Skip to main content

Full text of "Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus recules jusqu'à nos jours"

See other formats


This  is  a  digital  copy  of  a  book  that  was  preserved  for  générations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 
to  make  the  world's  books  discoverable  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 
to  copyright  or  whose  légal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 
are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that 's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  marginalia  présent  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book' s  long  journey  from  the 
publisher  to  a  library  and  finally  to  y  ou. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  this  resource,  we  hâve  taken  steps  to 
prevent  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  technical  restrictions  on  automated  querying. 

We  also  ask  that  y  ou: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  thèse  files  for 
Personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  from  automated  querying  Do  not  send  automated  queries  of  any  sort  to  Google's  System:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  récognition  or  other  areas  where  access  to  a  large  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  thèse  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attribution  The  Google  "watermark"  you  see  on  each  file  is  essential  for  informing  people  about  this  project  and  helping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  it  légal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  responsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  légal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countries.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can't  offer  guidance  on  whether  any  spécifie  use  of 
any  spécifie  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  means  it  can  be  used  in  any  manner 
any  where  in  the  world.  Copyright  infringement  liability  can  be  quite  severe. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.  Google  Book  Search  helps  readers 
discover  the  world's  books  while  helping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  text  of  this  book  on  the  web 


at|http  :  //books  .  google  .  corn/ 


A  propos  de  ce  livre 

Ceci  est  une  copie  numérique  d'un  ouvrage  conservé  depuis  des  générations  dans  les  rayonnages  d'une  bibliothèque  avant  d'être  numérisé  avec 
précaution  par  Google  dans  le  cadre  d'un  projet  visant  à  permettre  aux  internautes  de  découvrir  l'ensemble  du  patrimoine  littéraire  mondial  en 
ligne. 

Ce  livre  étant  relativement  ancien,  il  n'est  plus  protégé  par  la  loi  sur  les  droits  d'auteur  et  appartient  à  présent  au  domaine  public.  L'expression 
"appartenir  au  domaine  public"  signifie  que  le  livre  en  question  n'a  jamais  été  soumis  aux  droits  d'auteur  ou  que  ses  droits  légaux  sont  arrivés  à 
expiration.  Les  conditions  requises  pour  qu'un  livre  tombe  dans  le  domaine  public  peuvent  varier  d'un  pays  à  l'autre.  Les  livres  libres  de  droit  sont 
autant  de  liens  avec  le  passé.  Ils  sont  les  témoins  de  la  richesse  de  notre  histoire,  de  notre  patrimoine  culturel  et  de  la  connaissance  humaine  et  sont 
trop  souvent  difficilement  accessibles  au  public. 

Les  notes  de  bas  de  page  et  autres  annotations  en  marge  du  texte  présentes  dans  le  volume  original  sont  reprises  dans  ce  fichier,  comme  un  souvenir 
du  long  chemin  parcouru  par  l'ouvrage  depuis  la  maison  d'édition  en  passant  par  la  bibliothèque  pour  finalement  se  retrouver  entre  vos  mains. 

Consignes  d'utilisation 

Google  est  fier  de  travailler  en  partenariat  avec  des  bibliothèques  à  la  numérisation  des  ouvrages  appartenant  au  domaine  public  et  de  les  rendre 
ainsi  accessibles  à  tous.  Ces  livres  sont  en  effet  la  propriété  de  tous  et  de  toutes  et  nous  sommes  tout  simplement  les  gardiens  de  ce  patrimoine. 
Il  s'agit  toutefois  d'un  projet  coûteux.  Par  conséquent  et  en  vue  de  poursuivre  la  diffusion  de  ces  ressources  inépuisables,  nous  avons  pris  les 
dispositions  nécessaires  afin  de  prévenir  les  éventuels  abus  auxquels  pourraient  se  livrer  des  sites  marchands  tiers,  notamment  en  instaurant  des 
contraintes  techniques  relatives  aux  requêtes  automatisées. 

Nous  vous  demandons  également  de: 

+  Ne  pas  utiliser  les  fichiers  à  des  fins  commerciales  Nous  avons  conçu  le  programme  Google  Recherche  de  Livres  à  l'usage  des  particuliers. 
Nous  vous  demandons  donc  d'utiliser  uniquement  ces  fichiers  à  des  fins  personnelles.  Ils  ne  sauraient  en  effet  être  employés  dans  un 
quelconque  but  commercial. 

+  Ne  pas  procéder  à  des  requêtes  automatisées  N'envoyez  aucune  requête  automatisée  quelle  qu'elle  soit  au  système  Google.  Si  vous  effectuez 
des  recherches  concernant  les  logiciels  de  traduction,  la  reconnaissance  optique  de  caractères  ou  tout  autre  domaine  nécessitant  de  disposer 
d'importantes  quantités  de  texte,  n'hésitez  pas  à  nous  contacter.  Nous  encourageons  pour  la  réalisation  de  ce  type  de  travaux  l'utilisation  des 
ouvrages  et  documents  appartenant  au  domaine  public  et  serions  heureux  de  vous  être  utile. 

+  Ne  pas  supprimer  r attribution  Le  filigrane  Google  contenu  dans  chaque  fichier  est  indispensable  pour  informer  les  internautes  de  notre  projet 
et  leur  permettre  d'accéder  à  davantage  de  documents  par  l'intermédiaire  du  Programme  Google  Recherche  de  Livres.  Ne  le  supprimez  en 
aucun  cas. 

+  Rester  dans  la  légalité  Quelle  que  soit  l'utilisation  que  vous  comptez  faire  des  fichiers,  n'oubliez  pas  qu'il  est  de  votre  responsabilité  de 
veiller  à  respecter  la  loi.  Si  un  ouvrage  appartient  au  domaine  public  américain,  n'en  déduisez  pas  pour  autant  qu'il  en  va  de  même  dans 
les  autres  pays.  La  durée  légale  des  droits  d'auteur  d'un  livre  varie  d'un  pays  à  l'autre.  Nous  ne  sommes  donc  pas  en  mesure  de  répertorier 
les  ouvrages  dont  l'utilisation  est  autorisée  et  ceux  dont  elle  ne  l'est  pas.  Ne  croyez  pas  que  le  simple  fait  d'afficher  un  livre  sur  Google 
Recherche  de  Livres  signifie  que  celui-ci  peut  être  utilisé  de  quelque  façon  que  ce  soit  dans  le  monde  entier.  La  condamnation  à  laquelle  vous 
vous  exposeriez  en  cas  de  violation  des  droits  d'auteur  peut  être  sévère. 

À  propos  du  service  Google  Recherche  de  Livres 

En  favorisant  la  recherche  et  l'accès  à  un  nombre  croissant  de  livres  disponibles  dans  de  nombreuses  langues,  dont  le  français,  Google  souhaite 
contribuer  à  promouvoir  la  diversité  culturelle  grâce  à  Google  Recherche  de  Livres.  En  effet,  le  Programme  Google  Recherche  de  Livres  permet 
aux  internautes  de  découvrir  le  patrimoine  littéraire  mondial,  tout  en  aidant  les  auteurs  et  les  éditeurs  à  élargir  leur  public.  Vous  pouvez  effectuer 


des  recherches  en  ligne  dans  le  texte  intégral  de  cet  ouvrage  à  l'adresse]  ht  tp  :  //books  .google  .  corn 


AiliS      VCIrNTiA      V 


NOUVELLE 

BIOGRAPHIE  GÉNÉRALE 

DEPUIS 

LLS  TEMPS  LES  PLUS  RECULÉS 

JUSQU'A  NOS  JOURS. 


TOME  TREIZIÈME. 


Dans.  —  Dewlet. 


f 


vktLis.  —  nNKKirmc  m:  nt^mn  mmt  frêai»,  kil  J%ait,  ^f». 


NOUVELLE 

BIOGIAPHIE   GÉNÉRALE 

DEPUIS 

LES   TEMPS  LES  PLUS  RECULÉS 

JUSQU'A  NOS  JOURS, 

AVBC  LES  RENSEIGNEMENTS  BIBUOGRAPHIQUES 

RT  L'UfDICATlOll   DU  tOUECMS  A    COHSOLTBB  ; 
PUBLIÉE   PAR 

.  FIRIIN  DIDOT  FRÈRES, 


DE  M.  LE  D'  HOEFER. 


^omr  ^rn^tmr. 


PARIS, 


FlBMIfl  DIDOT  FRÈRES,  EDITEURS, 

tMPMiaraU-UlkAWIS   OB   l'iNSTITDT   DK    rBANCK, 
RUE  JXCOI,  5<>. 

M  DCCC  LV. 
B(»  MT  rtneneut  k  droit  de  traduction  et  de  reiiroduction  »  r<lraii):rr. 


or 


NOUVELLE 

BIOGRAPHIE 

GÉNÉRALE 

Mrns  LES  nips  les  plus  iegulés  JDSQiri  nos  jodis. 


D 


*  »iss  (  Adolphe  ),  poète  néerlandais ,  mort 
ts  14j6.  Ob  a  fie  lui  :  Ordtio  de  laudibus  Eliza- 
Arfàt,  reçmj^  Amglix;  Lejde^  1619,10-4"; 
-  fivMo/a;  occessU  vita  Elisabethx,  Anglo- 
roi  rrfuur;  iliid.,  Ift3e,  in-12  (  ouvrage  pos- 


.  S«»»^«e»t  à  JOcber.  Mlgem,  Gelthr  -Lez. 

tASMSoa  D'ASisSBoe  ViLLOBON  (Jean-Bap- 

HKie-Çcspard),  célèbre  tidiéniste  français,  né  à 

Ovbfil,  le  âmars  1750,  mort  àParis,  en  1806(1). 


:  Ttt';»r  ca  b'An«r  de  Vlllobon  était  oriifinairc  d'E<- 
Ut»*  r-  <••*--«  r,ru:*lr^,  nommé  MIgufl  de  Anjisu,  vint 
••  f'.s.  -  t  ii  *ii.tr  fl#-  U  reinr  Anne  d'4atrtrlip.  dont 
i«i«t  **:•  ihirs-rr.  "son  notn.  eo  pavunt  dan»  la  lanjruc 
tw***-  :  ortl*<iUTapii  r*  d»*  plusieurs  manières.  Oo 
iff-^i*  r^nt  i-jij»  II*  iiiemo:rr4  du  trmpii,  d'>/ncf, 
Aa^-r  x>  #5"*  /ia'.w,  f>ani%f.  \)an%  le<  Historiettes  de 
*fc-««tc  4e»  ^ejci  I.  \.  p.  n).  on  lit  Hanse,  et  ail- 
H»  t  ^J  :  I.-  Unisse  MaH  je  cruis  que  dans  cen 
'^ri>nnji:rr  une  faute  de  ropHle  et 
•*  ItM.né'  .  Il  //  enstr.  Sa  femme  ét;«U  femme  de 
~Tr»  €  «  .-.*  <'%otri'-t»e.  et,  comme  dit  I)f  I,.i  Porte 
»rr-.  f  f?»  .  rUe  entrait  au  prle-Uleu  de  S.  M.  et 
.  wwK*  ;^rt  a  u  rjmtliarité  .  en  Aorte  que  le  crédit 
'  «tr  >Bai««»<t  finit  par  porter  ombra(?e  au  cardinal 
^  fwao!  le  métue  ^rlvain  y  p.  ft6  ',  •«  M'""  de 
tot  avant  *o«tla,  ronme  elle  (aluit  aatrefol%  eu- 
M  fr^  î-*^  tfe  la  reine.  %!"•  D.in.«e  Inl  dit  de 
nêr  s  %  qa'HMf  «ortlt  et  que  li  reine  ne  vou- 
fcc»^  i^ee  elle  »  relt^  henre-la  ».  A  l'épo- 
\  A^  la  Frr.nde.  M"***  Dans^,  qui  était  liée 
iimÊmr%r%  -1*^  pr'-nnpjiut  frondeur^,  perdit  la  ron- 
\  m  r*!»-».  ^t  fut  coro(.|eteifienl  diSKraclée(.l/em 
ûe  mvt*er%Ue  ;  I  rttrts  de  f^up  t'atin  à  Ch.  Spon  . 
dB«saC  l'y.Xf  apparrnrr.  elle  ne  tarda  pas  a  re- 
■  r»rS*r:oo  Af  fttle  priocewe  et  .1  remplir  de 
•  iB  f.  «•  q-iVlie  avait  orciipfc  auprr»  d'elle  ; 
I  «M  f'Huiaii»''nt  MewMtres  de  MotteriUe . 
<BI  %!!kft'>  </%ut/tclie  leirua  a  chacune  des  de- 
#r  SMTt,  Virenne  .  da  Hocher.  Kraquemont . 
^tmm^^rw.  9^^  f^mis^4  df  rhaiiibre  ord  naire-^,  la 
•V  VÊ  a/^  h^T'*,  et  au  «leur  h.incé,  apothicaire 
"■»->,  i»,*«0  .nre^.  >oi»ant  le  temolcnai^e  de 
wmm  de  r  fmstttut,  His  ,  p.  35V  ; ,  Micuel 
_  ♦^^»r-'î.»  •  de  «<  *  lontr^  service*,  av.il:  «»b- 
^■ptn  êf    Qituralit.l"  n  et  de  ronfirm.ilun  île 

■Tf.  no*.»,  r.f^m.  —  T.  Mil. 


Il  tirait  son  surnom  d'un  viHage  situé  dans  le; 
cnvironsdecetteville.  Envoyé  à  Paris  pour  y  faire 
SCS  études  classiques,  il  habita  successivement 
plusieurs  collèges  de  la  capitale.  Suivant  ses 
biographes,  il  passa  du  collège  de  Lisieux  à  celui 
du  Plessis,  puis  il  celui  des  Grassins.  Mais  pro- 
bablement, dans  cette  énuroération,  ils  ont  oublié 
le  collège  d'Harcourt  ;  car  c'est  dans  «e  dernier 
établissement  qu'il  connut  le  père  de  Tauteur  de 
cet  article,  et  forma  avec  lui  cette  liaison  d'ami- 
son  ancienne  noblesse.  .Son  fils  (Jean)  lui  fut  adjoint, 
et  lui  succéda  dans  la  charge  qu'il  occupait  a  la  conr. 
Après  la  mort  de  Miguel  de  Ansso,  sa  veuve  habitait 
dans  la  maison  des  Quinze  vingts  (Tallcraant,  t.  VI. 
p.  144).  Elle  avait  auprès  d  elle  sa  Ullc.  femme  de  cham- 
bre de  la  reine  .  et  épouse  d'un  nommé  Piitrocle,  écuyer 
ordinaire  de  la  même  princesse  (  De  La  Porte.  Mémoires, 
p.  |75\  Cn  de  se»nh  était  probablement  cet  abbi'  Danse 
dont  parle  Kussy-Rabulin  {Lettres,  t.  I.  p.  t85;  t.  V, 
p.  t74,  MO)  Il  avait  été  d'abord  membre  de  la  congréga- 
tion de  l'Oratoire,  et  obtint  du  cardinal  Ma^arin  im  ca- 
nonicat  de  la  Sainte  Chapelle.  Suivant  la  tradition,  c'est 
lui  que  Roileau,  dans  son  Ltitrin,  a  désigné  sous  le  nom 
da  chanoine  Evrard  ;  ce  qui  n'empêchait  pas  qa'il  ne 
fût  Intimement  lié  avec  le  célèbre  poOte.  dont  11  avait 
tenu  one  nièce  sur  les  fonts  de  baptême. 

Les  petlts-flls  de  Miguel  de  Aiihso  embrassèrent  la  pro 
fession  des  armes.  L'un  d'eux,  capitaine  de  dr-igons,  fut 
tué  à  la  bataille  de  Mochstedt  (M.  Darier.  toin.  1}.  I.'aleul 
paternel  de  M.  de  Vllloison.  qui  nccnpait  dans  la  hlerir- 
chle  militaire  une  position  distinguée,  avait  contracté  un 
mariage  d'inclination  ,  en  épousant  une  très-jolie  per- 
sonne, mais  qui  n'appartenait  nullcmetit  a  une  f.imille  de 
gentilshommes.  Son  Qls  ,  père  du  aavant  qui  fait  l'objet 
de  cette  notice  ,  resta  dans  la  carrière  militaire  autant 
de  temps  qu'il  lui  fallait  pour  obtenir  la  crol\  de  Saint- 
Louis,  C  était  un  hounne  franc,  loyal,  qui  attsclialt  peu 
d'importance  a  la  culture  des  lettres.  Il  avait  peine  a 
concevoir  comment  son  flis  s'était  écarte  de  la  roule 
que  lui  avalent  tracée  les  exemples  de  sa  famille,  et 
comment  celle  déviation  lavait  conduit  à  une  renommée 
européenne,  dont  il  semblait  parta^'cr  peu  le  prestige. 
Dne  branche  de  celle  famille,  sous  le  nom  de  Danse^ 
est  depuis  longtemps  établie  dans  la  Tillcde  Beauvais,  ou 
elle  occupe  encore  aujourd'hui  nne  position  trè^-hono- 
rahle. 

I 


1  ^  i^  t^^ 


3 


DANSSK 


tié  qui  se  prolongea  tout  le  temps  de  k'ur  vie. 
Le  jeune  Viiloison  si'.  distingua  |»ar  ou  goiU 
paf>sioDiic  pour  la  littcratun^  surtout  po:ir  la 
langue  j^n^cque,  uuu  iuéinoii\^  pro4ligicU:>i*  et 
une  anieur  iurati^aUe  pour  le  travail.  Dans  les 
concours  universitaires,  il  obtenait  cliaque  année 
les  premiers  prix,  princiimlenMDt  ceui  de  ten- 
sion grecque  .t't  de  vers  latins.  Une  seule  fois 
la  palinc  de  la  (.oiu|H)sition  grecque  lui  écliappa  ; 
mais  ce  fut  par  la  faut^î  des  examinateurs ,  qui 
sVn  rap|)ortèrenltrop  à  une  \eraion  latine.  Dans 
une  autre  circonstanci',  on  avait  ilonne  pour  sujet 
de  la  composition  lalini'  une  \ersiou  extraite  de 
rilistoire  naturelle  deHine,  «t  remplie  dVipret- 
sions  techniques  ainsi  que  de  mots  (|ui  ne  se 
trouvent  pas  dans  1rs  lexique^  ordinaires.  Les 
concurrents,  pour  la  plupart,  reculèrent  devant 
ces  difficulU5s,  et  n'essayèrent  pas  même  nne 
lutte  qui  leur  parai.ssait  inqiraticable.  Le  jeune 
Viiloison  ne  se  laissa  nullement  eflrayer  par  une 
ti\che  si  épineuse.  Il  aborda  de  front  les  oIh 
btaclesqueîui  oflraitla  matière.  II  tra<luisit  tout, 
sans  hésitiT,  sans  passer  un  m-uI  mot,  et  le  prix 
lui  fut  décerné  par  acclamation.  On  a  peine  à 
concevoir  jusqu'à  quel  point,  dans  un  à)se  encore 
tendre,  il  avait  acquis  une  connaissance  appro- 
fondie des  meilleurs  écrivains  ^r^cs  et  latins. 
Je  lui  ai  souvent  entendu  dire  que  dans  le  cours 
de  ses  études  classiques,  et  avant  de  quitter  le 
collège,  il  avait  lu  quinie  fois  les  o<les  de  Pindare. 
Fin  sortant  de  ses  classes,  il  suivit,  an  Collège  de 
France,  les  leçons  de  Capiieronier,  professeur  de 
gre<'..  Poursuivant  a\ec  un  lèle  |»as»ion:ié, 
une  ardeur  insatiable,  les  travaux  anx>iu.-is  il 
avait  vouésa\ie,  déployant,  a  peine  dan»  l'ado- 
(escence,  IfW  talents  <t  l'cruditiMU  qui  auniient 
'ionoré  un  homme  blanchi  <lans  les  vtcd,  s  les 
pUis  profondes,  il  conquit  LientiH  l'estime  d.> 
tous  ceux  qui  le  connaissaient,  et  aripiii  une 
\êritablecélêl.rilê.  Voulant  mettre  eu  pratique  le 
pri*cepU:  de  Perse  ; 

.^cirr  liium  nihll  rjU.  n  «i  te  icirc  li.i.'  «'-Lit  aHi  r. 
d  et  .lit  empressé  de  communiquer  au  public 
sa\ant  un  premier  fruit  de  ses  doctes  teilles. 
Par  le  coiks<.'il  d'un  profond  ênidit,  le  Sué«1ois 
lli<rrnsta.*bl,  il  etioisilpour  objet  de  ses  roclierclies 
le  IjCXujuc  o'AptAloiuna  sur  Humèrt^s\ù\  était 
conserve  dans  un  seul  inanusrrit  appartenant  à 
la  bibliothèque  de  l'abtMve  de  .Saint- Germain-deà. 
Prés.  Non  content  de  copier  avec  une  exacti- 
tude scrupuieu'^  uu  texte  i;rec  li^Mé  d'abré- 
viations, il  r.iccompagn.i  d'une  version  latine, 
de  commentaires  et  de  prole;;om^ni*s  qui  ao- 
iion^aient  une  va^te  et  solide  érudition  A  cettis 
4'|K>f{ue,  et  guidé  par  les  leeons  du  même  savant, 
il  s'était  livréa  IVturle  de  rtiebreu.  du  syriaque, 
de  l'arabe,  et  avait  fait  dans  ce  p'nre  de  travail 
de.«  progrès  rapides,  qui  excitaioit  au  plus  liaut 
IMfint  Tadmi ration  de  son  dttcle  maître.  San^ 
iliiDl'  Viiloison,  aî>sorN-  par  •  :  ;>i«<:i'in  |Minr  W 
■Il  ,  !'.'■  '.\i*'A  |i^.iu( nii[i.  ;,.ir  'a  si:"te,  UN  r.n;- 
li  î'--«tneesacreN^in*<;  mai"  l.m     '■*  uit"  *  Mirli* 


Lexique  d*A|)ollonius  il  a  pris  M)m  de  consignei 
les  étymologirs  d'un  grand  nombre  de  ihoL« 
grecs,  dont  il  va  chenli.M*  l.s  origines  dans  1% 
langue  iiebraïqui'.  Ce  genre  de  travail,  amiuel 
dans  un  Age  plus  mûr  il  att.uliait  hi*aucoup  moins 
d'intérêt,  témoigne  de  la  ferveur  de  son  zèle  |)«uir 
des  oonnaissances  <prit  venait  récemment  d'ao- 
quérir.  L'ouvrage  parut  en  1773,  et  forme  deux 
volumes  in-4*.  I/Ac;idémie  <les  Inscriptions  et 
Belles-Lettres,  qui  sVtait  fait  rendre  compte  d*ua 
fruit  si  étonnant  d'érudition  précoce,  sVtait 
hâtée,  l'année  précédente,  d'appeler  dans  sou  seia 
l'éditeur,  qui  n'était  alors  Age  que  d(^  vingt -deni 
ans.  Comme  une  pareille  distinction  était  sans 
exenqde  dans  les  fastes  de  cette  société ,  elle  dut 
solliciter  du  roi  Louis  XV  mie  dispense,  qui  Ait 
acconlée  dans  les  termes  les  plus  honorables. 

Si  l'on  en  ci  oit  Chardon  de  La  Rochetlc,  Viiloison 
entreprit,  en  l'année  1776,  un  voyage  dans  lequel 
il  parcourut  la  Hollande,  nne  partie  de  l'Allema- 
gne, et  surtout  la  Saxe.  Mai;»  j'avoue  <|ue  je  n'ai 
trouvé  aucune  trace  de  cette  prétendue  excur- 
sion ;  tout  me  portt*  à  croire  que  cette  ass4Ttioa 
rqiose  sur  une  méprise,  et  que  notre  savant  à 
l'époque  dont  il  s*ngit  n'avait  pas  i|uitté  Paris,  et 
encore  moins  la  France.  En  1778  Viiloison  pulilia 
uneetlition  grecque  et  latine  du  roman  de  Da^th- 
ttiset  Chl(H*y  com|K)sé  par  le  sophiste  I^ongus;  il 
a<y'4im|)agn:i  cetou\  rage  d'un  long  et  savant  com- 
mentaire. Toutefois,  on  doit  remarquer  un  fait  qui 
a  besoin  dVxplication.  Dans  la  pn>face,  l'édilttur 
annonce  que  son  travail  offrira  de  nombreuses 
explications  et  ronjectunni,  que  lui  avaient  sng* 
gérei's  les  hellénistes  de  l'Europe  les  plus  célè- 
bres, avec  lexiuels  il  entretenait  une  ilocte  cur- 
resi>ondance  ;  et  cependmt  ces  observations, 
annoncées  avec  tant  d'éclat,  m;  sont  [tas  en  fort 
grand  nombre.  Mais  il  faut  savoir  que,  dans  Hn- 
tentiondu  savant  éditeur,  son  commentaire  de v:iit 
a\oir  une  bien  plus  grande  étendue,  l-n  libraire 
estimable,  M.  lie  llure,  s'était  chai-gé  de  puMier 
l'ouvrage.  Le  texte,  av^T.  la  ver^itm  Iathie,etail 
dija  imprimé.  Villois<in  a\ait  n  mis  les  noies  qui 
C4>ncemaient  les  premiers  cliapitres,  et  ipii,  dit-on, 
auraient  formé  un  voinme  entier.  Le  lit»rairc, 
épi>uvanté  de  l'extension  qu*avait  prise  ce  travail, 
et  (  raignant  que  cette  surabomlanre  irénidilion, 
en  auumentant  la  valeur  cornini^n  iale  du  livre,  no 
nuisit  h  son  débit,  s'ailressa  à  l'un  des  ronfi  ères  de 
Viiloison,  M.  Larcher,  et  lewMijur.i  d'engager  yuo 
ami  à  resvrrer  son  commentaire  dans  les  liiniti!i 
que  réclamait  impérieusement  l'intelligenc»  du . 
texte,  et  à  réserver  |»our  une  autre  orcasion  cette 
masse  d'observatiims,  sans  d«)ute  fort  utiles  pour 
la  philoluicie  grecque,  mais  dont  l'alMinilance  au- 
rait pu  nuire  au  suerè<  matériel  du  li\re.  Viiloison 
oWla,  Irien  à  n*gret  sans  doute,  et  h**  contenta  île 
joindre  au  texte  environ  300  pages  de  commen- 
tairf>s.  L*annéi*  qui  préc4^la  crtte  |>ublirati(Mi ,  Vil- 
I  l-i^in  .ivait  aequi«  la  ronnaio-viiii-  d'un  savant 
j  eiiîiner-iiji.  ut  .lislin^ii'-.  \V>l!i'hî  ..i  h  et.iit  venu 
'  fair^un  Aoyaueà  P.tri^,  )MNir  coilatitumcr  lismt* 


n.VNSSE 
U  1iii>li«»Uiè()ue  (lu  Roi.  Il  se  pmpo- 
.'••  |'<ihlii-r  une  èiiition  (empiète  «^t 
t'HSl'*'»  !•'«  iruiTi^stit*  IMutarqut*.  Viiloi- 
-Ait  <  AnimattifiJt.,  p.  4  )  ce  travail 
r«aat  biiPiiti'^t  p-irallrr  :  •«  Ctti  pni- 
inm  Pt  omnêhftx  numeris  abtotufam 
eiUf%t»nem  mor  dehehimm.  h  Mal- 
H>nt  tW  noiiibrpux  otwtarto  a  Ma  nièrent 
ii^  ct^tlp  \AiU*.  t>ntrrpris^;ct  bieti  des 
ns  f  ^tip  ^pui|ue  Irs  Œuvres  morales 
.  vn  le  j«>iir,  arnimpuipiée»  .-«eulenient 
j.^  du  romnM»ntaire  qu'ivaiC  promis  Til- 

41  a«ait  rontracto  un  maHane  parraite- 
■rti ,  qui  ili  Tait  faire  le  bonheur  (l«*  8a 
naît  *î'*\nninpr  M"*"  Caroline  de  îfeu- 
ra  d«  PithiTîerA.  Cette  jpune  personne 

•  ^l<it^  k^  qualifia  qui  font  lome- 
i«m  u>\»>  une  mnnaiManre  approfondie 
erei-qii«*  et  tnen  d'autres  talents, 
rnai  a«>Y  I^  plii*  î^rand  soin.  Chari- 
#rBirr  finînl,  rll<»  faisait  souvent  enlever 
k  ua  plat  délicat,  et  le  faisait  |N)rter  à 
r»  fvnille.  PIHno  dMiaMMé  dan  a  la  con- 

affaire«,   i-ll<-   était  |Mrvenue  à  aug- 

el^auTiNip  li^4  ft^Tenus  de  u  maison. 

Ieadn*inent  son  Intéressante  com- 

i«,  |«r  malheur,  il  ne  put  pas  jouir 

I  do    biMihtMir  qu'il    trouvait  auprès 

qv^qu^'i  ann/es  de  mariage,  dominé 

nop*  'ir  la  lanzue grecque,  il  sollicita 
ra  :  "-»  î .  Ji  fi»'n!»i**i«iii  d'alh'r  à  Vt-nÎM» 
^  -      ;■  «ur  fiir,'  .l.ins  la  llihlioti)(M|ue 


-f  T:^;• 


Pi- 


ir- 


î-  rr^nll.it."»  IMr»jo»nia  tniis 

'.-.   *'i»«riipant  a\e<-.  anh'iir 

^Tiii-M  rit<   »*|    dVn  i»\train* 

•  ?M«  qui  avaient  npfKtrt  h 

II  •  n«'»iMpo<ïdou\  voliiriKS 

■»  V»'i?«i'.  -ii:i<  II-  litn*  d'.l- 

:.  i.»-  f  ■'•'■■rt-r.  imnriu-  «m  sait,   s«' 

r  M';  •<»•  ■■tfi.|M'»-alrir.- »'ii.|i,(i,' ;  |c 

■k^    urjf    iicititit»*  {•r«><li;:it'itM>  dr 

I  va  ïrrt>'n-  It-n;:*,  d'aiit«Mir*  ;in*f  s, 

i»;klri«*n«.   ?•* -^  nlia^tcs.  Il  avait 

I  ■a*'  («irtiitii  d  iiuf  \i'r>ioii  firco 

difl>T»-ntf  d#T»'Hp  d»'*  Spptnnte. 

■oft^'-jr^  |i«r''^    .'i   Str.isNuir;;  en 

iOi-  j.rtfAïi"  <a^.int»*  f't  d»'  lumi- 

mt  !i  ii>!>i*'  du  IVntat«*iHpii'  a 

,  A'H'f'^n,  qui  «»  rtiari»pa  dt'li* 

I  •mvT'.ij--  p  ti'jf.  ''U  .1  vol.   in-K", 

gii»  «|ff  .imtTt**  qui  «*xcita (11**]! 

nnU  !  fiiT-'p''  M^.'mt«*  iiuM'-ri- 

ffjf  i  •-!  •■  diiii  fnanu^Trt  mer 

IrtB*  !.•  diMt'Iiir  Si«N-|*',  it  nilr.nt 

»  antr-  •  »  jri  -^  inv»'nti*^j»ar  jn. 
»r^<»N<   -i  \l'•^  indiii»  un»'  unis-»' 
tf  I  i,  <.  !«•*  ofivr«-_'«'si|f» 
I    \  I  :  MI    ■!•  *■•■  trf'«»r,  vi|)|».. 
.,,  • .  *.  I!l'ii-«>i>  lui  an 
.1    d-  r«q»i''    nt 


I; 


important  manuscrit,  et  de  le  mettre  sous  presse. 
Durant  son  séjour  11  Venise,  U  se  délassait  de 
ses  laboricuseFi  rerhcrches  en  allant  passer  une 
partie  de  ses  soirées  dans  les  réunions  oO  se  trou- 
vait rassemhli^^  la  plu**  brillante  société  et  où 
il  était  accueilli  avec;  le  plus  vif  empressameiit. 
Ce  fut  à  cette  é|>o(iuc  qu'il  prit  iM)ur  la  littérature 
italienne  ce  goût  passionné  qu'il  acxmservé  tonte 
sa  vie  (1). 

Villoison  avait  été  invité  par  le  duc  de  Haxê- 
Weimar  à  se  renrire  k  sa  cour.  Il  accepta  avM; 
empressement  cet  honorable  appel ,  et  séjourtia 
quelque  temps  auprès  du  duc,  qui  le  combla  de 
témoifoioges  de  bienveillance.  Voulant  re<im- 
nattre  â  sa  manière  la  brillante  hospitalité  dont  II 
avait  été  l'objet,  il  adressa  h  ses  illustres  hotcs  <Ies 
lettres  latines,  dans  lesquelles  il  passait  en  re\!!(> 
quelques-uns  des  trésors  littéraires  qu'il  avait 
trouvés  dans  la  bibliothèque  du  palais  de  Wei- 
mar. L'ouvrago  parut  à  Zurich,  sous  le  titre  d(>  : 
EpistolaB  Vinnriennesy  In-^",  t7«3.  M.  Darin , 
avec  sa  verve  un  peu  éplgrammatlque,  s'est  égay« 
sur  ridée  qu'avait  eue  le  savant  helléniste  d'a- 
dresser une  lettre  liérissée  de  Rrec  à  une  princesse 
qui,  dit-il,  ne  se  pUiuait  t»as  de  savoir  le  latin  et 
encore  moins  le  f(rec.  Mais,  comme  Ta  niit  ob- 
server Chanlon  de  La  Rochette,  la  duchesse  de 
Saxe- Weimar,  par  l'étendue  et  la  profondeur  de 
ses  connaissances,  était  parfaitement  diipie  de  re- 
cevoir un  présent  de  ce  penre  et  riipable  <le  Tnp- 
précicr.  Villoison,  k  la  suite  de  ces  voyages,  était  rie 
retour  h  Paris,  lorsqu'une  Imprudence  fieu  excu- 
sable le  compromit  assez  gravement  à  l'f'gard  d'un 
ami  «»t  d'un  confrèrt'.  Le  baron  de  Sainte-Crnix, 
qui  était  alors  absent  de  Paris,  eu  I7Ki,  l«*  pria 
desurvfîllpr  TinipH^^sion  de  ses  Rerhfrcfir^  .^tir 
It's  M'/sft'rrK  r//'  î'arjnnisme.  Il  atrepta  vo- 
lontiers cMIp  tAclie;  mais  il  comprit  mal  sc^four- 
tions  fl'éditeur.  Il  ajouta  h  r<Mivrane  do  m>u  «mi 
quantité  do  note«,  dan>;  lesquelles  il  modifiait  ou 
ri»ntr«li<ait  le»;  ass<rtions  de  l'fluttnir.  Knfin  ,  il 
insi*ra  au  milieu  de  l'ouvraj»»^  uni»  dissertation  la- 
tine <;nr  la  théologie  des  sUucicns.  Cn  morceau, 
C4)in|iléteincnt  inirtile,  et  «pii  formait  dans  un  ou- 
V  ra^e  français  un  véritable  liors-d'o'uvn',  coupait 
d'une  maniiTO  dé<a$j[n'ahle  l'ens^'mble  du  travail 
de  l'auteur.  AT.  de  Salnto-('roi\  fut  outré  de»  ce 
qu'il  appelait  une  infidélité,  et  réclama  viveim-nt 
sur  oe  sujet  par  une  lettre  insérée  dans  le  Jour- 
nai  des  Snvnnf s.  Tons  ses  amis,  tpii étaient  imi 

'D  P.ii  piirl.int  hahlliii'llpnipnt  In  Inn^MW  ll.ilirnn"  ,  tl 
aTâll,  riHiiniP  un  pMit  rroln*.  v\  snns  j  penser.  adoplP 
raccpiil  rte  VmUp  vt  l"<  l(lmti^tn''s  partlmlirr^  ;«  rltr 
TillP.  Dnp  pplltP  anpcdntp  aph^TPr.i  t]r  tU'wnlrrr 
pomblrn.  .ipr^i  iirw  Intrrriiplw!!  «l'un  i;rnni  iHMiihrf 
il'anriiTs.  U  araH,  a  si-n  Uifii.  rM^^crT**  le  r.ir.tpli^n- an 
I  tii.'iL'r  fju'il  .TT.iil  ilimiit  plit'ii'iirH  .iiinp-"*  pirl-  -i  iin« 
niMiiirp  «trlii'iite  \m  «■iimiii"r'rpiiif  t  ■'(•  »■•  -^ 
^l,lfii-i»n,  «!•  rfn<!.int  :i  la  rniipi:;!!'',  P-m-.iHra  <1 1:»«  ■'  " 
nur  tU'     Mf.illlv  lin    »..i|:illliM.    .1.-  ^nl'I.itN    HiM'-'l'I-in       I 

«appinrhi  iJVni,  Pt  •ti.ml'»-'»  .">'P  p"^  »'"'    l"ii;:ii"  

v.r<.i:i'»n  pn  liiii:  ■'    i' tliriifi'-    •■  n  ui'«iiirnl  «mi    N  aU    r   ' 

M-    -■  •■Tf-T.  .  ( -i  l-     \  •■':-'"<  lui    l'T     ■.:    ■  M  V.    •.<>|f|ll.  \l'llN 

pp  l'fiirnp/ :'in  r- mrr  \''\rr  p'tr"-  th"^  ■t^^  Tr<lrprnl 
|t.ili"n  ilp  n.i'inn.  il  n.iMf  «If  \rm«.iv  » 

I. 


DANSSK 


même  temps  cea\  de  VilloisoD ,  s'unirent  pour 
blâmer  la  conduite  dn  savant  éditeur.  Il  faut 
savoir  que  Yilioison  s'occupait  depuis  longtemps 
d'une  édition  critique  du  traité  grec  de  Cor- 
nutus  De  Natura  Deorum;  que  dès  Tannée 
1775,  dans  une  lettre  adressée  au  Suédois 
Biœmstaehl,  il  lui  rendait  un  compte  détaillé 
de  son  travail  sur  cet  écrivain  et  des  recher- 
ches auxquelles  il  s'était  livré  pour  éclaircir  la 
théologie  des  stoïciens.  Cet  ouvrage,  qui  était 
demeuré  inédit,  a  été  |MibKé  à  Gœttingue  en  1844, 
par  M.  Osann,  qui  y  a  joint  des  notes  et  des  éclair- 
dsseroents  fort  utiles.  Du  reste,  et  je  me  plais  à 
le  dire,  ce  procédé  dont  M.  de  Sainte-Croix  avait 
en  à  se  plaindre  ne  produisit  entre  lui  et  Villoison 
qu'un  refroidissement  passager.  Bientôt  ces  deux 
savants  reprirent  l'un  pour  l'autre  les  sentiments 
d'amitié  qui  les  avaient  unis  jusqu'à  cette  époque, 
et  qui  se  maintinrent  sans  interruption  jusqu'au 
moment  où  la  mort  vint  en  rompre  les  liens. 

Bientôt  Villoison  vit  un  nouveau  champ  s'offrir 
à  ses  doctes  investigations.  Le  roi  venait  de  le 
choisir  pour  aller  explorer  la  Grèce,  dans  le  but 
prindpaliment  de  recueillir  les  inscriptions  anti- 
ques et  les  manuscrits  qui  pouvaientavoir  échappé 
aux  ravages  du  temps  et  à  la  main  dévastatrice  des 
hommes.  Fier  d'une  pareille  mission ,  qui  flattait 
si  bien  ses  goûts  et  lui  offrait  tant  de  chances  de 
découvertes  précieuses,  il  eut  le  courage  d'aban- 
donner une  seconde  fois  une  femme  bien  aimée  et 
de  s'exposer  volontairement  aux  hasards  d'une 
expédition  lointaine.  U  trou  vait  dans  cette  circons- 
tance un  avantage  faiapprédabie,  celui  d^accom- 
pagner  son  noble  confrère  à  l'Académie  le  comte 
de  Choiseul-Gouffier,  qui  allait  remplir  les  fonc- 
tions importantes  d'ambassadeur  de  France  près 
la  Porte  ottomane.  Dans  la  même  société  se 
tniuvaitun  poète  brillant,  trop  oublié  aujour- 
d'hui, je  veux  dire  l'abbé  Delille.  Arrivé  à 
Constantinople ,  en  1785,  Villoison ,  confrère  et 
ami  de  l'ambassadeur,  fut  obligé  de  se  répan- 
dre dans  la  haute  société  française  et  étrangère 
et  d'assister  à  toutes  les  fêtes  brillantes  où  les 
représentants  des  différentes  cours  déployaient 
à  l'envi  leur  Inxe  et  leur  magnificenoe   (1}« 

Villoison  ne  tarda  pas  à  s'arracher  aux  plaisirs 
de  Constantinople  pour  aller  remplir  U  noble  mis- 

(!)  Je  ine  rappelle  à  ce  rajet  ooe  aneedoCe  fse  Je  lai 
al  entendu  raconter,  ri  qsi  a  tait  excité  ckes  loi  «n  ten- 
Unenl  de  lerreor  bien  kfitime.  Uant  on  bal  q«e  donnait 
le  comte  de  Cbotfleol-OoufBer,  U  ae  tronvalt  parmi  In 
Dombreax  invité*  one  Jeune  Greeqoe  d'one  beauté 
parfaUe.  d'une  lUnire  Tralokent  anfélSque.  Tooa  le*  amb- 
tnata  étaient  enpretsés  autour  de  cette  ataable  per- 
aoBoe,  loi  prodlffoaleat  les  adataUou  lea  plot  fatte«ae«, 
M  briguaient  le  plaHIr  de  danser  aveeeUe.  Le  iesdesaln 
OQ  apprit  que  l«  peste  réfmlt  dans  la  faaUJe  et  la  |e«ae 
Grecque,  et  que  le  matin  même  de  U  fête  son  fTére.  encore 
en  bas  àire,  était  mort  sur  ses  irenoux,  par  salle  et  cette 
terrible  maladie.  Tous  cent  qui  faisaient  partie  de  cette 
reur.loo.  ceuK  surtout  qui  avalent  pressé  la  malB  de  la 
danseuse ,  restèrent  glacés  d'effroi,  craignant  et  voir  i 
tout  Instant  surgir  sur  leur  corps  des  boboM  pestilen- 
tiels. Hearensemeot  cette  >nqalétade  ne  se  réaHsa  pas  ; 
et  la  Jeune  Grecque  ainsi  qoe  les  danaews  ■'éproavèreat 
"-•one  atteinte  du  redoutable  fléao. 


sion  à  laquelle  l'avait  appelé  la  confiauo 

Il  dirigea  d'abord  sa  course  vers  les  Iles 

,  chipel.  Emtnrqué  souvent  sur  de  frêles 

bravant  les  périls  d'une  mer  orageuse , 

taques  des  pirates,  les  ravages  de  la  i 

i  pénétrait  partout  où  il  espérait  réaliser  I 

'  grands  objets  de  son  voyage,  la  découv 

I  inscriptions  moonnues  et  la  recherche  < 

nuscrits  :  on  le  voyait,  la  tète  couvei 

;  immense  chapeau  de  paille ,  accompagn 

.  fidèle  domestique  Joseph,  qui  portait 

i  plein  d*eau  et  une  éponge,  parcourir  les 

gués,  sous  les  rayons  d'un  soleil  ardent 

,  server  avec  le  plus  grand  soin  si  l'on  fou 

pieds  une  inscription.  Dès  qu'tm  de  ccî 

ments  s'offrait  à  uos  explorateurs,  on  sN 

aussitôt  à  laver  la  pierre,  afin  d'enlever 

qui  remplissait  les  lettres,  et  à  faire  re 

une  inscription  qui  souvent  était  restée 

çue  depuis  un  temps  immémorial.  Vtilo 

bien  des  fois  la  satisfaction  de  faire  eu  r 

des  découvertes  aussi  importantes  qu'ine 

Quant  aux  manuscrits,  ses  recherclies 

complètement  infnictueuses  ;  il  ne  trou^ 

part  un  seul  ouvrage ,  un  seul  fragmei 

écrivain  de  l'antiquité,  pas  luèroe  im  vok 

extraits  rédigés  par  ordre  de  l'empereur  C 

tin  Porphyrogénète.  Les  bibliothèques  de 

coorents  n'offrirent  à  ses  regards  que  dt 

ascétiques,  des  ouvrages  de  contruvers 

Je  ne  suivrai  point  le  savant  voyageur 

vers  de  ses  courses  aventureuses.  Parla 

fodlité  la  langue  grecque  vulgaire,  accuc 

empressement  par  les  hommes  du  rang 

élevé,  Il  aimait  à  se  mêler  aux  gens  du 

aux  paysans ,  sûr  de  retrouver  parmi  i 

locutions  et  des  usages  antiques,  qui 

servent  plus  sûrement  chez  enxque  dans 

ses  supérieures  de  la  société.  U  se  plaisa 

péter  qu'il  existait  une  foule  de  passages 

(1)  Qa*ll  me  soit  permis  à  cette  occasion  de  r 
nne  anerJole,  qnl  n'a  pas  sans  doute  nn  grand  < 
de  gravité,  mais  dont  le  souvenir  t'était  consert 
Grèce  longtemps  après  le  voyage  de  vuinlaen.  C 
I  étant  Bonté  sur  une  peUte  barqoc,  fut  Jeté  par 
I  de  vent  sur  «n  Ilot  désert  qui  ne  lai  offrait  | 
i  qu'une  chapelle  abandonnée,  et  pour  nonrrltnn 
herbes  sanvages  et  des  coquillages.  Il  fallut  r 
raat  trots  senaalnes  dans  une  situation  si  peu  at 
Le  voyageur,  on  peut  le  croire,  s'ennuyait  mon 
de  aon  oisiveté  et  des  tristes  aliments  qui  étal 
à  sa  disposition.  Joseph  loi  disait  lournellement .  • 
monalcnr.  qoe  nous  sommes  bien  mal  tel  ;  « 
étions  beaoeoop  mleoi  à  Paris,  dans  ta  me  de 
Ente.  ■«  hanard  beoreas  vint  les  arracher 
triste  poattioo.  Villoison.  épolaé  par  ce  jeàne  al  i 
Memcat  prolongé,  était  à  peine  arrivé  sur  le  c« 
qn'U  fnt  Invité  par  des  Grecs  à  on  repa«  de  lu 
la  taMe  Igaralt  nn  cochon  de  lait  rôti.  On  le 
à  VlIkHaon.  poor  qa*il  en  choisit  le  morceau  qui 
viendrait  le  mleui.  Mate  le  uvant  convive,  emf 
m  appéUt  foogociix,  et  absorbé  d'ailleurs  par  I 
la  conversation,  au  Uen  de  faire  drcolrr  le  pbL, 
devant  hil,  et  mangea  ranimai  tout  entier  .Sai 
de  sa  dtstraetloa.  U  tendait  son  aasiette  pour  i 
nne  nonvellc  part,  kmqoe  le  désappololemen 
fcmmrniani  loi  réréla  qpll  veaaii  de  coosomii 
seol  on  plat  destiné  pour  me  nombreuse  romps 


Il  de  temps  après  son  retour  il 
aimahlc  qu^il  chérissait ,  mais 
le  laqoelk  il  D'avait  pu  passer 
nombre  d'années.  A  la  même 
e  çUndewml'oyage  historique 
rrage  devait  oiTrir  pour  cbacun 
parcourus  lo  docte  explorateur 
ilete  de  la  Yîlle  et  de  la  contrée, 
WTOiques  jusqu'à  nos  jours.  Les 
oondles  du  voyageur  devaient 
Dorroboreret  «empiéter  les  ren- 
nù  par  les  monuments  litté- 
«9.  11  n'y  avait  dans  toute  l'Eu- 
I  qm  pôt  entreprendre  un  tra- 
ique  et  en  surmonter  les  prodi- 
.  Voulant  apporter  dans  la  réa- 
n  une  exactitude  poussée  jus- 
I  slmposa  la  tiche  de  relire  en 
d  caicem,  la  plume  k  la  main, 
«le  l'antiquité  profane  etchré- 
eillir  tiHU  les  passages ,  même 


extraits  du  poëte,  et  voulant  offrir  à  leurs  audi- 
teurs des  narrations  parfaitement  complètes,  s'é- 
taient permis  de  transposer  quelques  vers,  d'en 
supprimer  d'autres ,  de  compléter  ceux  qui  of- 
fraicnt  des  lacunes.  Plus  tard  un  helléniste  célè- 
bre ,  Fréiléric  Wolf,  entreprit  de  contester  Tcxis- 
tencc  d'Homère  et  d'infirmer  le  témoif;na(;c  de  la 
tradition  constante  qui  attribuait  à  un  poëte  de 
ce  nom  la  composition  de  l'Iliade  et  de  TOrlys- 
séc.  Partant  des  aveux  faits  par  Villoison,  il  ne 
craignit  pas  de  le  représenter  comme  ayant  {)osc 
la  base  <le  ce  système  tiardi.  Les  personnes ,  en 
petit  nombre,  qui  ont  connu  notre  savant  com- 
patriote se  rappellent  avec  quel  chagrin  et 
quelle  indignation  il  repoussait  une  assertion  de 
ce  genre.  Admirateur  entliousiaste  d'Homère,  il 
frémissait  en  pensant  qu'on  avait  pu  le  soupçon- 
ner de  nier  l'existence  de  ce  poète.  H  rejetait , 
avec  toute  la  force  d'une  conviction  profonde, 
une  hypothèse  liardie,  qui  dans  ces  poëmes  si 
réguliers,  si  magnifiques,  ne  voyait  que  des  mor- 


DANSSK 


9 


même  temps  ceux  de  yilloi<ioD ,  s'unirent  pour 
Marner  la  conduite  du  savant  éditeur.  11  faut 
savoir  que  YUioison  s'occupait  depuis  longtemps 
d'une  édition  critique  du  traité  grec  de  Cor- 
nutus  De  Natura  Deorum;  que  dès  Tannée 
1775,  dans  une  lettre  adressée  au  Sué'lois 
Bioemstaehl,  il  lui  rendait  un  compte  détaillé 
de  son  travail  sur  cet  écrivain  et  des  recher- 
ches auxquelles  il  s'était  livré  pour  éclaircir  la 
théologie  des  stoidens.  Cet  ouvrage,  qui  était 
demeuré  inédit,  a  été  |Miblié  à  Gœttingue  en  1844, 
par  M.  Osann,  qui  y  a  joint  des  notes  et  des  éclair- 
dsseroents  fort  utUeë.  Du  reste,  et  je  me  plais  à 
le  dire,  ce  procédé  dont  M.  de  Sainte-Croix  avait 
en  à  se  plaindre  ne  produisit  entre  lui  et  Villoison 
qu'un  refroidissement  passager.  Bientôt  ces  deux 
savants  reprirent  Tun  pour  l'autre  les  sentimentH 
d*amitiéqui  les  avaient  unis  jusqu'à  cette  époque, 
et  qui  se  maintinrent  sans  interruption  jusqu'au 
moment  où  la  mort  vint  en  rompre  les  liens. 

Bientôt  Villoison  vit  un  nouveau  champ  s'offrir 
à  ses  doctes  investigations.  Le  roi  venait  de  le 
choisir  pour  aller  explorer  la  Grèce,  dans  le  but 
principalement  de  recueillir  les  inscriptions  anti- 
ques et  les  manuscrits  qui  pouvaient  avoir  échappé 
aux  ravages  du  temps  et  à  la  main  dévastatrice  des 
hommes.  Fier  d'une  pareille  mission ,  qui  flattait 
si  hien  ses  goûts  et  lui  offrait  tant  de  chances  de 
découvertes  précieuses,  il  eut  le  courage  d'ahan- 
donner  une  seconde  fois  une  femme  bien  aimée  et 
de  s'exposer  volontairement  aux  hasards  d'une 
exfiédition  lointaine.  Il  trouvait  dans  cette  circons- 
tance un  avantage  inappréciable,  celui  d^accom- 
pagner  son  noble  confrère  à  l'Académie  le  comte 
de  Choisenl<Gouffier,  qui  allait  remplir  les  fonc- 
tions importantes  d'ambassadeur  de  France  près 
la  Porte  ottomane.  Dans  la  même  société  se 
trviuvait  un  poète  brillant,  trop  oublié  aujour- 
d'hui, je  veux  dire  l'abbé  Deiille.  Arrivé  à 
Constantinople ,  en  178à,  Villoison,  confrère  et 
ami  de  l'ambassadeur,  fut  obligé  de  se  répan- 
dre dans  la  haute  société  française  et  étrangère 
et  d'assister  k  toutes  tes  f<&tes  brillantes  où  les 
représentants  des  différentes  cours  déployaient 
à  ren>i  leur  Inxe  et  leur  magnificence   (1>« 

Villoison  ne  tarda  pas  à  s'arracher  aux  plaisirs 
de  Constantinople  pour  aller  remplir  U  noble  mis- 

(I)  Jp  me  rappelle  à  ce  rajet  ooe  anecdote  fse  Je  lai 
al  cntradu  raconter,  rt  qai  a«att  excité  ckes  loi  on  sea- 
tâmeot  de  trrreor  bien  Intime.  Uaos  on  bal  qoe  donnait 
le  cootte  de  Cliotfleol-OoufBrr,  Il  ae  trooTatt  parir)  ir% 
BOBbrenx  invités  une  Jeune  Grecqoe  d'une  beauté 
parfaite,  d'une  fleure  Yr^iiaent  anfréltqiie.  Ton«  le*  aoib- 
tant!  étaient  enipres«é<  autour  de  cetta  ateaMe  per- 
aoaœ,  loi  prodiffnaleat  le^  adolaUoiH  lea  plo«  fatteaae*, 
tt  biicrnalent  |r  plahlr  de  danser  avec  elle.  Le  leadeaain 
OQ  apprit  que  la  peste  réfoaU  dans  la  faarille  et  la  Jeane 
Grecque,  et  qoe  le  matin  méaie  de  h  fête  son  fTére.  eaeore 
en  bas  Ace.  etilt  mort  sur  se*  ireooax,  partatia  de  cette 
terrible  nsladle.  Tons  cent  qui  faisaient  partie  de  cette 
reui  lun.  crut  surtoot  qui  avalent  pressé  la  auila  de  la 
daoM'u^r.  rc^tiïreot  glaces  d'effroi,  cralfoant  de  voir  a 
tout  instant  surffir  sur  leur  corps  des  boboos  pcstilea- 
tlel«.  iieureutement  cette  «nquletode  ne  se  réalisa  pas; 
et  la  Jrane  Urerqtte  aln«i  que  les  danseurs  n'éproavéreat 
aunire  attetntf  t!u  rrloutable  fléau. 


sion  à  laquelle  l'avait  appelé  la  confiance  du  roi. 
11  dirigea  d'abord  sa  course  vers  les  Iles  de  l'Ar- 
chipel. Embarqué  souvent  sur  de  frêles  esquifs, 
bravant  les  périls  d'une  mer  orageuse,  les  at- 
taques des  pirates,  les  ravages  de  la  peste ,  il 
pénétrait  partout  où  il  espérait  réaliser  les  deux 
grands  objets  de  son  voyage,  la  découverte  des 
inscriptions  inconnues  et  la  recberclie  des  ma- 
nuscrits :  on  le  voyait,  la  tète  couverte  d'un 
immense  chapeau  de  paille ,  accompagné  de  son 
.  fidèle  domestique  Joseph,  qui  portait  un  vase 
I  plein  d'eau  et  une  éponge,  parcourir  les  campa- 
gnes, sous  les  rayons  d'un  soleil  ardent,  et  ob- 
.  server  avec  le  plus  grand  soin  si  l'on  foulait  aux 
I  pieds  une  inscripliuu.  Dès  qu'un  de  ces  mono- 
j  ments  s'offrait  à  nos  exploratetirs,  on  s'occupait 
I  aussitôt  à  laver  la  pierre,  afin  d'enlever  la  terre 
I  qui  remplissait  les  lettres,  et  à  faire  reparaître 
I  une  inscription  qui  souvent  était  restée  ûtaper- 
çne  depuis  un  temps  immémorial.  Villoison  eut 
bien  des  fois  la  satisfaction  de  faire  eu  ce  genre 
I  des  découvertes  aussi  importantes  qu'inespérées. 
Quant  aux  manuscrits,  ses  recherches  lîireat 
complètement  infnictueuses  ;  il  ne  trouva  nulle 
part  un  seul  ouvrage ,  un  seul  fragment ,  d'un 
écrivain  de  l'antiquité,  pas  luème  im  volume  des 
extraits  rédigés  par  ordre  de  l'empereur  Constan- 
tin Porphyrogénète.  Les  bibliothèques  des  divers 
couvents  n'offrirent  k  ses  regards  que  des  liTret 
ascétiques,  des  ourrages  de  controverse  (1). 

Je  ne  suivrai  point  le  savant  voyageur  au  tra-  , 
vers  de  ses  courses  aventureuses.  Parlant  avec  , 
focilité  la  langue  grecque  vulgaire,  accueilli  avec  . 
empressement  par  les  hommes  du  rang  le  plus  ,, 
élevé,  il  aimait  à  se  mêler  aux  gens  du  peuple  «  «, 
aux  paysans ,  sAr  de  retrouver  parmi  eux  des  , 
locutions  et  des  usages  antiques,  qui  se  coq-, 
servent  plus  sûrement  chez  eux  que  dans  lesclas»  * 
ses  supérieures  de  la  société.  U  se  pUisait  à  ré-  / 
péter  qu'il  existait  ime  foule  de  passages  d*kTÎ^^ 

(1^  Qn*ll  me  soit  permis  à  cette  occasion  de  rapporter  ^^ 
une  aneriole,  qui  n'a  pas  sans  doute  un  grand  carartif«\ 
deirravité.  maladont  le  souTenir  s'était  conservé  danala 
Oréee  longtemps  après  le  voyage  de  vuinlaan.  Ce  aavaMl. 
étant  monté  aor  une  peUte  barque,  fut  Jeté  par  un  roup  ^4 
de  vent  sur  an  Ilot  désert  qui  ne  lai  offrait  pour  aii0k\[, 
qu'une  ebapelie  abaadonnee.  et  pour  Doorrltnre  ^ê»  4a# 
berbea  sauvages  et  des  coquillages.  Il  fallut  rester  é»^ 
raat  trola  semaines  daos  une  situation  si  peu  attrsjraate  -^ 
Le  voyageur,  on  peut  le  croire,  s'ennuyait  morteUfny'^ 
de  aoQ  oisiveté  et  des  tri«tes  aliments  qui  éUleat  atlli)^ 
à  sa  dIapoaltkHi.  iosepb  lui  disait  |f>urnellement  :  «  Avautt  .*? 
aKHMèeur,  que  nous  sommes  bien  mal  ici  ;  que  ««^  l^g 
étions  beaucoup  mieui  à  Parts,  dans  la  me  de  Blés 
BaSa.  au  haaard  beureoi    vint  les  arraeher  à  • 
trtate  poettioa.  ViUolsoa.  épuisé  par  ee  )eàae  al  dda  ^ 

Memcat  proloagé,  était  à  peine  arrivé  sur  le  eooL_ 
qu'y  fut  Invité  par  des  Grecs  à  un  repa«  de  noces.  * 
la  Ubie  IguraH  un  cocban  de  lait  rôti.  On  le  préi 

à  VUlolaoB.  pour  qull  en  choisit  le  mùrenn  qui  M 

vleodratt  le  mieui.  Mate  le  uvaat  convive,  emporté  pt 
au  appeUt  foogueux,  et  absorbé  d^Uleurs  par  le  feu  ê\ 
la  eouversatloa,  au  Ueu  de  faire  drcolrr  le  plat,  le  mêH*  , 
devant  lulp  et  mangea  ranimai  tout  entier,   fiana  a8H\L 
de  sa  dlstraetloa.  H  tendait  son  aaslette  pour  réelMa»^  - 
nae  nouvelle  part,  kmqoe  le  désappolalement  é»  s^^ 
comme nsani  lui  reréla  qp  U  veaaii  de  roosamaMf  à  i^^__^ 
seul  un  plat  destiné  pour  nae  aombreose  rompagale.    i^    ^ 


DANSSË 


10 


M  fad  avait  été 
ra^BOB  Gfèee  y  attioda 


llaa  de  r Ar- 

aiiBMi«^ttioi,doiitil 

laiTincIrafaLlii- 

ferakaoeon 

I  af  tiMfa  que  doi  oo- 

lea  Mwea  deeonliOTane 


«lavall  Miaé  qalnipaifidte- 

^qidavaiâit 

àWMDBMMkiDar 

;  aHia  caHa  ca^iactora 

Il  pafitt  Uas  démdié  que  eaa 

■Hafolanlénile 

dakvlidte 

M  paB|wéeieax(l).  Kn- 

,  la  aortnéa  toitiiw  et  le 

OtinàfÊie^ém  QdMada  PancieiiDe 


.Reranu 
ide  eom- 
da  fé- 
_,jà  celte 
relatifo  an 
(  aprèa  son  retour  il 
I  qu*tl  chérisMÎt ,  mais 
de  laquetta  il  n'avait  pu  passer 
d'années.  A  la  même 
t  le  pbade  son  Voyage  historique 
s  devait  oiTrir  pour  cbacun 
■'avait  panooms  le  docte  explorateur 
!  <1e  la  ville  et  de  la  contrée, 
ibéroMluea  jusqu'à  nos  jours.  Les 
dU'*  du  voyageur  devaient 
ï  paiil«om»biireret  «empiéter  les  ren- 
par  les  monuments  litté- 
tl  n'y  avait  dans  toute  l'Eu- 
I  qsà  pM  entreprendre  un  tra- 
s  et  eo  surmonter  les  prodi- 
Vonlaiit  apporter  dans  la  réa- 
^  exactitude  poussée  jus- 
tl  ilmposa  la  tAcbe  de  relire  en 
r  ^  taêeeni,  la  plume  k  la  main, 
t  dr  rastîquité  profane  et  chré- 
|#;  rmutuMr  toos  les  passages ,  même 
^  i^fui  pouvaient  entrer,  d'une 
eatfve,  dans  le  plan  projeté.  La 

§rmr  U  tirtU  de  cette  aMertloo. 

d  jF  1  peu  d^aanée*.  chargé  d'ane 

Il   rraaçals.  explora  atec    on 

du  mont  4lho«,  ne  ren- 

mereaaaDt*,  les  Fables  de  ba- 

poar  la  prenil^re  foU  par 

«TflA  tratt«  attfltooé  a  Origéne.  et 

^u  les  aolof  de  M.  Hlller. 


vaste  ooUectioo  de  la  Byzantine  avait  été  lue  par 
lui  quatre  A>ia  ;  chaque  Père  de  l'Église,  anmoiiia 
trois  fois. 

L'aimée  «dvaate  parut  enfin,  à  Venise,  l'é- 
dition de  rmade  d'Homère,  accompagnée  de 
nombreuses  olMerratlons  empruntées  anx  gram- 
mairiens grecs,  de  féoole  d'Alexandrie.  Le  sa- 
vant heUéniste  plaça  en  téta  du  poème  des  pndé- 
,  rsmpUs  de  discussions  appro- 
foole  der  points  lelatife  à  lapid- 
Mogpe  et  à  l'énidltioo  grecques.  Cette  publication 
Alt  aocoainie  avec  nae  vive  reconnaissance  par 
tonales  savants,  qnl  voyaient  pour  la  première 
Ibis  s'oQvrir  devant  eux  unemfaie  abondante  de 
reaseigiieiiMBta,  aussi  pfédeux  qnlnatlHidas. 
MalhenrBnsemert,UilHitledire,VilloisoneBtratné 
dans  des  voyagea  Mntafaia,  ne  pot  pas  surveiller 
par  hd-mème  cette  édition,  qd  présente  un 
aasez  grand  nombre  de  fàntea  (t).  On  peut  re- 
gretter égitlement  qnil  ait  ûdt  imprimer  les 
mots  grecs  sans  lea  accompagner  des  esprits  et 
des  accenta  qni  leur  conviennent  II  est  aussi  (&- 
cbenx  qu'il  n'ait  paa  joint  à  son  édition  un  index 
destiné  è  reproduire  dans  un  ordbne  m^hodique 
lea  nombreux  renseipiements  contenus  dans 
cette  foule  de  scolies.  Mais  un  faiooBvénient  au* 
quel  il  n'avait  nullement  songé  lui  causa,  il  fint 
le  dire,  un  véritable  et  long  chagrin.  Dans  ses 
prolégomènes,  pariant  des  lùbapsodes,  qui  chan- 
taient dans  la  Grèce  les  vers  d'Homère,  il  avait 
dit,  ce  qni  paraissait  ibrtnaturel,  que  ces  hom- 
mes, plus  ou  moins  lettrés,  reproduisant  des 
extraits  du  poète,  et  voulant  offrir  à  leurs  audi- 
teurs des  narrations  parfaitement  complètes,  s'é- 
taient permis  de  transposer  quelques  vers,  d'en 
supprimer  d'autres ,  de  compléter  ceux  qui  of- 
fraient  des  lacunes.  Plus  tard  un  helléniste  célè- 
bre ,  Frédéric  Wolf,  entreprit  de  contester  l'exis- 
tence d'Homère  et  d'infirmer  le  témoignage  de  la 
tradition  constante  qui  attribuait  à  un  poète  de 
ce  nom  la  composition  de  l'Iliade  et  de  TOdys- 
séc.  Partant  des  aveux  faits  par  Yilloison,  il  ne 
craignit  pas  de  le  représenter  comme  ayant  posé 
la  base  de  ce  système  hardi.  Les  personnes ,  eu 
petit  nombre ,  qui  ont  connu  notre  savant  com- 
patriote se  rappellent  avec  quel  chagrin  et 
quelle  indignation  il  repoussait  une  assertion  de 
ce  genre.  Admirateur  enthousiaste  d'Homère ,  il 
frémissait  en  pensant  qu'on  avait  pu  le  soupçon- 
ner de  nier  l'existence  de  ce  poète.  H  rejetait , 
avec  toute  la  force  d'une  conviction  profonde, 
une  hypothèse  hardie,  qui  dans  ces  poèmes  si 
réguliers,  si  magnifiques,  ne  voyait  que  des  mor- 

(I)  Uo  bellénitte  fort  t.ablle.  fea  M.  Bast.  arait  pris  la 
peine  de  collatioancr  d'un  boat  à  l'autre  l'ourrage  tor 
le  manuscrit  ortffloal,  qol  ae  troaralt  monorotanément  à 
Paris.  Pal  eu  JadU  occasion  de  voir  entre  ses  mains  ce 
travail,  exécute  avec  une  eiaclitode  vraiment  scrupa- 
leusc.  Depuis.  M.  Imman.  Becker  a  pabUé  de  nouveau  le 
S4M)llaste  de  Vcnlsr.  Malheureusement,  comme  II  l'at- 
teste lui  même,  il  crut  pouvoir  se  dispenser  de  relire  une 
seconde  fuis  le  plus  beau  et  le  plu»  Important  des  deux 
manuscrits  qui  avalent  été  la  source  de  cette  publica* 

UOD. 


I! 


DAMSSK 


12 


c.:Jii\  sir|>arés,  écrits  |iar  diiïérentâ  poëU»  et 
n'iin!:'.  ('iisuit(>  pimr  former  un  tout  complet  et 
lioino^èno. 

CVptMidaDt,  la  rcTulution  de  1789  éclata.  Vil- 
lois.wi,  qui  tenait  extrêmement  à  son  litre  et  à 
scsliabitndcs  de  {çentilliomme,  accueillit  avec  une 
vive  répugnance  la  manifestation  et  les  dévelop- 
pcincnts  de  cette  ip'audc  commotion  populaire.  Et 
ici  Je  puis  citer  en  témoignage  les  souvenin  do 
mou  lias  Age  :  Villoison  venait  régulièrement 
souper  clicz  mon  père ,  au  moins  deux  fois  chaque 
somaine.  Dans  ces  pcNtes  et  intimes  réunions,  il 
rencontrait  d'ordinaire  des  personnes  honnêtes 
et  pleines  de  candeur  qui ,  séduites  par  les  pro- 
testations des  chefs  de  la  révolution,  ne  voyaient 
dans  ce  mouvement  que  la  réforme  des  alxis 
et  Taurorc  d'un  temps  meilleur.  VUloison, 
iiK'ttint  à  profit  son  extrême  facilité  d'élocu- 
tiou,  sa  logique  forte  et  pressante,  sa  pro- 
fonile  connaissance  de  l'histoire,  s'attachait  à 
détromper  ses  amis  et  à  les  édairer  sur  des 
projets  et  des  intrigues  des  hommes  qui  com- 
promettaient les  destinées  de  U  France.  Quoique 
je  fusse  à  cette  époque  un  enfont ,  je  me  rap- 
pelle parfaitement  «{nel  ettnA  j'éprouvais  lorsque 
j'entendais  Vltloison,  avec  une  voix  forte  et  un 
accent  presque  prophétique ,  annoncer  d'avance 
les  maux  mcalculables  qui  devaient  suivant  lui 
être  la  suite  de  cette  dangereuse  commotion, 
et  qui,  il  but  le  dire,  se  réalisèrent  presque 
tous. 

On  |ieut  Mea  croini  que  par  snite  de  cette 
antil»aUiie  que  Villoison  témoignait  contre  la  ré  v(»- 
lution,  il  se  montra  peu  empressé  de  recherclirr 
les  lionneurs ,  les  emplois  qu'elle  décernait,  et 
que  tant  d'autres  briguaiont  avec  la  pl»«  vivo 
ardeur.  D'ailleurs,  la  franchiïie  éner^qne  avec 
laquelle  il  exprimait  rt  soutenait  ^>a  iiléi's  d'o[)- 
|H).sition  aurait  pu,  dans  n*s  teinp^  désastreux, 
lui  cnvr  ilts  daui^ers  n*i'l^.  Il  M*n»nffnna  donc 
dans  la  société  de  s<'s  nond>ri'Ux  amis ,  la  |X)ur- 
fiuite  <le  .ses  travaux  d'érudition  et  l'accroisse- 
ment de  sa  riehe  bibliutlièt|ue. 

Villoison ,  comme  le  savent  les  personne^ , 
en  iM^tit  nomt>re ,  qui  l'ont  connu,  n'avait,  ni 
sur  sa  personne,  ni  dans  son  logement,  ni 
dans  son  ameuttlement,  rien  qui  trahit  des 
goûts  de  luxe.  Logé  d'abord  dans  une  rue 
étroite,  celle  des  Grands- Degrés  ^  il  était  venu 
cusuite  habiter  la  rue  de  Bièvre,  dans  le  voisi- 
nage de  la  place  Maubert.  La  maison  où  il  demeu- 
rait, et  dans  laquelle  il  mourut ,  n'offrait  aucune 
ap()arence,  et  avait  en  général  pour  locataires 
des  bomines  luinnêtes ,  a{)j)artenant  à  la  classa' 
du  iieupla.  L'afiparteinent  iMrcu(iii  par  lui  était 
vaste,  mais  l:»ut  y  re!>pirait  la  plus  extn^me  siin- 
plicitil.  La  bibliotiu'que  eu  formait  le  >eul  orne- 
ment. Villoison  4%ait  eu  toute  sa  ^ie  un  K»)ût 
|iaNSionn«^  {Nnir  les  livri'>.  Il  aimait  a  dire  que 
quand  il  M'joumail  deux  iH'ure^  ddn<  une  >iile, 
une  heure  au  moins  était  employée  par  lui  a 
vi.^iter  les  N)utiquc»  de>  libraire»,  le*»  etaU;:es 


des  bouquinistes.  .Se  trouvant  par  IVtat  de  sa  for- 
tune ,  et  par  suite  de  ses  habitudes  d'économie,  à 
portée  de  satisfaire  son  noble  goût,  il  recueillait 
de  tous  cAtés,  avec  une  anieur  infatigable, 
tous  les  ouvrages  que  réclamait  la  variéti^  do  ses 
connaissana^s,  et  où  il  pouvait  trouver  des  ren- 
seignements utiles.  Sa  bibliothèque  ,  une  des 
meilleures  et  des  plus  nombreuses  qu'ait  pos- 
sé<Iées  un  homme  de  lettres,  offrait ,  avec  une 
richesse  at)ondante,  des  tréM>rs  précieux  sur 
la  théologie  savante,  la  philologie  grecque  et 
latine,  les  littératures  française  et  italienne,  les 
voyages,  l'histoire,  les  antiquités,  l'histoire 
littéraire.  On  y  trouvait  de  très-beaux  exem- 
plaires, achetés  aux  ventes  Soubise,  La  Val- 
lière  et  autres.  Quant  aux  livres  qu'il  avait 
acquis  en  feuilles,  il  ne  songeait  |)as  à  leur  pro- 
curer le  luxe  de  la  reliure  :  il  les  faisait  revêtir 
d'un  cartonnage  solide,  couvert  d'un  papier  gris; 
le  dos  portait  le  titre,  écrit  à  la  main,  et  sur  la 
première  page  on  lisait  :  Ex  libris  D'Ànsse  de 
Villoison,  D'ordinaire,  en  tête,  on  trouvait  une 
note,  plus  ou  moins  étendue,  rédigée  par  le  sa- 
vant possesseur,  et  qui  donnait  des  détails  ins- 
tnictift  sur  le  livre  cX  l'auteur.  La  littéj^tnri 
ancienne  formait ,  comme  on  peut  crohre,  la  baie 
de  cette  l)elle  collection  (1). 

La  figure  de  Villoison  présentait  un  caiactère 
remarquable,  auquel  il  attadiait  beaucoup  de 
prix  :  c'était  une  resMMnblance  frappante  avec 
œllo  de  Louis  XVI.  Quand  il  traversait  la  plan 
Maubert,  le.s  feniines  du  marché  le  regardaient 
avec  attendrissement,  et  se  disaient  l'une  à  l'au- 
tre :  n  Tiens ,  voila  notre  bon  roi  qui  passe.  » 

C'epen<lant,  la  révolution  marchait  à  grands 
pas ,  et  bientôt  le  règne  odieux  de  la  terreur 
envahit  la  Franci*.  Notre  savant,  profondément 
afllige  des  maux  et  des  excès  qu'il  avait  trop 
prévus,  ne  trouva  sa  sûreté  qu'en  se  réfugiant 
plus  que  jamais  dans  l'obscurité  delà  vied'homine 
de  lettres. 

Dans  sa  jeunesM^  il  avait  été  intimement  lié 
avec  Hérault  de  Séchelle.  Une  égale  passioo 
|H)ur  la  littérature  grecque  avait  donné  naissance 
a  e-es  relations,  qui  s'étaient  prolongées  sans 
interruption  jusqu'à  ce  que  de  longs  voyages 
entraînèrent  un  des  deux  amis  sur  des  plages 
lointaines.   Au  moment  de  la    révolution,  si 

(1)  Qa'niirattdit  Villolton  *'\\  avait  vécu  dr  noire  trup». 
■'il  a  «ait  vu  k«  bonnn  rt  in4|niii<iafa  édiUuoa  de*  ap» 
tean  urrts  et  latlM,  auifuelin  il  alUalult  tant  d*!*- 
porUure,  tomber*  dans  un  drcri  prexjur  alHuiii,  w  vra> 
drr  a  drt  prli  bfn  an  dr«tnii«  di*  kur  «akur  ri'rlle; 
tandis  ipie  1rs  ainatrurt  dr|irn*enl  drt  Miiniiifs  Cata- 
Irusrtpoiir  sp  |-n>enrer  de<  paiiiphkH,  de«  rareUra,dM 
utirrâ.  rt  utr««  pi^irr^  qui  n  uni  onjioatreoirnt  d'autre 
njrritr  qar  Ir-ir  rarrle.  i-t  qui  rn  senrral  m-  M>nt  di»- 
vrnur«  r.irf  <»  qur  ••i>iir  avn.r  rti*  ju«tf>inrnt  r«*p'iu«er»  à 
l'fffqiie  dr  i  nr  pnMiratlon!  l'n  jMir,  VilInHun  n-cul  rn 
prc*<-iil.  df  1.1  fikrt  ilii  iiiiiii*lrr  dr  ia  maivm  liii  rni.  uM 
r»r.ipiT-i-  t.-ii«ri'-  «;»■»  du  «■•liifnr»  in-f.-J.  du  (' 'i-*\  -fpM 
dr  |j  Hibliiillirqi.^  roiili-.  il  |r|.<in>lit  qur,  i.  aprc'»  M« 
n*»gf  litimrn  nrla'.  I"  mi  nr  tlonnail  pa%  un  livrr  bro- 
rt--.  i.'.iit*  fut  tri>ntr  iii«tc;  r»r  pru  dr  |t  inp«  aprct 
Vi;ioi<i.n  r>'Çiit  un  maj^ntAque  rieiupUirr  rein*  ro  vçai^ 
au\  arm  m  i!u  roi 


DANSSE 


14 


ittetanw,  Hénoltde 

iàé  pnri  IH  jMolteet  en 

,af«c  fnugéntioala 

ée  ces  Mroces  dé- 

■iHilrat,  tootai  lat  taMt  de  li  bonne 

m  fmUtaâaHimftk'yL  boodie  pour 
As  loa  de  fois  pMi  de  dowenry 
"MUctaM  da  1«MB.  dei  laaxiiBei 
de  lA  pto  ydenet  weBM.  CNi  pente 
«fnttpaHft  «M,  ronpotont 
n  imBmà  «ni*  Un  jour,  tu 
de  In  tenreor,  i  moatail  le  per- 
tompi'a  renoiMrtra 
de  gnelginii 
dn  In  rémMon.  Il  ^npproeiMi  du 
el  loi  dit  s  «  n  peiatt  «pie 
SM  reoonnitt  pna?  »  àh, 
qoi  ||oorraitTOQsre> 


.  Qâamtvm  awteTi»  9à  Uio!  Héraolt  ne 
MfHptr  -^♦'Tiriridédaigpiwn^elcon* 
WʧÊÊm^         Mrate.  Qoeiqnet  moU 

e,Um^mnmirwmtmU  triiU  fakOre 
k  lifi^rikv  piUWI  fli  Bénéril  m  fou- 
ifeam.  E  dln  porter  mlête  m  Té- 

loildo  li  Oouvenlion  nftatexpolié  de 
^  ttitiOioepttQS»  VlPoiaûn  Alt 
liirk^-^^'',etnllt  dMicber  on  utile 
lui  lÂ,  oomne  on  tait,  te 

Hb^.-^,aj  reroarqpable,  eompo- 
«  dm  celle  r|e  Prootteau ,  et  qui  reo- 
I  autre*  ir^  lors  littéraires ,  let  livret 
^Sâri  fi  Aïlnm  de  Valoit,  oouverU  de  notes 
^  4n  tt  ^  u  T  T  wtet  frëret.  Viiloisoo  prit 
I  et  r  iotbèque,  qai 'était  alors 

'.ite,  et  U  te  dit  à  lui- 

I  pif*  t  |e  •*••  «osMto  point  d'antre. 

»  lui  irait  remis  la  clef  de  Téta- 

tfé  à  ft«^  toins.  Chaque  matin ,  de 

T1ln}f*>T]  eotraK  dans  les  salles 

i  ^  Jn  Mbilotîi^^e ,  8*y  Installait  comme 

iQÎ ,  rt  y  restait  sans  interrup- 

^  li  ohH  ek>M.  Cettdantœt  asile  to- 

^  m  OWBt,  «««M  «MI  «itnrft«  dt  te*  Blé- 

^^m  %»t  ^MTïluCe  MlaffC,  que  je  oe  doit  pat 

mm^m.  41   i^  rr«  cmlt ,  Tltlolson  darant 

'>4Ai  9r«v^«^  4evuil  m  on«lcr  noiriet. 

«'^^  ^    p^  iftrt.   iDtcnvfi  MIT  ee  qui 

»i«  M*  .   Il  rr»OMHt  ;  •  iyAai«e  de  Viiiui- 

_^i^^  tmi  tt  o^Mrrvcr  que  la  France  révo- 

ptm  ««s  «Mm  fartlde  tf«/  qa'en 

«Il  f.ri«t  dr  vlUe*,  mats  de«  romma- 

ji  Inscrivit  aor  le  paiaeport  : 

p*  «nie-rMMii».   Cnt  le  cas  de 

I  #  «vf>«.  f   i-^rn    frorofo      Certes,  cette 

_  _       ff^f^   (a  aloplollé  de  pliMleora  dea 

1^  te  irrrr^^  bjU  re  qui  nir  fait  douter 

~    ^'-0^,  «>«t  ^me  ▼llloiaon,  qai  te  plal- 

j  «irelarcs  plaHanlc«  dans  Irtquellra 

i  «^«^  B*ca  «  JaoMU  tflt  an  mot,  ni  à 


littire  qu'il  lut  d'un  bont  à  Taotre  one  foule  te 
liTret  philosophiques ,  ascétiques ,  théologiques, 
monumeutt  du  moyen  Age,  qui  jutqu*aJors  avaient 
Mappé  à  tee  recherches.  Je  puit  citer  en  ce 
fenre,  d*aprèt  ton  propre  témoignage  la  collection 
complète  des  nombreux  oororoentateurs  gract 
d*Arittote.  C'est  là  également  qu'il  recueillit  liis 
notes  tavantes  déposées  par  Henri  ^  Adrien  de 
Taloia  sor  lêt  marges  de  lenra  livres.  1|  en  fonna 
on  gros  folnme  hi-4%  que  la  veille  de  sa  mort  11 
oflHt  en  présent  à  ton  ami  M.  Dureaude  laMalle^ 
êqioord'hui  membre  de  l'Académie  des  Inscrip- 
tions et  Belles-Lettres.  Pour  apprécier  le  courage 
que  d^ya  YOlolson  dans  set  explorations, 
il  Ant  se  rappeler  quil  passa  dans  te  bibliothè- 
que d'Orléans  les  journées  de  l'hiver  terribla 
de  1794-1795,  le  plus  rigoureux  de  tous  ceux 
doQt  la  France  a  gardé  la  mémoire  (i). 

Le  régime  san^t  de  la  terreur  ayant  fUt 
place  à  des  Jours  un  peu  i^us  calmes,  Villoiton 
rethit  habiter  Paris ,  et  reprendre  le  cours  do 
set  doctet  travaux.  Mait  les  chosee  étaient 
bien  changées  autour  de  lui.  Les  aeadén^ 
«valent  été  balayées  par  le  torrent  réTohitloih 
nafaw.  Parmi  les  amis,  les  confrères  de  Villolson, 
les  uns  avaient  péri  sur  l'échaCiud,  d'autres 
étaient  morts  naturellement,  d'autares  sa  trou- 
vaient dispersés.  Sa  fortune  personndie,  par 
suite  de  la  «déprédation  des  assipats  et  dea 
pertes  de  tout  genres,  avait  éprouvé  une  très- 
forte  dindnution.  D'ailleurs,  par  l'elTet  du  ma- 
riage d'inclination  qu*avait  contracta  son  aïeul, 
il  avait  des  parents,  que  l'on  a  vus  paraître  à  la 
vente  de  ses  lirres,  etqiii,  très-lionnêtes  à  coup 
sûr,  appartenaient  à  une  classe  inférieure  de  la  so- 
ciété, et  auxquels  probablement  il  offrait  avec 
délicatesse  Tes  secours  que  réclamait  leur  po< 
sition.  Ivspérant  se  procurer  un  supplément  de 
revenu ,  il  ouvrit  un  cours  de  grec,  qu'il  proposa 
par  souscription.  Mais ,  dans  ces  temps  désas- 
treux ,  la  littérature  ancienne  était  torabéo  dans 
un  oubli  presque  absolu  ;  et  un  bien  petit  nombre 
de  personnes  ré|K>ndit  à  l'appel  du  noble  savant. 
Je  puis  citer  les  noms  des  élèves  qui  comi:o- 
satentle  modeste  auditoire  du  premier  helléniste 
de  l'EiiPope  :  c'étaient  Codrika,  MM.  Soguicr 
de  Saint- Brisson,  Hase,  Jules  David ,  Lcpoge , 
Casimir  Rostan,  l'auteur  de  cet  article,  et  deux 
Danois ,  MM.  Thorlacius  et  Muller.  Villoison 
expliquait  les  odes  do  Piadare.  Chacune  de  ses 
leçons  était  écrite;  ce  qui  n'empêchait  pas  le 
docte  professeur  devjoindre  de  vive  voix  à  son 
explication  des  développements  toi^jours  instruc- 
tifs. Il  est  impossible  do  se  figurer  un  cours  plus 


(I)  Probablement  ce  i,'fnre  d'existence  anqurl  it'rtatl 
voué  VUloi.ton  contribua  à  loi  sauver  la  vie.  Lm  Jncobiox 
de  la  vlU«',  en  vojant  un  homme  s  rnlvrrcr  volonuirnnent 
dans  len  Kalles  poudreuses  d'une  bilillothèque,  conçurent 
pour  lui  un  sentiment  il'-  pitit*  dédal^'neu^v  .  et  supposè- 
rent qu'un  pareil  réfriuie  de  vie  deruitiilt  ou  un  in!t«*n^ 
ou  un  être  trop  coiuplcttMnent  lnep:e  pour  prendre  une 
part  tant  hoU  peu  aetive  aux  .«ubimies  cnnceplions  de  la 
France  révolatlonuaire. 


15 


DANSSfc 


16 


savant;  mais,  il  faut  le  dire,  il  Tétait  peut-être 
un  peu  trop.  Bien  des  remarques ,  qui  dans  un 
commentaire  critique  auraient  été  parfaitement  à 
leur  place,  offraient  souvent  uiie  sarabondanu* 
de  détails  étrangers  à  l'intelligence  du  texte.  Kt 
il  faut  avouer  que  Tinterprétation  avanr^iit  sou- 
vent avec  trop  de  lenteur  (1). 

Le  gouvernement  créa  ensuite  pour  lui  une 
diaire  provisoire  de  greiî  mo<lenic  près  l'École 
des  Langues  orientales  vivantes.  Dans  cette 
chaire,  Villoison,  non  content  d'expliquer  les 
ouvra<;es  écrits  en  grec  moderne,  et  surtout  la 
traduction  des  Mille  et  une  ynits,  donnait  a 
ses  auditeurs  «les  Icrous  de  paléo'.;rapliie  j;re(M|ue. 
On  sait  en  effet  jus(|u*a  quel  point  il  avait  appro- 
fondi c«îttp  brandie  i'ssi»nlielle  di*  la  st-it'nce  : 
a\iiit,  'hv.ï>  !e  cours  de  ses  recliercli»*s,  lu  et 
examiné  a\ecuneatL'ulion  scrujmleuse  une  foule 
de  manuscrits  grecs ,  il  avait  nidigé  sur  cette 
matière  un  traite  beaucoup  plus  complet  que 
celui  de  Dom  de  Montfaucoti.  Cet  ouvrage,  fruit 
des  reclierclies  de  toute  sa  vie,  et  qu'il  reganlait 
comme  devant  être  un  de  ses  plus  beaux  litres 
de  gloire  littéraire ,  fonnait  un  volume  in-folio, 
qui  était  placé  dans  sa  bibliothèque  à  câté  de 
û  Palœogfaphia  du  savant  bénédictin.  Durant 
la  maladie  de  Villoison  cet  ouvrage  prédeux  a 
disparu  de  sa  bibliotlièque ,  et  on  ignore  dans 
quelles  mains  il  se  trouve  actudiement. 

Tnc  place  à  l'Institut  étant  vacante,  |>ar  la 
mort  de  Sélis  (  1»02  ) ,  Villoison  se  mit  sur  les 
rangs,  et  fut  nommé.  Comme  l'astronome  Jé- 
rôme de  Lalande  avait ,  dans  cette  occasion ,  dé- 
ployé un  grand  zèle  pour  appuyer  la  candida- 
ture du  savant  philologue,  cette  circonstauce 
pro<1uisit  entre  ces  deux  hommes  célèbres  des 
rdatiôns  assez  intimes.  Villoisi>u,  voulant  cé- 
lébrer à  sa  manière  la  fête  de  Lalande,  lui 
adressa  une  pièce  de  vers  latins,  dans  laquelle  on 
remarque  la  traduction  d'une  strophe  célèbre  de 
Lefranc  de  Pompignan  : 

5il>aca4qQondaiB  »A  ripas,  gnis  iurriia  «uieiii 
Isnlvoioum  incrrpiUtiv.  mer  adlaribat  loaai. 
liifciU  rjiai.  atque  liopar  «'on.T'-s^a.  c-ntjt* 
Geiiteiu  dispti  leiu  prnittit  peiiitUM|ue  jat-rnlmi. 
riirtbuK.  larthaust;!  fuodebJt  flottiinj  lurh. 
Ob^corjffi  Uta^Uanv  flamtiiJt  nllriclbus  grain. 

Viiloiëon  était  enfin  arrivé  a  la  réalisation  de 
ses  v(ni\  les  plus  cliers  :  le  gouvernement 
im|)érial,  cé<bnt  aui  sollicitations  du  savant 
philologue,  venait  de  transférer  sa  diaire  au 
Colk>ge  de  France,  sous  le  titre  de  Chaire  de 
langue  grecque  ancienne  et  moderne.  Dansse, 
désormais  tranquille  sur  son  avenir,  allait  in- 
terpréter Homère  et  les  autres  poètes  de  l'an- 

(1)  l'a  de  n(K  plut  «avanla  helienUlcs,  M  Bui««>oade, 
dam  «a  .Vofiee  sur  V.  de  yUlniton  .  dit  a  crttr  nr- 
raUoD  :  «  Ce  coon  nr  dara  pa«,  |e  croit,  pla«  de  quel- 
q«e«  iiMfl«.  Le  petit  mmbre  de  penonnet  qui  ataieot 
toiuertt  s'éloigna  tn^ostblraient.  et  bientôt  il  ne  re^la 
pio4  rc^rMinne.  «SI  ma  mémoire  a**  me  Inim^n-  |>as  le 
flitt  n  est  pas  présente  d  une  manière  pirfjiiement 
exacte.  Ijes  auditeurs  de  \illiil«in  r.r  l'ab.indunnèrent 
pas;  Bals  lui-mém^.  «nvaiit  «t.n  rii;ir^  •»%  |>rii  ^ul«l,  »c 
iWra  au  decounseiif  ni.  •  l  ^ii«;irn<i  :  ^rs  leçoti^. 


tiquité.  grec({ue  dans  cet  illustre  sanctuaire  des 
lettres,  qui  doit  sa  fondation  â  François  1^. 
Désormais  l'infatigable  auteur  allait  songer  à  la 
rédaction  du  grand  ouvrage  <|ui  depuis  tant  d'an- 
nées était  la  principale  et  presque  la  Aeu\e  oc« 
cufiation  de  ses  doctes  veilles.  Tous  les  maté- 
riaux, étaient  prêts  et  classés  dans  un  ordre 
méthodique.  Quinze  énonnes  volumes  in-4% 
d*une  écriture  extrêmement  serrée,  offraient 
sur  chaque  ville  de  la  Grèce ,  sur  diaque  point 
de  l'histoire  hellénique ,  tout  ce  que  l'antiquité, 
le  moyen  âge,  les  temps  modernes  avaient  po 
présenter  à  ses  itnmenses  redierdies.  Je  me 
souviens  avec  quelle  complaisance  il  aimait  à 
montrer  à  ses  amis  ce  trésor  inapprédable  de 
renseignements  si  nombreux ,  si  variés.  U  me 
disait  quelquefois  :  «  J'aimerais  mieux  perdre  ma 
biMiothèque  tout  entière  que  cette  collection  d'ex- 
traits; rar  il  n'existe  dans  mes  livres  aucun  lait 
tant  soit  peu  intéressant  qui  ne  se  trouve  re* 
produit  dans  ce  recudl.  >•  Il  trouvait  souvent  m 
secours  prédeux  dans  son  fidèle  domestique,  le 
bon  Joseph ,  (|ui  l'avait  aocxMupagné  dans  toai 
ses  voyages ,  et  qui  pariait  avec  une  extrême  ' 
Itcilité  le  grec  moderne.  Si  Villoison  hésitait  s«r 
la  signification  d'un  mot,  sur  un  usage  populaire, 
il  sonnait  Joseph,  et  lui  demandait  son  avis; 
et  la  mémoire  de  ce  brave  homme  ne  se  troovail 
presque  jamais  en  défaut 

Villoison  n'était  encore  que  dans  sa  dnqiuMto- 
dnquième  année.  l>oué  d'ime  force  d*uàciilet 
d'iuie  santé  robuste ,  n'ayant  jamais  connu  anciiB 
genre  de  maladie,  il  semblait  avoir  devant  lui  m 
long  avenir,  et  |K)uvoir  se  livrer  sans  ioqaiélade 
à  la  fierfection  du  phis  vaste  monument  litténim 
que  l'érudition  eùi  élevé  k  la  Grèce  ;  mais  la  Pro- 
videnc4*  en  avait  ordonné  autrement. 

Villoi.son  était  venu  prendre  possessioQ  de  la 
diaire  du  Collège  de  France.  11*  se  trouvait  en- 
touré d'un  petit   nomkire  d'élèves,  mais  toua  < 
bien  déddés  à  suivre  ses  leçons  avec  une  imper- 
turbable fKlélité    1).  11  avait  choisi  pour  si^el . 
de  bes  explications  le  Promethce  d'F^îdiyle,  et,  ■ 
il  faut  le  dire  ,  .<u)n  enseignement  avait  beauouup  ; 
gagné.  Sans  cesser  d'être  un  maître  profond ,   B  . 
avait  su  écarter  de  ses  interprétations  cette  son» . 
bondance  «l'éruditiou,  ces  longues  digresMoas  qni . 
jadis  faisaient  perdre  un  peu  trop  de  vue  le  texle> 
<ie  l'auteur.  Désormais  les  personnes  même  iae-^ 
truit<'<  médiocrement  en  grec  auraient  pu  au! 
ce  cours  et  en  n^cueillir  un  véritable  fnût  ;  n 
à  pdne  avait-il  donné  qudques  leçons,  que, 
tant  du  Collège  de  France, il  se  trouva 
d'une  forte  jaunisse  (2).  Ses  élèves,  qui  le 

1.  On  compUlt  dans  ces  ranft  MM.  Scffuler,  nsie.i 
Prunelle,  bureau  de  la  Malle,  et  l'aoteur  de  cet  arttds.-^ 
(t.  \  i;oàsnn  avait  été  atteint  précédemment  d'une  aètii  ^'' 
srarlJitiii-,  maladie  qal,  fréquente  chef  les  enCanU,  M^ 
présente  ordinairement  aucun  danger.  Il  aoraH  tft  iii. 
tenir  rluodement,  et  suivre  le  régime  qoc  récbaitf  ^ 
retir  lndi^p"sit=on.  Malheureusement  U  n'en  ai  lia' 
p|i-:n  d-  •cinflanri*  danHl.i  furce  di>  son  lemperameal,!^ 
ne  I  IianK«-a  r.en  a  srs  hjbitudrs  ordinaires,  et  panrt 
une  partie  de  son  temps  dans  sa  salle  I  manger,  «spoa  « 


'«! 


ha  hn ,  rciii^iigêrent  à  ne  |>1uâ  sortir,  et 

tn  Iflotft  le»   précautions  que  réclamait 

k  4^  pmiuîrent  de  se  relayer  auprès  de 

n  .'-s  «oir^  ,  tie  niAnièri^  à  w  quMl  fût  le 

pouibli-  abaarlDnné  à  une  triste  solitude. 

4  «l^  ce»  attentions,  en  dépit  des  secours 

jhiertnt ,  le  mal  tît  des  progrès  rapi<les. 

e  coo«titutioQ  ^e  minait  à  vue  d'œil  ;  et 

«T'jMo  deii\  inois  de  maladie,  il  expira, 

mi  i^.*j,  san<^  prvisque  avoir  été  alité.  Les 

ititi   W  reli;;ion  dont  il  était  pénétré  le 

«nt  -Un^  SA  «lemière  maladie,  et  il   vit 

ùrr  la  mort  avec  le  calme  de  Tliomme  do 

a  rY>iziiatiiiD  du  véritable  chrétien. 

K*ua  «tait  un  bumme  d*un  savoir  prodigieux . 

r.  <«i  ^aste,  des  littératures  et  des  monu- 

or  l'aatiquité  était  loin  d'avoir  absorbé 

rntiçatJOBfi.  U   connaissait  à  fond  l'his- 

lei   mOitutîoos  des  différents  peuples, 

I  «C  modemes.  11  pouvait  parler,  et  parler 

■ment,  sur  une   foule  d'obi^  divers. 

le  ■emoire  loi  fournissait  k  point  nommé, 

fidélité  imperturbable,  tout  ce  qui 

dr  la  matière  qu'il  voulait  traiter. 

naae    quantité  d'anecdotes,  de  tons 

repaïklait  dans  sa  conversation    une 

dflÉDr  de  charme.  On  le  Toyait  continuel- 

i  aucun  effort,  d'une  discus- 

sur  un  point  abstrait  d'anti- 

iophie ,  de  littérature,  k  un  entre- 

«  quelquefois  tout  à  fait  frivole. 

krai  pas  que  dans  sa  conversation , 

44f4  ouvrables ,  il  ne  savait  pas  s*as- 

rra  uu  '^rifr  r^ijuH^T,  raéthoditjuc.  Dominé 

naoïkiti**!  vivt>  et  par  un  esprit  brillant, 

Hfl  î^3l'MT)**nt  rntralnfT  d.in<^  de  lont^ucs 

vtt«,  qui.  toutîn^trurtives  <|uVI|ps étaient, 

io  f^u  trop  df  Tobjot  de.  la  <lis<ii>%- 

ïïm  rc^it*  Ui«^i«>nt  souvent  à  désiriT  sous 

rt'fcrH'-jnnr*rilii  "ityii*.  Maniant  fort  hi«-n 

■nf .  il  «r  ('iciisait  qurlquffois  à  lancer  un 

9^  o>ntrt*  des  pfTftonnes  dont  il  croyait 

■  me  pU'.XÈdr*'  :  inaisceN  parolivs,  plus  î^aics 

B'nai^:it  jamais  inspirées  par  un  s<mi- 

banc^.  Lui-m^roe  s'empressait  de 

m^  a  ceu\  iioil  avait  pu  blesser  par  un 

ita  ^tfi«ti«|ue;  et  en  général  il  ne  se 

if«r  personne.  Quant  à  ses  amis,  il 

H  con-itamment  une  vive  aiïertion  ; 

■  iM  «"mbarrassait  quelquefois,  en  les 

louans*^ ,  toujours  sincères ,  mais  j 

pav  t.*uj*)ur>  exemptes  d'un   peu  I 

n  *'iirt«*n**sait  vivement  aux  jeunes  : 

E  Qiilincnaient  par  des  connaissances 

pnr  leur  ardfur  (xMir  l'étude.  Il  a[>- 

I  leurs  «succès.  »*t  m»  manquait  pas 

toQ.,  I,.6  <^'rvicf*s  qui  i1<i|>endaient 

le«    Muvr,i,ît-s  dont    j'ai  |wrlé, 

I  ,  H  •lifTi^rentp»  ojMxjucs,  plu-  i 


t.:   r- 

,    r    -i'- 

.     ;  fst   pr  :» 

nlili:  qu'une 
•Tii-ir.  cl  la 

ce  7.: 

.-U- 

* 

DAINSSË  —  DAJNTAI  18 

sieurs  mémoires  insérés  dans  différents  recutnls, 
et  surtout  dans  le  Mayastn  encyclopédique. 
On  peut  en  voir  rindication  dans  la  yotice  de 
Chardon  de  La  Rochette  et  dans  celle  de  M.  Bois- 
sonade.  Un  des  morceaux  les  plus  intéressants 
qu'il  ait  donnés  est  sans  contredit  son  Mémoire 
sur  la  Troade,  publié  à  la  suite  du  Voyage  de 
l'abbé  Lechevalier.  Depuis  la  mort  de  Villoison, 
Malte-Brun  a  fait  imprimer  dans  les  Annales  des 
Voyages  des  observations  sur  les  Grecs  moder- 
nes extraites  des  papiers  du  savant  helléniste. 
Etienne  Qdàtremère. 
Ifocumenti  pmrticuliers. 

*  DANT  (  Jean),  littérateur  français,  né  à  Cas- 
tres, en  1565,  mort  dans  la  même  ville,  le  14 
mars  1661.  Il  fit  partie  de  l'Académie  fondée 
dans  sa  patrie,  et  nombre  de  pièces  devers  grecs, 
latins  et  français,  composées  par  ses  collègues, 
attestèrent  les  regrets  que  causa  sa  mort.  Du- 
rant sa  longue  carrière,  Dant  composa  de  nom- 
breux ouvrages,  dont  une  partie  resta  manus- 
crite; il  traduisit  en  vers  français  la  Philis  de 
Scyre^  du  comte  Bonnarelli.  Mais  le  seul  de  ses 
écrits  qui  ait  conservé  quelque  intérêt  aux  yeux  des 
bibliophiles  a  pour  titre  :  Le  Chauve,  ou  le  mé- 
pris des  cheveux,  tiré  de  l'oraison  grecque 
de  Synésius;  Paris,  1631,  ln-4*'  :  le  but  de  cet 
ouvrage,  assez  singulier,  est  de  consoler  les  per- 
sonnes qui  ont  perdu  leur  chevelure,  en  leur 
montrant  que  le  mal  n'est  pas  grand  :  d'après 
Dant ,  les  cheveux  sont  «  la  plus  abjecte  et  la 
plus  vile  des  choses,  un  honteux  excrément; 
1  élc'phant  est  la  merveille  des  bétes,  parc^  qu'elle 
n'a  iK)int  de  poils  ».  G.  Bruset. 

V.iyral.  Biographie  et  chroniqurs  castraisrs  ;  inu, 
t.  Il,  p.  80.  -  Bulletin  du  Bibliophile;  l'ari.i,  1RS«,  p.  u 

DANT  AL  (  Pierre),  gramm^ûrien  français,  né 
à  La  Soudière  (  Haiite-Loire),  le  18  noverohre 
1781,  mort  à  Lyon,  le  13  octobre  1820.  Il  était 
instituteur  à  Lyon,  On  a  de  lui  :  Ahrccjd  de 
V Histoire  d' Egypte;  Lyon,  1800,  in- 12; 
Cours  de  Thèmes  rédVjés  d'après  le  rudiment 
de  Lhomond;  Genève  et  Paris,  1809,  2  vol. 
in- 12;  r(^imprim(^s  avec  quehpies  additions 
à  V usage  des  écoles  publiques  et  parti- 
culières de  septième  à  quatrième  clnssr; 
Paris ,  4^  édition ,  182'#,  2  vol.  in  12;  —  Les 
mêmes,  avec  les  corrigée  en  regard,  français- 
latin,  à  Vusaqe  des  maîtres;  ibid.;  —  Nou- 
veau Cours  de  Thèmes,  pour  les  cinquième  et 
quatrième,  rédigés  diaprés  les  rudiments 
adoptés  et  recommandés-  par  l'Université 
impériale  avec  1rs  mots  latins  en  regard  à 
Végard  des  commençants  ;ParU,  I80<),  inl2; 
3«  édit.,  soigneusement  revue  et  corrig<^e  ;  Paris, 
1823,  in-!2;  avec  les  corrigés  en  regard,  pour 
les  maîtres;  ibid.;  —  Calendrirr  perpétuel 
et  historique,  fondé  sur  les  principes  des 
plus  cétèhres  astronomes,  Copernic ,  Galilée, 
CUvius,  Cassini,  yeirton.  Lu  Itire,  Lalan- 
de,  etc.;  Paris,  IHlo,  in-H%  ave<',  pi.;  —  Hudi- 
inent  théorique  et  pratique  de  la  Langue  La^ 


19  DANTAL 

tinc,  calqué  sur  Uumond,  etc.;  Paris,  1810, 
iii.l2 ;  3c  édition,  Paris,  1823,  ia-12  ;  —  A*(m- 
ceau  C&urs  de  Thétnes,  pour  les  quatrième  et 
troisième  ;  Lyon,  18 11,  in- 13  ;  —  Epitome  Bis- 
tortx  Francorum,  ad  jisum  tironum  lingue 
latinx;  Lyon,  1813,  in-U;  et  avec  les  corrigés 
en  regard ,  à  l'usage  des  maîtres  ;  ibid.  ;  —  Le 
Petit  Levarnen  des  professeurs  de  basses 
classes,  ou  traduction  des  thèmes  du  rudi- 
ment  théorique  et  pratique^  latin  et  français  ; 
3«  édit,  Lyon  et  Paris,  1813,  in-12  ;  les  mêmes, 
avfc  les  corrigés  ;  ibid.  ;  —  Petit  Cours  de 
Thèmes  adaptés  aux  règles  du  rudiment  de 
Lhomond,  à  l'usage  des  huitième,  septième 
et  sixième  classes,  suivi  d'un  dictionnaire 
français-latin,  2«  édit.;  Paris,  1834,  in-13; 
avec  les  corrigés;  ibid.  ;  —  Nouveau  Cours  de 
Thèmes  sur  ^histoire  de  France,  depuis  Vo- 
rigine  des  Francs  jusqu'à  la  fin  du  règne  de 
Louis  XV,  à  l'usage  des  sixième  et  cinquième 
classes  ;  suivi  d'un  dictionnaire  français-latin 
par  Masselin;  Paris,  1834,  iu-13;  avec  les  cor- 
rigés; ibid.;  ^  Choix  de  jolies  Fables,  traits 
d'histoire ,  bons  mots  et  anecdotes  en  latin 
élémentaire  ;  —  Nouveau  Cours  de  Versions  à 
Ctuage  des  élèves  de  sixième  et  de  cinquième; 
Paris,  1837,  in-13; 

<|tterar<1.  An  frmneê  iUt. 

^DANTAM  aîné  (Antoine-Laurent),  statuaire 
français,  né  à  Saint-Cloud,  le  8  décembre  1798. 
n  Alt  d*abord  élèf  c  de  son  père,  modeste  sculp- 
teur en  bois,  puis  du  célèbre  BtMÎo.  Sa  première 
statue,  Télémaque ,  fut  exécutée  (en  plâtre)  en 
1819.  11  fit  ensuite  L'Asie,  figure  allégorique, 
remporta  le  second  prix  de  sculpture  en  1826,  et 
le  premier  en  1838.  Envoyé  comme  pensionnaire 
à  Rome,  Dantan  aîné  s'y  fit  remarquer  par  la 
pureté  des  formes  t^  la  beauté  savante  du  mo- 
delé. 11  revint  d'Italie  en  1833,  et  exposa  en 
183.S  :  Vn  jeune  Baigneur  jouant  avec  son 
chien  (  statue  en  marbre  )  ;  —  en  1836  :  un  bas- 
relief  en  plâtre  représentant  V  Ivresse  de  Silène, 
et  le  Buste  de  .lf'<«  de  La  Boche;  —  \ja  1838  : 
Vne  jeune  Fille  jouant  du  tambourin  {statue 
embronie).  Depuis  il  a  exécuté  \eÈ  Statues  du 
maréchal  de  Villars  et  de  Louis-Joseph  de 
Bourbon,  ainsi  que  les  Bustes  de*Louis  de 
France,  dauphin,  et  de  Marie- Josèphe  de 
Basée,  dauphine  de  France,  pour  la  Musée  de 
VenaiUes;  —  la  Statue  de  Juvtnal  des  Ursins, 
qui  le  voH  k  VhdUk  de  ville  de  Paris  ;  celle  de 
Dn^neffiie,  inaugurée  à  Dieppe  en  1844;  — 
BalmtH^hristophe,  alatueea  pierre  :  à  l'église  de 
La  Viliette  (  1846)  ;  —  le  Buste  du  baron  Mou- 
Hier,  pair  de  France  :êu  palais  du  Luxembourg 
(1846);  —  Malherbe,  statue  pour  la  ville  de 
Caen  (1^47)  :  —  Le  Buste  de  J.-J.  Grandi  ille 
salon  de  1848;  —  Jutuj-HahadoorSêng,  am- 
hassadeurda  rajah  de  \epaul,  IhisIc  ;  silon  «le 
18â()  ;  —  fws  nrjwudex ;  itji<l.  ;  —  Ednvmd  /)n- 
puiM ;i!»i.|  ;— .V»' de  .ï/irA"/  ;  iliid.  Losowvnii-*'-» 
de  M.  Danton  Mné  sont  aussi  remarquables  par 


—  dantau 

l'aspect  que  par  le  détail  d'exécutio 
lent  un  artiste  fidèle  au\  f  ra.litions 
écoles.  Alfred  dk 

DœumenU  pariiculiert. 

;  DANTAN  jeune  {Jean- Pierre) 
français,  frère  du  précédent,  né  à  Pai 
cembre  1800.  II  reçut  les  premiers 
la  sculpture  dans  Tatclier  de  son  pè 
en  jouant  qu'il  sentit  naître  et  se  dé\ 
penchant  à  la  caricature  et  à  la  r 
plastique  des  objets.  Comme  son  fr^ 
jeune  suivit  les  leçons  de  Bosio  ;  api 
études  à  rAcadémic  de  Pans,  il  pa 
talie,  et  s'appliqua  surtout  à  l'étude 
Il  revint  en  France  en  1830,  et  les  pr 
tes  qu'on  remarqua  de  lui  furent  ce 
Pie  Vf II  et  celui  de  Boieldieu,  qui 
1831,  mérita  à  son  auteur  une  méd 
seconde  classe.  Dès  cette  époque  I 
mença  à  cultiver  sa  disposition  à  sai 
cules  d'une  physitmomic  et  à  moule 
fections  et  les  liabitudes  des  ligures 
qui  devait  le  rendre  créateur  d'un  ge 
sans  rivaux.  Les  premières  charges  (] 
ne  furent  pour  lui  qu'une  sorte  de  • 
de  ses  travaux  plus  siérieux.  Ses  amis 
de  Paris,  Carie  et  Horace  Vcrnci 
Ducornel,  Cicéri,  etc.,  exercèrent  1 
sa  verve  naissante.  Leurs  figurines 
génieusement  grotesques  eurent  ui 
succès  dans  le  monde  artistique.  1 
davantage,  et  reproduisit  sousde<  m 
lesques  toutes  les  illustrations  cunt« 
Bientât  la  vogue  s'empara  du  nom 
et  la  palme  de  la  sculpture  iMuffonn 
cernée.  Victor  Hugo,  Alexandre  D 
vert,  Chaudesaigues,  du  Soinmera 
et  bien  d'autres  littérateurs  et  criti 
leurs  images  prendre  ran^;  dans  le  n 
tanesque,  La  musique  fonniit  aussi 
tés  :  on  vit  successivement  licrion 
une  comique  satisfaction  son  babit  tVa 
tout  chamarré  de  notes  musicales  ; 
s'abanilonnant  à  toute  l'expansibilité 
Paganini  concentrant  toutes  les  faci 
àme  dans  un  acconl  inspiré  par  i 
puissante  et  la  conviction  que  Ij  i 
flexitNlité  de  ses  doigts  ne  lui  feia  | 
Castil'Blaze  sur  lu  épaules  de /;os 
statuette  rappoUe  remix>npoint  du  t 
tous  les  autres  à  la  suite  ;  Caraff 
IlabcHCch,  Monpou;  ^\%  Martin  ^ 
Santini,  Tamburini,  Rubini,  Ivanq 
Levasscur,  Dabadie  ;les  trois  têtes 
Lemonnur  et  Thenard,  surmonUr 
uetti*  ;  une.  série  d'artistes  aimés  du 
prtMluits  dan^  les  i^>les  où  ils  exrci; 
leurs rt'jles de  pré<lilocl ion  :  A*^/rr.  <l.»r 
/*o»i//W,dans  LeGannndel\:hs;()  r 
sou<;  les  ronh»ttis  de  yp^*"  (;i'»o."  «t 
chrt  ;  Prc'irnrk  L^tn^:{trr  v\  .S",  n 
haillons  fantastiques  de  Robert  Va 


DANTAll 

r»  Ànml^  Àekardt  Umu- 
\  WÊémtVinp^  dlngéiiieiix  ré- 
MMudai  pertoiuMigH,  Teoaiflot 
piss  épigrammalkinet,  ply» 

\  pi0  il'aroir  élargi  pour 
I  do  rivtctiijouté  uogrttlot 
.  U  aUa  cberaber  de 
là  «m  Utant 
t  ■OOTQlto  ère,«t  attfiipUt  à  U  baik 
lira*  MdÊ9  éme$  dêCvmberUmd  el 
i  tmtrd  WêiliM9tm$  lard  Grtifi 
aor  It  i»e  de  laiiMi 
I  ée  Claurlearde^  §u^ 
li;  4f  CowM'Ii  r«c«teiir  pefraUre 
Mwwrti  ;  Ctt»»etf ,  »ég>itédan>  sa 
Ml»i  SMMe'MAMÀW, nageant 

i^iivi  tantf  Scito,  (ôrd  Àllon] 
■0lp  «I  Iftflnpaftdeirepréaentanta 
1^4»  In  iiMenit  de  la/of Akm  an* 
fe«t  à  OMiitt  c«taina  triKs  de  ae- 
■■iJÉnl  attaMie  ni  laphnnenila 
mv  dn  TaiUfTwd  olfHt  aortoat 
.  et  de  groteeqoe  iropos» 
mira  que  DanlMi  :  caUa 
t  comme  onjortiaft  flrep- 
|L  Irineedrndneeloimnianemma 
r  le  cntalogee  complet  dea 
m  eérkaim  de  M.  Dantan 
i  pooftant  parmi  les  der» 
B /MU*  AT/»  de  Géu/ia  Grlii» 
Ldn  MMinrA,  laaUtoe  de  Boitl^ 
Ma  à  Ruora  en  1838,  lei  bustes  de 
m  KmU^U,  exposé  en  1844  ;  —  du 
IMn  SoH//fo/  .•  saloo  de  1 845 1  —  du 
ÉiCiifii it<  ;  ibid.  ;  ^  du  docteur  Jo» 
■Inlle;  ttiid.  ;  —  du  compositeur 
pL,  ^i*  dn  oompotitair  Cherubini; 
'  de  Lallemand  ;  ibid.  ;  —  de 
\  —  de  i}05«  fhért,  artiste  dra-f 
k  Sam^oa,  de  la  Comédie^ 
ix--^  et  Fait  fi;  sakm  de  1848  ;  — 
'  L;  '  ilu  docteur  Clôt-  Jiey  i 
>*4n  docteur  fllandin;  iUd.;  — 
■  ■  ,  dKisyptei  ibidj -i^  do 
Il  UM  ; — du  docteur  Blanche  ; 
litaricei  ibid.;  —de  Cavan^ 
\  ÊÊta  SomhÊur,  habile  peintre 
|->  du  compositear  Musard  ; 
ur  SJpoHimi ,  saloo  de 
Marjolin  ;  ibid.;  —  du 
{f||  MifiiiM  d«  Turgot;  salon 
Alfred  œ  Lacub. 

—  J.-a.   D^ltsirr,  dans  /^ 

B    AUfvHIERI,     rtfo- 

à  Florenci^,  le  S  inai  ncj, 

al  êluii  daiij»  !•:  .ii^)«'  des 

llilll  predin*  une  hriliaiite  «les- 

anile  a  Ra\ettn(\  ie  i  \  st^p- 

il,  année  tuémuraule  par  uuti 


—  DANTE  33 

édipae  totale  du  solcil«  suivant  la  cUronique  d*uD 
dea  historiena  de  ]*époque,  Jean^  Yilianl.. Poêle, 
soMatt  publid4e,  philosoplie,  bororoe  d'État  et 
simple  citoyen»  fondateur  d*un  art  et  d'une  langue, 
tant^  rundaiiehetii  dcM  e(térépubiioaine,tantAt 
proacHli  priMIon  mendiaotdana  rexil,  titéologlen 
membre  tartiaira  d'un  ordre  religieox  et  ardenl 
apéCrn  d*imn  tbéoHe  ppUtiqne  opppaée  à  la  polao 
sanee  tamporaUc  des  papes,  guelfe  et  gibelbi,  con- 
damné an  Cmi  par  on  tribunal  révolntionnalfei 
ponrauifi  nomma  Mréaiarqua  par  l'iminialtion  et 
plané  aprèa  sa  mort  Jusque  dane  le  Vatican  parmi 
les  docteurs  de  TÉgUseï  H  oorreapond  à  tout,  el 
réunit  en  lui  ton*  bit  ««trimea ,  tous  lea  contras- 
tée, fti  Airtstota  fut  Vmwiopédiâ  vivante  de 
rantiqnlté  (I)»  l'immortel  Toscan ,  Jeté  dans  la  pé- 
riode orageam  dont  son  opifenalité  réfléchit  lea 
f^caa  divarsea»  par  son  existence  militante  auasi 
bien qua  par  m  écrits,  offre  la  personniflcatlon 
l«  plntoompléto  do  moyen  âga»  Uaglerops  deml- 
perda  pour  noua  à  travera  aea  ténèbres,  ressus- 
cité dfÎNUa  pan  par  deaiofeaUgirtioo»  fer?entea 
ou  plolÂt  porladouble  force  espaiMlYede  lo  forme 
et  de  lldéo,  il  y  apparaît  comme  le  (lambeaaqnl 
éclaica  le  paaaé  et  l'avenir. 

D'aprte  la  trodltlon»  on  EHaeo,  iaso  d'une  an- 
cienne liMailla romaine,  lea  Frangipani,  vint  s'é- 
tablir à  Florence  au  neoTîèmeaièGte,  quand  Cbar- 
lemagne,  apièaavoir  rebâti  cette dté,  détruite  par 
Totila,roidea(vottis,  y  appela  des  colons  pour  la 
repeupler,  L'on  de  aea  descendante,  né  en  lioo» 
Cacdaguida,  qui  épousa  Alighleni,  de  la  maison 
des  Aligbieri  Fontanade  Ferrere(2),  auivit  l'em- 
pereur Courad  III  danf  sa  désastreuse  croisade, 
fut  armé  chevalier  de  sa  main ,  et  périt  sous  le 
sabre  des  Turcs,  en  U47.  Ses  enfants,  lixésdans 
sa  ville  natale,  adoptèrent  le  nom  maternel,  sans 
doute  pour  distinguer  sa  branche  de  celles  de  ses 
deux  frères.  Le  troisième  Alighieri,  jurisconsulte, 
épousa  en  secondes  noces  Donna  Bella,  dont  na- 
quit notre  poëte.  Comme  ses  aïeux,  quoique  leur 
maison  eût  un  chevalier  pour  spuche,  il  avait 
en)bra&sé  le  parti  guelfe  ou  bourgeois,  au  milieu  dej» 
factions  qui  divisaient  la  république  llorentine,  et 
il  avait  subi  un  premier  exil,  vers  1248.  Dans  la  ba- 
taille de  Monte-Aperto,  en  U60,  les  gil»elins  triom- 
phèrent de  nouveau,  par  le  secours  du  rot  Man- 
fred,  le  valeureux  bÂbird  des  Hohenstaufen.  Ali- 
ghieri était  banni  pour  la  seconde  fois  à  l'heure  où 
Donna  Kella  mettait  au  jour  un  fils  baptisé  sous  le 
nom  de  Durante,  changé  depuis  en  celui  de  Dante, 
par  une  abréviation  familière.  Guido  Novello, 
des  comtes  Guidi ,  seignenrs  du  Cascntin,  gou- 
vernait Florence  comme  podestat  et  lieutenant  de 
Manfred;  des  agitations  menaçantes  Toblig^ircnt 
d'élire  àsa  place  pour  podestàtsdeu\  chevaliersde 
Sainte- Marie,  ai^^iartenant  chacun  à  l'un  des  deux 

(D  \oyei  dans  cet  ouvrage  l'article  Jriitotê ,  de 
M.  Ilorfcr. 

j   N»Mnm<*!i  ausnl  MdioieH,   Âligi^rl,  Maqhl^ri  ou 
.-tlanirri,  ««ukvant  ItostablUté  commune  alors  des 
de  lamilio. 


19  DANTAL 

tine,  calqué  sur  Uumond,  etc.;  Paris,  1810, 
iii-n;  3«  éditioD,  Paris,  1823,  ia-12  j  —  Aou- 
ceau  C&urs  de  T/iémes,  pour  les  qualrième  et 
troisième  ;  Lyon,  1811,  in- 12  ;  —  Spitome  Bis- 
toriœ  Francorum^  ad  luum  tironum  lingtue 
latinx;  Lyon,  1813,  in-12i  et  avec  les  corrigés 
en  regard ,  à  Tusage  des  maîtres  ;  tbid.  ;  —  Le 
Petit  Levarnen  des  professeurs  de  basses 
classes,  ou  traduction  des  thèmes  du  rudi- 
ment théorique  et  pratique,  latin  et  français  ; 
3«  édit.,  Lyon  et  Paris,  1813,  in-12  ;  les  mêmes, 
avec  les  corrigés  ;  itràd.  ;  -—  PetU  Cours  de 
Thèmes  adaptes  aux  règles  du  rudiment  de 
Lhomond,  à  l'usage  des  huitième,  septième 
et  sixième  classes,  suivi  d'un  dictionnaire 
français-latin,  v  édit.;  Paris,  1824,  in-l2; 
avec  les  corrigés;  ibid.  ;  —  Nouveau  Cours  de 
Thèmes  sur  l'histoire  de  France,  depuis  Vo- 
rigine  des  Francs  jusqu'à  la  fin  du  règne  de 
Louis  XV,  à  l'usage  des  sixième  et  cinquième 
cloues  ;êuivi  d'un  dictionnaire  français-latin 
par  Masselin;  Paris,  1824,  iu*l2;  avec  les  cor- 
rigés; ibid.;  ^  Choix  de  jolies  Fables,  traits 
d'histoire,  bons  mots  et  anecdotes  en  latin 
élémentaire  ;  —  Souvenu  Cours  de  Versions  à 
f  usage  des  élèves  de  sixième  et  de  cinquième; 
Paris,  1827,  in-12; 

Qoerartl.  /««  k'rmncê  iUt. 

^DANTAxalné  (Antoine-Laurent),  etatuaire 
français*  né  à  Saiat-Cloud,  le  8  décembre  1798. 
n  fut  d'abord  élève  de  son  père,  modeste  sculp- 
teur en  bois,  puis  du  célèbre  Bosio.  Sa  première 
statue,  Telémnque ,  fut  exécutée  (en  plâtre)  en 
1819.  Il  lit  ensuite  L'Asie,  figure  allégorique, 
rem|Hirta  le  second  prix  de  iculpture  en  1826,  et 
le  firemier  en  1828.  Envoyé  comme  |K*nsionnaire 
à  Uome,  Uantan  aîné  s'y  fit  remaniuer  par  la 
pureté  des  formi's  et  la  beauté  savante  du  mo- 
delé. Il  revint  d'Italie  en  1833,  et  exposa  en 
1835  ;  Vn  jeune  Baigneur  jouant  avec  son 
chien  (  statue  en  marbre  )  ;  —  en  1836  :  un  bas- 
relief  en  plâtre  représentant  V Ivresse  de  Silène, 
et  le  Buste  de  .m^  de  Ui  Roche;  —  Kn  1838  : 
Une  jeune  Fille  jouant  du  tambourin  {Biiine 
en* bronze).  Depuis  il  a  exécuté  \eii  statues  du 
maréchal  de  Villars  et  de  Louts-Jo.seph  de 
Bourbon ,  ainsi  que  les  Bustes  de  Louis  de 
France,  dauphin  ,  et  de  Marie-  Jasèphe  de 
Saase,  dauphime  de  France,  pour  le  Musée  de 
VenaiUes;  —  la  Statue  âe  Juvénal  des  Ursins, 
qaà  le  voH  à  rhôtei  de  ville  de  Paris  ;  celle  de 
Dttçuesne,  inaugurée  à  Die(>pe  en  1844;  — 
Sainte hrisiophe,  statue  ea  pierre  :  à  1  église  de 
La  Vmette  (  1846)  ;  —  le  Buste  du  baron  Mnu- 
nier,  pair  de  France  :êu  palais  du  Luxembourg 
(1846);  —  Malherbe,  statue  pour  la  ville  de 
Caen  (lë47);  —  Le  Buste  de  J,-J,  GranflriUe 
salon  de  I8i8;  —  Junfj-liuhadoor  Sing,  am- 
basuadrurdit  nijah  de  Mrpaul,  bu&ti*  ;  s  ilrn  le 
I830  ;  —  f}cs  lUnniutes  ;  il  ii\  ;  —  ty.nvnt  />•/- 
;«ii#«  ; ilH'l  ;— .1:»'  .'V  Mirf. 'l  ;  ihi.l .  L»'.^ o;?vra:;»s 
di!  M.  DnnUm  ni  né  sont  dus>i  remarquables  par 


.  dantau 

rasfiect  que  par  le  détail  d'exécution.  Ils  nvô 
lent  un  artiste  fidèle  aux  Ira  litions  <1es  gran<le 
écoles.  Alfred  de  Lacaze. 

Document*  particuliers. 

;da!ITA>'  jeune  (Jean- Pierre),   se 
français,  frère  du  précédent,  né  à  Paris,  le  10  uv 
coinbre  1800.  11  reçut  U»s  premiers  principes 
la  sculpture  dans  Tatclier  de  son  père,  et  ce  lu 
en  jouant  qu'il  sentit  naître  et  se  développer  so 
penchant  à  la  caricature  et  à  la  reprôdnctio 
plastique  di«  objets.  Comme  son  frère ,  Danta 
jeune  suivit  les  leçons  de  Ik)sio  ;  après  quelque 
études  à  l'Académie  de  Pans,  il  partit  pc      1 
taiie,  et  s'appliqua  surtout  à  l'étude  du  pori 
Il  revint  en  France  en  1830,  et  les  piH>miers  I 
tes  qu'on  remarqua  de  lui  furent  celui  du  pup 
Pie  Vfli  et  celui  de  Boieldieu,  qui,  exposé 
1831,  mérita  à  son  auteur  une  médaille  d'or  u 
seconde  classe.  Dès  cette  époque  Dantan  cou 
inença  à  c^iltiver  sa  disposition  à  saisir  les  rid 
cules  d'une  physionomie  et  à  mouler  les  imoei 
fections  et  les  liabitudes  des  ligures,  disp* 
qui  devait  le  rendre  créateur  d'un  genre  uuu 
sans  rivaux.  Les  premières  charges  qu'il  exécui 
ne  furent  pour  lui  qu^une  sorte  de  délassema 
de  ses  travaux  plus  sîérieux.  Ses  amis  de  Rome 
de  Paris,  Carie  et  Horace  Vcrnet,  Lépauu 
Ducornet,  Ciccri,  etc.,  exercèrent  les  prem 
sa  verve  naissante.  Leurs  figu       >  i       iics 
gcnieusement   grotesques  eurcm         nom 
succès  dans  le    momie  artistique.  i> 
davantage,  et  reproduisit  sous  de$       Miun 
lesques  toutes  les  illustrations  couiciopo 
Bientùt  la  vogue  s'empara  du  nom  de  Diuium 
et  la  palme  de  la  sculpture  bouffonne  lui  fut  dé 
cernée.  Victor  Hugo,  Alexandre  Dumas,  Dt 
vert,  Chaudesaigues,  du  .Soinmerard,  Ttomie 
et  bien  d'autres  littérateurs  et  critiques  vit 
leurs  images  prendre  ranj;  dans  le  musée  à 
tanesque,  \a.  musique  founnt  aussi  ses  céléi 
tés  :  on  vit  successivement  lierton  étalant  avi 
une  comique  satisfaction  son  habit  d'académki 
tout  chamarré  de  notes  musicales  ;  Poncï 
s*abandonnant  à  toute  l'expansibilité  de  sa  vwj 
Paganini  concentrant  tontes  les  facultés  de 
âme  dans  un  accord  inspiré  par  une  volt 
puissante  et  U  conviction  que  la  mer^eil 
flexitNlité  de  ses  doigts  ne  lui  fêta  pas  d 
Castil-Blnze  f^ur  lu  épaules  de  Rossiïni,  (V 
statuette  rappelle  l'embonpoint  du  maestruf 
bHis  les  aulres  à  la  suite  ;  Carqffa,  Musm 
llahmcil,  Monpou;  ^\%  Martin,  Lablac 
Santtui,  Tamburini,  Rubini,  Ivanoff,  ÎS'ourt 
Lfvasscnr,  Dnbadie  ;les  trois  tètes  de  Fer 
Lemonnivr  et  T/ie/iarr/,  surmontant  une 
ui'tt"  ;  une  s<Mie  d'artistes  aimés  du  public  ti 
pnHluits  ilaiH  les  lôle»  où  ils  excellaient ,  < 
leurs  nMesde  pré<îil»»<-llon  :  Ijg.er,  »l;ms  Ij'Uts^: 
/^^•///W.danft  l.eGamni nv /'.. /i.s; O  Inj •  t  !  »  r» 
«-mis  h*N  roniettis  d»»  .V^**  (Èi^*oit  rt  d«»  .•/'"■  fm 
ciift ;  Frc'hrirk  fyvi'ntrr  ♦•t  .S^''*e.t,  fou*  W 
haillon<(  fantastiques  de  Robert  Vacairr  et 


DANTAll 


épigramiiuitifiiies»  ptyi 

|MW  fl'avoir  éUirgî  pour 
do  rira  et  lijoulé  im  ertlot 
Il  alla  flberaber  de 
là  «m  tol«t 
iMewtaliaèrc,MrttaigiitàUba» 
I  «lifm.  Jju  dmc»  de  CmmàerUm4  el 
mm^:  lartf  WilimgUm»  Imrd  Grtyi 
ii9*M»»  «aia  «or  la  a»e  d«  ItiMi 
■>llgMrtii<i  tfe  Cfmirieanftf,  iOk 
■riiiv;  O^  Co«imII»  rocataur  papalaira 
KfMaaaiti  ;  CoàMI  »  ségUiédaBf  8a 
Il*nai  fBWMrfiiPlAyAW,imMnt 

iBfBiari  lofil  Mlon,  tord  i/loa) 
feMti;  al  laplapartdaa  ryétfwtanU 
|pK.ia  la  i^mal  dala/ofMon  «o- 
à  UMlaa  certalna  traKt  da  ta- 
«ttaMraallaphnneaila 
U^mm^  TaUe^roBd  aHHt  tortoat 
Hpia  iériaax  at  da grotatqaa iropoto 
iMtiui  :  calta 
CDOMM  «B.poriitH  firap- 
ia  aalouviaii  ne  nom 
la  catalogaa  cowptet  dat 
ÉBipn  al  Utimim  da  M.  Dwtan 
■■i^BimM  poartaat  iianni  les  dar» 
St0m^  4a/a«a-/tar<,  da  Géu/ia  Grill, 
|b9,4a  Mii<l«rA,  laiUUie  de  Boïel^ 
WÊiréÊ  à  Rouen  ea  l83B,lei  bustes Ue 
■iirf*  âkêmUkU,  «xporié  en  1M4  ;  —  du 
iMlaele  êot^f^id  ;  salon  <le  1S45 1  --  du 
^Ih  Ciû^mêi  ;  ibid.  ;  —  du  docteur  /o* 
i^flnàfli/a;  ÔiiJ.;  —  du  compositeur 
—  do  eornpotiteur  Cherubini; 
\  —  de  Lallemand  ;  ibid.  ;  —  de 
**  de  ilose  Chéri,  artiste  dra-f 
-^  lie  Sanuon,  de  la  Comédie- 
;  —  de  faitei;  salon  de  liUS  ;  — 
/  ihid.;  —  du  docteur  Clôt-  Jiey  ,- 
«-4a  docteur  Blandin;  iUd.;  — 
lll«  paciia  dïijçUi  ibidi  ^  do 
I  ttâO  ;  —  du  docteur  Blanche  ; 
MÊntnee  ;  ibid.  ;  —  de  CaiMia* 
i  Mma  Bonkêur,  liabile  peintre 
;  —  do  oompositear  MukarU  \ 
ilaur  Spontini,  salon  de 
Marjolm:  ibid.;  -r-  du 
|§  naaM|ul*^  de  Turgot;  salon 
Alfred  ofi  Lacub. 
~  J.-l.   DH«Cre.  dan*  U 


ro    ALIftOIERI,     I*(fo- 

i  à  Florence,  le  8  mai  ncâ, 

I  aoi«^l  etiii  ilan»  U  ^v^fi  des 

lai  6t  prcdire  une  hriilaiito  des- 

i  csile  a  Raveom^  le  U  sep- 

iiJIl«  aniMM  mémoralile  par  uue 


—  DANTE  22 

édipee  totala  du  soleil,  suivant  la  cUronique  d*un 
des  historiena  de  Tépoque,  Jean^  Villani.. Poète, 
soidatt  pubUdste,  philosoplie,  boroine  dl!4ât  et 
«implaoitoyea,  fondateur  d'un  art  etd*unc  langue, 
tantôt  rundauahaTs  doM  oiblrépubiloaine,tantAt 
prowrilt  prwiioo  maodiaotdans  Texll,  Uiéotoglan 
membra  tartiaira  d'un  ordre  roligîaux  et  ardent 
apâCra  d*uiM  tbéoHa  polltiqna  opppeéeà  lapobk 
saaea  tamtioNUa  des  papas,  guelfe  et  gibelbi,  eon- 
damné  nv  Uni  par  on  tribunal  révolutionnaire, 
poarsiitfi  aamraaliéréiiarqua  par  rinqnisition  et 
plaaé  ai^  sa  moK  Jusque  dana  lé  YaticaB  parmi 
les  docteurs  de  l'ÉgUse,  H  oarraspond  à  tout,  el 
réunit  en  lui  iOM  las  aYtrémas  •  tous  les  oontras- 
tea.  U  AHstOta  fot  Vênc^lopédiâ  tfivante  da 
l'antiqnité  (I)»  rimmortel  Toscan ,  jeté  dans  la  pé- 
riode ongeoio  dont  son  unifersalité  réfléchit  las 
f^asi  dlvaries^  par  son  axisteofia  militante  aussi 
t4ani|uoparie«éorits,  oRro U personnificatioa 
l«  pIntMmpléta  do  moyen  âga»  Umgterops  demi- 
perdq  pour  noua  à  trnrers  ses  ténèbres,  ressus- 
cité deiMiis  pan  par  deaiofesUglitioo»  fer?enlat 
ou  plutét  pirla doubla  força  aspnnaiTede  lo  forma 
et  deildéa,  il  y  apparaît  comme  le  (lambeaoqoi 
éclaics  la  pané  et  revenir. 

D'aprte  la  tradition,  yn  Eliseo,  issu  d'une  an- 
deane  fiimiUa  romaine ,  les  Frangipani,  vint  s*é* 
tabIbràFloreocaan  neuvième siède,  quand Cbar- 
lemagM,apfèaavoir  rebâti  cettedté,  détruite  par 
Totila,roidaa(voths,  y  appela  des  colons  pour  la 
repeupler.  L'on  da  ses  descendants,  né  en  1100, 
Caodaguida,  qui  ^usa  Alighleni,  de  la  maison 
des  Ali^îeri  Fontanada  Ferrare(2),  suivit  Tero- 
pereur  Ck)urad  III  dam  sa  désastreuse  croisade, 
fut  armé  chevalier  de  sa  main,  et  périt  sous  le 
sabre  des  Turcs ,  en  1 147.  Ses  enfants,  lixés  dans 
sa  ville  natale,  adoptèrent  le  nom  maternel,  sans 
doute  pour  distinguer  sa  branche  de  celles  de  ses 
deux  frères.  Le  troisième  Alighieri,  junsconsuite, 
épousa  en  secondes  noces  Donna  Bella,  dont  na- 
quit notre  poète.  Comme  ses  aïeux,  quoique  leur 
maison  eût  un  chevalier  pour  spuche,  il  avait 
embrassé  le  parti  guelfe  ou  bourgeois,  au  milieu  (\eé 
factionfi  qui  divisaient  la  république  florentine,  et 
il  avaitsubi  un  premier  exil,  vers  1248.  Dans  la  ba- 
taillede  Monte-Apcrto,  en  1 260,  les  giiielins  triom- 
phèrent dtï  nouveau,  par  le  secours  du  rot  Man- 
fred,  le  valeureux  bâtard  des  Hohenstaufcn.  All- 
ghieri  était  banni  pour  la  seconde  fois  à  l'heure  où 
Donna  HeUa  mettait  au  jour  un  fils  baptisé  sous  le 
nom  de  Durante,  changé  depuis  en  celui  de  Dante, 
par  une  abréviation  familière.  Guido  Novello, 
des  comtes  Guidi ,  seigneurs  du  Cascntin,  gou- 
vernait Florence  comme  podestat  et  lieutenant  de 
Manfred;  de^  agitations  mejiaçanles  roblig^.rcnt 
d'élire  à  sa  place  pour  podestats  deux  chevaliers  de 
Sainte- Marie,  appartenant  chacun  à  l'un  des  deux 

(i)  Vnyex  dans  cet  ouvrage  l'arUcle  Àrittote,  de 
M.  Iloi'fcr. 

î    NoimniHaiiMl  Âldigieri,   Allgi^rl,  Matjhleri  OU 
Jidnieri,  suivant  llDstablUté  commune  alors  des 
de  (amlUe. 


23  DAM'I 

camps  opposés  (  Catalano  et  Loderio^o,  1266  ). 
Ainsi,  dès  le  berceau, l'enfant  prédestiné  puisait 
dans  sa  propre  famille  et  dans  sa  municipalité , 
avec  Texpérience  des  cruelles  luttes  civiles,  les 
deux  traditions  antagonistes  qui  dominèrent  ses 
actes  et  sa  pensée,  le  principe  impérialiste  et  le 
principe  démocratique.  Ces  deux  traditions  se 
partageaient  le  monde.  L'Italie,  riont  la  papauté 
faisait  toujours  le  centre  de  l'Europe,  après  l'im- 
mense mouvement  des  croisades,  entrait  dans 
une  féconde  période  intellectuelle,  signalée  par 
d'imiM>rtante8  rénovations  dviles  et  de  grandes 
découvertes  scientifiques. 

L'expulsion  de  Guido  Novello,  dont  la  lieute- 
nancc  temporaire  s'écroulait  avec  la  race  impé- 
riale déchue,  ramena  en  1267  sous  leur  toit 
natal  tous  les  guelfes  exilés  depuis  sept  ans. 
Aliglderi  put  embrasser  son  fils  et  lui  donner 
ses  enseignements  tutélaircs  ;  mais  le  jeune  Dante 
resta  bientôt  orphelin.  Heureusement  sa  famillei» 
malgré  ses  vicissitudes,  sans  être  riche,  possédait 
assez  d'aisance  pour  lui  assurer  des  ressources 
et,  s'il  le  désirait,  son  droit  d'action  dans  les 
affaires  du  gouvernement.  Outre  sa  maison  flo- 
rentine, il  avait  quelifues  biens-fonds,  diverses 
métairies  à  Camerata,  près  de  Plaisance  et  de 
Pise,ainsiquedes  objets  mobiliers,  dont  plus  tard 
la  perte  devait  lui  être  sensible.  Sa  mère.  Donna 
Ik^lla,qui  survécut  quelque  temps,  ne  né^igea  rien , 
selon  les  vues  paternelles,  pour  cultiver  ses  fa- 
cultés précoces.  Avant  de  mourir,  elle  OHifia  son 
éducation  au  savant  BrunettoLatini  (1  ),stH:rétaire 
de  la  république,  professeur  célèbre,  et  coreli- 
gionnaire politique  du  jurisconsulte  défunt.  Dante, 
sous  un  tel  maltre,reçut  une  précieuse  impulsion, 
et  se  familiarisa  vite  avec  toutes  1*^  notions  scienti- 
fiques et  morales  dont  les  études  embrassaient  le 
cercle.  Toutefois  une  puissante,  une  mystérieuse 
influence ,  agissant  déjà  sur  son  âme  réfléchie  et 
ardente,  y  développa  ce  que  la  scolastique  ne 
pouvait  donner,  le  feu  rayonnant  de  la  poésie  et 
du  génie,  comme  d'autres  leçons  plus  profondes 
y  développeront  le  vaste  sentiment  de  l'humanité. 

Dans  sa  dixième  année,  il  avait  rencontré  une 
charmante  enfant,  dont  la  figure  angélique  sembla 
lui  révéler  le  lieau  idéal  avec  l'amour  ;  chacun 
connaît  la  Béatrice  qu'il  a  immortiUsée  au-dessus 


U 

fondateurs  de  l'hospice  de  Santa-Maria,  ainsi  que 
sur  le  mariage  de  leur  fille  l^atrice  ou  Bic«  avec 
l'un  di\s  Bardi, attestent  la  véracité  biojîrapliiquedn 
pit'ux  narrateur.  Sous  Tempire  de  cette  |idssioo, 
il  traverse  une  adolescence  agitée,  en  proie  à 
des  commotions  étranges ,  à  des  phases  mala- 
dives. Tout  enfant,  il  aime  et  pense  profondément; 
il  compose  des  vers  qui  émeuvent  :  le  mens  d^ 
vinior  fermente  en  lui.  A  propos  d'un  scmumI, 
ou  songe  énigmatique,  sur  lequel  il  les  consulte, 
il  entame  une  correspondance  par  symbdet 
avec  les  troubadours  en  renom,  Guido  Caval- 
cante ,  qu'il  appelle  son  premier  ami ,  Cino  de 
Pistoie,  son  second,  Dante  de  .Majano,  soo  Ikmmh 
nyme,  et  autres  qui  forment  les  fidèles  (Vamow, 

Cependant  sa  famille,  suivant  l'usage,  Tea- 
voie  perfectionner  son  instruction  à  l'univenUé 
de  lk)logne,  nommée  Matei'  studiorum^ 
à  celle  fie  Padoue ,  célèbre  par  sa  primauté 
la  jurisprudence.  Au  sortir  de  sesétudes,  il  fUtaOB 
apprentissage  militaire  dans  les  guerres  entn 
Florence  et  les  \illes  rivales.  Bientôt  se  réi* 
lise  la  vision  qui  dans  une  maladie  lui  a  montré 
Béatrice  morte  :  vers  1287,  elle  s'était  mariée  M 
riche  seigneur  Simon  di  lUirdi,  le  fils  d'un  âm 
amis  de  son  père;  elle  expire  le  <J  juin  12ttO,  dam 
sa  vingt-sixième  année.  Un  an  après,  Dante  pabii 
sa  Vita  nuova ,  èlégiaqiie  monodie  qui  prélude  à 
son  épopée.  Si  nous  en  croyons  un  commeotateor 
(Buti),  il  aurait  pris  aïon,  comme  novioiy 
I  habit  de  Saint-François.  On  désigne  mêine  le 
monastèru<de  San-Benedetlo  in  Alpe, 
gorges  de  l'Apennin,  comme  l'asile  où  il 
commencé  son  noviciat.  Le  projet  d'une 
alMtolue  dut  lui  venir  en  plusieurs  oocasiooa*^ 
malheur  ou  de  trouble.  Des  écrivains  fnmji 
cains  affirment  qu'il  appartenait  à  leur 
dont  U  |iortait  toujours  le  cordon  comme 
et  il  voulut  mourir  sous  cet  habit. 

Sa  Vitn  ntiora  et  ses  Canzones  lui 
acquis  une  rapide  renommée.  On  1 
communément  le  Poète  y  quoique  beaucoup  d'à» 
très  écrivissent  des  vers  en  rimes  latinee  c 
vulgaires.  Une  pléiade  d'hommes  émineols  Fea 
vironnait  :  Amolfo,  l'architecte  des  trois  priaei 
paux  monuments  de  Florence;  Cimabué,  doati 
reçut  des  leçons  de  dessin,  avec  Giotto  et  le  ne 


de  toute  femme  mortelle.  Nous  ne  répéterons  pas  i  saisie  Gaddi  ;  le  savant  Cecco,  illustre 


l'anecdote,  peut-être  romanesque,  vulgairement 
empruntée  à  Boccace,  sur  leur  première  entrevue 
dan^  une  réunion  de  famille  <*he7.  les  Portinari , 
leurs  voisins,  oii  Aligliieri  aurait  conduit  son 
jeune  fils  un  jour  de  fête  et  de  printemps.  Le  poète 
a  retracé  soncha.<te  amour  dans  sa  Vita  nuovn^ 
comme  un  exonle  à  sa  vJNinn  future;  mais  il 
ne  précise  aucun  détail  local,  et  lui  bisse  un  Aiûlf 
mystique.  Quoi  quVnai^ntdit  certains  co:nriienta- 
teurset  quellesqu'i'n  fusMMit  li'sallr^arie^  latente:), 
cet  amour  ni  son  objet  ne  fun'nt  uiir  pun-  li*  tion 
Les  renseignements  r^vui-il.i^  *iiir  le<  !*«»vt'nari, 

.1]  #'0f»  BRL'HCTTU  UTI5I. 


et  astrologue  de  Bologne;  François  lUrfaeriMv 
Fauteur  des  Documenti  dWmore;  les  troalli  _: 
dours  cités  plus  haut,  enfin  toute  une  élite  d'et'.- 
prit<distin;!ués,  dont  la  plupart  jouent  un  rôlcad  'cz 
dans  les  affains  publiquis  comme  dans  Koaépf' 
pée.  l»rsque  Charles  II  d'Anjou  traversa  Floreoo 
en  128ii.  iKHir  aller  se  remettre  en  possession  c  :^ 
son  royaume,  Dante  fut  présenté  à  son  royal  b  •  ^ 
ritier  par  Brunetto ,  et  prit  place  dans  retcor 
que  le  rninu/ic  donna  a  ce  prince  pour 'le  pr;    - 
te::er  contn'  les  ligues    lio>tiles.  Ce  fut  là  ai 
début  s>iu>  le  drafieau  national.  .-.    1 

S»^  premières  cam|iagnes  méritent  d*étre  iw 
tionnec».  11  ^e  distingua  honorablement  à  b  I  •  , 


DAKTE 


36 


te» 


o*l«CllNilnlfttnBtti 
Vgm  VknkiÊÊi,  ÉUés  arec 
nvoyé  dM  tonte 
le  -     -    -  - 

le  priMipal  oor|M 
t^péÊaaOf  «t  la  comte  Bood- 
ta»  AréIfM.  Dtnle  mar- 
«itM  IM  €^rv«  drTieri  dd  Oefcbl»  dieTde 
kmtnàÊTk,  ft  3iT«ilia8icM  riMueurde  Mre 
pAe  ^»  /ipiia«n ,  c'eil-àAe  des  eà^iere 
tmifm  ^(liMltu^partdeLéoirdd'AfeMo, 
iMàaôi*  dÉtvalfiir  lifnMière  Hgne,  et  eos- 
<K#^Mé»  Iw^itTi^  Oa  adi poète  hii-nième 
»Mnr,  dlii#  de  1300»  oà  il  neonte aes  im- 
^MMii» ,  «ptt»  ardr  iléerilke  «linaBinnret  des 
ti^pe».*jga*#aHyhjfttee«peftdain  les  année, 

ae  M^^itvr  jirfi  »  4  la  erite  des  diverses  péri- 
pika  éÊ  lite«rilliL  .  Bonee^qnlttleiBêaie 
mm^  a'iT^   pu  witâté  te  DiêBM  eoQFBge. 

■m^ir  à  F^  par  la  cMe  dDgsliB,  pro- 

m  êkm  de  O^praM,  dëfiendue 
U  gareison  fut 
ér  se  ranire  soM  eofittioD  d*avoir  la 
m  mm€;m^  lea  payw»  Mlés  fookioil  la 
^'Htedélliil,  pftte  et  tran- 
%simiMiipettopogte-eoldat 
haaisdeL'^it- 
iNi  attiées  oom- 
èi  Meata,  nereo  de  Guido 
4t  bvrtiior^  p^  de  la  célèbre  Fran- 
,  pm  af»r^  impiquemeot  assassinée  à  Ri- 
f  «wl  ro^eore  pour  compagnon  ie 
HiaoVt^coiitifSOD  noble  ami,  Tin- 
pm  Mi  àm  tnttre  dont  le  supplice  atten- 
te capitaine  général, 
,  éijit  le  fameux  Guido  de 
ôifilelier,  et  père  de  Buon- 
oà  80O  cadaTre  ne  put 
le»  morts  :  aotoar  da  poète 
I  M*^ffbievano  )  les  épisodes  et 
ém  se»  chants  à  T«ir. 
v«ri  1292,  Gemma,  delà  aoble 
iliiti,  «km  iedier,  Corso,  tenait  haut 
«C  filial  falliaiice  loi  promettait  oh 
Le*  ducaments  authentiques 
mm  wam  nariige  et  les  années  qni  le 
nom  se  troore  inscrit 
ém  Pmè  1297,  sorla  matricule  de 
•  H  pharmaciens,  le  sixième 
4f  fr  sa  qoalificattoB  distinc- 
AUdwjii  iUfhieri,  poetafiorentino. 
tmm   Tone  des  classes  sa- 
^^    ^  vvrra^t   ^  chemia  des  principales 
««>-  '^^k.  [i*Mitm  indices  oo  témoignages 
à  le  soiTre  jusqu'à  la  fin 
4  -    ,^  ittvlr.  Tcxtt  en  méditant  sa  Comé- 
#!fi  l^tin  les  premiers  chants, 
proilant  cHIe  période  au  manie- 


ment des  affiiires  pobtlqnes.  En  1292  avait  lien  à  - 
Florenoe  l'orageux  prieorafrde  Giano  delta  Bella , 
démocrate  int^re,qi|i  par  des  mesures  Yigonreii- 
aes  essaya  d'établir  le  gouTememeut  populaire  ' 
surdes  bases  indestructibles,  etftît  obttgédes*exi> 
ter  devant  les  intrigues  des  factions  comme  de- 
vant les  caprices  de  la  multitude.  Une  de  ces  me- 
sures, connues  sons  le 'nom  d*onioniiances  de 
jttsikee ,  rangeait  parmi  les  grands  et  privait  de 
eertaines  immunités  civiques  quiconque  avait 
compté  un  ebevalier  dans  sa  famille.  Le  petit- 
fils  de  Caceiagnida  devint  donc  du  même  coup 
un  grand  et  un  exclu.  Cependant,  il  ne  reste  pas 
neutre  an  milieu  des  querdies  où  s'agitait  aoii 
avenir  ainsi  que  le  salut  de  son  pays  ;  il  s'exerça 
dans  lesoomicesà  parier  cette  énergique langne 
populaire  dontflnoosalégué  lemodète.SigMlé 
par  ses  tecoltéa  éclatantes,  il  remplit  aveesnc- 
oès  diverses  charges  on  missions  poor  te  comif- 
itey  soit  auprès  des  rtouMiques  et  seigiBeBrtet 
voislnea,  soit  dans  les  Etato  pontificaux.  A  Fer- 
rare,  on  hii  accorde  le  pas  sur  les  antres  ambas- 
sadeurs; à  Péroose,  il  délivre  des  condtoyeoa» 
qnll  ramène  dans  la  patrie;  à  Naples,  où  il  re- 
noue ses  liens  avec  le  fils  de  Charles  II,te  prince 
Charles-Blartel,  flsaavedu  supplice  un  aecnsé 
florentin»  VaunI  Barducd.  «  ExceUeal  roi, 
dit-fl  dans  sou  plaidoyer,  rien  ne  te  fitft  plos 
ressembler  an  Créateur  que  te  miséricorde  »  te 
iostioe  et  te  pitié.  »  En  1295UTUit  à  Paris eon- 
chirenn  traite  entre  te  France  et  te  Toscane  (1). 
Cette  mission  servaitde  corollaire  au  traité  de  paix 
négodé  par  Boniface  VIII  entre  Florence  et  le  roi 
Jacques  d'Aragon.  Dante,  à  qui  Brunetto  avait 
enseigné  la  langue  d'oil ,  saisit  Toccasion  de  ce 
voyage  poor  compléter  ses  hautes  études  dans 
l'uni versité  où  ses  plus  illustres  compatriotes  al- 
laient solliciter  le  dipidme  de  docteur  (2).  Une 

(1)  Plasieun  biographes  reportent  à  IS08  mn  voyage 
en  France.  Noos  apprécierons  en  ton  Heu  cette  seconde 
version:  mats  lea  témolf  nagea  les  plus  iiérleot  corroborent 
tel  la  relation  de  Martus  Philelphe.  adoptée  par  Pelll. 

(1)  Les  récits  du  poète-,  d'apréH  différentes  coropanl- 
aoua  et  descriptions  topographlqurs,  semblent  marquer 
d'abord  un  itinéraire  gui  paMant  par  Arles,  Parla,  Bru- 
ges et  tendres ,  aurait  fini  dans  Oiford.  Aucun  docn- 
raent  précLs  pour  l'Ani^Icterre  et  la  Flandre  ne  vient 
appuyer  cette  hypothèse,  ni  l'indication  vague  de  Boc- 
eace  à  ce  sojet.  Quant  à  Paris,  les  témoignages  abon- 
dent ,  Indépendamment  du  texte  où  l'enseignement  do 
Soete  SIger,  dan^  la  rue  du  Fooarrc,  «e  trouve  cnrae* 
térlse  d'une  façon  trop  précise  pour  ti'y  pas  voir  l'hum* 
mage  d'un  auditeur  et  d'un  disciple  ferment.  Il  y  est  aussi 
parlé  dr  l'excellence  de  notre  arl  dans  l'entomlnure.  La 
date  forme  toute  la  difficulté.  Le  pas^ge  très  net  du 
commentaire  que  Jean  S^rav  aile,  érèqne  de  Fermo,  écri- 
vait a  Constance  en  Uie,la  fl\r.  comme  nous,  entre  lt9l 
etifss. 

«  Dante,  dit  le  docte  évèque .  fut  bactirller  dans  l'nnW 
verslté  de  Paris,  où  11  lot  les  sentences  pour  le  grade  d« 
maître  ;  Il  lut  auasl  la  Bible  ;  Il  répondit  ft  toutes  les  ques« 
tloas,  selon  rusage,  et  fit  tous  les  actes  nécessaires  pour 
obtenir  le  doctorat  en  théologie.  Il  ne  restait  plus  que 
rinrepftoouleeonrentuf.  Mais  l'argent  lui  manqua  poor 
cet  acte,  et  II  revint  en  chercher  a  Florence,  déjà  regardé 
eomoie  un  parfait  théologien.  Noble  par  sa  naissance, 
doué  d'un  srns  naturel  trés-élevé,  il  devint  alors  prieur 
du  peuple  florentin ,  se  init  a  suivre  les  offlcea  du  palais, 
nri:llgP3  les  <  colen,  et  ne  retourna  point  a  Paris.  » 


27  DANTK 

autre  loissiuu  lui  Ait  confiée  eu  1299.  Ce*  n'est 
plus  le  gouvernement  y  maîA  la  ii>rue  guelfe 
(  la  parte  quel  fa  )  qui  le  dioisit  {Kiur  M>n  dé- 
U^gué.  Dante  est  envoyé  pour  engaf;er  Ioa  liatn- 
tants  de  San-Genniniano  &  élire ,  «lans  l'intérêt 
ouinmun,  un  capitano  designé  en  remplace- 
ment de  celui  dont  le  mandat  venait  dVxpirer. 
Son  influence  grandissait  ;  tons  les  chemins  loi 
étaient  préparés  vers  le  rôle  qu1l  allait  jouer  par- 
mi ses  concitoyens.  Les  historiens  qui  n*ont  m 
dans  sa  vie  que  le  c^té  littéraire  5e  sont  complè- 
tement trompés,  comme  les  érwlitâ  et  les  en- 
timusiastes  qui  n'ont  vu  que  le  poète  ou  l'amant 
dans  ses  iruvres. 

Quelques  faits  né<!liges  par  tous  les  biocrnphes 
viennent  jeter  un  nouveau  jour  sur  le  double  as- 
pect qu'il  ne  cessera  de  parder.  Premièrement,  il 
iigurait  au  palais  du  comune  dans  une  fresque 
oii  Giotto  l'avait  représenté  grave  et  plein  de 
jeunesse,  au-dessous  de  Clëinent  IV ,  entre  Bni- 
netto  Latin! ,  son  maître,  et  Corso  Donati,  son 
parent  |Nir  alliance.  Cette  fresque,  récemment 
découverte ,  avait  dû  être  exc'cutéc  avant  son 
départ  et  celui  de  Giotto  pour  Rome,  entre  1292 
et  1295.  L'association  des  trois  personnages 
guelfes  autour  du  ftape  ftvnçais  n'accusait  |>as 
une  .simple  fantaisie  d'artiste,  et  le  {loète-soMat 
de  Camitaldino,  pojmUrisé  {mrses  Canzones  et  sa 
braAoure,  avait  sa  place  marquée  d'avance  au 
capitole  florentin.  Un  second  Ait,  non  moins 
significatif  sous  d'autres  rapports,  se  |)Qssa  dans 
11*  mOme  intervalle,  eta  Dante  même  pour  garant. 
Tn  jour  qu'il  méditait,  selon  sa  coutume,  dans  la 
clia|ielle  de  Saint -Jf>nn,  un  enfant  tomba  fortai- 
trnieiit  dans  un  des  fonts  baptismaux.  Pour  le 
sauver,  il  fut  oMigé  d»>  briser  le  marbre  d'une 
de  leurs  ouvertures.  Vn  tel  acte ,  Wen  que  com- 
mandé par  le  pins  siin{>le  devoir,  lui  fut  souHe- 
inent  imputé  à  sacrilé>;c  ;  et  quinze  ans  après,  |N>ur 
se  disculper  aux  )eux  des  fanatiques,  il  est  en- 
core contraint  d'en  donner  l'explication.  (  En/., 
ch.  XIX.)  5e  voit-on  pas  \k  le  premier  signe  de 
ces  liaines  téuéttrenses ,  aclkaméet  contre  uni) 
supériorité  naissante,  et  qui  Incriminèrent  jusqu'à 
ses  sentiments  religieux .' 

L'année  1300,  celle  du  grand  jabilé ,  fut  aussi 
le  milieu  de  sa  carrière,  l'année  de  son  prieurat  et 
de  sa  vision. .»/  mezut  del  cammin  dl  noxtra 
vi/a  (  En/ ,  ch.  1  ).  Ce  m  sont  point  là  de  vaines 
concordances  ;  sa  rie  et  son  poème  s'enchaînent 
d'une  façon  indissolul>le  anx  événements. 

C'Oiiniie  toutes  les  républiques  italiennes  ,  la 


]  >POgue  tndtqurc  «r  rapport"  bit- n  j  l'snibat^id^  ânnt 
;ar|aii  Hulrlphr.  pI  roncnrdc  tT«e  h^aatrv*  prnbabllitM 
lourhant  Pachéfrinrnt  et  «m  ^adm  peur  Ir  cr.idP  «H> 
doriPiir  a«anl  ann  priraral  -.rBr.  #apr^  le  rpinip|ii>M« 
IravAil  in*>^re  p^r  M  l.rdrrr  dan«  VHMotr^  littêrairtt 
et  la  Front*,  rnnlnufp  'ir«  B^nMIrUn*,  rpt  ^mlnenl 
profr4«rur.  qui  ■*««(  antrr  qnf  S>|rTde  Irabintou  «dter 
de  (.nurtrar  ,  drji  maître  de  lUolovIe  m  i«s«.  -u^  ea 
ir^  devant  le  trlbanal  de  nn^aWlIoa  Mabli  *  SaHil- 
(^eniin.  mnnrot  avant  li  Indu  Xtf^i^tm-  «it^rli*  •«e* 
«iirrr«»rur«  d.in«  l'eiHeicn'-frent  priife^^i^nl  rtr< diff ri 
nrt  ifp|'0«^et  aui   ilrnne«.  cnnae  à  eriiea  de  Htnle. 


république  florentine  recelait  dans  sa  constitu- 
tion l'antagonisme  de  ses  deux  éi'>i..'^nts  priroor- 
diau\,  la  munic!|ialitc  romaine  et  l'oligaralile 
féodale,  c'est-à-dire  deux  aristofTaties  arinm  M 
disputant  un  pouvoir  électif  :  rancienue  no- 
blesse seigneuriale,  ou  les  gilielins  ;  la  riche  no- 
blesse  bourgeoise,  ou  lesguelfel  Ces  derniersjafac 
lesquels  se  rangeait  le  peuple,  /a  p/c^,  étiIflBt 
demeurés  vainqueurs.  Mais  les  ordonniBOfli 
de  Giano  délia  Bella.  eu  proscrivant  à  jamais  Ih 
principales  faiiiiltes  gibelines ,  avaient  séparé  li 
patrie  en  deux  camps:  les  exilés  et  les  cit»1inS|  li 
Florence  extra-muros  et  la  Florence  iiitra-mufot. 
Les  guelfes ,  une  fois  maîtres  du  gouveiuemeotp 
formèrent  à  leur  tour  deux  iMirtis  aulagunUlM, 
ayant  pour  diefs  les  deux  vaillants  capltalMt 
de  CainpaMini),  il  harone  Corso  Dnnati,  am- 
bitieux sanâ  frejn,  aux  allures  patriciennes,  d 
Vieri  del  Cerchi ,  son  beau-frère,  parvenu  plé- 
béien. Un  double  incident  détermina  leur  np- 
ture.  Deux  familles  exilées  de  Pistoie, 
la  blanc/te  et  la  noire^  étaient  venues  se  i 
gier  à  Florence,  l'uneche/  les  Donati,  l'autre  cbes 
les  Cerclii.  Une  rixe  meurtrièn^  sViigagea  entre 
eux,  le  1*'  mai  I300,  ^ur  la  plac<;  de  la  Triniiàt 
au  milieu  des  danses  publiques.  «  La  cité  eutièra 
se  divisa,  dit  Macliiavel,  aussi  bien  le  peuple  que 
les  grands,  ef^  les  deux  partis  prirent  les  nomt 
de  blancs  et  de  noirs.  Les  Cerchi  dirigeaient 
les  premiers ,  et  les  Donati  les  seconds.  •  Les 
fomilles  elles-mêmes  et  les  vieflles  opinions  ae 
scindèrent  ;  de  nouvelles  alliances  suturent  par 
le  changettient  des  situations  et  des  Intérêts.  An 
Cerchi  blancs  se  rattachèrent  les  gibelins  reslêft 
dans  la  ville  et  une  nombreuse  fraction  des  po^ 
polani  ;  au\  Donati  noirs,  les  guelfes  aristocrm 
tiques  et  plusieurs  familles  populaires.  Cliaqna 
circonstance  mettait  aux  priMs  ii-s  faction^  en- 
nemies; [)eu  anrès  l'Airiiire  du  bal  de  to  7>*iiil/A, 
une  collision  éclata  à  la  suite  d'un  enfern-inenL 
Le  légat  {tontifical,  envuyi*  iHMir  rétablir  la  |iahi, 
vif  S4in  autorité  méconnue;  la  ville  fut  mise  en 
interdit. 

Le  15  juin  1300,  autnilleu  de  ces  disconles» 
Dante  est  nommé  prieur,  avec  cinq  collègues  obs- 
cars.  Deux  actes  y  signalent  sou  passage  no  pou- 
voir. Avant  de  partir,  le  cardinal  d'Acqiia  Aparta, 
d'acconi  avec  les  prieurs,  essaye  de  S4*  faire  ilon- 
ner  h  hnlia,  on  l'autorité  supr^e.  pour  tenter 
une  réconciliation  générale;  un  refus  presque 
unanime repouss4>  cette  tentative.  Citons  mainte- 
nant la  relation  de  Machiavel,  dan^  son  Histoire 
de  Flnrenrr,  livre  II;  sa  grave  autorité  répond 
pour  nous  à  M.  de  SIsmondi,  l'un  des  principaux 
écrivains  qui  ont  nié  rim|Nirtance  |M>litlque  de 
Dante.  -  Toute  la  ville  était  en  annes;  les  inaglf- 
tra1«  et  les  lois  se  taisaient  devant  la  violence 
Wi  citoyens  les  plus  sazes  et  les  plus  vertueux 
vivaient  dans  Tanxiété.  Les  Donati  et  leurs  partl- 
sms  sV(Traf8fenl  davantaiïe,  |»aree  qu'ils  se  *en- 
t.Tcnt  rciiins  pMi>^nts.  l'orsn  l)(»n.iti  tint  dimc 
un  cunriiiahuie  avec  les  iiulrrs  rliefs  mûrs  et  lea 


J)AISÏE  30 

conclut  «te  demander  au      vonuo  la  foi  de  ta  royale  iiiaisoD  ?»  Le  pillaî^o, 


•Ni  (4rti  ;  un  > 

n:.  .  .iu  sans  royal  pour  rétablir  l'or- 
;  l-rm-.  -,  vi  i»ar  co  iiio><>n  rofroner  les 
i:  la'c'iublt^?  l't  sa  deliljeration  furent 
f  aui  {•rifur>  f>ar  leurs  adversaires,  et 
-i"i  Lifiir  un«'  coDjuration  contre  laliberté. 
CKt]«ms  avaient  le  fer  à  la  main;  les 
nlurii^  ftar  los  conseils  et  la  sagesse  de 
1  a  •-t.*ttff-  r(NM]ue  sie^^eait  dans  la  seigneu- 
n^nt  X*-"  peupîo  «lo  l:i  ville.  Aidt's  de  son 
<4  J>^4  pitpulations  rurales  accouraes,  ils 
Wftf  Uff-i*  «li^^  d<'u\  factions  à  mettre  bas 
.rt  ^«inu'TfQt  Corso  I)onati  avec  plusieurs 
i-  rr.  nlrer  rini|Mirtialité  do  leur  sentence, 
•%iTinl  «i::t-!fnit*s  memltns  de  la  faction 
s  .^ui  r^-ntTi-ri'nt  Wentrtl  sous  divers  |»ré- 
iWJhW.  Ta  nui  ces  membres  on  remar- 
d  le  plus  rhtT  du  |)oete,  Guîdo  Caval- 
a.  ne  ptHivant  ^lutenir  le  mauvais  air  de 
tr  Texil ,  i^btint  «  (irAce  :  un  tombeau 
rr.  *M  il  rt'.int  mourir.  Dante  quitta  sa 
îurp,  et  de  ^s  tentatives  pacificatrices 
villit  i\a^  U  haine  et  la  calomnie. 
IL'*'*  ronifi^Dt  leur  lian ,  et  rentrent  à 
riU::*-.  n'»rtfit«',  tandis  que  Corso  Do- 
f,  ^..'l^  a  Rome  presser  l'arrivé  du 
Att^-ndu.  Dante,  t<»ujours  regardé 
te  '!•  sa  plicdan^e,  y  est  député  en 
^MT  ctHitro-lialancer  Tinfluence  du 
Mi«.  Vep*  la  fin  île  1.300,  il  arrive  dans 
ii^tt«^,  ac-'i'i  dr  au  jubilé  séculaire,  et  en 
ffi'.^ff.  M'I'-'ji  iKir  l.*s  pom|ies  reli- 
er •cr;.rt  '.in 


sr^-i-  . 


[in>mf-'i»'silu  |K)ntife, 

;  .,»r  ■-  A  (M  \\\"  1';»  t-il  rfvne 

=  -  :':..rii  !i!t  1»-  \\\)*'<,  «-t  (ia>'«e 

I  .       II!  ■■.  I.in^  l'isti)i»-,  oii 

i-  '.t  i-.ii  "tin:  l'-iir  liiiimnat:»'. 

:-^  !j-|i'i!-  .i.:it.'rjî  «II*  nl»u^■  a!i 

:  j  «rti 'i'\  ;':<inonr»'»'n  !;iv<'iir 

\ii   t:  t|i'  Il    d'iMl»'  a>-i'lnt»!LMî 

I.  îi.eiit  (nnjur.T  l'orale  par 

•  î.;  ,  N  .iti«  .nj,rr\-|nirnr'i\''- 

.■  .  .:rî    *•!  |i'|.ar>.  «lui  r.'^t»'?-» 


j;»r.:  1 1 


S  i-'-'f  ■' 

r    t*--i;  -  ! 
r«-f  ■!■..  î 


>.ij  ■îîii.i  :  trop  lie  pMJS 
-  r.  I«*  .-T;:ne[«;jr  |iMh<n\, 
.=^  |ir»'^  du  iHintift',  avec 
.■i.miT  (■«•  iiii'ilapiM'llp/a 

i 


un  t: 
,  I    -  . 


]'•  f-rin'e  fran<,ai>  ,  dr- 
•  !.•  /  iii'tfr*\  Hrpnte  ses 
■•-  .\\  i»-i  avoir  jun''  de 
it  i>i't-  >  (-•i(iiiiiiiii<ili'>  ,  il 
'.  r  !î  I'  l.*;OI,av«M?,tni.» 
!.  -r.ai^.ii-.  A  -^a  suitt* 
,  -i»ri  •'jrair»',  <t  ("nr^o 
■'.-  Il  rr;i:l.;i.;--. 
.-.  .  ;-..l.-.  d-ilni-'i-ar 
..-.  •  i:i^  '.«MiiTi-H,  Dino 
.  '".:>.  '^Ti-,  ■  ■-■■  r:  ■  :.-.■■" 


l'inaMidie ,  le  meurtre ,  préludent  pendant  six 
jours  à  l'inique  dé<Tet  rendu  contre  le  grand  {>oôto. 
Clia:  iis  de  Valois  fui{»nait  do  ne  rien  voir,  et  lais- 
sait faire.  Apr^s  ces  san«;lantes  saturnales,  de 
nouveaux  prieurs,  tous  du  |>arti  des  noirs, 
furent  installés,  le  11  novembre  1301 ,  nvin:  un 
nouveau  podestat,  Cante  de  Gabrielli  d'A{;ubbIo. 
Pendant  cinq  mois  que  dura  sa  magistrature, 
presque  toutes  les  familles  des  blancs  et  des  gibe- 
lins furent  exilées,  au  nombre  de  plus  de  sept  cents 
hommes  ;  iMirmi  eux  ri;{uraient  Dante  Aligbieri, 
alors  aml)assad<'ur  à  Rome,  les  Cerchi ,  k*s  Ga- 
valcanti,  Dino  Comiiai^ni,  et  Petiarco  dal  Ancisa, 
père  de  Pétrarque.  Celle  première  sentence 
d'exil  fut  décrétée  le  17  janvier  1302.  «»  Dans 
son  texte  biirlmre,  écrit  en  mauvais  latin  mélangé 
d'italien,  dit  M.  de  Sismondi,  Dante  i>t  accusé 
d'av(ur  vendu  la  justice  et  reçu  de  l'argent, 
contre  les  lois.  Mais  le  même  reproche  était 
adressé  non  moins  iniquement  \  tous  les  chefs 
du  parti  vaincu.  Cante  de  Gabrielli  était  un  ju{^ 
révolutionnaire,  qui  voulait  trouver  des  coupa- 
bles, sans  sMnquiéter  de  chercher  l'apparence 
de  preuves.  »  Outre  le  crime  de  prévarication , 
on  lui  reprochait  de  s'être  op|)osé  à  la  réception 
du  prince  français  ;  enfin,  une  sentence  a^^ravante, 
prononcée  comme  définitive,  le  10  mars  de  la 
même  année,  le  condamne  à  la  peine  du  feu,  s'il 
est  pris  sur  le  territoire  de  la  république,  comba- 
rnfitr  sic  (jiuhI  inoriatur  ! 

Danle  apprit  ses  deux  condamnations  h  Rome, 
oïl  il  st'joiirnait  encore.  En  quittant  Florence,  Il 
y  avait  laiss»'»  sa  femme  «-t  ses  cin(i  enfanls  (l) , 
«lont  Talné,  Jac(|ues,  drvait  avoir  neuf  ans,  en 
oulre  d»'u\  jj'unes  neveux ,  François  et  André 
I*()_'ui.  Sa  r-unille  se  voyait  ruinée ,  san.=>  asile. 
La  llamrnt'  et  le  piHaj^e  avaient  dévasté  sa  inai- 
Msnet  •;«'<  métairies.  On  avait  confisqué  le  reste 
d»*  ses  biens,  «lont  un  Adiitjari  s'était  emparé, 
(irînma,  par  bonheur,  av.iil  eu  soin  de  faire  en- 
lever a\ant  le  pillage  les  coffn's  où  elle  avait 
r-'iiffriiié  quelques  objets  précieux  v\  les  papiers 
I  «'i*  son  mari,  entie  autn'S  ses  manuscrits  c«)n- 
I  tenant  W>  se[)t  premiers  elianls  de  lJ'Enfvr{V. 
'  Ainsi,  les  j;ihelins,  alliés  avecles  blancs,  se; Irou- 
;  vent  désormais  confimdus  dans  la  même  pros- 
I  cription.  llsne  forment  plus  qu'un  seul  parti ,  uni 
dans  un  but  commun  :  rentrer  à  Florence  |)oiir 
v\\  chasser  les  noirs  t't  >  reconquérir  leur  position, 
avi'c  leurs  droits  inju^t'inent  ravis.  Mais  ils  nVn 
i!îirdenl  pas  moins  chacun  lenrs  diffrrenrj's  rt 
Irur»  alfinitc'-s  partirulières;  il  y  a  toujours  les 
Snr/ti  ol  les  Verdi,  c'est-h-dire  1rs  phHins 
ai  islocraliques  et  impériîiux  purs ,  et  les  jiiln'lins 
Mnncs,  restés  guelfes  ou  démtXTatiqiies.  Dante 
.'ipparticnt  aux  derniers. 

1  HiMU  aiitroH  étaknt  morts  rn  b.m  âee. 

2  <  '•  trnlt,  !.'  l'-nl  qu'un  i'm  r.  uiMhH**.  ain«ii  que  I'' 
ti.iii.'ri'  <i  l.i  jn-t»'  (II-  :fllr^^■ll'll^^.  clcvf^  j- ir  **•*  >.i.i'.s, 
'  II- ii^i'ul  |.s  Miinx-Mlioii.  ii<  l;i\->r:ibl«'N  i\.iîiii'C"»  Mir 
.'  .  r  -i-ifirls  (le  l»;iiUc  ;i\''r  >;i  fi-iiunr. 


st 


DANTE 


3} 


Vers  ld03,les exilés  ontéUbli dans  Arfzzo,4ont 
le  podestat  Uguocioiie  les  appuie,  un  gouverne- 
iiieot  composé  d'uo  conseil  des  Douze  (  pouvoir 
délibérant)  et  d'un  conseil  secret  (pouvoir  exécu- 
tif). Dante  y  revennde  Rome,  après  avoir  visité 
Sienne  et  Bologne,  va  les  rejoindre;  il  Tait 
partie  des  Douze,  et  contracte  avec  Uguccioneone 
amitié  durable  :  c*est  à  lui  qu'il  dédia  son  Enfer, 
Le  comte  Alexandre  de  Romena ,  vaillant  gibelin 
de  la  Toscane,  est  choisi  pour  commander  les 
forces  militaires,  environ  1,200  cavaliers  et 
4,000  fantassins.  Une  première  tentative  des 
blancs  gibelins ,  dirigée  par  Scarpetta  degli 
Ordelaffi,  échoue  contre  la  forteresse  de  Pul- 
ciano  ;  son  gouverneur,  Calboli,  lait  tranclicr  la 
tête  à  dix-sept  prisonniers  tombés  entre  ses 
mains.  Cette  cruauté  inspirera  les  paroles  ven- 
geresses du  poêle,  dont  Can  Scala  (Bartholomeo) 
protège  rinfortune.  L'année  suivante,  une  tenta- 
tive plus  hardie  et  plus  mémorable  a  lieu.  Les 
nouveaux  eicès  des  noirs,  qui  ont  incendié  Flo- 
rence, rendent  Tinstant  propice,  et  le  légat  du 
pape  Renott  XI ,  le  cardinal  de  Prato,  en  donne 
lui-même  avis  aux  exilés.  Cenx-d  rassemblent  à 
la  hâte  leurs  auxiliaires,  au  nombre  de  9,000, 
et  marchent,  en  avril  1304,  contre  Florence,  où 
les  appellent  des  voix  amies.  Mais,  an  lieu  de 
saisir  Toccasion ,  ils  s'arrêtent  dans  les  environs 
pour  attendre  le  chef  gibelin,  Toloseo  degli  Uberti, 
qvi  leur  amenait  un  renfort.  Par  un  sentiment  pa- 
triotique ,  une  phalange  d'émigrés  franchit  dès 
l'anbe  la  porte  du  faubourg  San-Gallo  et  pé- 
nètre dans  la  ville.  Des  témoins  oculaires  les 
représentent  s'avançant  couronnés  d'olivier, 
leurs  enseignes  déplo>ées,  Tépéc  nue  à  U  main , 
et  venant  se  dérouler  sur  la  place  Saint-Marc,  en 
eriant  :  Vive  U  paix  !  la  paix  !  Si  Dante  partici|Ki 
en  personne  à  rexpédition,  comme  plusieurs 
le  présument,  il  était  à  coup  sûr  dans  cette  avant- 
garde;  sa  généreuse  pensée  Tinspirait  pour  éviter 
l'effusion  du  sang.  Quelques  droonstances  impré- 
vues, rantipatliie  exdtée  par  les  gibeUns,  la 
maladresse  des  mesures  prises  firent  tout  avorter. 
Les  malheureux  sont  repoussés  avec  de  mdes 
pertes,  et  le  poète  voit  se  fermer  pour  jamais 
devant  lui  U  cité  natale. 

Tu  proverai  si  corne  ta  di  êolt 
lo  patte  attrmif  e  corn*  é  dmro  colle 
IM  ietndere,  e  U  salir  per  rattni  semlê. 
Da  pïlB  ée  rétnnicrr  (■  «auras  ranertane; 
Ta  seaUraf  cooiblcn  U  nt  «Isr  aa  baoot 
De  dnceadre  et  nooler  par  l'earaller  d'anlroL 

Les  premiers  chez  lesquels  Dant^  va,  en  1.103, 
demander  un  refuge,  comme  son  aïeul  le  lui  an- 
Dooœott  Paradis  par  ces  vers  fatidi«|iii.s,  Mint 
les  Scal^ers,  sdgneurs  de  Vérone.  Il  v  élabore 
ses  deux  ouvrages  commenci^ft  depuis  son  exil , 
un  traité  philosophique  intitulé  :  Le  Banqurt 
(tiConviio),  et  celui  sur  la  lan;(ue  vulgaîn*  :  ft^ 
Vulgari  Eloquio.  Toutefois  il  n'y  s^iume  pas 
longtemps  :  nn  acte  date  du  G  août  130G  le  montre 
à  Padoue ,  servant  de  témoin  dans  une  affaire 
privée;  il  y  habitait  la  rue  Santo-liorenzo.  L^\ 


Malaspina,  grands  amis  des  lettres,  furent  ses  se» 
conds  protecteurs, et  Franceschino,  vers  la  fin 
de  ia06,  remploya  comme  son  ambassadeur  au- 
près de  l'évèque  de  Luni.  Morelk) ,  fils  aîné 
de  Franceschino ,  était  un  chef  noir.  Mais  pour 
Dante,  les  couleurs  changeantes  des  partis p 
dont  il  répudie  également  les  excès,  ne  riaient 
ni  ses  alTcctions  ni  ses  prindpes.  C'est  Morello 
qui  lui  rendit,  avec  de  >ives  instances  poor 
terminer  son  épopée,  les  sept  premiers  chants  de 
V Enfer ,  miraculeusement  retrouvés  par  André 
Poggi  dans  les  papiers  dérobés  à  l'incendie  de 
sa  maison  de  Florence.  C'est  à  Morello  qnH 
dédiera  Le  Purgatoire.  La  Lunigiane,  eocUvée 
entre  les  monts  et  la  mer,  lui  offre  une  retraite 
paisible.  Il  y  passe  plusieurs  mois  dans  la  aott- 
tnde  et  le  travail.  Au  commencement  de  1307, 
une  commotion  Tarradie  de  son  asile  ;  Cléroent  V, 
le  nouveau  pape  siégeant  dans  Avignon,  a  dédire 
la  guerre  aux  Florentins  par  son  légat.  Napoléon 
Orsini.  Les  blancs  gibdins  se  rassemblent  cette 
fois  sous  la  bannière  papale  ;  mais  leur  tentative 
n'a  pas  une  mdlleure  issue  que  les  précéilentes. 
Le  proscrit  retourne  dans  la  Lunigiane ,  où  Ton 
perd  sa  trace  pendant  deux  années  (1). 

Quoiqu*expatrié,  il  conservait  des  amisdant 
Florence ,  et  il  leur  envoyait  des  messages  poé- 
tiques, mystérieusement  répandus  chez  les  adep- 
tes (2).  D^  il  avait  adressé  un  appd  plus  dired 
dans  une  épttre  latine,  dont  Léonard  d'Armo 
dte  l'exorde,  emprunté  à  la  parole  dn  prophète  : 
«  Que  t*ai-je  fait,  6  mon  peuple?  »  Son  Cou* 
vito,  ou  Banquet ,  était  en  partie  compote  pour 
réfuter  les  bruits  mensongers  qui  couraient  «r 
ses  premiers  écrits ,  sur  ses  opinions  et  sa  per- 
sonne. Il  y  insérait  ces  admirables  paningei  : 
«  Ah!  plût  au  dispensateur  de  runÎYeri! 
que  la  cause  de  tna  justification  n'eût  jamiiei 
existé!  je  n'aurais  pas  failli  contre  moi-roéme; 
je  n'aurais  pas  souffert  de  peine  injuste ,  je  veai: 
dire  pdne  d'exil  et  de  pauvreté.  Car  auxdluyens^ 
de  la  belle  et  célèbre  fille  de  Rome,  Floreiioe,> 
il  a  plu  de  me  jeter  hors  de  son  doux  giro», 
dans  lequel  j'étais  né,  dans  lequel  j'avais  été. 
nourri  jusqu'au  moment  où  j'attdgnis  l'apogée, 
de  mes  jours,  et  dans  lequel,  si  j'obtiens  d*âlf, 
cette  grâce ,  je  souhaite  ardemment  reposer  moe 
âme  fatiguée  et  finir  le  temps  oui  m'est  donoi/ 
id-bas  ;  depuis  lors  j'ai  parce  en  o  m 
quasi  mendiant,  presque  toute»  »  Bei<ri' 
se  parle  ma  langue  natale ,  lat 


(1  u  leitTr  àtm  r-HiriPiii,  frère  Hilalre,  lntéré« 
lr«  tii3nii«cni4  de  |.i  blt>li<>lh^iir  t.a»reniinttuei 
par  l'abbi*  ¥ekus  rn  l'jf,  raruiile  cloqurmofOl  la  V 
de  Di Die  ail  monaMrrr  drlCorm  m  laos,  on  II  et 
M  eanUce  de  L'Enfer  ao  religieux .  ami  d*Uinie«| 
Cfite  Irdrr,  contestée  Jusqu'à  pr^«eni  ian«  prew 
coonee  deux  falU  ptHitlU  a  la  fnénie  -lat**  :  laelièiei 
de  la  première  pariip  •>'*  «i>n  i>oi-iiie  ri  »on  dcpaft  | 
un  lien  mconoo,  qui  doU  être  Pirla, 

(t  Une  reprrftrBtalion  dr  I  enfer  iionn^c  «ar  l'Ani 
•soi,  t'ianee  néair  de  la  lenUllve  d"*  6/aiict.et  le 
ner  par  U  ejta«trir|ihr  du  pont  de  la  Cirr^li.  pr«Mive 
sa  peiMrp  râlait  toujours  pre4«>nte  daii«  «i  «ITie  M 


:î 


DAISTK 


34 


4;-  f^î  \  ■.'  Lk  r.i;-li:Mr,  H  i|;n'  l'i!\jllStice 
j:.{atr  cuin?»un«-iiit:iit  au  iÀcs$é  lui-mdme.  Vé- 
nti*lfi»mlj*Mui'  sui*  trouva,  comme  le  luiTire 
t.i3*  i^bH  rt  f»ans  gouvernail,  entraîné  vers  dif- 
<r^i*  porU  ,  ilétruiU  vl  rivages,  par  le  ¥ent 
m\t  qac  «onnii^  la  pauvreté  «touloureuM*.  »  — 
•  Qvlk  fùti**  mo  saisit .  'lit-il  ailleurs,  mon  infor- 
tetf«  palhi* ,  rhaqui*  fois  qoc  je  lis  ou  écris  quel- 
m  dn^  qui  concerne  le  e^MiTemement  dvil  !  » 
FloRBoe  Tonnait  son  autre  idole  terrestre. 
T4at  T;  ramenait ,  la  haine  et  Vamonr ,  la  poésie 
cf  te  dUakctiqiie.  Même  dans  son  traité  phlMo- 
9qim  iM  \Mlyarï  Eloquio^  il  semait  des  traits 
étèc^igQT  et  àe  satire  indsHe.  Il  avait  pour  bot 
€j  jaOifipr  la  partie  capitale  de  son  ceoTre,  la 
■Bavette  lanicne  itaUqoe,  dénigrée  par  les  pédants, 
kl  av«n^  et  les  cnvieni.  Qu'on  se  reporte  à 
r«pôqnf .  Après  la  confosloo  produite  par  le  dé- 
iw'iwj>eut  des  barbares,  deux  seules  langues 
««CBbpm  Mihaîfttaient  eomme  liens  entre  les 
pi^li  I  «nnemi^ ,  vainqueurs  ou  vaincus  :  le  grec 
pamr  I  Orint.  te  latin  pour  l'Occident  ;  deux  lan- 
^f%  raorie^  !  A^ec  les  dialectes  rustiques  et  les 
'f*z.t%  •!««  jomdeurs,  il  lui  Cillait  remplacer  Vir- 
tf'  |>B  ritorerra  son  immense  innovation  et 
v%  <a»«'ntM'ables  difficultés.  DéjA  le  religieux  du 
rue  •  «ni  <M  Corfo,fn  transmettant  le  prédeux  ma- 
.  s'émerveillait  de  voir  vêtir  «  une  si  grande 
:  d'an  lofait  si  grossier  >.  Écrit  en  latin, 
k  pocne  cdt  simplement  grossi  la  liste  des  curio- 
•*«  thén^  aux  érudits;  sa  transformation  en 
taKK  lolsaîre  lui  donnait  une  popularité  vivante 
«1  Br&.Ttrilt». 

^  :•  «V'-n^  r*-late,  d'après  Marius  Pliilelpbe  et 

>«a  ^-^««l!**,  [a  mission  et  le  baccalauréat 

V   ra  France   :ivant  son  prieurat.  Mais 

■1--'.p2it  nullement  rasscrtion  de  Hoc<:ace, 

'••■    fiar    f>n\enuto   «l'Imola,  sur  son 

-iÂii»  O'jtrp  capitale  a  la  date  prf^sente 

j*i  «  acr.^rDpli-iviit  la  lugubre  proc^Wlure 

;.  "T^  ;  i-AT  il  «^xaltt*  é^^alpment  le  grand 

l'^nt  .'••  s'jfffjçtsmfs  irridiquesexci' 

y^^^r  "'  iri^.  *-t  loPlrL-  du  T<*mple,  dont  il  slig- 

"  .'■  f'^r'ct^  «Ip^trurtpur  a\«:  unf  iinpres- 

vmr'i'- .  r#-lif  li'un  témoin  ocnlain*.   L'é- 

^  i^  }'-rtiM-t  n'dura  pas  eu  connaissance  du 

âv..i  J4:«*.  «  i  .riini»-  If  s  a  litres  biographes  n*ont 

'%  '^t^-n  du  jTt-rnier.  Une  tradition,  mcn- 

•  ..«-  I>n%.  fvllini  dans  m?s  Mt^moireSf 

^Hk*:-  :^    [lartt*-  et  (injttu  liaMt^rent  ensemble 

■-    •:  •    ^:*  T'v*-  <ur  c»»  |Hjint.  LVminrnt  ar- 

1  r-    -.  ••    .l 'U"  pfHHiiif,  «lut  êvid»rininent 

T«r.'  :-._-.  -     :   '-  "-m  iini  *'\  coîrfMtiiote  v<^- 

l     --î     -,:  l::ijrittto  ÏJitini  >  avait  trouve* 

,    -   .-.,,    ■.!r»'-.'l'**pf«»t»*' tinns,»t<»:i>»'rt 

T.      .-•;...  ;.^i»*.  *^nri  tlftx' n«:  pouvait-il 

r  .■'     -  .:*  înî.ij'---'  Mallu'uii'U'.iinrnt 


u.  I  :i  X  .  /'r.'r(;.,ili.  \\. 
I  I.  cii-nl  V  ij.iri-»  vi  roiir 
,■•     I  ii.-rî  i>  II-  (iiiiitife, 

—    T.    XIII. 


•T^k; 


tuut  était  bien  chaiip*.  Les  tier^iciitiouï^,  <lii-i;;écs 
avec  cruauté  contre  un  ordre  puissant,  n'épar- 
gnaient pas  non  plus  les  Italiens,  notammimt  les 
Florentins,  emprisonnés  et  rançonnés  comme  usu- 
riers. Les  déboires  amers  que  Dante  éprouva 
s'ajoutèrent  à  ses  légitimes  vindictes  contn^  la 
maison  de  France. 

Des  événements  d'une  importance  majeure  se 
passaient  au  delà  des  Alpes.  Henri  VU  de  Luxem- 
bourg, élu  roi  de  Germanie  et  des  Romains,  avait 
succédé  À  Tempereur  Albert ,  assassiné  par  son 
neveu  Jean ,  au  milieu  du  mouvement  de  l'indé- 
pendance helvétique.  Le  nouvel  empereur,  d'ac- 
cord avec  Clément  V,  annonce  qu'il  va  descendre 
en  Italie  pour  y  rétablir  l'ordre,  et  ressaisir,  en 
s'y  faisant  sacrer,  l'antique  domination  acquise 
à  ses  devanders.  Les  espérances  de  l'exilé  se 
raniment,  et  il  repart  en  toute  hAte.  Loin  d'abju- 
rer ses  opinions  en  se  déclarant  gibelin,  il  tentait 
un  moyen  extrême  pour  les  faire  triompher;  car, 
ainsi  que  lui,  les  hommes  les  plus  avancés,  jn- 
lisoonsultes  et  poètes ,  frappés  par  les  déchire- 
ments des  républiques  italiennes,  souhaitaient 
ardemment  un  pouvoir  unitaire  supérieur,  comme 
la  seule  sauvegarde  de  la  vraie  liberté ,  de  la  vraie 
nationalité;  et  les  empereurs  allemands  s'étaient 
attribué  ce  grand  protectorat  dans  leurs  pactes 
avec  les  r^ubliques  comme  dans  leur  longue 
lutte  avec  la  théocratie  papale. 

En  1310,  Dante  fait  ensemble  sa  réapparition 
et  sa  profession  de  foi  par  une  lettre  solennelle 
à  tous  les  princes  et  à  tous  les  peuples  italiens, 
lettre  dont  void  les  principaux  passages  :  «  Le 
nouveau  jour  commence  à  répandre  sa  clarté; 
voici  vers  l'orient  l'aurore  qui  dissipe  les  ténè- 
bres de  la  longue  misère  !....  Nous  allons  goûter 
l'allégresse  attendue,  nous  qui  sommes  dans  le 
désert  depuis  si  longtemps.  —  Le  soleil  de  la 
paix  va  se  lever,  et  la  justice,  obscurcie  dans  les 
voies  rétrogrades,  reverdira  devant  la  splen- 
deur... O  ma  patrie!  réjouis-toi!  il  arrive  celui 
qui  te  délivrera  du  ciichot  des  méchants.  U  frap- 
()era  les  coupables  ;  mais  n*aura-t-il  nulle  pitié? 
Non  certes;  il  imrdonnera  à  tous  ceux  qui  dc- 
:  manderont  miséricorde,  «ar  il  est  César...  Le 
trompera-t-on  par  des  ruses?  Non,  car  il  est 
régénérateur  autant  qu'auguste;  il  ne  se  vengera 
pas  des  injures.  —  Vous  qui  pleurez  dans  l'oppres- 
sion, reprenez  vos  esprits,  car  voire  salut  est 
prtxlie.  Levez-vous  .le\anl  \otn'  roi,  6  habitants 
de  ritalic  !  (*onscr>e/.-iui  iinu-NCuieiiM-iit  l'oU'is- 

■  ^aiic**,  rnai^  h'  «inuxnniiiHnl,  tout  vi\  n'stant 

j       MlÎMIUlIII»'.     ,. 

;      Cette  lettre,  si«»née  par  le  chantre  «le  L'L'n/fr, 
'  revenu  tout  hcmï[)  sur  la  scène  du  monde,  dut 

■  «oulever  bien  des  rumeurs  <lans  les  <ieu\  tainps. 
riorciicp,  pour  toute  n''i>ons«'  au  maiiitt'ste  vi  aux 

I  ines<aj:ers  impériaux,  arracliaitie-^  aipl<'s  di'  .es 

'  monument.«i  puMic-^  tt  appelait  l."  s.TOur>  du  roi 

RoÎMMt.  Henri,  qui  n'était  i»as  rirco  i1n  hi'.,n  'a 

(  riche  (!r  mnu}i'iir\  atteivlait  à  Lausiinn.',  pour 

avancer ,  '\o<  n-i'.r.rlv  et  <l.-l'a:^irul.  Danto  s'était 


36 


DANTE 


36 


retiré  cliez  iesi  Seala,  doot  le  jeune  r^etOD, 
Can  (e  G  ranH ,  lève  intréiiidement  le  drapetu  impé- 
rial. Aiin  de  mieux  préparer  les  foiea,  il  y  ré^ligc 
400  traité  De  la  Monarchie,  où  il  défiait  les 
deux  parts  et  les  deux  devoirs  du  pape  et  de 
Tempe rrar  dans  le  gouTememeot  des  peuples.  Le 
poëte  écrit  C4*tte  (bis  avec  la  plume  du  publiciste 
et  du  légittlaleur.  I>ans  les  analyses  ou  extraits 
publiés,  on  n*a  jamais  dté  le  passade  suivant, 
qui  en  donne  ailmiraNement  la  mesure  :  «  Les 
dtoyens  ne  sont  [tas  institués  poiir  les  con- 
suls, ni  la  nation  pour  le  roi,  mais  au  con- 
traire les  consuls  pour  li«  citoyens  et  le  roi 
pour  la  nation.  Les  cités  ne  sont  pas  établies 
pour  les  lois,  mais  les  lois  pour  la  cité.  Ainsi 
ceux  qui  vivent  selon  la  loi  ne  sont  pas  orga- 
nisés pour  le  légisUteur ,  mais  lui  pour  eux, 
selon  ravis  du  Pliiloso|ilie.  Quoique  les  consuls 
ou  les  rois  soient  1rs  maîtres  de  tracer  la  route 
aux  autres,  ils  sont  leurs  ministres  par  rapport 
aa  liu; ,  et  le  monarque  incontestablement  le 
ministre  de  tous,  car  il  est  ordonné  d'avance 
dans  sa  fin  et  dans  ses  lois,  comme  la  mo- 
narchie, pour  U  bten-Ure  du  monde  »  (1).  Ne 
nous  étonnons  |ias  si  Dante  proclamait  déa 
le  quatorzième  siètle  les  principes  inscrits  dans 
le  Contrat  social  et  la  résolution  française  :  U  les 
puisait  aux  mêmes  sources,  dans  le  droit  romain 
et  la  polifigite  i\u  Stagyrite. 

Cependant  l'empereur  d'Allemagne  entre  à  Mi- 
lan (décembre  1310  ),  et  y  cdnt  la  couronne  de 
ter  le  jour  de  ri^>if)lianie.  Il  tente  d'abord  la  pa- 
dfiration  entre  les  partiadans  les  États  Lombanis. 
Ses  fkartisans  l'entourent  ;  Dante  vient  le  baiuer  au 
pasjtage,  et  retourne  dans  les  !«olitodes  alpestres. 
Leur  conférence  n*a  pas  de  témoin  ;  mais  la  lettre 
qu1l  lui  adresse  quatre  mois  après  en  révèle  l'ob» 
jet  :  car  tamlis  que  ce  prince  s'occupe  de  petites 
^^lerres  et  s'amuse  à  se  laire  fabriquer  une  cou- 
ronne d*or  avec  les  dons  des  Vénitiens,  la  ligne 
«mnernie,  commamlée  par  le  prince  angevin, 
s'organise  dans  la  Toscane  pour  embrasser  les 
Tilles  papales  et  la  Lombanlie  même.  «  Pourquoi 
tanler?  »  lui  crie  la  voix  ina|iaisable  du  banni. 
-  On  croit ,  6notre  soleil  !  que  tu  Tarrêles  ou  que 
tn  vas  en  arrière,  et  nous  nous  écrions  avec  le 
lirécurseur  :  Es-tu  celui  qui  iloit  venir  ?  ou  es 
ailtfudons-nous  un  AUtrt*?....  Ke  découvre^-tu 
point,  ù  exodient  prince,  du  faite  de  ta  grandi* 
altitude,  en  qud  lieu  le  renard  de  la  corrupiion 
secadie,  à  l'abri  du  chasseur?  Ce  nest  ni  dan< 
l*EHdan,  anx  ondes  rapides,»  dans  le  Tibre,  ton 
tributaire;  mais  les  eaux  du  fleuve  de  l'Amo  en- 
tretiennent ses  riœs,  et ,  tn  ne  le  sais  peut-être 
pts,  cet  abominable  fléau  s'appelle  Florence.... 
Elle  est  la  vipère  qui  ne  redresse  contre  les  en- 
trailles de  sa  mère ,  la  iMrebis  contagieuse  qui 
souille  le  troupeau...  Tu  doi<%  tuer  t'h>dre,  en 
coupant  sa  tête.  «  Scripfum  sub/ontem  Sarni. 

Florenee  Hait  en  efTet  l'hydre  anardiique,  la 

(•>  Kitr.  S»  unir»  irj  '    r  .«r-  (*«oprv«  i'mmI.  Se  l'MV. 


1 


tôtegueife;  mais  Dante  appelait  la  foreur  des  ar- 
mes allemandes  contre  son  pay<.  «  Ne  Pcxcusons 
pas,  diten  cet  endroit  unécrivain  (1);  car,  d'exdise 
en  excuse,  nous  serions  pent-être  forées  d*ex> 
cuser  ses  bourreaux.  »  Nous  n'excusons  paa. 
Les  anciens,  par  une  vue  profonde ,  assimilaient 
la  fatalité  au  crime,  et  lui  imposdent  PexpiatioB. 
Toutefois,  la  république  florentine,  devant  les 
périls,  s*aperçut  qu'dle  s*était  aliéné  trop  d'en- 
fants, et  que  le  parti  de  Henri  Y1I  s'en  grossirait 
beaucoup.  En  octobre  1311,  die  amnistia  ses 
exilés  ;  le  père  de  Pétrarque  avait  d^ià  anlérien- 
rement  obtenu  sa  grâce.  Une  danse  exception- 
ndle  en  exclut ,  avec  quelques  autres  chefs  gibe- 
line, le  condamné  de  Cante  Gabrielli.  Le  priêuf 
BaJdo  «i'Aguglione ,  transfuge  du  parti  blanc ,  In* 
troduisit  C(^te  cUuse,  qui  servait  bien  des  animo- 
sités  et  de  vils  intérêts  effrayés  par  le  retour  du 
banni;  telsétaientscsproscripteur8.Henri  VII, tant 
écouter  son  conseil,  court  dompter  Crémone» 
Brescia  et  Pavie ,  cités  rebelles ,  se  fait  sacrer 
dans  Rome  au  milieu  de  luttes  violentes ,  revient 
vainement  mettre  le  si(*ge  devant  Florence  le  19 
septembre  1312,  d,  aprèi^  avoir  lancé  une  superbe 
menace  contn?  Robert  de  Naples ,  meurt  subite- 
ment à  BiionconTento,  le  24  août  1313,  sous  le 
poids  du  chagrin  d  de  la  fatigue,  disent  les  uns , 
par  le  poison ,  disent  les  autres. 

Le  pîoète ,  hAtons-nous  de  le  constater,  depuis 
son  hommage  passager,  n'avait  plus  rqiaradani 
le  camp  de  l'empereur.  Après  sa  missive  âm 
sources  de  TAmo,  il  s'était  abrité  en  diTcn 
lieux  :  dans  le  Casentin,  où  il  eut  h  siiufTrir  po«r 
ses  opinions  gibdines  ;  dans  la  tour  de  Porciano, 
où  la  tradition  le  montre  trait rcusemeut  retenv 
par  un  comte  de  Romena  ;  puis  à  («eues,  où  Ugpio- 
cione,  nommé  vicaire  impérial ,  le  soustrait  à  k 
vengeance  de  Branca  Doria,  le  puissant  meur* 
trier  qu'il  a  plongé  tout  vivant  dans  son  E^/er» 
l>onr  comble  de  maux,  ù  l'heure  oii  il  répandait 
son  plaidoyer  monarchique,  la  mort  de  son  lié- 
ros  emporte  ses  espérances.  11  s'édipsc  enoore 
dans  lombre  de  U  vie  errante.  Vers  l3l4,Daiitt 
reprenil  U  plume  de  publiciste,  dans  une  lettm 
aux  cardinaux ,  lors  de  U  vacancp  du  siège  r^ 
main  pour  l'élection  d'un  nouveau  pape.  U  j  ' 
proteste  contre  la  translation  du  pontificat  dau   ' 
Avignon ,  et  y  rappdle  éloqnemroent  aux  princes  ^ 
ecclésiastiques  dégénérés  les   grands   e%-êques  "" 
et  les  saintes  traditions  de  l'Eglise  primitive.  < 
Cette  épitre  contient  sa  profession  de  foi  rcU>  ' 
gieuse,  et  ceux  qui  ont  incriminé  son  catlml^  -^ 
dsme  ont  volontairement  fermé  les  yenx.  «  Pow  -; 
nous ,  y  est- il  dit,  il  n'est  pas  moins  douloureia  na 
de  pleurer  Rome  déserte  et  veuve  que  de  voir  \ 
la  plaie  lamentable  des  hérésies  ...  Qu'on  neoM  . . 
fpprodie  pas  la  présomption  d'Osée ,  si  j'élèvs  ^ 
la  voix  pour  la  vérité!  car  lui  courut  à  \*9f"^ 
die  ;  moi,  je  cours  aux  bœufs  qui  refusent  d'obéir  -i^ 
d  qui  mardient  dans  une  mauvaise  roote.  CM  ^^ 

rr  M.  ArtJi«4  ér  MoBiOT.  MfMr*  d#  HiMlt. 


t  dan«  ma  patrie  par  ce  diemio. 
le  ne  trouvez  uo  moyen  qui 
«•  à  luoD  honneur,  k  ina 
rfPMïvGtD'y  niardierai  pointd'un 
li   pour  centrer  à  FÏorencc  il 

%fÀc ,  jamais  je  ne  rentrerai  à 

me!  lie  verrai-je  point  partout 

?  Sous  qneU  cieux  ne  pour- 

Térité?  Faut-il  pour  cela 

c»  paraisse  vêtu  d'ignominie 
t  U  ville  de  Florence  !  Non...  » 
du  roi  Robert,  r(^pond  à 
i,  m  1  une  quatrième  sen- 
«  I  préoédenles;  il  servait 
ip  re,  qu'un  tercet  du 

gUt  «cyuciNne  (  roi  de  sennon), 
vite  drooastance  la  courtoisie 
«  en  hiî  par  Pétrarque. 

d'Cguodooe,  renversé  par  le 
}  Ca<tracanî,  force  Dante  à  se 
Il  ri*tn^.i«(*  en  1316  ie  podes- 


latines,  où  il  retrace  ses  osp<^ra!)ros  et  s(*s  mal- 
heurs sous  des  emblèmes  |)astorau\,  comme  le 
Virgile  de  Mantone.  Il  y  achève  sa  lYilofjie^  et  en 
retouche  les  trois  cantiques,  pour  leur  imprimer 
le  «^^oau  indestructible.  La  counmne  triomphale 
dont  il  rêve  la  récompense  dans  son  tiigrati^  |)a- 
trîe,  et  dont  Gnido  lui  destine  Thonneur  dans 
Ravennc ,  n*attend  plus  que  leur  achèvement.  Une 
(lernièro  («preuve,  un  dernier  ennemi  devait  T)' 
poursuivre.  11  Tant  bien  le  nommer  :  c'est  le  saint- 
office. 

Certains  urdies  monastiques  et  tous  les  puis- 
"iants  que  Dante  avait  attaqués  se  soulevaient 
contre  sa  gloire.  Les  haines  religieuses  se  joi- 
l^naient  uuv  haines  itolitiques.  «  Accusa  fus  est 
iixreseos.  »  Il  fui  accusé  d'hérésie,  comme  les 
anciens  philosophes  dMmpiété;  si  Taccusation 
fut  étouffée  dans  Tomhre,  les  documents  ne  lais^ 
sent  aucun  doute  à  cet  égard.  On  l'incrimi- 
nait .simultanément  devant  lepa(>eet  devant  le  tri- 
bunal sacré.  C'est  alors,  comme  en  témoignent  les 


$9 


DAHrifi 


trèft*fameux  docteur  Dante  Aligliieri,  en  réponse 
à  roessire  rinquiateor  de  Florence,  sur  ce  que 
Dante  croyait.  »  Le  péril  était  imminent,  car 
CecGO  d*A^li,  le  professeur  célèbre  dont  nous 
avons  parié,  malgré  i*appui  du  roi  Robert,  fut 
brûlé  six  années  plus  tard,  comme  hérétique  et 
sorcier,  devant  tout  le  peuple  assemblé.  Heureu- 
sement cette  nouvelle  honte  fut  épargnée  an  qua- 
torzième siècle.  Après  une  courte  absence  pour 
une  mission  à  Venise,  dont  Guido  Novello  le 
diarijea,  et  au  sujet  de  laquelle  Dooi  fabriqua  une 
lettre  reconnue  apocryphe ,  Dante  revint  malade 
à  Ravenne,  où  il  mourut  au  bout  de  quelques 
jours.  Il  désira  être  enseveli  sous  lliabît  des 
A^nclscains.  Par  les  soins  de  Gnido,  il  fut  ioliuroé 
dans  leur  église,  dont  Tauteur  du  Campo  Santo^ 
ton  ami ,  décorait  les  murs  ;  et  le  laurier  qui  de- 
vait orner  son  triomphe  fut  déposé  sur  son  tom- 
beau de  marbre.  On  y  inscrivit  Tépitaphe  latine 
qui  lui  est  attribuée  eit  qui  résume  sa  carrière  : 

«  J'ai  ctianlé  les  droits  de  U  aiottftrelite  et  les  oMNidet 
•opérteura.  —  J'alciiaaU,  en  les  pajrcooraat,  le  PMégéioo 
et  les  lacs  Impars,  tut  qae  les  desUns  l'oot  pemls.  ~ 
Mal^  comae  U  partie  de  mol-aieaie,  passagère  IcMmw. 
rentra  dans  de  oîeUleors  domaines,  —  et,  plu*  heureuse, 
remonta  vers  son  antenr  parmi  les  astres,  —  je  suis  en- 
fermé Id,  mol  Dante,  e&Hé  du  sein  de  la  patrie,— 
mol,  qu'engendri  Florenee,  mère  sans  amour.  » 

Linscription  composée  par  Jean  de  Virgile,  et 
gravée  vis-à-vis,  exprimait  dans  son  premier 
vers  une  autre  consécration  unanime  : 

Tbeologus  Dantes  anHIas  doffmatls  eipers. 

Néanmoins,  douze  années  après,  le  cardinal  del 
Poggetto  lança  linterdit  contre  le  traité  De  la 
Monarchie ,  qui  servait  de  charte  au  parti  de 
Louis  de  Bavière,  et  voulut  faire  exhumer  lea 
ossements  du  banni ,  comme  excommunié.  La 
sagesse  pontificale  empteha  une  telle  profimatîon. 
Us  y  reposent  encore,  et  sa  patrie,  dont  Tamour 
repentant  les  a  réclamés  en  vam,  lui  a  fait  élever 
naguère  un  cénotaphe  dans  la  cathédrale  deSanta- 
Maria  del  Ffore,  où  sont  ensevelis  ses  grands 
concitoyens. 

Une  série  d'anecdotes  et  de  traditions  se  forma, 
comme  un  romancero  populaire,  auicMir  de  la 
tombe  du  poète.  Nous  n^avons  point  à  rapporter  j 
ces  anecdotes,  U  plupart  connues.  Les  faits  réels 
dans  sa  vie  comme  dans  ses  poëroes  se  confondent 
avec  les  légendes.  Nous  en  dirons  autant  de  ses 
amours,  brodées  par  quelques  biographes,  sur  les 
ternie^  mystiques  de  ses  rime.  Boccaoe,  qui  avait 
conversé  avec  ses  proches  et  sescompagnonsdVxil, 
nous  a  transrois  les  seuls  renseignements  tradi- 
tionnelsquenous  ayons  sur  sa  personne.  H  était  de 
taille  moyenne,  légèrement  courbé  vers  Tdge  mûr. 
P.  a\ait  la  d<^marche  noble  et  grave,  Tair  bienveil- 
lant, le  visage  allongé,  le  nez  aquUinJes  yeux  assez 
;;rands,  la  lèvre  inférieiirr  un  pt*u  saillante,  le  teint 
très- brun  ,  la  barbe  et  les  clievcux  noirs,  épais  et 
4 1  ijius  la  pb)sionomie  mélancolique  et  pensive. 
Dans  toutes  s<^  relations,  il  se  montrait  courtois 
et  réservé  ;  il  ne  parlait  guère,  à  moins  qu'on  ne 
rinterrogeàt ,  et  |)ourtant  sa  parole  prenait  an 


besoin  une  irrésistible  éloquence.  On  die  divers 
traits  de  ses  préoccupations  extrêmes  an  milieu 
du  monde.  Mélange  du  gentilhomme  et  du  bour- 
geois ,  il  reclierchait  le  drap  fin  dans  ses  vête- 
ments ;  il  mangeait  et  bavait  pen ,  et  à  des  heures 
réglées.   11   aimait   passionnément   les    hoatix- 
arts ,  et  se  lia  plus  ou  moins  avec  les  artistes  re- 
nommés de  son  temps;  doué  lui-même  d*une  belle 
voix,  il  se  plaisait  à  clianter  dans  ses  heures  pai- 
sibles ou  joyeuses.  Ces  heores  durent  être  rares. 
Outre  les  crises  de  son  premier  âge,  dont  parie 
La  Vita  nuora,  il  Ait  affecté,  dans  son  e\fl, 
d'une  maladie  de  la  vue ,  occasionnée  par  les 
veilles.  Les  portraits  que  nous  ont  laissés  les 
peintres  ont  tous  un  air  de  fkmille,  et  complètent 
U  description  précédente.  On  y  retrouve  cefroat 
spacieux  et  ces  sourcils  puissamment  arqués  qai 
caractérisent  le  génie,  sa  face  osseuse,  assombrie 
par  les  passions  et  les  chagrins.  Son  masque, 
moulé  après  sa  mort  par  les  sofais  de  Guida, 
offre  son  image  la  plus  fi<lèle.  Tonte  sa  vie  y 
semble  écrite.-£sprit  souple  et  vaile  comme  k» 
personnages  éminents  de  l'antiquité  et  de  la  ra» 
naissance,  il  cultiva  dans  sa  jeunesse  la  musiqM 
et  le  dessin  avec  la  poésie.  Ensuite  U  s'attada 
aux  sciences  naturelles,  métaphysiques  et  soeialei, 
ses  consolatrices.  Philologue  habile,  comme  It 
prouve  son  traité  De  la  Langue  Vulgaire^  U  a^ 
▼ait  à  fond  les  dialectes  italiens,  provençaux,  §3mA 
que  notre  langued'oil.  Un  passagede  son  Bangwi   < 
témoigne  qu1l  connaissait  trop  imparfaitement  le  < 
grec  pour  lire  Homère  dans  l'original  ;  cependant  '• 
son  sonnet  à  Boxon,  plusieurs  mots  grecs,  li^  \ 
breux  ou  arabes,  insérés  ou  analysés  dans  ses  ^ 
ouvrages,  et  certaines  parties  de  ses  connais-  % 
sances  révèlent  qu'il  se  familiarisa  plus  ou  moins  i 
avec  celte  langue  comme  avec  celles  d*Orient  U  •) 
s'hiitia  indubitablement  à  la  cabale,  sinon  par  k  «» 
Kvre  du  Zohar,  rédigé  dans  le  treizième  siècle,  iln  ^ 
moins  par  ses  maîtres  scolastiques  et  les  docteurs  . 
même  de  l'Église,  comme  Albert  le  Grand*       it  -^ 
il  étudia  les  arcanes.  Ses  œuvres  nott!  .,^. 

sent  dlrrécusables  preuves.  Ce  n'e:^»  |m»  ;' 
motif  que  Giotto  Ta  peint,  dans  la  diapeUc  ' 
Bargelk),  tenant  à  la  main  la  grenade  des 

Ouvrages  et  doctrines  de  Dante.  La 
pMe  des  hommes  d'élite ,  souverains  pai  ^^ 

ou  la  puissance,  ne  consiste  pas  seulêf)  &' 

leurs  actes,  mais  dans  les  manifestai  a^ 

pensée,  qui  les  perpétue  et  vit  aprè^  ■ 
L'enthousiasme  qu'excita  Dante  se  manne  ^ 

tout  du  quatorzième  au  seizième  siècle,  pai 
dation  des  cliaires  établies  dans  les  priii  ^ 

villes  itaiiciuics  pour  expliquer  ses  poen<cB.  m  ^ 
par  les  spectacles  populaires  où 
sons  maintes  formes  leurs  scènes  im  piu» 
vantes.  Si  son  école  épliéroère  dans  Tépopé* 
point  d'éclat ,  en  revandie  il  inspira  la  | 
«lepiiis  les  Giotteschi  jusqu'à  Michel- A       &  m--..^ 
lui  doit  un  art  nouveau,  appelé  Vart  daut 

Les  ouvra jîes  de  Dante  se  divis4*nt  en  d 
tics  géiH'rales  et  homogènes,  quoit]      i 


DANTi: 


42 


'  >.  r  /.i  hivhta  Toiii  mer/il/,  son  épo|)éec(''lè- 
:  .:  los<?^uvr»  diverses,  lyriques,  pliik>sophi- 
in-ipi)htM|uo»y  restées  enfouies  chez  les  Italiens 
tr..v titre  iVi»pere  minoré.  Elles  ftjrent  écrites 
s  Y  ni  lie  circonstances  afptées  ou  dans  le  ban- 
«HAinit.  arrachées  par  miracle  au  pillage  et  à 
4H1.  PiUftieurs  demeurèrent  înacheTées,  et 
'vwalrnt  certaines  lacunes  dans  leur  dévelop- 
msl .  qoriqiies  incorrections  ou  rariantes  dans 
ivir\t^.  «ijot  la  restitution  exacte  occupa  les 
r*avr«  éditeurs  et  scoliastes.  Si  l'épopée  qui 
rtfdifsa  1rs  résuroe  toutes  sans  contredit  à  un 
irsv  mperirar,  elles  n*en  forment  pas  moins  les 
et  les  coroQaires  indispensables 
■nteUifsence ,  comme  poor  les  détails 
s  H  le  système  de  Fauteur;  elles  ren- 
CmarM  en  outre  des  aperçus  d'une  haute  portée 
«PB  or  ««veioppe  scolasiique  et  mystique.  En 
ir.^am  reouroe,  on  y  «lécourre  ces  ricliesses  mo- 
nèn  'iv'f  admirait  le  Tasse  et  que  d'érudits  in- 
nt  à  y  aperceroir.  Comme 
r  on  oposcule  et  quelques  fragments, 
I  de  notre  public,  nous  al- 
i  les  dassaotpar  ordre  de  dates, 
famUr  qui  les  relie  entre  elles  et  avec  TcruTre 
rnvipalp  ti.Leorscctionoomprend  deux  séries: 
W latiayj  itaiiems  et  les  traités  ou  opuscules 
ic/'U.  Les  yfemiers  sont  ceux  dont  il  destinait 
k  Ircivr  an  vulgûre.  les  seconds  ceux  qui  s'a- 
étaHinC  spedilenient  aux  classes  aristocra- 
fi9BB:c«'  tout  est  déterminé  par  des  principes 
ftv«  4jm  ses  compositions. 

Ovrr'i^^M  tt allons.  La  Vie  nouvelle  (  La  Vita 

»-"•  .  •  ^wnk  m  pro^»,  niélë  de  vers,  av*H;  une 

ppv  '^;-:M-JltiTP.  fut  ri  rite  par  le  poète  à  vin^^t- 

■I  a*.  .-l'prim^H»  en  L'iro,  et  contient,  nous  Ta- 

•m  't. ••  a;irratJim df  s4>n arnour pour liéatrice. 

M  n'vaf  >  W^^PHl.  dont  1rs  épisoilcs  «ont  un 

^11   .  su  ry^sird  ,  URf  parole,  une  salutation  ar- 

rm  .«  rHu^'^  ,  «l»*^  entrevues  muettes  dans 

?>r4-*  >>'!  •'4n«  dp<  lieu\  inil«'rmis,  des  visions 

•**%  tfvK  dp<  nombres  astrologiques  ou 

w9^*.  «^  rattarlie  évidemment  par  des  idées 

^<-*^  au  <yfiiboli<ine  platonico-ciirétien. 

'  nmonre  •niVi  intention  de  poétiser  nlic^- 

Bwrtt  pf)  Unin]<*  Tuleaire ,  comme  l'ont  fait 

i*  rhip«^e3«.  contrairement  à  l'usage  des 

«  .  -t  do  transfisurer  ^  dame  dans  nne 

PM^  zr-*ndios^.  La  Vitn  nttora^  auto- 

•  Pt.-ans*» .  «Vj  l'étude  psyclioioîîi<|ii<"Iu 

w    r#?v^l*»    *ous  des  fictions   |)aTfois 

.  n'^  fioînt  d'antécédent  direct,  et,  par 

VI  cxiRim^  fiar  <a  nature,  forme  le  pro- 

y  Ui  [tfrtnn  fommertm. 

»i^i     ':tm*-  ,  ronipn^nant  le-;  iKillali'N, 

.^  «^yty  !>  -'t  «♦•stme*,  ont  été  publiées  m 

»•  ie«  ffimrinf'C^tr^  dans  le  re<iieil  des 

«edivi^^'ot  «*ntroi^  parties  distinctes: 

MJ^rxair  D^nte  a  sa  dame,  soit  dans  sa 

kvter.-t    #»**'-l-  >   ••nlrrrru  1.1  prrniirre  tra- 


Vita  nuovOf  soit  postérieurement ,  et  qui  en  com- 
plètent la  narration  ;  celles  qull  composa  dans  ses 
pérégrinations  et  qui  sont  adressées  à  ses  idéalités 
ou  aux  objets  de  ses  affections  terrestres;  celles 
adressées  à  ses  amis,  connus  ou  inconnus,  et  rou- 
lant sur  des  matières  diverses,  la  plupart  relatives 
aux  circonstances  politiques  et  sociales  Si  le  voile 
énigmatique  dont  se  servaient  les  fidèles  d*  amour 
les  obscurcit  trop  souvent,  quelques-unes  riva- 
lisent arec  les  plus  belles  de  Pétrarque.  M.  de 
Ville  a  récemment  ajouté,  \\at  d'intelligentes  n;- 
chercbes,  plusieurs  joyaux  à  leur  trésor.  Mais 
tout  cela  est  enterré  dans  le  pôlc-mélc  où  les  re- 
pro<tuisent  jusqu'à  nos  jours  toutes  les  éditions 
italiennes,  les  illégitimes  avec  les  authentiques , 
les  symboliques  avec  les  littérales.  Une  classifi- 
cation normale,  accompagnée  des  documents  né- 
cessaires, en  les  éclairant  fera  mieux  apprécier  leur 
valeur  littéraire  et  biographique.  Nous  en  avons 
donné  la  division  préparatoire  avec  la  traduction 
dans  notre  édition  des  Œuvres  complètes  y  1852. 
Le  Banquet  (  Il  Convito  ),  traité  philosophique 
sous  forme  de  commentaire ,  dont  on  possède 
les  quatre  premiers  livres,  est  malheureusement 
inachevé.  Il  parut  pour  la  première  foisà  Florence, 
en  1490,  avec  le  titre  à' Amoroso  Convivio.  En- 
tièrement distinct  par  le  plan  du  célèbre  Bafi' 
guet  de  Platon ,  il  s'en  rapproche  par  le  but  d'en- 
seignement exotérique  et  par  d'autres  analogies. 
Au  point  de  vue  personnel ,  c'était,  nous  l'avons 
dit ,  une  réponse  aux  accusations  dont  l'auteur 
se  trouvait  Tobjet.  C'est  aussi  l'explication  de 
ses  poésies,  dont  il  commente  trois  canzones, 
traitant  d'amour  et  de  vertu,  sur  quatorze  qu'il 
(levait  analyser.  II  y  prend  pour  guide  principal 
sim  père  en  infortune,  Boèce,  et  convie  tous 
les  pauvres  déshérités  à  son  festin,  c'est-à- 
dire  à  la  connaissance  de  la  sagesse  et  de  la 
vérité.  Il  y  déclare  que  ces  |)oésies  ont  un  sens 
réel,  un  sens  moral  et  im  sens  allégorique  ou 
spirituel,  et  que  la  dame  dont  il  s'éprit ,  après 
la  mort  de  la  Réatrice,  dépeinte  dans  La  Viia 
nuova  ,  est  la  très-noble  dame  dont  s'éprit  Py- 
thagorc,  la  fille  de  l'empereur  de  l'univers,  la 
philosophie,  personnifiéie  dans  ses  nouvelles 
canzones.  Au  point  de  vue  général,  c'est  en 
ébauche  la  véritable  Somme  scientifique  de  l'é- 
poque. Il  y  traite  alternativement  de  l'onlre  ter- 
restre, de  l'ordre  civil  et  de  l'ordre  cx'leste;  de 
la  triple  nature  humaine  (  végétative,  animale  et 
sensilive,  ou  animée,  sensible  et  rationnelle); 
des  correspondances  entre  les  cieux  et  les 
sciences  (1),  des  vertu'î  et  des  quatre  Ages  delà 
vie.  Il  y  affinne  l'immortalité  de  l'Ame ,  la  vilcté 
des  richesses  corniptrices,  et  l'égalité  des 
hommes,  dont  les  mérites  et  les  aptitudes  font 
la  seule  noblesse;  cjtr  Dieu  n'en  a  pas  créé  deux 
espèces,  c^mme  des  chevaux  et  «les  Anes,  et 
l'on  peut  seulement  nommer  Anes  ou  brutes  ceux 
qui  ne  font  pas  usa;»e  do  la  raison.  A  quiamque 

(T.  Lr%  dix  S<}rhlrothi  (\*\  Znhar  c(  les  dix  catégories 
d'ArUtote. 


43 


DANTK 


4t 


soutiendrait  des  bestialités  ^ciublables ,  s'éaie- 
t-ily  par  uo  fameux  argument  métaphorique  mal 
interprété,  o  il  ne  faudrait  pas  répondre  avec  la 
parole,  mais  avec  le  couteau  u.  Ses  cliapitres 
sur  l'éloquence  de  la  langue  nationale  et  sur 
l'action  providentielle  dans  Thistoire  romaine 
ont  leurs  compléments  dans  Icm  traités  DeMonar- 
chia  et  De  Vulgari  KliHjim.  Le  Banquet  se  dls- 
tinf^e  par  ses  belles  démonstrations,  qu  environ- 
nent des  gloses  trop  proliies ,  par  une  antique  vi- 
rilité de  style  cl  de  pensée.  On  y  sent  revivre,  com- 
me un  souffle  ins[>irateur,  tous  les  docteurs  poly- 
théistes, catholiques  et  musulmans ,  dont  il  (itc 
sans  cesse  les  noms  et  les  maximes,  avec  ses  maî- 
tres privilégiés  :  Hip|)Ocrate,Galien,  Ptolémée, 
Caton,  Ovifle,  Cioérun,  Lucain,  Sénèque,Ju  vénal, 
Stace,  Tite-Live,  Salomon ,  saint  Augustin,  Denis 
rAréopafpte,  saint  Benoit,  Albert  le  Grand ,  saint 
Thomas,  saint  François  d*Assise,  Albumanassar, 
Averroès,  Airergan,  Avioenne,  Algazel. 

11.  Oupraçes  latins.  De  la  Monarchie  univer- 
selle (  i}e  Monnrchia  mundt  ;.  Ce  traité  en  trois 
livres  sur  Tordre  politique  est  le  plus  important 
des  œuvres  diverses.  Son  titre  est  emprunté 
d'une  lettre  de  saint  Irenéc.  D'abord  anonyme 
et  mis  a  l'index ,  il  ne  fut  imprimé  avec  le  nom 
de  Dante  quVn  Iô69,  à  Bàle.  Comme  l'expose 
son  début,  il  aborde  uni!  lic*^  alors  neu\e,  qui 
l'ut  rarement  parcourue  depuis  avec  autant  de  lar- 
geur, et  il  a  pour  conclusion  une  fin  pratique  por- 
mauente  pour  les  société»,  une  fin  tout  actuelle 
au  milieu  des  événement  que  nous  avons  spécifiés. 
Dante  y  examijie  la  mission  de  la  monarchie 
(Jans  les  États  et  dans  le  monde  et  la  Ibnne  (loli- 
ti(iue  la  plus  propre  à  leur  développement  n'«:u- 

lier Dans  le  premier  livre,  il  etaMit  par  toutes 

les  raisons  morales  et  inaîlieinatiques,  selon 
i*>  lliagjore  et  selon  Aristote,  son  princiikU  ^luide,  la 
n.Tessilê  de  Tunité  dinrlrice  ou  d  um-  monar- 
«•!iieuniverM»lle,  pour  preveuT  le»;  ronfli^rations. 
lidefinir,romme  nous  FavouN  indiqué,  la  magistra- 
iMre  tutetairc,  en  liarmonie  avec  les  constitutions 
nationales  et  localeN,  légitimefriCTit  appro[)riéi>s  à 
(  haquepeu|)le,  à  chaque  cité.  La  |»ai\  anuoncêt; 
|»ar  le  Christ  et  ses  apt'itres,  la  paijr  nmrer selle , 
ilit-il  magnifiquement,  voila  donc  la  perfixtion, 
la  deru'ère  fin  vers  laquelle  le  genre  humain  si* 
iliriue.  On  y  marche  par  la  justice,  la  liberté ,  la 
i-ectituile.  Les  gouvemeriientsdroit»,  eVst-a-dire 
le;;jtrme»,oppo.^és  aux  gouvernements  oUiqQes, 
vont  ceux  qni  dirigent  |Kir  ces  trois  chemin^  les 
fHHiples  vers  leur  but.  —  Le  second  livre ,  pour 
établir  la  légitimité  de  IVmpire  romain,  recherche 
l'I  définit  le  droit  dans  ses  trois  bases  indélé- 
biles :  Tordre  divin,  l'oMre  social,  l'ordre  na- 
turel. '(  Chercher  la  source  du  ilroit  dans  les 
opérations  terrestres ,  c'est  chercher  si  elles  ont 
eu  lien  par  la  volonté  divine.  Le  droit  diri;:*'  le 
bien  ooramun,  et  qui  dirige  le  bien  commun 
marche  vers  le  but  du  droit.  1^  nature,  dans 
son  tvxwTf  ordonnatric*» .  règle  aussi  le  droit  et 

'.■  •■!  ■  Mn-  I  elia'TU'    *•?-•.  '•^^•:l    se<  f»rnM,:^    ,.f 


l'économie  générale.  »  Ces  trois  priui  ipcsont  sanc- 
tionné l'impériat  romain,  élu  de  Dieu  pour  avon* 
triomphe  tour  à  tour  par  la  vertu ,  par  la  dvi- 
lisation  et  par  les  armes.  —  Le  troisième  livre 
traite  laqnesUon,a]or8  palpitante,  de  la  suprématie 
terrestre  entre  le  pape  et  l'empereur.  Tous  les  ar- 
guments reproduits  par  la  déclaration  du  clergé 
de  France  dans  l'année  1682  s'y  pressent  en  traits 
acérés.  Le  polémiste,  avec  le  style  enflammé  dl- 
saie,  proclame  moompatibles  l'encensoir  et  le 
glaive.  La  direction  suprême  doit  se  partager  en 
deux  offices,  pour  édairer  le  monde  dans  sa 
riouble  voie  :  le  spirituel  et  le  temporel,  selou 
notre  double  nature  et  notre  double  fin ,  la  féli- 
cité ici-bas  et  là  haut. 

De  h  Langue  Vulgaire,  ou  mieux,  De  FÉlo- 
quence  en  langue  vulgaire  (  De  Vulgari  EiO' 
quio)(\),  traité  composé,  comme  les  précédents, 
durant  les  pérégrinations   de  l'exil,    et  ina- 
chevé, comme  Le  Banquet.  Les  deux  livres  qui 
nous  en  restent  furent  publiés  pour  la  première 
fois  à  Vicenoe,  Tannée  1  a29,  en  traduction  italîeane 
{tar  le  Trii>sin  (anonyme  ),  et  dans  le  texte  origi- 
nal, à  Paris,  l'année  î  j77,  par  CorbinelU,  d'après 
une  copie  manuscrite.  C'est  le  rudiment  de  la 
grande  œuvre  linguistique  et  vulgarisatrice  ac- 
complie par  le  poète.  En  suivant  la  tradition  bibli- 
que, dans  une  voie  encore  inexplorée,  sans  maî- 
tre, Dante  remonte  à  l'origine  du  langage,  dont  le 
ty|>e  parfait  a  été  perdu  avec  VtAca ,  et  dont  bi 
division  fatale,  analogue  à  notre  seconde  dé- 
cliéance,  date  de  la  tour  de  Babel  ouconfusioo. 
Depuis  lors  il  suit  la  dispersion  des  i<liomes  avec 
celle  des  races  eu  Europe ,  où  il  retrouve,  fiar 
des  analogies  constitutives ,  les  trois    familles 
soeurs ,  les  langues  d*oil ,  d'oc  et  de  si ,  c*i?sl-à- 
dire  la  française,  la  romane  et  l'italienne.  Puis 
il  chen:he  dans  tous  les  dialectes  de  son  pays  la 
befie  langue  [tarfaite ,  la  [>lus  clMi^ie  et  la  plus 
commune  à  tous,  pour  remplacer  raucieoiie 
langue  latine;  il  en  reconnaît  partout  les  élé- 
ments à  des  degrés  divers,  nulle  part  le  foyer. 
Car  depuis  U  dispersion  de  la  cour  sicilienne,  Tl- 
talie,  qui  avait  son  siégé  à  la  cour  di:  Frédéric  II. 
n'a  plus  de  centre  impérial;  mais  elle  a  une 
communauté,  un  centre  universel ,  la  raison  :  h!    [ 
sera  son  éléimrnt  régénérateur.  Ainsi   finit  ie 
premier  livre ,  4:ompIet  dans  son  «tnseinble ,  écrit    ^ 
avec  une  ran.*   \erve  satirique  et  pittoresqui*.    '; 
lie  deuxième  11^ re  ébauche ,  dans  son  exorde,    '< 
une  poétique  générale,  dont  les  compléments  se   « 
trouvent  dans  divers  passage»  des  ouvrages  pré-    v 
dtés.  AdopUnt  celle  d'Horace  pour  toute  la  p*r^    - 
tie  de  goAt ,  il  o  elèvv*  à  des  vues  plus  liantes  :   \. 
«  Pour  être  grand  poëte,  il  faut  trois  choses  :  le   ?. 
don  naturel  du  gitoie,  l'acquisition  de  la  sdenoe,  ',> 
la  pratique  de  l'art.  »  La  poésie  est  unejlctiom   ^ 
muêicale^  une  appropriation  du  langage  figuré  >^ 

ji  Cet  outrasc,  'uii-ii  que  rtiDiiii>  «ui:  .t\.jat  Atf  V>'mar-  ■ 

ektê ,  dMt  itrc  trnniBir  pcnlrf idircniriiL  Lea  lUIlrot  m  \ 

rootntèrcfit  d'tbord  raalbeiKicile,  a  cjum  de  *r%  crl<  t-^ 

•■■i.  '  ;  -rTi.-.  .  ,r\'f  Ipiir*  ii|'-"ii  rs  ^•  '  lUl 


DXÏITE 


4n 


— ■-   ^^  tflésFK^  et  ses  fM» 

_'  le  v?«s  il^'  ^^^^'^  liYMgeJi|  ol  ks 
L^  Wvr  v-i>l  £4'^"^  oaturr^l.  1^  suM 

,  Il  c^ifitieitt,  coinmc  ft:!  [ifemiêr, 

dTAiTlKi,  liiifir   Irl  Rdïiîd 
I  tir  ISam,f'c*t'âHljri'  stir  TMile 

frrik    «t   MéfuM^u   oomprfaQeEit  î 

,  en  trè^-ptît  uoriïl>r*\  ju^qw'fc 
|irécîf*tr  -  ^•.  -  -^  pïïqiMiît  et  *^r- 
Sftéca''  1  ■Vitt^(1t)apu- 

BttUfll  Ejmioli  ,  lîït7;  —  a^  li'S 
as  poêli?  iMjionuH ,  Jeatt  <ltî  Vir- 

^  cî  àt  Vlpf  l/arl^.  tÀ\r\  %s^  tri>U¥erfl , 

Fr*t^er|îi-  flomjcf,  j«^iO.  Plu* 
i  ■JiT'firrii  I  r  1  îrftîr  ijiif  fint^iilnr  puliH* 

t  cit«94  di?«  rragiiit?iifs,onl  été 

ï  rr«téf  înconnus  ou  înacUevt^s, 

'  Piisfmre  des  Gufffei  ft  dti 

M  #^  Ia  TérfUblt^  hitylohre  de  V\U- 

I  i|^,  H  fe  mfidtieiir  commenta fre  fie 

wmrtt  4e  DédIt  ,  la  Ù'wina  Cûm- 

é,  fioar  t»  |ifemifre  tïiîs  en  1572, 

i  et  f  nilpao  r  partit  jH3uà  fe  titre  de 

l  ^amU  4tt^^ktrïdi  Fiùrmzii.Z\U 

^  tm^t^iOt  àis  Dimna  tmamedèa 

aw  t*  rïttgt-nëuirfèiTM*  éMon ,.  pu- 

M   pr*ciéiléc  ^1)0  corritîieatisire  th 

►u  L'épilliète  de  Ûti^inaesUd 

»  dli^-ii>êm<'  t  «)nif"e  un  nom  în- 

4Mt  es  «ITet  divïnc  par  b  ma^ 

r  fWr  la  forme  :  c'est  [&  tbéodîcée 

■  I  ih  ?#r  et  1â  Won  Tair*  corn* 

,  ij«^  l-f^s  rannirs,  les  CfQ^&a* 

,  t^i^  loiit  produite ,  <ai  un  mot 

.  |Q«t  êotkr.  Soy«  le  rapport 

(ff«  <ic7iT.ijn&  Tunt  vm^i^  de« 

^rl  itr  ro«ib(i  de  Iï4>île4iu.  Un  a 

,  le»  tTri  Iftian»  pktom- 

'IpÉED-fntnilii  et  d«in4  Ic^  vi- 

ciflnGdiiEie.  M4J«  t%Uc^  une 

rCvt ,  oMMkie  oooi  Tfol^idons  d  a 

if!lo««citpr«»ft«âf!«ti4et  lejuge^ 

FiM  «Ir^  l^ffiâ^'ur*  les  inien\  1^* 

'  k  ml^  fkirfûtin  ;  *-  £«  /WH«e 


Comédie  mérite  d'être  lue  ^our  trait  nkoM  : 
c*eet  ItiMoIre  des  tempe  lieilMree  de  rmUe ,  te 
eowce  dee  plus  belles  espreeekme  d«  dialeelè 
toecM ,  et  le  modèlede  la  poésie  le  plut  tublimâ 

A  lYpiM^iU'  uû  î';-.  (jjili-'ij'  Loni!-!i  iircii!  \  >.i-^'v^- 
^\wt^  el  toutefois  con^ierv^nl  erimn*  l'esprit  de 
frtJicliue  qu^ont  ordinaiiement  \m  fcmrtMir^a,  |iar 
défmit  de  riêlltfxian  (  la  réïleiîon  apptïiîiiée  au  ttiU 
est  la  mère  nnrquedu  measoni^ei;  dor^,  dj^^je^ 
!eâ poète* né  clianlenttiue  des  clioâeâ  véritable»; 
ainsi,  ^lans  lu  Science  nùuoeUe^  nous  avons 
étfièU  qu*Ilomère  est  le  premier  historien  du 
pagaiiisme.  Entiiui»  qti*  a  célébré  les  kup^pp*  I*u- 
niqués ,  a  été  iticoule&Ublemetil  le  premier  lus* 
torien  des  Romains;  de  même  noire  Danle  c^tle 
premier  ou  Ton  des  pf  entiers  lu?to riens  de  11  ta* 
lie,  Dana  La  Dit>ïne  Comédie,  une  seule  diose  eet 
du  fkûètèj  c*esl  il'avoir  pîacé  les  morU  si'^lwïi  leur 
mérite  dans  tVnfer^  dans  te  purgatoîrfc^  ou  dati»^  Ift 
paradië,  Dîjnt«  e*l  ritoufière  ou ,  si  l'on  veut,  l*tn- 
niusdtiehristiinisme*  Ses  allégories  réfK»ndt-nlat)\ 
riftlexton*^  tBoraleê  que  Ton  peut  ialre  en  lîtiant  un 
hbtorien ,  jiour  profiter  de»  exemftl*^  d*autruL  " 
Le  cadre  de  La  Divine  Coî^térficcmbrai^se,  [m 
»mtû\amm%  £*t  les  personaafes,  Im  principaux 
é?dnementH  sceomplb  àm%  le  cycle  oi'i  Dante  a 
vécu  :  rRctroctjon  de  la  maison  de  Souabe,  le* 
Vêpreà  i!iidlienn«âf  les  liatallles  et  les  cdm%  de 
La  république  lloreiitiue,  la  révoUitiou  de  la  Flan- 
dre^ IWram^liii^seiiierrl  de  la  Suls*^e,  ruUjlIliiïB 
de  i^ordre  des  Teiupliere,  la  guerre  de^  l»eréa  ea 
albijiieotseâ  el  fratricelles,  la  translation  du  J^iège 
JNipîd  à  Avignon.  SouTerafoement  satirique  et  ré- 
formatrice ,  la  grande  trilogie  Tut  en  même  temps 
une  réTolutfon  dans  ta  langue,  dans  la  poésie  et 
dans  ndéç  :  œuvre  de  colère  et  d'amour,  de  rai- 
son et  de  loi,  de  démolition  et  de  reconstruction, 
teo.iBt  à  VApacatypse  et  à  V Éthique,  autant  qu'à 
V Enéide  et  à  la  Somme  de  saint  Tlioinas,  elle 
est  toujours  une  dans  sa  multiplicité  comme  dans 
son  action;  car  sous  ses  allégories,  à  travers  ses 
mille  épisodes,  se  développe  la  pensée  mère,  for- 
mellement indiquée  par  les  écrivains  encore  plus 
rapprochés  de  sa  source.  C'est  ce  que  nous  avons 
cherché  à  signaler  dans  l'introduction  à  notre 
nouvelle  édition  française  des  trois  i)oémes  :  «  Il 
y  a  au  fond ,  outre  toute  une  Idstoire  non  moins 
émouvante  que  celle  des  Grecs  et  des  Troyens, 
toute  une  cosmologie  de  Tuaivcrs  et  un  sys- 
tème organisateur  des  sociétés  humaines.  >• 
Son  propre  auteur  déclare,  dans  sa  lettre  à  Can 
le  Grand  et  dans  plusieurs  passes  explicites, 
son  enseignement  évangélique  ou  social  et  son 
caractère  polisensame»to{k  plusieurs  sens).  Il 
a  pour  aïeux  saint  Jean,  lesPytlia{(oriciens  et  les 
psalinistes,  autant  qu'Homère,  les  pln'losofilies  du 
Portique  et  les  trout)adours,  et  pour  descendants, 
sous  plusieurs  rapports,  malgré  leurs  divergences 
radicales ,  Montaigne ,  Rabelais ,  Campanella. 
Ce  double  caractère  de  synthèse  et  de  prédica- 
tion, qui  reste  à  y  étudier,  constitue  son  cachet  le 
plus  dietinctir  et  réstjsne  ses  écrits  antécédents. 


47 


DANTE 


4g 


Voici  l'appréciation  de  Cantu,  dans  son  Histoire 
universelle:  «Nous  placerons  aussi, dit-il,  parmi 
les  hommes  de  science  Dante  Ali{çhieri ,  qui  sut 
lout  ce  que  l'on  connaissait  de  son  temps  et 
pressentit  quelques-unes  des  connaissances  ul- 
térieures, n  indiqua  clairement  les  antipodes  (t) 
et  le  centre  de  graTité  de  la  terre  ;  il  fit  des  ob- 
servations pleines  de  finesse  sur  le  yoI  des  oi- 
seaux, sur  le  scintillement  des  étoiles,  sur  Tarc- 
en-eiel,  sur  le^  vapeurs  qui  se  forment  dans  la 
eoinbostion.  Avant  Newton,  il  assigna  à  la 
lune  la  cause  dn  flux  et  reflnx;  avant  Galilée, 
la  maturation  des  fruits  par  la  lumière ,  qui  en 
fait  évaporer  Toxygène;  avant  Linné,  il  déduisit 
de  leurs  organes  sexuels  la  classification  des  vé- 
gétaux, affirma  que  toutes  les  plantes,  même 
les  plantes  cryptogames  et  météoroscopiques , 
naissent  de  semence;  que  les  fleurs  ouvrent  à 
la  lumière  leurs  pétales,  découvrent  leors  éti- 
mines  et  leurs  pistils  pour  féconder  leurs  germes, 
et  que  les  sucs  mitriti&  circulent  dans  les  plantes; 
avant  Leibnitz ,  il  signala  le  principe  de  la  raison 
suffisante;  avant  Bêoon,il  indiqua  Texpérience 
comme  la  suoroe  d'où  dérivent  nos  arts  hu- 
mains ;  il  fait  même  allusion  à  l'attraction  uni- 
verselle (2).  Des  commentateurs  s'émerveillent 
de  ce  qu'il  connut  les  oonsteUatioos  des  pieds 
du  Centaure  et  de  U  Croix  du  Sud  ;  cependant  lea 
fréquents  voyages  des  Italiens  an  détroit  de 
Bab-el-Mandeb  et  les  planisphères  arabes ,  qui 
lui  étaient  familiers,  ne  permettent  de  trouver 
là  rien  d'extraordinaire.  » 

Dante  a  fait  plus  encore  dans  Tordre  scienti- 
fique et  intellectuel.  Avant  Vico,  il  a  fondé  la 
philosophie  de  l'histoire,  tracé  les  premiers 
déments  de  la  linguistique  et  j^  les  premières 
bases  d'une  poétique  rationnelle,  destinée  à  re- 
nouveler Texégèse  de  Tart.  Théoricien  et  prati- 
cien ,  il  a  créé  comme  types  des  genres  inex- 
plorés, le  roman  psychologique  et  Tépopée  mixte, 
la  comédie  philosophique  et  sociale.  Le  Cosmos 
du  chantre  du  moyen  âge  a  sans  doute  vieilli  ; 
mais  ce  qui  ne  vieillira  pas ,  ce  sont  les  admi- 
rables beautés  de  ses  tableaux,  où  revit  toute  la 
création  visible  et  idéale,  les  étemelles  (tassions 
liumaines  qu'il  peint  en  traits  indélébiles. 

Peu  d'hommes  ont  d'ailleurs  été  aussi  diverse- 
ment jugés.  Tandis  que  les  uns  passent  une  éponge 
sur  son  scolasticisme ,  et  en  font  un  poète  à  Valla 
fantasia,  selon  la  manière  moderne,  les  autres  le 
regardent  comme  un  fervent  apôtre  de  la  foi  et  de  la 
constitution  catholiques.  D'autres  enfin  le  placent 
dans  le  Btus^e  des  Protestants  célèbres ,  parmi 
les  ancêtres  de  Luther  :  ils  l'y  rattadient  par  le 
tiiple  lien  d'nne  doctrine,  d'une  association  et 
d  unelamnie  secrètes,  établies  au  moyen  àite  pour 
le  renversentent  de  la  puissance  pontificale  et 


(DLVt^^m  VIrfUe  de  Salzboar;^  Irt  avjlt  drja  tl- 
vhKA  aa  iMltié*^  stêck,  et  le  lirf*  de  rhimiuna  le 
Vlem  lodiqae  lesjrtlèaie  de  Oprrnic.  •*f.<'me  *ir%  p>  - 
thsffortcicm.  lre%-coDnu  d'Art^lof.  i;ui  ir  r-j^l!' 
il  ^rUtot"  y  fait  »n%%i  altu«iii:i. 


Tmauguration  d'un  empire  hétérodoxe.  Nous  ne 
discutons  point,  nous  constatons  senlemcnt  ces 
divergences. 

Les  doctrines  de  Dante  sont,  comme  sa  vie 
et  ses  œuvres,  encyclopédiques.  C'est  là  ce  qui 
explique  leurs  contradictions  apparentes.  En  phi- 
losophie et  en  science,  il  suit  d'abord  le  maître 
de  ceux  qui  savent,  le  chef  péripatétiden,  poil 
son  guide  spirituel ,  le  divin  Platon ,  les  P^es  et 
les  docteurs  arabes ,  les  écoles  profanes  et  sa- 
crées :  c'était  le  scolasticisme  orthodoxe.  En  rdl* 
gion,  catholique  fidèle,  il  se  prononce  pour  la  ré- 
forme disciplinaire  et  la  pureté  de  l'Église  primi- 
tive. Il  est  avec  Grégoire  le  Grand,  saint  Angn»- 
tin.  Sylvestre  U ,  Bossuet  et  Fénelon,  contre  le 
dogme  théocratiqiie  de  Grégoire  VII.  Sa  lutte  et 
ses  armes  ont  servi  les  scissions  religieuses  par 
leur  coïncidence  :  il  agissait  dans  un  but  con- 
traire et  prêchait  une  seule  communion.  En  poU* 
tique,  il  défend  le  principe  de  la  liberté  civile  et 
du  concordat  entre  les  deux  pouvoirs  ;  il  prêche 
la  fusion  du  principe  démocratique  avec  le  prliH 
Gîpe  monarchique  ou  impérial ,  la  fédémtioii  ém 
peuples,  diversement  constitués ,  sek»  le«n 
mœurs  et  leurs  climats,  sous  une  force  rrntrili 
régulatrice.  S'il  est  all^rique  comme  les  pro* 
pbètes  dans  ses  écrits ,  il  n'y  ma  ooiot  lÉ 
foi  ;  car  il  a  combattu,  so     ert  P        • 

elle ,  au  milieu  des  d^      »  «d      i 

bûchers; il  se dédareovi  cord       m      ■• 

peau  de  saint  Pierre.  U       c  chrétien ,  U 
damne  les  schismatiques,  iilébéiens  on  ooiir 
nés,  et  tous  ceux  qui  s'opposent  an  boni 
humain  dans  ses  trois  conditions  :  I 
paix,  la  lumière.  Comme  rationnab'ste,  n  < 
l'opinion  de  l'empereur  aussi  bien  que  odis      k*  \ 
ristote  et  du  pape  tempord;  mais  U  appuie  te         i 
son  individuelle  sur  la  raison  universdle .  on  \ 

il  subordonne  le  bien  privé  au  bien  |  «, 

mille  et  U  cité  à  la  patrie,  Upatrie  à 
Cette  haute  idée  du  devoir  et  de       s* 
inscrite  dans  tous  ses  livres ,  semme  « 

inspirer  son  apostolat.  Ne  lui  a-t-il  pt«  f^n»        | 
crifié,  fortune,  repos,  dignités,  oc     oir.       bU 
N'y  oonsacret-il  pas  ses  ter        i  , 

à  tort  pour  l'unique  effet  du  ns     n        :t 
ses  ennemis  ?  Un  passage  entièrenraii  •  i 

entre  vmgt  pareils,  dans  son  traité  uciui 
Vulgaire,  le  révèle  mieux.  «  Pour  nous,  .^ 

dout  le  monde  est  la  patrie,  comme  renn  est  < 
des  poissons ,  quoique  avant  d'avoir  eo  des 
nous  ayons  bu  l'eau  de  l'Amo  et  qoe  nou»  « 
rissions  Florence  an  point  de  soufTrii 
exil  pour  l'avoir  trop  aimée,  nons  ûii» 
notre  sensibilité  et  préférons  appuyer  noirc  j 
ment  sur  notre  raison.  Certes ,  dans  rordt«» 
notre  satisfaction  et  de  notre  i      s  ma      d. 
n'y  a  aucun  lieu  sur  la  terre       n  < 
Florence  ;  mais  en  parcooraiii  les  uu^  i 
piMïtPS  et  des  autres  écrivains ,  qui  ont  p        h 
monde  dans  son  ensemble  ou  ses  détai»  »  - 
rnt<:cnnmt  fiar  la  |>onséc  s<ir  les  diverses  p 


DAiSTE 


50 


ntrvi-s ,  Mir  la  placfî  qu'elles  occu- 

Ir  a  l'autre  et  par  rapport  à  l'éqtia- 

'  ]ii;£«Hiiis  et  noiM  le  pensons  ferme- 

I  (Vrs  cootrées  et  des  villes  plus  il- 

4n«   Jélicîeuses  que  la  Toscane  et 

Ml  je  %aïs  originaire  et  citoyen ,  et 

In  aatioDS  et  des  races  l'emportent 

par  U  délicatesse  et  l'utilité  de 

•  Adoûralile  oonfessioD,  qui  ren- 

afljoê  û  profoodes ,  on  christianisme 

MBÎ  de  «a  patrie,  errant  de  foyer  en 

vt  aa\  éeoles  étrangères,  mêlé  à 

nditioQa  et  à  toutes  les  sonflrances , 

ifte  ft*eat  dépouillé  de  tous  les  pr^o- 

i  et  de  iccie;  il  eut  deveno ,  comme 

le  pèlerin,  le  citoyen,  l'apôtre  du 

est  la  hauteur  à  laquelle  il  faut 

apprécier  pleinement  son  génie  et 


de  la   Divina  Corn- 

rdrc  chrooologkiue,  sont  :  celle 

laiii,  1477;  rerue  et  annotée  par 

m»,  I&16.  3  Tol.:  celle  de  Sta- 

«       1»  e  de  liandino, 

ftm  1       M,  lu-o- i  celle  de  1506, 

h   Mipographique  et  le  dessin 

■  ;  celle  de  Venise,  1544,  avec 
-^    Vcnitello,  et   dédiée  au  pape 

de  ta  rrtfiea,  Florence,  1595, 

ij        Manucf!,  Venise,  1502;  celle 

M         ma  Cammedia  del  codice  Bar- 

r  Beeoio  stor'ico  di  Ferd.  Arri- 

r,  4  Tol.   in-4*;  celle  de  Bodoni, 

i"    rare  ■  ;cell»»  ilo  Rovela,  1820, 

>  ,  i*«  «e  tPOOTp  la  rfpnxiuclion  d'un 

fre  du   Vatican  et  refsanlé  comme 

de  Bocraee  ;  enfin  ,  celle  de  Flo- 

^  Tol.  in-fol.,  arec  125  gravures  à 

brl  Atlante  iMintesco  de  Flax- 

*  Mîlan,  1^22;  et  le  Paradis  des- 

biis,  a  Leipzifc.  Les  Opère  mi- 

sa  Veni^  'ZaU-,  1741  et  1757. 

italien  la  traduction  du  traité 

y  par  Marrie  Fîcin,  quinzième 

Jb  traita   De  vulgari   Eloquio^ 

i,    seizième    siècle.    Ces    deux 

■«•roarrnt  dans  redition  coii)|»lèlc 

0.  Parmi  les  traduction*^  fran- 

rttt«  cellf  «le  Grangier,  m  vers, 

note»,  JGOr.;deRivarol,  i: En- 

i7^:  d'Artaud  de   Mentor,  en 

Ke,   18n-t:>,  3  vol.   in-8"; 

fiiorce.iu\   choisis  en   vers , 

,trid.  en  proM*,  tsii  ;  d«*  Séb. 

rhvtliioî'iiie,  avH-  une  clef  pé- 

-orapl»'mentaires,  1843-j:i, 

«trations  par  ^Je\,  1864  ; 

*^  nmtveUe^  18*3;  —  de 

^dn/rr,  en  vers  et  j»ar  tercets , 

ÎB-ll.  —  Lamennais,  VFn- 

^   ;  I*<»i     rarini  li's  trnduc- 

■  afe  rr-\U  ^  il''  l'raM'.  C'an*  et  de 


Blogel;  en  allemand,  celle  du  duc  Jean  de  Saye, 
sous  le  pseudonyme  de  Pliilalètlie ,  Dresde, 
1839-42  ;  en  espagnol,  celle  de  Vln/erno,  par  de 
Villegas^avec  des  Con^men  Maires,  Burgos,  1515. 

Le  catalogue  raisonné  des  éditions  de  Dante  se 
trouve  dans  la  Bibliografia  Daniesca ,  par  C. 
de  Batines ,  Prato,  3  vol.  in-8**. 

Séb.  RnÉiiL  (de  Cesena). 

Chronlqiie  de  VUlanl,  etc.  —  Mura  tort,  Scriptort*  Re- 
mm  naiieamwL  —  Franco  SachelU,  NotelU.  —  Tlra- 
boschl.  Stùria  délia  LetUratura.  —  MachlaveUI.  Storia 
ai  Fionnio,  —  Ce«are  Canta,  Storki  universale.  —  Sit« 
Boodl,  HUL  dêt  Rèpub.  ital.  et  de  la  lÀU.  du  midi  dé 
FBuropê,  —  Boccacelo.  f^Uae  fUtmwt»  del  /n/.— Mario  Fl- 
klfo,  Gian.  MaaetU  et  FlUp.  Rlnonctnl,  F'Ua  di  Dante, 

-  DIontiil  et  Pelll,  MemoHe.  ~  Mblrinl  et  Ce».  Baibo, 
Comment.  —  Parmi  les  cororoeotaleura  et  Interprèlea, 
on  renarque  L'OItlmo  (anonjme  |,BenTeouto  d'Imola  et 
BoU.  du  quatorzlètne  siècle.— Mar«.  Flclno,  Christ.  Lan> 
dlnoetle  grand  Viro,PA</.  platonWem.-  VeloteUo,  dans 
son  ffpostaioiM.  —  Blscionl,  d.ins  sa  Dife$a.—  l^c  Jorlse. 
GraYina.danssa  Raçioneftoetica,  écrlv.  des  trois  drrntcrs 
siècles.  —  Ugo  Fo5COlo,  Difcorso  iul  tfsto  e  su  H  opi* 
nioni  diverse,  etc.  —  Roaettl.  Sttlto  spirito  antipapale, 
dUqpisiiioni,  ete.  —  Troya,  l'auteur  d'Bl  f^ettro  allego^ 
Heo.  —  PerUcart»  AssoUno  etTrltald,  dans  leurs  divers 
Èelaircisuwkents.  —  F.  Arrltabene .  l'auteur  du  Secolo 
storico.  -  Gln^uené,  HUt.  titt.  de  H  t.  y  i.  1  et  ll.-LIbri. 
HitUdesSe,  math.,  t.  II.  -  Artaud  de  Montor,  Hist, 
de  Dante;  In^*,  iSVi.  -  Faurlel,  Dante  orig.  de  ta  lan- 
gue et  de  la  iitt,  ital.;  t  vol..  ln-S%  18S4.  -  Ozanau. 
Dante,  oulaphU.  eathol.  au  treizième  siècle,  in  8«,  isio. 

-  Dclécloie,  Florence  et  tes  viciss.;%  vol..  iss?;  Dante 
et  ta  pnètie  amoureuse  ;  1811,  t  vol.  In-ll.  —  DrooIlleC 
de  SIgalas,  Dante  et  Cart  en  Italie;  l  voL  ln-8«,  I84t.  — 
VlUenaln,  Cours  de  LitL  au  tnogen  dge.  —  V.  Lerlere, 
Les  Écoles  de  la  rue  du  Fouarre,  t  tXI,  Hist.  tiUér, 
de  la  France  .  —  Ampère.  F'ogage  dantesque  ;  àên»  la 
Rev.  des  Deux  Mondes.  1889  -  ch.  Labitle.  Ortg.  de  la 
Din.  Com.;  Ibld.,  mi  -  Ph.  Chasics.  Études  sur  Je 
moifen  âge;  In-iS,  18^6.—  Chateaubriand,  C«t}<0  ff« 
Christ,  rt  De  la  Poésie  angl.  —  Lamennais.  Esquisse 
d'une  PAi/of opAle.-Hurobolilt.  Hist.  de  la  Cëoçraphie  de 
Fanrien  continent.  —  L.iiiiartlne .  Études  sur  MiUon.  — 
Schleuel,  Dante^  Prtrarque  et  Rorrare,  réful.  du  syst. 
de  Rosetti;  dan^  la  Rer.  des  Deux  Mondes,  Juin,  1H36.  — 
Aroux,  liante  A^^ft^ue,  etc.,  reprod.du  xjst.  de  Rosetti; 
ln-8»,  1M4.  —  Boiiward ,  JDanfe  est-il  hérétique  ?  Mé- 
morial eathol.,  mars  iSSl.  —  Id.,  Dante  non  hérétique , 
8  octobre  1884. 

DANTE  (Giovani'Bati.Ua),  physicien  et  ma- 
thématicien italien,  né  à  Pérouse,  vivait  à  la  fin 
du  quinzième  siècle.  Bayle  le  suppose  avec 
quelque  fondement  de  la  famille  des  Danti  Ri- 
naldi.  Il  était  excellent  mathématicien,  et  inventa 
des  ailes  artiftcielles  si  exactement  proportion- 
nées à  la  pesanteur  de  son  corps,  qu'il  s'en  ser- 
vit pour  voler.  Il  en  fit  plusieurs  fois  l'expérience 
avec  succès  sur  lclacdeTrasimene.il  voulut  don- 
ner œ  spectacle  à  la  ville  de  Pérouse,  et  choisit 
le  temps  de  la  solennité  du  maria^^e  de  Barto- 
lommeo  d'Alviane  avec  la  sœur  de  (Giovanni- 
Paulo  Ballioni.  Lorsque  la  Imilc  fut  assemblée 
sur  la  place  publique,  Dante,  tout  couvert  de 
plumes ,  s'élança  du  lieu  le  plus  étninent  do  la 
ville,  et  plana  quelque  temps  en  battant  de  deux 
grandes  ailes.  Il  dirigeait  son  vol  en  tous  sens, 
au  bruit  des  acclamations  publicpies,  lorsque  le 
fer  avec  I(K|uel  il  dirigeait  une  de  ses  ailes  se 
rompit  ;  n'ayant  plus  de  contre-poids,  il  tomba 
sur  l'église  de  Notre-Dame,  et  se  cassa  une 
cuisse.  Après  sa  giiérison,  il  professa  les  matbé- 


SI  DANTE 

matiquos  à  Vtiiise,  et  mourut  Âgé  de  qnarastcans. 

lUinuin,  M/unxum IJçustieum,  p. IM.  —  Bayle,  Dkt. 
cru   »  Mor^rl.  Crmnd  Dietkmn.  kUrfê^m. 

*DASiTfi  OU  DA5ETI  {Gtrolamtt)^  peifiCre  de 
récole  fTéiritienne,  vivait  au  seizième  siècle.  Il 
est  sticccsnvemefit  dé!;igiié  sou*  les  nums  ât 
Dante  di  TiziauoaH  Girolamo  Oî  TisUtno  (I), 
|)arcp  qnll  fut  élève  €t  aide  da  Titien ,  qui  le 
i-e^ardait  comme  étant  de  sa  famiHe.  Il  D*a  laissé 
qu'un  petit  nombre  de  tableaux,  ayant  passé 
tovte  sa  vie  à  peindre  ceux  de  son  maitre.  Oa 
▼oit  cependant  de  lui  k  San-Giovamri-NMW 
de  Venise  un  tatHeau  de  Saint  Came  et  Saint 
Damien,  K.  B— n. 

RMolfl  f^Uf  ée  ^ntoH  yeneU.  -  Ortendl ,  jibàree- 
éario  -  Tkoni,  Maionmrio, 

DAXTBCorftT  (Jean-Baptiste\  théotogfcD 
français,  né  à  Par»,  le  24  juin  1643,  mort  dans 
la  même  ville,  le  5  avril  1718.  Il  entra  le  8  sep- 
temt>re  1662  chez  les  chanoines  réguliers  de 
Saint-Augustin  dans  la  congrégation  de  Sainte- 
Geneviève.  U  fut  nommé  dianoelier  de  runiv«r! 
stlé  de  Paris  en  1680  et  curé  de  Sahtt-Étieotie- 
duMont  en  1694.  Il  administra  cette  église  jus- 
qu'en 1710,  époque  à  laquelle  il  se  r^ra  à 
Sainte-Geneviève.  On  a  de  lui  deux  Factumt 
pour  la  préséance  des  Àugustins  sur  les  Séné- 
dictins  aux  états  de  Beurgotfne; —  Défense  de 
VEfjlise,  contre  le  Kvre  du  ministre  Claude  Inti- 
tulé :  Défense  de  la  Ré/or malion  ;  Paris,  16B9. 

BÊgUtrtt  de  tmàbm99  Satmit-Gêmemiâm,  —  Dopto, 
MîM.  des  Âuttmrt  teeU»êa$tiques  dm  di»êÊwtième  êie- 
eie,  m.  -  9lor«Tl,  (;rmHd  Dirtiimnmirt  Âtoterifn^.  - 
Vdier.  Diet.  kMortqm.  -  Richard  et  Glraud ,  BibUo- 
tkéqMe  sacrée. 

DâFire-mâiTraLM.  roy.  DAivn. 

«D4.XTBO0AAD  DB  TRAIXCOrRTou  D^ift- 

THOi-AKD  (Charles 'Nicolas^  comte  ),  général 
françai^i,  né  à  Verdun  (Meuse),  le  7  avril  1773, 
niort  à  Paris,  le  U  mars  1852.  Issu  d'nne  an- 
cienne famillotlc  Bour^o^e,  il  entra  le  l«r  sep- 
tembre 1787  à  ritcole  MHitairede  Poot-è-Mous- 
son  en  qnaKIé  de  cadet  gentilhomme,  et  en  sortit 
lieutenant  d*artillerie.  Il  fit  les  oampafines  d'Italie 
ft  d't^^iite,  et  le  courage  qu'il  déploya  à  la  ba- 
tailli^dc^  Pyramides  Inà  valut  le  grade  de  chef  de 
bataillon.  i>e  retour  en  Fraaee,  il  fut  nommé 
(  22  novembre  1801  }eolQoH  du  i^r  ferment  &m- 
tillerie  à  clieval,  et  reçut  Tordre  de  se  rendre  k 
l'armée  dltalie,  qui  selmaraH  sous  les  ordtesde 
Murât  Appelé  auprès  du  %iee-roi  en  qaalité  de 
prem{f*r  aide  de  camp,  il  Tut  chargé  de  la  réor- 
f^nisalion  des  années  de  terre  et  de  mer  ainsi 
que  de  celle  de»  i-ooles  militaires,  etc.  Klevé  par 
Napoléon  au  grade  de  fBf^néral  de  brigade  (  1 1  lé- 
vrier 1806  ^  il  fut  envoyé  pour  prendre  posses- 
sion de  la  Dairnatie,  que  le  traité  de  Presbonrg 
venait  de  joindre  à  la  France.  En  1809  il  fit , 
sous  le  prince  Eogtae ,  U  guerre  d'Allemagne, 
et  se  distingua  aux  batailles  de  Raab,  où  il  eut  la 
main  fracassée.  Homme  comte  de  Tempire  et 

ili  OrUudi,  3Vre  ftoo  tO(-Mcti:uSr  crc'ti  »>rr.  fait  de  rc^ 
dfii%  ooaa  drnx  art:*lr«  riirTf'rirt.N. 


-  DANTI 

général  de  divirion  (31  juin  ISIO), 
tax  commissaires  autrichiens  et  hev 
de  fixer  les  limites  du  royaume  d*Ii 
du  Tyrol.  La  guerre  de  1812  a 
Danthouard  Ait  appelé  à  diriger  1 
l*armée  do  vfoe-roi,  puis  celle  du  4< 
grande  armée.  Créé  gouverneur  gér 
let  1813)  deft  provinces  illyriennes 
rendre  lorsque  la  guerre  d\Autrich( 
commandémeflft  de  TaNe  gaudie  de 
talie.  Ayant  adhéré  à  la  déchéaiirp< 
Danthouard,  quelioufs  XVtlt  avait  t 
de  Saf nt-Louis  (8  jofHet  1814),  pni 
cier  de  !a  Légion  d'Honneur,  fut  cli 
p?dlon  des  places  de  Met?,  et  de  M 
ploi  qu'A  remplit  pendant  les  cent  j( 
de  Napoléon  pour  les  places  de  1* 
1822  dépoté  par  le  département  de 
siégea  à  la  chambre  |)endant  cette  s 
Après  la  révolufion  de  1830,  le  rc 
Nppe  réleva  à  là  dfgnflé  de  pan*  de  \ 
A. 
jérrkivt'S  êe  la  fmrrê.  —  FlÊitêê  d«  In 
MUT.  -  Fiei.  et  Cmnh,  t.  KVII,  XIX.  -  ., 
Noblesse,  tUH, 

*  UAUTi  (Jean  ),  mathématicien 
Arezzo,  vers  1346.  U  a  laissé  un  trai 
rismOf  composé  d'après  rariUiroétiq 
et  une  Geometria ,  d*après  des  aul 
Ces  ouvrages  n'ont  |MHnt  été  imprimé 
cni»evelisau  iooé  de  quelques  grand 
ques  de  Tltalie. 

TirabOftclii.  Storia  leU^  (.  XI.  pw  l'A.  - 
h>çusCodicnm  BtbttOlhecm  Mêdict  Imhtx 
p.  11. 

»A!ITI  00  DAUTR  iîgnace) ,  m 
HMien,  né  àPerouse.  en  1^36,  m< 
trois  ans  après  avoir  êfr  nomme  r 
tri.  Entré  foil  joim;*  dans  l'oïilro 
cams,il  se  consacra  d*abord  à  IVtudi 
matiques,  et  les  professa  à  Florenci 
duc  CiHne  1^  hii  confia  le  projet,  qi 
exécution,  d'onh-VAdriatique  h  la  Wl 
et  lui  fit  dresser  de  grandes  car 
phiques.  Danti  traça  à  régfirw  do  $ 
Novella ,  à  Morence,  une  méridienii 
Tadmiration  des  astronomes;  il  en 
une  autre  à  Reloue.  Le  pape  Tapi 
pour  qnll  coopérât  h  la  réforme  di 
Il  fut  aussi  chargé  par  r>ré«!oin>  XIT 
au  Vatican,  dans  la  salk*  dite  dr*  f>i 
graphie  antique  et  moderne  de  1' 
%aste  entreprise,  dans  laquelle  il  fut 
fri're  Vincento,  lui  laissa  p<Hi  de  t(M 
ll\Ter  à  d'autn^  travaux,  jusqu'au  j 
appelé  il  rév«chéd*Alatri.  Parmi  ci' 
vrages,  on  distingue  ses  tradurttom 
speedrr  d'Rudideet  de  la  Sphère  de 
compagnéee  de  notes  qui  ne  sont  p 
rite.  Il  donne  dans  soB  écrit  intitulé 
mntenuificheridotte  a  tavole^  vsuc. 
tire  eocyriopédique  des  mathéma 
Tnfiféd'e  V Astrolabe ,  Florence.  1 6€ 


DANTI  -  DAJîTINE 


M 


iMtàtortM 

|.  iftvnr  n  apBHMnon  oe 

.déMtedèlaeoai|«- 

BbMTTJtai  «f  ee  toi  mo- 

jflvkninrIlUitofttde 
ta  yvRpîBâfé  Mièwà 
6.  B. 
_  _  ,  _      m  «•  ifcflif , 

|#*M)»  pdilre  Haiknt  né  àI>é- 
L  «nrl  M  IMQ.  H  élaH  frère  dl- 
-^  >DmLTiMitpnimellilt€o 
1  i]  lit  Milevé  wr 

r  le  style  de 

f  pmëH  Bm  mtitÊL  -  Owiribll,  CtMm 

^,-  »  '    '  ïvjioitte. 


un  TiTie,  de\-emi  tràt-itee,  <|yl  eovUmbSi  tmr  lei 
aità  dHitfles  «MgnMMoU.  Il  «ait  Ipèlft-fls  de 
Vietiro  Vinceiiko,  gentOhomme  de Nrànse,  k^ 
Tint  nisIbénMIciâii  et  gniid  ocNdMliièiir  en  u^ 
cfaMeetoJpe.  K«  B — #(• 

.  4:kocnr»»  MmrlM^Mf  SfùHurm.  -  Vauri,  rite.  - 
Oa»bi«l,  GMmfigéru^  -  QiiibiMBére  de  <1«I"CJ« 


•  -    />Aére 
id4i     11    iUr^ 

Il  GQiMTtwii^^a  itr  l;\  mai^- 
S«yiii^'M4rtr  éleWSe 

»^  ,  «rfliltIciU'  «t  Kij](>U?tir ,  ffl« 
p,  «1 1  i30,  tnort  eïï  !&7iï. 
•  Angi?  lûrMfiie  u'  gnod 
Ëirr  i  îiii  \û.  tbm  «M 
►  cttt^ï  <îu".'i  r<*f*if1r  (le  8es 
ri^  (te*  vitf^t  Af«^  il  rnodela 
uto^  tir  tumu?!^ dii  Jules  lU, 
ae  F^ route  ;  uti  lit  sur  la 
I  IPflMiiu  Ptrxiihtm^  ad  fine 
j  ^  ftf|*  itiiiM^iia- 
.«te  aoblf>«r  v^t  tu  fltic^he  da 
rWfcftiilii  de  Férriu^i'  im  voit 
B%  ti)CÉl«  Ii«fahTii;iiïv.  Vr:  sont 
»  «TBipAun^  qti#  )fi  it  ois  ^ta- 
en   la7]  ftor  une  des 
•  Fl^ffrHv^  et  rrpn'*eiitant 

aagni- 
?alaî8. 
catpté 

fr  j'i^'i'-'4i'''  <ie  iiiaries  de» 
\*fm  »t|lf  liîp  It  Mie  de  i 
ti^lanpeti  (hilcf^i  maiAren-  , 
t  p^r  ■!>&  «Ir  inpmi  et  le 


r3rdvHr*tiïr*%  et  le 
um  irrlitti'iii'.  Il  fit 

|«  fol  MkfiM^I  diarmé  qiifl 
i,  «rjÉIin^  ÏVmfi  en  Fspa- 
r,  i  rHi^ll  fu    \t>m  à  re- 
,  fwr^fuf^  4^  h  belle 

I,  «i  liie'  il  «  publié 


^•Alltl(ntfMRM),  MRieprttfn,  néeà 
I  1491,  inede  m  1573.  Elle  te- 
Aa  sttie  doote  aom  le  Mt#i,  m  m  moins 
Mul\ndeaeatteilleinriéMTea,caroB  raeeii- 
iUt  dato  set  IMeanx  de  ckeValet  le  style  de 
eeUcéoete.  IWeëM  ^oof  étoffes  ses  trois  nefeuy 
IjfnaàOf  Yinceaeô  et  Gfrelanio.     E.  B—h. 

î^weMI.  ItUêé^PmdH  invitai. 
basTiHB  (ifoifr-Françoif),  bénédictin  de 
la  poôffliéliMioB  de  Saint-Maar»  antiquaire  et  pa- 
léogr^bei  né  à  Gourieux,  dam  l'ancienne  prfn« 
ëipantédeLléie^  ie  t*' avril  1688»  mortà Paris, 
to  3  norembie  1746.  Ffls  d*an  caltivateiir  aisé,  n 
é|iidlalapbiloi9Q|4iieàI>ooai,etftprorQ^  à 
râ(|B  de  TiagHnatre  ans,  dans  Tabbaye  de 
Salnt-Luclen  de  BeauT^.  nsellTradès  lors  à 
rétode  a? ec  font  rcotralnfment  d*oiie  véritabto 
TOcatioB^et  il  professait  aTOC  éclat  la  philosophie 
dans  Taobayede  Saint- Nloolas  de  Reims  ^lors- 
1^^  aaraonreAttdesegsedre  àlabolle  Vnigeni^ 
hUf  iecaMnil  deMMly,  archefêipie  de  BeiniSy 
partisan  déTOué  des  JésaKes^  exigea  qne  ses  su- 
périeurs l'âoigBassent  de  ce  diocèse.  Appelé  à 
Tabbaye  de  Saint-<jennain-des-Prés  à  Paris , 
Dantioe  fut  employé  d*abord  à  coAlinacr  la  Col- 
lection des  DécrétaleSf  qu'avait  Interrompoc  la 
mort  de  dom  Constant  tft  de  dom  Mopinot;  puis 
à  préparer  une  nouvelle  édition  do  Glossarium 
ad  scriplores  medix  et  infimx  Latinitatis  de 
Du  Cange,  édition  dont  trois  volumes  in-fol. 
seulement  avaient  ëté  publiés  en  1678.  Les  cinq 
premiers  volumes  avaient  paru  lorsque  Dantine, 
toujours  par  suite  de  ses  opinions  religieuses, 
Tut  exile  h  Pontoisc,  où,  tout  en  coothiuant  ses 
études  philologiques,  il  s'occupa  avec  ardeur  de 
la  lecture  des  livres  saints,  et  fit  une  traduction 
des  Psaumes,  encore  estimée:  Les  Psaumes  tra- 
duits sur  V hébreu f  avec  des  notes ^  par  un  reli- 
gieux de  la  congrégation  deSaint-Maur  ;  Paris, 
1738,  in-8«;  ibid. ,  1739,  in-S",  et  1740,  ln-12. 
Dom  Carpentier,  que  Dantine  avait  pour  colla 
borateur,  fît  paraître  en  1736  le  sixième  volume 
du  Glossaire,  et  plus  tanl ,  en  1766,  mais  sans 
parier  des  obligations  quMl  avait  à  Dantine,  un 
supplément  en  4  volumes  in-fol.,  qui  le  fit  accu- 
ser de  plagiat  par  plusieurs  de  ses  conflrères. 
Après  sa  mort,  cette  accusation  fut  renouvelée 
par  dom  Tassin,  qui  la  lui  .avait  adressée  dès 
1756  dans  le  Journal  des  Savants,  En  1737 
Dantine  fut  rappelé  à  Paris,  et  entreprit  avec 
dom  Bouquet  le  Recueil  des  Historiens  des 
Gaules  et  de  la  France;  malheureusement  son 
travail  relatif  aux  croisades  est  resté  inédit.  Il  se 


55 


DANTINE  -  DANTON 


livra  ensuite  à  la  cornposition  de  VArt  de  véri- 
fier les  dates,  et  il  en  avait  rédigé  une  grande 
partie  quand,  au  mois  de  décembre  1743,  il  fut 
frappé  d*apople\ie.  11  traîna  depuis  une  vie  lan- 
guissante, mais  sans  interrompre  l'œuvre  qu'il 
avait  commencée,  et  dont  une  partie  était  impri- 
mée au  moment  où  une  seconde  attaque  vint 
Tenlever,,  h  l'âge  de  cinquante-neuf  ans.  Clé- 
mencet  et  Durand  achevèrent  le  livre  de  leur 
éminent  confrère,  et  le  publièrent  à  Paris,  1760, 
in-4^  Il  fut  bientôt  complété  et  perfectionné  par 
dom  Clément,  qui  donna  la  seconde  édition,  en 
i  vol.  in-fol. ,  Paris ,  1770,  et  la  troisième,  qui 
parut  à  Paris,  1783-1792,  3  vol.  in-fol.  formant 
plus  de  3,000  pages.  MM.  de  Saint-Allais,  Jullien 
de  Courcelles  et  de  Fortia-d*Urban  en  ont  publié 
une  quatrième  édition;  Paris,  1818-1844 ,  38  vo- 
lum.  in-8''.  Des  exemplaires  ont  été  tirés  aussi 
in-4'*  et  in-fol.  Les  éditeurs  y  ont  ajouté  une 
continuation  depuis  l'année  1770  jusqu'à  nos 
jours,  et  une  partie  relative  aux  événements 
antérieurs  à  l'ère  cbrétîeniie.  En  élevant  ce  beau 
monument  de  chronologie,  Dtntîne  rendit  aux 
sdenoes  historiques  un  service  qui  recommande 
son  nom  h  tous  ceux  qui  les  cultivent.  Ce  savant 
était  d'ailleurs  un  homme  de  biei|,  d'un  esprit 
juste,  et  d'un  caractère  aimable  et  doux. 

E.  Regnarb. 

Préface  ea  tête  de  U  S*  édtt.  de  L'Jrt  de  périHêr  Ui 
d€tet.  -  D.  TSMlo.  HUtoirê  Utt.éêtm  C^m^réç.  de 
Saimt'Mamr,  p.  OS.  —  M.  PoUla.  Notieê  mir  D.  Muur 
DmmUmt,  dans  U  B0vme  belçe,  t.  f,  p.  MS. 

DAMTOINB  (Jean-Baptiste),  jurisconsulte 
français,  vivaiten  1720.  Uétait  docteur  es  droiU, 
avocat  en  parlement  et  aux  cours  de  Lyon.  On  a 
de  Id:  Règles  du  Droit  civtl,  dans  U  même 
ardre  quelles  sont  disposées  au  dernier  litre 
du  Digeste,  traduites  enjrançais,  avec  des  ex- 
plicationset  des  commentaires  sur  chaque  rè- 
gle, etc.;  LyoB,  1710,  in-4*  ;  —  Règles  du  Droit 
canon,  dans  le  même  ordre  qu'elles  sont  dis- 
posées an  dernier  titre  du  cinquième  livre 
des  Décrétâtes,  traduites  en  français,  avec 
des  explications  et  des  commentaires  sur 
chaque  règle  ;  Lyon,  1720,  in  4*'. 

Richard  et  GtraM.  BtHMkèqmê  tmeréa, 

DASTOïc  (  Georges-Jacques  ),  câèbre  homme 
politîqoe  français,  néà  Ards-sur-Aube,  le  28  oc- 
tobre 1769,  mort  le  6  avril  1794.  U  révolutfcmle 
trouva  revêtu  du  titre  d'avocat  anx  conseils  du  roi. 
Vne  particularité  assez  piquante  de  sa  vie  privée, 
c'est  qu'a  était  lié  d'une  étroite  amitié  avec  Ber- 
qnin,  T^lmi  des  enfants.  Le  peu  de  considération 
dont  jouissait  Danton,  ^  raison  de  llrrégularité  de 
ses  roœort,  en  faisait  à  peu  près  un  avocat  sans 
causes  ;  cette  sitnatloo  devait  le  porter  à  secon- 
der les  changements  qui  se  préparaient  dans 
l'ordre  sodal  :  aussi  se  jeta-t-il  à  corps  perdu 
dans  le  mouvement  tévolntiottnaire  Le  géant  de 
l'époque,  Blirabeau,  à  qui  Q  falhût  des  hommes 
d'actioa,  se  hâU  de  s'attacher  Danton.  Une 
grande  analogie  de  penchants  et  de  moyens  de- 
vait rapprocher  ces  deax  hommes,  dont  M.  Mi- 


gnet,  dans  son  Histoive  de  l 
caractérisé  d'une  manière  saisi 
mités  et  les  dissemblances."  D; 
«  un  révolutionnaire  gigantesqi 
«  ne  pouvait  lui  paraître  condj 
«  qu'U  lui  fût  utile,  et  selon 
«  tout  ce  qu'on  osait.  Danton,  c 
«  Mirabeau  de  la  populace,  avi 
«  blance  avec  ce  tribun  des  ha 
«  traits  heurtés ,  une  voix  forte 
«  tueux,  une  éloquence  hardie 
«  nateur.  Leurs  vices  aussi  éU 
«  mais  ceux  de  Mirabeau  étaiej 
«  ceux  de  Danton  d'un  d 
«  avait  de  hardi  dans  les  cui 
«  beau  se  retrouvait  dans  i 
«  autre  manière,  parce  qu'il  et 
«  lution ,  d'une  autre  époque, 
ajouter  un  seul  trait  à  ce  parai 
avait  du  Marius  dans  Danton , 
du  Catilina  dans  Mirabeau. 

Président  du  district  des 
formation ,  Danton  le  dirigea  à 
pour  acolytes  l'atroce  Marat  et 
Desmoulins,  et  leur  réunion  fu 
duquel  se  forma  le  club  des 
table  exagération  de  celui  des  . 
époque,  où  la  ré  ( 

matin  au  soir,  m        i  ui 

titude ,  toujours  p  k  m  bar 
salle  ou  au  milieu  à  un  carrcfou 
tribune  ou  monté  sur  ime  bom 
tant  par  sa  véhémence,  quel* 
avec  ime  sorte  de  bonhomie  jo 
janvier  1790,  le  Chfttelet  ayan 
de  prise  de  corps  contre  Marat, 
lait  par  les  publications  les  i 
Danton  osa  s'opposer  ou 
de  ce  décret  Atteint  par 
il  en  brava  les  effets,  et  ic  vu 
traint  à  la  révoquer.  Quelques 
Danton  vint  à  la  tète  d'une 
sections  de  Paris  demander  à 
tionale  le  renvoi  et  la  mise  en  j 
ministres  de  Louis  XYI  ;  mais  c 
là  que  des  escarmoudies,  e 
Danton  ne  commença  ré 
la  suite  de  la  tentative  '  u  «;>aM 
royale.  Il  adressa  alors  à  La  F«' 
dilemme:  «  Ou  vous  êtes  un 
«  favorisé  la  fuite  du  roi,  ou  vc 
«  de  commander,  puisque  voi 
«  pêcher  la  fuite  du  roi  commi 
De  concert  avec  C.  Desmoulii 
voqua  par  une  adresse  la  do 
narque;  tous  deux  se  rendii 
de- Mars,  déposèrent  l'adresse 
patrie,  dressé  pour  l'annivei 
dération,  appelèrent  le  peupl 
joignin*nt  k  cet  appel  les  àé 
furibondes.  La  Fayette  et  Bakuj 
17  juillet  la  loi  martiale,  inireii 


DAN 

pourftuiti*^  lurciit  ofilainée»  contre 

,  rC  UantoD,  DesmouUnset  Legendre 

Paris.    Daolon  y  rrparut  après  la 

SMfofciiêe  coostituante ,  et,  quoique 

d*  jn  décret  pour  dettes,  il  ixamot, 

U  loi,  a  £t^  faire  élire  substitut  du 

e  l»  commune  de  Paris.  La  cour, 

a  nnitfir  i  l'écarter,  résolut  alors 

rt  il  s«  Tcodit.  M.  de  Lessart,  mi- 

"rs  ètnHifières,  conclut  ce  marché, 

•  Uuitonphis  décent  mille  écuset 

la  fidèlemeat  le»  clauses  tant  qu*il 

iH  le  résultat  sur  lequel  on  comp- 

pM  éiè  obtenu,  les  subventions  fu- 

MCf .  rt,  d'auiiliaire  inutile,  Danton 

«v^re  implacable;  Tannée  1792  le 

permaiieote  contre  le  iwuvoir 

■r  ks  ftdérés  marseillais  arriTèrent 

ener  le  trôoe  constitutionnel, 

m  •««  établit  dans  le  bfttiment  des 

D  les  y  gorgea  de  >in  et  de 

h  K  lO  août  il  les  conduisit  lui-rnéme 

!■  diâteaa.  ?ioiis  avons  eu  entre  les 

de  Camille  Desmoulins  à  son 

pbe,  qui  établit  que  dans  cette 

n  lui  faisaient  le  coup  de  fusil 

Carmusel.  Quant  h  Robespierre 

s'étaient  mis  en  sâreté  au  fond 

.  «c  ministère  de  la  justice  devint 

tpm  de  ses  succès  au  10  août  : 

I  ^71  y   avait  été  porté  par  un 

I.  Bientùt  survinrent  la  défection 

la  pris*»  de  la  ville  de  Longwy, 

<<T>luB.  L'alarme  ét.iit   dans  Pa- 

iiU''»  «Jn  tnine  rroyaicnl  toucher 

JHlon,  «l'acronl  avt^  la  commune 

,  fit  îéiK  dfs  visites  gi^nêrajos, 

t%  armes  qui  étaient  entre  les 

aiiter<.  incarcérer  les  prêtres 

HtouN  l»-s  royalistes  reconnus; 

■         i*n  comité  de  défense  j»én«^- 

t  d  h>  i  hffsde  la  comniune,  et 

laitst^t  qu»*,  pour  déconcerter 

I  am^trr  l'i-nnemi,  il  faut  faire 

es.  V  On  était  au  \''^  srplein- 

■  2  il  S4*  prés«^nta,  dès  le  ma- 

f  Iépsl3ti\e  à  la  t^te  des  auto- 

m  rafiiile  di>«cours,  fit  entendre 

»  trt:inb!ant>  sur  leurs  siv- 

I        iiwnt,  iiit-îï-HieurN,  que  \ous   ; 

(^u**  la  «afjitale  a  birn  mérité   • 

r.  Le  camm  qur  >ous  allez   j 

nmt  k  r  jnun  d'.ii.irme  ,  c^>^t 

s;jr  n*t^  rnripmis!...   l'our   j 

Uri  «itt«rr»'r,   «ju»»  faut-il?...    ' 

yre  tir  i'f:fii!(}r(',  et   fou- 

:r!  •  Le>  rii.i^<a^n's  «li-  sop- 

tr  [i»**!  d»»  UïitU.  .  lis  nm\- 

«•in*^  .■ijin"i,  •■!  \U  'liin-n'iit 

WMnaî'i*'^  '*r{.  rrs  d.'  Paris   " 

df-^iTi-iiiîji'iN  «î'<)i!«an>, 

*fw^.  i  V»r-.Mll«*<,  'l.m-  !  I  rui'   ' 


TON  58 

de  rOraugerie.  Parmi  ces  derniers  se  trouvaient 
MM.  de  Brissac  et  de  Lessart,  agents  du  traité 
par  lequel  Danton  s*était  mis  à  la  solde  de  la  liste 
civile.  De  Versailles  les  égorgeurs  se  rendirent  à 
Paris.  Place  au  balcon  de  la  Chancellerie,  Dan- 
ton les  liarangua,  et  Ton  peut  croire  qu*il  avait 
en  vue  le  service  qu'ils  venaient  de  lui  rendre 
par  la  mort  de  ces  deux  hommes  lorsqu'il  leur 
dit  :  «  Ce  n'est  pas  le  ministre  de  la  justice, 
«  c'est  le  ministre  de  la  révolution  qui  vous  re- 
«  merde  de  votre  louable  fureur.  »  Qui  le  croi- 
rait pourtant  ?  ce  fut  à  ce  même  Danton  que 
plusieurs  victimes  dévouées  à  la  mort  durent 
leur  salut.  Il  contribua  à  la  délivrance  d*  Ad  rien 
Duport  et  de  Charles  de  Lametb ,  qui  avaient 
été  arrêtés  en  province;  et  en  1793  ce  fut  lui  en- 
core qui  fit  rendre  à  la  liberté  le  célèbre  auteur 
du  Voyage  du  jeune  Anacharsis,  Tabbé  Barthé- 
lémy, n  ne  se  montrait  impitoyable  que  lorsqu'il 
s'agissait  de  firapper  en  masse,  et  souvent  les 
infortunes  individuelles  le  trouvaient  accessible 
à  la  pitié.  Ces  inégalités  dans  sa  conduite  et  dans 
son  caractère  semblent  tronver  leur  explication 
dans  ces  paroles,  qui  sont  de  lui  :  «  Une  révo- 
«  lution  ne  peut  se  fabne  géométriquement.  Les 
«  bons  citoyens  qui  soufTrent  pour  la  liberté  et 
«  l'égalité  doivent  se  consoler  par  ce  grand  et 
«  sublime  motif.  » 

Élu  le  second  député  de  Paris  à  la  Conven- 
tion nationale,  Danton  abdiqua  les  fonctions  du 
ministère,  où  il  Ait  remplacé  par  Garât.  Comme 
il  était  un  des  plus  ardents  h  presser  le  jugement 
de  Louis  XVI  par  la  Convention,  un  de  ses  amis 
lui  représenta  qu'elle  n'avait  \vïs  le  droit  «le  s'éri- 
ger en  tribunal.  <c  Vous  avez  raison,  répondit-il  : 
«  aussi  nous  ne  le  jugerons  pas,  nous  te  tue- 
rons, u  L'cx-ministre  de  la  marine  IkTtrand  de 
Molleville ,  entre  les  mains  de  qui  était  d»'meu- 
rée  une  lettre  autographe  de  Danton  dont  les 
termes  constataient  ses  anciennes  relations  avec 
la  cour,  lui  écrivit  de  Londres,  où  il  s'était  re- 
tiré, qu'il  ferait  imprimer  et  placarder  celle 
lettre  dans  tout  Paris  s'il  usait  de  son  influence 
|)our  faire  condamner  Louis  XVI.  Danton  vil  le 
danger,  et  se  (it  donner  une  mission  pour  l'année 
du  >'ord.  11  ne  revint  à  Paris  que  sur  sommation, 
et  la  veille  du  jour  m  l'arrêt  fut  prononcé.  Dan- 
ton M)ta  néanmoins  |M)ur  la  mort;  IJertrand  de 
Mo[U'\  ille  N  it  dans  ce  \  ot«'  un  aeterl'insigne  félonie, 
et  il  se  hâta  d'adresser  à  Garât  la  lettre  accu>a- 
trice  ;  mais  celui-ci  la  remit  oflicieuscment  h 
Danton,  et  il  n'en  fut  plus  question.  Inmiéfliate- 
mcnt  après  la  mort  du  roi,  Danton  retourna 
avec  Lacroix  dans  la  Belgique,  envahie  parDu- 
mouriez.  On  leur  remit  quatre  millions  pour 
n'volutioninT  le  pays;  ils  furent  bientùt  soup- 
rounés  d»*  sélre  appn)[)rié  une  grande  partie  de 
cetti'  soinir.e  énoriiu'.  Les  dépenses  exce.^sives 
auxquelhs  on  les  vit  se  livrer  à  leur  retour  jus- 
tifiai-nt  a^se/  CCS  accusations.  Ils  revinrent  à 
Pari>.  au  commencement  de  mars,  époque  qui  fut 
ir.  irii''-.»par  les  pnr.iicr.  r.'\c;--  de  Dumouriez. 


59 


DANTON 


Danton  se  montra  dé>oiié  aux  intérêts  de  r4> 
géni^ral  ju$({u*à  ce  que  sa  défectioD  et  les  désas- 
tres qui  s'ensuivirent  eurent  rendu  sa  défense 
îAipossible.  Alors,  pouf  détoomer  les  soupçons 
qui  commençaient  à  planer  sar  lui,  et  dont  déjà 
Marat  sëtait  rendu  Torgane ,  Il  revint  à  ^n  pre- 
mier rOle  en  se  replaçant  à  la  tète  du  mouve- 
ment révolutionnaire.  Sur  la  motion,  une  levée 
de  300,000  liomroes  Ait  ordonnée  ;  il  proposa  de 
dévaster  la  France  en  cas  d'invasion.  «  Si  les 
a  tyrans ,  s'écriait-fl ,  mettaient  notre  liberté  en 
«  péril,  les  riclies  seraient  les  premiers  la  proie 
•>  de  la  ftirenr  populaire!  >•  Enfin,  le  10  mars,  il 
lit  décréter  rétablissement  d*un  tribunal  criminel 
extraordinaire  destiné  à  punir  les  ennemis  de  la 
révolution  à  l'intérieur  etdont  les  arrftts  devaient 
être  sans  appel.  Telle  fut  Torigine  du  Cunenx 
tribunal  révolutionnaire ,  qui  on  an  plus  tard 
envoya  Danton  lui-même  à  réehalaud. 

Le  comité  de  salut  public ,  en  .qui  devaient 
bientôt  se  ooocentrer  toutes  les  forces  dn  gou- 
vernement, ayant  été  institaé  le  6  avril,  Danton 
on  fit  partie  à  la  formation.  1!  semblait  être  alors 
à  Tapogée  de  ton  crédit;  pourtant,  il  se  trou- 
vait entre  deux  écudls:  d*an  cMé,  les  Giron- 
dins ne  cessaient  de  Tinqirféter  en  réclamant 
avec  persistance  la  punition  de  ceux  qui  avaient 
Mouillé  par  le  meurtre  la  cause  de  liberté  ; 
d'un  autre  côté,  les  purs  de  la  Montagne  le  har- 
celaient par  leurs  insinuations  sur  les  profits  de 
sa  mission  en  Belgique.  Menacé  par  les  deux  par^ 
tis,il  sentit  la  nécessité,  pour  s'assurer  contre  l\m, 
de  M*  rallier  à  l'autre  ;  et  la  prévision  du  résultat 
de  la  lutte  l'engagea  h  (aire  cause  cnnmiune  avec 
le  parti  de  la  violence  contre  celui  de  la  modéra- 
tion.D'ailleurs,  disait-il,  en  révolution  tautorite 
doit  appartenir  aux  plus  scélérats.  U  se  réu- 
nit donc  à  Pache  et  à  Robespierre  pour  former, 
en  dehors  de  la  nu^jorité  du  comité  de  sahit  pu- 
blic, ce  comité  clandestin  de  Ctiarentoo,  où  Ait 
préparée  rinsurrection  dn  31  mai.  Sans  babie 
personnelle  contre  les  Giroodins,qni  le  gênaient, 
Danton  voulait  borber  à  leur  exclusion  de  l'as- 
semblée les  résultats  de  cette  journée.  L'erreur 
où  Mirabeau  était  tombé,  après  le  6  octobre,  en 
croyant  pouvoir  arrêter  le  mouvement  révolu- 
tionnaire à  ce  point,  devint  celle  de  Danton 
après  le  31  mai  ;  ni  l'un  ni  l'autre  n'avait  réfléchi 
qu'il  n'appartient  qu'à  Dieu  de  dire  aux  flots  dé- 
chaînés de  la  mer  :  Vous  n'ira  pas  plus  loin  ! 

Depuis  la  chute  des  Girondins,  l'influence  de 
Danton  sur  la  Convention  diminuait  de  jour  en 
jour  ;  on  lui  reprochait  d'avoir  déployé  peu  d'é- 
nergie contre  les  proscrits,  et  surtout  de  «i'être 
apitoyé  sur  leur  fin.  U  avait  rompu  ouvertement 
avec  la  commune  en  flétrissant  d'une  manière 
énericique  les  saturnales  appelées  ft'ies  de  la 
Rntso».  «  Quand,  s*était-fl  écrié  à  la  tribune, 
«  Teruns-nous  cesser  ces  masrarades  ?  Noua  n'a- 
«  vous  pas  voulu  détruire  la  superstition  pour 
«  établir  l'athéisme.  ■•  Il  faisait  en  ntême  temps 
décréter  l'établis^enient  du  tnAritiiif  m  et  allouer 


quarante  sous  |iar  jour  an> 
fréquentaient  les  assemblées  ( 
tardifs  efforts  ne  pouvaient  I 
donne  popularité  :  dans  les  d 
fl  ftit  traité  aux  Jacobins  avec 
quée.  Robespierre  prit  alors 
de  manière  pourtant  à  le  coi 
un  certain  point,  et  surtout  à 
dépens.  Lorsque  enfin  les  exe 
eurent  été  portés  au  comble  | 
Paris,  Danton  et  ses  amis  o 
d'arrêter  l'action  du  tribunal  i 
vider  les  prisons  et  de  di^sou 
salut  public  et  de  sûreté  géi 
voulait  perdre  la  commune,  r< 
les  comités  voulaient  se  déra 
Camille  et  autres  modères 
s'établit  entre  Robespierre  e1 
comités  :  il  leur  livra  leurs  < 
livrèrent  les  siens.  La  faction 
tôt  abattue  ;  l'horreur  et  le  dt 
rait  hâtèrent  sa  chute.  Danton 
phis  redoutable.  Quelques  hon 
encore  à  prendre  parti  entre 
essayèrent  de  les  rapprocher 
lieu  :  Robespierre  reprocha  à 
ces,  Danton  lui  reprocha  ses  • 
parèrent  avec  aigreur  et  déso 
blés. 

De  ce  moment  la  perte  de  1 
Engagé  par  quelques-uns  de 
nfr  les  coups  de  Robes  piern 
premier,  il  s'y  refusait  en  disa 
être  guillotiné  que  guillot 
d'autres  de  pourvoir  par  la 
menacée,  il  répondit ,  comme 
•>  Ils  n'oseraient!...  Etd'ailleu 
«  ce  qu'on  emporte  sa  pat  ri 
«  ses  souliers.'  »  Il  ne  sortit 
dont  les  effets  étaient  ceux  < 
lorM)u1l  se  vit  arrêté  chez 
du  30  au  31  mars  1794.  Laci 
à  l'armée  du  Nord,  son  ému 
et  son  compagnon  de  débauc 
même  temps  que  lui.  On  les  < 
prison  du  Luxembourg  ;  Dai 
aborda  les  détenus  avec  cal 
«Messieurs,  leur  dit-il,  j'( 
t  vous  faire  sortir  d'ici ,  ma 
«  même  avec  vous,  et  je  ne 
«  finira.  »  Cela  devait  bient/y 
l'entendit  alors  s'écrier  :  «  C 
«  que  que  j'ai  lait  instituer  le  1 
«  naire  ;  j'en  demande  bien 
«  aux  hommes!  »  La  nouvelU 
ré|»andit  U  terreur  au  sein  < 
Lf^endre  seul  osa  éifvcr  la 
pour  Danton  le  droit  (VMw  v\ 
son  patriotisme.  Robespierrt* 
gnation,  et  s'écria  :  «  Il  s'agi 
•  ques  hommes  aujounl'iiiii  1* 
•>  patrie;  no«s  verrons  dans 


,•■  listel  M  «^Pt6, 

«Ile  pnqtk fifii- 

IMA  de  m  9**^ 

if  |n  Bon 


plWfcÉPtaftii  eièi^jxtp  htkn  ^M- 
Ip^mlpVlii  4e  gfé  ou  de  fiHC^ 
■«HfillS  foulait  pÊrdre,  CoinoM 
i  bar  Um  ^^  rirprucUe  fîi'  Imn 
>•  0  «loo  eus vut  été  i]c«  tnrM 
iliiilUttf  iur  hmtn  viocft,  sorli 
Il  <éiiihn.  1 1  U  (^ut  couTciiir  iggfk 
W4i  tlH|i9a,i)e  Ucnni  et  ijfi 
mmm  «nplê.  .^Ut»  Saint-Joil 
pi  k,HU  m  rougit  pdJi  de  l6t 
mm  cm^ëgmétmiTk  qalU  iiaieiii 

;  (Jtt  Giroii4l»i*  «D  un  mot 

ptfti4*  Â  It  ioite  de  ce 

lUnn  tut  p^  k  Vf- 

t\m  itiptAoniâseruents, 

àtmi  flfinx  Uevm 

fci  nmiiiitlitrs  éîmmi  pour 

Itotîpiir  fui  invviK:âbL«nwnt 

;  j«itr  hii  non  ui  Ui  VEno! 

1^  ik  l«milr«\  k  tnbmil 

U  ij^iaft  p«fr  e»  Wii^nevr. 

rmi  if  rc  Liâ«  «^^^ui-iiTitie  fâ 

loirrrii^i^  m  If  »<>d  dooi  et 

£»ii(t  î  «*  Mu  tlaneure 
t««t  tiuH)  Oiiiii  irivri 
le  lUHArv^  «  ÇiMiain  du 
U  ftp  QÉi4|ip|it  en  rien  ni 
I  aietirktaîl^kt^tedea 
KéM  «utrea  «^(iséi  ne  gar- 
ft^r-uie;  ottfï  ircutic  eux 
irkDdn:  ke  (iraient  ^vec  un 
4  oor  BitDiirio  ?î^lble  sur 
è  (çitada  tris  la 
ifDC  d  4%  Bieinbres  îq- 
Aii  Mm»»  Il  Temine  de 
ircm^m  m^rj,  exd* 
ik  tn  sa  favfwr.  te 

11,  GoQ^râtiuQ  ^e  tous  les 
ijfst  r«il4ïmee  M^r.tiont  à 
>  ^ibàH.  le  /l^€ri!t  fut  m- 
VàTféi  flp  mort  -  Ori  nous 
àoio»,  a  gueliitioH  !àcbes 

|(nll^/Eïl  pas  ba^ciiipsde 
Bobc^t'ïerre,.,.  Ro- 

LltiAiae  pittr^n,  ajou- 
qpA  ponttil  itotr  assez 

ntfff!  - 

i  léchêistn^  le  ^  aTiil, 

■S  L*croii,  Fabre  d'E- 
isa M4e,  Philîppêàux,  De- 
É0l  et  Bs^rv,  too^  <l  imputés 
Imiiho    ûKnniMeiir  abbé 


pANipN  es 

im  loaodtet  daoslaYeiid^imJCspagAol,  mi 
Danois  et  deux  AvtrloUeoa.  U  eoMtanoe  de 
DislHi  te  aoMttM  tttuffBi*^  âtgfltf  poineni*  An 
pied  de  réehafiuid,  le  soorenir  deaa  fHnnielai 
■ae  eselaiMlta  de  rappelé  et  «pMlqiies 
;  tnaii  t  se  remit  itMi-clianip,  en  di- 
sant :  ÀttMSf  Ikmtùn,  point  et  jiublmet 
SfNT  If  ppfait  de  rec^T^  k  eonp  fatal,  il  dit  ta 
bovm^  :  7^  HMM/rfroa  ipa  HifiaMpeKitpU; 

Rofaeipiemyàqaftoetle  motimmaHU  dîetstafç^ 
tonlot Wjiovlr èee  ymx  te  itappi^^  aoniir 
tal.  It  aeplatt  inprli  do  Pent-Toiaanl ,  m* 
toqré  dfa  goa^  apfieléa  aea  gardes  dn  eorpf , 
et  kNra(|iie  k  dontea^  Ait  f^mé  wSf  k  âér- 

Mkfiea  en  ae  fipottant  lea  nabi.  11  «na  eiii«!|e 
eommeneer  ee  rèfnt  de  sang  qid  dure  qii«M 
fnois,elaobMÉdM|Qel  Park^aatHetonliar 
h  la  roéme  pkee  où  UaraH  tu  tomber  eeikda 
Danton.  Soft  trionmlie  dç^  k  (irfnelpe  de  sa 
chute':  ceux  des  anf^de  lià^'cpil  n'àTiknt 
Hoiatfi^  avee  lot  trpHT^rfntâiinioIns  dans  sa 
mort  une  kçon  à  kqnàk  âa  durent  knr  saint; 
menacés  à  leur  tour  par  k  tyran,  Us  sentirent 
qneknrs  eoopedefilaildefanoerkaaieaa:en 
se  aaovant  ih  luntènst  k  franoe.  CeAitTcn- 
Tre  49  9  Orrmidor  ;  et  krm^  ee  )oor,  dpiriié 
pir  fea  falna  êSirt9  ponréoi^^  klenq^ 
qui  éektattanrsonft^plket|yilel«Bt,Bo« 
beapkrre  éennaail  de  rage  aana  pooToIr  parler, 
«ne  ToK  Hd  eria  %  Màlkeurmtsl  le  $anç  ffe 
DaniùH  f étouffe  t  [M.  P.*A.  VniuLAn»,  daaa 
TSncdesG,  au  M.] 

On  lit  dans  k  3*  Toluroe  des  Œuvres  inédites  de 
P.'L.  Kœderer,  publiées  par  son  fils  M.  Rœderer, 
ancien  pair  de  France,  un  portrait  remarquable  de 
Danton.  Comme  ces  œurres,  qui  contiennent  des 
documents  liifttoriques  deU  plus  grande  impor- 
tance, n*ont  été  imprimées  qu*à  un  très-petit  nom- 
bre d*exemplaires ,  et  ne  sont  point  destinées  an 
commerce,  nous  croyons  devoir  reproduire  l'o- 
pinion d'un  historien  aussi  compétent  : 

f  Danton  i  Figure  de  dogoe,iangiiin,  emporté,  mais 
corrompu,  capable  d'une  atrocité  et  point  atroce, 
aeceMible  aux  bons  sentiments  et  aux  raanvaiss 
SToeat  sans  principes,  paresseux,  dissipé,  aim  tnt  le 

{)taisir  ;  propre  k  ane  conspiration  pins  qn*à  une 
action;  d'ahonl  sans  autro  bnt  que  de  se  faire 
acheter  par  la  conr ,  ensnite  de  gouverner  la  ré- 
publique ;  amant  de  sa  popularité  sans  en  être  aoi- 
gneui  ;  sans  instruction,  sans  principes  politiques 
ni  moraux  :  sans  logique ,  sans  dialectii|ue.  mais 
non  sans  éloquence  ;  jamais  de  discussion  .  Jamais 
de  raisonnements,  malA  tout  ce  qui  pondait  s'enlerer 
par  nn  mouferopnt,  il  l'enleTait.  Il  n'avait  ni  per- 
siiadion  ni  autorité,  mais  une  impétuosité  qui  fai- 
sait tout  céder.  Il  ne  battait  pas  son  adversaire  sur 
le  chami»  de  bataille,  mais  11  l'emportait  sur  un 
autre  terrain.  > 

Parallèle  de  Danton  et  de  Bobesplerre. 

c  Danton  n'a  été  un  grand  scélérat  qoe  pour  pou- 
voir être  tranquillement  un  bon  drôle.  Robespierre 


59 


DANTON 


Danton  se  montra  dé>oiié  aux  intérêts  de  r^ 
f^6n\  ju$({u*à  ce  que  sa  défectkm  et  les  désas- 
tres qui  s'ensuîTirent  eorent  rendu  sa  àéÊeme 
iA)possit>le.  Alors,  pool*  détoomer  tes  soupçons 
qui  commençaient  à  planer  sur  lui,  et  dont  déjà 
Marat  s'était  rendu  rorgane ,  il  rerintà  ^n  pre- 
mier rôle  en  se  replaçant  à  la  tète  du  rooure- 
ment  révolutionnaire.  Sur  la  motion,  une  levée 
de  300,000  hommes  Ait  ordonnée  ;  il  proposa  de 
dévaster  la  France  en  cas  d'invasion.  «  Si  les 
n  tyrans ,  s'écriait-il ,  mettaient  notre  liberté  en 
«  péril,  les  riclies  seraient  les  premiers  la  proie 
»  de  la  ftirenr  populaire!  >•  Enfin,  le  10  mars,  il 
lit  décréter  rétablissement  d'un  tribunal  criminel 
extraordinaire  deatiné  à  punir  les  ennemis  de  la 
révolution  à  l'intérieur  etdont  les  arrftts  devaient 
être  sans  appel.  Telle  fut  l'origine  du  Cunenx 
tribunal  révolutionnaire ,  qui  on  an  plus  tard 
envoya  Danton  lui-même  à  l'éehalaud. 

Le  comité  de  salut  puUîc ,  en  .qui  devaient 
bientôt  se  concentrer  toutes  lés  forces  du  gou- 
vernement, ayant  été  InsUtné  le  6  avril,  Danton 
en  fit  partie  h  la  formation.  1!  semblait  être  alors 
à  rapogée  de  ton  crédit;  pourtant,  il  se  trou- 
vait entre  deux  écueils:  d*an  cOlé,  les  Giron- 
dins ne  cessaient  de  rinqiriéter  en  réclamant 
avec  persistance  la  punition  de  ceux  qui  avaient 
Kouillé  par  le  meurtre  la  cause  de  liberté  ; 
d'un  autre  côté,  les  pun  de  la  Montagne  le  bar- 
celajent  par  leurs  insinuationi  sur  les  profits  de 
sa  mission  en  Belgique.  Menacé  par  les  deux  par^ 
tis,il  sentit  la  nécessité,  pour  s'assurer  contre  l'un, 
de  M»  rallier  h  l'autre  ;  et  la  prévision  du  résultat 
de  la  lutte  l'engagea  à  (aire  cause  cnnmiune  avec 
le  parti  de  la  violence  contre  celui  de  la  modéra- 
tion.D'ailleurs,  disait-il,  en  révolution  Fautorite 
doit  appartenir  auxpluê  scélérats.  U  se  réu- 
nit donc  h  Pache  et  à  Robespierre  pour  former, 
eu  dehors  de  la  mi^iorité  du  comité  de  sahit  pu- 
blic, ce  comité  clandestin  de  Ctiarentoo,  ou  Ait 
préparée  finsurrection  du  31  mai.  Sans  babie 
personnelle  contre  les  Girondins,  qui  le  gênaient, 
Danton  voulait  boriaer  à  leur  exclusion  de  l'as- 
semblée les  résultats  de  cette  journée.  L'erreur 
où  Mirabeau  était  tombé,  après  le  6  octobre,  en 
croyant  pouvoir  arrêter  le  mouvement  révolu- 
tionnaire k  ce  point,  devint  celle  de  Danton 
après  le  31  mai  ;  ni  Ton  ni  l'autre  n'avait  réfléchi 
qu'il  n'appartient  qu'à  Dieu  de  dire  aux  flots  dé- 
chaînés de  la  mer  :  Vous  n'ira  pas  plus  loin  ! 

Depuis  la  cbnte  det  Girondins,  l'influence  de 
Danton  sur  la  Convention  diminuait  de  jour  en 
jour  ;  on  lui  reprochait  d'avoir  déployé  peu  d'é- 
neqpe  contre  les  proscrits,  et  surtout  de  «'être 
apitoyé  sur  leur  fin.  Il  avait  rompu  ouvertement 
avec  la  commune  en  flétrissant  d'une  manière 
énergique  les  saturnales  appelées  féfes  de  la 
Rfitsnn,  «  Quand,  s'était-il  écrié  à  la  tribune, 
«  ferons-nous  cesser  ces  masrarades  ?  Noiisn'a- 
«  vous  pas  voulu  détruire  la  superstition  pour 
"  établir  l'athéisme.  »  Il  faisait  en  même  temps 
décréter  rétabKs4ement  du  maximum  et  allouer 


quarante  sous  |iar  jour  aux 
fréquentaient  les  assemblées  (i 
ttfdifs  efforts  ne  pouvaient  I 
donne  popularité  :  dans  les  di 
fl  fot  traité  aux  Jacobins  avec 
quée.  Robespierre  prit  alors 
de  manière  pourtant  à  le  cou 
un  certain  point,  et  surtout  à  : 
dépens.  Lorsque  enfin  les  exc4 
eurent  été  portés  au  comble  \ 
Paris,  Danton  et  ses  amis  c< 
d'arrêter  l'action  du  tribunal  r 
vider  les  prisons  et  de  dii^son 
salut  public  et  de  sûreté  gér 
voulait  perdre  la  commune,  Te 
les  comités  voulaient  se  défai 
Camille  et  autres  modères 
s'établit  entre  Robespierre  et 
comités  :  il  leur  Kvra  leurs  ( 
livrèrent  les  siens.  La  faction 
tôt  abattue  ;  l'horreur  et  le  iU 
rait  hâtèrent  sa  chute.  Danton 
phis  redoutable.  Quelques  hon 
encore  à  prendre  parti  entre 
essayèrent  de  les  rapprochex. 
lieu  :  Robespierre  reprocha  à 
ces,  Danton  lui  reprocha  ses  < 
parèrent  avec  aigreur  et  déso 
blés. 

De  ce  moment  la  perte  de  I 
Engagé  par  quelques-uns  de 
nir  les  coups  de  Robespierre 
premier,  il  s'y  refusait  en  disa 
être  guillotiné  que  guillot 
d'autres  de  pourvoir  par  la 
menacée,  il  répondit ,  comme 
«  Ils  n'oseraient I...  Et  d'ailleu 
«  ce  qn'on  emporte  sa  pat  ri 
«  ses  souliers.'  »  Il  ne  sortit 
dont  les  effets  étaient  ceux  c 
lorsqull  se  vit  arrêté  chez 
du  30  au  31  mars  1794.  Lacr 
à  l'armée  du  Nord,  son  ému! 
et  son  compagnon  de  débauci 
même  temps  que  lui.  On  les  à 
prison  du  Luxembourg  ;  Dar 
aborda  les  détenus  avec  cali 
«Messieurs,  leur  dit-ll,  j'e 
n  vous  faire  sortir  d'ici ,  ma 
«  même  avec  vous,  et  je  ne  : 
«  finira.  »  Cela  devait  bienUM 
l'entendit  alors  s'écrier  :  «  C 
«  qnp  que  j'ai  lait  instituer  le  t 
«  nairc  ;  j'en  demande  bien 
«  aux  hoinmes!  »  La  nouvelle 
ré|»andit  la  terreur  au  sein  c 
Lf^endre  seul  osa  él«*ver  la 
pour  Danton  le  droit  d'étie  vi 
son  patriotisme.  Robespierre 
gnation,  et  s*ecria  :  n  H  i;*agi1 
•  qucs  hommes  aujounriiiii  W 
"  patrie;  no«s  verrons  dans  • 


DANTON 


62 


lomhriieruBe  prétendue  idole  pour- 

■lin      pA,  oo  si,  dans  aa  cbutc, 

I  uMrmtion  et  le  peuple  f ran- 

•  nMrUMrvr  VtffA  de  tes  paroles, 

iwQli  à  h  tribune,  et  lut,  au  nom 

«apport  dilTus,  verbeux,  incor- 

i*la  Dis»  disparates,  les  alléga- 

■oUi       I  étaient,  selon  la  lo- 

4  de  gré  ou  de  Turce, 

mtÊa  <|u  QB  «(Ni     .  perdre.  Comme 

il  htf  dire  un  irprocbe  de  leurs 

^  aion  eurent  été  des  titrer 

e        it  sur  leurs  Tîoes ,  sur  la 

H  M  ,  et  il  faut  Gouveoir  qu*à 

MÎB»  w  u  de  Lacroix  et  de 

iBiliht        «mpie.  Mais  Saint-Just 

M  U,  n  il  ne  rougit  pas  de  les 

»  cottpUces  de  ceux  qu'ils  avaient 

N      e  pins  d'acliamcnient,  de:*  roya* 

Lin         des  Girondins,  en  un  mot 

i4i  HH  les  partis.  A  la  suite  de  ce 

I  d'accusation  fut  porté  à  l'u- 

r»  M         I  des  applaudisscmonts , 

■Abe  i>wi      on  dont  deux  lh>ure6 

aslrs  k»  •«mpatliies  étaient  (wur 

(t  ta  tfrreur  fut  irrévocablement 

n  4m  /our  ai-  non  de  la  vcktc  ! 

saisi  de  raiïaire ,  le  tribunal 

il  traîna  {las  en  longueur. 

ivec  une  assurance  qui 

wmmx.  interrogé  sur  son  nom  et 

liiatua  ri:pun>lit  :  <>  Ma  demeure 

bH Ir  oeant,  et  mon  nom  vivra 

i-o  il<-  riii>toin>.   "  Certain  du 

■aU.iî  ni-  !i:-ni^eait  eii  rien  ni 

lajur*^.  it  Urtir  jrlaita  la  tite  des 

li|«kr.  j.  i  aiitre^  uccuséà  ne  ;;ar- 

d«-  i.,«--ii.i';  i-4»u\  d'entre  eux 

>  liri'riidn-  li:   l'ai>aient  avt'c  un 

■l'une  iiianicn*   visil)le  sur 

recbiMicDt  ii  ::ran(ls  cris  la 

phTre  il  tlo^   membn'î»  in- 

■1^.   Au  dthur>,  la  feinrne  de 

W  idoUlrc  de  s* in  in-iri,  exci- 

il  put'iie  iU  sa  fa\riir.  Lt; 

Cl  lt4ibes(»it-ri  < ,  in4]iiii't  a  hon 

via  Con\intiun  qiif  t(>usl«*s 

iraii-ut  l'audiruo*  *<i  \.\w\\i  <î 

«»  tlrbitN.  (e  «Ircri'tfut  im- 

de  î^rrf  i  il*.*  mort.  <  On  nous 

Daotitn.  ..  quet'^iio  làdies 

iM>)Uir>»r)t  (las  l(>a^lein|iSi!e 

UOf   Robe»|MtTre....  Ro- 

.  I/iiifJmc  |M>Urun,  ajuii- 

)ut  |>ou^ait  avoir  assez 

a  \'tf\i^U\\h\  le  .1  a^nl, 

,   Lëf  roi\,  Fahro  d*É- 

srciKile,  IMiili|tpe;iu\,  De- 

t  et  Bazin*,  tiHis  liriiutes 

ui   fournisseur  abbé 

*T«*4lennaiin,  vainqueur 


au  10  août  et  dans  la  Vendée,  un  Espagnol,  un 
Danois  et  deux  Autriclnens.  La  constance  de 
Danton  se  soutint  jusqu'au  dernier  moment.  Au 
pied  de  Téchafaud,  le  souvenir  de  sa  femme  lui 
arracha  une  exclamation  de  regrets  et  quelques 
larmes;  mais  fl  se  remit  sor-le  champ,  en  di- 
sant :  Allons,  Danton,  point  de  faiblesse! 
Sur  le  point  de  recevoir  le  coup  fatal,  il  dit  au 
bourreau  :  Tu  montreras  ma  tête  au  peuple; 
elle  en  vaut  la  peine.  Il  périt  k  trente-cinq  ans. 
Robespierre,  à  quicette  mort  assurait  la  dictature, 
voulut  réjouir  ses  yeux  du  supplice  de  son  ri- 
val. Il  se  plaça  auprès  du  Pont-Toamant ,  en- 
touré des  goujats  appelés  ses  gardes  du  corps , 
et  lorsque  le  couteau  fut  tombé  pour  la  der- 
nière fois,  on  le  vit  rentrer  dans  le  jardin  des 
Tuileries  en  se  frottant  les  mains.  11  alla  ensuite 
commencer  ce  règne  de  sang  qui  dura  quatre 
mois,  et  au  bout  duquel  Paris  vit  sa  tête  tomber 
à  la  m{^mc  place  où  il  avait  vu  tomber  celle  de 
Danton.  Son  triomphe  devint  le  principe  de  sa 
chute  :  ceux  des  amis  de  Danton  qui  n'avaient 
point  |>cri  avec  lui  trouvèrent  au  moins  dans  sa 
mort  une  leçon  h  laquelle  ils  durent  leur  salut; 
menacés  à  leur  tour  par  le  tyran ,  ils  sentirent 
que  leurs  coups  devaient  devancer  les  siens  :  en 
se  sauvant  ils  sauvèrent  la  France.  Ce  fut  Toeu- 
vre  du  9  thermidor  ;  et  lorsqu'en  ce  jour,  épuisé 
par  ses  vains  efforts  pour  conjurer  la  tempête 
qui  éclatait  sur  son  front,  pAle  et  haletant,  Ro- 
bespierre écumait  de  rage  sans  pouvoir  parler, 
une  voix  lui  cria  :  Malheureux!  le  sang  de 
Danton  VHouffei  [M.  P.-A.  Vieillabd,  dans 
VEnc.  (les  G.  du  M.  ] 

On  lit  dans  le  3'  volume  des  Œuvres  inédites  de 
P.'L.  Rœderer,  publiées  par  son  fiIsM.Ra'<lerer, 
ancien  pairde  France,  un  portrait  remarquable  de 
Danton.  Comme  ces  nuvre^,  qui  contiennent  des 
documents  historiques  delà  pluH  grande  impor- 
tance, n'ont  été  imprimées  qu'à  un  très-petit  nom- 
bre d'exemplaires ,  et  ne  sont  point  destinées  au 
commerce,  nous  croyons  devoir  rcprofluire  l'o- 
pinion d'un  historien  aussi  compétent  : 

'  Danton  :  Figure  de  doffiie,unKuin.  emporté,  mais 
corrompu, capable  d'une  atrocité  et  point  atroce, 
accessible  aui  bons  sentiments  et  aux  mauvais; 
avocat  sanK  principes,  paresseux,  disnipé,  aim  nt  le 
plai<>ir  :  propre  h  une  con^iiration  plus  (pi*^  nue 
r.ieti'in;  d'ahonl  sans  autr»^  but  que  d«'  s»' faire 
nrhptrr  p.ir  l.i  roiir .  ensiiito  rie  gouverner  \n  ré- 
puhliiinc  :  amant  île  sa  popularité  s;ins  en  être  soi- 
imeiix;  sans  instnicti«)n,  sann  prin<Mpes  politi.iues 
ni  moraux  :  sins  lo^lipie .  sans  dialectiiiue.  mais 
non  sans  éloquence  ;  jamai»  de  dit>cu>s.oii  jainnH 
fîe  ra"«M>nnement*,  mai<  tout  ce  qui  pouvait  s'enlever 
par  lin  niouvemint,  il  l'enlevait.  Il  n'avait  ni  per- 
suasion ni  autorité,  mai»!  une  Impétuosité  uui  fai- 
sait  tout  eéfler.  Il  ne  battait  pas  son  adversaire  sur 
le  ctiauii»  de  bataille,  mais  il  rem|K)rtait  sur  un 
autre  terrain.  ■ 

PnmUflf  de  Danton  et  de  Rohenpierre. 

«  Danton  n'a  été  un  grand  scélérat  que  pour  pou- 
voir être  tranquillement  un  iwm  drAle.  Robespierre 


C3 


DAJ^TON 


n'a  été  un  grantl  scélérat  que  pour  être  un  petit 
(lieu  dans  un  niagniUqoe  néant. 

<  Danton  fut  rénal  aooa  la  monareUe,  et  rapnoe 
dans  la  république. 

<  Bobespierre  avait  touioonété  intact,  janaiaon 
n'avait  daigné  l'acheter.  11  aurait  payé  pour  qu'on 
lui  offrit  de  l'or,  pour  pouvoir  dire  qu'il  l'avait 
refnié. 

«  Danton  avait  l'éloquence  d'un  tribun  aéditiedi, 
il  reut  plut  que  Mirabeau  même  t  Bobespierre, 
celle  d*un  rtiétenr  factinu.  Danton  fit  trembler 
des  gens  de  pUis  de  talent  que  lui:  il  comprimait. 
Bobespierre  fut  tomours  dédaigné,  et  c'est  «qui 
lit  sa  grandeur.  Doiton  proposait  des  lois  féroces 
pour  acquérir,  a-t-on  dit,  le  droit  d'en  proposer 
d'humaines.  Bobespierre ,  plus  habile,  né  parlait 
que  d'humanité,  pour  en  proposer  de  féroces. 

«  Que  la  liberté  était  bien  entre  ces  deuj(  hoovnes  ! 
quand  l'un  U  lâchait,  elle  tombait  dans  les  mains  de 
l'autre.  On  crut  Danton  humain  parce  qu'U  aimait 
le  plaisir,  et  Bobespierre  vertueux  parce  qu*il  ne 
l'jimaitpas! 

«  Daulonn'aimait  que  U  crapule,  qui  corrompt  la 
faculté  de  Jouir.  Bobespierre  en  avait  inmpuissance. 

c  Danton  se  livrait,  parce  qu'il  avait  de  l'esprit 

c  DAUton  eut  de  l'audace  et  point  de  courage  t  il 
affronu  les  périls  de  loin,  et  n'en  sut  supporter 

<  Danton  avait  de  l'esprit  et  des  idées,  avantage 
dont  Bobespierre  était  dépourvu;  Bobespierre,  l'art 
et  la  persévérance,  qui  manquèrent  à  Danton. 

«  Danton  connaissait  le  mouvement  des  hisurrec- 
tlons  populaires  ;  mab  Bobespierre  connut  mieux 
la  force  de  compression. 

«  Ni  l'un  ni  l'autre  ne  fut  capable  de  gouverner, 
rnn  par  sa  légèreté ,  Pautre  par  m  pesanteur ,  tous 
deux  par  leur  ignorance. 

«  Danton  uvait  étonner  le  peuple,  BobesplefTo 
l*teiqniéter. 

<  Danton  se  montrait  pour  adler,  Bobespierre  se 
plaignait  tou)ours.  • 

.  Bucbc/  rt  Rottt,  Hlst.  pmrL  4ê  la  Hév.  /r.  -  MlcbcleC, 
tlist,  de  la  BevoLfr.  -  Thlefi,  HiêL  et  ta  Mé9.  tr.  — 
Mlfvrt.  llUt.  de  la  Bév.  /r,  -  De  UaMrUae ,  HM.  dm 
fsiromdHu.  -  vuUumé,  UUUn'^  de  la  Bé9oimtéoa,  — 
Baraatir.  tJM.dtla  ConventéOH. 

lDX\TO%  (/oifp^ilrséne),  écrivain  friDçaii, 
neveu  do  précédent,  né  à  Plincy  (Aube),  le 
1"^  janvier  1814.  Elève  du  collège  Chariemagne,  il 
obtint  de  brillants  succès  au  cooooors  géoéni,  en 
1830,  entra  à  Tlxole  Normale,  en  sortit  en  1836, 
et  fut  reçu,  en  pri^mier  rang,  agrégé  des  classes  de 
philosophie.  Professeur  au  lycée  de  Versailles 
jusqu'en  octobre  1837,  il  fut  eo  1840  attaché  à 
M.  Villemain,  ministre  de  rinstmcUon  publique, 
en  qualité  de  chef  da  cabinet  H  se  fit  remar- 
quer dans  raocomplissement  de  ses  fonctions 
|iar  son  faitelligence  et  une  intitigible  activité. 
M.  Danton  est  actneUeoMnt  mspecteor  de  Ta- 
cailémie  de  Paris.  U  a  édité  :  Cours  (This- 
toire  de  la  philosophie  morale  au  dix-hu^ 
tUme  siècUf  professé  à  la  Faculté  des  leiires 
de  Paris  en  1819  et  1820  par  M.  V,  Cousin, 
seconde  partie,  école  écossaise,  publié  avec 
la  collaboratioB  de  M.  Vacherot;  Paris,  I  vol. 
itk'9^;  ^Œuvres  philosophiques  de  Fénelon, 
précédées  d'un  Essai  sur  Pénetom  par  M.  VUle^ 
Mcrin  ,ct  accompagnée*;  d'un  avcrtîMcrocnt  et  de 


—  DANTZ 

notes  de  réditeur;  Paris,  1843 
M.  Danton  a  écrit  plusieurs  boi 
le  Dictionnaire  des  Sciences  p 
publié  par  M.  Hachette. 

Doeumenti  particuliers. 
•  DA.^TT  ( ....  ),  jurisconsulte 
dans  la  seconde  moitié  du  dix-s 
On  a  de  loi  :  Draité  de  la  preux 
en  matière  civile,  contenant  U 
de  J,  Boffleau,  sieur  de  la  Bord 
présidUU  de  Poitiers,  sur  Vart 
donnance  de  Moulins,  en  latin 
auquel  sont  qjoutées  sur 
plusieurs  questions  tirées  acs 
juriscon  suites  et  décidées  p 
des  cours  souveraines;  Paris, 
1715,  même  format  j  —  Traité 
norijUques  des  seigneurs  dans  i 
feu  M.  Maréchal,  avocat,  ave 
droit  de  patronage,  de  la  pré 
bénéfices  ;  arrêtés  servant  de  ^ 
les  droits  honorifiques,  et  un  Trt 
par  M,  Simon;  ibld.,  1700,  2 
1724, in-12. 

Adelimc.  Sappl.  à  JOctier.  jéUçem.  C 

DABiTZ  (Jean-André) ,  théol 
taHste  allemand,  né  à  Sandhauseï 
1654,  mort  le  20  décembre  17 
Gotha ,  Wittenberg  et  Hambourg 
leçons  du  célèbre  rabbin  Edzart 
zig  et  à  léna.  En  1683  il  se  rend 
de  là  à  Francfort;  il  visita  ensuit 
TAngleterre.  A  son  retour  à  Ley 
point  d'y  obtenir  la  chaire  des  lan 
Après  avoir  ajourné  quelque  U 
Helrostsdtet  Hambourg,  il  fut  noi 
agrégé  des  langues  orientales  à  1 
seur  titulaire  après  la  mort  de  1 
1686.  n  se  fit  sortout  remarquer  | 
naissance  des  langues  orientales, 
ouvrages  sont  :  ùisputatio  de  ci 
tJi  conquirendis  proselytis  ;  léc 

—  Interpres  Hebrxo-Chalda 
lingux  ikiotismos  dextere  expli 
num  Sonet»  Scriptur»  sensum 
dum;  léna,  1604,  fai-8*;  —  Àà 
clusus,compendiose  ducens  ad  p 
Sffriacx  Antiochenxseu  Maron 
nem  ;  léna,  1689,  in-8*,  et  Francft 

—  De  Hehrmorum  Re  Militai 
ln-4*;  —  Interpres  Hehrxo-Ch 
utriusquê  lÀngux  Syriacx  Ai 
Maroniticx  cognitionem  eomp 
1689  et  1735, 7«  édition  ;  —  Bapti 
torum  judaicum,  e  monument 
mudicis  erutum;  ibid.,  1699,  in 
virginismiraculosus  ad  Esdran 
1 700  ;  —  Compendium  Gtamma 
et  Chaldaiex;  Ond.,  1706,  3*  é 
sertatio  historico-apologetica  % 
aerimon'ta  st^li  reprehenso ;  i 

—  Oraf jo  de Tryphone  Justinï  /. 


DANTZ  — 

Ma;  ibid.,  1708 ;  —  Divina  Elohim 
f  Ha  les  de  primo  homine  eondendo 
»  ;  î&id.,  1 7 1 2; —  Inauguraiio  Chrisii 
'uruT  wtosaéca  decem  disserlalioni- 
a  ;  ibid.,  1 7 1 7,ia-4^  ; — Programmata 
k/èstojmdaieo  Sepimanarum  abro- 
Tocoloén  ems  toeum/èsto  Pentecos- 
tf  »  ;  .,  1716-1718;— d*an- 
iHHies  dans  plusieurs  re- 
wciiimmim  Testameninm  deUtn- 
M.  wios  le  Thésaurus  dissertationum 
TegiameMtum. 
MiCw.  Mer.,  U  -  JAdier,  jéltçem.  CéUkr.- 

^Ael)  f  peintre  espagnol,  né  k 

•  tfves)«  Tivait  vers  1700.  Il 
mot  afipmidiw  W«  éléments  de  la 

««  rèàdil  >,  où  il  suirit  les 

,uuaiu       rit  la  manière. 

up  de  tal       %  dans  sa  pa- 

do  dotln:  uu  couveot  du 

■  „■„■  ■"•*  lUs  l^intrt(S  espatmols. 

(  ^        léral  anglais,  né  a 

r       imc,  en  1573,  mort  en 

m  mmmm  Ics  rays-Bas  hous  les  onlri^-^ 

.  CBBle  de  Nassau ,  depuis  'prince 

à  de  nombreux  engage- 

'  mer.  Il  eut  le  grade  de 

■B  «wr|is  de  troupes  envoyé  par 

nsoort  «nienri  rv,  roi  de  France, 

-r  m  braToore  d'être  ftût  chevalier. 

m  Irlaode,  où  il  fut  employé  par 

»\  et  par  le  baron  de  Montjoy.  A 

wt  Jacqufs  T',  il  fut  nommé  pair 

Je  baron  de  Dantesev.  Charles  I^ 

ii  de  Ilaiiiby,  membre  du  conseil 

iBff  de  la  Jarretière.  Danvcrs   ne 

at  on  brave  guerrier,  il  fut  en- 

o|ie  éclairé  ;  il  dota  l'université 

p-         acres  de  terre  jiour  y  cons- 

utanique,  et  fonda  un  hôpital 

•  mesbury,  dans  le  Wiltshire. 

*»i  mphu-al  inttionnry. 

iJean),    gentilhomme   anglais, 

nrer^,  mounit  dans  la  seconde 

èoie  siècle.  U  n'imita  pas  son 

■Ole  fat  intacte.  Gentilliomme 

"bariesi  1*' ,  il  .siégea  parmi  les 

dont  il  si^a  la  sentence  de 

■  Bc  Tît  pa.s  la  restauration  des 

cation  de  ses  Uens  fut  pro- 


DANYCAN 


«6 


f  ^  MmoUnd.  —  Nalson  ,  Proe.  de 

^mtt.  r'is,  ii>-roi. 

s  Awtille'D;. 
M      jume  ) .  poète    français , 

cuit  gendarme  de  la  reine 
nmine  de   I.oui^  Mil,  «t   fut 

o;ace  en  St>rie,  en  Autriche 

le  service  royal.  A  bon  re- 
,.i  f-il  iiw>  a  la  l.dNl:;!.  ,où  il 
iiB»avMi-.étéiu-lruit  <lu  motif 

CtSii",      —   T.    XHI. 


de  sa  détention.  11  arait,  en  courant  la  poste,  com- 
posé un  poème,  dont  il  a  rimé  jusqu'à  neuf  cents 
vers  en  douze  jours  ;  cette  pièce  est  intitulée  : 
La  Chasteté ,  poème  héroïque  en  Vhonneur 
du  roy  et  des  rtynes  ;  Paris,  1624 ,  in-4*.  Ge 
poème  est  en  vers  de  dix  syllabes,  tournés  avec 
assez  de  facilité ,  mais  pleins  d'hiatus  et  d'en- 
jambements. L'auteur,  dans  sa  préface,  se  plaint 
vivement  de  la  saisie  de  ses  papiers  et  de  son 
emprisonnement  non  motivé. 
Chaudon  et  Delandtne,  Dietionnain  universel. 

IIDANYAU  (Antoine-Constant  )f  médecin 
français,  né  à  Paris,  en  1803.  Il  est  ancien  élève 
interne  des  hôpitaux,  et  a  été  reçu  docteur  à 
Paris  en  1829.  U  remplit  de  1830  à  1834  les 
fonctions  de  chef  de  clinique  de  la  Faculté,  et  lut 
attaché  de  1834  à  1839  au  bureau  central.  Nommé 
chirurgien  professeur  adjoint  à  Bicétre ,  il  passa 
ensuite  à  Thospice  de  La  Maternité.  En  1832 
M.  Danyau  fut  nommé,  à  la  suite  d'un  concours, 
professeiv  agrégé  à  la  Faculté  (  section  de  chirur- 
gie). Il  a  épousé  la  fille  du  célèbre  chirurgien 
Roux,  membre  de  l'Institut.  On  doit  à  M.  Danyau  : 
Des  Abcès  à  la  marge  de  l'anus,  thèse  soutenue 
en  1 832  pour4'agrégation  :  on  y  trouve  des  obser- 
vations très-curieuses  sur  la  métrite  gangre- 
neuse ;  —  Principaux  vices  de  conformation  du 
bassin  de  lafemme^  trad.  de  l'allemand  du  doc- 
teur Ch.  Nœgele  ;  «-  plusieurs  Mémoires  insérés 
dans  les  prindpaux  journaux  de  médecine. 

Archive*  géneratei  de  Médecine.  "  Sachante,  Les 
Médecins  de  Paris.  —  lx>uandre  et  Bourqaelot,  La  Lit' 
tératvre  française. 

*  DANYCAN,  famille  de  Saint-Malo,  dont  les 
membres ,  à  Tenvi  les  uns  des  autres,  se  sont 
distingués  par  leur  patriotisme,  leur  habileté  et 
leur  bienfaisance.  Ceux  qui  ont  plus  particuliè- 
rement droit  d'être  mentionnés  ici  sont  : 

♦DANYCAN  iSoël),  sieur  de  VÉpine,  marin 
français,  originaire  du  Cotentin.  H  nacpiit  à 
Saint-Malo ,  vers  la  moitié  du  ai\-septième 
siècle,  et  y  mourut,  dans  les  premières  années 
du  dix-huitième.  Son  père  était  depuis  1040  éta- 
bli à  Saint-Malo.  Dès  1688  il  arma  plusieurs 
forts  corsaires,  qui  firent  avec  le  plus  grand 
succès  la  course  contre  les  ennemis  de  l'État 
Ayant  obtenu  en  1692  le  commandement  de 
deux  navires  du  roi,  il  y  joignit  six  de  ses 
propres  bâtiments,  sous  les  ordres  de  ses  deux 
frères,  Louis-Joseph  et  Pdul-Servan,  s'empara 
des  côtes  de  Terre-Neuve,  et  fit  des  prises  con- 
sidérables sur  les  Anglais.  Kn  1698  il  fut  auto- 
risé par  le  ministre  à  tenter  le  passage  du  dé- 
troit de  Magellan,  et,  secondé  par  ses  deux  frères, 
il  réussit  complètement  dans  cette  entreprise. 
Il  arma  deux  vaisseaux,  dont  il  confia  le  com- 
mandement à  deux  navigateurs  expérimentés, 
Fouquet  et  Ducoudray-Pérée.  Ils  mirent  à  la 
voile  le  26  septembre  1703,  et,  à  leur  retour 
de  la  mer  du  Sud ,  ils  découvrirent  à  soixante 
lieues  du  détroit  de  Magellan,  dans  le  S.-E.  des 
Sebaldes,  un  groupe  d'Iles,  auquel  ils  donnèrent 

3 


ê7  DANYCAN 

le  Bom  dUet  Danyean,  ooinme  nous  l'apprcnrl 
le  P.  Nyel,  Jésaite,  embarqué  sur  le  vaisseau  de 
Ducoudray-Pâ^  dans  sa  relation  de  ce  Toyage, 
insérée  au  tome  Vil  des  Lettres  des  Mis-, 
sionnttires;  Paris,  1707.  Danycan  continua 
avec  un  rare  boniieur  ses  expéditions  à  ta  mer 
du  Sud  jusqu'en  1706,  époque  où  il  prit  un  inté- 
rêt dans  la  compagnie  de  la  Chine,  qu*il  rétablit 
et  mit  en  état  d'acquitter  ses  dettes,  alors  consi- 
dérables. Lorsqu'en  1709  plusieurs  négociants, 
capitalistes  ou  armateurs ,  firent  h  Louis  XJV 
un  prêt  de  30  millions,  qui  sauva  l'État  d'une 
mine  imminente ,  Danycan  y  contribua  à  lui  seul 
pour  quatorze  millions.  Quelques  années  après, 
il  fit  au  trésor  royal  l'abandon  gratuit  et  spon- 
tané d'une  partie  de  sa  créance.  En  17 1 1  il  forma 
avec  ses  deux  frères,  ainsi  qu'avec  Lefcr  de  Beau- 
vais  etTrouin  de  la  Barbinais,  une  société  pour  al- 
ler attaquer  Rio-Janeiro,  de  concert  avec  Duguay- 
Trouin  :  les  vaisseaux  Le  Mars  et  Le  Chancelier, 
de  cinquante  canons  chacun,  lui  appartenaient; 
Us  étaient  eomniandés  par  ses  deux  frères.  En 
1730,  Louis  XV,  pour  le  récompenser  des  services 
rendus  à  la  France  par  ses  armements,  et  pour 
lui  témoigner  sa  gratitude  du  rare  désintéresse- 
ment qoil  avait  montré,  lui  concéda  les  fermes 
de  Bretagne.  L'année  suivante,  Danycan  les 
remit  au  roi,  qui  le  décora  du  cordon  de  Saint- 
Michel,  et  lui  fit  la  concession  des  mines  de  Bre- 
tagne et  do  Bourbonnais,  dont  sa  famille  eut  11 
jouissance  après  lui.  Ces  récompenses  ne  furent 
pas  les  seules  décernées  à  Danycan  :  il  devint 
conseiller  et  secrétaire  du  roi,  conseiller-maître  à 
la  diamhre  des  comptps,  etc.  Son  immense  for- 
tune lui  avait  permis  d'acquérir  en  Bretagne  les 
marquisats  et  comtés  de  Landivisiau ,  Rieux ,  la 
Thâiaudaye,  Launay-Quinart,  etc.  ;  en  Nonnan- 
die,  le  marquisat  fl'Auiebaot,  et,  près  de  Paris, 
le  comté  d'Aligre.  11  employa  une  itartie  de  cette 
furtune  à  fonder  à  Saint-Servan  la  communauté 
de  la  Croix  et  le  couvent  des  Récollets.  Il  fut 
aussi  l'un  des  principaux  fondateurs  de  l'hôpi- 
tal général  de  Saint-Malo,  qu'il  doU,  le  16  sep- 
teiubie  17  U,  d'une  rente  de  quatre  mille  livres, 
et  il  contribua  pour  douze  mille  livres  à  la  cons- 
trudioB  du  séminaire  que  l'évéque  faisait  élever. 
Ce  fot  lui  aussi  qui  eut,  en  1698,  la  première 
pCBsée  de  créer  une  maison  de  retraite  pour  les 
femmes  et  les  filles  séculières.  Sa  femme  et  lui 
tirent  don  à  cet  effet,  le  8  juin  1701,  des  bâti- 
ments afièctés  à  la  communauté  de  La  Croix,  dé- 
tniite  en  1793.  A  sa  nnort,  ses  concitoyens,  pour 
perfétoer  le  souvenir  de  ses  actes  de  Menfai- 
sauce  et  de  désintéressement ,  donnèrent  à  deux 
rues  «le  Saint-Malo  le  nom  de  l' Épine ,  citangé 
pour  Tune  d'elles, en  1839.  en  celui  de  Danycan. 
La  iiTrfnche  de  ce  généreux  citoyen  ea  mainte- 
rmii  éteinte. 

«OAMTOUi  (Umis-Paul),  sienr  de  la  CUé, 
commanda  plusieurs  grands  corsaires  apparte- 
nant à  sa  famille,  et  se  distingua  dans  diverses 
afiaircs  avec  les  Angliis.  Il  commandait  le  vais- 


—  DANZEX 

seau  Le  Mars  à  la  prise  de  Rlo-Janeir 
branche  est  aussi  éteinte. 

«DAHTCAïf  (Joseph'Servan)  f  sieur 
cher,  commandait  à  dK-sept  ans  le  vai 
cinquante  canons  £^  Oiamant ,  appaii 
son  frère  Noël;  il  fit  des  prises  consi 
sur  les  Anglais.  En  escadre  avec  o 
vaisseau ,  sous  les  ordres  de  M.  de  Ki 
il  se  trouva  à  la  prise  du  FouUon  et  di 
Jos^hf  de  la  marine  anglaise.  En  \ùX 
manda  le  vaisseau  Le  Diamant,  avec 
fit  la  course  sur  les  Anglais;  en  1701  il 
ses  ordres  le  vaisseau  Le  Martinet,  i 
euerre  ;  en  1702,  le  vaisseau  Le  Franco 
Ul  Chine;  en  1703,  Le  Falmtmth, 
Pérou  ;  en  1711 ,  £e  Chancelier ,  de  l'es 
Duguay-Trouin.  A  cette  branche  appai 
capitaine  de  vaisseau,  commandeur  de  I 
d'Honneur,  chevalier  de  Saint-Louis, 
mandeur  de  l'ordre  d'Isabelle  la  Catlioli* 
joufd'hui  retraité  à  Brest,  après  quai 
années  des  plus  brillants  services. 

«DAXTCAN  (Julienne),  mput  dej 
dents,  épousa  M.  Le  Provost  de  la  Ro* 
fonda  l'hôpital  du  Rozé  ou  Rozais  à  S 
van,  dont  elle  fit  présent  aux  {Muvre 
coûta  400,000  fr.  C'est  aujourd'hui  V\U 
Marins.  P.  Levo 

Biographie  Bretonne.  —  Documents  inédit 

dahz  (  Ferdinand-Georyes  ) ,  chiru 
lemand,  né  à  Dachsenhau<;en,lc  26  octok 
mort  le  1"  mars  1793.  Reçu  docteur  A 
il  y  ou^Tlt  d'abord  des  cours  partiel 
1791  il  obtint  une  chaire  vacante  à  Tui 
et  mourut  deux  ans  plus  tard.  La  p)u[)a 
ouvrages  portent  sur  l'art  obstétrica 
de  lui  :  Dissertaiio  brevis,  forcipum 
ciarum  historia  ;  Giessen ,  1790 ,  in-4" 
such  ciner  allgemeinen  Geschirhtede 
hustens  (  Essai  d'une  Histoire  général 
tarrhe  )  ;  Marbourg,  1791 ,  m-8«  ;  —  Pro 
de  arte  obstetricia  .Egyptiorum  ; 
1791 ,  in-4*  ;  —  Grundhss  der  ZergUe\ 
kunde  desungeborneu  Kindes  in  den  \ 
denen  Zeïten  der  Schwangerscha/l  ( 
de  la  Formation  du  Fœtus  aux  diverses 
de  la  gestation);  Francfort,  1792,  t.  I 
meistik  oder  lïandbuch  der  ailgemei 
chenlehre  zum  Gebrauch  fili  an 
Wuudânzte  (  Scméiotique,  ou  manuel  « 
lo^'c  à  l'usage  deschirurgions  qui  comm 
Leipzig,  1793,  in-8*. 

Biographie  médicale. 

*  DA.'iszEL  (Etistache),  graveur  I 
à  .\bbeviltf ,  mort  à  Paris,  en  177j.  i 
plusieurs  estampes  avec  talent,  entre  a 
deux  Fils  de  Kubens  dans  Vadolesci 
près  la  copie  que  Daullé  a  gravée  pour 
intitulé  :  Galerie  de  Dresde. 

|U«.-\B.  Dictionnaire  des  firtivfurs.  -  rUan 
Undinr,  Pictiannaire  uu-.rrrsrl. 

*  DARZBL  {Jér&me)^  graveur  Iran 


DANZEL 

à  Abbe^lUe.  tintt  «q 
Misa  de*  oMlBcon  âèret  de  Bcm 
OÊ%ébM  z  Le  Aoi  M<  /  d'après  TU- 
-  Mnu  H  Adamis^  d*iprèt  J.  Bétboo; 
■il tfadt ,d*ipftt  A.  Boiioi  —  Soeroie 
pol  «M  îUscoMrt  «HT  rimmwtaUié 
iv^prii  «»oér  6if  la  ei^;  —  FâiiM 

II-*  la  Soer^lei  éê 


l«  ITta^è  Bvi^a.  Eairé  daM  l'oidre  dé 
1  à  In,  ott  le  noBna  m  17M  pv»- 
dB  Mrf^iaà  SihiMNirR.  Malt  êocmé  d« 
f«r  ta  liiréiiM  de  P«li0ft, 
>d'<—finit>  et  malgré  iV 
tde  SeUbowjb  <ioi  fil  anélBr, 

feeariÉdMfivwe.  a eepattair  télé àU 
l^n  «ffill  eoolevée,  el  ae  relira  «a  17» 
pe^e*  aaiattiMaMQiiiGatSeaiNriM- 
BM^Uumg  iM  die  èimê- 
làleaNiilecMtieMe)} 
_  t;  —  Mii^uuém-  Mo- 

em  »mmUm  GiêBà  (lefiueace  de  le 
ii  ia^tav 4e  l'hMnaM);  Satabowg. 
I  ûèêréwMMfitrmindtrTkêQl»' 
ta  der  D9§maiik  bei  4m 
I  (Mee  eor  U  Réforne  de  U  Théele* 
k  le  Dooaeliqiie  9  cbez  les  CalUio* 
,  1793;  -^  Der  GeUi  Jem-Ckrisn 
Ukre  (  Esprif  de  Jësus-ChrUt  et 
;  Friboarg,  1 793  ; — /oieph's  tôle- 
tmm  < EH»rit  tolérant  de  Joseph  II); 
pCBeheit  poor  les  principes  de  to- 
r  rcBBpercar  Joaeph  II  cherchait  à  ré- 
W.  S. 
.  —  fidlcr.  Biographie  univtnelle, 

F  l^rmmçois)f  oompoaiteor  allemand, 

,  le  15  mai  1763,  niortà  Carslruhe, 

D  élail  élè?e  de  son  père ,  pre- 

de  le  chapelle  de  l'électeur 

fTtèté  Voiler.  A  douze  ans  il  avait 

BMirceaux  pour  le  violon- 

i  it  représenter  ton  pre- 

eC  en  1790  il  épousa  Mar- 

caaletrioe  distinguée,  fille  du 

tre  de  cette  fille.  En  I79t  il 

il  dirigea  à  Leipzig  et 

de  la  troupe  italienne  de 

\  qoe  te  femme  chantait  avec 

1 4e  Sottone  dans  Les  Moces  de 

daoe  //   Matrimonio 

;  Topera  de  ce  nom.  En 

>  erlitte  parcourut  fltalie , 

'à  Venise  et  à  Florence.  La 

i  roMigea  à  revenir  à  Munich, 

^m  tT99,  a  Tige  de  trente-deux 

i  de  puitriiie.  Danii ,  accablé 

ça  quelques  années  à  son 


—  DAOlf  70 

arltcenefelqa'eB  1S07  qaileeMftela  diree- 
HoD  de  la  chapaUe  do  rai  de  Wwtnberft  l'amée 
talvaote,  la  eour  de  Bade  loi  èjmX  aooordé  le 
même  titre,  Il  te  fixa  à  GarUnilie^jiitqtt'à  te 
mort  SuiTanlFéUt ,  «  ka  compoiltiont  reUg|eo<-  ' 
tee  ci  in^traiDMBteles  de  Daeii  loi  ont  foil  m 
AMemagie  le  léputatkm  d*wi  aevant  imitkte) 
malt  dent  tee  opérât  il  e  teavent  taeiifié  ta 
conTenaiieet  driinatiqiiea  k  det  elKHs  dlnalrp- 
mentatioD  ou  à  det  JDonbiiiaiaeM  hermoiiiqiiee 
dépoomiat  da  chemie  de  le  nélodiet  ee  qd  ett 
d'eulant  plat  étcttoeat  qell  eemiaitaalt  bta  Tert 
du  chaal  et  qu'il  Tenteipiaii  à  nerveille.  « 
Parmi  set  eoeàbraux  oavragat,  on  rameniiie  : 
Cléopdtre^  mélodiene;  Maoheim»  1779;  — 
AMirta.  opérette;  Muikh,  17fiO;  •*  Dm 
Thm^ih  der  Treuê  (  U  Trioaipbe  de  la  FIdé* 

—  llté);l>erSy/|»Ae,opéFaiMiiiiiob;— l>feiiU<* 
temaciU  Shm4ê  (L'Uewe  de  MkiuH)}  IM.» 

—  Der  Kfus  (U  lia|ter)|  llelliel^  1799;  — 
Der  Quaitmann^  Ofwrekle;  iUd. ;  «^  Mi  Mem- 
dokani^  opérette;  —  ipii^émie  e»  dnUde» 
opéra  ;  Menieli»  1807  ;  —  Dot  frmiet^eU  (U 
Jubilé),  cantet^à  qiMtre  vow  eleitlintre;  — 
Preis  Gotttê^  eaotale;  Leipilg^  ia04.  Il  a  ee 
outre  compote  beauooup  de  moreeMai  de  dmi- 
siqne  tacaée  »  d'hymaet,  de  cfaenteos,  etc. 

Féllih  ei«enqNM«  iaM*«ffMlk<l«i  JTMtelws, 
DjjmiciL  (Dec  ab).  Foyc&  Uftefii. 
DAOH  (nogew'.françQU),  Uiéok^ta  tm$r 
çais,  né  à  Brii|iiefilto^  6q  1679»  «ort  à  fiées,  le 
16  août  1749.  Il  entra  cbei  ta  i;iiditta  le  22 
septembre  ie99|  recul  la  prAtHae  et  enteigea  le 
théologie  à  Avranchet.  Il  fut  ensuite  gouverneur 
du  petit  séminaire  de  Rennes ,  puis  succet^Hve- 
ment  supérieur  des  séminaires  d'Avrancbet,  de 
Senlis(i730) ,  de  Caen  (173a),etdeSéei  (1744 ). 
On  a  de  lui  :  La  Conduite  des  Confesseurs  dans 
le  tribunal  de  la  Pénitence ,  selon  Us  instruc- 
tions de  saint  Charles  Borromée  et  la  doc- 
trine de  saint  François  de  ScUes  ;  Paris,  1738, 
et  1747,  in-12;  Toulouse,  1820,  in-12:  cet  ouvrage 
a  été  réimprimé  souvent ,  et  traduit  en  italien  ; 

—  Pratique  du  sacrement  de  V Eucharistie , 
à  l'usage  des  enjants  qui /ont  leur  première 
communion;  Caen,  1740,  in-i2  ;—  Pratique  de 
lapréparalion  et  action  de  grâce  avant  et  après 
la  sainte  messe;  Alençon ,  1748,  in-12:  >-  Mé- 
thodes pour  bien  faire  des  cat^férences  spiri- 
tuelles; pour  faire  des  prônes;  pour  faire  de 
grands  cathéchismes  ;  pour  bien  faire  uu 
sermon;  pour  expliquer  les  cérémonies  du 
Baptême  en  P administrant  ;  peur  expliquer 
les  cérémonie*  du  Mariage;  pomr  apprendre 
aux  nouveaux  prêtres  à  entendre  utilement 
les  confessions;  pour  faire  renouveler  les 
vœux  du  baptême;  pour  faire  faire  la  pre- 
mière communion  ;  pour  administrer  le  saint 
Viatique  et  V Extrême- Onction  ^  etc.,  réunies 
en  on  seul  ouvrage;  Caen,  1744,  et  Alençon, 
1749,  in- 12;  —  La  Conduite  des  âmes  dan» 
le  tribunal  de  la  Pénitence  ;  Paris,  1753,  in- 

8. 


71  DAON  — 

12  ;  —  Cathéchistne  pour  les  ordinants,  con- 
tenant des  Instructions  sur  Vitat  ecclésias- 
tique en  général^  sur  la  tonsure  et  sur  les 
ordres  mineurs  ;  —  Introduction  à  Vamour 
de  .Dieu,  tirée  de  saint  François  de  Sales; 
In-lî;—  Règlements  de  vie  pour  un  prêtre; 
devoirs  des  prêtres ,  etc.  Le  fltyle  de  Tabbé 
Daon  est  simple  et  concis. 

Richard  et  Glraad.  BMiothéqtiê  smerée.  —  Quérard, 
La  France  Utterain. 

*  DAOUD,  philosophe  arabe,  fils  deNassir, 
mort  l'an  160  de  l'héfpre  (770  de  Tèrc  chré- 
tienne). Il  appartenait  à  la  tribu  des  Thaï,  qui  a 
produit  plusieurs  hommes  remarquables.  «  C'é- 
tait, dit  d'Herbelot,  un  docteur  pieux  et  savant. 
Un  de  ses  disciples  lui  ayant  dit  un  jour  qu'il 
voulait  apprendre  à  tirer  de  l'arc,  il  lui  dit  : 
«  L'art  de  tirer  de  l'arc  est  txm  ;  mîais  les  jours 
de  votre  vie  sont  précieux  :  considérez  un  peu 
avec  quoi  vous  les  voulez  occuper.  » 

D*Herbelol,  Bibliotkéçuê  ertênUUê. 

*DAOVD-AL^AiiTA6ifT  ( David  d^Ântiochc) , 
iiédedn  arabe,  vivait  an  seizièine  siècle.  H  i 
écrit  sur  la  médecine  plusieurs  tnités,  entre  an- 
tres :  Système  de  Médecine;  —  Des  Causes 
des  Maladies  et  des  Infirmités;  —  Avis  aux 
'  gens  sages.  On  hii  attribue  encore  une  Expli- 
cation en  vers  d'une  partie  des  Œuvres  d'Avi- 
cenne.  VAiHs  aux  gens  sages  se  trooTe  en  ma- 
nuiicrit  h  la  Bibliothèque  impériale. 
'  Ryde.  Mmtra  Mundi,  omet.  ^br.  PêriUot. 

DAoro-VACMA,  homme  d'Etat  tore,  mort 
l'an  1033  de  l'hégire,  1633  de  l'ère  chrétienne. 
Bosnien  de  naissance,  il  était  devenu  beglerbeg 
de  Roumélie,  capitani^acha  et  bean-fr^  du 
sultan  Mustapha.  Ce  prince  presque  idiot,  ayant 
été  déposé  au  bout  de  quelques  mois  de  règne, 
Itat  remplacé  par  son  neveu  Othman.  Le  nouveau 
sultan  ne  tarda  pas  à  s'aliéner  les  janissaires  et 
les  spahis,  et  une  révolte  éclata  le  19  mai  1622  : 
elle  eut  pour  résultat  la  restauration  de  Musta- 
pha et  la  déposition  d'Othman.  Daood-Paeha 
toi  nommé  grand -vizir.  Il  signala  les  premiers 
jours  de  son  administration  par  le  meurtre  d'Oth- 
man, bien  que  les  soldats  révoltés  ne  demandas- 
sent pas  on  parefl  crime.  Us  trouvèrent  au  con- 
traire dans  cet  acte  inique  un  prétexte  de  nou- 
Teaux  troubles.  Le  22  mai,  deu\  jours  après 
l'avésement  de  Mustapha ,  les  spahis  vinrent  en 
foule  devant  le  palais  du  grand-vizir»  et  lui  criè- 
rent :  «  Pourquoi  as-tu  tué  le  sultan  Othman, 
que  BOUS  t'avions  confiée  —  Je  l'ai  tué,  répon- 
dit le  graad-vixir,  sur  les  ordres  du  maître  du 
monde ,  le  sultan  Mustapha.  »  Cette  assertioB 
apaisa  pour  le  moment  le  tumulte;  mais  Daond- 
Pacha  n'en  fttt  pas  moins  destitué  quelques  jours 
après.  Sa  punition  ne  devait  pas  s'arrêter  là. 
Le  3  janvier  1623,  les  spahis  se  rasaemblèreot 
devant  le  palais,  déclarant  qu'ils  ae  pouvaient 
pas  supporter  plus  longtemps  de  passer  povr 
les  meurtriers  d'Othman,  et  lommèral  Mustapha 
de  dire  sll  avait  en  ellet  ordouié  la  mort  de  son 


DAPHITAS 

.  neveu.  Sur  la  réponse  négative  du  si 
I  exigèrent  le  supplice  de  Daoud-Padv 
'  conduit  aux  Sept-Tours  et  condamné 
^  Déjà  il  était  arrivé  au  lieu  de  i'exécul 
allait  être  flrappé,  lorsqu'il  montra  le  1 
Kazi-Askers  et  le  hatti-chérif  de  Must 
I  avaient  déclaré  légitime  l'exécution  < 
I  Othman.  Cet  incident  arrêta  la  main 
i  reau  ;  des  cris  tumultueux  s'élevèrent 
tez!  »  criaient  les  uns;  «  Frappez!  »  di 
autres.  Au  milieu  de  cette  confusion, 
saires  enlevèrent.  Daoud -Pacha,  le  coc 
à  la  mosquée  du  centre ,  le  revêtirent 
tan,  couvrirent  sa  tète  d'un  turl>an  d'É 
créèrent  de  leur  propre  autorité  gr 
pendant  le  véritable  grand-vizir  Gui 
^  med-Pacha  assembla  le  conseil  pour 
•  qull  y  avait  h  faire  dans  cette  circou 

tique  :  le  bourreau,  appelé  à  déposer  sur 

I  ment  de  Daoud ,  en  accusa  les  spahis, 

,  offiderB  repoussèrent  vivement  cette  ii 

sertion.  La  plus  grande  incertitude  régn 

conseil ,  qui  se  sépara  sans  prendre  de 

nation.  Alors  Gurdji  Mohammed  s'ente 

le  grand  chamliellan,  qui  fut  chargé  d( 

tion  de  Daoud- Pacha.  Celui-ci,  aband 

ses  partisans,  (ut  reconduit  aux  Sept-' 

étranglé  dans  la  même  prison  où  il 

'  même  exercé  l'office  de  bourreau  sur  la 

,  du  sultan  Othman. 

De  Ranmer.  Histoire  4ê  t Empira  Otkowui 
j       DAOU8T.  Voyez  AOCST  (D'). 

DAOTZ  (Etienne) f  jurisconsulte  • 

!  né  en  Navarre ,  mort  en  1619.  Il  était  l 

;  et  chanoine  de  Pampelune.  On  a  de  lu 

Juris  civilis ,  tam  textus  q%mm  glo 

Dise,  1610,2  vol.  in-foL;  Lyon,  1612- 

fol.;  Milan,  1742,  4  vol.  hi-fol.;  —  Im 

pontifiai;  Bordeaux,  1623-1624,  2  v 

N.  AotoiUo,  BiblioUiecm  Hispana  nova,  II. 

;    rérl.  Grand  Didiomnaire  hi$toriqMe.  -  ftld 

i    raod.  BiUiotkéfMO  $acr«t. 

i       *  DAPaiTAS  ou  DAMIDAS  (  Aaçtr 
i  f(&ic),  grammairien  et  poète  é| 
[  Telmesse,  vivait  vers  200  avau»  «.-v/ 
\  port  de  Suidas,  il  accusa  Homère  de 
pour  avoir  dit  que  les  Athéniens  étaiet 
siège  d«  Troie.  Censeur  impitoyable  d 
hommes,  il  n'épar         sas  même  les 
tendit  un  piège  à  k  «      le  de  Delphes 
mandant  s'il  retrouvt      son  cheval.  L 
pondit  qu*il  le  trou\c       {        peu  < 
«  Kh  bien, répliqua  ,■       l'ai 

mon      !val,jen'eo^      jw«  <*m.  > 
ne  ta       las  à  se  • ,  car     phii», 

(        i<  1  d'AlUl 

<         r 
uOi  j. 


1 
po. 


; ,  c%  premiNic  du  i 

le  Bom  de  'Imcoc  (  < 
]      loi  de  Magné<i« 
^tu  domine  cette  '       ,  c»  > 

quelle  Daphitas  fui  crucihc  |fu«ii  a^u 
leA  rob  dans  deux  vers  que  ce  critiqt 


DAPHITAS 

H.  D  rapporte  aussi  l'anecdote  de  Tora- 
■bstituant  le  root€k«pa|(CtftrafM)  aa 
rs;.  Le  distiqiM  cité  par  StraboDse  troa?e 
Mttwtocîe  grecque. 

•  M  «oC  AiyTat^.  —  Oceron,  0$  Fmto,  S.  — 
. 1,  t.  —  straboo,  XIV.  -  Bruck,  Jna- 


DAPPiai 


74 


Mi' ACB  (  Aa^votoç  ),  général  syracosain, 
«en  410  afsot  J.-C.  Derenu  un  des  chefs 
b  populaire  de  cette  ville,  après  ta  mort  de 
I.  il  fut  chargé  «le  commander  les  troupes 
i  Syramsains  aînaî  que  leurs  alliés  de  Si- 
Italie  enToyèrent ,  en  406,  au  secours 
nie  alors  aâ^iégée  par  les  Carthaginois. 
■B4  battit  d*abord  les  forces  qu'Himilcon 
■I  mardm'  contre  lui  ;  mais  il  ne  put  cmpê- 
k  rholr  d'A^rit^ento,  et  penlit*ainsi  toute  sa 
Il  fut  dé|io£é  sur  la  proposition  de 
t  v<lai-ci,  aiu^tf'jt  qu'il  se  fut  emparé  du 
w  «prème,   fit  condamner  à  mort  par 
aUte  4a  peuple  Daphnseus  et  son  collègue , 
mt.  SoÎTant  Aristote,  la  grande  fortune  de  ^ 
Pavait  rendu  l'objet  de  l'envie  de  la 
e. 
m*  ar  >«iie.  XIII.  M,  87,  n,  m.  —  Aristotr,  PolU., 

Aai^  ),  orateur  grec,  d'une  épo- 

r.  Oo  paaaage  de  lui  a  été  traduit  en 

îhuê  Lupus.  On  ne  sait  rien  de  sa 

ouvrages. 

-.ovM.  Ar  F»0.  .WnC.  IS.  -  Sahnkeo.  ÂéRutU. 

«SIS,  architecte  de  Milet,  vivait  vers 

tt  J.-4.'.  I>e  coocert  avec  Paeonius,  il 

I  ^    \ili**    natale  un   t«>mple  d'ordre 

,énh^  A  Apiil'tm   On  nesaitricD  de  lui 

mû  tnajt  (-•«terit>ur«'inpntà  Chersiphron, 

oaru>   atlieva  h*   templi'  d'Artéinis 

I  E4*lïf^«r.  coiiiinenc4*  par  ce  dernier  ar- 

irATILS    Tht^ore)^  (Heôowpo  Aa- 

w^Tf*  un  e^citf'siastique  byzantin,  vivait 

rki  ilixi^ine  siècle  de  l'ère  cliré- 

a  la  cour  de  Coostantinople 

er  i.4n:retaire,  pnmus  a  secre- 

DfisrritH   lui  donnent  le  titre  de 

|nriqo«'fois  de  nwfjtsfer.  Il  écrivit, 

iM«  ,  iin^  histoire  de  Kyzanc^^ ,  mais 

rt^B  •!*•  rrt  tHivrafEe,  et  il   n'en  est 

(•art   lut  piention  d'une   manière 

»#s  ntrtnbrt-ux  f^ril?*  th^)kHriques, 

«ioi  etf"   iriiprintés,  savoir  :  un 

■-  k/aa^irt  de  la  rnain  de  saint  Jean- 

xbf   a  Con^tantinople .  en  9à6. 

,  quand  fut  (-ejebré  lanniver- 

rvcvefiK'nt,  Uaphnopatès  fimnonça 

a  e1<*  trailiiit  en  |;itin  et  inséré 

yamrtontm  •  au  "^'j  aoiU  ;.  L'ori- 

k  #11  p»anij>rrit  dan^  plusieurs 

■I  R  a  .-iru"»!-  •'*••  publie.    —  Les 

ui  *r*it  d.-^  .x  trait-,  «-n  tn-nte-trois 

oavraKes  de  -kaint  Jean  Cliry- 


sostome.  Ces  extraits  ont  été  reimprimés  dans 
les  éditions  de  saint  Jean  Chrysostome ,  voL  VU, 
p.  669,  de  celle  de  Savillius,  et  vol.  YI,  p.  663  de 
celle  de  Ducœus. 

Jean  ScylUzen,  Prâtf,  —  Cedrène,  HUt.,  p.i.  -  Fabri- 
dw,  BibUotkeca  Grstem,  X.  —  Cave,  Historia  litteraria. 

*  DAPHNUS  (Aàçvoc),  médecin  grec,  vivait 
dans  le  deuxième  siècle  de  Tère  clurétienne.  H 
figure  dans  le  Deipnosophistœ  d'Atliénée. 

Athénée,  Deipnosophisùe,  1. 

DAPPBR  {Offert  OU  Olivier) f  mé<]ecin  et 
géographe  hollandais,  mort  en  1G90.  Il  s'occupa 
particulièrement  d'histoire  et  de  géographie, 
écrivit  sur  ces  deux  branches  des  connaissances 
humaines  de  nombreux  ouvrages,  compilés  d'a- 
près des  sources  dont  quelques-unes  sont  d(?v(> 
nues  fort  rares.  Le  style  de  Dapi>er  eut  prolixe , 
et  il  a  peu  de  méthode  ;  mais  les  planches  di;  ses 
ouvrages,  exactes  et  bien  exécutées,  lenrassureiit 
une  place  importante  dansles  bibliotbèciues.  Otitre 
une  traduction  des  Histoires  d'Hérodote  et  une 
Vie  d' Homère  f  1665,  il  a  publié  :  Beschnjvinrj 
van  Amsterdam  (Description  d'Amsterdam); 
Amsterdam,  1663,  in-fol.  ;  —  Saukeurige  Jies- 
chryving  der  Afrikaenschen  gewesten  van 
Egyptetif  Barbaryen,  Lyàien^  Biledulgerid, 
.\egroslant,  Guinea,  Ethiopien  y  Abyssinie 
(Nouvelle  Description  des  pays  africains,  Egyp- 
te, Barbarie,  Libye,  Bilédnlgénd ,  Pays  des 
N^res,  Guinée,  Ethiopie  et  Abyssinie  )  ;  Ams- 
terdam, 1668,  in-fol.,  et  \ùS6;—  Gedenkwaer- 
dig  Bedrif  der  Kederlandsche  Mnelschappye 
op  de  Kustc  en  in  het  Kviserryk  vnn  Tnising 
o/.S/«a(  Expédition  mémorable  des  iN«'eiiau<lais 
sur  les  côtes  et  dans  l'empire  de  Taisinj»  ou  «le 
Chine);  Amsterdam,  1670,  in-fol.  :  c<'t  uuviaj;»'. 
eut  du  succès;  il  a  été  traduit  en  an^ilais  «  l  eu 
allemanil;  on  en  trouve  uu  extrait  au  toiiie  \ 
de  V Histoire  générale  des  Voyages;  —  lir.s- 
chryving  van  het  Keisvrryk  van  Taising  vf 
Sina  (Di^scription  de  l'empire  de  Taisinj;  ou 
Chine  )  ;  AmstiTdam  ,  1670,  in-fol.  ;  —  Beschry- 
ving  van  Persie  (Inscription  de  la  Perse); 
Amsterdam,  1672,  in-fi/l.  ;—  Asia o/naukeurige 
Beschrgving  van  het  risk  des  Grooten  Mogols 
(Asie,  ou  nouvelle  description  du  royauini;  dn 
Grand-Mogol);  Amsterdam,  1672,  in-fol.;  — 
Beschryving  van  America  en  Sudlanden  (Des- 
cription de  l'Amérique  et  de  la  terre  du  Sud  )  ; 
Amsterdam,  1673,  in-fol.  ;  —  Maukeiirinc  Bes- 
chryving der  Africaenschc  Eylauden  (!Nou- 
vellc  Desoription  des  lies  d'Afrique)  ;  Amster- 
dam, 1676,  in-fol.  ;  — Saukeurige  Beschryving 
von  Asie,  behelsende  de  gtwesten  van  Mé- 
sopotamie, Baltylonie,  Assyrie,  Anatolie ,  ojf 
Kleinosie;  beneffens  eenc  Beschryving  van 
Arabie  (Nouvelle  Des<ription  de  l'Asie,  conte- 
nant les  pays  de  la  Mêsoiwtami*' ,  de  la  Habylo- 
nie,  «le  l'Assyrie,  de  l'Anatolie,  de  l'Asie  Mi- 
neure,avecunedes(TiptionroTn|»lMede  l'Arabie  )  ; 
Amsterdam,  1()8(»,  in-fol.;—  Mayikeurinf.  Bes- 
chryving der  Eylanden  inde  Archipel  der 


76 


DAPPER  —  DARA-CHEKOUH 


76 


MUldellanaeschc  zee  (  Nouvelle  Description  des 
Iles  de  TArchipel  de  la  Méditerranée);  Amster- 
dam, 1688,  in-fol.  ;  —  Saukeurige  Beschryving 
van  Morca  (Nouvelle  Description  de  la  Mo- 
rée,  etc.  )  ;  Amsterdam^  1688,  in-fol.  Tous  ces  ou- 
vraj^os  ont  é\ê  traduits  en  français. 

Meokel.  BM.  hiit.  -  BiMrt.  BiM.  Lexic.  -  BentlMin. 
Boilaené,  Ktrekemtaat.  —  Bioç.  mté,  —  Bnch  et  Ora- 
ber.  ^U§.  Bne. 

DAPRBS    ou    DIAPRES    DE    BfXMllETILLETTB , 

marin.  Voyez  Apres  (D*). 

*  DAPYX  (  àémtl) ,  chef  d'une  tribu  gétique, 
vivait  vers  30  avant  J.-C.  Comme  il  se  trouvait 
en  ((uorro  avec  un  autre  chef  des  Gètes,  nommé 
Koles,  C4^1ui-ci  réclama  les  secours  du  proconsul 
Licinius  Crassns,  petit-ûls  du  triumvir.  Dapyx, 
défait,  fut  oblige  de  se  réfugier  dans  une  forte- 
resse, 0(1  il  fut  assiégé.  Un  Grec,  qui  se  trouvait 
dans  la  place ,  la  livra  à  Crassus.  AussitiM  que 
les  Gètes  s'apcTçureiit  de  la  traliison,  ils  sVotre- 
luèrent,  pour  ne  pas  tomber  vivants  aux  mains 
des  vainqueurs.  Dapyx  périt  dans  oa  suicide  gé- 
néral de  ses  Soldats. 

iMon  (.ii««lus,  Ll.  16. 

bAQri.x.  Voyez  Aqi:i5  (D'). 

D.%vi-i5i  (  Joseph  ) ,  médecin  savoisien  ,  né  à 
Chambéry,  en  1767,  mort  dans  la  même  ville,  en 
181  ô.  II  était  bibliothécaire  de  Chamliéry  et 
secrétaire  fondateur  de  la  Société  d'Agriculture 
de  Ci*tte  ville.  Ses  principaux  ouvrages  sont  : 
Analyse  des  eaux  thermales  d'Aix-^nSavoie  ; 
Chainbéry,  1773,  in-8*';  —  Analyse  des  eaux 
de  In  Boisse;  Cbambéry,  1775,  in-S";—  Essai 
météorologique  sur  la  véritable  influence  des 
astres ,  etc. ,  trad.  de  Titalien  de  Tabbé  Giu- 
si'ppe  Toaldo;  Cbambéry,  1782  et  1784,  in-4*; 
—  Topographie  médicale  de  la  ville  de  Cham- 
Inry;  ibid.,  17H6,  in-8^:  cet  ouvrage  valut  à 
l'auteur  une  médaille  d*or  et  le  titre  de  corres* 
pondant  de  la  Société  royale  de  Paris  ;  —  La 
Niiliïsophïe  de  la  Folie,  détliée  à  Pinel,  3*  édit.  ; 
Cliaiiiberv,  1804,  in-8»;—  Traité  de  Vaccina- 
tion, arec  des  observations  sur  le  javart 
et  la  variole  des  hit  es  à  cornes ,  trad.  de  Ti- 
talien  du  docteur  Luigi  Sacco;  Cbambéry,  181 1, 
iii-8^;  Paris,  1813,  in-8'. 

(/uérard.  La  Frmnee  Mtéruire.  —  Pdlcr,  Biographie 
mnivertetie,  edlt  de  M.  Vl'eiit. 

*DAQVi5r  (Louis-Claude),  orgubte  f^- 
çais,  né  à  Paris,  en  juillet  1694,  mort  dans  la 
même  ville,  le  15  juin  1772.  Il  n'avait  que  six 
ans  lorsqu'il  Joua  du  clavedn  devant  Louis  XTV, 
qui  l'applaïKlit  et  le  récompensa.  Dernier,  alors 
un  des  mu«:icifn«  les  plu«i  savants  de  France , 
donna  quelques  leçons  de  cnm|»osltion  an  jeune 
Da(|uin,  qui  écrivit  à  râ:;o  de  huH  ans  un  Peatus 
rir  à  fnvnd  chrrur  et  orchestre.  On  plaça  Tau- 
fpur  Mir  une  laW.\  afin  quTI  pot  surveiller  levé- 
ctition  de  «on  o'uvn*.  A  douze  ans,  il  ««htint 
la  plaee  d  orj^aniste  des  chanoines  de  Saint-.\n- 
toine,  et  en  1727  celle  de  l'église  Saint-Paul, 
bien  qu'il  ertt  Rninciu  puir  '.tmrurnnt.  Que 
Daqiiin,  dit  Kétis,  ai»  eu  uneoxecotion  brillanle 


et  une  connaissance  étendue|des  effets  de  l'orgue, 
on  doit  le  croire  puisqu'il  obtint  l'estime  de  set 
contemporains;  mais  j'ai  examiné  ses  pièeea 
d'orgue,  ses  noëls,  sespièoeade  clavecin,  et  Je 
puis  affirmer  que  tout  cela  est  misérable  :  oo 
n'y  trouve  que  des  idées  communes  et  une  igno- 
rance complète  de  l'art  d'écrire.  >•  On  i  de  Di- 
quin  :  un  livre  de  Pièces  declavecin;  Paria,  1735; 
—  un  livre  de  Noëls;  —  La  Rose,  caatite;  et 
de  nombreux  manuscrits. 

La  Borde,  Euai  tur   la  Muiique.  -  FitiM,  Biotrm- 
phie  umvertêite  4et  Musieieng. 


♦  DAQUIX  (  Pierre-Louis  ) ,  ais  du 
littérateur  Hrançais,  mort  à  Paris,  en  1797.  H 
était  bachelier  en  médecine,  et  a  laissé  plnsienn 
écrits  médiocres,  ce  qui  fit  dire  aux  critiques 
d'alors  : 

On^oaraa  pour  le  père,  on  tlffle  pour  le  Û\%. 

Le  principal  ouvrage  de  Datpiin  est  intitulé  : 
lettres  sur  les  hommes  célèbres  dans  ie$ 
sciences  ;  —  La  Littérature  et  les  Arts  sam 
te  règne  de  Louis  XV \  Paris,  1762»  S  f«L 
in-12;  réimprimé  sous  le  titre  de  :  Siècle  liff^ 
raire  de  Louis  XV;  Paris,  1754,  iii-8*. 

F^lis.  Biographie  ttnivrrseile  de»  Mutieitm, 

•ARA-CHéiLOCii,  urinoe  indien,  filsdc 
Jehan,  empereur  du  .  né  en  1616»  m 

Il  septembre  1643.  bi     -  avait  <  m  * 

ses  enfants  le  gouvem       u  uci       ic 
vinces  de  l'empire.  l>ai«  *       jc  i 
vieux  monarque ,  dont  il  kn«u  le        Mvun 
l'héritier  désigné.  Malgré  son  caractère  an 
et  impétueux,  Dara-Chékouh  était  m 
plus  aimable  prince  de  la  faille  impéi     s.  i  ' 

la  mollesse  corruptrice  des  cours ,  hi 
ses  loisirs  à  la  culture  des  lettres.  Il  \nm  S 

rival  revloutable  dans  un  de  ses  fbères, 
tieux  et  rasé  Aureng-Eeb.  Cette  sourde  ii  «' 

toute  menaçante  qu'elle  était,  aurait  pu  a«  ;;• 

éclater  de  loniitcinps,  si  l'empereur  n'eût         ^j 
pris  tout  à  coup  d'une  dangereuse  n  »^ 

pendant  {«lusieurs  jours  lui  enleva  tiHiu:  i  ^^ 

sance  et  ne  laissa  aucun  espoir  de  le  * 
ver.  Darm,  par  ses  onlres,  prit  aussitôt  eu 
les  rftnt>s  du  gouvernement ,  comme  s'il 
déjà  sur  le  trône.  II  laissa  penser  la  dIm  ,^ 

défiance  à  l'égard   de  let  f      a. 
toute  communication  aarec  eux , 
oorrespondanee ,  envoyant  en  exu  tuu»  t 

rahs  qu'il  soupçonnait  «Tètre  attachés  à 
térêts.  C'est  afaisi  qu'il  précipita  et  Cb  < 
fkiçon  Justifia  les  mesures  hostMes  aoxqi       ■        ^ 
n'étaient  eux-mêmes  que  trop  dij;po8és. 
mes  de  la  maladie  de  leur  père,  ils  pri 
rrïédiatpment  les  armes.  Cependant  Shair 
guérit,  et  Dara  lui  restitua  aussitôt  le  ^ 

nem^t  ;  mai*  V*  révoltés  r«»(bserent  de  s'  *^ 

et  Dara  fut  forré  demarrlier  amtre  A>tn-im       ^ 
et  contre  un  autre  de  se^  îtHvh  nommé  ^ 

II  prit  avec  son  armée.  onmp(»sée  de  100,i  ■' 

valiers,  uno  po^itiAn  tW^-forte  sur  les  rive»  •  -  " 
ChamiMi.  La  bataille  qui  s'engagra  et  qui  dédM!^ 


U 


DARA-CHÉKOUH  —  DARAN 


78 


^  ^.  rcnpire   mogol,  est  racontée  par  les 

fe-'-jint*  à' une    manière  très-confuse  et  avec 

îM  yuil«  r^  id^niment   ennpreints  de  Vcxagé- 

*AM  unental**.  ll«  «lisent  qiraprès  de  lon^^ues 

fcvutjvf^  de  TK-loire  et  de  défaite,  les  doux 

rv^  «  fnfiiirmt  en  même  temps ,  ne  laissant 

.y  «^  TQÛW   cavaliers  auprès  de  Oara,  et 

î^r-r^r  !«>>alf>metit  autour d*Aiireng-Zeb.  Celui- 

:nitf  dejè  penlu  toute   espérance,  lorsqu^un 

-  ci«offlt  retrofErade    de  l>léphant  de  Dara 

<  «  ir4.1i«tireuse   idée  qu'eut  ce  prince   de 

:<<.->  iM^i  a  ^rre  jeta  le  découragement  parmi 

f«  -rm^^  impériales  et  causa  leur  défaite  dé- 

tit*  C^  qui  M>mt»le  le  plus  probable,  c'est 

n- .  tf-r-^  .V«  princes  révoltért  était  partagée 

r  "71  diii^ion».  Celle  qui  était  commandée 

«•*  M.-kf,  't  qui  avait  à  combattre  Dara,  fut 

r.    ^^  iv^i-  tant  d*ini|iétuosité ,  que,  malgré 

■^■.  -  Ci-urac**  de  mmï  chef,  clic  fut  mise  en 

>***"«^.  Iiji-in^m*»  blessé  ot  en  danj^er  d'(yirc 

;-!  M.:-  «••n  allie,  après  un  combat  acharné, 

f*£  z.  •  i^  i  iitf  IfS  troupes  qui  lui  étaient  op- 

pf*f*.  H  a^t^r»,  faî^nt  un  monrementde  flanc, 

i  v«t  **a^T   Murad,  rétablit  la  bataille,  et 

^"Bxrta  oie  Tiftoire  complète.  Dara  s'enfuit, 

4 fêtait  que  se»  frères  marchaient  sur  Delhi, 

^L#'i*  *>^  r^fi         à  Lahore,  où  il  rassembla 

Plie .         c.  Peu  confiant  dtins  lecouragc 

■  ,  Il  se  retira  au  delà  de  Tlndus  ; 

H  mi^te  dauH  u  position  et  avec  des  soU 

■M»*  --^  ù»n%  n'était  pas  moins  désas- 

^  Tsm*^  «Ufait**   réelle.  Les  rangs  do  son 

-  •  •<«i>rrir'  nt  r.ipidement.  Arrivé  à  Tntta , 

ï  7 .'    ■      .'    •  .i.-'ir  .Il  lui  qu'une   |M)i«ii»i''o  dv 

k.^-      .  -\  •   .  -*     Ki'i  rt<<ant  alnr<  l'Indus,  H 

l»»— -!-•   ..■    ;r.n-l   «If^iTr.   il  H»  jeta  dans  la 

■•t,  -  ■-    '/.^ci-  rn\*\  di*ti'rriiina  lo  goii>erm*ur 

i«s:»i..^-  ^,  ..:i»^-,  ft  parvint  aiONJ  a  n*iinir 

^•'.  --  ••.{•'•  i;*«"».  Mai*»  il  *»»*  laissa  [)rendreà 

■^  - .      ^.  tf-ud4it  Auren;2-/i>b  ;  il  fut  vaincu 

n.^'i  .  •  *  rhA-^t-dii  froiiKerat^.  llnVut  f>lus 

»      .      .T.-.iu-'f jettT  dans  le  df'-i^Tt. 

4-   u  •••*  ^.T^îteiirs  y  |>êrirpnt.  Avec 

-♦•-t*  il  ji^rt  Tatta.  Au  li»"U  de  passer 

t«..rM-.  rjirriMi*  il  rn  avait  rinti'ution , 

s^^  '■  *  :  (u:iiin  Kirin.  chef  du  vui*;ina«p, 

vm,"^  .-*  •i'-rn  -rt  <li'%airsa  .>adira  iiana, 

\Ti.nl-    l»jiMM-Khan,  qui  avait  deux 

o^^-f  iH^  «  mort  par  Shah-Jehan,  et  «pii 

•f».:  .Il  :♦*!••«  I  intervention  de  Dara, 

tàêc.'  •  ^  xi>alhfuri'U\  prince  a  AuronK- 

««^■t  9  •-  birt  d>-N!in  ««tait  inévitable,  Dara 

w>--  r  -'*..  î«*nifant  li»ut  Mm  vi)\;j«:e, 

j^  '  ,•   .    -il    i ju«"  dii!ne,  et  il  c«>n- 

»9V   :-       •   '.  •"    t»*-(»ril  jHMir  composer 
^r»'*.  -.-      .  .  .ne  nî.ibli'  lMNt<;ire.  Ar- 
>»  :  ■  '  *\  w  r-r  il  Mlle  <\\r  un 

I  '^r-      •  .fi-.    Ce  I  rurl  sj)t'it;n^le 

1     .  ■  :   ,  i:i-l-î  r-n   iii.ji:«'«-a- 

sr--  .    "  .il|.'  >Milia:i  lut  tue 

-  1-  ••  ■•"Il  :  t  i  !r'7   lui .  •■!  il 

•  -.       .         -  .    ..  .  lUiir   ■11-'"-"!   -1  ii«  îl   M  - 


rieuse.  Aureng-Zeb  vit  quil  était  temps  de  liÂter 
le  dénouement  de  cette  tragédie.  Pendant  la  nuit 
des  assassins  s'introduisirent  dans  la  prison  de 
Dara,  qui  succomba  après  une  résistance  héroï- 
que. Nous  avons  déjà  dit  que  Dara  avait  cul- 
tivé la  littérature  avec  succès;  son  principal 
ouvrage  est  une  traduction  pers<ine  des  Oupanis- 
hadeSy  livre  sanscrit  qui  contient  un  résumé  de 
la  partie  dogmatique  des  Vedus.  Cette  traduc- 
tion persane  intitulée  Oupnek'hat,  a  été  traduite 
en  latin  par  Anquetil-Duperron  sous  le  titre  de 
Oupnekhaf,  id  est  secretum  tegendum;  Pa- 
ris, an  IX ,  in-4*>.  On  cite  encore  de  Dara  les 
deux  ouvrages  suivants  :  Medjnia  dl-hahrem 
(  Réunion  des  deux  mers),  t««tative  pour  réunir 
le  brahmanisme  et  Tislamisme  ;  —  Hadjat-Chè- 
kouh  (Remède  de  Chékouh),  espèce  dVncyclo^ 
pédie  mé<licale  qui  fait  partie  des  manuscrits 
persans  de  la  Bibliotlièque  impériale  de  Paris. 

Jon.iUi:iin  Scott,  History  of  Dekkan  /rom  the  /Irst 

mohummudan  conquents and  the  history  Of  Hençat 

jrom  the  accession  of  Alivcrdre  Khan  to  the  year 
iTfiO.^  -  K.  Rrrnirr,  yoyaqte  contenant  ta  description 
des  États  du  firand-.Vogoljde  tlndouttan,  du  royaume 
de  Cachemire.  —  D.  Janclgny  et  XaTler  Raymond,. imi^, 
dans  VVuivert  pittoreipse» 

*DARAn.  Voyez  Darius  Ochvs. 
DARAX  (Jacques),  chirurgien  français,  né  à 
Saint-Frajon,  en  Gascogne,  le  6  mars  1701,  mort 
à  Paris,  en  1784.  11  s'appliqua  de  bonne  heure  à 
la  chirurgie,  et  ses  progrès  furent  tels  que,  jeune 
encore,!!  occupa  des  places  importantes,  dans  les- 
quelles il  se  signala.  Il  fut  chirurgien-ruajor  dans 
lé^  troupes   autrichiennes ,    séjourna  en   Lorn- 
hardie.  à  Milan,  et  h  Turin,  où  il  avait  été  aji;!!  !- 
par  Victor-Ainédée  11,  (jui lui  tit  les  oITres  hs  plus 
avantaueiiNis  pour  (pi'il  se  lixAt  dans  ses  Kla!.. 
Mais  î)aran  ne  voulait  pas  renonciT  à  «^a  [>atii. . 
Il  continua  de  voyajjer  ]umr  son  iiiNfiinHon.  A 
Messine,  le  prince  de  Villefranche  lui  CiHirei.j, 
en  que|(jue  sorte  malgré  lui,  iVinpIoi  de  (  hinîr- 
gien-inajor  <le  son    ré^iineni.    A  celte  epocju.  , 
une  peste  afTreijNe  <j;n  se   declaia  ^lan^  Me^- ifi- 
lui  fournit  rocc^si«>n  démettre  son  talent  et  soi; 
humanité  à  l'épreuve.  Il  pro« ligna  ses  soins  a;:.\ 
malheureux  habitants  avec  un  zèle  infalij;aii|r. 
Sa  sollicitude  se  porta  particulièrement  sur  le 
consul  de  France  et  ses  autres  compatriotes  qiu 
se.  trouvaient»  «laris  la  ville.  11  se  chargea  de  l«'s 
arracher  au  tleau  destructeur  et  de  les  conluire 
sur  un  vaisseau  dans  leur  patrie.  Un  seul  mourut 
dans  la  traversée,  malgré  la  maladie  et  la  famine 
I  quisVtaient  réunies  pour  dé<:inuTré(|uipap*.  Son 
'  entrée  à  Miirseil'ie  hit  un  vrai  triomphe,  et   Us 
in-tanre:»  pi>ur  l'y  ret("nir  furent  hi  ^i^e^.  (piii 
I  s'rtshlit  dHîis  cette  \ille,  où  il  se  lit  u.-ie  r.'[Miî.\- 
I  tion  brilla !ite.   Sans  né;;li-er  lo  iniU\>  parti.  >. 
!  de  MWi  art,  il  -'attacha  hurtoul  an',  maïa  ii*'h  <U- 
i  la   M-s-xie,  l)aii>    le   traitement   d»-»   reln-ci.s.M-- 
!  nients  i\r  lurèfre,  il  propa-:ea  l'einploi  de.s  hor  ■ 
!  f/ir:,.  roinui  a\ant  lui,  mai^  néji;ié  parla  plu- 
'  iMrt«i!'spiatici«-!is.  U  lit  «juelquetem|»>  un  secret 
'  d..'  leur  coiiipo-iiiou,  en  lc>   pre.Muuojl  Cimuiic 


79 


DARAN  —  DARC 


un  moyeo  nouTeau,  et  acquit  ainsi  une  grande 
renommée  non-seulement  dans  le  monde  pro- 
fuie, mais  même panni  les  médecins.  J.-J.  Rous- 
seau raconte  dans  sesCon/e^sions  (liv.  I,  di.  8) 
qui!  eut  recour»  à  lui  ;  Daran,  sans  le  guérir,  le 
soulagea:  c'est  tout  ce  qu*il  pouvait  faire  pour  le 
▼ioe  d'organisation  que  Jean-Jacques  avait  dans 
la  Tessie.  Bientôt  Daran  fût  appdé  à  Paris  en 
qualité  de  chirurgien  ordinaire  du  roi.  Sa  vogue 
s'étendit  ;  de  toutes  parts  on  sollicitait  ses  soins; 
des  princes  étrangers  même  vinrent  le  consulter  ; 
sa  maison  ne  désemplissait  pas;  des  .gens  de 
toutes  les  classes  y  a  (Huaient,  et  il  faut  remar- 
quer, à  la  louange  de  Daran,  que  les  pauvres 
étaient  traités  par  lui  avec  autant  d'égards  que 
les  riches  ;  qu'il  leur  donnait  gratuitement  les 
remèdes  dont  ils  avaient  besoin  et  souvent  même 
de  l'argent.  On  portait  si  haut  l'estime  pour  ses 
travaux  et  ses  talents,  qu'en  17ôô  le  roi  lui  con- 
féra des  titres  de  noblesse.  Un  tel  succès  ne  pou- 
vait manquer  de  faire  sa  fortune  :  on  prétend 
qu'en  peu  d'années  il  avait  gagné  plus  de  deux 
milhoos;  mais  son  extrême  facilité,  sa  confiance 
aveugle  l'ayant  engagé  dans  difTérentes  entre- 
prises, il  perdit  le  fruit  de  ses  travaux,  et  mou- 
rut dans  in  état  voisin  de  la  détresse.  On  a  de 
lui  les  ouvrages  suivants  :  Obgervations  chirur- 
gicales sur  les  maladies  de  Vurèlre;  Avi- 
gnon, 1746,  in-12  (réimprimées  en  1748,  1751, 
1758,  I7M);—  Réponse  à  la  brochure  de 
M.  Bayer  intitulée  :  Lettre  pour  la  défense  et 
la  conserwUum  des  parties  les  plus  essentielles 
de  r homme;  1750,  in-ll;  —  Traité  complet  de 
la  gonorrhée  virulente;  1756,  in- 12;  -^Let- 
tre pour  servir  de  réponse  à  V  article  du  Traité 
des  Tumeurs;  1759,  in-4"  ;—  Composition  du 
remède  de  M.  Daran  pour  la  guérison  des 
difficultés  (twriner;  1779,  in-13. 

GUTOT  DB  FÈRE. 
Deacaartt,  Lu  SUelm  tUtérmtm.  -  BiofrupkU  wêé- 


*DARAM,  fondateur  de  la  secte  hérétique 
des  Dararyah  (  Darariens),  était  d'origme  per- 
sane, et  vivait  vers  Tan  1000.  fl  vint  en  Egypte 
sous  le  règne  d'Hakem,  et  commença  à  prêcher 
des  doctrines  contraires  à  l'islamisme.  Le  prince 
l'éoouta  avec  faveur;  mais  le  peuple,  hidigné,  tua 
le  sectaire.  Il  eut  pour  successeur  llamzeh-ben- 
Ahmed,  qui  prit  le  titre  de  Al-Hadg,  le  directeur. 
Ces  sectaires  proscrivaient  différents  dogmes ,  i 
différentes  pratiques  du  roahoroétisme,  entre  au- 
tres la  solennité  du  vendredi,  les  fêtes  du  grand 
et  du  petit  Beyraro  et  même  le  pèlerinage  de  La 
Mekke,  qu'ils  remplaçaient  par  cekii  du  temple 
de  TlMlab,  dans  rvémen.  lis  permettaient  le 
mariage  entre  les  frères  et  les  sonirs,  les  pères 
et  leurs  filles,  les  mères  et  leurs  fils .  et  admet- 
taient des  principes  entièrement  oppu^es  à  ceux 
du  Koran.  Malgré  l'appui  éclatant  que  Hakem 
(  Togez  ce  nom)  accorda  aux  noiive«ti\  sectainfs, 
ceux  d  ne  purent  pas  jeter  tes  racines  profondes 
en  Egypte,  et  après  la  mort  de  ce  priiice  ils  se  i 


Elle  éteit  fille  de 
e,  native  de  Voa 

KS  du  Mft.  un  d« 
nd»^ 


r  retirèrent  dans  les  montagnes  du  Liban,  où  leura 
descendants  vivent  encore  aujourd'hui  sous  le 
nom  de  Druses. 

I)  lirrbelot .  Bibliothèque  orieiUale.  -  J.  4e  Saey,  . 
Ckrestomatkit  arabe,  l.  II. 

«DARBKFBriLLB  (Jean-BaptisU- Àuguê- 
tin),  médecin  français,  né  à  Nantes,  le  S7 
août  1750,  mort  le  17  novembre  1831.  Il  M 
longtemps  attaché  à  l'hôpital  de  Nantea,  et  a  p«- 
blié  :  IS'otice  sur  les  Pansements  ;  Nantei , 
1821 ,  br.  in-8^  ;  —  Programme  d'un  Cours  de 
Physique  chimique  appliquée  à  Vétude  de 
Vanatomie  physiologique,  Nantes,  i823* 
1826,  br.in-8<*;  —  Un  petit  Mot  sur  quelqum 
formules  pharmaceutiques ,  à  messieurs  Im 
élèves  de  VhôpUal  civil  et  mUitaire;  Nattes, 
in-8*  ;  —  Réflexions  sur  la  cause  ordinaireéti 
incendies,  la  possibilité  de  les  prévenir  ei  Itf 
procédés  les  pltis  rationnels  pour  en  arrHêr 
les  progrès;  Nantes,  MelUnet-Bialassis ,  t9M^ 
br.  in-8».  P.  Levqt, 

jinnafes  de  la  Société  aead»wiU[Uê  de  Ifamtm^  t 
p.  4t».41f,  ri  t.  III,  p.  M-«7. 

DARC  OU  D'ARC  {Jeanne)  (1) ,  dite  la  Ah 
celle   d'Orléans,    née   le    6  janvier    14tS. 
morte  le  .31   mai  1431. 
ques  Darcet  dlsabelle  Ro 
Jacques  Darc,  selon  Cl 
descendants,  était  né  à  b 
«  d'une  riche  et  i 

Un  drapier  de  Trojfco,  iiiwii.cu  la/a,  i      i 
/.  Darc  :  ce  nom  patronymique  a 
subsiste  encore  dans  le  département  uo  i  j 
et  ailleurs.  Jeanne  vit  le  jour  à  Dororemy, 
lage  ou  hameau  situé  sur  la  Meuse,  aujourdtiiii. 
ton  de  jCoussey,  arromlissement  de  Neufchl 
Vosges.  DofTiremy  fonnait  de  ce  côté  l'ex 
limite  de  la  Champagne  par  rapport  à  la  Lor 
Ce  village  était  inôine  miparti.  Ainsi 
la  chaumière  où  naquit  la  Pucelle,  rœ 
directement  du  roi  de  France,  et  faisaient  i 
de  la  prévoté  d'Anddot,  bailliage  de 
en  Bassigny ,  tandis   qu'à  deux  pas  de 
très  habitants  et  d'autres  chanmiè 
d'une  autre  juridiction.   Ces  parti*  , 

sont    pas  sans   intérêt  pour  expli«|uci  ,  -h. 

chement  passionné  que  la  jeune  fille  m 
quelque  sorte,  avec  le  lait  pour  i  ii 

Jacques  Darc  exerçait  la  pro        «  _ 

reur.  Il  possédait  une  maisonikatc  «vte  * 

din  et  quelque  bétail.  Mais,  chargé  de  J 

fants,  trois  fils  et  deux  fUles.  et  par  u»  ^^ 

de  calamités  les  docuroe  *«*  "^ 

le  montrent  dans  un  état  Vu       uc  i 
fiuniile  n'était  point  de  cokMiiuonyronw^; 
partageait  l'état  des  popi         as 
contrée,  qui  avait  pour  ^i       - 

lemont,  gentilhomme  f       u».  t^à'} 
çut  au  baptême  le  nom  uc./eajine,e»  IM»  «PI         ^ 

{V  ilAHC  est  U  verlUbk  orUiogrtplie   tfe  r*  •        ^' 
Voyrx  lfomreUe%  lUeherehet  mut  ta  FmmiUt  m 
de  Jeamm  Darr,  etc.  ,*  Pan».  Ihuwwllo,  liU,  to-i  .  ^_ 


DARC 


h2 


i  apprit  de  Si  mèra 
,  Ib  Crmdo  ,  à  coudra  et  à  fier, 
i,  à«MV  de  rôle,  les  bestinx  de 
L  4m  Ift  «oaumme.  Le  roitoda 

Ld0llléB^B.U 

»prètderë|jttae. 

idelàytBrleooleeiiy 

CjrotrtfHgri,  cmling^  d^n 

le  eoBi  de  VÀTvf6 

s*étaidanie 

tétait  réOé- 

»,  et  tenait  parfois  ses 

lan  deLEyeétrittrèa- 


ilaMaflledeVenieiiil, 

ri494,  le  Baneiafot  eafahi 

le-pkaries.  Dom- 

ÉHn,  féaiila  witiimnfnt  à  ees  ir- 
ÛâtmmÊm  freatsli.  Mais,  pressé  en 
rtaentoe  la  diMnpagw»  snfcjogiéepar 

■HiHi  ses  ■oennHa*  uomrBnij  enii 
IflB  ftiBcnia ;  tnndb  qne  Mnef^  tU- 
^#ril  fteasfysrifWNi.  Dana  les  riiea 
'  -     *    llsadencooinHMB» 

^  »•?•■ 
143S »  dffcfsss  dertes^  éda- 
ilgpalèrcnt  FÉnirée  des  gens 
Lee  haUtsnts  se  réfogièrent 
fcileea  de  PUe  comprise,  derant 
f  deon  bras  de  la  Meuse,  et 
Seof-Clhâteaii.  Us  trourèrent  ao 
déTastées  par  le  pillage  et 
ee  ctrooostances  exaltèrent 
■oie  de  la  jeune  fiUe.  Son  en- 
des  ardeurs  de  la  foi,  s'en- 
ae  de  sa  patrie.  Elle  oonçat 
de  fiMred'elle-iDéineà  la  fois 
et  rinstminent  actif  de 
A  l*ige  de  treize  ans,  pendant 
an  jardin  desonpère, 
qaà  rappelait,  à  droite , 
;  le  bniit  de  cette  Toix  était  ac- 
darté.  Elle  reconnut 
celle  d*on  ange,  qui  lui 
pieuse  et  d'aller  en 
le  royaume.  Sainte  Catbe- 
et  saint  M icUd  lui  appa- 
irf  perlant  distinctement  et  lui 
Cee  apparitions  se  renou- 
es nettes  et  fréquentes,  et 
Dès  ce  moment  elle  de- 
absorbée  dans  son 
Elle  déclara  plus  tard 
i  plus  durer ^  et  que  le 
à  une  femme  enceinte. 
accueîlh't  ces  ouvertures, 
lOBe  inquiétude  qu'il  finit  par 


exprimer  sur  le  ton  de  Taotoiité,  puis  de  la 
colère.  H  rtra  la  nuit  que  sa  fiOe  partait  en 
France  avec  les  gens  d'armes  do  roi.  Dès  km  fl 
retint  Jeanne  sons  une  étroite  disdpfine,  et  dit 
à  ses  ils  :  «  Sijesaroia  qoe  votre  sorarj^artist» 
je  foudrois  qoe  la  noyessies;  et  si  fons  ne  le 
Msies ,  je  la  noyeroia  moy^meame.  »  Jeanne  se 
soumit  à  toot  pour  temporiser  ;  maia  elle  tenta  de 
se  concilier  llnterrention  de  son  onde,  nommé 
Laxart ,  qd  habitait  un  TlUage  Toiabi.  La  femme 
de  ce  der^er  était  en  coodies  :  Jeanne  aefit  de» 
mander,  et  obtfait  le  conaentement  de  aes  parents 
pour  se  rendre  auprès  de  sa  tante  et  l'assister. 
Arrifée  là,  elle  snt  persuader  à  Laxart  d'aller 
annoncer  à  Robert  de  Baadricoort,  capitabM  de 
Vaooouleun ,  qu'efle  Toulait  aller  porter  secours 
à  Cbarles  VH.  Bandriconrt  répondit  à  cet  aTis 
qu'y  MIait  donnor  à  Jeanne  de  bons  soufflets, 
et  U  ramener  dies  ses  parents.  Ces  dernière 
▼oolorent  ansd  »  Tis-è-yisde  leur  Bile ,  d^ouer 
parmi  stratagème  le  dessein  qu'elle  aTSlt  formé. 
Un  jeune  bommerecheidiait  Jeanne  en  mariage. 
D'taleUgence  aTccla  fiunille  de  ceUe-d ,  ce  jeime 
bomme  dta  par-derant  l'ofBoial  de  Toul  sa 
tancée  on  prâendoe  telle,  attrmant  qu'il  avait 
d'die  promesse  de  mariage  et  U  aommant  de 
raceoBopUr.  Mais  Jeanne  avait  dévoué  à  la  mia- 
don  qui  l'àppddt  aa  virffnilé  comme  aa  vie. 
EBe  comparut,  fit  connaître  qn'efie  n'avait  rien 
promia,  plaida  aon  procèa,  et  le  gigna.  Deux  fois 
efle  a'échappe  de  nouveau,  ae  lit  conddre  à 
Vaoeouleure  aiqpièa  du  capitafaie,  et  le  fottgoa 
vainement  de  ses  interpellations. 

Cependant  la  force  surnaturelle  que  portait  en 
die  la  sublime  enlant  se  communiquait  peu  à 
peu  au  dehors.  De  vagues  prophéties  couraient 
parmi  le  {leuple ,  qui  leur  donnait  de  jour  en  jour 
un  sens  plus  précis.  Depuis  phisieurs  années  déjà, 
Robert  Blondel(l),  gentilhomme  normand,  pros- 
crit pour  la  cause  nationale,  dans  un  poème 
brûlant  de  patriotisme,  adressé  à  Charles  YII, 
faisait  luire  aux  yeux  de  ses  contemporains  cons- 
ternés la  victoire  comme  prix  find  de  tant  de 
sang,  de  tant  de  larmes,  et  leur  montrait  l'ange 
protecteur  de  la  France  sous  les  traits  d'une 
vierge  pudique  et  tutélaire.  Des  pronostics  accré- 
dités sous  le  nom  merveilleux  de  Merlin  an- 
nonçaioit  que  des  marches  de  Lorraine,  proche 
du  Bo%$  ChesnUf  sortirait  une  jeune  fille  qui  fou- 
lerait aux  pieds  les  archers  bretons  et  délivre- 
rait la  France.  On  a  vu  que  Domremy  avait  son 
Bois  Chesnu.  Jeanne  dle-même  répétait  tout 
haut  «  qu'une  femme  (Isabeau  de  Bavière)  avait 
perdu  le  royaume ,  qu'une  fille  le  sauverait  ». 
Linvasion  du  villa^i^e  natal,  suivie  de  l'émigration 
à  Neufchàteau  (juin,  juillet  1428  )  ;  plus  tard,  la 
nouvelle  de  la  situation  des  affaires  et  du  siège 
d'Orléans  mirent  le  comble  à  son  exaltation.  An 
carême  de  1 4  29,  elle  retourna  une  troisième  fois 
à  Vaiicouleurs ,  au  risque  de  laisser  son  père  et 

(1)  Fo^.  ce  oon. 


S3 


DARC 


sh  mère  consternés  de  son  départ  clandestin. 
Elle  rin^  trouver  Baudricourt,  et  lui  dit  qu'il 
fallait  absolument  qu'elle  partit  pour  faire  lever 
le  siège  d'Orléans,  et  qu'elle  irait ,  «  dussé-je , 
ijoutait-elle ,  user  mes  jambes  jusqtt*aiix  ge- 
noux !  »  Avant  de  s'éloigner  définitivement,  elle 
se  rendit  à  Nancy  en  passant  par  Saint-Nicolas, 
lieu  de  pèlerinage,  où  elle  fitardemment  ses  dévo- 
tions. Le  duc  de  Lorraine  Tavait  mandée ,  et  lui 
avait  envoyé,  dit-on ,  un  cheval  et  un  sauf-con- 
duit. Malade  et  troublé  dans  sa  conscience  (i), 
il  voulut  la  voir,  et  lui  recommanda  l'état  de 
sa  santé ,  mortellement  atteinte.  La  Pucelle,  sur 
cet  article ,  lui  conseilla  de  reprendre  son  épouse 
légitime,  ajoutant  qu'elle,  Jeanne,  n'avait  pas  la 
puissance  de  le  guérir.  Elle  l'exhorta  du  reste  à 
l'aider  dans  l'entreprise  qu'elle  avait  formée.  Le 
duc  lui  fit  remettre  quatre  francs  d'or,  et  Jeanne 
revint  à  Vaucouleurs.  Cependant  le  capitaine , 
vaincu  par  l'ascendant  de  la  jeune  inspirée,  ou 
peut-être  obéissant  à  une  réponse  de  la  cour, 
avait  fini  par  céder  à  ses  instances.  Elle  était 
venue  avec  ses  pauvres  habits  rouges  de  son 
village.  Jean  deNovelonpont,  officier  pour  le  ser- 
vice du  roi  à  Vaucouleurs ,  lorsque  la  Pucelle 
le  requérait  de  la  conduire ,  lui  demanda  si  elle 
entendait  se  mettre  aux  champs  dans  cet  éqni* 
page.  Jeanne  répondit  que  volontiers  elle  slia- 
biUerait  en  homme.  Là-dessus  Jean  de  Novelon- 
pont  ta  vêtit  et  la  chaussa  des  dépouilles  d*un  de 
ses  valets. 

Quelques  jours  après ,  les  habitants  de  Vau- 
couleurs ,  suivant  1  exemple  donné  par  le  capi- 
taine .  se  cotisèrent  pour  l'habillef  de  neuf  et  en 
homme.  On  lui  fournit  aussi  un  cheval,  une 
épée ,  une  dague ,  un  hanbert,  une  lance  ;  en  un 
mot  l'équipement  complet  du  cavalier  militaire. 
Elle  partit  ainsi ,  escortée  de  Jean  de  Novelon- 
pont,  dit  de  Metz ,  chevalier  ;  de  Bertrand  de 
Poulengy,  écuyer;  de  deux  sergents  d'armes  ou 
coustiliers ,  au  service  de  ces  rnilitalres  ;  de  Co- 
let  de  Vienne,  messager  royal,  et  d'un  archer, 
nommé  Richard.  Baudricourt  leur  fit  jurer  de 
bien  et  sûrement  la  conduire;  sa  foi  cependant 
n'était  pas  bien  vive ,  car,  au  moment  où  s'éloi- 
gnait l'héroine,  il  la  salua,  pour  tout  adieu,  de  ces 
paroles  :  «  Va  donc,  Jeanne,  et  advienne  que 
pourra!  » 

Le  petit  cortège  quitta  Vanoovleors  vers  le  25 
léfiier  1429.  Pour  arriver  jusqu'au  roi,  qui  re- 
ndait alors  an  chAtean  de  Chinon,il  Aillait  tra- 
tWMT  on  espace  d'environ  cent- vingt  lieues, 
y  eoinpria  les  détoars,  sor  un  territoire  coupé 
de  rhièrei,  semé  de  garnisons ,  et  U  moitié  en 
ptyt  ennemi.  Jean  de  Novelonpont,  chef  de 
reaeorte ,  aiftsi  que  ses  compagnons,  étaient  des 
jennet  geos.  Jeanne  venait  d'atteindre  sa  di\- 
septiènie  année.  Brune,  assex  grande,  forte, 
bien  prise ,  la  voix  un  peo  grêle,  très-féminine 

(I)  Le  doc  Ourles  délaissa ot  Marfoertte  de  Bavière  , 
MNi  épouse,  lai  arait  sobstltoe  ooe  coacublne  Domnée 
AHMBda  MaL 


et  d'une  grande  douoeor,  Jeanne  a 
nature  tous  les  attraits  propres  à 
de  véritables  privilèges  physiques 
une  force  inouïe  de  pudique  vu 
rent  contre  ce  péril.  H  ellei 
partageait  la  couche  de  quei*  p 
table)  femme  de  la  localité,  eue 
ou  lorsqu'elle  se  désarmait  au  i 
compagnons  de  guerre ,  ce  qui  lui 
ment,  elle  dormait  ou  demeurait 
ses  habits  d'homme,  les  chauss 
pon  (1)  étroitement  liés  n  à  foison  ( 
D'ailleurs,  le  sentiment  qu'elle 
d'abord  était  celui  d'un  profond 
puissance,  insinuante ,  était  irrésis 
bien  que  conduite  par  ces  homme* 
moins  dès  le  principe  l'autorité 
l'initiative  de  l'expédition.  La  pe 
dirigea  par  Saint-Urbain,  abbaye 
la  première  nuit.  Puis  elle  se  ren 
presque  sans  débrider,  évitant  le: 
mins,  s'avançant  le  moins  en  vu 
de  préférence  après  le  jour.  La 
traversé  Auxerre,  gagna  Gien,  e 
premier  poste  français;  puis,  côte 
elle  se  rendit  à  S^te-Catherine 
en  Touraine ,  où  elle  entendit  tro 
sécutives.  Enfin ,  le  6  mars  le  co 
sauf,  mit  pied  à  terre  sous  les  m 
dence  royale  à  Chinon  :  le  trajet  a\ 
en  onze  jours. 

Le  conseil  mit  en  délibération  , 
lança  pendant  deux  Jours,  si  on  n 
pas  sans  lui  donner  audience.  Eli 
troisième.  C'était  dans  l'après-midi 
bas  :  on  venait  d'allumer  les  torr 
y  avait  au  château  de  nombre 
Jeanne  fut  introduite,  par  le  co 
dôme,  grand-maître  de  l'hAtel  et 
bellan  de  France.  Le  roi ,  pour  r< 
faça  de  manière  à  ce  que  d'auti 
plus  richement  vêtus  que  luifp 
le  change  à  la  nouvelle  Tenue*  Mai* 
se  méprendre  ni  se  troubler,  arrit 
se  prosternant  à  ses  pieds  et  l'abc 
salutations  usitées  en  pareille  oc 
premières  questions,  elle  répooc 
daulphifif  j'ay  nom  Jeanne  la  P 
des  deux  vous  mande ,  par  moy,  < 
sacré  et  couronné  dans  la  ville 
serez  lieutenant  du  roi  des  cieox, 
France.  »  Bientôt  Charles  VII.  8'é< 
veau,  emmena  Jeanne  à  pari,  et  tou* 
tinrent  ainsi  quelques  instant!^.  Le  j< 
saint  de  l'année  avant  la  venue  « 
c'est-à-dire  le  1*' novembre  i42S. 
le  siège  posé  devant  Orléans ,  i<'  i 
au  chât<'au  de  Loches ,  dans  f>im 
mentalement  cette  prière,  que  • 
l'héritier  légitime  de  la  couronne, 

.1}  Sortes  de  pamtaton  et  de  filet. 


DABC 


Mt«B  i?  ptftwn.  -  J^ATsrw,  dV 
j  ÛM*  mn  l'ntrPtLffi 
^  fttf ,  fiitfi  i?tpr«4A<Miifiit  ces  in« 


!  lin  mi  Tcii^iKirta  t!«- 

éê  loMW  «t  mlimtlf Uiiri 
dr  Savoir  fuit 

I  m  p«r~ife»«loc4eisn  «le  fAeulté^  iU* 
i  M  tsq|Mn  <nfci«r^.  totifut  qu'nn 
MHi>n.  Cfiitti  qB%irtl«iilét<«  tf Jin»- 
l'nH^^fyié  rofilict  ÉTI^tiT!»  ^ndA 
M.  l^  «ônrlfifk»fi  di*  vi^  r?%ftfn<m 
n'ïTilmt  irmit*^  (tctm  If 
\  umL  il  WmI  mcAJTv  quf; 
,  _J  HK  demfèrf  mqtiiîiîtloii  pet' 

nailll  ff  tiM^ffiomt.  €'«Ult  IV 
m  fRk  dUblf",  w  tK  lénk  du 
mi  wrtâr  ék  pfiip  P5WT  «tip  i?ierj;sr. 
tapt  iMl  dn  mÀh  Amiit  consumés 
lita^r^,q<]f  irriUimt  rimpêtlenee 
i  IMi^  C^Hw  VIT  m  r^«otnt  à  (yr« 

SiÉbiv  tf  «^  lin  %<Tv1i^  altadté  4 
il  fiipirmllfi  qol  i^trâlnèrvnt  df 
Ori  étvl  i«  contpftftAit  d*tifi 
>,  wimtiK^.lFi*nd'A«' 
I*  «ttin  vaii'U^  dnt%  iiérautn 
âW^H  H  m  Mimàtûfr, 
ï  Tftuf*,  ak  Hî^  filt  HfvnH^  ti 
t  é'^mf  Annurt*  dr  isiirrri»  ni*^- 
t  iii#atkxi  d^  ïf4  roix ,  pilr  «n- 
f  Ipée  iiMrqtié^  di-  dn(|  cmh  , 
'  dpT(nN-f  TsuH  ,  <îsin%  l^^li-w 
'  *'  FVrbahi  ^  eï  qui  lui  fut 
i  «il  *iti*i*t  une  ïanc*»  H  une 
,  q«j  jïredàH  h  U  crinlurf* 
s,  JcAmw  ni  eiécoter  par 
'  d*  Toan ,  un  éktidard 

léf  flpMfi  é^  li«nnuge  «Je 
t  éwv  «iig«9  et  tenaiit  fu 


kr»  k  flégi»  d'Or- 

L«  %ïîî!Jats,manTT^dc 

i  Irt  Rtalf  do  duc  Char- 

'  A  Loodre»  d^uii  la 

Ikcirmclèreduu^  l(^ 

^  artirtil  m  iui  mil- 
dtf  »««  f  àlnqu«ur¥<  Or- 

#,  I«6f»ftiviiici3ipâu> 


wres  du  midi  hp:  pouvttdtfit  nlïHr  I  r^anf  ifii  qu'uni' 
f^blêréjii&tnui^,  ï!l  la  perte  ^ual^  de  tharlet^  Vil 
deYWisit  ÎTnfiiinajte,  Le.-?  Aiigbi^  iM>UMferi>Dl  ïe 
1  oclcibre  1428  unerecoonaiisaiiee  anué^  jusque 
BOUS  ks  iDursitt^  (M*1tc  villr^  dont  lU  form^^ren!  le 
siëge  le  13  du  raèmc  mob.  La  population  tout  en* 
ti^rç  d'Odéaiii,  »au.«  déception  de;  classes,  ni 
iii^m«  d*â|;p  et  de  ,%e!ie,  sddats,  écoliers,  bcmr- 
geoîi^  femm*!,  iridBardSj  Hifantâ^  riTâliftèrent  de 
îèlc,  dliit«?lUgeo«*  et  do  courages.  Le  pHtriotÎKme, 
i'iti!r#|îidilé  de  ces  habltajit<ij  suprême*  dèfenaeurs 
d^me  nation aHt<^  fjui  «émbiait  prè^  de  périr,  fu* 
rpnt  à  la  irauteur,  de  ^Ue  lutte  grandiose,  et 
niédteut  une  place  d'honneur  «tann  rhislolre. 
Cepeudant  ces  H*>ble5  V-fForlii ,  lu  (tant  \iiin  ornent 
contre  la  foTice  et  k*  dettin,  pir»îfi?aienl  de¥oir 
srirmmlier.  !*fèfi  de  ûx  tôOli  le  |ttssèrcîit  m  ea- 
caniiouciie^  et  en  auccèi  ^opiniâtrement  disputés 
dp?  deux  parts.  Lé.  tSftSfrîer  !4îOeutlieu  lajour^ 
nëy  dite  des  fforengB.  Ua  i^agls^att  [mtt  \p^  Or- 
létaais  de  fiiire  une  sortie  iwir  1**  ni>rd  ïwur  arrêter 
un  Cûovol  de  vivre*  de  çaréme,  qui,  e\pétlié  de 
t*ar!*»  ftirivilt  m%  ai*i^ânt4.  La  rencontre  eut 
lieu  i*ntre  Aogenrîlle  et  Bftuvray-Sainî-Deuia.  Lea 
Anfîlaîs  nVurateol  que  «leuv  rrtîlle  cfnq  cents 
bommÊ'A,  nvalK  mirimand^ii  ptir  Tua  de«  premleia 
rapHninrn  de  ^n  tt^mpA^  ftir  Jotin  Tal^^taf.  Let 
Fran^K  fiomi liaient  <te  leur  tMé  près  de  cinq 
mille  eombattants.  >Tala  trorl  mille  d'er^tre  en  i^  par 
une  eireuuitance  ratale ,  ne  lurent  «Fancun  se- 
êouf^  dan*  le  combat.  Lu  ftineate  Indiscipline  et 
Li  p**tulttnce  des  Français  causèreal  dani  cette  oc- 
casfon  an  déiafttre  eomparable,  eu  égard  aui 
ci>ri^fMpjenceA  de  râclïon  et  [lar  l'analogie  des 
tlrconstances ,  aux  défaites  de  l*oi tiers  etd'Azin- 
cûurt.  Les  An^tais  demeurèrent  vainqueurs,  et 
rofït  ce  qui  combattît  dan«  les  rangs  opp^ïséi 
tomba  en  Urur  pouvoir  ou  fut  tué  sur  le  champ 
de  bataille.  Cet  écb*^  Pt  naître  le  découragrinent 
dan  A  râine  de^  Orléanais,  Ih  envoyèrent  afor* 
une  ambassade  au  dm*  de  Bourgogne,  pour  mm- 
qurff^a  prot^tion  et  même  reconpfiftre  auïjeaciîfl 
son  .-iutorlté  Le  due  fil  attendre  pendant  un  ^rand 
mois  sa  réponse ,  qui  du  reitt^  était  favorable,  et 
|p§  parlemejiiaîrea  lie  la  ^  lUe  ne  purent  retourner 
k  Orléans  que  te  !7  avril  HW.  Mais  au  moment 
oh  ils  rap|iortar«fii  les  paroles  bretiTel liantes  du 
due  et  menaient  ainsi  rendre  le  courage  1  leurs 
compatriotea,  une  impression  bien  luti'ément 
puissante  avait  ranimé  la  force  et  l'espoir  dans  le 
&pur  des  Orléanais  „  La  Pu  celle  se  dirigeait  vers 
la  ville  assiégée,  où  le  bruit  de  ^  venue  prochaine 
l'avait  préc^Hiée.  Le  2<>  avril  i429  ëtait  le  joui 
Cimvenu  de  son  arrivée.  Jeanne  écrivit  d'at>i:trd 
nue  lettre  au\  Anglais,  dans  laquelle,  au  nom  de 
Dieu,  elle  In  sommait  de  renoncer  à  une  guerre 
injtisle  et  He  retourner  immédiatement  en  An- 
gleterre, Son  pi  Fin  était  ensuite  de  se  présenter 
h  fennemi,  en  plein  jour,  par  le  cbeînin  le  plus 
direct,  et  sur  le  poïnt  où  le*i  Anglais  avaient 
réuni  le  plu*  dp  forfei,  fMiur  leur  montf*T,  ^ans 
plus  4le  délai,  la  Bup^oritë  de  cette  puis^aocc 


87 


DARC 


inconnu*;  dont  elle  se  sentait  dépositaire.  Cepen- 
dant une  pardlla  tactiqae  dépassait  les  idées  mi- 
litaires des  capitaines  placés  sous  ses  ordres. 
Ceux-ci  y  abusant  de  Tignorancede  Jeanne,  la 
trompèreAt  et  la  firent  passer  au  delà  d'Orléans 
jusqu'à  Checy-sur-Loirç.  Là  des  bateaux  expé- 
diés d*Oriéaiis  devaient  embarquer  les  raiforts 
d'hommes  et  de  Tivres  qu'envoyait  le  roi  de 
France,  ainsi  que  la  personne  de  l'héroïne.  Jeanne, 
en  découvrant  leur  manque  de  foi,  s'éleva  en  re- 
proches contre  ses  lieutenants  infidèles.  Le  vent 
n'avait  cessé  de  sonfOer  de  Test  tout  le  jour,  et 
les  bateaux  de  la  Loire,  naviguant  à  la  voile, 
n'avaient  pu  arriver.  Jeanne  leur  démontra  par 
cette  preuve  évidente  combien  la  désobéissance 
à  ses  ordres  était  peu  justifiée.  Du  reste,  con- 
formément à  ses  prévisions,  les  assiégeants, 
frappés  d'une  surprise  étrange  à  sa  venue,  s'é- 
taient ,  au  lieu  d'agir,  renfermés  dans  leurs  re- 
tranchements. Sur  ces  entrefaites,  et  pendant 
qu'on  délibérait,  le  vent  changea  comme  par 
miracle.  La  flottille  de  bateaux  arriva  jusqu'à  la 
station  des  troupes  ;  mais  elle  était  insuffisante 
pour  subvenir  au  transport  intégral  du  convoi. 
Une  portion  des  troupes  fut  donc  contrainte  de 
rebrousser  chemin  jusqu'à  Blois,  d*où  elles  étaient 
parties.  Jeanne,  conduisant  le  reste  de  l'expédi- 
tion ,  se  décida  à  s'embarquer  pour  la  ville,  et  le 
soir  même  elle  fit  son  entrée  dans  Orléans,  anx 
flambeaux.  Elle  était  montée ,  comme  les  chefs 
de  guerre,  sur  un  cheval  blanc ,  armée  de  pied 
en  cap ,  et  marchait  au  milieu  des  flots  pressés 
d'une  population  qui  déjà  saluait  en  elle  un  ange 
libérateur. 

La  Pucelle  voulait  commencer  dès  le  lende- 
main les  hostilités  ;  mais,  à  l'exception  de  La  Hire» 
qui  se  déclara  prêt  à  marcher,  la  prudence  et  U 
sagesse  des  autres  capitaines  se  tournèrent  en- 
core en  une  insubordination  déguisée  Force  lui 
fut,  avant  que  de  rien  tenter  d'énergique,  d'at- 
tendre que  les  forces  renvoyées  la  vetlîe  à  Blois 
eussent  accompli  leur  retour  et  rallié  les  troupes 
de  la  ville.  Jeaime  ajourna  donc  jusque  là  l'exé- 
cution du  pian  qu'elle  avait  conçu.  Le  mercredi 
4  mai,  de  très-grand  matin,  t'approche  de  ces 
auxiliaires  ayant  été  signalée,  la  Pooelle  se  ren- 
dit an -devant  d'eux  pour  les  recevoir.  Elle 
plaça  en  tète  de  la  colonne  une  cohorte  de  prê- 
tres précédés  d'une  bannière  qu'elle  avait  lait 
peindre,  et  qui  entonnèrent  le  Veni  Creator.  A 
l'aspect  de  cette  réalité  inouïe ,  de  cette  armée 
conduite  par  une  jeune  fille;  à  l'aspect  de  ces 
ministr8i  d'un  culte  qui  courbait  assiégeants 
et  assiégflK soos  son  commun  empire,  psalmo- 
diant cet  hymne  majestueux  dans  la  langue  sa- 
crée, les  Anglais,  consignés  par  leurs  cheft, 
laissèrent  passer  encore  une  lois,  immobiles, 
stopélaits ,  cette  apparition ,  ce  renfort  merveil- 
leux. Les  troupes,  à  peine  rafralcliies,  se  livrè- 
rent immédiatement  à  l'assaut  de  l'une  des  forti- 
fications on  bastilles  que  les  Anglais  avaient 
pratiquées   autour  de  l'église  de  Saint-Loup. 


Jeanne  s'abstint  de  prendre  part  ii 
à  cette  sortie,  et  demeura  dans  sod 
Une  fausse  alerte  la  rendait  perpic 
de  lui  dire  que  Falstaf  arrivait  ave 
recrues.  Jeanne  était  incertaine 
courir  au-devant  de  lui.  Dans  ceti 
s'endormit.  Ce  recueillement  de 
compagne  le  sommeil  lui  appo 
qu'elle  cherchait  Un  calme  i 
tour  d'elle  :  tout  à  coup  J* 
sursaut;  elle  appelle  son  d      » 
le  sang  français  c       à  t     s.  i-u 
armer  à  la  I       .  à       rai.  < 

deux  vers  ,        «  • 

tellement  que  le  icu  eu  s  li, 
droict  comme  si  elle  ei  sceu 
avant  ;  et  toutefois  oncques  n'y  av 
Son  secours  était  fort  opportun, 
attaqués  dans  leurs  ret  ch 
leur  surprise,  se  défeijua  <iv< 
que  doublait  l'amer  déboîta  mêl* 
de  leurs  succès  accoutumés.  La  ( 
Pucelle  vint  ajouter  une  nouvelle 
rage  des  assaillants.  A  la  suite  d'u 
niâtre,  Thomas  Guérard,  comn 
bastille ,  demanda  vainement  à 
poursuivi  dans  le  clocher  de  1 
Ump,  où  l'élite  de  sa  troupe  8 
Jeanne,  armée  de  son  étendard, 
premier  rang,  en  disant  ;  Au  nom 
vez-moi  !  Le  dochor  fut  pris  ap 
tance  désespérée.  Les  Français 
tuer.  Plusieurs  Anglais  s'étaient  r 
bits  sacerdotaux  qu'ils  avaient  trc 
asile.  La  générosité  de  Jeanne  m 
eux  ce  stratagème.  Elle  les  sauva 
compagnons  d'armes  «  qu'on  ne  u 
mander  auxgensrf*^ytoe,et  lesfii 
léans  (2)  ».  Les  Français  revinrei 
le  soir  dans  la  ville,  après  avoir  bi 
la  bastille,  ramenant  en  outre  fi 
prisonniers.  Le  lendemain,  jeudi  ( 
les  hostilités  demeurèrent  suspen( 
fut  employé  à  concerter  les  opéra 
nir.  Les  capitaines,  au  lieu  de  s' 
sa  direction,  avaient  résolu  de  V* 
une  fois  sur  leurs  dispositions  sti 
premier  mot  qu'elle  en  apprit,  J* 
leurs  desseins,  et  se  contenta  de 
mécontentement  silencieux.  Le  v< 
de  Gaucourt,  bailli  d'Ortéans,  vou 
un  mouvement  qu'avait  ordonné  la 
ci  au<;sitât  l'interpella  vivement 
a  elle  le  peuple  et  bour  is.  < 
|)ar  sou  a»  •         ob 

ment,  elle  :  pre        r 

(I)  Chroniqms  de  ta  PucêUê, 

(t)  Ibid. 

(%.  lUoul  de  Gsoeoart,  cberaller,  rt 
ballII  \e%  foocUoM  d«  pi^frt  dvtl .  rtn 
rnminandint  de  la  place.  Mata  Jeanot 
commtaktoo  royale,  avait  le  coasmandc 
l'aniiée. 


tnt  )oamëe  fut  la  conquête  de  la 
\QCB4hi«  .  autrp  ouvi^e  fortitié , 
hhirriit  les  vicissitudes  de  la  veille, 
mai.  Jfannt*  se  leva  et  s'anna  de 
.  W  a\ait  annoncé  dès  la  Teille 
ffnit  rhauffe  et  que  le  sang  lui 
I  nrps.  Klle  était  cependant  sereine 
Lm  T^lkit^  fl'insouinisaion  ,  vain- 
ndroci*.  avaient  fait  place  à  la  dis- 

<e      usiaste.  Jeanne  tenait  déjà 

-n     le.  Au  moment  de  passer 

m       -  combattre   aux  Tourelles, 

rti*  sacques  Boucher,  son  lu>ste, 

,  K  kv«  il  luy  dit  :  n  Jehanne , 

•<|p  alose ,  avant  que  partiez.  — 
wt*i,  rfpuodit  la  Pucdle,  on  n'en 
jvqiHs  au  souper,  que  nous  repas- 
r  datus  le  pont  (I),  et  ramènerons 
1  2 ,  qui  tu  manj^era  sa  part.  »  L*at- 
'«Hlr»  commença  à  six  heures  du 

•  pottf  principal  des  assiégeants, 
r  niars  ileii  opérations  militaires, 
n  HiMiiéme  une  éctielle  contre  une 
l'i  trait  d'ariolète  l'atteignit  alors, 

*  part  en  part  les  chairs,  de  la 
liato ,  entre  le  cou  et  l'épaule 

»  HIe  -  même  prédit  cette  bles- 

•ir  la  femme  reparut  en  elle 

:  lout  son  aban<lon.  Elle  pleura, 

l'être  fait  panser,  elle  se  sentit 

:.  remise  sur  pied,  eHc  ra- 

a  l'attaque.    I/a<isaut   dura 

9,  n  la  |ilu^   ;!randc  bravoure  fut 

'  pirt  ri  li  atitri'.   Lf  noi'il  si*  ccm- 

ikUt^fil  ii'()rlfan<  faisait  «sonner 

■H^, «Ti  fftlrc»)»jori<tup*,  >'«'(arta 

I 


«on  Ken  lanl  a  un  <'(-ii>('r. 

erohant  daii<«  une  \\ç!jïv.  «'Ile  ap- 

cumiiiunH:ation  <'\tatii)u«>  dont 

K-.  Bi«*nl''>t  l'Ili-  rf\int,  c<»iiiiiia[i- 

■yii'jnlf  ■)••  n:»ii\eaii   U-^   ccln'ilo^, 

W  li«r««{u«'   id  queue  de  m  ImIM- 

tf»!*^  r-  tr.itM  h«'meDt«4,cVn  s«Tail 

CflrfTft.  a  ^M-inecet  urdr.*  etait- 

r  lent  ilin^i'ait  en  cv  h'iis   !'»'- 

Hl*-.  Au->it«*'t  .l»»aiin»'  s'wria  : 

c  doiii'.iN'««>iit  toii^a  voii>  !  ■ 

■  cxi-tdjt  plii^  «i**  la  part  «lis 

wf€ff>  d':i«'  '\ii"  l''urs  iiii]niti(»ns 

■nit»-t  îi:-»**-^.  \.*'<  I  raïK-ai''  l'ii- 

.  avilit   la   ru<  rilt*  au   iiiilini 

ra'i  f»r»  .1 1-.'  "Il  a  p  iur>ui\ri' 

■      inttn    ntriiti'  a  son  tour, 

r\i>,  ^^T^  larampa(^(>.  Dans 

■■«        J  î»'*'.  I«'-  An;dais  It'xèrcnt 

Dt  i-n  •lfu\  ('i)rp^,  l'un  Mir 

prrjteaii     :  . 

li  le  pr>  i(ii4T  |K>int   de  fni 

— ,  ^CiUa  <rr^    uii  ;ri«".Jn. -r   .  nzliU. 


DARC  00 

mission.  Le  lendemain  de  la  levée  du  siège  d'Or- 
léans, bien  que  souffrante  de  sa  blessure,  elle 
partit  pour  chercher  le  roi  à  LochoÀ  et  le  con- 
duire au  sacre  de  Reims.  Elle  fut  reçue  à  grand 
fwnneur  par  Charles  VIT,  après  avoir  traversé 
en  libératrice  des  populations  enivrées  d'amour 
et  de  reconnaissance  (1).  Mais  la  contradic- 
tion qu'elle  avait  déjà  rencontrée  de  la  part  des 
lieutenants  militaires  s'éleva  de  nouveau  de- 
vant elle ,  plus  grave ,  plus  opiniâtre ,  dans  le 
conseil  du  monarque.  La  Trimouille  et  les  autres 
ministres,  peu  sensibles  à  des  exploits  que  cer- 
tes ils  n'avaient  point  conçus,  et  qui  troublaient 
la  quiétude  de  leurs  mesquines  ambitions,  s'at- 
tachaient à  enlacer  le  roi  dans  le  réseau  de  lenr 
égoïste  influence.  Le  naturel  du  prince  ne  servait 
que  trop  ces  vues,  misérablement  intéressées. 
Un  mois  se  passa  en  stériles  délibérations,  en 
vains  projets  de  tacticiens.  Le  roi  finit  par  con- 
sentir à  se  laisser  conduire;  il  imposa  toutefois 
cette  condition,  que  les  abords  de  la  Loire, 
encore  oc(!upés  par  les  Anglais,  seraient  préala- 
blement dégagés. 

Baisant  les  mains  du  roi  ponr  cette  concession 
disputée,  Jeanne  reprit  aussitôt  l'offensive.  Le 
temps  fierdu  avait  exactement  suffi  aux  Anglais 
pour  former  une  nouvelle  armée.  La  Pucelle 
marcha  droit  à  sa  rencontre.  Meun,  Jergeau , 
Bangency,  Janville  furent  emportés  coup  sur 
coup.  Le  18  juin,  la  mémorable  victoire  de  Patay 
anéantit  les  nouvelles  troupes  recrutées,  et 
commandées  par  les  Talbot  et  les  Bedford.  La 
Loire  était  affranchie.  L'armée  victorieuse  ac- 
complit le  ?.0  juin  sa  jonction  avec  le  cortège  du 
monarque  indolent.  f)e  part  et  d'autre  on  se 
dirijîca  vers  (iien,  lieu  du  rendez- vous ,  où  se 
réunirent  douze  mille  vassaux  du  roi  ou  com- 
battants. Ces  troupes,  il  est  vrai,  n'avaient  ni 
argent,  ni  provisions,  ni  artillerie  de  siège  ;  mais 
il  ne  restait  plus  à  lutter  que  contre  des  demi- 
Françnis.  Jeanne  tenait  exactement  ses  pro- 
messes. Moins  fidèle  à  sa  parole  de  roi,  Charles, 
de  nouveau  circonvenu,  refusait  de  i)artir.  L'a 
Pucelle  partit  d'autorité,  et  ouvrit  la  marche. 
Arrivée  devant  Auxerre,  que  défendait  une  gar- 
nison b<»urnui;inonne,  Jeanne  se  préparait  à  Ion» 
ner  l'assaut.  Mais  La  Trimouille,  ayant  reçu  des 
ennemis  un  f»résent  de  deux  mille  écus  d'or. 


M  l.«»  2  juin.  Charles  VII,  «Tant  de  congi^dlrr  l'hL^- 
rol'W,  lui  ;irrctrila  l'autorisation  de  pr^n'lre  pour  armes 
nn  liia-oii  rnipriint^  à  relui  de  «es  propres  armoiries, 
rV«t-  I  dire  nn  (îcu  d'azur,  a  Ter  une  ép^e  en  pal.  accostrc 
d*"  deux  flt'urs  de  Ils  d'or  et  soutenant  la  couronne  de 
Fraiirc  (>  f.iit,  bd»  n  connu,  mais  dont  on  Ignonit  l.i 
dat*^  et  i^'s  cirronstancra  précises,  est  attesté  en  cester- 
m'-H,  dans  un  document  rpsté  Jus(|u'a  re  Jour  Inédit. 
«  l.e  tj'  Juin  M.  <.(:f:C.  XXIX.  le  roy,  connaissant  les 
prouc8««-s  (le  la  Pucelle  et  *irtoire  du  don  de  Dieu,  ri 
son  conseil,  donna  estant  à  Chinun,  armoiries  à  la  dicte 
Jraime  p'>iir  soj  di'corrr,  du  patron  qui  suit,  donnant 
clinc  au  duc  d'*lcuç«»n  et  a  Icrilc  Jeanne  du  siéjçc  de 
.lerweau.  ••  Mautlo.  Fignret  des  Monnaies  de  France  ^ 
ms.  Histoirr,  WT  di*  la  Bibllothéquide  lArsenal,  ln-4«>. 
ffuillft  40i.  wr»o,  du  t<*\te  Le  patron  ou  représenta- 
tir-.-i  ijcufc  de  ces  .irmolries  se  trouve  f^ravé  au  feuU- 
;  t  r\l'  •;  .'(  ^  pl.i!ir!.,-s  (|ui  acrompujrncnt  ce  manuscrit. 


91 


DARC 


parlemeota  «a  nom  du  roi,  el  la  Tille  fournit 
seulement  de  livres  les  troupes  de  Texpédition. 
L'entrée  en  Champagne  fut  presque  une  marche 
triomphale.  Saint-Florentin  ouvrit  ses  portes  ins- 
tantanément Troyes  opposa  ^quelque  résistance  : 
les  ministres  délibéraient  de  Iftcher  pied.  Jeanne, 
avertie  à  temps,  frappe  à  la  porta  du  conseil; 
introduite,  elle  promet  qu'avant  huit  jours  la 
cité,  pressée  vigoureusement,  aura  capitulé. 
Pendant  la  nuit  elle  fait  rq^reodre  les  opérâtioiis 
du  siège  ;  le  lendemain,  9  juillet,  la  capitale  de  la 
Champagne  reconnut  l'autorité  du  roi  de  France. 
Les  habttants  de  Châlons,  leur  évèque  en  tète, 
se  portèrent  en  masse  au-devant  des  libérateurs. 
C'est  ainsi  qu'après  avoir  traversé  en  dix-hnil 
jours  quatre-vingt  lieues  de  provinces  à  recon- 
quérir, la  PuceUe  amena  Chartes  VU  à  Reims, 
où  il  fut  solennellement  sacré,  le  17  juillet  1439. 

Citons  ici  quelques  traits  propres  à  peindre 
le  caractère  de  Jeanne  Darc,  où  la  naiveté  de  la 
jeune  fille  et  le  sel  de  l'esprit  gaulois  se  mêlent 
à  l'inspiration  la  plus  haute,  à  l'&me  la  plus 
tendre  et  la  plus  noblement  douée.  Frère  Séguin, 
«  bien  aigre  homme,  »  fot  un  des  clercs  savants 
et  subtils  qui  l'interrogèrent  à  IN>itiers.  U  s'ei- 
primait  avec  un  accent  peu  français,  étant  né  au 
pays  de  Limoges.  «  Quel  idiome,  dit-il  à  la  Pu- 
ceUe en  son  patois  limousin ,  parient  vos  voix? 
•—  Meilleur  que  le  véire!»  On  connaît  une 
jolie  lettre,  écrite  par  les  jeunes  Gui  et  André 
de  Laval  à  leurs  mère  etaieule,  ie  g  juin  1419. 
Elle  est  tout  empreinte  dn  plaisir  que  ces  deia 
gentilshommes  avaient  goûté  dans  l'accueil  de  la 
Pucelle.  Ils  la  visitèrent  à  Selles,  en  son  logis. 
Jeanne  fit  venir  le  vin  de  l'hospitalité,  ijoulant 
qu'elle  lewren/eraU  bUniôi  boire  à  Paris  (1). 

On  se  ferait  difficilement  une  Idée  de  la  re- 
nommée, de  l'intérêt,  de  l'enthousiasme  qû 
s'attachèrent  à  son  nom  et  à  sa  personne.  Dès 

(I)  L'alcolt  était  Abm  Se  Uval,  rtnrt  dn  grand  Da- 
gveaclia.  Par  eMrt^late,  la  PMdle  lil  avait  envoyé  an 
annaaa  S'or  ;  elle  y  JolgiiU  ce  aonipllseat  :  «  G'eaC  bien 
peUte  diOM ,  et  vous  ena»r  volontiar»  envoyé  DHeax, 
eaasldéré  votre  recomaandatUm.  •  Jeanne  était  tréa-«o- 
bre.  Ueoboe.  la  tniUte  loi  r^^piSMl  ;  ctta  aimait  fort 
U  «orlété  dea  noblea.  U  vae  dea  toemaa  elTraotéea  «al 
abondaient  dans  les  campa  Inl  était  tnaopportable..  A 
Cbateaa^Tbleiiy.  ayant  raaeoniré  nnt  de  ee«  araaxvnes 
qoi  ne  tel  armblalt  paa  A  m  plae^  elte  plqaa  vcra  elle, 
et  i'écondolalt  polimeat  Mata  ella  ea^oaa  malna  danra 
ment  vua-vlt  d^ine  antre,  à  Satat-Denb  ;  elle  U  ebargen 
dn  plat  de  ana  épée,  «n'elle  tel  briaa  aor  le  doa;  e'étalt 
l'épér  de  !»alnteCatbertoa  Se  Flarbola.  Elle  ne  pondait 
pas  no«  plat  sauffirtr  let>«raitrf  et  mmipreenra  ,•  elle 
St  taat  qne  La  Bire,  panr  Inl  enmplaire,  reforma  ••• 
langae*  an  point  de  ne  plot  renier  qmt  «on  bâton.  Elle 
même  prêchait  d'etemple,  et  fmruU,  maU  aoa  mi  manf 
était  :  Par  aM»  aMrtto  (  aMrtte-bAlM  ).  Le  )pnne 
doc  d'Alençott,  prince  du  aang ,  fot  aoa  metllcor  aal  : 
elle  rappetalt  mom  btmm  émc ,  et  favatt  va  pour  la 
première  tola  A  Cbinoa.  Le  milea  avait  eamenéa  taoe 
deua  eoarir  la  lanee  an  pt<  :  r'étall  «ne  de^  épmivco 
de  Jeanne.  U  dnc  M  Iranva  il  banne  trAca .  f  ntl  Inl 
donna  an  eonrHer.  Jeanne  ent  de  Inat  t^apn  poor  le  cbe» 
val  m  fa«ttr«»-vtf:  elle  eaneUalteomaM  écayèrr,  rt 
»'y  aMntralt  labtlffable.  U  Pnertte  éUit  aaw  épftoe  dcn 
bette*  araMa.  ci.  dana  «et  babit«  d'homme  eMe  St  prenve 
d'aaa  recherche  ci  d'âne  elefance  que  ae«  ennemta.  tes 
«wleu,  n^enrcal  pnini  honin  Se  tel  Impnler  A  4 


1429  .es  magistrats  de  Ratisbonne 
corps  il  l'exhibition  d'un  tableau  qi 
pour  de  Pargent  et  qui  représentai! 
de  la  PuceUe.  Mous  avons  vu  le 
raine  la  consulter;  le  duc  de  Bre 
voya  son  confesseur  et  un  hérai 
menter  en  ambassade.  Jean  iV.  oc 
gnac,  lui  ^vit  pour  fa 

des  trois  antipapes.  u  v .  OlAi 
BsMlt  Xlll,  U  de  ( 

Bonne,  vicomtesse  uc  n 

remiète  afin  d'être  i  o  i        : 

Bd         Les  poDulatiuw»  p 

I   h«i  ua»    lui 

11  Ceux  qni  ne  pi 

Cl      ju  ioito  iw  un  oljet  qo 

.  a  son  annei      a  ;       'ètement 
M»      Des  de  son  ctioni, 
pas,  un  enfant  nouveau-iie       ur 
Jeanne,  par  compassion,  vint  j  eue  | 
qui  depuis  trois  jours  ne  donnait 
vie,  remua,  poussa  trois  cris,  puis  i 
dit  qu'elle  Tavait  ressuscité.  Son  îd 
dans  les  églises  (1);  des  collectes 
se  chantaient  on  se  disaient  en  t 
A  la  guerre  elle  était  intrépide,  et 
blessée  cruellement;  mais, exposée 
elle  ne  tua  jamais.  Elle  allait  au  f< 
dard  à  la  main;  à  la  dernière  ei 
saisissait  Tépée  on  sa  petite  hache, 
revers,  à  droite  tt  à  gauche^  p 
route.  En  voyant  ses  ennemis  m 
elle  pleurait,  et  les  faisait  oonfe» 
«  Oncques  die  ne  vit  couler  (  c\ 
paroles  )  le  sang  français  que  ses 
dressassent  sur  la  tète.  » 

s  les  trésors  les  plus  ( 
a  pour  oh       es  pauvu»,  »• 

f  i  .Elle  récha 

fu  mmw      aens  de  doucen  I 

muucécftueb  ».  ]      allait 

communier  avw  jt  i  ints. 
accepta  d'être  n  :  dux  j     ^ 

naît  le  nom  es  mw  -.  %     ries  ;  j 
les  filles  dn  sien  propre.  En  pass<u 
elle  avait  cqhm  fai  fille  de  son  pe 
nommait  HéNotte  Pouhroir,  et  Ti 
aCTection.  Au  milien  de  ses  travaux 
rhéroine  n^onblia  point  sa  jeone 
1430,  Jeanne  écrivit  aux  aotorito 
Ton  mit  de  oôlé  une  somme  de  < 
devait  être  donnée  à  Héliotte  pour 
roiuicipalité  répondit  que  l'argent  « 
virait  à  réparer  ses  mors,  abattus  | 
toutefi>is,  pour  V amour  et  en  l 
ladite  Pucelle,  Héliotte  fut  roariéi 
(If'S  iiiaipstrats  de  la  ville,  qui  lui 
tre  «  du  pain ,  un  septier  de  fron 

(17  11  eilttc  à  Pah«  une  itatnette  en 
monte   très-vraliemblablenient  a  cette 
HUmstraUon  da  IS  Juillet  l»4,pa(re  W.  < 
ekéotoçiqme^  L  XII  (f  Ni). 


DARC 


94 


!■  i>  •.  Umqu'HIe  conduisit  le  roi 
4  jviilrl  1 179,  (les  ^ens  de  Domreiny 
■it  I  CliAiims  {NKir  ia  \oir  |>ass4T.  Jean 
•'•■«ii\.  **m  parrain,  reçut d'elh'  un  habit 

u  Puri-ilc  :i^4iC  pitrté.  Kllelesar- 
■M  ciKniHf  dutrKoift,  avec  la  plus  cor- 
êf.  Lit*  ilit  a  un  autn^  Donireniois , 

*Ji  Ht  nmns  nen ,  sinon  tCétre 
Pirldtrtspatiiit**<  fionnées  sur  sa  re 
birdu  ti  juilirt  1  «211,  soD  vill.itie  natal 
^  I  prrjitiaité  2)  de  tailUîs  et  d'impôts. 
^  rvfirdéit  souvent  les  astres,  et  coiu- 
r»!iB!iiem;  tes  veux  se  remplissaient 
ml  'If  lamiei.  Plus  d'une  fois,  dans 
Mtp  i«*  piiUtiqaes  qui  menaient  le  rui, 
«ImM  :  *  Kmployex-inoi ,  car  je  ne 

cNwH'une  année!  » 
e  Reims,  la  Pucelle  entraîna  le 

p  1^  Pari«,  ou  elle  voulait  «pill  se 
Twl>:m-iit.  On  nriarcha  de  la  sorte 
■few.  Ti>ut»*«  Ie6  villes  ouvraient 
■  E^  l'aii^  mfrne  du  ftour^ui^înon 
.  ^nt-Quentin.  Amieni^,  Corlne,  Ab- 

I P  rjpli.*  ne  •}i"^irait  autre  «  rhose 

■^  Tf^f^oir  II»  rui  (Miarlis  à  s»'i- 

wiff  a  N>i«!%<in'< ,  If*  irres<»!uti(>iis  du 

n       eoTfffn! .  Lf  rhinr<>lier  Kciinut 

■rrhr\f<pie  fh*  Heims,   |>lt'in  de 

tf«pn>prf'i  talents  dipiomati<]ues, 
Ire  par de«  n^o«i.i lions  le  pro- 
ie. Il  fut  décide  qu'on  res- 
•fu  diK'  de  liour^M»^n«',  buze- 


iiances  peu  sincères,  et  retenue  dans  une  inaction 
ou  dans  des  opérations  stériles  qui  la  désespé- 
raient. Knfin,  X  le  29  niant  1430,  dit  un  chro- 
niqueur, la  FucoUc,  qui  avoit  vu  et  entendu 
tout  le  fait  et  manière  que  le  roi  et  son  conseil 
tenoient  |K>ur  le  recouvrement  de  son  royaume, 
elle,  très-malcoutente  de  ce,  trouva  manière  de 
soy  départir  d^avec  eux;  et  fans  le  sçeu  du 
roy,  ni  prendre  congé  de  lui,  elle  fit  semblant  d'al- 
ler en  auctm  ébat,  et  s'en  alla  à  la  ville  de  Lagny- 
sur-Mame,  etc.  (i;.  » 

La  sublime  abné|;atiun  de  Jeanne  n'était  nul- 
lement altérée.  Mais  à  partir  de  ce  moment  elle 
fut  complètement  abandonnée  des  ministres  de 
Charles  VU;  ceux-ci  ne  prirent  mémt^  plus  le 
soin  de  voiler  cet  abandon.  C'était,  du  reste, 
toujours  la  même  inspiration,  la  luômc  lucidité 
surnaturelle  ;  seulement  ses  voix  ne  lui  a[)|)or- 
t^iient  plus  que  de  sinistres  appréhensions. 
X  Jeanne,  lui  disaient-elles,  tu  sera»  prisai  avant 
la  Saint  Jean  (  24  juin  ).  Il  faut  qu'il  soit  ainsi 
fait,  ne.  t'étonne  iK)int;  prends  tout  en  gré,  Dieu 
t'aidera  !  »  Jeanne  obéit,  et  marcha  au-devant  de 
celle  tin  tragi(]ue,  évidente  et  inévitable.  Pendant 
deux  mois  elle  guerroya  œmiiie  par  le  passé. 
Le  '>:i  mai  1  i3a,  dans  une  sortie  contre  les  lk)ur- 
guit^iions,  devant  Compiègne,  elle  se  vit  entou- 
rée, |)res<|ue  seule,  d'un  gros  d'ennemis.  Jamais 
elle  n'avait  déployé  plus  de  sang-froid  ni  d'in- 
trépidité, î^  retraite  lui  était  coupée.  Renversée 
de  cheval,  :iccablée  sous  la  presse,  un  homme 
«l'armes  artésien,  noînmé  le  bâtard  de  Wan- 


ii».  .-r  \  •»n  -icna  une  tn^ve  de  |  donne,  suirt  du  dur  de  IJourgoî^ne,  la  fit  pri- 
*ionnière.  Aussit(U  Reiiaut  <le  Chartres,  ininJNtre 
«K*  Charles  VM,  écrivit  une  lettre  ai)<)iiiinai)Ie, 
«'«.nmue  dejuiis  peu  d«^  temps,  v{  dont  TiinalNse 
nous  a  ete  eonservéo.  Apres  avoir  raconte  le 
l'ail  en  de>  termes  que  Wai\\i<k  on  litulford 
irt'ij'-sent  point  désavoues  ,  il  dit  <  que  I)i«'u  avt)it 
soii:i>il  prendre  Jeanne  la  l'iicelle,  innir  ce 
•liiellt'  «^'t'toii  coiislituee  en  orgueil  et  (M>ur  les 
riches  habitz  <)u'<"lle  avoit  pris  ;  et  cpi'elle  ii'avoit 
rai(  t  ce  que  Dieu  luy  a\oit  commaiidé  mais  sa 
propre  volonté  (!>.).  •> 


trnM\iiiii|iip  en  crliil  i|(>  Dui.is  (roy.  ce  nom  ),  et  le 
îrtii^rjuii'iil  a  leur  p«nli»rile.  Mais  Jrannc  afflrma,  quant 
.1  rili-,  naroir  jaiuiis  pris   aucune  pari  à    celte  conccs- 

S:mp. 

I  \ov  Procès  de  ta  rucflU;  eic,  tome  IV,  page  'M. 
I  lirxniifin'  ttc  Lann^f. 

'.  I.  lOfc  (lune  trahisni).  au  projurtin-  do  la  iMirelIe, 
pa-»a  «  t  (Iriiinirj  iicfulant  di's  al^rh's,  dins  «.omplccnr 
rii-aip,  I  l'o'.it  di-  tn-Hti.»D  Main  |;imohaid,  aulpiir  dc« 
(  hr  ..i.ii'S  .lf  /iritaç.ic  reiirodiiih-s  dans  IcMtruurr 
(î'S  I  'Vim^'vrtunisrf^  rit-f.irtr  qu»- cpttr  tradition  In  u 
•  f.'  i-nni  iiiiiii  jii-r  .1  <:.iiii;iii'-n-- 1  ii  1  i  ■■<,  .1  1  iii.i .  de  nnllct, 
PT  .;.ii\  \i'-i::.ir:%  -l--  ectt.-  villi*.  .iu'••^  l'im  dr  ijualre- 
\inirl-di\-'.r;>t  .ms  et  l'aulri-  Ir  quatr(-\ln«'l-oii/«'.  Os 
\i«-iljrds,  «l.i{ire>!p  chruiii  i>i"iir  l»rptiMi,  Inviiquin'iit  a 
I  •:  i'ii  df  l.-ur  rapport  drs  pi-nlen  (iuVu\-m(^mr*sa\aJ<'Dl 
«•iitriidu  prrferer  p.r  la  l'ucrllp  rn  IVjjlUe  de  Saint-Jac- 
■jU'-N  Je  fiuMipiPjrne,  lf  m.-".!!!»  ivt-tuv  du  Jour  ou  elle  fut 
prl^'■. 

Jainufrr.i»  sur  rc  point  le  tiiiioi|{na»jc    d'un  dnruuifot 
.::'•  lit  :  •«  I  a<lirc  Pucclii-  r'.tinl  Unir  ■  au  loyis  du  proeiirciir 

:  :m  «l'ilil  CouiiMi'cni',  al'cnsrttfUPdu  Hmif.  «t  couchnlt 


;-.'.          L' 

imii-e 

fil!  i":jtr. 

lintH 

mur     •   i  'j.-- 

*^, •••'.,• 

lili'  <\'\r\ 

-i-»ii 

t  J*.i:     .     •    •.   .|t 

•  .  i  < 

::.;■    -.  de 

-ou 

epl.  ■     ..  :  ^ 

lilH'. 

•!•'  !.i  i.i|ii 

Ld.-, 

l.  1  !  .   ■:.- 

^,.,.1- 

»f:ii-    Hle>«»ee 

:•  lî  IH.»-!» 

^.e  1 

î-!li»i»i»rf. 

.|ii 

wpi'     >r.'  î  i  ■  • 

.  .  lit- 

cfi.iil  ;iu\ 

a>' 

■ii»fi»-r.--  .■■[■, 

■nrf. 

1  lin  d.  s  1 

ieii- 

■e»  .1-  .  :.  irlr 

■^  M!. 

>nr\ifil; 

ili.i 

Wtr  .»:r     'i    .  » 

i^^^\ 

't  lairn'H.' 

r  .111 

du  '.1    . 

:.-n.!- 

■  1  un  t-;;.*  < 

-t.iit 

dd  jfic  .  • 

!   i.tlii 

lit  li's  the 

J[lis 

1     i    .i»"^!    .* 

i  . 

.'iii    1  e"'ni 

e  je 

i.  pr'-:». 

•  i    !  .iT'i»'!  'Il-  1  Ile  di' 

d 

.    1-iS.I 

i\    se  HMiiiir 

>   -î.  ■  .  ' 

;'\ 

•  m      !..• 

duc 

-i    .'.. 

'■  .11 

:p-,  .'tx.Ml 

j.te 

I    »   T.-      ■"■: 

■:■   siii  îi  n\i 

IM- 

i»ar  ..- 

.    1-     I"Mlt 

f:it 

,t:U[  .. 

•  'induite  f 

.IMS 

•*    i  fijTr 

1 

'  ■  :  1  K« 

i'i'. 

î   d  l  ■      : 

.T.    ; 

,  'î.-   I-r. 

\e- 

■  OTlIif 

•■  1  -i.r*. 

r«  i^Pf    ;'    /Vi.    . 

-I-;       /. 

■  ;    ^   '  n  '- 

■Ir 

^■M-!-  :•--.. 

•  î  r  rk'-u 

n-n 

m  '.m.  :  i<«. 

1  nr  «^iT'^    . 

Ion  .«r..     [| 

.  .  - 

hMI>jl-. 

•      M    fan 

1  -. 

1  •■«•  J-         .  r 

•■    fr        . 

9S 


DARC 


aT&H  été  prise  le  13,  à  la  chute  da 
jour.  Paris  en  reçut  la  nouTelle  à  la  hdte,  dans 
la  matinée  du  25.  Dès  le  lendemain  26  le  Tîcaire 
général  ou  Tice-gérant  de  llnquisiteur  de  la  foi 
an  royanme  de  France,  séant  aux  Jacobins, 
écriTit  an  duc  de  Bourgogne  pour  éroquer  la 
cause  de  Jeanne ,  prévenue  d*a?oir  «  semé,  dog- 
matixé  et  pubKé  diverses  erreurs  contre  Tonnenr 
^▼in  et  nostre  saincte  foy  ».  L'unhrersité  de 
Paris  y  joignit  son  message,  où  elle  demandait 
ao  duc  •  que  celle  femme  dite  la  Pucelle  fùst 
mise  es  mains  de  TÉglise,  pour  lui  faire  son 
procès  dûment,  sur  les  ydolastries  et  antres  ma- 
tières k  l'occasion  d'elle  sorvennea,  »  etc.  De 
son  odté,  révéque  de  Beau  vais,  sur  le  diocèse 
duquel  elle  avait  été  faite  prisonnière,  la  réclama 
dans  le  même  but,  comme  «a  justiciable. 

Cependant  l'homme  d'armes,  après  s'être  em- 
paré de  la  Pucelle,  l'avait  remise  à  son  capitaine, 
Jean  de  Luxembourg,  comte  de  Ligny,  qni  com- 
mandait un  corps  de  routiers  au  service  du  duc 
de  Bourgogne.  Après  l'avoir  conservée  pendant 
quelques  jours,  sous  bonne  garde,  dans  son  lo- 
gis de  guerre,  Jean  de  Luxembourg  la  fit  con- 
duire à  Beaulieu-en-Vermandois,  forteresse  voi- 
sine. La  Pucelle,  n'ayant  donné  sa  foi  à  personne, 
tenta  de  s'évader.  Deux  pièces  de  bois  qui  en- 
traient dans  la  construction  de  la  tour  donnaient 
près  d'une  issue.  Jeanne  les  creusa ,  et  parvint 
à  s'échapper  entre  les  deux.  Klle  était  déjà  sor- 
tie, et  se  disposait  à  enfermer  ses  propres  gar- 
diens pour  gagner  le  large,  lorsque  le  portier  de 
U  tour  survint,  et  la  réintégra  dans  sa  captivité. 
Elle  fut  alors  conduite  entre  Saint-Qoentin  et 
Cambrai,  dans  un  autre  château,  qui  portait  le 
nom  de  Beaurevoir.  Les  châtelaines  étiJent  deur 
dames  d'une  haute  naissance  et  d'une  grande 
distinction;  la  première,  fort  âgée,  avait  pour 
neveu,  et  la  seconde  tr^jenne,  pour  mari ,  le 
même  Jean  de  Luxembourg.  EUes  témoignè- 
rent à  mittstre  captive  tous  les  égards  compa- 
tibles aTec  les  lois  de  la  guerre,  et  employèrent 
même  leur  noWe  influence  pour  sauver  ses 
jours.  Sachant  en  eflet  que  céder  la  Pucelle  anx 
Anglais,  c'était  la  livrer  à  une  nnort  certaine, 
elles  engagèrent,  au  nom  de  Tbonnear  et  de  lliu- 
manité,  Jean  de  Luxembourg  à  repousser  les 
ouvertures  et  les  instances  qui  déjà  se  prati- 
quaient, de  la  part  du  roi  d'Angleterre,  auprès 
du  capitaine.  Celui-ci  en  effet  y  résista  quelque 
temps;  pois,  cédant  aux  suggestions  qui  l'as- 
siégeaieBt,  il  finit  par  vendre  l'infortunée.  L*é- 

avec  la  fetDme  dadlt  procorenr,  mén  tria*'  de  salatre 
ickaa  U  F^ron  (  beraldltlf  da  MliMiBe  tltek].  appelre 
Marie  Le  Boucher,  et  fatsolt  ■oaveot  reiever  de  aon  Uet 
bdlle  Marte,  poor  aller  adTertlr  ledit  procorearqoe 
•e  donnaat  de  frarde  de  plo«te«n  Irabitaos  de*  Booncol- 
toow  retpace  de  sept  nol«  sept  )oon  (  dorée  du  ste^  ; 
et  fat  ladite  Pareile  prtotr  «ar  le  pont  de  Marlgay,  par 
ledit  de  Lnieaiboarf ...  •  (  Rotet  mansfcrilea  et  aaooy. 
■ea  traeéea  par  J.  Le  Féroo  Mir  un  eienplave laprtoié 
de  Jean  B<Mietiet,^iia«/^<  d^éqmitmUUj  In-forio;  Poil'em 
S«4.  BiaBoUi«qae  hspdrtale,  ftéaerre  :  L,  lit,  feulUet 


▼êqne  de  Bean  1      t  • 

fut  l'agent  de  ev  iii«n»e.  u      es  i 
de  guerre  usitées  an  roya         de  r 
roi  avait  le  droit  de  se  fain;  «dj       , 
nant  un  maximum  de  10,000  firakiw»  -  ** 
sonnicr  fait  sur  l'ennemi,  quelle  <     i 
leur  estimative  du  captif,  en  re 
somme  au  premier  occupant  Cai 
le  roi  d'Angleterre  et  de  France  \       in 
de  neuf  ans  ),  pour  une  caution  de  lu 
envers  Jean  de  Luxembourg,  a 
appoint  de  0,000  lirres,  oequi  poi» 
la  somme  totale  de  10,000  francs.  Lue  a 
2  à  300  livres       bnds  de  terre  fîit  nna 
bâtard  de  ¥  e. .  .h 

poir  par  cetic  «xi 

de  tomber  entre  ic»  n         ue  m»       rt« 
mis.  Elle  résolut  dom;  ue  tout  ■  wqi» 
s'échapper  et  aller  secourir  ceux  de  Cou 
menacés  du  sort  le  plus  cmel.  C'est  al 
s'élança  dans  l'espace,  du  haut  du  • 
Beaurevoir,  dont  l'élévation  peut 
au  moins  de  soixante  k  soixante^ix 
des  circonstances  inexpliquées,  elle  fui 
vivante,  et  k  peine  blessée  au  pied 
raille.  Qtielques  jours  suffirent  p 
santé.  Puis  les  Anglais  la  détinreu»  aa 
ment  dans  diverses  forteresses  »  et  1 
enfin  au  château  de  Rouen,  où  aU 
le  procès. 

Pierre  Cauchon,  le  p  1   . 

drame,  était  un  homme  reiui 
activité  malfaisante.  L'un  de»  «.«»«« 
nommés  de  l'université  de  Paris,  U  •« 
fortune  dans  \et  agitations  cabodiienma 
partenait  an  duc  de  Bourgocne.  < 
procura  le  poste  eminent  d'év 
Beauvais,  l'une  des  douze  |       »       r 
ce  titre,  il  était  encore  consciv.      r 
des  privilèges  de  l'université,  q«u  l'èvM 
cédemment  recteur  et  qui  obéissait  an 
gleterre.  Jeanne,    poor  son  mallnni, 
trouvée  l'ennemie  de  Pierre  CancboM.  t 
son  retour  armé  de  Reims         I 
fut  un«  des  villes  qui  suivi        m       m 
qu'elle  avait  suscité.  Le  peupiv, 
s'insurgèrent  contre  leur  évèque  et  •. 
fut  expulsé  comme  adversaire  de  la  %» 
nale,  et  rentrèrent  sous  le  drapeau  de 
Chartes  VII  saisit  le  temporel  de  1'^       m 
lat  vindicatif  emporta  dans  r  II 

cette  blessure.  Il  redoubla  de  icrr 
Anglais  :  ceux-ci ,  pour  entre 
montrèrent  en  suspens  le  si  r* 

de  l'arclievêché  de  Rouen,  n     u|iûn:  Ji 
Nonnan<lie.  Tel  est  l'homme  qoi  vint 
offrir  son  concours. 

Le  3jan\itfr  1431,  des  lettnspa 
à  Rouen  sous  le  nom  d'Henri  \t  • 
que  la  Pucelle  serait  Bvrèe  par  les 
roi  k  Pierre  Cauclioa  et  à  ses  assess 
^^  i^C^  ;  ^  réder^ant  toutefoiii  ci  c 


DARC 


itn 


k  h  rmw  Hreprendre,  si  elle  n'estoit 

wcitnu.  CaudM»  demanda  et  obtint 

ipitR  de  Ibuni  territoire  et  Juridiction 

KnmmliT  dans  ce  diocèse.  Il  dissuada 

Eiw  dr  j'université  de  juger  la  cause  à 

M  kl  M^^  ne  se  sentaient  plus  en 

tle»miida,inoyeiiiiant  salaire,  à  Rouen, 

urovince  que  Ton  croyait  mieux 

a  pr.  L'inquisiteur  du  lieu 

•  MO  oniégue  de  la  capitale,  et,  se- 

^■M,iMuné  a  IVT^ue  ordinaire.  Le  re- 

•raquifution  en  Normandie  se  trou- 

r      boimr Jean  Lei naître,  lioininc  faible 

w  e  le  sang  du  juste  lui  était  un 

Wiinr  :  u  lit  ^lut  Ce  qu'il  put  «Uin  de  ne 

uift  il  manquait  du  courage  et  de  Te- 

linspour  s'en  défendre.  Après  s'ê- 

iflfnps,  il  s'adjoifçnit,  par  on!  re  de 

m«i,  a  Caucbon,  l'assista,  contraint  et 

i|H  loM  Icsaites  de  la  procédure,  et  dis- 

■i  qa'ua  ait  su  jamais  depuis  ce  qu'il 

Uwli|Mft-uns,  en  très-petit  nombre , 

I        «  de  arar  dont  re  jacobin  elait 

■  a«mple,  Jean  Loliier,  honnête 
r  df  Rouen ,  qui  dès  le  début , 

w  w  pruœs,  en  signala  hautement  les 

I        1  pour  échapper  à  la  > indicte 

.  iB  eipre.'^  fut  envoyé  a  Domreniy 

t  BarnHS  pour  informer  sur  la  pré- 

il  reTÏnt,  il  n'avait  rien  appris  de 

wii  ne  voulu f  être  en  sa  propre 

de  ti^éri-  a  ce  rapport,  Pierre  Cau- 

■•ntri"  !e  commissaire  en  in>er- 

■it 'riri'fv,    mutivni.s  homfnf\vi 

M  p«>rr  k"«  ir(ii<«  de  s<i  lonpie  t't  dis- 

Éb^v   Li  .ir-indt*  inajuriti*  dfs  juives 

Hf^r  ••U*:!.  ■oiiiin<*  fait  t(>i!J«)urs  le 

lliviim*'''.  t  I  ^^•tlMiic,  a  la  peur  et 

m^Êr  1^'lif  ii;iit.ition  ■  1 .. 

■rr  .Bt.-rT.';:it«iT»-  «'ut  li»^ii  li*  '>m  I'»-- 

•  U<lt.'i|>*>il>'  du  (liAtt'aii ,  vi  \v< 

■  .  rf  sii< tv.ltTt'nt  <t  |HMi  d'inttM- 


'  '  f  a«j.:  'O  iiitt'-  M.i  {T'iiiiofeir  ('ni 
.  ma  c-iiirii  •  "Irr  rvaiinnil'-nr.  cl»'s 
^M  hul*«i«r  n  I  .i;>;<arttiMir.  1 1'-.  :l1^r^- 
.Mnir^B^nt  ;  ir  <  ■••>•  timi,  i-ijnrnl  'U'%  ' 
jM^4n  :o-t".-  «.  .'(•■•■nrlf)!  rt  b.-ifhrll.-rs  . 
«*D<t  CB  arti  I  U'Nrjti.n-et  iniMnr 
■iiCi»'«  il  r  I  rlrantf^r.  Qiiatir-viuïrt- 
.u  ,i«.-  »•  I  ■  ni  M  -'lU.iii;-  vjét*- 
■  ^".  li«  n  •ii.iknt  que  tmx  run- 

■•  frrvf^ramrcrit   r^fuw*  rt<*  iinurK-r    vi 

il  fciBt  MO   «^[-ti       '^  o.iliit.  En  roll^(>- 

jaitMt  i«  rnitr  M         Rn  .«> ..  u  noii- 

1  iteiwD"'  1*30   ''Ilf  fut  II.--  •'Kis   lire 

tf  to  ma*,  dr    :r.   Ilr-  [xr    !r  cou.   lf% 

JlÉik  La  pro'*' dur-    «'■  'i\r-:   »-ii  f-\r.rr 

•yin    ro  U  r:i-i    '.-       "t-  njr      ||r 

"■■  "toabrp   'ipti-.        '  nn   lit   Le  i->iir 

M    pli'fl»   2'iir.-   rMir»»    Tnil    i  une 

—  initrthaur  :>ni.a  i  i  •  rf   i  •...  nw   ^ 

nBiir  frotta   « 'n  j    /*  .-r  »;ri/ iTi   nu 

_  «il  uni       ■!  "O      .l.-r  3..J.-I  :■■,   i^iii    j 

_lni  !•«  I»    *r -.*-«.■  t  •!■]:     '  I  iH.r   .  '  \(-i|-     ' 

m^  pmr  ini  rr    '   i  '  »    i    :.rii '■'■. 


vaile  en  diverses  auti'es  salles  de  la  même  for- 
teresse. Les  audiences  s(^  tenaient  une  ou  deux 
fois  par  jour,  de  trois  heures  chacune,  et  fati- 
guaient les  interrogateurs  cux-mémea.  Ils  la 
pressaient,  l'assié^tMient,  l'accablaient  de  ques- 
tions subtiles,  préparées,  subites,  surrenant  coup 
sur  coup  ;  de  telle  sorte  qu'elle  leur  dit  :  «  Beaux 
seigneurs,  faites  Tun  après  l'autre.  »  Ces  inter- 
rogations |>ortaient  sur  toute  sa  vie ,  sur  ses  actes 
même  les  plus  minimes,  oîi  ils  espéraient  trouver 
matière  à  sorcellerie,  et  principalement  sur  ses 
menreilles  et  ses  révélations.  Le  réquisitoire  ou 
acte  d'accusation  comprenait  d'abord  soixante-dix 
articles,  qui,  à  la  fin,  se  réduisirent  à  douze 
griefs.  Jeanne  était  principalement  accusée  :  d'a- 
voir afQrmé  qu'elle  avait  des  communications 
avec  les  puissances  célestes,  tandis  qu'au  con- 
traire elle  avait  invoqué  les  démons  ;  d'avoir 
porté  l'habit  d'homme  et  exercé  l'état  militaire; 
d'avoir  erré  en  la  foi ,  et  refusé  de  se  soumettre 
au  jugement  ainsi  qu'à  l'autorité  de  l'Église  mi- 
litante. Pour  tout  ce  qui  ne  touchait  qu'elle- 
même,  elle  fut  sans  défense  et  sans  réserve 
aucune.  Mais  on  lui  demanda,  par  exemple, 
de  révéler  le  signe  auquel  elle  s'était  fait  re- 
connaître du  roi  :  là-dessus  elle  se  montra  in- 
vincible et  inébranlable.  ^  Jeanne, lui  demanda- 
t-on ,  sçavez-vous  point  que  saintes  Catherine  et 
Marguerite  baient  (baissent)  les  Anglois  ?  —  Elles 
ayment  ce  que  Motre-Seigneur  ayme  et  haient 
ce  que  Dieu  hait.  »  Autre  demande  :  «  Savez- 
vous  être  en  la  grâce  de  Dieu?  »  —  Réponse  : 
«  Dieu  m'y  veuille  recevoir;  etsi  j*y  suis.  Dieu 
veuille  m'y  conserver!  »  —  D.  •«  Disiez-vous 
|)oint  que  les  pannonceaux  (  bannières  )  qui 
estoient  à  la  ressemblance  du  vùtre  estoient  hou- 
reux?  ».  --  R.  «  J«*  disois  aux  soldats  ;  Entrez 
hardiment  parmi  Ips  Anglois ,  et  j'y  enlrois 
inoi-inêinc.  ••  On  lui  reprochait  d'axoir  tenu 
à  la  cérémonie  du  sacre  son  étendard  déployé; 
c'est  alors  qu'elh^  refendit  :  //  avait  etc.  à  ta 
peine,  n'était-ce  point  raison  qu'il  fnst  à  l'hon- 
neur! 

L'affaire,  cependant,  n'a  vannait  pas  au  gré  de 
ceu\  »|ui  la  coiiduisîiient.  L'un  des  aflidés  de 
Pierre  Caucl««ui,  nommé  LoiiCleur,  qui  était 
prétiT,  fut  introduit  dans  la  prison  de  Jcariiie, 
se  disant  caï»tif  «le  guerre  français.  Il  provoqua 
ainsi  non-seuh'ment  ses  épancliements  intimes, 
mais  encore  sa  confession.  Pendant  «ju'il  rece- 
vait ce.s  communiquions  sacrées,  des  scribes, 
ajHjstés  dans  une  pièœ  voisine,  d'où  Ton  jwuvait 
tout  entendre,  avaient  ordre  de  transcrire  ses  pa- 
roles pour  acrroîtrp  d'.iMtant  les  chargeas  de  l'ac- 
cii^itiitn.Knlin,  on  requit  les  avisdesconsulteurs: 
Siiuf  <|uel«pies  variantes,  ils  ((melurent  à  |>cu  près 
unaniinenientqu  ils  la  jugeaient  roupal»le«ll»érésie 
et  des  autres  griels  «pii  lui  «  tai-iît  imputés  (1). 

Le  ?.i  mai  Jeanne  liit  conduite  au  cimetière 
de   Saint-Onen.   La  sentence  de  condamnation 

.1     A'mm.   (■OI.R«"FT.T.I  s      /AOMl'K  l)F  V 


99 


DAKC 


aTsit  été  HtwUée.  Deux  écfaaftads  se  dressaient 
sur  la  place  :  Ton  servait  de  théâtre  aux  juges , 
assistés  du  cardinal  de  Winchester  et  des  asses- 
seurs. Jeanne  monta  sur  l'autre,  accompagnée 
d'un  prédicateur  et  de  divers  suppôts  du  tribu- 
nal. Selon  Tusage  pratiqué  dans  les  causes  d'hé- 
résie, le  sermon  commença.  Elle  laissa  d'abord 
le  docteur  se  livrer  à  toute  la  fougue  de  ses  dé- 
clamations. Tant  que  les  violenoes  de  son  lan- 
gage l'inculpèrent  uniquement,  elle  garda  le  si- 
lence. Mais  lorsqu'il  enveloppa  dans  ses  ana- 
thèmes  le  roi  de  France ,  qu'il  traita  (\*hérétiquê 
pour  avoir  accepté  son  concours,  elle  Pinter- 
rompit  publiquement,  et  s'écria  :  «  Parlez  de 
moi;  c'est  le  plus  noble  chrétien  de  tous  les 
chrétiens,  et  qui  plus  afane  la  foi  et  l'Église!  » 

Cependant  le  bourreau  attendait  sur  une  char- 
rette, dans  la  rue  voisine,  pour  conduire  Jeanne 
au  bûcher.  On  lui  présenta  une  formule  d'abju- 
ration préparée  par  les  récentes  suggestions  de 
Loiseleur  :  elle  faiblit;  un  secrétaire  du  roi  d'An- 
gleterre lui  saisit  la  main;  on  assure  qu'elle 
sourit  dédaigneusement  et  traça  un  zéro  en  guise 
de  signature.  Par  le  fait  de  cette  rétractation , 
la  sentence  mortelle  se  trouvait  annulée.  Une 
nouvelle  sentence  fut  alors  prononcée  qui,  par 
grdce  et  modération  ^  la  condamnait  à  passer 
le  reste  de  ses  jours  en  prison ,  au  pain  de  dou- 
leur et  à  Veau  d'angoisse.  Déjà  la  foule  mur- 
murait :  les  Anglais  firent  pleuvoir  des  pierres 
sur  les  juges  prévaricateurs.  Le  eomte  de  War- 
wick  se  plaignit,  an  nom  du  roi  d'Angleterre, 
envers  CaudKNi  et  w»  assesseurs.  fTayez  cure, 
répondit  l'un  d'eux  :  noti5  la  retrouverons 
bien  !  Jeanne  fht  reconduite  dans  les  fers. 

L'un  des  griefs  principaux,  le  plus  grave 
même  et  le  plus  opiniâtre  de  l'accusation,  por- 
tait sur  ce  que  Jeanne  avait  jugé  convenable  de 
s'habiller  en  homme.  La  conséquence  de  sa  sou- 
mission fbt  de  reprendre  l'habit  de  femme,  qu'elle 
revêtit  en  rentrant  dans  sa  prison.  Trois  jours 
après,  Jeanne,  pour  se  lever,  denanda  les  habits 
de  femme  qu'elle  avait  qnittésla  veille  ;  mais  ce  fht 
vainement  :  eHe  ne  trouva  que  ses  anciens  habits 
d'homme,  laissés  à  dessein  dans  un  sac  au  pied 
de  son  lit.  Elle  faisista,  jusqu'à  oe  qu'une  néces- 
sité absolue  la  oontraiçiit  à  quitter  sa  couche, 
et,  n'ayant  pas  d'autres  vêtements,  à  se  couvrir  de 
ces  habits  d'homme.  Cette  soènedlgnobtes  violen- 
ces ne  fut  pas  fai  première  :  Jeanne  avait  déjà 
le  corps  et  le  visage  meurtris.  Sur  ces  entrefai- 
tes, Pierre  Canchon  fut  mandé  à  la  hâte,  fl  ar- 
riva, pour  constater  que  Jeanne  était  renckue 
(récidiviste).  Aussi  bien ,  une  nouvelle  inspira- 
tion s'était  fait  jour  dans  l'âme  de  cette  martyre. 
Elle  se  reprochait  la  faiblesse  qu'elle  avait  eue 
d'abjurer.  Dès  les  premières  interpellations  de 
Pieire  Cauchon,  accoora  sar  sa  prote,  elle 
rétracta  hautement  son  abjuration,  déclarant 
ou'elle  avait  sacoomhé  à  un  instant  de  défaillance  ; 
que  tout  ce"^ qu'elle  avait  dit,  vu  et  lait  dans  le 
oonrsde  sa  carrière,  de  sa  miasâon,  M  avait  été 


hispiré  par  Dieu,  qui  Pavait  envo; 
l'évêque  sortit  tout  joyeux.  Au  bai 
il  rencontra  dans  la  cour  le  comte 
gouverneur  du  roi  d'Angleterre ,  ac 
beaucoup  d'Anglais.  Farowell,  le 
chon,  en  leur  adressant  ce  ooroplinr 
langue,  et  il  ajouta  :  Faietes  bonne 
est  faut  (1).  Le  lendemain  les  assc 
assemblés ,  et  la  seatenee  déAnitiv 
contre  Jeanne,  comme  relapse.  Le 
mai  1431,  de  bonne  h  .1  in 
l'ordre  des  «  das 

de  Jeanne,  0  pi         r  a 

nouvelle,  la         1;,  te,  m 

levèrent  pObr  aiiuri  dire  uous  ses  Vf 

gîtèrent  comme  d'une  convulsion  c 
«c  Ah  !  ah  f  s'écria-t-elle  avec  sanglo 
t-on  si  horriblement  et  cruellemei 
que  mon  corps,  net  en  entier  et  < 
corrompu,  soit  aujourd'hui  c 
en  cendres  !  »  Ladvenu  et  un  aain;  1 
bard  de  la  Pierre,  s'étaient  montrés  c 
pour  elle  durant  le  cours  do  prooè^^ 
même  déployé  un  certain  courage 
la  victime.  A  partir  de  oe  moment 
donnèrent  point  Elle  se  confessa,  « 
charistie.  Après  avoir  payé  oe  tribu 
de  la  conservation,  elle  devmt  plus 
sure  qu'elle  s'approchait  de  l'étemit 

A  neuf  heures  du  matin,  elle  quitl 
sur  une  charrette  et  vêtue  d'habit 
assistée  dlsambard  de  la  Pierre 
hommes  de  troupes  anglaises  lui  1 
corte  :  tonte  la  garnison  était  sur  | 
s'épaississait.  Tout  à  coup,  suivant 
d'un  témoin,  au  moment  du  départ,  1 
fait  place  et  veut  monter  sur  la  chai 
Loiseleur.  Poursuivi  par  le  remords 
suppliant,  implorer  son  pardon  c 
que  lui,  prêtre,  avait  trahie.  Loiselo 
mis  en  pièces  par  les  gardes,  et  s'en 
Incident.  Le  cortège  funèbre  se  di 
lieu  habituel  des  exécutions ,  la  pla 
Marché.  Trois  échafauds  y  avaient 
Le  premier  était  destiné  aux  juges.  « 
sur  le  deuxième,  ainsi  que  le  prédic^ 
ques  assistants.  Celui-ci  prêcha  son 
la  Pucelle  entendit  tout  entier  av€ 
docteur  termina  ainsi  :  «  Jeanne, 
l'Élise  ne  n  te  défendre  et  t 

main  sécul      ;.  » 

Alors,  à  8       i  I       I.  1 

poesèdep       »! 

en   pouvons  rei»  ;  m» 

.  portée.  On        INI  if 

,  ouvrit  sa  boucuc  ei  o       ur  «e^  wvi 

\  donna  à  tous  et  sImiuii       ivec  lam 

testa  doucement  qne  ce  qu'elle  av) 

été  à  bonne  intention,  et  qne  son  ro 

conseillé  aucun  mal.  Elle  finit  ei 

;t)  C*r»t»a-dlre  :  Time»- tout  m  foie,  n 
t  fmmtfmU. 


DARC  — 

pitié  cC  àU  prière  des  issistanto. 
n    l'intMTornpit  poor  pronoDoer 
jMJÎTw  de  1«  aentence  définitiTe. 
iA  ia  croix.  Un  Anglais  astembla 
i  de  bois,  qu'il  lia,  et  en  fit  une; 
tt .  et  U  mit  entre  ses  Tèteinents  et 
X  que  prononça  Caucbon  por- 
r  rj«gdan>ns  relapse  et  hérétique , 
ncÈwem  de  l'EgUiie,  et  te  livrons  à  U 
,  In  priant  de  modérer  Sun  jugd- 
I,  en  f  épargnant  la  mort  et 
m  des  membres.  »  Telle  était  la 
êéeaSkère,  c'estlntire  le  Inilli, 
n»  Vm  asaiftantt.  Le  bailli  ne  pro- 
kUB  de  jufieintmt.  Mais  le  bûcher 
r  la  pUœ,  tout  prêt  et  comblant 
iubod.  Aussitôt ,  au  milieu  d'un 
une  Toi\  cria  :  fais  ton  i}ffice. 
saiait  de  la  Pncelle,  la  fit  des- 
ier  échalJiud,  et  l'entraîna  vers 
monta.    Cet  échafaud,  d'une 
■r,  èUH  en  maçonnerie,  avec  une 
oloau  de  plâtre  ;  un  ^raud  amas 
le  soubassement.   Sur  U 
.  ua  ecriCeau  portait  en  grosses 
e  y  qui  s'est  fait  nommer  ia 
Me,   pernicieuse,  abuseresse 
lie,  supersticieuse,  blaspbé- 
Icréant  de  la  foy  de  Jhéso- 
.  yiiolafttre,  cruelle,  dissolue, 
K  diables ,  sdsmatique  et  héré> 
M,  enoutro,  ceinte  d'une  mitre, 
.  h^fttqfo\  reltipxr  y  apotlnte, 
Ubourrraii  init  ]•'  f(;i]  i>ar  le  Ims  du 
f  Lad  «mu.  <iiii  arcumpa^cnait  tou- 
■de,  de}  I  iii«  au  |M»t4'au,  Texhortait, 
Ihhd^.  J*-.innc  la  lui  ntontra,  et  le  Ht 
ffMant  t«Mit  <-**  t'tnp^.  Isaml)ard  de 
■rlarMWniii4nd.ition  de  la  patiente, 
«Tant  !UH»   \i'ii\  ta  eroix  f»n>ce8- 
nrt  pr^tHi»  le  rif  r^é  de  Saint-Sau- 
oiMnf  .  «ifin  qiie ,  jusqu'au  (l(>r- 
I.  Hte  n<'  fienllt  point  de  tut*  le 
■tcliaiaiid  était  <i  haut  et  aI  vaste 
Tfient.  L'auoni*'  se  pn>i<>n- 
■       lifnt  etA<»ul*-vairnt.roiiiTne 
w  ia  fftiiltitiide.  Jeanne  conti- 
m  iiFfisieiix,  um  entretien.  Tar 
«nt«ndr»' quelqin'déf  tiirante 
yuelqu^-^»  An^dais  riaient;  la 
l^ouM  df  I.iiXHnilhiiir;!,  (H^ra 
d'Angl^tirre,  H  irautn*«,  fon- 
I       ndant  ia  flamnie  ^a^nait; 
I        emlir.\<^  la  rotif  fit»  ia  pa- 
ît di*  l'eau;  |)ar  cinq  fols, 
Bcie^m.  Le  feu  re<l(Mibiait  ; 
lemier  rri  :    Je.^us  !    F>a 
;  ellf  a^ait  re<;<M*  de  vivre. 
Qf*  rtief-i,  I«»  |v>urreau,  qiii 
raeab  les  hrandrm*»  .nitoiir  '>t 
nia' h''.  Mm  «ju»*  retl»*  ion!»' 
•  *f«lv.lf    ■••  |,i  \i«Mi:i*  ^ii()|)li- 


DARCET 


lOS 


ciéi  et  s'assurer  par  tous  ses  yeux  qu'un  miracle 
ou  une  Araude  ne  l'avait  pas  sauvée.  Puis  on  re- 
mit le  feu;  les  textes  rapportent  que  le  cœur 
résista  à  cette  combustion  réitérée.  Enfin,  les 
cendres  furent  jetées  à  la  Seine. 

Charles  VII  laissa  périr  avec  une  monstrueuse 
indiiïérence  la  victime  qui  l'avait  sauvé  par  le 
dévouement  le  plus  sublime  et  le  plus  adminh 
ble.  Il  se  repentit  peu  à  peu  de  cette  révoltante 
ingratitude  (voyes  Cbarlrs  VU,  roi  de  France), 
Aussitôt  qu'il  fut  maître  de  Paris  et  de  la  Nor- 
mandie, il  provoqua  en  faveur  de  Jeanne  Darc 
une  tardive  rétiabilitation  :  la  sentence  (ht  pro- 
noncée k  Rouen,  le  7  juilltt  1460. 

Vallbt  ob  Viriville. 

Proeés  de  eoMmmntditm  §t  de  réhakUtimtton  4» 
J tanné  d  Art,  dite  la  PwlU  d^Orlémm,  fublUi  pour 
la  première  fait  d'aprét  (m  manuicrUt  de  la  BibUO' 
théque  ro^alê^  tuivii  de  tous  les  doeitmaU»  hutoriqmt 
fv 'on  a  pu  réunir,  H  aùeompaçnéi  de  notef  et  d*Mair- 
eiêiêmmUSt  par  Jolea  Quieberat}  Parlii«  l8»M84f, 
I  Toiamca  tn-S»  (i).  —  Btrthélanjr  de  Beanrafard,  Hit- 
Mre  de  Jeanne  d'Are^  etc.  ;  Paris,  I8i7,  1  volâmes 
ta-so  (I).  .  Vallet  de  Vliiftllr.  Sonftellët  Rechercha 
tur  la  famille,  etc.  de  Jeanne  Darcf  Parla,  DainouHn, 
1SI4.  ln-r>  (i).  -  Defl)ardlns.  f^ie  de  Jeanne  d'Arc, 
avec  des  cartes  d^tlroéralre  ;  Paris  (  Plrmln  Dldot  )  ; 
i8S4.tn-lS. 

DABGBT  (  Jean  ) ,  chimiste  français ,  né  en 
1727,  à  Doazit  (Landes),  mort  à  Paris,  le  13  fé- 
vrier 1801 .  Dès  sa  jeunesse  U  fit  à  la  science  qu'il 
aimait  le  sacrifice  de  sa  fbrtune,  et  U  supporta 
m<hi)e  la  tnlsère  jusqu'au  moment  où ,  devenu 
précepteur  des  enfants  du  président  de  Montes- 
quieu ,  il  de\mt  aussi  l'ami  et  le  compagnon  des 
travaux  de  cet  homme  célèbre,  dont  II  fenna  les 
yeux  et  dont  il  défendit  les  derniers  moments 
contre  les  adressions  des  jésuites.  Déjà  il  était  doc- 
teur en  médecine  et  versé  dans  la  connaissance 
de  la  chimie,  à  laquelle  il  se  consacra  exclusive- 
ment après  ia  mort  de  son  protecteur,  par  suitede 
la  liaison  qu'il  contracta  avec  Rouelle  l'atné,  l'un 
des  plus  habiles  chimistes  de  cette  époque,  où  la 
science  sortait  à  peine  de  son  b«Tceau.  înitié 
à  tous  les  travaux  de  son  maître,  Darr^  devint 
Wentrtt  rnaitrc  lul-méîne;  sans  n^^Ii^^er  la  partie 
théorique  de  Part ,  il  f>v,  livra  avec  assiduité  k  ia 
IKirtle  pratiqiH',  et,  une  fois  entré  dans  cette 
vole,  chacun  de  ses  pas  devint  une  découverte 
e1  chaque  décoUNcrie  nne  con<|UÔte  pour  l'indus- 
trie, l'économie  domestique,  l'hygiène  publique, 
l'agriculture,  etc.  Ses  essais  sur  ia  porcelaine, 
tant  sf>us  le  rapf)Ort  des  matériaux  (jue  sous 
celui  des  procédés  de  fabrication,  marquent  une 
époque  de  perfectionnement  et  de  progrès  |)our 
ia  manufacture  royale  de  Sèvres  ,  qu'il  fut  appelé 

(1)  Ot  niivraffp,  pabllé  rous  les  auspices  de  la  Société 
rtp  IH»'«tnin'  de  Kranre,e«i  la  han?  première  de  tout  tra- 
Tall  historique  et  approfoinli  m\t  la  Pucelle. 

/«)  L'aiUriir  a  in^rc  .1  la  fin  ilu  lotnc  II  de  rette  his- 
toire une  biblioKnphip  qui  crimprcnd  près  rtc  .lonzc 
cents  iriiiicatliins  dr  inonunH'nta,  littéraires  nu  jiulrc*, 
relaUfi  \  la  Pucelle. 

(8  On  tro«T»'ra  paiii- 1)  «le  re  mémoire  la  INte  rtr  «liwTi 
autres  opu*riil«'«  fin  même  anti-ur  .«T.nnt  tr.iit  à  la  iMi- 
rellc  Pt  ronlpnmt  drs  reoherclu"*  posliTlciirM  »u  re- 
cueil pubUé  par  la  Sorktf  de  l'Histoire  de  France 


t03 


DARCET 


à  diriger  lui-même  à  la  mort  de  Macquer.  A  ces 
travaux  d'autres  succédèrent,  dans  lesquels  Fac- 
tion du  feu ,  comme  moyen  d'analyse ,  fut  par- 
ticulièrement étudiée,  et  d'où  r^uHèrent  des 
changements  notables  et  avantageux  dans  Tart 
du  verrier,  du  potier,  du  métallurgiste,  etc.  C'est 
en  1770  que  Darcet  communiqua  à  TAcadémie 
des  Sciences  ses  intéressantes  recherches  sur 
les  pierres  précieuses^  recherches  dans  lesquelles 
il  démontra  d'une  manière  irréfragable  la  com- 
bustibilité du  diamant.  Il  prit  part  au  grand  tra- 
vail sur  les  hôpitaux  dont  Bailly  fut  rapporteur; 
il  fut  de  la  commission  chargée  d'examiner  le 
mesmérisme  ;  il  donfla  les  moyens  d'extraire  la 
soude  du  sel  marin ,  de  fabriquer  les  savons  avec 
toute  espèce  de  graisse  ou  d'huile,  de  calciner 
la  terre  calcaire,  de  perfectionner  divers  procé- 
dés de  teinture,  enfin,  de  procéder  avec  plus  de 
certitude  dans  l'essai  des  métaux  destinés  k  la 
fabrication  des  monnaies.  Ses  travaux  sur  Tex- 
traction  de  la  matière  nutritive  des  os  suffiraient 
seuls  pour  rendre  sa  mémoire  chère  aux  amis 
de  l'humanité,  et  sa  découverte  de  Valliage  fu- 
sible qui  porte  son  nom  (  alliage  d'étain  et  de 
bismuth  )  a  reçu  des  applications  delà  plus  haute 
utilité. 

Darcet  ne  fut  pas  seulement  un  homme  de 
pratique  ou  de  spéculation  rétréde  :  familier  avec 
les  études  de  tons  genres,  il  savait  embrasser 
toutes  les  faces  d'une  qu^tion  et  s'élever  aux 
plus  importantes  généralités.  Comme  professeur, 
il  a  laissé  des  souvenirs  durables ,  tant  par  la 
variété  de  ses  connaissances  que  par  l'habileté 
avec  laquelle  il  savait  les  communiquer  à  ses 
auditeurs,  et  par  l'admirable  désintéressement 
avec  lequel  il  consacrait  le  traitement  qui  lui  était 
accordé  à  multiplier  les  expériences  et  donnait  à 
tous  ceuxx]ui  venaientle  consulter  oommunicatioQ 
des  procédés  qu'il  avait  découverts,  et  qui  entre 
leurs  mains  devinrent  la  source  de  fortunes  con- 
sidérables. Aux  qualités  du  savant  et  de  l'homme 
privé,  Darcet  joignit  celles  du  dtoyen.  A  l'époque 
de  la  révolution  française,  dont  il  avait  noblement 
adopté  les  principes,  bien  qu'elle  efti  bouleversé 
sa  fortune,  il  fut  nommé  électeur;  plus  tard, 
dénooeé  au  comité  du  salut  public ,  il  fut  heu- 
reusement sauvé  par  ce  même  Fourcroy  qu'on 
accusa  d'avoir  &it  périr  Lavoisier;  enfin,  à  U 
créatioD  du  sénat,  il  fut  appelé  dans  ce  corps, 
où  se  réunirent  tant  d^illustrations  diverses.  Il 
avait  été  membre  de  TAcadémie  des  Sdences  de 
17S4  à  1793,  etetpartiedel'Institot  National  dès 
sa  formation.  11  fut  en  outre  mspecteur  (général  des 
essais  à  la  Monnaie  de  Paris  et  des  peintures  k 
la  Manufacture  des  Gobelins.  Il  avait,  en  1771, 
épousé  la  fille  de  Rouelle.  Set  écrits  sont,  outre 
un  grand  nombre  dj*  mémoires  inaéréê  dans  le 
Rfcudl  de  TAcadémie  :  Mémoires  sur  Paelkm 
d'un  feu  égal,  violent  et  continué  plusieurs 
jours ,  sur  un  grand  nombre  de  terres  ;  Paris, 
1766  et  1771,  in-S**  ;  —  Histoire  géologique  des 
Pyrénées;  ibid.,  1776,  in-S»;  —  d^  notes  aux 


i        e-Josep 
«ai  1777.  I 


Questions  naturelles  de  Sénèque, 
Lagrange;Paris,  1778-1 779,7  vol.  in 
des  G,  du  M.,  avec  addit  j 

J.-J.  WU^frécUkiitarititêiurla  FU 
de  J.  Darcet,  isoi. 

*  DÀBCBT   (/( 

français,  né  à  1 
d*août  1844.  Il 
et  en  t»  c         ae  1 1      te  r 

nouveu        ai         uiuee,  ( 

commeuvocs  au  uoUége  ou  ncwis 
volution  avait  interrompues.  En 
vingt -quatre  ans  à  peine,  il  obtint 
la  place  d'essayeur  de  la  monnaie 
il  fut  employé  par  le  gouvernement 
tion  des  poutlres ,  en  même  temps  • 
de  travaux  chimiques  se  rattachant 
et  aux  manuf^M^res.  Entré  dans  c 
il  fonda  ou  dirigea  plusieurs  fabr 
tantes,  d'où,  sràce  à  ses  procédés, 
pn       A  D  et   à  meill 

(  probation  e 

^   pen!»es  ae  i  ses  premiers 

I  tèrent       '  m  pre        on 
drate  oe  ide  ue  i ,  uc 

ficielle,  (  de»  savons  de 

!  sur  le  penciAi        iient  du  clicha 
I   sieurs  nAÎnts  de  —  c 

'  ou  me        i  nar  il 

:    (  0»                      »  a       i  lui   :  I 

V'  a  cie»                               € 

,   de  K  »                     ;                      »ei 

(  irOfiui  uuus  ucs  d 

u  MU  uuiA  k  d'autres  amél 

I  (         >         plusieurs  mémoires,  p 

aiou»ui  qui  est  intitulé  DeVAsi 

CM»  ateliers  de  doreurs,  trïïwsil  qu 

1818  le  prix  fondé  par  Ravrio,  et  • 

i  dpes  flbrent  étendus  par  l'auteur  i 

ment  des  faitrines,  des  laboratoires, 

des  soufroirs  et  des  salles  de  spo 

I  fl  mit  U  dernière  main  à  un  autre 

'  lui  avait  été  en  quelque  sorte  légué 

:  Sur  ramélioration  des  aliments 

au  moyen  de  la  gélatine  des  os, 

sacra  beauooop  de  temps  à  donner  t 

des  renseigoônents  k  tous  ceux  qui 

,  à  lui,  et  dans  plusieurs  droonstan 

nomiser  au  gouvernement  et  aux  pi 

sommes  très-considérables. 

Tout  œ  qu'a  écrit  Darcet  est  d 
et  duM^un  de  s»  raoports  est  om 
uni       t         )         LLacoU*       i 

r  d<        a  ( 


4  fu         :»  M         »^  uiyi 

«««.«.•aagcucS  I  i)ani 

uTRidesde  produits  cbimiquc9«{a'ildi 
produisit  des  aluns  dits  de  Rome , 
semblables  k  ceux  que  fournit  1' 
époque  où  l'on  ne  connaissait  p«« 


DARCET 
tlde  JASoiidep  U  tlé- 
»«»  éwi  aleilë,  dans  Imr  plus  grand 
Mrtit  giafttlPiBt  de  Teàu  île  cotobi* 
■I  i  dtedBifs  k  fif^ieiii»  eu  lei  cal- 
t  4e  Iv.  Ce  «net  eoccéda  i?ji  f  S3â 
A  éisi.  li  Mdiao  dediiiiiie  de  TAca- 
%aeacm^  Uoliç  >«•  oottI^  dtéi , 
*F-Ji^  Dtroit  :  0«ierij}||ffn  des  ûppa- 
mÊÊàf^i^ûmi  Pmm,  isië,  in^*;  ^ 
n  11%»  ^ttr^eott  de  cuiiini  c^aj- 
r  è  pOÊÊOfù^  I  ^êparw  ioute 
éir^  ine^mimdé  par 
OA  p  rk,  ;  Pari»,  t«13  j  — 
r  $4iiif  df^  imin;  Parii,  IftlT, 
C^»nf  à  JT.  fe  6âroii  de  Ftruêsa€ , 
I  4  atMtf  iw#*  ifo  M  Mtauftr  rtUi- 
^pjfÉwnifiirr  i£<t  /d  ^^^iifiiie  «jr* 

ItiMirv  J«r  fi^rt  d^  dorrr  /«  èroftse 
éÊ  Tô^AlfdMf  4l*9r  ri  ri«  mercure^ 
I;  —  #r^^  jur  la  niim  de  sfl 
nr  «r  s«r  iei  prmcipûles  mânes  de 
mr^pt;  Pari»,  ti!î4,  in-r  j  —  Ùet* 
^mmt  m^&ffÊantrte  mluàre  ou  motfcn 
fe,  ^.  ;  Pant,  lS3*,  iuré'',  3^  édît  ; 
dm  régime  uUmeniaire  des 
corner rs  ei  des  grandes  réu- 
pèptmt  en  coiumun;  1844- 
ï  mïï  (fes  objet» f)*ulilTl«  po- 
jrtfdi»  dans  de»  recueil» 

^ê  ^rtâ  tt   !tfintmfaetmrm.  -  Néticm 


m  HAinrs  m-  DARCHILIS  {Jean}, 
I  ik^ii^^ii',  oi^  è.  yenoiim^  dan»  te 
Itl^yin^  tiirail  probabi«rnient  iiu  oom^ 
iil  «Ôiinkt  Mèck.  Uû  a  de  Lui  un  re- 

i|bp^  mm  If^rmdt^  de  D&idfîmte  à 
y^lqmjt  pi'lilra  pèèc**.  €e  recueil  a 
M  pif  Colifii^;  l'arifi,  I54;i,  ici -H''.  Le 
|ClBM9  ic  trouve  3ussi  dan»  lUirip^- 
ktai^ihf  de  lN>rpati  et  dù:af,  (es  De- 
Bm  /litl<7rtim,  i  1.  D'aprè*  La  Ston* 
I^ÎPiiâ  c^  le  in#me  que  Je^D  Darees 

*  *- «unK^irr   du  cardinal  de 

tif  dr*   rre«sf  /iprfj  des 

i  dr  FillAdiufi  Roiïlu!»  Tauru» 

i  cbd  Michel  de  VMCOgan; 

àwftsnt  î. 

Uravciir  françaiii,  mort  à  Pa- 

par  on  granil  numbre 

:  «itr«t  autre»  :  Le  Dtpari; 

4*AM£iu/rie  ;  ^l'Mcûnomiê  ; 

'Mifiiilet  ;  --  ta  BrouàUe^ 

4e  B&naparle^à  chevaif 
Fr&Rktm ,  —  de  Ctii/- 
4i  Jean^JfiCi^uu  Hif^usseau. 
OttSimusmife  tnàètweni, 

m- 


—  DAIiD  joa 

Dâ  mcir  (  Jean-Mapttste) ,  Uukilogieu  rraaçais, 
pseudunyme  deC4tiHY«  (Voff.  ce  nocu.) 

•  i»àiii]  {Henri-Jmn-Iiijpiislêjt  juriflcoo- 
suite  français ,  né  à  Vienne  (Isère },  le  la  no- 
veoibre  1773,  mort  vers  Ië4â.  Il  fut  ayocal 
k  la  cour  de  easâation  et  professeur  à  Taca- 
démie  de  légiAlatioti  di^  Pari»,  11  se  fît  m- 
marquer  par  U  chaleur  qu'il  déploya  ponr  la 
eam«  di^  emi|[^res^  et  wiitrliiiia  par  ^es  eObrt» 
ju»qL»'en  1*15  à  faire  adopter  la  loi  d'iodemûité 
du  37  arrii  182^.  Ou  a  de-  lui  ;  in4trw:téoH 
factie  sur  les  cQnveniwns  selon  les  principes 
e$  sur  les  cmt trais  de  marki§ei  Pans,  laOT, 
184)9»  %  To).  iu-S"  ;  —  ù€  la  ResiUuiion  des 
bicm  des  émigrés^  coniidérés  s&us  le  r^tp- 
pmrl^  etc.;  Paris^  1814,  iû-S*,  Min  teû  jugement  à 
It  fluîle  de  cette  public&tiQU,  Tauteur  fut  acquit^ 
té,  luaia  obligé  de  se  retirer  de  la  cour  de  amm- 
lion  ;  le»  émigré» ,  d oui  il  avait  plaidé  U  cause, 
oofrii-eot  une  souM-nptiijn  destinée  à  rindeui' 
ni.^*r  par  l'adiat  d'un  dom&tne;  —  Ùpinmis 
d'itfi  Juriscomulfe  sur  déverses  tfuestions 
eoHceniani  les  detteji  contrctciées  pttr  les 
émifréê  nniéràmremeni  à  la  mori  civUe  donl 
ils  ont  été  frappés  et  à  la  con^calton  de  Imrs 
tiens;  Pari»,  10f0,  iii4*';  —  Opmi&n  d'un 
JnriscùnsuHe  cùneernonl  la  e^n^cathn^  la 
renie  des  Mena  dés  émigrés,  et  la  confirma- 
tion de  la  i^mfe  de  ces  biens  par  raulmité 
royale;  Paris^  1*21,  in-S";  —  RéJleMons  lï/r 
les  mo^fens  de /aire  cesser  la  d\f/érencç  (fUi 
ûsistedansl'opmion  delnmleurdcs  btenspa^ 
trimoniaiLc  el  les  tiens  dils  nalitinatix^  ek.  ; 
Paris,  Igîi ,  îu-B^î  —  Observatiofts  sur 
le  droit  de  souveraineté  de  la  fYante  sur 
Saint-Domingue  et  sur  tes  droits  des  colons 
souverains  de  cette  (le  ;  Pan»,  1824»  in -8**;  — 
Ùbservatiùns  sur  le  projet  de  loi  d'indemnité 
à  oecorder  nn^  tmigré^  ;  Pari»,  1826,  in-8*  ; 
^-  iHssertailon  sur  ta  question  de  samir  si 
les  anmens  propriétaires  des  tiens-fonds  con- 
iques et  t?endus  rêvolutiQnnaireinentt  in- 
demnisés  parla  loi  du  37  avril  dernier^  peu- 
vent être  tenus  de  supporter  la  déduction 
des  intérêts  des  dettes  par  etLt  con tractées 
avant  ta  confiscatiùn  et  courus  depuis ^  etc.  ; 
Parisi,  1126,  in  8"  ;  —  Code  Civil  avec  des  nota 
indicatives  des  lois  romaines ,  Cùutumm ,  or- 
donnances,  éddset  déclaration^  qui  ont  rap- 
port à  chaque  article  ;  ou  coq/érences,  elc,  ; 
Pari»,  180&,  tSl3  et  ta27,  3*  éA.;^  De  ta  lé- 
gislation ancienne  et  nouvelle  concernant  le^ 
rentes  /oncières  seigneuriales ,  elc,  ;  Paria , 
182S,  in-S*  j  —  Bu  Droit  des  officiers  mlnls- 
I  tériels  de  présenta  leurs  sua:tss€urs  à  ta* 
[  grément  de  sa  majesté;  Pari»,  IS3fl,  in-T;  ^ 
Traité  des  Offices  désignés  dans  fttrtiele  m 
de  la  loi  du  î8  fivnt  1816  concernant  les  avo- 
cats à  la  cour  de  ctjssation  ^  les  notaires  ^  tes 
avoués^  etc,  -,  Pari»,  1838,  in-l^ 

G4ii9rte  km,  éet  Contait».  -  Quénrd,  M  FT*  tltt, 
^  Su^o.  AU  méukt  oymtffi. 


107 


IIAHD  —  DAKEMBKRG 


loa 


DABD  (Jean  ,  liistorion  «t  traducteur  fran- 
çai»,  né  à  VefMlôine,  en  1 585,  mort  à  Paris,  le  17 
avril  l(Ui.  La  mort  d'un  de  ses  amis,  frappé  de 
la  foudre  à  côté  de  lui,  le  déeida  à  entrer,  en 
1618,  dans  la  Société  de  Jésus.  On  a  de  lui  : 
Histoire  du  royaume  de  Japon  des  années 
i99\  et  1023;  Paris,  1627,  in-l2;  ^  Mistétf 
dé  et  qui  s*est  paué  en  Ethiopie ,  MeUabar, 
Rrfêil  et  es  Indes  orientales,  traduite  de 
ritalicB;  Paris,  1628,  in-8»;  —  Àbréffé  trèi" 
accompli  de  toutes  les  méditations  des  myS" 
tires  de  la  foi  du  R.  P,  Louys  du  Pont,  tra- 
duit en  français  ;  Douai,  1638,  in-8**. 

J.  Solwfl,  mMMkêCU  àoetetatU  Jmm.  —  Aof.  «t  41. 
dv  u.cker  BUMotàé^uê  dm  Ecripoint  4ê  ta  CompagnU 
df  Jeiut. 

*  DABDAiii,  peintres  de  Técole  bolonaise,  flo- 
rissaientde  1677  à  1755.  Antonio,  le  plus  célèbre 
et  le  dief  de  la  funille,  (;lu8eppe,  son  frère, 
Paolo  fît  PletPO,  fils  de  Giuseppe,  |)elgnirenl  l'or- 
nementet  le  paysage;  le  cinquième,  Luijci,  fils 
d'Antonio,  fut  prêtre  et  sculpteur;  il  apprit  à 
dessiner  sous  Giuseppe  Pedretti  et  à  modeler 
dan»  l'atelier  d'Ercole  LeIU.        E.  B.  —  s. 

MaWatI».  PUtmre,  Si'mttmré  té  ÂrchiUtturt  di  Boto- 

fM. 

*  DABDAMO  (Lui'jt),  éerivaio  italien,  fort  peu 
connu,  vif  ait  vers  le  milieu  du  seiuème  siède. 
Il  a  laissé  on  ouvrage  mêlé  de  proM  et  de  vert, 
dans  lequel  il  se  constitue  Tapologiste  du  beau 
sexe,  attaqué  par  de  téméraires  détracteurs.  Ce 
livre,  intiUUé  :  lA  hella  e  dot  ta  Dtfesa  délie 
Donne,  fui  imprimé  à  Venise  en  1554;  il  est 
rempli  d'aaeodolas  et  de  petites  narrations  asseï 
rurieuse».  G.  B. 

(UiBb4.  MikUogr^/U  delU  NentUc  Italkuu  ;  ISU,  p.  M. 

*  UÀBDASUS  (Aâpexvoç),  philosoplie  stoidea 
gn*c,  vivait  vers  110  avant  J.-C.  Il  était  con- 
temporain d'Antiodiua»  U'Ascalon,  qui  dirii^eait 
avec  Mnesarque  Técole    stoïcienne  d'Atuâied. 

Cu-rron,  ^cud  .11,  n.  -  Zunipt.  l  eùêr  den  Bestand 
drr  PkiioM,  .sckyien  in  MMen. 

*  DÀBDA>ir8,  sophiste  grec ,  natif  d'Assyrie , 
\ivait  dans  le  second  siècle  de  Père  chrétienne. 
Phil<»>trate  le  cite  comme  le  maître  d'Antiocbus 
dM4;iV. 

rtiilMtrale,  ytt.  Sopk,,  U,  k. 

*  UABDBL  (  nobert-Guiltaume  ) ,  sculpteur, 
né  à  Parts,  en  1749,  mort  en  1821 ,  élève  de  Pa- 
jou.  Kn   1796  11   ftit  nommé  administrattnir  du 
musée  établi  à  Versailles,  et  professeur  a  l'école 
de  cette  ville.  En  1800  il  obtint  le  prix  frencou- 
rai:ement  à  TexpodUon  des  projets  pour  un  mo- 
nument coraméinoralif  de  la  pai\  d'Amiens.  S«*t 
prindpaui  ouvraites  soni  ;  Vtrçtnitu  tuant  «a 
jl//e,misausalonen  lS\7;^ Hrnn iV pleurant  \ 
dans  les  bras  de  la  Vteioire,  e\po<é  en  1814;  ■ 
—  une  des  statues  (  L*  Grenadier  )  de  l'Are  de 
triomplie  du  Carrousel  ;  —  Apollon  étant  le  mas- 
que de  Voltaire  ;  —  liescnrtês  dfhruuilliint  le  ' 
chaos;  —  enfin,  les  statuettes  en  bronze  de  (  'onde, 
Turennr^  Duçuesctin  et  Bnyard.      E.  B— .i. 

G»l»el,  IMrtiMiiaifv  dei  ArttêU»  dé  lf<ùiê  /rançaitê  | 
uu  dU-nenviemetucie.  ' 


DABUB!CB.  Voy,  AinÈllE  (D*). 

*  DÀBOBNHB  (...;,  théologien  et  botaniste, 
français,  vivait  dans  la  seconde  moitié  do  di&- 
httitième  siède.  On  a  de  loi:  Traité  des  /ton  mm- 
eules  :  Paris,  1747,  in-8*'. 

Adrlimt,  snppl.  à  J Adier,  Jlltgem.  fsUiàrttm-tjÊriem. 

*  OABDBif  MB  (yeoff),  poëte  français,  oéàToa* 
kHise,  vivait  eo  1694.  Il  était  docteur  en  tliéofo- 
gie,  prit  lliabit  ecclésiastique,  etdevjnt  vicaire  g^ 
néral  et  officld  du  diocèse  d'Agen.  Il  reinporti 
aux  Jeux  Floraux  les  prix  de  Téglantine ,  de  11 
violette  (1672),  et  du  soud  (1674).  E»  1694  1 
olrtint  le  titre  de  maître  et  de  juge  des  Jeux«  Qb 
a  de  lui  t  l£  Triomphe  de  la  Violette,  poénw} 
Toulouse,  1672,  in-4'';  —  Le  Triomphe  tf» 
Souci  ;  ibid.,  1674,  et  on  grand  nombre  de  n» 
drigaux  et  autres  pièces  de  vers ,  insérés  diBS 
les  recudls  littéraires  do  temps. 

Biographie  toutomaine. 

*  DABDi  {Bembo),  traducteur  vénitien,  né  ven 
1560,  mort  vera  1640.  Il  apprit  les  lettretgrao- 
ques  et  latines  sous  les  meilleurs  maîtres  qoi 
possédât  alors  Tltalie,  et  il  devbt  un  dei  pn- 
roiers  hellénistes  de  son  temps.  U  a  traduit  àt 
greo  en  itdien  :  Comento  di  lerocle  soprà 
i  Versi  ai  Pitagora  deUi  (COro  ;  Venise  »  1600^ 
in-4";^  les  Œuvres  de  Platon  ;  Venise ,  1601, 
5  vol.  in-12.  Cette  traduction  est  estimée.  Le  In- 
ducteur recherchait  avec  soin  les  aviadessaiMÉy 
et  imprimait  ses  corrections  à  la  fin  de  chnfR 
volume;  —  Trattato di  Timeo  di  Locri  MonM  ' 
alV  anima  del  mondo;  Venise,  1607,  la>IX 
L'ouvrage  est  suivi  des  Diatoques  dits  apociy»  ' 
phes,  des  Définitions,  et  d'une  lettre  éotte 
qui  ne  sont  pu  de  Timée,  mais  d*un  aoteorii^ 
connu.  On  lesimprime  à  la findes  Œovretdefl^  ' 
ton,  auquel  certains  critiquât  les  attribuent  0|  ' 
volume  fait  suite  et  sert  de  complémeal  è'h  ' 
traduction  de  Platon  :  il  contient  une  table  ta' 
matières  très-ample  et  très-bien  raisonnée. 

M.  G.        V 
PonUfilol.  B%Sl  deir  Bto^uemta  ittUémna.  -  AfiriNfï^ 
BUU   de'  f'oigarUzatort. 

DABBAC  (Fran fois ),jurisi'onsiiIte  tÂtÊÈ^^ 
rateur  français,  né  à  Sainte-Fo>re,  près  de  Gu#i^ 
ret,  le  19  mars  1736, mort  à  Paris,  vera  I7f3.l,^ 
exerça  d'abord  la  profession  d'avocat  au  prfÉ.  ' 
dial  de  Guéret,  et  vint  ensuite  habiter  Paria.  I  J' 
a  publié  :  TVaifé  des  Injures  dans  /'or/fiv  jhl  / 
diciatre;  Paris,  1775,  in-12  ;  nouv.  MU,  M». 
des  observations  ftarFouruel,  ibid.,  178S,  Sml,^ 
in-12,  la  seule  ntiiertiiée.  Darcau  a  fbnni  Bl^ 
grand  nombre  d'articles  iiniiortants  au  Mj^J^ 
totre  de  Jurisprudence  île  Guyol.  U 
aus^i  lt«  lettres,  et  il  est  auteur  de  divcn  i 


hidiques  dans  La  France  littvraire  de  l-7M,^  ■ 
et  de  quelques  pièces  de  poésie  liséréct  ét^^'^ 


YAlmauach  des  Muses, 
1778. 

La  Frmtkce  littéraire  de  iTes 
elei  littéraires  de  ta  France. 

^DAREMBEBG  (  (harlfs-Victnr), 
français,  eaU  né  à  D^  ;  C6le-d*Or),  le  14  m, 


1768,  I77i^;': 
£.  Regxabd.  ^■ 
D^arwarU.  l£SSt  ^ 


DAREMBERG  -  DARËS 


ItO 


en  médeeme  en  1841,  après 

u  un^  thèse  Sur  tanatomie  et  la  phy- 

B^tlêen ,  il  deYinCen  1 843  bibliothécaire 

•  tl**   Médecine,  e(  en  1845  il  fut 

raisMOQ  m  Allemagnf»  et  en  Bel- 

r  reciMnliir  les iiiat<^rian\  d'une Krando 

fft  médedns  grées  et  latins  et  d'une 

ta  litténture  et  des  sciences  médi- 

^7   et  lS48fl  voyagea  (  à  ses  frais  ) 

rr   pour  compléter  se^  recherches. 

mp  époque ,  U  Ait  chargé  de  faire 

le  Prsncf  un  cours  sur  l'histoire  et  la 

-«  sriPSKes  médicales,  et  en  1849  il 

:e  'if-  biblif>thécaire  de  la  bibliothèque 

Vpui-»    li»r>  M.  Daremberg  a  rempli 

*  r»-it«-m-  t-n  Angleterre,  en  Alîc- 

n  Italie  pour  la  publication  impor- 

^>dr«.-in^  ^recs  qu'il  a  entreprise.  Ce 

kTant  a  pubhV  jusqu'à  ce  jour,  dans 

B->!<oqur  :  Œuvres  chômes  (C liip' 

••-i:îioo:  l  vol.  in-12, 1843;  a'-éflition, 

rt'f«.>Q-tut*  et  au;;mentée,  1  vol.  in  8"  , 

sxtèÊfH  fie%  Connaissances  deGaiien 

»iMie  et  lu  physiologie  du  système 

V.  Pari^,  1841;  —  Rapport  sur  une 

wiiemayheef  en  Belgique  ;  br.  in-s", 

—  Uttfotre  etcritv^uedes  Doctrines 

I  de    II   Penuy  par  Rosenbaum, 

l'alirluand   avec  des  notes;  in-8'*, 

;  —  iiisfnire  de  fa  Syphilis  dans 

,  par  Riis*^t>aiirn ,  tmduite  de  l'aile- 

étm  iii>tt"i  ;  Pari<i,  18  îr>,  {11-8"  ;  dans  les 

!s  Miiladirs  de  la  Peau;  —  Traité 

'j.  'itfrt^w  n  Rh/hs d' Ejthcsr ^\mh\W. 

T-  f.u^  l'U  crit:  t'I  en  franeais ,  ave<" 

bMùci  .l.l.-i  iii«ti-^;  Pari»,  1846;  iii-8"; 

I,   i>^    'trafic    Pnssionitius;   hitnc 

wt    ûi'-m    rf'hr^^   /tru.relfrnsis  m 

,t\r..  Brt**l.nj.l«#7,in  H-;--  Frag- 

Cofnmrn faire   dr  G'ilien   sur    le. 

Plat"»,   f'uMirs  pour    la    première 

€i  en  frjiji  -lis,  «iiivi  d'un  A'xvr//  sur 

er^  rf-rnme  philn.tnphr ;    Pan>, 

;  —  Pt^n  fff  fa  Chili  et inn  des  }/r- 

ef  ia^iny,  ^iiivi  lï.-s  HnpfHtr/s  de 

i       inxrripfiojis  ef  fU-Vra-f/ffrea 

*  dr  Me'tenne;  Pîiri*.,  ïnipri- 

l*i1,  in-^':    -  /.fffrr  a  M.  tr 

âur  un  pas.sfiqr  'u'  ('>  hr  rrh,-. 

mmOm    de    t'i  turdpeinr  ;  dnixit'fne 

.1855.   br    in->»";         yofirr\   pt 

miiir.'i't  if*ip*'ri/nir  drs  pmi- 

quet  de  f'Fur"]ir;   pn-inièrr 

Ti*  erws'V  \n-|rt»Tr.'.  <;iji\  i>  »f,in 

le  Cii!l.-s  d.  C.rUil  it  i|  ■  scmIî,  ^ 

rrraî"  .  Pnri^.  f'iii>rlriii'rl«'  ùn- 

\ny\:  —  f'wr^,  nu  ^'i./'r,./-  /^ 

V  Fhi  f-trf    ff    /  '  l.rf,t.'h,);,  ,/,^ 

U*s;    i  l-r.K»i'ir»*-  •'^-'^',  Pm":., 

iwuU"^  Irt //»'■'  N  -'fy  Mi.s.\({:,  s,  •  ' 


Paris,  1860;  -  Œuvres  d'Oriètue;  texte  grec, 
en  grande  partie  inédit ,  oollatîooné  sur  les  ma- 
nuscrits, traduit  pour  la  première  fois  en  français, 
avec  une  introduction ,  des  notes,  des  tables  et 
des  planches ,  par  les  docteurs  BusscmaKer  et 
Darembcrg;  Paris,  Imprimerie  impériale,  tsôl 
et  I804 ,  2  vol.  in-8°  ;  —  GlosMulœ  quatuor  ma- 
gistrnnim  super  Chirurgiam  Bogerii  et  Ro- 
landi  ;  nuncprimum  adfidem  codieis  Mazari- 
nei  ediditf  etc.  (teite,introd.  et  notes);  A'eiipo/i, 
1864,  in-8";  — -  Œuvres  médicales  et  philoso- 
phiques de  Galien,tnd\nte&en^aT\ie  pour  la  pre- 
mière fois  sur  les  textes  imprimés  et  manuscrits, 
accompagnées  de  sommaires,  de  notes,  de  figures 
et  d'une  table  des  matières,  précédées  d'une  in- 
troduction ou  études  biographique ,  littéraire  et 
scientifiques  sur  Galioi,  tome  I"";  Paris,  1754, 
in-a";  —  DeSecretis  Mutierum,  deChirurgin^ 
de  Modo  Medendi,  lil>ri  septem  ;  Poema  Medi- 
cuniy  vuncprimum  in  lucemeditum;  Neapoli, 
1855.  in-8';  —  Collectio  Salernitana,  ossia  do- 
cumenti  inediti,etrattati  dimedicina  appar- 
tenenti  alla  scuola  medica  Salernitana,  rac' 
colti  ed  iliustrati  da  Henschel,  Daremberg  et 
de  Renzi  ;  premessa  la  Storia  delta  Scuola,  e 
publicati  a  cura  di  S,  de  Renzi  ;  Aapoli,  1852- 
1854 , 4  vol.  in-8*»;  —  Nouveau  Dictionnaire 
lexicogrnphique  et  descriptif  des  Sciences  mé- 
dicales et  vétérinaires,  suivid'un  Vocabulaire 
biographique,  parMM.  Raigc-Delorme,  Darem" 
berg,  Boiily  et  Mignon,  avec  la  collaboration  de 
M.  Lamy  ;  1  fort  volume  grand  in-8'',  publié  en 
quatre  livraisons  ;  Paris,1851-1855.  — M.  Darem- 
berp  a  promis  de  publier  prochainement  une  nou- 
velle édition  de  Celse  (  Collectio  Teubncî- 
riana),  ').  vol.  in-18;  de  Phitostratr,  traité 
in«Vlit.S?/r  ta  Gymnastique,  texte,  traduction  et 
commentaires,  in-H  *  ;  entiii,  les  Œuvres  de  Ru/us 
d'Fphèse  (  texte,  trad.  et  commentaires). 

Journal  ilr  lu  Librairie. 

i>%Ki-:s<  Aàpyjc  ..,  pseudonyme  de  l'auteur  d'un 
ouvraur  sur  la  ruine  de  Troie.  Cle  Darès  élail, 
selon  l7/mr/r',uu  prélre  d'Hepha^stus  (Vnlcain)! 
Il  existait  dans  l'antiquité  une  //i^zr/f» ,  ou  n-cit 
«le  la  de.slnjction  «le  Troie,  que  l'on  n-j^ardail 
comme  plus  amii  nue  i\\w  lespocm.'s  d'Homère 
et  comme  l'ouvrage  «le  Darès,  prtitre  d'ilrphais- 
tus.  Ptolemée  et  KuRtatlie  avancent,  sur  l'auto- 
ritr  d'Anti(>atT  d'Acanthe,  que  Darès  avertit 
II«*(lor  de  ne  pas  tuer  Patrocle.  Kustathe  ajoute 
(jue  Darès  a\ant  pas8<'  aux  Grocj>,  fut  tué  par 
riysse.  ('e!c\ènemeut  n<*  peutavoir  eu  lieu  qu'a- 
près la  prise  de  Troie,  puis<|ue  Darès  avait  ra- 
conté la  dj'strudiun  de  a^tte  ville.  Du  temps  d'K- 
lieri,  Vlli!dri\K\  Darès,  que  ct't  historien  a|)f»«'lle 
'I»o'jY:a  I/tâ;,  exi.stait  encore;  elle  passait  |H)ur 
plnsari(irMH('fpi!T('ilr.rilomère.  et  I.M.loredr  Sc- 
%iil.*  prrt.-ndqu'c!!.'  «tait  écrite  mw  dcsf.-uill,sde 
palmi'T.  Il  ne  rc  te  rien  de*  cett»*  «i-uvre,  et  il 
n'e^t  pas  f.tcile  de  s'en  faire  u:ie  idée.  Il  e\i>te, 
il  ■■'-(  >rii,  un  ouvra-e  l.din  qui  f.a<se  pour  être 
la  traliiction   de  l7/;^/'.V  do  Darès  ;  il  porte  le 


tll 


DARËS  —  DAUGAUD 


IHre   de  Daretis  Phrygii  De  ExcidiO'  Trojx 
Bistoria  ;  cet  écrit  eo  prose  comprend  quarante- 
quatre  chapitres.  Il  est  précédé  d^une  prétendue 
lettre  de  Cornélius  Nepes  à  Crispus  Sallustius. 
Le  Pseudo  Cornélius  déclare  que ,  ayant  trouvé 
pendant  son  séjour  à  Athènes  on  manuscrit  de 
l'andenne  Iliade  de  Darès ,  de  la  main  de  Tau- 
teur  lui-même,  il  Ta  lu  a?ec  tant  de  plaisir  quH 
a  réftola  de  le  traduire.  L'imposture  de  cette 
lettre  est  évidente,  et  ne  repose  pas  même  sur 
le  plus  léger  fondement.  Aucun  historien  ancien 
ne  parie  de  cette  production  de  Cornélius  ^e- 
pos,  et  le  style  en  est  si  bartiare  qu'on  ne  saurait 
l'attribuer  à  un  auteur  classique.  Comme  cette 
prétendue  traduction  de  Cornélius  n'est  connue 
que  depuis  le  quatorzième  siècle,  un  a  cm  que 
c'était  un  abrégé  du  poème  épique  latin  de  Jo- 
seph iscanus  (Joseph  d'Exeter),  qui  vivait  dans 
le  douzième  siècle.  En  effet  il  y  a  entre  ces  deux 
ouvrages    des    rapports   de  pensée   et  d'ex- 
pression qui  feraient  croire  que  l'un  est  inspiré 
de  Tautre  ;  mais  les  différences  et  les  contradic- 
tions sont  encore  plus  nombreuses.  Dederich,  le 
dernier   éditeur  de  V Iliade  de  Darès,  pense 
qu'elle  est  l'ouvrage  d'un  auteur  la^n  du  cin- 
quième, du  sixième,  ou  du  septième  siècle.  Cette 
production  ne  peut  venir  d'ailleurs  que  d'une 
personne  sans  savoir  et  sans  goût.  £lle  consiste 
en  un  grand  nombre  d'extraits,  empruntés  à  di- 
vers écrivains  et  rassemblés  sans  aucun  juge- 
ment Quoiqu'elle  ne  contienne  rien  de  frappant 
ni  de  neuf,  elle  fut  très-populaire  auqumzièroe  et 
au  leixièine  siècle,  comme  tout  ce  qui  se  rappor- 
tait à  la  goerre  de  Troie.  Elle  fut  plusieurs  fois 
publiée  et  traduite.  On  l'imprimait  ordhiairement 
avec  l'oavrage  de  Dictys  de  Crète.  L'édition 
princeps  est  de  Cologne,  1470.  La  première  édi- 
tion soigaée  est  ceUe  de  J.  Mercier ,  Paris,  1618, 
et  Amsterdam,  1631,  in-12.  Les  autres  éditions 
ne  firent  que  reproduire  le  texte  de  Mercier  ; 
telles  sont  celles  d'Anne  Dacier ,  Paris ,  1680,  et 
Amsterdam,  1702,  in-4*  ;  de  M.  Obrecht ,  Stras- 
bouiig,  1691,  in-r,  et  autres.  La  meilleure  et  la 
plus  récente  est  celle  de  A.  Dederich ,  Bonn , 
1 837,  hi-8^,  avec  une  intéressante  dissertation  sur 
Darès  et  l'ouvrage  qui  porte  son  nom.       L.  J. 
Ptoléaée,  U^pkatU,,  I.  .-  Ea^Ulhe,  aà  Hom.  (>d.,  XI, 
Sti.-   Kliea.  y  or.  UiaL^XX^t.  —  b>dof«  de  SévIJk, 
Or49.,1.4t.  -  Sailth^lNctiOMryi/CfViàcMl  Bomtm 

l  DAEBSTB  (AnMne-Élisabeth'Cléophas  ), 
historien  français,  né  à  Paris,  le  26  octobre  1820. 
Après  avoir  successivement  enseigné  l'histoire 
aox  collèges  de  Versailles,  de  Bennes,  et  de  SU- 
mslasà  Paris,  fl  a  été  nomméen  1847  pft>fe8seur 
à  la  Facolté  des  lettres  de  Grenoble,  et  en  1849 
à  celle  de  Lyon.  Ona  de  Id  :  Éloge  de  Turgoi; 
Paris,  1846,  fa-8%  -  Histoire  de  FAdminis- 
iration  en  France;  ibid.,  1847,  in-«»;  —  Bis- 
ioire  des  clnssex  agricoles;  îbid.,  1863,  in-8'.. 
Ces  deux  derniers  ouvrages  oot  été  couronna 
par  l'Académie  des  Sdeoo^  nioralcs. 

Son  frère,  docteor  eo  médecine,  est  auteur  ^ 


de  plusieurs  mémoires  sur  l'histoi 
professeur  au  lycée  de  Versailles , 
collaborateurs  de  la  Biographie  gi 

DoeuHunU  particuliers. 

*  DABET  (Jean  ) ,  bénédicUa,  né 
1667,  mort  le  3  janvier  1736.  Son 
la  constitution  Unigenilus  le  fil 
parmi  les  appelants,  et  il  composa,  à  I 
ces  controverses,  des  écrits  bien 
jourd'hui.  Il  s'est  acquis  un  titr* 
l'estime  de  la  postérité  par  la  pan 
prit  aux  grands  travaux  de  Mabilloi 
le  colbborateur  intelligent  et  zélé. 

Hiitoire  tOteraire  de  ta  Congrégation  d 

DARBT  (Pierre)^  graveur  françai 
en  1610,  mort  en  1676.  Il  lit  le  vc 
pour  se  perfectionner  dans  le  dessi 
gravure.On  ade  lui  environ  quatre  cei 
les  plus  remarquables  sont  :  Siùnl 
le  désert^  tenant  sur  ses  genoux 
d'après  le  Guide;  —  Saint  Pierre 
prison ,  d'après  le  Dommiquin  ;  — 
avec  quatre  ei^anls ,  d'après  Bl 
Tableaux  historiques  (avec  Louis 
recueil  contenant  les  portraits  des 
illustres  des  seizième  et  dix-se| 
tels  que  ceux  de  la  reine  Anne, 
cesse  de  Condé,  de  Charles  r% 
1662-1666,  grand  in-4°;  —  une  si 
Tableaux,  gravés  d'après  Otlio  Vu 
Doctrine  des  Mœurs ,  de  Goml)er 
1646,  in-fol.:  cet  ouvra((e  est  très-r< 
Daret  a  pubUé  aussi  \^  Vie  de  Rnph 
l'italien  de  Vasari;  Paris,  1651,  in- 1 
trait  (très- rare). 

Basan,  DïClUmMaire  des  Graveurs.  —  { 
landlne.  Dictionnaire  univeruL  ->  Nagic 
KûnHL'Uxic. 

;i>Am«AI7D  (y.-,V.),  littérateur 
français,  néà  Paray-le-Monial,  le  22  i 
Il  suivit  à  Paris  les  cours  du  coHégt 
gne  et  plus  tard  ceux  du  collège  Bot 
que,  après  Waterloo,  l'ennemi  et 
France,  le  jeune  Dargaud  (igura< 
pagnie  d'écoliers  qui  se  rcodirent  <a 
pour  y  offrir  le  tribut  de  leur  sang 
1828  d'une  maladie  dangereuse,  il  r 
vie  publique,  àlaquelle  de  solides  éiu) 
préparé,  pour  ne  plus  se  livrer  qu'au 
il  occupe  un  rang  distingué.  Apre 
vres  déjà  sérieuses,  des  traduction 
mes  bibliques,  il  a  abonié  Thisto 
Stuart  a  été  ressuscitée  dans  tou 
sion,  dans  tous  ses  malheurs,  iiuu.« 
ses  erreurs ,  par  M  Dai^gaud,  qui  n' 
ouvrage  qu'après  avoir  fouillé  le 
de  ces  tragiques  événements.  Ami  d 
martine,  M.  Dargaud  s'est  souvent 
l'abondance  et  de  l'éclat  de  l'auteur  < 
lions  poétiques.  On  a  de  M.  Dargau<i 
Paris,  1833,  in-8°;—  une  traduclioi 
mes  de  Oand  ;  Paris,  1838;  —  une 
de  yod  et  du  Cantique  des  Cantiq\ 


DARGAUB 
,  -  |i4<t  ;  ^  Lf  Oii€  de 
^  çl  rhciri3<>n  imUUqm 

{Chnmpk^i^  lit* 

il  prraMère  moitié 

Ou  ê  de  ifli  I  A'^'ïjifl ma 

i^,  ptsidii  U-  Jî  avril  Ibêh^  H 
Hii  ^  ll*r«eillé;  cl  U  raîonsaii 
.  i£  »«TTil  làSâp  «dé  de  De^ 
n^  et  rfe  Claude  Bonilace 
li  pilpitii^r  «on  fnère ,  générai 
iik  fflivï ,  Darièâ  ^  init  iï  U  tête 
li,  «  w  Rivtit  isftùr^  (I4»  la  ville.  Il 
iMb  didiéMWe  de  Ht^nri  Ht  Ce- 

|to«MfiliiÛûit  qui  pmiTaît  t^uscr  Ja 
Mbiif  tTimitml,  fié  réunirent  aux 
k»  i>Q6te8  ie»  plii«  im- 
i  de  BioAre-Dami-  de 
r  d'Anf^oiilème,  gou* 
ni  é\Kï\  >îu  «et.Qurs 
^  ro|aie.  Le^  cllief&  ii* 
fit  îetir  prctcès  nur 
onthlaoïiiés,  puifr 


-  DARISTE 


114 


f-m  -\ 


fn  /r«stf «ic  %%,  lO. 


I  ÛMiiiiiiçiir  ^ ,   magL^rat    et 

.  né  à  Moat-iJe-Marsan,  le 

Mft  nt  iH>vi?inbi^  I82â,  U  se 

|v  tim  jinlf^if  révoLotionnairv, 

^  4iRi  k*  bareaui  de  la  ccimp- 

1a  1007  X«|Mïl«oo  le  nqîiima 

wm  éa  «ittipl«8  -  Louis  X\lil 

Ml  IgoctîciDfb,  et   lui  donmi  ]a 

ç»  HMÎ  l'on  de«  au- 

mialé:   U€/msielé 

procès  veriniu^  des 

Ui  filles  de  Paris, 

,  mpdmmt  de  la 

.  —  ttatriMpkic  d€t  Canlêmfft- 

'  { falaise  ),  botniae  poti- 

>l7iO,dècafnté  le  ?9  jam 

'\  ToÉbme,  et  fut  nomme 

^iiml-GMHlm^.  fJu  député 

^aiitr  A  ta  C4jR ventlim  na- 

'  m  jmrli  dâ 


la  Montagne,  alors  touIrpuisEyint .  1^  4  mar»  1 7&4 
Dariot  fut  appelé  à  siégef  ^  Sa  ConTention  ;  imû» 
le  H  juin  suiTânt^  sur  le  rapptirtde  Dubarran,  il 
fut  rejeté  de  celte  aî^^emt>lée^  comme  fédéraliste, 
Dénooci  de  nouveau  par  Darti|^oytei  pour  sa 
f4>ivluite  après  le  3i  mai,  il  fut  traduit  au  trilKi- 
nal  reviïlntioonaire,  Gondamnë  a  niortet  exeeult^ 

UhMtoTiftûude}^  méikdn  français  »  né  A 
Pomar^  en  Bnurnofene,  tm  1  âSa^  mort  en  L^fîi,  On 
a  4e  lui  ■  De  EircUmil^us  principtùntm  tâQ- 
morum  rt^tms  imkmtnâîs;  Lyon,  Xh^l^  iu4'*; 
en  frangaîs,  î&Sll,  in  4";^  Ad Àsîrmttm  fu- 
ditm/acilLt  fn^rodueiin  de  eîettwnibm  priH' 
cipiortitn,  di^pr^paratiojtemedicamentfirtim  ; 
L>on^  1582 ,  in-i"  :  lé  pri^mier  de  ces  traites 
a  été  traduit  en  franvAls ,  Lyon,  Ià3?2,  tn4'*  ;  le 
deuxième  é^j^iement ,  Lyon»  1^89,  in-4"î—  Dû- 
cmin  sur  îayoiiiîe^  et  trois  traités  sur  tapvc' 
pisrtttion  des  médicmnenis  ;  Lyon,  1 503,  m-4*. 

*  DAitiSTR  { Jean-Baptiste-ÀUffmtc  ) ,  séna- 
teur franc^^^i  né  le  19  juin  tsu7,  à  la  M ar Unique. 
Son  père,  médecin  des  plus  disliRgui^  de  tielle 
colonie,  lui  fil  donner  une  exc^ïlente  éducation. 
Doué  d'une  Intelligence  remarquable,  d'un  e^pdt 
Tifvtpénélnsntjejeune  Da ri ste  consacra  s*spr«* 
mières  années  à  des  études  sérreufe*  de  liltérature 
grecque,  latine  et  française.  Ses  travauit  sur  lés 
sciences  agricoles  économiques  devaient  hknt^t 
rinîtierà  tous  les  pixiblème^  aujourd'hui  à  l'ordre 
do  jour.  En  lft3i ,  M.  Uariste  ^Int  &^\  fixer  dans  le 
déiHirtémeiit  des  Basses-Py renés,  qui  s*empres5a 
de  l'admettre  au  nombre  de  ses  enfants  adoptifs, 
de  !iea  ciloyensles  plus  dévoués  et  les  plus  expé- 
rimentés. Nommé  luaire  de  Lalongue,  puis  délé- 
gué au  congrès  vinicole  ,  il  devint  bientLVt  mem- 
bre du  Gonseîl  général ,  qui  pendant  cinq  ans  le 
clmislt  à  rumiirimité  pour  secréNre.  Cm  dan» 
cette  position  qu*il  épousa  la  tille  du  général  hi- 
FOn  l^rnarque.  LiOnique  son  nom  fut  prononcéi 
après  la  révolution  de  février  1848,  sa  candida- 
ture à  la  Constituant*!  rallia  un  grand  nombre  de 
sulTraf^es  ;  il  fut  élu  le  troisième,  par  4â,335  voix. 
teA  progrès  du  sc^cialisme  flans  ie  départîanent 
deâ  Basses* Pyrénées  n'empéclièreut  pas  sa  réé- 
lection à  TAssernbléelé^Blative.  Il  y  arriva  le  qua- 
trième, par  39,440  suffranes  j  mais  les  tendane*»* 
révolutionnaires  de  ses  concitoyens  ravertirent 
des  dangers  qui  menaçaient  le  pays,  et  lui  tra- 
cèrent la  ligne  politique  qu'il  n'a  pas  c^sé  de 
suivre  depuis.  Il  y  marcba  constamment  avec  le 
parti  conservateur,  dont  ri  ne  se  sépara  jamais. 
11  fainait  partie,  dans  la  dernière  assemblée,  dn 
comité  de  l'Algérie  ;  U  vola  pour  les  deux  chambres, 
pour  la  suppression  de^  clut^s,  pour  Tordre  du 
jour  en  faveur  du  ministère  dans  la  discussion  sur 
les  affaires  d*ltaUe»contre  la  suppression  de  l'impôt 
du  tel,  centre  la  mise  en  liberté  des  transpor- 
tés, t'tc.  Fidél*!  à  ses  ^  principes  d'ordre  et  de 
co&aerratiaD,  M.  Dariftto  n'hâta  pas  à  ie  raUîer 


tll 


DAKÈS  — 


litne   de  Daretis  Phrygit  De  Excidio-  Troj» 
Bistoria  ;  cet  écrit  eo  prose  comprend  quarante- 
quatre  obapitres.  Il  est  précédé  d^une  prétendue 
lettre  de  Cornélius  Nepes  à  Crispus  Sallustius. 
Le  Pseudo  Cornélius  déclare  que ,  ayant  trouvé 
pendant  son  séjour  à  Athènes  on  manuscrit  de 
l'ancienne  Iliade  de  Darès ,  de  la  main  de  Tau- 
teur  lui-même,  il  Ta  lu  a?ec  tant  de  plaisir  quH 
a  réHoln  de  le  traduire.  L'imposture  de  cette 
lettre  est  évidente,  et  ne  repose  pas  même  sur 
le  plus  léger  fondejnent.  Aucun  historien  ancien 
ne  parle  de  cette  production  de  Comdiiis  iNe- 
pos,  et  le  style  en  est  si  bartiare  qu'on  ne  saurait 
l'attribuer  à  un  auteur  classique.  Comme  cette 
prétendue  traduction  de  Cornélius  n'est  connue 
que  depuis  le  quatorzième  siècle,  un  a  cru  que 
c'était  un  abrégé  du  poème  épique  latin  de  Jo- 
seph Iscanus  (Joseph  d'Exeter),  qui  vivait  dans 
le  douzième  siècle.  En  efifet  il  y  a  entre  ces  deux 
ouvrages    des    rapports   de  pensée   et  d'ex- 
pression qui  feraient  croire  que  l'un  est  inspiré 
de  l'autre  ;  mais  les  di/Térences  et  les  contradic- 
tions sont  encore  plus  nombreuses.  Dederich,  le 
dernier   éditeur  de  V Iliade  de  Darès,  pense 
qu'elle  est  l'ouvrage  d'un  auteur  la^n  du  cin- 
quième, du  sixième,  ou  du  septième  siècle.  Cette 
production  ne  peut  venir  d'ailleurs  que  d'une 
personne  sans  savoir  et  sans  goût.  Elle  consiste 
en  un  grand  nombre  d'extraits,  empruntés  à  di- 
vers écrivains  et  rassemblés  sans  aucun  juge- 
ment Quoiqu'elle  ne  contienne  rien  de  frappant 
ni  de  neuf,  elle  fut  très-populaire  anqumzième  et 
au  seizième  siède,  comme  tout  ce  qui  se  rappor- 
tait à  la  goerre  de  Troie.  Elle  fut  plusieurs  fois 
publiée  et  traduite.  On  l'miprimait  ordhiairement 
avec  l'ouvrage  de  Dictys  de  Crète.  L'édition 
princeps  est  de  Cologne,  1470.  La  première  édi- 
tion soigaée  est  ceUe  de  J.  Mercier ,  Paris,  1618, 
et  Amsterdam,  1631,  in-13.  Les  autres  éditions 
ne  firent  que  rq>roduire  le  texte  de  Mercier  ; 
telles  sont  celles  d'Anne  Dader,  Paris,  1680,  et 
Amsterdam,  1702,  in-4*  ;  de  M.  Obrecht ,  Stras- 
bouiig,  1691,  in-r,  et  autres.  La  meilleure  et  la 
plus  récente  est  celle  de  A.  Dederich,  Bonn, 
1 837,  in-8^,  avec  une  intéressante  dissertation  sur 
Darès  et  l'ouvrage  qui  porte  son  nom.       L.  J. 
Ptoléaée,  U^pkatU,,  I.  —  Eo^uitae.  aà  Hom.  (td,,  XI, 
Sti.-   Kliea.  ^or.  i/at,Xl^t.  —  btdore  de  Séville, 
Ong,l.kl.^  SmUh,iHet»9»ar9^Crtêk€md  âowum 
MioçTii^hff. 

;  DARBSTB (AntomeÉlisabeth'Cléophas ), 
historien  français,  né  à  Paris,  le  26  octobre  1820. 
Après  avoir  sncœssiveroeiit  enseigné  lliistoire 
aox  collèges  de  Versailles,  de  Rennes,  et  de  SU- 
nislasà  Paris,  fl  a  été  nomméen  1847 pft>fes8eur 
à  la  Facolté  des  lettres  de  Grenoble,  et  en  1849 
à  odle  de  Lyon.  On  a  de  lui  :  Éloge  de  Turgot; 
Paris,  1846,  fai-8»;  —  Histoire  de  rAdminis 
iration  en  France;  ibid.,  1847,  in-«»;  —  Bit- 
foire  des  classes  agricoles;  ibid.,  1863,  in-8**.. 
Ces  deux  derniers  ouvrages  ont  été  couronna 
par  l'Académie  des  Scieocf*s  morales. 

Son  frère,  docteor  en  médecine,  est  auteur  ^ 


DAUGAUD 

de  plusieurs  mémoires  sur  lliistoi 
professeur  au  lycée  de  Versailles , 
collaborateurs  de  la  Biographie  gt 

DoeumtnU  partieutiers. 

*  DABET  (Jean  ) ,  bénédictin,  né 
1667,  mort  le  3  janvier  1736.  Son 
la  constitution  Unigenitus  le  fil 
parmi  les  appelants,  et  il  composa,  à  I 
ces  controverses ,  des  écrits  bien 
jourd*hui.  Il  s'est  acquis  un  titn 
l'estime  de  la  postérité  par  la  pari 
prit  aux  grands  travaux  de  Mabilloi 
le  colbborateur  intelligent  et  zélé. 

Histoire  tiUeraire  de  ta  Congrégation  d 

DARBT  (Pierre),  graveur  françai: 
en  1610,  mort  en  167à.  11  lit  le  vo 
pour  se  perfectionner  dans  le  dessi 
gravure.On  ade  lui  environ  quatre  cei 
les  plus  remarquables  sont  :  Saint 
le  déserl,  tenant  sur  ses  genoux 
d'après  le  Guide  ;  —  Saint  Pierre 
prison ,  d'après  le  Dominiquin  ;  — 
avec  quatre  errants  ,  d'après  Bl. 
Tableaux  historiques  (avec  Loui:i 
recueil  contenant  les  portraits  des 
illustres  des  seizième  et  dix-sepi 
tels  que  ceux  de  la  reine  Anne, 
cesse  de  Condé,  de  Charles  P', 
1662-1656,  grand  in-4°;  —  une  si 
Tableaux,  gravés  d'après  Otlio  Vu 
Doctrine  des  Mcturs ,  de  Goml)er 
1646,  in-fol.:  cet  ouvra((e  est  Irès-n 
Daret  a  publié  aussi  ïàViede  Raph 
l'italien  de  Vasari;  Paris,  16ôl,in-l 
trait  (très-rare). 

Basan.  Dtelionmaire  des  Graveurs.  —  (. 
Uadlne,  IHetiotmaire  univerteL  ->  Nagic 
KûnstL'UTic. 

;i>Am«Al7D  (y.-.V.),  littérateur 
français,  né  à  Paray-le-Moniai,  le  22 1 
Il  suivit  à  Paris  les  cours  du  coUégt 
gne  et  plus  tard  ceux  du  collège  lioi 
que,  après  Waterloo,  l'ennemi  ei 
France,  le  jeune  Dargaud  figura  dai 
pagnie  d'écoliers  qui  se  rendirent  à 
pour  y  offrir  le  tribut  de  leur  sang 
1828  d'une  maladie  dangereuse,  il  r 
vie  publique,  àlaquelle  de  soliiles  élut 
préparé,  pour  ne  plus  se  livrer  qu'au 
il  occupe  un  rang  distingué.  Apre 
vres  déjà  sérieuses,  des  traduction 
mes  bibliques,  il  a  abonlé  Thisto 
Stuart  a  été  ressusdtée  dans  tou 
sion,  dans  tous  ses  malheurs,  nuus 
ses  erreurs ,  par  M  Dai^gaud,  qui  n' 
ouvrage  qu'après  avoir  fouillé  le 
de  ces  tragiques  événements.  Ami  d< 
martine,  M.  Daiigaud  s'est  souvent 
l'abondance  et  de  l'éclat  de  l'auteur  < 
lions  poétiques.  On  a  de  M.  Dargaud 
Paris,  1833,  in-8°;—  une  traductiof 
mes  de  David  ;  Paris,  1838  ;  —  une 
de  yod  et  du  Cantique  des  Cantiqi 


DARGAUD 

—  Georyef  ;  1840  ;  —  Le.  Duc  de 
ta  Framce,  et  f  horizon  politique 
nrv,  Paris  1844  ;  —  Histoire  de 
;  Parift,  1850,  2  vol.  in-ri".  V.  R. 
S<  mit  Ift^.  C'muêrût  du  Imndi,  IV. 


iÈJLm.  VOff.  Dezaluui. 

Ki;y.  AAGOffiic  (  D'  ). 

b  »B  ruTA    (  Christophe } ,  lit- 

,  Ti       dans  la  première  moitié 

.  On  a  de  lui  :  Novissima 

ib  :  Ai  az,  Ileletre  ser- 

rvwK/Huiso;  Kaichau,16d9,  in-12. 

«r.  /iaiitf. 

u  •AmiB  (  Louts  oc  La  Motte), 

Bçais,  pendu  le  12  avril  là86.  Il 

BOMil  de  Marjdlle,  et  il  favorisait 

lilODe.  Le  9  avril  1685,  aidé  de  De- 

t  des  GoiMs,  et  de  Clau<1e  Boniface 

le  poHpurder  «on  frère ,  général 

de  te  ville) ,  Dariès  se  mit  à  la  tète 

s.  cl  M  rendit  maître  de  la  ville.  Il 

te  dédiéance  de  Henri  III.  Ce- 

ift  catholiques  ne  voulurent 

m  mue  91       o  qui  pouvait  causer  la 

iBe  ;  ih  s  armèrent,  se  réunirent  aux 

.ri  reprirent  lot  postes  les  plus  im- 

^  le  diàteau  de  Notre-Dam*^  de 

w)-prieur  d'Angoulème,  gou- 

tit,  accourut  d*Aix  au  secours 

m  l'anturitè  royal<>.  Les  chefs  li- 

rrtte»;  on  leur  lit  leur  procès  sur 

■art  intmtv^ç,  condamnés,  puis 

Inbraux. 

mmfmf.  y   t^^    —  l^t  Thua,  Historia,   lib. 

■    ■  ■'•;otrff  dP  la  lA'iuf.  I.  ':j.  —  Nui- 

«fv  j^  pr.,fv-nr«',  MI.    vw.    —    Davija, 

'  M       Dtrti'inuturr  île  In  Proirnce. 

nr#  îri  Franrats,\\.  14S. 

r     [fotHtntffUf  ,    ma0atrat    et 
■cai« .  n«'  a  Mont-de-Marsan,  le 
r^i.  mort  en  novembre  1829,  Il  se 
M  in  anieur  révolutionnaire, 
lan»  les  bureaux  <ie  la  comp- 
ta 1807  Napoleun  le  nomma 
■  oor  dn  oHnptes;  Louis  XVllI 
K»  ft>ortionN.  et   Uii  donna  la 
Daniuajuu  était  l'un  des  au- 
«iviiw*  intitule  :   La  Chasteté 
et.  nu  procvs  verbaux  des 
m       chez  les  filles  de   Pahs^ 
— ■■«««  ;  Rome ,  imprimerie  de  la 
r. 

■>»  -"  Bioçraphù;  dfs  ConUmpo- 

.  Vny.  V\r.or\i;l. 

•  (  Blatse  ,  homme  [K)li- 

■        1760,  décapite  le  ?l)  juin 

Toulouse,  et  tut  nommé 

c  adlat-Gauden^.  Klii  député 

Gan»iiD>-  'lia  Convention  na- 

riée  actif  djn^  l^  mesures 

pour  résister  au  parti  de 


-  DARISTE  114 

la  Montagne,  alors  toirt-paissant.  Le  4  mars  1794 
Dariot  fut  appelé  à  siéger  à  la  Convention  ;  mais 
le  11  juin  suivant,  sur  le  rapport  de  Dubarran,  il 
fut  rejeté  de  cette  assemblée,  comme  fédéraliste. 
Dénoncé  de  nouveau  par  Dartigoyte,  pour  sa 
conduite  après  le  31  mai,  il  fut  traduit  au  tribu- 
nal révolutionnaire,  condamné  à  mort  et  exécuté. 

Biographie  imodeme  —  Bioçraphie  nouvelle  det 
Contemporains.  —  Biographie  touloutaine, 

DABiOT (r(at<(/e),  médecin  français,  né  à 
Pomar,  en  Bourgogne,  en  1 533,  mort  en  1  ô9'i ,  On 
a  de  lui  :  De  Electionibus  principiontm  ido- 
neorum  rebns  inchoandis  ;  Lyon,  1557,  in-4'*; 
en  français,  1558,  in-4*';  —  Ad Astrorum  ju- 
diciafacilis  Introductio  de  electionibus  prin- 
cipionim,  deprasparationemedicamentorum  ; 
Lyon,  1582,  in-4*^  :  le  premier  de  ces  traites 
a  été  traduit  en  français ,  Lyon,  1582,  in-4"  ;  le 
deuxième  également,  Lyon,  1589,  in-4'*;  —  Dis- 
cours sur  la  goutte,  et  trois  traités  sur  laprc» 
parution  des  médicaments;  Lyon,  1003,  in-4'. 

Biog.  méd,  —  Éloy,  Dictionnaire  de  la  Médecine. 

^DABiSTB  {Jean-Baplisle- Auguste) ^  séna- 
teur français,  né  le  19  juin  1807,  à  la  Martinique. 
Son  père,  médecin  des  plus  distingues  de  cette 
colonie,  lui  fit  donner  une  excellente  éducation. 
Douéd*une  intelligence  remarquable,  d*un  esprit 
vif  et  pénétrant,  le  jeune  Dariste  consacra  ses  pre- 
mières années  à  des  études  sérieuses  de  littérature 
grecque,  latine  et  française.  Ses  travaux  sur  les 
sciences  agricoles  économiques  devaient  bientôt 
rinltier  à  tous  les  problèmes  aujourdliui  à  l'ordre 
du  jour.  En  1831,  M.  Dariste  vint  se  fixer  dans  le 
département  des  Basses-Pyrénés,  qui  s'empressa 
de  l'admettre  au  nombre  de  ses  enfants  adoptifs, 
de  ses  citoyens  les  plus  dévoués  et  les  plus  expé- 
rimentés. Nommé  maire  de  Lalongue,  puis  délé- 
gué au  congrès  vinicole ,  il  devint  bientôt  mem- 
bre du  conseil  généra! ,  qui  pendant  cinq  ans  le 
choisit  à  l'unanimité  pour  secrétaire.  C'est  dans 
cette  (msition  qu'il  épousa  la  fille  du  général  ba- 
ron Lamarque.  Lorsque  son  nom  fut  prononcé, 
après  la  révolution  de  février  1848,  sa  candida- 
ture à  la  Constituante  rallia  un  grand  nombre  de 
suffrages  ;  il  fut  élu  le  troisième,  par  45,335  voix. 
Les  progrès  du  socialisme  dans  le  département 
des  Basses- Pyrénées  n'empêchèrent  pas  sa  réé- 
lection à  l'Assemblée  législative.  Il  y  arriva  le  qua- 
trième, par  39,440  sutTrages;  mais  les  tendances 
révolutionnaires  <le  ses  concitoyens  l'avertirent 
des  dangers  qui  menaçaient  le  pays,  et  lui  tra- 
cèrent la  ligne  politique  qu'il  n'a  pas  cessé  de 
suivre  depuis.  Il  y  marcha  constamment  avec  le 
parti  conservateur,  dont  il  ne  se  sépara  jamais. 
Il  faisait  partie,  dans  la  dernière  assenïbléc,  du 
comité  de  l'Algérie  ;  il  vola  pourles  deux  chambres, 
pour  la  suppression  des  clubs,  pour  l'ordre  du 
jour  en  faveur  du  ministère  dans  la  discussion  sur 
lesaffaires  d'ïtalie.contre  la  suppression  de  l'impôt 
du  sel,  contre  la  mise  en  liberté  des  trans|>or- 
tés,  etc.  Fidèle  à  ses  principes  d'ordre  et  de 
conservation,  M.  Dariste  n'hésita  pas  à  se  rallier 


115 


DARISTE 


à  la  politique  da  ehef  de  Vttaâ.  Après'  Tacte  da 
2  décembre,  il  devint  membre  de  U  commisaioo 
ooDiulUUTe,  instituée  le  13  du  m6me  rooisBur  la 
propositioQ  du  ministre  de  la  justice.  Nommé 
oonseiller  d*État  par  décret  du  26  janvier  1852,  il 
fut  élevé,  le  4  mars  18ô3,  à  la  dignité  de  séna- 
teur. SiCARD. 

Miogra^ki*  d«  Mêpré$mUa$Ui  à  i'AttêmhU»  légMa- 
tkté,  -  BUtgraphU  en  gfWÊds  corps  poUUques  Oê 
tBtat. 

DARiim(Aaptroc  ou  Aopctato;,  en  grec,  et  en 
iiâ>rea  Daryavesh)  (1),  nom  de  plusieurs  rois 
de  Perse,  dont  voici  la  vie  : 

DARIUS  I,  Als  aîné  d*Hystaspe  (Gustasp),  né 
en  550  avant  J.-C,  mort  en  485.  Il  appartenait  à 
une  branche  collatérale  de  la  famille  royale  des 
Achéménides;  voici  sa  généalogie,  d'après  les  in- 
dications d*Hérodote  : 

AGÛaubrii 
I 


CâaJbji 
Cyras 


Artanmoes 


Ryiuspe 


Cambyte  Smerdlt 


=    Darius 
Xmxéê 


Lorsque  Cynis  entreprit  son  expédition  contre 
les  Massagètes,  Darius,  qui  avait  alors  vingt  ans, 
fut  laissé  dans  la  province  de  Perse  dont  son 
père  était  satrape.  Pendant  la  nuit  qui  suivit  le 
passage  de  TAraxe,  Cyras  rôva  qu'il  voyait  Da- 
rius avec  deux  ailes  gigantesques  ombragean(  de 
Tune  l'Asie  et  de  l'autre  l'Europe.  Le  monarque 
perse  cmt  voir  dans  ce  songe  une  révélation  de 
proiieCs  ambitieux  et  même  dt  complots  de  la  part 
de  Darius,  et  chargea  Hystaspe  d'aller  surveiller 
son  fils.  Darius  suivit  Cambyse  en  Egypte  en 
qualité  de  garde  du  corps.  Lorsque  l'imposture 
dn  mage  qui  s'était  fait  passer  pour  SmerdiA 
commença  à  se  découvrir,  Darius ,  qui  venait 
d'arriver  à  Suse,  s'associa  aux  six  seigneurs  qui 
conspiraient  le  renversement  de  l'usurpateur, 
et  les  dédda  à  agir  sans  délai.  Le  faux  Smerdis 
fut  égorgé,  et  le  sort  de  l'empire  se  trouva  entre 
les  mains  des   sept  conspiraleors.  A  la  suite 

(I)  Ce  Dom  eu  saos  ef>alredU  un  Utre  hoooiiflquc;  mais 
le  sent  n'en  est  pat  narfilteiMnt  conno.  D^prés  H/ro. 
dote,  U  vrat  dire  ipctcTK  ;  ■»!•  le  teaa  do  not  grec  est 
inl-oiéiae  fert  okeeor.  Q«eliaea«uM  le  foat  venir  d«  ra- 
dical Ipy  (blre),etle  prennent  dana  le  leiM  de  labeur  de 
grandes  choses;  mis  il  dérive  pins  probablement  rie 
■tpYM  (contrai rHlre),et  sifnlle  umvermU.  Dana  le  persan 
■odeme.  acignetir  se  dit  àmrm  on  dmvb,  mot  qol  a 
beaucoup  de  ressemblance  avec  le  nom  de  Darius ,  tel 
qu'on  le  trouve  dans  1rs  loaenpiloos  de  PrrsrpuIH  (Da- 
reirjJk  ou  DmywtA),  car  êk  n'est  Ici  ^'nne  terminaison 
fnaâiieattve.  Cette  indocUon.  Urée  des  InacripUoos  de 
Persépolls,  est  confirmée  par  un  passage  de  Strabon.  Cet 
écrivain,  a  propos  des  cbangemeouqur  les  roots  éprou- 
vent en  passant  d'une  iangiie  dans  une  aoire,  prHfnd 
qoe  àa^UK  *^  une  corrapUon  de  Aapui^xti^f  ou.  le- 
Itn  la  enrrncttMi  de  Saialai',  en  Aopiaûn;  (liariav). 


—  DARIUS 

d'une  longue   disenssion,    ils 
forme  du  gouvernement  monarck 
été  mise  en  avant  par  Dsrius .  el 
le  tr6ne  (52 1  ),  grâce  au       t 
Œbaràs,  qui  fit  t 
convenue  entre  1<»  u  »«  xjv*,  « 

l'on  trouve  raconté  «vtx  beauc4 
dans  Hérodote,  est  probablement  I 
parfaitement  conforme  à  l'esprit 
persane.  L'usurpation  du  faux  S 
avoir  été  une  tentative  ftûte  par  1( 
ressaisir  leur  ancienne  suprémati 
rateurs  étaient  des  nobles  de  la  P 
Mement  les  chefs  des  tribus  de  ce 
la  discussion  des  conjurés  sur  la  r 
de  gouvernement ,  c'est  en  grande 
vention  d'Hérodote,  qui  a  transp 
idées  D  lies  d'Athènes.  Les  i 
a  DU  Bonser  à  se  nartager  !'< 

1]         en       c  voit  u 

uicf  auc,  Js  nt! 

mais  k  %,  r  nocra 

nement  a»  i  le 

en  soit,  l'aVciaeili         de 

triomphe  de  la  suprcmati^  pcnM 
nement  mou       oue.  U  est  vrai  q 
le  pouvoir  sou       in  k  leur  oomp 
001  s       Dt  leurs  oondiUt 

lèrcii        -e       T*      mes  que  U 
de  pHaïuiie  sa  s       fai 

coi^urés,  et  qu  eux  s  f 

cer,  pourraient  péucurr  aw\     \h 
lui ,  excepté  lorsqu'il   se         < 
lntapherne,un  des  sept  8<  ,  i 

même  cette  exception,  et  vuuiui  fo 
que  le  garde  de  la  porte  et  l'intrui 
tissent  que  le  roi  était  avec  une  d 
Tntapheme  simaginant  qu'ilt  ni 
cimeterre,  et  leur  coupa  le  e  < 
Darius,  craignant  que  cette  vk 
commise  de  concert  avec  les  ciu 
gneurs,  les  fit  venir  l'im  après 
sonda  chacun  en  particulier  poi 
approuvaient  la  conduite  d'lntaph< 
fut  bien  sûr  que  celni-d  avait  agi 
mouvement,  il  le  fit  arrêter,  lui/ 
proches  parents,  et  les  fit  mettre  1 
lors  persotme  ne  songea  à  dispu 
prérogatives  du  pouvoir  absolu ,  c 
gneurs  ne  figurent  plus  dans  l'histo 
gouverneurs  de  provinces  éloign< 
nantsdu  roi  dans  ses  expéditions 
Darius  se  fortifia  d'abord  par 
avec  la  maison  royale.  Il  épou&a 
Cynis ,  Atossa  et  Artystone ,  el  t 
du  même  monarque,  Parmys,  fille 
épousa  aussi  Pbédiroe,  fille  d'Ot 
puissant  de:i  conjurés.  Il  divisa  eo 
pire  en  vingt  satrapies,  dont  chac 
administration  particulière,  et  qu 
monarque  un  tribut  fi\é  par  lui.  O 
Hérodote  on  compte  détaillé  des  si 


DAEIim 


ira 


MM  H  ÊÊ^mt  l^tfM^ ,  smAim  naut 

I  BÈmàme ,  nut  UaHiu  ^tâJl  un  inar* 
n^ ,  pinz  ^1  j  iï  Ikkni  I  Mj^^t  île  ImiL 

R|i«Mltft  JÉrtortmii/ll  ivtil  ar- 
if  lôol  Mïut  pt^.lwt 
làiiviilr  d^biMiiina  oldetur 

mijiifettait   0u$itJ 

Ife^l»  #uvnpli  »  ialrt|kr^  tïe  5Ar4e« , 
Éfn^ir  M  p*fir  Pot>crftte  fiar  un« 
lÉHi  it  ffifolr   ci>mrfiii  pliisleorii 

II  ^  %iiaiii#,  il  m^ft  à  mort  un 
iJbvhitey^MtrnK'ar  àv  Uanîy* 

liiirtpiÉiMD  fi>srk  DoHus.  Celui^p 
^  tu  rnAtrrM  d'im  n^i^nfwiwM  «u 
I  k  ^poliu^ce  du  fcâtmpf;  fi^ 
pdÉBl  coutr«  lui.  MJib  un  di!i 
•  piri  înt  A  K^MpiCT  t<»  ruille 
iis  pciki  lin  «vTps  OrutHèi, 
M  éféiMmrut  luI  L*ntri 

Oi«!»«èdc ,  ^t  atfjnt  ftur  Ja 
tJyidueuia  ndée  d<! 

ik>t  t«s  libres  ttdU  de 

.  ïj*-*  diffii^Ti^ts*  priuccà 

rtfifi|klrc  et    Ta  su:  occi- 

E  êmi  é^smàïïm  leur  doinbatlgii 

'  âdà  iê  mer  Ëf^  ;  mati  Cn^- 

|fl«  tiiktil  Hé  an^bé«,  le  pre 

^  fMln  te*  P«f«et ,  le  ««c^nil 

f  A«le  ccûtraJe.   Ûftrius 

^  le  rfcre  de  Cyrua  j  cou- 

(  »fc ,  il  commença 

.  ît  attaqua  Samoa, 

^  Sylo'ïoo  rîaos  cetfe^  Ile; 

iTttfmi!ntâni^rne!at  ar- 

~      i  ée  c^jnfuflfoQ  qui 

î^  H  pfi!pJ!rt^   uni*  \\- 

Apris  wj  ftiégé  itp  vingt 

,  irici^  au  atrab^me  i\e 

iriit  punit-  ttê  la  révfllte* 

nllktieti  5I&. 

?Ait  Édîvif  de  la  fam- 

^13  m  5«i.  La 

tirer  Ttîn- 

AfTttK'A  «1  Méftlp  du 

y  ImwM^ioUf  qui  rKinootall 

t  pi&Vii  un  pfétette  ^u'on 

Ctésifta ,    li  Utiipè  da 

k  to^srkkitt*  a«r  k  l^ni- 

roi  cBvoya  mu»  tcttr« 

igmiti ,  qm  ne  i^rati  (j4« 


b«aiicuu[i  i^uf  nérïmx  qm  rautre ,  tum»  tniutûni 
ijiié  Dariu»  f^ut  de^t  raisons  plauitihleH  fM>hjrf»éûi§* 
Irerdana  lesateppeédeia  Sc)lli(e.  Au  luomçul  tlu 
K'eDga|i;er  dans  tn  i^uerre  eoatrâ  la  (.ifèct^ ,  il  ne 
V ouïrai (  [la.^  laUi^r  ftêrriërt^  lui  fA's  danf^rcu\ 
vaiainai  piiia  il  TouJaÙ  par  la  çom^uêLc  dis  la 
Tlirace  «ouvrir  la  jouk^  de  la  peniufcule  hi^llt»- 
niqua.  U^  déUlla  de  l'ospéditloA  (>r6aent«-4it 
aiiiat  d'a^SfW  graves  di  m  cultes,  bien  quVlle  ait 
été  ntcont^  îtmguement  t«ir  lyrixlote,  DaHua 
travei-gû  le  lîo^pUure  da  ThrAop  Mjr  un  pont  dé 
bateaux ,  ûm  ragf  dt^  rin|énU*ur  Maudftfcîès  de 
Soit)Uia>  et  ûi  életer  m  m^ïmoiris  de  Min  paisagi^ 
deux  GûloiuuîS  p  où  tes  noms  dm  Iribusquf  r^m- 
poêlent  ton  amïét*  étaii^ut  tnaerita  en  earûtnères 
p;racael  asByrieus.  Dt  Ift  11  b'avança  k  travers  la 
Tliraee  juaqu'ûu  Cûuuni^aceuunit  du  Min  du 
Danube,  où  »a  flotti.^  qui  u\a\i  Ji^jiL  ri^mauti^  h 
Afiure  }uaqu'iï  cet  endroit,  avait }i'U »n  fit>»t  do 
bata^yx.  l>Ariuft  tit  pm^or  mi\  armée:  iln  Vmîrty 
Gùïè  du  fleuve,  et  orduutM  aux  bulunaik  rumpre 
le  pimt  et  de  luiivre  ré\pèlltîoii  avec  Iê  resU 
dea  t^qui^ia^e;»  «Ur  la  HolU'.  Cgè«»ûta  d'Er\andre« 
qui  çommaitdait  les  MilyléuieoM ,  lui  repréeeuUi 
qu'il  fallait  conâërvËr  h  {>i>Qtf  aûn  d'avalr  les 
mû|en«  ilis  taire  retraite  ti  ks  rircouitaucea 
TeiigeiieRt.  Alutii  Uarlui  convoqua  les  chdê  dea 
[auiem,  et  leur  aiireaisa  ce  diacoura  *  >4  lomeni , 
j'ij  cbatiié  d'aria  a^i  iujf  l  du  |>oat  ;  votci  nue 
co«irN«  â  laquelle  j'aj  IVt  lui^aale  nœud»  : 
quand  |c  aérai  mtxà  dana  la  St'ytîiïc^  aycî  mm 
de  ilefaire  diaque  JMur  ua  de  ees  nii^uda.  Si  ju 
ne  suis  pas  de  retour  loraquc  voua  les  aurez 
tûui  dëfaiti,  voim  relouruereK  dana  votre  patrie  ; 
mais  gardez  U^  [ïunt  juaq^i'à  ce  mommUik,  et  ué 
négligea  rien  pour  le  défendre  et  pour  le  mn* 
^rverx  vou»  me  rendrez ,  en  a(^aaant  aluai,  un 
aervict;  e^s^ntid.  »  Aprë&avulr  dûnnéce^  ordresi 
Darius  s'éloigna  du  fleuve,  ^i  pénétra  dau^rîa* 
teneur  du  paya.  Les  fixante  jours  fi'écuu lurent, 
et  un  dea  ctieTs  ionieua,  Mil^de,  tyian  de  la 
CUeraauèat^  de  Thraci^f  prupo^  de  rumpre  la 
ponl  i  ïTUiifi  Hialïée  &*j  opposa.  Au  montent  ou 
leichofsionieiiis  délibéraient  ainai,  Tarméeperfie 
était  en  pleine  retraite,  Uariua  n'ayant  jamaii 
pu  amener  les  Scytlxes  à  une  batalUe  avait  re- 
nouôé  k  lea  puursutTre  plua  loin.  Suivant  Hé- 
rodote, jl  avait  [ién^i^  furt  avant  dans  rinté- 
neur  dupais  qui  forme  la  Rua^ie  aciuellt!  ;Tnata 
h  récit  de  rhi^orii^n  ne  brille  ni  par  la  clarté  ni 
par  la  vraisemblance.  Il  parait  que  lea  tryupet 
furraes  ue  manquèrent  pai  dé  livrai  i^t  u'e^- 
liuvèrent  paa  de  trèft^raa^Ws  imTtx^^  puisiiue 
aprèa  avoir  repaaaé  le  Danube  Pariuâ  put  lai^- 
aer  dans  la  p^mnsule  Ueîtétiique  «  mui  k* 
ordrifâde  Mégabar.e,  quatre^  un  (^  mille  lioiiuneâ| 
qui  acbiïvèrent  la  comiuête  de  la  Tlirac<^  et  aou^ 
mirent  la  Pœ<inie  et  la  Macédoine-  Le  roi  de 
Ptfm  trateria  ril«Ueflt^nt  h  Se%ïiï^,  récita 
queJqut^  tampaà  Sarde^i,  «t  diargea  Otanè.^  de 
a*etij[iar€r  dea  plaijca  de  la  mer  Egée? ,  dis  THd- 
le^xiut  et  du  Boâpivgre  qui  gardaient  euçori^  lour 


1 


119 
indépendanoe. 


DARIUS 


Les  principales  conquêtes  d*0- 
tanès  furent  Byzance,  Clialcédoine,  1^  Des 
d*1mbros  et  de  Lemnos.  Darius  lui-même  re- 
tourna à  Suse,  laissant  Artapbeme  gou?enieur 
de  Sardes. 

Ces  événements  furent  suifis  de  plusieurs  an- 
Béesd*une  paixprofonde,de50&àS01.ËUefutin- 
ternMnpue  par  la  révolte  des  Ioniens  et  la  pre- 
mière guerre  médiqne.  Les  détails  de  cette 
guerre  appartiennent  à  l'histoire  et  à  la  bio- 
graphie de  pluiiears  autres  hommes  célèbres 
(voyez  AiusTACOius ,  Hisnéa,  Hifhas  ,  Maroo- 
mus ,  MiLTiàne,  ARTàPBeiiici  ).  Darius  fut-il  en- 
traîné à  la  gœrrepar  le  cours  des  événements, 
ou  avait-il  médité  et  préparé  longtemps  à  l'a- 
vance son  expédition?  C'est  ce  qu'il  est  impos- 
sible de  décider,  bien  que  la  dernière  opinion  soit 
plus  probable.  Darius  semble  d'ailleurs  s'être  fait 
une  très-fausse  idée  de  la  force  des  États 
libres  de  la  Grèce,  puisqu'il  envoya  pour  les  ré- 
duire une  armée  moins  considérable  que  celle 
qui  avait  envahi  b  Scythie.  La  bataille  de  Mara- 
tlion  (490)  lui  montra  quMI  se  trompait,  tout  en  lui 
laissant  l'espoir  de  pouvoir  conquérir  la  Grèce 
avec  une  armée  plus  nombreuse.  Il  rassembla 
donc  des  soldats  de  tontes  les  parties  de  son 
empire.  Ses  préparatifsduraient  depuis  trois  ans, 
lorsque  son  attention  ftit  détournée  par  la  ré- 
volte de  l'Egypte  et  par  la  rivalité  de  deux  de 
ses  fils  (voyez  Xsaxis).  Il  désigna  Xerxès  pour 
son  Httccesseur,  et  mourut  après  un  règne  de 
trente-six  ans,  suivant  Hérodote,  de  trente-et- 
un,  selon  Ctésias. 

Deux  autres  événements  du  règne  de  Da- 
rius méritent  encore  d'être  remarqués,  savoir 
une  expédition  contre  la  Libye  à  Tépoqne  de 
l'invasion  de  la  Scythie ,  et  le  voyage  de  Scylax 
de  Caryande  sur  les  frontières  de  llndoustan.  La 
treiiième  année  de  ton  règne  (  &08  avant  J.-C.  ), 
Darius  ordonna  k  Scylax  de  se  rendre  à  Caspa- 
tyre  sur  l'Indns,de  descendre  le  flenve  jusqu'à 
son  embouchure,  de  naviguer  ensuite  vers 
l'ouest ,  et  de  recueillir  tons  les  renseignements 
nécessaires  pour  une  expédition  militaire  dans 
llnde.  Scylax  obéit  aux  ordres  de  Darius ,  et 
aborda  heurenseroent  à  un  port  de  la  mer  Ronge, 
le  trentième  mois  après  son  départ  II  partit  en- 
suite pour  Suse,  et  rendit  compte  de  son  voyage 
à  Darius,  qui,  profitant  des  avis  do  hardi  voya- 
geur,  soumit  les  Indiens.  Hérodote  nous  a  trans- 
mis le  souvenir  de  cette  expédition ,  qui  ter- 
mina la  longue  série  des  conquêtes  des  Perses 
eo  Asie;  mais  0  en  omet  tous  les  détails. 

Darins  eut  de  la  fiOede  Gobryas,  quil  avait 
épousée  avant  de  monter  snr  le  trtoe ,  Arta- 
barxane  et  deux  antres  fils.  Il  eut  d'Atossa 
Xerxès,  Hystaspe,  Adioéménès  et  Masistès 
d'Artystone  :  Arsame  et  Gobryas;  de  Parmys 
Ariomanlas;  et  de  Phralagnna,  fille  de  son  frère 
Artane  :  Abrocome  et  Hypéranthe.  Diodore  men- 
tionne encore  de  lui  une  fille  nommée  Mandane. 
Les  iascripHoat  de  PersépoHs  dans  lesquelles 


fignre  son  nom  ont  été  décrites 
Grotefend  et  Hôckh.  D'après  ce  de 
beau  que  Darius  s'était  fait  constr 
ceux  qui  se  trouvent  sur  la  oi 
Rachmed. 

Hérodote,  IJI.  'W,  t60;  IV.  VI  ;  Vil,  i.  4 
Hem,  U,  ».   -  Diodore.  Il,  •:  X,  17: 
Joattn.  I.  10;  11,  S,  f,  S,  tS;  VII.  S.  -  Jo 
Jud,,  XI.  S.  -  Thiriwall ,  Histon/  qf  r; 
rtL  MM,  m  ¥9ru  Mmutmenta. 

DARIUS  II  régna  de  424  avan 
Nommé  Ochus  avant  son  a 
il  a  reçu  des  historiens  ic 

thui  (N6(kK,  bâtard),  i  |u1 

soixante-dix  fils  d'A  c»  I, 

Celui-d  le  fit  satrape  a  njrcanie , 
mariage  sa  sœur'Parysatis ,  fille 
Sogdien ,  autre  fils  naturel  d'A 
avoir  assassiné  le  roi  Xerxès  U,  t 
la  cour.  Celui-d  promit  de  s'y  re 
différa,  rassembla  une  nombreuse 
dara  laguerre  à  Sogdien.  Arbariue 
delà  cavalerie  royale,  Arsames 
gypte,  et  Arloxarès ,  satrape  d'A 
rèrent  pour  Ochus,  et  le  pr 
gré  loi ,  à  ce  que  prétend  Ctesioa. 
de  se  rendre,  futmis  à  mort.  Och 
tant  sur  le  trône  le  nom  de  Dari 
pouvoir  à  trois  eunuques,  Artox 
nés,  Anthoûs,  etàsa  femme  Par 
deux  filles ,  Amitris ,  ArtosU,  et  • 
ces,  qui  lui  succéda  sous  le  nom  d 
Mnemon,  et  Cyrus.  Il  eut  d'autn 
tous  moururent  fort  jeunes,  à  re\< 
trième,  Oxendras.  Plutarque,citan 
aux  quatre  enftnts  de  Darius  et  ( 
noms  d'Arsicas,  de  Cyrus,  d'O 
tiirès.  La  foiblesse  du  gouv 
occasionna  de  nombreuses  n;vu 
Arsitès  se  souleva  avec  Artyphii 
byse.  Les  Grecs  mercenaires  qui  I 
des  deux  rebelles  les  livrer 
général  de  Darius.  Tous  deux  fu 
sur  la  demande  de  Parysatis. 
Pisuthnès,en  414,  eut  précisémc 
sultat  {voyez  TissAPnEaiiE).  Le 
toxarès,  chef  des  eunuques,  n'c 
succès.  L'insurrection  d'Egypte 
reuse  pour  les  Perses  :  Amyrté< 
414,  régna  six  ans,  et  laissa  en  m 
le  trtoe  è  son  fils  Pausiris,  qut^  1 
de  reconnaître.  Les  Mèdes,  qui 
vers  la  même  époque,  furent  bi< 
Quant  aux  rapports  que  Darius 
les  républiques  grecques,  loyt 

SANDRE,  TiSSAPBCaNE. 

aétlat.  Pertita,  U,  M.  -  Diodore 
7».  lOS.  —  Xénophoo.  H^HenUa,  1. 1; 
~  Platarfoe.  Jrtmrwnéi  1- 

DAAirS  lit  OU  DARIUS  Coà 

d'Ostanè!(,  frère  d'Artaxerxès  Mi 
336  avant  J.-C.  à  330.  Il  succé 
chus,  Arsès,  qui  n'avait  fait  qv 


TlAnilTS 


tn 


iMt  f  liiottta  «tfN^  ViUk  m  pltitôt 

^B  iftHitÉme  df  roi  i  familiarisé 
i  fir  le  iVfvHfiî  d'Ochuii  et  «1  Ar- 
m  Mwraaier  par  Le  poiiaa  d'un 
M  isdb;  nuit  «dal^i  le  préTtnt, 
i  Mii  b  bfioTafe  mortel,  DariaR 
!  Pliilfipfie  de  Miicédoin^!- 
td^  l'empiri^  d^  Per^ 
'  suspendit  qiïp  peu 
I  ds  pviid-roj  :  Alt;\afidii«>^ 
\  Grec^^  franclut  Tll^U 

|il4l^ÇIAIIDAE  Li;GRANIl)« 

^  dont  il  confia 
iMnf  I  lltmnaiileEli<»dien;  c'était 
ÉMe,<ipibto4tbatafii!er  k^laknb 
•éi  MiflÉtqafag.  Il  avâjt  d^à  réduit 
tt  A  la  te  laiyfipMi  ^  Ji  PMr 
p  11  BBil  prtta  D«fBi  de  «et  wnl- 
mm  m  iaiâiM{ùsil  pu  d'iUM  f^eriaioe 

>:  Il  Vétatt  tnCme  fftU  an 
ebri    Iffj    Pnurn,  sotts  lu 

k  }fa#imiii ,  fNir  la   vicstoire 

El  êimm  ctmiimt  tingglkr  coolie 
kl  pÉM  fkxDAi\  d«t  CailiMlnui  ; 
r  «I  ti  tedfitie  d'e«(>ril  H  l\ 
m  Iv  iMBipiliilt  ï  U  mitaJt  Jfî  hv 
I  IdM,  fi  cÉiifnd^nt  î!  rf!^ 
ftMjiin   de  rAth<i||lfn  (  h^ri* 
I  «niel,  dan,4  un  mon^ 
MlmmétT^mème  Chârtdème 
.  Aktittlre  en  alUnt  atta* 
t  ^iB  40,4}ûO  iKimuies ,  rf);ti5 
00^  et  fddaf  irc^rances  ; 
BÂIc  4  ou  jOO,fW>0  iKjTfimcs^ 
MÉecDirt^  de  femmes  ^  d'en* 
4tnMi4r«p  TaîM|u«or  «ur  les 
»  afiil  pafôouTii  et  Mtumh  VA- 
ëfill  «tilini»c&t  en  venir  au 
a  l^  n)f  de  Perse  ^  qui  aurait 
r  mUc  aHf!tir  ef  TaM^ndant  de 
aviit  d'alMHii  «agiHuent 
I  tM  ri^al  daM  Im  iptohiefi  d' A.^> 
Bl,  ftir  1t  ftif  de  «iltaHiiiirft, 
;  pac^  »rriwfT  jnmpt'k  lui ,  il 
I  mtW^  de  la  Cilide  :  Ja  sao- 
n1  le  diâtiinenl  dt  celte 
e  AUftii  la  libellé  de  toute 
B*AkT.ai|rîre  w*umet  la  Syrie» 
I>afitis  ras^iemble  àtr* 
I  cifir>nnes  de  soldai  §  ou 
aui  d'hommes.  En 
t  meilleitreit  et  tente 
j  I  la  TOix 
:  Ortie  pni- 
I  pttff  tme  içrande  s^n* 
I  Miil»i««adeft  difTérenles 
^ à  AJe^aniire.  D'abord  il eé' 
»  N  tn^  f  '  i»  fleuve  Ha- 
ll  MmUe  iii4i|irà  ÏFm- 


pïm  leiî  offres  HsMtni  magniflipips ,  plu^  i^p*; 
prouvaient  ses  ernmlés  H  moîn.*  elle»  étaient  àc- 
cepléeg  :  ii  Tallait  être  le  vainqueur  ou  le  sujet 
d^A  le  sandre.  L«  monarque  persan  croyait  que 
Ma?ée^  son  jçénéraJ,  TeÛlait  à  la  prde  deji  pawïiges 
dn  Ti^^re,  quanrldéjà  moins  de  50,000  Macédoniens 
«'avançaient  pleins  di*  confiance  cimtre  le  mil- 
lion d'hommes  ras»eniblé»  entre  Arbëles  et 
Gaugamèle.  Cette  fois  la  ficloire  fut  un  peu  plu* 
disputée  par  les  Persea,  lui  peu  plu^  ebèreinwt 
achetée  par  i'ennanî;  m&h  on  r^tuarquc  du 
6^té  dejt  Asiatiques  totiînunt  La  m^me  n^^inenm 
à  calcoLer  lea  chances  du  combat  «  la  m&me 
promptitnde  à  désespérer  de  la  victoire,  h  cher- 
cher te  salut  dans  1.-^  fuite.  Ilariu*  êi*  |iréci|iite 
du  char  où  il  paraiB-^ait  pLutât  en  IriârupliAlfur 
qu*en  guerrier^  abandonna'  «es  plus  belles  pro- 
Tiûces,  sea  plu^  riches  cités  ^  Babyïoïie,  Suse* 
Persépolis»  ne  eomiilant  mt  ms  Irésoo*  qiip 
pour  ralentir  la  poursuite  du  vainqueur.  Corn  nie 
ill  était  possible  de  «e  relever  d'un  p%m]  coup^ 
IMriija  prétendait  réunir  de  nouvellrs  foreps; 
m;ti.4  du  fond  d«  la  Baetriane  ri  ne  lui  vittt  (pjù 
de*  tratires  :  Bessus  et  Nabarïane  vnubireiit  lui 
arracher  ce  diadème  déjà  si  déchiré  par  l¥pi^e 
d'Alexandre,  et,  de  satrapes  devenus  aataasins, 
consomrûèrenti  en  r^pndant  le  sani^  de  Darius  » 
la  destruction  d(*  IVrnpire  fondé  par  Cyrus. 
Alexao'lre  ne  put  refuser  ses  lanncs  à  h  dt'^linf'e 
de  «on  rtïalbeuren\  rivai^  qiti  aTaît  àrnsi  durc- 
metit  e\pié  1^  igres«ian«  de  ^cn  ^tm  contre 
[a  Grèce.  [  Snc.  des  G.  du  M. } 

iMmlûrr.  Arrien,  JusUti,  Qiittitê  Ciirfe  ettûtii  \t%  hU- 

*  DAftlirs,  prince  perse  /fils  aîné  de  Xerx^s  V\ 
mort  en  46j  avant  J,-C.  Artaban  et  spamilrèsi , 
après  avoir  assassiné  Xemès»  m  rendirent  au- 
près trArtaxcrxès,  et  ar4^asèreiit  Darius  de  par* 
ridde  Artaxenià*!^  soit  pour  venger  son  père, 
soit  pour  si^  fïébarraîiser  d*un  compétiteur  au 
trdne^  alla  anr  te  champ  à  rcipparternent  de  J3t* 
riusp  et  le  tua  avec  Taide  d^Artaban  et  de  quel- 
ques g:irdeb  du  palais. 

tléir«t .   PtrHem,  n.  -    Diodflrr ,  XI,   H.  -  Justin, 

nu  1. 

*  DlKlt'Sy  prince  perae ,  fils  iloé  d*Artaxerxfea 
Mnémon,  né  vers  415  avant  J,-C.,  mort  vers 
G^&â,  Pour  mettre  lin  à  la' rivalité  de  ce  prince 
et  d'un  de  ses  frèrea  plus  jeune*  nommé  Orhu», 
Artaxentes  déclara  roi  Darius,  et  hri  permit  de 

I  porter  la  tiare  droite.  C'était  l'Ui^ge  en  Perse 
que  le  prince  déAi^  pour  héritier  de  ia  Cfio- 
ronnt!  ^ietnandât  au  roi  régn^int  une  ïcrAce  que 
celui-ci  ne  pouvait  lui  refuser.  Dariuii  pria  Ar- 
ta\er\ès  de  loi  donner  la  courtif^ane  Aspasie.  Le 
itH,  bien  qu'il  eût  dans  son  harem  trois  cent 
^\ante  CAincobines,  ne  voulut  pas  céder  Aspa- 
aie  à  son  lits,  et  la  fit  prêtresse  de  Diane,  pour 
la  condamner  à  vivre  dans  la  chasteté  le  reatc 
de  ses  jours,  La  colère  que  Darius  éprouva  de 
ce  refus  ayant  élé  encore  excitée  par  Tiribaze, 
qui  avait  reçud'Artaxer\à<  une  injure  duméiiia 


133 


DARIUS  —  DARLUC 


genre ,  le  porta  à  ourdir  une  conjuration  contre 
8on  père.  Elle  fut  découverte,  et  Darius  Tut  mis  à 
inort. 

Plutarqoe,  Ârtaxtrxèt,  M*t9.  -  Jattio.  X,  1,  t. 

DAAjàfl  ou  DABiàs  {JoacHtm-Georges), 
philosophe  allemand ,  naquit  à  Guatrow ,  dans 
le  Mekiembourg,  en  1714,  et  moarut  à  Francforts 
sur-l'Oder,  le  17  juillet  1791.  U  étudia  la  philo- 
sophieet  la  théolof|ie  à  Roitock  et  à  léna.  Des 
oontroyerses  tbéologiquet  l«  décidèrent  k  étudier 
aussi  la  jurisprudence.  Il  profeiaa  laphilosophia 
et  le  droit  à  léna  d*une  manière  si  éclatante  qot 
sa  renomnoée  parvint  à  Frédéric  II,  qui  lui  con* 
fera  le  titre  de  conseiller  intime  et  le  nomma 
professeur  à  Francfort^ur-roder,  où  sa  réputa- 
tion le  suivit.  Dans  un  discourt  sur  le  droit  na« 
turel  et  public,  il  dit  que  pendant  les  vingt-sept 
ans  qu*il  avait  professé  jusque  là  ses  leçons 
avaient  été  suivies  par  plus  de  dix  mille  anditeurs. 
A  Francfort  il  fonda  une  société  savante,  qui  lui 
dut  sa  principale  illustration.  Daijès  attaqua  en 
plusieurs  points  fondantentaux  la  doctrine  de 
Leibnitz  et  de  Wolf  ;  mais  11  se  rapprocha  beau* 
coup  de  ce  dernier  en  droit  naturel,  puisqu'il  fait 
du  perfectionnement  de  soi-roèma  et  d'autrui  la 
base  de  cette  science.  Il  ne  met  d'autre  difTé- 
rence  entre  la  morale  et  le  droit ,  sinon  que  le 
droit  n'oblige  qu'à  ne  pas  amoindrir  la  nature 
humaine,  tandis  que  la  morale  foit  un  devoir 
d'y  ajouter  indéfiniment*  La  politique,  telle  qu'il 
la  conçoit,  a  pour  principe  aoprème  de  procurer 
les  moyens  convenables  pour  atteindre  la  dou« 
ble  fin  du  droit  et  de  la  morale.  Kn  métaphy- 
sique et  en  logique,  Daijès  ne  s'étoigne  pas  beau- 
coup de  Crusiua,  qui  jouissait  alors  d'une 
grande  célébrité.  La  science  n'existe  à  ses  yeux 
qu'en  matière  d'Mées  purement  rationnelles  ;  les 
idées  expérimentales  ne  sont  susceptibles  de  for- 
mer une  science  qu'autant  que  des  notions  ration- 
nelles viennent  s'y  mêler  et  les  dominer.  Point 
donc  de  science  expérimentale  pure.  Mais  il  admet, 
à  défaut  de  sdenoe,  ime  probabilité.  La  partie 
de  sa  logique  qui  traite  du  probable  est  même 
Tune  des  meilleures.  Daijès ,  comme  Wolf,  aime 
la  méthode  géométrique  en  philosophie.  L'éco- 
nomie politique,  surtout  la  sdeaoe  des  finances, 
lui  est  beaucoup  redevable.  Set  écrits,  qui  se 
distinguent  par  la  précision  et  la  clarté,  sont  x 
Via  ad  Veriiatem;  léoa,  17&S;  en  allemand, 
1776,  in^.  Cette  kigique  ooirtitnt  aussi  des 
MedUationes  in  logica$  veterum;  ~-  BU" 
tnenta  metaphifsica  ;  léna,  174^,  2  vol.  in-4*; 
—  Hemarques  sur  quêiques  propatélions  de  la 
Métaphysique  de  Woif;  Francfort  et  Leipiig, 
J748,  in*4<'  (en  allem.)  ;  —  LoUirs  philosophi- 
ques ;  1749-62,  formant  quatre  recueils,  in-8* 
(onallem.);  —  Premiers  Fondements  de  laPM- 
losophie  morale;  lésa,  1765 ,  in-«*  (en  allem.); 
3*édit,  1762,  inso;  —  Imstituiiones  Juris- 
pmdeniiœ  universalis;  léna,  1746,  in-8*';  — 
ObserralionesJuris  naturalisa  socialis  et  gen» 
/mm;iéaa,  1760,  2  vol.  IM";  —  Inêroémc- 


tion  au  système  de  gouvernent* 
feld;  léna,  1764,  in-8*;  —  Dii 
Droit  naturel  et  public  (en  alh 
1762-63,  in-4";  —  Darjès  a  donni 
Bibliothèque  philosophique  (eii 
léna,  1769-60, 2  vol.  in-«°;—  A/e 
Pandectas  ;  Francfort,  1 766  ; — y 
cipes  des  Finances  (en  allemami 
—  AméHoratUmi  dans  Véeom 
Erftirt,  1754;  —  Système  de  Cu 
abolit  lêsjaehèrei  avec  avan  tage 
J. 

Sehheht  Groir*  IfeMroloç.,  énnèe  it» 
LBkrè.  dêr  Cêteh.  dtr  PkiU,  l.  vil,  p.  ; 
derKuentU  umd  ff'Uimuk.t  t  V,  p. 
âU§.  Bandwmrt  dir  phil,  frUxentch. 
Hitt.  amp.  àet  S^tt.  de  PMI.,  t*  p  ,  t 
J.-H.  Ficbte.  BiUra9Q§  utr  CMmnUUri 
PkU.,  f"  aol ,  p.  IM. 

DABLUG  (Michel),  médedn 
français,  né  à  Grimaud,  près  FN 
mort  à  Aix(  Provence),  en  1783 
ses  études  à  Lorgnes,  et  les  ter 
oratoriens  de  Marseille.  Il  entra  ( 
grégation,  et  en  sortit  peu  après 
comme  secrétaire ,  un  prince  allt 
quel  il  parcourut  toute  l'Italie  et 
l'Allemagne.  Sa  mauvaise  santé  l'i 
quitter  son  protecteur  à  Vienne, 
Tyrol  et  le  Trentm,  et  alla  joindn 
qui  venait  de  se  faire  proclamer  n 
prince  l'attacha  à  ta  personne  ;  n 
lui  ayant  été  contraire ,  Darluc  • 
de  lui  et  revenir  en  Italie.  Après  i 
à  Naples,  il  s'embarqua  pour  renti 
un  coup  de  vent  l'ayant  jeté  sur  I 
pagne ,  il  visita  cette  contrée  en  te 
ses  nombreuses  courses,  son  goOt 
ces  naturelles  s'était  développé  ;  i 
cclofie  les  cours  de  médecine,  puis 
où  il  étudia  l'analomie  et  la  botani 
taud.  Ce  professeur  ayant  été  n< 
du  dauphin ,  Dariuc  vmt  avec  lui 
quitta  pour  snifre  le  cours  dechiii 
D'abord  i  de  la  communal 
D  s  pr       (<      le 


rera 

r 


i 


uc  vrue  vi 


«JU  Jd 

8ocîét< 

u  AiA  I  of^Ja  peu  s^v9  dans  son 
d'un  travail  asskiu  le  privèrent  de 
tinoa  néanmoins  de  professer,  ai< 
secours  du  tact  et  de  Todorat  ;  il 
miner  peu  de  jours  avant  sa  mort 
vail  sur  l'histoire  naturelle  de  la  I 
lue  fot  un  des  premiers  médecins 
l'usage  de  l'alcali  volatil  aux  fri 
rielles  dans  le  traitement  de  la  ra) 
avec  succès,  par  le  quinquina, 
provenant  de  causes  internes,  et  < 
l'usage  de  la  belladone  ;  il  fut  aussi 
than  de  Fhioculation.  On  a  de  k 
maladies  épidémiques  qtti  ont  t 


DARLUC  — 

I  CatUan  et  aux  environs  ;  dans  le  i 
dt  aiHifcme,  Vn,p.  55-66;  —  Ob-  i 
u  sur  quelque*    maladies   épidé-  ' 
rii  nnt  regnr  dans  ta  Provence  en  \ 
û  et  tTfli  ;  méiiM»  juumal ,  t.  VI ,  jan* 
,  p.  A*-:-.;  t.  VIII,  p.  337-373  ;  t.  XVI, 
'î;—  Traite  des  eaifx  minérales  de 
,  en  Pnrence  (  basses-Alpes);  k\\y 
r;Riri«.  MtX.lï^'W,  — Histoire na- 
f  ia  Prnrtfnef ,  contenant  ce  quil  y 
\  remarquable  dans  les  règnes  ve- 
rrai, nmmnl  et  la  partie  géopo- 
noviod  Mannlltf ,  1782-1786,  3  Toi. 
^nf  xur  r  Inoculai  ion,  dédié  à  Ca- 
■w<hlf. 

l»<Mf4«fM  kutariqme  4e  la  Fronts,  I , 
!  MU  -  li.-IL  Bouche,  dam  l'Hittêir*  dta 
Mra  44  Irntnet.  —  Qucr.ird  .  Aa  France 

inc  ' J^nn- Achille  Jérôme) ^  jour- 

acv.  D;ii^jt  j  PainitTs  (  Arif'ge },  le  2 

ni>*unit  a  Pari<,  le  .:0  juillet  1836. 

■ftt  >  air  f^niillp  <lf  ina;!i>trats.  Son 

»fl  •»«  1*1.1.  virtlîiif  '!p  la  r^'volu- 

ftn B^  cf^M  «îi'  rtilamer  sos birns, 

il  ft^  îD^^iItTnfnt  confisqués  :  il  ne 

■nrer  lu'noi*  pi)rti()n  minime,  sous 

■■  Mdi«  ni)  lui  rfvait  donné  une 

dus  une  courdejustiro  cri- 

;  OTOTa  ^upprimt^  par  la  miso  en 

4i*  ISIO.  DaiTuaing   père  se 

artisan  •ti*  la  rausi»  royale; 

nrTp.i-'  rf.ci»I<'  Normale,  ado|»ta 

■  poft*jqu'*<lirr»T»  ntes,  |».'irsuit«-  d»»?;- 
'■tti  -.1  -l-Ti-i^-i-iii    ilf    prof.'^^rur 

l'  i-"*-.  •.    (■\;,  •  in|«Ii»i  aiitjuri  *»«  s 

ij»i..  •■;    !,'iî  a|  jM'l»T.  Il  rcri^it 

wwu*'yf    *•    ■■  ;   '.  * 'ifit ,   i{iii  |i.iiut 

i^ai  d**     '^ii  11*-  a  ijU'li|n<>%  j«tiir- 

pC'iT.i  /'    suri  eilhinf  jnth- 

«iv.  journal  «jui  d^-  l»'s  pri'ini»'rs 

sua»    •'•udtinn'ition  A  '>it>i  fr. 

■  m  rS'U  !r-    itt'i(hf  au   f'i'tt^flfU- 

»o«riipt-  --r•■Il•^u^  «l»'s  Ni-.iiicrN  .|i'S 
•*•:  1.- tnhunanx.  Son  |M»re 
I  l'anfi^-n    (•arli-rniMit  une  C,fi- 
uj .  \t  tiiil-   Diniiairi^  <  juriit  ! 
rwT'"  r.-tî-  ;  :jliii<afi.»ii  ,   ri   r»  | 

lo^î.  j...'-  l%Tttin ,    l't   aMT 

r  J,  ■       fr.i:j<  - .  il  >  n-a  la  iiou- 

ÎTi'  '•*•!  >  •    -jM'  «Mil  .n:ssit«-f  un 

(a  fo!j«..  :  î-     l  ïu-  .!t  ^  r  jiists 

■  .1.  ..;■    .  iri.jMrli.iliti-  i-t  h' 

Ut;  i»an.    'ii.  .ip['«rta  «'  in^  la 

nitr^;-'  >-      Ai'.^i   ^.lin-  î  'i-nt 

■r  bo*'  -  -  -"■'    '^ -  '   '  Immi  ■^ 

vnC  ',"'."î   II  'ii-'îAt  pa».  «iau'^ 

mt  Ut  -'-'Vf-  -{"ut   !■!  [<iii<!i(  lt(^ 

B#T  '*-f»'    ;in.i-r«'  iiii|»v>rtantt', 

■'il  H.-it  •!•■    -»'n    .La. .il     .II' 

;  14  rHj..iL.--a  If    ^'liic  iti-ur, 

1  dfij».    :ï«*_'      i.'riU    ♦'^ti^l;lll^'^ 

■:,l  |»«-:'li.  -  •*'!  «  ■•.■iiii.i:i  'i- 


DARNAU  136 

tant  une  mauTaise  opération.  En  1830,  après 
avoir  pri»  les  armes  en  juillet ,  il  se  montra  un 
des  dissidents  du  gouvernement  nouveau.  En 
1832  et  1833,  il  fut  appelé  par  les  propriétaires 
du  Constitutionnel  à  diriger  ce  journal.  Peu  de 
temps  mrés  il  succomba  à  une  maladie  dou- 
loureuse, Agé  de  quarante-deux  ans. 

GUYOT  DE   FÉRE. 

MmutignêwunU  particuliert. 

DAAXALT  (Jean),  jurisconsulte  et  historien 
firançais ,  Tivait  en  1619.  Il  était  avocat  et  jurât 
de  Bordeaux.  On  a  de  lui  :  Harangue  faite  aux 
ouvertures  des  plaidoyeries  d* après  la  Saint' 
Luc  en  la  sénéchaussée  d^Agen,  où  sont  rap- 
portées les  antiquités  d*Agénois;  Paris»  1606, 
in-8"  ;  —  Supplément  à  la  Chronique  bourde» 
loise  de  Gabriel  Lurbeo,  continuée  depuis  le 
20  octobre  1594  jusqu'au  17  décembre  1619; 
Bordeaux,  1610-1620,  et  1672,  in-4*  ;  —  instruc- 
tions pour  la  conservation  de  certains  droits 
appartenant  à  la  ville  de  Bordeaux;  Bor- 
deaux, 1630,  in^;  ^  Les  Anciens  et  Nouveaux 
Statuts  de  la  ville  de  Bordeaux ,  avec  des 
arrêts  et  instructions  pour  la  conservation 
des  droits  de  la  ville;  Bordeaux,  1672  et  1700, 
in-4». 

UloDff.  MM.  hltt,  dt  ta  FtttWê,  III,  d««  STSSi .  S'ru6, 
rS86.  —  Biographie  dé  la  Gironde,  p.  it. 

DARXALT  (L'abbé  Jeem),  théologien  fran- 
çais, vivait  en  1618.  Il  était  prêtre  religieux  de 
Sainte-Croix  à  Bordeaux,  et  prenait  le  titre  de 
docteur  es  sacrés  décrets.  Il  a  été  confondu 
par  Leiong  avec  le  précédent.  On  a  de  Tabbé 
Damait  :  Narré  véritable  de  la  ne,  trépan , 
et  miracles  de  saint  Mommolin ,  auteur  de 
la  translation  des  sacrées  reliques  de  M.  saint 
Benoit  y  du  mont  Cassin  en  Italie  au  monas- 
tère de  Fleury-sur-Loire,  en  Can  664  ;  suivi 
de  y  f:  loge  de  Bordeaux;  Bordeaux,  1618, 
in-8";  —  Slaluta  et  décréta  reformationis 
Coufjregatioïiis  Benedictinorum  nation isGal' 
licana:;  Paris,  Kiori,  in-8". 

LrloDf;,  Btblioth.  hitt.  de  la  France,  l,  n»  rTMetlieit; 
m.  noS'Bil. 

DARXAl'T-lUCrLiRD.  Vorjez  Ar^ïAUD. 

DARNAr,  et  non  dar^ath  (  Jacques,  Iwron  ), 
litMitenantpénéral,  néh  nric\-Ie-Boulay  (  Loiivt), 
le  8  avril  1768,  mort  le  3  înar>»  1830,  prit  une 
part  glorieuse  aux  victoires  de  Spire,  deMayence, 
de  Krancfort-sur-h'-Mein ,  ainsi  qu'à  la  retraite 
(le  l'année  !-»r  Landau  et  sur  Wij>seml)ourji  ef- 
fwtuée  par  1rs  Français  eu  1793.  Kinplnyé  à  l'ar- 
nu'«  de  Sainbre  et  Meuse  en  l'an  mi  (l7î»i-170j),  il 
siMronva  à  la  défense  de  Lon^wyain-^i  qu'il  rafTaire 
dr  Lint/,  ou,  à  latcMede  60  hommes  <rinfanterie, 
'Mt  dri;î«»ns  et  deux  pièces  d'artilleri!»  léjïère, 
il  mit  en  fuite  plusieu^^  escailrons  autrichiens. 
Charp*  par  le  p-ncral  .Inurdan  de  pn)tépT  la 
reliait»' de  l'armi'c,  qui  s'appr^^tait  à  repasser  le 
Rhin,  il  renq)lit  sa  ruis<«ion  avw  la  [«lus  grande 
bravoure.  Ayant  eu,  au  sieije  «le  Mayence,  la 
mâchoire  infrrieun'  frac.i>Nee  |>ar  un  éclat  d'obus, 
il  |»aN>ii,  après  (piriques  mois  de  convalescence, 


117 


DARNAU  —  DAROCZl 


à  I*année  dltalie ,  où  il  se  distiogoa  aux  com- 
bats d*OtricoIi,  et  il  combattit  les  Russes  à  Noti  ; 
mais  bientôt,  attaqué  (  14  décembre  1799)  par 
les  fbrces  autrichiennes  et  russes  réunies,  Dar- 
nao,  qui  avait  attiré  les  premiers  dans  les  mon- 
tagnes Toisines  de  Notï  ,  fut  contraint  d*aban- 
donner  la  ligne  de  Monte-Cornua.  Effrayée  du 
nombre  des  ennemis  qui  marchent  contre  elle, 
la  troupe  de  Damau  se  sauve  en  désordre  jus- 
qu'à NoTi.  Le  danger  était  imminent.  Si  l'ennemi 
s'emparait  de  ce  débouché,  la  retraite  allait 
être  coupée  à  une  cokmne  française  qui  se  trou- 
vait Ters  Recco  et  Sori.  Ne  pensant  qu'au  salut 
de  ses  frères  d*armes ,  Damau,  suiVi  de  deux 
hommes,  s*élance  le  sabre  à  la  main  sur  Ten- 
nemiy  qui,  s*attendant  sans  doute  à  voir  fondre 
sur  lui  la  73*  brigade,  fuit  devant  trois  hommes. 
Le  lendemain,  à  l'afCdre  de  la  Castegna,  Damau, 
quoique  frappé  de  trois  coups  de  feu ,  marche  à 
la  tête  de  ses  soldats ,  culbute  l'ennemi,  lui  en- 
lève quatre  pièces  d'artillerie  et  lui  Mt  1,200 
prisonniers.  Obligé  de  quitter  le  senrice  actif, 
par  suite  de  l'amputation  de  la  jambe  gauche,  il 
fht  nommé  gouTcmeur  de  la  ville  de  Gènes. 
Mis  en  disponibilité  le  19  août  1802,  il  reçut  les 
commandements  des  14*  et  20*  divisions  mili- 
taires. Appelé  (  22  juin  181 1  )  an  commandement 
de  l'Hdtel  des  Invalides ,  n  sot  par  sa  fermeté 
empèclier  Blucher  de  s'emparer  des  plans  en  re- 
lief qui  sont  une  de  ses  richesses.  Le  nom  de  ce 
général  est  gravé  sur  la  partie  nord  de  l'arc  de 
triomphe  de  l'Étoile.  A.  S. 

Archives  de  la  çmêrr;  —  MvniUmr,  itM,  page  tSI.  - 
MnUlé,  Bioq.ét*  CêiëbrUés  wéllteiref. 

DARRLBT  (  Benri  SfTVULT,  lord  ; ,  époux  de 
MarieStuart,néeB  1541,  mort  le  9  février  1567. 
n  était  fils  de  Marguerite  Douglas  et  du  comte 
de  L«mox,  qui  descendait  d'une  branche  des 
Stnarts.  H  épousa  Marie  Stuart  le  29  juillet  1565. 
Ce  mariage  ftitmalvu  des  protestants^  qui  soup- 
çonnaient la  maison  de  Lenaox  d'attadiement 
an  cathoUdsme  ;  ils  allèrot  jusqu'à  insulter 
Damiey.  La  reine  lui  donna  d'abord  de  grandes 
marques  de  tendresse,  ainsi  qu'elle  (Usait  tou- 
jours au  début  de  ses  mobiles  liaisons;  mais  il 
Ciut  reconnaître  que  Damiey  était  d'un  caractère 
peu  estfanaUe,  et  qu'il  se  dégrada  de  plus  en  plus 
par  la  plus  grossière  débauche.  La  tendresse  de 
Marie  diminua  tout  auss^  sensiblement  Persuadé 
que  Rizzio,  musicien  et  confident  de  Marie,  lui 
nuisait  dans  l'esprit  de  cette  princesse,  Damiey 
réaolnt  de  le  faire  périr,  et  s'engagea  par  écrit  à 
protéger  contre  tontes  poorsnHes  ultérieures  les 
instruments  gagés  du  projet  homicide  qu'il  médi- 
tait C'estavec  l'épée,  et  en  la  présence  de  Damiey, 
^peRitzio  ftit  frappé,  en  1566;  et  pour  dégager  la 
responsabilité  des  meurtriers,  il  déclara  ensuite 
qu'ils  avaient  agi  par  ses  ordres.  Son  union  avec 
Marie  ne  fut  plus  marquée  que  par  les  victssi- 
tndes  ordinaires  d*une  affection  qui  tend  à  se 
rompre.  Depuis  le  jour  où ,  après  s'être  fadssé 
persnadtrde  marcher  contre  les  ooiqorés  restés  à 


Edimbourg,  ildésavona  tous 
la  reine  ne  cacha  pins  son  t 
elle  refusa,  il  est  vrai,  de  dÎTo 
ladie  extraordinaire  qu'il  fit 
tribuée,  non  sansvraisemblani 
l'y  vint  visiter;  il  y  eut  enc 
réconciliation ,  à  la  suite  de 
époux  retournèrent  à  Édimb 
logé  à  Kirk-of-Pield,  dans  un 
raison  de  son  état  d'indispo 
passer  quelques  nuits  dans 
placé  au-dessous  de  celui  de 
circonstance  accusatrice,  la 
1567  elle  ne  coucha  pas  dans 
ley.  Après  avoir  cependant  ps 
son  mari,  elle  le  quitta  à  onz 
assister  au  mariage  d'un  de  i 
l'on  célébrait  à  Holy-Rood. 
tard,  la  ville  fut  ébranlée  pa 
plosion  (10  février  1567  ),  et 
vers  la  maison  de  Kirk-of-Fielc 
On  trouva  dans  un  jardin  le  < 
lui  de  son  page  Taylor.  Ils  m 
trace  de  violence,  et  cependi 
avait  commencé  par  les  étran 
sentai  le  lendemain  matin  au 
dit  Mel ville,  et  j'y  trouTai  le 
(  il  prenait  alors  la  place  de  Da 
de  Marie  Stuart),  qui  me  dit 
fort  triste.  J'ai  été  témoin,  coi 
l'événement  le  plus  étrange  q 
rivé  :  cette  nuit  le  tonnerre  < 
et  a  brûlé  la  maison  du  roi , 
trouvé  à  une  petite  distance  d< 
sans  vie,  sous  un  arbre.  »  Vi 
laquelle  personne  ne  crat  ;  le 
pureté  inaltérée.  Les  ministre 
de  leur  côté  une  prodamation, 
sincère.  On  y  promettait  2,0( 
ferait  connaître  les  meurtriers 
pas  les  connaître.  Poorsuivipa 
Damiey,  Bothwell  fut  acquitté 
payer  la  dette  de  l'assassinat  < 
piicité  de  Marie  Stuart  n'a  j 
établie  ;  mais,dominée  par  Boi 
pas  les  pn^jets  de  cet  homme,q u 
droit  au  forfait  On  a  dté  d'el 
cette  connaissance  des  proj 
ressortirait  suffisamment;  ma 
l'exacte  reproduction  de  ces 
table. 

lioffard,  HisL  of  BnçL,  -  Mlf 
Stmart.  —  Darfaad.  Uigt.  éê  Mar 

*DA«ocu  (Georges), \b4 
nien ,  de  l'ordre  des  Jésuites, 
mière  moitié  du  dix-septièroe  t 
Orius  et  progrenus  coUegii 
ClaudUhFolUaniab  anno  l£ 
1736,  in-12. 

Beake,  2V«uyl9.,  t  ■ 

*DkmocxHFrimçoU),  h 
mort  le  1*'  mai  1616.  Il  retn 


DjUUMIATSI 

,  On  A  ilr  lui  i  Ùejaipiin  rtsum 
l^lmlfl  çckf0Tum  p&U  Motdavicum 
mtmi  lM0piIl4^ 

m^m.  timm§M  -  fliiter,  Jb^<|l.  Ht/nQ. 
iMTêM  (  KoiekaéGmr} ,  écrî\am  et  due- 

tn^^ii* ,  kBKomiÂdûA  qu«  rédte  k  prêtre 
^mat  à*%  holïîb  ucenlûtaDx  ^  et  plu- 
ns  écnU  du  iiiiéiiie  gctire.  11  était  ^Jabé 
hÉn  ée  HoiçJ^rilMii ,  et  il  assista  au 

M«^  Jfll^^n    àkmê^^  ^Ê^^^^    mtX 

■^B  ffvwi»  mnmm  ««iBHBy  m 
■MltB  1113»  éimwm  iwiMiftitdoBt 
Mu' ■  i»  il  MB  «Mdt  réfwtatfio  pir 
i«Éllaofrildeia]MiH 

J(U»l)y 

li  4i  CMeéMM.  (MlB  kitra  â  M  in. 
i»«il7tt,lfoLiB-fBl. 

ïïtêbre  nur  Jkh' 

IL 

têi  ta 
.  m.  i.'m.  -  n.  8i*im  smmi. 


i(SlaiH<las)»  pdatrefraoçaii, 
^Mct  «■  1842.  On  a  de  lui  detU- 
id  de  nintelé,  qui  ont  para  à 
I  de  t837  à  1841.  Les  priiid|Miax 
\s  le  temple,  1827; 
$éeimimi^  1831  ;—  Charles  I^r 
^â^fÊUmMt  peindre  par  Van  Dyck, 
t  de  sainte  Geneviève,  iS37; 
fkmfmmOU^  id.;  ^ La  Vierge 
1 9  id.  ; — Le  Convoi  d'Isabeau 
l;^VAnnoneiaiion,  1839;  — 
\  Enfants  f  1840;  —  Jeanne 
lt40  ce  peiotre  éteit  parti 
e;  à  foo  retour  et  à  peine 
,oà  U  rapportait  on  grand 
\  pcodut  aes  excursions, 
ipea  avancé. 

GUTOT  os  FÈRE. 

r-Aru, 

BULBPOlX  (Augustin) ,  as- 

I  ai  à  TonloQse,  le  23  novem- 

)  li  janvier  1802.  Bien  jeune 

i  pour  rattronomie,  et  y 

KS  efforts,  sa  fortune.  11 

s  dans  sa  maison ,  acheta 

ly  oofrit  des  coors,  et 

remarqaables,  dont  yoid 

ou  contemplation 

fée  iont  If  mondr  ;  Pnri^, 

B.  Ct^t^.    —   T.    Mil. 


-  DARBilOQ  tm 

1771  i  10-18  :  ccïivre,  compûâé  pour  uoe  dame 
dont  iJ  avait  été  riutdadâDl^  et  qui  contient  les 
%uiv!^  des  consldlatlans ,  ^t^  suivant  Lalande, 
un  des  meilleur*  pour  apjiremîfe  à  connaître  le 
ciel  ;  —  Obsfirvaiions  astronomiques  faites  à 
Toulouse' en  1777;  Avipon,  în-4\  L'auteur  a 
publié  un  second  volume  à  Paris  ^  en  irë^^et 
il  donna  une  suite  k  Touvrage  dans  Ifjs  Mé- 
moire* de  l'Académie  des  .sciences  de  Tou- 
louse et  dans  VBUioire  céleste  île  Lal^dc;  — 
Observations  de  VéiUftse  de  soleil  du  24  juin 
1778;  ToMloose,  1781;  tnuluiles  de  l'espagnoî, 
Toulon  sfî,  1 7  SO,  în^S",  et  se  trou  vent  n^tnipriiiiées 
dans  le  Joitmal  (te  Ph^%iquc ,  avril  Î7ït|  ;  ^ 
lettres  mr  F  Astronomie  pratique;  I78a, 
in-8*;  son  Vranographie  a  été  reproduite  à  la 
suite  de  ces  lettres;  —  Éléments  de  Géûmé- 
trle;  traduits  de  rangiais  de  Simpson,  1766, 
in-8'';  -^  lettres  cùsntologiques  sur  ta  cons- 
truction de  Vumn'ers,  tra^luites  de  ratlemand 
de  Lambert;  Amsterdam,  tSOi ,  avec  des  notes 
fournies  par  rêditeur.  Danjuier  était  membre  des 
principales  sociétés  savantes  de  TEurope;  il  fut 
oofTCSpondant  de  rAcadémie  des  Sciences  «  et  de- 
puis associé  de  rinstitut.  L'Académie;  dans  son 
Recueil  des  Savants  étrangers  ^  a  inséré  les  mé* 
moires  suivants  du«L  à  4:et  astronome  i  Observa- 
tims  astronomique$/a§te.'i  â  Toutotueen  il  M, 
avtcde^  n^marçnes  sur  ta  variation  du  fa^er 
des  télescopes  { t  V,  176S  )  ;  —  Oàstrvaiions  çé* 
n&ale^  des  degr^^  de  chaleur  des  différentes 
sources  de  Eagnhfm ,  pri'ies  amc  un  therinm 
mèirede  mercure  diiHsé  selon  la  méthode  de 
M.  deBéaummrl%.X^iT7A);^  OppoêUUm 
de  Jupiter,  observée  en  1760  (id.,  ib.);  — 
OdsertHi/éonj  sur  la  Lune(\A,^  ib.  )  ;  —  Obser- 
vation d'une  éclipse  de  Lune,  faite  à  Toulouse 
le  18  mai  1761  (t  XI,  1775);  —  Observation 
de  la  lune  et  des  planètes  pour  Vannée  1763 
(t.Xin).  GuTornBFàaB. 

Rabbe,  Mùgm^hU 'univ.  porUA.  dêê  Cont§w»f,  — 
Qaérard,  la  France  Uitérain, 

DARRAGQ  (  François- BalthatoT),  Immme 
politique  français,  né  vers  1760,  àMont-de-Mar- 
san,  mort  vers  1808.  Il  était  avocat  lors  de  la 
révolution,  et  fut  élu  en  septembre  1796  dépoté 
des  Landes  au  Conseil  des  Cinq-Cents.  Le  19 
mars  1796  il  prit  la  parole  sur  la  liberté  de  la 
presse,  et  fut  d'avis  que  cette  liberté  devait  être 
illimitée ,  excepté  pour  les  journaux  ;  le  6  février 
1797  il  s*opposa  à  ce  que  la  discussion  se  rouvrit 
sur  cet  obj^  A  jant  comparé  les  journalistes  aux 
filles  pubUques,  que  la  police  doit  seule  réglemen- 
ter, le  président  le  rappela  à  Tordre,  et  Pelet  de  la 
Lozère  s*écria  que  jamais  la  tribune  n'avait  été 
souillée  par  un  aussi  dégoûtant  langage.  Le  r'mai 
suivant  Darracq  fit  une  sortie  contre  tous  les  cul- 
tes, et  demanda  qu'on  cessât  depoursuivre  les  prê- 
tres insermentés,  puisque  le  serment  exigé  d'eux 
devenait  ridicule  depuis  qu'il  n'y  avait  plus  de 
constitution  dvilc  du  clergé.  Il  mettait  les  asser- 
mentée; et  les  insermentés  au  même  niveau  ;  et 


?.««.  •  DARHACQ  ~ 

cnnsMërant  que  non  n'avait  (Hé  jainnis  moins  ' 
sacré  que  les  promesses  solennelles  fiiites  sous  . 
le  nom  de  serments,  il  proposa  à  l'assemblée  le  ! 
rapport  de»  lois  qui  presciivaient  les  serments 
publics.  «  Abolir  les  serments,  s'écria-t-il ,  c'est 
(iiminucT  le  nomhrf.  den  faussaires,  m  Darraoq 
Ht  d«-créter  en  fïivcur  des  indigents  un  impdt 
sur  les  Ap«^ctaclcs  et  les  bals.  Il  demanda  le  réta- 
blissement de  la  contrainte  par  corps,  et  après 
avoir  roinbattn  un  projet  de  loi  ten<laiit  à  la  ré- 
pression des  jeo\ ,  il  énonça,  à  l'appui  de  son 
opinion,  que  les  grandes  fortunes  étaient  les 
fléaux  des  républiques.  Le  23  janvier  1797,  il 
démontra  que  «<  le  divorce  n*est  que  l'épuration 
heureuse  des  séparations  de  corps,  dont  la  né- 
cessité a  consacré  l'usage,  et  demanda  que  l'in- 
com|»atibilité  d*humeur  fût  maintenue  au  nombre 
des  causes  de  dissolution  du  mariage.  Le  1 1  jan- 
vier 1799  il  s'opposa  au  partage  des  bieii^  na- 
tionaux, qui  ne  pouvait  apporter  qu'un  bien 
insignillant  à  chacun  en  privant  TÉtat  d'une  im- 
mense fortune.  Le  12  juin  1799,  toujours  partisan 
de  la  liberté  illimitée  de  la  presse,  il  voulait  que 
seuls  les  journalistes  en  fussent  privés  ;  «  car, 
disait-il ,  les  jo«imaHsteft  bien  appréciés  sont  les 
ronlici's  de  la  politique  et  de  la  littérature, 
comme  à  Paris  ils  en  sont  les  ftarres.  Leurs  in- 
fidélités, leurs  écritH,  leurs  ftlsitirations  sont 
et  doivent  être  dans  les  attributions  de  la  po- 
lice. »  Darracq  wrtant  du  ConsiMl  en  mai  1799, 
y  fut  renvoyé  par  son  département.  Après  le  18 
brumaire  il  fut  ap|»elé  an  tîorps  Irgitslatif,  et  s'y 
montra  partisan  dévoué  du  gouvernement  con- 
sulaire, puis  impérial.  Décoré  en  novembre  I803, 
il  cessa  ses  fonctions  en  1804.  Il  revint  à  Mont- 
de-Marsan  ,  y  fonda  une  société  d'agriculture  et 
de  commerce,  et  s'occupa  de  physique  et  de  rhi- 
mle.  On  a  de  lui  :  Preuves  de  Videntite  des 
acides  acéteux  et  acétique;  dans  le  Journal 
des  MineJi,  t.  XI  (  1801  )  ;  —  Expériences  sur 
C acide  extrait  du  safre  otc  oxide  fris  de  co- 
balt ,  même  journal,  t.  XII  (  1802  ). 

Biographie  moderne  —  IHoçr^phie  nourelle  éet  Cm 
temporaiHf.  —  Qnenr^,  La  France  Ultemire. 

OAiftAGon  { François- Louis  )f  littérateur 
français,  né  vers  1750,  nuirt  en  1814.  Il  faisait 
partie  de  la  maiMn  royale  lors  de  la  révolution, 
et  montra  pour  Louis  XVI  et  sa  famille  un  atta- 
chement qui  mit  plusieurs  fois  sa  vie  en  péril. 
Il  était  poète  fort  médiocre  et  encore  plu!«  faiNe 
auteur  dramatique;  néanmoins  II  avait  «kf  gran<1es 
prétentions  au  talent  littéraire.  On  a  de  lui  : 
ÉpUre  au  plus  illustre  de  mes  aïeux;  Paris, 
1780,  ÎD-r»;  —  Épttre  au  rot  sur  les  réformes 
de  sa  matson  ;  îbM.  ;  —  Le  Siège  de  Jérusa- 
/em, tragédie  (fragments);  Paris,  1781  ;  —  Le 
Suborneur  joué,  cm  tes  femmes  de  bonne  hu- 
meur, ooroéilie  en  cinq  actes  et  en  vers  ;  Rennes, 
1787;  —Le  Bon  Frère,  comédie  en  deux  actes 
(  fragments  )  ;  —  VAnti-Lalande ,  ov  réfutation 
de  la  lettre  du  nlèhir  astronome  Irlande 
iur  lediX'kuitièmesîéele;P^rh,  1801,iD-l2; 


i)ARRIULE 

—  U  Cri  du  Cygne,  ou  réfutation  tht 
Paris,  1806,  in-8".  Cet  opuscule  contient 
breux  fragments  de  Ricimer,  tragédie  d 
gon  refusée  par  le  Hiéâtre^rtnçais;  — 
nonce,  ou  la  prééminence  poétique  d\ 
Corneille;  Paris,  1808,  ta-S";  —  Le 
à  Paris,  ott  te  critique  Salçues  répri 
ris,  1809,  ln-8»;  —  ïje  Tarpa,  ou  F 
préalable^  tragique  et  comique,  avai 
à  Vart,  aux  auteurs ,  au  Théâtre- Ft 
Paris ,  1811 ,  ln-8»  ;  —  Fers  pottr  me 
bas  du  portrait  de  S.  M,  Vempereur,i 
(/e  1810;  ibid.;  rauteuf  publia  vers  1* 
temps  un  Épithalame  sur  le  mariage 
poléon  et  de  Marie-Louis»,  et  des  ver 
portraits  de  Talma,  de  Comeitte,  de  C 
Murât,  reine  de  Saples^  de  Cambact 
prince  Charles ,  etc.  ;  —  Ode  bellique 
Français  du  premier  ban;  Paris,  I8r 

—  La  Mort  de  Jacques  Motaf,  ou  l 
pliers,  tragédie  en  trois  actes  et  en  ver 
pièce  fort  mauvaise,  à  laquelle  le  pubU 
justice. 

Qu«raH.  La  France  lUtéraire, 

*  DABKRitAG  (  Jean  ),  antiquaire  et . 
suite  fhinçais ,  vivait  dans  la  première  i 
dix-septième  siècle.  On  a  de  lui  :  Antiq 
la  ville  de  Hordeaux;  Bordeaux,  I62j 

Ulonir.  BihlMhéqtêe  kUtoriqm  tle  ta  Fra 
Pnntettr.  Il  rt  lit. 

D4ititiGoi«  (Abbé  Je^n-Pierre) , 
français,  né  k  Lahonoe,  près  de  Bayoni 
mai  1790,  inort  le  17  juillet  1829.  il  ei 
l'état  ecclésiastique  en  1815,  professait 
classes  à  Dax,  puis  la  théologie  K  Retharr 
ensuite  n|ip('léà  Rayonne  pour  y  remplli' 
de  morale  du  séminaire,  et  <levint  su|x 
cet  établissement.  L'abbé  Darrigol  avait 
étude  partirulière  de  la  langue  basque, 
arrivé  à  en  reconstruire  le  système  grar 
lorsqu'une  mort  prématurée,  causée  par 
ladie  d'entrailles,  vint  l'enlererk  la  sri< 
a  de  lui  :  Dissertation  critique  et  o] 
que  sur  la  langue  basque;  Bayonnc  (  si 
m-8".  Cet  ouvrage  a  remporté  en  18? 
fondé  par  Volney  pour  le  meill  *  oui 
l'analyse  misonnée  du  système  gr 
la  langue  basque;  et  pourtant  b 
pour  concurrent  GuiU.  de  Hnmboldt. 

Frllrr.  Biographie  uniterBelte  (  lia  >. 

•  DABBiULB  {Jean, baron),  général 
né  k  Arudy  (Basses- Pyrénées)  le  16  i 
1774,  mort  à  Berne  ( Selne-et-Oise  ),  1 
t'ambre  18jO.  Parrenu  ao  grade  de  mm 
liant  du  7*  régiment  dloTanterie  léfei 
Uh}iih|  il  «itait  entré  simple  soldat  le  7  1 
i'93,  Darriule  fit  les  campagnes  de 
Tan  III  à  Tarmée  des  Pyrénées  ocddea 
Tan  IV  et  de  l'an  ▼  à  l'armée  d'Italie, 
"nnl;)  h  TafTaire  de  Rellune  (an  v),  où, 
(11*  vingt-cinq  ranbmiers  du  7**  régirr 
deux  cents  prisonniers.  DeYcno  lieu 


DAKHII  r.K  - 

a  c4ni|»agDe  d'Egypte ,  par  le  courage 
ail  bit  pmive  tant  au  combat  naval 

qu'au  aîéHe  de  Malte,  il  sat  encore 
T  in  liiainps  de  bataille  d'Italie  et  d*Es- 

cn>\n  de  capitaine  (1807)  et  d'odicier 
}*>r  ahir  île  cainp  du  ((eoérel  Augereau 

4edi$tiB;;uaà  la  sanglante  bataille  de 
ku  ùegr  de  Sara^^osM",  à  0»talrich  ainid 
4  dr  Sespina.  Chrf  de  bataillon  du 
a#iit  «Ir  Ufcne  (1811),  il  fit  la  campagne 
"  1 9 1 3  '  ««Il  «lualité  de  lieutenant-colonel 
icÎTD^fit  d^  la  gardi»,  et  Tut  s<ii.'ce;^<iTe- 
inee  da  cuiitmanilenient  du  «luartier  gé- 
t  emp^^Tur,  ainsi  que  de  celui  du  Kreiii- 
mX  tuut  le  Uriipt  du  séjour  dr  NaiNilikm 
i  Appelé  14  avril  I8i3)  a  la  t^tt>  du 
■ent  de  tirailleurs ,  il  sut  mériter  .^ur 
1^  de  bataille  de  llaulzen,  de  Lut/en  et 
le.  la  rr<«i\  dt*  ciimmandeur  de  la  Légion 
ar ,  W  titri*  de  baron  de  IVmpire  nin^i 

dr  •!•-  général  de  brigade  dans  la  garde 
-.  QtKiique  décoré  de  la  croix  de  Saint- 
pi  mi  r»ii  par  la   Restauration  ilu  coni- 
ni  du   d«>partt>ment  defi  Hautes-Pyré- 
unuk  n'IieMla  fias  a  se  rangt^r  sous  les 

de  NafMdeon  reparaissant  sur  le  sol  de 
n  fM  rharsé.  en  qualité  d'ins^ptiicur  gé- 
e  rnftru<tN»n  de  la  gardr  nationale  de 
MÎqur  '\e  rori£Mnisati«ui  de  l:i  compagnie 
des  ecoV*  d«*  Paris.  Mis  en  non-ac- 
I  r       r  d*rs  iioorbon<%.  il  Tnt  appelé  en 

jMniiMin-lfiiient  militaire  du  d<^|>arte- 
.  A  *#»in.*  •  t  d»»  la  villf  d»'  l*aris,  ri  fût 
fruîrr.inl  ^if-n^ral  r»  juiil«-t  183'>-,  et 
-  raarr  i  .«  tohrf  i  ^1". .  Mi^  a  la  retraite 
,U»rr:ijl»-  !r»"uriit  dan* sa  terre 

A.  S....  \. 
■•^»  ..  fH0'^*      y-  .I'".  rioflrn/.Aii  ttei  (.V 

■nr»!    —  Bif^n    l^i  Hnntmf*  'lu  Jour 

.Jtl,  prmir-  t:*'i*r^ieo,   d«'  la  rare  dei 

nrrîui-'Tii'-    (il*  de   ljl>arid ,    vi\ftil 

■0wi'V  titiiti*'du  trei/ièine  siècle.  D'à- 

BratB   du  t-rriliiinr  d'OriMiii,  Mir  les 

nuQ,  Il  df^int  en  12m.>  maître  <le 

dp«  (iqielian<.  Il  prit  une  part 

ms  'pif  ie<   MontioN   de  Perse 

i^s  W*  Kliorasan  l'tdans  l'Asie  Mi- 

iril  Dfjfnrni*.  v»-r<»  i?84,  atab«-k  d'\r- 

elnu:*    Il  mourut  eu  P94J.  Son 

,>«*rtantr  pn  elle-même,  se  con- 

ccile  de  tuu^  \f*i  atatM'ks  de  ^n 

««  annalf»*  des  .Mongols. 

têrr  é^i  Vnnti-it  depuis  h»  Ump»  leg 
,-.f«'4  TanifTlnn,  tnd  dn  prrv.in  par 
1*1  f*t-r*l.  .j-B.  1«*.  In-S«.  -  Rairhtd- 
^  tfr«  Vo^jo/i    .V  la  Ptrtt,  traduite  rn 

«  .   antiquaire  anglais,  vi>ait 
iti^  du  dix-huitième  sièrie. 

im  ùf  Canirrhury  nnd  (hr  mljoi- 
U  Londres,   i7?7.  in-fol.,  avec 


DARTIGOYTE  tS4 

DABTié  (  À  ugustin  -  A  lexandre  •  Joseph  ), 
botnme  politique  français,  né  à  Saint-Pol  (Pas- 
de-Calais),  en  1769,  mort  le  25  mai  1797. 
Il  vint  fUre  son  droit  k  Paris,  et  se  distingua,  au 
14  Juillet  1789,  parmi  les  jeunes  gens  qui  allè- 
rent enlever  les  canons  des  Invalides  pour  les 
conduire  à  la  Bastille.  Il  retourna  peu  de  temps 
après  dans  sa  ville  natale,  s*y  signala  de  nou- 
veau par  son  ard(>ur  révoluiionnaire,  et  Ait 
nommé  en  1792  Tim  des  administrateurs  dn 
département  du  Pas-<le-Calais.  Il  {«rvint  Tan- 
née suivante  h  disperser  un  grand  nombre  de 
réquisitionnaires  qui  s'étaient  ras*;einhlé'%  dans 
le  thiis  de  PiMiies  et  avaient  levé  r<»tendard  de 
la  révolte.  La  Conventi  m,  instruite  de  c<'  Piit, 
déeréta  qu'il  a\ait  bi(*n  mérité  d<*la  patrie.  Jo- 
seph Lelion,  <'iivo\é  en  mission  dans  le  dé|>artt)- 
ment  du  Pas-ile-Calais,  le  nomma,  le  13  Tévrier 
1794,  l'un  des  juiés  an  triiuinnl  révolutionnaire 
d*Arras.  Il  devint  ensuite  secrétaire  de  Lebon,  et 
remplit  sous  lui  les  fonctions  (racrusateur  public. 
Knvoyé  à  Boulogne ,  île  nombreuses  exécutions 
signalèrent  son  séjour.  Arréti'^  après  le  9  thermi- 
dor, comme  tern>riste,  sur  la  dénonciation  du  ron- 
\entionnel  GnlTroy,  Dartlié  fut  amnistié  parla 
loi  du  4  brumaire  (26  octobre  1795  i,  et  \int  à 
Paris,  où  il  fut  employé  dans  les  bureiiux  de 
l'agence  de  commerce.  Compromis  dans  la  cons- 
piration do  Babeuf,  il  fut  tniduit  avec  lui  devant 
la  haute  cour  de  Vendôme,  et  refusa  constam- 
ment de  répondre  à  ses  juges,  dont  il  di'clinait 
la  compétence.  Babeuf  et  Darthé  furent  seuls 
rondnmnés  h  mori,  eoiiime  ayant  pre^txpié  le 
rétablissement  de  la  cunstitutiMn  «le  I7'j.i.  \ii 
moment  on  ils  ronniirent  ret  arrêt,  il-  m*  ['\iï\)- 
[►èrerit  tons  deux  le  pln-iieuiN  miips  d:*  poignard 
en  criant  :  Vive  la  Hepiibl^iu.- !  Mii^  la  tiie^-iiue 
que  Dartlié  s'etail  r:iit:'  ;ivee.  une  es|)èie  i!e 
|M)inron  n'était  piis  tnorti'ili-  .  on  le  pansa  |)oiii- 
je  respiMT  au  supplice.  Revenu  k  lui.  il  anai  ..a 
wm  appareil,  i-t  dérhira  en  sili  iire  <a  !)lessure, 
sous  lacotnertuiequi  le  radiait.  Sou  <a:u,  ruis- 
selant a  llot^i.  réNêla  enfin  A  ses  ;^ardî.■Ll^  Ir*  sui- 
cide qui  venait  di"  sVroiiiplir,  I.»-  cada*.  n-  de 
Darthé  fut  neaninoin<!  {Hirtè  a  l'érhafand,  «t  ilé- 
capité.  Darthé  avait  viniit-hiiit  ans.     A.  m:  L. 

:  ••  Bis,  Dtrt.  rncfr.  dr  In  t'rtin*'r  -  .';/f  .  r^  A|«f  ,tf,g 
ConUmp.  —  Hutçr.  infuirrur,  ^iilt.  IMO^.  '  tihi*  n-. 
Htsimrf  tri  fUrondim,  Vjll,  îii.  —  f.r.n  i>:-  i.i-  (  s,,. 
ffOir,  Hi*t   'tu  iHrrrt 

PARTliiOYTK  Piprrv-  \rmnn'1  ),hf.ininepo- 
liticjue  franrais,  né  à  Lertoure,  triort  \ers  ih'>(). 
IVputéala  Convention  nationale  en  1792,  il  pio- 
|)Osa  ,  le  H  (M'tohre  de  la  în^mt-  .iniu'i*,  d'almlir  l« 
serment,  qu'il  ronsidéraif  eorniiH'  un  r«"»;le  d»'s  ins- 
titutions monaichi^pieN  v\  inonarale-.  A  répi>i]ue 
<lu  pnK'és  de  Louis  XVI,  retenu  rli"/.  lui  y.w  uiip 
grave  maladie,  il  erri%it  A  ra-N«*inhlé'  pour 
presser  le  juiiement  et  la  eon  'ainnation  du  roi, 
qu'il  app«'lail  le  phi$  gnttif!  .'es  rnvvd'flrs. 
Rétabli  a\ant  le  ju^»fii«'nt .  ii  «i"i!ii|)i'-.s'  d'y 
pr'*n'ire  pail.  \<»ta  î.\  m-vî  ■  iiii:M»rt.  ■.  l  s'njiposa 
\ivcinent  •!  i'app»-*   au  jieui.ie.   \  ;n.i\c    à  Hor- 


185 


(leaux  par  le  C4ii:iiic  «lo  xalut  |»ul)Iic,  ou  vuuint, 
a  la  nouvelle  lUs  (ivéno:nonts  du  31  mai  et  du 
2  juin ,  rarrétcr  par  représailles  ;  niais  il  put 
sortir  de  Bonleaux,  et  reparut  à  la  Convention, 
oii  il  Tint  discuter  l'acte  constitutionnel  et  ré- 
clamer des  censeurs  |iopulaires  pour  surveiller 
les  magistrats.  Le  26  juillet  il  fut  éla  secrétaire; 
mais  il  reçut  bientôt  une  nouvelle  mission  pour 
les  départennents  du  Gers  et  des  Hautes-Pyré- 
nées. Il  y  mit  la  terreur  à  l'ordre  du  jonr,  dé- 
truisit à  Auch  les  monuments  da  culte  catbo- 
liqne,  provoqua  Taccusation  presque  générale  de 
donner  aux  mcrurs  un  caractère  de  cynisme  ou 
de  licence  que  la  fièvre  révolutionnaire  a  pu 
seule  faire  confondre  avec  la  liberté.  Rappelé  à 
Paris  après  le  9  thermidor,  il  fu^  accusé,  le 
l«r  juin  i79d,  |»ar  Pérès  du  Gers,  qui  lui  imputa 
de  nombreux  excès,  des  dilapidations  et  une  dé- 
pravation inouïe  de  mœurs.  Dartigoyte  écouta 
cette  attaque  sans  trahir  aucune  émotion,  et  re- 
fusa de  se  défendre.  11  fut  di«rété  d'accusation, 
puis  amnistié  après  le  13  vendémiaire  an  iv 
(5  octobre  1795).  Dartigo>te  n'a  plus  depuis 
lors  re|>aru  sur  la  scène  politique.  A.  de  L. 

Le  Ba» ,  IfirL  enrye.  de  la  France.  —  Petite  Bioçrap. 
Conventionnelte.  -  tMOterie  hM.  det  Omtemporatns. 

*DABTi(ii7BL02iGrE  (Jean),  médecin  hol- 
landais» vivait  dans  la  première  moitié  du  dix- 
huitième  siècle.  On  a  de  lui  :  Apographe  re- 
rum  physiologico-medicarum,  contra  Carte- 
sium  piuresque  alios,  tam  physices  quant  me- 
dicin,c  doctnrns  celeberrimoXf  nunc  primum 
abautore  inventorum;V\m,  i707,  in-12. 

Journal  de»  Satantt,  iTOt. 

DABTI8.  Voy.  AilTls(D*). 

;DABT0I8  DB  BOrBXO3i¥lLLB(FranÇ0iS- 

Victor- Armand),  auteur  dramatique  français, 
Dé  i  Beauvais,  le  3  octobre  1788.  Il  entra  dans 
une  étufle  d'avoué  en  1808,  fut  (canle  du  corps 
en  18 là,  et  dirigea  le  théiàtre  des  Variétés  en 
1830.  M.  Dartois  compte  parmi  les  vau<lt'vil- 
listes  les  plus  féconds  :  il  a  composé  seul  on 
en  collaboration  un  grand  nombre  de  pièces, 
parmi  lesquelles  :  Us  Maris  ont  tort,  comédie 
en  un  acte  ;  Pari*,  1813,  in-8*»  ;  —  Le  Matin  et 
le  Soir,  ou  la  /ianvee  et  la  martre,  comé<iie- 
vaudeville,  enunacte;  Paris,  1822;  avec  Tliéau- 
Ion,  Cliazet  et  Kuffène  Lamerlière;  —  Lt  Per- 
ruqnirr  et  h  Coiffeur,  comédie,  en  un  acte,  mê- 
lée de  couplets  ;  Paris,  182),  in-8**  ;  —  .V.  Pique- 
Assiette,  comédii^vaude ville,  en  un  acte,  mêlée 
de  couplets  ;  Paris,  1824,  in-8*  ;  en  collaboration 
avec  MM.  Dupin  et  Sauvage;  —  Cartouche  et 
Mandrin,  comédie-vaudeville,  en  un  acte;  Pa- 
ris, 1827,  in-8*;  —  avec  Desaugiers  :  Le  Château 
de  mon  oncle,  ou  le  man  pur  hasard,  comédie- 
vaudeville,  en  un  acte;  1827,  3«  édition  ;  —  Les 
Inconvénients  Je  la  Diligence,  ou  tnoHSieur 
Jionnpenture ,  six  tableaux- vaudevilles;  Paris, 
I82K.  in-8*  ;  en  collaboration  avec  MM.  Franrit  et 
Thraukin  ;  —  avec  M.  Vaiiderbiircli  :  fM  Grisette 
m/iri^e,  cmédif^-vaiiile^ille,  en  deux  ade«;  Pa* 


DARTIGOYTE  —  DARU 

89.0,  in-8"; 


ISA 


ri>,  189.0, in-8";  —  Le  Flagrant  Délit, coiwvtWc» 
vau(lc\ille,  c:i  un  acte;  Paris,  1841,  in-8";  en 
col!alK)ration  avec  M.  Biéville.  (Voir  fionr  les 
autres  pièces,  l'article  Dartois  [  Louis-Armand 
rAéo(/orc],  et  les  articles  Rochei*ort,  ToéàCLO!i, 
Leuvek  ,  Vandeiibuucu  ,  etc.) 

ÏDABTOIS    DB   BOUBXOMTILLB    (LoWài- 

Armand-Théodore)^  frère  du  précédent, anlear 
dramatique  français,  né  à  Beanvais,  près  de 
Noyon,  le  3  septembre  1786,  mort  à  Paris,  le  U 
février  I84à.  Après  avoir  été  dercde  notainv 
il  devint  sous-lieutenant  dans  le  réginient  étran- 
ger levé  par  M.  de  la  Tour  d*Auvcrg|ie,  |iuis 
receveur  particulier  des  droits  réunis  en  18 IS, 
ganlc  du  corps  en  1816,  capitaine  d'inlkntcrie 
jusqu'en  1820  et  secrétaire  du  gouverneur  «la 
chAteau  de  Meudon  jusqu'en  1830.  On  a  de  lui  : 
Le  Père  tuteur,  ou  l'école  de  ta  jeunesse^  co- 
médie, en  cinq  actes'  et  en  vers;  Paris,  1822. 
in-8"  ;  —  Caius  Gracehus,  ou  le  sénat  et  k 
peuple  ;  tragédie,  en  cinq  actes  et  en  vers  ;  Paris^ 
1833,  in-8°; —des  poésies  légères épancs 
plusieurs  recueils. 

IxHiandrc  et  Boarquelot,  /^  Frmne^  tUterair§ 
poraine. 

DABU  iPierre-Antoine-Noil'Brumo^ 
homme  d*£tat  et  littérateur  français,  b6  à 
pellier,  le  12  janvier  1767,  oiortle  5 
1829.  II  fit  ses  premières  études  à  l*ÉoôleiBH- 
taire  de  Toumon,  dirigée  par  les  OratoricBS.  A 
treize  ou  quatorze  ans,  il  sortait  de  rliélor 
après  s'être  fait  remarquer  dans  les  eiu      ■ 
littéraires  usités  chez  les  pères  de  TOratoire. 
que  destinée  la  carrière  administrative, le 
Daru  fut  d'almrd  pourvu  d*un  brevet  do  I 
nant  d*artillerie,  et  bientôt  après  d*un 
de  eommissaire  des  guerres.  Comme  il 
que  dix-sept  ans,  il  lui  fallut  une  dispentai 
Secrétaire  du  comte  de  PérigonI  en  1788,  » 
oonda  ce  personnage ,  chargé  de  fUre  été 
dans  le  Languedoc  Tédit  du  timbre  et  <l^  U 
vention  territoriale  ;  et  dès  lors  on  v  n 

ner  de  front  ses  travaux  littéraire^  ci  icS 
voirs  de  son  emploi.  Il  traduit  Cicéron,  Té 
projette  un  théâtre  latin  complet,  se  pré      1 1 
devenir  l'élégant  interprète  irilorace,  et  à 
ans  il  entreprend  une  é|>o|)é<*  en  douze  di 
Washington,  ou  la  liberté  de  V Amérique 
tentrionale;  enfin,  il  sacrifie  aussi  à  la  niodi 
temps,  en  faisant  de  U  poésie  légère;  mah 
tôt  il  ahamlonne  ce  genre  frivole  :  IV     ri  . 
son  éh'^ment,  et  ses  travaux  portent  sui 
tous  les  genn*s.  C*est  ainsi  qu'on  trouve 
manuscrits  remontint  à  cette  époque 
sur  le  théâtre  espagnol.    CependiN      ■  ■  •■ 
bientôt  entraîne  il;ins  la  marche  des  éva 
contemporains.  Incriminé  en    1791  de 
club  de  Montpellier  pour  ses  relations  m 
marquis  de  l(<>u/ol,  commandant  du  La 
doc,  il  se  défendit  avec  vigueur  et  fran 
ne  laiiïsa  rien  det)out  de  raccusation.  w 
rommi««;tire  ordonnateur,  il  servit  en  cHti 


DAKi: 


138 


■  i' 


I  - .  ^Av->^  ilf*  Brela^K-,  (Kui.n  i  ai  idlv.  des- 
\^r  ùu  1-^4  iTiini'  descente  des  Anglais. 
nntr  aion  comme  suspect,  par  suite  d*iin 
T  mMentpnHu  :  on  avait  lu  et  pris  au 
;  e^ttip  p)irAS«  ironifiiit*  d'une  lettre  écrite 
«  UB  and,  et  qui  ftitintprccptée  :  »  J'attends 
amu  les  Anglais,  qui,  dit-on,  vont  débar- 
imlAt.  • 

la  Toer  Lehas,  pri.«on  de  Rennes,  où  il 
br-H  rofiprnié,  on  le  rondaisit  à  Orléans, 
r9*U  jusqu'à  la  chutr  de  Robt^spierre.  On 
qu'il  employa  les  loisirs  que  lui  Taisaient 
«eroboos  politiqu4*s  à  continuer  ses  études 
mmpoûtioiis  littéraires,  et  tout  en  tradui- 
raop,  il  paiaait  dans  sa  détention  le  su- 
M  cporro  do  circonstance  intitulée  :  Épi- 
man  SanX'Culntte,  publiée  quelques  an- 
iIbs  lard.  Ce  Snns-Culûtte  était  le  gar- 
r^  de  le  sanreiller  ;  Daru  lui  disait  : 

■os.  ta  D'en  polDt  libre,  et  c'e<t  mol  qnl  le  «uls  : 
npPK.  UWn  eacer,  pareoart  toal  raniven 

le  eeUe  composition  sont  ceux  de 

^     e. 

vrù       &n  régime  légal,  Daru  reprit  ses 

■s  a  itires.  Sous  le  ministère  de 

il  avait  déjà  été  le  subor- 

HMÎ  chef  de  division.  Il  se- 

la  guerre  que,  far  une  hono- 

ttiBwtiM,  ee  ministre  faisait  aux  hommes 

et  de  rapine.  En  Tan  vu  (1799) 

■  par  Masséna ,  qui  C4)mmandait 

K  «a         ube  en  Suisse ,  ordonnateur  en 

r  de  Ferrand ,  dont  il  sollicita  lui- 

,  a       !•-  un  .vrte  de  justice,  la  réintt^;;ration  ; 

f«  u^n«  cr  (K>«t<>,  et  parmi  des  difficultés 

^■ibrr,  df<  qualités  qui  commencèrent  sa 

a  mentee  de  capacité  et  de  rigidité  dans 

»^n>^nt  de  tous  s4'.s  devoirs.  K.n  même 

■    V  lierait   a    un  travail   iufati^able, 

rtu-le*  k  r.»pr>»aipiit  ;  il  tra^luisait  les 

«'     nri*,    apn^»»   a\oir  interprété  les 

r.pt'r.  s,  ci  comp'^MUt  une «l'uvrc  dfs- 

irtWLj:t»*  ;  Pot-me  des  Afpes,  inspirée 

^■p'il  a^.ilt  <>ons  1rs  ynux. 

r  cvfT.bat  du  Saint- Cothard  et  la  Ijataille 

le  jonn»'   rijrnrni^'^aire-ordonnatour, 

■  un  ju«tt*   «intiment  d'indignation , 

t^     *Kin  d**  Ta^'wi.'i^inat  des  plénipoten* 

u4  RMt***r]nt,    Bnnnitrr   t^i   h'un  do 

if  IU»ta<lt.    un    f'hnnf  dr  yurrrr, 

Riin:<tr''  '!«»  Ilntrri^'ur,  Franc  (»ls  de 

•pli  I.--   t.t   inrîtr»*  vn  inusiquo;  et 

mit»*  «!••  I>r»vi»i  à  Paris  drs  chi'fs- 

•^"—«  d'Italip .  fin  p'.enita  \v  Carmen 

n*".  .  r»-  Oit  la  t'aduction  do  Daru, 

c  pri«r.'  1.  ;jtf.  I  "'.»S,  que  Ton  a<I<>pta 

otîin.'. .   P.  l'f-!»-  .1  Pari*  à  reffet 

r*  tnvauT  'i--  l>i  <  '«rmiii-^ion  n<»m- 

Tw  ;•  *  •  u*  \  f»    ir  u'Ion  Irs'  la  If'ïis- 

.  UiHi  -*'  ;i\ri-iirr   Iti'  matière 

Kn-'- .      ri.,ii-.  dit  ^l.  Vii-nn^t, 

ri  r»f«.nî;  •♦••'ir      lionajartc)  nous 


avait  été  rendu  par  les  déserts  de  TÉ^pte  ». 
Daru  fut  ensuite  compris  parmi  les  inspec- 
teurs aux  revues  nouvellement  créés  à  côté  des 
commissaires  des  pierres,  puis  nommé  inspec- 
teur en  chef  à  Tannée  de  réserve  campée  au  pied 
des  Alpes,  chargé  enfin,  avec  les  généraux  Ber- 
thioret  Dejean,  de  conclure  Tarroistice.  A  l'issue 
«le  cette  dernière  mission ,  il  fut  replacé  dans  les 
bureaux  de  la  guerre  comme  secrétaire  général 
I  de  ce  département. 

'  Le  projet  d*organisation  militaire  signé  Rer- 
thier,  mais  élab«)ré  i)ar  Daru,  se  rencontra  avec  le 
projet  du  général  Uonai>arte.  Naturellement  celui- 
ci  trouvait  meilleures  ses  idées,  qu'il  soutenait  im- 
périeusement. Le  secrétaire  général  témoigna  en 
cette  occasion  une  fermeté  que  Napoléon  recon- 
nut souvent  depuis.  «  Je  persiste,  »  disait-il  ;  mais 
en  même  temps  il  ajoutait,  comme  il  convenait  : 
«  Donnez  des  ordres,  et  j'obéirai.  »  Membre  du  Tri- 
bunat  en  1802,  il  y  défendit  les  principes  de  la 
révolution,  et  se  plaça  par  la  franchise  et  la  vi- 
gueur de  sa  parole  au  nombre  des  principaux 
orateurs  de  cette  assemblée.  On  cite  particuliè- 
rement le  discours  qu'il  prononça  sur  Tinstruc- 
tion  publique,  où  Ton  trouve  cette  remarquable 
et  juste  pensée,  que  les  gouvernements  qui  favo- 
risent la  propagation  des  lumières  ont  seuls  une 
I  liante  idée  de  la  gloire.  Daru  prit  part  alors  à 
I  toutes  les  discussions  d'affaires  :  système  moné- 
!  taire ,  cautionnements  des  receveurs  des  finan- 
I  ces,  etc.  Chargé  de  défendre  devant  le  corps  lé- 
;  gislatif  le  projet  de  conscription,  il  le  présenta 
avec  assez  de  vérité  comme  l'expression  du  dé- 
vrlopprinonl  de  la  liberté  politique.  Au  temps 
du  projet  de  descente  en  Anj^Ieterre,  Daru  fut 
adjoint  à  l'intendant  gémirai  Pétiel  en  qualité  de 
commissaire  général  de  l'armée  des  côtes.  Ce- 
[)endant,  ses  travaux  littéraires  ne  discoiitlDuaiont 
fM)int.  Après  avoir  fait  applaudir  au  Lyc<.«  un 
conte  abrégé  de  Casli,  et  dont  l'idée  se  trouve 
repro<iuite  dans  la  chanson  de^  (Vueux  do  Dé- 
ranger, idée  qui  n'est  autre  que  celle,  un  peu  con- 
testable, du  bonheur  du  pau\Te  comparé  a  l'en- 
nni  du  riche,  Daru  composa  (  1801  )une  Kpitrc 
à  Di'lille,  qui  ne  fut  pas  moins  gorttée.  l'récé- 
deinment  (1800)  le  poëte  avait  publié,  en  forme 
de  brochure,  des  satires  ou  dialo«;ues  en  vers , 
sous  ce  titre  :  La  CliUipddie,  ou  la  ilidorie  des 
rcputot'tons  en  littérature. 

Cependant  Daru  reprit  ses  travaux  sur  le  cx)de 
militaire,  interrompus  par  la  campagne  de  Suisse. 
Nommé  conseiller  d'Etat  le  l**"  juillet  ISO.î,  il  fut 
appelé  sept  jours  plus  tard  à  l'inlen-iaiK  e  gé- 
nérale de  la  maison  <le  l'empereur.  Il  témoigna 
quelque  crainte  au  sujet  «le  c»s  dernières  fonc- 
tion*?. «  J'ai  pas.M'  ma  vie,disn't-il  a  \\  :iip.'reur, 
dans  les  livres,  1 1  je  n'ai  pas  eu  le  temps  d'ap- 
prendre le  métier  de  cowitisan.  -  Dr-  ruirti- 
bans!  r«'pon<lit  Napoloon;  i!s  ne  suif  i».»s  rares 
autour  de  moi,  je  n'en  manquenn  j;im;iis.  Mais 
ce  qu'il  me  faut,  c'ct  uiiadminist.ateurécl.uré, 
ferme,  vigilant  ;  et  c'est  pour  cela  que  je  vous  ai 


185 


DARTIGOYTE  —  DARU 


186 


deauxpar  le  c(ii:iiic  «lo  .<alut  public,  oa  voiiiiit, 
à  la  nouvellt^  (Us  cvciu':iicnts  du  'M  mai  et  du 
'2  juin ,  Tarrl^tcr  par  représailles  ;  mais  il  put 
sortir  de  Ronlf^iux,  et  re|Uirut  à  la  CoBvcotioriy 
oîi  il  vint  discuter  Tacte  constitutionnel  et  ré- 
clamer des  censeurs  populaires  pour  surveiller 
les  magistrats.  Le  2à  juillet  il  fut  élu  secrétaire; 
mais  il  reçut  bientôt  une  nouTelle  mission  pour 
les  départements  du  Gers  et  des  Ilautes-Pjré- 
nées.  11  y  mit  la  terreur  à  l'ordre  du  jour,  dé- 
truisît à  Auch  les  monuments  da  culte  catho- 
lique, provoqua  Taccusation  presque  générale  de 
donner  aux  mœurs  un  caractère  de  cynisme  ou 
de  licence  que  la  fièvre  révolutionnaire  a  pu 
seule  faire  confondre  avec  la  liberté.  Rappelé  à 
Paris  après  le  9  tliennidor,  il  Tu*  accusé,  le 
|er  juin  1796,  |iar  Pérès  du  Gers,  qui  lui  imputa 
de  nombreux  excès,  des  dilapidations  et  une  dé- 
pravation inouïe  de  mn'urs.  Dartigoyte  écouta 
cette  attaque  sans  trahir  aucune  émotion,  et  re- 
fusa de  se  défendre.  11  fut  décrété  d'accusation, 
puis  amnistié  après  le  13  vendémiaire  an  iv 
(5  octobre  179à).  Dartigo>te  n'a  plus  depuis 
lors  reparu  sur  la  scène  politique.  A.  de  L. 

Le  B«i ,  Met.  encfc.  d€  la  France.  —  Petite  Biograp. 
CottVênHonnelte.  —  (iaUrie  hiit.  des  Contemporatiu. 

* DARTIGITBLO!! GUE  {Jean),  médecin  hol- 
landais, vivait  dans  la  première  moitié  du  dix- 
huitième  siècle.  On  a  de  lui  :  Apographe  re- 
rum  physiologico-medicarum,  contra  Carie- 
sium  pluresque  alios,  tnm  physices  quam  me- 
dicin,c  doetores  celeberrïmo%y  nunc  primum 
abautore  tnvf n/orum  ;  Ulm,  1707,  in-12. 

Jonmal  de»  Savants,  17M. 

DARTI8.  Voy.  Artis(D'). 

;DART0I§  DB  BOCBXO.^¥ILLB(FranÇ0iS- 

VictoT' Armand),  auteur  dramatique  fran<:ais, 
né  à  Beauvais,  le  3  octobre  1788.  11  entra  dans 
«ne  étude  d'avoué  en  1808,  fut  garde  du  corps 
en  181  à,  et  dirigea  le  théâtre  des  Variété»  en 
1830.  M.  Dartois  compte  parmi  les  vauilrvil- 
Ustes  leii  plus  féconds  :  il  a  composé  seul  ou 
en  collaboration  un  grami  nombre  de  pièces, 
parmi  los<iuelles  :  Les  Maris  ont  tort,  comédie 
en  un  acte  ;  Pari»,  18 13,  in-S**  ;  —  Le  Mat  m  et 
le  Soir,  ou  la  /tancée  et  la  mariée,  coméitie- 
vaudeville,  en  un  acte  ;  Paris,  1822;  avec  Ttiéau- 
km,  Chazet  et  Kuffène  Lamerlière;  »  />  Per- 
ruquier et  le  Coiffeur,  comédie,  en  un  acte,  mê- 
lée de  cou|>lets  ;  Paris,  1824,  in-S"  ;  —  M.  Pique- 
Assiette,  comédie-vaudeville,  en  un  acte,  mêlée 
de  couplets  ;  Paris,  1824,  in-8*;  en  collaboration 
avec  MM.  Dupin  et  Sauvage;  —  Cartouche  et 
Mandrin,  comédie-vaudeville,  en  un  acte;  Pa- 
ris, 1827,  in-8";  —  avec  Desaugiers  :  le  Château 
de  nwn  oncle,  ou  te  man  par  hasard,  coiné<lie- 
vaudevUle,  en  nn  acte;  1827, 3«  édition  ;  —  Les 
Inconvénients  de  la  Diligence,  ou  tnonsiew 
lionnventure ,  six  tableau x-vau.lenlltrs;  Paris, 
182K,  in-8*  ;  en  collaboration  a\ec  MM.  Franris  et 
TlitMuli>n  ;  — avt'C  .M.  Vaoderburch  :  Ija  Grisette 
«Kin*»^,  c<imédie-vaiide\ille.  en  deux  acte*  ;  Pa- 


ri*, lS!?0,in-8";  ■—  Le  Flagrant  Délit,  con\i**\ie» 
vau(h:viile,  en  un  acte;  Paris,  1841,  in-A°;  en 
collal>oration  avec  M.  Bi<^ville.  (Voir  |»our  les 
autres  pièces,  l'article  Dkktoi%[  Louis- Armand 
rA^o</orr],  et  les  articles  Rocuefort,  TuÉACto?!, 
Leuven  ,  Vanderburcu  ,  etc.) 

ÏDABTOIS    DB   EOIJBNOSITILLB   {JjiUài' 

Armand-Théodore)y  frère  du  précédeoty  anteor 
dramatique  français,  né  à  Beau  vais,  près  de 
Noyon,  le  3  septembre  1786,  mort  4  Paris,  le  tl 
février  I84ô.  Après  avoir  été  clerc  de  notaire, 
il  devint  sous-lieutenant  dans  le  régiment  étran- 
ger levé  par  M.  do  la  Tour  d*Auvcrgae,  imîs 
receveur  particulier  des  droits  réunis  en  181  S, 
garde  du  corps  en  1815,  capitaine  d'inlkntcrie 
jusqu'en  1820  et  secrétaire  du  gouverneur  da 
château  de  Mcudon  jusqu'en  1830.  On  a  de  lui  : 
Le  Père  tuteur,  ou  l'école  de  la  jeunesse^  co- 
médie, en  cinq  acti^'et  en  vers;  Paris,  1888, 
in-8''  ;  —  Caitis  Gracchus,  ou  le  sénat  et  le 
peuple  ;  tragédie,  en  cinq  actes  et  en  vers  ;  Paris, 
1833,  in-r*  ;  —  des  poésies  légères  épanes  dans 
plusieurs  recueils. 

Ijoatndre  et  Bonrqurlot,  /M  Ftmne*  Ittf eroirw  t 
poraine. 

DABU  {Pierre-Antoine-lfoil'BrumOf  t 
homme  d*État  et  littérateur  français,  né  â  1 
pellier,  le  12  janvier  1767,  mort  le  5  septenhra 
1829.  Il  fit  ses  premières  études  à  l*Éoolc  nH- 
taire  de  Toumon,  dirigée  par  les  Ontoricas.  A 
treize  ou  quatorze  ans,  il  sortait  de  ihéloriqne 
après  s'être  fait  remarquer  dans  les  exerdeei 
littéraires  usités  chez  les  pères  de  l'Oratoire.  QmI> 
que«iestinéà  la  carrière  administrative,  le  JenM 
Dani  fut  d'abord  pourvu  d*an  brevet  de  Ventes 
nant  d'artillerie,  et  bientôt  après  «fun  crnpW 
de  commissaire  des  guerres.  Comme  il  n'avait 
que  dit-sept  ans,  il  lui  fallut  une  dispense  d'â|ge. 
Secrétaire  du  comte  de  Périgord  en  1788 ,  R  ie-  . 
oonda  ce  personnage,  charg^  de  biro  exécuter 
dans  le  Languedoc  Tédit  du  timbre  et  de  la  sri^  ' 
ventîon  territoriale  ;  et  dè^  lors  on  voit  Dam  mn- 
ner  de  front  ses  travaux  littéraires  et  li»  d^ 
voirs  de  son  emploi.  11  traduit  Cic^ron,  Tércnee; 
projette  un  théâtre  latin  rornplef,  se  préfiara  à 
devenir  l'éléj^nt  interprète  d'Horace,  ot  à  vi^^  ' 
ans  il  entreiirend  une  épopée  en  douxc  cliaali  :  ^- 
Washington,  ou  la  liberté  de  V Amérique  stp^  ' 
tentrionale;  enfin,  il  sacrifie  aussi  à  la  rnodeîlH  ^■ 
temps,  en  faisant  de  U  poésie  légère;  mais  Irfa*  ' 
tdt  il  abandonne  ce  genre  frivtilc  :  Tétudo  al  * 
son  élément,  et  ses  travaux  portent  surf 
tous  les  genres.  C'est  ainsi  qu'on  trouve  < 
manuscrits  remontant  à  cette  époque  nn  i 
sur  le  théâtre  espagnol.    C^peÎMlant,  fl  M', 
bientôt  entraîné  dans  la  marche  des  événenaliv 
contemporains.  Incriminé  en   1791  devant  Ir.,, 
club  de  Montpellier  pour  ses  relations  avec  Ir^' 
marquis  de  lUmiol,  commandant  du  Langne': 
di>c,  il  se  défendit  avec  %igiieuret  franchise,  fr' 
ne  laissa  rien  debout  de  Tacrusation.  Devoi-'^ 
rommics;)ire  ordonnat^'ur,  il  servit  en  ceflf  qw/^' 


1  on  avitii  i\î  il  pris  «I 


.  d'une 


If  OQ  K«  oaodttlaitèOriéimi 
I  la  efaiik<  d49  RotMaplHie.  Oi 
^^Él  rm^krjB  tea  tottir»  gin?  M 
k  poitfqfDeft  à  eaflUnut^r  tes 

, i  piliii  étm  M  «t^utltalen- 

if^lf,  puhtiéé  c^Mlfnta- 
Oe  s^i  Culo/fÊ  IkH  te  i»- 
^  df  Tt  i«rrefllêr;  Dâm  tddbÉtt  : 
k  ^  »'«  pflivt  lÉfrc,  rt  <:>»(  mt;<t  Ml  It  frit  : 


N«^l,  Dtri  vepitt  t« 

f fi.  Sofi^  te  ittiÉMèra  de 

il  atalt  ééik  «té  te  «Aor- 

«ImT  de  âlf  14ml  11  m- 

»  te  pMrre  i|mt,  pira 

BBialitrefviuit  an 

r«l  4i  rtpiiie.  Es  TâHTB  (179f) 

p«r  MA&séi^ ,  qui  âomnuuidalt 

ibt  ^  Saif^e ,  ortlooBtteor  «a 

ir  FfrrBiKt ,  ^mi  il  solHcifa  hii- 

ita  acUd«ju^ljf^4^,  U  féintégratioo; 

léM«  w  po«t^,  «t  parmi  rk-«  dUBcaltés 

,  da  qitaJiléé  qui  c^>mmeiicèrent  sa 

>  4<^  t^pa^M  f^de  HgidKé  dans 

t  fV  foi>$  ï<fô  d« voirai.  En  même 

IfTAlt  a    oEï  travail  in&tigabtey 

tes  te  rrfmsaktit;  tl  traduisait  les 

[4'f|ntf«<:r,   apr^   ivoir  inlerprélé  les 

I  EpUr&f  «t  Gompa^t  tttit;  oearre  des- 

l#«  ^  Poème  des  ilp&,  inspirée 

rt  avait  »aas  ]*'«  yeux. 

Est  4b  SAi»l-G<ithard  e(  la  bataOle 

te>ëoae  eommK^^^rc  ordonnateur, 

É  SB  Jo*  ieoËmCTt  d'rad%nation , 

I  ém  faaiBsaioat  At%  plénipoten- 

Mtelfal,   Bozmier  et  Jean  de 

\'ém  MmMâfitU   °^  Chant  de  guerre, 

tetrr  de  Ifntéfkyir,  François  de 

,f^  h-  M  tnetSre  en  tunslque;  et 

1^  mIt  ém  l'eoYCti  a  Paria  des  chefs- 

«TftAiie ,  fin  exérula  le  Carmen 

t,  ee  fut  la  t^Mction  de  Dara, 

rpr^ôéientep  1 798,  que  Ton  adopta 

Bmmk  Pûiis  àl'efTet 

r  W  ti-tvmt  di^  te  cmnmi  tston  nom- 

1  rij  f  CmU  fifiur  fcfonifre  la  lëgls- 

OofV  1»  iNr^  sor  4  Kc  matière 

rmafi-  ;  «  tn^is  ^  diL  H.  Viennet, 

rtftfnnaiteur  '  Botoa^tarte)  noos 


BAAU  l«a 

«nttéte  raidn  par  tes  dterte  de  lH^OTln ». 
Jteni  M  ensuite  «mprte  pannl  tes  fwpee 
toan  «n  remes  nonveUement  créés  à  c6lé  d« 
cbmmbsiires  deagnerres,  pois  nomiBé  inapeo- 
tenr  en  dwr  à  rarmée  de  réserte  cHopée  «I  |M 
éa§  Alpes»  chngé  enfin,  «vee  tes  génteini  Ber- 
thtef  et  oiieM,  de  eoaclare  rarmtettee.  A  rteaoa 
de  cette  demièn  nteaioa,  B  Alt  rspteeiduMtet 
bomax  de  te  guerre  coone  seoéttira  atfnM 

4a  Ml  iMmHmvimiL 

Le  proiiet  d'orgHtattea  nlHteire  signé  W»- 
thier^oMteéteteNTé  pnr  Oaniy  se  itncoBtniacfin  te 
prpiet  d«  gteénd  BoMparte.  Ratnrelteinent  calni- 
d  troofidlmeilteiires  cet  idées,  qnHlsonteiMtt  I». 
pMeoMmem.  Le  secrélaire  général  témoigBa  ea 
celte  oecisioo  aaefDrroelé  que  NapoMoo  reooo- 
BOleoiiveBtdepvte.  «Je  persiste, »dteait4l; mate 
ea  Biénie  temps  n  i^jootait,  comaie  fl  coanaaH  : 
«  DoaneideiCfdret,  etj'ofaéiral.  »  MenfaradaM» 
ternit  ea  im,  fl  7  déteadK  tes  priadpec  de  te 
réfdaltoa,  et  se  plaçi  pw  te  frineiitee  et  te  H- 
di  ii  parole  an  aondire  des  pdadpaax 
de  celte  aasemUécOa  dte  partteuiè- 
te  dtecdoi  qgm  proaonçi  sar  llastrae- 
ttea  pobMqae^otilVmtioafacettaveBirqadito 
et  Jaàe  peniéc,  <|Bi  iai  goofememeato  qui  tefo- 
fteeat  te  pnpsftftea  des  tamiteet  cat  seate  oae 
tente  Idée  de  te  gteire.  Dira  prit  pirt.iinrtà 
toatestesdtscassioasd'affoires:  syâttenennaé- 
tiire,  onitloBaenieate  des  reeerears  des  iaa- 
ces,  ete.<%irgé  de  défendre  devant  te  corps  lé- 
gbtetirte  pr«iiet  de  conscription,  il  le  présente 
iTce  assez  de  ^érité  comme  l'expression  dn  dé- 
Telopperoent  de  la  liberté  politique.  Au  temps 
du  projet  de  descente  en  Angleterre,  Dam  fut 
adjoint  à  Tintendant  général  Pétiet  en  qualité  de 
commissaire  général  de  Tarmée  des  côtes.  Ce- 
pendant, ses  travaux  littéraires  ne  discontinuaient 
point.  Après  avoir  fait  applaudir  au  Lycée  un 
conte  abrégé  de  Casti,  et  dont  l'idée  se  trouve 
reproduite  dans  la  cbanson  des  Gueux  de  Bé- 
ranger,  idée  qui  n'est  autre  que  celle,  un  peu  con- 
testable, du  bonbeur  du  pauvre  comparé  à  l'en- 
nui du  ricbe,  Daru  composa  (  1801  )  une  Épiire 
à  Delille,  qui  ne  fut  pas  moins  goûtée.  Précé- 
demment (  1800)  le  poète  avait  publié,  en  forme 
de  lHX)chnre,  des  satires  ou  dialogues  en  vers , 
sous  ce  titre  :  La  CléopédU,  ou  la  théorie  des 
réputations  en  littérature. 

Cependant  Daru  reprit  ses  travaux  sur  le  code 
mflitaire,  interrompus  par  la  campagne  de  Suisse. 
Nommé  conseiller  d*État  le  l*'  juillet  1 806,  il  fut 
appelé  sept  jours  plus  tard  à  l'intendance  gé- 
nérale de  la  maison  de  l'empereur.  11  témoigna 
quelque  crainte  au  sujet  de  ces  dernières  fonc- 
tions. <c  J'ai  passé  ma  vie,  disait-il  à  Tcmpereur, 
dans  les  livres,  cl  je  n'ai  pas  eu  le  temps  d'ap- 
prendre le  métier  de  courtisan.  —  Des  courti- 
sans !  repondit  Napoléon  ;  ils  ne  sont  pas  rares 
antoor  de  moi,  je  n'en  manquerai  jamais.  Mais 
ce  quil  me  faut,  c'est  un  administrateur  éclairé, 
ferme,  vigilant  ;  et  c'est  pour  cela  que  je  vous  ai 


I3î» 


DARI 


NO 


choisi.  •  Daru  ti.iv.till.i  aio- >  en  lu'uw  teiiip>  à 
la  l<>u'*>latioii  et  à  la  roiuptabilité  militaires  ^  il 
|f>rta  an  t«l  &oin  'lans  radininist ration  des  dé- 
penses <14^  la  maiM>n  iinperiale.  qu*il  «  savait,  dit 
M.  Viennet,  ci*,  que  coûtaient  les  carottes  du  pot 
au  feu  ».  Lr  I*'  janvier  18i>6  il  fut  chargé 
d'une  mission  plu'î  important»»,  celle  de  IVxei^u- 
tion  du  traite  dr  î'resb'mrg.  11  kuI  porter  \i^uu- 
ri'USi'nieut  le  poids  de  res  functions  multiples. 
•'  Daru  est  l>on  .1  tout,  disait  >'a{K>leoni  il  a  du 
j:i;!riii('nt.  df>  iVsprit,  une  grande  capadt(^  de 
travail,  un  corps  et  une.  àme  de  fer.  » 

Après  la  b«ttnillt>  d'ieiia,  il  fut  (  liarge  de  Tin- 
tendance  général*»  de  la  grande  année,  besogne 
immense,  selon  Aon  expressiun,  montant  tou- 
|ourH  comme  la  marée.  Plus  tard,  il  reprit 
»PK  portefeuilles  I  ne  anecdote ,  que  Plutarque 
n*iM>t  |)as  manqué  de  citer,  ptint  assez  cette 
position  laborieuse  aup'-es  du  vainqueur  de  Tlùi- 
rope.  lue  nuit,  la  fatigue  remportant,  il  s*eo- 
d4)nnit  |>endant  qu'il  écrivait  S4>us  la  dictée  de 
l'enipiTeiir.  Au  réveil  il  s'aperçoit  que  les  bou- 
pes  ont  diminué  ;  que  le  jour  ronimenc4*à  poin- 
dre, 4't  que  ?ia|)Oléon  continue  lo  travail  Mir  une 
table  voisine.  —  «  Kh  bien,  Daru,  lui  dit  IVmpe- 
reur,  qu'est-ce  qui  viMis  arrive?  —  Sire,  ré- 
pond l'intendant  général ,  veuillez  m'excuser  : 
rVst  la  tn>isieiMe  nuit  quej'  ptsse  sans  dormir; 
laUillunela  e:n{»iMle.  —  La  tn»i^ième  nuiti  Mais 
je  Ile  \eu\  pas  iiu*oii  se  tue  ainsi  4  mon  ser- 
^i<•e.  .l'ai  ix-sDln  de  \«iu<:jVnteiidsque  vous  vouî» 
méniigiez ;  uUi-z  mui^  n|H)St'r.  Daru  insiste,  et 
vrut  cfMitinuer  la  dictiv  rommencée  :  •<  Tout  est 
t:!ii.  lui  ré|Nuidit  >a(H)Ièiin  :j'ai  écrit  h  votre 
place;  voila  les  nrdn-N,  v«nis  n'avei  qu'a  les  ex - 
I -e  *''jr,  cl  maintenant  allons  nous  couehrr.  -• 

Daru  fut  charge  de  l'iAecution  du  traité  de 
T'Nitt;  il  iliri,;ea  l'évacuation  de  Var>ovie  et 
celle  des  fltatN  prussiens;  (mis  il  fut  envovê  i-ii 
quniité  de  ministre  plénipotentiaire  auprès  du 
roi  de  PriLsse,  Kn'déric-fiuiilaume.  .\près  les 
Kitiiilles  'l»limuhl  et  de  Wagram.  il  alla  joindre 
l'empeniir  à  Ratisbonne;  il  le  suivit  â  Vienne,  et 
fut  charité  d'exécuter  le  traite  de  paix  ré.^tat 
de  la  contpiéte,  et  d'administrer  les  lUats  autri- 
ciiiens. 

Lors  du  projet  de  mariage  de  l'empereur 
avec  une  princesse  russe  ou  une  princesse  aiitri- 
-hieniie,  Daru,  qui  n'était  partisan  ni  de  l'une  ni  de 
l'autre,  penchait  plutôt  |Hiur  l'allianrt'  avec  la  Rus- 
sie que  pour  l'alliance  avec  l'Autriche.  .A  la  «ortie 
du  conseil  ou  l'alliance  autrichienne  fut  décidée  : 
A  Que  p  nsez-Tous,  lui  ilem.iiida  l'emiierenr,  qu'il 
mecua\ifnne  d'épouser,  d'une princess**  ru%.se  ou 
d'une  autrichieone.'  —  Ni  Tune  ni  l'autre,  répon- 
dit Daru»—  Diable!  reprit  l'empereur,  vous  éti-> 
bien  difficile  ;  i<  et  le  froncement  du  Si>urcil  de 
l'emiMM-eur  indiqui  â  Daru  que  «es  objiftiuito 
seraient  inopportune^».  ■  Je  m'enaperçus,  raconte 
le  comte  Daru,  et  je  in'empre^ui  de  le  rassurer... 
.le  lui  ilifc  que  la  l'rance  re^n-tlt-rait  s^ins  «-oute 
l'impératrice  Joséphine,  et  r»'inti're<Mfrait  a  la  dou- 


leur aiseparalile  d  uu  si  grand  sacrifice,  mais  que 
(lersonne  ne  méconnaîtrait  les  raisons  qui  le 
IKirtaient  à  cltercber  dans  un  nouveau  mariage 
le  moyen  d'avoir  des  héritiers  directs.  La  séré- 
liité  reparut  sur  le  frootde  l'empereur,  et  il  de- 
manda quel  choix  il  convenait  de  foire.  —  Le  choix 
d'une  Française,  répondis-jé.  Votre  trône  n'est 
pas  fondé  sur  les  mêmes  bases  que  celui  des 
maisons  souveraines  de  l'Europe.  Ce  n'est  donc 
|Kis  à  imiter  les  autres  souverains,  c'est  à  vous 
en  d.stinguer  que  vous  trouverez  votre  véritable 
gramleur.  Vous  n'avez  pas  régné  comme  eux  : 
pourquoi  vous  marier  conune  eux  ?  L'union  la 
plus  propre  à  •ITermir  votre  pouvoir  est  celle 
d  une  Française;  et  pourvu  qu'elle  n'ait  pas  trop 
de  parents  à  doter,  trop  de  frères  à  élever  à  la  dt 
gnité  de  princes,  toutte  inonde  applaudirai  un  tel 
clioix.  u  Mais  il  était  écrit  que  cette  alliance  ex- 
traonlinaire  d'un  plébéien  homme  de  génie  am 
la  fil  le  des  Césars  s'accomplirait.  £n  maintes  ooc»- 
sions ,  le  confident  de  Tempereur  osa  lui  laire 
entendre  la  voix  de  la  vérité.  On  sait  que  l'emplft- 
eemeiit  de  l'arc  de  triomphe  du  Carrousel  ftitasso 
critiqué  :  »  N'est-ce  pas ,  dit  un  jour  Napoléna 
à  Daru,  qu'on  dit  beaucoup  de  mal  de  mon  arc  de 
triomphe.'—  Pardon,  répondit  Daru,  j'ai enteada 
deux  personnes  qui  en  faisaient  l'éloge  :  Votre Mi- 
jesté  et  son  architecte.  »  Quelque  temps  avant  It 
divorce,  remi>ereur  étant  à  travailler  avec  «on  se- 
crétaire, l'interpella  brusquement  pour  Tînlar- 
ri>ger  sur  ce  qui  arriverait  si  lui,  Napoléon,  Ye- 
nait  à  mourir  le  lendemain.  *«  Sire,  répond  Dm^ 
je  pense  que  te  princ4!  Joseph  prendrait  mm 
difficulté  possession  de  votre  trône ,  mais  qn'cM 
lui  ferait  des  condition^.  »  Devenu  ministre  se- 
crétaire il'Ktat  en  remplacement  du  duc  de  Bat* 
sano ,  charge ,  par  conséquent ,  de  l'enseniUe  de 
l'administration  de  l'empire,  Daru  resta  ce  quH 
était  :  l'homme  mtideste,  intègre  et  désintéraîaé. 
Il  fallut  que  l'inupereur  réparât,  de  sa  ntain  dnaa 
le  projet  de  budget  de  1812  présenté  par  Dam 
^ollli^<ion  faite  \iêr  ce  ministre  du  traitemeal 
affecte  à  s«»s  fimctions.  Il  s«*  montra  opfiOBé  à  la 
campagne  de  1812.  «  En  Rushc,  disait-il,  ce  ne 
sont  pas  les  hommes  qui  senmt  le  plus  à  craiwliv; 
c'est  la  nature  qu'il  faudra  craindn'.  »  Mais  une 
fois  la  guerre  entreprise  et  commencée,  il  vonlot 
qu'on  allât  jus()u'au  liout.  »  Vous  avez  voulu  cette 
ex|)é<lition,  il  faut  l'acliever.  Passons  l'hiver  à 
Mosc<Hi,  je  ré|Kmds  des  a|)pro\ i»ionneuientii  da 
rannet\etau  printemps  nous  marcherouK  sur  N- 
tersbimrg  '  Ainsi  sVxprimait-il  au  sein  du  i 
sri\  de  guerre  tenu  plus  tard  au  Kremlin;  i 
après  l'incendie  il  engageait  Napoléon  de  [ 
hon  départ.  A  l'issue  de  cette  cam|ia(^ 
treuse,  il  prépara  celle  de  Saxe  avec  la  même  a^  ' 
tivite  ailministrative.  Dans  les  événements  trop 
connus  qui  suivirent,  il  fut  toujours  {wur  les  r^  ■■ 
solutions  les  plus  dignes  et  les  plus  |ialTiotii|iifa  :  ^- 
il  eût  vouhi  défendre  Paris,  et  s'uppobaît  a  b^ 
translation  do  gouvernement  dans  une  autre  rêsl-  ^ 
dence  ;  il  suivit  Marie-I/Niise  à  Blois ,  et  se  i 


fit  VUiUoire  de  Venise,  mail  oVut 
4e  um  êinée,  quoique  Tuteur  y 
MUat  rfe  coascieoce. 
«ur|»rit  alurs  qu*ii  nie»Iitait  «rau- 
un  reocontrc  dans  riii^toitv  con- 
m  tif  Tie&  aussi  lioiioral»l«ineiit  et 
rm-^l  remplii^»-  A  t<Mites  les  qua- 
D  oiojeo  et  au\  vertus  donuMi- 
tfnait  une  bienTfiUaDO?  extr^im', 
trtiuTrrr*nt  m  lui  un  prot(H*teur 
que  «VTOoé.  Voici  la  liste  de 
Trwiurtion  de  V Orateur  de  Ctce- 
-  tratluctHin  en  vers  des  (JCuvrex 
C  ;  —  La  Cleopedie,  ou  la  théorie 
ms  ItffrrtureSy  suivie  du  poème 
fe  VEpitrta  mon  Sans-Cuiuffr  ; 
»-»•;  —  Epitre  à  J.  Oelitie, 
u  :  Pari»,  l»Ot,  in-8"  ;  —  Sur  ta 
w-^ri/r,  et  piuj  fHirticutterempnt 
a/"tfi  ntiltiftire  de  Francv^  dJA- 
»  jfiixrrp»  lèffislatil;  P«iris  l.SO'J; 


«>•   1IK  I  oikiii^i  ■«.!   Il    |/i  I»  %aMM\i  |mi  k    cH^Miv  11    ta   i  >'- 

dactioD  du  niHiicau  code  militaire  onionné  |>ar 
le  décret  du  i^*^  germinal  an  xiii.  Le.s  seivin^s 
ren<lus  |»ar  Dani  le  plaçaient  au  premier  raii^:  de 
ces  ailministrateurs  liabiles  et  laburieux  que 
l'empereur  avait  luuiiours  auprès  de  lui  puur  ut  - 
paniser  lei»  pays  conquis;  aussi  après  la  lwluil!'> 
d'iena  fut -il  nomme  intentlant  du  duclie  île 
Urunswick,  de  la  pro\ince  pnis>ienuc  d'Ai- 
berslAilt,  du  |)ays  d'ililde»lifitn  et  de  la  ville  •!» 
(■o»lar.  DaUft  ce  po^te  dillicile,  il  sut  se  c<>nrilitT 
i'afl'ection  des  habitant>,  et  mériter  des  témoi- 
gnages d'estime  de  la  part  de  la  duclies.se  «le 
iîruudwick.  Il  fut  nommé  inspecttiur  au v  ri-vu<*s 
de  la  garde  iiiqieri.de  de  la  première  caiii|ta;:ne 
d'Espagne  (  1]$08-I809  ;.  >ap<»leon  lui  i-uiifia  an 
mois  de  mai  18<)«J  l'inteufiance  de  Vienne  et 
de  la  basse  Autriclie,  le  nomma  en  iHii  int'-n- 
dant  de  la  couronne  à  Rome,  et  lui  roiii<ia 
quelques  mois  plus  tard  le  titre  d<-  liarun.  <.1iai;;e 
de  pre>ider  au\  travauv  d  i*iiilN*liiH«u'inetits  ijue 
l'empereur  fit  entreprejidre  a  KtHiu-,  Daiii  n'>  de- 


143 


DAKU  —  DARWIN 


Ht 


rvéïkiututs  «le  18i-4  raiiicucrcnt  le  hnvon  Dam  à 
Paris,  n  fut  créé  cucvaiier  de  Saint-Louis  en  dé- 
cembre 1814,  et  nommé  eu  1815  iDS|>ecteur  aux 
revues  de  la  i^^  division  militaire;  mais  eu  1816 
sa  place  d'inspecteur  lui  fut  enlevée.  Le  souve- 
nir reconnaissant  qu'il  gardait  de  Teropirc  Té- 
Joignait  d'ailleurs  du  nouveau  gouvernement  et 
le  rappn)chait  de  Topposition.  Rendu  à  la  vie 
privée  y  moins  riche  qu*à  son  entrée  dans  Tad- 
ministratioa,  il  consacra  ses  dernières  années  à 
d'importants  travaux  littéraires,  que  la  mort  ne 
lui  permit  pas  d'achever.  Parmi  les  nombreux 
manuscrits  qu'il  a  laissés,  on  remarque  une  His- 
toire de  Rome  pendant  Coccupation  fran- 
çaise (1809-1814).  Dans  ce  rédt,  plutôt  admi- 
nistratif que  politique,  l'auteur  s'est  surtout  oc- 
cupé des  arts  et  des  monuments.  Bien  que  ce 
travail  soit  malheureusement  trop  incomplet  pour 
être  livré  à  l'impression,  il  n'en  a  pas  moins  beau- 
coup d'intérêt  et  contient  des  documents  précieux 
pour  l'histoire  de  la  domination  française  en  Ita- 
lie (1).  ~  Le  baron  Dam  a  laissé  deux  fils  :  l'un, 
Jérôme-Napoléon  -  Frédéric  -  Pierre- Martial , 
né  à  Paris,  le  30  octobre  1807 ,  a  suivi  la  car- 
rière des  armes;  l'autre,  Charles- Martial, 
né  à  Paris,  le  14  avril  1816,  est  resté  dans  la  yie 
civile,  où  il  s'est  voué  à  de  sérieux  travaux  de  ju- 
rispnideiioe  et  d'économie  politique.       L.  J. 

Aroanlt  et  ioay.  Biofrëfkég  des  CcmUmporatns.  — 
Doeumtmti  parUeulUri. 

l  DAEU  {Napoléon,  comte),  homme  politique 
français,  fils  de  Pierre-Antoine  et  nevea  du  pré- 
cédent, né  en  1802,  filleul  de  l'empereor  Napo- 
léon I^^  et  de  rnnpéritrice  Joséphine.  Au  sortir  des 
études,  il  entra  à  l'École  PolytachniqQe,  où  il  choi- 
sitrarmederartfllerie.  Capitaine  en  1836,  il  servit 
en  Afrique.  Devenu  pair  de  France  par  droit  d'héré- 
dité en  1832,  il  porta  dignementson  nom,  et  fit  par- 
tie de  la  nuance  libérale  de  cette  assemblée  ;  en 
même  temps  il  csncoomt  à  la  préparation  et  àla 
discussion  des  projets  de  loi  relatifs  aux  travaux 
publics,  et  fut  membre,  souvent  président,  des 
commissions  nommées  pour  Texamen  des  pro- 
positions concernant  les  chemins  de  fer.  Envoyé 
à  l'Assemblée  oonstihiante  par  le  département  de 
la  Manche,  il  y  fit  partie  du  comité  des  travaux 
publies.  Devenu  membre  de  l'Assemblée  légis- 
lative, après  avoir  fait  partie  du  bmeux  comité 
électoral  dit  de  la  rue  de  PoUiers ,  il  fM  éhi 
^icc- président  par  la  majorité  indécise  et  nuancée 
ilans  les  rangs  de  laquelle  il  siégeait.  Depuis  le 
2  décembre  1851,  le  comte  Napoléon  Daru  n'est 
plus  sorti  de  la  vie  privée.  On  lui  doit  d'utiles 
ou\Tages  sur  les  travaux  publics.  Entre  autres  : 
Des  Chemins  de  Fer  et  de  Vnpplieaiion  de  la 
loi  du  11  Jlcin  1842;  Paris,  1843,  I  vol.  in-8*. 

Jomm»  de»  Se.  —  Dwt.  de  Vtlc  iW.  --  ir«ar,  Mtn, 
ki$t.,  im-ISM. 

*   DAEUT   DK    GRAXD-PEÉ   { FrOHCOU-Jo- 

.1.  Celait  un*  duate  auMl  le  se&ttarnt  de  Napotéoa; 
•I  r^Mille  det  papier*  de  CamUle.  fa'U  flldeiMOdrrde 
.*»j|iiic-llcidir  a«  barov  Ifn  d^  <1oca«e«U  mt  Toc- 
cipaU^n  franc>fr»P  en  Hall'. 


'  scjihf,  général  frauraid,  m^  a  Vain-aà,  eu  172»*, 
mort  à  Cliarlevilie,  en  17i)3.  11  était  lieutenanl 
général  des  armées  du  roi  et  commandeur  de 
l'ordre  de  Saint-Louis.  Il  commanda  le  camp  de 
Saint-Omer,  et  fit  la  délimitation  entre  la  Fram« 
et  l'Espagne.  On  a  de  lui ,  outre  un  grand  nombre 
de  cartes  et  de  plans  :  Mémoires  sttr  les  moyens 
de  parvenir  à  la  perfection  dont  le  militaire 
en  France  est  susceptible;  1787,  in-8^,  et  1789, 
3  vol.  in- 8°. 

BarlavrI,  Dictionnaire  histwrique  dé  ftmeium. 
*  DAEUT  DE  GEAHD-PEÉ  (  Frédéric -Vin- 
cent), surnommé  Vahbéde  Saint-Urbain ,  sa- 
vant français,  frère  du  précédent,  né  à  Valréas, 
le  22  janvier  1738,  mort  dans  la  même  ville, 
le  1 1  décembre  1809.  Il  fit  ses  études  au  sémi- 
naire de  Saint-Sulpice  A  Paris,  et  devint  grand- 
vicaire.  En  1789  il  fut  choisi  pour  présider  l'as* 
semblée  représentative  séante  à  Carpentras;  lors 
du  18  brumaire,  il  fut  élu  membre  du  conseB 
général,  et  accepta  la  présidence  du  conseil  d'ar- 
rondissement d'Orange.  Il  faisait  partie  de  Vk» 
thénée  de  Vaucluse  et  de  plusieurs  autres  socîélét 
savantes  et  littéraires.  En  mourant,  il  voulut  Ht% 
enterré  au  pied  d'un  olivier  pour  ^re  utile  qoMi 
il  ne  serait  plus.  On  a  de  lui  plusieurs  néinoim 
sur  l'économie  rurale  et  politique  ainsi  que  àm 
Observations  météorologiques ,  imprhnées  dan 
les  Mémoires  de  r Athénée  de  Vauehm, 
r*  part,  p.  40. 

Baron  de  Staaaart.  dans  Vjtiwtmtack  dé  Fmrromâ.  #0> 
rtmç*  pour  itio,  p.  ill.  -  Ad.  Anbenaa,  JfiHêeê  «r 
r^ireas,  p.  itT.  -  Baf)«vel, DieUotnuHrw  UtJwé^méê 


*  DAECTT.  Vopei  VuiCEMT-DaAUTT. 
DAETIBITX.  Voyez  AEVIEUX  (D*). 

DAEWiE  (Érasme),  médecin       » 
glais,  né  le  12  décembre  1731,  h  t      ■ 
tinghamshire) ,  mort  le  18  août        i. 
au  collège  Saint-Jean  à  Cambridge,  et  •«       i«- 
cevoir  médecin.  Il  vint  ensuite  exercer  sa  p/m*  f 
fession  à  Lichtfield,  où  la  guérison        wé 
d'un  homme  opulent   le   mit  en    rv|n 
Ayant  un   gofit   vif  pour   la  poésie,    u         , 
cependant  as  b  pi      ne  pas  attacher 

nom  aux  premiers       Bd«:M      se,danslaa 
que  les  succès  du  |k  ji     ssent .  a 

il  arrive  presque  toujvui»,  k        :!         a 
médecin.  La  sienne  devint  nobiuc 
$eu\  concurrent  qu'il  eUt  dans  la  ville,  ac  t« 
délaissé,  ne  tarda  pas  à  s'âoigner.  Le  p 
des  poèmes  auxquds  Darwin  mit  son  no«n 
Botanical  Garden  (Le  Jardin  botanique), 
parut  en  1781.  11  est  divisé  en  deux  parties, 
première  contenant  l'économie  des  végétan. 
seconde  les  amours  des  plantes.  Le  poème, 
est  basé  sur  le  système  sexuel  de  Lhmé, 
I  accompagné  de  notes  savantes  et  étendue*^ 
nouveauté  du  plan ,  l'éclat  ilu  style,  pkrâ 
pressions  tii^un^es,  attirèrent  l'atlentioo  sur 
ouvrage,  où  tout  est  personnifié  :  l'av       .  i 
exemple,  est  ici  la  belle  Avena.  La  d 
l'atiteur  lit ,  comme  l'on  dit ,  école  en  Ai^ 


Femmes  (A  Treatise  on 
,  Londreft,  1797,  iD-8%  où 
itcs  règks  poor  le  maintien 
t  a  été  tradoit  en  allemand 
n  1832,  parle  célèbre  doc- 
Doique  doué  d'une  oonsti- 
qoe ,  Darwin  fut  un  modèle 
Icmpéranne.  Son  exemple 
iBdatKNis  eorent  une  salu- 
itfieM  sur  les  moMirs  de  la 
avant  aon  arrivée  faisait 
latiiA  de  liqueurs  fortes. 
t  voistn  du  célèbre  Samuel 
Dtîoa  et  le  torysme  faisaient 
iété  et  le  républicanisme 
»  la  Zoonontie,  et  chacun 
a  d*une  société  distincte, 
le  tendances.  Le  docteur 
première  femme,  se  re- 
I»  tiemeuivr  alors  à  Derby, 
i>^  qu'il  avait  laissé  inédit , 


demanda  en  vain  le  titre  de  colonel  des  gardes 
de  Preobrajensk.  Mécontente  du  refus  qu'elle 
éprouTa  en  cette  occasion,  elle  se  retira  à  Moscou, 
où  elle  ne  vécut  plus  que  daus  le  commerce  des 
lettres  et  des  savants;  puis  elle  parcourut  les 
grandes  villes  de  l'Europe.  En  1771  elle  visita 
Paris  et  Femey,  où  elle  vit  Voltaire.  «  Elle  me 
parla  quatre  heures  de  suite  de  V.  M.  I.,  et  je 
crus  qu'elle  ne  m'avait  parlé  que  quatre  mi- 
nutes. »  Ces  termes  de  la  lettre  de  Voltaire  à 
Catherine  ne  lui  ont  sans  doute  pas  été  suggérés 
par  la  princesse  Dasclikof.  Revenue  à  Saint-Pé- 
tersbourg en  1782,  elle  fut  nommée  directeur 
(ce  sont  les  termes  de  l'oukase)  de  l'Académie 
des  Sciences,  ti président  delà  nouTelle  Aca- 
démie russe  en  1784.  Un  nouveau  ràVoidisse- 
roent,  sinon  une  rupture  entre  elle  et  Timpéra- 
trice,  la  détermina  à  ee  démettre  de  ses  emplois 
en  179C.  Elle  travailla  au  Dictionnaire  deTAca- 
demie  russe.  Outre  plusieurs  écrits  en  prose  et 
en  vers,  on  a  d'elle  Toisswkqff,  comédie,  et  im 


147  DAStH 

diver»  endroits  les  fonctions  pastorales.  On  a  de 
lui  :  Exercitatio  de  origine  et  auetoritaiepunC' 
torum  hebraicorum  ditfina;  Tubingœ,  1728, 
Jn-4'*  ;  —  Traciaius  de  Àuguslinicma  Decalogi 
IHvisione:  ibid.,  1733;  —  Veriheidigung 
(DéTense)  iniegritaiis  iextus  keàraiei  Veteris 
Teslamenti;  Halle  (en  Souabe),  I7ft3,  In-d». 

MuMr.  fFifUmè,  GéL-Ux. 

DASH  ( Comtesse ), romancière.  Voffêt  Sàirt- 
Mars  (De). 

DâssDOEP  {Charles-Guillaume) y  éradit 
allemand,  né  à  Staubitz,  en  Saxe,  le  2  renier 
1750,  mort  le  28  férrier  1812.  Après  aToir  étudié 
la  théologie  à  Leipzig,  il  fit  l'éducation  des  en- 
fants du  conseiller  intime  de  Ferber,  dont  la  pnn 
tection  lui  valut  en  1776  une  place  à  la  Biblio- 
thèque de  Dresde.  Promu  à  la  place  de  premier 
bibliothécaire  en  1806,  il  s'est  acquis  une  certaine 
célébrité  par  une  érudition  profonde  et  par  sa 
complaisance  à  aider  les  sayants  dans  leurs  re- 
cherches. De  ses  ouTrages  nous  dterons  :  Bes- 
ehreibung  der  Merkumrdigkeiten  von  Dresden 
(Description  des  Curiosités  de  Dresde);  1782  ; 
—  Numismatisch'hisloriseher  Leitfaden  iur 
Vebersicht  der  Sâchstschen  Geschichie  (  Ma- 
nuel historique  et  numismatique  pour  faciliter 
Tétode  de  Thistoire  de  Saxe  )  ;  Dresde  et  Leipiig, 
1801  ;  —  /.  Winkeltnann*s  Brie/e  an  semé 
Freunde  mai  Zusàlzen  und  Ulerarischen 
Anmerkungen  (  Lettres  de  J.  Winkelmann 
à  ses  amb,  avec  additions  et  notes  littéraires)  ; 
Dresde,  1771-1781,  2  vol.  Z. 

*  DA8SI  (  François  ) ,  secrétaire  de  Jean  d'Al  • 
bret,  roi  de  Navarre,  et  de  Louise,  duchesse  de 
Valoitinois,  vivaità  la  fin  du  quinzième  el  au  com- 
mencement du  sciaièmesiècle.  lia  traduit  d'italien 
en  français  le  dialogue  très-élégant  intitulé  :  Le  Pé- 
regrin  traitantde  Pkonnéle  el  pudique  anumr 
concilié  par  pure  ei  sincère  vertu  ;  Paris,  1&27, 
pet  in-4* ,  gotliique.  Le  roman  de  Pérégrin  on 
Pèlerin  est  ainsi  nommé  parce  que  iaoqoes  Ca- 
viceo,  son  auteur,  y  décrit  les  voyages  pénibles 
qu'il  entreprit  poar  la  belle  Genèvre,  et  le  cou- 
rage qu'il  eut  de  pénétrer  jusqu'aux  enfers.  Ce 
roman,  au  commencement  d«  règne  de  Fran- 
çois 1**,  fkisaitles  déliées  de  la  jennesie  et  don- 
nait Heu  aux  prédicateon  d'en  Nàmer  fortement 
la  lecture,  comme  dangereuse.  Le  Pérégrin  a  été 
réhnprimé  un  grand  nombre  de  fois  à  Paris  et  à 
Lyon.  Les  meilleures  édîtionssont  cdies  qui  con- 
tiennent les  annotations  de  Jean  Martin  de  Paris , 
secrétaire  dn  cardinal  de  Lenoncourt  ;  Paris,  1 628, 
fn-8»;  ib.,  1529,  in-4»,  H  1&35,  in-8». 

M.  G. 
U  Croli  4n  Makie  et  Da  Vrrdkr  mbi.  frame^  avee  te 
■otet  Se  U  MoMMyr.  -  Broaet,  Mmumei  Jm  iMrmért. 

DAtuÉ  (F.),  hydrographe  français,  vivait 
dans  la  arcfimie  moitié  dn  dix-septième  siède. 
Il  ftit  constructeur  de  vaisseaux  pour  la  marine 
royale  au  Havre.  On  a  de  lui  :  /)rscription 
générale  des  côtes  de  IWmnitjHe,  avec  les 


-  DASSIER 

mœurs  et  usages  des  peuples  qui  les 
Bouen,  1677,  in-8»;  —  VArchitectw 
avec  le  routier  des  Indes  orientales  t 
taies;  Paris,  1677,  ta-4^;  —  Le  Pilo 
contenant  Vexplication  des  termes  c 
narl^tier;  Havre-de-Gràee,  1683, 

Dut.  M09.  uAiv.  et  put.  (Alinf.  %n«lre);  m 

♦  DkSHin  (Lazare),  prédicatcui 
vivait  en  1685.  II  était  de  l'ordre  de  & 
nique,  et  a  publié  un  grand  nombre  dt 
entre  autres  :  Sermons  pour  CAvr 
1678,  in-8*';  —  /rf.  pour  tous  les  c 
de  Vannée;  Lyon,  1682, 2  vol.  in-8«  ; 
les  mystères  de  yofre-Seigneur  ; 
Trois  Octaves  pour  le  Saint-Sacre 
Sermons  sur  les  mystères  de  la  saint 
1685,  in-8".  Les  ouvrages  de  Dassier  01 
nis  sous  le  titre  de  :  L'Évangile  de  U 

Richard  ei  GIraud.  Bibtiothique  iaerer, 

OASSIBE  (Jean),  graveur  suissi\ 
nèvo,  en  1676,  mort  dans  la  même  vil 
tobrc  1763.  11  éUit  élève  de  son  pèrr 
des  nKmnales  de  la  ré|Mjblique  suis 
plaça  en  1094  à  Paris,  chez  Maugcrs. 
Rottiers,  excellents  graveurs    méd 
r<^poquo.  De  retour  k  Genève,  en  17u 
y  î;rava  les  médailles  des  Grands  Ho 
siècle  de   Louis  XIV  (  soi\ante-et-d< 
dailles,de  douze  lignes  de  diamètre),  (] 
an  duc  d'Orléans ,  régent  de  France.  \ 
ensuite  les  médailles  des  Vingt-quaff 
'U  nffurs  les  plus  célèbres,  qu'il  présenta 
archevêque  de  Cantorbéry;   puis  gra 
même  manière  les  princifiaux  ThMe 
Genève,  Il  visiU  en  172S  l'Angleterre, 
enta  les  médailles  des  plus  célèbres  si 
giais  et  des  rois  d'Angleterre  depuis  ^ 
le  Conquérant iM^M^k  George  II.  11 
les  portraits  de  Mqffèi^  de  Mazucm 
Cardinal  Fleury.  Rentré  dans 
1732,  il  grava  les  médailles  de  Lv»t9 
du  Jubilé  de  la  Ké/ormation  ;  Cont» 
tituta  ;  Respublica  pacata ,  et  du  C 
Lautrec.  En  1738  Dassier  fut  éhi  n 
Ornsdl  des  Deux-Cents  de  l'État  de  Oc 
1743  il  représenta  les  Principaux  Êré 
de  C  Histoire  Romaine  sur  soixante  J< 
même  année  il  alla  à  Turin,  et  y  graii 
dailles  de  Charles -Emmanuel  ///, 
Snrdaignc;  de  Maurice,  maréchal  d 
de  Guillaume ,  stnthoiider  de  Hol 
de  Ferdinand  VI ,  roi  d* Espagne,  Il 
une  autre  médaille,  fort  belle,  intitulai»  .41 
qui  a  été  frappée  en  or.  Dassier  nc 
marquer  par  l'exactitude  et  la  rapii 
travail;  il  faisait  sauter  l'acier  sou<  sr 
inents  comme  un  sculpteor  le  marhrp  1 
ciseau.  Il  n'employait  le  burin  que  1 
Ses  tètes  sont  pleines  de  vio,  habilet 
néc«,  d'un  beati  fini.  Il  y  a  du  génie  n 
vontion  ilans  sdo  H'S  o  le  Homame^ 
Mélatmnrphoses  d*OV'deei  dantquelq 


UASSIKR 

^uB  ifutnt  téi  Cuuiiidérablf  ;  ou  eo 

tksciie  àtiêîWé  flans  Senobicr. 

iMTf  iiff#rafrc  iU  Genève,  111.104. 

Jar^uei^Antoine  ) ,  greTeur  suisse, 

ne  •  Gmè%«\  en  octobrtt  17 1  à, 

■Pie,  en  1T&9.  H  Ait  «l'aburd  élèf e 

fMV^  <le  Gerninin.  orfèvre  «ie  Paris. 

casuitr  l'Italie ,  afin  de  se  perfec- 

le  'Wsin.  En  I7J6  il  gnwA  à  Turin 

!  ITUt.  rt  a  Rome  la  médaille  de 

.K\'^ï*'  en  Ai^letrrre  comme  se- 

«k  U  Monnaif ,  il  y  cxMuta  les 

If  HT  i'  Iri/y.V,  de  kubevi  litisicr, 

HûrU ,  •!•■  L'art  fret ,  de  Chester- 

M'Hvre .  de  yolkes  ,  de  tfa/Zey , 

f  Rnhert    l^'al/tole ,  de    IKt//tam 

|p   Hnus-sioanr^    du  prince    de 

]:kfriUêer  Ft'Htiune  et  de  Spencer. 

à  i  Paris  la  iiie«laiilc  de  Montes- 

cft  uor  d«->  p-ua  Im'IIo»  qui  se  soit 

m.  Daii»^,  diiiiande  aSaint-Pi'ters- 

fcula  les  tèli'S  île  la  cztinne  BU- 

il  dacuM/e  Schutilo//.  La  rigueur 

tf  alten-  s:i  santé ,  il  s'emlMrqua 

nr;  mai»  il  fut  fon^  de  drharquer 

uu  u  nvMinit,  cht*i  1»'  comte  de 

olrat  n'avait  pas  reléiumci:  l't  la 

maétum  pért*  ;  mais  ses  médailles 

■WHioD  dans  le  di-ssin,  plus  de  Hui 

WÊmnmmi9€''3el  dr  la  Mttut.  —  seorbler, 
nr»  éâ'.m^te.  ill.  sis 

LS    Jticques  ' ,  gravnir  fran- 
•MiDt  i>u>'n,  [•r»'s  Roufi),  t>ii  iTlii. 
likOo  1.1  ^îni^utra  IVaii-fortc. 
Il  p]tjNi<'urN  iii-tits  Mijets  «!♦; 
t  de  «  ai'irfU  d;ni'»  If  gt'nr.'  <|i» 

Met*   :  t    .,r;-,irt        Gu  ;t)fri.  .♦/# - 

lAftTKYi    Jt'in,.   |»hilo>o|)lic 

I, Ti^4<l il-int l.i  |ir«iiiiiT«' [ii.)iti«* 

ièrl»v  <»ii  a  lie  lut  :  S/if'rulum 

nanuHnt  d^n^U  l>il>Iio!lu'«|ue 

i^èrr  Mijrtt"uuin  :       Msio  ; — 

j  nuruiH>^;  uiiMa^r»  in«'- 

insères  dan>  If  Thnitrum 


\     V. 


n.iri  •■ 


,Srrip-';r      fn-ii 

(■om    rr*-4  iof    •!••   raili-iiian<l 

liée  :    Ptri  f  *  .  .iu;;ui-»tf  t't  îii«^ 

t  a  Str4<ilii>nri:,  <*n  i  V.i'j.  H 

c^tt**  \ill*'.  l't  >  puhli.t  un 

c-latin  .    ^uivfut    tcIiii- 

{Conrafi    ,     iiiaUit'in.itii-ifii 

le  ?G  a«ril  ir.ii  I.  Il  p^off^^a 

I  MTa«biuri!    Il  roiniiu'nta 

cooutrr  ilflrii  :  ttmtiode 

im.  n/f  f'rriirncum  /f. 


—  DATAMK  160 

j  reyem  Unnix;—  llteronis  Alejcandrini  .Vo- 
mvnclaturx  vocabulorum  geometricorum 
Translalio;  —  Isxicuu  maihematicum,ex  di- 
versiscotlectum  antiquis  scriptis;  Strasbourg» 
1579,  in-8*. 

VomHm.  De  Scient,  mmtkem,.  XV|.  XWI.  -  WIttP, 
IHar.  kiog       Sax..  Onomatt.  lUer.,  III,  8S8. 

DASTroDirs  (Wenceslas),  savant  bobé- 
mien,  Tivait  dans  la  seconde  moitié  du  seizième 
siècle.  On  a  de  lui  :  Dictionririum  Latino-Bo- 
hemicum^  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  le 
Ijex,  Lai.-Germ.  d'un  Pierre  Dasypodius;  — 
Elegia  de  uftimojudicio  et  mundifino;  l'au- 
teur y  annonce  la  fin  du  monde  |>our  l'annexe 
1588;  —  Carmen  de  terrx  motu  anno  l  j8i  ; 
—  Calendarium  perpetuum,  ad  horizontem 
Pragensem;  Prague,  1591. 

Balbmi,  Bohemia  docta,  II. 

DASZDORF.  Voy.  DaSSDOIIF. 

*  I>.1TAMR  (  Aa-caiiT);  ) ,  général  perse,  vivait 
dans  le  quatrième  siècie  avant  J  -C.  Il  ne  nous 
4'st  coimu  que  pur  quelques  |>asftages  de  Diodore 
de  Sicile  et  de  Poiyen ,  et  par  une  notice  fort  in- 
UTessante  de  Cornélius  Nepos.  >c  Je  vais  m'oc- 
cii|>(.>r  maintenant,  dit  cet  historien,  du  plus 
\ aillant  et  du  plus  habile  des  généraux  barlKires, 
a  lexception  des  deux  Carthaginois  Aiuilcu'  et 
Annihal.  J'en  parlerai  avec  d  autant  plus  (!<:  dô. 
taiis,  que  ses  actions  sont  |)eu  coauuts  et  ({u'il 
dut  ses  succès  non  pas  à  de  graudes  anmx's, 
mais  à  une  habileté  presque  sans  égale.  ImIs  de 
l'amiasarc,  Ciirien  d<Miatiou  ,   «'t  d'une  l'emnie 
Scythe,  Datamc  lit  d'alKjrd  |>artie  de.s  ^r.h>s  du 
rorpN    d'Arta\er\ès    II     Mnrmon.    St>ii     pi'rc, 
noniiiié  gouverneur  de  la  Cilicii*,  ayant  oW.  tue 
rians  la  guerre  (.ontre  les  Catiu<ieii:^ ,  Dalaiiit', 
qui   s'était  distingué  dans  <-i>tte   expe  lition,  lui 
sureeda.  Se  taisant  remarquer  à  la  ro:.<  par  ms 
talents  niililiiires  et  par  sa  liiciile  au  roi,  il  sou- 
luit  leN  satrapi-D  di-  Paplila^oitie  et  de  Cataunie, 
Tyus  et  Aspio,  révoltés  contre  Artaxerxès.  Ce- 
lui-ci lui  donna  le  commandement  en  clh>f  des 
trouiN's  envoyées  contre  TÉ^ypte  insurgée.  Mais 
les  machinations  des  ennemis  de  Datante  layant 
l>erdu  dans  i'e.sprit  du  roi,  et  IVx^MJsaiit  à  de 
graxes  dan;:ers  s'il  reparaissait  à  la  cour,  il  se 
retira  dans  la  î 'apiNidoc4> ,  s'en  em|)ara,  ainsi  que 
de  la  Paphlaiionie.  et  s'y  fortifia  après  s'étro  en- 
tendu avtH!  Ariidiar/ane  et  les  autres  s^itiapes 
recuites.  ArtaUi/e,  un  desgénéraux  n^stés  iidéles 
au   toi,   iiiarclia  contre  le  lebeile,   et  fut  com- 
plet cnx'nî  «iétait.  Ta  grande  réputation  de  I)a- 
taiiM'  en;;agea  Artaxerxès  à  envoyer  contre  lui 
d<'<  forces  considérables;  mais  Autophradale,  qui 
le*.  c(»ininandait,  fut  vaincu  et  contraint  de  se 
retirer.  La  trahison  til  ce  «pie  n'avait  pu  taire  la 
force  oinerte.  Mithridate,  lils  d'Autophradate , 
f«"i^nil  de  s'insurizer  C4»itre  le  roi,  gagna  pai- 
ct'tlr  révolte  simuUv  la  conhamv  de  Datanie, 
le  (it  consentir  à  une  conférence,  et  l'assasvsina.  » 
On  (H'Ut  lire  dans  Cornélius   Ne|)os   les  détails 
de  ce  stratagème.  Il  {Mirait,  d'après  le  récit  de 


151 


DATAME  —  DATHEiNUS 


cet  historien, que  Dataïuc  mourut  afaiit  Artaxer- 
xès,  prohaMement  vers  362. 

CorneUas  Nepot,  Dmtawtei.  ~  DIodore  de  Sicile,  XV, 
91.  -  Polyeo,  VII.  ti.  M. 

*  DATAPflBRXBS  (  AflEToçîpvTic  ),  général  perse, 
vivait  vers  330  avant  J.-C.  Ami  et  complice  de 
Bessds,  il  tut  un  de  ceux  qui  le  livrèrent  à 
Alexandre ,  en  329.  Il  se  joif^nit  à  Spitamène,  sa- 
trape de  Sogdiane,  révolté  contre  les  Macédo- 
niens. Après  la  victoire  de  ces  derniers ,  il  se 
réfugia  chez  les  Dahès,  qui,  informés  de  la  mort 
de  Spitamène,  chargèrent  Dataphemes  de  chat- 
Des,  et  renvoyèrent  au  conquérant  macédonien. 

Arrico,  ^nmkatis,  III,  M,  M  ;  IV,  1.  -  DIodore  de  Si- 
cile. XVll.  It.  -  QuinteCurcc.  VII,  l,  <;  VIII.  I. 

*  DATHB  (i4.),  historien  aNeroand ,  natif  de 
Hambourg,  mort  dans  cette  ville,  le  23  juillet 
1768.  n  a  laissé  :  Essai  sur  VhUtoirede  Ham» 
bourg  (en  français)  ;  Londres,  1766,  iii-8* ;  avec 
additions,  Hamboarg,  1768,  in-8". 

Adelm.  Sappl.  à  JSclier,  JUç.  (itlêkrtm^Uxicùm. 

*  DATHB  (  Jean^ér&me  ) ,  inrisconsnlte  alle- 
mand, né  à  Kemherg,  le  6  janvier  1702,  mort 
le  28  avril  1762.  H  étudia  à  Leipzig  et  à  Wit- 
tenberg,  où  il  fut  admis  au  doctorat  en  1724.  Il 
remplît  ensuite  diverses  (ionctions  publiques,  et 
ftit  anobli.  On  a  de  loi  :  Disjmtatio  de  pru- 
dentia  Àbigaelis  ad  1  Sam.,  25,  23;  Leipzig, 
1733,  bi-4'';  —  De  Jure  ordinum  Imperii  ter- 
riioriaU  drca  opéras  subditorum;  Witten- 
berg,  1724,  to4». 

4  A4elM|i,8appl.  à  JScher.  JIL  GêL-LÊXic. 

»ATBB  (  Jean-AugHste) ,  théologien  et  orien- 
taliste allemand ,  né  en  1731,  à  Weissenfels,  et 
mort  à  Ldpzig,  en  1791.  Après  avoir  fait  des 
études  de  théologie  à  Wittenberg,è  Leipzig  età 
Gcrttittgne,  il  s*établit  à  Leipzig.  Retenu  par  les 
Kens  qui  Tnnissaient  4  son  beau-frère  S.  A.  Er- 
nesti,  en  1762  il  fut  nommé  professeor  de 
langues  orientales  à  l'université  de  cette  ville. 
On  lui  doit  une  édition  revue  et  corrigée  de  la 
première  partie  de  Tonvrage  de  Sam.  GInssIos 
intitulé  :  Philologia  sacra,  his  temporibus  ac- 
eomodata,  enrichie  de  notes;  Leipzig,  1776,  p. 
m- 8**  ;  Glasstns  n*étant  plus  an  nivean  des  eon- 
iuiis<;ances  philologiques,  la  seconde  partie  no 
parut  qu*en  179d  et  1797,  en  2  vol.  in-8%  parles 
soins  de  G.-L.  Baner.  Son  ouvrage  capital  est  une 
traduction  iofine  de  F  Ancien  Testament,  ac- 
compagnée de  notes  grammaticales,  historiques  et 
critiques,  dont  les  diflérenU  livres  furent  publiés 
séparément  depuis  1773  jusqu'en  1789.  Cette 
traduction  se  distingne  par  sa  fidélité  et  même 
par  son  élégance;  elle  tend  avec  bonheur  non- 
seulement  le  sens,  mais  encore  ce  que  nous  pour- 
rions appeler  la  ph>iionomfte  de  diacun  des 
<^rits  qui  composent  l'Ancien  Testament.  Tout 
cr  qu'on  peut  lui  reprocher,  c*est  de  manquer 
|icut-ètre  dan?  les  li%Tes  pociiqttes  d*(tJat  et  de 
cokMis.  Les  notes  qui  raccompagnent  H>nt  laites 
eo  i:i*oeral  en  vue  Je  ceux  qui  n'ont  pas  à  leur 
disposition  Um»  les  livres  nécessaires  à  l'étude 
lie  r.mcien  Testament,  comme  aussi  en  vue  de 


coux  qui  n*ODt  pas  le  tcmos  ai      «des 
ches  approfondies  et  qui  v  ;ei 

une  connaissance  positive  uc  œ  i  \m 

les  regarder  comme  un  résumé  trb»-u 
meilleurs  travaux  sur  cette  partie  <       w 
théologiques.  Cet  ouvrage  a  été  ] 
temps  fort  utile  à  ceux  qui  conuuo* 
tude  des  livres  de  Tai      ine  A       oe  ;  « 
aujonrdiini  sa  lec        ne  pas  sa» 

tage.  Parmi  les  aui       Dn>  de 

il  font  encore  citer  se»  (/j  lauC 

terpretationem  Veteris  m  «i»an       i  si 
réuniset  publiés  par  L.-P.-K.  Ro 
zig,  1796,  bi-8*.  Kl 

SchllchtefroU,  Ifdtrolog  m^dat  iokt  vm,  i.  i, 
eCralT. 

DATBimrB   (J      re),  poète  né 
mort  à  ElMng,  en  1  ai      D*abord  moine 
baye  de  Popperii      • .  il  adopta  à       h 
les  doctrines  des  i  i,  atModouni 

vent ,  et  vint  se      is  i     ri  A 

0  laissa  ensuite  vxxiit  pru  i««. 
les  fonctions  pastorales  ,  qu  u 
Francfort  en  1 SS5  ;  de  oettedemNsn:  « 

il  défendit  la  cause  des  reHgHmnafafi» 
en  1566  U  alla  soutenir  dans  les  Bajfs 
ravalent  vu  moine,  les  doctrines  de 
traduisit  ensuite  en  hollandais,  à 
mise  au  concours  par  les  états  de 
Psaumes  de  David,  quMl  adapta  à 
la  traduction  fran*      t  de  Th.  «k 
Marot  La  version  ue  i 

mière,  ait  le  prix,  et  fui  m^yvoc  \      m 
Mie  jusqu'en  1773.  Elle  a  été  ini|niii 
zevier;  Leyde,  1617,  en  regard  de  eelm 
nix  de  Safaite-Aklegonde,  qui  l'a* 
texte  hébreu.  Dathenus  eot  \ 
comme  prédicateur  et  comim       vc       t 
Iwauooup  de  chefs  de  secte,  n  ^^i  t^tm^ 
parole  une  multitude  d'auditeurs ,  < 
on  vit  s*élever  le  nombre  jusqu'à  < 
personnes.  Il  lui  arriva  de     unaadci 

1  le  p      e  d'O  !««.      av> 

»  I  Uv    \#  I 

«|ui  puuvaacui  ctrtswj  ? 

au  culte  catholique,  6%  il»  u 

ces,  d'empêcher  le  nrince  u  en%  ivçfci  ■ 
l'attendait.  Il  se  H     da  daM  V^  l 

où  il  fut  nommé  et  eatm 

lecteur,  dont  il  acunni         le  ( 
pagae.  Aussi  exalté  daw  «       « 

été  en  Flandre,  flre  oôtm^m 

à  Vreeswyck  | 

4  Utredit.  N«i         |wm       i  t^i  ■ 

tendit  pas  avte  «w  ooli      i,  I       n 
dont  le  caractère  était  p.»  tok 
tiquer  la  médecine  à  Stade,  dans  le      i 
le  nom  de  Pierre  Montanus.  Il  eut  ■  cts 
ralt,  à  cette  époque  de  sa  vie,  des  vei 
retour  au  catliolicisme;  enfin,  il  termim 
regrinations  orageuses  en  veiûnt  exer 
le^4on  iiièilicale  à  Elbing,  oii  il 


DAT(ih.^LTS  —  DATI 


U4 


maoFut^  eu  tui  aeoor- 


L^ii^itft  katj. 


tliéologii!ii  àa 
i  T€rt  te  miiku  du  qu«- 
Mi^â  iMirfit  a  m  O.  H  fut  moine 
ItaÉÉi  tff  UtOM^,  et  c'éit  de  caiie 
^0iêftktOùmmom.  Après  avoir 
N^  êê  mi^brw  Jean  Orwlnetsi  «  il 
iMte  if»e  beiucoup  d«  mccès  là 
kê  lHUolôgli,  D»llievaUi  eompoM 
iw  #f«ri|gES,  âûût  le  plus  connu  ^ 
ftin  é'J  (^«liimi ,  a  été  împiim^  à 
M|lc»  I  *-«(,  iB4'.  C«  Uvrc  renftîrtnc 
i«Ar?  d'ùplaïMif  parUcullèreK  aux 
itdffiiâi  ;  ttim  oot  été  al  UquiSf*  is  v  <kî. 
gfîrii— i,  fpî  Icijiirfe  rn^qupMinicnt 

M  Im  Ici  ouirn^^  da  DaUii«^ 

mnip  on  tiamtne  écbîré  iIë 

l  d«  ti  icifîitx^  infuse  Mnît 

R  tf  un  f^rtiïin  Jenii, 

i  tr^âmu  au  lutin  en  ar- 
ft.  —  Il  y  i  ai  ufï  atttriî 

aftfrffté  ftii  dt\*aepljèm« 
i;  e*«rt  ce  deniief  qui»  selon 
,  ifl  déiîfQé  dans  la  titurgia 

ftEAUTOIS. 

I  itorica  àê*  M^mtfrh 

n«#.  tr.  I.  IL  -CililoiH£  ût 

Âri^lfttloft  d«  GrtgoHû  ) ,  ma- 

Bl«s  i3&3,fxioTten  t43«(t). 

«4  patne ,  les  premîèFe? 

H  il  écfiTil  en  neuf  liTre*, 

^^tmt  Hisîokredu  due  de 

ti  tt  de  sex  guêtres 

Longtemps  délms^^  ^^t 

à  floréqce,  en  1 73â.  Dati 

àwa  frère  Leonardo 

rr^Étoons  d  après  Fau- 

ea  pareille  matière. 

î  épofàe  coMiTogra- 

lU  intércftâantâ 

Bttifïtioii  et  de  la  géogn- 

llaorlo^  ^  poudre,  j 

Italiques  de  cei 

Une  p^iïle  carte, 

i  «aloçirée  par  b  mt^r, 

IMJ  »c  cmtnah^tt  ec'- 

•i  édà  du  cap  floja- 


dor  i  en  fait  ik  t^âmûgrap!ili\  il  reproJuîl  tonles 
lt*jt  erreurs  qui  m  renÈonlrent  cbcî  leiJ  f^crlvaiii^^ 
des  premiers  siècles  du  moyeu  âge;  d'ajjrfs  lui , 
la  lenre  à  lu  tmmû  d'uu  T  rn  dedm»  d'un  O;  il 
place  l'cufer  m  a^nlre  ïie  id  turre,  et  il  m  donuK 
même  le  diamètre  i 

$114  lUimrlm  «  ifiîle  nlllii  mtgltd, 
Kl  irrcïtiu,  f  util  «lue  iulgUar«  it  ptniLa. 

M.  de  Santareni  a  rvproiluit  une  eu  Heu  se  map- 
pemoude  (fin  ac€omp»gne  un  superbe  man usent 
de  La  Speraf  exécuté  au  quinzième  sfède.  C'eit 
par  terreur  que  Giugueniï  a  dit  dajis  la  BittgrU" 
phic  uniVf^ri^Ui'  de  Mkhaud  que  ce  poème  n'ai? ait 
jamais  été  imprimé  ;  tl  en  eîtisle  deux  éditions 
^n%  date  et  une  daléc  de  J47S  ;  toutes  trois  &ont 
eitrémeinenl  rare^.  G>  UmtfNfiT. 

£t»m  mr  VHUtmtê  as  la  Coim»ffrttphU  pfndstti  tf 
mot ffrt  <^/f.  t.  i,  p.  ut.  —  nt'BfL,  Srtnh  n&n  —  Tif»^«»- 
cJil ,  .V^oria  ^fHn  L*lUraU*ra  îtalitMna. 

PATI  {Lennardo)^  Ihéoloipen  italien,  n^  à 
FbnméCj  ver»  13^30»  mort  en  avrO  1425-  U  entra 
dauti  rohlrediw  Uorninfcains,  et  se  fit  une  grande 
ri*putation  de  savoir  et  de  piété.  Il  fut  envofé 
m  \\m  ao  contile  de  Courtanci!.  Aprèi  a^oir 
rempli  des  missions  diplomatiques  auprès  du 
rui  de  lioh&me  eu  1409^  et  auprès  de  l'empereur 
Sigismond  en  14l3jlfyt  élu  général  de  Tordre 
des  Diimlnicâin»  en  141 4*  Il  a  lakséen  mm\i%* 
crlts  pltiàieurd  uurrages  th^lugtquea,  dont  on  peut 
toir  la  liste  dan*  Quélif  et  Ëchard,  Les  seuls  qui 
aient  èlé  imprin^éâ  sont  :  Strmmim  quadrage- 
simalês  de peiitionlbus  j  Lyon,  151  S»  in-S"^;  — 
Sermones  quadmgcii malts  de  fluffctlis  pec- 
eat&rum  feslinanicr  canverii  noleniium; 
Lyon,  lâlB,  ia-k*.  Leonardo  Dati  avait  composé 
awr  la  sphère  un  poén^e  en  tUlien  el  en  o«!tavci. 
Cet  o<nra|;e,  inlitolé  Sphirra  mimdi^  a  été  pu- 
Uié  en  147M^  tk*  nVst  probobiement  qu'un  e^i- 
tntit  du  Traité  de  ta  Splière  de  Sacrobosco. 

Qoéilt  et  tchtTd^  Scriplortr  nrdinis  /'rrriîrflforiijB, 
L  Ij,  p,  7B*.  —  nicttarû  et  UiratiJ,  Uiogr'ûphie  meref,  — 
PfUfr.  Dictionnaire   hittoriqve.  —  JlrAboichi ,   Moritt 

DATI  ( Z-é^n oTtf 0 ),  th6:»loglen  italien,  né  à 
PlorenGCf  en  14oa,  mort  à  Rome,  ea  1472.  Ajirès 
avoir  été  chanoine  de  Floreace  et  ensuite  secré- 
taire de  quatre  souverains  pontUes,  Caliite  III , 
Pie  tl,  Paul  IIT,  et  Sixte  IV,  il  fut  nommé  en 
1467  érôque  de  Massa,  H  a  laissé  manust^rits 
beauf^wjp  d'ourragea  en  prose  et  en  vers ,  entre 
autres  une  tragédie  intitulée  fi^empsal.  L'abbé 
Mehus  a  publié  Trente^iroU  lettres  de  Léo- 
nûrdf}  Dati;  Roreiir*,  1743, in-8*. 

SilTlna  SalïtDl,  ru^  et  Uônurdo  Dttti.  en  l*te  dM 
Ijfttrtt  df  Irunarâa  IMii.  -  Nepi,   Scriti.    fittrrjtL 

OàTl  (AuçusHn),  ortteur  et  lustoHen  ita* 
lH*n,  né  à  Sienne,  en  1 4îO,  mort  dans  la  même  ville, 
ie  G  avril  i17S,  tlèvedu  savant  liclléiiiste  Iran- 
vois  Phi!elpbe,U  lU  d*îs  progrès  rapides,  et  jd- 
piit  A  la  4\}nniii»sanf*i*  dn  pcç  et  du  latin  cdte 


ÎBS 


DATI 


de  lliétireny  de  la  théologie  et  de  la  philosophie. 
H  avait  dans  sa  jeonesse  une  difficulté  de  langue 
qui  le  fit  surnommer  le  Bègue.  Il  employa  pour 
s'eu  dâivrer  les  mêmes  moyens  dont  s*était  senri 
0émosthène  :  se  mettant  de  petits  caillous  dans 
dans  la  bouche,  et  montant  arec  ritesse  sur  des 
collines,  il  faisait  des  efforts  pour  bien  pronon- 
cer. En  réitérant  soinrenl  cet  exercice,  il  parrint 
à  parler  avec  une  netteté  et  une  facilité  roer- 
Teiileiises.  Il  professa  pendant  deux  ans,  de  1443 
4 1444,  les  belles-lettres  à  Urbin;  maU  à  U  suite 
d'une  émeute,  où  périt  le  duc  dlJrbin  et  où  lui- 
même  courut  les  plus  grands  dangers,  il  retourna  à 
Sienne.  Il  ne  quitta  sa  patrie  que  pour  aller  à 
Rome,  sur  Tinfitation  du  pape  Nicolas  Y,  qui 
Toulait  le  fUre  secrétaire  des  brefs.  U  refusa  cet 
honneur,  qui  Tauralt  forcé  de  vlTre  à  la  cour,  et 
revint  à  Sienne,  où  il  ourrit  des  cours  de  rhé- 
torique et  dliumanité.  L'éloquence  de  Dati  le 
fit  souvent  choisir  pour  prononcer  des  discours 
latins  en  public.  «  C*était,  dit  nicéron,  la  coutume 
en  Italie  dans  le  quinzième  siècle,  lorsque  le  latm 
n'était  pas  si  commun  qu'il  l'est  maintenant, 
de  l'employer  en  toutes  les  cérémonies  un  peu 
considérables,  comme  quelque  chose  d'extraor- 
dinaire. Il  ne  mourait  guère  de  gentilshommes,  de 
magistrats ,  d'avocats ,  de  médecins ,  ou  d'hom- 
mes doctes  en  quelque  sdence  que  ce  fftt ,  il  ne 
se  faisait  aussi  guère  d'entrées  d*évèques  ou  de 
gouverneurs ,  ni  de  mariages  parmi  la  noblesse , 
sans  qu'on  prononçât  à  cette  occasion  quelques 
discours  latins;  et  même  toutes  les  lettres  des 
communautés  ne  s'écrivaient  qu'en  cette  langue. 
Cest  ce  qu'on  peut  voir  dans  les  ouvrages  de 
Dati ,  où  il  y  ena  un  grand  nombre  sur  toutes 
ces  sortes  de  sujets.  » 

Dati  fut  chargé  de  négociations  importantes 
auprès  du  pape  Pie  II,  et  parvint  aux  pre- 
mières magistratures  de  Sienne.  Il  nuMinit  de 
la  peste.  «  C'était,  dit  nioéron,  un  petit  homme, 
fort  vif,  fbrl  gai ,  dont  les  mcnirs  étaient  bien 
réglées,  et  qui  avait  beaucoup  de  piété.  » 
Ses  ouvrages  fhrent  recueillis  après  sa  mort 
par  son  fils,  Nicolas  Dati ,  et  imprimés  par  Jé- 
rôme Dati,  cousin  de  ce  dernier,  sous  ce  titre  : 
Àugustini  Daiiif  Senensis^  Opéra;  Sienne, 
1&03,  m-fol.  ;  Venise,  1&16,  in-fbl.  Les  opuscules 
rassmblés  dans  ce  volume  sont  au  nombre  de 
dix-sept;  les  ptos  importants  soat  :  Orationum 
JUbri  septem;  —  FraçmaUa  Senensium  Hip- 
tariarum ,  Ubris  tr^us  ;  —  liogoçieus  libel- 
lut  pro  conjkiendis  epUiolis  et  orationibui, 
phnieurs  fois  réimprimé  sous  le  titre  de  i^/efon- 
harum  lÀbellut. 

NtoolM  Saatftera,  De  AmruUm»  Dmik;  Uèri  ém»; 
RcMe,  nis,tai  4^.  -  ineeroa,  mémoires,  t  XL.  -  Morerl, 
Gramd  Dktêommire  SAftorifur.  —  JOeim'.  JHçemomet 
nHekrUn-Uxénm,  twc  le  S«pplé»ft  tf*AtfeHraff. 

DATI  (Sicolas)^  médedn  et  litténteur,  fils 
du  précédent,  né  à  Sienne,  en  1457.  mort  dans 
la  même  vOle,  en  1498.  Élevé  avec  l)eaucoup  de 
soin  par  son  père ,  il  alla  étudier  la  médectne  à 


Bolo^r.  Il  pratiqua  cette  sciene 
natHle,  et  fut  quelque  temps  secr< 
puhUqne  de  Sienne.  On  a  de  lui  c 
imprimés  avec  les  œuvres  de  son 
De  Laudilnts  BloqueniUe  Âuçv 
Qtdd  reipublicx  $crib<un^  quià 
nuenses  deceat  ^  Cannes,  «  C 
est  d'environ  deux  cents  vers,  est  ( 
ditNicéron. 

Nlcéron,  Memoim.  t.  XXXIl.  -  No 
tUmnain  lUgUniquê.^  JOcber,  ^Ug.  C 
SappL  d'ASelaiiff. 

«DATI  (Giuliano),  écrivain 
1445,  mort  en  1524.  IléUit  né  à 
se  rendit  à  Rome,  où  il  Ait  pénite 
Jean-de-Latran;  il  devint  ensui 
Saint-Léon  en  Calabre.  U  a  lais 
vrages  en  vers,  devenus  extrême 
imprimés  à  la  fin  du  quinzième  é\ 
ria  dk  tutti  gli  He  di  Francia,  s 
l'expédition  de  Chartes  Vin  en  1 
un  intérêt  historique  qu'on  ne  I 
même  degré  dans  La  Storia  det  m 
jiftieano,  Dati  est  aussi  Taule 
cription  en  vers  de  l'église  de  Saii 
Iran  (  Comineia  el  tractato  di  . 
Laierano),  qui  parait  inconnue  à 
graphes  et  que  nous  mentionn 
de  la  BIbtiotheca  Grenvitiann , 
à  Dati  qu'on  doit  également  une  e 
tère  intitulé  :  La  Représentation 
del  JVostro  Signor  Jesu  Cristo,  l 
présenta  nelCdiseo  de  Borna  Uv 
on  connaît  deux  éditions  (  Rome,  l 
1525  )  de  cet  ouvrage,  qui  manqua 
léetiotts  les  plus  riches  en  livres  di 
poème  sur  la  description  delV  tst 
suoitempi,  Rome,  1494,  est 
rieux,  mais  il  n'est  connu  que  de  u 
introuvable  aujourdliui.  Dati  eut 
étrange,  de  mettre  en  vers  un  a 
quant  pour  trente  années  les  édip 
mobiles ,  et  son  travail  parut  à  R 
G. 
NeKrl,  5criff«ri  Fi&nniM,  p.  Mt.  - 
tores  /7or«iitiJN,  p  IM.  —  TIraboKbt , . 
teratmrti,  i  XVII,  p.  M.  -  AMlffredl. 
tUmvm  nomanmrwm  ssêc.  Xf^. 


*DATl  iGtorget)^  littéra 
Florence ,  vivait  dans  la  secmmc 
xièroe  siède.  On  a  de  hii  :  VaU 
tradotfo  in  toseano;  Rome,  15: 
nise,  1605,  in-r  { —  GH  Annali 
tradotfi  in  lingua  tatcana;  Venis 

Paltom.  âlM.   êeçH  r9l§mrUs.  ~ 
FiorenUmi 

i  DATI  (  Chartes  U  philologue  tti 
:  rvnce,  le  2  «tctobre  1619,  mort  ( 
;  Tille,  le  11  janvier  1676.  Très- 
'  connaissance  des  langues  andenn 
•  pas  avec  moins  de  zèle  la  langue 
I  fut  reçu  fort  jeune  membre  de  l'A 
1  Crosca;  ttyfignrasooslenom  df 


<loiit  le  prpinln'  traiterAlt  de 
■p,  c'eut -k-rfirc  dp  Torif^m* , 
fi^e*  rie  ret  irl  ;  le  «ecow\ 
kl  Tfe^  «tes  anciens  pHotres 
Ml  drs  renseignemenlfl  asM*z 
%  enBa,  eontienrlriit  one  llstis 
I  Ie4  peintres  sar  lesquels  on 
dune.  Le  volume  çuïAlé  par 
("tae  aorte  d*Miantillon  de  ce 

pi'no  5  traaTe  seulement  les 
r  P^nhêsioÈ,  d*Apelles  et  de 
'  ed  /me,  gemelie  delta  dea 
r  ta  mrora  amcordia  dette 
fdiSpagna;Thnoce,  1668, 
rico  aitm  maestà  eristia- 
r/r; Florence,  1669,  ^-4**; 

par  GwOaome  Grford  du 
I670p  iD-4«;  —  Frammenti 
lûiario  imperatore ,  tratfi 

dat  sign.  Bapt.  Cosimo 
\nh  at  sign.  Emerico  Bi- 


Datif  fut  étendu  sur  le  chevalet  et  torturé  avec 
des  on^es  de  fer.  Il  se  proclama  chrétien,  mais 
ne  fit  aucun  autre  aveu.  Accusé  de  nouveau  d*in- 
conduite  par  Pompcius  Janus,  il  Tut  soumis  à 
une  nouvelle  question ,  puis  mvové  en  prison. 
Quelques  Jours  après,  Anulin  le  fit  mettn*  à 
mort.  Le  martyrologe  romain  Toit  mention  de 
Datlfau  1 1  février;  ses  actes  sont  amfondus  avec 
ceux  de  saint  Saturnin. 

BalozePtBôllanduft,  jteta  Sanetormm.  —  B«illrt.  f  ies 
et»  SainU.  —  Urourt  de  Maupertuy.  I.êt  véritable» 
Âctet  de»  Martffr»,  II.  IS.  -  lllcluinl  rt  titraud .  JUbtio- 
tkèqme  »merée,  XXII,  M. 

*AATl!i  (AànOiPO^traiôque athénien,  vivait 
dans  le  cinquième  siècle  avant  J.-C.  Le  scoliaste 
d'Aristophane  le  donne  pourun  d(>s  quatre  lils  de 
Carcinus  ;  et  comme  le  même  scoliaste  dit  dans 
un  autre  endroit  que  trois  des  fils  de  Carcinus 
étaient  danseurs  <lans  les  chœurs,  et  qu*uu  seul , 
Xénoclès,  était  poète  tragique,  on  peut  en  con- 
clure que  Datis  était  un  surnom  donné  à  Xéno- 
clès,  à  cause  de  la  barbarie  (  dotn^pLoc  )  de  son 


r^ 


159 


DATIS  —  DAUBAKTON 


rathon,  en  490.  A  Tapproclic  de  la  flotte  perse, 
qiii  cinglait  du  côté  de  la  Grèce  à  travers  la  mer 
Egée,  les  Déliens  abaDdonnèrent  leartle,  et  s'en- 
fuirent à  Ténos.  Datis  les  rassura,  et  leur  fît  dé- 
clarer par  un  héraut  que  de  lui-même,  quand  il 
n'en  aurait  pas  reçu  Tordre  exprès  de  Darius,  il 
t(d  respecté  l'Ile  où  étaient  nés  les  deux  dieux 
(  ol  duo  Oeoi).  Ce  respect  de  Datis  pour  le  ber- 
ceau d'Apollon  et  d'ArtémIs  (Diane)  s'explique 
naturellement  par  la  relation  syroboUque  de  ces 
deux  divinités  avec  le  Soleil  et  la  Lune,  qui  étaient 
adorés  par  les  Perses.  Otfried  MuUer,  ne  recon- 
naissant pas  dans  la  mythologie  hellénique  du 
cinquième  siècle  avant  J.-C.  la  divinité  du  So- 
leil et  de  la  Lune,  symbolisés  par  Apollon  et  par 
Artémis ,  a  essayé  d'expliquer  le  passage  d'Hé- 
rodote an  moyen  d'une  hypothèse  peu  vraisem- 
blable. Datis  montra  encore  son  respect  religieux 
pour  Apollon  en  rétablissant  une  statue  de  ce 
dieu ,  que  des  Phéniciens  de  son  armée  avaient 
enlevée  de  Délium  en  Béotie.  Armamithre  et 
Tithée,  fils  de  ce  général,  commandaient  la  ca- 
valerie de  Xerxès  pendant  son  expédition  de 
Grèce.  Datis  admirait  la  langue  grecque,  et  s'ef- 
forçait de  la  parler  ;  mais  il  y  réussissait  mal , 
et  ses  efforts  inutiles  fournirent  aux  Grecs  un 
nouveau  mot,  celui  de  ddtia|AOc,  qui  signifiait 
ioUcisme  oo  barbarisme, 

Hérodote,  VI.  U,  VT,  llS  ;  Vil,  ».  —  PaonatM.  X.  ts.  > 
Soldat,  au  sot  Aâtic  —  Ott.  Mllter.  Dor,  ,11.  s.  c.  - 
TMrtwall .  aUiont  of  Grt^e»,  voL  H.  ~  SpaolMla,  Je 
CuiUwt,  Hfwm,  ta  Del. 

*  DATITB  (Sainte  ),  martyrisée  en  484.  Elle 
habitait  Peradame,  dans  la  Byiacène,  et  souffrit 
le  martyre  par  lesordres  d'Hunneric,roi  des  Van- 
dales. ArrétéeavecsafamiUe.quiétait  chrétienne, 
Dative  vit  presquetoos  ses  parents  mourirdans  les 
plus  cruels  supplices.  EUe-méroe,  dépouillée  de 
ses  vêtements,  lut  fouettée  de  telle  sorte,  que 
le  sang  ruisseiait  sous  les  verges.  Sa  constance 
lassa  ses  boarreaux,  qui  hii  arrachèrent  les  en- 
trailles. Ses  actes  sont  joints  4  ceux  de  sa  sœur 
Denyse.  L'Église  honore  samte  Dative  le  6  dé- 
cembre. 

Vuurû,9tart9roioç$,  -  RaUlct.  Ftef  dMiMiUs,  III.  - 
akJurd.  et  Giraiid,  âWUotkique  nacrét^  tX,  IM. 

*  DACB  {Charles),  philosophe  allemand, 
né  à  Cassel,en  1766,  mortenlS3«.  11  fit  ses 
premières  études  au  gymnase  de  cette  ville, 
et  termina  ses  cours  académiques  à  Tuniversité 
de  Magdf  bourg,  où  il  enseigna  d'abord.  En  1805 
il  fut  nommé  premier  professeur  de  théologie  à 
IIHdelberg,  et  conseiller  ecclésiastique  de  l'Oise 
de  Bade.  Sa  philosophie  subit  vers  la  fin  lin- 
fluence  de  Hegel,  comme  eBe  avait  ressenti  d'a- 
bord celle  de  ScheUing.  On  y  aperçoit  aussi  une 
leodaocc  mystique.  Ses  premiers  ouvrages  philo- 
sopliiquespanirraten  1806,  dans  lc«  £/i«/es  qu'il 
publia  de  concert  avec  Creutzer  (  Francfort  et 
ilci(ielb.,in-K^).  On  a  encore  de  lui  :  Judas  h- 
chariot, ou  le  wuU  par  rapport  au  bien  ;Heidelb. , 
I810l8l8,2cah.,4  divis.  in-S%enall.;—  TA^o- 
loçte  dnyiU'ifi'^it*'  (fe  vofrr  f**mpt,ff'  fégftsm^ 


dans  la  science  de  la  foi  et  de  se 
ddberg,  1833,  in-8®,  ail.;  —  Expoi 
dation  des  hypothèses  sur  le  lib 
Daubf  publiées  avec  Cassentime 
et  d'après  ses  leçons  par  le  Di 
ger;  Altona,  1834,  in-8%  allem. 
paux  ouvrages  sont  ses  leçons,  pu 
beineckeet  Dittenbeiger,  sous  le 
Vorlesungen,  et  qui  ont  pour  obj 
logie  (Beriin,  1838,in-8*  )',  —  Les 
à  la  dogmatique  et  la  critiqu 
de  r existence  de  Dieu  (  Berlin,  1 
Les  Prolégomènes  à  la  théologie 
principes  de  T^Ai^ue  (Berlin,  h 
Le  Système  de  la  Morale  théolc 
1840-41,  2.vol.ln-8*};-  U  Syst 
matique  chrétienne  (  Berlin,  18^ 
fin  du  quinzième  volume  des  Li 
tenrs  promettaient  une  suite  à  L 
1842. 

Roaenkrani.  EHuMênmgm  tm  Cari,  i 
\n-%;  —  MarlMlDecke  et  Dlttenberg* 
^orU  imngem  mebêr  été  PkU.  jtnthrop 
UandwôrUrb,  der  PkU. 

*  DAUBAIS  (  Charles  ne  Bas< 
historien  français,  né  au  château 
en  Languedoc,  le  20  mars  1686, 
le  6  mars  1777.  il  publia  en  17 
de  pièces  fugitives  sur  thistoii 
lait  avec  discernement,  et  qui  a 
consulté.  L'auteur,  qui  avait  réun 
bibliothèque,  la  mettait  à  la  disp 
qui  cultivaient  les  lettres,  et  leur  r 
vices  multipliés.  Ses  lumières  su 
été  utiles  à  beaucoup  d'auteurs  de 
le  trouvaient  tongours  prêt  à 
recherches.  B  a  publié  aussi  u 
historique,  qui  a  eu  peu  de  succèé 

SabaUer.  Les  troit  Siècles  de  la  UUe 

DAUBAXTOlf  {Antoine -Gré 
consulte  français,  né  à  Paris,  en  l 
cette  ville,  le  22  février  1813.  Il  i 
à  Paris,  et  publia  de  nombreux  ou 
prudence,  dont  les  titres  sont  :  Mar 
journalier  du  citoyen ,  de  l'arb 
tntnaux  de  famille  et  domestiqu* 
in-12  ;  —  Code  des  familles,  û 
des  époux,  ou  recueil  de  tous  ^ 
Code  Civil  relatifs  aux/ormalit 
Paris,  1806,  in-12;  —  Dictionn 
civil,  ou  le  texte  (fu  Code  Civil 
dre  alphabétique  ^Pïïns,  1805, 
tionnaire  textuel,  analytique  < 
Code  de  Procédure  civile  et  d 
Code  Civil  qui  y  sont  relatifs 
2  vol.  iii-8*  ;  —  Dictionnaire  t 
pratique  et  formulaire  général 
intérieur  et  maritime  ;  Paris,  1 
Dictionnaire  textuel  raisonné  ; 
maire  et  des  matières  du  Codt 
criminelle;  Paris,  1809,  in-8*; 
Manuel  prtUique  des  Juges  de  i 
nrrfUn-^    rt   Aff*»*i/Tç.    ffc: 


Ml  0AUBAKTON 

k^*  T  ééÊIÊÊm  ;   —   S^^tctpei^    obfm    ti 

^Êmfmmt  «ni  Herlf;  PmU^  l»Ô4,fc-lS;— 
iÊ^Nm-w  mtpmW  de  léçistaUmi  çùmimêf' 

^9«^Si?ftr7  ;  Pm^,  întù,  î  vol, in-r  ;  —  JValli? 
fl^piit  ém  i^'oêtM  éiis  f-p^mx  Cun  envers 
M»».  A  tɧmFé  à*  i^ur»  rt^nis^  de  in  puU* 
mmpÊÊmmUëmi  matemeiie,  et.  la  minfifUé 
4m  fwiwiiii  1  fifift,  isio,  iii-a*;  -  Trente 

M  Bn9a§mitÊHU ,  t&nî  civils 

A)*  9  iwi  l»*ll;  —  TVi^flF  profffi*^  du 
i^ÊÊ  éiminmtiùm  crÈmàmiif^  avifc  formules 
Afmto  If  MmiUtin  d±i  £Mâ  H"  314  t)i«;  PArin. 
liBp  t  «al;—  âppemdàet  trudêt  TrtMi^  ou  le 


DittKlIIft 


)f  poêle  fruiçaifl ,  né 

éi  Mo  pAPdt  4PJ 

il,ii|ii«iftr«irvéfAlé 

i  ilb  «"/iiOilir  Â  inileoetm^«ttr-Li>t, 

MB  1etn|i»  ecifre    «es  peignes»   la 

4ilKi  ti  bdutiqQe,  et 

Hn  »îU  ripuifroj^tr  nAamnl ;  «leaitét  le 
loi  éécocèv  uiM?  épiiçTiiTimfî  en 

il  Utti*  aq  ridtailp  le  mal- 

^  L*épigrin)tfti<^,  au&attât  rf^niël* 

Ia  vUk;  1a  limitiqiie  m  âé$em- 

pmihm  pB«  Uê  pkm  âUtia^éê  au  pays 

~yr  »olr  Se  (iftHc,  i^t  de^innsil  «es 

Il  reorvûl  de  tioinbreu»^  JnTitatîûDs 

\j^§miêm  •hptmrn,  enircautr^  da  duc  de 

l  méétiêr*  9fm  Mécène.  Daubas^^  oe< 

M  iitait  m  lire   ni  écrire;  tous  ui 

i4wF  li«  pku  loBip,  onl  été  tmproYi^  ; 

«  fM  ^  Mre  r^saeilti  a  été  fmprimé  d'à- 

m  dW,  «t  éipo»  CD  tB39t  »ous  ce  litre  : 

d'Armand     Dauùasie, 

à  %lliemmet^mr- Lût  ;  nouvelle 

toén  et  cottotionnée  sur 

fmçmeniée  de 

«Ai  ««  poète  et  d'une 

m  Wf,  pir  R.  e...,  ;  VÉUcoeuve^sur- 

4e  lAO  pÊ^*  Ce«  o>tiirre»   se 

lie  *<Hiiif*t3t  de  madri- 

gt  rimWipwf  ,  H  de  direrâ  petite 

t,  flè  il  jr  i  |la»  de  Tz^ice 

rde  tinessG  ; 

t'}  tiiiit  J^ÊtÊt^tÊt  pWctâ  is»e£  re- 

m  Mêétêmmf^  me- 
f  âm  fuÊin  /rmmi^lêt  p  lit.  -  r>nes- 

1111. 


^  DAUBENTON  les 

•AOBB.  Fofss  Bkibi*Dai»i. 

mâjmmwmK  (  ««tflmmie  ),]talte  Dranc^s, 
■é  à  Aniflnrey  «a  iMS,  mort  «a  1733.  Il  WÊMt 
€B  Esp^g^  «a  qoiBlé  de  eonfetteiir,  le  ni  PIrf. 
nppe  Y.  Bttvogréea  1706,  par  sotte  de  biJakHiaie 
des  eourtieiis,  Q  Alt  rappelé  ea  171  e.  n  eut  la 
iaibleaae  de  commimigôer  an  doc  d'Orléans , 
régnt  de  Franoe»  le  projet  d'abdleatk»  que  lof 
«nit  eoaflé  le  roidrEspagne,  dans  retqpoir  qoe  la 
eoor  de  Rrance  détoomeraK  œ  prince  de  sa  réao* 
hitlon.  Le.  régent  fit  passer  la  lettre  an  roi,  qui 
la  montra  en  ^Skaob  à  son  oonfessenr.  Odui-d, 
ftappé  d\ue  oommotktt  snbHe,  tomba  à  la  ren- 
irerse^  et  moamt  pea  de  temps  après.  Daobentoa 
«faltpvèeliéane  asaei  de  soecès.  On  a  de  ha 
des  Oraittms  Jkmèhm  et  nue  Fie  île  uOmt 
ItmçoU  RégU  ;  to41. 


▼tttiln;  JMtto  *  iEMif  X»". - 


imSUdm 


fraBça^Béà  ]loatfaar(Odla-d^>r), 
leS9mdl716,mortle  larjanrier  lM0.8eBpèi^ 
qdie  destiarit  à  fêtât  ecrtéiliittqne,  hrf  en  fit 
preadrerbabltdèsrigededooieaw»  etyiroa- 
lantrobHgerà  se disfiniDerdaMoalle carrière, 
oè  na  onde  refait  préeédé,  fi  M  fit  sentir  le 
besoin  et  llmportanee  d'études  solidas  et  éten- 
dues. Le  jeune  Danbeaton  réponcHt  an  soins 
quePon  eut  ponrlui;etoooamefl  a'^faitplos 
risaàappraadreàDOon,fl  quitte  réeole  des 
jésuttes  de  celte  Tflle  pour  Tenfar  à  Paris  suim 
les  cours  de  théologie  à  laSorbomie;mals,  tt 
flnt  le  dire,  fl  n'obéissait  que  par  seumtesioa 
aux  TokMités  paternelles  :  aussi,  dès  qu'a  recon- 
nut la  possibiUté  de  seooaer  le  joug  de  la  con- 
trainte et  de  se  lirrer  pleinement  à  ses  pencbants, 
fl  étudia  secrètement  la  médecine.  La  mort  de 
son  père,  arriTée  en  1736,  lui  permit  de  marcher 
ourertemeot  dans  la  Toie  qu'il  voulait  soirre,  et 
bientôt  fl  fut  en  étet  de  prendre  ses  degrés.  En 
1741  fl  rentra  dans  ses  foyers  pour  y  exercer 
l'art  de  guérir  et  y  rirre  selon  ses  goOts,  simples 
et  modeirtes.  Buflbn  changea  cette  destinée  sans 
ambition,  en  appelant  l'année  suiTante  son  ca- 
marade d'enfance  à  Paris  et  en  l'associant  à  la 
grande  oeuTre  qu'il  allait  entreprendre,  dans 
l*faitérèt  de  l'histoire  natureUe ,  pour  Uhistrer 
son  nom  et  le  titre  d*faitendant  du  Jardin  des 
plantes,  qu'il  venait  d'obtenir. 

Daubenton  réunissait  toutes  les  qualités  né- 
cessaires :  justesse  d'esprit,  finesse  de  tact, 
persévérance  et  scrupuleuse  circonspection  dans 
les  recherches,  unies  à  une  rare  modestie,  à  un 
dévouement  sans  bornes  et  une  abnégation  comme 
fl  la  fallait  à  Buffbn,  habitué  à  primer  en  tout 
et  à  renfermer  dans  un  rOle  secondaire  celui 
qu'A  chargeait  pourtant  de  la  partie  la  plus  dif- 
ficile et  la  plus  aride  de  l'ouvrage.  Jamais  as- 
sociation ne  fut  mieux  assortie.  Il  existait, 
comme  on  l'a  dit,  au  physique  et  au  moral, 
entre  les  deux  amb  ce  contraste  parfait  si  néces- 
saire pour  rendre  une  union  durable  :  chacun 

6 


JG.)  DAUBEKTON 

d'eux  semblait  en  effet  avoir  reça  pn^isénieot 
les  qualités  propres  à  tempérer  celles  de  l'autre 
par  leur  opposition.  Cependant,  aux  yeux  de  la 
science  austère,  le  st>Ie  pompeux  et  plein  de 
chaleur  de  Tun,  qui  Tentralnait  souvent  aux  hy- 
poti lèses  les  plus  poétiquement  hasardées  et  aux 
conséquences  les  plus  fausses,  lui  profitait  moins 
que  la  sagesse  dePautre,  année  du  compas  et 
du  scalpel,  ne  décrivant  les  parties  les  plus  ca- 
chées de  l'organisation ,  ne  déterminant  les  di- 
mensions de^  êtres,  ne  comparant  leurs  formes, 
qu*après  les  avoir  vues,  revues,  touchées  et  me- 
surét't,  ne  laissant  échapper  aucune  expression 
sans  en  avoir,  avec  une  inaltérable  patience, 
calculé  les  portées  actuelles  et  même  celles  à 
▼enir,  dans  la  crainte  que  l'entliousiasme  et  les 
jouissances  de  Timagination  ne  TentralnasHeot 
au  delà  de  la  vérité.  Non-seulement  les  travaux 
anatomiques  occupaient  une  grande  partie  des 
journées  de  Daubenton,  mais  il  trou^  encore 
le  temps  nécessaire  |>our  rassembler,  pour  classer 
les  minéraux,  les  fruits,  les  bois ,  les  coquilla- 
ges, entassés  sans  ordre  depuis  la  mort  de  Tour- 
nefort  ;  pour  remlre,  par  des  procédés  de  con- 
serva lion  empruntés  k  Réaumur  et  à  d'autres 
naturalistes,  aux  dépouilles  inam'mées  des  qiia- 
dru|)èdes  et  des  oiseaux  toutes  les  apparences 
de  la  vie  ;  en  on  mot,  pour  présenter  aux  yeux 
des  étuiliants  et  des  amateurs  tons  les  objets 
recueillis  sous  le  jour  le  plus  convenable,  sans 
blesser  les  rapports  naturels. 

D'après  le  plan  primitif  de  Y  Histoire  naturelle, 
Daubenton  était  chargé  de  la  description  anato- 
mique  de  tous  les  êtres  qui  devaient  faire  partie 
de  ce  graml  ouvrage;  mais  l'amonr-propre  et  la 
jalousie  de  BufTon  ne  virent  point  avec  plaisir 
que  les  savants  espéraient  plus  de  profit  réel 
pour  la  science,  des  détaiU  scnipuleusemeot 
exacts ,  de  la  marrhe  circonspecte  du  patient 
démonstrateur,  que  des  tableaux  élégants  et  vifs, 
que  des  écarts  hanlis  du  poète.  Daubenton, 
tourmenté  par  les  tracasseries  qu'on  lui  susci- 
tait diaque  jour,  ne  dépassa  pas  la  section  des 
mammifères.  Ce  fut  une  perte  immense  pour 
lliistoire  naturelle,  puisque  ceux  qui  s'occufieot 
des  quadru|)è<les  ont  tiré  de  cette  partie  des 
choses  trè&HUirieuses,  sans  en  Indiquer  la  source, 
et  que  l'on  est  tout  surpris  d'y  <lécouvrir  quand 
on  fouille  cette  ridie  mine  pour  écrire  l'histoire 
de  la  sdence.  Camper  en  a  fait  la  remarque,  et, 
tout  en  restituant  à  Daut)enton  les  fleurons  qui 
ont  servi  à  d'autres  pour  se  tresser  des  couron- 
nes, il  a  dit  avec  beaucoup  de  vérité  :  *  La  mo- 
destie de  Daubenton  ne  lui  a  pas  permis  de  savoir 
toutes  les  découvertes  dont  il  était  l'auteur.  » 
On  lui  a  fait  souvent  îles  reproclit*s,  surtout  ce- 
lui d'avoir  trop  nvsserré  les  descriptions,  en  les 
bornant  k  l'anatomte  du  squelette  et  à  celle  des 
viscères,  sans  traiter  îles  muscle»,  des  vaisseaux, 
de»  nerfs,  ni  «les  orpmrs  exlérien-'i  il.s  s»*ns  ; 
mais,  ainsi  que  Cuvier  aimait  à  le  dire  à  ceux 
qui  rattaquaient  devant  lui ,  •<  on  ne  prouver» 


164 


«  qu*il  lui  était  possible  d'éviter  œ  reproche  qt..* 
«  lorsqu'on  aura  lait  mieux  que  lui,  dans  Âe 
«  même  temps  et  avec  les  mêmes  moyens  ». 

On  ne  tarda  pas  k  s*a|)ercevoir  de  l'éloigoemeni 
de  Daubenton  :  le  style  de  Buifon,  les  efforts 
de  Guéneau  de  Montbéliard,  de  Bexon,  de  Son- 
nint,  ne  purent  combler  la  lacune  importante 
qu'il  devenait  chaque  jour  physiquement  et  mo- 
ralement impossible  au  chef  de  l'entreprise  de 
remplir.  Ce  qui  mit  un  tenne  k  Tespoir  «les  sa- 
vants, ce  fut  de  voir  un  simple  dessinateur 
chargé  de  remplacer  Daubenton.  Une  première 
faute  en  amène  une  seconde ,  et  c'est  lorsque 
l'injustice  fut  à  son  oomUe  que  l'on  pensa  à 
réparer  le  mal  :  il  n'était  plus  temps,  et  la  grande 
œuvre  conçue,  commencée  par  BufTon,  demeura 
pour  toujours  incomplète.  On  a  tenté  |»lusienrs 
fois  de  nos  jours  de  la  mettre  au  niveau  du  pro- 
grès  actuel  de  la  sdejice  :  on  échoua,  cela  «le- 
vait être  ;  les  assises  du  monument  gjiganlesque 
entrepris  au  milieu  du  dix-lHiitième  siècle  ne 
pouvaient  suffire  pour  répondre  k  l'immense 
extension  acquise  par  chaame  des  divisions  du 
temple  sdentifique.  Bu/lbn  reconnut  |>lus  tant  u 
feute;  il  eut  la  franchise  de  Tavouer,  et  l'intiinité 
des  denx  anciens  amis  se  rétablit  entièreineol. 
Quoique  Daubenton  eût  cessé  toute  coo|)ératioB 
avec  son  ii^uste  ami,  il  ne  négligea  point  ses  inves- 
tigations ;  il  enrichit  les  fastes  de  rhistoire  natu- 
relle de  vues  nouvelles,  de  découvertes  impor- 
tantes. Le  premier  il  appliqua  la  connaissanre 
de  l'anatomie  comparée  à  la  détennination  des 
corps  fossiles,  et  ouvrit  ainsi  la  véritable  roule 
pour  retrouver  les  annales  perdues  des  révolu- 
tions géologiques  du  globe,  il  dédara  en  1762 
que  l'os  ridiculement  attribué  à  la  jambe  d*ua 
géant,  et  que  l'on  conservait  au  ganle  -meuUe 
sous  ce  nom ,  avait  appartenu  à  une  girafe^  et 
devait  être  l'os  du  rayon.  Trente  ans  après,  il 
eut  la  satisfaction  de  voir  sa  conjecture  vériRée 
sur  le  squelette  de  la  girafe  envoytT  par  Leva9> 
lant  au  Musée  d'Histoire  Naturdie  de  Paris.  Ce , 
qu'il  écrivit  en  1764,  dans  les  Actes  de  rAeadr- 
mie  des  Sciences,  sur  les  dUTérences  qui  S4*(umit 
l'homme  de  l'orang-outang,  et  celui-ci  du  som- 
met delà  création,  est  aiijounl'hui  démontré  par 
l'orang-outang  qu'on  a  pu  voir  dans  les  iliflv- 
rotes  ménageries.  Ce  fut  aussi  Daubenton  qui  ' 
déci  >u  vrit  le  premier  la  petite  lame  élastique  adh^ 
rente  h  la  coquille  du  tur(>o  perrrrjdixde  Linné» 
que  le  mollusque  at>ai^se  en  sortant  et  qui  re-  i 
IMvod  sa  |>lace  dès  qu'il  rentre.  Ce  fait ,  unique  * 
dans  les  fastes  de  lacoochyKolaide,  n'a  pu  élé  i 
conteste  depuis  ;  mais  on  le  dte  san^en  niMmaer  ■ 
le  premier  observateur .  >,' 

On  doit  encore  à  Daubenton  de  profondes  re-  ^  : 
marques  en  physiologie  végétale  et  en  agjrioullurt.  ^' 
La  mméralogie  lui  doit  le  savant  Hau).  Il  a  shh  )  ^ 
gulièremenl  contribué  k  l'amélioration  de  Ms  ,  ^ 
laines,  et  l'art  du  lM*rger  a  reru  de  lui  tous  les  .^ 
élément»  de  la  plus  hante  proN|ierite.  L'un  M  '^ 
peut  oublier  ses  heureuses  tentati^e^piMir  Ah  V 


DAUBENTOiN  - 

ikjB  en  Frauce  d<:  U  ract*  des  inéiiiiu»,  ni 

r»  Ic^on»  qu*il  duuiia  «Udi»  l'ixolc  N'étéri- 

l\àUort.  Utt  Dombreux  articles  qu^il  a 

«Il  deui  Eacjdopédieft,  surtout  à  Tf/i- 

rJir  méthodique f  oot  répandu  de  larges 

luiiiir.t4i\  Mir   le»  4iivers(>s  i>artieb  de 

naturdfc.  Quoique  né  avec  un  tempe- 

,  uiUe,  Uaubenton  boutint  lont^temps  ses 

*  uccupation»,  et  U  atteignit  sou  seizième 

*«■&  iDfinDitM  douloureuses.  Le  travail 

twr  lui  un  aiuuMsmeut  plutôt  qu*une  tàclie 

fur ,  Butkiueat  tourmenté  par  la  soif  de 

u  Uil  faire  tant  de  bassesses,  ne  nour- 

ni  pnj^U  d'ambition  ni  désir  de  gran- 

q^  usent  tous  les  ressorts  <Ie  la  vie  et 

i  •uuient  transiger  avec  l'Iionneur,  son 

ne  ouola  paisible.  U  entra  dès   1744  à 

nie  ik»  Sciences,  et  fut  nommé  presque 

4  ganitf   ••t   démonstrateur  du  Cabinet 

Âr   .Naturrlle.    Dans   la  suite ,  il  devint 

«ur  au  OiOe^e  de  France.  Lors  de  la  réor- 

m  àa  curps  scientifique  après  1789,  il 

Kk  a  rinstilut ,  et  inauitenu  comme  pru- 

Mhnim-ir^T""  au  Muséum  d*Histuire 

;  tfilîn,  l'un  des  premiers  il  fut  nommé 

IV  Âi  »enat  cuosf  rvateur  à  la  fin  de  dé- 

I  ITM.  Cette  nomination  Teffraya  telle - 

niée  «de  voir  quelques  diangements 

,  a  sr»  habitudes ,  décida  sa  mort. 

•  oot  été  déposées  au  belvédère  du 

>lMles. 

ifrinàpanv  mémoires  de  Daubeutuu, 

wc  :  sur  tti  manière  de  diatnujuer 

rMtes  pirrr^A  pncieuses;  clans  le»  Mi- 

me  rÀC'i'iftti'e  des  Scttncvs ,  I7â0;  — 

9potn>inrs;'ibUÏ.,l7b\\Sarliili(jui'ur 

miouie;  lïÀà.,  176:i;  -  Sur  l'Albâtre; 

,^^  ^ sur  /*■*  Mu.S'intKjuvj,  et  en  pnr- 

r  sar  un^  e\p*rc^  de  Musaruigne  qui  se 
m  FraHff,  tf  ^ui  n'a  pas  ét<:  remar- 
ia ua/ur'iJiftfi  :tbid.,  17jO,  a%ecdcu\ 
—  Sur  léfi  cà/tuces-Souns;  ibid.,  avec 

,5 star  •/«• .  os  et  'fents  remarquables 

çratiffrur  ;    ibid.,  l7o'2;   —  Sur  le 

■r  à9  la  Humihotwn  et  .sur  le  (vm- 

<Aes    f!>éi^s   a  latnt  ;  ïïÀd.,  ITCA;   — 

tltom  des  héles  a  laine  ;  ï\àk\.^ 

—  le   r^qime  le  plus  nécessaire 

j^  (Jan»  lequel  l'aulfur  détermine 

rKBcrs  ce  qui  est  relatif  à  Icur.o- 

.  wi^T  \mi\^^**i\ .  •l*Hi>  W^  yh' moires  de 

'Ofiii'  df   ni*'i* eiue  ,  ,ttm.  1777-78; 

rwmé/i^s  tes  plus  neeessaires  aux 

jv«c  piaBcb.,  \biô.,\n9;^surle$ 

ss  ;  dan«  le>  Henunres  île  VA- 

■sa     if  «s  ,    1777;        Sur  les  pur - 

ur    les  tfétes  a  laine  ;  dans  les 

^  Six»^t^  de  Médecine fànn.  1780- 

Jh  efinceltnt^^url'Are.iturine 

la  ptrrrf  appelée  Œt  l -de-pois - 

■  —  Sur  t*  grand  os  gui  a  été 

wnwdams  f'ftns,  et  sur  la  con/or- 


•  DAUBKJNTOJNKE  166 

,  tnatioH  des  os  de  la  tête  de^  cétacées;  ibid., 
.  1782  ;  —Sur  les  causes  qui  procurent  trois 
I  sortes  d'herborUationsdans  les  pierres;  ibid.; 
\  —  Instruction  pour  les  bergers  et  les  pro- 
'■  priétaires  de  troupeaux,  etc.,  avi^c  notes  de 
;  J.-B.  Huzard;  Paris,  l782et  1821, in-8»;—  Sur 
\  la  pierre  à  lancettes;  avec  fig.,  dans  les  Mé- 
moires de  V Académie  de  Médecine,  ann. 
1782-83;  —  Sur  le  premier  drap  de  laine 
superfim  du  crû  de  la  France;  dans  les  Mér 
moires  de  V Académie  des  Sciences,  ann.  1784; 
Pari»,  1784,  in-8*;  —  Tableau  méthodi- 
que des  Minéraux,  suivant  leurs  différentes 
natures,  et  avec  des  caractères  dislinct\fs, 
apparents  ou  faciles  à  reconnaître;  Paris, 
1784  et  1801,  in-8*;—  Mémoire  sur  les  indi- 
gestions, qui  commencent  à  être  plus  fré- 
quentes pour  la  plupart  des  hommes  à  Page 
de  quarante  à  quarante-cinq  ans  ;  Paris,  l78â 
et  1798,  in-8";  —  Sur  la  comparaison  de  la 
nouvelle  laine  super  fine  de  France,  etc.;  dauF 
les  Mémoires  de  V Académie  des  Sciences,  ann. 
I78Ô  ;  —  Sur  la  pierre  de  Poix,  Pecbstein  des 
Allemands;  ibid.,  1787;—  Sur  Vorganisation 
et  V accroissement  du  bois;  ibid.,  1790,  avec 
trois  planch.  ;  —  Sur  la  couleur  des  gemnies , 
dans  le  Journal  des  Mines,  lY,  ann.  1796;  - 
Plan  des  expériences  qw  se  font  au  Jardin 
des  Planter  sur  les  moutons  et  d'autres  anï 
maux  domestiques^  dans  les  anciens  Mémoires 
de  l'Institut,  I,  ann.  1798;—  Observations 
sur  les  caractères  génériques  en  histoire  na- 
turelle; il>id.  ;  —  Moyens  d'augmenter  la 
production  du  blé  sur  le  sol  de  la  république 
française  par  le  parcage  des  moutons  et  la 
suppression  des  jachères  ;  ibid.;  —  Catéchisme 
des  Bergers,  etc.  (ouvrafitcposth.)  ;  Paris,  1810 
et  1822  ;  —  Des  articles  dans  le  Journal  des  Sa- 
vants et  diios  la  Collection  acadi'.mique  de. 
Dijon;  et  des Éli^ments  d'Histoire  Saturellc, 
lestes  manuscrits.  [A.  Tuiébaut  uk  BbKNKMU, 
dans  VEnc.  des  G.  du  M,,  avec  addit.  ] 

li.  Cuvirr,  Notice  tnr  la  y  te  et  tes  Ouvrufirs  de  Dau- 
btnton;  d.iDS  ici  Mém  dt  l'Institut,  l.  III,  p.  69. 

i>Al'BK.>iTOX  (  Marguerite  ),  rornancitîre 
ttauçaise,  femme  du  naturaliste,  nc<^à  Moiithar, 
<*n  1720,  morte  à  Paris,  eu  1788.  Vlliii  |>uhli<i  un 
roman  intitulé:  Zelie  dans  le  T)\^{rl  :  Paris. 
1787,2  vol.  in  12;  ni)uvelloetseulf.Hliti(j!îa\ouée 
l>ar  l'autfur;  Paris,  IH^.'l,  4  vol.  in-r.>;  Paris, 
1 8 'i5, 1 2*  édition.  Ccttecoin|msition,  quoique  assor 
taibl«> ,  ne  manque  |)as  d'intérêt. 

)'.;ibhc.  Stippl.  i  1.1  Biitg  vnic.  et  portât,  des  Cuntemp. 
-  I^uriiol.  Jiutrn.  de  lu  lAbr. 

M>An{KNTOX.\'B  OU  uxuKTiToysK{Jeanne), 
a|>iM'l»'r  par  la  Chronique  de  Saint- Denis  Pie- 
uoimkDvi  KENTo>,hérétiquefrançaise,né«a  Paris, 
brùlei'  dans  la  môme  vilhs  le  i  juillet  1372.  Elle 
se  mit,  comme,  prédicatrice,  à  la  tftte  d«»s  lur. 
lupins  owfrhes  de  la  compagnie  de  pauvreté, 
s(H:taires  issus  dos  frérots  vi  des  bénanl».  Ces  tur- 
lupins  s'ctaiiuit  foriiio  dans  les  montagnes  du 

G. 


ï«7  DAXTBENTOlfNE  — 

Daupbiné  et  de  la  Savoie,  d*où  ils  s'étaient  ré- 
Iiandus  en  France  et  en  Allemagne.  En  1372, 
Jeanne  Daubentonne,  entraînée  par  leur  morale 
relâchée,  se  joijuiit  à  une  de  ces  bandes,  et  de- 
vint l)ientôt  un  de  leurs  plus  actifs  missionnaires. 
Elle  affirmait  «  que  les  femmes  avaient  reçu  de 
Dieu  le  don  de  la  prédication  aussi  bien  que  les 
lioiiunes,  >'  et  enseignait  «  que  pour  marcher  sur 
les  traces  des  apôtres ,  il  fallait  que  le  chrétien 
fût  pauvre,  déchaussé  et  presque  entièrement  nu  ; 
que  quand  l'homme  était  arrivé  à  un  certain  de- 
gré de  perfection ,  il  devenait  impeccable  et  pou- 
vait sans  crainte  assouvir  ses  passions  et  accor- 
der à  son  corps  tout  ce  qu*il  demande  ;  qu'il  n'y 
avait  que  les  imparfaits  qui  pussent  s*en  trou- 
bler et  en  avoir  honte,  la  sensualité  étant,  dans 
l'état  de  grâce ,  soumise  à  l'esprit  et  i  la  rai- 
son, etc.  »  Les  turlupins  réduisaient  tous  les 
devoirs  de  la  religion  i  une  oraison  mentale , 
allaient  nus,  et  commettaient  en  public  les  actions 
les  |4us  indécentes.  Génébrarddit  :  Turelupini 
cynicorum  seetam  suscitantes  de  nuditate 
pudendorum  et  publico  coitu.  Nonobstant 
ces  extravagances  profanes ,  ces  sectaires  afTeo- 
taient  de  grands  airs  de  spiritualité  et  de  dévo- 
tion ,  t  afin,  remarque  Gerson ,  de  se  mieux  in- 
sinuer dans  Tesprit  des  femmes  et  de  les  faire 
tomber  dans  le  piège  de  leurs  désirs  impudiques  *•. 
Les  turlupins  parurent  en  France  sous  le  règne 
de  Charles  Y.  Viguier  et  quelques  auteurs  pen- 
sent que  le  nom  de  turlupins  leur  fut  donné  des 
mots  latin  turris  et  lupus ,  parce  que  ces  héré- 
tiques vagabonds  se  retiraient  dans  des  tours 
abandonnées  ou  dans  les  forêts ,  et  y  vivaient  avec 
les  loups,  quod  ea  tantum  habitarent  loea 
qux  lupis  exposita  erant.  Quoi  qu'il  en  soit, 
ils  furent  excommuniés  par  Grégoire  XI ,  qui  in- 
vita les  princes  clirétiens  à  les  anéantir.  Traqués 
dans  leurs  repaires  comme  des  animaux  sauva- 
ges, un  grand  nombre  d'entre  eux  fut  massacré 
sur  la  place  ou  brOlé  vif  dans  les  principales  villes 
d'Allemagne  et  de  Belgique.  On  ne  déploya  pas 
moins  de  vigueur  pour  en  purger  la  France,  comme 
le  prouve  la  pièce  suivante,  rapportée  par  Dn 
Gange.  •>  A  frère  Jacques  More ,  de  Tordre  des 
Frères  Preacheurs ,  inquisiteur  de  la  province  de 
Frauce,  pour  don  â  lui  filt  par  le  roi,  par  ses  lettres 
du  2  février  1373,  pour  et  en  récompensation 
de  plusieurs  peines,  missions  et  desprns  qu'a 
eus ,  soufferts  t*t  soutenus  en  faisant  poursuite 
contre  les  turiu()ins  et  turinpines,  qui  trouvés 
et  pris  en  ladite  province  et  par  sa  diligence 
pugnis  de  leurs  méprentures  et  erreurs,  pour  60 
francs  vallant  10  libres  parisis.  »  Gagoin  dit 
qu'à  Paris  ■  on  brusla  Jehanne  Dtnbentonne  et 
un  antre  avec  elle ,  qui  estoient  les  deux  prin- 
cipaux presctieurs  des  turiupin^  ;  mais  cettui  que 
sans  nom  mettons ,  comme  il  fut  trespassé  en 
prison  avant  la  M^ntenc**  de  sa  crémation,  k  ce 
que  son  corps  no  pourrist,  on  le  garda  quinie 
juurN  deilans  un  tas  dt*  chaux ,  et  au  jour  déter- 
miné iHMir  sa  punition  fut  l>ruslé  sur  la  |4ace  de 


DÀlJBERMESmL 


166 


Grève  ».  La  Chronique  de  Saint»Denh  rapporta 
ce  fait  dans  les  termes  suivants  :  «  Le  dimanche 
quatriesme  du  mon  de  juillet  l'an  1371,  en  la 
place  de  Grève  k  Paris,  l'habit  et  les  livres  des 
turelupins,  autrement  appelez  et  nommez  la 
compagnie  de  pauvreté,  furent  condamnés  de 
hérésie  par  les  inquisiteurs  ;  et  ce  jour  forent 
condamnez  deux  hérétiques ,  c'est  à  sçavoir  un 
homme  qui  étoit  mort  dans  les  prisons  de 
l'evesque  de  Paris,  durant  son  procez,  seize 
jours  ou  environ ^vant  ladite  condamnation,  et 
une  femme  appelée  Pieroime  d'Aubenton,  de 
Paris.  Et  ce  dimanche  furent  ars  audit  liea  de  la 
place  de  Grève  i  Paris  l'habit  et  lc«  livres.  Et  le 
lendemain ,  jour  de  Inndy,  fhrent  ars  en  la  plaee 
aux  Pourceaux ,  auprès  de  Paris,  hors  la  porte 
Saint-IIonoré,  la  dicte  Pieroime  et  ledit  mort, 
qui  toujours  depuis  sa  mort  avoit  esté  ganlé  m 
un  tonneau  plein  de  chaux,  i* 

Alfred  ùE  Lacaze. 


rhrtmique  de  SaM-Denls,  ebap.  xxxrv  ■ 
Elenekus  Hmresium,  UU  Turlwp.  -  Gaalker,  SUelê  Xir\ 

—  Hmnant,  HUtoift  des  Ueresin,  IV.  rr4.  —  1ht  Onfl^ 
CloMêairr,  M  Tmrlup.  -  Roh.  r^piln,  HUt^  Br.  XI.  - 
Da  Tlllrl .  Chroniqmt  dt  Franre.  -  GHié^nté,  (Jiwmic, 

—  P.  de  llrrrnUU,  f'itte  Htntifieortim  Bommrnormm,  mg, 

—  Srrouifte,  ChrmiiqMf  françtiUe,  II,   ttt.  -  Mefar, 
Jnnai.  Flandr.,  Itb.  Xlil.  fol.  IM.  -  Vétrral    Âkrɧê 
ekrmototfique,  lli.  tfT.  -  Bayle,  DUiiotmaineriiiqmi, 
Stanoom,  Histoire  ,tes  Français,  XI,  Itl.  -  PlnfMt. 
dam  rEnryelopedie  theotoçiqut,  XII. 

DarBBRMBSTiiL  (Antoine),  homme  poli- 
tique  français  et   fondateur  die  la   secte  àm 
théophilanthropes ,  mort  à  Perpignan,  en  1 80S.  Il 
fut  élu,  en  septembre  1792,  député  do  Tiini  à  11 
Convention  nationale ,  et  ne  vota  pas  dans  le  pi» 
ces  de  Louis  XM,  pour  cause  de  maladie.  QmI- 
ques  mois  plus  tant  le  comité  de  saint  pahHe  te 
contraignit  à  donner  sa  démission,  comme  |«r^ 
san  des  girondins;  nuis  il  fut  rappelé  en  I79&,fll 
proposa,  le  24  octobre  de  la  même  année,  de  Wra 
graver  sur  le  sceau  de  la  répobKqoe  une  rad» 
entourée  d'abeilles,  ce  qui  fut  rajeté  «  pirrr  qf  ^ 
dit  un  membre ,  les  abeilles  travaillent  ponr  «M  ' 
reine,  qui  ne  fait  rien,  et  que  cet  emfalène  ae  N^  < 
trouve  dans  les  armes  de  phuienra  des  rois  dt 
la  première  race,  dits  rois  fainéants  ».  D«k  \ 
bermesnil  après  la  session  de  la  CooveotioB  d»  * 
vint  membre  du  Conseil  des  Chiq-Cente;  I  m  . 
sortit  en  mai  1797,  et  y  fut  réélu  en  mars  ITM^  ' 
après  avoir  été  dans  l'intervalle  oomnûsaadn  dn  f 
Directoire  exécutif  k  Alby.  S'étant  oppoaé  m  «^ 
coup  d*État  du  i8  bnlmaire,  il  fut  exclu  dn  derpi  U 
législatif  et  détenu  quelque  temps  dans  te  GIÂ-^l 


très  singnlarit4>s,  il  se  proclamait  disdpte  daiM*t/ 
ciens  mages.  On  a  <le  lui  :  Extraits  d'un  mtmmj*^ 
erit  intitule:  U  Culte  desadorateurs  de  mten^** 
contenant  des  fragments  de  leurs  differeaû  ^ 
livres  sur  Vinstitutuin  du  culte^  lesokserwn^^ 
ces  rcUçieuses^  ^instruction,  les  precepies  if  l^i 


Vadoration  ;  Paris,  an  iv  (1796),  in-S*.  Ce  1 


DAUBERBiESMlL  —  UAUBIGNT 


170 


iàlitrtiii  éMThéopiiBMttiio- 

iMftiM*atoo«il796.  Gv^piîre» 

4i  Mb,  ftffla  alMl  de  roaTnce 

I  t«Oiifm,  ^<iC,«l-fl,Mlon 

>»MiMHia WqrtGtftot,dia> 


a  «  cnil  Ibmié  à  Puis 


r«idi& 

LjMlMfrakd'aMeMco 

litvipéliil  de  temps 

lidHitdeli 


•£0«i0-JIM0  TkLLàiif), 

rie,a6à8ihl-Jiiil(Pi- 

r«Kln  MMI^,  m  laot.  n  était 

pffaai^M  pukinmt  da  Péris ,  et  se 

MK  pnnisrv  ratif^  pâmii  les  déneera- 

I  IMl  le  eûar»  de  la  pmnière  léfola- 

fita  ;  t  it  ptiftie  du  etitb  des  Jacobins, 

^Iprii  f*t™j  ^  pl^i^  ardents,  n  con- 

I  âta  Jnon)^  du  f  0  aoM  :  ce  fbt 

itr«ot  k  îôumalkte  Solleeu  sar  la 

V^BÉtaw,  à  la  tét«  d'une  patrouille  siippo- 

wf^^ttt  k  fit  «reief  et  ftifMiiier  dans  un 

da  Tlfiinje  flji^n     Aird  de  Danton, 

r  éfvMt  apfèi  le  to  MiM,  Tim  des  mem- 

rér<)4Dtknui»in'.  Acrnsé  par  le 

d*iiii  toi  considérable  commis 

t  ëoith  poUtii|oes  arrêtèrent 

Wwn  la  fia  de  1793,  Daubigny 

!  de  la  lierre  Boocbotte, 

I  çmnM    rérolotioBnaire 

Aecoode  fois  de  toI 

ée  rOiee,  m  1793.  Daubigny  fut 

ne  ;  «I  après  le  9  thermidor  il  fut 

.  Co  1795  Bourdon  de  l'Oise 

;  Daubigny  allait  encore  aToir 

ae  Mit  lorsque  l'amnistie  du  4 

la  Hberté.  Apfès  l'affaire  du 

I  i»  n  (  M  ééeBDbrt  i  ftOO  ) ,  il  se  vit  con- 

i  des  jacoUni  que  Bonaparte 

ot  qtd  sT)tt  été  ourdi  par  les 

ij  fat  déptjtrti;  ckttx  lies  Séchel- 

peo  de  ti^QH»*  après.  Sa  veuTc 

.  ^  Gmi*rU  àuimiquê  des  Omiem- 

'  {  Pierre  ),  prinlre  en  miniature 
liP^H»àlnis  d^octobre  1793.  Élève 


d'Anbry,  Il  exposa  pour  «a  première  fois  en 
1822,  et  depois  cette  époque  ses  ouvrages  ont 
i0Dré  à  preeqne  toutes  les  expositieM.  Parmi 
les  nombreuses  miniatures  deM.  DMdiifiy,  qoi 
déoèleat  me  étude  approfon^e  des  naltres, 
es  feoMurt|tte  leaportraita  de  ir^  de  HaieeerieU, 
de  M.  et  de  M-«  Alfired  de  Timr,  et  da  gteéeal 
Goorgand. 

JMTffo. 

;  »AUBi«iT  (ir^,  née  Amélie  Baiim), 
peinlfeeB  ninfatnre,  fomme  do  précédent,  nei|att 
à  Paris,  en  1795,  et  obtint  une  médaille  d'or  de 
tmirièBfieclasseàlasnItederexpoamende  1834. 
Parmi  seeprodnctiOBS,  on  nBBarqMles  poHiMs 
da  due  dïMéant  et  de  1^  GiW,  «spoeée  an 
salon  de  1837.  A.  S. 

jÊTCMmMê  wÊt  JRlMIt  iMt|MIWMBa  ^  JNMHMflNi  parvl* 

miitn. 

2AAmi«HT  (GAarfei-FraMpois),p«jsagMtt 
français,  graTenr  à  reeo-forte  et  sur  bois,  né  à 
Paris,  lel5févTierl8l7.  IferendePlBrreDin- 
Mviy,  fl  visite  à  dix4ian  sm  lltaUe,  et  à  son 
retour  en  Franee  fl  eipoea,  an  saloo  de  1838, 
une  Fue  lie  régUiû  de  fioire-Dame  de  ParU. 
Parmi  les  prin^pales  produeUooi  de  cetartiile, 
on  remarqne  :  les  Bords  ;d0  ia  rivière  éTem- 
Uns; -^Vw delà Seineà  Ckarmitm;^Ut 
lies  deBeuuu;^  LaSHM  àBefont.OMirÊÊL- 
tre  tableaux  ont  été  aoquis  par  le  ministère  de 
rintérieur.  An  nombre  des  loOes  exposées  ani^ 
divers  salons,  nous  signalerons  (saloo  de  1840): 
Saini  Jérôme,  paysage;  —  Vue  ttrisedans  la 
vallée  d'Oisons  (  Isère);  —  (  1841  )  Vue  prise 
sur  les  bords  du  Piéron,  Sassenage;  —  (1843) 
Vue  prise  aux  environs  de  Choisy-ie-Roi  ;  — 
(1844)  Carr^aur  du  Nid  de  FAigle ,  for^l  <^ 
/'on^oine^leoti;  —  (1847)  Vue  prise  en  Picar- 
die; ^  Vue  prise  au  bord  du  Ru  (  Yalmon- 
dois);  —  Une  Chaumière  en  Picardie;  — 
(  1848)  Les  Souches,  vue  prise  dans  le  Morvan  ; 
—  un  Champ  de  blé;  ^  Les  Bords  du  Cou- 
sin, près  d^Avallon  ;  —  Vue  prise  aux  envi- 
rons de  Château-Chinon  ;  —  (  1850-1851  )  Vue 
prise  à  Champlay;  —  Vue  prise  sur  les  bords 
de  la  Seine;  —  Soleil  couché;  —  (  1852  )  La 
Moisson  :  appartient  à  la  liste  civile  ;  ~  Vue  prise 
sur  les  bords  de  la  Seine  :  acquis  par  la  liste 
civile;  ce  tableau  est  au  Musée  deNantes;  — (1853) 
Étang  de  GilieUf  près  d*Optevoz  (  Isère  )  :  ce 
tableau,  acheté  par  Tempereur  Napoléon  II!,  est  au 
palais  de  Sainl-Cloud  ;  —  Petite  Vallée  d'Opté- 
voz  ;— Entrée  de  Village.  Ck>rame  gravcurà  l'eau- 
forte,  M.  Daubigny  a  enrichi  plusieurs  ouvrages 
publiés  par  Curmer,  tels  que  Le  Jardin  des 
Plantes,  U  Revue  des  Beaux-Arts.  La  galerie 
du  Luxembourg  possède  de  cet  artiste  un  cadre 
de  treize  eaux-fortes,  parmi  lesquelles  il  s'en  trouve  . 
une  représentant  Une  Tonnelle,  dont  les  figures 
ont  été  gravées  par  Ernest  Meissonnier.  Ses  des- 
sins sur  bois  se  trouvent  disséminés  dans  VU' 
lustralion,  le  Journal  des  Artistes,  etc. 
A.  Sauzat. 


^«7  DAXTBENTOlfNE 

Daupbiné  et  de  la  Savoie,  d*où  ils  s'étaient  ré- 
IMdidus  en  France  et  en  Allemagne.  En  1372, 
Jeanne  Daubentonne,  entraînée  par  leur  morale 
relâcliëe,  se  joijuiit  à  une  de  ces  bandes,  et  de- 
vint bienUM  un  de  leurs  plus  actifs  missionnaires. 
Elle  affirmait  «  que  les  femmes  avaient  reçu  de 
Dieu  1k  don  de  la  prédication  aussi  bien  que  les 
hommes,  »  et  enseignait  «t  que  pour  marcher  sur 
les  traces  des  apôtres ,  il  fallait  que  le  chrétien 
fût  pauvre,  déchaussé  et  presque  entièrenient  nu  ; 
que  quand  l'homme  était  arrivé  à  un  certain  de- 
gré de  perfection ,  il  devenait  impeccable  et  pou- 
vait sans  crainte  assouvir  ses  passions  et  accor- 
der à  son  corps  tout  ce  qu'il  demande;  qu'il  n'y 
avait  que  les  imparfaits  qui  pussent  s'en  trou- 
bler et  en  avoir  honte ,  la  sensualité  étant,  dans 
l'état  de  grâce ,  soumise  à  l'esprit  et  à  la  rai- 
son, etc.  »  Les  turlupbs  réduisaient  tous  les 
devoirs  de  la  religion  à  une  oraison  mentale , 
allaient  nus,  et  commettaient  en  public  les  actions 
les  plus  indécentes.  Génébrard  dit  :  Turelupini 
cynicorum  seetam  stuciiantes  de  nuditate 
pudendorum  et  publico  coitu.  Nonobstant 
ces  extravagances  profanes ,  ces  sectaires  afTeo- 
taient  de  grands  airs  de  spiritualité  et  de  dévo- 
tion ,  '*  afin,  remarque  Gerson ,  de  se  mieux  in- 
sinuer dans  l'esprit  des  femmes  et  de  les  faire 
tomber  dans  le  piège  de  leurs  désirs  impudiques  ". 
Les  turtupins  parurent  en  France  sous  le  règne 
de  Charles  Y.  Viguier  et  quelques  auteurs  pen- 
sent que  le  nom  de  turiupins  leur  fut  donné  des 
mots  latin  turris  et  iupus ,  parce  que  ces  héré- 
tiques vagabonds  se  retiraient  dans  des  tours 
abandonnées  ou  dans  les  forêts ,  et  y  vivaient  avec 
les  loups,  quod  ea  tantufH  habitarent  ioea 
qux  lupis  exposita  erant.  Quoi  qu'il  en  soit, 
ils  furent  excommuniés  par  Grégoire  XI ,  qui  in- 
vita les  princes  entretiens  à  les  anéantir.  Traqués 
dans  leurs  repaires  comme  des  animaux  sauva- 
ges ,  un  grand  nombre  d*entre  eux  fut  massacré 
sur  la  place  ou  brOlé  vif  dans  les  principales  villes 
d'Allemagne  et  de  Belgique.  On  ne  déploya  pas 
nioinsde  vigueur  pouren  purger  la  France,  comme 
le  prouve  la  pièce  suivante,  rapportée  par  Du 
Cange.  «  A  frère  Jacques  More,  de  Tordre  des 
Frères  Prescbeurs ,  Inquisiteur  de  la  province  de 
Frauce,  pour  don  à  lui  (ait  par  le  roi,  par  ses  lettres 
du  2  février  1373,  pour  et  en  récompensation 
de  plusieurs  peines,  missions  et  despens  qu'a 
cns,  soufferts  et  soutenus  en  faisant  poursuite 
contre  les  turiupins  et  turinpines,  qui  trouvés 
et  pris  en  ladite  province  et  par  sa  diligence 
pognis  de  leurs  méprentures  et  erreurs,  pour  60 
francs  vallant  10  li\res  pariais.  »  Gagnin  dit 
qu'à  Paris  ■  on  brusla  Jefaanne  Daubentonne  et 
un  autre  avec  elle,  qui  estoient  les  deux  prin- 
cipaux prescbeurs  des  turiupins  ;  mais  cettui  que 
sans  nom  mettons ,  comme  il  fut  tmpissé  en 
prison  avant  la  Mntence  de  sa  crémation,  k  ce 
que  son  corps  ne  pourrist ,  on  le  garda  quinie 
jours  dedans  un  tas  de  chaux ,  et  au  jour  déter- 
miné pour  sa  punition  fut  liruslé  sur  la  place  de 


—  DAtJBERMESIf  IL 


166 


Gr6ve  ».  ÏA  Chronique  de Saànt'Denisnfiptxtè 
ce  fait  dans  les  termes  suivants  :  «  Le  dfananche 
quatriesme  du  mois  de  juillet  l'an  1371,  en  la 
place  de  Grève  à  Paris,  l'habit  et  les  livres  des 
turelupins,  autrement  appelez  et  nommez  la 
compagnie  de  pauvreté,  furent  condamnés  de 
hérésie  par  les  inquisiteurs  ;  et  ce  jour  furent 
condamnez  deux  hérétiques ,  c'est  à  sçavoir  un 
homme  qui  étoit  mort  dans  les  prisons  de 
l'evesque  de  Paris,  durant  son  procez,  seize 
jours  ou  environ ^vant  ladite  condamnation,  et 
une  femme  appelée  Pieroime  d'Aubenton,  de 
Paris.  Et  ce  dimanche  furent  ars  audit  Men  de  la 
place  de  Grève  i  Paris  l'habit  et  les  Uvrea.  Et  le 
lendemain ,  jour  de  hmdy ,  ftirent  ars  en  la  place 
aux  Pourceaux ,  auprès  de  Paris,  hors  la  porte 
Saint-Honoré,  la  dicte  Pieroime  et  ledit  mort, 
qui  toujours  depuis  sa  mort  avoit  esté  gardé  m 
plein  de  chaux.  » 

Alfred  OB  Lacazb. 


ChmniqMf  de  Saint-Denit,  cbap.  xxxtx.  - 
Efenekus  Hitmium,  uu  Turlwp.  -  Gastler,  SUelêXtr', 

—  Hrrtnaat,  Histoire  des  Heresin,  IV.  rr4. .-  fhi  On«i^ 
Glossttirr,  Ut  Tmrlup.  -  Roh.  Gapiin,  Hist.,  Bv.  XI.  « 
Da  Tlllrt .  Ckroniçmt  de  France.  -  Géaéaranl.  Ckwmie. 

—  P.  de  nerenUh,  ntse  Pontificomm  Rommmormm,  f>L 

—  SrcooMe,  Chromiqtie  françtiise.  II,   641.  -  Mfycr, 
jénnal.  Handr.,  Ilb.  XIII.  fol.  Ml.  -  Vétrral.  jttHfê 
eknmoto^igue,  III.  nr.  -  Bayle,  Metkmmaireeritêrm. 
Stanoodl,  Histoire  des  Français,  XI,  Ifl.  -  PtofMt. 
dam  rEnn/elopedie  tkeotoçiqme,  XII. 

DAVBBBMBSNiL  (AtittHne),  homme  poli- 
tique français  et  fondateur  de  la  secte  àm 
théophilanthropes ,  mort  i  Perpignan,  en  1  SOI.  B 
fbt  élu,  en  septembre  1792,  député  du  Tarm  à  II 
Convention  nationale,  et  ne  vota  pas  dans  le  pi» 
ces  de  Louis  XVI,  pour  cause  de  maladie.  QÎmI> 
ques  mois  phis  tard  le  comité  de  saint  pahBe  la 
contraignit  k  donner  sa  démission,  comme  paH^ 
san  des  girondins;  nuis  il  fut  rappelé  en  I79&,el 
proposa,  le  24  octobre  de  la  même  année,  de  firfra 
graver  sur  le  sceau  de  la  répntiUqne  une  rveka 
entourée  d'abeilles,  ce  qui  fut  rejeté  «  pireeqne» 
dit  un  membre ,  les  abdiles  travaillent  ponr  mm 
rdne,  qui  ne  lait  rien,  et  que  cet  emUèow  m 
trouve  dans  les  armes  de  phuienre  des  roia 
la  première  race,  dits  rois  /  i  ts  *. 
bermesnil  après  la  session  d<      I  nr 

vint  membre  du  Conseil  des  <     ^-x,       ^  f 
sortit  en  mai  1797,  et  y  fut  rééiu  en  Um*»  1 
après  avoir  été  dans  l'intervalle  commi 
Directoire  exécutif  k  Alby.  S'étant  o|i|ii 
coup  d'État  du  i8  bnlmaire,  il  fut  exclu  âk  ^ 
législatif  et  détenu  quelque  temps  dans  te 
rente  Inférieure.  Rendu  à  la  II       è,  U  ae  : 
dans  son  département,  où  il  1 1 

C'était  un  esprit  ardent  et  r 
très  stngnlaritt^,  il  se  pro  ; 

ciensmages.Ona<lelui:  a^ttuMutémm 
erit  intitulé:  U  Culte  desadorateurs  w  i 
contenant  des  fragments  de  leurs  différn 
livres  sur  Vinstitutton  du  culte^  les 
ces  religieuses,  Vinstruetion^  tés  précti 
Vadoration;  Paris,  an  iv  (1796),  in-r. 


m 


DAUBKRMESiNlL 


i  à  la  Société  des  Théopliîlanthro- 
pH,4|«ic  rêooîuaiinieduBaceo  1796.  Grégoire, 
«am  év«qiic  de  BkMs,  parie  ainu  de  TouTrage 
et  iiwihfrmfiafl  :  «  Ge  lÎTre,  qui  est,  dit-iJ,  selon 
riatav^à  la  lob  m  Emeologe  et  un  Rituel,  se 
de  prières  ci  de  manvaiaeft  poésies,  k 
teaipiiBlIca  oa  renoontre  qoeUpies  idées 
»inlci.  DaahernmBil  asaoraK  qu'à  Gaittot,  dans 
me  petite  aaaodaliQB,  éiaicat  usitées  ces  sima- 
^9t%  théuryguci.  Il  en  avait  formé  k  Paris 
mt  de  MpC  à  luiit  pcrscanes  ^  qui,  dans  un  kieal 
nr  in  Bac,  eat  ■eôf  ou  dix  séances.  Au  milieu 
éf  rannrtaBeal»  sur  un  trépied,  était  un  brasier 
Ml  jeCaH  on  grain  d*enoens  en 
et  eette  cérémonie  se  répétait  de  temps 
«  aotic  peadaat  Indurée  de  la  séanoe.  Dauber- 
■lafl  lu^iill  i|M  set  sectateurs  s*a(^»elassent 
ifcwnrfmpp^Aifaf,  et  leur  manuel  Tut  d*abord 
■priiie,  en  vcadéodaire  1797,  ayec  cette  quali- 
,  qa%  ayucupéient  ensuite  pour  en  Cure 


ua«  Grtaam»  UMttn  eu  Stctn  rêliçiêuêe».   II, 
a^^pfci»  m  i^r  M  >  '  \  OmrmMaimellt,  -  Biographie 

•armicai*.  VofezAmcvé, 
Bkvuwwr  i  Jean -Louis-Marie  Villain), 
knme  poiîtiqiie  français,  né  k  Saint- Jiist  (  Pi- 
cvfc  ),  mort  anllea  Sécheiles,  en  1801.  Il  était 
m  iTW9  procurenr  an  parlement  de  Paris ,  et  se 
montra  aac  pramiers  ranga  parmi  les  démocra- 
IB  dMs  tant  le  cours  de  la  première  révolu- 
ém  fraaraise  :  0  Bt  partie  du  club  des  Jacobins, 
•É  i  1^  sifmala  parmi  les  plus  ardents.  Il  con-  i 
tffcapm^ftammffltàlajooméeduioaoâticefut  > 
km  -iQi.  imciKitrant  \e  journaliste  Solleau  sur  la 
fhrr  V^n>i*'Vmf*.  a  la  t^  d'une  patrouille  suppo- 
«»  r.vanOi»,  le  fit  arrêter  et  enfermer  dans  un  j 
pv^    W«  Champs- fJys^.    Ami  de  Danton,  ! 
DY  dt'Tînt,  après  le  10  août,  Tundesmem-  ' 
do  trbuiul  révolutionnaire.  Acrusé  par  lo  ' 
tr*  Riklaihl  d'un  vol  considérable  commis  ; 
an  G«rV-M«at)le,  ses  amis  politiques  arrêtèrent  : 
Ib  poo'Mift/'S.  Vers  la  fin  de  1793,  Daubigny  ! 
!■  a^ooit  au  ministre  de  la  guerre  Boucbottc,  j 
ft  dff^mt   memlire  du  comité    révolutionnaire  j 
A  «a   •^rtMM.  Aciosé  une  seconde  fois  de  vol 
tennUio  de  l'Oise,  en  1793,  Daubigny  (ut 
e  ^-quitte  ;  et  après  le  9  thermidor  il  fut 
dVru^ation.  En  1795  Bourdon  de  l'Oise 
»i  «ii-  flou  v*»au  ;  I>aubi{niy  allait  encore  avoir 
rf—  -lu  iD^m«'  fait,  lorsque  l'amnistie  du  4 
■r^  iui  rt-D-tit  la  lib**rtf .  Après  TafTairc  du 
iW  aa  i\   ?4  drcembrt'  11)00  ),  il  se  vit  con-  ] 
parmi  crux   d^s  jacoltins  que  Bonaparte 
l'on  com{'iot  qui  avait  été  ourdi  par  les  i 
le^  Uaubi«ny  fut  déporté  aux  Iles  S4k:hel-  ' 
M  i  n»unit  peu  de  tempi  après.  Sa  veuve  I 
BMidKftte.  ' 

^■u  Ûtet  ^mr^c.  dr  la  hr  anrr  —  Biographie  mo- 
r,  «u.  «'  i*^    —  t'Olêrif  hutorique  tUs  ConUm-  1 

•#         BXT     Pirrrf'',  peintre  en  miniature  ' 
m,v»  a  Paris,  à  la  fin  d'octobre  1793.  Élève  i 


—  DAUBIGNY  170 

d'Aubry,  il  exposa  pour  id  première  fois  en 
1822,  et  depuis  c^tte  époque  ses  ouvrages  ont 
figuré  k  presque  toutes  les  expositions.  Parmi 
les  nombreuses  miniatures  de  M.  Daubigny,  qui 
décèlent  une  étude  approfondie  des  maîtres, 
on  remarque  les  portraits  de  M™*  de  Marescalchi, 
de  M.  et  de  M*^  Alfred  de  Vigny,  et  du  général 
Gourgaud. 

Documenti  partie. 

l  DAUBIGNY  (M^,  née  Amélie  Dautbl), 
peintre  en  miniature,  femme  du  précédent,  naqujt 
à  Paris,  en  1795,  et  obtint  une  médaille  d*or  de 
troisièmeclasse  à  la  suite  de  Texposition  de  1834. 
Parmi  ses  productions,  on  remarque  les  portraits 
du  duc  d'Orléans  et  de  M"*  Grisi,  exposés  au 
salon  de  1837.  A.  S. 

jérchivêi  dêi  Mutées  impériOÊix.  —  Doeumgntt  parii- 
eulien. 

^DAUBiGNT  ({7^rfe5- François),  paysagiste 
français,  graveur  à  Teau-forte  et  sur  bois,  né  k 
Paris,  le  16  février  1817.  Neveu  de  Pierre  Dau- 
bigny, il  visita  à  dix-buit  ans  Htalie,  et  à  son 
retour  en  France  il  exposa,  au  salon  de  1838, 
une  Vue  de  l'église  de  Notre-Dame  de  Paris. 
Parmi  les  principales  productions  de  cet  artiste, 
on  remarque  :  Les  Bords  de  la  rivière  d'Où- 
lins;  —  Vue  de  la  Seine  à  Charenton  :  —  Les 
Iles  de  Bezons;  —  La  Seine  à  Bezons.  Ces  qua- 
tre tableaux  ont  été  acquis  par  le  ministère  de 
l'intérieur.  Au  nombre  des  toiles  exposées  au^ 
divers  salons,  nous  signalerons  (  salon  de  1840  )  : 
Saint  Jérôme^  paysage;  —  Vue  prise  dans  la 
vallée  d" Gisant  (  Isère  )  ;  —  (  1841  )  Vue  prise 
sur  les  bords  du  Fiéron,  Sassenage;  —  (1843) 
Vue  prise  aux  environs  de  Choisy-le-Roi;  — 
(1844)  Carrefour  du  Nid  de  V Aigle  y  foréi  de 
Fontainebleau;  —  (1847)  Vue  prise  en  Picar- 
die; —  Vue  prise  au  bord  du  Ru  (  Valmon- 
dois);  —  Une  Chaumière  en  Picardie;  — 
(  1848)  Les  Souches  y  vue  prise  dans  le  Morvan  ; 
—  un  Champ  de  bié  ;  -^  Les  Bords  du  Cou- 
sin ^  près  d'Avallon  ;  —  Vue  prise  aux  envi- 
rons de  ChdteaU'Chinon;  —  (  1850-1851  )  I'mc 
prise  à  Champlay  ;  —  Vue  prise  sur  les  bords 
de  la  Seine;  —  Soleil  couché;  —  (  1852  )  La 
Moisson  :  appartient  à  la  liste  civile  ;  —  Vue  prise 
sur  les  bords  de  la  Seine  :  acquis  par  la  liste 
civile;  ce  tableau  est  au  Musée  devantes;  —(1853) 
Étang  de  GilieUy  près  d'Opfevoz  (  Isère  )  :  ce 
tibleau,  acheté  par  Terapcreur  Napoléon  III,  est  au 
palais  de  Sainl-Cloud  ;  —  Petife  Vallée  d'Opte- 
voz  ;— Entrée  de  Village,  Comme  gravourà  l'eau- 
forte,  M.  Daubigny  a  enrichi  plusieurs  ouvrages 
publiés  par  Curmer,  t«'Is  que  Le  Jardin  des 
Plant eSy  h  Revue  des  Beaux- Arts.  La  galerie 
du  Luxembourg  possède  de  cet  artiste  un  cadre 
de  treize  eaux-fortes,  parmi  lesquelles  i!  s'en  tn)uve 
une  représentant  Une  Tonnelle^  dont  les  figures 
ont  été  gravées  par  Ernest  Meissonnier.  Si*s  des- 
sins sur  bois  se  trouvent  disséminés  dans  L* Il- 
lustration, le  Journal  des  Artistes^  etc. 
A.  Sauz-vy, 


171                                            DAUBIGNY  —  DAUCY  172 

AfthimênMuÈéM  impérimux,  -  D^wmmktt  paru-  .  tre  à  ComnioïKle  et  cnsaHe  profesMur  df  |)h{lo- 

cuiurs,  !  Sophie  k  TAcadémie  protestante  de  MonUubao. 

«DACBioif-DBLisLB  {Josêph),  poète  fru-  Le  l«r  aoM  1658  n  abjura,  dans  la  cathédrale 

çais,  né  à  Cafttres,  le  f^r  mai  1734,  mort  dans  la  i  ^^  cette  Tille,  entre  les  mains  de  réTê<|ue  Ber- 

même  Tille,  le  21  août  1822;  il  étudia  le  droit  j  fj^i^^  ^  hq  miKen  d*an  conco«irs  immense  de 

à  Toulouse,  ftot  rcçn  avocat,  et  remplit  à  Careas-  curieux.  Les  catholiques,  pour  Taire  valoir  lenr 

sonne  et  à  Castres  des  fonctions  judiciaires  ;  il  j  nouTelle  conquête ,  Tantèrent  fîéhasHen  Pauhub 

cultiva  la  littérature,  mais  il  s'en  tint,  dans  ses  1  comme  un  homme  aussi  disthifnié  par  sa  science 

compositions  poétiques,  au  patois  méridional,  |  q,,^  p^^  ms  mcpurs,  tandis  que  les  protestants, 

kliome  doué  de  beaucoup  d'expressions  piltores-  i  po^r  atténuer  sans  doute  cette  perte,  déclarhmt 

ques  et  gracieuses,  dont  une  main  liabile  sait  faire  i  q^e  c'était  un  homme  d'une  très-petlte  portée 

un  heureux  usa^e.  Parmi  les  écrits  de  Daubion,  ,j'esprit. 

restés  en  grande  partie  inédits,  on  distingue  un  ♦jy   Dacbcs  (  Chartes  ),  probaNement  pe- 

petH  poème  badin,  Lous  CatmleU  /arcits  (Les  ^.^jg  ^  pwteor  de  Iférac.  H  éfaH  mhiistTe  m 

Choux  farcis  ),  et  une  imitation  enjouée  du  Mt-  p^^^^^  ^  ,^  révocation  de  l'édlt  de  Nantes  :  il 

santhrope  de  Molière,  imprimée  en  1797  ;  elle  ^^ ^^^  ^  Londres,  où  II  (ht  nommé  pasteur, 

a  le  privilège  d'amuser  tri^s-fort  ceux  qui  com-  ^p^  ^^^^  souscrit  k  la  confession  de  foi  de  l'É- 

prenncnt  le  dialecte  dans  lequel  elle  est  écnle.  ^.^  anglicane.  TI  mourut  au  commencement  dn 

Ntyni.  Biographie  et  ckrtmurws  eattroi$e$,  ttik,  aix-huilième  siècle.  En  outre  d'un  commentaire 

*•  "•  P-  •^                                     ^                 -    ^  de  r  Apocalvpse,  on  a  de  lui  :  Pro  testimonio 

DAFBrs  (U  fcmille  des)  a  donné  pendant  ^.f^^..  j'/^i  ff^,  jgj„  chrisfo  HM  il,  — 


phisleurs  générations  des  théologiens  à  U^ise  ^  _^  RrnWi  pro/«.f ione  ;  Lon^lini,  t70«,hi.«*. 
réformée  fhuiçaise.  Us  plus  connus  sont  les  na^prcamp  a  inséré  dans  son  édition  de  Jonèphe 
ftnivants  :  !  cet  écrit,  destiné  à  défendre  l'authenticité  du  pas- 

*l.  Daotis  [Charles  ),  né  vers  Ut  milieu  du  |  ^^^^  ^j^^jf  ^  Jésus-Christ  dans  l'Histoire  des 
scizièinesiècle;  il  ftit  d'abord  ministre  à  Auxerre,     juifs  de  Jotèphe,  livre  XVin,ch.  iv. 
et  ensuite  princiiMil  du  collège  tl'Oranjse.  En  '  MkA\e\  fliooLAS. 

I«00  le  conseil  de  la  rillo  d»^  .Nîmes  le  mit  à  la  j  Kjmon.SpnoHeinatianuux.  -  MM.  Haag«  l4t  m 
tète  de  son  (t>llége  des  arts.  11  quitta  le  poste  proiestante. 
trois  ans  après,  pour  reprendre  la  direction  dn  !  DAVCOUm.  Voy.  Barbiir  n'Acooua. 
collège  d'Orange  Enfin,  on  le  trouve  une  vhig-  ;  davcofr.  Voy,  GouAan  D'Aucounx. 
taine  d'années  plus  tard  ^empli^sant  le^  mêmes  |  ^  i>ArcoiJ»T  (  Bonaventure  ),  géokigue  fra»- 
fonclion*.  a  ?5érac.  C'était  un  Iwmme  versé  dans  I  çj^g  n^  ^  Stenay,  vivait  en  1633.  Il  a  fait  impri- 
la  connaissante  des  langues  classiques.  Il  a  laisse  i  ^^^  ^^  ^^  ouvrage,  devenu  trèa^re ;  il  est  la- 
quelques  jiièces  de  vers  latins,  iin|>rimées  en  i  jjj„|^  .  DH^^norum  et  cœtestium  ineené^ 
tète  de  différents  ouvrages  dr  théologie  de  cette  |  ^^^  ginçHlares  Causte  et  HisforUt^  dédiée 
«•poque.  !  charies  de  Lorraine,  abbé  de  Gorze;  Naacy, 

II.  Dai-bvs  Charles  ) ,  fils  du  précéflent,  né  ,^33^  |„.i  j,  L'aoteur  y  expose  •«  qn'ootre  la  mr 
à  Auxerre,  fut  longtemps  ministr**  a  >'érac.  l  Méditerranée  et  la  mer  Cas|>ienne,  il  y  a  um 
Outre  pliisienrs  pièces  de  vers  latins  iinpri-  très-vaste  ourertore  souterraine  par  le  mojca 
niées  soit  en  tète  de  ses  propres  écrits,  soit  '  <|p  laquelle  les  eaux  se  communiquent  d'uoe 
dans  quelques  ouvrages  des  tliéokigiens  protêt-  ^^^  ^  l'autre;  qnll  y  en  a  de  pareilles  dans  te 
tants  de  son  temps,  il  a  laissé  trois  traités  de  Méditerranée ,  où  les  eaux  se  perdent,  quil  y  a 
controverse  :  V Échelle  de  Jacof» ,  ou  In  doc-  „„  ahlme  très-profond  sous  le  p<»le  ou  les  mers 
trkne  touchant  le  rrai  et  unique  médiateur  |  ft>ngoufhrent  :  qne  dans  les  eaux  soulerraines 
des  hommes  envers  Dieu,  à  sçavoir  Jésus-  |  ji  ^  trouve  despoissims  tout  noirs,  dont  on  ne 
Christ ,  contre  V  intercession^  Vadoration  et  \  peut  manger  sans  danger  de  mort;  que  dans  les 
Cinrocntion  des  anges  et  des  saints,  etc.;  ■  eaux  qui  Mmt  en  l'air,  on  voit  de  petits  poissons 
Sainte-Foy,  1626,  hi-8*,  de  plus  de  douze  cents  '  et  de  petites  grenouilles  ;  que  le  cours  des  aitrs 


^é^\  —  V^f*ionitiimedes  Moines  de  la  pan-  .  e\^\\  autrefois  différent  de  ce  qu'il  est  ^^ — 

vretéet  mendicité  volontaire,  vouée  etprati-  |  d'hui;  que  le  soleil  et  les  planètes  passaient  pv 

qu^  contre  C Écriture  Sainte,  l'orthodoxe  an-  ■  |a  voie  lactée,  mais  qu'ils  ont  quitté  cettç  raolt. 

tiquite  et  la  saine  raison  ;  in- 12  ;  —  Betlarmtn  parce  q.i't'lle  était  trop  étroite.  -  En  partant  ta 

réforme,  ou  la  jM%t\tlratton  de  la  croyance  des  feu\  souterrains,  des  volcans ,  il  dit  que  ces  km 

iglises  reformées  ;  ïhM,  in-H».  Le  premier  de  gonl  la  cause  des  treinbleroents  de  terre.  11  M 

ces  ouvnges  est  un   \a<t«»  arsenal  d'arguments  croit  !«?  que  le  déluge  puisse  être  arrivé  nata» 

contre  PÉf^ise  catlioliqiio :  Ddillé, Cianie.  Jurieu  nll.iupnt,  parce  que  rien  ne  se  «létruir  te sol- 

et  plusieurs  autres  contnivr-rsistes  n'ont  pas  de-  mèiue,  elf..  Dom  Calmet  donne  une  rapide  am- 

daigné  de  lui  faire  de  nombreux  emprunt.  iy<if  de  l'ouvrage  de  Danoourt. 

*ll!.  DAUaCt  (  Séhashcn\  né   en   1613,  petit-  iwta  CaliMt.  «iVmrWf  u^  lorraine.  -  Rlchsrd  HQI 

fib  de  Vmcm  principal  du  collège  d'Orange .  et  rmd.  BibUotk^^fue  smeree 


neven  du  pasteiird.>  N.T.ir.  Il  fut daN>H mini*-  '      * n%rrv  on  n'ArxT  <  Jean \  htstorv^ 


DAUGT  *  DAUDET 
liMft  «a  IIM.  a  «Étt  «•  rMra  te  Oor- 
>^  il  M  «HlHMHr  émàam  Vnaçolt  l*r 
■ht  «L  Oa  %U  M  râkrégé  êi  Épi- 

fim  _ 


tu 


^fc  §Êm  d'Mt  Mtloin  uaffcndle  qui 
pBgiMnr  kwiat  let  aotres.  Uae  Hort  pré- 
lil  tampècbft  fie  terminer  ce  gnmd  ou- 
li^l  a'm  eoodoit  que  jusqo'aa  règne  de 
e,  d  foi  a  pour  titre  :  Historia 
et  prmfmatica  Romani  ImperU 
pTfMnnciaruMf  una  cum  inêé- 
»«Meii/tf  kierarekiSB  eecUsias^ 
\  fnèmiu  êcnptorkbus  congesla^  oh- 
enîKU  amcta;  Wurtxbourg, 
,  Il  t  M  4  Tol.  iB-4«.  Le  P.  Grabner 
«■fané  cette  histoire  iini?eraeUe, 
\  et  CmmpendèMm  kistorueuniver 
i  iâÊpent  et  Beelêtix  chrislianm; 
r  J^«L  ii-t*.        GmroT  db  FÉac. 

),tliéolo«iea  protestant,  né  à 

I,  le  M  teptenbre  1654,  mort  à 

1733.  Il  étudia  U  théolo- 

16S0  en  Angleterre, 

,  exerça  qoelqne  temps  le 

,  et  oocopa  durant  ? ingt- 

ëe  commis  de  r£ciiiquter.  A 

■ne  partie  de  sa  modeste  for- 

de  charité,  et  Tautre  à 

On  a  de  lut  diverses 

,  1730,  in-8*. 


>.  ninMre  protestant  et  Ktté- 

à  Marreiols  r  Lozère^  en  1 68 1 , 

vie  11  mai  1754.  On  a  de 


tari  l«  ovrngesMifMrts,  psUiéi  «mie  tisiteJi 
Vnmxfioê  :  Vie  de  ÊHchét  de  CérnmlBi,  ÈrwL 
de  Cespa^nol  de  Maifant  y  Meor;  AmleM., 

1740,  1  fol.  hhlS;'-  TraàU  de  ta  Foi  H  dm 
dmoin  des  ehrétUm^  traduits  du  iatm  â$ 
Mni€<;Am8lerd.,  17M,  in-t);  —  IHsopiinr 
Aifforlfiies,  erittfMct  ef  potUh^imsur  TacUê 
par  Qardoaf  trad.  de  PaM$taU;  Amalent, 

1741,  S  vol.  hk-lS;  — INfOoicrt  kistoHqam  at 
patUiqnmmr  SattoMtê  par  Qardon,trad.  de 
VaM9t.  ;  sntaon  de  lim,  1759,  t  toI.  itt-tS. 
CMlB  tndnetioa  et  ti  préoédente  ont  été  réunifli 
etpatiHéet  à  Paria,  Tan  ii  (  1794),  3  toI.  iii-8*; 

—  SWftta  CapUotina^  PuèlU  VtrgUU  Maro- 
nis  poenuUioH ,  imterpntatione  et  notli  Uioê» 
tratum  ;  Oxonii  (  Amaterd.  ),  1 736 ,  hi-6*.  C'ett 
iB  entra  dMié  contra  la  balle  I/nifiMilMf. 
Balhi,  d'apria  Barbier  cl  Bmnet,  il  ooopém  à 
il  iMtetiott  de  la  Bibliotkique  kistartqaa,  da. 
pda  1733  Jusqn'en  1747.  M,  11. 

MM,  HMi,  £tf  rrmm  ptetêttÊHÊtg. 
B'AIÎftBBARD    DB   PisOtSAG.      VOff.    Pi- 
BOaSAC. 

»Af»n  (LoutÊ-Pierre),  ingtoienr-fiteira- 
phe  ftwçiiay  Dé  à  Nlneiy  vert  la  tin  du  dix-aep- 
Hène  aiède,  et  eonmi  prinelpaleinent  par  pi»- 
alêura  écrits  sor  le  aadvdn  raielattr  lea  aalf- 
aanoei,  les  mariigei,  lea  makdiei,  les  toy»- 
iM,  elc,  des  roembrea  delà  ftunllle  royale»  dont 
il  se  M  rastoriographe  oAideux.  SetonTrayst 
ofll  pour  titra  :  Betatkm  de  la  eérémonie  dm 
sacre  et  eeiwrennement  durais  de  celtes  qut 
ont  suivi  et  de  tout  ce  qui  s^est  passé  pendant 
le  voyage  de  sa  majesté;  Paris,  1722,  in-4*; 

—  Explication  des  emblèmes  héroïques  in- 
ventés par  M.  le  chevalier  Daudet  pour  la  dé- 
corafion  des  arcs  de  triomphe  érigés  aux 
portes  de  Reims  lors  de  la  cérémonie  du 
sacre  de  Louis  XV;  Reims,  1722,  in-4*';  — 
Journal  historique  du  voyage  de  AI''*  de 
Clermont,  depuis  Paris  jusqu*à  Strasbourg^ 
du  mariage  du  roi  et  du  voyage  de  la  reine; 
CbAlons,  1725,  fai-12;  —  Épilre  historique  à 
la  reine,  sur  sa  maladie  et  celle  du  roi  en 
1726;  Paris,  1726,  in-12;  —  Discours  pré- 
senté à  la  reine  au  sujet  de  son  heureux 
accouchement  et  de  la  naissance  de  deux 
princesses;  Paris,  1727,  ln-12;  —  Histoire  de 
Vauguste  naissance  de  monseigneur  le  dau- 
phin; Paris,  1731,  in-8*  :  c'est  une  description 
des  fêtes  données  à  Paris  et  dans  les  provinces, 
avec  un  recueil  des  discours  prononcés  en  cette 
circonstance  ;  —  Journal  historique  du  pre- 
mier Voyage  du  roi  Louis  XV  dans  la  ville  de 
CompiègnCf  de  Couverture  du  congrès  con- 
voqué à  Sotssons^  etc.;  Paris,  1729,  in-12;  — 
Nouveau  Guide  des  Chemins  du  royaume  de 
France;  Paris,  1724,  fa- 12;  —  Mémoire  ins- 
tructif concernant  le  canal  de  Conti;  i>aris, 
1733,  in-4''  :  ce  canal  devait  amener  une  partie 
des  eaux  de  l'Oise  i  Paris,  à  la  pofate  du  baatira 
de  raraenal;  —  Nouvelle  introduetkm  à  la 


176  DAUDET  —  DAUGIER 

Géométrie  pratique;  Paris,  1740,  2  vol.  m-12. 
On  t  eooore  de  Daudet  une  Carte  de  la  route 
de  Paris  à  Reims  et  des  Cartes  des  diffé- 
rentes  routes  de  Paris  à  Compiègne^  de  Corn- 
piègne  à  Soissons,  et  de  Paris  à  Soiuons , 
dressées  pour  leservice  du  roi,  à  Voeeasion 
du  premier  voyage  de  sa  majesté  à  Compiè- 
gne  et  de  la  ieituedu  congrès  à  Soissonsdans 
le  moU  de  juin  1738;  Paris,  denu-feaiUe, 
ainsi  qu'un  recueil  de  plans  ^  de  graTures  sous 
ce  titre  :  Les  plans  de  la  ville  de  Reims,  sa 
vue  du  côté  de  Paris  ;  Plan  de  Féglise  cathé- 
drale; Représentation  de  la  cérémonie  du 
sacrede  Louis  XV  :U  tombeau  desaint  Rémi; 
Le  tombeau  de  Jovin;  La  marche  du  roi  de- 
puis JS'oire-Dame  jusg^à  Saint-Remi;  La 
porte  Bazéeet  le  dessin  de  la  porU  de  Mars; 
U  vUlagede  Corbeni,  avec  le  plan  de  Véglise 
deSaint'Marcou;  La  route  depuU  Versailles 
jusqu'à  Reims  et  celle  depuis  Reims  Jus- 
qu'à  Soissons,  passant  par  Corbeni;  Paris, 
I7M,  in-fol.  M.  N. 

Ulooff,  Bibt.  JUf#.  éê  te  Ptancê.  —  Doe.  pmri. 

DAUDBT  (Robert),  graTeur  français,  né  k 
Lyon,  en  1737,  mort  à  Paris,  le)  jidn  1824. 11 
était  fils  d*nn  roarchaiid  d'estampes ,  et  Tint  k 
Paris  se  perfectionner  dans  la  gravure  sous  les 
leçons  de  Balecbou  et  de  WUIe.  0  travailla  k  la 
collectioQ  dite  Galerie  du  due  de  Choiseul; 
Paris,  1771,  in-é**.  Son  œuvre  se  compose  de 
quatre-vingt-deux  pièces,  parmi  lesquelles  on  dis- 
tingue: Vue  du  Port  c^'Os/ende,  d'après  Sol- 
vyns;  —  Les  Ruines  de  Palmipre,  dans  le 
Voyage  en  Sffrie  de  Cassas  (  Paris,  1799,  3  vol. 
in-fol.);  —  Passage  du  Pô  par  Napoléon, 
d*après  Carie  Vemet;  —  Marines,  d'après  Jo- 
seph Vemet;  --Batailles  sous  Louis  XIV, 
d'après  Vander  Meulen;  —  Six  Pagsages,  dans 
le  Musée  français  de  Robillard  et  Laurent  ;  — 
plusieurs  planches  dans  la  Galerie  de  Flo- 
rence; dans  le  Vopage  à  Naples  de  Tabbé 
de  Saint-Non  (Paris,  1781-1786,  5  vol.  in-fol., 
417  planches,  et  Paris,  1828,4  vol.  in-8*,558  pi.); 
.  idem,  dans  les  Monuments  de  Vindous- 
tan,  par  Langlès  (  Paris,  Didot  l'alné,  1812- 
1821,  2  vol.  in-fol.,  3  cartes  et  144  pi.);  —  ^ 
Promenade  du  Prado  à  Madrid,  pour  le 
Voyage  pittoresque  en  Espagne,  par  le  comte 
Alexandre  de  Laborde  (Paris,  1807-1818,4  vol. 
in-fol.,  280  pi.  ).  Cette  gravure  est  le  dernier  ou- 
vrage de  Daudet;  il  avait  quatre-vingt-deux  ans 
lorsqu'à  l'exécuta. 

Hiibcr,  Mmmmeidet  Curieux^  VIII.  IM. 

DarDisfiBR  (Pierre).  Vogez  Acnicrica. 

DkVDîn(  François-Marie),  natnralisie  fran- 
çais, né  à  Paris,  le  23  mars  1774,  mort  en  1804. 
n  était  fils  d'un  ancien  receveur  des  finances. 
Privé  dèssen  enCuice  de  l'usage  de  ses  jambes,  il 
dut  seooodaoïner  à  une  vie  sédentaire,  et  s'adonna 
àl'élBde  de  l'histoire  naturelle;  et,  aidépar  sa 
ferane,  charmanlff  créttore,  qui  partageait  set 
0oûts  et  tes  tratnn,  il  publia  un  grand  nombre 


176 


d'ouvrages  précieux  pour  la  science.  Daudin  mou- 
rut avant  trente  ans  :  sa  femme  l'avait  det-ancé 
an  tombeau.  On  a  de  lui  comme  écrivain  ei  de 
sa  femme  comme  dessinateur  :  Traité  élémen- 
taire  d^ Ornithologie,  ou  histoire  natwr^la 
des  oiseaux-,  Paris,  1799-1800,  2  vol.  iB4% 
30  fig.  ;  —  Mémétres  et  Notes  sur  des  espèete 
inédites  ou  peu  connues  de  mollusques,  éê 
vers  et  de  xoophytes ;  Paris,  1800,  bhfi*,  avne 
4  planches;  —  Histoire  naturelle  des  Jlai- 
nettes,  des  Grenouilles  et  des  Crapauds  ;  Pft» 
ris,  an  XI  (  1802),  m-4",  et  fai-fol.,  38  pliTlwi; 
—  Histoire  naturelle  générale  ei  partieuHèm 
des  Rq>tiles,  pow  faire  suite  à  PHiitoifê  Mh 
turelle  de  Buffon;  Paris,  1802-1804,  •  tuL 
in-8*,  fig.;  —  Tableau  du  divisions,  Joiif- 
divisions,  ordres  et  genres  des  Mammifères  ef 
Oiseaux,  d'après  la  méthode  de  Laetpèâm^ 
avec  Tindicaiion  de  toutes  les  espèces  décrttm 
par  Buffon  et  leur  distribution  dans  ehtÊewm 
des  genres;  Puis,  1802,in-18;— OtoerMrMMff  . 
sur  les  Oiseaux  rangés  dans  le  genre  Hbh 
gara,  avec  la  description  d*une  espèce  i 
velle,  trouvéeen  Afrique,  insérées  dântle  J 
tionnaire  des  Sciences  natuf elles;  IfiOt, 
tome  1er  ;  _  Description  du  Vautour  de  ^m- 
dichérg  ;  ibid.,  avec  pi.  ;  —  Description  dm  feh 
pinambis  onié;ibid.,  1803,  tome  II,  v 
^  Sur  une  Chouette  funèbre,  observw-m 
de  Strasbourg  et  de  Colmar;  ibid.:  — 
cription  d'une  nouvelle  espèce  de  i  ■■ 

à  Porto-Rieo,  avec  pi.  ;  ibid.  ;  ^  1/e  ■ 

dun  Guêpier  et  d'un  Martin-Pécèumr  < 

frique,  avec  pi.  ;  ibid.  ;  —  Caractères  de  i 

trois  genres  qui  composent  V ordre  de$ 
diens;  Magasin  encyclopédique,  eam,  t 

tome  VTI;  —  Mémoire  sur  une  distri  ^ 

méthodique  des  mouvements  progressif 
animaux;  dans  les  Annales  du  Musé 
toire  Naturelle,  1 804,  tomelll  ;  ^  J  ^ 

de  la  PiC'Grièche  à  gorge  rouge ,         ;  — i       ^ 
tice  sur  les  familles  des  Coluriem;  wis  \ 

cherolles  et  des  Tourbes^  «vee  pi.  ;  ibid.,  t , 

Maçastm  fncfciopéélqm.  —  laMe,  Wo>wipJMt  i        1^ 
vertelle  dtt  ContMqwroliu. 

DACAB.  Voget  ACGE  (D'  ).  ^ 

DArGiBB  (François- Henri'EugèRe,^  U^ 

amiral  français ,  né  le  1 2  septembre  1764,  ■ 
texon,  département  de  Yanduse,  et  mort  k 
ris,  le  12  avril  1834.  Il  entra  dans  la  m 
1 782,  fit  plusieurs  campagnes  dans  1       e.  a« 
lieutenant  de  vaisseau  en  1789,  etok 
k  la  faveur  duquel  il  vint  à  Courtezoa,  uu  m 
fiance  de  ses  concitoyens  l'appela  ii  rem«dk 
fonctions  de  procureur  de  la  commune.  ' 

dans  la  marine  en  1792,  il  fut  le  5 
Tannée  suivante  chargé  des  foneti        k 
général  de  l'escadre  commandée  par  le  dur- 
ral  Morard  de  Galles.  Le  zèle  qu*il  déplovn. 
péril  de  sa  vie,  pour  aider  le  général  en 
comprimer  la  révolte  sur  les  bfttiroents  da 
cadre  m  put  le  préserver  d'une  d 


DAUGIER  —  DAULLÉ 

litr  ^^  «olot  public  le  rappela  bientôt  à 
D«  p^rl*-  irappoîntements  et  de  servi- 
-  lafiiuiiie  de  vaisseau  le  1*'  germinal 
iBT«^  ilu  commandement  âeLa  Pro- 
D  p«rticif»a  aa\  combats  des  29  prai- 
■SMlor,  cl  sur  laquelle  passèrent,  dans 
lecTft  journées,  Villaret,  son  mijor 
il,  le  représentant  du  peuple  Topsent, 
Kàn\  aîdea-iniôors.  Villaret-Joyeuse 
afv  pour  aller  rendre  compte  an 
iftéeft  :  «  Je  vous  expédie,  écri> 
K  ^nKiion ,  le  capitaine  DÏuigier  ;  si 
■  m  oUkier  plus  distingué  et  qui 
k  laiPBto  et  dlostmction,  je  tous 
D^.  •  Plos  tard  Villaret-Joyeuse  lui 
■oovcUe  marque  d'estime  en  le  char- 
emvoyer,    avec    quatre    frégates, 
tân  bÉtnMBts  marchands  de  Nantes 
L   Bfcoatré  à  rentrée  de  la  baie 
pnr  nne  dmskm  anglaise  forte  d*un 
et  ferais  frégates,  il  Tattaqua  résolu- 
fne  ses  propres  équipages  ne  Aissent 
Mes  que  de  noTÎces,  et  fournit  ainsi 
à  les  moyens  de  se  réfugier  dans  la 
■luii  soccessÎTement  commandé  les 
Se  Jupiter  et  Le  Batavedans  les  ar- 
le  rocéan  et  de  U  Méditerranée , 
foti  de  Lorient  les  fonctions  de 
.tfnH  ne  quitta  que  pour  aller  siéger 
■id  fut  conçu  le  projet  d'une 
Mi         rre,  il  présidait  l'une  des 
■KT»  pour  l'armement  de  la  flot- 
■^dait  le  bataillon  des  marins  de 
me  U  dïTiâion  du  Havre,  avec  laquelle 
'  p!aM»>ur«  combats.  Il  parvint  à 
fU  jntarte  du  Havre  a  Boulo- 
m  oMiiiiiandeincnt  d'un  de»  quatre 
4e  U  O'ttuUi»,  et  n'iioussa  lesatta- 
i  d^  renri«*riii.  >a|x iléon  lo  cliargt^a 
rtr  la  mt-r  Adriati<iue,  sillonnée  ; 
ï<   •'t  ru3<ii^s.  Otte  mi&sion 
r  reçut  l'ordre  d'allpr  pren-  | 
•rwcnt  des  marins  de  la  ^arde,  ; 
tter  Boulo'^e  {tour  se  rendre 
dont  il  contribua  à  amener  . 
,r..*iQd<»  <iv  la  paix  de  Tilsitt.  I 
mtri  9U  siec<*  de  Stmlsund  et  à 
le  Ru^ien  .  il  fut  appel(>  à  servir 
d'L.«pa;:n<r,  ou  he  rf^uni.Nsaient  . 
ijr>  autres  rorps  de  la  pan  le. 
ErtioQ  <\t'  Madrid,  il  <<\i\\\{  »«n 
(■         '1^  M"»  rii.iriris,  le  corps  «i'.jr- 
«'tfpoflt.  Dans  M)n   r<^-.it  <ie  la 
-«e  alUylt'u.  le  Mi  juillet  iSo.S, 
ttoirr  de  la  Guerre  de  la 
^  av  I  r^nd  li4>mma;;e  en  ct*s  ter- 
narine  de  la  canle  et  de  leur 
w        it>t ,  dit-il ,  arriva  la  der- 
pxançais  .  le  bataillon  des  ma- 
E^Ntaine  de  vaisseau  Dau-  i 
!  trois  cents  hommes,  mais  | 
U  crainte  ne  pouvait  ' 


178 
faire  broncher.  »  En  1809,  après  la  convention 
d'Andujar,  qui  lui  laissa  la  liberté,  Daugier  re- 
vint en  France,  résolu  à  prendre  sa  retraite; 
mais  Napoléon  ne  voulut  lui  accorder  qu'un  congé, 
et  le  nomma  préfet  maritime  à  Lorient  :  «  Je 
«  sais ,  lui  dit-il,  l'éloge  que  les  généraux  enne- 
«  mis  ont  fait  de  tous  et  des  hommes  de  fer 
«  que  vous  commandiez  ;  cet  éloge  d'un  ennemi 
«  en  vaut  bien  un  autre,  monsienr  Daugier.  •  La 
première  {Restauration  le  fit  contre-amiral,  che- 
valier de  Saint-Louis  et  comte.  La  seconde  lui 
confia  successivement  les  préfectures  de  Roche* 
fort  et  de  Toulon,  et  le  nomma  conseiller  d'État, 
directeur  do  personnel  de  la  marine,  membre  du 
conseil  d'amirauté  et  vice-amiral.  Appelé,  en 
1816,  par  le  département  du  Morbihan  à  le  re- 
présenter h  la  chambre  des  députés,  réélu  en 
1817  par  le  département  du  Finistère,  et  en  1819 
par  oeloi  de  Vaucluse,  qu'il  représenta  jusqu*en 
1830;  il  s*y  montra  constamment  le  défenseur 
intelligent  des  intérêts  de  la  marine. 

P.  Levot. 
jireMvet  et  jénnalet  dé  ta  wutrine,  —  Fastu  de  <a 
ijégUm  d^Honmmtr. 

DACLBT-SGHAB.  VoyeS  DOULET-SCHÂH. 

DAULiB»  DBS  LANDES  (i4nifr^),  Toyageur 
français,  né  à  Montoire-sur-Loir,  vivait  dans  la 
deuxième  moitié  du  dix-septième  siècle.  Il  servit 
dans  les  bureaux  de  la  Compagnie  des  Indes,  et 
accompagna  Tavemier  en  Perse,  en  1664.  U  se 
brouilla  avec  son  compagnon ,  et  revint  seul  en 
1666,parCk>nstantinople.Il  repritalors  son  service 
d'employé,  et  la  Compagnie  le  nomma  direc- 
teiH*  de  son  agence  à  Bordeaux.  Il  parait  qu'il  y 
fut  ti^moin  d'actes  qui  choquèrent  ses  idées  de 
probité  austère  ;  car  il  donna  sa  démission  (  1 6G8  ), 
puis  il  s'occu|)a  de  rédiger  la  relation  de  son 
voyage,  sous  ce  titre  :  Les  Beautés  de  la 
Perse,  etc.,  avec  la  relation  des  aventures 
de  Louis  Marot,  pilote  réal;  Paris,  1673 ,  in-4'', 
ave(^  cartes  et  figures.  Les  cartes  de  cet  ouvrage 
sont  mauvaises,  les  figures  assez  intéressantes , 
le  texte  fort  médiocre,  surtout  quand  on  le  com- 
pare avec  celui  de  Chardin  et  de  Tavemier.  Ce 
qui  est  peut-être  plus  neuf,  c'est  la  partie  de  Ti- 
tinéraire  qui  ou\tc  le  livre  (de  Paris  à  Tunis). 
Daiilier  est  un  voyageur  sincère ,  froid,  et  qui 
se  d(i(ie  rie  tout  enthousiasme  irréfléchi. 
G.  L-J-N. 
Lelonfp.  Bibl.  hist.  de  la  France» 

nkVLLÛ  (/fflw),  graveur  français,  né  à  Ab- 
bo\ilK\  en  1707,  mort  à  Paris,  le  23  avril  1763. 
Il  n*çut  les  premiers  principes  de  sou  art  d'un 
religion \  de  Cluni,  et  vint  à  Paris  se  perfection- 
ner dans  l'atelier  de  Robert  Hc^cquet.  Daullé 
gravait  avec  un  égal  succès  rhistoirc  et  le  |>or- 
trait.  Il  devint  membre  de  l'Académie  royale  de 
Peinture.  On  a  de  cet  habile  artiste  :  La  Made- 
leine au  d(*sert,  d'après  le  Corrége.  Cette 
gravure  fait  partie  du  Recueil  de  la  galerie  de 
Dresde  ;  — ^  Diogène  avec  sa  lanterne ,  d'après 
l'Espagnolet,  même  recueil  ;  —  Quos  cgo^  d'après 


179 


DAULLÊ  —  DAUMAS 


Robens,  même  recneil  ;  —  Les  deux' Fils  de  Ru- 
bens,  d'après  ce  maître;  —  Portrait  de  Pierre 
Mignard,  d'après  hii-méroe;  —  Portrait  de  îa 
comtesse  de  Feuquifres,  fille  de  Mlgnard,  d'a- 
près Mignard  :  ce  portrait  est  regardé  comme 
le  chef-d'œnvre  de  Daullé;  —  Portrait  de  Gen^ 
dron  y  femeox  ocnliste,  d'après  Rig^ad  ;  —  Por • 
trait  de  Maupertuis,  d'après  Toamîère;  — 
Portrait  de  Jean  .Vfirrfer^f,  graTfur,  d'après 
Pesne  ;  —  le  Womphe  de  Vénns,  d'après  Boo- 
(jier;  —  Us  Quatre  Saijoni,  d'après  le  même; 

—  Portrait  de  ^f"«  Péiissier,  d'après  Drouais; 

—  VAmouTy  d'après  Vaa  Dick;  —  Portrait  du 
Prince  Chartes-Edouard,  etc. 

Baun.  metUmnairê  des  Grûmrs. 

davltahub.  Voifez  AOLTâinm ( Marquis  o*). 

DArM  {ChrUtian),  énidit  allemand ,  né  à 
Zwickau,  1p  29  mars  I6tî,  mort  le  15  décembre 
1087.  Après  avoir  commencé  ses  études  dans  sa 
ville  naUle,  il  se  rendrt  à  Leipz^en  1631  poor 
les  continuer;  mais  denx  fléaa\,  la  peste  et  la 
guerre,  ravageaient  alors  cette  ville,  et  Daiim  dut 
revenir  à  Zwickao  ;  en  1633  II  retourna  à  Leip- 
fig,  d'où  il  se  rendit  dans  d'autres  villes  savantes, 
telles  que  îéna,  Géra,  etc.  Revenu  h  Zwickan,  il 
fbt  nommé  régent  du  collège  de  cette  ville  le  12 
mars  1642  et  recteur  le  21  juillet  1662.  Il  donna 
dès  lors  tout  son  temps  à  la  composition  de  ses 
écrits  et  à  ses  fonctions.  Les  principaux  de  ses 
nombreux  ouvrages  sont  :  De  Cousis  amissa- 
rum  quarumdam  lingu<v  latin»  radieum; 
Zwickan,  1642.  Ce  livre  n'était  que  le  préhide 
d'un  dictloonaire  général  de  la  langue  latine  d'après 
les  racines,  prt^jeté,  mais  non  exécuté  par  Fao- 
teur  ;  —  Strenx,  seu  vota  metrica  varia  car- 
minum  génère;  Leyde,  1646,  in-8*;  —  Ver- 
siculus  ex  Anthologia  Grxca  latinis  hexa- 
metris  plus  trecentis  redditus;  IbH.,  1652; 

—  Casparis  Barthii  Soliloquiorum  rerum  di- 
vinnrum libri  XX;  ibid.,  1655, in-4* ;—CiaU' 
diani  EcdicU  Mamerti  De  statu  anim»  UM 
ires  y  ut  et  Hemue  Pasior  itemque  Paeêani 
Parxneticus  ad  pœnitentiamy  atm  Barthii  ani 
madversionilms;\ïM,,  1655,  in-r  ;  —  WillheU 
mi  Tritomis  Àremorid  Philippidos  likri  Xtty 
sire  gesta  Philippi  Augusti  versitms  heroieis 
descripta,  cum  commentarU)  Casparis  Barthii; 
ibid.,  1657,  in-^" ;—  BpUtolarum  Ciceronis  a 
Johanne  Sturmio  selectarum  libri  très,  cum 
bret^ilnts  argumentis  et  noiia;  Ibid.,  1657;  — 
Paiponista  Bemardi,  GefstensiSf  sivt  de  Vita 
pritata  et  aulica  litnri  duo  vertibus  Leoni- 
ni»  scripti;  ex  bibliotheca  Thomx  Reinesii, 
nuncprimum  edidit  Christianus  Daumius, 
qui  et  duo  carmina  Watonis  Britanni  aâjecit 
cum  brerilms  notis  ;  ibid.,  1660,  in-6*  :  Daum 
croyait  par  erreur  avofa*  édité  le  premier  cet  ou- 
vrage, déjà  publié  à  Cologne,  ea  1504  ;  —  Dio- 
nysii  Catonis  Disticha  dcMoribus  adJlHum, 
grsece  a  Maximo,  Ptanude,  Josepho  Scali^ero, 
MatthjeoZouberoetJoh.  Mgliogermanicercro 
ex  mente  Josephi  Scatigeri  et  Casparii  Bar- 


tkiia  Marîino  ùpitioexpressa,  et 
dem  interpoUsHs  a  Christiano  D 
1662  et  1672,  in-8*  ;  — â/o/éi /'âiHir 
animadvereiombus  Casp.  Barthi 
Daumkmis  ;  ibid.,  1664,  in^<*  ;  - 
meditationes  in  festum  Nati\ 
Christif  ex  Pain&ii  operibus  co 
1670,  in-4'>  ;  —  Bierongmi  grsec 
Trinitateei  Gennadii  patriarche 
nopolitami  Opmscula  ;  item  Hieroi 
tismOf  eum  notis  et  prm/atione 
In-S";  —  FabmlK  CamerarUy  et 
aliis  carminé  redditarum  et  al 
darum  et  notis  ;  Leipzig,  1679,  in 
rici  SeptimellensiSfSeu  pauperis 
dialogus  de  diversitate  fortum 
phUe  consotatione  ;  Leipzig,  1080 
renoe,  1730,  in-4'»;  —  Bénédicte 
trocori  De  vita  B,  Martini  lib 
mon  ad  ^'epotulum,  et  Bpigran 
B.  Martini  apud  Turones  insc 
FrancLfci  Jureti,  Casparis  Bartt 
derid  Gronovii  et  suis  notis  rea 
tianus  Daumius;  Leipzig,  1681, 
dit  Nicéron,  a  mis  en  tète  la  \\»v 
poètes  qui  ont  écrit  sur  des  snjeb 
les  éditions  de  leurs  ouvrages  »  ; 
Daumii  Epistotse  latinx  ad  Johat 
cum  HekeHum,  editm  a  Joht 
Gteich;  Dresde,  1697,in-4«;—  Ch 
mii  Epistolx  philologico-critia 
viros  D.  Andrxnm  Bosium,eic.\ 
—  des  manuscrits  conservés  dam 
que  de  Zwiekau  et  portant  sur  div< 
tamment  rhistoire  littéraire. 

Uleéron,  M^m  ,  XXX,  114  et  mIt.  — 
vid  KUtoria  lUetûrmm  €t  fifjmnatkm 

inkrmkn  { Metchlor- Joseph- i 
néral  français,  né  le  4  septembrel  80 
vaillants  soldats  de  la  répoMiqne  et 
choisit  la  carrière  des  armes,  dans  li 
en  1822  comme  engagé  volontaire. 
Heotenant  en  1827,  on  l'envoya  à  I 
mur,  d'ob  fl  ne  sortK  qu'après  y  av 
études  à  la  satIsfKtion  de  ses  mattr 
le  trouve  en  Afrique.  Placé  sous  I 
maréchal  ClauzH ,  Il  fit  les  cam 
cara  et  de  Ttemcen ,  qui  lui  vaiu 
citations  honorables  et  ladécorati< 
d'Honneur.  A  cette  époque,  M.  I 
prenant  qu'il  y  avait  un  rOle 
pKr  dans  notre  nouvelle  colonie , 
dier  l'arabe  et  les  mœurs  des  pei 
afinde  mieux  connaître  leurs  beso) 
dHter  les  rapports  qu'ils  devais 
avec  les  Français.  Ces  études  U 
loin,  et  furent  le  principe  de  sa  I 
Après  avoir  été  de  1837  à  1839  < 
cara ,  auprès  de  l'émir  Ahd^ 
•ion  délleate,  dont  il  1  m 

ftat  ohar^  par  le  gêné      ue  u 
riger  les  affiiim  arabe»  luu» 


DAIÎMAS  - 

SMit  «le  rdoi-ci.  I>njx  ans  après ,  le 

Qynà  \f  plaçait  à  la  léli'  de  la  po- 

H  aiïatriH  iadiitèoe^  ilc  toute  l'Al}^ 

piwlPiin|Mirtaiit,  M.  Damnas  r<Midit 

nalrté  appircién  |iar  tous  les 

mBfr\         On  pcnt    niéiii«    dire 

ém  nn  Domux  arahea,  dont  l'u- 

VMrdU  ncoanne,  est  une  oHivre 

mfrr:  iipput  donc  lé^citimement 

l^amtf.  I.r«  nombreux»  cam- 

t  If»  artiiinft  d'éclat  qu'il  y  ac- 

vtappnfofs  (lar  dn»  promotions 

«M  la  hifrarchie  militaire  et  dans 

I  Lmiil'HdWieur,  dont  il  est  an- 

mAfar.  Après  la  prise  d'Abd- 

■bre  in\7 1  te  générai  Dau- 

m- Phi  lippe  d'une  mis- 

de  l'eroir,  alors  en 

■ni  ,  à  Toulon.  Rentré 

pour  cuinmander  deux  colon - 

•  ■Noarttre  des  triknis  réroltées, 

efÏDt  en  France  au  mois  de 

tai      I  moif  après  il  était  nommé 

de  TAiftérie  au  ministère 

.«i  u  c  e  de  se  foire   remar- 

iul        aollicitude  pour  les  in- 

iMdmas  n*tf8t  pas  seulement 

kH  un  administrateur  habile , 

d'un  talent  consacré  par 

HiwntBd  Les  Chevaux  du 

■  fp«  de  temps  à  une  troisième 

9%  fspaimol  et  en  allernano, 

*«  incontesté.  On  «toit  enrore 

phhkifrurstraTaux  in»erés  dans 

â»mz  Mondtx  et  dans  la  Hevue 

ivm  d^mt  IVoiirncration   suit   : 

f  Qctufl  (tf  ia  siKu-tv  nrahe , 

1/  ef  df  la  Irgtsitition  qui  la 

r  ;  -  -  /^  Sahara  algé- 

■■■fi»/ii^ty !/>'.<,  ntntisttques   et 

il  rryton  %ud  des  elahlisse- 

Ahft-rt*'  (VU  collaboration 

BcH   ;  Paris,  1845;  — 

»— '     fi u des  historiques  (en 

Mkarj;  Paris,  1847;  — 

■■  i^imerfiire  d'une  cara- 

H payi  des  Megres  (  en  col- 

MHRie  •!••  rhancel .  ;  Paris, 

■        BTj  ei  t'oufumrs  de  l'Ai- 

ïérfH.  ;  -  i'rmnpes  gtnie- 

e;  Paris,  IS6o,  4-elit.; 

lUemand.  A.  R. 

■■ 

■AT. 

m^fredn-tc  ■ ,  philosophe 

r^  I*»  6  mars    iS(»n,  Il 

«a   ville  natalo,  dirigé 

lAlT  il  .M»  rendit  à  Tu- 

-m  d'abord  rn train**  t«ts 

il  4'pn  détourna  ttien- 

p«iJ«>v)phie.  Apres  avoir 

,  iJ  alla  continuer 


D AU MER 


182 


ses  études  à  Jieipxi}^.  Après  avoir  pris  à  Municli 
en  18^2  le  grade  de  licencié,  il  de?int  professeur 
à  Nuremberg.  Obligé,  par  suite  d'une  inflamnna- 
tion  des  yeux,  de  suspendre  ses  cours,  il  profita 
de  ses  loisirs  pour  composer  des  ouvrages  sur 
les  matières  objet  de  ses  prédilections.  Les 
principaux  sont  :  Urgeschichte  des  Menschen^ 
geistes  (Histoire  primordiale  de  l'esprit  humain); 
iieriin,  1827;  —  Andeutungen  eines  Systems 
speculativer  Philosophie  (Programme  d'un 
Système  de  Philosophie  spéculative);  Nuremb., 
1831  ;  —  Philosophie^  Religion  undAUerthum 
(Philosophie,  Religion  et  Antiquité  );  ibid.,  1833  ; 
—  Ziige  zu  einerneuen  Philosophie der  Reli- 
gion und  Religions  geschichte  (  Esquisse  d'une 
nouvelle  Philosophie  de  la  Religion  et  de  THi»- 
toire  de  la  Religjk»);  Nuremberg,  1835;  — 
Die  Geheimniase  desChristlichenAlterthunu 
(Les  Mystères  de  l'Antiquité  chrétienne  )  ;  Ham* 
bourg,  1847,  2  vol.  ;  —  Se^^iia ,  poëme;  Nu- 
remberg, 1837  ;  —  Die  Glorie  der  heiligen 
Jungfrmi  Marie  (Ia  Gloire  de  la  Vierge  Marie), 
poëme;  ibid..  1841  :  ces  deux  ouvrages  ont  é^ 
publiés  sous  le  pseudonyme  d'Eusèbe  Emméran  ; 
—DerAnthropologismusund  Krlticismus  der 
Gegenwart  (  L'Anthropologisme  et  le  Critîcisme 
du  temps  présent);  Nuremberg,  1844;  — Die 
.S^imme  der  Wakrheit  in  den  religiôsen  und 
con/essioncllen  Ksemp/en  der  Gegenwart  (  La 
Voix  de  ia  Vérité  dans  les  luttes  religieuses 
confessionnelles  du  temps  présent)  ;  Nuremberg, 
1845  :  cea  dernières  pr>ductions  ont  été  publiées 
sous  le  même  pseudonyme;  —  Religion  des 
nnten  Weltaltcrs  (Religion  de  l'ère  nouvelle  du 
monde);  Hambourg,  1850,  3  vol.;  —  Maho- 
tned  ;  Hambourg,  1848;  —  //r//î s;  Hambourg, 
1846-51.  La  philosophie  de  Daiimer  incline  au 
[lanthéisme  de  Schelling  et  de  Hegel  ;  il  conçoit 
l'histoire  de  l'esprit  et  du  monde  comme  celle 
d'une  môme  chose  qui  a  ses  périodes,  et  qui  n'est 
au  fond  que  celle  de  l'esprit.  Voici  comment  il 
esquisse  cette  histoire  dans  le  Programme  d'un 
Système  de  Philosophie  spéculative  :  ««  La  pre- 
mière pério<le  de  l'esprit  est  celle  qui  a  précédé 
le  monde.  L'absolu  était  alors  dans  un  état  d'en- 
veloppement, sans  conséquent,  sans  antécé- 
dent, comme  sans  conscience  de  soi.  Le  premie: 
pas  dans  le  développement  qui  s'opéra  au  sein 
«le  l'absolu  fit  naître  l'esprit  al)s*>lu,  Dieu,  c'est- 
à-<lire  l'esprit  doué  de  conscience  et  do  person- 
nalité. I^  conscience  amena  Tidée,  qui  elle-même 
se  déroula  sous  fonne  d'idée  du  monde,  mais  du 
inonde  encore  en  Dieu.  Cette  idée  du  monde  en 
Dieu  produisit  une  sorte  de  dualité,  qui  devint 
à  son  tour  une  raison  d'être  pour  autre  chose, 
c'est-à-<iire  pour  un  autre  degré  de  développe- 
ment. Celte  raison  ou  principe  ne  se  distini^ua 
pas  d'abord  de  l'intelligence  qui  la  conçut,  de 
la  raison  comme  faculté.  C'était  l'état  d'innocence. 
.Mais  du  moment  où  cette  distinction  s'opéra,  la 
raison  se  détacha  pour  ainsi  dire  du  raisonnable  ; 
elle  devint  moi,  et  se  trouva  par  li  séparée  de 


183 


DAUMER  —  DAUMESNIL 


rabsoki.  Ce  (Ut  la  diute  ;  mais  cette  chute  ne 
Ait  pas  si  entière  que  la  raison  ne  se  oonçoÎTe 
encore  par  rapport  à  l'abaolo;  il  y  a  donc  là  une 
médiation ,  firnit  du  Ferfte,  on  de  la  raison  abso- 
lue, qui  reste  comme  un  moyen  de  salut.  Ce- 
pendant ridée  du  monde,  deyenue  un  principe 
en  Dieu ,  aboutit  4  la  création  du  monde,  qui 
est  la  seconde  phase  de  l'esprit  absolu.  Cette  se- 
conde phase  présente  elle>méme  de  nombreux 
degrés,  qui  sont  autant  de  déTcloppements  par- 
tidis,  et  qui  conduisent  à  une  troisième  et  der- 
nière période.  Ces  phases  sont  représentées  par 
la  formation  snccessîTe  dn  dd  des  Aies,  du 
système  solaire,  de  Tofpnisation  terrestre,  de 
l'homme  primitif.  Afec  l*homme  primitif  apparaît 
la  première  religk»,  le  panthéisme  de  la  nature. 
Le  second  Age  du  monde  et  da  Thumanité,  TAge 
historique,  est  celui  de  la  diversité  des  peuples 
et  des  religkMis  :  le  pagsnisme  d'abord,  le  ju- 
daïsme ensuite,  le  christianisme  en  troisième 
lieu.  Le  pagsnisme  présente  trois  phases  :  les 
religions  de  la  nature,  celle  de  lart  ou  l'hellé- 
nisme, en6n  runtrersalité  romaine.  Le  judaisme 
n'a  pas  cette  dirersité  successive;  mais  il  pré- 
pare cependant  le  christianisme,  qui  a  lui-même 
trois  moments  bien  marqués  :  le  rhriatUfffTm^ 
primitif,  ou  les  fondements  antécatholiques ,  le 
catholicisme  et  le  moyen-Age,  le  protestantisme 
et  la  dviUsatîon  moderne.  Toutefois,  ce  sont  en- 
core là  des  points  de  vue  étroits,  des  religîons 
particulières,  qui  doivent  foire  place  A  la  religion 
absolue,  an  royaume  universel  du  dernier  Age 
du  monde.  Mais  cet  état  religieux  des  esprits 
serala  transition  au  monde  absolu,  à  la  grandeca- 
tastrophe  cosmique,  A  la  transformation  de  tontes 
choses.»  —Malgré  la  ressemblance  qu'on  trouve 
id  avecla  philosophie  de  Schelling  et  de  Hegel , 
Danmer  avoue  quil  ne  saurait  donner  une  forme 
scientifique  aux  doctrines  de  ces  deux  grands 
maîtres.  J.  T. 

Kraf .  AMyeto^  PkiL  Uxieom.  -  CcmventUtomi-Ux, 
D4ITMBUIIL  {Pitm,  baron),  général  fran- 
çais, né  A  Périgyenx  (Dordogne),  le  14  juillet 
1777,  mort  A  Vfaioennes,  le  17  aoêt  1933.  Engagé 
dans  le  n*  régiment  de  chasseurs  A  cheval,  il 
se  distingua  A  l'armée  dltafie.  A  U  bataille  d'Ar- 
oole,  Bonaparte,  saisissant  un  drapeau,  s'était 
élancé  A  la  tête  des  grenadiers  en  s'écriant  :«  Sui- 
ve! votre  général.  »  An  roilien  d'une  mêlée  af- 
freuse, il  est  renversé  dans  le  fleuve,  et  allait 
périr,  lorsque  deux  guides  se  prédpitent  dans 
î'ean  et  lui  sauvent  la  vie.  Ces  deux  guides  étaient 
Danmesnil  et  Mnsy.  Pendant  Texpédition  d'E- 
gypte, Danmesnil  se  fit  aussi  remarquer  par  plu- 
sieurs traits  de  courage  et  de  dévouement.  A 
SdntJean-d'Acre,  lorsqu'une  bombe  tomba  aux 
pieds  du  général  en  chef,  i  se  jeta  entre  lui  et  la 
bombe.  "  Qud  soldat  !»  furent  les  paroles  que  lui 
adressa  Bonaparte.  Nommé  lieutenant  le  18  juil- 
let 1800  et  capitaine  le  l<r  jnillel  1801, Danmes- 
nil se  distingna  dans  les  guerres  d'Autriche,  de 
Prusse  et  da  Pologne  (  1805  A 1807  ),  où  a  obtint 


le  grade  de  dief  d'escadron.  A  la  bataille 
gram ,  il  tomba  frappé  d'un  boulet  A  Is 
gauche,  au  moment  où  il  criait  aux  solda 
garde  :  «  Charges!  >  et  le  même  boulet 
roide  mort  son  ami  et  camarade  Mns] 
mesnil,  couvert  de  vingt-trois  Uessun 
nommé  général  de  brigade  le  21  févrio 
d  gouverneur  du  chAtean  de  Yineeu 
marssuivant.  £nl814  il  refusa  intrépidei 
rendre  cette  pinceaux  sommatioas  des  gi 
ennemis.  Un  article  de  la  capilnltfion 
ris  (  30  mars  1814  )  ordonndt  que  tout 
térid  qui  se  trouvait  sur  les  haotonrs  c 
nant  la  capitale  serait  remis  la  Isndem 
alliés.  N'écoutant  que  la  voix  de  non  pntri 
Daumesnfl  profita  de  la  nuit,  aortlt  an 
cent  dnqniinte  chevaux,  prit  canoasa 
caissons,  et  an  lever  du  jour  il  failrodnii 
dans  U  dtaddle.  Irrités  de  cette  .«nda 
parlementaires  sont  envoyés  A  VincoH 
somment  DaumesnO  de  restituer  A  llnni 
ce  qui]  avait  pris,  le  menaçant  de  le  ftfn 
s'il  reftise.  Pour  toute  réponse,  Danm« 
montra  un  magasfai  qui  contenait  l,800,fi 
liers  de  poudre, enitfmitant  ces  roots  :« Ki 
je  oommencerd  le  premier  A  vous  frirai 
d  nous  .muterons  cnsemirie.  »  Ayant  cdi 
la  place  A  Louis  XYIII,  reconnu  rai  di  i 
il  quitta  Vincennes,  d  fut  envoyé  conÉ 
d'armes  A  Coudé,  où  il  resta  jusqu'A lll 
de  Napoléon,  qui  lui  rendit  le  soh-  mêipa  < 
arrivée  à  Paris  (20  mars  1815)  legoufVI 
dn  chAteau  de  Vhicennes.  Lorsque  lH 
revinrent  en  France,  ils  trouvèrent caOM 
mesnil  sur  les  remparts  dont  ils  tftnû 
osé  approcher.  Essayant  le  mèmeiyitAl 
timidation  qui  leur  avait  d  md  réaMi^ 
précédente ,  ils  sommèrent  denoutewÉ 
nil  de  se  rendre.  Cest  A  rette  mmÊÊ 
répondit  ces  perdes  dignes  d'un  SpafUdi 
vous  rendrd  Vincennes  quand  VOMÉ 
rendu  ma  jambe.  «  BlOcher  hâ  éoNI 
pour  lui  proposer  trois  millions  sH  fiNÉlj 
Vincennes.  «  Je  ne  vous  rndrd  peel 
que  je  commande,  «  répoi  ' 
je  ne  vous  rendrd  pas  non  plna  voira  j 
défont  d'autre  rkiieue,  die  aervim  r 
enfonU  >  (MonUeur,  1815,  p.  1606).  i 
retraite  le 9 septembre  1815,1 
pdéau  commandement  deVinocnenl 
1830,  en  remplacement  du 
marquis  de  Puyvert,  d  obtlnl  (V  i 
le  brcvd  de  lieutenant  générd.  Void  i 
trait  do  sang-froid  chevaleresque  fie  f 
les  ministres  de  Charles  X  avaient^ 
dins  le  donjon  de  Vincennes  \ 
populace  vint  demander  A  grands  criai 
il  (allait  ou  mitrailler  le  peuple  on  I 
assassinatOubliant  tontA  Infoiadf 
lequd  la  Bestauration  l'avntt  laiaaé,! 
quil  court  en  s'opposant  aux  vo«i  i 
exaspérées,  Dauroesnil  se  présentât^ 


DAUMESMIL 

'  dË  :  ■  ToQi  se  sayez  donc  pas 

■I  tn  M'iffirtiemigit  qn*à  la  loi? 

K»«'  ne  DM  Yîe.  »  Ces  simples 

Dagoère  si  exas- 

■        iM  raaiia  ci  wi  retire  en  criant  : 

tkiHKfde  bw!  >  Le  général  Dauraesnil, 

hiton.  Boomt  à  Vincennes ,  à  l'âge 

Le  90U?emeincnt  de  Juil- 

■  ■  des  députés  de  voter 

■  4  A  I  i  à  la  veuve  et 

riMs  àa  unM  Cette  pro- 

I  j       fct  «dors  «muMUue,   et  co 

I I  10*00  accorda  à  la  veuve 
a  1ère  de  trois  mille 

mr,9t  .1       ).      A.  SAOZAT. 

■««fnm.  -  rattw  dt  ta  Légion  d'Hom- 
■^or  ar  if  faMTcl  Doauwfiill,  par  M.  le  ro- 
i  îAmMiMMl  *i  M  octobre  ItU.  —  rte 
wJf  éÊ  mmU  Dmuwmntt,  dtt  U  Jambe  de 
^  >■.  »»J.  ~  FiOulm tt  c'onffvtflM.  t  XIX. 

fSf.  AOKHIT. 

m^d'Joiepk-Marie^  comte  db), 

iiies  gteéraux  autrichiens  du  dix- 

Mqwt  CD  1705,  et  mourut  en 

les  traces  glorieuses  de  son 

a^  et  de  son  onde,  qui  tous 

Jans  les  armes,  Il 

■IF      pir  la  victoire  éclatante 

C       (le  13  juin  1767)  sur  Fré- 

ApR»  s*étre  distingué  contre  les 

*'*4  à  1719  ^  «Mnme  major  général , 

dans  la  guerre  de  la 

App      lu  poste  de  grand- 

•  a  u;  de  ses  succès  mi- 

'm  avec  la  comtesse  de 

neae  icic^a  cn  1757  (seconde 

rre  de  sept  ans)  au  rang  de  feld- 

Si   en   1766   Frédéric  avait 

I  MfWOMtz  en  Bohême ,  et,  vain- 

s'éCait  emparé  de  la  Saxe ,  et  si 

irAce  à  la  mort  héroïque  du 

I  Prague ,  la  victoire  si  chè- 

■vait  rendu  maître  de  la  Bo- 

t       avec  des  forces  supé- 

r  %       conquête ,  en  lui  faisant 

MUS  ^Dglante  défaite.  Aussi 

iremier  de  l'ordre  de  Marie- 

fjtrioe  créa  en  souvenir  de 

■■roée.  Mais  la  fortune  de  la 

t  capricieuse,  le  traliit  à  Leu- 

I  son  tour  contraint  d'aban- 

itlfrM*^,  que  les  Autrichiens 

rmvtî^Oï.  Cependant  a  Tat- 

Ie31  octobre  1768),  Daun 

,  cC  il  aurait  indubitable- 

I  mn^  ennemie  si  le  prince 

iBleur   inexpliquée,    n*eût 

s  combinaisons  btraté- 

,     riclii*^.  Au  milieu  des 

L9«    il  força  »ncore  le  21 

le  PiusNlt'n^,  cornmiiîi- 

P  a  r:.**ttrf  Ui^  les  anrus 

»«  I      einbrt:    iTt/)  il  était  "^ur 


—  DAUNOU  186 

le  point  de  vaincre  à  Torgau ,  lorsque,  poor  son 
malheur  et  celui  de  ses  soldats,  il  ftet  blessé  et 
obligé  d'abandonner  le  champ  de  bataille  aux 
Prussiens,  électrisés  par  le  courage  irrésistible 
de  Ziethen,  leur  chef.  Enfin,  en  1763,  la  paix  de 
Hubertsbourg,  conclue  au  mois  de  février , 
ayant  mis  fin  à  la  guerre  entre  l'Autriche  et  It 
Prusse,  Dann,  rentré  dans  la  vie  privée,  mourut 
au  bout  de  trois  ans.  On  reproche  souvent  à  ce 
capitaine,  aussi  brave  que  drcouspect,  renommé 
encore  par  ses  heureuses  réformes  dans  Tinfante- 
rie,  d'avoir  manqué  de  ce  conp-d'œil  rapide  et  de 
cette  vigueur  d'exécution  qui  caractérisent  un  tac- 
ticien consommé  ;  mais  on  oublie  que,  gêné  dans 
ses  plans  d'opérations,  ^  responsable  de  ses  actes, 
il  n'avait  pas,  comme  son  rival,  l'initiative  de  ses 
entreprises.  On  pourrait  toutefois  le  biftmer  à  bon 
droit  d'avoir  poussé  trop  loin  l'esprit  de  tempo- 
risation, et  de  n'avoir  pas  tocjoors  su  tirer  parti 
des  avantages  remportés  sur  l'ennemi. 

SuCKàU. 

Laden,  DêuUeki  Gnekiekte,  -  A.  Haoderaon.  Mlé- 
mainof  Damn,  nn,  lo-s*.  —  Archeoholi ,  HUtoire  de 
te  Gmrrê  de  Stpi  Ans,  -  DoeuwMiUt  particulier*, 
tiiaaot  partte  4et  arcblvet  da  prisée  Xavier  de  Saie,  dé- 
poaéet  A  la  préfectare  de  Trof  ea,  parmi  lea  arcMTea  dn 
d«parteBBent  de  fànbe. 

D  AVHOU  (  Pierre-Clcntde'Françùis  ),  homme 
politique  et  historien  français,  naquit  le  18  aoât 
1761,  k  Boulogne-sur-Mer,  ville  où  son  pèra 
exerçait  la  médedne,  et  mourut  le  20  juin 
1840.  Le  jeune  Daunou  entra,  par  la  volonté 
de  son  père,  dans  la  congrégation  des  Pères  de 
l'Oratoire,  dont  il  fit  partie  jusqu'à  la  suppression 
des  ordres  religieux,  et  plus  tard,  en  entrant 
à  la  Convention  nationale,  il  cessa  d'exercer 
des  fonctions  ecclésiastiques.  Il  professa  la  phi- 
losophie aux  collèges  de  Troyes  et  de  Soissons , 
et  débuta  dans  la  carrière  des  lettres  par  im 
discours  que  couronna  l'Académie  de  Nîmes 
(  De  V Influence  de  Boileau  sur  la  littérature 
française;  Paris,  1787,  in-8*»).  L'année  suivante 
l'Académie  de  Beriin  lui  décerna  le  premier  ac- 
cessit pour  un  Mémoire  sur  Vorigine,  Péten» 
due  et  les  limites  de  l*autorité  paternelle 
(Berlin,  1788,  in-4*  ).  Au  mois  de  septembre 
1792,1e  département  du  Pas-de-Calais  le  nomma 
député  à  la  Convention  nationale ,  et  lui  donna 
pour  collègues  Camot  et  Thomas  Payne.  Les 
temps  étaient  difficiles  pour  le  courage,  le  talent 
et  la  vertu  :  Daunou  les  fit  briller  avec  éclat  dans 
ses  Considérations  sur  le  procès  de  Louis  X\  I. 
Dans  son  opinion  sur  ce  grand  procès,  il  déclare 
et  soutient  avec  talent  que  Louis  XVI  ne  peut 
être  jugé  par  la  Convention  ;  et,  s'appuyant  des 
autorités  de  Montesquieu  et  de  Rousseau  :  «  Vous 
ne  pouvez,  dit-il,  être  à  la  fois  jurés  d'accusa- 
tion, jurés  de  jugement,  }\me?>  non  respon.<uibles , 
juges  non  récusables.  Hors  desf<»rme8judiciaires 
il  n'y  a  p»iint  de  juj^ement  »  il  n'y  a  que  j;uerre 
et  vengeance.  Nous  «levons  quelque  atteut>ou^ 
du  moins ,  à  ex?  que  l'on  dira  de  nous.  Si  les  na- 
tions vous  contemplent,  Irjzi^îuteurs,  ne  donnez 


187 


DAUNOU 


•  Dans 


doue  pu  on  grand  scandale  anx  nations  ! 
m  compliment  de  son  opinion,  il  s*écriait, 
s'A  eût  trop  bien  pressenti  l'avenir  :  «  Citoyens, 
▼oHà  comment  naîtront  la  pitié ,  le  ref^,  la 
terreur ,  les  accusations  contre  la  Convention 
nationale,  et  tous  les  éléments  de  troubles,  de 
haines  et  de  discorde  dont  les  aristocrates,  \o9 
royalistes,  les  anarchistes,  les  faitrigants  et  les 
ambitieux ,  et  tous  vos  ennemis  intérieurs  et 
tous  les  tyrans  étrangers,  vont  s'emparer  de  tou- 
tes parts  avec  la  plus  meurtrière  émulation,  etc.  > 
Il  ne  voulait  pas  que  la  Convention  cédât 
aux  cris  des  (actions  qui  se  «fisaient  le  peuple  : 
«  Quant  aux  betions ,  plus  ou  moins  obscures , 
phis  ou  moins  Intrigantes ,  plus  ou  moins  im- 
puissantes; quant  aux  agrégations  partielles  qui 
agitent,  qui  divisent,  qui  assansinent,  et  que  l'on 
s'obstine  à  nommer  le  peuple ,  elles  ne  sont  pas 
plus  le  peuple  que  les  manis  ne  sont  la  nature 
et  que  les  reptiles  ne  sont  funivers.  »  Daunou 
vota  pour  la  détention  et  le  bannissement  à  la 
paix.  Un  de  ses  premiers  travaux  légUlatife  Ait 
son  Essai  sur  f  Instruction  publique  (1793, 
hi-8*  ).  L*anteur  y  demandait  rétablissement  pn>- 
gressif  dans  les  départements  de  bibliothèques 
publiques,  de  dépôts  publics  d'histoire  naturelle, 
d'antiquités,  de  tableaux,  etc.  ;  l'organisation  d'é- 
tablissements publics  d'éducation  pour  tous  les 
Ages ,  et  celle  d'une  école  primabe  par  chaque 
population  de  mille  habitants.  L'auteur  voulait 
qu'il  y  eût  dans  les  écoles  des  élèves  entretenus 
par  l'État ,  des  récompenses  accordées  aux  in- 
venteurs, aux  savants,  etc.  ;  il  demandait  que 
la  république  contribuât  aux  dépenses  des  so- 
ciétés savantes  et  qu'dle  encoorageât  les  grandes 
entreprises  d*faistniction ,  comme  voyages ,  expé- 
riences, éditions,  etc.  Ce  travail  fut  suivi  d'an 
Essai  sur  la  Constitution;  motion  d'ordre 
sur  te  travaU  de  la  constitution  (séance  du 
26  avril  ) ,  et  de  Remarques  sur  le  projet  pro- 
posé par  le  Comité  de  salut  puMie  (1793,  trois 
brochures  hi-8*)..  L'autenr  y  examine  les  prin- 
cipes sur  lesqueU  l'éUt  sodal  doit  être  finidé. 
Son  projet  est  divisé  en  cinq  titres,  partagés  en 
douze  sections  et  en  168  articles.  Plusieurs  dis- 
positions importantes  de  ce  projet  sont  passées 
depuis  dans  les  chattes  des  gouvernements  le- 
présentatifs. 

La  Convention  s*était  partagée  en  deux  gran- 
des fractions  :  les  hommes  sages  et  modérés,  qoj 
cherchaient  h  retenir  la  république  naissante  sar 
le  penchant  de  Panarchie ,  et  les  hommes  de 
violence,  qui  l'y  précipitaient.  Daunou  signa  les 
protestations  des  6  et  19  juin  contre  laioumée 
dn  31  mai,  et  fut  compris  dans  l'arrestation 
des  solxante-ome  s^iatafares.  Après  le  9  ther- 
midor, il  rentra  daus  la  Convention,  et  en  fut  élu 
secrétaire  le  21  décembre  1794.  Il  fit  rendre  un 
décret  relatif  à  llmpriroeric  nationale  et  à  l'envoi 
des  kMs.  Le  2  avril  1795,  la  Convention  ordonna, 
sur  son  rapport ,  qui  fut  publié ,  l'hnpression  â 
trois  mille  exempUiren  de  la  célèbre  Esquésie 


du  tableau  historique  des  pr 
humain ,  ouvrage  posthume  de 
être  distribué  «  dans  toute  Tel 
publique,  de  la  manière  la  plus 
tion  ». 

Nommé  membro  de  la  coc 
chargée  de  rédiger  les  lois  orgdu 
titution ,  Daunou  fit  (  mai  1795  ) 
les  moyens  de  donner  plus  d'i 
vernement.  Bientôt  il  présenta 
constitution  de  l'an  ui,  dont 
seul  rapporteur,  et  prit  souvei 
la  discussion  concernant  la  Dédai 
la  division  départementale,  le  pi 
nidpalités ,  l'état  dvil ,  les  asseï 
la  division  do  corps  législatif  c 
Torganisation  du  pouvoir  exé< 
sabUité  de  ses  membres ,  etc. 
élu  président  de  la  Convention 
après  membre  du  comité  de  sa 
tôt  il  fit  décréter,  comme  articli 
llnviolabilité  de  l'asile  du  citoyi 
Toujours  membre  de  la  comn 
il  fit  un  rapport  et  présenta  un 
les  élections.  Nous  ne  pouvons 
ses  travaux  législatifs,  dont  1 
imprimés  par  ordre  de  la  Con\ 
dernières  séances,  la  loi  sur 
rinstniction  publique  fut  encc 
Daunou  (oct  1796).  Enfin,  U  te 
conventionnelle  par  son  rappo 
vellement  du  corps  législatif  (c: 

Élu  memkwe  du  Conseil  des  < 
fut  le  premier  présitlenl.  C'esl 
et  qui  fit  adopter  l'établissem^ 
thèque  près  du  corps  législati 
premier  président  de  Tlnstitui 
nonça  le  discours  d'ouverture 
de  ce  corps  illustré  depuis 
éminents.  Le  nom  de  Daunou 
à  l'organisation  du  tribunal  auj 
cassation.  Au  nom  d'une  coinr 
salent  partie  Siméon,  Treilhard 
Manc,  Daunou  fit,  le  26  nov.  i 
suivi  d'un  proiet  de  loi,  qui  fu 
répression  des  délits  de  la  presse 
il  proposa  des  peines  contre  la 
tahKssement  d'un  journal  officie 
breux  et  utiles  prufels  que  IX 
nous  citerons  ceux  qui  fi\ai«3 
assemblées  électoraks,  la  com|i 
législatif,  et  celui  qui  ordonna  l 
archives  des  papiers  du  Chat 
conseil  le  20  mai  1797.  Après  av* 
des  travaux  de  la  première  an 
et  après  avoir  prononeé  au  Ou 
loge  du  général  Hoche,  U  fut  cl 
rectoire  d'organiser  la  républiqi 
rendit  i  Borne,  en  qualité  de  c 
nonça  bientôt  rfaMtallation  de  1 
Mique,  revint  en  France,  et  fi 
Bcrtholio.  Réélu  «  Conseil  d< 


DAUNOU 


100 


1791,  Haï  ftit  nommé  président  (20 

'al  a  cHte  aiyiilé  qa*U  répondit,  le  1 8 

erinslitut  (Bitaiibé), 

CM»       I  une  d««  dernières  lois  de 

ite    0  w  an  IV  ),  ce  dernier 

è  li  bun  K  lumpie-rendu  des  tra- 

t  leodant  la  troÎMèroe  année  de 

■Km;  Mige  <}ui  Bc  b'ett  pas  main- 

■i  dort  le  regKtter,  car  il  eût  fait  cun- 

MBeataU  France  le  progrès  des 

■      iiti.k!  inoufcmcnt  des  lettres, 

ItaB       la  sUiistique  de  la  mar-cbe 

I  rtvulBliuQ  du  18  brumaire,  l>au- 

Benbre  de  la  commission  lé- 

•        ie  le  Conseil  des  Cinq  Cents 

lai       K  qui  prit  part  à  la  rédac- 

I  «Hh       I  de  Tan  Tin.  Il  refusa  la 

iflcr  ■  ciaty  qui  lui  fut  ofTerte  par 

«Ni,  et  entra  dans  le  Tribunat. 

pdMi  on  discours,  la  bataille  de 

i'       adades  honneurs  nationaux 

■V  <M  général  Desaix.  Il  comlMit- 

ifo  tribunaux  spéciaux,  se  montra 

m  oppiM  aux  projets  du  nouveau 

i  hit  compris  (  mars  1802  )  dans 

nation  subie  par  un  corps  qui 

lis  le  premier  consul  de  Tavé- 

a,  baooou  reprit  ses  fbno- 

ic  à  biUiotbèque  du  Panthéon, 

tm        is  travaux,  restés  inédits. 

I         Anuly^e  des  opinions  di- 

i9n^iHé  Je  l'uiipnmertfy    1802, 

ionotre  sur  ies  ti actions  au  scru- 

-4*.  Auri)«^>(le  hei»t**iiibre  l8o4,  il 

éàùi  \d  g.irdf  «les  archives  du 

i|rfu^  Uni    1807  /  ii  devint  ar- 

irc  A  cWte  époque,  ii  mit  en 

lublu,  avt-c  nue  savante  intro- 

9^€d^i'  Anurcftifde  /Wo^Me,ou- 

n'avait  pa»  t-u  1**  b^rri|)s  de  ter- 

«       in  8 '  .  L'aniif n  conseilltT  au 

i«  Fnran'l ,  qui  avait  mis  peu 

**in  hspnf  de  V Histoire  y 

K  «ifilles  npinimiK  1«^  travail  de 

OTtinuation  n**  fut  |)a^adop- 

m  ehari2>'  H»*  «l«mm'r  a  i'ou\  rage 

luiti^  {•|-j<«  di;:n»'  (J«'  M)n  tra- 

■rtJtre  m  \>^i''Jmm  exrHlente 

«m    C'jmpfetfS  de  Bni/tuiu; 

ttÊA  eu  .'i  vmI    in-8"  et  3  vol 

Hng^!»  qui  «*»  ont  été  Taits 

B  Mip<*nurîté  de  cette  e(U- 

c  ^K  vie  abré»îe4>  du  ftoete, 

7»7,  Sur  le carart(\re et 

m  Je  Botie/2  liy  les  variantes, 

^  tOOÂ  l^s  doruiiients  hiv 

:  .'•  htt>lioî2raptiique<, 

i^Ai-:  Î...II3  des  auteurs 

,-    jflJO/  |>arut,*ans 

^^fortfjHesur  la  Puis- 


sance temporelle  des  Papes  ;  1  vol.  in-S^  :  ou- 
vrage remarquable,  oii  la  critique  est  sans  pas- 
sion, la  vérité  cherchée  de  bonne  foi  et  produite 
sans  déguiL^ement.  La  3*"  édition  de  ce  livre, 
avec  (les  corrections  et  des  additions,  fut  don- 
née en  iBil,  à  l'imprimerie  du  gouvernement, 
2  vol.  in-S**,  et  détruite  en  grande  partie  vers 
1813.  Uafbier  dit,  dans  son  iMctionnaire  des 
Anonymes ,  que  n  cinquante  ou  soixante  exem- 
plaires tout  au  phis  en  ont  été  conservés  ■.  Une 
4*  édition  (Paris,  1818,  2  vol.  in-8<')  offre  des 
additions  importantes  ;  mais  plusieurs  morceaux 
de  kl  3^  ne  s'y  trouvent  pas  :  il  y  avait  alors  la 
censure  de  hi  Restauration.  En  1811  Uaunou 
donna  sur  la  vie  et  les  ouvrages  de  M.-J.  Ché- 
nier,  qui  avait  été  longtemps  son  collègue  et 
toujours  son  ami,  une  fort  bonne  Notice,  repro- 
duite depuis  à  la  tète  des  œuvres  complètes  de 
cet  écrivain.  Ginguené  et  Daunou  suppléaient 
assez  souvent  Dacier,  secrétaire  perpétuel  de  la 
classe  d'histoire  et  de  littérature  de  l'Institut, 
dans  la  rédaction  de  V Exposé  annuel  des  tra- 
vaux de  cette  classe.  Les  Exposés  de  1814  et  de 
18  lô  sont  de  Daunou.  Cette  même  année  il 
perdit  sa  place  de  garde  des  archives  du  royau- 
me ;  mais  il  fut  nommé  principal  rédacteur  du 
Journal  des  Savants.  Élu  député  du  département 
du  Fûiistèi-eeii  1818,  il  siégeait  à  la  diambre,  lors- 
qu'en  1819  il  fit  paraître  son  Essai  sur  les  ga" 
ranties  individuelles  que  réclame  Vétat  actuel 
de  la  société,  1  vol.  in-8°.  Le  titre  seul  de  cet 
ouvrage  annonçait  déjà  son  importance  ;  l'époque 
où  il  parut,  son  à-propos  ;  le  civisme  éclairé  de 
l'auteur,  son  mérite  et  son  utilité  :  aussi  cet  Essai 
a-t-ilété  plusieurs  fois  réimprimé  (1822-1825), 
et  traduit  on  espagnol  (  1826  ).  Nommé  profes- 
seur (lu  cours  d'histoire  et  de  morale  au  Collège 
de  France,  Daunou  prononça,  le  13  avril  1819, 
et  fit  imprimer  son  discours  d'ouverture.  Son 
cours  fut  très- suivi,  et  il  le  continua  Jusqu'en 
1830,  époque  où,  ayant  été  réintégré  dans  ses 
fonctions  d'archiviste  du  royaume,  il  crut,  |>ar  uu 
rare  désintéressement,  devoir  se  démettre  de  sa 
chaire.  Toujours  infatigable  <lans  ses  utiles  tra- 
vaux, il  composa  la  notice  histori(}ue  sur  Gin- 
guené, qui  précède  la  2c  édition  ôeVHisfoirr  lit- 
Uraire  d'Italie  (  1824  ).  Il  rédigea  |K)ur  l'édition 
des  CEuvres  de  Im  Harpe  1 1 826 }  une  notice  très* 
remarquable  sur  cet  écrivain.  Kn  même  temps 
il  s'cM'cupait  de  travaux  législatifs  et  faisait  des 
rapports  à  la  chambre  des  députés  dan^  <liverses 
sessions.  Nous  ne  citerons  que  le  rapport  du  22 
décembre  183t  sur  le  projet  de  loi  concernant 
V instruction  primaire  (in-8**  de  67  pages); 
car  il  n'est  pas  inutile  de  remarquer  <iue,  dans 
une  période  de  près  de  quarante  années  (  1793- 
1831  ,  le  premier  et  le  dernier  travail  de  Dau- 
nou dans  les  législatures  nationales  ont  eu  pour 
but  l'instruction  puWique.  Réélu  à  Brest  eu 
1828,  il  le  fut  encore  en  1830  et  en  1831,  et  ce 
n'est  que  depuis  les  élections  de  1834  qu'U  re- 
nonça à  faire  partie  de  la  chiunbre. 


191  DAUNOU  - 

DiiiiiM  liit  appelé  en  1831  à  rAcadémie  des 
Sciences  morales  et  politiques ,  et  U  succéda  eo 
iaa8  à  Sylfestre  de  Sacy  comme  secrétaire  per- 
pétuel de  TAcadémie  des  InacriptioBS  et  Belles- 
Lettres. 

Eafin,  Daunoo  a  pris  part  à  la  rédactioD  de 
plusieurs  ooTrages  périodiques.  Ea  1788  et  1789, 
il  fitinsérer  plusieurs  articles  de  littérature  dans 
le  Journal  encyclapédiqu€,  U  rédigea  la  partie 
des  roâanges  de  philosophie  et  de  politique  dans 
La  Sentinelle  de  Louvet  En  1797  il  entreprit, 
avec  Camus  et  Bandin  des  Aidemies,  de  ressus- 
citer le  Journal  des  Savants^  qui,  publié  sans 
interniption  depuis  sonancieone  origûie  (1665), 
avait  cessé  de  paraître  à  la  fin  de  1792.  BCab 
ks  temps  étaient  encore  peu  bTorables  aux 
sdenccs  et  aux  lettres  :  la  continuation  du  jour- 
nal ne  dura  que  six  mois  ;  elle  n'a  été  reprise 
qu'en  1816,  sous  la  direction  de  Daunou. 

Parmi  ses  travaux  plus  récents,  on  remarque 
sa  collaboration  à  la  continuation  de  la  Collection 
des  Historiens  de  France,  par  D.  Bouquet,  et 
de  ceUe  de  VtiisMre  littéraire  de  la  France, 
et  son  Cours  d'Études  historiques  (ouvrage 
posthume  )  ;  Paris  (  Firmin  Didot  ),  1842  et 
suiv.,  20  vol.  in-8<' ,  publié  par  MM.  Taillandier , 
Dehèque,  etc.  —  Peu  d'existences  littéraires  ont 
été  aussi  honorablement  remplies  que  celle  de 
Daunou.  Tous  ses  travaux  présentent  un  but 
d'utilité  publique.  U  a  eu  le  rare  bonheur  de 
traverser  plus  de  quarante  années  de  révolutions 
et  d'orages  politiques  avec  l'estime,  au  moins 
secrète,  de  tous  les  gouvernements,  de  toutes 
les  liM:tions,de  tous  les  partis;  toujoun  âevé 
dans  l'opinkm  publique,  io«ûoun  simple  et  mo- 
deste, mais  ferme,  invariable  dans  ses  principes, 
à  la  tribune,  à  l'Académie,  dans  les  chaires  d'en- 
seigpiement,  comme  dans  sa  vie  privée,  l'envie 
s'est  arrêtée  et  la  critique  s'est  tue  devant  la 
renommée  de  ses  talents  et  de  ses  vertus.  [  Vil- 
UDUVB,  dans  VEne.  des  G.  du  M.  ] 

à  B.  Ttm»wêkr,  DoemmtmÊt  èferm^Mtmêê  nw  Dam- 
wms  F»rt^  »•*»»  »»-••;-  ■«•««<.  Itottet,  aaot  les  Mé- 


t  V.  —  9«laCe-BMV«,  Êmm  à 

tIM,  «t  i^MtraNf  i)uiifMi»trBlii,t  lU.  -  Victor  L»« 

drrc  Jf oCic«  «nr  Amumv. 

•  OAuraiH  (  Âu^ustîm-Anme  ) ,  Utténtenr' 
françiis, né  àIllort,veral769,  mort  le 24  juillet 
1812.  Uteroiinadans  lecoUége  desOntoriensde 
Niort  icsétadet,qn1lavatt commencées  à  Poi- 
tiers, et  devint  proiwiwir  d'histoire  à  l'École 
«strate  des  Deax-fièvrea.  D  avait  une  grande 
Muté  pour  la  poérie,  et  a  laissé  un  nombre 
d'ouvrages  très  coifctérable,  mais  en  général 
asses  médidcpes,  malgré  les  passages  élevés  qu'on 
y  trouve  d'espace  en  espace.  Os  n'ont  pas  été 
imprimés»  et  sont  réunis  pour  la  plupart  dans 
U  bibliothèque  publique  de  Niort  Les  plus  di- 
gnes  d'être  cités  sont  :  un  poème  latin  en  dix 
chants,  intitulé  Pietatium  liberatumiFoUiers 
délivré);'— Le  Ju^emmU  de  Paris,  poisnt  eu  six 
chants, égilenanten  Utio  ;  —  une  Traduction,  en 


DAUSQUE 

ven  Utitts,  du  Télémague  de  Féa 
Sèvre  ftlortoije,poéme  en  deux  chan 
radis  réservé  aux  Amours,  poème  i 
et  de  vers  ;  — Xe  Jugement  dernier ,  i 
que,  en  dix  chants.  Dauphm  avait 
une  tniduction  complète  de  D 
français.  Il  composa  en  outre  un  yw 
française  en  dix-sept  chants  sur  La 
de  Poitiers;  — plusieura  volumes  d( 
gitives;  —  des  Cours  d^  Histoire  c 
moderne;  ^  un  Cours  de  Gramm 
Cours  de  Mythologie,  etc.    Alex. 

Briquet,  HUtotn  dé  la  vUU  de  Kfiort. 

DAVPMiH  (Pierre  ).  Vogei  Del 

DAURAT.  Vog,  DOEAT. 

DAUAB.  Voget  Aumn  (D'  ). 

*  DAvmMM  (Louis), 
à  Milhau   (Rouergue),        u.^. 
le  10mail728.Ilétaitnbu»Atf>     ^ 
mais  fit  abjuration,  et  prit  I     dk  n 
le  couvent  des  dominic        ue  sa 
Il  vint  ensuite  à  Paris,  et  y  londa  la 
de  pénitence  nommée  Sainte-  Valèr* 
Germain),  dans  le  but  de  reçue 
filles  que  la  misère  et  la  séduction 
la  débauche.  On  a  du  père  Daurè 
protestante  détruite  var  elle-\ 
calvinistes  ramenés  j      leurs  seu 
à  la  vérUable  foi;i        .  i      , 
gravé  le  portrait  de  Cc  <  jr  r 

unquatramdupèreL  j,  s 

BérIUer  de  FetprU  da  grand  nint  Do 
Par  ao  aavant  écrit  11  eoofood  rbéréii 
il  fiilt  la  fwm  ao  Tlee,  et,  plein  de 
Donne  an  aeu  fragile  un  asile  aiaor^ 
Éehard,  ScH^9om  ordinii  PnedictUc 
—  aichard  et  Otrand.  BWéotké^tu  sacre* 

*BAl  (AflMptanc).  R 

r  I       r.-c.  (  o 

u  .u  la 

le»i 
l'arbice    i 

contre  le» 


•  j4Nièse.  Daui 
del'HeU 


.  i  IMMI.l 

■  p       t;rb^ 

e«  Km  u  (  m  t. 

tomba  loi-mbuicd«u»  une  whooscm» 
avec  un  grand  nombre  de  Perses. 

Bérodote.  V.  ll«-ltl. 
DAIJSQUB  ou  BAUSQITBT  (  CloS 

Dausqoius,  né  à  Si^nt-Oroer  (1),  k 
1666,  mort  le  17  janvier  1644.  Ilentn 
pagnie  de  Jésus;  mais  il  quitta  cH 
1610,  et  devint  chanoine  à  T6uma] 
grande  érudition,  connaissait  pdu 
littérature  de  l'antiquité,  et  étaR  bon 
néanmoins  son  style  est  alTecté,  obf 
pli  d'archaiames.  Dausque  a 
ment  plusienn  cordeliers,  qui 
saint  Paul  et  saint  Joseph  avut* 

(DlInonMàTMmny.CMMele  d 
apr«a  loIRUÂaM  et  Gtraud  dmn«  la  B'bU 


DAUSQUE 

!e  venire  de  leur  mère.  Oo  a  de  lui  : 

^Ummensis  episeopi^  ffomiliœ,  trad. 

arec  mAeé  ;  Heidelberg,  1604,  in-8<',et 

Zl,  in-lbl.  ;  —  Scutum  duplex^  alte- 

Virg,  Aspri-CoUemsu  ,aUerum  Justi 

àwertus  Agricolam  Thiaeum^  Scotum  ; 

•10;^  Hoixin  QuintiCalaàrilla^' 

I,  fli  Cotnf  Ai  SnHnuri 'iXiou  dDifioaiv; 

U  l§U,iD-8'*,etLeyde,  1734;— Corn- 

aiM  SUtum  HaiteumDeBello  Puiiico» 

Paris,  1618,  iii-4*;  —  S.  Paulisanc- 

n  Miero^  extra ,  tu  m/o,  en  cœlo,  liln'i 

m,  1637,  iD-8**;  —  Ascia  concUiaàuli 

irni;  Arra*,  1629,  ûh8^;  —  À\  JosepM 

eaito  rxira  uierum ,  teu  Binociium 

*  F.   Petrum  Marchantium ,  Aftno- 

Liao,  1631 ,  iii-8*;  —  Spongia  libelli 

MStum  Minorifarwn;  ibtd.;  ^  An^ 

m»que  Sermonis  Latii  Orthographia^ 

mdVnierii  Pro&i  Motas ;ToaTnàyf  1632, 

d  Paris,  1677,  in-fol.  ;  —  Terra  et 

wm  irrrm  Jiuciuantes  juxta  Audoma- 

.;  Paris,  1633,  io-4<',  et  Paris,  1677, 

-  Oratto  de  D,  1%owuB  Aguinatis  Torre 

I  cinguio;  Douai,  1635,  in-4'*,  et 

«■•crits  relatés  dans  la  Biàlioiheea 

»-^r«p  atàlimtkrea  Belçica,  pan  prima,  p.  m  ; 

w  _<wpMiiii«f  I  ■■!  Uonoru.  —  Ateffambe, 

.  SattÊtmtia  Jau.  -Bajrle,  Dictionnaire  eri- 

jMfct.  Ji^fÊmtaÊU  ées  Sarunt$,  I.  N<*  4ts, 

—  ^■■■«M?.  Eputola  ■•  ce,  ad  Vots.  -  Vot> 

■toff^  cap.  IT.  p.  ».  -  Diip!a,   Tabte  det 

wt  dm  àix-sepOème  siéeie,  p.  1S88. 

•SB  (  Joseph  ),   compositeur  de 

i«,  ne  a  Givet  (  Ardennes),  le  24 

fJèTp  d'A-lani  pour  le  piano,  de  Catel 

nur  l'harmonie  et  la  composition , 

KcrSk^ifr^t-nt,  a llnstitutjes deuxième 

aimU  prii.  Lea  ftuooès  de  ses  études 

iiter  «fd  prtTniers  pas  dans  la  carrière 

tii]  rVb  fut  pa^  ainsi,  l/auteurd  un 

wact*>H,  intitule  /l'o^rr/  Cuiscard^tX 

I  knet«*rops  a  TOpéra,  lui  remit  son 

m       iift*  la  partition  :  Daussoi«uie  ne 

wnjr  Tauditiun  a  laquelle  il  avait 

rtf  ^Hoiie  la  inusiqut'  d'un  opéra  en 

■       Viranet ,  /. e  fa ux  Inquisi teur  ; 

■mir^dupoeinf'lerait  rejeter,  et  le 

du  j^nioe  compositpur  est  perdu. 

\muer    suivante,  en    1818,  Tadmi- 

Fcirlnu  |f»  cliargpade  faire  la  mu- 

»pera  pij>tliuni**  de  Marsollier  ; 

o'ta  ^'-i  partition ,  la  pièce  fut 

■cw«.  #-t   définitivement   rejetée. 

tribulations  du  m^me  genre,  1 
■rtiat  a  faire  représenter  en  1820  i 
en  on  acte,    ispaxie.  L'ouvrage  i 
EX»,  quoiqu'on  tnmvAt  du  mérite 
.  Uau^*^igDe  réu^f^it  mieux  dans 
^t  du  reste. celui  démettre 
a^  f«ri«*  de  la  Strntonice  de 
1  auJ^Ni ,  comme  él^ve  de  ce  " 


—  DAUVET  ij)i 

compositeur,  pour  terminer  la  partition  de  sn 
Valentine  de  Milan,  qui  fut  jouée  ayec  succès 
au  théâtre  Feydeau,  en  1822.  Deux  ans  après . 
Daussolgnedonnaà  TOpéra  Les  deux  Salem,  en 
uu  acte,  pièce  qui  offrait  peu  d'intérêt,  et  qui 
n'eut  qu'un  petit  nombre  de  représentations. 
Quelques  déceptions  nouYelles  le  dégoûtèrent  de 
la  carrière  théâtrale,  et  quoiqu'il  lût  professeur 
d'harmonie  au  CkMiservatoire,  il  se  décida  k 
accepter,  en  1827,  les  propositions  qui  lui  furent 
faites  pour  la  direction  du  Conservatoire  de  Liège, 
emploi  qu'il  occupe  encore  aujourd'hui.  L'Ins- 
titut de  France  lui  donna  un  témoignage  do 
souvenir  et  de  regrets  en  le  nommant,  ea  1834, 
un  de  ses  correspondants ,  en  remplacement  de 
M.  Me)erbeer,  qui  Tenait  d'être  promu  au  titre 
d'associé  étranger.  Guyot  nE  Fère. 

Fétis.  Bioçr,  vnioer$$lle  det  Mutieient.  —  jtnnuaire 
dramatique  belge,  laM. 

DAirrHBTILLB.  Foy  AUTHETILLE  DRS  Amoi;- 
RETTES. 

DAUTRBAIT  Voy,  AmtLEkV  (D*). 
DAUTBR6NB.  Koy.  AUTERGNE  (  D' ). 

*  DAUVET  (Jean),  magistrat  français,  ne 
vers  1400,  mort  le  23  novembre  1471.  Il  fut  d'a- 
bord envoyé  (  vers  1435  )  à  Rome  et  à  Cons- 
tance avec  un  caractère  diplomatique  par  le 
roi  Charles  Vil.  De  1441  à  1443 ,  il  fut  attaché 
à  René,  roi  de  Sicile.  Nommé  procureur  général 
au  parlement  de  Paris  en  1446,  il  s'acquit  un 
rang  historique  par  le  r6le  qu'il  joua  dans  le 
mémorat>le  procès  de  Jacques  Cœur.  Ce  fut  lui 
qui  dirigea  personnellement  les  poursuites.  Ja- 
mais peut-être  magistrat  investi  des  fonctions 
<iui  consistent  à  faire  éclater  la  justice  et  la  vé- 
rité ne  manqua  plus  gravement  à  ses  devoirs. 
Jean  Dauvet  déploya  rentre  l'accusé,  innoci^nt, 
une  activité  di^ne  d'une  meilleure  cause.  Vers 
1454,  il  fut  député  par  le  roi  avec  Louis  de 
Luxembourg,  comte  de  Saint-Paul,  Louis  de 
Beaumont,  maréchal  de  Poitou,  et  Gui  Bernard, 
archidiacre  de  Tours,  vers  le  duc  de  Bourgogne, 
pour  réconcilier  ce  prince  avec  les  Gantois,  révol- 
tés. Louis  xr,au  mois  de  septembre  1401,  le 
nomma  président  du  parlement  tle  Toulouse, 
|)uis  rx)mmissaire  an\  états  de  Languedoc  en 
1463.  Dauvet  fut  également  employé  par  le  roi 
dans  ses  démêlés  avec  son  frère  Cliarles,  duc  de 
Berry,  lors  de  la  ligue  dite  du  bien  public.  Ces 
divers  services  lui  valurent  le  poste  de  premier 
président  du  parlement  de  Paris,  par  lettres 
patentes  du  7  novembre  1465,  poste  qu'il  oc- 
cupa jusqu'à  s^à  mort.  Jean  Dauvet  avait  épousé 
Jeanne  Bnudrac,  fille  de  Bureau- Boudrac,  .sei- 
gneur de  Clagny.  secrétaire  du  roi.  Do  ce  ma- 
riajze  descendit  une  nonibreuse  li^inée,  dont  les 
membres  oc-cuiȏront  de  hauts  eniplois  sous  les 
noms  de  comtes  des  Marais ,  seij;neurs  de 
Rieuc,  etc.  Jean  Dauvet  et  sa  femme  furent  inhu- 
més à  Paris,  en  l'éulise  tie  Saint-Landry,  leur  pa- 
roisse. Ce  monument  curieux,  où  se  voyaient 
leurs  eftigie»  sculptées,   «ubsistait  encore  vei-s 


'  ♦      «.»  ^=  r..     —     T.    MU. 


195 


DAUVET  —  DAUZ 


106 


1789  ;  il  a  été  gra^é  ptr  Millin,  dans  le  tome  V 
de  ses  Andquiiés  nationales.  V. 

Cabùtet  des  Ulres,  BibUo!li«que  Impértile.  dealer 
Dcmtftl.  —  Histoire  genéali^giqm  de  la  couronne.  — 
Pierre  Ctemcnt,  Charles  y  II  §t  Jacques  Cour  ;  isss, 
In -8*. 

DÂiTTiGNT.  Voyez  AunoRY. 

IIAITXION  -  LATATSSB  (  JeoH' Francis  ) , 
TO]fageor  et  agent  Traiivais,  né  à  Saint- Araitle, 
près  Aucli,  vers  1775,  mort  en  Bafière,  en  1826. 
Il  se  trouvait  à  Saint-Domingue,  dans  les  pro- 
priétés de  sa  famille,  lors  de  la  révolte  des  né- 
i^res,  et  faillit  y  perdre  la  vie.  11  erra  ensuite 
plusieurs  années  en  Amérique,  vint  à  Paris,  et 
Ajt  attaché  en  1813  à  rétat-n^jor  de  la  grande 
armée.  En  1814  il  portait  le  titre  de  colonel, 
et  Tint  offrir  à  Malouet,  alors  ministre  de 
Louis  XVIII,  de  Taire  rentrer  Haïti  sous  la  do- 
mination française.  Ses  offres  furent  acceptées. 
On  lui  adjoignit  un  nommé  Draverman,  de  Bor- 
deaux, personnage  obscur,  et  un  aventurier  espa- 
(;not, Agostino  FrancoMedina,  se  disant  aiiiai 
colonel  au  service  de  France.  La  mission  de  ces 
agents  devait  rester  occulte  :  aussi  se  rendirent- 
fls  à  Saint-Domingue  sur  des  bâtiments  anglais. 
Ils  devaient  se  borner  à  sonder  les  dispositions 
des  principaux  chefe  hiltiens  «  sans  affectation , 
promesses  ni  menaces  ».  Pour  réussir  dans  one 
liareille  entreprise,  il  fallait  autant  de  prudence 
que  d'adresse.  Loin  delà ,  Dauxioo-Lavaysse  prit 
tout  d'abord  le  titre  d'agent  principal  du  ministre 
de  la  marine  et  des  colonies,  et  mit  si  peu  de 
mesure  dans  ses  rapports  avec  le  président  Pé- 
tion  et  le  roi  Henri  (  Christophe  ),  que  ce  (lemiw 
fit  arrêter  Franco-Medina,  et  le  tradiisit  devant 
tn  conseil  de  guerre,  comme  espion  et  agent  pro- 
vocateur :  condamné  comme  tH ,  ce  malheureux 
mourut  en  prison.  Pétion ,  plus  généreux,  se 
borna  à  expulser  Dauxion  et  à  le  faire  recon- 
duire à  Kingston,  d*oû  il  revint  en  France.  Le 
10  janvier  1815,  1**  Moniteur  publia  la  note 
uCidelie  sm'vautc  :  •<  Le  ministre  secrétaire  d'Etat 
de  la  marine  et  des  colonies  a  mit;  souit  les  yeux 
du  roi  des  lottn^  insérées  dans  les  papiers  pu- 
blics, et  qui  ont  été  adressées  de  la  Jamaïque,  sous 
les  dates  des  6  juillet  et  1^'  octobre  derniers , 
aux  chefs  actuels  do  Saint-Domingue,  par  le  co- 
lonel DanxioO' Lavaysse.  M.  Dauxion,  dont  la 
mission  toute  pacifique  avait  pour  but  de  re- 
cueillir et  de  transmettre  au  gouvernement  des 
renseignements  sur  Tétat  de  la  coloQte,  n'était 
nullement  autorisé  à  fisire  des  communications 
aussi  contraires  li  robjet  de  cette  mission.  Le 
roi  en  a  térnoigné  son  mérontentemeat  et  a 
ordonné  de  rendre  publique  sa  désapprointioo.  » 
Quelques  jours  avant  ce  dé»aveo  formel  (  le  3 
janvier)  Dauxion  avait  été  nommé  adjudant-com- 
mandant. Il  conserva  ce  grade  durant  les  cent 
jours;  mais  il  fut  destitué  a  la  «lemnde  rentrée 
des  Bourbons.  En  aom  1817,  il  fut  accuié  de 
bésamie  par  une  dem«>i<ellt>  Lafitti'.  qu'il  avait 
épousée  à  la  Jamajquf*  m  l?9T..La  cour  d'assises 
«le  la  Seine  prononça  '  t  nulliff^  de  «i»  mariage,  et 


cnodanma  Dauxion  à  vingt  ans  de  travaux  fbreés. 
n  obtint  la  commutation  de  sa  peine  en  celle  da 
bannissement,  et  se  retira  eu  Bavière.  Il  avait  été 
un  des  premiers  rédacteurs  de  la  Biogrup/iie  «né- 
verselle  des  frères  Blidiaud.  On  a  de  lui:  Vojfoçê 
aux  Uei  de  Trmidad^  de  Taltago,  de  la  Afor- 
guerite  et  dans  dimneg  parties  dé  Fenesii*- 
la,  datu  VAmériguê  méridionale;  ou  Cifci 
physique  et  statistique  sttr  ces  régions^  awm 
des  considérations  sur  Vaecroiuement  ei  te 
(iéooi/eiice  de  la  puiuanee  contineniaU  de 
FAngleterre;  Paris,  1813,  2  vol.  in-8»,  wnc 
eûtes;  —  Les  Princes  rivaux,  ou  mémoim 
de  mistress  Mafg-Ànne  Clarke,  favorite  du 
due  d* York,  écrits  pareHeméme,  oà  Vam^ 
teur  dévoile  le  secret  des  intrigues  du  due  de 
Kent  contre  le  duc  d^  York,  son/rire^  tFHl.  éb 
l'anglais;  Paris,  1813,  in-8*. 
Altro»  I 


Wattez,  ProrU  historiqm  des  «V^foetaflMu  Mfiv  to 
France  et  Saint' Dominçuei  Parte,  ISM,  In-S*.  -  Qai- 
rard .  La  France  lUteraire.  —  tioçraphie  des  ttfimmts 
virants.  —  Caterie  kistoHçue  des  ConUi 
—  àioffrapkie  jsomvelle  des  ComtemporaiMM, 

•ArxiROR.  Fbytf  Auxnoii  (D*). 

*  Dàvz  (Jean- André),  orientalisb  al 

gien  allemand,  né  à  Sandhausen,  vil        y 
Gotlia,  le  l^i"  février  lC54,et  mort  «•  «cui, 
décembre  1727,  d'une  attaque  d'apople^û'.  ^ 
s'être  fait  recevoir  maître  te  arts  à  Mi 
il  se  remlit  à  Hambourg,  pour  étudier  1 1 
sous  le  savant  rabbin  Esdras  EdxanU.  IL 
ensuite  quelques  universités  de  l'A) 
les  écoles  de  la  HoOande  et  de  Ta 
pour  se  perfectionner  dans  la  nawuJiaBi^^ii 
langues  orientalca.  De  retour  de  «aa  to; 
résida  pendant  quelqve  temps  à  Biteie»  « 
bourg  et  à  HelmstBdt,  et  il  se  fixa  «nlla  à 
oA  il  obtint  une  chaire  de  languea  uria 
Plus  tani  il  fut  nommé  professear  de       m 
Dauz  est  surtout  connu    dans  l*hislinrB  i^ 
littérature  orientale  par  son  système 
maire  hébraïque,  système  dont  Tidée  p 
n^  trouve  dans  un  ouvrage  de  Jacq.  ^ 
intitulé  :  Pundamenta  puncittationis  4k«* 
sancfr  :  Groaing.,ieM,in-8'*.  nrfc 

maticalo,  désignée  sous  le  nom  œ  i       nhu 
rorum,  a  pourbut  d'exptiqiiarlei 
vu>Hles, qui  oonstitiient  une  uo»  i        | 
difficultés,  pour  ne  pas  dire  la  plut  ktm»»- 
rulté,  de  la  grammaira  hébraïque.  Il 
d'abord  dans  un  ouvrage  intitulé  :  iViiev 
bulHtnsanctumscriptnrx  Veteris  Tetiam 
lÀngnam  Hebraicom  enucleans ;  lé 
in-ir.,  ouvrage  auquel  il  dunoa  plw  Mrth 
développemeat&copsidérabl6s,et  qu'A  |       i 
ce  nouveau  titre  :  Utterator  Ebrxo<'*»mm 
plenam  utriusque  lingusc  Veteris  !      !i 
institutionem    harmoniee  ita  ir^       w, 
cuncfa  Jirmis    superstantia  funm 
innottscant  setentijke;  iéna,  imM,  iii-v-. 
second*?  partie,  qui  contient  la  syntaxe,  a* 
ttiipritnéf  séparément.  sou«  re  titre  :  intê 


DAUZ  —  DAVAnZiLTI 


198 


ad  tfÉmriiMMi 
k  fiie  Indagamhim. 
iMytollfésiilet,Mitté|wréiB8»oiteQ 
■om;  UWÊBknnS»  Uderaièreptr- 
M  l.-O.  Ttapen  it  pmttre  ifcedet 
n  17SS,  itt-4Mie  tjitènede  Unis  i 
PBNdlBMiMBldefaiInsiieliébniiiiM 
^ItiBéB  rièdedinierjUcoiii- 
éÊKà  k  êftn  liiiiilowé  qatodScfani* 
\  i|o'oo  pooTiK  retl- 
I  héMkfM  d0  laeonpirti- 
M.Tater€n 
^dMMltpréfiMedetft 
»(  Ui|«.,  t7«7,  hKS>;S«édlt, 
«HSit  ée  Dm  :  loMiHimiff  «frti- 

PjS^éolttf  fBTM et €0111006 

L^  nu,  iD-T;  é'Mt  UM 
)  l  -*-  Oom/Mllallflll 
t  er  Okaidalemt  Un», 
}  —  Ot  M  toal  fit  là  les  aeali  on* 
i;  ■•  pM6  M  Mire  QB grand 
lus  étendoet 
Mrdee  painti  de  pliHoiog^ 
letd'iBtiqiilléi 


■  ffcflpoD  CHHMBeeonve  les 

itMeigraiid  intérêt 

d*êtreétadléspar  les 


Mldiel  IficoLAS. 

i  êiSfr*0ë  Professomm  Jênentium. 
m  étr  Sfàri/UtUmr,  t.  III  et  !▼, 


C=2 


),  JoriseoQialte  et  nuthéma- 
CB  1763.  Il  lit  partie  de  la 
^,  et  fut  admis  pour  ses  oon- 
dans  la  Sodété  royale, 
au  iijet  des  arcs  ellipti- 
-Friars,  il  Tut  appelé  par  le 
à  dooner  son  opinion  sar 
On  la  trouve  consi- 
tÊSfozine  do  mois  de  mars 
de  W  :  Une  traduction  anglaise 
Cardinal  de  Retz;  1723, 
à  Congrère,  qui  encoura- 
;  —  Vfndication  of  the 
I  eMd  Stuies  annected  to 
ement  of  the 


KMate/),  ingéniear  firançais , 

■f  nr.  n  B*est  connu  que  par 

I  s  rArsenal  et  ma^azin  de 

fmmiemuspltaieuri  bemix 

i  amsid^rafioTu  et  ques- 

,VëaHeQT  appartenait  à  la 

^  dt  avall  prix  part  aux  guerres 


de  répoqm  ;  nMfo  fl  n*t  |Hmdttit  (pNae  eompiii* 
tioo  déonée  dlddesnemret. 

Letoag.  ÊW,  AM.  4ê  Im  Fr. 
•ATAHBâTI  BOmCHl  (JMfJMrtf  )»  Btléni- 
teor  itaiieB^Bé  à  FloreBce,  leae  mûI  U39,  mort 
le  20  mon  1606. 11  exerçftleeoBUBeceeàLyoB 
d'abord  et  mmiMio  dans  se  ^Btrie,  sans  Béffyvc 
les  étndes  Uttéraires.Se8  auteortAivoritétatail 
Dente  et  Tadte.  Il  afifeetait  dans  son  style  et 
même  daas  sob  langige  one  eitrteie  fioneitleB. 
n  était  memlKra  de  racodéinie  des  iJlera/i,  sans 
le  Bom  de  il  5Ue»/e  (Le  saeB6ieox),etfl«ndt 
pris  pour  defise  ob  ceide  de  tonneen  tTec  eet 
deox motit  aMetkUf  Areilm.  Lee  tletti  ehro- 
BlwHiyri  MifiêBs  ^tiiwt  Poléet  de  ses  < 
élBdes,  et  0  essaya  de  tnasporler  dai 
mgn  les  grieee  etroriglaillléde  leor  I 
DiTaBnIl  est  sorloBt  oobbb  ptr  sa  tradoetta 
de1Mte9|pBlillé6àVeBise,l6&8,  lB-4^;éll6a 
éléréimpfinée  à  Padooe,  175ft,  «  vol.  Ib4*;  à 
Baosiaoy  1790,3  ^.  lB4*3à  Parii,3  toI.  la-lS. 
Daiaaiall  est  pamaB  à  anTpaeser  la  eoBdsioB 
si  ttttée  detMile,Biaia  c'est  anx  dépeaa  de  b 
dartél  Volel  sar  cette  tradoetiOBle  Jagemeat, 
beaoooop  trop séfère, mais  carieux,  de  Bafllet: 
«  IlalUtaBSsi.ditoeeritkiQe,  ane  tradncthia 
HtfieBBed^tMile,  lués^seleale  VHIorio  de 
Rossl,  d^ne  nanièreà  Ma  crofre  qo*ll  afaK 
TOido  conoBipre  et  falra  périr  la  parêté  et  ré« 
légmoe  de  la  leagne  da  pays,  poor  ralfienolssa- 
ment  de  laqnelle  lesantares  OB^kiyakot  tons 
lenra  soins  et  leur  fadustrfe;  ear  II  y  a  fUtea- 
trer  des  expressioas  et  des  termes  si  Tieox  etsl 
éloignés  du  bel  nsage,  que  eenx  qui  n*ont  que 
les  premières  teintures  de  la  latinité  entendront 
plus  aisément  Corneille  Tacite  en  bk  langue,  que 
les  Italiens  naturels  qui  savent  la  leur  n'enten- 
draient cette  version  de  Davansati.  Desorte  qu'a- 
près la  mort  du  traducteur  quelques  personnes 
jndidenses  se  crurent  obligées  de  mettre  les  ter- 
mes latins  de  Tacite  à  cdté  de  l'italien  deDavan- 
zati,  pour  servir  d'explication  et  d'édahcisse- 
ment  à  la  traduction.  Les  Floreotlns  même,  qui 
passent  pour  les  plus  intelligents  dans  la  langue 
du  pays,  témoignent  qu'ils  sont  souvent  obligés 
de  recourir  à  l'original  latin  pour  pouvoir  dé- 
chifiy^r  la  copie  italienne.  »  Davanzati  dans  sa 
traduction  avait  denx  buts':  1®  de  montrer,  contra 
Tassertion  d'un  traducteur  français,  que  l'italien 
était  plus  propre  que  le  français  à  rendre  la  con- 
dfiion  du  latin  ;  î**  de  faire  entrer  dans  la  langue 
écrite  un  grand  nombre  de  locutions  populaires 
ou  de  remettre  en  usage  les  vieux  mots  passés  de 
mode.  Son  oeuvre,  trop  obscure  poor  être  regar- 
dée comme  une  interprétation  de  Tacite,  a  le 
plos  grand  prix  pour  tous  ceux  qui  s'occupent 
de  philologie  italienne.  On  a  encore  de  Davan- 
zati  :  Coltivazione  tascana  délie  viti  et  d'al" 
cuni  arbari;  Flerence,  1000  et  1621,  in-4*.  L'au- 
teur accorde  beaucoup  aux  influences  lunaires; 
mais  en  revanche  il  est  assez  exact  dans  ses  no- 
menclatures; —  Del  Modo  di  Piantare  et  eut" 


195 


DAUVET  —  DAUZ 


106 


1789  ;  il  a  été  gra^é  ptr  Milliii,  dans  te  tome  V 
de  ses  Antiquiiéi  nationalet,  V. 

CtUfiMet  des  titres,  BibUotMque  Irapért-ile,  douter 
Dcwtêl.  -  Hiitotre  gtnéalt^ffiqmê  de  la  cituronne.  — 
Pierre  Clément.  Charte»  ^U  et  Jaequei  Cœur;  isss, 
In -S*. 

•ÂUTIGNT.  Voyez  AmnoRY. 

DAITXION  -  LATATS8B  (  JeoH- Francis  ) , 
▼ojfageoret  agent  Traiiçais,  né  à  Saint- AraiUe, 
pris  Audi,  len  1775,  mort  en  Bafière,  en  182«. 
U  se  trouvait  à  Saint-Domingue,  dans  les  pro- 
priétés de  sa  fluniUe,  lors  de  la  révolte  des  né- 
i^res,  et  (liillit  y  perdre  la  vie.^  H  erra  ensuite 
plusieurs  années  en  Amérique,  vint  h  Paris,  et 
ftjt  attaché  en  1813  à  rétat-n^jor  de  la  grande 
armée.  En  1814  il  portait  le  titre  de  eokmel, 
et  Tint  offKr  à  Malouet,  alors  ministre  de 
Louis  XVlir,  de  dure  rentrer  Haïti  sous  la  do- 
mination française.  Ses  offres  forent  acceptées. 
On  lui  adjoignit  un  nommé  Draverman,  de  Bor- 
deaux, personnage  obscur,  et  un  aventurier  espa- 
(;nol,  Agostino  Franco* Médina,  se  disant  aussi 
colonel  au  service  de  France.  La  mission  de  ees 
agents  devait  rester  occulte  :  aussi  se  rendirent- 
fls  à  Saint-Domingue  sur  des  bâtiments  anglais. 
Ils  devaient  se  borner  à  sonder  les  dispositions 
des  principaux  chefs  hiltiens  «  sans  affectation , 
promesses  ni  menaces  ».  Pour  réussir  dans  une 
liareille  entreprise,  il  (allait  autant  de  prudence 
que  d'adresse.  Loin  delà ,  Dauxioo-Lavaysse  prit 
tout  d*abord  le  titre  d'agent  principal  du  ministre 
de  la  marine  et  des  colonies,  et  mit  si  peu  de 
mesure  dans  ses  rapports  avec  le  président  Pé- 
tion  et  le  roi  Henri  (  Christophe  ),  que  ce  demior 
fit  arrêter  Franco-Medina,  et  le  tradvisit  devant 
tn  conseil  de  guerre,  comme  espion  et  agent  pro- 
vocateur :  condamné  comme  tel,  ce  roattiearenx 
mourut  en  prison.  Pétion ,  plus  généreux,  se 
borna  à  expulser  Dauxion  et  à  le  faire  recon- 
duire à  Kingston,  d*oû  il  revint  en  France.  Le 
10  janvier  1815,  le  Moniteur  publia  la  note 
oCidelle  suivante  :  t  Le  ministre  secrétaire  d'Etat 
de  la  marine  et  des  ookmies  a  mis  sous  les  yeux 
du  roi  des  lettres  insérées  dans  les  papiers  pu- 
blics, et  qui  ont  été  adressées  de  la  Jamaïque,  sous 
les  dates  des  6  juillet  «t  1**  octobre  derniers , 
aux  chefs  actuels  dt>  Saint-Domingue,  par  le  co- 
lonel DanxioO'Lavaysse.  M.  Dauxion,  dont  la 
mission  toute  pacifique  avait  pour  but  de  re- 
cueillir et  de  transmettre  au  gouvernement  des 
renseignements  sur  Tétat  de  la  colooie,  n'était 
nullement  autorisé  à  fisire  des  communications 
aussi  contraires  li  robjet  de  cette  mission.  Le 
roi  en  a  témoigné  son  mérontentemeat  et  a 
ordonné  de  rendre  publique  sa  désapproIntioB.  » 
Quelques  jours  avant  ce  dé»aveo  formel  (  le  3 
janvier  )  Dauxion  avait  été  nommé  adjudant-com- 
mandant. Il  conserva  ce  grade  durant  les  cent 
jours;  mais  il  fut  destitué  à  la  seconde  rentrée 
des  Bourbons.  En  aoât  1817,  il  fut  accusé  de 
bigamie  par  une  demoi<HI«*  Lafitti*.  qu'il  avait 
épousée  à  la  Jamaïque  en  1  79T..Iji  cour  d'assises 
«le  la  Sefoe  prononça  '  i  nullité  d<>  re  mariage,  et 


cnodanma  Dauxion  à  vingl  ans  de  travaux  (broét. 
11  obtint  la  oommntation  de  sa  peine  en  celle  du 
bannissement,  et  se  retira  eu  Bavière.  Il  avait  élé 
un  des  premiers  rédacteurs  de  la  Biographie  tmé- 
venelle  des  frères  Midiaud.  On  a  de  lui:  Voyagé 
aux  Ues  de  Trinidad,  de  Tabago,  de  la  Mat» 
guérite  et  dans  dUfêrseg  parties  dé  Venetuê» 
la,  dams  V Amérique  méridionale;  ou  essai 
physique  et  statistique  sur  ees  régions^  oiae 
des  considérations  sur  l*aecroissement  et  te 
décadence  de  la  puiuanee  continentale  de 
rAngleterre;  Paris,  1813,  2  vol.  in-S»,  av«e 
cartes;  —  Les  Princes  rtoaux^  ou  mémxàru 
de  mistress  Mafg-Ànne  Clarke,  fnnrite  du 
due  d'York,  écrits  par  elle-même,  oà  rou- 
teur dévoile  le  secret  des  intrigues  du  due  de 
Kent  contre  le  duc  (T  York,  son  frère,  treâ,  de 
l'anglais;  Paris,  1813,  in-8*. 

Altro»  M  LacAzs. 
WaBez,  iTM-ù  hittoHfm  des  .V^foetafiMu  mUrt  la 
Pramce  et  Saint' Domifiguei  P»rU,  ISM,  tn-S*.  -  Qai- 
rard .  La  France  lUteraire.  —  Bioçrapkie  dm  nomwta 
virants.  —  Coterie  kiatffrtçue  des  Ctfnttmpniminê 
—  àiographiê  uomveUe  des  Comtemporai9S, 

OArxiROR.  Voge%  Auxiron  (D'). 

*  DAFZ  (Jean-André),  orientaliste  et  théoto- 
gien  allemand,  néà  Sandhauam,  village  prêt  àe 
Gotlia,  le  l«r  fé>Tier  1C54,  et  mort  à  léoa,  le  SO 
décembre  1727,  d'une  attM|ue  d'apoplexie.  AfKèe 
s'être  lail  recevoir  maître  es  arts  à  Wlttashsi^ 
il  se  remlit  à  Hambourg,  pour  étudier  rhéfarai 
sous  le  savant  rabbin  Èsdras  Edzardi.  n  viitti 
ensuite  quelques  universités  de  l'AHemagM  at 
les  écoles  de  la  HoOande  et  de  TAngleterre, 
pour  se  perfectionner  dans  la  nanaiiniuuj  dea 
langues  orientalca.  De  retour  de  aaa  voyaget,  i 
résida  pendant  quelqve  temps  à  Btéme,  à  Han- 
bourg  et  à  Hehnstndt,  et  il  se  fixa  «nlla  à  léaa, 
oA  il  obtint  une  ehairede  languea  iirinifilfw 
Plus  tani  il  fut  nommé  professeur  de  tiu^iiffg|ft 
Dauz  est  surtout  connu  dans  lliisioére  da  k 
littérature  orientale  par  son  système  da  ( 
maire  hébraïque,  système  dont  l'idée  [ 
se  trouve  dans  un  ouvrage  de  Jacq. 
intitulé  :  Pundamenta  punctuationis  , 

sanrtr  ;  Grooinu. ,  16&4,in-8*'.  G  n^ic^         iM 

maticalo,  •  s        le  i       je  ogtt^na         i^ 

rort(yfi,apuuri      lexp^        a       ageoMBbw 
voyelles,  qui  <  uo»  itkue  gjrm  >j 

difficultés,  pour  ne  |m»  «m         »  df  ti 

culte,  de  la  grammaire  htutm        u  i  ^ 

d'abord  dans  un  ouvrage  ii       »  :  j  i^ 

butum  sancturnscriptursE  reteris  S  cw  ^ 

ÊÀnguam  HetMraicam  enueleans  ;  Ti 

in-8".,  ouvrage  auquel  il  doaaa  plw 
déveioppemeat&cop«idérablas,et  qoll  pkutm  m 
ce  nouveau  titre  :  Utterator  EbrsBo-ChmIéeâ 
plmam  utriusque  lingusc  Veteris  ^ 

iff5/if«fioiiem    harmoniee  ita  ff» 
cuncta  Jirmis    superstantia  fknuu. 
innot^xcant  scientijke  ;  Uni,  law,  in-a-, 
seconde  |iartie,  qui  contient  la  syntaxe,  i         ^ 
ifiipriinéf  séparément,  sou«  ce  titre  :  intmp        ^ 


d'être  étudiés  par  les 
Midiel  IficoLAS. 


•  H.frrirtm  Pro/etsorwM  Jêntmium. 
m  éer  9ÊàHfl&Hamr.  t.  III  et  IV. 

TV).  et  nuthéma- 

lort       ■ /VM.  ji  ut  partie  de  U 

Icrir.  M      \  pour  ics  oon- 

»<       i«  Sociélé  royale. 

■u        ï  des  arcs  ellipti- 

li-Fr^a,  il  Alt  appelé  par  le 

■  à  doaner  soo  opinion  sur 

■tante.  On  la  trouve  consi- 

M      'fosme  do  mois  de  mars 

B  <k  nu  :  Um  tradoction  anglaise 

^M  Cardmai  de  Itetz;  1723, 

b      e  à  Coo^rèva,  qui  encours- 

a:  —  VMticatitm  qf  ihe 

i  ihflet  annected  to 

f  ine  rmeement  0/  <^ 


leui'»  soins  oi  leur  iiiuuacrro  ^  wr  »  j  o  icuh  eu- 

trer  des  expressions  et  des  termes  si  Tieux  et  si 
éloignés  du  bel  asage,  que  eeux  qui  n*ont  que 
les  premières  teintures  de  la  latinité  entendront 
plus  aisément  Corneille  Tacite  en  ^  langue,  que 
les  Italiens  naturels  qui  savent  la  leur  n'enten- 
draient cette  version  de  Davansati.  Desorte  qu'a- 
près la  mort  du  traducteur  quelques  personnes 
judicieuses  se  crurent  obligées  de  mettre  les  ter- 
mes latins  de  Tacite  à  cdté  delltalien  de  Davan- 
zati,  pour  servir  d'explication  et  d'édaiicisse- 
ment  à  la  traduction.  Les  Florentins  même,  qui 
passent  pour  les  plus  intelligents  dans  la  langue 
du  pays,  témoignent  qu'ils  sont  s«)uvent  obligés 
de  recourir  à  l'original  latin  pour  pouvoir  d(^- 
chifiy^r  la  copie  italienne.  »  Davanzati  dans  sa 
traduction  avait  deux  buts':  1**  de  montrer,  contre 
I*assertion  d'un  traducteur  françaiit,  que  l'italien 
était  plus  propre  que  le  français  à  rendre  la  con- 
cision du  latin  ;  1**  de  faire  entrer  dans  la  langue 
écrite  un  grand  nombre  de  locutions  populaires 
00  de  remettre  en  usage  les  vieux  mots  passés  de 


199  DAVANZATI 

todire  una  ragnaja  e  di  uccellare  a  ragna , 
ouvrage  resté  kingtempe  inédit  ;  Florence, 
1790,  in-S"*;  —  Sctsma  d'InghiUerra;  Rome, 
1600,  'm-S\  Dans  la  secoude  édition  donnée  à 
Florence,  1638,  in-8° ,  on  a  recueilli  les  trois 
opuscules  suivants  :  Sotisia  de*  Cambj  ;  Lezione 
délie  Monete  ;  Onuione  in  marte  del  gran- 
duca  Cosimo  F, 

NJrl.n  MrTlIirc**».  l'inrirothrca.  —  Jihilo  Nrprl,  fttorin 
degli  ScriUori  t'iorentini.  —  RaiUrl,  Jugemrnis  dff  3rt- 
ttmts,  t.  I.  -  TlrabiisrJii.  Storia  defla  Ut.  It.il. 
DATAKZATI.  Voy.  De\ANZ\TI. 

DATAHZO  (  Jaeapo  ).  Voy.  Atanei  (  D'). 

DATArx  (  Jean-Baptiste  ),  violoniste  et  com- 
positeur français,  né  dans  le  Dauphiné,  vers 
1740,  mort  à  Paris,  le  22  février  1822.  II  vint  à 
Paris  à  l'âge  de  vii^-trois  ans,  pour  y  continuer 
ses  études  musicales,  et  se  livra  à  la  composition 
avec  assiduité.  Ses  productions  obtinrent  un 
succès  de  vogue.  Il  exerçait  un  emploi  dans  les 
bureau  1  du  ministère  de  la  guerre,  et  devint  chef 
de  division  à  la  chancellerie  de  la  Légion  d*Hon- 
neur.  11  éUtt  membre  de  la  Société  des  EnlanU 
d*Apollon.  On  a  de  lui  :  Lettre  iur  un  instru- 
ment ou  pendule  nouveau  qui  a  pour  but  de 
déterminer  avec  la  plus  grande  exactitude 
les  d\fférents  degrés  de  vitesse  depuis  le  pres- 
tissimo jusqu'au  largo,  avec  les  nuances  im- 
perceptibles d*un  degré  à  Vautre^  imprimée 
dans  le /oMma/  encyclopédique,  juin  1784; 
—  Théodore,  opéra  comique  en  deux  actes;  Pa- 
ris, comédie  italienne,  1785;  —  Vingt  Qua- 
tuors pour  deux  violons,  alto  et  basse;  — 
Cinq  Concertos  pour  violon  ;  —  Douze  Sym- 
phonies concertantes  pour  deux  violons  ;  — 
Deux  Duos  pour  vkUon  et  violoncelle  ;  —  Sir 
TVios  pour  deux  violons  et  alto  ;  toute  cette 
musique  a  été  publiée  à  Paris,  de  1800  à  1810. 

Vél\â,  Biogrmpkiê  wmiveneiU  det  Mmtieitiu. 

DATE3IASIT  (Guillaume),  poète  anglais,  né 
à  Oxford,  en  février  1605,  mort  en  1666.  Son 
père  tenait  le  cabaret  de  la  Couronne,  où ,  an 
rapport  deWood,  Sliakspeare  venait  parfois  se 
reposer  qoeJques  heures;  et  sa  mère,  liée  avec  le 
grand  poète,  était  une  femme  renommée  pour 
son  esprit  et  sa  beauté.  Après  avoir  reçu  m  pre- 
mière instruction  chez  Edouanl  Sylvester,  qui 
tenait  une  école  privée,  Guillaume  Davenant  con- 
tinua ses  études  au  collège  de  Lincoln  à  Oxlbrd  ; 
cependant  il  n'y  prit  point  ses  degrés,  ses  goôts 
le  portant  dès  lors  vers  les  prodnctioos  de  l'i- 
magination. Ausortir  du  coUége  il  entra  en  qua- 
lité de  page  an  service  de  la  duchesse  de  Ridi- 
mood,  pds  à  celui  de  lofd  Brooke,  qui  lui  té- 
moigna beaucoup  d'attachement.  Ses  premières 
Oiuvres  datent  de  l'année  1628  ;  elles  eorent  at- 
sei  de  succès  pow  qu'il  obtint ,  à  la  mort  de 
Ben  Johnson,  le  titre  de  poète  laoréat  Accusé 
au  mois  dp  mal  1641  d*avoir  tenté  de  soulever 
l'armée  contre  le  pariement,  il  fut  arrêté  li  Fe- 
versham  et  reUché  après  avoir  fourni  cantioo. 
Il  s*;  retira  en  France,  ou  il  séjourna  quelque 


—  DAVENANT 


200 


temps.  A  son  retour  en  Angleterre,  il  fiitiiomnu' 
lieutenant  général  d'artillerie  par  aon  pratectrrr 
le  duc  de  Mewcastlc,  à  qui  ce  choix  d'un  poëti' 
pour  un  emploi  qui  n'a  pas  d'analogne  an  Pv- 
nasse,  attira  quelques  plaisanteries.  En  164.1» 
pendant  le  si^e  de  Glooester,  Chartes  l'r  cn^a 
Davenant  chevalier  ;  ce  qui  ferait  supposer  que  le 
poète  semontra  assez  digne  de  son  grade,  fl  re- 
tourna en  France  lorsqu'il  vit  perdue  la  Gaue  de 
U  royauté;  et  par  un  de  cet  changemcpts  atia 
fréquents  cliez  les  hommes  d'imagination,  il 
passa  à  l'Église  romaine.  Il  trouvait  aoaai  àoelle 
conversion  son  intérêt,  puisque  la  reine  Henriette- 
Marie  d'Angleterre  lui  confia  l'importaote  mis- 
sion d'aller  conseiller  à  Charles  l^  de  coBteotir 
à  l'aholitionde  l'épiscopat;  U  eut  le  toride  traiter 
légèrement  cette  question  en  présence  d'im  prince 
qui  envisageait  sérieusement  et  avec  ouiÊàêtaHA 
les  matières  de  ce  genre,  et  qui  le  renvofa  tort 
confus  du  non-su(ȏs  de  sa  mission.  Bmaa  k 
Paris,  il  se  mit  à  composer  son  poème  latitole 
Gondibert,  qui  occupa  fort  la  oour  de  U  rém 
d'Angleterre;  mais  ce  sujet,  si  intéreasut  qBl 
fût,  ne  pouvait  rien  pour  lairecesser  sa  àéÈniu, 
qui  allait  croissant  ainsi  que  ceUedeaaiitreeparti* 
sans  de  la  même  cause.  U  résolut  alonde  OMMr 
en  Virginie  un  certain  nombre  d'onvrien  plaeia 
dans  la  même  situation ,  projet  utile,  et  qoi  «il 
mérité  de  réussir;  mais  le  navire  qni porttit  Oi- 
venant  et  ses  compagnons  (ht  pris  perdes  vais- 
seaux du  pariement  Ramené  en  Angletorie  et 
d'abord  emprisonné  à  111e  de  Wight,  DmwmI 
fut  transféré  ensuite  à  la  Tour  deLoadrea,  d*oà 
il  ne  serait  sans  doute  sorti  que  pour  eateaJw 
prononcer  sa  sentence  de  mort,  al  raoteor  àm 
Pwnadis  perdu  n'eût  Uiteroédé  poor  lui  ;  eepe»» 
dant  U  ne  recouvra  sa  liberté  que  deux  aoiplH 
tard.  Ces!  alors  que  pour  vivre,  et  n'ayant  ^ 
la  ressource  d'écrire  des  tragédiet  et  dca  eoiiié- 
dies,  dont  la  représentation  âait  alors  défaMhHb  . 
il  composa  ce  qu'on  a  appelé  des /nlerloiiiMMls  , 
(Divertissements);  c'étaient  des  opéras  eoÊçm  „ 
à  la  manière  italienne,  et  auxquels  DnvcHUl  ^ 
adaptait  des  caractères  empruntés  en  géoéni  an  J 
piècesde  Corneille.  L'entreprise  ■'était  ^Mk^  ^ 
avecraustéritéàUmode,  et<afin,dilWood,fH  ^ 
cela  s'exécutât  avec  décence,  sans  giuiaièmiel  '^ 
sans  profanation,  Jean  MayDard,serffailèilohMll  ^ 
phisieurs  riches  bourgeois  se  portèrent  répai- 
dants  k.Cedétail  peint  les  temps.  AprèslareilM-i 
ration,  00  ooneéda  à  Devenant  nn  nnufw 
vilége.  pour  la  formation  d'une  trc        c 
tragiques  et  comiques,  son* 
Jacques  duc  d'York.  Ce  fut ,  • 

que  que  Davenant  rendit  à      um  ser^ 
service,  lorsque  œ  poète  fut  a  son  toor 
aux  vengeances  politiques.  Devenant 
jeune  encore,  un  accident  oui  altéra  ses  i 
d'abord  asseï  beaux  :  il  pei       le  i 
de  ses  reiatioiis  avec  v      n      wc,  «p 
œpencUnt  figurer  dans         p      e  die  Cm 
6fr/.  On  pense  bien  que  KMc%i^  •  Um  m 


f       «  àm  sarcasmes  des  rîTiax  oo  des 

v  iioeto.  Quant  à  Gondibert,  quoiqiiPîl 

né  Ucritiqiie  pendant  plus  d*an  siècle, 

len  piès  oublié  :  c'est  le  sort  desoeoTres 

incBt  le  mandais  goût  et  l'eiagératioD. 

ml,  le  poème  de   Gondiberi  offre  en 

«■droits  des  sentiments  nobles,  poéli- 

fiprimés  Au  tempsde  Gay,  GoRdi6er< 

la  pour  que  ce  poète  ait  cru  devoir 

er  mii;   suite  en  trms  chants.  Davenant 

Minr  mérite  de  contribuer  à  relever  le 

sériais  et  a  7  introduire  certaines  amé- 

n.       avait  été  lié   avec  Dryden,  qui 

jtfMmmm  Omomienaêi.  —  Binor.  Brittuuiica.  — 
artCM*  Pottâ.  —  CaaibeU,  Speeim, 

DIAST  (  ChariBâ  ),  jurisconsulte  anglais, 
de  William  Davcoant,  né  en  1656,  mort 

■  1 7 1 4.  A  dîx-neof  ans  il  écrivit  une 
■e  Circé;  I  is  il  ne  poussa  pas  plus 
I  en  ce      ire.  Il  se  tourna  vers 

,  m  le  titre  de  docteur  de 

ne  «.Muuridge.  Il  Alt  plusieurs  fois 

■  •         an  parlement,  en  1686,  169S  et 
iriqMti   il  Tadjoignit   à  l'intendant  du 

de  la  conr,  pour  Texamen  des  pièces 

.  I         rinterét  des  bonnes  mœurs. 

I  ,  sous  le  règne  de  Guillaume  III, 

r  upposHion  aux  ministres  et  au 

■  «c  ^iasa  nommer,  sous  le  règne  suivant, 

BBéral  des  importatioos  et  exporta- 

posa  sor  divtrses  matières  d'intérêt 

ouv  ra^e^  qui  aiijotird'hui  encore  peuvent 

»  4VW  fruit.  Son  prinRiftal  ouvrage 

sMwy  on  th€  probable  met hods  mnkiny 

e  aamer  m  the  balance ojtrade  (  Kssai 

ide«  probables  <|uî  pcuvt'Dt  assurer 

iMT  l'iv^intAceilans  la  halano^  <1u  rom- 

.^/milrv»,  iGl^,   1  \ol.  in-8'\  Bien  que 

la  sjfttenir»  in^rrantile,  l'auteur  n'adop- 

Vn  b^  théiiries  (ie^  prtibaas  de  ce 

SM  Tf/ulait  qu'on  vt-UIât  attentivement  à 

dn  conimerte;  mais  il  pensait  qu'il 

MT  avec  une  extrême  réserve  des  pro- 

,       ks  restrictions ,  même  dans  les  re- 

iea  rentrées  dont  la  balance  serait 

cet  ouTrag<*  de  Davcnant  aipsi  que 

its  ont  été  reunis  et  éilités  par 

rorlh,  ««uns  ce  titre  :  The  political 

:uU  Works  nf  Char  les  IJavenant  ; 

Béé»,  ivol.  in-8'. 

..  Xmt  ém  l  Èe^»n.  polit, 

'CGMtiiattm^,^  tradiicteur  anglais, 
ée  sir  William  Davenant ,  mort 

^  paris,  en  1681.  Il  fut  élevé  à 

prit  ««s   Hegrés  en  1680,  puis  il 

te».  On  a  de  lui  une  traduction 

,,  d*?   La  Motlie  Le  Vayer 

B»  B*^^^  ''^  latins.  Un  accident 

■  irs   :  il  i»^  noy^  ♦^n  >e   livrant 
I  >  exercice  do  la  natation. 


DAVEiNAÎMT  —  DAVENPORT  202 

,      DATBNANT  (John),  prélat  anglais,  né  à 


Londres,  en  1576,  mort  le  20  a\Til  1641.  Il  était 
fils  d'un  marchand,  et  fut  élevé  au  collège  de  la 
Reine  à  Cambridge.  11  prit  ses  degrés  en  1609,  et 
se  fit  bientôt  assez  remarquer  pas  son  savoir 
pour  que  Jacques  f  le  désignât  comme  membre 
du  synode  de  Dort  en  1618.  Kn  1621  il  fut 
nommé  évêque  de  Salisbury,  mais  en  1631  il 
encourut  le  mécontentement  de  Charles  1'*^,  en 
soutenant  devant  ce  prince  la  doctrine  de  la  pré- 
destination. Les  mflpnrs  de  Davenant  étaient 
exemplaires.  On  a  de  loi  :  Prxlectiones  de  duo- 
bus  in  (heologia  controversis  capHibus;  de 
judice  controveriiarum  primo  ;  de  justUia 
habituali  ei  actuali  a/^ero;  Cambridge,  1631, 
in-fol.  ;  —  Bxpasitio  Epistolx  D.  Pauli  ad 
Colossenses ;  Cambridge,  1639,  in-fol.;  —-  De- 
terminat'iones  qumstionum  quarumdam  theo- 
logicarum;  1634,  in-fol.;  —  Animadversiones 
upon  a  Treatise  lately  publis/ied  by  S, 
Hoard,  and  entitled  :  God^s  Love  to  mankind; 
Cambridge,  1641,  in-fol. 
Rote,  New  bioç.  Diet. 

l   DkYKsnii  {tienri-Jean-Baptiste) ,  ad- 
ministrateur français,  né  à  Paris,  le  12  janvier 
1789.  Entré  en  1812  dans  les  bureaux  du  mi- 
nistère de  Tnitérieur,  il  dut,  en  1844,  à  ses  longs 
services  et  à  ses  lumières,  la  place  de  chef  de  la 
division  de  l'administration  communale  et  hos- 
pitalière. En  1849  il  fut  nommé  dnvcteur  de  Tad- 
ministration  générale  de  l'assistance  publi(|ue  à 
Paris ,  emploi  qu'il  occupe  encore  aujourd'hui. 
!  M.  Davenne  a  publié  :  Recueil  méthodique  et 
\  raisonné  des  Lois  et  Règlements  sur  la  VoiriCy 
I  les  alignements  et  la  police  des  constructions  ; 
i  Paris,  1824, in-8";  nouv.édit.,ibid.,  1836,2  vol. 
in-8"; —  Régime  administratif  et  financier 
des  Communes;  Paris,  1840,  in-8**;  nouv.  (cin- 
quième) édit.,  ibid.,  1844,  in-8"  ;  —  Législation 
et  Principes  de  la    Voirie  urbaine;   Paris, 
1849,  in-8".  Ces  trois  ouvra{;e8  jouissent  d'un 
estime  méritée.  M.  Davenne  a  été  l'un  des  colla- 
'  borateurs  de  Y  Annuaire  historique  universel 
I  de  Lesur,  de  V Encyclopédie  du  Droite  et  du 
'  Dictionnaire  général  d'Administration  ;  Pa- 
\  ris,  1849,  gr.  in-8''  de  1627  pag. 

Ë.  Regnard. 
Beuchot,  Journal  de  la  lAbrairie.—  DocutnenU  par- 
ticutiert. 

DAVR.iPOKT  (rAm/o;)^f;),  théologien  an- 
'  glais,  né  à  Coventry,  en  1598,  mort  en  1680.  Il 
I  fit  ses  premières  études  dans  sa  ville  natale,  puis 
'  il  entra  au  collège  Merton  d'Oxford;  deu\  ans 
plus  tard  il  vint  à  Douai  et  à  Ypres,  où  il  changea 
de  religion  et  prit  l'habit  de  franciscain.  Il  re- 
tourna ensuite  en  Angleterre  sous  le  nom  de 
Saint-Clair,  et  y  devint  chapelain  de  la  reine 
Henriette.  Il  prit  alors  une  part  active,  ardente, 
et  dans  l'intérêt  de  la  communion  romaine,  à  la 
polémique  religieus<»  du  temps.  Durant  la  guerre 
'  civile,  I)aven|K)rl  fut  obligé  d.'  mener  une  vie  er- 
k  ranle;  on  le  vit  se  fixer  tantôt  a  Londres,  tantôt 


2208 


DAVENPORT  —  DAVESNE 


904 


à  O&foix).  Après  la  lestauration,  U  ftat  nommé 
cbapelaiii  de  la  rdoe  Catberiae  4e  Poriugal , 
épuuse  de  Charles  U,  puis  gteéril  de  Mm  ordre 
en  Angleterre.  Il  a  laissé  des  ooTrages  de  tiiéo- 
loî(le,  aujourdlmi  oublléi. 

Rom.  Iftw.  bioç.  Diet. 

DATBRPORT  (John)f  frère  de  Cbristoplie, 
théologien  anglais,  né  à  Coireotry,  en  1&97»  mort 
à  Boston,  en  1669.  Il  fit  ses  études  à  partir  de 
1613,  et  deTtat  nn  lélé  paritain.  Après  avoir  été 
mhilstre  à  Sahit-Étienne ,  Il  fhit  à  Amsterdam. 
Il  retint  ensaiteen  Angleterre,  d*où  U  s'embarqua 
pour  r  Amérique,  où  il  remplit  également  des 
fonctions  sacerdotales.  On  a  de  Ini  :  ^A  CoiecHûm, 
coniaining  thé  cMtf  hêodi  o/the  ekristiam 
religion. 

rmc.  Nêtf,  Htf.  ina. 

*  HATBRPORT  (  Rieharél'À{fred  )j  eicen- 
trique  anglais,  né  en  1777,  mort  le  18  janrier 
l«52.  Quoiqoll  s'occupât  de  littérature,  sa  fin 
Alt  plus  remarquable  q«e  sa  vie.  H  demeurait 
dans  Brunswick-Collége,  Park-Street,  Comber- 
wcll.  On  le  trouva  mort  dans  sa  chambre,  tenant  à 
la  luain  une  floke  de  laudanum.  Ses  gémissements, 
entendus  par  ses  toisins,  avaient  engiigé  à  en- 
fooeer  sa  porta.  A  rarrivée  du  médecin,  Daven- 
port  eipira.  On  trouva  dans  sa  chambre  à 
coucher  de  nombreuses  fioles  de  laudanum  :  il 
avait  rhabHnde  d*en  prendre  de  fortes  doses  en 
é2rivaat.  La  chambre  présentait  le  phis  étnnge 
aspect  t  partout  étaient  entassés  des  livres,  ma- 
nuscrits, tableaui,  pièces  de  monnaie  andennea 
et  antiques,  le  tout  recouvert  d'une  couche 
épaisse  de  poussière.  L'appartement  de  ce  per- 
sonnage excentrique  n'avait  pas  été  nettoyé 
depuis  plus  de  onze  ans,  et  il  n'y  avait  pas  de 
vitres  aux  ienètres.  On  a  de  Davenport  une 
Hittoin  d'Amérique;  —  une  Uuioire  des 
Indn  ;  —  et  d'asseï  beaux  poèmes. 

Mvmtng^Pou,  janvier  IMI. 

*  DATBABorLT  (Jean'Antùin€\  homme 
liolitique  lioUandais,  mort  à  Saint-Menges,  en 
août  1793.  Il  avait  été  obUgé  de  quitter  la  Hol- 
lande on  1787,  à  cause  de  ses  opinions  répubU- 
oaines.  Il  se  réfugia  en  France,  et  fut  un  des  fon- 
dateurs du  club  des  Feuillants,  à  Paris,  en  1791. 
Il  fut  nommé  adminiMrateor  du  département  des 
Antennes,  puis  député  de  ce  département  à  l'As- 
seraUée  législative.  H  devint  l'un  des  membres 
les  |>liis  courageux  du  parti  constitutionnel.  Le 
27  novembre  1791,  il  pressa  l'Assemblée  d'exiger 
des  tiédeurs  tie  Trêves  et  de  Mayence  la  dis- 
solution des  corps  d'emiizrés  qui  se  rassemblaient 
chea  eux.  Le  lo  décembre  il  s*op|iosa  à  la 
mise  en  accusation  du  cardinal  de  Rottan,  parce 
que,  comme  prince  de  l'Empire,  il  avait  le  droit 
de  lever  des  soldats.  Le  8  janvier  1793  il  fut 
nommé  président.  Le  7h  il  émit  l'opinion  que 
Temiiereur  LéofioM  voulait  moins  déclarer  U 
guerre  à  la  nation  française  qu'à  U  philosophie, 
et  demanda  qu'on  laissât  aux  lumières  le  soin 
d'édairerl'nnivors.  Il  défendit  ensuite  U  Fayette, 


et  paria  le  21  juiu  avec  beaucoup  de  foroe  eoBtre 
les  insultes  fUtea  U  veille  à  Loob  XTL  Lit 
1*"  juillet  il  ftt  rendre  un  décret  répresair  contra 
les  sociétés  populaires.  Le  13  il  revint  ur  les 
attentats  du  20  juhi,  et  insista  pour  U  punition 
de  Pétion  et  de  Manuel.  Le  13  août  suivant  il 
doona  sa  démission,  auMOfuit  son  départ  fijiir 
l'armée,  où  U  venait  d'Mre  nommé  coèonel.  La 
23  Thnriot  rendit  compte  à  l'assemblée  qna 
Daverhoult,  ayant  vouhi  passer  à  l'étnàfery 
avait  été  rencontré  par  des  moissonaeurs  pite 
dn  village  de  Sahit-Mendès  (LorrahM) ,  et  «iH 
s'était  brttlé  la  eervelle  au  moment  où  no  allait 
l'arrêter. 

Ottodos  et  neliBilM,  mo- 

—  Biographe  nomwtUÊ  4e»  Cm^ 

hittoriqmêUiC 


BiotrapUê 
liomiaifv  imfMrMl. 


BATBniB  (François),  éerivahi  lllomfaiéi 
né  à  Flenrance,  vers  la  fin  du  règne  d'Hen* 
ri  rV;  on  ne  connaît  exactement  ni  la  data  4n 
sa  naissance  ni  celle  de  sa  mort,  et  l'on  saHpeud» 
chose  de  sa  vie.  Sa  tête  parait  s'être  dérangea  <i 
bonne  heure  ;  il  adopta  les  extra  vagancea  du  bhI- 
heureux  Sfanon  Morin ,  qw*  se  donnait  comasa  la 
Messie;  mais  U  réussit  à  ne  pomt  figurer  daaa la 
procès  Mt  à  ce  malheureux,  que  le  païkaufl 
condamna  au  bûcher  en  1647.  A  Pépoqne  da  k 
Fronde,  il  s'érigea  à  son  tour  en  chef  de  aad^ 
prêcha  une  nouvelle  religion  pour  iOB  prapn 
compte,  et,  dans  ses  prédications,  Il  ne  prélaidril 
à  rien  moins  qu'à  remplacer  Louis  XIV  aur  le 
trAne  de  France.  Dans  un  de  ses  noinbi«a«  opa^ 
cules  il  s'écrie,  en  faisant  un  jeu  de  mola  av  aoB 
prénom  :  «Il  est  trouvé!  il  esttroovél  la  PraMt 
a  un  François  qui  la  convoite,  et  lequel  Dlen,  4e 
sa  souveraine  puissance  et  autorité  royale,  étt 
roi  de  ses  provhices.  »  Ailleurs  il  annonce  poar 
l'an  1666  la  fin  du  monde.  Mis  en 
par  l'autorité  ecdébiastlque,  remis  en 
sous  caution  avec  ordre  de  garder  le  sUenee,  I 
fût  deux  ans  après  faicaroéré  pendant  quira 
mois.  Anne  d'Autriche  fit  de  nouveau  tomlNt 
ses  fers ,  donnant  ainsi  preuve  de  beaucoup  iTiih 
dulgence;  car  Davesne  avait  osé  imprimer»  s 
parlant  de  cette  princesse  :  ««  Elle  aladouoearda 
tigre  etiadébonnaireté  delà  vipère.  >  Abofdal 
les  sujets  les  plus  délicats,  il  prétendait  proovflr, 
par  des  exemples  tirés  de  la  Rlble,  que  Loob  ST 
ne  pouvait  être  le  fils  de  Louis  XI  11. 

Davesne  s'avisa  un  jour  de  lancer  un  défi,  qa 
ne  fat  pas  tenté  de  prendre  au  Kérlenx  :  •  Ap| 
le  rardinal,   la  répente,  le  duc  d'Orioaiik. 
coadjuteur  et  ceux  qu'on  estime  les  idns  i 
dans  U  monde.  Faites  allumer  une  t         -.« 
qu'on  nous  y  jette  dedans,  et  que  cehil        « 
san«  lésion  de  la  flamme,  comme  un  |ni        -v^ 
nouvelé,  celui-là  soit  estimé  le  protégé  tir 
et  qu'il  soit  ordonné  prince  des  peuples.  •  < 
audacieux  rêveur  avait  |iris  le  surnom  d»  i^ 
>f ^e,  parce  qu'il  avait  été  éhi  de  Dieu, 
pour  donner  la  paix  aux  peuples.  Ses  pamii 
ont  presque  tous  pour  but  de 


DAVESME 

fat  Dteo  M  ■  ittribaée  «  de  ta  soof  e- 
mnrr  et  aolorité  royale  ».  Davene 
itm  imprimer  ea  1649,  &0eC51,  Tingt- 
trvoie  écriU  difTéreaU;  il  D*en  existe 
paa  «M  avale  coUection  complète.  Des 
itaa  lui  ont  attribué  La  FolUique  du 
rmUmni  de  ta  vmmancé^  autorité  et 
a  pnmce»  ;  c*(  erreur  :  cet  écrit, 

Dardeald  loratiqiietaiUeiin 

rt  I  ie  fort  avancée 

NT  If       2,  est  00  anden 

;  tKvim       uu      «walre  la  régence  de 
t  ^      incaë  ei  muùù  jugea  de  dreons- 
■       B  dcu  troubles  de  la  Fronde.  Les 
la»  nechercbfttt»  en  raison  de  leur  sin- 
les  <     ito  de  Dafesne;  la  BibUotbèque 
poMède  Tingt-trois;  il  seiait  (asti- 
la  liste  de  leurs  titres.  Da? esne 
■V  pvs  DM  pièce  de  théâtre,  qu'il  ne 
foetlkNi  de  faire  représenter  :  elle 
:  Trahie  sainte^  dîTlsée  en  trois 
-fl     ,el  quatre  actes)  ;  c'est  on  Yrai 
de  eeax  du  quinilème  siècle,  et 
par  on  st-rroon  rimé  que  pro- 
«tf  fauteur.  Circonstance  étrange, 
ftlMorde  a  été  imprimée  à  trois 
t  :  en  1653,  en  1660  et  sans 
I         que  Davesne  ne  fit  lui-même  les 
QMioos,car  il  luieôtétédiffidlede 
or  disposé  à  spéculer  sur  la  Tente 
cwrt.  L*n  autre  ooTrage  de  ce  lana- 
Èe  de  ta  Justice  de  Dieu^  1650, 
prudisetion   dramatique   en  trois 
▼r»  :  Combat  d'une  âme  avec  ta- 
ux est  m  divorce.  Jamais  |)wsi«*«i 
me  c»*ll«  de  I)av(»i»ne  rnerité  qu'on 
I  n'dTaient  ni  rime  ni  raison. 
G.  Bkcnet. 

r-^"».  '    "WtM     -   p  ]  M-TiwA.  Cntntnqitr 
C««  ffvffi»  .'fi.,'!'  '//■  M    lif   \niruine.l   I, 


***!.  autour  dramatique  français, 

«■  171 4.  m<jrt  en  1742.  Il  vint  se 

rtiDourut  illT>(lropisie,  a  vingt-huit 

^es  obiinr«'Jit  beaucoup  <!*'  succ«>s 

tt  de  S'fO  époque.  Paniii  ses  ou- 

ea,  ceux  qui  furent  le  plus  ap- 

Mjt  frère  ingrat  et  Arlequin  ap- 

pA^ ,  oomediea  en  vers  lihreb  et 

\  au  Theétre-ltalirn  en 


■mil.  .VoCierinir  tei  Utfrrafmrt  de 

^tonttiUfjn.^  relipeux  |K)rtu«ai.s, 

w-iziri.'^  «'tau  coniniencoiiieiit 

wn.hr.  Ji  lit  II'  ^  ovaire  dr  Jeru- 

a  uor  rriation  aous  et*  titn'  : 

crr'j  yattcfti  r  fO'in^SUflS JMirtl- 

iÀ40inr.-,',  /'i.in  I  ';  ihi<).,  i:>%(>t 

tr^  w^  .1  iJouiie  une  inlitioii, 

HisrueiiUr ,  LibUmne,  IGS.'i, 


—  DAVID  Ml 

réiiiiprlmée  en  1732.  Les  premières  éditions  de  œt 
ourrage  sont  très-rares.  M.  G. 

Bruoet,  Mantui  du  EAhrMr: 

*  DATBZAN  {Jean).  Koyes Atbear  (D*). 

DATiD,  nom  commun  à  plusieurs  personnages 
célèbres.  Noua  les  diviserons  en  deux  catégo- 
ries; l*one  comprend  les  prfaices,  l*àntre  les 
sa? ants  littérateurs  ou  artistes. 

I.  David  ^princes. 

OATiD,  roi  dlsrael,  guerrier  et  prophète, 
né  h  Bethléem,  l'an  t074  avant  J.-C.,  mort  en 
1001 .  Son  père  Isaï  ou  Jessé  lui  donna  la  garde 
de  ses  troupeaux.  Le  jeune  tierger  trouya  dans 
cette  occupation  le  moyen  d'exercer  la  vigueur 
du  corps  qu'il  avait  reçue  de  la  natkire  et  le 
loisir  nécessaire  pour  développer  d'autres  dons 
plus  heureux  encore,  ceux  de  la  musique  et 
de  la  poésie,  dont  il  nous  a  laissé  d'admirables 
monuments.  Plus  d'une  fois  les  animaux  féroces 
venaient  insulter  son  troupeau,  emporter  un  de 
ses  béliers;  David  courait  à  eux,  les  attaquait 
à  son  tour,  luttait  corps  à  corps  contre  les  lions 
et  les  ours,  leur  arrachait  leur  proie  d'entre  les 
dents ,  les  étouffait  en  les  serrant  étroitement 
dans  ses  bras.  C'était  par  ces  victoires  quil 
préludait  à  celles  qu'il  devait  remporter  sur  tous 
les  ennemis  de  sa  nation.  Sans  autre  maître  que 
son  génie,  il  apprenait  à  manier  les  divers  ins- 
truments connus  dans  cette  haute  antiquité,  et 
les  accompagnait  des  chants  que  lui  inspirait  la 
contemplation  des  merveilles  de  la  nature.  L'é- 
tude particulière  qu'il  semble  avoir  donnée  à  la 
harpe  lui  valut  ses  prodigieux  succès  auprès  de 
Saùl,  dont  lui  seul  |)0uvait  calmer  les  fureurs. 
Dieu  l'avait  choisi  (Hiur  le  substituer  à  ce  prinœ. 
Davi<l  (>taitdansâavingt-<)eu\ièine  année  lorsque 
Samuel  reçut  du  Seigneur  Tordre  d  alItTlui  confé- 
rer l'onction  royale  ;  et  déjà  le  prophète  avait  in.^- 
tniit  le  monarque  qu*il  était  rejeté  d<i  Dieu  et  qu'il 
ne  régnerait  plus  sur  son  peuple  ;  mais  le  décret  de 
la  Providence;  ne  de>ait  s'exécuter  que  huit  ans 
après.  Jusque  là  le  jeune  héros  était  destiné  a 
de  cruelles  éprouves.  Il  s'était  fait  connaître  de 
Saul  par  s;i  victoire  sur  le  géant  Goliath  C'était 
un  Philistin,  dont  l'insolence  6urpa:isait  encore  la 
forœ  extraordinaire.  11  venait  tous  les  jours 
délier  à  un  combat  singulier  les  braves  d'Israël, 
et  personne  n'osait  se  mesurer  avec  lui-  David 
seul  osa  se  pn^entcr,  sans  autre  arme  que  sa 
fronde.  S'adressant  à  son  ennemi  :  n  Tu  viens , 
s'écria-t-il,  avtn:  l'épée,  la  lance  et  le  bouclier, 
te  re|H)sant  sur  tes  propres fones ;  mais,  moi,  je 
mets  tout''  ma  (VHitianee  au  nom  du  Seigneur 
Dieu  des  armées,  défenseur  d'Israël,  auquel  tu 
o<es  insulter.  »  Ce-la  dit,  il  s'avance  contre  le 
géant,  et  fait  jaillir  de  sa  fronde  une  pierre  lancée 
avec  tant  <radresse  et  de.  vigueur  qu'elle  va  le 
frap|)er  droit  au  milieu  du  front,  qu'elle  en- 
tr'ouvre,  et  s'y  enfonce  si  profondément  que  ce 
vaste  corps  chancelle  et  toml)c  renversé  par 
terre.  Sou  vainqueur  s'élance  à  l'instant  sur  lui, 


207 


DAVID 


3ti8 


et,  de  5a  propre  épee,  lui  coupe  la  tête.  L'a^pett 
«io  ce  tropliée  répandit  à  la  foi»  la  coosiema- 
tion  flanfi  le  camp  desPhilifttinSy  qui  ne  songèrent 
qu'à  fuir,  et  l'allégresse  parmi  les  Israélites,  qui, 
sortis  brusquement  de  leurs  tentes ,  se  précipi- 
tèrent sur  1m  fuyards  et  les  taillèrent  en  pièces. 
Mais  cette  victoire,  due  au  brillant  exploit  qui 
Tarait  précédé,  pensa  devenir  funeste  à  David. 
Le  peuple  avait  fait  éclater  sa  joie  par  des  cbanls 
dont  le  refrain  était  :  Saiil  a  tué  1,000  ennemis , 
et  Darid  en  a  tué  10,000.  Ce  parallèle  alluma 
dans  le  oonir  du  roi  une  jalousie  implacable. 
Saiil  lui  avait  promis  pour  récompense  l'aînée 
de  s<4  filles  en  mariage;  mais,  infidèle  à  sa  pa- 
role, U  la  donna  à  un  autre.  Ce  ne  fut  que  long- 
temps après  qu'il  parut  consentir  à  lui  faire 
épouser  une  lutre  de  ses  Allés,  moins  peutrètre 
par  le  sentiment  secret  que  cette  princesse  ma- 
nifestait en  faveur  de  Davi<l  que  dans  Tespérance 
de  voir  son  non  veau  gendre  succomber  aux  em- 
bûches quli  av%it  concertées  perfidement  contre 
sa  vie;  mais,  grteeà  son  courage,  David  se  sauva 
de  tons  les  dangers.  SaUl  le  poursuivait  toujours, 
malgré  des  actes  de  générosité  qui  auraient  dû 
toucher  son  ccrar.  LorequMI  était  dans  le  désert, 
David  aurait  pa  deux  lois  se  défaire  de  lui  : 
Tone  dans  une  caverne  où  ils  s'étaient  rencon- 
trés par  hasard ,  Tautre  dans  sa  tente,  où  il 
s*était  endormi  profondément  ;  nais  David  se  con- 
tenta de  ûJre  connaître  à  Saul  que  sa  vie  avait 
été  entre  ses  mains.  Une  mort  funeste  vint  enfin 
terminer  Ifs  jours  de  ce  malheureux  prince. 
Vaincu  et  blessé  par  les  armes  des  Pliilistins ,  et 
craignant  de  tomber  vivant  entre  leurs  mains, 
Saiil  se  perça  lui-m^me  de  sa  propre  épée.  Quel- 
ques écrivains  juifs  ont  essayé  de  ju&titier  ce  sui- 
cide :  l'Écriture  Sainte  le  condamne  en  tennes 
exprès  ;  le  livre  des  Paralipomènes  dit  que  Saul 
rnoonit  dans  son  iniquité  ponr  avoir  désobéi  aux 
comniandementa  du  Seigneur,  en  consultant 
unemag^enne,  an  lieu  de  mettre  sa  confiance 
au  Seigneur.  C'est  pourquoi,  ajoute  le  texte 
sacré,  le  Seigneur  le  frappa  de  mort  et  trans- 
féra son  royaume  an  filsd'lsai  (  1  Parai. ^  x,  17  ). 
David  le  plaira;  il  fit  plus  encore,  il  le  vengea, 
et  tira  no  chfttiment  sévère  de  ceux  qui,  poor 
fiiire  leur  ooar  an  nouveau  prince ,  se  vantaient 
de  l'avoir  débarrassé  de  son  plos  cruel  ennemi. 
Il  fut  une  seooo'le  fois  sacré  à  Hébron ,  l'an 
10.S4  avant  J.-C.  Cependant  Aboer,  général  des 
années  de  Saiil,  ayant  formé  un  parti  contre 
lui,  rénssit  à  faire  reconnaître  poor  roi  Isbo- 
scth,  quatrième  fils  do  prince  mort;  mais  ce 
général  ayant  été  tué,  toot  Israël  proclama 
David.  Le  noovnau  roi  voulut  signaler  son  avéne- 
meoft  par  nne  conquête  importante ,  celle  de  la 
capitale  des  Jâmséens.  qui  en  avaient  fait  une 
place  forte  et  répotée  imprenable  ;  c'était  Sion.  ; 
David  l'assiégea,  s'en  rendK  maître,  l'augmenta 
d'one  nouvelle  ville,  qui  fut  nommée  la  Cité  de 
David,  et  qu'il  rendit  la  pHis  forte  place  do 
paj*  :  ce  fiit  là  qoll  fixa  sa  dcmeore.  H  j  fit 


transporter  l'arche,  et  forma  oèj  lors  le  des- 
sein de  bAtir  un  temple  au  Seigneur  ;  maia 
il  ne  loi  fot  pas  donné  de  rexécoter  :  IImni- 
neur  en  était  réservé  à  de  ploa  pacifiquM 
mains.  Les  peoples  voisins  s'étaient  alarmés  4ê 
sa  poiaaanoe;  les  Pliilistitti,  ces  étcneia  <•• 
nemis  do  peuple  de  Dieu ,  essayèrent  enoors  àê 
la  combattre,  et  se  répandirent  dans  la  plaiM 
qui  s'étend  ilepois  Jérusalem  jnsqo*à  rrtlîrtmi 
David  s'avança  contre  eux  ;  ce  ftat  dans  ontdfe 
ces  marches  qo*on  jour,  pressé  par  la  soif»  I 
dit  :  «  Oh  !  si  qoelqu'un  m'apportait  de  l'cM  qoi 
est  dans  la  dteme  de  Bethléem,  prêt  de  la  ports 
de  la  ville!  »  Ces  paroles  furent  entendues  4i 
trois  de  ses  phis  vûUants  soldats,  qoi  partimt 
secrètement,  passèrent  à  travers  le  camp  ém 
ennemis ,  puisèrent  de  l'eau  de  la  (Aferut  et  Vt^ 
portèrent  à  David.  Ce  prince  admira  leur  eo^  . 
rage,  mais  il  refusa  déboire,  en  disant:  «  A  Oin 
ne  plaise  que  je  boive  le  sang  de  ces  brtvos,  qprf 
m'ont  apporté  cette  eau  au  péril  de  leur  viol  ■  ' 
L'attaque  fut  onlonnée,  et  la  victoire  eon 

David  était  au  comble  de  la  gk      :  il  i  ' 

vaincu  les  Philistins,  sul^uguéles  w  ' 

si^jetti  l'idiimée  et   la  Syrie,  nu 
tion   an  delà  de  l'Ëuplirate.       is  i 
actions  furent  obscurcies  par  son  «  > 

Bethsabée  et  par  la  mort  d'Urie,  mm  * 

Dieu  lui  envoya  le  prophète  Nathan  la  * 

senter  son  double  crime.  Le  prophète  i  i 

mission.  Introduit  auprès  du  roi  :  •«  11  y  a  i 

«  dit-il ,  dans  une  certaine  ville  deua  I 
«  Ton  ridie  et  Tautre  pauvre  :  le  pabvn 
«  pour  tout  bien  une  brelNS,  qu'il  aimtit 
•  sa  fille  ;  il  la  faisait  manger  à  sa  tabifa.  i 
«  dans  sa  coupe  et  dormir  sur  s 

t  étranger  étant  venu  voirie  riche . 
«  voulant  pas  toucher  à  ses  bre'       ■§  • 
«  britiCs,  qu'il  avait  en  grand  nombre,  | 
«  1er  son  hAte,  prit  la  brebis  du  panviv, 
«  servit  à  Têtranger.  »  Il  n'av      pas  oes» 
parier  que  déjà  le  roi ,  éveillé  p«r  i 
justice  naturelle,  s'était  écrié  :  «  • 
«  mérite  la  mort  !  »  Le  prophète 
homme, c'est  vous-même!  •  Doviu  ro 
normité  de  sa  faute;  ses  regrets  s       m 
exprimés  dans  plusieurs  de  sas  pmmtm 
maux  que  le  prophète  lui  avait  prédits  «■ 
tion  de  son  iniquité  ne  tardèrent  pas  à  n 
sentir  dans  sa  propre  maison  :  le  fils  de 
tère  mourut  au  bercean  ;  David  se 
de  fuir  devant  Absalon ,  , 

contre  hii.  Pour  mettre  U  '  s  n 

il  déclara    son  suce  oai      n. 

sacrer  et  c  r,  5  les  o 

nias,  son  .  i  d*.  1 

mités,  il      Ulu^l        w  mÀ\ 
née  de        «ge  et  i«  oc  1 

i  auA  royani       irai  ni 

UOUdU». 

C'est  une  question  parmi  lei 
est  l'auteur  des  Pêaumes^  an  1  3  um 


DAVID 


310 


•  I 


iif^ 

cmvi 

1 

i 

*•        "i*»4B«« 

vvué 

Uwm^UmamàmDêr 

liBdeMiw- 

Mltoitoefti 

oo 

MMir» 

m 

■^              .IMt 

■ 

•  ; 

- 

H»C                               U« 

f 

.       .^•oaai 

icei* 

■  ■wi        «ift 

ïk 

t»           ,1 

WB 

mm          i                       1 

i?re 

vWf  le  S6i- 

ideDtTid 

lA^cM  parTap- 

«s      rid        iëiutpfo- 

m  ie         m  B  pour 

Ite  on       ire  niunaiil. 

mmo  <Ure  que  •«  C Écriture , 

^tê  tfen  haut ,  surpasse  émi- 

■dioasdu  géoie  de  lliomroe,  le 

■  l'cmp     e  sur  tout  le  reste  «le 

»  do  sujet  autant  que 

^té  des  tableaux 

ijuu».  Tout  s'y  trouve, 

«  9«i  plaît.  C'est  le  lirre  de 

les  les  sttoatioos  de  la  vie. 

loide,  Aloëe ,  Pindare , a 

p      00  ne  ressent  aToc 

wo  céleste,  qui  pé- 

—       ice  et  les  plus  vives 

I       .inspire  jusque  dans 

ï  deoij  harkiare  de  nos 

ossibie  de  s'en  dé- 

fa  prendre  la  lyre  de 

mmvn  hd  et  s'unir  à  ses 

iU4>!i,  évèque  de  Ma- 

».  on  Jf  .  ]  —  M.  de  Saulqr 

•o  voyage  en  Palestine, 

—  HiM,  Êcelêt.  rêL  Test. 
r.,  L  II.  p.  IM.  -  Jaoob 


Oeqallya  iotéreaaait  qo5  let  moalM  dea  pclita  dynaatoa, 
uVHMéUpIna  foi^oors  co  gnerre  «ntre  ma,  et  te  dMridi 
H  »  de     de  l'AnBéoie»  lonqtt*na  ne  le  léwiiaiiicrt  pas 

Mré-     pour  les  défendre  eontre  1m  TurMoacMlro  les 
inM  ««■  Grecs.  iMnrid  paaia  tas  demîèrei  aiméM  depsla 

Mv-     ia3ê  à  gnerrayer  eoalre  Abooliewary  énlr  4e 
•  V  T^iwiB,daBaUiralléederArm]Le.OBeoinillfiMrt 

pea  les  délaile  de  eette  latte  ;  OB  Mil  aenkaMol 
que  David  à  l'époqae  de  sa  mort  élitt  eu  poe> 
sessioB  de  aa  pruM^até. 

lMntll«ëar.^nMaif. 
de  plusienrs  rois  deGéoryto: 
Dmitf /,  ils  de  Bicnt  I,  r^pia  de «&&  à  MO; 
David  il.  Ois  d'Adranaasé  U,  régaa  daas  la 
preniàra  partie  da  dixième  sièele  de  féro 
chrétieMiey  et  ftit  rmnpiaeé  par  soa  aevea 
Gonrgen  1;  DaM  /F,  fils  de  Temedr»  monta 
sorletrûMcollM;  JknddV^watim  1371; 
Miécf  VI régasH  co  1M7;  David  VIIi^ênkA 
m  trûM  co  1500»  al  moml  ea  16S0.  Tons  ees 
rois  ont  fort  peo  mairqaé  daas  l'histoire ,  à  l'ex- 
eeptioo  de  Ikwkl  ///(aefesrartide/^i^aprés). 
mkwim  111,  saroommé  le  fart  et  le  Â^jkara- 
leur  oa  le  CtmHruetaurt  Aides  plaa  graadsrois 
des  Géoivkos,  meorol  selon  Sarouel  d'An!  et 
IbMl-Alliir  ea  1124,  selon  Isa  traditioBS  géor- 
H^snnss  co  iiao.  Soo  père»  Geofiee  U,  mort  en 
1009,  kd  laiesaplalM  des  droits  an  royaume  de 
Géorîieqiiees  r^yanmemlme;  carilafailété 
dépoÉUédeU  plus  grande  partie  de  ses  tiaU 
par  les  SeldJoukides,d^  maîtres  de  laPemeet 
de  l'Asie  Mineure;  et  son  autorité  ne  s'étendait 
plus  guèrA  que  sur  les  montagnes  d'un  accès  dif- 
ficile. Pendant  toute  la  durée  de  son  long  règne, 
David  s'occupa  à  réaliser  ses  droits;  favorisé 
par  les  dissensions  qui  s'élevèrent  entre  les  fils 
de  Mélik-Schah,  sultan  des  Seidjoukides,  el  aidé 
de  rOrpelian  Ivané ,  sbasalar  ou  généralissime 
héréditaire  du  royaume,  il  reconquit  |)eu  à  peu  les 
États  de  ses  ancêtres,  et  menaça  même  la  ville 
I  de  Tiflis ,  qui  appartenait  aux  musulmans.  L'é- 
mir Ughazi ,  prince  de  Mardin  et  Mélik-Tho- 
gril,  qui  possédait  l'Arran  et  Nakidcliévan, 
s'avancèrent  avec  une  armée  de  trente  mille 
hommes  pour  s'opposer  aux  progrès  de  Da- 
vid. Celui-ci ,  à  la  tète  de  quarante  mille  Kbip- 
tchaks,  livra  bataille  aux  princes  alliés  devant 
Tiflis,  détruisit  la  plus  gran<le  partie  de  leurs 
troupes  et  fit  quatre  roUie  prisonniers.  Sans 
perdre  son  tem|)S  à  poursuivre  les  vaincus,  il 
assiégea  Tiflis,  après  en  avoir  ravagé  les  alen- 
tours. Cette  place  résista  pendant  un  an  ;  mais 
eue  finit  par  être  prise,  en  1121  (  àl5  de  l'hé- 
gire), et  fut  mise  an  pUlage  et  brûlée.  Aupara- 
vant les  Géorgiens  avaient  condamné  au  sup- 
plice du  feu  deux  envoyés  des  assiégé,  qui  ve- 
naient demander  une  capitulation.  Ces  actes  de 
barbarie  doivent  être  sans  doute  imputés  plutôt 
aux  farouches  auxiliafa^  de  Davkl  qu'à  ce  prince 
lui-même  ;  car  David  était  doué  d'un  caractère 
généreux ,  comme  le  prouve  sa  conduite  envers 
les  habitante  de  la  ville  conquise.  Il  les  traita 


Ti  ne  orientale,  né 
b.  ii<  filsdeGagik, 
«•les,  et  fut  sor- 
c  \  parco  que  sa 
urs  occupée  par 
cor  et  de  moins 


911 


DAVID 


comme  ses  andeM  8ti|ets,  leor  aeeorda  dfrert 
prhOégee,  respecta  leurs  coutumes  et  leur  reli- 
^00,  et  défendit  aux  chrétiens  de  vexer  les  mosnl- 
mans.  Après  avoir  délivré  sa  patrie  des  conqué- 
rants étrangers,  il  soumit  tont  le  littoral  de  la  mer 
Noire  jnsqn*àTréblzonde,  la  plupart  des  provinces 
mil  formaient  Tandenne  Albanie,  enfin  n»e  partie 
de  TArménie  avec  sa  capitale,  Ani.  An  momeot 
de  sa  mmt,  il  était  maître  de  presqœ  tontes  les 
contrées  comprises  entre  la  mer  Notre  et  la  mer 
Caspienne.  Les  Géorgiens  le  vénèrent  comme  un 
sabit,  à  cansedesgrandes  victoires  qu'il  remporta 
sar  les  infidèles.  Il  eut  pour  successeur  son  fils 
Ttmedr  (Demetrins).  Bbautois. 

M.  Defrénery,  Trad.  de  frmg.  ëibn-éi-jttkir,  tfau  te 
Jnumàt  Jêimtiquê,  lS4t.  toi.  I.  -  SuInt-MarUa.  MéM^ 
iur  rjrmêAiê,  vol.  I.  II.  et  ooot.  é41t  de  VfiisU  du  Bai- 
Swkpin  de  Uteau,  cootio.  par  M.  BroMet.  t.  XV.  XVI. 
—  KlaproUi.  P^oifoçt  dmnt  le  CaucMê  et  m  Géorgie, 
t.  II.  —  TchaoïUUaa.i/itl.  dTJnméuiê,  U  UU  -  SémnH 
S'AnI,  Baiio  Temporum/  MUtn.  iStS,  la-4*.  -  Sibt«4bD- 
al-OJouzl.  Mirât  Ettéman,  ou  Miroir  des  Tempt,  eo  ma- 
Buse.  —  Mathiea  (TÉdcase,  BéeUdëIttprtmiir»  Croisade, 

bATiDi,  roi  d*ÉC08se,  mort  le  24  mai  1153. 
Il  succéda  à  son  firère^  Alexandre  I.  Après  la  mort 
de  Henri  f,  roi  d'Angleterre,  il  se  mit  sur  les  rangs 
pour  lui  succéder  comme  héritier  légithne  du  chef 
de  la  race  saxonne  ;  mais  H  se  désista  de  sa  préten- 
tion en  faveur  de  rbnpératrice  Mathilde,  dont  il 
défendit  les  intérêts  contre  Etienne  de  Blols,  rival 
de  cette  princesse.  Dirid  «vahit  deux  fois  l'An- 
gleterre ,  mais  il  Iht  balta  par  Etienne  dans  la 
plaine  de  Gotoo-Moor,  à  la  journée  dite  de  l'É- 
tendard. 11  fonda  six  évêchés  et  rétablU  phisieurs 
monastères  détruits  dans  des  temps  de  gœrre. 
Les  historiens  contemporahis  sont  unanimes  dans 
l'éloge  qu'ils  font  de  ce  prince. 

Buctaoan,  Hlst.  dTÈcûm.  -  ÂHd»  véHUr  Im  dmUi. 

DATin  II  BRrcB.  Foy.  Bkim:!. 

DATID  GOMHiEHB,  dernier  emperenr  de  Tré- 
fitonôe,  mort  en  1466.  n  enleva  en  14&8  la  cou- 
ronne à  son  neveu  Alexis  V,  fils  de  l'empereur 
Jean  IV  ou  Calo-Jean.  U  époasa  en  premières 
noces  Marle-Tbeodora ,  de  la  maison  des  Théo- 
dore princes  de  Crimée.  Il  se  maria  ensuite  avec 
Hélène  on  Irène,  fiUede  Matthieu  Cantacuzène  et 
petite-fine  de  Jean  VI  Cantacuzène,  empereur 
de  Constantinople.  Les  demien  empereurs  de 
Trâ)izonde  n'avaient  pins  qn*une  ombre  de  pnis- 
lance,  et  il  suffit  démordre  de  Mahomet  Ilponr 
enlever  tacooronne  à  David  Comnène,  en  146). 
Il  fot  transporté  avec  sa  fiunille  à  Serres,  près 
d'Andrteople,  et  misa  mort  au  bout  de  quelques 
années,  avec  sept  de  ses  fils.  Deux  de  ses  en* 
fonts  seulement  survécurent  à  ce  massacre;  sa- 
▼ofa*  !  Georges,  le  plus  jeune,  qui  adopta,  dit-on, 
le  mahométisme,  eut  la  vie  sauve ,  mais  on  ne 
sait  ce  quil  devint;  Anna,  qui  eut  aussi  ta  vie 
sauve,  et  qui  épousa  un  chef  turr. 
PaUaerayar.  Ctêekiehtê  éi$  KmtêÊriMuwu  T<m  Trape- 


*  DAVID, /!ro/i  ou  empereur  d*Aliyssinie,  mort 
en  1401.  Il  était  OU  de  Séif-Arad,  et  succéda  à 
SM  (rèra  aine,  Weden-Asferi.  David  eut  à  soû- 


le 


tenirpa         i 

Edden ,  I  a  Al         •  (  qi 

laissa   pi»  i       A  ^curéti 

tAntde  repo»,  «itqui      e»  livoir  reuuu 
1       musulman  fanleijoddant ,  mourut  m 

mo  de  1      ille.  David  trmnra  un  eon 
sSaad-E       .finèreet»u 
»  I  <      [  de  I 

hr  '*      rcB  noe         Amh 

nu,  •       je  de  I      I  .  fik        m       I 

son  peume.  et  réumi  ■         )  la  | 
qu'oc  ore        àku»  «es  eouinmo.  — 

tohvaet       ran       es  chrAHeBs:Saad 
défoit,se  I  o^      A 

courut  l'a  .  j  i 

bientôt  d'e».  «w^ice;  •  w 

pas  à  se  fBDdre.  quaiiu  «a  »      «       n 

Ch         M  un        inin  eaché    \mr  ètt^um 

UL        îSaad-BddiaAiàtiM 
M  ..oueDa*     I 

ue  V        I        pro  I  .  1 


se.       VKi 

n  lui 


des  églises  à 
suivante;  son 


Maertal.  OUtUria  RêQum  i$tamUêeorum  «i 
«te,  etc.;  Leyde.  — »,  lii-i«.  -  A.  lIoM  ttm. 
jib9Ulni§,  dau  ri      mt*  ^UI»r«jtiM.  p.  tS. 

*  DATID  l'Ah  ).Bé 

mort  vers  lo«v.      uo        i 
i507,   et  comm         « 
de  son  aïeule  ,  <      jéraWioe  u . 

sinie  était    alor»  ti     nent  pr 
Turcs;  Sélhn  I"  couv       la  mr- 
vaisseaux ,  et  s'était  emparé  de      (Km  . 
Sonakhn  et  ZéiU.  Hors  d'éUt  ée  réais 
janissaires,  que  leurs  mousquets  et  leur  i 
rendaient  presque  invincibles ,  la  ooor 
nie  résolut  de  demander  des  secours  a  i 
nuel ,  roi  de  Portugal.  Un  mar  i 

nommé  Matthieu,  fot  chargé  de       e  i 
luiremit  des  lettres  de  créance,  <        -« 
on  donnait  an  jeune  empereur  «o 
«  David  aimé  de  Dieu,culonne  ôt 
et  de  la  lignée  de  Juda,  fils  de  Da     ,       m 
mon,  fils  de  la  colonne  de  Slon,  <      le 
menoedeJacob,fi]sdelan        le        e 
Nahn ,  par  la  chair,  emi  Je 

haute  Ethiopie  et  de  t  i 

pendent  :  roi,  etc.  ;  »  ou  imm^ii  m 
iHe  chrétien  d'Emmanuel  contre  le* 
«  afin ,  dtt la  traduction  nalveqne  Jcn  i 
a  laissée  de  ce  curieux  document,  qneflii 
et  totalemi'nt  ^it  miso  en  ruine  et  cxtc 
de  dessus  la  face  de  la  terre  cette  ven 
Maures  infidèles,  et  que  les  dévot*  pré 
dons  sacrés  qui  sont  envoyés  et  portés  a« 
sépulcre    ne  soient   par    les   cl  dé 

Toutes  les  paroles  que  de  par  n        i 
Matthieu ,  notre  ambassadeur,  «suinta- 
comme  de  notre  propre  personne,  et  ^ 
foi  comme  à  nous-mème;  car  il 


DAYID 


ai4 


verwBÊBMff  de  notre  euur,  eC  pour 

puur  Yuui  lemuiJer.  En  ootre, 

i  ptaUr  de  doniHY  et  joindre  par 

é  iosIUm  ànciR  llls,  on  bien  tos 

k .  cf  ferait  chose  tr^s-agrétblêà 

1  trèA-utile.  N«>a8  voua  fai- 

i  tviioni  que  si  nous  pre- 

I  de  enjoindre  noa  foroea  et 

««iiÉei  cfMMnMe,    oons    aarona 

t         de      i)  foreea  i)aatantea 

•n  p  nptemeot  détruire  et 

«B     *  sainte  foi.  Mais 

I  |M?»  »  cil  tant  avant  en 

rn^HlH        I  a  la  marine,  que 

tie  poavoiB  iDciire  armée  sur  mer, 

»  ans  D'aroas  aocone  puissance.  Par 

lam  lenîc  nécessaire  lacoi^ionction 

S  qui  êtes  très-puissant  en 

■viômei  ;  et  si  vous  voulei  armer 

ie  eucrre,  aoos  vous  donnerons  à 

(feomirons  toutes  choses  né- 

f  en  très-grande  abondance.  » 

■  onir  If  s  Abyssins,  après 

v»c  iriAraues  l'empire  de  la  mer, 

n  («in  possessions  maritimes. 

iriver  à  la  cour  d'Emmanuel 

M  de  tribulations.  Le  roi  de 

avantane  de  TalUance  pro* 

■vB  baaaoi      d'éftardvp  et  en- 

e  solennelle  à  Da- 

rn  lai  le  clief  ;  il  ét4Ut 

I  onpereur  abyssin  une  riclie 

de  damas  de  tenture ,  une 

«u'«fJours,  un  calque  doré, 

lUerie,  une  mapp«Mni)nde  et  un 

M««B  lept  moi!i  <ruQ  voyag*^  très- 

assftdt-  portugaise    arriva    au 

dont  les  tentes  innoTnbrahleii 

le  immense.  L'au^lionce  fut 

F  «olenoite,  l«  i""^  novi'inbre 

■yrtervune  se  fît  d'abord  en- 

ie»  ouurtinvs  de  drap  d*or,  et 

<  la    bienvenue  ;  puis  les 

I  donnt*,  laissèrent  voir 

Mio  •>«  main  une  croix  etiii- 

Aear  accueil  aui  Portugais, 

•  cna&mrt*  dans  leur  appui. 

o'nit  pas  de  «uite.  Dès 

rwn .  Francisco  Alvarer.  et 

qgi  avaient  accompa^iné 

»  cK^erent  d»*<  rontrover«*es 

fcren\   points  p'»r  le^}ii»'U 

••r  cr-ll.»  dFlh^t.pif .  On  innn- 

t  d'aiçreiir,  (in**  la  froideur 

ivr«>^r«*nC  aux  ttonnes 

nt^di<«ait  a  IVtr.inutT 

c  *ol  df  l'AbvKMni»*  d'en 


Saif  nn  «rfthlopi^  cfaknt 
•p«.  Ils  V  t>rifel«-nt  \f  nom 
•ce  et  I^ur  ncn'*i«c  aialml 


jamais  sortir.  Malgré  rurgeoce  de  aon  retour 
en  Portugal,  Rodrigo  sollicita  vainement  pen- 
dant six  années  la  permission  de  partir;  il 
eût  probablement,  comme  son  prédécesseur 
Covilharo,  terminé  ses  jours  en  Abyssinie ,  ai  les 
progrès  des  Turca  n'eossent  forcé  David  à  tran- 
siger avec  la  coutume,  afin  de  preaser  lea  ae- 
ooors  portogals.  Il  l'adreasa  aussi  âo  pape  par  le 
ministère  du  chapelain  Francisco  Alvarex.  En 
avril  1520,  doB  Rodrifo  de  Lhna  quitta  enfin 
Masaouah  (1),  en  compagnie  d'un  ambassadeur 
abyssin  ;  mais  il  a'écunla  douieannéea  avant  que 
des  forces  portngaisea  pamsaeot  en  Abyssinie. 
Pendant  ce  temps,  Mohammed  le  Gaucher, 
prince  mahométan  de  Zéila ,  envahit  les  phis 
belles  proTlnoea  de  Tempire;  lea  armées  chré- 
tiennes forent  défoites  :  les  villes  d'Amhara,  Ti- 
gré et  Axum  forent  brûlées,  et  les  beaux  monu- 
ments que  lesenroyéa  d*Emmannel  avaient  ad- 
mirés nV>ffiraient  plus  que  des  ruines.  Lea  islamites 
escaladèrent  le  pic  d'Amba-Gescben ,  plateau  de 
roc  situé  au  sommet  d'une  montapie ,  et  taillé 
à  pic  comme  un  mur  ;  on  n'y  parvenait  que  par 
un  sentier  escarpé,  gardé  puissamment  le  jour  et 
la  nuit.  C'était  le  séjour  des  princes  de  la  fa- 
mille impériale;  Ils  y  étalent  retenus  jusqu'à  la 
mort  dn  eonvenrin régnant;  alors  on  foisait  des- 
cendre son  successeur  de  ce  nid  d'aigle  pour  le 
placer  sur  le  trûne  :  de  la  captivité  la  plus  étroite 
il  passait  subitement  an  pouvoir  absolu.  Maîtres 
de  la  prison  impériale,  les  vainqueurs  massa- 
crèrent tous  les  princes  abyssins.  Contraint  de 
se  r(^if^erdans  les  montagnes  du  Samen,  David 
y  mourut  de  misère,  ne  IsIssant  à  son  successeur 
Cîaudius  que  quelques  rorbers  arides  et  une  poi- 
gnée de  soldats  découragés  (7). 

AlHed  de  I^acazk. 

Marmnl-Caravujol.  Dfiûriprion  gênerai  de  ^fricu,  I, 
f  rfp.  XX.  -  PnnI  Jo»o.  Hittorta,  lib.  WIII.  ~  Francisco 
Alvarex,  f'erdadeira  lt\formuçao  ilo  Prrgte  Jnûo  dax 
Jnilitis  —  DainlSo  i  Oorz ,  Fldet ,  BdUjln ,  Moresque 
jf-thinplum  -  I.ndolph.  HUtnria  .Kthioplea,  -  Ferdi- 
nand IVnU.  U  Monde  enchanté i  Cotmoyruphie  et  hi»' 
toire  naturelle /antaique  du  motm  Ogeavêc  la  légende 
du  Prettre  Jean. 

U.  David  tavanU^  littéraleun,  artUiet,  ett\f  par 
ordre  chrunologiquc 

DATiDDB!iBR&Bii,pliilosophe  arménien,  vi- 
vait vers  la  fin  du  dnquième  siècle  de  l'ère  chré- 
tienne. Né  dans  un  village  du  Douroupéran, 
nommé  Hertlien ,  Héréan ,  ou  plus  communé- 
ment Nerken,  Il  était,  suivant  Neraès,  cousin 
gtTinain  de  Tilluntrc  historien  Moïse  do  Kbo 
rèn»',  et  il  florissait  vers  490,  selon  le  ténioi- 
prwge  (le  Samuel,  autre  chroniqueur  arnu^nien. 
Il  mourut  vers  le  commencement  du  sixième 
sièeli'  ;  il  fut  un  des  jeunes  gens  que  saint  Sahag 
et  Mesrob  envo>èrent  aux  écoles  grecques  pour 

M    Pelilrtle  siluép  prt^i  delà  rôle  Nord  de.  l'Abyft- 

(I)  l.en  prtnrlpaui  détails  de  ret  artlrle  sont  empruntés 
j  I  '•icrllrnl  ou\raKP  s"»"  l'AbyMlme  de  M.  A.  Noël  Des- 
\('ririr<.  m  onvra^r  fait  partie  de  VVnirert  pittoresque, 
J/rigue,  III}  Partk,  FIrmIn  DIdot  (rèret,  184S. 


31$ 


DAVID 


y  piilfer  les  himièreft  qm  firentalorade  rArmé- 
nife  fine  nation  mdépenidante  et  fort  supémoreà 
tontes  oelles  dont  elle  était  entourée.  H  Tint 
étudiera  Athènes  sons  Syrianns ,  préeeptenr  de 
Procins  et  un  des  phikMopbes  éclectiques  qui 
essayèrent  d'accorder  la  philosophie  de  Platon 
afce  celle  d'Arktote.  I>aTid  profita  beaucoup  à 
cette  école.  Par  le  savoir  et  par  la  diction,  ses 
ounages  grecs  ne  sont  pas  indigpes  de  Produs 
hn-mème.  Rentré  dans  sa  patrie,  fl  se  consacra 
uniquement  à  la  philosophie.  Du  moins  sonnom 
ne  parait  pas  une  seule  fois  dans  les  agitations 
politiques  dont  l'Arménie  fut  alors  le  théâtre. 

Bien  que  David  se  soit  aussi  occupé  dethéo- 
kigie  et  de  philologie,  qu'il  ait  composé  des  traités 
religieux  et  une  grammaire  arménienne ,  il  est 
surtout  reroarquâ>le  comme  philosophe.  Voici 
une  liste  de  ses  ouvrages  philosophiques,  pres- 
que tous  manuscrits,  rédigés  en  arménien  :  Dé- 
linUions  des  principes  de  Umies  choses;  — 
Fondements  de  la  PkUosopkke  ;  ~  Apo- 
phihegmes  des  phUasophes  ;  en  arménien  et 
en  grec  :  Commentaire  sur  Vlniroduciion 
de  Porphyre;  —  Commentaire  tur  les  Caté- 
gories d*Àristote;  en  grec  seulement  ;  ^  Proie' 
çomènes  sur  les  Catégories  d^Aristote.  On  a 
de  plus  de  David  des  traductions  des  ouvrages 
suivants  d'Aristote  :  Catégories^  Bermenéia , 
Analytiques  (premiers  et  derniers  ),  Lettre  à 
Alexandre  sur  le  monde  ^  Us  Vices  et  les 
Vertus,  etc.  Plusieurs  des  commentaires  de  Da- 
vU  ont  été  traduits  en  arabe  et  en  hébreu. 

David  était  resté  à  peu  près  inconnu  jusqu'au 
moment  où  M.  Nenmann  publia,  en  1829,  dans 
le  Nouveau  Journal  Asiatique^  une  étude  très- 
intéressante  sur  ce  philosophe.  M.  Barthélémy 
Saint-Hilaire  hd  a  consacré  une  notice  étendue , 
dont  nous  dterons  les  dernières  lignes  :«  !<es  œu- 
vres de  David,  dit-il ,  hidépendamment  de  leur 
valeur  propre ,  en  ont  une  antre,  toute  relative, 
et  qui  n'est  point  à  dédaigner  :  elles  sont,  dans 
lliistoh^de  la  philosophie,  nndesanneaoi  de  la 
longue  chatne  inteOectodle  qui  unit  Pantiqutté 
aux  temps  modernes.  David  représente  le  mou- 
vement philosophique  de  la  Grèce  se  propageant 
en  Arménie,  et  contribuant  pour  sa  part  à  celui 
que  développèrent  les  Arabes  un  peu  phis  tard. 
Retrouver  dans  un  monument  authentique  FéCat 
des  études  philosophiques  en  Arménie  à  hi  fin  du 
duqnième  siècle,  c'est  presque,  ce  semble, 
cdaquérir  une  nouvelle  province  à  l'histoire  de 
la  philosophie.  L'Arménie  jusqu'à  présent  n'y 
figurait  pointa  ce  titre,  et  pourtant  die  le  mé- 
ritait :  eDe  vivait  à  cette  époque  de  hi  vie  philo- 
sophique de  la  Grèce.  ÈOe  étudiait ,  comme 
Athènes  elle-roémc,  comme  Alexandrie ,  comme 
Constantinople,  Aristote  et  Plalon.  En  un  mot, 
elle  prenait  rang  en  philosophie,  et  si  elle  n'y 
ioua  pas  un  rAle  éclatant,  il  feot  en  accuser  les 
circonstances  et  Ifs  difficultés  des  timps  plus 
encore  que  le  génie  de  la  nation.  La  gloire  de 
David  sen  de 


Sophie,  comme  il  le  représentai 
d'Athènes.  » 

On  trouve  de  lo        fir 
m^nliiires  dans  1  n 

bliée  par  l'Ac»       e  L 

des  éci       de  lu^on 

de  io      \  ci       f.  m  i 

,  t/Ol.    VIUO 

C/Tois.  bcur«  au  patriaruac 

av  9  ses  écrits,  ont  pi 

18*»       r. 

VIT.  «juia,  Mimein  sur  Imf^i4  0t 
Uovu.,  .>arls  I9n.^ne$ckiektê  drr  J\ 
teraliir;Ulpilff,  IIM.  p.  IS.  -  Sttkltu 
éHU»  tJUmtwra  Jrwmmm  s  Venexia.  tS! 
date,  BÊCkÊTckêt  tur  l'âgé  tt  l  origine 
teltaM  ^Arittotêi  Paris,  18tt.  -  Di 
Seimees  pkitoiophiquês. 

DATiDiiiGBTâs  (le  PapMago 
g|en  byiantin,  vivait  vers  880.  Il  s 
par  son  attachement  au  patriarche 
ses  attaques  contre  Photius.  On  a 
5.  Ignatiipatriarchm,  grec  et  latin 
Concil,  de  Rader;  Ingolstadt, 
Apostolarum  XII  ;  Bncomia  lï  ; 
in  Marcam  evangetistam,  in  m 
Marig,  in  exattaHonem  S.  Cru 
gorium  theotogum;  Oratio  j 
Hgaeinthum  Amastrensem  mu 
ces  opuscules  ont  été  I         lavec 
Utine  par  e  iVoi 

ritfm;Pa      io/z,i        .: — 0\ 
in  inclitx  'tg\  ic$ 

avec  les  i         ueX  v 

Christi  .  tg.  jnu.  »•; 
ln-8*  ;  —  a*st%Mrt—^  '  fpha 
est  perdu,   mais  puure  < 

servi  pour  rédiger  aoo  Uistoria 
—  lÀlfer  pro  sgnodo  Ckalceo 
versus  Bfistolam  régis  Armen 
propablement  l'ouvrage  de  Nice 
xanoe  ;  —Commentarii  in  Oregoi 
Teirasticha  et  Monostieha  :  c' 
l'oeuvre  de  Ificétas  Serron;  le 
Venise,  15«3,  in-4*  ;  une  traductioi 
primée  à  Imola,  1588.  On  a  enoor 
cétas  quelques  hymnes  et  divers  < 

Cave,  Hinnrim  UUraria,  -  Fabrfti 
Crmra,  toL  VU. 

»A¥1D  EL-ROl,  c*est4        S  Da 
appelé  aussi  DAvm  bl-Da        I'ui 
lèbres  de  ces  imposteurs  «ni 
trompé  les  Juifs,  en  se  fotsant  ] 
sie,  vivait  vers  le  milieu  du  «t 
Or^pnairedeGhamarie,  dans  la  a 
à  Bagdad,  sous  le  savant  Hasdai,  pi 
tivité,  et  sous  Jacob,  chef  de  hi 
cette  ville ,  qui  fail  apprirent  à  1 
ou  loi  mosaïque  et  les  traditions  I 
fbt  initié  en  o*       à  tous  les  roy 
baie,  et,  fier  <M3  le^.qnii 

dé     ^  ses 

le  seAi      uu  iT  te 


Is  ne  détouniaieot  David 
chefs  «les  synagogueH  et 
(pli  le  régulaient  comme 
Qg  leurs  eflbrts  pour  le 
deroir,  sans  pouvoir  y 
Bipa  après ,  ZinaMin  oo 

partie  de  l'Arraënie  et 
rrompit  le  beau- père  de 
une  récompense  de  dix 
ma  son  goidre  pendant 
B  sobstaDoe  le  rédt  de 
ffoi  parcourait  lOrient 
Tëoemeiit  Oo  peut  voir 
de  cet  imposteur  d'après 
iles,  qui  ne  diflèreut  de 
inesdétafls.  FeUer^dans 
*ile ,  a  oonfondo  ce  David 
IfesMe,  originaire  de  l'A- 

M  Maie,  persan  comme 
it  le  même  nom ,  souleva 
(  Ie4  premières  années  du 


dre  des  Frères  Mineurs,  mort  en  1272.  Il  était, 
an  dire  de  Trithème,  très-vorsé  dans  les  Saintes 
Écritures,  et,  selon  Marianus  (  livre  II  des  Chro- 
niques de  Vordre  des  Frères  Mineurs)^  ins- 
truit dans  toutes  les  sciences.  On  a  de  lui  trois 
opuscules  latins,  imprimés  à  Angsbourg,  en  1593, 
dans  le  tome  VIII  de  la  DiblMhèqw  des  Pères 
de  Cologne  ;  Tun  traite  de  la  réforme  de  Thomme 
extérieur,  l'autre  de  la  réfonne  de  l'homme 
intérieur ,  et  le  troisième  expose  les  sept  progrès 
d'nn  religieux.  C'est  à  tort  que  les  éditeurs  de 
saint  Bonaventnre  ont  attribué  à  ce  saint  les 
opuscules  que  nous  venons  de  citer,  et  qui  do 
reste  dans  la  pluparMes  manuscrits  portent  le 
nom  de  David  d'Angsboorg.  Scloo  les  Chroni- 
ques Saxonnes,  la  mort  de  ce  cordelier  aurait 
été  révélée  à  son  ami  Berthold  pendant  qu'il 
était  en  chaire.  S'adressent  aussitôt  au  peuple 
qni  l'écoutait,  il  recommanda  David  à  ses  priè- 
res, et  récita  en  même  temps  les  paroles  de 
l'hymne  pour  la  fête  d  un  confesseur  :  Qui  pius 


SI» 


DAVID 


rédH&A  tow  les  Joon  de  rané»;  impriinét  à 
Coutaolteople  en  I5U ,  it  à  Yoiite  en  1570; 
~  Un  traité  dt  l'Anna  inttrcalaire  ;  ^  des 
Tabies  astronomiques;  —  nn  écrit  sur  les 
ÉqMinoxes  et  Solstices, 

tartoloecl.  MM,  rabbbL  -  OnMti,  HUttif  4ê»  InifM, 

*  DATiD  BVBBiii ,  appelé  anaai  Dàt»  Lam- 
LEm ,  (knatiqne  juif,  vWaità  laftn  dn  qninztènie 
et  dans  la  première  moitié  dn  seitiènie  siècle.  On 
asaorait  qu'il  restait  fréqoemmentjosqa'à  sixionrs 
sans  prendre  aucune  nourriture.  Il  Tenait  de  l'O- 
rient, d*un  pays  qu'il  disait  situé  an  delà  delaTar- 
tarie.  Il  annonçait  l'arrirée  dn  Messie  pour  Tan 
1500,  et  en  1499  il  ne  cra^nH  pasde  soutenir  en- 
core la  réalité  de  sa  prophétie;  il  prétendait  aToir 
reçu  la  mission  de  conduire  U»  Juifs  dans  le 
pays  de  leurs  pères ,  et  0  prenait  en  conséquence 
le  titre  de  chtf  de  formée  d*israeL  Les  Juifs, 
entraînés  par  ses  discours,  abandonnaient  toutes 
leurs  aflliires,  et  se  préparaient  à  rentrer  dans 
la  Terre  Sainte,  lorsque  Da^id  se  vit  obligé 
de  déclarer  que  Dieu,  irrité  par  leurs  péchés, 
avait  retardé  l'aocoroplissement  de  sa  promesse. 
Les  Israélites  d'une  partie  de  TEnrope  cherchè- 
rent alors  à  fléchir  le  oourrouxdu  Seigneur  par  un 
jeûne  soleoud ,  et  David  continua  sa  propagande. 
Le  pape  Clément  VII,  qui  fevorisatt  beaucoup  les 
Israélites,  aceueUlH  avee  distinction  David  Ru- 
beni,  qui,  étant  allé  ensuite  à  Lisbonne,  parvint 
à  ramener  au  judaïsme  Sakmioo  Malcho,  qui 
s'était  fait  chrétien  et  qui  remplissait  les  fiyao 
lions  de  secréUire  du  roi  de  Portugal.  Saiomoa 
devint  habile  eomme  orateur  et  comme  écrivain, 
et  fut  d'un  grand  secours  à  David.  Ils  se  trou- 
vaient tous  deux  à  Mantoue  lors  dn  passade  de 
Charici-Quint  dans  cette  ville.  Salomon  ayant 
eu  la  folie  de  demander  une  audience  à  Tempe- 
renr,  pour  lecoofertir  au  judaïsme,  Tobtint, 
mais  n'en  sortit  que  pour  monter  sur  le  bôcher. 
David  fut  saisi  en  même  temps  et  envoyé  en 
Espagne,  où  il  mourut  au  bont  de  quelques  jours. 
Sa  mort  ne  détrompa  pas  les  Juifs,  qui  longtemps 
après  croyaient  qu'il  revenait  toutes  les  semai- 
nes pour  visiter  sa  femme,  établie  en  Italie. 

Al.  ROMKEAU. 


«.  HUtoin  éei  Jmàf» .  Uv.  VII,  cb.  xxix .  f  «. 
4»  rMtUoM  de  Roltrrda»,  iTtT.  -  BjrLolord,  MMi*- 
thtem  roMtaéM.  t.  IV.  ^  Ml.  -  Wotf.  BMmthecm  Ht- 
èrmiea,  L  III.  ^  IM».  -  BmbmI.  Us  Ju^s  éroeetéemt, 
troMème  farcie,  MS«  »•• 

»A¥i»  DB  roau,  granMairien  et  nédeda 
juif,néen  1 515,  à  SpoMe ,  mort  vers  leoo.  Il 
piéinidait  deaoeMire  d'nn  des  cbefa  des  eaplife 
hébreux  tran«port<Hi  âe  Jérusalem  à  Rome  par 
Titns,  H  fon)|i(ait  pannt  ses  anréires  Ktie  le 
S.iint,  ;^iir  Ir  tmiilieau  ditqnrl  on  s^nit  vu.  dit- 
on,  briller  des  frax  miracnlenx  pendant  sept 
nnlts.  David  ayant  trouré  le  manuscrit  d*ui 
dictionnaire  hébraïque  appelé  VAntch  (  bien  or- 
denné,  mis  en  ordre  [alpliabétique  J; ,  composé 
par  Nathan,  un  do  w^  anoôtres ,  fils  de  Jédiiel 
de  I^lmis,  et  chef  do  la  synago;;ue  de  Rome, 


ideRabui 

.  d^ 

oesdel 

A 

■  IMS 

1  ou> 

.*ï 

id 

ae       vta 

iZ. 

i 

qnl  vivait  an  ec 

résolut  d'en  o  i 

et  mit  ce  proje»  «  «:         u         n  y  ut  tan 

seulement  les  m      jcunwjk,  mais  mtbn 

d'origine  éfrai       ;  «|0i  fisurent  dans  les  i 

des  rabbins.  to%M/dt ce       l.vavaitd«l 

les  dictionn 

et  dans  les 

cqfnpris  « 

titre  de  C< 

J€         la  n 

Ce  B,  M?  I       u  ii«  mem  u« 

fut  tuipiimé  qu      I  ol.ll  sera  « 

utile  aux  persoum»  qui  ma  livrent  à  T 
l'hébreu  rabbiaique,  non-seulement  à 
l'étendue  de  sa  nomenc         .  ii 
qu'il  est  plein  de  »  »  ■»  . 

térature  des  Juifs       «m  a^oi»  c%iiu4  II 
due  9  quil  exerça  avec  honneur  dani 
villes.  L'évèque  de  Chiusi  hii  ayant 
tréedesondiooèae,où  U  était 
foulede  personnes,  il  passa  à  R 
dans  la  suite  pour  se  rendre  à  %  cmw.  <r- 
mina  sa  carrière.  CM  dans  cette  ville 
posa,  pour  se  consoler  de  ses  propns 
un  disooun  italien  sur  la  misère  de  li 
le  moyen  de  Téviler.  Reconnaissant  Ap 
favorable  qu'il  avait  reçu  à  Venise  »  il 
traité  pour  prouver  che  le  comstith 
netkiHesono  divine,  e  che  ha  pron 
per  bocca  delprqfeta  di  conservarm  «» 
republica^  c'est-à-dire  «  que  les 
tiennes  sont  divines,  et  que  Dieu  par  ■ 
du  prophète  a  promis  de  oonserrer  OM 
république  ».  On  a  aussi  «le  David  un  i 
SenuM  Affeeiihus  ;  Venise,  1588. in-f*- 
traductkm  en  italien  de  l'Ecclés 
ouvrages  de  médedue  et  de  lu 
jouit  d'une  réputation  très-1      iter, 
tous  les  rabbins  celui  ra  ■ 

vent  dans  ses  écrits  la  «i 

quil  baUtait  Ai.  » 

SaiMKC.  UiaMw^  éêtJmifi,  tiv.  vil.  Hi.  Xi 
lUrtoloerl .  mbilotkfta  raèbimUm «flMM  II» , 
imt.  HUtMrê  ée$  Itraému  éêpwU  tê  tmr 
chmèétt  jmMe*f»  miSomn.  -  Mnstm^lm^ 
cMml.  III*  fêtU€.  -  Mardochi^  SjismI  Gl 
grajtkU  in  Jmteurs  Jmifi  4ê  t Italie. 

DATiD  •  Lucas  ) ,  jurisconsulte  et 
né  à  Alten&tdn ,  en  1503,  mort  à  K( 
aoAt  1683.  Il  étudia  à  Leipzig,  où  il  j 
et  se  convertit  au  proiestanlisinc  en  i 
nommé  roDS(>i1ler  et  aste^scur  de  la  c 
(  iairc  deKœnigsbergpar.Ubertl" 
Da\id  travailla  quarante  années  • 
de  PruHsr,  dont  il  n  eut  que  le  t 
Mer  les  matériaux;  les  <      lii 
sur  ce  sujet  se  trouv  Awt  • 

tlièqiie  royale  de  K  «^ 

Arsold,  UUtori»  étr  nmmmtikerfUektm  9 
«  DATID  (  Jacques  ),  poHe  et  théol 
«fli-!.  ne  au  Pii\  ^n  VHsy,  vivait  «m  |.      ,  ■ 


DAVID 


333 


m^  mtrwqm  imagintA  Vinjtms 
§B  êmf$r^m  flÊTritu  la  vê  nernt^T) , 

mf9  iê  k  tn^^tê,  i,  «Tl,  -  Cbâurioa  et 

;|Mn1i  ttMdii  frmaçaift  ^  né  à 
litMO  lipoUléiin  titre  intïliilé  - 
I  telf,  c«]3ff7iiiiil  /ef  tùusu^  si- 
wimmU  cùTf  ifiçetiâ;  ensemàie 
il  nrv  tff  /â  malùdi£  populaire 

^  te*li.  OiEt  outnci»  dédié  ia  ccnnte 
■l^pecii  y^  f4ixt  ffmnds  dog^  de 
^M$  MllMttld  da  Bdi ,  Bardoa 
^■Mt  tHUar  «I  iQtrrH  t^mx 
wfM^L  Dtftd  ne  se  conleoU  pas 
■Mr  teon  él^t4  pn  tèt^  de  soii 


rruid  hjTiT  «vrc^A  un 

,  il  U^  test  iprè^  lïiiQ 

d#  i*i9té,  ac«ompait%Qée 

,y  qo!  oontkiièfeQl  fire$que 

:  «f^  tjv'a  elle  la  prind- 

Waïf II  1 1  4ti  /Jmâirfin. 

btlpef  v^  à  C<Hir- 
I,  te  9  aaût  l«0. 

d«  JéSûitM  en 

rv€t«ar  de*  collèges 

el  4r  Gukd  ;  ses  nom- 

Nuot  écrits  en  bljn 

rrthfffhHf  k  c-àossé  des 

On  remarque  ;  r«- 

I  ée  JidH  ehriêtians 

êJrJitindL^f  fn  fla- 

Marrmnx  Ecdê- 

à^creUcum;  ibid.; 

r«itift;  —  Labyrin- 

Jt^n^i  <9^  SpoitSà^f 

;  AûTers,  1607 

IjfiiéUi^tù  natDând^ 

ria«;  An  Ter*  p  1607; 

—    l'^rldifrrliim  ri- 
H^teiûe,  Miifl  de 


rwm  ;ilji<i,,  iD^B**  j  *-  Excubitor  cantfa  arioimp 
incantatùres  et  similes  mal^cûn,  enflainandi 
Boifi-ic-Doc,  îm%  in-8";— Speeu/tt  .V//.  fï^fll 
aliquûndû  vider ê  destderanti  eancinnata; 
AnTert,  1  û  1 0,  in  -8**  j — Besp  i  ra  cuiu  m  pro  bu  t- 
Hentê  musio  A'omtorum;  Vpre^,  ifiio;  — 
àmpuianda  qum  rmdis  et  stirps  e^i  mato- 
mm;  AûTer*,  1C12,  ln*8",  etc. 

ViJÊfê  kùdtt,  OièHotAf^cu  BtiQlcSi  part  ivimuda* 
«tV    —   Alcçimtie,  BiùliatAeca  Serif^tomm  SanMatU 

*  DâTi»  Tzto.i,  rabbin ,  natif  de  MoJèni?, 
TÎTaîl  à  la  ftn  du  tcîiième  et  m  mtmnm* 
Ëetnetit  du  dh-sejitlème  siècle.  Il  tnantrti  bcnu- 
c©up  de  *èlc  pour  la  propji*ya1ioti  de  sa  Ijwiru* 
en  Italfe.  On  «  de  lui  un  petit  rltctbtifinire  îjif^ 
breu  italien  tntitnlé  ;  Dsvur  tiwut  c'c*t*à  lilf» 
ffr^iïfft  fronuwi,  $e\i  dicHortfiriûlum  i^ûCffffU' 
lorwn  communinm ,  cum  ilafica  hiierprrfa* 
nime;  Veniac,  leOfi,  in-4*;  Nimprimi^  plusieuri 
foîà  depuis.  M.  O, 

Bdttt»lo<e|,  mût.  ra^inim. 

DâTin  aA'COHEN  (  le  priirê  Safardi-de- 
lara  ),  utant  i»bbîn,  né  à  Lara  (  Efipagae),  âu 
coinmeiiceiiKyit  du  diii-septième  sîède ,  et  mort 
àllambourgt  en  1674,  Il  futctieidela  synagogue 
d'Amâkrdijm  et  plui  tard  de  «^lle  de  Hambuurg. 
H  fut  dépo&é  de  cm  fonctions  parce  qu'on  le 
^upçonnaitf  dit- on,  de  vouloir  embrasser  le 
cliri.^ltanlsrae.  On  prétend  même  qu'il  ëç  sentit 
fait  chrétien  ai  la  mort  ne  l'arait  pa&  frapii^ 
inopinétnent.  Il  est  probabi«i  que  ce  ne  sont  là 
que  de  siniplefi  iopposilions.  Da^id  ba-Colien 
aanit  eu  tûot  le  tctnpt  de  Ae  convertir  au  cTirii- 
tianumc  s'il  en  avait  eu  ]ei  dt^ir^  car  il  m  mou- 
rut qu^à  la  suite  d'une  longue  miiiijdje;  rien  dans 
ie$  écrits  ne  fait  découvrir  ce  penchant  vers  It 
rdi^on  chrétienne.  Tout  %ott  crime  m\  yt;ux 
de  «es  coreligionnaires  fut  6m^  aucun  doutu 
d'être  moma  lanatigue  qu*eux,  parce  qu'il  éiùïX 
plus  instruit.  On  a  de  ix^  ral»Nn  :  De  Cotn^c* 
fiiénita  vocatultimm  rahlfmk&rum  cmn  gr^* 
çis,  mque  mojc imam  partent  ^  née  nan  aHa~ 
mm  Hngmtrum  mtr&pî^arum^  ^uam  mle- 
rîMftoa  citeras  dàsthixti^  rociÈ^M*;  Amsterdam, 
l&3i,  in'4^.  Il  avait  complété  cet  ouvrage  par 
an  autre  mr  te  même  sujets  qiû  est  resté  inédit; 
—  ^€ni(imQ  Àhen-E^rcÊ  de  qtmlmr  liiteris 
EhetH;  Lu§A,  Bat.,  iftàS,  tn-ë°.  La  texte  b^breu 
d'Abe(KE£ra  eat  aocomfMgsé  d'une  rer&iùu  la* 
tine.  et  de  note»  en  bébreo  et  eu  latin  ;  il  fut  tiré 
à  part  avec  le^  noies  en  hébreu.  —  Corona 
Saeerdoium;  Hambourg,  1667,  in-foL  C'est  un 
dictionnaire  taltoudico-r^bbiQJque;  il  n'a  été 
imprimé  que  jusqu'à  la  lettre  Jod»  et  David 
n'avait  pou<^  son  travail  qiM  juftqu'à  la  lettre 
Reseh.  Il  était  consacré  à  cet  ouvrafse  quarante 
an«.  Ea  lùiB  il  en  publia  à  Amsterdam  un  «pé- 
cimen  sous  ïe  titre  de  Civitas  DûPid.  D»nA  c« 
teiiqne,  Im  mots  talmudiqu^  et  rabbîniifues 
mnt  mit  en  regard  des  termes  correapondanla 


1 


^ 


338 


DAVID 


des  langoes  orienUfes  et  de  quelques  langues 
de  rOcddent;  —  Tratado  de  Mnralidad  y  Re- 
gimiento  de  la  Vida  die  rabbenu  Mose  de 
Bgypto  (Traité  de  morale  et  de  rè^e  de  la  Tîe 
par  Maîmonide);  Hambourg,  1662,  iD-4''.  —  un 
Abrégé  du  Traité  des  articles  de  la  foi  diTÎne  de 
Maimouide,  réduiU  à  dix  chapitres;  Amsterd., 
i6&4,  in-4*;  —  une  traduction  en  espagnol  du 
chapitre  de  la  Pénitence  du  Reschit-Kokhema 
(Principes  de  la  Sagesse,  par  le  rabbin  Êlie  de 
Bidache,  disciple  de  lfaimonide);Lugd.,  1M6, 
in^*  ;  —  une  traduction  du  chapitre  de  la  Crainte 
de  Dieu  du  même  ouvrage;  Amsterd.,  1633, 
in^*.  —  Dafid  ha-Cohen  laissa  un  assez  grand 
nombre  d'ouvrages  manuscrits ,  parmi  lesquels 
on  cite  principalement  un  Recoeu  d'Apophtheg- 
nés  rahbiniques,  un  Cheii  de  sentences  mo- 
rales et  un  Dictionnaire  des  Synonymes  de  la 
Langue  Rabbinique.  Micbbl  Nicolas. 

G.- H.  GctifaM.  ifiofta  PhiMoçÊrum  Beèneormm.  - 
Woir,  Bmutthêea  l/eftnro,  t.  I,  p.  ttt;  t.  III,  p.  tts.  — 
J.  FOnt,  BibOotkaea  Judniea,  L  II.  p.  «S  et  m. 

DâTiD  (Jean)f  canoniste  français,  né  àCar- 
cassonne ,  TivaH  en  1872.  Il  était  commenda- 
taire  de  l'abbayedes  Bons-Hommes  près  Angers, 
et  (tat  envoyé  en  mission  à  Rome  par  Louis  XIV. 
En  mourant  il  eut  la  singulière  k^anté  délaisser 
la  plus  grande  partie  de  sa  fortune,  qui  était 
considérable,  à  la  maison  de  Soubise,  dont  il 
avait  été  longtemps  llntendanl,  et  donna  le 
reste  aux  pins  grands  seigneurs  àt  la  cour.  Les 
principaux  ouvrages  de  David  sont  :  Du  Juge- 
ment canonique  des  Étêques;  Paris,  1671,  | 
in-4*;  ce  traité ,  dont  l'esprit  est  nltramonUin,  ' 
a  été  attaqué  par  le  père  Qoesnel,  Jacques  Boé- 
leao,  Jean  Gervais,  et  quelques  autres  théolo- 
giens français;  —  Réponse  aux  Remarques  de 
M.  de  Lttunoff  sur  la  Dissertation  du  concile 
plénier;  Paris,  l«71,  in-T.  De  Lamioy  répondit 
i  cet  écrit  par  VBxamen  de  la  préface  de 
M.  David^  ete.  ;  Paris,  1672,  ii^r. 

Ddpin.  Tmblêée»  Jntêmn  êccléiUuiitwmém  dix-iep- 
tUm0  gtéeU.  -  BvMor,  Rxtmm  trit^m  éat  DieUom- 
nmir^i  hUtori^mi. 

DâTiD  (Maurice)^  historien  français,  né  i 
DQon,  en  1614,  mort  dans  la  même  viOe,  le  II 
novembre  1679.  Il  était  d'abord  avocat  an  par- 
lement de  Dijon,  et  se  maria  à  Marguerite  de 
Thésot,  dont  il  eut  plusieurs  cotefts.  Deventj 
veuf  vers  1660,  a  embrassa  l'état  ecclésiastique, 
etdevint,  en  1 663,  snpérieur  du  monastère  du  Re- 
Itageà  D^,  pois  promoteur  de  Tofficialité  de  Lan- 
gres.  On  a  de  lui  s  Animadcersiones  in  obser- 
waikmes  ckronoloqicas  Possini  ad  Pachime- 
rem;  Di}on,  1679,  te-4*.  Ce  livre  est  devenu 
trts-rare;  Fleory,  Tboinard,  Boivin,  Fabridus 
en  font  un  grand  éloge.  —  Cinq  Lettres  adreé- 
sées  à  Du  Canfse  sor  PHistoire  eedésiastique, 
imprimées  dMs  les  Mémoires  do  Brups ,  U« 
p.  406. 

FabffklM.  KMfoUmi  nrtecn^Vl,km.  -  PsplHoa,  M. 
MioiaéffiM  étÈ  Jmumrê  4ê  êomrgoçnê,  I.  i«  -  Iw^ 
Mer,  Kramêm  crUiqur  da  éirtionmairet  Misfrifmm. 


DâTiD  (Charles),  graveur 
Paris,  vers  1600,  mort  vers  li 
que  par  son  talent  et  ses  oeuvres,  [ 
les  on  remarque  :  Les  Cris  de  R 
seixe  copies  dans  le  genre  grotec 
Villamena  ;  —  Un  Homme  qui  lit 
got  sur  son  doigt,  d'après  Callot  : 
bizarre  est  fort  rare  et  d'une  ex 
rieore;  — .  La  Vierge  et  C Enfant 
ronnés  d'anges,  d'après  Chan 
grand  nombre  d'antres  sujets  et  c 
Camille  Proeaodni,  Ternpeste,  A 
Frank  Mathieu  et  Paul  Bril,  Voi 
Brebiette,  etc. 
Buan,  mctionmmirê  des  Cravemrt, 
DâTiD  (Jérôme),  graveur  fran 
précédent ,  rivait  en  1633.  Il      it  p 
son  frère,  et  travaillait  soov      d'i 
près  dessins.  U  s^ouma  loi 
y  exécuta  bon  nombre  ne 
forte.  On  remarque  de  lui  :  ]       mn 
les  t^,  roi  d'Angleterre,   d'H 
femme,  d'Anne  d'Autriche,  reint 
de  Gaston,  duc  d'Orléans; au  Cm 
chelieu,  ete.  :  presque  tous  ces 
sont  à  cheval  ;  —  V Assomption  t 
d'après  Camille  Proeaodni  ;  —  L 
Rosaire,  d'après  le  Guide;  —  Ecct 
près  le  Gnerchin;  ~  quaranten 
représentant  des  églises,  des  totm 
autels  à  Rome,  d'après  les  dessii 
milanais  Montano;  —  Une  suite 
historiques  pour  l'ouvrage  de  Tomi 
sieurs  tètes  de  philosophes  sur  ses 
sins ,  et  divers  autres  sujets,  d'apri 
cou,  Chuide  Vignon,  Brebiette,  eti 
BaxjD,  DietiomuUr»  des  Grmvêmrt. 

*  DâTiD  (  Claude) ,  béoédidhi 

galion  de  Saint-Maur,  né  à  Dijon,  e 

le  6  novembre  1705.  fl  composa  v 

V     es  sor  des  d'é  n 

I  :  I  i 

I  »  Arc        vue,  cw  i 

yiM!  ve  suint   est  l  deS   ) 

portent  son  nom.  Ccuc  «       i      » 
les  uns,  appuyée  par  les  ku^uém,  i 
une  asset  rive  controverse;  aui« 
nion  soutenue  par  dom  David 
abandonnée. 

Tnsl«,  HUMn  UUérmtn  d4  U  Cù 
Saimt-Mamr,  p.  m. 

DâTiD  (  Louis-Antoim) ,  ; 
i  Logano,  en  1648,  mort  vers  i 
livré  d*abord  à  l'étude  des  bellr». 
qoenta  à  MUan  les  écoles  du  * 
Procacrini,  et  à  Bologne 
il  passa  ensuite  à  Rome,  vm  u  |ic 
talent  par  une  étude  atsidoe  des  r 
it  connaître  par  un  i       il  nor 
très-ressemblants, 
villes  d'Italie,  et  p  h  t 

son  passage.  Il  a  |  «  ko 


B4vro 


Î30 


on  vvlt  4t  lui  à  V^mitaï,  ûmA  Té* 
t  %^ml^BjÎ9tÉtnt^  Oui  Naiéi'iié^  don!  fa 

K  ^  pas  MÉBttaHe,  ilèoèk  iitl  imil4t«ur 
fta.  pitt»  ipw  #aiQua  autri^  d^^  Proci£* 
mÊÊÊÊ  mm  Ê^/omtk  i^wrtm^  tMvUï  «vail 
il  Mi  ipiitfiriim  d'nn«  rie  «lu  Curr^^e; 
■— iaiHH«piriwhfdMiée; 
»Mft*  W«i  Im  «r  les  «rtab  iirtl- 

métm^mfmwtÊmdÊmmmm. 


ïé^^mmtri 


to»  BièGc^,  en  iJ'Sl .tn^tiûit 
ÊHtm  pimaaiHmmdm iknii  M  ftteHh 

pli^Mi  «fte  ni#<rf#t^  fie  Bcfitri;  8  M 
^■Éitàtiiifi^HfiJirnï  i7.>7lenBb0rà 
m  iémvtAuu  mêâkatk.  tJ  ^'y 

II.  iM  î7U  tÂmâémh  âi^  Ohfraigteda 
m   Mém^ért?  ée  D«fid  $mr  te 
-  «f  <f^  irtiiter  Ifs  oMi  Amt 
i#ti  c»rpt,  fji  1770  fl  nn- 
mÊà  pv  i*Ac»ii^wàt  9mr  te 
les  c^n/nF-eMpt  Anur 
I  «■r;pt  autre$  quê  ta  iêU,  lM 
\  Dvriif  plnâieurï  procédéty 
i^  «Ire  aolres  iwn  " 
es  MîPfa  uténm.  On  1  de 
BoÉvidii^  ^  ntcimcke»  sur 
ftFés  kg  Ê^née  et  mut  let 
tâmU  niaiif^êMent  à  la  par- 
ïMi;  PïMfe,  t7eî,  io  12;  —  DU- 
te  qu*U  t^nrient  affaire  pour 
\§mf^tmêr  h  tait  du  femmes; 
r  nî  tHXf  *îw<*rfcitâoB  a  été  coa- 
b  Sùdei^  et  n^n^m  ;  —  DUsertaiio 
i;  Pwis,  1764,  btÀ*;  — 
I MT  U  métantime  et  Us  wages 
%  1757,  ÏD-t):  oamge 
ffea  Sd  fonces  de  Rouen; 
I IMT  la  €ynu£  (h  [apesanteur 
ffm'tiie  n€rus  présente;  Pa- 
—  ÙUsm-lafiGn  3ur  la  figure 
'  Uilre  de  La  Condamàne 
i  t*^  k4lrr  ;  Ptm,  1771,  In^; 
^  Is  .Vit  f ri/ ion  tt  de  CAccroisse'' 
I  #ane  i»Ui^tmmi  stur  Vusage 
liât;  ibid  ;  ~  îHssertatitm 
mamt^ement  tt  du  repos 
ï  ekirurft^aîft  i  Paris,  1779, 
tionj  tur  une  maladie  des 
êm  tmm  de  nécrose;  Paris, 


ém 


/meph)^  tliéolof^  fran- 
\  àc  Bê^ntx,  mort  i 
ï  tTli.  n  ét^  tttdi^Iier  en  théo- 


logiis-de  U  ïnaffton  d  *oc'tét<?  d'Harcourt  à  Paris* 
tl  da^ot  eniuite  profe^^ar  du  «x^ïlé^e  de  Mon- 
tûîgu  et  diâaQtnede  Sajn^MaroeL  On  a  de  lui  :  ^ 
Kéfumion  dustfstèmed'unpàîiùâophe  carié' 
êiên  qui  a  préiertdu  dérfmntrer  géxyjiïétrique- 
ment  ta  possimiHé  de  la  présente  réeUe  de 
Jpsm  rhrul  dam  f'F:u'h(iri^.rt<'  :  V\m%^  HîV 

li-ix  U  Im  «wil  OnU  rtMd  afi  WinU  V 


eanmif  CMfift. 


■MRS    iTMiM» 


«t«H 


I,  »é  à  lis  ( 


fil,    _ 

)»  In  s  4Nfflir 
Tflfopl0ttjnnelt7l7.ll 


hfcuUlei 
■nr  la  crtinni  des  eilitci  à  ftuihi  i 
eeni  sDen  Aillm  i«r  te  <llii4epijîlis»t7«i- 
1771,  in-T;  IfiraoBet  uas»  in^;  --  dM« 
XeMfW  i«r  te  FIfMj  Us,  t77»>177i,  lihr; — 
XiMv  fir  le  MeAeri^  lis,  1776,  in-T;  — 
OMIiire  Al  MffAw*  enteteen/Als,  l719jÉ'r. 
Ta  rr— r<  wmrirtn 

»ATi»  UB  iAnnr-«BomfiBS  (/ami^/iMyyA^ 
il/ea:<f  ),  phiMogne  françeia,  né  en  1769,  à  Saint- 
Claude,  en  Franche-Comté,  mort  à  Artiois,  le  30 
mars  1809.  Après  s*étre  fait  reœroir  avocat,  il 
acheta  une  charge  de  conseiUer  au  grand  con- 
seil. Il  se  lirrait  à  des  études  de  botanique  et 
allait  publier  une  Flore  du  Jura,  quand  la  révo- 
lution le  força  à  se  réfugier  eu  Alleniagne.  Ses 
travaux  prirent  alors  une  nouvelle  direction  : 
en  lisant  U  Monde  primitif^  Court  de  GébeUn, 
n  conçut  Te^wlr  de  retronver  la  filiation  des 
langues  depuis  le  berceau  du  genre  humain.  Dans 
ce  but,  il  se  familiarisa  avec  les  diflérents  idio- 
mes de  TAsie  et  de  l'Europe;  U  les  analysa,  les 
compara  entre  eux,  et  rédigea  ensuite  son  tra- 
vail, que  malheureusement  sa  mort  rempécha 
de  mettre  au  jour.  Charles  Nodier,  son  ami,  au- 
quel il  avait  légué  ses  manuscrits,  a  donné  un 
aperçu  de  ce  travail  important  dans  ses  Prolé- 
gomènes de  V  Archéologie.  David  de  SafaitGeor- 
ges  a  publié  les  ouvrages  suivants  :  lettres  de 
CharMte  à  Caroline  pendant  sa  liaison  awee 
Werther,  etc. ,  traduit  de  Vanglais  ;  1787, 2  vol. 
in-12;  •—  Histoire  des  Rouge-Gorge,  trad. 

de  Tanglais  de  miss  Trummer ;  —  Histoires 

faàuleuses  dutinées  à  Véducation  des  enfants 
dans  ce  qui  regarée  la  conduite  envers  les 
animaux,  trad.  de  l'anglais  de  misa  Tkvmnicr; 
1789,  2  vol.in-i2;  —  Poésies  d'Osman  et  de 
quelques  autres  bardes  ftnàvUe»  de  l'anglais 


227 


DAVID 


228 


(avec  I^banme);  179ô,  3  vol.  in^;  cet  ou- 
vrage est  estimé  ;  —  Fathom  et  Melvill,  tra- 
duit fie  Tauglais  de  Smolett;  179G,  iii-12  ;  --  àÊé- 
moires  sur  les  tourbières  des  arrondissements 
de  Saint-Claude  et  de  Poligny,  dep.  du  Jura, 
et  Mémoire  sur  les  antiquités  celtiques  et 
rofnaines  des  mêmes  arrondissements;  Af- 
boiSy  1S08,  in-S^.  Ginror  de  Fère. 

Frilf  r.  DietionnaUrt  hMiriqvê.  -  Qoerard,  La  FtoMoê 
littéraire. 

DATID  (  François-Anne),  graveur  et  éditeur 
français ,  né  à  Parts,  en  174 1 ,  inort  dans  la  même 
viil«\  le  2  avril  1824  11  <^tait  élève  de  Lebas, 
devint  graveur  du  cabinet  du  roi,  et  membre 
des  Académies  de  Kerlin  et  de  Rouen.  Il  a  tra- 
vuilhl  protligieuseiiH^t,  et  a  publié  un  nombre 
iminenw  dVstampes  destinées  à  orner  des  livres 
qu'il  éditait  lui-même.  La  plu|iart  de  ses  gravures 
s«>  ressentent  de  la  preci|Htatian  avec  laquelle 
elles  ont  été  exécutées,  et  sont  peu  reclierdiées. 
Les  princi|)au\  ouvrage»  de  David  sont  :  Les 
Antiquités  tf  Herculanum ,  texte  de  Svlvain 
Marérhal;  Paris,  I78iv-i803,  12 vol. in-4<*, ornes 
de  864  grav.;  —  Histoire  d'Angleterre,  repré- 
sentée en  figures,  avec  un  Précis  historique,  par 
I*ftoumeur  et  Tabbe  (ruyot;  Paris,  1784-1800, 
:i  grav.;  et  Paris,  1818,  l  vol.,aver30grev.  ;3  vol. 
in-4*',  3  grav.  ;  —Antiquités  étrusques,  grecques 
et  romaines ,  avec  leurs  explications,  par  d'Han- 
rarville;  Paris,  1786-1788,  .s  vol.  in^**  et  in-8% 
MO  gravures  :  cet  ouvrage  ne  manque  pas  de 
mérite;  les  premières  épreuves  ont  du  pri\  ;  — 
Histoire  de  France,  représenté»'  |wr  figures, 
accompagnées  d'un  Précis  historique^  |tar  Le- 
tourneur  et  l'abbé  Guyot;  Paris,  I7h7-17%, 
5  vttl.  in-4%  140  figures;  et  Paris,  1817-181», 
3  viil.,  avec  IK)  gravures;  —  Muséum  de  Flo- 
rence, avec  une  expii«uition,  par  Mulot  et.Svlvain 
Maréclial;  8  vol.  in-4*,  avec  6:i3  tigun>s;  — 
Éléments  du  Dessin ,  ou  catéchisme  a  l'usage 
de  ceux  qui  se  destinent  aux  beaux-arts; 
Pari*,  1797,  In  8";  —  Proportions  des  pi ux 
hellfs  figures  de  V  Antiquité  .etc.,  avec  leur 
dei^rription  par  NVinkelmann;  Paris,  179i,  in-4'', 
avec  90  plancbes;  —  Histoire  de  Russie,  re- 
pn*srntée  en  l.'iO  gravun^,  d'après  le<  des- 
sins de  Mionnii,  avec  un  frerui  h  is  fort- 
que,  par  Blin  de  Sainmore;  Paris,  l7S^lMûâ, 
3  vol.  in-4«  ;  —  Traité  de  paix  définitif  entre 
S.  M.  r empereur,  nu  de  Hongrie  et  de  Bo- 
hême^ et  ta  république  françntse ,  signe  û 
Lunérille  le  20  plunAse  an  ix,  précède  du 
Message  des  consuls  au  Corps  leotslati/ et 
suivi  du  Traite  de  Campo-Formin  ;  Paris,  I  bol , 
in- 18,  avec  6  planches;  —  MunumentA  inédits 
de  r  Antiquité,  i-xpliquts  par  WmktHmann  H 
Pantin  de«  Odoards;  Paris.  1809.  3  «ul.  iD-4", 
fig.  :  —  Faits  tnèmorables  de  S.  M.  i empereur 
,Sapoiéon  le  Grand;  Paris,  6  gravures,  in- 
fol.  ;  -  Histoirr  ifr  Franct  mius  ■  cniptre  de 
Mapoleon,  refirfsentt^t-  en  loi»  tigur««s,  avec 
un  t«*\te  de  Goyot  «>l  Sylvain  Marerlial;  Paris  . 


4  vol.  iu  4*^;  ^  Lti  Bible  des  enfants,  repré- 
sentée en  figures,  avec  le  texte  de  V Ancien  et  du 
Piouveau  Testament;  Paria»  1816,  in- 12;  — 
iAvres  historiques  de  C Ancien  Testament , 
oriiés  de  peintures  orientales  gravées;  Paris, 
1819,  in-8<',  30  planches.  —  Portrait  de  Char- 
les Jtr^  d'après  Yandyck,  etc. 

Broort.  Mamuel  du  Ubrain,  -Habcrt,  JT^mmI  éêt 
Curieitx, 

DAVID  (Jacques-Louis),  célèbre  peintre 
français,  né  à  Paris,  le  31  aodt  1748,  mort  le  29 
décembre  1826.  Son  père,  ancien  commerçant, 
ayant  péri  dans  un  duel ,  un  oncle,  nommé  Bu- 
ron,  architecte,  qui  était  aussi  son  |iarrain,  piit 
soin  de  lui  comme  de  son  propre  tils.  Placé  au 
collège  des  Quatre-Nalions  |K>ur  faire  ses  études, 
il  éprouva  un  accident  grave:  uneiderre  lancée 
avec  force  par  un  <le  ses  condisciples  Tatteigmt 
au  visage  et  lui  ca^^sa  une  dent  :  il  survint  une 
tumeur,  contre  laquelle  les  ressources  de  la  chi- 
rurgie turent  i]iii)uissantes,  et  qui,  en  déformant 
se&  traits,  lui  occasionna  un  embarras  de  pro- 
nonciation qu'il  conserva  toute  sa  vie.  L'in^itind 
de  l'art  se  développa  en  lui  dès  l'enfance.  Comme 
il  dessinait  sans  cesse  sur  les  marges  de  ses  iivrea 
j  di'  classe,  un  de  ses  professeurs  lui  en  prit  m 
I  aiubi  crayonné,  le  remplaça  sur-le-champ  par  m 
autre  exemplaire,  et  eut  occasion  de  lui  taon 
trer  le  premier  dans  la  suite,  après  ses  prenioi 
succès  dans  la  peinture.  L'artiste  fut  sensible  à 
C;e  préc4K'e  témoignage  d'estime. 

Huron  destinait  son  neveu  â  l'architectnrpy  ofc 
il  iKluvait  l'initier  lui-même  et  suivre  sesétndn: 
mais  le  jeune  homme  vouhdt  être  |)eintre. . 
quelque  temps   de  discussions  et  d*épreka 
l'oncle  demeura  convaincu  qu'il  ne  fallait 
combattre  davantage  un  pencliant  qui  se  n 
festait  par  des  indices  aussi  prononcés  ;  ro^M 
ini*re  ^e^istait  encore.  Liée  |»ar  le  s^n^  an 
meux   lloucher,  premier  peintre  du   roi, 
I  chargra  un  jour  son  iils  de  lui  porter 
Pemiant  qui>  l'artiste  en  faisait  Ulectuic,  ic 
boiiuiie  examinait  avec  une  curiosité  toutt 
ticulière  lebauche  d'un  tatriean  sur  le  clw 
CWte  attention  fut  reman]uée  par  le  peintre, 
conversation  s'engagea ,  à  la  suite  de  li 
IkuK-htT  cunsejitit   à  soilicittT  M"c  Davi»  p 
ceila  enfin.  Da^idfut  installé  dans  l'atelifv  4i 
i  fiarfut.  Celui  ci  lui  enseigna,  comnH* 
I  disait  plaisamment,  à  casser  une  jamoe  ■ 
I  ett*gan(-(*.  Mais  Ikiudmr  était  déjà  vieux;  il 
d'aillrur»  liumme  d'esprit ,  et  il  ne  pnuv 
diasîinuler  les  concessions  qu'il  a         i 
goOt  du  siècle  ;  il  eut  la  génenpuse  |       dboi 
mettre  a  Vien  la  culture  du  talent  de 

Vien   ne  tanla  |»as  ntm   plus  à  r^^ 
en  David  un  talent  ium'.  ■  Il  a  deviné  Icrt.  r 
sait -il,  et  il  voûtait  que  le  disciple  ir 
loin  que  le  maître.  Sedaine,  ami  intime  oi 
miilr, oC4-u|)ait  un ;«pparieintnt  au  Louvre, 
ipialite  de  secrcUire  perpétuel  de  TAc 
d'Arehiteilure  :  il  v  donna  un  I 


DAVID 


aao 


.nrîliBl  |«r  U  chec  lui  !•  kiDuble  aiiibi- 
Hw  loft  quelqne  jour  dans  le  palais  des 
■  titre  penaonei.  David  avait  vingt-trois 
mé  il  entra  en  Kce  |ioui  le  grand  prix  de 
U  hri  fallut  renoaveJor  dnq  fois  ia  lutte, 
l'iufructaeuse  iiMie  du  quatrième  oon- 
ip  iliiirapoir  s'empara  de  lui  au  |)oint  qu'il 
r«M>lutMNi  tie  se  laisser  mourir  de  faim  ;  et 
ri  il. ait  s'acooinpiir  lorsque  Doyen  et  Se- 
^  l'aTaient  deviné,  réussirent  à  l'en  dé- 
Biené  a  la  vie  par  le  même  amour  de  la 

lui  en  avait  fait  faire  le  sacrifice,  il  con- 
I  fliyve  suivante  (I77ô)  avec  une  nouvelle 
et  rvfoporta  enfin  le  grand  pri\,  objet  de 
s  %(m\.  Cette  année  même  Vien  fut  re- 
d^vcU^ur  de  K  Académie  de  France  à  Rome, 
■BOia  avec  lui  son  élève  lauréat.  A  leur 
la  capitale  des  arts,  Yien  exigea  de 

wAtesso  que  dans  les  preiiiiers  temps 
miamr  il  ne  ferait  autre  diose  que  dessi- 
il  d'après  l'antique ,  soit  d'après  les  mal- 
id^ii»».  liT  pensionnaire  (»béit  avec  une 
r  defiaiic«  ,  craignant  qne  la  lenteur  de 
iMcfa*  De  refroidit  son  imagination  et  sa 

ravage  qu'il  fit  à  Naples  avec  un  jeune 

«  antiquaire,  artiste  lui-même.  Quatre- 
V,  détermina  sa  conviction.  Ses 
reaf ,  et  il  devint  un  autre  bomine. 
> ,  il  »  écriait  à  cbaqiie  pas,  de- 
••  J'ai  ete  opéré  de  la 

■re  de  ces  nouvelles  i<lées  ,  David 

pour  pHndre  librement  et  sans  in- 

MM  f^^sfr  *fr  Sainf-Hfn'hy  pour  le  lazaret 

.  L  •i|i{»ariti<)n  df  cA  ouvraj;;e  lut  un 

■   L^  :i|>piautlis^friient<  éclatèrent  de 

ptfH   piinqi^r  ISiittikni.  président  (le  r Aca- 

k  jaib:  l.ur.  einlir.t<«^.t  l'artiste  et  le  pressa 

1/'  rftft    «1  Loriie.  Mais  l)a\id  avait 

n+  «iii  il  fi'iW  tlttis  sii  destinée  de  re- 

ït*  frant.ais.*   En   iTM-til  était  de  re- 

II  \  ♦  \«  iita  le  Hf/isoirt,  qui  le  lit 

m    I  \>  ^deiiiie    de   Peinture    connue 

^  Mf^ri  *i'H*'rtt}r,  <pii  suivit,  le  fit  ro- 

Nniciru    !.••  iicenient  an  Louvre,  que 

ivaît   fiit   prps^ntir.  lui  ayant   été 

i««Tnt  un  ateli.-r  dVlese^.  Kn   I78i, 

en  faÎA.Ht  partie,  ayant   oMenn   le 

mr  \t   talileau  de  A//  (' (mauve une , 

irormipagner  a  Rome  ce  disciple 

fmmÊJX   dVjiou'ier   M'  •■   r«Toul ,  MPiir 

eanpai^Don^    dVtudes  en   Italie.  Il 

lui  M  jrunf'  feiiiine,  et  em|N)rta 

Iran  de*  Hnrarex^  composé  à 

de  l«*  peio'lre  <u)u»  la  triple  ins- 

.  d»-'»  M>ii\enir*  et  des  cliefs- 

e  f^cita  rentlioiiïiasnie;  le> 

nt,   la  jfunfa^s**  romaine  jon- 

K»  appro<-lie«  d«*  la  mai.->on  oii 

-  Ri-^fpjt  a VII   nous,  lui  dit  en- 

li,  >ous  si»re/.  mon  surce-;-  j 

■  fraorai^^   fut  tiMirh'-.  mais  il  . 


résista  encore  à  ces  nouvelles  instances  ;  Tartista 
octogénaire,  qui  mourut  peu  après,  lui  légua  sa 
palette  avec  ses  pinceaux.  David  fut  proclamé 
le  régénérateur  de  l'art.  L'exposition  des  Hora- 
ceg  k  Paris  y  renouvela  les  mêmes  transports. 
Louis  XYI  vit  le  tableau,  demanda  un  pendant, 
et  lui-même^  dit-on,  indiqua  au  |>eintrc  le  sujet 
de  BrutuSf  qui  fut  achevé  en  1789.  Dans  l'in- 
tervalle entre  ces  deux  productions,  David  avait 
cxocubéy  en  1787,  pour  M.  de  Xrudaiue,  la^l/or/ 
de  SocratCf  et  en  1788,  pour  le  comte  d'Artois, 
Les  Amours  de  Paris  et  d'Uclene. 

Là  révolution  éclata.   £u  17iK),  l'Assemblée 
constituante  chargea  David  de  représenter  I« 
I  Serment  du  Jeu  de  Paume.  L'année  suivante, 
un  décret  du  28  septembre  ordonna  que  le  ta- 
bleau serait  exécuté  aux  frais  du  trésor  et  qu'il 
ornerait  la  salle  des  séances  législatives.   Kn 
'   1792  l'artiste   fut  nommé  député  de  l'aris  à  la 
i  Convention.  Cette  nouvelle  position  l'exalta.  Ro- 
'  main  dans  l'Ame,  le  peintre  de  Urutus  se  crut  un 
Brutus ,  et ,  juge  de  Louis  XVI,  il  trouva  tout 
simple,  dans  ses  convictions  républicaines ,  de 
condamner  un  roi  à  titre  de  tyran.  Sous  la  répu- 
.  blique,  il  fut  le  principal  ordonnateur  de  ces 
I  grandes  solennités  nationales  qui  rappelaient  les 
'  fêtes  de  la  Grèce,  et  dont,  suivant  son  expression, 
'  le  peuple  était  à  la  fois  Vornement  et  l'objet. 
Les  programmes  de  ces  fêtes  présentent  toutefois 
',  des  conceptions,  bizarres  et  des  détails  d'un  goAt 
;  hasardé.  Il  rêvokutionncAt  (c'était  le  mot)  tout  ce 
qui  piiuvait  agir  sur  le  sens  de  la  vue,  change^ant 
jusqu'aux  figures  des  cartes  à  jouer.  Il  projetait 
une  suite  de  costumes  non-seulement  pour  les 
fonctionnaires  publics,   mais  pour  les  simples 
cito)ens.  11  composait  dans  la  forme  antique  l'u- 
iiifonne  de  Tl^lœlc  de  Mars.  Quoiqu'il  eût  {)eine 
à  suffire  a  tant  de  travaux,  il  trouva  le  temps 
de  peindre  Michel  Le  Pelletier,  assassiné  par  le 
^arde  du  corps  Paris,  et  Marat  expirant  dans  son 
Itain  sous  le  poignard  de  CliarlotU^  Corday.  Ces 
deiiv  iiibleaux,  destinés  à  la  salle  des  st'ancesde 
la  Convention  ,  furent  exposés  sous  un  portique 
I  improvisé  au  milieu  de  la  cour  du  Louvre,  et  la 
vériti*  et  l'énergie  de  pinceau  qu'il  y  a  déployées 
eussent  siifîfi  pour  en  assurer  le  succès ,  qui 
|K>r(a  jusqu'à  l'enthousiasme  l'exaltation  qui  do- 
minait alors.  Le  jeune  Uarra,  Irappé  à  mort  dans 
les  champs  de  la  Vendtn;,  devint  aussi  l'objet 
d'un    tableau ,   qui    resta   en  ébauche  ;    ct'tte 
él)auclie  est  sublime.  David  prit  souvent  la  pa- 
role a  la  tribune  de  la  Convention  dans  rintérèt 
deN  aiis;  mais  il  mêla  i»ou\ent  aussi  aux  idées 
justes,  aux  sentiments  ele\  es  du  grand  artiste,  le 
lan^iii^e  «lun  tribun,  étalant  «les  maximes  philoso- 
plii<|ue^  et  de  ssouvenirs  de  l'antiquité.  Sa  par- 
ticipation aux  actes  dua»mité  de  silrelé  générale 
et  ime  protestation  de  dévouement,  plus  irréflé- 
chie que  ninc^re,  adressée  à  Robespierre  la  veille 
du  9   thermidor,  attirèrent   sur  lui  apr«^  e^^tte 
joiiinéeles  p'Ius  rudi>s  attaques  et  les  <lenoncia- 
tiitns  les  plus  violentes.  I)a\id  subit  deux  déten- 

8. 


227 


DAVID 


228 


(avec  I^baiime);  1795,  3  vol.  îd^;  cet  ou- 
vrage est  estimé  ;  —  Fafhom  et  Melvill,  tra- 
duit de  Tauglais  de  Smolett;  179G,  iD-12  ;  —  AÊé- 
moires  sur  les  tourbières  des  arrondissements 
de  Saint'Ciaude  et  de  Poligny,  dep.  du  Jura, 
et  Mémoire  sur  les  antiquités  celtiques  et 
romaines  des  mêmes  arrondissements;  Af- 
boiSy  1008,  in-S°.  Gcyot  de  Fère. 

Frller, DietionnaUrt hitfriqvê.  -  Qoerard. /ii  fVoiiet 
iUteraire. 

DATiD  (  FrançoiS'Anne),  graveur  et  éditeur 
français ,  né  à  Parts,  en  174 1 ,  inort  dans  la  même 
litU*,  le  2  avril  1824  11  <^tait  élève  de  Lebas, 
devint  graveur  du  cabinet  du  roi,  et  membre 
des  Ac^démieA  de  îieriin  et  de  Rouen.  Il  a  Ira- 
vuilU'r  pro<Hpeusei lient,  et  a  publié  un  nombre 
immense  dVstampos  destinées  à  orner  des  livres 
qu'il  éditait  lui-même.  La  plufiart  de  ses  gravures 
S4*  ressentent  de  la  précipitation  avec  la<]uelle 
elles  ont  été  eiénitées,  et  sont  |)eu  reclierdiées. 
Les  princi|»au\  ouvrages  de  David  sunt  :  Les 
Antiquités  d* Herculanum  ^  texte  de  Sylvain 
Marérlial;  Paris,  1780-1803,  12  vttl.  iu-4<*,  ornés 
de  864  grav.  ;  —  Histoire  (V Angleterre,  i^epri^ 
Bi'utée  en  figures,  avec  un  Précis  historique,  par 
[j'toumeur  et  Pabhe  Guyot;  Paris,  1784-1800,  j 
3  grav.;  et  Paris,  1818, 1  voL,avec  30 grav.  ;:i  vol. 
in-4*',3grav.  ;'ylii/i^tii/é«^/ruJ9iies,  grecques 
et  romaines ,  avec  leurs  explications,  par  d'Ilan- 
rarville;  Paris,  1786-1788,  ô  vol.  in-4"  et  in-8*, 
.'100  gravures  :  cet  ouvrage  ne  mantfue  pas  de 
mérite;  les  premières  épreuves  ont  du  prix  ;  — 
Histoire  de  France,  représentée  |wr  tigures, 
acc«»inpagnées  d*un  Précis  historique,  |>ar  Le- 
tourneur  et  Tabbé  (îuyot;  Paris,  I7h7-1796, 
5  vttl.  in-4%  140  figures;  et  Paris,  1817-1819, 
3  vol.,  avec  90  gravures;  —  Muséum  dr  Flo- 
rence^ avec  une  explication,  par  Mulot  et.Svtvain 
Maréclial  ;  8  vol.  in -4* ,  avec  6.i3  ligures  ;  — 
Éléments  du  Dessin ,  ou  catéchisme  a  V usage 
de  ceux  qui  se  destinent  aux  l^eaux-arts  ;  { 
Pari*,  1797,  In  8";  —  Proportions  des  plus 
hell  PS  figures  de  l'Antiquité,  etc.,  avec  leur 
deî^rription  par  NVinkeimann;  Paris,  17M,  in-4°, 
aver  î?0  planches;  —  Histoire  de  Russie,  re- 
présenta en  150  gravures,  d*après  Ie<  des- 
sins de  Mionnet,  avec  un  Précis  histori- 
que, par  Blin  de  Sainmore;  Paris,  1799-lNOa, 
3  vol.  in-4«;  —  Tratfé  de  paix  définitif  entre 
S.  M.  r empereur,  rui  de  Hongrie  et  de  Bo- 
hême^ et  la  république  française^  signe  ù 
Lunéville  le  20  plunôse  an  ix,  précède  du 
Message  des  consuls  au  Corps  leqisluti/ et 
suivi  du  Traite  de  rampo-Formw  ;  Paris,  1  bol , 
iii-18,  avec  6  planches;  —  .Monuments  inédits 
de  r  Antiquité,  expliques  par  Winkebnanu  et 
Pantin  des  0<loards;  Paris.  1809.  3  vol.  in-i",  i 
tig.  :  —  Faits  tnémorables  de  S.  M.  l'empereur  1 
Kapoiéon  le  Grand;  Paris,  b  gravurcb,  in-  , 
fol.;  Hisfoirr  iff  Francr  suus  I  empire  de 
yapttleon,  re|»re»enle<'  en  lâo  ligures,  avec 
un  texte  de  Guyot  et  Syhain  Marerlial;  Paris  .  ! 


4  vol.  in  4*^;  —  /^i  Bible  des  Enfants  ^  repré- 
sentée en  figures,  avec  le  texte  de  V Ancien  et  du 
nouveau  Testament;  Paris,  1816»  in-t2;  — 
Livres  historiques  de  C Ancien  Testament ^ 
ohiés  de  peintures  orientales  gravées;  Paris , 
1819,  in-S*",  30  planches.  —  Portrait  de  Char- 
les /«-,  d'après  Yaodycky  etc. 

BroDct.  Manmel  du  Ubraàn.  -Habcrt,  JT^mmI  ém 
Curieux, 

DAVID  (JacqueS'LouU) ,  célèbre  peintre 
français,  né  i  Paris,  le  31  aodt  1748,  mort  le  29 
dtxx'inbre  1826.  Son  père,  ancien  commerçant, 
ayant  péri  dans  un  duel ,  un  oncle,  nommé  Bu- 
ron,  architecte,  qui  était  aussi  son  |tarrain,  pi  il 
soin  de  lui  comme  tle  son  propre  lils.  Placé  au 
collège  des  Quatre-Nalions  pour  faire  ses  études, 
il  éprouva  un  accident  grave  :  une  pierre  lancét* 
avec  force  par  un  de  ses  condisciples  Patteignit 
au  visage  et  lui  ca.ssa  une  dent  :  il  survint  une 
tumeur,  contre  laquelle  les  ressources  de  la  chi- 
rurgie lurent  iiiq)uissantes,  et  qui,  en  défoniianl 
scb  traits,  lui  occasionna  un  embarras  de  pro- 
nonciation (|u'il  conserva  toute  sa  vie.  Llnnlincl 
de  l'ail  se  développa  en  lui  dès  Tenfancc.  Comme 
il  dessinait  sans  cesse  sur  les  marges  de  ses  livres 
de  classe,  un  de  ses  professeurs  lui  en  prit  un 
ainsi  cravonné,  le  remplaça  sur-le-champ  par  on 
autre  exemplaire,  et  eut  occasion  de  Im'  mon- 
trer le  premier  dans  la  suite,  après  ses  prrmiers 
succès  dans  la  peinture.  I/artisle  fut  sensible  à 
ce  prec«>ce  témoignage  d*estime. 

Unron  destinait  son  neveu  à  rardiitedorp,  oii 
il  pouvait  l'initier  lui-mémo  et  suivre  ses  étwlfi; 
mais  le  jeune  homme  voulait  être  (leintre.  Apiès 
quelque  temps   de  discussions  et  d'épreuves, 
l'oncle  demeura  convaincu  qu'il  ne  fallait  pM 
combattre  davantage  un  penchant  qui  se  mul- 
festait  |)ar  des  indices  aussi  prononcés  ;  mais  b  . 
mère  i-e>istait  encore.  IJée  |»ar  le  sang  an  fa- 
meux  lloucher,  premier  peintre  du   roi,   ele 
chargea  un  juur  non  lils  tle  lui  porter  une  leUra, 
Peniiant  que  l'artiste  en  faisait  UliTture,  le  je«M 
homme  examinait  avec  une  cnriosité  toute  par»   ' 
ticulière  lettauche  d'un  tableau  sur  le  rhevaleL    ' 
CU'tte  attention  fut  reinan|u<^  |iar  le  peintre.  Vwe  ^ 
conversation  s'engagi^ ,  à  la  suite  de  laqnelle  - 
Uourlier  C4msentit   à  solliciter  M"**  David, qnl  '' 
ccfld  enfm.  David  fut  installe  dans  Tatelier  de  ton 
(tarent.  Celui  ci  lui  enseigna,  coiiime  David  le  'i 
disait  plaisamment,  a  casser  une  jambe  avM"  V 
élégance.  Mais  Uouclier  était  déjà  vieux  ;  il  él       r 
d'ailleuri  Iwmrne  d'esprit ,  et  il  ne  ptmv      m 
disMinuler  les  concessions  qu'il  avait 
gi>iU  du  siècle  ;  il  viii  la  génennise  |iensecaci«i% 
mettre  a  Vien  la  culture  flu  talent  île  David.       <* 

Vien  ne  tanla  |ins  mm  plus  à  m-^nmiHm 
en  Da«id  un  talent  iuné.  "  Il  a  deviné  Tart,  ■  4h'  - 
sait-il,  et  il  voulait  que  le  disciple  irut  plB  -^ 
loin  que  le  maître.  Sedaine ,  ami  intime  de  h  ^  - 
mille,  uC4.-u|iait  un  itppartement  au  Louvre,  em  Wf. 
«lualite  de  kecretaire  perpétuel  de  l'Acadéalr  ^ 
d'Arrliiteclure  :  il  y  donna  un  lo|femivit  an  jem^- 


IMVIB 


•r 


ftr ,  9%jriÊMii  %m  U  «l««a  lu)  lu  MiMbtf  aiubi- 

pÊÊé  Û  Ê^m  wm  iw  fimif  1i*  itnuiil  (irix  de 
dctii  dm  k  lutte. 

ilti  ifuJAirii'tritr  cuq- 

ir«  ar  lui  nu  (ifiÉiit  lîti'ii 

irtr  «I»  filiiii  \  et 

|0rft|O«  D«|«i  «t  Se- 

Ntinatrrnt  k  l'en  dé- 

a  la  v|«  |Mr  le  m^iiu^  ànHiurir<3  la 

ctail  Ml  bi£«  lt^èitrilk4%  tl  dou* 

ttli  ItefiaipriK,  objtd  de 
«■  MMé«  mm  Vim  ftit  tfe^ 

^ff  ktiràal.  A  leur 
!■  oipllali  «te>n  arb,  Vlt'it  ««^ti^  île 

■  «i  IliftH  autjv  diti^  qui^  liesni- 

l'aoUfoe,  loàl d'a^  ki  mal- 

Ijp  parioMilre  aMt  wne  une 

,  mifpia&t  ^ae  h  katëiir  île 

«B  reikoi<lll  mtrn  iEimginatttia  fit  li 

i}ii*îl  fit  a  îlapl«t  ivic  uu  jftine 

,  4Tlial«  lef-tnêiiKs  QmUi^ 

il  i  dsdai  iio  Jkutfti  h^mms, 

ê  ^*êmkài  à  cUaqim  |sa«,  ile- 

«Tii  ma  «péré  di*  Im 


«I  iifti  io- 

r>Mf4*  ^r  .^4tliiMïocÂ,  pmnr  k  lixarel 

L'apfkAnticHi  di*  01*1  uuvrap  lut  uii 

Lm  ifjfilAudiKm^nHfnt?  tk^atèrent  dv 

Puoiftfe  BattunJ,  pr^îdeiitde  TAca- 

hLiM^-  rDiliF^**;*  Tartiftlc  et  le  fifensa 

d  Rrtme.  M«1k  Ptvid  avatl 

Ml  dîna  aa  d«stfaée  d«  re- 

.  In  Ifsoij  était  de  riv 

I  f  ri^éciila  le  Beiisairê,  (\qï  h^  fit 

TAradimie    4c   Pdnture    eomrnf 

!  ^Mmtâr^  f^  iul^it,  l«^  tit  re- 

Èm  kfintiil  m  Lou  Tr^f  que 

dl  fai  pwjBgnflf,  M  ayant   ét^ 

ni  m  ali*tjer  d  él^ve^.  En   17 1114, 

B  CûMft  paHk,  afant  «btenu  le 

-  li  taUeatt  de  tji  ÇiinaMétfme , 

i  Romff  ce  diàcipte 

M*'*  Péooul,  ^ïor 

d'étodei  en  lUIie.  Il 

I  lii  M  i«iine  feiEime,  et  empuila 

tâBB  fie*  Horacf^^  eumpô&é  É 

»  dl#  fepiMrectfnf  la  triple  Int- 

L»  4«»  aOttfMîrK  et  de»  djeli- 

«fri^la  t'entkHtfiaiime;  l^t» 

>  |0»  apffocJiei  de  b  rïMrâon  ou 
Héa^a  a«n:  nom,  lui  dit  m- 

ÊmÊmèi  Ikt  tmiriir,  rMsiii  il 


régiâta  e^uooi-i  I  ces  DfjuvËUes  iùsimo^  ;  V&iUë 
i»ctugéoair(s  qui  ntourut  pm  aprè»,  lui  lé^ii.i  i 
paletle  aTtic^e«  piace&u\.  I>àvid  fut  prml 
le  fé»(éoénite«r  de  i*art.  L'«xpOâiliân  des  //on 
ces  k  l'aria  y  reniiuvda  U^a  inÊmeà  IrMiâporl 
LcruU  XVt  vit  [a  tjdiieau,  detnainb  un  piindaiit,' 
Vit  Jui-jiiâiiii^  dit-on»  iudiquii  au  {jn-iiitre  Je  iujei 
dé  Mm  tus,  qm  M  ai:bcvé  un  I7ëi>.  Dauii  l'in- 
tervalle entre  ces  deux  pri*ductiaiLs,  David  svait 
€XËCUli^  m  l787>pi>urM.  de  Trudaiue,  U  Mort 
iie  Socraie,  et  m  l7ëK,  ixiiir  le  ciinde  d'Arl*jls, 
Les  Armuru  dt^  Péris  ei  dlJckm. 

La  révolution  edala.  Eu  171K)p  TAg^etnblée 
«anâtitijant^ï  diar^ea  Uavid  d^t  représenter  i^e 
Sminent  du  Jeu  de  Paumtr  L'auJiéi;  ^uîTante, 
un  d««rist  du  2S  septembre  ordi^imit  que  le  ta- 
bleau serait  e%.écuté  aux.  frai»  du  tré^r  et  qu'il 
onie^wt  la  «alJe  dea  aéancej  l(^i&lativ€£,  Eq 
1792  raitifte  fut  Domme  député  de  Pari»  a  ta 
CaitTaitîan.  Cette  ûou telle  pysilion  l 'exalta-  Ro- 
tnaiû  daus  Vàm<i,  le  peintre  de  liiutui»  s^  erut  ua 
Bmlui ,  at ,  iuRc  de  Louu  XVI,  il  trou* a  tout 
attnpli.%  diuit»  MîJt  itiuvictiuns  répjdjjicaiuet»,  de 
C4rtjdamuer  un  mi  k  litre  de  tjran.  Sous  ta  répu- 
blique, ïi  fut  k  {irtneipal  urdonuaieur  de  ces 
gntwief  sulenaité»  nalîuoalcs  qui  rappelaient  les 
Gbtua  dii  la  Qrècet  ist  dontt  iuivaiit&on  e\prtf.^sion, 
iBpétipU  éiûii  à  ia/otë  torntmtut  et  Vùhjet. 
l«s  programinc^  iki  cea  tétés  préseutenl  toutelbia 
dé&  conc^ptiûQât  iijzarreâ  et  deà  détail  a  d'un  g;r)iH 
lyisardë.  Il  r  #t<ûtoion/faj^  (c'ét^t  le  lunt)  b>ut  tM 
^  pf)uvait  agir  «ir  le  êm^  de  la  vuu,  cliaugtfjuit 
jusqu'aux  figurai  des  cartes  â  jouer.  Il  pniji'liiit 
une  suite  de  coetumea  noo-seakmeot  pour  les 
fonctioniiaires  pubUcs,  mais  pour  les  simples 
citoyens.  11  eomposait  dans  la  forme  antique  Tu- 
niforme  de  TÉcole  de  Mars.  Quoiqu'il  eût  peine 
à  soffire  i  tant  de  travaux,  il  trouva  le  temps 
de  peindre  Michel  Le  Pelletier,  assassiné  par  le 
garde  du  corps  Paris,  et  Marat  expirant  dans  son 
bain  sous  le  poignard  de  Charlotte  Ck)rday.  Ces 
deux  tableaux,  destinés  à  la  salle  des  séances  de 
la  Conveation ,  forent  expoaés  sous  un  portique 
improvisé  an  milieu  de  la  coar  dn  Louvre,  et  la 
vérité  et  l'énergie  de  pinceau  qu'il  y  a  déployées 
eussent  suffi  pour  en  assurer  le  succès,  qui 
porta  jusqu'à  rentbousiaame  Texaltationqui  do- 
minait alors.  Le  jeune  Barra,  frappé  à  mort  dans 
les  champs  de  la  Vendée,  devint  aussi  rohjet 
d'un  tableau,  qui  resta  en  ét>aucbe;  cette 
ébauche  est  sublime.  David  prit  souvent  la  pa- 
role à  la  tribune  de  la  Convention  dans  l'intérêt 
des  arts;  mais  il  mêla  souvent  aussi  aux  idées 
justes,  aux  sentiments  élevés  du  grand  artiste,  le 
langage  d'un  tribun,  étalant  des  maximes  philoio- 
phiques  et  de  ssouvenirs  de  l'antiquité.  Sa  par- 
tidpatioB  aux  actes  du  comité  de  sùrelé  générale 
et  une  protestation  de  dévouement,  phis  irréflé- 
chie qne  sincère,  adressée  à  Robespierre  la  veille 
dn  9  tliermidor,  attirèrent  sur  lui  après  cette 
journée  les  plus  rades  attaques  et  les  dénonda- 
tiens  les  plus  violentes.  David  subit  deux  déteo» 

8. 


331 


DAVID 


las 


tiuus  à  peu  de  distance  Tune  de  l'antre ,  la  pre- 
mière de  quatre  mois,  la  seconde  de  trois.  Pen- 
dant la  preniière ,  sen  élères  préientèrent  à  la 
CkHiTcution  une  pétition  signée  de  tons  pour 
demander  que  leur  maître  flCÉt  mis  en  liberté.  La 
seconde  ne  finit  que  par  le  décret  d'amnistie  du 
24  octobre  1795.  C*est  alors  que  l'artiste  rentra 
dans  ia  \ie  privée  et  se  renferma  dans  son  atelier, 
d'où  il  n'aurait  jamais  âù  sortir. 

Déjà,  pendant  sa  seconde  détention  au  Luxent- 
1khii>(,  le  paroxysme  rérolntionnairt;  commençait 
à  se  calmer.  David  charmait  Tennui  de  sa  prison 
par  la  pratique  de  son  art.  II  dessina  au  lavis 
plusieurs  de  ses  compagnons  de  captivité  ;  il  fit 
le  portrait  de  sa  mère,  qui  le  venait  voir  tous  les 
jours.  C'est  là  aiiA<;i  qu'il  crayonna  l'esquisse  du 
tal)l;'au  desSahines.  Sorti  de  prison,  il  oonitnanda 
la  toile  à  Anvers  ;  pendant  le  temps,  assez  long, 
qut»  la  ci)ni«xtioo  de  cette  toile  exigea,  11  fit  lui- 
inf'.'iii^  des  étudias  d'après  le  niodèlV,  dans  râte- 
lier do  ses  élèves  et  concurremment  avec  eux  ; 
cVM  ce  qu'il  appelait  se  retremper.  Les  Sabines 
Turent  suivies  des  Thermopytes,  et  lorsqu'il  pré- 
parait dans  Léonidas  un  pendant  à  Komulus,  il 
fut  détourné  de  son  travail  par  llMimme  extraor- 
dinaire qui  entraînait  tout  dans  sa  sphère  d'acti- 
vité, par  Bona|iarte.  Quand  ce  dernier  comman- 
dait en  chef  Tannée  d'Italie,  il  avait  fait  à  l'artiste 
kl  proposition  de  venir  dans  son  camp  pour  se 
soustraire  aux  agitations  politiques,  rcToir  la 
terre  classiqiie  des  arts  et  peindre  la  gloire  des 
années  françaises.  Après  le  traité  de  Campo- 
Fonnio,  il  désira  connaître  personnellement 
le  peintre.  L'entrevue  eut  lieu,  et  il  fut  question 
de  faire  le  |K>rtrait  du  général.  David  lui  dit  : 
«  Je  vous  peindrai  l'épée  à  la  main  sur  le  champ 
d<*  bataille.  »  Ronap;irte  répoiidit  :  «  Ce  n'est 
plus  avec  Tépêe  qu'un  gagne  les  batailles;  je 
veux  être  peint  calme  sur  un  cheval  fougueux,  h 
Crtte  poi.tiqnc  représentation  ne  se  réaiii^  qu'au 
retour  de  Man'ngn.  Par  suite  des  vicissitudes 
de  la  guerre,  le  portrait  du  héros  français  gravis- 
sant à  cheval  le  mont  Saint- BemanI  orneauûour- 
d'Iiiii  le  musée  de  Beriin.  Proclamé  empereur, 
Napoléon  nomma  David  son  premier  peintre,  et 
lui  rommanda  quatre  grands  tatileaux  pour  dé- 
corer la  salle  du  TrOne  aux  Tuileries,  LeVouron- 
nttnentf  La  Dut  n  but  ion  dfs  aigles  dans  le 
Chamjhde-Man ,  V intronisation  à  Soirt' 
Dame  et  L* Entrée  à  V hôtel  de  ville.  Tout  cela 
était  grandiose,  impérial  ;  mais  la  gloire  y  avait 
remplacé  la  liberté.  Les  deux  pnrmieni  sujets 
Seulement  ont  été  exécutés;  le  |ieintrene  fit  que 
de»siner  les  esquisses  des  deux  autres.  Le  Cou- 
ronnement étant  achevé  après  trois  ans  d'un 
travail  assidu,  l'empereur  l'alta  voir  en  grand  eor- 
téce.  Il  loua  l'auteur  à  diverses  reprises;  pois, 
levant  son  chapeau  devant  l'artiste ,  il  lui  dit  : 
«  iMvîd,  je  vous  saine.  >  ~  «  Sire,  répondit 
David,  je  reçois  votre  salut  au  nom  de  tous  les 
artistes,  heureux  d'être  celui  à  qui  vous  Ta- 
dressei.  » 


Longtemps  diitraft  par  les  demandes  eolo^ 
sales  de  l'empereur  et  par  on  grand  nombre  de 
portraits,  entre  lesquels  noua  dierons  oelni 
de  Napoléon  peint  en  pied  pour  le  marquis  de 
Douglas,  et  celui  du  pape  Pie  VII,  chefa-d'aeuYre 
dignes  de  l'école  romaine,  Darid  se  remit  enin 
aux  Tkermopyles.  Le  tableau  ftit  terminé  en 
1814.  Mais  une  nouvelle  révolution  avait  en  Hn 
par  le  retour  des  Boorbona,  dont  ses  antéoédents 
le  rendaient  en  quelque  aorte  l'ennemi  person- 
nel. Il  lui  fut  interdit  d'expoaer  son  ouvraite  an 
salon  ;  mais  tout  Paris  l'alla  voir  dans  l'atelier. 
La  catastruplie  de  Mont  Saint-Jean  ayant  ramené 
les  annéi's  étrangères  sur  le  sol  finnçaia,  Dirid 
s'attendait  à  son  sort  :  il  ne  tarda  paa  en  ellei  à 
être  banni  par  la  loi  du  16  janvier  1816,afec  m 
gntul  nombre  d'autres  conventionnels ,  et  U  aBa 
s'établir  à  Bruxelles.  Avant  son  départ,  dans  h 
crainte  que  le  tableau  du  rOMfoiiRemtfii/etoeM 
del<i  £>U/rt^/ion<fesai$f/e«n'en88entàsonfriir 
des  passions  politiques,  il  arma  sa  main  de  ciseau 
et  coupa  lui-même  chacune  de  ces  peinturée  em 
trois  bandes,  suivant  les  contours  du  dessin,  de 
manière  que  les  parties  essentielles  ne  fnaaettl 
pas  endommagées.  Heureusement  réparés  et  ao- 
quis  par  Louis  XVIII,  les  deux  tableaux  aoat  an- 
joiird'hui  dans  le  musée  de  Versaillea. 
qui  alTecta  le  plus  vivement  l'artisle  fnti 
mination  de  l'Institut.  Moins  attaché  à  i 
il  aurait  pu  trouver  de  puissantes  rnninlafliMM 
dans  les  hautes  prévenances  dont  il  fut  l'olfiel 
chez  l'étranger.  Le  roi  de  Prusse  lui  fit  birelaa 
propositions  les  plus  avantageuses  pour  qu'il  aMt 
se  fixer  à  Beriin  :  il  le  remercia.  Le  îrért  dn  rai 
lui-même,  dans  un  voyage  quil  fiti  Bmullea^ 
vint  le  trouver,  et  lui  réitéra  les  instances  royn- 
le^  :  David  fut  inébranlable.  Mais  unccnnaulatfai 
réelle  pour  lui  fut  lliummage  d'une  médatte 
frap|M*e  en  son  honneur,  au  nom  de  l'école  taH 
çaise,  et  qui  lui  fut  portée  par  Gros,  ton  illustra 
di^ple.   Il  en  fut  attendri  jusqu'au!  s. 

Plusieurs  de  ses  élèves  et  de  ses  aihn        un 
visitèrent;  plusieurs  l'engagèrent  à  rc     s 
Méin(»ires.    Il  goûta  cette  idée,  et    oui        mmm 
même  ce  travail  ;  mais  il  l'abandonna  II        i. 
sant  qu'il  ne  convenait  pas  à  un  cbei  u  e 
quand  il  avait  iùi  une  révolution  dans  I  art,  u 
écrire,  ses  ouvrages  devant  parler  poor 
Dans  son  exil,  il  termina  VA  maur  ri  Ptffché. 
bleau  qu'il  avait  commencé  à  Paris  puur 
Sommariva.  Il  entreprit  et  mit  à  fin  uni*  rq 
tiondu  ronron nemen/,  qui  fut  exputée  à  \ 
dres  et  en  Amérique.  U  peignit  en  daiii 
grandeur  naturelle  Lf$  Adieusde  Telrtmmfwu 
d*£ucharis  et  La  Colère  d'Achille,  Il  ex6 
le  sujet  de  Mars  désarmé  par  Vénus.  Gaa  i» 
peintures  furent  exposées  dans  pluii 
de  la  Belgique  an  prufit  dcn  pauvres, 
oenia  une  mé«laille  à  leur  auteur.  Le  oc 
ces  tableaux  seulement  a  été«vn  en  FrahiDr 
vid  fit  aussi  à  Bruxelles  plusieurs  portralte. 
l'été  de  f83&,  U  loudM 


DAVID 


234 


T«rJiiitos,  il  fut  dix  jours  saiiA 
e  ;  pais  les  sens  lui  éUDt  revenus ,  il 
mg  art  avec  le  même  feu  qu*ea  pleine 
I  ut  HNM  ses  yeux  une  épreuve  de  la 
le»  Tkermop^ies ,  sur  laquelle  le  gra- 
avoir  son  arâ.  David  la  lit  placer 
pareomut  du  doigt  les  diverses  par- 
a«rti»pe,  et,  arrivé  au  principal  pcrson- 
I  n'y  a  que  moi,  dit-il,  qui  pouvais  con- 
iMe  de  Léoaidas.  >*  Ce  furent  ses  der-  , 
iroée*  :  il  eipira,  à  TAge  de  soixante-dix-  ; 

e  artisle,  David  fut  invariablement  atta- 
prmcipea  do  beau  selon  les  Grecs  et  les 
;  oiaia  MiQS  Tinfloence  d'une  opinion 
rtdilée.  relie  de  l'idéal,  il  tenta  quelque- 
i^^hfrir  aur  la  nature  vivante,  en  pla- 
«  elle  et  son  imitation  Vintermédiaire  de  | 
e  aBtiqiie;  sonftyle  sVn  ressentit,  et 
typea  de  beauté,  rapp<^llent  un  peu  la 
tm  marbre.  Mais  dans  s<^  derniers  ou-  i 
!  dans  ceux  de  Canova ,  on  re- 
!  à  une  Térité  plus  naïve.  Sa 
!  et  forte  ;  il  n'imposait  pas  ses 
il  dirigeait  son  enseignement 
u<>fioaitîons  naturelles  de  l'élève,  ce 
les  talents  ai  nombreux  et  si  variés 
coole,  Drouais,  Girodet,  Gérard, 
,,  le  comte  de  Forbin ,  Granet ,  Lan- 
r ,  Ingres ,  Drolling ,  Léopokl  Rô- 
le statuaire,  Dupré  et  beaucoup 
I  erateur  de  l'art  français,  il  fut  le 
i^iotr^^de  son  c|N)qne.  [Miel,  dans 
tr.  du  .V  ,  avec  addit.  ] 

4^$    értittet.    —    >aRler,   Muas  .1U9. 

£/y         Bt'.-jrap'ixe  dti  Confrmp   —  toupin, 

i«cg«"  iJfui*  David  ;  TarlA.    IRr.  —  MIrl. 

wj.-L.  l**r%d;  x^i*  —  Ufiec.luir. />aridet  son 

kl»  ••■ 

#  hnrlts-l^ruiS'Julci  iJiUdu  prc- 

Mùsttf  français,  nt*  a  Paris^  li:  lô  fé- 

.  nxift  a  Paris,  h*  T^  janvier   18j4. 

eflo^rr  daa.s  radmiriistration,  il  fut 

Lite  d'élève  vice-consul  à  Civita- 

kwd,  puis  di^viot  vicp-consul  à  Otran- 

ct  80u»-preft't  a  .Stii(k'  ,  liouclie<;-dr^- 

I,  po^te  qu'il  occu|ki  jusqu'en  ISli. 

■  GrecA^cn  lit lC,(*a  qualité  de prutcb- 

publsqup  de  C'hio,  il  <'{K)Usa  dans 

ne  ••!  bt-lle  Gr««que,  et  y  ouvrit  un 

Atore  française,  qu'il  continua  à 

mit  a  1620.  R«'venu  à  cette  éi>oque 

-4  n       le,  en  1 83 1,  professeur  &up- 

r  grecque  à  la  F;icult<.'  des  lêt- 

1  rrrnplit  jus4{uVn  1840. 

^u&i«-u''s  ouvrages  sur  la  lan- 

werat,  dont  il  ronoais>ait  bien  la 

^'il   parlait  avec  facilité  :  £uv- 

ÙJSAtai&A;  Tn;  'l>Àr,v'.xf;;  xai  Tpai- 

^■irmTf/    lAuaoTi;,  ou    /'nraUèle 

'jauguts  ijrec'/i/i's  oucienneet 

I,  laî»'.  in-H"  ;  —  Vif /iode  pour 

fm€  Grecque  mofUine;  Paris, 


I  1821,  in-8^  et  deuxième  édition,  ibid.,  1827.  Il  a 
i  laissé  en  manuscrit,  et  complètement  achevé,  un 
I  Drctionnaire  Français-Grec  ancien,  que  tous  les 
!  hellénistes  qui  en  ont  eu  communication  von- 
!  draient  voir  mis  an  jour.  A.  P. 

Doeumenti  partieuUen, 

«DATiD  (Pierre),  diplomate  et  poète  fran- 
1  çais,  né  près  de  Falaise ,  en  1771,  mort  à  Paris , 
,  le  21  juin  1846-  Sa  famille,  quoique  peu  fortunée, 
!  l'envoya  fort  jeune  à  Paris,  où  il  compléta  ses 
!  études,  et  fut  admis  au  nombre  des  rédacteurs  du 
,  Moniteur  universel.  Entré  plus  tard  au  minis- 
tère des  alDiires  étrangères ,  il  s'y  iit  assez  re- 
marquer pour  que  Talleyraiid  l'envoyât  à  Milan 
en  qualité  de  secrétaire  d'ambassade  près  de  la 
rép«iblique  cisalpine,  puis  de  là  à  Stuttgard.  A 
son  retour,  il  fut  nommé  cliargé  d'affaires  d'abord 
près  le  grand-mattrc  de  Ifalte,  ensuite  près  le  roi 
de  Naples.  On  l'envoya  ensuite  comme  consul  gé- 
néral en  Bosnie,  où  il  résida  pendant  plusieurs 
années  et  rendit  de  grands  services  à  l'armée 
française  d'Illyrie.  La  Restauration  employa  Da- 
vid comme  consul  général  à  Smyrne  ;  il  y  resta 
sept  ans,  et  fournit  au  gouvernement  des  rensei- 
gnements précieux  sur  le  commerce  levantin. 
Pendant  l'insurrection  grecque,  il  déploya  la  plus 
grande  énergie;  il  sauva  plus  de  deux  mille 
Grecs,  les  nourrit  et  leur  procura  des  moyens  de 
transport.  Sa  conduite  obtint  l'approbation  géné- 
rale: les  Hellènes  lui  offrirent  un  sabre  d'hon- 
neur; le  roi  Othou  lui  envoya  la  croix  de  Tordre 
du  Sauveur  et  le  gouvernement  français  l'éleva 
au  grade  d'offîder  de  la  Légion  d'Honneur.  Envoyé 
à  la  chambre  des  députés  par  le  département  du 
(  alvados  ^842),  David  monta  plusieurs  fois  à  la 
t  ri Imnc^wur  reclamer  la  protection  française  en  fa- 
veur <les  chrétiens  de  Syrie  et  le  rétablissement 
<Ie  notre  influence  en  Orient  ;  ses  discours  étaient 
ceux  d'un  homme  (|ui  possède  à  fond  son  sujet. 
Ma1;;ré  ses  nombreuses  occupations,  il  ne  né- 
}{ligea(>as  la  culture  des  lettres; entre  autres  ou- 
vrages, on  a  de  lui:  Im  Bataille  d'iéna^  poëme 
en  trois  chants  ;  Paris,  1808,  in-8»  ;  ^Athènes  as- 
sicijc.e,  poëme;  Paris,  1827,  in-8**;  sous  le  pseu- 
donyme de  Sylvain  Phalantée; —L'il /exandr^^ie/e, 
OH  la  Grèce  vengée ^  poëme  en  vingt-quatre  citants  ; 
Paris,  1827-1829,  2  vol.  in-8'';  sous  le  même 
pseudonyme;  ^Réponse  à  la  pétition  du  sieur 
Marc  Vigoureux  contre  V administration  con- 
sulaire du  Levant;  Paris,  1828,  in-8<*;  — 
enfin ,  un  grand  nombre  de  documents  précieux 
sur  rorient.  A.  Jadin. 

Moniteur  dm  M  Juin   1846.  —  Docwn»nti  partieu 
lier». 

;  DAVID  (/>icrrc-/can),  célèbre  statuaire 
français,  né  le  12  mars  1789,  à  Angers  (Maine- 
et-Loire).  Venu  très-jeune  à  Paris ,  il  commença 
à  se  faire  connaître  dès  1809,  époque  où  il  obtint 
de  l'Académie  une  médaille  d'encouragement.  Il 
remporta  bientôt  le  prix  du  concours  (un  bas-re- 
lief représentant  Êpaminondas  ),  et  alla  se  per- 
fectionner à  Rome.  De  retour  à  Paris,  en  1816, 


S3ft 


DAVID 


1S6 


ii  ftit  chargé  de  la  statne  du  Cratid  Condé,  la- 
f]w]\v  figure  anionnlliai  dans  la  cour  d^homieur 
du  château  de  Venailles.  Dès  11125  a  répuUtion 
de  M.  DaTid  était  faite;  le  à  août  1826  il  fut 
liommé  menilire  de  rinstitut  (Académie  des 
Beaux-Arts  ),  et  le  C  décembre  de  la  même  année 
lHX>reMeur  à  ^l^cole  de  Peinture.  En  1S31  il  com- 
mençait le»  magniRqiiea  sculptures  du  Panthéon  ; 
en  1848.  élu  |»ar  le  département  de  Maine-et- 
Loire  repréi^entant  du  peuple,  il  venait  sié|cer 
dans  l'Assemblée  constituante.  En  1861,  exilé 
momentanément  de  la  France,  |Mir  suite  des  évé- 
nements de  décembre,  ii  alla  visiter  Atliènes  et 
enricliir  cette  terre  classique  de  ses  chefs-d'œu- 
vre. M.  ilavid  est  panni  les  sculpteurs  modernes 
celui  dont  les  ouvrages  rappellent  le  plus  les  beau- 
tés de  la  statuaire  antii|ui'.  t  Si  la  statue  de  Marco 
•  i?of^rii  (oeuvre  de  M.  David i,  dit  M.  Gustave 
«  Planche ,  était  enfouie  à  vinjst  pieds  de  prolon- 
«  deur,  aux  environs  d'Atlièn<<« ou  de  Marseille,  je 
n  auis  sûr  qu'elle  tromperait  ta  sagacité  d'un  anti- 
M  quaire....  Dans  tous  les  traits  du  visage  de  ses 
«  statues,  ajoute  le  même  critique,  il  y  a  une  vie 
«  si  abondante,  une  liarmonic  ai  pure,  une  lof^ 
u  que  si  parfaite,  qu'on  devine  difiicilement  la 
•t  différence  qui  s<^re  le  marbre  sculpté  de  la 
«  réalité  vivante;  mais  pour  peu  qu'on  prt*nni'. 
«  la  peine  de  omiparer  le  buste  au  UKidele,  on 
n  s  «perçoit  bien  vite  que  le  mérite  princi|ial  de 
«  M.  David  consiste  à  interpréter  la  nature  pour 
«  lutter  avec  elle.  - 

De  son  piupre  mouvement,  et  souvent  à  ses 
frais,  M.  David  s'est  toujours  occupé  de  faire 
revivre  s<ms  sou  habile  ciseau  les  traits  des 
hommes  qu'il  croyait  avoir  été  utiles  a  i'hu- 
manilè.  C'est  la  ce  qui  explique  en  partie  la  re- 
nommée qui  s'atlaclie  à  son  nom.  Voici  ses  luin- 
ripaux  ouvrages  : 

I.  Bas-reliefs  :  A'pflmtnon/^M,  aujourd'hui  au 
musée  d'Angers  ;  Marches  militaires,  pour  l'Iiù- 
tel  de  ville  de  Paris;  Box-relif/'s  sur  bots, 
pour  le  palais  de  Fontainebleau;  Trophées 
d'ormrx  turques,  et  autres;  HoiaillfA  de 
ficurus  et  d' Héliopolis,  pour  Tare  de  triomphe 
de  Marsrilk;  La  yangatum  et  Le  Commerce, 
a  la  douane  de  Rouen. 

U.  MeilailUius  de  grandeur  colossaJe  :  Rom- 
get  de  llsie ,  Gohter,  Condorcet ,  rosimir 
PHrier,  Capitaine  Miel^Baraguag  d^Nilliers, 
Marvchal  Ltfebvre,  Grenier,  peintre,  M^d^A- 
Inrantès ,  Lemtraer,  ikiumou,  Duiong,  Wil- 
hem,  c<inipo>iteur,  Irrs  liernani,  iie^ifjrtjg 
Saint'HUaàre,  Manuel,  Keratry^  et  Mtres. 

ni.  Ituttes  :  ijofoyptte  et  \Vn%hn\Q4nH,  salle 
du  congrès  aux  fjats-llnis;  ihdt*mthriand  , 
Ijamartinr,  et  \  ictor  Hugo,  à  Pari**;  Camille 
Jordan^  an  Père-Lachaise;  Béranger,  a  Pa- 
ris ;  JVeriJM  de  Ikmag,  M.  ;  Vtsronti,  antiquaire, 
à  rinstitnt  ;  Baron  Desgenettes,  Laet-pède .  à 
Paris;  Dr  Cana,  à  Dresde  ;  D^  Percv,  Bamm 
l'ortal,  à  l'Académie  de  M«*decine  ;  Ln  Bevel- 
lière-Lepeaus ,  à  Paris;  Grr^rt  (aarieaévé- 


que  de  Blois),  à  Nancy,  «'t  Haïti;  Mcuau^ltf 
de  Lnborde,  a  l'Institut;  Rouini,  à  Paris; 
Gœlhe ,  h  Dresde,  et  Weimar ;  Ladg  St^dneg- 
.Vfir^f/n,  eu  Irlande;  fyan^ii  §^r  et  Louis  ATI, 
au  Havre;  Jérémie  Beniham,  en  Ani^leterre; 
Dr  Hahuemann ,  à  Paris;  Adam  Mickiewicz, 
ibid.;  Fenimore  Cooper,  à  New- York;  Raoul 
Rochettc,  Box,  Boulagdela  Meurike,  h  Paris; 
l>umont,  à  Genève;  De.  Jussieu,  Daunou,  a 
rinslitut;  Sièges,  Lakanal,  Joseph  Chenier, 
au  Ttiéêtre-Français;  André  CkeMer^  à  Paris; 
Lamennais,  à  Paris;  Aragn,  il».  ;  llumbolùt^ 
à  llerlin;  Rauch,  statuaire,  ib.;  VAbbi^  Hau- 
réau ,  i  Angers;  De  Traeg,  à  Paris;  Augusie 
Leihière,  Ib.  ;  De  Briquepille,  à  ChcriMUg; 
Adam  Billaud,  à  Nevers;  Jean  Bouvet  ^ 
à  Clamecy;  Henri  II,  à  Boulogne-sur-Mer; 
Volneg,  Paganini,  Benélius .  etc. 

IV.  Statues  :  Corneille,  à  Rouen;  Cuvier, 
a  Montbéliard ,  et  au  Jardin  des  Plantes  ;  Am^ 
hroise  Paré,  à  Laval;  Paul  Riquet,  à  Uéucrs; 
Giitfenberg,  à  .Strasbourg;  Armafid  Cai-rei^  à 
Saint- Mandé;  Bi'-hat ,  à  Bourg;  le  roi  Bene^  à 
Aix,  et  à  Angers;  Cardinal  CAfceriu,  à  .Mayenne; 
Jean  Barf,  à  Dunkerqiie;  Je/feison,  à  New- 
York  ;  ijarrey,  au  VaMle-GrAne  ;  De  Btlmas, 
archevêque,  à  Camfaray  ;  Racine,  a  La  Ferlé* 
Milon;  Catimir  Uelavignf  et  Bernardin  ^ 
Saint 'Pierre,  au  Havre;  VAtfàé  MonigazûH^ 
à  Angers  ;  Philopamen ,  aux  Tuileries  ;  TYi/na, 
au  Tlic^iliu  l  rançais;  Dombasle,  à  Nancy. 

V.  Tombeaux  et  monuments  :  Général  Fog^ 
au  Père-Lacliaise ;  GoMVion  SalJt/-Cyr,  ibid.; 
ManchalSuchet;  Tombeau  de  Bœrne,  liUen- 
leur  allnnand,  ib.;  General  Gobtrt,  Ui.;  pals 
le  Monument  élevé,  dans  la  ville  de  Cainbray, 
à  la  mémoire  de  Fénelon,  et  le  Mausolée  dm 
Marco  Botzaris,  à  Missolonghi,  monumcal 
d'une  simplicité  si  toudiante,  dont  l'inteur  lil 
hommage  à  la  Grèce,  qoi  veMit  de  renaître  à  Ii 
vie.  J.-L.  F. 

/Hrf  i'iiiii«ffT  éê  te  C0i»rcr«atM».  —  Bio^rmpkàtÊ  ém 
t:onlnmpiiramâiUmMtres,  —  Momiteur  de  IBM,  pane  fÊÊK 
—  fHistivr  l'hnrlie.  PnrtraUi  fTjrfUtet,  lomr  II,  pairn 
r.;,  «s.  KT. 

;  BATI B  (  Félicien  ) ,  musicieii  oumpusilciir 
français,  né  le  8  mars  1810 ,  à  Cadenet  (Van- 
ciuM-  '.  Son  père,  qui  s'occupait  «le  mosiquti  ta 
amateur,  Ini  enM*igDa  les  premiers  éêéments  4n 
cet  art ,  et  il  lige  de  sept  ans  el  demi  le  jeoM 
Davifl  entra  à  la  inattrise  de  Saiul-SaiivMr 
d'Aix,  où  ses  parents  étaîont  allés  saGaar;  k 
beauté  de  sa  voix ,  TintHligence  avec.  UqneHa  I 
interpn>tait  les  (puvrcs  des  grands  mattras  la 
firiMit  bientU  remarquer.  Il  était  alors  d^uap 
que  \o  chapitre  de  la  mélro|iole  snbvtet  m  Ms 
d'éflnration  des  enfants  de  chtror  qui  «faîMl 
fini  îeui  lemp<  k  Saint-Sauvenr  ;  à  quinic  aH 
Kélicien  David  fut  placé  chef  les  jésuites  d'Ahu 
On  y  faisait  beaucoup  de  inasique  an\ 
nies  rHigieos^s  ;  il  y  tenait  le  preniei 
de  viohm.  et  fiit  ainsi  à  hiNne  de  ri 
les  heunvses  dispoiHions  dnat  U  aaliirel^i 


DAVID  - 

Il  avait  ilix-hiiit  ans  lorsqu'il  Miiit  de  cet 
^•^M^rnt.  OrpliHin  et  sajis  fortune,  il  se 
rfl  attendant  mieux  rh(*z  un  avoué  ;  peu 
Ti^  ipre«  il  i*ntraeomnir  second  chef  d'or- 
7r  au  ilM-atre  d*Ai\,  et   4»htint  en  182»  la 
•V  nwiltn*  de  ctiapelle  de  Saint- Sauveur. 
>4u«  lif  ile«ir  était  de  vtmir  à  Paris;  mais 
-^alivT  c*»  rêve  de  son  imaipnation ,  il  lui 
l 'ir  rarvi*nt ,  et  il  n'en  avait  pas.  Un  de  ses 
«.  «lui  >Hii<sait  d'une  certaine  aisance,  con- 
'«  ^m  beaucoup  de  résistance,  à  lui  faira 
»«<rt>n  dr  cin'fuante  francs  par  mois  pour 
r  'ians  w»^  étudia  pendant  son  séjour  ilans 
pÉtalc  ;  et  au  ruminHiceinent  de  Tannée  t830 
nfnix  ytunt'  homme,  pHn  de  confiance 
!  tver.ir.  arrivait  a  Paris.  Panni  les  inor- 
i  «fc*  musique  qu'il  avait  écrits  à  Aix  pour 
irr  de  la  metfftpole ,  s«^  trouvait  un  Bea- 
-v  ;  d  le  montra  a  Clierubini ,  alors  direc- 
dn  Coasenatoire,  et  son  admission   au 
e  des  el^  e»  de  l'établissement  fut  aussi- 
waâet..  M.  Félicien  David  entra  d'abord 
ta  cftaMe  dliarmonie  de  Lesueur  ;  il  travaill  i 
le  coatre-poînt  et  la  fugue  avec  M.  Fétis, 
;  oins  lard  la  classe  d'orgue  de  M.  Be- 
b^nt  de  terminer  promptement  ses 
■  an*«ait  en  outre  des  leçons  particu- 
RHter.  In  .4i'e,  rerum,  un  Louda 
antre<f  prwluctions  attestèrent 
KB  pr««r^  dan«  la  science.  Malheureu- 
D  de  tes  travaux,  son  oncle  lui 
■.-«ji  d  <oup  ^a  pension  ;  il  fallait  vivre, 
I  p'in**  <î  1«>  jeune  artiste  priuvait  siiflire 
w^m*-  *n  donnant  «pif'lqups  leçons  d'har- 
t  *t  4^  pi-^irvi.  Au  moi-i  dr  d'-rembre  1831, 
^  (••n^'-r^  itiiir»-  pour  «^'cnn^lcr  sous  la 
4W<  «.kint-'*{rn<»ni»'n4,  'ioiit  il  avait  clia- 
^wnt  ambrai -^  l»**  dtvtrint's ,  pt  écrivit 
■t  V«i«  !•?«  h>rMne'>  <]u'iN  pxerutairnt  dans 
iHnil^  .},    M>-nilnK)ntant.  h'  Sommni  de 
t  La    n^n^^ff**    isfrpt^  qui  pins  tard 
Il  ta  ^^ilt.t•]t<*  fortunr  du  fh'srrt,  fimt 
rmi»'l  d»-  rps  hymnp<i,  qui  fut  ()ublie 
4^    \n  «i*riH*'.  Lor-»  d»»  la  disf^^rsion 
vHï!*'^'» .  M.   F«*liri»*n  David  suivit 
mrHi2i<»nnair»''i  qui  s»»  rt-ndin-nt 
rm  ^•▼mt  a  ParK  au  mois  d*a<)rtt  l  K\h. 
«••în   firt  dp  fairp  tyaver,   sous  W 
-fte»  nri^ntnl^s  ,  Ip-*  chants  qu'il 
pendant  «#-<  v(iyai{p«>  ;  mais  (vtte 
■  eut   (i^'int  W  s  noces  qu'il  en  atti*n- 
da  froid  a*  rnpii  fait  a  son  œuvre  , 
tid  «^  rMira  a  la  cani|>a^p,  chez 
«.  «^  ^  v^ut  p'mdant  pjn<%i»nirs  an- 
^an*  la  retr.iitp  ft  n-iolemt'nt , 
■  «r  rar^--  .i|ipariti«»ns  k  Paris.  (V- 
itM  iJ  ht  »-\i»rul»*r  ail  concert  Va- 
«vfnph -fil-  a  {zrand  orrlipstre,  et 
.  an  r«in(>*n  Musard.  un  nonrffn 
vfs  \  v»-nt.  (f'ii   lui  valurent  des 
.  iTkU*  n  ''I  di'  rrs  tri(tniplii*'i  qui 
rvvnT  d  un  arti-te.    Il  publia  en- 


DAVIDIS  3SS 

I  suite  des  mélodies  d(r  divers  genres,  telles  que  /^ 
I  Pirate,  L'Ange  rebelle.  Les  Hirondelles,  etc. 
£nAn,  après  une  longue  série  d'infatigables  tra- 
,  Taux,  de  luttes  incessantes  et  d'amèresdéceptions, 
I  l'ode-symphonie  du  Désert,  exécutée  pour  la 
{  première  fois  le  8  décembre  1844,  au  Conserva- 
!  toire ,  révéla  tout  à  coup  au  publié  le  talent,  jus- 
qu'alors inapprécié,  du  compositeur.  La  grâce 
et  la  distinction  des  mélo<iies,  la  clarté  et  l'or- 
donnance des  idéei* ,  une  connaissance  parfaite 
des  eiïets  d'instrumentation,  le  fini  des  détails, 
tout  concourut  à  l'éclatant  succès  de  cette  œuvre. 
Le  Théâtre-Italien  s'empara  de  l'ouvrage,  dont 
les  nombreuses  représentations  ne  firent  qu'aug- 
menter la  vogue  et  portèrent  rapidement  le  nofai 
du  compositeur  <]ans  toute  l'Europe.  L'oralorif» 
de  Moïse  au  mont  Sinai,  qu'il  fit  entendre  Tan- 
née suivante  à  l'Opéra,  fut  moins  heureux  ;  mais 
le  succès  de  son  ode-symphonie  de  Christophe 
Colomb ,  exécutée  en  1847  au  Conservatoire , 
n'est  comparable  qu'à  celui  dn  Désert.  VEden , 
mj^ère  représenté  à  l'Opéra,  succéda  à  Chris- 
tophe Colomb  ;  depuis  lors  il  a  donné  à  TO- 
péra-National ,  aujourd'hui  Théâtre  Lyrique, 
La  Perle  du  Brésil,  opéra  dans  lequel  on  re- 
trouve le  cachet  d'individualité  et  les  autres  qua- 
lités qui  distinguent  les  ouvrages  que  nous  ve- 
nons de  citer. 

L'tPuvre  musical  de    M.  Félicien  David  se 
compost^  des  productions  suivantes  :  soixante 
romances,  lieders,  nocturnes  et  mélodies  de  tous 
(genres  ;  cinquante  morceaux  de  piano  de  divers 
caractères  ;  —  douze  nonefti,  pour  instruments 
de  fuivi-e;  —  quatre  symphonies  à  gran<i   or- 
dicstre  ;  —  vingt-quatre  qitinfetfi,  \h)mt  instru- 
ments a  cordes  ;  —  IjC  Désert,  ode-symphonie 
en  trois  parties,  au  Conservatoire  (  1844  )  ;  — 
Mtnse  au  motif  Sinni,  oratorio  en  <Ieu\  parties, 
à  rOp«Ta  I  mars  1840  i;  —  Christophe  Colomb, 
(  od«'-syinplionie  en  quatre  parties,  au  ConstTva- 
I  toire  (  mars  18-47);  -  Dou/.c  mélodies  jMMir  violon- 
.  crilept  piano,  publiées  en  I8i7;  —  ///iV/en,  inys- 
î  t<Tt',  en  deux  parties,  a  l'Opéra  (1848);  —  La 
\  perte  du  tiré'sil,  opéra  »'n  tniis  actes,  représenté 
'  au  mois  de  novembre  1 85 1 ,  à  r(>|>éra->'ational  ;  - 
Album  religieux,  compose  de  six  motets,  publié 
I  en  18.VJ;  --  Im  Hirrhe  harmonieuse,  coWwXhm 
'  de  trente  cbriirs  de  divers  genrps,  à  quatre  voix 
d'lH)mme,  piibliei^  en  1  Rô'»  ;  —  Htjmne  à  la  Pair, 
grande  scvne  avec  soli  et  cho'urs  (  inédit  )  ;  — 
f.o  Fin  du  Monde,  opéra  en  quatre  actes,  c-om- 
pléleinent  terminé,  mais  non  représenté. 

I).  1)f.n>r-Baro!<. 

mnqrtivhx"  <!,'  Fflieù nP-vtrl.  pnr  M.  SrlTain  Salnt- 
I  iifiiMi*  —  J.  (IN^rtiiriie,  DicUnrtruiire de  la  ConverimtUm. 
S*"  t^diiioo.  --  1,(1  l  rtiiiC  muucale. 

DAVin  GAXZ,  historien  juif.  Voyez  Ganz. 

I>AVID  <>KOR<iK  \JnriszK  Votjez  Gkohcr 
David. 

i>  w  I  ni  s  1  Franco  is  ),  théologien  hongrois,  né 
vers  i.Mi»,  mort  dans  la  forteresse  de  I)ewa,en 
Transylvanie,  le  r>  juin  l.)70.  Il  était  ministre  so- 


239  DAVIDIS 

dDiendansU  Polo^oe  quawl,  en  lô63,  Georges 
lUaiulrata,  loédecm  appartenant  à  la  même  secte, 
ftit  appelé  auprès  de  Sigismond  de  Transylvanie» 
et  l'emmena  avec  loi  pour  faire  accréditer  dans 
cette  contrée  leurs  communes  opinions  reli- 
gieuses, filandrata  sut  proiiter  de  sa  position, 
qui  lui  permettait  de  pénétrer  dans  les  intrigues 
de  la  cour,  et  il  fut  si  bien  secondé  par  le  savoir 
de  UsTidis,  que  par  leurs  eflbrts  réunis  ils 
gSgnèrent  le  prince  et  la  plupart  des  grands  à 
leur  parti,  répandirent  leurs»  doctrines  dans  toute 
la  Transylvanie,  et  obtinrent  pour  leur  secte  la 
liberté  d'y  professer  publiquement  bes  croyan- 
ces. Daviilis  fut  alors  nommé  surintendant  des 
églises  sociniennes  de  ce  pays.  Il  entra  cepen- 
dant bientôt  en  lutte  avec  les  cbeis  du  parti  re- 
ligieux auquel  il  appartenait  :  repoussant  les 
inénag^ients  que  Fauste  Socin  avait  cru  de\oir 
garder,  et  exagérant  sa  doctrine  sur  la  présence 
de  Jésus-Christ  jusqu'à  des  conséquences  iné- 
vitables, il  s*opposa  avec  beaucoup  de  clialeur 
au  culte  que  les  sociniens  lui  rendaient  coi^me 
à  riutcrccsseur  des  liommes  auprès  de  Dieu,  et 
il  enseigna  que   Dieu  seul  doit  être  l'objet  de 
notre  adoration.  Au  fond,  ces  sentiments  étaient 
ceuK  de  Fauste  Socin  lui-même,  qui  pensait  aubsi 
qu'il  valait  mieux  s'adresser  directement  à  Dieu 
que  de  prendre  Jéfius-Clirist  pour  intertvsseur 
auprès  de  lui.  Mais  dans  la  crainte  que  ce  dis- 
ciple indiscret  ne  compromit  encore  plus  la  secte 
avec  les  autres  communions  protestantes ,  Socin 
et  avec  lui  les  principaux  cliefs  du  parti  unitaire 
se  prononcèrent  avec  force  contre  Da\idis,  qu'ils 
appelèrent  un  semi-judaisant.  On  cbercha  cepen- 
dant d'abord  à  le  ramener  à  des  opinions  moins 
prononcf^ïs.  Blandrata  y  employa  toute  son  éli>- 
quence,  et  finit  par  appeler  à  son  aide  Fauste 
Socin,  qui  se  rendit  exprès  en  Transylvanie  en 
1573,  mais  qui  ne  fut  pas  plus  heureux.  Davi- 
dis  reste  inébranlable.  On  eut  alors  recours  à 
des  mesures  de  violence,  auxquelles  n'auraient 
pas  dft  même  penser  des  hommes  persécutés 
dans  presque  toutes  les  contrées  de  l'Europe  et 
par  toutes  les  communions  chrétiennes.  Sur  leurs 
instances,  Davidis  fat  jete  en  prison  en  1679 ,  par 
ordre  de  Christophe  Bathori,  prince  de  Transyl- 
vanie, et  c'est  là  «pi'il  finit  ses  jours,  «lans  un  âge 
avanoé.  Sa  mort  n'arrête  pas  ceiienlant  la  con- 
troverse quil  avait  soulevée.  Il  laissa  des  disci- 
ples, qui  défendirent  sa  doctrine  et  qui  causèrent 
de  grands  eomiis  à  Fauste  Socin  et  à  ses  adhé- 
rents. Les  plus  ooosiderabifs  des  partisans  de 
Davidis  furent  Jacob  Paledogue,  del'llede  Chios, 
brûlé  à  Rome  en  1695,  pour  cause  de  religion  ; 
Christ  Francken,qui  continua  la  discussion  avec 
FauAte  Socin,  et  Jean  Somnw,  docteur  de  l'aca- 
démie de  Clanscobourg.  Cette  subdivision  des 
sociniens  n'acquit  jamais  nne  vériteble  impor- 
tance, ni  par  le  nombre  de  ses  adhérents  ni  par  le 
mérite  scientifique  de  ses  chefs. 

Outre   quelques  écrits  publiés  en  commun 
avec  Blandrate  pour  foire  triompher  leurs  opi* 


-  DAVIIIS  340 

nions  dans  la  Transylvanie,  on  a  de  Davidis  un 
petit  volume,  comprenant  trente  thèses  contre 
Blandrata,  et  publié  en  1678,  in- 12,  et  deux  au- 
très  pièces,  contre  Faute  Sodn,  dans  un  reoueil 
intitulé  De/ensïo  Franc.  DavidU;  16ao,  in-a*. 
Micliel  XicoLAS. 
G.  Haooer,  Historia  Eeclesiarum  TrmmM9ivaniK  - 
C  Sandiua.  BtkUolheca  yéntitriniUtriorum,  -  UvtlUa- 
fcr.  Spêriwtêm  Hunçuriae  htt^ratm, 

DAViDOWiGH  (Pau/,  bsroo  DE),  général 
autrichien  ,  né  en  S«?rvie,  vers  1760,  mort  à 
Comom,  en  1820.  Il  fit  ses  premières  armes  avec 
distinction  en  Bosnie,  contre  les  Turcs,  de  1789 
à  1793  ;  il  combattit  les  Français  dans  les  Pays- 
Bas,  et  se  fit  remarquer  en  octobre  1793,  à  Mar- 
cliiennesetsousMaubeuge.  Devenu  fdd-roaréchal 
lieutenant  en  mars  1796,  il  passa  à  Tarméc d'I- 
talie ,  et  y  rendit  des  services  signalés.  Le  eom- 
hatdn  29juilletsur  rAdige,lesanairesdn8an  13 
octobre  entre  Borgo  et  Bmssak,  la  prise  de  Trente 
le  4  novembre,  les  attaques  des  châteaux  de  r~ 
MnoetdelaPietra,dont  il  sVmpara  le?  dur 
nm% ,  enfin  la  bataille  de  Rivoli ,  dans  lu. 
il  fit  prisonniers  les  généraux  Florella  et  VaRdp 
furent  les  occasions  où  il  se  distingua  purtiai- 
licrement.  Fji  1805,  employé  sous  l'archidyo 
Charles  en  ïtaHe ,  Davidowich  fat  muilliuHé 
honorablement  dans  les  rapports  du  prioee»  d 
fut  envové  en  juin  1806  pour  apprécier  lesdii» 
positions'  des  Serviens.  Il  revint  ensuiteà  VImm» 
et  obtint  sa  retratte  en  1807.  Kn  1809  H  M 
nommé  gouverneur  de  Comora,  et  oonsem  en 
fonctions  jusqu'à  sa  mort. 

Hiograpkte  fMdtrne.  —  BiogrophU  ëtrançén. 

*  DATIB9  (  ^.  ) ,  orientaliste  anglais ,  né  dHS 
le  Hampshire,  le  28  août  1811,  mort  te  iS  Jdl- 
let  1832.  Veuve  lorsque  son  fils  unique  ■'■fdt 
encore  que  neuf  ans.  M"*  Sarah  Dnvidc  a^ 
pargna  rien  pour  cultiver  les  dispositions 
cocés  que  montrait  le  jeune  DaTids.  C 
étudia  les  langues  anciennes.  Il  phUoiw 
les  sciences  abstraites,  et  à  quatorze  aas  II  « 
<léjà  publié  quelques  opuscules.  An  latin,  ■ 
il  joignit  la  connaissance  dn  françait,  de 
mand,  de  l'italien,  de  Tarabe,  du  penan, 
turc.  Il  profita  de  son  séjour  en  Orient  dqv      - 
sembler  les  matériaux  d'une  gramn 
et  en  1832  il  publia  cette  gr         ire,  • 
tantinople.  Le  sultan  Mahmoim 
dédicace.  Maiscet  ouvrage  était  à  p       ■ 
que  Davids  succomba, épuisé  par  ■       ««ci 
travaux ,  n'ayant  pas  encore  atteint  m  i 
unième  année.  Sa  mère  reçut,  avec  la  Du 
de  sa  mort,  les  remerctmenta  dn  raltaa» 
éloges  sur  l'ouvrage  de  son  fils,  rexpreadok 
ses  rc^çreta ,  et  nne  bague  enrichte  de  dui 

L  n  ami  de  Davids  adressa  un  exempiairu  i 
grammaire  à  la  Société  Asiatique  de 

1836,  M**  Sarah  Davids  fit  eUe-niêBM 
dudion  française  de  cet  ouvrées,  qui 
Londres,  en  un  TolaroeiB-4* ,  et  qu*elk 
mi  Loiiis-Pliitt|ipe.  Gcvot  ds 

n.  UATcla  de  Ta»«7, 4am le  Jmr,  Jumtnm,  f......*    * 


ftS 


DAViMCni 

^tNilt  éÊX»  lu  wx!of)4e  moîlié 

ée  Miiiset  «  il  eul  Fin- 
iïat  P^mtm  H  k  tîlre  Uc  ir;^ 

i  Iji  chiriiif*  à  Pm$t 

On  a  àt  lui  ;  Philn- 

(rrum  m  Pf/ri  Sift'^rlJiJ 
/ï A  <  loMùph  i  CM  pnype^ 

i*; —  PikcvmatiiM  êtfi  ptkcân  é 

m  aie  émiA  oei  ouvrage,  tort  r«- 
Mwoe  di  11  |)fii|ite»  dont  il  at- 


'Id  -  Jfâria } ,  piMf  ArnéH* 

I«Û8.  à  ri4ttdjuffi, 

1^^  aVÉsi  d*«voir  .ica>mpll 

Sa  funiHc  ^t^it  |>i  ti  (or* 

c  iiiftnftj  Lucri-t»4  tiion- 

léittde  ;  dte 

|stoiilélédi^tniiU;dte 

aoleim,  *  Eitecuni- 

oopîmt(«  dit  un 

coulakîit  »i  r*i- 

'pfii&  d'aii«  fûU  le  déitr 

éoire;  quand  dh 

irait  dabôut  «l  n'enti^ait  oj 

préceoleft.  Elle  «'in* 

Mfffpp»  4iA<^  ^^^  éiàkni 

Um  ^at^tpies-iins  pcrur  lei^ 

die  détrui&âil  le  pi  tu  (^r^iiui 

tilo  riftqoajt  èouTwit 

â  caii^  de  ftft 

d'aa  poémii 

fois  tel 

et  rré»- 

Sa  «Bfé  aTftft  touioars 

TétiMli?  f  kâ    stimulation 

ét%  ploi  iTnpfx'ssiOfï- 

de«iinip(i»ilii3us,  parmi 

»  dooU,  une 

Uo  choix  fut 

tf  6it  Diii&ti  j(mrà!4ew- 

Dùvià-wn.  Lea  dé- 
fi de  riû^ipéficnce  se 
lïiaUil  ja  de  t 'invea- 

MUetdiei  avec  cette 

EXa  ni  ttOfi  $œa  r,  dnot 

ftd*ime  Uçon 

G,  BflOîlET. 


l8S8.atol^ 


B  d^aulres 


tfoorl»  I 


^«ittait,! 


imdoétate,  «le  te  «mm  IM,  à 
(iteMBit)»déeéMetel5] 

rmlIfMdanwft  < 

dMflfBtei 


,cBe  M 


4m  WVji  €l  afin  Ié 

AMèi  wnk 
à  Ifevv-Taiftetdntto 

yetmètXfoIrpiMé  te^ 
l^nBoo  panfe  oa  àoii  antiBMB  a  i0||çBMr  (M  nCTa^ 

da  poIMM;  cB6  tK  y^ÊÊt  m  fti  ifaa  da  iiii- 

da  IfÊêm  et  OBffdrilpBMMÉc  Sai 

éfé  iwmHmcI  wflMUèa  pv  ni 
MÉBÉdM  Irvtag,  qoly 
aJoM«WMltoelio|nv*iipw.  lyadwptt- 
amia  niTM  ioit  mi  hm  iBaritei  hmIi  ■  y  as  a 
asHl  daMn  WHei,  €lp  qmàqmwâltmÉlkuÊt- 
tfMiM  dM  pMili  al  d«  o»|MlrialN,  I  iMt 

MoaMim  qÉ'bi  M  Iknil  pM  L 

à  a«  derita  rtte  ■'dteteBt  jga  dy  >  i 

ps  nérfiBP  sM^éillÉUê  ^kin  MléiÉlra 
rf  aSa  afiit  Tian  plaa  ^pn  ut  flMRl  In  iVNi» 

o.  r 

êftkê  km  JN«  Jrivmi  Haafdiw/ 
•M. ~  ^Mflfiwitr  JN>iiw^  tai.  Lxn*  a. m. 

*  PAT»  (  ida»  ) ,  polla  aoglaia  9  tI? an  Tert 
la  ooiniiiaiioeiDantdu<|aatonièBBaiiècla.  Onaa 
sait  à  paa  près  rien  da  sa  Tia.  Il  a  laissé  dirars 
oaTrages  co  rtn^  aoBtairos  daas  on  maoïiscril 
sar  Tâin  qna  posséda  la  Bibliotliè(|iia  Bodlayanna 
à  Oxford  ;  en  Toid  las  titras,  tniWts  co  français  : 
La  BataiUe  de  JénuaUm^  La  V^  de  Moimi 
Àiexis^  Les  Quinte  Siçneê  avant  le  Jagewuni, 
La  LamentaiUm  des  Ames;  fl  tet  y  joindra 
das  Fitioniyoompositiood'aa  fsnra  ral^iaax.oà 
la  roi  Édooard  n  ast  loué  a^ao  ampiwise.  Ces 
diflEérento  écrits  n'ont  point  été  publiés,  a  il  Ikul 
oonvenir  qo*Us  ont  pan  da  mécila.  Waiton  avait 
attribué  à  Davie  nne  Vie  d^Àlexandre,  en  Tcrs» 
oùlesciroonstanocs  Cibotenaas,  narréas  dans  la 
Ticux  roman  français  d'illaaMnidre  sont  fré- 
quemmcnt  rcprodoitcs:  msis  ea  poème,  d*iuia 
étendue  asea  considérable ,  et  qd  rérèla  qnd- 
qoa  balfileléy  est  reeonna  aiqonrdlMii  pour  être 
d*nn  antre  autenr.  Il  a  été  imprimé  dans  la 
I^  Totoma  dn  RecoeH  da  Wdwr,  Snglish  me- 
trieal  Romances;  Edimbourg,  1810, 3  vol.  in-S*. 

6.B. 

WartoB,  BUionf9f  BnfOMkFoêtnffmê^t,  il,  p.  t. 

*PAT1BI«  (JaeqiÊes)^  célèbre  oeaUste  fran- 
çais, né  à  U  Barra  (  Normandia),  le  11  août 
1696,  mort  à  Genève,  la  30  septembre  1762.  Il 
commença  ses  études  cbinirsMet  à  Rouen, 
cbei  soQonclay  a  vint  las  acbaf  er  aoQS  Boodoa, 


943  DAVIEL  — 

à  THdtel-Dieu  de  Paris.  En  1719  on  détaeha  de 
cet  hôpital  un  certain  nombre  de  jeunet  chirnr- 
(pens  pour  aller  en  Provence  eombtttre  la  peele. 
DaTid  acce|fta  cette  roissioa  avec  courage  et  la 
remplit  avec  intelligence.  Pour  léooropenaer  set 
services,  les  magistrats  de  Marseille  Kagrég^rent 
au  corps  des  maîtres  chirurgiens  de  leur  Tille,  et 
le  roi  lui  envoya  une  décoration  spéciale  portant 
rimags  de  saint  Roch,  avec  la  légende  :  Profil- 
gâta  peste.  Daviel  se  Axa  il  Marseille  ;  il  y  devint 
ctiirurgien-majord'une  galère  et  professeur  d'ana- 
tomie  et  de  chirurgie.  L'Académie  de  Chirurçede 
Paris  le  mitau  nombre  de  ses  membres  associés. 
En  1728  il  se  livra  entièrement  à  Tétude  des  ma- 
ladies des  yeux.  U  réputation qu*il  sacquit  dans 
cette  branche  de  la  chirurgie  le  fit  appeler  suc- 
cessivement  à  Lisbonne,  à  Modène,  à  Gènes  et 
dans  plusieurs  antres  villes  de  iltalie.  Ce  fut 
dans  le  cours  de  ce  voyage  qu'il  obtint  son  agré- 
gation à  rinsUtut  de  Bologne.  L'Académie  de  ; 
Toulouse  lui  avait  d^  ouvert  ses  portes.  En 
1746  il  vint  exercer  à  Paris,  et  obtint  la  pennis- 
sion  d'opérer  aux  Invalides.  L'année  suivante, 
ayant  à  traiter  une  caUracte  qu'il  ne  put  ahais- 
S1T  avec  l'aiguille  destinée  à  cet  usage,  il  prati- 
qua Textraction  du  cristallin,  méthode  qui  a  pré- 
valu depuis.  En  janvier  1749  David  (bt  nommé 
chirurgien  oculiste  du  roi.  En  I7â0  Oalla  à  Man- 
heim  |H>ur  la  princesse  palatine,  et  y  rendit  la  vue 
à  quatre  personnes  de  la  cour.  En  novembre 
1752  il  fit  deux  cent-six  opérations,  dont  cent 
quatre-vingt-deux  réussirent  En  1764  le  roi 
Ferdinand  VI  le  manda  en  Espagne,  et  lui  fit 
des  ofTrf  s  brillantes  pour  l'attacher  à  sa  personne  ; 
mais  Darid  préféra  rentrer  dans  son  pays,  qu'O 
quitta  cependant  encore  une  fois  pour  guérir  à 
Munich  le  prince  Clément  de  Bavière.  Ledépéris- 
ftement  de  sa  santé  l'obligea  à  ralentir  son  zèle. 
Vainement  eut-il  reeoors  aux  eaux  de  Bourbon 
et  de  Genève,  fl  soeeomba  à  une  paralysie  du 
pharinx.  H  venait  ^¥rt  associé  anx  Académies 
royalesde  Bordeaux,  Dijon,  Londres  et  Stock- 
holm. Son  portrait  a  été  gravé  par  Devoge ,  en 
17&6.  On  a  de  David  :  Uttres  sur  les  Mûia-  ' 
dits  des  Yeux;  Paris,  1748,  In-ll;  —  deux  [ 
Lettres  à  H.  Van  Dermonde^  sur  les  atan- 
tages  de  Cop^rettion  de  la  cùtaracie  par  ex- 
traction; Paris,  175«,itt-n;  —  Mémo&e  sur 
une  nouvelle  méthode  de  guérir  la  cataracte 
par  extraction ,  inséré  dans  les  Mémoires  d§ 
CÀcadémke  de  Chirurgie.  CCI  ouvrage  a  ré- 
pandu roperatSoo  'le  la  cataracte  par  Textractioo. 
On  avait  dé}à  extrait  des  eristaflfais  opaques,  do 
onveri  la  oomée  afin  d'évacuer  du  sang  ou  du 
pus  flanché  derrière  die  ;  mais  ces  opérations 
n'intent  eu  Heu  que  dans  quelques  drcoostances 
partkrulièrea;  David  n'a  donc  pu  imagraé  le 
premier  qve  Foo  pût  fhkt  sortir  le  cristallin  à 
travers  la  oomée,  maitH  a  le  premier  établi  cette 
opération  eonne  li  pbis  avWlageuse  :  0  a  eoB- 
irrti  m  méthode  et  soumis  a  àe^  rè{;fes  un  pro- 
filé jusque  f&  peu  usité  et  exécuté  sans  principes. 


DAYIES 

Mêrtwfê  49  rnmet  de  ma.  —  iMim 
4e  tisi.  —  Jmmti  ém  Sm^antë,  -  n« 
iaMédêetm.  -  A4dlUoa  à  li  iMtn  si 
ûam  k»  QETvvrM  â9  Diéêrti  Ptfls  (  I 

;  DATiBL  (  Àffired),  Jurisoont 
Rrançais,  petit-nevea  du  précédeui 
le  3  mars  1800.  H  suivit  d'aborf 
l'École  de  Droit  de  Paris .  t 
Bouen  et  y  exercer  la  pro  «n 
plaça  bieutAt  dans  les  ptr  (rs 
ordre,  dont  il  devint  <  w  su 
Ayant  marqué  dans  roppusition 
vemement  de  la  Bestauration ,  il  I 
août  1830 ,  premier  avocat  gén^ 
royale  de  Bouen;  mais  en  1833 
ainis,  entrés  en  même  temps  q\ 
ministère  public,  ayant  été  révoq 
sa  démission,  comme  pour  protêt 
mesure  qui  lui  paraissait  réaction 
au  barreau  de  Bouen ,  fl  se  clia 
fois  de  la  défense  d'écrivains  polit 
dédara,  dans  on  plaidoyer  impr 
qu'il  n'était  pas  r^ublicain.  Pro< 
à  Bouen,  en  fihrier  18:>0,  il  Ait,  le 
de  l'année  suivante,  appelé  au  n 
justice,  qu'il  quitta  peu  de  semaiD 
reprendre  f  a  place  de  procuretir  ) 
è  la  dignité  de  sénateur  le  19  juin 
vid  a  échangé,  le  31  odobre  sui^ 
lions  judiciaires  contre  le  titre  d< 
si^lent  honoraire  de  la  cour  impéi 
Il  est  en  outre  membre  du  conse 
cette  rille  et  du  consdl  générai 
férienre.  Ses  ouvrages  ont  pour 
men  de  Vordonnanee  du  )0  ni 
concernant  Vordre  des  avocats 
décembre  1822,  in-8*de  64  pages  ( 
pin,  avocat  .  Cet  opuscule  est  rq 
la  5*  édit.  des  Lettres  sur  la  p 
vocal  y  de  Camus;  —  Traité  de 
et  de  la  pratique  des  cours  d*eai 
in-8'';  3*  édit,ibid.;  1845,  3  v 
le  travail  d\m  légiste  expériment 
tière  ddicate,  remplie  de  d]  ull 
naissance  à  des  litiges  coo 
M.  Isambert,  avocat  f  sur  ta  i 
duelle  sous  Canden  droit  nor 
1827,  broch  hi-8*;  —  Commère 
dun  avril  IBkSsurlesirrigatio 
in-8*.  M.  David  a  founii  aussi  d 
Revue  de  Législation  et  de  Juri 
fl  est  l'un  des  auteurs  du  Diction 
d'Administration;  Paris,  1849 
1A27  pag.  E. 

B«>iicbul.  BikUograpkki  de  l«  rroin 
pmrtimhwrt. 

DATIRS  (/eem),  maître  d'éc 
anglais,  mort  vers  1618.  fl  i 
renommé  pour  son  talent  de 
sa  poésie.  On  a  de  hii:  Anatomg 
tnre;  1639;  —   l*e  Pilgrim 
Wish  of  fnsanitjf. 

9AT1M  (John),  Jurise 


DAVIES 


346 


■.  1^  ft  nsbiiry,  flans  le  WilUhire, 
vnferv  liM.  Il  fat  élère  da  Queen'ft 
JM,  d'os  il  pMsa  à  Midille-Tcmple 

ettoh.  Q  sf  M  rraiirquer  dès  Ion 

«s  peti  eommunes  que 

nr  c      1ère  qui  amena  un  jour 

«4  '  ,  pour  insulte  enTers 

■  LoBora.  Il  se  retira  alors  à  Ox- 
Mptiile  yoaee  tHp%um^  imprimé 
fà  II  H  rotation  comme  poète.  Il 
I  ^  ion  aTpnture  a  adouci  son 
1  <  L'idrersité,  dit-il,  a  ralmé  mes 
:p       na  raison,  réformé  ma  to- 


■«■mn  pn^  and  irawa  elfar, 
II  «fl  ■■«  rcctirj*d  mj  thonirtit. 

iMile  A  oMenir  la  faveur  de  la 

en  poMiant  ses  Hymns  of  As- 

h  arjofltich(*<i,  montés,  il  est 

■         yrique,  maîA  écrits  avec  élé- 

■  imtra  dans  la  société  du  Tem- 
m  lorte  de  rétractation  ;  la  même 
t^ÊÊT  au  parlement  et  prendre  une 

H  dHMt<»  relatifs  à  la  suppres- 

fS.  À  rdTenemeni  de  Jacques  r*" 

fli  solliciteur  puis  pnicu- 

j       des  As!«i<Mïs  d'Iriande. 

■  Ce»  diverses  frmctions  John 
«tfrvice  aux  justiciables,  en 

de  rëfalité  des  lois  au\ 

d   rn  ATaicnt  été  pour  ainsi 

en   1607   il   accom|tagna    le 

plu«it*iir«  ïounii-es  judiciaires, 

1*^  il  putiila  un  conipte-rt^iMlu 

-  4r  NÀlishury.  Revenu  en  An- 

i|i  M  nrt  rtiist<»riquK  <les  artes 

T  nrlin  !••.  on   il  fut  ren\oyé 

iM  'TU^r*'    L<'>  ri'<tuitats  de  w, 

«m  ri)n«i::ii«">  'lan^  un  un\rago 

•  1?.  C't-t.lÛt  4  rt-|M>qU**  il*',  id  C4»n- 

parl^Tivnt  iriandai^^,  fiont  il 
il    ^v^nkt^r  K  II  ï>'>  po>a  en 
dt*  la  oiur;  nuis  il  soutint 
Ifa^  ^Df^risi»*  Ifs  iiiti>rêt.'^  ir- 
H»ent  •ia<liiiJiii*'t ration  ino- 
iBKM*^rf.  NornUM-  iiicrubrc 
5#nir  t"a-ll«'  tmder-Liiu*  en 
({'ï^  -iir  l^<  alTairts  d'Ir- 
rï»i/ir^d'Anni»'tPrri',  il  mou- 
u  avait  fpf'iiM'  uiif  tilio  dp 
riquant  du  don'fvpropliKie, 
^mr  a  ^«n  mari  qu'il  mour- 
ir fut  ysi'^  li^uri'ux  comme 
ri  M  tillf  'Ut r<'Nprit oxaité 
mvmsr'^  nit'ntionn»"*,  on 
i^thf^  f'Hr  cnusvs  why 
■rien  sHf9-1t*'*i  find  hmaght 
tke  crown  f  t   I-ngland 
0/  If  I  «    ^nj*  »//'.«   À nppy 
vrait*^  r;iu«*«".  de  laiion- 
■r  à  U  f  ouri'nnv  dWnfïie- 
rfu  rai  >  ;  1G12;  —  A 


Déclaration  eoncerning  the  titU  of  Prince 
of  Waies;  1614  ;  —  Tkê  prime  reports  ofca- 
ses  et  nuttteri  renolted  and  adjuged  in  the 
kmg's  courts  of  irland;  Dublin,  1615;  Lon- 
dres, 1618  et  1674,  in-fol.;  —  Abrégt^  des 
onze  livres  des  rapport»  de  sir  Edouard 
Coke;  liondres,  1651,  in-12,  écrit  en  n*ançais, 
puis  traduit  en  anglais;  —  Jus  imponendi  vec- 
tigalia,  etc.,  ou  preuve  de  la  doctrine  relative 
aux  douanes,  au  tonnage  et  pondage  et  aux 
impôts  sur  les  marchandises.  Le  recueil  de 
SCS  ouvrages  eji  versaété  publié  en  1773,  in-8*, 
et  fait  i)artie  de  plusieurs  oolleotlons,  notamment 
de  celle  de  Chalmers.  Le  recueil  de  ses  ouvniftes 
en  prose  a  paru  sons  ce  titre:  Historicai  Tract  ^ 
bg  sir  John  Davies,  en  1786,  in-8®. 

Bioç.  Brit.  —  Alkln,  ««n.  moç. 

DATIKS  {John\  théologien  et  antiquaire  an- 
glais, vivait  encore  an  commencement  du  dix- 
.  septième  siècle.  Il  eut  pour  premier  instituteur 
•  à  l'école  de  Ruthin,  William  Morgan,  depuis évè- 
que  de  Saint- Asaph  ;  il  étudia  ensuite  à  Oxford. 
Au  sortir  de  ses  études,  il  se  Kvra  à  la  théologie, 
et  devint  recteur  de  Malloyd ,  puis  chanoine  de 
I  Saint-Asaph.  La  théologie  ne  l'absorba  cepen- 
dant pas  entièrement  ;  il  cultiva  encore  avec  suc- 
cès les  langues  grecque,  latme  et  hébraïque.  On  a 
de  lui  :  Antkqux  Lingux  Britannic»,  nunc  corn- 
.  muni  ter  dictx  Camlnro^  Britannicx ,  a  suis 
.  Cgmrxcœ  velCambriœ,  ab  aliis  Wallix,  RU" 
dimenta,  etc.;  1631,  in-4* ,  ouvrage  fort  intéres- 
sant pour  la  linguistique  ;^/>fcft07iariMm  Jiri- 
tannicO'Lafinum;iù32M'fo\.;un  Dictwnarinm 
LfUino-Rritanmcum ,  commencé  par  Thomas 
William,  en  1600,  et  complété  |)ar  Davips,  com- 
pose la  première  partie  de  cet  ouvrage;  —  Ada- 
guilîikfannica^  and  Authonim  Hrifannicontm 
lyomiita  et  qiuindo  Jloruerunt  ;  1632,  iiupriine 
a  la  suite  de  l'ouvraj^c  précédent.  Il   prit  |><irt 
aussi  à  la  rédaction  (le  la  traduction  galloise  de 
la  Bible. 

Wooi,  ^theti.  Oxon. 

i>AViK«i  (  yoy^n  ),  littérateur  anglais,  né  à 
Londres,  en  1679,  mort  en  1732.  Il  étudia  suc- 
cessivenipnt  au  Charter- House,  puis  au  Queen's 
Colleue  de  Cambridge.  En  1711  il  fut  appelé  par 
réve<|ut>  d'Kly  au  rectorat  de  Ken-I)itton,  puis 
il  obtint  une  prel)ende  à  Ély.  La  mort  ne  lui 
permit  i>as  de  réaliser  le  projet  qu'il  avait  ronçu 
de  publier  les  «euvres  philosophiques  de  Ciré- 
ron.  Les  noh'S  dont  il  a  enrirhi  plusieurs  ou- 
vni;'es  classi<ïues  témoignent  d'une  Korieiise 
rounaissaiice  de  Thistoire  phiU)Soi)hique  et  en 
outre  de  Ix^aucoup  d'érudition  ;  mais  souvent  il 
va  trop  loin  dans  ses  jugeiuents.  Ses  |wq)iers 
furent  détruits  dans  un  incendie:  Davies  ;ippli- 
qua  surtout  son  érudition  aux  o'uvres  de  Ciee- 
ron,  et  ses  éditions  du  ;:rand  orateur  romain  lui 
assurent  un  juste  renom.  On  lui  doit  :  Mn.nmt 
Tyrii  Disxrrfntiones  ;  f:,T(^-\^\in,  17i»;j,in-h",  et 
17Ï0  ([losthume  ),  in-8*.  Tout  le  travail  «le  navies 
i  sur   Maxime  de  Tyr  se  retrouve  dans  l'édilion 


nt 


DAVIES  -  DAVILA 


<i6  Ratkê  ;  Ldpiig,  1774  ;  —  CietroHU  Tuseu^ 
lanx;  1709,  in^;  —  MinueU  FeUeU  Oetavka: 
1707, 1712,  IB^"*;  —  Ciemxmis  De  Ifaiura  Deo- 
rum ;  1718,  ia-S*;  —  Céceronés  De  Divitiaiitme 
ci  De  Fato;  1731,  1730,18-8*;  ^  CiceronU 
AcademUa;  173&,  1738,  io-8*;  —  Cieeroni» 
De  Legilnu;  1727,  iii-8*;  —  CieenmU  De  A- 
iiiMa;1728,  1741.  Le  texte  a  les  notes  lie  D«- 
Ties  se  retroof  eut  aussi  dans  l'édition  des  Œuvres 
philoiophéques  de  Cicénm  par  M.  Rath;  ^ 
C,  JulH  Cmsaris  qum  exetant  amnia;  1708, 
1727,  in-4*.  Ces  notes  sur  raateor  des  Comnen- 
teires  noatréinipriniées  dans  te  César  d'Ooden- 
dorp;  1727. 
Kow*  tftto  biOQ»  Dtct,"^  itéo§m^Hiti  AriIflMilcs» 
DATiBS  (Samuel),  théologien  américain,  né 
en  1724,  danslaprorineedeDeteware,  mort  en 
1781.  En  1759  il  eut  te  présidence  dn  coUéy  de 
New-Jersey ,  et  il  garda  ces  fonctions  iosqn*à  sa 
mort.  On  a  de  hri:  Sennoiu,  pnbUés  à  Londres, 
en  3  Tol.  in-8*. 

RMe.  ITêw  MofrvpMMf  DitfNMorf . 

DA  viBS  (Thomas),  comédien,  libraire  et  écri- 
vain anglais,  né  vers  1712,  mort  te  5  mai  1785. 
nétodteàraai?erslted*Édirobourg,  etprit  ensoite 
te  direction  d'âne  troupe  de  comédiens.  Pins 
tard  il  se  fit  libraire;  mais  comme  cette  pro- 
fession ne  loi  réussit  pas ,  il  rerint  k  celte  de 
comédien ,  qnH  exerça  quelque  temps  à  Lon- 
dres et  en  proTincs.  Une  satire  décochée  contre 
loi  à  Poccasion  de  son  mariage  avec  une  kion- 
nète  Icmme,  par  Churchill,  hii  fit  encore  dé- 
serter te  scène  et  reprendre  en  1762  son  éteft 
de  Hbraire,  faisant  ainsi  de  sa  rie  quelque  chose 
dassez  semblabte à  une  ptece  de théAtre. Mais 
il  était  loin  encore  du  repos:  sesaflkiresaUèrent 
mal,  et  il  fit  banqueroute  en  1778.  Ce  désartre, 
dû  anx  circonstances  plutôt  qu'à  sa  faute,  ne  tel 
entera  pas  les  sympathies  des  amis  que  lui 
arait  laite  llKinnètete  de  son  caractère.  Le  doc- 
teur Johnson  en  particulier  lui  fit  obtenir  de 
Sberidan  une  reprèsentetion  à  bénéfice  au  théâ- 
tre de  Drury-Lane.  Il  renonça  dès  lors  aux  deux 
professions  où  il  avait  peu  prospéré,  cl  embrassa 
celte  des  lettres,  qui  d'ordteaire  ne  mène  pas 
mieux  à  te  fortune;  cependant  elte réussit  mteux 
à  Thomas  Da?les,  et  hii  donna  une  certaine  ré- 
putetion.  Ses  ouvrages  sont  :  L^/e  qf  David 
Garriek:  1780, 2  toI  :  cet  ouvnge  eut  plusieurs 
éditions  ; —puis  à  des  dates  diverses  :  Dromolte 
Misceliamies;  —  Jfanofrt  ^  M.  Hendersom; 
—  À  Revéem  o/  lard  CkesierJUldTs  Charac- 
ier$;  ^AlÀ/eqf  Massém^er;  —  Lives  qf 
Dr.  Eaekard,sirJokm  Davies  ami  M.  LUia, 
en  tete  des  opuvres  de  ces  personnages. 

DATIKT  DB  MXCBMBZ,  général  agéomètre  , 
savoisien,  néà  Thonon,  en  1734,  mort  à  Casai,  1 
enaoAt  1799.  Il  vfat  de  bonne  heure  à  Turin,  où  * 
fl  apprit  kt  mathHnatiqwes  sous  Lagraoge.  Ses 
succès  forent  tcte  que  l'Académte  des  Sdenees 
deTnrinrappetedattssceraugien  l778etqne< 


terolde  Sardi 
armées  et 
e.Da 


tel 


fut  M  un  )  Ou  ue  tr< 

gouveruciiient  |juur  avoir  rendu 
rir  Viitefiranche  anx  Français.  Il  | 
reçu  des  ordres  supérieurs  doi 
sorte.  Quoi  qu'il  en  soit,  Q  fut 
un  an  à  Turin,  et  demeura  < 
mort  de  Daviet,  on  a  avance  « 
ses  mémoires  scientifiques  n' 
des  inspirations  de  Lagrangc^wi 
éclairdr,  car  Lagrange  n'a  jamais 
réclamation  à  cet  égard.  On  a  d 
nufire  sur  les  logarithmes  des  * 
çatives  ;  inséré  dans  le  tome  I'' 
nea  Taurinensia;  1780;  —  Écl 
sur  les  quaniités  imagimiiress  i 
tome  II,  1761  ;  —  néeii  d^une  i 
dante  éclatée  sur  la  tour  du/a 
franche;  dans  te  Biblioteca  ol 
1789;  —  Prineij  ntat 

coni^,  etc.;  Tu       i      .ui-4*: 
manuscrits  sur  1*  ei 

^BATISHOH  I  I;, 

teil,  poète  f  AeaUPUj 

en  1830.  Il  K  H<  i^t  de  docw 
avocat  en  te  sémwusussée  du  Pu] 
diferses  élégies,  stances,  canti 
ches,etc,  réunis  en  trois  livres,  i 
lÀt  Vetapade^  ou  délicieuse  ma 
mage  de  Nostre-Dame-du^i  \ 
Velaff  ;  Lyon,  1830,  te-fi**.  <  lui 
versification  est  mauvaise, 
peux  événemente  du  Vetey,  r» 
diges  dont  ce  pays  a  éte  le  thési 
l'histoire  des  hoounes  célèbres  qu 

Uloi«,  Mm.  Aùf .  éê  Im  rrmme^  I.  n 
doa  «t  DeUsStoe,  iWrtia— airt  tmitm 

iMkTiLâ  (  ffenfi-CalAeriii  ) ,  hii 
né  te  30  octobre  1578,  anx  enviroi 
mort  en  1831.  Ses  ancêtres  portaiei 
tetitredeconnét  delltedeC 
avaient  leurs  Son  i 

rite ,  fut  ol         ne  I 
prise  par  te.        i,       i9/u,c»p 
biens.  Ilserél       d.uu^àPndc 
en  Espagne,  o«  aâ  b       Im        s 
était  riche  et 
pasuu'ilyaittr      s       |i 
pui      il  ne  I  er  àw  « 

I  .e  déddhc 

■  rance;  Catherii 

KcucH  iavorabte^   an« 
iw  «tant  né  peu  après,  il  te  I 

et  dès  qu'il  eut  al 
année ,  li  ramena  du  Sacoo  y 
on  UétaUné,  à  Paris, oè  U  m 
La  reine  mère  ou,  selon  d'autres 
parmi  ses  pages;  après  leur  mort, 


DA?1UL 


nriçF  4€  âixAttûî  tiu  ^  éfNKtiie  à 
B  êM.  •enicc  dïtenii  IV.  U  i«  duk 

StnettOctu-  «4  dAnilÉlu.  A  la 
tati^  <l  •«  renJîl  I  P«dMte, 
ptoirfrt  pinift  iirtaquA  Aiit»itût 


s.t 


,  <|Eii  •vaîeol 
|Ék  Cil  4ttd  qo'tl  eut  â  P^nm  m 
kmtmÊiglm-k  V«ai»Ct  oli  il  rnint 
■■M.  Ift  fêmMÊmm  fut  «i  «4its- 


ïloAiItt'Ui  éUicel  Ci»»- 
lie  tumulte  dis  la  %ki 
li^  o^rdl  pdnt  ««iâé  de  Ira* 
p«d  aotnge;  il  le  lit  «ôÀo  |Mi- 
M^  «tac  Ci  titn  :  /li«  jona  detU 


L|4ùilNlli»«fltS<m»iiiitëti^ 
1»  Ifnpffneris  rajilCp  ldi4, 

\  ÊÊLpÊtUe  de  la  ciiUc?€tioti 

,liÔ7,0vol.m-s'*; 

^ftfPtbtt^MAUet  deGros* 

l)*lî*7,foniie3T0l.iti-4-, 

clfiirf  de  France  cat 

mr  ii  àtiTmèrt  mûttié  du 

I  »»#!f)Ét  «liAgérer  sa  rakur 

rit  Aiciie  nog  que  ïf^  hiïttoi- 

Mfitiii.  Leitylc,  saii« 

I4t  étt  deo)i  écriTamSt 

g   MOI  être  auid 

t  ed  rie  jùïlcK$4>  ni  dVIévO' 

iftetnir  à  b  cmir  dt?  Fraii<:« 

i|f«nu»«  lui  aviU  Tait  %tiir 

^i'Miecdui(f4  î  hIU4i^Î  mofuiAlt- 

^  «m  oatrH^**  A  traven 

Davik  a  tu  il* 

ip«ir  OMhenoede  HédtciA 

i  ûot  Irrnc»^  un  plus  beau 
i#3Ulf«t;  il  ett  moiat  Ino- 
I  te  r»t«,  DèfiU  est  tout  à  fait 
li^Mvd ,  Si  ce  «ens  qu'Q  eiT¥> 
ÉteHU»  q^*  q[)*iU  ^^nt,  ft 
"  '  '  *4f   rvmià.  u  SAtnt- 

r  pM  on  ieiii  eri  d'in- 
'  le  récit  par  la  ré^ 
I  Hâe  lt*il«A  \»uk'iice*i 
Vtu  dr  tfunj»* 


■é  à  Alla»  Mrtci HQ^^NMI  éilwjlb 
y«»iiltp  te  waÉilDiwi^wa  tiMÉhiH» 

à  «ttB  #0fM  «tfn<  tefcénM» 
triai  il  Iw  Jtailn.  QmM  éMkt  m  mmm 

Cm^HmÊ  jMT  iilKrot  «iM  #«*  Mwin»- 


■.  àMnku  tm,  WÊm  mifnmt  ht.  m.  -  UMi. 

»âTii.â  (DmMfnKMMeo),  MteiiMB  pÉ- 
nrrlM.  aé  à  Gvyagol,  Mrt  &  17IS.  tt  Yim 
ftwiner  àPirii  ni  mrtbeM  oiWÉirf  fWitnira 
■atonlte ,  qnH  t«BdR  800^  rtm.  Ail7M  II 
IM  appelé  à  Madrid  pour  y  créer  vn  minée  dliift- 
toire  oatareUey  dont  flftit  nommé  dhteleiir.Da- 
Tila  se  roR  en  rapport  arec  tontes  les  autorités 
espagnoles  d*Earope  et  d'Amérique,  lesinTitant 
à  lui  faire  parrenir  toutes  les  curiosités  que  l'on 
pourrrit  rencontrer  dans  les  districts  soomis  à 
leur  juridiction.  Par  ce  moyen  le  musée  de 
Madrid  derint  rapidement  un  des  pins  complets 
du  monde.  Dafila  fbt  élu  membre  de  l'Acadé- 
mie d*Hist(iire  de  Madrid  et  correspondant  de  la 
Société  royale  de  Londres,  de  celle  de  Beriin,  etc. 
Le  catalogue  de  son  cabinet,  rédigé  par  Rome 
de  Lisie,  est  fort  rechercbé  des  naturalistes,  fl 
est  intitulé  :  Catalogue  ifStéwuOIque  et  rai- 
sonné des  curiosités  de  la  naiure  et  de  Part 
qui  composent  le  ealHnet  de  M,  DavilUf  arec 
ligures  en  taille  douce  de  pinaienri  pièces  qui 
n'aTaient  point  été  grarées;  Paris,  1767,  3  toI. 
In-r. 

awodon  e(  DeUadloe,  DieUmm,  mimntt.  -  Fcile  r 
MHethisL 

PATILAT  rAPlLLA  (  FTo-ittfgiMKno ),  his- 
torien mexicain,  mort  en  1004.  U  prit  à  Mexico 
niabit  de  l'ordre  de  Saint-Dominiqne ,  le  19  nu- 
Terobre  1579,  et  derint  prieur  de  la  Puebla  de 
Los  Angdos  à  Tascala.  Son  zèle  catholique  et 
son  éloquence  le  firent  choisir  par  Philippe  lil 
pour  mettre  de  théologie.  Ce  monarque,  en  1 699, 
le  créa  archerêqne  de  Safail-Domingne.  On  a 
de  DaTila  y  PadOla  :  Uistoria  de  Usprwlmeia 
de  Santiago  de  Jftoien  de  la  ordm  ie  Pre- 


Ml 


dleadores;  Madrid,  WM,  iii4%  et  Bnixolles, 
î%7b,  iofol.;  réimiiriinéetoui  le  titra  de  :  Varia 
UisUfHa  delà  Nttew  SspanafFloridaiVû- 
ladolid,  lA34,iiirfol. 

Gonsalei  IMviU.  TUtaot.MelM.  éê  ta*  iMdimt,  I, MS.- 
LDpea  mtL  §en^  pw»  IV,  Mb.  «,  ».  7».  -  ObUUil,  Têo- 
troàîr  UtÊTOti.  -  X.  ADlooto.  BiUUttkmM  HispmiM 
novm,  1, 171.  -  Ètfiué.Serl9tùf9t  orMUf  PrméUa^- 
mas  lUtM* 

DATILA.  FOftf  AtlLà. 

D'ATILBR.  VoSfM  ÀTlLIft.  1 

PAViic  {Félix),  romander  et  joanialiite 
français,  né  à  Saint-Qoentio,  m  1807,  mort  m 
1836.  Bien  jeune  encore  H  it  quelque»  vera  in- 
aérés  dans  les  journaux  de  Saint  Qocntin,  et 
remiiorta  un  prix  de  poésie  proposé  par  la  So- 
ciété des  Sdences,  ArU  et  Bellea^Lettres  de  cette 
TiUe,  sur  le  liège  de  8aint4)ueBlin  en  I&&7.  Mal- 
gré le  peu  de  succès  qu*eut  son  roman  intitulé 
Woiftkftm,  ou  la  Tomr  aux  i/mpt,  fait  en  col- 
laboration a? ee  Heuri  Martin,  et  publié  soua  les 
noms  de  F.  D.  et  Imer,  Oqnitta  un  emploi  qu'il 
afaitdansleeoinmeroepoorTenirà  Paria  secon- 
sacrer  à  la  Uttérature.  U,  aprèsquelques  articles 
insérés  dans  le  journal  Le  Figaro ,  il  réussit  à 
trouver  un  éditeur  pour  un  roman  intitulé  Le 
Crapaud,  épisode  de  la  guerre  d'Espagne. 
Après  la  révolution  de  1830,  U  retourna  à  Saint- 
Quentin  pour  y  f(Mider  un  journal,  auquel  il  donna 
le  titre  de  Guetteur,  Un  second  roman,  Us  deux 
Lignes  parallèles,  quMl  At  paraître  dans  cette 
Tille,  n*eut  guère  plus  de  succès  que  le  premier. 
Décidé  à  suivre  la  carrière  de  romancier,  il  vint 
se  fixer  dans  la  capitale,  où  il  donna  successive- 
ment :  Frère  et  Sœur;  —  V analyste ,  ou  une 
séduction;  —  Une  élection  en  province;  —  Ce 
que  regrettent  Us  femmes  (c'est  la  réunion 
des  deux  précédenU)  ;  —  Bistoired'un  Suicide  ; 
—  La  Maison  de  CAnge,  ou  le  mal  du  siècle 
(c'est  son  meilleur  roman  demceurs;  lemaldu 
siècle ,  selon  lui,  est  Tarobition  de  sortir  de  sa 
sphère  et  de  vouloir  s'élever  au  niveau  de  plus 
^and  quesoi)  ;—  Une  Fille  naturelle,règne  de 
Henri  II;—  Une  première  Inclination.  Il  ter- 
minait un  autre  roman,  ayant  pour  titre  :  L'Idée 
naturelle,qauià  il  fut  atteint  d'une  maladie  grave. 
Sentant  sa  fin  approcher,  il  voulut  revoir  sa  ville 
natale,  et  se  fit  transporter  à  Saint-Quentin, 
où   il  mourut,  n'ayant  encore  que  vingt-neuf 
ans.  Davin  avait  de  l'imagination  :  ses  romans  ont 
de  l'intérêt,  mais  on  y  voudrait  plus  de  vigueur 
dans  le  style.  Outre  son  poème  sur  le  siège  de 
Saint-Quentin, U  a  puUié:  Poésies  sanquenlinoi- 
«es;Sainl-Quentin,  1813,  in-T  de  112  pages;  — 
Las  Casas,  poème  en  trois  époques,  counionék 
Saint-Qoentin  en  18)9;  Saint-Quentin,  1830, 
ni-8*  de  78  pa§et.  Enfin»  a  a  inséré  divers  mor- 
ceaux de  prose  et  de  poésie  dans  plusieure  re- 
cueils, entre  antres  une  ÉpUre  sur  les  Jé- 
suites, qui  fil  quelque  bruit  à  l'époque  de  U 
ResUuraliun.  Gmen  nn  Fànn. 

UM4»iUe,  Mémmktn  éé  te  i«cMi  dê$  SdêmcM,  JrU 
H  Btit€*'Uttn$  de  SaUUf^eMiim,  ITTlllS.  -  Umn 
drc  Cl  Bbiintwltfi,  iMttrai.  — • — ■'"'*■ 


DAVILA  •**  DAVIS 

«BATUl  iJeam^^SagUiêiê) . 
né  à  Carapofgiann,  an  iMl. 
étitit  très-Wié  dans  llii       « 
donnait  à  c        se  1 

loisir  que  hn  i  m     ^ 

due  de  Modène  le  d  v 

Dan»  un  âge  a     oe. 
déslastique.        i  :       j 

Dissertaiio;  ,  i/Su,  in 

in-4*; aveole  ji  5  des Baim 
lianleri,  qui  était  aon  neveu  t  c 
ae  trouve  insérée  dans  presque 
tiens  des  œuvres  de  Vallisnieri;  • 
usu  chinx  ;  imprimée  dans  le 
lerie  de  Minerwa  ;  —  Epîstol 
rium,  dans  les  œuvres  de  Val 
parle  d'une  source  qu'il  avait 
dont  r«au  était  claire  ou  tn 
ciel  était  serein  ou  couvert. 

TlraboccM.  BkbL  Modeneta. 

«UATI02C  ('/tf/ien),helléni 
Auxenre ,  vers  1615 ,  mort  à  F 
fit  sa  théologie  k  Paris,  et  fût 
sous-chantre  d'Auxerre.  Il  devii 
derde  Saint-ÉtienneHies-Grés 
Apologie  pour  Épicure;  Parla 
La  Philosophie  deSocrate  ;  i 

PaplUon.  BMiotkiqu*  dêt  ÂmUur 
l.ebe«r,  Mémoirts  pomr  mrvtr  a 
«(  dPiU  d'Juxtrre. 

DATinosi.  FoyexAvmoii  ( 

DATiS  (Edwards),  chef  i 

tiers,  vivaH  en  1093.  H  s'était 

Frères  de  la  Côte,  ou  flibustie 

Msait  partie  de  l'équipage  de  J 

timent  de  trente-six  canons,  ooi 

Cook ,  sous  les  ordres  duquel 

Hom,  et  fit  plusieurs  croisièr 

du  célèbre  Dampier.  Lorsque  J 

dans  les  lies  Gallapagos. 

remplacer.  Renforcé  <        w 

français,  il  pénétra  dan»  ■«  me 

navires,  et  commit  de  grandi 

côtes  du  Pérou.  Battu  près  de 

esc^re  de  sept  gros  vaisseaux 

continua  pas  moins  ses  dépré 

vembre  1084 ,  il  dânrqua  avec 

devant  PayU ,  qu'il  réduisit  es 

siège  de  six  jours;  de  là  il  sec 

quH ,  qu'il  attaqua  sans  succès 

arrêta  quatre  liâtiments  march 

du  fleuve  :  l'un  était  charfEé  c 

iiibriquesde  Quito,  et  les  i 

un  millier  d'esclaves,  lia       » 

de  ces  dernien ,  et  per 

:  nner  leur  roule.  En  16b9  ,  n 

cantons  fertiles,  s'empara  de  q 

•  BMfchands,  et  vint  se  pourvu 

î  Realqo  (Guatemala).  Dnmpii 

.  époque  pour  suivre  le  eapitaia 

prit  U  mer  le  27  août  1685 

I  aienrt  villes  ior  les  eOles  du 


0A¥1S 


3â4 


arakttt  »  «vm:  c<lli« 
I»  k  liiile  ^finUf*  d*^  *«rvir 
ti  limèi  (ie  rOcéiA  rnuiral .  qui  7 
bfMB  H  d«ft  I0fl«i*»  en  «botiilniKMs. 
è^  mÊÊ  M  eomincocenii^tit de  I  ^17, 
IWilt  S»l.  AiTîté  par  îr  20'  de 
iHhaik,  ilditc^oorril  uu  Ilot  ^bluo- 
ijiM  à  l'M^  tuie  duiliiê  (f t?  imuUun 

teët|iiApfkiiiirGi}ttntUiftniO@  pLujt 
pr  éi^ai»  tor«  ^flie  clmliiiâ  d'ilci 
«m  itiM*  1faUi«ineat  fiugj|«.*^iH![i» 
i^ÊÊÊ  €l  autre»  oÉléUre^  cm? i§i- 
p^Nfeè  en  tm  ilAiù  U  Utitude 
Es  M  Inr  «  â  tévilé  k  {ïréAi^cis. 
làiMi  Wii»,  mmém  fc  bord  de 

plft«  Mttlf0lé4«ti*  w  nfilaibo  1» 

KJÉ^Urtigr.  Quoi  iiu'il  ta  &t)U, 
I  «aie  éc  m^aUmms  wr  lefl 
ifVlaeifliito  au$irniU  ii«  tlayh». 
I  j^r»  de  nul  que:  trfiift 
lis  uiui  La 
,  pour  mr- 
Datfi  fzïlt  k  cap  sur  q^Ur 
i  qst  k  t6.  L««  flibuë  tiers  , 

uA.  IN  avaient  fait  uu  bu- 

qoMtft^  DiiUe  piastres  en 

t  i|UAûtllé  oùmidÊraljle  éa 

ÉHreamnebandii^  Hi^q* 

I  ilti|uliléf  dont  iLîi  «\i- 

L%rtivÉe  de  D%yï*  ne  fut 

E«[i«0idii  TiDreut  en  force 

Hai^  JU  o'o&èrerit  rien 

twfftét  M^H  jour*  âe  m^Dfjetjvres 

t  llrailkurs ,  1^  flibustiers  mi- 

Vt  pfimiilÈri^  ei  »e^  r^tnbdr- 

I  D«f1»  a*«at  p«â  coopéné  Â  la 

,i  m'm mÊ.  fÊê  Aote»  npart 

i  W  ^  f#iifiirit  tcf  ffèi»  de 

i  ii  ffv«èi'  k  théâtre  d«  «e» 

t  ifli  nttcbpr  à  Juan* Fia-- 

H'-irn  ,  muuma  sar  l«a 

a  itaiw  la  mer  de^  Au- 

I  cdoiftlèU'^  dea  tti- 

I  k  roi  d'A^ugiéterre, 

iMitarfire^r.  Dailâ 

I  liÉrft  ea  mai  J6ag  :  il 

<  è  Ptiilarlelpliie,  et 

itta  nn  âge  aran^é^ 

r  «/  eo^tfdM  Imvitt  «te*  ; 
f '«9  d^4p  I V ,  cHap  X2U< . 

mnUt  fi  grareur  an- 

r  Gall4?a.€D  l&^O.  Son  goAt 

ilr  b«rao«  bpure.  Il  «ut 

ijfjj-;mah  les  maiïTâJs 

lie  rie  drmier  lifenl 
i*  *•CJ^^*^^  Lïfe  drooi»' 
lf»t  a  fSitJouer  la  livrée. 
Mrei^  Il  y  eut  oocaiége 


Ift  printure^  A  eou  retour  m  Aagh* 
lam»  fl  môit  tour  à  toiu-,  ai  avec  une  épl^ 
iy  It  ftvin  et  le  pinceau*  Cepeuffaxil  i^cls 
tpios  tiomiuefidesiUiia Leurs  que  â^ 
.|  «iri  y  remaiHpo  am  i^uite  d^  porlr^ilii 
MliorifMi ,  diittioé»  en  queLqtii^  iortiï  &  faire  la 
CM|tmpitftte4t  ceu&  de  Cooiier  :  eeLui-ci  avait 
prta  à  ttoht  dt  reprôduîro  ie&  tiaît^  des  pfmd- 
pm  IwttMW  de  Crauiwiill^  Ddvis,  âu  cou- 
if  p6igpll  ieÀ  meiiibr^  â&  la  fafaîlle  de 
■l^«.MlLgré  ce  iMe,  à  l'avéneraËDt  de 
-III9  on  ¥ît  IvliHKitiî    D.jvi>  a]ii>ier  à 

It  pliM  dt  li.  lita'di  tmrtl  é^.  Bttrfi »  «4* 
da  aMTiMi  nijrte  cHi  Mnid  iM  faviifw- 1 
IteArtiilv  amkjmtau  ittetaci;  1072^4^ 

rmft»  d^q^  le  ttéa^  ^'  mmim  Jfoiir 
tayiM;  M7ft;—  1#  fdiNfMiJMMIj  -  Uq 
^ect  iMM,  Apik  CMmclit  imY>m  Jfsfiki  t- 
Uk»  Soijili  MnlMib  4l^lfièB  AlfpRM|i;à  Paris, 


Miras  (Aw«^MMriifi)ttMologtoo«i#iii» 
■é  à  inwlMr,  «I  nia,  aurl  m.  iJU.  Il  Ait 
étevd  à  Bdlm  dnt  1»  lliMa9«^  ^oà  il  M  X» 
BanM  d'OsMU  Q»  ade  W  t 
^  M^Mf#  jritlflvy  ^  M«  JDip- 
AU^IAf  JoMos  Jfiipifv.  Otttt 
«Mfw  loi  nM  «M  idpoMt  4e  k  part  da  oé» 


dendènfoil. 

DA¥i8  (/o*»),  eélèiMne  netigateiir  anglais, 
né  À  Saodbridge,  près  de  Dannoutii  (I>e?oii- 
shire) ,  tué  prte  de  Patane,  sur  la  c6te  de  Bfa- 
lacea,  le  29  déoeinbre  1605.  Entré  fort  jeone 
dans  lacarrièremaritiine,  H  mérita,  pai  ses  ta- 
lents, d*étre  désigné  par  le  gouvernement  an- 
glais, en  1685,  pour  commander  une  expédition 
destinée  à  la  recherche  da  passage  au  nord-ouest 
do  continent  américahi.  C'était  lldée  dominante 
de  cette  époque.  Parti  de  Darmooth  le  7  juin 
atee  dent  barques ,  le  Sun^kine,  de  cinquante 
tonneaux  et  de  vingt-trois  hommes  d'équipage , 
et  le  Jtfbon-SAine,  de  trente-cinq  tonneaux, 
monté  par  quatre-vingt-dix  hommes ,  Davis  était 
le  19  juillet  au  milieu  des  glaces  sur  la  côte  occi- 
dentale du  Groenland,  par  00^  de  latitude  nord. 
Les  bruits  formidables  produits  par  le  dioo  des 
masses  flottantes  qui  les  entouraient  époiivau- 
tèrent  les  équipages  des  deux  petits  bâtiments. 
Qu'on  (te  figure  en  effet  des  lies  mouvantes  de 
deux  cents  lieues  de  long  sur  cinquante  de  large, 
c^est-à-dlre  phis  grandes  que  l'Angleterre  et  l'E- 
cosse réunies,  poussées  Tune  contre  l'autre  par 
la  violence  des  courants,  se  heurtant  avec  un 
hratt  semblable  à  celui  du  tonnerre,  an  milieu 
du  silence  de  ces  aflVeuses  solitudes,  et  l'en 
pourra  se  faire  une  idée  de  VéttnA  qui  dut  saisir 
les  compagnons  de  Davis.  Peu  familiarités  d'ail- 


Uê 


DAVIS 


leur»  tTee  ces  terribles  tcènet ,  ils  se  voyaient  à 
chaque  Instant  sur  le  point  d'être  i)ris6>,  sans 
que  ni  le  ooonge  ni  IliabOeté  pussent  leur  être 
d*aucan  seeoors.  Ce  qui  rendait  le  danger  plus 
imminent,  c'était  un  brouillard  te&emcnt  intense, 
que  les  naTtgatenrs  ne  pouvaient  distinguer  le 
haut  de  leur  mâture.  Davis  n'en  continua  pas 
moins  k  s'avancer  au  Nord.  Le  10  juillet  il  dé- 
couvrit uneterre  cooronnée  de  hautes  montagnes, 
qu'il  nomma  cap  de  la  Détolaikm ,  à  cause  de 
raspeet  lugubre  qu'elte  présestaK.  Les  glaces 
Tempèchèrent  d'aborder.  H  s'âoigna  eo  tirant 
vers  l'ocddent,  etdéoownrttle  19,à  64*  lS',une 
terre  au  nord-est  et  plusieurs  ttes  asses  fertiles. 
Il  mouOla  dans  une  baie,  à  laqueOe  il  donna  le 
nom  de  Gilbert;  il  y  trouva  un  peuple très-pa- 
cifiqne,  de  moyenne  stature,  ayant  de  petits  yeux 
et  pas  de  barbe.  Des  relations  s'établirent  entre 
les  Anglais  et  les  naturels,  qui,  charmés  des 
danses  et  de  la  musique  qu'eiéciàaient  les  équi- 
pantes des  deux  bâtiments,  commencèrent  des 
échanges.  Davis  reçut  d'eux  des  peaux  de  veau 
marin  et  des  fourrures  de  plusieurs  espèces.  Les 
habitants  paraissaient  sans  défiance:  Us  vinrent 
en  grand  nombre  sur  trente-sept  canots  à  la  ibis, 
et  ne  tentèrent  Jamais  de  commettre  aucnn  vol. 
Les  Anglais  prirent  par  curiosité  cinq  de  cesca- 
noUi  et  quelques  vêtements.  Ces  vélementsétaient 
fiUts  les  uns  de  fourrure,  les  autres  de  peaux 
d'oiseaux,  ornés  de  leurs  plumes  et  travaillés  avec 
beaucoup  d'art  Davis  Ait  surpris  de  la  quantité 
de  bois  flottant  quil  vit  le  long  des  côtes.  11  ren- 
contra même  un  arbre  entier,  ayant  soixante 
pieds  de  long.  Il  trouva  aussi  de  nombreuses  pier- 
res ponces  (1).  Lel"  août  il  continua  sa  route 
au  nord-ouest,  sur  une  mer  sans  glaces,  et  arriva 
le  6,  à  66*  40*,  devant  une  montagne  dont  les 
flasct  briUaient  comme  de  l'or  ;  0  l'appeU  Mont 
Ralékgh^  et  mouUladans  une  belle  rade,  qui  reçut 
le  nom  de  TWiiess  ;  il  n'y  trouva  pas  d'habitants, 
mais  il  y  vithetncoup  d'ours  blancs,  dont  il.tua 
quelques-uns.  Le  6  il  longea  cette  terre,  qui 
s'étendaH  à  l'ocddent,  et  si^iaU  le  cap  Dier, 
la  baie  &£xeter,  le  cap  WaUingkam,  tourna 
au  sud  ;  le  1 1  il  atteignit  l'extrémité  méridionale 
de  la  terre  qu'il  côtoyait.  Cette  pointe  fut  nom- 
mée le  cap  de  GooTs-Mercif,  parce  que  Davis  la 
considéra  comme  le  point  qui  devait  le  conduire 
vert  le  passage  cherché.  En  effet,  à  l'ouest  de 
ce  cap,  il  se  trouva  dans  un  détroit  sans  ban* 
quises,  laiige  d'environ  dix  myriamètres  dans 
toute  sa  longueur.  Lintrépide  navigateur  se  crut 
â  l'entrée  de  la  mer  qui  communique  avec  l'o- 
céan Pacifique.  Ce  qui  le  confirma  dans  cette 
croyance,  c'est  que  l'eau  avait  la  couleur  et  l'ap- 
pnmce  de  celle  de  roeéan.  Il  s'avança  dans  ce 
détroit  (qui  porte  caeore  le  nom  de  Davis  )res- 

(I)  H  a  été  MMlaU  qae  tet  b«ta  f«e  roa  troave  Smm 
en  «■liée*  fteM^Bt  éc  la  taie  tf*fM«m,  oè  les  frasët 
•a  •  apporte ■!  es  f  awlMé.  Q«aaC 
Poratcr  pCM«  qMlM  vlesMal 
\à  m^m  WÊ*éÊtê  m  aataM  le'fro^allécfMl- 
^ar  voIcmi  yalahi,  éêmtaré  taesnao. 


naoe  de  trente 

,etti 

n      t  c 

1                     KB  14. 

< 

\        i 

1 

d 

ctuuuTr 

h- 

;«uii 

idu|               ,11 

i 

.,  quil*: 

X»      •   /        ; 

vem  8*étant 

B  du  sud        d 

dereoren      lechef      i 

u 

ITl 

aD            1 

b 

V          B       ra  b 

▼03 

av        Hiu»  ma  unira»,  uuire  iCS  t 

SAtne,  et  le  Moon^Shine,  le  J 
seau  de  cent-vingt  tonneaux,  et 
pinasse  de  dix  tonneaux.  Il  déoc 
méridionale  du  Groenland  le  l. 
de  latitude  nord  et  47  de  k» 
méridien  de  Londres.  Mais  o 
glaces  ne  permirent  pas  d'en 
visa  sa  flottille  en  cet  endr 
Sun-SAineetle  Iforth-Starw 
couverted'un  passage  entre  l'Yc 
land  oriental.  Lui-même  explor 
dentale  de  cette  dernière  contr 
descendit  dans  une  lie,  dont  les  ha 
tirent  avec  bienveillance  et  lui 
peanx  de  veau  marin,  de  ceri 
blanc,  du  poisson  sec  et  qi 
vis  fit  construire  une  pfaïasse  ue  i 
pour  visiter  les  passes,  trop  él 
deux  autres  bâtbnents;  tandis  qi 
cupaient  de  ce  travafl,  les  natnr 
en  foule; chaque  jour  ils  av« 
de  quarante  à  cent  canots  -.        ^ 
sieurs  des  Ea        aux  a 

précédente,      wael 
la  joie  de  se  nsv*  u«»i 

pris  à  connaître  i  uc»  • 

iS  <         BS  iTec  t  CUu 

V.  »va  1        «irs  d^ 

les  I         I        an  »,  > 

pay»  «  D  ui        i,  h 

jusqu'il  1       xu  ,  et  u%  <|uan 
dans  le  éeir      ifu'il  avait  décou 
cédente;  il  reooimut  <     ;  la 
vait  le  mont       e  &      w 

lies  entourées  «1  hc>-iM 

glaces,  plusct        n.  oel 

vinrent  arrêter  sa  mbvii»      », 
rencontra  une  masse  flottui^ 
n'essaya  même  pas  d*en  < 
craignant  d'être  taxé  d'cv 
est-il  qu'il  la  côtoya  treize  joui» 
qui  arrivait  après  avoir  pûsé  sa 
était  si  froid,  que  tous  les  asrès 
navire  furent  gelés  :  les  < 
d'aller  phis  loin.  Davis  r 
est,  et 

(t) 


DAVIS 


268 


ati'  ii'1t%  et  ru'^deluiigitude  occiJentul(\ 

(^-s  iïi!ise:iii\,  il  poursuivit  f^OQ  entre- 

U  pijMSie  avecqudqui.-s  marins  de 

ont- i  il   $e  mit  eii  route  le  11  août, 

Um^  uo  «letruit  qu'il  suivit  l'espace 

•"^  lu^l»  liâmes  jusqu'à  uu  Ki'oupo  d'iles 

l'Hina,  ainu  qu'au  détroit,  le  nom  de 

XM'.'.  Après  être  parvenu  au  69"  dtv 

tituJe ,   arrête  de    nouveau  par  les 

rpj(»i:uiit  ses  équipages;  mais  dans 

e  ia  température  avait  compl^^tement 

Lis  An^iais  fiouflfrirent   même  de  la 

tX  ramt  tourmentés  par  <les  mous- 

al  la  piqûre  était  très-douloureusi!. 

f^ine  rlialeur  est  un  des  pliénoinètK's 

i  (dadiles;  OD  l'explique  par  la  grande 

iirefeTatioodes  terres  vers  le  pOle  Nord. 

un  det  rajons  du  soleil  sur  la  surface 

<k  tts  terres   et  leur  croisement  en 

Jirectioas   produisent   une  chaleur 

•quelquefois  pour  fondre  le  goudron 

L.  Le  même  fait  n'a  jamais  été  re- 

ki  régions   polaires   de   l'hémi- 

h*       Uaviï  rentra  <ldns  lajpleinc  mer, 

ton        •  il  se  trouva  à  la  liaiiteur  de 

%Êr  lurr  découverte,  qu'il  prit  {Mur  le 

darrchait  depuis  ôi  longtemps;  le 

wtaf.  au  midi  ne  lui  |)arut    (|ii'un 

U  était  résolu  de  s'a\enturer  sur 

I       ne  des  vents  contraires  lobli- 

a  l'ancre.  Il  se  préparait  h  par- 

.a  uaïa^t  rnvoyc  dans  uue  clialmipt^ 

f  pour  pren«Ire  du  i)ois?on  lai.^^sè  sur 

■r««p'iine  troufie  d.'  naturels  anon- 

ik'.-nt  d'-  n»."»  ln's  î-es  mntrlots  Deux 

le>  trr.i^  .iiilre5uri«*veiii«*ut  hlessi-s. 

wr     :  uri'*  tt'iu;  ■!«'  vio!.'[ite,  (foi  aclie.va 

■tî  f-»  .■  j'.i'p.i^'''i,  et  !••  11  ^ep^'Inbre 

•I  un  ^t-Lt  iioutst-uonl-oui'st  iK)ur 

«irl  AnJ«*t»Tri',  diml  il  vit  les  côtes 

I  au  attnxw  n*  l'infiit  •l'tH'tobre. 

lii'ir  •  ,i\  •  ntiiri's  ir,i\  :iii>nt  pasatïaibli 

ard.  ur  .1.-  Davis,  rt  in'il(;re  C4'  se- 

a  demeurait  pif  in  d'espoir,  ('on- 

;  fiar  triKivrr  le  passaiît^  (pi'il 

t  f'jis,  ilpri>iM)s,i  une  troisième 

M  pjHqn**  p»*im'  a  trouver  des 

:        jrr  ti'}  r■'U^^il-il  qu'en  leur  fai- 

■■  il^-tiomriiueinciit  dan^  la  p^hc 

,  Le  l'J  zii-ii  i  >^7.  il  partit  (xtur  la 

iT«-   tr-ii?   ('ftiN  l>âtiin<Mits,  le 

wdliSfih^th  ■!»■  I)arriM>utli  et  Vlfc- 

C>*  d-uv  df'rniiT:^  rtairnt  ar- 

.  li  mit  it  ri:MTi-   le  is  juin 

■k-n^le  d  Arn^Tique,  «lf(a»*ha 

«"/i?  fKiur  la  p^flu',  et  N'avan<;a 

K  mâqu'a  ~j    i?  -iflal.,  <i-iil  >i- 

pe  Snuu'i''*'^':'!.  Il  dirigea  ^a 

mam  :  m<«i>.  .irri'-t*-  par  (l>-^  ban- 

I       iinl  par  l-  v.-nt  du  noril   de 

nmi     I.-    ■  ■  ,-li"<'  l  il  .ip«T..'!Î  if  di'-- 


trente  myrianiètres  ;  il  y  débarqua  sans  obsen'cr 
rien  i)c  nouveau  ,  et  se  borna  à  donner  des  noms 
à  certains  lieux  qui  n'en  avaient  pas.  Le^  glaces 
Tempêchant  de  passer  outre,  le  29  juillet  il  ga- 
gna la  pleine  mer,  navigua  dans  le  détroit  de 
Frobislier,  qu'il  nomma  dHroit  de  Lumley^  dé- 
couvrit le  capWarwicJc,  et  traversant  un  large 
golfe,  arriva,  par  Cl"  10  de  latitude,  près  d'un 
promontoire,  (pi'il  appela  cap  Chidley,  11  est 
donc  constant  que  le  détroit  qui  porte  aujour- 
d'hui le  noind'//i/rf.ço«  fut  réellement  découvert 
par  Davis.  Après  cette  découverte,  Davis  cAtoy  a  la 
côtedes  Esquimaux  jusqu'au  62**,  où,  ne  trouvant 
pas  les  deux  Mtimcnts  pécheurs  auxquels  il  avait 
donné  rendez- vous  dans  ces  parages,  il  rentra  à 
Darmouth,  le  15  septembre.  En  arrivant  en  An- 
gleterre, Davis  écrivit  ce  qui  suit  à  un  de  ses 
amis  :  «  J'ai  été  jusqu'au  soixante-treizième 
degré  de  latitude ,  trouvant  la  mer  ouverte  à 
quarante  lieues  d'une  terre  à  Tautrc.  L'existence 
du  i)assage  est  donc  très-probable,  et  il  est  facile 
de  s'en  assurer.  >» 

La  guerre  entre  l'Angleterre  et  l'Espagne  vint 
diriger  l'infatigaiblc  Davis  vers  un  autre  but.  Il 
accompagna,  comme  vice-amiral,  Cavendish  dans 
son  deuxième  voyage  dans  la  mer  du  Sud.  Partie 
de  Plymouth,  20  août  1591,  l'exiiédition,  qui  se 
composait  de  cinq  navires,  aborda  dans  la  baie  de 
San-Salvador  (Brésil  ),  pilla  la  Placentia  et  Los- 
Santos  les  0  et  A  décembre ,  et  San-Vinccnte  le 
!>1  janvier.  Elle  se  porta  ensuite  au  Sud,  et  en- 
tra le  t4  a\Tildans  le  détroit  de  Magellan.  Après 
avoir  vainement  essayé  de  franchir  le  dangereux 
passaiîe ,  les  navires  se  séparèrent  le  2î)  mai ,  et 
Davis  résolut  «le  continuer  r»*ntrepris«>.  Caven- 
dish et  les  antres  capitaines  revinrent  on  Eu- 
rope avec,  le  Ihsir  et  la  /ilnrfi-I'iunacc.  Il  re- 
lie ha  an  port  Désiré,  on  il  demeura  jiisqti'an  (*» 
août,  puis  il  entra  de  nouveau  dan^  le  déhuiî. 
Arriv»^  il  l'ilc  ■l.sPiniîouins.il  (it  saler  \in;;t  l\ir- 
rils  de  phoque-;,  et  le  7  il  reie.it  a  la  voile.  Le  12  il 
fut  jeté  par  un  eoup  de  vent  de  j'e<t  er.lre  jsl»- 
sienrs  iles  incoimnes,  situées  à  en\iron  cin- 
quante lieues  de  la  c^)te  à  !>>{  et  au  non!  <hi 
détroit  :  elles  ont  été  nommées  Dnvis'a  Southern 
ïslnnds  (1).  Davis  laissa  ces  îles  le  19,  et  jeta 
l'ancre  dans  le  détroit,  qu'il  traversa  au  commen- 
cement de  septembre  ;  mais  il  y  fut  rejeté.  Deux 
autres  tentatives  pour  tlébarquer  dj.ns  la  mordu 
Sud  ne  furent  pas  pins  heureuses;  Davis  n'\int 
alors  mouiller  le  .'i  octobre  au  |>orl  Désiré.  Il  y 
prit  quatorze  mille  i»in};i>uins  pour  faire  des  pro- 


(1)  On  cnnl  qu'Anirrlc 
150».  Ijnor.iiu  si  rllrs  f.' 
npnl.  Apr«^^  I)..\l<,  cll<  s 
cli.ird  n.-dikirit.  (|l]lll>^llli 
rri  I  lio'iniMir  ilt?  i;:  reinr 
StroPj7  i.'onnc  \»'  riiuii  ne 
5*pare  T'-h  d-iix  pr.in'li 
par  Ir^  \n<!l.ils  .1  tixil 
rcviir-,  p.ir  ilrs  n;ivl_'«rr 
Iff  l-i"»  W^Tt-r,  rtp<;.ilr-t- 
l  ■  v.'iwx  .î.-  MnUmni 
l'on  riii    '    '*♦.■■•;   ■/ 


Vcspuri'  avait  lonj;6  ces  lien  m 
^aif-nl  <ui  nnn  parllc  du  conti- 
fiirrnt  revue»  en  in'.»'»,  par  l\i- 
imirii  lit  ijiiit'ii'iMaifimSand, 

I  la  ibrth.  I.c  capitaine  .-mcljlfi 
l';.!kl;!riil-'  hanncl  nu  détruit  (jiil 
'.lies  Ik-..  (:<•  n(  III  fut  aîipiiqiiC 
l  .irrlilnd.  l.-r  1"""  «'11-»  fiirrnt 
S.itnt  Malo,  et  l«*  !■:  juil- 
MalM,  T  <1»»«.r»'n'Ht  ri  leur  «lontia 
lit  I  ij  l'ilr;-  i\i^'>  niiMt  I'  oî«» 


SM 


DAVIS 


leur»  tree  ces  terribles  tcènet ,  ils  se  voyaient  à  i 
chaque  instaiit  sur  le  point  d*ètre  i>ri&6>,  sans 
que  ni  le  coonge  ni  HnbQeté  pussent  leur  être  i 
d*aucan  seeours.  Ce  qui  rendait  le  danger  plus 
imminent,  c'était  un  liroviUard  te&emcnt  intense, 
que  les  naTtgatenrs  ne  pouTaient  distinguer  le 
haut  de  leur  mâture.  Dayls  n'en  continua  pas 
moins  k  s'arancer  au  Nord.  Le  10  joillet  il  dé- 
couTrit  uneterre  cooronnée  de  hautes  montagnes, 
qu*il  nomma  capde  la  Désolation ,  à  cause  de 
Taspect  luguhre  qu'elte  présestaK.  Les  glaces 
rempèchèrent  d'aborder.  Il  s'âoigna  eo  tirant 
Ters  l'occident,  et  décownrfit  le  19,  à  64*  lS',une 
terre  au  nord-est  et  plusieurt  tles  asses  fertiles. 
Il  mouilla  dans  nne  baie,  à  laquelle  il  donna  le 
nom  de  Gilbert;  O  y  trooTa  un  peuple très-pa-  | 
cifiqne,  de  moyenne  stature,  ayant  de  petits  yeux 
et  pas  de  barbe.  Des  relations  s'établirent  entre 
\e%  Anglais  et  les  naturels,  qui,  charmés  des 
danses  et  de  la  musique  qu'exécutaient  les  éqni- 
p«igcs  des  deux  bâtinients,  commencèrent  des 
écliangcs.  Davis  reçut  d'eux  des  peaux  de  veau 
marin  et  des  fourrures  de  plusieurs  espèces.  Les 
habitants  paraissaient  sans  défiance:  ils  vinrent 
en  grand  nombre  sur  trente-sept  canots  à  la  fois, 
et  ne  tentèrent  Jamais  de  commettre  aucun  vol. 
Les  Anglais  prirent  par  curiosité  dnq  de  cesca- 
notsct  quelques  vêtements.  Ces  vêlements  étaient  { 
dits  les  uns  de  fourrure ,  les  autres  de  peaux 
d*oiseanx,  ornés  de  leurs  plumes  et  travaillésavec 
beaucoup  d'art  Davis  Ait  surpris  de  la  quantité 
de  bois  flottant  qo'Q  vit  le  long  des  côtes,  il  ren- 
contra même  un  arbre  entier,  ayant  soixante 
pieds  de  long.  Il  trouva  aussi  denombreuses  pier- 
res ponces  (1).  Le  1"  août  il  continua  sa  route 
au  nord-ouest,  sorunemer  sans  glaces,  et  arriva 
le  6,  à  66*  40*,  devant  une  montagne  dont  les 
flasct  brillaient  comme  de  l'or;  0  l'appeU  Moni 
Jto/dg/k,etmouilladans  une  belle  rade,  qui  reçut 
le  nom  deTWne»;  0  n'y  trouva  pas  d'habitants, 
mais  il  y  vithetncoup  d'ours  blancs,  dont  il.tua 
quelques-uns.  Le  8  il  longea  cette  terre,  qui 
s'étendaH  à  l'ocddent,  et  si^iaU  le  cap  Dier, 
la  baie  d'£xefer,  le  cap  WaUimgkam,  tourna 
au  sud  ;  le  1 1  il  atteignit  Textrémité  méridionale 
de  la  terre  qu'il  côtoyait.  Cette  pointe  fut  nom- 
mée le  cap  de  GooVt'Merctf,  parce  que  Davis  la 
considéra  comme  le  point  qui  devait  le  conduire 
vert  le  patiage  cherché.  En  effet,  à  l'ouest  de 
ce  cap,  il  se  trouva  dans  un  détroit  sans  ban* 
quises,  laiige  d'environ  dix  myrtamètres  dans 
toute  sa  longueur.  L*intrépide  navigateur  se  crut 
à  l'entrée  de  la  mer  qui  communique  avec  l'o- 
céan Pacifique.  Ce  qui  le  confirma  dans  cette 
croyance,  c'est  que  l'eau  avait  la  couleur  et  l'ap- 
pareace  de  celle  de  rOeéaa.  Il  s'avança  dans  ce 
détroit  (qui  porte  cacore  le  nom  de  Davis  )  l'es- 

(I)  Il  a  été  MMtoie  qae  tet  b«ta  ^•t  roa  irMive  Smm 
cw  oitiéc*  fteM^Bt  4m  tofc>le<*H«<aoa,  oètogiMéi 
%m^m  raaért^w  Im  '«ptortMl  es  fMMllé.  Q«âaC 
Ms  jlwni  piacM.  Pof»Ur  km«  fv'^rtlM  vteaMal 
rMMtfff.i«MliMi  «■*«««•  M  ••lMtle»fro4aaiécfMl- 
4««  volcM  ¥ilil«,  tftmrar«  taesnao. 


pace  de  trente  myrfanètrea,  et  tr 
manraes  d'unpassane:  les  14, 1 
ce      t  lMi  rlvanea.  roua  i 

»  i  loav 

;  ai  ••  Il  au 

OU  II  8e  ai 

!'•  B  I-       n 

«w  uial-o  ,        Se  Tit 

d'awu^  de  BPure  i6  vue  I 

il  arriva  saban  sauf  à  DamhK      I 
bien  résolu  de  revenir  mènera  d 
rageuse  entre      )• 
Da      I  .<      le        V01 


eiei 


le 


a 
&       , 

Je  •  )  ,  Ci 

I  de  K  &.  Il  déco 

kucrKiHjnaiic  iJu  vivculand  le  \[ 
de  latitude  nord  et  47  de  kmgi 
méridien  de  Londres.  Mais  cette 
glaces  ne  permirent  pas  d'en  a| 
visa  sa  flottille  en  cet  endroit 
SuH'^hine  et  le  North-Star  an 
cooverted'un  passage  entre  ITcel 
land  oriental.  Lui-même  explor 
dentale  de  cette  dernière  contn 
descendit  dans  une  lie,  dont  les  I 
tirent  avec  bienveillance  et  lui  . 
peanx  de  veau  marin,  de  cerf 
blanc,  du  poisson  sec  et  qudqu 
vis  fit  construire  une  pfaïasse  de  t 
pour  visiter  les  passes,  trop 
deux  autres  bêtiments;  tandis  ^^ 
cupaient  de  ce  travafl,  les  natnr 
en  foule;  chaque  jour  ils  avaia 
de  quarante  k  cent  canots;  ils  n 
sieurs  des  Esquimaux  qu'ils  av 
précédente,  et  lisse  témc 
la  joie  de  se  revoir;  mais 
pris  à  connaître  Vn         ues  m 
glab  échangeaient  avec 
vols.  Davis  envova  i  i 

les  plus  hautes 
pays  k  une  granue 
jusqu'à  66*  20',  tTi  m 
dans  le  détroit  qu'il  av 
eédente;  il  reconnut  que  la  t 
vait  le  mont  Raleigh  ae  comp 
lies  entourées  d'une  r  très-i 
glaces,  plusc      dér.  oe 

vinrent  arr 

rencontra  utut^muvc:  m 

n'es      iii         |N»  u'en donner 
c  umie  taxé  d'ex^ 

e»i-ii  «|u  II  la  côtoya  tr      loun 
qui  arrivait  après  r  lé 

était  si  froid,  que  tt»       » 

navire  furent  i  «aiulpi 

d'aller  nhis  %  vim 


(DfrOaMMMMrélM^ 


ce.  Ih 
iran 

uvCOU' 


BAvrs 


258 


w»  r^aamB%t  il  poursuivit  ^<m  entre- 
li  pk»mÉâ  avec  i|tie]<]yc:s  mmm  de 
INÉ^É  11  «v  nit  eti  rûtitcf  Le  ît  oûAt, 
^A»  «n  i}ét/^  tjùll  Kiilvit  Ti^jïfiace 
i  jtu^'à  um  isroupe  d'ïfes 
ii'«]a  dUroit,  le  num  «le 
brf.  Apri»  lire  ptnmti  »u  ait  tk- 
~r,  mfMà  de    rootçau  par  1^ 

I  II  loMMiir»  ftfiit  ismnplél«!ji»!fll 
U»  Aapik  ioaflHreot  nciême  «te  la 
â  fefieat  tMniic!«ité«  par  d«4  iiious* 
■I  11  pi^re  étAli  lrÉ«-<loQbisri'USi% 
ÊÊm  clttlnir  eil  ba  â^  phénotnèue^ 
0téÊàmi  <n  TiSpliqiii;  fiu*  i^  gruude 
irWniivié«»  If  rrei  rers  ta  p6le  Nurcî. 

féM  fif  OSA  àa  âoLett  Kur  la  âurfâce 
ÊÊM  iâffs   d   ktir  crulseiiieijl  en 
fR'odaJseiit   onc  chuhiir 
ail  pùur  fondre  le  goudron 
!  fait  o*a  jainJiiâ  été  rt'- 
l*olàirie*   lie   î'héiïu- 

t  i  Mc  timitk  à  U   bJititcnr  Je 
r  Mcsmrmie^  qu'il  i»rit  jKiur  le 
dt  4«|ituA  ^  laogtflmpsi  h 
i  màM  m  lui  parât   cfiiuii 
Il  ffiiiiba  «te  l'Avmtijrcf  sur 
ém  JtnU  oontrairci  ToMl- 
I  rraere*  Il  ne  pr^r^t  à  par- 
ft  m^ttjé  danâ  uite  cbaloupe 
r  ^is^rc  du  poif^a  laissé  s^ur 
tPOQpe  de  naturetâ  af^ou- 
|éei£dicâsefimati>loLâ  Deux 
I  irotb  «u|fmipièr«uteDt  LlesSi^. 
ï  me  tcBitiête  rblmte,  qni  acbera 
s,  et  k  i  I  septembre 
i  fîiid'tMi«st^iLord'Oueâl  paar 
r,  dont  il  lit  les  côl«^ 
Qt  d'octobre, 
t  D^vaicflt  pas  afMbti 
rie 0iTi*,  et  maj^^  œ  se* 
plein  d'éSfioir.  Con- 
r  tiniitf<r  le  pa^sa^t^  qui! 
i,  il  proposa  tmi*  tmisième 
IfiK  pruie  à  trouver  de» 
r  réoftsit'il  <{û'eD  leur  fai- 
nt  dons  1a  pèche 
l\g7»  il  partit  pour  la 
Imti   peél«  bAtimentii,  k 
'  d«  Daim oulinil  reli- 
ât 4eni.  diimierii  étaient  ar- 
fl  kHt  à  l^ao^re   le  1 H  joip 
•  é'àménqni^^  déLadia 
epour  la  pédif ,  et  s'avança 
iî't-  tî^delM,,  oûilsi- 
rSdi»*^^^'^'^'  il  dtngea  sa 
■tfété  par  des  bao- 
par  k  r^M  du  nord  dâ 
Lp  ""i»  jiifllel  fl  aperçu!  le  âé- 
i,  i|a'il  penjoiila  ïesîiace  de 


trente  myriamètreâ  ;  il  ^  débarqua  sans  observer 
neu  de  noutL'aUi  et  se  tx>ruaà  do^nc^r  des  noms 
à  certains  lieux  qui  n'eu  avalent  pas.  Lm  ^accs 
renipêLbaut  de  passer  outrt^ ,  k  su  juiîïH  il  ga- 
^a  la  pleine  mer,  na^ifîud  dans  le  dÊtruït  de 
FPobhliÈ-r,  i|m1I  nomma  dHroii  dv  Lumlf^^  dé- 
coairrit  le  eap  Warwids^  et  traversant  uu  larg** 
gûlfe,  arriva,  par  fll"^  10  de  lalitadt.'»  prèç  d'un 
promontoire^  qyll  appela  cap  rhidîrtj.  Tl  l'^t 
done  constant  que  le  détroit  qui  porte  aujour- 
d'hni  le  nom  dV/i^rfîOH  fut  réelln  m  eut  découvert 
par  Davis,  Aprî^A  cette  déi'^avûrtè,  Davis  côtoya  U 
côte  des  Esquimaux  jusqu'au  ^'î^^oùjneirouvîint 
pas  le^deu^  liÂttmentâpCelieurs  auiquel^il  avait 
donné  rendez- vou«  daus  ces  parai^es^  il  rentra  a 
Darmoutbf  k  1 5  septembre.  En  arrït^anl  en  An- 
gjeterre,  Davis  écrivit  ce  qnî  suit  à  un  de  ses 
amis  :  «  J*ûr  été  Jusqu'au  soixante- treizièrïi*^ 
degfré  de  latîtudo^  trouvant  la  mer  ouverte  à 
quarante  lieues  d'une  terre  à  l'autTC,  L'o^îstenci; 
du  paaaage  est  donctrèi-probaïile,  et  il  est  facile 
de  s'en  assurer*  » 

La  guerri^  entre  TAii^eterrc  et  T  Espagne  vînt 
diriger  rjufalîj^ïlc  Davîs  vers  u»  an  fît*  hutU 
ac^omp^^^naf  comme  vice  ^amiral,  €4venrll3tî  dn»^ 
^on  deiî\ièine  voyage  ^àm  la  mer  du  Sud.  Pinm 
de  Plymoutb,  20  août  15U1,  rexiiéditSon,  rftii  m* 
composait  dp  cinq  navires,  aborda  rlaris  la  baie  tle 
San-Salvador  (Brésil  }^  prlla  la  tMaitrulia  et  Lo^- 
Sautosles  £»  et  f*  décflmhre,  et  Sftn-Vinc^nte  lo 
^t  janvier.  Elie  &e  porta  ensuite  au  Sud ,  et  en- 
tra le  t4  avril  daiifi  le  détroit  de  Ma^^ellan,  Après 
avoir  vainement  essayé  de  franchir  ïe  dauRcreux 
passage ,  les  navires  se  séparèrent  le  Î9  tpai ,  ti 
Davis  réî<olut  de  continuer  l'entreprise.  Caven- 
dtsh  et  le^  autres  capitaines  revinri.mt  an  Eu- 
rope avec  le  Dt*4ir  et  la  Ifliick-Pijujûce.  Il  re- 
lâcha au  port  Désiré^  où  il  demeura  jusqu*au  g 
aoât,  puis  il  entra  de  iiouveau  thm^  le  détroit. 
Arrivé  à  nie  deâ  Pingouins,  il  fit  saler  vîn;»t  bar- 
rils  de  phoques^et  le  7  il  remit  h  {a  volte.  Le  12  il 
fut  jeté  f»ar  im  coup  de  vent  de  l'est  entre  plu- 
sieurs tlc:*  inconnues,  slluées  k  environ  clu- 
qaanle  Heues  de  la  eôle  à  l^ei^t  H  au  nord  tbi 
détroit  ;  elles  ont  été  uommérs  iJavia^s  Southern 
Itlamis  (!).  Davis  laissa  ces  lies  le  19,  et  jeta 
l'aiicre  dans  le  détroit,  qu'il  traversa  au  commen- 
cement de  septembre  ;  mai^  il  y  Tut  rejeté.  Deu\ 
autres  tentatives  pour  débarquer  dans  la  mer  du 
Sud  ne  furent  pas  plu!^  Iieureuse^;  Davis  revint 
alor»  mouiller  le  3  octobre  an  port  nér,iré,  11  y 
prit  quatorze  mille  ptngouius  j^our  faire  des  prch 

(I)  On  er»ii  qu'Amt'rie  VnfHacc  iviit  tonipé  cm  He»  en 
l»e»,  Ifînûrarn  §1  tl\i*  fnhfflrnt  ou  nfln  pirUe  ^n  eonlt- 
nenL  kprH  DnvU,  eICcs  lurent  tt^otn  en  liDV,  p»r  Ri- 

en  l  bnrinpiir  iIf  b  roinc  jîja^ijfrlli,  te  cii>lUlue  afi^lat» 
StnfinR  donne  (i^  îmitn  ûe  PALkiariil-rhirmt-l  an  d*ir(j|t  qui 
sépare  cm  d*«i  prlnclr'ald  liés.  t>  tuitu  Toi  Afvpltqne 
pir  lei  Aflfflah  ,i  lf>iil  (  arcJilprL  iitt  r.ttf\  eiki  faîrnl 
fCtuei  par  dn  naTi£itciTi>  (k  SaintMilo,  e|  if  ta  ïuM- 
let  vm  Pofé^,  rteSitftr-HAlo*  7  deneectmi  r|  Jeur  <lnnn« 
le  imiTi  4€<  lHuiimineM,  ii%î  t*^tnl *  rgMf  it't  ^\i\itatvOitl*»'*i*i 


S€9  DAVIS  —  DAVITY 

▼Miont,  d  nuit  à  la  mer  le  22  décembre  poor 
retoaraer  en  Europe.  Ayant  reUché  à  la  o6te  da 
Brésil ,  treize  de  ses  hommes  furent  tués  par 
les  Portugais.  Four  comble  de  calamités,  les  pin- 
gouins se  putréfièrent,  etdesTers  longsd'un  pouce 
dévorèrent  les  provisions  et  même  les  habits  : 
les  hommes  de  l'équipage  en  étaient  attaqués 
dans  leurs  lits  au  point  de  ne  pouToir  dormir  : 
la  plupart  succombèrent  à  une  espèce  de  typhus. 
De  soixante^ie  matelots  ou  soldats  que  Davis 
avait  au  départ  de  l'Angleterre,  U  n*en  restait  plus 
que  seiie  quand  il  arriva  à  Bear-IIaven  (  Irlande), 
le  1 1  juin  1693.  En  1&98  Davis  passa  en  Hollande, 
et  conduisit  une  flotte  marchande  de  Middelbourg 
aux  Indes;  il  fut  de  retour  l'année  suivante,  et 
adressa  au  comte  d*Essex  une  relation  détaillée 
de  son  voyait  ainsi  qu'un  vocabulaire  du  lan- 
gage parlé  à  Acbem.  hn  1601  il  était  premier 
pilote  de  la  flotte  commandée  par  Lancaster. 
Kn  160511  s'associa  avec  Micheiboum,  etilséqui- 
pèrentdeux  vaisseaux  poor  les  Iodes  :  leur  voyage 
fut  heureux  ;  mais  au  retour,  ayant  enlevé  une 
joocque,  sur  la  côte  de  Malaoca,  à  des  pirates 
malais,  ceux-ci  revinrent  co  force  pour  la  re- 
prendre, et  Davis  périt  dans  le  combat. 

Davis  est  justement  considéré  comme  une  des 
illustrations  de  TAngleterre  :  son  courage  dans 
les  dangers,  sa  constance  dans  les  revers ,  son 
habileté  dans  la  navigation,  lui  ont  mérité  une 
place  distinguée  parmi  les  grands  navigateurs.  Il 
a  fait  faire  un  pas  immense  vers  la  solution 
du  problème,  si  longtemps  diseoté,  du  passage 
nord-ouest;  c'est  ajuste  titre  que  Cowley  a  dit 
que  le  détroit  auqyîél  a  été  donné  le  nom  de 
Hodson  a  été  de  fait  découvert  par  Davis ,  dont 
le  nom  est  d'ailleurs  resté  justement  attaché  à 
celui  qu'il  avait  traversé  sous  la  latitude  nord  la 
plus  éloignée.  •<  Si  les  glaces  ne  l'eussent  pas 
empèdié,  ajoute  un  savant  moderne ,  il  eOt  pro- 
bablement fait  les  découvertes  qui  plus  tard  il- 
lustrèrent Baffin.  »  A  unpoint  de  vue  plus  |M>sitif, 
les  expéiiitions  de  cet  illustre  navigateur  ne  sont 
pas  moins  importantes.  Indépendamment  de  ses 
découvertes ,  Davis  a  acquis  des  titres  sérieux 
à  la  reconnaissance  de  ses  compatriotes  :  il 
donna  un  grand  essor  à  la  pèche  de  la  baleine. 

La  relation  de  son  voyage  de  découvertes, 
publiée  dans  Hackloyt  (Foya^,  etc.,  t.  III, 
p.  103) ,  parait  avoir  été  rédigée  par  Da^is  lui- 
même.  Un  extrait  de  son  ouvrage  intitulé  :  Thé 
WorléTsh^drograpMcal  £>escriplioii,etun  ré- 
cit de  son  vojage  aux  Indes  orientales  en  ISM, 
setrouvcntdans  Harris,  Collection  o/Voj/aç€s, 
Alfreil  M  Lacaic 

Bioçrmpkéa  nrUmméea.  -  Hacàtajt.  NartçntUmt.  ni. 

—  Pwtliac,  PUyrtm.  I  et  IIL  —  U  Béae,  Tkê  iMt 
yo9m§*  of  Tkoma*  i:arméitk,  «tc^  IV,  dup.  ▼!  «C  wu. 

—  Hanta,  CAttUet,  or  ro^mfn»  -  V«i  Teo»e,  Htstotrê 
fêmérmit  de  la  marine.  H,  rr».  -  LéM  Galibrrt  et  Clé- 
ment  Prllé.  jiMieterre.  émb  rOmimn  pmorrtfme^  II, 
«t.  -  lie«b«roiich  rowley.  r,en.  Hist.  etf  Tra9.  — Pcrtfl. 
I  ml  f>fn(<.  U  C4mie  d^  la  ffavifoUaa,  U  et  in.  - 
\'i::.  »jnl-J.»hn,  r*^ /.irr»  of  iKiekrataâ  Trmretent 
Londres,  i^ii-i-Qî,  I  »ol.  In-it.  -  Frtdenc  l^rroii. 


Uve*  €md  f^ogafêt  of  Drake,  CavendU 
pier,  etc.;  Bdimbarv,  ISSi.  la.ft. 

DATI8  (Rowland),  théologien  ii 
dans  le  voisinage  de  Cork,  en  164 
collège  de  La  Trinité  à  DubUn,  il  de 
doyen  de  Cork,  puis  vicaire  général 
On  a  de  hii  :  i4  Utter  (o  a  Fricnd, 
his  ehanging  his  religion;  Lon( 
fa-4«;  —  The  Truly  catholic  am 
gion ,  showing  thvt  the  eslablisi 
in  ireland  is  more  truly  a  tnembe 
tholicChurch  thon  the  Church  of 
—  À  Letter  to  the  pretended  An 
une  réponse  à  la  récitation  de  l'ou* 
dent  par  O'  Brien.  Cette  polémique 
quelque  temps. 

âoM,  New  bioç.Dict. 

DAT18  (  Williams  ),  voyageur  ai 
en  I6â0.  11  était  chirurgien  à  bor 
ment  anglais  qui  Ait  pris  par  les  1 
habita  quelque  temps  l'Amérique  C4 
écrit  la  relation  de  sa  captivité.  On 
ce  récit  des  documents  curieux  sur  l 
avoisioarit  le  fleuve  des  Amazones. 

Purctu»,  Pilçrlm.  —  Robenton,  Hist. 

DâTisi  (  Urbain  ),  mathématicie 
à  Home,  vers  1630,  mort  vers  1 
i  élève  du  fameux  père  Bonaventurc  ( 
suite.  On  a  de  lui  :  Trattnto  délia 
\  le  pratiche  per  quelli  che  deside 
I  tarsi  in  essa  e  col  modo  di/ar  l 
I  leste  (  Traité  de  la  Splière ,  avec 
!  pour  ceux  qui  désirent  s'y  exerce 
I  manière  de  tracer  la  figure  du  ci 
I  1G82,  in- 12.  L'auteur  a  mis  la  vie  r 
j  naventure  en  tète  de  l'ouvrage,  a 
I  face. 

Fon tantôt,  BibîUfiêca  ûêif  Éloqurnvi 

DATisoN  (/eau),  controversis 
i  lict*ncié  en  droit,  vivait  vers  le  mi 
!  zièinc  siècle.  On  a  de  loi  :  Miroir 
I  auquel  on  pourra  voir  les  profes 
I   vraie  foi  et  les  discerner  d^avec  iei 

de  la  fausse  doctrine  ;  Lonvain , 
!  l'auteur  y  excite  le  pouvoir  séculiei 

le  fer  et  par  le  feu  ceux  de  la  religii 

Du  verdier.  MMMMff««  française, 

1      DATITT  (  Pierre),  seigneur  de 

I  historien  firançais,  né  à  Toumon  (^ 

!  1673,  mort  à  Paris,  en  16J5.  Il  était  t 

'  ordfaiaire  de  la  chambre  du  rui.  0 

États  et  empires  du  monde  par 

'  Paris,  1616,  hi-fol.;  réimprimés  soi 

Description  de  P  Univers fPvis,V 

augmentée  par  F.  Ranchin ,  Paris, 

.  in-fol.  ;  revue  et  augmentée  encore 

Rocole,  Paris,  1660, 6  vol.,  in-fol.  C« 

C(ini|>ilation  mal  choisie,  que  les 

n '»>nt  pas  améliorée  ;— Ori^wf  rfe /w 

l'c  c/tevalerie  de  toute  la  cbrcfi 

statuts,  armes  et  devises,  f^t  par 


méê 

11 


DAVITY  - 

dé  FkarribU 

àemsdela  Ro» 

déeou9trt€dê 

ûÊmtncmade  ia  ra* 

tftoHMir  d$  jfojifjwor 

(  —  JtfttI  CÊrigin  é$ 

Éhrmm;  Piris,  lesft, 

igrai 

«MrtorMlM 

Us  mrfrat  deD»* 

Iftttftdt:  L$M  Drm* 

A.  Jamm. 
«ilMi  4«  ta  IMNrfliCfaii  4« 


0,  JlirtfOOQ4iïltc  H  lEîlgif 

1 11  «0tti  17%.^-  D  fut  rTÇD  Qt^eil 
^  dfrrtat  «I  ie^a  lubâtitul  do 
êm  ptrlameul  ii«  r^.-tii*  vitte, 
pWÊâ  îMmt ,  •i'uiif  viJit*^  érv 
pUrlM  é^l«  A  M»»  Itirnii^M. 
~  iMtir  ra  tlrotî  traa- 

i.  It  Tetuutd'ètT^  [loiirra 
!  de  émnexilkn^t  Ion» 
Dt ,  I  1  A^K?  de  it»ry»iit*)-tix 
i  ilff  M,  «]«  Siiat-€c>ur«6t, 
e.  tl  a  LuMW^  î  7Yait/s  sur 
t  ê»  £>ro<tyranf«ij,  a  i'usage 
fn€  et  dfi  autres  pays  qui 
ïïpgiimiUJii  cjfr  Dgon ,  «ivec  les 
ri^Dy«(Dj  17^1  ei  mn.  ^uiv., 
rcf  oc  d  4«g|ii<Jitéi-  par 
,  il^ïîm,^  ToL  iii-4°: 
[tfi  mrtfag^T  le  lrou%ait  avant 
L  h  iilitiiitliè4iU<i  de  TuDi^ersité 
du  éM£y  de  Bùurgo- 
l  mii€  aux  Tr0iiés  du  îJroxt 

r  f  #^ii#»r,  r.»  Ute  des  îi^aJUi  wr 

iPAv^rrr  (i)  (  ùma-mco' 

|iJ  ^■ir<i  if  <*  Ikt  rtitifi^Mt    iiDDée 

r  I*  aîar«Ëfb4l   m   par 

br^c  ïinirfutp,  (jul  pa- 
rler  é«  1  ariorf  «l'Êiriptf.  m 

«•crtre  If  iîoifin  f  oce- 

pir  fwfr  a»MHintBCe    dit    fDirr'chal 
1  .  t^^Mlt  ll««»irT,  *«i»frr,  /<«!- 

F  •  I  tf       ^ffffw  luw  r«pHnî»<^    noua 
^«•-r  w  M^/tiht,  mrt*   rMi  rioda 


DAVOUT  989 

Uu),dM  d^AmmtmàU  prtM»  dVkûlliil,  nué- 
chai  dePraMe,niaiitmcNiligoern,iiéà  AoiiMU, 
pfèsIlo3F6rs,  6i  Bovqgone,  la  lOiiiai  1770,  mort  à 
Parii,  it  i*' Jub  1813.  Etoféàintoole  de  Brienie» 
fl  B'avaîl  qae  qafoia  aat  lonqo'B  en  lorllty  4t 
entra  oomme  «NM-iieatMiaiit  aa  régfnMDt  de 
GlumpB|pM<aval0rie,le2  ttfrier  1786.  QMkpfli 
awite  après (tt  Mptombre  1791)t00to  vott 
eiHrdeMaaioadu3*ré8liMirtde  toloalatm 
da  nmm  dantrcrméoda  Dmnooiiex^et  daaa 
lasnBéeal70a,  1791  et  179»,  général  de  Mgide 
anaraiéea  de  la  MoeeHe  et  da  Bbio.  Ses  talenli 
et  aon  InlNpIdilÉ  le  imtdMiiiiMrper  Meram. 
qni  kH  eenfia  dea  eommandMients  tapertanta , 
el  à  qei  H  nndll  dea  aentoeaalinaléa,  |>arliciip 
UèrenMMt an  paaeaiiMlUiin pie  M  atnffl  1797» 
DafonlaiilfitBoniiiaHeenlBTpte.  naeAtre- 
nanpiarpfaiiiearaMadaMla  banlaetdaiia  la 
iMaaeÉgyi^  et  eoniribn»  pniiMmDMità  la  Yie- 
loifed'AlNmUr.  DerelonrennipoeafecDeiaix» 
Il  ftit  nonmé  linéni  de  dfTiaiiin  la  9  Jvillet  1800^ 
eommandaot  en  chiCdea  grenedieni  de  la  garde 
coneriaira  le  98  nafaafarn  1801»  d  naiMal 
d'eQHrfielel9  bm|  180«.£nl80§il  reçat  lecom- 
mandeoMntdatroialteieearpedeUgraBdearinée, 
aiec  le^Ml  ttprtt  me  part  #orien#eaia  mémo- 
raUaafletoifead'UlB,  d'Aeaterlila,  dléna^d'Ey. 
lanetdeMedlaod.flraçBt,parMraapatateada 
2  jQfllfltieas,  le  titie  de  dne  d'Aoerelmdt,  en  ré* 
«empenee  delaa8vaBta^'maaœnfie^*ll«Tait  opé* 
rée  in-éê  de  ^  YJllagB,  toImi  de  léoa,  avee  la 
droite  de  l'armée  française,  et  qui  lui  domia  la 
f  ictoire  le  même  jour  (  14  oelobre  1806  )  que  Na« 
poiéon  remportait  ccUe  d'Jéna  arec  la  gauche  de 
l'armée.  Le  titre  de  prince  d'Edtmuhl  Jui  fut 
donné  &ur  looiiainfi  de  bataille,  dans  la  campagne 
d'Autridie,  le  9.H  novembre  1809.  Après  la  ba- 
taille de  Wagrain,  où  il  fit  des  prodiges  de 
valeur,  le  prince  d'Eckrouhl,  nommé  comman- 
dant  en  Polof^ie,  gouverna  ce  pays  avec  im  des . 
potisme  outré,  qui  lui  mérita  les  reproclies  dn 
l'empereur;  mais  il  ne  cliangea  point  pour  cela 
de  système.  Dans  la  campagne  de  Russie ,  il 
battit  reiincmi  à  Mohilow;  et  à  la  bataille  de  la 
Moskowa,  où  il  fut  blessé  et  eut  plusieurs 
chevaux  tués  sous  lui,  il  donna  de  nouveIi<>s 
preuves  de  sa  bravoure  et  de  son  liabileté.  Après 
la  retraite  de  Moscou ,  il  établit  son  quartier  gé- 
néral à  Hambourg  (30  mai  1813).  Bientôt  il  y 
fut  assiégé  par  l'ennemi  victorieux.  En  vain,  \)iiv 
des  attaques  réitérées  et  des  sommations  me- 
naçantes, les  années  russe,  prussienne  et  sué- 
doise cberchèrent-dles  à  s'emparer  de  la  place 
et  à  ébranler  la  fermeté  du  prince  d'Eckmnbl, 
leurs  menaces  et  leurs  efforts  furent  également 
inutiles.  Ce  ne  fut  qu'au  mois  d'avril  1814,  après 
la  paix,  qu'il  consentit  à  remettre  la  place,  non 
aux  généraux  ennemis,  mais  au  général  Gérard, 
porteur  des  ordres  du  roi  Louis  XVIII.  Pen- 
dant la  première  restauration,  il  vécut  retiré 

viUioru  dé  Bouriênne  ecntre  h  mmréêkal  Uavout, 

par  liAVciur  fils  l'tc. 

9. 


5(51 


DAV013T  —  DAVY 


clan*  SA  terre  Je  Saviguy-sur-Orgc.  Après  le  re- 
tour de  V\\o  d'Elbe,  ap|>clé  par  Napoléon  an  mi- 
nistère  de  la  guerre,  Davout,  de  concert  aTCC 
l*empereur,  organisa  en  trois  mois  Tannée  fran- 
çaise sur  le  pied  où  elle  était  ayant  les  éréne- 
nients  de  1814 ,  et  créa  d'iromeoses  ressources 
roaitatres  pour  la  défense  dn  pays.  Après  le  dé- 
sastre de  Waterloo,  il  reçut  le  commandement 
général  de  Tannée  réunie  sous  les  murs  de  Pa- 
ris. Le  3  juillet  il  se  disposait  à  HTrer  bataille  à 
Wellington  et  à  Bldcber,  et  toutes  les  chances 
de  succès  qu'un  général  en  chef  peut  préToir  lui 
étaient  faTorables,  lorsqu'il  reçut  du  gouTeme- 
ment  provisoire  Tordre  de  traiter  avec  l'ennemi. 
Ce  même  jour  il  signa  à  Safait-Clood  la  cooTen- 
tion  de  Paris,  d'après  laquelle  Tannée  françaiae 
devait  se  retirer  denièfe  la  Loire.  Le  maréchal 
fit  sa  somnissioo  au  gouTemement  royal  le  14 
juillet ,  et  quelques  jours  liprès  il  remit  le  com- 
mandement de  l'armée  au  maréclial  Haodonald, 
chargé  de  la  licencier.  Quand  il  eut  oonnaissanoe 
de  l'ordonnance  da  24  juillet,  qui  proscriTait  les 
généraux  Gilly,  Grouchy,  Eicdmans ,  Clau- 
sel,  etc.,  il  écrivit  an  maréchal  Gouvion  Salnt- 
Cyr,  ministre  de  la  guerre,  pour  demander  qu'on 
substituât  son  nom  à  celui  de  ces  généraux,  at- 
tendu qu'ils  n'avaient  bit  qn'obéir  à  ses  ordres. 
Lors  du  procès  du  maréchal  Ney,  Davout,  ni- 
terpellé  sur  l'extension  que  devait  avoir  la  con- 
vention du  3  juillet,  relativement  au  prince  de  la 
Moakowa,  répondit  avec  coorage  qne  si  la  sûreté 
des  militaires  qui  se  trouvaient  alors  à  Paris 
n'eût  pas  été  garantie  par  les  alliés,  il  n'aurait 
pas  signé  la  convention  et  aurait  livré  bataille. 
Davout  vécut  jusqu'en  1818  dans  la  disgrâce  des 
Bourbons.  On  alla  jusqu'à  faire  enlever  son  por- 
trait de  la  salle  des  maréchaux  aux  Tuileries.  Il 
rentra  h  la  chambre  des  pairs  le  5  mars  1819,  et 
se  rallia  par  des  actes  non  équivoques  de  roya- 
lisme k  la  cause  de  la  Restauration.    A.  S. .t. 

yiet.  H  Cmquêtes.  -  Biographie  des  Ccmtemp&raku. 
—  Jrehivts  de  la  guerre. 

DA^r  ovr  (  LouiS'AleTandre-Kdme'FrançoUf 
baron  ) ,  général  français,  né  h  Étivey  (  Yonne  ), 
le  14  septembre  1 773,  mort  à  Rovières  (  Yonne  ), 
le  3  septembre  1820.  Frère  cadet  do  précédent , 
il  prit  une  part  active  aux  campagnes  du  >'ord, 
de  Rbin  et  Moselle,  du  Rhin  et  d'Egypte.  Le 
coorage  dont  il  fit  preuve  tant  aux  sièges  de  Malte, 
de  iaffa  et  de  Saint-Jean-d'Acre  qu'aux  batailles 
de  ChelTréis  et  des  Pyramides  hii  valut  (  10  dé- 
cembre 1799)  le  grade  de  chef  d'escadron.  Rap- 
pelé par  son  frère  (  10  juillet  1800),  il  lui  servit 
d'aide  de  camp,  et  fit  la  campagne  d'Italie,  où  il 
eut  un  cheval  tué  soos  Im',  an  passage  du  .Min- 
do.  Les  services  qu'A  rendit  à  Austerlitz ,  léna , 
Eylauet  Wagram,  le  firent  nommer  baron  de  Tom- 
pire  (  15  août  1809)  et  général  de  brigade  (6 
août  1811);  Tétat  de  sa  santé  le  força  de  quitter 
le  service  et  de  prendre  sa  retraite,  le  25  novem- 
bre 181.1.  n  BKMirut  à  TAge  de  quarante-sept 
•M.  A.  S...  V. 


AreMMê  éêlm  fMrri.  —  FaUêt  dé  la 
nntr,  t.  V. 

*  DATAB  (FrançoU)^  théologien 
curé  de  Minière  vers  la  seconde  t 

I  septième  siècle.  Voyant  avec  doule 

I  s'^rer  dans  des  voies  profanes , 

I  donnernne  direction  plus  chrétienn 

I  à  Montaqps  deux  soi-disant  t 

I  nocenee  reconniie,  1670.  U  anno 

I  pré(koe  qu'il  a  voulu  «  procurer  de 

:  tissemcnts  esporés  des  espèces  qui 

I  primer  aux  lascives  représentatioi 

I  moderne  ».  Sea  pièces,  mal  rimée 

I  l'idée  et  le  style,  d'une  naïveté 

I  CoteloffiM  dé  la  btbUoOléqmê  drwMai 

i  SolHiMê,  L  II,  p.  it. 

j  ^DATRSOZ  (Charles- Joseph 
;  belge,  né  à  Uége,  le  10  septembr 
I  en  1822  Tnn  des  fondateurs  de  h 
Sciences  natnrellet  de  Liège,  et  m 
I  pharmacien  en  1825.  En  1827  il  fut 
fesseur  de  chimie  et  de- minéralogie 
dustrielle  de  Liège.  £n  1834  il  d 
senr  au  collège  de  Liège  pour  la  c 
siqueetTUstoue  naturelle.  UétaitcW 
laSodété  des  Amis  des  Sciences,  L 
de  Maéstricht  et  de  celle  des  Sdenc 
de  Paris.  On  a  de  loi  :  Leçons  sm 
logée  et  la  Chimie  ;lJégd,  1828-! 
sur  la  constitution  géognostique 
vince  de  Liège;  Bruxelles,  1833 
trois  planches* Ce  travail  aétè  cour 
par  l'Académie  royale  des  Sciences 
très  de  Bruxellea. 

Mmaleê  4ê  t  Académie  4»  Sciences  et 
de  BnÊTciles,  IX.  —  UietUmnairt  des . 
Belgiqmt.  —  Comte  de  BecdellèTre-Hami 
liéçtâise.  11,  itS.  —  mogrmpMe  genéraU 

DATnisifT.  ro$f.  AvBicinr. 

*  DATT  (iVico(ai), littérateur  fi 
le  Maine,  vert  1520,  mort  en  I5oo 
diacre  à  Soissons.  H  a  traduit  de  T 

:  l'espagnol  plusieurs  ouvrages  de  p 

'  au  jour  un  de  cet  livres  dont  les  t 

étaient  alors  un  appât  mis  au  jour  po 

Le  Psallérion  de  l'âme  dévote  au  s 

quel  elle  peut  exercer  et  maintt 

:  sées  en  contemplation ;Pàm,  157( 

!  aussi  un  traité  d'un  tout  autre  genr 

nière  de  semer  et  faire  pépinières 

vifflif.  L  III,  p.  lis. 

<      DATT  {Sir  Humphrg),  célèbre 

glais,  né  à  Pentanœ,  dans  le  cq 

nouailles ,  le  17  décembre  1778 ,  r 

le  28  mai  1829.  Sa  famille  possn 

domaine  à  Varfell ,  dans  le  diocèse 

A  Tâge  de  seize  ans,  il  perdit  son 

Davy,  qui  avait  exercé  Tétat  de  seul] 

i  et  sa  mère  (née  Grâce  MUIrlt)  i 

■  de  cinq  enfknts.  Pour  subvenir  à  Ici 


DAVT 


«IlidoMHrdncft. 
et"  mm  9ÊptH,qà  htm 


é9CktmleétLKféUkr. 
tlii«l€oaprtilelifTO;el 

1  le»  luulihm  de  Lnfétàtr^ 
\à 
,  et  M  aongei  dès  Ion 
■I  nooveea  pliBi  d'études , 
JfH  pfès  foutes  les  eonnifestiioes 
1k.  li  Mile  des  discossicoA  qu'il  eot 
Ml,  1  te  coBsacn  tout  entier  à  Té- 
|MWc.  •  Ua  haliile  phvAiden  doit, 
perœr  avec  une  scie.  » 
ses  fM-einiers  appa- 
i  de  Terre  achetés  k  un 
avec  de 
Ifipe,  et  âTec  ne  seringue  dont 
dinugiea  d'un  navire  fran- 

I,  entre|jiiscs  à  dix- 
•liiet  la  détermination 
iMBt  nBpHes  les  vésicules 
^(0mmtUêquata),ét  il  consUU 
i  qoe  les  plantes  mari- 
iles  pùates  terres- 
sons  l'in- 
racMe  carbonique  pour 
à  leur  respi- 
travail    an  doc- 
IBS  son  recueil  pé- 
io  phjftical  and 
primeipailj/  /rom  the 
Beddoes,  ancien 
à  roniversité  d'Oxford, 
i  épistolaire  avoc  La- 
rà  Eristol  un  établisse- 
1  d'inMtiiution  pneufna- 


lifiie,«nitpoerlMti 

trafail  de  H.  Dary  était  intitulé  :  iKcioyt  o» 
ÉkêkêÊifligiUaaâikêtmMmûiimuqfUgJUf 
wUh  a  mtm  theory  qfrmpkraHm:  imikêg0' 
nmwhtm  qf  oapypm  pa*  tmd  tk§  camei  qf 
ikê  têimars  pf  oryate  MkM  (Eeaaia  sur  la 
»  la  Inilni  ft  les  eonUMitQBs  de  U 
I,  ama  «M  «Mieile  tMofid  de  la  n^il* 
;  a«r  la  ffaiiaito  da  su  aoqrfltee  et  Isa 
emaada  taiwiaiatiii  daa  earpa  wpokiMa). 
«  Cas  tiiaia,  dit  aon  MnJota,  sifaat  dirtiiH 
gué,  aam  la  déhit  dlM  ai|^  iMurdi  et  orisM  & 
■s  portnt  à  la  inia  renimliita  de  U  Jeoneaae  ft 
d«  iMa»  af«a  les  fHllléa  et  IM  détala  de  nm 
et  de  fMra.  »  IMdasa  féwiliit  de  a'MtadMT  la 

Davlea  Gilbert  (  ^  «MBédâ  ptoa  tttd  à  H.  Daiy 
daas  là  iiMdeMa  de  U  SodUé  royale  de  Lopi- 
draa)  de  aigoaiiir  auprta  de  rapathieairo  de 

si^  Par  be^ear,  l'unihlMifa  aa  ^^-^^^'^ 

paa  Bien  9M  <)•  »  ^Mrin  de  «dai  qa*a  qiiall- 

ialt  de  pÊmÊft  m4$i. 

La  Jene  Daty  ^élMt  diM  à  1 


etaetaidaiMbalilnr  MTlil  rattealloB  da 
i7W  il  it  dea  «spérieDoea 
sor  la  p»  niirmtM  (praloiyda  d'aiota)  et  ea 
poblia  lea  féeoilala  aaM  lefitn  da  Aaseordlei» 
cAaaiécal  mui  phiiotopkkiui  _  tfiWftffy  -  concai^ 
mng  nitraui  ^Me  (md  Ui  mpkralUmi  Lon- 
doo,1800,  fal.  iii-«<*  (traduit  daaa  les  4n]ia^ 
de  Chimie,  t  XU,  p.  306;;  XLII^p.  33  et  276; 
XLDI,  97  et  324;  XUV,  43  et  218;  XLV,  97 
et  169).  L'anteur  y  décrit,  d'une  manière  fort 
dramatique ,  l'efiet  que  produisit  sur  lui  la  res- 
piration de  ce  gaz  :  il  perdit  d'abord  le  mouvement 
des  muscles  ;  il  voyait  cependant  et  entendait  tout 
autour  de  lui  ;  mais  à  mesure  que  cette  asphyxie 
augmentait,  il  devint  comme  étranger  au  monde 
extérieur  ;  une  multitude  d'images  nouvelles  se 
présentaient  alors  à  son  esprit,  qui  s'élevait  à 
des  théories  sublimes.  Quand  un  ami  Teut  éloi- 
gné du  bocal  où  il  respirait  ce  dangereux  gaz, 
on  l'entendit,  revenu  à  lui-même,  prononcer  gra- 
vement cette  sentence  de  l'idéalisme  :  «  Rien 
n'existe  qoe  la  pensée:  l'univers  ne  se  compose 
qne  d'impressions ,  d'idées  de  plaisir  éi  de  souf- 
france. >• 

La  découverte  d'un  moyen  qui  devait  varier  si 
étrangement  les  jouissances  uniformes  de  la  vie 
produisit  une  sensation  immense  en  Angleterre, 
et  bimtOt  sur  le  continent.  Le  nom  de  Davy  fut 
dans  toutes  les  bouches ,  et  cliacun  voulait  res- 
pirer le  singulier  gsz  auquel  on  attribuait  la  pro- 
priété de  mettre  les  uns  dans  une  extase  délicieuse 
et  d'asphyxier  les  autres  au  milieu  d'un  rire  in- 
extinguible, ce  qui  lui  valut  le  nom  de  gaz  fU" 
larant,  Davy  ne  s'en  tint  pas  à  ses  expériences 
sur  le  protoxyde  d'azote;  il  essaya  encore 
sur  lui-iiième  la  respiration  de  l'hydrogène  car* 


967 


DAVY 


boné ,  de  fadde  carbonique ,  de  l'axote ,  de 
l'azote  et  da  tiioxyde  d'aiote.  C'est  lant  doute 
à  cet  imprudent  zèle  pour  la  «dence  qu'il  dut 
l'état  Taiétodinaire  dans  lequel  il  languit  jnaqu'à 
la  fin  de  sa  Tie. 

Le  comte  Rumford  venait  de  créer  à  Londres 
V Institution  royale.  D'une  bomear  peu  aecooi- 
modante,  il  s'était  brouillé  areo  aoD  professaur 
de  cbimie,  le  docteur  Gamett,  et  aoBseait  à  lai 
donner  un  stjccesseur.  DtTy  fat  propoeé  et  an- 
cepté.  Son  air  enfentin  et  ses  manières  un  pen 
provinciales  lui  attirèrent  d'abord  un  aoeœil  peu 
favorable.  Mais  dès  la  première  leçoa  (le  3ô  avril 
1801)  il  sut,  par  la  chaleur,  la  vivacitéet  la  clarté 
de  sa  parole,  charmer  ceoxqui  étaient  venns 
l'entendre  dans  la  petite  chambre  qn'uo  lai  avait 
assignée  pour  ses  cours.  Aax  laçons  suivantes,  il 
fallut  élargir  le  local  pour  oontenir  un  auditoire 
nombreux  et  de  plus  en  plus  eottiousia.smé;  et 
bientôt  le  Jeune  professeur  devint  l'homme  à  la 
mode  dans  la  capitale  de  la  Oraude-Bretagne. 

Tant  de  succès  oMeaus  à  un  âge  où  l'on  ne 
commence  qu'à  entrer  dans  le  monde  lui 
donnèrent  des  sentiments  d'u«  orgueil  légithne  : 
aspirant  ank  titres  et  aut  tiunncurs ,  il  fut  créé 
successiveroeut  chevalier  et  baronet  (eu  1812). 
Depuis  1803  il  était  déjà  membre  de  la  Société 
royale  de  Londres;  trois  ans  après  il  eu  remplit 
les  fonctions  de  secrétaire,  et  à  la  mort  de  Jo* 
sepb  Bancks ,  en  i8)0 ,  il  (ut  élevé  au  poste  émi- 
nent  de  présidentde  cette  illustre  compagnie.  De- 
puis 1817  II  était  associé  étranger  de  l'Institut 
de  France,  qni  dix  ans  auparavant  l'avait  cou- 
ronné ,  an  moment  où  la  gnerre  avec  l'Angie- 
tprrc  était  dans  touti»  sa  violence. 

Pendant  vingt -cinq  ans,  Davy  travailla  sans 
interruption  pour  la  ctiimie.  dont  il  avait  été 
diargé  par  le  bureau  d'agriculture  d'enseigner 
les  applications.  Ce  ehimiate  célèbre  eut  la  bonne 
fortune  d'avtiir  rencontré  on  principe  ou  un  a^ot 
put!tsant ,  qui  «levint  entre  ses  mains  une  véri* 
table  mine  de  découvertes.  Ce  sujet  vaut  la  peine 
d'être  traité  avec  quelque  développement. 

Les  i>hénomènes  de  l'électrieité  avalent  depuis 
une  cinquantaine  d'années  viveroeat  occupé  les 
pliyridens ,  lorsque  l'apparitioD  de  la  pile  de 
Volta  (  tt>y.  ce  nom  )  vint  tout  à  eoup  exciter  le 
zèle  de  tous  les  savants  :  chacun  voulut  easayer 
sur  tontes  sortes  de  substaaces  œ  simple  et  mer- 
veilleux instrument  Rien  de  plus  instructif  pour 
le  philosophe  qui  réflédût  sur  lliistoire  des 
sciences,  que  œ  conflit  d'opiaiona  ou  de  tliéo- 
ries  contrah^  que  l'on  vit  alors  surgir  de 
toutes  parts  :  aux  erreurs  la  préséance,  la  vé- 
rité ne  \ient  qu'après.  Cariisle  et  IfichoIsQa, 
plongeant  (  en  1800  )  dans  l'eau  les  fils  métalli- 
ques filés  aux  deux  pôles  (posMf  et  négatif)  de 
la  pile,  virent  avec  surprise  du  gaz  oxygène  se 
dégager  au  fil  positif  (*t  du  gaz  hydrogène  au  fil 
négatif;  en  même  temps  il  se  montrait  un  pen  d'à- 
dde  d'un  côté  et  iralr<iU  de  l'autre.  Dans  la  m6me 

ice,  Ritter  en  Allemagne,  modifiant  un  peu 


I  cette  eipérieBee,  obtint  les 
I  Mais  il  en  conclut  que  Toxygbuc  • 
sont  de  l'eau  eombiné^avec  les  dei 
Dios  d'aotrea  expériences ,  où  Te 
la  comronnication  oitre  les  det 
quelque  fibre  animale,  ou  même  a 
il  apparaissait  toujours  de  Tacide 
fil  positif  :  quelques-uns  en  avaiei 
cet  adde  était  un  sous-oxyde  d't 
1803,  Hisinger  et  Berzelius  001 
l'action  décomposante  de  la  pile  > 
espèoa  de  oorps,  et  qu'elle  fait  tou 
Ica  addea  au  pôle  positif  et  les  i 
négatif. 

Davy  suivit  toutes  ces  expérience 

vive  attention ,  et  les  répéta  de  t 

des  piles  plus  puissantes,  ou  autrera 

Il  panrint  ainsi  à  démontrer  que  loi 

pure,  oa  n'en  extrait  que  de  l'hyi 

;  l'oxygène ,  exactement  dans  les  p 

I  ces  deux  gas  se  comliineat  pour  fon 

I  et  que.  quant  aux  acides  et  alcalis 

;  se  produire,  ils  viennent  des  iropu 

!  telles  de  l'eau.  Cette  fois  la  véri 

!  jour  :  soumettant  ensuite  beaucoup  • 

I  au  nême  agent  de  décomposition,  il 

;  muler  cette  loi  sur  laquelle  Berxeli 

I  sa  clasaiiicatien,  savoir,  que  Vqffin 

:  n*€it  autre  que  Vénergie  des  pi 

I  triques  opposés.  Davy  publia  en  1 80 

;  de  ses  expériences  dans  un  mém 

I  Leçons  Bakériennes^  ou  On  50. 

ageneieso/eleetrieitjf(Philosopf 

I  XCVU  )  (1).  Ce  fut  ce  beou  travaU 

I  le  prix  de  l'Institut  de  France ,  ( 

I  |*rogrès  du  gahranisine.  Mais  un  t 

i  éclatant  l'attendait 

!      Depuis  quelque  temps  il  s'était  éle 

dans  l'esprit  des  chimistes  sur  la  t 

;  alcafis  fixes  (potasse  et  soude  )  et  d 

I  Unes  (chaux ,  magnésie,  etc.  ).  l>è.« 

I  sier  avait  émis  ThypoUièse  que  œii 

I  raient  bien  n'être  que  des  oxydes 

I  par  les  moyens  ordinairt^.  Pour  l«i 

on  avait  l'analogie  de  l'alcali  volatil, 

i  letveaaitdedéroontrerlacoaipoiÀtM 

'  doaaées  eueouragèrint  Davy  i  | 

tère  qui  couvrait  la  plupart  des  cuq 

réputés  sinplea.  Ici  encore  la  pila  lui 

traînent  et  de  guide.  U  l'essaya  d*abi 

tasse  en  dissoluth» aqueuse;  après 

il  tenta  rexpérieacc  sur  de  la  potastk 

solides ,  légèiemeat  humectes  d'eai 

grait  les  deux  pôles  ou  fils  iermir 

forte  pile;  iieadant  qu'au  pôle  pos 

festait  une  elTcrvescenoe,  il  vit,  a  h; 

apparaître   au  pôle  négatif  de  pc 

d'un  éclat  argentin.  seml>lables  au  1 

globules  ne  tardaient  pasà  secoiivrii 

(t  Trsd.  dan«  les  Jnnale*  de  Ckitnlf. 
et  m;  Journal  de  PhftiqWy  t.  LX 
WMA.  *rft,  XXXV,  pu  tt. 


DAVT 


lènipott- 


I  «ar  tai  ^ralB  dto  AfflMox  tagié- 

i»ienlcilit  Pot  fcjin  tamlwr 
m  kffMéÊêt,  a  AUnt  répé* 
I,  «I  «Mirtrar  qo6  tes  BMH 
tae  wmtiwmciitBi  hy> 


td'oiygtee.  (Tait 
r  Iwrt  de  doute  qoe 
»  d  ioode)  tOBt  de  véri- 
B  on  se  eoBOBissait  ilon 
,  il  assiiniUi,  par  une 
hardie,  le  potassium  et  le 
t  wUtaux,  Cette  grande  dé- 
,  daus  les  séances  des 
1807,  à  la  Société  royale  de 
Mi  travre  consignée  sous  le  titre 
phemomena  of  ehemieal 
i  hf  êieetrieitif  »  particularly 
\  «/  the  jbced  aikalies ,  and 
*  ikê  new  substancei  which 
,  dans  les  TransactUnu 
B,Tol.XCVin,p.l(l). 
twm  champ  nooTeau  s'ouvrit  aux 
I  chimie.  La  découverte  du  po- 
I  il  songer  aussitôt  à  la  pos- 
ât des  terres  alcalines 
^  Les  premières  tentatiTes 
B  des  produits  tout 
l  ses  expériences,  sur 
I  et  Bm^ios  et  Fontin ,  en- 
I  recherches,  c'est-à-dire  en 
nt  humectées  et  mè- 
i  contact  avec  des  glo- 
se procura  des  amal- 
I  le  mercure  par  la 
IqBlldéoouTrit  le  baryum, 

fraaçal«e  d.ins  le*  jén- 
1,9.  tH  et  ttS,  et  dam  la  BM. 


le  MtrmHmm,  le  ûÊÊtkm  d  I0  i 

m  quBtilé  tiès-pcllliy  i  «t  màf  mtlt  nifc* 

•nte  pov  awalrar  que  Mt  coffs  riaiilas»  wtt 

tin,  qu'Os  iont  phM  pwinN  que  rcw»  M»- 
ifldaa  d'oxyginn  »  al  qrta  anlhiiÉ  ••  pt  m 

\,kmtitkYmm^m  Ma 
Dwpy,  4ai«e  loi  aoft  Mnd 

"       '  OMftftlA 

de' 

de  b  natore»  lile  que  lac tranhlenHlidfttM% 
lac  «elatas.  te  aéralilhaa,  hi  laniHihMi  éa  hi 
(t).» 


léteirtent 


enneneontaettfienM 

monhiqne,  Dnvy  tM  k 

perdra  te  twii  qnaHi  éêtàà 

«on  d'une  qnaniflé  de  t 

iJ7  <te  Mn  poids.  OeHe  «pMaMe  hd 

Pidée  que  l^nmioniaqne  enaai  penrralt  avoir  pe« 

heae  un  métal  dont  Iteele  et  rhydwgtoe  (M- 

mente  de  rtamienteqne)  ffemplirateiant  rmf- 

glne.  Pula,  per  weeerte  dWnWiii,  wpftepei 

quelques  ehimisteTifinti,  ii  eedemndaft  ai  HqF- 

drogènene  aerift  pna  hi  prindpe  de  hinélaBte* 

tien,  et  ai  te  oxydée  ne  ae  lèluhalaul  pna  à  dea 

eemhinaiwnedeheeaenfeB  Vmm(l). 

Aprèa  efoh*  extreit  te  nélinft  dee  eleafie  «t 
dee  tenea ,  les  etuninae  entfepnieBC  enari  drr* 
soler  te  radtenx  dea  aaidee.  Levotiier  était 
posé  en  principe  que  le  gax  qu*Q  atait  déeooTert, 
en  même  temps  que  Sdieele  et  Priestley ,  était 
l'élément  nécessaire  de  tonte  les  substances 
acides ,  ce  qui  valut  à  cet  élément  le  nom  d'oxy- 
gène ,  c'est  à-dire  générateur  des  aekdes.  Il  fut 
réservé  à  Davy  de  renverser  la  fameuse  théorie  de 
Lavoisier,  qui  avait  déjà  contre  elle  l'exemple  de 
deux  acides  (  l'hydrogène  sulfàré  et  l'adde  pnia- 
sique  )  exempts  d'oxygène.  Le  corps  que  Scheeie 
avait  obtenu  en  traitant  l'aeide  rouriatique  par 
l'oxyde  de  manganèse,  et  qu'U  avait  noromMi  acide 
muriatique  déphlogUtiquéf  occupait  alors  les 
principaux  chimiste.  Voyant  que  ce  corps,  dis- 
sous dans  l'eau ,  dôme  de  l'oxygène ,  sous  l'in- 
fluence de  la  lumière,  BerthoUet  en  conclut  que 
c'était  un  composé  d'oxygène  avec  l'adde  mu- 
riatique ,  et  il  lui  imposa  le  nom  d'oeicfe  muria- 
tique oxygéné.  Quant  à  l'adde  muriatique  ordi 
naire,  c'était,  d'après  la  théorie  de  Lavoisier,  ad- 
mise par  BerthoUet,  uneeombinaison  de  l'oxygène 
avec  un  corps  particulier  encore  inconnu. 

Si  cette  explication  était  exacte,  rien  n'aurait 
dû  être  plus  simple  qoe  de  reconstituer  l'adde  mu- 
riatique en  enlevant  à  Tacide  muriatique  oxy- 
géné (déplogistiqué  de  Scheelc)  son  oxygène. 

(DDr.  DaTj's,  TÀfe  of  iir  Hmmpknf,  vol.  I,  p.  WI. 

(I)  An  aeeount  of  tomo  anaIpUeai  reêtutrekês  on  the 
nature  of  certain  botUês,  partieuUnrlff  the  alkaUes.  ete. , 
lo  i  la  soctété  royale  de  l^ndres»  le  il  dée.  IWS:  publié 
dans  le«  PMlosoph.  Trasaet .  t.  XCIX,  p.  IS;  trad.  dans 
les  Annale*  de  Chimie,  U  LXXII,  p.  SH,  et  LXXIII,  p.  S* 


Î71 


DAVY 


MM.  Gay-Lossftc  et  TheDird  l'essayerait,  mais 
jamais  ils  ne  rénssirent  sans  y  avoir  préaiaMe- 
ment  lyouté  de  TeaQ  ou  da  rooiiis  de  rhydrr>- 
gène.  En  présence  de  ce  phénomène  inattendu, 
leur  embarras  tut  extrême,  et  nons  laisserons  ici 
parier  îeorflhistrecollègiie,  G.Caner:»  L'eau,  se 
disaient  MM.  Gay-Lusue  et  Thenard,  est  donc 
on  ingrédient  nécessaire  à  la  formation  de  Ta- 
dde  muriatiqne  ;  mais  comment  se  fait-il  qu'elle 
y  adhère  avec  tant  de  force  qu'on  ne  poisse 
l'en  retirer  par  ancun  moyen  ?  Ne  serait-^%  point 
seulement  par  on  de  ses  éléments  (par  l'hy- 
drogène) qo'elle  oonooort  à  former  cet  adde? 
et  l'oxyg^  qui  se  dégage  dans  cette  opération , 
et  que  l'on  croyait  proTcnir  de  l'acide  muriatique 
oxygéné,  ne  serait-il  pas  simplement  l'autre  élé- 
ment de  l'eau?  Alors  ni  l'acide  muriatique  oxy- 
géné ni  l'adde  muriatique  ordinaire  ne  con- 
tiendraient d'oxygène  :  œ  ne  serait  que  le  pre- 
mier, plus  de  l'hydrogène.  Cette  pensée  leur 
Tmt;  ils  l'exprimèrent  même  à  la  fin  de  leur 
Mémoire  (1) ,  comme  une  hypothèse  possible; 
mais  Us  n'osaient  la  soutenir  en  bœ  de  leurs 
▼ieux  maîtres  (  BertboUet,  Fourcroy,  Chaptal  ), 
pour  qui  la  théorie  de  Lavoisier  était  devenue 
presque  une  religion  (2).  >• 

Da?y  n'eut  pas  les  mêmes  scrupules  :  il  adopta 
hardimentriiypothèsedeMM  Gay-Lussac  et  The- 
nard, après  avoir  démontré  dès  1808  que  le  po- 
tassium rois  en  contact  avec  le  gaz  acide  muria- 
tique produit  de  l'hydrogène  et  une  substance 
tout  k  fait  identique  avec  le  moriate  de  potasse  ; 
que  dans  le  même  cas  l'adde  muriatique  oxy- 
géné ne  donnait  m  oxygène  ni  hydrogène,  mais 
simplement  do  moriate  de  potasse  (3).  Ces  ex- 
périences dédsires ,  toojours  répétées  avec  le 
même  soccès,  l'amenèrentenfin  à  condore  que  le 
corps  le  mohu  complexe  était  prédsémeot  celui 
qu'on  avait  jusque  alors  cm  le  plus  composé;  en 
on  mot,kioe  l'adde  moriatiqoe  oxygéné  était  un 
eorpa  smiple,  qoi  combiné  avec  l'hydrogène  doB- 
neiait  l'adde  muriatique  ordmaire.  Ce  corps 
simple,  gueox,  il  Pappela  chlorine  (do  grec 
X)wp6c,  à  canse  de  la  cooleor  jaonAtre  de  ce 
gaz),  nom qo'on  changea  plos  tard  en  chlore , 
qu'il  porte  encore  apjoard'hoi.  La  hmiière  était 
foite;  tootes  les  réactions  josqoe  alors  inexplica- 
bles s'expUqoaient  natoreilemcnt,  mais  la  théorie 
de  Lavoisier  était  sapée  par  b  base:il  ne  fut  phis 
permis  dedooter  qoe  l'oxygènen'est  pasréicment 
oniqoe  de  la  comlwstiuo,  et  qo'il  y  a  des  acides 
{hfdraeklei),àeMMAs(seU  Aoloides ) uu  des 
bases  {chicn>ba$es),  dans  la  compositioo  des- 
qods  il  n'entre  pas  on  senl  atome  d'oxygène. 
Cependant,  malgré  l'évidcooe  de  ces  laits,  la  théo- 

(0  Vémotrês  dêtm  Société  dr^rctml,  t.  Il,  p  iil. 

i%)  iMti9r,iloç4  4e  Humphrf  tfarf,  daoslcs  }tem.  de 
Vlnstitut,  t.  Xll,  p  t».  naer  ittt. 

(S)  Htmmrkn  on  tke  orfmmriatie  œid.  Us  natmre 
amd  eûmkimmiêong,  and  on  tke  eUment$  of  tkê  mmrimtie 
Midi  la  i  la  SocMIé  royaii*  <:e  l^ndrr«,  le  It  Juil.rt  t»M. 
Iaipr.né  é»n%  les  PkilM.  Ttrantact ,  t.  ( ,  p  tai;  irad. 
dan»  k»  ^tnmaki  4e  Chimie,  t  LXWl,  p.  ttt  et  ift. 


riedeLavoidercciiwfaiieaoïahieax! 
poor  la  renverser  irrévoGablement,  i 
décoo  verte  de  l'iode ,  sobslancede  prop 
miqiies  analogues  è  celles  du  chlore.  \a 
doctrine  deDavyne  fat  universeUenx 
qu'environ  dix  ans  après  les  expérience 
dix  ans,  n'estce  pas  tout  on  siècle 
sdenoe  qui  marche  à  pas  degéantPLc 
qui  soivircnt  les  traces  da  gmd  chii 
^s  ne  tardèrent  pas  à  s*apercevoij 
cette  roote  était  féÔMide  en  découvert 
Davy  n'eut  pas  seulement  la  gioin 
trente4eox  ans  ondes  créateursde la  c 
deme,  il  servait  aossi  l'homanité  par  I 
de  la  lampe  de*  mineurs ^  qoi  porte  son 
andens  savaient  d^à  qoe  les  mbes  ou  ga 
terraines  sont  qudquefois  remplies  de  ( 
nauts,  tels  qoe  l'hydrogènecarbonéoo  l'I 
raèléd'one  très-petite  quantité  d'air,  dt 
l'asphyxie  et  des  explosions  [terriMes  i 
d'one  BammcUnedeces  expioskins  arrii 
danslaminedeFelling,  en  A]  terre: 
tant  plus  de  cent  oovriers  p  ent 
constanctfs  affreuses,  qui  ép«Hi 
hommes  de  ce  pénible  métier,  ou 
ipropriétaires  de  mines  de  houille  s'oi^ 
fit  un  appel  è  la  science  de  Davy  pour  | 
retour  de  pareâs  désastrM-  Le  prutilèn 
sait  d'une  solution  bien  ilezemi» 
inflammables  de  faire  e  saon  au 
c'était  demander  pre  i*i 
pendant  ne  désesfiéni  p  ;  u  se  uui 
analyser  les  gat,  déte  ■  ies  propor 
lesquelles  leurs  mêla  délonneot ,  < 
le  premier  qœ  la  flafu.»w  ne  sepropagi 
des  tobes  de  petite  dimension  oo  à  t 
mailles  étroites  d'un  réseau  métallique, 
pour  lui  un  trait  de  lumière;  après  qn 
sais  préalables,  il  parvint  à  oonstruir 
appaôvil,  fort  simple,  composé  d' 
métallique ,  entourant  nne  lampe  o 
l'air  détonnant  ne  peut,  sans  aucune  4 
qu'étemdre  la  flamme,  et  même  alors 
platine  tourné  en  spirale  au-dessus  de 
éteinte  suffira  par  son  incandescence 
les  mineors  tant  qo'ils  pounxmt  se 
dans  un  air  aossi  peu  respirable.  Te 
lampe  de  tkivt/ ,  qoi  depois  son  inv< 
1815)  a  conservé  la  vie  peut-être  à  di 
d'ouvriers.  Dès  ce  moment  on  crut  tou 
au  génie  de  cet  homme  extraordinaire 
me  servir  d'pne  comparaison  de  Cuvie 
commandait  ose  déoooverte  comme  i 
une  fourniture  ».  L'Angleterre  dépen 
lement  des  sommes  considérables  pu» 
ration  de  ses  vaisseaux,  dont  les  don 
cuivn»  étaient  rongés  par  Teau  de  mer 
invité  à  y  porter  remède  :  l'incoropa 
miste ,  qui  vit  dans  ce  phénomène  t 
<HectTO-€hiinique,  imagina  do  neotral 
électrique  du  cuivre  par  de  petits  c\o 
dont  un  seul  devait  préserver  de  la  d 


DAVY 


274 


I  pied  curé  de  cuirre.  Des  na- 
é^reA  cette  méthude  allèrent  un 
eviarent  mos  que  leur  doublage 


%  fat  enToyé  à  Maples  par  le 
depuis  George  IV,  qui  prenait 
I  deroulonent  des  manuscrits 
'^  chimie  donnait  l'espoir  de  h- 
;  mais  l*efTet  de  la  carbonisation 
manuscrits  rendit  inapplicable 
W  ramoHîssement  :  Davy  dut  se 
ition  de  quelques  moyens  pour 
b  parties  et  les  étendre  plus  par- 
ie l'avait  Tait  jusque  alors.  Mais  il 
fw^»*  fMMir  faire  connaître  la  na- 
r»  dotit  se  serraient  les  peintres 
quriques  écailles  détachées  des 
u  et  il'Herculanum  lui  suflircnt 
r,  a  l'aide  de  l'analyse ,  ({ue  ces 
prê»  ausfu  mkiiibreuses  que  les 
A  plupart  empruntées  au  rèfçne 
iir^paration  parfaite.  Le  voisi- 
■>«vint  pour  liii  l'occasion  de  vues 
I  funoatioD  des  \olcans  et  l'état 
». 

temps,  la  santé  de   Davy 

iTOond  et   un  troisième  voyage, 

■9e  a  Florence  et  à  Rome  n'eu- 

à  llicureuse  influence  quVn  at- 

^Mft.  Pendant  ses  pérégrinations 

ire ,  son  esfs  it  ne  demeura 

pu<a  ses  Consolations  en 

urrmers  jfturs  d'un  philo- 

Jofier  appelle  •«  INiuvragc  de 

•  .   L'auteur  y  d«*\elo|i|n',  sous 

u^uf>« ,  d**^  (N^n<«t'>'s  suMiiiit's  sur 

rttp*re  liurii.iinr ,  >Mr  If  sort  qui 

.  Mir  ),t  '!•  «tiM  itiuri  <!< -^  liiiliitrs  de 

Il  .ïiiîirri».iTii»*iiî,  l'ir.  ('♦•  fut  la 

ru  un  li^riitiiMu  irii  .'iUait  s'ftciu- 

Tiv**a(i'-iie\«-.  il  fxpira  >ut>itr[iient, 

m  «n*.  d.in^  l.i  nuit  <iu   l>!i  au 

•  Uh   tir.i>  de  .s«>n  l'rj^r»' Joliu 

HB  rpuu<^    M*"  Vfuv»'  Apn('c'«'  ). 

h  ann-irr  dr  ^m  mari.  M"''  Davy 


s  plU4  f»Ci»udt*  »'ii  r»*r»ultals. 

H        déjà  cite  <>,  on  a  de  11.  Davy: 

•*  mtmt  tjpernnenfs  ajifi  ubser- 

OHUht lient  parts  nf  certain 

Imbies  and  thrir  opf ration  in 

»Aitej.  Trrinsfict.,  t.  XCIII, 

1.  Journal,  V.  •>  h;  ;  Bihiwth. 

;—  -In  A'ioxiut   uf  a  new 

NirbolMm,    J"Hrnnly   IV, 

■ntoa.,   VII,  ".'ih;    Annales 

*1JI,    .Vil;  --  .1/1   Acronnt  <\f 

'  txperim^nfs  (m  0  mniiral 

Hi»     iMV'n^hirr  .     r- !iyt\hi\g 

^■rrwf     r  f\f  -..lit  -i  i:^  -f  a  !»hi- 


principally  0/  alumine  and  water  ;  dans  les 
Philos,  'Pransact.,  XCV,  ib^> ,  Biblioth,  brit., 
XXX,  303;  Annales  de  Chimie ,  LX,  297;  — 
On  a  metfiod  0/  analysing  stones  contai- 
ning  afixed  alkali,  by  means  0/  the  boracic 
acid;  lu  à  la  Société  royale  de  Londres ,  le  16 
mai  I8IÔ;  imprimé  dans  les  Phïlosophical 
Transactions ,  XCV,  231,  et  dans  les  Annales 
de  Chimie^  LX ,  294  ;  —  Somc  experiments  on 
the  combustion  oj  the  diamond  and  other 
carbonaceous  substances;  lu  à  la  Société  royale 
de  Londres,  le  23  join  1814;  imprimé  dans  les 
Philosophieal  Transactions ^  CIV,  557;  dans 
les  Annales  de  Chimie  et  de  Physique,  1, 16, 
et  dans  la  Bibliothèque  britannique,  LVII, 
126;  —  Memoria  sopra  un  deposito  trovato 
nel  Bagni  di  Lucca;  imprimé  dans  les  Atti 
delta  Reale  Academia  Neapolitana,  U,  9,  et 
dans  les  Annales  de  Chimie  et  de  Physique, 
XIX,  194;  —  On  the  state  qf  water  and  aeri- 
form  matter  in  cavities  found  in  certain 
crystals;  lu  à  la  Société  royale  de  Londres,  le 
13  juin  1822;  imprimé  dans  les  Philosophieal 
Transactions,  CXII,  367  ,  et  dans  les  Annales 
de  Chimie  et  de  Physique,  XXI,  132;  —Ob- 
^vations  on  the  appearance ,  etc.  ;  dans  le 
Journal  0/  Royal  Institution,  1803  ;  dans  la 
Bibliothèque  britannique,  XXII,  335,  et  dans 
les  Annales  de  Chimie ,  XLVI ,  273  ;  —  On  the 
cause  0/  the  changes  0/  colour  produced  by 
I  heat  on  the  surface  of  steel;  dans  les  >l;in. 
I  of  Philosophy ,  1, 131 ,  et  dans  la  Bibliothèque 
i  britannique,  LV,  157;  —  Some  observations 
'  of  the  formation  of  mists  in  pnrticular  si- 
i  tunfinns  ;  lu  ii  la  Société  royale  de  Londres ,  le 
1  9.j  février  1819;  imprimé  dans  les  Philosophieal 
.   TransactUma,  CIX,  123,  et  dans  \%^  Annales 
de  Chiuve  et  de  Physique,  Xff,  195;  --  On 
!  application  of  liquidsformed  by  the  conden- 
I  sa'irm  of  gazes  as  mechanical  agents ',\\i -a  \^ 
,  SiHiétt*   royalcMle   Londres,  le  27  avril  1823; 
I  iin|»rirné  ([^wsXws»  Philosophieal  Transactions , 
\  rxill,  r.)3,  et  dans  les  Annales  de  Chimie  et 
,  de  Phtisique,  XXV,   8«>;—  notice  of  some 
,  observations  on  the  causes   of  the  galvanic 
lie  de  Onev»*  un  prix  «jui  »st  j  phenomena,    and  on  certain  modes  of  in- 
lii  an"*a  IVxperic-mvrhifiii'iuft  ;  creasing   the  pnwers  of  the  galvanic  pile  nf 
Vofta  ;  dans  le  Journal  de  Nichoison,  in-4", 
IV,  .137,  380  (»t  39'i;  —  An  Account  of  some 
galvanic  combinat  ions  for  med  by  the  arran- 
gement nf  single  metallic  plates  and  fin id s 
analogous  to  the  new  galvanic  apparafus  of 
Vnffa;  lu  h  la  Soc.iét(^  royalo  d«'  Loiidrrs,  \o  18 
juin    1801;    imprimé    dans  los    Philosophieal 
Transactions  y  XCI,   397,  et  dans  la    JUblin- 
fhdgur  ttritrnniqw.' ,  XVII,  '.>37;  —  ?icw  aiia- 
hj'icnl  Rcsearchca  on  th'  nature  'f  certain 
bo'lies  :  1"  further  inyuirtes  nn  the  action 
of  potassium  or  nmjnonifi  and  on  the  anabj- 
.<■>*  nf  (unnwni  1  ;  T  m  f'i    siJphur  nnd  p/'Oy- 
phnrcs  \   T  tiir'inn'tcmu^  m  it*-r  \    V  ):iur.:- 
tic  acid;  lu  a  la  Société  royale  d.?  Londres,  les 


Î71 

HM.  Gay-Lusttc  et  Thenanl  rc&sayèrtnt,  mais 
jamais  ils  ne  résissirent  sans  y  avoir  préalahle- 
ment  ajouté  de  TeaQ  ou  du  moins  de  l'hydm- 
gène.  En  présence  de  ce  phénomène  inattendu, 
learemlnrrastut  extrême,  et  nous  laissenms  ici 
parler  leur  illustre  oollègae,  G.Cnvier  :  «  f/eau,  se 
disaient  MM.  Gay-Lus8ac  et  Ttienan) ,  e^t  donc 
un  ingrédient  nécessaire  à  la  formation  de  l'a- 
dde  muriatique  ;  mais  comment  se  fait-il  qu'elle 
y  adhère  avec  tant  de  force  qu'on  ne  puisse 
l'en  retirer  par  aucun  moyen  ?  Ne  serait-ce  point 
seulement  par  un  de  ses  éléments  (par  Tiiy- 
dro^iène)  qu'elle  concourt  à  former  cet  acide? 
et  Toxygène  qni  se  dégage  dans  cette  opération , 
et  quci*on  croyait  provenir  de  Tacide  muriatique 
<>xygéné,  ne  serait-il  pas  simplement  l'autre  élé- 
ment de  l'eau?  Alors  ni  l'acide  muriatique  oxy- 
géné ni  l'adde  muriatique  ordinaire  ne  con- 
tiendraient d'oxygène  :  ce  ne  serait  que  le  pre- 
mier, plus  de  l'hydrogène.  Cette  pensée  leur 
vint;  ils  l'exprimèrent  même  â  la  lin  de  leur 
Mémoire  (1) ,  comme  une  hypothèse  possible; 
mais  ils  n*06aient  la  soutenir  en  face  do  leurs 
vieux  maîtres  (  Berthollet,  Fourcroy,  Cliaptal  ;, 
pour  qui  la  théorie  do  Lavoisier  clait  devenue 
presque  une  religion  (2;.  " 

Davy  n'eut  pas  les  mémos  scrupnk's  :  il  atiopta 
hanlimentriiyputhèsodo  MM  Gay-Lussac  otTUe- 
nanl,  après  avoir  démontré  dès  1808  que  le  po- 
tassium mis  en  contact  avec  le  gaz  addc  muria- 
tique produit  de  riiy<lrog^e  ot  une  substance 
tout  à  fait  itientique  avec  le  muriatc  «le  |iot;isÀe  ; 
que  dans  le  même  cas  l'acide  muriatique  oxy- 
géné ne  donnait  ni  oxygène  ni  hydrogène,  mais 
simplement  du  mnriatede  |K>tasse  (3).  Ces  ex- 
périences décisives ,  toujour<i  répétées  avi-c  le 
même  succès,  l'amenèrent entin  a  l'ondure  qiio  le 
corps  le  moins  complexe  était  précisément  (vlui 
qu'on  avait  jus(]ue  alors  cm  le  plus  composé;  en 
un  mot,'que  l'acide  muriatique  oxygéné  était  un 
corps  simple,  qui  combiné  avec  l'hydrogène  doo- 
netait  l'acide  muriatique  onlinaire.  (V  mrps 
simple ,  gazenx ,  il  l'appela  ehlorine  (  du  grec 
X)ci>p6;,  à  cause  de  la  couleur  jaunâtre  de  ce 
gaz  ),  nom  qu'on  changea  plus  tard  en  chinn' , 
qu'il  iiorte  encore  aujourd'hui.  La  lumière  était 
faite;  toutes  les  réactions  jusque  alorii  inexplica- 
bles s'expliquaient  naturellement,  mais  la  théorie 
de  Lavoisier  était  sapée  |iar  la  base  :  il  ne  f>it  plus 
permis  de  douter  que  l'oxygène  n'i*st  |»iis  l'eli  ment 
unique  de  la  combustion,  et  qu'il  y  a  des  acides 
(  fiydraeides  ) ,  des  sels  (  seU  halouler.  ;  uu  des 
bases  (chlorobases),  dans  la  com|N)sitiou  «le;»- 
quel*  il  n'entre  pas  un  srtil  atome  ii'oxysène. 
Cependant,  malgré  l'eviilenc*'  de  re»  laits,  la  tlieo- 


..(>  1/^moirM  itela  .'^oci*tr  iX  ./nbfi/.  (  i;.  (.  *  t. 

t  <.avier,it/o<7^  '!«■  /l-miphry  Pur  y.  '-ml-.  Vf;  'Ir 
/ /rif filHf,  t.  XII.  p  l*.anni'f  i«JS 

S  HttHnrht»  on  Ihr  orv/niriit'.-  'iri4,  i»;  -..tltr^ 
and  civmbinationi,  nnd  nn  tkf  fin-t^nt*  '-f  t*.r  -.nvri'itte 
iiHi/;  lu  a  h  Snnrlr  rnjjl'  .0  I  ■■;•  ir  -,  1«  \*y.  :  i-io. 
liDpr.iD^  djn4  1rs  Phi'm.  /rar.*-i  '  .  l  (  .  ,  i  :  .  ni 
ûta-s  kl  .innalfi  dt  lAii/.i'-,  t  i.\X\i.  r   in  "i  1». 


DAVY  271 

riedc  Lavoisier  conserva  de  nombreux  partisans  ; 
|K>ur  la  renverser  irrévocablement,  il  fallait  la 
découvertede  l'iode ,  substancitdc  propriétés  chi- 
miques analogues  à  celles  du  chlore.  La  nouvelle 
doctrine  de  Davy  ne  fnt  universellement  admise 
qu'environ  dix  ans  après  les  expériences  de  1810  ; 
dix  ans,  n'est-ce  pas  tout  un  siècle  pour  une 
science  qui  marche  à  pas  de  géant?  Les.  uvanl* 
qui  suivirent  les  traces  do  gmd  riiimisle  an- 
glais ne  tardèrent  pas  à  s'apercevoir  eoinfaien 
cette  route  était  féconde  en  découverte*. 

Davy  n'eut  pas  seulement  la  gloire  d'être  à 
trent^eux  ans  imdes  oréateurtde  la  chinie  mo- 
derne, il  servait  aussi  l'humanité  par  rînvealîoa 
i\e  là  lampe  (les  mineurs f  qui  porte  ion  nom.  Lee 
anciens  savaient  déjà  que  les  mines  ou  galeries  sou- 
terraines sont  quelquefois  remplies  de  gai  délOM- 
nants,  tels  que  l'hydrogène  carbouéou  l'hydrogèoe 
mêlé  d'une  très-|)etite  quantité  d'air, détermiiiaiil 
l'aspliyxie  et  des  explosions  .terribles  au  oûolacl 
d'une  ilamme.Unedeoes  explosions  arrivaen  Ul\ 
danslaminedeFclling,  en  Angleterre:  en  un  Im- 
tant  plus  de  cent  ouvriers  périrent  dans  des  cir- 
constances aiïreuses,  qui  épouvantèrent  Imm  lai 
hommes  de  ce  pénible  métier.  Un  c  éà 

4>ropriétaires  de  mines  de  houille  s'o 
fit  un  a\t\ie\  à  la  sriencc  de  Davy  pour  par 
retuiir  de  pareils  désastres.  Le  prublème  ^m 
sait  d'une  solution  bien  diflîcile  :  empêcLer  de 
inllammables  de  faire  explosion  au  co 
c'était  demander  presque  IMmpo       w.      vr  «w 
pendant  ne  déses|»éra  point  :  il  se  e      c  i 

analyser  les  gaz,  déte  prouor     n 

lesquelles  leurs  mélange»  ue&  .  fe»  d 

le  premier  que  la  flamme  ne  hcpivii 
des  tubes  de  |)etite  dimension  ou  L  ^«vcn 
mailles  étroites  d'un  réseau  métallique.  Ce  fal 
pour  lui  un  trait  <1e  lumière;  après  auekiDai 
sais  préalables,  il  parvint  à  oonst 
apimrpil,   fort    simple,    composé   u 
motallii|ue ,  entourant  une  lampe  u  « 

l'air  détonnant  no  peut,  sans  aucune  bx 
qu'éteindre  la  flamme,  et  même  alore  uu 
platim'  tourné  on  spirale  au-dessus  de  In  bu 
éteinte  suffira  |»ar  son  incandescence  à  éd 
les  mineurs  tant  qu'ils  |NHirront  se  m 
dans  un  air  aussi   peu  re^iiiraUe.  Telle  < 
lampe  de  Davy  ^  qui  depuis  son  hivei 
I8t  j.i  a  conservé  la  vie  peut-être  à  de»  ■ 
d'ouvriers.  Dès  ce  moment  on  crut  tuut  yivam 
au  génie  de  cet  homme  extraordinaire;  el 
me  ser%  ir  d'une  comparaison  de  Cuvier,  ■  • 
cot  m  Mandait  une  découverte  oouimc  à  t 
une  fourniture  ».  L'Angleterre  dépci 
lement  des  sommes  considérables  pi  rm 

ratiun  de  ses  vai>seaux,  dont  les  duu 
ciii^  ri'  étaient  ronges  par  l'eau  de  mer.       wjr 
în\  ite  a  y  p(»rter  remède  :  Tincompar       * 

j  iiii«le.  (]ui  \it   dans  ce  phénomène  une  ■ 

'  r'iM-trix-liinn'jue,  ima'.nna  «le  neutraliser  ■ 
oiirtriqiii*  du  c  uivre  |tar  de  |M•tit^  rious  de 

'  dunl  uu  t»eul  devait  préserver  de  la  dé 


DAVY 
I  pied  CAiTé  de  corne.  Des  na- 
aprèft  cette  méthode  allèrent  en 
e¥iarent  uns  que  leur  doublage 


274 


y  rot  envoyé  à  Naples  par  le 
(Wpnis  George  rv,  qui  prenait 
I  dérouicmeot  des  manuscrits 
La  ctûmie  donnait  Tespoir  de  h- 
;  mAu  reflet  de  la  carbonisation 
manuscrita  rendit  inapplicable 
1^  raiDoHissement  :  Davy  dut  se 
itkm  de  quelques  moyens  pour 
ofe  parties  et  les  étendre  plus  par- 
ie l'avait  Tait  jusque  alors.  Mais  il 
<     •>  pour  faire  connaître  la  na- 

dont  se  serraient  les  peintres 
4       que^  écailles  détachées  des 

n  d'Herculanum  lui  suffirent 
r,  a  l'aide  île  l'analyse ,  que  ces 
1  près  aussi  nombreuses  que  les 
ir  U  plupart  empruntées  au  règne 
e  préparation  parfaite.  Le  voisi- 
devint  pour  lui  l'occasion  de  vues 
lonoation  de-s  volcans  et  l'état 
vr. 

lue   temps,  la  santé  lio.   Davy 

heeood  et   un  truisièine  voyage, 

mat  a  Florence  et  à  Rome  n'eu- 

urcose  influence  quVn  at- 

Pcodant  ses  péréi^nations 

B ,  son  esfs  it  ne  demeura 

nraiw^a  ses  Consolations  en 
10  derniers  jfturs  d'un  philo- 
e  Covier  appelle  «  l'ouvraj;»*  de 

I.   L'autfur  y  d»'velo|)|M',  sous 

or^ ,  «1t-H  {wns4'«>s  suhliinrs  sur 
■  esp'^r'  tiuiii.'iint' ,  >".r  le  ^urtiiui 
,  *nr  i.i  li-«tiiitti(>[i  (li-s  iiiilli«Ts  de 
fftt-vt  auliriiiartii'iit,  «'te.  C'*'  fut  la 
rd"un  iIitiiUm:!  qui  ;ill;»il  sVtt»iu- 
i«êa<ir-nè^«',  il  •'\|»ir.i  >nl»itriiu'nt, 
iHU  4n>.  M-m-H  l't  nuit  «lu  'J.U  au 
entrr  l'"«  \'Ta^  de  son  trèrt*  Joliu 
MO  epùo*»-    M"""  vi'inr  Apneco). 

n-TO'.ire  di-  -Miu  mari.  M"'*"  Davy 


principally  oj  cUumine  and  water  ;  dans  les 

Philos,  Transacl.,  XCV,  ibr,,Biàlioth,  brit., 

XXX,  303;  Annales  de  Chimie,  LX,  297;  — 

On  a  metfiod  of  analysing  stones  contai- 

ning  afixed  alkali,  by  means  of  the  boracic 

acid;  lu  à  la  Société  royale  de  Londres ,  le  16 

mai  1815;  imprimé  dans  les  Philosophical 

Transactions ,  XCV,  231,  et  dans  les  Annales 

de  Chimie,  LX ,  294  ;  —  Some  experiments  on 

the  combustion  oj  the  diamond  and  other 

carbonaceous  substances;  lu  à  la  Société  royale 

de  Londres,  le  23  juin  1814;  imprimé  dans  les 

Philosophical  Transactions,  CIV,  557  ;  dans 

les  Annales  de  Chimie  et  de  Physique,  1, 16, 

et  dans  la  Bibliothèque  britannique,  LYII, 

126;  —  Memoria  sopra  un  deposito  trovato 

net  liagni  di  Lucca;  imprimé  dans  les  Atti 

délia  Reale  Academia  Neapolitana,  U,  9,  et 

dans  les  Annales  de  Chimie  et  de  Physique, 

XIX,  194  ;  —  On  /^  state  ^f  water  and  aeri- 

/orm  matter  ira  cavities  found  ira   certain 

crystals;  lu  à  la  Société  royale  de  Londres,  le 

13  juin  1822;  imprimé  dans  les  Philosophical 

Transactions,  CXII,  367  ,  et  dans  les  Annales 

de  Chimie  et  de  Physique ,  XXI,  132;  —Ob- 

^rvations  on  the  appearance ,  etc.  ;  dans  le 

Journal  of  Royal  Institution,  1803  ;  dans  la 

Bibliothèque  britannique,  XXII,  335,  et  dans 

les  Annales  de  Chimie ,  XLVI ,  273  ;  ~  On  the 

cause  of  the  changes  of  colour  produced  by 

I  heat  on  the  surface  of  steel;  dans  les  i4rara. 

I  of  Philosophy ,  l,  131 ,  et  dans  la  Bibliothèque 

j  britannique  y  LV,  157;  —  Some  observations 

I  nf  the  formation  of  mists  in  particular  si- 

j  tudfiotis  ;  lu  à  la  Société  royale  de  Londres ,  le 

!  7:>  février  1819;  imprimé  dans  les  Philosophical 

i  Transactions^  CIX,  123,  et  dans  \%^  Annales 

1  (le  Chimie  et  de  Physique,  Xïf,  195;  --  On 

!  (ipplication  of  liquidsformed  by  the.  conden- 

!  sufirm  of  gazes  as  mechanical  agents  ;\\ik\à 

,  StH-iHô   royîilft  de  Londres,  le  27  avril  1823; 

I  imprimé  dans  \ef^  Philosophical  Transactions , 

';  CXIII,  193,  et  dans  les  Annales  de  Chimie  et 

.  de  Physique,  XXV,  80;—  ISolice  of  some 

observations  on  the  causes   of  the  galvanic 


d^  On#»v«*  un  prix  qui  <*&t  1  phenomenn,   and  on  certain   modes  of  in- 
xperirnrt'  «liifiiique  '  crensina   the  nowei 


aa*i  '1  l 

I       ilu4  f»'Ci»nd«'cn  n'>ult.its. 

i      dejacitè>i,  i»n  adt>ll.  Davy: 

f  mfaie  9jpmments  and  ohser- 

amstU lient  pnrts  nf  certain 

ombles  and  thtir  opération  in 

mPhtlos.  Transmet.,  t.  XCIII, 

,  Journal ,  V.  ?  »«'►  ;  Ribliofh. 

lal; —  An  ÀToant   nf  a  new 

boisctn.    Journal^  IV, 

tan..    Vil,  l'iO;    Annales 

A  301:  -    An   Acrount  nf 

h  zxpenm^nts  on  n  miucral 

■     £#ervn^/iirf .     v  n^i^'ing 


creasing  the  powers  of  the  galvanic  pile  nf 
Voifa;  dans  le  Journal  de  Nicholson,  in-4", 
IV,  337,  380  et  394;  —  An  Account  of  some 
galvanic  comhinations  for med  by  the  arran- 
gement of  single  mefallic  plates  and  fluids 
analogous  to  the  new  galvanic  appara/us  of 
Vol  ta;  lu  à  la  Société  royalo  df  Londrrs,  !••  18 
juin  18iH;  imprimé  dans  h»s  Philosophical 
Transactions  y  XCI,  397,  et  dans  la  Jiihlin- 
thdquc  hritnnnigiiCy  XVII,  :>37;  —  ycw  ana- 
lyfic.nl  Hesearchrs  on  th"  nature  <f  certain 
bn'lies  :  T  further  injuiries  nn  the  action 
nf  potassium  or  nmmnîiin  nnd  on  the  annhj- 
S'S  nf  ammoni'i  :  T  rn  f'r  sffphur  arid  phusi' 
[  phorcs  ;  T  rarh.niarrnwi  m  !t'rr;  V  mur,-:- 
'  tic  aci'.l  ;  lu  a  la  Soci»'té  royale  de  Londres,  les 


275 


DAVY 


2  février  et  lA  mars  1809;  imprimé  dans  les 
Philosophieal  Transactions,  XCIX,  450,  et 
àxoAlà Bibliothèque  britannique,  XLTV,  42;  — 
On  some  of  the  combinations  of  oxymuriatic 
gas  and  oxytjen ,  and  on  the  chemical  rela- 
tion of  thèse  principUs  to  inflammable  bo- 
dies;  lu  à  la  Société  royale  de  Londres,  le  15 
novembre  1810,  et  imprimé  dans  les  Philosophi- 
eal Transactions,  CI,  1 ,  dans  les  Annales  de 
Chimie,  LXXVIU,  298,  dans  le  Journal  de 
Physique ,  LXII,  358,  et  dans  la  Bibliothèque 
britannique^  XLVII,  34,  245  et  340;  —  Some 
experiments  and  observations  on  a  new  sub- 
stance which  becomes  a  violet  cotoured  gas  by 
hcat;  In  à  la  Société  royale  de  Londres,  le  20 
janvier  1814,  et  imprimé  dans  les  Philososophi- 
cal  Transactions,  CÏV,  74,  dans  les  Annales 
de  Chimie,  XCII,  89,  dans  le  Journal  de  Physi- 
que, LXXIX,  153,  et  dans  \a  Bibliothèque  bri- 
tannique ,  LVI ,  248  ;  —  Further  experiments 
and  observations  on  iodine,  lu  à  la  Société 
royale  de  Londres,  le  16  juin  1814,  et  imprimé 
dans  les  Philosoph.  Transactions,  CIV,  487,  et 
dans  la  Bibliothèque  britannique,  LMI,  243; 

—  On  thn  safety  lamp  for  coal  miner  s ,  with 
some  researches  qfflame;  Londres,  1815,  in -8^ 

—  On  the  firelamp  of  coal  mines,  and  on  me- 
thods  oflighting  the  mine  so  as  to  prevent 
ils  explosion;  lu  à  la  Société  royale  de  Londres, 
le  9  novembre  1815,  et  imprimé  dans  les  Philo- 
sophieal Transactions,  CVI,  106,  et  dans  les 
Annales  de  Chimie  et  de  Physique,},  136; 

—  On  the  corrosion  qf  copper  sheathing  by 
sea  water  and  on  methods  of  preventing  this 
effect;  lu  à  la  Société  royale  de  Londres,  le  22 
janvier  1824,  et  imprimé  dans  les  Philosophieal 
Transactions ,  CXIV,  I,  dans  les  Annales  des 
3Iines,X,  149,  ei  dans  les  Annales  de  Chimie 
et  de  Physique ,  XXVI,  84  ;  —  Addifional 
experiments  and  observations  on  the  appli- 
cation of  electrical  combinations  to  the  pré- 
servation qfthecopper  sheathing  ofships  and 
to  other  purposes  ;  lu  à  la  Société  royale  de 
Londres,  le  18  juin  1 824,  et  imprimé  dans  les  Phi- 
losophieal Transactions,  CXIV,  242,  dans  les 
Annales  de  Chimie  et  de  Physique,  XXIX, 
187,  et  dans  les  Annales  des  Mines,  XII,  214; 
"Report  on  the  state  of  the  manuscripts  of 
jtapyrus  found  at  Herculanum  ;  dans  le 
Journal  of  Sciences  and  the  Arts ,  VU,  154  ; 

—  Some  observations  and  experiments  ot  the 
papyri  found  in  the  mins  qf  Herculanum; 
lu  à  la  Sociélé  royale  de  Londres,  le  15  mai  1821; 
imprimé  dans  les  Philosophieal  Transactions, 
CXI,  191,  et  dans  le  Journal  de  Physique, 
XCni,  401  ;  —  Some  experiments  and  obser- 
vations on  the  colours  used  in  painfing  by 
the  ancients;  lu  h  la  SoaVté  myaîe  de  Londres, 
le  23  février  1815,  et  imprimé  dans  les  Philoso- 
phieal Transactions,  CV.  97,  dans  les  Annales 
de  Chimie,  XCYI,  72  et  193,  et  dans  la  Bi- 
bliothèque britannique,  LÎX,  226  et  236,  LX, 


129;  —  On  the  phenomena of  \ 
la  Société  royale  de  Londres,  le 
imprimé  dans  les  Philosophicat 
CXVIil,  241,  dans  les  Annaiei 
de  Physique,  XXXVIII,  133,  et 
thèque  universelle ,  XXXJX,  l 
nia,or  days  of  fly-jishing ,  in 
veria/éolu;  Londres,  1823;  in- 1 
ofagricultural  Chemestry  in  c 
tures  for  the  Board  of  Agric 
1813,  in-4'*;  trad.  en  franc,  pi 
Migneaux ,  Paris ,  1820,  in-12  ; 
par  F.  Wolf,  avec  des  additions 
lin,  1814,  in-8»;  —  Elément 
Phylosophy;  Lond.,  in-8*,  181! 
chevé)  ;  trad.  en  franc,  par  Van  M 
1813,  1816,  in-8'';  en  allemand 
Berlin,  1814,  in-8<».  Peu  de  temp 
Davy  avait  communiffué  k  divc 
expériences  galvaniques  sur  la  to 
ger-Seidel  en  a  rendu  compte  da 
cher,  t.  III ,  p.  1 ,  et  suiv. 

Thê  annual  Bioçraphy  and  (Ibitut 
p.  M.  -  O.  envier.  Èloçe  de  tir  //,  /> 
moir«$de  ringtitut.  IKSO,  t.  XII.  p.  i  * 
Sciences).   -  jobn  DsTy,   Mrwoirs 

I  Hmmpkn/  Datffi  Lond.,  ino.  ln-8».  - 
•Mrfr»  of  the  life  of  sir  H.  Darp  ;  I>oi 

1  Ayrton,  UfêofOr  H,  Davv:  Lond..  ii 
Retm0  eme^eiâpédiqmê.  ann.  iAt«.  toi 
Klreevvky.  HUtoirt  des  Ugitlateurs  ci 
ItW,  In -8».  —  IHê  Zeiînfnnst^n  ;  \jf% 
vol.  VI,  p.  lOT.  -  Pennf- Cvelop*fàla. 

DATT  DE  CHATIGXé    (  Frai 

architecte  français,  né  à  Paris ,  I 
mort  le  17  août  1806.  Il  fit  ses  ( 
chez  les  oratoriens ,  et  son  dn 
acheta  ensuite  ime  charge  d*audit< 
des  comptes.  II  a  beaucoup  écrit 
ture ,  quoique  aucun  de  ses  proje 
cuté.  On  a  de  lui  :  Projet  d'um 
publique  de  Jurisprttdence  ;  Pa 

—  Projet  de  Fontaine  des  Must 

—  Projet  d*un  pont  triomphai 
in-8'  ;  — -  Plans,  coupe  et  élevai 
en  fer  d'une  seule  arche  de  cent 
deux  pieds  d'ouverture;  Paris, 
Leçons  d'un  Père  à  ses  En  fan 
de  sentences  et  dépensées  mora 
des  meilieurs  auteurs  latins 
Paris,  1801  et  1806,  in-12;  —  .V 
construction  des  ponts  en  fer, 
în-8*';  —  Colonne  de  Vempire 
projet  de  colonne  triomphale 
Sapoléon  le  Grand,  restaurait 
narchie  sous  le  nom  dr  Vrm\ 
Paris,  1806,  in-8*;  —  Rapport 
ciété  libre  des  Sciences ,  /.effn 
Paris,  sur  un  ouvrage  intitul 
lidité  des  Bdliments  ■;  par  Cli.- 

i  h.Fr.  V»rl.  yotice  nerrotnnt-ive  sm 
r^  (  haH^ne .  I*^.  in-*^.  -  Cha.j  on  ri 
tiammaire  mnicerseL  —  Quénrû,  La  n 

DATT.  Voyez  Du  Piuro?!. 


DAVYDOW  -  DAT 


S7â 


r,  âtf?  A  ltiM«<iï«  m  17S4«  mort  ii 
«Un»  U  cAtAlf'rki  itf  la  picAi  m 
tUsmimî  ik  tamiuc}»  et  ^t  prt 
■fi^pwj  •!»  iH^o  en  inoa  lA 
I  V  mi  f^  tnfnmitnxl^^mfmt  it'tin 

Wm^  A  t«  lêlf  liuqiir^l  il  OfH^A  pJu 
»Wite^  dool  il  M?  fit  eiiAUJli?  Hik 
(  imirioiiques  év  Swi* 
|iÀ^  woiUA  dititknt  im 
m  Him  4e  llQY«sîon  Jfw  âJIiéft  en 
NMBé«ûlaid  m  l«lé  d  icénéiaJ* 
k  tht  I*1A  k  1SI7  U  combittlt  en 
m  h  **âtef%iiîméêgk^é  m  IR31 
i!l  M  lin*  m  pide  d«  Heotenuil 

lli  Tfriftê  4tl1Vliiét  TOUÉ,  iM 
«riMiadnlt  pMi  4o  «ûlM 
pli»  fé^ÊÈnâi^  et  m^  pMtidimi , 
Ifitt  tl^  froee»,  (*«t  le  Pfiimfftihi 

iîiflu  Sm  MlnH  (ic^^ifi,  HîitJn^s, 
liBlii,    ltoo%pmt  ri 'un  t-ilrnt 

!  lie  lui .  S«mi*nirs  de  la 

i  Èêi^m }  ;  »  EMfit  â'uM  tâiécu-lf 
eorpifrtiiMtOlrfi^ 

'  èetmtmYi  de  tf()u|Mïs 


imiiH^ifs^  tnoft  If;  I& 
f  lie,  qu'il  fNHfEnit  m 
r^qulttiiitnanjnié 

»  lui  valurmit 

t  èômp4|pie.  D  TisitA 

IpAar^  aunéM  à  Biint- 


i*é  en 
k  à  Ombn4l{î4*  « 
Inn  piT  Ml  Miae  pour 
I  fl  êff^m  de  nriflûD- 

kinelïdfi  du  Pfirmiii 
1$  fB«k  Cl?  ^ifuîel  ni?  bi 

lldiOitvfnu!- 
HiWCi  iw^ 

\  rrrndl  d'âbscrva- 
rnrrî lia*  écriTain-^  griîcs. 
nc#èmi*  toui  !i?4  fioê* 
r  mtfqniâB  n'eut  fiii  wm 
\  A-  U«wfi  tt'ltiiît  rwmt^ii'iï 


i^in;  »<*&  éoiUttift  le  ^tcrtèrcnt,  vX  H  ««  relira 
à  If Êfiwortli ,  oéi  U  avait  (Kiiir  luiiquc  «liKtrarLiao 
de  8«  proniefiereik  bafôig. 

t»AWBl  4  Sir  tri/^iafMji  ),  pj^lit  èia^ÂK  m  k 
BraiTilT«fi,en  1671, mort  m  17'M.  M  <*fudià  à  0\* 
font,  eu  ira  4Îan&  les  witrii»,  ri  nbtinl  U  i  liA^g^t  ib 
Tk^e-chBoct'Her  dp  runlifPDiili  d<^Cnmbrid|g*.^  «l  de 
f;ha|ï«lain  duroiGuJllciumtv.liji  m!^il  fut  iiomiué 
recteur  @t  dti^en  de  Boekiag,  dani  le  c^iul^ 
d'H^s«i.  Aravénenientdeïarane  Annr»  Il  ili^^int 
on  des  eliAptilaîns  4f.  cd^tf^ADUTer^ioéf  j^itifir^»^  do 
laquelle  il  fut  Ictlinucnt  en  fnvcur  qu'eltft  lo 
Domirui  év^uede  Che^ster<m  1707,  pin*  ftTdie* 
Téf^uedTfcjrk  ;  ilocruim  te  «égp  jytiîii'à  m  \m%\, 
U  ftil  en  grand  renom  tomtne  prétl  ira  leur  ;  înaU 
il  dut  fi€â  i»uocè.«  en  ee  ï^i^nre  biin  plus  k  {q  Usiuté 
de  sa  flfore  qu'à  son  ta1«d.  On  a  dt;  lui  ;  /"A*^  Ann* 
tomy  nf  Athêism  (  Analûinîe  de  i'Athi^ipvmfî)^ 
poiïmc;  1693;  —  Tfie  Ùutfitts  of  ikr  Cimei  i 
—  Sermom  preaehed  apon  uverai  o«c^- 
iiùHs^  etc.  Ces  ouvrages  et  d'autres  fioithumai 
ont  éM  réunis  en  m  recueil^  1733 »  3  voL 
ln-«*. 

fîtàç.  brit. 

UAWOftDj  jihiloaopliiîTïiUBiiliïwin.  Voy.BKmm. 

DAWKON  { Jfàn  )f  iTialliémâticlen  et  d^jrur- 
gteu  angliiU,  ni^  ii  Gamlakvdanâ  rvuritsiure,  ea 
î73i,tn<irt  en  1820.  Dj?fttiii6  ^  tft  driiurHie,  il  ne 
délouma  ,*k  o«tle  cArri^ni  pour  aJlei'  proffAser 
]m  mathi^matiqucft  li  SétibuT^h.  Il  wi  M  e/miuiltt  e 
par  dir^rses  |kilémiqii«»p  nolamment  aw&ù  Èmm'- 
son^  au  sujet  de  TaGaJysede  Nevvton^  âf  w  Stcwart 
mr  la  dlat&nce  du  Soldl  ^  enfin  ^vec  VVitdbore 
mf  Iê  dépgement  de  ïïmâeA  upérô  par  les  vais- 
aeau\  en  mmïTetnèot.  Û»  a  en  ouîre  de  lui 
nu  traité  sur  la  doclrtne  de  la  néceteiïé  pldUwû- 
pldqué  f  dirigé  eiatilrc  Pnesll^y, 

ioto  if 00.  biag.  Dirl. 

nAVf  uavft  OU  nàiB  {jQhn)^  impHmeiLr 
angtak^  né  à  Dulwicbf  dans  ta  comté  de  Sufîolh, 
en  J  !^n^  ritort  le  23  juillet  1&84*  Sf^  ifnpreH4imns, 
nonittreuscs  et  supérieures  à  tM^&  de  m^  d*:van- 
d€r»f  hii  ont  Tait  donner  quelquefoiâ,  ainsJ  ([u'à 
Grafïfjn»  le  nom  de  Plantm  de  l'Augl^^terr*!.  U 
introduliit  l(*  premier  Templor  du  caraclère 
âavtm^  et  fit  usag«  au»ai  de  l'italique  ^  quelque^^* 
uns  de  &âs  \Utm  »ODt  impriméâ  en  caractèroft 
romaini.  On  prét^d  même  qu1l  ^«aft  &eâ 
pç|ficoD«.  ïl  fut  encouragé  par larcbeieque  Par- 
ker,  qui  estituait  m  lui  son  mérite  supérieur 
a  t«ttd  des  autres  imprîmedri^  et  Ames  rappf:)rtê 
que  comme  11  dcYint  riolie,  il  i'xdta  iVnTi*^ 
de  se*  confrères,  qui  djerctiaîent  à  eiara\er 
la  Teutc  de  ses  livre*.  Day  M  admis  le  pri'nii(.'r 
parmi  les  mpmbrf^  de  fa^aocïatfim  lîe»  llbrui- 
tu  f  Charter* X  Compimif  ) ,  et  aprèn^  af  «ir  fait 
partie  dn  bureau  pr^ndant  quatre  aa^,  il  M 
élu  président  en  ïâflo.  Il  fut  Tun  des  clvarn- 
pions  |ps  plus  ardent?!  du  prottsilantisme.  La 
pUî^iArt  fîrtsen  IWre^  portent  un  eïTttklèmè  qni, 
t-ii>fnnnémrnt*iï  goatdet'épu^jue,  oflre  uni«u 


279 


DAY  - 


de  mots  sur  son  noia  :  on  y  voit  rAmoar  éveillant 
on  jeune  Irarome  et  lui  laoutrant  le  soleil  levant, 
avec  ces  roots  :  Arise,  for  il  is  Day^  ce  qui  signilie 
éveilleZ'VcuSy  car  il  fait  jour;  or  en  anglais  le 
root  I^oy,  qœ  portait  rimprimear,  signifie >otir. 
Ses  principales  impressions  sont  :  Cosmagraphi' 
cal  GUuse,  in-folio,  1559,  par  Cuningham,  très- 
bien  imprimé  en  caractère  italique,  avec  des  gra- 
vures en  bois  représentant  des  siijets  de  méàini- 
que,  et  le  portrait  de  Tauteur  la  main  posée  sur  une 
sphère,  et  un  livre  de  Diosooride  avec  cette  di- 
vise :  *H  {UYdXY)  c08ou|iov(a  oOSevl  fOovctv  :  c'est  une 
grande  jouissance  que  de  n*envier  personne.  Le 
privilège  pour  cet  ouvrage  est  accordé  à  Daye  pour 
toute  sa  vie  et  garanti  pour  sept  ans  ;  s'il  est 
réiropriroé,  il  ne  pourra  l'être  qu'avec  la  révi- 
sion correcte  d'un  savant  de  son  choix  ;  —  Fox's 
Acts  and  Monuments;  un  vol.  in-fol.,  1562, 
contenant  un  grand  nombre  de  gravures  ;  on  y 
volt  riiorrible  supplice  de  Jean  Hus,  celui  de  lord 
Cobhani ,  de  Richard  Hun,  de  Tyndall,  de  Lam- 
bert, et  de  plusieurs  antres  personnages  brûlés 
vifs  à  Smithsfidd  :  on  croit  y  voir  le  portrait  de 
plusieurs  de  ces  personnages.  Ce  livre  est  très- 
rare  et  très- recherché;  John  Day  l'a  réiropriroé 
en  1570et  en  1589;  --  Thepoorman  librarie 
iiTMxo|iou<jtîov,  ouvrage  volumineux  et  indigeste, 
qui  n'offre  aucun  rapport  avec  son  titre. 

Son  fils,  Richard  Day,  qui  lui  succéda,  im- 
priroa  peu  d'ouvrages,  et  établit  la  distinction 
entre  l' iet  le  j,  1'  t<  et  le  t^.  A.-F.  D. 

Anet  et  Ubiliii,  Tvpovrapkicat  jéntiq^iUei  of  Grtat 
BrUain,  t  IV. 

DAT  (rAofiuu),  philosophe  anglais,  né  à 
Londres,  en  174S,  roort  le  28  septembre  1789. 
Son  père,  quil  perdit  lorsqn'Q  n'avait  encore 
qu'un  an,  lui  Uissa  un  revenu  d'environ  1,200 
liv.  sterling.  Après  avoir  reçu  ^a  première  édu- 
cation sous  les  yeux  de  sa  mère,  il  alla  conti- 
noer  ses  études  à  l'université  d'Oxford ,  où  il 
resta  trois  ans  sans  prendre  de  degrés.  Après 
s*ètre  bit  recevoir  à  Middie-Temple,  U  entra  an 
barreau.  Il  se  roit  ensuite  à  voyager  en  France 
et  ailleurs.  Troropé  dans  une  preroière  alTection, 
il  se  prit  un  jour  k  élever  deux  orphelines,  dont 
il  destinait  l'une  k  devenir  sa  femme.  Son  plan 
d'éducation  était  en  partie  oonça  dans  les  idées 
de  Rousseau,  dont  Thoroas  Day  était  grand  ad- 
mirateur; mais  ses  élèves  nerépoodh^entpas  pré- 
cisément k  son  attente;  cependant  il  les  maria 
et  les  dota  convenablement  Loi-même  époosa 
en  1778  Esther  Blibes,  femme  d'une  grande 
distinctioo;  il  alla  se  fixer  avec  elle  dans  le 
comté  d^Essex,  où  il  présida  des  meetings  qui 
avaient  pour  ob|et  l'opposition  k  U  guerre  d'A- 
mérique et  la  réforme  parlementaire.  Son  amour 
des  innovations  causa  sa  mort  :  il  fot  précipité 
du  haut  d'un  cheval  qu'O  n'avait  pas  voulu  di- 
riger de  hi  roanière  ordinaire.  Ses  ouvrages  por- 
tent sur  les.  matières  philosophiques  et  d'édu- 
cation, qui  Toccapèrent  toote  sa  vie.  On  a  de 
loi  :  The  I>9ing  li'eçro;  1773,  poème  compote 


DAZiLLË 
en  compagnie  avec  Bicknels; 
Légions  y  poème  dirigé  cont 
mérique;  1776;  —  The  Dei 
riCGy  poème;  1776;  —  MefU 
présent  state  qf  Bngland  ai 
of  America^  pamphlet  en  prof 
en  Angleterre  et  même  en  Fi 
soooès;  —  Sandford  and 
d'éducation  en  trois  parties  ;  i 
nière  partie  a  été  traduite  en 
quin. 
Biog.  Bru,  —  Pamv  CgeL 
*  DAZA  (Fra  Antonio)y 
rien  eoclésiastiquo,  né  à  Van 
1625.  U  prit  l'habit  de  frandsa 
du  couvent  de  Vdlladolid,  m 
vince  de  la  Conception  et  cor 
de  son  ordre  auprès  de  Grégoin 
Quarte  parte  de  las  Chronii 
de  S,  Francisco  y  sive  confi 
Minorum  a  Marco  Vlgssipon 
au  roi  Philippe  ni;  Vailadolid 
Uistoria  de  las  Llagas  de  S. 
drid,  1612,  et  Vailadolid,  1617, 
sor  Juana  de  la  CruZy  de  la  i 
San-FrancUco;  Madrid,  161 
in-4*';  trad.  en  italien  par  1 
Padoue,  1627,  in-8*;  —  u- 
tuales  para  los  que  viven 
trad.  en  italien,  par  Antiodoo 
et  1625,  in-I6;  Afilan,  1643;  - 
purisséma  Concepcion  de  ^ 
Madrid,  1621  et  1628,  in-4<';  - 
aventurado  P.-F.  Pedro  Re^ 
1627,  in-12;  trad.  en  italien/ 
Ocampo,  Milan ,  1634,  in-4''. 

WaddUif .  SeripUtm  ordinit  Min* 
Aotoalo.  BUfliotk.  mtpana  nova, 
BibHotkeea  eeeUêiastica  (  dlx-n^pt 
P.  Jean  de  Saint- Freaçoto.  Btàitotà. 


•  da: 

Bo 
poui 

àNâi       , 
»  lors  Ùt       r  c 

1            » 

L         iiA 

iiuc 

le 

e»i  »       »  de  pu 

rendu  uu  public  de»  yièces  léç 
pert  de  Monclar  et  de  tous  let 
rivés  en  Provence  à  Voccasion 
jésuites;  Anvers,  1763,  2  vol 
sant  disait  «  que  ce  livre  eût  ir 
//  est  temps  de  partir  »  ;  —  i 
1764,  in-12;  —  Compte-rendi 
comptes'rendus  aux  divers  p 
cédé  d'une  Réponse  décisive  c 
dont  on  a  chargé  les  jésuilt 
in-8*. 

CbaadoD    et  Debodloe,  IHetiom 
Quertrd,  La  Frmmcê  littérairt. 

DAZiLLB   { Jean  '  Barthél 
français,  né  en  1733,  roortii  ] 
n  eut  pour   professeur  en 
Petit,  et  entra  en  1755  dans  U 


DAmXÏÏ  -  DEANÎ 


Sflf 


t7à0J 


^  f^ii>çiJ¥«>&  en  Am6- 
boiiibtrdeîiimt  tic 
1 177#  i  Ital  Bonmié  méd^^ein  hooo- 
E;UmtraduMtdaiis 
dtamusc*  réfonmes, 
ed  pw  Hua  kmguepTs- 
t  et  eïpG«é  âu  retour 
li  reviDt  en  France  en 
î  êê  ploaifiirs  TninÂîODâ  bygié- 
1  iBi  protMan  mérktîoTtatrâ  fran* 
1 4»  lui  :  Ototn^loiii  iur  /rj  ma- 

m  PwitÊ»  mr  Fanûijf$e  des  eaus 
tpmr  ÊÊTtér  et  çuide  auxjminei 
H  ektfwfêfms  ;  P»m,  |77C,  \n-È\  d 
ri.  m^  ;  Dtiilk  fàil  <I«s  réA«ï\i4m!t 
■■  tm  k^  Onu**  es  la  mortiUlé 
ii*d>  portiir  remède;— 
lîéf  f vr  Zei  fraal<ufi#f  dtâ 

mi  ûmi^tiée  m\ 

»  fM  At  Ift  lopopjiphtp  m(^* 

EtorAnérfaiise;  —  ùbieiTadùns 
»  iv  h  êigmié  des  fenimei  en- 
I  ar  la  Mpitmtx  d*pnir€  Itt  tro- 
i.t:m  <f  I7!>î,  iii*S*.  Selon  i'aaleiir 
t  |ar  11  «appresêion  de  la 
,  ttnie  de  l'iiîipf^sbn  su* 
il  fut  ea  Qulre 
rde  Tàbua  des 
i  d  fipMtu^uJies.  Ci*ttp  (ter- 
loutent  mafirra^e  par  le 
dan^  l^!ï  armées. 
M.  G. 

_#>.  poite  UtiQ  îïiodpme,  né  à 

it47t),Bior1  e«  1^8,  enseigna  atee 

ina»dan^  Kd  tilk  natale.  Sei 

î  —  Epicfàia  <l  pmmaia 

là  la lofuniçe de$  kttr«s 

»  t349,tA-S"^  QQflqnp.^  entres 

it  éÊÊ  in$é-rtm  éasiM  un  recnalt 

.  tjk  bih'  kïthèque  Lan  rentienne 

<lo  m^rœ  ant^tir  on  poème 

pi  m'mtî  pâ«  été  pubtîés. 

M.  G. 

I  «fin  «eckaiuijtij. 

le-ur  françâb,  né  ^ 

i«  Sflii/-  VvrXf  Û  a 

i^pl^&!ïdegEÎPté«t 

mais  cnas  ^n  nom 

fKsrili,  partknIîèrfm^Dt 

du  Mendf" ,  ©il  Ton 

ilarrl  H  facile  rfc  ses 


^•î 


ïKWïitner  dircctf^ur  du  petit  UiéAtrii  Re^uïiîat'chJii*, 
d  ce  fut  ïiioriu'ïitîuiéfTii'ijl  \mm  l'iï  qnc  cause  do 
ruitlt*.  iVÎ.  Dt'afJtlé  l'fit  Ir  Ûls  d'uii  itïiipi'tîtcup  d^'s 
Ports.  Sa  inère,  stinr  du  g^^néral  Dcfrancf , 
avait  d'abord  épou&o  M.  de  LosianRcs,  et  eut  de 
et?  mariage  un  fils  qur,  sous  le  nom  de  eom(*ï 
Alexandre  de  LoFitânges,  a  longtemps  &igti6  et 
dirigé  le  joumÂl  Iji  Qu^tkditnnc.  La  mère  de 
tuaïJatne  Dcad dé  était  ûUe  deChompré»  auteur 
du  Dictionnairti  de  la  /ïifr/f,  et  elle  avait  eu 
pour  toarî  1«  docteur  Defrancc,  médecin  de 
l^École  militaire  de  Ikbats ,  meinbr«  de  ta  Con- 
tention et  fl'autr£:s  assemblées  politique^^  Cette 
dame  composait  des  Ter&  |;racieuv^  et  $*étai|  fait 
connaître  par  quelques  irnitationâ  poétiques  d'A- 
Dûcr^n  et  dHonce.  J.  B. 

Doeum.  partie, 

BKkGmxnr  DRSânCT-MAKTin  iGuîchard)t 
écrivain  français,  mort  en  1639  (l).  Il  occupa  d'a< 
bord  un  emploi  de  commis  cbez  ïe  contrdleur  géné- 
ral des  llnanc^  Barbia.  Aruauld  d'Andilly  l'ayant 
recocûinanik!  â  C.idenet  de  Lu j  nés,  il  s^acquit  la 
faveur  de  (îg  fafori  eu  le  servant  avBc  Jîèlewintre 
ie  maréchal  d'Ancre,  dans  diverses  c^>mfitîAïiiom 
et  îiégodaiion».  Étant  devenu  veuf,  on  lui  pro- 
posa de  le  faire  arriver  à  l*éTéché  d^vrein,  s'il 
voulait  entrer  dans  le^  ordres  ;  mais  il  préféra 
un  s<K5otid  mariage  et  les  intrigues  de  la  poli- 
tiqni*  aux  <ïignit^  et  à  !*état  ecelé^isistifîue.  Il 
Ht  nt'anmoiu^  paraître  beaucoup  de  xële  mntrt 
les  calviniste*»  ce  qui  fit  dire  au  cardinal  de  Ri- 
chelieu que  ail  avait  terrassé  l'h^rési^,  Deagcaot 
avait  donné  le  premier  coup.  Du  re^te»  ses  hi- 
triRues  finirent  par  tourner  contre  lui  ;  après 
avoir  reçu  les  faveurs  de  la  rr^rtiine,  il  en 
éprouva  les  caprices,  et  disgracié,  il  re^ut 
ordre  de  se  reltr^sr  en  Dauphiné,  où  il  mourut 
premier  président  de  la  chambre  des  comptes, 
Deageant  a  publié  des  Méftwéres  envoyés  au 
cardinfiî  de  RicMieu  ^  qui  furent  impriraéi 
à  Grenoble  en  166S  par  ft^  fils.  Ces  mémoires 
manquent  quelquefois  ûe  fidélité  dan*  tes  faiHet 
preeqiifï  toujours  d'élégance  dans  le  style;  mais 
ils  c^^atieiineïït  plusieurs  particularités  remar^ 
HiiabiesS  sor  les  dernières  années  du  rèijne  de 
Henri  IV  jusqu'au  commencemrat  du  ministère  de 
Richelieu  ^c'estA-dire  jusqu'en  1024.  On  les  trouve 
réimprimés  dans  les  Mémntrei  particuliers 
pour  rhUtoire  de  France;  1756*  3  voLï  in-iî, 

GUTOT  PR  FfeftE, 
Dneuartf ,  Siàekë  HUérisirH. 
ncJL^l  (Mare-AniGineU  dit  le  père  Ptici- 
fico,  prédicateur  tâ\  théologien  italien  i  né  h 
Brescîa,  en  septembre  177.^,  mort  k  ?  oclobre 
1824*  Destiné  à  Téta!  ecclésiastique,  il  embrassa, 
trfei-J4'une  encore»  Tordre  de»  Fnnctseains.  Il 
fût  admis  à  professer  la  philosophie  et  la  théo- 
logie dans  diftt^rentcs  maisons  de  «on  ordre. 
En  fhùl  il  alla  précber  h  Ferrare.  où  îl  eut  un 
brillant  succès.   Dans  ses  aermons ,  il  aimait 

(i)  m  non  tn&,  ftjmmp  on  Fa  «erlt  pMf  itrmr  àaiu  li 
mo^^  unit'   ilr^i  trèr^i^  ^U chaud. 


»s 


DEANI  —  IIEBAT 


sartootà  rappeler  les  perséGotkMis  det  premien 
chrétiens,  le  courage  des  martyrs,  le  triomphe 
(le  la  religion ,  au  milieu  des  obstacles  qui  sem- 
blaient devoir  arrêter  son  essor.  Les  discours 
du  P.  Pacifico  sont  nombreux  :  17  sont  impri- 
més; 240  sont  restés  manuscrits.  En  1815,  le 
pape  voulait  le  nommer  à  Tévèdié  de  Zante; 
mais  il  s*y  refusa  par  esprit  d'humilité,  se  con- 
tentant des  titres  de  ooBsulteur  de  llndex  et  de 
définiteur  ^éral  de  son  ordre,  qu'il  oonsenra 
jusqu'à  sa  mort  Gutot  ns  Fèbi. 

Vtbbé  B«raMl,  JT^m.  d§  ItNffiM  §t  d»  MoraU,  fuUL 
i  Uoûéae. 

*  DBBACQ  (  Charlm  -  AUsandrê  ) ,  peintre 
français,  né  à  Paris,  le  12  mM  1804,  mort  dans 
cette  vfUe,  le  2  octobre  1850. 11  entra  dans  l'a- 
telier de  Gros,  et  suivit  en  même  temps  les 
leçons  de  l'École  des  Beaox-Arts.  Parmi  les 
nombreuses  prodoetloiis  de  cet  artiste,  qui 
obtint  une  médaille  d*or  de  seonode  classe  eo 
1831,  et  dont  chaque  oeuvre  porte  le  cachet  des 
plus  sérieuses  étiidea,  oo  remarque,  outre 
beaucoup  de  portraits  t  (  salon  de  1831  )  Tentth 
ilon  de  saint  Antoimê;-^  Jeanne  d'Arc  visitée 
dans  sa  prison  par  le  wmie  Jean  de  LÂgny- 
Luxembourg,  qui  Favaét  vendue  aux  Anglais  ; 

—  (  1833)  Marie  Stuart  quittant  ta  France: 
ce  tableau  est  à  la  vénerie  de  S.  M.  Tempereur; 

—  Mort  de  ihiçuesclin  ;  —  Le  Jeu  de  Boules  ; — 
(1834)  Mort  de  Jean  Goujon^  au  moment  où 
il  termine  la  sculpture  de  la  Fontaine  des 
Innocents;-^  (1835)  Épisode  des  troubles 
de  la  Fronde;— Faust  au  moment  où  la  vue  de 
Vempreinte  laissée  sur  la  terre  par  les  fers 
d'un  cheval  lui  fait  concevoir  Vidée  de  r<m- 
prfmfn'f;— (1837)  Bernard  Palissy  brûlant 
ses  meubles  pour  alimenter  le  feu  de  son 
fourneau  :  à  fa  Manufacture  Impériale  de 
Sèvres;  —  (1838)  V Enfance  de  Montaigne; 

—  (  1839)  Mort  de  Molière  :  le  moment  repré- 
senté est  celui  où  llllustre  comique pronoDoe/firo, 
àsMLeMaladeimaginaire;--(\%kt!i)Louis  VU, 
fempereur  Conrad  et  Baudouin  Fil,  roi 
de  Jérusalem,  délibérant,  à  Ptolémais,  sur 
la  conduite  de  la  guerre  sainte  :  Musée  de 
Versailles  ;  —  I>ef  pêcheurs  trouvant  un  ca- 
davre au  pied  de  la  tonr  de  Nêsle;  —  (1842) 
Saint  Antoine;  —  Sainte  Geneviève;  --  Red- 
dition de  Tripoli  :  ce  denrfer  taUem  (Wt  partie 
du  Musée  de  Versaines  ;  —  Marguerite  de  Bour- 
gogne et  Blanche,  sa  sœur,  convaincues  d*a- 
dullère,  sont  emmenées  prisonnières  au  Chd- 
teaU'Gaillard  ;'^  (iSiA)  LEnfaneede  Callot: 
Musée  de  Nancy  ;  —  (1845)  Prisé  deSmyme 
par  les  cheraliers  de  Bhodes  :  Musée  de  Ver- 
Milles.  Debacq,  qui ,  outre  la  peinture  à  rhnile, 
a  produit  nn  grand  nombre  de  charmantes  aqua- 
relles ,  fut  un  des  plus  constants  collaborateurs 
du  journal  V Artiste,  qui  la  veille  même  de  sa 
mort  publiait  un  de  ses  dessins.    A.  Saczat. 

Àrrhirr»  de  In  éirrction  des  Mtmtees  iwtperutUT.  - 
Documents  pnrticulien. 


dbbâst.  Fofes  BaiT. 
;  DEBAT    { Jean-Baptiste- Jo 
teur  belge,  né  à  Malines,  le  16 
élève  de  l'Académie  et  de  Chaudel 
à  Nantes,  il  y  exécuta  des  sUtue 
pour  la  Bourse  de  cette  viUe,  le  fr 
tel  de  ville,  les  statues  de  Saint  à 
Paul,  et  Saint  Jacques,  pour 
et  60  bustes  pour  la  bibliothèque, 
exercer  son  art  à  Parts,  ob  il  fit  d'i^ 
Sébastien,  pour  l'église  de  S 
tue  en  marbre  du  chancelier  a 
pour  la  vUled'Algueperse, 
thieu,  statueeo  pierre,  pout 
ras.  Au  salon  de  1824,  on  vu  uc 
colossale.  Mercure  prenant  son  ép 
cher  la  tête  d'Argus ,  et  une  autre 
endormi  au  sonde  la  flûte  par 
au  salon  de  1827,  une  statue  de  l 
groupe  des  Trois  Parques  ;  —  à 
une  statue  équestre  de  Louis  XIV 
de  Montpellier;  —  ea  1833 ,  Péric^ 
des  récompenses  aux  artistes  :  Ji 
leries  ;— ea  1 836,  nn  groupe  de  £.a  v< 
en  1836,  une  statue  en  bronie  du 
une  statue  en  marbre  de  Charles 
le  Musée  de  Versailles,  et  le  modèl 
de  La  Vierge  et  renfant  Jésus, 
en  marbre  plus  tard  ;  —  enfin,  en 
quillage ,  statue  en  plAtre.  On  a  a 
bay  plusieurs  bustes  d'hommes  cél 
corent  divers  édMoes  publics.  I 
médaille  de  première  classe  en  18 
ration  de  la  Légion  d'Honneur  en  1 

StaUstifUÊ  de»  Beaur-jértt. 

l  t^KUkY  {Jean-BaptUteJoêep> 
français ,  fils  du  précédent ,  n<^  à 
aoOt  1802,  élève  de  son  père.  Il 
premier  grand  prix  en  1819.  Seii  o 
cipaux  sont  :  Thésée  décovrrat 
son  père  avait  cachée  (  salon  de 
Génie  de  la  Marine  (sakm  de  18: 
au  mUieu  des  docteurs ,  bas-relt 
pour  le  maitre-aatel  de  Saint  Sulpi 
Esclave,  statue  en  marbre  (  salon 
Le  Génie  de  la  Chasse,  groupe  (  i 
-^  ma  Hallaii,  groupe  (salon  de  1 
Repoê  du  monde,  statue  en  mar 
1840); —  Le  Tourment  du  mom 
marbra  (  salon  de  f  841  )  ;  —  Sain 
liste  enfant,  statue  en  marbre  ( 
—  Sainte  Amélie  faisant  Vaum 
(salon  de  1843);  ^  la  statue  du 
bronne,  pour  la  ville  de  Nantes ,  r» 
a  été  eiposé  au  salon  de  1840;—  / 
tagne ,  statue  en  marbre  qui  décor 
L4ixembourg  i  salon  de  1847  )  :  —  i 
tnès-conaidérable  élevé  k  la  mémo 
chai  (htdinot  à  Bar-le-Duc  ;  —  Ln 
dont  à  VAmoyr,  groupe  eo  msrl 
1 86.*})  ;—  la  statue  en  marbre  «hi  Ma 


DKBAY  — 

k  liiUârt  At  VtTiÛWti  (  UléliU*  salOQ  ). 

kbm}  \t-naia>-  on  ce  moment  (1854) 
•ib  <i;  Mt T'i:  ^(///i',  (jui  (toit  C'in;  placiH; 
mt.  11  a  reçu  eu  1H36  uiif  médaille 
n  di*M:  et  Udecorutioo  de  la  Légion 

cfl  1»J1.  GllOT  Di:  FÈHE. 

■  âa  êima-jru.  -  Bensetgnemtnts  par- 

Âupute'Hyaeinihe),  frère  du  pré- 

rt  Kulptcur  français,  oé  à  Nantes, 

1»-!.  A  iieioe  Age  de  ente  anK,  il 

!  kuttr  culo»sai  de  Louts  AI7//|K>iir 

VF  <K>  >joI«s,  rt  fxpusa  au  salon  de 

I4t>dr  M)  '  <!.•  Brosse  et  <lc  M.  Kt-né 

I  fiTTir.  A  l'i)(i'  de  s<*izi-  ans,  il  rntra 

ia  UniQ  (iros,  et    <*\<.>cuta,    Mir 

4u  i::Mi^tre  de   l'intérieur,  uno 

r  rip.uf'vt  de  Charles  \\  dapns 

UOe rp(*> eit  placée  dans  la  Kati is- 

iwdr  Mint-Iiemà.  Kn  1822   il  nia- 

lunÉi*  {.ri\  di'  p  -inlure ,  et  l'année 

AU.  Ie;:rinil  pii\  :  le  sujet  du  c^n- 

i^iynit  ao\t;nt  découvrir  le  corpx 

■w/  rrru-A.'iit   celui   de   Cliitem- 

wijir  Inriiiine  une  copie  t\o  Ui 

ma,  ij'ifire^  !••  tiaron  Gros,  il  partit 

*(  ir^  tr«ii^  rn\ui!«  buu:essit'>  ({u  il 

irf.  t>i[iijM-ut  lit»  Mil'.tndr  dans 

mue,  furutniec  unt  panl livre  ; 

Wohf.i  dans  Vilf  dt  Lemnos; 

■■4'a{ire4  («aïo-Kolo.  Cette  dcr- 

oaitfinps   place**  dans  la  (lia- 

B  <{•>  Bii^^iiv  \h'  nlour  a  l'aiis 

4ia  «aî'in  di*  ihJl  Lucrvcr  sur 

lur  't  I      "   fn  .  i  :"  tal)li-  lîi.  «pii 

.j  .  .'  1       .  \.ii.,is«.ii'  . .   •■t 

:i-.  '.  ....  I  •■-  .  :.    rit.i  .i  .'.njtiur 

m  >  :         '1  ■   .  I-i'.-.*.  \  I  iri::"  <li- 

>   :v.'  ii-p!i'M'rit»'  a  «  li.i- 

':,•    i"  :i:'ri- ,  M»il  <  «iii.hn' 

■•■ri\    ■••i  ii-liu'iri[ij''     <à- 

f '»  î     n  .'-t ,  i''C  h  s  I  II- 


.M. 


H/fjjr.  .     #  .. 

iTT.'    :  tr    liihlian. 

kf'Ulij}!--.   .1 

>.iîit  reui  piiiMi-uiA 
;   .«'rniH  il  1 .'  .pi«>i- 

.lin-  .1  . 

1  'T!.-  Iii^tm   \\]t'i\n 

at  ^^T'   :<ir 

^  >:a  >ai-'ii  «''  \n\nh 

tlÇijj  u 

J..J  /.'.•(M-y/i*'"'/»/**' 

W'i*     > 

•    ;  Mi<   h^.i.i;  1  i'!ii- 

:-ri  -iir  :  •  <•  l-iiliMU 
'    .  '  s*\\  /  nhints. 

iiur^-     1 

.      .  •  llî-  1',       d".l|i!«'s 

»;..:i  «if- 

i«.   ■l»-uv   aui.'Uiiii^- 

■t  Lii'>.t>i 

•  :    :i  /;./'/!  /-.    .//.s 

<Jr  M.r 

/:i,/ii  '  f/i    i/»' 

«  Henr.   l 

///   r     .    ,-.'     i,    .,u 

.    i^V.. 

,.          l//..'r'.            s/(.i 

'uaFf* 

.;  .   /.}  :  ftt  ni.i     '  'll- 

••:.'i'  -• 

.    •/*    N    tnf- 

•«rwii  • 

.  . /.    /,.  n,  ,h 

DEBËZIEUX  386 

I  Dreux  :  ce  tableau,  commaiidé  par  le  minutre  de 
I  rintêrieur,  esta  Dreux; — [\^^)  Sagesse  et  bon» 
I  lu'ur;  —  Inconduite  tt  Miscre;  —  (1848)  Le 
Vieillard  et  les  trois  Jeunes  Hommes;  —  te 
premier  et  te  dernier  quartier  de  la  lune  de 
miel;  —  (  18àO)  Execution  de  ^/"^  de  La  Mé- 
teyrie  et  de  ses  filles  à  Mantes ,  en  1793  :  au 
musée  de  Nantes  ;  —  La  Religion  chrétienne  et 
ses  Hienfaits.  M.  Debay  est  encore  auteur  du 
tableau  représentant  Les  vingt-quatre  Vieil» 
lards  de  V Apocalypse  :  église  de  Saint-Pierre  à 
Chaillot.  Comme  sculpteur,  on  doit  à  cet  artiste  : 
Le  Berceau  primitif  d^ Eve  et  iAs  deux  En- 
fants :  une  reproduction  de  caï  groupe  en  marbre 
a  été  exécutée  en  1850,  pour  M.  le  prince  Demi- 
doff;  —  le  Mausolée  élevé  à  la  mémoire  de 
M.  Aftre ,  archevêque  de  /*ari5;— le  Tombeau 
en  marbre  de  M^*  la  comtesse  de  Damas, 
au  rhâteau  de  Hautefort  ;  —  la  statue  de  Per- 
rault, i>our  l'une  des  Açadcs  du  palais  du  Lou- 
vre. A.  Sauzay. 

Archive»  dei  àiusiti  impéfiauK,  ^  Doatmenti  pur- 
ticutiers. 

DEBAT  (Caroline' Louise- Emma  Péni- 
ONON^Miuc),  peintre  française,  belle-sœur  des 
précédents,  née  à  Paris,  le  24  mars  1809»  morte 
dans  cette  ville,  le  G  septembre  1832.  Élève  de 
son  père ,  M^x*  D<*b3y,  dont  les  œuvres  se  li- 
rent  remarquer  tout  h  la  fois  par  le  channc  de 
la  composition  et  par  la  fraîcheur  du  colons, 
exposa  au  salon  de  18.31  :  Christine  de  Suède 
chez  le  Guerchin  ; —  La  Mariée  de  village  ;  — 
Jeune  l'ille  endormie ;— Sujet  tiré  de  la  Pri- 
son d*Édimhi)uru;  —  Henri  IV  armant  che- 
val ter  son  fila  Louis  Xtlï;  —  La  visite  au 
tnednni.  Ci'lti' arti'iti* ,  fiont  If^  drlmîs  étaient 
>[  I  ivIu'S  «i'avciiii'.  niouriit  «Ir  la  pnilriin»,  à  l'àj^e 
di*  vlîi-t-iioiN  ans.  A.  Saizay. 

trchim  lies  Muse-  <  imj''  naux.  —    Dovtnnents  par- 

tf-lItftS. 

DKURLLK.   ]<u/.  îiKl  I.K  (  Dl,). 

()Ki;i-:lloy.  Vtnfcz  Ui.m.oy. 

*I>KKKS  (Liiras-Jarobson),  naturaliste  et 
pM)^raplie  danois,  né  dans  l'Ile  de  Falstcr,  en 
li.->3,inorh'n  UiTt».  Pasteur  à  Tliorshavi-n,  dans 
lili*  iU'  Stroi:i  i ,  la  [)rinci[>aliî  <le  l'archipel  l'eio;', 
il  dtrn\it  It-s  phénomènes  de  ces  |)ar;u(i'S,  m  |>4>u 
connus  et  >i  euricnx  [uir  les  iNisaites  i\u\n\  y 
d»'cou%  n-.  Drîh'S  eut  une  vie  a.ss*'z  aj;itée;  il  d*»- 
\int  prisonnier  de•iSn('MU^is,(|ueRoscolmais^iln^es 
rharnièrenl  as-.e/.  |Mjur  qu'ils  lui  rendissent  sa 
liliiTte;  îriOlé  pins  tanl  aux  troubles  suscites  jiar 
!.■ ,  vexations  du  préuM  des  Iles  Féroé,  il  |irit 
p.iMi  runlre  e<'  roiutiunn.'iire,  dont  il  denian<i:i  et 
(tlitint  la  l'iinitinn.  Mais  une  r.u-tiDii  qui  tenait 
j.i.or  !■'  pie\<"«t  lit  épnejNrr  a  Deli-s  des  miiuis 
«jiii  .tlteuer.'Mt  >e-  jiMiis.  L«*  prineipal  <)U\raue 
'!,•  i»-'"  l's  est  :  /-'.I  n  //  nsi  rufn  ,  ou  Farscnus 
.  ;  /!»'  fitrinsfn\  huilniijiicKS  livshnvflse ;  Co- 
penli.e.iUr,    irr.'J,  in-i". 

N\.iii'  et  Kr.Tf'..  D-nifk  .VorsA.  I.iiiratnr  IjCTiion. 


»s 


DEANI  —  IIEBAT 


sartootà  rappeler  les  perséGotkMis  des  prenûen 
chrétieiUy  le  ooarage  des  martyrs,  l<^  triomphe 
cic  la  religion,  au  milieu  des  otMtacles  qui  sem- 
blaient devoir  arrêter  son  essor.  Les  discours 
du  P.  Pacifico  sont  nombreux  :  17  sont  impri- 
més; 240  sont  restés  manuscrits.  En  1815,  le 
pape  voulait  le  nommer  à  Tévèché  de  Zante; 
mais  il  s*y  refusa  par  esprit  dlmmiUté,  se  con- 
tentant des  titres  de  coasulteur  de  llndex  et  de 
définiteur  séoéral  de  son  ordre,  qu'il  conserva 
jusqu'à  sa  mort  Gutot  di  Fèbi. 

L'abbé  B«raldt,  jr^M.  d§  ItNffiM  §t  d»  Mormtê,  f«M. 
A  MoAéa«. 

*  DBBACQ  (  Charlm  -  AUxandre  ) ,  peintre 
français,  né  à  Paris,  le  12  mM  1804,  mort  dans 
cette  ville,  le  2  octobre  1850. 11  entra  dans  l'a- 
telier de  Gros,  et  suivit  en  même  temps  les 
leçons  de  l'École  des  Beaox-Arts.  Parmi  les 
nombreosM  prodneUoiis  de  cet  artiste,  qui 
obtint  une  médaille  d'or  de  seonodc  classe  eo 
1831,  et  dont  chaque  oeavre  porte  le  cachet  des 
plus  sérieuses  étadeo,  oo  remarque,  outre 
beaucoup  de  portraits  t  (  salon  de  1831  )  Tentth 
(ion  de  saint  Antotmê;-^  Jeanne  d'Arc  visitée 
dans  sa  prison  par  te  wmie  Jean  de  LAgny- 
Luxembourg,  qui  FavaU  vendue  aux  Anglais; 

—  (  1833)  Marie  Stuart  quittant  ta  France: 
ce  tableau  est  à  la  vénerie  de  S.  M.  l'empereur; 

—  Mort  de  Duguesetin  ;  —  UJeu  de  Boules  ; — 
(1834)  Mort  de  Jean  GouJoHf  au  moment  où 
il  termine  la  sculpture  de  la  Fontaine  des 
Innocents;-^  (1835)  Épisode  des  troubles 
de  la  Fronde;^  Faust  au  moment  où  la  vue  de 
Vempreinte  laissée  sur  la  terre  par  les  fers 
d*un  cheval  lui  fait  concevoir  Vidée  de  Vim- 
prfmfHf;— (1837)  Bernard  Palissy  brûlant 
ses  meubles  pour  alimenter  le  Jeu  de  son 
fourneau  :  à  fa  Manufacture  Impériale  de 
Sèvres;  —  (1838)  V Enfance  de  Montaigne; 

—  (  1839)  Mort  de  Molière  :  le  moment  repré- 
senté est  celui  où  llllustre  comique prononoe/ûro, 
dans  Le  Malade  imaginaire  ;--i\%kt!f)  Louis  VII, 
fempereur  Conrad  et  Baudouin  III,  roi 
de  Jérusalem,  délibérant,  à  Ptolémals,  sur 
la  conduite  de  la  guerre  sainte  :  Musée  de 
Versailles  ;  —  I>ef  pêcheurs  trouvant  un  ca- 
davre au  pied  de  la  tour  de  Nesle;  —  (1842) 
Saint  Antoine;  —  Sainte Genepiève;  —  Red- 
dition de  Tripoli  :  ce  denrfer  tableau  (Wt  partie 
do  Musée  de  Versailles  ;  —  Marguerite  de  Bour- 
gogne et  Blanche,  sa  sœur,  convaincues  d'à- 
dultère,  sont  emmenées  prisonnih'es  au  Chd- 
fMM-Grrf/torrf  ;  —  (1844)  LEnfaneede  Caltot: 
Musée  de  Nancy  ;  —  (  1845)  Prisé  deBmgtne 
par  les  cheraliers  de  Hhodes  :  Mnêée  de  Ver- 
Milles.  Debacq,  qui ,  outre  la  peinture  à  rhnile, 
a  produit  nn  grand  nombre  de  charmantes  aqua- 
relles ,  fut  un  des  plus  constants  collaborateurs 
du  journal  L* Artiste,  qui  ta  veille  même  de  sa 
mort  publiait  un  de  sesdessins.    A.  Sauzat. 

Àrrhire»  de  la  éirretéon  drt  Mtmieei  iwtptrwmx.  - 
iHKumfnt»  particutirrt. 


dbbâst.  Fofes  Bamt. 

;  DBBAT  (  Jean-Baptiste- Jo 
teur  belge,  né  à  Matines,  le  16 
élève  de  l'Académie  et  de  Chaudei 
à  Nantes,  il  y  exécuta  des  sUtue 
pour  la  Bourse  de  cette  ville,  le  fr 
tel  de  ville,  les  statues  de  Saini  P 
Paul,  et  Saint  Jacques,  pour 
et  60  bustes  pour  la  Ubtiotbèque. 
exercer  son  art  à  Paris,  ob  il  fit  d'à 
Sébastien,  pour  l'église  de  Saint-A 
tue  en  marbre  du  chancelier  d 
pour  la  ville  d'Aigueperse,  et  ui 
tMeu,  statueeo  pierre,  pour  la 
ras.  Au  salon  de  1824,  oo  vit  ue 
colossale.  Mercure  prenant  son  ép 
cher  la  tête  d'Argus ,  et  une  autit 
endormi  au  sonde  la  flûte  par 
au  sakm  de  1827,  une  statue  de  I 
groupe  des  TVoii  Parques  ;  —  à 
une  statue  équestre  de  Louis  xn 
de  Montpellier  ;  —  eo  1833 ,  Péric 
des  réeompeneu  aux  artistes  :  Ji 
leries  ;— eo  1 83â,  nn  groupe  de  £,a . 
en  1836,  uoe  statoe  eo  bronie  du 
une  statoe  en  marbre  de  Charles 
le  Musée  de  Versailles,  et  le  modèl 
de  La  Vierge  et  Venifant  Jésus, 
en  marbre  plus  tard  ;  —  enfin,  en 
quillage ,  statoe  en  plfttre.  On  a  a 
bay  plusieurs  bustes  d'hommes  céJ 
corent  divers  édMoes  publics.  1 
médaille  de  première  classe  en  18 
ration  de  la  Légion  d'Iloftoeur  en  1 

StatUii^Uê  dêM  Beaux'Àrtt, 

l  DKUkY {Jean-BaptUteJoêep 
français,  fils  du  précédât,  n^  k 
août  1802,  élève  de  son  pèro.  Il 
premier  grand  prix  en  1819.  Sex  c 
cipaux  soot  :  Thésée  décourrai 
son  père  avait  cachée  (salon  de 
Génie  de  ta  Marine  (salon  de  18. 
au  milieu  de»  docteurs ,  bas*reli 
pour  le  maitre-aotel  de  Saint  Sulp 
Esclave,  statoe  en  marbre  (  salon 
Le  dénie  de  la  Chasse,  groupe  (  i 

—  on  Hallali,  groupe  (salon  de 
Bepoe  du  monde,  statoe  en  mar 
1840  )  ;  —  Le  Tourment  du  mon 
marbra  (  salon  de  1841  )  ;  —  Sniî 
liste  enfant,  statue  en  marbre 

—  Sainte  Amélie  faisant  Vaun 
(  salon  de  1843)  ;  ~  la  statue  du 
bronoe,  poor  la  TiUe  de  Nantes ,  d« 
a  été  eiposé  au  salon  de  1840  ;  —  ^ 
tagne ,  statue  en  marbre  qui  décor 
L4i«etnboorg  i  salon  de  1847  )  ;  —  i 
très-coosidérable  élevé  k  la  même 
chai  Ottdinot  à  Bar-le-Duc  ;  —  Li 
dont  à  VAmottr,  groupe  en  msri 
1 863)  ;—  la  sUtoe  en  marbre  du  Mn 


DEBAY  — 
iiU9tf«  «i**  Versailles  (  inéimr  salon  ). 
i\  t*'niiiDr  en  o:  moment  (1854) 
(,'.  .,t  mi  li /JiCf  qui  <loit  ùlre  placée 
.  11  a  r«%'u  eu  tti36  uui?  médaille 
lâ"^  «rC  la  décoration  dt^  la  Légion 
lAJl.  GliotdeKèhe. 

m  ëtmuX'JrU.  —  AeiueignewiênU  par- 

[U'juste'Uyaetnthe)^  frère  du  pré- 
»  rt  KuJ pleur  français  né  â  Nantes, 
:^.  A  |i^ine  âge  de  onze  ans,  il 
tle  ciilus^dl  de  louif  xyiil\wur 
lie  .Naotn,  et  exposa  au  salon  de 
»  tU  M>'*'  df  HroNse  ot  de  M.  René 
vre.  A  i'^e  de  seize  ans ,  il  entra 
I    LariMi    (irus,  et    exécuta,    Mjr 

«lu  i::ini»tre  de  rintêriour,  unn 
îÇ/^u  /"■  el  de  i:hniUs  \\  irapr«*s 
Oe  coffie  est  placée  dans  la  sae.i  is- 

de  Saint- l)f ni».  Kn  18'22  il  reiii- 
tfnw;  |<r'.\  df  p-inture,  et  l'aiiiU'ir 
J  .  I«  ^r.ind  prix  :  le  sujet  dit  eon- 
■II //«f  iTov"»»^  dévouirn'  le  corps 
rt  rrronfiif  relui  de  Cbjtem- 
»  avilir  leniiine  une  copie  <!«•  La 
,  4'A|ire%  ]•■  twron  (iros,  il  partit 

Cl  lr>  triiiN  ett\uiH  bucces>it.s  «{u'ii 
ke  I  '  r'ifjijsfnt  de  MilftaUv  dans 
wi  tj-sin'Ht  fil  ec  une  pant livre  ; 
émamouTif  dam  Vile  de  Lemno^; 
féed'apr»**  r;aio-Folo.  Cette  der- 

liC  kxuttuips  placée  dans  la  clia- 
la  A'-  K>»«n>.  De  nluur  a  Paris 
laao  -«al'iii  «le  ik:h  LHcrvce  sur 


r«r 


\-.:tf   '*  t 

fl'  .    «    :•    tj 

bir.ni.  ({iii 

\    .                  ■! 

1     ■  1  vi  l:. 

i".u'-,   .-t 

J'-i'-  !      -.   1  f— 

.    ;.    nt.t 

.t  l'.tu'i-ur 

r  >  :         ..-•■■ 

ill-H".'.      .\ 

,..Mi;-.lr 

M.  !..  ■  .%   :ii 

:  ivpi.->i- 

•.t.'   a  rlh,- 

Wll    ..    !,.'î,. 

..■i..î^...> 

'it  Mii:ii||i' 

4r^    Ulx-.t  i\ 

.  '.  i»-iiiar.|;ii'    sa- 

Ji    fnf!            f't 

.    n  .'■»■.  » 

>fl     (t  s    t  11- 

itaij'  .    i  /. 

|T'i7  :  .. 

'   LiMiau. 

'tiitii  (M- .  •t\iiiit  rt-rii 

piii^iniis 

brlazit.-» .  (■ 

;  .rini-i. 

1  •■-.Imi.nI- 

^dan'-  .1  ^ 

.1  Ti'-  lii'. 

toi    [iji'Hii 

et*-!'.  :•: 

.  .:u  >a«d 

•  -  •  1'  |i  (tiii.-^ 

elKJi   /-'• 

/  •■/  /."lus 

'i'In'-hpf 

M'«^           > 

i.   t  •itii    \f^.\M  «  •■!ii- 

■J.-  i  ,:. 

■.-riiiir  : 

r.'  t.ii>l«-.iil 

AT     •     •».''».. 

;    .  f   .sr* 

/  h  lu  ut  s. 

ilMr.-      1 

.•   tMit-  r 

,     d.ipit's 

■  M;  -.I  <ir 

...   .leu^ 

auiaDiiJN- 

M  Ui.lr.  <. 

.!     ;i   Ito 

'«1./'»    (1rs 

1  4r    IH..- 

;          /Il 

//  «  vui   de 

^  #lf/ir     i 

///  '    ' 

r-:  .  ji    lin 

i  1'.%', 

.-    .\n.! 

>'•■       N-'r.? 

-I^/Vr 

.[.  i,i.  tu 

m.'    l'-n- 

Wph'h  1' 

:  -  -  /•/■'" 

.,..  ■•■.  dr 

:-/-* 

.      '  A  .' 

'■  •     :^éV  ; 

»c;i*  -' 

■  '■/    s    lu*- 

Il       1  .  .    ; ■ 

,  .    .— /. 

■  t,:.U.  il, 

DÊBËZ1EL1X  386 

I  Dreux  ;  ce  tableau,  commandé  par  le  ministre  de 
liotérieur,  esta  Drt*u\; — {ï^^)  Sagesse  et  boU' 
heur;  —  incundmte  et  Misère;  —  (1848)  Le 
Vieillard  et  les  trois  Jeunes  Hommes;  —  Le 
premier  et  le  dernier  quartier  de  la  lune  de 
miel;  —  (1850)  exécution  de  31*^  de  La  Mé- 
teyrie  et  de  ses  filles  à  liantes ,  en  1793  :  au 
musée  de  Nantes;  —  La  Religion  chrétienne  et 
ses  hienfaits.  M.  Debay  est  encore  auteur  du 
tableau  représentant  Les  vingt^quatre  Vieil» 
lards  de  l'Apocalypse  i  église  de  Saint-Pierre  à 
Chaillot.  Comme  sculpteur,  on  doità  cet  artiste  : 
Le  Berceau  primitif  d'Eue  et  Les  deux  /in- 
fants :  une  repro<1uction  de  ce  groupe  en  marbre 
a  été  exécutée  en  1850,  pour  M.  le  prince  Domi- 
doff  ;  —  le  Mausolée  élevé  à  la  mémoire  de 
M.  Afjre,  archevêque  de  Paris  ;^\q  Tombeau 
en  marbre  de  ^«^  la  comtesse  de  Iknnas, 
au  château  de  Hautefort  ;  —  la  statue  de  Per- 
rault, pour  Tune  des  Açadcs  du  palais  du  Lou- 
vre. A.  Sauzay. 

yirchlvei  d»i  àiusiti  impériaine,  ^  Documenti  pur- 
iicuUen. 

DEBA  V   (  Caroline  -  Louise  -  Emma    Péni- 

CMONyMiue),  peintre  française,  belle-sœur  des 

précédents,  née  à  Paris,  le  24  mars  1809,  morte 

dans  cette  ville,  le  G  septembre  1832.  Élève  de 

son  père ,  M^u  Debay,  dont  les  œuvres  se  H* 

ront  remarquer  tout  k  la  fois  par  le  channc  de 

i  la  composition  et  |)ar  la  frafclieiir  du  colons, 

!  e\i)osaau  salon  de  1831  :  Christine  de  Suède 

\  chez  le  Guerchin  ; — La  Mariée  de  village  ;  — 

j  Jeune  Fille  endormie ;— Sujet  tiré  de  la  Pri- 

I  son  d' Édimbourtj;  —  Henri  IV armant  che- 

nilier  son  fila  Louis  XU! ;  —  La  visite  nu 

inedfcin.  Cetti' arljsti* ,  «lont  Ir»;  dèlniîs  étaiiMit 

,  ^i  riihes  d'avriiir,  inounit  d»*  la  pMitriiie,  à  l'à^o 

d»' v!:j^t-iioiN  aïis.  A.  Saizai. 

irchiir;  ilrs  Musc'^ 'inj'-rtUHT.  -   Docinneuts  pur- 

■  txiiihfrs. 

I        UFIIRI.LK.    i  (HJ.  îiKl  I.K  (Dr). 
DKItKLI.OY.    \'0[IVZ    IU:i.I.OY. 

"DF.KKS  {Lvr<iS'Ja('(ibson)y  naturaliste  et 
p'ojiiaplie  danois»  né.  dans  l'Ile  d«î  Falstor,  en 
hr.l3»in')iien  UiTf).  Pa'^teur  iiTliorshiiVen,  dans 
l'ileili' StroiMi,  \\  principale  de  rarclii|n'l  l'ero.', 
il  «lirri>il  les  ph»'nt»inèn«'S«ie  ces  [mragis,  si  |m'u 
«onnus  et   >i  euiienx  par  les  Iwsailes  (pi'on  y 

■  dreiMiMe.   Di'ih's  eut  une  vie  ass4V.  a«;itée;  il  d<»- 
>int|iri-onni«T<le-;Sn«''iois,<iueResconnaish«inres 

.  (Iiaihièrenl  ass.-z  |H)ur  i\\\\U  lui  rendissent  sa 
litHilr;  inèlé  plu-»  tan!  aux  troubles  suscités  jiar 
!..  \  «'Nations  «lu  pre\ol  des  Iles  l'eroe»  il  |«rit 
paiti  <  DUlre  ce  liinctionnaire,  dont  il  demanda  et 
obtint  la  iHinition.  Mais  une  {'.utioii  qui  tenait 
|.iiii:-  11'  pM'\n*  lit  eprouNiT  a  I)«'li-s  dr-i  ennuis 
iji.i  ;d=ii'U«'ri:it  ^i'^  jouis.  I.i"  «tiincipal  «)U\r.i:n; 
'il-  ;»■■  «'N  \->\  :  i'.ivin  rcsi  raffi  ^  ou  l\i  rstrur^ 
..>  ///•  ftiroisht,,  linihtiuijtits  liislinvrlsr;  Co- 
penli-i'^iUi-,  ir.":i,  iri-i  '. 
N^ii.:'.  «■»  Kr.iC.  Ih'Dfk  \i.rik.  I.Utratur  U'Tùon. 


287 


DÉBËZIKUX  —  DÉDORA 


nEMéxïEVX  (  Balthazar),  jqriMxmsolte 
français,  né  à  Aix,  le  24  juillet  1055,  niort  dans 
la  nièroe  Tille,  le  22  mai  1722.  Fils  de  Jean- 
Baptiste  Debézienx,  avocat  lu  pariementd'Aix, 
il  fat  reçu  en  1679  avocat  da  roi  an  boreaa  de? 
trésoriers  de  France,  nommé  consul  et  procu- 
reor  en  1692,  et  président  de  la  chambre  des 
enquêtes  du  parlement  de  ProTence  en  1693. 
Sa  probité  et  son  savoir  lui  valurent  l'estime  et 
la  considération  des  personnages  les  plus  distin- 
gués de  la  Provence,  tels  que  TarUievéqued'Aix, 
Cosnac,  révèque  de  Bfarseille,  Yintimille,  et 
celui  de  Toulon,  Chalucet.  En  1718,  il  fut  un 
des  commissaires  nommés  avec  le  maréchal  de 
VUlars  pour  examiner  Tusage  qu*on  faisait  des 
revenus  de  la  ville  de  Marseille.  En  1719  il  se 
démit  de  sa  charge  en  fiiveur  d'Alexandre  Debé- 
xleux,  son  fils.  Il  laissa  un  reeueB  mamacrit  des 
arrftts rendus  pendant  sa  présidence;  ce  recueil 
a  été  imprimé  à  Paris,  1750,  fai-fol. 
Morerl,  Grand  DkUotmalm  kUtùriqmt, 

DÉBOinfAiEB  (Lmàs),  théologien  firançais. 
né  à  Ramerupt-sur-Aube,  en  !6..,  mort  à  Paris, 
le  26  juin  1752.  Il  entra  d'abord  dans  la  con- 
grégation de  rOTatofav  ;  mais  fl  n'y  resta  poiot. 
Lors  des  querelles  religieuses  qui  de  son  temps 
agitèrent  TÉglise,  il  s*éleva  fortement,  sinon 
comme  janséniste  dédaré,  du  moins  comme 
appelant,  contre  les  convnisionnaires.  Il  pu- 
blia successivement  les  ouvrages  suivants  :  L'E$' 
pérance,  poème  qui  a  remporté  le  prix  à 
'nnUouse  en  1714;  1714,  in-8*;  -^  VlmUa- 
tion  ,(ie  JésuS'Chrisi ,  tradttction  nouvelle , 
avec  des  réflexions  et  des  prières ,  par  L.  D.  ; 
Rouen  et  Paris,  1719,  petit  in-12  et  in-18;  cette 
traduction  a  eu  plusieurs  autres  éditions  :  Pa- 
ris, 1731,  in-12;  ibid.,  1735,  in-12,  avec  fi- 
gures dessinées  et  gravées  par  l'auteur;  1740, 
in-12;  ^  Parallèle  de  la  morale  des  Jésuites 
et  de  celle  des  payens;  Troyes,  1726 ,  in-S"*  : 
l'imprimeur  de  cet  ouvrige  fut  rois  à  la  Bas- 
tille ;  —  Chansons  sur  Pair  des  pendus ,  à 
rencontre  des  Gensinistres  (les  jésuites)  :  17.., 
fai-12;  —  Examen  critique,  physique  et  théo- 
logique  des  convulsions  ;  1 733,  en  trois  parties, 
in-4*  ;  —  Les  Semaines  évangéliques,  qui  con- 
tiennent des  r^/lexions  pour  chaque  jour  de 
tannée;  1735,  fai-6*;  —  TraUés  historiques 
et  polémiques  de  la  fin  du  monde  et  de  la 
venue  d^Élie  et  du  retour  des  Juifs  ;  Amster- 
dam (Paris),  1737, 1738,  in-6*:  cet  ouvrage, 
plein  d'érudition  et  publié  sans;  le  nom  de  l'an- 
tenr,  est  attribué  à  l'abbé  K.  Mignot  par  Bar- 
bier, dans  son  Dictionnaire  des  Anonymes; 

—  Les  Leçons  de  la  Sagesse  et  la  Défense 
des  Hommes;  La  Haye  (Paris),  1737.  1744, 
3  vol.  ln-12  ;  —  Alexicon,  ou  la  défense  pré* 
tendue  des  sentiments  des  SS.  Pères  repous- 
sée; 1740,  in-12  ;  —  Ss%ai  du  nouveau  conte 
de  Ma  Mère  roie,  ou  les  enluminures  du 
Jeu  de  la  constitution  (en  vers);  1743,  fai-S^; 

—  La    Rrlighn   chrétienne  méditée,  ou  le 


véritable  esprit  de  ses  maxih 
P.  Jard,  doctrinaire)  ;  Paris,  174: 
—  V Esprit  des  Lois  qtiintessencii 
ni-12  ;  —  la  Vérité  de  VHistoi) 
de  Rome;  1754,  iii-4*;  —  La  f^ 
voirs  que  la  nature  impose  à  i 
mes;  Paris»  1756, 4  vol.  inl2.  1 
notes  à  l'ouvrage  de  l'abbé  Fleury 
treiDela  Liberté  de  l* Église  gai 
ainsi  que  la  préface  et  les  notesd 
édition  des  Remarques  sur  les  pt 
reurs  du  livre  intitulé  :  De  Va 
veautéde  FÉcriiure  Sainte,  par^ 

GUVOT 

Gro«ley,  Im  Trofmu  illustres.  —  Dcj 
eles  UUeralres  delà  France.  —  Felle 
historique.  —  Qtnrà,  La  France  lUU 

DftBORA ,  c'est-à-dire  AbeilU 
juive,  vivait  dans  le  treizième  sièc 
Les  Israélites  après  la  mort  d'Éh 
rent  cequi  déplot  à  Jéhovah,  et  1*1 
à  Jabin,  roi  de  Canaan,  qui  r 
d'Hatsor.  Ils  gémissaient  depuis  ^ 
câblés  sous  le  poids  de  la  senritndi 
bora,  femme  de  Lappidoth,  reçut  c 
de  les  délivrer.  Elle  fit  appeler  Bi 
binoham ,  de  Kédès  en  Nephtali , 
rassembler  sur  le  Tliabor  10,000 
tribus  de  Nephtali  et  deZabulon  p 
Tennemi.  Barac  y  consentit,  mab 
que  Dâwra  marcherait  avec  lui.  L 
alla  donc  le  trouver  à  Kédès,  et  bi4 
riers  d'Israël  se  trouvèrent  réunis 
tagne.  Sisera , général  de  Jabfai,  a| 
nouvelle  à  Haroteth-des-Hathoris, 
réunit  sur-le-champ  toute  rarmé< 
vint  camper  avec  900  chariots  < 
les  bords  du  torrent  de  Kison.  i 
profitant  d'un  subit  orage,  s'éland 
duThabor,  et  mirent  en  Auterarmé 
dont  ils  firent  un  massacre  horrible 
ne  s'en  échappa  pas  un  seul  h 
l'expression  poétique  du  livre 
lui-même,  oÙgé  de  s'e  à  pia 
la  tente  de  Jahd,  l'avo 

du  lait  mêlé  de  ai      ue  ur 
dou  dans  la  e.        Um\       u 

pourc  er  iri  led'lsiadl 
meux  <  «di  njriue  le  chapil 

des /iiyu.         un  nioroeaa,  qu'< 
reguder  <         ;  le  phis  bean 
des  Hâyreux ,  cuie  représe 
peuple  jusqu'à  ce  qu'elle  se 
bora ,  pour  être  la  mère  u  i»rw 
avec  amertume  les  tribus  qui  m 
armées  |K)ur  la  délivrance;  béni 
toutes  les  femmes  Jahel,  qui  a  frap 
peint  avec  un  raffinement  de  I» 
freuse  du  général  vaincu,  cl  rrprt- 
tement  après,  la  mère  de  Sisera, 
regardant  par  le  grillage  de  m  (tu 
quoi,  dit-elle,  pourquoi  s«»n  clmr^ 


DEBORA  —  DKRRAIA 


200 


Pourquoi  les  roues  du  son  altchî^i; 
*»  si  lenU'Hient  ?  Les  plus  sa^es  de  sva 
knt  rf poDiIu ,  et  olW  aussi  se  répond 
I*  >'a-t -il  |ias  trouvé  du  butina  faire 
'.T.-  uni*  jiMine  tille,  deux  jeunes  fdles 
■r  (*u«rrrier  ;  les  vêtements  de  couleur 

ufDU  brodils  pour  Siscra  !  » Puis, 

it  brusquement  ce  sarcasme  sanglant, 
âs^  Inroine  en  souhaitant  qu'ainsi 
•«i>  Wa  ennemis  de  Jéhovah.  Telle  est 
I*  «ie  cet  hynme  magnitique,  que  le 
imjt#^  dans  le  psaume  68,  mais  <lont 
jttriudre  la  sublimr  hauU^ur. 
•  fi«it  mention  v^^t^è^t  i^xxy.  H) 
IvlKjn,  nourrice?  de  Rvbi'cca.  Klle 
rtlifl.  ou  on  l'enterra  suus  un  chône, 
irlf  £if»n  Bneouth,  le  Chêne  des 

/«9'ff,  cb.  IV  rt  T  ;  (ienese,  rli.  xxxv,  M. 
•ère  -i'  Il  /\y^j»'  df%  ftfbreux.  11*  partie. 
l»r««DB  Jjirkvn«,  Herméneutique  Mcrtr, 
1. 

«ES   (  Jean  ) ,  conventionnel  fran- 

Bs  la  Marche,  f*n  17:'>9,  mort  v.n  1834. 

et  U  révolution  il  exerçait  dans  s<»n 

ifaMion  d'avucat.  Nomme  nu>iiibre  <}(* 

ion  par  l«*  département  de  la  Creuse , 

tamôar*  «les  opinions  modérées,  et 

voter  dans  le  procès  de  Ijouis  \V1. 

éi  Conseil  des  Anciens  sons  le  Direc- 

«mme  en  IHOO  prési<lent  du  tri- 

ibon.  Il  fui  admis  à  la  n>traite 

^■pèw»  <.'<siirnifioHj«i7/r. 

b  00  snAli  '  Micotns  dc  ),  \utèie. 

■  tr^iif'.a*'  nit^W.  Ou  m*  >ait  rini  dt' 

W.  Iiaprt'N  d<irnKri.il,  v.\">i  !«' inéinr 

•»Je>iriii;i'*.|f  Hraia  doyen  du  cli.v 

<irt<*  [l'iin  i-n  (  li:ilii|ia;:iic,  dont  W 

I  a  ■  'U-  un»*  l«*tlri*  »*\i>tant  sous  la 

liv?.  .1.1/»% !■■  ('.irlulain*  «Irstomlis  d»' 

*-  >ar  *ritf  I  .irijrrliirf,  rt  nuf  un  pa»- 

ÀL-  l«ii-:i.i-i!i»'.  VjjKfdn'c  liffrniin' 

tchnirHM'V*  lili  {"'Il  liypotlH-tiiiur  de 

k;  ik^u»  ta  <  itérons,  laiitf  dt>  rfii<t>i- 

>  autlH'nti«{U»'!«  :  -   ï.n  dnliant  sou 

imr  •J"A»\i'r;ni»*,  ar('ln*\é<iih' d«» 

4  orflatup'  l'^t  marqiii.»*  «Mitr»*  h's 

24*f,  Iv  |M>ftt'  f'iit  (  oiiiiaitro  ipie 

r»*  ilf  ttiij|is  qut'les  copies  <iv 

«M?  rr(»an>lri';  oi.  rcla  nuinpic- 

»>  pu«t»-ri*  uff  a  crilr  de  la  mort 

H  cr  n  l'^t  [ia>  doiii  I>rial  (pii 

"bSrT^.'itioii,  mais  >('uli'm('iit 

luifii)*'   ^*-i'>  du  poem«\  ou, 

■ort.  W  \'Kf»*\'-  -".l'xprimr  ainsi  : 

I  qi   ni  ftt.-l*-4  h'.t  «t-rt  rt  t 

nort  daa*«  «-i  '|i!  i:anti'-iini(iii<> 

wr  I  :"i',  il  ptr;i:l:M  -ans  doiiti* 

•  de-  la  i.-i:»i....iii.i:i  i!i'  s  n 

■p»*:  ai'itr  *  n\'-"n  Muvanî-  an«» 

or  il  f«ut  t>  •■!.  •  '-r  .lu  p>.«ti> 

,•*;;.      —    i      -.m 


}  rvX  âge.  avancé,  |K)iirqu*il  ait  pu  traiter  do  jeu- 
j  muse  florissante  l'âge  mrtr  d'un  liomme  de  qua- 
i  rante  ans  :  un  poète  ûgé  de  trente  ans  «c  serait 
sans  doute  exprimé  diiïéremment.  Si  l'on  admet 
CCS  conjectures,  Nicolas  serait  né  vers  1160;  il 
aurait  atteint  Tàge  de  quarante-deux  ans  à  la 
date  di!  l'an  1 202,  qui  est  celle  de  la  charte  de 
Nicolas  Debraïa  dont  on  cite  l'existence  au  Car- 
tulaire  de  Champagne,  et  Ton  voit  qu'à  cette  date 
le  poëtc  aurait  eu  l'âjçe  compétent  pour  stipuler 
des  intérêts  au  nom  de  son  chapitre.  11  suivrait 
encore  de  ces  diverses  combinaisons  que  le  chan- 
tn.'  de  Louis  VIII  aurait  été  contemporain  d'A- 
dam, clianoine  de  Saint- Victor.  >•  Le   sacri^  <le 
Louis  VIII  et  le  siège  d'Avignon,  précédé  de 
celui  de  La  Rochelle,  font  le  sujet  de  tout  ce  qui 
nous  reste  de  l'ouvrage  de  Nicolas  Debraïa  in- 
titulé Gesta  Ludoixci  VI II.  Le  poëte  raconte 
successivement  le  sacre  et  les  fêtes  qui  furent 
données  en  cette  circonstance  dans  la  ville  de 
Reims,  dont  il  fait  remonter  l'origine  au  frère 
;  d(i  Romuliis.  Par  une  espèce  de  paganisme  pro- 
!  pre  aux  poètes  de  la  renaissance,  et  que  l'on 
j  s'étonne  presque  de  trouver  dans  un  auteur  du 
moyen  âge,  il  désigne  Dieu  par  la  périphrase  de 
souverain  de  l'Olympe,  Hector  OlympL  Après 
les  fêtes  données  pour  son  sacre,  le  roi  fait  une 
tournée  dans  ses  États.  L'auteur  alors  saisit  l'oc- 
casion de  susciter  contre  ce  prince  les  génies 
infernaux.  Il  passe  ensuite  en  revue  les  ducs, 
les  comtes ,  et  trouve  l'occasion  de  caractériser 
diversement  les  peuples  qui  leur  sont  soumis. 
Il  continue  |)<ir  la  description  de  la  ville  d'Avi- 
gnon, dans  l'état  où   elle  était  avant  que  ses 
ancieimes  et  doubles  fortifications  eussent  été 
rasers.   Los  A\ignonais  {^rvienncnt  ù   séimier 
de  l'armée  myale  le  cx>rps  de  troupes  commandé 
(.ar  W  CA)U\U'  de  Saint-Paul.  Celui-ci  evliortf  srs 
soldats  a  se  dft'iMi<lrr  vaillainm«*nt  vt  a  mourir, 
s'il  l«  faut,  on  Urnschn-tions.  11  inôlo  a  mmi  dis- 
cours d'asM'/  sinuuliors  jeux  d<î  mot.s;  il  dit  entre 
autros  clioses  a  se?;  soldats  : 


...  Mors  ca  f»'l.\  ■ 


<:i;jii.>  (lat  lu.i;» 

Sept  jours  après,  les  bourgeois  d'Avignon  se 
rendent  à  discrétion  ;  les  fauteurs  de  la  trahison 
sont  pendus,  mais  la  citadelle  continue  à  résister. 
Le  roi  en  ordonne  l'assaut,  et  le  comte  de  Saint- 
Paul  y  succombe,  au  moment  où  la  vicloirie  lui 
était  assurée.  Ici  s'arrête  ce  qui  nous  reste  du 
poème  de  Niœlas  Debraïa. 

Cet  ouvrage,  qui  contient  1870  vers,  ofire  quel- 
que intérêt  au  point  de  vue  historique;  le  style, 
maigre  des  expressions  barl)ar»;s,  est  assez  cor- 
rect |)our  le  temps,  et  la  versitiration  offre  parfois 
une  harmonie  sonore  qui  rappelle  les  vers  de 
Ciaudien.  André  i)udie>ne  I»-  lit  imprimer  |>our 
la  première  ImIs,  mais  <ru!i<' inaiii«'n' défectueuse 
et  peu  compli't'',  daiis  ^on  ein«piieme  volume  des 
Srrijiffircs  /hsfoi  /.!•  Franrnnnn  co.rfanfi,  ^iir 
un  manuscrit  d-  la  bibliothèque  de.  .lean  de 
Besiv.  i)om  Krial  en   «lonna   une   -^ei-onde  édi 

10 


387 


DÉBÉZIKUX  —  DÉnORA 


nWÊÉXiBVX  (  Balthazar),  jurisconsulte 
français,  né  à  Aix,  le  24  juillet  1055,  niort  dans 
la  roème  ville,  le  t2  mai  1722.  Fils  de  Jean- 
Baptiste  Debézieux,  avoeat  lu  pariementd'Alx, 
il  fut  reçu  en  1079  avocat  du  roi  au  bureau  de? 
trésoriers  de  France ,  nommé  consul  et  procu- 
reur en  1692,  et  président  de  la  chambre  des 
enquêtes  du  parlement  de  ProTence  en  1093. 
Sa  probité  et  son  savoir  lui  valurent  Testime  et 
la  considération  des  personnages  les  plus  distin- 
gués de  la  Provence,  tels  que  rarthevèqued'Aix, 
Cosnac,  Pévèque  de  Blarseille,  Yintimille,  et 
celui  de  Toulon,  Cbaluoet.  En  171R,  il  fut  un 
des  commissaires  nommés  avec  le  maréchal  de 
ViUars  pour  examiner  l'usage  qu*on  faisait  des 
revenus  de  la  ville  de  Marseille.  En  1719  il  se 
démit  de  sa  charge  eo  fiiveur  d'Alexandre  Debé- 
xieux,  son  fils.  Il  laissa  un  reenefl  manuscrit  des 
arrftts rendus  pendant  sa  présidence;  ce  recueil 
a  éte  imprimé  à  Paris,  1750,  fai-fol. 
Morrrt,  Grand  Dktimmmire  Mflorifw. 

dAbonhaiee  (LouU),  théologien  français, 
né  à  Ramerupt-sur-Aube,  en  !6..,  mort  à  Paris, 
le  26  juin  1752.  Il  entra  d*abord  dans  la  con- 
grégation de  rOTatoire  ;  mais  fl  n*y  resta  point. 
Lors  des  querelles  religieuses  qui  de  son  temps 
agitèrent  TÉglise,  il  s*éleva  fortement,  sinon 
comme  Janséniste  déclaré ,  du  moins  comme 
appelant,  contre  les  convnlsionnaires.  Il  pu- 
blia successivement  les  ouvrages  suivante  :  L'Es- 
pérance,  poème  gui  a  remporté  le  prix  à 
TïnUouse  en  1714;  1714,  in-8«;  -^  VlmUa- 
iion  de  Jésus'-Ckrist ,  traduction  nouvelle , 
avec  des  réflexions  et  des  prières ,  par  L.  D.  ; 
Rouen  et  Paris,  1719,  petit  in-12  et  in-18;  cette 
traduction  a  eu  plusieurs  autres  éditions  :  Pa- 
ris, 1731,  in-12;  ibid.,  1735,  in-12,  avec  fi- 
gures dessfaiées  et  gravées  par  Tauteur;  1740, 
in-12;  —  Parallèle  de  la  morale  des  Jésuites 
et  de  celle  des  payens  ;  Troyes ,  1726 ,  in-8*  : 
llmprimeur  de  cet  ouvrige  fut  rois  à  la  Bas- 
tiDe  ;  —  Chansons  sur  Pair  des  pendus ,  à 
rencontre  des  Gtnsinistres  (les  jésuites)  :  17.., 
ln-12;  —  Examen  critiguCf  physique  et  théo- 
logique  des  convulsions  ;  1 733,  en  trois  parties, 
in-4*  ;  —  Les  Semaines  évangéliques,  gui  con- 
tiennent des  r^/lexions  pour  chaque  jour  de 
tannée;  1735,  in-T ;  ~  TraUés  historigues 
et  polémiques  de  la  fin  du  monde  et  de  la 
venue  d*Elie  et  du  retour  des  Juifs  ;  Amster- 
dam (Paris),  1737, 1738,  in-8*:  cet  ouvrage, 
plefai  d'érudition  et  publié  sans,  le  nom  de  Tan- 
teor,  est  attribué  à  Tabbé  E.  Migoot  par  Bar- 
bier, dans  son  Dictionnaire  des  Anonymes; 

—  Les  Leçons  de  la  Sagesse  et  la  Défense 
des  nommes;  La  Haye  (Paris),  1737.  1744, 
3  vol.  in-12  ;  —  Alexicon,  ou  la  défense  pré' 
tendue  des  sentiments  des  SS,  Pères  repous- 
sée;  1740,  hi-12  ;  —  Essai  du  nouveau  conte 
de  Ma  Mère  COie ,  ou  les  enluminures  du 
Jeu  de  la  constitution  (en  vers);  1743,  in-8*; 

—  La    RriiffhH    chrétienne  méditée,  ou  le 


véritable  esprit  de  ses  maxin 
P.  Jard,  doctrinaire)  ;  Paris,  1743 
'^  L'Esprit  des  Lois  gttiniessencii 
in-12  ;  —  La  Vérité  de  VHistoir 
de  Rome;  1754 ,  in-4*;  —  La  R 
voir  s  que  la  nature  impose  à  t 
mes;  Paris,  1758, 4  vol.  inl2.  1 
notes  à  l'ouvrage  de  l'abbé  Fleury 
tft'.Dela  Liberté  de  VÉglise  gai 
ainsi  que  la  préAoeet  les  notesdi 
édition  des  Remarques  sur  les  pi 
reurs  du  livre  intitulé  :  De  Va) 
veautéde  C Écriture  Sainte,  par> 

GUVOT 

Groaley,  Les  Troytnt  illiutre».  —  Iles 
cl»  littéraires  delà  France.  —  Fclln 
historique.  —  Qaérard,  Le,  Frtmce  tUtt 

DftBORA,  c'est-à-dire  Abeille 
juive,  vivait  dans  le  treizième  siée 
Les  Israélites  après  la  mort  d*Éhj 
rent  ce  qui  déplut  à  Jéhovah,  et  1*1 
à  Jabîn,  roi  de  Canaan,  qui  régnai 
d'Hatsor.  Ils  gémissaient  depuis  v 
câblés  sous  le  poids  de  la  servitude 
bora,  femme  de  Lappidotli,  reçut  d 
de  les  défivrer.  Elle  fit  appeler  Ba 
binoham ,  de  Kédès  en  Nepbtali , 
rassembler  sur  le  Thabor  10.000 
tribus  de  Nepbtali  et  i 

rennemi.  Barac  v  c  «  i 

que  Dâiora  ma  i^  u 

alla  donc  le  trouver  a  A.é  ci.  i] 
riers  d'Israël  se  trouvèreui  léuni» 
tagne.  Sisera , général  de  Jabfai,  a| 
nouvelle  à  Haroteth-des-Ifathoris,  < 
réunit  sur-le-champ  toute  l'armée 
vint  camper  avec  900  chariote  ^ 
les  bords  du  torrent  de  Kison.  L 
profitant  d'un  subit  orage,  s'élanoè 
du  Thabor,  et  mirent  en  Aute  Tanné 
dont  ils  firent  un  massacre  horrible, 
ne  s'en  échappa  pas  un  seul  hoi 
l'expression  poétique  du  livre  bil 
lui-même,  obligé  de  s'enfoir  à  pied 
la  tente  de  Jahd,  qui,  après  Tavoi 
du  lait  mêlé  de  quelque  d 
dou  dans  la  tempe.  Ce  ^•"  i 
pour  célârer  te  triomphe  o. 

meux  cantique  qui  forme  le 
des  Juges.  Dans  un  momib,  «|u % 
regarder  comme  te  plus  beau  d 
des  Hébreux ,  elte  représente  l'état 
peupte  jusqu'à  ce  qu'eUe  se  soit  lei 
bora ,  pour  être  la  mère  d*isrm 
avec  amertume  les  tribus  <      m 
armées  pour  la  délivrance;   ur 
toutes  les  femmes  Jahd,  qui  a  frapj 
peint  avec  un  raffinement  de  loûn^ 
freuse  du  général  vaincu,  et  repris 
tement  après,  te  mère  de  Sisera. 
regardant  par  le  grillage  de  m  f 
quoi,  dit-ehe,  pourquoi  stn  di.ir  i 


UBORii- 
immam  de  «m  attelage 
IFJLaiplMiageadetes 
I9  il  alla  aoasi  aa  répond 
t  sH*»»  paa  taMfé  dtt  butina  faire 
»?  MM  jMÎa  ila,  daox  jeaneafillea 
■flHnlv:laav<laMBU  decoolear 
Il  »-...  Poia, 


<Fi'aiiiai 

iaaléteffiii.TaDae8t 

a4a  mt  hjwiii  iigiiniia,  <|iie  le 

ilapaannaôSyinala  dont 

lia     ■ 

(Cièic,  xxxT»  8) 

ïdeBébeoca.  Elle 

»  «ft  aafairtain  aow  no  chèna. 


(■■Li^tv  cCTs  Gnte;  ch.  xxxt.  t. 
9AÊmf9éBtgéÊMaikmut,  II*  partie. 


PM  Umm),  camatioiiiMl  frao- 
Bii  liMtfK  tt  17âe,  mortea  1834. 
jahiiiaMiiiB  M  eiai^t  daaa  aan 
hrihB  dRMacat.  Raouné  membre  de 
|Rpr  la  éipartiBMBft  de  la  Creoiie , 
Min  daa  opiaiaM  aMMiérées»  et 

(lapnaAadeLooiaXVI. 

laa  AMkM  aonala  Diiee- 

\  m  Itoo  pfééàÊÊà  da  tri- 

à  la  retiaite 


aU  (Nieoias  m),  poète 
I  alède.  On  ne  sait  rien  de 
»iyaprèa  domBrial,  c'est  le  même 
ide  Braïa  doyen  du  cha- 
I  Champagne,  dont  le 
idté  une  lettre  existant  sous  la 
ileCartnlaire  des  comtes  de 
ï  oonjecture,  et  sur  un  pas- 
iW-flDéroe,  V Histoire  littéraire 
\  un  peu  hypothétique  de 
\  la  citerons,  faute  de  rensei- 
£n  dédiant  son 
t  d'Auvergne ,  archevêque  de 
est  marquée  entre  les 
,  le  poète  Uii  connaître  que 
I  de  temps  qne  les  copies  de 
Ifdpandre;  or,  cela  marque- 
l^fHlCrieure  à  celle  de  la  mort 
>  ca  s'est  pas  dom  Brial  qui 
ichaerration,  maia  seulement 
vers  du  poème,  où, 
le  poète  s'exprime  ainsi  : 

•  l^i^  al  faUln  aia  «ororcs 
(  aorcDtc  jiiTent.i. 

aaa  sa  quaraotc-nnième 

I  11  paraîtra  sans  doute 

I  éft  k  compositiou  de  son 

renriroo  soixante  ans 

t  bien  MippoMT  au  po4*le 

,  tÉmfm.  —  T.  Mil. 


isns,! 


DKBRAIA  990 

cet  âge  avweé,  iMNur  «ibH  ait  ^  Inttar  de  jMi- 
ntuefloriatênie  riga  mûr  d*iin  IwaMiie  da  qua- 
rante ana  :  an  poète  âg6  de  treataaMae  aérait 
sanadoute  exprimé diCréraBunent  Si  l'oa  admet 
ces  ooojectures,  Nioolaa  aérait  né  Tara  liaO;  il 
aurait  atteint  Tlga  de  quarante^leiix  aaa  à  la 
date  de  l'an  1202,  qd  eat  ealle  de  la  charte  de 
Nioolaa  Débraîa  dont  OD  cite  rexlateMa  an  Car- 
tnlaire  de  Charopaipi^  et  l'oo  voit  qn'à  cette  date 
le  poète  aurait  en  FAgd  compétent  pour  at^ler 
daa  intérèta  au  nom  de  son  chapitre.  11  auimit 
encore  de  cea  diveraea  oomfainalaonaqoe  le  chan- 
tre de  Looia  Vm  aurait  été  conten^porabi  d'A- 
dam» chanoine  de  Saint-Tietm*.  »  Le  aacre  de 
Louia  vm  et  le  aié^B  d'Avignon,  prénûé  de 
celui  de  IialUwfaelle,  fiwt  le  ai^ctde  tout  ce  qui 
nona  reate  de  l'onvraga  de  NIcolu  Debriia  ht* 
tituléGaato  JMdopiei  YJIi.  Le  poète  raconte 
aucoeaaivemant  le  ancre  et  laa  lètea  qui  fhrent 
donnéea  en  cette  droonatance  dana  la  ville  de 
Rehna»  dont  9  tUt  renonter  l'origine  au  frère 
de  Romnltta.  Par  une  «pèce  de  paganiiine  pro- 
pre aux  poètea  de  la  renabaanoe,  et  que  l'on 
a'étonne  preaque  detroover  dana  un  auteur  du 
moyen  âge,  il  déaigneDien  par  la  périphrase  de 
aonverahi  de  rCHympe,  Meciar  Oii/mpL  Aprèa 
leafttea  donnéea  pour  aon  aaarclevoi  Uà  une 
tournée  dans  lea  âita.  L'anteur  alora  aaiait  roc- 
cation  de  auadttt  contre  ce  prince  lea  g^ilea 
inUsmaux.  Il  paaw  enantte  en  revue  lea  dnca, 
ka  comtea,  et  trouve  roccaaion  de  caractériaer 
diveraement  laa  penpiea  qui  leur  août  aoumia. 
Il  continue  par  la  deacriptkm  de  la  ville  d'Avi- 
gnon, dana  l'état  oà  eUe  était  avant  que  ses 
anciennes  et  dooUea  fortifications  eussent  été 
rasées.  Les  Avignonais  parviennent  à  séparer 
de  l'armée  royale  le  corps  de  troupes  commandé 
par  le  comte  de  Saint-Paul.  Celui-ci  exhorte  ses 
soldats  à  se  défendre  vaillamment  et  à  mourir, 
s'il  le  faut,  en  bons  chrétiens.  11  mêle  à  son  dis- 
cours d'assez  singuliers  jeux  de  mot»  ;  il  dit  entre 
autres  cliuses  à  ses  soldats  : 

Mon  ea  felix  • 

Cajus  dat  nornus  cternc  praemla  viUc. 

Sept  jours  après,  les  bourgeois  d'Avignon  se 
rendent  à  discrétion  ;  les  fauteurs  de  la  trahison 
sont  pendus,  mais  la  citadelle  continue  à  résister. 
Le  roi  en  ordonne  l'assaut,  et  le  comte  de  Saint- 
Paul  y  8nocomt>e,  au  moment  où  la  victoire  lui 
était  assurée.  Ici  s'arrête  ce  qui  nons  reate  du 
poème  de  Nicolas  Debraîa. 

Cet  ouvrage,  qui  contient  1870  vers,  offre  quel- 
que hitérêt  au  point  de  vue  historique;  le  style, 
malgré  des  expressions  barbares,  est  assez  cor- 
rect pour  le  temps,  et  la  versification  offre  parfoia 
une  harmonie  sonore  qui  rappelle  les  vers  de 
Claudien.  André  Dnchcsne  le  fit  imprimer  pour 
la  première  fois,  mais  d'une  manière  défectueuse 
et  peu  complète,  dans  son  cinquième  volume  des 
Scriptores  Historiée  Francorum  coxtanei,  sur 
on  manuscrit  de  la  bibliothèque  de  Jean  de 
Besly.  Dom  Brial  en  donna  une  seconde  édi 

10 


291 


DEBEAIA  —  DEBRET 


ikm,  augmentée  d*ime  centaine  de  yen,  avec 
quelques  mites  sommaires  et  quelques  eorrec- 
tioos  da  texte,  dans  le  XVm*  toI.  do  Recueil 
des  Historiens  des  Gaules  el  delà  France, 

HuMrê  Mtérairt  de  la  Fra$ice,  t  XVUI.  p.  M. 

DBBEAVX  (  Paul  Emile  ),  poète  français,  né 
en  1796,  à  Aacemile,  mort  à  Paris,  le  11  féTrier 
1831.  Il  commença  toot  jeone  sa  réputation  de 
cliansonnier,  à  Tépoque  où  les  années  étrangères 
campaient  en  France   et  où   le  pooToir  s'at- 
tachait à  comprimer  les   élans  du  sentiment 
national.  Ses  refrains  patriotiques,  où  fl  y  avait 
plus  defkilité  que  de  correction,  plus  de  Terra 
que  de  délicatesse,  trooTaient  rarement  entrée 
dans  les  salons,  mais  étaient  répétés  en  chceur 
dans  les  ateliers  et  dans  les  chaumières.  Cepen- 
dant quelques-unes  de  ses  chansons,  telles  que 
La  Colonne^  Soldat^  fen  souviens-tu,  n'étaient 
pas  indignes  de  l'approbation  du  pdMc.  Mem- 
bre de  toutes  les  sociétés  chantantes ,  mais  sans 
place,  sans  protection,  il  eut  à  soutenir  contre  ! 
la  misère  des  luttes  pîénibles,  où  il  eut  besoin  1 
de  s*armer  de  toute  sa  gaieté  naturelle  pour  ' 
ne  pas  tomber  dans  le  découragement.  Les  per- 
sécutions du  pouToir  Tinrent  encore  le  mettre  ! 
k  d'auUes  épreuTes  :  appelé  à  comparaître  pour  | 
ses  diansons,  il  alla  pcâidant  quelques  mois  ex-  • 
pier  sous  les  Terrons  le  tort  d*af  oir  fait  rire  le  { 
peuple  aux  dépens  des  ministres.  La  Tie  de  ce  ! 
pauTre  et  joyeux  poète  ftit  courte  :  il  mourut  à 
trente-cinq  ans.  Béranger  luia  consacré  les  stro- 
phes suirantes  : 

Le  pM? re  6aUt  a  HMé  eoaae  as*  oaibre, 
0«t>reJojeoMel  cHért  aos  boos  Tifaata. 
Set  gaU  irfratM  toos  egaleat  ea  sosbre, 
Plevra  d'acacia  qa'éparpUleat  laa  veada. 
liabraax  dU  aaa  rtgiia  uur  la  focnelle, 
MU  l'orgoe  eo  tralo  et  le  cbœur  des  faobourga, 
It  nmlant  roi  de  gulagaette  ea  gaiagnette, 
Da  paaTre  peuple  U  eteou  ks  aaMMva. 

U  lofealt  aa  ffraaler. 

Le  Unpt  aa  bratt  Set  fèiet  eal? rautet 
RSpall.  ripait  HiaMt  da  chatuoanter. 
Teaait  fM? er  :  le  boli  aMuiquaU  a  rstre , 
U  Tttre  aa  aord  étUieelalt  de  iearai 
Il  greloltalt,  aiala  u  bum  lulâtre 
Da  paatre  peuple  aUalt  adeher  laa  plean. 

Blea )eaoe,  bélasi  U dcaecad  daaa  la  la«e ; 
Je  rai  ooadalt  oà  ?teat  J*iral  deiaaUi. 
GbaaUat  aa  loin,  det  boreara  i  folf  taaaae 
▲ai  aoira  peaaera  iVaetaebaieat  eo  ehearia. 
CéUlrnt  tet  cbanU  que  dt«alt  leur  IvreMe, 
Cbaou  qur  Irura  flh  tauroat  bien  rajeunir. 
De  aoD  patcage  eat-ll  aa  rai  fol  Maat 
▲a  pauvre  peuple  au  al  doai  tauvcalr  t 

Les  ouTrages  de  DeLraux ,  la  plupart  de  chr- 
ooDstance,  méritent  peu  d*étre  roeotioanés;  fl 
sufSra  de  dter  id  son  roman,  aussi  médiocre  que 
Kcendeux,  intitulé  U  Passage  de  ta  Bérésina, 
petit  épisode  d*une  grande  histoire;  Paris, 
1836.  3  Tol.  in-11  ;  —  Chansons  complètes  de 
P.'Èmile  Debraux,  augmentées  d^une  notice 
et  d'une  chanson  sur  Dtbrauxpar  M.  de  Bé 
ranger-,  Pam,  1833,  3  toI.  în-S!?. 

Le  Bas.  Mrtirmnnin  encfc.  dtUFrwmoe.  -  aabbe  eC 


Bol^loUa,  fftogrmiMd  fMrfoMva  au  Ci 
Louaodre  et  Bourqaclot,  Em  tMUn 

DBBRBCiiriTS  (  Jean  ),  théolo 

▼iTait  dans  la  première  moitié  di 

siède.  On  a  de  lui  :  Exercitatiom 

de  scientia  Dd;  Franeker,  le 

Joannis  Thaddmi  Conciliatoriw 

Utrecht,  1058,hi-12. 

Roraojl,  Mem.  Ounçttrim. 

DBBBBT  (Jean-Baptistê),  pé 

né  à  Paris,  le  18  STril   1768,  i 

Ters  184&.  Il  entra  fort  jeune  da 

Louis  DaTid,   son  parent,  et  1' 

Rome.  De  retour  en  France  en 

porta  un  second  prix  de  pdntore 

appdé  sous  les  drapeaux ,  lorsqu 

nombre  de  quelques  élères  de  1'. 

mis  à  l'École  des  Ponts  et  Chauss 

Tenir  des  ingénieurs.  A  la  formai 

Polytechnique,  il  fut  du  nombre  < 

génieurs  qui  en  formel        le  prei 

bientôt  on  le  nomma  pnn  j 

la  figure  à  cette  même  écmc  u  n 

la  palette,  qu'il  aTait  abandonnée  de 

années,  et  l'on  Tit  de  lui,  an  sakM 

tableau,  Aristomène  délivré  pai 

MU,  pour  lequd  il  reçut  un  pr 

prix.  U  exécuta  ensuite  des  pdntu 

dans  des  maisons  de  luxe  bAties  à 

d'Antin  par  Perder  et  Fontaine,  et  < 

1804  que  le  public  Tit  un  nouTd  o 

artiste,  Le  médecin  Érasistrate  d 

cause  de  la  maladie  du  jeune  A 

1806  il  eut.  à  l'exposition  un  tables 

Napoléon  saluant  un  convoi  de  i 

chiens,  qui  fut  acheté  par  le  corp 

anqud  une  mention  honorable  fut 

le  rapport  pour  les  prix  décennaux. 

ensuite,  au  salon  de  1808  :  NapoU 

un  brave  de  Carmée  russe,  àTilsit 

Napoléon  haranguant  les  Bava 

1812  :  La  première  distribtUion  da 

de  la  Légion  d'Honneur  dans  Vé 

valides;  —en  1814  :  Andromède 

Pertée  11  fut  un  des  artistes  désij 

pour  aller  former  un  institut  des 

Rio-Janeiro,  résidence  de  la  cour  de 

tirée  au  Brésil.  Les  éTénements  pol 

lèrent  de  dix  années  l'inauguratioi 

blissement,  qui  produisit  cependai 

résultats.  Dehret  pendant  son  séjoi 

exécuta  plusieurs  talileaux  pour 

autres  :  La  Revue  militaire  pasict 

de  la  cour  à  Bahia-erande  ;  —  l 

ment  des  troupes  pour  Monte-  Vidt 

trait  en  pied  de  don  Pedro;  ^VAo 

don  Jean  Vl;^  Le  Portrait  en 

JeanVt;^  Le  Débarguement  dt 

chesse  autrichienne  Léopoldineà 

— les  Plafonds  et  une  partie  des  Fr 

leric  des  bfttiment.4  du  tn'sor  dt»  la  <o 

Jandro,  ouTr^se  interrompu  par 


DCBRET  -*  DEBET 


SÙ4 


\§ê  éê  rflocffliliflféow 
m      rmir  du  BréaU} 

^■.  .Mille  dû  UuehtmÊ 
P        If         de 

)m  -  I  et 

t     •  i  ISJU  li  ) 

Mil  m 

««9  an»  dont  le 

■•r*       N  9,  le  9*  en 

n/.  M  FàftB. 


J 


iMille),méde. 
eiiTreMM^diM 
#Mfwibral78ê, 
U  llieséCiidet 
dodeweQlSM. 
deaoHt^m  tMl- 
.itroiife      I 


mi       di 

:  <         4 
WÊÊiêdtm€f  FdMê  Uvë  I       Wy 

.  le  duel  et  U  ma- 

.       .«..       t»^;oiie3*édi- 

1^44  ;  —  Thérapeutique 

^Uspécittujcde  la  plu- 

I  ciinrittçfies;  lS4t,  in-S^  ;  — 

crtModaxefà  Vusage  des 

;  —  £^ai  «ur  la  Théologie 

rit  avec  la  physiologie 

s  spécialement  destiné 

I  i  HMiT.  édit,  augmentée, 

mf  9ur  la  Physiologie  hu- 

duetion  aux  éludes 

me  $a  théologie  morale, 

H  ,  ouvrage  destiné 

i  mma.  êéwUnaires;  1 S44 , 

année  ;—  Théorie 

Mf  ei  de  la  Géologie; 

mMaly tique  et  synthé- 

des  éléments  morbides 

réede  de  Montpellier); 

defea  Frédéric  Bé- 

tmcrapentiques  de  la 

-«■mgeqoiâ  obtenven 

raeadémiqiie.      J.  B. 

•  di  théolope , 

iJes  quatre 

jk.       uj«  wi  oondie  de 

ih^Ktiom  à  porter  les 

féiiemwkent,  avec  paix 


d^e$priijjaiê  U  Uberté  kUérimni  Piris,  164a» 
i^^i^Br^eiiguiUoméaimtrVêtaiderÊU' 
gioiè  dMIéewM,  elo.;  Pttrit,  1614,  iB-T. 

M.  a 

Um»f,  BUL  âm  CaUêtêéê  Wm 


Voyet  ] 
;T  IJêan-Àniainé),  bonoM  dttit  tai* 
«ek^néàVenrint,  en  1700»  mort  à  Paris,  ipi 
1834.  n  était  atoeit,  et  avait  publié  plulnn 
écrits  SB  fkveor  de  la  révolntloo ,  lorsqu^es  1 791 
fl  Alt  éln  dépoté  à  rAsseiiiUéa  légMattv«>  Pw 
de  membras  de  eetle  assemblée  i 
pibrfotlsnie  pbss  aideat  qoe  le  sSsB.  a  4 
la  l«'jaavlsri79a,  toi 
prisses  hnçth  énigréa,  et  le  16  do 
mois  il  fit  décfélei*  ^ne  MoMMory  irava  do  rai» 
par  le  Mt  de  soD  émhntioo»  était  csoaé  avoir 
abdiqoé  aoo  droH  év«itMl  à  la  fésBooe.  Ce  fis* 
sor  sa  proposHioo  <p»  l'Aescmblée  teadit  le  dé- 
cret par  leqMleDes'sttriboalteiiChiaiveBaaBtot 
sans  le  eoncoora  de  h  saaelb»  royale  le  droit  de 
la  pabrie  en  das^v.  QoelqBes  Joovs 
H  avaR  appajé  la  i 

àkdtosoieUoodehL 
foi.  Le  «  août  U  demanda  on  déerot  d'à 
tion  coatre  le  fénéral  La  Fkietley  poor  avoir 
M  déiftéraraM  armée  car  les  événemenls 
da  10  laiis.  n  prit  mm  part  aoUvo  à  ceox  do  10 
aoftt,  et  qoehines  Joon  apièa  proposa  h  créa- 
nos  dHm  oorpa  de  1,100  tjnMiflidee,  desHnés 
à  aBer  atlaqoer  inavidneneaDcnt*  et  josqoe  sor 
leor  trâoe,  les  rois  qoi  avaleat  formé  une 
eoalltioa  coatre  la  France.  Eééhi  à  laConveoUon 
nationale ,  Debry  opina,  dans  le  procès  du  roi, 
pour  la  fonnation  d*un  tribunal  d*Etat,  pris  hors 
de  rassemblée,  qui  eût  eo  à  juger  tous  les  crimes 
de  contre-révolution ,  quels  que  fussent  le  nom 
et  le  rang  de  leurs  auteurs.  Ce  vote  semble  in- 
diquer qu'il  ne  reconnaissait  pas  à  la  Conven- 
tion le  droit  de  juger  Louis  XVI;  cependant,  il 
vota  ensuite  la  mort  du  roi  sans  appel  et  sans 
sursis.  Depuis  lors  jusqu'au  9  thermidor,  il  ne 
reparut  que  rarement  à  la  tribune,  pour  provo- 
quer des  mesures  contre  les  émigrés  et  faire  dé- 
créter la  translation  des  restes  de  J.-J.  Rousseau 
au  Panthéon.  Accusé  de  fédéralisme,  et  ayant 
protesté  contre  le  ooup  d'ÉUt  du  31  mai,  il  faillit 
être  arrêté  avec  les  soixante-treize  girondins  qui 
furent  emprisonnés  pendant  plus  d*un  an,  et  qui, 
par  la  protection  de  Robespierre,  échappèrent 
aux  ultra-révolutionnaires.  Mais  après  le  9  ther- 
midor il  reparut  sur  la  scène.  Envoyé  en  mission 
dans  les  départements  de  Yaucluse,  de  la  Drôme 
et  de  TArdèche,  il  revint  bientôt  après  prendre 
part  à  la  discussion  de  l'acte  constitutionnel ,  où 
il  fit  insérer  dans  la  déclaration  des  droits 
l'article  suivant  :  «  Tout  traitement  qui  ag- 
«  grave  la  peine  déterminée  par  la  loi  est  un 
«  crime.  »  —  A  l'expiration  de  la  session  Con- 
ventionnelle ,  Debry  fut  nommé  au  Conseil  des 
CUiq-Cents,    et  présida  deux    fois  cette  as- 

10. 


295 


DEBRY  —  DEBURE 


semblée,  à  laquelle  il  fut  appelé  à  trots  re- 
prises différentes  :  il  y  revint  aux  sentiments  de 
républicanisme  prononcé  qu*il  avait  fait  paraî- 
tre à  l'Assemblée  législative.  L'adresse  du  Corps 
législatif  au  peuple  français  sur  la  journée  du  t8 
fructidor  est  de  lui.  En  l'an  vi  (1798),  Jean  De- 
bry  fut  choisi  avec  Roberjot  et  Bonnier  pour 
représenter  la  république  au  congrès  de  Ras- 
tadt.  On  connaît  la  sanglante  catastrophe  qui 
termina  leur  mission.  Jean  Debry  échappa  seul 
à  rinfàme  guet-apens  où  ses  deux  collègues  per- 
dirent la  vie.  Laissé  pour  mort  par  les  assas- 
sins ,  après  avoir  reçu  treiie  coups  de  sabre,  il 
parvint  cependant  à  gagner  la  demeure  do  baron 
de  Goertx,  ministre  de  Prusse ,  qoi  prodigna  an 
blessé  tous  les  soins  qu'exigeait  sa  sHuatkm.  Ren- 
tré en  France,  lorsqull  fût  rétabli  de  ses  bles- 
sures, Debry  figure  au  18  brumaire  parmi  les 
députésqui  secondèrent  les  projets  do  général  Bo- 
naparte. Il  fut  pendant  quelque  temps  membre 
du  Tribonat,  et  le  premier  coosol  le  nomma  en 
l'an  IX  (1801)  préfet  do  département  do  Doobs, 
qu'il  administrait  encore  en  1814.  A  la  première 
nouvelle  du  rétablissement  des  Bourbons,  Debry 
parut  à  l'une  des  fenêtres  de  la  préfecture,  le 
22  avril,  une  cocarde  blanche  à  son  chapeau, 
tandis  que  ses  domestiques,  par  son  ordre,  en 
distribuaient  aux  fonctionnaires  publies.  Il  de- 
manda le  registre  des  actes  de  la  préfecture,  y 
fit  inscrire  le  sénatus-consulte  qui  rappelait  le 
roi,  et  signa  le  premier.  Il  écrivit  ensuite  à  Mon- 
sieur, comte  d'Artois,  poor  lui  offrir  l'hommage 
de  son  profond  respect  et  de  sa  soomission 
et  pour  le  prier  de  lui  accorder  la  liberté  de  finir 
ses  jours  <lans  la  retraite.  Pendant  les  cent 
jours  il  fut  appelé  à  la  préfecture  du  Bas- 
Rhin.  La  seconde  rentrée  des  Bourbons  loi  fit 
perdre  cette  place.  Compris  dans  l'ordonnance 
d'exil  rendue  contre  les  conventionnels  qoi 
avaient  voté  la  mort  de  Louis  XVI,  il  sollicita 
vainement  de  Monsieur  la  permission  de  rester 
en  France,  et  se  retira  en  Belgique.  La  révolu- 
tion de  1830  lui  rouvrit  les  portes  de  la  France, 
fl  mourut  à  l'Age  de  soixantè-quatonre  ans.  On  a 
de  lui  :  Essai  sur  C Éducation  naiionaU;  1790, 
2vol.  in-S^'^^ÉlogedeMiraàeauj  1790, in-A*"; 

—  Opinion  sur  la  constitution  de  1793  ;  in-8*  ; 

—  Catéchisme  des  Élections;  1797,  in-8«. 

Ttàen.  Hitt,  de  la  Rév.fr.-\je  Bas,  Dktiommmirt  m- 
ef/e.  de  te  Fra$te€.  -  Itabbe  et  Bol^stta,  Blofrmpkie do 
CcmUmpcrmim. 

DBRURB  (Guillaume-François) ,  bibliogra- 
phe, né  à  Paris,  en  1731,  mort  le  15  janvier 
1782.  n  exerça  avec  distinction  la  profession  de 
libraire;  son  père  et  son  grand-père  l'avaient  pré- 
cédé dans  la  même  voie.  Debnre  rendit  les  plus 
grands  services  à  la  science  des  livres;  jusqu'à 
hii  il  n'avait  pas  existé  on  répertoire  raisonné 
(les  ouvrages  rares  et  des  éditions  prédeoses; 
11  se  consacra  à  remplir  cette  lacune.  A  l'âge  de 
Tingt-quatn*  ans,  il  fit  paraître  un  livret  intitulé  : 
Muséum  tfpoçraphicumjUrékUés^pea  d'exem- 


plaires. En  1783  0  mit  an  jooi 
Inme  àtthBibtiographie  instrh 
de  la  connaissanee  des  livres 
liers;  le  septième  et  dernier  te 
travail  parut  en  1788.  Une  pai 
est  néc^sairement  bien  arriéré 
le  goût  des  bibliophiles  a  subi  d 
tiens;  des  livres  fort  recherchés 
sont  maintenant  dédaignés  ;  d'aut 
n'accordait  que  peu  d'attention , 
des  joyaux  les  plos  précieux.  E 
rares  ont  été  découvertes  ou 
mais  à  l'époque  oà  elle  parut 
instructive  était  chose  tout  à  i 
fut  extrêmement  utile.  £Ile  p 
consultée  avec  profit  :  elle  décrit 
ges  prédenx  avec  des  détails  qi 
nulle  part  aussi  circonstanciés.  ( 
ont  été  relevées;  nuiis  est- il  po 
glisse  pas  des  méprises  dans 
étendu,  toochant  à  toutes  les 
les  idiomes,  à  tous  les  points  d 
raire?  l>ebore  fut  chargé  de  la 
l>elles  bibliothèques  qui  furent  li 
res  parisiennes  pendant  le  dix-1 
en  1769,  il  publia  le  Catalogu 
Gaignat ,  2  voL,  qui  se  joignent 
phie  instructive^  et  qui  présen 
d'une  bien  riche  réunion  de  livr 
Catalogue  des  livres,  de  M.  G% 
fond^  1757,  in-8*,  est  égaleint 
recherché. 

Debcec  l'alné  (  Guillaume  ) 
cousin  germain  et  associé  de  G. 
blia,  en  1 783,  le  Catalogue  des  l\ 
La  Vallière;  V  partie,  3  vol.  in 
ample  collection  d'anciens  livres 
jamais  été  formée  ;  la  vente  ^ 
465,000  firancs,  et,  d'après  la 
éprouvée  de  pareils  ouvra{;es ,  c 
vendue  aiyourd*hui  rapporterai 
grâce  à  la  concurrence  qu'elle  f< 
le  monde  des  amateurs  dMropres! 
lauroe  Debnre  avait  épousé  une 
broise  Didot  l'alné;  il  eut  pour 
suite  poor  socœsseors  deux  fils 
son  honorable  réputation.  l>ura 
premières  années  du  siècle,  les  p 
délivres  prédeox  furent  confiées 
les  catalogues  qu'ils  rédigèrent  < 
acrapnleux,  one connaissance  p 
biiographie.  On  peut  citer  les  cata 
de  1804;  de  CaUlard,  1808;  #Yri 
1810;  de  Larcher,  1813;  et  i 
comte  de  .Vac-CarfAjf  1815. 5 
tinguèrent  aussi  comme  éditeui 
d'importants  oovnges,  durable 
rénidition  française  :  noos  ment 
ment  les  travaux  de  M.  SOvestr 
laniQue  arabe  et  le  Co/aioyiie  dei 
en  7  vol.,  rédigé  par  M.  Van  Pra 
de  cette  immense  BStliolhèque 


DEBUR£  —  DEGAEN 


leiiAim,6lilt  i- 

■Mfwle<|ai 

cBiiisoBdet 

agnttdjoor; 

écrite  itBa. 

Uê  êmt  tièm 

FtoderMre; 

le  15  jiBfiar 

aM;illiimlt 


»•  MfbfftlitadraHé 

Ittt,  apradolt  II  mhubm 

149,700  ft«n.  M.  Dabm  t'é- 

à 

t  mMBèiépftede  toixaBl»- 


-VAVSsm  iJean-Fran- 
jftère  de  Goflltiime 
>  fMHimhw  1741,  mort  à 
ItlS, 
.Oiiadelai:^.  âf.  7.  S.  Boe- 
tpàHoêophicOf  libri  quin* 
r  iTreml/a;  Paris,  1783, 
I  efl  un  peendonymede  De- 
tMamuei  (PÉpiciète,  extrait 
iSAffien;  Paris,  1784, 2  toI. 
r  ^um  Solitaire  à  un  acadé- 
!  Mr  la  nouvelle  version 
\tMhiMre  des  Animaux  d^Aris- 
*;  ^  Les  Amours  pas- 
tel ChMf  trad.  du  grec  de 
^I7f7,  mV;  —  Aptfre  dédica- 
'    f  œnstiluante,  imprimée  en 
^  en  lêle  da  !f  ooTeao  Testament 
p«  Sangrin  ;  Paris,  1791- 

iâtm-  tmiv,  êi  fort,  eu  Conttm- 

f (JmM'Guspard) ,  artiste dra- 

^■éàRewkoiin  (Bohème),  le 

(le  ISjutn  1846.  Il  était  un 

I  Jni^rt  qni  parcourent  le 

e,  et  posent  leur 

^li  troorent  quelque  argent 

douleurs  qui  auraient 

Ib  plus  énergique,  le  pau- 

nn  on  but  certain  ;  il 

i  aux  préceptes 

et  il  y  réussit. 

ff  pemmnà^iR  mime,  qui 

prononcer  une 


perole.] 

ina«|M  esteriDé,  antaiait  le  poblio  t  il  le  I 
rife  quad  U  aoariatt ,  pleorar  qoHid  il  eiiiqfait 
ne  Imei  eaastii|Be»  fln  et  nflkxir, 
ànerdyiwiaietet  gnetteor,  nmipa  de 
▼iBdtoidir  et  mtHdeiDL,  gomnMiid  et  foolo,  tofr* 
Jean  Mumit,  te^om  intéraMot,  il  étail  n- 
doledeaea^itteyqoiioeoiBiit  ealbiile  poor 
n^pltadir,  chèque  eoir.  RoMeoloMirt  Oebih 
nen  Jooitnlt  deaa  lépBtetloii  de  mime»  de 


enUer  éldt  diM  tonlei  ke  bovefaee  :  on  Tiabdt 
•»  proliilé,  aa  doQeeor  de  ceredlre,  rÉméDHé  de 
les  mceveetde  eoD  eiprit  Geidien  de  la  Airtnie 
dtt  théitra  qal  loi  était  eonlié,  fl  l'edministi^ 
afeeoneproblléeieraplaire.  Aussi  aa  mort  Ihit- 
elle  ime  doolenr  pubâqne  sur  le  bonleviid  da 
Temple,  oà  sa  ié|«tetloBéCaritben  établie  sow 
tons  les  f^iports.  A.  Jamh. 

HitMr9⧠ iMmrêem.  par  J.  iaate.  *- Golsrif  tf« 


Mcan  (CAarte*JlBlM0»-INdorf,  eomte), 
fléaérsl  français,  néàOesB,  le  taanfl  nea,  mort 
à  ErmoBt,  dans  la  vallée  de  llQalmoreBC|,le  9 
ssplemim  1833.  Isso  d^me  taule  boaotalde, 
mais  pea  flmriséede  la  fMtve,  U  potdltàrige 
dedonaesM  son  pèn^  onl  oeeapaltui  mftdftsfft 
emploi  an  bidlliais  de  Gmi.  H  «fait  élé  destiné 
anbarreen,  mais  son  tnclJMtinn  naturelle  le 
porta  Tors  te  profession  dans  laqueDe  il  derail 
slHastrer:  m  1792  il  flitéhi  par  ses  ooncitoyens 
sefgoitHD^  de  la  dcoxième  oompagpile  des 
csnomiiers  da  quatrième  betaittonde  volontaires, 
et  quelques  mois  après  (janvier  1793  )  il  ^ait 
adjudant-sous-offider  à  Tannée  du  Rhin.  H  ser- 
vait sous  Kléber,  lorsque  les  événements  de  la 
campagne  de  1793  forcèrent  ce  général,  déjà  cé- 
lèbre, à  se  renfermer  dans  Mayence.  Decaen  par- 
tit avec  les  braves  qui  s'étaient  distingués  dans 
le  siège  mémorable  de  cette  ville,  pour  prendre 
part  aux  guerres  delà  Vendée.  Il  y  senrit  comme 
officier  d'état-n^jor  auprès  des  généraux  Cau- 
daux, Du  Bayet  et  Marceau.  Quittant  en  1795 
ce  pays,  qu'avait  désolé  la  guerre  dvile,  pour 
revenirsous  Kléber,  à  l'armée  de  Rbin  etMoselie, 
il  recevait  du  général  Hoche  une  lettre  qui  fai- 
sait honneur  à  l'un  et  à  l'antre:  «  Pars,  mon 
cher  Decaen ,  lui  écrivait  cehii-d  ;  va  à  un  poste 
honorable,  et  sers  bien  ta  patrie.  »  Decaen  prit 
une  part  glorieuse  à  la  campagne  de  1796,  pen- 
dant laquelle,  à  vingt-sept  ans,  il  fut  nommé  gé- 
néral de  brigade.  Il  se  distingua  prindpalement 
aux  batailles  de  Rastadt ,  d'EtUingen ,  de  Neres- 
helm,  d'Ingolstadt,  et  reçut  les  félidtations  du 
Directoire,  qui  lui  vota  un  sabre  d'honneur,  que 
lui  remit  Moreau. 

Après  le  traité  de  Campo-Formio,  Decaen  passa 
à  l'armée  du  Danube ,  sous  les  ordres  de  Jour- 
dan  (1798),  puis  àTarmée  du  Rldn  (en  1799),  et 
fut  l'année  suivante  promu  au  grade  de  général 
de  division,  que  lui  avaient  mérité  ses  glorieux 
services.  11  contribua  puissamment,  avec  le 


2ÎI9 


DEGAEN  —  DECAISSE 


300 


général  Ridiqvanftc,  au  gain  de  la  célèbre 
liataillp  de  H<>lM>nlinden,  et  prit  (lart  à  toutes  les 
grandes  alTairesqai  amenèrent,  Ie8jan\ier  1801, 
le  traité  de  Lunéville.  Nommé  en  1802 ,  par  le 
pn'mier  consul ,  capitaine  général  des  {w^isessions 
françaises  à  Test  du  cap  de  lionne- Kspérance,  il 
partit  de  Brest  avec  l'amiral  Linois,  le  6  man 
1803,  et  arrita  quatre  mois  après  devant  Pnndi- 
chéry.  La  situation  était  des  plus  critiques;  la 
guerre  avec  l'Angleterre  était  imminente.  Il  reçut 
ordre  de  se  retirer  à  rile-de-France  :  là  pendant 
huit  années  (de  1803  à  1811  )  le  capitaine  géné- 
ral rat  à  lutter  contre  desot>»tacles  de  toutes  na- 
ture^,  qui  lui  fournirent  Toccasion  de  déployer  un 
courage  et  une  perséTéranee  admirables,  en 
même  temps  qu'une  capacité  administrative  su- 
périeure enœrti  à  ses  Udents  militaires.  Il  appro- 
pria, eiilesmoftitiant,  des  lois  nouvelles  aux  be- 
.soin>  df  la  colonie,  qu'il  duta  d'une  foule  d'utiles 
établissements;  Tile-de- France  eut  teileiiicnt  à  se 
féliciter  des  bienfaits  de  cette  législation,  <fu'elle 
stipula  plus  tard,  dann  un  article  de  sa  capitulation 
avec  les  Anglais,  qu'elle  continuerait,  même  en 
passant  sou<  une  domination  étrangère,  u  être 
H'gie  par  le  Code  Decaen.  «  îa'  général  Uecaen, 
diimit  le  baron  Lacuée,  a  ta  chambre  des  députés, 
le  27  janvier  1834,  a  presque  fait  oublier  dans 
rinde  les  Dupl('i\  et  les  Labonrdonnais.  » 

A  peint?  rentré  dans  sa  patrie,  après  la  reildî- 
tion  de  riliMli*  France,  il  fut  nommé,  en  rempla- 
cement de  Macdonald,  au  commandement  de 
Tarmée  de  Catalogne.  Il  s'y  diàtinuua,  comme 
toujours,  par  sn  valeur  et  son  austère  prot>ité. 
De  retour  a  Paris,  il  reçut  presque  ausiûtdt  l'or- 
dre d'aller  prendre  leconuiiandement  en  ch<>l  de 
l'armH»  de  lïolhinde.  La  Restauration,  voulant 
s'attacher  le  général  Decaen.  lui  confia  la  1"  di- 
vision militaire  et  le  pminut  au  grade  de  grande- 
croix  de  la  Légion  d'Honneur.  Knvo>é  à  ikinleaux 
au  cuminencetnent  de»  cent  jours ,  il  capitula 
avw  Ciau^tel ,  et  reçut  quelques  jours  après  de 
rcmiHTfur,  qui  ra|>|>e}a  aux  Tuileries,  Tordre 
d'aller  se  mettre  a  lu  léte  du  curp;!  d'ubser%ation 
<les  P\  renées  orientales  et  île  prendre  lecorn- 
luandenient  de  la  neuvièmi*  et  «le  la  dixième  divi- 
sion militaires.  A  la  nouvelle  du  désastre  de  Wa- 
:erioo,  il  vit  si*  soulever  contre  lui  la  populace  du 
midi,  qui  se  sii;iial.-iit  à  cette  tri-te  é|)<ique  par  des 
aetes  d'une  férocité  sauva:ïe ,  et  il  eût  ete  mas- 
sacré à  Montau  ban  sans  l'intiT  vent  ion  du  niarér  luil 
Péri^HKMi.  Arrêté  vers  la  fin  du  mois  d'octobre, 
Deeaen  vécut  loin  du  momli'  et  des  affaires,  pan- 
^ïv  apris  avoir  occupé  dans  l'Intle  une  place  «mi 
il  lui  eût  été  facile  de  s'enrichir.  Rctin>  à  Kr- 
mont,  dans  la  vallée  de  Montmnn>ncy,  dans  une 
mo- leste  demeure,  ou  s'êcoiilèn*nt  en  paix  les 
trei/e  dernières  années  «le  sa  vie,  il  fut  emporte 
en  IS32  par  le  fléau  terrible  qui,  parti  du  fond  de 
I'AnIi',  frappa  alors  un  si  grand  nointire  de  vic- 
times. Le  gên^'Hil  De«  aen  a  laissé  des  M»f  noires 
intt^reHs.mls,  que  f.i  famille  est  dan<  l'intention 
di"  puMie»-,  C.  Ilirir.U'. 


ytetoireM  et  Cmiqmétm  ési  Ftamçmu.  —  Tbirn.  /tiS' 
toirê  du  Cotuvlat  et  de  FEmpire.-  Dkâcomn  wrmumeet 
a  ta  eàawUfre  det  depntëg,  le  Wt  mal  fm.  par  le  roare- 
cbal  Soult,ei  le  rt  Janvier  ltU,par  MM.CharleR  Dapln. 
Baude.  Maufutn,  le  baroa  Laeuee.  --  BioçrapkU  du 
gênerai  Decaen ,  par  M.  L.-B.  GaaUer,  Caeo,  itio 

;  DRCAiSRB  (  Henri  ) ,  peintre  français,  né  i 
Bruxelles,  le  27  janvier  1799.  Élève  de  Girodel 
et  de  Gros,  il  obtint  une  roédaiUe  d'or  de 
deuxième  classe  en  1828,  et  exposa  au  talon  de 
1827:  MUton  aveugle  dictant  Lu  Parodia 
perdu  à  tes  JUles:  lithographie  par  Léon 
Noël;  —  Une  jeune  Fille  à  safinUre;  li- 
thographie par  Léon  Noël;  —  Une  jeune  Mu- 
lâtre tenant  un  errant  :  appartient  à  M.  Dîdot  ; 

—  Le  Père  malade  ;— Le  Mari  malade  :  galoie 
du  duc  d'Oriéans;  ~  Marguerite  de  Vaioig 
sauvant  la  vie  à  un  protestant  :  lifte  dvUe; 
litliofraphié  par  Léon  Noël  ;  —  (1831)  Us  der- 
niers moments  de  Louis  Xil il  anpalaiade  Vcr^ 
sailles;  liUiographié  par  Léon  Moâ  ;  —  (1833) 
Les  Adieux  d'Anne  de  Boleyne  à  saJUle  EU' 
sabeth  :  adieté  par  le  prince  de  Ligne  ;  ^  ÊÊst^ 
de  Mont pensier écrivant  ses  Mémoires  rUile  ci- 
vile; —  (1835)  Henri  de  Lorraine,  due  âe 
Guise,  nu  milieu  des  ligueurs  :au  châlean  d'En; 

—  Mater  dohrosa  :  à  Bruxelles;   gravé  pv 
H.  Gamier  ;  —  (1836)  U  Christ  descendu  éê  fa 
croix;  gravé  par  11.  Gamier;  —  VÀnfe§m- 
dtcn  :  ce  tableau,  gravé  par  Bouquet  et  placé  dai 
un  cabinet  fie  la  reine  Marie- Amélie,  a  été  tnw- 
porte  après  le  sac  des  Tuileries  au  palais  de 
l'Assemblée  législative;  «  François  i^à  Jfa- 
dnd;  —  (1837)   Henriette  de  France,  raiac 
d'Angleterre,   reçue  nu  Louvre  par  ànm   ' 
d'Autriche   et  Louis   XiV:  liste  dfile;   »    ' 
(1838/  La  Méditation  delà  Vierge;  —  ffnMf 
de  Charles  VU  à  Rouen  :  au  Musée  de  VrnJ 
les;—  Une  Baigneuse;  —  il839;  La  CharUé:    - 
an  musée  de  llainbourg;  gravé  parSixdenien; 

—  Le  Gtolto  gardant  des  moutons  :  au  Cenla  " 
des  Arts;  —  (1841)  L*  Adorât  ion  des  Ber§erëi 

—  Françoise  de  Rtmini;  gravé  par  RoUet  ;  —  ' 
i\SA2)  institution  de  iffrdre de Saint^eoM^dO'  - 
Jérusalem:  musée deVersailles;^  (1843)  Pto»  '- 
Jnnfl  pour  le  palais  du  Luxembourg  ; .  (  lAM) 

i.' Education  du  Christ  :  a  l'église  Sainl-hnl  41  > 
Saint- Antoine  ;  —  Prise  de  Marrah  ;  mucée  éê 
Versailles  ;  —  (1846)  Les  Joies  matemetia  ;  ^  >  > 
(in'i')  Conversation;^  La  Disruse  de  bm 
aventure;  —  (1848)  Boni/ace  de  Momtftr 
eln  chef  de  la  qoatrième  croisade  :  Rsto 
vile  ;  —  Une  jeune  Malade  ;  —  (  1 849)  .Sicsa 
nu  hain;—  Dei-nîère  visite  de  BapliaH  à 
ntehir;  —  (1850)  ije  chancelier  de  VH&ih 
jiendnnt  la  Sainf^Barth/lemy ;  ^  VAsm 
tinn  dr  In  Vierge  ;  —  ijouis  XiV  et  M^  dk  a 
Vnlliire  ;  —  (18J21  i.e  i}auphin  dans  la  pi 
du  Temple  ;  —  Jane  shnrr.  Outre  cm  luilem.  i 

sp  font  remarquer  par  une  grande  cor 
«le  fle»siii  et  un  coloris  vrai,  on  «loit  enookva 
artiste:  Cn  Factionnaire  grec  trouvant emt 
rivan*'  le  corps  d'une  jeune Jillede  Chioi      r— 


racàisiiE 


implorant 

Jéimmt  dm  StuarU; 

;  —  À^ar  €t  iimaêl 


---ia 


êm  plm  iUmirm  en- 

—  Imqtuh 

de  Paris; 

ImpHUi  enAmCf, 

diBnmNM. 


mfA 

impértmuji. 


■MB  (MMp»),  MiiMefttDÇiis,  Mn 
WmÊL  MiaààInDUlit,  ^7nmn  iao7. 
M»  liiBÉiff  M  élwlM  à  1* Athénée  de 
%  I^MMlstf  à  nrie  afeeaa  ftunillet 
iMAln  ffihÉHV»  ie«i  la  dinelta  de  «M 
Ifa^iteMliiaqaittalaiieiirtuiepwir 

KliM»4tr*oeiadellédedM,de  I823à 
ha  1  M  mMflitnlaé  ^ren  l'étade 
is  Mm»r%{tmd*ùMbtt  1894) an 
l«aMWn  NMndlaeB  qnatté  d*éM?e 
»de  Bm6»  alors  pio* 
et  son  tateUi- 
.deMiriwI, 
rleascniSy  mwdes 
idelaealtaredallif 


sranlesemll.  AdHw 
I  Art  chargé  de  la  chaire 
es  1848  aa  oot" 
Vf  poU  de  la  chaire 
agrioote  établie  pendant  qneique 
de  Frence  par  un  décret  da 
[  pfonaoire.  Set  travaux  loi  avaient 
»  portes  de  rAcadéiuie  des  Sdeooes 
i  mrale),  le  19  avril  1847,  en 
;  de  M.  Datrochet,  et  le  17  avril 
à  M.  de  Mirhel  comme  profes- 
I  aBllBSéiiin.  Oo  a  de  M.  Deuaisne  : 
Miqua  et  phjfsiologiques 
r;  hKl*,  10  planches  coloriéesy 
h  à  r Académie  des  Sden- 
i;  —  Recherches  sur  le  Ra* 
I  Mmrmai  éTÀgneutture  pratique, 
i  —  BUiaire  de  la  Maladie  des 
i  ;  Paris,  in-8»,  1848  ;  —  Mis- 
fji  agricole  du  Riz,  en  collabo- 
i;  16  planch.,  in-fol.;  — 
I  et  physiologiques  sur 
'  ÊÊCkerckfs  sur  le  parasitisme 
Histoire  de  VIgname  de 
atas  1  ; — Sotice  historique 
iJnsieii;—  Mémoire  sur  la  fa- 
I  ;  dans  les  Archives  du 
MKh.,  1838  ;  imprimé  dans  le 
i  élnogers;  —  Recherches 
l  pkftioiogiques  sur  le  déve- 
I,  de  Votule,  et  sur  la 
S9«l  ;  hi-4*,  3planch.  ;dans 


leReciidldeafaTiwfw  u  1 1»  • 
sur  les  ÀMtkéridim  et  Im  Sporu  do  fiMiftMi 
Fueus;'^Mémokre9urlmCoraUtnmi'^MÊt' 
èarU  Tlmoremii  DemrtftiOf  fai-4%  êplaneli.^ 
Étudm  «Mf  quolfum  ponrm  do  la/aimUlo  dm 
ÂeetépkÊdém  ;^  DeteripHom  dm  Âêeléptadém 
el  «lit  Piantoftnémi  dans  la  Frodrmnm  de 
DeCandotte;  —  DetcHpItoii  dmgonrmai^ 
mifoponmm^  Ptoadaii  oi  G^rim^Êi»,  dm 
§rmpedm  AfMminém$^PUmtmdoCAra^ 
Me  Memremo  rémtUm  par  M.  P  -£.  Botta, 
r*  partie  f  mmpremtBÊi  Im  Âlgum^  Im  Foti§^ 
rmotim  ifcepodiaeéii; daaa ka ArciMoit  dm 
Musémn;  fai-4%  4  phwdi.;  —  Etsaà  nar  mm 
Ctam^/Uaikm  dmAI§me  et  dm  Polffpéen 
eale^^rm  ;  —  PUmim  ÀiioHcM  quae  in  Un- 
dia  eoUogH  F.  Jaeqmmonti  Paria,  itt-4",  FIr» 
mhiDIdoC:  oethaportantonfiag^comnenoépar 
par  M.  Gambeoaedea,  a  été  terudDé  par  M .  Do- 
ooine^  qai  an  a  pnhMé  110  planefaea.  ûntiaeea 
ménoires,  M.  Pfriiwa  a  doMé^  on  lonbn 
oonUdénMe  de  détails  botanlqnea  dav  le  re»- 
tamenFlorm  Senegêmkémf  les  /«oMsatloeC», 
fNdiUéea  par  M.  B.  Palwit,  et  les  analyoea 
de  tons  lea  pahniefa  do  l'aieUpel  indien,  au 
nonhre  de  phM  do  loiiMto,  pnUéea  dans  la 
Mmmpkim,  A.  8. 


;DBCAim  (Pierre),  médecin  beige,  finàre 
da  préoédent^naqoitàBnnottea,  lo  It  mai  180». 
Il  Alt  attaché  (oelofare  1810)  en  quafilé  d'affider 
de  santé  ao  oorpe  des  volontaires  (hmçals 
commandés  par  le  général  NieOony  et  obtint  le 
grade  d'aide-inijor  sur  le  champ  de  bataille  de 
Berchem.  Socc^veraent  médecin  de  régiment 
(25  août  1837)  et  médecin  de  garnison  (  1848), 
M.  Decaisne  a  publié  les  mémoires  suivants  : 
Essai  sur  les  corps  étrangers  développés 
spontanément  dans  l'tfrticulation  /émoro- 
rotulienne;  1835;—  Choix  d'Observations 
chirurgicales;  1838;—  lettre  à  un  confrère 
parisien  sur  Vophihalmie  régnant  en  Belgi- 
que ;  1 84 1  ;  —  De  /a  Phlébite  considérée  comme 
cause  de  la  phlegmatia  alla  dolens;    1841; 

—  Sur  l'application  de  l'eau  froide  en  chi' 
rurgie;  1841  ;  —  Remarques  sur  la  réU' 
nion  immédiate  après  les  amputations  ;  1843  ; 

—  Observations  pratiques  sur  tes  plaies  pé- 
nétrantes des  articulations  ;  1844  ;  —  Sur  les 
données  fournies  par  Vanatomie  patholo- 
gique à  la  médecine  pratique;  1847  ;  —  Mé- 
moire sur  les  causes  de  V ictère;  1845;  —  De 
remploi  de  la  pommade  au  nitrate  d'argent 
dans  le  traitement  des  tumeurs  blanches; 
1848;  —  Des  plaies  des  articulations  et  des 
tendons;  !851;  ^  Sur  les  moyens  d'éviter 
les  amputations  et  les  résections  osseuses; 
1854.  Ce  mi^tnoîrea  été  couronné  à  TAcadémie 
royale  de  Médecine  de  Bruxelles.  Chevalier  de 
Tordre  de  Léopold  (1834)  et  de  la  Croix  de  Fer 
(1835),  reçu  docteur  h  la  Faculté  de  Louvain, 
M.  Decaisne  est  membre  de  TAcadémie  royale 


803  DECAISNK 

de  Médecine,  et  professeur  agrégé  à  la  Vacuité 
de  médecine  de  Gand.  A  Saizay. 

HenteignemenU  portieMliên. 

URCAMM.  Votjez  Camps  et  Uescaips. 

UK  CAXDOLLB.  Voyei  Candolle  (De). 

^DBCATim  (Siephen),  marin  aroéricain«  né 
le  0  janTÎer  1779,  dans  le  comté  de  Maryland, 
mort  le  22  mars  1820.  Il  entra  en  1 798  au  serTioe, 
et  ne  tarda  pas  à  se  signaler  par  son  intrépidité. 
Une  frégate  américaine,  Pfiiladetphia ,  ayant 
échoué  sur  un  rocher,  avait  été  prise  par  les 
Tripolitains;  le  jeune  Decatur  entreprit  de  Ten- 
lever  ou  de  la  détruire  dans  le  port  ou  elle  avait 
été  conduite  :  il  se  jeta  dans  une  barque  avec  une 
poignée  de  volontaires,  et  le  16  février  1804, 
entrant  à  la  faveur  de  la  nuit  dans  la  rade  de 
Tripoli,  il  attaqua  la  frégate  au  milieu  des  bâti- 
ments qui  Tentouraient  et  des  batteries  qui 
croisaient  leur  feu  sur  elle;  ne  pouvant  emmener 
le  navire  dont  il  s'emparait,  il  le  livra  aux 
flammes.  L'année  suivante,  il  dirigea  une  nou- 
velle attaque  sur  Tripoli  ;  il  enleva  à  Tabordage 
plusieurs  chaloupes  canonnières.  Sa  fermeté 
dans  un  périt  extrême  lui  sauva  la  vie  :  luttant 
corps  à  corps  avec  un  oflicier  tnrbaresque,  il  fut 
renversé,  et  son  adversaire  brandissait  un  poi- 
gnanl  pour  le  percer;  Decatur  détourne  le  coup, 
saisit  un  pist()|t>t  qu'il  avait  dans  sa  pO'  he,  et, 
quoique  renverse,  il  parvient  à  le  placer  contre 
te  front  de  IVnnemi  qui  se  penche  sur  lui  ci 
qu'il  i*tend  roide  mort.  Lorsque  plus  tard  la 
gurrrc  éclata  eritn»  l'Angleterre  et  les  États- 
Ijiis,  Decatur  reçut  le  commandement  d'une 
frégate  de  44  ranons,  et  il  fut  l'un  des  officiers 
qui  infligèrent  à  l'orgueil  britannique  des  revers 
humiliants.  Le  2j  octobre  1812,  il  rencontra  la 
frégate  de  38  canons  lAt  }tacedonien  ;  après  un 
combat  adiamê ,  le  bâtiment  animais,  dêmAté  et 
désemparé ,  fut  contraint  de  se  rendre  ;  il  avait 
104  tués  ou  blessés  sur  un  équipat;e  de  290 
hommes  ;  son  antagoniste  n'avait  qui*  :*  morts 
ci  7  b!e>sés.  Cette  difTerence énonne,  qui  .«en*- 
pn»ii:iKit  lian:^  plusieurs rngai^elll('nt^  tlo  In  iihmih» 
é|NH|ue,  venait d«'  ce  que  les  Amérirains  eiHiii.iient 
à  d(*s  canonoiers  liaiNles  des  iMUclies  à  U-u  d'un 
gros  calibre,  tandis  que  les  Anglais,  négligents 
après  une  longue  suite  de  succès,  avaient  un 
matériel  insuffisant  et  des  matelots  peu  exeras. 
Plus  tard,  Decatur  fut  moins  heureux  :  le  i  j 
janvier  181. S,  ayant  sous  ses  ordres  la  frégate  de 
44  ranons  Le  Président,  il  sortit  du  port  de  ik>s- 
ton  en  dépit  d'une  escadre  anglaise  qui  le  tenait 
bloqué  :  poursuivi  et  atteint  par  plusieurs  na- 
vires, il  succomba  aous  des  forces  inégales,  et 
fut  pris  à  la  suite  d'une  résistance  opiuiAtre. 
Cette  défaite  ne  nuisit  point  a  re.stiiiip  qu'il 
avait  inspirée  a  ses  ntncitoyeas.  Li*  retabliase- 
mi^nt  de  la  paix  l'einpécha  de  ret)rendre  un  ser- 
vice actif;  mais  il  lit  partie  du  conseil  qui  diri- 
^•'nit  li's  niïairi^  do  la  mari  ni  >.  Quelques  critiques 
;i:iiere<i  qu'il  dirigea  si.r  la  ci induite  d  un  de  >es 
collègues,  le  commo  !  tj  U^r>>;i,  furent  l.i  cjum: 


304 
pistolet;   Decatur  y  trouva  la 


—  DEG.AZES 

d'un  duel  au 

mort.  11  réunissait  les  conditions  ({ui  forment 
le  grand  liomme  de  mer  :  constitution  robuste, 
activité  infatigable ,  courage  extrême,  dirigé  par 
un  jugement  éclairé  et  par  un  coup  d'ieil  sûr. 

G.  B. 

Cooper.  Navat  hUtorg  af  thê  UmiUdSlmtn.^  Jaaci, 
Naral  UUtùTf  o/  Créât  Britain. 

l  DBCASBS  (Éiie,  doc  ),  célèbre  bomroe  d'État 
français,  issu  d'une  famille  de  magistrature,  «t 
né  le  28  septembre  1780,  à  Saint-MarUiHlii- 
Laye,  sénéchaussée  et  présidial  de  Liboume 
(fiinmde),  dont  son  père  était  lieutenant  parti- 
culier. Le  jeune  Decazes,  qui  avait  oommcaoé 
ses  études  a  l'École  Militaire  de  Vendôme  en 
1790,  les  termina  en  1799.  Après  avoir  débuté 
avec  succès  dans  le  barreau,  il  i^usa,  en 
1805,  la  seconde  fille  du  comte  Murairc,  pre- 
mier président  de  la  cour  de  cassation,  fat 
nommé  juge  suppléant  au  tribunal  civil  de  la 
Seine,  et  peu  de  temps  après  jug^  titulaire. 
Appelé  à  La  Haye  en  1807,  par  la  coufianeeda 
roi  de  Hollande,  mais  forcé  par  «l'état  de  aa 
santé  de  rentrer  en  France  ii  la  fin  de  eetia 
année ,  il  reçut  du  roi  Louis-Napoléon  le  lilre 
de  conseiller  de  cabinet,  avec  la  direction  des  ii- 
téréts  particuliers  <!.>  ce  prince  en  France.  L*o^ 
cupation  de  la  Hollande  par  un  corps  d'araaéa 
impérial  détermina  le  roi  à  akidiquer,  en  aait 

1810,  en  faveur  de  son  fils  et  à  s'éloigpier  de  aea 
États.  Le  comte  Real  raconte  dans  se»  .V 
que  fempereur  n'apprit  le  lieu  où  son 
s'était  retiré  que  par  une  lettre  écrite  qrinn 
jours  après  son  départ  par  lui  à  M.  Decaui  il 
que  la  poste  avait  interceptée.  M.  Decaiea  aa 
rendit  auprès  du  roi  à  Tœplitz ,  et  raooooBpmHa 
pendant  plusieurs  mois  en  lk>hème  et  en  Aolri* 
che.  Revenu  de  (iratz  en   Styrie,  en  jai 

181 1,  il  fit  partie,  ramme  conseiller,  de  la 
mière  fonnation  de  la  cour  impériale  de  i 
"Vers  le  même  temps,  et  sur  la  demande  d< 
dame,  mère  de  l'empereur.  Il  fut  nommé 
taire  de  ses  conunandements.  A  Tcpi        wa 
Restauration  M.  Decaxes  présidait   h»  > 

de  Paris  depuis  trois  ans.  La  réputation 

était  acquise  l'avait  fait  désigner  et  présen 

le  procureur  général  et  par  le  grand-juge  pi 

place  d'avocat  général  à  la  cour  de  < 

comte  Real,  dans  ses  Mémoires,  expl 

refus  obstiné  de  l'empereur  d*adoDter 

sentations,   (|u'appuyait  l'archic 

la  continuib'  des  rapports  de  M. 

le  prince  Louis-Napoléon  depuis  son  < 

M.   I>ecazes  fut  nommé  enjanv 

taine  dans  la  2*  lé<^on  de  la  garde 

prit  |i.irt  avec  sa  compagnie  à  la  dé 

Mtu>  Montmartre  et  à  la  1 

Aprè>  les  événements  politiqw»  «  t 

1 8 1  *,  il  Fe  rallia  au  gouvernement  oon       v 

pniinia  |ar  la  déclaration  deSaint-Ouen,  i 

;:Mre  bientùt  après  par  la  charte.  Conv«: 

iiut'  a^seroblée  géniérale  de  la  rour  n») 


ISI4 


...  4 


DEGAZ£S 


ao6 


L  I 
I  n 


deliGi- 
rai,  lai  rappela  le 
pottee-Lea 
latran* 
àUgHdaMtio- 
CmtcfeeeeltelUfale 
■I  à  aaaarer  rexéeutioo 
qiri  praaoaçait  la  disao- 
h  pratéger  l'entrée  do  roi 
6a  iMlBnléi  érlnoén  trois 
■  4e  Jon  apvèa,  B  Ait 
,  à  roecMiao  dîme  pré- 
Bit  ittf  la  per- 


àl'Élyaée.  Après 
de  WflKfeBlaiice  sur 
àluiftlredi. 
Yen  eetteépoqne,  le 
*idwd'OtraiilB»iiiidstre 
tMt  deaotaMl»4iait  pefBomies 
MMÉr  TOTire  de  ipiitter  Paris. 

elJlUriMiH  le  «ombre  des 
iJariwirtnà  trenta^rait, 
HntHMloilesdeTant 
MlBrlaftaiiee.M.De- 
rayer  de  la  première 
aotresœux  do  eomte 
dl  de  Be^iamm  Coostant.  Au 
friaael  Labédoyère,  qoi  avait 
I  iè  i  s'était  pas  inquiété ,  pour 
anlt  été  reconnu  dans  la  dili- 
Nkkr  de  gendarmerie,  arrêté 
|4i  cdm-d  à  son  arrivée,  et 
de  police,  où  M.  IXecazes 
de  rtaterroger.  11  en  fut  de 
Hej,  arrMé  dans  le  Cantal 
Wjliiliii  do  pays.  L'esprit 
polioe  cette  arresta- 
»  de  Paris  et,  il  fout 
lui-métne,qui 
de  France.  L'arresta- 
,  qoi  avait  précédé 
nivie  de  saoondam- 
■arts  pour  obtenir  sa 
dévouement  de  madame 
4a  son  mari.  1^  appre- 
:.  Decazes,  devenu 
(2tsept.  1815)  : 
que  c'est  nous!  • 
l;portéeeoe(retàla 
dé|Nités  par  M.  de 
i  de  Barbé-Marbois 
en  à  la  nomination 
de  proposer  une 
es  deux  ministres 
èi  pays.  La  fermeté  du 


IdKàM. 


raitti 

rectiolinelle  de  Didier  sur  Greaobla  Alt  one  oeea- 
sioodMaqoesTioleatasetdeapliiBeQiitndiGlQbva 
eoBtre  le  miniair»  de  la  polioe.  M  •  Deeaaesaffail 
réclamé,  avant  févéMnent,  l'àiyiwtation  de 
la  gmiioii  4a  GfCMiOe,  dflMandaiÉ  bÉm 
4|B'à  défait  d*aati«i  tioopea  vm  bataOta  de  la 
garde  Ht  ettvoyé  de  Paris  ;  ea  ftalla  pvéaeMe  do 
la  léilbtt  de  l'Hénott  qoi  saim  la  tflla.  Le  niai 
OQ  raeeeptatk»  de  la  demanda  de  0rAoe4d  foel- 
yeMMs  des  eoodamiiés  n'était  pas  dans  les 
aUriNilioos  dnndnbtio  de  lapoKoe,! 
dMS  eelleadn  mloMio  delajostiee,  et  la  1 
de  la  dédaion  qoi  bt  priiene  pent  «trei 
qn*à  reiagéiatioa  des  rapports  mUilalrea. 

L'ordonnaaoe  dn  5  septeOEdm  lllft  mit  in  à  la 
lotte  d'one  ehandirs  qni  ae  prétandaii  pins  rofê- 
liste  qne  le  roi  hrinnême.  Aeeneillieavoeraoott- 
nalssanoe  an  dedans  et  eonteiee  an  delion, 
eette  ordonnance  Innagorala  FhMBoe  oonstitn* 
tionnelleetpcépin  la  Ubération  do  territoire. 
En  proeiimant  qn'aneon  article  de  la  ebartnno 
serait' modifié,  eDeavët  eute  delà  chambra 
leadépoléaàgésdenioins  de  ^oaraateaas.  M.  De- 
estes  n*cn  avait  qae  trenta-shi  ;  il  Art  élevé  à  la 
pairie  avec  le  titrade  comte.  Ladiiposition  royale 
qnl  conférait  eetto  double  dignité  rapporte  folm 
des  deox  de  IL  Decaies  avait  reçn  des  lettns  do 
nobiene  de  Henri  IV,en  l&96«  «ponr  avoir,  étant 
maira  de  LiboornOy  dit  ce  roi,  chaise  aoa  scfcta 
rebelles  de  notn  ville  de  SafaMCmOion  ».  Yeaf 
depuis  dooze  ans,  M.  Decazes  éponsa ,  en  1818, 
mademoiselle  de  Saint- Aolafare,  pelite-fllle  par 
sa  mère  du  dernier  prince  régnant  de  Nassao- 
Sarrebruck  et  petite-nièce  de  la  duchesse  de 
Brunswick-Bevem.  qui  obtint  de  Frédéric  Vf, 
roi  de  Danemark,  la  transmission  du  duché  de 
Glucksberic  en  faveur  des  nouveaux  époux. 
Quoique  nommée  sous  l'empire  de  la  iirôme 
loi  électorale,  la  chambre  nouvelle  donna  au 
gouvernement  une  minorité  de  40  voix.  MM.  lo 
maréchal  Saint-Cyr,  Laine,  Pasquier,  Mole 
avaient  été  appelés  dans  le  cabinet  en  1 8 1 6  et  1 8 1 7  ; 
une  nouvelle  loi  électorale  étendit  le  droit  de 
voter  à  tous  les  imposés  de  300  fr.  ;  elle  aug- 
mentait le  nombre  des  électeurs,  mais  en  con- 
servant le  renouvellement  par  cinquièmes  et  la 
réunion  des  électeurs  en  un  seul  collège.  Une 
autre  loi,  pour  régler  le  mode  d'avancement 
dans  l'armée  et  assurer  le  sort  des  officiers, 
fut  également  votée  l'année  suivante;  la  con- 
fiance qu'elle  faisplra  contribua  à  la  bbération 
du  territoire,  qui  fut  évacué  à  la  fin  de  1818. 
Les  deux  renouvellements  survenus  dans  l'in- 
terv'ile  avaient  appdé  à  la  chambre,  sans 
changer  toutefois  la  majorité,  des  noms  tels 
que  ceux  de  La  Fayette,  Manuel,  Benjamin 
Ck>nstant,  considérés  comme  les  représentants  do 
parti  républicain.  Le  cabinet  se  divisa  :  M.  de 
Richelieu  se  retira,  après  avoir  vainement  tenté 
de  former  un  nouveau  ministère.  M.  Decazes , 
qu'il  pressa  de  rester  après  lui,  refusa  de  le 


SOT 


DEGAZES 


remplacer  à  U  préakleiice  da conseil,  maisac- 
ce|itaplas  tard  le  ministère  de  Tintérieur,  auquel 
il  donna  une  nouvelle  yie.  Son  premier  acte 
ftit  le  rétablissement  de  rexposition  quinquennale 
de  rindustrie,  qui  eut  lieu  en  1819,  avec  le  plus 
grand  éclat,  au  Louvre  ;  il  renouvela  les  courses 
annuelles  de  cheTaui,  établit  un  conseil  gé- 
néral d'agriculture,  et  réorganiha  les  conseils 
généraux  du  commerce  et  des  manuftM^tures. 
Une  société  générale  pour  le  soulagement  et  la 
moralisation  des  prisonniers ,  placée  sous  le  pa* 
tronage  du  duc  d*Angouléme,  devait  se  réunir 
deux  fois  par  an.  Un  conseil  général,  auquel 
avaient  été  appelés  vingt-quatre  notabilités  de 
toutes  les  opinions ,  avait  la  surveillance  des 
prisons  de  Paris  et  du  royaume,  divisées  entre 
MM.  le  duc  de  La  Roclidbucauld-Liancourt ,  le 
comte  Daru ,  le  vicomte  Matliieu  de  Montmo- 
rency, M.  Denjamin  Delesscrt,  M.  le  duc  de 
Broglie,  5f .  le  baron  Pasquier,  M.  te  duc  d*Al- 
bufera,  M.  Guizot,  etc.,  etc.  Enfin,  le  Jartlin  des 
Plantes,  indépendamment  d^autres  subventions, 
reçut  une  dotation  annuelle  de  20,000  francs, 
heureusement  maintenue  jusqu'à  ce  jour,  pour 
renvoi  des  naturalistes  voyageurs  dans  les  deux 
mondes. 

Le  rejet  par  la  majorité  de  la  chambre  des 
pairs,  sans  discussion  et  contrairement  aux 
conclusions  de  la  commission,  du  projet  de  loi 
Toté  |iar  la  chambre  des  députés  pour  la  percep- 
tion provisoire  des  trois  douzièmes  de  Timpôt,  en 
attendant  le  budget,  força  le  roi  à  briser  une  op- 
position systématique,  qui  tendait  à  arrêter  la 
marche  du  gouveruemeot  et  à  le  faire  à  entrer 
dans  les  voies  révolutionnaires.  L'ordonnance 
du  5  mars  1819  introduisit  dans  cette  chambre 
soixante  nouveaux  pairs,  choisis  en  partie  parmi 
les  plus  grandes  illustrations  de  Tempire.  Toutes 
ces  mesures  du  gouvernement  n*empéchèrent 
pas  les  manœuvres  des  partis ,  et  Télection  d'un 
nouveau  cinquième  amena  à  la  chambre  des  dé- 
putés le  conventionnel  Grégoire, nommé,  assu- 
rait-on, par  rap[K>int  de  quelques  membres  de  Tex- 
tréme  droite.  Le  roi  fut  effrayé,  et  exigea  des  mo- 
difications à  la  loi  des  élections  ;  ladivision  des  col- 
lèges par  arrondissements  et  le  renouvellement  in- 
tégral eussent  suffi  aux  exigences,  comme  les  évé- 
nements postérieurs  Pont  prouvé  et  comme  Tarait 
proposé  M.  Decazes  l'année  précédente;  mais  les 
ministres  et  lenrs  amis  se  dirisèrent  :  M.  Pas- 
quier remplaça  le  général  Dessoles  aux  affaires 
étrangères  ;  le  comte  Roy,  le  baron  Louis  aux 
finances.  M.  Decazes  eut  la  présidence  du  con- 
seil sur  le  refus  du  duc  de  Ricfaefieu.  Un  projet 
de  loi  mixte  fut  adopté  pour  les  élections,  et  la 
majorité  lui  paraissait  conquise,  lorsque  survint 
I  attentat  de  Louvel.  Les  ultra-royalistes  cher- 
chèrent à  tirer  parti  de  ce  crime,  et  s'efTorcèrent 
d'en  faire  retomber  sur  M.  Decazes  la  respon- 
sabilité. Une  accusation,  aussi  absurde  qu'o- 
dieuse, portée  à  la  tribune  par  M.  Clause!  de 
Coossergues,    vahit   à   son  antear  l'apostro- 


phe de  eaUmuHaieurf  que  lui 
Saint-Anlaire  :  «  Son^,  dit-il, 
«  il  faut  que  vous  obteniez  la  t 
«  cazes,  ou  que  la  Tôtre  reste  ( 
«  mie!»  L'arnitiéduroi  nepouvi 
par  de  telles  attaques;  sa  confiai 
la  même  :  il  avait  repoussé  art 
mande  d'éloigner  son  ministre 
ne  pouvait  consentir  à  être  le  se 
besoin  de  pacification.   Sa  saot 
térée,  ne  lui  laissait  plus  la  forci 
cessaire  pour   soutenir  des  lutte 
aussi  ardentes.  Il  céda  la  présid 
Richelieu  et  le  port      lille  de 
comte  Siméon.  Le  roi,  vt       t  té 
manière  éclatante  que  se» 
pas  changé,  éleva  le  comie 
de  duc ,  de  ministre  d'État,  ci 
ambassadeur    à    Londres.    M. 
sorti  (hi  ministère  simple  cheval 
gion  d'Honneur.   Trois  mois  pi 
une  promotion  d'officiers  de  cet 
inscrivit  le  nom  de  son  arobass 
Decazes  fut  compris  peu  après  r 
tion  des  chevaliers  de  Tordre  d 
à  Toccasion  de  la  naissance  du  di 
Ce  ne  fut  que  sous  le  règne  de 
qu'il  reçut  (21  octobre  1841  )  le  gi 
la  Légion  d'Honneur. 

A  la  chute  de  ses  anciens  collé 
de  Richelieu  (décembre  1821),  M. 
l'ambassade  de  Londres,  et  resti 
dant  la  vie  du  roi  son  bienfaitei 
cussion  politique  dans  la  chambre 
le  rt^e  de  Cliaries  X,  tout  en  év 
rait  pu  avoir  le  caractère  d'une  < 
tématique,  il  ne  négligea  aucune  n 
tante  de  prendre  part  aux  d 
chambre,  et  il  contribua  à  de  nou 
tioDS,  notamment  dans  les  lois  < 
le  Code  pénal  militaire;  il  partici 
lois  du  droit  d'aînesse  et  du  s«vril 
l'faistitution  des  quatre  jurés  snpi 
des  deux  jurés  suppléants.  La 
1830  le  trouva  éloigné  de  Paris, 
qu'après  le  départ  de  la  famille 
exprimer  au  fbtur  roi  le  vœu 
llntérM  du  pays  comme  dans  it 
ccpfàt  que  la  ré^ce.  Le  trône  a' 
la  veille;  le  gouvernement  provi 
cette  solution  la  seule  possible.  C 
jours  après  au  Moniteur^  dans  k 
des  séances  de  la  chambre  des  | 
du  duc  Decazes  :  «  Je  déplore  p 
R  catastroplie  qui  a  frap|)é  la  l 
«  j'eusse  voulu  Téviter  au  prix  de 
>  mais  en  présence  de  faits  ac 
«  vois  qu'une  ancre  de  salut  po 
«  je  m'y  rallie.  ■  Il  avait  toiiIu  re 
toutes  les  combinaisons  ministéri' 
ccpta  quatre  ans  aprt^  que  les  fnnc 
référendaire  de  la  chambre  des  p: 


DECAZCS  --•  DÉCÉBALE 


•li 


bflli  éiiilMli,  te  MÛMhèqne, 
fcijillwrltjBgièiLOTCTibwitg, 
ttMMIIi  imrite  pépUère»  où  nit 
iimliiii  rfcik  <K  f%nei,  gai  féa« 

P^AmIMIi  tf^WB  siiiioo  flKtrt* 
iMphiiaiCMiaia  mn  <k  OMe- 
iMiHifMM^Mi  rkoHmi  <k  m 

M>lfcÉ>»raifii1et  la  oraiz 

tliflMi  «nfetaé  k  tMver  k  b 
lakw *iar  pt^i  «Mon, 
Hl  flp  ■■H  d  d'En  pouvoir  répo- 
Mk  iVile  iM  tote  ot  rkppto- 
l«MiÉiiéni  letqiifane  pro- 
ti*n«lftra  oomneiiMgistnit, 
NtaatfiMiHt  de  eoor  d'asaites  ; 
Ital  «A  fi*  OMiM  dM  bommw 
iJL&Mlrtii.  dei  baMiM,  de 
WmméÊÊÊm  detetodéléme 
mûm  ifÊÊHmiit  rapports  dèe  son 
l«Mb;  Tëéf&a  et  te  no- 
^bdk  ot  tonne  en  même 
de  ressoofoes  et 
\  tel  iliMiitMiBei  dilBeBes. 
^nlea  entre  à  te 
oabXTHIàtese- 
»  etfrt  a  mpae  de  mnière 
Pli  de  eee  eennos,  il  est 
ébnager  eox  pertis  et  à 
In  lechefoiié  reUteneedes  gens 
lldhiitàtetribane  :  «  Que 
tml  pv  te  charte  oa  à  la  charte 
élpteraent  le  bienvenu.  » 
rioo ,  consacrée  par  Tonlon- 
it  hors  de  pair  f  âeion  «on 
t  le  roi  qui  ravait  reudue, 
B  ^  te  hri  avaient  conseillée ,  et 
tes  adversaires  eu\- 
i  iôjte,  par  leurs  attaques,  d*en 
leur.  L'agriculture,  les 
:  reça  de  M.  Decazes, 
rfanpulftion  la  plus 
é  pendant  le  reste  de 
ses  efforts  les  plus 
.  La  métaUorgie  Ini  doit 
s,  les  Fùrges 
(  fl  y  a  trente  ans,  dans 
le  de  f  AveyroQ ,  et 
eommnne  de  4000 
ide  lenr  fondateur. 
le  et  centrale  fl'A- 
\  teapériale  d'Horticul- 
i  dlionneur,  il  partage 
ce  qop  la  politique 
te  retraite  à  laquelie 

\  de  1848. 
i  de  GIncksbprg,  né  le 
B  te  Légion  d*Honneor, 
la  catholique, 


r  èharabelten  hdMvalfe  dn  roi  de  DnMraMk,  ml* 
mstre  pleiiy^ReBiteife  et  enfnyé  eoitnoidtiiiff  e  de 
Pïanee  auprès  des  eoon  d'Eepa^ie  et  da  Porto* 
sal  an  momest  de  te  léfoIntkNi  da  1848«  a  qaltlé 

tesaflWraa      " '      ' 

père. 

-UBii^MS. 


m  UêttùHmê 49 imm  lMa4NM»w. 

B  Réal  al  éa  «M  ««  iMco^  M.  ie 
.  ^  ^«*^liii««aw'.-»tTirtibeaa,«ii. 
4«  énw  AiiÉMr.  -  iatli^  «fH.  *  to  JnlMir. 

»ÉGÉSâUi(i)  (Anélakc),  ni  des  Iteaia,  ai 
dans  te  pnarier  iièate  da  rko  efarétteoM ,  mort 
eBl05.IIAitpeniteat  de  teafaes  aonéee,  aow 
DomM— etaoaaTHijaB^tepteaeiUepiemuilat 
teplMiirmidafelaemMmldaaome.  S'étantsl- 
0MiM  da  bona  heure  par  aoa  eonrage  «t  par  aea 
haUtalédaM  tontes  tes  partteada  l'art  nttUaIre, 
il  Métoré  au  trAnapar  teaoaiferate  répnnt* 
Dooraa,  qoiahdlqwi  ai  sa  ftrenr.  LIMoemeal 
ont  preiNÎtaneat  lien  en  di.  La  noovaan  mo- 
narqnatramaa  iMiitflt  te  Dannhey  atteqna  «t 
eidaTa  tes  poilea  «faaaéa  des  BooMkia,  déit  «t 
toa  Appfaia  MriBM,  geofamaBr  de  te  MMa  ;  et» 
portant  partant  te  dAfaitaftea,  Ba^empand^n 
graad  naaAre  da  Yltea  et  da  lUteraaaes  faqpor- 
Rona  D'kvaM  pas  da  dtflaBs  aar  cette  te- 
t  mate  aona  tnyooa  par  gnelym  lignea 
doTMite  aomMen  eHa  tequiétett  tea  Bmnatai. 
«Laadvénamwte  poUliqMa.dit  aetldiloriai, 
foretewt  hieMtda  parier  dTAgHaete;  aon  non 
ne  devait-il  pas  être  pronooeé  teraqna  tent 
d'armées  pérteaaiettt  dans  te  Mette*  dans  te 
Dade,  dans  teGennante,  dans  te  Pannonie»  par 
l'imprudence  ou  te  techeté  des  généraux,  lorsque 
tent  de  forteresses,  tant  de  gamisonB  tombaient 
an  pouvoir  de  l'ennemi  :  an  point  qu'il  ne  s'a- 
gissait plus  de  conserver  nos  frontières ,  mais 
les  quartiers  de  nos  légions  et  nos  provinces.  » 
EfTrayé  de  ces  calamités,  Domitien  se  rendit  en 
lUyrie,  en  86,  avec  toutes  les  troupes  qu'il  pot 
rassembler.  11  en  oonpa  le  commandement  à 
Cornélius  Fuscus ,  préfrt  du  prétoire.  Ce  généra] 
n'avait  pas  d'autre  mérite  que  de  s*6hre  prononoé 
un  des  premiers  pour  Vespasien  contra  Vitel- 
lius.  Il  n'avait  étudié  te  gnenre  que  dans  son 
palais  de  marbre  et  an  milien  des  pteishrs  de  te 
cour.  En  apprenant  les  préparatifs  de  Domitien , 
Décébale  lui  offrit  la  paix,  roaU  à  condition  que 
les  Romains  piyeraient  aux  Daoes  un  tribut  an- 
nuel de  deux  oboles  (30  cent)  par  tète.  Lesmaltres 
du  monde  n'étaient  pas  encore  asses  dégénérés 
pour  accepter  une  aussi  insultante  proposition. 
Tandis  que  Domitien  allait  à  Rome  enrayer  le 

(1)  Le  mot  DéeébaU  éUlt  probablement  parmi  les 
Dacen  un  titre  boaortflqae  équivalant  à  celui  de  chef  oc 
de  roi,  palaqve  noua  le  foyona  porté  par  plosleura 
antres  cbefa  daeea  (TrebelL  PolUon,  Trigint.  T^rann., 
10).  Le  personnage  que,  d'après  Dion  C^mIiis,  noun  appe- 
lons Décébale,  est  nommé  Uiurjtanetu  par  (>ro%e  et 
Dorphaoeus  par  Joroandés  (  le  mot  dace  devait  être 
Djorpo»  ou  Dorpan).  Ce  nouveau  nom  n'est  probable- 
ment aiistl  qu'un  titre,  roinme  on  le  voit  par  la  termi- 
naïf  on  pan,  qal  dans  les  langues  slaves  stgoifle  chef,  roi. 


311 


DKCEBALE 


sénat  par  de  sanglantes  exécutioiift,  Cornélius 
Fuscos  traversa  le  Danube  sur  un  pont  de  bateaux 
avec  une  nombreuse  armée,  formée  en  partie  de 
corps  d'éUte.  Après  divers  combats,  dans  quel- 
ques-uns desquels  il  eut  l'avantage ,  il  fut  vaincu 
et  tué.  Les  Daœs  enlevèrent  aux  Romains  une 
aigle ,  des  armes,  des  machines  et  beaucoup  de 
prisonniers.  Cette  nouvelle  rappela  Domitien  sur 
le  Danube.  Au  lien  de  marcher  en  personne  contre 
les  Daces,  il  s'arrêta  dans  une  ville  de  Mésie, 
au  milieu  du  luxe  et  de  grossiers  plaisirs,  tandis 
que  ses  lieutenants  éprouvaient  de  nouvelles  dé- 
faites. De  temps  en  temps  quelques  succès  arrê- 
taient la  marche  victorieuse  des  barbares.  Dion 
parle  d*nne  grande  victoire  remportée  par  le  gé- 
néral romain  Jubanus  près  de  Tapées.  Décébale 
fut  complètement  battu,  et  on  yit  sa  résidenoe 
royale  tomber  entre  les  mains  des  vainqueurs.  Le 
premier  de  ses  lieutenants,  Yézénas,  ne  se  sauva 
qu'en  se  glissant  parmi  les  cadavres,  et  ai  fei- 
gnant d*ètre  mort,  jusqu'à  ce  que  les  Romains 
eussent  quitté  le  champ  de  bataUle.  Cette  yfkr 
toire  n*eutaucun  résultat  Domitien,  fatigué  d'une 
lutte  prolongée ,  et  alarmé  des  pertes  qu'il  venait 
d'éprouver  dans  ses  guerres  contre  les  Quades  et 
les  Blarcomans,  (ut  contraint  de  soUkHer  la  paix 
qu'ilavaitsourentreAisée.  Décébale,  qui  lui  aussi 
avait  des  pertesà  réparer,  s'empressa  d'accepter. 
If  éanmohis,  il  ne  voulut  point  Tenir  en  personne 
trouver  Domitien  :  il  hii  euToya  son  (ïère  Djegis, 
ou  Degis ,  avec  quelques  prisonniers  romains  ci 
une  partie  des  armesenlevéesàPuscus.  lùa  retour 
de  cette  soumission  illusoire,  Domitien  envoya  au 
roi  barbare  un  diadème»  de  grandes  sommes  d'ar- 
gent, de  nombreux  ouvriers  pour  tous  les  arts 
de  la  paix  et  de  la  guerre ,  et  s'engagea  à  lui 
payer  un  tribut  annuel.  Bfalgré  d'aussi  honteuses 
conditions ,  il  ne  manqua  pas  de  mander  aux 
Romains  cette  paix  comme  une  victoire.  11  en- 
voya en  même  temps  les  ambassadeurs  de  Décé- 
bale au  sénat  avec  une  lettre  de  soumission  que 
ce  prince  lui  avait  écrite ,  ou  que  Domitien  lui- 
même  avait  supposée,  comme  un  le  crut  généra- 
lement. Le  sénat  décerna  le  triomphe  à  l'empe- 
reur; mauvaise  comédie,  qui  ne  trompa  per- 
sonne, car  on  savait  que  les  triomphes  de  Do- 
mitien étaient  les  preuves  les  plus  assurées  des 
vidoires  de  ses  ennemis.  La  paix  avec  les  Daœs 
tai  coDcHie  probablement  en  89,  et  le  triomphe 
de  Domitien  dut  avoir  lieu  l'année  suivante. 

Depuis  cette  époque  jusqu'à  l'avènement  de 
Trajan ,  en  98,  la  paix  exista  entre  les  Romains 
et  leurs  belUqueux  voisins.  Le  Danube  servit  de 
fimlte  aux  deux  empires.  Décébale  mit  à  profit 
ces  dix  années  de  |Miix  pour  affermir  son  auto- 
rité sortes  peuplades  delaDade,  pourrecoler 
les  frontières  de  son  royaume  et  pour  les  proté- 
ger par  des  forteresses.  Il  s'efforça  aussi  de  dis- 
cipliner ses  soldats  à  la  manière  romaine ,  et 
d'introduire  parmi  ses  sujets  barlMures  les  arts 
des  peuples  dviltsés.  C'était  dans  ce  but  qu'il 
avait  demandé  à  Domitien  des  ouvriers  et  des 


artistes  romains.  On  dit  qu'il  olfiit  i 
aux  Juifs  que  les  conquêtes  de  T 
chassés  de  Lu  Judée.  Noos  ne  savons 
sèment  rien  de  certain  sur  lestentati 
baie  pour  civiliser  son  royaume.  Le: 
très-rares  d'ailleurs  ettrès-insuffisai 
période  de  l'empire  romain  ne  parle 
baie  qu'à  l'occasion  de  ses  luttes  ooni 
et  Tnjao.  Cequ'll  fitdans  l'intervalle, 
que  par  ooqjecture.  Maître  des  Carp 
à-dire  des  gîtes  aurifères  les  plus  rie 
rope,  il  put  facilement  se  procurer  d 
des  armes,  et  l'on  vit  qu'il  n'avait  pa 
temps,  par  la  résistance  opiniâtre  qu' 
plus  grand  homme  de  ouerre  que  I 
eussent  possédé  depuis  ts  César.  < 
Trajan  refusa  <  «Ténc 

tribut  convenu  ;  rre 

Daces  n'éclata  <  m  <  leme  ai 
règne,  enl'an  lOi.  Le  peu  que  Ton 
guerre  se  trouve  dans  Dion  ou  plu 
abréviateur  Xiphilin;  il  faut  donc  ne 
ce  récit  confus,  tronqué  et  fort 
Trajan  quitta  Rome  dans  son  quatri 
lat,  et  conduisit  en  personne  son  a 
les  Daces.  Une  rencontre  eut  lieu 
gauche  du  Danube,  à  Tapées,  ch 
taille  déjà       ire  i  victoire 

Les  Daceh  <  vre 

Sansuneré  oequio         cuer 

Ceux-ci  euneni  lant  de  messes.  < 
nant  à  mant         pour  le  i 
donna  ses  I        »  |  «  u« 

Décébale,  v^^icuacn  pOUk»! 

Romains,  demanda  la  pa»».  ^  Trajan 
pour  traiter  des  conditions  Licin 
Claudius  Libianus.  Ces  négociatio 
tirent  à  rien,  et  Trajan,  s'engage 
dans  les  défilés  des  Carpathes , 
Sarroazegethose,  capitale  des  Daces, 
Ludus   Quiettts,  commandant  de 
maure ,  y  arrivait  d'un  autre  côté , 
dispersé  les  Daces.  En  même  terapi 
Décébale  et  une  des  villes  daœs  le 
ftarent  prises  par  le  général  romain 
cébale ,  se  voyant  investi  dans  sa  c 
subir  les  conditions  du  vainqueur.  < 
Xiphilin ,  commanda  aux  Dnces  de 
anoes,  leurs  machines,  et  les  ouvrier 
travaillé  à  les  laire,  de  lui  rem 
leurs  romafaift,  de  démolir  les  fo 
en  Dacie ,  de  rendre  le  pays  qo 
et  de  tenir  pour  amis  et  poorehiKi 
le  seraient  des  Romains.  Déoéfatle  ai 
à  Trajan  subit  ces  conditions-là , 
oTor,  et  se  prosterna  à  terre  pour 
jan  étant  retourné  à  Rome,  les  dép 
cébale  furent  introduits  dans  leséna 
les  armes  bas ,  joignirent  les  mains 
des  prisonniers,  prononcèrent  que 
pour  as&urer  la  compagnie  de  leur  « 
conclurent  la  paix ,  et  reprirent  lei 


mJCÈBKLE  --  DECEfifBRIO 


SU 


I 


à*m  tnltéha- 
•  BMdHxaMétoBA'sttaidatt 

^  ItiNnérail  à  Tr^n- 


èilntt6deptlz,cia1l 
»  ^rt  iwifiit  iM  dé- 
~    ,  yiil  fortiteit  set 
d*6itrardaM 
lepayt  deoeia<|iii 


M 

I  pnpb  raouiiii,  en  104» 
IttaiMrelicoemen 
r  le  toi»  à  m  géaé- 
B^w^  pif  te  forces 
itoiittia,  flem  Ywonn  à  la 
&»  MM  fi1ti>m  périr  p«rh 
ipIfMi  iMititiiiii  qt^  afitt  AD- 
BifHr  riiMiiiiir.  Cen-d  d*o- 
[ÉJ^à  ftwêoÊkmf  parce  que  ras 
■eliiiie  MupçoD ,  fl 
1^  «(  «Tait  OQoCèué 


edelkT^M-lirittira 

tfmpriMMiiiflr.Apfèi 

IdeetTQirdeloilet  des- 

r»  I  écrivll  àTniian  poor  lai 

ttaHKrtéà  Loof^s,  mais  à 

ilonaîDS  se  retireraient  ao  delà 

t^ÙBÊi  les  frais  de  la  guerre. 

ai  Icnnes  TSfçues ,  car  s'il  tenait 

\  de  Loofiaiis ,  il  ne  Toulait  pas 

i  fiberté.  Looginiis,  qui  deri- 

i  aaa  tnaltrr ,  Ten  tira  par  une 

:  il  se  fit  apporter  du  poiM>n 

pMS,  aprf*;  avoir  rois  cr.  der- 

1  renvoyant  au  camp  romain 

t  «Nivelle  DéfQOciation,  il  s'em- 

i  ^p«dre  un  otage  aussi  pré- 

auMîtAt  un  centurion 

rà  Tnyan  le  corps  de  ce 

i  si  on  Toolait  loi  en- 

I  refusa,  et  retint  ntéme 

de  104  à  106  à  jeter  on 
1 1 90]f.  Apollodoee  et  Tra- 
léê  9m  eôté  foire  de  grands 
sur  cette  seconda 
*  de  Dion  est  encore  plus 
e:  ilsecont^'ntede 
avec  plus  de  pru- 
r  d^vdenr  et  de  prompti- 
i  en  effet,  et  rem- 
9.  Pline  en  parU»  ainsi 
r  à  BU  d>?  M>s  amis  qui 


Tmriaif  ttlUraleflqirtdNapoêMi  «Tomm 
ponrriei  mtan  lUra,  dK4,  que  dteb»  la 
gnerre  oontra  les  Daoaa  :  où  tramw-t-on  od 
sujet  plus  noavetiiy  pina  ficbe,  plus  éteodOp 
plus  saseeptihie  de  tous  laa  oraernenta  de  la 
poésie,  et  où  lesplas  oouttantea  Térités  aieni 
ptas  l'Mr  de  billes?  Voua  ?oaa 
des  flenveo  an  nflieu  de  caiiipi«vM 
sèehea  «I  arides;  des  po^  bitk  sur  des  ri^ 
ilères  oà  f«m  n^m  acfatt  point  eaoore  ▼«( 
des  armées  campées  am*  la  dme  de  montagnes 
lnaceessifalea;imroi  tosûonra  plein  de  contaee» 
fefoé  d'alMadooMr  sa  capitale  et  la  tIo.  Voni 
nooapeiadrei  deux  trioinpliea,dontron  aélé 
le  premier  <pi*on  eOt  remporté  aor  nne  natta 
Jusque  là  inrincflde;  Fantre  sera  le  dernier.  » 
Void  sur  MO  événemenig,  dont  Plineparlo  en  ter- 
mes presque  épiques,  le  lee  rësnmé  de  XipbHln  : 
«  Trijan  réduMI  enfin  les  Daeas  sons  sa  puis- 
sanee  par  des  exploits  d'une  videur  «xtnordio 
naire^qui  ftataeofmdéeparoeiladeaesaoldattf. 
Quand  Déeftale  tU  que  oon  paya  et  son  paiaia 
étaient  d^  en  la  puissance  des  vainqueurs,  et 
quIlcottraitrisqttedelDndwrTifentrelsnrsmalnSy 
il  se  donna  la  loorii»  aprèa  quoi  sa  tète  ftil  portée 
à  Rome.  Les  trésors  du  prince  tafaieuycoaiistant 
en  or,  en  argent,  en  pierreries  et  autres  meubles 
précieux,  fiurent décomerts par  un  de  ses  plus 
intimes  amia,  nommé  Blcilia,  prisonnier  de 
guerre,  et  trouréa  dans  dea  cavernes  fiétes 
expfèa  le  long  du  palais,  aous  le  lit  du  fleure 
Sargetia  (anjourdlni  IlstriB  onio  Strinr),  dont 
le  cours  avait  été  détonné  pour  cd  elfat  par  des 
esclaves,  n  y  eut  aussi  de  ricbea  habits  trouvés 
dans  des  cavemee  creusées  par  les  mêmes  es- 
claves ,  que  Déoébale  avait  en  la  croanté  de  faire 
assommer  à  Theure  même,  de  peur  qu'ils  ne 
trahissent  son  secret.  »  Sur  les  événements  qui 
suîTirent  la  mort  de  Déoébale  et  sur  la  coloni- 
sation de  la  Dade,  voy,  Teaiab. 

Léo  JOUBCET. 
Dtoa  Caftttns,  LXVII.e,  aTce  iei  notes  de  Reinunis, 
T,  10:  LXVIII. cil. -Tacite,  jéçricola,  M  -iofénal. 
5a<.,iv.- Martial,  V,  8:VI,7«.-PllDe,4|Mfl..Vl|.«f;X, 
le.  —  Suétone,  DomU,,  :  —  Batrope,  VII,  18.  —  Entébe, 
Chrmi,  —  Zonaraa,  XI,  tl.  —  Oroie,  VII,  7.  —  Joroand«a, 
Bu  Gêtarum,  18,  —  PeU  Patririas,  Bxetrpta  I.êçatiO' 
num,  p.  ts,  edit,  IM.  —  Bngel,  CcmauHt,  de  lYaJ., 
fxptl.  ad  Danubinm  ;  Vienne ,  Itfi.  —  Mannert,  ilet. 
Traj.,  imp.  ad  Dan^MMim,  çntm,  ITfS.  —  Tlllemont, 
HtÈtoire  des  Empêntan,  t  II.  -  Pranke,  Gfuhiehte 
Trufarn,  issr. 

DECRMURio  (  Uberto)^  érudit  italien,  vivait 
vêts  le  commencement  da  quinzième  siède.  Élève 
de  Chrysolaras,  il  s'acquit  de  la  réputation  en 
traduisant  du  grec  en  latin  plusieurs  discours 
de  Démosthène  et  de  Ljsias,  et  les  lettres  de  Dé- 
mosthène  et  de  Platon.  Il  composa  qndques  trai- 
tés philosophiques,  intitulés  :  De  Hepublica,  De 
Modestia,  De  Candore,  De  morali  PMlosopfUa, 
dont  aucun  n'a  vn  le  jour.  11  commença  une 
traduction  de  la  République  de  Platon;  die 
fîit  achevée  par  son  fils,  Pierre  Candide. 

^abri(  tiM,  nUtlintheca  medin  et  injimfe  fjitinUatU, 


815 


I)i:CEMBRlO  —  DECHAMPS 


t  H.  -  TlrabOMbi.  StùHm  éêUa  LUtsratwra  UtUkma, 
t.  VI.  p.  II. 

DteBMBRio  (  Àngelo),  Utlér&tour  italien,  fiU 
<1u  précédent,  mort  vers  1504.  Né  à  Vigevano, 
dans  le  duché  de  Milan,  il  devint  célèbre  dans 
les  lettres  et  les  affaires,  et  ftit  nommé  ambas- 
sadeur du  pa|)e  Jules  II  auprès  du  duc  de  Milan, 
n  a?ait  dédié  au  pape  Pie  II,  vers  1462,  un  livre 
intitulé  :  lÀbri  septem  de  Politia  HUeraria,  On 
voit  dans  VAthenxum  Eruditorum  Mediola- 
nensium,  de  PhiKppo  Pictnelli ,  et  dans  le  Mu- 
séum Nwarrense ,  de  Lazare-Augustin  Cotta , 
que  cet  ouvrage  fut  enlevé  de  la  Bibliothèque 
pontificale  pendant  reocopation  de  Rome  parles 
soldats  de  Charles-Qoint.  La  Politia  litteraria 
de  Deoembrio  fut  publiée  non  pas  à  Bàle,  en 
1527,  comme  le  prétend  Cotta,  mais  à  Aogsboorg, 
en  1640,  in- fol.;  elle  ftit  ensuite  réimprimée  avec 
une  dédicace  à  Alphonse  II  d'Rste,  duc  de  Fer- 
rare;  Bàle,  1562,  fai-8*.  Dans  le  prologue  du 
quatrième  livre,  Decembiio  déclare  qu*il  avait 
composé  im  traité  De  Reiigionibus  et  Cscremo- 
niis  ; — un  poëroe.  De  Matronali  et  jEconomico^ 
en  cinq  livres  ;  —  un  panégyrique  en  vers  héroï- 
ques De  Vita  et  Morte  ditH  Caroti;  il  s'agit  de 
don  Carlos  de  Viane,  fils  de  Jean  II  d'Aragon.  On 
attribue  encore  à  Ai^eio  Deoembrio  des  notes  sur 
Ausone. 

Fabiictot,  Bibtiotktca  mêdim  «C  inibiue  f^Mn. 
-  TIrabotelU,  Storim  éêllm  Utttratmrm  ItmHmnm, 
t.  VI.  p.  II. 

DKBMBRio  (/»ierr0-Caiiittd«),litlérateur 
italien,  frère  du  précédent,  né  à  Pavie,  en  1399, 
mort  à  Milan,  le  12  novembre  1477.  U  fut  secré- 
taire des  brefs  soos  le  pape  Nicolas  V,  vert  l'an 
1450,  et  succéda  à  son  père  Uberto  Decembrio, 
dans  l'emploi  de  secrétaire  des  ducs  de  Milan.  11 
eut  beaucoup  de  part  aux  bonnes  grftces  des 
princes  d'Italie  qui  aimaient  les  lettres,  et  parti- 
culièrement du  pape  Nicolas  V.  Ce  fut  à  la  prière 
de  ce  pape  qu'il  entreprit  la  tradoction  d'Appien, 
et  il  lui  en  dédia  les  premiers  livres;  il  adressa 
le  reste  à  Alphonse,  roi  d'Aragon  et  de  Naples  : 
cette  tradoction  fut  hnprimée  à  Venise,  1472- 
1474.  Linseription  gravée  sur  le  tombeau  de 
Pierre-Candide  Decembrio  porte  que  le  nombre 
de  ses  ouvrages  s'élevait  à  cent  vingt-sept,  non 
compris  ses  opuscules  ;  presque  tous  sont  restés 
inédits.  Fabricius  dte  les  suivants  :  Res  gestat 
Francisci  Sfinxix  IV;  -^  EpUotme  Roman» 
ilistoriœ;  -^  Peregrina  Historia;  —  VUx 
(Uiquot  Vkrontm  IliusMmm;  —  Descriptio 
Mortis  Darii;  —  UM  X  PUttomis  De  Repu- 
blic»;  —  Oraltoii«tel  EpistolM  CLVll^eamà- 
nuscrit,  dana  la  bîliUolhèqne  Ambrosienne  ; — les 
CoMM^loirtjde  Jules  César,  tnMiuita en  italien. 
On  a  imprimé  de  Deembrio  les  ouvrages  sui- 
vants :  Appiami  ÀiêJMmdnmi  De  eimlibu*  et 
extemis  Romtmorum  Meiiis ;  Venise,  1472, 
1477,  in-fol.;  —  Une  traduetton  italienne  de 
Quinte-Curee;  Milan,  1418;  Venise,  1535;  — 
Vita  Philippe-Mari»,  dutis  Medioêanensis; 
Milan,  1A25,  et  dans  le  t  XX  des  ilemm  llii/t- 


carum  Scriptoru  de  Muratori. 
core  dans  le  même  lecueil  dcui 
Decembrio;  savoir:  VUa  Fram 
^  Oratio  m/unere  Nieolai  Pie 

FabrichM,  MkH&tk9m  mêém  et  it 
tu.  —  nrabOKU.  Storia  deUa  L 
limna. 

DÉCKifCB  (Deeentius  Magn 
main ,  mort  le  18  août  353  de  l'i 
Frère  ou  cousin  de  Magnence,  il 
par  ce  prince  après  la  mort  de  Coi 
et  nommé  consul  l'année  suivant 
tant  dans  la  Gaule  contre  les  Al 
fut  déMt  par  Chroidoroare,  clnri 
Les  habitants  de  Trêves  proli 
nement  pour  se  révolter,  et  re 
tre  dans  leurs  murs  le  césar  ^ 
la  mort  de  Magnence  et  se  vo><tu 
nemis,  sans  espoir  de  s'écliappcr 
Sens.  Les  médailles  qui  donnent 
titre  d'auguste  passent  générakinc 
pour  fausses.  Sur  les  médailles 
nom  est  écrit  Mag,  ou  Magn.  ut- 
ne  sait  s'il  but  lire  Magnus  uu 
Selon  Eotrope  et  Zonaras,  Décent 
de  Magnence,  et  d'après  Zosime 
cousin. 

AarrHos  Victor,  De  Cm^  4t:  Epit., 
X,  7.  -  Zoaaraa«  XIII,  S,  t.  —  Amnlr 
6;XVI,  It. 

DBcaAMM  {Étimne-Agard). 

;  DBCHAMM  (Adolphe),  homn 
né  à  Melle,  le  17  juin  1807.  Apre 
jusqu'à  la  révolution  de  1830  de 
sophiques,qui  le  rapprochaient  de 
de  Lamennais,  il  se  rangea  de| 
publidstes  orthodoxes  et  catholi 
populaire  par  sa  collaboration  au 
Flandres  et  à  V Émancipation  <i 
ftit  nommé  membre  de  la  second 
la  ville  d'Atii  en  1834.  Il  se 
lors  autant  par  son  talent  oratoi 
intelligence  des  mtérèts  commeit 
trids  de  son  pays.  On  remarqua  t 
pération  à  la  loi  de  1835  sur  l'en 
périeor  età  œHe  de  1838  sur  Toi 
communes.  Gouvemeurde  la  firo 
bourg  sous  le  ministère  de  Theu^ 
charieé  <leux  ans  plus  tard  do  \ 
travaux  publics  dans  le  cabine 
M.  Nolliomb.  Il  fit  hâter  alors  I 
du  réseau  des  chemins  de  fer  belu 
hua  è  la  fusion  des  doctrines  lib 
liques.  En  1845,  à  l'arrivée  de  M. 
aux  alfûres,  M.  Dechamps  eut  I 
aflaires  étranfoères ,  qn  n  garda  < 
le  cabinet  catholique  de  M.  de 
doit  les  traités  avec  l'union  douan 
(  1 847),  avec  les  Étata-Uttia,  avec  la 
foin  avec  Naples  et  fai  HolUnde 
venu  fthnpie  représentant ,  M.  Df 
tinué  de  «éjcer  sur  le<  ba»r«  de  1 
tholique.  H  avait  fondé  en  1837,  «i 


raCSAMPS 


Mam  tjnmrrê  féitumni),  éeri- 
itf  à  Lfn,  «1711»  sort  011833. 
Mite  ^  b  përtm  à  VtiuM  det 
•attaobé^iaedet 
lédioMoi  4e  eette  villa. 
I  !•  in  frti  àè  tai  ileniM,  1*6- 

*t  "^        ■         •      de^ 

I  doot 
iqiritta  Wcooi* 
Éi»  4m  b  raMIe  à  rétede  des 
iHBlVMM  ItnvaiUaà  MMvnfB 

Ém  ■'!•»  Il  latffM  to  jwioyrèi 
*Mi  40  te  Jtei^Mire  •<  ite  te 
iMa^Mi«4a  4m  riÉPP/iilkNM  gué 
Mp0  «I  r/lolto^LiOQ,  et  Piris, 
lia  MÉiddlii:  Hi  INfCOMTf 
laaMHllM  AiK0f»6l«  star  ceitê 
fmiFÈmJluêmêdsIapeiHtun 
elc; 
rmdii  à 
UJ^.  Mimimi  Ljm»  ISIO, 

^:  GVTOrwFtlI. 


.^i- 


MTta  vfet  lice  n*esl 

hpMuiiiB  de  8eiBt-Midiel- 

Éeacé  per  des  eDMmb  ao 

I  à  eubir  une  rude  captivité. 

mm  dont  il  reste  des  écrits 

,  idiome  des  plus  remarqua- 

:  le*  langues  des  autres  coo- 

1^  après  AYuir  donné  lieu  aux 

•^vraisemblables,  après  avoir 

i  deHumboldt,  ouvre 

DteddifRcileaux  in- 

^et  de  retfaoographie. 

ide  la  langue  tMsque étant 

i  et  d'uni  excessive  rareté ,  il 

}  ton  mettre  à  la  dis|K>sition 

r  de  eet  article  a-t-il  in- 

r  tâttMltme  de  Bordeaux, 

\  de*  vers  de  Dechepare, 

I  exécutée  par  uo  Bas- 

■).  Ce  qui  nous  reste  de 

\  vokimc  de  28  feuillets, 

(  François  Morpain,  en 

.  qu'un  seul  exem-  ' 

impériale,  enré-  I 

6194,  P.  Ces  poésies  , 

A 

itioBS  bien  distinctes;  \ 

I  i^^ets  de  dévotion,  sur  | 

In  jofcement  dernier  ;  ' 

et  parfois  un  peu  i 

t^tmtmesy  Amoureux 


—  DECliilTO  a» 

•ÊcrH^ÉamurmuiiÊimm^iMJmmikUimBÊi^ 
ser,lAJ)^MfmUémÀmmÊtmKtJ?M^iilim»' 
rablê^  etc.  On  penl  s*éloiiBer  de  foIriiBi  eedM- 
aiaitiqaa  tnitor  de  pireilt  iB|eti  el  ptrfsb  m 
Uiaaerallerà  det  McÎBDCtt  ehoquirt»;  mtitaii 
fleUème  tièele  en  étiil  paa  âttdle  «i  fidt  di 
Wmtdance,  al  on  tntre  eaid,  mattra  FmiçQb 
Rabelaii^ se pennettril,  •aMiéfQlterillâ«Mr 
ni  la  Titte^det  aaittee  bieaantra 
aUtoqne  leti«ri§4aiitidapofllel 

6.Bi 

JeméirjietULéÊi 

DBLâneTB  (609ry«f}, 
.iiéTeri  nM^gnttii^ 
tliiécB  1794.  ifégodnt  à  La  BoèheOB,  fl  flit 
nommé  eB  1799,  par  aoa  départament ,  dépoté  • 
8iippléaalàrAaMmbléeUribM|v«iPal»»  àé- 
œmbre  1792  député  dn  même  départmwt  â 
la  GoBveotkm  mtioaile.  Dina  le  prooèa  de 
LooiiXyi»UaepnNM»çapaiirlafdcliiaioa  etla 
bamiteflroant  à  la  udx.  U  Mtaeha  aa  parti  de 
la  Gironde;  loraqall  le  fil  noferaé  par  cehri  de 
UMontagae,  dans  leajowaéea  deaSl  mai,  l^'elS 
joiBl793,MMi-aeQleaMBlfl  ripaleaprotestatioM 
contre  les  aelai  de  la  OonTcotlai»  mais  il  doma 
sadéBBtakm»  i4  derlrlt  une  lettre  éMffjkpia  à  ses 
commettants  contre  l'eipalsIOD  des  Glrondtais,  n 
ftit  alors  mb  hors  la  loi,  et  parrlBlqiielqne  temps 
à  se  dérober  aux  rechmlies;  mais  fl  ftat  décon- 
Tert  parnndcsescoOègnesenmIssionytradalt 
devant  le  tribunal  crimbiel  de  son  dépaitaMHl^ 
condamnée  mort  et  exécuté  le  a9nlv«aeaaii 
(8  janvier  1794).  Sa  veuve  obtint,  le  IS  Janvier 
1796,  la  râiabilitation  de  sa  mémoirB  et  la  resti- 
tution de  ses  biens. 

Babbr,  BohJollB,  etc.,  Btographlê  «idv.  «t  port,  du 
Contemporains. 

*  DBciAxrs  APPULBi  vs,  magistrat  romain, 
vivait  vers  100  avant  J.-C.  Tribun  du  peuple  en 
90,  il  intenta  à  L.  Valerius  Flaocus  une  accusa- 
tion dont  on  ne  connaît  pas  l'obijet  précis.  H  ac- 
cusa encore  L.  Purius,  un  des  triiiuns  de  Tan- 
née précédente,  qui  s'était  opposé  ao  rappel  de 
Metdlus  Numidicus.  Ce  fut  probaldement  à  cette 
occasion  qu'il  déplora  publiquement  le  sort  de 
L.  Appuleius  Satuminos  et  de  ServUius  Glanoia, 
et  essaya  de  soulever  le  peuple  pour  ven|er  leur 
mort.  A  la  suite  de  cette  tentative  séditieuse,  il 
fut  condamné  à  IVxil,  et  entra  ao  service  de  Mi- 
tliridate. 

Valère  Mailioe,  VIII,  1.-  Appleu.  imi .  cir.,  I.  R5. 

DBC1AN08  APPULBICS,  fils  du  précédent, 
vivait  vers  80  avant  J.-C.  Chargé  d'une  mission 
en  Asie  Mineure,  à  Pergame  et  à  ApoUonie,  il 
fut  accusé  de  violence  et  de  rapadté  par  les  ha* 
bitants  de  cette  dernière  ville,  et  condamné  par 
le  préteur  Flaccos,  fils  de  Valerius  Flaccus.  Ea 
59,  Dedanos  se  Tengea  en  se  joignant  à  D.  L»- 
iius  pour  accuser  Flaceos. 

Ctccron,  Pro  Flacto,  nU. 

«iiBciANCS,  (C.  Plautius)t  général  romain, 
vivait  vers  330  avant  J.-C.  Consul  en  329,  avec 
L.  Kiiiilius  Maniercinus,  il  futcliargé  deconti- 


815 


DiXEAIBRlO  —  DECHAMPS 


t  H.  -  TlrabotcM,  StùHm  éêUm  UtUralwra  Uatkma, 
t.  VI,  p.  II. 

DteBMBRio  (  Angelo),  Utlér&tour  italien,  fiU 
du  précédent,  mort  vers  1504.  Né  à  Vigevano, 
dans  le  duché  de  Milan,  il  devint  célèbre  dans 
les  lettres  et  les  affaires,  et  fut  nommé  ambas- 
sadeur dn  pa|)e  Jules  II  auprès  du  duc  de  Milan, 
n  a?ait  dédié  au  pape  Pie  II,  vers  1462,  un  livre 
intitulé  :  lÀbri  septem  de  Politia  lUteraria,  On 
Toit  dans  VAthenœum  Bruditorum  Medhola- 
nensium^  de  PhiKppo  PidneIK ,  et  dans  le  Mu- 
séum yevarrense ,  de  Lazare-Aogustin  Cotta , 
que  cet  ouvrage  fut  enlevé  de  la  Bibliothèque 
pontificale  pendant  l'eccupation  de  Rome  parles 
soldats  de  Charles-Qoint.  Là  Politia  iitteraria 
de  Decembrio  fut  publiée  non  pas  à  Bàle,  en 
1527,  comme  le  prétend  Cotta,  mais  à  Augsboarg, 
en  1640,  infol.;  cUe  fbt  ensuite  réimprimée  avec 
une  dédicace  à  Alphonse  II  d'Rste,  duc  de  Fer- 
rare;  Bàle,  1562,  in-8*.  Dans  le  prologue  du 
quatrième  livre,  Decembrio  déclare  qu'il  avait 
composé  im  traité  De  ReligUmibus  et  Caremo- 
mis  ; — un  poème.  De  Matrtmali  et  jEconomico^ 
en  cinq  livres  ;  —  un  panégyrique  en  vers  héroï- 
ques De  Vita  et  Morte  divi  Caroli;  il  s'agit  de 
don  Carlos  de  Viane,  fils  de  Jean  II  d'Aragon.  On 
attribue  encore  à  Ai^eioDeoembriodesnotes  sur 
Ausone. 

Pkbileiiis,  BibHotkêem  mêdim  §t  infbiue  fMtin. 
-  TIrabotelU,  StoHm  éttlm  UtUratmrm  ItmHmnm, 
t.  fl.p.  11. 

DBCBMBBio  (/»ierr0-Caiuli(i«), littérateur 
italien,  frère  du  précédent,  né  à  Pavie,  en  1399, 
mort  à  Milan,  le  12  novembre  1477.  U  fut  secré- 
taire des  brefs  sous  le  pape  Nicolas  V,  vert  l'an 
1450,  et  succéda  à  son  père  Uberto  Decembrio, 
dans  l'emploi  de  secrétaire  des  ducs  de  Milan.  11 
eut  beaucoup  de  part  aux  bonnes  grâces  des 
princes  d'Italie  qui  amiaient  les  lettres,  et  parti- 
culièrement du  papeNieoUs  V.  Ce  fut  à  la  prière 
de  ce  pape  qu'il  entreprit  la  traduction  d'Appien, 
et  il  lui  en  dédia  les  premiers  livres;  il  adressa 
le  reste  à  Alplionse,  roi  d'Aragon  et  de  Naples  : 
cette  traduction  fut  imprimée  à  Venise,  1472- 
1474.  Linseription  gravée  sur  le  tombeau  de 
Pierre-Candide  Decembrio  porte  que  le  nombre 
de  ses  ouvrages  s'élevait  à  cent  vingt-sept,  non 
compris  ses  opuscules;  presque  tous  sont  restés 
inédits.  Fabricius  dte  les  suivants  :  Res  gestx 
Prancisci  Sifbrcix  IV;  -^  EpitoHU  Roman» 
nisforix  ;  —  Peregrina  Historia  ;  —  Vitx 
aUquot  Virorum  lUusirmtm;  —  Descrkptio 
Mortis  Darii  ;  —  UM  X  PUttonis  De  Repu- 
blica;  -^OmiMêtet  EpùiolM  CLVIJ.ea  ma- 
nuscrit, dana  la  bililiolhèqne  Ambrosienne  ;— les 
CoMM^loiresdeJulet  César,  traduita en  italien. 
On  a  imprimé  de  Deembrio  les  ouvrages  sui- 
vants :  Appkmi  Àlexamdrimi  De  eHnlibu*  et 
extemis  Romanorum  MeUis ;  Venise,  1472, 
1477,  in46L;  —  Une  traduetton  italienne  de 
Quinte-Curee;  Milan,  1418;  Venise,  1535;  — 
Vifa  Philippê-Manx^  ducis  Medioêanensis; 
Milan,  1625,  et  dans  le  t  XX  dca  ilemm  itaii- 


carum  Scriptores  de  Muratori.  On 
core  dans  le  même  lecueil  dcut  ù\ 
Decembrio;  savoir:  VUa  Franciu 
^  Oratio  tn/unere  ?fU»lai  Picini 

FabrldiM,  MkH&tk9m  wuém  et  iM» 
tis.  —  rtrabOKM.  Storia  deUa  Utu 
lUna. 

DÉCBNCB  {Decentius  Magn,), 
main ,  mort  le  18  août  353  de  Père 
Frère  ou  cousin  de  Magnence,  il  fu 
par  ce  prince  après  la  mort  de  ConsU 
et  nommé  oansul  l'année  suivante, 
tant  dans  la  Gaule  contre  les  Aleman 
fut  déftdt  par  Chroidoroare,  chef  d< 
Les  habitaists  de  Trêves  profitèrent 
nement  pour  se  révolter,  et  refusèrc 
tre  dans  leurs  murs  le  césar  vaincu 
la  mort  de  Magnence  et  se  vo>aut  » 
nemis,  sans  espoir  de  s'écliapper,  il 
Sens.  Les  médailles  qui  donnent  à  < 
titred'auguste  passent  généralejoent 
pour  fausses.  Sur  les  médailles  anti 
nom  est  écrit  Mag,  ou  Magn.  Decn 
ne  sait  sll  Ûuit  lire  Magnus  ou 
Selon  Eutrope  et  Zonaras,  Décence  < 
de  Magnence,  et  d'après  Zosime  il 
cousin. 

AnrrHin  Victor,  Ot  Cm^  k%:  Bpit,,  4! 
X,  7.  -  Zoaaraa,  XIll,  S,  t.  —  Ammlra  I 
6;XVI,it. 

DBGBAMM  (Étimne'Agttrd).  F< 
;  DBcaAMM  (Aéoiphe),  boronie  t 
né  à  Melle,  le  17  juin  1807.  Après  s 
jusqu'à  la  révolubon  de  1830  de  tn 
8ophiqiies,qui  le  rapprochaient  de  l'éc 
de  Lamennais,  il  se  rangea  depuK 
pubKdstes  orlliodoxes  et   catholiqu 
populaire  par  sa  collaboration  au  J 
Flandres  et  à  V  Émancipation  de  I 
ftit  nommé  membre  de  la  seconde  c 
la   ville  d'Atii    en  1834.   Il  se  di 
lors  autant  par  son  talent  oratoire 
intelligence  des  mtérèts  commerc 
trids  de  son  pays.  On  remarqua  yun 
pération  à  la  loi  de  1835  sur  Ten^ 
périeur  età  œHe  de  1836  sur  l'oriM 
communes.  Gouvemeurde  la  |iro     c 
bourg  sous  le  miniilère  de  Tbeu\ 
charieé  deux  ans  plus  tard  du  pivr 
travaux  publics  dans  le  cabinet 
M.  Noiliomb.  Il  fit  hâter  alors  U  < 
du  réseau  des  chemins  de  fer  beHoes, 
hua  è  la  fusion  des  doctrines  libéra 
liques.  Kn  184^  à  Farrivée  deM  Vi 
aux  alfùres,  M.  Dechamps  eut  la  <i 
afliMres  étrûfQères ,  qnH  garda  en 
le  cabinet  caHiolique  de  M.  de  Tti 
doit  les  traités  avec  funioB  douanier 
(1 847),avec  les  Étata-Unia,  avec  la  Pr 
fnia  avec  Naples  et  fai  HoNande  (i: 
venu  simple  représentant ,  M.  Det^ 
tinué  de  Méfeer  sur  le^  lianrs  de  I  op 
tholique.  Il  avait  fondé  en  1837,  de  i 


I 


(JMm-VNHMiiil),  éeri- 
àLfM,flil7il»aortCB  1833. 
«I  b  përtm  à  VÈuM  4«» 

ddisMet  4e  eette  villa. 

*       -^  ■     Ntiittt   dô^S 

MBent»  dool 
qiritta  Woom- 
hraMIeàrélwledet 
iHAliaM  Itmaillftà  m  ont ngB 
Ib  «B  uni,  «M  le  tilK  :  Éindu 
êm  «r  f  e,  ew  Irtleew  to  propre» 
49  Im  ttaitMre  $i  dû  la 
mmêtèméêiréwoiMofuquà 
«I  r/loiieiLioQ,  et  Piris» 
ft  aMrideW:  Hi  IMfCOiiri 
■flUAM  kmnnbU  mr  €et$$ 
eit  rto/mnci  de  iapeUUure 

rmuiu  à 


a» 


U^ 


GvierwFtii. 


h 


,vi. 


I  evta  vie,  liee  o*eel 

I  de  Seiat-Midiel- 

dee  eBBenit  ao 

y  fl  «■!  à  eubir  une  rude  captivité. 

r  4ai«an  dont  il  reste  des  écrits 

iqoe,  idioaie  des  plus  remarqua- 

eevtc  k*  langues  des  autres  con* 

t,«l^,  après  AYoirdonné  lieu  aux 

•flBBiBvniscmblables,  après  avoir 

■   ~  ""        ï  de  Humboldt,  ouvre 

iBte  et  difficile  aux  in- 

I  le  phUftlogpc  et  de  rethoographie. 

idofis  de  la  langue  tMsque  étant 

L  et  d^ne  excessive  rareté ,  il 

lée  les  mettre  à  la  dis|K>sition 

1  rnlear  de  cet  article  a-t-il  in- 

I  éÊ  iàtademàê  de  Bordeaux, 

\  At%  vers  de  Dechepare, 

I  exécutée  par  ud  Bas- 

B).  Ce  qui  nous  reste  de 

I  petit  volome  de  28  feuillets, 

i  François  Morpaio,  en 

OM  qu'un  seul  exem- 

iMMinlMque  iinpérialr,  eiiré- 

►  Y,  6194,  P.  Ces  poésies 

A 
.  portiuns  bien  distinctes; 
to  saiets  de  dévotion,  sur 
r  anr  le  jugement  dernier  ; 
ii<u^  et  parrois  un  peu 
r4les  femmes.  Amoureux 


—  DEClAfITO 

1er,  Xa  XNidMile  il#i  iMMirw»,  X*.  . 
rablê^  etc.  Oa  peats*éloiiBer  de  voir  «a  eetîd- 
aiaitiqiie  traiter  de  pireiU  n^eti  et  perfoli  wik 
laliaerallarà  dai  McaMna  choniAiitBt;  intit  aÉ 
fleUème  fièele  en  âaU  pea  diffidle  «a  fidt  da 
bteaaéaacey  el  oa  tatre  earé»  aiattra  Fnaçob 
Babeiait,  86  permetlÉtt,  aiai  lévolter  ai  la  «mr. 
BiUvitte»des  aailKee  UeaaatieiaeBt  réprAi»' 
aibleiqae  lea van g^aatida poêle' 

6.E 
Dotmm,  lapilli.  -  JeU»  de  tdeU.  éê  i 

WUflBIBAinL    DBLAP16TB  l9êOrg9$), 

honaaa  pQlilii|aefriaçalf,aéT6fB  I76099iittii^ 
tlaéen  1794.  NëfioeiaBt  à  la  Bachene,  fl  Itt 
nommé  ea  1799»  per  aoa  déaartanMBt  i  dépalé  • 
8appléaatàrA86emlilé6UribM|v«»pal»eB  d6- 
eembre  1792  député  da  même  départemeet  â 
la  Coareatioa  nxtioaaie.  Diai  le  procèe  de 
LoniiXVI^iliepnNMMiçapoarliféclBiioa  elle 
beaateflrooDt  àla  pdx.  n  •'attacha  aa  parti  da 
la  Giroode;  loraqall  le  fil  reaveraé  per  celai  de 
UMoBtagBe,d«i8  leejoaraéea  deeSl  mal,  felS 
juia  l793,aoa-6ealenMet  fl  iipalei  prolestatiOBi 
coatreks  aelei  de  la  CoaTcÔHoB,  miii  II  doana 
aadémiaaioB»  c4  éeriTH  ane  lettre  éaergiqne  à  tes 
eommetlaats  contre  l'expolaloo  des  GiroiidiBe.  Il 
ftit  alors  mb  hors  la  loi,  et  perriatqaelqae  tempe 
à  se  dérober  aux  redimliM;  mate  A  ftit  déooa- 
Tert  par  on  de  868  coOègoee  en  mission,  tradaH 
deraatletrilmnal  crlmlael  de  soa  départeratal^ 
coadamaéàmort  et  exécaté  le  99aiTtt8eaaii 
(8  janvier  1794  ).  Sa  veave  obtlat^le  lijaavisr 
1796,  la  léhabilitatioa  de  sa  mémoiTB  et  la  resti- 
tution de  868  bleas. 

Babbc,  fiol^ollB,  etc.,  Biographie  tihlv.  «t  port,  du 
Contemporains. 

*  DBciAXUS  APPULBi  vs,  magistrat  romain, 
vivait  vers  100  avant  J.-C.  Tribun  du  peuple  en 
90,  il  intenta  à  L.  Valerius  Flaocus  une  accusa- 
tion dont  on  ne  connaît  pas  l'objet  précis.  Il  ac- 
cusa encore  L.  Furius,  un  des  trifions  de  Tan- 
née précédente,  qui  s'était  opposé  an  rappel  de 
Metellus  Numidicus.  Ce  fut  probaldemeot  à  cette 
occasion  qu'il  déplora  publiquement  le  sort  de 
L.  Appuleius  Satominm  et  de  Servilins  Glanoia, 
et  essaya  de  soulever  le  peuple  pour  veager  leur 
mort.  A  la  suite  de  cette  tentative  séditieuse,  il 
fut  condamné  à  l'exil,  et  eatra  au  service  de  Mi» 
thridate. 

Valère  Maiiioe,  VIII,  l.—  Appleti.  Uel ,  cit.,  I.  ns. 

DBC1ANV8  APPULBICS,  fils  du  précédent, 
vivait  vers  60  avant  J.-C.  Chargé  d'une  inission 
en  Asie  Mineure,  à  Pergame  et  à  Apollonie,  il 
fut  accusé  de  vialeoce  et  de  rapadté  par  les  ha« 
bitants  de  cette  dernière  ville,  et  condamné  par 
le  préteur  Flaccus,  fils  de  Valerius  Flaccus.  £n 
59,  Dedanus  se  vengea  en  se  joignant  à  D.  L»- 
lius  pour  accuser  Flaccus. 

Occron,  l»ro  Ftaceo,  M». 

MiaciANUS,  (C.  Plautius),  général  romain, 
vivait  vers  330  avant  J.-C.  Consul  en  329,  avec 
L.  Kinilius  iMamercinus,  il  futcliargé  deconti- 


819 


DECIANUS  —  DEaO 


nuer  la  guerre  contre  PriTemum ,  tandis  que 
son  collègue  fut  envoyé  contre  les  Gaulois,  qui, 
selon  certains  rapports,  mardiaient  contre  Rome. 
Mais  ces  rapports  ayant  été  trouvés  faon ,  toutes 
les  forces  romaines  forent  dirigées  contre  PrÎTer- 
num,  et  cette  Tille  fut  prise.  A  son  retour,  Deda- 
nus  obtint  les  honneurs  do  triomphe.  Il  essaya 
de  foire  adoucir  le  châtiment  que  le  sénat  vou- 
lait infliger  aux  habitants  de  Privemum.  Selon 
les  Fastes  consulaires,  C.  Plautius  Decianus 
fût  encore  consul  Tannée  suivante;  mais  Tite- 
Live  mentionne  à  sa  place  P.  Plautius  Proculus. 
En  312 ,  Plautius  Decianus  fut  censeur  avec  Ap- 
pius  Claudius  ;  mais  après  avoir  exercé  cette 
charge  pendant  dix-huit  mois,  il  s'en  démit  pour 
'obéir  aux  prescriptions  de  la  loi  jEmilia,  tandis 
qu'Appius  Claudius  reftisa  de  se  soumettre  à  la 
loi,  et  resta  seul  censeur. 

TIte-Uvf.  VIII.  «),  n  ;  IX.  M,  SI.  —  VaWrf  Mailne, 
VI.  t.  -  FronUD,  ne  ^«wrif..  1,  S.  -  Dlodorr,  XX,  U, 

*  ifBCiMics,  nom  d'une  famille  originaire  de 
la  ville  samnite  de  Bovianum.  Les  principaux 
membres  de  cette  famille  sont: 

*  DRCiMi vs  ( Numerius  ),  général  samnite, 
vivait  vers  220  avant  J.-C.  n  tenait  le  premier 
rang  dans  le  Samnium,  par  sa  noblesse  et  sa 
fortune.  En  217,  il  rejoignit  avec  8,000  fantas- 
sins et  500  chevaux  Tarmée  romaine  commandée 
par  le  dictateur  Q.  Fabhis  Maximus.  En  tombant 
à  rimproviste  sur  Tarrière-garde  d'Annibal ,  il 
décida  en  faveur  des  Romains  la  bataille,  pres- 
que perdue  par  llmprudence  de  Minodus ,  maî- 
tre de  la  cavalerie.  Deux  des  retranchements 
des  Carthaginois  furent  enlevés ,  et  ils  perdirent 
«,000  hommes;  les  Romains  de  lenr  cMé  en  per- 
dirent 5.000. 

Tkte-Uve.XXII.M. 

*  DKGiMiirs  (  Caius  ),  ambassadeur  romain , 
vivait  vers  180  avant  J.-C.  En  171  iKut  envoyé 
en  Crète  pour  demander  anx  habitants  de  ce 
pays  des  secours  contre  Persée  de  Biacédoine. 
Nommé  préteur  en  189,  il  fut  charieé  avec  deux 
autres  ambassadeurs  romains  d'aller  réconcilier 
Antiochns  et  Ptolémée.  A  cette  occasion,  lui  et 
ses  collègues  visitèrent  Rhodes,  ior  la  demande 
même  des  habitants  de  l*tte,  et  à  lenr  retour  à 
Rome  ils  firent  un  rapport  fovonble  anx  Rbo- 
diens,  et  Ici  disculpèrent  dn  crime  d'avoir  été 

TKc-Uvt,  XUI,  M  s  XUII.  11.  IS;  XUfi  If;  XLV.  10. 

•■ciMiirs  (  Caius  ),  qoetteor  romain,  vivait 
^crt  60  avant  J.-C.  n  appartenait  an  parti  de 
Pompée.  En  47  il  fut  chargé  d'occuper  111e  de 
Cercina  et  de  préparer  des  subsistances  pour  l'ar- 
mée des  Pompéiens  ;  mais  à  l'arrivée  de  riiistorien 
Salluste,  alora  Hentenant  de  César,  fl  quitta  IHe 
Immédiatement,  et  s'enfUt  sur  un  petit  vaisseau. 
C'était  probablement  le  même  que  C.  Dedmius, 
ami  d'Atticns. 

Cé«r.  BeU.  4fr,,  U,  -  Océroii,  M.  JU^'iY,  it. 

BRcio  OU  MMacs  (Philippe),  joriscommlte 
italien,  fils  naturel  de  Tristan  de  Dexio,  naquit  à 


Milan,  en  1454,  et  mourut  à  Sienn 
1535.  Il  étudia  les  belles-lettres 
natale.  Envoyé  ensuite  auprès  de 
time,  nommé  Lancelot,  profess 
Pavic,  il  étudia  cette  science  s( 
et  ses  progrès  furent  tels  qu'à 
se  trouva  en  état  de  renseif 
obtint  à  Pise  la  chaire  de  droii  n 
Dedo  était  un  de  ces  disputeui 
fatiguent  les  esprits  les  plus  bien  ve 
dant  sa  réfNitation  s'accrut  à  un 
fut  chargé  de  professer  les  lois 
connu  pour  ses  bons  mots,  il  le  fu 
haut  prix  auquel  il  évaluait  sa  se 
plaignait-il  d'être  mal  rétribué.  1 
non  plus  en  harmonie  avec  ses  ér 
prudence,  tels  que  Solin,  Acoolti.  F( 
ce  qui  le  fit  passer  d'une  loc 
notamment  de  Pise  à  Sienne,  roi 
Rome,  où  il  fut  nommé  auditeur  < 
nocent  VIU.  Il  aurait  voulu  alors 
l'état  eodésiastiqne  ;  mais  sa  1 
permit  point  de  dépasser  les  pr 
En  1502  il  fut  appelé  k  professer 
nique  à  Padoue,  et  en  1505. 
Louis  Xlf ,  qui  le  rev  cm 

les  Vénitiens  le  laissèreui  «ncr  à 
montra  à  la  hauteur  de  sa  reoomi 
ce  qu'aucun  professeur  n'avait  eu 
traitementde  2,000  livres.  Mais  àp 
ment  Deciopaya  son  tribut  à  la  mai 
Consulté  par  Louis  Xil  sur  les  ro< 
tance  à  opposer  à  Jules  II,  il  opin 
nionà  Pise  des  cardinaux  mécooten 
se  rendit  dans  cette  ville  pour  y 
rection  de  cette  assemblée  ;  cette 
valut  d'être  excommunié  par  le  pa| 
Pavie,  survenue  ensuite,  l'obligea  d 
ville,  où  sa  maison  et  sa  bibliothèque 
à  la  soldatesque;  peut-être  même 
dix  ans,  eût-elle  été  l'obiet  de 
vainqueur  sans  le  dév*  at  u 

chargées  de  la  garde  devettc 
tenta  de  hii  enlever  ce  qu'eue  | 
France,  où  il  vint  cfaerdier  un  asik 
le  titre  de  conseiller  au  parlement 
de  professeur  è  l'université  de  Va 
leçons  attirèrent  de  nombreux  écc 
en  Italie  et  appelé  d'abord  à  Pise,  il 
dre  de  François  I*',  se  rendre  à  1 
sé|our  lui  déplut  parce  quil  y  était 
retourna  donc  à  Pise,  puis  àSienne 
Il  s*était  fait  construire  à  l'avano 
de  marbre  blanc,  dont  le  style  in 
lieu  è  des  plaisanteries.  Les  di 
dans  ses   ouvrages  portent  soa 
cependant  qudques-uns  de  ses 
jurisprudence  sont  estimés.  On  a  ( 
tuentaria  in  DecretaUs;  —  C 
Pandeetas  et  Codieem  ;  —  Coh»* 
mentarius  de  RequOs  Juris,  Ces 
ouvrages  ont  été  annotés  par 


lil 


I  éddeoxde  Msineni- 
rie  la  mm  Deeia  •ont 


),iMHMaPÉtai 

laat  1.-CL  Éli  Mnid  dapemple 
L.  Oiliilii,  cotri  ramiée  pré- 
il  Bérir  «M  jB(0Bn«t  C.  Grac- 
•  é^Mlni  ctto^Mt.  0en  tns 
lé  pvélnr  «riiiîiB«  Dass  Fener- 
p^  I  dtoaaa  grièfeaieBl  le  €0B- 
■Mb  oi  «a  eelefant  pat  devant 
^noinçat  Le  eonml,  irrité, 
lanr  et  défendit  en  peu- 
leaaeteajodldairaaàee 
La  ImAm  de  cet  deux 
à  iaa  Bolilii  ploe  grayee 
Celait  Seannis  qui 
àffendfeeonfae  C.  Grac- 
iée BManrea  les  phie  rigoa- 
rtalnemeat  les 
Gmofoes.  CScéroD 
d^■l  erateor  <|iii  rira- 
If.  Folrios  FlaccuSy  ami 
9  «I  c^eit  probaUenient  à  œ 
M  aDasion  le  poète  Locilius, 
pBfllt  qui  nous  a  été  consenré  par 

Mb  Jli#^ir.  lUmgL,  n.  —  Ttle  Uve,Epist., 
fBOimt,  II.  ».  tl.  tl;  BrutuSf  ts  ;  Part. 

Lurs,  général  campanien, 

t  J.-C.  Le  sénat,  en  apprenant 

»  coToya  poor  garder  la  Tille 

restée  fidèle ,  la  huitième 

t  Campaaîens  et  commandée 

Lee  soldats  et  leur  chef, 

habitants  de  Rbegium 

I  lea  Mamertins,  s'étaient  em- 

commirent  nn 

Us  attaquèrent  les 

pendant  une  ftte  solen- 

«n  eipolsèrent   tous  les 

(  pour  eux.  Dedns, 

>  rebelles,  essaya  de  se 

les  habitants  de  Rhegiom 

là  Pyrrhus.  Cette  exruse 

ipnr  le  sénat,  il  se  déclara 

,  et  fit  cause  com- 

Cet  état  de  choses 

e  jooît  pas  longtemps 

;  d*un  mal  d'yeux 

1  à  Rbegium,  il  en 

là  Htnirn     Celui  qu'on  lui 

.   —  T.  XIII 


DECius  in 

amena  était,  aana  qaa  ka  maMaàlva  dnlym 
s*en  dootaaaent,  nn  anein  habltaalde  Bbe^^tam; 
il  rangea leacoocItoyeQs  delà  manière airirante  : 
il  posa  aor  les  yeox  de  Decios  un  en^plUrecor* 
roiify  qn*il  lui  ^lym  ft^twiife  n 
mais  faifaimUe;  pois  il  partit  en  hd  i 
dant  d'attendre  aon  retour  poor  lever  rkppaiefl. 
Dedoa  anirit  eette  preaeripticii  pendant  <|nel- 
qneajoors;  maia  enfin^neponvant  phn  aupporter 
ka  inlolérables  doolenn  que  hd  caniait  œt  em- 
plâtre» Ul'enleva,  et  reconnut  qnH  était svepgle. 
Malgré  sa  céeité^  Dedna  raata,  à  ce  qoll  aeaa- 
Ue,  à  la  tête  dea  aoUato  lebeilea;  maia  la  ten- 
de Rome  alMt  bientM  lea  atteindre.  La 
C.  Geanciua  inveatit  Rhegiom  en  S70.  Le 
aiégeae  prolo^eant,  leaRomaina  eurent  à  aonf- 
fkir  de  la  disette;  nuda  Hléron,qoi  réipiait  anr 
lesGren  deSlePe.  et  qd  éUdt  d#à  raUé  dea 
Romaina,  lenr  envoya  dea  vinea  etmèmedea 
aoldata.  Edin,  la  Tflle  M  priée  d'aasant,  malgié 
U  réaiatanee  déampérte  dea  Gampanietta.  Ceux 
qd  reetaient  de  la  légbn  coopaMe  mrent  diai^ 
de  chalnea  et  oondnita  à  Rome.  Scion  Den^a 
d'Halicamaase  et  PaalOraaay  le  peuple  les  con- 
damna à  mort  Selon  Valtre  Maiime,  ce  Ait  le 
aénat  qui  prononça  la  eotenoe»  et  qui  la  fit 
exéeaterimalgréroppoaitiondn  trtonM.  Flaocns. 
Tèoa  ftnent  déeapitéa  ;  U  Alt  défendu  d'en  porter 
ledenily  et  même  de  leur  rendre  lea  demiera 
dendra.  Lea  aneiena  dtoyena  de  Rhegiom  Ai- 
lent  rappeMa  dana  leur  patrie;  fia  rentrèrent  en 
poaseasion  de  lenra  biens,  et  b  Tille  Alt  dédarée 
libre.  Dedua  se  toa  loi-mênie  dans  sa  prison  de 
Rome,  à  U  Teflle  dn  sopplioè. 

Appleo.  SawmU.  —  IModore,  Fragm.,  I.  XXII.  —  Tfte- 
Ufe,  Epitt.y  it.  11.  -  Polybe,  1,  7.  -  Valère  Maiime, 

11,7. 

DECIUS  oo  DKCB  (Cailla  Mtssius  Quintus 
rr((;aiius  Z>eciiM),empereur  romain,  néen  191  (1) 
après  J.-C,  à  Bubalieon  Budalie,  village  près  de 
Sirmium.dans  la  Pannonie  inférieure,  mort  en 
251.  Il  fut  le  premier  de  cette  longoe  suite  de 
princes  que  l'Illyrie  fournit  à  l'empire.  On  ne  sait 
presque  rien  sur  la  première  partie  de  sa  carrière. 
Après  avoir  été,  à  ce  qn*oncroity  gouverneur  de  la 
Lusitanie  sous  Maximin,  vers  Van  236,  il  vint  exer- 
cer sur  le  Danube,  en  245,  un  commandement 
militaire  important.  Quatre  ans  plus  tard,  Phi- 
lippe le  chargea  de  rétablir  Tordre  dans  Vannée 
de  Mésie,  désorganisée  parla  révolte  de  Marinus. 
Dèce  refusa  longtemps  cette  tâche,  et  ne  Tac- 
cepta  qu'avec  la  plus  grande  répugnance.  Enfin, 
vaincu  par  les  instances  de  Philippe ,  il  fiartit. 
Son  arrivée  au  camp,  loin  d'apaiser  la  révolte, 
la  rendit  irrémédiable.  Les  soldats ,  persuadés 
qu'ils  ne  trouTeraient  rimpunité  que  dans  nn 
changement  de  règne ,  placèrent  Dèce  dans  Tel- 
temative  d'être  égorgé  ou  de  se  laisser  procla- 
mer empereur.  D'après  Zonaras ,  ce  fut  Tépée  sur 
la  gorge  que  le  lieutenant  de  Philippe  accepta  la 

(1)  CeU  la  date  de  la  Chronique  <f  Alexandrie,  D'aprM 
Aori*H«n  VlPtor.  ru    r^nfra'rr,  Hèrr  «rraU  m*  m  toi. 

Il 


S38  DRCIUS 

poarpreimpériile,  et  se  dirigea  sur  ritalic.  D'a- 
près le  inAme  liistorien ,  il  (k^rivit  à  Tempcrcur  de 
ne  rien  crai:idnset  qu'il  était  déddé  à  ()c|)oscr  les 
insignes  du  pouvoir  suprême  aussitôt  qu'il  |K>ur- 
rait  le  faire  sans  danjcer.  Pliilippe,  doutant  de  la 
sincérité  de  nés  protestations  pacifiques ,  marcha 
cintre  Tusurpateiir,  le  rencontra  près  de  Vé- 
rone, fut  défait  et  tué.  Ces  événements  se  pas- 
sèrent vers  la  fin  de  249.  Le  rèi;ne  du  nouveau 
prince  dura  deux  ans  et  dL'mi ,  et  fut  rempli  par 
la  guerre  des  Gotlis.  Ces  bartiarcs,  (|ui  appa- 
raissent pour  la  première  fois ,  comme  des  enne- 
mis redoutables,  sur  la  frontière  nord-ouest  de 
reinpirc,  passèrent  le  Danube  sous  le  comman- 
dement de  Cniva ,  et  ravagèrent  la  Thrace.  On 
trouve  sur  leur  invasion  d'assez  nombreux  dé- 
tails dans  Jomandès,  Zosime ,  et  les  fragmenta 
ùi;D(^xip|>e;  mais  li:s  récits  de  ces  historiens  sont 
si  contradictoires  «{u  on  i>eut  à  peine  entrevoir 
la  vérité.  Dèce  a|>aisa  iKabord  les  troubles  qui 
agitaient  les  Gauler;  il  parait  même  qu'il  se  ren- 
dit en  personne  dans  cette  province.  A  son  re- 
tour en  Italie,  retenu  à  Rome  par  les  travaux  de 
fortification  qu'il  y  faisait  exécuter  et  peut-être 
aussi  par  des  pnxK'cuitalious  politiques,  il  envoya 
contre  les  Gotlis  son  fils,  qu'il  avait  detlaré  césar. 
Cniva  vint  attiiquiT  a\ec  soivante-dix  mille 
liumroes  la  ville  d'Lusteriuin,  sur  le  Danube,  dans 
la  iMSse  Mésie.  KtfiH)uss4'  par  le  général  (  depuis 
empereur)  Gallu^,  il  se  replia  sur  Nicopolis,  dont 
il  fit  le  siège.  Il  en  fut  chassé,  soit  |»ar  l'empereur 
Dèce  lui-même,  soit  |4us  probablement  par  son 
fUs ,  passa  le  moût  lleraus ,  et  essaya  de  s'em- 
parer de  Phi  !ip|Kj(N)lis.  Le  jeune  Dèce  l'y  poursui- 
vit, et  vint  camper  à  llérée.  Pendant  que  les 
Romains  se  reposaient  dans  celle  ville,  ils  furent 
att^tqui-s  à  Titriprovistc  par  les  barbares ,  com- 
plétiMnent  défu'ts ,  et  furix's  de  se  retirer  en  dé- 
sordre dan^i  la  Mésie.  Les  Gotlis  se  rendirent 
maîtres  de  Piiilipp(»polis,  firent  un  butin  im- 
mense et  un  grand  nombre  de  prisonniers,  et  |ié* 
H»*! feront  dan^t  la  .Macédoine ,  ou  les  appelait  le 
;!ouvem«*ur  de  celtr  province,  L.  Priscus,  qui 
vi'nait  d»»  se  fairo  proclamer  empereur.  Ces  fi- 
elleux événements,  qui  se  passèrent  proltaMement 
dans  le<  derniers  mois  de  3M,  décidèrent  l'om- 
pereiir  h  «[uitter  Rome  pour  venir  au  secours 
des  provinroA  ravacêj^^par  le^  Gotlis.  Si  l'on  en 
croit  ZiiSime ,  Dece  vainquit  ces  liarhan's  partitut 
ou  il  les  rencontra,  et  leur  enleva  le  butin  qu'ils 
avaient  fait.  Lts  im^tlailles  de  cet  empereur  nnn s 
apprennent  en  elTel  qu'il  conquit  oii  plut'U  re- 
conquit la  Daciu  sur  les  Carpien«  liabitants 
•les  C'arpatlu'S  ).  Pendant  o*  temps  Claude  fer- 
mait au\  (fdths  l'entri-.'  ilf  la  Grèce.  Lch  har- 
)m;i-s  seruMent  a]or>  a%oir  repris  le  chemin  rlu 
Danube,  dans  l'intMita'on  de  repa«^r  le  fleuve  (!)  : 
Dt^c  diargea  Gillui  de  les  en  empêclier,  tandis 


3S4 


I.  An  Uni  de  />aiiii6«,  Zotln^  dU  le  TmimU  Ctut  vW- 

leifini-i.'.  uQ^  •■rrrtir.  Btrn  loin  Ir  «'ft'-odrr  Juiqu'tn  ) 
raoaS  .  :K)n  '.  l'emplrv  rouuln  .:'«tt^i«:>a>t  méuir  p<i  |r  . 
bbr>iltieue    Uoleii'rr  .  cl  «'•rrélji;  lu  T»ri«    :iiiiiftter.) 


que  lui-même  les  poursuivait.  Ltê  Gotlis,  ae 
voyant  pressés  de  tous  eûtes  par  les  Romains , 
ofTrireut  de  rendre  leur  butin  et  leurs  prisonniers 
à  condition  qu'il  leur  serait  permis  de  se  retirer 
ches  eux  sans  être  inquiétés.  Cette  propositîoa 
ayant  été  rejetée,  les  Goths  attendirent  de  pied 
ferme  l'armée  romaine.  D'après  Zonaras,  Gallos, 
qui  tialiissait  secrètement  ses  compatriotes ,  ia- 
diqua  lui-même  aux  barbares  les  positions  qu'ils 
devaient  occuper,  en  même  temps  qoll  donnall 
à  Dèce  les  plus  perfides  conseils  et  les  phM 
fausses  indications.  Le  jeune  Dèce  fut  tué  dès  la 
commencement  de  l'action,  qui  s'engagea  près 
d'Abricium ,  vers  la  fin  de  novembre  7h\ ,  et 
son  père  y  trouva  la  défaite  et  la  mort.  Voêd, 
d'après  Zosime,  le  récit  de  cette  bataille  :  ■  Les 
barbares  se  divisèrent  en  trois  t>ande8,ft  pla* 
cèrent  la  première  en  un  endroit  à  Topposlle  «la- 
quel  il  y  avait  un  étang.  Dèce  ayant  tué  usa 
grande  partie  de  cette  première  bande,  la  secoode 
accourut  fiour  la  soutenir;  mais  celle-d  aytilt 
encore  été  mi«e  en  déroute,  la  troisièroc  [ 
aux  enrirons  de  l'étang.  Gallus  fit  dire  à  1 
de  le  traverser  pour  aller  combattre  les 
bares.  Comme  l'empereur  ne  connaissait  pas  la 
pays,  il  s'enfonça  avec  son  armée  dans  le  V 
et  fut  à  riieurc  même  accablé  des 
barbares ,  sans  que  lul^nêmc  ni  aitonni 
pussent  s'échapper.  •> 

L'administration  de  Dèce  fut 
actes  qui  semblent  n'avoir  aut 
eux ,  et  qui  cependant  éroai  uc 

pensée  conservatrice  et  réparuito. 
romain  était  alors  en  proie  à  une<r 
tenait  A  dinix  grandes  causes  ;  la  oorm       i 
iiiffurs  et  la  ruine  de  l'andenne  rd      i.  I 
remé«lier  à  ce  douNe  ma],  Dèce  ii 
revivre  la  censure  et  de  réprimer 
iiient  le  cliristianisiiie.  Le  rélablitecu 
censure  eut  lieu  avec  une  grande 
lIuiIk  du  nouveau  censeur  avait  él^  ■ 

nat,  qui  désigna  à  l'unanimité  Va      a. 
se  trouvait  alors  aux  lionls  du  Danuhe . 
lie  l'empereur.  Dèce,  dit  Z      le.       ne 
héjiatus-eottsulle  qui  déo       h 
iciien ,  convoqua  toute  su  ouur,  m 
rien  lui-même.  Au  miliea  de  c     \  t 
des  liommes  les  plus  considérables  de  i 
on  lit  la  liKture  du  sénatus-ronsuile, 
ajouta  :  «  Je  vous  estime  ItcureiUL, 
de  ce  jugement  du  sénat  et  de  oel 
témoignage  de  son  aflediun.  Chatgw  }iam 
crnsun*  de  tout  l'univers ,  i|ue  vuvs  a  a 
n-publique  romaine ,  comme  an  seul  hai 
mérite  de  ju^er  nos  mcnura.  Vans       h 
qui  doivent  rester  dans  le  sénat,  tous  i 
l'ordre  équestre  son  ancien  éclat;  voaa 
le  cens ,  vous  assorr rez  la  peroepUoo 
et  vous  en  feres  la  réparUUon;  tow 
connaissance  de  l'état  de  la  re| 
aurez  le  (nnivoir  de  faire  il«*«  luis;  \um 
druit  de jugrr  de  ravanceiiu'iit  des 


BKCnm 

»  naglsirati  ;  ttffn ,  vqux  jy^^f^rt'ï  tout 

:  le  priMlÊi  d»»  Kurm^  fiu*|il« 

nce|ik^  te  rui  fl4<t  Mcri- 

lim  pmm.  Qtfm  iMa^t  qui  aetennit  pàn 
itov  iipldlelloii  f 'f^Ti^ctTïniiit  ih  ïiv^riier 
s  ,  •  Cep  pftrd^i  Jr  Uèee  indiijiwttt 

w^ÊÊÊn  ;  iBii*  eilte  aiaKwtnCtjre,  dont 
âmm  €tÊB0an  fui  épijitoi^«  m  ymu* 
miBmim  H*  Il  McÂitéi«iiiÉÉ«.  Qutot 
iig«  fM  Hèfii  «Qipinfi  êtm  U  niAtne 

i  ■  ^tÉmê  iMf  Ivantii  4l«  ce  princfi  unt 

,  to  ràrintitnbrni*  Avait 
U  iTjiit  uni!  hierBrrhii 
»,il  tenait  de»  réuaioci^  f»u> 
fwrtkulicrs  |Kiur 
1 1  ft  tlWMM  ma  êmiiélé  dans 
,«  ÊméÊm  ftM.  11  f  avait  U  île 
<|ul  if  propauJt  de 
bwlitatUiOi  rantaiiif». 
Cf)mmmça-t-<^1<^  di^  fftvé- 
iitii  fui  çuraouiid^  «!t   tK»Mr 
1  éilU.  On  y  foU,  au 
iireSi  faelion  ré- 

Ot  ptâc«  an   10 

i  Ji  i'étêt|ii«  âe  Borna  Fa* 

Lplt  pfîioo  rt^it4<!iiiL  de 

IAa^înn«r  eî  l«  dUcre  ^ï- 

iTee    Ka  vie  *3iJfi, 

et   de  J#n]%aft;(]i  p(i;u- 

imiâ  Â  de8  loHums,  «t 

Iiuaé4»cra  lés^ctirétiem, 

piM  lard  «Ile  devait 

UÉMwarmdu  i^ammie* 

Il  dû  f»dii*é«    plus  ou 

t  lit  demkr  Hip^lîcCt  t^ls 

k  m^ymê  mmsmù  pour 

1 4  b  Pdiifûii  do  l'état.  Ces 

ne    ^uvèreot    p«i 

iur  k  oorn  de  Déce  le 

nt  é»  «ivtiit*  Sei  efTorls 

ld«  Roroe 

a,ft  ifô  rudea 

t-itnbiinldta  Danubf;, 

Carfulhiis  «I  t\t  VUttunA, 


r#a# 


tttAH  prtdjabte- 
nmA  J.e  U  était 


-  DECKER         "V^H^iH"  :r2ft 

l'itfte,  //i*l.  /lf<|.,  ÏXÏIV.tt'-  SiUïf,  Ciifa^«viiJ  v¥rH/l- 

du  scilièmc  aièdc.  Il  était  \ïé  d'amitià  iviw  Tiu- 
teur  de  Ja  Jérmuhm  dfiittue.  Un  n  t\f-  luj  i 
Acrifiandaf  trA^éflle;  VeoîtM!^  Ifc$2,  i«-i2, 

Dscilîs  (  François  \%^vmi  PApSiffiol^  vivait 
d«ns  U  ftcixitid*.*  mmiié  du  i<*iiîèm<*  sif^<!l<^  l'ro- 
rf^^rtir  ili^  rlràtoilnue  à  Ytilcnc^,  il  lil  tic*  «f- 
fort»  pi^yr  împfïscr  A  km  élève»  le  gûi!il  diiâ 
éf.nvi^insde  l'antiquiU  On  a  de  lid  ;  Oralitj  de 
scienfit^rum  H  àeademim  YnkMimv  iauûi' 
bitâ;  ViNdcr,  là^T/iM";  —  Oratkt  pti(Htm$ 
juraiii  pro  munere  ûrttiorio  Mutis  nupft 
condifù  mwhûtutkci^;  ïbiJ.,  th\%  m-r 

UMLiiri,  i#RT£i  OU  TERTZi  {Jmn)^  joriiscûo- 
jiuilc  hongproiâ^  vivait  d^ua  la  accoude  moitié  du 
seiîïèîne  siêc-le.  Il  étudia  k  Tolua,  Debrr'aîta  et 
Claustïubmirg ,  et  ^es  progrès  furépt  td»  qu'Ji 
^a^a  l'appui  d'au  aotitr^,  WuirpHji  tiauNt  qui  M 
procura  les  moyens  de  voja^er  k  V^fhngtv  m 
ïai  coniiuut  rédiicatinn  d'uu  fiiâ  {  ciVjtt  a1q§j  i|tj0 
Dédua  put  parcourir  la  Moldavir,  la  PoJa^Cj  la 
Prusse ,  la  Marche  et  la  Poméranie*  Sesi  priuci- 
pnux  uuvrages  auut  :  Hodœporkon  itintriâ 
Ttan$iflvanieitMoldiiui€i,  Bmsta,  pomtv;  Wll* 
tenberg,  1S87,  in-4»;  —  Synrogma  itismu- 
(iù^um  Juris  imperlalis  ac  kiutigarici,  ete.; 
ClauaenhouTig,  1593»  în*4*;  —  Jrfû^m  latîno- 
HungariCfi* 

UQriDjrh,  ar#Mâr  fiunç^r, 

DiSCirs  ( /oi«f-£aui4  ),  hiJtoricn  âUemandp 
vivait  au  s«i/ième  siècle.  Il  fui  iecr*^ taire  du  roi 
Sii^isnionil  dt?  Pologne.  On  a  de  lui  :  De  Te- 
itisiaiiàiLî  Pt/lmontm  ;  —De  regh  Siglsmmidi 
temiioriàiu.  Ce»  deux,  ouvrages  oui  ^té  puUiéâ 
eoÂemble  Â  CraeoTîe^  l  à^  1  ^  in<ful, p  et  dans  Fïslor, 
Sct-ipf.  But.  Paion.^  IL 

nBCKRfi,  {Âdùiphe}^  navigateur  hnUandaii*, 
d'origine  li-ançaise,  aé  à  Strasbourg,  vivait  eu 
lfl39.  n  *ntra  an  sênicé  de  ta  Hollande ,  i?t  fut 
eapgiè  <>ii  I6î3,  comme  tapitaine  des  arruejj 
(commâfidant  des  troupes  de  débarf.|UFiiient), 
dans  l^êxpétiition  conduite  par  Jacques  L'Tfer- 
ndle  et  de*tioéiî  a  <*idev€r  le  Pérou  aux  Espa- 
çais, Cdlp  e\ pétition,  compoîvée  de  ânaia 
Taia^caux,  appareilla  l{^  ^9  avril  Ifiia^  etl«  ar- 
riva le  7  février  }û7k  devant  le  détroit  de  Ma 
gellan  ;  matB,  lon^temti*  contranée  |wir  de»  vents 
«unirai re,4f  elle  ne  put  embuutiuer  ce  détroit; 
colorant  alort  laTerre-de-l  Vu,  eîleùrriv**dans  Li 
rrerdu  Swd  par  le  détroit  <le  Leiuftin%  tout  rtt* 
cemrnenl  découvert.  Apr*^  avoir  C4>uni  de  nom* 
brrux  dangers,  les  HollaindaU  parurent  te  7  luiiî 
If  14  éetant  Catlao,  où  lia  tniufèrenl  trmk 
v3Ji«eau)L  espagnnlD.  Sur  le  cunteil  ûiï  t>edii^r, 
L'Hermiie  n'hÉHita  pas  à  attaquer,  rualgré  ^il^^- 


i 


327 


DECKER 


a28 


galité  de  ses  forces;  une  lutte  terrible  s'engagea. 
Les  Espagnols  y  perdirent  viiigt-«ieii\  Taisseaux 
coulés  ou  brûlés,  et  les  Hollandais  deui  seule- 
ment; mais  les  Tainqucurs  étaient  si  maltraités 
qu'ils  durent  renoncer  à  un  débarquement  im- 
médiat. Après  s*6tre  raTitaillés  sur  les  côtes  du 
Cliili,  les  Hollandais  revinrent  devant  Lima  ;  et, 
malgré  un  feu  de  cent  canons,  ils  brAlèrent  en- 
core à  leurs  ennemis  dix-neuf  caraques,  un 
grand  nombre  de  frégates  et  un  galion.  Decker 
se  distingua  dans  cbacun  de  ces  combats.  Mais 
les  Es|»agnols  ayant  reçu  de  puissants  renforts, 
les  Hollandais  furent  contraints  à  la  retraite.  Hs 
remontèrent  alors  vers  la  ligne,  s'emparèrent  de 
Guayaquil,  incendièrent  la  ville  et  les  vaisseaux 
qui  s*y  trouvaient,  et  emportèrent  un  riche  butin. 
Pour  la  troisième  fois  ils  se  présentèrent  devant 
Lima,  et  y  détruisirent  dix-huit  bâtiments  ri- 
chement diargés.  La  mort  de  L*Hermite  empêcha 
de  suivre  ce  succès.  L*amiral  Van  Sdiapenham 
lui  succéda  ;  et  Decker  eut  encore  à  (me,  sous  les 
ordres  de  cet  habile  ofDder,  de  nombreuses 
expélitions.  Après  avoir  ravagé  les  côtes  espa- 
gnoles jusqu'à  Acapulco,  les  Hollandais  vinrent 
se  rafraîchir,  le  2fi  janvier  t«25,  à  Tlle  de 
Guaham ,  puis  à  Mindanao  et  à  Batavia.  Decker 
y  débarqua  avec  ses  troupes,  et  y  demeura  jus- 
qu'en novembre  1627,  époque  à  laquelle  il  fut 
rappelé  en  Hollande.  En  1629  il  était  à  Stras- 
bourg, oii  il  publia  le  Journal  de  son  Voyage 
(Meusel,  Bibi,  histar,,  HI,  H* part.).  Il  {tarait 
qu'il  en  avait  donné  ou  laissé  prendre  une 
ré<laction  à  Fltzer,  gendre  de  De  Bry;  car  ce- 
lui-ci publia  cet  abrégé  en  latin  dès  1628,  dans  la 
XH'  partie  des  Petits  Voyages  de  son  beau-père. 
L'édition  la  plus  consultée  est  celle  que  donna, 
m  lC3t,  le  continuateur  des  Grands  Voyages 
de  Do  liry  (  Math.  Mùrian,  Part.  XIH,  sect.  x  ). 
Nous  n'avuns  pu  consulter  l'édition  allemantle , 
et  Canms,  qui  l'avait  cherchée  pour  la  oolla- 
tionner  avec  celle  de  Mérian ,  ne  la  connaissait 
pas  non  plus  ;  mais  il  est  à  croire  que  cette 
dernière  était  une  traduction,  autorisée  par 
l'auteur,  de  celle  de  1629.  On  la  trouve  encore 
en  français  dans  la  compilation  des  Voyages  de 
la  Compagnie  (hollandaise)  des  Indes  orien- 
tales ;  ITOJ  (  t.  IV,  p.  663  et  suiv.  ).  —  La  re- 
lation de  Decker  est  fort  remarquable,  par  les 
détails  nouveaux  et  cnrieuv  qu'elle  renferme. 
Outre  le  but  {«litique ,  dont  nous  avons  parlé , 
l'expédition  en  avait  un  autre,  celui  de  chercher 
un  passage  plus  avantageux  que  celui  de  Ma- 
gellan pour  doubler  l'rxtrémité  sud  de  l'Amé- 
rique. Ce  but  au  moins  fut  atteint,  car  la  flotte 
pa«sa  par  le  détroit  de  Lemaire;  en  outre,  la 
géofn^phie  s'enrichit  de  notions  précises  sur 
iJivers  points  enconr  peu  connus  de  la  Malai^ie. 
(  Voyez  L'Hekhitt  t*t  ScnAPENBOi). 

yoftnnei  lié  to  CompaQnie    hollandaue   des    Iniitt 
orientain,  pjMlm.       ^jo  Tenjc. //h foire  centrale  dé  I 
la  Marine,  III.  ! 

*   DECRBR    i  Charles   ut  ' .    p(lMirt«tt*   all«*-  • 


mand,néàBerKn,eii  1784,  mort  le 29  juin  I84-*. 
Lieutenant  dès  lAOO,  il  prit  part  aux  campagnes 
de  1800  et  de  1807.  Des  déboires  qu'il  éprouva 
ensuite  le  firent  passer  en  1809  au  sen'ieedu 
ducdeRrunswick-Oels,  qu'il  suivit  en  Angleterre, 
où  il  resta  jus(|u'cn  1813.  A  cette  êpot|ue  il  ren- 
tra dan.^  l'armée  prussienne.  En  1813  et  1814, 
il  assista  avec  le  corps  d'armée  de  Kleist  aux  ba- 
tailles de  Dresde,  Kidm  et  Leipsig,  et  ne  prit 
pas  une  moindre  part  à  la  campagne  de  FraDce 
en  1814.  Major  en  1817,  et  profeaseurà  l'Éeole 
d'AHillerie  etduGénie  en  1818,  U  eut  ea  1821  la 
direction  d'une  division  do  Barean  topopaphi- 
que.  H  s'éleva  encore  dans  la  hiérarchie  Jus- 
qu'au grade  de  général-major,  qui!  obtint  m 
1842.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  iliuicAleii 
ueber  die  Kriegfûkrung  im  Geiste  der  ZeU 
(  Vues  sur  la  conduite  de  hi  guerre  seloo  l'eiprit 
de  l'époque  )  ;  Berlin,  1817,  ouvF^se  oonçu  tei 
les  idées  de  celui  du  général  Ro^ûat  intitrié  : 
Considérations  sur  VArt  de  ta  Guerre;  —  Me 
Ge/echtstehre  der  beiden  verbumdemm  W^f» 
fen ,  Cavalerie  umd  reitendê  ArtiUerie  (ta 
Tactique  des  deux  armes  réuiriet  de  la  GavaMe 
etdel'.\Hillerieà  cheval );  Berlin,  1819;  — far- 
sueh  einer  Geschiehte  des  GeschûU  ««mm  «Mf 
der  Artillerie  in  Europa  (Essai  d*iiM  BkkB/n 
du  Tiret  de  l'Artitlerie  en  Europe);  BerliB,  ltl9;<» 
Lesebuch  fur  unter-of/lziere  umd  uddMam 
des  preussischen  Heers  (Livre  de  L  i 

les  sous-offiders  et  soldatsdc  I  i  : 

Beriin,  1836,  et  1846, 2*  (        ;—  i/cf  <ta 
Krieg  im  Geiste  der   nei     a  Ai 
(La  Petite  Guerre  an  point  oc  vue 
actuelle  de  la  guerre  ordhiaire):  ■  ■•;d 

1844,  4*  éd.  ;  —  Bonaparte*s  i     cMvy  ^ 
tien  (  Campagnes  de  Bonaparte  en  ilalte)  ; 
iS2&;  —  Ergànzungstaktik  der  F^idar      i 
(  Tactique  complémentaire  de  l'A  on  < 

pagne)  ;  Beriin,  1 834  ;  — rdk^  der  am 
Infanterie,  Cavalerie  und  Artillerie  i 
des  trois  Armes,  infanterîe,caTalerk  tx 

Berihi,  1834  ; — Schiachten  und  tkamwu 
des  Siebenjàhrigen  Kriegs  { B 
panx  fUta  d'armes  de  la  Guerre  ne  : 
Bertin,  1837;  —  Algérien  und  dtv  i  i 

Krtegfûhrumg  (  L'Algérie  et  la  goen"         -   - 
fait  )  ;  Beriia.  1 844.  Decker  avait  knik 
avec  Lilienstem  la  feaille  hebdomadaln  u 

(  MilUxrwoehenblatt  ).  et  phn  Urd ,  ■ 
riacy,  le  Joamaldes  sdenœ.artcthiil  >! 

Guerre  (  Zeifsehrift  fur  Kumst^  Wiem 
und  Geschiehte  des  Kriegs  ).  On 
des  caries  et  des  ooiiagea  d'édac 

DICKBm  OU    DBCKBBm  (C        od). 

gien  néerlandais  de  l'ordre  des  ^cm 
1620.  Il  professa  an  ooDége  de  la  i 
Heidelberg,  H  pobHa  divers  traMéa  da 
On  a  de  lui  :  De  Papa  romano  et  i 
mane  ;  —  De  Proprietatibus .      k 


a.     ▼.         * 


raCUa  -*  DEœilBEROUSSE 


(«Mit» 

t  y  ê«pM  anUtaflto  de  b  OMT  ptlft- 


m 


si 

«iii 

«ApitMlivnrMMi 
~     UMrafiillmriié.» 

^mʧ9lmm  lêrotoipiut 
«lUéCfffortiifiMR 


ei    ekromoiofiea' 
Pirii,iaM,3T0l.ia-4'>; 


.  XII.  ~  De  Hacker,  iSi6/.  «Ui 


k  (/eau  ),Joriflcofisalte  allemand, 

fim  Meowle  moHié  da  dix-septième 

,  i  docteur  en  droit  à  Strasbourg 

rHe  de  b  chambre  impériale 
W  :  CtmjeetWdB  de  scriptis 
frapkiM  et  supposititiis , 
i  ItTheairum  de  Flaccios; 
s,UbTiII;—DePace 
rum  data  ;  —  Monu- 
tmmeraliM  antiqux;^  Vin- 
'  \  etjustitia  reijurUque  ea" 
\  complètes  de  ce  joriscon- 
ft  à  Francfort,  1691,  et  à 
[«ft  1723,  iim*. 

r(Jatfrtf),  compilateur  fran- 
*  '  '  I  siède.  U  était  prêtre 
.  On  a  de  loi  :  Dictionnaire 
ii  Fhîs,  1746,  1768,  3to1. 
itft  Iftomos  Kouli-Kan^  roi 
17&t,  in-il  ;  -  Table  gêné- 
I  cwKcnices  dans  le  Journal 
1  iéàiUon  de  Paris,  depuis 
\  d'm  Mémoire  Ms- 


têhtuesurUJmenmiém  f gpwift  (par  !>■> 
poy  );  Puis,  1763^,  10  ToL  tahl\ 

DÉcuns.  Foffs.  Gun. 

(BiMol^JfieM)»Jario- 
ellMiiMiie pûlWqpMliniçiis,  né  à n- 
»  pfiètdeLjon,  le  3  Knier  1754, 
uoHàPiriêyle  13  mm  1841.11  étaitti  le  toi 
à  Greaolib,  el  devint  imeel  an  baBHege  de 
Vlme;  eomme  fl  e'«idt  niQatré»  non  au»  <|M|. 
9pm  cnttMNiaiiHne»  perttnndesTéftMnei  vMn» 
niées  elon  per  l'opinion  pnbliqne»  il  ftU  en- 
voie per  le  tien  état  de  réleclion  de  celle 
vtteàrteanbiée  des  trais  oidree  do  Denpiitaé^ 
qui  se  lintCB  17BS  à  Romans,  poor  rédl^  la' 
nonfeUe  eonititiitiQn  det  états  de  oatte  pio- 
finoe.  Étn  en  17M  dépnlé  suppUantà  b  Oen- 
TcnHon  nationate»  et  membre  dn  diractoire  dn 
dépertcmcnl  de  riaère,  0  ae  pranooca  ooQtro  b 
aangbnte  Joonée  dn  31  mai  t7«3»  et  ftit  UeaMC 
ifrèi  deaUtné  de  b  seeonde  de  eestmettont 
comme  modéré. lSnJnifletl7M,a Tint  sié0erà 
b  Ckiniention,  et  ^kH  b  aesiiQn  entft,  per 
soite  de  b  léébetion  des  deox  tbre,  en  Gonesl 
dee  Anetens,  dont  a  dut  sortir  en  mai  179é.  Bee 
eoBoilof  ans  Pejwt  ebn  lééhi  à  b  mène 
assemblée»  fl  en  derfat  seerébire,  pnb  piési- 
dent ,  et  prit  «ne  part  fbrt  active  à  ses  trwranu 
Après  b  ta  bmmafare,  H  fbt  nommé  président 
da  tribonil  eiimbd  de  llsère;  meb  il  piétfm 
à  cet  emploi  celd  de  membre  dn  bnreen  de 
consultation  et  de  révision^  comité  de  juriscon- 


sultes que Merib  de  Douai  avait  crééani 
tère  de  b  justice,  pour  préparer  les  réponses  du 
ministre  aux  questions  qui  lui  étaient  soumises 
par  les  tribunaux  sur  des  matières  de  législation 
ou  de  jurisprudence,  et  rédiger  des  rapports  au 
gouvernement  sur  ces  mêmes  objets.  Il  fit  en 
outre  partie  du  conseil  du  contentieux  des  droits- 
réunis,  dès  rétablissement  de  cette  importante 
administration.  Ayant  perdu  ces  deux  places  au 
retour ^u  roi,  il  fut  pendant  les  cent  jours 
nommé  conseiller  à  b  cour  impériale  de  Paris; 
mais  la  seconde  restauration  le  fit  rentrer  défi- 
nitivement dans  la  vie  privée.  Quelques  années 
avant  sa  mort ,  une  cécité  presque  complète  te 
priva  des  distractions  que  l*étude  apportait  en- 
core à  sa  vieillesse.  Dans  des  notes  sur  divers 
membres  du  Conseil  des  Anciens  insérées  dans 
les  Mémoires  de  Bourrienne,  t.  fil,  p.  143,  Re- 
gnaud  de  Saint-Jean  d*Angely  s'exprime  ainsi 
sur  Decomberousse  :  «  Beaucoup  de  talent, 
aimant  le  travail ,  éloigné  des  intrigues ,  incor- 
ruptible. »  Ajoutons,  nous  qui  Tavons connu, 
que  c'était  un  bomme  modeste ,  désintéressé, 
d*ime  raison  libre  de  préjuges,  et  d'une  grande 
douceur  de  caractere.  Ses  principaux  ouvrages 
imprimés  ont  poor  titres  :  le  Testament  dé 
r Aristocratie  mourante  ;  1790,  in-tl  ;  —  le 
Codicile  de  C Aristocratie  ;  1790,  in-12  ;  —  U 
Siège  de  Florence,  ou  la  Nouvelle  Heloïse, 
tragédie  en  cinq  actes  et  en  vers-,  Vienne,  ûo- 


8SI 


DKCOMBRROUSSE  —  DECREMPS 


333 


réal  an  m ,  in-S";  -  Asgill ,  ou  le  prisonnier 
anglais ,  drame  en  cinq  actes  et  en  vers,  an  n, 
in-8",  <Iont  un  épisode  de  la  guerre  de  rindépeii< 
dance  de  rAniériquc  a  fourni  le  sujet;  —  La 
Mort  (le  Michel  Lepclletier,  traieédie  en  trois 
act(*s  et  en  vers;  Paris,  an  t,  in-8*,  pièce  rare 
et  curieuse  ;  —  La  Marche  triomphante  de  la 
iiberté,  épUrt  à  un  ami;  Paris,  an  yu,  in-8*; 

—  Code  Napoléon ,  mis  en  vers  français,  pu- 
blié sous  rinitiale  D;  Paris,  1811,  in-12. 

E.  Regnaud. 
Biog,  noifv.  de*  ConUmp.  -  U  Courrier  fronçait, 
du  11  man  IMI  —  Gazette  dm  navphiné,  da  te  afiil 
lS4t    -  Bièi.  drawMt.  de  M,  de  àoinmu.  —  Doeumemti 
partieulieri. 

ÏDKCOMBBRorssE  {.François-isaoc-Hya- 
cmthe),  fils  du  préo^ent,  auteur  dramatique 
français,  né  à  Vienne,  en  Daupliiné,  le  3  juillet 
1786.  H  occupa  à  l'administration  centrale  des 
dioits-réunis  un  emploi,  qu'il  perdit  sous  la 
Restauration.  11  fit  représenter  à  TOdéon,  en 
1809,  Le  Mariage  de  Corneille,  et,  en  1813, 
Le  Tcmporiseur,  oomédi/es  en  un  acte  et  en  \er?i, 
que  le  public  aocueillK  froi<lement ,  mais  dont 
la  seconde  offrait  des  vers  d'une  excellente  fac- 
ture. En  1814  il  donna  sur  le  même  théâtre  Le 
Bourgeois  gentilhomme  ti  Le  Médecin  malgré 
luif  qu'il  avait  mis  en  vers,  le  privilège  accordé 
au  Théâtre-Français  ne  permettant  pas  de  jouer 
sur  une  autre  scène  les  ouvra(;es  <le  Molière.  En 
1818  il  puUia  LVltra^  ou  la  manie  des  ténè- 
bres, et  en  18 19  Le  Ministériel,  ou  la  manie 
des  dîners,  comédies  |)olitiques  en  un  acte  it 
en  Yers,  dont  la  représentation  n'avait  pas  été 
permise  par  le  ministn>  de  la  police.  Il  a  fait 
jouer  en  outn*!  sur  l«'s  tliéAtres  de  Paris  divers 
4m\  rages,  i>anni  lfsi|U(*ls  on  n^narqur  :  au  Théâ- 
tre-Français, Judith,  Iragé^lie  eu  trois  acte»  et 
en  \ers,  1825,  fort  supérii»uri'  à  relie  de  Boyer; 

—  à  rOiléon,  avec  D'Aulii^ny  :  Le  Présent  du 
prince,  ou  Vautre  Fille  d'honneur,  comédie  en 
trois  actes  et  en  pi  ose,  1821,  dont  le  smxès  fut 
complet  ;  —  au  théâtre  de  la  Porte-Saint  Martin  , 
z\ec  D'Aubigny  et  Merie  :  Le  Lépreux  de  la 
vallée  d'Aoste,  mélodrame  en  trois  actes;  1822  ; 
~avec  Jou»lin  de  La  Salle  et  Alphonse  :  Jane 
Shore,  mélodrame  en  trois  actes  ;  1824  ;  — avec 
M.  de  Cliavangfs  «'t  Augusti*  :  Ije  Docteur  d*Àl- 
tona,  méiodrameen  trois  actes;  182  j  ;  —  Au  Pa- 
norama-Drainatiquc,  avec  Pichat-  Ali,pac/tu  de 
Janinn,  melo'lraine  en  tmiN  ncli>s  ,182:2,  qui  eut 
do  nombreuses  représi-ntitioiis  ;  —  avec  D'Au- 
bigny  et  Carmoactu' :  Le  Pauvre  Berger,  drami* 
en  trois  acles;  1S23.  M.  Di'Otmberou^^e  t^\  en 
outre  auteur  de  Jésus-l'hnst  ou  CE  uwjilc 
poétique,  précédé  d'une  X"/'i7re  à  Chdteau- 
brtand;  Pari<^,  1843,  in-8",  imprimé*' en  i-ncre 
ruuce.  11  a  publié  qui>lques-uns  ilo  se^  ouvi-a;;i*s 
MMis  le  nom  tVHyu'inthe  et  qnolqueN  autr^^s 
souscirlui  il**  Montbrun.  L.  Ri.i.NARn. 

Hin-i.  ainir.  /f  p-trtnt.  tirs  (  on!-  mp.  —  Bibl.  tlramat. 
*'•  M   'îf  '  i.'iinnr,  —  t)nnr<^ntt  pi«-firii.'i^ri 

inrxMMnr.iMVSSK,\lejriS' Barbe- Benoit), 


frère  du  précédent,  auteur  dramatique  franrais, 
né  à  Vienne  (Isère },  le  13  janvier  1793.  II  êtiulta 
le  droit  à  Paris,  et  fut  reç4i  en  1818  avocat  à  la 
cour  royale  de  cette  ville;  mais  il  renonça  Irieii- 
tAt  à  l'exercice  de  sa  profession  pour  se  livrer 
exclusiv(*nient  à  la  littérature,  il  a  depuis  182.i 
fait  représenter  sur  les  théâtres  de  Paris  soixante- 
treize  ouvrages ,  dont  ?oid  les  principaux.  11  a 
donné  au  Théâtre- Françait,  avec  M.  Fnigence  : 
L" Espion  du  Mari,  comédie  en  un  acte;  1833; 

—  à  ropéra-Comîque,  avec  Ancelot  :  idt  Sainte- 
Cécile,  opéra-comique  en  trois  actes;  1844;  — 
au  Vaudeville,  avec  Ancelot  :  Varni  Grandet, 
comédie  en  trois  actes  ;  1834  ;  —  avec  le  même: 
Vouloir  c'est  Pouvoir,  comédie  en  deux  aetei; 
1837  ;  —  Le  Serment  de  Collège,  coniédie  en 
un  acte;  1838;  —  avec  M.  Jules  Cordier  :  la 
l'olka  en  Prorinee,  vaudeville  en  un  acte;  1844; 

—  avec  M.  Brisebarre  :  Le  Chapeau  ^h*^  eo- 
mé«lie-vauilcville  en  un  acte  ;  1847  ;  —  au  Gym- 
nase-Dramatique,  avec  Bayard  :  Urne  Bonm» 
For/une,  comédie-vaudeville  en  un  acte;  lasi; 

—  av«>c  .M .M.  Scribe  et  Rougeroont  :  Sateoisg,  am 
Vammtreux  de  la  reine,  comédie  en  denx  aeleB  ; 
1834  ;  ~  avec  MM.  MélesTÎUe  et  Aatier  :  U 
Capitaine  de  rfff.fjeffii, vaudeville  «n  trah  Mica, 
1834  ;  —avec  M.  d'Épagny  :  La  Fllte  mai  éèe* 
vée,  comédie-vaudeville  en  deux  actes;  la»; 

—  aux  Variétés,  avec  Ancelot  :  Madame  ^Ef- 

mont,  comfNlie  en  trois  actes;   1833;  —  Bfw 

le  même  :  La  Consigne ,  coroédie-vnKlevMB  m 

un  acte  ;  1833  ;  —  au  théâtre  du  Patai»-Bo|ii. 

avec  Bayard  :   Frétillon ,  vanderille  m  dtaq 

actes,  1834,  ilont  une  chaa<ton  df  Hi'raBgii  ■■■M 

fourni  l'idée  première,  et  qui  eut  un  graml  IM- 

ces;  —  au  théâtre  de  la  Porte- Saint-Naitto , 

avec  M.  Antîer  :  L' Incendiaire ,  ou  ta  cure  et 

rarr/ievéché ,  drarne  en  trois  artes;  1831  ;  — 

à  l'Ambigu-Comique,  avec  le  même  :  Le  Cttcker 

de  Fiacre,  mélfMlrame  en  trois  actes  ;  IS35  ;  i— 

avec  G.  Drouineau  et  A.   Béraud  :   Le   fbu^ 

drame  en  trois  actes;   1829;  ^  an  théâtre d| 

la  Gaieté,  avec  M.  Aniier  :  Le  Fils  de  Louiwam^ 

drame  en  trois  actes;  1S29^  —  avec  \e  même  : 

Le  Marché  de  Saint -Pierre ,  drame  n  dnf 

actes  ;  1A39.  E.  Rbcmab».        , 

eibt.  dramtat.  de  V.  de  Soleinme.  ~  DœmmetOM  pat 
tteuiten. 

nmcBmuKM  (Jean).  l'oyesCoMies  (De). 

DECRBMP8  {Henri),  écrivain  Ihorah.  ■!. 
a  Beduer,  dans  le  Querry  (  Lot  ) .  le  t*" 
1 74 f,,  mort  vers  1  «?G.  Après  avoir  fiiît  ses  i 
au  eollége  d«*  Totiliuise,  on  le  destina  à  Tétil  « 
<')<Kia>tiqup;   mais  il  se  découla  tdrnlM  âa  I 
tliéolotn**,  »'t  préféra  chercher  fortune  â 
l..i<(«é  de  l'atli-ndre ,  il  se  mit  on  jonr  en  i 
et  (larrounil  h  piH  une  partie  de  la  Fn 
Il  |ia<isa  i*n«uite  en  Alleinane ,  dans  lea  I 
Ra«,  en  An^'lrtern* ,  fit  des  exnirsion^  i 
et  enfin  n*vint  a  Paris,  aussi  pauvre  qu'il  < 
parti  ("Hait   en   THî;  h  cette  époque 
prits  étnîent  préoccupés  des  sciences  i 


OECREMPS 

t»  eC  Mesmer  araient  mise»  en  to-  • 

,  par  «1rs  iiMycns  empruntés  à  la  ' 

4  la  ph?s^iie,  à  Tadresse  de  ses  . 

ait  de  nombreux  spectateurs ,  avec 

pstifEieux,  qui  avaient  le  plus  grand  , 

vmpA,  qui  avait  derini^  une  |)artie  ■ 

IM ,  hTiafdna  de  les  révéler  au  public  ' 

r«ice  qu'il  fit  paraître  en  17S4,  sous 

Ca  Magie  blanche  dévoilée^  1  vol 

re,  qai  evdta  la  curiosité,  se  yendit 

il  Alt  traduit  en  anglais,  réimprimé 

,  rt  l'auteur,  Tannée  suivante,  y 

■île  nyant  pour  titre  :  Éclaireisse- 

Uft  n  la  magie  blanche ,  1  vol. 

ompMflnent,  qu'il  appela  Testament 

^hnrp,  pro/enseur  rie  phyxUjue 

B  vol.  in-8"  (2*éilit.  en  1780, in-H"); 

il  fHibUa  de  nouvelles  suites  à  sa 

:iir«  sous  les  titres  suivants  :  Let 

ires  de  J^r&mc,  ouvrage  conte- 

de  tours  ingénieux  que  de  le- 

.;  Paris   et   Bruxelles,   1785, 

c9  bois;  et  Codicile  de  Jérôme 

r  acmr  de  Buite  à  la  Magie  bian- 

D-l*.  Cet  ouvrages  ont  été  réunis  et 

trait  volumes  in-B**,  et  furent  en 

dans  le  Dictionnaire  des  Amu- 

MtQues  de  V Encyclopédie  métho- 

,  les  graves  événements  de  la 

B««  vinrent  mettre  fin  au  suci-^ 

de  Decremp^,  qui  prit  le  parti 

■  liOiidres  pour  y  donner  des  'eçons 

^4^.  .S<*s  iilées   rcpublicaini'S , 

rtiamfr^t»»»"* ,  le  firent  r-xpul^er  «lo 

;  il  rpviij  »^n  i'r.mro,  l't  <!•  di-rlara 

d^K  «An^-''ulolt* -i  :  il  voulut  ini'iiic, 

r  apprrn  lr<-  1  <i«tri»iioinit',  et  publia 

oc  ii^ri'  {-irtant  !•'  titn'  d  ■  :  Ln 

w<-Hhtfv^**  ,  pt*mnr  e,%sfn  sur  irs 

faciliter  Vfftide  de  Cusfnmnmir 

une  reroiuhon  daus  l'enseifjnr. 

a,  an  ir.  in-i?,  avec  lia.   LalRmle 

CM  d«»r'f  irtivr:ij",  qui  ni''t  vn  ffl"(.t 

è  la  \*tT\tf  d's  ii)trlii^''iKt's  los 

Éaa;   l'auteur,  par  p\t>rnplt\    sans 

^Ir  rri'ft  ungfr,  dernontrc  claire- 

dr*  rrfstirt'r  la  'ii^tanre  de  la 

e    ef  ï^,^u^e  )ps  monta  pies  de  la 

i  sr«  •:vTnnn<tratîons  une  r-ir!** 

t«Te  vH«'  il»*  la  \\\n*\ ,  fiction 

[u^llr  il  cxpliqih*   rinctmnu 

:rTnnp-  faidit  au'»«i|  un  rours 

•f*  hn-'ii"  ani.'!  I -••  |M»nr  l"> 

■«  Dr>-T>anl.  «lu  i.-t«'.  .1  pHilAi:<T 

»p  r^-nilre  ri»nii»l(  .•  kW  I'mifs 

rrvv^w'i'in,  ilvï-rut   ilan-^  l'olx- 

en  !•*?:•.  il  parut  .  ricon*  un 

i   D**tf7rnmnr  rhimif/uf\   ou 

îiywet  !  sur  11?  pl.     i/iit  tr- 

'XMâiremtnt  /»'<  erpt^ru  m  m  jxir 

mg^n^*  ^'  ♦'''  /"■'  '"1*^  •!  ■   ff 

pti  i*-nfifint  Mnyihiv  (a  tlun- 


—  DECRte  334 

rie  des  phénomènes  en  représentant  le  jeu  des 
attractions  par  la  convergence  des  lignes  ^ 
ouvrage  élémentaire,  auquel  on  a  ajoute  pour 
les  étrangers  une  nomenclature  chimique  en 
six  langues  et  pour  les  comtnençnnts  :  1^  un 
vocabulaire  contenant  la  définition  et  Véiy^ 
mologie  des  mots  techniques;  2**  une  série  de 
tableaux  synoptiques  qui  représentent  les 
préparations  et  les  parties  proportionnelles 
des  produits;  Paris,  in-4°.  On  a  encore  de  De- 
cremps  :  Le  Parisien  à  fjondres ,  ou  avis  aux 
Parisiens  qui  vont  en  Angleterre^  contenant 
le  parallèle  des  deux  plus  grandes  villes  de 
r  Europe  ;  Amsterdam  et  Pdris,  1 784,  in-8",  avec 
fig.  et  carte  ;  —  Lettre  à  M.  de  Jouy,  membre 
de  Vlnstituty  sur  un  article  satirique  de  sa  Bio- 
graphie des  Contemporains  \  \%t\. 

GCYOT  DE  FÈRE. 

I\abb«,  Biographie.  —  Deeremp^,  Àvls,  h  h  fln  de  %\ 
Seienre  ians-culotUée. 

DRCRès  (  Denis,  duc),  amiral  français,  né  n 
Chauinont  (Haiite-Mamc),  le  18  juin  1701,  mort 
à  Paris,  le  7  décembre  1820.  Kntré  dans  la  marine, 
en  qualité  d*aspirant-garde,  le  17  fé^xier  1779, 
il  mérita,  par  son  zèle  et  son  intelligence  pré- 
coce ,  d'être  fait  ^arde  au  mois;  de  juillet  de  Tan- 
née suivante.  EmUirqué  sur  la  frégate  //?  Ri- 
chemonf ,  faisant  partie  de  Tarmé:'  navale  aux 
ordrps  du  r^mte  dt>  Grasse  ,  il  participa  à  tous 
les  combats  que  cette  armée  eut  à  soutenir,  et 
se  fit  particulièrement  remarquer  dans  la  jour- 
née du  12  avril  1782,  en  portant  sous  le  feu  de 
rennemi  une  remorque  au  vaisseau  Le  Glo- 
rieux ,  enti^rernont  démAté.  Cet  acte  d'inlrf^pi- 
dité,  auquel  Le  Olnrïvux  dut  son  .-^^alut ,  valut  à 
I)e<•,r^s  le  Lirad»'  fr«'iisoii:nt\  Pass(^  m  f.'*ttiM{-alitr^ 
sur  /•.■  \inii/)/ii\  il  prit  pirl ,  l-  l".  fi  v-:.t  i7«.!, 
au  (om'-at  lan<  l'H  •'  r.îi-.î  !V'';^'.t'î.  /.  •  '';//.  'e 
v\  L'Avipfntr'i'r  s*irn;r.rèn  :it  'lu  -.  ■i-S"iii  aM> 
filai»;  //  WjO.  Piorihi  a!i  ::r;«'lv  î  !! '=:t.'r:;int  i't\ 
vaisscr..)-:!  1  :.'':.,  '.':  \y\-  a  ii;-  "M  '  \'  ''■.  A\,-;t 
<'t^d('!;»rlicd('(\lt.'rr.'.:.;tv  *^\\Y  L"  yifiuphr/û  fit 
cliar^i' ,  p:-':«l.uit  Iroi.-  an  îris  ('t»ns<'cuti\('s ,  -li; 
di\er-i's  rnK^ion'  d.M  '^tiaih-e,  dont  l'iiiu;  avait 
|M)Hr  but  spi'Cial  <!  '  «ii-l'-rîtiiiiT  s'il  existait  râi- 
iVinfnt  d»'s  lafs  d.-*  i  iî-Hn^*  à  La  Trinité  cspaj;;iole. 
I.e'joiirna!  dî'  -.•;  t\, •!.'•: ations  obtint  les  élojjrs 
du  inank-lial  dr  Castrirs,  alors  ministre  de  la 
inarin(\  Uc-n-^  »ta't  rndwnpit''  drpnî'^  le  mois 
de  février  17Î/1  ^u"  lu  Cijhvlo,  (oiîimf  major 
d«'  la  division  r'iîr.:r.an!l<v  par  M.  di*  Saint-Ké- 
lix  dans  j-^-;  iniT-^  de  l'Ind.* ,  lor-'p!-  n-.ttc  divi- 
sion, cr.é^.int  «'«I  \in'  d.'  la  cmî'  d-;  Mal.ihar,  eut 
«oiiiiai  -  inr»  .!<•  •',  f"vr  ■."  iTO^.qu'îiii  l'Aîin»»  ni  dr 
COI. r  »(■!<•.'  r:-.».i'.;ai  •,  «aptun*  |  a:  li'-.  ^îa..ill<, 
«'■taitainar"n«''.-.oLiNl>'!M!î  Cniilaht».  I)t'rn«<  pmi!  i<a 
(l'.rilev.  r  !•  •  !:.i\ir'  a  lah.»rda.:«'.  Du  nnî^nlj^- 
niPtit  d.'  'î.  d;'  S '/n!  T- liv .  \\  .-.nii,''.  tr  :=s  ca- 
P'iî  ,  rt  n;.r.iit  r.j'»;i:t,  a  la  mrl  t«-:i'h;;'î; ',  le 
i  'ItM  î!  («iMÎiir.',  il  j'ïi.a  a  ••oii  bor  1  hmv.  ^rs 
r..;-  -n*»  ,  ■.'.  «m  ji  t.:  a  la  :n- r  «:M!îon  I.V»  Ma- 
i.ilî.  N  \\\v  !.•  pari.'":.-:  ; .  it  1»'  n-.n.na  aux  a^xla- 


335 


DëGRËS 


3S6 


mations  de  la  di?isioa.  Venu  en  France,  an  mois 
d'octobre  1793,  pour  exposer  au  gouvernement, 
au  nom  «le  M.  de  Saint-Félix ,  la  situation  de 
rUe  de  France  et  demander  que  de  prompts 
secours  y  fussent  envoyés,  il  apprit,  ù  son  arri- 
Tée  à  Lorient,  le  tO  février  1794,  que,  promu  ca- 
pitaine de  vaisseau  depuis  le  mois  de  janvier 
1793,  il  avait  été  destitué,  peu  de  temps  après, 
comme  noble,  {lar  mesure  de  sûreté  générale. 
Arrêté,  il  fut  conduit  k  Paris  par  la  gendarmerie  ; 
mais  relâché  presque  anssitAt ,  il  se  retira  an 
sein  de  sa  famille,  et  y  vécut  ignoré  jusqu'au 
mois  de  juin  1795 ,  époque  où  il  fut  réintégré 
dans  son  grade.  Peu  de  mois  après,  il  fut  nommé 
au  commandement  du  vaisseau  Le  Formidable^ 
qu*U  conduisit  de  Toulon  à  Brest.  Promu  chef 
de  division  en  1796,  et  contre-amiral  en  1798, 
ce  fut  en  cette  dernière  qualité  qu'il  commanda, 
sur  la  firégateLa  Diane  ^  Tescadre  légère  de  Tar- 
méenavale  aux  ordres  de  l'amiral  Brucys.  Chargé 
à  l'attaque  de  Malte  de  protéger  le  débarque- 
ment des  troupes,  il  eut  un  engagement  très- 
vif  avec  les  galères  de  l'ordre,  et  se  trouva  même 
assez  dangereusement  compromis  sous  le  feu  du 
fort  La  Valette.  Au  funeste  combat  d'Aboukir, 
où  il  était  placé  à  l'arrière-^^arde  de  la  ligne,  il 
essuya  pendant  plus  de  deux  heures  et  demie 
le  fendes  Anglais,  et  lorsque  après  l'explosion  du 
vaisseau  amiral  V Orient,  le  fou  eut  cessé  sur 
toute  la  ligne,  il  se  rendit  .successivement  à  bord 
du  Mercure  et  de  A'/feMrfMjr,faisant  partie  dos 
vaisseaux  qui  s'étaient  mis  au  plain  après  avoir 
coupé  leurs  câbles  et  s'être  èloi;;ni'<  do  L'Oric/i/, 
pour  ne  pas  être  incendiés.  Son  intention  était 
de  |K>rter  son  pavillon  sur  l'un  d'eux,  Ln  Diane 
ayant  eu  son  gréement  criblé  et  ayant  perdu  ses 
ancres;  mais  leurs  avaries  étaient  telles,  qu'il 
ne  leur  donna  aucun  ordre,  qu'il  laissa  les  capi- 
taines libres  de  leur  roanoeu^Te,  et  qu'il  retourna 
à  bord  de  La  Diane,  Cette  frégate,  obéissant 
ensuite  au  signal  qui  lui  fut  fait,  suivit  Le  Guil- 
laume Tell  à  Malte.  Le  général  Vaubois  y  com- 
mandait en  chef,  et,  sons  ses  ordres,  le  contre- 
amiral  Villeneuve  commandait  la  marine.  Tous 
deux  confièrent  le  commandement  des  avant- 
postes  à  Decrès  ;  et  lorsque  après  dix-sept  mois 
d'assauts  réitérés  des  Rosses  et  des  Napolitains, 
les  forces  françaises  forent  resserrées  dans  la 
cité  La  Valette ,  il  reçut  l'ordre  de  sortir  avec 
Le  Guillaume  Tell ,  à  bord  duquel  furent  em- 
baïqués  mille  hommes  et  environ  deux  cents 
malades,  pour  aller  faire  connaître  on  Franco  la 
situation  réelle  dellledeMalte..  Il  out  à  poino  ap- 
l>areillé,le  29  mars  1800.  àooie  lieores  du  soir, 
que  les  postes  de  terre  occupés  par  les  Anglais  ! 
firent  feu  de  toutes  parts;  vers  le  milieu  de  la  I 
nuit,  la  frégate  La  Pénélope  lui  appuya  la  cliar.st*, 
et  à  cinq  lieuresdu  matin  le  vaisseau  de  ù%  U  Lion 
l'attaqua  à  portée  de  canon.  Deux  fois,  sur  l'urdn^ 
de  Decrès.  on  avait  tenté  de  l'abordor,  i-t  il  avait 
été  forco  de  fuir  vent  arrière,  après  a\i)irtt''  tniîs- 
roahraité,  quand  Le  Foudroffant ,  de  86,  étant 


venu  attaquer  Le  Guillaume  Tell^  La  Pénélope 
et  Le  Lion,  qui  avaient  répare  leurs  avaries  les 
plus  importantes,  revinrent  à  lacliirgc.  Pendant 
deux  heures  Le  Gui/Ziitime  Tell  lutte  contre  une 
frégate  et  deux  vaisseaux  ;  il  est  entouré  d'one 
ceinture  de  feu;  set  mâts  sont  abattus»  son  gail- 
lard d'arrière  est  jonché  de  débris,  la  moitié  de 
son  équipage  hors  de  combat,  et  l'amiral  lui- 
même  est  renversé  de  son  banc  de  quart»  cou- 
vert de  Uessurea  par  une  explosion  degirgoot- 
ses.  Enfin ,  après  plus  de  huit  heure*  d*uiie  lutte 
acharnée  et  glorieuse  pour  le  pavillon  binçaiéi 
Le  Guillaume  Tell  fut  obligé  d'amarrer.  La  vie- 
toire  coûta  cher  aux  Anglais ,  car  La  Pénéloft 
seule  put  amariner  Le  Guillaume  Tell  et  le  re- 
morquer jusqu'à  Syracuse  ;  quant  au  Lion  et  au 
Foudroyant,  ce  fut  à grand'peine  qu'ils  pa- 
rent atteindre  Muorque,  où  ils  reUdièreni  eos- 
lant  tMS  d'eau.  L'ennemi  ne  put  se  dispeiscrde 
payer  son  tribut  d'admiration  à  rhénw|ue  insis- 
tance du  Guillaume  Tell.  «  C'est  peot-èlra,dift 
le  Chronicle  naval ^  l'action  la  plus  chaude  qau 
jamais  bâtiment  ennemi  ait  soutenue  ooiilrac 
de  S.  M.  britannique.  » 

Lorsque  Decrès  revint  en  France^  h 
consul  lui  remit  de  ses  propres  s      i 
pense  la  plus  ambitionnée  alors, 
neur;  et  après  l'avoir  oc 
préfet  maritime   à  Lorie&i  c% 
l'escadre  de  Rochefort,  il  l'appela»  au  moit  i 
tobre  1801,  À  remplir  les  fouctioos  de 
de  la  marine,  qu'il  exerça  pendant  U 
de  l'empire.  Cette  adminiNtration»  trop 
dénigrée,  a  été  jugée  à  travers  le  pii 
amùtions  déçues,  des  intérêts  fi  i 

bien  rapprêcier,  il  faut  se  reporter  a  «s 
la  marine  en  1801 ,  a  ce  qu'elle  était  dei 
1814.  Lorsque  Decrès  prit  le  portefeiu»:. 
se  Goro|K>sait  de  cinquante-cinq  m 

quarante  et  une  frétâtes  ;  les  a  eu 

vides,  les  ressources  nulles,  et ,  p       d       L 
malheur,  la  tounnente  révolulioa         mw 
Iroduit  partout  le  désordre»  ! 
malversation.  Decrès  ne  ploya  pa»  mnumi 
du  fardeau  :  il  réoi)sanisa  tous  les 
amuer  les  muaitioas  dans  les  ports»  • 
des  chantiers,  <les  vaisseaux,  et  sa  pêne 
activité,  seooÎMlant  la  pensée  de  celui 
décrété  la  continuation  des  travaux  ur 
bourg  et  conçu  ceux  de  Kew-Dep,  de  1 
pies,  d'Anvers;  son  activité,  disons  POÊm» 
para  tnu«  les  mo>ens  de  restaurer  la 
et  d'assurtT  son  avenir.  Il  niisftt  aa 
exiisences  les  plus  immédiates»  ea  aiv 
éi|uipant  ces  milliers  de  navires  qui  d 
exécuter  la  descente  m  Ang      rre.  c 
re\pé<1ition  de  Saint-Domingue  ;       > 
porsonnel  maritime  sur  des  bas» 
RoNtauration  s'est  vuecontrainte  de  wv 
.lucmrntnnt  le  matériel  do  la  flotte  d'une  mçoi 
qu-.  inaUré  S4*s  |iert*^«,  i-Ii«'  comptait  eu  I8U 
trois  vai»eaux  et  cioquante-une  rrégitas.Si 


à  llMMMMde 
rf«ilii|Miéàdlri08rd« 

ilttem- 
I  à  ■tMMW  jet  àé- 


I  laoïiiMfii'm 

#wi  poritfeMIe  de 

.  Mtojfv  ei  Y*Leeoo, 

li  povr  apprécier  complé- 

.  k  voie  importaat  qu'il  a  joné, 

r  ae  Rporler  à  aa  propre  ooirea- 

«nit  qw  eel  tiooinie,  parfois 

i  dea  attaques  dont  U  était 

'  U  dn^rin  que  lui  causaient 

i  tooiioors,  dans  la  trans- 

i  (leaplns  importants  étaient 

t)»  aitaiié  de  llionBeor  de  son 

Èm  emmne  la  fraude  troo- 

^  qni  ne  pactisait  arec 

i  qa*eUe  Alt.  C'est 

r  attait  l«-m6nie  de  son 

;  Mékvé  le  aomai   ig04 
et  eonUé  dlionneurs 
!  en  1814,  et 
I  Ita  cent  joors.  Rentré  dans  | 
reitaoration,  il  périt 
déterminée  par  des  I 
mm  Yalet  de  chambre  | 
Maa  de  son  lit,  espérant  i 
Ideaonroaltre  il  déio-  ' 
I  vol  considérable  qu'A  | 
P.  Letot.      I 


k). 


DEGKOIX  a3a 

ttÊmçÊh.wéktMnÊê^m  liM^MOrtàlMa» 
le  lOtnil  1M8.  Ueilift  en  ItU  dmroidra 
des  Jéaoil»,  détint  |m»fiBaaeiir  de  pbHoaopliie  «t 
de  beUea-lettm  à  Oliàk»a4ttf^.,  ptdaraelear  da 
coUéga  de  eelte  fille.  Ob  a  de  kd  :  JUi  «driloMe 
Verne ,  em  Vidée  de  la  fêrfeei^mi  dmu  VéUà 
dm9emei§e^mfeoq^ÊmmUile§eeduvemee 
diUjtêfMéêiparlemrHdntetéiMÊtiW,  iB4^ 


•  étlm  Légion  d'Honiuur. 
I  «vcc  le  minutre  de  la 


et  moraliste 


«MKfiurog^arddtecleetinéeiBiGlnraauihL 
▼ifiit  an  eoDunenoeoMDt  da  siooâd  aUde  de 
rère  chrétieaBe.  Adrieo  le  ebargea  d*ealef  er  le 
ooloaae  de  Réran  placé  devant  le  paWa  InpériaL 
D^^INTèa  Spartien,  pour  tnaaportar  octte  neiaè 
énonae,  U  llUlai  employer  Joaqa'à  fiagt-qiiatiia 
ëléphaota.  On  M  aail  liai  de  pkM  an  cet  ar^ 
tiate.  Son  Mtt  n'eal  PMI  même  bien  certdo, 
pniaqaeleacritiiiBeaBaeBl  danalelexiedeSpar- 
tien  :  JkiafiaMiiif  DetrkmuipPmtrkunu^  JDe»- 
ttitÊmu  el  Demeirtanue.  Uieim  dteafee  bea» 
eonp  d'ék^gaa  un  Décriant  aopUate  de  Pitiaa. 

«Mcaiira»  ottder  nmaia»  fhatt  an  oom- 
mencement  da  piwaler  aièda  da  Fèncbréttenae. 
11  oommaiidait  ona  place  forte  ai  Afriqiia  pes- 
dant  naavrradtade  XMftriaaa^enl'kBio.  CTé- 
tiil  im  biava  el  hnidi  addat  Ao  tten  da  a'e»- 
fermer  dana  aa  foitereaae»  il  ptéaeata,  avec  va 
tièaiietit  nombra  de  aaUali»  bt^Éffle  au  lé- 
fnttéa.  Grièvement  Ueaaé  dèa  le  eomneoeemeÉl 
de  l*aetta»U  cooabettitJniiÉl  la  ourt 

TMlte.  ^iM.,  ni.  M. 

•■CROIX  (  1^^.  )»  MYaBl  fr«i«ai*>  né  à  Ulle^ 
▼era  17)5,  mort  en  1815.  On  a  de  loi:  Phfiioh 
Chimie  théorique  f  en  dialogues;  Lille,  1768, 
in-s*";  —  Avis  instructif  d^^^  père  à  ses  en- 
fants ;  ibid.,  1770,  in-12  ;  —Étrennes  aux  jeu- 
nes gens  ;  ibid.»  1772,  in-12  ;  —  Tables  des  Com- 
binaisons les  plus  connues  en  Chimie;  ibid., 
1772,  m-B^;  —  Analyses  de  Veau  d^une  fon- 
taine minérale  située  à  Saint-Fol  en  Artois; 
ibid.,  1788,  iu-a». 

<juérard,  LaFramcê  UtSértUrA, 

DEcaoïx  (L,'P.)9  littérateur  français,  né  à 
Lille,  Ters  le  milleo  da  dix-hnitième  siède,  mort 
dans  la  même  ville,  en  1827.  Avant  U  révolution 
il  était  secrétaire  do  roi  et  trésorier  de  France. 
On  a  de  loi  :  Almansor^  tragédie  en  dnq  actes, 
en  collaboration  avec  Vieillard  de  Boiamartin 
{voyez  ce  nom);  —  VAmi  des  Arts,  ou  justi- 
fication de  plusieurs  grands  hommes  ;  Am- 
sterdam (  Laie)  ;  1778,  in-12;  —  Stances irré- 
^lière%  sur  le  Spectacle  de  Ulle ,  ou  étren- 
nes  à  M.  Branchu,  directeur  de  ce  théâtre; 
Lille,  1819,  in-8^.  Decroix  a  donné  ses  soins  à 
l'édition  des  Œuvres  de  Voltaire  feite  à  KeU  : 
il  est  Téditeur  du  Commentaire  sur  le  théâtre 
de  Voltaire  par  La  Harpe;  1814,  in-8**,  et 
(avec  M.  Beucbot)  des  Mémoires  sur  Voltaire 
et  sur  ses  ouvrages ,  par  Longchamp  et  Wa- 
gnière.  On  doit  encore  à  Decroix  quelques  articles 
de  la  Biographie  universelle  de  Micbaud. 
Quértrd,  La  ermncê  lUtêraire, 


889 

*DBCTAiiBS(AiicTé9iK),  ittytbotiriphe  grec, 
d*tiBe  époque  toeeitaine.  Ph.  Pârthcohlt  le  dte 
m  8uJeC  de  Thistoire  d'IIarpalyoe.  On  peut  en 
ocmclore  qu*il  avait  écrit  sur  dea  sujets  mytho- 
logiques. 

Pinhenlat,  ErU.,  il. 

«DKCTion  (AtitrUiiv),  grammairien  gnc,d*une 
époque  inoertaiDe.  H  avait  éerlt  sur  la  Couan- 
dra  de  Lyoophron  un  oommeotalre  cité  dans 
VStymologicum  magnum, 

£fyM«/.  MOf .,  aa  oiot  'Hmo;. 

dAdalb  (AaCSoXoc).  On  oonnait  plusieurs 
sculpteurs  grecs  de  ce  nom.  Le  prem^  appa- 
raît dans  les  traditions  helléniques  comme  la 
souche  de  la  race  héroïque  des  Dédaiides  h  Atliè- 
nés,  et  lui-même,  arrière-petit-flls,  suivant  quel- 
ques mythographes,  du  roi  ÉrecliUiée,  est  le 
type  ou  représentant  de  Tart  plastique  pendant 
une  longue  époque  de  Thistoirc  des  arts  en  Grèce, 
comme  il  est  aussi  le  père  des  arts  chez  les  Cre- 
tois. Le  nom  de  Dédale,  dérivé  de  dstSdXXeiv, 
travailler  artislementy  fait  déjà  supposer  une 
allusion  mythologique,  et  les  ^aditlons  qui  se 
rattachent  à  ce  nom  confirment  cette  supposition. 
Cependant,  hien  que  ce  personnage  soit  évidem- 
ment mythique,  il  occupe  dans  liii^toire  de  Tart 
chez  les  andens  une  place  trop  considérable  pour 
pouvoir  être  omis.  Nous  rapiiorterons  donc  sa 
légende  telle  qu'elle  nous  a  été  transmise  par  les 
historiens  et  les  poètes  de  Tantiquîté.  Dédale  eut 
pour  père  Métion,  fils  d*Eupalamus  et  petit-fils 
d'Érecfathée.  Sa  mère  se  nommait  Alcippe,  Iphi- 
noé  ou  Phrasiroède.  S'élant  adonné  à  la  sculpture 
avec  le  plus  grand  soceès,  il  instruisit  dans  cet 
art  les  fils  de  sa  sonir  Calot,  Talus  et  Penlix, 
et  jaloux  de  rbabfleté  de  ce  dernier,  il  le  tua. 
Condamné  à  mort  par  Taréopage ,  il  s'euftiit  en 
Crète,  et  obtint  Tarnitié  de  Minos  et  de  Pasiphaé, 
pour  hH|uellc  il  construisit  une  génisse  de  bois 
et  le  Labyrinthe.  Ea  se  rendant  ainsi  complice 
de»  criminelles  amours  de  Pasipliaé,  il  s'attira  la 
colère  du  roi  Mino»,  qui  le  fit  enfermer  dans  le 
Labyrinthe.  Il  en  sortit  grâce  à  la  rrine,  monta 
sur  un  vaisseau  qnVlle  lui  avait  bit  préparer,  et 
f'enAiit  avec  son  fils  Icare.  Tons  deux  furent 
poussés  vers  nne  fie  an\  bords  escarpés.  Icare 
ayant  voohi  téméralieiiienC  gravir  les  rochers  du 
rivage,  tomba  daat  la  mer,  it  te  noya  (1).  Llle 

rt)  !f ow  rahrow  le  rMt  de  DMort .  Ott  volt  foc  ctt 

imwtwi  a  tuyé,  d*tprta  !•  t^tae  trtwhémtre,  4e 

Mlliier  eoe  kypoUrtM  proulqae  «t  t ratieablaMc  à  b 


DECTAIHES  —  DÉDALE 


MfWKle.pareacat  poétique  et  Hi>(hM^.  Oo  «ait  qntWe 
rtt  cette  léfcatfe.  RHeM  pn«on«ler  aTec  Icare  par  m- 
BM,  Déiale  enajn  4*éekapper  par  lem  aln  ;  U  tt  dea  aUe« 
A  auii  Sl*,al  ka  attadM  aree  4e  U  dre-,  mmn  lare  tvunt 
trop  approche  d«  aoleU,  b  cire  anlt  par  se  fonttrr,  rt 
fl  lOHiba  daas  la  nier.<|«f  reçat  de  «ni  le  «mr  t'Irmrîemnê 
H  e«t  rarleni  4*  cnoiparer  A  rbfpodièae  kistitrtqme  de 
Modore  reipHeatioii  ifa^olifiif  4«  hiAmc  nytbe  par 
iJuek^lDt ^itrolofia  iS.D'aprèarcieralaf.Dédaleétalt 
Bo  ertnà  a«troBomr,  q«l  ft  part  4r  aoa  «atotr  a  «on  flb; 
■kxN  erlof-ri  ayant  vobIb  ^eiercr  4e  la  roBiuitMaore  de« 
pbrnoaièBra  pfeysttfaea  |im4«*A  la  sdeoce  dea  n.*«lérr« 
traiMceBdanU  de  la  nature,  lo«ka  4aaa  m  aMme  de 
4UacBJte*.et  per4lt  ta  rabioa. 


oèse  paasanet  événemeat  prit  le 
la  mer  voistoe  s'appela  mer  d7 
Dédale,  désoM,  fil  wUeversIa 
sur  les  doinafawsdu  roi  Goeain: 
avec  erapresiereept.  MfaM»  l*y 
il  périt  daw  un  piège  que  l«i 
Dédale  fit  pour  son  royal  prot 
nombre  d'gufiagea  énuméréa 
passa,  an  rapport  d«  mène  h& 
de  ses  jours  en  flldle.  Les  ouvi 
Dédale  par  les  aneieM  sont  trèt- 
dterons  seoleniflBt  les  plus  fanp 
an  Crète,  la  gteiaae  de  Paaipha 
et  une  statue  de  Diane  Rritom 
près  de  Mégare,  le  Colymbetlira 
par  ob  le  flenve  Alabon  se  dt 
mer;  près  d*Agrlgente,  sur  un  r 
resse,  répntée  imprenable,  et  di 
mer  les  trésors  daCoeahis  ;  une 
de  Véms  snr  la  mont  Éryi  ;  en 
pies  d'Apollon  k  Capoiie  età  Cu 
le  betv  prapylée  du  temple  de 
phis;  en  fiéolie,  à Thèbes,  une  i 
une  autre  de  Tn>pbonius  à  U 
statues  encore  dans  divers  lie 
Toutes  ces  statues  étaient  en  bo 

I.es  inventiona  et  les  perfecti 
bnés  à  Dédale  se  rapportent  à  h 
Bique  et  à  la  statoaire.  li  pasii 
tenr  de  la  sde,  de  la  hache,  d 
navires.  «  Dana  la  statuaire,  dit 
passa  tellemeQt  tous  les  mortHs, 
venus  après  lui  débitèrent  sur 
ÎÊiàn,  disant  qu*il  avait  lait  t\e% 
blés  à  des  êtres  vivatits  par  le 
marche  et  enfin  par  Ions  les 
eorps.  Dédale  en  efTel  exprima 
ses  statues  le  regard,  les  mon^ 
bes  et  ceux  dea  bras.  Les  artÎ!* 
ffréeéilé  faisaient  les  statues  av 
mes,  les  bras  pendants  et  collés  ] 
m\  yen  des  Grecs  le  grand  m 
c'était  d'avoir  donné  à  des  rruv 
rente  de  la  vie.  Phis  tard  son  n 
à  desautomatea  artlitiels,  en  s 
pressions  merveillenaas  prodnite 
ges.  La  matière  qu'il  employa  c 
Ait  le  bols;  un  groupe  de  danse 
pierre  Manche  ponr  Ariadne ,  et 
nias,  fidt seul eneeptîon;  mais* 
pvie  snr  trois  ven  d'Homère,  • 
assez  dottletix ,  et  llnterprélatio 
a  été  contestée  par  de  savants  c 
nex.  F.n  tons  ea*.  si  Homère  a  n 
sculpté  fiar  Dédale,  Il  n'a  rien 
l'ur  laquelle  il  PavaH  été,  et  si  n 
tel  que  le  dérrit  Pau«aniaft  / 
pierre),  il  devait  ^tre  d'un  artïMt 
à  Tépoque  assignée  à  Dédale  pi 
grecs. 

Si  on  cherclie  quelles  sont  len 
couvrent  les  Csbles  et  les  trail 


DKDALR  — 

ficrtor ,  on  trouve  que  soua  le 
»  1^  ^rivainK  ^rfcti  pprsonnl- 
n^r^  ili^TdoppeTnents  de  rarchi- 
■nilfitiirr,  |)articullèrement  chez 
1^  l'ré(f»i<«.  Les  plus  anciennes 
■ml  attritmées  aux  dieux  et  ap- 
Passant  de    la  mjtlioloipe  à 
vovmit  la  sculpture  naltàe  de 
mnières  Idoles  n'étaient  que  des 
de  pierre ,  adorés  sous  le  nom 
linitéa.  Ln  perfectionnements 
3on«f«1èmt  d*aboid  à  exprimer 
coliers  de  chaque  ttivinfté.  De  \h 
IrèK-anrieDS  artiMes  de  terminer 
me  t#1p ,  par  un  buMe.  Mais  cer-  , 
»  \)eu%ent  être  représentés  par  • 
seulement,  et  exigent  le  corps  . 
r.   Dans  les  premiers  essais  i 
vprésentations  entières,  on  ' 
te  bois,  comme  plus  facile  j 
inrtTe  ;  00  les  orna  de  dra-  | 
va  le*  pHgnit  des  plus  vires 
k  «n  sortes  d'ourrages  que  l'on  . 
renient  le   nom  de  da:dft).a,  | 
n»       de  Pausanias.  La  dis-  : 
I  de  ces  statues  étaient  | 
par  le  savoir  borné  I 
■uw.  ctfrtime  on  le  voit  si  for  • 
s       sculpture  éf^tienne, 
<      prescriTaient  l'usage 
««crées.  La  période  re- 
1  ae  I>édale  est  celle  pen- 
9  émancipa  |)our  ain^i  dire , 
|ffe*rnl»'< .  et  donna  aux  sfa- 
va«  natnrfilps  t>t  vivnnto^.  A  «v 
■rti«ti';ij**    npondit  un    frojrr's 
li  y<  arts  rrif-raniiims.    \j-,  |i- 
i^«  .f#»  !  1   ji^nivlc  'II*  I)fi!.^!.' . 
1^  ptr.in-j**r^  siirlf^  liio'.-rrs 
I       là  dp«  iMit^sfion*  iiifiirili<, 
irtirli*  hii*2ra(ih)']uo  m'  nn\\< 
nivul^r.  I)'a;trfs  la  rhrorin- 
•mUiM'''.  !a  p^tiVhIo  de  [KiLilf 
ptjerlp  ivant  l>ri*fhn*lii'nn»', 
I  plusïpiirs  •ifèrîe*»  ;  Ii-s  phiî* 
ndiquent  TFlsxpte  rominr 
(1  '.  Le  j!«ire  de  sculpture 
Mnhen  Re  {lerpétua  a  ver 
l«'au  nnqiiiéme  sie<'lt*  avant 
éCai^t  app*»'»"*  î)^diih'ipx, 
^«  desf»»niï.int^  «li-   I»i-';ii<', 
bérédif.!frf  lî.ins  r«'»t.n:n's 
Bêrop  i'rait   un    Ih:'f'"fr. 
^ritnnii*  -'-nî  l*.   -.  1  .hn 
5jn<,  K'i'Iti-ii*  irMii'-rio-, 
On<ita-   «l'I.LiiMf.  iHi\\o 


«■an:    iSr    'i**  ''•  n  >-ri-   '  i  ;  '  :s 

n  «■"."♦>.    '  ■:  ..■:■»■   ::,,ii:«r'-, 

r  TV»r    TJ •    '  ■   "    Ti  _'  ■■I-- 

iPw*  f  «.  .'•  /ff^'i  i  <■  .  i:  r  lit  •*■ 


I  m  l»?^  tr  -•  'iiT". 


DKDEKINA  343 

Icare,  Dcflale  eut  encore,  dit-on,  un  autre  fils , 
lapyx ,  père  des  lapyp^.  Un  dème  de  la  tribu 
Cécropide  à  Athènes  portait  le  nom  de  Mdnlide. 
Les  néotiens  célébraient  tous  les  sept  ans  de  pe- 
tites et  tons  les  soixante  ans  de  grandes  iîHes 
en  l'honneur  de  Délaie  (  SftidfliXttft)  ;  mais  nous 
n'avons  point  sur  ces  fêtes  des  notions  bien  po- 
sitives. Koos  savons  seulement  qu'il  en  existait 
sous  le  même  nom  dans  plusieurs  pai ties  de  la 
Grèce.  L.  J. 

lHodorr  dCxSicUr.  I,  64,  97;  IV«M^  76,Tt.  -  PailMIllai. 
I,M:1U*.||;III,I7}  V.aiiVII.4;V|II.IS;lX.>,40.  - 
H^fffn.  Fabul.t  Sf,  40,  41.  -  Ovide,  Mtt^  VIII.  -  Hcsjr- 
chiiis,  au  mni  *lxipio;.  —  Pline,  IIM.  Nat.yu,  M.  — 
Strnbon.  VI.  ~  Thiertrii,  Bpoch.  -  SmlUi,  Dieiionarf 
9f  Crtêk  mnd  Roman  Bi09r€^]ità%^ 

XtÉDALB,  statuaire  grec  de  Sicyone,  vivait 
vers  400  avant  J.-C.  Il  était,  d'après  Pausanias, 
frère  et  disciple  de  Palrocle ,  lequel ,  au  dire  de 
Pline,  vivait  vers  la  quatre-vingt-quinzième 
olympiade.  11  érigea  dans  VAlU$  d'Olympie  un 
tropliée  pour  les  Kléens  après  lenr  victoire  sur 
les  LacédénfMinicns  dans  la  guerre  de  401  à  399. 
On  cite  de  lui,  entre  autres  ouvrages,  une  statue 
de  la  Victoire  et  celles  de  plusieurs  aUilètes  vain- 
queurs aux  jeux  olympiques.  Arrien,  dans  un 
passage  cité  par  Eustatlic,  parle  d'une  fort  belle 
statue  de  Jupiter  qu'on  voyait  à  Nicomédie  et 
qui  était  l'œuvre  d'un  Dédale  né  en  Uithynie. 
On  a  conjecturé  que  cet  artiste  était  postérieur 
à  Alexandre  le  Grand. 

PaiiHiilat.  VI,  fl.  3.  «:  X,f.  -  Pline,  XXXI V,  8.  -  kr- 
lirn,  Âp.  Kuttath.  ad  Dionyt.  Perieg,  —  Tlilcnich, 
Epoek.,  p.  it.  •  Slliiff,  Cataioçtu  Jrtijleum,  p.  ic^nt. 

*  DBDKiLE^^ii  OU  DSILE5I  (Jean),  critique 
néerlandais ,  vivait  dans  la  seconde  moitié  du 
dix-septième  siècle.  On  a  de  lui  :  Observatïoues 
pnrficr;  Anvers,  1688,  in-8";  Kicf,  1691,  édité 
par  Mi>rliof. 

DFOEKixn  (Frrr/f'ric),  liltérafeur  allemanrl, 
né^  >Vustadt,en  i:>:>M,inorten  l.M/8.  après  avuir 
rciiiftji  les  l'onclious  «i'iiisiHr.teur  dis  t^^lisis  [)ro- 
te.slanfosrlu  (Iiorè>c  de  Lubeck.  Il  eKt  auteur  de 
quelques  ouvra};es  en  vers  allemands,  compléle- 
nient  oubliés  aujourd'hiu'  ;  il  mit  en  vers  latins 
le  Catéchisme  de  Luther,  et  il  composa  une  sa- 
tire ,  également  en  vers  lutins  ;  c'est  le  seul  de. 
ses  écrits  qui  ait  eu  de  la  vogue,  mais  elle  fut 
considérable.Cet  ouvrage  est  intitulé:  Gro6ian}/.v, 
Dr  viovum  simplicitate  libri  III,  in  grntmm 
ommum  ntshcifafis  nmantium  conxcripti.  Il 
s'agit  d'un  individu  fort  grossier,  et  dont  le.t 
travers  S4»nt  exagérés  à  plaisir,  retracés  avec 
coinplaisauce ,  afin  d(!  donner  ain^i  des  leçons 
«îi-  r.,:uenance  et  de  sa\M;r- vivre.  C'est  nue 
iiMMii'  «î  :ns  le  geniiî  de  celle  dont  plusiei'i>  au- 
t"u:  ^ .  «1  notamment  Swift,  ont  fait  u<age  (le|iil*i. 
I.:i  iremirrewiition,  iTanclort,  lji)4,  ne  contient 
que  di'u\  livres,  et  c'est  déjà  assez  \h)UT  une 
|il.iiv;u)tiTie  (|ni  ne  g<igne  |N)int  à  trop  se  pro- 
lunuer;  [•lu'itard  l'ouvrage  reçut  des  additions,  et 
il  liit  -'luvf'ut  réimprimé  en  Allemagne  et  en 
Hi>llan>ie;  il  luit  i){irtie  de  la  collection  intituié'C  : 


343 


DEDEKINA  -  DEDEULY 


DeHcim  Foetantm  GemuMùrum.  On  en  eon- 
mtt  deux  traductions  anglaises ,  1605  et  1739 , 
et  plusieurs  Tenions  allemandes ,  une  entre  an- 
tres publiée  sous  le  nom  supposé  de  Galato,  en 
1752,  avec  l'indication  de  Kamtacfaaka.  Noos  ne 
croyons  pas  qne  le  GroiHanui  ait  jamais  été 
traduit  en  français.  6.  Ba. 

Joerdciu,  LBxieam  éêutêeker  DiekUr  mU  ProtmUUn, 
t  VI.  p.  %%.  —  Hegel,  GêuMehU  i»  twmitthm  LUU- 
nUur,  L  III,  p.  M».-  Borrtei^  De  PoeUt  LaiiMii,  p.  Itt. 
-'QnaÊt^JMr&uektiim'uUgemêtmeniMêrarffesekiekU, 
t.  III, p.  tri. 

DBDEKiifD  {C<mstaHiiH'Ckrétien)f  litté- 
rateur anemand,  natif  de  Reinadoif,  flrait  en- 
core en  1697.  n  se  fit  surtout  connaître  par  ses 
poésies,  quil  se  contentait  sourent  de  signer  de 
ses  initiales.  On  a  de  loi  :  MaHnissa  mnd  S<h 
phonisbe;  Leiptig,  1654,  in-8*;  —  Ekebe- 
lrK^( Déception  matrimoniale);  1654;  —  Ve- 
nuS'Troedel  (Friperie  de  Vénus);  1658;  — 
Mmnner  reçieren  (  Les  bommes  gouTement)  ; 
1658;  —  Wekber  fèluehren  (Les  femmes  en- 
fantent); 1658;  —  HeiUge  MyrUnblœHer 
(Feoilles  de  myrte  8afailes);ibid.,  1665,  in-n; 
•—  ^'eugeUilicMe  Sehauspiele  (Comédies  spi- 
rituelleft  nontetles);  Dresde,  1670,  in-8^;  — 
FtmidêihUtid'TraMerspM  Uber  dU  Gûburi 
y  em  (  Oiant  de  dooleur  et  de  joie  sor  la  nativité 
de  Jésos  );  ibid.,  1670,  in-T  ;  —  Heilige  ArbeU 
Uber  Frntd  und  LM  deraUem  und  neusn 
Zeit  in  Musik  bekwehmien  tehauspielen  an- 
gewendet  (Étude  sacrée  sur  les  joies  et  dooleore 
des  temps  anciens  et  modernes,  mise  en  mosiqoe 
poor  en  Ikire  des  opéras  )  ;  Dresde,  1676,  in-8*. 
On  voit  figurer  dans  ce  travail  :  Le  premier  pécbé, 
le  premier  fritridde,  le  sacrifice  dlsaac,  Samson, 
Jésus  moonnt,  Jésos  vainqoeor,  Tétoile  de 
Jacob;  —  Salomons  Lehrvarsehri/ien  in 
gesaengen  verjasst  (Les  Enseigoements  de  Salo- 
mon  mis  en  chants);  1696,  in- 13. 

JfeoMcMer,  Dt  PoeL  Genm.  -  WcSiel,  lAêétréiekt, 
I,  ir. 

DBDBLâT  00  DB  DBLLBT  B'AfiiBE  (Claude- 
Pierre),  câèbre  poUidste  fruiçais,  né  à  Ro- 
mans, en  Danphinéy  le  15  décembre  1750  (i), 
mort  le  4  août  1827.  H  soivit  d'abord  U  carrièro 
des  armes.  A  dix-bott  ans ,  Dedelay  entra  dans  la 
compagnie  éco^^saise  des  gendannes  du  roi,  et  pu- 
blia à  vingt-deux  ans  un  abrégé  d*bipptatrique  (2), 

(I)  Il  appartenait  à  la  faaUle  en  aodeaa  tHgnenn  de 
Ilrilejr.  q«l  avalent  pria  et  flairent  par  piirter  Balqae«eat 
le  OOM  Se  ee  AK^^lné  dana  le  paya  de  VMid,Mir  lea  borda 
da  IM  de  NenfeaSUi.  Wadaol  ptoatean  lenéraUeM  les 
diilelalaa  de  Dette/  avaleat  porté  réonla  les  ooma  de 
IWley  et  de  ^«mu.  Aaneai  élMt  la  noaa  de  leurs  ascd- 
trea,a  partir  de  G«ilUaMBe  d'Atoesa,  40e  le  denUer  baron 
d»BaUvay<,  «Mt  an  coaaMoreaent  de  ce  slède,  déclare 
être  le  tioHliiïi  flla  de  Mbert,  aetgaew  d  B«u«ajé  en 
If?»  et  ISM.  Ce  OditeMBC,  aM»  deote  poor  ae  dla- 
ttagacr  de  aea  Mgm,  avait  pfla  le  mm  de  âaof  «  ;  d'oo 
U  réaaile  qm  to  Caaille  de  Deliey,  qoi  n'eU  piaa  aa)oor- 
dlMri  repréacatée  4|oe  par  de«t  aeole*  brandira,  cellet  de 
JlaneieanH  etd'Avalie  (celle  d'Aiher étant  étrinle), 
eooUnoe  •'aatiqoe  aul«oo  f  EaUvajre  iJrekirtJ  ténéa- 
Utçtquê$  et  MtforffiMS  4ê  Im  nobUise  é§  franco,  par 
Uteé»  toaac  VIII.  a  farUcle  :  D»  Dttlêf  tJtnetu  . 

(I)  l^wiyaclM  tmn  court  #Alppefoaiie  ou  amafomiê 


qui  hd  valot  le  titre  de  correspc 
demies  de  SaiBt-Pétersbuurg  et  d 
quitta  le  service  avec  le  grade  c 
sevooadèilorsàrétode  de  1' 
l'économie  politiqae  et  des  finan 
sit  anx  «nvirons  de  sa  ville  ni 
do  Péage,  de  nooveaux  modes  de 
résultats  qoll  en  obtint  amené 
de  révolution  pacifique  et  lot 
dans  les  régk»»  d*alento«r.  En  1 
sait  les  fonctions  de  maire  de  Rc 
assista  à  GreDobiCy  en  juin  delà  n 
premièreassemblée  des  trois  ordr 
de  Dauphiné.  Le  zèle  avec  lequel 
abus  qtii  pesaient  prindpaleineo 
des  paysans  fut  regardé  comme 
le  ministère  dans  un  moment  où  d 
talent  sur  plusieura  points  du  Da 
par  de  (aux  rapports,  le  gouv 
contre  lui  une  lettre  de  cacbet. 
fermé  au  fortde  Bre8oou,  près  d 
1788;  maisil  en  sortit  un  mois  Sj 
clamations  de  l'assemblée  des  tr 
nis  à  Vizille.  DedeUy  étaitrun  di 
membres  de  la  noblesse  du  Dau 
de  cette  province  nouvellement 
qoll  fat  élo  dépoté  soppléant 
néranx;  admis  plus  tard  oomim 
rendit  à  rAssemblée  nationale  c 
fl  s'occupa  principalement  des 
du  cadastre  et  de  l'agriculture. 
1790  il  vota  contre  le  commera 
dans  b  crainte  que  d'avides 
s'entendissent  pour  en  tenir  le 
Le  12  mare  il  présenta  des  vues 
sation  de  Tordre  judiciaire,  et  pr 
la  discussion  sur  remplacement 
le  traitement  et  les  attributions 
manière  d'obtenir  la  réforme  de 
n  énonça  et  posa,  dans  ses  diso 
octobre  de  la  même  année,  œl 
damentale,  si  lëconde  en  résultai 
agricoles  bien  administrés,  « 
cbit  le  fisc  n'est  point  le  plus  < 
qu'on  s'cflîMnoe  de  retirer  par 
foncière,  mais  bien  plulét  les  in 
que  le  fisc  peut  obtaiir  et  par 
rects  et  par  les  profits  du  oomn 
dants  des  récolles  qoe  le  goove 
qoera  nécessairement  si  le  culti 
par  llmpdt,  acquiert  de  ^ai^anl 
suite  de  son  aisance,  se  livrer  i 
source  féconde  de  la  prospéri 
prospérité  to«voura  croissante 
stimulée,  et  dont  les  résoltati 
autres  brancbes  de  l'admfaiistn 
ment  incalculables.  » 

Le  premier  il  a  pi>teenlé,  avecd 
pirent  la  confiance,  un  tableau  i 
(lii  revenu  net  effectif  de  la  Frai 


du  cheval,  et  la  potSalople,  « 
trifue  :  Parte,  tTTT,  Hi-r. 


leplM« 
_    _  )■• 

il^iri  ëilllB^|oOTi  Aire 


dtlli^^direolet 

1790,  M  plu  06- 
povIaFnMe, 
ntis  tor  des 


des  cûiq 

rswnnpM^elré- 

de  soixante 

■MiMS  do  priBdpal  de 

iqÊB  le  comité  proposait 

Après  la  CoQStitaante» 

trarsai  agricoles.   Et  telle 

t  IjDohislt  dans  tout  le  pays, 

]  pendant  la  terreur. 

I  li  partis  dn  DaQphiné  qu*il  ha- 

i  prodie  dans  le  départe- 

B  afflcnlture  si  perfectioo- 

Cifllile  de  certaines  terres 

s jnsqne  là  comme  stériles, 

I  de  ses  méthodes  d'assolé- 

I  proportion. 

i  rtpMflif  par  ses  écrits  con- 

I  prsKrès  qne  Fesemple  pra- 

'  set  trafan.  Une  de  ces 

it  Mappori  mr  les  moffens 

f  dipu  le  district  de 

tàramélioration 

iMiStatUtique  du 

tf,  par  M.  Delacroix  ; 

Icn  1797  an  Oonseil  des 

l  tfj  aeaapet  d'agricoltore, 

té»  imiees.  n  fot  nommé 

lleSl  aTril  1799.  Il  passa 

i  1799),  an  Corps 

t  le7  mars  1800. 

e  par  le  Corps  légis- 

rcûosul  pour  entrer  an 

tpmclafn^  membre  le 


I9dé6flnbreiaoo.]lliti 
laLégtadnannetf,  àlai 
de  Ml  Mdn^  at  raçnt  le  titre  da  «nnte  dâ  renpim. 
Nommé  pair  danaMa  par  le  rei,  Ia4  jiÉiliU, 
Il  Ail  appelé  par  l'enpm»  dna  la  abanbre 
des  asBl  Joon  ;  il  s'apposa  tivenwt  à  k  prapo» 
sillon  d'teospler  r Acte  addMonsi  MM  «UBMi, 
al  ft  rvnofsr  à  «w  aonaMoa  la  Oanenia 
pOafri^dHiikpié- 


iBdéiiL  An  ralow  de  Looli  XVm ,  roib 
da  vri  da  4  aoÉt  têlft  qà  wsldéreil 
kapain  daFnMoaiHt 


kpiÉrk;llyftitféirtSyéparréiaoMtteediiit 
■ovamkPO  1619»  Il  était  dmate  de  SÉkt-lfr 
«M  al  da  SakI-Iarii.  D«à  aauUl  par  rifs»  k 
surtoot  par  seskifls  al  kasMSida  taiau»  Il  ra- 

V^^ftCTi^  fflfl  wMiÉ  (Ira  qiwattnns  pftmqaiit  H  è 
siéger  à  k  chMdire  4ia  pobi. 
La  Yk  de  Dedsky  d'A|^  lU  aoBHBO  QA  kag 


saere  aaaportkdasafvkBaaldaiaarefWis 
à  dea  tnvan  d*MHIé  pÉUiiia^  ^  davmatet 
des  seoovs  pféikn  pasrka  auvikia  mm  as* 
▼rage.  Il  foada  al  doken  kMMiAks  1 1*  «  Iwa- 
pke,S*  pnaéeokgpairito,  ai*VM  dltlifcHon 

peodaal  ndtardansk  aoiMaBMdaBoaig-de- 
Mige^  prèa  Iliflmiaii,  4*  «i  nfOMi  da  k  vakor 
da  4000  fr.,  BoiUé  en  rentes ,  noWé  en  blé,  de- 
Tant  aHmeotar  nna  caisse  da  saeoiin  pour  les 
paorres  oofrien  de  k  ^Ok  de  Romans  et  do 
Boarg-de-Péage,  dans  les  moments  de  chômage 
00  dans  les  cas  d'accidents  on  de  maladies.  Cet 
iiomme  de  bien  moanit  k  l'âge  de  soixante-dix- 
sept  ans,  sans  laisser  de  postérité.  Le  comte 
de  Delley  de  Blancmesnil,  chef  de  la  branche 
cadette ,  représentant  aujourd'hui  la  maison  de 
Dciley. 
Ùiogr.  d€t  CotiimtpormUu.  -  DoeumMU  parUeuliên, 

*  DBDEiTX  (  Jean  ),  théologien  français ,  né  k 
Saintes,  vers  1530,  mort  vers  1000.  On  a  de  Ini  : 
Antithèses  de  la  sainte  Buehariitie  et  de  la 
Cène  des  modernes;  Lyon,  1571,  in-8". 

M.  G. 
Do  Verdior,  Btbi,  franc. 

*  DEDRAiN  (  René  )t  joriscottsnlte  français, 
né  k  Nantes,  Ters  1530»  mort  vers  1600,  exerça 
k  profession  d'STOcat  an  siège  présidial  de  Ca- 
bors.  lia  laissé  un  Commentaire  sur  les  ordon- 
nances de  Moulins  faites  par  Charles  IX  \ 
Paris,  1500,  in-8*.  M.  G 

U  Croix  S«  Miloe,  ai6f.  franc. 

*  DBOV  (....  ),  médecin  botaniste  français,  Ti- 
▼ait  k  MoolpelKerdans  la  seconde  moitié  do  dix- 
septième  siècle.  On  a  de  lui  :  2>e  rdme  rfespton/es, 
de  leur  naissance,  de  leur  nourriture  et  de 
leurs  progrès  ;  —  Essai  de  Physique;  Mont- 
pellier, 1682,  hl-12. 

Jimrnnl  des  Savanti  ,  iMl. 


343  DEDEKINA 

Delieix  Poeiarum  Germanomm.  On  en  eoa- 
mtt  deux  traductions  anglaises ,  1605  et  1739 , 
et  plusieurs  tenions  allemandes ,  une  entre  an- 
tres publiée  sous  le  nom  supposé  de  Galato,  en 
1752,  avec  l'indication  de  Kamtschaka.  Noos  ne 
croyons  pas  qne  le  Groàiamu  ait  jamais  été 
tndnit  en  français.  6.  Ba. 

Joerdciu,  Lexieam  dmiiâeker  thckUr  wU  ProêoUÊs», 
t  VI.  p.  is.  —  Hegel,  Gê$ekiekU  é»  tmmittkm  lÀtU- 
rmtur,  L  III,  p.  M».-  Borrtei^  Dt  Ht§U»  LaUniM,  p.  lit. 
^QnaÊt^UkrtmektitieruUgemsmen  iÀtêrarçescMidUe, 
t.  III, p.  tri. 

DBDEKiND  (Cmutomiin'Ckrétien) ^  Ktl6- 
ratenr  allemand,  natif  de  Reinadoif,  Tivait  en- 
core en  1697.  n  se  fit  surtout  connaître  par  ses 
poésies,  qu'il  se  contentait  soorent  de  signer  de 
ses  initiales.  On  a  de  loi  :  Mfuinissa  und  So- 
phonisbe;  Leipiig,  1654,  in-8*;  —  Shebe- 
lrK^( Déception  matrimoniale);  1654;  —  Fe- 
nuS'Troedel  (Friperie  de  Vénus);  1658;  - 
Mmnner  reçieren  (  Les  hommes  gouTement)  ; 
1658;  —  Weiber  fèbmhren  (Les  femmes  en- 
fantent); 1658;  —  HeUige  Mtprienblœtler 
(Feuilles  de  myrte  saintes);  ibid.,  1665,  in-l3; 
—  ^'eugeistlicke  SehauipieU  (Comédies  spi- 
rituelles nouTcUes);  Dresde,  1670,  in8<';  — 
Fireudmhumd'Trauenpiei  Uber  diê  Gélmri 
y  em  (  Oiant  de  dooleor  et  de  joie  sur  la  natinté 
de  Jésus  );  ibid.,  1670,  in-T  ;  —  HeUige  ÀràeU 
Uber  Frnid  und  LM  deralUn  und  neuen 
Zeit  in  Èfusik  bekwehmien  $ehauspielen  an- 
gewendei  (Étude  sacrée  sur  les  joies  et  douleurs 
des  temps  anciens  et  modernes,  mise  en  musique 
pour  en  ùân  des  opéras  )  ;  Dresde,  1676,  in-8*. 
On  Tolt  figurer  dans  ce  travail  :  Le  premier  pécbé» 
leproitefritricide,  le  sacrifice  dlsaac,  Samson, 
iàus  mourant,  Jésus  vainqueur,  l'étoile  de 
Jacob;  —  Salomons  Lehrvarschn/ien  in 
gesaengen  ver/asst  (Les  Ensetgoements  de  Salo- 
mon  mis  en  chants);  1696,  in-12. 

JfeuMcMer,  De  PoeL  Genm.  -  WcSiel,  lAêétréiekt, 
t,ir.. 

DBDBLâT  00  DB  DBLLBT  B'AfilBE  {filaude- 

Pierre),  câèbrepuUiciste  français,  né  à  Ro- 
mans, en  Danphinéy  le  15  décembre  1750  (i), 
mort  le  4  août  1837.  H  soivit  d'abord  U  carrière 
des  armes.  A  dix-huit  ans ,  Dedelay  entre  dans  la 
compagnie  écossaise  des  gendannes  du  roi,  et  pu- 
blia à  vingt-deux  ans  un  abrégé  d'hipptatrique  (2), 

(1)  Il  appartenait  à  la  faaUle  4et  aodeaa  •t\^tmT%  de 
UtIlejr.  4ol  avaleot  pria  et  flalrett  par  putin  oalqae«eat 
le  OOM  Se  ee  iH;^la6  tfaaa  le  paya  de  VaBd,Hir  Ira  borda 
da  Ise  de  NeafeMlel.  Wadaol  ptoatean  leûéraUeaa  les 
cMlelalaa  4e  Dette/  avaleat  porté  réonla  lea  noms  de 
IWley  et  de  Âmmu,  Aaneai  élMt  le  mhb  de  leurs  ascd- 
trca,a  partir  de  GnUlaMM  d'Aaoeaa,  40e  le  denUer  baioa 
d'Batovayd,  «Mt  a«  coaaMoreaeat  de  ce  slède,  déclare 
être  le  tioMèiw  lia  de  Mbert,  aeltMW  d  BcUtaye  ea 
If?»  et  liM.  Ce  OditeMBc,  ataa  deole  poor  ae  dia- 
ttegacr  de  aea  Mraa,  avait  pria  le  bmi  de  kmt%*  ;  d'oè 
U  réaaite  4M  to  Caaille  de  Ddiey,  9«i  D'eU  ptaa  aa)oor- 
dlMri  reprdaeatée  fuepar  de«%  aevle«  braorlir«,  eeUet  de 
Jlaafeadil  etd'AvaHe  (ceUe  d'Aiheretaat  étrinte», 
eoollime  •'aatiqae  aul«oa  f  Eauvajre  {Ârckirts  ténia- 
ioçtqnm  et  kUtori^mt  de  Im  nobUttr  de  franco,  par 
Uteé»  toaac  VIII.  a  fartlcie  :  Dt  Ottlêt  d-Jsnens  . 

(D  t^mfwetut  d^um  cwr»  ^ktpftiomit  ou  «Mrfoaile 


-  DEDEULY 
qui  lui  valut  le  titre  de  correspo 
démies  de  Saint-Pétersbourg  et  d 
quitta  le  service  avec  le  grade  d 
se  voua  dès  lore  à  Tétude  de  I'; 
l'économie  pobtique  et  des  finan 
sil  anx  environs  de  sa  ville  na 
du  Péage,  de  nouveaux  modes  de 
lésultats  qoll  en  obtint  amenèi 
de  révohàion  pacifique  et  Ion 
dans  les  régions  d*alentonr.  En  i 
sait  les  fonctiotts  de  maire  de  Ro 
assista  à  GrenobiCy  en  juin  delà  m 
premièreassemblée  des  trois  ordn 
de  Dauphiné.  Le  zèle  avec  lequel 
abus  qui  pesaient  prindpalenien 
des  paysans  fut  regardé  comme 
le  ministère  dans  un  moment  où  di 
talent  sur  plusieurs  points  du  Da 
par  de  (aux  rapports,  le  gouv* 
contre  lui  une  lettre  de  cachet, 
fermé  au  fortde  Brescou,  près  d 
1788;  maisil  en  sortit  un  mois  a| 
damations  de  rassemblée  des  tn 
nis  à  Vizille.  DedeUy  étaitl'ondc 
membres  de  la  noblesse  du  Dau 
decette  province  nouvellement  < 
qu'U  fut  élu  député  suppléant 
néranx;  admis  plus  tard  commt 
rendit  à  l'Assemblée  natioiiale  o 
fl  s'occupa  principalement  des 
du  cadastre  et  de  Tagnculture. 
1790  il  vota  contre  le  commerce 
dans  la  crainte  qne  d'avides 
s'entendissent  pour  en  tenir  le  1 
Le  12  mare  il  présenta  des  vues 
sation  de  Tordre  judiciaire,  et  pri 
la  discussion  sur  remplacement 
le  traitement  et  les  attributions 
manière  d'obtenir  la  réforme  de 
n  énonça  et  posa,  dans  ses  disoc 
octobre  de  la  même  année,  cet 
damentale,  si  lëconde  en  résultai 
agricoles  bien  administrés ,  «  < 
chit  le  fisc  n'est  point  le  plus  < 
qu'on  s*cfliMnoe  de  retirer  par 
fuBdère,  mais  bien  plutét  les  in 
que  le  fisc  peut  obtoiir  et  par  1 
rects  et  par  les  profits  du  oomn 
dants  dM  recolles  que  le  gouve 
quera  néoessaireroent  si  le  cnUi 
par  l'impôl,  acquiert  de  raisan 
suite  de  son  aisance,  se  livrer  à 
source  féconde  de  la  prospérii 
prospérité  to«voure  croissante 
stimulée,  et  dont  les  résnItaU 
autres  branches  de  radmmistn 
ment  faicalcolabies.  » 

Le  premier  il  api>teenlé,avecd 
pirent  to  confiance,  un  tableau  i 
dd  revenu  net  effectif  de  la  Frai 


dm  cheval,  et  la 

~     ,  rm. 


<*.« 


DEOF.LAT 

lAtiSfail 
«r  te 


teplM« 

_    _  )■• 

àlliipâlnM 

il^iri  diillB^|oOTiAlre 
MÎHtadMBfUaecalii 
li  fteywteprt  à  ren- 


de lli^^  direct  et 
I  apiéMidéydMM 
1790,  M  plu  06- 
ioMpevIaFriaoe, 
itis  tor  des 


des  cinq 
r^RBpoty  et  TO" 
de  Mlxaote 
idopriacipel  de 
tqae  le  comité  proposait 
Aprèila  Coostitiiante, 
tw  traraai  egnootes.   Et  telle 
1 1  JpoiiUlt  dans  tout  le  pays, 
l  tefoiété  pendant  U  terreur. 
I  li  partie  dn  Deuphiné  qu*il  ha- 
i  proche  dans  le  départe- 
sagricnKaresi  perfectioo- 
Cifllite  de  certaines  terres 
ftjeaqne  là  comme  stériles, 
I  de  ses  méthodes  d*assole- 
I  proportion, 
per  ses  écrits  con- 
I  pfiKrès  qse  Feumple  pra- 
>  ses  traran.  Une  de  ces 
E  Bappori  nnr  les  moffens 
i  dams  le  district  de 
i  àraméKoration 
là  Statistique  du 
tf  per  M.  Delacroix  ; 


«I  1797  an  GoQsdl  des 

iTy  occuper  d'agricnltuTe, 

Je  inances  II  fut  nommé 

lest  avril  1799.  Il  passa 

1799),aaCorps 

le7niars  1800. 

per  le  Corps  légis- 

coosol  pour  entrer  an 

proclama  membre  le 


l9déeenbieiaoo.Dlit 
la  Légta  dnennetf ,  à  la 


idi 


idMida 


deœl  eidie^et  raçntte  UtrodeennftBderenpira. 
Nommé  pair  de  FtaUNe  par  tend»  te4  jiriftUliit 
Il  Ail  appelé  par  l'enpemr  dans  te  ehnatev 
des  cent  iaoïs  ;  Il  aVippÎMa  tfvcHMat  à  te  pnpo- 
sillon  dteseptar  r Acte  adMoiiiMlnM  euBMi, 

atane  des  npréseiriMtei  ea  fBi,  dHn  la  pré- 

aeraeirt  tedéiaL  An  iitew  de  iMte  XVm  »  rep. 

•légé  daaste  elmdvedaa  eeit  Jnm  tel  flt  pôdn 
tepeirtefllyftitrtirtSyd  par  rérde—ttee  doit 
■ovemtepa  1919.  Il  éurit  chevalter  de  Satet-lfr 
chel  et  de  Satel-Iarii.  D«à  aMBitt  par  riiMl 
surtoot  par  seateags  et  teasMaoÉa  taiau»  Il  ra- 
. ,„.. '    deeaTte  à 


•léger  àte 

La  Yte  de  Dedetey  d'ii^  Ad 


sacra  oaeparttedaeaftaIwieeldaieawfeBtts 
àdee  tiavan  d*MHIé  pÉUiiiB^  qal  definateirt 
des  ieeoara  préeteui  pear  tea  aatriers  ■■■■  oi 
Yn^IlfoadÉatdoteen  taanMddee  s  !•  mlMe- 
ptee»S*  nBeéeote9italte»ai*VM  JlehfcHwi 
qootidieHie  de  990  aoapea  trèa-aohitantteto 
pendant  ndterdaiate  eMnanadaBenif-de- 
Mege,  prèaleaMas,4*nni«mHideteTatear 
de  4000  fr.,  Boltlé  en  rentes ,  noWé  en  Uéf  de- 
vant aHmenter  nne  caisse  de  aeeonrs  punr  les 
paorres  oofriers  de  te  vOte  de  Romans  et  do 
Boarg-de-Péage,  dans  les  moments  de  chômage 
00  dans  les  cas  d'accidents  on  de  maladies.  Cet 
homme  de  bien  mourut  k  Têge  de  soixante-dix- 
lept  ans,  sans  laisser  de  postérité.  Le  comte 
(le  Delley  de  Blancmesnil,  chef  de  la  branche 
cadette  y  représentant  aujourd'hui  la  maison  de 
Dciley. 
Ùiogr.  d0*  CoHÉtmformUu.  -  DœmmmtU  pûrtioulien. 

*  DBDEITX  (  Jean  ),  théologien  français ,  né  à 
Saintes,  Tera  1530,  mort  vers  1000.  On  a  de  lui  : 
Antithèses  de  la  sainte  Buehariitie  et  de  la 
Cène  des  modernes;  Lyon,  1571,  in-8", 

M.  G. 
Do  Verdier,  mbi.  frtmç, 

*  DBDnAiif  (René)^  jnrisconsnlte  français, 
né  à  Nantes,  vers  1530,  mort  vers  1600,  exerça 
la  profession  d'avocat  an  siège  présidial  de  Ca- 
hors,  lia  laissé  un  Commentaire  sur  les  ordon- 
nances de  Moulins  faites  par  Charles  IX; 
Paris,  1506,  in-S*.  M.  G 

u  Croix  d«  Miloe,  Bibt.  franc, 

*  DBOU  (....  ),  médecin  botaniste  français,  vi- 
vait à  MoolpelKerdans  la  seconde  moitié  do  dix- 
sei^ne  siède.  On  a  de  lui  :  De  Fâme  des  plantes, 
de  leur  naissance^  de  leur  nourritttre  et  de 
leurs  proffrès  ;  —  Essai  de  Physique;  Mont- 
pellier, 168!K,  hl-12. 

Jimrnnl  de»  Savanti  ,  iCtl. 


347 


DEE  —  DEERING 


i>KB  (  John  \  TiMunnaire  «t  alchimiste  afiglaië, 
né  à  Iioodres,  le  13  juillet  1^27,  mort  en  1G07. 
Il  était  fort  jeuœ  eneora  lorsque  le  dé«ir  de  s*iiiip 
truire  le  porta  à  Tisiter  les  pays  étraoKers.  il  se 
reudit  dans  les  Pays-Bas,  ets^maà  Paris^oùil 
professa  quelque  tcmiis  les  iiiatbématiques.  L'ex- 
altatioa  de  sa  tète  et  la  volonté  d*acquéffir  de  la 
réputation  le  menèreat  à  étudier  avec  ardeur 
l'astroIogM  et  la  cabale.  11  a'y  fit  un  grand  nom; 
et  cunime  à  cette  époque  rinfluesee  des  attrat 
sur  les  destinées  liumaiiies  mt  trouvait  goèra 
dittcrédules,  Dee  lut  raifanlé  coinnie  ua  onde 
par  des  personnagiss  tite-kiaiit  plaeés;  oa  It 
cliargea  de  fixer  le  jour  le  plus  heureux  pour  le 
courunoemeot  de  la  reine  Elisabeth.  Celle  souvo- 
raiue  se  montra  kMÛours  bienveittante  pour  aoa 
astrologue,  et  malgré  sa  parcimonie  habituelle, 
elle  lui  accorda  souvent  des  secours  nécessaires. 
Dce  eut  le  mallieur  de  laire  connaissance  avec  un 
nommé  Éilouard  Kclley,  qui  prétendait  avoir 
découvert  la  pierre  phUosopbale»  et  qui  était  tout 
simplement  un  fripon  plein  d*inpudeoce.  Us  se 
rendirent  ensemble  en  Pologne,  en  Hongrie,  en 
Allemagne,  où  ils  restèrent  six  ans  (  de  1&«3  à 
1689),  menant  une  existence  afcntureuse,  tantôt 
fort  bien  accueillis  par  des  princes  cré-.lules,tant6t 
citasses  comme  d«i  imposteurs,  vivant  alterna- 
tivement dans  Topulenoe  et  dans  la  détresse.  Les 
deux  adeptes  finirent  par  se  brouiller  :  Dee  re- 
vint en  Angifllerre,  et  bUgna  la  reine  de  ses  de- 
mandes d'assistance  :  on  vint  è  son  accours,  maia 
on  lui  fit  surtout  des  promesses  qui  ne  furent 
)Kiiut  tenues.  Indigné  de  œs  mécomptes,  U  son- 
geait à  retourner  sur  le  continent,  lorsque  la 
mort  lefrappa  x  il  était  pliisqu^odogénaire.  Cin- 
quante ans  plus  tard ,  Mério  Casaubon,  le  fils 
d'un  érudit  célèftire,  mit  au  jour  un  gros  in-folio 
intitulé  :  Relatiom  JUièle  H  véritable  dé  ce  qui 
s'est  passé  durant  longues  années  entre  J. 
Dee  et  quelques  esprits.  Le  manuscrit  autotira- 
pbe  avait  été  arradié  à  la  destruction  ;  tombé  en 
des  mains  proianes.  Une  dut  sa  conservation  qu'au 
hasard.  Ce  recueil  d'extravagances  n'est  re- 
marquable que  par  les  ineptiesquil  renferme  ;  Dce 
prétend  qu'il  possédait  un  miroir  où  se  muniraient 
âcA  apparitions,  où  sn  lisaient  des  inscriptions 
magiques,  révélatrices  de  l'avenir.  Ce  miroir  est 
encore  conservé  dans  uns  oolleetion  particu- 
lière; c'est  un  moroean  de  verre  volcanique 
taillé  en  rond,  d'un  beau  puH  ;  il  a  perdu,  oomme 
bien  on  peut  croire,  ses  propriétés  surnaturelles 
Dee  était  d'ailleurs  un  de  ces  esprits  cherclicurs 
que  touimente  le  besoin  d*aocroltre  leurs  con- 
naissances ;  il  avait  formé  un  cabinet  de  oiriosilés 
rt'marquables  et  une  béUiotbèque  noinl»reuse 
pour  l'époque.  Ces  coUedions  furent  en  grande 
partie  détniileset  disperéées  pendant  ses  voyage». 
Il  travailla  par  ordre  d'Elisabeth  à  la  rcfonne  du 
calendrier;  il  écrivit  un  grand  nombre  d'ouvrages 
sur  l'astrologie,  la  diiiiiie,  lanavigstioii.  On  en  a 
hnpriiné  quelqucvuns  à  la  fin  du  jieiuème  siècle; 
les  autres  gisent  dans  de  grandes  bihliolbèques 


de  l'Angleterre.  Il  ptratt  d'aHlenrs 
s'adonnant  aux  sciences  occultes,  e 
de  la  transmutatiun  des  métaux,  D 
cabinet  britannique  à'observatew 
autres  cours  de  l'Europe.  Les  \ 
mystères  des  tables  tournantes  dev 
naître  en  indek  précurseors, 
<  ait-a.  sousd« 

uoiu  ttoo  ao     ra»  «        voix  Hr> 
e.s  ie< 


(  XTYMHV  sÀùrjf  f  un       d  •  été  édil 

«nx  frais  d'une  association  (  la  t 
dêiff)  qui  s'oecnpe  à  tirer  de  \\ 
menu  rsialiflià  l'histoire  des  fhiis 
dans  la  Grande-Bretagne.  Les  ouvi 
sont  :  PropsBdeumata  apheristie 
stantiorUms  quUmsdam  naiurx  w 
Aoritmi;Londres,15&8,fai*12;-  .1 
glfpMem^ad  regem  Bonumorum 
num;  Anvers,  1504,  ln-4*;  •—  . 
ejrimhim  dméis  UrMni  mathen 
superjlekerum  divisionitus  ;  Pe 
Parallaticse  eomfnêntationis  ptu 
cleus  quidam  ;  Londres,  1  &73  ;  — 
graphica  Amerieœ^  Africss,  régi 
poium  nrcticum  sitarum^  l&HO;  < 
tés  sur  des  sujets  de  géograpliie,  < 
<le  religioo.  Méric  Casaubon  a  p 
grande  partie  des  écrits  de  Dec  ave< 
préface  ;  Londres,  1659,  in-fol.  Ce 
rare.  ( 

IHeSnUlw  rUaJokmmUDm,  p.  t-tM 
ErmiUvrum  yirêrftm;  Luaarf*,  l'oi,  m 
(ietckickU  der  meiuehUckam  Sarrhe^t, 
l«ic«ron,  Mt/motrfi^  1. 1.  p.  lit.  -Beloe, . 
termturt.  t.  II.  p.  m.  —  li'hraell.  ^tmêi 
tun.r»h*  lSU,t  IKp.tl«l-St  -  I>ib4t 
IH%  p  K*  -  Tanner.  BHUUHkeca  Bn 
nicm;  l4)nilr.-«,  17»t,  folio. 

DRK  (Arthur),  alchimiste  i 
prMdont,  naquit  à  Mortiac,  dan5  ■< 
juillPt  1 579,  et  moumt  à  Nor^icli,  ai 
lembre  1051.  A  son  retour  de  la  I 
avait  soM  son  père,  it  entra  en  is 
de  Westminster,  puis  à  ceJiit  d'( 
étudia  la  médrdne,  quil  vint  e\erc 
Interdit  pour  défkot  «le  titre  lé{?il 
des  Médecins,  il  dut  se  retirer  5  Mai 
ren'l't  eos-iite  en  Russie,  où  peo' 
ans  il  eut  le  titre  de  premier  méi! 
Revenu  en  Angleterre,  H  occupa  k 
près  deCliaries  Irr.  Après  la  mort  iv 
s'attaclia  aux  idées  et  à  la  personne  « 
Jean  Hunniados.  l>e  soncAté,  llchr 
|ihilocopbale,  et  mourut  dan<  !n  mi 
lui:  F'Kinthisrhymictti  ofc%/rMj 
!iclenti<e  ingressum,  progrf!i%Hm 
exp/kans;  Râle,  1575,  ln-8'*;Pdr 

moçra^kU  mêétcttif.  -  #Jo«,  /lier.  4e 
Aihin,  fermerai  Jhnf. 

DRKMSG  ;  Charles  ),  médecin 
dans  to  Saxe,  vivait  dans  la  premiè 


(Au§uêie'Jêan-BaptisU}, 

i,«É  a  Lille,  le  n  juillet  1767, 

iêÂ3.  D*4honl  notaire  à  Paris, 

s*  malheureuses  une  partie 

«isdt  ^neique  temps  retiré  à 

MO  séîimren  Ani^eterre,  qui  ne 

t  TÏOi^-ciiiqaïUy  il  publia,  avec 

I  ioa  Éil4,  plus  de  quatre  cents  vo- 

lirtea,  qui  ne  se  rcsNcntcnt 

I         on  du  travail ,  et  lui  ont 

I  tatiou  ineritce.  Par- 

b  «■  Kl       ue  surtout  celte  dt*s 

rr  Svint  et  une  partie  des  A'o- 

On  loi  doit,  en  outre,  un 

«,l7ttO,«t  1806,  in-i2}; 

ut    Cour  ei   V Intérieur 

najMléon  ;   Paris  et  Londres 

k"  ^-  <j!ifiJise  Jourx  à  Lon* 

;Parfe,E>nifry,f  817,  in-K"; 

I  lonrirrx;  Paris,  Kyincry, 

Anmt  a  Londres  ;  Paris, 


il  fut  accusé  d*aYoir  dirigé  Tinterrugatoire  de 
Tacciisé  dans  un  sens  favorable.  Il  prononça 
n<^anraoins,  avec  la  prcfti|ue  unanimité  do  ses 
collègues ,  la  culpabilité  du  roi  ;  mais  lorsqu'on 
délibéra  sur  la  peine,  il  vota  |iour  la  détention  et 
le  iNinnissornent  à  la  (laix.  Il  avait  répondu  affir- 
mativement &  la  question  de  l'appel  au  peuple, 
et  son  vote  fut  également  favorable  au  sursis. 
Dans  la  journée  du  31  mai,  il  proposa  qu'on 
appelAt  la  municipalité  de  Paris  à  h  barre,  pour 
y  rendre  compte  de  sa  conduite,  et  attaqua  vio* 
Icmment  la  Montagne.  1^  2  juin  il  re|M)ussa 
l'accusation  portée  contre  Lanjuinais.  Le  11  du 
même  mois,  après  le  décret  d'accusation  lancé 
contre  les  Girondins,  il  prit  leur  défense,  et  fut 
accusé  d'avoir  corres|KMMlii  avec  les  députés  fé- 
déralistes ,  qui  organisaient  la  guerre  dvile  dans 
le  Calvados.  Obligé  do  fuir,  et  bientôt  après  mis 
hors  la  loi,  il  se  retira  dans  son  pays  natal,  et  y 
resta  caché  jusffn'nu  9  thermidor.  Rappelé  dans 
le  sein  de  la  Convention  le  8  mars  1795,  il  se 
montra  em pressé  à  seconder  le  mouvement  réac« 


361 


DEFERMON  —  DEFF AliD 


iDoins  hMtfleeoatre  ceux  de  l'ouest  Cette  roaoi- 
fetUtioo  de  seotinieots  répabUcalos  ne  leprésenra 
pas  da  soupçon  de  royaUsme.  A  U  dôtme  de  la 
session  oonveotionneUe,  il  entra  an  Conseil  des 
Cinq  Cents,  et  fut  appelé,  en  mal  1796,  aux  fonc- 
tîoBS  de  prMdent  II  remplH  cette  troisième  mis- 
sion législatiTe  comme  la  première,  en  travaUlanl 
assidûment  dans  les  comités.  A  sa  sortie  da  Con- 
seil, en  1797,  le  corps  législatif  l'ékit  commissaire 
de  la  trésorerie,  et  Bonaparte  rappela  an  conseil 
d'État,  après  le  18  bmmaire.  n  en  présida  U  sec- 
tion des  finances  pendant  tonte  la  durée  du  con- 
sulat et  de  Tempire.  Orateur  du  gouTemement 
dans  les  occasions  où  U  s'agissait  d*impM,  U  fit 
preoTcà  U  fbU  d'babUeté  financière  etde  dé- 
▼oneroent  à  Tempereur,  qui  le  nomma  d'abord 
directeur  général  de  la  dette  pubUque,  dont  il 
poursoifit  incessamment  la  réduction,  qoelque- 
fuis  même  avec  trop  de  rigueur;  et  ensuite 
ministre  d'État  en  1S07.  Plus  tard  il  fat  nommé 
comte  et  grand-officier  de  la  Légion  d'Honnenr. 
Lorsque  des  jours  sinistres  se  levèrent,  à  la  fin 
de  1812,  Defermon  conscrra  tout  son  lèle  pour 
la  cause  impériale,  dans  laquelle  il  Toyait  la 
cause  delà  patrie.  Ce  Ait  lui  qui,  dans  la  séance 
du  sénat  du  3  avril  1813,  fit  décréter  une  levée 
de  190,000  hommes,  à  prendre  sur  les  conscrits 
des  six  années  précédentes,  ainsi  que  Torgani- 
srtion  de  quatre  régiments  de  gudes  d'honneur. 
Malgré  cet  eflort  et  tant  d'autres  qui  le  suivirent, 
la  drate  du  trône  impérial  ne  put  être  évitée. 
Mais  après  cette  catastrophe  Defermon  n'fanita 
point  tant  de  flatteurs  qui  applaudirent  à  la  dé- 
chéance du  maître  qu'ils  avaient  enceasé.  Fidèle 
à  Napoléon,  il  rentra  dans  la  vie  privée  en  1814, 
et  reparut  après  le  20  mars  1816  dans  le  conseil 
d'État  de  l'empereur.  D  fut  à  cette  époque 
nommé  directeur  général  de  la  caissede  l'extra- 
ordinaire, envoyé  à  la  chambre  des  représentants 
par  le  département  d'IUe^-Vilaine,  et  après 
Wateiloo  fl  insista  pour  Mre  proclamer  Napo- 
léon Il  comme  sonverain  de  droit,  par  le  seul 
fidt  de  l'abdication  de  son  père.  Louis  XVUI,à 
son  retour  de  Gand,  le  comprit  dans  l'ordon- 
nance dn  24  juillet,  qui  le  Ibrça  de  quitter  la 
France.  Delennon  se  relira  alors  à  Bruxelles, 
oè  U  résida  pendant  quelque  temps.  Bentré  en 
Fnnce  en  1822,  U  y  vécut  éloigné  des  aUaires 
Jusqu'à  l'époque  de  sa  mort 


et  JMf ,  JiifrapAit  mot.  étt  Cmt-> 


rAM»(JfarieMiViCBT-CBAnnoii»,mar-  | 
qnhew),  finnne  eéMre,  née  en  1697,  morte  , 
à  Paris,  le  24  septembre  1780.  Issae  d^une  fa- 
nille  noMe  de  Bourgogne,  mien  apparentée  que 
riche,  mademoiselle  de  Ctiamrond  fit  son  édu- 
cation ao  couvent  de  La  Madeleine  de  Treneile, 
rae  de  Charonne,  à  Paris.  Dooée  d'une  rare  in- 
tefligence,cBe  se  fit  remarquer  dès  l'abord  par 
nudépendance  ci  le  o8té  frondeur  et  sceptique 
d'un  esprit  qui  fot  IVxpmsion  la  plus  séduisante  * 


de  la  société  du  dix-huitième 
dix-huit  ans,  die  entretint  un 
très  avec  son  directeur,  auqii< 
ses  doutes  en  matière  de  religii 
efTorts  de  oefaii-d  furent  loin  <1 
parents,  raconte  Walpole,  alar 
timents  religieux,  loi  envoyèrei 
sillon,  pour  s'entretenir  avec  c 
intimidée  par  son  caractère, 
raisonnements,  mais  se  d  m 
de  bon  sens;  et  le  prélat  lui  , 
esprit  et  de  sa  beauté  que  cIk 
sie.  »  Ses  parents  la  marièrent 
quis  du  DeAand,  mariage  de  | 
qui  tourna  mal  et  fim't  par  ui 
sait  queUe  licence  régnait  ak>r 
santé,  recherchée,  madame  di 
dans  tous  les  excès  de  la  gel 
pour  avoir  été  maîtresse  du  ré} 
U  suite  s  faire  oublier  cettt?  |>ei 
vie,  et  songea  à  se  remettre  a 
réconciliation  s'opéra  ;  mais  le  : 
ne  fut  pas  plus  tôt  fidt  que  ses  ai 
rent,  et  les  époux  se  s^tarèrent 
récidive  produisit  le  pins  fâche 
en  croire  mademoiselle  Aïssé,  • 
aventure  fort  au  long  et  fort  d 
marquise  (1). 

Froide,  parsonndie,  rongée  p 
rable,  elle  se  jette  dans  le  toui 
avec  ses  amies,  mesdames  d 
Châtelet,  de  Maflly,  de  b  F 
pable  d'amour,  elle  n'en  sent 
besofai  d'une  affection  qui  b  d 
sans  doute  à  cela  qu'il  faut  . 
son  avec  le  président  Hénaul 
qu'à  la  mort  de  ce  dernier,  en  i 
chaleur  d'âme  et  que  lliabitud 
qu'un  sentfanent  très-profond, 
vaut,  rapporté  par  Grimm  et 
la  marquise  et  Pont-de-Veyle . 
coeur  sec,  avec  lequel  elle  viv 
ans  dans  nne  intimité  de  tous  i 
en  deux  mots  cette  1 
Veyie,  depuis  que  nov»  • 
jamais  m  de  nuage  dans  nuirr 
madame.  —  N'est-ce  pas  parce< 
aimons  guère  phis  l'un  que  l'an 
bien  être,  madame.  »  Le  joui 
de  PontHle-V^vlft,        son 
Marchais;  oa  ^ 

dece  vieil         :  «  ;  fé|i 

mort  ce  s  ■  ucuic^  :  sa 
Ma.  »  Et  die  sou 
«j  ;,  c c»i-«-dire  fort  bien;  < 
guuiuisndc,  ajoute  La  Harpe.  L 
hors  plus  décents ,  une  condoi 
firent  oublier  des  erreurs  qui  i 
femmes  du  plus  hMit  rang.  Soi 
l*bnportance  de  sa  parenté  (1 

(1)  Cotrttptmdmnee  êê  wmdtmtoit* 
(VI  8a  wnmà*miHr  Hall  om*  docir 


DEFFilND 


IS4 


«Ih;  h  riTOitftfiliffi  Mpériorlté 
pmu  imÊtÊt  trop  teditpmabte 
m  pMit  9ÊÊ  fil—ltflii  rëpopge  «g 
ii  iMI  «M  4m  hiMiéei  de  la  eour 
•ft  li  dsdMM  da  MaiW|  refoiiie 
B  dtaMta  aprte  la  dore  leçon 
I  airt,  rènInaSt  une  petite 
de  poites  anaeréoii- 
.  Ceet  dans  lloti- 
^^eBe  meontn  made» 
il  dtele  nadttne  du  ChA- 
mm  âB  Mm  Bemiade.  Voltaire, 
MB  fhapflrtMMe  d'nne  pareille  anméy 
■  ydwcawiaei  et  n'épêrpuL  rien 
'*  an  part.  Il  U  éerirail  en  1732  s 
IftHUil  Inrineneet  irotre  «é- 
B%iai  pis  da  Ma  la  cteertenio; 
■aU  4»  JaMn  «BX  grina  da  Totre 
«m  da  foIre  et^;  fUles  des 
pariei-inoi 


als  q«1l  n'a- 
atyloiprod^pianlles 
0l  as  pnee,  ce  qoi  n'en^êdia 
1 4a1a  tiaitar  parfois  arec  one 


'  17iS  qn'eOe  com- 
id*km  malqnl,eB 
j  M  fat  pas  sans  euaqpen- 
dfe  et  poor  la  aodété. 


rdeftet  irréparable. 

y  éerfraU-eOe  en  mên 

r  de  Urjw»;  on  roe  krae  de 

(  qae  ^Égnerais-je  à  me  dé- 

t  je  sens  le  malheur  de  ma 

avait  alors  dnqoante-six  ans. 

ftdt  en  Bourgogne  de  1752  à 

Dsffuid  était  ailée  se  retirer 

de  Ssint-Josepli  de  la  me 

j  aan  appartement  était  composé 

I  oÊÊà  qne  s*était  réservé  jadis 

ede  Montespsn.  Cet  appar- 

ï  trooHt  dans  Tenceinte  du 

i  son  accès  par  une  cour 

1  à  la  marquise  de  re- 

Tootel'éUtede 

siècle,  grands  sd- 

f  ministres,  écri- 

il,  les  M irepoix,  les 

,laad'AlgoiUon,lesBaur- 

,  Vaitaife,  le  président 

,GlBraocMi,D'Alembert, 

IHial,  son  frère,  s'étaient 

I  le  petit  sakm  de  la  roe 


XT.  Brteniie,  arelie- 
Ml4e  Lo»tele,etq«l 
I  Ses  eoadlUom  tl  cri- 


Ce  nit  en  1754  (|n*ella  a'kttadia  Mil*  de  iMpi- 
Mae  (nof .  ee  aoaa),  en  qnalM  de  laaMoa  :  Isa 
prcniifea  ttBeea  de  caHa  aaaaBBHaaté.  ferai 
agréaUeaponr  fouies  danx.  Las  Msia  da  »«• 
dame  do  Defltod  m  ae  lasaatat  paa  da  la  M- 
cHer  aor  aa  demoMla  da  cannapia;  ania  eat 
engooeomit  ftit  pem-ètre  roriglna  da  la  i 
tanigenca  qoi  aommeoça  à  ae  dddarar 
eflea.  Déiania,  Jatooaa,  alMltta»  la  I 
frisait  qoe  trop  asBlIr  à  nadenwiaaila  da  Laapi- 
nasae  aa  aopériorllé allloëgalllé da  ieora  cen- 
(mioaa.D\Hiaolraeôlé,  madeaaoiaala  da  Laa- 


redwaaatt  à  la 


se 

tt*onbllait  paa 


et  ai  alla 
qn'elle  ne  postait 
lea  mênsea  armas  laa  aaopa 
qn'eOe  veeevirit,  etaqoe Joor  la  Tenin  a'anaaaait 
dans  aoBoonr»  atqoelaqoaftiaaant  aaaellMa 
poor  ae  aonModra^  éHe  nalalaaait  qoa  trop 
Toir  aa  déaafltellaa  atlapoida  do  Joogqid  pe- 
sait aor  elle.  Apièi  onaaoflHMBMtédVxIateee 
de  dht  annéea,  aHea  aa  aéparèraot»  an  lM4y  pnr 
onddatqoldMaaeni' 
"   del 

à  la  tèla  deaifoèU  «  1 
lyAlembert  ;  «s  prirart  fldt  et  eoMe  fo«r  aitob  et 
déssrlèieot  la  aalao  da  la  nia  SalBl-DaBdniqtte. 
llP*doDellluidnarooliBaJainBi8:4«Mid,ani770, 
on  M  anoBça  la  mort  da  aa  rivais,  aie  ae  oon- 
tenta  de  Are  :  «  EHe  anrait  bien  dû  noorir 
qofneaBa  plo8Mt;Ja  a'taiiiB  pas  pardo  ITAlena- 
bert  »  Ce  IM  taola  aoo  onton  taèhre.  Walpole 
était  fort  attaché  4  madame  do  Mtad,  et  Ht 
pInsieDrK  Toyagsa  à  Parla  mdqoement  poor  venir 
voir  et  embrasser  sa  vieille  amie.  Leur  eorres- 
poodance ,  qui  parle  de  toot,  qui  s'étend  aux 
infiniment  petits,  mais  infiniment  intéressants 
de  cette  société  si  spiritoellement  frivole,  est  un 
recueil  prédenx  à  consulter.  Madame  dn  Def- 
fand  n'aimait  pas  les  philosophes;  lorsqu'elle 
trouve  l'occasion  de  leur  décocher  on  trait  bien 
dirigé,  elle  n'y  manque  guère.  A  tel  ptiilosophe 
qui  se  vantait  d'avoir  détrait  ant/oréi  de  pré- 
jugés, elle  répondait  :  «  Je  ne  m'étonne  plus 
pourquoi  toqs  nous  contas  tant  àtfaqoU,  »  Elle 
e(kt  bien  voulu  avoir  la  foi  du  charbonnier,  mais 
eOe  n'y  pot  parvenir.  Dans  la  maladie  qui  l'en- 
leva, le  curé  de  Saint-Sulpioe  vint  la  voii^  elle  lui 
dit  :  «  Monsieur  le  cnré,  vous  serez  fort  eontentde 
moi;  mais  flsites  moi  grâce  de  trois  choses  :  ni 
questions,  ni  raisons,  ni  sermons.  »  Agée  de  qua- 
tre-vingt-trois ans,  elle  s'éteignit  apite  qndques 
jours  de  maladie.  On  cite  de  madame  dnDeflbnd 
une  foule  de  reparties,  dont  la  plus  célèbre  est 
celle  qu'elle  fit  sur  le  miracle  de  saint  Denis  : 
i  Vous  me  demandes  mon  mot  de  saint  Denis, 
cela  est  bien  plat  à  raconter,  mais  vons  le  voulez. 
M.  le  cardinal  de  PoUgnac,  beau  disenr,  grand 
conteur,  et  d'une  excessive  crédulité,  parlait  de 
saint  Denis,  et  disait  que  quand  il  eut  la  tête 
coupée,  il  la  prit  et  la  porta  entre  ses  mains. 
Toot  le  monde  sait  cela;  mais  tout  le  monde  ne 

12 


355 

sait  pas  qu*ayant  été  martyrisé  sur  la  inuntaf^ne 
de  Montiiiartre,  il  |>orti  sa  tétc  <le  Montmartre 
à  Saint- Denis,  ce  qui  fuit  Tespace  de  deux  gran- 
des lieues....  Ali!  lui  dis-}(%  monseigneur,  je 
croiii  que  dans  une  telle  situation ,  il  n'y  a  que 
le  premier  pas  qui  coule  (1)  ».  La  Correspon- 
dance de  madame  du  Dt'fl'and  avin:  D'Alembert, 
le  président  Ilénault,  Monti^squieu,  la  duchesse 
du  Maine  a  été  publiée  en  tSOQ,  2  vol.  in-S".  Ses 
LeUresà  Walpole,  depuis  comte  d'Orford,  écri- 
tes de  17GG  à  1780.  auxquelles  on  a  ajouté  celles 
écrites  à  Voltaire  de  l7ô'J  à  1775,  pubiitH?s  d'a- 
près les  orignaux ,  dè|>osés  à  Strawl)err)  -Ilill , 
IKtruri'ntà  Londres,  en  1810,  4  >ol  in-12.  M.  Ar- 
taud, de  181 1  a  t812,  en  publia  une  édition  revue, 
corrigée  et  iliminuèe  ;  ci'S  nmtriations,  e\i;;ées 
par  la  censure  impèridli*,  feront  préférer,  malgré 
li-s  soins  du  nou\i'l  éditeur,  l'ivlition  di'  Lon>lres 
a  Id  sienne.  Gustave  Di.^noihi:sti:kkes. 

yuticf.  cxt  lûtc  d-  •'J  Cormi-oittt-inrf  nvev  lf^.iipol'\ 
-  Corn  fiMndanre  de  Im.  Ilnrpe.  i.  J,  II,  III.  -  ''nrr-s- 
funitittnre  d*-  Crimai,  t.  111.  ni:1  .  iX.  \.  —  i.orr.tpoU' 
danctda  /  uUatre.—  âlemoirts  df  .Itarufiniet-  -SMn'.-- 
Hcuic,  Cdutcrus  du  ÊAindi,  t.  i.  —  JtMH-Jirques  Ro  :<>- 
si'.ii:,  r«)»/rJticiiS..  \\\.  XL—  M.idatnr  i!>.>  r.cnm.  .W«- 
rnoirtfi,  t.  NI. 

DKFOiiis  (  M':;i-  Pierre)^  tliéulogicurranvais, 
né  h  Mnnlhrison,  en  1732,  i;uilloti:.é  le  '.>àjnMi 
179«.  11  entra  dans  la  conïçréiutiou  de  Saint - 
Maiir  h  rft;;e  de  vingt  ans,  et  lit  proression  à 
l'abbaye  de  Saint  Aliyre  de  Clermont,  le  2K  auùt 
1773.  Sis  supérieur?»  le  charcèrent  de  travailler 
avm*  dom  Coignac,  son  ami,  à  la  nouvelle  e<litioD 
des  rancîtes  des  (i  nul  es ,  commencée  par  iloiu 
Ifer^in  et  doin  BouvotU*,  continuée  depuis  \kir 
dom  Labbat,  qui  ne  put  eu  pubiir*r  qu'^  le  pre- 
mier volume.  DefuriK  renonça  bientôt  a  celte 
entreprise  |M>ur  se  livrer  a  la  défense  de  la  ri-li- 
;*ion  contre  les  tncréilules  et  à  d'autres  travaux 
littéraires.  Quoiqii'il  se  lût  <lès  le  ctiiniiimcc- 
meiit  déclaré  contre  la  r«'\olution,  il  lut  aci'u<«; 
d'avoir  nintribué  a  lacunslitution  civiledu  dcr^e  ; 
il  se  justifia  par  une  lettn*  adressée  a  la  iiazt'tte 
de  France.  Arrêt»*  a  cause  de  la  prolession  »le 
foi  que  n intenait  celte  lettre,  il  fut  suci»'S.Ni\«'-  I 
ment  enfenné  à  La  Force,  au  l.iixeinbouRt,  a  la  1 
Coiirienii'rie.  Traduit  de\aot  le  tril»unal  ii-\o-  ! 
lutÎDiuiaire  et  condamne  à  mort ,  il  tut  ctKi'r.iit  ; 
au  ï'uppiif  e  avei-  phiéieurs  femmes,  iju  il  wuou-  ' 
n,;iM  pendiiul  toute  la  R)iiti\  .Arriti*  au  pifl  de 
l'eciiafauil ,  il  'leinanda  et  olitint  d  élii>  Luitli»tiiiè 
le  deniii-r,  afin  de  pi  ni  voir  e\hi)rt»*r  tout«*s  Itrs 
virtiinf»  qui  <ie\  aient  iMre  fxè€ule«*<  avant  lui.  Il 
a  pfi'-i!^.  i,r  Ihvmdr  ttf  ht  rehgiwi  rhrftvune 
ven  frr des  jo/ •  '.  w m ^S'irj.-J.  Hn a^senu ;  v  p: / ;■- 
ttede  la  rêftitr.hnn  d*fCwi/v  i  )iar  Andn>.  lnÉ»lii»- 
Uiecairi'  de  M.  «l'Auneiifleau  :  Pi'>,  l7r.i.iii-i'.*; 
—  Prê<ervfift/  pt.ur  les  fide.(.\  contre  les 
iophismes  et  les  ttnptetes  ùts  tncndults^  uu 


r  I.-  .Irr  I  Wilpjl-  'u  •  Jii.n  I'".  L  •  '.  c'  r  qn.  j  ùil 
•nul  CD  pirUnl  dr  i'i«inioit«l  oa«raire  «ic  M  >iil'-^i..rij 
q«w  LEtfnt  d€t  Lou  eUil  d«  ietpnt  sur  Irt  ivu.  t 


DEFKAM)  —  DEFRANCE  356 

ron  développe  les  principales  preuves  de  la 
religion ,  et  où  l'on  détruit  les  objections  Jbr- 
mées  contre  elle ,  avec  une  réponse  à  ta  lettre 
de  J.-J.  Rousseau  à  M.  de  Becumoni ,  ar- 
chevêque de  Paris;  1764,  1  vol.  ÎD-IS;  — /m- 
portauce  et  obligation  de  la  vie  monastique , 
son  utilité  dans  t Église  et  dans  l'État^  pour 
servir  de  préservatif  aux  nutines  et  de  réponse 
aux  ennemis  de  l'ordre  momutique;  Paris, 
1768,  2  vol.  iii-12  :  œtouTFige  fût  réimprimé 
sous  le  titre  de  mémoires  pour  tes  ordres  reti' 
gieur  contre  1rs  principes  de  la  commission 
établie  en  1768;  Paris,  178l>,  in- 12;  —  £xpO' 
silion  de  la  doctrine  de  V Église  sur  les  vtrtus 
cb  rélien  nés  f  contre  les  articles  que  M.  t'évé* 
que  du  A  fans  a  fait  signer  aux  PI*,  de  VO- 
ratoire,  et  examen  apologétique  du  P.  Du  Ver- 
dter,  assistant  du  Père  général  de  VOraioire; 
eii  France  '.Paris:,  1776,  in-12  :  cVst  un  écrit 
très\iolent,  dans  lequel  la  coogrégatioa  de  TOn- 
toire  et  M.  de  (irimÂldi,  évèquf  du  Mans,  mbI 
également  maltraités;  —  Plan  de  rff&mu^ 
motivé  y  présenté  aux  états  généraux  par  les 
fidèles  citoyens  de  la  bonne  ville  de  Paris; 
ournifje  nonochevé,  écrit  en  1787, 1788,  1790; 
3  vol.  in-H**;  —  Œuvres  de  messire  Jacques» 
Bniigne  Bossuet ,  nouvelle  édition, enridiie  d'iw 
grand  nombre  d'ouirages  de  l'auteur  non 
encore  imprimes,  Paris,  1772-1790,  19  vol. 
m -4*.  Cette  édition,  rommenc4«  par  l'ahbé  Le- 
•]u>  i: .  fut  continuée  par  iH^fori^  et  doni  Ooîgwc 
et  terminée  par  le  libraire  Lamy.  UeTuriane  Bé- 
gligea  rien  pour  compléter  la  collectiuu  ilet  (En* 
vres  le  Bosquet  ;  il  y  ajouta  des  scnnonsinétlito, 
iiue  foule  de  lettn«  précieuM*<,  et  cette  Bible  et 
Vit IV  sur  laquelle  Tabbé  di*  Flfury  êcii\it,  k«mm 
la  dictée  (!e  liossuet,  Im  notes  qui  servirent  da 
I  .i>es  aux  ComiiH'ntaires  du  prélat  sur  VÉai*  ^ 
turr  sain/r;  -  Sermons  et  Oraisons  fumè^  " 
hres  de  M.  Ho^suet  ;  Paris,  1772-1790,  6  toL 
in-i*.  r\  17  vol,  in-r» 

Rabbr  I'*  nnKuiHn.  Bu>grnphte  unir,  ef  p«rf.  *f  i:mt-   ^ 
tfmp-rain*.  —  Qiifr.ird,  La  t'r.  UU 

•  DEPos    (  Dtnid ),  jurisconsulte françn, al  ^ 
à  Castres,  vers  i.i70,  mort  vers  t050.  Il  renfM  ^  j 
pendant  quarante  ans  les  fonctions  de  iniitifllwr  't% 
du  domaMieroyalel  de  ganle  les  arcliive^aiicnnli 
de  Castres.  L*^  rerlierches auxquelles  sa  ptaoeilW 
sujétissait  jiHirnelleraenllui  doiinèrvnt  l'idée  Ai' . 
ouvrage quil  publia  a  T«)ulouise en  lOU :  7MM  /^ 
du  comft  lie  Castres^  des  seigneurs  d'kc&im0t^^* 
des  droits  fi-odaujc  quf.  Sa  Majesté  a  «imi>/ 
tumé  d'tf  prendre  et  tei-er;  ce  livre  a*takpft,\^ 
exenqtt  d'envnrs  historiques  ;  il   rcnftwn  it^'* 
pendant  des  détails  qui  pour  les  fjeo»  dn  §Ê$*;.^ 
c«^nvrvent  enoire  di-  l'inti-r^t  ■!    ■'.  ^^ 

Nt} fJl.ili"-. ri-. 4 K •.' i-Arohi^iirf  raJlraiSM.I  llafkf  *'■> 

DKFRAMf .K  ^  Jean-Clauùe , ,  Ikmqdm  poMUl  ;  «* 
français  ué  a  Vassj,  en  Chani|iagne,  em  1711»/' 
iiMirl  a  Nantes,  I?  G  jJ!l^il■^  ISO*    .\prfes  ^  * 
0('cu|ie  la  plaC''  de  iiielcvin  île  l'htide royiln  A 
litain*  d.-  l{*'!<ais  en  Cliairipagne ,  il  M  wmÊÊs^^ 


'H 


nnuiiGE  — 


deLMriiXVI 

gag  Cl»,  et 

te  vMMrfittlra  du  Dinso- 

detpoftMelniet- 

t8oedb«Glmaela 

et 


yb*-*.    ,  i  iaudt    Jmmtc  Cummà  )» 

Ititp  n  é,«iiU«r 

ctix!  4i  euiiw^  II*  iHNtale  avec 

'mmçiÈtê^  drifffè»  li  IrAiliicUûn  €■  fiùÊÊ 
^  H  a««e  disi  iMitÊ&  i]e  cfi  lidUàlle; 

M,  to-ir.  M**  OeiHMi»ii  roumlgiMl- 
m  i  rjli»«Mdl  <to  ITifm  et  airtra 
^9  aoirc»  4««  litittall(viis  des  0dm 

ly^tilM ,  àm  unru  H  ta  Mu- 


.  «u^  iii*.  tMit,  ii^ert.  tf* 


(/Mn-^jrofi^-iitfo^Af,  comte), 

_^  ib  (j«  1â  précédrak,  oéà  Vaisy 

>/le  3 1  «^i*ctti>r«^  1 77 1 ,  mort àÉpi- 

M  laa*.  Kntré  (  \*'  juiilet  1791  )▼»- 

f«'  t>»ti*ft^  ile  Seific-i  1  Marne  an 

^r  Mii»iatr«  Ar  Hf^tiais,  jl  passa  suc- 

wm^lkr^^^Kwml  r  16  du  méine  mois) 

licft  Mirt«  de  Paris,  caipitaine  au 

(3  juin  i7»4)e(adju- 

tfHfiple  (t^itiio  179Ô). 

évL  nord ,  <!<*  Sambre  et 

In  i^  TOI**,  fï*4lkniago^,  M  Mayence 

bc^  ■  t  «e  rfltilngnâ  a  la  bataille  «le 

Ml  ^r*M  dfi  f^iéiiérat  de  brigade, 

^  gllinljml  dif  difibioQ  (  f*  at»ût  181 1  )y 

ï  ij^Aiitrûrlie,  de  Pnuse,  de 

I  il  %  au  nNkalai-eûnsulte  qui 

t*  di>  Tesupennir.  Appelé 

ij  à  ftyceéder  4ii  iéne mt  Despinoy 

^ijt^t  i\^  U  p)4t€  éii  Paris,  il 

Liuî  ju»(|a'i!ii  1920,  où 

^  ^     iriiiijfi'r  i:a>alcadoiir  da 

m^  riiar^  dr  dti4*rse8  iiispec- 

.0   lot  «oii8«nfé  ear  le  cadre 

ro  lS3t*  lAiûm  di^  ce  général 

rare  et  trfoBflM  le  1  Ëloile,  eôté 

A.  Saozat. 

*  ymm  àê  la  l,i3ff<oii  dtHom- 

gK^^rm^àét  Sn  Cs9Um:^or»ms,  —  Dec- 

^^iH^   -  rttf  rt  tûnç.  -  BmSUt.  éêla 

T  {Charim),  mkmlatiate  fran- 


!  ^^ 


mSFBÈmBKY 

«Éb»  al  àC«Éi<U,  toi  lénirtrH iÊn.  HëMb, 

detSIOàlMS»!     ■         .  ^^ 

ahiaer 
fltl 

riMolie  ta  «alita  de  ririi  en  aaià  ae  m- 
4m.  niM  te  birtde  fiilMir  la  llta  da  rWta- 
fil  ^Bi  ywrift  whawr  tf  «mi  maailn  ■oift^dt 
~  taéftaBBintefsIfaiiHitOTé- 


^nof«  l«B  du 
de  la  teR%  il*  paMé  m  «THMl  aonbra  dâ 
tea,  de  tainaHiM  flt^  mtaoirÉl  niattb  à  ta 
ptats  aliiiin  et  aililliii  CM  tnvanXy  «jpi 
BMMtwBiréteBdaaetiayaritatacMiailfWta 
de  rMear,  loi  wt  ptainré  an  nag  < 
pamIleaariHtaiita;  Q  etldepoia  IBi^i 
hra  de  li  doeMIé  AtaUqni  de  Paris.  ^  a  de 
laii  mÊMmdmSuUmièéhltKàarêaihfÊr 
JlIrtaoMr,  taBfejMTwni»  MDtaiM^iiito  tfè  aata 
tatalfiiiy»  §é^§rmfk^^um  et  pmu»ifiqmm; 
Paria,  %Uï^pmk\m-9^\'^aumreduBiÊi^ 
Èuu  gtatrtta,  «arfuaUi  iNi  AMse<  eaH^ 
de  ÊÊItkkmdf  ùwOtàU  m/rmiçau  M-  oe* 
MMik  di  nata  Mit.  «r  M«Mè^  »  tarli»  IM, 
ia^;  et  diM  te  itarMl  Jalalififa  de  Piarii, 
ti4i»  0,  et  idIMl  ^  ««««ira  «il  taWMl- 

aemi^  de  Mta  0ri(rif.t  tata*.  al  fpiifr.; 
Parti»  ii45,i»r}'*- JMiMfvta'^/taïUii 
dia  taVita,  Pttii,  tilt,  ia^i  àt  dna  te 
Joiim.  JaiaU»  Ii47;  —  Yopagm  d^ibn^BêHm 
tmh  4mm  UfPênê  et  tau  lUiia  eenlrale, 
cKlfYriM  de  roN^mal  arsta^  frod.  e^oônMil. 
de  notes;  Pote,  1148,  Id-8*;  —  Mémoire  sur 
les  énUrs  AZ-Omera, Paris,  I8ii,  in-4°;  et  dans 
le  tome  H  de  la  r*  série  des  Mémoires  présen- 
tés par  divers  savants  à  V Académie  dès  Ins- 
criptions et  Belles-Lettres  :  —  Histoire  des 
Seldjoukides  et  des  Ismaéliens  ou  Assassins 
de  CIran,  extraite  du  Tarikhi  Gutkteh  ou 
histoire  choisie  d'Hamd-Allah  Mustaufi, 
trad.  du  persan  et  aecomp.  de  notes  hUtor, 
et  géogr. ,  Paria,  1849,  tn-a";  et  daos  le  Joum. 
Asiat, ,  1848  et  1849, 1  ;  —  Fragments  de  géo- 
graphes et  d'historiens  arabes  et  persans 
inédiU,  relatifs  aux  anciens  peuples  du  Cau- 
case et  de  la  Russie  méridionale ,  rrod.  et 
aecomp.  de  notes  erUiques,  Paris,  1849,  ia-8*; 
et  dans  le  Joum.  Asiai,,  1849,  is&o,  U,  et  1851, 
I .  _  Voyages  d^Ilm-Baloutah  dans  VAsie  Mi- 
neure, trad.  de  Varabe  et  aecomp,  dénotes  Mst. 
et  géogr.;  Paris,  1851,  lii-8» ;  —  ITialoire  dit 
Khans  Mongols  du  Turkistan  et  de  la  TYans- 
oxiane,  extraUe  du  Habib  essiier  de  Kkou- 
démir,  trad.  du  persan  et  aecomp.  de  notes  ^ 
Paris,  1882,  III-8»;  et  daos  le  Joum.  Asiai., 
1852  ; — Voyages  dribn-Batoutah ,  texte  arabe 
aecomp.  d'une  traduction  par  C.  DeMmery 
et  le  docteur  B.-R.  SangolBeAti;  Parts,  in-T, 
L  I,  1853;  H,  1854;  le  Hf  toaie  paraîtra  pio- 
ehaiaement  :  cet  onrrage  (Ut  partie  de  la  Cto/lee- 
tk>n  d'ouvrages  orientaux  publiée  par  la  So* 

12. 


DEFAÉMERT  -  DEGENER 


359 

ciéié  Asiatique  ;  —  Àchfer  et  Djéida,  anecdote 
extr.  et  trad.  du  Béharistan  de  Djami; 
dans  leJmtmal  Asiatique  y  1842,  I,  1844»  11; 

—  Première  |>artie  d*im  Mémoire  historique 
sur  ta  destruction  de  ta  dffnastie  des  Mozza- 
fériens;  ibid.,  1845, 1  ;  —  A'otice  sur  Ahmed ^ 
fitsd^Abd-xtlah-al'Khodjoustani  ;  ibid.,  184S, 
1;  —  Recherches  sur  trois  princes  de  Nicha- 
tour;  ibid.,  184C,  1  ;  —  Recherches  sur  quatre 
princes  de  Hamadan,  et  Notice  de  Vouvrage 
intUuié  The  Uistory  of  the  Atmohades,  édité 
par  Dozjf;  ibid.,  1847, 1;  ~  Recherches  sur  te 
rcyne  du  sultan  seldjoukide  Rarkiarok  (  48â- 
498 de  l'bég.  ;  10921 1U4  de  l'ère C);  ibid.,  I8j3,- 
—Aouvettes  Recherches  sur  les  Ismaéliens  ou 
Bathunens  de  Syrw,  plus  connus  sous  te 
nom  d'Assassins,  et  principalement  sur  leurs 
rappiufs  avec  les  États  chrétiens  d'Orient  ; 
18»4,  1,  et  186  j,  I;  —  plusieurs  autres  articles 
d  une  inuiuilre  étendue  :  dans  le  Moniteur  (  2G  et 
29  janvier  l8âi).  Le  Constitutionnel,  les  Mou- 
veltes  Annales  de  Voyagis  et  VAthaneum 
français ,  des  notices  d*oiivrages  ou  des  obser- 
vations pliilolofpques  et  liibtoriques.  La  plu|)ai-t 
des  morceaux  publi<^  dans  les  recueils  précé- 
demment cités  ont  été  réimprimés  par  lauteur, 
sous  le  titre  de  Mémoires  d^ histoire  orientale , 
suivis  de  mélanges  de  critique,  de  philologie  \ 
et  de  géographie  :  Paris,  lbi>4,  in- 8",  partie  r**.  î 
Ce  recueil  contiendra  en  outre  huit  articles  in- 
édits, b.  BCAUTOIS. 

Document»  pmrticmlien.  —  Erpoie  dei  tire»  fHm- 
t^uet  de  M.  C.  D^remerp;  itn.  l  frudlr  In-t*.  —  Iknj. 
Heeherchf M  sur  rtititoire  d'Espagne,  p  11  et  il  .Serip- 
tornin  Âratmm  tari  de  ^bbadidis.  -  Tomber^,  Ibn-et- 
Mkiri  Ckrtmtam  -  Wnglit.  TranI»  of  Ibn-Jnbnif.  — 
tr.  Nlchel»  H§ekerckeê  snr  le»  rto/fet  de  sote,  d'ur  et 
d'arpeut,  I,  S.  —  Quatrpm^rr,  JuKriurnt  «ur  Vlhstnirr 
des  .samanides,  Jonmat  des  Sntantt^  ll^T.  —  R.  Doit. 
Appr^iAUon  du  Memmre  sur  les  émirs  Jl-Omn^t. 
dins  le  Journal  Âsiat.,  isiS,  11. 

DBGArLLE  (  Jean  -  Rapt ix te  ^ ,  încenipur 
français,  né  à  Attigny,  le  6  juillet  1732,  mort  à 
Honfleur,  le  13  a%ril  1810.  11  était  in;:énieur  de 
la  marine  militaire,  et  se  trouvait  à  LouiÂboun; 
(Canada)  en  1758,  lors  de  la  prise  de  cette  ville 
par  les  Anglais.  Il  eut  assez  de  bonlieur  et  dV 
«Iresse  pour  échapper  aux  vainqueurs,  et  attei- 
gnit Québec  après  de  nombreu-^es  fatifpie*.  De 
relour  en  France,  il  fut  nommé  professeï ir  d'hy- 
drographie an  Havre ,  devint  correspondant  de 
rinstitut  et  membre  des  Acailémies  de  Bouen 
et  de  Caen.  Cest  à  DegauUe  qne  l'on  doit  la 
construction  des  petits  pliares  élevés  sur  les 
jetées  du  Havre  et  de  HonOeur.  On  a  «le  lui  : 
Vsage  d*un  nouveau  calendrier  perpétuel 
astronomique  et  WÊaritéme;  Paris,  176H,  in-S"*; 

—  Construction  et  usage  du  stllomètre,  ins- 
trument destine  à  observer  en  mer  te  sillage 
des  ratsseaux;  1782,  in-8*;  —  Instruction  sur 
ta  manière  de  vérifier  tes  boussoles;  1803, 
iii.8"  ;  .  Mémoires  sur  les  travaux  du  port 
du  Havre  et  sur  te  gisement  des  côtes  qui 
Venvironnent;  in-4»;  -  Smveau  mogen  de 


860 


vérifier  la  hauteur  du  soleil;  iii-12.  Deguille 
a  aussi  fait  paraître  un  grand  nombre  de  Cartes 
fort  estimées,  entre  autres  celle  cf  ei  Côtes  de  ta 
Manche. 

Biographie  univerioilgetportûtiv*  dits  CmUmporuin  i . 
-  Dictionnaire  urlveraei,  MIL  tfe  IBt.  —  Querard,  tM 
Fronce  tUteratre, 

DEGBKB.  Vog.  GeDI. 

DBGBS  (pron.  DGCOEmi)  {Charles^Ferdi- 
nand  ) ,  mathématicien  danois,  né  le  l ce  novem- 
bre 176C,  à  Bmnswidi,  mort  le  8  avril  i82j. 
Son  père  était  musicien,  et  violoncellisttf  de 
Torchestre  royal  à  Copenhague;  il  y  amena  son 
fils  en  1771.  Celui-ci  suivait  dès  1783  à  rmil- 
versité  de  Copenhague  les  cours  de  droit,  puis 
di*  ttirologie  et  en  même  temps  ceux  de  lin- 
guistique ,  «le  philosophie  et  de  mathématiques. 
En  1792,  à  l'ouverture  des  concours  académi- 
ques nouvellement  institués  à  Copenhagoe,  il  rem- 
pi>rt4i  deux  prix ,  en  tliéologie  et  en  matliéina- 
tiques.  A  peu  près  à  cette  époque  il  fut  précep- 
teur des  jeunes  princes  Christian  (pins  tard  le 
roi  Chr.  VIII)  et  Frédéric-Ferdinaiid ,  enfants 
du  prince  Mréditaire  Frédéric,  grand  père  du 
TiH  actuel  de  Danemark.  Yja  1798,  reça  dodeor 
en  philosophie,  il  professa  aux  lycées  des  villes 
d'Oiiensee  et  de  Viborg  la  pliysique  d  I 
matiqnes;  il  obtint  en  1814  to  chaire  de  i 
matiques  à  Tuniversité  de  Copenbagne.  OolfC 
un  grand  nomlire  d'articles  et  de  progrannacs  ds 
collège ,  on  a  de  lui  :  Dissert,  qua  existeatia 
racui  cvincitur;  Copenh.,  t791;  — >  Pdtéaga- 
giske  Aphorismer ;  ibid.,  1799;  —  De  i 
qua  analgsin  atque  sgnthesin  intercédai^  c 
ibid.,  1812;  ^  De  Analogia  motus  i 
siti  progressivi  et  ggraiorii,  ubique  ana- 
Igseos  subsidio  adstruenda;  ibéd.,  ISIS;  — 
Canon  Pellianus,  sive  tabula  simplieigH" 
mamxquationiscetebraiiuimxy  ^ax  '  + 1 
solutionem  pro  singutis  numeri  dati  valorem 
frits  ab  1  usque  ad  1000  in  numeris  rattomO' 
libus  iisdem  integris  exhibens;  ibid.,  Iil7; 
—  plusieurs  mémoires  dans  les  Actes  de  tm 
Société  des  .^kiences  de  Copenhague^  et  dan  kg 
Mémoires  de  V  Académie  des  Sciences  de  SaâiU» 
Pétersbourg.  P.-L.  MAnm 

Bnlew.  ForfdtUr-ijnieom. 

DKGEff «A  on  DBGif BR  (  Jean-Hwrtwsanm  I. 
médecin  allemand,  né  à  SchwdaAirt-  le 
juillet  1689,  mort  le  6  novembre  1756. 1 
jurisconsulte  distingué,  il  It  ses  prem 
des  dans  le  gymnase  de  sa  ville  na      .  «^       (^ 
rendit  à  HaUe  en  1706.  Il  s'«loana  k 
la  jurisprudence  pour  plaire  à  son  pèr-- 
devenu  lifve  |iar  to  miwt  de  eelni-d,  il 
dier  la  médecine  et  la  chimie  à  Rirenbo»»- 
Jean  Junker.  Il  termina  ses  éhides  mi 
Utrecht,  et  obtint  dans  cette  Tille  le  do 
1717.  Il  exerça  successivement  la  méi 
Fberfekl  et  à  Nimègne,  ou  il  reçut 
bourgmestre.   On  a  de  lui  :  INsscv^i* 
notobili  quodam  casu/ebris  peteckiaLm 


m  DËGËNËR  —  DKGER 

pteali  ;  tiredily  17 17, 10-4"  ;  —  Dissertatiode 


362 


tvfa^tuiens  hisiorÈamnaiuraiemeeiiHtum 
wèaihfttitiim,  ^lu  in  muUis  Europm  regio- 
nftti  €t  prmctpme  in  HoUandia  repertuntur, 
s  iifMi  looo  UMurptmtwr;  Utrecht,  1729, 
M-;  tni.  en  allemand»  Francfort»  1731, 
vr,  ifaid.,  1760»  m-ir*;  —  Histcria  mediea 
u  ipaUma  bUioso-âmiagiosa  anno  1736, 
:tf  .Vcomojr»  f  f  lA  vicinis  eidem  pagi*  epi- 
3f«KC  grauaia  /hU.  in  qua  simul  cortkcu 
i^menilbœ  ei  radiciâ  jaiap ,  novorum  reme- 
ù»wB  oJKitf yscn/ericortfni,  Reclus  et  prx- 
aaita  expianaiur  ;  t'trécJit,  1738,  in-H<*; 
Uarai,  17âO.  ùi-8*;  Utrecbt,  1704,  in-8*;  — 
iorfaU  Cbàêrgenses;  qf  korl  verhaal  van 
n  minérale  gezand  bron  in  de  gra/schap 
't  kenlgkkegd  Ubbergen;  nimègue,  174ô, 
B-«*.  DcfBencr  a  ausii  publié  quelques  Memoi- 
f  «s  da»  les  EpkewÊêrides  des  Curieux  de  la 
hÊture  H  àâMà  kt  Mediciniiche  Abhandlun- 
>(■.  impriméet  à  Breilau. 

êÊoç^MMkm  WÊeéaesle, 

»  [Chnslophê'MartmJtmxonhE), 

1653.  Après  avoir  combattu 

1  JlArm^ne,  en  Hongrie  et  en  Bolitoïc  sous 

Tilly,  et  plufttard  dans  les  Pays- 

,  il  entra  au  service  de  Gustave- 

cC  battit  en    1633  les  Impériaux  de- 

B,  qu'ils  a<^ég^ent.  11  fut  défait  à 

■a  taer  par  Jean  de  Wertli,  en  1C36,  au  nio- 

^Mt  OD  il  amenait  des  trou|ics  auxiliaires  à 

U«a«xni.Ce  prince  luîoinferaleîçradoiiclientc- 

zisi  n-arai  de  la  cavalerie  allernan'ic  ;  c'ost  en 

•f>  h.xjy-  qutf  Dr4:i'nrel(l  prit  jvirt  ausiésc  d*I- 

=    o  -.''^'J   11  rt-fut  «»n<»uit»*  «In  roi  !♦■  titri*,  créé 

-.■  :l.  *.-  ^..wn♦•l^î«■^t•ral<ll*stn>u|M'st•t^anf•^^es. 

•i  '-•-  ..  /.■rul».:llit  |Miur  Vi-iÙM»,  tuillacn  pitves 

<-  *•    :  ->jpr  I  ri^iin  VIII,  l't  -i*-  lit  r«'inan|iifr 

pr  «  Ts-ur  '\Aiï    «li'iil'i).'!  coiilrr    li's  Turcs, 

'«»i^     .i    'i.i'in.t  i-n   riftiiniM'n^iP  une  chaint^ 

'«  r*  «.&-    ibnlaill'*  a\f«'  «rttc  It'^iMidc  :  JJal- 

iCks  t^'^-itt*-  tutatti.  Il  quitta  l<'  mtvjci'  de  la 

*9^T-;c    a  la   «uit«'  dt?  dixMfiitiuionLs  avec  lo 

■à  l>i.'D.ir-lo  Ki.srolo. 

ri.i.D    /rr  'i;i//;i//i,lilsdu  précédent, 

:  4  ^  «►!:;-■,  '-n  l71n.  In  ruiJii  de  feu  lui 

Bv«>»   j  %ur  1  di\-h»iit  ans;   nial^'rè  ri^tte 

'.:  '-repu  K*.-»  funrtJonsd'rnn.^eilh'r  «le 

fT^ri,  («alatin-i.  <'lfiitch.ir',:c  deplu-ii-urs 

t*  *-j— -^  -î'-  ^i'iillaunH-  prince  d'Orange, 

'A  V  U    «ir.iri'l'-lin-t-uinf.   F.n    liVj;i  il 

4ui  U  *ill'-  •MI'-idHUîr;;  jKir  hs  Fran- 

^b  ..-:  i>    '.riiî'i  a%*'i  Imnianiti.',  et  im  le 

1  »^"  '-r»»*  ^u*«'--;.4ril«.'. 

'^  rff.Ln      V'  ;  r  j  *  -  S 'i  il  n  H  f  -  Ao  wisr ,   ba- 

a  ,  lii-  •!*•  CliriîtMphe^Marlin  «le  Dt^um- 

*  likfr*^  nvTSinatique   de  Charh's-Louis, 

ptijtn.  r.-.'jft»-  !•'  !H  mars  ir.TT,  Vrnuc 

'lA  <iiur    d"    (.'*  prince  rt  n«Hnmre  fîllc 

•  de  i>Wtr1«>.  n»^e  prin<;eî>î>*Mle  He^Ne- 

pn!  dan*»  le  «-«pur  de  IVI^'cteur  la 


place  de  réponse  Icgitime,  dont  les  manières  froi- 
des et  hautaines  causaient  à  Chariet-Louis  au- 
tant d'éloigneinent  qu'il  éprouva  de  sympathie 
pour  les  grâces  de  la  jeune  Degenfeld.  Lesdeua 
amants  oorrespondfarent  en  latin,  ce  qui,  en  sup- 
posant un  style  plus  ou  moins  dcéronien,  témoi- 
gnait d'une  rare  érudition  chez  une  femme.  A  la 
suite  de  cette  correspondance  et  de  scènes  inté- 
rieures d*une  cxtrôme  violence,  où  d'une  part 
l'élcctenr  s'oublia  jusqu'à  souffleter  l'électrice 
en  présence  de  nombreux  et  illustres  témoins ,  et 
où,  d'autre  part ,  l'épouse  outragée  alla  jusqu'à 
tenter  de  brûler  la  cervelle  à  sa  rivale,  les  deux 
époux  se  séparèrent,  et  le  15  avril  1657  le  prince 
Charles- Louis  se  maria  de  la  main  gauche  avec 
Marie-Susanne-Louisc  de  Degenfeld,  qull  créa 
comtesse  et  qu'il  perdit  après  une  longue  union, 
au  moment  où  elle  lui  donnait  son  quatorzième 
enfant. 

Conver»ationt''Uxieon. 

*  DB6E5IKOLB  (  Charles  Frédéric) ^  théo- 
logien allemand,  né  à  Weissenfels,  le  12  juillet 
1682,  mort  en  1747.  11  étudia  à  Leipzig,  devint 
diacre  en  1716,  archidiacre  en  1723  et  pasteur 
à  Stolpeuen  1729.  Ses  principaux  ouvrages  sont  : 
Grùndlic/ien  UnCerricht  von  den  unterschie- 
denen  Kircti- Regierungcn  Colles  im  Allen  und 
i\eu€n  Testament  aise  in  Compendium  dcr 
Kirchen-historie  (Enseignement  approfondi  d«>s 
directions  de  Dieu  dans  le  gouvernement  de 
rÉ<îIise,d'aiirès  l'Ancien  et  lu  Nouveau  Testament, 
ou  Compendium  de  ri  listoirede  l'Église);  Etautzen, 
1716,  in-8";  —  Kurzc  Einleitung  in  die  poli- 
fischc  Htstorkv  insgemcin  und  in  die  sa-chsis- 
ihc  insnndx'rhcM  (Courir  Introduction  a  rili.s- 
(oire  politique  eu  p'iiéral  et  à  l'histoire  de  la 
S.ixeen  particulier);  IMrna,  ITHi,  in-8",  et  173t, 
iiiS';  —  i'nftru'cisuu'j  (Ivr  christ  lu  hni  Hc- 
liijnni  iridcr  die  Athvi:i'fny  MtUn'Kilisfi'u^Ju- 
di'H ,  Turlicti  und  l/pulm  i  Déinonstratitui 
(Ir  la  religion  chrétienne  contre  les  atliéea,  les 
matérialistes,  les  juifs,  les  Turcs  et  les  païens;  ; 
17:î2,  in-8-;  -  Grundriss  der  Théologie 
^Principes  de  la  Théologie)  ;I)ivsde,  1731,  in-8''. 

AOi'liiiiK.   Suppl.  iJ.IiirliiT.  .-///«//'i;..  Crlehrhn-I.'xicun. 

l  DKUER  (  Kniest),  iR'intre  allernanl,  nr  a 
lîockeneni  (Hanovre),  m  IHOî).  Il  apparîi  nt  a 
l'école.  Je  Dusseldorf.  Api  os  a  voir  fait  s<^s  \y.  «  .".■i  i-s 
éludes  .irtisli(]ues  a  l'acaflénne  de  Bi'riiii,  1  al]a 
a  Dubseldorf,  ou  il  re^'ut  les  leçons  de  Guillaume 
de  Schadow.  U  lit  ensuite  le  voyage  d'Italie,  on 
il  séjourna  pendant  quatre  anm^s.  Il  revint  en  Al- 
leina^e  sur  l'invitaticm  duromtedeKurstenberg, 
({ui  lui  pro|)Osa  de  peindre  à  fres^pie,  av»xr  le  (en- 
cours dautn»*;  artist4>sJV>gliseSainttv\i>ollinairc 
à  Rema;;e.n  sur  le  Rhin.  I/onivro  fut  menée  à 
bonne  fin  en  1851  ;  elle  fonm*  un  des  monu- 
ments de  l'école  de  Du^seMorf.  Le  roi  de  Prnssc 
confia  a  De^er  un  autn*  travail  dart»  celui  des 
I>eintures  muralesdi.  eliàteaiiile  Stolzenfelz.  Cet 
liabile  artiste  est  devenu  f)rorfsseur  de  peinture 
et  membre  des  Académies  de  lîcrlin't  de  Muoicli. 


363 


DëGëR  — 

CA>nr€rsat.' 


Nafflrr,  NeiwA  Mtç    A  Aiu(.'.-/.«rir. 

union . 

*  DBGRORGE  (  Frédéric),  écrivain  et  législa- 
teur ft'aaçais,  ne  ea  Westphalie,  *\e  parents  fran- 
çais, en  1797,  morten  juillet  1864.  Il  semonlrade 
bonne  heure  un  des  ennemis  les  plus  vifs  de  la 
monarchie.  Dès  1819  il  publiait,  <lans  le  tome  VI 
de  la  B\hl\otMque  historique,  un  article  où  il 
sVIcvaltavcc  force  contre  des  excès  commis  par 
lesrt'îicliDnndircs  du  département  du  Pas-<le-Ca- 
lais.  Dans  la  même  aunee,  une  brochure  qu'il  pu- 
blia sous  ce  titre  :  Ce  qu'il  faut  faire,  ou  ee 
qui  nous  menace  y  le  fit  condainner  à  2,000  fr. 
d'amende  et  à  deux  moià  de  prison.  Il  avait  fuit 
paraître  aus^i ,  avt-c  M.  Ganja,  une  autre  bro- 
cluin',  intitulée  :  Les  Accents  de  Iti  liherfr  au 
tomheau  de  Mapolèon  Kn  18:>3  il  fut  con- 
damné à  mort  poui  avoir  st-rvi  imi  Ksp3}ine  avec 
la  |>arti  constitutionmM  ;  il  se  réfutîiaà  Londres, 
et  y  fut  le  corres|)ondant  du  journal  Le  Gfohe 
et  de  la  Revue  encycioj}c'fique.  W  donna  plus 
de  lâOartirli'spolitiquos,  sc!entiru|neselIitl<Tai- 
resà  ceK  publications,  travaillant  (>nmémf  temps 
A  uni;rand  nombre  il«> journaux  anglais  et  a  deux 
rt*cnel|s  espagnols.  Ses  articles  princi|)au\  nnl 
pte  réimprimés  à  Lomlres  l'n  18?.7,  rt  fornu'nl 
un  volume  in-S".  IV  retour  en  Franc**,  il  a  fon(!i'\ 
a  Arras,  un  journal  (M)litiqui>.  sous  le  titn*  du 
Propagateur  Mi'yynr. VU  \\  Prnrfrês)tiH  p-^-'h- 
Cahns.  Il  a  pris  part  a  la  n-i'action  du  journal 
Le  hnn  Srns^  et  ptiblié  en  is.T?  Les  Fetnme.s 
piyèfrs  franco I ses  (ht  tfi.r-srpfirme  siècle,  un 
vol.  in-S».  M.  |)"î:ror.:i'  a  f.iit  pr.:  l'u'  d*.»  rAs<r:nbîér 
cous^iluantp  dr  iH^Kpistpra  la  dissolution  d-T.' 
coip>.  ftni  ael«*  riind«'>  «^l'iivrair  s.  Il  "st  mort 
a  IVi;;  de  rinquanto-scpt  a:!*.,  alJi'îil  •îi'imis 
phisii.'iirs  mois  d'une  paralysie  !«'s  m  iiibiv».  in- 
fi'rieurs.  ('it\0T  ni  Vr.ur.. 

statistique  des  lettres.  —  Ren$etU'fmfnti  ytrfi'u- 
ttrrt. 

*  IIRGIIF.WIE7.  (  Genrtjes  ,,  juiiscouMilte 
belî*(>,  né  à  Gand,  en  Ifijl,  mort  à  Liilt*,  en  17 i5. 
Il  était  a  l'Age  de  vin;;!  ans  avocat  au  ronsi-il 
proxinrial  d»'  sa  ville  nat^ilo;  un  i:'  \oit  >-iisuite 
dés  1078  fixé  à  Tnumay,  rxiTiant  sa  profes- 
>ion  près  du  parjonn-nt  qne  If*  roi  de  Krince  y 
a^aitf'tabii.  Ciitocourdo  ju^ti«r  ayant  été,  après 
la  |N-ii\  d'I'trHrht,  translrns*  à  D<»uai,  Dp^lie- 
i>i.'/  la  suivit  dans  ci-ttt*  villr.  !i  y  jouissait  d'une 
juste  considération ,  et  fut  nommé  réfen»ndaire 
lionoraire  près  !•»  parlt>inHnt  rt  conseiller  du 
n>i  de  France.  Il  parait  avoir  \m^<**  -i-s  ih-mières 
années  à  Lille.  Il  était  le  doyen  -Irsaviirats  lors- 
qu'il mourut,  âgé  de  quatre-vingt-quatorze  ans. 
De^liewiez  a  publié  :  Institutions  du  Droit 
heigique  par  rapport  tant  aux  dix-sept  pro- 
vinces qu'au  pays  de  Liège,  avec  une  méthode, 
pour  étudier  ta  profeuwn  tC avocat;  Lille, 
1738,  in-4*;  Bruxelles,  175H,  1762,  2  vol  in-8". 
iV  livre,  qni  dénote  une  va«te  érudition  W  une 
;:rand»»  connaissance  des  afTnin^s,  a  fond«*  la  ré- 

de  l^tatMf.  n  aviK  rédigé  no  Corn- 


DEGHKWIE7.  30  4 

men taire  sur  la  Coutume  de  Tburnay,  et  un 
Grand  Répertoire  ou  recueil  des  arrêts  du 
parlement  de  Flandre;  ces  deux  ou\Tai;es, 
dont  les  manuscrits  paraissent  perdus,  Mot 
mentionnés  dans  les  institutions.  Les  écrits  de 
Deghewiet  fonncnt  l'une  det  principales  sources 
de  l'aociea  droit  national  de  la  Belf^ique. 

£.  Rlisnard. 

Biblioth.   roy.    tic   DrasrUM,    Munuserit  n*   1C,4M, 
p.  180.  -  J.  Rrttr.  Code  de  Cancim  droit  Mgiqur. 

*  iiRGLAXD  (  Jean-Vincent'Y'r''s  ),  méilrcîn 
<i  botaniste  français,  né  le  'iO  janvier  I77:i,  à 
Rennes,  mort  le  19  février  184!.  Il  ét'.i'fU  a 
Montpellier,  visita  l'ouest  et  le  nori  ilr  \a 
France;  il  fit  dans  les  départements  méridionaux 
des  recherches  qui  valurent  à  la  Flore  française 
quelques  espèces  nouvelles.  Nommé  en  IftO:^  ) pro- 
fesseur fie  mathématiques  et  d'histoire  naturetn'  nu 
lycée  de  Rouen,  sur  la  recommandation  deCu\îer, 
ii  revint' à  Rennes  vers  la  fin  de  1807.  Sa  vMIe 
!î  liai-  'ni  a\ait  fail  un»'  pr.i;:«,^it'M  i  .ju'il  s'em- 
pr-s<a  irarrt'ptiT,  ci-llo  il-  r-^laurer  le  janlin 
des  plante*  et  d'y  professer  la  botaniqno.  Si*a 
pn*::ii"r  soffi  fut  d»»  ret:onstituer  w  janlin.  H 
oinrit  ensuite  tlos  cours  de  botaniqur  pend.int 
Trié,  et  dt*  ininiTaio'^ie  ou  de  ziMdt^jsie  pmidant 
l'hiviT;  ce  doulî]  »  »*nseij;n'»mnnt  mntinua  jus- 
q-i'-n  181.»,  i'i)oqui*  diî  la  suppression  du  Mn- 
s.Mi:n  à  R-.TiRp<.  !)n  a  i\v  I)c;:land  :  —  fji  sf^t 
I  ctrcule-t-ellr  dans  tes  plantes  à  rinstar  du 
I  sntiff  dans  certaines  classes  d^annnajix?  thèse 
I  inaugurale;  .Montpellier,  ISOO;—  De  Caneï' 
■  hvs  G'dh  t  hidiçenis  Tentamen  :  cM  opuscule 
;  r-^marqiiahle  a  été  ins^^ré  «lans  la  sec<mde  é-lîlinn 
«II»  la  r^fre  /ranratse  di'  M,  I/»ise!i'ur  Desloîi- 
champs  ;  une  monoi^Tapliic  inôlite  ^îp^  Grami- 
nres  de  lu  France.  D^^land  était  sur  le  point 
de  tenniner  nue  Flore  du  départ eini  ni  d'lll<*-el- 
Vilaine,  lorsqu'il  est  morf.  P.  LrvoT, 

Hii^jriifihi^  tret'*   vp.  —  D'^  '/menti  inuti*.*. 

nvXwOLx  '  A' «</;<•  V.,  tiléolopirn  italien,  né 
à  Gènes,  le  ,10  sqdrir.bre  !76t.  mortl»  17  jan- 
vier I8!>ti.  H  M'Iixrade  Nmn-'  hnir©  à  l'étude 
de  toutes  les  brandies -Ii- la  Ilirultti:i<'.  Lois-j'i-, 
en  17!M  ,  rAsN4*nd)ièe  n.itioii.i'.e  fiit  ijeci  le  -n 
Fraiire  la  nouvelle  etmsliîid'on  ri^»le  du»iei-;;e, 
C"\W  mesure  trouva  desappr^liateurs  e:i  il,i!î.', 
dauN  le  centre  même  de  la  ratholirité.  ri  De^^U 
sVii!pnss.i  d'a<lrehV'r  un<»  lettre  d'aïUirMon  au 
cierge  asse.rmente.  Intimement  lie  avec <;ré'('oire, 
ancien  évéque  de  iWois,  il  l'accompaiou  ra  An- 
Rieterre, en  lloilasile  et  on  Allernsf^ie,  et  ne  la 
quitta  «lu'à  Strasbourg,  pour  retoum«*r  da 
patrie.  Afin  île  |)er(iétuer le  soiiventrde  leur  i 
et  adoucir  le  r.*;;ret  tie  l'absence ,  ils  convinml 
que  le  dernier  jour  de  chaque  mois,  à  se|it  I 
du  matm ,  problèmes  siinullaoément  de 
Dieu,  ils  demanderaient  l'un  pour  l'autre  te 
MTours  spirituels.  Plusieurs  pt^raonnes,  qtt 
r^nnurent  ci't  aeroni,  prirent  mutuelle^eot  n 
ensablement  semblable,  et  il  en  résulta  une  asM^ 
dation  d'individas  dispersés  dans  l'Andai  rt 


WQimWIBE  -  BMBIflOlS 


,  et  i|tti ,  nnji  l'Êirt'  jamais 
mdl^v^Mqufstiu'itl  à&i  téOKti- 
lliie.    Or    nHiiur  m  IUii«t 

01»  ftiaié#  à  (>êii6i  |>ar  1o 
_  Ha  pitWfé  ûm  mftmm  en 

liiftiili  poift||i(3o^«er/rjMJf in  (ouvn&gfti 
,  1797' 1791^  1  7oi.  b-4'  i  jldi^rcbe 

:  U  rfoclrin«  <if  rf^^i^ie  ^ 
MÊmêfiémi  sopra  ia   vpràlà 

pr«e*9 mafïmvmûu  K.  P.  fât»- 

;  lAill«  te-f*î  —  l*ûncirn  ciprgt^ 

l  ym§0  par  tui  é»iqm  dltatke  ; 

ï  iéiiire  d*um  p'i  '  à 

îftmmçmM  sur  ie  tv^  *  /«  j 

léFcmt  komm^  ct'k^r^;  PAm,  i«i  I, 
tra  Mail  l#«   (»r»^JÙiliïiit  Agicr  J  i 

eiûDlre  la  a»aAti1uti(ia, 

Cei  ottvmiB»  ^ont  «uhh 

tm  mmoM'fit  m  Traité 

tl  avAil  (Jbuaé 

I,  fit.  \u\a  IMf  {  Notice  4e 

»m»r3fC^rR5 ,  uiâjiuiiimt  et 
4iA^  Df'  i  Airas,  en  17*4,  mort 
r  li  «i3lifcf«  IS39.  AvocAt  ^lislJDgué  à 
^  aij%  roncUoa^  de  substitut 
«I,  l>ui>  A  c4iUç%  ck  cûnwUJer 
r  4<*  t*rHmi,  H  était  en  même  l^ni[^Â 
1  wmàdpêi  H  rhj  ct»lis<riï  TJar- 
1b  ili7  0  M  -ipi^l^  à  la  chambre 
I  fAT  rarriaifiMcro^at  d'Hesdm  (  Pas- 
.  A  f  Tii%  «vee  le  tMé  lauebe ,  notatiH 

r  de  Doiui,  ï\  refusa  ce^  liifti> 

ter  iQO  toitépeadâiioe;  marn 

et  1830  U  (»&M  «1  qualité 

MF  rOjAle  di*    FiHâ  ;  it  ¥OU 

•or  la  liberté  4e  Ia  preâst;  ^ 

t  ili  k  Pf>t0pi(!p  vt  pour  le 

(kivijfcr.         Gt'tDt  tii;  FEUE. 

^iijaâatf  )t  iMadef  fr:ifiÇ4irfl, 

11,   f  rrilt  «â  commeiM.'rriii!nt   «ie 

i  Mf  ii  €&mfiUUUU  oùmmuT' 

mtm  s  £â  Temm  du  livras 

i  mAmwUe  méikatln  ^ênsei- 

Un\i^  rfrf  iirrfi  en  umi»^   e^ 

fie  ;  i  %ïê^  in-ê'  l  cet  uuf  ra^  a 

l'é4Uiofla  ;  le  fïli  de 

H*  flBe  bâdiHibii  «o  e^pupolf 

ilit  C&âii9«  ;  —  ÂriihmUiquê 

^tJ^titfM^^  àém»niTét  duni  t&UM 

H  éam  $m  divtnês  &p~ 


rlii^ 


pHeaiêom;  im^4i4r ;  fm^mt  i«M,«l  1^ 
tra  :  ArMm^Him  coÊmarciai$  mmli^  ê$ 
déwmmiréê  êmm  $et.(^^9$nm  opfi/ifaeiÊm 
aux  vnaçu  du  coMUMm  Hit  la  bspnp^; 
iat9»  a  vQt  In-T;  •-  Jataiie0  ^n^rofoxiii- 
|i<(/fé0»  on  «élMè  jMiir  oftl«)iir  lom  loi  JMif , 
oijui  91M  <tofu  CiniêrvalU  <f«fwi  à  r«tilr0b 
la  MaiM«  géMéraU  dm  cpmfiim  feiNW  «n 
dmi^i»  pwrttê,«êù,i  tW^  t  vol.,  avae  «n  ti- 
bietn;  -^ Is  Çhmifê §ilm  Ji^Ùrʧe$€Ml^ 
ftf^  elc;  IMt,  iii-8*;aie  fie  édif.  «»  tm^ 
fm-Bf*;^  VwJt'MKttm du C«Mi«ipa3i <•, tte; 
1806t  iM»; intSi  édtt.,  aou^tftra:  HommI 
iki  OOTMWTCi,  an  Mi^MMewm  du  commua 

M  jMT^Ie  dMiMa  aiviÂfiiée  à  to  ccmyilaMiilé 
tf'im  rm$9mr  péndnU;  ISW»  ki-r ;  —  U 
Temiêduià8ru$énénJéié$^tma9i$muB.né' 
gaeêat^ë  M  aus  campiMu;  1809,  IM*;  * 
IVoil^  de  la  walmur  imMatèque  m  argmi; 
1809, 1  iNdlete-plMo;  —  Taèlêllu  du  Né- 
fociaaiêm  tonotatU  ka  diauê  iffêlèMuacifulM 
dupmÊpluMm»trçami$i  1816»  i»4*;  *— Dt 
FAwoMiigêdupartlmdmMuuir  luamir» 
métàodu;mi,im^ébUpÊ^fSê;-^  nmudu 
làoru  duMaUrudefùr§u^dlCi  I814,fah8*i 
r  éditt  CD  180,  khT;  *  Dt  te  Italie  dtt  ii* 
ffruduÀ$eiitê  deCkoofê  êi  du  Cuirtien  de 
Ccmmerui  18S8,  fm-^.  8qn  ito  a  lémdHm  la 
Utnd'Éiudu emmirekOu toi difwi  tnilét 
ipédain  pobttét  par  MB  fera. 

Gvm  BcPftu. 


DBARA1I6RS    OU   DBS6RA1I6B8   (Michel)^ 

théologien  français,  plus  conna  mus  le  nom  de 
Père  Archange,  né  à  Lyon,  en  1734,  mort  dans 
la  même  ville,  le  13  octobre  1822. 11  entra  dans 
Tordre  des  Capucins,  émigra  à  Tépoque  de  la 
révolution,  et  s'adonna  à  la  prédicat^tn  lorsqu'il 
lui  Tut  permis  de  rentrer  en  France.  Après  quel- 
ques années  d'une  vie  inquiète  et  errante,  il 
mourut  à  Lyon,  à  ThOpitaldie  la  Charité,  où  des 
personnes  pieuses  l'avaient  fait  entrer.  Les  ou- 
vrages, d'ailleurs  fort  médiocres,  de  Degranges 
ne  se  distinguent  guère  que  par  la  viTadté  et 
quelquefois  la  violence  des  opinions.  Cependant 
M.  Mahul  est  trop  sévère  lorsqu'il  dit  :  «  Le 
P.  Archange  était  plus  royaliste  que  le  roi  et  plus 
ultramonlain  que  le  pape  :  ses  brochures  Mnt 
ce  qu'étaient  ses  sermons,  de  yéritables  capuci- 
nades.  »  On  a  de  lui  :  Discours  adrusé  aux 
juifSy  et  utile  aux  chrétiens,  pour  les  con' 
firmer  dans  leur  foi;  Lyon,  1788,  in-a";  — 
Aperçu  nouveau  d'un  plan  d'éducation  ca- 
tholique; Lyon,  1814,  in-8*';  —  Réflexions  in- 
téressantes sur  le  Génie  du  Christianisme  ; 
Lyon,  181  à,  in-8'*  ;  ^  Précis  abrégé  des  vérités 
qui  dittinguent  le  culte  catholique  de  toutu 
les  sectes  chrétiennes  eî  avouées  par  VÉglisede 
France;  Lyon,  1817, in-8*;  —  Explication  de 
la  lettre  encyclique  du  pape  BenoU  XIV  sur 


367  DEGRANGES 

les  usures,  par  U  R.  P.  Mkhel  Archange, 
préire  capucin,  ancien  professeur  de  théoUh' 
gie,  suivie  de  quelques  réflexions  partie»- 
Hères  de  Fauteur;  Lyon,  1822,  in-8°  ;  —  Dis- 
ser talions  philosophiques  ^  historiques  et 
théologiques  sur  la  religion  catholique;  Lyoo, 
1836,  2  vol.  ia-S**. 
Mabul,  jénnuaire  nécrologique  pour  l'aïuue  Uts. 
DECRIVE  (Charles- Joseph),  littérateur 
bdfgfi,  né  à  Ursel,  en  Flandre,  le  24  octobre  1 736, 
mort  près  de  Gand,  le  2  août  1805.  Après  avoir 
étudié  la  philosophie  et  le  droit  à  roniversité  de 
Louvain,  il  se  fit  recevoir  avocat  au  conseil  de 
Flandre  en  1760,  Tut  nommé  conseiller  le  26  mai 
1775,  et  avocat  fiscal  en  1794.  Uftit  porté  parles 
suffrages  de  ses  compatriotes  au  Conseil  des  An- 
ciens le  23  germinal  an  ▼  (  12  avril  1797),  comme 
représentant  du  département  de  T Escaut,  et  y  sié- 
gea jusqu'au  18  brumaire.  11  consacra  ses  der- 
nièros  années  à  la  composition  d*un  ouvrage  qui 
parut  après  sa  mort,  sous  le  titre  suivant  :  Iai 
République  des  Champs-Elysées,  ou  le  monde 
ancien;  Gand,  1806,3  vol.  in-8°.  Les  opinions 
|)arado\aIes  ou  extravagantes  soutenues  dans 
ce  livre  sont  assez  curieuses  pour  que  nous  en 
f lisions  quelques  mots.  «  Degrave ,  dit  M.  de 
Stassart,  profondément  vrrsé  dans  la  connais- 
sance de  rhistoire  et  des  langues  anciennes, 
.s'était  occupé  trè<;- particulièrement  de  la  my- 
thologie, et  ses  loisirs  Turent  employés  à  débrouil- 
l(.'r  ci'tte  scirace ,  qu'il  considérait  comme  mal 
«joiiiprisc  i;énéraleinent.  U  crut  avoir  découvert, 
sous  le  voile  des  fables  m>ilioloL;iqut's,  des  vé- 
rités inconstc^tables.  Accueillant  ro{>inion  d'A- 
ribtote  que  la  Grèce  devait  ses  institutions  reli- 
j^icuses  à  des  peuples  regardés  par  elle  comme 
Kirbarcs,  et  se  rappelant  qu'aux  yeux  de  quel- 
ques autours  Homère  et  Hésiode  étaient  non  pas 
c;recs,  mais  Atlantes,  il  rechercha  quel  |MHivait 
rtro  le  sol  de  l'Atlantide ,  et  d'induction  en  in- 
duction il  fut  conduit  à  croire  que  ce  aol  est  celui 
de  la  Flandre,  où  s'était  formée  une  république 
d'iiommes  éminemment  justes,  de  sages,  et  dont 
1i*<;  anciens  avaient  fait  les  Champs-Elysées  et 
H.nfer,  lieu  d<:  l'initiation  d'Ulysse  aux  m>^>- 
ti  nr».  D'après  s(*s  convictions,  e\primees  sans  le 
plus  léger  doute ,  Circé  n'est  autre  chose  que 
l'oniblèiue  fit:  l'Êglist-  clysêt^nne;  l'Elysée  est  le 
iierceau  d«*s  arts,  des  M-ienc<.>N  et  nommément 
fie  la  ni)Uiolope;  k-s  U>Mvno,  ou,  si  vous  Tai- 
mei  mieux,  li>s  Atlante^,  ont  civiU»e  les  anciens 
peuples  tels  que  les  t4Eyptien>  et  les  Grecs.  Les 
dieux  de  la  Fable  fioat  tes  emblèmes  des  insti- 
tutions sociales  do  l'F.Usée;  lii  voAto  rëlfsteest 
le  tableau  de  ces  in.>tilntions  H  tW  la  philosopliie 
de>  législateurs  dtl.u)te.s  ;  l'aide  f  rieslr  est  I'cih-  | 
blême  des  fondateur^  de  lu  natii>n  gauloise. 
Quant  aux  |K)eles  HoiiH*re  et  Hé<»iode,  ils  sont 
originaires  de  l'Atlantide,  c'eat-à-dire  de  la  Bel- 
gique, de  la  Flandre. 
•    P.«ron  de  i»U»Mrt,  ^ot%cft  &Ufgraphtqmei 

*  OE«BiBi  (  iierrais  ^ ,  béné'Jiclin  de  l'abbaye 


-  DEGUERLE  368 

de  TIroo,  diocèse  de  Chartres,  vivait  ver»  la  Tin 
du  seizièiiie  siède.  On  a  de  lui  :  Les  Armes  du 
chevalier  chrétien  et  le  vrai  refuge  de  laui 
bon  catholique;  Paris,  1675,  in-8".      M.  G. 

Du  Verdler,  BibUotkéquMjrmifaiMe. 
DEGUÂ  DE  MALfBS.  Vog.  GCA  (Dk). 

DBGUBELB  (/ean-.Var<e->'icoi(U),  littéra- 
teur français,  né  à  Issoudun,  le  15  janvier  1766» 
d'une  famille  noble,  orighiaire  de  rirlande ,  mort 
à  Paris, le  11  novembre  1824.  Après  avdr  hit 
de  bonnes  '  études  au  collège  de  Montaigu,  U 
débuta  dans  la  carrière  littéraire  par  quelque! 
poésies  insérées  dans  VAlmanaeh  des  Muses  et 
par  un  volume  de  poésies  erotiques  intitulé  Les 
Amours,  où  il  a  très^ieureusement  imité  plu^iem 
poètes  latins.  En  1701,  lors  delà  rébellion  de 
quelques  anciens  nobles,  au  camp  de  Jalès» 
ce  fut  lui  qui  rédigea,  soua  le  nom  aupposé 
de  marquis  d*Arnag,  une  proclamatîoD  qol  II 
beaucoup  de  bruit  à  cette  époque.  H  Ait  iMH^ 
céré  à  TAbbaye ,  où  il  était  eneore  Ion 
massacres  de  septembre.  Il  trouva  ' 
ment  un  de  ses  condisdplea  dans  le 
cin  de  la  prison  :  celui-ci  parvUit  à  fwrachv 
des  mains  des  t>ourreaux«  Sous  le  Diredoira^ 
Deguerie  fut  un  des  rédacteurs  du  JMnortel 
avec  La  Harpe,  Fontanes  et  l'abbé  de  Vmedkk 
Fontanes,  qui  avait  apprécié  son  mérite,  le  II 
nommer  professeur  de  belles-lettres  au  nollégaée 
Compiègne  en  1801,  et  successivement  profeMew 
de  rtiétorique  au  prytanée  de  Saint-Cyr  et  pro- 
fesseur de  rhétorique  et  censeur  au  Lycée  Bo- 
naparte, où  il  resta  jusqu'en  1809,  époque  k  h- 
quelle  il  fut  élevé  à  la  chaire  d'éloquence  fnofaiM 
de  la  fkculté  des  lettres  de  Paris.  Sa  modesde 
lui  fit  refuser  remploi  de  proviseur  du  coDégi 
Louis-le-Grand,  qui  lui  fut  offert.  Ses  oofr^gai 
sont  :  Les  États  généraux  des  bétes,  1790  (ano- 
nyme); —  Les  Amours  ,  imitation  en  vers  des 
IMK'ten  latins  ;  1 794  ■  anon.  )  ;  —  Eloge  des  Ptr-^ 
ruques,  enrichi  de  notes  plus  amples  que  It 
texte,  par  le  doctiiir  Ackerlio;  Paris,  1799,  hs-ll; 
il  a  été  traduit  en  hollandais,  Amsterdam,  ISOI, 
in- 12  :  c'est  une  débauche  d'érudition  dans  h* 
genre  de  V Éloge  de  la  Folie  d'Erasme;  —  '^ 
Guerre  civile ,  poème ,  traduction  libre  de 
tronne  (en  vers  français);  Paris,  1799,  !■  s 
réimprimée  à  la  suite  du  Locain  d'Amar 
vier,  isic,  2  vol.  in-t2,  et  dans  le  IC*  lînv 
Classiques  latins  publiés  par  I  3        ^ 

in- 1 2  ; — St raton  ice  et  son  p       m,  au       « 
Ifortraits,  conte  qui  n^en  es* pas  un:,     *i 
Phryné  devant  V Aréopage  de  P        ■  à 
comédie ,  etc.  ;  satire  faite  à  l'oecashm  t 
trait  épigraminatique  de  M»*  Lange,  que 
avait  exposé  au  salon  de  l'an  vu  1 1799}  ;  — 
cours  sur  la  Grammaire  générale,  etc.  ;—  a 
néidede  Virgile,  traduclutn  nouvelle»  ovfc 
texte  en  regard,  par  M,  Jf.-.Y.  Deg\     le. 
blkee  d'après  les  manuschis  autogrum 
V auteur,  et  précédée  d'une  P^itce  bu 
que  et  littéraire ,  pai 


DEGUKRLE 
>l.  ia- 1 3.  Cette  traduction,  fidèle 
,  tre^-estiméc.  On  a  du  même 
tic4P  Hir  Léonard,  que  Campenon 
I  fait  paraître  aussi  ses  Œuvres 
fJ  ;  I  vol.  îii-8*. 

GUTOT  DE  FÈRE. 
wr  /  -  Jf-JV.  D^uwrlÊ,  dans  la  tradoe- 

t^mU'TimcythéSj  économiste  et 
Mai  A,  né  €111794,  mort  à  Neuilly- 
»  juillet  1861.  Il  ataitété  délégué 
^f^MCftCft  iieotenantHxiloncL  de  la 
ft  Éa  la  ^réé  natiouale  de  Paris. 
Im  ColonéeM  ti  ta  Meiropûlê  le 
M€tti  U  SMâcre  tndiçène  trésors 

rat  m§^F§Cliiiure,énuincip(ition 
wÊ  «««  ^oismàes  et  abolition  de 
•ar**,  1839,  in-S*  I«  proscrii^ 
actes,  avec  Pr^éricSouUé  Paris, 

^*  'i  ''m>^'it:  du  jeune  dye 

-^  Petite  Méiéréotogie  du  jeune 

.  qoeiqoes  brochures  sur  la  statis- 

fat  le  fandalear  du  Journal  La  5e- 

A.  Jaoui. 


[Jeam'lkivid),  peintre  hollandais, 

mt  1604,  mort  à  AuverSp  en  i&74^ 

e  1      lé  les  fleurs,  les  fruits  et  <lc$ 

■e  faatiisio.  II  r^u^^îi^sart  sur- 

josqa'à  faire  illusion,  la  trans- 

«ju  do  cristal.  Il  forma  dMiabiles 

odftvfsfîl!»  et  Abraham  Mi;;non. 

-^   e:  pttt.  fy,. 

\Guillnutne  \  |>oolo  fraiu, ais ,  né  à 

%  li2t'.  itîort  vpr>  1601.  Il  alla  sV- 

Pats-Ba^i,  où  il  mit  au  jour  un 

♦•n  vt^rs  «'t  «^n  prose,  mhis  ce 

aeîfcttihle  et  /ructuvimc  de  la 

mioirr  ff^   i^rfu  contre  fortune  ; 

.  i»>r.  IMktis  a  traduit  en  franv^i^ 

pTC"  ••!  latin^.+TiiTt»  âutmjiVhi*- 

l^an  f  tir\  M><.tome  où  ce  Père 

■1  a'est  hlt^f^r  que  do  soi-mAino. 

M.  G. 

',  gtiri./^air.  —  nrunrt,  Manurl  du 

'Abratvim  • ,  viti<!ult»»ur  allr- 

4  pr^rni^r»*  rMuiiièdy  l'iîx-Àr'ji.'. 

•  d*  lui .    W^inèuchlem  (fier 

m    L«>  livre  du  Vin.  ou  de  l.i  vi- 

,  103»^,  in-"*';  rf-iiiiprinu'*  dan*> 

«cmumi-r  dr  Ht'fnrjrdd    Rnhr. 

aaKj  J6ch*r.  .4U-éf.m.f;ileh.-ljrx%enn. 

H        t\fn-i  #i«r'i'/  .iiifdi'fin  allf- 

ié  «nt-ritt'  riioitit'  (11)  dl\-hui- 

«c     ;  Uii'*-*!»-'  ii)'*<i  Ni  ixi-iiin^^t'n, 

ilqrfhîiiti'-   Otitr»'  (K'iiodihrcux 

bJiiMir»|oaniauv  df  rn'll,on 

â  Aguy  wMU  indifen  Ab- 

4i  d'un  trait»'  rornpiet  sur 
.  rtc  ,  HHiiibtapdt  -; 


—  DEIDIËR  S70 

1770  ;  —  Versuch  einer  vottstxndigen  À  bhand- 
luny  von  dem  Mapwurm  und  deuen  Anwen» 
dung  in  der  Wuth  und  Waswerseheu  (Essai 
d*un  emploi  de  la  larredo  hanneton  contre  l*hy- 
drophobîe,  etc.  )  ;  Leipiig,  1788. 

lumiH  lSicg/ricd-GuiilaumÊ)f  musicogra- 
phe aljiïmand,  né  àAltona^  \&2h  février  1799.  Il 
til  !W^  premières  étiiJes  à  Plocn,  étudia  à  Leip- 
zig, de  1819  à  lS22jajuri  s  prudence,  qu'il  aban- 
donna pour  la  musique  el  «partout  pour  ta  théorie 
et  rhistoire  musicales.  Un  heureux  concours  de 
circonstances  favorisa  ce  penchant  pour  un  art 
qu'il  affectionnait.  Dehn  composa  aussi  divers 
écrits  sur  la  musique.  On  a  de  lui  :  Theoretisch" 
praAtische  Harmonie  lehre  (  Enseignement 
théorilicO'pratiquede  rharmonit;);  Berlin,  1840. 
Dehn  continua  en  outre  de  1842  à  1848  le  journal 
CascJ/m,  fondé  par  Godefrol  Weber. 

DEi  Jea n  Maptis ie  ),  généalogiste  italien,  né 
à  Florence,  en  1702,  mort  dons  la  même  ville,  le 
15  février  1789.  Il  fut  directeur  de  VArchivio 
secreiùdn  prince  Ferdinand  réuni  auxarcliive^ 
du  grand -duc,  sous  le  titre  de  Sfffreiaria  vec- 
chia.  Il  mit  dans  un  ordre  lumineux  la  plupart 
des  archives  de  Florence,  et  forma  les  arbres 
généalogiques  de  plusieurs  familles  illustres. 

TfpalUo,  ëtaçr.  iiei  îtai,  tiiuMn. 

REi  rmc^/i;^),  peintre  de  Técole  florentine, 
né  à  Livoume,  en  1774,  mort  en  1838-  Il  a  sur- 
tout travaillé  à  Sienne,  où  il  a  peint  la  voûte  de 
I*egli&e  Sainl-Li'ôiiurl,  et  décoré  la  rhapelle  du 
palaiii  Bianchi  et  (telle  de  la  confiérie  <le  Saint- 
Roch  ,  construite  en  1816.  K.  I>— n. 

oiuâg'nidll,  Cénni  storicoartistici  di  Sieiiii. 

DKIDIKR  (Antoine),  médecin  françiiis,  mort 
le  30  avril  17iC.  Tils  d'un  chirurgien  «le  Monl- 
pelli<'r,  il  f'it  ro(;u  docteur  à  rnniversité  de  celle 
ville  en  1091,  et  cinq  nns  plus  tard  il  fut  appelé  à 
professer  la  chimie.  Sa  conduite  a  Marseille  du- 
rant la  p4'stede  1720  lui  valu!  le  c«rdûn  leSaiiit- 
Miclu'l  et  son  ;i«lmijï'itHjri  dan^  U  SïHîîêtd  royale  de 
Londres.  Kn  173?.  il  quitta  la  djaire  de  cliimie, 
qu'il  occu|>ait  depuis  trente-cinq  ans,  pour  venir 
exercer  à  Marseille  les  fonctiooë  de  iiK^decin  des 
galères.  Si  s  outrag^^iS  sont  QujLstio  de  tempe- 
rameniU  MontfielHer  70ê,in-B^;—lJisser' 
ffitio  de  hnmmi  us  MonfpeJlicr  1708,  in-H"; 
Plnjstnïofiîa  trthifs  dissertûtumUfits  com- 
prehensa;  Montpellier,  1708,  in-8*»;  —  Dis- 
sertatio  de  morbis  internis  capitis  et  thorn- 
riK     vfftntjjelUer,  1710,  in-s''  f:xpiicniiù 

mtffenfffis,  setjsntiontim  ;  Montpellier,  171."», 
in-8°;  —  Chimie  raifumnee,  où  l'on  tdchr  de. 
ddcouvnr  la  nature  et  la  m^mièrr  d^aritr  dex 
remèdes  chtmi/ptes  1rs  plus  en  usa^e  en  me 
decmect  m  chirurgie;  Lyon,  1715,  in-12;  — 
ïnstitutionesmedieœ  heorcticas,physiolo^iam 
et  patholoQiam  compttttentes  Monljiellier, 
1710,  in-n  ;--  Ergn  rnbiei  caninx balneum ; 
Montpellier,  1722,  in-i*;  —  Expérience*  iwr 


871 


DEIDIER  —  DE1MAI«N 


la  IHle  et  les  cadavres  des  pestiférés;  Zurich, 
1722,  in-4<'  ;  —  Dissertai  de  morhU  venereis  ; 
Montpellier,  1723 ,  iii-8*  ;  m  fnnçaU ,  par  De- 
vaax, Paris,  1735,  m-12;  —  Theoria  morbo- 
rum  internorum  capUis^  thoracis  et  abdùnù- 
nis,  absque  supposUUme  spirUuum  anima- 
lium;  MontpcUicr,  1723,  ln-«*  ;  —  Dissertalio 
de  arthritide;  Montpellîer,  1726,  in-ë*;  — 
Abrégé  complet  d*Ostéologie  ;  ATigpoo,  1737 , 
\Q'i2;  --  Matière  médicale,  tAc.;  Paris,  1738, 
ishi2;^AnatomieraUonnéeducorps  humain; 
Paris,  1742 ,  iii-12;  —  Consultations  et  obser- 
vations médicinales ;Pms,  1764,  3  vol.in-12. 

Éloy,  Dictionnatrê  dé  la  Médecin*,  —  Bioç.  meélc. 

DBiDiBE  (L'abbé),  matliématiden  français, 
né  à  Marseille,  en  1696,  mort  à  Paris,  en  1746. 
Après  avoir  fait  ses  premières  i^tudes  dans  le 
collège  de  l'Oratoire,  il  étudia  la  tliéolo^pe  cliez 
les  Jésuites,  et  fut  ordonné  prêtre.  CYiargé  de 
professer  la  philosophie  au  séminaire  d'Aix,  il 
s'occupa  spécialement  de  mathématiques  II 
quitta  le  séminaire ,  pour  devenir  précepteur  des 
enfants  du  marquis  d'Ha\Té,  et  fut  ensuite  nommé 
professeur  d'artillerie  à  l'École  Militaire  de  La 
Fère.  Des  infirmités  précoces  Payant  obligé  à 
demander  sa  retraite,  il  obtint  une  pension  de 
1,200  fr.,  et  vint  finir  ses  jours  à  Paris.  Ses  nom- 
breux ouvrages  lui  assurent  une  place  distinguée 
parmi  les  mathématiciens  de  son  temps.  On  a  de 
lui  :  Lettre  d'un  mathématicien  à  un  abbc,  où 
Von  prouve  que  la  matière  n'est  pas  divisible 
à  /'i/i/îwi;  Paris,  1737,  in-12;  —  VArithmé- 
tique  des  Géomètres;  Paris,  1739,  in-4*;  —  De 
la  Science  des  Géomètres;  Paris,  1739,  in-4**; 

—  De  la  Mesure  des  Sur/aces  et  des  Solides 
par  V arithmétique  des  infinis  et  les  centres 
de  gravUé;  Paris,  1740,  in^*»  ;  —  Du  Calcul 
différentiel  et  intégral;  Paris,  r40,ln-4*;  — 
De  la  Mécanique  générale;  Paris,  1741,  in-4»; 

—  Du  Par/ait  Ingénieur  français  ;  Paris , 
1742,  ln-4*;  —  Éléments  généraux  des  parties 
des  Mathématiques  nécessaires  à  C artillerie 
et  au  génie;  Paris,  1745,  2  vol.  in-4''. 

nutoirt  de*  liomwui  iUustre*  dt  >a  Provence. 

*  DCiDiica  (Georges), écrivam  transylvain, 
natif  de  Tecken,  vivait  dans  la  seconde  moitié  du 
seixième  siècle.  11  étudia  à  Strasbourg  jusqu'en 
1 592,  et  devint  professeur  (  lector  )  à  Hermano- 
Ktadt.  Ses  ouvrages  sont  :  Analgsis  libri  M 
Ethicorum  Aristotelis,  ad  Vicomachum  de 
quinque  habitibus  intellectus;  Hermannst., 
1589,  ln-4*  ;—  Bodatporicon  itimeris  Argento- 
ratensis,  insignhtmque  aléquot  loeorum  et 
urbium  cum  Humgarix,  tum  rtro  maxime 
Gemumix,  descriptiones  fluviorum  item  ae 
montium  quorumqueappellatwnes  historias 
denique  nonnullas  attaque  lectu  non  iti^ 
cunda  continens,  poéne  en  vers  hexamètres; 
ibid.,  1589,  iB-4*';  ^Carmen  in  laudem  prim- 
cipés  SigiMmundi  Bathori;  1591.  in-lbl.; — 
d*aatres  poèmes  latins  snr  divers  sujets. 

Hancr,  Script.  Uwng.  —  ll«r«ajrl,  Mem.  Umag. 


DBiMÂHX  (Jean-Rodolphe),  m 
miste  hoUandais,  néà  Hage  (  Ostfri: 
1743,  mort  te  15  janvier  1S08.  OrpI 
de  quatorze  ans,  il  fut  élevé  par  se 
Jean  Thierry ,  célèbre  prédicateur, 
manuel,  pharmacien  à  Amsterdam, 
rent  étudier  la  méileGine  à  Halle.  R* 
13  avril  1770,  il  s'établit  la  même  an 
dam,  s'acquit  de  U  réputation  coi 
teur  de  la  vaecfaie,  et  devint  si 
chef  du  grand  hôpital,  président  <l 
dical  et  roenibre  de  la  société  Con 
bertate ,  h  laquelle  il  présenta  1 
ses  travaux.  Les  expérieni-es 
attirèrent  bientôt  toute  son  attentir 
avec  ses  compatriotes  Bondt ,  Nie 
Van  Froostwyk  et  Lauwerenbun; 
dationd'expérimentateurs  qui  s'est 
si  célèbre  sous  le  nom  de  Compaq 
mistes  hollandais.  Ce  furent  eu 
vrirent  le  gaz  oUfiant,  en  fais 
dilore  sur  l'hydrogène  bicarboné  ; 
des  reclierches  fort  intéressantes 
du  mercure  dans  les  végétaux , 
binaisons  du  carbone  avec  l  ht, 
Vacide  nitrique  et  les  nitrates 
ranalgsê  de  Veau  au  mogen  de 
sur  les  oxgdes d'azote,  enfin  sur  l 
sansVoxggène  (1).  Cette  associât 
était  pour  la  Hollande  ce  qu'était 
France  la  Société  d'Arcueil;  et  «1 
celles  publia  ses  mémoires  dans  u 
cial,  la  Compagnie  des  CliimisteslM) 
les  siens  en  français,  sons  le  titre  d 
physico-chimiques,  trois  cahiers , 
1793;  recueil  rare  et  recherclié  :  i 
hollandais  qu'en  1799.  G  rAce  à  la  lu 
mortels  travaux  dcLaviiisier,  le  frai 
langue  des  chimistes  comme  elle  < 
des  diplomates. 

Deimann  fht  chargé,  avec  les  prol 
manns  de  Leyde,  Driessen  de  Or 
lyk  d'Amsterdam,  <le  la  rédaction 
maeopxa  Hatava,  imprima  à 
en  1805.  Il  s'occupa  aussi  do  pliiU 
un  zélé  parUsan  du  système  de  Ka 
cha  le  premier  à  introduire  dans 
son  pays.  A  l'avènement  du  roi  Lu 
en  1806,  au  tnine  île  Hollande,  il  fii 
mier  médecin  de  la  C4»ur.  Ce  roi, 
sillets,  avait  une  estime  particulii 
mann;  on  raconte  même  qu'il  • 
le  portrait  dans  sa  chambn'  de  1 
des  portraits  de  Frédéric  11  et  de 
tia  Bonaparte.  Outre  les  Bechert 
chimiques,  auxquelles  il  contribui 
mann  :  Dtssert,  de  tndicalione 
ratim;  Leyde,  1770,  Ui-4*;  — 
sur  V Électricité  (en  boHawlals)  ; 
1779,  fai-8*;  —  Sur  Vusagt  du 

(1)  Voy.  JmmmiM  de  CkirnU,  t.  V. 
p.  lU;  Jenmmlde  r*ff<f«<.  C.  Xi.iU, 


DEIM.VIVN 

ee  par  rAcadéinie  de  Médecine 
;  —  Mémoire  sur  la  nature 
câlins  ,  on  collaboration  avec 
tiA-yk,  >iiewland  et  Bondt,  dans 
iystque ,  juin  1792,  p.  409  ;  — 
ekkiu*j  der  Kritiscke  Wysbe- 
rage  phiioftophique  )  ;  Amster- 
F.  H. 

êc*  êurJ.R,  Dùimmnn;  Antterdam, 
.  £ioQt  tfr  D€ivMnn\  Ibid.,  1S08.  - 

\^rrr  dc"^,  littérateur  français, 
T^  I5T'">,  mort  vrrs  1018.  La 
:*o  ïrillon  !v  fit  admeUn»  à  la 
ito  de  Valoiii.  La  littérature  fut 
ccu|)ati(>us  les  plus  constantes  ; 
us'rin/if  ,  Lyon,  1601)  célèbre 
liante,  r»*in|)orlée  sur  lis  Tnrw 
itrirhe.  C'est  unt*  relation  vorsi- 
l'fue:*  épisiMlesde  che.\alerii'  et 
;u«p  trop  lrtn;;<;  le  tout  est  fort 
eur  sans  doute  se  dégoAta  de 
•;  Tach'-va  i)oint.  H  fc.  montra 
gicr  dans  son  Académie  de, 
*rvrrr  exacte  et  rc.juise  pour 
rrf'itif»n*  du  bien  dire  ;  Paris, 
prbrii\  et  prolixe,  Dcimier  om- 
ittiri*  pratique  dr  son  trii)])S  ; 
K>r.i  ju-licieu-ii"»  ;  ses  con'iiMls. 
épo4ii«"«.  riieritent  encore  dVtre 
i.  Peu  dîs{M>sé  à  s'incliner  dc- 
ocUetn (Moraines,  il  repn>nd  dans 
fti*  «"t  .ii:tr»»siH:riv;nn'i  alors  cé- 
!i^n*ibl'"^.  di'-i  hiatus,  fli»<;  cn- 
rii-:»'!!-.  «lu  «'Il  n<'  lolrrr  pliis. 
ffiiurn»--!»*  lït'iriiinr,  h's  if/iis- 
Ifrl.  /-■■  f'ri'.frntp'i'frsfrffn'^ 
I,fi  r.  ^j.it,  L'i'rrtc'fi  Mar- 
».  a*'  m»'rit':;l  ]iA^  do  sortir  di' 
^\*\i<      <iT.s7\vr  TiinNiT. 

^j'.'  ^U'-  ji-i-  :iyi^,  '    I.    ■   j  •■   '.2-'. 

Kl%        .ft  -.ii-I.nniA   i,    .iUÎ .ui- 

■ukl.  nv-i  Vi>'n!>r.  vn  iTUi.Suii 

rt  Di'îjJn-  il.ins  (fit*'  \!ll««;   il 

•  twiij'ijr  1»  «  n.rriM's  fnnc  linii»;. 

i»  an-,.î' ';ii  -  Louis  l).in!iarii- 

di;-lii«'l:'juf  itdi'  lilt«Taturc 

t  .  IW  ISTî  a    IMil  il  fut 

r«.kci:i  \  I  f  iit-àtrc  lie  i<i  cour. 

■       ijZ'-a.  a\'-<  aiitaiiî 'l'Iiabiletc 

l^'l»-  ;  I  L  îtiT.iliin'  ■  Jfihr- 

r  ..  >f^  •»  u\r'-s  «iLHiiati- 

îsft  piT.'.iitfint'nt  a<i.i[>t<-i-s 

a  un  »t)  !•■  lii«'n  ♦•N-ve,  ont  d»- 

r**.  On  a  df  loi  :  Drmim- 

t  Po''M«-^   dramatiqurs   ; 

r;  Virnni',  I.S?7.<)nrc- 

■«naril  :    Dif*    rfrsr/ifeirrfc 

f,;  florrt/>t ;  dos   FUId 

tUuofr,;  --  /:nr^fmids- 

ikh-i'2»-  :  Vi»-Mn»",  IS:»»»  ; 

»flH  i    nmi.'tzu'j  •  Le«i 


—  DEISCH  374 

Fiançailles  de  Farchiduc  Maximilieu);  —  //euis 
.Sac7/5  ;  Vienne,  1 829  ; — KunsUerdramen  (Dra- 
mes artistiques)  ;  Leipzig,  1845,  2  vol.;  — 
Skizzen  ciner  Beise  (Esquisses  de  Voyage); 
Vienne,  1831  ;  —  Gedichte  (  Poésies  )  ;  Berlin , 
1 844  ;  —  Erzàhlungen  und  .\ovcllcn  (  Contes 
et  Nouvelles;  ;  Pestli ,  1840.  Les  œuvres  drama- 
tiques complètes  {Gesammeltc  dramatische 
Werhe)  de  Deinhardstein  ont  été  publiées  à 
Leipzig,  1 848-51 ,  5  vol. 
Conrrrsationt'/jexicon, 

*  UEiSLKis  (Georges-Frédéric) f  juriscon- 
sulte suisse,  né  à  Altorf,  le  18  décembre  1G9G, 
mort  le  11  mai  1757.  Il  obtint  le  grade  de  li- 
cencié dans  sa  ville  natale.  11  hm  rendit  à 
Halle  en  1716,  retourna  à  Altorf  en  1718,  fut 
reçu  docteur  en  droit  en  1719,  devint  profes- 
seur a<zrégé  de  droit,  puis  assesseur  à  la  Fa- 
culté en  1730 ,  et  professeur  titulaire  en  1730. 
En  1738  il  fut  chargé  de  professer  les  Insti- 
tûtes  de  Justinien,  en  1740  les  Pandectes, 
enfin  le  Code  et  le  droit  canon  en  1744.  Ces 
emplois  si  importants  ne  Tempéchèrent  point  de 
s'occuper  de  poésie  dans  ses  loisirs.  Ses  princi- 
paux ouvrages  sont:  Dissertât io  de  fratisitu 
hfjpolhecx  tactix  in  bonis  iutoris  ad  h.rre- 
despiipilli;  1734  ;  —  De  testamento  irnti  va- 
lido\  1747;  —  De  vera  indole  Vellejani  ad 
urorem  mercatricem  pro  marifo  mer ca  tore 
intercedenfem  appticata;  1751;  —  De  lie- 
mrdio  revis'wnis  et  transmissionis  acforum 
iu  causis   appel  la  f)ilibus  non  ejccluso;  17  ô2. 

Srodtm  mn.  .\eufs  CU'hrfen  Enropa. 

*nKlo<.iirs  (Ar.îoxo;),  historien  prec  de 
P^()(•onn^s^^  vivait  prolKiblcment  dans  le  sixième 
•ii(>(lc  avant  ,L-C.  Dcnvs  d'IIalicarnasse  le  cite 
parmi  i'.s  plus  anciens  historiens  j;recs,  et  le 
d(»nnc  comme  antérieur  «î  Hérodote.  C'est  pro- 
hahlement  le.  même  que  le  Deiochus  (|ui,  mi  rap- 
port d'Iltienne  de  By/.ance,  ét.iit  né  àC'yziqne  et 
avait  écrit  un  ouvraj;e  sur  sa  ville  natale  (Ihpl 
K'jC'^xo'j:.  Ce  litre  est  souvent  cité  par  le  sco- 
jj.iste  d'Apollonius  de  Rlio:les,  qui  ne  le  dési;çne 
d'ailleurs  «pi'nne  seule  fois  sojis  le  nom  de 
Ar.io/o:.  Partout  ailleurs  il  l'appt^lle  AtiiXo/o;  ou 
A-.-ioxo:. 

r»"iiv-«  :ilI.iluMrn;i^M*.  Jiid.  dr  Thiieyri.,  S,  5.  —  Kllonnc 
.!i«  nv/mrf,  .iij  mnt  Aà{i.'!/ot)ro:.  —  ScollaMc  d'xpoMo- 

iiiiis  II.'  nhoilr^,  I.  9«1.  if.'î,  97",  9^-,  9S9,  lOV,  IMÎ,  1063 
1  ■n'î;  II,  W,  10'-.. 

OKIROX  (Jacques),  archéologue  Irançais,  né 
a  Nimes,  vers  le  commencement  du  dix-septième 
siècle  ,  mort  dans  la  même  ville,  en  IG77.  On  a 
de  lui  quelques  ouvrages  histori(]ues,  inexacts  et 
IKMi  inqwrtants,  entre  autres  :  Des  anciens  bâ- 
timents de  yimes  ;  Nîmes,  KkiG  ;  -  -  Les  An- 
tiquités de  la  ville  de  Mmes  ;  ibid.,  1663, 
in  \". 

Lr  V.  Iclnii.',  IHct.  hitt.  de  la  France,  III,  éd.  Koii- 
!rir.'. 

i>Kisrii  i  Jean- André) y  médecin  allemand, 
îMort  à  An-isUniri;,  vers  17S0.  Reçu  docteur  en 
1 7  i  l ,  ii  W'\  no'iimè  ineiii');-.'  du  Collé^;!'  des  Médc- 


176 


DJEISCH  — 


dose!  médeein  pensiouié  de  la  fille.  11  t*oecQpa 
surtout  de  l'art  obstétrical.  On  a  de  loi  :  DiMer- 
iatiode  neeeumia  inpariupneienuUuraUim' 
iiruwuntonimappiieaiione:6tnaboiarg,  1741, 
in-4*;  —  Kur%e  und  in  dtr  Erjakrung  ^e- 
grtmdeie  Abhondlung,  dass  weder  die  WeH' 
dung  nock  engUsehe  Ztmge  i»  alUn  geburU 
fmUen  ver  MuUer  und  KMler  sicher  ge^ 
brawchei^  noch  dadurch  die  schar/en  Imtru- 
mente  gmniUeh  vermieden  werden  kônnen 
(Traité ooocis  et  basé  sur  TeipérieiiGe,  démoo* 
tmt  que  ni  la  Tersion  ni  le  fMcept  anglais  ne 
peoTent  être  toHJoors  empiojés  aTec  sûreté  pour 
la  mère  et  les  enlants  dans  les  accouebements,  et 
qifils  ne  dispensent  pas  absolument  de  l'emploi 
des  instruments  trancbants;  Augsbouig»  17S4, 
bi-8*  ;  )  ^Dissertaiio  de  usu  euUrorum  atque 
uneinorum  sdndentium  eximio  m  pariu 
prxtematurali  nie  versione  foetus ,  nec  ap- 
pticaiione  Jtfreipis  angiicanm,  vet  Leoreti^ 
terminando,  sectionisque  auarex,  matre 
adkue  vivente  insiihtendjB ,  seeuritaie  atque 
utUUaie;  Scbwabaeb,  1759,  in-4*;  ^  un  mé- 
moire sur  rinoertitttde  des  signes  de  la  concep- 
tion, dans  les  Êphéméridet  des  Curieux  de  ta 
nature;  —  une  traduction  allemande  du  Traité 
(filna/omie  de  Verdier;  Augsbourg,  1744,  in-«**. 
BiograpMë  wUdiCQU. 

DEJÂI7EB  (/ecm-iTfieBBnEiic),  auteur  dra- 
matique français,  né  à  Paris,  en  1761,  mort  à 
Pari» ,  le  b  octobre  1799.  Pour  obtenir  que  les 
comédiens  italiens  le  traitassent  avec  quelques 
égards,  lorsqu*il  leur  présenta  ses  premières 
pièces,  il  avait  joint  à  son  nom  le  titre  de  ba- 
ron, quoiqu*il  ne  fût  que  le  fils  d'un  marchand. 
Mais  apf  èi  ses  premiers  succès  il  quitta  cette 
qualification,  dont  il  n'avait  plus  besoin.  11  a 
donné  un  asseï  grand  nombre  de  pièces,  tant  à 
la  Comédie-ltalicDne  qu*au  Théètre-Feydeau.  Les 
principales  sont  :  Les  Époux  réunis ,  comédie 
en  un  acte,  en  vers;  1789;  —  Vincertitude 
matemettéf  ou  ta  chose  impossUfte ,  comédie 
en  un  acte,  en  ven  (  1791);  —  Ferdinand^  ou 
ta  suite  des  Deux  Fages,  opéra-comique  en  un 
acte;  1790;  —  i/mise  de  Vatsan ,  comédie  en 
trots  actes;  1791  ;  — -  Le  Faux  Betton,  ou  te 
négociant  de  Kantes ,  un  acte,  en  vers;  1791  ; 
mis  depuis  en  opén-comique,  avec  la  musique  de 
Kreutzer  ;  ^  Lodouka,  ou  tes  Tartares,  opéra- 
comique  en  trois  actes,  musique  de  Krentser; 
1791  ;  —  Les  Quiproquos  espagnols ,  opéra  en 
deux  actes ,  avec  ariettes ,  musique  de  Devienne 
(  179g)  ;  —  inèogène ,  ou  ta  gageure  indiscrète, 
opérA-oomique  en  trois  actes,  en  ven;  1796;  — 
La  Dot  de  Sujette ,  opéra-oomique  en  un  acte, 
musique  de  Boiddiea  ;  1797  ;  —  Mtontano  ei 
Stéphanie,  opéra-comique  en  trois  actes,  mu- 
sique de  Berlon  ;  le  troisième  ade  de  cette  pièce 
lut  refait  en  1801,  par  Lesouvé;  —  Asiganax, 
opéra-eoniqQe  es  trais  actes,  marique  de  Kreut- 
zer; 1801.  Dns  ses  pièeet,  qui  la  plupart  ont 
eu  du  succès»  oa  trouve  peu  dlnwitfk» ,  nais 


DEIA^ET 

elles  offireil  de 
anbutmorid,  i 

lOT  m 
IsèK  aUfruMit  éêt  Cmamformkt 


rie-Virg 
MyBéeaj        »€al797.< 
x.oèssoai      veoausla' 
sa     I     t  m 


v%  UN        «  ue  Ml  rue   « 

Arts,  %fUÊ  ne  uaucuiait  pas  à  Tenl 
Ufamilleét  ioflsfareuse^c>rla  ] 
dootlanaii      es        b  av4 

1  œ        I  i 

lée  lil  hum;  ■         I 

DC  uu  vdude        ,  « 

uHuu  »ur  ic  iieroeau  de       loui 

Viiginie,  I  i       I 

sesparentft.         »  '*. 


sa  au»r  ëlnèo  ^  jioucbes  ),  d 
ropéra,  la  gentikw  enfant  débuta 
Capucines  avant  d'avoir  accompli  ti 
quiièmeannée,  et  y  créa  le  r6led«  i 
seule,  EOelatsait  sensation  et  < 
ce  vait  cinquante  francs  par  n  i,  g 
et  les  bonbons  du  public.  Le  couv 
le  théâtre  des  Capucines  disparu 
place  à  la  rue  de  la  Pai&«  et  le  peti 
saut  se  vit  réduit  à  ei  m^ 
remplir  des  rûles  <  et  oi 

chœurs,  la  JF^iVo^     ?.«        La 
dormant,  est  en  <  toncla  < 

importante  de  v  i 

sa  camarade,  .  Vert-m: .  j 

peu  près  du  roeme  «ce*  a 

une  double  re  m  i 

fit  une  oourke 

mais  Brunet ne  I  wpri 

sous  sa  main.  Pi         ,  a«       id 
sot  ne  firent  p       uv  placc  •  ia 
s^était  fait  appUuuir  pourtant  daf 
d'Absence,  àcâtédeTieroeUn,d*0 
et  do  Bosqmer-Gavaudan.  Dcjazet 
teroent  à  la  rue  de  Chartres,  où 
double  chagrin  d'être  reli       >  < 
rôle  et  toujours  traitée  en  p 
eût  sHze  ans  environ.  Un  iwssi 
présenta  pendant  un  mois  de  relâ 
de  réparations  è  la  salle.  Une  par 
se  rrunit  en  société  pour  donner  q 
sentations  à  Orléans.  Gonthier,  & 
tenay  étaient  len  chefs  de  la  car. 
ne  put  ou  ne  voulut  pas  être  du  ^ 
tite  Virginie  prit  sa  place  dans  la  < 
r^lea  sur  le  théâtre.  C'était  la 
qu'elle  quittait  Paris,  qu'elle  se 
trcase»  dans  oae  petite  dMMbre  k 


4Êé 
i  sfticBl  tmtoat 

48  M  trooTer  un 
\fi&mÊik  €f<mlt  pÊT  Imr  catre- 
hàl^MpHr  y  RHvBr  ceqa*oa 

mL  Mm  w$Êm  4%  Lym  M  on 
IMMts  «tb  a4i^  le  M»Hed6 
eaiobwttc,qu*U 


—  DEJEAH 
disi^iés  et  Ibs  dfffJÊêf  cpiwiK 
oratainde  tÊÊé,  de  ait  d^te  eobiléifl 


ITS 


ftfble  qu'eue 
àBMdwunefit 
M^  JHM  «Irtee  |*M  a*eeqoli  et 
liiliB  qm  M.  Mmre-PeIreo> 
MMnAi  GynMte  <inBMtk|iie 
i^MftMpel|iieI»4«t,  qvi 
I,  criée  an  teOle 
.niUlettai 
kàliflâMeUeBtiMF^, 


■tavia  lent  à  poiot  pour 
il«  Junte  &ncr,  le  Jto- 

,im  WtÊMê  nmrwmnd€^  u 

tefiepCtcLe  d-derent 

il  Um  le  eeetonie 

leit  te  iféelaBté  de  CCS 

m  ImMi  de  cea- 

icet  caplei,  pour 

i  ReitTCBiitéSy 

BmH  tV  em 

îdÉeé  VÉcoUde  Biienne, 

iUFUs  de  CNùmme.  Mais  c'est 

I  Peleit-Royel  que  MUe  De- 

t  ice  plus  beaux  triom- 

1  cvéelioBs  sont  sans  nom- 

I  rôles  de 

i  éa  Samdff,  Frétillon ,  La 

SopMe  Ârnouid ,  Le 

f  Mm  Damseuse  de  Venise , 

tfMiaAil//es,etc;en  tra- 

^  Mm  FUIe  d$  Dominique, 

Lom$XIl,Les 

pMm  Êimr^uis  de  Létorières 

iprwmitréi  Armes  de  Ri- 

BD^ieiet,  par  sa  grâce, 

14e  bon  0oet  s'est  élevée 

M.  Donneuily 

i  le  lort  de  se  séparer  de  la 

I  ton  tbéAtre  et 

mntt  tmoan  les  succès 

GentU'Bemard , 

t,  La  Douairière 


détaUsnrUTk 
Boos  esqois- 


■t   les 
absurdes  dont 
(  d'aimer  la  ne 


etfbrt 


eOefttforti 
La  plupart  deel 
hri  attribue  eeoft  wmI  de  pwe  brranlioa.  U 
eonrenetfoB  de  !!■•  Dijaul  eil  iae,  tpMteéDe  s 
personae  ne  tt  et  ae  raeeete  arien  qaVBe  s 
Biato  eËe  troofenlt  de  aiatfvalt  abût  et  bonde 
ii  société  Inttroe  qoieoaqae  tleadralt  dèfànlcle 
aa  mot  trop  iaceareaial  Oe  qa'oaa  dM  demi» 
f%st  réloge  qaVMi  a  pa  ftto  de  sa  boalé,  de  sea 
fauBiaaité»  de  eee  aelss  aaMbran  de  tdaiftl- 
seaccSoB  aamar  pcolhad  delaftmOlei  esseoias 
toiicbials  poar  sa  fieiBe  «ère  et  poar 
atoéop  ToAà  ae  qn'éa  Beat  aU 
âdeVà 


/ei«r.  »  aaMoort,  £f  ^ifrsffMC  *  iBqUasil  ~  1 


deas  la  seeoade  awltlédadli  Mlièiat  rtètle.  Il 
fot  cbeaoiaedeSeiBt-Maral  à  Fnla.  Oa  a  de  kfk 
introdmcilmàlaré9oùUlmiémPa9ê-Ma$H 
à  rkUtùtre  dm  iProetaces-OMet;  IM^  t7M, 

W9.cmi 


♦aaeBâ»  (.,.)»  chhBistefraafili,  vltaUdeas 
laeeeoodeiBoiiédadfaL-baitlèaHriècle.  Oaa 
delid  ;  naUéndmmédêiamtiUlmikmf  mm 
un  TraUé  dn  Cdman;  Paris,  1768»  ia-ll. 

âSelttor,  SappL  à  JSdMr,  ÂU9,  Gél^Uxie. 

*DBjBAif  (...  ),  médecin  (Irançals,  Wraitdans 
la  seconde  moitié  du  dix-buitièine  siècle.  On  a 
de  lui  :  Règles  et  observations  sur  les  descentes 
ou  hernies;  Paris,  1755,  in-12. 

Aditlooff.  SappL  à  Joclicr.  jiUêg,  CêL-Uxic 

DSJEAN  (  Jean-François- Aimé ,  comte  )  » 
général  français,  né  à  Castelnaadary  (Aude), 
le  e  octobre  1749,  mort  k  Paris,  le  12  mai  1824. 
n  Tut  soccessiTement  employé  dans  dirers  postes 
du  génie  militaire  jusqu'à  Tépoqoe  de  la  réTolu- 
tion  de  1789.  Ses  talenU  pour  l'administration 
militaire  lui  assuraient  un  avancement  rapide  : 
il  parvint  de  grade  en  grade  jusqu'aux  premières 
fonctions  de  son  arme.  U  remplit  diverses  mis- 
sions importantes  sous  le  comMilat,  notamment 
k  Gènes,  oà  il  résida  près  de  deux  ans  comme 
ministre  extraordbiaire  et  président  de  la  eon- 
sulla  diar|$6e  d'organiser  la  république  llgu- 
rienue.  U  fut  appelée  Paris  en  1802,  pour  remplir 
las  fonctions  de  ministre  de  radministration  de 
la  guerre,  qu'il  conserva  jusqu'en  janvier  1810, 
à  l'époque  où  il  fut  nommé  grand-trésorier  de 
U  Légion  d'Honnenr.  Quelque  temps  avant  sa 
sortie  du  ministère  il  avait  été  promu  à  U  dignité 
de  premier  bispecteur  général  du  génie  ;  l'empe- 
reur y  lyouta  bientôt  celle  de  sénateur.  Dans  ces 
diverses  fonctioas  sa  conduite  fut  constamment 
bononible.  Après  l'abdication,  le  géaéral  Dijean 


S70  DEJEAN  - 

adhéra  au  gouvorocineBt  provisoire,  et  remplit 
ejisuiteavec  plui^dczéli*  que  do  succès  la  mission 
diflicîle  de  commissaire  extraordinaire  du  comte 
d*Art(iis.  11  fût  nommé  successivement  à  son 
retour  à  Paris  pair  do  France,  gouverneur  de 
ri:co!e  Polytechnique,  et  pn^ident  du  comité  de 
liquidation  de  Tarriéré.  Mais  ayant  accepté  de 
Napoléon  sa  nomination  à  la  pairie  des  cent  jours, 
il  futcloigiic  de  toutes  fonctions  pulriiques  au  re- 
tour dos  Bourbons,  et  ne  rentra  qu*en  1819  à  l'an- 
cii'imc  cliainbredes  pairs,  où  il  s'est  constamment 
montre  l'ami  des  libertés  constitutîonnellis.  En- 
tre autres  ouvrages,  le  général  Dejean  a  laissé  : 
Description  d*un  nouveau  moyen  proposé 
par  le  directeur  général  des  subsistances 
militaires^  et  mis  en  essai  à  la  manuten- 
tion fies  vivres ,  pour  la  conservation  illi- 
mitée des  grains;  Paris,  sans  date,  in -8", 
de  10  pages  ;  —  Économie  publique;  résumé 
de  toutes  les  expériences  faites  pour  cons- 
tater 1(1  bonté  du  procédé  pour  la  conserva- 
tion illimitée  des  grains  et  farines  ;  Pari* , 
182 1,  Bachelier,  40  pages.  Cette  i)rochuri>  a  êt<> 
rédigée  par  M.  le  chevalier  Saiot-Farc-Bonlcuips, 
mais  vue  et  approuvée  par  lo  général  Dejoan  ; 
—  Mémoire  sur  la  manière  d'ejctraire  et  de 
pvvparer  la  tourbe  dans  les  provinces  de 
ilolltmdc  et  d'I'trecht,  dans  le  tome  XV  du 
Journal  des  Mines.  «  Dfjeaii  éUll  si'mblable,  -  a 
dit  i"  général  Haxo  dans  son  ologe  funèbro,  ■.  a 
"  ('.'S  lioiiiiiies  qur  l'antiquité  préi^Miti'  à  notn^ 
«^  admiration,  é^nlcnu'nt  propres  à  la  ;;niTre  et 
•I  a  rndiiiinii^tration  i1«'  l'État  :  grand  dans  le 
«  public  et  grand  dan^  son  intérieur,  i- 

llAio,  ElxHjf  fnnébre  lU  Drjrau.  —  MoniUHr  du  S  Juil- 
li't  r.S"..  -  I.c  Bu.  Dlrti'iftnJtrt  encpci.  4f  la  Frairt 

*  DRJBAX  (  Pierre  -  François  .4j/7W>'^, 
couiUï  ,  général  et  entomoli triste  français,  tiU  dj 
préctilent,  né  à  Amiens,  en  178<»,  mort  en  l'»';'. 
Il  M>  distingua  dans  lesguen-es  de  l'empire,  no- 
tamment aux  batailles  de  Ligny  et  de  \VatrrI«.'o, 
de\int  général  de  briga«le  l'ji  i«lo.  aide  de  raniî» 
do  r»nnpereur  en  1813,  général  tle  ilivi-i»»n  !i* 
3  mars  1814,  fnt  exilé  apnS  1«*8  rent  jour<  ,  rt 
rapiH'lé  en  1818.  11  succéda  à  la  painr  dr  son 
|iéri' ,  et  ne  fut  remis  en  activité  dan^  l'aniwv 
qu'en  lH3vi.  Il  fut  nommé  grand-nnicier  ile  I.t 
Légion  (PHonneur  en  1833.  Il  a  publié  en  IR.'îs 
des  Obserrationx  sur  Vnrdnnnance  de  ï**?'i 
relative  à  la  cuvalerie;  et  diver*  onvrag»'«» 
d'hi>toire  naturelle,  savoir  :  le  Cnfalotjt/r  dr  <a 
collection  dinsecles;  16?1  et  IH3.3;-  //i«'^iin 
générale  des  C'oUoptrres  ^  1 8?  V I  s.l9  , 7  \  olunn's 
in-8°  ;  —  Iconographie  et  histoire  nafurfllr 
des  Coléoptères  de  VEuroite ,  avi^  Boisdu- 
val  et  Aube  (1829  et  années  suivantes),  avec 
filanclii's  coloriées.  Cet  ouvrage  a  été  continué  par 
y..  Ai:l)é.  —  Le  oonte  Auguste  Ui^ji^an  est  le 
pér<'  de  M.  le  comte  Dejean,  conseiller  d'Ktat  et 
membre  de  la  chambre  îles  dépotés  sous  le 
n^^e  de  Louis- Philippe. 

nuuillrt.  DkftoiuMlrf  AifCorifW. 


DÉJOCES 

D^OCBS,  en  grec  AT;tôxr,;  (  1);) 
rai,  en  sanscrit),  premier  roi  des  M« 
Hérodote,  qoi  ledit  fils  de  Phraorle,  vii 
avant  J.-C.  D^ocès,  voyant  le désordr 
dans  son  pays,  résolut  de  s'y  faire  pn 
Il  se  fit  une  grande  réputation  de  vt'rlu 
et  de  justice,  et  devint  juge  d*uu  villa^ 
blit  une  administration  régulière ,  qi 
bientôt  florissant.  Les  autres  l>our,!ai 
narchie  n'avait  cessé  de  désoler,  coin: 
tourner  leurs  reganis  vers  Dejorrs  %^ 
dre  iKMir  arbitre  dans  leurs  diiTércnd* 
Phraorte,  sentaut  qu'il  était  flevenn 
ble  au  peuple,  pen^a  qu'il  riait  len>|: 
son  projet  à  exécution.  Il  feignit  d'i 
|)ar  la  foule  des  affaires  qu  on  veui 
mettre  de  tontes  parts,  et  se  démit  • 
lions  de  juge.  La  licimce  qu'il  av?it 
primée  ne  tanla  pas  à  renaître,  et  le 
trouvèrent  en  proie  à  de  telles  mis^* 
ras34^mblèrent  pour  aviser  aux  m<i; 
médier  aux  désordres.  Les  émissaire 
représentèrent  à  l'asseinhleo  que  IH 
roi  était  le  seul  remède  efficace.  I)t*j« 
Les  .Mède^  n'eurent  pas  k  regretta 
qu'ils  avaient  fait.  Lemonarqu«sapn 
vironné  de  gardes  et  d'un  appan-il 
pour  inspirer  de  la  crainte  et  du  w* 
pliqua  à  civiliser  son  |)eiiple ,  publia  < 
gtrments  et  fil  bâtir  l-xtutane  ilu 
sthann,^é^'\\  de  chevaux, fn  Ran*i'ri 
par  ses  se|)t  enceintes  concentrique 
s«*ptJén)e  n'ulermaii  le  palais  v\  l 
Les  murailles  de  eliacunc  de  eesencei 
di*  coideurs  ilifTiTt-nt*»* ,  qui  srr^ai 
lili'Mifnl  à  ilistin^upr  les  di\er(esra|p; 
bitants  de  la  villr  nouvelle,  ce  qu'Hér 
«Ml  effet  a  entendre.  Mous  de%ons  rap 
h'urs  à  ce  »«ujet  que  le  régime  «le> 
{Nirlirulier  aux  An  as  ou  Ariens  dor 
rtui>  nt  un  rainfju,  H  tpie  rlucunt*  df 
dii'nms  avait  |M)iir  symbole  uni*  coule 
i'v  qui  leur  a\ait  fait  ihmner  le  mitn 
varan i  ou  roult-urs.  Héroflob*  ajout* 
ces,  après  avoir  forcé  une  ]iarlii*  di*  la 
à  |M'upIer  la  ^ille  nouvelle,  se  m» 
inacfvssil»!*»  et  |M)ur  ainsi  dire  in «îhIi 
jets,  qui  ne  |iou\  aient  communique 
i]u*a(i  itMi>i*n  dr  plai'ets,  H  que  ceo* 
a>  .lient  Ir  pri^ile;:.'  de  rab(»rd<Y  m 
ni  rin-  ni  crarher  m  sa  présence ,  rér 
irailleurs  n'était  |ias  |>articulitT  aux 
d«'  la  Medii>.  l>éjocès,  S4?  livrant  l 
riMivn*  di>  civilisation  qu'il  >*eim 
u 'entrai ifil  aurunt*  guerre  |»endanl  ti 
lit'  son  règne,  qui  fut  di*  rinqii:mle-tr 
laissa  le  trAne  à  son  fils  Pliramlc  nu 
dont  il  est  |tarié  dans  la  Rihlc  sou< 
pharad  '  3aM\U,  1, 1  ).  ïjn  autnn  i 
s*accordent  |ias  ^iver  llcniilote  an  su/ 
ces.  Ctésias,  qui  ne  le  mnnme  pas,  fait 
ou  sept  rois  dans  la  Merfie  avant  l'n 


O^JOCËS    -  DEJOtJX 


m 


mêmi 


MlÊlÊêtf 


mm  l.-C.,  nort  rm  40 

^ — jmBM  oMf  HQfi  ^nnfci 

l^ifc  7y»i>  PhiTgle  les  géntf* 

BBfc»  ^Mvyn&  dB  Mi  MffMMy  Iq 

talv  Mpb  ^  vol,  pfbndileniéBt 
^Bhm  w^  m  wustî  A  HMMAUCy 
ItMlMi  H  kiiM  AnirfBie.  Ap. 

I^BjWi^  If^  JBl6lli6  ^tt6  PMlpéo 

itt»Mtma  «»h  IkTCw  «et 
MW^PBBfrwHct  oraHi  dnftiitrM 
^■PvvsnMf  tosto  11  MMiftenf* 
■la  tt|  il,  pMdiiitijy  CtBéWtt 
'  Ml  nvMMfci  (te  li 
^  qbMb  proviiw  d  li  Q- 

>mm*mn,  et  ■ 

j  lDiMp6  Oieéroû  Hih 

lyflUiiHtplin  nfiuwiliii. 
.  D^etÉTiM  MMt  11  enté 
liMiBeliri  après  la  bataflte 
lui  teim  l«  titre  de 
tftrarcMe  et  son 
rMHhrldatedePer- 
^,  roi  de  Ctppadoce.  Le 
I  pîrt  rentrer  dnns  ses  États, 
1  de  Bmtos  et  de  Cicéron, 
t  auprès  de  César.  Accusé 
lor  d*iime  tentative  d'as- 
r,  Dejotanis  trouva  dans 
défcjueur,  et  l'accusa- 
le.  Ce  qoH  n'anH  pu  ob- 
éB    dielatear,   De^otarus 
I  ée  Fiihie,  et  recoayra 
lli  Bwrt  de  César,  au  prix 
(  1,113,  560   fr.) 
i  reotraliM  dans  le  parti 
^;  «ait  il  moiirvt  proba- 
Kdè  PtilHppei.  11  eat  pour 
In,  fè  se«l  de  ses  fils  qui 
"'rfK,  H  avait  Eut  mourir 
Hawrlion  est  vraie,  U 
I  été  éloges  que  Cicé- 
Oe  priiice  était  fort 
wt  ipwide  importance 


',fÈ,i%i  Pompeimi, 
U.  -  Clcéroo.  /*ro 
U;  /rci  fVuMi/.  VlII.io.- 
Cfe..  XIV,  l:  trutut.U; 
wr.  Mm^^  la.  -  Appten  , 
m,n%,  tl. -Cwjr,  Bet. 


Mo.  CMriM.  xui.  tt.|a.^  MiM,  jJ^V  ^aSk 


MBIOTABlRi  n ,  roi  «l€lM»,  fto«l  «M- 
eetseur  do  préeédort,  ^IviR  Iran  M  ra^  i.^). 
Dès  mot  li  mort  de  ioM  pire ,  I  reçot  le  mm 
de  roi,  probe&leneiiltveeweMvfiiMéCaddM 
deterrilofew.  Ofeirod  M  eoale  som  lis  «t  aoû 

royatart  dais  II  CHWe.  Di«  It  | 

Afllo^  et  Oelafe,  I  sa  défllm  dUoid  poer  H 

la  teta»e  d'AHiM.  H  e«l  pev  Msesaear  S8« 
flIsAmyiitas.  HisMfflTO'pelMIideD^olmal», 
portant  le  iiiÉM  MM  et  smoiMDé  Mll0de^ 
phe^  IMIedendsrnldePiplilivQiie. 

CMtmt,  44  ML^  ¥,  n^  iS|  MIL,  XI,  w,  o.  -«  Ma- 
tarqar,  .i#iMM.«as,  St.  -  JNsaCiMiMfe  L,  iSi  U.  &.> 

BBMOX  («tende),  leulpleur  flreefiis^  ai 
ea  1731,  à  VadMM,  Plis  Afffaois  (iivm),  «nii# 
Paria,  es  llte.  Se  tadHe  élitt  p«im,  el  il  Ail 

la^B ,  pois  dMS  ao  petn»  phii  babUe,  k  Load- 


boia  à  Ljoo; el i  ftfAd^àeppriaà mwiar  le 
oiaeee,  qvand,  daat oa  foyafè  qall  dià  Mar^ 


aattle,  si  Toeallea  hri  Uk  lévéUepar  le  vaedas 
cfaefo-d*Mffe  da  PagsL  U  perviatàibraéde 


travail  à  itedr 


Mpartit 


poar  Puis,  eà  il  ealia  daae  l'atelier  de  GaK. 
fauuae  Ooosloa ,  el  eà  U  ee  Ufe  d'uae  bOinM  eçQi- 
tiéaveDsoaeealMre  Pierre  Jaiiea.  Ses  pragiès 
ftireirt  rapides,  et  bdiUéisartont  par  00  s^our 
b  Rome  de  sIk  wnées,  Ba  1779  11  fut  admis  è 
l'Académie  de  Peinture  et  de  Sculpture,  et 
donna  pour  morceau  de  réception  un  Hamt  Sé- 
bastien mourant.  De  ce  jour  de   nombreux 
travaux  lui  furent  confiés;  il  exécuta  succe.ssi- 
vement  une  statue  de  Catinat,  eu  1783,  un 
PhUopœmen  et  wi  Achitte  colossal,  et  un 
groupe  également  colossal  d'Ajax  entevant  Cas- 
sandre,  exposé  en  1787.  U  fut  cbargéde  iaire  le 
modèle  d'une  Renommée  qui  devait  être  placée 
sur  la  coupole  du  Panthéon,  mais  qui  ne  fut  ja- 
mais exécutée  en  bronze.  £n  1800,  il  sculpta 
pour  l'une  des  salles  du  Musée  du  Louvre  deux 
bas-reliefs  représentant  La  France  accompa- 
gnée de  la  Victoire,  et  Minerve  distribwint 
des  couronnes  ;  la  même  année  il  exposa  un 
buste  à*Alexandre,  Ayant  donné  le  modèle 
d'une  statue  colossale  de  Desaix,  destinée  à  la 
place  des  Victoires,  et  cette  figure  ayant  i*tc 
coulée  sans  sa  participation,  il  (:n  conçut  un  tel 
dépit,  qu'il  se  retira  dans  son  village^  où  il  resta 
quelque  temps  au  milieu  de  sa  famille,  et  depuis 
cette  époque  il  ne  parait  avoir  riea  produit  d'im- 
portant jusqu'à  sa  mort  D«joux  était  membre  de 
rinstitut  depuis  la  création  de  cet  établissement, 
professeur  à  l'École  royale  des  Deaux-Arts. 
K.B-H. 
Gabet.  DicUcmnaire  du  JrUêtm  U  fécoU  frtmçmUê 
au  dix  neuvUwu  siieU, 

DBJOUX  DB  LA  CHAFBLLB  ( /HeiTe  },  théo^ 


S8S 


DEJOUX  —  DEKEN 


logieB  français»  né  en  1752,  à  Gènes,  mcftà 
Paris,  en  1835.  Sa  mère,  qui  éUM  Française, hii 
rendit  notre  langue  familière.  11  fbt  reçu  mi- 
nistre prcytestant  à  Tàge  de  Tîngt-trois  ans,  et 
alla  ajourner  quelque  temps  en  Angleterre  et  à 
Bâle.  Le  savant  Court  de  Gébelin  l'appela  à 
Paris,  pour  Taider  dans  ses  grands  travaux  d*é- 
mdition,  entre  autres  à  son  Mande  primitif^ 
à  son  mcHonnaire  des  Origines  latines^  aux 
Origines  grecques,  et  h  ï  Histoire  de  la  Parole, 
S'étant  ensuite  établi  à  Genève,  Dcijoux  dir^ 
pendant  quatorxe  ans,  avec  soooès,  un  pension- 
nat, et  se  distingua  par  son  talent  oratoire  dans 
laehaire  protestante.  Mais  lorsque,  en  1794, 
quelques  démagogues  renversèrent  le  gouverne- 
ment genevois,  Dcjoox  se  montra  dans  les  rues 
eoiffé  du  bonnet  rouge,  après  avoir  publié  une 
brochure  intitulée:  Exposé  de  mes  principes  ré- 
volutionnaires,  dont  on  trouve  un  extrait  dans 
les  Archives  du  Christianisme,  année  1826, 
n*  255.  En  1803  il  fut  nommé  président  du 
consistoire  de  Nantes.  1!  fbt  privé  de  cette  place 
en  1816,  par  une  ordonnance  qu*il  sollicita,  dit- 
on,  lui-même  à  cause  de  l'ékH^nement  que  com- 
mençait à  lui  inspirer  le  protestantisme.  Dans  le 
bot  d*étudler  à  fond  la  religion  catholique,  U 
alla  en  Italie,  qu'il  avait  d^  visitée  en  1 773  ;  mais 
bientôt  un  riche  Anglais  le  détermina  à  rac- 
compagner en  Ecosse,  où  il  demeura  sept  ans 
professeur  de  langues  anciennes  à  Tlnstitut  de 
Dollar,  près  de  Stirling.  Lorsqu'il  revint  en 
France,  il  se  décida  à  faire  son  abjuration  entre 
les  mains  de  rarchevèque  de  Paris,  dix  ans 
avant  sa  mort,  le  1 1  octobre  1825.  On  a  de  lui 
les  ouvrages  suivants  :  Le  commerce,  les  scien- 
ces, la  littérature  et  les  beaux-arts  expliqués  ; 
Genève,  1801,  in-4*  (c'est  le  prospectus  de  son 
pensionnat);  —  Prédieationdu  Christianisme; 
1803,  4  vol.  fai-8"  ;  —  La  Providence  de  Na- 
poléon; 1806,  hi-8*;  —  Discours  sur  la  guerre 
dans  ses  rapports  avec  la  civilisation;  liantes, 
18l0,in-8*;  — Seconif  INseoicrsficr  la  guerre; 
fUiùtes,t90i,\ik-è»;— Troisième  Discours  sur  la 
guerre  considérée  dans  ses  rapports  de  légiti- 
miiéetrelativement  aux  triomphes  récents  de 
la grandearmée,  surtout  à  Véclaiante  victoire 
de  la  Moskowa,  prononcé  le  11  octobre  1812, 
à  VÉcole  réformée  de  Nantes;  liantes,  1813, 
in-8*;  —  La  Vertu  glaHjUe^  om  le  triomphe 
après  la  wuurt^iseours  prononcé  le  21  janvier 
1815,  pour  Fanniversaire  de  la  mort  de 
louis  XVI;  Nantes,  1815,  in-8*  ;  ~  Lettre  sur 
ntaUe  considérée  sous  le  rapport  de  la  r«/i- 
fioii;Pari8, 1825,2  vol.  in-4t*;2*édit,ea  1836, 
pobliëepir  saille.  Ces  lettres, outre  le  nom  de 
Pierre  UCh^pelle,  poUeeieMid'EusèèeAdhé' 
ituur  CUMon,  personDape  sappooé;  PMenr  y 
fbit on gmd  âoge des  ordres  refigienx»  des  papes 
etdelcnr|{oovemeroeBt.     Guvqt  on  Fftne. 


rodet,  fl  obtint  le  grand  prix 

1817.  Set  prfaidpaux  ouvrage 

guérissant  des  aveugles  et  d 

Ueau  qui  décore  TégHse  Saint-V 

I  Paris;  --Saint  Fiacre  refusan 

!  ee  tableauest  à  Saint-Sulpice;- 

'  représentant:  les  Solsoni; au  pi 

!  —  £a  Gtterre.*  peinture  d'une  d< 

j  vre,  dite  du  Conseil  d'État  ;—/:« 

Musée   du    Luxembourg;    -^ 

I  Michel' Ange  ; -^  Girodetp^n 

!  ^  Saint  Agnan  invoquant  le  c 

\  <f  Orléans,  assiégée,  etc.  l^el 

à  la  suite  de  l'exposition  en  18z 

GUT 

StaUtUgm  dm  BeamX'JrU.  -  Jo 
jirU,  100.  ISM. 

iiBKBH  (  Agathe),  femmean 
née  le  10  décembre  1741, 
d'Amstelveen,  près  d'Amsterdi 
novemlire  1804.  Elle  perdit  de 
parents,  et  fut  élevée  dans  un  1 
lins,  où  die  puisa  dansles  préc 
des  Remontrants  les  principes  «i 
qui  se  reflètent  dans  tous  ses 
socœsslvement  demoiselle  de 
Blarie  Bosch  et  d'Elisabeth  Wol 
femmes  lettrées,  avec  lesquelles 
plus  grande  intimité.  C'est  er 
elles,  et  surtout  avec  U  demie 
composé  la  plupart  et  les  plu« 
ses  ouvrages.  Ce  qui  étonne  en 
gathe  et  son  amie  avaient  des  a 
tralement  opposés  ;  car  la  pren 
et  sérieuse,  et  oelle-d  vive, 
espiègle.  L'une  et  Taotre  »  r 
les  créatrices  du  roman  hw 
de  leurs  ouvrages  de  ce  genre,  « 
Historié  van  WillenLevend  (i 
laume  Levend  ),  Amsterdam,  1 7 
et  Historié  van  Sara  Buroerhi 
8araBurgerhart),Ani3terd  1 
les  critiques  de  leor  I  §•<  i 
des  tableaux  de  i  i 

iQstea8e,dea  i 


sitoatioBS 

( 

nés  d'après 

1           : 

uei 

premier  an 

mcumA. 

de  leurs  m 

qoe  Les 

pour  J 

. 

?rivUég 

vin. 

«te  fiv 

a  au       « 

:  i 

1  d*Abn 

(Brieven  i 

Abrmn 

i 

3  vol.;—  tmrtVOll 

i            A 

des  camptfÇBes  (!*« 

POO 

stand),  U 

Haye,  1 

m.  qui 

*  BBJlTlxn  (  AVançoéf-ImHj),  neiatre  finn- 
•çais,  né  vers  1788,  noit  en  1844.  Flève  de  Gi- 


sons pour  les  entots  (  MJtwrfx 

ren).  Agathe  Dehcs  ne  s'est  pi 

-  moomtpeodejonrs  après  le  déi 

I  M"»  WoUr.  [Snc.  des  G,  du  M 


DEKKM  —  DELABOEl» 


FMMHMMlMiiii,  tHatt 


riède.Osade 

liiiUmUrO' 

|ly«im  oneMitk» 

i»^,etli«i8- 
tt.  6. 


I,  en  1666. 
detoapèreyBdge 
npiMeiKNireame 
48  boone  Iwaredet  db- 
;MiiMMipèra.<|iri  le 
B*ea  tial  pu  oomple. 
tout 
;H  apprit 


ilHHMy  plu  tard, 

«aaoïpère  réUi- 

de  kfiniille, 

k  peint  de  iea  ooeopa- 

idelapoéiie.  Seapre- 

MlatiuM  de  JMmie 

I  itormio»). Aee  tmvafl  il  fit 

"~        ,  de  JoTéBal, 


,oadlB- 
{FmUdiehtm) 
t),  ■MbsarUmt  la 
é»  Pàfomr^  (Lof  do- 
..  '  le  pttdaat  du 
Mb  te  #blto  d*Éraiiiie,  et  on  di- 
■éAI  FMdredi  uiknt,  ou  saint 

tOi  ae  AA  que  sur  les  instances 
I  «iii  que  Deàker  consentit  à 
.  poétiqiM»  :  ils  ont  para  à 
le  titre  de  Poésies. 
l«i  a  paMié  une  aooTelle  édi- 
"tpttcêa  inédites  (Amst.,  1702, 
I  oompU^  des  poésies 
par  Brooerius  Tan  >i- 
ï^MxtrtUes  poétiques  (  ibi- 
*).  Ua  choix  de  ces  poésies 
i  van  nederduiische 
i;  Leyde,  1823;  et  un 
s  VBpigrammatiS' 
^;Arosterdani,1821. 
".] 

;  (  Thomas  ),  poète  an- 

I  et  de  Jacques  I»''. 

A  rdfvd  de  sa  biogra- 

I  MMre,  taotM  seul,  tantôt 

s  autrrs  auteurs  con- 

liHd.  Webkter  et  Rowley. 

I  pièce  :  Le  vieux 

foriunatus  )  ;  une  de 

Whore^  titre  dont 

\  est  iaBpo<isihl<' ,  est  um» 

<  càariï     -    T.  MI. 


rëpoqne. 


IfiG 
atfttflipéadaa  Jtar4«-Jtol»  4e 
looÉbiaBi  ëcriliaatifinH^  qvi-ooii* 
de  rialMt  m  iafltima/aorti- 
reatdoranttNHlaanadelaplMMde  Msfcer; 
aeotdeTîflidéBiêléaafee  B»  Jolie»,  ai  U» 
éebaagàreiit  btadeatanasaM.  CoBine  Mtar 
dramaliqiia,  Oekker  m'a  «ikaélé  c»  réputa- 
tion ;  M  a  cepoidMt  él6  Jvgé  attao  plaa  de  finriar 
paroi  critiqiie  moderne,  qàadildeM:  «Bafalt 
av  le  caradèca  éM  Idéea  phM  jMlea  que  la  plu- 
part de  sea  ooalenaforaiM;  H  eoospraait  les 
TacllatloM  del^uprit  fanak;  aeapenooMiM 
ne  marelMBlpaativalaindadnMeaiaatoar' 
nefàdroitaoaàfMMte;ilaa'atiandonwtàla 
natare  et  à  leara  panioM,  et  iU  1 


-  INbdlB,  AMsry  f^tif  aapiMiiiep».  -^  Col»*,  An- 

Fa|f.UBaMa(Di)« 
(Aiiiri-#y«i09ia»ooBriB)  «d- 
Béiil  Awçais^aéà  DVon.le  91  dtaaibra  ITM, 
vort  le  3  léfrier  tML  0  enHa  dmpla  toUat 
daMle&6«  de  U^e,  et  ftit  #1(1791)  Heotanant 
de  k  eoinpi0Bte  dea^olfatahrea  de  la  CMe-d^, 
afeelaqoelieMaafeBdRàràin«edeUFk]fetla^n 
eoiidiattUàlUMinialwn(t7aMil7n);  qMiqaes 
moto  aprèailtatehaivé  par  legMndCarlaaaftdc 
marehercostrelMllaraeilItto,  qatafideot  prie  les 
armes  contre  laCoBYeirtieB.  La  flelQireqn^a  rem- 
porta sur  eux  an  TÎOage  de  Lepfai  près  d*Aix  lui 
valut  legrade dégénérai  de  br%ade.  Mis  par  ï^- 
gommier  à  la  tète  de  la  i'*  division  de  Tarmée 
devant  Toulon,  il  contriboa  puissamment  à  la 
prise  de  cette  ville,  en  enlevant  à  la  baïonnette  le 
camp  retranché  des  Anglais.  Emplové  ensuite  à 
Tarmée  des  Pyrénées  ocddoitales,  à  la  tète  de 
ces  soldats  qui  avaient  mérité  en  Vendée  le  sur- 
nom de  colonne  infernale,  il  s^empara  (25  juillet 
1794)  des  redoutes  de  Biviata  et  de  Vera»  et  le 
l«r  août  suivant  de  Bera,  de  Bersat,  d'Aya,  et 
enfin  il  battit  complètement  le  général  Filan- 
gieri  dans  la  célèbre  vallée  de  Roocevanx.  La 
paix  étant  faite  avec  l'Espagne,  Uelaborde  passa 
à  Tarmée  du  Rhin,  que  commandait  Moreau , 
traversa  le  fleuve  à  Nenf-Brisacb,  s'empara  de 
Brisgau,  et  prit  possession  des  villes  frontières, 
abandonnées  par  les  Autrichiens.  Général  de  di- 
vision depuis  1793,  il  occupa  la  ligne  comprise 
entre  Oggersheim  et  Germersbeîm,  attaqua  (  16 
décembre  1799)  l'ennemi  devant  Philisbourg, 
lui  enleva  cinq  pièces  de  canon  et  lui  fit  1,000 
prisonniers.  Désigné  pour  se  rendre  en  Por- 
tugal (  An  de  1807  ),  il  reçut  de  JunotTordrede 
marcher  contre  im  corps  de  Tannée  anglaise  qui 
venait  de  débarquer  à  Figuères,N*ayant  que  deux 
bataillons  du  70«,  lâO  chasseurs  du  26«  et  5  piè- 
ces de  canon,  il  se  dirigea  sur  Leiriar  (  l'i  aoOt 
1808'/,  prit  position  en  avant  du  villasiedc  U».- 


S8S 


DEJOUX  —  DEREN 


logiai  français,  né  en  1752,  à  Gènes,  mcftà 
Paris,  en  1835.  Sa  mère,  qui  était  Française,  loi 
rendit  notre  langue  familière.  11  fbt  reça  mi- 
nistre protestant  à  Tàge  de  Tingt-troîs  ans,  et 
alla  s^oomer  quelque  temps  en  Angleterre  et  à 
Bâle.  Le  savant  Court  de  Gébdin  l'appela  à 
Paris,  pour  Taider  dans  ses  grands  travaux  d'é- 
rudition, entre  autres  à  son  Mmuie  primitif^ 
à  son  tHUkgnmaire  des  Origines  latines,  aux 
Origines  grecgues,  et  à  YHisMre  de  la  Parole. 
S'étant  ensuite  étabU  à  Genève,  Dcjoux  dir^ 
pendant  quatorxe  ans,  avec  soooès,  un  pension- 
nat, et  se  distingua  par  son  talent  oratoire  dans 
la  chaire  protestante.  Mais  lorsque,  en  1794, 
quelques  démagogues  renversèrent  le  gouverne- 
ment genevois,  Dcjoox  se  montra  dans  les  rues 
coiffé  du  bonnet  rouge,  après  avoir  publié  une 
brochure  intitulée:  Exposé  de  mes  principes  ré- 
tfolutionnaireSf  dont  on  trouve  un  extrait  dans 
les  Archives  du  Christianiswîe,  année  1826, 
n*  255.  En  1803  il  fut  nommé  président  du 
consistoire  de  Nantes.  1!  ftat  privé  de  cette  place 
en  1816,  par  une  ordonnance  qu'il  sollicita,  dit- 
on,  lui-même  à  cause  de  PékH^nement  que  com- 
mençait à  lui  inspirer  le  protestantisme.  Dans  le 
bot  d'étudier  à  fond  la  religion  catholique,  U 
alla  en  Italie,  qu'il  avait  d^  visitée  en  1 773  ;  mais 
bientôt  un  riche  Anglais  le  détermina  à  l'ac- 
compagner en  Ecosse,  où  il  demeura  sept  ans 
professeur  de  langues  andennes  à  l'Institut  de 
I>ollar,  près  de  StirUng.  Lorsqu'il  revint  en 
France,  il  se  décida  à  faire  son  alquration  entre 
les  mains  de  rarchevèque  de  Paris,  dix  ans 
avant  sa  mort,  le  1 1  octobre  1825.  On  a  de  lui 
les  ouvrages  suivants  :  Le  commerce,  les  scien- 
tes,  la  litiérature  et  les  beaux-arts  expliqués  ; 
Genève,  1801,  in-4*  (c'est  le  prospectus  de  son 
pensionnat);  —  Prédieationdu  Christianisme; 
1803,  4  vol.  fai-8"  ;  —  La  Providence  de  Ka- 
potion;  1806,  hh8*;  —  Diseourssur  la  guerre 
dans  ses  raffporls  avec  la  civilisation;  liantes, 
1810,fah8*;— Seconif  INseotcrstur  la  guerre; 
fUmteSfXWiyin^l—Troisième  Discours  sur  la 
guerre  considérée  dans  ses  rapports  delégiti- 
miiéetreUUivementauxtrtomphes  récents  de 
la  grandearmée,  surtout  à  Fécloianterietoire 
de  la  Moskowa,  prononcé  le  11  octobre  1812, 
à  VÉcole  réformée  de  Nantes;  liantes,  1813, 
in-8" ;  —  La  Vertu  glariJUe^  on  le  triomphe 
après  la  wuni^discours  prononcé  le  21  Janvier 
1815,  pour  ranniversttire  de  la  mort  de 
louis  XVI;  liantes,  1815,  in-8*  ;  ~  Lettre  sur 
ntaUe  considérée  sous  le  rapport  de  la  reli- 
gkm;Pnk^  1825,2  vol.  hK8* ; 2«édit,  en  1836, 
pnbliëepar  saille.  Ces  lettres, outre  le  nom  de 
Pierre  UCh^pelle,  jfOiimieMid'EusèèeAdhé' 
ituur  CUnton,  pcrsonnimi  suppooé;  l'auteur  y 
ftitungmd  âoge des  ordres  refigieux,  des  papes 
etdelcar|{ouvemeroeBl.     Guvqt  du  Fftne. 


rodet,  fl  obtint  le  grand  pri 

1817.  Set  prfaidpaux  ouvrai 

guérissant  des  aveugles  et 

Uean  qui  décore  Téglise  Saiirt- 

I  Paris;  —Saint  Fiacre  refuse 

I  ee  tableauest  à  Saint-Sulpice; 

I  représentant  :I^Soisoiif:  au 

I  —XaGtterre.'panture  d'une 

I  vre,  dite  du  Conseil  d'État  ;—Z 

'  Musée   du    Luxembourg;    - 

I  Michel'Ange;^Girodetpei^ 

!  — Saint  Agnan  invoquant  le 

\  dtOrléans^  assiégée,  etc.  Pet 

à  la  suite  de  Texposltion  en  Ifi 

Gi 

StaUtttgm  dm  BeamX'Jrts.  -  . 
jirU,  100. 1S4«. 


(  Agathe),  ferome-a 
née  le  10  décembre  1741, 
d'Amstelveen,  près  d'Am<(ier 
novemlire  1804.  Elle  perdit  d 
parents,  et  fut  élevée  dans  un 
lins,  où  elle  puisa  dansles  pn 
des  Remontrants  les  principes 
qui  se  reflètent  dans  tous  se 
successivement  demoiselle  <j 
Marie  Bosch  et  d'Elisabeth  W* 
femmes  lettrées,  avec  lesquello 
phiM  grande  intimité.  C'est  • 
elles,  et  surtout  avec  la  «  n 
composé  la  plupart  et  { 
ses  ouvrages.  Ce  qui  étuui>e  n 
gathe  et  son  amie  avaient  des 
tralement  opposés  ;  car  la  pr« 
et  sérieuse,  et  celle-ci  vive,  o 
espiède.  L  et  Tautre  sont 
les  »  du  roman  h* 

de  I       »  uuv         »  de  ce       ire, 
Hurie  VOn  «rtd 

Levend),  as  u  i 
m  nntorie  van  t  i  j  ^r 
gara  h^       «u«ro, 

las  c  i  WB      r  iMiys  s'ac 

des       I  inceurs  plein 

uoi  I       hts  fines  et 
»  et  de 

im    c  g»    iwuarv^    ilS   D 


*  »BJiTiKm  (  PrançoiS'Unds),  peintre  finn- 
•çaU,  né  vers  1788,  noit  en  1844.  nève  de  Gl- 


}  9^        ^ri 

•    w»         J        » 
Ai       là  aies  .1         B  u  AS 
(  hrwcvcn  van  *         tfiu  El 
3  vol.;— trois  ▼«  ieC 

des  lainpagpfii  (  kmsuvimn  m 
stand),  La  Ha3re,  1782,  qi 
comme  dasaiqnes  dsM  leur  gf 
sons  pour  les  entots  (  Uede\ 
ren).  Agathe  Dekcu  ne  s'est 
mourut  peu  de  jours  après  le  d 
MM  Wolff.  [Bne.  des  G,  du 


DEKKM  —  DfiLABOEl» 


riède.Osade 

,9i9mmÊb  prélude 
f|  IM,  iM,  i»^,  etii«i»- 
6. 


tlwaredetdb- 
ipèra«qiri  le 

B'«Q  tfart  pu 


^pluttnl, 
detoipère  l*èbli- 

tpatatdeMSooeopt- 

»^lepoéiie.SQftpiie- 

'     ~      Il  one  ptri- 

de  JMmie 

I  itoriiiia9).Aee  Hvrafl  il  fit 


poéCet  datti- 

,oadift- 

{FmUdêMm) 

n,  Mb  svrtont  U 

A  PAimhee  {Lo/der 

le  pcsdaat  du 

I  UFMedtjnuoef  et  on  di- 

Yemdrtdi  saint,  ou  saint 

I  ae  AA  que  sur  les  instances 

■ris  que  Dekker  consentit  à 

i  poétiques  :  ils  ont  paru  à 

le  titre  de  Poésies. 

itm  a  paMié  une  nouvelle  édi- 

"tpièeêa  inédites  (Amst.,  1702, 

I  complu  des  poésies 

par  Brooerius  Tan  M- 

%éPMJB»rtiees  poétiques  (  ibi- 

*).  Uachoix  de  ces  poiésies 

van  nederduitsche 

i\  Leyde,  1823;  et  un 

VSpiçrammatis- 

k;Arosterdani,t821. 

.] 

.  (  Thomas  ),  poète  an- 

I  et  de  Jacques  l"". 

regard  de  sa  biogra- 

a,tMtM  seul,  tantôt 

I  autres  auteurs  con- 

,  Wcbiiter  et  Rowley. 

pièce  :  Le  vieux 

!  forismatuM  )  ;  une  de 

Whore^  titre  dont 

I  art  ÎBiposMhlo,  ost  une 


l'époqae. 
servent  «Msm  da  rMérâl  flu 
reat  doranl  tNHia  ana  da  la 
aaotdaTiftdéBiêléftafaa  Bn 


186 

q^Qon* 
aorti- 


ai  ils 


,  Ukknt  a'agakaélécft 
tioQ  ;  il  a  cflpoidMt  été  Jagé  «faa  plaa  da  finraar 
par  oBcritiqiia  moderne,  qaiadildaM:  «Bafalt 
av  le  amdèca  4ei  Idéoa  plaa  jMlea  qaa  la  pin- 
part  de  aaa  aoalenaforaiM;  H  amijprwaif  les 
vadllatioM  oeiaipnt  hnaMw;  aeapmonMirit 
ae  marelMBlpaataraiafindadnBBeiiaftoor- 
aer  à  droite  ou  à  fMMlK;  ila  a'alMBidaMflBi  à  la 
aataraaià  laara  hmIbbi,  at  iUi 


~  DlbdtB,  miisry  1^  tas  AiilM  ilspf.  -  CMUir,  ./a- 

yay>UBBMa(Da). 

(Aiiifi*#lvn09it9aoBriB)  gd- 
Bénd  A«içais,aéà  D^oa^la  91  déanabra  17«4, 
aiort  la  3  léfikr  mu  n  aatoa  dnq 
daaa  la  &6«  de  U^a,  at  ftit  éin  (1791)  I 
de  la  eompagate  des  volfBlahpet  de  la  CMe-d^, 
afee  laqoaliaMaafeadRà  nraéedauniietla^  n 
oombattHàlIlMiBiatea  (IToMd  1798);  qaelqaes 
moto  apr«ailftitehai«é  par  legMratCMeMmdc 
mardiercoatrelMllarMilItto,  qaiatfidaat  pris  les 
anne80ontralaCoaYealiaB.La  fletairequll  rem- 
porta sur  eox  aoTlDage  deLepia  près  d*Aix  lui 
valut  legrade délierai  de  br%ade.  Mis  par  Du- 
gommier  à  la  tète  de  la  i'*  division  de  Tannée 
devant  Toulon,  il  contribua  puissamment  à  la 
prise  de  cette  ville,  en  enlevant  k  la  baïonnette  le 
camp  retranché  des  Anglais.  Emplové  «isuite  à 
l'armée  des  Pyrénées  ocddoitales,  à  la  tète  de 
ces  soldats  qui  avaient  mérité  en  Vendée  le  sur- 
nom de  colonne  infernale,  il  s'empara  (25  juillet 
1794)  des  redoutes  de  Biviata  et  de  Vera,  et  le 
ler  août  suivant  de  Bera»  de  Bersat,  d'Aya,  et 
enfin  il  battit  complètement  le  généfal  Filan- 
gieri  dans  la  célèbre  vallée  de  Ronoevaux.  La 
paix  étant  faite  avec  l*£spagne,  Delaborde  passa 
à  l'armée  du  Rhin,  que  commandait  Moreau, 
traversa  le  fleuve  à  Nenf-Brisach,  s'empara  de 
Brisgau,  et  prit  possession  des  villes  frontières, 
abandonnées  par  les  Aotrichiens.  Général  de  di- 
vision depuis  1793,  il  occupa  la  ligne  comprise 
entre  Oggersheim  et  Germersheim,  attaqua  (  16 
décembre  1799  )  l'ennemi  devant  Philisbourg, 
lui  enleva  cinq  pièces  de  canon  et  lui  fit  1,000 
prisonniers.  Désigné  pour  se  rendre  en  Por- 
tugal (  fin  de  1807  ),  il  reçut  de  Junot  Tordrede 
marcher  contre  un  corps  de  l'armée  anglaise  qui 
venait  de  débarquer  à  Figuères.N'ayant  que  deux 
bataillons  du  70«,  150  chasseurs  du  26«  et  5  piè- 
ces de  canon,  il  se  dirigea  sur  Leiriar  (  14  aortt 
180R;,  prit  position  on  avant  du  Tillas:ftd(î  Ui- 


387 


DELABORDE 


lica ,  et  quoiqull  no  pdt  opposer  qiie  1,900 
hommes  k  4,000  eimemis  commandés  |)ar  lord 
WdliDgtoD,  il  tint  la  Tictoire  indédsâ  jusqu'aa 
moment  ou,  bletsé,  il  fut  contraint  d^opérer  sa 
rt^traite  en  bon  ordre.  Ce  beau  fait  d'armes  lui 
valut  d'être  éle?é  à  la  dignité  de  comte  de  l'em- 
pire. Etant  passé(  1812  )  a  Tarmée  de  Russie,  il 
prit  le  conunandrment  d'une  division  du  corps 
du  duc  de  Trévise,  et  le  conserva  jusqu'à  son 
retour  en  France,  époque  à  laquelle  il  fut  nommé 
gouvemt*ur  du  chAtMU  «te  Coiiipiè(*nt;.  A  la 
chute  de  l'empire,  il  reçut  de  Louis  XVIU  la 
croix  de  Saint-Louis  et  le  commandement  de 
la  dixième  di\i6ion  militaire.  Le  retour  de 
Napoléoii  lui  semblant  être  une  nécessité  de 
iqioque,  il  se  rangea  sous  son  ancien  chef,  fit 
arrêter  le  baron  de  Vitrollea,  qui  remplissait  à 
l'ouiouse  les  fonctions  de  commissaire  do  roi , 
ai'burcr  le  drapeau  tricolore,  et  publia  une 
proclamation  dans  laquelle  il  appelait  tous 
les  habitants  à  se  rallier  à  Tempereiir.  Cette 
marque  de  souvenir  engagea  NapoÛon  à  se  l'at- 
tacher en  qualité  de  diambellan  et  à  le  créer 
(  2  juin  181  j }  pair  de  France.  Destitué  à  la  se- 
contlc  restauration ,  le  nom  de  Laborde  fut 
IMMté  sur  la  liste  de  ceux  qui ,  selon  Tordonance 
du  24  juillet  18tà,  devaient  être  poursuivis. 
Mis  en  jugement  par  contumace  (  septembre 
1816  )  devant  le  2«  conseil  de  guerre  de  Paris, 
M*"'  Delaborde  publia  un  mémoire  jiistiiicatif , 
dans  lequel  elle  soutenait  que  Tordoonance 
royale  qui  prescrivait  les  poursuites  contre  La- 
borde ne  pouvait  designer  le  général  qui  s'ap- 
pelait Delaborde.  Le  conseil  de  guerre,  lieureux 
de  saisir  cette  équivoque,  renvoya  le  général 
de  TaocusatiMi.  Son  nom  est  inscrit  sur  le  côté 
est  de  Tare  de  triomphe  de  l'Étoile. 

A.  Haciat. 


t  la  gtum.  ~  f'a«f«f  d€  Im  Lt^km  H  Honn.  — 
riet,  tt  Ccnq.,  t.  IIJ,  \|,  Ml.  XI.  XV 11.  XVIèl,  \1X. 
XXIV.  —  Bioçrapkte  dtt  Caniêmporaitu  —  HriinuB, 
./fin.  &t09rmphique  -  Mtmit.  muic.  18»,  p.  3Vi. 

;  DBLABOEDB  (  Bfnri^  vicomte},  peintre 
français,  fils  do  précédent,  né  à  Rennes  (  lUe-et- 
Vilaine),  en  mai  18U. Élève  de  M.  PaolDelaro- 
f  he,  Il  reçut  les  médailles  d*or  de  deuxième  et  pre- 
mière classe  à  la  suite  des  expositions  de  1837  et 
1847.  PannI  les  meilleures  productions  de  cet  ar- 
tiste, on  remarque:  (salonde  1836)  iijar  dans 
If  désert  :  au  musée  de  Dijon;—  (1837  ;  Im 
Conversion  de  saint  Augtistin  :  ce  tahlenu  est 
placé  dans  Téglise  de  Raismes,  près  de  Valea- 
cîennes  ;— (  1 838;  Arrestation  du  comte  VgUin  ; 
(  1840)  Apparition  de  Bcatruc  an  Dante; 
-  (  1841  )  Prise  de  Damiette  par  Jean  de 
Brienne;  -'{\i<\2)  Offrande  à  H  ygie;-{\»^3 
Les  Chevaliers  deSatnt-Jea/i  tteJvrusaU  m  rc- 
tahl usant  la  religion  en  Anntnie;  —Lafirtse  ' 
de  Damiette  :  le  tableau  dtrs  Chevaliers  de  Satut-  ' 
Jean  et  celui  de  Jntn  de  linenur  .\ota  irs 
murs  d''  iMjmtt  tfr,  i\\\\  n'a  (Miin^  ete  f\p<i«>. 
Tint  {urlif  île  h  s^ilt*  'Ic^  ('r.i'<«iii   ■  .m  Mum^*  . 


-  DELACROIX  388 

de  Verittllet  ;  —  (1847)  Dtmtt  à  la  Vmma  :  ce 
paysage,  orné  de  figures,  eat  an  palikde  SainU 
Ckiud;  —  Le  Repos»  environs  de  Florance;  — 
UChrist  ei  la  Madeleine  i^(i^%)  Le  Christ 
acceptant  sa  pouiem  à  la  eue  des  eiees  hn- 
mains  :  oet  deux  tableaux  iont  dans  la  cathé- 
drale d'Amiens;  —  Vérgile  en  Campanief  — 
(I8d0)  le  Christ  acceptant  sa  erois;  répétiUoa 
avec  quelques  chanfjiements  du  taUtM  «posé 
en  1848 ;  —  (lgÂ3)  Saint  Augustin  mu  Ut  de  ea 
fnère  :  tableau  acheté  par  le  ministère  &ÈUL 
Outre  plusieurs  portraits,  qoi  font  partie  de  la 
galerie  historique  de  Venaillia,  eeC  arfiito 
a  encore  produit  un  eertafai  nombre  do  tahleMn 
et  de  dessins  qui  ont  étégravés  on  HChognphMi 
par  MM.  Le  Rouge,  Léon  Nn«l,  Dollel,  1  " 
et  Dlanke.  A.  Saukat. 


éireki9êiéet  Mmtf»  «np#rto«r.  -  Ovataiiili par«^ 

DBLABOBBB.  Vùf.  Làl  (Dk>. 

DBLACBOII.  YO^X  L  r 

DBLACBOII  (  Jacques-  nm  i,  JH 

suite  et  historien  françnis,  né  k  I        .  le  m 

1743,  mort  à  Versailles,  le  9       r«  il        I 

è  Troyes ,  oà  son  père  ooonpniK 

conseiller  du  roi  et  d'elllcier  des 

il  se  destina  à  l'étude  et  è  la  prawioo  or 

risprodenoe,  et  se  fit  meevoir 

une  part  active  aux  queielie^  < 

de  la eoar, elfit  revivre  Le9p 

créé  jadis  par  Marivaux.  La  faimn 

le  procès  avee  le  oomte  de 

alors  l'attention  publique 

au  mémoire  que  LIngnek  •—> 

tre  en  fliveiir  de  ce  g 

frayer  de  la  répéta     i  de  i 

rroix  engagfe  le  eonu 

cause  de  ses  clients,  il  m  pr 

étendues  comme  jurieco 

quable  talent  dedisciisaiou. 

gnalé  au  publie,  il  vH  ta 

fluer  chei  lui.  11  publia  un 

marquise  de  Gony,  piMi?  la  rosière  <U  < 

pour  la  marquise  <le  i     iris,  airar  de 

il  défendit  les  Juran     .  et  fit 

avait  condamné  Abn 

travaux  firent  à  Deiacnn»  t 

lante,  et  VoHeire  lui  écrivit  p       » 

son  mérite  de  juriseonsuHe  et  u« 

hanii  par  ce  suffrage,  Delacroix  \m 

flejnons  morales  iur  la  dmliaaém 

contre  l'usage  de  la  torture  et  les  nen 

de  la  procédure  aient  en  vignenr.       1 1 

incriminé  par  la  magistrature,  déni 

privilèges,  Alt  In  avec  emprese 

blic  et  couronné  par  rAcedéini*  r 

commencement  de  la  révolution,      h 

Lffcee  un  cours  de  droit  iHiUic.  a  •  ^ 

procè<  de  Louis  XVI.  U  entreprit  de  peum 

(  ■  prince  ne  devait  pa<  être  mis  m 

•  .1  liiut  an  innin.-i  i^ii'il  n't  tait  ]>a«  *n«^ 

1.1  C'invfniitiii.  H  d(Mel«ip|'3  ren  prin       ■ 


M 


DEIACROIX 


noo 


u  aiireuées  A  la  Confcntion,  et 
daa»  Le  Speefa/ntr  français. 
»  et  iinpnidonted  publications  le 
i«vant  le  tribunal  révolutionnaire. 
apr^s  le  9  thermidor  ;  tlêfendii  par 
wlFa),   il   tut   acquitté.    £n  179â 
jug«*   au  tribunal  civil  de  Seine- 
CB   I800  au  tribunal  de  première 
enailtcs,  et  occupa  cette  place  jus- 
Ni  il  fut  admU  à  la  retraite.  On  a 
m    de  J.'J.  Ronsêrmt  à  M.  de 
xhevé^ue  d'Auch;  17d4,  in-12;  — 
avocat  au  parlement  à  un  avo- 
«r   des  aides  de  Mont pef lier;  — 
I  chevalier  de  Couthieu;  \m9,{cT- 
3  Tol.  hi-12  ;  —  Lettres  d*Aphy  à 
17«7,  in-tî;  —  /^  Spectateur^ 
rno  et  Paris,  1767,  in-12  ;  —  3fé' 
Ki**irr  ;  Amsterdam  et  Paris,  1709, 
fires  d'un   Phitosophe  sensible'j 
'  Mémoires  d*vn  Américain;  Lau- 
et  Paris,  1770,  îvol.  in-12;  —  Ar 
Vnnçaks;  Paris*  1771  à  1773,  0  vol. 
•  à  2,  Doits  ce  titre  :  Peinture  des 
Bàecte ,  OH  lettres  et  discours  sur 
n^Hs  ;  Amsterdam  et  Paris,  1777, 
Wpérite  du  Commerce;  1774.  in-4"; 
U  n       et  Doftr  les  mœurs  con- 
ues  Etats;  Bruxelles,  1776, 
vac  J-J-  i7ou»e/iii;  Amsterdam, 
—  Le  portefeuille  du  Physicien  y 
isant  et  instructif  des  actions 
«es  animaujr;  Paris,  1780,  7.  vol. 
ttons  philosophiques  sur  Vo- 
;  trt^ih^atton  ff  sur  tes  moyens  de 
^melqu^^-nns  de^  nhas  quelle  m- 
dain  -t  Pari^,  17 si  a  178:1,  j  vol. 
en  alifin.in'1,  N'iremltt'rf;,  1783; 
■c  ramener  l'ordre  et  la  srvonti' 
tÊête;  Pari».    1783,  '}  \ol.  iii-H";  - 
W  bi  t'ntte  prurlifiine  de^   rtnts 
mr  l^%  ^'f'j&fs  qui  (ffiiettf  tfêire 
Jton  ;  Prtri^,  I7x«,  in-1?  ;       Cn- 
fique  rt  l'usoye  dv  tous  tfs  ei- 
Pari<.  l"s:»,  in-s  ;   -    LWmi 
1790,    in-H  ;     -  To'lrnu   des 
tes  prtnnpanr  Htnts  de  VEn- 
-f  ^It^'■.l7.'?'^/■#/|//^,•Pari«^,1790- 
r  ;  eH  ourraj-'.  ()iii  a  ru  «lua- 
«  Iradiiit  en  a!liinani!  «•(  m 

%M.-j!e  ûV  ia  Cf-tt.stifutinn  eivUe 
l,  171M.  in-^  ;  —  Dtifens'-  dr^ 
wmencamf  '  ou  de  In  nécessite. 
Injij/e<  f>iiut:,trs  f-'nt  ntiuver- 
warJ.  Adnms.  trad.  av('<;  di's  lio- 
ns; Pari*,  179?,  2  v«»l.  in- 8"; 
Jrhnrnis  stuts  le  qnurrrne- 
;  1794.  inV  ;  —  /^  s  perla- 
it ta  r^-x-df'tvm;  l^ari*",  I7.».i, 
Ka<  dr  r'tjrntrer  li  yrtnn'v 
•  /••••r  '.'nmlj'r  nucst^  rn- 
I  V.  m-'*   :  }l'nifr\if/ni  ■/ 


considère  dans  une  république;  Paria,  1798, 
in-8'  ;  —  Les  Dangers  des  Souvenirs  ;  Paris, 
1804,  2  vol.  in-S"  ;  —  Réflexions  morales  sur 
les  délits  publics  et  privés;  Paris,  1807,  in-6*; 
-~  L'Instituteur  français;  V&ris,  1809,  in-8*;  — 
Tableau  historique  et  politique  de  la  France 
sous  les  trois  premières  dynasties  Jusqu'au 
Siècle  de  Louis  XIV;  Paris,  1813,  3  vul  in-8*; 

—  Le  Spectateur  français  sous  le  gouverne- 
ment royal;  Paris,  1817,  in-8";  —  MéditalioHS 
et  Souvenirs  du  Spectateur  français  ;  Paris, 
1819,  in-8'';-»  Ktrennes  morales,  suivies  de 
lu  conversion  d*un  démagogue;  Paris,  1823, 
in-8*;—  Lettres  du  Spectateur  français  aux 
électeurs  du  département  de  la  Seine  ;  Paris, 
1823,  in-8*';  -^Lss  Adieux  du  Spectateur  fran' 
çais  au  monde  politique  et  liltéraire^  suivis 
d'une  description  de  la  Grande  Chartreuse 
et  des  moyens  de  la  repeupler  de  nouveaux 
pénitents;  Versailles,  1823,  ^-8"*;  —Le  Mora- 
liste du  XIX*  siècle,  ou  dernier  adieu  du  Spec- 
tateur français;  Paris,  1824,  in-8<*;  —  Opi- 
nion d'un  ancien  pubticiste  sur  Vindemnité 
qui  doit  être  attrUmée  aux  émigrés  ;  Ver- 
sailles, 182Ô,  in-8°;  —  U  Missionnaire  eond- 
liateur^  pour  servir  de  suite  au  Moraliste 
du  XIX*  siècle  ;  Versailles,  1826,  ïn-^^;— Let- 
tres aux  Parisiens  sur  les  mouvements  tu- 
multueux de  la  capitale  ;  l*aris,  1827,  in-8'*; 

—  Lettre  d'un  ancien  magistrat  à  M.  de  Chd- 
teaubriand,  pair  de  France /Versailles,  1827, 
in-8»;  -—  Le  Réveil  du  Spectateur  français; 
Paris,  1829,  in-8''. 

Xrnault  rt  Jna.T.  Bioçraphie  des  Confemporatnt.  - 
Ilnbhr,  Roisjiklln,  etc..  Btnqr  unir,  et  port.  i/«  Cnntnv- 
pnruitu.  —  Qucr;»riJ,  l.u  France  Utttraire. 

*i>ki.A(:roix  .Mcolas  ),  Iiommc  {)olitiqu<* 
*'t  arcliPDio^uc  franvais,  né  à  Montblaintillt; 
'Meuse),  le  11  drct^mhre  178j, mort  à  Valonre 
(  Droine  -,  Ih  7  juillK  18*3.  A  pi'in**  sorti  d«  IK- 
coicCVnti'ali*,  où  il  avait  fait  se>  études,  ihle- 
vint,  en  août  18^2,  chef  de.s  bureaux  di»  la  sous- 
pn^U'cture  de  Nyons  (  Drrtme  ),  «lont  unfrènî  du 
r4)nvontioiincl  Pon<  (de  Verdun  )  était  sous-pré- 
f«'t.  Kn  1810  Ip  préfet  du  département,  I)es- 
corchcs  do  Sainte-Croix,  qui  avait  pu  en  maintes 
rirconstances  ap[»rérior  sa  viv«  intelligence  el 
M»s  précieu'ies capacités  administralives,  l'appela 
.!ans  SOS  bureaux,  d'alH>rd  comme  rbef  de  divi- 
«•nii,  puis  on  quart é  d«  so(T<''tairo  intiru»'.  Il  y 
ri'sta  ponilant  touti'  ia  diin'o  flo  l'i  inpiro,  ot  ce 
fut  lui  qui  rédijjea  srui  touto  la  rorre<pondance 
dan>  les  inoiiH'nts  les  i)lus  diflirilos  ou  ce  dé- 
part einpnt  se  trouva  plao'*,  nntainim'nt  lors  <ie 
riiuasion  dran:iëri' et  drs  opérations  militaire'* 
di: 'lur.  <l'An^oulémo.  Nouiiné  ru  iiuii  iSlfi  dé- 
f)utj''  do  la  l)r^)!in"  à  la  ehainbro  dos  ^epré^on- 
tant<.  il  y  prit  part  .*i  la  diAcii«»sion  «lu  proiot  et 
'It^'laralio!!  dos  droits  ««t  à  colui  du  projot  d  Artiî 
n>n-titutionn<'l.  Il  faisait  partie  do  la  réunion 
il».  !•  |);iî'.'-,  p:itrit>tos  h  laquojlo  I)u{>unt  i  <le 
rr.iir»'     soumit  I"  projot    <lo  s»  inomurablc  dé- 

13. 


391 


DBLACROIX 


clarttieo  des  droite.  EnAn,  il  signa  la  protesta- 
tion du  8  juillet  1815,  après  s'être  tu  reruser 
rentrée  do  Palals-Bourfoon  par  les  baîonaettes 
étrangères.  De  retour  à  Valence,  Delacroix  s'oc- 
cupa de  la  composition  d*un  grand  oa?rage  sur 
la  statistique  et  Thistoire  d*un  département  qui 
était  devenu  pour  lui  une  seconde  patrie  :  son 
Infill,  publié  en  I8t7,  lui  Talotles  pins  honora- 
bles suffrages,  et  peu  d'années  après  les  Valen- 
tlnois,  qui  le  regardaient  désormais  comme  un 
enfluit  de  leur  cité,  l'appelèrent  dans  le  conseil 
municipal,  puis  l'élurent  maire  le  2  septembre 
1830.  Le  gouvernement  l#confirma  dans  ces  fonc- 
tions. L'année  suivante  il  fut  nommé  membre  d« 
conseil  {général,  et  officier  de  la  Légion  d'Honneur. 
Enfin,  de  1840  à  1843,  époque  de  sa  mort,  les 
électeurs  du  l^arrondissementdela  Dr6me  ren- 
voyèrent à  la  chambre  des  députés,  où  il  siégea 
constamment  dans  les  rangs  del'opposîtion  cons- 
fitutionnelle.  — Comme  liomme  politique,  Dela- 
croix a  laissé  peu  de  traces  de  son  passage  aux 
affiures;  il  n'avait  pas  cet  brillantes  qualités  de 
tribune  qui  éblouissest  la  foole;  mais  comme 
historien  il  a  donné  à  um  pays  adoptif  un  ou- 
vrir qui  seul  est  on  titre  de  gloire  aux  yen\ 
de  tous  les  amis  des  sérieuses  études  et  des  sa- 
vantes investigations.  Noos  voulons  parier  de 
la  2* édition  âeh Statistique  de  la  Drdme, pu- 
bliée en  1835.  An  lien  de  se  renfermer  dans  les 
étroites  liroi(j>!s  de  son  titre  modeste  et  de  se 
borner  à  de  s^w^ies  nomenclatures,  l'auteur,  re- 
culant les  bornes  de  son  sujet,  s'est  élancé  dans 
le  domaine  de  rht^toire  et  de  l'archéologie  :  il  y 
déroule  les  annales  du  département  depuis  les 
temps  antérieurs  à  la  domination  romaine  jus- 
qu'en 1789  ;  pais,  enfmnt  dans  des  détails  pluit 
intimes,  il  lait  la  chronvquc  particulière  des 
villes,  villages  et  châteaux,  aveo  l'indication  des 
raonnmente,  des  curiosités,  des  inscriptions 
antiques ,  le  rédt  des  traditions  populaires  et 
la  biographie  de  tous  les  hommes  remarquables 
du  départemcat.  Cet  ouvrage,  que  Ton  doit  re- 
garder comme  un  modèle,  où  tout  était  à 
créer  sans  l'aide  <le  travaux  antérieurs,  où  une 
multitude  de  faits,  de  légendes,  d'inscriptions 
antiques  ont  été  sauvés  de  l'onbli  ou  de  la  des- 
truction ,  lui  valut  la  médaUle  d'or  Montyon  au 
concours  de  1835  et  une  médaille  dlionneur  de 
la  Sodété  françaifte  de  Statistique  universelle. 
Delacniix  fut  correspondant  de  l'Académie  des 
Sckenoes  morales  et  politiques  et  de  la  Sodélé 
te  Antiquaires  de  France,  et  membre  d^  gmd 
■ombre  d'académies  provinciales. 

On  a  de  lui  :  i\'otiee  biographique  $ur  M.  /.- 
M,  Rapuond  de  Saint-Valiier  (  Valence^  hnp. 
Bore!  )  ;  Ia-A*,  7  pages:  c'est  nn  tirage  à  part  de 
la  Revue  du  ikmpkimé,  1. 1;— Rapport  au  nom 
de  la  commtssiou  des  crédits  eTtraordïmakre» 
pour  iecnurs  généraux  (  impr.  Henry,  1841  ); 
in-8^,  7  pages;  —  Opiniom  dam  ta  diieusêêon 
du  budget  du  mmistère  de  V intérieur,  orga- 
nisai wn  des  mnxetis  dé  pr^/Mwiv  (  impr.  de 


PanckoQcke;;  hi-8%  4  pages  ;  —  Ci 
Statistique,  thistaire  et  les  antiqu 
portement  de  la  Dréme;  Valence 
Montai,  1817,  in-8*,  493  pages  ;  la  ! 
été  publiée  sous  le  titre  de  :  Statistiq 
portement  de  la  Drame;  Valence,  B 
F.  Didot,  1835,  in-4*,  de  mi  et  690 
sor  cet  ouvrage  on  rapport  de  M.  <. 
Ilnstitut  ),  in-4*,  4  pages,  et  un  dei 
par  M.  JuUien  (de  Paris  )  à  la  Société 
tique  universelle;  Paris,  Bdin,  1836 
14  colonnes.  An. 

Mo^.  fiort^ine  eu  Ccmtewtporaùu    - 
H0mwt£$  du  Jour,  —  Docwmemti  tneditt. 

DBLAGAOIX     DB    GOXSTAHT    ( 

homme  politique  français,  né  en  Chai 
.1740,  mort  à  Bordeaux»  en  1805.  A| 
ger  à  la  Convention  nationale,  il  se  t 
pendant  les  premiers  mois  de  la  sessi 
assemblée.  Lorsqu'on  jugea  Louis  XI 
j  l'appel  au  peuple,  et  se  proooDça  pc 
sans  sursis.  Membre  de  la  PUine,  il 
la  discussion  du  protêt  de  coostHot 
'■  par  Hérault  de  Séchelle.  Chargé  d 
■  missions  dans  les  départements,  il  s' 
avec  plus  de  modération  qne  plusie 
collègues.  A  son  retour  an  sein  de  la  ( 
il  osa  paraître  incliner  vers  un  syst 
rigoureux  que  celui  qui  régnait  ak 
mandant  des  explications  sur  certain 
;  lions  de  la  loi  des  suspecte.  Mab  le 
•  salut  public  ayant  lait  obaerver,  par  l 
Robespierre  et  de  Cootlion,  que  le  m 
mal  choi»  pour  les  exiger,  Delacr 
quelque  sorte  s'excuser.  A  la  chute 
,  pierre,  il  se  joignit  aux  plus  violents 
riens,  et  se  laissa  entraîner  dans  le  i 
de  réaction  contre  ceux  dont  il  avait 
actes  et  les  votes.  Il  reprit  son  rùle 
cain  en  1795,  lorsqu'il  vit  cette  réacU 
trop  menaçante;  il  s'opposa  alors  i 
tion  des  biens  aux  ftmiUes  des  vid 
révolution;  et,  tout  en  se  pronon^ 
liberté  îles  cnltes,  il  renouvela  U 
d'autrefois  contre  les  prêtres  catholi 
secrétaire  du  Conseil  des  Anciens  et  n 
relations  extérieures  jusqu'au  16juill( 
voyé  ensuite  en  Hollande  comme  a» 
il  y  favorisa  la  révolution  démocrati<] 
Au  18  brumaire,  il  abanilonna  fie  n 
principes  répubticains,  et  ilevlnt  si 
préfet  des  Bouches-du-Rliûne  et  tW 

llab<>«.  Salàte-acavr.  elc  eionr^hU  n 
pmrtatir0 den'.tmtewÊporaimf,-  t^Me  Mo 
rrnttouiuU:  ~  fittrie  éêt  Cwftiipaffci 
\  miLACBOix  (  Ferdinand'Victm 
célèbre  peintre  français,  fils  du  préeéi 
d'école,  aaqnit  è  <  reo  % 
Paris,  le  20a«Til  i  oua 
lée  par  plusieurs  aociocHi  «c»  -  < 
un  domestique  qui  le  pOiMn  lomli 
dans  la  mer  ;  ils  durent  la  vie  l'un  ri 
courage  de  qurli|ue<  matrlol<.  li^ur, 


DELACROIX 


394 


f 


I  irrit  an  berceau  du  jeune  Delacroix, 
»  Hû  cau»a  des  blessures  sérieuses, 
il  Venipoi«onna  avec  du  vert-de-gris, 
laisaé  à  sa  portée.  Sorti  sain  et 
mières  épreuves   de  11  vie,  fl 
.  Ht  des  étoîrles  complètes,  puis  se 
ievrs  bons  articles  de  critique 
•  dans  divers  recueils  littéraires, 
; Ael-il  nge  et  son  Jugement der- 
M      vue  des  Deux- Mondes,  tome  XI, 
>  .  u  apprenait  alors  la  peinture  dans 
e  Pierre  Goérin,  quoiqull  ait  Men  dif- 
de  la  1     Bière  du  maître.  En  effet, 
L      croî\  rompit  avec  Téoole 
,  Cl  ae  IV'        Imt  un  fleure  nouveau,  qui, 
BlîoQ ,  na^ui  le  nom  de  romantique. 
fere  toile  »  Dante  et  Virgile ,  parut  atf 
1911 1 1  i  :  elle  souleva  autant  d'entbou- 
■e  d'amère  critique.  Parmi  les  articles 
inspira,  il  est  peut-être  curieux 
celui  de  M.  Tliiers,  qui  alors  es- 
dans  les  colonnes  du  Constitu- 
»        tableau ,  disait-iV,  ne  révèle 
■^w,  favenir  d'un  grand  peintre 
ic         Delacroix,  représentant  Dante 
h!  fliur   £>ifèrs.  C'est  là  surtout  que 
arquer   ce  jet    de    talent,   cet 
riorité  naissante  qui  ranime  les 
IMQ  découragées  par  le  mérite  un 
acfv  de  tout  le  reste.  Dante  et  Vir- 
par  Canm.  travcr^^ent  le  fleuve 
n  K^dent  avec  peine  la  fuule  qui  se 
nr  de  la  barque  piiur  y  pénétrer.  Le 
_,«pvtoe  vivant,  a  lliomble  teinte  des 
D^.  l'ouronn*'  d'un  soinhr»*  laurier,  a 
de  U  rnitrt.  L«'s  riiallunin'ux  ron- 
■  vc9iin*T  «Kemelli-iuent  la  ri>«^  o()iM)M^e 
a  U  harqiif  :  1  un  la  '>ai>it  en  vain, 
e  par  un  m4)uvi*im'iit  ti^p  rapide ,  est 
hr^^aui;  un  autre  IVinhrasse,  et  re- 
mmC  «es  pied»  ceux  qui  veuh-nt  ul>«)rder 
;  deux  autres  serrent  avec  les  dents 
lenr  échappe.  11  y  a  la  rèi^oisine  et 
de  l'enfer.  Dans  ce  sujet,  si  \uisin 
on  trouve  c»'penr1ant  une.  sévé- 
con*  f  nanf e  locale  en  quelque 
>c  le  dessin,  auquel  des  ju^es  sé- 
fgm  avi<is  ici,  (lourraieiit  rei)r«H:her 
4e  Boblr<.se.  Ijc  pinceau  est  Iar^(> 
noltnir  airnpie  et  ri;:ourt'u<e,  quoi- 
.  Lautinir   a.  outre  rettf  iniagi- 
qui  ("st   niiniiiune   au   {leintre 
ti«atn.  i'Wti*  iinapnatiiiii  de  l'art 
sn  quHqui*  <orte  appeler  l'iiiia- 
ocSiÎD.    Il   jettt*    «es   ti^urcs.    le» 
à  Tolont»-  AVi-c  la  hardiess*»  de 
U  frron  lite  de  Riitvns.   Je  ne 
>ajr  d^  prantN  arti^tr>  me  saisit 
eUbl^au  ■  j  >  r«-lrt)u\e  r<'tt«'  puis- 
ard-ut'.   nuis  natuHk,    qui 


cède  sans  efl'ort  a  son  propre  entraînement,  u 

—  La  seconde  œuvre  de  M.  Delacroix  fut  le 
Massacre  deChio{i):'i\ est  justement  considéré 
comme  un  des  plus  dramatiques  tableaux  de  l'é- 
cole française  du  dix-neuvième  siècle.  Un  autre 
critique,  M.  Thoré,  porta  sur  ce  tableau  le  ju- 
gement suivant  :  «  En  présence  de  ces  jeunes 
Grecques  demi-nues  et  foulées  aux  pieds  des  che- 
vaux, de  ces  cadavres  meurtris,  deces  cbairs  pal- 
pitantes ,  de  ce  sang,  de  ces  larmes,  deces  dou- 
leurs, de  ces  résignations,  de  ces  abattements 
et  de  ces  rages  ;  devant  cette  foule  où  les  enfants 
pressent  le  sein  de  leA*»  mères  expirantes,  où 
les  sœurs  s'embrassent,  où  les  époux  sont  vio- 
lemment séparés  de  leurs  femmes,  devant  cette 
confusion  éblouissante  de  lumière,  devant  ce 
contraste  entre  les  splendeurs  du  ciel  orienta! , 
le  calme  de  la  nature  et  ces  inexprimables  an- 
goisses de  l'homme;  entre  Thorreuretla  l)eauté, 
entre  la  mort  et  la  vie,  on  est  enlevé  dans  le 
monde  poétique,  car  il  y  a  tout  un  nouvel  aii, 
fond  et  forme,  sentiment  et  expression.  » 

Depuis  cette  époque,  M.  Delacroix  ne  s'est  pas 
reposé;  sa  verve  infatigable  a  créé  successi- 
vement :  £n  1826  :  le  doge  Marino  Faliero, 
décapité  sur  Vesealier  des  Séants^  à  Venise  ; 
«  La  Grèce  sur  les  ruines  de  Missolonghi^ 
allégorie;  —  en  1837:  Le  Christ  au  Jardin 
des  Oliviers  :  tableau  qui  décore  l'église  Saint- 
Paul  à  Paris;  -^  Justinien:  pour  lu  salle  du 
conseil  d'État;  —  L'Apparition  de  Méphislo- 
phèlès  à  Famt;  —  Un  Pdtre  de  la  campagne 
de  Rome  blessé^  se  désaltérant  au  bord  d'un 
marais;  -  Vn  jeune  Turc  caressant  sou 
cheval  ;—  Mif/on  aveugle  dictant  Le  Paradis 
perdu  «  ses  Ji lies  ;  —  Sardanapale  mourant 
au  milieu  <le  ses  femmes,  guon  fgorfje  ;  ce 
tableau  fit  impression  :  il  donnait  une  i<iee  vrai- 
semblahl«'  du  luxe  <le  l'ancii-n  Orient  et  de  sei> 
voluptés  ;  ou  a  reproché  avec  raison  à  l'auteur 
d'y  avoir  prodi;;ué  les  détails,  mais  la  couleur 
en  est  fraîche  et  abondante  ;  —  en  1821  :  Le 
Tasse  dans  un  hospice  de  Fou%;—  Kn  1S28: 
Le  Cardinal  de  Richelieu  officiant  dans  la 
chapelle  du  Palais-Royal  :  le  prélat  est  repré- 
senté entouré  de  ses  ganles;  —  en  18'2U  :  Le 
Combat  du  Gtaouret  du  Pacha:  acheté  par  le 
Musée  de  Nantes  ;  —  Ac  Giaour  après  le  combat  ; 

—  plusieurs  petits  tableaux  et  quelque^  por- 
traits exposés  à  la  galerie  Colbert  ;  —  en  IH-'iO: 
La  Liberté  guidant  le  peuple  sur  les  barri 
cades  :  c'est  une  des  toiles  les  plus  chaudes,  les 
plus  colorées  d'Hlu^ène  Delacroix  ;on  l'a  ap{>elée 
une  magnifique  exagération  ;  ce  tableau  est 
au  Louvre;  -  en  1831  :  Le  Meurtre  de  Cevé- 
que  de  Liège,  scène  empruntée  au  Quentin 
/)Hnmrr/ de Walter Scott;  —  Le  Sanglier  des 
Ardennes y  épisoile  du  inénie  roman;  —  Deux 
Tigres  de  grandeur  naturelle  ;  -  Boissy 
d'Anglas  à  la  séance  du  i"^  prairial  an  lu. 


!K*.    14  rLC*»!*  iti  Luxenibcnrg. 


(1)  Ce  tableau  ett  également  au  Luienbourg- 


395 


DELACROIX 


386 


En  1S32  M.  Kogèiie  Delacroix  tut  attaché 
à  une  inîMion  (|ue  le  ^otive rocroeot  envoyait 
uu  Maroc;  il  étudia  en  artiste  la  partie  M^ptcn» 
trionaledu  sol  africain, et  en  rapporta,  outre 
URL*  suite  tli*  Vues  et  i\v.  Costumes  e\|K>»6>  au 
salon  de  1832,  des  Sonvenirst  qui  sa  traduisi- 
rent plus  tard  en  compositions  pleiMS  d'ori* 
ginalité  et  dlntérdt;  —  en  1833  :  Chartes- 
Quint  touchant  de  Vorgue  dans  te  monastère 
fie  Sainf'Just,  et  (|uelque!(por/raiM,  entre  autres 
f«lai  de  M**  Du(fevnnt  {Georges  Sand),  en 
homme ,  presque  de  profil,  avec  une  cravate  né- 
gligemment nouée  autoiir  du  cou  :  ce  portrait 
a  été  S4iuvent  gravé  et  litliographié*,  —  en 
1834  :  Fji  Mort  fie  Charles  le  Téméraire  après 
In  bataille  de  ynney  ;  —  Le  Couvent  des  Domi' 
nicains  à  Madrid  ;  —  des  Scènes  Mauresques  ; 
-'  Les  Femmes  d* Alger  (0  ;  ce  tableau  a  été 
jugé  une  merveille  de  couleur  ;  c'est  lo  meil- 
leur ouvrage  de  M.  Delacroix  :  la  critique,  tout 
en  reconnaissant  le  charme  du  calme  volup- 
tueux qui  règne  dans  cette  toile ,  a  fait  remar- 
quer que  l'artiste,  fidèle  à  sun  système,  avait 
là  encore  sacrifié  les  lignes  d**  la  oompositkin , 
la  correction  du  dessin,  la  bt^auté  et  la  not>le8se 
des  caractères  à  des  efT'ts  produits  par  l'oppo- 
sition de  trois  ou  quatre  tons  «iclatants,  harmo- 
nisés plus  ou  moins  heureusement  ;  —  en  1836  : 
Le  Prisonnier  de  rhillon  ;  ^  l^es  ffatehe^; 

—  Le  Christ  an  Calvaire  ;  —  en  1830  :  £.0 
Martyre  de  xaint  Sébastien;^  en  1837: 
Lrr  liât  f  ni  If  de  Tnillehoitr'j  ■  jiour  le  musée 
de  Versailles;  —  en  1838  :  Medée  (2;:  cette 
toile  produisit  une  vive  vnsation.  La  mtigi- 
ricnne  est  re|)réiientée  au  moment  ou,  apr^ 
avoir  empoisonné  Creuse ,  l'aïuante  de  mui  in- 
iitM^W  épotiN,  elle  fuit  lo  {xti^zuard  à  la  main, 
^errant  ses  enfants  ilaiis  s«'S  bras ,  reganlant  en 
arrière,  i-t  prMt*,  si  Ja<^on  qui  la  poursuit  rat- 
teint,  à  lui  laisser  \)OUt  dernier  adieu  les  membres 
lacérés  de  ses  propres  enfant»  :  la  fi^uri*  est  ren- 
due avec  cette  èucrglf  iin|irtiieuse  qui  carac- 
li-rix*  le  pinceau  de  M.  Hugëno  Ui.'lacn)i\.  Le 
ror(ts  de  Médée  est  frapp(Mrunf  vive  «i  iili-ini- 
lumière,  tandis  qui'  l(*  front  et  lo«  >eu\,  aiiiim-s 
d'un  mouvement  terrible,  sont  complètement 
dan^  l'ombre.  On  a  bUmé  sévèrement  la  séche- 
resse et  la  dureté  de  cette  ligne  olMcure  se  dé- 
tachant sur  un  tond  luminenv.  Le  visage  de 
Meiee,  haletant,  exténué  par  la  fuit«*  et  U  fureur, 
•M  d'une  laideur  re|)«>u>^aiite  :  mais  l'impression 
générale  de  la  composition  est  vivi>  et  pni>sante; 

-  Les  Conrulsionnaires  de  Tanger;  —  i^e 
Kaid:—  L*intt rieur  d*une  Crmr  à  Maroc; 
troiA  esquisses  plutôt  i^ue  ile<  tablcsiux  fini« , 
mais  résumant  très-Hen  titut«*>  les  qualités  tt 
tous  les  défauts  du  peintrr;  —  en  IK39  .  Clrrt- 
patre  se  prrpnnmf  à  la  nv^rf  ;  li,:ure  à  mi- 
corps  «'t  A*'  crandf'.ir  naturello.  Cle«f>atri« .  a^- 
M*p  11»  menton  aT-;.u)"  *  ir  <t  nu  in.  lont^^inple 

:     *lij«r-     i.i.  i.M'l..    ■■•■■  ■ 

■    ljtfi«^.i  .■»'!if-l'  -.Il  ,•   ■„■ -.  t   .r  I  illc 


un  ptoier  de  figues  apporté  par  une  eacUve.  Un 
devine  te  sujet  en  apercevant  un  aspic  qui  s'en- 
roule dans  les  fhiits  :  la  tète  de  Cléupatre  a  de 
la  iiuUesae;  l'expretsion  de  la  phyiiuaouie  est 
vague;  les  yeux  sont  dénués  de  transpareDce  : 
on  devine  l'indécision  devant  la  nsort;  mais  les 
bras  et  les  oMins  sont  d'une  inoorrectna  ex- 
trême, le  ton  des  chaire  est  ternei  les  délitts 
ont  de  la  négligence»  et  les  oooleure  soat  d*va 
eflet  peu  agrâUe  à  Toeil  ;  —  UamUei  amtem- 
plant  le  crâne  d'Yoriek^  esquisse  bien  ooos- 
posée,  dans  laquelle,  sauf  qoelques  négUywi 
de  dessin,  l'attitude  des  fi^nres  est  parfUtemcot 
en  hannonie  avec  la  sombre  roélMioolie  da  siyet; 

—  en  1840  :  Lo  Justice  de  Trqjani  —  cb 
1841  :  La  Prise  de  Constanitnople  par  tes 
latins;  —    Vn  Naufrage ,  rémmisœnoe  di 
Radeau  de  la  Miduse^  mais  avec  moins  d'am- 
pleur et  de  mouveineot  que  dans  l'nnivre  de 
Gérioauit.  Un  bon  critique,  M.  Peisse,  en  rendit 
ainsi  compte  (  1  ):«  Un  ciel  sombreet  bas,  un  fisU 
silence,  une  mer  sans  rivages,  dont  les  largM lois 
se  déixHiIent  jusque  dans  les  dernières  profoodeon 
de  l'horizon ,  et  sur  oetle  mer  une  barque  shT' 
chargée  d'hommes  à  demi  nus,  en  proie  en  ler^ 
reurs  de  la  mort,  au  désespoir,  aux  fur«n  ée  h 
lUm,  procédant  avec  une  sinistre  réguleiMaa  b* 
tal  tirage  qui  doit  donner  Tun  d*eux  à  devant 
anx  autres;  la  barque  ne  vogue  plus,  csr  h  ti* 
monier  a,  lui  aussi,  abandennc  le  gouvenril pov 
prendre  part  à  l'horrihle  scrutin  ;  elle  lotte  m 
lia!<iard,  ballottée  par  le»  vagues.  L'impresiiou  de 
la  peinture  oorrespontl  à  la  oonœfilioo,  elle  «I  « 
profonde  et  saisissante;  mais  die  résulte  ONiMk   ' 
selon  nous,   de   l'action  paiticulière  dool  11  -« 
han]ue   est  le   théâtre   et  les    naofragte  In 
acteure,  que  de  leflet  général  de  tristesas.  ia  < 
terreur  et  de  désolation  répandu  sur  le  ll«  éa  v 
la  scène  >  ,*  —  Cne  noce  jutve  A  Maroc  ;  —  M  . , 
1846  :  L'empereur  de  Maroc  sortant  de  MB  -^ 
palais;— La  Mort  de  Mare- ÀurèUi  acMé  ^ 
par  le  musée  de  Toulouse  ;  —  Une  SihffUês^  <^ 
Cne  Tête  de  Madeleine-,  —  en  t846  ;  i 
enlevée  par  les  estlares  du  templier 
Giuihert  au  milteu  du  sac  du  chdt\ 
Tnrquilsionef  scène  tirée  de  VIvankmm         ^* 
sir  Walter  Srott;  —  Les  Adieux  de 

et  de  Juliette;  —  Marguerite  ai  |*" 

Un  Lion,   aquarelle;  —  En  184^ 

Delacroix  fut  promu  an  grtde  d*       air 

l^e^ion  d'Honneur;  —  en  1847:  àje  « 

cnn.r  ;  —  Exercices  mil itf lires  des  " 

catns  ;  —  Corps-dt^arde  à  Mequines;^ 

siciens  juifs  de  Mogador  ;—  Vnt  Odâl 

—  on  1 848  :  Ir  Christ  nu  tomtfeau  ;  —  _ 
Vnhhtin  et  dr  Faust; —  Mort  de  ï 
Srlfimhanques  aralvs;  —  I'm  Lion  i 

#  Htrr  :  —  Cn  Lion  deittrnnt  nnechèvre 

•jxw*    Delacroix  olitint  a  cette  expo  

m**-Iailli»  d'or  île  première  Hasse;  — 

,1)  Uuif  u  Arrair  àii  Dnu  M»néu 


BBLA£»plX 


rj  — 


éféi§Êt  ào^M 
[;^«[||MOi 

I   MÊ^tÊBêiàêSêtlÊÊtÊâ  du 


1*1  Miii  Bourbon, 
1131 
lia 

,XfiirtwfriirgotL7iMgta- 
4t  et  «k»  :  i'ortiite  • 


«lit 


i;Moalki9ii* 
d'aelioa,  ottranl 
ol4e  plot 
Ofdiaoiro}^ 


OlUQOMOpitPO 

aux  ttUrénit^ 

^«kooQfoWaok 
>Xit  Ckmmfê  É liftées, 
«m  do  it*A^«r  do 
éomitfdekfBvétrodo 

in^éMoUêêT' 

témuuMêousêiieà^mr 

êm  Codes --kVWM 

>  olleo  poadontifi  d'uno  doo 

■tffféiiwtiBi  VaUMre  d^tier- 

flMlMis  divioités;  -»  an Loo- 

ée  U  flilerie  dite  (C Apollon, 

i  s  ce  plafood  représente  Apollon 

i  aerfiaU  P§lhon;  —  à  réglue 

l  M  Marais  :  U  Christ  des- 

:  ^  à  réglise  Saiat-Paol  : 

I  de$  Oliviers  ; — à  Saint-Sul- 

i  tfif  SaUUS'Àuyes  ; — celle  des 

r  ;  —  à  SaiDt-Loois  au  MaraU  : 

Idlocroiff,  etc.,  etc.  Soo  ouvrage 

;  «al  oo  tableau  all^orique  déoo- 

l  ée  WML  de  ? Ule.  A  cette  Ion- 

beancoop  d'importantes 

\  à  dîTeraes  épo<iues  par  le 

aotrea  on  morceau  reniar- 

dê  la    Vkrge.  Aucun 

:  sièdo  n'a  certainement 

;  oarraees  que  M.  Eu- 

poot  rétamer  ainsi  le  ta- 

«rtifle  :  le  mouvement  de 

\  éirgique  et  naturel,  Tcx- 

\  el  Traie,  la  couleur  y 

la  proAision  d'un  talent  sôr 

rfi  cet   tooclies  de  couleur 

de  loin ,  ne  le  sont 

■e  présentent  à  l'ail  rap- 

\  d*efupàtemeots  sous  I<i- 

^Htîocte  des  objetd,  tout 

\  diipsiralt.  (Test  là  riiicon- 


vénivil  00  procédé  de  pdittnre  du  H.  EofËtio 
Maoroby  el  cepeadanl  \mim%  artiittc  â*â  pré* 
pOffé  «?00  pius  de  fioiu  i&a  [)4lettJï;  ou  dirait 
cailodte  pdntre  d'ar<àbeS4|Ufs«,  lanl  la  pmtii« 
dei  ioM  y  e^t  variée.  Malgré  <^  m\ii  cïlr^me^ 
il.  EOgèilO  Ddacfuitp  même  fomme  ecM^Hito  ^ 
lOltOFa  plOfr  puisAâol  qu'h^innimieyK. 

It.  X«i|ènc  DeUcroiv  a  ooUidiort'  au  Ptaiarque 
^WSfÊiê.  U  a  iliuitfé  de  dj'i-^pt  lîtlHjgrapla^ 
io  traitoottciin  du  Faust  est  Ckpthe»  |ittr  Albert 
MapiM*!  liSâ,  m-P;  rj  iausA^i  publié  cJi  liilâ  UAfi 
Omia  dé  Mtlk>^aphLff«  insplNH^s  iw  l'Hamist 

Ot  te  JÊt^tf  de  ^hihipeare. 

])onsimarflel6iiiiér6,0B)aflM  fOM^doolt 
Acpiioilef  i)»iMPjr(^Ufo«»entraltaiitde  Qiwi* 
léoMJurlo  JeoMyliL  CiMtoeOtficrolxé^iliItt 
inr  do  lamo  boieo  loa  piMipoo  de  oo  qp^'oji 
doH  Oirtradfe  par  h  beau  dam  k»  arU.  I^ 
JdOIOMe  Am  eoQiidérâtJoa>4,  la  (\nm*ti  «l^^  aper* 
^,  la  clarté  et  la  netkU'  d'un  sljk  préavis  et 
édmol  Bi^UâlL^ot  Â  un  liaut  degré  le  sti^ntimânt 
pntfmà  dont  est  pëoC^trt'  M.  Dt'lacruîx  lorsqu'il 
podode  Haptiaeli  de  Mjdie)-AUi$e  tilàn  tuui  tes 
gronda  m^ytrea  poar  iMquett  il  »'«ét  toujuurs 
ÉÉblM  plein  de  ^énéraliuu, 

Xhî  Smï  paâsjifi*  d«  cotécri!  i^ira  miru-s  mui- 
pfMdto  cùHiiiiBOt  M.  OélMSlttlft  OBtMd  oèsprfch 
d|pe#,tton  pOidSiao  moili«ioéidiislro,nalo 


on  tlgntttrtt  ft  ^  <îomfftiMf  diaoo  cba((tto  éâ4(L 
dana  cha^oo  mawo  Io  tjpo  du  boan  (i). 


«  Mhns  a  va  lliriie  ot  les  «Miaaii  I 

par  an  instinct  wopériaor  k  tfim  loseieôiplest  il 
nrriint  desoontréssoà  s'flooendre  la  bomti,  et  de< 
insare  flemand.  U  tfonve  la  bonté  da  peuple  et  des 
apétfOs ,  bommes  rimplei,  dirts  cette  Péehê  mimcu-' 
ItfMM  où  il  nous  peint  le  Cbritt  disant  ^  Simon  t 
•  LaiMt  le  tes  fllen,  etsnis*aiai  ;  Je  te  ferai  pècbeur 
(Tbommes.  »  Je  défie  que  l' Homme-Dieu  eût  dit  cela 
à  «s  disciples  si  bien  peignés  auiquels  il  donne 
rinstiUition  ches  Rapbael.  Oans  ^admirable  composi* 
tioii ,  saosoette  dispositton  savante  qui  place  le  Christ 
tout  seul  d*nn  côté ,  les  apétrcs  rangés  ensemble  on 
fece  de  lui ,  saint  Pierre  S  genoui  recevant  les  clcr» , 
nous  serions  pent-é(re  choqués  d'nn  wriahi  apprêt 
dans  les  poses  et  dans  léâ  ajnstements.  lubens,  par 
contre,  présente  des  lignes  briséss  et  décousues,  d<vs 
draperies  sans  élé^nce  et  jetées  comme  au  hasard, 
qui  déparent  ses  sublimes  et  simples  caractères  :  il 
n'est  plus  beau  par  ce  cûtë. 

•  Si  Ton  compare  la  Dispute  da  Saint-Sacre- 
tnênt  de  ftaphael  an  tsbiem  des  Noces  de  Cana  de 
Pau!  véronèse,  on  trouvera  cbei  le  premier  une 
harmonie  de  lignes  »  oae  grAoe  d'invention  qui  est 
■n  pteisirponr  les  yeux  comme  pour  l'esprit.  Cepen- 
dant, les  ffioovemenis  oontrasiés  des  tigures  et  la 
graode  recherche  des  formes  en  général  introduisent 
dans  cette  composition  une  sorte  de  froideur  ;  ces 
sabils  et  ces  docteurs  ont  Talr  de  ne  point  se  con- 
naître, et  chacun  d*enx  semble  poser  là  pour  l'éter- 
nité. Dans  le  festin  de  PanI  vérontse  Je  vols  des 

(1)  Let  senttnirnu  exprimés  si  bien  par  M.  Delacroix 
ioDt  du  rrstf  totalement  conformes  i  ceai  qee  notis 
atoas  entrnSn  prr>fnMer  à  M>n  naître  I^oiilt  David  ;  eC 
crpendant  t'oo  sait  que  la  ligne  qu'il  a  suivie  est  dia- 
nelralemeot  opposée  a  celle  de  soo  élève. 

A.  F.-D. 


399 


DELACROIX  —  DELAIRE 


400 


horames  comme  je  les  remontre  autour  de  moi ,  de 
figures  et  de  Imipéramenti  variés ,  qui  conversent 
et  échangent  des  idées ,  le  sanguin  prc^  du  bilieux, 
la  coquette  près  de  la  femme  indifTérente  ou  dis- 
traite, enfin  la  vie  et  le  mouvement.  Je  ne  parle  pas 
de  Tair,  de  la  lumière ,  ni  des  effets  de  la  couleur, 
qui  sont  incomparables. 

«  Le  beau  est- il  également  dans  ces  deux  ouvrages? 
Oui,  sans  doute ,  mais  dans  des  sens  différents  t 
il  n'y  a  pas  de  degrés  dans  le  beau;  la  manière  seule 
d'exciter  le  sentiment  du  bran  diffère.  Le  st)-le  est 
aussi  fort  chex  les  deux  peintres,  parce  qu'il  consiste 
dans  une  originalité  puissante.  On  imitera  certains 
procédés  pour  s^uster  des  draperies  et  balancer  les 
lignes  d'une  cooipobition  :  on  cberdiera  les  types  les 
plus  purs  de  la  forme .  sans  atteindre  en  aucune 
façon  le  charme  et  la  noblesse  d'Idées  «le  Raphaël  ; 
oti  copiera  des  inod(>les  avec  leurs  détails  de  nature 
ou  des  n*cherches  d'effet  propres  i.  produire  l'illu- 
sion ,  sans  rencontrer  cette  vie ,  cette  chaleur  pré- 
sente partout  qui  forme  le  lien  de  ce  magique  tableau 
des  IS'oces  de  Cana, 

«Quand  [)avid  témoignait  l'admiration  la  plus  vive 
pour  le  Chritttm  croix  de  Rubens,  et  en  général 
pour  Ict  peintures  les  plus  fougueuses  de  ce  maître, 
était-ce  à  came  de  la  reHcmblance  de  ces  tabtom 
avec  l'antique,  qu'il  Idolâtrait? 

«  D*oti  vient  le  charme  des  paysages  flamands?  Ui 
vigueur  et  Hmprévu  de  ceux  de  l'Anglais  Gons- 
table.  le  père  de  notre  école  de  paysage,  si  remar- 
quable d'ailleurs,  qn'ont-lls  de  commun  avec  ceux 
du  Poiisnn?  La  recherche  du  style  dans  oertataii 
arbres  de  convention  des  premiers  plana,  ne  dépare- 
t-elle  pas  un  peu  ceui  de  Glande  Lorrain  ? 

«on  «e  rappelle œque  dit  Diderot  à  ce  peintre  qui 
lui  apporte  le  |)ortrait  de  siin  père,  et  qui .  an  lieu 
de  le  représenter  tout  simptenient  dans  ses  habits 
de  travail  r||  était  coutelier).  Pavait  paré  de  ses  plos 
beaux  habits  :  •  Tu  m'as  fait  mon  f  irre  des  diman- 
ches, et  je  voulais  avoir  mon  pcre  «le  tous  les  jours.  • 
Le^ieintre  de  Diderot  avait  fait  comme  presque  tons 
les  peintres,  qni  semblent  croire  que  U  nature  s'est 
trompée  en  faisant  les  hommes  ciuiune  ils  sont  ;  ils 
fardent ,  ils  endimaHchemt  leurs  ligures.  • 

Alfred  de  Lacaze. 

Mereey,  dans  la  Revuê  de»  Deux  Mondes,  mal  isat.  — 
De  I^nméalt ,  Calerte  de»  ConCemporaéns  xUustrm,  Ti. 
—  UosUve  IManche,   i*ortm%iê  de»    âtiuU»  conUmp. 

DBLAGBOii-TRAi.^TiLLB  (  Josepk  ).  juris- 
consulte et  légiilatear  françaii ,  ne  le  37  jan- 
vier 1749,  à  Chartres,  mort  à  Paris,  le  28  dé- 
cembre 1831.  Après  avoir  Cait  de  bonnes  études 
à  Venddoie  et  à  Lyon ,  il  Tint  à  Paris ,  s'y  livra 
avec  ardeur  à  l'étude  du  droit,  et  fut  reçu  avocat 
en  1774.  Cependant  il  plaida  peu  ;  mais  la  répu- 
tation qnil  s'était  acquise  comme  jurisconsulte  et 
la  conaaîssanœ  partait»  qu'il  avait  des  diverses 
coutumes  qui  faisaient  la  léfcislation  particulière 
de  chacune  des  provinces  de  la  France  lui  amenè- 
rent un  grand  nombre  de  causes  importantes, 
pour  lesquelles  il  rédigea  des  mémoires  ou  des  con- 
sultations. Il  fut  bâtonnier  et  doyen  de»  avocats 
de  Paris,  et  envoyé  par  le  département  d'Eure- 
et-Loir  à  la  chambre  des  députés;  il  y  siégea  de 
1819  à  182.1,  au  centre  gauche,  et  y  présida 
comme  doyen  il'àge.  G.  d.  F. 

BnuetgnfthenU  partfHlwrs. 

DBLAHArT  (  .Mcohs-Jt'Seph  ,  hi^toriell  fran- 


çais ,  né  à  Yvois-CarigMn,  dans  le  Laierobourg, 
le  là  décembre  1702,  mort  à  Brieulles-sar-* 
Meuse,  le  17  man  1774.  Entré  en  1718  clans 
l'ordre  de  Prémontré,  il  fut  envoyé  à  Fabbaye 
de  Belval,  près  de  Mouion ,  où  il  professa  la 
tliéologie  pondant  plusieurs  années;  il  demeara 
dans  la  suite  à  Tabbaye  de  Mureanx,  diocèse  do 
Toul,  et  mourut  dans  la  maison  qoe  sa  congré- 
gation avait  à  Brieulles.  C'était  un  rdig^n 
exact  à  remplir  ses  devoirs,  aimant  Tétude,  et 
dont  le  caractère  ne  manquait  pas  dladéfieB- 
dance.  Comme  un  grand  nombre  d  ecfifsiaa 
tiques  dont  les  lumières  n'étaient  point  don- 
teuses,  il  ne  vit  dans  le  livre  de  Janaeaius  qna 
la  doctrine  de  saint  Augustin,  et  il  reAisa  de  si« 
gner  le  formulaire.  Il  a  laissé  manuscrites  :  iii- 
nales  civiles  ei  rehgienses  <PYviAp-CarȤnmi 
et  de  Mouzon^  publiées  avec  des  augmenta 
lions  ei  carreclkms ,  par  M.  LÉcuf ,  oacém 
abbé  général  de  Premontré;  Paris,  1821. 
in-8".  Le  laborieux  éditeur  a  Joint  à  cet  nimip 
une  notice  sur  Yvois  et  Mouxon. 

C.  Rbcujuib. 
L'Éc^,  JfHie9  ntr  KHc^ù».  DÊlakmmt,  en  iMa  tfn 
jânmaim  cta.  «C  nHç»  d^Ywoi^Cmngnmm  «f  da  Msmsm, 

DBLABATB  ( Gsnl/uttme-A'icofoj ),  gmveor 
en  géographie,  né  à  Paris,  en  172&,  ONrt  em 
1802.  Il  fut  élève  de  son  père,  graveur  8tHK 
obscur,  et  du  géographe  Delisle.  U  aéà  h  §»• 
vure  topograpbique ,  et  fonna  une  nombraMt 
école,  à  laquelle  appartiennent  la  ptapait  ém 
artistes  qui  de  notr«  temps  ont  porté  cet  art 
à  la  perfection.  Delahaye  a  gravé  loutea  I» 
œuvres  de  D'Anville,  ime  partie  de  ceUcs  éê 
Robert  de  Vaugondy,  les  cartes  des  ounpafpMt 
de  Mailiebois  en  Italie ,  la  cartt'^  des  Alpes  pir 
Kourcet,  celle  du  diocèse  de  cramhray,  ceta 
du  pays  de  Vaud  et  de  Genève  par  MilM; 
enfin  les  belles  caries  des  forêts  de  FoalriM*  . 
bleau  et  de  Saint-Hubert.  C'est  hii  qui  a  «Mf 
mencé  la  carte  des  chasses  du  roi ,  vérUièlU 
chef-d'cpuvre  de  gravure  lopographique,  qà ^ 
a  été  contmuée  par  J.-B.  Tardieo, 
d'Houdan  et  Glot. 

Naflrr.  /Vomi  ÂlifOMinm  KûMttter-LuiemÊm 

;  DBLAiRB  {JaequeS'Àufwtte).  o 
teur  de  musique  ft^nçais,  né  à  Mou] 
le  10  mars  1795.  Il  montre  dès  son  • 
plus  grandes  dispositions  |iour  la  ikniM 
onze  ans  il  taisait  une  partie  de  sei-ond 
dans  lurchestre  du  théftf re  de  sa  ville i 
et  bientôt  il  composa  trois  duos  p 
Après  avoir  complété  ses  études         i 
un  cours  de  plûlosophir,  qu1l  ■ 

ans,  il  fut  envoyé  à  Paris  pour        i  v 
cours  de  droit;  mais  loin  d'al 
sique,  il  organisa  îles  concerta  «j  ommcvrab 
rail  à  toutes  les  ivnnions  musicales,  écrt 
morceaux ,  et  f^  décida,  pour  se  perfed 
à  prenilre  des  leçons  illuinnonie  chei  ' 
pu!;*  cliez  Rcicha.  Cependant ,  reçu  avi 
{lartagea  son  temps  entre  le  barreau  et  sa 


DBLAAB  ^  DELALAUI 


4tS 


IWfMMM»Mflt 

fièi4iVi0by,«i 

«■  IIM  «11837  «ut  «I 

lBié#M»doS«iirt- 

I  18Mè 

,IL]M«b«Mpirt 

4«rare«intuiUdB 


lOi :  AMMfn  éêtapÊÊë" 
émâmm»- 

r?  flB.;  «-  «»  184t  :  OAmtw 

I  *  |0  CMNMinloii  dk«rfdi0  <i« 

f'Ji»  In  ftir  te  jw^ojiriM 

k  ii%a  g  OiwrMf  tomif iw  ohm- 

■l«  «I  «a(^  tf»  Stator  d0 

1,1  «dooBé  des  articles  aux 

F  /i^re  des  Beaux- Arts  et 

fdeM.  Félk. 

GOfOT  DC  FiRB. 

roy.  BALUJaiB. 
r«f .  OoorTALOif. 
t(ClMMfe),  Imniaiiisle  et  jurift- 
fl  à  Paria  vers  le  mibeo 
elle  fit  une  grande  répa- 
re! aooéloqoeDee.  Ilpassatt 
(  de  son  temps. 
le  PanéçfTique  de 
t,  fs-ll,  et  le  DiMovrs  de 
1«83,  in-12.  Ces 
I  d'être  lues, 
»par  d'autres, 
r  Miloo  est  acoom- 
,  Ô6  letradocteor  expli- 
■ilea  de  Rome  qui  De 
\  dÉ  Mtre  barreau. 
k*  M.  G. 

I II.- 


t-Akoloi),  scfilp- 
1S32,  âgé  de 
I  tel  aMoibre  de  raodemie 
.  Ses  principaux  ou- 
:àré|fteeSahit-Micolas- 


ètalt|-M»a 


doot  la  modèle  «I  piilra  ««t  H  ptWi  te»  Laxfl». 
biMr%  cl  dont  temarilm  ««t  a«  nwate  de  Boiw 
deaux;— X*iifN0Hreri>!ifdW,9nHipecBn 
aomoatedBUaiBriiowrf;--leaha«l«t«a 
de  Puget,  Kari  D^Mi■»  Bc 

oomm«iidtep«rlallal««Mte;     

h  colons  do  la  pteee  Voadôiiie  «iau 
nraçoth    * 


DRLAIITSB  (»Êtmt)^ 

né  à  I^aigiPea»  iknKt  ^«ra  la  in  do  i 
de.  Il  tel  pendant  iBUgM  «fMKtféateri  delà 
chambre  dD  paftaattt  InmaiM  à  CUtena.  On 
a  do  loi  :  Ito  tÈife  perpêiuêi  ite  fwwplre 
fhmçaUparrétmrtHtééêeeêÉm^  ùh  wé- 
wtnUfOMoeiJiÊU^i  ùum  oveorlNfoi^  «le»  i  IMt's 

—  Deux  ÛUcown  MDweiictfi  Ar  te  tkwHètc 
dejwike  Uànt  à  Ckélmu;  tMi,!»^}  » 
reMoriteif  fimiml  mogiilmtef  mu^^kHê, 
isptkUFtH&B  MpfenMiteio  ù»  M^etKpMw  Mstee» 
reoùd  diçnÙatmneaMeêUmiUdmitùmfmmn 
ereeto  writiteii  M«fmtl$  ùnltaA^  juirli 
fttriuiqu9docêort$9p9ftkàgogkt;Vêibf^  1M9; 

—  Deux  JHieomn  flrmçuli  mt  U$  tf  ieenei 
occwntutu  ei  néee$$Uéi  de  cê  iêmpe;  Piria» 
leio.  bhT;  —  Pnmut  pUm  eu  mml-ite- 
|Md.^Ymçaât  ^Pftrie,  tel  t,  te4*. 

I^IMiet  mtÊt&Êtm»  nWÊm  tÊÊ  M  rfVHIPtb 

0ii«âJunrauL  ¥4f*  Oeunu. 

;  BBLâlITRB  (£0lfif%;«WKJMlM),   ^t- 

▼enr  fraDçab,aéèFariB»le&aEnl  taoo.ÉItee 
de  M.  Forster,  il  obtint  une  médaille  d'or  do 
troisième  classe  en  1833.  Parmi  les  productiona 
de  cet  artiste,  on  cite  :  Salon  de  1824:  PwiraU 
de  Picorr/,  d'après  M.  Deveria;— 1827  :  Méiabus^ 
roi  des  Volsques,  voue  ses  filles  à  Dkme,  d'a- 
près M.  L.  Coignet  :  cette  gravure  est  une  des 
planches  de  I^ourrage  intitnié  :  Galerie  du 
Itu;em6o«r^,  publié  par  Noël;— 1833  :  UneChas- 
seuse,  d'après  M.  L.  Coignet  ;  ~  Hereule  corn- 
Initiant  le  fleuve  Àchéloûs^*aprhs  le  groupe 
exécuté  par  le  baron  Bosio;  —  1848:  Raphaël 
et  la  Fomarina^d'àpréê  M.  A.  DoTeria  ;  et  enfin 
le  Naufrage  de  la  Méduse,  d'après  Géricanlt 
Cette  dernière  planche  fait  partie  du  àtusée  pu* 
MiéparM.  Filhol.  M.  Delaistrea  gravé  plusieurs 
suites  de  vignettes  pour  les  Œuvres  de  Voltaire, 
d'après  Desenne  ;  pour  les  Œuvres  de  Rousseau^ 
d'après  M.  A.  Deveria,  et  enfin  le  portrait  de 
P.  Corneille  9  d'après  ce  dernier  artiste. 
A.  Savxay. 
archives  des  StMséet  UmpérUMx,  -  DœumeiUs  pmrH- 
euliert. 

l  DBLALAiH  (  A, -H.  JuUs  ),  imprimeur- 
libraire,  né  à  Paris,  le  31  janvier  1810 ,  succéda 
à  son  père,  qui  en  1808  avait  réuni  le  fonds 
de  Barbou  à  celui  de  Lallemand.  L'aïeul  de 
M.  Jutes  Delalain,  Auguste-Nicolas  Delalain, 
était  libraire  à  Paris  en  1704.  On  a  de  M.  Jules 
Delalain:  Législation  de  lapropriité  littéraire 
et  artistique ,  1 862;  in-8*»;  —  Loi  sur  renseigne- 


DELALAm  — 


.AU 


lêi  aetm  tégUlmi^^  et  la  JurispnuUnet; 
deuxième  édition,  1854,  publiée  tons  les 
deNauet  Maiain;  mai^  c'est  pir  modestie  que 
M.  Jules  Dekdiin  a  i^ovlé  le pscadoByme  Aon, 
qui  est  le  nom  de  sa  mère. 

•KLALâHDB  {Françoii),  fef.  LâUMiM. 

OBLâUiMMi  (Pémrê'Àmê9im€)9  laiwaliste 
llraBÇiis,aéà  Versattles,  le  27iBani7«7,mortle 
27  juillet  18t3.  Fort  jeune  il  ftit  employé  STecson 
père  an  Muséum  dHlstoére  Naturelle.  Use  livra 
quelque  tempsà  la  peinture,  et  exposa  au  talon 
des  paysages  et  des  tableaux  d'animanx  dans  le 
«enrede  Berré.  Mais  MentM  le  foût  pour  lliis- 
toire  naturelle  remporta;  il  s'y  adonna  entière- 
ment,  et  ftit  attaché eomme  aideniaturaliste  à  U 
diaire  de  Geoffroy  Sainl-Hilaire.  H  suivit  en 
I80S  ee  professeur,  qui  s'était  rendu  en  Por- 
tugal par  ordre  du  souvemement  pour  y  &ire 
des  recherches  sdentUiqnes.  En  1813  Delalande, 
envoyé  dans  le  midi  de  la  Franoe  par  l'adminis- 
tration du  Muséum,  en  rapporta  une  riclie  col- 
lection de  poiesons  et  de  mollusques  de  la  Médi- 
terranée. En  1816  il  aeooropagna  le  duc  de  Lu- 
xembourg, nommé  ambassaileur  extraordinaire 
an  Brésil,  et  fit  dans  ce  pays  une  ample  moisson 
d'olyets  précieux  pour  l'histoire  naturelle.  Mais 
son  voyage  seienàfique  le  plus  important  est 
celui  quil  fit  au  Cap.  fl  y  arriva  le  3  août  1818. 
Accompagné  do  jeràe  Verreaux,  son  neveu,  qui 
avait  à  peine  douse  ans,  il  pénétra  suecesslve- 
roent  daiM  le  pays  des  Hottentots,  le  il  novem* 
bre  1818,  puis  dans  les  provinces  de  Bei^-Ri- 
vière,  le  S  juillel  1819,  et  enfin  dans  U  Cafrerie 
le  1  novembre  de  la  même  année.  Il  reendUit 
dans  ces  trois  excursions  une  des  plus  belles 
collections  aoologiques  qu'aucun  voyageur  ait 
JamaisfUle§.«  EUeseeomposaH^ditU^lo^rapAée 
«fiiivene/ledes  Cantemponrims,  de  treiie  mille 
cinq  cents  individus,  appartenant  à  plus  de  seise 
cents  espèces  différentes.  De  plus,  il  avait  formé 
un  b^bier  de  plus  de  six  mille  individos,  com- 
prenant neuf  cent  vingt  espèees  de  plantes,  avec 
les  graines  et  les  oignons  de  deux  cent  quatro- 
▼ingt>qu8tro;  et  ramassé  trois  cents  échantillons 
de  minéraux  très-intéressanU  pour  U  géologie. 
Parmi  les  animaux  quil  avait  reeueillis,  on  re- 
marquait le  rUnoeéros  à  double  corne,  qui  man- 
quait abaoHment  à  la  oolleetion  du  Muséum,  et 
d'autres  rhinocéros;  un  hippopotame  avec  son 
:.quelelle,  qui  kà  av^l  été  également  désigné 
comme  nécessaire  à  la  sdenoe;  une  girafe  et 
troia  bakines,  que  dea  coups  de  vent  avaient 
jetées  sur  la  e6te.  0  eu  a  soigneusement  rap- 
porté foules  les  pièces,  grosses,moyennes,petites, 
les  plus  petits  os  de  l'oreille,  les  teons,  généra- 
lement enfin  tout  ce  qui  concerne  le  système 
osseux,  et  quil  était  important  de  conserver, 
pour  qu'on  pM  étudier  plusieurs  points  de  Tor- 
l^anisation  de  fC4  grands  animaux.  La  science 
qui  s'occupe  do  ror^^aniMtioo  comftarativp  de 
toutes  les  races  liumafaies,  l'anthropologie,  n'est 


noms     UC9  peuplaiH»  «w 


I      » 
petit  coin 
bi       ^i^ 

tro  %^  vu 

d'.  vahith. 

de  Mi  tj       it  BHT,  et  lui  a» 

mx  panm  a«s  naturalistes 
Il  s'occupait  activement  de 
ue  «on  voyage,  lorsqu'il  mourut  d 
latignes.  On  a  de  kil  le  Précis  W 
lioféê  Bomne'Bsp^vncef  entre^ 
du  pmoermemeni,  lu  àrAcadéini 
le  16  juillet  18)1,  et  imprimé  dai 
des  MémotrmduMuêéum  d'UisU 
Divers  naturalistes  ont  donné  le 
Umde  à  phisieurs  espèces  du 
quH  avait  le  premier  lait  < 
laSbcei 

le  Dlet.étê 

*  BBLALAMM  (Jêan-Morit 
français,  né  le  6  février  1807,  i 
des-Boi5  (Loire-lnlérieurp),  mort 
21  novembre  1861.  Il  entra  dem 
devint  eu  1839  professeur  d*hi<4 
au  petit  séminairo  de  Nantes ,  où 
études.  Pendant  les  vacances,  il 
curnons  botaniques,  dont  les  pri 
tats  sont  consignés  dans  les  Amm 
eMé  aetidémUfue  de  la  tAÀt 
ann.  1 848,  pp.  310-144  ;  1 840.  po. 
pp.  261-380.  Dons  ces  di 
part,  l'auteur  décrit  eniro  «uu 
aeaule,  Veuphroêia  FlaubêriU 
Jusslri,  Vcemamlhe  LackenalU^ 
avait  cueillies  dans  laCharfnijyinC 
na  aussi  des  détails  plehM<!  lé 
vnef/otftoû/e,^  la  tr  ee 
ronsdeS  es.  i 
sin;n  m  i 
H9d^  et  M. 
Islande  av  u 
deUL 


Il 


k 


ifOCICV 

mu         êU 

l 
I  une  «. 
Is. 


bMMv  notice  snri 

travaUl 

de  iSaiiiiH^>»w«»-o< 

déjifou  I 

la  o       eue  * 

f  /  grvy        hwqmv  ne       rcu^Nf ,  pi 

U  avait  pvbhé  en  1b««  une  Criti 
lis  tique  de  Savenaïf ,  par  D 
tur  les  i4ftmbeoux  tnuwes  u 
lé«ué  à  U  Société  aead       luc 
naire  dr  Nantes  sa 
ti<ms.   Au  nombre  tm  •       vt 
un  herbier  contenant  I  u 


0UULA1C1IE- 

■oinrdie;  c^atl 
ivtet 
P.  bifov. 


ff^ifttir  M.ltMlnréil«^ 


,.«.^.)«  MÉMe»  BéàPirto» 
jiLHHrt  ltl»jriMMt7.Di- 
w  «l4sltan#itMMQl  àlUt- 
,ift  fiMteftAieoMdls«pé- 
■ii^a»rMqaild«M  MdiTer- 
Jwlv  vipiïtittMdt  drotturoi 
triaL  Avaal  «a  oocaak»  de 
IM  te  IMitittaooloiiiale  éCatt 
S  4WI  dUflUe  dt  eoDftiiltor  tl 
MMhnn  dowBiMU  dont  eue 
HPHcm  dix  aouéfti  à  raêMin- 
r  iM  WMlrÉi^eBUdoiitlw 

^u  ;i l    t  le  rr  i nxJ  J <  »  &  à   J 'État 
^4ift  ia^*!'.   Ce  n.'caeil ,  qui  a 
Mu*  fïa«  »«>«  Cuit)- 
I  M»  if^wittoa ,  fut  pyblii 
!  tîtr«  rlw  :  Co^^c  dei  f /^J- 

m  FtaMe.  L*oftlr«  que 
Huné  mlrtï^e  ^uî  le 
I  iii4tiickdii)iie  1 1  éclairé. 


v),  bofume  politique  ffsn- 

vliiiw,  eu  îJlH,  Fils  d'un 

[  rot,  il  acMÛl  «^niialtre 

I  ao  tv,  I]  fut  alors» 

I  dci  iectîon^  de 

e.  11  dirigeait 

l^lfdlftkr,  qui  téiDol|;iiâ 

^«oerflle;  lorsque  \m 

»  g*:  iiréAentèreiit  pour  d  »*- 

m  bi  composaient  lortircnl 

«Tenoef  et  crobènent  le« 

la  ehefa  répablf- 

I  uaïf  aute.Cnrnfiam- 

iwOQ  miltUlre.  IL  téu^ 

I  Hrritalkn  ffea  partît 

r  ^ou  ju{(,eiD^iit. 

i^^tf  au  Jtmrmt  drs  ùt- 

6  l^eot  <le5^  dor,lrliies  Kiiuvent 

LfQvuyépar  ledépar- 

kfltalifie  des  députét , 

tpriodpe^UbériMJx. 

t  jpiriui  dtûa  le  Jour- 

a2.,%I.  Ddalot  â  puNîé 

h^  fon/iamen iules  dû 

r;  ïai4,  îll-ft\ 

«IIM. 


1 1  il  «a^Mf  K 


DKLAMAIIA 

Mdle  iamf^  ai  àparl^  la  »|  MMra  I7tt, 
mort  «  «vffl  1134.  Aifi  tTont  «o  parloncat 
de  Paria  «  1774,  U  M  taidi  pMiU'l  dW^BMr  ; 

ftiranl  «Oaa  de  la  aoHliiaa  d^fif ,  MPniB  d^H 
duUère»  «I  data  naivripa de  Ifirahaa^  aaftra 
de  remw»  iMW  da  tUmwMî  qâ  pèwa» 
le  fttie  d'iiaé  ém  kmmm  m 
tenaaAna  deaateflk  ^ 


alMe  de  aépamtai  de  ear|«  et  de  liM».  Aprèa 

la  iiPIWlrfDDd»  pwfaBMili»  «  I790|ivtal 

la  leIraHe,  aaaa  pfcndie  aiMQiia  part  aa» 

de  k  léfetattpAt  MM  «MiMar 

la  i^piikion  1^^^  éprwUTaît  poui*  fi*^s  lirindpe*. 
llaltit?n  1703,  fiar*ïjîtpdu  rcfmqifïl  lil  *te  rédi- 
ger un  méti^oirc  d^noneiLltf  omtrv  uu  ^râfifl 
HWibredi^  l>«n^cmiie&  nt^tnnUleii,  initn^  mirvfs  ôon^ 
treAnKPtmdil'Alleray.arïcicn  lîmil<n*int  dvil  Jl 
Ait  mil  en  prisop,  et  nVn  milît  qu'après^  U  murt 
de  Jioto«pierre.  il  ne  n^rit  JV%(>rdiM!  de  ga  pro- 
AilNm  qu'en  Î79l^  et  rlevint  Uâloniilvr  de  son 
oidr«.  Comme  tei  il  fut  uppe^  li*  14  iivnl  IHGû, 
à  prononcer  rornison  fuuèl>r(!«  d^  «ou  conTrère 
XronchH,  l'un  den  iMCm^rurs  4c  Uiuis  XVI; 

6*41811  ea  pcdaMMe  di4  iHiata  Ametkioiiabpea  de 
rtefdfe,  el  il  ■'«  eipitaia  m  nobia  sw  aduM- 
ratleapowleeevagedè  eeU  <|iil  «mil  teiilé 
d'arraebar  ranfoite  vieHsM  à  lea  bonrmax; 
mya  ii  y  ijoHto  fAoge  dà  hém  «d  «anR  Mft- 
cre  et  régner.  RapoMoa,  ^prldaiit  le  méifie 
4a>iiieiitdeDelaiiiaIle»leD0iiinaaa  1807  mem- 
bre da  eoniett  de  reDadgaernent  de  l*Eoole  de 
Droit  de  Paria;  en  1808,  conseiner  à  TÎe  de  Tu 
aiTenlté,  lors  de  la  création  de  cet  établîsse- 
mmt;  et  en  1811  conaeiUer  d*État.  H  étaii 
attaché  à  la  section  du  contentieai,  où  ii  se  fit 
remarquer  par  sa  vive  pénétration  et  son  extrême 
facilité  de  travail,  fio  1814  il  se  proiMmça  pour 
le  retour  des  Bourbons.  Aussi  fut  il  compris 
dans  la  réorganisation  du  conseil  d*Élat  H  en 
lut  éliminé  par  Napoléon,  revenu  de  lMled*£lbe, 
qui  cependant  lui  laissa  ses  IboctioBS  au  conseil 
de  TuDiversité.  Il  reprit  sa  place  au  conseil 
dÉtat  à  la  rentrée  da  roi,  qui  le  nomma  en 
outre  inspecteur  général  des  écoles  de  droit 
et  commandeur  de  la  Légion  d^Honaeiir.  n  fut 
chargé  de  défendre  dans  les  chambras,  comme 
commissaire,  des  projeta  de  loi  importants,  tels 
que  ceux  sur  la  suppression  de  la  liberté  indivi- 
duelle, et  sur  la  presse  (1818);  sur  les  pensions 
ecclésiastiques  (1821);  sur  le  règlement  déGnilif 
du  budget  (1821);  sur  le  budget  de  1824,  etc. 
Intimement  lié  avec  Bellart  et  de  Sèie,  ses  an- 
ciens collègues  au  barreau,  ceux-d  Taidèrent  à 
donner  un  avancement  rapide  à  son  fils  cadet, 
Charles  Dblaiullb,  qui,  né  en  1792,  était  pro- 
cureur général  à  la  cour  d'Angers ,  lorsqu'il 
mourut,  en  novembre  1828.  Delaroallepère  a  foit 
imprimer  les  écrits  suivants  :  Éloge  de  Suger; 
Amsterdam,  1780,  in-12;  —  De  r  Enterrement 


DELALAIN  — 
I,  mpUfUéê  éi  Commentée  par  <et  moi^fi,  . 
lêi  aetm  téçislmii^  et  la  JurUprudencê; 
deuxième  édition,  1854,  publiée  tous  les  noms 
UeNeuet  Maiain;  mai^  c'est  pir  modestie  que 
M.  Jules  Dekdiin  a  i^ovlé  le  pscadosyiiie  Aon, 
qui  est  le  nom  de  sa  mère. 

•BLALâHDB  (Fronçoiê).  fef.  LâLAMW. 

DBLAUiMMi  (Pémrê'Àniaine)^  laiwaliste 
llraBÇils,Béè  Versattles^le  l7iBani7«7,mortle 
27  juillet  18t3.  Fort  jeune  il  Ait  employé  a^ecsoD 
pèrâ  an  Muséum  dHlstoére Naturelle.  Use  livra 
qnelqua  tempsà  la  peinture,  et  exposa  au  talon 
des  paysages  et  des  tableaux  d'animaux  dans  le 
«enrede  Berré.  Mais  bientôt  la  foût  pour  l'Ut- 
toire  naturelle  l'emporta;  il  s'y  adonna  entière- 
ment, et  ftit  atlacbé  oomme  aide-naturaliste  à  la 
diaire  de  Geoffroy  Saint-Hilaire.  Il  suiTit  en 
1808  ee  professeur,  qui  s'était  rendu  en  Por- 
tugal par  ordre  du  souTemement  pour  y  foire 
des  recherches  sdentUiques.  En  1813  Delalande, 
envoyé  dans  le  midi  de  la  Franœ  par  l'adminis- 
tration do  Muséum,  en  rapporta  une  ridie  col- 
lection de  poiesons  et  de  mollusques  de  la  Médi- 
terranée. En  1816  il  aeooropagna  le  duc  de  Lu- 
xembourg, nommé  ambasiaileur  extraordinaire 
an  Brésil,  et  fitdans  ce  pays  une  ample  moisson 
d'ofcjets  prédeux  pour  ll^sloire  naturelle.  Mais 
son  voyage  seientifique  le  plus  important  est 
celui  quil  fit  au  Cap.  fl  y  arriva  le  3  août  1818. 
Accompagné  du  jeune  Yerreaux,  son  neveu,  qui 
avait  à  pHne  douse  ans,  il  pénétra  suecesalve- 
ment  dans  le  pays  des  Hottentots,  le  il  novem- 
bre 1818,  puis  dans  les  provinces  de  Berg-iU- 
▼ière,  le  S  juiBel  1819,  et  enfin  dans  la  Cafrerie 
le  2  novembre  de  la  même  année.  Il  reendllit 
dans  ces  trois  excursions  une  des  plus  belles 
collections  aoologiques  qu'aucun  voyageur  ait 
Jamaisfldtef.*  Elleseeomposait/iitU^lo^rapAte 
nniverteUedes  CantemporaiMi,  de  treiie  mille 
dnq  cents  individus ,  appartenant  à  plus  de  seise 
cents  espèces  diffiérentes.  De  plus ,  il  avait  formé 
un  herbier  de  plus  de  six  mille  individus,  com- 
prenant neuf  cent  vingt  espèees  de  plantes,  avec 
les  graines  et  les  oignons  de  deux  cent  quatre- 
vin^quatre;  et  ramassé  trois  cents  échantillons 
de  minéraux  trè»-intéressanU  pour  la  géologie. 
Parmi  les  animaux  quil  avdt  recueUlis,  on  re- 
marquait le  rtdnoeéros  à  double  corne,  cpU  man- 
quait absolument  à  la  ootteetion  d«  Muséum,  et 
d'autres  rhinocéros;  un  hippopotame  avec  son 
:.qQelelle,  qui  kà  afdl  été  également  désigné 
comme  nécessaire  à  la  sdenoe;  une  girafe  et 
trois  bakines,  que  des  coups  de  vent  avaient 
jetées  sur  la  e6te.  0  en  a  soigneusement  rap- 
porté lo«tos  les  pièces,  grosses,moycnnes,petites, 
les  pins  petilB  os  de  l'oreille,  les  teons,  généra- 
lement enfin  tout  ce  qui  concerne  le  système 
osseux,  et  quil  était  Important  de  conserver, 
pour  qu'on  p6t  étudier  plusieurs  points  de  l'or- 
l^anlsation  de  ce^  grands  animaux.  La  sdence 
qui  s'occope  de  roryanîMtioo  com|>arative  de 
toutes  les  races  humaines,  l'anthropologie,  n'est 


JiU 


laOuo.  u  a  rappuns  I  I 

des  peuplades  de  ce»  <  ism, 
sont  aussi  remarquable»  |mi  leui 
petit  coin  de  l'Abique  australe 
bizarre  conformation.  »  Deialand< 
dix  mille  insectes  appartenant  à 
tr»>ving|-denx  espèces.  Ce  voyagi 
d'aussi  beaux  résultats,  vahit  à  Dt 
de  laLégioud'Honnenr,  et  lui  as 
distinguée  parmi  les  naturalistes 
que.  Il  s'occupait  activement  de 
de  son  voyage,  lorsqu'il  mourut  d 
latignes.  On  a  df  e  Précis  W 
sap  de  Somne'B  re .  entre 

dupmvemi  \i'i 

le  16  juiUet  I02I.  a  « 

des  Mémoirmdv         »m  a  dt»tt 
Divers  nataralisM»  uut  donné  le 
Umde  à  phisienrs  espèces  du 
qu'il  avait  le  premier  lait  conn 
nabbe  SI  loliism>  mwgrmfàiê  mum 

le  Diet,  éêê  Seêmc.  mmL). 

*  mmLALàmmm  {Jean-Maru 
français,  né  le  6  février  1807,  i 
des-Boift  (Loire-Inlérieurp),  mori 
21  novembre  1861.  U  entra  dam 
devint  en  1839  professeur  c 
au  petit  séminairs  de  Nan  «w 
études.  Pendant  les  vacab«»,  il 
cursions  botaniques,  dont  les  pri 
lats  sont  consignés  dans  les  Anm 
ciété  aeadémkiue  de  la  Loit 
son.  1848,  pp.  210-244;  1840,  pp. 
pp.  262-380.  Dons  ces  divers  mk 
part,  l'anteur  décrit  entre  autr 
acaule,  Veuphrasia  FlauUriéi 
Jusslriy  Vcemanthe  t^nckenaUi, 
avait  cueillies  dans  la«  renle-lnf 
na  aussi  des<  d*hitérèl 

vrs§laucoiàe,  iv  rouvée 
ronsdel  Uat 

sin  ;  0        u  tuf  tooi  soi 

H9dtç       fhn        ue»  du  Mort 
Islande  a  outre  à  la  Soo 

de  xive  une  Notice 

sur  ^euji  nsM^i  èotonistê 

réunis        a  si        t       mi 
I         nodce 

tmva  I  H 

de  Sttfiic-uiMMW-oe»  •  aw  I 

déjifou  m 

la  DOOVtuo  ouu  Hi  Mnc*n/nna 

et  géographique  ue  Bretagne,  pi 
U  avait  publié  en  1849  un^  rriti 
tis  tique  de  Savenag .  i 
tur  les  tombmms       «v«  0 
lé«ué  à  U  Société       ■  ft 

naire  de  Nantes  *•  11e 

tkms.   An  nombre  uv 
un  héritier 


attaché  à  iii  J«  '  pouBei/ier  J'U?:   ^^^las^. 


407 


DELAMALLE  —  DEI^iMARRE 


de  iHa  Mértt  ou  refiexiom  sur  ies  cérémonies 
des  funérailles ,  le  soin  des  sépultures  et  sur 
la  moralité  des  institutions  civiles  en  géné- 
ral; 1795,  m-8";  2*  édit.,  en  1796;  —  Essai 
d'institutions  oratoires,  à  Cusage  de  ceux 
qui  se  destinent  au  barreau;  18ie,  2  fol. 
m-8^;2*  édit,  augmentée,  1822,  2  ToI.in-8*;  — 
Delà  FUiation  et  de  la  Paternité  légitimes, 
et  particulièrement  de  la  règle  :  Pater  est 
çuem  nuptim  demonstrant ,  d*après  let  arti- 
cles 312  à  318  du  Ckxle  CMl;  1817,  iB-8«;  — 
Considérations  sur  le  projet  de  /aire  juger 
les  procès  sur  rapports  dans  les  tribunaux 
civils;  1820,  24  pages  in-8*;  —  IHseours  sur 
ce  sujet  :  Déterminer  et  comparer  le  genre 
d^loquence  et  les  qualités  morales  de  l'ora- 
teur du  barreau  et  de  Vorateur  de  la  chaire; 
1821,  brochure  in-4*.  Ce  discours  remporta  en 
18201c  prix  d'éloquence  décerné  par  l'Académie 
Française  ;  —  ses  Plaidoyers  choisis  et  œuvres 
diverses^  1827,  4  toI.  in-8**,  avec  portrait  On 
y  trouve,  outre  ses  plaidoyers ,  ses  discours  dans 
les  deui  chambres,  une  tnuiuction  de  l'épisode  de 
msus  et  Euryale,  du  IX*  livre  de  V Enéide  ;  — 
la  traduction  de  la  V^  partie  du  livre  de  VOra- 
teur ,  de  Cicéron  ; — V Eloge  de  Troncket  ; — nne 
Notice  sur  Ger^ier,  etc.  On  conserve  à  la  Biblio- 
thèque des  avocats  la  plus  grande  partie  de  ses 
manuscrits.  Gut«r  db  Fcki. 

farquia^  IHicourt aux funtrmlUt défi. 'C  Deiamaiie. 
—  FtMirnel,  Uittùirt  éfi  jéroeati  dm  parltmeml  de  #*»• 
riê.  ~  Doemmemti  parUeuliêrt. 

ORLAMARGliB  (Charles- François),  géo- 
graphe français,  né  à  Paris,  en  août  1740,  mort 
à  Paris,  le  31  octobre  1817.  Il  se  consacra  à 
renseignement  de  la  géogra|>hie,  et  publia  les 
ouvrages  suivants  :  Aperçu  historique  et  géo- 
graphique des  Quatre  Parties  du  Monde; 
suivi  d'un  précis  sur  Vincention  et  la  per» 
fection  des  cartes  géographiques;  1790,  in- 8*; 
imprimé  aussi  à  la  suite  de  la  ir«  édit.  de  son 
ouvrage  mtitnlé  :  Dej  Usages  de  la  Sphère , 
des  globes  céleste  et  terrestre,  précédés  dun 
abrégé  sur  les  différents  systèmes  du  monde, 
suiiis  de  la  description  et  des  usages  de  la 
géographie,  du  dénombrement  des  constella- 
tions anciennes  et  modernes  et  de  la  des- 
cription de  la  sphère  mouvante  daprès  le 
système  de  Copernic  ;  1790,  in-8*;  la  5«  édit., 
en  182â,  in-8*,  avec  planches;  ^  Tableaux  géo- 
graphiques et  élémentaires;  1794,  4  feuilles 
lA-fol.;  —  Recherches  historiques  sur  le  gou- 
vernement politique ,  civil  et  militaire  des 
Momains;  1806,  fai-8*;  —  aSouvcI  Atlas  por- 
tatif de  la  (Géographie  ancienne,  pour  servir 
à  VinteUigencedes  auteurs  anciens  et  guider 
dans  la  lecture  de  Phistoire,  composé  de  t9 
cartes,  y  compris  celle  de  rttinératre  histo-  i 
rique  des  conquêtes  d'Alexandre,  lesquelles  \ 
viennent  à  Vappui  d'une  description  nt^gra-  \ 
phique  et  historique  des  difftrenfis  rvgions  i 
de  V Europe ,  des  peuples  et  des  Itrux  ^^«  j  tus  ' 


remarquables,  précédé  de  quelques  mohotu 
analytiques  sur  ce  que  les  Romains  enteu- 
daient  par  provinces,  municipes,  colonies^ 
préfectures ,  etc.;  1809,  grand  hi-8".  Cet  allM 
n'est  autre  qœ  celui  de  Robert  de  Vangoody , 
revu,  corrigé  et  ada|^  aux  noorelles  dhrisioM, 
qu'avait  publié  Delamarcbe  en  1790;  —  An- 
eription  géographique  et  historique  des  peth 
pies  les  plus  renommés  de  V Europe  imriftnm 
et  des  lieux  les  plus  remarquables;  pré» 
cédée  d'une  iniroduelUm  analytique  sur  to 
prérogatives  des  citoyens  romains,  sur  to 
différentes  dénominations  et  les  pritoUêqee 
accordés  aux  peuples  alliés,  vaincus  eu  ue- 
lontairement  souwùs;  description  ace      » 
gnée  de  notes,  qui,  avec  certains  détaka 
tructifs ,  appelle  pour  ainsi  dire  en 
gnage  tous  les  auteurs  anciens  sur 
elle  se  fonde ,  etc.  ;  1809,  ln-4*  de 
Cette  description  est  jointe  à  l'atlas  im» 
dont  eUe  fait  partie;  —  Atlas  étémentakr^  « 
posé  de  trente-trois  caries,  revues-        — 
gées  et  augmentées  tant  des  nomni  , 

couvertes  que  des  nouveaux  chant 
htiques;  précédé  des  instruc     ni  ^ 
ques  et  historiques;  ou  desertj      i 
du  globe  terrestre  suivant  les  m 
les  différentes  parties  de  la  tt»wm  i 
avoir  soit  avec  le  ciel,  soit  entre  dto, 
avec  Vhistoire;  Se  édition,  1820,  i»4*;  — 
trait  de  la  correspondance  entre  la 
Klostermann,  ancien   libraire  à 
tersbourg,et  moi  soussigné  (Delana 
8  pagi«  in-8"  ;  —  Revue  chronotogiqm^ 
gétique  de  la  correspondance  entnt  w> 
Klostermann  et   Delamarche;  Il     . 
in-8*';  —  idée  de  la  Sphère;  182^, 

Son   fils,   DcuuiAECBC    (Félix),   ■ 
un  Atlas  de  la  Géographie  auci 
moyen  dge  et  moderne ,  adopté  par  ■■ 
d'instruction  publique;  1829,  graad  iB-4<'. 
cartes.  GovoT  M 1 

Querard,  Lm  Fr.  IUL 

*DBLAMABRB  (GuUlaume), 
humaniste  français ,  né  vers  1470,  • 
en  Normandie,  mort  vers  l&SO.  11  eam 
tat  ecclésiastique,  et  devint        eor 
silé  de  Cacn.  Les  langues  aw         ■ 
familières,  et  il  passait  pour  ua  ocà 
élégant  La  plupart  de  nss  ouvi 
été  imprimés.  On  a  de       de»  oum» 
tant  en  prose  qu'en  ^      ,  i  ■ 

1514,  et  qui  ne  donne»  iMs 
nion  lie  son  esprit.  D  c  •  i 

tion  du  poème  grec  uo         s 
de  Leandre  et  d'Hère,  •«««.  u     % 
tine;  Paris  1528,  bi-8*. 
1  a  cruii  du  i 


bBLAMABBB    (  Lotlls- GCTBOts), 

fidnçais,  ne  en  ITM,  à  Mello,  dans  k 
i»is,  mort  a  Taris  au  mois  d'octobre  Iha* 
d\oir  rté  p«'ni1ant  plusieurs  < 


Dette  retraite  Textrême  modi- 

.  CtsX  alors  qu*il  se  livra 

«  un  étwles  historiques  et  litté- 

Torigme  de  ses  {;rands  travaux. 

9  tfadoctioas  assez  étendues  d'ou- 

,  grées  p  italiens  et  anglais;  non 

de  retirer  de  ce  travail  aucun  profit, 

iHé  Cacilep  rnais  dans  la  seule  vue 

son  instnictioa.  Il  commença 

motif,  à  se  livrer  à  Tétude 

latiques.  Il  vivait  seul,  obs- 

.  BHu  beoreui  et  libre,  sans  autre 

cflf*  de  r^de.  Soo  temps,  seul 

MédMt,  lai  restait  tout  entier;  au- 

Htyae  n'iaterrompait  ses  loisirs; 

e  fortifiait  diaqiie jour,  et  crois- 

de  rastrfMKHnie  et  des  let- 

irc  le  génie;  elle  appelle 

dissipe  le  désir  présorap- 

iOMuiAée  hâtive  et  vulgaire,  et 

rafP!»  immortels  qui  feroot  l'ad- 

f .«»  nw^rite  de  DebimbrA 


temps  les  recherches  les  plus  étendues ,  forma 
le  dessein  de  perfectionner  tontes  les  tables  a.s- 
tronomiques,  et  consacra  sa  vie  à  Tétude  et  à  la 
description  du  ciel.  »  Dès  son  début  dans  la  car* 
rièrc  astronomique,  il  parvint  à  construire  les  ta- 
bles qui  font  connaître  la  marche  d'Uranus ,  pla- 
nète alors  récemment  découverte  par  Herschell. 
En  1790  et  1792,  il  remporta  le  prix  de  TAca- 
démic  des  Sciences  pour  ses  tables  d'Uranus  et 
celles  des  satellites  de  Jupiter,  il  présenta  à  la 
même  Académie  les  tables  de  Jupiter  et  celles  de 
Saturne.  Ces  vastes  travaux  le  firent  nommer  à 
Tunanimité  membre  de  l'Académie  des  Sdenees, 
au  commencement  de  1792.  On  lui  confia  ainsi 
qu*à  Méchain  le  soin  de  mesurer  un  arc  du  mé- 
ridien depuis  Dnnkerque  jusqu'à  Barcelone. 
Cette  vaste  entreprise,  interrompue  par  les  trou- 
bles delà  révolution,  ne  fut  achevée  qu'en  1799. 
Il  serait  trop  long  d'exposer  id  le  caractère , 
les  difQcultés  et  les  progrès  de  ce  travail.  Delam- 
bre,  qui  y  eut  la  plus  grande  part,  en  a  écrit 
lliifttoire:  c*est  <      s  son  oiivr<ur<^  nii'il  faut  chftr- 


'»'■     f 


u 


411 


DdAMBRE  —  DELA19 


un  peut  dire  qn'aoeune  aotre  applicatioa  des 
sdeoces  n'est  comparable  à  celteHâ ,  et  n'oftre 
le  inéme  caractère  d'exactitu^le,  d'utilité  et  de 
grandeur.  C'est  le  jugement  qu'en  ont  porté 
toutes  les  académies  de  TEarope,  et  Topinion  de 
l'Institut  de  France  fut  solennellement  exprimée, 
lorsqu'on  lui  proposa  de  désigner  Tapplication 
la  plus  importante  des  fldences  matbéroatiqnes 
ou  physiques  dans  le  cours  de  dli  années;  les 
suflragcs  unanimes  décernèrent  ce  prix  à  Pau- 
tcur  (le  la  Base  du  Système  métrique.  •  Va  1795 
Delambre  fut  placé  parmi  les  astronomes  du 
Bureau  des  Longitudes,  et  entra  dans  la  première 
classe  de  l'Institut  de  France,  dont  il  defint  en 
1803  secrétaire  perpétuel  pour  la  partie  mathé* 
matique.  Nommé  par  le  premier  ooosid  inspec^ 
leur  général  des  études,  il  organisa  le  Ijcée  de 
Moulins  en  180)  et  celui  de  Lyon  en  1803. 
Dans  l'année  1807  il  obtint  au  Collège  de  France 
la  chaire  laissée  vacante  par  la  mort  de  La- 
lande,  son  maître  et  son  ami,  et  Ait  nommé  en 
1808  trésorier  de  l'unirersité  impériale.  Cette 
place  fut  supprimée  en  1815,  et  il  fut  admis 
à  la  retraite.  Un  an  auparafint  il  avait  puMié 
son  Traité  d'Astronomie  théorique  et  pratique. 
«  Un  enchaînement  des  plus  lieureu\  y  rend 
fKile  et  presque  populaire  l'intelligence  des 
résultats  les  plus  suMiroes;  chaque  page  y 
porte  l'emprainte  de  rinventioii  et  du  génie,  et 
l'eatenderoent  se  récrée  et  se  délasse  à  suivre 
dans  son  ensemble  cette  série  de  formules  élé- 
gantes,  de  démonstrations  iagénienses  qui  n'ap- 
partiennent qu'à  l'auteur.  «  Le  dernier  travail 
de  Delambre  ftitone  Hiitotre  de  V Astronomie. 
Cuvier,  dans  un  discours  prononoé  snr  la  tombe 
de  Delambre,  a  jugé  ainsi  cet  important  ouvrage  : 
«  Avant  lui  rhittoire  de  l'astrasomie  avait  set 
temps  fiibuleux ,  oomme  l'histoire  des  peuples  ; 
des  esprits  sapeHIciels  n'avaient  pas  su  la  dé- 
gager de  sa  mythologie;  loin  de  là,  ils  l'avaient 
embarrassée  encore  de  conoepUons  fiintastiques. 
Delambre  parait ,  et  sans  ellbrt  il  dissipe  ces 
nuages;  lisant  toutes  les  langaes,  connaissant  à 
fond  tontes  les  sources,  il  prend  chaque  fait  où 
il  est,  il  le  présente  tel  qn'fl  est;  jamais  il  n'a 
besoin  d*y  snppléer  par  les  coBJectnrcs  et  H- 
magination.  Nulle  part,  dans  ce  Kvre  d'une  sim- 
plldté  si  originale,  il  ne  se  sobstitne  aux  per- 
sonnages dont  il  raooBle  les  déconveitea.  C'est 
eux-mêmes  qu'il  tsH  parler,  et  dans  leur  propre 
lahgage.  Chacune  de  Icnrt  idées  se  montre  au 
leetenr  comme  elle  s^est  montrée  à  eox-mèmes, 
revêtue  des  mêmes  tea^ea»  entoorée  du  même 
cortège  didées  préparatoires  et  accessoires;  on 
la  suit  à  travers  les  âges  et  dans  tous  ses  déve- 
loppements ;  on  en  voit  naître  à  chaque  siècle 
comme  des  générations  didées  nonvelles,  et 
ainsi  se  forme  et  se  eoroplèle,  en  qoelqoe  sorte 
sons  nos  yenx,  cette  sdcMe  admhvUe,  pre- 
mière création  du  génie  de  l'homme  et  celle  qu'il 
hii  a  été  donné  de  porter  le  plus  près  de  la  per- 
fection ;  et  ce  qui  dans  ce  grand  oovnge  n'est 


pas  moins  prédenx  ni  moins  rue  que  ce 
sition  simple  et  entière  des  faits,  c'est  o 
bité  scientifique,  si  l'on  peut  s'exprim 
cette  recherche  pure  de  la  vérité,  que 
détourne  de  son  bot  :  ni  les  jalonsies  tu 
ni  ta  considération  des  personnes,  ni  ces 
parti  qui  sont  venues  troobler  jusqu'à  l 
du  ciel.  » 

Les  ouvrages  de  Delambre  sont  :  T* 
Jupiter  ei  de  Saturne;  Paris,  1789,  i 
Tables  du  Soleil,  de  Jupiter^  de  S 
d*Vranus  et  des  satelliies  de  Jupitei 
1792,  in-4»;  —  Méthodes  analytiques 
détermànatUm  d*un  are  du  méridief^ 
1799,  fai-4*;  —  Tùbles  trigonométriq 
cimales,  calculées  par  Borda,  remu 
mentées  et  publiées  par  Detamhrt 
1801 ,  te-4*;  —  Tables  duSoMl  pubi 
le  Bureau  des  Longitudes  ;Pnis,  180 

—  Base  du  Système  métrique  décimal 
sure  de  Fore  du  méridien  compris  t 
parallèles  de  Dunkerque  et  Barcelam 
téeenî791et  années  suivantes  bot  I 
chain  et  Delambre,  rédigée  par 
Paris,  1806-1810,  3  vol.  Ui-4*;  —  j» 
torique  sur  les  progrès  des  sck      i 
matiques  depuis  1789,  et  sur  leur 
tuel,  présenté  le  ^février  1810,  j 
des  sciences  mathématiques  et  pi 
Vlnstitut;  Paris,  1810,  in-4'';  —  <      r 
tronomke^  ou  leçons  élémentaire»  u 
mie  théorique  et  pratique;  Paris,  \h\ 

—  Astronomie  théorique  et  pratiqui 
1814,  3  vol.  in-4*';  —  Tables  éeliptic 
Satellites  de  Jupiter;  Paria,  1817. 
Histoire  de  r  Astronomie  anci  v 
1817,  1  vol.  faM'»;  —  Histoire  ae  ^\ 
mie  dumoyen  dge;  Paris,  1819,  in-4'  ; 
toire  de  P Astronomie  moderne;  Pari 
2  vol.  in-4»  ;  —  Histoire  de  VAstrom 
dix-huitième  siècle,  ouvrage  posthun 
par  M.  Mathieu;  Paris,  1827,  in^*»;  - 
mémoires  dans  les  Recueils  de  l'AcsA 
Sciences  de  Paris;  de  l'Académie  de 
l'Académie  de  Turin,  de  l'Académie  o 
bofan. 

Poarier.  Él^çt  é»  Dêimmèrf  éB9ê  On  JIM 
rÂcodemU   r«f«lt  éti  feiamrm,  l   IV.  —| 
J9Hie9  tmr  jMwikv/  éam  la  JtaMM  «m— 
t.  XVI  (ana.  ittt).  -Eabbe.  B9l4oUiH  etc. 
et  port,  âtt  Contfwipcrmims. 

DBLAMBT.   Foy.  LaHCT. 

DBLAH  (François' Hyacinthe),  < 
siste  français,  né  à  Paris,  en  lt7^ 
Rouen,  en  1754.  Dt     »r  dA  Sorbooni 
noine  de      Ma,ilpa  ersoovr 

la  consth  s  Unigern  wi  W  m. 
nions  ian  lui  û^ 

ces,  ei  »        rvB  ■  I 

nonça  a  »o 

lui  :  i      v/ur  (tu  piun  ycncrui  «c  »  o 

convuis9ons;    1733,  in*4*;  —    D 
théologique  adressée  àun  l4 


■a/es  <fe  France  le  fit  élire  en 

,  od  il  vott  oooftUinment 

MrcuHme.  Après  la  M«sioii  de 

S  il  oeciipa  à  Lyon  la 

ue  l'AcaHéinie;  maiii  une 

M  joaméf  du  20  jnin  1792, 

irammtt  au  roi  par  rintermë- 

ée  Poix,  le  força  i  quittpr  crtte 

1793  à  Néroodeen  Forez, 

■  >.  Il  5  ftit  arrêté  bientôt 
on  (A     entionnel  J» vogue ,  et 

■  priMNi  tJps  Recluitn  de  Lyon, 
Tm  9  themMor.  Sous  le  Dir^c- 
«  cbam  <le  léfdtlatioa  à  l'École 

le  •  et  d'autres  emplois  dans 

C      I  otte  époque  qu'il  eut  le 

iMi  Direeloire  le  rappH  de 

oit  le  18  fructidor.  Lors 

I  asym ,  par  Riiiapartc ,  de  la 

1^,  Detandioe  rédigea  avec  J.- 

mai  ff^  Lynn  et  du  midi. 


m-s",  —  tttsfoire;  loiv,  i  voi.  m-ir;  — iwc- 
moir»  MMioyrapAi^e*  e/  littéraires;  1816, 
in-8*. 
Mitaal,  y/nn.  nécrol.,  18M. 
;  DBLANDINB  DB  iAINT-BIFBIT  (Jér&me), 

fils  du  précédent ,  né  à  Lyon,  le  14  septembre 
1787,  se  Toua,  comme  son  père,  à  la  défense  de 
la  monarchie  et  aux  travaux  littéraires.  Investi 
par  Louis  WIII,  en  1815,  des  fonctions  de  com- 
missaire extraordinaire  du  roi  dans  les  dépar- 
tements méridionaux,  ilcomliattit  aux  côtés  du 
duc  d'Angoulême ,  et  fut  blessé  au  pont  de  la 
DrAmc.  A  son  retour  en  France,  par  une  ordon- 
nance qui  mentionne  le  courage  déployé  par 
M.  Delandinc,  le  roi  lui  conféra  le  nom  de  Saint- 
Esprit f  en  faveur  des  services  qu'il  avait  rendus 
au  duc  d'Angoulême  dans  la  nuit  du  15  au  16 
août,  lors  de  la  captivité  de  ce  prince  au  pont  du 
Saint-Esprit.  Depuis  la  chute  de  la  branche  aînée 
des  Bourt)ons,  sous  laquelle  il  a  rempli  plusieurs 
missions  lionorables,  M.  Delandine  de  Saint-Es- 
prit consacre  ses  loisirs  h  la  culture  des  lettres. 


416 


DELANGLE  -  DELART 


jeune ,  il  se  livra  avec  zèle  k  Tétade  do  droit,  et 
débuta  avec  succès  peu  detemiM  après  au  barreau 
de  Paris,  où  il  se  distingua  par  les  princi- 
pales qualités  qui  constituent  Toratcur.  Avocat  gé- 
néral à  la  cour  de  cassation  de  1840  à  1846, 
et  procureur  général  de  la  cour  royale  en  1847, 
ce  fut  lui  qui,  en  juillet  de  la  même  année, 
dirigea  le  procès  criminel  intenté  à  Parmen- 
lier,  Teste,  Pellaprat  et  CuUères,  au  siû^  de 
Taflaire  des  mines  de  sel  gemme  de  Goubenans. 
Quelques  mois  après ,  il  présida  k  l'instniGtion 
du  procès  criminel  du  doc  de  Praslin,  qui  eut 
un  si  grand  retentissement  en  France  et  à  l'étran- 
ger. En  1848  M.  Delangle  fut  au  dépoté  par  le 
coUége  électoral  de  Cosncs  (  Nièvre)  ;  il  fiysait 
encore  partie  de  la  chambre  lorsque  la  révolu- 
tion de  février  éclata.  Destitoé  de  ses  fonctions 
par  le  gouvernement  provisoire,  il  rentra  au  bar- 
reau, et  se  rallia  k  la  politique  du  prince  prési- 
dent de  la  république.  En  18S0  il  fut  nommé  pré- 
sident du  bureau  d'assistance  judiciaire  de  la 
cour  de  cassation ,  et  acquit  de  nouveaux  ti- 
tres à  Testime  publique  et  à  la  confiance  du 
gouvernement  liln  1861  il  devint  membre  de  la 
commission  départementale  et  municipale  du  dé- 
partement de  la  Seine  et  de  la  vUlede  Paris;  enfin, 
membre  de  la  commission  oonsoltative  défini- 
tivement constituée  par  décretdu  13  décembre. 
L'année  soivante,  il  Ait  appelé  à  présider  la 
section  de  Tintérieur,  de  rinstrocUon  publique 
et  des  cultes,  au  conseil  d*État.  11  fut  aussi  l'un 
des  commissaires  chargés  de  représenter  le  gou- 
vernement dans  la  délibération  du  sénat  relative 
ao  rétablissement  de  l'empire.  Nommé  succes- 
sivement procureur  général  de  la  cour  de  cas- 
sation et  premier  président  de  la  cour  impériale 
de  Paris  (30  décembre  18^2),  il  a  été  réélu  le 
lendemain,  jour  de  son  installation,  président  de 
la  commission  municipale  de  la  ville  de  Pa- 
ris. Un  décret  de  la  même  date  lui  contera  la 
dignité  de  sénateur.  M.  Delangle  a  publié 
Traiié  sur  les  SœUiés  cammerciaies,  en  2  vol. 
in-8*  ;  1843  ;  — divers  artidea  de  jurisprodence 
dans  la  GautU  des  Trilmnaux;  —  Plaidoyer  . 
pour  le  eowUe  de  Perregaux,  pair  de  France^ 
contre  la  Banque  de  France  et  M.  Laffilit 
(1833);  —  /Mfeoiirs  prononcé  à  Vomverture 
des  cm^érenees  de  tordre  des  opocats,  le  24 
novembre  1836  (imprimé  par  ofdre  dueonseil 
des  avocats  ).  SiCAAn. 

Mêçrê^kit  dêi  MmmiÊmn. 

DSLAHHU  (/eau),  historien  français,  vivait 
an  dii-huitième  aiède.  Religieox  de  Ctteaux,  il 
proCBiBa  dans  phisienrs  maisons  de  cet  ordre,  et 
ftit  nommé  bibtiottiécairede  Clairvaox.  On  a  de 
M  :  BUtoire  du  ponti/hai  d'Eugène  111; 
Nancy ,  1737,  in^;  —  Histoire  du  Ponti/icai 
du  pape  innocent  II;  Paris,  1741,  in-12.  De- 
laanes  eontinna  l*histoîre  de  son  ordre ,  mais 
cette  continuation  n'a  point  pam. 

i>éetiomm/tirf  kUt.  €t  crit.  —  <^«nr4.  Im  Frann  tu- 


DBLAHO  (Amasa  ),  voyagen 
Doxbury,  M assachusets  (  Etat 
vrier  1763,  mort  dans  sa  patrie 
Mea  dès  l'âge  de  quatorze 
riiM  militaire,  et  se  trouva  à 
contre  les  AruHAts.  il  fit  ensuit 
ges  dans  l<  lique  c 

tUles,et  »  ^e  en  178: 
(  ksacou  I.  Il  s'occupa 
cw  ce  fut 

MoisfjuitimScêSf  raagpiilwnK;  tro 
cents  tonneaux,  sur  lequel  D 
Canton  en  1791.  n  y  rencontn 
Loer,  et  l'accompagna  dans  un 
lies  Peiew,  de  la  Papooasie  < 
En  1793  Delano  visiU  l'Ile  I 
de  l'Inde.  L'année  suivante  ii  ■ 
trie,  où  il  demeura  Jusqu'en  1 
quHIe  il  fit  un  voyage  de  circv 
lequel  il  relâcha  au  Chili,  au« 
dans  l'urdilpel  Sandwich,  en  Cl 
Bonne-Espérance.  Ce  voyage  m 
la  fin  de  1802.  En  1805  Delano 
fit  de  nouveau  le  tour  du  moi 
toucha  au  Cap  de  Bonne-Ëspérai 
de  Van-Diémen,  la  Nouvelle-G 
gnales  côtes  du  Pérou,  traversi 
aborda  en  Chhie,  et  fut  de  reto 
encore  plusieurs  voyages  aux  l 
nombrrâses  fatigues  ne  lui  pi 
richesse.  Delano  mourut  dans  \ 
fortunée.  On ade lui:  A  Piarra 
and  Travels  in  the  northem 
hémisphères,  comprising  thrt 
the  World;  togelherwith  a  r* 
anddiscoverg  in  the  Pacific  Oc 
Islands;  Boston,  1817,  m-r*. 
estimé;  il  contient  de  nombre 
ments  concernant  le  commerce 
Alfi 

DoemimgBi»  iMeéiis 

DBLisiT  (  Patrick  ),  théo» 
en  1686,  mort  en  1768.  Issu  «. 
obscure,  il  fut  élevé  an  collège 
Doblin,  et  devint  professeur  dj 
ment;  il  en  sortit  en  1724.  S 
avec  le  docteur  Swift  et  d'. 
parti  tory  lui  nuisit  d'abord  «w| 
teret,  gouverneur  général  d* 
finit  cependant  par  loi  accorde 
ta  cathédrale  de  Saint-Patrick 
lany  entreprit  sans  succès  U 
joornal  périodique  intitulé  Lt 
deux  mariages  assex  ridies  lu 
certaine  fortune,  et  en  1744  il  • 
de  Doron.  On  a  de  lui  :  Herel 
with  candour,  or  a  faxr  en 
stnse  and  use  o/ the  several 
presslg  declared  or  s^fJicH 
ke  giren  to  wsankind  from  t 


DFXANY  - 
to  bt/ound  in  the  Bible,  etc.;  1732- 
,3Tol.y  —  RejJecttonsupon  Polygamy 
nttouragcment  given  to  that  prac- 
if  ycnptures  u/  the  old  Testament  ; 
in  hnsiortcal  Account  ofthe li/e  and 
Ùa rwf ^kïng  of  Israël,  in terspersed 
tous  conjectures,  digressions  and 
tonsi  l7-«0-l742y  2  vol.; —  Sermons 
lOi  dut  tes,  sermons  on  the  opposite 
'44  ;  ^  Esuiys  tovxads  evidencing 
€  origitini  of  Tiihes  ;  1748;  —  Obser- 
tpoH  lord  Orrery's  Remarks  on  the 
ftritmgs  0/  doc tor  Jonathan  S wi/t; 

Ah  humble  Àpology  /or  Christian 
ry;  1761  ;  — Eighteen  Discourscs  and 
'lONt    Mpon    vnrious   very  important 

sfing  >uhjects;  1766. 

IT  .Mary',  artiste  anglaise,  femuie  da 

t  ttie  lie  lonl  Laiudowiie,iiee  à  Conlton, 

bire,  tn  1700,  morte  m  1788.  D'a- 

rvr  A  un  ncbe  et  vieux  gentil  lit  >mnie  de 

I,  dk*  épousa,  en  1744,  Patrick  De- 

coonai&sait  depuis  loni^trmps  par 

■dance  «le  Swift.  .Vprè'^  la  mort  de 

I,    elle  obtint  de  George  ill  une 

■B  jww  livres  et  un  logement  à  Windsor. 

m  correspoodaDce  avec  les  liomnu>s  les 

H  de  ton  temps.  On   a  d'elle  une 

rf         ioo  de  980  plantes ,  très- bien 

prapAirai  Dtetionarf. 
kCE  .  Gtit^laui' François-Marte- Jo- 
mà*it  français,  ne  à  Arras ,  le  8  dé-  j 
i.jT.  nii»rt  If  13   décembre  182j.  Il  se   1 
I  IcUt  rcc!i*siastii|UK :  maison  lui  <»t-   j 
I       ef'ta   lin  finploi  au  collr^io  Louis-   i 
Loti  il  »  •«Lftit  distingué  commt'  Hève,  et   | 
amer^  liu  proie^^sorat.  Apres  la  ré-   1 
i  |ir«)ïr^>a  li's  h-lI«s-li'ttn'S  et  les  lan- 
I  «  I  l^oi<'  .Normale  et  plus  tanl 
;^ié^in.  Kntin,  «*n  ]8iu,  il  futappclir 
a  chiUf  d  éloquence  latine  a  la  fa- 
t*,il  la  iiiins^Tva  jiisquà  sa  mort. 
m  iH-ii  /.'    Nouveau  Sti.cfe  de  in 
>'.  11  alaic«e  eu  manuscrit  une 
■  fcTAitr  itf  lOrnteur^  ib»  Ciceron; 
■  dr  Qnintilien;  un  ouvrage  intitule 
de  la  Bt^itf ,  fl   leçons  f^reo^ues 
er  d^  Morale,  rédipi'es   avec 
,  aoui  avf«  >'<>el,  W  Connone^ 
l.^ons  fntnç'nses  de  Littera- 
rnU; —  les  Leçons    latines  de 
I  ut  ru4)rale  ;  -   i«»s  Leçons  lati- 
t,  et  M  Manuel  du  Rhetoricien. 
Gl'yot  de  Fcrk. 

MC^Bar:.— ru  iloc^KC   ^ux  fiiner.iillc« 
Oner*f.  l^j  /rancir  itttfrurt. 

K   \  Jacquts-iiuiUauiiu  i,  mo- 

»-  a  Li>itii\,  lt>  VJ  aoOt  1794. 

Bf!d«dn'-  iuiiit;iiir,  tut  «mploye 

■  a  IVipitaJ  d*-  Saiut-Qii.^iitiii .  rt 

•*       a    coitK     —   ..  xtii. 


DELAEBRË  418 

l'hôpital  de  Loorctne  à  Paris,  entia  au  Yal-de- 
Grftcc,  et  reçut  le  grade  de  docteur  le  20  mars 
1817.  On  a  de  lui  on  grand  nombre  d'artides 
ou  de  mémoires,  parmi  lesquels  on  remarque  : 
Hystérie  occasionnée  et  guérie  par  la  frayeur  ; 
dans  le  Journal  général  de  Médecine,  t.  I*% 
2^  série,  1 8 1 8  ;  —  Douleurs  abdominales  suivies 
de  la  sortie  d'un  ver  ascaride  lombricoide  par 
les  voies  urinaires,  même  joamal,  t.  II,  p.  366, 
1819;  ~  Hernies  étranglées  guéries  sans  opé- 
ration de  débridement,  par  apposition  de  ven- 
touses; dans  \e  Bulletin  deVAcad.  de  Médecine, 
t.  ICI-,  p.  159  ;  1830-1837  ;  —  Mort  subite  occa- 
sionnée par  la  rupture  des  vaisseaux  de  la 
rate;  séance  de  l'Acad.  de  Médecine  du  22  fé- 
vrier 1836;  —  Déclaration  en  faveur  de  la 
liberté  de  dicussion  en  matières  scient^ques; 
dans  le  Journal  de  Chirurgie  de  M.  Malgaigne, 
novembre  1843;  —  Persistance  de  la  vie  du 
fœtus  quelque  temps  après  la  destruction 
du  cerveau;  dans  le  Bulletin  de  Thérapeu- 
tique, t.  XXY1I,461.  M.  Delaporte  est  maire  de 
la  petite  ville  de  Yimoatiers  (Orne) ,  et  corres- 
pondant de  l'Académie  impériale  de  Médecine. 
Doannentt  partievUers. 

DELAKAM  (  François  ),  graveur  anglais,  né  à 
Londres,  en  1590,  mort  en  1627.  Il  grava  au  bu- 
rin les  portraits  des  personnages  les  plus  célè- 
bres du  seizième  siècle.  Ces  gravures,  fermes  et 
nettes,  sont  fort  reclierchées,  bien  qu'on  y  trouve 
de  rincorrection  et  du  mauvais  goût.  Le  plus 
remarquable  de  ses  portraits  est  celui  de  John, 
évéque  de  Lincoln.  L'œuvre  de  Delarani  est 
très-considérable,  et  doit,  malgré  d'assez  grands 
défauts,  être  regardé  comme  un  monument  de 
Part  anglais  au  dix -septième  siècle. 

Mrutl,  Dict,  of  Knçravers. 

DELABBBE  (  Antoine  ),  naturaliste  français, 
né  à  Ciermont,  en  1 722,  mort  en  1 8 1 1 .  Après  avoir 
terminé  ses  études  médicales  à  Paris ,  il  revint 
s'établir  dans  sa  ville  natale,  en  1749,  et  entra 
dans  leH  ordres.  11  consacra  ses  moments  di* 
loisir  à  l'étude  de  la  Iwtanique,  dont  il  avait 
puisé  le  {{oût  à  l'école  de  Bernard  de  Jussieu.  Il 
fit  auj^si  de  ruriou.ses  recherches  sur  la  géologie. 
Non  content  d'établir  à  ses  Trais  un  journal  bo- 
tanique, et  de  faire  des  cours  publics,  qu'il  ouvrit 
en  1781,  il  parcourut  les  montagnes  de  l'Auvergne, 
et  publia  pour  Tinstruction  de  ses  élèves  le  cata- 
\o<i\\v  dos  plantes  qui  y  croissent  spontanément. 
Il  était  membre  de  l'Académie  de  Dijon,  et  cor- 
resiKMidant  des  Sociétés  de  Médecine  et  d 'Agri- 
culture d(;  Paris.  On  a  de  lui  :  Disset  talion 
sur  rarcade  et  le  mur  formés  par  les  eaux 
minérales  de  Saint- Alyre;  Clermont-Ferrand, 
1768,  in-S";  —  Dissertation  sur  le  serein  de  lu 
ville  de  Ciermont- Ferrnnd  et  des  environs  , 
lue  dans  l'Assemblée  des  Sciences,  Arts  et  Belles- 
Lettres  de  cette  ville,  le  25  août  1771  ;  in-8°; 
Discours  sur  Vutilitr.  et  la  nécessite  d'un  jar- 
dtn  botanique  a  Clcnnout-Fcrrand,  prononcé 
(l.m^  la  inérn»*  A<iseml>lée«  le  9  août  1781;  Cler 

14 


419  DKLARBRE  — 

munt,  1781,  in-8*;  —  Essais  zooloyiqucs,  an  : 
hislvire  naturelle  des  animaux  sauvages 
quadrupèdes  et  des  oiseaux  indyj^nes;  de  ceux  ■ 
qui  ne  sont  que  passagers  ou  qui  paraissent 
rarement,  et  des  poissons  et  amphibies  ob- 
servée dans  la  ci-devant  province  d'Auvergne; 
Clermont-FemiDd,  1797,  in-8°;  —  Flore  d'Au- 
vergne, ou  recueil  des  plantes  de  celle  pro- 
vince; Clorrnont-Kerrand,  1797,  in-8-.  La  pré- 
face contient  Texposition  d«^s  inethixles  de  Tour- 
nerort,  de  Linné,  de  Durande,  protf.sseur  a  Di- 
jon, et  de  Juftsieu.  L'ouvrat^e  se  termine  par  des  ; 
observations  sur  les  propriétés  des  filantes  iné-  i 
dioinaJes.  extraites  des  levons  et  dicti^rs  de  Ber-  | 
uanl  do  Jussieu.  On  y  trouve  la  description  du  ' 
lac  de  ravin,  près  de  la  ville  de  Bresse.  Cette 
première  édition  n^est  qu'un  simple  catalo^ue 
descriptif,  |)ar  onire  alphabétique.  Delarbre 
améliora  considérablement  son  ouvrage  dans 
une  si>conde  édition,  publiée  sous  ce  titre  :  Flore 
de  la  ci-dvvanl  Auvergne,  ou  recueil  des 
plantes  ubscrrtes  sur  les  montagnes  du  Puy- 
de-Dôme,  du  Mont- Dore  y  du  Cantal;  Rioin, 
iHOi,?  \ol.  in-H";  •«  étlilion, dit  l'auteur, augmentée  . 
d«'  phibii'iirs  p'nres  ou  es|W^c«^,  avec  le«  carac- 
tères, la  ilesciiption,  la  durée ,  W  temps  de  la 
flor;tiM)n  et  de  la  iii.ituraiiiui  des  fiuitis,  la  sta- 
ti<Mi.  etc.  ■■  I  y\i\<  r*-tl»»  &»M:nudf  éiliiiou  le*  plantes 
Miiit  iliir.te.H  a\fC  i»<>in  et  tla»>ees  il'apres  une 
melitoili'  qui  ne  diP.ere  de  celle  de  Tournefort 
que  i>^ir  quelques  améliorations.  On  a  encore 
de  Delarbre  :  Essai  topographi'/ue  de  la  pa- 
roisse de  noyât  ;  hssais  to/mgraphiques  et 
d*  histoire  naturelle  du  M  mit -Dore  et  des  en- 
virons; ^tssnt  injmgraphique  de  Clermont- 
Ferrniid  et  de  quet;-ues  autres  endroits  de 
In  l.imoijne d\\uv*'rgne;  dans  les  Mémoires  de 
la  Soviet e  de  Médecine  de  Paris;  17Kj,  1797; 
—  Mémoire  sur  la  Jormation  et  la  distinc- 
tion des  basaltes  en  houle  de  di/fertnts  en- 
droits d'Auvergne  ;  dans  le  Journal  de  Phy- 
sique de  1787. 

Dictionnaire  HMnrique,  cru. et  ùUfl.  -Rabbi-,  Bol«Jo- 
llii.  ne,  IHnçr.  nrilr.  et  port,  des  Contemporains. 
(^u<'r3r>l.  l4S  t'runtr  Utttratrt. 

\  iiRLAROCHR  {Paul),  peintre  français,  né 
à  Paris,  en  1797.  Son  père  était  Tun  des  estima- 
teurs dos  objets  d'art  présentés  au  mont-de- 
pieté.  M.  Paul  Delaroclie  se  livra  d  ahonl  à  l'é- 
tude du  paysatie,  et  nmctHirut  en  1817  pour  le 
prix  de  Rome  ;  mais  il  reconnut  bienlAt  que  ce 
genre  de  peinture  n'était  pas  sa  vocation,  et 
entra  dans  Tatelier  du  baron  Tiro^,  ou  il  ne  tarda 
pas  A  sedistin^nier.  Suivant  le*  préceptes  de  son 
illustre  maître,  il  s'eloipia  complètement  du  «tyle 
^rec ,  mais  n>ml>rassa  pas  pour  cela  celui  de  la 
Renaissance  :  il  parvint  a  se  créer  un  j:enre  mixte 
entre  l'école  classique  et  l'école  rvjmantiifue.  N'é- 
coutant que  ses  inspirations,  M  Pacl  IVlaroche 
sut  s*approprier  ee  qu'il  y  avait  de  bon  dans  les 
deux  doctrines  oppo«é«»^.  Sa  iieintun*  con^^titue 
en  qiielqw*  sorte  IVIet-tisme  de  l'art,  c'est  a -dire 


delahociie  4so 

qu'elle  est  rexpression  de  rortlre'  d*Nléeft  qui 
semble  dominer  notre  société,  et  qu'elle  résume 
les  projprès  faits  par  Part  depuis  le  oonunence- 
inent  du  dix-neuvième  siècle;  aussi  les  amateurs 
de  comparaisons  Pont-iis  sumommé  le  Casimir 
Delavigne  de  la  peinture  actuelle.  Les  débuts 
de  M.  Paul  Delaroche  furent  à  la  fois  fiérieuL 
«'t  brillants  ;  sa  réputation  grandit  rapiiletnent  : 
il  la  dut  sans  iloute  à  son  mérite  Ikirs  de  Ugae, 
mais  1  lieureux  clioix  de  ses  sujets  n'y  fut  pas 
étranger,  lui  1832,  le  3  nofembre,  il  fut  Dom- 
mé  membre  de  l'Institut,  et  depuis  protessev 
à  rixole  des  Beaux- Arts.  Les  plus  impor- 
tantes de  ses  oeuvres  sont,  en  suivant  Pordre 
de  leur  apparition  :  en  1819,  Sephthali  dans 
le  désert; —en  1822:  Joas  dérobé  aux  bour- 
reaux par  Josabeth,  Dans  un  compte-reada  da 
salon,  \L  Tliiers  disait  de  ce  tableau:  «Lalaote 
est  ardente,  les  expressions  sont  fortes,  mai^ 
exagérées;  un  seul  gnMpe,  celui  des  deuxenfiuls 
égorgés,  est  fort  beau  ;  mais  il  est  ficbeux  que 
le  beau  de  ce  tableau  soit  caché  dans  le  food  •; 

-  Une  Descente  de  croix;  ^  eo  1824  :  .Soiiif 
Vincent  de  Paul  prêchant  en  présence  de  U 
cour  de  Louis  Mil  pour  les  ei^fants  oAw- 
donnés  (gravé  |)ar  Prévost};  —  Jeanne dTArt 
interrogre  dans  sa  prison  par  te  cardimai  de 
Wiucht^ter  (gravé  a  la  manière  noire  par  Bey- 
nolils,;  —.Saint  Sebastien  secouru  par  Irtaez 
ces  trois  toiles  valurent  une  mctlaiUe  à  lev  met 
teur  ;  —  Ftlippo  Lippi,  qui ,  charge  de  | 
une  \'ierge  pour  un  couvent,  devient  i 
d'une  religieuse  qui  lui  senaitde  i 
iH2ri  :  La  Mort  d'Augustin  CarrœÂe: 
Miss  Macdonald  portant  îles  secours  au 
tendant  Charles- Edouard  après  la  dé, 
de  Culloden  {  gravé  à  la  manière  Min 
Reynolds);  —  Im  Mort  d'Elisabeth. 
d'Angleterre,  production  pleine  d'i 
dignité  0)  ;  —  Cne  Scène  de  la  ouiiu' 
thelemg  :  le  jeune  Caumont  recueilli  Ve 
parmi  les  cadavres;  —  en  1827  :  La  p^ 
Trncadero,  commandée  par  la  liste  d 
tableau  fut  l'objet  de  beaucoup  de  c 
«  L'artiste,  dit  un  spirituel  biographe  iz|, . 
été  oblige  de  rendre  d'imagination  V  !t 
siège  fie  nuit,  des  feux  de  tMtlerie  «■ 
lune ,  If  tout  se  mirant  dans  le  «  dm 
enfin,  quelque  chose  île  fort  dilBÙK;  • 

-  iM  Mort  du  président  Dur*      i . 
deuxième  salle  du  conseil  d'État  ;  —  Cru  . 
trait  enf/teddu  Dauphin  (ducd'Ai 

-  un  plafond  du  Musée  Charles  a. 
Dclaro<-be  rec;ul  la  croix  de  la  LégiiHi  d'H* 
26  avril  1828;  —  en  1831  :  Les  Knti 
donard .  souvent  refiroduits  par  la  gra 
iilliogniphie;  —  Le  Cardinal  dé  ihcA 
^e  Hhône,  conduisant  au  supplice  < 
et  de  Thou  ;  —  Le  Cardinai  Ma 

i  CjUtr  l»i!  :  rsl  •clurll^inpot  an  ^met  êm 
1  M  de  I.oBéolr 


DELAROGHE 
t ,  formiDt  pendante,  et  gra- 
M»  \Mrtnl9  lontdeTenus  populaires  ; 
';      te  Portrait  de  If  ^  Soniag  ; 
:  i.  r^mweil  contemplant  le  cadavre 
i  /«**.  «  Il  fallait»  dit  justement  M.  de|Lo- 
it  te  içoOi,  toute  la  convenance,  toute 
qai  cancteriie  te  talent  de  M.  Paul  De- 
ur  !^  tirer  arec  iMiibenr  d'un  pareil  sa- 
ent  peindre  aanftexdttfr  rhorrrur,à  un 
npaliMe  avec  l'admiration,  un  cercodl, 
roril  an  roi  décapité,  devant  ce  cercueil 
iMName   qui  a  fait  trancher  la  tôte 
ci  qui  d'une  main  profanatrice  soulève 
âa  œrcocil  pour  contempler  le  ca- 
ictim^  ?  Et  pourtant  M.  Ddarochea 
iruduire  un  navrais  qui  intéresse  sans 
;  —  En   1834:  Le  Supplice  de  Jane 
tabteau  est  nn  chef-d'œuvre  de  senti- 
Bt  et  dVxécution  pittoresque;  quel- 
»  ont  cependant  trouvé  une  cer- 
MNi  prétentieux^»*  dans  la  pose  des 
et  la  mhmttedes  détails.  Quoi  qu'il 
.  cal   impotsiMede  contempler  cette 
éprouver  une  vive  émotion  ;  —  Sainte 
cm  n  (gravé  par  Mercuri)  est 

ar»  premiers  peintres  italiens  de 
■ce;  il  était  destiné  à= servir  de  mo- 
le vitrail  de  la  clupellc  du  cliâteau 
— Gaiiifct^tudlant  te  mouvement  de 
!  d'un  effet  cliarmant  do  des- 
nr  ;  —  en  1835  :  La  Mort  du  duc 
K  nvre   pleine  de  simpiicitc  et  de 
a  fait  dire  à  de  Ixms  jiines  que  c'é- 
iière  en  peinture.  •«  L'intention  du  j 
^     Lf normand,  s»»  recèle  dans  la 
rw  «tf»ul*'\.'int  i.i  portière,  t't  remariant 
le  \'*rik  «i  s(.»n  l'nncini  est  bien  mort  ; 
f^  TT'Mn-  ^viiii'nti-  dan«  la  manière 
k  enurî  ■>*••■  <l.>nt  les  ;i».i-sins  s'i^car- 
laK-i'^r  y*rr  an   mi  I  .in-'Mnpiissi'nient 
^.  M.ji*  I»*  p»*intrert'pivn«l  toute  sa 
è  '.l  Tr.'-ntrr  Jf  nubU'  radavre  étendu 
le  du  titliifau.  M.  Delarorlu'  n'a  rien 
plu*  f-rrn*'   ni   de  mieux  rendu  que 

.; en  1.S.17  :  Charles  /♦'»*  insiiUr 

iotdnfi    'ans    un   corps  -de -garde 
Arliille  M-rlinet   :  re  tableau,  pen^é 
,  ojrnj-t'ië  avec  li.d>ileté,  e>l  peint 
c^ierhlant  il   !.'ii>Hi>  h  dé^'irer  plus 
el  d--   *!»•:  —  Straffnrtf  marchant 
•/  ^-ent  vnr  iyiU'',  nrchev^ juc  dv 
■  -  ^    siinfe  r,ril,  ;  -  -  de    1838  h 
^frat'  f*"  y.Guiz^ff  (pravé  par  Ta- 
in port.r.tt  en  pir/f  dp  .SnjHdénn 
p  d*-  '>r«-n.t  MiT<  de  !a  panle  et 
■Mii«  ^^n  <  ibinet  de  travail  (l'> 
aUeau.  eyfruic  d'è\>r*."s  les  ron- 
de >aplt*% ,  Camline  f  <*onîtesgi' 
,  «*or  d»-  l'eTri[KTeiir.    appnrtii'nt 
^aD<)^if II.  «t  >f  iiouM'  en  An- 
.rfh*»  traviiillait  «lepuis  IS.T  a 
h    ««^    l'h^mirx.le    du     l»;:|.iis    de^ 


—  DELARUE  433 

Beaux-Arts.  11  termina  cette  leuvre  capitale  en 
1841.  Dans  cette  vaste  et  belle  composition, 
Fauteur  a  su  dérouler  Thistoire  de  l'art  depuis  les 
temps  antiques  jusqu'à  nos  jours,  en  représen- 
tant dans  on  seul  cadre  les  grands  artistes  de  tous 
les  siècles,  peintres ,  sculpteurs  et  architectes. 
Malgré  le  nombre  des  personnages,  qui  dépasse 
quatre-vingts,  et  la  diversité  des  figures  et  des 
costumes,  rendus  avec  une  grande  fidélité  histo- 
rique, tout  est  groupé  avec  une  harmonie  par- 
faite. Le  coloris  est  sobre  et  riche  à  la  fois,  et  la 
pureté  du  destin  ne  laisse  rien  à  désirer.  Cet 
immense  travail  a  été  gravé  par  M.  Henriquel 
Dupont;—  en  1861  :  JLa  Reine  Marie-Antol^ 
nette  après  sa  condamnation  à  mort. 

*c  Le  caractère  du  talent  de  M.  Paul  Delarocbe 
est  une  exposition  sage  et  naturelle  du  sujet,  une 
grande  vérité  d'action,  une  expression  savante  et 
juste,  enfin  une  exécution  séduisante ,  tant  sous 
le  rapport  de  la  couleur,  qui  est  toujours  dans 
ses  tableaux  brillante  et  harmonieuse ,  que  sous 
celui  du  rendu  des  étoffes,  des  cliairs,  des 
moindres  accessoires,  auxquels  il  apporte  un  soin 
si  minutieux  parfois,  qu'il  va  jusqu'à  nuire  à 
l'ensemble  en  détournant  l'attention  de  l'objet 
principal  (1).  » 

M.  Paul  Delarocbe  est  oflicier  de  la  Légion 
d'Honneur  depuis  le  8  mai  1834.  Il  avait  épousé 
la  fille  uniquede  M.  Horace  Vemet,  morte  en  18-^5, 
d'une  fièvre  nerveuse.         Alfred  oe  Lacazk . 

Jrehire»  du  itttuée.  —  I>e  Loménic,  Ga4erie  df*  dni- 
tfmporuint  Utuslres^  \ll.  —  Vllel,  Heruc  de$  Deux 
.VondM.  dccembre  1841.  -Revue  de  Paris,  1R91  et  1834. 

DKLARITE  tit  non  DE  LARCK  (  l/abiié  Ger- 
rais),  historien  français,  né  à  Caen,  en  1751, 
mort  eu  1833,  fut  un  des  plus  savant»  ln'iuines 
de  notre  époque  sur  rhi>toire  du  inoM'n  i\;ie.  Il  lit 
ses  (ludes  à  l'université  de  Caen,  dont  il  devint 
un  «les  professeurs.  Il  s'appliqua  «sptT.ialeinent 
au\  antiquités  nationales  et  à  l'histoire  de  la 
Nininandie.  Depuis  dix  ans  il  travaillait  à  eetle 
lii>t«)ire,  et  en  a>ait  conqK).^^  plusieurs  xoluiufs 
encore  nianuscrih,  lorsque  la  eonstitulion  civile 
du  cler^ié  fut  decrélée  par  l'AssiMiiblée  eousti- 
tuante.  L'iini\ersitéde  Caen  protesta  contre  eet 
acte,  et  Delanie,  comme  >es  collègues,  se  refusa 
au  serment  [>n'>ciit.  ()l»ligé  de  s'expatrier  en 
17V3,  il  conlia  ses  manuscrits,  ses  nomlireuv 
matériaux  au  comte  il«^  Malban,  chez  lecpiel  il 
\ivait  coMirne  jwofr-seur  de  son  lils..  La  terreur 
arriv»'  ;  le  comte  e';t  eiïraNé  «le  l'idée  (pie  ces 
papier'i  d'un  prosctit,  dans  lesquels  se  trouvent 
à  chaque  pa^»^  les  noms  de  roi, de  rojauté,  si  >ou  • 
vent  mal  interprétés  alors,  peuvent  servir  depré- 
textt'  aux  bourreaux  contre  lui,  contre  son  lils, 
et  il  Imit  par  se  déciiler  «i  ji'ter  au  feu  \iii\\  de 
feuiiU^  précieuses,  IVuils  lie  si  lalM)rieu.'es  n^ 
cberches,  de  si  utiles  travaux.  I/autciir.  retiré 
en  Angleterre, travaillait  à  conq)léler  son  «»'ivr,i£;e, 
lorsqu'il  apprit  cette  peite  irréparable;  alor-  il  ne 
siwTupa  plusq.i'd,'  l'Histoire  littéraire  du  moyen 

:    M.  s,.\r  r.  (Un-  If'r.-rj/W.  drs  Cf'if  du  Monw. 

14. 


4U% 


DELARUE 


4S4 


Age  et  <ie  lliiftonre  dvile,  Uttéralre  et  eodésias- 
tique  de  la  ville  de  Caen.  Sod  éniditîoa  le  lia  en 
Angleterre  avec  unf^rand  nombre  de  savantude 
celte  nation,  et  le  fit  recevoir  à  la  Sodfté  royale 
di*s  AntJquairesde  Londres.  Aidé  de  rinfluence  de 
cette  Socic'tc ,  il  put  M  (aire  ouvrir  tons  les  dé- 
p«H6  lilierairfs ,  toutes  les  archives  historiques , 
duut  les  Anglais  se  montrent  si  jaloux.  Ce  fut 
dans  celles  Me  la  Tour  de  Londres  surtout  qn*il 
trou\a  un  grand  nombre  de  précieux  documents 
qu'a\ant  lui  nul  étranger  n'avait  eu  la  permis- 
sion d'examiner.  Pendant  six  ans  il  travailla 
constamment  huit  heures  par  jour  dans  ces  gran- 
des ai-chives  anglo-nonnandes.  Sous  Louis  XV 
Al  «le  Oréquipi)  les  avait  compulsées,  par  ordre 
du  gouverneiiirut  ;  mais  il  s'était  borné  à  copier 
les  titres  îles  pièces  qui  pouvaient  intéresser  la 
France,  et  rie.i  lie  plus.  Delarue  copia  plus  de 
4,000  pièces  sur  le  commerce,  la  marine  et  les 
arts  en    Kranie   pendant   les  douiième,  trei- 
Mèiiic,   quatorzième    et   quinzième  siècles.    11 
trouva  aussi  dan^  les  grands  députa  publics  de 
l'Aiigleterri'  une  intiuité  de  manuscrits  français 
enlevés  a  laFranD-  sous  les  règnes  de  Charles  VI 
et  de   Charles  VU,  et  qui  faisaient  connaître 
des  trouver*^  des  onzième ,  douzième  et  trei- 
zième s=èclt:^,  presque  tous  inconnus  a  la  France, 
et  qui  cepnidanl  étaient  les  pères  de  notre  lit- 
térature. Il  lit  l'analyse  des  ouvrages  des  anciens 
poètes ,  en  cofiia  les  morceaux  les  plus  impor- 
tants, et  transcrivit  même  en  entier  plusieurs  de 
ces  inanufHïrits.  Passant  ensuite  en  Hollande, 
Ik'larue  y  lit  les  mêmes  travaux,  jusqu'à  cequ'en- 
fin,  ver.s  1798,  il  put  revenir  en  France,  où  il  ap- 
porta sa  riche  collection.  Il  s'occupa  aussitôt  de 
composer   Toiivrage  que  ses   découvertes   loi 
avaient  fait  concevi>ir  et  qui  manquait  â  notre 
littérature.  L'abbé  Millot  avait  donné  l'histoire 
des  poètes  ou  troubiklours  de  la  France  méri- 
dionale; l>elarue  entreprenait  C4'lle  des  poètes 
ou  trouvères  de  la  France  septentrionale.  Mais 
il  vouhit  t>ncorc  i^outer  de  nouvelle>  richesses  à 
c«  lies  qu'il  avait  recueillies,  et  pour  compléter 
son  travail   il  remua   tous  les  iiianu<crits  du 
moyen  A^ie  qui  se  trouvaient  en  France.  Il  ob-  ; 
tint  de  pouvoir  fouiller  dans  toti<  nos  dèi^ôts  - 
publies,  et  la  carrière  ^'agrandissant  de  plus  en 
plus ,  il  la  parcourut  pendant  trente  ans  avant  ' 
d'oser  mettre  au  jour  Min  ouvrage.  Il  est  vrai 
qu'.iy.int  re|)ris  ses  fonctions  de  professeur  d'his-  , 
toire  dans  l'université,  en  1808,  il  eutià  s'occu- 
per aussi  des  travaux  quf  nécessitait  cet  ensei- 
gnement. De  son  côté ,  Kaynouard  explorant  ; 
les  richesses  littéraires  de  la  langue  romane, 
exhumait  de  TouMi  les  troubadours  ;  ses  recher- 
ches excitèrent  l'attention  de  l'abbe  [>elarue,  et 
ces  deux  littérateurs  erudiU  se  communiquè- 
rent leurs  découvertes  et  leurs  iliner^nts  sys- 
tèmes, mais  sans  poa^oir  s'entradre;  l'un  sou- 
tenait que  nouh  trnons  tout  des  troubadours  : 
idiome,  poésie,  rnni-ins  historiqufs  e!  |>r*^ue 
nnln»  riTih«atii»n.  F. '.il»'  ••  f><»l«nip  .ittribii^it  n* 


conquêtes  de  Fetprit  homain  à  ms  trooTèret;  et 
comme  son  omTage  n'avait  pat  encore  paru,  il 
soutint  avec  force  ce  système  dans  un  mémoire 
lu  à  l'Institut  en  181%  et  imprimé  en  181&.  Ce 
ne  fut  que  vingt  ans  après  (  en  1834  )  qu'il  pu- 
blia,en  trois  Tolumesin-8°,  ce  qu'il  appeliitenoore 
avec  modestie  des  Essais  historiques  sur  Us 
Bardes,  les  Jongleurs  et  les  Trouvères  nor- 
mands  et  anglo-normands.  Il  y  développe  ion 
système  en  attaquant  celui  de  son  adversaire  dn 
midi.  Qu'est-il  résulté  de  ce  oombat  entre  les 
trouvères  et  les  troubidoun?  Beaueonp  de  lu- 
mières nouvelles  sur  nos  origines  litténires. 
deux  bons  ouvrages  de  plus  et  une  solide  gjkiire 
pour  les  deux  rivaux.  L'abbé  Delarve,  d^à 
membre  de  la  Société  royale  des  Antiquaires  de 
Londres  et  de  l'Académie  de  Caen,  fut  élu  mem- 
bre correspondant  de  l'Institut.  Outre  ses  Essais 
historiques  sur  les  Bardes,  les  Jongleurs  ei 
les  Trouvères,  il  a  publié  des  Recherches  his- 
toriques sur  la  Prairie  de  Caen;  1837,  brocb. 
in-8''  ;  plusieurs  mémoires  sur  le  commerce  de 
Caen  depuis  le  onzième  Jusqu'au  dix-septième 
siècle,  dans  les  Mémoires  de  la  Société  d*À§rf 
culture  de  Caen;  de  nombremei  diisntathim 
dansles  Mémoires  de  la  Société  rogalede  Lon- 
dres,àans  les  Magasins  et  Revues  d'AngMme. 
On  a  publié  de  lui  après  sa  mort  :  Hémotres 
historiques  sur  le  palinod  de  Caen  ;  1141 , 
in-8°,de  20  pages  ;  —  Recherches  sur  Im  li^pii- 
strie  de  Bageux  représentant  la  eonguéte  ée 
r Angleterre  par  les  Normands;  1841  »  In4* 
de  116  pages  (  une  r'édit.  avait  paru  en  1814); 

—  iVoureaicx  Essais  historiques  sur  In  véllf 
de  Caen  et  son  arrondiuement ,  eonlanmil 
des  Mémoires  d'antiquités  locales  et  les  am* 
nales  militaires,  politiques,  religieuses  de 
la  ville  de  Caen  et  de  la  basse  Monuaudis: 
1842,  in-8*.  GuTOT  ne  Ftan. 

p.  Djfid.  Jifnuctsur  r;.  Deimrm^ûun  le  JTMilHP    : 
due  drrpDibre  itST.  —  Bioçr»^iê  eu  CmUewtptrmiÊSm 

—  La  t'rancr  UtUnirt. 

^DELAnrB  iAmédée-Joseph,,    aicfafledt  . 

français,  né  à  Lille,  en  1790.  Élève  de  Huyot.  ' 
Alavoine  et  Giiénepin ,  il  fut  nommé  archilMli  ,' 
de  la  ville  de  .Mézières  (  Ardennes  ; ,  et  ctéeoli ,  '- 
dans  cette  vilks  et  dans  le  département  un  gmii 
nombre  d'édi6ces,  tels  que  rhâtel  «le  Tiltev  I*  ^ 
palais  de  justice,  la  maison  d'arrêt ,  la  caaoM  "  ■ 
de  genilarmerie,  l'école  des  frères  de  la  di»;.^^ 
trine  chrétienne,  à  Sedan;  le  palab  de  ÎHtiaî/'c 
et  riiôtel  de  ville  de  Rocruy  ;  la  maison  d^nl|'''- 
à  Vouzien  ;  des  mairies  et  des  écoles  en  divmg^ 
localités  ;  des  egli>es  à  Hautes- Rivières,  Féohi^ ;  S^ 
rai,  Harcy,  Auvilliers,  Pourm-Saint-Remy»  ii^  '/ 
Il  a  fait  les  restaurations  de  la  cour  d*aadii|  '^ 
à  .Mézièrt- £ ,  du  pilais  de  justice  et  de  la  i 
de  correction  à  Retlid,  de  l'église  des  < 
Béuédictiii^  a  .Mouzoïi,  de  Fhùtel  de 
Charieville.  Giior  ne  FftM. 

jénntaire  des  jértutet  fiançais.  , 

iiKi.«RrK.  r»v.  \.\  Km  «hi  . 


DËLAiOUCHL 
Voyez  Latocoie  (  De). 
•va.  Vofe*  LATOim  (De). 
•m    {iMtU-FrançùU)^    littératear 
né  à  Paris,  l«  fl  a?ril  1727,  mort  le  6 

1807.  11  ftit  longtemps  iroprimeor-li- 

imprinia  entre  antres  ouvragen  le  Ta- 
Meri  Paris,  1771,  4  Tol.  in-4*.  Dda- 
slira  ensoite  du  commerce,  et  consacra 

a  la  littérature  et  aux  arts.  Il  s'occupa 
•OMaC  de  la  Ctaioe,  et  recueillit  sur  ce 
faale  de  partîGolarités  curieuses.  On  a 

oorra^ea  snifaots ,  tons  anonymes  : 
et  ytmreiies  parisiennes  ;  Paris,  1750, 
re  rare,  tiré  à  nn  petit  nombre  d*exem- 
-  Catalogue  des  livres  imprimés  et 
ils  de  ta  bibliothèque  de  M.  Lamoi- 
vee  une  table  alphabétique  des  au- 
fn  anomjfmes  ;  Paris,  1770,  in-fol.  ;  tiré 
«uoiplaires.  L'édition  en  trois  volumes 
e  pour  la  Tente  en  1791,  a  subi  des  re- 
nte amndéraliles  ;  —  Suite  et  arran* 
les  volumes  d^estampes  connus  sous 
!e  Cabmet  du  Roi,  imprimée  sur  Ce- 
Vaterre  en  1727,  in-fol.,  ef  réduite 
'  ;  Paris  (  sans  date  ),  in-S"*  ;  tiré 
i;  —  Essais  sur  F  Architecture 
MU,  sur  leurs  jardins,  leur»  prin- 
médecine  et  leurs  mœurs  et  usages, 

mote%  ;  Paris,  1803,  deux  parties  en 
••".  tiré  à  36  exemplaires  seulement. 

1Stmmmir0  de»  ^énon^mes.  —  Qui^rard.  Ijt 

•S       Pierre),  sieur  H'A>|^lliers , 

ijqtM*  français,  né  a  Tz^s,  en  iô75, 

é  pi-^t^.  **n  IG29,au  château  rrAy^al- 

wA.  «Hj  il  a\ait  *'\e  envityc  |)our  faire 

\  ée  (Ad«iv'phit^ .  il  m-  li%ra  tout  entier 

itarv.  rutralne  (lar  Sf<»  ^oût.s  et  M)iii- 

4ltr^  un  p»'u  trup  vivement  par  un  de 

I,  Robvrt  [kflaudun,  aumônier  «hi  roi. 

V  a  dr  certain  .  c't'>t  qu'il  fut  un  assez. 

¥i  qu'    <iuan<l.  retiiiirnê  dans  sa 

ij  n*-  lut  plu<;  sâm**  i  iiilluence  tl's 

ma  on*  1^.  il  «rut  le  bon  e^^prit  de  re- 

|ra*au\  littenires  d<ms   le^^queU  il 

le  MBCr^:  uu  du  moins  s'il  iw  re- 

idB  amour  rnaiheurfuv  |»our  l.i  |»ot>- 

«f«5»*  d»'  n»*  plu-»  li\r»T  s»'»  iir'>- 

^ulrntf*.   \*'T^    ni  .'.s  il  >Urr«'d.-»  à 

liarc^tlf  juge  temjori'ld.'  \'r\(^- 

«  d*?  lui  :  Po*af  contenant  t1'v.r 

iM^  ytQrtijrf  (if  saint  Srhasfiru  et 

^  Dutnf ,  poem*',  rtulantjt .«,  etc.  ; 

I      .  in-1?  :  c»-  que  re  volume  n-n- 

cufKUi.  c**  «ont  quelques  petites 

rompi/V-'r-  d'un  quatrain  v\  d'un 

■vait  ni»mm«-N  demi-onnct?,    et 

eiee^  é  \*'ivT  une  pla'V»  durable  à 

-  Mai*.  •\\\  C"lli't»'t.  ri)in:in*  tout 

indBP  f.tjr'-  N/arn-rie  di'sprit,  |)as 

«•sa  lrTn{-<«  ne  Voulut   riianliiT  >ur 

■>'■■  Wn  qL'   -f^n  inM*:)titip  ,  dont  il  «^«' 


DËLAULME  436 

vantait  hautement  paHout,  avorta  entre  ses 
mains,  et  il  ne  se  rencontra  point  de  demi-sonnets 
ailleurs  que  dans  ses  œuvres  (1)  »;  —  VArt 
poétique  français ,  divisé  en  cinq  livres  ;  Pa- 
ris, 1598,  in-16.  C'est  le  meilleur  de  ses  ouvra- 
ges. Quoique  contenant  plus  d*une  idée  erronée 
et  empreint  trop  souvent  d*une  vanité  juvénile, 
qui  va  jusqu'à  pousser  l'auteur  à  donner  ses 
propres  écrits  pour  modèles,  cet  Art  poétique  n*a 
pas  été  sans  rendre  quelques  services,  soit  h  la 
la  langue  française  en  général ,  soit  à  l'art  dra- 
matique en  particulier.  Il  contribua  pour  sa  part 
il  mettre  un  terme  à  la  pédantesque  affectation 
des  Baïf,  des  Jodelle,  et  de  plusieurs  autres 
poètes  de  s<»n  temps ,  qui  employaient  sans  cesse 
des  mots  nouveaux ,  tirés  des  langues  anciennes 
et  peu  oonfunnes  au  génie  de  notre  langue  ;  edfln, 
il  contribua  à  débarrasser  Tidioine  français  des 
lettres  que  l'étymologie  y  avait  introduites  et  qui 
no  se  prononçaient  pas.  Un  des  premiers,  De- 
laudun  proposa  de  ne  plus  faire  monter  sur  la 
scène  des  personnages  allégoriques  ;  et,  reprenant 
le  précepte  d'Horace,  il  s'éleva  avec  raison  con- 
tre l'intervention,  dans  la  tragédie,  des  dieux  et 
des  êtres  surnaturels.  L'insistance  qu'il  mit  à 
établir  ce  deraier  précepte  est  d'autant  plus  mé- 
ritoire qu'il  s'était  servi  lui-même  dans  une  de 
ses  tragédies  de  ce  faible  moyen  de  dénouefneut  : 
il  confessa  sa  faute ,  tout  en  esi^yant  de  l'excu- 
ser; —  LaFranciade;  Paris,  1604,  in  12.  Ce 
poëine,  qui  est  divisé  en  neuf  chants,  en  l'Ium- 
neur  des  neuf  Muses,  et  dont  le  fond  ne  vaut  pas 
mieux  que  la  fonne ,  est  accompagné  de  notes 
pleines  d'(^rudition  ,  mais  dépourvues  de  toute 
rrifique.  I/al>t)é  fioujit  as>ur»*  fju'rlles  appar- 
tinrent à  Roh'rt  lielautlun,  qui  voulut  mrichir 
«le  sa  savante  prose  les  vers  de  son  neveu. 
Michel   NiroLAS. 

l.jhbr  Gou}v{,  Bthliotfitqnr  fruticfiiti ,  f.  XV,  —  Bi- 
blioth.  du  Theâtrr  français  depniM  ton  origine  '  pir 
Marin  ),  t.  I.    -  fiistnirc  litU'rutre  'tes  3' if  »ir«,  1. 1. 

DBiJkTL.NK  (Ktietnic),  dessinateur  et  {ira - 
veur  français,  né  à  Orlêtns ,  en  i:>20,  mort 
vers  1596.  C'est  à  Straslxnirg  qu'il  cultivait  l'art 
de  la  gravure ,  |X)ur  lequel  il  était  plein  d'une 
anleur  et  d'une  [>assiun  infatigables.  Au<si  a-t-il 
pro<luit  uu  nombre  dépitées  In^'s-conNi-ieiable, 
la  plupart  de  petit  format,  et  rxee.utées  d'apn^'s 
les  propres  dessins  de  l'artiste;  Iles  sont  re 
niarquahles  par  la  facilité  de  l'in-ntion,  la  li- 
g^reté,re\lrômedélicate'isedu  burin,  Le^  (ijinres, 
quoique  d'un  dessin  parfois  incorrect,  >'int  tou- 
chées avecgoîtt.  Les  estampes  de  l)i  !:n'li)o  sont 
ordinairement  signées  Sfephann.s  F.  .  !  autres 
fois  elles  portent  uu  .S.  ou  leu  lettres  .  .  /'.  Les 
plus  estimées  sont:  l' Histnirr  th  VAm-Vi'.  Tr:^- 
tament; — trente peliteNpi^vsd»*  lia\.'rs;  trente- 
petites  pièces  en  rond;—  Les  Douzn  MoisileVan- 
nue;  —  Les  Trois  Grâces;—  Lr  Serpeittd^ii' 
min,  d'après  .1.  Cousin:  -descopi«*s  en  petit  de 
Marc-Antoine,représcntiuitZ//  Murt  de  Goliath  ; 

V  «  oli^lrt.  ViMOun  du  iimn^t,  p.  Il 


427  DELAI3L1SE  - 

—  U  Massacre  des  Innocents  ;  —  Uâ  Travaux 
dUvrcuU;  —  Alexandre  faisant  enfermer 
dans  une  cassette  tes  œuvres  d'Homère,  etc.  ; 

—  Léda,  d'après  Micliel-Ange  ;  —  L'Enlèvement 
d'Hippodamiey  d'après  Roaso  ;  et  pliuieurs  t^ellea 
frises  et  sujets  d* histoire  ancienne  y  «ir  ses 
propres  dessins. 

Itioçrapkie  orleanaiât.  —  Naglvr,  .Veuet  jiUfemêines 
Kûnstlrr-t/'Ticon. 

DBLArxAY  (Pierre  Py-Poulain  ou  Pipou- 
tain  ) ,  grammairien  franç^us ,  aé  à  Paris ,  vers 
1670,  mort  ver»  1730.  Il  est  connu  |»ar  un  petit 
traité  îjrammalicHd  piiMié  souslo  litre  de  Méthode 
du  .sieur  Py- Poulain  de  Launay,  ou  Vart 
d'apprendre  à  lire  le  fnniçats  et  le  latin  ; 
Paris,  1719.  «  Ceux  qui  ont  proiiié  de  cet  ou- 
vrage sont  louables,  dit  l'abbé  Goujet.  Il  est  cer- 
tain f|iron  refonnant  queltiui's  idi'es  de  cet  au- 
teur, ('t  en  en  pcîrfectionnanl  quelques  autres,  son 
ouvraj»!'  ne  pourrait  être  que  très-utile  aux  coin- 
menr^inls ,  |K)ur  la  prononciation  surtout  et  pour 
rorthugntpbe.  Quand  il  pri'stuita  sa  métliode  en 
17 m  â  l'abbé  Bipnon,  ce  savant,  après  l'avoir 
e\aniinee ,  y  trouva  de  fort  grands  avantages, 
el  applaudit' au  lèle  et  aux  vues  de  Tauteur. 
Cotte  mélîiodc  eut  en>u;te  d'autres  approbateurs  '■ 
distingués  |iar  leurs  talents  el  |)ar  leurs  lumières;  i 
et  rexpèrienee  a  inontn'  depuis  que  l'on  pou-  ! 
vaîl  s'en  MTvir  a^er  beaucoup  d'utilité. 

taOU]fU  nihltoth^qur/rançaiiff  i  I,  p.  UT. 

in:i.Ai'3iAY  '  Pipti'ilnin  < ,  graimnairien  fran-  i 
çais,  fds  du  préeedent,  né  a  Paris,  vers  le  com- 
mencement du  dix  •liuilièine  siècle,  mort  a  Paris, 
le  C  mars  1767.  Il  cherclui  à  populariser  et  à  ap-  , 
pliquer  la  nietho«le  de  ^on  p*»re,  et  publia  dans  i 
ce  iiut  les  ouvrages  suivants  :  Méihnlf  puur  I 
apprendre  à  tire  le  français  et  h  ft/h:,  par 
un  système  si  atse  et  si  naturel  qu'on  yfnt  j 
^^iiJi   de  progrès   en  trois  mois  (pCen   tn.is 
ans  par  la  méthode  ancienne  et  ordinaire; 
Paris,  1741,  in-12;  —  L'Anti- Quadrille;  Pa- 
ris, !74n,  in-H;  —  La  .\ouvelle  Méthode  pour 
apprendre  la  lawjue  latme ,  par  un  moyen 
M  facile  qu'il  est  à  la  portée  d'un  enfant  de 
cinq  à  six  ansqui  sait  lire;  Paris,  17ô6,  iu-8". 
JtMrnaldfx  saranti^  •nnee  1T41.  ~  Annte  litttratrê, 
t    V,  p  Ui. 

i»KLAr3i  AV  dWngtrs  (  Joseph  )  ,bomme  |m>- 
litiqiie  français,  né  «i  Angers,  eo  1746,  mort  le 
.> avril  1 7!»  i.ll  était  rds  d'un  procureur  au  pnSidial. 
S<*<  opinions  au  commencement  de  la  révolu- 
tion le  tirent  nonuner  successivement  commis- 
saire prè>  le  tribinial  du  district  de  sa  ville  na- 
tale, en  1791  «  et  député  de  Maine-et-I^tire  à 
r\sscmlilè<'  législative.  A  son  arrivée  à  Paris, 
il  réclama  S'>n  admission  ilans  le  club  des  Jaco- 
liiiK.  el  s>-  lia  avec  les  ir.eml>r -s  le»  plu:»  arlent.s 
du  |iarii  démocratique.  Placé  a  l'extrême  gauche 
de  l'Assemblée,  il  appu\a  toutes  les  me^ur«*s  vio- 
lentes qu'on  crut  dt'voir  prendre  contre  les  ad- 
versaires de  la  révolution ,  et  présenta .  a  la 
M'ance  du  30  juin  179?  cette  rooti«Mi  :  M  n'y  a 
'  plus  qn*Hn  princii»e  qui  doive  i:uid.T  les  e-n- 


DELAUNAY  428 

«  voyés  du  peuple,  on  priuciiM  que  je  Toudrais 
'•  voir  graver  dès  ee  moment,  en  caractères 
«  profonds  et  ioeflaçables,  sur  le  mur  du  aaac- 
«  tuaire  des  lois,  et  dans  les  termes  suivants  : 
«  Jusque  après  l'extinction  de  tous  les  foyers 
H  de  conspiration  el  la  clôture  définitive  de 
«  la  révolution  de  Pempire,  Us  rtpréseutanU 
•  des  Français ,  dans  leurs  déterminaiions 
«  répressives  contre  les  conspirateurs  et  les 
n  pcrturlMteurs  de  Cardre  publie^  ne  consul- 
u  /ero7t^  que  la  loi  impérieuse  et  suprême  du 
N  salut  public.  >>  Delaunay  voulait  loalever  U 
question  de  la  decbeani« ,  qui  menait  naturelle- 
ment à  celle  de  la  répuUiq'ie.  Ce  fut  eneore  De- 
launay qui  demanda  qu*on  fiermlt  an\  prètna 
de  se  marier.  Après  la  clôture  de  1* Assemblée 
législative,  Delaunay  entre  dans  la  ConTention, 
ou  l'avaient  encon»  appelé  les  suffrages  de  ses 
com|iatriotes  de  Maine-et-Loire.  11  prit  plaoeà  la 
Montagne ,  vota  la  mort  de  Louts  XVI,  eonbil- 
tit  le  scrutin  épuratoire  qne  les  Gfrondins 
voulaient  obtenir,  se  fit  remarquer  an  31  mai 
parmi  les  défenseurs  des  sectionnaires  insanvés, 
vota  !e  2  juin  pour  l'arrestation  et  la  B«e  ca 
accusation  des  vingt-deux.  Depuis  ion  I  ne 
s'occupa  guèn*  plus  que  de  questîi 
re<.  Le  ?.f>  juillet  1793  il  fit  ordonner  \\ 
des  scellés  sur  les  ma<9sins  de  la  Compagnie  dA« 
Indes,  et  le  16  octobre  il  fit  décréter  la  suppres- 
sion de  rette  compagnie  et  la  vente  de  ses  mar- 
eiian'li><es.  Traduit  au  tribunal  r<*voliitiOBnnhv 
a\ec  Chabot  et  Ikizin',  comme  prévewi  dlavoir 
falsifi4>  un  décret  de  la  Convention,  traftqné  île 
<^s  opinitms,  et  spécnlé  sur  les  oompaimieB 
financières  aux  dépens  de  la  république,  H  AU 
ntndamné,  et  mourut  sur  rérWaud  le  & 
1794. 

l*efite  Butn,  Crmrmf.  —  AroMK,  Jo«y.  cte. 
,.hir  luiHveUr  dfs  CmUemporaing. 

DELA  r  5i  A  T  jeuue  (  Pierre-Marié  ) ,  m 
français ,  frère  do  précédent ,  u  à  A 

m  17.^:l .  et  mourut  en  1814.  A«< 
ville,  il  fut  élu  en  1790  prncntcur-* 
dr>p.-irtement  de  Maine-el-Loin>.  Nommer 
fie  la  Convention  deux  ans  après,  il  s^at» 
li-!rti  delà  Plaine,  et  manifesta  sa  tcad& 
iii(M]éranti<me  dans  toutes  les  que      m 
menën'iit  a  la  tribune.  Il  %ota  la  w 
r.oui<  WI  et  son  tiannisseuieni  a  la  k«      , 
iHjTira  VAmi  du  Peuple commtyiéi 
tature  et  le  fiilla-^;  et  ce  fut  sur  son 
Marat  fut  décrél«>  d'accusation,  i 
iiiissinn  danft  Pou  est ,  il  s'y  pt  ^ 

g«»neral  Ro<«i:giol.  et  prit  part  imu»  m 
mSiixiations  qui  apaisèrent  momentafa 
triMilles  du  Poitou  el  de  la  Bretagne,  i— 
therniidor,  Delaunay  fut  porté  au  ooi 
reté  générale.  Après  la  cMIure  de       3oai 
il  entra  au  Conseil  des  CInq-C  H 

.S.1  miftSion  législatÎTe  en    179*/ ,    | 
membre  du  tribune  de  caii^alion.  A^v* 
le  iH  brumaire,  à  la  présidence  dn  IriUi 


DEUlUNAY 

Ml,  M  «ut  alli«r  m 

dtamigMiit  m 

«M  la  poliiiqiiB  i0Ble 

iMOléni  MBuaaPiMDfh 

d«lftiéil(M»d'itaMMir, 

4eronhre 

tUnditai  fMMttoat 

à  k  eow  inpériiae 

4tiai«l8 


i,BéèTéort,«il7M, 

iiU.  Miwé  Mppiéwl  à  li 

1  iÛpi  apte»  la  ai  mid,  i*ï  01 

fsHot  à  l^Mira  m  17»».  fl 

'  dliiloir»  osturf  n« 

r  ffltev  eipiiNa  quelque» 

r€Mérm  mB»  mtuwfiie 
de  im  km^m  p'êtqm  H  de 

!  |Mf  riMtitHL 
,  L  4,  ^  fV  iU. 

|#i  pioédaat,  naquit  à  Toun,  fn 

rJelâîi  M&xuti  de  rEieeiricitê; 

.  —  smr  UM  dolmen  ^  manu- 

r»  pfèi  de  Fonl-ie-  l-ojf ,  et  .Sur  ia 

-  Mar*  t   ifioitaiiieal  «uppoaé  ro^ 

i  «t  Ljui««*âi$ ,  daoi  b  t  lil 

ii*Jcad^nti<E  Cf //içKf. 

t  tciny  ) ,  minériUigiste  néerUih 
vivmit  aioi>r«  en  l^o^.  Ati>- 
ilcaUîviiteefï^ulaiit  les  scit^nct's. 
m  Mgkbmn^U  iai  vaJutp  en 
trjICMiéiiikde  celle  TiUe,  Dé- 
lia mioae Gooipiipiie  en  I77û,il 
aa  iTil  au  ido  de  L* Académie 
Mpift^ait  à  la  toéiiie  époque  les 
p^^rjT  da  ttjùmï  dea  financer  des 
ara    Héfti^aires  iQ^érés 
i  4t  i" académie  du  Hru^eilcM  , 
£10-  r^rkàaiqué  des  an* 
I  jrrettu  éê  Plme;  Sur  la 
0Ê  «aumu  M&mle  nom  de 
om  pterre  d'aiMo;  Sur  lu 
i^  Swt  f  origine  de£  /as- 
ém  propmeeê    belçégues; 
I  A  tncoré  tfe  lui  i  Mémoirt, 
f  fiMificin  :  La  pratique  des 
f«  ÀMçUterre  ui^eUe  amn- 
[  â^tiCàÊmeni?  Quel  &i  en  ^éné' 
lli^iei  pi^mpi  H  k  plus  efficace 
mfmf^Uemeni  défri- 
^im,  itt-è"  ;  —  uae  traduâion 
fié,  mmwmûUnt  du  Tyrol  d« 
ITTft  ia-*";  —    KnJ^ai  ^ar 


^Q^tm  pèmàmr 


îétmmi 


VàHMn  noêurêUe  dm  rocto;  Pétenhmrg» 
i78a»  ia4%  a  BnodDaa,  laAme  «(e,  la-lîs -- 
MUtérahgiê  dm  ÀnOmUi  BnuiUaa,  tÈfi9, 

mmtitm  fA09é,m  anMiUtt.  -  lAtttaatfar, 

WLAiniAT.  Koy.  hkvmkf  (Da). 

MH^imi .  Foy.  Uoaar  (Da). 

;  BBLATAL  (  Piirr9-£a«li)b  peiatrt  lir^içiilY 
•éàParia,la«7aTiill790.  «èfada  GiroM, 
M  débala  ao  aakai  da  laia  par  daaii  fihkawr 
aiaat  poor  anM»!*»' l^^4^Mtd0lftfiMrrii 
dalle#ifaeUéd  par  laHmMéée  rmp»èw  $$ 
4a  ?UêlUu9t  ifam  da  paadaur  aatonUai  d 
l'antre  (deniiHntttra)  ;  IVMia^tce  dam  êm 
oasU  d*É9tfpê$*  Is  lalop  da  laiS  aat  da  Idc 
Orpkdê  pmiUaU  da  omÊOaam  avfk  Eur^dim, 
dtidFmriraUmjàÊddu9éMénUd$Su0a9.ùa 
mmnnakiiii  d#  daaa  cai  taUcaui  leaquatttéa 
d*iio  aoiariataal  d'teaboadatttnifeiir»  «I  la  tataat 
da  Jauaa  artiita  loi  ntérita  d'aiia  oompris  daai 
la  pam  oonkre  da  aanx  qu'un  décret  da  aa  fi^ 
nier  iai4  eumpta  da  la  aoaacription.  Cunti- 
nmnt  aea  trafau,  il  expoia  «woesaifaoMnl  lea 
tahiaanx  raiTaala  :  MéièMê  momiraMi  àPrkum 
Im  prineipauM  ek0  de  Varmét  dm  Gnm^ 
iak»  de  lau;  —  SoUil  Xante  malada^  at- 
iawrédêsa  faaUiU,  salao  de  iai7|  --  Cm 
CroUédam  Vé^Hiô  de  la  SaiMlê-CkapOU^ 
même  aaloD  :aa  damier  talileiii  eat  dana  la 
aliapcUa  de  la  marina  à  Breat;  —  La  portrait  en 
pied  du  murquU  de  Laroch^quetein  :  ce  par» 
trait  faiiMÛi  partie  de  la  coUeciioa  dea  Hénéraux 
Yendéens  conimantlée  par  LouU  XVI il;  •*- 
Sainte  Clotiide  exhortant  Ctovis  à  embroi» 
set  la  religion  chrétienne  ^  saluo  de  1817: 
église  Saint-  Louis  à  Versailles  ;  après  cette  exposi- 
tion la  médaille  d'or  fut  décernée  à  M.  Délavai; 
—  Portrait  en  pied  du  maréchal  de  VioménU^ 
salon  de  1819;  ce  portrait,  d'abord  placé  dana  la 
salie  dea  marécliaux,  fait  actuellement  partie  du 
musée  de  Versailles;  —  Minerve  protégeant 
lea  arts:  conserré  au  grand  Trianon  :  —  La 
Justice,  La  Force  :  cm  deai  figures  décorent 
la  chambre  à  cooclier  du  roi  à  Versailles;  — 
fferminie  chêz  le  Vannier,  salon  de  1821  ;  — 
Psyché  abandonnée  par  VAmoury  môme  sa- 
lon :  musée  de  Grenoble  ;  ^  Jésus  et  la  femme 
adultère,  même  salon:  église  Saint-Leu  à  Pa- 
ris ;  —  Treize  à  table,  même  salon  ;  —  Le  Dé' 
part  de  lobiez  même  salon.  En  1842  M.  Delà- 
>ai  exposa  un  tableau  très-curieux  :  Portrait 
d'un  Chinois,  dont  toutes  les  parties  sont  exé- 
cutées a^ecdes  couleurs  provenant  de  la  Chine; 
ces  couleurs  n'ont  subi  aucune  altération ,  et  on 
reconnaît  la  supériorité  de  plusieurs  d'entre  elles 
sur  les  ntUres;  telles  sont  les  [aunes  .  ce  ta- 
bleau eatau muséede  Versailles;—  Au  salon  de 
1824;  L* Adoration  de  Jésus  :  cathédrale  de 
Saint-Mak)  )  ;  —  au  salon  de  1827  :  Saint  Louis 
après  la  bataille  de  TailleOourg  :  commandé 
par  le  ministre  de  la  marine  pour  la  chapeUa 


481  DELA  VAL  — 

de  l'Ecdc  de  Marine,  et  transporté  à  Brest 
après  la  dissohition  deoette  école  ; — Saint  Maxi- 
miiien  et  saint  Bonose  r^usant  de  sacrifier 
aux  idoles  :  égUse  Saint-Êtienne-des  Grés.  En 
1825  et  1826  on  a  placé  dans  Téglise  de  Saint- 
PliiUppe  du  Roule  et  dans  celle  de  Saint-Len  les 
tableaux  de  Jésus  et  saint  Philippe  et  de  Saint 
Charles  Borromêe^  commandés  par  le  préfet  de 
la  Seine  et  parle  roi  à  M.  Délavai,  qui  exécuta  en- 
suite on  grand  taMean  de  sept  mètres  sur  quatre 
mètres  ayant  pouraujet  yt  Serment  de  Charles  X 
au  sacre;  —  àu  salon  de  1831  :  Soitite  Juliette 
condamnée  à  périr  par  le  feu;  —  le  portrait, 
en  pied  du  d%tc  de  Bourbon  y  prince  dont  il  était  le 
peintre  ;  »  au  salon  de  1834  :  Télemaque  abor- 
dnntVilede  Calypso;  —  kctMàd  183ô,  Péveril 
du  Pic  partant  de  V auberge  du  Chat- Botté;  — 
eu  1 83G  :  Un  Calvaire .  —  en  1837  :  £^  Viergv  et 
V enfant  Jésus  :  église  de  Vannes  ;  —  Un  Christ  : 
«atiiiNlrale  de  Saiut-QueuUn.  On  a  encore  de 
M.  Délavai  :  Saint  Faron  donnant  la  cofnmu- 
nion  à  un  aveugle  ;  —  Sainte  Céline  recevant 
(te  sainte  Geneviève  V habit  de  son  ordre  :  ca- 
tliédrale  de  Meaux;  —  Saint  Louis  portant 
lohjlamme  en  qualité  de  croisé  :  commandé 
ea  ifriO  pour  le  musée  à  Versailles  ;  —  l/enri  IV 
à  Vdge  de  quinze  ans  ;  —  Sainte  Catherine 
d* Alexandrie;  —  Un  Christ  :  demandé  par 
TarclieYèque  de  Paris  ;  —  La  Vierge  et  Venfant 
Jésus  :  Saint- Pliilipite  du  Roule;  —  Ixi  Vinge 
iM/erceda/</;  enfin,  une  foule  de  portraits  im(K)r- 
tants,  tels  que  ceux  des  amiraux  WilUuniez, 
Kmeriau,  Lemarant,  C'iiviilier;  «les  généraux 
Montricbard,  Valin,  Hubert,  Petleport,  Caiiipy , 
deCroisy.etc.;  ceux dn  vicomte Duboucliage,  mi- 
nistre delà  marine;  deMarduel,  cure  de  Saint- 
Rocli  ;  de  l'abbé  de  Genoude ,  de  Chateaubriand , 
de  madame  de  Saint-Cyran,  de  lainarquiso  de 
Saint-Furget ,  de  lavicomtesscideLa  Villegootier, 
fie  mailame  Annand  Ikrtin,  du  vicomte  et  de  la 
vicomtesse  de  LaBoulla>e,  du  vice-amiral  Ber- 
geret,  de  lord  ExmouUi,  etc. 

GUYOT  DB  FeBE. 

statut%qut  éêt  Bmux-Arii.  -  Journal  des  Ifratu-. 
.irU,  elc. 

bBUkViGXB  (  yecin  -François  -  Castmtr  ) , 
t^îlëbre  poète  lyrique  et  dramatique  français,  »e 
HU  Havre  (Soioe-lnferieure),  le  4  avril  1793, 
mort  le  11  décembre  1843.  FiUd'uii  (*stimable 
(  omiiien;ant,  Ca>iinir  lMa\i;:ne  n'annonça  pas 
dès  son  enfance  les  succès  i|u'il  devait  obtenir  plus 
tard.  Quoique  doué  d'un  esprit  vif,  il  éprouvait 
be.;ucoup  de  difliailté  à  travailler,  et  pcn<lant  le» 
prenrères années  de  ses  études,  au  lycée  Napoléon 
àPjris,  il  se  fit  plus  reman^uerpar  son  application 
que  lardes  triomphes.  Vers  Tige  de  quatorze  ans, 
nne  lieurcuseré^olutions*o|ièraon  lui.  (  1  il  devint 
rapidement  un  tles  meilleurs  élèves  de  ma  tfiiip^. 
Il  manifesta  un  goût  marque  |MHir  la  |MN->ie,  it 
fit  confidence  de  ses  premiers  t'<«^ai&  a  Min  fren*, 
(ii:miain.  et  a  un  de  fte^  eondinriple?,  qui  r  Ma 
t«'"ijiHif^  snn  .uni.  l.uiï'Mii-  *irii». ..  1  '1  isM.  «in 


DELAVIGNE  tns 

événement,  considère  akint  comme  un  buiriiear 
public,  la  naissance  du  roi  de  Rome ,  fuui*nil  a 
Casimir  Delavigneroocasion  desefaireconnaitre  : 
il  composa  un  dithyrambe,  qui  attira  sur  le  jeune 
rhétoricien  Tattention  générale.  Avant  cette  époque 
quelques  esaaia  de  Casimir  avaient  été  présenlét 
à  Aodrieux,  qui,  fidèle  à  son  liabitude  de  détour- 
ner les  jeunes  gens  de  la  carrière  des  lettrei , 
avait  répondu  :  «  Ce  n'est  pas  mal  ;  mais,  croyei- 
moi,  il  serait  plus  sag^de  se  disposer  à  faire  soa 
droit.  i>  Après  le  dithyrambe,  Andrieux  diaaicei 
d'avis  :  n  Voila  qui  est  bien  dilTercnt ,  s'écria- 
«  t-il ,  il  ne  faut  plus  le  tourmenter  :  aucoo-le 
«  moi;  il  ne  fera  jamais  que  des  Ter)s,etj'eipèra 
«  quil  les  fera  lions.  »  On  a  dit   qu'à  propos 
de  cette  pièce,  présenté  à  Tempereur  dans  une 
visite  au  lycée  Napoléon,et  invité  à  déclarer  quelle 
récompense  il  désirait,  Casimir  avait  demandé 
l'exemption  de  la  conscription,  et  que  sadeoMnde, 
accueillie  d'ailleure,  lui  avait  valu  le  méconten- 
tement du   souverain.  M.   Germ  le, 
dans  la  notice  qu'il  a  écrite  sur  »            ,  dé> 
ment  fonnellement  cette  anecdote,  u 
Casimir  ne  dut  d'être  soustrait  à  la  cume         ■ 
qu'au  dévouement  de  ses  jeunes  oom      ims 
du  HAvre,  qui  le  certifièrent  al       t  de 
Casimir  Delavigne  était  en        i 
de  cette  infirmité,  qui  disparut  in»           i 
ne  dut  point  a  sa  première  cuvre  ■■ 
d'une  audience  impériale ,  il  en  retira  d»  -^ 
un  pn>fit  plus  réel.  Le  comte  Français  de 
alors  directeur  des  droits-rénnis ,  ve 
jfune  poète,  et  lui  donna  un  petit 
son  administration,  en  lui  recomn 
venir  que  le  dernier  jour  de  diaquc  j 
rencontrait  dans  l.*4  bureaux  à  une  ^ 
que,  il  le  renvoyait  en  disant  :  «  : 
<>  mtr,  allez  travailler,  et  ne  venea  pas  id  pt 
•I  votre  temps.  Si  je  vous  ai  donné         bU 
«  c'est  pour  que  vinis  ayez  bientét  le 
1  vous  en  passer.  »  La  famille  de  Delà 
rait  pu  faire  les  sacrifices  nécessaires  ^^*mx 
pât  se  livTer  à  son  goût  favori.  La  géoén 
Français  de  Nantes  était  donc  un  t          .  ■» 
cieux  ;  aussi  Casimir  lui  en  gardn-i-a  i 
vie  une  profonde  reconnaiasanee.  Pour 
la  bienveillance  qu'on  lui  témoignait,  ■ 
lut  de  se  présenter  aux  concoure  acadéa 
La  première  pièce  qu'il  oompusa  dans  i» 
fut  un  épisode  épique  ayant  pour  titre  d 
les  XII  à  yarva.  L'Académie  ne  lusen  Mai 
vrage  digne   du  prix ,  mais,  y 
qualités  fioètiques ,  elle  accorda  a  i  m 
mention  honorattle.  L'année  sui' 
rentra  en  lice  pour  le  prix  propusc  •  un  p 
Sur  lu  dt  couverte  de  la  vaccine  VtmlaBl  t 
Sun  sujet  en  connAissanoe  de  cause,  il  d 
d«'.-i  e\{>licaliiins  >cienlitîqups  au  dod     - 
M.'t ,  ft  accompagna  ce  savant  prat 
vaccinations  autour  «le  Paris.  Le  p         » 
siiiiir  Dela%igi)i'  fut  remarqué  pouk  mv 
«•■>  t.;l'|iMu\  :  nf.intnoins,  le  prix  lui  erh 


r         ne  fut  jamais  infidèle  à  cette 

t%.  M  ToiiL,  qui  revendiqua  la  pre- 

or  du  drapeau  de  la  révolution, 

mi*  tard  salua,  la  première  aussi,  le 

gUMir  de  ce   même  drapeau.  Les 

îraMS,  Waterloo  et  la  Dévastation 

*t     ni  pas  tout  d'abord  imprimées  ; 

qoHque  temps  manuscrites, 

rs  de  danger  à  (aire  preuve  de 

LvT-ïque  enfin  an  éditeur  osa  les 

gnées  d'une  troisième ,  Sur  le 

— «r  après  le  départ  des  étran- 

t\         ires  furent  enlevés  en 

r.  I      vcrii  de  Delavigne  répon- 

M  ment  auversel  que  l'é- 

I  méiiacuan«  les  r^^ns  ofÛddles. 

(^irr,  anden    fonctiimnaire   de 

*»  ministre  de  Louis  XVIII,  appela 

t  icône  poète,  et  le  nomma  bi- 

chancHIfrie,  où  il  n'y  avait  pas 

^u'.  ('asimir  arcpta  cotte  fa- 

1.  ra\«*ur  Ivien  iifilo   fn 


plissait  la  salle,  une  foule  nombreuse  stationnait 
sur  la  place  du  théâtre,  et  ses  i^laudissements 
Taisaient  écho  à  ceux  des  spectateurs  du  dedans. 
Picard  se  jeta  dans  les  bras  de  Delavigne,  et  lui  dit 
avec  efTusion  :  «  Mon  cher  Casimir,  vous  nous 
M  sauvez,  vous  êtes  le  Tondateur  du  Seoond-Tlié^ 
«  tre-Français.  Jouissez  bien  de  votre  succès.  Vous 
«  ferez  sans  doute  encore  de  plus  beaux  ouvrages  ; 
«  mais  vous  n'obtiendrez  jamais  un  pareil  triom- 
«  phe.  »  Ce  n*était  pas  en  effet  seulementlajus- 
tice  rendue  par  un  public  ému  au  mérite  de  Tonivre 
dramatique,  c'était  l'élan  de  reconnaissance  de 
tout  un  peuple  pour  riiomme  qui  l'avait  consolé, 
relevé  et  vengé  ;  c*était  nn  de  ces  inexprimaMes 
entraînements  que  ne  retrouvent  jamais  deux  fois 
ni  1(!  même  homme  ni  la  même  foule. 

Souïi  le  coup  du  refus  déguisé  du  Tlié&tre- 
Français,  l'auteur  des  F^M  Sici/é«wwe.ï  avait 
commencé  un  ouvrage  destiné  à  livrer  ses  juges 
aux  railleries  du  public.  Mais  l'&me  du  poète 
n'était  capable  ni  d'un  profond  ni  d'un  long  res- 

cf'iilirnnnt    ^.'«nft  nhftnilnnnpr  iu\%\  Aiiipt    il  rnrinil- 


415 

«  iiienl  frappi^  d'une  lèpre  inonUe,  luttant  cuu- 
«t  trc  sa  defttinée  ;  et  je  foudrais  en  inéiue 
•*  temps  que  mon  mijet  me  permit  de  déployer 
«  tout  le  luxe  de  la  poésie  orientale.  »  Ces  idées 
le  conduisirent  à  coiiiptkser  Le  Paria.  Il  y  tra- 
TailUa?ec  passion,  et  donna  un  soin  particulier 
au  style,  surtout  u  celui  des  cliœurs,  que  Ion  a 
•ooveot  rapprodics  de  ceux  tïAihalie.  Le  Pa- 
ria fut  joué  le  1"^  décembre  1821,  et  ne  reçut 
pat)  du  public  un  moins  favorable  accueil  que  Les 
Vêpres  et  Les  Comédiens,  Conune  œuvre  dra- 
matique, A«'  Paria  est  inférieur  aux  It^pres; 
mais  ce  défaut  ost  compensé  par  Téclat  et  IV- 
lévationdelapoèsie.Ii'auteury  plaide  inagnitique- 
menl  le  piincipe  de  IVgalité  native  de»  liomineb ; 
estait  là  une  thèse  |)ou  faite  pour  plaire  aux 
esprits  qui  gouvernaient  alors  l.U  France.  La 
censure  avait  déjà  avant  la  représentation  mu- 
tilé r«jpuvre  du  |KMfte  ;  ce  n'était  point  aSM.'/  :  on 
lui  fit  payer  son  succès  par  la  sujipri'ssion  de 
ce  modchte  emploi  de  hibliolliécaire  de  la  chan- 
cellerie qu'un  ministre  plus  éclaire  lui  a\ait  ac- 
conlé.  Cette  misérable  vengeance  émut  \ive- 
ment  le  puMic;  le  duc  tl'Orleans,  alors  f.mpre»sé 
de  saisir  toutes  les occaMons  de  se  montrer  liUrral, 
offiit  à  Casimir  Uelavi;*ne  la  place  de  hibliuthé- 
caire  du  Palais- Royal.  -  Le  tonnerre,  (!cri>:i:t-il 
t<  au  fNiete,  est  IuiuIh'  sur  votre  maistin  ;  jf  \ous 
»  olTn^  un  apparti'i lient  dans  la  inieiiu".  >  Le 
poëte  accepta  riiospitalité  si  ^racieust'iiu  ui  pro- 
posée, etcon»er>a  toute  sa  \ieci'tle  moiif>te  po- 


DËLAVIGiNE  4^ 

l'elof^'  oblige  de  sou  ubacur  preili«:ei>»eur  ^  le 
oomteFerrandy,  Ddavigoe  montra  la  valeur  de  la 
conscience  en  littérature.  Comme  il  était  lui- 
même  la  vivante  démonstration  de  ce  principe  » 
il  trouva  pour  le  développer  de  nobles  et  digues 
accents. 

Les  suooèa  dramatiques  n'avaient  pas  fermé  le 
cœur  de  OeUvigne  aux  émotions  puliiiquea. 
Entre  Le  Paria  et  sa  réception  à  TAcademley 
il  avait  eu  des  cliants  pour  les  grauls  événe- 
ments accomplis  autour  de  lui.  Les  premîeri 
tressaillements  de  la  liberté  en  Grèce  et  en  Ita- 
lie ,  la  mort  de  Napoléon ,  de  lord  Byron ,  do 
général  Foy  lui  avaient  inspiré  de  nonvem 
poeiiu'Sy  auxquels  il  donna  1<*  nom  de  Messe- 
menne^t  déjà  consacré  par  la  voi\  populaire. 
.Malgré  les  sentiments  exprimés  dans  ces  dl- 
ver»es  pièces,  le  roi  Charles  X  voulut  rdreadi 
de  munificence  envers  le  nouvel  académicien  : 
il  lui  lit  offrir  |iar  M.  de  La  Rocbelbucaald  nnt 
pension  de  douze  a^nta  francs,  qui  fut  i 
avec  fermeté,  mais  sans  Oïttentation. 
vigne  ne  voulait  rien  adapter  d'un  ponvelr 
qu'il  croyait  ennemi  dvs  libertins  inibliqnei^qnV 
a\ait  déjà  combattu  et  aurait  peut-éire  à  cooi* 
liattre  riicore.  L'opinion  sut  gré  an  polie 
d'un  ilésiutéreS'MMnent  qui  à  celle  épeiiBe  d^à 
n'flait  pas  chose  commune.  L'écrivain  était  nr- 
ri\i>  au  but  de  Min  aiubiti4>n  littéraire,  la 
toyen  avait  fait  son  devoir:  Uobvi;*^ie  ■ 

droit  de  laisser  quelque  ler^ps  refioser 
et  il'alier  clh*rchfi-  M>Ub  le  ciel  d'Italie  lu 


sition.  Presse  par  quelques-uns  des  grande  ura 

teurs  d'alors  de  rechen  lier  l'honneur  d'uni*  elec-  |  plus  dou\  ot  des  loisirs  que  lui  nommindhii 

tion  parlementaire,  sollicite  par  ses  compatriote»  perie.UM>ment  sa  sonte  aflaiblie.  Il  partit  ei 

du  Havre  d'accepter  la  can«lidature  dans  u-tte  |  tant  le  plan  et  le  premier  acte  compoaé. 

ville,  il  s'y  refusa  avec  persévérance.  Voué  tout  j  non  écrit,  «le  la  tragèilie  île  /     is  Xif  < 


entier  à  la  culture  des  lettres,  il  n'amhiliunnait 
que  les  triomplies  littéraires;  et,  détournant  ses 
pas  (ie  la  trltMine  politique,  il  alla  lu'urti-r  aux 
portes  de  T Institut.  Deux  fois  il  s')  présenta,  et 
deux  fois  il  se  vit  repitussé  pour  faire  plac4'  a  des 
prélats.  Une  troisième  vacance  étant  survenue, 
il  ne  voulut  |»as  reproduire  sa  candidature.  «  Cette 
n  fois,  dit-il ,  on  m'op|x>srrait  le  pape,  j-  H  vou- 
lut du  moins  si*  venger,  mais  de  la  seide  ma- 
nière qui  lui  con\lnt,  fiar  un  nouveau  triomphe. 
Le  The<1tn*-Franrais,  ri*grett<int  ses  ri;:ueurs  ims- 
MHhi,  venait  >(MMitan«-ment  si;  mt^ttre  a  la  di<|)o- 
sition  du  jeune  et  victorieux  écrivain.  Dela^ij:ne 
n*iKHidit  noblement  aux  démanhes  faites  près  de 
lui  :  il  comfiosa  V École  des  Vieillanls^uix  Taima 
voulut  avoir  le  princifial  rOle.  On  sait  quel  suc- 
cès (»btint  cette  cometlie,  jouée  le  (î  décembre 
1H'>3  AcAtédu  grand artear  tn«gique.  M''''  Mars 
apportait  toutes  les  sé-lucti<m>  île  Sun  tal«'nt  ;  l'es- 
prit, la  finesse,  la  grâce  du  langage,  l'intérêt 
dr.im.itique,  l'art  des  coritéfliens,  tout  st*  reu- 
nis>ait  |MHir  ravir  les  surTra^*"»  du  public.  L'Aca- 
démie Française  ne  res-Ma  pas  plus  Uinglemps  au 
sentiment  général,  et  aursilAt  qu'une  nouvelle 
vacanre  se  pruiluisitr  elle  numnia  Delavigne. 
La  réception  eut  lieu  le  7  juillet  182j;  a|>re» 


avait  iiromis  le  principal  rôle  à 
l'absi^nce  du  poète,  la  mort  eui|w       1 
Après  un  an  de  séjour  en  Italie,  DeU'         n 
a^ec  sept  youveliis  Messe  niennes^  q—  • 
pas  le  succès  des  preceJentei»,  suit  que  i 
jets  eu  fussent  uioins  po|>ulaires ,  soit  qtt. 
la  faveur  publique  se  tournât  vers  dee 
d'un  genre  pius  aventureux.  Les  .Vouoeilrh 
ivnivunes  n'en  sont  pas  moins  r 
et  |Nir  le  fond  des  idées  et  par  le  n       a 
pression.  Laissant  inaclicvec  U  pikiM:  o 
cee  poui-  Taliua,  Delavigne  écrivît  La  P\ 
Aureite,  jouée  le  6  mors  1828,  ooméJi» 
de  finesse  et  d'élèqanoe,  mais  liien  I 
tion,  et  ijui  de  t.iu«   les  outragea  uv 
fut  le   plus  froiilement  accui?illi.   Il  •» 
bientôt  de  cet  échec  par  U  tragédii 
Fatiero,  écrite  po:irkf  TbéAIre-F 
transportéi* ,  par  suite  de  quelques 
distribution, au  théâtre  de  la  Porter 
ou  elle  fut  représentée  le  3u  nui  II 
aloridans  tout  le  feti  des  grande!  q«a 
raires  dont  furent  marquées  leaden 
du  la  Re>taaniliun.  Sans  a*êlie  cm 
ress«M*  d     U   liberté  |e>lili(|ue .  1* 
\i veinent  etnu.*  île  la  guem 


DELAVIGNK 


4:}8 


mttqyrs.  La   mérité  ilu  (mblic  se 

poar  ffti\-d,  et  Irurs  tentatives  au 

ml  tcHL<   leA  applaudissements  de  la 

wlmettrp  toutes  leurs  hardiesses, 

Tronnatâsait  qun  certaines  de  leurs 

Paient  fondées,  et  illps  acceptait  dans 

I?  Mw  fcoùt.  .Marina  Faliero  fut  son 

rn  ift^MH^  des  règles  de  rancieone 

I  £rui<l  et  lé^ntime  snccès  couronna 

Li;7»*r.  chargé  du  principal  r^le,  y 

tiWnt  «pli  tit  penser  à  Delavigne  que 

kail  rfrv  rtvnplacé  et  li*  i»orta  à  ler- 

:t    Y/.   M<*is  avant  l'achèvement  de 

cran  1  ërmeineot  s'accomplit.  La  ré- 

Joiflet  r»»nversa  Charles  X,  et  laissa 

tr  VfK  h*   duc  d'Orléans.  La   victoire 

'amnkvt  enfin  le  drapeau  de  la  rcvo- 

I  pmnait  étri»  p<»riiiis  di'  croira  qu'un 

•rriîaW*»  litiertt' allait  cominemer  pour 

tVfavinne  dr>nna  à  rin^urrection  son 

Paru i^n II'*,  qui  un  moment  partiigea 

a  p*np'*»   avw  /.n  Mar^eUtniso^  et 

ibuFf-mnéf»  par  des  motifs  qui  n'alté- 

bm  r  -«time  dont  jouis^iit  Tauteur.  11 

outre    Ln  Srmn'me  de  Paris  et  Le 

o-frr*\  Qiioique  b-j-n  -niH'rii'ures  à  La 

p.  ce5  deux  pièces  eurent  moins  de 

«i!.  iH^TJsne  r^ist.îaviv  fiTineK'à 

OTtin^^i  qtii  lui  f;iri'nt  faiti'^  d*accep- 

vtfnns  politiques ,  et  se  remit  à  ses 

<  en  '-.'prenant  Lnuis  XI.  Vers 

*!  Ifti*.  Il  rponsa  M"**  Élisa  de 

;  «va't  conn'ie  en  Italii-  et  |)Our  la- 

«        'I  nrii  nn-  nIv.-  symp.ithie.  A  la 

p»-.  Il  i'  ■'  'ir\»\  siimul»'!'  parl'i'xernple 

»•*•*■    \\  î'.i'l^iqii-,  r>si\a  ili'  »'af- 

\*'mz   !■'   î»  nu"^!'".  <'»t  «■•."ii.'mrnt 

i»^-."  I-  tttrs  ,r  :  lif  KoM-iu^ko  rt 

«r-,    \\ir   l'-s   Ï^^Io^ai^  rliaulèrenl 

r»^  -1  T»  r.-,  i.iiiittatA  li(>ri>i<|ii«'s  on 

«erra!   jn-  ■*'•  la  :,Iujiv.  Lo^ti.s  XI  fut 

nr'  \^.i*  :  .*n  an  .jprns.  If  i.S  mai 

iBH   U   j'--m.tTe   r»*pre>«'nlation  dts 

■'£-'f  'r'^.r  / .   r|iii'   flr>    iiesitation<>  de 

un  îD'iin»*Mt  retar-hre.  (.'rs  deux 

t-ntriit  plus  franr hument  fn- 

■w-il^-»  \ii<i'<»  «hainatiques, eurent 

a*.  Ju"pi'    la    Dciavii^uc  n'avait 

fW»  :    l:i  i-if^ip  viiihlait  <^tre  sa 

S-i  -mtf  s'it.Hil    dit»Te«î    de 

»  iui  t'it  (iri-M  rit  ;  il  v*  relira  a 

Htfi^i-  ■  î  »-*i  irjisantf  retraite,  qi/il 

ir»^  lit*  \.-rn'»n  :  Kun*   ,  <ur  un 

■Ifc^  Tr'\\^  -i  l.s  ,l,.s  .1,-  la  SHne , 

qui  -1  -<'-:i  i.  ..i  ju^  prtu  lltfuve. 

âl  !•■  -••îi  1-  :c,t::»'i  a  son  ircre, 

«  i.-'m;.«i*.-  un     t-MiiïiMlie  en 

■  ^1  iii-ir.ip.iMTail  i:i«>i:io'Ii'tra- 

«rtji'i'  •  •!'.;•  i'ii .-.    !  au  inili«'U 

iieU»»^  il  «cnvit  iMni  Jwm 

-«:■'!:  .^.tulir-  is.i...  .'t  qui  fut 

nai  thomplir^.  Cc  n'avait  été 


là  en  (pielque  sorte  qu'un  |)a&se-toui))s  ;  la 
malaiiic  ayant  celé  momentanément,  Delavigne 
revint  à  la  poésie,  et  donna  le  il)  avril  t83ti  Vne 
Famille  au  temps  de.  Luther ,  tragédie  en  un 
acte ,  (pii  obtint  un  succès  tionorable.  Moins  de 
deux  ans  après,  le  i"^  octobre  1838,  fut  repré- 
sentée La  Popularité^  comédie  eu  vers,  œuvre 
méritoire  sans  doute,  et  qui  n'est  pas  indigne 
<le  sou  auteur,  mais  d*un  genre  Tîeilli  et  hors 
des  halâtudes  du  public.  L'année  suivante  Delà- 
vi<me  prit  sa  revanche  par  la  Fille  du  Cid,  tra- 
gédie eu  cinq  actes,  jouée  le  15  décembre  1839,  oîi 
lii  poète,  renonçant  aux  nouveaux  cfTets  intro- 
duits dans  le  drame,  retourna  au  pur  genre  des 
maltre.4  de  la  scène  française,  et  rencontra  des 
inspirations  qui  rappellent  le  style  de  Corneille. 
Malheureusement,  des  travaux  aussi  persévé- 
rants avaient  achevé  de  ruiner  la  santti  de  De- 
lavigne. RHuit  à  ne  plus  sortir  de  che/.  lui , 
il  s'oirupait  cependant  encore  de  nouvelles 
compositions,  Le  Conseiller  rapporteur^  co 
médie  en  prose,  représentée  le  17  avril  1841; 
Chnrli's  VI,  opéra,  qu'il  fit  en  coUabaralion  de 
son  frère  (Germain,  et  qui  fut  exécuté  le  lâ  mars 
18i3.  Knlin,il  préparait  une  tragédie,  Mélusine, 
où  il  Sfï  proposait  de  tirer  parti  du  fantastique,  et 
qui  était  son  (cuvre  de  prédilection.  Il  Tavait 
com()letiMncnt  achevée  dans  son  esprit,  mais  il 
n'eut  le  teiufis  d'en  écrire  qu'un  acte  et  dpmi.  Le 
mai  qu'il  avait  jusque  alors  combattu  éncrgique- 
ment  prit  rapidement  une  allure  menaçante. 
Delavigne  avail  été  obligé  de  vendre  sa  maison  de 
La  MadeltMue.  Scribe  lui  oiïril  son  habitation 
(le  Montalais.  Le  poète  alla  y  passer  (piohiues 
mois,  puis  se  renlit  au  (hàlean  «le  Saint-.fu>t, 
d'où  ila.in^ssa  dr  si  tuucliauts adieux  à  La  M.ide- 
loinc,  siluiN'  vi.>-a-\is,  sur  l'autre  rive  d«'  la 
Sein»'.  L'hiver  s'ap[>rochail,  et  Delavigui',  crai- 
gnant (pie  l«'s  rigueurs  de  la  saison  n'a^^ra- 
^as.st'ntla  inaiadir,  coiKentit  à  retourner  en  Ita- 
lie. Il  (piitîa  Paris  le  2 dt'cembre  18é3;  arrivé 
à  L)«)i),  il  ne  put  sup|)orter  les  fatigues  du 
voyag!',ct  se  mit  au  lit.  Le  11  drceinbn',  tandis 
q\u\ ,  d'une  voi\  d<  raillante ,  M'"'  Delavign»*  li- 
sait un  roman  de  W.ilter  Sœtt  pour  distraire 
leiiialale,  Delavigne  cessa  d'écouter,  munnura 
cjuelques  vers ,  et,  laissant  retomber  sa  tf^te  en 
arrière,  s'endormit  de  l'éternel  soiiuneil.  La 
nouvelle  de  cette  mort  prématurée  causa  une 
éuiotion  générale.  Le  corps  di'  Delavi^rne  fut  rap- 
|K)rte  à  Paris ,  dans  sa  résidence  d»;  la  rue  Ber- 
gère, II"  j  ;  le  19  dî'cembre  la  dr^pouille  mortelle 
du  p«)ele  fut  conduite  au  cimoti«;re  de  l'IIst,  ac- 
compagnée par  les  plus  hautes  notabilités  des 
lettres,  des  arts,  de  la  polititpie;  nue  voilure 
vile  >  rerirési'nlait  la  royauté;  la  po|)idalion  se 
pre^>ait  sur  le  ï)as^a^e  du  cortège ,  manifestant 
sa  syn)ï),i'!iie  et  son  estime  |>ar  une  attiluih'  re- 
cMcill:-'  et  des  paroles  émues.  Ile  n'était  p.w  se;-- 
le{i;ent  rhoimête  homme,  le  citoyen  courai^eux, 
!'■  poète  éiiiinent  (hmt  la  foule  suivait  les  funé- 
railles, c'était  celles  ip'Mu'.'s  de  l'amour  des  lettres, 


415 


DËLAVIGiNE 


4;u» 


«f  iiienl  l'rappi^  d'uoe  lèpre  inonUe,  luUanl  cun- 
«t  trc  sa  destinée  ;  et  je  Toudrais  eo  iiiéine 
«  temps  que  mon  sujet  me  permit  de  déployer 
«•  tout  le  luxe  de  la  poésie  orieotale.  »  Cei  idées 
le  ooiiduisireot  à  composer  Le  Paria.  Il  y  tra- 
▼ailla  avec  pasï^ioii»  et  donna  un  soin  particulier 
au  style,  surtout  à  celui  des  clianirs,  que  Ton  a 
•oovent  rapprodics  de  ceux  d'At/ialie.  Le  Pa- 
ria fut  joué  le  1"^  décembre  1821,  et  ne  reçut 
pat)  du  public  un  moins  favorable  accueil  que  Les 
Vêpres  et  Les  Comédiens.  Comme  iruvrc  dra- 
matique, Ar>  Paria  est  inférieur  aux  Vêpres; 
mats  ce  défaut  est  compensé  par  l'éclat  et  IV- 
lévatii>n  de  la  poésie.  I/auteur  y  plaide  magnitiquc- 
menl  le  principe  de  l'égalité  native  de»  hommes  ; 
cV'tait  là  une  tlkèse  pou  faite  pour  plaire  aux 
esprits  qui  gouvernaient  alors  i,U  France.  La 
censure  avait  déjà  avant  la  représentation  mu- 
tile l'ieuvrcdu  |K)ète;  ce  n'était  point  assez:  on 
lui  fit  payer  son  succès  par  la  suppression  de 
ce  modehte  emploi  dt>  hibliutliêcaire  de  la  cliao- 
cellerio  qu'un  ministre  plus  éclaire  lui  a\aitac- 
conli'.  Cette  misérable  vengeance  émut  vive- 
ment le  fHiMic;  le  duc  d'Orléans,  alors  t:mpre>S(; 
de  saisir  toutes  les  occasions  de  se  montrer  liU^ral, 
(»(Tiit  à  Casimir  Delavi'^ne  la  place  de  bibliothé- 
caire du  Palais- Roy  al.  «  Le  tonnerre,  (Tri>ail-il 
H  au  |N>ete,  est  toiiil)ë  sur  votre  maison  ;  j<-  \ous 
•'  oITn'  un  ap|uirteinent  dans  la  mienu".    >  Le 


l'eloge  obligé  de  sou  obscur  predcoeikÀCur  ^  le 
comte  Femiid/,  Uelavigne  montra  la  valeurde  la 
conscience  en  littérature.  Comme  il  était  lui- 
même  la  vivante  démonstration  de  ce  principe , 
il  trouva  pour  le  développer  de  nobles  et  digues 
accents. 

Les  suooèfi  dramatiques  n'avaient  pas  rerroë  le 
cœur  de  Delavigne  aux  érootious  iKiliiiques. 
Entre  Ije  Paria  et  sa  réception  à  rAcadémie, 
il  avait  eu  tics  cliants  pour  les  gramU  évco»- 
ments  accomplis  autour  de  lui.  Les  premiers 
tressaillements  de  la  libertt>  en  Grèce  et  eo  Ita- 
lie, la  mort  de  Napoléon,  de  lord  ByroB,  du 
général  Foy  hii  avait-ut  inspiré  de  noaveHx 
poèmes^  auxquels  il  donna  le  nom  de  MesMé- 
mennrj,  déjà  consacré  par  la  voix  populaire. 
.Malgré  les  sentiments  exprimés  dans  ces  di- 
verties pièces  «  le  roi  Chartes  X  voulut  riireade 
de  munificence  envers  le  nouvel  académicien  : 
il  lui  lit  offrir  |iar  M.  de  La  Rocbelbucaald  ■■• 
pension  de  douxe  cents  francs,  qui  fut  i 
avce.  fermeté,  mais  sans  oiUentatiun. 
vigne  ue  voulait  rien  aarepter  d'un  ponvelr 
qu'il  croyait  ennemi  des  libertés  puttliqaeSyqnV 
avait  déjà  combattu  et  aurait  peut-èlre  à  om- 
liattre  eucttre.  L'opinion  sut  gré  an  polie 
d'un  dèsiutére.ss«Mnent  qui  à  celle  époqne  d^à 
n'était  pas  chose  commune.  L'écrivain  éUit  nr* 
ri\e   au  but  de  son  aiubiti«>n  littéraire,  la  ei- 


poete  actypta  Tliospitalité  si  gracieuseiinui  pro-  {  toven  avait  fait  son  devoir:  Dolavi;aie se 


posée,  et  conserva  toute  sa  vie  cette  moile^tc  po- 
sition. Pre >sé  par  quelques-uns  îles  grands  ora- 
teurs d'alors  de  HHïhen-lier  l'honneur  d'une  élec- 
tion parlementaire,  sollicite  par  ses  coin|>atriote» 
du  Havre  d'accepter  la  can«lidalure  dans  cette 
ville,  il  s*y  refusa  avec  persévérance.  Voué  tout 
entier  à  la  culturt!  des  lettres,  il  n'ambitionnait 
que  les  triomplies  littéraires;  et,  deloumanl  ses 
pas  de  la  trllMine  politique ,  il  alla  lu'urtt-r  aux 
portes  de  Tlnstitul.  lieux  fois  il  s')  présenta,  et 
deux  fois  il  se  vil  repi)u&sé  pour  faire  plact'  a  des 
prélats.  Une  troisième  vacanex*  étant  survenue, 
il  ne  voulut  |kasrepro<luire  sa  canditlature.  «  Cette 
«  fois,  dit-il,  on  m'opposerait  le  pape,  i*  H  vou- 
lut du  moins  s*.'  vtMi^er,  mais  de  la  seule  iiia- 
nièro  qui  lui  convint,  par  un  nouveau  triomphe. 
l.t*  Tlie«1tre-Krani;ai»,  regrettant  ses  ripieurs  [las- 
sées, venait  siiontanèment  so  mettre  a  la  dis|)o. 
sition  du  jeune  et  vii-torieux  écrivain.  Delavigne 
ré|N>nilit  noblement  aux  dérnarrlies  faites  pivs  de 
lui  :  il  coiii|iosa  L'École  des  Vieillards,  nix  Tahua 
voulut  avoir  le  princi|»al  rôle.  On  sait  quel  suc- 
cès obtint  cette  comédie,  jouée  le  0  décembre 
1M'>3  AcAtédu  grand  artenrtr.-igique,  MX'*  Mars 
apportait  touti*s  les  séiluctions  de  son  talent  ;  l'es- 
prit, la  finesse,  la  grAoe  du  langage,  l'intérêt 
dr.imatique,  l'art  des  comé«liens,  tout  se  reu- 
nissait |M»ur  ravir  le<  sufTra^i»»  du  public.  L'Aca- 
démie Française  ne  re>Ma  pas  plus  longtemps  au 
sentiment  (général,  et  au- sitôt  qu'une  nouvelle 
vacance  se  produisit,  elle  nomma  Delavigni*. 
La   réception  eut  lieu  le  7  juillet  1826;  après 


i  droit  tle  laisser  quelque  ter^ps  re|io 
et  d'iilier  chercher  m>us  ieciel  d'Itaws  lu 

,  plus  doux  et  dis  loisirs  que  lui  rommeadau 
perieitoejnent  sa  saute  adiiiUie.  Il  partit  r 
tant  le  plan  et  le  premier  acte  composé. 
uou  <^rit ,  <le  la  tragi^lie  île  Louis  XI ^ 
avait  iiroiuis  le  principal  rôle  à  '      m.  ! 
l'absence  du  poète,  la  mort  eiu|         I 
Après  un  an  de  séjour  en  Italie,  DÎmi         n 
avec  sept  SouveUvs  Messe menHcs^  q—  • 
pas  le  succès  des  précédentes,  suit  que 
jets  en  fu5sent  moins  |)o|mlatres .  soit  q\m 
la  faveur  publique  se  tournât  vers  des 
«l'un  genre  plus  aventureux.  Les  MouveiUi, 
se  mai  nés  n'en  sont  pa>  moins 
et  par  le  fond  des  idées  et  par  le       iim 
pression.  Laissant  inaclievec  la  |Houe  & 
cee  pour  Taliiia,  Delavigne  écrivit  La  F 
.ture/ie,  jout'e  le  6  mars  1828,  ooim 
de  fine-sse  cl  d^éle^anoe ,  mais  liien  I 
tion.  et  <|ui  de  t>»us   les  ouvrages  uv 
fut  le   plus  froidement  accueilli.   U  sn 
bientôt  ile  cet  échec  par  U  tngMîe 
Fiihero,  écrite  po:ir  le  TliéAIre-F 
transportée ,  par  suite  de  quelques 
distribution, au  tliéâtre  de  la  Porter 
ou  elle  fut  représentée  le  «10  mai  il 
aloràdans  tout  le  feti  des  grandes  q^iril 

I  raires  dont  furent  marquées  les  den 
lie  la  Restauration.  Sans  s'être  cm 
ressee  d     la   liberté  |»oliliqQe.  1* 

I   vivement  et  nu.-  de  la  gucm«e 


DELAVIGNR 


4:)8 


ttquts.  La   mérité  ilu  public  se 
ar  rfti\-cî,  et  leurs  teotitives  au 
1  tons  le»  applaudissements  de  la 
rhnettre  toute^i  leurs  hanlicsses, 
connaissait  que  certaines  de  leurs 
lient  foniléi's,  et  iilf's  acceptait  dans 
son  ffoùt.  Mnrino  Faliero  fut  son 
n  dt^tMm  des  règles  de  l'ancienne 
!*ranil  et  lé^timc  sticcès  couronna 
L.i;7f"r.  chargé  du  principal  r^le,  y 
leni  ']iii  fit  penser  à  DelaTignc  que 
il  ^tre  remplacé  et  le  |)orta  à  ter- 
XI.  Mais  avant  l'arbèvement  de 
-an  !  i-Trnemenl  s'accomplît.  Laré- 
oillet  ri^nversa  Charies  X,  et  laissa 
'-«*  le   duc  d'Orléans.  La   victoire 
iima«t  enfin  le  drapeau  de  la  reve- 
nue ait  être  permis  d(>  croire  qu'un 
ifaU^  litierti' allait  cx^mmencer  po'ir 
HaTÎnne  donna  â  l'insurrection  son 
p-isien»'*,  qui  un  moment  partagea 
ppop-f   avec  Ln  }fnrsemnis<\  et 
«n<f«»nn<^>  par  de^  motifs  qui  u'fllté- 
ar-^«time  dont  jouissait  l'auteur.  Il 
notre    Lu  Srmahte  de  Parix  et  Le 
rrr/!*.  Qiioiqueb'en  Mï|M»rieures  à  La 
ces  den\  pièces  eurent  moius  de 
I>lavi2ne  n^  ist.»  av<M-  f«»rmpt<^à 
«ces  «pii  lui  f;irt'nt  faiti";  îrciccep- 
AS  politiques,  et  se  remit  à  ses 
•mrr^  en  rt^ïrenant  f.onis  XI .  Vers 
e  \^?y>,  il  rpousa  M"**  Élis.1  de 
iva^t  connue  en  Italie  ot  |>our  la- 
ri^nru  lin-  >ivi'  •.ymp.ithi»\  A  la 
:,  M  P  •■  •1T\*\  Nliîiiul*-!'  parr«'\rMnple 
?  el   *■    il  î'.i'I^iqti»',  «'^M);»  de  s'af- 
V^^z  '1-    l.i  nus-îf.  Ct-l  •■•."ii.'inrnt 
••  1«-  !)i-<  il  !  t\v  K»)Miu'»ko  oi 
■r.    )LJ'-   1'"^   r'il«):iai^  chautereut 
H»  •l'iU'»  r.-.  t  ,.|iiii.-it>   héroKpics  ou 
■•nt  qu-  .!'■  I«i  Juin'.  /.o.(/.s  XI  fut 
rier  I  vV*  :  '.n  au  apn-s,  1.»  i. S  niai 
U  pr.'ia.ere  rt'presi'nlation  des 
mnunir  i  .    \\\t*  lil•^    liesitatioub  de 
mnineui  relarlee.  lN\s  deux 
••ntrait  plu*  franrh»*ment  ««n- 
«rjle'^  vijir>  •lraiiiatii|ues,  eurent 
M.  Ju-^qui'    la    l)piavim)c  n'avait 
I  :    U  iMtfsi**  hemliia-t  ôtre  sa 
Sa  -ïRlf  s'«'l.tnt    ditt'réi»    de 
ft  lui  lut  fi:vM  rit  ;  il  se  retira  a 
Hiipî"  -t  fh  triiMUti-  retraite,  qu'il 
■vs  de  \rrM>in  ■  Kure   ,  sur  un 
IIh  rrMi-»  ■l  I.  - fl.'N -le  la  Seine, 
[ui  li-Nf  «':i  l\\{  jiis  \\\\i\\  ileuve. 
■It-  «ifi  ;.:  ict!')'! .»  -ou  Irerc, 
^  oiîiiiH»"!-  lUi"    «iiiivflie  en 
m  îuiiiiqitiNerail  l:l•>lU^<Ie(^a- 
cji.i'-  ♦■.•},';•  l'h  .-.  .  î.iu  milieu 
iKUe<«  il  eerivit  Inm  Junn 
■  ■si:  .K.ti>Ur-  IH.i.,.  et  i]ui  fut 
nu  thouplieH.  Ce  n'avait  été 


là  en  (pieique  sorte  qu'un  i)assMî-toinps  ;  la 
maladie  ayant  cé^lé  momentanément,  Delavigne 
revint  à  la  poésie,  et  donna  le  19  avril  1836  Vne 
Famille  au.  temps  de  Luther ,  tragédie  en  un 
acte ,  qui  obtint  un  succès  honorable.  Moins  de 
deux  ans  après,  le  l"^  octobre  1838,  fut  repré- 
sentée La  Popularité f  comédie  eu  vers,  anivre 
méritoire  sans  doute,  et  qui  n'est  pas  indigne 
de  sou  auteur,  mais  d*un  genre  Tieilli  et  hors 
des  halHtudes  du  public.  L'année  suivante  Delà- 
vi^c  prit  sa  revanche  par  la  Fille  du  Cid,  tra- 
gédie eu  cinq  actes,  jouée  le  iSdccembre  1839,  où 
lu  poète,  renonçant  aux  nouveaux  effets  intro- 
duits <lans  le  drame,  retourna  au  pur  genre  des 
maîtres  de  la  scène  française,  et  rencontra  des 
inspirations  qui  rappellent  le  style  de  Corneille. 
Malheureusement,  des  travaux  aussi  persévé- 
rants avaient  achevé  de  ruiner  la  santé,  de  Dc- 
lavi>;ne.  RHuit  à  ne  plus  sortir  do  chez,  lui, 
Il  s'occupait  cependant  encore  de  nouvelles 
compositions,  Le  Conseiller  rapporteur,  co 
mé«lie  en  prose.  Représentée  le  17  avril  1841; 
Chnrlos  VI,  opéra,  qu'il  fit  eu  collaboration  de 
son  frère  (sermain,etqui  fut  exécuté  le  lô  mars 
1843.  Knfin,il  préparait  une  tragélie,  Mélusine^ 
où  il  se  proposait  de  tirer  parti  du  fantastique,  et 
qui  était  son  ceuvre  de  prédilection.  11  Tavait 
complètement  achevée  dans  son  esprit,  mais  il 
n'eut  le  t(?mps  d'en  écrire  qu'un  acte  et  (lemi.  Le 
mal  qu'il  avait  jusque  alors  combattu  éuei-gique- 
ment  prit  rapidement  une  allure  menaçante. 
Delavigne  avait  été  obligé  de  ventlre  sa  maison  de 
La  Madeleine.  Scribe  lui  offrit  son  habitation 
de  Montalais.  Le  poète  alla  y  passer  <|ue](|ues 
mois,  puis  se  ren-lit  au  (hàteau  de  Saint-Just, 
(1*011  ila.ire^sa  th)  si  toucliauts adieux  à  La  .Made- 
leine ,  situé»'  \i.s-à-vis,  sur  l'autre  rive  delà 
Si-ine.  L'hiver  s'approchait,  et  Delavigne,  crai- 
gnant que  les  rigueurs  d<»  la  saison  n'aggra- 
^as.^entla  maladie,  consentit  à  retourner  en  Ita- 
lie. Il  (piilta  Paris  le  i»  décembre  1843;  arrivé 
à  Lyon,  il  ne  put  6up[)orter  les  fatigues  du 
voyagi'.et  S4»  mit  au  lit.  Le  U  décemlm',  tandis 
que ,  d'une  voi\  défaillante ,  M""  Delavigne  li- 
.siiit  un  roir.dn  de  Walter  Sc»)lt  pour  distraire 
le  malade,  Delavigne  cessa  d'écouter,  murmura 
quelques  vers ,  et,  laissant  retomber  sa  ti'^te  en 
arrière,  s'endormit  de  réterncl  soiiuneil.  La 
nouvelle  de  cette  mort  prématurée  causa  une 
eujotion  générale.  Le  corps  de  Delavigne  fut  rap- 
|K)rté  à  Paris ,  dans  sa  résid(>n(  e  de  l.i  rue  Ber- 
gère, n"  j;  le  19  dî'cembre  la  dépouille  morti'lle 
du  |M»éte  fut  conduite  au  cimetière  de  l'ICst,  ac- 
compagnée par  les  plus  hautes  notabilités  des 
lettres,  des  arts,  de  ta  polilicpie;  une  voilure 
viMe  >  représentait  la  royauté  ;  la  population  se 
pressait  sur  le  f)assage  du  cortège ,  manifestant 
>a  syrnp.i'ljie  et  sou  estime  i>ar  une  attitude  re- 
ru"ilii  '  et  des  paroles  énujcs.  Ce  n'était  pas  mm '- 
lecK'ut  riioimète  homme,  le  citoyen  courageux, 
I"  poète  éiiiinent  dont  la  foule  Mu'vnit  les  funé- 
railles, c'était  celles  ir.<>mes  de  l'amour  des  lettres, 


DELAVIGNË 


«  luent  frappé  d'ime  lèpre  nK>nUe ,  luttant  cun- 
«  tre  sa  deatinée  ;  et  je  voudrais  ea  inéroe 
«  temps  que  mon  siiûet  me  permit  de  déployer 
•  tout  le  luxe  de  la  poésie  orientale.  »  Ces  idées 
le  oouduisireot  à  composer  Le  Paria.  11  y  tra- 
TailUavec  passioo,  et  donna  un  soin  parUculier 
tu  style,  surtout  à  celui  des  cUceurs,  que  l'on  a 
sooTeot  rapprochés  de  ceux  à'Alhalie.  U  Pa- 
rla Alt  joué  le  i"  décembre  1821,  et  ne  reçut 
pas  du  public  un  moins  favorable  aocuei]  que  Les 
Vêpres  et  Les  Comédiens.  Comme  œuvre  dra- 
matique, Le  Paria  est  inférieur  aux  Vêpres; 
mais  ce  défaut  est  compensé  par  Téclat  et  Té- 
lé vation  delà  poésie. L'auteur  y  plaide  magnifique- 
ment le  principe  de  Tegalité  native  de»  hommes; 
c'était  l  une  thèse  peu  faite  pour  plaire  aux 
esprits  qui  gouvernaient  alors  |;U  France.  La 
censure  avait  déjà  avant  la  représentation  mu- 
tilé Tœuvredu  poète;  ce  n'était  point  assez:  on 
lui  fit  payer  son  succès  par  la  suppression  de 
ce  modeste  emploi  de  bibliothécaire  de  la  chan- 
cellerie qu'un  ministre  plus  éclairé  lui  avait  ac- 
conlé.  Cette  misérable  vengeance  émut  vive- 
ment le  public;  le  duc  d'Orléans,  alors  empressé 
de  saisir  toutes  les  occasions  de  se  montrer  libéral, 
offrit  à  Casimir  Ueiavigne  la  place  de  bibliothé- 
caire du  Palais-Royal.  «  Le  tonnerre,  écrivait-il 
«  au  poète,  est  tombé  sur  votre  maison  ;  j<:  \ous 
*i  offre  un  appartement  rlans  la  mienu*.*.  »  Le 
poète  accepta  Thospitalité  si  gradeuseinoul  pro- 
posée, et  conserva  toute  sa  vie  cette  modfitte  po- 
sition. Pressé  par  quelques-uns  ties  grand:»  ora- 
teurs d'alors  de  reclierûier  Tliooneur  d'une  élec- 
tion parlementaire,  sollicité  par  ses  compatriotes 
du  Havre  d'accepter  la  candidature  dans  a'Ue 
ville,  il  s'y  refusa  avec  persévérance.  Voué  tout 
entier  à  la  culture  des  lettres,  il  n'ambitionnait 
que  les  triomphes  littéraires;  et,  détournant  ses 
pas  de  la  tribune  politique,  il  alla  heurter  aux 
portes  de  l'Institut.  Deux  fois  il  s'y  présenta,  et 
deux  fois  il  se  vit  repoussé  pour  (aire  place  à  des 
prélats.  Une  troisième  vacance  étant  survenue, 
il  ne  voulut  pas  reproduire  sa  candidature.  «  Cette 
«  fois,  dit-il ,  on  m'opposerait  le  pape.  «  Il  vou- 
lut du  nnoins  se  veni;er,  mais  de  la  seule  ma- 
nière qui  hii  convint,  par  un  nouveau  triomphe. 
Lf  TliéAtre-Français,  regrettant  ses  rigueurs  pas- 
sées, venait  spontanément  se  mettre  à  la  dispo- 
sition du  jeune  et  victorieux  écrivain.  Delavigne 
répondit  noblement  aux  démarches  laites  près  de 
lui  :  il  composa  L* École  des  VietUards^où  Talma 
voulut  avoir  le  principal  rôle.  On  sait  quel  suc- 
cès obtint  cette  comédie,  jouée  le  6  décembre 
1823.  A  côté  du  grandadenr  tragique,  \|ii<*  Mars 
apportait  toutes  les  séductions  de  son  talent  ;  l'es- 
prit, la  finesse,  la  gr*ee  du  langage,  l'intérêt 
dramatique,  l'art  dès  comédiens,  tout  se  réu- 
nissait pour  ravir  les  suffrages  du  public  L'Aca- 
démie Française  ne  résista  pas  plus  longtemps  an 
sentiment  général,  et  au^^silM  qu'une  nouvelle 
vacance  se  produisit,  elle  nomma  llelavigne. 
La  réception  eut  lieu  le  7  juillet  1826;  après 


l'éloge  ohligjé  de  sou  ubacur  pr 
comte  Ferrand  ),  Mavigne  montra 
conscience  en  littérature.  Comm 
même  la  vivante  démonstration  d 
il  trouva  pour  le  développer  de  ta 
accents. 

Les  suoûfea  dramatiques  ii*avaiec 
cœur  de  Delavigne  aux  émotioi 
£utre  Le  Paria  et  sa  réception 
il  avait  eu  des  diants  pour  les 
ments  accomplis  autour  de  lui. 
tressaillements  de  la  libertt^  en  Gi 
lie,  la  mort  de  Napoléon,  de  lo 
général  Foy  lui  avaient  inspiré 
poèmes,  auxquels  il  donna  1<*  no 
niennes,  déjà  consacré  par  la  vc 
Malgré  les  sentiments  exprimés 
verses  pièces,  le  roi  Chartes  X  vo 
de  munificence  envers  le  nouvel 
il  lui  fit  offrir  par  M.  de  La  Roclu 
pension  de  douze  cents  francs,  q 
aviH:  fermeté,  mais  sans  UNt(>n 
vigne  ne  voulait  rien  aa:epter 
qu'il  croyait  ennemi  des  libertés  p 
avait  déjà  combattu  et  aurait  pei 
battre  encore.  L'opinion  sut  g 
d'un  désintéresstf*ment  qui  à  cclt( 
n'était  pas  cliose  commune.  L'ecri 
rivé  au  but  de  son  ambition  litt 
toyen  avait  fait  .<on  devoir  :  Dcla\i 
droit  de  Uisser  quelque  tcnp^  n*}» 
et  d'aller  chercher  »ous  le.cii*ld'lt 
plus  doux  et  des  loÏMrs  qut*  lui  roi 
périeuseroent  sa  santé  aflaiblie.  Il 
tant  le  plan  et  le  premier  acte  c< 
non  écrit, de  la  tragédie  de  Lout 
avait  promis  le  principal  rOle  a  Ti 
l'atfcsence  du  poète,  la  mort  «au| 
Après  un  an  de  séjour  en  Italie,  Ik 
avec  sept  IS'ouvelles  Messeniemies 
pas  le  succès  des  précédente*,  m 
jets  en  fussent  moins  po|mlaircâ , 
la  laveur  publique  se  tournât  ver 
d'un  genre  plus  aventureux.  Lt^s  .V 
sàmeunes  n'en  sont  pas  moin^  r 
et  par  le  fond  des  idées  et  par  lo  i 
pression,  laissant  inadievee  la  pi 
cée  pour  Talma,  Delavigne  écri\it 
Aurétiet  jouée  le  6  mars  1828,  o 
de  finesse  et  d'éléstanoe,  mais  bien 
tion,  et  qui  de  t«His  les  ou%ragi: 
fut  le  plus  froidement  accuHlli. 
bientôt  de  cet  échec  par  la  trag^ 
Falitro,  écrite  pour  le  ThéAtre-l 
transportée,  par  suite  de  quelques 
distribution, au  théâtre  de  la  Port< 
ou  elle  fut  représentée  le  30  mai  I 
alors  dans  tout  le  feu  des  gracies  < 
raires  dont  furent  niar«|uées  les 
de  la  Restauration.  Sans  s*êlK  «a 
ressée  d  ■  la  liberté  {loUliqne ,  r« 
vivement  émue  île  la  guerm «entre 


ACILAVIGHB 


■\*<i^  H  \f^tn  U^ûUthtf  nu 

que  ct*H*'iie«  4e  léurf 
éi  mem  KffM.  Jfnrtiio  tahttv  M  mm 

^  U^.  dMifi  4a  pr(nd|ul  r<^1ê,  y 
ÙÊÊmH^  tpiî  Ht  p^fiKTT  à  f>rkT}]i^nc  rpii; 
^B  Wnp  ftTn^gkmsé  H  li*  portai  à  trr- 

4«e  d^Orlf'Am.  I,ji    victoire 

I  k  flr»ipivi«  àft  la  r^vfi. 

.  iffi»  permi»  tl«?  crotrr  iju'uiï 

»  Bi»»ft6«lt«llcomim'!H4?rnour 

ir,4|iii  DU  mcimf^nt  pAilji{>m 

La  Mfir$r*flni$f  ^  H 

r  |ttr^e«  mollf?i  qui  n'ilté- 

I  f  M4lni«  ilaot  }ôtiiti«Aii  L'auti^tir,  1} 

lolre  £/t  J^moèft^  fi^  PttrU  et  £« 

|Kêtf^  rtir^nl  ïHoin*  do 

iipil  bi  Ibrent  M^^  tTACcni»- 

I,  et  »e  rrmit  à  »*s 

lânt  LùuH  Xf  V(trs 

I»),  il  rpoiiM  M^*'  ÊlîM  *1e 

(  i»n  Ttalîe  ^t  imtT  It* 

►  viTo  KTWipïhlr,   A  la 

rimpe,  «litniilÀ^  |iarri!\cmpLe 

U  M^q^c,  c^3>.t  rit!  ^'jtf- 

lir  \m  flûMie,  Cf.t  événemiml 

?  le  ihté  kr^  de  ICoî>ciasko  et 

r,  qiœ  let  Fnloii«i&  chaatèreat 

»  Cip*  4^iOfttbatii  hériïiqueA  Où 

f  itf  k  «gloire,  Lcfuix  Xi  fut 

I  AIï  ;  un  w  après  «  k  L  a  ruai 

at  d«i  Jaé«ilAtiûii&  de 

■OMil  tfilirdée.  Ces  df«uii 

I  «tfnM  piM  |ï«iietiem£o  t  eu- 

r»  dfumaliqueA,  eurent 

Il    Dela»'iftiïf  n'aFâJt 

k  poé^  s^bblAit  être  m 

U  MOlé  ft*«tut    aJlérée   de 

,  Itti  M  procnt;  H  se  relira  à 

>rt  cfurmani?  retraite»  qu'iJ 

4^  V«nii»D  (EUira),  mr  m 

1  de  Mm  iBJidloa  k  son  Titre , 

I  à  mm^iùêet  uq^  tx^inédie  en 

I  Ivlo^psersH  \mmà  de  tri- 

'  t  aiÎA  Mée^  rt  au  mili^^ 

,  il  écHiil  lÂtn  Juan 

\  fe  i:  DcMiiT  ]i»33,  et  qat  fat 

lmiiiptie«.  Ce  n'avait  été 


là  en  4Ml«Ba  mli  fi*tta 

niMietp«iloÉlèi 

milpt  à  I»  pt^^W»  «1 4iM».le  10  mil  t«a6  ÂM 

FfmàUê  md  iêmfê  âe.Mmtkert  tm|Mi»«ii.im 

m»Ê,  qui  «Mil  m  totsèi  ImmohUi^  BM»  dt 

i|a«i  éoitet  «I  fri  itail  fit  Mlp9 
dttosMlw;  wit««B0HravMII«ÉlM| 


jjjfaettdwiafliwjaiiéetoir  iniMliiJ  Hl^ëù 
itiwtte»]  " 

MlftflMtto 

dtknètJwiçÉMtli 

qui  lappeUait  k  j||le  4i  OoiMMe. 


4t  nriscrla  «Mlé  dfr  E^ 

fl  ft'oeevpitt  myijirt  «mon  de  Mimil«i 
Le  CimiêUkr  rÊffùrttiur,  to 
iMMuIti?  «fiUlMl} 
CkBorieg  VI,  ifto,Vtt  H  m  fuBilnritifti  dt 
M»  fitoGiiniai«,fl|fri  Moédiité  k  Ui 
IM.  Eiiio»apftf|mÉtt  OM  fngélie»  i 
oàfl  te  prepûiftil  de  timr  piflliaiMwtifBe»^ 
qpii  était  Ma  wmd^pitfaMllQiiL  II  l'a«dl 
comiÉtteiiiwt  «rtmÉi  dnt  «■  «vrii,  «iit  il 

n'eutlaUmps  d^4flri(e<|«VMi«ck«ldeiai.  M 
«il  qitfU  aftitJMqieiioi»  fOMliiHii  <n>itg[qM 
■Mal  pril  rtffr^fiiwt  m»  tHwt  wwiiçwln 
MavipM  «fattélédWgft  det«Kii«  laniiisttidt 
U  MadeleiM.  «ciihe  lid  «flfirit  •«  bftfaitatkNi 
deManUliit.  Le  poèli  «Ha  y  passer  quelqnet 
mois,  puis  se  rendit  aii  chAlean  de  Sainl-Just, 
d'où  il  adressa  de  si  touciiauts  adieux  à  La  Made- 
leiae,  située  vis4-Tis,  sur  Tautre  rive  de  la 
Seine.  L'Ui?er  s'approchait,  et  Delavigne,  crai- 
gnant que  les  rigueurs  de  la  saison  a'a^ra- 
Tassent  la  maladie ,  consentit  à  relonmer  en  Ita- 
lie. Il  quitta  Paris  le  2  décembre  1843;  arrivé 
à  Lyon,  il  ne  put  supporter  les  fiitigaes  da 
voyage,  et  se  mit  au  lit.  Le  U  décembre,  tandis 
que ,  d'une  voix  déraillante ,  M"^  Delavigne  ii« 
sait  un  roman  de  Walter  Scott  pour  distraira 
le  malade,  Delavigne  cessa  d'écouter,  murmura 
quelques  vers,  et,  laissant  retomber  sa  tête  en 
arrière,  s'endormit  de  rétemel  sommeil.  La 
nouvelle  de  cette  mort  prémaUnrée  causa  une 
émotion  générale.  Le  corps  de  Delavigne  fut  rap- 
porté  à  Paris,  dans  sa  résidence  de  la  rue  lé- 
gère, n"  S  ;  le  19  décembre  la  dépouille  mortelle 
du  poète  Tut  conduite  au  cimetièra  de  l'Est,  ac- 
compagnée par  les  pbis  hautes  notabilités  des 
lettres,  des  arts,  de  la  politique;  une  voiture 
vide  y  représentait  la  royauté  ;  la  population  se 
pressait  sur  le  passage  du  cortège ,  manifestant 
sa  symp^'bie  et  son  estime  par  une  attitude  re- 
cueillie et  des  paroles  émues.  Ce  n'était  pas  seu- 
lement l'honnête  homme,  le  citoyen  courageux, 
le  poète  éu^inent  dont  la  foule  suivait  les  funé- 
railles, c'était  celles  mêmes  del'amourdes  lettres, 


DËLAVIGNK  ~  DËLBEÛQ 


499 

au  culte  de  ce  qui  est  beau ,  Trai  el  bien.  Après 
avoir  raconté  la  Tie  de  l*écriTain,  nous  defons 
faire  connattre  le  caractère  de  rbonune.  !loiia 
anpraoteroo»  les  lignes  suivantes  à  la  notice 
publiée  par  BI.  Germain  Delaviçie.  «  Casimir 
«<  était  un  de  ces  hommes  rares,  à  Tépreuve  de 
«  la  crainte,  de  Tintérèt oo  de  l'ambition.  Aucun 
«  danger,  aucune  séduction  n*aurait  pn  le  poos- 
«  scr  à  un  acte  qu*il  aurait  regardé  comme  blâ- 
n  mable  ou  lui  faire  abandonner  ce  qu'il  croyait 
«  noble  et  juste.  Beaucoup  ont  connu  sa 
N  bonté ,  mais  bien  peu  ont  pu  se  faire  une  idée 
«  de  toute  l*énergie  de  son  âme.  Honoré  de  Ta- 
«  mitié  du  souverain ,  jamais  il  ne  demanda  rien 
«  pour  lui-même;  mais ,  sans  crainte  d*être  im- 
«  poHun,  il  demanda  bien  souvent  pour  les 
«<  autres,  et  jamais  il  n*éprouva  un  refus.  Son 
«  cœur  était  ouverte  tous  les  sentiments  tendres  ; 
n  aimant  avec  passion  le  travail  et  la  retraite , 
«  les  réunions  intimes  de  la  famille  faisaient  tout 
<c  le  charme  de  sa  vie...  Toujours  animé  d'une 
«  noble  émulation ,  jamais  il  n'éproava  un  senti-  , 
«  ment  de  jalousie  pour  ses  rivaux  ;  il  applau-  i 
m  dissatt  avec  transport  à  leurs  travaux  quand 
«  son  goôt  était  satisfait;  dans  le  cas  contraire, 

«  il  gardait  le  silence Casimir  avait  on  mode 

«  de  travail  qui  lui  était  particulier.  Quand, 
«  après  de  longues  méditations,  il  avait  arrêté  un  i 
m  plan  d'une  manière  définitive,  il  l'écrivait, 
«  maisensuiteil  composait  son  onvrageentier  sans 
•  en  écrire  un  seul  mot  Lorsqu'un  acte  était  i 
«  fini ,  il  me  le  récitait;  si  je  hii  adressab  quel-  ! 
m  qoea observations  critiques,  U  faisait  descor- 
«  rections ,  et  par  une  disposition  singulière  de 
«  sa  mémoire ,  le  vers  condamné  s'effaçait,  et  U  ' 
H  était  remplacé  par  un  vers  nouveau,  sans  qu'il  j 
«  y  eût  jamais  erreur  ni  confusion.  •  I 

Après  la  mort  de  Casimir  Ddavigne ,  sa  ùi-  ; 
mille  réunit  en  un  volume ,  sous  le  titre  de  ' 
Derniers  Chants,  nn  certain  nombre  de  petits 
poèmes  écrits  et  puMiés  à  difllérentes  époques ,  : 
avec  qoelqiies  antres  jusque  alors  niédits,  et  de  ce 
nombre  un  acte  et  demi  de  Métusine,  Ce  recueil 
était  précédé  d'une  notice  biographique  par 
M.  Germain  Delà  vigne,  k  laquelle  nous  avons 
fait  pour  cet  article  de  fréquents  emprunts. 
1.05  Œuvres  de  Casimir  Delavigne  ont  eo  de 
nomlireoses  éditions.  Les  meilleures  éditions  des 
cravres  complètes  sont  cdies  de  Fume,  8  volu- 
mes in-8*;  Paris,  IBkà;^  de  Didier,  fl  vol. 
in-8«,  184fl;—  Charpentier,  4  vol.  in-12,  185t; 
^  Didier,  4  vol.  in-11, 1854;  —Didier,  4  vol. 
in-18,  1854.  Le  18  novembre  1848  un  buste 
«le  Casimir  Delavigne,  par  David  d'Angers,  a 
été  placé  dans  la  première  cour  du  collège 
Henri  IV  (lycée  Napoléua);  le  10  août  1852,  sa 
statue  en  brome,  par  le  même  artiste,  a  été 
solennellement  maognrée  au  Havre. 

FfédéricLocK. 

GcTHMlB  Delsvifae.  N^Ucêmr  Cmêkmir  Itoterifnr,  em 
téle  Se  M*  OBwertM.  -  te  Sas,  DkUmmmtrr  wmc^etopé- 
4^H«  éê  tm  fraam.  -  Bakbe,  Btêfrt^U  et»  CmmUm- 
^•r'Mns.  —  mm§mtti^  ^metr»$tm,  t  XV t.  p.  ist,  cl 


t.  XXII.  p.  lin  —  Mêeamrt  éê  rêct^ttim  < 
■euve  et  u  MepÊf  ^  M.  VIelor  Hafo 
iMl  da  ts  Séeeaibfv 

;i       A¥i  f^  •  auto 

que  I  in 

le  1*'        ri  11  à»  e 

Napoléon ,  «»  de       sous  uo 
dn  mobiHer  de  m  couronne,  aw 
succès  littéraires  de  son  frère,  il 
la  carrière  dramatique.  M.  Scribe  a 
laborateur le  phu  habHnel;  et  c'est 
de  ces  deux  auteurs  que  l'on  doit 
debelles  on  charmantes  pièces,  < 
prindpales  :  A  l'Opéra  :  La  Mw 
iipéra,  cinq  aates;  1838;  —  Roberi 
opéra,  àn^  act«s ,  1831  ;  —  CkarU 
cinq  aeU^;  1843;  avec  son  frère  C 
repéra  Comri|uc:  La  A'ei^e,  oulen 
hard ,  opéra^aittique ,  quatre 
Le  Maçon,  opéra-comique,  trois  «;« 
La  Vieille,  opéra-comique,  un  i 
àl'Odéon:   Le  Valet  desoni      y 
unacte;  1816;  —  an  Vaude 
vaudeville  un  acte;  1811  :  ce  lot 
pièce  des  deux  auteurs;  »  Thibaul 
Champagne,  vaudefiUe  historique 
1813  ;  —  Le  Bachelier  deSalama 
die-vaudevillCy  deux  actes;  1815;—. 
buU,  comédie  vaudeville,  deux  acb 
au  Gymnase  :  Le  Colonel,  oomédii 
un  acte;  1821  ;  —  Le  Mariage  en 
iS2i;—Le  vieux  Garçon  el  la  pei 
\Htl;—V  Avare  en  goguettes,  id.;  Il 
rUièreM.  ;  1824;  U  Diplomate,o 
ville,  deux  actes;  1827  ;  —  Le  baru,^ 
id.;  1828;— les  AVm0eaiur/etcx(/er 
Ifosorcf,  comédie- vaudeville,  un  act 
Allredo 

iMetiommairt  de  la  Convenmtton.  —  Ai 
rcrwilf  f (  ^rtaTiw  de»  ConUmforatm 
Jottmmt  ée  ta  librmln. 

OBLBBCQ  (  Jean-Baptiste  ). 
tampes  flamand ,  né  à  Gand,        i 
1840.  Directeur  d'une  école  d'ruMi 
qu'une  médiocre  fortune,  H  se  con 
vent  aux  plus  rudes  privations  p 
une  passion  qu'il  conserva  toute 
de  rechercher   les  anciennes  esti 
vouloir  prouver    que  la   gravure 
fut  inventée  en  Flandre  avant  les  e 
rentin  Fhiiguerra,  avant  même  les 
primées  en  Allemagne  et  qui  por 
1466.  Il  appuyait  son  opinion  mt  % 
épreuves  portant  des  dates  du  trH 
mais  dont  on  a  toujours  contesté  f 
A  ses  détracteurs,  «pendant,  Q  opf 
nuscrit  latin  du  quatorzième  s>M 
de  l'ancienne  abbnye  de  Sntet-H 
où  se  trouvent ,  à  la  place  de  t 
centaine  de  gravures  an  burin  ,  r% 
talent ,  l'une  surtout,  repréaeatant 
dans  le  style  de  Mairtin  SrlKn  e 
mot»  :  actttm  Gandnvi.   Dribeo 


d*te 
■fcunMBiiiBit  la 


449 


IM  4fttBnéMr.L*éeiitaf6 
Hk  foiltfnaicaldeliiB 
1  «  liiMt  qM  les  gri- 

isftitsàGurM- 

pMepndeoctM» 

}  JM  IM  de  GbiH  ^ 


MtoIWirMdMirde 

ihdJon  qae  Ion  da 

'«itenvet  «ywt  é(é 

W  poor  8>  rendis 

LaTcntea'cfit 


iBiiiaiiqnd*ltrt 
A§tè$  M  mort,  aa  ool- 
à|lwde  ^pûOO  pièoM, 
.^teiip  M  liéAypoar  y  étra 
iMtUndierGlié^dé- 
CBtra  au- 
\,HJétus 
\  Jmm,  cheft-d'cMivre 


II 

et  amidePé- 

lÉVMft  pat  ëlé  reeadlUi. 

I  qae 

t  Féirarqme;Ytù\u,  1607, 

de  SeooGcio  se  trunTe  dans 

LéoD  AlUod  en  a 

sa  RaccoUa  de* 

que  du  Vatican  et  la 

I  de  ce  poète  plusieurs  pièces 

,  —  CrcMteacBi,  Storia  délia 
,  Al  if  fini  /Komtf  iiU. 

s),  Mstorien  français, 
%  1S40,  mort  le  8  féTrier 
j  Ddbene ,  patrice  flo- 
I  Buoaeorsiy  iltémoigna|dès 
iadination  pour  Tétat 
tMdiaye  d'fiaute-CkNnbe 
I  plus  tard  contre  celle  de 
Henri  III  ^vAque  d\\lbi, 
atec  beaucoup  de  sa- 
it. On  adelui: 
I  ef  oero  dueum  ori- 
tsintuique  regum 
nCapeHdeducia,  hàer 
îbÈl/whA*;^  Trac- 
Marchionum  Go- 
tSoKtijEgidiietThO' 
ilMl,  1607,10-8*';  — 
tapralt  Capeti  orùjine 
l  éi§miiafem  réiçiam; 


liwMàParli, 


Lyoo,  IftM  «t  1606,  IM":  —  BiJ^M  Mlfif^ 

hjmt,  1602»  iB-4«;  Paris,  1606,  to-4*.  te  M  a 
attrBNié,  nab  àtoft,  lot  Ititrm  à  d^Épermmi 
1589,  fo-13,  TkdeiitpampbkilaDfcvcardela 
L%u6.  Alplwntft  Pribeiie  eol  poar  toemaanr  à 

neffii.  fifiBld  ^ywtprig  pût  à  liiéfvlle  do4i6 
de  MûfitoMinMf ,.  IM  tonoé  ét'WÊÊUbtt  16  FMdea. 
Apvè6  la  Bsort  de  Mchetai,  n  fovM 
oè  I  moaral,  ea  1661/ 
mMÊ4inflÊt,  emUêm  tMtHma.  ' 

mile  ftaBçaii,  d'origiBefliHémtt,  oiàLyon,'  m 
l&64,mort«lil61S.neBtrâ  debdràelMMrami 

terriee,  et  6'jrdiiliQgae.  Il  IttUfliié  in  ri4r  * 
U  AociieUeea  1673,  loif  it  Beoiim  eaPiotofla, 
et  itrrR  iOM  lee  4m6  de  Gobe  il  de  IfqfMM. 
neoatriboaà  la  ideoadBtflos  d*Bevi IT  tfii 

■H!iHHe|B ,  ei  appona  wi  iw ,  twiipe  i 
LaFère,  Pabtelatfea  da  pape.  BteH  HT^ 
àlMlMieleeomerdereidMde  SitaMIkM, 
elledétipiapoBr  tire  dwfaller  de  Foidn  da 
SaiiA-Esprit  à  la  prandère  pranolioa.  U  mort 
eeuie  de  ee  prioee  cmpédia  Mbeoe  d'obtair 
cette  r 


UùiHU  iirmié  meUMumêfê  âiitifiew. 
MHJMWB  (  Jltelietf  ),  tifl 

■é  à  YéroM,  le  M  mal  1749,  mortie  7  dé- 
cembre 1825.  Se  dettlniot  à  la  ntghtHitQre.  fl 
étodia  d*aboid  la  juiiipradeBOé;  malt  k  la  mort 
de  ton  père  H  ahaidomia  celle  earrièri,  poor 
s'adouier  à  la  Vtténtore  et  à  riyroiMmie.  Alhi 
de  te  fomUiariter  a?e6  le  latin,  il  tradoisit  dans 
cette  langue  I  ^Élégie  de  Thoinat  Gray  Sur  un 
cimetière  de  village  et  la  Description  d'un 
jardin  anglais  par  Pfndemonte.  Il  fit  aussi 
plusieurs  traductions  d'auteurs  latins  :  celle  de 
Columelie  établit  sa  réputation,  qu'augmentèrent 
encore  les  traductions  des  Géorgiques  de  Vir- 
gile, de  quelques  Épitres  d'Horace,  des  Dia- 
logues de  Cicéron  Sur  la  Vieillesse^  des  IVoces 
de  Thétis  et  de  Pelée  par  Catulle.  Les  plus  im- 
portants travaux  de  Ddbene  concernent  Tagri- 
cutture.  Son  Mémoire  sur  une  nouvelle  ma- 
nière de  faire  le  vin  obtint  le  prix  à  TAcadé- 
niie  de  Vérone;  il  en  reçut  un  second  pour  sa 
Dissertation  sur  la  culture  de  quelques 
plantes  oléagineuses ,  qu*il proposait  de  natu- 
raliser en  Italie,  U  remporta  encore  le  prix 
proposé  par  TAcadéroie  de  Capo-d'Istria  Sur  la 
culture  des  oliviers»  Une  médaille  d'or  fnt  aussi 
accordée  par  la  Société  des  Géorgophiles  de 
Florence  à  son  mémoire  sur  la  manière  de 
suppléer  è  la  rareté  des  bois  et  de  corriger 
les  inconvénients  auxquels  sont  exposés  tes  pays 
trop  boisés.  Ëlu  en  1797  secrétaire  perpétuel  de 
TAcadémie  d'Agriculture ,  de  Commerce  et  des 
Arts  de  Vérone,  il  prononça  les  éloges  de  plu- 
sieurs membres  de  cette  Académie.  On  doit  en- 
core à  Delbene  deux  mémoires  sur  l'agricul- 
ture, en  (orme  de  dialo^e  entre  Virgile  et  Roiior, 


443 


DELBENE  « 


publiés  dans  lex  Annales  de  V Institut  d'Italie , 
et  uae  dissertatioo  Sur  Vorigine  de  l'ampki- 
théâtre  de  Vérone, 

Rabbe,  Bota|ono,  elr..  Biographie  unirertêUg  et  par- 
tuL  dee  c'iii— ijurtiim. 

DSLBKSL  (  Pierre  ),  homme  politique  fran- 
çais, né  à  Moisaac,  département  de  Tam-el- 
Garonne.en  1764,  mort  tcts  1832. .  H  soi^aK  la 
carrière  du  barrean  à  l'époque  de  ia  rérolutlon. 
Nommé  en  1791  procureur  de  la  Commune,  il 
abandonna  ses  fonctions  en  1792,  pour  8*eor«ler 
comme  volontaire.  Un  patriotisme  si  désinté- 
ressé lui  mérita  d'être  éln  membre  de  la  Con- 
vention. Il  y  fit  i>artie  de  la  Plaine,  et  vota  dans 
le  procès  de  Louis  X\l  pour  la  mort  avec  sur- 
fais. Envoyé  en  1793  comme  représentant  du 
peuple  à  Tarmée  du  nord,  il  y  rendit  les  plus 
importants  services,  notamment  h  la  bataille 
d'Hondschoote  (  8  septembre  1793  ).  Après  cette 
affaire,  Delbrel  suivit  l'armée  à  Lille,  où  il  ap- 
prit que  la  place  du  Quesnoy  s'était  rendue  aux 
armées  coalisées,  qui  avaient  déjà  en  leur  pou- 
voir Condé  et  Valendennes.  Cambrai  et  Boii- 
chaln,  dont  lesgamisqns  avaient  été  très-aflaf  Mies 
par  différentes  sorties,  étaient  les  seules  places 
qui  pussent  arrêter  la  mardio  «le  Tennemi.  Sen- 
tant do  quelle  importance  était  leur  conserva- 
tion, il  résolut  d'y  introduire  de  nouvelles  trou- 
|ics  ;  ejitreprise  difficile,  puisque  ces  villes  étaient 
entourées  de  tous  côtés  par  Tarmée  ennemie. 
Il  part  avec  un  hussard  déguisé,  qui  lui  sert  de 
guiile,  traverse  le  pays  occupé  {lar  Tennemi,  et 
arrive  heureusement  à  Cambrai ,  resoin  k  se 
renfermei  dans  la  citadelle,  si  la  place  n'offrait 
plus  de  défense.  De  là  il  correspondit  avec  !a  mu- 
nicipalité et  les  ofliciers  de  Boucliain,  et  ranima 
leur  courage.  Cependant  les  ordres  qu'il  avait 
donnés  furent  fidèlement  exécutés;  nni>  première 
tentative  n^eut  aucun  succès,  mais  à  la  seconde 
on  réussit  à  faire  entrer  six  bataillons  a  Cam- 
brai et  un  à  Bouchain.  Ce  trait  de  dévouement 
sauva  CCS  deax  places,  dont  la  perle  aurait  eu 
les  plus  funestes  conséquences.  Rappelé  bientôt 
après  par  un  décret  de  la  Convention  Jl  fut  presque 
aussitôt  envoyé  dans  les  départements  du  midi, 
pour  y  o|iérer  une  grande  levée  de  chevaux  et 
organiser  la  cavalerie  des  armées  d'Italie  et  des 
Pyrénées.  Désigné  ensuite,  par  décret  spécial  du 
9  fructidor  an  ii  (2Aaoôt  1794), pour  aller  rem- 
placer près  de  Tannée  des  Pyrénées  orientales  les 
représentants  Milliaut  et  Sonbrani,il  prit  part  aux 
conférences  qui  amenèrent  la  capitulation  du  fort 
de  Bellegarde,  la  seule  des  places  ftrançaisesqoi  frtt 
encore  au  pouvoir  de  Pennenii.  1^  27  bnimaire 
an  D  (  17  novembre  \7S\^  eut  lieu  l'affaire  de 
Saint-Sébtstien,  où  le  gteéral  Dogornmier  perdit 
la  vie.  L'armée  se  trouvait  sansclief;  Delbrel  en 
prit  momentanément  le  comnundement,  et  pn** 
para,  par  ses  sages  dispositions,  la  victoire  rem- 
portée le  30  du  même  mois  parlegéné'^Pérignon, 
quil  avait  nommé  pour  remplacer  le  général  en 
chef.  La  capftniation  du  fort  de  Saint-Fernand.  de 


DEI^RUCR 

Figuièrea,  qai  le  rendit  averdixn 
la  prise  des  places  de  Bouton  et  d 
les  suites  de  cette  brillante  affi 
l'Espagne  à  signer  la  paix  à  Bâle, 
an  m  (22  juillet  1796). 

Delbrel,  n'ayant  pas  été  con 
oonventionneli  réélus  an  nouveai 
tif,  rentra  dans  ses  fbyers  apri' 
la  Convention,  et  devint  prési«Ier 
tration  de  la  ville  de  Moissac.  En 
l'assemblée  électorale  de  son  <! 
fut  élu  député  au  Conseil  des  Cir 
occupa  principalement  de  léglslati 
se  distingua  surtout  par  son  op}) 
tème  rétrograde  do  Directoire.  C 
tion  et  sur  son  rapport  que  fut  r 
19  fructidor  an  n  sur  la  wnscr 
Lors  de  la  fiimeuse  séance  du 
5taint-Cloud,il  monta  l'un  dt*spren 
pour  s'opposer  aux  protêts  du  tiénei 
fut  en  conséquence  du  nombre  de 
députés  exclus  du  corps  légi 
qui  furent  condamnés  à  la  drfn 
arrêté  des  consnls  provisoire^  d 
mois.  Mais  il  parvint  à  se  soustn 
décret  en  se  cacliant;  Murât  lui 
un  asile,  et  obtint  peu  de  temp; 
en  liberté.  Delbrel  se  retira  dans 
ou  il  fut  nommé  commandant  ( 
tionale.  Nommé  en  1808  présiik 
de  première  instance  de  MoisMC 
place  à  la  seconde  restauration.  I 
jours ,  il  revint  siégn'  à  la  chan 
sentants.  Condamné  à  l'exil  par 
vier  181  A,  Il  se  retira  en  Suisse,  i 
datée  du  11  mars  181  R,  et  portai 
eu  fausse  application  de  la  loi 
1H16«  lui  permit  enfin  de  rentrer  f 
après  une  carrière  si  active  et 
n'y  obtint  ni  emploi,  ni  penswi 
La  piété  filiale  put  procurer  quf 
ment  à  son  sort. 

Arnanlt,  Jouv,  etc..  Bioç.  nnuv  des 
DCLBR^GK  (  Jean  '  Frrd^ 
l'atné,  théologien  allemand,  ne  à 
22aont  1708,  mort  Ie4  juillet  18 
étudié  la  théolope  à  Halle,  il  fi 
gynmase  dans  sa  ville  nnt;ile  et  i 
De  1800  à  1809  il  dirigea  l'édiica 
de  Prasse,  et  fut  nomme  en<«ii 
ronseil  privé.  Il  remplit  enco 
plois  ;  en  dernier  lieu  il  eut  la  soi 
«hevêchr    de  Zdtz. 

t'nnrfriarioHM-Îjninm. 

DRLBR«r.ii  '  Jean-Frcfirri 
philo^phe  allemand,  frère  tfn 
Mafsdebourg,  le  12  aoOt  I77?,iiv« 
1 8 1  s.  An  sortir  de  ses  étud«*«.  qu 
179i^  à  1794.  il  fut  hi^titutrur  pri< 
oîi  ilcoanut  Klopilork.  En  IS09  i 
berp  en  qualité  de  convlller  d 
U  y  oeeupn  la  cfai 


DELBRUCK 
iietioai  aulognes  rappelèrent 

I  IBI6  et  à  Bonn  en  1818.  Ses 
«*«  »  MMit  :  Xenophon  zur  Ret- 
r  tfkrc/s  ytetmhr  gefahiieten  Ehre. 

oodéfciiM  de  u  réputation  attaquée 
r  i;  Bonn,  1829;  —  i>er  rerewigle 

her  ;   eiii   Beitrag  sur  gerechien 

ly     destelben    (  Feu    Schleienna- 

ment  destiné  à  le  faire  apprécier  à 

L       )  ;  Boon,  1837  ;  —  Reden  (  Dis- 

1831  ;  •—  Ergebnisse  akade- 

rm^àungen  (  Résultats  de  recherches 
ni  ;  Bonn,  1S43.  La  TÎede  Delbriick 
par  >iouloTias  ;  Berlin,  1848. 

Thomas),  musicien  français ,  né 

1 1 7 M,  imift  à  Paris,  le  0  janvier  1 82K. 

rt  ivaiw  eomme  musicien  dans  un  ré- 

de  dix-bail  ans  il  se  rendit  à  Paris, 

e  d'Ozjp  pour  le  basson,  tn  1790 

nîftieilre  du  théâtre  de  Monsieur, 

l'emploi  de  premier  basson  avec 

Mme  profe&seurau  Consen'atoirc 

et  Pana,  à  Tépoque  de  la  fon- 

ctak»liMeittent,  il  y  resta  jusffu'â 

».  ■  t-n  beau  son ,  dit  Fètis ,  une 

I       s  et  pure,  étaient  les  qualités  dis- 

U  a^.cambre;  mais  il  manquait  en 

xe  eCd'exprtfAsion.  '  Cet  iirtiste 

*M  somates  avec  uccumiuigiitment 

iuoM  pow  dtux  bassons  ;  Paris, 

itfos,  ibidem  ;  Paris,  1798  ;  —  Con- 

m^ââon  prutcipat,  avec  accompa- 

wtknfre;  I800. 

^Qiif  «nir.  J'i  yttttiruiis. 

.K     \  of..r'JowpU,  i»K  Ciivjii'- 
ra  irtfi*.  -jo.  ne  a  Douiii,  W  lo  uiaii» 
it  a>i\  aniKVs  du  non! ,  de  la  Xn- 
taMuTK*-  f-t  M-'U'M*.  Sf  dJNliiipia  au\ 
n*!T"i  r(    tl'-uru*^,  et  ;<<i^iia  a  la 
cnm  i*-   icrade  d«'   ntlofiH  ainsi 
m  1^1  rmi  'If*  iVii)(»irt*.  LaiaM'  (  3  mai 
ici  Piur<i  'îp  1  luuiercs  ',  (atalugno) 
buf»m<^.  il   rf^Mtij<%«a   io^imu  Ls- 
e»pi*!-iU'-nt  ra\ltdill*'r  la  place;  et 
fre».  a  1j  t^te  de  >a  |K>tit«'  lroii|K>,   i 
mn>i  d^    ^-t.iriKld.    Il   fut    promu   | 
.'  a*i   pradf  lie  ut'nfial  île  hri- 
tu  riirriiiijnileiiieiit  di*  l'avant-   i 
orpéd*'  1.1  ;:n:i.le  armée.   I.à  en-    \ 
*!-*  r»-n  }»•■■  l'>  plu*  ;;rands  mt-    ! 
nflt  di-  Bukfn,  a*ec  «|uatn*  «om- 
Je  liaD".  il  mlhdta    \tu)0  Russes 
apr^  un*"  liitti*  des  plu<  acliar- 
ÉÊ  r*rt''   \kiT  Ii»qil»'l    le  l.'i*' corps 
c**  ■l'-l>tnfNTeiir  >'a|>ol«>on,    i 
wmr  fut  itta/tw  ■  17  mars  IM;»'    I 
■ad^  par  le  dur  île  Bfrri,  puis   ' 
«trfl     au  l"  i.iirps  d»»  lariiH-e    i 
de  dh-f  'rft..r-riiajor  «eneral,   ] 
aVIU  le  titr.'  'le  vicomte.  Mis  i 
iMôt  lti3<J;.  il  fut  définitivement  < 


—  DELEAU  446 

admis  à  la  retraite  le  11  juin  1832.  Le  nom  de 
ce  général  est  gravé  sur  Tare  de  trioinplie  de 
l'Étoile.  A.  S....  Y. 

archives  de  la  vnerrt,  -  Malll(^«  Biog.  det  Cétib 
miM.  -  rut.  H  Conq.,  t.  X\«  XXI. 

2DELBAIT  (IS'icolas),  médecin  Irançais,  né 
À  Vézelise  (Meui'tlic),le  29  arril  1797.  Son  aïeul, 
son  onde  et  son  frère  furent  chirurgiens  mili- 
taires, et  lui-même  suivit  cette  carrière  en  1814, 
1815  et  1816. 11  vint  ensuite  à  Paris,  où  il  reprit 
ses  études  médicaleSyCt  fut  reçu  docteur  en  1818. 
11  alla  exercer  quelque  temps  en  Lorraine,  et 
les  maladies  de  1  oreille  devinrent  le  si^et  de  aet 
études  particulières  et  de  st^s  expériences.  Il  lit 
voir,  par  plusieurs  cures  heureuses,  quil  est 
possible  de  guérir  des  sourds-muets  de  nais- 
sance,  et  publia  à  ce  si^et  un  Mémoire  sur  la 
perforation  de  la  mambrane  du  tympan 
(  Paris,  1822).  Vers  la  même  époque,  il  adressa 
à  l'Académie  des  Sciences  un  Mémoire  sur  Vart 
de  sonder  la  trompe  d'Eustache;  un  autre 
mémoire,  intitulé  :  Description  d*un  mslru" 
ment  inventé  pour  rétablir  Voûte  dans  plu^ 
sieurs  cas  de  surdité;  puis  il  publia,  en  1826, 
un  écrit  ayant  pour  titre  :  L'ouie  et  la  parole 
rendues  à  Honoré  Trézelj  sourd-muet  de 
naissance;  — en  1827,  de  Nouvelles  Observa- 
tions de  guérison  de  sourds-muets  ;  —  en  1828, 
im  Rap/Hirt  sur  tes  personnes  qui  ont  recouvré 
Cuuie  [tarses  soins;—  un  Tableaudes  Éléments 
de  la  Parole  i  —  un  Mémoire  sur  les  causes  et 
le  traitement  du  bégayvment.  Ces  travaux  ol>- 
tinrent  à  leur  auteur  deu\  prix:  l'un  en  1820.  le 
second  en  1832,  décernés  par  TAcadémie  des 
Scii'uce^,  qui  deciiia  qu'une  somme  de  0,000 
francs  stTail  allouée  annufllrment  au  docteur 
IHeau  [K)ur  les  frais  de  traitement  et  d'instruc- 
tion  de  qualn;  jeunes  sourdâ-iimets  confites  à 
ses  soins  sous  la  surveillance  d'une  conunission. 
L'Académie  C4)n6erve  dans  ses  Archives  un  autre 
Memoirt'iW,  M.  Deleau,  sur  remploi  des  dou- 
ches d'air  drnfi  le  diagnostic,  le  pronostic 
et  le  traitement  des  maladies  de  Voreille 
moyenne.  Plusieurs  publications  suivin>nt  celles 
<|ui  avaient  fait  connaître  les  intéressants  travaux 
«II*  ce  metlecin.  Kn  \oici  les  titres  :  ExposC 
d'une  nouvelle  Uaclijlologiealphahé.tique^  in- 
dispensable aux  personnes  qui  veulent  com- 
tm'ncer  l'instruction  des  sourds-muets  ;  1830, 
in-«';  —  Introduction  à  des  recherches  pra- 
liqiiis  sur  les  maladies  de  Coreille  qui  occa- 
sionnent la  surdité,  etc.;  183i,  in-8";  —  Ex- 
trait trun  ouvrage  intitule.  Traité  des  Mala- 
dies de  iOreilte  nviijenne  qui  engendrent  la 
snr.i'ifc:  «tc;  1830,  in-S**;  —  i\ouielles  Re- 
cherches physiques  sur  les  éléments  de  la 
parole  qui  composent  la  langue  Jrançaise  et 
sur  leur  applicatam  à  ta  yourefte  Dactijlo- 
loyie  alphatictique,  etc.  ;  1838,  in-8\  Il  a  lu  à 
l'Institut  en  1H48  im  Mémoire  sur  la  culture 
des  prairies  cleveeSy  mémoire  qui  est  inséré  dans 
/>'r///^irrt/e7/r,  numéro  d'avril  1843;  —en  18;)0 


443 


DELBENE  — 


publiés  daiis  lex  Annales  de  V Institut  d'Italie , 
et  une  dissertatloa  Sur  Vorigine  de  Vampki- 
théâtre  de  Vérone, 

Rabbe,  Botalollii,  elr.,  Biographie  Mnirtrmil»  et  por- 
tât, de$  CMtemp&rtOmt. 

DBLBKBL  (  Pierre },  homine  politique  fran- 
çais, né  à  Moissac,  département  de  Tiarn-el- 
Garonne.en  1764,  mort  vers  1832. .  II  suivait  la 
carrière  du  barreau  à  Tépoque  de  la  rérolution. 
Nomnx^'cn  1791  procureur  de  la  Commune,  il 
abandonna  ses  fonctions  en  1792,  pour  s'enrôler 
coinmi;  volontaire.  Un  patriotisme  si  désinté- 
ressé lui  mérita  d'être  élu  membre  de  la  Con- 
vention. Il  y  fit  partie  de  la  Plaine,  et  vota  dans 
le  procès  de  Louis  XVI  pour  la  mort  avec  sur- 
sis. Envoyé  en  1793  comme  représentant  du 
peuple  à  Tarmée  du  nord ,  il  y  rendit  les  plus 
importants  services,  notamment  h  la  bataille 
d'Hondschoote  (  8  septembre  1793  ).  Après  Ci'tte 
affaire,  IMbrel  suivit  Tarmée  à  Lille,  où  il  ap- 
prit que  la  place  du  Quesnoy  s'était  rendue  aux 
armc^  coalisées,  qui  avaient  déjà  en  leur  pou- 
voir Condé  et  Valencienncs.  Cambrai  et  Bou- 
cliain,  <1ont  lesgamiscns  avaient  été  très-a(1aiblies 
par  différentes  sorties,  étaient  les  seules  places 
qui  pussent  arrêter  la  marche  de  Tennemi.  Sen- 
tant d(>  quelle  importance  était  leur  conserva- 
tion, il  résolut  d*y  introduire  de  nouvelles  trou- 
|ies  ;  entreprise  diflicile,  puisque  ces  villes  étaient 
entourées  de  tous  côtés  par  Tarméc  ennemie. 
Il  pari  avec  un  hussard  dé;aiisé,  qui  lui  sert  de 
gulile,  traverse  le  pays  occupé  par  Tennemi,  et 
arrive  heureusement  à  Cambrai ,  resoin  h  se 
renfermei  dans  la  citadelle,  si  la  place  n'offrait 
plus  de  défense.  De  là  il  correspondit  avec  la  mu- 
nicipalité et  les  ofliciers  de  Boudiain,  et  ranima 
leur  courage.  Cependant  les  ordres  qu'il  avait 
donnés  furent  fidèlement  exécutés;  une  première 
tentative  n^eiit  aucun  succès ,  mais  à  la  seconde 
on  réussit  à  faire  entrer  six  bataillons  a  Cam- 
brai et  un  à  Bouchain.  Ce  trait  de  dévouement 
sauva  ces  deux  places,  dont  la  perte  aurait  eu 
les  plus  funestes  conséquences.  Rappelé  bientôt 
après  par  un  décret  de  la  Convention,  il  fut  presque 
aussitôt  envoyé  dans  les  départements  du  midi, 
pour  y  ofiérer  une  grande  levée  de  chevaux  et 
organiser  la  cavalerie  désarmées  dMtalie  et  des 
Pyrénées.  Désigné  ensuite,  par  décret  spécial  du 
9  fhictidor  an  ii  (26 août  1794), pour  aller  rem- 
placer pri^  de  l'armée  des  Pyrénées  orientales  les 
représentants  Milhautet.Soubrani,il  prit  part  aux 
conférences  qui  amenèrent  la  capitulation  du  fort 
dr  Bellegarde,  la  seule  des  place«i  françaises  qui  frtt 
encore  au  pouvoir  de  Tennenii.  Fat  27  bnimaire 
an  D  (  17  novembre  1794  )  eut  lieu  faffaire  de 
Saint-Sébtstien,  où  le  général  Dogommier  perdît 
la  vie.  L'armée  se  trouvait  sans  eiief  ;  DelbrH  en 
prit  momentanément  le  comnundement,  et  pn** 
para,  par  ses  sages  dispo<itioas,  la  victoire  rem- 
portée le  30  du  même  mois  parlegéDé'alPérignon, 
qnll  avait  nommé  pour  remplacer  le  gênerai  en 
chef.  La  capltnlation  du  fort  de  Saînt-FernaDd.  de 


DELBRUCR 

Flguières,  qui  le  rendit  avcr.dlx  m 
la  prise  des  places  de  Bouto-i  et  d> 
les  suites  de  cette  brillante  affi 
l'Espagne  à  signer  la  paix  à  Bâie, 
an  m  (22  Juillet  1796  ). 

IMbrel,  n^ayant  pas  été  (^>it 
conventionnels  réélus  au  nouveau 
tif,  rentra  dans  ses  foyers  apri* 
la  Convention,  et  devint  prcsiilei] 
tration  de  la  ville  de  Moissac.  En 
l'assemblée  électorale  de  son  H 
fut  élu  député  au  Conseil  des  Cin 
occupa  principalement  delégislalii 
se  distingua  surtout  par  son  opp 
tème  rétrograde  du  Directoire.  C 
tîon  et  sur  son  rapport  que  fut  r 
19  fructidor  an  n  sur  la  conscri 
Lors  de  la  fameuse  séance  du 
Saint-Cloud,il  monta  Tnn  dt*s  prem 
pour  s'opposer  aux  protêts  du  ^énei 
fut  en  conséquence  du  nombre  de 
députés  exclus  fhi  corps  législa 
qui  furent  condamnés  à  la  dépc 
arrêté  des  consuls  provisoIriK  d 
mois.  Mais  il  parvint  à  se  soustrt 
décret  en  se  cachant;  Murât  lui 
un  asile,  et  obtint  peu  de  tenip* 
en  liberté.  DHbrel  se  relira  dans 
ou  il  fut  nommé  commandant  c 
tionaie.  Nommé  en  1808  préside 
de  première  instance  de  Moissac, 
place  à  la  seconde  restauration.  1 
jours ,  il  revint  siéger  à  la  clian 
sentants.  Condamné  à  l'exil  par  i; 
vier  1816,  il  se  retira  en  Suisse,  l 
datée  du  1!  mars  181t«,  et  portai 
eu  fausse  application  de  la  loi 
I H 1 6,  lui  permit  enfin  de  rentrer  e 
après  une  carrière  si  active  et  si 
n'y  obtint  ni  emploi,  ni  pension 
La  piété  filiale  put  procurer  que 
ment  à  son  sort. 

Arnaiilt,  Taiiv,  rtc.  ^«09.  nANr  des 
drlbrCck  (  yean  •  Frrd^ 
Talnn,  théologien  allemand,  né  à 
22  aoAt  1768,  mort  le  4  juillet  18: 
«'•tudié  la  théologie  à  Halle,  il  fu 
gymnase  dan»  sa  ville  nat.de  et  1 
De  1800  à  1809  il  dirigea  l'édnca 
de  Prusse,  et  fut  nomm«*  en«ir 
conseil  privé.  Il  remplit  encoi 
plois;  en  dernier  lieu  il  eut  la  sur 
rhevêchr    de  Zeîtz. 

f  'on  rerta  fion  t  -  tjrritem. 

DRLBRt^cii  ■  Jean-Preirrii 
philosophe  allemand,  frère  ifti  | 
Ma;ïdebourg.  le  12  août  177?,  iiw: 
lHi>.  Au  sortir  de  ses  étudi*«.qu' 
1790  à  1794.  il  rut  mMituteur  prii 
où  ilconnut  KIoptIork.  En  1S09  i 
berg  en  qualité  de  conseiller  d 
U  V  oeeupn  la 


DELBRUCR  —  0ELBAU 

àli 
eêgteénl  «tt 
VtMk. 


imk  Mmié  i8ii.8ei 


Kr:i. 


?' 


(  FM   BebMeriM* 
1  ItMn  appf*:ief  à 
.  Itt7;— tMlèiKDIfr- 
IMi.UtkdeMlvttak 
i84S. 


iMftltonodilkPirit, 
rtehMicMi.aingo 

•▼6C 

raa  OoMMfiloirt 

*  fipo^M  de  !•  ftw- 

^  &  j  mtijtiaqa'à 

ilMqotfiléêdii* 

»C«I  artiste 

Mt  fStfOWkMQUffmtIkî 

i}Pirityl79i;  — Cou* 
l;  1000. 


\  (  Vhetpr'Jùiephf  db  Chahi*- 
»  Dé  à  Don»,  le  10  tnan 
da  Bord ,  de  la  Mo- 
I  fli  Meuie,  le  disUogua  aux 
et  Fleiiniii,  et  gagna  à  la 
le  grade  de  colonel  aioai 
1  lie  fempire.  Laissé  (  3  mai 
\  dm  Figuières  (  CaUlogne) 
il  repoussa  10»000  Es- 
fiTitailler  la  place;  et 
^à  Is  lite  de  sa  petite  troupe, 
4»  SaarfleM.   Il  fut  promu 
»  de  général  de  bri- 
de ratant- 
I  le  grande  armée.  Là  en- 
re  les  pluf  grands  ser- 
i,  a? ec  quatre  Goro> 
,  B  colfouta  ?,000  Russes 
I WÊÊ  latte  des  plus  achar- 
ptf  leqod  le  I3«  corps 
I  derempereor  Napoléon, 
lin  attaché  (  17  mars  1815) 
pv  le  due  de  Berri,  puis 
I  ta  1*'  corps  de  l'armée 
F  d*état-m^or  général , 
lit  ilr«  de  Tioomte.  Bfis 
lltiaKfl  ftildéintiTenieot 


pwré  t«r  raieéi 


mUSS 


T. 


mo§^  te  cém. 


tranttfiy  M 


I  as  §WmVL  -r  1 
wMêL  -  rêH.UCmt.,  I*  XXt  UL 

;»BUUIJ  (Mealot)»  i 
à  VéMiiw)  (Bl<m1lw),to  39  avril  I7«r.  Sêp  i 
smoMleet  aoa  ftère  ftiiiat  ahJrniglMii  bbW* 
Mm,  el  hil-Biflme  aiMIcette  ewrièn  aii  16U. 
1815  et  laiê.  a  Yinl  coMitte  à  Piria,  oà  il  leprlt 
a«i  étadet  nédkaltsel  Art  ravtt  doeteur  ea  igig. 
Il  itt*  eiarcar  «Ntae  tMnpt  «a  IiomiBa^  «ft 
1«  nMadlea  da  ranlle  âevlMBl  le  a^al  da  ai» 
étodea  partiealièreteC  de  ses  espérimei.  n  II 
▼oir,  par  plosieors  eoiea  taunaiea^  «H  aal 
poarible  de  guérir  dai  ■ooniariaaili  de  ftab- 
aaaea»  et  paMIi  à  ae  a^al  aa  JMMoirv  w  la 
pmfinraiUm  éê  te  éemknam  eu 
(  Paria,  isn  ).  Ymli  nAne  dpapw,  il  i 
à  rAcadémladaa  Scteaeaam  JCiMoirv  mr  f^ 
de  umdeir  te  Iroaipi  é^Muskieke;  m  wOn 
Bémoire,  iattlalé  i  Dmcr^iOH  dVa  iMsinf- 
«Nen^  inwwté  pour  rétMîr  Fmiiê  datispim^ 
iiêufê  eoâ  de  tmÉUéi  paît  i  paMIa,  «a  ilM^ 
aa  écrit  ayaaipoar  titra  tXVtffo  êi  l^peoMU 
rmdhm  à  Henoré  Tréteit  somà'mmt  éê 
aaiaaaaea; ^ea  1SS7,  de  lkm»êliêi  Oftferea- 
mmÊdê9méh9iméê9murdi'mu€U;'^m  lllpi 
aa  i^pi/ierl  aar  lai  ^eraoajiat  fui  ofl^  rflaoaard 
f oaièporMif  «otea;—  va  TabtêoudmÉléWÊaa^ 
de  te  Pmnlêi  —  aa  HémekteiwlMemmiè^ 
le  iraiiemeni  du  ^^gaïf  entent.  Cea  traraox  ob* 
tiarent  à  leur  auteur  deux  prix:  Fan  ea  1820»  le 
seeoad  en  1832,  décernée  par  ràcadémie  des 
Sciences,  qui  décida  qu'une  somme  de  0,000 
francs  serait  allouée  annuellement  au  docteur 
Deleau  pour  les  frais  de  traitement  et  d^instruc- 
tlon  de  quatre  jeunes  sourds-muets  confiés  à 
ses  soins  sous  la  sunreillance  d'une  commission. 
L'Académie  coosenre  dans  ses  Archives  un  autre 
Mémoire  de  M.  Deleau,  sur  Vemploi  des  do«- 
ches  d'air  dans  le  diagnostic,  le  pronostic 
et  le  traitement  des  maladies  de  Voreille 
moyenne.  Plusieurs  publications  suivirent  cellea 
qui  avaient  fait  connaître  les  intéressants  travaux 
de  ce  médecin.  En  voici  les  titres  :  Exposa 
d*une  nouvelle  Dactylologie  alphabétique,  in- 
dispensable aux  personnes  qui  veulent  com- 
mencer l'instruction  des  sourds^nueis  ;  1830, 
in-8"  ;  '  Introduction  à  des  recherches  pror 
tiques  sur  les  maladies  de  Voreille  qui  occa- 
sionnent la  surdité,  etc.  ;  1834,  in-8*'  ;  —  Ex- 
trait d'un  ouvrage  intitulé  Traité  des  Mala- 
dies de  l'Oreille  moyenne  qui  engendrent  la 
surdité;  etc.;  1836,  in-8*;  —  Nouvelles  Be- 
cfierches  physiques  sur  les  éléments  de  la 
parole  qui  composent  la  langue  française  et 
sur  leur  application  à  la  Nouvelle  Dactylo- 
logie alphabétique,  etc.  ;  1838,  in-8^  Il  a  lu  à 
l'institut  en  1848  un  Mémoire  sur  la  culture 
des  prairies  élevées,  mémoire  qui  est  inséré  dans 
Le  CtiZ/ivoletir»  numéro  d'avril  1843;  —ea  1850 


447 


DELEAU  —  DELEN 


on  Mémoire  sur  le  traiiemenl  des  plaies  de 
tête;  —  enfin,  en  1864,  il  a  (ait  connaître  à  l'Ins- 
titut une  Nouvelle  Méthode  de  Dessèchement 
des  Marais,  en  rapportant  son  e&périeoce  sur 
le  marais  de  Lâchant,  près  de  Nemours  (Seino- 
et-Mame),  entièrement  desséché  par  lui  en  1850, 
et  quil  a  transformé  en  100  hectares  de  prairies. 
Noos  poufons  encore  citer  de  M.  Deleao  des 
Lettres  sur  Véducation  auriculaire  et  orale 
des  sourds-muets  qui  recouvrent  Vouie, 
lettres  insérées  dans  le  jonmal  Le  Gloàe  en  1836 
et  1827.  M.  Delean  est  membre  de  rAcadémie 
de  Médedne  et  médedn  des  orphelins  pour  les 
ihaladies  de  Toreille.  Goyot  m  FÈas. 

ijoeumtnti  partieuUêrt. 

OBLBBOB.  Voy.  DOBOB. 

DBLBCLOT  {Jean-Baptisie'Joseph),\umaoe 
politique  français,  né  à  DouUens,  en  1737,  mort 
Ters  1810. 11  embrassa  ta  carrière  do  barreau, 
montra  le  plus  Tif  enthousiasme  poor  hi  Résolu- 
tion, et  fut  nommé  en  1792  membre  de  hi  Con- 
Tention  nationale  par  le  département  de  la 
Somme.  11  vota  la  mort  du  roi  atec  sursis. 
Après  le  9  thermidor,  il  se  signala  par  son  ar- 
deur contre  les  débris  encore  menaçants  du 
parti  terroriste,  provoqua  la  mise  en  accusation 
de  Joseph  Lebon  et  la  démolition  du  local  qui 
avait  servi  aux  séances  des  jacobins;  cepen- 
dant, au  13  vendémiaire  il  fut  conduit,  par  la 
crainte  du  triomphe  des  royalistes  eiLSspérés,  à 
demander  l'élargissement  des  démocrates.  Il 
ne  s'y  fit  remarquer  que  dans  les  discussions 
relatives  aux  étaÛissements  de  secours  publics, 
et  sortit  de  l'assemblée  en  1797.  Nommé  com- 
missaire du  I>irectoire  près  le  tribunal  de  Doul- 
lens,  il  fut  appelé  au  Conseil  des  Anciens  en 
1798.  Il  se  montra  favorable  au  coup  d'État  du 
18  brumaire,  et  fut  compris  ao  nombre  des  dé- 
potés qui  composèrent  le  nouveau  corps  lé- 
gislatif. 11  n'a  plus  figuré  depuis  sur  la  scène 
politique. 

iltofrnipAto  wMv.  tCf^rf.  éêt  CcnUmpormi$u. 

^DKLÉCLUZE  (  Etienne- Jean  ),  littérateur 
français,  né  à  Paris,  en  1781.  Destiné  d'abord 
è  la  peinture,  il  suivit  l'ateKer  de  DaTid.  Un  ta- 
bleau d^Andromaque,  qu'il  exposa  au  salon  de 
1808,  lui  vahit  la  grande  médaille.  Quelques  an- 
nées lui  avaient  suffi  pour  se  fidre  un  nom  re- 
comroandable  comme  artiste;  cependant,  en 
1816  il  abandonna  la  peinture  poor  les  lettres, 
et  fut  chargé  de  la  criti<pic  des  ceuTres  d'art 
dans  le  Lfcée  Français  ;  de  là  il  passa  au  Mo- 
niteur, pois  an  Journal  des  Débats ,  UMÛoors 
poor  la  fédacUoa  reiative  aux  beanx-arts.  De- 
pois  longtemps  M.  Deiécloxetravaflle  à  un  grand 
ouvrage  qui  doit  présenter  le  taUean  général  de 
la  renaissance  des  lettres  et  des  arts  dans  le 
moyen  âge.  De  nombreux  fragments  de  ce  tra- 
vail ont  paru  dans  la  Revue  de  Paris  et  dans 
la  Revtœ  des  Deux  Mondes.  Roger  Bacon, 
Rayroond  IaiUk,  l'architecte  Mootreuii,  le  voya- 
};«'iir  Marr.^  Pi»lo.  Sihiu;  l*ifr.»lomi::i  !•  «îif.ln- 


m^,  L  1 

l'Ario  iMi  vt: 

lest  lO    nauMctcA,  iciHwi    i 

figttrcut  dans  cette  ene.  11  a 
outre,  les  ouTrages  suivants  : 
Traité  de  Peinture,  contenant  l* 
du  dessin,  du  modelé,  et  du  eo 
leur  application  à  rUnUation  e 
à  la  composition;  précédé  d*un 
tien  historicité,  et  suivi  d'une  bit 
plus  célèbres  peintres,  (Fune  bibl 
d*un  vocabulaire  analytique; 
hi^2,avec  nn  fhmtispice  Uthograph 
de  V Encyclopédie  portative);  - 
selle  Justine  de  Lyron ,  noui 
Le  Mécanicien  du  roi;  1832,  b-o 
tican ,  extrait  de  lettres  écrites 
1824,  l83^,itk-9' i-- La  Première C 
nouvelle;  1836,  in-12;  —  Florent 
cissUudes  (121&-1790);  Paris,  1837 
avec  une  carte;  Bruxelles ,  1837,  ; 
^IS'otêcesurla  vie  et  les  ouvraçet 
Robert,  suivie  de  la  description 
tableaux  de  ce  peintre  -  L\ 
napolitain;  —  La  Madone  de  i 
Moissonneurs  ;  —  Les  Pécheun 
tique,  gravés  par  Z.  Prévost-, 
avec  4  gravures  et  nn  portrait;  — 
de  YinÇ'Li, nouvelle  chinoise;  18. 
28  pages;  —  François  Rabelais  { 

1841,  in-8*  de  41  pages;  —  Don 

1842,  2  vol.  in-8*;  —  Romans,  eo 
velles;  nouvelle  édition,  revue  et  ec 
fai-12;  —  Grégoire  VU,  Saint  Fr 
sise,  saint  Thomas  d'Aquiu; 
in-8*;  —  RoUmdf  ou  la  ekeva 
2  vol.  in-8*  :  dans  oet  oovrtae  l'ai 
chéà  u  a  est 
riter  mam  Hi  •  •  o»  à 
tion.  Il  «uui  I 
ques  Hc  sont  i  ^  ubc  pw 
grossière  deSM«»é  uwMnH|ues,  qu  il 
kmé  è  embrouiller;  enfin ,  il  accuse 
d'avoir  introduit  dans  nos  OMBors  u 
effrontée  et  l'usags  barbare  du  dui 
duxe  a  été  Tun  des  coUaboraleurs  • 
des  Villes  d'Europe,  du  DtctHm 
Conversation,  du  livre  des  Ce9 
Plutarque  français,  du  Journal 
auquel  il  a  donné  des  articles  litté 
Revue  de  Paris ,  de  la  Revue  Fr 
donné  aussi,  en  1843,  om  traklnctii 
Auova  de  Dante,  in-11»  et  a  publié 
volume  htfilnlé  :  louis  Davéd,  i 
son  temps,  souvenirs,       Gotot  i 

D§eumtmt$  pmrtiemtiêrs.  —  Ck.  LmM 
raturt  comUatporittMe. 

UULKM  (DyrcAonrUerrf  vah] 
landais,  né  à  Heusden,  en  163&,  mocl 
fut  élève  de  FraoçoU  Hais,  le  eélèli 
portraits,  qui  rivalisa  presqu'en  ce  9 

foîiic  Van  l>>ck.  Son  «.«.fit  piur  ï'jr 


DEUm  -  DELBSSEET 


»  IPta  Barpt  d'AflÉoine  Ptfamède, 
■•  d  dtalrat.  Tort  la  fin  de 
lii  i  II— jilia,  fin  Ti1imlii,n  j 
p  <iy  Moorat  Dépote  (|Qe 
I  fn'a  aeoonWs  à 


e,l6M«iée  do 
I  é»  âendeietprododioDs  : 

\  CoMiemMée  d0s 

i  PiCfTB  Sitt* 

wm  TÊkiêtm  tTardUteeiure 
Mmm9pMs  m»ptêdelaP4dXf 
f^  ÛB  XModora  Boofemuott  y  cC 
t^aw  rmês pbisiiun  pcM* 
■ppi^iMleMoalfe  debdpta- 
iMilt  mlMe  feore,  et  les  por- 
tl«l4b  M  fnine,  à  Rotterdam. 
iMn  M«t  ea  iéoéni  U»  inis; 
i  mA  iMidkMe»  b  penpedife 
^  J.  K. 

()y  IHtéraleBr  bdge» 

^ileditiltàriioi- 

1  dUnrd  asbarraao 

i  la  carrière 

idepois  km  tous  ses 

rèriHidadelliistoifeet  de 

n  oeeope  adueilenient 

de  lé0itioD  et  de  coosol 

I  à  Londres.  On  a  de  loi  : 

\  le  Bom^  précédée  d'un  ré- 

de  Flandre^  depuis  les 

fwemUs;  (sans  date)  in-8''  : 

icaportie  de  la  traduction  do. 

te  Bon,  fittte  sur  le  texte 

i  dléiosérée  dans  les  BoUan- 

i  de  Tiel'Ulenspiegel ,  de 

et  amusantes  inven- 

,  dédiée  aux  Hblio- 

i  de  rapprochements 

•  ce  personnage 

amieurê  qui  en  ont 

as  principales  éditions 

,  1935,  in-r>  de  90  pag., 

ity  réimp.  en 

|i»-tf,  arec  des  additions  bh 

t  pswes  par  Laoters  ;  — 

éê  Bruges^  depuis  les 

^jmsqu^au  dix-septième 

plm^i  —  M^  Traditions 

Lille,  1834,  in-8% 

p  tradvii  pour  la  pre- 

\§tpcU  Jlamand  du  dou- 

'J.^M.  WUlems^auç' 

\  ce  qu*ont  écrit  au 

du  Benard,  Ro- 

iBnudle^.  I83ft,  in-8»; 


—  Visiofi  éê  f\BN48lM,  f0tt$  «ysMiia  4» 
trehêèmc  si^;  Itoée  à  100  mémSiûfm^  me 
la  Sodété  dot  BifaBopUlea  de  Nom; ->  i«  ^tf. 
glque  Uluttrée  parldarti,  teeedeMm  U  Im 
lettm;  1841  p  io-0*;  —  Ootoie  dm  ÂriUiet 
InvgeoU  d^iiJ.  Vam  Effdt  jmquB  oi^Soiir- 
d^/ud;  -.  JOe  rorigine  des  Hmumdi^  eme 
une  esquisse  de  to  Uitérature  Jlummde  ;  la- 

Ce  à  Geodp  m  iOU,  par  le  haroa  Eeier- 
;  —  la  Châsse  de  saMe  Hfirsule,  grùwée 
au  irait  par  Ch.  Ongkêna^  diaprée  J.  Itan 
KBgp  afee  teste;  Bnnelk»»  1841»  gmid  MM.; 

—  /laseiiplloii  blbUogn^^kifuê  ei  omIiim 
ifim  liori  imifuep  g%a  se  trmt9ê  au  Hih 
sée  MiannêpsÊ,  par  Mdaee  Mé  TMelanami, 


OoaiWp  Toifc^reetp  1840^  nid  IB^  ;  ~  Jfo. 
caronaane»  on  «élsiipei  de  ttitéraiure  mm- 
earoniquedes  d^ffUrents  peuples  de  fMw^e; 
Brifglàim  GsMla  (ftap.  de  Copeietp  à  Paria), 
t8&3p  In-r  ;  —  (M  Flmîders,  SfeL«  éoila en 

De  eoooert  a?ec  M.  Gostafe  Pweet,  de  Bor» 
deaui,  M.  Delepierre  apoldlé  en  outre  Me  eol- 
leetion  anottyiiie  aoaa  le  titre  de  JUbhojkègue 
miiopMtoftieétieuse,  tirée  à  60  esflnp.ppoor 
le  oonunereep  aooe  le  pieedof  me  des  frères  CM* 
ll80dé;in.n.  Fno. 


DBLEOPin  (  Pierre^fMks),  aicfaMectc  Utob- 
çaiSp  né  à  PariSp  le  11  oelobre  1760,  moit  en 
18S5.  n  était  Issa  de  trois  géBénUona  d*afdd- 
tectes  distingoés.  Maasard  était  en  de  ses  aneê- 
tres.  Il  alla  perfectkmiier  ses  études  à  Romeet 
dans  quelques  antres  contrées  de  l'Enrope.  A 
son  reto<ir,  la  ville  de  Paris  lui  confia  divers 
travaux.  Le  marché  des  Blancs-Manteaux  est  un 
de  ses  ouvrages.  Il  a  été  membre  du  jury  d'ar- 
chitecture de  l'École  royale  des  Beaux-Arts, 
membre  du  Conseil  des  bâtiments  civils,  etTuu 
des  membres  de  la  quatrième  classe  de  l'Institut. 
Ha  publié  en  1818  :  Le  Marché  des  Blancs-Man- 
teauXf  suivi  du  Tombeau  de  Newton  ;  1828, 
in-fol.,  un  texte  et  15  planches. 

OtnroT  DE  FtEB. 

Rabbe.  Biùgraphiê  contemporaine, 

,  *  DSLBS8KRT  (  Etienne  ),  financier  flrançais, 
chef  de  famille ,  Tirait  dans  la  seconde  moitié 
do  dix-huitième  siècle.  D'âne  ftmnille  protestante 
établie  à  l'étranger  à  la  suite  de  la  révocation 
de  l'édit  de  Nantes,  mais  revenue  en  France  en 
1735,  il  se  fixa  h  Paris  sous  le  ministère  du  car- 
dinal de  Fleury,  où  il  se  plaça  bientôt  au 
premier  rang  des  capitalistes  et  des  cliefs  d'en- 
treprises commerciales.  Il  ne  se  fit  pas  moins 
remarquer  par  ses  fondations  philanthropiques 
et  par  le  concours  qu'il  prêtait  à  celles  dont  il 
n'était  pas  le  créateur.  Il  institua  deux  écoles 
primaires  à  l'usage  des  enfants  de  la  religion 
réformée,  fit  établir  la  première  compagnie  d'as- 
surances contre  l'incendie  et  la  Caisse  d'escompte, 
dont  il  fut  administrateur.  C'est  h  Etienne  De- 

15 


Ir^sf  rt  que  Louis  XVI  confia  le  sota  d'employer 
plusieurs  millions,  qu'il  lui  «Tança  h  cet  effet,  à 
rck»vpr  Ip  commerce  des  soies,  frappé  dans  sa 
prospérité  pAr  la  guerre  d'Amérique.  Ce  philan- 
thrope éclairé  recevait  chez,  lui  les  contemporains 
que  distinguaient  leur  génie  ou  leurs  vertus. 

Ch.  Duplo,  Discourt  prononcé  au  Conservatoire  des 
ÂTts  et  métiers,  -  Moniteur,  lUl. 

nELEBSEWf  (Benjamin )f  industriel,  finan- 
cier et  pliilanthrope  français,  fils  d'Etienne  I>e- 
lessert,  née  Lyon,  le  14  féfrier  1773,  mort  à 
Paris,  le  f  mars  1847.  Il  n'eut  qu'à  marcher  sur 
les  traces  de  son  père  pour  se  faire  un  nom  dans  la 
finance,  et  dans  Tindustrie;  seulement  il  agran- 
riit  sous  ce  double  rapport  l'héritage  paternel. 
Il  Tisita  d'aboni  arec  son  frère  aîné  l'Angleterre 
et  TÉcosse.  «  £dirobo«]rg  alors,  dit  M.  Charles 
Dopin,  était  dans  le  plus  grand  éclat  de  sa  gloire 
scientifique  et  littéraire;  elle  méritait  à  juste 
titre  le  beau  surnom  d'Athènes  du  ?iord.  »  Il 
sufHt  en  effet  de  dter  les  Hume,  les  Robertson , 
les  Adam  Smith  et  les  Stewart,  pour  justifier 
cet  éloge.  Les  deux  derniers  écrivains  surtout 
témoignèrent  à  Benjamin  Delessert  la  plus 
grande  bienvef'lancp.  hn  AniKleterre,  il  fut  in- 
troduit auprès  de  James  Watt,  qui  n  |H>rtait  è  ce 
moment  à  la  perfection,  ajoute  M.  Ch.  Dupin, 
1«*  grand  établissement  de  Solio  près  Birmîng- 
liani ,  dans  lequel  pendant  sa  Tie  il  a  construit 
un  ensemble  de  machines  à  vapeur  équivalant 
a  la  force  d'un  million  dliommes.  Watt  s'occu- 
pait de  faire  servir  l'invention  qu'il  avait  tant 
perfectionnée  à  la  mise  en  jeu  des  mécanismes 
d'Arkvrriglit  pour  la  filature  du  coton  :  il  com- 
mençait la  grandeur  de  Manchester  et  l'opulence 
de  l'empire  britannique.  »  Bei\jamin  Delessert 
eut  le  bonheur,  pendant  un  tiers  de  siècle,  de 
compter  le  créateur  des  machines  à  vapeur 
parmi  ses  amis.  A  Windsor  il  fit  une  autre  pré- 
cieuse rencontre,  celle  de  Deliic ,  corresponilant 
de  M">«  Etienne  Delessert  et  auteur  des  Lettres 
xur  ChisMre  de  la  terre  ^  qui  initia  le  jeune 
voyageur  à  la  grande  question  de  la  conciliation 
des  faits  géologiques  récemment  acquis  à  la 
science  avec  le  teite  biblique.  A  son  retour  en 
France,  Benjamin  Delessert  étudia  quelque 
temps  à  Vtcolc  d'Artillerie  de  Meulan,  d'où  il  sorr 
lit  avec  le  grade  de  capitame  ;  il  fit  ensuite  la 
campagne  de  Belgique  sous  Pichegru ,  et  fut 
noouné  aide  de  camp  du  général  Kilmaine.  Il 
se  distingua  en  plusieurs  rencontres,  {larticuliè- 
rement  au  tàé^  de  Maubeuge  ;  nommé  comman- 
dant d'Anvers  par  intérim,  il  allait  s'«-l«*ver  plus 
haut  dans  la  hiérarchie  militaire ,  lorsque  son 
père,  emprisonné  pendant  la  terreur,  et  à  la  suitf 
de  la  mort  de  son  fils  aîné,  ra|ipela  Benjamin  pour 
lui  confier  h  direction  d'une  maison  déjà  haut 
placée  «tans  le  rnomle  commercial  et  financier. 
Jeune  encore,  mais  priidnit  et  ferme,  il  justifia 
la  confiance  paternelle;  aurisi  se  trouva-t-il  en 
roesun*  de  figurer  en  tète  des  capitalistes  qui 
fvent  au  pritnier  consul  un  pr^  de  douze  mil- 


lions deatlBét  à  lappléer  *  la  ptaute  dn  IréMr 
public;  il  n'avait  pas  tmta  a»  que,  par  me 
exception  qui  donne  une  idée  de  la  nrtoriéia 
qu'il  avait  acquise,  Il  fut  nommé  régnlde  la 
Banque  de  France,  et  II  garda  peadeat  près  il'iui 
demi-siècle  «s  «Mietfcms.  On  loi  dott  en  partie 
l'adoption  des  prindpea  de  prévoyaDee  qai  pié« 
sident  aux  opératioDS  de  cette  grande  IwIIIbUm. 

L'industrie  proprencat  dite  ne  dot  {lea  meiM 
au  zèle  inteUigrat  de  BovaBBin  Deieaaert.  Il  al- 
lait apprendre  à  la  France  à  se  paaser  de  cer- 
taines denréea  do  dehors,  dea  ancres  d'febord,di 
coton  ensuite.  Deleiaert  étafaUt  en  laoi  àPiiay 
une  raffinerie  de  aocre,  oii  on  ne  ae  c 
d'introduire  les  procédés  les  phu  perfUta  < 
alors,  mais  on  y  mK  en  uaa(Be  &^ 
ments  nouveaux  ;  «  on  y  fit,  dit 
les  Dupm,  on  habile  enolol  de 
ménagea  plus  avantagi  i  « 

mélasses  égoattées  de»  ro      s  oè 
surre;  on  ménagea  leur  00»      »        i 
canalets  jusqu'au  réservoir  o         ik 
tard  vingt-et-une  autre  nflnbnoi  fl 
blies   dans  pli^eors  provinces  | 
ti'ur  de  celle  de   Passy.  1^  prerniv^. 
l)oli"«.*iert  sut  extraire  en  srand  el 
cristalliser  le  sucre  ii         e:  il 
»  betterave  jatme,  c       ic  i 
le«  autres.  ïtapoU^n  \ii      i  w 

décora  Benjamin  Detessen  de  m  k 
d'Honneur,  et  en  1812  il  le  nomma 
pire.  Benjamin  Delessert  ne  f  e 
faire  gagner  sa  vie  à  l'ouv         H 
le  moraliser  :  c'est  ainsi  qu  h 
ment  dans  les  ateliers  le 
cette  source  de  désordre  (      »  ■. 
rieuse.  Ce  qu'il  avait  fait  puur  le  I 
t reprit  pour  le  coton  ;  il  établit  une 
■liJe  pour  prouver  par  l'appUcatk», 
fait  n*marquer  M.  Charles  I       i.  la 
pour  la  France  de  mettre  elle 
!(*<«  rotons  que  réclament  ses  umm».  « 
rinqiiante  ans,  continue  ce  savant  (      tf 
ftu  rnnservaMre  des  Arti  et  Méhen 
les  fabrications  ftançdaes  oA  le  e 
romme  matière  première   mé  » 

d'être  citées  Aojoonl'hol  tes  n 
raises  mettent  en  «ravre  p       m 
lions  de  fïanci ,  de 
jusqu'à  la  mouu        ,  .  a 

?(éannK>ins,  les        icab       c 
I-'rance    même   msai  m; 

grandes,  puisque  des  bu  mninn»  ne  i 
mes  de  coton  brut  mis  an  ooTue 
lien  la  totalité  des  ex|  bc 

en  poids    net  1  millions  oe 

L'étude  de  te  bolaaiqne  e»« 
relies  et  les  œuvres  phUanthrof: 
les  délassements  de  Bei^amin      « 
«ait  à  peine  au  moment  oii  J.-J.      wm 
loenriiil  pour  sa  sœur.  M"'  l)eies<eft. 
M'*'«  Gautier,  un  heriiier  iiio<lej>te,  m 


DELESSERT 


b  t»iMlii  tfol  1»  flmtlt.  EirtU 
iDdfMiit,  ri4  lu^iiii«r  tkfiiilah 
b  4«  BinfunJQ  Dtkttiert  «e  de» 
IMmâ,  On  mi  Japn  pàreeiMl 
I  é(tpl-idi«:l#âet  lierbler  s'av|- 
iaf««  oilliirlkpiit  rtmnitt^ptritoi 
■  vofifnr»  447aiipft  ou  flnn- 
il«  ftniiulrti  ptHÏû^iié,  Italt  ptr 
|i  Iwlitiri  ii^etatu,  fbrmant  m 
[m  rua  euffifrtiiti  de,ooo  âBpèoM. 
[  »  «titft  une  Mhttof hèqu^  de  ba* 
ft  lê«  OUI  ffij^  (iiibLiéâ  BUT  eelle 
ÉIft  |«ft  ^^n^lr*  H  tlaOÂ  toutes  foi 
lêt$  mmmm  é»  plaotes,  Il  éfort 
il^ialoglqtt^  4  uâ  Toa  oind|h 
Um^A,  «OlKHTÎâéâ  eaUiOOO 
riiimiiHfi  I>3n0  coqiinietiMD 
Hli  tHMgji'Mttwif  tpéd^l  feNlin 
a^pms  sdeiiitfiqnei  I 
«û  |k«)tflle  stiKHpdi.  Left 
Dflr«Mrd .  ftewnti»  légttik 
,  oot  pHn  l>iif£»iKefimC  io-i 
ém  Stàrnti'^,  *lom  n  ftit  ruft 

to  Iwlanlquc  ot  11  ooo* 

deulL  publieitfcMM 

leteuift  fiïmecîufat;  la 

imnti  têitctéf  pUÊnÊth 

|trA  j^/flm  r^   tefér- 

,  Il  n(r7»4R  driinêatm 
i»l4uwî;  Piris   t«20- 
4*f  coiit^anl  ch&ciin  100 
Dalnl  que  le  (irf^  'la  liTre 
\t  vmâHè  leieMtN^  aux  sa- 
le c^  Q^wn§L$  a  |iour  ofa|et 
1  po«r  tltrp  :  Jïfrt**'lf  rfc  ro- 
if#cr*lfti  /Mir  Lamnrek  dans 
ié  d*A  ÂntmotUB  âant  ver- 
JiçuréMi  Parif,  ia42,  gr. 
€l  on  î*^\lei  expUcatif 
B«9|)efnift  Del^i^sM  en- 
iei  4^ïff|>risi?-i  littéraires 
ofi  («riit  dt4*r  f»3rml  les 
ffBfr  r  i»itiïr^fliif  du  doeteor 
If  in^ih.  S*  tmaU  position 
«eaÂSirêrîitpt  iiii\  grands 
poliliq^    c{mt4*infH)raine. 
adN  t»#  Ia  3*  I<^ion  de  la 
,  nvik  (Mtrkïttq Dément 
Urifij^fr,  il  fui    ilestitaé 
fTaliTli»  par  Luai^^  XVm, 
«ffid^  tU*  la  Lé- 
hyfTMiiiaBi  i1««  fnti^r^ts  oon- 
1^  toQialtffif  «  fivmrne  mero- 
a  4ii  oMictl  t^nH^  «lu  com- 
«  !■  d^nit<)li«»o  en   1815 
i;  pKi«  df  ISI7  h  1824, 
JUlu  t**oi^  <Tfi(ia^Ulim  fno<lé- 
Parmi  I»*»  pri>po- 


aeenaMMtffiteÉi 
Mile  qai  tadall  à  rtelir  la  peiM  de  wMl  a 
futa  afec  tes  ttl  déiwlée  doit  l'on^ettii» 
arnem  rexplosloB  des  éf  àMmsDts  de  liao. 

I^o«me  pliHeolliroplqMaa«4'Mlittlép«UI* 
que  déenoneat  Me  autie  flwe  de  sa  fie  :  ovin 
qu'il  coBtribaa  à  moraliser  lès  igeissi  eo  da* 
maadant  la  soi9i«BsieBdes  lolsrlee  etdes  jess, 
oaM  dsIleMere  lafandalieD  de  aocMée  el 
étaMIseeiMBU  pUtatturepifiMS  de  pl^foyaMa  t . 
osBe  delà  8oeMtéd*BMiiin«BaMat  peur  l<faitot 
trfe  iMlleMia  et  eslle  es  la  OalMe  d*épaivi% 
doalisuifil  peddaol  ti^l  sm  le  de? «lappe- 
ment  A  sa  ummI  aa  eon^lalt  ea  Fiaaee  aaa 
calisée  d^épatpe,  f  eseédsat  saseaihle  tê»  ni. 
lioas.  8a  deiaièn  peasie  M  aaasaMs  àiéaMi. 
seraa  aetadeiiliafclSMeB:  Bdesllaaaaea 
de  150,000  fir.  *  impartir  ea  limtsde  iO( 
eaiN»  8^000  oafffers.  Lee  I 
dai  caJweed'éiiatiM  hdf 
podrqaUnMeaa 
seaieëpNaflMi  ei§U4imi 
ctUsêes  d'épargné,  Uae  é» 
tooehealee  de  . 
doaaer  dee  M«anes  aOK  i 
les  hopitaax  et  aa&( 
proelie  d'atolr  appajé  lai 
sfcmoa  aa  nioiasde  ladiadwilieadsiloiirsda 

Ilapa  se  tromper  saraaeqiaelieadealeaa^a 
pes  cacora  la  aeiaHea  ;  mais  M  esl  étideattate- 
coa  mM  dlahamaailé  ae  peasaU  §êêl»  m 
cette  occasIoB  Bei^amln  IMeeeert;  peat-ètre 
pensait-il  que  cette  donMe  meeare  dlmiaueF&il 
te  nombre  et  snrtont  la  raortaNté  de  ees  malheu- 
reux enfants.  Outre  les  ourrages  cités,  on  a  de 
B.  Delessert  :  De$  Avantages  de  la  Caisse  cTd- 
pnrgne  et  de  prévoyance;  Paris,  1835,  in-18; 

—  Almanach  de  la  Caisse  d*épargne  et  de 
prévogance  offert  aux  déposants  du  sixième 
arrondissement  de  Paris;  Paris,  1837,  in-18; 

—  Le  Guide  du  Bonheur;  1840  :  lifre  souvent 
réimiirimé  et  qui  mérite  d*ètre  In  ;  •—  Fondations 
qu'il  serait  utile  défaire;  Paris,  1847,  in-8«*. 

V.  ROSKNWALD. 

Son  frère,  Ftan^s,  longtemps  chef  de  la 
maison  de  banque  Delessert  et  député,  fut  mem- 
bre de  rinstitut,  administrateur  des  caisses  d'é- 
pargne, régent  de  la  Banque  de  France.  Il  pro- 
tégea aussi  les  sciences  et  les  arts.  —  Son  fils 
Benjamin^  né  en  1807,  Ait  membre  de  l'Aswnn- 
blée  constituante,  et  s'est  signalé  par  le  zèle  tra- 
ditionnel de  sa  fimille  pour  les  arts  et  les  sciences. 
La  photographie,  qu'il  a  efioouragée  des  premiers, 
lui  doit  de  précieuses  publications. 

Disc.  pron.  au  Comerv,  dêt  Àrti  et  StéHert,  par  M.Chiir- 
iei  Dupm ,  wn.  —  ftotUe  iur  M.  8a\f,  Dêteitert^  par 
M  d'Arffittt,  dans  le  Journal  dêt  Êamomistes^  XSklt 
na.  —  FloureiM,  dam  les  Mem.  de  l'Âcad»  dee  Scifucm, 

l  DBLBssBaT  (  Gabriel  ) ,  homme  poKtiqut 
français,  frère  de  Benjamin ,  né  à  Paris,  en  17MG. 
Capitaine- ailjoint  de  laganle  nationale  de  Paris, 

J6 


pliii  teril  adjudant-commandant  soitt  les  ordres 
des  maréchaux  Moocey  et  Masséna,  et  du  général 
Durosnel ,  il  se  signala  à>la  liataille  de  Paris,  le 
30  mars  1814,  et  au  combat  de  Saint- Cloud.  Il 
fut  ensuite  jusqu'en  1830  un  des  associés  de  la 
maison  de  banque  qui  porte  son  nom.  En  1831 
il  obtint  le  titre  de  général  de  brigade  de  la 
garde  nationale.  Successivement  préfet  de  l'Aude 
et  (rEure  et  Loir,  où  il  exerça  aei  fonctions  avec 
autant  de  lèle  que  de  modération,  il  fut  ensuite 
de  1H41  à  1848  préfet  de  police  de  la  ville  de 
Paris.  M.  Gabriel  Delessert  était  un  administratenr 
intègre ,  dont  tous  les  partis  estinient  la  loyauté 
du  caractère.  L'administiation  municipale  lui  est 
redevable  de  plusieurs  améliorations  importan- 
tes. On  a  de  loi  :  Collection  officielle  des  ordon- 
nances de  police  de  1830  à  1844  ;  Paris,  1844, 
2  Tol.  in-8^ 

Son  fils,  Edouard  j  né  en  1828,  aaooompagné 
M.  de  Saulcy  dans  son  expédition  h  la  mer 
Morte.  11  a  publié:  Foyo^e  aux  villes  maudi- 
tes et  Six  semaines  dans  File  de  Sardaigne; 
]8ô6,  in-12. 

Leur,  jinm.  hUt,  isn-iSM.  -  Diet.  d$  la  Convert. 

DBLESTAfiG  (  Louis-Charles-Sicolos  ) ,  sta- 
tisticien français,  néàMortagne,  le23aTril  1766, 
mort  en  1830.  il  fut  nommé  en  1801  sous-préfet 
de  sa  ville  natale.  On  a  de  lui  :  Chorographie 
de  Carrondissement  de  Mortagne;  Mortagne, 
1803,  in-8"  ;  —  Notice  statistique  de  la  sous- 
préfecture  de  Mortagne ,  pour  servir  de  suite 
et  de  rectification  à  la  Chorographie  ;  Mor- 
tagne, 1810,  in-r. 

Querard,  La  France  iUtéraire. 

DBLBSTiiB  OU  OBLAITIIB  (  François),  au- 
teur de  mémoires  sur  la  révolution  rrançaise,  né 
à  Ncufctiàtd,  en  Normandie,  en  1766,  mort  en 
1798.  Il  entra  dans  les  on!res,et  devint  princi- 
pal du  collège  de  sa  ville  natale.  Ayant  refusé 
en  1791  de  prêter  le  serment  exigé  des  ecclésias- 
tiques, il  fut  forcé  de  se  réfugier  en  Angleterre. 
11  eut  l'imprudence  de  rentrer  en  France,  et  fut 
déporté  à  Cayenne,  où  il  mourut.  Il  laissait  des 
Mi'iiioireà,  qui  furent  publiés  par  son  neveu,  sous 
IX'  titre  :  Six  années  delà  révolution  frnniaise^ 
un  précis  des  principaux  événements  carres- 
pomiant  à  la  durée  de  ma  déportation ,  de 
1792  à  1797  inclusivement  ;  Paris,  1819,  in-8  '. 

Aime  GuUlou,  Martyrs  de  la  Foi,  t.  I. 

*OELBSTO?i ,  en  latin  DBLBSTBMrs  (  Hu- 
gues ) ,  vivait  dans  la  première  moitié  du  dii- 
septième  siècle.  On  a  de  lui  :  4*  ux>T*^  ;  Paris, 
1&99,  in-8'';  —  Discours  français  sur  tes  di- 
verses occurrences  et  nécessités  de  ce  temps  ; 
ibid  ,  1610,  in-8*. 

AdrIuDc.  .sui)pl.  â  JAcImt,  Mlçtmi.  GêUhr.-l^i. 

DELBrzB  (  Joseph'  Philippe' François  ),  na- 
turaliste français,  n**  à  Siateron,  au  mois  d«*  mars 
ITô.'i.  murl  â  Paris,  le  31  (Krtobrt-  183:*.  Nornmé 
en  179.'i  ai  ii'-naluralist*.*  au  Mus^m  d'Histoire 

Natr.ri'lli',  ih'lttizi' io:ii'<  unit  ave*  li*.  [•:■  fr*- 
»^ir<  il- ri'l  «labli^MMiii'Dt  ;i  I.i   n-laii.iui  i'  < 


Annales  du  Muséum  d'ffUtoirê  AUvrefle.  Il 
ent  bientôt  le  tort  de  négliger  lei  prcniera  tra- 
vaux pour  8*Bdooner  à  une  sdenoe  aussi  eoi^ee- 
turale  que  le  magnétisme  animal.  L'enttioiK 
siasme  de  Ddeoie  pour  les  rêves  de  Detlims  el  de 
Mesmer  a  été  tourné  en  ridicule  par  le  agiiiiluel 
critique  Hoffmann.  En  1hi4  Deleoie  fat  Boauné 
censeur  du  Nain  Jaune.  En  1828  il  devint  Ufalio- 
thécaire  du  Muséum  d'Histoire  Raturalle.  Oa  a 
de  lui  :  Les  Amours  des  PlanteSj^poénftem  qnn- 
tre  cbants, traduit  de  FangUis  de  Darwin  ;Piris  » 
1799,  in-8«;  —  £m  Saisons  de  Tkampêm^ 
poème,  tradoGt.  nonvelle,  précédée  d'nae  aottse 
sur  la  vieet  les  écriUdeoetaataor;  Paris,  1801. 
in-8*;  —  Eudoxe,  entretiens  sur  Vétuêe  dm 
sciences,  des  lettres  et  de  la  pkUoÊoplikn 
Paris,  1810,  2  vol.  in-8*;  —  Bistom  chtk 
du  magnétisme  animal;  Park,  1811.  1  ' 
in-8*;  —  Réponse  aux  objoetiom  a 

magnétisme;  Paris,  1817,  iB-8*;  —  ju         ■ 
routeur  (fun  ouvrage  intitulé  :  S 
et  prestiges  des  Philosophes  du        n 
siècle;  Paria,  1818,  in-8*;  —       >f0w« 
cription  du  Muséum  rogal  a      lioin  t       r 
relie  ;  Paris,  1823,  2  vol.  iii-8*  ;  —  a 

pratique  sur  le  Magnétiswte  an       is  i 
1 875,  in-8''  ;  —  Lettre  à  messie     i 
de  V  Académie  de  Médecine  r       m  ■ 

réalité  du  Magnétisme  ank       ;  !  i 

in-8".  On  doit  encore  à  Del         j 
tjces  et  dissertations  insérées  «Hit  m 
du  Muséum  d^ Histoire  Naturelle  t  - 
nombre  d'articles  dans  les  Ai  iv 

tisme  et  dans  la  Blbliothi^fWÊa 
les  rapporta  généraux  des  tnvaKA  «       ■ 
Philanthropique,  des  article»  ilténira 
fiques  dans  plusieurs  joamam.  ^ 

Rabbe,  eic  ,  Bto§rmpkie  4u  Cmt&m^arwimÊ^ 

DBLBCZB.  Voyez  FaAxnis. 

DBLBTBB  (  Alexandre  ) ,  Kltéral 
né  aux  Portets  (  Gironde },  en  jaavi»  ■ 
Ie27marsl797.  Ilfitsesétudd       %)ttn. 
et  eut  le  dessein  d'entrer  dans  i 
en  porta  l'halrit  dans  sa  jeaneair  ; 
délivré  des  liens  monastiques,  fl         ■ 
se  fit  distinguer  parmi  ce  qu'on  appuw 
philosophes,  et  après  avoir  été  d'^ae 
outrée,  il  alTecU  W  .  b  I 

nommé  membre  de  U  \Aiir 
vota  pour  la  mort  du  rui  Loun  a  v  ». 
179S  an  Conseil  des  Andena,  et  fat 
de  l'Institut ,  cUsm  des  Sdenœi 
litiqoes.  On  a  de  Deleyre  :  Ana%^mm 
losophie  de  Bacon,  avec  sa  vie, 
glais;  Amsterdam  et  Paris,  17&8.  a  ' 
•  Le  Père  de  Famille,  eo 
trad.  de  l'italiea  de  Goldoni  -,ri       i 
^  Le  Génie  de  Montesquiom;  a 
1758  et  1762,  in-12;  —  Lepéfilaèi* 
médie  en  trois  actes,  trad.  de  G  - 

^f  Aortr,  docteur  régent  à  la  ta 
Arn- ('Tilnm.  1~77.  in-l?  :  ^H  plknan 


DELFAIJ 
le  Jommai  des  Savants  et  dans  le 

itammitirm  de»  jémomi/mes. 

Dom  François),  MbétÀof^  tnn- 

uM,  «■  AuTorpie,  en  1637,  mort 

B  t676.  n  eBtn  dani  la  congrégation 

■r,  d  te  6t  connaître  surtout  par 

t^Œuvres  de  stthii  Augustin,  Voici 

ftit  publiée.  Amauld  étant 

m      M|uc  de  l'abbaye  de  Saint-Ger- 

fta  pour  7  oonaolter  un  manuscrit  de 

,  on  ▼mt  à  parler  de  Tédition  de 

ma  il  recomnit  les  imperfections  et 

bêBédîctina  à  en  entreprendre  one 

a&-ci  goAlèrent  son  conseil,  et  char- 

DcUm  de  préparer  Tédition.  Il  fit 

s  1670  an  Avis  pour  faire  connaître 

el  «viler  les  savants  à  l'aider  de 

es  et  de  leors  manuscrits.  Le  général 

Mieil  il  ris ,  en  forme  de  lettre  dr- 

leda   17  octobre  1670,  dans  toutes 

4e  Tordre,  afin  que  chacun  contri- 

«■Cfvprise,  qui  devait  être  si  utile  à 

■  DelAa  k'j  appliqua  de  son  côté 

dcnr  dont  il  était  capable;  il  en 

en  1671,  et  il  avait  d^  fort 

■onqu'il  fut  forcé  de  Tinter- 

nlKia  VAbbé  cmnmendatakrt^ 

-e  l*otage  de  donner  des  béné- 

wiride ,  H  publié  en  1673,  in-12 , 

I  de  Bois-Franc.  Delfau  fut  exilé 

ca  besàe  Bretagne.  Il  périt  dans  un 

le  rmdant  a  Brest  pour  y  prêcher 

^  àr  saiut<*  Thérèse.  Il  avait  com- 

poityjte  ihi  cinlinal  de  Furstoniberg, 

•  l>ar  Ifb  troupe><le  lVm{Hfreur,  et 

K ,      imir  ri»i  de  Pohïgm* ,  qui,  après 

cftte    couronnt»,   m»   retira   vn 

e  de  Saint-f>pnnain<1es-Pres. 

f  Uetchu^r  ,   historien  et  homme 
I,  n«  au  rhâteau  de  Leognano, 
de  >'aple!4.  le  f  '  aoiU  1744, 
wfli  juin  1835.  11  api>artenaità 
les  el  des  plus  riches  familles 
fee  avoir  fait  à  Naples  de  hril- 
■■  voyaieea  dans  les  pays  voisins 
te»  connaissances  en  éc4)nomie 
«hnieist ration.  Bien  qu'il  soc- 
les lur«  d'études  littéraires,  il 
I  y^iËirr  d«^  ouvnmes  qu'à  l'â^^e 
ans.  Ses   mémoires  sur  les 
du  riz  et  contre  l'institu- 
Grnsaa  furent  favorable- 
iF  roi  de  >af»les,  et  ref»an- 
■E  D  parmi  le.s  savants  et 

ife  •»«iie.   Ami  d'une   liberté 
le  rtfbmer  les  abu^  en  évitant 
\  qui  n'amènent  trof)  >ou- 
àes  opinions  liN^nles  le 
■  I      .  U  rfT'ivivra  la  liberté  lors 
idi  nnanme  de  Naples  p;ir  les 


-  DELFliNO  468 

troupes  françaises;  mais  il  reftisa  de  fUre  partie 
du  corps  législatif  de  la  république  parthéno- 
péenne.  Après  la  chute  de  cette  république  éphé- 
mère, il  se  réfugia  dans  lô  petite  république  de 
Saint-Marin ,  qui  Tadmit  au  nombre  de  ses  ci- 
toyens et  dont  fl  écrivit  les  annales.  Rappelé  à 
Naples  par  Joseph  Bonaparte,  qui  lenoroma  con- 
seiller d'État  et  président  de  la  section  de  Flnté- 
rîeur,  il  fût  an  retour  des  Bourbons  maintenn 
dans  ses  fonctions  de  président  de  la  commis- 
sion générale  des  archives  du  royaume.  Les 
principaux  ouvrages  de  Delfico  sont  :  Saggiofi- 
losofico  sut  matrimonio;  1774,  in-16;— M- 
dizH  di  Morale:  1774,  in-16;  —  Etogio  de 
F.' A.  Grimii/cfi  ;Naple8, 1785,  in-4»;—  Rieer- 
ehe  sut  vero  carattere  delta  giurisprudenza 
romana  e  dei  suoi  cultori;  Naples,  1791  et 
1815,  et  Florence,  1815,  in-S®;  —  Memorie 
storiche  delta  Republica  di  San-Marino  ;  Mi- 
lan, 1804,  m-4*;  traduit  en  français  par  M.  Au- 
gcr  Saint-Hippolyte,  Paris,  1827,  ln-8»;  —  Pen- 
sieri  SH  la  Storia  e  su  Fineerteixa  ed  inutv- 
lità  delta  medesima;  Forll,  1806;  Naples,  1809 
et  1814,  ln-8';  —  tfuove  Ricerche  sut  Bello; 
Naples,  1818,  hi-r*;  —  DeW  antiea  numis- 
matica  delta  eittà  d*Atri  netPieeno,  con  un 
discorso  preliménare  suite  Origini  Italiche , 
ed  un  appendice  su  e  Pelasgi  e  Tirrenl  ;  Te- 
ramo,  1824;  Naples,  1826,in-fol.  Delfico  a  aussi 
laissé  plusieurs  ouvrages  inédits,  panni  lesquels 
on  cite  les  suivants  :  Su  ï  dannï  el  terremoti 
délie  Calabrie  net  1783;  —  Discorso  siUle 
sciense  morali  ;  —  Suite  origini  ed  i  pro- 
gressi  délia  Sodelà^  ossia  saggio  filosofico 
sulla  storin  del  génère,  umnno;  —  Sngli  an- 
tichi  Confiai  del  regno  di  xSapoli  ;  —  Sulla 
Vita  e  Vifalifà. 

Groproiro  dr  KIlIpph  Dclflro.  Délia  Fitae  d9lleOpcrB 
di  M  eu  hinrre  Delfico.  libri  II;  T<>ramo  ,  18»8.  —  Tl- 
paldo,  lHofjraJia  deyti  Itat.  iUust.,  t.  II. 

DRLPi.vo  (Jean),  doge  de  Venise,  mort 
le  11  juillet  1361.  Il  appartenait  à  une  des  plus 
illustres  familles  de  la  république.  Knvovi^  en 
qualité  de  provéditeur  au  secours  de  Trévi^e, 
assiégée  par  les  Hongrois ,  il  parvint  à  se  jeter 
dans  cette  place,  et  la  défendit  avec  suc(As.  Sur 
ces  entrefaites  le  do^c  Gradeni^o  mourut,  le  8 
août  1356.  On  avait  besoin  d'un  homme  de  {guerre 
à  la  tête  des  conseils  de  la  république,  les  suf- 
frages se  r(^unirent  sur  Jean  Deltino;  mais  il  était 
enfermf*  dans  T révise,  et  il  devenait  diflicile 
même  de  lui  faire  parvenir  Tavis  de  sa  nomina- 
tion. On  demanda  un  sauf-conduit  au  roi  de 
Hongrie,  qui  le  refusa;  mais  Jean  Delfino  |»arvint 
à  s'échapper.  Son  gouvernement  ne  fut  qu'une 
suite  de  malheurs.  En  I3à7  les  Hongrois  enle- 
vèrent presque  tontes  les  places  de  la  Dalmatie 
et  (le  riNtric,  et  les  Vénitiens  furent  foro's  d'im- 
plorer la  paix.  Le  roi  Louis  de  Hongrie  exigea  que 
la  république  renonçât  pour  toujours  k  la  Dal- 
matie et  rendit  toiitt»s  ses  places  depuis  le  golfe 
de  Qiiarnero,  aii-«le<isous  de.  Fiume ,  jusqu'à  Du- 


469 


DELFIIfO 


raua,  qui  est  prêt»  de  l'entrée  de  l'Admlique. 
C'était  demander  1«  sacrifice  d'un  littoral  de  plus 
de  cent  lieues  et  d*une  multitude  d*Ues  el  de 
ports.  Si  dures  que  fussent  ces  conditions,  les 
Vénitiens  se  décidèrent  à  les  accepter,  et  le  traité 
fut  signé  le  18  février  1358.  U  fut  stipulé  qne  le 
doge  cesserait  de  prendre  le  titr«  de  duc  de  Dal- 
matie  et  de  Croatie ,  et  que  s'il  arrivait  que  le 
roi  de  Hongrie  eût  à  soutenir  une  gueire  mari- 
time,  la  république  de  Venise  devait  loi  four- 
nir, aussitôt  qu'elle  en  serait  requise,  une  flotte 
de  Tingt-quatre  gslères,  dont  il  payerait  l'amie- 
ment  et  l'entretien.  11  était  triste  pour  Jean  Del- 
fino  d'avoir  été  élevé  au  dogat  pour  avoir  le 
maltieur  d'attacher  son  nom  au  traité  de  Zara.  11 
en  ressentit  un  violent  diagrin.  Il  perdit  la  vne, 
et  mourut  bieatùt  après. 

l»jro.  fltstoire  de  Im  RtpuMi4jue  de  FnUê. 

DELFiMO  (  Pierre  ),  Ihéulogien  italien ,  né  à 
Veniiie,  en  1444,  mort  le  16  janvier  162à.  U  eut 
pour  professeur  de  langpe  latine  lliabile  philo- 
logue Pierre  Parleonl  de  Rhnini,  et  s'appliqua 
d'abord  avec  beaucoup  de  «oût  et  d'ardeur  à 
l'étnde  des  belles-lettres  et  à  la  lecture  des  au- 
teurs profanes;  raaia  il  les  abandonna  bientM 
pour  les  auteurs  eedétiastiquei.  Il  entra  à  di&- 
huit  ans  dans  Tordre  des  Canaldules-  Son  mé- 
rite et  sa  naisMAoe  relevèrent  rapidement  aux 
premières  dignités  de  son  ordre:  H  en  fut  élu  vi- 
caire générai  en  l47tt  et  général  en  1480.  Les 
soins  et  les  embarras  inséparables  de  cette  charge 
l'en  «légofttèrent  au  bout  d"  quelque  temps,  et  il 
voulut  s'en  démettre.  11  en  fut  empêché  par  le 
cardinal  de  Sienne,  son  ami  intime  ii  protecteur 
des  Camaliliiles.  Mais  («(le  démission,  qu'on  ne 
voulut  pas  accepter  alors ,  on  l'exigea  plus  tard 
de  lui  Une  des  congrégations  de  l'ordre  des  Ca- 
maldules  demanda  en  1^3  une  réforme  d'après 
laquelle  Delfino  devait  renoncer  à  sa  place.  Il 
s'y  refusa,  et  sa  résistance  suspendit  quelque 
temps  cette  aflalre,  qui  recommença  à  s'agpter  en 
1513.  On  adopta  akwv  u  des  principan  points 
de  la  réforme  proposée,  et  celte  décision  fut 
approuvée  par  le  pape  Léon  X.  Deltino  résista 
encore  quelque  temps,  et  ne  donna  sa  démission 
qu'en  161  S,  après  avoir  fouvcmé  l'ordre  des 
Cainaldules  en  qualité  de  foiéral  pend  ml  trente- 
dnq  ans.  On  a  de  lui  :  BpèsioU;  Venise,  tà24, 
in-lbl.  Ce  recueil,  divisé  en  douae  livres,  ne  con- 
tient que  les  lettres  écrites  par  Delfino  pendant 
acB  géoéraltL  Lui-même  a  pris  soin  de  les  revoir, 
pour  faire  plaisir  à  Jnoqnes  de  Brescia,  canal- 
dule,  prieur  d'Odena  dans  le  Trévisan.  Ces  let- 
tres sont  eitnitiieitifnl  rares,  t*t  cette  rarecr  fait 
leur  pins  graïul  mérite.  •  tllrt  ne  sont  coosi- 
dérahles,  dil  Iiutour  «lu  Memûgiana^  ni  par 
la  didion,  qui  est  enti^etii^ut  iiMjnarele.  ni  |iar 
l'imfiortauce  des  faits,  si  un  en  excepte  trois  ou 
quatre,  tell«t  que  celle  du  13  juillet  1^»  ,  à 
Pierre  Rarocd,  évèqoe  de  Padoi.e,  loucliant  un 
orage  qui  flt  bien  du  fracas  dans  la  chambre 
d'AleMisdrr  VI;  une  autre,  on  il  ritp; »>:;••  t'his- 


!  toire  du  supplice  de  Savonarole  d 

I  un  peu  dilTérente  de  celle  de  Jean 

,  delaMirandole.Leslettresdecette 

fort  clair- semées.  Les  trois  quarts 

de  bons  reHsieui  de  l'ordre  des  C 

ne  contiennent  qn'niie  morale  fr 

I  drcoBstancea  peu  intéresaanles  ;  > 

I  342,  ^tus  é»  edIUU  desideranti 

I  CamaUulemsikus  emM  MabUloi 

I  trouvent  dans  le  tniisiène  tome  d 

I  PP.  Marlenne  et  DwMd,  intHnlé 

Scnpiarumei  Momumeniorum  € 

ris,  1734,  in  fol.  Ces  lettres  ne  soi 

téressantes  que  les  premières;  il 

plupart  que  des  détails  d'affaires 

peu  importantes;  —  Oraiio  ad  U» 

tiJUsem  ir. ,  à  la  suite  des  lettres 

Ce  discours  ne  donne  pas  une  gr 

l'éloquence  de  Delfino.  Un  trouve  < 

des  PP.  Martenne  et  Durand  une 

ntbre  de  Delfino  par  Fabbé  Eusèl 

contient  des  particularités  corieusi 

Mleéron.  H«moirti  pomr  tÊtvir  é  /*â4i 

me$  Wuâtres,  t.  XV. 

OBLFixo  (  Frédéric),  méd 
italien,  né  à  Padoue,en  1477,  luut  i 
ville,  en  1547.  Après  avoir  exercé 
Venise  avec  tant  de  succès  qu'il  I 
magie,  Delfino  remplaça,  en  1531, 
lu^u  dans  la  chaire  d'astronomie,  e 
place  jusqu'à  sa  mort.  On  a  de  lui 
et  rectum  aqux  maris,  subtiU 
disputât io;  —  De  Motu  octacœ 
Ànnotationes  in  tabulas  Alph 
Liber  de  pfutnomenis  sublunari 
nomica  jmrallaxi;  les  deux  pn 
traités  seulement  ont  été  imprin 
1669,  in-fol.  ;  Bâle,  1677,  in-fol. 

PafMdopoli.  HUtorim  fifmnoH»  Putmt 
-  TtnhcêeUt  àiÊTim  dHi»  Lêtttrmtmr 
p«rt>e  I. 

DBLFiHO  (Joseph) ,  amiral  vé 
vere  16&0.  En  1464,  pendant  la  gpM 
et  de  la  Turquie,  il  fut  durgé  de  | 
sage  des  Dardanelles  avec  seize  va 
galéasses       huit  s.  11       t( 

cêté  de  lAi         I  t        •« 

barbaresques,  i  «  1 1 

détroit  Le  6  iâéjM,H>itf 

Constantii  ouixante-quinii 
seaux  Inn».  u  doana  ai  ÙLU 
bat  ;  mais,  soil  que ,       ■        lU  i 


courants  ne  leur  pcrmueent  pu 
la  liune,  do*iie  vaisa         et  six 
emportes  loin  du  <        ii.  L' 
d<u\  ga.èrvs.  «         ,  »  t» 

K4'au\.  Cette  itooriMia  ae  1* 

tf^ir  fenne.  oi         de  aes  i 
bientôt  enl4  iwr  i  v« 

mis.  Une  dc9  res  mmxunmm  ap 
défense.  Deo&  ireux  sanlèrfc 
atetdeoxgale 


• 


àtVÊmêêm' 


Bt  toutes  paraître  1  tlfréciif,  eu  f730;  iuaîs  délié 


M  m  poctilC  pat 

'  '  )dê 
les  prtedpatos, 
i  o«f«t  an  déva*- 
Dms  rété  de  1714  Co- 
ie  de  Romaoie,  Modon, 
u  poaToir  des  Turcs, 
reconquéraient  si  facile- 
9  afec  sa  flotte  rôdait  au- 
,  se  j^résentant  toii^ours 
I  places,  qui  ne  lui  donnaient 
ijnlcr  des  secours.  Tantôt  évité, 
1  fm  k  ca|rftaB-pacbay  sans  ja- 
^  bttaiOey  11  laissa  prendre 
»  Oérigo,  fit  «auter  les  for- 
tapTff  d  ramena  enfin  dans 
i  a'avait  pas  combattu.  Le 
^  qn  était  le  premier  cou- 
,  s'eo  prit  à  Delfino, 
i  étrepnoi. 

ih  P«tt«  itaëen ,  né  à  Ve- 

làMfeie^leQOjaiUet  1609. 

de  Jérôme  Grade- 

fl  loi  auGCéda,  et 

I  en  1667.  Il  composa 

t  tragédies  ;  Cléopdtre , 

I  Sans  être  exemptes 

,  AtTiraboscbi,  Hles  éga- 

1 0m  styk  et  la  C4>n<luite  de 

(.Al  «ède  iirécnleot.  »  11 

fhHer.  U  (  Impdfrû  fut 

fois  dan»  le  toI.  111 


,friB'«failàMdiHNMi- 

lilmeiolttdeoaat 

i  wb  IfipWy  Tlt  MMHra 

1 4NiflHB  vSa  Virafef  aoBomaii" 

.  «I  iiMaiéa  par  Me  toite 

tMéantodioMdeei. 

ilrailpIwbaMÉiaeaol. 


édition,  (mît  mr  nue  îmmijA^  copie,  i!5t  fort 
défectuetiBe.  Ciiinino  t^n  doun^  utie  eucel  Lente , 
d'ajirèfi  ks  naanuscrtlâ  ori|^qau%f  avei^ya  di^ 
cmiT&  apoiogdlique  de  ces  triii^dk'&  par  le  car^ 
diual  UeUimj  Uii-fii^me  :  Le  Tiagtiiie  di  Gia- 

<r4$t4(/«i«i  §  cardènuk;  col  diaiùgo  uiXtlûg^h 
1^0  MV  atifore  non  ptû  Uampuiù  ;  f  adaue, 
1733,  icranij  i(i-4^.  OûaeDCorede  DdilaoSÙi^ 

le  recutîl  intitulé  t  MiâcHitmte  4i  V€ttit  optirei 
VcnuM*»  1740,  t  h  «  L'auteur,  dit  TiràboflcUîj  s'f 
litcmlrv  trèi*'ïeraé  dmi  la  jjbiloâopUie  wiodeme, 
amiA  rcati(icj"f  eutièri^raent  aux  (in^Jug/és  *ie  Taur- 
deuHe,  Ht  le  htyle  iiVii  e>it  |jds  ^tij-^^i  tiuble 
oiaoaanMOMiqoeealiiidaaealnigldlea.  » 
•nwbcMbi,  Jtorto  <1iB  iMim'mtmrm  lîêëmu,  UMIH, 
MO^MIO  (/MUf/ilMrr#),lliM)#Hiilallw, 
né  à  firaiflia«  oinoQ,  jmC  en  1770.  Il  «iNtti  la 
ttiéolQ^a»  et  te  droit  à  TMtoA.  et  ftà  J 
cfeé>piib«  de  SiMpIémel  te  »  da  lii  : // < 
#<•  #»  IMa.  o  H«  |0  i«Mf<tf«aa4flii«  iMÎ^ 
ffMo,  HmMꧧiaim  tMa  JàèMm  .éé  «w 
imHfêo  mUtriaU,  MkmêmaCimimIfiXIih 
Brasda,  1760, 1767;  —  Bni^mummêoim  M 
UfTOfcm  ilven  êUtem»  ptr  f\fmmr$  U 
cl0rQ,êmMm  OM  etio  « >Wa(è  éi  çotùkUa^ 
séMf  dêi  siêimm  frof^oiêê  Mf.tmfÊr.  M 
litre  MttotMio  DêiikUM^télÊm  \m  i^f^ê- 
eoli  êciemii/ici  êJU9lo§ki  de  flakpra. 

iHctUnmttirêkiêtmi§m$^ttiL€ttm,  ' 
"  DKLFiNo,  en  latin  DelpMnus  (César- 
Pierre- Michel),  pubUciste  italien,  natif  de 
Parme,  vivait  dans  la  seconde  moitié  du  seizième 
siècle.  On  a  de  lui  :  De  Summo  Romani  Ponti- 
fiais Principatu,  Venise,  1647,  in-4'»;  --  De 
Proportione  Papx  ad  concilium  ei  de  utro- 
que  ejus  Principatu;  Parme,  1550,  in-4*. 

Catalogué  de  la  Bibl  imper,  de  Paris,  ->  Adolnf  » 
Mipf  1.  k  JAcber,  Mlçem.  Cttekrtm-ijtxioê». 

*  DBLPiHO  (  Dominique),  encyclopédiste  itar 

lien,  vivait  dans  la  seconde  moitié  du  seizième 

siècle.  On  a  de  lui  :  Sommario  di  tuUe  U 

Beientie;  Venise,  16ôô,  iD-4*. 

Adeliing,  Siippl.  à  JSclier.  Mlçem.  GeUkrtm-lexietm. 

OELPT  (Gilles  DE).  Voyez  Delphts. 

OBLPT  (Jacques  Willeiiszooii ,  c'est-è-dire 
/Us  de  Guillaume),  peintre  boDaDdais,  né  à 
DeUI,  en  1619,  mort  le  12  juin  1661  (1).  11  fit 

(1)  C'est  le  dernier  repréeentant  d'une  lotdrcMaDtr 
UmiUe  d'arttotes ,  à  propoe  de  laqof  Ue  let  biographes 
lOOderan  ont  commis  d'étranges  coofiuiODu.  qol  provien- 
œnt  de  ce  que  toiu  ont  mel  copié  Detcampt,  qui  aT«U 
lui-même  awe%  mal  traduit  r.ampn-Wcferman  et  Hou- 
bracken.  Ainsi  l'antcle  de  la  Biographie  Miehaudj  édi- 
1 00  1819  .  eiit  conçir  de  telle  surtc  qui*  Jacqur»  .  ni*  rn 
1619,  Kcrait  mort  m  1<^01,  cest-à-dire  du  tmll  aiHi  avant 
•a  nai^^MOce,  et  »c-  trouverait  être  a  U  fois  «iin  propre 
grand  père  et  sdo  pr<:pre  pellt-flia.  1^  premier  dont  Hou- 
braciiea  et  Caiopo  Weycrman  fanent  menltun  est  Jac- 
ques Wilieina  O'Ul.  buii  peintre  de  portrait,  qui  peignait 
à  Deift  eu  is9t  Le\>r\i\M  G'iUrie  de$  Peintres  Jltimandt, 
hoUiiudais  tt  allemands  )  iraus/ornie  celte  date  en  telle 
de  ISTO.  pri%e  probabieroeul  dans  Oeftcauipa .  qui  la  met. 
un  ne  vill  pourquo»,  en  innrt^  de  l'article  MllectlC  qu'b 


463 


DELFT  —  DEL1LLK 


duf  800  art  de  tels  progrès  que  ses  oeoTres,  dit 
Campo-Weyerman,  purent  être  comparées  à 
celles  de  son  grind-père.  Il  peignit  en  pied  et 
de  grandeur  naturelle  les  écheTins  et  prévôt»  et 
les  maîtres  des  corps  de  roétiera  de  Délit.  Ces 
tableaux,  peints  d'une  manière  magistrale,  furent 
endommagés  par  l'explosion  d'une  poudrière, 
et  replacés  par  Jacques,  près  de  celui  de  son 
graod-père,  dans  le  musée  de  Délit,  après  qu'il 
les  eut  Clément  r<^parés.  Jacques  fut  conseiller 
et  maître  de  port  de  Delft,  et  y  mourut  le  12  juin 
1661 ,  ainsi  que  le  prouve  Tépitaplie  dtée  par 
Houbracken,  et  qui  f^it  gravée  sur  le  tombeau 
que  la  veuve  de  Jacques  lui  lit  élever  par  Pierre 
Rijks,  mullre  sculpteur.  Nous  regrettons  que 
cette  épitaphe  touclumte  soit  trop  longue  pour 
être  rapportée  ici.  J.  K. 

beic^mii^  ,  HnubrackrD  ,  etc..  feintres  koilandau.  — 
Docvments  inettUt. 

*  DKLiBr.RATORB  (Mcolo),  peintre  de  Té- 
cole  romaine,  né  k  Foligno,  vivait  dans  la  se- 
conde moitié  du  quinzième  siècle.  En  compagnie 
de  Pietro  Maxiaforte,  il  peignit  en  1461,  pour 
régUse  Saint-François  de  Cagli ,  un  beau  tableau 
qui  leur  fut  payé  la  somme,  alors  considérable, 
de  cent  qninxe  ducats  d'or.  L'n  autre  tableau,  sur 
lequel  on  lit  le  nom  de  iSteolo,  et  que  la  res- 
semblance du  style  lait  attribuer  à  Deliberatore, 
se  trouve  dans  l'église  de  San-Venanzio  a  Ca- 
merino  ;  il  représente  sur  fond  d'or  trois  petits 
sujetséfangéliqoes,et/^Jia-CArti/ jur  tncroix, 
entouré  de  plusieurs  saints.  L'inscription 
est  ainsi  conçue  :  Opiu  A'tco/ai  fuligHatt; 
MCCCCLXXX.  E.  B~!«. 

Colucd.  AntkckUm  Pûme.  -  Uiul.  Storia  pUtorie: 
"  TIcoui.  Duiommno. 

*  OBUCAOO  (Antoine),  littérateur  portu- 
gais, natif  d'Alvito,  vivait  vers  le  milieu  du  dix- 
septième  siècle.  On  a  de  lui  :  Adagios  portur 
gueses  reducidos  a  lugares  communs;  Lis- 
bonne, 1661,  in-4%  et  1786,  in-8^ 

Barbou  Maehado,  BM.  LuiU.  —  ^«maMiio  dm  BibL 
IJUU.,  I. 

*  DBLiGADO  (François),  littérateur  esfM- 
gnol,  vivait  dans  la  première  moitié  du  seizième 
siècle.  On  a  de  lui  :  Los  très  libros  del  caval" 
lent   Primateon    y  polendos  su  Hermano, 

romarre  i  toute  la  fanillr.  4u  leDip«  de  Deicaoi^ .  on 
conirrvall  eocorc  d^ni  lr«  Butet  dr  fkrin  1rs  retlet  dN» 
tableau  riA  Jaenuo  Willrma  avjtl  r^nt  Ira  fortrmit» 
^u»ê  eompatmiê  ^mrqutbuMtên.  Ce  Libleau,  eodoa- 
mage  par  leiploaion  d'unr  poudrière,  le  11  nctnbrc 
IIM .  tat  féparr  ptg  It  pciii-flu  dr  i  aolev  Jac^co- 
IVilIcma  dratlna  dr  bonnr  hrnre  aui  aria  set  frnb  flb, 
Cornrllie,  Horh  et  UuiUauae.  l.rbrnB,  fonnaot  iia  fc«l 
Bum  de«  drui  prcBlert.  fait  Jae^me»'f^tllem$  p^re  de 
ComrUU  et  Moek,  CorarUk  l'ame .  aprta  at olr  rrça  de 
noo  perr  le*  premiera  el^menU  dr  la  prlolarr.  arheta 
l'étaile  de  ana  arl  tout  ta  dlrrctloa  de  (  orneille  «  i^rne- 
Hua.  de  llarieB,  de«iat.  an  dire  de  ■oiibraefcro.  un  hom 
printre  dam  te  genre  tramçmtIU.  le  M-rond ,  Ai  rii,  fat 
UD  habile  p<»rtralthte.  Uuillanme  .  le  ir»talénie  .  ae  livra 
a  la  irravure  en  laillr  doore,  et  f  acquit  od^  kibilrte 
qui  fait  rrrbrrrher  eneore.  dM  De«caii>p«,  «e^  planrt.n 
par  le«  amairuri.  Il  ep"0«j  !•  fille  àr  M*ct\el  MXerftrit, 
bonpetntrr  dr  purtnilt,  liont  kl  irraia  ir«  prinr  pa|f«  pro- 
dactloo«.  t/cat  ée  ce  marnSf  que  asquil,  en  ICI  t.  ce 
Jacques  U'Uleoniooa. 


hijos  del  emperadm'  Patmerin  de  OHm,  frm- 
duzidos  da  griego  en  rowtanee  castelUmo;  ▼•- 
nisc,  1534. 

Cordna  de  Prrcel.  BmU.  des  ilOMtfiu. 

OBLicHBBKs  (Jean-Poui)^ 
nrançais,  né  en  1763,  à  Aubenai  (Ardèdie)»  i 
dans  la  même  ville,  le  l*'  déeonbre  IMO. 
Jurisconsulte  et  litteratcur  distingué,  il  M  ne» 
cessivement  maire  de  sa  ville  natale,  praeurav- 
syndic  de  son  district,  administrateur  de  mi 
département,  députe  au  Conseil  det  Cinq  Ceali 
et  présirlent  du  tribunal  de  Privas.  LesaotiguHit, 
surtout  celles  de  son  pays,  furent  l'obiet  parti* 
culier  de  ses  études.  On  a  de  lui  les  disaertâtiofle 
suivantes  :  yotice  historique  du  départemmtê 
de  VArdèche;  —  Dissertation  sur  le  bmmiv- 
meiif  de  Mithras  gui  existe  à  Aoury-SoM- 
Andéol;  —  Dissertation  sur  VUereule  fn»> 
lois^  dans  laquelle  on  indiqué  au  bomr§  é$ 
Desngnes  le  premier  monumnU  qui  MfiÊi 
élevé  par  les  Romains.  Il  laisiia  CB  i 
quelques  ouvragées  sur  la  pliilologjte  4 
sur  les  idiomes  de  la  France  i     '  " 

Revue  emtyrtcpediqm  .t.  XXT.  p.  tfll- 

*  DBLIGADO  OU  OBU» ADO  f  PtaUpÊli),  | 

et  médecin  espagnol  du  aeiiième  siècla.  n  •  I 
un  opuscule  intitulé  :  El  Modo  dit  ' 
legno  de  india  oecidentaUy  saiuitfÊTU  r 
a  ogn%  piaqa  e  mal  ineuroàHé,  ei  Jl  { 
el  mal  françoso  (La  manière  de  ae  airvir  ii 
bois  de  rinde  occidentale,  remède  aelatrira  pi 
toutes  les  plaies  et  maux  incnrabietp  cC feag 
rit  le  mal  français)  ;  Veniae,  1629»  iB-4%  Il 
rare.  M.  & 

Braoel,  MmimH  du  iMrmtn. 

DBL6ADO  (Jean-Pinio)^   poêle  \ 
vivait  dans  la  première  moitié  dn  #««. 
siècle  ;  il  appartenait  à  la  religion  itra 
réfugié  en  France.  U  composa  un  voIhuk 
qui  a  pour  titre  :  Poema  délia  reina  0 
Lamentaaon  de  Jeremia,  istoriada 
varias  poesias  (Rouen,  16)7.       |*. 
qu'il  déilia  au  cardinal  de  a 

Wotf.  MMI'rfA  Ueêr. 

*  DBLOADO  (....),  comroa 
Pepe  Hdlo ,  fameux  tanréMior  > 
1770.  Il  fût  tnédansundeoea  Wniiii 
aux(|uels  il  aimait  à  se  livrer.  On  a  de 
romaquia,  0  arte  de  toréer  a  eabaii»  - 
Madrid,  1804,  in-8*,  avec  30  &  1 


1     Union,  Memmii 

j       DBLILR-BAFrSBAV.  Vog 

DBLiULB  ( L*abbé  Jaequtm  ; ,  p 
né  à  Aigues-Perse.  cb  Anicnne  (!■. 
173R,  mort  à  1        .  le  1"        i 
naturel ,  il  n'eui  m      1        b 
viafgfere  de  cent  6  1 

On  le  plaça  an  tau        le  1  » 

r  rinvrmne  e«t  fémnae  ea  lU 
naitre  (ian«  ica  iBwpti 
ApolimarH,  r|  piM  lard  GerWrt,  I 
val:  r  d'A^ija.  I»eaiii,  NarvoMrl,  MÉttill  M 
>  l«are  hbtortea  de  Banale. 


k  » 


de 


ce  t 


xyie  pinii  a  propos,  uans 

M  dii-4iiiitième  tiède,  Tétude 

loet,  les  controTerses,  la  po- 

dct  Dovateort   s'emparaient 

«M.  et  le  DoMic  demandait 

^ection  dans 

vives  contre  les 

esprits  supérienrs 

:rrègne  de  ce  bon 

^  Takitre  siècle.  Le  public 

le  talent  qu'un  moyen,  et 

w  ■■  riDdolgence  pour  les  for- 

00  coBuneoçait  à  B^apercevoir 
pcrJBCtioB  n'est  qu'un  talent 
in  dciMieis  cheft-d'cpuTre  de 

s       n'avait  jeté  nn  Tîf  éclat  ; 

iMsaé  de  mode ,  la  poésie 

le  Bombre  des  écrirains 

■uie  :  les  admces  exactes, 

puâoaophiqnes  occupaient  le 

■  ;  mais  aocun  poète  ne  retrou- 

1  isrand  siècle.  Au  milieu  de 


rappanuon  a  un  Trai  laieni,  accuaun  te  nouveau 
poète,  et  la  voix  imposante  de  celui  qui  tenait  à 
bon  droit  le  sceptre  de  la  littératare  pria  l'Aca- 
démie Française,  h  Tinsu  de  Delille  ,  de  donner 
le  premier  fauteuil  vacant  k  l'interprète  de  Vir- 
gile, qui  Tut  en  efTet  admis  sans  opposition. 
Louis  XV  n'approuva  point  l'élection,  en  allé- 
guant la  jeunesse  de  Delille,  qui  n'avait  que  trente- 
deux  ans.  Ce  prétexte  cachait  un  motif  qu'on 
n'osait  avouer.  Deux  ans  plus  tard  Delille  fut 
réélu  avec  Snard,  refusé  comme  lui;  il  succédait 
à  La  Condamine.  L'existence  aventureuse  du  sa- 
vant voyageur  fournit  à  la  poétique  imagination 
du  récipiendaire  un  sujet  dont  il  profita  habile- 
ment :  son  discourv  de  réception  obtint  un  grand 
succès.  Delille  n'était  alors  que  simple  professeur 
de  troisième.  La  Harpe  acquit  beaucoup  d'honneur 
en  faisant  publiquement  remarquer  l'inconve- 
nance du  contraste  de  la  haute  élévation  du  poète 
avec  ses  humbles  fonctions,  qui  l'obligeaient  à  dic- 
ter des  thèmes  aux  enfants.  On  l'appela  au  profes- 
sorat du  Collège  de  France.  Il  ouvrit  avec  éclat 


467 


DEULLE 


sait  plrimanupt  de  son  régime  tutétaire;  et  |>our- 
tant  TactiTité  aaos  repoK  de  l'esprit  françau ,  soo 
ardent  désir  de  nouveautés  lui  faisaient  cares- 
ser des  idées  de  réforme  et  de  perfectionneiDent  ; 
il  s'abandonna  aux  inerveilUnises  utopies  d'un 
siècle  qui,  rassasié  de  bka»  réels,  en  rêcberctiait 
le  coinpitoient  dans  les  illmiions.  Interprètes  des 
sentiments  publics,  toutes  les  oiivres  littéraires 
prècbaient  la  réforme.  Le  poème  des  Jardins 
n'était  guère  militant;  il  n'invoquait  en  vers  liar- 
monieux  que  Tinnocente  réforme  des  bosquets 
symétriques  et  des  avenues  droites  ;  mais  la 
renommée  de  l'auteur,  la  nouveauté  du  sujet, 
attirèniit  l'attention  univen»eUe.  Cette  production 
origMi^e  d'un  graml  talcut  protluisit  une  vive 
sensatioii  :  on  la  vanta  avec  cbaleur,  ou  la  cri- 
tiqua sans  mesun».  Quoiqut*  cette  œuvre  eAt  aug- 
menté nos  richesses  poétiques,  il  iaut  l'avouer, 
l'ensemble  en  est  défectueux ,  plusieurs  parties 
en  sont  faibles,  un  peu  luminunes;  mais  elle 
brille  de  lieautos  du  premier  ordre. 

Panni  les  littérateurs  de  la  dernière  moitié  du 
dix-liiittièine  siècle,  nul  ne  fit  plus  ample  récolte 
de  gloire  et  de  faveurs  que  Delille.  L'un  des 
princes  français,  dont  l'intelligence  ne  s'élevait 
pas  dans  les  réfpons  littéraires ,  mais  qui  avait 
le  sentiment  de  la  considération  due  aux  arts, 
le  couiUï  d'Artois,  fit  donner  au  poète  des  Jar- 
dins l'abbaye  de  Saint  Séverin  (  bénéfice  simple 
de  trente  mille  livres  de  renie).  Delille  passa  de 
la  gène  à  ta  ricbesse,  sans  clianger  de  ton ,  de 
moRurs ,  ni  de  goût  ;  il  a  fidèlement  peint  son 
caractère  dans  un  des  poèmes  qu'il  publia 
quand  la  tempête  révolutionnaire  lui  eut  enlevé 
ce  qu'il  devait  au  prince;  sa  reconnaissance 
s*accrut  envers  son  bienlaiteur  auguste  et  mal- 
heureux. 

ic  fat  9êunrt  toofftmp*,  mm  orciMcr  te»  ëirai . 
Je  fut  rlcbr  un  iKonirnt.  ua»  tire  plus  bt-urru». 
Je  me  vit  entoure  de  Jouisunces  Taion. 
D'OU  laie  enbarraMaaU  4e  traeai  et  de  peine». 
A  won prmiirr  élaC  te  dciUa  m»  reoëa  ; 
J'avati  blrn  peu  pagne,  )'ai  donc  bien  peu  perdu. 

Les  temps  qui  précédèrent  la  catastrophe  de 
1789  furent  l'époque  la  plus  heureuse  de  la  vie  de 
Delille  :  son  esprit,  son  caractère  étaient  faits 
pour  la  société  d'alors.  Ses  manières  de  l'homme 
du  monde,  son  facile  enjouement,  son  esprit 
piquant  et  vif,  sa  causerie  aimable,  W  faisaient 
recherclier  par  les  homme*  les  plus  distingués. 
Chaque  cercle  se  le  disputait;  cl  hû,  toqiour> 
prêt  à  pa)er  sa  dette,  répandait  à  profasion  des 
traits  d'esprit,  comme  l'arbre  sème  ses  fruits  dès 
qu'il  est  seooné.  Quoiqu'il  eût  de  la  justesse  et 
de  la  solidité  dans  le  jugement ,  il  se  livrait  a 
une  insiwifJanfy  juvénile,  qui  cachait  l'iimnrn'^ 
de  mérite  sons  une  tenue  d'enfant.  On  admirait 
son  talent ,  mais  on  se  divertisbait  de  Mm  naïf 
abandon.  On  l'a  \n  parfois,  dan»  sis  promenadt^s 
sans  but,  rencontre  par  «le'«  perKonn***  eiiipnrs* 
sëes  de  lui  parier  et  qui  le  dM-idaient  à  iiKinter 
dans  leur  voiture.  Tout  vut'u'T  a  la  r4)nver<«ation, 
qu  il  animait  de  ses  saillies,  il  ne  k'a|N.'rce%ait 


qu'en  dcecgndMrt  de  voitim  qnit  étar 
à  la  campagne.  Là  clioyé,  tété,  ot^ 
des  dames,  «pii  exerçaient  un  grand 
le  poétique  abbé,  il  oubliait  le  rapt 
procurait  que  de  l'agrément,  et  il  vi 
abandonné  à  un  doux  rêve. 

observateur  du  monde  qu'il  a  si  b 
seiulfelait  exister  dans  une  sptière  a 
Iroissements  de  ta  rivalité  et  de  ren% 
ses  principes  de  loyauté  et  de  ktiei 
conservant  la  dignité  de  l'homme  d 
savait  avec  un  tact  exquis  ménager  I 
d'autorité  qui  pouvait  troultler  son  i 
montel  a  justement  dit  : 

L'abbé  DeUlte.  avec  mmi  air  enfant . 
sera  toqjour»  da  parU  triuiu|ilunt. 

Cela  fut  vrai  jusqu'au  jour  oii  à 
événements  le  forcèrent  de  faire  t^ 
On  ne  riiange  point  le  caractère,  il 
les  grandes  crises  et  les  atlaq<ies  d 
retrempent  rime  amollie.  Delille  I 
bientôt  L'art  difficile  de  la  causerie,  le 
délicat  et  noble  avaient  été  révélés 
dans  cette  société  d'élite  parisienne 
gcr  n'imita  jamais  qu'imparfaiteii 
La  célèbre  M**  GeoflTrin,  dont  lei 
le  rendez-vousde  tous  les  persooi 
par  le  rang  et  le  mérite,  eut  la  ne 
dans  ses  débuts  l'aimable  poète  ;  «le 
à  son  indigence  des  secours  qu'il  n'ac 
et  dont  il  a  dignement  consacré  le  sa 
son  dernier  poème. 

Aa&  offre»  de  ta  bienrai«ani-e 
Ma  flérr  pauvreté  ne  ronienUl  Jamau. 
Mal«  en  ri-fnajM  tea  bleiUaim 
J'ai  yardé  bij  rrconnalusucc. 
Delille  se  fit  de  puissants  et  generci 
comte  de  Choiseul-Gouflier  le  decids 
dans  son  ambassade  à  Conatantinopic 
ce  voyage  d'Orient  que  le  diantre  d 
uaiion  s'iiis|iira  à  l'aspect  de  lieui 
en  poésie  et  en  giands  souvenirs  J 
demeura  une  année  entière  sur  les  ri 
phore,  exprimait  son  admiration  pou 
contrée  dans  des  lettres  que  la  Franc 
le  plus  vif  mterèt.  Chaque  jour,  dis 
jeûnait  en  Asie  et  dînait  en  turope. 
IMîUe  revenu  à  Paris  %il  uni- 
d'elite  se  presser  à  ses  ONirs.  on  sa 
tique  reproduisait  dans  ses  récits  1 
enchanteurs  qu'il  avait  admirés.  Si 
grandissait  sans  cesse.  Mais  Toragcd 
l'anaroliie  Miccède  à  l'ordre,  le  Irûa 
tuuk  les  droits.  Ions  1»  titres  a 
détruits.  Delille  perdit  sa  fortune,  t, 
ce  rrvers  a«ec  la  sérénité  inaiterabli 
ilimt  le»  asfiiratiiHis  s'elèvvnl  biin 
rivantaui'^  maliTieU.  Aucim  |AJU\uii 
lui  ra^ir  ta  rfiioiiiiitèe;  il  se  «u)  ait 
«fnviiMniie  de  ruine»;  il  ne  plaignait 
trie.  Ceiieiwlant.  traîné  devant  li^  i 
tre»  feanclant^  «le  la  ilemaiBugie,  hm 
le  perdre  ;  mais  il  fut  i 


DEULLE 


pOWidft  «M  terri.    ! 


•  de  i'adier  à 

i;W,«oCle«NH> 

It  fMe  explraiile.  De- 

fAt «S «MpMecM  ^|M^ 

^fm  MDTWilt    H  Ff  8110e 

I  iHMrfe,  «M  tt  eoir  de  nMor* 
r  1»  fdMteeoMBt  de  f ifirv  M- 
IbiiiéletriyM. 


ituiiUfto^  MiliMfluii  [i,  iniiiit 


jfaie  hiiy M  ■  fJMrtii  de  le  di- 


Icny^  < 


■  IM  regard'*  pateratlt, 
aui  riTrfl  elranffèret , 
étn  lamorteU  ! 

dans  ces  Ters  entendre 
hii  et  wfl  complices,  fut 
foSe  Teogear  anticipait  leur 
Ép,  dit  le  président  ;  mais  le 
ftm  de  pafaHer  ces  vers  :  on 
)ear  etinrciiable.  L*aTertis$e- 
Ce  diewe  élaK  meoaçant  : 
I  Mëte  imposa  «ans  doote 
m  DrIiHe  traversa  impané- 
Mfngir,  il  semblait  côn- 
es létrir  les  an- 

I  de  le  terreur,  Delitte  te 
ftk  I  lenmiie  se  versioo  de 
•tiès-loogterops.  puis- 
es à  Voltaire.  Cet 
i  de  beautés  et  de 
les  paraphrases, 
lièles,  Tabsence  trop 
coloris  antique  ont 
eéfères,  à  des  cri- 
eoufcnt  exagérées, 
admirai  le  par  la 
ïtÊfL  pfesqee  impossibl«i 


de  les 


Oei 


M»  Iqwme  mq/Um^  fite  m  p«| 
r  en»  MMéfMMrIew  peitai.  Dise 


tnaevieer 

le  peMire  «■■  pammmmf 

meiièradetfedir.eea 


,àle«iB. 


9 
'I 


;,  il  ■%  pM 
raeeart  do  t&m,  le  eri  pvetad  do 

I^IflM,  de  eeb  ci|iraHieM  vfvie  et 

le  eondeioo  pttlofeeaM  leliee  le 

BMsvfef  W^MAne  le  RNe 

dethief  lee  MeMMe^fl  hâê 

desMto;  fl  pfile  tMp  è  VI^Blto,  el  M  loi  en. 

domttaedonepee  téfânàtÊâi  Uleeeltèfe 
soos  ime  liiimliiili  ehcaieiii.  Metgri  eee 


8i  es  ■>  Htnmm  pee  le 
do  poae  mmaÊÊf  m  j 

t  iMiiiÉii  fm  U 
iê  eeMe  dee  vee^  «i. 


Apele  ne  «Mie  te  ïïéÊJâmm  kmMM, 

e'y  tfeofÉttà  répoqwdtt  ^eiBkeidesaevt  âù  le 
Ibrtfliene  d'HnidiigBB.  On  e  dit  q«e  le  poite,  nm- 

lant  contempler  le  terrible  spectede  des  ftireors 
delagoerre,  venait  le  soir  sur  les  bords  du  Rhin 
suivre  du  regard  les  sWons  flemboyents  des 
bombes.  Un  de  nos  deriveins,  aussi  remarquable 
par  la  puissance  de  sa  raison  que  per  la  noblesse 
de  son  caractère ,  le  comte  Deru,  crat  devoir 
disculper  eo  beenx  vers  le  poile  du  reproche 
qu'on  lui  fit  de  cette  epperence  d'insensibilité. 
Le  comte  Dem  n*a  cédé  qa*an  prender  mouve- 
ment de  son  oœnr,  droit  et  généreux  (  Il  n*c  pes 
asses  compris  que  TbouMne  le  plus  lensibley  qui 
ne  supporterait  qu'cvee  dooieur  l'espect  d'un 
malheur  indivMoel,  âhm  eeddent  isolé,  n*eet 
point  ému  de  la  même  manière  par  le  tableau 
des  grandes  cstestro|[ihee,  des  moovenients  des 
armées  et  des  flottes.  M  pitié  en  loi  est  alors 
doflsioée  par  des  sensetions  conftiaes  d'étonne- 
ment,  de  grandeur  et  d'edmiration  ;  et  d'ailleurs 
le  talent  aime  à  se  repeftre  des  scènes  quH  doit 
reproduire<  de  sa  paisible  sphère  il  eiroc  à  con- 
templer les  agitations  de  la  foule  qu'il  déplore  et 
qu'il  évite.  Koo  pas  que  les  maux  d'aptrui  aient 
pour  lui  des  charmes;  mais  il  pense  comme  le 
grand  philosophe  poète  : 

Suave  aarf  oiagoo  tarbantibiM  cqnora  TcntU 
B  terra  maroiim  altrrias  spectare  labereuL 

Dans  toutes  les  pauses  de  son  exil  volontaire, 
lo  poète  trouvait  des  inspirations;  il  aciievait 
alors  simultanément  plusieurs  ouvrages.  £n  leoo 


471 


DELILLE 


H  publia  V Homme  des  Ckamju  (i).  Ce  nonwe&a 
poème  fit  beaucoup  de  brait;  les  criHqoes  Aireal 
nombrettaes,8é?èreset8ouveot  juiitea;  le  plann'est 
pas  inis^euMineot  oooço ,  les  épisodes  n^inspi- 
reot  pas  un  Tif  intérM;  les  détatts  deecriptils 
laissent  refroidir  le  lecteor.  Le  style  est  moins 
ehllié,  moins  Tif,  moins  par  <|iie  dans  ses  pre- 
miers potaies.  L^aotetir  semblait  gM6  par  le  suc- 
ées et  par  l'absence  d*émoles  de  sa  (broe  ;  il  te- 
naU  alors  le  sceptre  parmi  les  poètes,  il  ne  sen- 
tait l'aiguilloa  d'aucune  rifalité.  Ce  ne  Ait  que 
quelques  années  plus  tard  qu'il  tronva  dans  Ché- 
nier  un  rÎTal  di^  de  loi. 

YerstM3  paratle  poème  de  £• />i^  flBOfre 
inspirée  par  les  souTcnirs  des  désastres  dont 
DeiiUe  STait  été  témoin  et  victime.  Malgré  de 
nobles  sentiments,  des  tableaux  frappants  de 
▼érité,  des  épisodes  faits  pour  éroooYoir  les  onurs 
Ijénéreux,  Tensemble  du  poème  est  froid  ;  il  at- 
triste plus  qu'y  n'émeut;  la  poésie  manque  de  œ 
souffle  qui  maîtrise  les  audileors  et  les  associe 
aux  sentiments  du  poète.  Ce  poème  aagmenta 
peu  les  titres  de  t^foitt  de  Ddille,  mais  il  donna 
un  nouTean  retentimement  à  ion  nom. 

Dès  1795  la  France  avait  repris  un  peu  de  calme, 
et  des  hommes  d'on  mérite  distincaé  conçurent 
l'idée  de  rassembler  las  débris diiperaéides  aca- 
demies.  Demie,  encore  sur  la  terre  étnngbre,  re- 
ftisa  de  se  réunir  à  ses  confrères  ;  le  ferment  réro- 
hitionnaire  bouiHonnait  encore,  el  la  France  aux 
yeux  de  DeHUe  n'avait  pas  de  gouTeroement. 
CenelM  que  quelques  années  plus  tard,  sous 
le  consniat,  qu'a  vint  reprewire  à  llnstitut  sa 
place  glorieiise. 

Cbaiigé  de  trésors  emprvités  aux  littératures 
étrangères,  DeHUe  publia  d'abord  son  Paradis 
perdu.  Cette  traduction,  eu,  si  l'on  veut,  cette 
Imitation  de  l'un  des  beainx  momnnents  du  g^ie 
moderne,  étendit  notre  domaine  poétique.  La 
France  manquait  d'une  véritable  épopée  ;  le  seul 
poème  de  Voltaire  qui  faitte  de  grâce  et  d'esprit 
avec  l'Arioste  est  trop  empreint  du  ton  Ucen- 
deux  de  son  époque  pour  tenir  la  place  où  n'a 
pu  se  conserver  La  Hemiade,  Dettlle  transmit 
dans  notre  langue  tout  ce  que  répopée  a  de 
grandeur  et  de  naturel ,  d'éclat  et  de  simplicité, 

(I)  ■  Mt  Ml  eSte  d«  taleat  Se  DdUte  f«l  acnlc  Ses 
éloffrt  d*aatâBt  pUn  graad^  qa'U  eat  fkm  rare  d'atolr  a 
les  Séeeroer  a^loiirS'lMi.  Nul  TertMealear  dc«  teapa 
andeia  et  noSenMa  a'efale  reieaSM  Sa  tea  eoMaïa- 
asoeca  irtnitllsm,  et  M  a«(  Ica  SéTclofycr  avee  ne 
précMM  MtrreUleaae.  SU  duraw  rorellk  fv  la  cmm> 
laate  batMoale  da  veri»  0  ptett  a  reapffti  par  l«  bon  aeaa 
fi*en  art  aSr  ry  trasvar.  Il  wTtatL  paa  «w  prodwilaa 
Mtwdia  fsV  M  SécrtTt  avee  l'eiactlfSa  «m  aavaM 
Sa  prafeMlM.  TmI  eat  ceavenable.  lo«t  ea  Jaate.  loat 
art  Mes  dit.  Buffoo  et  Cutter  ont  piM  é9  prvfoodew, 
nata  Ua  •'•■C  paa  éU  plas  loto  tfaaa  la  aévdre  eapoaUlaa 
Sea  fana  t  i  ■>  i  rtcs  à  rtpreaSro.  Toirtoa  Ica  coapart- 
tloaa  ê9  ea  grsod  poète  adrlteot  l'élofe  «oe  oom  toi 
adrcaaooa;  et  ail  bit  ■leoK  adaiirer  ea  eôCé  de  aon  ta- 
leat daaa  te  poStoo  dea  7>a<«  Mpaat ,  c>al  ^oe  le  tnjet 
te  ptfttlaH  SavaMate.  Moa  Janea  ecrtvatoa.  k'ib 
naaieat  UelUle .  apprcodrateat  à  coMultre  cottbiea  eat 
Jwtek  ma  Sa  Mlmi  Saw  Ic«mI  H  eat  «t  qM  to  vrai 
aeof  eat  atotoMe  el  bcM.  A.  Fil. 


'  de  terrible  el  de  tovdiantUpoèt 
U  variétébarmoniettse,  la  fralcbe 
ces  inventives  de  sa  verve,  p 
nieuse  imititioQ  la  cbaleur  et  n 
ginalité;  l'interprète  ne  se  tr 

,  débuts  de  son  modèle,  tt  s 
guise,  s'empare  des  beauté»,  wt 

'  s'élève  à  UbMrtenrdn  maître  et 
à  la  trivialité,  à  la  plaisanterie  fr 
casmes  satiriqses  et  mesquins  00  ( 
parfiDis  du  plus  bant  de  son  vol. 
dans  plusienrs  pmagei  s'est  \ 
fidélité  servUe ,  d'une  soumissioi 
goût,  il  lant  reconnaître  que  dao 
tion  d'un  immense  labeur,  il  a  négi 
du  premier  ordre,  vérita  m 

que  l'habile  traducteur  àerait  r 
conservant  tout  leur  édat;  il  a  « 
lassitude,  et  non  par  impuissance 
Au  Paradis  ptàrdu  sncoéda  bi 
de  ^7mâ9ijialéon,si9et  vaste,  ou  I 
sure;  l'auteur  y  neint  tout  ce  qui 
qu'il  a  senlL  oa  »  aue  hii  a 

n     Ml  D<  .  Il  ae         nas 


Unwrurvaunuaa        la        a        n» 

abandonne  sa  verve  i  m  m 
invoque  ;  il  prend  avec  eL^  «un 
obiet  Les  images,  les  pensées,  I 
s'enchaînent  sans  méthode  ;      is 
jours  tenu  en  haleinepar  le  eu 
se  livre  volontiers  à  l'essor       k 
des  vers,  l'attrait  des  épiauucs, 
d'un  style  qui  s'assouplit  à  tous 
sent  malgré  de  nombreuses  inégal 
de  L* Imagination  n'a  point  d'ans 
littératures  anciennes  ou  étranger 
création  de  l'époqne,  et  toute  emj 
et  de  l'esprit  français. 
Les  Trois  Régnât  de  la  Nature] 
Ce  poème  avait  occnoé  Delille  | 
années:  dans  la  kM        série  de  u 
nhén  ohyi      «.lesépisod 

i  Dclilh 

un*  ms  e  r  ;  «         trop  l 

trop  pi  lu  La        Bot 

Cut  pekiirv  ic  iniit  d'un  re 

la  Ibèi  tm  toor  de  fbroe  o 
De  nombreux  titres  dt      f* 


béros  qni  du  d  de  l'abnne  i 

Meaitr  ^Tanceàlapli 

tioo  de  api  M  de  Mospé 

épiaitlesoc  er 

lents;  il  r-           H        ; 

génie.  U  -             hW^i 

Le  poète,  vu  so             «bt* 
cécité,  viv      MHBS.ow        m'a 

qo'il  n'asf  à  la      :  ■«■       •  d 

C                 '           B  H                  .  u  s' 

k               r,  <       I 


ItEULLB  -  BEXJNIEES 

les  d0foira  que  loi 
qa'eltepoHitt;tM 


474 


Mf  W66  MM  rapSO* 

!■■  «modeste  IhM- 
^«isefelirailàlt 


U 
I  Bomà 

JUtodispeose 
)  tMié  P^NWse  de  te 
soJJIpMiyef  le  cmrde  pof* 
iils  ses  «iprit  Dttaral  ne 
lèr^taMedes 


iqrfrifidIéteféeàM; 


l^ifSe  ne  tarissait 
Ile  iiliis  de  rers  possible, 
se  TCiidait  alors  cinq 
elle  le  tenait  soas  clef, 
,  et  lui  dirait  en 
-DelUle,  if  faut  battre 
^  Machère,  hn  repiquait  \e.  poète  ; 
linppe  trop  souTent  cette  mon- 
foorflMuse.  » 

ma,  ParseTal*OnuidinaisoD  al- 
vWle  à  leur  confrère ,  logé  au 
ersonne  ne  répondant  à  leurs 
Us  appelèrent  :  Delille  re- 
et  Icar  cria  :  Je  ne  pois 
■Me  a  emporté  la  clef;  atten- 
Ift  rentrer.  En  effet  M^  De- 
1 4t  la  proTisîon ,  le  panier 
t  les  illnstret»  Tîsiteurs. 
I  la  poésie,  et  Delille 
de  Phèdre.  M—  De- 
>  de  la  distraction  qu'on 
1, 8^  approche  prédpitara- 
~ By  nuls  d*an  ton  à  être 
sdooe  :  neToyez-Tous  pas 
(  de  Ters;  ib  vont  retenir 
t,  iisne  Toleront  donc 
i  Delille,  Irrité  et  confus. 
de  la  bouche  même 
I  Uen  la  singulière  éâa- 
I  gravi  poétp.  Mais  cotti' 


M  rifB  ni  les 
dans  Demia  l^moiir  dntmfiiL  U  m  po«fittp«s 
éerire;  mais  MntaMitflMtaseot  ses T«t,  qui 
dletnllàktBdelajMBBfe.Et  ItlS»  w  a» 
ifUlsnntrt^MpaMiaXtfOMiMnalioiiy  potaM 
ouren  Iftres.  L'Épiteent  de  k  iiMiaeriè,  la  Imb 
ton»  raiprit  da  U  aoeiélé  frmgiiae  m  po»- 
qnepari'ta  tepto 
da  sÉè^e.. 


L  el  liik  Mite  k  pnëak  ftH  aoBveid  dé- 
à  ses  légèits  iMfaisssa;Ja  ?k  «ingiii  à 


dtPapt. 


(Test  «ne  giOerJe  qtf'OB  | 
eli|nl  TOQsl 
tamort  < 

litdiMtioii  da  VMmA  mr  f  Ai 
Cette  sBf  fe  atait^ 
après  k  saeoèa  des  CWsryïrifit»  «t  Vkm  Êmâ 
k  tradnelloii  da  «êoM  aBTfSfp  essayée  fat 
Fontanes;  DelUte  as  léekout  petat  k  pfkiM« 
sott  qn'fl  ait  Ji«é  soB  enm  Msune  pan  «tik  à 
sa  reoonunéa,  seit  qnH  a*att.  apavga  «MMS  fl> 
TaUtéiéeUedaiisktakBldafMnsa.  Dalilk 
monrul  en  1813,  dsBs  tMUréckt  de  aa  lépttk- 
ttoa,  qd  n*afatt  paaaesaéda  a'aeeroltra dapok 
on  deraMèek.  Il  nH  eo  Topwk  «nra  dasaripr 
tlT;  mais  Uabnsa  de  sa  kelllté,  el  aas  Imitatmrs, 
dépoonma  da  son  talent,  fonnèrant  nae  éeole 
qui  décrédite  la  poésie  didactique.  Spirituel, 
harmonieux ,  mais  trop  fécond ,  U  n*eut  guère 
d'originalité  et  de  verve  qu'en  imitant.  Delille 
tient  une  large  place  dans  l'opiaion  publique  :  on 
loi  accorda  trop  pendant  sa  vie ,  depuis  on  le 
déprima  à  Texoès.  Il  subit  rii^justice  de  la 
réaction;  cependant,  il  vivra  autant  que  notre 
littérature,  mais  dans  le  Pantliéon  poétique  il  ne 
siégera  que  parmi  les  denû-dieux. 

Db  POIWBVIILE. 
B«rvUIe  ( SuioC- Albin  ).  Êto^e  éê  /.  D9ttUê;  Ptrts.lSrr. 
-  Uoffaj,  Éloçê  de  J.  DeliUêg  Parte,  isii.  »  Sainte- 
B«uve,  dans  la  Rwtme  du  Deux  Mondes,  f  août  iStT.  ~ 
GiapeDon.  Êloçe  de  DelUle,  dtecoart  de  réception  à  l'A- 
ead.  Française,  181S.  -  Boaetiarlat,  Comn  dé  LUtérU' 
tmre,  t  11.  p.  t-sis.  -  JaUeft,iri«foire  de  A»  PôéêUJttm" 
çaiêe  à  Fépoque  impériale, 

DKLILLB.  Vog.  LtlXB  (Db). 

«DELiifiEaa  (Jacques 'AnMne^Marie)p 
vice-roi  de  Buenos- Ayres,  né  à  Niort,  le  6  fé- 
vrier 1756,  mort  en  1810.  Son  père, /aeTtief - 
Louis- Joseph,  seigneur  du  Grand- Breuil,  avait 
servi  dans  la  marine ,  et  Marie  Delinlers  entra 
lui-même  dans  la  marine  espagpiole  après  avoir 
Ait  partie  de  Tordre  de  \telte.  Étant  parvenoau 
grade  de  capitaine  de  vaisseau,  il  fut  envoyé  en 
ndssion  à  Alger,  et  ensuite  dsns  TAmérique  mé- 
ridionale. L'Espagne  était  alors  en  guerre  avec 
la  Oramlc-Bretagne  ;  une  cscacire  an^aise,  com- 


476 


DEUNIERS  —  DELISLE 


mMdée  par  ranfral  Ho we  PoptanmMTOt  devafll 
Biiénos-Ayres  en  jaîn  1806 ,  e(  débarqua  omê 
ceott  bommM,  soos  les  ordres  da  général  Bérea- 
ford,  qui  mit  en  fuite  Tarmée  eqiagnole  et  fit 
son  entrée  dans  la  TîUe  le  s  jnilleC.  Delinieri  se 
trourait  alors  à  Monterideo;  il  rassembla  les 
miliees  do  pays,  lina  ao\  Anglais  on  combat 
acharné,  dans  lequel  il  leor  fit  sobir  des  pertaa 
trèsH»nsidéraMes,etse  TitMentflt  appelé  an  sa* 
cours  de  Boénos-Ayres  par  les  habitants ,  qni 
supportaient  aree  peine  la  domination  anglaise. 
Delinlers  s*empressa  de  répondre  à  leur  désir» 
s'embarqua  snr  sa  fiottille,  marèba  sur  Bnénos» 
Ayres,  somma  lecoromandairta^MBd'éTacoor 
la  plaoe^  et  sur  son  reAis  eonnnen^  Tattaque.  La 
résistance  fut  opiaiitra;  mais  l'enemi  fîit  obligé 
de  capituler  (il  août  1907),  après  avoh*  perdn 
plus  de  quatre  ceots  hommes;  il  taissa  an  Tala* 
qneor  seize  cents  ftisils,  Tlugt-six  canons  et 
quatre  obiisiers.  Noos  defoM  jouter  toutdbis 
que  les  efforts  de  Mfaiieri  tarent  admirable- 
ment secondés  par  la  populrtion  ;  car  on  vit  les 
femmes  ellea-mémes  prendre  part  à  fai  lutte. 
Sobremonte,  alors  rcTètu  de  fai  vica-royauté,  se 
trouvait  à  Monterideo  ;  le  peuple  demanda  avee  ; 
énergie  son  remplacement  par  DeKniers,  qui  fut  I 
éleré  à  cette  di^ité.  L*année  soiTante  (13  fé-  I 
Trier  180S)  les  Anglais  s*eniparèrent  de  Monte- 
video, après  afoir  fliit  suWr  an\  Espagnols  une 
perte  de  plus  de  trois  mille  hommes ,  et  se  pré- 
parèrent à  marcher  sur  Buenos- Ayres,  après  une 
sommation  è  laquelle  DeUnier»  répondit  qu*fl 
éta»  détermhié  à  se  défendre  jusqu'à  la  dernière 
extrémité.  Le  1"  juillet  tes  drâx  armées  se 
trooTèrent  en  présence,  sous  les  mors  de  Rué- 
nos-Ayres.   Les  Anglais  étaient  au  nombre  de 
dix  mille,  et  Delhiiers  en  avait  sept  mille  à 
leur  opposer.  La  Ntte  Ait  sanglante  et  la  perte 
des  Anglais  fbt  plus  grande  que  celle  des  Espa-  I 
gnols  ;  cenx-d  pourtant  Inir  abandonnèrent  le 
champ  de  bataille,  et  rentrfcreat  dans  la  ville,  oè 
ils  furent  Uenlét  assiégés.  Les  généraux  White- 
locke  et  Auchrauty  enveloppèrent  entièrement  la 
l»lace,  et  y  pénétrèrent  par  plufûeors  points  à  la 
fols;  mais  ils  trouvèrent  partout  une  résistance 
opiniâtre,  et  forent  forcés  à  la  retraite  après  une 
perte  de  quatre  mille  sept  oeats  hommes,  dont 
doue  cents  svaient  été  Wts  prisonniers.  DeK- 
niers  put  alors  dicter  des  conditione  è  WhHo- 
locke,  Auquel  11  restait  h  peine  dnq  mille  hommes. 
Left  Anglais  s'engagèrent  à  évacuer  dans  un  dé-  i 
lai  de  deux  mois  la  ville  de  Montevideo  et  tout  i 
le  Rio  de  la  Plata.  Cette  victoire  mit  le  nimble  ! 
è  la  réputation  de  DeKaiers,  qui  reçut  du  roi  i 
d'Espagne  le  grade  de  brigadier  des  armées.  1 
Mais  d*ardentea  aspirations  à  la  HbeHé  et  fc  Vhh 
«lépcndance  commençaient  à  agiter  rAreériqoe  es-  : 
pagnole,  et  les  passions  populaires  ne  pouvaient  , 
céder  même  devant  la  reconnaissanee.  Deliniers,  \ 
qui  venait  de  sauver  les  habitants  de  Roénos- 
A>rc6,  vit  se  former  contre  hii  un  parti  puissant, 
dont  le  principal  agent  était  Xavier  £lio;  il  pi>u- 


,««•■  le 

d'une  foem  civile,  ei  »c       v 
La  paix  se  fit  entre  l'Esi  et 

14  Japvier  1809  La  v|ioieaa 
ses  colonies  aroéricun»  des  prl 
tèrent  l'exploskNi  révohitionnaire. 
maître  de  l'Espagne,  et  le  iv* 
time  avait  cessé  d'inspirer  k  r 
vînœs  espa^Mles  étaient  sourdein 
DeUniers  avait  recouvré  l'autorité 
an  nom  de  FerdfaMud  VII,  lorsqi» 
traie  d'Fspjpwi  envoya  un  noo 
doo  Batthaaar  de  Glsneroa,  charfo^ 
Delinlera^qn'il  venait  remplacer,  le 
de  Buénoa»Ayres,  et  de  lui  enjoit 
temps  de  s*emfaarqner  pour  Tl 
mers  reconnut  son  sneoesseur  ;  i 
de  quitter  l'Auiérique,  et  se  retira  i 
il  vit  trientdt  arriver  Guttières  d 
Moreno,  Sant-lago  d'AUande  et  V 
dri^ne,  proscrits  par  le  nonveav 
L'arrivée  de  Cisaeros  avait  produu 
tement  profond  ;  mais  ce  méoonte 
purement  révolutionnaire.  Delinien 
la  portée  de  ce  mouvement,  qui  aU 
ment  à  TatMiication  forcée  deCisne 
en  profiter  pour  rétabNrdans  tout< 
l'autorité  royale,  gravement  compi 
sembla  en  conséquence  un  corps  < 
hommes,  tandis  qu'il  laitiait  bloqi 
Buenos- Ayres  par  une  escadrille  ( 
sans  avalait  organisée  è  Montev 
petite  armée  était  composée  d* 
aguerris,  qui  se  disperaèrent  <lev 
imposantes  envoyées  par  la  juni 
naire,  et  il  fut  foft  prisonnier.  On  I 
Boénos-Ayres  avec  les  antres  che 
lorsque  Juan-Jose  Castelli  se  rem 
supérieur,  an-devant  de  Hlhistrc 
rencontra  /26ao0t  1810;  prèsdu  m< 
et  qu'il  fit  fusiller  avec  ses  compa| 
tune.  La  junte  s'était  déterminée 
parti  vident,  dans  la  crainte  d'un 
populaire  en  faveur  d'un  homme  * 
lent  supérieur  et  qui  avait  si  bien 
colonie.  Al.  B* 

WardM .  Tatlmm  caro—toglfii»  é* 
l'jémériqm^i  n  v«L  ln-t«.-  PcrdinMd 
/frr*  et  le  f«rfl9iMf.—  .Hafoei,  E»§mii 
pntUlqmet  «f  ttatittiqm»  et  Buennt- 
OriQMi.  irifMrv  éê  la  wittê  é*  Mort. 
t  mft»'9miei  êmMioé^tm  Mmtm  ;  éamt  I 


DBLISLB.  l'OfeZ  lASUL  (  Dt). 

*  BSLiOLB  (  Jetm  ),  alchfaniste  pi 
les  opérationa  firent  grand  bruit  ei 
la  fin  'n  règne  de  Louis  XTV.  Il 
domestique  d'un  philosophe  qui  i 
disait-on,  la  pierre  phlloaophale .  e< 
l.4Nivois  Tordre  de  quitter  la  F 
^ssina  son  maître  en  Suisse, 
^ubMances  ilont  il  disait  usage,  ei  i 
\  «"nce  déguisé  en  ermite.  Vers  l7oc 


lÉI  IM^^  TarMfflet; 
«ntlalltaieonr.il 

É  irii  tnpMB  tropitiflii* 

_  I  91  9B   IHUUOUV 

[tMiié««HteàPirit.EB 

iif«r«t1ÉfMe  pMhMMMe, 
Et  jbiriMtt  *lr  M  •  w  M  MHIa 

J|^^^^^        a^  J^-  »»    d^^^^M^Jott    k  '  ■  ■  ■■■I    ■ 

i  éaril  iMMrMé  de  M  rédsftfr 


raXiSLE  — 0ELIU6 


4M 


entre  ■  cersctête  flefy 


Éto  Mte.  Brfkrméà  li  Bnnie , 


I  ôêtËtpoit  nifieiix^ 


f^  es  HqipQnm  nw  ■ 
1  o«  ivflvcwr  te  MNiil  Mtae  eepièi  dei 

y  tfeli  trajp  à  uraflHt  dHt  leiMMlidÉmbnë  »» 
Oa  »  délai  :  4rléfiilii  «ovÉM^f»  eonéée  eotral» 
Mte^^Paiie»  17»,  et  At^int  m8,ifr4*  si 
'  eonédli,  ifoi  est  Me  grande  tQgiÉ8^  eei 
am  pIMr;  die  eàt  lemMtode 
aree  tel  hrees  ipMiièrae  qote  avait  Jedéetjii- 
qa'atonear  te  TMitm4ttH«rt;  ^  n»on  te  JM* 
«(MAroKoonédteaitrobafltee»av«eproiq9ie  | 
PMte,  1711,  te4*»  iras,  In-ll,  1730,  fn-T,  eT 
"  pttéaeirréeea» 


O.  B. 

k^  fUotegkn  français» 

'_  7«¥en  !«90,  mort 

^  fwvter  1766.  Apiès  a?oir 

i  qaattlé  de  tolon- 

1 4e  bonne  heure,  el  en- 

Bénédietiot  de 

{^  n  tniètenitei  bomanHés, 

hielo^adïbord  à  fabbaye 

'lâodIçdeSelnl-lfaorlee 

labbédeSatet-Léopold 

tUiViede  M.  Bugy,cal' 

\'dk-ëe9amt  capitaine  dans  le 

t:  Nancy  ,  1731,  ln-12;  — 

r  dogmatique  touchant 

r  Vaumône  ;  XeurchAteau , 

*  de  la  vérité  du  mar- 

ikibaine^  pour  servir  de 

Ml  critique  du  minis- 

iey,l737,  fa.8«;  —Hiê- 

1,1741,  fai-ê»;  —  Vie  de 

ùk'e  de  sa  translation 

1745.  fa-»*;—  ffiS' 

de  Saint'Mihiel 

en  porte  le  nom,  pré- 

ons  préliminaires; 

L—  Jaif  touchant  les  dis- 

r  on  doit  être  selon  le 

iMéoloçie;  Paris,  1760, 

^Aniii  qaelqnes  autres  on- 

I,  et  cHés  par  dom 

féê  Lorrmbiê. 

MlÉvmknK  (Louis- 

né  à  Soze-la- 

\  (Itenphfaé  ) ,  mort  en 

était  d^ne  bonne 

l'étal  terminer  sen  études 

Sfa»  l*arooar  des 

•  te  fintîl  rpnoncrr  an 

If  ttiMtrf .  Maigre 


1,17»,  In-rti 
mande  par  tel  idées  phlen 
ttent)^iifl0fvin  m  JftMfîief  îterS^  tef»! 
Farte,  171>;^£eJdnfna<rtfteHlt;teay-*£e 
#%weon,  on  iet  oyestfe/teeem»,  eomédteai  tnte 
aeleBfafeeprelOBBe;9arte,  1716  et  1731,  In-ll! 
tedteiogoedeeelte  eenédto  elt  ftaneet  natttrtlj 


entnteaeles,eMnlamèddiaiTen;  I791,et  I7t4^ 
in-ii  :  eette  plèie  n^èM  aneon  enoeèa;  --  Bmâ 
sur  Vmmmt^frùprê;  PaHai  1736;  te«a*  x  m. 
poème  eenttent  an  ginnd  noaÉbia  de  fers  Ina* 
rensement  tournée  ;  -^ÀMUii^  tti^Mte  ;  Parti» 
1739;— le  Knteli4«reur,a6ni6iNeenlntenilei» 
en  fers  ttbres^  Paite^  173S,  khll;  «-  Zat  eeh. 
priées  du  Cmmr  0  d9  tS^trti,  i 
M^llteooboni  ;  Partes  1739;  *  JCnl 
<fef  £on^fn(tet|  1740|taHll(^  VMUra  wi 
Poésies,  contenant  t  Xe  JBertjjiBr  d^âmpkrfseï 
Arlequin  astrohguêfÀflêgiln  erémi-Mofoli 
pln/iiearfl  antres  oomédtes  on  dranei  et  qneiqaes 
poésies  fbgitifes;  Paris,  fa-1).  A.  Jamn. 
P^tte  Bibliothèque  du  Tkêdtr».  -  Ubtrpe,  Le  J^eéê, 
*  DBLISLB  ( ),  littérateur  flraaçais,  sur- 
nommé Dbuslr  Nobl  ou  Dbuslk  Cocplbt, 
mort  en  mars  1784.  Son  esprit  agréable  et  sa 
facilité  pour  la  poésie  légère  et  dans  la  chanson 
lui  Talurent  les  surnoms  do  Noil  et  de  Coti- 
plet.  Ses  qualités  aimables  le  firent  soceessife- 
ment  pensionner  per  M.  le  due  de  Choiseol,  te 
prince  de  Rohan  et  le  comte  d'Ailots  (députe 
Chartes  X).  Lee  IMU  satiriques  de  Deliste 
curent  une  grande  fogoe  à  la  cour  et  dans  les 
salons  de  Paris;  il  n'en  reste  qoe  quelques-uns, 
imprimés  dans  les  gazettes  et  recueils  littéraires 
du  temps.  Dellste  en  mourant  araît  lai^i^é  an 
Mémoires  au  eomte  d'Artois  ;  ite  contenaient , 
dit-on ,  des  anecdotes  fort  curieuses  ;  soit  à  cause 
des  érénemente  politiques,  soit  pour  tout  autre 
motif,  Ito  sont  restés  inédite.         A.  Jamm. 

noemmenU  partuntiiên. 

DBLivs  {Christophe  TRAOcorr),  mfaiér»- 
légiste  allemand ,  né  en  1728,  à  Walhausen,  mort 
le  21  janrier  1779.  Il  appartenait  è  une  temilte 
protestante,  dépouillée  de  ses  biens  dans  les 
guerres  du  dernier  siède.  Après  afoir  lui-même 
scrri  quelque  temps ,  il  se  prit  de  passion  pour 
|p>  <^ttides  minéralogiques.  AVienno,  où  il  seren- 


470 


DEUUS 


dit  ensuite,  il  secoorertit  à  la  reiigioo  ea&oliqiie, 
et  devint  soocessirefnent  eflstyear,  inspecteur 
des  mines  de  Hongrie,  professeur  de  rAcftdémie 
des  Sdeoces  à  Cliemnitz,  et  en  dernier  Heo  con- 
seiller au  département  des  monnaies  d'Autricbe. 
On  lui  doit  un  nouveau  procédéd*extraction  do  cui- 
vre et  U  découverte  d*iue  mined^opale  en  Hon- 
grie. Sa  santé,  altérée,  ne  lui  pennit  pas  de  pous- 
ser pins  loin  ses  travaux  ;  il  mourut  à  Florence, 
où  il  avait  espéré  se  rétablir.  On  a  de  loi  : 
Abhandlung  von  dein  IJrsprung  der  Gebierge 
undf  etc.  (Traité  de  TOriginedes  Montagnes); 
Leipzig,  1770,  in-8*;—  AnleUung  zur  Berg- 
baukunde,  tic.  (  Instrust  pour  Texploitation  da» 
mines)  ;  Vienne,  1773,  in-4o,  avec  planches;  tra- 
duiten  français  par  Sdireiber,  Paris,  1778,  S  vol. 
in  4<*,  avec  planches.  Cet  ouvrage  vahit  à  Taoteor 
la  laveur  de  riropératriœ  et  les  fonctions  qu'il 
occupa. 

Meatel.  Gtlehrîfi  ihiitteUamd.  —  MfoKO  Àcta  Àcud. 
Plat,  CMrtoi,,  i.  VII,  Appesd.,  p.  m. 

DBLius  (  Henri-Frédéric  ),  médecin  alle- 
mand, né  à  Wemigerode,  le  8  Juillet  1720,  mort 
le  n  octobre  1791.  Fils  d*un  mfaiistre  évangé- 
lique,  et  destiné  lui-même  à  la  carrière  théolo- 
giqoe ,  il  y  renonça  pour  les  étodes  médicales, 
qoll  préférait.  Envoyé  d*abord  an  gymnase  ré- 
cemment fondé  d*Altona ,  en  1738,  il  y  étudia 
pendant  deux  années.  Il  s^ooma  denx  autres 
années  à  Halle;  après  s'être  arrêté  quelque 
temps  à  Bcriin  et  avoir  visité  les  universités  de 
Leipzig  et  d'Helmstedt ,  il  revint  le  faire  recevoir 
médecin  à  Halle.  Il  exerça  d*abord  sa  profession 
dans  sa  ville  natale;  nommé  ensuite  médecin 
pensionné  à  Bayreuth,  il  quitta  cet  emploi  deux 
ans  plus  tard  pour  celui  de  cinquième  professeur 
de  médecine  à  Erlangen.  Sa  réputation  croissante 
loi  valut  dès  lors  de  nombreuses  distinctions  : 
d^  membre  de  TAcadémie  des  Curieux  de  la 
Mâture,  sous  le  nom  de  Démodore  II,  il  fut 
nommé  président  de  cette  compagnie,  avec  les 
prérogatives  attachées  alors  en  Allemagne  à  ce  ti- 
tre ;  c'est-à-dire  quil  fut  créé  comte  palatin,  notrie 
de  l'Empire,  conseiller  et  médecin  de  l'empereor. 
Ses  nombreux  écrits,  peu  his  ai^oard'hui,  sont 
pour  la  phipart  des  oposenles  acadérniqoes 
on  des  articles  de  jonmanx.  Les  principaux 
sont  :  Dissertatio  de  consensu  peeioris  cum 
if^mo  ventre:  Halle,  1743,  ta^"»;  —Amœnita- 
tes  medicm  eirca  easus  medicopiracilcas  haud 
vulgares  ;  Leipzig,  174S-47,  décades  I-V,  in-8"  ; 
—  Kudera  terrx  mutaiionum  partieularium 
testes  possiMes  pro  diluvil  universalis  tes- 
tilnu  non  habenda  ;  Leipzig  et  WolfenbuttH, 
1747,  in-4''  :  mémoire  curieux,  qoi  setrouveaussi 
dans  le  tome  IX  des  Acta  phgsico-medica  de 
rAcndémie  des  Curieux  de  la  Nature;  —  Pro- 
gramma de  theoria  et  sfctmdo  in  medihna 
usu  principe,  sensationem  seguitur  motus 
sensaiiemi  proport lonatvs ,  conformés  con- 
veniens;  Erlangen,  1749,  in*4*;—  Uissrrtatio 
de  theorin  toni^  magno  medinnr  incremento; 


fbid.,  1749.  iit^%^CataUpsisù 
simihistoria,  causa,  euratio;  il 
—  Theoria  appetitus  ;}M.^  175 
madversk:nes  in  doctrinam  de 
tono;  sensaHone  et  motn  corf 
ibid.,  \7b2ja^\—Disserlatiodt 
îb.,  17&4,  in-4*;  —  Oro/to  de  n 
rum  in  rem  medicam  et  phgsico 
in-4**;—  Dissertaiio  de  hgdrop 
centesi  imprimis  féliciter  cura 
in-4';  —  Dissertaiio  de  purpura 
cum  diarrlusa  et  fluxu  hemorr 
1768,  in-4*;~iVoiiiiii/ia  ad  mal 
driacum  spectantia;î\Aà,,  17S7, 
eff  cA«fiiia(namoiiii«;ibid.,  175( 
sertatio  paihemaia  graviora 
cultu  oriunda;  flrid.,  1759,  in  4' 
tio  de  revoluiionilms  morbosi» 
^-4**  ;  —  Animadversiones  non 
tumfacilioremspectaHtes;  ibid., 
Thèses  exuniversa  medicina  di 
1738,  kk-A^i^Dissertatiode  met 
mastieaioriorum  usu  et  prsa 
1768,  in-4<*;  —  MedUationes  ; 
micK  sxcuti  ingénia  accomoi 
1768,  fai-4*;  — £iiii^e  Heo^ocA/t 
tersuchungenwelchedas  Gesck 
gung  und  der  Geburtshm  i 
qoes  Observations  au  s^jet  «k 
l'accouchement);  Nuremberg,  i 
Naehricht  von  dem  Nutzen  t 
der  Salsasche  vum  Duengen  d* 
Wiesen  und  zum  Vortheil  i 
Land  und  Bauergueter  (  De 
l'utilité  des  Cendres  de  sel  pour 
champs  et  prairies  et  pour  l'avs 
maines  de  tous  genres  )  ;  Hil 
1767,  io-8*;  —  Dissertatio  de  m 
nitri  infebribus  putrides  et  m 
1772,  in-4<>;  —  Dùsertatio  de  < 
vera  et  spuria  ;  ibid.,  1773,  in-4<': 
de  paralgsi  utrimque  brachi 
scarlatinam:ï\Ââ.,  1773,in-4%< 
de  visceralibus  et  therapia  stt 
approprianda;  ibid.,  1773,  in-4° 
neœ  semiologiM  pathologiae,  s 
BoerhaacH  institutiones  semic 
prxlectionibus  aeademieis 
ibid.,  1776,  in-8*;  —  Primcipia  < 
Hermanni  BoerhaavUinstitmt 
digcssit,  auxit  et  prarêeetionit 
accomodavii;  ibid.,  1777,  in-8* 
qut  datr  phgsieo-miediea  ;  ibid.. 
Fragmenta  quxdam  phgsieo- 
1779,  fai-4°;  —  MeUtemata  qm 
medîC'iad  universam  wuduinù 
ibid.,  1779,  in-4*;  Sgnopsis  im 
mediànamuniversamejusquel 
roriam,*  ibid.,  1779,  in-4»; — 
ritidis  cujusdam  et  propositk 
chtmico-mediejc;  îïÂà,^  1780,  it 
medtcinx  extempnronex  et  di 


DEUUS  —  DELLI08 

\i;fm.,  1780,     I7t9  Véêûh  tna^/âftêw^  m  m fmi 
ttiêstpê"     tomlo  rapport  ds  li  i 

palAal^0ricofé9i  hanmiqMi  al  de  la  i|yitm  dmieritt  wéi 
;Mftvl7tt»li-4*;— Jrwlff  i  les  piilittiis  de  r     ' 

•ii/^iAMfko-  I  tdMt  peo  11  lévérilé  d^B  «nre  de  I 
le  eeirfkMnl  mélodiqiie  M  le  «yielt  I 

qaed'tae  maolère  eeeoadaiie,  et  lie  i,^ 

delmw  leurs  imn  m  conyosiieyr  ^â^dettrlt 
diM  le  sMe  flD^b  iIlBelleHeinl*  Delihllerfs 
penit;  eee  métodhuriciwmi  at  Mfeellei^m- 
^pnOes  k  iFoix  dUeiioa  et  celle  de  miêtmt 
8efait-Anbfai4oalal«iliiB  MMTenetenM^iée- 
iifeBt  tons  les  MiflrByii  Dene  m  imuBMMl 
rétrograde  nnk  aMMiqiie  W|bre»  kpnnièra 
reprticiù<km  éÊPrUmm^Mm  téÉMde 
Mi4l7aft,ifr4*;— Su-     triooopbe pour fftsiBnr.  Bi iaoks de den eu 

mmuammê-  Mk-MMe doMM  en  Théltn^FlqrABni qwiro 
fUd.,  I788»i»4*;  «tresenfriges»  lewiêiÊM  Ckâtmm,  aitwkeo> 
tm^  L'0pérm4)imaqw,  mm  êdli^VùiHiêêi 
le  Folel ,  en  QB  ade»  et /oefMSft  on  nMt  te 
M^eff,  entrok  «des.  Do«é  d'aï  eirtelève  deu 
etkeik/eeeoBqpositeiirs'élsitiUdeMiihNn 
nik;«ilMiren  moir  aenltalt  M  «tie  id- 
senr^  kraqn'oB  soir,  refcoaat  cbes  M  epiès  OA 
dîner  qatl  était  MteTeeplMievs  deees  eoaipa- 
trktee,fltoiiibaévaMMldaMkne8ekMtoM[é. 
Les  soins  qaH  reçut  dsM  oae  BMiseB 
flveiitiiiatfles;llavaiteeieéde  flrve. 
n  ne  setroaTattsarlid  aneoaelndleatloBdesea 
nooi  ni  de  sa  demenre»  k  poVee  tel  l 
Jours  à  ddeovnirqd  il  était  —  Dspjrfs  k  I 
deDdkMvk,  on  ar^résenléd^cei 
levr  deux  opéras  en  trotoeeteoy  laMoUoiém 
Marais  (1800)»  et  la  Foutue  JHrifne  (I80S); 
mais,  Boit  qu'il  n'eût  i^as  en  le  temps  d'y  mettre 
k  dernière  roam,  soit  qall  eût  produit  tout  ce 
que  la  nature  lui  aTalt  donné  d'idées,  ces  deux 
derniers  oorrages  n'eurent  pas  le  succès  des  pré- 
cédents. D.  Denne-Baron. 

/Mcatf«  pM/ofopMfiM  10  germinal  an  VIII.  Ifotiee  »ur 

Dtila-  llarUi.  —  fCvvrcf  d'AUx,  Dtivai,  NoHee  $vr  U 

Priicnnier^  t  II,  p.  Sti.  -   Petit,  Biographie  mmlrtr- 

êM9  de$  MmtMeM.^Dietionnaire  de  laCvuxtenaiion, 

(  Ctottde  ),  historien   ecdésûtttiqne 


\  par  riatenr  en  six  ksel- 
1778-1790,  in-4«.  Dellns  a 


l&gAektAmdemàmNa- 

\mFfuM»ekBSammf 

«Mf  dsr  Natut' 

1766-1788,  8  vol.  iii-«*. 


{  AMninlftie  ) ,  musicien 

s,  né  à  Marseille,  en  1768  (1), 

aire  dltalie,  mourut  à  Paris, 

•  Ses  beoreoses  dispositions  mu- 

de  bonne  heure,  et  è 

I  il  avait  d^  fait  représenter 

I  de  sa  vîHe  natale  un  grand  opéra 

.0  partit  ensuite  pour  TltaUe, 

I  aa,  poorsoivant  ses  études  tous 

naltres,  notamment 

r^kirti^itS^es^^t  I  îï?°i!îfiiîf  ^^^^^  ï^^ 

^Tnk^f^  A^  uu^    dX  1  dix-septième  siècle,  mort  en  1099.  On  a  de  lui  : 


I  valurent  des  succès,  Ddla- 

etse  rendit  à  Paris,  oè 

B  avait  été  recommandé  è 

ttki-ei   terminait  alors  sa 

i  do  Pruonnier,  ou  la  res- 

llnait  anlbéâtre-Français; 

rk  Jenne  artiste,  dont  la  phjsio- 

les  wawlèfvw  vives  et  origi- 

i  de  k  confiance,  le  dé- 

>  sa  pièce  en  opéra-comique. 

i  U  aassiqoe,  et  l'ouvrage  fut 

•  1798,  sur  le  Théâtrr-Fa- 

dn  talent  du  oomposi- 

d'opportunité  vint 

I  de  l'ouvrase.  Depuis 

'uliê  éti  MttsieUru, 
m  I7«*. 


Histoire  ou  AnliquUés  de  féiat  monastique 
et  religieux f  oà  Von  traite  de  VinstUut  de 
ceux  qui  ont  fait  anciennement  prqfession 
de  la  nie  religieuse  dans  le  christianisme,  et 
de  la  conduite  des  personnes  de  Pun  et  de 
Vautre  sexe  qui  ont  fait  paraître  quelques 
traits  de  la  profession  religieuse  dans  le  ju- 
daïsme et  dans  la  gentilité;  Paris,  1699, 
4  vol.  in- 12.  A  la  fm  du  3*"  vol.  on  trouve  k  Vie 
de  don  Jérôme  Marchant  y  général  des  Char- 
treuxy  avec  une  table  chronologique  de  tous 
les  prieurs  de  la  grande  Chartreuse  jusqH*en 
1099. 

Richard  et  Glraad.   ftibliothiqtie  sacrée.  —   l<clnng, 
Bibliothtque  hiytorUiuit  delà  Franety  «diu  Footettfr. 

*  DELi.irs  (  Qiiintus  ),  homme  politique  et 
hîstoripiî  roînaiii,  vivait  vers  50  avant  J.-C.  Se 

16 


4«3  DELLIUS  - 

trouvant  en  Asie  pondant  les  troubles  qui  suivi- 
rent |p  meurtre  Oe  César,  il  so  déclara  (I*abonl 
pour  llolabella;  il  passa  ensuite  du  cAté  de  Cas- 
btus ,  et  finit  par  se  joindre  à  Marc-Antoine.  Il 
alla,  de  la  part  <)e  celui-ci,  porter  h  CléopAtre 
l'ordre  de  se  rendre  a  Tarse  en  Cilicie.  On  ron- 
nait  les  suites  de  cette  mission.  Kn  36,  Dcllius, 
que  si's  affaire^  avaient  ap|>elé  i*n  Judée ,  vil 
Alcxaiidra, fille d'Hvrcan  et  veuve  d'Alexandre; 
il  lui  fit  compliment  sur  l'extraordinaire  In^auté 
d(*  se*«  deux  enfants,  Aristobule  et  Marianne,  et 
lui  conseilla  dVnvoyer  leurs  portraits  h  An- 
toine, déclarant  que  c'était  le  meilleur  moyen 
de  {(a^niT  la  bienveillance  du  triumvir  romain. 
En  3'f.  lorsque  Antoine  se  pré|»arait  à  marcher 
contre  TAnnénie ,  Mlius  prit  les  devants  ptHir 
all«T  raîîsïirer  Arta\asde.s  et  lui  iwrler  des  pro- 
messes  trompeuS4>s.  Lors  d»*  la  rupture  d'An- 
toini'  et  d'Octave,  Dellius  ft  Amy nias  furent  <:har- 
j{és  [>ar  le  pnMnier  de  »*•  remln*  »*n  Maceiloiiie 
pour  y  faire  des  levée'*  d'auxiliaires  ;  mai.s  a\ant 
la  bataille  d'Actium  Dellius  abandonna  Antoine, 
comme  il  avait  al)an<lonné  successivement  l>>- 
lab(*lla  et  Cassius.  On  prétend  qu'il  fut  |)Oussé 
à  cette  dernière  trahison  |>ar  crainte  de  Cléo|iètre, 
dont  11  avait  tonmé  en  ridicule  la  manière  de 
vivre.  A  partir  de  ce  moment  il  cessa  de  ti^urer 
dans  l'histoire.  Il  avait  écrit  un  récit  de  rexfté- 
dition  d'Antoine  contre  les  Partîtes.  Cet  ou^ni^ 
est  complètement  |R'rdu  ;  on  i;:nore  même  s'il 
était  écrit  en  (j^ih:  ou  en  latin ,  mais  on  a  fies 
raisons  de  croire  que  le  récit  de  i^tte  jïuerrepar 
Plutarque  est  enq)runle  a  Oelliusi.  Du  temps 
lie  Sénèque  ,  il  existait  plusieurs  lettres  tres-li- 
cencleuses  de  Dellius  a  CltHipâtre  ;  e||e>  Mint 
p4>rdues  aujourd'hui.  Ce  Quintus  Delliu<  est  pm- 
bablentent  le  même  que  le  lvliiu<  a  qui  Horace 
adressa  la  troisième  tnle  de  son  second  li^re. 

hioti  (:.lv^|^l'», XI.IX,:i9;t..lt.n.       \ riliiu*  iMl^mi- 
lin,  11 .  S4:  —  Jif^pphr.   intiquU.  Jmd.,  W  .  i.  -  Hu- 
tarqiir .  4nttmitia,  ffi.  -■  Znn.irA*  .  X  .  »   -    .s^nrqur 
/V  riemmt.,  I|  10 

*  DBLLO,  peintre  florentin,  né  en  137^.  mort 
en  l\2\.  Il  ne  put  rtre  élève  d'A^uiolo  fiaddi, 
comme  le  prétendent  plusieurs  historien^;  il 
n'avait  «pic  t|uinze  ans  à  la  mort  de  re  tnaltre, 
et  Vasari  nous  apprenti  que  jusqu'^  cet  Age  il 
ne  s'était  oc<Mi{ie  que  ilr  <c.uipture.  Il  s'ailunna 
ftartlcilfe rement  a  (N'inilre  des  liahuts  et  autres 
meubhs.  et  de  ta  \irnt  ^ans  doute  son  habileté 
P'iur  les  |tetit('<  fit!ure<.  .\u<sl  ne  connait-nn  de 
lui  qu'uni*  spu'i-  |N*intnre  a  fre>que  en  camaïeu. 
Jticof'  hrnis.\(t»f  F^nu,  >ur  la  iiiuraille  m'ciden- 
taJe  dur/}i'i«'rii  tfrttv  iti*  Sainte -M. nie -Nouvelle 
de  Florence.  Dans  le  riȏfne  cloitn-.  l'ai  il  n  rrc-ilo 
nous  a  laîsM*  le|iortrait  de  Deijn,  smiK  la  tî^ure 
de  Cham  ilans  r/rre.«c//^  .v,»i .  Hjen  .|iif  dessi- 
Dateur  as^iez  m«N|iocn'.  Dello  fut  apfH'le  t*nKs|ia- 
gnc.  ou  il  obtint  une  »:ran«1e  reputatitm.  v\  fut 
fait  chevalier.  11  y  mourut,  à  rftjse  de  quaranti- 
neafan«.  i-    M-n. 

Va%ari,  <'ir«.  —  l^nxi,  \tnria  pitt**rtem  —  faotoif  . 
.Vvorii  //widd  «il  Firtnte. 


'  DEÎ.MACK  484 

DELi^x  (  r..  ),  médecin  et  voyageur  fran- 
çais, né  vers   ioi9;  on  ignore  l'époque  de  sa 

dort.  La  lecture  des  voyaises  loi  inspira  le  ilésir 
de  voyager  à  son  tour.  Le  20  mars  1 668  il 
s'embarqua  au  Port-Louis,  et,  après  afoir  f^ 
joumé  une  année  à  Madagascar,  fl  se  rendit  à 
Surate.  En  1671  et  1672  il  visiU  la  côte  du  Ma- 
labar jusqu'à  Cananor.  Rerenn  à  Surate,  il  réso- 
lut d'aller  en  Cliine,mais  il  ne  poussa  pas  au  delà 
de  Daman.  Dénoncé  à  l'inquisition  |iar  le  couver- 
n(*ur  de  cette  place,  qui  était  jalon \  de  lui,  Ddlun 
fut  arrêté  et  conduit  à  Goa,  en  1674.  Après  deui 
années  de  détention  et  de  tortures,  riuquisitioq, 
n'ayant  pu  obtenir  de  loi  on  aven  d'hérésie  »  lé 
bannit  des  Indes ,  confisqua  ses  prupriélês  et  le 
condamna  à  cinq  années  de  galères  en  PortHgal. 
U  fut  mis  aux  fers  et  embarqué  en  1676  ;  mais  le 
capitaine  de  vaisst^au  les  lui  ôta  ,  le  traita  avec 
humanité,  et  le  débarqua  a  San-Salvador,  quil 
quitta  trois  mois  plus  tard  punr  être  conduit  à 
Lisbonne,  où  enfin  le  grand- inquisitenr  lai  ren- 
dit la  liberté.  Kn  France,  où  il  vint  cnsulln,  i 
efierra  la  médecine  a\fc  asses  de  dîitinclioa 
pour  être  attaclié  au  prince  de  Conti,  lon4|ue  ce 
dernier,  en  16H6,  se  nuditen  HongnOi  Son  sort 
d«*puis  cette  époque  est  resté  inconan.  On  a  de 
lui  :  Hfiation  d'un  vo$nge  /ail  am*  imdtM 
oriftitaéfs;  Paris,  1685,2  vol.  in-ll;  —  IfttUe 
des  Maladies  partictiltères  auxpa§i  oricîi- 
tmtx  et  dans  la  route;  Amsterdam,  Ittï, 
in-12,  et  aussi  à  la  fin  du  ir  volume  de  Ton- 
vrage  précédent  ;  —  RelaUon  de  rimquUUwm 
dr(im\  Leyde,  in- 12;  Paris  (  Hollande  >,  lêM, 
in-1?.  Ct;tte  relatiim  a  été  refondue,  aaaa  le 
titn'  :  Voyntjes  de  M.  Del  ion ,  avec  ManlaiiÊm 
df  Vlnqwsihon  de  Goa\  AmsierdaM,  ITM^ 
in- 12. 
Hinaraphir  medieaie. 
*nEKMACR0U  DALMACK(|>P/miuHU  on 

ma  Uns  \  (irinre  romain,  vivait  vers   , 

J.-C.  FIN  de  Constance  Chlore  rt  de  w 

femme,  Flavia  Maxfmiana  Theodora,  i 

fV^re  'fe  (*4»nstantfn  le  Grand.  C 

le  titre  de  censenr,  qni  était  reitnnw:  > 

Mi  <le|iuis  que  r«>mpereur  Dèce  avait  •-        i 

le  faire  n'vîrre,  et  qui  Agora  alors  pc 

ni«*rc  fois  au  mimbre  des   diisnilÀ  rou 

Delmace  fut  chargé  de  faire         en 

conduite  de  saint  Athanase,  k      \  w 

d'Arsenius.  évèque  d'Hypsetif.  u 

bablement  avant  Tannée  335 

Tiilrmnnt    HUt.  âet  Emp.,  L  |V. 

DRL%iACP.  :'  Flavius  Julint 
[irinci'  romain,  lils  du  pr^fédi        n        o 
II  fut  élfvê  à  ?Varboane  par  les         .  ov 
FA^ufière.  se  •listingua  en   me^  I 

volte  de  CaliKerus  dan«  Itledf  C  «prr ,  ■« 
f*n^\i\  en  .133,  et  créé  cé«ar  àrix 
son  oncle.  Constantin  le  Grand,  d(     ■ 
•lÎK.'nt  |e<  tr<i».irien«.  le  eanrtAre  n  le» 
Il  |i.-irt.i):<-a  le  wrt  des   frères  ,   des  ne* 
•le«  principaux  ministre^  <lr  Cm 


- .   bELMAGfi 

0Pê  k*  mlâmU  Jifift^    t.i  mnt  «li^rc 

rt  ÈMùriien*  pt^n^eni  i{u«€i^Mt  lo  tiEYiui^r 
»  fii  fté  duiiiil  èti  XBf  «t  iiiï  lui  ëlli  i- 

4*  Dfilmait\t$t   nvtv  les 
i^iide  pràncrfi  juptniutn^ 

Gtfî#».«i  lî34pnnDrt  te  17  féyHiT  ISIii. 
tl  fut  ciftut^^  ^  là  j^ttgion  (vitiïollqtic 

b  m  I?i3,  mpreaant  les  préfloim  dfe 
b^  U  rmlirvfii  rétlt  erdésfastiipie, 
Maol  filaih^or»  années  mx  m^mom 
tali0tt4«4  ââHei,  H  fut  a|r|K'k-  eii  i  TgS, 
bi*4ocf>a|iali1,  A  proresser  Ja  Ihédo- 
ISar,  nt*tTl  I^H  ^  iiluifCiirscontmver* 

I  «bi  Iji  nnwiîir  4c  la  fw.uîfr  f\vi  hMa  - 

Hif ,  oe»Mi  ri*  t^tj  'Il  Jiïftf  ^  f  ÎA  I  i .  j  I  k  s  »  .  /  V  7  ^  j . 

I  r^iimm;  SïeûîMî,  (730,  itl-S",  Ëfl 
Mil  âonîrîftiir  :^  V^'Mum  àMCnthé- 
kGa»rfi7i  <-<  a   rintîi-i   Je  t%0 

PL  #i  «^'  '  [irrl  Ta  délense^  ofi 

l>  «  tl«^>i<t^«^t  PratmVimti  de  fo- 
Méeît  'î>iT*j  hahitr  j  iui$  aussi  à  Hn- 
""lort  omtriigi*,  If  4t)noa  uni.^  pr*)fi?ii- 
1  «ftfulft  le  pape,  ^ar  son  tcaïa- 
qui-  ïf  r>i*o  i|iJ*TÎ  fkO^j^Mail  fût 
1^  jemu':^  gens  (Jyî  Toiid raient 
mooailérc  4e  Saint- Cenott ,  A 
GtnoT  ûÊ  Ffene, 

M  ^  paéie  re!f|peTi\  françaîg , 

»►,  rn  1733 ,  ïnort  h  Montaq- 

î*"»!^.  Il  i^tra  flans  ta  congre- 

i  f!<  L\  lïfKtriné  iltrétîeniie.  Après 

■Il  rtiH<:iri4ii#  4iQi  direts  collèges 

1  rai  nrimi fil  eurt  «te  la  pflTOisée 

Vïlk'-lîonrbi>d  h  MflTitauban, 

1,  é%^Pf  Ûe  Moolaubai}.  IL  cvï- 

I»  |ï*>é»î*  fftlroe  et  Trançal^ , 

k  tilmt  A  r^iiao4re  les  maitimea 

_fitlaiar,  fin  t  4«  lui  :  An  Ar- 

pmÊtifriiii  ttffhio;  Montauban, 

'  '    <f  «I  qmUf  cKaDtn  est  une 

pftéttqiif  4o  Pàsfomt  4e 

-  fVifc/«<:(»/îw  m  i?fri  de  t'imi- 

Vkruf;  Montauban ,   t7Si, 

^  putrii^  aprè*  là  mort 

t  kwgt#mps  ïgnor^  ;  elle  a 

r  par  M.  Oiésime  Ler^>y^  qa'i 

I  ^<i>ff^  les  p?ii4  remarqua- 

I V  ^  Ofié»tnie  Utoj,  CùrmmUs 

'ftnmfoéÈ-Berfrand) ,  hommo 


fîolkUquc  franco  N  ,t»é  ay  \  i^ivïnm»  lî^;  1  Qi)lni)R«««  m 
i  7^/4,  myrt  ¥«f «  istw»  U  fut  uuunm^m  { 7\i  l  d^jwit^ 
*i  l'Ai«emb)ée  yi;i«)atlvi^(i.w  le<té|i*4rlem(îiit  de  [a 
H.mk^Garaiitt<3.  U  travailla  don^^  fu  cyuulé  m(^ 
liUurc»  i^t  fat  revêtu  des  Awiflionii  4e  »j*«;rétaîr^» 
k.  a:,  irtjiYier  1791.  ChuT^t  *Hf*fi  le  lû  aofkt, 
île  ptïfler  è  rarcaée  fiu  nurtl  k  hqu relie  tifli 
tkïlii  du  iû  d<^:Uéance  du  rai,  ïl  ?i'Jicquî!ta  tiyec 
tUt  de  «4  rakikin  ;  et  &ei  cou>iïm  1  >  -^nii^ 

fi^reot  tacUi^mt  iîac4>it4uît«  t*Ai  \^  .la 

tJnoTejilion  rvallontJe,  Il  y  &ii^^fin,  pmM  lus  Mm- 
lagiisirds,  et  vota  Jâ  niori  du  roi,  mm  appei  el 
HNns  fmr'iïii.  Il  présida  Jft  t^oQvgsiâoa  du  ^  au  1$ 
.ivHÏ  171*3   Tut  appi^U^  plusieurs  fuiâ  ^14  vtm}M 
de  fftiutpbhç  rifaût  le  M  mm  et  a^prè^  k  nilw* 
riiidur.  DtiDij  «elt**  journée  lïfut  un  rïesRïx  drinit^^ji 
fjue  rilssemblée  adjoigoil  à  tïarra*  puur  rfi.ir<;la>r 
V4}uin*  Hentiol  ri  la  Comnmût».  Ccp^ndiint,  il  ne 
(arda  fia»  à  â'a percevoir  i|ue  la  inoi1  di^  RoJiea- 
pierre  alliil  entraîner  la  cJjutc  de  tous  les  mit^ 
vhf'ts,  de  b  Montage •  fient rc  au  pf'trvlté  de  ^- 
luî  public  ikn!v  J»!s  prpiniei  i^  jour^î  de  la  r*  artion, 
el  porté  encore  à  la  présidi^ace  dç  la  Soctiïté  ut^j 
Jacobine,  il  craigtiit  i|uece  naouvemeut  ne  s'èten- 
drt  jusqu'aux  réî^uhiîcaîn*  d'opinions  avancées. 
ilaHaqtiadèsJorsaTec  vbli.'oce  ]<»^enQ«mïsdeJà 
Monlagnef  miMiaça  li's  réaeleuri»  d«  f&  miuisue  mfç 
tiannie  ^  et.  pit^po^^  un  projet  de  police  pou^  1^ 
Wîdétéa  pt>j;>nlairea.  Cependant,  an  1"  praîrial 
il  rï^prit  littft  Attitutie  tio^tiU;  ojntre  1^  dernî^n 
menibreti  du  parti  dt;  la  Monlagne ,  el  la  Con-r 
Tejitiô»  le  chargfta  encore  du  commamleineiil 
des  irou]>«â    qui  dispersèrent  lt&  jniur^?i.   tl 
passa  m  octol}r«  i79b  au  Coa^ll  îles  Ancien  s , 
3f  obtint  successivement  les  tïonueui-&  du  secré- 
t&riat  et  de  la  présidence,  et  ce^^^a  d'y  sié^i^r  ea 
]79S<  U  n'en  fut  point  et  i  miné  cepj^ndatit ,  e4r 
êOQ  nom  y  figurait  encore  dans  TâlnianacU  4e 
t'an¥ni(l799). 

i»KLVâi  {Anmne'GuUlawm},  générti 
IVançais,  né  à  Âtfontat  (  Corrèze  ),  le  2 1  Juin  1 7ft», 
mort  à  Leipzig,  le  3i  octobre  1813.  Entré  élève 
à  t^Ec-Ajle  royale  Militaire  (  3  janvjer  t7&i  ),  U  fut 
nommé  stius^iieiitffîaat  le  t«  août  1764,  pasâft 
Iwuteuant  dan»  la  g^danneôe  nationale  (23' 
dm^ion  ]  te  19  juin  1 791 ,  fut  élu  le  14  septembre^ 
par  ses  compatriotes,  chef  do  1"^  baiaiUon 
4e  la  CorrèK,  et  bicplAt  après  ék\i  au  gn4e 
de  fénértl  de  brigade,  puis  à  celni  de  gé- 
néral de  dmiion.  H  aertit  eoauite  dana  l'armée 
du  Dord ,  et  ae  diitingua  k  la  prine  des  forta 
Orliiem  et  de  CrèTocŒur.  En  1769  il  coin- 
manda  une  divîsbn  de  î'àfmiée  d'Italie,  doutfl 
eut  le  commandcnnentproviaoireiuâqu'à  l'arri>^ 
de  Sciierer.  L'année  suivante  il  était  à  la  vSifi 
d'une  dirr&ion  de  t 'armée  du  Rbtn ,  bous  Ses  or- 
dres du  général  Moreau.  U  bravoure  qfi'Il  dvuii 
déployée  à  Casâan^,  à  KJkgen,  à  Saintt^ude,  k 
Magnanoyà  Moësldrcà,  àBad^tadi,  âBeld4iaiuii 
et  à  SalkmxA,  permettaient  mtsne  à  la  France  d'ei* 


48S  DELLIUS  - 

trouvant  en  Asie  pendant  les  troubles  qui  salvi- 
Tcnt  tr  meurtre  de  César,  il  se  déclara  d'abord 
pour  Dolabella;  il  passa  ensuite  du  cAté  de  Cas- 
sltts ,  et  finit  par  se  joindre  à  Marc- Antoine.  Il 
alla,  de  la  part  de  celui-d,  porter  à  Cléopâtre 
Tordre  de  se  rendre  â  Tarse  en  Cilicie.  On  con- 
taalt  les  suites  de  cette  mission.  En  36,  Dellius, 
que  ses  afraire<;  avaient  appelé  en  Judée .  vit 
Alcxaiidra, fille d'Hyrcan  et  veoTe  d'Alexandre; 
il  lui  fit  compliment  sur  Textraordinaire  beauté 
d(>  ses  deux  enfants,  Aristobule  et  Marianne,  et 
lui  conseilla  d*envoyer  leurs  portraits  h  An- 
toine, déclarant  que  c'était  le  meilleur  moyen 
de  {gagner  la  bienveillance  du  triumvir  romain. 
En  3<'i.  lorsque  Antoine  se  préparait  à  marcher 
contre  TArménie ,  I^ellius  prit  les  devants  pour 
aller  rassurer  A rta varies  et  lui  porter  des  pro- 
mcs.se8  trompeuses,  l^ors  de  la  rupture  d'An- 
toine et  d'Octave,  IMliusetAmyntasfurentcliar- 
ff^és  par  le  premier  de  èv.  rendre  en  Macédoine 
pour  y  faire  des  levées  d'auxiliaires  ;  mais  avant 
la  bataille  d'Actium  IMlius  abandonna  Antoine, 
comme  il  avait  abandonné  successivement  I>o- 
labella  et  Cassius.  On  prétend  qu'il  Tut  poussé 
à  cette  dernière  trahison  par  crainte  de  Cléopâtre, 
dont  il  avait  tourné  en  ridicule  la  manière  de 
vivre.  A  partir  de  ce  moment  il  cessa  de  tigurer 
dans  l'histoire.  Il  avait  écrit  un  récit  de  l'expé- 
dition d'Antome  contre  les  Partbes.  Cet  ouvrage 
est  complètement  perdu  ;  on  i^uiore  même  s'il 
était  écrit  en  grec  ou  en  latin ,  mais  on  a  des 
raisons  de  croire  que  le  récit  de  cette  ;merrppar 
Plutarque  est  emprunta»  à  Dellius.  Du  U^mps 
de  Sénèque  ,  il  existait  plusieurs  lettres  très-li- 
rendeuscs  de  Dellius  a  Cléop&tre  ;  HIes  sont 
perdues  aujourd'hui.  Ce  Quintus  Delliu^^  est  prf>- 
bablement  le  même  que  le  Dellius  à  qui  Horace 
adressa  la  troisième  «vie  de  son  second  livre. 

Dion  CiMliis  XI.IX ,  »  ;  t. ,  It ,  tS.  -  Vrllciu»  Psirrro- 
tut,  11 .  8&:  —  Joftèplir.  .intiqmU.  Jmd.,  X\  .  t.  —  Plu- 
tirqiir ,  ÂntoniUM,  fS.  -  Ztmam ,  I .  »■  —  Séoéqne . 
IV  ClemtnL,  1, 10. 

*  DBLLO,  peintre  florenthi,  né  en  1372,  mort 
t*n  1421.  Il  m*  put  Are  élève  d'Aienofo  Gaddi, 
comme  le  prétendent  plusieurs  historiens;  H 
n'avait  (|ue  quinze  ans  à  la  mort  de  ce  maître, 
et  Vasari  nous  apprend  que  jusqu'à  cet  âge  il 
ne  s'élait  oGcu{»é  qup  de  sculpture.  Il  s'adonna 
parliculiprement  à  pein^lre  des  lialiuts  et  autres 
meubles,  et  de  là  vient  sans  doute  vmi  habileté 
pour  l«s  {letitps  figures.  Aussi  ne  connalt-on  fie 
lui  qu'une  seule  peinture  à  fresque  en  camaïeu. 
Jacoh  bénissant  Emu,  sur  la  muraille  ncriden- 
tale  \\vLChwstro  rerdr  «le  Hainte-Marie-.NouvHIe 
de  Florence.  Dans  le  même  rioltn'.  Paulo  l'o&'llo 
Doui»  a  lais.sé  le  portrait  de  Delhi,  f^m^  la  figun* 
de Cham  dans  VIrressrtie .V#>r.  Rien  «|u«»  dessi- 
nateur assez  médiorrp,  Dello  fut  appelé  en  Espa- 
gne, où  il  obtint  une  grande  réputation,  et  fut 
Ait  cfaeviUer.  Il  y  mourut,  à  vifae  de  quarante- 
neuf  ans.  K.  lt-\. 

VMari,  f 'ite.  —  Uau,  Mnrtm  péttcriem  —  Faatoifi . 
iVnom  fmidm  éi  FUrmu. 


-  DEUIACE 

DELLOX  (C.  ),  médecin  et 
çaifl,  né  vers  1549;  on  ignon 

■tmort.  La  lecture  des  voyages  h 
de  foyager  à  son  tour.  Le 
s'emberqua  an  Port-Louis,  et, 
joumé  une  année  à  Madagasa 
Surate.  En  1671  et  1A72  il  visi 
labar  jusqu'à  Cananor.  Revenu  i 
lut  d'aller  en  Chine,  mais  il  nep< 
de  Daman.  Dénoncé  à  l'inquisiti 
neur  de  cette  place,  qui  était  jalo 
fut  arrêté  et  oondnH  à  Goa,  en  l 
années  de  détention  et  de  tortui 
n'ayant  pu  obtenir  de  hii  un  a\ 
bannit  des  Indes,  confisqua  ses 
condamna  à  cinq  années  de  gai* 
Il  fut  mis  aux  fers  et  embarqué 
capitaine  de  vaisseau  les  lui  M 
humanité,  et  le  débarqua  a  Sa 
quitta  trois  mois  plus  tard  poi 
Lisbonne,  où  enfin  le  grand-int 
dit  la  liberté.  En  France,  uu  i 
exerça  la  médecine  a^i-c  asse: 
pour  être  nttacbé  au  prince  de  < 
dernier,  en  1686,  se  rendit  en  H 
depuis  cette  époque  est  reste  ii 
lui  :  Helation  d'un  voyage  j 
orientales;  Paris,  1685,2  vol. 
des  Maladies  particulières  t 
taux  et  dans  la  route;  Am 
in-12,  et  aussi  à  la  fin  du  ir 
vrage  précédent  ;  —  Relation  i 
de  Goa  \  l^yde,  in-12;  Paris  . 

;   hi-t2.  Cette  relation  a  été  rel 

titre  :  Voyages  de  M.  Deilon ,  i 

d^  f*lnqnisifion  de  Goa  ;  An 

in-12. 

nicifrapktf  medieaie. 

*DRLMACB0UDALMArB(/)r 

matins  ).  prince  romain,  vivait 
J.-C.  Fils  de  Constance  Chlore 
ft>mme,  Flavia  Maxfmiana  Ttieud 
nrère  ffe  Constantin  le  Grand.  ( 
le  titre  de  censeur,  qui  était  rei 
Mi  depuis  que  l'empereur  Dèce 
le  faire  revivre,  et  qui  figura  al 
nlère  fois  au  nombre  des  di^ 
Delmace  fut  chargé  de  faire  iti 
conduite  de  saint  Athanase,  ac 
d'.\rsenius,  évèque  d'Hypsetis. 
bablement  avant  l'année  .135 

TillemoDl .  HUt.  4et  Bmp.,  L  |V. 
DBLMACK    (   FlavHU  JuHu 

prinre  romain,  fils  du  préréden 
II  fut  élevé  è  Narbonne  par  les  s 
Exsupère,  se  disthigua  en  meti 
volte  de  Ca!oceru<(dan«  111e  de  C 
Consul  en  333,  et  créé  césar  dei 
son  oncle, Constantin  leGrand,  < 
tVi<t*j\i  le*;  historien».  If  eamrtèi 
Il  partigea  le  sort  des  frèn*^ . 
fies  principaux  injaiitif  île  G 


i 


^-iB*»  tft  iêtmckHtt. 
Trsapni  Bertrand, ,  honinu; 


t  àe  tli^ïuftiu^r  k  peu-  dii  lîh, 

i  Alt  cemul  «m  .^33,  lit  il«  lui  allri- 

nï  I**  miixi  iJe  iMlmaiiUA  <hi  ,  mais 
rg^lui  lîi-  ùidmaiiïijf  a\'w.  leà 
|M0r  H  de  printytpi  JuveniuHs. 

■•'    M-'-  I  ^ 

lâàit  .  .      ,     tlMH,|,,^u<„ita. 

I  âin^,  *^  1  r34  «imirl  te  1 7  fév  rier  1*2  L 
,  a  fDt  acmf  «Tti  h  h  rrJEgon  rf^.ifhtilîipj!- 
^Mia^i<|iM' «II»  «a  rtjle  naCiih  i 

Hr  tt  1753,   enprenaiî!  les  [i, 

|ivtillClfl<f^  Ii4llfc!*,et  fui  j[>[»  I*'  iri  1 7«3^ 
■i-4»eté9fkild,àpn)raséer  l.i  théofo- 
K»'.  lf|Mit  iksrt  A  pJusFtMirji  (montra ver< 
■■lilHBMit  h  çdk  to  l^ë  Armi^alen» 
UqM  ii»ifi«Ttir  Av^  h  f^iuUJ.  ,1..  r^>f^)(f}. 

.;    ...    .';c    /rjf 

1780»  in*r.  En 
iitifin  du  rathé- 

ir«  prit  b  (li'tîense  ;  un 

i  thê^f^t^n    Prmiecaontâ  de  U- 

t  ^enu  hahitjT,  mh  mm\  k  lin- 

(ort  inivr*ftr,  If  ^onoâ  ufto  (irofe*- 

^  qol  tatJâfH  k  pai*.  Par  sou  !<*sta- 

quip  Ir  peu  i|ii'n  (josséffifU  mt 

r  ks  jctax-s  frrii  i^uï  'foodraîent 

noii«*fér43  de  StjDt'iSrnoHf  i 

GptOT  l*E  FfeltE. 

? ,  pO^t^?  relîg^ïx  fraoçaî» , 

itr,  rri  1731,  mort  à  Montui- 

IT**,  tï  pntmdanslii  congré- 

I  lie  ïà  rîtidftne  clirétieone.  Après 

§H  djHoHture  dans  divers  collèges 

f  i  féî  tKmnaé  ctiré  de  la  paroisse 

Ylllr 'Barbon  h  Montauban, 

»  #tiqO«  rfe  Montaubaii .  Tl  cd- 

Ift  po^f  ïalmê  et  fran^mm, 

'a  répandre  I*î*  mavùae« 

—  -  (^  i  de  Jtii  :  An  Ah- 

I^Ny*'  ^'  q/^io;  Montatiban, 
__l^Wi»*  «1  quatre  chanta  est  une 
MMbiw-  firt#t}q«*-  do  Pn^forml  de 

■^^^'-f^irtil  ;   BfflmtauhaTi ,    î79l, 

,  publiée  iprèa  la  mort 

f  l0fl«tnïip&  Ignorée  ;  effe  i 

F  p«f  M,  Qné^Eïiê  Lerof^  qai 

i  les  pT«m  ffmarqua- 


uulo^H 

17^1  in 

eitjent  Je  l#i 


politique  fiiwçah,né  aux  luvîroiBchvToiâlo, 
tliiï^  îïÉîjiiïKrii  1800*  U  futniïïnïoiicii  17^1  i.^, 
a  l'AnaiJiïibléc  I^^*latJ¥*5  piir  Inrïéfiaitmtjentc..-  .„ 

lîiairc*  et  Tnt  rcvétii  iioa  foeictioti*  de  ^eir^iai^ 
II?  tUjmner  I7na«  Cluirg^,  aprè^  le  lo  aoAtJ 
de  porter  h  Vmaéti  du  nonl  j^  fjouvi"lli>  nfiy^ 
ck'lk  de  la  déchéance  du  roi,  il  s,*aciqufiïji  jvefti 
it\t  de  sa  mibstûn  ;  et  ses  coriïmt^tUHl*»  a^iproti^^ 
^*renl  tacUrnii^nt  S4  rjonduite  en  i<*  r*V4itku/jt  -J»iâ 
Cûntention  nalïuiiale.  Il  j  ^ii^gn^  parmi  le,î^Mr»i^j 
lagnank,  et  vctljt  la  mûri  du  ro^i  wiu^  apjMîl  ^ 
sao&  surnia.  Il  présida  la  Convention  du  ^^  uti  il  j 
;ivril   1793   fut  appelé  plusieur»  fui»  uti  iom|^. 
de  mïotpuïjîic  avant  le  31  mai  et  aprè*  h^  ti  tl^^r'  ! 
luidîir,  Dansiceitejûunjéeîlfut  un  -lessh  (îi  jmti*^  \ 
f|«i* ras*ranJik<5  a^i^rgoil  à  îiîkrr^H  |iyur  mirc-ljiff 
4:onlri!  Henrîol  ri  ta  CtirniHune,  CirjHïndaiil ,  il  ne  J 
tarda  pas  à  s*aperrevoir  qu^  la  djoïI  4i'  Ro1m?«^ 
pierre  allait  entraîner  la  duite  d<-  (ou-s  le»  autrçi  i 
idiefÉt  de  là  Mootai^ie,  R<"ntru  au  i :*iinîti'  de  sa-  i 
lut  public  thm  les  fir^jîpps  jutir^  de  îh  i*victTOa, 
et  porté  encore  à  ta  présid^nee  de  la  Société  dei 
■lacobiiw^ U  craignit  ^mm  mouTetnml ne  séten-  i 
dit  Jusqu  aux  repli bti cal ns  d*of>iQiaiis  avancées^ 
U  altaquadès  lors  avec  Tjoi^nee  le^  enaemisdela 
Montaipie,  rnejmça  les  ré^cteup.4  de  ta  munsnena- 
tiQnale ,  et  proposa  un  projet  de  p^jliee  p*jur  lei 
M>cifiti*s  t»ùpulaires.  Çepetiilant,  an  t*^  praîiîai 
d  reprit  une  attitude  he4lili*  maire  It^  demJtsra 
tJiODibre*  du  parti  de  la  Moaïagu* .  et  ta  Vaa^ 
vention  le  charn^a  encwjre  du  coninvaîidiHiiHtti 
dcâ  troupes   qui  diiipersèreû!  les  insurgé.^  tl 
paasa  en  octobre  j  795  au  Conseil  des  Anciens , 
y  obtint  succeasivement  1*^  honiu  uxi  du  secré- 
tariat et  de  la  préaidedce^  et  ce^sa  d'y  slégt^r  tju 
1798.  U  n'en  fut  pomt  éliminé  t^p^-udaut^  ear 
ion  nom  y  tigumit  encore  dans  l'iilmanach  de 
l'an  vnj(l7»9). 

Le  BjIv  DieL  mcf  t^i,  4ê  ta  ff^atte*.  -  moqraphie  4m 

DSLMAS  (  Antùkm-  Guillaume  J ,  Kénértî 
(ïmnçais,  né  à  Arg^tat  (Corrèïe),  le  2i  juin  I7«a, 
tnortà  Leipjîg,  le  31  octobre  tSl3.  Entré  éJère 
il'Keale  rojale  Militaire  (  3  janvier  1781  }>  il  fut 
nommé  sous-lienknaat  le  IH  août  17^4,  paiàa 
lieutenant  dans  la  gendarmerie  oationaJË  (23" 
dïTisiou  j  le  19  juin  1 79 1 ,  fut  élu  le  (4  septembre, 
par  ses  compatriotes,  ctief  du  t**  btailJon 
de  la  Corrète,  et  bientiH  aprèa  élevé  au  grade 
de  général  de  bripde,  puia  h  eeluJ  de  giê- 
néral  de  division.  Il  senrit  ensuïto  dan»  l'année 
do  Oflrd  ,  et  se  distingua  k  la  prii*e  des  forte 
Orthëm  et  de  Crèfecwur.  En  1799  tl  com^ 
manita  une  division  ilc  Tannée  d'Italie,  dont  II 
eut  le  00 mmaodcti>entpri>viAoirejuâqu'à  l'arrivée 
de  Scherer.  L'année  suivante  U  était  À  la  tHe 
d'une  division  da  Farmée  du  Bldu^  nous  le»  or- 
dres du  général  Moreau,  Li  bravoure  qr/j]  avait 
déployée  à  Cas^iiano,  à  Engen  ,  h  SainW'.I^miîc  ^  à 
MagnanOjà  Mœskirck,  uKad^tAfit,  o  ï^oirMlni^ua 
et  à  Saltonia,  permcttuent  eooore  a  in  iraneed'es- 

16. 


487  DELMAS  — 

pérer  de  longs  Henices  de  ce  général,  lorsqu'une 
disgrâce  inattendue  TenToya  en  surreillance  à 
Porentruy,  où  il  resta  jusqu'en  1813.  Les  biofp'a- 
phcs  ne  8ont  pas  d^accord  sur  le  inutirqui  la 
proToqua  :  les  uns  TattrilMient  à  quelques  motA 
piquants  ailressés  au  premier  consul  relative- 
ment à  la  oéréfiionie  qui  eut  Heu  à  Notre-Dame 
lors  de  la  signature  du  c«>ncordat;d*autres,  è  un 
duel  qu'il  eut  avec  le  général  Destaing.  L'entrée 
de  Tenneini  sur  le  territoire  de  la  France,  la  perte 
de  tant  de  généraux  morts  sur  les  champs  de 
bataille  l'engagèrent  à  ofTrir  son  épée.  Napoléon, 
qui  oublia  le  passé,  aca>pta  les  services  de  Del- 
mas  Mis  à  la  tête  d'une  division  du  3'  cor])s 
de  la  grande  armée ,  il  culbuta  les  Prussiens  à 
Desiiau ,  et  tomba  mortellement  blessé  à  la  ba- 
taille de  Leipzig,  où  il  mourut  Le  nom  de  ce  gr- 
néral ,  gravé  sur  les  taMes  de  bronze  du  palais 
de  Versailles,  est  inscrit  sur  l'arc  de  trioiiiplir 
de  rttoile.  A.  S....Y. 

jirektves  de  la  gnerre.  —  Dictionnaire  drt  Sifç^s  f 
Batailles.  -  yii.tuirt*  et  Conquêtes. 

DRLMI5IIO.    VO^,  CaHILLO. 

DBL^OXT  (  Déodni  ou  Dieudonné) ,  peintre 
flamand,  né  à  Saint-Tron,  en  1581,  mort  à  An 
vers,  le  2à  novembre  163i.  Il  était  d'une  famille 
riche  et  considérée,  qui  lui  lit  donner  une  édu- 
cation complète  et  variée,  et  ne  le  destinait  au- 
cunement à  l'art.  Outre  les  langues ,  il  étadia 
avec  su(t*ès  l'arpentage ,  l'astronomie  et  même 
l'astroUtgie.  ll«iul>rackeii  reproduit,  d'après  de 
Br>e,des  faits  qui  se  rapportent  évidemment 
à  Delmont  et  a  Rnbens  :  non-seulement  élève , 
mais  encore  intime  ami  de  ce  dernier,  Deltnont 
l'aocomiiagna  dans  son  voyage  d'Italie.  Une  telle 
direction  et  la  vue  des  chefs- dVeuvre  m*  con- 
tribuèrent pas  peu  à  flévelopiier  m-n  heureuses 
dispositions  et  à  lui  faire  acquérir  parmi  le:^ 
artistes  «le  son  teiiips  une  plac4>  li«>noratile.  Ano- 
bli par  I*'  duc  de  Neiibotirg,  dont  il  fréquenta 
la  (oiir,  •  t  [tar  It*  nù  il'K^j  ^lune,  auquel  il  <i«dii 
dans  >i  jî-'uncsçe  rendu  d»'s  mtvîccs,  en  qualité 
d'Ingénieur  militaire ,  Delmont  se  vit  en  outre 
comblé  |»ar  ce  drrni.T  prince  de  faveurs  et  .Ip 
bénéfices.  Ceii\-ri  lui  ayant  été  rontestës  f)|ii-. 
tanl,  le  roi  nn  dé-t.iiima  pas  d'en  écrire  per- 
sonnellem«*nt  au  prince  -  cardinal  Fenlinand 
po'ir  que  Delmunt  frtf  rèintruré  ilans  «i-*  'ïrolts 
(  llodlii-dt  ken  .  lue  IHtrt»  latim*  di-  ri!i».t  s?^.  «  iti-f 
p:ir  Curnille  de  Rr^e,  donne  au  tatfnt  •!•'  IMniunt 
itr  .  el  ■  -i>  ipi''  l'i'U  ne  |«ut  attribuer  à  raiii::ri  . 
quifid  on  examine  sa  Trnnufigurat'mn ,  iini 
e\î*le  encore  à  Anver».  I.a  nol»l •»*.*<»  «li-  la  oom- 
posilîon ,  la  rurrectiiNi  du  des<.în .  un"  rnuliMir 
rliaude  et  une  louche  haniif  si>nt  di-s  qualite- 
quî  rachètent  quHquesimperfectinns  ,)e<1riaii 
On  y  reconnaît  en  f^Hnm<'  nu  «1i:aie  iti^scipl'^  <1- 
Rubens.  J.  K. 

Ho'ibriCÉ'ii  tineumvf^fie^Het  i^^int^-^f  M  inm  ât.e\- 

nsUiOTTK  { Henri'Florrnt  .  Iit»''vatiir 
néerltndais .  né  à  Mons,  en  1779,  nv^rttn  i:  • 
jnr,.  >-,.uirc  n  Mons  .  il  fnt  nmnmé  biNiotli.  • 


DELOEUVRE  488 

caire  de  cette  ville  à  U  nMirt  de  too  père ,  et 
ensoite  archiviste  de  la  province  de  Haioaut 
Avec  M.  René  Chakm,  son  ami,  il  fonda  U  So* 
clété  des  Bibliophiles  de  Mons.  L'Académie  de 
Bruxelles  l'admit  au  nombre  de  ses  membres. 
Les  ouvrages  suivants  ont  été  puMiéi  par  lui  : 
Me*  Pensées  »  ou  petites  idées  d'un  éerivaàm 
étroit;  Mons  ( Bruxelles ),  18..,  in-12»  de  64 
pages  ;  —  Des  Femmes,  éloge  comme  il  y  en 
a  peu,  ou  plutôt  comme  il  g  en  a  beaucoup 
(resté  manu^rit,  on  imprimé  il  un  très-petit 
nombre  d'exempUires);  ^  itecAercAei  hUto- 
riques  sur  Gitle,  seigneur  de  CMn  et  de 
Dragon;    Mons,    1825,  in-S*,  de  59  ptflet  eC 

3  pi.  ;  —  £1  doudou  ein  si  plat  Montais  gue 
curie'  deV  dire,  facétie  en  patois  surleeombrt 
dit  le  Luneçon,  qui  s'exécute  à  la  Kennesw  ;  im- 
primée plusieurs  fois  dans  un  recueil  ayant  pour 
titre  :  Des  Morceaux  choisis  sur  la  Kermesse 
di  Mous;  Mons,  1826,  1834,  etc.,  in-12;  — 
Le  Réveil  ;  Mons,  1830,  in-8*  de  8  pagM^  Hiltay- 
rambc,  signé  un  Belge ,  sur  la  révolutioa  de  fia- 
gique,  dont  l'auteur  fîit  on  zélé  partisan;—  U 
Candidat  à  la  rogauté,  vaudeville;  Bnnel- 

i  les,  1831 ,  in-H°  (avec  Emile  de  Pny  clSéinle- 

'  Rousselle  )  ;  —  Fac-Simile  du  Saint  Bemardim 

>  </e  1454 ,  première  estampe  gravée  sur  èois 

avec  noms  d'auteur;  Mons,  1833,  ia-Cri.  de 

4  pages;— Scènes  Montoites,  calligrapkiêÊt 
par  Anatole  Oscar  Prudhomme  ;  MoM«  I83I. 
76  pages,  in-8*  (  tiré  à  160  exempl.  nimiérolés); 
—  Règlements  pour  le  jeu  de  la  Gaiockes 
Mons,  1834,  petit  in-8*  de  12  paioes  (facétie  dMS 
le  patois  du  pays  )  ;  —  yolice  sur  le  générai  Im 
Hure,  dans  U  Bévue  Belge,  tirée  è  parte  M 

i  exempl.;  I8j0,  in-8*;  —  Voyage  pittortequê  c€ 

,  industriel  deKuouV  t*Chouk,eit,;  1834. 

'  de  30  pages  ;  —  yolice  sur  Philiberi 
•;  Itère  de  rauleiir  )  ;  Valendcnncs,  If     ,  w-o 
18  pages;  —   Les  Tournois  de  cjiaiii 
poème  du  treizième  siècle,  aree  notes  ek  c 
menliitres,  par  Philibert  Delmotte^  pmè 

I  par  »on  fils  ;  1834,  in-8*,  avec  fig.  ;  »  Oow 
nement  du  pags  d^Hagnaut  depuis  te  ta 
de  l'archiduc  Allert  (1621);   .MoBS,  Il 

)  hi-8*  (  avec  René  Chalon);  ^  .Vo/icf  èéofra^ 

.  que  sur  Robert  Detattre,  connu  sous  le  i 
de  thland  de  Lassus,  Montots;  Va 

'  1836,  in-8*,  avec  planches.  Il  avait  |nri*wv 
Biographie  Montoisr  ;  mais  quelqiies  aol 
stnileroeutont  paru  dans  les  Archives  duIH^ 
|iublièes  à  Yalenciennes. 

Gmror  i 
lioérard.  i^a  ttamee  tutermiww- 
DKLŒi'VBR  {ktienne-Xarier). 
et  auteur  dramaliqi:e  français,  né  ' 
assassiné  le  24  avril  1817,  <lans  le 
de    Maine-et-Liiire.   II    s'était  de 
reîiri'  du  théatn',  ou  il  a  Iais5é  p«-u  de  MM' 
commf  acteur;    et    «i    «on  num  a  érj 
l'ouhli,    c'est    grtee  à    quelques - 
écrits,  qui  fnrrni  imprima;  sa         i 


DELOKUVAE  -  DKLORME 


4M 


ido  public.  Voici  m» 

—  j       Deux  Booi     i,ea- 

1  I     .         ;  — 1« 

9t  nu 


a 

Onaue        i 

de  procurer  » 

r^uuaué  d^eamnéeeuaire 

I7«7,  !•-«•;— De riT- 

rm  Je  taquedue  romaiM  ; 

w^fêid^UM  canal  de  déri" 

:i79ê,ia'9^;— De  rsxeel- 

m  t'OÊememt  et  de  dérivaiion  ; 

tre  présenté  aux  maires  et 

r*  ;  —  Poésies  diverses; 

:  —  Les  yoces  de  Diane  et  de 

re,  1778,  iii-8*;  —  Les  Fu- 

w«.  religieux  de  la  Trappe, 

I       bâm  ;  Londres,  1775  Jii-8''; 

Tue,  en  trois  actes  ot 

Tc,  I  /  /o       I"  ; — L'heureuse 

ra  troM  «des  el  en  vers  libres  ; 

i'  ;  —  Liste  froide ,  comédie 

Hbr  s;  Genève,  1778, 

nmo      ux ,  comédie  en  un 

|7èu.       r.  —  UFinan- 

»  et  en  ver»;  Paris, 

vyc?  de  Chérutnn ,  co- 

M  «a  proee;  Paris,  1785, 

fe  de  Panehette?  comédie 

•ote;  Paris,  1785,  tn-8**  ;  — 

%fttsiùns  de  J  'J.  Rous- 

^        !•;  —  Discours  sur 

têêc  a  été  Vinjluence  de 

notare  française;  Nîmes , 

■il  cette  inflaence  è  7éro  ; 

bsions;  —  Histoire 

I         ire  Romain ,  depuis 

wîtin ,  pour  servir  de 

fitp^intions  (fe  F  Empire 

c<;        les,  178i,  in-S**;  — 

aiion  de  Carrière; 

—  Système  de 


»•  lit  I. 

A.  «A 

u«C  yMt  -  QiMnnl,  Le  Prtmei 

r),8iiliqwdra,p        t 
le  3  min  17S3,  « 
«■a  ,àF       ae 

i»  >  I  de  ^       s. 

d 


put;  Paris,  ttl8,  fat-T  deM  pi«w;  -^  Syii- 
tèmeducrédUpMie  particulier  à  la  PraKee, 
fondé  mm  te  minUiire  de  M.  Corveito^  m 
1816;  Paris,  1835,  iii-4*  de  8  pa^es  ;  —  Jfofefif 
éTexécutkm  t^icàtHetau  iffitàme du  créiU 
pubUc  de  la  France,  éto.;  P»^9  1835, M* 
de  •  pafBs.  M.  NioaLAS. 

.  StÊÊtiitle,  M«r«if  de  la  Prmuê,  Gerâ,  -  Jtftt  Trif 
itar-aollMid,  JMMM  «M  «M»  tf0  Jn«Mk  -  «M.  ML 

*  MLOR  (  riM0<M) ,  tbéolo#SB  protestaiitp 
né  vers  1535,  à  Montsaban,  et aftort  àem  estia 
ville,  CB  1850.  U  Art  pastarel  professeur  dlié- 
breo  à  raeadémle  protealatate  de  sa  tiUe  natale. 
On  ade  lai  denx  scnoeBs  :  VÀmkOMsade  dm 
Cielf  au  $ermon  pour  Fouverture  du  synode 
proeindai  tenu  à  Caetree  le  3e  noeemire  ei 
Jours  suivante  tan  1837;  Montanbea,  iei7, 
peitt  !»«•  de  107 pe^es ,  elIeSaci^ cfa />iM, 
ou  sermon  sur  la  première  à  Timothée^dLwt, 
verset  iû,faU  à  Ckarenton  devant  la  tenue 
du  synode  nationai;  3*é(Ht.;  Meolanhaa, 
1638,  peut  in^  de  116  pages.    IL  Niqoms. 

M.  mcolM, /liaL  4ltt.  tf0  JVfMi. 

:  »Bi^B»  (  IVi^ile  ),  pobMiMe  flnuKais,  né  à 
Avignoii,  le  35  noveottbre  1815.  Son  père  et  sa 
mèn  étaient  pfotestents.Il  étadia  aneollégede 
Marseille  de  183i  à  1837,  el  réd%ea  d'abord, 
comme  la  phipartdesesconapatrfcitBS  lettrés,  ts 
SémapkoredeManeiUe.  Varna  Paris  en  1837, 
UeoUabora  an  joomal  Fer/-Fer^,  et  futcbargé  da 
fenfllelon  littéiaire  da  Messager .  Rédacteur  en 
cbef  du  CAoriMiri  en  1843 ,  il  quitte  cette  posi- 
tion dix-bult  mois  plus  teH,  pour  la  reprendre 
en  1848.  Après  une  nouvelle  interruption  lors  des 
journées  de  juin  de  la  même  année,  il  redevint  et 
reste  un  des  rédacteurs  habituels  de  celle  feuille, 
que  Ton  peut  considérer  comme  le  meilleur  re- 
cueil satirique  des  mœurs  de  notre  époque. 
M.  Delord  publia  dans  le  même  intervalle  (1837- 
1848  )  des  articles  dans  plusieurs  autresjoumauiL, 
Le  Siècle^  Le  Courrier,  Le  Peuple  et  dans  Les 
Français  peints  par  eux-mêmes ,  etc.  Sous  la 
verve  comique  de  ses  articles  du  Charivari  se 
cache  une  pensée  souvent  profonde,  rendue  dans 
un  style  correct  et  élégant.  On  a  de  lui  :  La 
Fin  de  la  Comédie ,  i^èce  représentée  sur  le 
théâtre  de  TOdéon  en  1854;  Physiologie  de 
la  Parisienne;  Paris,  1841,  in-12.       V.  R. 

Doc»  partte.—Loaandre  et  Boarqnelot.  I.a  Litt.  /ran- 
çaise  eontemp.  —  &  Teiler,  Blog  ttet  Jfmmulitteâ. 

DELORMK  (  Charles) ,  médecin  français,  né 
à  Moulins,  en  1584,  mort  le  24  juin  1678.  Son 
(>ère,  Jean  Delorme,  né  en  1547,  mort  en  1C37, 
fut  premier  médecin  de  la  reine  femme  de  Hen- 
ri 111,  de  Marie  de  Médias,  de  Henri  IV  et  de 
Louis  XIU.  Il  céda  cette  dernière  place  à  son  Els 
en  1826.  Charies  Delorme  voyagea  en  Italie,  et 
s*y  fit  tellement  admirer,  que  le  s<inat  de  Venise 
lui  conféra  gratuitement  le  lilre  de  noble ,  titre 
que  la  république  faisait  paytT  à  cette  épo<|ue 
100,000  ccus.  Delorme  rentlit  di»  très-prands 
services  lors  de  la  peste  de  Paris,  en  in 1 9,  sin&i 


491 


DËLOR^IK 


4M 


qu'au  siège  du  ^  liudieilo ,  où  l'année  était  ra- 
vagée par  uiie  dyssenterie  cruelle.  Ce  célèbre 
luàedn ,  aimé  et  estimé  par  le  cardinal  de  Ri- 
chelieii  et  le  chancelier  Seguicr,  loué,  comme 
Bon  père,  par  |e caustique  Gui  Patin,  exerçait 
8oq  art  arec  tant  de  désintéressefnent ,  que 
Henri  ly  dit  un  jour  que  le  jeune  D§lormê 
gentill^mmait  la  médecine.  »  Ctous  ne  pou- 
vons» ,  dit  la  Biographie  médicale^  juger  de  son 
mérite,  qui  m  bornait  peut-être  à  bien  connaître 
le  Jargon  et  les  Intrigues  de  la  cour,  car  il  n'a 
^rit  que  d'insignifiants  opuscules  académiques.  » 
()n  a  de  pelorme  :  MeXeKodavEisi  ;  Paris,  I6(y8, 
in-8*.  C'est  on  recueil  des  tlièses  qu'il  avait  sou- 
tenues à  Montpellier  pendant  sa  licence. 

I/abM  Saint-Martin,  Moyens  facUrt  et  éprouves  dont 
.V.  Detnrwtt  i>«f  servi  ponr  virre  prés  4e  rmt  anfj 
Pans,  lC8t,  hi-tt.  ^Êiogrmpkie  médicale.. 

DBLORMB  (  Philibert) ,  arrhitecte  français, 
né  à  Lyon,  vers  Tannée  1518,  mort  en  l.î77.  An 
commencement  du  seizième  siècle,  Tltalie  chré- 
tienne était  narvenue  au  plus  haut  point  de  sa 
splendeur.  La  n^iiahisance,  qui  avait  fait  brille r 
d'un  si  vif  éelat  la  patrie  de  Bramante  t*t  de  Ra- 
phaël ,  projetait  au  loin  sa  lumière.  Partout  Tan- 
fiquité  était  remise  en  honneur,  comme  ati  srin 
de  l'Italie.  Les  mines  imposantes  qui  rouvrent 
nos  provinces  méridionales  étaient  devenues 
l'objet  d'une  curieuse  attention.  Sans  sortir  de 
sa  ville  natale,  le  jeune  Delorme  put  déjà  diriger 
ses  premières  études  vers  rarchit»'Cture  antiqne. 
Électrisè  |)ar  ces  débris  inspirateurs,  il  {tassa 
les  Alpes,  dans  la  vue  dVxplorer  sur  le  sol  clas- 
sique, à  Rome  surtout,  les  restes  de  l'art  grec  ou 
romain ,  et  de  «e  fonner  sur  les  grands  modèles 
de  l'art  mutlerne.  Il  n'était  Agé  que  de  quatorze 
ans.  Pendant  son  sijonr  i  Rome .  il  rt^cherrha 
le  commerce  des  hommes  instnitf> ,  non-seule- 
ment dans  l'arrhiterture,  mais  dans  toutes  les 
sriencfs  (fui  s*y  rapportent.  Il  s'attachait  de  pré- 
férence k  la  reoom|)osftion  raisonnée  des  édifices 
anciens.  Dans  cette  syntiȏse  arrhitfdurale,  il  | 
choisissait  les  problèmes  les  pln<  compliqués,  et, 
suppléant  par  son  génie  au\  données  qui  hii 
manquaient,  il  rq>rodnisait  des  monuments  dont 
l'histtHre  n'avait  bissé  que  lie-s  descriptions  va-  ' 
gués  ou  'imparfaites.  C'est  ainsi  quil  prouva 
Tevistenre  de  la  construction  célèbre,  mais  alors  i 
révoquée  en  doute,  de  Gains  Scriboniu«  Curion.  ; 
On  sait  qu'elle  consistait  en  deux  va<>te<  tliéAtres 
de  bois,  assez  éloigné^  lun  de  l'autre  pour  que  > 
des  repn^<enUtiuns  difierentes  pusM'nt  y  avoir 
lieu  en  même  temps;  a  un  signal  <l«»nne,  ce* 
deui  hémicycles  et  leurs  nombreux  gradins,  mo 
hile.s  sur  un  pivot,  se  rapprtM-haii-nt  pour  m*  n*- 
joindre  en  un  vaste  am|»hitbeÂtre  «  irrulaire ,  ou 
des  combats  de  gladiateurs  et  do  bétes  féroces 
s*''xéf.utaient  devant  les  mêmes  spectateurs,  qui 
.IV  lii'ut  changé  de  scène  sans  chanfçrr  de  pUce. 
I)r)«tnne  en  fil  un  modèle,  où  l'on  pat  reconnal- 
tn-  ti>ute  la  portée  de  son  esprit  inventif.  Ces  so- 
liition*i  difficiles  conduisaient  naturellem«*nt  l*'iir 


auteur  vers  l'examen  apprufiandi  desino)eas  pra- 
tiques et  vere  les  applications  de  la  sckiioe  à 
l'art.  Effectivement  il  excella  dans  le  Irait  ute* 
métrique  et  dans  la  coupe  des  pierres;  le  pre- 
mier il  réunit  en  un  oorps  d'ouvrage  ki*  inelliodea 
pour  l'appareil  des  pierres  ;  il  enrichit  ces  iné- 
tbodes  de  procédés  nouveaux  ;  il  iaventa  tout  ua 
système  de  charpente.  Un  amateur  puissant  eC 
éclairé,  Marcel  Cerrin,  cardinal  de  ^nte-Cruii, 
qui  depuis  devint  pape,  sous  le  nom  de  Marcel  U, 
témoin  de  ses  efforts  et  de  ses  succès,  se  lit  mm 
protecteur;  il  le  reçut  dans  son  paVùs«  el  cuntri- 
kaia  lui-même  à  sua  instmction. 

Riche  des  trésors  de  l'antiqnilé  et  de  ses  |iro- 
près  découvertes ,  pelorme  revint  dans  sa  patrie 
en  lâ36.  Il  coDstmisit  à  Lyon  plusieun  bâti- 
ments. On  y  admire  encore,  rue  île  U  Jiiiverie, 
deux  trompes  en  saillie  situées  aux  angles  op- 
posés d  une  maison  et  liées  par  une  gjilehe  em 
arcades.  Un  onlre  ionique  orne  tout  le  tystèuM, 
et  montre  la  science  habilement  iiaie  à  rwt. 
Étonnés  de  ce  résultat  nouveau  pour  eux  et  fien 
fie  ce  talentné  dans  leurs  mura,  aesoon|ialriaiti 
le  cliargèrent  «le  construire  le  portail  dèl^lliiis» 
Saint-^izier;  mais  il  commença  seulwMWt  cil 
ouvFïi^c ,  que  son  départ  subit  fit  suapvdra.  H 
qui  n  a  jamais  été  repris.  Le  cardinal  du  BÂv» 
qui  lavait  connu  à  Rome,  l'emmena  à  tarit^M 
le  pn-senta  à  la  i-uur.  De  ce  moment  le  jciui 
arclàiterte  fut  en  évidence.  La  coniauct  éai/k 
rbunora  Francis  V  lui  fut  continuée  par  HcMi  II 
et  par  Catherine  de  Médicis,  qui,  «pria  li  nMit 
de  am  époux ,  lui  Conféra  l'intendance  de  an 
bâtiments.  Suus  ces  princes  amis  des  arts»! 
exécuta  beaucoup  d'imfiortants  travaux;  wii 
un  graofl  nombre  de  ces  édifices  n  exlilenl  plua 
ou  sont  dénatures. 

La  cour  en  fer  à  cheval  du  thàteuu  de  FeilÉ^ 
iichleau  fut  suu  début  dans  las 
royales.  Sur  se^  {dans  furent  élevés  le 
Meudon ,  auquel  U  travailla 
le  Primatice;  ci>lui  de  "iiint  MauT  ilrs  rneitL 
commencé  pour  le  cardinal  du  Bellay  et  eapii 
«U'j.uis  par  la  reine;  celui  d'Anetp  préseal  du 
Hi-nri  11  à  >a  mallreske,  Diane  île  Poitiers.  Ml 
pn-mier,  ii-1  que  Uelurme  l'axait  bâti,  U 


terrasse  eu  briques  subsiste  seule;  les  dcui  9$^  . 
très  ne  sont  pins  que  «les  ruines  :  la  princip4f*-, 
porte  du  «lernier,  heun^UMSiiuiit  «aiitee  du  W^  J 
dalisme  Te\i»luUonnaire ,  est  un  des     ^    t  i»»^ 


omeiiicnt»  de  l'txole  des  ikeaux-Arta.  Cil  aflfw  ', 

chihTte  lit  <ies  re|iaratious  considérahlca  au  ( 

teau  de  Saint-Germain  et  à  La  Muette,  i 

de  plaisance  dans  la  lorét.  A  VUU 

le  iNirtique  de  la  chapelle  du  para  lui  i 

une  invention  dont  l'art  a  tait  depuis  f 

cations  fréquentes.  Lk  difficulté  de  w  | 

des  n)loniies  d'un  seul  bloc,  qull 

diercher  au  kùn,  à  grands  frais  et  ew  (^ 

perte  de  tem|is,  lui  fit  prendre  le  parti  êê  i 

poser  celles  de  ce  portique  avec  { 

liourt,  dont  il  rerouvrit  les  Jointa  par  im  I 


rflv^t  qu>U«  D'eu  a  at^ourirbiii,  |>ar 

neares  et  d'autrfs  dcpeuilaoces. 

Uclonirt?  lie  IVutreprise;  mais 

m  ^u«-  ia  partie  cfntral«\  c'ebt-à-dire 

la  roilKni,  ks*  dn\i\  i^al^rieii  cunti- 

kur%  pi»rtiqu«-A  en  aruvk'b  suniH)n- 

Mr»,  ft  Ir:*  fh-ux  a^ant-curps  qui  tor- 

;aknr«.  KpauoiMip  <!('  |iarties  de  l'ar- 

»nnaliv«*  unt  di»|»aru,  |»ar  suite  de 

*.  «Mitinn!»  ft  raccordi-nirnls  exécu- 

IV.  L«iuiH  XIII  et  Luiiis  \l\ .  Le 

Ijpo  o'a  iiiRM'n'e  dtr  Delunnc  que 

wmT .  ciinipiH«<*  de  (mloniu'S  ioniques 

Mteln    «cijlpttf^,  en   marbre  bur  la 

m»  Mir  W  jardin,  l'n  escalier  en  vis 

>4|'rFu«n»  ii«*  ctHipe  tWs,  pierre»,  était 

ilf«*4u  IkAtiraent,  ilans  remplacement 

Del      il  a  éti^  démoli  en  lCi>4, 

■faut  la  vue  du  janlin.  Les  <lrn\ 

'séa\,  av>^  leufMleux  ordre-;  super- 

«aii|iM-,  l'autre  corintliieii.  s<int  de- 

^  pnf^  t'-l«  «inlU  étaient  dans  l'ori- 


de  leurs  toits.  Les  énormes  bois  nécessaires  à 
ce.s  f:ouvertures,  com|K)sées  uniquement  de  gros- 
ses pièces  do  charpente,  épuisaient  les  forêts  de 
leurs  plus  beaux  arbres,  embarrassaient  tes  com- 
bles et  fatiguaient  les  murs.  Pour  remédier  à  ces 
inconvénients,  Delorme  imagina  un  nouveau  sys- 
tème de  cliar{>ente ,  réunissant  la  .solidité  et  la 
commo<}ité  à  la  légèreté  et  à  l'éconoinie.  Il  en 
causait  un  jour  avec  Henri  II  à  table;  mais  l'in- 
veiitiiHi  l'ut  traitiH^  de  chimère  par  les  courtisans, 
et  h>  roi  ganlant  le  silence,  TartiMe.  avait  résolu 
de  n'en  plus  rien  dire.  A  quelque  temps  de  là, 
Catherine  de  MtMlitis  voulut  (U)nstruire  un  jen  de 
l»aume  dans  son  château  de  Monceaux  ;  mais  elle 
fut  effrayée  du  devis  de  la  cliarpcntc  seule.  De- 
lorme saisit  cette  occasion  pour  reparler  de  son 
[MHK-éde.  L'épreuve  en  fut  faite  au  cli&tcau  de  La 
Muette,  et  elle  réussit  sous  tous  les  rapports.  Ce 
procédé  consiste  ik  substituer  aux  fermes  des 
roiirlN's  en  planches  de  bois  blanc,  tel  que  sa- 
pin, peuplier,  tilleul,  etc.,  les  moins  lourds  et  les 
iiKtin^  chers  de  tmis  les  l)ois.  Ces  courbes,  nia* 


495 


DELORMK 


(Jante,  pcui,  eo  cas  de  dé^iMdaliou  partii^lie,  ^tre 
oiilerée  et  mnplacée  sans  aiïecter  Tensemble. 
D'ailleurs,  les  courbes  peuvent  être  disposées  en 
oîpvc,  plein  (intic  ou  cintre  surbaissé,  c'est-â- 
dirc  qu'elles  sont  susceptibles  de  toutes  les  formes 
employées  pour  les  ToAtes  les  plus  élègautes;  et 
le  dessous  des  toitures  étant  dégagé,  on  peut  en 
tirer  parti  pour  riiabitatioii  et  pour  la  décoration. 
L'extérieur  i)eut  âtre  couvert  suivant  une  cour- 
bure pamile  à  celle  de  l'intérieur;  il  peut  l'être 
au^si  «n  parties  de  toit  à  surface  plane  a^ec  des 
brisures  de  cliaqae  câté,  ainsi  que  les  deux  pi- 
▼iUons  de  La  Muette  en  offiraient  l'exemple.  VoiUi 
bien  la  mansarde,  laquelle,  comme  on  Toit,  porte 
le  nom  d'un  ardiitecte  qui  n'en  fut  pas  l'inTen- 
teur.  Mais  le  Téritalile  inventeur  a  laissé  le  sien 
a  tout  le  système,  qu'on  appellera  dans  tous  les 
temps  couverture  à  la  Philibert  Delorme. 

Afin  de  propager  les  nouveaux  prindpes  de 
charpente  dont  la  connaissance  devait  être  d'une 
utilité  générale,  Henri  II  avait  chargé  l'anteur 
d'en  établir  les  règles  dans  un  ouvrage  spécial, 
qui  a  pour  titre  :  Mouvelles  Inventions 
pour  bien  bdtir  et  à  petits  fraii;  il  est  com- 
posé de  denx  livres,  et  lait  soite  à  on  autre 
ouTrage,  formé  de  neuf  livres,  intitulé  :  De 
C Architecture.  Principalement  recommamU- 
ble  par  les  préceptes  relatifs  à  la  coupe  des 
pierres  et  à  la  conduite  du  l)âtimont,  «  où  l'auteur 
était  plus  consommé ,  dit  Chambrai ,  que  dans 
la  composition  des  ordres ,  »  ce  traité  contient 
en  outre,  sur  la  partie  morale  de  l'art,  d'excel- 
lents conseils,  auxquels  l'autorité  du  talent  et 
de  rexpérieoce  donne  le  caractère  d'aphorisme». 
Tn  senthnent  religieux,  exprimé  simplement, 
règne  dans  tous  les  écrits  de  Philibert  Delorme, 
et  lorsque  sa  pensée  s'iMance  vers  Dieo,  le  grand 
et  supernaturel  architecte,  son  style  s'élève 
avec  elle,  il  préparait  un  second  volume  de  ses 
cruvres;  il  devaK  y  disserter  Sur  Us  divines 
proportions  et  mesures  de  l'ancienne  et  pri- 
mitive architeeiure  des  Pères  du  Vieil  Tes- 
tament^  accommodées  à  Carchitecture  mo- 
derne. De  nouvelles  notions  sur  la  science  du 
trait  et  sur  la  coupe  des  pierres,  une  théorie  gé- 
nérale sur  les  proportions  des  ordre*,  divers 
traités  concernant  la  perspective  applique  aux 
traces  graphiques,  l'emploi  des  machines,  la 
«-«mstmction  de«  ports  de  mer,  relie  de  ponts 
d'une  seule  arche  Mir  de  grands  llcuve<i  de  foo 
DU  ?0-'>  toises  de  largeur,  telles  (levaient  Hw  les 
principales  matières  de  ce  volunn*.  l'n  «Aaiiifn 
détaille  et  anpriifondi  du  Pantliéoii  de  Rome  i*t 
de  plusieurs  autres  monuments  antiquo<,  une 
deFc-riplion  ou  plutiU  une  lii^tnire  du  (lalais  di'> 
TuiliTies,  un  précis  de  la  mai^rm  qu'il  in-ojetait 
pour  lui  me  de  la  Cerisaie,  et  d'autrr«  \\\^i.  de 
diverses  sortes,  tant  pour  les  grands  «pie  |M)ur 
les  petits,  devaient  le  compléter.  La  mort  le  frappa 
liendant  quil  mettait  eo  ordre  ces  matériau \,  au- 
jourd'hui perdus  pour  Part  et  pour  l.i  ««cieoce. 

PhîNhert  IHoime  nV«i  (wi<  à  l'ahri  de  toute 


critiqu«!  :  ses  écrits  soot  par  intervalles  dilAu  et 
obscurs,  ses  profils  manquent  qnelqurfois  de 
correction  ou  d'élégance  et  ses  dessins  de  clarté; 
mais  son  génie  a  exera?  une  puissante  influeiMie 
sur  son  siècle  et  sur  le  goût  de  ses  contempo- 
rains. Il  partage  incontestaMement  avec  Jean 
Bulland  et  Pierre  Lesoot  la  gloire  d'avoir  adapté 
l'architecture  antique  au  climat  et  aux  lenrurs  da 
la  France.  MUIzIa  a  dit  de  lui  :  ^  Il  mil  tous  >es 
■  soins  à  dépouiller  l'ardiitectiire  de  ses  babils 
«  gothiques  et  à  la  revêtir  de  ceux  de  l'anlique 
«  Grèce.  »  Cette  justice  rendue  par  un  ardiitecle 
étranger  à  l'un  des  créateurs  de  l'architetturo 
française  nous  dispense  de  tout  autre  éloge. 
[  M iiL,  dans  VEne.  des  G.  du  Jf .,  avec  i-ddit.  ] 

MlUila.  MéwtoiTM  sur  Im  Jrckitectet  aiic<ni<  cl  mv 
dtmêt.  •  Le  P.  Coloua,  Lei  LfonnaU  tUtnêt  tir  mu- 
wtoirê.  —  nofrron.  Fies  des  .érehitfrteg  aunem  H 
tmoéernes.  -  Nsiricr.  Ntuet  mttg.  KmmtU.-Uxie.  -  CaMrC. 
NiÂicé  mr  Ph,  iMorme. 

*  DBLOUIB  (F.),  poète  français,  fort  |ieu 
connu.  Il  donna  un  exemple  d'ontrecoidaace 
qu^on  a  revu  depob  chez  d'autres  rimeurs.  CrH- 
gnant,  dit-il,  qu'on  n'imprimât  à  soninso  et  qu'on 
ne  lui  dérol>ftt  les  ven»  qu'il  avait  composes  m 
collège  avant  sa  dix-neuvième  année,  il  prit  Je 
parti  de  les  publier  lui-même  à  Lyon,  en  IMS  : 
La  Muse  nouvelle,  ou  Us  agréables  divertisse 
ments  du  Parnasse,  est  accompagnée  de  por> 
trait  de  l'auteur.  Delorme  annonce  que  le  bancM 
ne  lui  permettait  pas  de  visiter  souvent  hdoo- 
ble  montagne;  il  aurait  bien  dû  avoir  la  umHiiiu 
que  personne  ne  se  serait  avisé  de  venir  lui  dérober 
ses  sonneCi,  ses  élégies,  ses  satires,  ses  épignet- 
mes,  ses  madrigaux,  tous  vers  d'écoëer  îmi^ 
ble  de  mieux  tkire  plus  tard.  B. 

Vlollet-Uduc^  Bibiialkèquê  poehqme.  1. 1.  ^  «S. 

DRLOB.«B  (  Marion  ) ,  courtisane  o      ne 
dix-septième  siècle,  naquit  en  1612,  k  ^        — 
en  Ctiampagne,  et  mourut  à  Paris,  ca  lAauu  i 
était  encore  fort  jeune  quand  on  la  vit  p 
dans  le  monde  pour  la  première  fois,  et 
der  aux  brillants  succès         1* 
tard.  D'une  beauté  peu  a  .  c\i 

spirituelle  et  capricieuse  c       n 
tint  facilement  les  boront        rAUfnv        ■ 
foule  de  grands  seigneurs  «|iie  fréqiioa 
amant  le  fameux  libertin  Des  Barreaux.  !•» 
parmi  eux  qu'elle  eonnnt  le  marquis  de 
Mars  ri  ),  qui,  par  la  passion  vive  «I  i 
qu'elle  lui  inspira,  mit  le  sceau  è  sa 
naissante. 

A  cette  liaison  se  rattache  une  aiieodoli 
piquante,  dont  Rirlielieu  fut  le  héros,  t 
de  Marion,  il  lui  lit  une  ci>ur  des  plus  ««>« 
la  beXie  naltresse  du  favori  do  Loui^  X 
contenta  de  rire  ili^  i>a  umquêtc  sans  }  rèpa 
Xéanmmns,  Cinq-Mar<,  inquiet,  rspiraiil  la  > 
traire  à  de  sendtiaUes  |N>iirsui!e> ,  rej 
l>niit  qu'un  iiiariai;r  secret  le>  unissait  uc  *« 
tat  ne  répoodif  pas  à  son  attente;  carie 


md-eruvrr.-  oo  Ir 


D£LO&ME  —  WLORT 


«M  cAto  4M  Anrair  à  lutter  piw 
m»  Il  tWl-priMBt  màalttat,  et 
IMHi  à  k  aéMira  de  CfaMi-Mars. 
1»  IMI  «•  9M  FMI  iTait  de  dis- 

Clft  arfeenee  qoê  p«  les  takoU, 
ÉritaMMl  die  loM  les  cnaute  <|iie 
rioH  deiin» 
làm  primât^  det  eoar- 
eeprlle»  qui 
Mt  «ipatainil  les  atteotioM  de 
li Jnr.  fléirile,  caifiëe  ptr  ses 
teiMiali,  flHe  oublia  m 
rtane  U  taiiée,  ei  remplie, 
»,  ai  Aipiiie,  qoefcpie  bril- 
t  et  JéAMew  areltoct  ceie 
Mi  IneéediM  eette  Toie»  ne 
I  il,  fov  wwHMlr  loo  opa- 
h  M  voyoaè  preadre  toor  à 
D,  SilBt^Éfremoiidy 
,  It  dMvalicr  de  Gnunmont,  le 
»  etc.  Opendant  cette  Togne 
,  que  son  esprit  lui 
IMB  galMtcries,  reçut  le  contre- 
i  qui  Tenaient  de 
de  Loiiit  XllI,  la  régence 
I  fit  les  troubles  de  la  Fronde 
ftcaradère  aux  splendides 
idela place  Royale  (1); 
i  de  la  politique  aTaient 
i  léfères,  iMuiales  et 
.  Marion,  pour  ne  pas 
,  les  suifit  sur 
i  part  très-actîTc  à 
t  la  minorité  de 
lors  de  Parrestation 
neor  de  l'envelopper 
I  SB  iMçant  contre  elle  une 
t  odcoteiirs  de  cet  ordre 
▼eoait  d'expirer 
L.  R. 


mC  frélenda  qoe  cette 
et  f»e  Marfon  Delorne  a 
tam  aiB-lMiUéme  sierle.  On  a 
Im  AiVirterre,  épooM  un  riche 
isfre»  «M  Te«?*fr.  tut  de- 
riaara,  Sost  te  ctief  Pépoasa  ; 
■M  Cmi  procurear  fiscal  dt 
■  ;  foc  dM«  noe  tIelIleMc 
e  et  rédolte  à  uoe  ciltére 


XUL 

m  IFkm-Cimidê'JftmiçoU), 

i^  Bi^^PMlSeBnts.  tièfad» 

Girodet»  fl  eoinpoia,  pow  fOB  début,  on  onmiB 
Importait,  U  MmriiBtAM.qfâ  pHotao  ados, 
de  laio.  £à  1814  "  nrrm  tn  ntnr  tiMnin,  Im 
Mort  de  Sérp  ti  LtaMâni  —  es  1817,  Mm 
SéiurrêeiêmdêUMUttêJÉSn,  «d  est  ai-. 
Jourdtei  illfliteede  flahMMi; -tu  aatadi 
1819,  Jénu^kria  ^^tnUimU  dmu  te 


de  Paris;  —  «n  18»,  CépMê  mUe9é  par 


_i  — «.1833,&i|iAofMtelèPikaoii  TmIs 
^'eUi  vénal/  ife  cMUipoMr;  ^  es  18M,  jhw. 
cueiltoii/  lt>hiil  d0«dig;  -.  es. 1886,  X« 
MadêUàM  mtùmbêmdê  JénuhCkrUt;  — 
eo  1839,  Adam  ei  È9$  aprét  ter  MoMa- 
muc»;  _  eollQ,  n  1860,  £e  iUspot  8»  i^VplA. 
M.  Morme  Ait  di8r||6  m  1847  do  ddoonr  k 
chapelle  de  U  Vier«B  de  SalnmteTait^  < 
qui  Teoait  d'être  iMterde.  CM  artiite  ne  i 
Ue  pas  s'y  être  asses  pÉiétid  do  eanelèn  nft- 
gieox  et  aobfo  qoe  ees  peiDbHes  apraieirt  di 
ifoir  pour  se  lier  a? ec  rarchUeetiiro  aerfouo 
de  Sdut^Sonais.  U  a  raça  om  méd«Dle  de 
deoiième  dasse,  «M  neotte  iMmonUe  ol  11  dé 
DOfatiQB  de  h»  I^glkm  dlteoenr. 

GuVOTJNlFÈftl. 


DBu>RT(/<K9icei-iii/oijie-idHeii,  baron), 
I  général  français,  né  à  Arbols  (Jura),  le  16  oo- 
I  ferobre  1773,  mort  à  Arbob,  en  1846.  H  ft*eni^ 
I  en  1791,  dans  le  4*  bataillon  des  volontaires  na- 
tionaux du  Jura,  et  fit  toutes  les  campagnes  de 
la  révolution.  A  Tarmée  d'Italie,  devant  Man- 
toue,  à  la  bataille  d'Austeriitz,  où  II  reçut  plu- 
I  4ieurs  blessures,  Deloii  donna  des  preuves  d'an 
I  rare  courage  ;  il  Ait  nommé  colonel  do  24'  de  dm- 
){ons  (r'  mai  1806) ,  chevalier  de  l'empire  avec 
I  dotation,  en  1808.  Cette  même  année  il  passa  à 
I  l'année  d'Espagne,  se  trouva  à  plosieors  sièges 
lit  batailles,  se  distingua  particoUèrement  à  celle 
'  de  Puente  del  Rei,  où  il  enleva  vhigt-cinq  pièces 
de  canon  et  tous  les  bagiges  de  l'ennemi  dans 
ime  charge  des  plus  brfflantes  et  des  plus  bar- 
I  ilies.  Le  23  mars  1810,  avec  la  T  compagnie  de 
son  régiment  et  le  4»  bataillon  du  3«  d'infiuiterie 
légère,  il  mit  complètement  en  déroute,  à  Ven- 
•Irell,  l'avant-garde  espagnole  ;  le9  avril,  à  Villa- 
F'ranca,  il  battit  une  colonne  ennemie  et  fit  pri- 

ritréme,  elle  est  lldée  de  «e  recenuModer  à  Ninon  de 
LenelM;  malt  que  le  meatager  qol  a'étalt  charné  de  sa 
demande  loi  ayaot,  à  son  retour,  asaoïieé  qne  Ninon 
I  venait  d'expirer,  elle  noamt  de  ultltMttiejit,  a  plux  de 
<Taatre-Tlnt-dtx  an»  (1706).  Un  antre  récit  la   fait  ?l?re 
luqu'i  cent  trente-quatre  ana,  et  lie  aa  aort  au  &  Jan- 
vier 1741.  11  n'a  d'autre  rondement  qne  l'exiatrnce  d'an 
acte  de  déc^  d'une  Umint  morte  à  cet  âge  tnr  la  parotfse 
\  Saint  Paul  i  Parla,  aoua  le  nom  de  veams  en  troMèmu 
.  noces  de  Lebrun,  Ces  conjecturée,  qol  ne  reposaient  sur 
I  aucune  base  solide ,  sont  aojoordlurt  tout  i  fait  abao- 
donneea  et  ne  Bérlteot  aoeoiM  eréaace. 


49U 

âounier  le  oolooel  qui  la  commaiidait  ain&i  ^oe 
8cpt  autres  officiers.  Une  autrefois,  une  divisioB 
italienne  (ut  sauvée  par  Delort,  qui  arrêta  se|>t 
escadrons  espagnols  avec  un  escâulron  de  soa 
régiment.  Grièvement  blessé  dans  cette  ctiarge, 
il  faillit  rester  sur  te  champ  de  bataille.  Le  jour 
de  l'assaut  de  Tarra|$one,  il  poursuivit  des  fuyards 
jusqu'à  la  mer,  et  les  sabra  sous  le  feu  des 
croisières  anglaises.  Ces  services  forent  récom- 
pensés par  le  grade  de  général  de  brigade,  qui 
lui  fut  donné  le  21  juillet  1811.  A  la  bataille  de 
Sagonte,  Ddort  culbuta  l'ennemi ,  et  mérita  d'être 
dté  avec  de  grands  éloi;es  dans  le  rapport  du 
général  Soult.  A  la  tête  de  Tavant-ganle  de  l'ar- 
mée d'Aragon,  il  seconda  avec  habileté  le  général 
en  chef  lors  de  Tenvahissement  de  Valence.  Le 
21  juillet  1812  O'Donnel  attaqua  inopinément, 
aviH*,  douze  mille  hommes,  le  général  Delorty  dé- 
taché à  Castalla,  où  il  commandait  Tavantgarde 
de  l'armée  d'Aragon,  forte  d'environ  deux  miUe 
cinq  cents  liommes.  Mais  k  mouvement  de  re- 
traite Alt  exécuté  si  habilement,  et  suivi  d'une 
charge  si  heureuse,  que  toute  la  Hgne  ennemie 
fut  mise  dans  ks  plus  grand  désordre,  et  que  le 
général  anglais  Roche  fut  forcé  d'abandonner 
l'attaque  du  château  dlbi.  Cette  aflaire  fut  une 
des  plus  brillantes  de  la  guerre  d'Kspa^^ie.  En 
juillet  1813,  le  général  Delort,  chargé  de  couvrir 
la  retraite  de  Tannée  de  Suchet,  se  distingua 
surtout  par  la  précision  et  la  vigueur  de  ses  uia- 
nœuvres.  A  son  retour  en  France,  il  fiii  employé 
dans  l'armée  qui  devait  s'opposer  à  la  marche 
des  alliés  sur  Paris,  se  trouva  à  la  bataille  de 
Montereau,  et  força,  sur  la  route  de  Melun,  qua- 
tre régiments  à  se  rendre  prisonniers,  après 
avoir  sabré  lui-même  leur  général.  Napoléon  le 
récompensa  de  cette  action  d'éclat  en  le  nommant 
général  de  division /février  1814).  EniaiSDelort 
contribua,  par  les  betles  charges  des  cuiras&iers 
qu'il  commandait,  au  gain  de  la  bataille  de  Ligny. 
Deux  jours  après,  il  fit,  à  Waterioo,  des  efforts 
inouïs,  et  reçut  un  coup  de  feu  et  hnit  balles  dans  ses 
habits.  Après  la  seamde  restauration,  il  fut  misa 
la  retraite.  En  1430  il  fut  n^inis  enactivité,  fntHu 
membre  de  la  chaiiibn*  des  députés  par  le  départe- 
ment du  Jura,  devint  aide  fie  champ  du  roi,  et  fut 
pnMnu  en  1837  aux  dignités  de  grand'croix  de  la 
Légion  d'Uonneur  et  dt»  pair  de  France. 

Fm$tfs  d9  ta  Ugion  é'Htmnnr,  L  IV.  -  FUtoiret 
et  ConqmêUs,  t  X,  XI  rt  mIv.  -  U  Im,  Dki.  ettcfc.  de 
ta  Framee. 

l  DELORT  (  Joseph  ),  historien  français,  ne  à 
Mirande  (Gers),  le  17  novembre  1789.  Fils  d'un 
avocat  au  parletnent  de  Toulouse,  il  vint  jeune 
a  Paris,  et  l'abbé  de  Mœtesquiou,  son  compa- 
triote, le  it  placer  en  1 814  dans  les  bureaux  du 
ministère  de  l'intérieur.  Il  a  publié  les  ouvrage 
suivants  :  Mes  Voffoges  auxEnvirous  de  Parité 
en  prose  et  en  vers;  Paris,  1821,  2  vol.  in-8*; 
—  Métnoire  à  wiessteurs  lu  mem^rei  de  la 
chambre  des  députés^  pour  provoquer  une  loi 
sur  les  propriétés  littéraires  et  des  récom- 


DELORT  —  DELQY 

penses  en/aveur  des  ^vaj^{s^ 
et  artUtes;  Paria,  1822,  ia-r, 
tique  sur  t histoire  d$  Charles 
Soret  et  de  Jeanne  d'Arc  ;  Paris 
•—  ffisUnre  de  Vhomme  au  im 
accompagnée  de  toutes  les  pU 
ques  ;  Paria,  1826,  in-8"  ;—  U\s 
tentlon  des  philosophes  et  des  $ 
à  la  BastUU  et  à  Vincennes , 
celle  dé  Fmquett  de  Pelisson  e 
avec  tous  les  documents  auihen 
dits;  Paria,  1829, 3  vol.  in-^". 

■abbc  et  Itltlo!!».  «tCL,  Awf  mniv.  t 
ttuip.  -  Loiundre  ft  Biiurqnfioi ,  /^  l. 
çaUe.  eontsmpormlnê, 

DBM^T  (Jean-^aptiete-Àimé 
çaia,  né  ea  1798,  à  Ptancber-Bas, 
dans  les  Vosges,  mort  à  Saint  Étic 
1834.  ^  Toute  sa  vie,  dit  M.  Sa 
semble  qu'une  longue  école  buis 
fit  de  bonnes  études  au  lycée  de 
vit  ensuite  les  cours  des  (acuités 
de  Strasbourg ,  et  prit  le  grade 
droit.  U  commenta  dès  râoles< 
une  vie  vagabonde  et  aventureuse 
trop  long  de  décrire  toutes  les  < 
loin,  le  même  critique  ajoute  : 
n'avoir  conçu  de  bonne  heure  la  ^ 
un  pèlerinage  ;  partout  où  il  sen 
il  y  allait;  partout  où  il  trouvait  u 
séjournait.  Aussi  dans  ses  vers 
nés!  Il  croyait  naïvement  que  I 
oiseau  voyagieur,  qui  n'a  qu'à  bec 
et  à  gaucbo,  partout  où  le  {Mrten 
repris  et  réalisé  do  nouveau  au 
siècle  l'existence  du  troubadour 
teau  en  château,  et  payant  son  ^ 
son.  Rousseau  vojageant  à  pie^l 
encore,  un  misanthrope  allier  et  r 
monde  ;  il  y  avait  pourtant  du  Jea 
ton  dans  Deloy,  ce  fantassin  di 
c'était  surtout ,  et  plus  ftimplernei 
dour  décousu.  U  allait  donc  >ans 
demain,  quand  un  jour,  à  \m>;t-e 
maria;  comme  La  Fontaine,  il  ne  « 
être  longtemps  souvenu.  »  Il  m.* 
du  ménage  et  du  petit  inagaNin  ou 
de  se  conAner,  et  partit  pour  le  I 
Cette  puissante  culonie  venait  de  ; 
sa  métropolie;  elle  était  gpuverne 
dro,  qui  ne  portait  encore  que  les» 
règlent  et  de  défenseur  peqtélue!  «1 
qui  fut  bieutiM  proclamé  anpemir 
à  la  cour  du  jeune  prince,  Delo>  I 
nal  intitulé  :  VEstrella  Brasfteti 
Brésil),  qui  devint  le  Moniteur 
don  Pedro.  Le  poète  français,  qui 
vatt  le  portugais  avec  uae  reiitar 
pubHa  dans  son  journal  un  profetd 
et  ce  projet  fut,  dit-oa,  ado|ité  par 
parles  représentants  du  Brésil 
que  Deloy  devint  gratUbomme  ne 


mLOT - 

rii  tlndn  da  ClmaX,  A  ii^rt  i^e» 
t^^iwilMl  Him  tu  mérita  fju  iioèt^ 

Qipllpie  C'^  qu'un  imai  àii^yekr  he$ 


■Irv  «  i»i«  ripfffU  ir  tfhwn. , 

V«^ll  a^c  F*É»I«  Uin  Tien 

»il9  !  •  C^ 

■■■■14  |â  rfk«r  ^t  ji'ouplLrF^ 
|a«^.  Ml  f«Wt*  ■!  *d  •M'rniiletir  i 

^  Ht  kafito  «itft  ««Me  ^Jleô^  n«tt~ 

f  rilliJirii*nili#  of  «ij*i<:rt 
mW^éÊ  runnvfii  r 

i  if  tç  peine  \r»  mctm  4ca 
I  pwlm,  ut  U  jilupart 

.  dr,  ,,    ;  i      ■  '\r 

r4$  àim  Mam,  fui 

i  aii«  rMiille  |KiliUi|uc 

I  Çtfvi/^  ifr  t'raiidie*  Vomir 

Sésjui€it  iV .  On  a  ^ti-  lui  ^ 

|tfr4x^li^%  4 'une   (ol^^^luc- 

iîLyrto,  1827, 10- r;  cet 

p  11  ]>ri^flrikr  volume  de  ia  ^^ 

fadémtf  procmaale;  inaia 

,  mitrf-pmc  par  quelques  jetineâ 

Ljmy  n'alla  p^b  pliiâ  loii^^  — - 

f«  po<âiM*«  p04^ibuw^  pubLié«â 

:;  t>w  ei  Paris,  18^10, 


jg  tn  tel*  J«  f-emit' 

:n$A-M'r&^inU  artist*  el 

I  a  f^m,  en  J77â,  iiiorl  l« 

;  Cna  p^  triN^vir  pour  kâ 

|#aliir«l  4««aioa1«ur,  el  dé- 

■  OfM*  .*éri*»  rf'artk'ks 

lit'  teii#i^  da&t  l<*  Jri?r- 


UMe,  BalDolla,ela^ 


4a  tt MU  ,  4rftl^4cbtii.ei 


DELPEOB  «RI 

roéfONii^  iicji  Qmrageê  de  p^kniurt^  maîpîuté 
^  WfV!9¥y^  ^xpoJn^-%  au  l^mire^  eninU;  Pari*i, 
IfH,  U(5»  iq-ri  on£t!  livnii^ns.  Li;  {inncipal 
ommga  àir,  Delppcii  rj^t  uniï  iconoi^rophie  cUâ 
Ctmtmfarain.^,  ilonl  il  avait  mnça  \^  plmi  H 
réd%6  le  prospectus  ç  était  um  mihrXim  de 
porMti  nibùgi'âp^Uié^t  AVDC  ûimmjk-ai;  Hic  lut 
onnmciBCii'r  mi  IB33.  iVntrëprl^MSr  intr.rrohipuet 
pw  U  W>rt  df^  t>i^tisi¥îtL|  fut  eoûlinuËc  par  sa 


Anpçait,  116  àlénlom^  «11777,  iMftld  M  Mh 
to^  i$3».  imm  mm%  U  tM  à  Mootpelltar 
fidm  «w  étqta  ilié4k«K  et  là  WwlAt  w  db- 
positloiH  brUiaftici  le  inat  nniniaer.  A  peiae 
doreur  aoiuédefliae  (lIOl),  ttoipiitiaQa  prU 
80»  eMpr;  w  pri||(|M  à  Tooiloiiii  defi^ 
delepi^K  trè^-étencNie»  etlet  eomt  yartieiilleni 
qiiV  fUsait,  cttlvia  par  va  aorobcwK  CDdUtoii% 
iâ  mirait  bieiitât  «a  pienière  ligpe.  VoMiadci 
OMMoùrs  tubviitait  anoore  à  MoatpdUer  :  la 
chaire  de  eUnvgle  eiiniipa  tiat  è  nqmr»  et 
Mpeeik»  qd  aràl  pa  éladia  eaoove  aes  ea»* 
aalaBapoea  par  no  e^oar  è  Faria.,  m  préeesta 
cqtmm  coaaQcroal  avco  Fate  «I  MaaiiQè^  lea- 
quela  da^  la  aoat  aaaë  diiUa|o6i  par  leara 
Uaffirt;  Il  eol  llioiuMQr  da  Ifcai^orter  inr  aea 
adrefM^  (UU).  Maeé  anr  ca  fpwd  tWâlra, 
U  employa  aea  aotea,  fOB  aellfilé^  te  taient  apé- 
ci^l  ^  lea  Taatea  ftwnaiiiaaBCW  dont  U  était 
doué,  à  reloTer  la  chirurgie  de  l'école  de  Jtfont- 
pellier  de  l'espèce  d'abâtardissement  où  elle 
était  tombée,  instruction  profonde,  sagacité  de 
diagnostic,  mémoire  lieiireuae,  talent  de  la  pa- 
role, liabileté  de  la  main,  Delpecb  possédait  tout 
ce  qui  constitue  un  grand  chinu^n  et  |)arti- 
culièrement  un  professeur  de  clinique  chirurgi- 
cale ;  en  un  mot,  son  enseignement  parvint  à  un 
tel  degré  de  développement  et  do  perfection, 
que  non-seulement  il  eut  la  gloire  de  restaurer 
la  chirurgie  à  BlontpeMier  et  de  peupler  le  midi 
d'opérateurs  distingués,  doot  il  manquait  alors, 
mais  encore  de  faire  rivaliser  la  clmique  de  llié* 
pital  de  Saint-Éloi,  dont  il  était  devenu  chiror- 
gien  en  chef;  avec  les  plus  célébrée  do  teippa. 

Cependant  ni  les  travaux  d'un  enaeignement 
suivi  ni  les  fatigues  d*one  pratique  étendue  ne 
pouvaient  suffire  à  sop  étonnante  activité  et  à  sa 
soif  de  connaissances  :  i|  trouvait  encore  du 
temps  pour  des  études  profondes  et  pour  ré- 
pandre au  loin  par  ses  écrits  les  lumières  que 
ses  travaux,  sea  observations  et  ses  réllexiona 
lui  fournissaient  chaque  jour.  H  publia  suocea- 
sivcjiient  im  grapd  nombre  d'ouvrages  :  le  pre- 
mier, qui  parut  en  iSlô,  fut  un  mémoire  sur  la 
Complication  des  plaies  ei  ulcères  connue 
sous  le  nom  de  pourriture  d^hâpilalt  ouvrage 
dans  lequel,  faisant  jouer  ua  r6|e  moins  impor- 
Unt  à  l'humidité,  U  attrihue  la  prtecipale  < 


49U 

âounier  lo  ook»el  qui  la  commandait  aiosi  ^oe 
sept  autres  officiers.  Une  autre  fois,  une  diviào 
italieuDe  (ut  saufée  par  Delort,  qui  arrlta  sept 
escadrons  espagnols  avec  un  escâulron  de  soa 
régiment.  Grièvement  blessé  dans  cette  ctiarge, 
il  faillit  rester  sur  te  champ  de  bataille.  Le  jour 
de  l'assaut  de  Tarraisone,  il  poursuivit  des  fuyards 
jusqu'à  la  mer,  et  les  sabra  sous  le  feu  des 
croisières  anglaises.  Ces  services  furent  récom- 
pensés par  le  grade  de  général  de  brigade,  qni 
lui  fut  donné  le  21  juillet  1811.  A  la  baUille  de 
Sagonte,  Ddort  culbuta  Pennemi ,  et  mérita  d'être 
dté  avec  de  grands  éloges  dans  le  rapport  du 
général  Soult  A  la  tète  de  Tavant-garde  de  Tar- 
mée  d'Aragon,  il  seconda  avec  habileté  le  général 
en  chef  lors  de  Tenvahissement  de  Valence.  Le 
21  juillet  1812  O'Donnel  attaqua  inopinément, 
avHc  douze  mille  hommes,  le  général  Delort,  dé- 
taché à  Castalla,  où  il  commandait  Pavantgarde 
de  l'armée  d'Aragon,  forte  d'environ  deux  miUe 
cinq  cents  hommes.  Mais  k  mouvement  de  re- 
traite Alt  exécuté  si  habilement,  et  suivi  d'une 
charge  si  lieureuse,  que  toute  la  ligne  ennemie 
fut  mise  dans  ks  plus  grand  désordre,  et  que  le 
général  anghiis  Roche  fut  forcé  d'abandonner 
l'attaiiue  du  château  dlbi.  Cette  aflaire  fut  une 
«les  plus  brillantes  de  la  guerre  d'I^spagne.  En 
juillet  1813,  le  général  Delort,  chargé  de  couvrir 
la  retraite  de  Tannée  de  Suchet,  se  distingua 
surtout  par  U  précision  et  la  vigueur  de  ses  ma- 
nœuvres. A  son  retour  en  France,  il  fiii  employé 
dans  l'armée  qui  devait  s'opposer  à  la  marche 
des  alliés  sur  Paris,  se  trouva  à  la  bataille  de 
Montereau,  et  força,  sur  la  route  de  Melun,  qua- 
tre régiments  à  se  rendre  prisonniers,  après 
avoir  sabré  lui-même  leur  général.  Napoléon  le 
récompensa  de  cette  action  «f  édat  en  le  nommant 
général  de  division /février  1814).  EniaiSDelort 
contribua,  par  les  belles  charge  des  cuirasuers 
qu'il  commandait,  au  gain  de  labataille  de  Ligny. 
Deux  jours  après,  il  fit,  à  Waterloo,  des  efforts 
inouïs,  et  reçut  un  coup  de  feu  et  huit  balles  dans  ses 
habits.  Après  la  seconde  restauration,  il  fut  misa 
la  retraite.  En  1M30  II  fut  n*iiiis  enactivité,  fntHu 
membre  de  la  chambre  fl«s  députés  par  le  départe- 
ment du  Jura,  devint  aille  de  champ  du  roi,  et  fut 
pnMnu  en  1837  aux  dignités  de  grand'croix  de  la 
Légion  d'Uonneur  et  de  pair  de  France. 

Fm$tea  d9  ta  UçUm  é'Himnnr,  L  IV.  -  P^ictoires 
et  CoftqmêUt,  t  X,  XI  rt  mIv.  -  U  Im,  Dtd,  ettcfc.  de 
ta  FraMTtf. 

*  DELORT  (  Joseph  ),  historien  français,  né  à 
Mirande  (Gers),  le  17  novembre  1789.  Fils  d*un 
avocat  au  parletnent  ite  Toulouse,  il  vint  jeune 
a  Paris,  et  l'abbé  de  Mœtesquiou,  son  compa- 
triote, le  it  placer  en  1814  dans  les  bureaux  du 
ministère  de  llntérkur.  Il  a  publié  les  ouvrages 
suivants  :  Mes  Vofoges  auxEupirous  de  Paru, 
en  prose  et  en  vers  ;  Paris,  t821,  2  vol.  in-8*  ; 
—  Mémoire  à  wiessieun  lu  mkemàres  de  la 
chambre  des  députes^  pour  protoquer  une  loi 
sur  les  proprittés  littéraires  et  des  récom- 


DBLORT  —  DELQY 

ptJues  enjaveur  des  mavoj^^t 
ef  artisUs;  Paria,  1822,  ia-4 
tique  sur  thutoire  de  CharU 
Sorel  e4  de  Jeanne  d'Arc  ;  Pa 
•—  ffisUnre  de  Vhomme  au 
acoompagMée  4^  toutes  les  i 
9iie«  ;  Paria,  18)5,  in-8%—  h 
tension  des  philosophes  et  da 
à  la  BasiW^  et  à  Vmcenni 
celle  de  Fiu/quei,  de  Pelissoi 
awec  ious  l^  dodments  auth 
dits;  Paria,  I92tt,  3  vol.  in-^". 

aabbc  et  M4o!t».  ttCL,  Awf  muit 
ttutp.  -  LoiMii4re  et  Bourqufioi .  fj 
çaUe.  eontsmpormlniÊ. 

DBM^T  (Jean-J^apiiste-Ait 
çais,  né  ea  1798,  à  Plancber-1 
dans  les  Vosges,  mort  à  Saint  c 
1834.  «^  Toute  sa  vie«  dit  M. 
semble  qu'une  longue  école  b< 
fit  de  bonnes  études  au  lycée  c 
vit  ensuite  les  cours  des  facult4 
de  Strasbourg ,  et  prit  le  grac 
droit  II  commença  dès  Tadol 
une  vie  vagabonde  et  aventurei 
trop  long  de  décrire  toutes  le^ 
loin,  le  même  critique  ajoute 
n*avoir  conçu  de  bonne  heure  I 
un  pèlerinage;  partout  où  il  s 
il  y  allait;  partout  où  il  trouvai 
séjournait.  Aussi  dans  ses  ver 
nés!  Il  croyait  naïvement  qw 
oiseau  voyagieur,  qui  n'a  qu'à  t 
et  à  gauche,  partout  ou  le  |>orl 
repris  et  réalisé  de  nouveau 
siècle  Texistence  du  troubadoi 
teau  en  chAteau,  et  payant  son 
son.  Rousseau  vo)ai;eant  à  pi 
encore,  un  misanthrope  allier  e 
monde  ;  il  y  avait  pourtant  du  J 
ton  dans  Deloy,  ce  fantassin 
c'était  surtout,  et  plus  simplei 
dour  décousu.  Il  allait  donc  sai 
demain,  quand  un  jour,  a  \'m^ 
maria;  coiiime  La  Fontaiin',  il  n 
être  longtemps  souvenu.  •'  If  t 
du  ménage  et  du  petit  inagaNÎn 
de  se  confiner,  et  partit  pour  I 
Cette  puissante  colonie  venait  r 
sa  màropolie;  elle  était  gonvei 
dro,  qui  ne  portait  encore  qii<*  h 
régent  et  de  défeniteur  pen>étue 
qm  fut  bieutiU  proclamé  einpen 
à  la  cour  du  jeune  prince,  Delo 
nal  intitulé  :  VEstrelln  Brastl 
Brésil),  qui  devint  le  Monitei 
don  Pedro.  Le  poète  français,  q 
vait  le  portugais  avec  une  reii: 
pubHa  dans  son  journal  un  pn^ 
et  ce  projet  fui,  <St-aa,  adopté  | 
par  les  représentants  du  Brésil 
que  Deloy  devint  gentilhomme 


BILOT- 

fié  tÊtàn  itu  riiri«|.  A  prt  ces 
is^t^ÎHtol  Ht^o  4U  mérite  du  poète» 
p  ipM  marqiii!  b  plué  bcilbnt  et 

«iP«||^  ftt  ^Vm  pe«it  appeler  «^ 
Il  WtSW^ém  9^  ferii  ai^TËabl^ 
Il  nWiHï^  I  la  Cuis  SOD  t^ent  ^ 


■H^^OHi  4«ii«  |<t«  yrui   û'imc  rriinr  f 
WHP4  ta  roAT  >. 


9 


tsuii.'ttics?: 


«irifc  rnçor  ni/u- 
î 


,Umm^* 


WM«,  «  M»  kdl<«  rt dut'». 

I  a»r  4o  «ton  Pàrif  '  'I 

Ml  Imii  4e  qiiittr.  n.  ; 

f ,  Il  retinl  <îttFr,^i 

r  r<ilMâKflt^i  ^a  fombaltrc: 

^4e  «îi^nâ  Maria,  fut 

I  WQr  (èuiUi*  polt|]i|Uç 

I  «te  franche-VonUc 

I  pffm^  ToLutne  de  là  Ui- 

piovmeuile  ;  mais 

^*f  **^  par  ijuelqnes  jéiinei 

11^3  pii^  p\wi  loin;   » 

e»  pt>iittiume!^  pubiiée4 

îi  L)iWî  i^t  Paris,  IH-IO, 

tf«M    ta    Jtirrif0  du    f'artt, 

iè^iii*  m  I77ë,  mert  l«  i 

trÈ«-vîf  fKjur  les 

t  daiiinitettr,  et  4é^ 

l«r  une  iérk  d'iirtkles 

iên,  iai^f*^  ^Mi*  Ift  Mer- 


OBLPEGB  «RI 

roéfomU  t/^'f  ûatn'ëffu  de  pêiniuré^  uculpiuu 
^  ffruffB^e  €îpmét  au  Lomrn  eniE\^;  Vêùi^ 
If  14»  iftô,  m-â",  onz;Ë  tivraJsana.  L4^  pririotp«[ 
omrrifa  4c  Deip«ïf  ti  c^t  udl'  iromMjtuphic  des 
CcmtmftporQinn,  dmi  il  avait  tûtt^u  le  ^i\m  t^t 
réd%6  l0  proH>^ta^  C'était  une  CJ>llcr:liOD  de 
porMtt  IrUKtgraptiiéë  afec  î^caiiuUé^ï  die  fut 
onmBMJff'n  tm  Iêl3.  ytvtrcprke,  Intertutruputt 
pir  Ù  W>rt  ilo  Ucliiftc^,  iut  ooatmuée  pai-  sa 


I,  le  t.   I  itfi»«    hflt)«  »^ 


MMbke,9ÊmBÊm,tm^  WafiypÉii  winnMlilKe  >aii. 

Anpçait,  «6  àlénlom^  «11777,  BMNTtte  M  Me 
to^  iSâtS.  JeoM  CM»n  il  iM  à  Mootpelltar 
fidm  «w  étqta  iliédIkvK  et  là  WwlAt  w  db- 
IwsitloM  bvUlaMci  te  imt  ranini^er.  ^ 
doreur  M  nédetriae  (laoi)»  n  QipiitiaQa  iNrtt 
80»  eMpr;  H  pri||(|M  à  T^MloiMa  defiiUc9  pm 
deln^^  trè^-étencNie,  etlet  eomt  partieiilleni 
<Iii1l  fUsait,  cttlvi»  par  VA  •omlimiDL  CDdMoii% 
te  ndi^  btentdt  «Q  pienière  ligpe.  i.'maifrdct 
owmurs  tubftivteit  cnoore  à  MontpeUter  :  te 
chaire  de  cUmigte  ottniipa  ttet  à  nqmr»  ft 
Mpeeb,  qid  arail  pa  éladra  evoove  aes  aa»* 
QaiâBapo^,  ^  00  aéjoor  è  Faites  ae  préaeste 
09«>mi  coAaQCTQil  anq  Fate  al  Mamlt»  tea- 
quate  da^  aa  aoat  aaaë  dteltejiiéa  par  leara 
Imifin;  Il  eul  llioiiiiaQr  da  Ifaai^arter  inr  aea 
adveonira  (Uia).  Maeé  ior  ca  fpwd  IMAtie» 
U  aropteja  aaa  aotea,  sottaethilé^  tetekai  apé- 
ci^l  qt  lea  Tastes  iwmaiiiaancaa  demi  U  était 
doué,  à  retever  te  chimrgte  de  l'écotede  Mont- 
pellier de  l'espèce  d'abAtardissemetit  où  eite 
était  tombée,  instruction  profonde,  sagacité  de 
diaguo&tic,  mémoire  heureuse,  talent  de  la  pa- 
role, habileté  de  la  main,  Delpech  poâsédait  tout 
ce  qui  constitue  un  grand  chirurgien  et  |)arti- 
culièrement  un  profeaseor  de  clinique  chirui*gi- 
cale  ;  en  un  mot,  son  enseignement  parvint  à  un 
tel  degré  de  développement  et  de  perfection, 
que  non-seulement  il  eut  te  gloire  de  restaurer 
te  chirurgie  à  BlontpeMier  et  de  peupler  le  midi 
d'opératevrs  distlngiiés,  doot  il  manquait  alors, 
mais  encore  de  faire  rivaliser  la  clinique  de  llMV* 
pital  de  Saint-Éloi,  dont  U  était  devenu  chirur- 
gien en  chef,  avec  les  plus  célèbres  du  temps. 

Cependant  ni  les  travaux  d*an  enseignement 
suivi  ni  les  fatigues  d'une  pratiqua  étendue  ne 
pouvaient  suffire  à  sQp  étonnante  activité  et  à  sa 
soif  de  connaissances  :  il  trouvait  encore  du 
temps  pour  des  études  profondes  et  pour  ré- 
pandre au  loin  par  ses  écrits  les  lumières  que 
ses  travaux,  ses  observations  et  ses  réflexions 
lui  fournissaient  chaque  jour.  H  publte  succes- 
sivement im  grapd  nombre  d'ouvrages  :  te  pre- 
mier, qui  parut  en  1815,  fut  un  mémoire  sur  te 
Complication  des  plaies  et  ulcères  connue 
sous  le  nom  de  pourrUure  d'Mpilalf  ouvrage 
dans  lequel,  faisant  jouer  ua  r6te  moins  impor- 
tent à  rhumidtté,  il  attrihua  te  principale  cauaa 


SOS 


DELPECH  —  DEÎ.PnXIS 


de  cette  grave  complication  à  rcnta^iscment  des 
malades  et  aux  émanations  perspiratoires.  En 
1815  parut  en  même  temps  à  Paris  et  à  Moot- 
pelUer  son  plus  important  ouvrage  :  Précis  des 
maladies  réputées  chirurgicales^  3  vol.in-8"  ; 
huit  ans  après  (  1823),  le  premier  Tdome  de  la 
Chirurgie  clinique  de  Montpellier,  recueil  de 
mémoires,  la  plupart  d'une  hante  lro|x>rtance  et 
remplis  de  cet  esprit  droit  qoi  caractérisait  le 
talent  de  l'auteur.  Ddpech,  tout  en  élefant  sa 
science  à  un  degré  ias(|ue  alors  inoonnu  à  Mont- 
pellier, n'abandonna  pourtant  pas  l'esprit  de  son 
école,  et  se  montra  médecin  et  physioloigiste  avant 
tout.  Ce  volume  contenait  principalement  des 
obsen  ations  sur  la  ligature  des  artères,  les  frac- 
tures ,  la  syphilis  constitutionnelle ,  les  pieds- 
bots;  le  premier  il  détermina  d'une  manière 
précise  la  véritable  cause  de  cette  difTormité,  le 
manque  de  longueur  du  tendon  d'Achille.  Dans 
le  seconil  volume  de  la  Clinique,  pubKé  en  1828, 
on  remarque  surtout  le  beau  travail  de  Delpech 
sur  l'inflammation,  sur  la  formation  des  dépdts, 
la  découverte  de  la  memlvane  puogénique  et 
colle  du  tissu  inodulalre.  Ayant  senti  toute 
l'importance  de  l'orthopédie,  trop  longtemps  né- 
gligée, Delpech  ouvrit  une  maison  spécialement 
fiestinée  à  la  guérison  des  diflorraités,  et  publia 
en  1839,  en  2  vol.  in-8",  le  fruH  de  ses  observa- 
tions, sous  le  titre  de:  VOrthomorphiepar  rap- 
port à  respècehumaine^eiic^En  1829etlft30 
il  rédigea,  à  lui  seul,  le  Mémorial  des  Hâpitaux 
du  midi;— en  1831  il  fit  paraître  un  TVoi^^  re- 
marquable Ihi  Choiéra-Mcrbus.  Il  avait  aupara- 
vant publié  une  traduction  de  l'ouvrage  de  Scarpa 
sur  ranévrysme,  et,  en  société  avec  Cosie,  un 
travail  Sur  le  développement  du  poulet  dans 
Vosuf,  On  remarque  daos  les  écrits  de  Ddpech, 
malgré  quelques  déftuU  de  style,  de  l'origina- 
lité, delà  prédsioB  et  des  éclairs  de  génie,  ce 
qui  donnait  surtout  à  sa  parole  use  force  per- 
suasive et  un  eotralnement  presque  irrésistible. 
Delpech  vH  sa  carrière  ooîipée  par  un  horrible 
attentat  :  il  fut  assassiné  en  plein  jour,  à  un  âge 
oii  il  devait  bire  espérer  à  la  science  de  nouvelles 
découvertes.  [  CàvaLir  ne  BaAoaoïiTy  dans  YBne. 
des  G.  du  M,] 

DBLPHiMim  {Àttius  Tiro),  rbéteor  gallo- 
romain,  vivait  an  quatrième  siècle  de  l'ère  chré- 
tienne. Il  était  fils  du  rhéteur  Patère.  11  jouit 
dans  son  temps  d'une  immense  répiitation,oomme 
on  le  volt  par  ces  mots  de  saint  Jérôme  :  Om- 
nés  Gallias  proêa  versuque  suo  illustravit 
ingénia.  Aqioard'hui  il  ne  nous  est  connu  que 
par  les  éloges  d'Asioae  et  d'Ammien  Marcdlin. 
Le  peu  qoe  l'on  satt  de  sa  vie  a  été  recueilli 
avec  soin  par  les  auteurs  de  VBistoire  lifté- 
raire  de  Pramce,  «  Dès  les  prenûères  années  d«^ 
son  ftge,  disent  ces  pieox  compilateurs,  il  réussit 
à  faire  des  vers;  et  O  n'était  pas  encore  sorti  de 
reatewe  lorM|a*ao  de  ses  poèmes  reropoHa  le 
prix  clhri  aMa  «  des  pitnien  rapgs  sur  le 


Parnasse.  BientAt  cet  heureux  succès 
de  phis  hauts  desseins  :  il  •  it  1 

poème  épique,  et  l'on  c      i 
n'avait  plus  de  disposition  <       a» 
sorte  de  poésie.  Heureux  su  se 
cette  douce  et  tranquille  oocopatioi 
ses.  »  Delpbidius  était,  àeequ'fl  semb 
radèrehiqnietct  ambitieux.  Ue     id 
reau,  et  en  3&8,  pour  se  i  il 

vant  Julien,  alors  c       ,! 
de  la  NariM»  <      i  m»  mu 

ue  iwufant  le 
0:«Qoelcoopi 
wD  oeat  f 


t?i 


V   :    «  CA  q 

liC»    • 

ble.t'B 

s 

T]«i         lU 

sej     un 

r 

.0       :t 

qv 

cel 

009. 

Sai 

pen 

rev< 

I  imputait.  D 

I  s'écria  avec 
césar,  ne  pa 

j  denier  ses  a 

!  cette  réponse  c 

I  passera  pas  p»"-^ 

I  cusé  »?  Delphi      ^» 

!  de  cette  action, 

i  se  jetant  dans  le  p 

I  nomme  pas 

I  se  révolta  sous 

I  prières  de  son 

I  oroiets  x, 

I,  ei  se  mit  I 

;  qi       ;.  £i  »  ca  aetr      i  avec  1 

in       si  on  eacr      «si 
pviauis;  et  ilefti  firls 

'  rhéteurs  du  quatrième  Hcoe  sll  I 

'  par  une  mort  prématu*^.  H  m 
dit  saint  Jérôme,  que 

,  veuve  et  sa  fille  embtwwer       ic 

i  mais  elles  tombèrent  d 
Hanistes,  et  furent  -  dM  peratf 

atteignirent  cette  secuï.  M        v  per 

.  tation,  car  on  l'aocosa  àb  •  s 
PrisdlKanus.  Quant  à  bi  mère,  ap 
da,  elle  eut  la  tète  tranchée  à  Trèvn 
«  Son  supplice,  dit  dom  Rivet,  Ait  d 
par  les  chrétiens  les  mieox  fautrail 
de  l'Église  et  par  les  païens  même.  •  P 
d'entre  ceux-ci,  qui  écrivait  qodq 
après,  ne  s'arrètaat  qu'à  la  proie 
rieure  d'une  vie  plut  ansière  que  1 
prisdllianistes,  entreprend  la  justifie 
crocia  en  ces  termes  :«  Qnels  étaien 
crimes  atroces  de  cette  daoM  venve 
tre  poète,  qui  méritaient  qu'on  te  trri 
plice  avec  un  croc?  On  ne  Taocnsait 
trop  rdigiense;  on  ne  hd  reprochail 
gried  attachement  an  cuite  de  la  Div 


AMOor.  -  kmmUm  lbrw«ta,  L  XVII 
Salai  Jérôat.  Âé  a$ém»m,  -  UiaSUn 
trmmet,  I.  I,p.  t. 

»BLI  .  Vi  VO. 

DBL^arB  {  u  on  Gil 

théologien  italiea ,  ti  l&OO. 

hridus  il  était  doct       jc  ourboune  < 
la  théologie  à  p>  1507.  Girj 

merveilleuse  • 

r^pdle  an  d^i 


VAeUJiMIilémàli 
HkOvldhm 

t$m  pœmltemikh 
j  rwv*  tiM  date,  dMft 

lili^ii-4MlMiladédi- 

km 

mtrUU;  PMk*  1507; 


d'oM  fa- 
de VÀwrmra,  de 
dont 
âr/(èf  de 


L4l  «If.  lfllliillirfi«.  1. 1,  PL  ML 

i(ite»),tMolofieB 

i  siècle. 

UeMim 

lellHfle  BBlueB  de  Wenne. 

f  muktiûfïa  :  rnlmnr_ 

W  ^^^^tW^Wtimtm  g      m  mm  n f^m^^ 

Metêetlx;  ttid. 


DELRIEU 

U  Fnaoe.  Ue  eehM  à  t 
lacomeiiMieedctaeileureenegeetlqâreMé^ 
ttoratioii  per  le«  ewiiemwti  Airait  «ml  ke 
o^ets  de  eoa  atteirtloa.  Me  1774  i  ifiit  im- 
poité  d'ASKletare  m  troopein  de 

d'an*  MMi  rlAiniaa  r 

tud  il  eioate  dae  nMaoe.  pur  le 
iieea»el  esdeaMit  lemoyei  de  iDraer  dee 
Uitpartfdiwrtovlle 
qoli  mnH  m  ee  pnwMner. 
ii'iiiiMiloriilQn  dee  neee  rhTrriBiei  Ail  dpie* 
naal  le  e^el  de  eee  eelM  iotel^aiU  et  lii  V»- 
MnêeM  ane  mtfdeBe  d^  dëeaniée  per  leSo- 
délé  rayele  d'Afriealtve  de  Pirie,  qoi  IMidl 
en  riag  de  lee  iMnbreeeerreqNMideiit». 
fl  Alt  on  dee  iMidatem  de  le  Soeiélé  d'IfteU 
tare  deBoologpe.  Onedelniit  im Jfteotre  «nr 
tédueaUm  du  trmtpmuxj  1791,  ia-8*;  — 
ê!fmU,BmryfDeier^piio»,t^po§r^fklpiÊdu 
dUiriei  de  Bamlognê-^mr^MÊr^  de  tom  efri> 
euUwre  el  dm  iMOféiu  di  tamUionr:  1791^ 
ia-r.  0.  BB  F. 


(/M|rtMt-i4JI- 

i,flé  le  n  octobre  1778, 

t  IMS.  HfM  erocet,  procu- 

idatrikoMl  de  Figeec, 

ict  dépaté.  11  te  retira  de  la 

I  pev  9€  KTTcr  plus  librement 

.11  était  membre  d'un 

saTeate».  11  a  mis  au 

Statistique  du 

,  9  leL  m-4\  cooroonée  par 

cl  TAcvléoiie  des  lus- 

I;  —  Biêfraphie  de  M,  de 

CB  1924   par  la  Société 

I MT  r histoire  de  Pae- 

r;  IMO,  2  vol.  in-8"; 

I  d€9  Cuites  y  couronné 

(TBte  ehrétienoe,  in-l8; 

r  é'UxeUodunum;  Ca- 

GoTor  DB  FsaB. 

1),  agronome  français, 

,  mort  dans  la 

à   ragri- 

;  ft  MBhetIre  la  routine, 

lies  améliorations 

(  et  la  sdeoce  loi 

artificielles  molU- 

,  rextcDsioo  doB- 

,  de  nouveaux 

idée  fourrages  et 

riae,  la  culture  ea 

de.,  tels  sont  les 

\  ■  corkliH  le  minl  de 


I  cwiMupsnian. 

CMMIBTBAt.  Fop. 

{Étimm9->im€pk^jB$nimé)t  a»- 
'  w«ab»  aé  ea  nai^  BMii  le 
îese.  H  oecapa  d*ebe9d  à  VenriHai 
aae  pieeede  fégeat  de  fhéterifw  Jaeti'ea  1793, 
et  aoae  l*enpire  U  fut  aoainé  eW  de  haraa 
à  radmiaietralion  dee  douMee.  A  ee  laart,  le 
Miaifltre  de  Halérieur  aoeoida  à  aa  Teata  aa 
secours  de  daq  eaaie  firanes  el  aae  peasioa  Tia- 
gtee  de  six  eenU  ftaacs.  Dès  le  débat  de  sa 
carrière  poéli(|oe,  Deirien,  qui  a'eutjamaie  d'o> 
pinion  bien  prononcée,  fit  des  ven  de  droons- 
tance  :  en  1793  il  publia  des  stances  qu'il  adres- 
sait à  la  Montagne ,  et  en  ISll  il  chanta  la  nais- 
!  sance  du  roi  de  Rome.  Ddrieu  composa  une 
I  immense  quantité  de  pièces  de  Uiéètre  ;  mais  sa 
I  réputatioa  ne  fut  fondée  que  par  la  repr^entation 
!  de  son  Àrtaxerxès,  en  1808,  et  per  celle  de 
I  son  Démétrius,  joué  en  1815,  et  qui  ijouta  en- 
i  eore  à  sa  renommée.  Si  on  a  remarqué  de  beaux 
•  vere  et  une  intrigue  habilement  ooaduite  dans 
!  la  première  de  ces  tragédies,  U  est-Juste  d*ob- 
'  serrer  aussi  que  Tauteur  n'en  a  point  tout  le 
!  mérite;  car  VArtaxerxès  de  Delrieu  rappelle 
;  malheureusement  l'oeuvre  qae  Métastase  com- 
I  posa  sur  le  même  s^iet,  d'après  Crébillon,  et 
!  ri4r/axerxèfdeLemienreae  parait  pas  étranger 
;  à  cehii  de  Delrieu,  dont  le  dénoûment  rappelle 
;  un  peu  trop  VHéractius  de  Corneille.  Malgré 
i  tant  d'imitatioas,  Delrieu  n'en  obtint  pas  moins, 
sous  l'empire,  une  pension  de  deux  mille  francs, 
que  le  gouvernement  de  Juillet  réduisit  à  douze 
cents.  Sollicité  de  mettre  des  notenà  sa  tragédie 
à'Artaxerxès ,  Delrieu  ne  voulut  point  d'abord 
y  consentir;  mais  pressé  plus  vivement,  il  Ut  ce 
que  l'éditeur  lui  demandait,  et  on  assure  que 
dans  une  seconde  édition  il  Ait  obligé  d'ailoudr 
les  louanges  que ,  dans  sa  consdenee  d'auteur, 
sa  pifcft  lui  panissîtit  intenter.  On  a  encore  de 


507  BELRIEU  - 

loi  :  Arsinoûs,  tragédie  en  trois  actes  ;  1791  ;  — 
Adèle  et  Pauline;  1792;  ^  HarmodHu  et 
Aristogiton,  opéra  entrota  ftctes;  1794;  ^  £« 
Philosophe  soldat,  comédie  en  trois  actes; 
—  Le  Pacha  du  Caire;  —  La  Fille  du  Grand- 
Mogol  ;  ^  Les  Deux  Lettres,  opéra-comique  en 
deux  actes  ;  1796  ;  —  Delmon  et  Nadine, 
opéra-comique  en  denx  actes;  1796  ;  —  Candos, 
ou  les  sauvages  du  Canada,  opéra-comique 
en  trois  actes  ;  1797;  —  Le  Pont  de  Lodi ,  fUt 
liistoriqoe mêlé  d*ariettes,  en  un  acte;  1797  ;  — 
Amélia  ,  ou  les  deux  jumeaux  espagnols, 
drame  en  cinq  actes  et  en  prose;  1798;  —  Le 
Jaloux  malgré  lui,  comédie  en  un  acte  et  en 
Ters;  —  V Impromptu  de  campagne,  opéra- 
comique  ;  —  Les  Pères  supposés,  ou  les  époux 
dès  le  berceau,  comédie  en  trois  actes  et  en 
yen  ;  1 802  ;  ->  Michel-Ange,  opéra-comiqne  en 
on  acte  ;  1802  ;  —  Ie«  Ruses  du  Mari,  comédie 
en  trois  actes  et  en  tcts;  1802;  —  La  Préven- 
tion paternelle,  comédie  en  un  acte  et  en  vers  ; 
1804;^  Florestan,  opéra-comique;  1821  ;  — 
L'Éligiblf,  comédie  en  un  acte  et  en  Ters,  en 
collaboration  avec  MM.  Sauvage  et  Mazères; 
1821;  et  Léonide,  qui  fbt  représentée  peu  de 
temps  avant  sa  mort.       Fressc-Mo^tval. 

Mofiit.  «titfr.,SBor.ltM.  >  Qaérard.  Aa  Franre  lUt. 

DEI.RIO  (  Martin-Antoine  ),  ttiéologien  néer- 
landais, né  à  AuTera,  le  17  mai  1561,  mort  à 
Louvain,  le  19  octobre  1608.  Fils  d*un  gentil- 
lioinmo  espagnol,  il  étudia  à  Lière  et  à  Paris  au 
collège  de  Clermont.  Plus  tard  il  vint  com- 
pléter ses  études  à  Douai  et  h  Louvain.  Reçu 
bachelier  en  droit  à  Louvain,  Il  fut  admis  au 
doctorat  à  Salamanque.  En  1575  il  fut  nommé 
sénateur  au  conseil  souverain  du  Brabant,  audi- 
teur général  de  rarmée  en  1577  et  vice-chan- 
celitT,  enfin  procureur  général  en  1578.  Les 
troubles  auxquels  les  Pays- Rat  étaient  en  proie 
lo  déterminèrent  à  renoncer  à  ses  charges  et  à 
entrer  le  9  mai  1580  dans  la  Compagnie  de  Jé- 
sus à  Valladottd.  En  1589  il  fut  appelé  à  profes- 
ser la  philosophie  à  Douai  et  plus  tard  la  théo- 
logie morale  à  Liège.  Quatre  ans  plus  tard  il  de- 
vint professeur  d'Écriture  Sainte  à  Louvain.  En 
IfiOO  il  alla  à  Gratz,  où  pendant  quatre  années 
il  professa  la  même  matière.  Il  revmt  ensuite  à 
Salamanque,  de  là  à  Lonvafai,  on  il  mourut  Ses 
principaux  ouvrages  sont  :  în  Caii  Solini  Polg- 
historem  Notm;  Anvers,  1572,  in-8*  ;  —  in  Caii 
Claudiani  Opéra  Notx  ;  Anvers,  1572,  in-12  ;  — 
In  Seneese  Tragedise  Adversaria  ;  Anvers,  1 574, 
in-4"  ;  —  Miseellanea  scriptorum  ad  univer- 
sum  jus  civile;  Paris,  1580,  hk-k"*  ;  Lyon,  1606, 
iD-4*;  —  Sgntagma  Tragocdix  Latinjr,  seu 
fragmenta  veterum  tragicorum  et  L.  Ann. 
Senec.r  Tragœdix,  cum  commentariis ;  An- 
vers. 1593,  ni-4*';  Paris.  1619,  in-4*;  —  Dis- 
guistfionum  magiearum  iÀhn  sex;  Louvain, 
1599.  m-4*;  traduit  en  français  par  A.  Dq- 
chesne ,  Paris,  1611,  fai-8*  ;  ouvrage  qui  a  eu 
de  la  oMxtté,  mais  où  ranteor  se  montre  ex- 


DELYAUX 

trêmemeil  crédule;  —    S. 
mata,  emm  notis  ;  —  Notx  « 
cadum  TW  Lkvii;  Sahit^^erf 
la  soKe  d'une  édition  de  Flor 

Ifteéron,  JftfM..  L  XXil. -Val.  A 
DBL  80LB(yoié^).  Vog 
DBLI7€.  Yogex  toc  (  De  ). 
DBtrstB  (Charles  ) ,  mnsi 
Paris,  en  1731,  mort  vers  t79( 
flûtiste  à  rOp^Comiqne  en 
senter  le  18  aottt  de  Tannée  s 
comique  hititulé  :  V Amant  y 
ouvrages  sont  :  VArt  de  la  f 
Paris,  1760,  ouvrage  fort  inf 
QnantZy  publié  qndqnes  anné 
Lettre  sur  une  nouvelle  t 
la  gamme-,  Paris,  1766,  petit 
de  Romances  historiques ,  t 
ques,  tant  anciennes  que  nu 
airs  notés  ;  Paris,  1 768,  in-8°,  c 
erreur  à  Laqjon,  dans  le  Cal 
lière,  n*"  15109-  Ddusse  éU 
d'instruments  à  vent.  Il  exé 
flûte  double,  qu'il  appda  flû 
elle  était  composée  de  deux 
dans  un  même  corps,  et  sur 
exécuter  des  duos.  Cette  invc 
vdée  des  anciens ,  comme  on 
ques  passages  de  Pollux ,  de 
Ihénée,  et  par  plusieurs  bas-r 

FMlt,  Bioçrapkie  vnivtnetle  éa 

*  DBLTArx  {André),  e 
Jurisconsulte  belge ,  né  à  Andei 
en  1569,  mort  à  Louvain,  le  ; 
Il  professa  la  philosopliie ,  puis 
à  Tuniversité  de  Louvain,  <] 
fois  recteur.  Oo  a  de  lui  :  Pan 
maria  et  methodiea  explic 
D.  Gregorii  papx  /.Y;  Louv 
1640,  fai  -4"  ;  Lyon,  1673 ,  in-4' 
in-4"  ;  —  Bditio  nova  ;  cui  ac 
Sehnorremberg  Commentât  i 
ris  régulas  ;  Genève,  1759,  in- 
ciis,  li&rilV;  Malines,  1646, 
par  les  souis  d'André  Ddvai 
lement  de  Malines,  et  ne%eii 
vaux,  qui  a  lataaé  de  nowbren* 
Paquot  donne  la  liste ,  était  Ti 
dont  les  ouvrages  étaient  auti 
vent  consultés.  Son  portrait 
François  Van  den  Steea. 

mère-Antfr*.  MUiorWM  MM 

DBLTArs  (Remi'Benri' 
français,  né  en  1748,  mort 
1823.  Il  fut  élèvede  Moèl  Lcm 
plusieon  gravures  importante 
on  remarque  (  Salon  de  1802  > 
etfffiue,  d'après  Rnbena  ;  —  U 
et  Uandre,  d'aprèa  Hariet  :  — 
çois  Aicoii;-.(1804)  d. 
«46eilBr«l;  — (18IO)Qi 


0BLVAUX 


■»#  — j 
ïmmtâ 

tfl,  la  Ml 

i  4i  mmn  i  éê  VUiirê ,  de 
éê  Ckâimmkrkmd, 
MMÉnda  parMti 


ià  rérii,  IB  7  jepteiijbre  17«3» 
ÉBi.ipai»le99oelofan  1331. 
HI«riN|p  Mnârln,  défini  4oe- 

iHfi«  I78QI  li  ptoeedlapéié 
Mk  Fatal  .!■  léfphrtiMi^.li 
HH.^firfBfeMn  de  li  inaitM 
I  friHi  IM»  da  rétaUilMmeBi 
%povMeiV«ieiUede  P»- 
iMto  IML  Rpittié  doyeii  ea 
ta  Ih4»  mm  li  RestaratMHi, 

l,ad|JQiiitaa 
t.Jiieinbredf 
lire  ua 
l(l),elcntt 
M  ai  dae  de  Bordceai  ;  puit^ 
"I  rofif  de  ripstniç- 
■aedof^ieB  ioat 
I  de  tae  partie  da 
Itaileelimeble^niaû 
idepertf;  leema- 
ialta«i,et  tt  était  aiuei 
k^nedeeeeélèTee.  Ile 
é$Dr9U  cMl/rançaU; 
ilM^S  -  imsiUuies  du  Droit 
mfaàêi  Paris,  1810,  2  vol. 
^tad.,  1813,  2  Tol.  iii-8";  — 
Ptaaaia,  êêamdum  ordinem 
tMtataN ,  cum  notis  ad  tex- 
1^  4mMÇMe  cum  jure  gai- 
wmmpositiM;  Paris,  1814, 
1,  lt23,  in-r;  —  Cours 
lendeax  parties,  dont  l'une 
InsMuies  de  Droit 
le  troiiièine  édition 
r  aar  œ^  Insfitutes  ; 
titre,  1834, 
k  caeore  oe  dernier  ou- 
clarté,  et  long- 
treipttcation  de  toofea 
les  autres  sont 
B.  Rbchahd. 

Ste  nouvelle  dm  CfM- 
t  âur  ta  réê  tt  IM 

Uitorien  belge,  né 

le  18  noTeinbre 

I,  petite  ville 


eummmneê,  sli^nalee 
pla«  «plrllnels  pain- 
to^ml  It  aooNM  né- 


—  msucms  m 

de  la  priaciptaé  de  Ué^e,  U  oiiOifiWBB 
diae  la  Coair^ptal  de  roratoirt?..  U  deviut  au- 
pértar  de  la  aiaiiea  do  Ttiuin ,  puU  âi^iâtant 
da  prévdl  dee  taiJiwiis  w.ï1loue^ ,  et  enfiti,  de 
retoar  à  Meai^  H  Ail  plu^ii^um  (oi^  élu  h  ta  dî- 
galté  de  préfdt  UnMnait  uue:  via  retirée  ai  s^tu- 
dieaae,  èle*éfidt  temti  une  biDliothèque  a.s4ei 
aonfareaie^  de«t  il  ^posâ  en  faveur  de.  in^  eoa- 
fktaa  de  la  ntaoa  fi''  Moii«^  ^  dsktin  Eaqtidb  il 
tenata  aeaioaiiy  k.VAgt  de  soixanlp-quaturïê 
aat.  Oa  a  de  lai  :  ffittotrê  §i^néraie  du  ilah 
nauif  cle.|  ]ieaa»47i8,  ê  roL  în-li,  ouvrago 
eatteé»  «nîqae  laal  écrit.  £*  A* 


aaLa^aa  {AieMtM'iosepfu  baron)  ,  géné- 
ral fraa^aia^  fiL^  d'un  ma^him  d'AurlIlac, 
aé  daaecitta  Y\ïh,U  7û  mari  n:^,  tué  en 
Basile^  le  M  octobre  iS\2*  Il  ^Vnicagea  en  i7«Ji, 
daaa  Tob  des  batAtlli>Tiâ  d«  volonUires  Au  Cm- 
tal,et  Itoiabfttmé  tkuteaiint  lU  ^enajti«.Ta  l(!  8 
Jniliel  17t2;U  fit  en  cetie  qualité  leâ  cain[iagQes 
de  1792  et  17y3,  à  l*arm^e  des  Pîr^jjét^.*  onen- 
lldea.  L*aeti?ité  et  y&  talent»  qu'fl  montra  lut 
Tahiretity  le  16 octobre  1793,  Je  brevet  de  cajjî- 
taiM.  fia  brUlante  Ciou^ulle  au  combat  de  la  Jon- 
qidèny  oà  il  fut  bles^^^é  d'uu  coup  de  feu  à  ta 
eailc,  le  Si  e»eptetnbre  t794,  lut  mérita  lei 
élogea  da  fÉiéral  Pérîgnoii,  A  peine  rétabli  de 
eeHeUesearey  H  rejoignit  son  corps ,  et  vint  se 
sigaaler  aa  aiége  de  Roees.  Le  10  mal  1796  il 
se  fit  mnarqiier  an  célèbre  ^lassâge  du  pont  de 
Lodi,  et  le  30  on  le  vil  pita^er  \m  périh  àti 
braTes  qai  traven^rent  audaâen5emt3nt  le  Min- 
cio  8008  le  fea  meurtrier  de  rennenû,  et  loi  en- 
levèrent les  pontons  parqoés  sor  la  rive  opposée. 
Après  s'être  particulièrement  distingué  pendant 
toute  la  durée  de  cette  campagne,  Delzons  fat 
fait  prisonnier  à  la  tète  d'un  détachement  qu'U 
commandait,  dans  nn  engagement  qui  eut  lieu 
près  de  Mantoue.  Échangé  huit  jours  après,  il 
prit  une  part  active  à  raJfairedu  17  novembre, 
près  de  Rivoli,  où  U  fut  blessé,  et  reçut  sur  le 
champ  de  bataille  le  grade  de  chef  de  bataillon. 
Désigné  pour  faire  partie  de  l'expédition  d'E- 
gypte, il  s'embarqua  et  rejoignit  en  mer  l'es- 
cadre de  l'amiral  Brueys.  Le  2  juillet  1798  il 
pénétra  l'un  des  premiers  dans  Alexandrie, 
enleva  le  21  les  retranchements  d'Embabeh, 
et  reçut  pour  prix  de  son  coorage  le  brevet 
de  clief  de  la  4'  demi-brigade,  n  avait  alors 
vingt-trois  ans.  Delzons  se  prononça  fortement 
contre  la  capitulation  d'Alexandrie ,  et  rentra 
en  France  avec  les  débris  de  l'armée  expédi- 
tionnaire. Après  la  paix  de  Presbourg  (  I8O0}, 
il  reçut  l'ordre  de  se  rendre  en  Dalmatie ,  et  con- 
tribua, sous  le  commandement  du  général  Mo- 
IHor,  à  la  levée  do  siège  de  Ragose,  où  s'était 
renfermé  le  générai  Lanriston  avec  sa  division. 
En  1809  il  commandait  la  lyrigàde  de  droite 
dn  corps  de  Marmont,  qoi  devait  évacoer  la 
Dalmatie  pour  rejoindre  la  grande  armée.  Il  dé- 


iii 


DELZONS  — 


dda  la  Yicloire  de  Bilay,  et  cootribaa  par  son 
élan  au  succès  du  combat  de  Znaîm.  Après  la 
ftjgnatiir(*dutraiW  de  Vienne,  m  1809,  Délions 
Alt  chargé  de  l'orf^i^tiou  delà  proTÎnce  flly- 
rientie  d«  KarbUdl  c^tle  importadti^  mî^ision, 
dont  H  i'âcquittJi  avec  lék,  loi  Talul,  le  15  fé- 
▼rier  ISll  Je  grade  de  gaufrai  de  diTt^ion  ainsi 
que  dei  lettres  de  fterrice  qm  lui  doanaïent  le 
commandotnent  m  chef,  par  iniérim^  de  Tar- 
inéed*m7rie.  Appelé  en  1811  À  lamiëe  d^lta- 
He, il  tt  sons  les  ordres  du pnocêTtce-roi  lia 
fêle  de  la  ir«  divisioa  dn  qaatriènie  mrp^  la 
campagne  de  Russie,  et  s«  distingua  surtout 
anx  {ouraées  d*Ostrowno  et  de  la  MoskoTa.  Le 
54  octobre ,  pendant  la  retraite  di»  Fannée  fran 
ç«M,  il  M  charRt^  de  ^'emparer  du  fms^p^  de 
la  Loujaj  qui  détail  raciliter  rocciipatioo  du  point 
impoHant  de  MaloiarosUwîti.  Les  ponts  &yml 
été  détruits ,  Mions  k&  fil  immédiab^roetst  ré- 
tablir, et  panrkit  à  y  Wre  pas*er  ^a  diTision. 
Arrivé  sur  la  rive  fcrache  II  d*)ane  aussi  l^t 
l'ordre  d*attaqiier  leRhauleori  de  la  TÏHe»  et  sVn 
rend  tnaltn*  après  uîie  Tife  réil^lance.  Cepen- 
daut  une  grande  partie  de  rarmée  rus^  8*étant 
dmi^  sur  ce  pdnl,  ï<^  répmcnts  qui  l'occu- 
paient en  furent  blenlM  chassés.  A  cet  instant , 
le  prince  Eii(çfene  donne  Tordra  à  la  diTiskm 
Deb.ons  de  reprendre  ix  ville ,  qui  Tcoair  d*élre 
abandonnée;  le  général  voolant  augmenter  le 
eourage  de  ses  troupes  et  les  enïeTer,  s'élance 
à  la  tête  do  sr  régimertt.  H  reçoit  le  coup  mor  • 
tel.  Yoid  cofutnent  M-  de  Sépur,  raconte  cette 
tnort  (I  )  :  «  Après  atoîr  frwodii  la  Louja  sur  un  pont 
*  étroit,  la  grande  route  de  Kalouga  entre  daos 
«  Maloiaj^sla*itïp  en  suivant  le  fond  d'un  raTÎn 
«  qui  monte  dans  la  tille  W  Busse*  remplts 
«  saknt  en  wassece  theiniu  creux.  IMirtn<i  et 
«  iea  Francs  s'y  «ifonceul  tête  laissée  les 
«  Bui^^^  romtius.  sont  renvf-rsé*;  il»  oèdeut 
«  et  bientôt  tn^  t»«kintieltes  brillent  &ar  le*  hau- 
m  tenrs.  twiF^ns  se  emyiuit  certain  de  la  Tk- 
«  toire ,  l'annonça.  Il  n'arait  plu»  qu'une  en- 
«  ceinte  de  bàthnenta  à  envahir;  mais  ses  soU 
«  ,1  1.  !  .  ciU-nl  uns  .\TriiK4%  li  ï*"^  tttCijiur.f-e  'lu 
«  geste,  de  la  Toi \  et  cif-  *tïn  e^en^ide,  loTi&qu*BTîe 
■  balle  le  frappe  au  front  eî  Tétend  par  |prft\ 
«  On  Tit  SI  lors  4on  frère  (It)  se  jeter  stjr  Int  le 
«  ODUvrir  de  son  corps  »  el  Toiildr  rarrscher  du 
n  lieu  de  la  m^^lée  mti%  ttne  «ecoodr  b^lk  l'at- 
«  teignit  lui' m^foe  «t  tons  deui  expirèrent  en- 
«  semble.  Le  féfléral  tïn^mm  fut  enterré  le 
lendemain,  35  octobre  sur  le  eJiamp  de  iMtaille 
où  fl  avait  gJArleu«tnnrjitcomb<itiu«  Le  nom  de 
ce  général  est  in«erit  »ur  les  talriesde  broose  du 
palais  de  Versailles  ainsi  que  sur  Tarr.  de 
frfoinpbfide  l*Êitulr. 

r«el0«Mf  «f  Cim^tÊmt,  —  De  S«f«r,  C«M«f m  éâ  la 

kmVÊM  (/«m),  peintre  français,  né  à 


(I)  Nmpolém  «i  In  nrmté^  nrmH  m  tStf . 


DEMACHT 

llanbettse,en  1499,  morten  150 
On  die  de  bû  des  portraito  et 
croix. 

met.  Biê9.  «alv.  et  piU, 
PBMACBT  (Jacques 'Frai 
français,  né  à  Paris,  le  30  avril 
Umèroevffle,  le? juUlet  1803 
négociant  peu  fortené,  qui  le 
ptiarmadeu  :  il  y  p^t?isa  i|ae|qi 
entra  au  Uhoratoîre  de  rHôtel- 
sa  maitrise.  Il  oufril  bienlAt  é\ 
maille  commerce  avait  peu  d'j 
il  préférait  I»  Kttéralure  et  l'éUi 
Nommé  d'aboni  pliannAcicn  en 
militaire  de  Saint -î>enis  ,  il  devi 
pharrnade  wn traie  des  bôpilau 
la  place  de  censeur,  Demachy 
aiTi  anciennes  idées  et  n'accepi 
c»np  de  répufcnaoce  le^  d^^ui 
il  n'aviJt  IMS  contribué  auis 
oontre  la  réforme  chimique  et 
On  a  de  lui  :  Aoureotix  Malo 
Paris,  1755,  in-H;  —  Eram 
BOUxâePassfj  Pari»,  1750,  il 
ehimiqne  de*  eaux  de  Verbe, 
in-tl;  —  Éléments  de  Chimi 
de  Jnnker  ;  Parts  ^  i7j7-ly*jl, 
Di^a^f niions  chimiqtia^  tn 
de  IMÎ;  Pari*,  I?59,4toI,  în-J 
ekimigues ,  traduits  de  Tallem 
Paris,  176?,  3  vot  m  n  fm 
mi  principes  Hétmrntatres  d 
préMtniés  wus  un  Jour  noue 
2  wL  to-a*  procédés  cm 
méihodiquen^ni  ei  définis;  F 
Taf ileof  y  a  ioint  une  Nouvelle 
nuisons  mi  rappùrts  pour  ta 
fnmiutx  df  CfûmiP;^ Écom 
nntiôni  ximpiet  ei  fatiirs  i« 
ta  médecine,  ett.»  artc  Pont 
in-12  ;  —  Recueil  de  disser 
ehimUfuet:  Paris,  1774,  in-J 
Dislillnteur  des  Eaux-forU 
in-fbl.,  trad.  en  aUeniand  pai 
mann;  Leipsig,  1784,  2  vol.  in 

leur  dV{iH-de-Plê^  le  Fahric 
le  rtébUant  ou  le  Cafetier- 1 
lis,  177à,  in-fol.,  16  plancfae<i 
noMoiude  R.  Bertrand;  Paris, 
1 1  piandies  :  traduit  en  allen 
Hahnemann,  Leipaig,  1785, 
VArt  du  Vinaigrier;  Neuf 
Paris,  1785,  1814  et  1810,  ! 
)  pliidies  ;  —  ynmie/ tf «  P Ac 
r8S,  *>  vol.  m-i  H  r\i«l« 
cliy  une  foule  A*-  poé«if^  épnr^ 
lolinnqueAoïi  Wm-fm^rtst  ei  d^^ 
iiijMTés  dan*  le  Mercure, 
Muscs  et  antres  rfcnefls  sem 

roirr. 


LÏMItMl 


DÉMABE 


<t4 


~      IftqiwMèÉi 

Il  était, 
et  «vtit  0Mreé  li 


ndMtde  Ini- 
itoû 

toMDfir«i»d'A- 
pMT  HqMlidéBO- 

,  i  at  pomnàt  pm 
t  «•  MMle  •  «t  ^pê  porté  «tr 
flétrit  Mm  fopeéd'obéir 
.t'éarie  élo- 
à  ee  ao- 
gnde  OMOto- 
I,  MéttâÏÊ  coaMte  et  radmi- 
t  iilMiMnHi, qa'ABlIpiler di- 
^plBOic|My  seinlilable  à 
latMieaMpliia  qoela 
»  UflilM  Airtipater  disrit  : 
Oénade  ni  rien  faire 
•  ueoMide  et  Ftedoo,  ces 
fl  fmnrana,  ewesi 


l'on  ett 

ictmpeeléy  l^ntre  rhutr»- 

Démade  sMaqna  na- 

»4W4a  pwlieaiitraire,  à  Démos- 

en  349,  presque 

I  de  ea  dgaiei ,  ne  finit  qi ravpc 

1,  à  l'approehe  d*Antipater  et  de 

et  ses  amis   quittèrent 

*  proposa  le  décret  qui  le  con- 

i  la  bataille  de  Ctiéronée  il  tomba 

i  Macédoniens  :  Philippe  célé- 

par  va  banquet.  Aa  sortir  de 

I  vefoe  ses  prisonniers ,  non  sans 

paroles  de  mépris  pour  les 

I  décria  alors  a^ec  autant  d'es- 

.  •  Roi  I  lorsque  la  fortune 

I ,  n^as-to  pas  honte 

e  ?  »  Philippe,  qui  Tenait 

erbégémonie,  c'cst-À-dire 

à  Agaroemnon  dans  les 

aonprit  la  flatterie  conte- 

de  l'orateur  ;  il  lui  en 

I  satisfaction  en  lui  donnant 


de  présents.  Il  fit 
I  les  prisonniers  athé- 
I  on  traité  d'alliance. 
at  d'ailleurs  une  cause 
9  le  boa  root  de  Démade 
^La  aianîère  dont  cet  orateur 
B,  ka  présenta  qu'il  reçut 
\  j/im  en  pins  à  la  cause 

I  de  ATj|X£^5rç.   f^opei 
Ld^^flf'ur.;.  -t  iVtsrIrn.  11. 

ctfisia.  ^  T.  \iu 


ni 

plat  tari  de 
desdkNDu  LeaAftéBtaMiMrifliitpaii 
béa  aii0Bbi§  pour  an  pelter  à  aae| 
tliéoee,  et  Déiaade  Ibt  ieeoaé  4a  [ 
lUégele.  IleQtbeaaiépoBdre:  «  Jeaei 
anteordeeedéopll;  la  gnem  fa^Dolé»  etVeat 
liiaaeed'Aieiiadreqnla'eatehiigteéarécriia,» 
nmiiatlmi  É\aiit  pat BMiBiaeeaaIlla,  et  Dé- 
made eipia  son  adoMoa  par  nae  anaide  de  dix 
taleaf8(&5,700  fraaea).  LeM  le  pina  maniant 
deaa  TiepoNtiqae  IMaaat  éonteetM  0*  fl  par^ 
▼fait  à  aaofer  aea  proj^  adfenabfea  dali  «lève 
d'Alexandre.  Ce  priMto  dcnwididt  qa'ea  Idllffit 
lea  ontenrs  eoapaMea  dPkfoIr  tMÉli  le  peiple 
eeBtrelatlacédeiBe.lteétrieatlMdtoadte,etda 
ee  aombie  ae  ffûdiFaMrt  LyeafHM  et , 

On 


déelara  qne  lea  iarilBBra  iMaaiéa  par  Atouaira 
de?aieat  aeiéaisaer  à  toBMNt,  qatleailatdali 
f^pnbttqae  était  à  ee  pnx.  Déaiealiwaaypaf  ^pn- 
qaea  paralea  babflea,  détoan»  IMmeit  le 
peuple  de eetle eraefle iMaflda, narW  ladi- 
qaer  quel  parti  fl  MMBt  pfeaifa*  DiaMaa  aiava 
moala  à  la  trn»ae.  lea  enleura  comproads 
aralent  acheté  soa  aaaMaee  aa  prix  de  eiaqla- 
lenta  (17,8ftO  Prm»).  0  peopeaa ledéerat «ti- 
rant, qui  ooneiHaH  toat  :«  Leaerataandéaipéa 
derfont  être  mia  ea  JuRBaHat,  et  eeiQaAaéfèie- 
BMat  poaia  a^Ha  aoat  tiaaiéa  eaapaHea.  »  Oe 
décnt  fot  wiÉé  aur-lexehanpf  et  Déaaide  tat 
chargé  de  le  porter  kd-mêaie  à  Ahnaadra.  €e 
prince,  se  contentant  de  eattesonmiaaioa,  phn 
apparente  que  réelle,  nMnslata  pas  sar  aa  première 
demande ,  et  le  procèa  contre  Démosthène  et  ses 
amis  ne  fat  pas  même  entamé.  En  313,  Démade, 
mal^  sa  vénalité  bien  connue,  eut  Tadministra- 
tiond*une  partie  des  finances  athéniennes,  pro- 
bablement de  l'argent  destfaié  au  spectacle 
(Oecopixév).  Les  Athéniens  Toolant  appliquer  cette 
somme  aux  affaires  politiques ,  il  les  en  dis- 
suada en  faisant  appel  à  lenr  amour  pour  les 
spectacles.  Bien  qne  la  loi  défendit  de  pixidnire 
aux  Dionyjiogtiesdes  danseurs  étrangers,  sous 
peme  de  mille  drachmes  d'amende  pour  ciMCun^ 
Démaile,  étant  chorége,ea  fit,  dit-on,  paraître  cent 
sur  lethéAtre,  et  paya  l'amende  pour  chacun, 
ce  qui  fit  une  somme  de  100,000  drachmes 
(93,000  francs).  On  oompread  qu'aveede  pa- 
reilles prodigalités  Démade  avait  souvent  be- 
soin d*argcnt  ;  il  en  demandait  sans  scrupule  à 
tous  les  partis.  Lorsque  Harpalus  vint  h  Athènes 
(  voy.  DiUfosTHÈNB  ) ,  il  se  laissa  gagner  par  lui , 
et  fut  l'objet  d'une  deuxième  condamnation;  il 
parait  qu'il  en  encourut  encore  une  troisième, 
et  finit  par  être  frappé  d'faicapacité  pobtiqne.  En 
322,  à  l'approche  d'Antipater,  les  Athéniens, 
alarmés,  lui  rendirent  ses  droits  deettoyen,  et  fen- 
voyèrent  aTec  Phocion  auprès  du  général  macé- 
donien pour  implorer  la  paix  ;  quatre  ans  plus 
tard ,  ils  le  députèrent  encore  auprès  d'Antipater , 

17 


DÉMADE  —  DEBfAlIDRE 


315 

malMleai  Mêeédoioe,  pour  dcmtiider  qoe  la 
garnison  niaoédoaieiuie  (ùi  retirée  de  Muoyehie. 
Antipater  se  montra  fl*abord  bieo  disposé  ;  mais 
ayant  trouvé  dans  les  papiers  de  Perdioeas  des 
lettres  que  loi  adressait  Déroade ,  et  dans  lea- 
quelles  il  le  pressait  de  passer  en  Europe  pour 
attaqtu^r  le  régent  de  MaoédoiM,  fl  ordonna  de 
tuer  l'oraleiir  athénien ,  aprèa  aYoir  £iit  massa- 
crer sous  les  yeux  du  inalheareux  père  ion  fila 
Déniées.  Plutarque  attnbiie  à  Caasandre  oe  I 
double  meurtre. 

L'élocutionde  Déroadeélait  fbrt  aéglifQée  ;  maia 
ses  discours  étaient  pleins  d'énergie  et  seméa  de 
ces  vives  images,  de  œs  traits  piquants  et  inei- 
Aîfs  qui  nwnquent  rarement  leur  effet  sur  la 
multitudtï.  Il  improvisait  tonjours,  et»  d*aprèa 
Cicéron  et  Quintilien ,  il  ne  laisaa  ancun  discours 
écrit  ;  cependant  onroitpâr  uo  passage  de  TzeCièa 
que  du  temps  de  cet  écrivain  il  eiiatait  plusieora 
discours  attribués  à  Démade.  Nous  avons  sou 
son  nom  un  fragment  étendn  d*ttn  disooon 
(sept  dM6sx«ftia<)  prononcé  en  326 ,  et  dans 
lequel  Démaile  défend  sa  conduite  sous  le  règne 
d'Alexandre.  L'authenticité  de  ce  fragment  est 
douteuse»  bien  que  Im.  Bekker  l'ait  trouvé  dana 
six  manuscrits ,  et  qu'il  soit  imprimé  dans  les 
coUectiotts  des  Oraiemrê  Àiii^ues  d'Aide  Ma- 
niice,  1&13;  d'Henri  h;stioMe.lô73;  deReiske,  | 
1770;  d'immanuel  Bekker ,  Oxford  et  Berlin, 
1823.  Anger  Ta  traduit  en  français.  Suidas  at- 
tribue eneora  à  Démade  un  ouvrage  eur  nie 
de  Uéloa  et  sur  lea  calants  de  Latone;  mais  il 
est  lilen  difficile  de  regarder  l'orateur  attique 
comme  l'auteur  d'une  pareille  productioo ,  et  un 
ne  connaît  dans  l'antiquité  aucun  écrivain  du 
même  nom  à  qui  elle  pui&se  appartenir. 

L.J. 

8«td««,  M  Bol  An|idi8YK*  -  DtoSove  Se  Slrile,  X\l, 
r;  XVII,  11;  XVIII.  11.  iK  -  Dinarquc,  Contra  Dewtoê- 
tktttem^m;  (^ntra  Àrtttoçitfmem,  1*  -  flaurfue. 
DmmOÊtkéne,  S.  IS,  il,  tS.  Si,  )l;  Pàocton  .  I.  M;  S'rtt- 
crptm  rtipmbiiece  §mrmidm,  tS;  ^pophtkegmaUt.  — 
PaoMnUs .  VII,  10.  AU«o<e,  Il ,  Vf,  XIII  -  Ktico  . 
f'ar  Hutor^  V.  it;  XIII,  If.  -  TifUè*.  ChU..  VI.  t«.  - 
OrSTM.  l>rmlor,  ft;  Bmtm,9,  -QototUico.  II.  11  :  XII. 
10.  —  S»\lv»  Kioplrleu».  44vtru  Math  .  I.  IS;  11,  ».  - 
Asla-Gcllc,  XI,  10.  —  Rubakco,  Historia  crtttea  Oruto- 
mm  Crarmrmm,  p  71.  -  VnrtMf^Di  Demmdf;ljfiptig, 
1T«.  —  J.-Ti.  HaaplBMMi,  IMsp«lsfi»  fM  Omimé.  M  iOk 
trihmt.  fru9Wtemt,  ;  mrmi.  tmmUâmitmr  Gsro.  ITSS»  taH4*. 
rcliDprlmre  dam  les  OrmUru  Sr  a«l)iàe,  |V,  f.  U%,  - 
Il  Lbordy.  tHs»friatin  d9  Demaéê  •raforv  Âthenienti: 
RnHo.  IS14  tes*.  -Wcstermatio.  fitmk  dé  Criêcà  «f- 
rrdtutmkÊiî. 

*  dAmacuras  (AiuiOYÔp**;)»  écrivain  grec, 
d'une  époque  incertaine.  Deoys  d'Halicamaaie 
le  cite  en  même  temps  qu'Agathylle ,  comme  un 
écrivain  qui  a'accordait  avec  Céplialuo  sur  la 
date  de  la  fondation  de  Rome.  On  ignore  si 
Démagoras  était  poète,  comme  Agathylle.  Il  est 
souvent  cité  par  les  grammairiflM. 

Drav*  d'il JliroTMMT  4utiqtiil.  M^mmm. ,  I.  Tt.  -  Befc- 
ker.  yfmttétta.  p.  tn.  -  BadiiMna.  jimftd.,  I,  «S.  - 
C  Millier.  HuimtL0rmm  Gnemrwm  trm^memtm,  V  iv. 

*  DBMAHI8  (  Éiienne  Achille  )  ,  peintre 
Irançais,  ne  à  Paris,  m  ISOl,  nH>rt  en  la^J. 
Enlevé  an   milieu  de    sa  carrière,    au   oom 


;de  aaa  saooèay  eel 

pendant  une  plaee  ici.  Elèvs 


mère, qui 
croireàfOB 


casse  par 

eo  faire  une 

atcondan 

»  Il 

an  aalon  on  petit  taUeau  de 
«est  NnUi  et  nn  beau  portrai 
matique  Roogemont.  Aprèa 
très  portraiU  en  lltt»  il  eut 
nu  ouvrage  plus  important 
thé  dea  PiûmnémrSf  de  Goop 
lauéiê  inmàani  $mu  conm 
forée,  à  la  mêdê  la  luiU 
êa$a§ée  mUre  lewrJUUie  ch 
<Aér».  Un  édHMir  tt  graver  o 
«ois  Cirwd.  U  Haie  civile  coi 
Demahia  une  pelilB  bataiUe  (i 
châteaux  royaax.  Après  quel< 
posés  en  1836 ,  U  fit  admettre 
un  sujet  tiré  dn  /oce^yn  de  L 
mooMirt  nii  locelyn  reconnaît  < 
pagnonesl  une  femme.  Le  Hnr 
artiste  :  dea  chagrins  de  casor 
une  mort  préroahiréa.        Go 

Joitmmi  éÊê  Êmmr  ArU, 

PUAiMiB  (A.),  gramma 
dans  la  prwiièpe  partie  du  di' 
mort  en  1006.  On  a  de  lui  : 
tÉloeuiion  française  ;  Paris, 
Il  y  a  des  exeroplairea  de  la 
qui  portent  pour  titre  :  IHct 
des  règles  de  la  Um§ue  Prt 
de  1770.  Cet  ouvrage  fot  r 
soina  de  l'abbé  deFontanay  \  J 
in-S». 

Encli.  la  Frmmot  UtUrmkrt. 

DSJiaiiDAB  (Claude- Fri 
cit^n  français,  né  vers  1728,  è 
Franche» Comté,  mort  à  Par 
am.  Curé  è  Donnelay,  il  coi 
à  la  mécanique,  et  inventa  u 
attendait  sans  doute  la  gloire  < 
qui  le  ruina  sans  le  tirer  de  Tobsc 
à\Qc  succès  quelques  applicat 
cédé  sur  la  Marne  et  dans  le  p 
demanda  une  indemnité  à  W 
tuante.  L'Académie  des  Sdenoe 
répondit  «  ne 

mandre  e  urs  Ih 

et  t  sa  mi 

pfcui  « 

pOUv«ii    rsn;  vc  < 

d'une  utiUlé  asMsi  p 

compense  oonsidék«Mc.  *  Toui 
put  obtenir,  ce  IM,  an  1802,  un 
ctmts  francs  sur  la  cassette  du 

frerU  à**  fUctâdé  TcSM  Dtm 
m  M  dêcmnvrtt  tS  «mr  «Mmf  «^ 
P  ns,  t7fS«  kl  S*.  ^  Lc^onoa.  #«• 
.  nMcvrff  tf«  r«èèf  Otmu^ûnm  $•» 

ih   f in \  If '.%  ja'-r- r  l'9t,f  f  Itsr 
il  uit.H.t  de*   .\citm£t»     —    Vl<»:< 
V'fA^-iMlifvri,  l   III.  r  t«P 


i 


DEifAlf  DRE  —  DEMAnm» 

^ltMMnli23.  Il  «D- 
I,  «I  Ait  aonmié^  apHM 


M8 


vmikMiai  laeiiif 
%^%tm  M  cMATttte,  et  Ait  éki 

•  STM.  Mé  yoidtirt  la  tw)> 
Jl  Mfril  tes  iMKlioM  de 

fl  tialf;!  iêQùmtUÊdh 
ï  ^k%  it^tim,  M  éml  l«  adt» 
Mi  Jm»  tss  4Piiiiltf  <f«  la  JM- 
ib  JU.  L'uyu^  iUiffMlt  tt  àanm 
mmmm  luti*  «4'*c(iUèiBt8»iui«Ni- 
n  i  Pttris .  rJ  fiti  BonBiéiraad' 
I  ^H  ttiuit  ilr  qiiitt».  8a  bMté 
ravaMi  rail  k^aiiaaap  alisar  da 
I,,  fni  iu»i4kttt  pUmetmar  êomttth 
m  iW  iVfNAcofia}  raatorité  •> 


ia  i4r ,  DMwadm  a?ait 

ï  jjatfanimrfataiiHMdka 
b»  ânn  (itafPiMîi,  «ipaBdii  par  m 
m*â  ÊêmâêamrsimÊdWÊMttnh 
in  ifi  JitaïKa»»  rateliMMaiil 
I  i»^fi«^f  rf«i  aneieiu  fnréirm 
,  H  Atthittt^  Jl  Deiaaadra  loi- 
Ml  publia)  ûmK  oavrapt  da 
fl  #1jiit  linii;  ils  ont  pour 
l#  ,U(îrmge  dês  Prvte$' 
!  juriff  Dévorce;  Bataa- 

.  ti^ffr^pAi»  wii*.  et  porL  ém 

I  ÈTinçab ,  fÎTait  au  dix- 

I  mtj^  'Um  les  ordres»  et  fut 

'  ÏÛt  iti-  Ck»rée  en  Afrique. 

ȣ/#  fiutoire  de  C Afrique 

2  Tul  io-12;  Tauteur 

ld^4/Hf  itr  française  tout 

r  li  cip  Blaae  et  la  riyière 

^tii»  Ikrriaaet  eût  visité 

!«  k  eantréedont  il  parle, 

I  pm  à€  clioses  originales 

!  au  P,  Ubat;  —  Parat- 

frj  ri  iïês  Religions  de 

\  lîêa.  h  Tiil.  in- 12  :  Bari>ler 

A  initnge,  et  croit  que 

Mé  q^ti  le  Prospectus. 

i\.  t  &y.  HcFOUOH. 
KtH). 

r),  iarisooBsult^ 

\  1789.  Il  est 

!  Faculté  do 

i  àprkl  plas  tard  prési- 


dentdii  tribwai  da  aradln  iMlna»  da  te- 
▼iara.  U  éladia  la  diatt  à  tait.ctaa  Wn^ 
cafoir  es  1860  afoeat  à  la  «onr  knpéiWa. 
Nommé  en  1819^  à  U  «iitod*BiieQMo«r«,pi»' 
fesMur  luppléMit  à  U  FaeallédaPaiii»  ftAita» 
I82t  appalé  par  te  NoinanmMili  TeBoiriir  l'taM 
das  abtfraidaCada  Cifi  da  WMivaUa  eréittea* 
Ka  1848  tea  éteetova  d»  départaMot  da 
IlSm  rawrvflraiit  il'iiaamUéa  aoMlitaairia. 
oà,  par  aasaolifllé.  aia  ka/trMm  at  la  didk 
ture  da  laa  atprtt»  il  aa  nmdlt  iDfl  vMa.  n  pifl 
pvtàtodiMMteR  d»teHJatdaKMiiiNtto 
et  des  décrate  nlaUfi  à  la  tr^yidatian 
iosoiféi,  à  la  aMaaaritkm  do  Jaqft  ^ 


d^éparsaa  al  an  Ma  d»  tréaar  loMa»  à  la 
a»  a^MT  daa  étoinjgi  m 


Fraaoa.  Appelé  par  laa 
élecieiiraàMra  partte  dafAMJiliMaléiMatfvii 
dopiiiatdaloinh 


yu    .  _ 

tetif  à  la  traa^arlBltea  daa  iMiyli  de  JBte 

▲loérte,  tat  lappaalav  da  te 

i^  da  l^iaaaM  d«  fdqwliUBiia  da 


la  nprdeaota»!  MU»  Pfat,  al  il  av  la  I 
àt  pateraitéascaadaaéparalieBdaaarpawa 
propoaitiQB  qqi  daopa  mlimiBB  à  la  tel  da 
a  décemtere  1810.  U  prit  aaiai  la  panda  awte 
prajeldatei  argaaiqua  da  reM8%aeMBt»  pi^ 
eida  te  mmmterino  chargée  daraïamiada  pi» 
jel  da  rtfefàea  hipoQiénirei  et  il  as  npport 
«ur  leepropaiHteMda  MM.  Wala«ct8ahflBlêlMr 
teadaotàte  eoppraiiteB  dateMTidttte.  M.  Da- 
MNHHi  par  aea  dorlte  ;<|Da  par 
Il  a  pobHé  I  ProproNima  du 
Cours  de  Droii  cMl  firançttU^  lUt  à  te  Facalté 
de  Paris;  Paris,  1830,  3  vol.  te-8*;  r  édit, 
ibid.,  3  fol.  ia4*.  Remarquable  par  sa  clarté  et 
sa  concisiooy  cet  oayngfi ,  destimé  aux  étudiants, 
est  Ton  des  meilleurs  guides  qu'ils  puissent  sui- 
vre ;—  Cours  analytique  de  Code  Civil  ;  Pa- 
ris, 1849,  tomes  I  et  iC  ia-8*.  Cette  expKcatioD 
du  Programme  aura  environ  aeuf  volumes.  Au 
simple  énoncé  des  queationa  traitées  dans  son 
cours  oral,  Tauleur  a  subetltaé  des  solvtioas 
brièvement  motivées.  M.  Demante  a  publié  aussi 
divers  articles  dans  Lu  Thêmu,  VSnqfclopédie 
du  Droit,  et  dans  te  Revue  française  et  étran- 
gère de  UgislatiOHf  etc. 

Son  fils,  M.  Auguste 'Gabriel  DaiiAirra, 
mé  à  Paris,  le  3  mars  1821 ,  est  devenu  en  dé- 
cembre 1850,  professeur  suppléant  à  la  Faculté 
de  Toulouse.  On  a  de  lui  x  Questions  et  exer- 
cices élémentaires  sur  les  examens  de  droit; 
Paris,  1850,  in- \S  ;-—  De  la  ùoi  et  de  la  Juris- 
prudence en  matière  de  donsUiont  déguisées; 
Toulouse,  ItôS,  in-S''.  Il  est  collaborateur  de  te 
Revue  critique  de  Législation.      E.  RacNARO. 

Jrehivtt  de  la  Faculté  de  Paris, 

*  DBN AMTi V8  ( Christophe)^  poète  et  rousi- 
coarapbe  allemand,  vivait  encore  en  1831.  On 
a  de  loi  :  Threnodist;  Frcyberg,  1020,  in-8<*; 
—  isagoge  artis  Mnsicw  ad  incipientium 

17. 


519 


DEMAI9T1US  —  DÊl^lARATfi 


eantwn  aeeommodata,  en  latin  et  en  alleintnd  ; 
Freyt)erg  et  léna,  1656,  in-r*;  —  Luitinia 
poetica;  1646,  isÈ-S^;  —  Tentoriumde  GlobU; 
Dresde,  1662,  in-4*. 

Idelunff,  Suppl.  à  JOcli«r,  Jttgewi.  GêMHen'Lnieim. 

DÉMÂR  (  Claire) f  femme  de  lettres  française, 
née  Ters  1800,  morte  en  1833.  Après  avoir  pris 
«ne  part  assez  actiTe  à  la  propagation  du  saint* 
sfmooisme,  elle  se  suicida.  On  a  d'elle  :  Appel 
d*une  femme  au  peuple  sur  Cqffranchisse' 
ment  de  la  femme;  Paris,  1833,  ln-8*;  —  Ma 
Loi  d'avenir,  ouvrage  posthume  publié  par 
Suzanne;  Paris,  1833,  in-8^. 

Louaodre  et  BourqMlot,  La  UttérmL  cmtemp^raimê. 

*  DB9I ARÂTA,  priiioesse  syraeusaine,  morte 
en  214  ayant  J.-C.  Filie  de  Hiéron  U,  roi  de 
Syracuse,  elle  époosa  Andranodore,  on  des  tn- 
tôirs  de  HiéronymCy  petit4Us  et  soeoesseor  de  ee 
prince.  Après  le  meurtre  de  Hiéronyme,  elle 
conseilla  à  son  mari  de  s'emparer  du  ponroir 
suprême.  Andranodore  soiTit  d*alwrd  les  con- 
seils de  Demareta;  mais  le  oœor  Ini  manqua 
bientôt.  En  vain  sa  femme  «  lui  rappela,  dit 
Ute-LlTe,  ce  mot  répété  tant  de  fois  par  Denys 
le  Tyran ,  qu'un  roi  ne  doit  renoncer  à  la  ty- 
rannie que  lorsqu'on  le  tire  par  les  pieds,  et 
Jamais  tant  qu'il  est  à  eheral  {pedibus  trac- 
ftim,  non  insideni«m  equo,  reUnquere  ty- 
fw^nidem  debere)  ».  Mtipé  ces  paroles  éner- 
giques, Andranodore  lirra  la  citadelle  aux  Sy- 
racusains,  et  renonça  an  pouvoir.  La  république 
Alt  établie,  et  le  peuple  par  un  de  ses  premiers 
décrets  ordonna  que  toute  la  famile  royale  Alt 
mise  à  mort.  Demarata  fut  égorgée  avec  âa 
nièce,  Harmonia,  femme  de  Gélon. 

Tite-Uvp,  XXIV.fli-«. 

DÉMARATB  (  Av)|ji^ipocToc  ),  quinsième  roi  de 
Sparte  de  la  femille  Eurypontide,  régna  depuis 
environ  510  avant  J.-C.  jusqu'en  491.  Il  était 
fils  du  roi  de  Sparte  Arislon.  Les  dreonstances 
de  sa  naissance  influèrent  tellement  sur  le  reste 
de  sa  vie,qu*il  est  nécessaire  de  les  foire  connaî- 
tre. Ariston  s'était  marié  deux  Ibis,  sans  avoir 
d'enfknts.  Du  vivant  de  sa  seeoade  lémme,  il  se 
fit  céder  par  une  ruse ,  dont  ou  peut  lire  le  rédt 
dans  Hérodote,  la  lemme  da  son  ami  Agétus. 
Celle-ci  avant  le  dixième  mois  (  lunaire)  mit  an 
monde  un  enfant  mâle.  Ariston  siègent  avec  les 
épbores  pour  un  jugement  lorsqu'on  lui  annonça 
cette  naissance.  Aussitôt,  se  rappelant  la  date 
de  son  mariage  et  comptant  sur  ses  doigts  le 
nombre  de  mois  écoulés,  3  s'écria  :  «  Cet  enfant 
n'est  pas  de  moi  ».  Ijes  épbores,  qui  entendirent 
ces  mots,  ne  semblèrent  pas  y  attacber  grande 
importance,  et  Ariston  Ini-mène,  oubliant  bien 
vite  ses  premiers  soupçons ,  •'attacba  vivement 
k  Vntkni  qui  venait  de  naître ,  et  lui  donna  le 
nom  de  Démarate  (désiré  du  penple^  par  allu- 
sion aux  Tcpux  que  le  peuple  avait  faits  pour  la 
naissance  do  jeune  prince.  Cdoi-ci  répondit  i 
l'espérance  du  peuple  et  à  l'attacbemeot  de  son 
père,  auquel  il  succéda,  probablement  vers  .sio. 


D'après  Paasanias,  il  partagea  i 
rbonneur  de  diasser  Hippias  d' 
tarqoe  nous  montre  ces  deux  pr 
ensemble  la  gnerre  contre  A 
se  fit  remarquer,  dit  Hérodote, 
leté  et  son  courage.  Seul  de  toi 
Sparte,  fl  remporta  aux  jeux  ol 
victoire  à  la  course  des  quadrigi 
fat  brusquement  interrompue  par 
qui  s'âevèrent  entre  Ini  et  son  o 
ci  ayant  tante  une  expédition  ce 
Démarate,  qui  l'avait  aocoropapié  j 
nsfasa  d'aller  plus  loin,  et  en  d< 
signal  de  Uretraiteaux  alliés d< 
manquer  l'entreprise.  Furieux  de 
etdel'écbecqnienavait  la 
ne  sonoMi  nbia  qu'à  i  e  r  w 
s'enta  s  «»        w^fc  u 

ci  s  lui 

V9\      MM      J      n.oaroies 

uuMiéeS  uciwS  KN  C 

timité  de  la  nitssanci  oe  ùcm 
longues  discussions  sur  ce  t      i , 
feire  devant  l'orade  de  Delpbra.  i^ 
parCleomene.se  prononça  oo 
fbt  exclu  du     ne.  I       le!       « 
assistait       i        G  ii 

magistr      Leof  ty«np 

lapliMe       oi<  nvofa< 

l'bomil        on  u  p 

après  avoir  étc  rui.  D  na 


lui       «ur      ui  bœuf,  et,  m 
sac<cc»<        les  mains  de  sa  Qia 
lui  dire  i«  vérité.  CeUe-d  Ini 
rédt  d'où  U  résultait  que 
d'Ariston  ou  du  demi-dieu  Abvm 
rate,  qui  avait  craint  un  moment  ( 
dire  de  ses  ennemis,  fils  de  1 
taire  paître  lésinas  (èvovop06« /, 
les  paroles  de  sa  mère;  et  conv 
de  1  ou  t       mi» 

esoem  r  le  tl        .         T 

p  %.  %)  V 

f        I  «  Li»,  I  ■  MtmcJ] 

Pw^  une  fuite  rfcimfc  à  k  p 
ena.  O  se  rendit  en  A*-^  « 

■bien  accu       à  ■•  « 

r  c:  le 

yns  lomrr!    q       r        •    roj 

S|      B.  et  ■  ^1 

Véncmbu»  ué         r  I         .  kiu  jk 

para  à  envalm  »à  w^at, 
tment  avertir  aes  c 
Bsorocnt  il  jouedam 
qui  semble  moina  appur 
llmagbMtion  d'Héfudole. 
battre  les 


DËMARATE  - 

\  qo'il  traînait  après 

ivvuir  les  déMstret  qui  menaçaient  les 

'csllc  I     s  (iu*on  hii  Tait  jouera  la  revue 

ae, .       j         y»vies,  STant  la  bataille 

tt  nui        ,  et  dans  la  plaine  de 

re  bvBue  a  qodque  chose  de 

.  «  B        foe  6ctiie,  elle  n*est  pas  indi- 

r  uMw  l'histoire.  Dieéas,  Athénien 

mA  kl  Pertes ,  se  trouvait  avec  Déma- 

de  Tbria  quelques  jours  avant 

oe  amm^       .  Il  vit  tout  à  coup  venir 

Il  de  poussière  comme  au- 

■       ver  une  armée  de  trente  mille 

■H  Ailien  du  tourhiUon  0  entendit 

■die   sacré  d'Eleusis,  le  mystique 

n»  owvTixôv  'la»xo^)-  I>éniarate,  qui 

«ax  mptères  d*Éleusis,  de- 

cMÎi  cette  dameur.  «  Puisque  l'At- 

•       rie,  répondit  Dicéus,  cette  clameur 

qne  des  dieux;  Us  quittent  Éleu- 

i->.aBa0         des  Athéniens  et  de  leurs 

«ers  le  Péloponnèse,  mal- 

MB  «erre de  Xeriès;  s'ils  se  di- 

e,  c'en  est  Tait  de  la  flotte 

>  ^  I      B  Aciievait-H  ces  paroles,  que 

va  BD  nuage  qui  fut  emporté  à 

■Asqul  Salamlne,  et  les  deux 

■•       X  prodiffe  comprirent  que  la 

Aa  serait  détruite. 

k  en  récits  merveilleux,  on  ne  peut 

s  n'ait  en  elTet  prévu  la  dé- 

wm  a  qu'il  n'ait  donné  à  Xerxès  de 

■data  conseils.  H  en  Ait  récompensé 

ipenU>4  de  Pencame,  de  Teuthrania 

,  que  sa  famille  posséilait  encore 

jLenophon.  l'o  de  se^  descendants, 

-^  la  hlle  d'Ari*>tote,  lors(|ui^  ce  der- 

itamé**,  H  rut  d'elle  deux  fils,  Pro- 

irat«*.  ^i  l'on  en  croit  une  anecdote 

-m*'  dutiirqu»',  D»*rnarate\i>ait  encore 

•loclf  vint ,  en    t66,  chercher  un 

de  Perse.  L.  J. 

..  M,  M--0;  VU.  S.  IM-IM.  t09.  tSi, 
m,  -  P«>i«ini>s  111.  '-  -  Plutarqiir,  J)e 
Tàtmut.,  c.  19.  -  Xenopbon.  Hellm., 
«n,  t.  r.  -  Oirrlrd  Mbllrr.  Dor.,  I,  9. 

TB,  citoyen  de  Corinthe,  lié  par 

U  famille  de  Philippe,  roi  de 

vrrs  340  avant  J.-C.  lorsque 

oijla  aver.  Philippe  à  roccasion 

7-IOKri  avtT  Cleopâtre,  en  337, 

entr*;  le  père  et  le  fils ,  et  fit 

iBncT  a  revenir  a  la  cour  de  Ma- 


OEMARËTE 


699 


«H  écrivain  d'une  époque  incer- 

Dsr  Plutarque.  C'est  peut-être 

irdes  T^viu^rj-^va,  ouvrage 

■ï  m  tra^édi*'  nvrqne,  mentionné 

Jpiaftdrie.  <\n\^*-  <t  le  srolîaste 

^  Bhiid««   Plutarqw  citi'  aussi  des 

»1«»    sur  le-    rivières,  sur  la 

I  jirradîe. 


PlnUrque,  fartM.  Jf ta.,  M  ;  0#  Ffm,,  IX.  *  Stlnt 
Clément  d'Aleiaadrle,  Protrept,,  S.  -  Stobée,  FIoUL, 
XXXIX,  ti.  W.  —  Seoliatle  d'AppoUooluft  de  RkodM,  I, 
41.  ittt.  -  Fabndiu,  BibL  Crxca.^  Il,  1S9,M4.  »  Vm- 
•liu,  De  Histor,  Grme. 

«DtoABATB,  écrivain  Spartiate,  vivait  vers 
120  après  J.-C.  D'après  Planudes,  il  répliqua  à 
l'épigramme  d'Adrien  sur  la  conquête  de  la 
Grèce,  en  inscrivant  au-dessus  de  cette  pièce 
on  vers  du  discours  d'Actiille  à  Patrocle.  Lors- 
qu'on reclierclia  le  nom  de  celui  qui  avait  osé 
toucher  à  l'épigramme  impériale,  il  répondit  en 

.  parodiant  un  vers  d'Archiloque.  «  C'est  moi,  le 
soldat  bien  cuirassé  de  Blars,  etc.  » 
El|ù  |jLiv  cùOwpyptoc  *Evua>(ou  icoXc|uaT^ ,  etc. 
Cette  histoire  semble  tirée  d'une  note  du  ma- 
nuscrit du  Vatican,  qui  ne  donne  pas  cependant 
le  nom  de  Démarate. 
Planadcs.  .tfiiUloJogta.  —  iteobt,  Jd  JtOkolêvitm, 

.  Il,  ne. 

{      DtaARATB ,  prince  étrusque,  d'origine  grec- 
,  que,  Tivait  vers  660  avant  J.-C.  Né  à  Corinttie, 
I  et  appartenant  à  la  tribu  des  Baochiades,  il  avait 
I  acquis  d'immenses  richesses  dans  le  commerce. 
;  Quand  la  puissance  de  sa  tribu  eut  été  détruite, 
vers  eô7,  par  Cypaelus,  il  «^enfuit  de  Corinthe, 
et  vint  s'établir  à  Tarquinies  en  Étrurie.  Au 
rapport  de  Strabon ,  il  avait  avec  lui  une  suite 
nombreuse  et  apportait  de  grands  trésors.  Ce  Ait 
assez  pour  lui  donner  d'afcord  une  grande  in- 
fluence à  Tarquinies,  et  enfin  la  royauté  de  cette 
ville.  D'après  les  historiens  anciens,  il  se  fit  ac- 
compagner du  peintre  Cléophante  de  Corinthe, 
d'Eucheir  et  d'Eugramme,  savants  dans  les  arts 
plastiques,  et  introduisit  dans  l'Étrurie  en  même 
temps    les    l>eaux-arts   et  la    connaissance  de 
l'écriture  alphabétique.   Il  è|K)usa   une  femme 
I  étrusque,  et  eut  d'elle  deux  fils,  Aruns  et  Lu- 
I  cumon,  appelé  plus  tard  L,  Tarquinius  Pris* 
Ctt.v(Tarquin  l'Ancien). 

TIte-Ltve,  I.  U.  —  Drnyn  d'HalIcarnuue.  III,  46.  — 
Polybe,  VI,  11.  -  Slrabon,  V,  Vlll.  —  Ciceron  .  TutcuL 
ÇuKsr.,  V,  r.  —  Tacile.  ^nn.,  XI.  14.  —  Pline.  Hitt. 
nat.,  XXXV.8,  11.  -  .NIeb.ihr.  Histoire  Romaine.  L  I. 
—  Mncaiil.iT.  Latrt  of  anrtent  Rome. 

Dé.%iARES  (Josse)y  philologue  flamand,  né 
à  Anvers,  en  1590,  mort  k  Maubeuge,  le  13  dé- 
cembre 1637.  Il  entra  chez  les  Jésuites, et  pro- 
feR<«i  longtemps  les  lettres  grecques  et  latines. 
On  a  de  lui  :  Q,  fforatius  ad  usum  et  castos 
mores  juventutis  accommodatus ,  cian  notis 
et  hrrvihns  commenfariis  P.  Jodnci  Demnrcs  ; 
Cologne,  1648,  in- 16.  Il  laissa  en  manuscrit  un 
Onomasticon  gr^c-latio. 

Fopprna,  Bihltotheca  BeUiica. 

*n#:M  ARÊTE  (Ar,|AaprcT]),  princesse  syra- 
cusaine,  vi\ait  vers  480  avant  J.-C.  Fille  de  Thé- 
ron,  l>  ran  d'Aprigente,  elle  épousa  Gélon ,  prince 
i\o  Syracuse.  Au  rapport  de  I>io<lore  de  Sicile, 
rlle  obtint  de  son  mari ,  après  la  grande  victoire 
d'Hiinère,  qu'il  accorderait  à  des  conditions  mo- 
d«^r(^es  la  paix  au\  Cartha^jinois.  Ceux-ci,  par 
RTonnai'isance,  envoyèrent  a  D^?mnrète  ime  cou- 
ronne d'or  de  la  valeur  de  cent  talents.  La  prin* 


519  DEMAI9TIUS 

eantum  aeeommodata,  en  latin  et  en  alleintnd  ; 
Freyt)erg  et  léna,  1656,  in-r*;  —  LwédnUi 
poetica;  1646,  in-S*"  ;  —  Tentoriumde  Globis; 
Dresde,  1662,  in-4*. 

Idelunir,  Suppl.  à  JOctoer,  JOgewi,  GUtkrtêm-LtTieon. 

DÉMÂR  (  Claire),  femme  de  lettres  française, 
née  Ters  1800,  morte  en  1833.  Après  avoir  pris 
ime  part  assez  active  à  la  propagation  du  saint- 
sfmooisme,  elle  se  saidda.  On  a  d'elle  :  Appel 
éTune  femme  au  peuple  sur  FttffrancfUsse' 
ment  de  la  femme;  Paris,  1833,  in-S*";  —  Ma 
Loi  d'avenir,  ouvrage  posthume  puhlié  par 
Suzanne;  Paris,  1833,  in-r". 

Louaodre  et  Bourqaelot,  La  UUérmL  amUmp^raimê. 

*  osa  ABATA,  princesse  syracusaine,  morte 
en  214  avant  J.-C.  Filie  de  Hiéron  U,  roi  de 
Syracuse,  elle  époosa  Andranodore,  on  des  tu- 
teurs deHiéronymCy  petH-fils  et  soeoeMenr  de  ee 
prince.  Après  le  meurtre  de  Hiéronyme,  eUe 
conseilla  à  son  mari  de  s'emparer  du  pooroir 
suprême.  Andranodore  suivit  d*abord  les  con- 
seils de  Demarata;  mais  le  cœur  hn  manqua 
bientôt.  En  vain  sa  femme  «  lui  rappela,  dit 
Tite-Live,  ce  mot  répété  tant  de  fois  par  Denys 
le  Tyran ,  qu'un  roi  ne  doit  renoncer  à  la  ty- 
rannie que  lorsqu'on  le  tire  par  les  pieds,  et 
jamais  tant  qu'il  est  à  cheval  {pedUms  trac- 
ftim,  non  insideniem  eguo,  reUnquere  ty- 
rannidem  debere)  ».  Maljgré  ces  paroles  éner- 
giques, Andranodore  Urra  la  citadelle  aux  Sy- 
racnsains,  et  renonça  an  pouvoir.  La  république 
Alt  établie,  et  le  peuple  par  un  de  ses  premiers 
décrets  ordonna  que  tonte  la  fiunile  royale  ftX 
mise  à  mort.  Demarata  fut  égorgée  avec  âa 
nièce ,  Harmonia,  femme  de  Gélon. 

Tite-Uve,  XXlV.flt-M. 

DÉMABATE  (  Av)|tépeRoc  )»  qululème  roi  de 
Sparte  de  la  fanùUe  £urypontide,  régna  depuis 
environ  510  avant  J.-C.  jusqu'en  491.  Il  était 
fils  du  roi  de  Sparte  Arislon.  Les  dreonstanœs 
de  sa  naissance  Influèrent  tellement  sor  le  reste 
de  sa  vie,qu*il  est  nécessaire  de  les  foire  connaî- 
tre. Ariston  s'était  marié  deux  Ibis,  sans  avoir 
d'enfknts.  Du  vivant  de  sa  seeoade  femme,  il  se 
fit  céder  par  une  rose ,  dont  on  peut  lire  le  rédt 
dans  Hérodote,  la  lemme  de  son  ami  Agétns. 
Celles  avant  le  dixième  mois  (  lunaire)  mit  an 
monde  un  enfant  mâle.  Ariston  siégeait  avec  les 
éphores  ponr  un  jugement  lorsqu'on  lui  annonça 
cette  naissance.  Aussitôt,  se  rappelant  la  date 
de  son  mariage  et  comptant  sur  ses  doigts  le 
nombre  de  mob  écoulés,  3  s'écria  :  «  Cet  enfant 
n'est  pas  de  moi  ».  {.es  épbores,  qui  entendirent 
ces  mots,  ne  semblèrent  pas  y  attacher  grande 
importance,  et  Ariston  Ini-mtoe,  oubliant  bien 
vite  ses  premiers  soupçons ,  a'attacha  vivement 
k  renfknl  qui  venait  de  naître,  et  lui  donna  le 
nom  de  Démarate  (désiré  du  peuple )t  par  allu- 
sion aux  Tcpux  que  le  peuple  avait  faits  pour  la 
naissance  du  jeune  prince.  Celui-ci  répondit  i 
l'espérance  du  peuple  et  à  l'attacbciDeot  de  son 
père,  auquel  il  succéda,  probablement  vers  510. 


—  DÊl^lARATfi 

I        s  ] 


nippMi 
14UC  uuus   uamurv  uCS  dcu? 

ensemble  la  guerre  contre 
se  fit  remarquer,  dit  Hérod 
leté  et  son  courage.  Seul  de 
Sparte,  il  remporta  aux  jeux 
victoire  à  la  course  des  quad 
fat  brusquement  interrompue 
qui  s'âevèrent  entre  M  ^  m 
ci  ayant  tenté  une  exp^       m 
Démarate,  qui  l'avait  acoomp 
nsfasa  d'aller  olus        »  et 
iisnal  de  lai  bux 

o»  ue  B  4  iV«»  cié  1 


ne  » 

I 

CIn;  !■  Il 

ds 

cée,  fcf 
t       I 


qn  m.  rsuversc 
ce  l  ivec  L 
iOc        I        I 


1  ATUHOn,  |wrO 

»  ucp  ongtempi,  co 
ue  la  iMiàsanee  de  Déi 
flwu^ues  discussions  sor  ce 
feire  devant  l'onde  de  Delphc» 
par  Cléomène,  se  prononça  coc 
fbt  exdu  du  trOoe.  Peu  de  temi 
assistait  aux  jeux  G  ] 
magistrats,  Léotychioe  iva 
la  pliMe  du  roi  dédiu.  nvoy 
l'humilier,  o  u  uoovi 

aorès  avoir  <      rm.  rate 

I  t 

CuuT  ;  oc  sua  loauU 

lui.  Il  mm:i  xpuf ,  et,  mel 

sacrées  •  n»  inains  de  sa  n 
hii  dire  m  vérité.  Celle-d  loi 
rédt  d'où  U  résultait  que  Di 
d'Arislon  ou  du  demi-dieu  As 
rate,  qui  avait  craint  un  morne 
dire  de  ses  ennemis,  fils  de  1' 
taire  paître  lésines  (é>voyopg6w 
les  narolesd^  u  mère;  et  coi 
de  1  b  ou  t«      ai 

espéra  r  le  tl       .  11  q 

prête  'orac 

retira  «  r.iM,  |       «  £0 
par  une  fîiite  rainue  à  la  p 
loyens,  il  se  rendit  en  A^-^ 
rius.nfbt1 
et  y  exerçai 
prévaloir    Tordre  t     ri 
Sparte,  et(  ■       s  d 

Xerxès  ao  œ  aes  f 

vénement  ue  t      j      .  Lorsun 
para  à  envahir  m      9      I 
Iment  avertir  ans  o        ï 
moment  il  joue  dans  b 

qui  scmbfe  moina  ifi^— 
llmagmation  d'Hérodote.  <     t 
battre  les  ( 


SÊMARATE  —  DEMABETB 


^  art  MMtt  tprèt 
Ir  IM  MMbw  «ri  IMMCÉM  les 
ivMt^ita  M  M  Jooarà  k  refae 
ciafltliMiflle 
p,«tdHHilipWMaB 
afMkiMchotedB 


tnoÉM^eatteclMMV 
i;  ai  ipilltMii  tln- 
mémàMÊkméLébkmn 

I  tovedt  I«ièt;  tlb  w  «- 
•»  cte  «I  flril  dB  la  lotte 


la 


kÉM  «laOètpréfa  la  dé- 
lit fÉVaM  doué  à  Xmèsde 
.Doi  ftrtréoomiMMé 
ide  Pergpme,  da Teathrania 
ftmille  possédait  encore 
B.  Uo  de  ses  descendants, 
i  d'Aristote,  lorsque  ce  der- 
I  etcol  d'elle  dea\  fils,  Pro- 
.  8i  l'oa  en  croit  une  anecdote 
t  Démarate  ▼ivait  encore 
en  466,  chercher  un 
fmi  Ivrae.  L.  J. 

,  U-Tt;  ¥11.  I,  ISl-ltS,  tM,  tS«, 
WÊmtnaK  IIU  T-  -  PlaUrqne,  De 
L,  c  «.  -  Xéflopboo.  Heltên., 
.  —  0IMc4  Mttlkr.  Dor„  I,  t. 

tefBB  de  Corinthe,  lié  par 

tadDe  de  Philippe,  roi  de 

n  340  arant  J.-C.  Lorsque 

k  aree  Philippe  à  l'occasion 

I  arec  Cléopâtre,  en  337, 

b«  le  père  et  le  fils,  et  fit 

ràratenirà  la  coor  de  Ma- 


1  d'âne  époque  inoer- 

Cest  peut-être 

i  Tpflrr^pMfAxvot,  ouvrage 

î  grecque,  mentionné 

j  Stchée  et  le  scoliaste 

.  Ptotarqoe  dte  aussi  des 

les  rifières,  sur  la 


XXXIX,  M,  as. -aoibMis  a'ApvolMiw  «e  iksii^  L 

^mémkmkrm,  émMhk  apartiato»  ihm  w» 
1)0  apite  J^.  0'avi«a  PlBttodea,  U  répHniB  à 
l'épf^MHM  i^Aàtkm  tw  la  eonqoéto  ib  la 
Gffèaa,  m  kmainal  M-daaaoa  de  oelto  pièea 
fi  wa  èa  dteDO»  d'AcWUo  à  Patroda.  Iion- 
qnVMi  lachereha  le  w»  de  calai  <|iii  avait  oaé 
ta«dMr  à  répipwwe  Impériale»  i  lépaDdtt  as 
PÊtMmim  f«ad*Afdifloqiie.«C*eatBMi»te 
aoMet  Ita  «rimaé  de  Man,  ete.  » 
Elfd  fh  dMpvMc  *B«uiAiav«oXi|M«T4c»  ete. 
Oelto  MUrfraaaaMelMednneMiedama- 
«MritdnTWlBaB^qri  wbi 


U^MÊ. 


iOO  ciaflt  iM3.  HéàGafMha, 

ririnmidaMle< 

QMMd  la  prissaiiee  de  aa  Mm  ent  été  < 
nn  657»  par  OjpaekM  »  I  ifMUl  de  4 
et  iM  s^étebHr  à  Tvqdriea  a 

deStralMû^flafall  acveeM  mièaoite 
fonae  et  apportait  de  girawla  tiéaofa*  OeiM 
aaaa  poor  ta!  dowMr  d'abord  ne  graade  Ih 
flMBee  à  Tanpriniaa,  et  eofia  la  royaolé  de  eette 
Tlllo  D'aprte  ki  Maioilciii  iimiImmi,  Saeitao- 
eompagoer  dn  peintre  déophaaite  de  CkHtethe» 
d'Eodieireld'Engraraine,iaTaBtadaBS  leaarta 
plastiques,  et  introduisHifaBisl'Étmrie  en  même 
temps  les  beaui-arts  et  la  connaissance  de 
l'écriture  alphabétique.  Il  épousa  une  femme 
étrusque,  et  eut  d'elle  deux  fils,  Aruns  et  Lu- 
cumon,  appelé  plus  tard  L.  Tarquinitu  Prit» 
et»(Tarqufai  l'Ancien). 

Tlle-Uve,  1,  U.  —  Denyt  dUaUcamane,  III,  44.  - 
rolybe,  VI,  n.  -  Slraboo,  V.  VIIL  —  Cle«roii .  TtucmL 
Çumt^  V,  17.  *  Tacite,  ^wi.,  XI.  U.  -  PHne.  HUL 
nat.,  XXXV ,  s,  It.  —  Ntebohr.  HUtoirê  Bomainê.  U  I. 
-  Maeaaiay.  Lawi  o/mteé&iU  Home, 

DiMÂBBS  (Josse)y  philologue  flamand,  né 
à  Anvers,  en  1590,  mort  à  Haubeoge,  le  13  dé- 
cembre 1637.  n  entra  chez  les  Jésuites ,  et  pro- 
fessa longtemps  les  lettres  grecques  et  latines. 
On  a  de  lui  :  Q,  Horatius  ad  usum  et  castos 
mores  juventutis  accommodatus ,  cum  notis 
et  brevibtis  commentariis  P.  Jodoci  Demares; 
Cologne,  1648,  in- 16.  H  laissa  en  manuscrit  un 
Onomasticon  grec-latin. 

Foppena,  BWiotkoea  Belgiea. 

*ntMkmkTtL  (AYuiopéTT)),  princesse  syra- 
cusaine,  vivait  vers  480  avant  J.-C.  Fille  de  Thé- 
ron,  tyran  d'Agrigente,  elle  épousa  Gékm,  prince 
(le  Syracuse.  Au  rapport  de  Diodore  de  Sicile» 
elle  obtint  de  son  mari ,  après  la  grande  victofav 
d'Himère,  qu'il  accorderait  à  des  conditions  mo- 
dérées la  paix  aux  Carthaginois.  Ceux-ci,  par 
reconnai!(8ance,  envoyèrent  à  Démarète  une  cou- 
ronne d'or  de  la  valeur  de  cent  talents.  La  prin- 


52S 

CCM6  sjrèouuàne  fit  frapper  en  mémoire  de  cet 
éTénement  de«  roéilaUleé  d^argent  falanl  dU 
drachmes  attiques,  oa  cioqaaute  Urrea  (Xltpa) 
de  Sicile,  et  qui  portèrent  le  nom  de  demare- 
tion.  Après  la  mort  de  GékMi,  elle  épousa  Po- 
lyzelus,  frère  et  Miccesseur  de  ce  priooe. 

Modore  de  Sleile.  XI.  M.  -  Mtas,  OL,  Mi  -  Rcsy- 
ehlus,au  mot  ATULoprrtov.  -  iiekol.  la  PloC.  Of..  il, 
l.ft.  -  jinnali  iêW  lit  êi  Cêrrtu^  Jfvàmi^  ?tL  II, 
p.tl. 

*  DUAMIB.  V&ff,  UaMMB. 

DÉMARQPB  (A<|Ut^Oc),  géBéTil  •JVMMnÉI, 

eis  de  Pidociis,  Tirait  Tera  410  a^ant  J.-C.  H 
fut  un  des  généraux  qui  allèrent  pindre  Itcow- 
maiHlemeot  des  loroea  auxiliairas  •yraonsaiBet 
dans  la  Grèce,  à  la  place  d'Hermocrale  al  daaca 
collègues,  lorsque  ceux-ci  furent  bannis.  A  son 
retour»  il  prit  une  part  importante  aux  affaires 
publiques,  et  devint  un  des  plus  fermes  adfer* 
saires  du  pouvoir  nalaaant  de  Denys.  U  Ait  en 
oonaéquenee  misa  mort,  vars  40&,  i  Tinstisation 
de  ce  dernier,  en  même  temps  que  Daphnsus, 
et  peu  après  qoê  Denyt  ent  élé  nommé  général 
aotoerate. 

TbM7«de,  vin.  tS.  *  KéBlfil,  «eOMéM,  I,  I.  ^ 
WMIurt,  Illl,  M. 

»BaAr«RB(/ean),  Uttéittenr  français,  né 
à  Sedan,  le  M  février  17U,  looii  à  Yvoy-Caii- 
gnan,eB  1801.11  ftt  ses  études chea  les  Jésuites, 
enlm  dans  leur  ordre,  et  obtint  la  ebaire  d*htt* 
roanités  au  collège  de  Meti .  Plus  tard  U  em- 
brassa l'état  eceléiiaatique,  fut  nommé  vicaire  de 
Balant  prêt  de  Sedan,  puis  curé  de  Cbauvency, 
dans  le  ducbé  de  Luxembeui^  Une  requête  pi- 
quante, en  vers ,  qu'il  adressa  à  rimpératrioe 
Marie-Thérèse ,  lui  valut  de  cette  princesse  un 
caileau  de  oent  dneats  U  ne  tarda  pas  à  passer  à 
U  cure  de  Givet,  où  il  parvint  à  mettre  ses  ser- 
mons à  la  portée  des  soldats  de  la  pmison ,  en 
prenant  dans  Tart  militaire  des  comparaisons  et 
des  arguments  en  flivcur  de  la  morale  ebi^ 
tienne.  Enfin,  Il  obtint  la  cure  de  Gentilly,  près 
de  Paris,  pois  le  prieuré  de  Cliablis.  La  révolu- 
tion le  priva  de  ce  bénéfice  ;  il  fut  même  arrête 
quelque  tempe.  On  a  de  lui  :  Onksom  funèbre 
dêH.U  wynréekai  de  Beliê-UU;  1761 ,  in-T  ; 

—  Oraiion  funèbre  de  dom  Mtnné'iifjieur^ 
abhé€Orbal;  1766,  in-4«;—  u  MiiUaire 
chrétien  ;  in-12  t  ce  sont  des  fragments  de  ser- 
mons prononcés  à  Givet  \  —  ÈfUre  en  vers  la- 
Uns ,  sur  lujeuxdêwiêk  ei  de  reversi  ^odreê- 
$ée à  Cabbé  Séyuin ;—  Lee  Piaumu  de  £>a- 
vid  mis  en  vers  latins.  Cet  ouvrage  est  resté 
inédit 

naSbe.  B«l-|oUn.  etc..  Êlnrm^h.  wMv.  «t  port,  dêê 
ConUmpttraùu. 

DBJnAirronT  (Jacques- BenoU),  vaudevil- 
liste français  né  à  Abheville,  le  17  mal  1745, 
mori  i  Paris,  le  10  octobre  1819.  Ha  donné  au 
théâtre  du  Vau<le\ine,  en  1793  :  Lr  Peht  Sa- 
crutain  ;—La  Première  (f  es  Damfsdetn  llnlle; 

—  GtUtst'Hpé  :  —  Arlcqum  Joseph  ;  —  Lr  (or- 
do.imtr  alivuiand  ;  «—  Manjot  la  raolue;  — 


DÉMARETR  —  DEMBARRÊRE 


la  Maîtresse  d'École,  parodie  de 
avec  Ducray-Donénll  :  La  Taverne , 
la  Caverne;  —  avee  Chatet  :  k 
inU^ncorcte,pirodiede  .Wsanthr 
pensif; —en  1805:  Une  Matinéede 
frin;  —en  1809:   Hyacinthe   R^ 
trouve  phisieurs  chansons  de 
le  recneU  des  Dtners  du  Vi 
était  un  des  pins  JoTêoxi       > 

nabbe.  aotsJoU*,  de,  Bioçrm^»ie  «Mv. 
CoiUemporatns. 

DBaiBABBisR  (  Jean  mtsàB) .  iq 
çais,néàTarbes(IIavtei     rr 
1747,  mort  à  Paria,      s  n 

(1768)  avec  h       M^ 
l*Éoole  du  Cl       ue  u  im  u 

nieur  deux  ara  pmn  capitaim 

devint  (1791)  o  uxMnt  do  génie 
talent  qu*n  dépmjs  lors  de  la  d  « 
ciennes  hii  vaJut  le  crtde  de  <» 
avee  lequel  il  alla  servir  en  ^ 
tions  qu'A  prit  an  combat  de  (J 
1793),  etgrfteeanxqnelles  legeoe^ 
Santerre  remporta  k  victoire  aor  lei 
commandés  par  d*i  In  T 

vatarent  (16       r      i      i  k       le 
dedIvision.A]        mwmr        li 
deroneet,  0  p        k  d 

Gommânden  no  ■  A        «1 

ftat  pins  tara  i  p 

lions  me  le        ».ai 
à  la  M«Mi        Var. 


voir        ni   iur) 

>  ,Demb     en» 

Sou»  un  nnl  dCS  •  A 

émioents  qu'il  av     nei 

temps  aux  plus  hn  i  • 

février  1805,  il  reçut  irmrenvo        $«v 

1808.8'étantjointaux  membrebuuséi 
rèrentau  sénatos-oonsnlte  qoi  proooa 
ancede!fapoléoa,  Parabarrêre,  quel 
avait  appelé  à  la  pairie  le 4  jnhi  1814, 
membre  de  la  chambre  des  r>sir4  fon 
poléon  pendant  loi  ours 
seconde  ■•  n         ■  uej* 

des      «  I  rent  te  uu 

u«  r.  14S  Bomoe  oe  gteéi 

sur  I  «re  uo  in  k  l*Éloiln,  ol 

est  auteur  de  :  o*  u'ceU  swr  les 
verses  de  la  scient  mUiimre^prîm 
swr  Cinjhienee  de  celiee  fui  tsp§ 
Ferme  du  génie,  brodnirein-S*  ;  l  /a 
historique  du  maréchal  de  Vaubai 
Projet  de  changements  à  opérerdan 
des  places  fortes  ;  Paria.  t8l9,  in^* 

jirtMwm  49  Im  çm^rrÊ,  -  t^ifU  «C  Cm 
BéOfr-ipkte  dti  t^mirt  éê  PrmmÊe  •  1 1.  r- 
éê  ia  UQêtm  d  ttnmmmr.  -  Mtmitwmr  tf« 

;  DRMBiXAnK  Henrg),  gfoé     i 
dhtié  le  palatinat  de Craeovie,  le  lo 
En   18<»9,  il  s'enrôla   dans  le  h*  i 
r(ia<s»'urN  à  dmral,  commandé  par 
uoininc  lieutenant âi  l'ouverture dt*  Uc 


MDOAB&tEE 

I   itfl  W«fOMfW.  fil 


i  fcMBtaa  llitiAtâilU:  (iéI4paEi8»eC 
Mb  k>r%  de  riMeinoa  de  MafiQléoa. 
.  lâu  flttk^  te»  tarrii  êit  PologBe,  fl 
iaifcdip««ièli diète.  Apièi  la  rtfo- 
I  Al  îi  OOTimtirf^  1830 ,  Il  de- 
rtt  111  «'otsHÉtaaft 
.  Rooiiiié  dief  de 
%mmÊimÊ^àmMkw^tênkb$lÊBÏÊ» 
,éiUir,  de  Ubw.  Après 
r  le  Reiew»  Il  tel  es- 
lie  «Mlipd,etfttoQte 
e;l  pril  péri  e«&  bétail- 
Ipèa  WÉae,  de  Peoiewiet,  de 
i  eiécota  «œ  né- 
à  tn- 
i»ei  eififai;  à  Varaofie 
de  la  Jeie  uhrenelley  et 
eaaele  eetfael  que  tous 
kMMMtfrilédelaieMe». 
;étéreii- 


iraofidceHoo- 
I  em  Ttarquie  »  d*oè  ii  re- 
I  èMrli.  L.  Caottuo. 

»tf  te  rfêkmmtmt  de  ittt,  fr  Straiewkfl. 

i  {Âibêri),  écmwk  polooais, 

nnlêkO,  Uétailderonlredet 

iÉWtiM  à  BoBM  une  Huioria  an- 

Pologne,  U  publia  : 

I  çKi  «e  fOfiX  distin- 

I  ^  régMs  de  Stgû- 

Ferdinand  //; 

•VMiiMrê  dé  Pologne^  regar» 

iê  phu  imcUn  ei  U 

^|¥aftofie,ie3d. 

L.CB. 

f9  pMiomaiêÊt  »T 


40  iififawmtf  ///.  par  SUr- 
_L  —  D9e.  pmrt. 

I  (  UmU-Matthieu,  baron  ) ,  gé- 
*^-^  B  poloiMJs«; ,  né  à  Gora,  en 
l(Espagnc}Je  12  Juillet 
I  grade  rfe  niijor  dans  le  régî- 
»  dont  son  père  était  oolo- 
"  \  après  avoir  inotfleinent 
lance  de  la  Polofpie,  en- 

, î(19réTri<T  1795),  en 

r  dnilal-maior  attaché  à  l'arniée 
i  Ue  la  légion  polonaise 


(5  ifffl  vm),  ■  illee eintni  dee  A»ee, 
dltelle^elpriliiMglorieaee  part  eux  TieMne 
de  Rovl  et  de  Manloiie.  Apiîa  avoir  longaé  en 
Anidrtae,  aooe  lee  oidraa  de  KochambeeQ,  le 
grade  d^a^odanlgteéril,  Dembowski  rentra  ea 
nnttice,  Art  emploie  daaeU  deoxiteie  dirlsiea 
de  dragons,  et  H  eneeesslvement  les  eémpapea 
de  la  grande  armée  (iso^  et  d*Espagae  (leoo). 
Il  eedMmBaaapaaeaiBdaTme:  le  premier 
Il  trawaa  on  gDé  qnH  avait  été  c£u«6  de  raeon- 
nattre;  Il  sedMognaanai  àlabalaffledMIeeana, 
eèàktête  de  la  eanderfe il  dédda  de  la  vie- 
tolre.  Général  de  brigade  (8  Janvleriaio),  il  Ait 
elMugé,  à  la  tèle  dtee  bi%sde  eompoeée  des  34« 
et  40*  régbnenta  dlnftttterie  de  Ugne,  de  pro- 
téger la  leIraHa  de  rarmée  Atnçaisey  qui  te- 
nait d'éfacoer  lettUage  de  Arroyle-liolfaNe  : 
OembowskI,  qol  nmil  que  i.aoo  rmmnm,  ne 
trouva  lnopfaiénieBtatta(|tjé  par  £i,Dau  An^âb  et 
3»000£apaipiob9  eomiMJii1i%  ^isi  lu  géném\  IJIU, 
Botgaédetocitseeonré^  Ia  iHi^iUuit  âait  «kspttiJî 
déftonrageentee,  et cenen  fant  li^  g^ni^raf  rmriçatH, 
pofaant  nne  nonveUe  Ibrcu  ckn«  h\  da%«2r«  raitue 
sa  troupe  en  carrés^quly  tout  m  haltanl^nrir^tmite, 
sontkiÎBflnt  vaUlainment  k^ choc»  rélUré&ile  la 
eavalerie  ao^aisey  qui  n^  K^arréta  que  (mjut  ^r- 
mettre  à  rartIUerle  et  à  nufaiikHe  fstia|;iioliï  de 
mitrailler  lee  soldats  flraûo»tg.  M^l^ru  ri^ntinnc* 
disproportian  du  nombre ,  N  cou  i  bât  iluralt  déjà 
depoSs  près  de  einq  heur »'^  ^  i  i^r  ^^  i u  'i  i  n  r^  >  U  n  "  l  ?m- 
g|aîs»touebéde  la  eondolte  béroiqnedea  Français 
et  voulant  épargner  eeux  quicombattalentenoure 
envoya  un  parlementaire  pour  sommer  le  général 
de  se  rendre.  «  Alleadire  à  eelui  qui  vou^  envoie, 
«  répondit  Deer.bowskî,  quil  nous  reste  encore 
«  des  eartoucbes  et  dei  baïonnettes ,  et  que  nous 
«  ne  nous  rendrons  pas.  »  Cette  noble  résolution 
donnant  une  nouvelle  énergie  à  ses  troupes,  cel- 
les-ci parvinrent  à  passer  laGuadiana  et  à  rejoin- 
dre ainsi  le  cinquième  corps,  qui  était  commandé 
par  le  comte  d'Erlon.  Après  avoir  de  nouveau 
combattu  en  Espagne,  Derobowski,  qui  venait  de 
recevoir (1819)  Tordre  de  passera  l'année  de 
Russie,  mourut  à  VallaJolid,  au  moment  où  ii  se 
rendait  à  son  poste.  A.  Sauzày. 

OtcoareeilM,  Uist.  de*  (Généraux /tançais. 

DBMBOWSKi  (  Jean  ),  général,  frère  du  pré- 
cédent, né  à  Gora^  sur  la  Wistule,  en  1 773,  mort  à 
Milan,  en  Italie,  en  1823.  D*abord  secrétaire  d'I- 
gnace Potociû,  grand-maréchal  de  Litbuanie,  il 
prit  part  aux  guerres  de  1792  et  1794,  comme 
vokMitaire.  £n  179&  il  se  réfugia  en  France;  en 
1796  il  entra  dans  les  légions  pokmaisea,  puis  au 
service  de  France,  mais  il  u'y  resta  pas  long- 
temps, s'établit  en  Lombardie,  et  termina  ees 
iours  à  Milan.  L.  Cn. 

Biographie  de»  CoMmnporain». 

DBMBOWSKI  (Ignace),  écrivain  et  poète 
polonais,  né  vers  1770,  mort  vers  1830.  En  1806 
il  fit  paraître  une  excellente  traductfon  de  La 
Henriade  de  Voltaire,  et  réussit  mieiix  que  les 
autres  traducteurs,  tels  qu'Euièbe  6k>waoki  et 


52S 


DÉMARETR  — 


CCM6  syracuMîiie  fit  frapper  en  mémoire  de  cet 
éféoement  de»  roédiilleé  d'argent  falanl  dU 
drachmes  attiques,  oa  cinquante  Urrea  (Xl^pa) 
de  Sicile,  et  qui  portèrent  le  nom  de  demare- 
tion.  Après  la  mort  de  Gélon,  elle  épousa  Po- 
lyzelus,  frère  et  successeur  de  ce  prince. 

Modore  ée  SlcMe,  XI.  M.  -  Mtas,  OL,  Mi  >  Rcsy- 
cUus,au  mot  ATULopénov.  -  sebol.  Ui  PioC.  Of..  il, 
l.ft.  -  jtnnati  ëêif  Itt  M  Cmrrttp,  jitmkmi^  ?tL  H, 
p.  SI. 

*  DBHABSTB.  V&ff.  UaMMÊ. 

DâHARQPB  (Aé|Ut^OC),  géBénl  •JVMMnÉI, 

eis  de  Pidocus,  Ti?ait  Ters  410  a^ant  J.-O.  H 
fut  un  des  généraux  qui  allèrent  pravlre  le  co«- 
maniement  des  forces  auxiliaires  eyraensaiMB 
dans  la  Grèce,  à  la  place  d'Hennoerale  el  de  aee 
collègues,  lorsque  ceux-ci  furent  bants.  A  son 
retour»  il  prit  une  part  importante  aux  affaires 
publiques,  et  devint  un  des  plus  fermes  adfer- 
saires  du  pouvoir  naisaant  de  Denys.  U  Ait  en 
eonaéquenee  misa  mort,  vers  40&,  à  l'iattisation 
de  ce  dernier,  en  même  tempe  que  Daphnans, 
et  peu  après  que  Denye  ent  élé  nommé  génénU 
aatoemte. 

TbM7«tfe.  vin.  tS.  *  KéBlfil,  «eONMCM»  I,  I.  - 
WMIort,  Illl.  M. 

mmmkfJQmm (Jean),  littératenr  français,  né 
à  Sedan,  le  M  lévrier  1714,  inoii  à  Yvoy-Cari- 
gnan,eB  1801.11  ftt  ses  études chea  les  Jésuites, 
entra  dans  lenr  ordre,  et  obtint  la  cbaire  d*htt* 
roanités  an  collège  de  Meti .  Plus  tard  U  em- 
brassa rétat  ecdéaiastiqne,  fut  nommé  vicaire  de 
Baient  près  de  Sedan,  pnis  ouré  de  Cbauvency, 
dans  le  ducbé  de  Lnxembouif.  Une  requête  pi- 
quante, en  vers ,  qu*ii  adressa  à  rimpératrioe 
Mario-Tliérèse ,  lui  valut  de  eette  princesse  un 
caileau  de  oent  dneats  U  ne  tarda  pas  à  passer  à 
U  cure  de  GIvel,  où  il  parvint  à  mettre  ses  ser- 
mons à  la  portée  des  soldats  de  la  pmison ,  en 
prenant  dans  Tart  militaire  des  comparaisons  et 
dM  arguments  en  flivcur  de  la  morale  ebi^ 
tienne.  Enfin,  Il  obtint  la  cure  de  Gentilly,  près 
de  iniris,  pois  le  prieuré  de  diablis.  La  révolu- 
tion le  priva  de  ce  bénéfice  ;  il  fut  même  arrêté 
quelque  tempe.  On  a  de  lui  :  OraUam  funèbre 
dêM.U  maréchal  de  BeUê-Uiê;  1761 ,  io-8*  ; 

—  Orabon  funèbre  de  dom  MfMmê-îifJleur^ 
abbéd'Orbal:  ntb,  in-4'';—  ue  MUUaire 
ehréiien  ;  in-is  t  ce  sont  des  fragments  de  ser- 
mons prononcés  à  Givet  \  —  ÉpUrê  en  vers  la- 
Uns ,  sur  UsjeuxdewUk  ei  de  reversé  ^odreê- 
sét  à  Cabbé  S&fuin  ;^  Les  Psaumes  de  Da" 
vid  mis  en  vers  latins.  Cet  ouvrage  est  resté 
inédit 

naSbe.  B«l-|oUn.  etc..  IKyfA.  mMv.  §i  port,  en 
Comttmpnraim», 

DBJn  âirroRT  (  Jacques-  BenoU  ) ,  vaudevi  I  - 
liste  français,  né  à  Abhenlle,  le  17  mai  1745, 
mort  à  Paris,  le  lO  octobre  1819.  Ha  donné  au 
théâtre  du  Vaudevillo,  en  1793  :  U  Petit  Sa- 
cristain  ;—La  Première  des  Damrs  de  In  Halle; 

—  G  dits  dupé  :  —  Arlequin  Joseph  ;  —  Lr  (or- 
dontutr  alicmancl  :  —  Margot  la  rt'soltie;  — 


DEMBARAÈRB 

la  Maîtresse  d'École,  parodie  de 
avec  Ducray-Doménil  :  La  Taverne , 
La  Caverne;  —  avee  Chaxet  :  A 
miséricorde,  ^ÊXttài^àe  Misanthr 
pensif;  —  en  1805:  Une  Matinéede 
frin;  —  en  1809:  Hyacinthe  R 
trouve  phisieurs  chansons  de  Demi 
le  recneU  des  Dtners  du  Vaudevi 
était  un  des  ptosjoreax  oomires. 

nabbe.  8ol)i)olf4,  de,  ^iPfrapMe  imlv. 
Contemporains. 

^EMBkmmtmn  l  Jean  Mimle>. 
çai8,iiéàTarbe8(Ha«tei     Té       / 
1747,  mort  à  Parte,  le  a      r»  i 
(1788)  avec  le  grade  de  11  e 

l*Éoole  du  Géfrie  de  un 

nieur  deux  ans  i     ■ .  iniib        uu» 
devint  (I79Î)  cora  Au  mtoHe 

talent  qoH  déploya  lun»  «n!  la  défens 
ciennes  hii  valut  le  crade  de  chef 
avee  lequel  il  alla  servir  en  1/  i.: 
tions  qu'A  prit  an  combat  di  C 

1793),  etgrfteeanxqnelles  \ofsami 
Senterre  remporta  k  vidoirasnr  w 
commandés  par  d'Aattchnnip      le  T 
vataremt  (  tt  Mfrier  1798)  m        i 
dedivision.  Après  avoir  bi 

delVMeet,  0  nnaaa  à  «       J* 
Gommâodem       s  db  i  a        t 

ftat  pins      à  p      di       r^  1 

tiens    II  ni    n  mÊn 

à  la       )        POTii  ém^     .       a  c 

té         barrlèra^  oo 
Auiri  mbarrèra  In  d 

sous  un  fcû  ne%  pins  meurt        .  i 
éminents  qnMI  avait  rendMl 
temps  aux  nios  hantes  i 
février  li      «Urecoth       i««o 
1808.8'      ntl  Kteuu, 

rèrentan  im-comuiic  qdi  proikui 
ancede  oiéon,  Dainbnrrère,  quel 
avait  appne  à  la  pairie  le  4  jnhi  1814, 
membre  de  la  chambre  des  pairs  for 
poléon  pendant  les  Hirs.Réint 
seconder  ■•m       idei* 

de       1  70 

«  f.  14SI  u  OB  à 

sur  I  j  M  il       I        « 

CS(  \iTwa*u       f  a*ceU  MMt  êéS 

Mrwsaae  Is  Êciema  Htetèft^prim 
iur  rimfhtenee  de%;  «  fui  appa 
Formé  du  génie,  bracmrain-S*  ;  17C 
historique  du  maréchaide  Vauba 
Projet  de  changements  à  opérerdan 
des  pinces  fortes  ;  Paria.  18 19,  in^* 
jirtkkm$  é9  tm  çmérro.  -  t^ieU  et  C&m 
BéOfr-ipkie  iêê  tmin  éê  Ptmune  •  1 1.  pu 
éê  la  Uçum  d  tjtmnmr.  -  Êtomltnr  et 

l  DE.iini!fMi{  Henrg),  uNiéral 
dans  If  palatinat  de Craeovie,  le  inj 
En  18<i9,  il  s*enrAla  dans  le  H*  i 
i-!ia<viir<(  à  rlieval.  commandé  par 
uoininc  iicuîenant  è  Tuu vertorr  df  la  < 


MDOUB&lERK 

é«  W«fOMfW.  fil 

dv  ralMfkjiflon  ^  MaftoléM. 
se*  lem«  «n  MogM»  fl 
àiftdiètiî.  Aprè•laféfo- 
^  ^9  nori^tiibn'  1830 ,  n  de* 

Chef  de 


,éiU«»daKiiBew.  Après 

ktorleRmw^lltelM- 

iit  aii%|Mi,«tft toute 

i^iprilpirtanLbilidl- 

Ipis  WÉM,  de  Pooiewiet»  de 

i  eiécoU  «M  né- 

i^et  aifim  à  Vareofie 

ds  le  Joie  nifenelle,  et 

que  tous 

lie  pétrie 
;été 
l<i ' 


leenofidceHiNH 
ea  Ttarquie ,  d*oè  ii  re- 
I  éW^Êh.  L.  Caottuo. 

de  itttf  Hr  Straiewlei. 


I  (Âiteri),  écrifaia  polonais, 
PWtieéO.  UétAiideroniredet 
ril  4  Aone  ooe  Hutoria  an- 
tré  ea  Pologne,  U  publia  : 
I  ^  «e  toni  distin- 
I  ^  répMJ  de  Stgù- 
fmmperêmr  Ferdinand  II; 
•ffUUêoiare  de  Pologne^  regar» 

m  I  Teftofie,  1033. 
L.  Cb. 
I  par  BenlkoMftj  z 
rJmSÊitêÊ  éê  SifiBmmd  III,  par  SUr- 
L  —  Dec.  pmrt. 

llUmU-Matthieu,  beroo),gé- 
*   '  '   \  polonaise,  né  à  Gora,  en 
(Espagne),  le  12  Juillet 
de  inijor  dans  le  régi- 
»  dont  son  père  était  colo- 
li,  après  avoir  inutilement 
î  de  la  Pologne,  en- 
(19  février  1795),  en 
•  attaché  à  l'armée 
I  de  In  k'^ion  polonaise 


ignde  ( 


'  d*ttil-n»ior  i 


— -  ramovwi  06 

(ft  •frOim),lillliiHipe|MedeiAl|pee, 
dltall^elpriliiMglorieaie  part  eux  Tidolres 
de  Rovl  et  de  Mantoiie.  Apiîi  avoir  iQiigpé  eo 
Amdrlm,  mmm  lea  oidraa  de  Bectemlieeii»  le 
grade  d^a^oduitgteéral,  Dembowsld  rentra  «a 
nraiice,ftd  employé  dus  la  deoxiteie  ditieloo 
de  drtgoBs,  et  H  aneéeeslirement  les  eauipapM 
do  la  grude  armée  (IMO)  el  d'Eipegiie  (1800). 
Il'  aedMmBiaapaMaiBda  T^e:  le  premier 
fl  treirena  QD  gDé  qttU  «fait  été  ctargé  de  reeoo- 
■attre;  11  sedMBgoaamai  àlabalafltedMiMaÉa, 
06  àk  tête  delaotnéttieil  dédda  de  la  vie- 
taire.  Géaéndde  Mgade  (8  Janvier  laio),  il  Ait 
elMugé»  àla  tète  dteo  lN%ide  eonpoaéo  des  34« 
œ  40*réginMnta41aftiilerfe  de  Koe,  de  pro- 
téger la  retraite  de  raiiniée  frinçaiae,  viÀ  ve- 
nait dTévacoer  levUliMe  de  ArTojfto-liolfaNa  : 
Dembowskl,  qoî  nVrtil  rpic  r,30u  liummf^p  se 
trouva  inopùiéineQUttar|ué  p^t  iï,ooij  Augiais  et 
JjpOO  Espagnols ,  commandés  [jar  le  général  HtlL 
Boignédotoat^t>cour!î,  ta  position  élait  desplu^ 
déflonrageanleaj  à  CM'{\im\\m\  {<?  général  rrjîiç^ts. 
puisMitnne  nouvelle  fûrce  ûm^  U  ifaogar,  fùiinl 
sa  troupe  en  carré>i,  qui,  tout  en  hâttao;  m  rrtraitd 
sontiffliaflHt  vailUmmânt  \m  djocâ  réitérés  de  d 
eavalerie  anglaise,  ^nî  ne  ^  arrêta  que  \ymvt  ]h>n 
mettre  à  rartflkrie  et  k  Tinranti^rie  esjtjj^^rïli^  iJt 
mitrailler  lea  soldat.^  fraoçais.  MaJ^m  î'éfii^rtJid! 
disproportton  du  oùiabre ,  \k  «oiobai  durail  t\^ 
dspirii  près  doeinq  heurp^i»  lorsqu'un  colood  ;it%- 
gliiU»  touebédo  te  eondoite  béroiqoedea  FfinçaiiS 
et  voulant  épargner  ceux  quieomhattaiént  encore 
envoya  un  parlementaire  pour  sommer  le  général 
de  se  rendre.  «  Allée  dire  à  eelui  qui  vooi  envoie, 
«  répondit  Dembowski ,  quil  nous  reste  encore 
«  des  eartoucbes  et  des  baïonnettes ,  et  que  nous 
«  ne  nous  rendrons  pas.  »  Cette  noble  résolution 
donnant  une  nouvelle  énergie  à  ses  troupes,  cel- 
les-ci parvinrent  à  passer  laGuadiana  e4à  rejoin- 
dre ainsi  le  cinquième  corps,  qui  était  coromisndé 
par  le  comte  d'Erlon.  Après  avoir  de  nouveau 
coinlMttu  en  Espagne,  Derobowski,  qui  venait  de 
recevoir (1819)  Tordre  de  passera  Tarrnée  de 
Russie,  mourut  à  VallaJolid,  au  moment  où  ii  se 
rendait  à  son  poste.  A.  Sauzày. 

OtcoureeilM,  Uist  des  Généraux  français, 

DBMBOWSKi  (  Jean  ),  général,  frère  du  pré- 
cédent, né  à  Gora^  sur  la  Wistule,  en  1 773,  mort  à 
Milan,  en  Italie,  en  1823.  D*abord  secrétaire  d'I- 
gnace Potociû,  grand-maréchal  de  Litbuanie,  il 
prit  part  aux  guerres  de  1792  et  1794,  comme 
volontaire.  En  179&  il  se  léfogia  en  France;  en 
1796  il  entra  dans  les  légions  pokmaiaee,  puis  au 
service  de  France,  mais  U  u'y  resta  pas  long- 
temps, s'établit  en  Lombardie,  ettennina  ces 
iours  à  Milan.  L.  Cu. 

Biographie  de»  CûtUewtporains. 

DBMBOWSKI  (fgnace),  écrivain  et  poète 
polonais,  né  vers  1770,  mort  vers  1830.  En  1806 
il  fit  paraître  une  excellente  traduction  de  La 
Henriade  de  Voltaire,  et  réussit  mieux  qoe  les 
autres  traducteurs,  tels  qii'Eoièbe  SIowmU  ot 


527                                      DEMBOWSKI  —  DKM£ÏK1US                                      h'IH 

Jean   <.  Iiodani ,  profesiain  à   l'unÎTersité  de  ,  qui  ont  fait  dire  que  rimaipiiatioa  de  PanoelMe 

Wilna.                                              L.  Ch.  |  étail  sage  et  féconde  en  coin|)ariuon  de  celle  de 

/»  einucut»  fr.rticutters.  !  Demeste.  On  A  de  lid  :  lettres  au  docteur  Ber- 

•i>EMBOW8iLi(^doiiûrrf), écrivain,  Dedans  !  nard  sur  ia  chimie,  la  docimasie^  la  crystalF' 

le  iMialiiiat  .le  IMock,  Yere  1810,  mort  t»n  1846.  "  lographke,  la  lithologie,  la  minéralogie  et  la 

tji  1844  U  publia  un  Abréyé  de  C Histoire  de  la  !  physique  en  général  ;  Paris,  177»,  2  f  d.  ta- 13  ; 

LU ff rature  polonaise,  et  prit  part  à  la  rédac-  j  traduit  en  allemand ,  Saint-Pélenbourg  et  Leip- 

tion  de  plusieurs  journaux  politiques  et  littérai-  j  zig,  1784,  in-8*. 

rcs.  En  1846  il  fut  Tun  des  plus  actifs  <lans  U  •      Biographie  wtediemU. 

conspiration  polonaise,  et  se  montra  le  plus  éner-  ■      DÉMÉTRiASiri  (  Avu&ircpMtvéc  ) ,  rbétenr  de 

gique  lors  de  Tinsurrection  de  Cracovie  de  1846.  |  RaTenne,  père  du  oélètyre  rti^tmr  Aspashit ,  vl- 

II  rai>bit  partie  de  la  procession  que  les  liabitants  >  Tait  sous  Tempereur  Aleicandre  Sérère,  en  ns 

de  Cracovie  organisèrent,  dans  Tintention  d'aller  !  après  J.-C.  II  n'était  pas  moins  distingué  oonmi 

au-<1evant  des  Autrichiens^  pour  prouver  à  ces  |  mathématicien  que  comme  rhéteur, 

derniers  leur  innocence  et  pour  arrêter  s'il  était  i  ^  phJiMtraie.  ru.  sopku .  ii.  ».  -  Saïut,  n  ■■! 

possible  les  massacres  de  Gallicie;  mais  les  sol-  .  'Aouôvuk. 

dats  autrichiens  tirèrent  sur  cette  procession  dé-  DéMÉTSirs  (Ar.|ii^o;),  nom  eonmiB  à 

sarmée,  etDerobowsLi  y  Ait  tué  Tondes  premiers,  deux  catégories  de  personnages  greet: 

le  24  féTrier  1846.                      L.  Cnoozio.  ,    n^m^t^us.  ».-i»^«« 

DocumentiparticuUeri,  ^'  ^^àt^élnus  pnnces, 

*  DBMBAS.  Deux  statuaires  grecs  ont  porté  ce  DéMÉTSivi  Fofiorcéle  (Ai||ul)tpioc  IMiap- 

nom  :  Tun  était  de  Crotone;  il  fit  en  bronze  la  xtittc  >,  c'est-à-dire  Assiégeur  de  wiUeif  fli 

statue  de  son  compatriote  le  célèbre  Mllon;  ;  d'Antigone,né  ena38a?antJ.-C.,mort«alttll 


l'autre  était  de  Clitore  en  Arcadie.  Les  Lacédé-  Ait  appelé  de  bonne  heure  à  jouer  i 

moniens,  après  une  victoire ,  eun*nt  n-cours  à  '  tant  dans  les  guerres  qntsniTimt  la  awC  pvé» 

lui  pour  les  oiïramies  qu'ils  voulaient  faire  au  maturée  d'Alexandre  le  Graad.  AsaodéàlapoS» 

temple  de  Delphes  ;  il  exécuta  en  airain  les  sta-  ,  tique  de  Min  |ière,  il  le  servit  aver-  im  d<wi—t 

tues  de  Minerve,  de  Meptune  et  de  Lysandre.        '  qui  ne  se  démentit  jamais  :  6d 

Miiig.  catatogut  .4rtiSeum,  p.  ni.                         i  dans  œs  temps  de  bainea  et  dec 

DBHBLMATBR  (Conrad),  théologien  aile-  i  quea.  11  n'avait  pas  seize  ans  loh      ■ 

mand,  mort  le  27  janvier  1740.  Il  était  de  l'ordre  '  pagna  dans  sa  fuite  secrète  en        »•       . 

des  Bénédictins.  On  a  de  lui  :  Chronicon  phi-  ;  ligue  formée  contre  Perdiecaa           mu>               i 

/osopA  i  eu  m  ;  Ingolstadt,  1737,  in-4'*.                  |  que  son  ambition  devait  un  jour  im        -kt           i 

UtgtXhauer,  Hut  Mcr.ord.  S.  Bêned.                     |  lui- même.  Il  fit  ses  premières  .            « 

*  DBMB?iTi  (  Ladislas),  théologien  hongrois,  1  ries  hétaïres,  dans  deux              i        si 

natif  de  la  province  de  Trente.  Il  professa  les  j  en  Médie ,  et  contribua ,  par  auuafu       t 

belles-lettres,  et  laissa:  Orationes  texdrcim;  j  toire.  Aussi,  quand  Antigone  reprit  1» 

Tymau,  1742,  in-S";  —  Meditntiones  ex  sa-  \  domination  qu'il  avait  combattus  chez  P 

cris  lit  ter  is  et  SS.  PP.  sentent  iis  in  omnes  |  ne  rrai>^nlt-ii  pas  de  l'opposer  au  plus 
Dtmini  totius  anni  dies  eoncinnatx ;  Pm- 
bourg,  1760,  in-8**. 

Horaoyl.  Mem.  tiung. 

nKMBRTiLLB  (  DoffiinîTtfe) ,  confpirateiir 
français,  né  dans  le  Bigorre,  en  1767,  guillotiné 
le  31  janvier  1801.  Il  nit  employé,  en  17V4,  dans 
les  bureaux  du  comité  de  salut  publie.  Il  devint, 
en  1 KOO,  l'un  des  chefs  de  la  conspiration  de  Ce- 
racchi  et  d*Arena.  Il  mourut  avec  sang-froid 
ainsi  que  ses  coaccusés,  après  avoir  inutilement 
tenté  de  s'empoisonner. 

it9éA,pM0ntfc.é0iaFrmmtB.-^Jh\eruUutatr,  '  Malgré  les  oomeils  de  sei 

du  CmuuM  et  et  tEmptr»,                                              i  .    .         ■                          ■ 

•DBMBRT  (^nfoine),  nïédecin, né  àAbbe-  t^***T,^T/ïï!:2ÎIÏ'      'li^: 

ville  en  Picartie,  vers  le  ^mencementdu  sei-  !  1^"'"^,i  ^^TÎ^^ 

zièmesiède.llestauteurd'unopusculeintitulé:  î  '*V^J^,T^"^jl\!^ 

>.n/./o.e«n/re^P«.e;  Paris.  l^5.^U.8-.    <  :;rù'f  la^^  ^als^S^ 

D.  vrrdler  el  I .  Crot.  d.  M.li».  /I.M.  /^*.f.  *  «I^^V^  »"j  ^  .^'^  f  ""«  ^ 

MSBlTB  (Jean),  chirurgien  liéfleots,  né  «  -  f"'?»^'  ^*^**^*  ^!!' u  ' 

1743,  mort  en  1783.  Il  était  5.in.rgie.i  dans  les  "  '-^"'^  ^^T.^"^  îï^iL         Z 

troupes  du  prince  de  Liège.  Lachimie  était  soo  •  '"'^^^T  1^x1^1^11^?^^ 

oocuVTtion  bvorite  ;  mais  die  ne  lui  suegera  que  "  ^^  »'^"**^  »*'"^'  ^  "^^  »™"*'  ^ 

des  hypothèses  Ihvoles  et  des  opinioa«  biiarrea,  !  ,t  nab-rqw. 


de  ses  ennemis,  pour  surreiller  sa 
Asàuré  du  concours  de  Séleu  u« 

maque,  que  les  prétentiona  à* 
raient  encore  plus  que  lui ,  Ptol         i 
c«*ndu  dans  l'Ile  de  Chypre,  et 
ment  sur  la  Cdide,  il  en  a        |ina 
•*t  ra^aue  le  territoire.  A  re^ir  nuoreuB. 
triu<  s'elanre  du  fond  de  la  Cvi^-S* 
dfjà  Ptoléroée  étaH  rentré  m  ] 
bientôt,  appelépar  Séieo  -a 

et  vint  placer  son  campowis  m  i 
Malgré  les  conseils  de  sei  i 

lie  le  voir  se  mesurer  seul  •      rc  «  tm  m 
lu  g)'mnase  d'Alexandre  i  •  ;  *,  Dén      « 
lie  le  rombattre.  «  Il  rénnit  tons  letao 
«  assemblée  générale  :  tout  troaUé  m 


«        rer  d'un  des  forU  de  Baby- 
I  m  ra|ipeU  sur  les  bordft  de  la 

Booe,  Lysimaque  et  Ptoléroëe 

«  Jl  1  n'était  qu'âne  trêve  :  tous 

I  néenler  les  cooditioos,  et  chacun 

I       les  imposer  aux  autres.  Le 

■ ./«  ();  etJloTSsion  de  I^onidas, 

Plolénée,  enCilicie,  rouvrirent 

|à  les  viDes  du  littoral  étaient 

imasse  allait  succomlier.  Démé- 

M^las,  et,  poussant  la  guerre  avec 

ItmUÂ  forcé  à  évacuer  le  pays. 

no  fils  enflant  ses  espérances ,  ce 

.  soQs  le  prétexte  d'enlever 

ww       lion  de  Cassandre  et  de 

u  u  y  établir  la  sienne.  Déiné- 

d*Qne  flotte  de  cent  cinquante 

wmt  à  coup,  avant  inéme  qu*on 

MA  dénart,  parut    devant  le 

»  en  libérateur.  «  On  le 


■  *^JF**'»    f'*  ' 


mandement  de  Tannée  et  de  la  flotte,  et  vint 
établir  son  camp  devant  Carpasie.  En  quel- 
ques jours  il  eut  pris  jd'assaut  tontes  les  villes 
de  la  cMe;  il  se  porta  sur  Salamine,  rencontra 
au  pied  des  murs  Ménélas,  qu'il  battit ,  et  mit  le 
siège  devant  la  place.  Ptolémée  vint  à  son  se- 
cours; mais  Démétrius  Tempècha  de  joindre  ses 
forces  à  colles  de  Ménélas,  dispersa  sa  flotte  dans 
uiK'  grande  bataille,  où  se  heurtèrent  plus  de 
trui<  cents  vaisseaux  (voir  Diodore ,  traduction 
de  M.  Hoefer,  t.  IV,  p,  159  et  199),  le  vainquit 
une  deuxième  :ois  sur  terre;  et  Salamine  lui 
ayant  ouvert  ses  portes ,  il  demeura  maître  de 
la  Tille  entièreet  d'un  immense  butin  (en  306).  Cet 
éclatant  succès  lui  valut  le  titre  de  roi,quc  son  père 
lui  donna  en  le  prenant  lui-même  :  il  fallait  le 
justifier.  Antigone  avait  résolu  d'envahir  PÉ- 
gypte  ;  tandis  qu'il  s'avançait  à  travers  les  dé- 
serts, Démétrius»  à  la  tête  de  la  flotte,  suivit 
les  côtes.  Mais  à  la  hauteur  de  Raphia  il  fut 
assailli  par  une  violente  tempête,  et,  pour  comble 

Aa     «maIKa»»        l*Xmitrtn«¥A      mnn/ii«^if    rl'ikaii         \    #aI 


527  ilKllISUVVdlVl   —  L>Jt.Alll.lHlU5 

Jean   (.'lioddiiî,  prufeMeun  à   runÎTeraité  de  . 
Wilna.  L.  Ch.        j 

/'•  ctnuattg  p'irtwuHers.  \ 

'  iiEMBOWSiLi  (  Edouard  ),  écrivain,  né  dans  ! 
le  i>;iJatinat  île  Plock,  ▼€»  1810,  mort  on  184C.  ! 
Vm  1844  U  publia  un  Àbréyé  de  C Histoire  de  la  { 
Littérature  polonaise  ^  et  prit  part  à  la  rédac-  | 
tion  de  plusieurs  journaux  politiques  et  littéral-  ; 
rcs.  En  1846  il  fut  l'un  des  plus  actifs  dans  U  - 
conspiration  polonais,  et  se  niontra  le  plus  éner-  , 
gique  lors  de  Tinsurrection  de  Craooviede  1840.  j 
Il  rai>bit  partie  de  la  processioo  que  ie<  liabitants  i 
de  Cracovie  organisèrent,  dans  rintentiond'alter  ! 
au-<levant  des  Autrichiens»  pour  prouver  à  ces  j 
derniers  leur  innocence  et  pour  arrêter  s'il  était  i 
possible  les  massacres  de  Gallicie  ;  mais  les  sol-  1 
dats  autrichiens  tirèrent  sur  cette  procession  dé-  < 
sarméc,  etDerobowsLi  y  Ait  tué  Tun  des  premiers, 
le  24  février  1848.  L.  Cnoozio. 

Documenté  partlenU^n. 

*  DBHBAS.  Deux  statuaires  grecs  ont  porté  ce 
nom  :  Tun  était  de  Crotone  ;  il  fit  en  bronxe  la  ' 
statue  de  son  compatriote  le  célèbre  Mlloo;  | 
Tautre  était  de  Clitore  en  Arcadie.  Les  Lacédé-  i 
monieos,  après  une  victoire ,  eurent  n-cours  à  \ 
lui  pour  les  offrandes  qu'ils  voulaient  faire  au 
temple  de  Delphes;  il  exécuta  en  nirain  les  sta-  ; 
tues  de  Minerve,  de  Meptune  et  de  Lysandre. 

SlUlg,  Catatogut  ^rtiâeuwi,  p.  ITt.  i 

DBHBLMATER  {Conrad),  théologien  aile-  ! 

mand,  mort  le  27  janvier  1740.  Il  était  de  Tordre  \ 

des  Bénédictins.  On  a  de  lui  :  Chronicon  phi-  '■ 

/osopA ici/ m  ;  Ingolstadt,  1737,  m-4*.  | 

ZtefelbaucT. /#i«f  Mrr.ord.  S.  Bêned.  j 

*  DB!iiB?iTi  (  Ladislas),  théologien  hongrois,  I 
natif  de  la  province  de  Trente.  Il  professa  les  j 
belles-lettres ,  et  laissa  :  Orationes  sexdecim  ;  i 
Tymau,  1742,  in-8"  ;  —  Méditât iones  ex  sa-  \ 
cris  litteris  et  SS.  PP.  sententiis  in  omnes 
Domini  iotius  anni  dies  eoncinnatx;  Près- 
bourg,  17G0,  in-8**. 

Horaoyl.  Mtm.  Hunç. 

RRMBRTILLB  (Dominique),  conspirateur 
français,  né  dans  le  Biçorre,  en  1767,  guillotiné 
le  31  janvier  1801.  Il  Ait  employé,  en  17«^«,  dans 
les  bureaux  du  comité  de  salut  i)ublir.  II  devint, 
en  1800,  Tnn  des  chch  de  la  conspiration  de  Ce- 
racchi  et  <rArena.  Il  mourut  avec  sang-froid 
ainsi  que  ses  coaccusés,  après  avoir  inutilement 
tenté  de  s*empoisonner. 

I  e  Bat,  DM.  tntfe.  éê  la  Frmmeê.  —  ntcn,  UUiotrw 
du  CmumUa  et  ée  rBmpirw, 

*  nB.^BRT  (  Antoine  ) ,  médecin ,  né  à  Abbe- 
ville  en  Picardie,  vers  le  commencement  du  sei- 
zième siède.  Il  est  auteur  d*un  opuscule  intitulé  : 
Antidote  contre  la  Peste;  Paris,  1&45,  in-S". 

M.  G. 
Do  Vfrrilcr  et  I  j  Croit  do  Malor.  ffiM.  fr%mç. 

PBMBBTB  {Jean),  chirurgien  liégeois,  né  en 
1743,  mort  en  1783.  Il  était  chinirgieii  dans  las 
troupes  du  prince  de  Liège.  La  cnimie  était  son 
oocnpatioo  favorite  ;  mais  elle  ne  lui  suegéra  qne 
4m  hyputbèset  frivoles  et  des  opinions  bigarres. 


qui  ont  fait  dire  que  l'imagination  de  Paraoel^ie 
était  ià^  et  féconde  en  comparaison  de  celle  de 
Demeste.  On  a  de  lui  :  Lettres  au  docteur  Ber^ 
nord  sur  la  chimie,  la  docimasie,  la  crysiai' 
lographie,  la  lithologie,  la  minéralogie  et  la 
phg$ique  en  général;  Paris,  1779,  2vol.iB-12; 
traduit  en  allemand ,  Saint-Pétersboorg  et  Leip- 
zig, 1784,  in- 8*. 
Bioi/ntpkie  wtediemle. 

DÉMÉTRuarB  (Av)|iY|tpi«v6c),  rbétcv  de 
Ravenne,  père  dn  célèbre  rhéteur  Aspishis,  vi- 
vait sous  l'empereur  Alexandre  Sévère,  en  ns 
après  J.-C.  II  n'était  pas  moins  distingué  conmi 
mathématicien  que  comme  rhéteor. 

PhilMirale,  F%t.  Sophit ,  U,  n.  -  SmUt,  aa  aal 
'AoicôffUK. 

DénéTBirs  (Ar.pi^o;),  nomeomniiB  à 
deux  catégories  de  personnages  grecs: 

I.  Démélrius  princes. 

oÈMtrmîfm  Polioreète  (Ai||Uîtpiac      I 
xTrnac',  c'est-à-dire  i4isi^evr   de  %      i. 
d'Antigone,  né  en  338  avant  J.-C. p  m      m 
Alt  appelé  de  bonne  heure  à  jouer 
tant  dauA  les  guerres  qui  snivirekk  m  m      ara» 
maturée  d'Alexandre  le  Grand.  Asn 
tique  de  son  père,  il  le  serait  avec       m 
qui  ne  se  démentit  jamais  :  fidélkio 
dans  œstempsde  haines  et  de< 
ques.  Il  n*avait  pas  seize  ans 
pagna  dans  sa  fuite  aecrètn  en  mum 
ligue  formée  contre  Perdiccas  lli 
que  son  ambition  devait  un  }       ni 
lui-même.  Il  fit  ses  première»  ■ 
des  hétaïres,  dans  deux  cambats  » 
en  Médie,  et  contribua,  par  son  aru 
toirt*.  Aussi,  quand  Antigone  reprit  les  pu" 
domination  qu'il  avait  combattus  d 
ne  rrai}:nit-il  pas  de  l'opposer  au  p»» 
de  ses  ennemis,  pour  surveiller  ses  monv 
Asàuré  du  concours  de  Séleuons  et  <U  i 
maque,  que  les  prétentions  d*An       i 
çaient  encore  plus  que  lui,  Ptolén.^ 
ccndu  dans  Tlle  de  Chypre,  et  sa  port 
ment  sur  la  Cilide,  il  en  avait  pris  m 
Ht  ravaiie  le  territoire.  A  cette  noavette, 
trius  s'elanre  du  fond  de  la  '     Ifr-Sy 
déjà  Ptolémée était  rentré  en  :       la:« 
bientôt,  appelépar  Sélenens,  iëi 

et  vint  placer  son  camp  dans  k» 
Malgré  les  conseils  de  ses  amis,  ypm  » 
de  le  voir  se  mesurer  seul  contre  «on 
du  gymnase  d*Alexandre(l)»,DéBi 
de  le  combattre.  «  Il  réunit  tons  les  • 
a  asi^emblée  gênêralu  :  tout 
I  monta  à  la  tribune.  L'  i 

'=  aperçue  lui  cria  d'une  hruic      a 
«  courage ,  et  anssiUM  le  plus  g        ■■ 
m  t.iUit  avant  même  qne  le  bom 
«  nrilonni^  La  fierté  et  la  vivacité  an 
m  «a  liante  taille,  sa  riche  armure,  i 


L 

»,à.. 


i>i*:mktkil's 


530 


ne  cbofte  d'inipo»dnt,  t-l  qui  gagnait  i 
n  M  fftTeur  (1).  •  II  eut  <1  ubonl  Ta-  | 
'lik  «Iruite, qu*il  commandait;  i»ais  I 
|nr  Sèleocus  et  Ptulmec,  privé  du  j 
MU  eWphaDtA,  abaDdoimé  par  son 
il  fut  Ini-inèiDe  forcé  de  quitter  le 
■tûlfe.  n  courut  s'enfcnner  dans  les 
>tb ,  oo  Ptoléinée  lui  renvoya  ses  pri- 
fc«  fr^jCfTgf*  :  «  Ce  n'est  pas ,  disait-0, 
Hm  dépouilles  que  nous  sommes  en 
:  AntigpBe,  mais  pour  les  proyinces 
Douft  eoIcTer  contre  toute  justice.  » 
avait  à  cœur  de  reconnaître  une  telle 
U  raftMmMa  une  nouvelle  armée  en 
tombant  à  l'improviste  sur  Cillés,  que 
ivail  détaché  contre  lui .  il  le  fit  pri- 
se »i^  mille  de  ses  meilleurs  soldats, 
I  rendit  la  liberté  sans  ranvon;  puis, 
r  son  père ,  qui  avait  voulu  lui  laisser 
car  de  œs  représailles,  il  recouvra 
Mr  left  villesde  la  Syrie  et  de  la  Phé- 
1).  Pto  e,  battant  en  retraite,  était 
-ujMime  :  Déinétrius  n'osa  1*7 
;  nw»  il  fit  une  incursion  dans  le  pays 
tbéenHf  dont  Antigone  redoutait 
puar  ses  nouvelles  provinces.  Une 
rtive  avait  édioué,  par  rincapadté 
lui-même  de  Pétra ,  Dé- 
I  du  désert  que  des  promesses 
rkhe  butin.  Son  expédition  dans 
4  l'était  révoltée  en  faveur  de 
jvA  plus  heureuse  :  il  n'eut  que 
»«  rer  d'un  des  forts  de  Baby- 
I  m  rappela  sur  les  bords  do  la 

kBtia^'De,  Lysiinaqu**  vt  Ptolémt^e 
r  «»  .il  t  n'était  qu'une  tr^ve  :  tous 
d  e\ft*utpr  les  conditions,  ci  chacun 

\^   imposer  aux   autres.  Le  | 

■ma  -f*   ?  ri  l'invasiou  de  Lconidas,  ' 

«  PU>U*mef.   enCilicie,  rouvrirent 

ia  1^  villes  du  littoral   étaient 

camasse  allait  succomber.  D^w^  i 

ipjn^las ,  et,  (Hiu>sant  la  ^ueri  '  avec  ; 

bwntM  force  à  évacuer  le  |»ay8.  i 

oo  ftU  enflant  ses  espérances  ,  c?  | 

e,  sous  le  prétexte  d'enlever 

wuiînation  de  Cas<^ndrr  et  de 

prit  d"y  établir  la  sienne.  I)f*mé- 

*  d'une  flotte  lie  cent  cinquante 

■Mt  a  roup .  avant  même  qu'on 

MB  départ ,  parut    devant   le 

lit  on  libérateur.  «   On  le 

«K,  debout  sur  le  tillac  de 

«1  II  faisait  si^c  qu'on  <^e  tint 

Mon  l'ecoutât.  I.orM^u'il  eut  ob- 

e.  n  fit  puM'er  \h\t  un  héraut, 

.  qu'Anticone  l'avait  envo>é 

es  pln«  f.ivi  trahies  p<jiir  chas- 


.\\\.   •! 


^       a 


«  ser  la  garnison  macédonienne  et  leur  rendre 
«  l(*urs  lois  (  en  307).  »  Uémétrius  de  Phalère  fut 
r(Tx>nd!jit  avec  honneur  à  Thèbes  ;  le  gouverneur 
macLMlouien  s*était  retranclié  dans  le  i^ort  de 
Munycliie  :  Démétrius  Tassiégea,  s'en  rendit 
maître,  et  alla  cliasser  la  garnison  de  Mégare. 
Trompés  par  ces  apparences  de  liberté  et  par  les 
présents  d 'Antigène,  les  Atbénlens  prodiguèrent 
à  leurs  sauveurs  intéressés  les  témoignages 
de  la  plu.s  déplorable  adulation  :  on  leur  dressa 
des  autels ,  des  jeux  furent  institués  en  leur  hon- 
neur, deux  tribus  nouvelles  créées  sous  leurs 
auspices;  les  députés  qu'on  leur  envoyait  prirent 
le  nom  de  tbéores ,  comme  ceux  qu'on  envoyait 
k  Delphes;  les  fêtes  de  Bacclms  furent  célé- 
brées sous  le  nom  de  Démétrius;  on  en  vint  à 
consulter  Démétrius  comme  un  oracle.  Démé- 
trius répondit  à  ces  ovations  en  épousant  Eury- 
dice, de  la  famille  de  Miltiade,  quoiqu'il  fût  déjà 
marié  avec  Pliila,  fille  d'Antipater.  11  aurait  fa- 
cilement oublié  dans  les  bonneurs  et  les  plaisirs 
les  desseins  de  son  père  :  il  était  né  pour  régner 
sur  cette  Athènes  dégénérée ,  où  ses  qualités  et 
ses  vices,  son  penchant  à  la  débaucbe  et  son 
goût  pour  les  arts  trouvaient  une  égale  satis- 
faction ;  mais  Ptolémée  ne  lui  laissa  pas  le  temps 
d'y  faire  un  long  séjour.  U  avait  jeté  dans  l'Ile 
de  Chypre  une  armée  considérable,  et  menaçait 
de  nouveau  la  Cilicie.  Invité  par  son  père  à  re- 
venir en  toute  hâte,  Démétrius  aborda  en  Ca- 
rie, tenta  inutilement  de  soulever  les  Rhodiens 
contre  le  roi  d'Egypte ,  prit  en  Cilicie  le  com- 
mandement de  l'armée  et  de  la  flotte,  et  vint 
établir  son  camp  devant  Carpa.sie.  En  quel- 
ques jours  il  eut  pris  Id'assaut  toutes  les  villes 
de  la  vMc;  il  se  porta  sur  Salamine,  rencontra 
au  pied  des  murs  Ménélas,  qu'il  battit ,  et  mit  le 
siège  devant  la  plac^.  Ptolémée  vint  à  son  se- 
cours; mais  Démétrius  l'cmpécha  de  joindre  ses 
forces  h  celles  de  Ménélas,  dispersa  sa  flotte  dans 
une  grande  bataille,  où  se  heurtèrent  plus  de 
trois  cents  vaisseaux  (voir  Diodore,  traduction 
dp  M.  Iloefer,  t.  IV,  p,  159  et  199),  le  vainquit 
une  c!eii\ièin<'  iois  sur  terre;  et  Salamine  lui 
ayant  ouvert  ses  portes ,  il  demeura  maître  de 
la  ville  entière  et  d'un  immense  butin  (en  30C).  Cet 
éclatant  succès  lui  valut  le  titre  de  roi,quc  son  père 
lui  donna  en  le  prenant  lui-même  :  il  fallait  le 
justifier.  Antigone  avait  résolu  d'envahir  l'E- 
gypte ;  tandis  qu'il  s'avançait  à  travers  les  dé- 
serts ,  Démétrius ,  à  la  tète  de  la  flotte ,  suivit 
les  cAies.  Mais  à  la  hauteur  de  Raphia  il  fut 
assailli  par  une  violente  tempête,  et,  pour  comble 
de  malheur,  l'équipage  manquait  d'eau,  à  tel 
point  que  si  le  mauvais  temps  eût  duré  un  seul 
jour  de  plus ,  tous  les  hommes  auraient  péri  de 
soif.  Il  eût  voulu  débarquer  à  la  première  em- 
bouchure du  Nil  (la  bouche  Phatnitique)  ;  mais 
l'entrée  était  gardée  par  des  barques  chargées 
de  machines  de  guerre  et  par  une  armée  rangée 
en  bataille  sur  le  riva«:e.  Forcé  de  se  replier  sur 
le  C4unp  de  son  père,  il  y  trouva  le  désordre  et 


531 


DËMtTRlUS 


lu  découragement  :  les  soldats  désertaient ,  les 
oflicion  Toulaient  se  retirer.  Anti|;one  se  décida  à 
reTeoir  sur  ses  pas,  laissant  à  Ptulémée  la 
traD<|uille  possession  de  TÉgypte.  Cependant, 
Démétrins  ne  se  tenait  pas  pour  battu  :  il  se 
n^jeta  sur  l'Ue  de  Rluxlf» ,  dont  la  conquête  eût 
enlevé  ik  Ptulém('>e  la  plus  utile  tte  ses  allianc<?s  ; 
mais  ses  promesses  et  ses  menaces  échouèrent 
également  deTant  U  fidélitédeé  Rhodlens.  Ce  fut 
alors  qu'il  fit  construire  la  machine  appelée  Hé- 
lépol$^  dont  Dioflore  nous  a  laissé  la  descrip- 
tion, et  qui  se  trouve  exactement  représentée 
snr  Tnn  des  monameots  faussement  attribnés  à 
randeune  NiniTe  (!)•  «  ^  b>sc,  dit  Diodore, 
•  était  carrée;  chaque  côté  f<irmé  de  poutres 
«  équarriesjointes  ensemble  par  des  crampons  de 
«  fer.  L'espace  intérieur  était  étage  par  des  pliin- 
«  cliesy  laissant  entre  elles  environ  une  coudée 
«  d'intervalle ,  rt  destinées  à  porter  cou\  qui  de- 
«  vaient  faire  jouer  la  machine.  Toute  la  masse 
«  était  sii|»|)ort«*c  par  des  roues ,  au  nombre  de 
«  huit,  grandes  et  solides  ;  et  afin  de  pouvoir  im- 
n  primera  la  machine  hiutes  sortes  de  directions, 
«  on  y  avait  a<lapté  <lcs  pivots  mobiles.  Les 
M  quatre  angles  étaient  formés  par  quatre  piliers 
«  légèrement  inclinés  en  haut,  et  de  manière  que 
«  toute  la  b&tisse  était  partagée  en  neuf  étai^e^t. 
«  Le  plus  bas  se  composait  de  quarante-trois 
«  planches,  et  le  plus  ék^é  de  neuf.  Trois  côtés 
«  de  cette  bâtisse  étaient  recouverts  extérieure- 
«  ment  par  des  laines  de  fer,  pour  les  garantir 
«  contre  les  lorclies  allumées.  Sur  le  quatrième 
«  côté,  faisant  face  à  l'ennemi,  étaient  pratiquée<, 
«  à  la  hauteur  de  l'étage,  des  froétres  propor- 
«  tiunnées  aux  project  les  qui  étaient  lancés  .<ur 
«  l'enneini.  Ces  fenêtres  étaient  garnies  d'au- 
«  vrats,  fixés  |)ar  des  ressorts ,  et  ddrrière  le^- 
«  quels  se  trouvaient  à  l'abri  les  hommes  qui 
«  lançaient  les  projectile*.  Ces  auvimls  étaient 
il  formés  de  pe«ux  courues  ensemble  et  bourrues 
«  de  laine  pour  amortir  le  clioc.  des  piern'^  hn- 
«  oées  par  les  litliubules.  Knfin ,  à  cliaque  éta;;e 
«  étaient  deux  large*  échelles  :  l'une  ser\ait 
«  pour  monter  et  apporter  le^  munitions  neres- 
«  saires.ot  l'autre  pour  descendre ,  afin  de  ne 
«  pas  troubler  la  régularité  du  service.  Los 
■  hommes  les  plus  vigoureux ,  au  nombre  de 
«  3,400 ,  furent  choisis  pour  mettre  en  mouve- 
n  ment,  du  dedans  et  du  deliors ,  cet  immense 
«  appareil  de  guerre  (3).  >•  Mais  il  ne  jiut  cn- 
taner  les  nnrs  des  Rhodiens ,  héroïquement 
dëfenilus(en  304).  Une  députatîon  des  Athéniens 
vint  à  temps ,  pour  l'honneur  de  Déntétrius ,  im- 
plorer son  secours  contre  Cassandre,  qui  trnait 

•V  Tolr  \n  û^>\  mnanlrM  admaM  %  l'trideniir  par 
M.  Hoefn*,  mk  il  pr<«Tp  d'un*  nani^rr  {•ernn^t  ••r-.  p  r 
IrtnteSMjncifiHeti  l'.il!«»1«pe!nlufMPi"n  ri.-» 
troMirrt  fOf  1'*^  m  inuT^nts  notamm'iit  %  I  .«  "•  *'•  r»  <»- 
l<»po|p.  dor.l  r«BT^n!:.in  dT-  d«-  1*1  n  soi  dfBitNne  né- 
inotrr.  p.  |0  '«qtM*  1^4  rii<n«^  j-TOii^rrl^t  aiii  rniinin^ 
de  M  <ii-i%i  itl  n'appirifiH-^'ii  pt*  ^f  ■^oiirairnl  apr-irt-- 
iii     .  ■  I  r  i[  itjlr  i^»-  1 1  mr-»*  *»*irirn .  drinillr  rn  •  r 

if  |iiA«n--  \X.  91.  '  MJ  -  l\  p.  t»k,tle  !■  'r;:cl  -a 
de  M    lin  r>  r. 


leur  ville  assiégée.  IMmetrins  n'avait  c 
Grèce  qu'à  regret  :  il  s'empressa  de  c 
avec  les  Rhodiens  un  traité  par  lequel  ils 
geaient  h  servir  .\ntigone  contre  tous  se 
mis,  exeepté  contre  le  roi  d*Êgyple ,  et  i 
vers  Athènes.   Avec  sa  célérité  onlini 
chassa  Cassandre  de  TAttique,   le  |mi 
jusqu'aux  Thermopyles ,  le  vainquit,  et  s 
d*Hérac]ée,  o(i  6,000  Macédoniens  passs^n 
bun  camp.  I/Aftîque  et  la  Béotie  affram 
entra  «Inns  le  Péloponnèse  :  Sieynne  «^ai 
pér  par  les  troupes  de  Ptdémée  :  il  ach 
retraite  ;  et  pour  la  fortifier  contre  l'usi 
étrangère.  Il  la  fit  transporter  sur  une  ^ 
voLsine,  m  elle  prit  le  nom  de  Démétriai 
gare,  Corinthe  lu!  ouvrirent  leurs  porte 
gollde  et  l'Arcadie,  excepté  Argos  et  M: 
se  rangèrent  sous  sa  protection.  Il  revi 
de  son  triomphe  à  Athènes ,  où  l'attende 
nouveaux  honneurs.  L'opistliodoine  (|ei 
du  Parthéooo  )  lui  fut  donné  pour  palais; 
content  de  livrer  k  ses  <lébauches  le  te 
la  déesse  vierge ,  Stratodès  fit  élever  de 
à  ses  courtisanes.  Les  lois  les  plus  sar 
rent  violées  en  sa  fliTear;  on  changea 
des  mois  pour  qu'il  pût  subir  de  suite  lo 
cérémonies  de  Unitiation  aux  grands  H 
lits  mystères.  Il  épuisa  la  sénilité  des 
jusqu'à  s  en  moquer  amèrement  :  un  i 
^tit  ifi-inander  sans  délai  niie  sonune 
trntb    plus  i\v  1  .?so,no<i fr.\  et  qnaun  hi 
recueillie  à  grand'peine,  fi  ordonna  de  b 
à  I.amia  et  à  ses  autres  courtisanes ,  afin 
s'en  achetassent  des  pondres  pour  leur 
Te]  était  riiomnie  que  la  Grèce,  duot 
naissance  s'égarait ,  venait  de  proc 
li<Niinc  à  C4)rinlbe,  comme  autrefuta  n» 
Alexandre.  Ce  titre  cependant  >        ^* 
inquiéter  ses  rivaux  ;  il  afTeclaii  i         w 
eux  k'  plus  Krand  mépris.  •  Il  se  rw     I 
m  teincnt,  dit  Athénée   (t),  de  ceux  q 
•  naient  à  tout  autre  qu'a  s«)n  père  ou 
«  titre  de  roi;  et  fl  aimait  à  voir  des 
«  faire  à  sa  table  des  libations  à  Dén 
•s  k  Sêleucus  capitaine  des  éléphants,  i 
'.  inée  amiral ,  à  Lyshnaquc  garde  du 
n  Agathocle,  son  fils,  guuvemcnr 
Quant  à  Cassandre ,  qui  lui  demandm 
il  lui  avait  répondu  qu'il  eût  à  se  livr 
con«lition,  et  fl   semble  qui!  ne 
même  plus.  Ce  fut  pourtant  Cas       rc 
pnx  ha  encore  une  fois  eontrv        -i  \ 
toiH  leôiéritiers  d'Alexandre.  Lj- 
leiicus  ayant  ofiéré  en  Asie  la  joncimu  « 
troupes ,  se  trouvèn-nt  m  far^  %Vk\ 
rp<ius  en   Phrxdi'.  I^*  xieux  roi  pi 
diMaipieti-i^s  iiluHon<  de  «on  lî!<.  '  n 
•I  tait  di'  di^'^ipiT  celte  nouvelle  Hgue  avr 
n  de  facilité  qu'r.m'  pierre  ou   le  moii 
•t  di*per«e  un^   vulf.»  i|e  moineaux   ■ 

il   M.  I'. 


ŒlfÊTIlins 


B«i  ««p^r&ne^.  Dé- 

itor  I  Js  poarviilti^  dé  Lïsimjiqiie; 
k  for  Ir   dlamp  <\f!  r^tâJtkJt 

l|llff«|f#tiiytr  leoïmbat  ni  nau- 
I  Ai^iAMu».  qrii,  k>«4rTnéf  Â  la  main 
I  f  i-  ; itt  partout  ftes  y rnii^ 

■  m^-"  L  H },  U  fwTf e  de  r Asie 

In  viÉsqu^ufi  (^p&rui^reiit^  était 
I  MOT  Mn^UA  qu«  la  mort  êe 
H  Sm^t  à  tui  même,  lit  animent 
Main  Éf  AAtt|;oti« ,  ft  av^âit  heu  ren- 
ié «cÀ  c|c»>^ini;  mau  Ci(*tte  ^îriN!- 
ftAowiâftlr<*  :  H  n'iTaîl  dé  l'umlil- 
\i  VmptÛ  (le  tu  lie,  qui  i^q  préjmre 
^{lnliètf ,  Jd  R^iqiiArt.  Auji!>i  à 
^  ifeamlocyM^  ^  «on  humeur  ^vvn- 

laâftlVtU  ;  ili^tall  In- 
ir,  lUrfCKjl  en  fat**  4e  srs 
«it  pîuft  hal^lliM  que  TuL 
41im4  en  mimfi  temps 
^     ,    Il  fur  ti  iiéJlté  de^  AtUd- 
If  êevjg  cmiil  i«i  Taîii«iut,  son 
Mdirnlf^,  ||^lf'U^ 
i  11  Ittoieui'    â^n  CyclAilt'â 

[f  qu>lle  éM  déciiîée  â 

éàjii  *«  mot*. 

;«ao||pr  â  y  rentrer  ite  Ibfci*^ 

I  Cnrnithê,  f  rtïprtt  son 

il  ckif^w  ter^  1a  Thracc,  Il 

m.  H  im  fJats  dr  iy^i- 
i«i4érni4c.  Séleireui  H  Ptol^* 
fit,  pin»  Tdâîn  qQVox  di'  TA- 
«i  •*  flt  «nf  Imp  tarigf  part 
pMt  :  âUKAl  fais  »^^fT1f- 11.(1 
#»  AJl«,  à  td  tête  de 
ii  II  THII  rvcomtnkf-  nans  li; 
Si  é«  t.fi^nïAlTU(^,  ijoi,  t'at- 
Ir  ibft*  *  "^  mifrnn*r  fn 
égoleroent  Séleiictis 
fieoofâièi^nt  A? ec  lui  :  L'un 
fftftif  lui  tfi^nnàla  fttpnnp  ;H 
roi  tf  Ai»e ,  saa£  doute 
Il  aiw!^  ^»'  î^ai^  Étflt^,  et  Am^\ 
Hg  loam^  contre  Lysrmaque. 
^  |««  :  Vlmeii^  r^jnrfiTtalt  la 
itti  la  rai-lwï*'f  Dfinn^tnns  re- 
Mii^ ,  H  flt  tnîoir  iMii  4ff»ït!t  snr 
:  IkBnrtfttK  T  mit  ^nmifion;^ 
mm  4l  Hit  iH<f  ^r  d<?  l'Asie,  il 
tl  i^pénlt  s^  fWaMfr  I 
iliLjcIiarè»  niraït  pndt^ 
qui  di^tmi^^it  une  - 
«m  »f4ear  :  n'osant 
Metaèiii*,  oô  ' 
#•  iMIt^m  qui  'ni  fcrça  ' 
tt  reTtot  aa^ié^er  ' 


AtbèOM  :  Il  flMlMi»  «éiÉMI  Mwlêl  à  hiw 
«liileMilm^loaltlraiH 

■ttdHMto 

ipnrat  m  Mn  60mi  m  r v 


liim  4tom^flMnMld8lli 
lui  MflMMrMtMeaM(M  M),  i 

S  aMIIBBKT  IIB  CBHV  riOTHnRMr  ^  il  '  UMMinMI 
nB  pOHirtft   MMlflMf   tM^li  M  #tt  loiijoMi 

kl  nmn  de  si  «^«iMj  «I  M  «Ml  #«|i» 


4|tte  t^^iffiiMMlde  hrf  arill  màtfté  wtê  ^ 
d'Aile  9  êl  PloiAw0e  nto  de  Obypra  f  i 

èM  M  fMOMM  Mue  éii  le  IiMm 
I  ■imMioDDery  4|Heue  m  nsMi  w  < 

A|M«eiimefftdeoiiiiBdmf/   ' 


nvé  le 

lervloei  tue  fiifilede  lêi 
fu&tnOM  ee  i 
im  flère»  M  II  cilndfe  «rt  Wndl  flie  te- 
lelii  de  M  Mermiik}  «  diM  la  cMlile 
ilMBerotfÉt  iMi  ilMeMdeertaMiêBide 
MB  toj'âiïi,  il  teiilif  eitoi  WtiMqWi  del'aiii»- 
iliMr.  MiiélriiKi  te  prMeti  éltetPtae  de  Me- 
cédefne  dêneureiit  tieent  »  Il  y  tel  porté  pef  ta 
flttkMi,  quidétestaitta  fiunittede  OMaendre  et  ai- 
maft  de  prédiledioti  eelte  d*Afitipater,  dont  il  était 
le  cendre  par  sa  première  finnme,  Ptiila.  LaGrèee 
recomiaissaft  ao^ai  la  domination  de  Démétrias  : 
H  Mtut  qoe  llièbM,  pooaaée  par  eet  esprit  de  ré- 
sistance proToeatrioe  qiod  l'ifill  Mt  prendre  et 
détruire  déjà  tant  de  IMa,  essayât  de  t'y  sous- 
traire :  il  n'ent  pas  plnstAt  ftiit  approelierlesnia« 
chines  de  ses  morallles  qu'elle  se  rendit  à  dis- 
crétion. Pen  après,  tandis  qu*il  marebait  contre 
Lysimaqne,  qoi  menaçait  ses  Étals ,  elle  ae  ré- 
volta de  nouTeaa  :  H  ta  prit,  ta  Mtt  encore 
aTee  humanité,  mata  il  y  mit  gmtaon.  Ces 
f^ierres  en  Béotfo  et  dhrereoi  eampa^eo  en 
Épire  et  en  Étotta  remplirent  te  oemmencemeiit 
deson  règne.  Oe  (M  anrsionr  d*ttnede  osa  expé^ 
dltlona  que  les  Athéniens,  dont  renthonstasme 
ne  connaissait  pins  de  honies,  vlnrenl  à  aa  m* 
contre  couronnés  de  fleurs ,  hrAlMrt  de  renoms, 
et  chantant  un  hymne  qu*Athénée  mmm  a  co«- 
serve  :  «  Les  antrea  dieux  demeurent  trop  loin 
«  de  nous,  ou  ils  n'ont  pas  d*oreilles,  on  ils 
«  n*e\iâtent  même  pas ,  ou  ils  ne  s'ooeupeat  pas 
«  de  nous.  Pour  toi,  nous  te  voyons  id  présent, 
»  non  pas  fait  de  bois ,  non  pas  tait  de  pierre , 
•>  mais  réel  et  vivant  ;  et  nous  t'adorons. 

vt)  ^Of.  PTâHHirS. 


536  DRMËTKIUS 

Détnétriuft  se  trouTaità  retrait  en  Grèce;  il 
n*a8pirait  à  rien  de  inoins  qu'à  reconquérir  tout 
Tempire  de  son  père.  Une  armée  de  110,000 
hommes,  une  flotte  de  cinq  cenU  vaisseaux ,  la 
plus  belle  et  la  mieux  équipée  qu*on  eût  jamais 
Tiie,  semblaient  justifier  ses  espérances.  Informés 
de  ces  préparatifo,  Séleucus,  Ptolémée,  Lysi- 
maque,  organisèrent  une  nouTelle  ligue,  et  sol- 
licitèrent Pyrrhus  de  (aire  irruption  en  Macé- 
doine par  l'Épire,  tandis  qu'ils  y  entreraient  de 
leur  cAté.  Démétrius  n'ignorait  pas  qu'il  s'était 
aliéné  les  Macédoniens  par  son  faste  et  sa  hau- 
teur ;  il  se  plaisait  a  les  mortifier.  Un  jour,  en 
sortant  de  son  palais,  il  avait  reçu  un  grand 
nombre  <le  plaoets  qu'il  aTait  serrén  dans  uo  pli 
de  son  manteau  :  arrivé  sur  le  poot  de  TA^ius, 
il  les  jeta  dans  le  fleuve.  Les  robes  de  pourpre , 
les  manteaux  brodés  d*or,  le  double  diadème 
dont  il  se  parait ,  blessaient  leurs  habitudes  de 
simplicité  barbare;  et,  ce  qui  les  indisposait 
encore  davantage ,  il  les  surchargeait  d'impôts. 
Aussi,  dans  la  cr«hite  d'être  trahi  par  leur»  sym- 
pathies pour  Lysimaqne,  qu'ils  aimaient  comme 
nn  des  plus  vaillants  soldats  d'Alexandre,  il  les 
mena  contre  Pyrrhus.  Mais  à  peine  eut-il  placé 
son  camp  devant  celui  du  roi  d'Épire ,  que  la  dé- 
Tection  commença  :  une  révolte  éclata;  il  s'en- 
fbit  en  hâte  à  Cassandre  (Potidée),  d'où  il  re- 
passa en  Grèce.  Il  y  eut  bientôt  réuni  une  autre 
armée.  Athènes,  qui  était  retombée  de  l'enthou- 
siasme dans  la  peur,  l'avait  encore  une  fois  aban- 
donné. Désarmé  par  les  prières  du  philosophe 
Oatès ,  il  renonça  à  s'en  emparer,  et  préféra 
tenter  de  nouveau  la  conquête  de  l'Asie.  Il  obtint 
d'abord  quelques  succès  :  les  villes  de  la  Lydie 
et  de  la  Carie  se  rendirent  votootairement; 
Sardes  ftat  priae,  et  quelques  ofliders  de  Lysi- 
roaque  passèrent  avec  leurs  soldats  dans  son 
camp.  Mais  il  n'eut  pas  le  temps  de  s'afTermir. 
Poursuivi  par  Agathocle,  il  remonta  en  Phr)gie, 
dans  l'espoir  de  faire  révolter  l'Arménie  et  les 
provinces  de  la  haute  Asie.  La  famine,  la  peste, 
qui  décimèrent  son  armée,  le  forcèrent  i  renon- 
cer à  ce  dessein,  et  le  réduisirent  à  demander 
asile  k  Séleucus.  Après  bien  des  hésitations ,  le 
roi  de  Syrie  lui  permit  de  se  retirer  dans  la  Ca- 
taonie.  Emprisonné  dans  œ  pays  sauvage  comme 
nae  bête  féroce,  Démétrius  s*en  échappa,  pénétra 
dans  la  Syrie,  battit  Séleucus  dans  plusieurs 
rencontres;  et  ces  suooès  relevant  son  courage , 
il  résolut  de  lui  livrer  un  combat  décisif.  Mais 
SOT  le  champ  de  bataille  Mi  soldats  passèrent  à 
Séleucus  y  et  bientôt  il  ne  rc«ta  plus  aubmr  de 
Ini  qa'nn  petit  nombre  d'amis  et  d'offiders,  avec 
lesquels  il  s'échappa.  Il  voulait  se  percer  de  son 
épée;  on  le  détermina  à  se  rendre.  Séleucus  le 
traita  avec  honneur,  lui  assigna  une  pension 
considérable  poar  subvenir  à  ses  besoins ,  et  le 
leurra  quelque  temps  de  Tespoir  d'une  pro- 
chaine liberté.  Mais  trop  heureux  de  le  tenir  en 
sa  puissance.  s*il  fi*nna  loreille  aux  ofEre»  de 
livsimaque.  qui  vouUit  le  faire  as«i«sioer,  il  ne 


M6 


fut  pas  moins  sourd  aux  sdlieilaliona  de  < 
qui  demandaient  wa  rétablissement  sur  le  trône 
(en  286).  Démétrius  finit  lui-même  par  prandra 
plaisir  à  sa  vie  de  débauches  orientales  :  enfemé 
dans  un  vaste  parc,  rempli  de  bêtes  huves,  B 
se  livra  d*abord  à  la  chasvi  avec  ardeur  ;  piria 
il  s'abandonna  à  des  habitudes  da  mollesM, 
à  des  excès  de  table,  qui  abrégèrenl  sa  vie.  ■ 
mourut  i  Pige  de  dnqnant»dnq  ans  (  en  283).  — 
Ainsi  devait  se  termhier  la  carrière  aveaturanii 
d'un  homme  dont  llnquiète  et  stérile  amfaNtal 
avait  fatigué  ses  propres  partisans,  lasdevabera 
inutilement  avec  lui.  Doué  d'un  génie  i 
remarquable  dans  nn  temps  oà  une 
pouvait  donner  un  trtee ,  il  joignait  am 
tages  extérieurs,  qui  atth«nt  les 
des  peuples,  tontes  les  brillantes  quâKÎéi  qà 
les  conservent;  mais  son  impatieBoe  da  iMt 
repos,  son  agitation  désordonnée,  et  ivIhI 
son  amour  eflVéné  du  luxe  et  des  plaialn.  esA- 
promirent  ou  gâtèrent  toujours  le  aneoèa  da  Hi 
plus  belles  entreprises;  si  bien  qnlaprtB  qm» 
rante  ans  d'une  activité  et  d'nne  i 
comparables ,  il  s'éteignit  m  roi  I 
et  frappant  exemple  de  la 
monde  à  cette  époque,  et  du  i 
qu'on  y  fUsait  des  pins  vastes  i 
plus  grands  talents.  A  la  suite  de  | 
volutions,  Anti(!ooeGonatas,son  f 
trône  de  Macédoine ,  que  sa  portérild  ( 
jusqu'à  la  défaite  de  Perséepar  lea  r 


iorli^ 


3 


PloUrqae.  riê  ée  OmMrtof  §i  éê  offrir-  - 
dore.  XIX.  XX.  XXI.  -  Appira.  Pmêtim.  -  Il 
XVI.  -  Mttéoé".  VI.  17.  -  Pnlybe,  11,  41  ;  IK.  t^ 
«.inla^,  jtttiquft,  I.  I.  10,  U.  M;  VI.  IS.  ^  Api^ 
riaca  ).    IT.  ik.  -  RoIIId  (  Uitt.  ét»c.),  VIL  - 
dfi  LoQ^ât»,  par  Chaiapolllnn-FlfeM. 

*  D^ÉTRirs  le  Beau  (  4i)|ii!icuac  ô  K 
un  des  deux  fils  de  Démétrius  PdHoi 
portèrent  le  même  nom  que  lenr  pèrci  % 
280  avant  J.-C.  Par  sa  mère 
Ptokmée  Sotor,  U  était  frère  d\ 
Il  épousa  d'a'oni  Olympias  de  ii 
eut  Antigone  surnommé  Doaoa,< 
tard    le  trône  de  Macédoine,  t 
de  .Mag»s,  roi  de  Cyrène,  sa  viMie.  . 
désirant  obtenir  du  secours  contre  1 
voya  en  Macédoine  offrir  la  mak 
Bérénice  et  le  royaume  de  Cyrèneà 
Celui-ci,  acceptant  avec  empreu 
proposition,  se  rendit  à  Cyrène,  et  ^ 
son  autorité  sans  opposition.  On 
de  temps  il  garda  le  pouvoir; 
se  fit  haïr  par  ses  manières  ar 
'  polaires  et  par  son  a 
j  belle-mère.  Irritée  d'une  par        i 

jeune  reine  Bérénice  le  fit  an      uer. 
■  bras   d'.\rsinoé.  D'après  une  «iqîed 
i  bable  de  Droysen ,  ce  fut  ce  DéméCrinn  - 
'  comme  le  prtiend  Justin,  le  fils  d*An 
1  oata<,  qui  n'poui^sa  l'invasion  d*A 
'  pire  en  Macédoine. 


n.  ML  —  BMèbe.  Ârm^  I,  pp.  irr.  im.  - 
■#  JMrVVni.  p.  fltf .  -  Drojseo,  HeUen.^  11. 

rs  II,  roi  de  l^Iacédoine,  fils  d'An- 
,  né  ¥er8  278  avant  J.-C,  mort 

I  Miccèila  à  son  père  en  239.  D'a- 
.  il  s'était  distingué  dès  266  oii  26& 

d'Ale\aiidre  d'Èpire,  qui  avait  ea- 
«duiM.  Mais  cette  victoire  a  été  at^ 
9c  plus  «le  Tnisemblance  au  fils  de 
Folioroèle,  par  Dniysen  et  par  Nie- 

II  aux  êréoeroents  du  rè^ne  de  Dé- 
,  ils  àoni  ai  imparfaitement  connus 
pas  fadJe  de  »e  former  une  idée  de 

K  de  ses  talents.  Il  suivit  la  poli- 
an  père  en  entretenant  des  relations 
ree  l«s  tyrans  des  principales  villes 
pour  les  opposer  à  la  ligue 
e  t«*raps  nous  le  voyons  engagé 
■cfTC  C4Nitre  les  Ëtoiiens,  qui  avaient 
e  avec  les  Acliéens  Ou  ignore  les 
I  expédition;  mais  on  sait  qu*il 

k       possession  de  l'Acamanio.  Bien 
1        giar  les  Béotiens  et  par  Agron, 
triuH  UiesH  gagner  du  terrain 
.  ■■  rttsuya  une  grande  défaite  en 
Aitre  If*  Dardanifns,  tribu  barbare 
■or i -ouest  do  la  MaciHloim^  ;  mais 
m        Ile  époque  de  son  règne  se  rap- 
h\m  ment.  Démétrius  avait  d*abord 
p,  tillt*  d*Antioclius  Soler;  il  la 
im  pour  femme  Phthia,  fille  d'Olym- 
lanilr^  d'aire. 

nu  »«.\X.5.  -  Jl*t|n,  XXVIII.  I.-  Drov- 
^11  -  Tittù'ihT.  KlHw  Schr^ft.  -Thlr'l- 
»   Vtll.   r  M     -  .schorii .  (f^sch   i.riechen' 

Vin .   prince    macé«lonit'n ,    (ils  de 

r.  roi  df»  Marédoim*.  ne  »*n  '.><>7  avant 

;m .  Il  ^tait  (lour  Td^^f  le  cadet  de 

>  ;  fnai'«  il  avait  sur  lui  l'avantage 

'  feriim«'  légitime,  tandis  ijueTau- 

'  m^-r.;    un»-  conçu l)ine.    Après  la 

LVOioepliali-K ,  il  fut  remis,  <|uoi- 

a  Fiainiiiius  comme  otage,  et 

I  11   >   .ippht  à  craindre  et  à 

HHiifiji».    Rendu  à  sf>n  pt^re  après 

rantiochus,  il  ne  tarda  pas  a  être 

■Doode  foi^  a  Rome,  ou  il  fut  ac* 

m  Dius  grar.>}t'  r.t%eur.  La  (losition 

d«tr-  tres-dinicile.  L«*s  voisins 

tadtant  que  If»  ennemis  <lc  ce 

i«arahl*':nent  eroutes  a  Rome,  v 

■Uiwlr''  'le  lui.  I)emetrios  paillait 

•  ces  rM-riminations.  Lesénat,qui 

lit.  U  r.-ii*  nja  «'Il  M.ic<^oine  a\  ec 

char,:!"*  d'»'\aiiiiiier  sans  éclat 

■  wi'd  |Kju\ait  y  avinr  de  \erita- 

i      itioflo  ilin^ei'^  contre  Phili|)[M\ 

firvnt  avet;   plaisir   le  rel<iur 

p       rrcardaii'nt  niicme  Tlieritier 

i  R  nwri'nn*' ,  «t  IVrsee  <Tai;:iiit 

«ir  Im  f.  hMîif     ^  ;i\,Mif  plus 


DÉMÉTRIUS  .V38 

d'espoir  de  parvenir  an  trftne  qm  par  le  crime, 
il  calomnia  son  frère  en  toute  occasion,  et  per- 
suada au  roi  que  Démétrius  n'était  qu'un  agent 
des  Romains.  On  peut  lire  dans  Tite-Live  le  récit 
des  coupables  manœuvres  qui  préparèrent  la 
mort  du  plus  jeune  fils  de  Philippe  :  nous  racon- 
terons seulement  Tintrigue  qui  en  Ait  la  cause 
immédiate. 

En  181,  Philippe  envoya  sous  un  prétexte  va- 
gue de  nouveaux  ambassadeurs  au  sénat.  Ils 
devaient,  d'après  des  instructions  particulières, 
sonder  la  disposition  des  esprits  à  l'égard  de 
Démétrius  et  s'informer  de  la  conduite  qu'il  avait 
tenue  à  Rome  pendant  son  séjour.  Les  agents 
dont  le  roi  fit  choix,  Philoclès  et  Apelle,  étalent 
des  créatures  de  Persée.  Philippe  partit  ensuite 
pour  explorer  le  mont  llémus.  Il  emmena  avec 
lui  Persée,  et  confia  Démétrius  aux  soins  de  Di- 
das,  gouverneur  de  la  Péonie.  Celui-ci,  s'insinuant 
dans  la  confiance  du  jeune  homme,  apprit  qu'il 
songeait  à  se  retirer  chez  les  Romains.  Il  en 
donna  aussitôt  avis  à  Persée,  qui  en  fit  part  au 
roi.  Philippe  ordonna  d'arrêter  Hérodote,  ami 
intime  de  Démétrius,  et  de  garder  h  Tue  ce  jeune 
prince.  Philoclès  et  Apelle,  à  leur  retour,  pré- 
sentèrent au  roi  une  fausse  lettre  de  Flaminius, 
par  laquelle  il  le  priait  «  de  ne  point  savoir 
mauvais  gré  à  Démétrius  de  quelques  paroles 
imprudentes  qui  avaient  pu  lui  échapper,  que  le 
jeune  prince  n'entreprendrait  jamais  rien  contre 
(es  droits  du  sang  et  de  la  nature  ».  Cette  lettre 
supposée  semblait  confirmer  les  accusations  de 
Persée  contre  son  frère  ;  le  malheureux  Hérodote 
fut  appliqné  à  la  question,  et  mourut  dans  les 
tourments  sans  avoir  chargé  son  maître.  Philippe, 
tssez  cniel  |K)ur  vouloir  la  mort  de  son  fils, 
n'osa  pas  l'ordonner  publiquement.  En  partant 
de  Thessalonique  pour  se  rendre  à  Démétriade, 
il  chargea  Didas  de  le  délivrer  de  Démétrius. 
Celui-ci  ayant  conduit  le  jeune  homme  en  Péo- 
nie. lui  donna  du  poison.  Deux  esclaves  de  l'as- 
î-assln,  témoins  des  soufTranc^'S  de  Démétrius, 
IN'loun'èrent  entre  des  couvertures, 

\\A\ht\  \MII.  M;  X\,  13;  XXIII,   U;  XXIV.  I-S,    78. 
TU.   l.iv.'.  WXIII.    18.  30;  XXXIV,  SI;   XXXVI,    35; 
XXXI\.  31.  ;7    s:);   XI^  4-15,  S0-t4.     -  JluUn,  XXXII,  S. 
--  Zonann.  IX.  29. 

UFM  KTHirs  1'%  roi  de  Syrie,sumommé  Soter 
(  loïTT.p  ),  le  Sauveur,  né  vers  187  avant  J.-C, 
mort  en  160.  Il  était  fils  de  Séleucus  IV,  Philo- 
piitor^  et  petit- (ils  d'Antiochus  le  Grand.  Encore 
enf.int,  il  fut  envoyé  à  Rome  comme  otaj^e  par 
son  i)ère,  et  il  y  resta  pendant  tout  le  règne 
d'Antiochus  Épiphane.  Il  s'y  lia  intiineincnl 
avec  riiist«)rien  Polyln».  Après  la  mort  d'Antio- 
chus, en  164,  il  demanda  au  sénat  la  pennission 
de  retourner  en  Syrie  et  d'occuper  le  trône,  d*» 
préférence  à  son  cousin  Antiodins  Kui>ator. 
Voyant  que  se>  deinandes  étaient  rejeléivs  par  le 
sénat,  il  s'enfuit  secrètement  de  Rome,  par  les 
conseils  <  t  avec  Passi^tance  de  Polybe,  et  .se 
rendit  avec  une  siiit«*  |)eu  nombreuse  à  Tripolis, 
daii^  la    Pii<'iii(ii'.    I.es  Svriens   se  d<'flarèrent 


536 


DÊHÉTRIUS 


Démétrius  se  trouYaità  rétroit  en  Grèce;  il 
n'aspirait  à  rien  de  moins  qu'à  reconquérir  tool 
Tempire  de  son  père.  Une  année  de  110,000 
hommes,  une  flotte  de  cinq  cents  vaisseaux ,  la 
plus  belle  et  la  mieux  équipée  qu'on  eût  jamais 
▼ue,  semblaient  justifier  ses  espérânoes.  Informés 
de  ces  préparatilii,  Séleucus,  Ptolémée,  Lysi- 
maqne,  organisèrent  unenouTelleli^ie,  et  sd- 
Kdtèrent  Pyrrims  de  faire  irruption  en  Maoé- 
doine  par  TÉpire,  tandis  qu'ils  y  entreraient  de 
leur  cMé.  Démétrius  n'ignorait  pas  qu'U  s'était 
aliéné  les  Macédoniens  par  son  fiute  et  sa  hau- 
teur ;  il  se  plaisait  â  les  mortifier.  Un  jour,  en 
sortant  de  son  palais,  il  avait  reçu  on  grand 
nombre  de  placets  qu'il  avait  serrés  dans  un  pli 
•de  son  manteau  :  arrivé  sur  le  pont  de  TAxins, 
il  les  jeta  dans  le  fleuve.  Les  robes  de  pourpre , 
les  manteaux  brodés  d'or,  le  double  diadème 
dont  il  se  parait,  Uessaient  leure  habitudes  de 
simplicité  barbare;  et,  ce  qui  les  indisposait 
encore  davantage ,  il  les  sorcfaaiigeait  d'impôts. 
Anssi,  dans  la  crafaite  d'être  trahi  par  leur»  sym- 
pathies pour  Lysfmaqne ,  qu'ils  afanaient  comme 
un  des  plus  vaillants  soldats  d'Alexandre,  il  les 
mena  contre  Pyrrhus.  Mais  à  peine  eut-il  placé 
son  camp  devant  celui  du  roid*Épire,qiie  la  dé- 
fection commença  :  nne  révolte  éclata;  il  s'en- 
Ain  en  hâte  à  Cassandre  (Potidée),  d'où  U  re- 
passa en  Grèce.  Il  y  eut  bientôt  réuni  une  autre 
armée.  Athènes,  qui  était  retombée  de  l'enthou- 
siasme dans  la  peur,  l'avait  encore  une  fois  aban- 
donné. Désarmé  par  les  prières  du  philosophe 
Cntès,  fl  renonça  à  s'en  emparer,  et  préféra 
tenter  de  nouveau  U  conquête  de  l'Asie.  U  obtint 
d'abord  quelques  succès  :  les  viOes  de  la  Lydie 
et  de  la  Carie  se  rendirent  volontairement; 
Sardes  Ait  prise,  et  quelques  olfiden  de  Lysi- 
maqoe  passèrent  avec  leure  soldats  dans  son 
camp.  Mais  fl  n'eut  pas  le  temps  de  s'afTermir. 
Poursuivi  par  Agathocle,  U  remonta  en  Phr>gie, 
dans  l'espoir  de  fliire  révolter  l'Arménie  et  les 
provinces  de  U  haute  Asie.  La  lamine,  la  peste, 
qui  dédmèrent  son  armée,  le  forcèrent  à  renon- 
cer à  ce  dessein,  et  le  réduisirent  à  demander 
asfle  à  Séleocus.  Après  bien  des  hésitations,  le 
roi  de  Syrie  lui  permit  de  se  retirer  dans  la  Ca- 
tnonie.  Emprisonné  dans  ce  pays  sanvage  comme 
nne  bête  léroce,  Démétrius  s'en  échappa,  pénétra 
dans  la  Syrie,  battit  Séieucus  dans  plnsieure 
meontres;  et  ces  suooès  relevant  son  courage , 
fliésdut  de  hii  livrer  un  combat  dédsif.  Mais 
sur  le  dMfip  de  bataille  aea  soldats  passèrent  à 
Séleneusy  et  bientôt  U  ne  resta  plus  autimr  de 
loi  qu'un  petit  nombre  d'amis  et  d*o(ficien,  avec 
lesquels  U  s'échappa.  0  voulait  se  percer  de  son 
épée;  on  le  détermina  à  se  rendre.  Séieucus  le 
traita  avee  hoooeur,  hii  assigna  nne  pension 
considérable  pour  subvenir  à  ses  besoins,  et  le 
leurra  quelque  temps  de  l'espoir  d'une  pro- 
chaine liberté.  Mais  trop  heureux  de  le  tenir  en 
sa  puissance,  sll  ferma  Toreflle  aux  olEres  de 
Lystanaque,  qui  voulait  le  fiûre  assassiner,  fl  ne 


■  (ut  pas  moins  sourd  aux  soUicitatii 
'  qui  demandaient  son  rétablissement 
)  (en  3SS).  Démétrius  finit  hil-même  | 
I  plaisir  à  sa  vie  de  débauches  oriental 
I  dans  un  vaste  parc,  rempK  de  béte 
se  livra  d*abord  à  U  chasse  avec  ai 
fl  s'abandonna  à  des  habitudes  ai 
à  des  excès  de  table,  qui  abréger  en 
mourut  à  Page  decfaMiniîite<inq  ans  ( 
Ahisi  devait  se  terminer  la  carrière  i 
d'un  homme  dont  llnquiète  et  stéri 
avait  fatigné  ses  propres  partisans , 
hiotUemeot  avec  lui.  Doué  d'un  geu 
remarquable  dans  un  temps  où    q 
pouvait  donner  un  trtee.  fl  joignait 
tages  extérieurs^  qui         mt  les 
des  peuples,  tontes  les  m  4 

les  conservent;  mais  son 
repos,  son  agjtatioo  désomuunct: . 
800  amour  elAréné  du  kixe  et  des  p 
promirent  ou  gîtèrent  toqjoora  le  k« 
plus  belles  entreprises;  si  bien  qi 
rante  ans  d'une  activité  et  d'une 
comparables ,  fl  s'éteignit  en  roi 
et  frappant  exemple  de  la  dén» 
monde  à  cette  époque,  et 
qu'on  y  (Usait  des  phis         « 
plus  grands  talents.  A  la  aui^e  »•  p 
volotîons,  Antigooe  Gonatas,toi       .  i 
trône  de  Macédoine,  que  sa  p( 
jusqu'à  U  défiuie  de  Perséepar  m 

PtoUrqse.  rtê  éê  Demétrims  m  éê  ^f 
dore.  XIX.  XX.  XXI.  -  Applem  Pmatim.  - 
XVI.  -  AthéDér.  Vf,  17.  -  rotybe.  11,  4t  ;  I 
nnlat,  AMintn^  1.  t.  It,  tl.  M;  VI.  it.  — 
rUea  ),  IT.  S4.  ->  Solllo  (  lliêL  Âme.'i,  VI 
dei  LaçideSt  par  ChaaipolUoii^Flteac. 

*  DàMÉTUVS  le  Beau  (  àm,'hnt» 
on  des  deux  fils  de  i      Poli 

portèrent  le  même  nom       i 
280  avant  J.-C.  Par  sa  umsft  rw 
Ptolémée  Soter,  fl  était  frère  d'Aï 
11  épousa  d'a')ord  Olympias  de  tjvi 
eut  Antigone  miné  Doson,  qui  < 

tard    le  tl         ue  .  Apr 

de  BlagM»  nu  de  Oj  .  »  veov) 
désirant  obtenir  du  s^  o  t\ 
voya  en  Macédoine  \r 
Bérénice  et  le  royaume  oe  vjrew;  « 
Celui-ci,  acceptant  avec  empresse 
proposition,  serenditàCyrèiie,ety  fit 
son  autorité  saos  opposition.  On  ippM 
de  temps  fl  gprda  le  nonvoir;  mats  < 
se  fil  haïr  par  ses  m  nés  arrogant! 
polaires  et  par  son  o  e  crir 

belle-mère.  Irritée  d'une  d       le  o 
jeune  reine  Bérénice  iia 

bras   d'Arsinoé.  I 
bable  de  Drov8en,cc  Nn         'n     i 
comme  le  pr       d  m       a. 


DÉMÉimUS 


m 


»K,if.Mnr,  tu.- 

m  nrnà  J.-C.,  «ort 
à  mm  fère  co  sa».  0**. 

dès  166  M  116 
,<|ri«flit6B- 

46 

6tKr  10»> 

darà|pM46W* 

W6ldte46 
lliiMIUp6tt- 


d'éq^oir  d6 


à  Ift 

l66  ÉAoUiMy  q«i  afiM 

On  ignore  Im 

l  MiiiODiittqe*! 

66  pu-  Agroa, 
du 


)  tribo  barbare 

tde  la  Macédoine;  mais 

I  deaoarèiiiM  te  rap- 

ÔiMtflriiia  afait  d*aboid 

lillodiM8oier;flla 

»Pttiria.iUed'Olyin- 

id'tlpira. 
i»ss.a.  -  Jwitn,  xvnn,  l.-  Ony 

.--  IMMIr.  MMme  Sehrift.  -TMrl- 
9.  «.  —  Sckoro ,  Gnch.  Griêekêm- 


,  rnaoD  maoédooien,    ûh  de 
4e  Maeédoiiie,  né  en  207  avaiit 
I  ttl.  0  éiitt  poor  l'âge  le  cadet  de 
■fa  fl  aTait  sur  loi  faTantage 
IM  légHiiney  tandis  que  l'au- 
t  ose  ooocobine.   Après  la 
il  fiit  remis  y  qaoi- 

9  y  apprit  à  craindre  et  à 

Isdn  à  too  père  après 

,  a  ne  tarda  pas  à  être 

Irii  à  Rome,  où  il  Ait  ac- 

^«ide  faveur.  La  position 

trèa-dilBcile.  Les  voisins 

que  les  ennemis  de  ce 

éooatès  il  Rome«  m 

dehii.DéroétriupaïaSt 

iteiBirinatioBS.  Ueénat^qm 

liianroya  en  Macédoine  avec 

d*eiaminer  sans  éclat 

ait  y  avoir  de  vérita- 

dfarigées  contre  Philippe. 

avec  plaisir  le  retour 

comme  l'héritier 

et  Fersée  craipitt 

hâ  ériiappàt.  N'ayant  pins 


iiynpfrleertiiB^ 

icaiiott,  etpar- 

i  air  rai  qoe  MnéMw  flTéliit  <|oSm  agMt 

tfei  BoiMiDa.  Ob  peot  Ira  dna  HMive  le  récit 

mon  cni  pnH  jeQ&eaie  06  nBnpp6.B0Ba  iBona- 
FMri§n  qvl  es  M  la  cmea 


g06  de  soBTcaox  ambaaaaflsoiB  as  Mmfi  406 
Sfifart,  d^âw66  dee  lilroijiioûi  paitJuyJlènet 
la  ilhyiwtllw  dc6  c^Kte  à  régHd  do 
IMBBéMoa  et  éWbroier  de  la  aandirile  «ill  «lÉlt 
feooe  à  Borne  pendtat  aoa  i^gowr.  Le6  agHÉi 
doatle  Toifll  diûfac,  Pblloclèc  cC  ApdCt^ 
dcecraatctrea  de  Peviéa*  Pid^ppa  fttfftt  4 
pour  aiplaffw  la  oMMil  Bémaa.  H  < 
hnlNvaéCy  etoonla  Démélilni  ac  acisi  d6]N- 
dM,0o«fenMird6laPtai6.CeiaM,8lMiMiMt 
la  nnniiCMii  da  laamiiwimmi^  apiprit  i|v*B 
à  ae^nttrar  cImk  lèa  KonaiBa.  IIcb 
Miiatafl6àP6néa^<|BijB  tttpnrtaa 
ici.  PUNppe  oïdcMia  d'iaf 
IntiiBedeDéniélriiMy  et  de  (^ 
prtaee.  PhOodèe  et  Ap*,  à  lenr  w^uur, 
acatèreut  an  toi  laie  ftoaia  lellia  da  r^ 
par  laquefle  8  le  priall  «  da  ae  poiat  onafar 
maotaia  gié  à  DéDuélilBi  de  gaeigaai  panto 
Improdeatea  qol  avalent  pa  M  échapper^  I|B6  la 
Jenae  priaoe  a^eatrapreodrall  JaBaiii  rionocalre 
lea  draHa  do  8Mg  «t  dé  la  aidara  ».  Oatfa  Mira 


Peraée  eoatra  aoa  frère  ;  le  mattwaraaat  Hérodote 
ftit  appliqné  à  la  qoeatton,  et  moanit  dans  les 
loorments  sans  avoir  chai^gé  son  maître.  PliUippe, 
>ftsez  cruel  pour  vouloir  la  mort  de  son  fils, 
n'osa  pas  l'ordonner  publiquement  En  partant 
de  Thessalonique  pour  se  readre  à  Démétriade, 
il  chargea  Didas  de  le  délivrer  de  Démétrius. 
Celui-ci  ayant  conduit  le  jeune  bomme  en  Péo- 
nie,  lui  donna  du  poison.  Deux  esclaves  de  Tas- 
sasftin,  témoins  des  souffrances  de  Démétrius, 
l'étonflèrent  entre  des  «ouvertures. 
Folybe,  XViil,  m  XX,  it;  XXIIl,  fV;  XXIV.  i-S,  78. 

-  TlteLIvc.  XXXIU.  It.  M}  XXXIV,  &t;  XXX  VI,   8S; 
XXXIX.  S4,  47.  SS;  Xl^  «-IS,  W^.  -  Justin,  XXXll,  1. 

—  Zonaras.  IX,  0. 

DÉMéTai  va  1*%  roi  de  Syrie,8Bnionmié  Soter 
(  Itarf^  ),  le  Sauveur,  né  ven  167  avant  J.-C, 
mort  en  150.  Il  était  fils  de  Séleucua  lY,  Philo- 
patar,  et  petit-fils  d'Antiocbus  le  Grand.  Encore 
eafant,  il  ftit  envoyé  à  Rome  comme  otage  par 
son  père,  et  il  y  resta  pendant  tout  le  règne 
d'Antiochus  Épiphane.  Il  s*y  lia  intimement 
avec  lliistorien  Polybe.  Après  la  mort  d'Antio- 
cbus, en  164,  il  demanda  au  sénat  la  permission 
de  retourner  en  Syrie  et  d'occuper  le  trône,  de 
préférence  à  son  cousin  Antiochns  Eupator. 
Voyant  que  ses  demandes  étaient  re  jetées  par  le 
sénat,  il  s'enAiit  secrètement  de  Rome,  par  les 
conseils  et  avec  Pasalstance  de  Polybe,  et  se 
rendit  avec  une  suite  peu  nombreuse  à  Tripolis, 
daus  la  PlM^nicic.   Les  Syriens  se  déclaràrent 


6t9 


DÊMÉTRIUS 


imroéfliatenieat  «o  sa  ikveiir,  et  les  enfants 
d'Antiochus  furent  saisis  avec  leortntenr,  Lysias, 
|)ar  leurs  propres  gardes,  et  mis  à  mort.  Aus- 
MtiH  établi  sur  le  tr6ae  de  Syrie,  Démétrius 
dierciia  immédiatement  à  se  oondtter  la  faveur 
dos  Romains,  en  leur  envoyant  noe  ambassade 
avec  des  trésors  consîdéralitoB,  et  eo  leur  livrant 
Leptine,  qui,  sous  le  règne  précédent,  avait  assas- 
siné l'envoyé  romain  Cn.  Octavina.  Aywt  ainsi 
réus&i  à  se  faire  reconnaître  comme  roi,  il  en- 
treprit de  ri^er  sekm  son  bon  plaisir  lea  affaires 
de  rorient.  Il  chassa  de  Babylone  le  satrape 
Héracliile,  qui  s'y  était  rendu  trèa-iropopolaire. 
Les  liabitants  de  cette  ville  donnèrent  par  re- 
connaissance au  nouveau  roi  le  somon  de 
Soler.  Ses  persécutions  contre  les  Juib  poussè- 
rent ceux-d  à  se  révolter,  sous  les  ordres  lie 
.Tudas  Machabée.  Le  général  juif  battit  Mcanor, 
lieutenant  de  Démétrius,  et  oondut  un  traité 
avec  les  Romains,  qui  déclarèrent  la  Judée  indé- 
pendante* et  défendirent  à  Démétrius  de  l'atta- 
quer. Il  enoounit  plus  tard  l'inimitié  des  Romains, 
eu  cliassant  Ariarathe  de  Cappadoce,  pour  lui 
substituer  une  de  ses  créatures.  Le  sénat  prit  en 
main  la  cause  d'Ariarathe,  et  le  rétablit  aussitôt 
sur  le  trAne. 

Pendant  que  Démétrius  se  créait  ainsi  de  tous 
cdtés  des  ennemis  eitérieura,  il  s'aliénait  com- 
plètement le  nrur  de  ses  sujetx  par  SCS  prodigalités 
et  ses  débaucbes.  Dans  cet  état  de  choses, 
Héradide,  pour  se  venger  d'avoir  été  chassé  de 
llabylone,  mit  en  avant  un  imposteur  appelé 
Râlas,  qui  prit  le  nom  d'Alexandre,  et  se  donna 
pour  le  fils  d'Antiochus  Épipliane.  Cet  usurpa- 
teur éprouva  d'abord  plusieurs  édiecs;  mais 
ayant  obtenu  la  puissante  protection  des  Ro- 
mains il  ivçut  aussitôt  des  secours  d'Attale,  roi 
•I<^  Pergame^  d'Ariarathe,  roi  de  Cappadoce,  de 
Ptolémée  Pbilometor  et  des  Juifs  commandes 
|uir  Jonatbas  Macchabée.  DémétriuH  livra  bataille 
à  son  compéliteur,  et  nul^é  des  prodiges  de 
valeur  il  fut  vaincu  et  tué.  Il  avait  régné  onze 
ou  douze  ans.  Il  laissa  deux  fils ,  Démétrius 
Nicalor  et  Antiocbus  Sidétès,  qui  dans  la  suite 
montèrent  tous  deux  sur  le  trône. 

Polybe.XlXl.lt,  It-t);  XXXII.  4,  S,M.  XXXIV,  i». 
l«.  -  Appien,  Sprimea,iê.  47,  rr.  —  Piodore  Se  Siellr. 
t:Tetr.  f'mirt.. «XX 111.  —  Jotfphr,  ^«(«f  t«d..\\\,  lo ; 
XIII,  t.    -  11U.Uf«.   Epm,,  Kl.fl.  XLVII.  >  JmUii. 

XXXIV,  a  ;  XXXV.  i. 

DàMirairs  ii,  sumoamiè  UKaiw  (N'imp 
Twp),  roi  de  Syrie,  fils  du  précédent,  né  vers  li». 
mort  en  12a  £nvo)éti  Cnide  fiar  ««m  père,  a  IV 
poque  de  llnvasioo  d'Alexamlre  Ualas  cn  Syrie, 
il  échappa  aux  mains  de  l'usurpahsur.  Après  la 
mort  fie  son  père,  il  passa  plusieurs  aiuiiMrs  dans 
l'exil.  Mais  bientôt.  Râlas  s'étant  rendu,  par  sa 
faiblesse  et  ses  vices,  odieux  â  tous  see  suiets, 
l)4^iiiétriiia  résolut  de  reconquérir  le  royaume  de 
S>  ri4>,  et  assembla  dans  ce  but  un  eorps  de  iner- 
ci-naii-es  crétois,aveG  lesquels  il  di-liai-qua  sur 
li'S  côtes  fie  Cilicie,  eu  lîH  «lU  liT.  Plolci:iee 
Piiilometor.  qm  nciuitait  avei-  une  année  le» 


provinces  méridionales  de  la  Syrie,  st  dédara 
aussitôt  en  bvenr  du  jeune  prMendaBt,  et  inl 
donna  pour  femme  sa  fille  CléopAtre,  déjà  ma- 
riée à  l'usurpateur  Râlas.  Les  forces  eonbi- 
Bées  de  Démétrius  et  de  Ptolémée  prirent  poe- 
aeasion  d'Antioebe.  Alexandre,  qui  s'était  r«*tjitf 
en  Cillde,  revint  les  attaquer  en  Syrie,  el 
eonpIétenMBt  défldt,  sur  les  bords  du  I       s 
▲■oporaa.  Ptolémée  mourut  des  suites  des 
inreBreç>iesdaBaoeeonibat,etBalas,qui  »> 
rMigUè  Abas,en  Arabie,  M  mtsaacféi      » 
compagnons  de  fuite.  Déroétrhis  prit,  à  U  - 
4eeeltevleloire,letitrede  Nicalor.  Se  vi 
délivré  de  l'usurpateur,  et  croyant  n^voh- 
è  enindre  de  la  part  du  roi  d*figypCe,  ili 
doua  aux  vices  les  plus  grossiers.  £n 
temps  quH  se  (Usait  délester  des  Syr 
craautéa,  il  lieenddt  ses  troupea,  e»ai 
de  toute  son  année  qu'un  corpa  die 
eréloîs.  Cette  conduite  engagea  un  m 
dote,  surnommé  Tryphon,  an     ira «■  ■• 
comme  prétendant  au  trône,  k  3K' 

d'Alexandre  Balas.  Tryphon  m         1 
Jonatbas  Machabée,  et  par        ■ 
maître  d'Antioehe  et  d'une  ^maài 
Syrie.  Démétrius,  désespérant  de  t 

provinces  on  voulant  raasemhler  < 
nombreuses  pour  attaquer  Ralaa,  as  i 
lencie  et  à  Rabylone,  et  entreprit  une  • 
contre   les  Parthes.  Aprèa  dee        ri 
succès  et  de  révère,  Il  se  I       i  w 
stralagème,perdlt  toute  son  a       e  nu 

fait  prisonnier.  Suivant  kp\       n  . 
voHe  de  Tryplion  fut  postmruiis  m 
Démétrius  ;  mais  l'opinion  coni  1 1 

tïryv  des  Machnbé€Â  )  est  plu»  pn» 
métrius  fut  relégué   en  Hyn 
d'ailleurs  amicalement  par  le  i 

.Vfithridate  (  Arsares  II  ;,  qui  Ini  w 
Rbodogiine  en  mariage.  Après  la  ^mm%  «p 
thridate,  Démétrius  fit  pour  s'édiappav 
tentatives  inutiles.  Pendant  ce  temps. 
Antiochns  Sidetès,  ayant  chassé  TiHur^ 
s'étant  soUdenent  établi  sur  le  trône,  d 
guerre  aux  Parthea.  Le  nouveau 
Phraate,  rendit  la  à  D 

pensée  que  lesd       i  w 

et  que  les  Paribea  w  t 
de  l'invasion  syrienne,  liv^ 
dit  pes  tout  à  lut  à  PeaiNir 
tlie.  Antiochus  ayant  été  tué  i 
Ueinetrius  se  rétablit  sur  le  Ir&Mr, 
une  captivité  de  dix  ans,  et  s'y  ma 
de  Phraate.  n  ae  crat  aaaci  fon  p 
l>rendre  une  expéilitîon  contre  l'I      Mn 
fut  forcé  d'y  rraoneer,  à  r^use  d. 
le  ses  sujets  et  de  ses  soldat*.  I 
iita  pour  lui  opposer  Ale\an«lre  h        .  i 
li:  roi  de  Syrie  et  le  força  de 
C'IcopAtrr,  ne  pouvant  oublier  le  nwfi 
m.in  avec  Rliodogiine,  refusa  de  le  ■« 
Pt'di^naiH.  Il  se  réfugia  a  Tyr,  d  il  y 


DtMiJBxns 


•è  i.«M9ril  de  t'Uipper  , 

I  IriMM  den  tts»  SétouGoSy 
•*•  UOéùçÊàn,  M  Antio.  ! 
CtojpM.  MnélriH  n  porte  i 
«telemiede/rkaloryceox  '; 
MiMtl^M.  Ptf  lesditet  i 
«ft  imII  qpMM  ferait  frap-  î 
p«Aal  «  ciplivllé  qa'aTAiil  i 
pÉigl  Mtèrtwmàiactpti- 
■I  99m  «e  tfore  lièHiiiiie 


|t.UI,  IX -•  mo^aft  de  flkilt, 
SUL  *  hw^im,  S9Htm,9hm,  - 

My  HntBmé  EwcMnttf  ni 
I M  MHl  l.-O.  à  M  (11M14 
lÉlto).  Il  4M  le  qntrième 
taMMtlIe  pelMb  de  Dëaié- 
^tagMmedfikeqri  iohri. 
iHfcBi  Gmw««  H  fut  éleMi  roi 
■lyrir.  per  PtoWmée  Uthifre, 
He linort d'Aotiodiiiii  EMé* 
j^mm  Mve  Philippe  se  perte- 
I  de  Syrie.  Lee  Juibréde- 
iBlre  leur 
»teootfut»e( 


titt^ 


CTpfciii  riinii  iii  liiiBii  II! 

ptanfrèm.  StreloD,  floaver-  ! 
IWIpoer  PteUppe;  il  assiégée  | 
lu  eiMp»  et  le  force  par  fomioe 
Ipeiiea.  Le  prisonnier  fut  en- 
%^  rai  des  Partbes,  et  termina 
H  ceptinte.  Les  médailles  que 
,  trèe-importantes  pour 
I  raie  syriens,  ne  portent 
If  flêals  elles  donnant 
Mi  de  JAeoi,  Philopator,  | 
»  Mmrfêiés ,  CaUiniau.       | 

SilL  la,  14  ~  Bekel,  IHct,  I 
,  DtfâTfgfitii  imr  Im  duràe  \ 
ëtM  les  Méwi&lrtt  de  rjea- 

I  Beetriane ,  régna  pro-  j 
i.-C.  jiisqu*en  165.  Il  I 
fterès  Polybe  ,quand  I 
lidi  ien  territoires  d'Eo- 
eoa  ils  Démétriosy 
la  pair  avec  le 
.charmé de  la  lieauté 
(  homme,  confirma  Eu- 
é,  et  promit  une  de  i 
\  DéMétrtes.  Les  antres  ! 
i  sur  ce  prince  | 
Il  parait,  malgré  ! 
r,  que  Démétrius  | 
t  frAae  de  Bactrianc  et  | 
,  fltrahnn  !p  mentionne  ! 
i  flirnt  t\r  xasli»^  1 


fidt^ 


indiquer  eitec  prècrsion  retendue  d^  c«â  con- 
quêtes. JuitiBaaoonlralfe  J'^t^pdle  roi  rks  lndP4, 
et  noue  le  nontie  Gusant  la  guerre  à  EucrsitidèE, 
roi  de  BaebrIaM!-  Mionnel  a  cnnjector^  qu'il  j 
ayaiteo  deux  Dèra^triuSp  rua  ûh  d'EùjtUydème, 
l'antre  roi  deriBde  gepteotriuriale^  maie  U  n'êst 
pu  néceisalre  de  retounr  ^  cette  hj(ïotliè»e» 
On  peut  eipKqjKr  TaiiserUon  de  Justin  eu  sup- 
posant qoe  tandift  que  Démélrtii  fabatt  dùs  t^n- 
qnétesdins  raiidoastan,  Elijcrttjdès,  un  de  ses 
▼assenx  on  peoMlre  m  â^  ae.4  lieutenants,  se 
réfolte  et  se  rendit  lEnfépendaïit.  Ceji  ém\  prin- 


ces peofsilêfair  Mgie  en  mime  tme  pe»^ 
dent  nn  grend  nombre  dfeniiéei.  CeetpraheUt* 
irieot  à  ee  Démétri ne  qn'eppertlenl  te  Iboteta 
de  U  TlUe  de  Pémétriade  dne  l'AiiehvIe,  PMP- 
tiennëe  per  Isidora  de  Obemx.  Le  ihwnli^e 
de  son  règne  est,  oimmeeeHe  de  tons  lee  nte 
de 
M.  Reonl-loehelte.  i  monte  enr  te  IrtMiN^ 


MrK  XI.  te.  -  «Mite.  XI.  II.  -  JoNn,  Xli»  •• -' 
iijw»  Hifterte  âmi  crmmm  e^iw—t  *>  liiait 
net.  ikaaifUm  âm  mééatnu  enUfVHL  stvpiteMteL 
TOI.  VIII,  p.  47S.  ~  WtlMo.  ./rine.--lMMi.âÉMK 


Dtaérniun  somommé  tAiMu  (Mptf }» 
grammairien  grec,  d\me  époque  teeertafaie.  On 
cite  de  lui  un  ouvrage  intitulé  TIcpl  AtaUKrfxou. 
n  semble  aussi  avoir  écrit  sur  Homère. 

Etymùl.  mattn.,  au  mot  MdXctf^'*  "  Apolloolm  Soph. 
au  mot:  *OirfltC6fUvoc. 

*  DéMÉTEirs  de  Tarsê,  poète  grec,  que 
Diogène  Laerce  mentionne  comme  ayant  composé 
qnelques-unes  de  ces  pièces  qn*on  représentait  à 
la  suite  d*une  trilogie  tragique,  et  qu'on  epp^t 
j^o/yrt^ttes,  parce  que  des  Setyres  en  éteieni 
les  principaux  personnages.  Diogène  lui  donne 
r^ittiète  de  TVirsi^tie,  ce  qui  e  teit  croire  à 
quelques  savants  quMl  était  natif  de  Tarse,  tan* 
dis  que  d'autres  (  et  entre  autres  Casaubon  )  pen» 
sent  que  oe  nom  désigne  les  auteurs  d'un  eertete 
genre  de  compositions.  6«  Bumer. 

Fabricioa,  BibUotkeca  Crmem,  L  XI.  p.  Mt. 

DéMéTniue,  poète  épique  grec,  d'une  époque 
incertaine.  Du  temps  de  Diogène  Laerce,  il  ne 
resteit  de  lui  que  trois  vers  sur  les  envieux.  Ces 
vers  sont  aussi  cités  par  Suidas,  sans  nom  d'au- 
teur. 

Dloirèoe  Laerce,  f ,  St.  —  Siildat,  au  mot  ^dovA. 
Aux  Démétrius  littérateurs  que  nous  venons 
d'énumérer,  nous  ajouterons  les  suivants,  dont 
on  ne  connaît  £uère  que  les  noms  :  DÉsiéTnios 
rovvit£«To< ,  nn  des  commentateurs  d'Homère  ;  — 
DéMÉTRits  d'IUon,  ai.tour  d*une  histoire  de 
Troii*  ;   -  DÉn^TiULR ,  auteur  «Kune  hîstoîro  des 


6t9 


DÊMÉTRIUS 


immédiatemeat  eo  sa  ^Teur,  a  les  enfants 
d'Antîocbus  furent  saisis  afec  leortntear,  Lysias, 
par  leurs  propres  gardes,  et  mis  à  mort.  Aus- 
MtAt  établi  sur  le  trône  de  Syrie,  Démétrius 
clierolia  immédiatement  à  se  ooncitter  la  faveur 
des  Romains,  en  leur  envoyant  one  ambassade 
avec  des  trésors  considérabtos,  et  en  leur  livrant 
Leptine,qui,sousle  règne préoédeBt,availassas<  ; 
sine  renvoyé  romain  Cn.  Octavina.  Ajairt  ainsi  | 
réussi  à  se  faire  reuMmattre  comme  roi,  il  en-  i 
treprit  de  r^ersekm  son  bon  plaisir  les  aflaires  > 
de  rorient.   Il  chassa  de  Babyloue  le  satrape 
Héradide,  qui  s*y  était  rendu  très-iropopolaire.  ' 
Les  habitants  de  cette  ville  donnèrent  par  re-  i 
connaissance  au   nouveau  roi  le  swBon  de  ; 
Saier.  Ses  persécutions  contre  les  Juifr  poussé-  • 
rcnt  ceux-ci  à  se  révolter,  sons  les  ordres  de 
Judas  Machabée.  Le  g^al  juif  battit  Nkanor, 
lieutenant  de  Démétrius,  et  oondut  un  traité 
avec  les  Romains,  qui  déclarèrent  la  Judée  indé- 
pendante* et  défendirent  à  Démétrius  de  Tatta- 
quer.  Il  encourut  plus  tard  rinhnltié  des  Romains, 
en  cliassant  Ariarathe  de  Cappadoce,  pour  lui 
substituer  une  de  ses  créatures.  Le  sénat  prit  en 
main  la  cause  d'Ariarathe,  et  le  rétablit  aussitiM 
sur  le  trAne. 

Pendant  que  Démétrius  se  créait  ainsi  de  tous 
côtés  des  ennemis  eUérieurs,  il  s'aliénait  com- 
plètement le  cœur  de  ses  sujets  par  ses  prodigalités 
et  ses  débauches.  Dans  cet  état  de  choses, 
Héradide»  pour  se  venger  d'avoir  été  chassé  de 
Uabylone^  mit  en  avant  un  imposteur  appelé 
Balas,  qui  prit  le  nom  d'Alexandre,  et  se  donna 
pour  le  fils  d'Antiochus  Épipliane.  Cet  usurpa- 
teur éprouva  d'abord  plusieurs  éebeos;  mais 
ayant  obtenu  la  puissante  protection  des  Ro- 
mains, il  reçut  ausiiitm  des  secours  d'Attale,  roi 
<Ir  Pergame^  d'Ariarathe,  roi  de  Cappvioce,  de 
Ptolémée  Pbilomêtor  et  des  Juils  commandés 
(tar  Jonalhas  Macchabée.  Démétrius  livra  bataOle 
à  son  compétiteur,  et  u\^é  des  prodiges  de 
valeur  il  fut  vaincu  et  tué.  Il  avait  régné  onze 
ou  douze  ans.  Il  laissa  deux  fils,  Démétrius 
Nicator  et  Antiochus  Sidétès,  qoi  dans  la  suite 
montèrent  tons  deux  sur  le  trône. 

Polybe,  XIXI.  11.  It-tl;  XXI II.  4.  i,M;  XXXIV.U. 
1«.  -  Appten,  Jifrteca,M.  47,  C7.  -  Dlo4eiT  Se  SIdir. 
ETftr.  /"«fri.ixXIII.  -  JMéHip,  ^Nflf  /iftf..Xlt,  10; 
XIII,  t.  -  11U.|j|f«.  £H(.,  XLVI.  XVni.  -.  JMUa. 
XXXIV,  S;  XXXV.  I. 

DàMiraiiTi  11,  surwMnmé  Pikaior  (Kim^ 
T«p),  roi  de  Syrie,  fils  du  précèdent,  aé  fers  Ifiè, 
mort  en  125  Envo|éti  Cnide  par  son  père,  à  Tê- 
poque  de  llnvasioo  d'Alexandre  iUlas  en  Syrip, 
il  échappa  aux  mains  de  l'usurpateur.  Après  la 
iiMM-tde  son  père,  il  pa^sa  plusieurs  années  dans 
re\il.  Mais  bientôt,  Balas  s*étant  rendu,  par  sa 
faiblesse  et  ses  vices,  odieux  i  tous  ses  sa^ets, 
Démétrius  résolut  de  reconquérir  le  royaume  de 
S)rie,etassembladattscebiit  un  eorps  dr  ner- 
cenairps  crétois,  avec  lesquels  il  di^tiarqua  sur 
li'S  côtes  de  Cilide,  ru  148  ou  147.  Ploleiiiee 
Philométor,  qui  occupait  aver  one  année  Im 


provinces  méridionales  de  la  Sfrie.  i 
aussitôt  en  tkveur  du  jeune 
donna  pour  femme  sa  fille  deupainr, 
riée  à  rusurpateor  Balas.  Les  force 
Bées  de  Démétrius  et  de  Ptolémée  pr 
eeasioB  d'Anliocbe.  Alexandre,  qui  sV 
en  Cittcie,  revint  les  attaquer  en  Syi 
eowplétemeat  dé&it,  sur  les  bords  < 
▲■oporas.  Ptolémée  mourut  des  suites 
enresreçiies  dans  oe  eombat,  et  Balas, 
rMugM  à  Abas,  en  Arabie,  IM  naaaan 
eempegnons  de  fuite.  Démétrius  prit, 
deeettevleloire,letitrede  Nicalor.  ! 
délivré  de  l'usoipatettr,  et  croyant  n* 
à  enMre  de  la  part  dn  roi  d*figypte, 
doua  aux  vices  les  plus  grossiers, 
temps  quH  se  (Usait  détester  des  Syria 
ennutéa,  il  tieeoelait  ses  troupes,  eti 
de  toute  son  armée  qu'un  corps  de  m 
eréloie.  Cette  conduite  <*Bgagea  un  ee 
dote,  sarnommé  Tryphon,  à  mettre 
comme  prétendant  an  trône,  le  fils,  eneo 
d'Alexaadro  Balas.  Tryphon  etitlnt  ; 
Jonathas  Machabée,  et  parvint  è  i 
maître  d'Antioehe  et  d'une  grande  | 
Syrie.  Démélrios,  désespérant  de  ram 
prorinces  on  voulant  rassembler  da 
nombreuses  pour  attaquer  Balaa,  se  n 
lencie  et  è  Babykwe,  et  entreprit  nae  i 
contre  les  Parthes.  Après  des  n 
soooès  et  de  reven,  il  se  1  i  i 
8tralagème,perdlt  toute  sont  nec 
fait  prisonnier.  Suivant  Appvti  ei . 
voHe  de  Tryption  fut  poirt^rieure  «  u 
Démétrius  ;  mais  l'opinion  contraire  > 
fine  des  Machabées  )  est  plus  prot 
métriuA  fut  relégué  en  Hyrcanie,  n 
d'ailleurs  amicalement  par  le  roi  des 
Mithridate  (  Arsaces  II  ),  qni  hu  de 
Rhodogune  en  mariage.  Apre»  la  iiw 
thriilate,  Démétrius  fit  pour  s*écliapper 
tentatives  inutiles.  Pendant  ce  temps, 
Antiochns  Sidetès,  ayant  cliassé  Tnsur, 
s'étant  solidement  établi  snr  le  trône, 
guerre  aux  Partbee.  Lan*  wo  de 
Phraate,  rendit  la  lib  «  i> 
pensée  que  lesd  i  as  o 

et  que  les  Parthes  m  t 
de  rinvaaion  eyri        .  Msm 
dit  pas  t       k         ■ 
tht.  i  m 

IV      leui%       »ets*yniali 
ç.  d  m       »  asaci  Ibit  p 
iir      rv        expédiiMM  contre  PÉgypv 
fn»  luiVfe  tf  7  monecr,  à  caose  de  fai  < 
<le  ses  sujets  et  de  ses  soldats.  I     I 
fitapeor  lui  opposer  Ale^Landrel^      ■, 
le  roi  de  Syrie  et  le  força  de  S 

Cléopètrr,  ne  pouvant  onbKer  Irn^rii 
m^ri  av(*c  Bliodogiine,  refusa  de  le  i 
Ptolémais.  Il  se  réfugia  k  Tyr,  d  U  ) 


de 


I  iwné 

lesditet 
ni  frap» 

l|0'ftf«llt 


l«UXflll.t.l«;ZSIII» 


J  fti 


U  'M. 


I  M  parti- 

m  9yrW.  AMM^uib  réda- 

WBBier  eoBtra  leur 

iteootfut»6( 

■  «^yoQfiiifreia 

MtlaiigMldi 

fe  i»  floaver- 

RM-  ;  il  assiégea 

,       e  vn^gà  par  fainiiie 

&.C  prisonnier  fut  en- 

I  nés  Partiies,  et  termina 

▼tté.  Ltff  inédaillei  que 

M^H^inifiartiiiiti^  pnur 

»  uMi  ivrien»,  ne  porU^nt 

ma,  elkft  doont^ni 

de  i       i,  phélrfpalQr, 

tt,  ti.  -  Bekel,  Met. 
,^.j«rfaf<tii  nir  Im  durée 
jÊm  les  Méwt&trtt  de  fÀra- 
Miêm'tMtrei,  1,  M. 

.  régna  pro- 
j.-v.         u*en  les.  Il 
■      lrè^  rvJybe  «quand 
«91  territoires  d'En- 
aoa  ils  DéfnétrioSy 
ïifr  la  vaH  avec  le 
A  I 

I  ,  c  ui  eu-  I 

.  ri  pruiiiii  une  de  j 
Les  antres  | 
iftms  sur  ce  prince  | 

».     If     |,.i.^.:,   l::^..^-      I 

er,   qup    DêTri^tnus  I 

vJoe  t|f  Bacirianc  et  i 

Xrahon  1^  mentionne  ! 

firent  th'  \asli»s  l 


I  conquête!^  dans  llnde  «epti^itriofiate  »  maii  sani 

I  miiîqucr  atéc  précision  rélendye   de  ces  coa- 
;   quHeij*  JuitïD  au  contraire  l'iif  pi'lle  roi  dr«  Indes, 
I  et  nou^  le  TitOt&tre  Taisatit  l3  guêtre  h  Lucfâtiiiès» 
i   roi  dt  Baclriane.  Mionnet  a  conjecturé  qu'il  j 
:  avait  eu  deux  Uétnétriiia ,  l'un  flls  d'Eutliydèine, 
i  i*autre  roi  dt  rjtuîe  septentrionale  ;  mois  îi  n'est 
<  pas  nécessaire  de  recourir  à  cette  hypollièse. 
I  On  peut  expliquer  J'afisertian  de  Juatin  fU  snp- 
I  p^iint  que  tandis  que  Démélrius  faisait  de»  «."Ofi- 
■luêteg  rlani^  rHindoustanp  Eucratidès,  un  do  ses 
TftKâaux  ou  (»eut-èlre  un  de  im  lit^utenantit^  se 
révoltu  et  se  reudif  indépendant.  Ces  âm%  prln* 
CCS  peuvent  afoir  régné  en  tnéjne  t^imps  pen- 
dit un  grand  nombre  d'années,  Os^t  firoba blâ- 
ment à  ce  Démet riim  qu'appartient  ta  foofjalioii 
de  la  ville  de  [MmtHriade  *Jîi»s  l'A  radins  îe,  inen- 
tioooée  par  Isidore  d«  Cluirax.  I^  dironoloine 
dé  6on  ri'^ufî  e*t^  comme  wNe  de  Jnos  hn  îofi 
de  liactrianfï^  enfrêrnemitit   înceflftlne,   Setûri 
M.  Haoul-Roch^tp^   Il   monta  »ur  le  tr<!^ne  en 
ÉÎM),  et  Ln  lA^  d'après  M.  tjumni.  Il  T%ia  pç^^ 
habtement  «nfirai  vingt  ou  vingl^cinq  ima^ï|| 

l'oll'bf,  XJ.  S4.  -  S4r«bon.  XI.  11.  -  JiMlIn,  XU,  IW 
ftlTCfp  fiift^ri»  ài^iii  f^rm-nfuM  Hnttrinni.  -  Mloft* 
nrl.  lk«rrlipl<4)n  tiCf'f  mfdititirt  mitiiiutitt  mifplémmtg 
vnt.  vyt,  ji  4TH.  -  iwn<<iii.  Jrinna.  ~  l^upo,  aetch. 
tttr  fiuftr,  Kdni0m.  ^  A»«il-aitch«l(«^  Svmrmni  4të  Se- 

»iH£Tftic&ro^  de  Gréorçk^  %'pges,  Te» 


néaéTaiVe  gurnommé  TAtMhiêiPu^il)^ 
grammaiii^ij  grec^  d'une  époque  incertaine.  On 
cite  de  lui  on  ouvrage  intitulé  lîtpî  AiaiejcTixou, 
îl  sonblf;  aus^i  avoir  écrit  sur  Hom6re. 

etifmût  RM^m.p  au  taot  M^^.  —  Apotloiilis  9<ipl»» 
au  not::  *Ofra;Côl*tv«K:. 

*  lïÉMéTftir!!  âê  Tarâe,  poète  gnec,  que 
Diogène  Laeroe  mentionne  comme  ajant  cotiiposé 
quelqueii-une$  de  ces  pièces  qu'on  repH^enùît  à 
ta  suite  d'une  trilogie  trjtgiqiJf?^  et  qu'on  appt'lait 
.^a^yri^WfjSg  jinR^!  qut5  des  Salyn^s  en  étaient 
les  principaux  personnages.  Diogène  hri  donne 
répiUïèt€^  da  Tisrsique^  c«  qui  a  lait  crut r^  à 
qutdque^  ^vaoljà  qu'il  était  Datif  de  Tarse,  tan- 
dis que  d'autres  (  et  rntre  autres  Caj^tibdti  [len- 
Mot  que  oe  nom  désigne  les  «uteura  d'un  ei  rlain 
^eûre  de  compositions.  6,  BuniET. 

DÉnÉTiirSy  poétç  épique  grec,  d'une  époque 
incftrtaine.  Pu  temps  de  Diogène  Laerce,  il  ne 
restait  de  lui  que  tmis  vers ^ur  l-s  envieux.  Cee 
vers  sont  au^si  dtés  par  Suidas,  aana  non  d*au- 
teur. 

Dloffène  Laercc,  V,  St.  —  Suldat,  ao  BOt  ^ovA. 
Aux  Démet rius  littérateurs  que  nous  venona 
fr*ininnj'^n-r  nou5  ajouterons  les  tuivants,  dont 
on  ne  coonaft  guère  que  l^é  noms  :  Déx^^rnios 
rovvit£«TO< ,  un  é^  comiuPiilateiir  dHomèrc  ;  — 
DÉMÉTRics  d'Ilion,  atitour  d*uDe  histoire  de 
Troie  ;     -  DÉin^Tiiirs ,  auteur  d'une  histoire  des 


548 


DEMÉTRIUS 


rois  lies  Jidfii  ;  —  DMÉnuos  drodetsa^  tuteur 
d*im  ooTrage  sur  m  Tille  natale;  —  DéHérarcs 
de  SagaUusus ,  auteor  d'un  ooTrage  intitulé 
napOovtwxâ  ;  —  DiMÉTRics  de  Salamine^  tu- 
teur d*un  oQfTtge  sur  llle  de  Cypre;  —  Déaé- 
nuDS  de  lYézène,  grtmiDtirieD  grec  dté  par 
Âtbëoée.  C'est  probablement  le  même  qui,  tu 
rtpport  de  Diogène  Lterœ,  écrivit  contre  les 
sophistes.  On  trouve  dtns  VÀnUiologie  deux 
distiques  d'un  certtin  Démétrius  sur  la  Vache 
de  Myron.  On  ne  stit  tuquel  des  nombreux  Dé- 
métrius cités  plusbauton  peut  les  tttriboer;  — 
Dârénuus  auteur  des  Pamphyliaca  ;  —  Dimà» 
Tiras  tuteur  des  Àrgoliea  ;  «  et  I>ÉHtTnios  tu- 
teur d*un  ouTrtge  sur  l*Égypte,  intitulé  IIipl  tdv 
xfltr'  Atyvirtov. 

Vottios,  De  HUtorieit  CrmcU.  -  C.  Miner.  BUtori 
€ùrmm  Grmeorum  frm§mmtm,  t.  HT.  -  Sntth,  DteU^- 
narf  qf  Crêtk  anâ  ilOMon  Biaçrapk^, 

*  DéMérucs ,  poète  tthénien  de  It  vieUle 
comédie,  Tivtit  dtns  le  cinquième  siècle  tvtnt 
J.-C.  Les  nrtgments  qui  nous  restent  de  lui  con- 
tiennent des  allusions  évidentes  à  des  événements 
toeomplis  entre  It  92*  et  It  94*  olymp.  (412- 
404  tvtnt  J.-C.D  ;  mtis  Hs  font  mention  aussi  de 
Séleucus  et  d'Agtthocle,  ce  qui  fertit  vivre  Dé- 
métrius vers  It  1 18*  olympitde  (308  avtnt  J.-C.), 
c*est-44lire  cent  tns  plus  ttrd  que  l'époque  in- 
diquée ptr  le  plus  grand  nombre  de  fragments, 
n  n'y  a  qu'une  seule  manière  d'expliquer  une 
pareille  contradiction,  c'est  de  supposer,  avec 
Clinton  et  Melneke,  quH  a  existé  deux  Démé- 
trius poètes,  l'un  de  l'ancienne,  l'autre  de  la  nou- 
Telle  comédie.  On  peut  donner  à  l'ancien  Démé- 
trius les  £(xsXid  ou  Itxt^ ,  cités  par  Athénée, 
Élien,  Hesychius  et  VStymologkon  magnum. 
Au  second  appartient  indubitablement  le  frag- 
ment de  rApeoicaYiTTK  »  puisque  cette  pièce, 
comme  on  le  voit  par  ce  fragpient  même,  est 
postérieure  à  299. 

Cllotoa,  Fmst  HtlL,  anoée  IM.  -  Htloekc,  Frof.  Cmm. 
Grme^  I.  pp.  tM-M<;  H,  pp.  trt.  tiS:  IV.  pp.  nt.  m. 

*  dAmétaifs,  Statuaire  grec,  vivait  vers 
400  avant  J.-C.  Pline  dte  de  lui  ooe  statue  de 
Lysîmacha,  qui  ftit  prêtresse  de  Minerve  pendant 
soixante-quatre  ans;  une  statue  de  Minerve  qui 
reçut  le  nom  de  Musicate  (Mouoixii),  parce  que 
les  serpeuts  qui  couvraient  la  télé  de  la  Gor- 
gone résonnaient  comme  les  cordes  d*nne  lyre, 
et  une  statue  équestre  de  Simon,  le  plus  ancien 
auteur  qui  ait  écrit  sor  It  cavalerie.  Noos  savons 
par  Xénophon  que  Simon,  auteur  d*nn  traité  sor 
It  ctvtlerie,  IlepC  'iinnxj'^,  pitçt  dtns  l*Éleusi- 
nom  d'Atliènes  un  chevtl  de  brome,  sur  le  pié- 
desttl  duquH  ses  propres  ouvrtges  étaient  indi- 
qués en  reKef.  L'Éleusioum  Ait  liâti  par  Péridès. 
C'est  donc  dans  les  quarante  ans  (430-390)  qui 
séparent  Péridès  de  Xéoopbon  qu'il  laut  placer 
Démétrius.  Hlrt  voit  dans  un  hts-refieT  du  musée 
Rtni  à  Venise  une  copie  de  It  statue  équestre  de 


Selon  Qnfntflien,  Démétiiut  fot  bUmé    de 
s'ttttdier  dans  ses  stttnes  à  It  rsasemblance  au 


point  de  manquer  tnx  lois  du  1 
InUement  le  même  que  Démékr 
dont  la  statue  de  PeUichus  est  d* 
cien.  Ce  critique,  faisant  allusion 
nous  avons  parié  plus  haut,  aoi 
un  statuaire  d'hommes,  et  i  » 
de  dieux  (oO  Otoicoco(  nç  &U  ov^ 
Pline.  XXXIV,  s.  -  Xeaopboa.  Ilcpi  ' 
Lsclea,  PkUof.  -  BIrt,  Gêxk.  éer  ei 

Dteéraiirs  de  Bwianee^  dI 
patétiden,  vivtit,  à  ce  v 

trième  siècle  tvtnt  J.-i>.  \jct     p 
même  que  le  Démétrius  disapie 
dte  de  hii  un  trtité  Sur  les  Poëi 
Foémes^  llc^  flotitrâv  ou  Ilipi  I 
sont  peut-être  deux  ouvrtgss  d 
critiques  tndens  ne  dtent  rien  d 
mtis  on  t  découvert  à  Hercultnun 
de  deux  de  ses  traités  stvoir  :  III 
TviOévntv  iioutav,  et  Ikpc  t%  IloXt 
11  n'est  pts  impossible  que  ce  nhik 
d'être  un  disdple  de  Criton, 
sièdes  plus  ttrd  et  eût  été  uo 
qui  cherchèrent  à  dissutder  C^ 
se  tuer. 

MogAne  Lêtree^  V,  n,—  AU>«Dée, 
Plolarque.  Cato  Mlmor,  «S.  —  P^olta 
p.  109.  H.  (fOiford. 

*  DÉMéTRi  V8 ,  trchitecte  grec 
Ueroent  dtns  le  quttrième  siècle 
s'tssodt  à  Péonios  pour  temûnei 
pie  de  Ditne  à  Éphèse,  que  Cbe 
commencé  deux  cent  vingt  tns  « 
vivtit  probtUeroent  vers  340;  r 
ne  peut  êtrefixéeavecœrtitude.  V 
Senms  Dkanm ,  c'est-à-dire  Hiéri 
^),esdave  sacré. 

BéMBTftiiTS  de  Pkalire,  ora^ 
né  dans  le  booiK  de  Plialère,  veri 
(  348  avant  J.-C.  ),  mort  vers 
d'un  certain  Ptumostrate,  qui  «v 
dans  la  maison  de«  son^  et  de  1 
gré  l'obscurité  de  si  moe,  il  s 

mières  dignités  de  u     l  Diadi 
Tbéophraste,  H         a  a       m 
que  le  remarque  k 
quenœ.  il  déliuta  <        »  <      ierc 
325.  A  cette  époque  m»  ortavurs  i 
morts  ou  vieux.  Le  jeune  Dénéli 
demnt  une  répotttkia  briOante. 
alors  au  parti  démocratiqne  ou  t 
et  fttt  forcé  de  s'csfuir  d'Athènes 
ville  tomba  au  poovoh'd'AntintIfr. 
de  Démétrius,  se  stavt  à  Egine 
Hypéride  et  Ar       licos.  Toos  tr 
rent  dan^  le  t         '.â*A     .  comm 
sacré.  Ils  en 
pater,  qui  le         nuunr.  m^        nos 

à  U  perte  de  auu  frère  e%  nmdit 
honneurs  à  sa  mémoire,  qn'on  le 
rhonorer  d'un  enlle  divin.  SoH  q 
fftt  fondé,  soit  phitOt  que  ce  fût  on 
tai  Mer  tout  espoir  4e  relouràAtt 


OAMÊTEIUS 


£S 


I  ^M  nmiM  CI  INiiitd6 


ÂtMUpHr 

, aoSlêèllM- 

lytëflbtnwpirlftMIe 

dt  tnnto* 
kd  oifoyèMl 
„_  ItpifaL  :li  ob- 
de  Ift^rflte»  de  lent 
eldelem 


eivMe.'OB  ûOtakA 
taixBÉbeede 
ij^eeiflMH 
»le      ' 
de  le  réiMbHiiM. 
àPéaétriMdePlMH 
(levae  peitet  dhi  enéee. 
r  IM  bMMe  loii»  60  il  aeMh 
Ihitaà  rtpftaor  le 
lilMffefMe  del'Élet,  et  miMM 
Réelle  YOeirtliaée  de  mwUee 
per  In  leeritae  qu'elle 
iiMi  ejwmyiieei 
tf^edttOeéwm,  De 

faÉMn,eleite«BlRe  eeDe  d^A- 
^^ijil  Hdetiepenem» 
BelfhHHMde  kUiety  teii  élo- 
Bl  pmnrffv  moaln,  ainsi  qaH 
bi,  ^M  le  diieoan  aTiit  aotaet 
bfMvcneBMBl  que  les  annesdans 
jB  le  eeet-quiaiièfpe  olympiade ,  il 
InBÉnneel  de  la  po|Nilation  de 
)m  Imnm  être  de  Tingt-et-im  mille 
élfenger»,  et  quatre  cent 
i  U  phikMopliie  spéculative 
y  et  sot  la  produire  an  grand 
1  arec  le  tnniolte  des  af- 
tragédies  était 
canse  des  grandes  dé- 
Poor  donner  an  peuple 
L  et  cependant  litté- 
rsnrletliéâtrepardes 
Sa  douceur, 
ans  beeox-erts,  le 
r  la  persuasion  an  Heu 
traffediondes  Atlié- 
f  dtt-on,  trois  cent  soixante 
MtqnH  y  avait  de  jours 
.  Yemo  a  dit  : 
MaeliM 


d*Atbénée,  que 
de  eon  administration 

ySelivraà  tous 
Mais  Athénée 
«M  coolbsion  et  aroir 
!n.  —  T.  ini. 


Ami 
enptèidePtnMlrtaleffii|donta(^ 
r«dlié  et  li  enlMDe»«l^le  eheipi»  < 
de  la  fÉfMoB  des  Mi  de  eoa  voyttMM.  Lee  •»- 


qnl  triHiiit  de  le  ■■ywÉé  et  d«piiiiiwii1> 
etde  leeHra;  €v  fl  y  ftramni  dee  vallée 
qneleeoenIlianeB'oeMi  pee  dire  en  Jtli.  > 


MM 


deees 


lémée?  Puw  qne  eeW^  ftt  ti  in^  M  iÉDilt4l 
pes  qa'eUe  fM  tredvtte  Feboee  ftdie,  à  cMse  dn 
grand  nembredeJaift  qelMliwmlaiilàlleuii- 
drie.  U  traduetli»  partMe  du  Feniateitqve 
put  donner  lldée  dHnie  traduction  complète  de 
la  Bible.  Llroroense  dépét  de  livies  désigoé  sous 
le  nom  de  bibUotlièque  d'Alexandrie  comprenait 
réellement  deux  établissements  distincU  :  la 
bibliothèque  du  Serapeum ,  fondée  per  Ptolémée 
Pfailadelphe  postérieurement  à  la  mort  de  Démé- 
trius,  et  U  bibliothèque  du  palais,  laquelle  datait 
de  Ptolémée  Soler,  et  dont  l'orateur  athénien  pot 
être  l'adrohiistratenr.  Ces  deux  bits  a'eol  done 
rien  dlnvraisemblable  en  eox-mêows  ;  mais  il 
feut  recoDualtre  que  les  historiens  proftnes  n'en 
disent  rien,  et  que  les  éerirafais  eeeiésiaitiques 
n'en  parlent  que  sur  la  loi  de  la  UUre  d'Ails- 
téas,  c'est-à-dire  d'ooe  pièce  éfidenmient  fausse 
et  fabriquée. 

Démétrius  Téeol  peisIMemeot  eo  Égynle  pen- 
dant tout  le  rè^M  de  Ptolémée  Lagif^  ;  Pto- 
lémée Philadelpbe,  que  son  père  était  choisi 
pour  sncœssair»  malgré  l'avis  de  Démétrius  et 
au  préjudice  des  fils  d'un  premier  lit,  fut  à  peine 
monté  sur  le  trône  qu'il  priva  le  conseiller  du 
roi  défunt  detootes  ses  dlstfaidions,  et  le  relégua 
dans  une  province  de  la  haute  Egypte.  Déroétriwi 
languit  quelque  temps  dans  l'exil,  et  mourut  (k^ 
la  piqûre  d'un  aspic. 

Démétrius  fut  le  dernier  des  orateors  attiques 
dignes  de  ce  nom  ;  ses  discoure  portaient»  au  ju- 

J8 


647 


DÉMLTIUUS 


«48 


gement  des  andeos,  des  marques  évidentes  de 
décadence.  Ils  n*avaJeut  plus  rien  de  la  subUmité 
qui  caractérise  ceux  de  Démostltène.  «  Démé- 
triusy  dit  CieéroD,  fut  le  plus  ssTant  de  tous  les 
uiateurs  d*Athènes;  mais,  moins  exercé  au  ma- 
niement des  armes  qu'aux  jeo\  de  la  palestre, 
il  charmait  les  Athéniens  plutAt  quMl  ne  les  en- 
flammait :  ausf^i  était  ce  do  Técole  paisible  du 
savant  Théophrastc,  et  non  de  la  tente  du  guer- 
rier, qu*il  était  sorti  pour  braver  les  ardeurs  du 
soleil  et  la  |>oussièrc  des  combats.  Il  altéra  le 
premier  le  véritable  caractère  de  réloquenoe,  et 
lui  ôta  son  nerf  et  sa  viipieur  ;  il  atma  mieux 
paraître  doux  que  fort ,  et  II  le  Ait  en  effet,  mais 
d'une  douceur  qui  pénétrait  les  âmes  sans  les 
émouvoir.  On  };ardait  le  souvenir  de  sa  diction 
liannonieuse,  niais  il  ne  savait  pas,  comme  Péri- 
clès,  laisser  raifniillon  avec  le  st^ntiment  du  plai> 
sfa-  dans  Tâme  de  ses  auditeurs.  »  Les  ouvrages 
de  Démétrios,  presque  tous  composés  en  Egypte, 
étaient  très- nombreux.  Diogène  Laerce  en  énn- 
mère  près  de  cinquante,  n  Par  la  quantité  des 
livres,  dit  il,  et  le  nombre  «les  lignes,  DéfnétriuB 
surpassa  presque  tous  les  péripaléticiens,  parce 
qu'il  était  savant  et  exiièrimcnté  en  chaque  chose. 
Ù composa  des  ouvrages  historiques  et  politiques, 
des  traités  sur  les  poètes,  sur  Part  oratoire  à 
l'usage  des  orateurs  et  des  ambassadeurs,  des 
recueilsde  tables  (AoYfitv)  ésopiqoes,  et  d'autres 
livres  en  quantité.  »  De  tant  d'ouvrages  il  ne 
reste  qu'un  petit  nombre  de  fragments.  Le  traité 
De  VÉlocution  (lltpî  'Ep|ir,veîa;.-,  qui  est  venu 
jusqu'à  nous  sous  le  nom  de  Démétrius  de  Pha- 
lère,  est  probablement  l'œuvre  d'un  rhéteur 
alexandrin  du  même  nom.  Démétrius  avait  écrit  : 
.Sur  ion  AdministnUion  (  llc^  Acxutciac  )  ; 

—  Liste  des  Arthnntes  ('Apxôwwv  'Avaypaf^n!; 

—  Sur  la  LrgisiaiiOH  athénienne  (  llcpi  ti); 
'AOi^vriei  NopoScatoc  );—Surla  Fortune  c  licsi 
Ti);  Tùxr^  )-  Ce  dernier  traité  contenait  sur 
les  révolutions  des  empires  un  trfes-beau  pas- 
sage, que  Polybe  nous  a  conservé.  C'est  le  phis 
remarquable  de«  fragments  qui  nous  restent  de 
Démétrius  de  Phalère.  Après  avoir  raconté  la 
défaite  de  Persée  et  la  chute  de  l'empire  de  Ma- 
cédoine ,  Polvbe  continue  ainsi  :  «  Je  me  suis 
bien  souvent ,  à  ce  propos,  rappelé  certaines  pa> 
rolestle  Démétrius  de  Phalère.  Dans  son  traité 
Sur  la  Fortune ,  afin  de  «lonner  aux  hommes 
noe  preuve  manifeste  de  l'inconstance  de  cette 
diTinilé*,  il  se  reporte  au  temps  oii  Alexandre 
«léCmisit  Peaplre  des  Perses,  H  dit  :  «  Sans  ooa- 
sulter  une  longue  suite  d'années,  une  longw 
série  de  géoéntions,  en  se  renfermant  dans  les 
cinquante  ans  qui  se  sont  écoulés  avant  nous , 
OQ  verra  snffisamment  l'humeur  des|Kitique  de 
la  Fortune.  Pensez -vous  que  kI  à  la  première  de 
ces  cinquante  années  un  dieu  eût  révélé  l'ave- 
nir aux  Perses  et  aux  roisde  Perw,aux  Macé- 
doniens et  aux  roi«  de  M4cédnin<* ,  il<  eussent 
pu  croire  que  dans  cet  espace  de  tnnps  péri- 
rait jusqu'au  nom  même  de  ces  Perses ,  dont 


l'empire  embrassait  la  terre  presque  calièrep  d 
que  lesMacétioniens,  jusque  alors inoo«Hia,doiBi- 
neraient  sur  l'Asie.'  La  fortune,  eette  iaconitanlc 
maîtresse  de  notre  vie ,  qui  change  loula  dwsc 
contre  notre  pensée  et  signale  sa  puitiancc  par 
tant  de  coups  imprévus,  me  acoibley  en  tnns* 
portant  l'empire  des  Perses  aux  Macédonien^ 
avoir  fait  entendre  à  ces  derniers  qu'elle  levr  an 
prête  la  jouissance  jusqu'au  moneni  un  il  lui 
plaira  d'en  disposer  autrement  »  C'est  ce  qui 
s'accomplit  en  la  personne  de  Persée.  Démélrins 
a  prophétisé  cette  révohition  eomute  inspiré  par 
un  dieu,  et  moi,  que  non  récit  m  conduit  à  odin 
époque  où  fut  ruiné  le  reyaumo  macédonien» 
après  avoir  insisté  sur  ce  grand  événenentconma 
je  le  devais,  en  ayant  été  témoin  oculaira.  J*ii 
cru  ne  pouvoir  mieux  finir  ce  récit  que  par  des 
réflexions  acoommodées  an  sujet  cl  pur  tes  p^ 
roles  de  Démétrius.  Ces  parâtes  sont  à  jnonavis 
plutôt  odles  d'un  dieu  que  celles  tl*«n  homme  s 
cent  cinquante  ans  d'avance  Déuétrius  n  piélit 
exactement  ce  qui  devait  arriver.  ■      L.  J. 

IMugene  Lacrcr.  V,  s,  là,  TS,  m.  —  ÙkSi^  #'«r.  Hirtsr., 
111,17}  IX,9:X11.  4S.  >  Uodore  de  Sldli^  ZIK.  îS.  - 
AtMnir,  V|,  XII,  XIII.  XIV.  -  Folybr.  XII.  Il    -  Hs- 
Unne.  Demetfims,  S.  f  :  0e  JMIto.  —  Uavi  #1 
MMe,  nemarckms.  S.  — Ctccroa.  tr9MmbtHÊ,9;i 
%^9,tti  De  Oratore,  11, SS.  fl7i  O»  f •■!»..  ¥«flL- i_ 
uncn.  X.  1.  -  Fabrictat.  BMMkecm  GnemX  M.  V^lHi 
t  VI,  p  «S.  é4.  de  nartet  -  Bmmmj,  Fit  mMmsÊma 
éé  l'katén,  daM  lei  Memmrtë  éë  r^depddMs  ë0  !■»• 
crîprioju,  t   VIII,  p.  ir.  -  H.  Dobrn.  De  FiUdkr^n 
Drm^trti  /-halergi;  KIrl.  llfS.  Im".  •  Têtéff,         r 
Âl^ramêr.  MÊmtêum,  p».  IS,  H.  lU  —  CnsaM,  Um 
KtSIioCA.,  p.  IS.  (Km  ISII  rSciiklBM  ffWÊB   M  ac^ 
Bit  au  coocoan  yor  Etude  sur  Dtmatrim  :  k  pit_ 
reioport<^  par  M.  Lrfrapd.  ) 

DéMÊTBirs  d'Apaméeen  BHh$n^  n 
grec.  On  ignore  à  quelle  époque  précise  il  a 
Mais  cumine  il  apiiartenait  à  la  serte  d*iiér 
on  conjet-ture   qu'il  vivait  au  traisîj       » 
deuxième  siècle  avant  J.-C.  Il  est  souvcai 
Cœlius  Aurelianus,  qui  nous  a  ronsrr^  é  ho 
et  des  fragments  de  plusieurs  de  scsouv 
quelques  end roits  on  lui  donne  te  sumoiii 
leus ,  au  lieu  AWptimeus  ;  mais  c*e»t 
d«s  œpistes.  «  On  reconnaît,  dit  b  hiu^ 
médicale  f  dans  les  fhigmcnts  de  ses  on 
que  Olius  Aun'lianus  nous  a  oonserv 
traces  manifestes  de  U  dislincti 
Gaubius  essa)adansla  suite  d*e 
liémurriiagies.  Cœlius  atteste  qa'n  i      ■ 
cuup  occupé  de  la  plliolopc  générale, 
n'oublierons  pas  de  faire  remarqueroha 
metUit  |M>int  de  difTérmoe  esse  , 

pleurésie  et  la  péripneumonk;  suiiam 
deux  prétendue»  maladies  ne  sont  que  dci 
dirrèrents  d'une  seule  et  loénieafleolten.  • 
(De  Compas.  Medieam.  sec,  gem.,  IV.  7 
d'après  Héradide  de  Pont,  un  Déo 
Bithynie  qui    vivait   vers       t 
deuxième  siècle  avant  J.-C.  \j  «      p 
le  même  que  Démétrius  d\  c. 

Cslltti  ^areliaDot,  Ar  NerUi  acMiu.  III,  |S| 
fru  rkrùnicù.  II.  fl;  V. f.  .  Stranm.  H»  jtK. 
-  gioçrupkU  mtéicûle. 


DÉiMÈTRlUS 


5M) 


mt'S  lie  Jijfzancc,  histurieii  {iror, 
2M  avant  J.<C.  D'après  DJo|;ène 
ait  composé  deux  ouvrages,  Tun  eu 
sur  la  mipvtion  des  Gaulois  d  £u- 
:  l'autre  contenant  Thistoire  de  Ho- 
rlftlM' ,  d'Antiociius  Soter,  et  <Ic  leur 
»n  fn  Libye. 

•ce,  V,  t-1.  —  SchnilJt.  De  Fontibut  vetc- 
m  -9  erpeJ.  (sullorum.  —  C  Mbtler, //<«- 
r.  irum  f-ra^mmta,  I  11,  p.  6». 

irs  dr  l'haros^  g<^n(^ral  iliyrieD, 
1 1  avant  J.-C.  11  était  ne  à  IMuiros, 
3  mer  Adriatique.  Lorsiiiie  la  guerre 
ift  Roiiiaiiis  et  les  IIU liens,  il  était 
e  rt-s  'UTniers,  et  avait  n-yu  de  la 

le  c(»riiniandenient  de  Corcyre.  II 
hîâon  G«*tte  Ile  aux  Romains,  et  leur 
ide  et  lit'  eonseillfr  pendant  tout  le 
pHition.  Après  la  défaite  et  la  sou- 
WnVà ,  il  obtint  pour  ])n\  de  ses  ser- 
inde  partie  des  Etat?  de  cette  reine. 
\  ietnblent  cependant  n'avoir  eu  ja- 

•ootiance  en  lui.  Il  s'allia  ensuite 
«  1mm;u  p  roi  de  Macédoine,  etl'as- 

0  e&peditiou  «.outre  Cléoiiiène.  Per- 
«'était  ainsi  assuré  le  secours  puis- 

câJoîae ,  et  que  les  Romains  ne 
ponir   son  manque  de  foi,  occupés 
t  Bar  lea  Gaulois  et  par  Annilial ,  il 
eux  no  grand  nombre  d'actes  de 
Romains  envoyèrent  aussitôt  t>n 
x>osuJ  L.  .-Einilius  Paulus,  qui 
m  furleresses  de  Demetriiis,   lui 
»9  et  Itf*  Tor^a  do  s  enfuir  aii|'.ri\s  <lc 
i  do  Maredninc.    Lr  priner  décliu 
de  s:!i  \h*  a  la  rourii'-  IMiili]ipi',  et 
cipal  ri)(i<.i-illfi.  ].(>>  Romains  (le- 
vain -oïl  exlra-îitiun.  C»-  tiit  par 
ruiltf'i»**  «I'  •l'tfiiiiin.i,  ;\pi^^  la  Ui- 
asûm-'iir' .  .t   «MiM'iiM •'  iiiic  ;iiliaiH-(> 

1  ri  il  d»-r!ar.T  la  ;:iii'rri'  aux  Ko- 
\\i<  t-t.i't   <ri  h  .>iii;i)i' li.'tbili' ;  mais 

bar-lii'^<"  t\\w  lif   iu^nurnt,  et 

■       p<i4i-  .1  vIdIit  la  l)oniii'  loi  et  la 

•ir  I*lii!ip;>'\ il  lit  rontn-  la  «ita- 

uye  tr-fitalivi»  triniTaiv.  drfns  la- 

i.  in.K.  I«.l».  \.  JOl.l'.-.,  10-«;  MI.  11. 
m^iUtr.^n   -  Tilr-Livc,  XXIl.  83.  -  J'iv 

^f  P       '^  iS^tH:,  d'une  é|rm)ue  in- 

par       f^èue   LaeiT4>.  C\>t  [»eut- 

le  Dernetrius  dont  (Kirle  Dio- 

m  To::oyp3;o:,  peintre  de  pay- 

a  mait  k  P.ouic  ^tr^  ir/»  avant 

l'appello  (M-intre  alexan- 


■^  1»,«.  —  m»dorr  i>  SIcilr,  XXI.  18. 
.V,  l.  -  SU'».  Cntalo'iu%  Àrtifkmm, 
i***!»  ,  LMtrt  a  M.  .'ichorn,  p.  fTl. 

^Alexandrie ,   philosophe 

a  1  ,  vivait  vers  lào  avant 

i  h^axjc  \Aie  de  lui  un  ouvrage  sur 

!«  rriX#^  ^rrrefiïir. ,.  On  trouve  parmi 


les  ouvrages  attribués  à  DémétnuH  de  Plialère 
un  traité  Sur  VÉloculion  (  xcpl  '£p(jiT)veîa<  )  ;  mais 
ce  traité  contient  des  expressions  qui  ne  peuvent 
api)artenir  au  siècle  d'Alexandre.  Beaucoup 
de  critiques  Tattribuent  à  Démétrius  d'Alexan- 
drie. Il  est  écrit  avec  beaucoup  de  goût;  et 
comme  il  cite  toujours  les  meilleurs  auteurs, 
c'est  une  source  précieuse  pour  l'histoire  de 
réloquence  ^^^cque.  Il  fut  imprimé  pour  la  pre- 
mière fois  dans  les  Rheiores  Grxci  des  Alde« , 
l,â7j,  et  réimprimé  parJ.-G.  Schneider,  Alten- 
bourjî,  1779,  in-8",  etiwr  Fr.  GoUer,  Leipzig, 
in-8".  La  meilleure  édition  est  celle  de  >Valz , 
Khctores  Gra.ci,  vol.  iX. 

Diug^ne  Lacrce,  V.  84.  —  SmiUi,  Dictionarif  of  (Jreek 
and  Jtoman  Biographe. 

*  DÉMÉTRIUS  de  Bithynie ,  poète  grec,  dont 
y  Anthologie  a  recueilli  deux  épigrammcs  sur  la 
vache  de  Myron  ;  on  ijmorc  si  ce  personnage 
est  le  même  que  le  philosophe  stoïcien  Démé- 
trius, qui  était  aussi  de  Bithynie  et  qui  fut  élève 
de  Panetius;  il  vivait  120  ans  avant  notre  ère. 

FabriciuiK  Bibtiotkeca  r;r«ca,  t.  IV.  p.  471,  «dit.  de 
HètleB.-  iicob,  Jfot»  Md  Àntothotodiam,  t.  XIII,  p.  MS. 

*  DÉMÉTRIUS  deScepsis,  grammairien  grec, 
vivait  l.so  avant  J.-C.  H  était  issu  d'une  famille 
noble  et  riche.  Contemporain  d'Aristarque  et  de 
Cratès ,  il  cultiva  le  môme  genre  de  littérature 
que  ces  habiles  philologues ,  et  éj^ala  presque 
leur  réputation.  11  composa  un  ouvrage  très- 
étendu  «  souvent  cité  par  les  anciens  et  intitulé  : 
Rcrue  Troyciine  (Tpwixo;  A'.âxoffjjio;  ).  Il  conte- 
nait au  moins  vingt  six  livres.  C'était  un  rx)m- 

'  mentaire  historique  et  {^éo^iraphique  du  second 

',  livre  de   l'Iliade ,  où  soiil  eiuimjTées  les  forces 
de.s  Troy«'ns    On  rapi»elle  (jiielques  fois  le  Scep- 

I  sien ,  et  d'antres  fois  tout  simplement   Démé- 
trius. 
ninL'rn- I,.ifTi"e.  V.  R».  --  KliiMinpde  RyzaiiCP,  au  ludt 

I    ^'.Avvv.ov.  -  stiabon.  IX.  X,  XII,  XIII.'-  Hurpocratr, 
.•..i\  iii.»ls  'A'/yîoiîiOVjb'^YU/vifia;.  -  Vi.îMliis,  Itellitt. 

,    r.r.i-'if. 

'ni.Miinnvs  d'Érythrér,  écrivain  grec, 
vivait  i)rol)al)leinent  dans  le  premier  siècle  avant 
!  J.-C.  «  Le  |>oëte  Démétrius  d'I^Tvthrée,  dit  Dio- 
uènc  Laerw,  écrivait  fur  des  sujets  variés 
,  TToixtÀoYpiço;  iv6pu);ro;  )  ;  il  composa  des  livres 
(riiistoire  et  de  rhétorique.  Selon  Suidas,  il  était 
contemporain  du  grammairien  Tyrannion. 

DloRiMii»  Larrcf,  V,  RiÇ.  —  SuMns,  m  mot  Tuf^avvîwv. 

*iiÉMÉTRirs,  philosophe  grec  platonicien, 
\ivait  vers  Si  .ivant  J.-C.  Ha!)itant  Alexandrie, 
.  bous  le  rè;:ne  de  Ploléméo  Denys ,  il  refusait 
de  |»arti;ier  l»\s  habitudes  voluptueu.ses  et  effé- 
minées de  la  cour.  Il  fui  aauséde  boire  de  l'eau 
et  «l'avoir  paru  aux  Dionysiar/ues  sans  costume 
de  femme.  Pour  le  punir  de  te  double  méfait ,  il 
fut  condamné  à  boire  en  public  une  grande  quan- 
tité de  vin  et  à  s<*  montrer  en  habits  de  femme. 
C'est  probablement  le  même  que  le  Démétrius 
mentionné  par  Marc-Aurèle.  Gataker  l'a  confondu 
avec  Démétrius  de  Phalère. 
l.ucicn  bf  Calummia,  16.  —Marc-Aurèle,  VIII, ts. 

18. 


551 


DëMÊTRIUS 


*déiii6trivs,  rhéteur  grec,  originaire  de 
Syrie,  Yifait  vers  80  avant  J.-C.  Il  donnait  des 
leçons  de  rhétorique  à  Athènes.  Cioéron,  pen- 
dant le  séjour  qu*îl  fit  dans  cette  Tille,  fut  on 
disciple  assidu  de  Déroétrius. 

Ciceron,  Bmtus,  tl. 

DÉMÉTRivs,  affranchi  de  Pompée,  né  à  Ga- 
dare,  en  Syrie,  riTait  Ters  60  avant  J.-C.  Favori 
de  Pompée,  il  amassa  des  richesses  qoi,  sekxi 
Plutarque,  s'élevaient  à  quatre  mille  talents 
(environ  20,000,000  de  francs).  Après  la  con- 
quête  de  la  Syrie,  Pompée  fit  rebâtir  sur  sa  de- 
mande la  ville  de  Gadare,  qui  avait  été  détruite 
par  les  Juifs.  Une  anecdocte  racontée  par  Pln- 
tarqne  donnera  une  idée  du  crédit  de  Déroétrius 
et  de  Tusage  quMl  ai  faisait  Caton  (d*Utique), 
déjà  célèbre  par  sa  sagesse  et  sa  grandenr  d'âme, 
alla  visiter  la  ville  d^Antiocbe ,  qui  faisait  alors 
partie  du  gouvernement  de  Pompée.  11  marchait 
à  pied  selon  sa  coutume,  et  ses  amis  le  suivaient 
à  cheval.  En  arrivant  aux  portes  de  la  ville  il 
vit  une  foule  de  gens  vêtus  de  robes  blanches , 
et,  des  deux  côtés  du  chemin,  des  adolescents  et 
des  enfents  rangés  en  haie.  Caton,  qui  crut  que 
tous  ces  préparatifs  étaient  faits  pour  lui,  et 
qu*on  venait  par  honneur  au-devant  de  lui ,  en 
fut  très-mécontent,  car  il  ne  voulait  aucune  cé- 
rémonie. Il  ordonna  donc  à  ses  amis  de  descen- 
dre de  cheval  et  de  le  suivre  h  pied.  Lorsqu'ils 
eurent  rejoint  cette  troupe,  celui  qui  réglait  la 
fêle  et  qui  avait  placé  tout  le  monde,  étant  venu 
au-devant  d'eux ,  avec  une  verge  à  la  main  et 
une  couronne  sur  la  tête,  leur  demanda  où  ils 
avaient  laissé  Démétrins,  et  à  quelle  heure  il 
arriverait  Les  amis  de  Caton  écUtèmt  de  rire  ; 
et  celui-ci  s*écria  :  «  O  malheureuse  ville  !  » 
Pompée  augmentait  encore  Vaudace  de  son  fa- 
vori par  sa  patience  à  tout  souffrir  de  lui.  On 
dit  que  souvent,  tandis  qu'il  attendait  les  con- 
vives ,  Déroétrius,  rabattant  sa  toge  sur  sa  tête, 
se  mettait  insolemment  à  table  le  premier. 

PluUrqnr,  Ptmpeims,  (0;  Cato  Wilnor,  It.  .-  JMépbe, 
^fU.,  \1V,  4;  De  BêU.  Jmd,,  1.  T. 

*DéMéTniV8,  acteur  tragique,  mentionné 
par  llesychius ,  vivait  dans  le  premier  siècle 
avant  l'ère  chrétienne.  C'est  probablement  le 
même  Démétrins  dont  Acron  parle  comme  d'un 
«  SpsiMCToicoioc,  id  est  modulator,  histrio, 
actor /abularum.  >  Horace  le  traite  avec  mé- 
pris et  l'appelle  un  singe.  Wefehert  voit  dans  le 
Démétrins  des  satires  d'Horace  un  simple  pro- 
fesseur de  déclamation  théâtrale;  d'antres  cri- 
tiqdes  y  trouvent  le  SidBen  Démétrhis  Mé^s, 
qd  obtint  de  Jules  César  le  droit  de  llranchiie  à 
Rome  par  l'inflneaee  de  Dolabella,  et  qui  est 
souvent  mentionné  sous  le  nom  de  P.  Corné- 
lius. 

■djcblM.  aa  MOI  4i|l^itpcoc.  ~  Arroa,  Je  HoraL 
Jtec  U  tt,  IS.  Tf.  "  mmchttU  De  HùrmL  OMrvcC. 

uàMrrRirs  de  Magnésie,  historien  et  cri- 
tique grec,  vivait  dans  le  premier  siède  avant 
J.-C.  n  fignredans  la  correspondance  de  Cioé- 
ron et  d'Atticns.  Il  envoya  à  eeM-d,  sur  la  de- 


midide  du  premier,  un  traité  Sur 
neprOt&ovo(ac),  que  Cicéitm  désinnt 
Un  autre  de  ses  ouvrages ,  souvent  ci 
anciens ,  était  à  la  fois  historique  et  ci 
traitait  des  poètes  et  autres  auteurs  h< 
(  Hcol  ôuju^iyjbiN  icotvrcâv  xai  ourypaa 
ouv        .  fort  ,  aut       q 

T<  6r  I  c  na 

tCi  M  un; 

ex         j  cnv  «  I      rites. 

SS.  7t,llt;  11,  It,  tt;  V,  t.  71,  tf  ;  VI.  79,  I 
lt9,  tSS;  VIII,  S4  :  IX,  18.»,  tt;  X/IS.  Pluta 
decrm  OraUrmm.  -  DénocUièoe,  18,  r.  ts, 
pocraUon,  au  mot'looâoc.  — AUeiKv,  X.  — 
tlcaroasse,  DHmmrckmt,  L 

I  *  DéméTRi US ,  médedn  auquel  Cal 
'  le  titre  d*archiater.  Comme  ce  titre 
!  venté  que  sous  le  rÈçie  de  Néron ,  oi 
I  surcr  que  Démétrins  ne  vivait  pas 
I  prince ,  et  on  ne  saurait  par  conséqur 
j  fondre  avec  le  précédent 

!       Galteo,  De  jhUUL,  1,1;  De  7%êHaeû,a 
I   SirICb,  Dietimtar^  9f  ^tnUquUiet,  aa  mot  >#i 

I      «DÉHéraiiTS  d^Àdramytlium,  i 

Txion  y  grammairien  grec,  viv      au 
\  ment  de  l'ère  chrétienne.  On 
I  naît  ce  surnom  :  c'était,  dH 
I  misunvoldansletempiede. 

Il  vécut  tour  à  tour  à  Per; 

!  et  appartrot  à  l'école  criti«|uc  d'Arist 

;  est  cité  comme  Tauteur  des  ouvrages 

I  'E«YTKTueU'Oiinpw;--'EWTVK«U 

—  '£TV(toXoyo6|icva  ou  "EiMpAXorta;  — 

'AXs^ov^ctfv  AtaXàcTou  ;—  'Amxal  lîm 

on  a  un  petit  nombre  de  fragments  ;  - 

verbes  grecs  terminés  en  |u. 

S«l4te«,  a«  Bot  Ami)tpiOc.  —  DIoffèM 
Si.  -  AUiésée.  II.  p.  M; III,  pwSk-Scbot.  Ji 
jtv^  lS«t:  ilM.,  7S.  ISI,  tH^  IMi.  IStl,  lOTT. 

«DàMÉrnirs,  surnommé  Chgtra 
sopbe  cynique,  vivait  à  Alexandrie,  dai 
trième  siècle  de  l'ère  dirétienne,  sov 
reur  Constance.  11  fut  mis  à  la  tortnn 
suspect  de  pratiques  coupables.  Il  suf 
tourmentsen  véritable  phUosophe,  ctf 
libeHé.  C'est  lui  probaUement  que  r 
JuKen  mentionne  sous  le  nom  de  Chyl 

AniBtea  Mareelltai.  XIX,  U.  ~  i«la.  Om 

1  n      4  m 


lo  Autva  I        (frac  i 

1      et  D  ic  j     B  ■ 

HO  A  lia  |# 

■c       H  ruwMâis  ;  la  p 
a  en  Lombardie,  v^a 

hiTi. 21  feuill 

on  en  conn 

pi  z  u 


rea< 

P       ' 
ona  J 
et  àii 


rare  < 
lairei 


àei 


i  nouvelle,  «■  y  j^inn  i  n  uh 
risleLnberti;On'kpM 


DÈMÊTKIUS  —  DE  MEULEMEESTER 


654 


|ui  a  |ieot-^re  le  plus  fait  imprimer 

paUie  derechef  cette  courte  épopée 

iB  manuscrit  de  la  biUioUièque  Aa%é- 

«ne  ;,  «Q  1823,  dans  les  Miscellanea 

kbbes  |iar  MM.  Friedemann  et  Seebode, 

re.  Demélrius  Moschus  est  l'auteur  de 

t  deé  Ai6tiiâ  attribués  à  Orphée.  Quel- 

»  opu&cules  de  lui  sont  demeurés  iné- 

G.  B. 

Crmeu  ilhulnbus,  lT4t,  p.  SU.  —  J.  Ch. 

auwi  da  Ltbratre,  t.  III,  p.  466. 

rmirs  surnommé  le  Syncellc ,  métro- 
r  Cyiique  ,  Tivait  vers  le  milieu  du  on- 
Je  après  J.-C.  Jean  Scylitza  et  Georges 
e  Dumment  dans  les  introductions  de 
ra^e*.  II  écrivit  a  ne  exposition  des  b<î« 
»  Jacobîtes  et  «les  Chatzitzariens,  im- 
ec  une  traduction  latine  dans  VAucta- 
nm  de  Combetis.  On  trouve  un  traité 
auteur  dans  le  Jus  Grecco-Homanum, 
ave.  Quelques  ouvrages  de  I>émétrius 
e\btent  en  manuscrit  dans  les  biblio- 
e  Parif,  de  Rome  et  de  Milan. 

rRirs  Cydonius ,  théologien  grec,  vi* 

wcMide  moitié  du  quatorzième  siè- 

le  à  Tbessaloniqne  ou  à  Dyzaiice,  et 

lui  vint  probablement  de  ce  qu'il 

«uuM  f  kvSctfvr,  )  en  Ch'te.  1/empereur 

B       ,  qui  lui  était  fort  attaché,  l'é- 

nrs  places  de  TËtat.  Lorsque  ce 

«0EB  «  emb^a^se^  la  vie  monastique, 

I  rCMûlut  ausbi  de  quitter  le  monde ,  et 

L  eotrerrnt  dans  le  mi*riie  cou\<'nt,  eu 

la  «>uite,  Ik'mct  ri  11.'»  quitta  tompo- 

■ctQ  {•ay^,  <-t  ^^'tablit  a  Milan  jHMir 

iancuf  •  t  la  théDlu^^ie  latines.  Il  ter- 

ioiir<.  dan"  un  munastere  «ir*  Crète.  On 

laie  dr  •.^  niort,  mais  «m  sait  <}u'il  vi 

•o  :  i«4  ,  l«rrsiiui'  Maiiut'i  Talculo^^ue 

e  tr>*«n*^  ;  ^ar  nous  a\oii!»  une  lettre 

mt  lVin«-triii>  a  IViiiiMTeur  à  l'of-casion 

►lit.  Deinetrius  f>t  Tauteiir  d'un 

•le  traiti'->  .<*ur  des  sujets  tliéolo- 

e^;  la  |ilu[>art  n'imt  jamais  cte  pu- 

t  mÊiàsi  traduit  iiln>ieurs  ou>ra^es  du 

Parmi  ceux  lie  s*'?»  liv^^^s  qui  ont 

■.  vriid  \*'^  ['lu-*  imiiurtmts  :  Deux 

Méir«  a  >ic»'phure  (î  rémora  s  et  a  Plii- 

rtS  tn>uv»f  .1  la  suiti'  du  >i(-r[)liure 

■ci.  U'i^m;  l'.iii^,  170),  in-fol.  ; 

r c'e»t  une  i-iiniutation  ^urtcux  ijiii 

feBe«  *  Thi  -•aloiii'iuf   |>eii«l.int    les 

1343;  elif  a  f-U:  reimphin  ■«'  dans 

ftplian»-  (htr  ('«Miii>i-ti>,   en  lôSo, 

-Mfpvsr^r^ :.'.;,  di^C'Mir- ailii'soe  aux 

4MUU*r'« qu'iK  tint  a  i.r.ii'ulM'  de  la 

;  il  a  •-'.•:  i(it|*riiiir  <l.i:i^  \'  Anchir. 

,  II.  i::.'l  ;  —  :.<ir  (  'l.'ijiohs, 

màM,   ffr.i-    -l"   HP    |,a>   !l\,.;'   H'iW. 

;  puUir.'  ildn<  VAH'.t.  ."N«»f.  d«' 


ôavaTov,  publiée  par  R.  Seller ,  Bâle,  1553  ;  réim- 
primée par  Kuinœl,  Leipzig ,  178C,  in-S"*;  — 
Une  Lettre  à  Barlaam  sur  la  procession 
du  Saint-Esprit;  imprimée  dans  les  LectUh 
nés  antiqtue  de  Canisius;  Ingolstadt,  1604, 
voL  VI;  —  un  traité  contre  Grégoire  Palamas, 
publié  pour  la  première  fois  par  P.  Acudius,  dans 
ses  OpuseulaÀurea  Theologia  Grxcx;  Rome, 
1630,  in-4''.  Le  même  recueil  contient  encore  un 
ouvrage  de  Démétrius  contre  Max.  Planudes. 

Fabriciuft ,  Biblioth.  Crœca,  XI.  S88.  -  Uve.  Hittoria 
liter.  —  Wbartun.  jippend.  A  Cave,  Histor.  lU. 

DÉMéTRius  pfiPÂNUS  OU  PBPÂNO ,  théolo- 
gien grec,  né  dans  Tlle  deChio,  vers  1C20,  mort 
dans  la  seconde  moitié  du  dix-septième  siècle.  En- 
voyé à  Rome,  en  1637,  pour  y  achever  ses  études, 
il  y  donna  des  leçons  de  grec.  Il  entra  d'abord 
dans  les  onires;  mais,  par  des  raisons  de  santé, 
il  obtint  d'être  relevé  de  ses  vœux.  Il  retourna 
dans  sa  patrie,  et  s'y  maria.  L'époque  de  sa  mort 
est  incertaine;   on  sait  seulement  qu'il  quitta 
vers  1655  l'Ile  de  Chio  avec  sa  femme  et  ses 
enfants  ;  on  suppose  qu'O  péritdans  un  naufrage. 
Tous  ses  écrits  théologiques  étaient  destinés  à 
ramener  les  Grecs  schismatiques  à  la  religion 
catholique.  Ils  furent  découverts  à  Chio  par  le 
consul  anglais  Stcllio  Kafaelli,  qui  les  adressa  au 
cardinal  Henri  Stuart.  Celui-ci  confia  le  soin  de 
les  publier  au  savant  Amaduzzi.  Ils  parurent 
sous  ce  titre  :  Demetrti  Pepani  Domestici  ChH 
Opéra  quœ  reperitintur  ;  Rome,  1781,  2  vol. 
in-4°  ;  une  traduction  latine  de  Bem.  Stepliano- 
polos ,  préfet  du  collège  des  Grecs.  Le  premier 
volume  contient  les  traités  suivants  :  In  illud 
I  Syjnholi  ;  Credo  in  iinam  sanctam,  catholi- 
I  cam  et  apostolicam  Ecclesiani;  —  Démons- 
!  (rntiva   Methodus  de  Processione    Spiritus 
I  Sancti  etiam  ex  Filio.  Le  second  contient  :  De 
I  mdfjnoet  trcmendo  Sacramentosacrx  Eucha- 
I  ri.s7i<r  ;  —  De  Purgatorio  Igné  ;  —  De  Indis- 
i  sididnUtntc  magni  matrimonlï  sacrnmenfi; 
—  .S.  Athanasii  fidei  catholicx  Pro/essio  ;  — 
Triumphus  catholicx  Fidei.  On  trouve  à  la  (in 
du  second  volume  deux  lettres  inéilites  de  Jean 
Cciiuncne  et  une  de  Manuel  Comnènc. 
\nïMV\u.\tPrf/ace  entête  Ao^Demetrii  Pepani  (tpira. 
DÉM^.TRirS    PÉPAtiOMÈïfE.    Voi/ez  Vkvk- 
<:oMi:Nr. 

DÉMÉTRIUS  DIMITRI  OU  DMITRI.  Votfe:i> 
Dmithi. 

•  KEMKrLEMERSTER  (  Joseph  -  Charles  ) , 
graveur  belge,  né  à  Bruges,  le  28  avril  177 1 ,  mort 
I»'  ;')  novembre  1836.  Fort  jeune  encore  il  devint 
l'un  des  élèves  du  célèbre  lU'rwick,  sous  leciuel 
il  étudia  trois  ans,  et  (|im  le  compta  au  nombre 
de  ses  meilKurs  disciphs.  \in  1806  il  se  rendit 
à  Rome,  et  il  y  trouva  un  protecteur  /èl»'»  dans  le 
peintre  Suvée,  directeur  d(î  l'École  française. 
Dou*'  d'un  talent  [)alient  et  exact,  llemenle- 
mecsl«'r  t^opia  à  l'aquarelle  une  des  fresques  des 
Loges  de  Raphaël ,  Motsc  sauve  des  eaux  ;  il 
rendit  ce  •:hef-<r(iMj\  re  avec  une  vérité  frappante, 


655                             DE  MËL'LËMEËSTER  -  DcMEUNIER  560 

avec  une  fidrlitimiiiutieusr;  encouragé  par  les  publication  a  été  reprise  par  un   libraire  de 

éloges  tpie  d'iiaknles  connaisseurs  donnèrent  à  .  Bruxelles,  qtii  a  Tait  Tacqui^ilion  de*  dessins  et 

son  travail,  il  conçut  le  projet  de  dessiner  à  Ta-  dos  cui^Tes  laissés  par  le  t*ravenr  bni^ieois.  Ces 

quarelle,  en  imitant  scrupuleusement  le  ton  et  i  gravures  à  l'éclieUe  du  neuvième  des  fresques 

refTct  de  la  fresque ,  les  cinquante-deux  si^ets  j  originales,  sont  d'autant  plus  prérieus<*s  que  len 

bibliques  (|uc  Raphaël  a  peints  (ou  fait  {teindre  '  outrages  des  années  et  la  nature  même  île  ces 

par  ses  princi|)aux  élèves  ft  d'après  ses  dessins  )  |  fresques  condamnent  l'onivre  fie  Rapliarl  a  une 

dans  les  travées  de  Tune  des  galeri<?s  du  Yati-  •  destruction  prochaine  ou  du  nmins  a  «les  altéra* 

can  ;  ces  aquarelles  devaient  ensuite  être  trans-  =  tions  teJes  qu'on  ne  pourra  plus  y  •ii^uvrir  la 

portées  sur  le  ruivre  au  moyen  de  la  gravure.  Le  \  jKînsêti  du  maître.  Demi'ulcnieestiT  fiait  désin- 

temps,  rhuiiiidité,  ont  ainr)rti  ou  fflace  l«^cou-  '  t^ressé,  régulier  dans  sa  conduite,  mais  fruscep* 

leurs  de  ces  admirables  imNiuctions  :  l'artiste  '  tihle  et  défiant  ;  il  s'im.i.Liiiiaît  !«aits  ce^se  qu'os 

belge  passa  dotizi'  annci-s  h  les  étudier  dans  voulait  lui  dérohrr  le  fruit  de  m*s  fiéniblrs  tra- 

leurs  moindr(>s  détail>,  à  les  n-prodiiiie  exacte-  I  >  aux,  et  qu'ouatait  la  prétention  de  partager  a\ec 

ment  et  trait  pour  trait.  IVrrlie  <;ur  une  it:belle  lui  i'honixnir  d<'  repnKluire  Hapliael  ;  il  s'ailiar- 

de  \ingt-cinq  pieds  de  liaut,  il  nVut  de|H'ns4'es  na  à  vouloir  aelicviT  smiI  une  entreiirise  culos- 

et  de  regards  (|ii«'  pour  Ttruvre  de  Kapliael.  sale ,  qui  exigeait  le  secours  de  plusieurs  talents 

Cette  échflli^  étjit  devenue  {Nuir  lui  un  domi-  réunis.                                         <;.  Bri'M.t. 

rih';  il  )  faisait  la  >iesti'  |K*ndaut  les  îii-andi-s'  i»r  Reffiuiirr^.  ;,■...•*. r.  ,i.-ii,ii»/;»/i -m rfu  ai«iopAi/f 

tliali'UPft,  «'t  il  .s'y  attachait  alors  au  iiio\en  d'une  ■  ^'y»"  i- 1.  v-  «*'*  «"i  t  »,  i--  »n-«i. 

courniie.  On  i>eut  ju;;er  quelle  lut  sa  ilouleur  \  uÉHEr.^lER  ou  desMKI'XIKH  ou  DESBI'- 

lors(prun(*  mesure admiuistrativr,  pnmMpiceiiar  M  ERE  (  Jcan-Mcntas  ;,  législateur  et  crrivaia 

quelques  «nvii-ux,  ordonna  renle\i'mfnt  de  Te-  '  français,  né  en  Iranebp-Comté,  à  Norrrol,  le  i  j 

chi'llr.  I/artiste  rut  Irsprit  d  ailrcsser  a  !a  reine  I  loars  I7;il,  iiiurt  l»*  7  février  IMI4.  Après  avoir 

de  Nipli's,  ftMumrdu  n»i  Joaeliim,trois  rouplets  fait  de  Umiirs   elu'h's,  il  vint  a  Paris,  mil  au 

en  a>sr£  mauvais  français,  dans  les«jueN  il  lui  '  jour  quelques  tss;ns   liltéraires,  a    l'aile  di  s- 

disait  d'une (m^oii  imprévu»'  et  originale  qu'elle  quels  il  obtint  leinplni  de  siTrrtaire  du  aunte 


ét.é.î  Uiuneet  Ik'IIi*  rt  qu'il  n'avait  d'espoir  qu'en 
SI  prolerlidu.  !'••  iiian-t  «ruu  genre  étrange  dé 
Iiuliiit  aiuni  : 


Je  :.i".-i'de  iiiir  rrheili*  dr  boti, 
Jr  i'OH»p  IV  iiiir  iThHIr 

1.1   l.r  |lf»*T    !•  l'IllH.     f  iTOI'. 
«ilWT-  ...I?--  rhi-si'  ,;.i  P,li- 


de  Pn)Vi'nre,  qui  |:'  lit  eu  même  temps  Dumuier 
eonsiiirp>\:d.  Loi-><|iie  eoinmença  la  re\oliiti«in, 
il  adopta  les  opinions  |)olitîques  «pii  trioa|ibè- 
rent  en  178'.i.  Le  tiers  état  île  Paris  le  DomBft 
depiitf  aux  états  généraux  ,  ou  il  prit  une  part 
active  aux  ;.ruides  réfonnes  qu*o|k'ni  oeltc 
aoM'iohIée.  Plus  instruit  que  U-aucoiip  d'antltt 
H  obtint  lui  ph-iu  surces.  Le  |)ape  IHe  Vil  vint  ;  d>'  ses  enllègues  dans  les  quf^ions  d'écoBOBit 
piuait'urs  fois  \oir  tra\ailliT  crlui  qu'd  appelait  TMilit=tiu«' .  scieu<:(^  alors  |k*u  répandue,  il  Si 
it'rtistn  dilla  sriio.  Nommé  {lar  le  nouveau  \  utile  dans  les  romités,  qui  le  cbobumit  loa- 
i»i  lies  |\s}s-lîaN  proleo<>eur  de  •:ra\iireàr.\ra-  ^ent  |N>ur  rapporteur,  et  fut  successif cnwt 
drinie  d'Angers,  il  m*  voulut  aerrpter  cette  place  .    «pp»-!»*  aux  i>>nrti<ins  ili-  Mtretaire  H  de 


ijn'apres  avoir  emploie  i-neon*  diux  années  a      di-nt.  Il   Miit  i   i'upnjiin   ilr  la  majorité   loi^ 
rarh('\einent  de  m»s  affuareUr^.  l.n  1819  il  n--     qu'elle  mtii-prit  de  ri'viser  le    nouveau 


\  lut  en  llelgiqui-,  |)0ur  s'(Hcu|>er  de  la  seeonde  |  ronstitutiiM.nel  iprelle  avait  d'abord  arrHé.  Plé> 
|i:irti<'  de  son  u-uvre,  la  pravuiv.  H  lanra  un     sid.^nt ,  il  rap|N*la  un  jour  a  l'ordre  TabbeMury, 


l.:n>piTtus  qui  fut  hi^n  accueilli;  pns'iu*-  tous  qui  traitait  d'indeeente  la  tl* mande  qu'aTi 

1rs  oitiiverainn  rt  li'N  |HT«onna::es  |p^  plus  émi'  faite  l>  s  rnméfliensfraurais  d'être  admissibles  a 

Hi'Mis  de  rr.uM|)e  !i;:iireri'nl  parmi  les  sous-  rifi-  en-pluii  publics  comme  |e>  airtn>%  ritnyri».  p 

tii):><.  In  is?;»  p;irut  •  u  i  •  iili  iiret  en  tailii  -  foure  |  •^ii-urs  fuis  il  insista  sur  la  neces^^ité  de  i 

le  nreiiiicr  rahier  di-.  f-    .    ;  Il  s»* ion  pi.^a't  de  r '«iHinsdiles  île  leurs  actes  \t*%  ministres ( 

«p:die  r^lanqi'^  n. n:i:[ .i:.mi -  chi»  une    d'un  lr<-:  iuients  de  l'auturite.  Il  demanda qoe Té  . 

texte  expiieatit':  •  n  \  ;idi-iir.i  im  prn'Mé  d'eau-  sion  des  i"  ifuitir  U"  fit  i    'lî  |  r  "liîlT  millini^ 

fuite  et  d->  buiin  qui  ii-pii.dui>-iit  iiiir\i-Mleuse-  |  \nta  la  mise  en  activité  immédiate  do  jurjr»  il" 

l'ienl  le  genre  île  |iemtnre  du  iii.h!M,\  Deinrule-  fit  décréter  celle  du  tribunal  de  cassatioa.  1^  '^ 

meester  alla  in  iK'^'i  se  lixer  a   Parî-i.  |«onr  se  »  mar-»   1791,  eluirgi^  de  pres4*ntrr,  au   » 

riin«.ierer  rxchjsivement  a  l'oinre  qu'il  «'Vtait  î  comité  de  ainstititt  ion,  le  rapport  Mir  i'o 

iiiqH)S4'M',  rt    qu'il    ne   pouvait   faire   ii>ar€lier  tin:i  «lu  miniMên*.  il  drveloppa  avrc  bc«a 

•juVivee  lenteur,  aloux  d'y  mettre  si-ul  la  mail  !  île  tup-f  1rs  motifs  qui  deraient  Caire  il 

1 1  de  la  |)orter  au  plus  haut  de'.:n'  de  perfiprtion.  |  l-^  ainis  d<K  libertés  fiubliques  sar  h  uétm 

l.n  tR.'iO.  la  mort  \int  le  frapper  presipie  subi-  '  de  dirlarer  re>|Minsables  des  actes  dm  p 

teinrnl,  dans  un  voy agi*  qu'il  faisait  a  Anvers;  il  I  executif  les   agents  d'un   nû  invio 

avait  donne  le  neiiviinne  rahier  de^  planriieft  en  t  après  avoir  exposé  les  vues  du  cmdmb 

coult  iir  et  le  second  seulement  des  gravures,  (caranties  que  la  puissance  legi^alive  av 

Après  qiielques  années  d'interruption,  cette  belle  I  d'exiser  d^«  dê|iositair«&  île  rautorile  am 


DEMEUNIER 

3  crut  d«Toir  réclamer  |K)ur  ceux-ci  une 

Itlierté  d^actkiD  qiii  leur  permit  de  ré- 

ta  Imdanc*  anarchiquc  des  passions  in- 

ir«  et  de  roainteoir  l'ordre.  Le  14  juillet 

il  r^fioodait  à  Prieur  <le  la  Marne,  qui 

<t  a  ce  que  le  poufoir  exécutil'  pût  ja- 

T  rendu  au  fui,  et  forcé  de  s'expliquer 

<i«s  questions,   il  dériara  que  les  co- 

:  coasUtution  et  de  revision  présentaient 

taux  cas  de  dédiéance  autres  que  ceux 

neM  dans  l'acte  constitutionel  ;  il  ajouta 

rtide  exprès  de  cet  acte  [)ortait  m6me 

Umift  \VI  n'acceptait  pas  purement  et 

leat  la  «m^titution,   il  serait  dédiu  du 

ip  26  août  il  fit  un  nouveau  rapport,  au 

»  cranitM  réunis,  sur  cette  question  :  Les 

!•  dtf  la  raroille  royale  seront-ils  éliipbles 

Ktioiis  et  emplois  qui  sont  à  la  nomina- 

.  pTDple  ?  11  conclut  en  disant  qu'on  n'y 

^  d  inoonvénient,  mais  demandait,  tou- 

fiie  In  princes  fussent  exclus  <lu  miiiis- 

<i«vi#ioode  l'acte  constitutionnel  terminé, 

'  dcclara  que ,  quels  que  pussent  être 

■niienti  ti^oe  croyait  |>as  nécessaire  d'y 

r,  et  qu'il  s'efforcerait  d'en  défendre 

>  fondamentales,  m^me  lorsque  la 

la  république.  Cependant,  après 

ke  r  Assemblée  constituante,  ayant  été 

lircctoire  du  département  de  Paris, 

I  la  résistance  que  cette  administra- 

enlatives  du  parti  républicain,  et 

I       suspension  de  Pétion  des  fonc- 

;       es  le  20  juin.  Il  donna  sa  dé- 

rr:  ft-^  lollèKues  lors  de  la  réinstalla- 

rr^D,  un  mois  avant  v.  io  noiM.  Il  ne 

lakH^aoriint'  |>.xrtaijx  itilaircs  publiqui ->, 

aux   Ktat'<»-I  iun  ,   un  il  rc^ta   ptMidant 

s  rf-MiJutiDiiiKiiro  ;  il  retint  en  1790,  ! 
•B  i"'i-   «nr  la  list*^  <l«-s  r«iii«lidats  au  i 
L«ir>«    •!«•   i  or^aiiirv^ilion  du   p^uver-  | 
BuAS'alAir»' .  Hf^naihirtc  le  lit  entrer  au 
au  il  v«>(a  cunsUinmeiit  «mi  faveur  de  | 
L«'  '-'S    jiinvirr  18(m>  il  fut  numrné  | 
c<    un     .:ii  aiire-    pn-ienlé   f)ar  scb  | 
aDBirnf  (vtn-ii'iat  au  sénat,  ou  il  fut  < 
»■    |4n%i''r    lSi».\   Plu-   tard   l'empc-  | 
d»-  1a  -eniilnrrrir  tie  Toulouse  et  le  1 
ïandfur  île  la  Légion   d'ilonueur.  | 
•   pu!  ii'*  un   ass<'/  ^rand  nombre  ' 
prinLJp-^U'rnent  des  traduetions  de  i 
^  voici  W."*  titrt'S    ;   Vnyagk*  au  pôle  | 
'   rn    1""3   /«;     i  unstnnCDi-Jeiin 
oitdf  i'aiijiii-.  if\u  parKIeuricu; 
•:  —  Eînt  ni'if.  jofUtf/uc  et  gène- 
mit,  ou  hiittnit'  iks  conquêtes  et 
tration  dfs  Indts  anjtaises,  irzd. 
ii7i.  2  vol.  iii-s  ;  —  Esprit  des 
\        mes  ft  •  f!  J/'  rrn  ts peuples  ; 
,  ^  _.    yi,\;:tji    tn  ^tcite  et  à 
.nm-V^nz}.  de  liryilun»-;  I77fi,  2  vol. 
ï  *ol.  in- 1?  ;  -  -  f.  s  i  sur  le  grnie 
mère,  tr^d.  A-  \\\i\\:\.  <U'  Wood; 


—  DKMIDE  558 

1777,  in-ff*;  —  Histoire  de  la  Décadence  et 
de  la  Chute  de  VEmpire  Romain,  par  Gibbon, 
trad.  de  l'angl.  par  Démeunier  à  partir  du  4* 
vol.  ;  le  commencement  est  de  Louis  XVI ,  sous 
le  nom  de  Leclerc  de  SeptChènes,  et  la  fin,  de 
rantwel  et  Mari^ié,  revue  [Kir  Buulard;  1777- 
9;'ï,  18  vol.  in-8";—  Voyage  au  pôle  austral 
et  autour  du  monde  en  1772  et  1773,  écrit  par 
John  Cook,  trad.  de  Tangl.  ;  1778,  6  vol.  ia-B"; 

—  Voyage  aux  Moluques  et  à  la  Nouvelle- 
Guinée,  fait  en  1774,  1776  e^  Mit,  par  le 
capitaine  For eM,  trad.  de  Tanglals;  1780,  în-4*; 

—  Histoire  des  Gouvernements  du  Nord,  trad. 
de  l'anglais  de  WiUams  ;  1780,  4  vol.  in-12;  — 
Nouvelles  Découvertes  des  Russes  dans  l'Asie 
et  dans  V Amérique,  trad.  de  Coxe;  1781,  in-4» 
et  in-8**;  —  Œuvres  de  Cicéron,  traduction 
nouvelle,  1783  et  1789,  8  vol.  in-12  (les 4  pre- 
Kiiers  vol.  sont  seuls  de  Démeunier)  ;  —  His- 
toire des  Progrès  et  de  la  Chute  de  la  Répu- 
blique Romaine,  par  Adam  Ferguson ,  trad.  de 
l'anglais ( avec  Gibelin);  1764,  7  vol.  in^"  et 
in-12  ;  —  Troisième  Voyage  de  Cook,  ou  voyage 
àVocéan  yad[/!gue,  etc.,  trad.  de  Tanglais; 
1785,  4  vol.  in-8*;  —  Essai  sur  les  États- 
Unis;  1786,  in-4**;  —  Des  Conditions  néces- 
saires à  la  légalité  des  étals  généraux  ;  1788, 
iji-8*;  —  Avis  aux  députés  qui  doivent  re- 
présenter la  nation  ;  în-8»;  —  L'Amérique  tn- 
dépendanle ,  ou  les  différentes  constitutions 
des  treize  provinces;  Gand,  1790,  4  vol.  in-8**; 

—  Voyages  et  Découvertes  à  l'océan  Paci- 
fique du  Nord  et  autour  du  monde,  en  1791 
et  1793,  par  le  capitaine  Van  Couver,  trad. 
de  l'anfilais  (  le  3*"  vol.  est  trad.  par  Morellet  )  ; 
17î»y,  3  vol.  in-4".  On  lui  attribue  une  traduc- 
tion de  l'anglais  dd  Code  des  Gentoux;  1778, 

in-8".  GUYOT  DE    FÈUF. 

i;;iM»e,  Biographie  des  Contemporains.  —  Moniteur, 
itr:>.  i:91. 

DKMIA  (Chartes),  tliéologitn  français,  ne  à 
Dourj^-en-Hressc,  le  3  octobre  1636,  mort  le  26 
octobre  1689.  Nommé  en  1603  arcliiprétre  de 
Bro<<;e,  il  fonda  à  Lyon  les  petites  écoles,  et  il 
«•n  »î«;>int  directeur  général  en  1672.  Encouragé 
par  le  succj^s  de  o^tte  institution,  il  en  fonda  en 
1G76  une  analogue  pour  les  jeunes  filles,  sous  le 
litre  de  Communauté  des  sœurs  de  Sanit 
Charles.  On  a  de  lui  :  Remontrances  à  7nes- 
iieurs  les  prévôt  des  marchands ,  cchnins 
et  principaux  magistrats  de  la  ville  de  Lf/nn, 
touchant  la  nécessité  des  écoles  pour  l'ins- 
fri-ifion  Jrs  vnjnnts  pnuvrvs  ;\.\im^  KiHO;  -  - 
/.f."  lifanh"i  (fr  saint  Charles  linrrnmte. 

I '.ihl.r  t.nloii.  f'if  f.V  .V  Ihmin,  iu^titu'enr  ilfS 
tiiurs  tte  .Sntnt-l  harirs,  tutvie  de  l'esiirit  de  ret  iimti- 
iuttt  iViinv  histoire  (ibrnn'f  ilr  *on  pnniirr  patron  saint 
i  ftarhs  Hnrminr'-;  I.jnn,  l««îO,  ln»~.  —  Richard  cl  iii- 
mimI.  /UhUni/ii'qur  savrce. 

*  D^.MiA.NrscLAi'Dirs,  Romain,  vivait  du 
temps  de  Néron.  Il  n'est  connu  qu'i»  «anse  de  la 
|>art  odicuM*  (prii  prit  h  la  mort  de  L.  Velus 
Anti^tius.  Celui-ci,  prmonsul  d'A«ii«',   l'avait  fait 


569 


DËMIDË  —  DËMIDOF 


ÔUU 


emprifloniier  pour  sm  ermie8.  Déinianos,de  con- 
cert avec  un  affranchi  nommé  Fortunatus  l'ac- 
cusa auprès  <le  Néron.  Cette  accusation  valut  à 
Demianus  d'abord  la  liberté,  puis  une  place  au 
théâtre  parmi  les  viateurs  des  tribuns. 
Taate,  annales,  L  XVI.  lo. 

*  demigibu  (  Jean  ),  érudit  grec,  né  à  Céplia- 
lonie  vers  I5ô0,  mort  à  Paris,  vers  1620.  Il  étu- 
dia la  langue  latine  k  Rome,  voyagea  dans  toute 
l'Europe,  et  fut  employé  à  diverses  négociations 
par  les  princes  de  Mantouc.  II  se  rendit  à  Paris 
ob  il  se  lia  d'amitié  avec  l'avocat  général  Servin. 
Sa  prétendue  connaissance  des  adenœs  occultes 
fit  croire  <iu'il  était  initié  à  la  secte,  des  Rose- 
Croix  alors  fort  en  vogue  en  Allemagne  et  même 
à  Paris. 

Nie.  Brythréet,  PUtae.  l  iwutg.  UlM$t.,c  Its.  - Morért, 
fjrmnd  Dietiannairv  kittoritue. 

UKMiDOP,  famille  noble  russe,  dont  les  prin- 
cipaux membres  sont,  dans  leur  ordre  chronolo- 
gique: 

Dehdof  (  yUU(a)f  d*abord  simple  forgeron  de 
Toula,  étabUt  à  Néviansk  (district  dlékaterine- 
bourg),  le  23  avril  1699,  la  première  fonderie 
de  fer  de  toute  la  Sibérie  (1),  où  cette  industrie 
est  aujourd'hui  si  florissante.  Pierre  le  Grand 
ayant  reconnu  son  talent,  l'avait  nommé  à  cet 
effet  commissaire  impérial  ;  et  il  fut  si  satisfait 
de  la  gestion  de  Demidof,  qu'en  1702  il  lui  fit 
don  de  l'usine  avec  toutes  ses  dépendances. 
cette  usine  servit  de  modèle  à  toutes  celles  qui 
ne  tardèrent  pas  à  animer  les  solitodes  de  l'Ou- 
ral, dans  le  gouvernement  de  Perm,  et  qui  en- 
suite y  créèrent  d'immenses  richesses.  Mikita 
reçut  de  la  reconnaissance  de  son  souverain  des 
lettres  de  noblesse. 

DumoF  {Akï^fi  ou  £ryactii/Ae),filsdu  pré- 
cédent, employa  des  ouvriers  allemands  à  ex- 
ploiter les  ikhes  mines  d'or,  d'argent  et  dt 
cuivre  des  pays  de  l'Irtysch,  del'Obî  supérieur  et 
de  l'Altai.  En  1727  U  établit  une  usine  sur  le 
lac  KolyvAn,  dont  le  nom  fut  attaché  dans  la 
suite  à  tout  le  district.  Cette  exploitation  devint 
et  est  encore  aoijourd'hui  d'une  grande  impor- 
tance pour  le  pays.  Le  gouvernement  russe  ré- 
oompenM  les  eflorts  de  l'actif  et  intelligent  mélil- 
Inrgistrt  en  lui  conférant  le  titre  honorifique  de 
conseiUer  d'État. 

Doinior  {Mkiia  AkinJierUeh),  fiU  d'Hya- 
dntbe,  continua  les  exploitations  commencées ,  et 
dès  l'année  1744  il  put  annoncer  au  gouvernement 
qu'il  avait  obtenu  25  pouds  et  18  zolotniks  d'ar- 
gent, sur  233  pouds  de  minerai  (2).  Le  lavage 
d'or  de  NUnii-Taghilsk,  lur  la  pente  asiatique  de 
l'Oural,  déoMvert  parNIkita  en  1725,  est  encore 
aiqonrdlMil  l'un  des  plus  productifs  de  tous. 
Outre  l'or,  on  y  lave  aussi  beaucoup  de  platine. 

Dnunor    (Procope  AkinJUvUchu  frvre  du 

yvn.  Brauna,  dMt  aon  rùgmge,  1. 1,  p.  sis.  lenblc  I 

rrveodlqiicr  pow  Ttyiià  b  prtortti:  I 

V  1.1-  povl  i^fioad    •   t'  <*   kilot.:  1^  antf»fnU    à  • 


précédent,  fonda  en  177'i,  à  Moscou,  une  ocolf  or* 
commerce  destinée  à  offrir  une  instruction  cnin- 
plèteaux  fils  des  marcluiwU  rnssc^s.  En  1800  cet 
établissement  fut  trantféré  à  Saint-Pélersbourg, 
où  il  a  été  compris  au  nombre  de  ceux  auxquels 
llmpératrice  Marie-Fonlorovna  vouait  ses  soins 
parUcuUers. 

Dninop  (  Paul'Gngonevitck  ) ,  oonsin  da 
précédent,  né  à  Révd,  en  1738,  mortà  Siinl-Pé- 
tershourg^en  1826.  Il  fitdanssajennesaedegrHMls 
voyages  dans  toutes  les  parties  de  l'Enrope,  sor- 
tout  pour  étudier  l'art  du  mineur  à  Freibcfc,  dans 
l'ErigeMrg ,  et  pour  s'instruire  aux  leçons  dt 
Linnédans  l'université  dUpsal.  Les  sdenoes  nato- 
relies  formèrent  son  étnde  fkvorite.  Afin  de  s'y  ft- 
vreravoc  plus  d'avantage,  dans  llntérM  sortonl 
de  ses  vastes  expkillations,  il  forma,  dans  sa 
maison  de  la  Slobode  aUcmande,  à  Moscou, m 
riche  cabinet  d'histoire  naturelle,  anqnel,  entre 
antres,  celui  de  U  comédienne  CUfanm  scrvtt 


de  base;  et  il  convertit  les 
cette  maison  en  un  jardin  botanique,  i 
détruit,  mais  riche  alore  en  planteicC i 
arbres  exotiques.  L'université  de  I 
de  lui  en  don  la  majrare  partie  deee< 
il  V  fonda  aussi  une  chaire  pour  sa  i 
prédilection.  U  ville  de  larosUv  lui  éâkUl^tÉÊ 
ûemido/,  fondé  en  1803,  sous  le  noMd'lfMMe 
ou  &  École  des  hautes  Sciences ,  el  qri  «a^pi 
dans  l'histrnction  publique  un  rang  à  pdM  In- 
férieur aux  universités.  Demidof  étsÊL  i 
des  principales  sociétés  savantet  de 
et  conseiller  privé.  L'empereur  afaH  Ml  1 


le  dessin  dans  le  Caiaiogue  ifsfrtwnftfg  à 
livres  de  la  Mliothèque  de  Paul  DemAdqff^à 
à  Moscou,  1806,  in-4*. { Bne,  des  0.éuM.] 

Ccmtenmt.'Lex. 

DEumor  (yieolaS'Pnkitiieh)^  nr 
cèdent,  néen  1774,  mort  en  1828. 1 
service,  il  se  distingua  comme  aUcos  < 
Potemkin,  dans  la  guerre  e  1^      i 

tant  il  épousa  la  ce 
nommé  conseiller  privv  n  le  i 

reur.  Le  goût  des  braux-ai  u  n  i 
turelles  lui  fit  cflftreprendrede  noi  vi 

il  fit  voyager  aussi  desouvriers  el  aninu; 
mines  pour  se  perfectionner  dans  lea  nra 
étrangers.  En  1812  il  fit  U  pwm  k  b 
régiment  tevé  k  ses  frais.  PuiifiteT  <      s 
ctcélèhreaa        delabluaax.M  finnuBj 
cabinetd*     «n  b      Inni 

dont  il  dUM  rUblVCTMlC  UC  M        .   Il 

quelques  ouvrages,  réunis  bi  s 

eules  d'Économie  polUiq^m  m  «m< 
1830.  Il  laissa  deux  ÎM;  Paul  et  i 
mier  mount  k  un  âge  peu  nrancc 

Met.  de  te  Conwr*.  -  V.  muer.  JfWIn  mm 
priTM  de  Xteotm»  Dtmiêaf^  Parti.  tSIS.  IM*. 

:  DBMinor  (iffolole,  oomle),  s 
fils  du  précédent, naquH  a  1812.  \\ 
en  France,  par  les  soins  d\n  prêtre 


DEMIDOF  - 

s  Biadt.  U  s'est  toujours  distingué 

^énèrenx.  et  intelUgentpour  les  lettres 

es.  &41  Vopaye  dans  la  Ruuie  mé- 

î  la  Crimée  par  la  Hongrie^  la 

la  Moldavie ,  Paris,  1839  et  1841, 

,  avec  atlas,  est  le  fruit  d*uii  voyage 

1  entrepris  par  lui  avec  le  concours 

I  artistes  et  savants  Français.  C'est 

MtmctiTe  et  sérieuse;  et  quoique  dé- 

tpereur  Nicolas ,    elle  ne  lui  attira 

iMthies  du  tiar,  qui  témoigna  pour 

ruent  ( l  ).  Lecointe Demidof épousa, 

tf       esae  Mathilde  de  Montfort,  fille 

Napoléon  et   de  Catlierine  de 

1^  L.'engagefnent  qu'il  avait  pris  à 

ion  de  bire  élever  dans  la  religion 

is  1rs  enCuts  à  naître  de  cette  union 

a  Mwrce  de  Tanimadversion  publi- 

He,  et  loi  fit  perdre  sa  place  de  cliam- 

mnerrar,  auprès  duquel  il  avait  dû 

er.  CÙK]  ans  plus  lard  les  époux 

ie  corps  et  de  biens,  par  const'nte- 

ans  avoir  eo  d'enfants.  L'empe- 

eunca  alors  nue  le  comte  Demidof 

de  une  rente  annuelle 

lO   p         T. 

r«i  es  pays  doivent  à  M.  Anatole 

■n  ilundaticms  utiles  ou  philan- 

«        ce  nombre  on  cite  une  maison 

\  travail  pour  les  filles  pauvres 

inoccupées,  établie  à  Saint- 

;;  on  hApital  créé  dans  la  même  ville 

MO.OO')  roubles;  l'institution  d'un 

>.•>  »  roubles  papitT  fiour  le  meil- 

errit  rn  Un<,:ue  russt' ,  prix  qu'il 

OOK  •It's  Srienct^s  de  Saint- PrttTs- 

n«»r.    Int*  fabrique  iIp  soie  établie 

w^  San-[>(>Dat<i,  près  de  Floronce, 

lan^i   la  i  irrulation,  et  valut   à 

«or  U  part  'lu  {:rand-duc de  Toscane, 

■ivi*.  L>\|'l<ritation  intelligente  des 

■t  Oural  est  une  de  ms  principales 

*»e.  [Euc.des  G.  du  M.  avec a(M1. 

wB^r.  -4jai|ri  .ir  KulUrp  ,  I.e  tiar  yico- 

Tmm.  DuHA[Ki. 

HPaul),  hi^turil'n  {ntlonai.s, 
.  vers  1  jW,  iiKirt  ^ers  ICdi"».  Son 
êê    de  In    Polngnr    .s'.irr»*::te    a 
ut  publiée  a  LuM'k,  en  1020. 
■vec  soin  «-t  suivant  la  iiirthcHle 
BAÎT»  Martin  KronuT.      L.  Cri. 
-  wnl .  par  B*  .ilk>'U«ki 
Airaiv-j-;'^;  ;,  [HH-te  j;rer,  d'une 
.  On  n**  ronoait  <Ie  lui  qu'une 
'Anthiil<#iii*  ^re<'riue. 
-  Jicbs  IV.  121 


•t  l'iiijour- monlre  drvdu»; 
:A...^9m  tfe  la  forrr**  acluHie  d'(»rlrnt 
'"*  •'«•Urrr  d.n«"iti..a  «Ir  l>tiiprrrur  : 
JWJJÎ*** ^»*ft  MjjeiK. fcrivait-il.  \\\mf , 
■■■«■r,  rr-p  Leurcui  il  cIlç  daigne  ntl- 


DËMOCKDE  6G2 

DBMiiB  (Germam-Christophe-Godefroi)^ 
poète  alletnand,  né  le  7  septembre  1760,  à 
Mublbausen,  mort  le  26  décembre  1822,  à  Alten- 
bourg.  Après  avoir  étudié  la  théologie,  il  fut 
nommé  correcteur  au  gymnase  de  sa  ville  na- 
tale ,  et  en  1796  surintendant  ecclésiastique  dans 
la  même  localité.  En  1801  il  passa  à  Aitenbourg 
avec  le  titre  de  surintendant  général,  et  y  de- 
meura jusqu'à  la  fin  de  ses  jours.  Il  s'est  fait 
connaître  comme  romancier  moraliste  sous  le 
pseudonyme  de  Charles  Stille.  Ses  principaux 
ouvrages  sont  :  Der  Pachttr  Martin  undsein 
Vater  (  Le  fermier  Martin  et  son  père)  ;  Leipzig, 
1793,  2  vol.  ;  3»  édition,  1802,  3  vol  ;  —  Erzàh- 
lungen  (Contes);  Riga,  1793,  2  vol.  SesécriU 
populaires  respirent  une  douce  piété  et  une 
saine  morale,  il  publia  encore  :  Sechs  Jahre 
aus  Karl  Burgfelds  Leben  (Six  années  de  la 
vie  de  Charles  Burgfeld);  Riga,  1793;  — 
Abendstunden  (Heures  du  Soir);  Gotha,  1804, 
2  vol.  On  a  aussi  de  lui  des  Sermons  et  des 
Discours,  qui  ont  été  publiés  plusieurs  fois  à 
Gotlia  et  à  Neustadt.  U  a  surtout  acquis  une 
grande  réputation  par  des  poésies  variées  et  par 
des  citants  d'église,  dont  le  langage,  est  à  la  fuis 
noble  et  touchant. 

Conversat.'Lezic. 

* DB.<iiME  {Guillaume» Louis),  jurisconsulte 
suisse,  né  à  Mublbausen,  le  20  mars  1801.  Il 
étudia  à  Leipzig  et  à  léna ,  devint  avocat  à  Al- 
tenbourg,  et  professeur  àTubingue.  On  a  de  lui  : 
Annalen/ur  deulsche  und  auslxndisehe  cri- 
minai  Rechlspftege  (Annales  de  la  pratique  du 
droit  criminel  allemand  et  étranger);  1837-45; 
—  Buch  der  Verbrechen  (Traité  des  Délits), 
Leipzig,  1851,  4  vol. 

Conversât. -Ux. 

*  DÉMOCÊDK  (  Ar,fioxr,6r.(;  ) ,  célèbre  médecin 
de  Crotone,  dans  la  Grande  Grèce,  fils  de  Calli- 
phon,  vivait  dans  le  sixième  siècle  avant  J.-C. 
Il  appartenait  à  l'école  de  Pythagore.  Ayant  été 
obligé  de  quitter  la  Grande  Grèce  lors  de  la  ré- 
volte des  Crotoniates  contre  la  secte  philoso- 
phique dont  il  faisait  partie ,  il  se  retira  à  ^4;ine, 
et  y  exena  la  médecine.  Jl  reçut  du  trésor  pu • 
blic  un  traitement  annuel  d'un  talent  (  8,600  fr. 
environ ,  d'après  la  valeur  des  monnaies  dÉ- 
gine).  L'anné<^  d'après  il  se  rendit  à  Athènes, 
oii  ses  services  furent  payés  cent  mines  par  an 
(lu,l:)0  fr.  environ;.  L'année  suivante  il  passa 
dans  l'Ile  île  Samos,  et  reçut  un  salaire  de  deux 
talents  (  12,175  fr.  environ,  d'après  la  valeur  des 
monnaies  attiques).  Lorsque  le  tyran  de  Samos 
fut  saisi  et  mis  à  mort  par  Oroétès,  gouverneur 
de  Sardes,  en  522,  Déinocè<le,  qui  avait  accom- 
pa^ué  Polycrate  dans  ce  voyage,  fut  saisi  en 
même  temps  et  conduit  prisonnier  à  Suze ,  à  la 
cour  de  Darius  fils  d'IIystaspe.  Il  y  resta  quelque 
temps  relégué  parmi  les  autres  esclaves.  Un 
jour,  Darius  s'étant  démis  le  pie<I  en  tombant 
<le  cheval,  et  ne  trouvant  à  sa  cour  personne  ca- 
pable de  le  tiaiter,  s'adressa  au  médecin  grec,  qui 


568  DÉMOCËDE  - 

le  {^érit  promiitement.  Quoique  temps  aprè*;, 
Dé[norèt1«^  ne  fut  pa<ï  moins  heureux  on  ti-aitant 
la  reine  Atossa,  ftiïime  de  Darius,  <rnn  ulcère 
qn*clle  portait  au  sein.  Ces  deux  cures  valurent 
au  môïlocin  de  Crotone  de  («rands  honneurs  et 
des  ricliosses  consHérableft  Cependant  il  d^^sira 
revenir  dans  sa  patrie ,  et  pour  obtenir  la  per- 
mission de  quitter  la  Perse  il  offrit  d'aller  ex- 
plorer los  cAtes  de  la  Grèce ,  et  d'en  faire  con- 
naître à  Darius  les  endroits  faiblis  et  faciles  à 
attaquer.  Il  partît  en  effet  avec  quinze  Perses 
char.:<*s  de  le  surveiller.  Arrivé  à  Tarente ,  il 
pn^vint  le  roi  Aristophilidc,  qui  fit  saisir  les 
Perses  comme  espions  et  pennit  ainsi  à  Dénio- 
cèdc  de  s'enfuir.  Les  Perses,  mis  en  libert<^,  le 
poursui>irent  jusqu'à  Crotone,  et  demandèrent 
inutilement  qu'il  leur  fût  rendu.  Il  resta  dès  lors 
dans  sa  ville  natale,  et  s*y  maria  avec  la  fille  du 
côlùÎTe  athlHe  Milon.  D'après  Suidas,  il  avait 
écrit  un  livre  sur  la  m<Mecine.  Il  est  aussi  men- 
tionna parÉlirn  et  Jean  Tzet/ès,  et  Dion  Cassius 
le  nomme  à  c/ité  d'Hipporrate ,  comme  l'un  des 
diMi\  plus  célèbres  médecins  de  l'antiquité.  Dion 
Clirviostoiiie  l'appi'lle  par  erreur  i)rmf>fiocux. 

llrV.»  «tf.  IlI.lSi.f»,  137.  -  Hifn,  rnr  /Htt.,\Ul. 
17.—  Jean  rzclc^  lltttor.^  iX.S.  -  hinii  Cxs^iih, 
WWiil.  H.  h.uiitJirvnost'iibr, /;is^erf.  y, /Jr  lm%i. 
—  SmUh,  liirt-o-.aru  nf  f.nck  ant  lloman  Ihography. 
i>É>!OC.il.%iii:s  (  Ar.pLo/apr,;  )  de  Leiironoé, 
orateur  athénien ,  neveu  de  Démosthrne,  no 
vers  ;j:,n  avant  J.-C,  mort  vers  273.  lils  de 
La(  liôs  et  d'une  s<rur  de  Déinosthène ,  il  hérita 
de-«  sentimonts  iwitriotiques  et  d'une  partie  du 
f^ônie  oratoire  de  son  oncle.  Vivant  au  milieu 
do  riri.'on<tnnros  encore  plus  difficiles,  il  ne  sut 
|i{i.->  toujours  se  maintenir  dans  les  liinitoN  d'ime 
saao|>olilîqiie  et  d'uuo  saine  éloquence,  et  pou:;sa 
qui-lquofois  I.i  lilKM  t«*  du  lan^af^o  jus4|u'à  la  té- 
iiiorito,  jusqu'à  la  déclamation.  Ses  viï.lontos  in- 
vectives confre  Ant  ipater  et  Cassandre  ro\|M)- 
sèrent  à  la  haine  du  parti  macédonion  et  à  îles 
calornnios  que  Hii-itorien  Timée  nVut  pas  hf>nte 
i\o  ronsi;:ncr  dans  sos  ouvrables,  ot  que  Polvbe 
:i  léfiiti'o^  en  ronilant  hommaj^e  au  caractèn-  de 
Di-iiH-eliinv-i.  rrini-H,  apri'<  la  mort  de  sonon- 
r]\  s»»  frtmv.i  niitnrelloinent  placé  à  la  tête  du 
p:irli  patiinîique.  Son  services  politiques  sont 
ôiuimi'ii's  il;«ns  «m  décret  rondu  snr  la  pmposi- 
tiiin  «11-  sfiu  prrtpro  fiN  Lâchés,  et  que  l'autour 
dos  Mes  drs  dij-  Ornfrurs  nous  a  conservé.  Il 
est  à  |HMi  pro*i  imiH)siibio  d'établir  la  chronolo- 
pio  dos  actes  de  D«>mocharès;  nous  suivrons  en 
les  exposant  l'ordre  adopté  par  Droy^n. 

DéuKKiiarès  panit  poin-  la  première  fois  sur  la 
scèno  politique  en  .'{22,  lorsque  Antipater  de- 
manda qu'on  lui  livrM  Di>mostliène  et  los  autres 
onnemis  df  la  Macéiloine.  En  vain  lo  jeune  ora- 
loiir  so  présenta  sur  la  place  publique  If  man- 
toau  de  guerre  sur  le  do«  et  Tepee  an  o/^lé, 
|)Our  montrer  comment  il  fallait  rép«)ndre  aiix 
insolentes  somraaiions'dii  Marédnnien,  lo  peuple, 
abattu,  se  soumit .  et  la  mort  des  dorniors  dé-  . 
fenseur<  do  la  liN  rlo  athi>nienuo  fut  ^oloo  sur  la  i 


DKi^iocnAR]t:s  sê4 

proposition  de  Démade.  Pendant  les  quinze  an- 
uées  qui  suivirent,  Démocharès  vécut  dans  la 
retraite  et  probablement  dans  l'exil.  Démétriut 
de  Phalèrc  gouvernait  alors ,  sous  la  sucralnelé 
de  la  Macédoine.  En  répandant  le  bien-être  an 
sein  d'Athènes,  en  y  protégeant  avec  éeJat  les 
arts  et  les  lettres .  il  tâchait  de  faire  oublier  à 
ses  compatriotes  que  naguère  encore  ils  étaient 
libres,  et  qu'un  siècle  et  demi  plus  tôt  ils  étaicHt 
le  premier  peuple  de  la  Grèce  et  les  vainqueur* 
de  l'Asie.  Démocharès  a  porté  sur  cet  homae 
d'État  un  Jugement  qui  les  peint  tous  les  ( 
Il  avoue  que  Démétrins  fit  régner  Tabn» 
dans  Athènes  ;  nais  en  veillant  snr  le  11 
de  cette  ville ,  veilla-t-ii  également  sur  u  n 
sur  sa  dignité  ?  Ne  fut-il  pu  le  serviteur  un 
sandre?  Peut-on  lui  accorder  d'autre  inérile 
celui  de  bon  administrateur?  Lorsque  11 
éminent  qu'il  jugeait  avec  tant  de  aé 
été  chassé  d'Athènes,  Démocharès  re 
dre  la  direction  du  parti  patriotique,  h  »w 
en  303  pour  avoir  voulu  s'opposer  an\ } 
teries  que  Slratoclès  proilignait  à 
Poliorcète,  restaurateur  de  la  < 
rintervalle,  il  soutint  énergiqu 
proposé  par  l'orateur  Sopliocle  |^  i 
mont  do<;  philosophes,  dont  les 
vaient  d 'on  or  ver  le  patriotisme  atî 
ami  de  Zénou  et  des  stoicteus;  maïs  ii  rei 
Tliéopiirabte  et  les  autres  di«d  d 
comme  des  partisans  de  la  Mact^i  ■■ 

li^zarchie.  Revonu  h  Athènes  an  Cman 
de  la  piètre  de  quatre  ans  (  397-294  ),  vmm 
quelle  Démétritts  Poliorcète  lecuuvra  m  p 
rinfluonce  qu'il  avait  |M*nhie  à  la  bat        c 
A!is,  il  répara  les  murailles  d'Athènetnp 
la  ville  de  vivres  et  de  munitions.  la  dcn 
année  dir  la  guerre,  il  fut  envoyé 
d'abord  auprès  de  Philippe,   fils  r% 
de  Cas<;andre,  puis  auprès  d'Antipi 
même  prince.  On  trouve  dansSénèqi 
mière  de  ces  roisj^ions,  une  anecm 
olle  est  vraie ,  ne  donne  pas  une  idcc  ■ 
eeuse  de  la  imlitesse  du  diplomate 
Philippe  ayant  d«*mandé  aui  a 
qu'il  pouvait  faire  d'a^réatile  pi      m  i 
"  C'est  do  vous  penilre,  »  répowiit  P 
parole  brutale,  que  Sénèque  bUror  n 
lippe  dédaii^ia  de  punir.  Ranni  de  no» 
l'influence  de  Laclian-s  et  du  parti  o^e 
DémiK-harès  retint  à  Athènes  sens  i 
de  Dinclè<,  en  ?S7  ou  ?86.  Il  fut  c 
mini  «t  rat  ion  des  finances.  H  parvink  i 
les  dopen<4>s  des  réduction^  imiiorw 
?R?.  il  se  H'ndit  on  mi<«ion  auprès  de  V 
et  iditintdo  ce  prinre  nu  sulisî.ie 
t;il«*nt*  ■  71?,  ROC  firancsV  VtTS  lo  i: 
d  fit  on^over  au  rot  d'I-jfvpte  une 
q>ji  rapiKirta  aux  Athéniens  riwin 
•  ?78,oo<3  fr.  \  Kn  280,  souR  l'arcl 
gias,  il  pro|»osi  de  oinfêrer  de*  h« 
nels  à  la  mémoire  île   Dëino       ■& 


UbiOCaAllËS  —  DËMOCRITE  £66 

fpovi^rac  (fl  Mullirlt  «w  iMit  MHkm^  wtt i 
flt  QM  Mlinl  digne  de  a  pHrietfti»  litaiirl^ 


1.-1 


L.J. 


,  p^  hTT.   fcl    KMt    £ll«i  sur  IMMA- 


lii«tOTi«ii9  grecs.  Il 

rà^pvrt^v^  <!«](  !^  Iroure  dans 
p  #vqf«Uikf  de  Phyi^alce  ou 

liMlidehri  qall  avait  écrit 


1  V4ilr  d«oi  Déruodè»  ua  his- 

I  Tille  dloflje  que  Plme  appeHe 

l  igt  plit»  coqnue  ftooa  le  nom 

»  £«  Tàmnfd.  Jmd,  ».-  slriUun. 

v^  attiéiileaf  f  if  ait  ver» 

de  Tbéopbrasle,  il  est 

'noir  défetidu  ï<»  enrants 

«mire  Ifft  calofniïle$  de 

i^lmie.  IVrestait  encore,  à 

■fl^p**  rho^  de  lui  du  tpinp^ 

iTsif-/',  poisse  CP  «'HUqiJP  loi 

Eps  iiassait  pour  Tonvrag^ 

t  et  StiJ^as  râppètleiit  Démo- 

O0it  ïs   mÈnvc  que  Démo- 

ITMl  J.-C. 

«f^  û  ?à  lipàv  «Op.  -  Plut. 

rennarquaMe,  mort 

TTT*  3Ûf  aTaat  J**€.  Poor 

de  Dém^triy^  Po- 

iiiie  chaudière  d'eau 

qui  nouf  a  tran^inî^  ce 

ton  rik:tr  fkar  ces  parole» 

fi  e^l  rîiftn  lie  de  (Mnser- 

antilhetiqae  :  *AvaCia 


'     le  tUMn  de  ByiieMe;  U  iMà 
à  la  70*  olrapiMle  (§00  mb 
ftfn«7i-€.  ).  Oetgtfele  m^Mt  caMB  que  pr 

«M;  MMri  «4^  dehwH  IMnliim  dee  «vin 

ëradito  qal  e«l  Ml  aor  rawdiioioi^  flnoiM 

des  rsebenhet  iftéctile^  G.  B«     ' 

>wmadMtte.  LÊUm  ê  m.  Saèmm,  Svnilêmmà  m 

teurittiéita»  Oi  de  fieiMe,  iM&  fm  ttO 
«faat  JM}.  OenfaiipofiiB  de  Démoettiène»  Û 
ieel< 
nat  iwrtie  de 
e&Tojëeà  PtriUppe  pour  weevofr  aeei 
à  Toocasloo  da  MCédeee  pitoee  «peetai  Alh^ 

pegnèrait  DémoatlièBe  à  llièiiee^  poitf  eoBBioTO 
reUaBce  dee  IhëlMte  et  dee  Alhéiii  eonlre 
Ptdlippp.  Aiistole  MoeacoMorf^  n  de  aei 
disomira. 
OéOMMtMQe,  D9  Oormm»  -  ArMole,  Mktt9Hça,nh  «» 

*  DénocRàTB»  pUkMoplie  gne^  On  n'a 
poiat  de  détafla  aar  aoo  eon^;  «Mis  m  crott 
qa'U  Thrait  à  répoqne  d'AflfBaté,  ctc|B*ilappaiw 
tenait  à  la  aecte  pytbagoriokiinai  U  oomposâ 
dea  aentflooee  nonlBa»  qid  Booa  aoot  perraoïiesi 
etqni,  jointea  à  cellea  de  DémophOe  et  de  Secui- 
dus,  furent  publiéea  pour  la  première  foia  à 
Rome,  en  1638,  par  Lucas  Holstenius;  elles 
ont  reparu  accompagnées  de  notes,  plus  longues 
que  le  texte,  dans  les  Opuscula  mythologica,édi' 
tés  par  F.  Gale  et  dans  le  recueil  d*Orelli,  Opus- 
cula Grxcorum  sententiosa^  Leipzig,  1819, 
in-S**.  J.-M.  Fleischoer  les  a  fait  réimprimer  à 
Nuremberg,  en  1819,  en  y  joignant  une  traduc- 
tion allemande.  G.  B. 

Fabrirliis,  BiblMkêea  Graca,  1 1»  p.  8M. 

DÂMOCRiTB  (  AiQ(ioxpito<  ),  Célèbre  philo* 
sophe  grec,  naquit  à  Ab'lère,  en  Thrace,  selon 
Apollodorc  dans  la  80«  olympiade  (  460  avant 
J.-C),  et  suivant  Trasylle  dans  la  IV  olympiade, 
et  mourut  dans  la  105^  olympiade  (  357  avant 
J.-C  ,  dans  la  m(fme  année  qu*Hippocrate  ).  Ab- 
dèrc  était  une  ookmie  de  Mllet,  ce  qui  a  foit 
donner  à  Démocrite  le  surnom  de  Mitésien. 
Son  père,  indifféremment  nommé  Hégésistrate, 
Damasippe  ou  Athénucrite,  fiit,  dit-on,  assez 
riche  pour  recevoir  chez  lui  Xerxès  lors  de  la 
grande  expédition  desPerses  contrela  Gièce  (1). 
On  prétend  que  le  roi  de  Perse  laissa  au  fils 
de  son  hAte  plusieurs  mages  pour  précepteurs  (2). 
Quoi  qu*il  en  soit,  Démocrite  dépensa  son  patri- 
moine, estûné  à  phis  de  cent  talents  (  plus  de 
jj0,000  fir. }  en  longs  voyages,  qu*il  avait  entre- 
nt Valère  Maxime,  VIII.  7. 
(t)  INoffèiie  LMree,  FUa  Dem, 


M7 


DÉMOCRlTfi 


prit  pour  satisCure  sa  curiosité  et  8*iiistniire. 
Dénocrite  visita  en  efTel  une  partie  de  l'Afri- 
que el  de  l'Asie,  et  pénétra,  seloo  quelques-ans» 
Jusqu'à  l'Ethiopie  et  à  l'Inde,  pour  conférer  stoc 
les  gymnosophistes  (1).  Au  rapport  de  Diodore,  il 
résida  cinq  ans  en  Egypte  (2),  et  d'autres  écri- 
Tains  le  dtent  parmi  les  Toyageurs  qui  avalent 
visité  le  plus  grand  nombre  de  pays  et  s'é- 
taient liés  {avec  des  savants  de  tous  genres  (3). 

Dans  ses  pérégrinations,  il  consulta  les  Chal- 
déens,  les  philosophes  perses  et  les  prêtres  égyp- 
tiens sur  les  secrets  de  leur  science,  et  s'acquit 
bientôt  une  grande  renommée,  qui  le  sauva  peut- 
être  de  la  note  d'infamie  qu'il  aurait  encourue 
pour  n'avoir  pas  su  conserver  son  héritage. 

Les  uns  admettent ,  les  autres  nient  son  sé- 
jour k  Athènes.  Diogène  Laerœ  rapporte,  d'a- 
près Déroétrius,  que  Démocrite  vint  à  Athènes  ; 
que,  dédaignant  la  gloire,  il  ne  chercha  point  à 
s'y  Csire  connaître,  et  que,  bien  qu'il  eût  occasion 
de  voir  Socrate,  il  ne  fut  pas  connu  de  ce  philo- 
sophe. Aussi  dit-il  :  «  Je  suis  venu  k  Athènes 
et  j'en  suis  sorti  inconnu  (4).  »  Suivant  un  autre 
auteur,  cité  par  le  même  Diogène  Laerce,  Démo- 
crite ne  serait  jamais  venu  à  Athènes  ;  «  en 
quoi ,  lyoute  le  rapporteur,  il  parait  encore  plus 
grand ,  puiaqu*il  méprisa  une  ville  si  célèbre,  et 
fit  ainsi  voir  qu'tt  ne  cherchait  pas  à  tirer  sa 
renommée  de  la  répotatlon  du  heu.  » 

On  raconte  que  Démocrite  se  fit  admimr 
d'Hippocrate  perdes  observatioas d'une  sagacité 
extraordinaire.  Durant  une  visite  que  le  célèbre 
médecin  de  Cos  lui  rendait ,  le  philosophe  en- 
voya chercher  du  lait,  et  après  Tavoir  regardé. 
Il  dit  que  c'était  du  Uit  d*une  chèvre  noire,  qui 
avait  porté  pour  la  première  fois.  Hippocrate 
était  accompagné  d'une  jeune  fille.  Démo- 
crite la  remarqua  :  «  Bonjour,  vierge,  »  lui  dit-il. 
Puis  l'ayant  revue  le  lendemain,  il  la  salua  par 
ces  mots  :  •«  Bonjour,  femme  (s).  »  Les  artiques 
ont  beaucoup  discuté  sur  la  posâbiNté  de  ostle 
pénétration,  que  la  phipart  traitent  d'imaginaire; 
mais  les  raisons  qu'Us  allèguent  me  paraissent 
toutes  très-ftibles  et  mal  choisies  (6). 

(I)  Qe^  De  Fimib.,  V,  it.  SCnbos,  XVI. 

(I)  IModore,  I,  M. 

«)  ÉUea,  f'mr.  HUC,  IV,  m.  Dioff.  Ueree.  Cléscat 
é'Aleiaadrte.  Stnmmt^  1. 

(f  )  Mot.  Ucrce,  f^iê  éê  Dém^erUe. 

rS)  moff.  Laer..  iHd. 

(S)  «  tt  ctt  poMlbte.  dtt  Bayk.  4M  la  Hrteét  la  vtrsWIé 
proéalte  goclgar  cluag—eat  Siat  rnlMrar  àm  ptnom- 
•M,  et  U  art  poMlbte  qo'ella  a'aa  prodalte  aaoao.  Cet 
éat  cfcatw  eppoi^ti  état  potilble».  ■■ypoao—  q»e  éâm 
%Ê  laU  «TsM  cbÉfrt  Mtre,  et  qwk  a'a  pott*  qVttaa  Mi» 
Il  y  att  BM  emMté  ^artlealière  «al  <UpcaSe  ée  la  aolr- 
eaar  et  éa  la  prcaiMra  portée,  Mr>4«U  poailble  à  ■• 
hoMMB  éa  eoBBaUre  eette  qmêmttt  !•  rtponùê  qae  eda 
M  i»afall  pas  haportMe  ;  aaks  le  m  arolt  pM  qae  |w- 
qald  aacBB  Iiobibw  Mit  parvaM  à  ea  dcfre  de  ooaula> 
MBca.  Oa  «It  «•e  les  aaeillet  oat  ■•  ttecraeseat  a«o 


la  poac  <— aaltre  rire  ploilfaw  perifseï  gai  «'•ppro- 
rbeat  des  racbe».  «Met  qal  oal  goèU  Sepata  peo  le 
plalilr  vcaérteo-  Il  n'y  a  rira  U  «al  do  toit  probable  ;  rar 
lr*orvsne«tfetlaseelcsMot  al  déieataga'aae  éMaaalloo 
«le  rorp—calea  qol  a'exelle  polat  Se  iWMiHaa  Sans  aa 
tipHHi  peat  Ifftlar  rsSacat  êm  abrtHai  tt  Sca  Iimii.  • 


D 
I 

Ce* 

Ce» 

phe 

que  Platon  n 

non  le  maltris.  «u 

(  HoSçnç)dà 

simple  à  < 

tnrehum        u 

génies,  si  men 

brouillèf 


Soc 

;  cependant,  il  «»%  «  i 
i  parlé  dans  aucui 

u      étrange  à  l'égard 

D       lilestd'autj 

1       inoe. 


Oll  BU 

.etNcwioU) 
pour  se  a 


klatan  deli 

d»i 


ed 


<  liuur  I  « 

taiacMii  «         jusqu'à  crue  ac» 

de  son  auvcÂaire  (i^.  j     xmet 
raient-Os  pas  usé  du  même  procéo 
de  l'autre  ?  L'analogie  permet  ai 
rancune  des  grands  esprits  est  sil 
des  esprits  inédiocres  est  bruyant 

On  sait  peu  de  choses  sur  les 
de  la  vie  de  Démocrite.  Tous  lesi 
qui  en  parient  nous  le  présente 
pour  la  science  et  amoureux  de 
il  vécut  pauvrement,  après  avoi 
son  bien,  et  fut  recueilli  dans  « 
son  frère  Damaste  (3).  Ttinon,  • 
ses  impitoyables  satires  tousses* 
ne  puts*empècherde  rendre  justic 
qu'il  appelle  plein  de  prudence  et 
ses  discoure. 

Suivant  une  tradition,  rappo 
et  Angu-Gelle  (4),  Démocrite  sk  | 
pour  mieux  se  concentrer  dans 
qui  ne  lui  fit  pas  perdre  son  e^jot 
talent  k  saisir  toiiyoure  le  cdté  c 
humaine,  d'où  viendrait,  dit-on,  u 
verbiale  de  rirt  comme  Dealer, 

Il  mourut  à  un  âge  très-avancé, 
cent-neuf  ans,  selon  d'autres  à  qu 
neuf.  On  raconte  qn*il  prulong 
approchant  du  pain  chand  de  se 
rant  les  trois  jours  de  la  lète  de  < 
sa  sœur  avait  voulu  assister  (6).  c 
frappèrent  en  son  honneor  des 
élevèrent  des  statoes  en  bronze. 

Sjfstème  de  DimaerUe.  Vén 
niant  le  mouvement,  le  vide  et  I 
êtres,  avait  posé  en  principe,  Vm 
bU,  c*est-à-dire  l'abaoln.  Dérooo 

Maia  la  acieaea  -éa  Déowcrlla  aai^a 
abcttrs  ».  Baylc  part  éa  là  paar  trM 


fltta,  art.  DeaiaerMe.  ) 

(I)  Oa  dte  beaacoop  tf'katfca  eteaplo 
m-  ica  arUdea  MaiaaUto  et  Cmkmr, 

(I)  U  cberdull.  éM-M.  aa»  ban  é 
éaaa  Ica  atffulerea.  IMof .  tA 

(l)Oa  raeoate 
teMqalprhrattdeiai 
kar  palrlaalBe.  i  lat  écraat  aea  acei 
vracc  Dé  VVmimn,  at  qam  fot  aaHU 

(4)  de..  De  nmièm»,  V.  ts.  Aal»^;«lr 

(5)  Seaènae.  Ha  Ina,  11.  te.  lOkn,  ^ 
(•.  Bcnalfpt,  dté  pm  Dlaitat  Uer< 


DÉI10CR1T£ 


S70 


i  fw  le  vide  mid  bicB  que 
il  »  «I  «es  k  Mitfèn  en  AvWble, 
Ub  «Mis  l>i«i*à  dee  Unilet  qui 
M  dMMW  («101»),  c^Mlà. 
»  iirfhWMM,  Uiftfcttèlet  (  de 


I 


^IWegtmi  Leerœ: 

ieMi  lee  fiilMsipee  de 

«Ov  AiM};leiit  lereile 


Icteuronl 
el«ii«tiVerf). 

iri  M  s'aBéentiL  lei 
wâtÊÊm  à  lliiel  en  graadeor  et 
■i  tewittenart  dent  l'univen, 
t  elMi  tove  lee  eorpe  coocrelB 
|0.I«in»reMi9  reiret  la  terre 
ft  «Mpeeée  de  qaeiqiiee  atomee 
HMCtlmpteéCnbletàcaiiee  de 
IaséM  et  le  hne  eoBt  ftHinés  de 

«triM  (fo^)  et  de  nDtelU- 
iles  dioees  que 
at«P«vd*%Mlc 
c).  Tool  te  ftit  par  la 
l),  le  «eafcneot  gyratoire 
IMIIecaMe  de  la  «éoëratloQ 
I  (S).  Le  ia  de»  aetloM  ho- 
de  fine  (cCeutOs),  qol 
aeene  qoelqiiM*tiii8  Toat 
I  caiiMy  ci»tte  tranqnOUté 
i  ékiipée  de  la  crainte, 
ideloate  antre  passion.  Le 
^p6|U|ta)  sont  PœnTre  de 
k  ki  aloaies  et  le  vide  existent 
t 

I  de  le  procorer  une  idée  exacte 

ide  Mnocrite ,  d'abord  parce 

■te  que  des  frafcnients  inco- 

lee  que  ees  fra^nents  nous 

r  dea  auteurs  qui  étaient  eux- 

ippoi  oo  à  la  réfutation  d*une 

\  ■'aTooa  plus  la  rJef.  Enfin, 

et  de  confusion,  les 

(les  eut  telleinent  délayés 

MeiioDs  et  commentaires, 

#eB  suivre  la  véritaUe 

ril.  il  résulte  des  passages 

liepoÎBtdedépartdu  sys- 

respeoe,  c^est-lhdire 

I  fooctaatlon  do  teite  jrrec. 

Ml  par  taosict  indocteon, 

$t  tm  hfêf  «devra  ta  ovy- 

dkip,  iips,  Y^jv*  tlvou  yèç 

"îv  ovtfrî^iioeTa  (tous  Iw 

,  rtlr.  te  terre.  Car  ceiu-là 

•tû»et},Je  propote  de 

ttw4v    friip,  OSoip, 

Inr  11  aeéne  toQtea  lea 
e  c«  Moa?  emeat  f  yra- 
Ina  ta 


le  plein  et  tevide,lHffiet  raotn  expUquMl  li 
dhriaibttlédete  matièn  et  te  poa4Wlé&  nMW. 
Tenent  :  teot  ee  qoi  eal  ne  dMtee  qse  |«r  te 
figme^ lee  rapporta, et  te pteee deiitoMB  eirti« 
eux  (1).  Le  npport  et  te  pteee  iea  eloMB  m 
âéaneirtf  duBgBit  per  teor  novwMBt  La  aate- 
aenoe  ou  te  mort  dee  eeipe  ceapoeée  tint  à 
runioa  ou  à  te  eéperettoa  de  tane  ëUae^^ 
doutte  poidaert  prapertloMé ou fotane  (S). 
Cependwt»  Il  teni  adaeeUve  qMiqw  eteiee  de 
prinKir,  d'étenMl  i  eu  JJiwMJBf  roritfÉe,  ce 
aenitdienlMrte  rBMiuwifiBiMt ée HuM fl). 
Démocrtto  ue  e'ert  poe  uetteMit  exfHqoi  à 
l'égard  do  aoufeiMut  eu  gteëral,  qu*l  pentt 
afoir  eonaldéié  eoane  élenMl,  et  dost  il  tete- 
eatt  deoMéte  prlneipe  s  fl  fttealtprérider  te  Au* 
aard(Tux4)àteeoéBlteBduiBOude(4),  et  ne 
Msait  teterrerir  te  aéeeeaité  que  dam  tee  pMr 
Domèaet  pertteoHera.  Se  doetrteeaur  lee  Mo» 
met,  «iunofaOeedeleurMlnnetqreat  recttuu 
mounnieni  teittel  per  ou  cte»  (nknd)  »  («. 
u'apaséléeiuedooteéliei^ièreàtetliéodedoi 

eet  ce  etewprieaocdtelp'Eat^  oue  ioneporti- 
eoUère  dee  éMoMute  (pis  omx«<iM),  te  Xiféc 
(raiflou  aoofciaine).  rèvArni  (néeeeaité)  ou  te 
nature  HratimmêUê  (fil«racf6e^)  (0)?  ToQà 
m  qiin  nn  nnni  nnt  pei  dj  Wm  cliiiTOiMif  oomi 
qoi  nooa  oui  tnuamte  quelqnea  aogMHto  de  Dé- 


mocrite.  CoufonnéaienI  à  ea  doeiriney  «  que  te 
aemblabte  attire  te  aenbtebte  »  (dout  e'eet 
eoiperé  de  Boe  Joanflehofemaan»  te  créeleor  de 
llMMnéopethie  ) ,  te  céièfare  pfaBoaoplie  d'Abdèro 
avait  admla  on  rnooreoMUt  oedltetoire  oo  cir- 
culaire, résultet  d'une  forée  d'attractioB  et  de 
répulsion  (7).  On  sait  te  rôte  que  joue  cette  force 
dans  le  syatème  du  monde  des  saTaato  modernes. 
Esquissant  U  sdence  de  Tunivers,  Démocrite 
enseignait  que  les  mondes,  dont  chacun  est  en- 
touré d'une  enveloppe  particulière,  sont  en  nom- 
bre infini;  «  les  uns  sont  Bembtel>les,  et  les 
autres  tout  différents  entre  eux  ;  il  y  ea  a  sans 
soleil ,  et  d'autres  avec  plusieora  soleite;  quel- 
ques-uns sont  encore  près  «te  leur  naisianoe,  et 
d'autres  ont  atteint  tout  leur  déreteppement; 
d'autres,  eufin,déclinent  ou  périssent  par  leurrea- 
contre  avec  d'autres  mondes.  Lea  aoitecea  de 


(1)  ârUtote,  H0  Geiiê»ut.  •tComffUoiu,  ht;  Pkfs,, 
IT.  6  ;  MttaphUn  lH.  •.  VU,  t.  MMlarqM^  Jévert.  Oh 
M.,  8. 

(t)  Arixidte.  De  CmuTÊt.  et  Cttrru^  I.  S. 

(S)  ArIM..  Pkfi.,  f  III,  t  ;  De  Cm,  Jniw^,  11,  C 

(4)  Il  raatdono«r  aa  oM  Twfi  le  eew  de  ika«rrrf  r 
C'était  on  t(ffH  dont  la  caoae  4U1I  eaeore  Indétermloée. 
Déaocrite  atUehalt  la  plw  iMùt*  Inportanoe  à  te  re- 
cherche de*  cauae«  :  Je  préfère,  aonilt-n  dit,  à  to«t  rém- 
éré de  Peraet  ta  découverte  d'une  vrate  eaïue  (  Enaèbr, 
Prtcp.mamo.,  XXIV,  t7). 

(i)  Simplicios,  Phfi.,  fol.  74  .•  dnUvnrs  &tO(ia  %ktii% 
xtviTa6ai. 

(«)  Stobée,  Eeloç.,  1, IM,  SM  ;  If,  p.  SU,  410. 

(7)  Stobée,  Betoç.,  1, 394.  Ari(AOxpttoc  fv  yévoc  iu- 
viiocwc  ta  xoxtt  icoXu^  dcRtfaCvcxo.  Co«p.  Olce- 
ron,  Dt  Natura  Deormm,  I.  t4.  et  Ontoa  Bnplr., 
JHv€rivs  MatJtêwu,  VU.  ir. 


571 


DÊMOCRITE 


ees  mondes  sont  formées  d'atomes  ronds,  an- 
solaires  ou  crochus  (i),  »  En  psycholo^,  il 
admettait  que  l'âme  est  dans  le  corps  visible  et 
palpable  on  corps  très-délié,  impalpable  (aâfid 
Tt  Xi«TO|up<c  )f  «  pareil  à  ces  corpuscules  lumi- 
neux qu'on  Toit  quelquefob  s'a^ter  dans  l'air.  Ce 
sont  ces  atomes  légm  de  l'âme  qui  mettent  en 
mouvement  et  entraînent  tout  le  corps  :  Us  sont 
sphériquesy  comme  ceux  du  feu  ;  c'est  pourquoi 
l'âme  développe  de  la  chaleur  dans  les  corps 
animés.  Cette  âme  mobile  est  emprisonnée  dans 
chaque  corps  oonmie  un  globule  dans  un  grand 
▼aisseau  :  elle  tend  sans  cesse  à  en  sortir  par  le 
canal  de  la  respiration  ;  mais  pendant  la  vie  l'air 
l'en  empêche  :  elle  ne  s'échappe  qu'au  moment 
où  cette  importante  fonction  vitale  cesse,  c'est- 
à-dire  à  la  mort  (2).  »  C'est  probablement  à  cette 
théorie  que  Descaries  a  emprunté  les  mouve- 
ments mécaniques  de  ses  esprits  vUaujc.  Dé- 
liiocrite  accordait  une   âme  non-seulement  à 
l'homme,   mais    anx  animaux  et  même  aux 
plantes,  à  cause  de  la  chaleur  dont  leurs  corps 
sont  pénétrés  (3).  Quant  aux  phénomènes  pure- 
ment intellectuels,  il  les  range  dans  le  même  sys- 
tème matérialiste  atomistique,  par  la  raison  que 
«  l'esprit  grandit  et  vieUlit  avec  le  corps  (4)  «. 
«  L'âme  intelligente  (voO;),  disait-il,  a  deux 
sources  de  connaissance    (TMtfftTK  Svo  siaiv 
IScflu),  Tune  légitime  (irviiatT)),  l'autre  obscure 
(oxoriT)).  La  vue,  l'ouïe,  l'odorat,  le  goût,  en  un 
mot  nos  sens,  forment  la  source  trouble  ou  obs- 
cure de  nos  connaissances  :  des  eflluves  se  dé- 
tachent du  monde  extérieur,  pénètrent  par  les 
pores  des  organes  de  nos  sens ,  et  vont  se  ré- 
pandre dans  l'âme.  Ces  efDuves  sont  les  images 
mêmes  des  obijets  qui  s'impriment  dans  l'âme  : 
mais  comme  elles  ne  nous  font  anisi  connaître 
que  la  superficie,  elles  ne  donnent  pas  une  con- 
naissance profonde,  complète,  légitime  des  cho- 
ses :  ces  images  sensibles  (tldwXa)  ne  font  naî- 
tre en  nous  que  des  opinions  ou  des  apparen- 
ces (5);  c'est  amsi  qu'une  surface  polie  iieut 
nous  paraître  blanche  et  une  surface  raboteuse 
noire  (6).  Ce  genre  de  connaissances  est  le  résul- 
tat de  l'action  combinée  du  sujet  qui  sent  et  de 
l'ofaiet  senti.  11  finit  là  où  commence  la  connais- 
sance pure  ou  légitime  des  phénomènes  non  sen- 
sibles des  atomes  et  du  vide  (7).  En  somme,  il 
se  plaignait  souvent  de  l'incertitude  des  connais- 
sances humaines,  diiant  que  nous  ne  savons  rien 
absoluinent  ;  que  la  vérité  était  au  fond  d'un  puits, 

(DUeSTQB,  jttmâ..  Il,  17.  M.  Plirtarque,  tM  HseiUt 
PkUm^  II.  7  ;  Artatsle.  De  Cmto,  III.  i. 

(11  Artrtotc  JM  jStUm»,  l,  t,  l^hi  Dt  Cmio.  tu,  ki  De 
MnptrmU,  4> Seitat  Umç»r\tm,  jédrtn.  .VtfO.,  VII,  116. 

(5)  Anitole,  IM  Ptmmiit,  I,  l.  PtaUrquc.  De  PlacUit 
pM..  IV,  a, 

(4)  Platwqae.  De  Soiert.  jtmiwL,  M;  De  TWiula  SmmU.. 
n.  Slobée.  SerwL,  CXVI,  M. 

(S.  seit.  Eap..  jiéwernu  MmllL,  VII,  Itl  :  dbnp 
vG|ul>Tat  |Aàv  iIiMB  xot  doldCtm  xà  alodiird,  «Ox 
ion  U  Mtrà  âX^tetov  TsOto. 

(6)  Artetote,  De  Sentu,  4. 

(T)  Scstu  Kmp^  Jévenut  Mata,,  TIl.  itr-iis. 


et  que  nos  sens  tâtonnent  dan 
Ritter,dansson  HUMredel 
Vémocnte,prHmàqae  le 
raie  était  on  égoisme  étroîl 
principe  renouvelé  par  Helvcw 
losopbes  du  dix-huitième  sièc 
jugement  est  contradictoire  ave 
ftugments  que  l'histoire  nous  a 
Ainsi,  Dénmcrite  prescrivait  ( 
l'âme  que  le  corps,  et  surtout,  < 
précepte  d'un  égoïste ,  de  ne  c 
injustice  et  de  ne  pas  même  ei 
Il  recommandait  le  respect  de 
dération  en  toutes  choses,  lea 
vrai.  «  Lliomme,  dit-il,  vivra  d 
▼enablement,  quH  fera  moins  ( 
saoce  dans  des  choses  périssai 
la  colère,  l'envie,  l'amour  des 
brité  inquiète  et  vaw'teuse  ;  il 
mariage,  le  coit  trop  fréquent 
à  une  courte  épOepsie,  et  le 
eafimts,  parce  que  toutes  ces  j* 
gères  troublent  l'équilibre,  1 
l'âme.  Enfin,  il  blâmait ,  ce  au 
bien  étrange  aux  Grecs.  1' 
parce  que  cet  amour  ex( 
naître  que  le  moNéfe  e/i/ker  vSi 
De  toutes  les  idées  de  l'antiati 
dernière  est  sans  9dit 

plus  hardie  que  je  ou  .  * 

et  aussi  à  Socrate  qu'eu  ic^i 

Les  ouvrages  de  Démoun 
breux  et  tous  écrits  en  diale 
à  Abdère.  Embrassant  toutes 
connaissances  humaines,  la  phi 
thématiques,  la  mécanique, 
grammaire,  la  musique,  ils  t 
classés  en  tétralogîes,  comm 
Platon,  par  le  grammairien  Thi 
sous  le  règne  de  Tibère.  Dam 
que  dte  Diogène  Laeroe,on  rem 
De  la  triple  Génération  (Tpi? 
Enfers  (riepl  Tdv  ht  'Afiouj, 
quilliU  deVdmê  (ncpi  E09v|iJ 
DeseriptUm  du  monde  (  Mrr«^ 
La  petite  Description  du  mo, 
Moi&o;  );  —  La  Cosmographie 
Des  Planètes  (IIcpl  t^W  lUa 
la  Nature  de  tBomme  (  flipc  dr 
—  Des  Causes  célestes  (  Alna 
Des  Causes  de  tAir  ;  des  Cau 
et  des  Plantés  ;  des  Causes 
de  la  Géométrie;  des  Nomkrt 
Année;  CVranograpkke;  de  l 
la  Poésie  ;  du  Chant;  de»  Pro 
griculture;  de  la  Tactique, 
écrits  eurent  un  grand  ratcntÎMi 


Jcud-,  IV,  Semtmt  MmSHcmT. 

(t  SCoMe.Sprai.  .i.ti;||LS^  m 
li:X.fT:XT11.0iIK,fl. 


I 


»#• 


NI 
II 


••  8o€iéié 

r)»«iiiH8 

AbdetUm 

r.Le 


a.  *  Itckcr,  iiisL 
.  ^  ri.  p.  a».  -  TnM- 
jit.1.1  (éiMtdeWcatft). 


—  Otfffers,  ÇiuriUoiiM  thmo- 
la-4«.  -   A.  Franck,  5irr  le* 
§t  nr  u*  doctrines,  dans  les 
.  Jm  Jfmef,  itM.  - 

tiagoguê,  oa  pseudo- 

rpoqiie  incertaine  après 

sopbes  d«  Técole  d'A- 

i-Empire,  qui  ne  se 

V       de  probité  littéraire, 

w      à  défaut  d'idées, 

ue  rantiquité.  Ho- 

/i       »te,  tous  ces  grands 

picauiers  siècles  de  l'ère 

iliasteSy  et  par  des  al- 

>  plus  d'nn  Grec  peut 

lorsque  le  Pseudo- 

ccst  id  le  cas,  de  faire 

y  ao'il  a  voyagé  en 

,  a  ié  aux  mys- 

M  u  déliopolis,  et 

itnde  declioses 

au  Démocrite 

rie  n'est  plus 

r  issi  fii- 

-«. 

au 

méttfB  \  Tkj^vixai  Ty}c 
Oral.,  It  11,  ». 


lOCRlTÊ  S74 

SttDi;  TixvTj;),  Il  ui  pmlmycîiM^rit  c«nit^m(*oriito 
de  Zo!ïime  oy  d'OlyinplcKU^ri!.  Un  u  lU  lut  un  pt^Ui 
traita  iotilulé  £«  Physiques  et  ΀&  Mffi^îiqutx 
(<ï>yfftx3txai  îVtwTiî«i;en  many*crit  à  la  liîlil  Un* 
fkli  taie),  dont  FiiiLmi'nli  dv  Verotii'  a  dotmé  âu 
wiicièïiii)  ftiôcie  uoti  trailyclîùûIallnc»a*jJoijrd*liul 

L'^nteor  ^Msoile  fjpB  le  iMRn  éttU  nttrt 
avant  que  lui,  loo  AdpliB^  aie  en  le  tribbede  êe 
pufBdaaamfômm  kaotaM^fliéMlitleréffo- 
qoerdee  entes  pour  11rierroi^t-r  sui  i>  ^  Mirt^ts 
de  fiii  aicré;  <|nebaa  noBent  où  U  éua  occupé 
à  ff^nto  l'iMim  M^qae  de  rëvof^tion ,  le 
mettre»  aorli  de  ee  lonbé»  s'éUil  préâeaté  tout 
à  coup  et  loi  evattedwefé.  cm  parole^^  :  <<  Voilà 
donc  la  véeonyienee  de  tonî  ee  qm  j^^i  £ait  pour 
voos!  »  Démoertte  oaa  lui  fiilrc  pluâiem^  queik* 
fions;  et» entre  âîÂn^  I  lut  ^N»Mdli<eûmineiii 
U  foiiaitdlHM»m  et  eombiner  entre  elles  tel  Bft* 
tores.  Pour  tonte  rfl^blMiei  le  îàÊKtté'rétÊIflk  : 
«  tes  lirres  sont  ditas  le  lenple.  »  tMès  lès 
rediercbes  de  pénoertle  ponr  Mmer  ces  !• 
Très  fhnnt  imidlei.  Qnâqoe  lai|n  après,  ee 
philosoplie  se  icntft  an  tettple  ponr  anMer  à 
une  grande  Me.  CbM  à  taHe  aine  ( 
composaient  rassenblée  »  fl  tH  nnn  dee  < 
du  temple  s'ertr'oufrtr  d*èle4nèmè.  Alors 
Pémoa^,  s'étant  brissé  ponr  nguder  en» 
roiiYertnfw  de  la  èolÎMmej  j  aperçait  lès  llttes 
Indiqués  par  le  jnattre.  Uik  Hn'y  ▼ttantrseiioe^ 
que  ces  trois  phrsses  :  la  Ntiurfi  m  reloua 
delà  Ab/ifre(*HfCom;(f64ii  vlpucnn);  la 
nature  trUm^^  de  la  natureUfùa^TÎs^fûaiy 
vixa);  la  nature  commande  à  la  nature 
(i^  fCoicTi^  fV9tv  xpdiu). fions  fttmes  Tort  éton- 
nés, lyoute  Démocrite,  que  toute  la  doctrine 
du  maître  fût  renTemiée  en  si  peu  de  mots.  » 

Pour  faire  de  l'or,  Démocrite  («In^ixà  xai  Blaïa- 
ttxà,&Is.  2326  )  conseille  ra9iaya//ii(  primevère) 
et  le  suc  du  rhapontic  ou  de  la  rliuharbe  du  Pont 
(^novtixov  ).  U  indique  encore  une  foule  «l'autres 
recettes  pour  faire  de  l'or.  On  n*a  que  Tembanas 
du  choix  ;  voici  une  de  ces  recettes  :  «  Prenez  du 
mercure,  fixez-le  avec  le  corps  de  la  magnérie 
ou  avec  le  corps  du  stibinm  dltalie ,  on  STec 
le  soufre  qui  n'a  pas  passé  par  le  feu,  ou  avec 
l'aphroselioum  ou  la  chaux  vire,  ou  Talun  de 
Mélos,  ou  l'arsenic,  ou  comme  il  vous  plaira; 
et  jetez  la  poudre  blanche  sur  le  cuivre:  alors 
vous  verrez  le  cuivre  perdre  sa  couleur.  Versez 
de  la  poudre  rouge  sur  l'argent,  vous  aurez  de 
l'or  ;  si  c'est  sur  de  l'or  que  vous  la  projetez,  vous 
aurez  le  corail  d'or  corporiâé.  La  sandaraqoe 
produit  cette  poudre  rouge,  de  même  que  l'arsenic 
bien  préparé,  et  le  dnabre.  La  nature  triomphe 
de  la  nature.  »  (Ms.  2325,  foL  ll.de la Bib.linp.) 

On  reconnaît  là,  m^\ffé  l'obscurité  des  ter- 
mes, deux  poudres  de  projection,  dont  l'une , 
Uanche(Yald  Xtuxi^, ),  a  la  piopriéCé  de  bUnchfar 
le  cuivre  :  c'est  évidemment  l'aisenic  blanc 
( acide  arsénieux  )  ;  l'antre,  rouge  ou  jaune,  qui 
est  proLaUement  le  dnalve  ou  nn  solfbre  d'ar« 


575  DÉMOCRITE 

senic,  avait,  suiTant  ropinion  des  adeptes^la  firo- 
priété  de  transformer  l'argent  en  or,  et  Tor  ea 
corail  d'or  (  xpMox^paXXoc  ).  Ce  ooraQ  d'or,  qui 
est  ailleurs  appelé  coquille  d'or  (xf^uooxoYX^Mv), 
«lait  le  cbef-d'orayre  de  Kart,  parce  qne,  d'après 
la  croyance  répandue,  avec  un  seul  grain  de 
cette  composition  on  pourait  se  procurer  tout 
d'un  coup  une  grande  quantité  d'or.    F.  H. 

p.  Boefer.  HW.  de  te  CHmiê,  1 1.  -  lUoiiMrttssreea 
U  la  BIbL  Inp. 

DiMOCKiTB,  poète  éi^grammatique  grec  On 
ignore  l'époque  où  il  vécut;  mais  ce  qu'il  y  a  de 
certain,  c'est  qu'il  fut  antérieur  à  Diogfcne  de 
Laerte,  qui  le  loue  et  qui  le  regarde  comme  un 
poète  clair  et  fleuri.  11  ne  nous  reste  de  Démo- 
crite  qu'une  seule  épigramme. 

Dlogène  de  Uerte.  Il«  4t.  -  BraiMfc,  jiMlêcU  t.  II, 
p.  sto. 

DKMOCBITE   DB   SICTOITB.    KoyeS  DâMO* 

carrE. 

«DteoDAMAB  (AmMidiAOK),  hlstoneu  grec, 
vivait  probablement  vers  300  avant  J.-C.  11  était 
de  Milet  ou  dUalicamasse.  D'après  PUne,  U  était 
général  de  Séleucus  eT  d'Antiocfans.  U  avait,  à  ce 
qu'il  semble,  composé  sur  F  Asie  un  ouvrage  géo- 
graphique, qui  fut  d*un  grand  secours  k  Pline  le 
naturaUste.  U  est  aussi  dtépar  Etienne  de  By- 
zance.  C'est  probablement  le  même  Démodamas 
qui,  selon  Atliénée,  écrivit  sur  HaUcamasse. 

Plloe  HUt,  /Vol.,  VI,  i«.-.  âtteooe  «e  Byzasce.  ao  aot 
'AvTtoaa.  -  Atbénée,  XV.  -  C.  MiHer,  Frutmtnta 
HUUtrieorum  Craeeorwm,  L  II.  p.  U4. 

dAmoitrb.  Voy.  Moivae. 

^DEMOLOSBB  (Jean-ChorieS' Florent) fjo- 
risoonsulte  français,  né  à  La  Fère  (Aisne),  le 
32  juillet  1804.  Après  avoir  étudié  le  droit  à  Pa- 
ris, et  y  avoir  obtenu  le  grade  de  docteur,  il  Ait, 
en  1827,  nommé,  avec  dispense  d'Age,  professeur 
suppléant  k  la  faculté  de  Caen,  A  U  suite  d'un 
concours  ouvert  devant  celle  de  Paris.  En  1631 
il  obtint ,  encore  à  la  suite  d'un  concours ,  et 
avec  une  nouvelle  dispense  d*Age,  une  chaire  de 
Code  Civil  A  Cara.  H  est  devenu  doyen  en  1863, 
et  a  a  été  deux  fois  au  bâtonnier  de  Tordre  des 
avocaU.  M.  Demolombe  a  pobUé  un  Cours  de 
Code  Civil ,  Paris,  1845  el  années  sniv.,  ou ,  avec 
un  nouveau  titre.  Cours  de  Code  Napoléon ,  Pa- 
ris, 18&4,'  tomes  I  à  X,  in-8\  Les  tomes  XI  et 
XII  sont  sous  presse.  Cet  ouvrage,  qui  contien- 
dra un  traité  complet  sur  chacun  des  titres  du 
Code  Napoléon,  doit  être  mis  an  nombre  des 
meilleures  compositions  modernes  sur  le  droit 
dvfl.  L'auteur  a  fourni  aussi  divers  articles  A  U 
Revue  critique  de  Législation  et  de  Juris- 
prudence. E.  Rkhabo. 

Doemmttdi  pmrUeuHên, 

^vimon  (A%m#v),  historien  grec,  vivait pro- 
baMcment  vers  300  avnt  J.-C.  On  ne  sait  rien 
de  sa  vie;  mais  comme  un  de  ses  ouvrages  a  été 
réfuté  par  PhUochoms,  on  a  cooiectnré  que  ces 
deux  historiens  étirient  contemporafais.  11  nous 
reste  teBlHfes  des  firagpMBtt  desoovrages  sui- 
vans  de  Démon  :  'At6(c  (TAttîque);  —  llipc  n«- 


—  DÉMONS 

poi|uâv  (Sur  les  Proverbes):  ^ 
(Sur  les  Sacrifices),  l      r 
deDémon  mx  i 

demus,  'Aioméiv       remq.  ^ra$n 
CUtodemi  j;Leipcig,  I8n 

nière  phis  comp      narC.  etTh. 
mtnta  hisiorieo        lrtecor\ 
tIV,p.626,«««. 

PtataniM;  TkMtmt,  IS,  ts.  -  AUiteé 
■n  «OC  TpnoidcTSpic.  -  SMttk.  MHUc 
mMdHùman  JUoçrapkf, 

«DÉMOH,  orateur  athénien,  ▼< 
avant  J.-C.  Ffls  de  la  sœur  de 
se  distingua  lui-même  comme  o 
tenait  comme  son  onde  au  p  i 
nien.  Après  la  mort  d'AleiAnarv 
rappel  de  Démosthène.  Le  décret 
enthousiasme  et  le  retour  de  l'ill 
un  triomphe.  On  n'a  pas  d'autres 
vie;  on  sait  seulement  qu'il  eut  u 
Phrynion. 

PloUrqu,  DemtMkêtt»  VT.  -  AUiéa 

*  DBMOiiAX,  philosophe  grec,  i 
Chypre,  florissait  dans  la  premi 
deuxième  siècle  de  J.-C.  H  vécut 
fut  pour  le  peuple  grec  un  ob 
Lucien,  qui  l'avait  connu ,  a  ecni 
tète  et  Démétrius  le  Cyiûque  a^ 
maîtres,  et  ee  sont  eux  sans  doute 
inspiré  ces  belles  paroles  :  «  Von 
tre  vertu  toutce  que  vous  retranc 
sirs;  »  mais  il  connaissait  et  air 
écoles  philosophiqncs,sana  marque 
pour  aucune.  Esprit  cultivé,  noon 
des  poètes,  exempt  de  faste  et  d 
dindulgence  et  d'alTeclion  pour  k 
jours  heureux  de  leur  être  utie, 
par  là  même  des  Cyniques,  parmi 
range  ordinairement  Arrivé  à  un 
ce,  il  se  laissa  mourir  de  tehn.    ( 

tet.êtiU. 

*»BMORM»    (Aiipévnroc),  p 
athénien  de  la  nouvdte  ooniédîe, 
quatrième  siède  avant  J.-C.  On  • 
d^ule  de  ses  péèees  (  'kxjùrnnoç 
*Axi>Aoç),  dont  Athénée  nous  s 
fragment 
MetMfce,  rnog.  Corn»  Onse^  1,  Mi; 
1         «s(/(       .éeriv 
ftiècie.  t  o .  JOmnv 

de  (  I 

tCUr»  M»  I  u  c«  pew 

dans  la  Cmxw;,  |  «| 

généralement,  on  m  mm  w»  |4i 
Les  deux  ouvrMKB  a«*ia  nrfsan 
I      mcnt.dei  mgH 

lev  i  ùa  l 

urioy««u  I 

et  tout^e*  Mil 
rien  et  de  se^  * 
LaSextessence 


■vfscrj 


fsr  sme  noBMlit/ipifi  d 


MMMiéde 


DÉMONS*- 

tàqofllle 

;fteoirt  été 
èllMoirade 

l6CiraBClii8  fNtéiMidiMy 

tèrMlre  vu  «opliigoiiri 

trap  4|mlte  p6iiflé6  ft 

:peaMtreqii'àré- 

)  Henri  IV  et 

Yûulant 

•lifiM  de  cacher  ton 

léebile  ebacere,  dont  per- 


let  mystères. 
G.  B. 


»I.II,».1IS. 

il  (CiMrff),  lei^sor  dVédicoiirt, 
0»,wék  AwiiMi,  m  IWt,inort  après 

f«ea«Ber  do  rai  an  siège  bailliai  et 
U  vMp  iTAmkm.  Oo  a  de  hri  : 
ImaâmiSf  tatU  en  acelamatUnu 
RLfita  mn»4éda$MtU}ns,  dédiés 
wSmWÊmm  ;  ieS8,iB^.  Cetoimafle 
;  ee  liffv  ^MColigtMy  on  de 
il  «1  Umre  saikiqw.  «  Le 
i  Mllenient  à  son 
pleins  de  verUags 
,«É  lilDiMgB  et  la  satire,  la 
I  il  la  piélé  semblent  se  dis. 
I  ca  pins  manrais  Ters. 
i  à  Henri  d'Orléans,  duc 
,  è  Catherine  de  Gonzague  de 
t  ce  dac,  à  M.  le  duc  d'FJbeuf , 
k  b  Tille  d* Amiens ,  à  M.  le 
(  et  à  la  duchesse  sa  femme,  et 
.  Le  deuxième  lîTre  est  un  mé- 
ift  les  sujets  en  sont  peu  Taries. 
ire  qae  les  mariages  de  M.  le 
s  ci  da  roi  d'Angleterre  Char- 
Bfnrirftr  Mirir  lie  France,  fille 

r  de  Louis  XIII Le  livre 

sommé  parce  qu'il  est  oom- 
\  de  pièces  où  Vauteur,  se  lais- 
I nmpétuosité  de  son  zèle,  rc- 
qa'il  croit  avoir  aperçus 
n  dit  assurément  des  choses 
la  vérité;  mais  il  les  dit 
:  tant  d'impolitesse  que  le 
plos  qu'il  n'instruit.  »  Dans 
qui  suit  ses  poésies ,  Dé- 
avoir  fréquenté  le  Par- 
I  de  M  consacrer  tout 
idemagirtrat.  Il  parait  qu'il 
■6  connaît  aucun  autre 

t/rtmçmUe, 
nnle),  général  français, 
naort   à  Paris,  le  8  mai 

de  la  garde  du  roi ,  il 
nriee,  et  remplit  sous  le 
■la.  —  T.  XIII. 


DKMOFHILK  578 

général  Mofèan  lettaeHona  d-UgvdMtgfaéral 
à  rarméede  Bhfa  et  Moeslle.  U  eoadatta  bril- 
lante qnV  tlnl  an  pneasts  dn  lUn  à  Omriiwim 
M  raériln  la  lettre.MifMiie  :  «  Le  Ueelûira  exé- 
«  eotir a  obserfé, eito]fen  ndlfodant  général,  <pie 
«  Tow  TOM  étii  trooTé  à  la  tila  des  pnnrieri 
«  débarqiwnwh  an  pnaaags  dn  Bhbi.  Celte  eih 
«traprfoeaéléeiéeiitéeaTeeantBirtd'aiidneeqne 
«dliabilelé.  >  Étentpaaséen  l'an  TB(17W)à 
r«mée  d%l?élie«  fl  battit  rennemi  dani  II  val- 
lée de  Disaentia  etàCoire^ctldenlefa  deux 
dnpeaox  et  deox  pièoee  dWiHerie.  n  M 
âeré  an  grade  de  général  de  diriaion  le  21  dé- 
cembre 1805,  en  récompense  dn  eenraga  quil 
arait  déployé  à  la  bataille  d'Ansteritta,  on  B  Itat 
blessé.  Sénateur  par  décret  dn  19  mai  1808,  puis 
eomte  de  roaipira(18a8),  il  se  distfagonà  la  ba- 
taille d'Ecfcmihl,  oh  il  ent  un  cberal  taé  sons 
hd.  Ayant  9àtéték  Udéchéaaee  de|lapoléoa,le 
comte  Dément  Alt  nommé  pair  de  Franee  le  4  Jnfai 
1814,  et  par  l'éhiignemeat  oà  fl  nsia  des  affidns 
pendant  les  cent  jours,  celtafHgnitélui  ftitoon- 
senrée  sous  la  seconde  rsetanntioap  «piila  rendit 
héréditaira  daM  sa  fiHnUle,  par  letlite  patentes 
dusmai  18M.  U  nom  de  ee  glnénl  est  gravé 
sur  l'are  de  triomphe  de  rÉtoBe,  eèté  est 

A.  %. 
Àirtkkm4éki9mm.''PmiÊtdtlmU§iméram' 
n«iir.  -  f'M.  «e  CiMf^  t.  VU.  Tll^  X.  -  JWWla  tft  to 
(fronde  arméê^  i"*  et  SS*  MklUM.  -  MmÊUur,  ISSS. 
p.  Mi. 


Fop»] 

*  ntmowmAME  (Aqpofévnc)»  éb  Mégilopo- 
lis,  philosopheplatonicienetdIscipied'Aicésilas. 
Lui  et  Ecdème  (tarent  les  principaux  cheft  de  la 
conspiration  qui  délivra  Mégalopolis  de  la  tyran- 
nie d'Aristodèroe.  Ils  aidèrent  aussi  Aratus  à 
rendre  la  liberté  aux  habitante  de  Sicyone.  lis 
furent  chargés  pendant  quelque  temps  de  l'ad- 
ministration de  Cyrène,  et  Philopœmen  dans 
sa  jeunesse  cultiva  leur  amitié. 

PluUrque,  PMlopmmen.  I.  -  PolybcX.M. 

*  DÉMOPHiLB  (Am&éfiXoc),  historien  grec, 
fils  d'Éphore,  vivait  vera  320  avant  J.-C.  Aux 
▼ingt-neuf  livres  de  l'histoire  écrite  par  son  père, 
il  en  ajouta  un  trentième,  qui  contenait  le  récit 
de  la  guerre  sacrée,  depuis  la  prise  de  Delphes 
et  le  pillage  du  temple  par  Philomèle  de  Phocée, 
en  367,  jusqu'au  siège  de  Périnthe.  Selon  une 
conjecture  vraisemblable,  ce  Déroophile  est  le 
même  qui ,  d'après  Phavorinus ,  accusa  Aristote 
d'impiété.  On  sait  les  liâmes  qui  existaient  entre 
ce  philosophe  et  les  disciples  d'isocrate,  parmi 
lesquels  on  compte  Éphore  et  peut-être  Démo- 
phile  lui  même. 

niodore,  \V|,  u.  —  soldat,  •■  mot  "EfUdCOÇ.  — 
Athénée,  VI.  -  Voiiloa,  De  hUtoHeU  Grme.  —  C  MBl- 
1er.  Praçmenta  Historieorun  Craecorum ,  t  I.  6i  ; 
C.  Il,  M. 

*  DteoPBiLE ,  poète  comique  de  la  non- 
velle  comédie,  vivait  probablement  vera  300 
avant  J.-C.  Il  n'est  fait  mention  de  lui  que  dan) 
le  prologue  do  VAxinnria  de  Plante.  Ce  poète 

19 


Ô79  DÉMOPHILE  - 

(lécUre  qu'il  a  tradaft  sa  pièce  de  T'Ovoy^  de 

D<^mo|iliile  : 

Haie  nnineo  grsce  est  Omaçoi  ftbalc; 
DeoMphlIiM  scrlp^lt,  Marou  vorlit  barbare; 
Atmariam  volt  e^sc,  s\  per  vos  Ucet  : 
tne^t  lepn<«  iartiuqaf  In  bic  comirdta. 

(  Le  nom  de  cette  pièce  est  en  grec  Onagos  :  Dé- 
roophilc  l*(k;rivit,  Marcus  la  tradait  en  Utia; 
elle  s'appellera  IM 5 inaria ,  si  yous  le  permet- 
tez. Il  y  a  de  la  grâce  et  de  renjoaeinent  dans 
cette  (X)inAh'e.  ) 

Mcinecke  fait  observer  qu'à  en  joger  par  la 
grâiv  ol  renjouement  de  VAsinaria,  il  n'y  a  pas 
Uni  tli»  regretter  la  perte  de  T'Ov^y»;. 

i'tiiite,  ./Minaria,  prol.  v.  îS-i«.  -  Mdnekp,  Frag. 
<  ■•/«. /;r*r..I,  p.  4tl. 

*  néMOPHiLB,  philosoplie  pythagoricien  , 
d'util*  époque  incertaine.  On  ne  sait  rien  d<»  lui. 
M  écrivit  un  ouvrage  intitulé  Riou  eep^rcis  (Gué- 
ri son  «le  la  Vie  .  CVtait,  romme  on  le  voit  p.ir 
le  titrpy  lui  traité  do  morale  pratique.  Nous  en 
avons  quelquH^  extraits  réunis  sous  le  litre  de 
rvwuLixi  '0|AO'.a)tiaTs  (!map«»s  ^.momiques);  on 
|)eut  juger  p;irces  fragments,  trop  courts,  de  l'ex- 
cellt'nre  de  tout  l'ouvrage.  (V  qui  nous  en  reste 
a  été  publie  |M)ur  la  pn^rnièn?  fois  |iar  Lucas 
Ifolstcnius,  dans  sa  collertioR  dis  aiR-ii'ns  mo- 
ralistes; Rome,  163H,  in- 8»  ;  Leyde,  1639,  in-l2; 
ensuite  |Mir  Gale,  dans  ses  Opuscufa  .\hjtUo- 
logica;  Canterbur) ,  1670,  in-8»;  Amsterdam, 
1688,  in-8";  avec  l'édition  de  Ma\ime  deTyr, 
Oxford,  1677,  in-12;et  avec  l'tpictète  de  wil- 
slein  Amstenlain,  1750,  in- 12.  Les  fragnn-nls 
de  Déinophile  ont  été  réimprimés  séparémint 
par  J.  Swedberg,  Stockholm,  1682,  in-8',  et 
plus  correctement  |iar  J.-A.  Schier,  Leipzig, 
1754,  ln-8",  et  J.-C.  On-lli  dans  ses  Opttsr. 
Grxc,  If/,  sentent. ,  Leipzig,  1819.  in-8". 

Saslth,  IHrtirmar^  nf  ilrtrk  and  Homan  Binçraph  . 

DRMOPBiLrs.  Voyez  Dahophilus. 

DFMOPHOIV.   Voyez  DlMOHBOX. 

*  DétioPRorv ,  général  alliénien,  vivait  vprs 
ioo  avîinl  J.-C.  Selon  Oioilore  ,  il  fut  nu  des 
di>u\  t!énérau\  que  les  .Athéniens  chargèn  ut  par 
un  dé<:ret  d'aider  les  Thébains  a  reprwdn»  la 
Cadmée.  Ce  ré<'lt  est  jusqifà  un  certain  i^oint 
ronfirmé  par  Dinarque,  qui  fait  mentitm  d'un  dé- 
rrel  proposé  à  cet  eflet  par  Cepliahis.  Au  rap- 
jKirt  de  Xé:iophon ,  cepeniiant ,  ce  fut  «ans  ordres 
et  sous  leur  propre  rpsponsahilité  qu»»  IfS  deux 
généraux  .Vthénieos  vinrent  au  secours  di*s  Thé- 
liains.  Bientôt  aprè<,  suivant  le  même  l.l^torien, 
les  Athéniens,  par  crainte  des  Sparliatt»,  n>n- 
damnèrent  a  mort  un  des  deux  gém  raux  .et  ban- 
nirent l'autre,  qui  s'était  enfui  afant  lejuc^ment. 

Iii-.'l  rf .  XV,  K.  -  iMnarqur.  l'ont,  Ihmn  .  Xrno- 
pbon.  //ff/..  V.  «.  -  Pliilarqu^.  r^tnjndat.  U 

*  niNOPBTLAX  {Jean),  poêle  latin  mo- 
derne, né  à  Gar.-I,  «m  I.S02.  mort  a  L>i»n,  pu  1528. 
Il  était  religieux  du  mont  Cannel.  On  a  de  lui  : 
i"hrtsfnmnr,.m:  (innd,  in-4"  <an*  indiration  de  I 
d.ili'  t  un  piMMfi  •  i-n  «Tostii'hp*  «nr  la  |  .i>- 
^<-<«ii    :i  ('•mikI   (lit  }h-ul  rtvrt>tl»''  que  Ih-mopliw  ' 


DÉMOSTHÈNE  £80 

lax  ait  oonsacré  à  un  usage  auui  puéril  des  ta- 
lents poétiques  assez  remarquables;  —  Fomas 
chaldaica^  israelitica  caiachesis^  landn 
lucis,  Erotema  religiona,  CarnuH  de  Fiaih 
dria.  Ode  in  Christi  Domni  noiaiem,  de 
Virgine  beaia^Ep^ammatum  lUfer.Twi^  «s 
opuscules  poétiques  furent  publiés  à  Lyun  »  1&I7. 
Fabrldna,  MMtoCSfw  wêêéUê  H  iM«*  IcNiHtalIt.- 
Valére  André.  MMtoCft««  MgiM. 

DiMOSTiisiB  (AilMoft^viK),  l'un  des  mH- 
leurs  généraux  athéniens  pendant  U  guefre  dn 
Pékiponnèse.  En  425  afttt  notre  ère  il  se  lra«- 
vait  à  la  tète  de  Tannée  combinée  <ies  AthéaicH^ 
des  Messéniens  de  Naupacte  ei  des  autres  alMi 
'de  la  république.  Il  voulut  s*emparer  de  rÉtoKr, 
de  TAmbrarJe  et  de  la  Lencadie  ;  mais  le  manque 
d'union  entre  les  alliés  fit  échouer  cette  expédi- 
tion, et  Démosthène  éprouva  même  un  vérifla 
désastre  en  Étolie.  Il  répare  cet  échrc  par  le  • 
rsfte  et  l'habileté  qu'il  déploya  dans  la  1 
<le  ?raupacte,où  il  avait  été  obligé  àcm\ 
Il  put  alors  reparaître  sans  I  ■ 

Athènes.  Peu  après  il  s'embarqua  ««a:  m 

comp«)sée  en  partie  de  MesiéniflM,  1 
sur  le  rivage  de  Pylos,  rebâtit  en  sii 
ville,  ruinée  par  la  guerre,  et  en  lit  ■ 

redoutable.  Les  Lacédémoniens  a^n 
forces  vinrent  l'y  attaquer  |»ar       1  r  s 

il  résista  avec  une  habileté  cw  ■ 

forces  supérieures.  L'ennami,  *         ,  , 

lue  retraite  honteuse;  et  le  s4m»  «^  ig 

liAtant  de  demander  une  sosp  ^ 

livra  aux  Atliéniens  comme  |  «  ; 

soixante  vaisseaux  qui  devaiebi  cu«  ; 
les  négociations.  Démosthène  «nit 
k  sa  patrie  les  moyens  de  condbrv 
avantageuse;  mais  le  fougueux  CMoa,  * 
fluence  était  alore  dominante  à  Atbè» 
imiH)SMMe  le  rétaMisscment  de  U  paix. 
^rda  |Ni«  moins  les  vaisseaux  ^ 

iKKtilitt's  recommencèrent.  œ 

:!  P>  los  un  grand  nombre  dr       «am 
iiie>  il'iiiifl laine  implacable  contre 
l.ur  causèrent  pendant  le  coure  de 
plus  grands  prt^juiiices,  par  leura  ■« 
invasions.  Le  général  athénien  oJ        Ci 
nouveaux  triomphes ,  ravagea 
ponnès^,  et  rendit  tout  à  lait  dé^ 
tion  des  ennemis.  Il  s*enipara  Omnc  ■■ 
le  port  le  plus  important  des  M 
fut  moins  heureux  en  B6        W< 
tion«  politiques  qui  divisa       c       «n 
forma  avec  les  habitants  1 

Chéronée,deSiphaatd'  «sm 

piration  qui  devat  mettre 
partie  orientale  de  la  Béokiv, 
livrer  la  ville  même  de  Thèbes.  h  w       h 
parer  île  DHium,  et  se  trou  «■ 

cette  ville,  loniqu'il  le  vit  a      ur  pv  11 
luins,  qui  mireit  ion  anncc 
'  '«mbal  acharné.  Peu  après        ixric 
•rilr.^  Nfiarte  A    AllN*ae!>>    •'•  .  IMu^ 


DÉMOSTHtNX 


ia> 


tmKmtêmtkOêm  aaeonsde 
«e  déAite  ptr  l*im- 
Eoflqrdène  et  Mé- 
sor  l«6  oôCm  de 
I  taiiaeMix  portant 
.IMMtedi»- 
I  «xtrâne,  4|iii  toi  fol 
Dstfatee,  an 
i  #«B  eanetère  hardi  tt  im- 
k  de  narciwr  imniédiatement 
é.  Xb  cmmS  dea  «énéraox  opina 
lift  mK  aainate  il  attaqua  le  fort 
diabofd  trais  dittdons 
nais  8*ftaiit 
ilbrtifcationflavaa- 
ll  à  coop  arrêté  par  on  bataillon 
Ml  avoir  aflUre  à  Tannée  enne- 
Ira,  lea  Atliéalens  tonmèrent  le 
<  aHaniiili  par  Inir  arrfère-iarde, 
IjaftmoDiMia.  LegMral  l^cédé- 
■  liiÉlft  cnanHe  sur  enx  à  flm- 
Wte  Meoraplèle»  et  Déinoetliène 
0ftMle  iftrtie  de  9cn  soldatsi.  On 
■tomne;  des  maladies 
les  bibles  restes  de 
à  qnitterU  Sicile.  On 
à  taDbsrqoement,  lorsqu'une 
i  ifllraicr  letrop  superstitieoi 
liaputli  arant  la  fin  du  mois. 
^iirte  totale  de  Parmée  et  de 
ément,  ftirent 
)et  rautre.  Ce  Ait  ainsi, 
»  do doéron ,  qoe  la  marine, 
)  d* Athènes,  Tint  Taire  naa- 
t  de  Syracpée.  La  retraite  par 
impossible*,  il  fallut  songor 
rà  un  port  où  on  pftt 

Ëoa  one  nouvelle  flotte.  Mais 
se  mirent  en  mooTcmcnt, 
de  tons  cùtéft  par  i\e»  cm- 
se,  s'étant  ^aré  dans  les 
*  I  ftrrifape-garde,  fut  «'nveloppë 
iFolyieliam,  au  sud  de  S^ra- 
^^  aTec  un  courage  héroïque, 
*impos«)IUe,  il  sr  perça 
i  fl  ne  sr  tua  pas,  et  fut  fait 
I  bientôt  le  inôine  «tort. 
1  que  ces  deux  gé- 
ipnr  les  Syracu<uiins.  Timée 
i  ae  doonèreot  la  mort  dan^ 
le  sort  qui  leur  était 
A.  BoîiîiRiu. 
^il  ?IL  -  natarqu",  JlHbiadet  ; 

la  plos  grand  des  ora- 

s  de  U  tribu  Pan- 

,  la  4'  année  de  la  9S' 

%lt  TWpfort  fortuit  qui  cil<le 
B  (d^po;  oeévoc,  la  fnrr^ 
t  à  11  etnte  dcmocratlqne. 


I  f^im  populL 


olymp.  (1)  (385  airant  J.-O.),  «oqarSardMRBW^ 
Dexithée,  mort  à  Calaorie,  la  16  du  mit  dn 
pyanepsion,  la  3*  année  de  la  114*  olymp.  (10 
noTembre  (2)  311  arant  J.-O.).  Le  père  de  Dé- 
mostbène  laisaa  en  moorant  une  ^wf%OéoMé, 
fille  de  Gyloo,  et  deux  enlSuits»  DémoathèM,  qpd 
avait  alors  aepi  ans,  et  one  Éle^  qd  n*eB  mUL 
qoecinq.  Data  lea  demiera  momeata  de  sa  fta^ 
il  confia  la  garde  de  aa  fisume  et  de  aea  entala 
ahai  qne  la  geatloo  de  aa  fortune  coiiiiitaDtemm 
eapital  et  en  oae  vaste  lUirlque  d*épéea,  à  trala 
tnteora  :  Aphoboa,  fils  de  fa  senir  ;  OéroophOD,  fli 
de  son  frère;  et  Thértppide»  son  ami  d*calbBC«»  à 
oooditk»  qne  le  nreoder  époiaeriil  sa  vente 
avec  on  dooahe  de  fio  mines  (7^14  f.);  qoe  le 
second  éponaerait  aa  fille  quand  elle  aénot  no- 
bile,  et  recevrait  une  dot  de  deot  talenta 
(11,123):  TIaélîppIdedevatttmieber  nmérêtdte 
capital  de  70  mbm  (6,4liS  f.)  Juaqul  ee  que 
Démoitliène  pMaât  dana  la  daaie  dea  komnea 
lUta  (8oKi|ttt9id  tU  M^)  p  ailmiarteti  qd  evalt 
Ueoà  riiededl&-hnltatts.  Lea  deux  pfemien 
tuteurs  ne  se  aoomlrotf  pas  eut  preacrlpltaw 
du  leetament»  et  tous  trois»  ctt  d^  dea  feoMi- 
tranoea  delà  toUle»  a*enleadlrOBtpo«rdlaa^ 
00  poor  s*approprier  la  phia  graade  partie  de 
rhérii^^  qoi  s'élevait  à  ploa  de  14  talealla 
(77,fts3  r.)»  et  quHme  aaga  admlniilrdta  ao- 
rait  pu  doubler  pendant  la  mbwrilé  de  Mnw- 
thène.  Lorsque  celui-ci  attdgpiH  râ«B  viril,  fl  ne 
restait  plus  que  70  mines  fe,48S  f.)»  e'est-lnffre 
le  douzième  de  la  propriété  laltféepar  son  père. 
La  honteuse  conduite  de  ses  tnteora  exerça  cer- 
tainement une  grande  influence  sur  le  Jeune  Dé- 
mostbène;  elle  développa  en  lui  ce  sentiment 
passionné  du  juste  et  de  l'injuste  qui  caractérisa 
toute  sa  vie;  elle  lui  apprit  à  ne  pas  compter 
sur  la  protection  des  autres  et  à  chercher  son 
secours  en  lui-même  ;  elle  fortifia  llndépcndance 
et  la  vigueur  naturelle  de  son  Âme,  en  le  mettant 
de  bonne  heure  en  lutte  contre  ceux  qui  Fen- 
touraicnt;  enfin,  die  dirigea  toute  radlvité  de 
son  esprit  vers  l*art  oratoire,  seul  moyen  qui 
lui  restât  de  se  faire  rendre  Justice. 

De  ce  que  Démosthène  Ait  dans  son  enfance 
en  butte  aux  malversations  de  ses  tuteurs ,  il  ne 
faut  pas  conclure  qu'il  ne  reçut  aucune  espèce 
d'éducation.  Lui-même,  dans  le  discours  Sur  la 
Couronne,  se  vante  d'avoir  fréquenté  les  mefl- 

'T)  Tonehant  fiso^  de  la  naltMOce  de  n«aio«thène  • 
IM  ren^HffnrmenU  roartm  par  les  aneleaa  tMl  forteoii- 
tradlrtolrea.  Denya  d'IlaUcaroatae  le  ftft  oattre  SaM  l'an- 
néf  qal  précéda  la  ItO*  olvmpiadf ,  c  e^t-à-dlrr  la  4*  as- 
nr(>  de  la  ft*  olymp.  (Mt  a?tnt  l.-C).  Salvaat  Aohi-O^lie, 
DéaoaUiéfle  éUU  dana  aa  vtafflMrpttèiat  aBOée  lera^aM 
composa  aet  dlaennra  contre  AodroUon  et  TloMcrate, 
leMiuels  appartiennent  â  l'.m  SM;  alnal  la  nalaaanee  da 
gr/ind  orateur  tomberait  en  ttS  on  eft  M^  <  ette  dernière 
date  a  été  adoptée  par  atnioo.  D'affèa  lea  #^le«  ée$  dix 
OraUun,  Dénosthène  naquU  mmu  tVcbooUit  de  Deii- 
thée,  c'eftt-a-dlr^  en  SS8.  Noos  Dona  arrétooa  à  cette 
date  a?ec  le*  hlitortens  et  le^  crltlqvee  lea  plot  récents, 
Berkcr.  Rœckh,  WeitemaM,  TMrtwall  et  antrea. 

'St  Non»  Mlfona  lea  caleals  néoéraleawot  adol^. 
M.  Vœmel  place  la  Bort  de  OénoatMse  to  U  octobre. 

19. 


Ô79  DÉMOPHILE  - 

«lécUre  qu'il  a  traduit  sa  pièce  de  T'Ovor^  de 

D<^mo|iliiIc  : 

Haie  nnnien  grsce  tut  Onaçoi  fabule  ; 
nenophiliM  icrlp^U ,  Mtrcat  vorlit  barbare  ; 
.-isinariam  voit  essr,  «.i  p^r  vos  Urei  : 
tnesC  Irpoi  iodusqar  In  bac  enmirdla. 

;  Le  nom  de  cette  pièce  est  en  grec  Onagas  :  Dé- 
roophilc  r(^rivit,  Marcu.^  la  traduit  en  latin; 
elle  s'appellera  VAsinaha ,  m  tous  le  permet- 
t«v..  1)  y  a  de  la  grâce  et  de  reqjoaement  dans 
cette  (^mé«]ie.  ) 

M(ini*cke  fait  observer  qu'à  en  juger  par  la 
gràc»^  A  l'enjouement  de  VAsinaria,  il  n'y  a  pas 
liiii  U*  rogreltcr  la  perte  de  T'Ovayôî. 

i'rjiite.  .iMlnaria,  prol.  v.  i*-i«.  -  Mrlnek^  Frag. 
i-ih.  f;r.vr,,l^  p  4tl. 

-  iiéiioPHiLB,  pliilosoplie  pythagoricien  , 
irniif^  <^|)oque  incertaine.  On  ne  sait  rien  df  lui. 
Il  t'friwt  un  ouvrage  inti(ul<^  Bîou  etparcis  (Gu<^- 
v'iMm  de  la  Vie  .  Otait,  mmme  on  le  voit  pir 
le  liln»,  un  traité  d«»  morale  pratique.  Nous  m 
avons  quelques  extraits  réunis  sous  le  litre  de 
IvwpLixà  'OiAoïûfiSTs  (Images  «znomiques);  on 
))eut  Juger  par  ces  fragments,  trop  courts,  de  l'ex- 
cellence  de  tout  louvrage.  Ce  qui  nous  en  reste 
a  élé  publié  f»our  la  prornièrr  fois  |»ar  Lucas 
Ifolstcuius,  dans  sa  colliYtion  des  an<'ii>ns  mo- 
ralistes; Roin«,  I63H,  in-8''  ;  Leyde,  JO.'i'J,  in-l2; 
ensuite  |Mir  Gale,  dans  ses  Opuauln  Mytho- 
iogica;  Cantcrhur) ,  1670,  in-8»;  Amsterdam, 
1088,  in-8";  avi-c  l'ê«lition  d.»  Maxime  df  Tjr, 
Oxford,  1677,  in-12;et  avec  iLpictèle  de  Nvil- 
slein  Amstenlam,  1750,  in- 12.  Le*  fragtiMnls 
de  Démophile  ont  été  réimprimés  séparément 
iwr  J.  Swedberg,  Stockliolm,  1682,  in-8',  et 
plus  correctement  |iar  J.-A.  S<hier,  Leipzig, 
17»4,  in-8",  et  J.-C.  On-ili  dans  ses  Opttsr. 
Grxc.  tf/.  sentent.,  Leipziji,  1819.  in-8". 

Saith,  IHrUonary  t^  (Irerk  and  Boman  Bionraph  . 
DRMOPBlLrs.  Voyez  DWOPHILI-S. 
DKM0PH03I.  Voyez  Da«oi>iio:«. 

*  Dé\iOPRO?K,  général  alhénifn,  vivait  vers 
ïoi)  avnnt  J.-C.  Selon   Dioilore ,  il  fut  iiii  dp*  ' 
ih'iix  nénëriiux  que  le»  Athéniens  chargèn  ut  i>ar  , 
un  dé<:ret  il'aider  les  Thébalns  a  reprendre  la  j 
Cadmée.  Ce  ré<it  est  jusqu'à  un  certain  pi)int  I 
eonfirroé  par  Dinarque,  qui  fait  mention  d'un  dt--  > 
fret  proposé  à  cet  eflet  par  Cephalus.  Au  rap-  j 
l>ort  de  Xénophon ,  ce(»enflant ,  ce  fut  *an*  ordres 
et  sous  leur  propre  responsabilité  que  les  deux 
;;enéraux  Athéniens  vinrent  au  setuurs  des  Thé- 
tiains.  Bientôt  ap^^<,  suivant  lemetne  l.i^torien,  | 
les  Attiéniens,  par  crainte  des  Spartiates,  nin-  I 
damnèrent  a  mort  imdes  deux  gérn  raux  .et  ban-  ! 
iiireid  l'autre,  qui  «'était  enfui  avant  lejup>n)eut. 

' I  Tf.  XV.  V..  -  IMn.irqur.  Vnnt.  Ihmn     -  Xrno. 

Pbon.  HeU.^  V.*.    -  PliitjrqiK.  P^toptdti*.  u 

*  niMOPHTLAX    [Jean),  pttete  latin  mo- 
'leme .  né  à  GaR-l,  t^n  lo^î,  m.>rt  a  L>on,  en  1328. 
Il  était  reJigimix  du  mont  Cannel.  On  a  de  hii  :  ■ 
t^hrisfnmftr.'iin  ;  <;.iii'l,  in-  i     'ian*  indication  de  ! 
■l'd»'  t  un  piMMîi  •  en  aernstii'lie*  «iir  la  |..in- 

^:«*ll      iCiiiiM    (lii  |h-ul  le^rel|e>  i|ue  llenili|lll>-   ' 


DÉMOSTHÈNE  £80 

lax  ait  oouacré  à  un  usage  aussi  puéril  des  te- 
lenU  poétiques  assez  remarquables;  —  Famax 
chaldttica^  israelitica  eatachesis^  ÊJnuim 
lucis,  Erotema  religionU,  Carmen  de  Fiam- 
dria,  Ode  in  Chrisii  Domni  naialem^  de 
Virgine  beata,Spiframmatum  iiter.  Tous  oes 
opusculespoétiques  furent  publiés  à  Lyon,  1M7. 
Fabiicloa,  mbUotà^m  wêêéUê  H  Ui^ma  taflaifcCff.^ 
Valére  André.  MMtoCft««  êtigicm. 

DiMosTBàxB  (AtiuxrftnviK),  l'un  des  Mil- 
leurs  généraux  athéniens  pendant  la  guefre  da 
Péloponnèse.  En  415  avant  notre  ère  il  se  Iras- 
vait  à  la  tète  de  Tannée  combinée  des  Athénicm^ 
des  Messéniens  de  NaupaOe  et  des  autres  «IMs 
de  la  république,  il  voulut  s'emparer  de  rÉIotfe, 
de  l'Ambracie  et  de  la  Leucaflie;  mais  le  nunqoe 
d'union  entre  les  alliés  fit  échouer  celle  expédi- 
tion, et  Démosthène  épiYNiva  même  un  vérMiUi 
désastre  en  Étolie.  Il  répara  cet  écbec  par  le  oon- 
rage  et  l'baMleté  qu'il  déploya  dans  la  i  i 

de  >aupacte,où  il  avait  été  ob       de  m  i  r. 

Il  put  alors  reparaître  sanw  •  ■ 

Athènes.  Peu  après  il  s'emtMrqu*  ■•       famu 
composée  en  partie  de  Messe        .  i       ,.-. 
sur  le  rivage  de  Pylos,  reb 
ville,  ruinée  par  la  guerre,  ek  en  m 
re<loutable.  Les  Lacédérnoniens a^«v      __  ■ 
forces  vinrent  l'y  attaquer  |»ar  terri 
il  résista  avec  une  habileté  cons         ■  ■ 
forces  supérieures.  L'conemlp  '  gn  « 

lue  retraite  honteuie;  et  le 
liAtant  de  demander  une  suai  c 

livra  aux  Athéniens  comme       e  oe  h 
soixante  vaisseaux  qui  devai  i 

les  négociations.  Démos  uc  « 
à  sa  patrie  les  moyens  cie  cd 
avantageuse;  mais  le'  fougueux  i  % 

fluence  était  alors  dominante  k  a         %, 
imjHis^iMe  le  rétablissement  deU  |m«. 
gHrda  |ka<  moins  les  vaisseaux  cancoi 
Ihistiliti-s  recommencèrent.   Dénioill 
:(  PvliMun  grand  nombre  de  MeWnifs», 
i!ie.s  li'uiie  hdine  implacable  contre  \»  Spm 
ii'ur  causèrent  pendant  le  oonrs  de  n 

plus  grands  préjudicn.  nar  leurs  «» 
invasions.  Le  général  i  oblinl  c 

nouveaux  triomphes,  ra  <       (■■ 

ptMinèsp,  et  rendit  tout  à  uui  iicm       mtk 
tion  des  ennemis.  11  s'empara  «■ 

le  port  le  plus  im|M)r1ant  des 
fut  moins  heureux  en  Béoiie.  b^.. 
tion«  politiques  qui  divisaient  c 
forma  avec  les  habitants  les  piiu 
Chérooée,deSiphaet  d'OrehoB       i-nr 
piration  qui  devait  mettre  cattv  «éS 
partie  orientale  de  la  Béotie.  cl  nar 
livrer  la  %ille  même  de  Thèbes.  Il  ^ 
parer  de  Delium,  et  se  trouvait  cminB 
cette  \  ille,  lorsqu'à  se  vit  attaque  par  II 
iMins,  qoi  mirent  son  aimée  m  dénMk: 
>  «mbat  acliamé.  Peu  après  une  tr^ve  Ah 
"r:lri'  <|iarte  et    Allii-ne»  ■  i  '**  .  Mu^  \mm. 


DÉMOSTHÈNE 


589 


ut  eoToyé  eo  Sicile  au  secours  de 
unit  «le  i^ubir  une  défaite  par  l'Iin- 
M-<  ciillè;!ueft,  Kuthytiètne  et  Mé- 
iMth^ii*^  aborda  sur  \vs  côtes  de 
solxante-lrfize  Taisscaux  portant 
«  iU".  tl«*bariiuern<'nt.  Nicias  sti  dis- 
iia«-  priKlrucc  i'Xtreme,  qui  lui  fut 
u  prèjudidal»lo.  Déinostlièoe ,  au 
t  JiMiv  d'un  caractère  hardi  et  im- 
nupo»a  do  marcher  hniiiéfliatcmcnt 
iMf.  Lf  ronsf il  dfs  {généraux  opina 
fe»  la  nuit  suivante  il  attaqua  lo  fort 
I  rulbuti  d*alK)rd  trois  divisious 
«renient  canii>ccs,  mais  sVtant 
i  \e*  dètourK  des  fortifications  avan- 
Hit  a  coup  arr^t«^  |wir  un  bataillon 
fant  avilir  affaire  à  l'anniHî  l'niic- 
S^re ,  l»'*<  Allienii'ns  tournèrent  le 
nt  .ittai|U«'a  j»ar  leur  an-ièrc-ganlo, 
lit  pa>  reronnus.  Lv  pj^ncral  lacnh'"- 
fw  tomba  ensuite  sur  eux  h  rii:i- 
îétûte  fut  complète,  ctDihnosthèiir 
»  sraude  («artie  île  s<s  soldats.  On 
dans  l'automne  ;  des  maladies 
w     rnaient    les  faible^  reste-'   de 

Il  ftinpT  a  quitter  la  Sicile.  On 
rr  a  IVn.barquemrnt,  lorsqu'une 
e  Tint  effrayer  le  trop  supe rsliti<îux 

»  départir  avant  la  fin  du  mois. 

U  perte  totale  de  Tiinnéo  et  <le 

iqué«*ft  simultanément,  furent 

»  run«»  et  l'antre.  Ce  fut  ainsi , 

x|ue  >lf  Cicéron ,  (|ue  la  m.irine, 
niipire  d' Athènes,  vint  faire  nau- 
î  piirt  d»'  Syracise.  La  retraite  par 
ormai«  imjKi:»sili|e;  il  fallut  s.nii.T 
g  trrr*'  juà>|u'''i  un  port  ou  du  yM 
renforts  •):!  une  nouvi-lle  Hotte.  Mais 
Biéni*  n-»  -e  mirent  en  mouvenM-.-it, 
eoup^  d»*  ti»".-»  c'-t»"-  ï)ar  «1  ■>  ciii- 
rstben-'.  -Vt.uit  ••■^:ri'  .In-»  les 
,-vcc  r.irri*»re--:i--l-.    fut   ■  nviv.hp.- 

|p  P./.j/.î;m:m,   .=  =  :     .i.l  :!r  <v>- 

i\\    .\\-i     'lîl  riMl"   U-    h'  :    'l'IUr-, 

iKf^i*tan^.•■;||p*lv^^L^•,  il  >;  jur-a 

}•»  il  n«^  *  '  'u  <  pa-.  ■  i   !'..(    î  liL 

-jirou^a  Irtt -ilA*  h*  !iî-MM»-  <«>it. 

us  ;,-«-u»<-i:'  iji."'  I    -    'eux  lc- 

ipoes  ja'  I"^  S}r.'i!i-.'.:M-.  Tit.ire 

au'iî'»  ^e  'Sonnèrent  la  inorî  ilan^ 

*mut  II-   -'«rt   qui  l»'ur  était 

\.  |:..NM  \'  . 

b.V,  VI.  Cl  %I-.      n.l.ir'i.  ..//-l'i'iM.- 


!'.   I*" 

plus 

.  2ran«l 

1  de.^  i 

»ia- 

rvjBia. 

«I^Mli 

F  de  |;t 

trilMi  1 

'.IM- 

.          U^.  Il 

l     'l' 

«nn»'' 

d,-  |;i 

I^S** 

Miisariui-i^ 

r.M  i- 

■rt  î  -: 

t.j.... 

\     f 

jBtoiuft^i^ 

1>X' 

i;  ';0:/ 

i:.  '<   ' 

1  ■■  •ffm^vn'^n! 

^  Il  ( 

riii».-  #1. 

•M.'-.rr.iti 

'n- . 

•  «lM«Mr-»'^: 

■n" 

iHlMH.  4niiii 

lif*'-. 

liÉifc'il 

.  'irff  I 

Mtartffl;  <  (! 

!..    .    / 

tm  po: 

ii'i. 

ol}inp.  (1)  (385  avant  J.-C),  sous  Tarcltontat  de 
Dexitlu^e,  ujort  à  Calaurie,  le  16  du  mois  de 
p>anepsion,  la  .T  iinnéi^  de  la  tl4*  olymp.  (10 
noveînl>re  (?.)  :i'?.7  avant  .T.-C).  Le  père  de  Dé- 
mostlièue  lai.ssa  eu  mourant  une  veuve,Cléobulé, 
fille  do  Gylon,  et  deux  4>nfants,  I)(>mo.<(thène,  qui 
avait  alors  sept  ans,  et  une  fllh%  qui  n*cn  avait 
que  cinq.  Dans  les  domiers  mo:nents  de  sa  vie, 
il  confia  la  ganle  de  sa  femme  et  de  ses  enfants 
ainsi  que  la  gestion  <le  sa  fortune,  (■x)ns{stant  en  un 
capital  et  en  une  vaste  fabrique  d'éi)ées ,  à  trois 
tuteurs  :  Apliobus,  fils  do  sa  s^rur;  Dcmopbon,  fils 
de  son  frère;  et  Tlièrippide,  son  ami  d'cnfanre,  à 
condition  que  le  premier  épouserait  sa  veuve 
avec  un  douaire  de  SO  mines  (7,414  f.);  que  le 
second  éiK)userait  sa  fille  quand  ol!e  .serait  nu- 
bile, et  recevrait  une  dot  de  di>ux  talents 
(  1 1 J  22)  ;  Tliérippi<le  devait  touclier  Tinté rét  d'un 
capital  de  70  mines  (0,488  f.)  jusqu'à  ce  que 
Démosthène  passAt  dans  la  classe  des  hommes 
faits  (  £oxi|ia9ia  et;  ivSpac) ,  admission  qui  avait 
lieu  à  l'âge  de  dix-huit  ans.  Les  deux  premiers 
tuteurs  ne  se  .soumirent  pas  aux  prescriptions 
du  testament,  et  tous  trois,  en  dépit  des  remon- 
trances de  la  famille,  s'entendirent  pour  dissiper 
ou  pour  s'approprier  la  plus  grande  partie  de 
l'héritage,  qui  s'élevait  à  plus  de  14  talents 
(77,863  f.  ) ,  et  qu'une  sage  administration  au- 
rait pu  doubler  pendant  la  minorité  de  Démos- 
thène. I^orsque  celui-ci  atteignit  l'Age  viril.  Il  ne 
restait  plus  que  70  mines  (6,488  f.),  c'est-à-dire 
le  douzième  de  la  propriété  laissée  par  .son  père. 
La  honteuse  comluite  de  ses  tuteurs  exerça  cer- 
tainement une  grande  influence  sur  le  jeune  Dé- 
nioMhène;  elle  dévelo[)|>a  en  lui  ce  sentiment 
passionné  du  juste  ot  ;îe  i'inju.ste  qui  CKirartérisa 
toute  ^a  \ie;  elle  lui  apprit  à  ne  pas  compter 
.sur  la  protection  des  autres  et  à  chercher  s<m 
secours  en  lui-iiuMne  ;  elle  fortifia  Undépendance 
et  la  \i):iiiMir  niturello  de  son  ûme,  en  h' mettant 
de  Ivoime  herre  on  lutt«î  contre  ceux  qui  l'en- 
♦'uiraiut;  entin,  elle  dirigea  toute  l'activité  do 
M)n  (■^■>r*  vers  l'art  oratoire,  seul  moyen  qui 
lui  restai  .!  '  >e  faire  rendre  justice. 

De  (  '  i]u;^  Démosthène  fut  dans  son  enfance 
en  hutte  aux  ï:iahersatij)ns  do  ses  tuteurs,  il  ne 
fuut  pas  (  onclure  »iu'il  ne  reçut  aucune  espère 
dVducatioii.  Lui-même,  dans  le  discours  Skv  hi 
('ounuint',  m;  vante  d'avoir  fréquenté  les  njoi!- 

I  Touchant  rannrc  rie  la  niliwancp  de  Oèmoslhftnr  • 
IfH  rrntHirnrdirnt»  foiirnU  parle»  nncleni  sont  fnrtcon- 
tr.fli.  ImrPH.  I)«>njji<riI:i|ir-iriiaMi>  l»-  fait  nallrr  dau<*  l'rin- 
rie<'  qui  iTcrfil  I  ".«  ioo«  olviii;Madi' ,  <•  fst-n-iiii'-  Ij  V*  an- 
n-  ^\l'  l:i  t9«  olymp.  (Wl  atant  J.-C).  Salf mt  aiiIu-jî«II", 
IV'mn-kUici!'-  i^t.iil  il.ii'H  xa  vinirt-M-ptièine  anné^  lonqoM 
riiiMUMoi  M'«  dlscxiim  cnnlrr  Androlmn  cl  TiiruM'rat* , 
li-'-qui-ls  .ipp.irtirnnrnl  :i  l'ii  3B5  :  aliwJ  In  tuM%nncp  du 
pr  ">l  nrat*'iir  li'mt»er:iit  m  W^  ou  rn  SM,  •  rtt»*  dernière 
d  lie  a  ilr  iilnpir^r  r>ar  Chiitnn.  D'à:  rès  \r*  f^'irs  drt  dix 
itratturs.  [>i»iiiostri^iiP  naquit  ^ou«  l'archonlnt  de  \U'\\- 
Itii'»' .  (■  ist- •du-  ru  3'».'.  Ni'U-  nou«  arrétuot  a  ce  te 
dat»*  aviT  II"»  hut-TM-ns  ri  !r«  rrltlqiiM  le<  plus  r**CPntH, 
H»N  \fT,  If"  kh.  \Vc«.lrrniann,  Thiriwall  et  «utre». 

V  Nmu"  siiitoun  \vs  r.ilcul-t  g^n^r<lr:iient  .idniis. 
M.  \<riiji'l  pl.irr  |.«  mort  l'c  DiMin-théne  au  r.  orlubri-. 

19. 


583 


DÉMOSTHÊIŒ 


leores  éoolefl.  D'après  les  Vies  des  dix  Orateurs, 
il  eut  pour  maîtres  Isocrate,  Platon,  laée.  Il  se 
peut  que  Démosthèoe  connut  et  admira  Platon, 
mais  rien  ne  prouve  qu'il  suivit  ses  leçons  ;  rien 
surtout  n'autorise  à  transformer ,  comme  l'ont 
fait  certains  critiques,  le  grand  orateur  en  phi- 
losophe platonicien.  Son  éducation  oratoire  par 
Isocrate  était  déjà  un  point  en  litige  parmi  les 
anciens.  Selon  quelques-uns ,  Démosthèoe  n'au- 
rait pas  reçu  les  leçons  du  rhéteur,  mais  aurait 
étudié  dans  ses  livres.  Cette  assertion  même  est 
très-hasardée.  Les  œuvres  de  Démosthèoe  et 
celles  d'isocrate  n'offrent  aucune  analogie.  D'ail- 
leurs le  premier,  dans  son  discours  Contre  La- 
cri^iM, parle  avec  mépris  de  l'école  dn  second,  et 
fait  assez  entendre  qu'il  n*en  sortait  pas.  Isée 
passait  pour  être  particulièreiDent  versé  dans 
les  lois  relatives  aux  soocessioos;  DémostfaèDe, 
désireux  de  connaître  avant  toot  cette  matière, 
dut  naturellement  s'adresser  k  Inl.  Les  disooors 
Contre  Aphobus  et  Onetor,  premiert  essais  de 
Démostbène,  sont  si  bien  dansU  manière  d'Isée, 
qu'on  peut  les  regarder  comme  inspirés  et  peut- 
être  en  partie  composés  par  celuinâ.  Aux  leçons 
de  ce  maître  habile  Démosthèoe  joignit  l'étode 
des  grands  auteurs  attiques;  il  s'eflbrça  surtout, 
si  on  en  croit  Denys  d'Halicamaaae,  de  s'appro- 
prier certaines  qualités  éminentes  de  Thucydide, 
«  la  vivacité,  le  nerf,  la  véhémence,  ce  ton 
mordant  et  austère,  ce  sublime  qui  remue  le 
coeur  ».  Lucien,  renchérissant  sur  Denys  d'Hali- 
camasse ,  prétend  que  Démoathène  s'imposa  la 
tâche,  aussi  bstidieiise  qu'inutile,  de  copier  huit 
fois  le  livre  de  Thucydide.  Zosime  va  plus  loin 
encore.  D'après  un  bruit  qui  courait  de  son 
temps,  dit-il,  V Histoire  de  la  Guerre  du  Pélo- 
ponnèse ayant  péri  dans  un  incendie,  Démoathène 
en  aurait  fait  ûiire  de  nouvelles  copies  en  la  dic- 
tant de  mémoire.  De  pareilles  anecdotes  méri- 
tent peu  qu'on  en  tienne  compte.  Fant-il  prendre 
plus  au  sérieux  le  fait  suivant,  rapporté  par  Plo- 
tarqoe  ?  D'après  cet  historien,  Démosthène  encore 
enfant  eut  pour  la  première  fois  le  sentiment  de 
sa  vocation  oratoire  en  entendant  parler  Calli»- 
trate  dans  l'affaire  de  111e  d'Orope.  «  Le  aoooès  de 
Callistrate  fut  prDdiglenx ,  dit-il  ;  Démosthèoe  en- 
via une  telle  i^re,  quand  il  vit  l'orateur  reooo- 
duit  en  pompe  par  la  fonle,  qui  l'élevait  an  dd; 
mais  fl  admira  plus  encore  l'empire derélogoepce, 
laite  pour  tout  soumettre  et  pour  tout  captiver. 
Aussi,  renonçant  aux  antres  études  et  anx  oœn- 
pations  de  l'enfance  (toc  iccn^cxic  Suttpittc  ) ,  il 
s'exerça  par  des  efforts  assidus  k  eomposer  des 
discours ,  dans  la  pensée  que  hii  aussi  compte- 
rait parmi  les  orateurs.  »  Cette  aoeedote  n'amil 
rien  d'invraisemblable,  si  elle  n'était  contredita 
par  la  chronologie.  Les  débats  an  sujet  de  Ile 
d'Orope  eurent  Heu  en  366.  A  oHte  époque  Dé- 
mosthèoe. d<jà  admisdans  la  classe  des  hommes, 
étudiait  depuis  plusieurs  années  Tart  oratoire, 
pour  s'en  faire  une  arme  contre  ses  tuteurs. 
Aussitôt  après  avoir  atteint  sa  minorité,  Dé- 


moathène asiigBi  en  redditfioftd 
tnteile  Aphobns,  Démophon  et 
Ceux-ci  trouvèrent  des  dédinatoii 
des  remises,  et  traînèrent  l'affain 
pendant  pins  de  deux  ans,  malgré  d 
arbitrales  favorables  au  plaignant.  1 
sous  l'archoBtat  de  Tnoocrate,  Dén 
sa  plainte  contre  Aphobns  au  tril 
chonte,  se  réservant  le  droit  d*ii 
reflles  actions  contre  Démophon  < 
Aphobns  fht  condamné  à  paye 
(55,609  f.)  à  Démoathène,  et  cdi 
possession  d'une  partie  de  ses  bii 
nouvelles  chicanes  de  son  adversai 
niers  incidents  aussi  bien  qn*à  Tac 
se  rapportent  les  trois  discours  a 
et  les  deux  contre  Onelor.  Dans 
essais  on  remarque  d^à  les  traits  Cl 
de  râoquence  de  Démosthène ,  sol 
vigueur  d'argumentation,  gravité 
y  remarque  surtout,  en  quelques  li 
engagement  que  le  jeune  orateur 
le  peuple  :  «  Voos  ne  savei  pas  < 
ce  que  je  poisètrepour  l'État;  maii 
je  ne  lui  serai  pas  moins  utile  qo 
La  victoire  que  Démoathène  v< 
porter  était  d'autant  phis  gkMîeusc 
k  lutter  non-aenlenent  contre  les 
phobus,  mais  aussi  contre  l*hisaf 
propres  moyens  physiques.  Très-f 
plexion,  ayant  la  langue  embamai 
courte,  il  remédia  à  ses  défauts  i 
travafl  le  plus  obstiné.  «  Void,  di 
traitement  quil  y  appliqua,  oomi 
de  Phalère  prétend  l'avoir  appris  é 
Ini-roème,  di^  vieux.  Sa  la^pie  eo 
gayait  :  il  lui  rendit  violenimcnt  i 
se  mettant  de  petits  eaUkwx  dans 
en  prononçant  ainsi  des  tirades 
exercer  sa  voix,  il  montait  d*«ne 
sur  des  lieux  escarpés,  rédtant,  é 
d'une  halrine  des  momMx  de 
prose.  Debout  devant  un  grand  i 
tait  cbex  Ini  les  hanH^nes  quil 
sées.  Quelqu'un  étant  venu  le 
cause,  lui  raconta  qu'il  avait  été  I 
répondit  Démoithèney  onne  t'a  ries 
tu  dis  là.  >  Le  plaignant  alors,  rcnif 
n  Quoi,  Dteosthène!  s*éeria4-a, 
lait!  — Oh! 

reconnais  les  accents  d*nn 
tant  il  était  convaincu  qne  le  le 
contribuent  puissamment  à  la  per 
sa  déclamation  plaisait  à  i 
mais  les  gens  élé«Mts(ot 
que  son  action  manquait  dei 
vité,et  de  ce  nombre  était  Dénétifa 
Les  biographe»  et  les  rliélenrs  MMa 
coup  brodé  aur  ce  thème  qui  prili 
ments  ;  mais  le  Mt,  tel  que  le  ra 
trins  de  Phalère»  d'après  I 
est  i 


ÛiMOSTHtNE 


I3ft4, 


is'étilt 

rtatépvlMpliiftîiidi- 
>  ia  ranplir  ooov»- 
»  le  frappa  an  vi- 
Pyoniriaquaa, 
t  à  la  MIa  da  cboBiir. 
tiMpliÉita(icpa6o3di) 


t  pM  Ctt  iwter  là.  Le  Milfrage 
l  tevoraUe  aux 


I  de  1,000 

r  1)  eaatreeeiai  qui  ayant  intenté 

I W  la  aootenait  pas  jusqu'au  bout. 

»  n'eut  pas  )ieu,  et  Démos- 

i  pas  le  Tigoureux  discours 

!  contre  Midias,  et  que  nous 

ae  reproche  à  Démosthène 

■nte  moyennant  30  mioes 

»  ce  désistement  oomiue  un 

,  Ffcilarqoe  a  reproduit  cette  im- 

e,  d'un  ennemi  po- 

By  aH  aoeqpta  cette  somme, 

WMne  nn  dédommagement 

i  preuve  que  Midias  se 

mais  il  est  plus  probable 

a  y  ce  ne  Ait  pas  à  prix 

eaoe  et  pour  ne  pas  en- 

eostre  le  parti  redoiita- 

t  le  dief.  Enfin,  son  désiste- 

si  intri- 

r  ai  Ibrtnne ,  son  éloquence, 

\  k  l'année  et  dans  l'admi- 

r  de  f  es  juges  des  délais 

t  aaaoopie,  en  dépit  de 

i  de  son  ayen  tacite. 

de  loi  réclamait  toute 

.  Il  ardt  déjà  débuté  dans 

4'oa  objet  iDjustemeot 
,  tactUm 


k  carriàra  polSiiM  par  aea  ^ 
tocnte  ea  3Sft,  eootn  la  loi  de  LepIlM  el  ooite 
ÂndnitkMiett366.L'eatinie9ftiénle  dQiitfljod»> 
lali  dèa  Ion  étaH  tela  qoa.  malgié  toot  la  crédit 
de  Mldlaa ,  tt  ftt  CMdfamécn  354  dans  la  ^^pÉHé 
de  menibra  da  ciomdl  (peu^LeMc  )  ^P*!  vnM 
oMenaepar  la  aort,  et  que  l'àmiéa  anhranla  11 
cQBdnialt,  ctt  quitté  d'ordiaMorof,  la  lAéorie 
ikNi  nm^e  anx  Jeux  de  JnpHer  Né- 
Sott  iclhre  partidpatliMi  inx  ilbirea  pu* 
ait  altealéa  par  leadiaeoiin  qoH  con- 
poMàcetta  époqaa.&i364  II a'opposi à Tei- 
pédiUoB  pnieléa  coitra  Hle  dÎMée ,  et  Oy 
prit  part  aoQsleaoïdraadaPhockMi.  La  même 
anéail  praMMici  m  dlMoura  Sur  lèf  cfotief  déf 
arflial0Mri(Il^  evmiafiAv},  diaa  lequel  il  dia- 
anada  lea  AthéiiaMde  leur  Mie  idée  d'eotan- 
preadremie  sMmooHiie  la  Perse.  Le  jeauL 
oratow,  qoi  étilt  d<ià  ia  homme  dttat,  redoo- 
tait  ponr  ai  patrie  li  poiaaiiioe  craiaMale  delà 
Maoédoiae^clfl  ae  foolait  plaqua  lea  Athé- 
nkaa  nmtot  lenra  throea  daaa  «ne  Infte  aaaa 
opportutté  et  aana  rénillata  poaaflblea.  Son  I 
poUtlqae  ae  révéla  ptaa  cT  ~ 
le  diaeoiiri  PPir  Iflt  Jft^lqpofliai»y>i 
eB363.  LBaSpirtkleavi 
galopolia,tar  aBdeoM  vmaali  émudpée  par  lea 
IhébiiBa,  réetamakiitleaaeooiira  d*AthèDea.  M- 
DBoathèMa  a'éleva  contre  cette  daminde.  «  Li 
tâche  de  l'orateur,  dit  le  aoollaste,  préaentiét 
de  gnvea  dlfflcnltéa  :  fl  parlait  ponr  des  Greoa 
qoi,  dana  one  gnerre  encore  récente,  avaient 
eombattai  contre  Athènea;  il  a'opposalt  aux  L» 
cédémoniens,  aînés  de  cette  répobOque.  An  re- 
proche d'inconséquence,  au  mauvais  renom  qu'il 
allait  peut-être  attirer  sur  sa  patrie,  se  joignait 
le  double  danger  de  protéger  des  alliés  de  ThèUes, 
et  de  s'aliéner  les  Spartiates,  dont  les  Athéniens 
allaient  avoir  bientôt  besoin  pour  reprendre  Orope 
sur  les  Thébains.  Malgré  ces  difficultés ,  Démos- 
thène combine  si  bien  son  plan  qu'il  ménage  La- 
cédémone,  rapproche  les  Arcadiens  de  la  répu- 
blique d'Athènes,  et  ne  fortifie  pas  les  Thébains, 
tout  en  soutenant  leurs  alliés.  La  question  seule 
de  la  protection  d'Athènes  sur  l'Arcadie  était 
déjà  très-épineuse.  Que  fait  l'orateur?  Il  arrête 
Lacédémone,  en  ne  lui  permettant  pas  de  s'a- 
grandir aux  dépens  de  ses  voisins;  il  arrête 
Thèbes ,  en  attirant  ses  alliés  vers  Athènes. 
S'il  embrasse  la  cause  de  Mégalopolis ,  ce  n'est 
point  en  haine  de  Sparte  ;  s'il  résiste  à  cette 
dernière  viUe,  ce  n'est  point  en  accumulant 
contre  elle  les  reproches.  Au-dessus  de  ces 
intérêts  secondaires ,  Démosthène  place  l*m- 
térêt  de  sa  patrie  :  fidèle  à  son  système,  il  ne 
plaide  véritablement  que  la  cause  d'Athènes.  » 
Toute  la  pensée  de  ce  remarquable  discours  se 
résume  dans  les  lignes  qui  le  termhient  :  «  De 
toutes  les  manières ,  il  hnporte  de  ne  pas  aban- 
donner les  Arcadiens  et  de  ne  pas  laisser  croire 
qu'ils  doivent  leur  délivrance  à  eux-mêmes  ou  à 
d'autres  qu'à  nous.  Pour  moi ,  j'ai  parlé  sans 


Îi87 

nilMion ,  saus  haiii-  o  'rsoiini'lk  pour  aucnn 
fios  deux  peuples.  J'ai  «msuIW  votre  intérêt 
N(>  sdcrifie/  pas  l«>s  Mc^alopolitains,  ne  laissez 
jamais  le  faihle  à  !a  merci  du  puissant.  >•  Nous 
avoii>  ini^Liti'  sur  cr  discours,  paro'  ipi'il  fut  la 
pri'inièrc  in<'iiiirpstatioii  rcirttanti;  de  ia  politique 
de  Démostliènc  :  Athènes ,  selon  lui ,  devait  8« 
placer  au-dessus  des  mesquines  riTalités  qui  di- 
visaient les  villes  lielir niques,  et  di  venir  ainsi 
la  protectrice  dos  États  faibles.  La  même  poli- 
tique sage  et  élever  lui  inspira  le  discours  sur 
la  lit)erté  des  lihodiens  (351).  Ceux-d  ne  s'é- 
taient >tiustra{ts  à  la  suzeraineté  d'Athènes  que 
pour  tomber  sous  le  joug  d'un  gouvernement 
oligarchique  et  sous  la  domination  de  la  veuve 
de-Mausole,  lliabile  et  ambitieuse  Artémise, 
reine  de  Carie.  Ils  venaient  maintenant  récla- 
mer le  secours  de  leurs  anciens  suzerains.  Atliè- 
nés,  pour  punir  desvassaiA  ingrats  et  rebelles, 
n'avait  qu'A  les  abanilonner  à  eux-mêmes.  Cette 
politique  dictée  |)ar  la  rancune  sembla  petite  à 
Démosthène;  il  soutint  qu'il  était  de  l'honneur 
et  de  llntérét  d'Athènes  d'accorder  le  secours 
demandé  ;  qu'elle  ne  pouvait  sans  honte  et  sans 
pt'ril  laisser  partout  autour  d'elle  la  liberté 
périr  sous  les  coups  de  l'oligarchie.  "  Je  m'é- 
tonne ,  dit-il ,  qu  aucun  de  vous  ne  considère 
que  si  Chios,  Mitviène,  Rhodes  et  pres4pie  toute 
la  (irèce  se  rourbent  soijs  li*  joug,  notre  pnipre 
gouvernement  e4  en  péril,  t*t  que  si  tous  les 
peuples  subissent  cette  ron-^titution ,  il  n'est  pas 
|M)ssible  qu'ils  laissent  che/  nous  la  démocratie. 
Les  oppre*iseurs  savent  que  la  liberté  n'a  plus 
d'autres  soutiens  que  vous,  et  von^  êtes  \miT 
eux  une  inenare  ].erpétuel|t'.  qu'ils  vn-.îdn'nt 
sii|iprimer.  O'ori  final  re  les  hornint's  qui  mm  Met- 
tent rinju.«tiee  doivent  être  rog.ïrdés  st'ulement 
comme  les  ennemis  île  ceux  a  qui  ils  ont  fait  du 
tort  ;  mais  les  hommes  qui  renviTsent  l«'  cou- 
vi-memenl  lllire  de  leur  pays  pour  y  si!l)stituer 
l'oligarrJiie  sont  à  mon  avis  les  ennemis  com- 
muns de  tous  les  amis  de  la  lih«*rté.  D'ailleurs  , 
Athéniens,  il  est  juste  qui*  vouq,  peuple  libre, 
vous  éprouviez  pour  tout  peuple  malheureux  le 
même  sentiment  que  vous  vondrie?.  lui  inspirer 
si ,  re  qu'aux  dieux  ne  plaise,  son  sort  devi-nalt 
le  notre.  Vainement  dira-t-on  que  les  Rhodiens 
méritent  leur  infortune.  Le  moment  est  mal 
choisi  pour  nous  réjouir  île  leurs  maux.  Il  faut 
dans  la  prospérité  montrer  une  grande  bienveil- 
lance aux  malheureux,  puisque  l'avenir  est  voilé 
pour  tons  les  hommes.  •  On  ne  sait  quel  fut  le 
succès  «le  ce-i  éloq  .mtes  paroles  ;  on  croit  mêmt- 
que  les  .\th(^nier:s.  priH)ecuj»és  »le  leur  cnj-rre 
contre  la  Macéiloine.  ne  purent  donner  aux  Rho- 
«liens  un  Sifo;:rs  efficace»  et  que  l'oligarchie  se 
perpëtu.1  dans  ritte  H.» 

L'anm^prêcé'îfnle  ;i\rfit  vn  couïmenrer  une 
lutte  qui  ne  de^ait  linir  qu'aviv  la  vie  de  ï>é- 
niofttlii^ne.  Cet  orateur  pr-monra  en.Ti'*  sonpr'*- 
iiiier  dJMtuirs  cimlri-  |Miiliît|.".  î)é«  3:»S  jr-  roi 
de  Macédoine  avait  e'-ij.î.  •■■  >::r  li»»;  »»o.*e«<Tons 


DËMOSTHËNE  688 

d'Athènes  dans  le  nord  de  la  mer  tf/tt  •  en  s'eut 
parant  d'AniphipoKs,  de  i^ydna,  de  Polidéci  r( 
de  Méthone  ;  puis,  ponr  dissiper  les  alimiet  dei< 
Athéniens,  dont  il  redoutait  la  puluance»  H  leur 
avait   prodigué  let  promesses ,  et  n'avait   pas 
l)Oussé  plus  loin  ses  conquête»  en  Tlinre.  Tandis 
que  les  Atliéniens  réparaient  leurs  fonx«,  épui- 
sées par  la  révolte  de  leurs  alliés,  Pliilippe  pn>- 
fita  de  la  guerre  sacrée  pour  s'immiacer  daia 
li*s  aflaires  de  la  Grèce.  Sous  prétexte  de  porter 
un  dernier  coup  aux  i*tioeée&s,  il  eaaaya  de  flnn- 
chir  les  Thermopyles,  en  353;  nuiis  ti  fnt  re- 
poussé par  le  général  athénien  Nausidès.  l'oor 
taire  oublier  cette  tentative  mallieureiua  et  les 
craintes  quVIle  a¥alt  excitées,  le  rusé  monarque 
s'ensevelit  pendant  plus  de  deux  anaà  Mla,  sa 
capitale ,  ne  se  montrant  occupé  que  de  plaisirs. 
On  le  voyait  entouré  de  peintres  «  de  acniplcura, 
d'architectes,    de   comédiens,    de    bonllana. 
d'hommes  perdus  de  débauche  ;  on  ne  parlait 
plus  que  de  ses  rkn,  Démoethèna  ne  dntinn 
pas  seul  que  derrière  cette  inaction  hypoeriioaa 
cachait  une  ambition  formidable  ;  m^  aeni  8 
osa  le  dire  hautement  k  la  tribune ,  i 
Ira  les  dangers  de  la  titualion  et  i 
remèdes.  1^  première  Phtbj^ique  (Sai)  n^ 
I>as  d'autre  but.  L'orateur  preaae  ses  omdkdfftam 
de  mettre  résnIAment  la  main  k  Vaunê^  èb  M 
plus  fterdre  le  temps  en  lamentations  anr le  psaai 
et  en  hyi)otl lèses  sur  l'avenir,  msia  dt  ■ 
immédiatement  la  guerre  en  MaoédolM,  i 
vet lient  pas  avoir  à  la  repousser  ans  ] 
thènes.  Il  marque  avec  la  plus  gr 
le  nombre  de  soldat  «  et  de  vaisscans  néee 
à  cette  expédition,  ainsi  que  les  moyens  de  « 
nir  aux  frais  de  la  guerre,  i^nfis ,  Il  n'épsryns  ■ 
h  ceuT  qui  l'éeoutent  les  parolea  aévères  ri 
prophéties  menaçantes.  «    Pour  vous. 
,  Athéniens,  bien  que  vous  posa       i  dh 

I  plus  {Tiip4>sante<  de  la  Grèee  m 
>  grosse  infanterie,  en  earalerie,  en  ■««• 
I  n'avez  jamais  junqn'h  ee  jour,  tout  n  ^ 
•  tant  beaucoup,  tiré  proAt  d^kncM  de  m-*  « 
-  tages.  Votre  manière  de  eomlistire  1 

semble  tout  h  Mt  au  pngilat  des  barbarr».  i 
I  d'eux  est-il  frappé ,  il  ne  pense  qn*an  a 
'  vient  de  recevoir;  le  frappe-t-on  wSOÊknf 
porte  aus«itAt  la  main  ;  mais  parer  les  eouM 
porter  à  son  tour,  il  ne  le  sait  et  a 
■  (latie.  \insidevous:spprran-voii«i       i 
«'st  (*ans  la  Chersonèse,  décret  poni^  » 
Ctiers4inèse  ;  aux  Thermopyles ,  décret  p 
Tltermopxles;  sur  quelque  antre  point. 
l'oure; .  voo<  monter  .    vous  deaceai 
«nite.  Oui ,  vous  maweuvrez  aoos  seb  *> 
n'arrêtant  von«-mêmes  aucune  mesure 
importante,  ne  prévoyant  absolument  h 
'  tendant  la  nouvelle  du  déssstre  d'hier  im 
jounrh'ii.   Autrefois,  peut-être,  vona  i 
iiniiunmient  xous  conduire  ai     ;  mais 
a|iproclie,  et  eiige  une  autre  m  « 

Si  tant  il'éioqueitrr  H  de  rai«oa  iMt 


DÈMOSTHENK 


s'en  prendre  à  l'orateur,  mais  à  la 

loses.  Le»  républiques  grecques,  en 

irremé'liable  diÀSolutioii  intérieure, 

at   niutuHleinent  lorsqu'elles  ne  se 

it  |»as  avec  fureur.  Au  milieu  de  ces 

€  trouble  et  de  désorganisation ,  les 

avaient  resjtaiai  une  ombre  de  leur 

xnioatioD.  Us  M>ni;eaieut  à  reconsti- 

nlérteratioa  bellénique ,  dont  ils  au- 

oonuiie  au  temps  de  Cimon  et  d*A- 

cbefs  et  les  protecteurs.  Démosthèue 

le  !««  pousser  vers  ce  but  élevé;  mais 

mAn'  il  aurait  fallu  une  suite  d'ef- 

les  descendants  des  vainqueurs  de 

de  XtTXèA  n'étaient  plus  capables. 

i\  oisiTe<«  discussions  de  la  place  pu- 

ftipant  \*^  revenus  de  l'État  en  fêtes 

et  en  pompes  théâtrales ,  ils  se  ré- 

iiveinent  et  à  demi  aux  fatigues  et 

rcs  de  la  guerre  ;  ils  opposaient  aux 

ildats  de  Philippe   des  menrenaires 

»,  niai  pa>és,  mal  commandes  et 

aionrs  vaincus.  Se  laissant  abattre 

T«rs,  ils  »ukNssaient  la   paix;  mais 

it-«lle  conclue,  que  la  trouvant  trop 

achetée   ils  concevaient  des  projets 

«t  formaient  des  plans  de  caiiipu^ue. 

■nt  te  résigner  ni  aux  humiliations 

■■  anx  sacrifices  de  la  guerre ,  ils  ne 

■sais  celle-ci  en  temps  up|>ortun  et 

imais  pleinement  de  lautre.  Daus 

de  découragement  et  d'ardeur, 

il  tour  à  tour  pour  chacun  des 

•r  di!»i  tu  talent  l'influence  a  Atliè- 

«I liant  1.1  preitoudriaïuv  tW  la  Ma 

f  un  (ait  ai(-oiii|»li,    (tniNait  qu'il 

kT  %i>l»nUiireiiii-nt,  de  peur  d  «Mre 

■  «nbir  ;  i!  «jeinaiidait  fil  liuMiu'  t«'iiips 

neraJDt-lr  |x>iiti<pie,  'lU  lifu  «Irtre  le 

r  Ipo»,  dfiintif  |>M\ii'>;;(' (l'un  petit 

Télaît  Ir  parti  oligan  liique,  ilont  VUn- 

le  chef  iiiU'f(rr  rt  dont  l-!M-liiiii>  lut 

éAoquent  »'{  \t'iial.  Le  [Miti  dèiiK»- 

DetfMiT'tlK-m'  diri>:ea  |N.'ndant  trente 

\r  [H'u{>it*  riMi*>or\ât    a>ee  les 

m  vs  an«  »^tri ■^  les  trailitin»  {(.itrio- 

■  fail  leur  grandeur,   «lu'il  .se 

M*  protectinir  de  la   Grète  et 

iriv  d"  son  «#r  et  le  son  hanjj 

H.  r>    U    !;Urte    d.->   Ktats   Iir|]<>l 

»'x  H«vf,'i>^  et  nohjfs  pa- 

•pii  r\i>i;  i-iit  dcvard  eux 

-t  d,    lil«Mre,  l.'s  Athê- 

•  riîli'U-i.isiin-  riii.nn'ijr 

it.**  ior-it  ;  l'j.iis  jiMir  ar- 


*T*  p.ir  i 

■  orai-iu. 

de  g!..-  .' 
.i\.i 


tn. 


Ibient 

Vt»  •  î  '■•it:- 

Ut  «f  -  :*•  !  -I 

d'Atiie:.—  . 

M. 
:  I      lippt-i'l'- 
irai  de  nA-f  i>  M-  - 


tl 


lit  ']\\\\  des 

I.  ifiii  'intiici' 

:..■!■  di  -  n  '«)- 

tn>p    l.ii<i\rs 

!  i:ii   ^  «!>    II"- 


réparer  sa  défiiite  des  Thermopyles  et  préparer 
de  nouvelles  conquêtes,  tin  34*J  il  attaqua  Olyn- 
the.  Cetteville,  naguère  ennemie  d'Athènes,  était 
maintenant  son  uniqoe  point  d'appui  dans  le 
nord.  Sollicités  par  les  Olynthiens,  qui  leur  en» 
Yoyèrent  trois  ambassades ,  înstafnment  pressés 
par  Démostlkène,  qui  prononça  à  vjf  sujet  les 
trois  discours  connus  sous  le  nom  iVOlynthien 
neSf  les  Athéniens  firent  partir  des  troupes 
pour  secourir  ià  place  assiégée.  Cestroupis,  com- 
posées de  mercenaires,  furent  battues,t^t  Olynthc, 
livrée  |>ar  ses  propres  magistrats,  tomba  au  pou- 
voir de  Philip|)e,  en  348. 

L(^  roi  de  Macédoine  faisait  toujours  marcher 
de  pair  la  guerre  et  les  négociations.  Désirant 
I>our  le  moment  ne  plus  avoir  les  Athéniens 
contre  lui ,  il  exprima  pendant  le  siège  d'Olynthe 
le  désir  de  faire  avec  eux  la  paix  et  même  une 
alliance.  Après  la  prise  de  la  ville ,  il  renouvela 
ses  oflrcs  iNtcifiques  ;  en  conséquence  le  peuple, 
sur  la  proposition  de  Philocrate,  lui  envoya  une 
ambassade,  dont  Démostlièue  et  Eschine  tirent 
partie.  On  ne  connaît  pas  l'ubjet  précis  des  né- 
gociations ;  elles  portèrent  probablement  sur  les 
Phocéens  et  le«  ThéiNiins,  alors  engagés  dans 
une  guerre  d'extermination.  Les  Athéniens,  alliés 
des  premiers,  demandèrent  sans  doute  qu'ils  fus- 
sent compris  dans  le  traité  de  \m\  et  d'al- 
liance. C'était  plus  que  Philippe  ne  pouvait  ac- 
corder, car  il  avait  déjà  résolu  la  ruine  des  Pho- 
céens ;  cependant,  il  dut  tranquilliser  les  am- 
bassadeurs athéniens  par  dt^s  promesses,  tout  en 
leur  Taisant  entendre  que  ses  rapports  avec 
TltelM's  et  la  Thessalie  ne  lui  permettaient  pas 
de  se  déclarer  [>ubliquein«rnt  en  faveur  des  Pho- 
céens. Au  retour  de  Déino.stl>ne  et  ôv.  ses  col- 
lègues, la  paix,  discut«>e  dans  deux  assemblées  du 
peuple,  fut  votëe,  Manctionuee  et  jurée  ui  pre- 
senc  des  ambassadeurs  de  Philippe.  Kschiuc 
rcproclia  ilepuis  à  Déinosthène  dVivoir  tellement 
presM*  la  <  (inclusion  du  traité  de  paix  .  (|ue  l(>s 
Athéniens  n'att(*ndirent  mêmt?  pas  l'arrivée  de 
leurs  alliés,  invités  a  prendre  part  aux  délibéra- 
tions. Il  seiiihle  t'tranufr  (|ue  le  chef  du  parti  de 
1.1  ijucrrc  ait  étêen  celtt^  mMUtsion  le  plus  ardent 
pro'n  deur  de  la  paix  ;  r'wn  cepi  ndant  n'e>{ 
plu.s  explicable  que  cette  apparente  contradic- 
tion. Dans  la  [>ensée  de  Démosthène  il  y  a\ait 
(pielqut^  chose  de  pis  que  de  prendre  u:i  i..-iu\ais 
parti,  c'était  de  n'eu  |>as  prendre  du  tout.  Il 
e'it  filiaux  valu  continuer  la  {guerre  :  mais 
puiMiu'oii  était  résolu  .i  la  |>ai\,  i!  fallait  la  faiie 
iiiiniediatcriient.  C'était  le  snil  moyen  d'ai- 
lêler  les  con(pi(Mes  de  Philip|:e  dans  la  VU'v- 
•■ini-^.  -l.' Tlirace.  C'lM<pic  Jmuf  de  retard  coù 
t.iit  unr  /oitioii  de  ttr-iloire  aux  Atliéniei's  on 
.:  (eiMs  .l'iés.  pour  îiieltre  un  t»nii.*  a-ix  .-n.- 
].i-ti'ie«-iil ,  •:••  Pli.iî'î'e,  il  fallait  (ju'  .eî'.-l-ci 
iùl  le  ..lus  tôt  (ossible  mis  en  demeure  -e 
j'.ir.  r  le  tiaitr.  i.-i  m'  rnanifi'sh''r' ut  la  trahisi-ii 
't  la  Miî..!:!.-  tlTM-hine  et  de  son  parti.  Coiiiine 
il    :■■.•!.  =  :■:•■  lit  dan^  la  nouve'le  ambassade  en- 


691 


DÉMOSTHENË 


59) 


Toyée  à  Philippe  pour  U  ratification  du  traité , 
ils  voyagèrent  avec  une  extrême  lenteur,  mal- 
gré les  instances  de  Démosthène.  Arrivés  en 
Macédoine,  ils  attendirent  tranquillement  que 
Philippe   fût  revenu  de  Thraa'.  Près  de  trois 
mois  se  passèrent  ainsi.  Philippe  à  son  retour 
difTéra  de  prêter  serment  jusqu'à  ce  quMl  e6t 
acberë  ses  préparatifs  militaires.  Il  partit  alors 
pour  la  Thessalie,  accompagné  des  ambassa- 
deurs ,  et  ce  ftit  à  Phares  seulement  qu'il  jura 
le  traité,  d'où  il  exclut  formellement  les  Pho- 
céens. DÎémosthène  au  retour  des  ambassadeurs 
dénonça  immédiatement  la  trahison  d'Eschine  et 
les  projets  du  roi  de  Macédoine  ;  mais  Eschine 
parvint  à  calmer  les  craintes  du  peuple,  et  lui 
persuada  d'attendre  les  événements.  Pendant  cet 
débats  Philippe  franchit  les  Thermopyles  et  ter- 
mina sans  coup  férir  la  guerre  sacrée,  qui  durait 
depuis  dix  ans.  11  convoqua  aussitôt  après  les 
amphictyons  pour  délibérer  sur  le  sort  des  Pho- 
céens, obtint  la  présidence  de  cette  assemblée, 
et  fit  rendre  contre  les  vaincus  un  décret  d'ex- 
termination. A  cette  nouvelle  les  Athéniens  cou- 
rurent aux  armes,  et  y  appelèrent  les  autres 
États  de  la  Grèce.  C  ette  démonstration  belli- 
queuse intimida  Philippe,  qui  rentra  en  Blaoé- 
doine  en  demandant  seulement  aux  peuples  de 
la  Grèce  de  conlirmer  son  admission  dans  le 
conseil  amphictyonique.  11  tenait  surtout  à  ob- 
tenir le  consentement  des  Athéniens.  Le  peuple 
fut  appelé  h  délibérer  sur  cette  importante  pro- 
position ilans  la  3'  aniu'e  de  la  108' olympiade 
(3î('»  avaut  J.-C. }.   Démosthène  se  prononça 
nrtttinent  pour  lo  maintien  de  la  paix.  «   Il  ne 
fallait  i>as  la  faire,  dit-il  en  résume,  mais  puis- 
qtiVllt»  «îst  faite  il   faut  l'observer  ;   c'est  pour 
nous  un  moyen  de  réparer  nos  forces  et  d'ac- 
quiTir  des  alliés.   Ne  donnons  pas  aux   am- 
phictyons vendus  a  Pliilippe  un  prétexte  de  dé- 
rrétt'r  la  {;u«Tru  contre  Athènes  et  darmer œn- 
tre  elle  tous  les  peuples  de  la  confédération  hel- 
léiique.  »  Aux  personnes  disposées  à  brd\erde 
|ia relis  dangers  (wur  disputer  a  Philippe  un  titre 
ifCus4»ire,  qui  n'ajoute  rien  à  sa  piits^anci*  rtvlle, 
l'orateur  fait  remarquer  que  «  Atliènes .  (mur 
conserver  la  paix ,  a  cédé  Orope  aux  Tliebains , 
AmpliipoUs  à  Philippe,  Cos,Chios,  Rlioiles  à 
la  Carie  ;  et  aujourdîiui  elle  braverait  une  j;;iierre 
terrible  pour  un  privilège  chimérique ,  pour  une  | 
ombre  dans  Delphes  f   »  C'est  par  cette  allu-  | 
sîon, trivialement  énergique,  au  proverbe  bien 
connu  sur  l'ombre  de  l'âne  (  xi p*.  Avgm  oxiô;  )  que  j 
Démosthène  termine  sa  harangue  au  sujet  de  la 
paix.  L'orateur,  on  le  voit ,  ne  cédait  pas  à  Phi- 
KDIW  sans  mauvaise  humeur  et  sans  rudoyer 
les  Athéniens.  Il  fit  retomber  sa  colère  sur  ses  | 
collèfones  d*ambassaile,  et  en  particulier  sur  Es- 
chine ;  mais  ses  véhémentes  accusations  n'eurent  , 
pas  de  résultat,  et  le  peuple,  content  d'avoir 
frappé  dans  Philorrate  un  traître  abandonne  par 
le  parti  oligarchique'    lui-nW^me,  mit   Fscliine 
hors  de  cause.  Quant  i  la  paix ,  les  Athéniens, 


on  n'en  peut  douter,  suivirent  le  oonseîl  de  Ué- 
mostliène ,  et  ne  protestèrent  r»as  contre  le  titre 
d'ampbictyon  décerné  à  Philippe.  Celui-ci  n'était 
pas  homme  à  se  contenter  d'un  titre  honorifique  ; 
il  aspirait  à  Vhcgemonie  (commandement  en 
chef  des  troupes  lëdérales),  et  attendait  que  les 
circonstances  lui  permissent  de  s'en  empirer. 
Les  Lacédémoniens  lui  en  fournirent  rooniion, 
en  essayant  de  reprendre  leur  ancien  empire  lor 
Messène,  Argos  et l'Arcadie.  Ces ÉtaU  poritail 
plainte  aux  amphictyons,  qui  chatigèreit  FU- 
lippe  de  les  défendre.  Sparte  à  cette  noovcBe 
se  liâta  de  réclamer  le  secours  d*AtlièQes  (l'*aB- 
née  de  la  109*  olympiade»  344  avant  J.-C). 
Sur  les  événements  qui  suivirent 
ment ,  nous  n'avons  d'autres  i 
la  deuxième  Phiiippique  de  DéDBOitiMBa'cl 
l'argument  de  Libanhis,  fort  iropoitant  an  poM 
de  vue  historique.  «  Philippe,  dit  ee  i'  ' 
envoya  une  députation  aux  Athéniens 
plaindre  d'être  accusé   îà\ 

Grèce  de  s'être  engagé  enver»  cu&  i      i 

messes  nombreuses  et  impor 

ensuite  violé  sa  parole.  11  niait  et  >       i 

et  ce  manque  de  fol,  et  vonlait  4|a' 

sentAt  les  preuves.  Argos  etMesaène  i 

même  temps  que  Philippe  envoya 

sade  aux  Athéniens.  Cn  deux 

gnaient  qu'Atliènes  favorisât  les  1 

oppresseurs  du  Péloponnèse,  et  «|u 

tile  aux  Mcsséniens  et  aux    Uirtfhi    i 

battaient  [tour  la  liberté.  Les  An       ^ 

embarrassés  pour  répondre  À  i  « 

deux  villes.  Alliés  de  Lacéd  ,  i 

ri  doutant  la  ligue  des  Argicn»  et  uoi 

avec  le  roi  de  Macédoine,  iit  ne 

pendant  déclarer  que  le  bon  dr      b» 

des  Laceilémoniens.  Quant  à  Philippe,  i 

leurs  espérances,  il  n'a  du  moins 

cune  promesse  formelle.    En  ttfU,       ■ 

enga;:é  à  rien,  ni  dans  sa  4 

la  voix  de  ses  ambassadeurs  ; 

ques  Athéniens  avaient  bercé  le  p 

pérance  qu'il  sauverait  la  Pbocfate  «h 

des  Thébains.  Dans  cet  oonionc 

Démostliène  présente  les  i  i 

faire,  et  il  s'engage  à  les 

réponses  ne  furent  protHun       at  | 

sautes ,  puisque  Philippe  fit 

hassade  de  moflifier  le  traité 

vorable  aux  Athéniens:   mais  eea  i 

vagues  n'étaient  qo  ven  d 

core   une  fois  la  ^  d*J 

de  Macédoine  vo<         k  ooni 

créer  une  marine,  a  |  v 

s*empara  de  l'Ile  d*  , 

session  d'Athènes,  timiuoo  w  pov 

rates.  Les  Athéniens  envoyètcnt  •■ 

ambassade  en  Macédoine  pour  | 

nèse.  Philippe  tout  en 

penlu  leurs  droits  sur  cette  Ile  * 

rendre,  mais  à  titre  de  don,  d  nue 


»P- 


DÊMOSTHÊNE 


idtv^Bflnr,  en  dépit 
•  Liimii  *  winoii 
idtk'ClMnoiièie 
id(  tai  ptrt  da 
tmifia  f,qà  lawnii  to  Thrace 
»  riHMiHnee  de  M  ^ea^BT  pir 
ni  éê  MMédoiM  éaMi  aux 
ils,  daeaMa  leur  fiiiénl  dtee 
■bit  la  fÉfau  Lbs  ontmndo 
p  MdMiliiènBl  eoatn  Dio- 
AmU  4bW  fit  •éfènoMot  ponL 
MHlft»  dHM  le  dbcoors  Sur 
r^aeLaBarpefesude  eonmie 
aMUMUgiMi.  «  L'orateur, dit 
pila  dtfiaie  eor  den  moyeas  : 
^4a  Uepllke  a^  riai  dli^atte. 
1^  ACoaMBie  lee  piemièrat  hoe- 
Tla  pabL  par  Ms  toititiTee  sur 
i)  oal  dipcadd'Atlièoes.  2*11 
Mrt^  de  k  fépoUkpie 
i  et  de  BoMder  eette  tr- 
j  Pkflippe  à  rentrée 
roraiear  exliorte  lee 
Bp  et  aeeaie  arec  énergie 
lajaitioe,  la  Ibi  des 
;  Athènes  et  la 

j  Démostlitae  paria 

r  cen^aiDcre  les  Athéniens 

lia  gaerre.  On  ne  connaît  pas 

i  lieu  à  cette  troisième 

>  le  remarque   Libanius, 

s  eneore  rompu   onicielle- 

I  le  violait  chaque  jour  par 

.  Un  grave  événenient 

i  Ciusse.  En  34 1  Philippe 

BMrinthepour  attaquer  By- 

t  déjà  dans  l'antiquité  rim- 

[  fa'dle  eonsenre  encore  au- 

I  s'en  emparant  conquérait 
I  militab^  et  maritime;  il 

I  de  la  mer  Noire, 

î^dTaÉ  Athènes  tirait  presque 

Athéniens  ne  pooraient 

_.iif«t  laisser  s'accomplir 

il;enr  les  instances  de  Démos- 

i  à  cette  occasion  sa  gua- 

II  ircnt  partir  immédiate- 
qui  en  reçut  le 

roi  de  Macédoine  à 

(deeloi  de  Byzance, 

i  eonqoétes  dans  la 

m  une  fois  les  Ma- 


I  — vrc*  de  Dénotlhène, 
■•  It  croit  libanlut  t€ 


lote  dM  eôlM  da  rHtaipeHl  (1**  «► 
née  de  la  110*  dyiaplida,  340  av»t  IMS.). 
Bien  qœ  la  paix  lit  fHBiae  de  Mt,  k  I 
n*étaH  pat  eneoia  dé 
à  Athènes  poor  mpi 
tife  ;  laib  ta^rifHneaaeeiMMWonde  aaparole  et 
rantoritéqaeW  dûMHknt  aea  réMHtes  Tieloina 
nepmentfleneeatoerétoqwacedePéBwathèae, 
qaidansionMfeMiniiir  la  lallf«tf8PMin)e, 
tout  les  lofti  da  ni  de  MàeédeiBflr, 
leiTioea,  rtoJdJJen,  d  les  qaaMét 
doi  fendaMntee  pnnee  le  piasiaaQn* 
table  ennflinl  de  la  " 


la  Gfèee, 

sarea  proprea  èla 


denvenle  leate  de 
la  «aerva  et  Totor  lee  me- 
atealadandèniri- 


Phflippeae 
de 


paad-^^bordàcetle^ 
n  aatalt  ^pie  la  ' 


tarderait  paa  à  é^Mer  < 
T^sistaUpMdefhNtt.111 
à  tea  prêjeU  aor  la  Gfèee ,  d  enbrcprK  aae  ei« 
péAtton  contre  lea  Bejlhea;  mala  landla  qaH 
a'enlbnçalt  dana  lea  réikaia  lea  plaa  iaexplaréaa 
delaThraee»  EeeUneM  prépanll  aae  aeea* 
don  de  ae  mêler  eneore  me  Ma  daa  aflalraa  da 
la  Grèce.  An  prtalenpa  de  340,  cet  eralanr,  ipd 
aatistaHàraaaembléer 


lité  de  pylagora,  rendit  an  déarat  centre  lea 
Locriena  d'AmphiMa»  acooaëad'afofr  oeeapé  ane 
terre  consacrée  à  Apolkm.  ïm  Ampiiiariena  ne 
se  soumirent  pas  an  décret»  et  lea  arophictyona 
convoquèrent  une  assemblée  extraordinaire  pour 
délibérer  sur  le  châtiment  des  sacrilèges.  Dé- 
mosthène  prévit  les  conséquences  funestes  d*une 
nouvelle  guerre  sacrée.  Il  persuada  aux  Atlié- 
niens  de  ne  pas  envoyer  de  diputés  à  rassem- 
blée extraordinaire  et  de  protester  par  leur 
absence  contre  les  mesures  qui  pourraient  être 
prises.  Les  aropbictyons  n*en  votèrent  pas 
moins  la  guerre  contre  Amphissa,  et  en  confièrent 
la  direction  à  TArcadien  Cottyphos.  Celui-ci , 
soit  faute  d*énergie,  soit  è  dessehi,  ne  fit  rien 
d'important.  Les  amphictyons  à  leor  prochahie 
session,  en  339,  lui  enlevèrent  le  commandement^ 
et  nommèrent  Philippe  général  en  chef  des 
forces  fédérales,  avec  mission  de  châtier  les 
Locriens  d*Amphissa  ainsi  que  les  États  hellé- 
niques qui  prendraient  leur  défense.  Le  roi  de 
Macédoine  fit  usage  de  ce  décret  avec  son  acti- 
vité ordinaire,  et  envahit  le  territoire  d*Am- 
phissa,  tandis  que  Démosthène  mettait  tout  en 
oravre  pour  arrêter  cette  marche  menaçante.  Si 
Philippe  avait  la  majorité  dans  le  conseil  am- 
phidyonique,  les  États  qui  composaient  la  mi- 
norité, quoique  mférieurs  en  nombre,  étaient 
supérieurs  en  puissance.  Leurs  forces  réunies 
pouvaient  ressaisir  l'hégémonie,  qu'une  majorité 
vénale  et  intimidée  venait  de  livrer  au  roi  de 
M acédohie.  Ce  ftit  à  amener  cette  union  qœ  Dé- 


MS 


DEMOSTHCIIE 


nKWthtee  consacra  toates  les  ressources  de  soo 
génie  politique  et  de  son  mervelUenx  taleot 
oratoire.  «  Ambassadeur  près  des  yiUes  de  la 
Grèce,  dit  Plotarque,  il  les  ai{?iillonna  si  vife- 
roent  par  ses  discours,  qu'elles  se  liguèrent 
presque  toutes  contre  Philippe ,  rassemblèrent 
quinze  mille  hommes  d'infanterie  et  deux  mille 
cavaliers ,  sans  compter  les  milices  de  chaque 
Tille,  et  founiireot  avec  empressement  des 
contributions  pour  Tentretien  et  la  solde  des 
mercenaires.  La  Grèce  était  ainsi  souleyée  et 
dans  Tattente  :  après  que  les  Tilles  de  VEn- 
bée  et  de  TÂchaie,  Corinthe,  Mégare,  Leu- 
cade,  Corcyre,  se  furent  conlMérées,  U  res- 
tait à  Démosthène  la  tAche  Ur  plus  pénible, 
celle  d'attirer  Thèbes  dans  cette  alliance.  Voirios 
de  TAttlque,  les  Thébains  aTaient  des  troupes 
exercées,  et  leur  réputation  militaire  effaçait 
alors  celle  des  autres  Hellènes.  II  n*était  pas  fa- 
cile de  les  détacher  de  Philippe,  qui  leur  avait 
rendu  de  si  grands  services  dans  la  guerre  de 
Phocide,  ni  de  les  rapprocher  des  Athéniens, 
avec  lesquels  ils  guerroyaient  sans  cesse  pour 
des  questions  de  frontières.  Mais  Philippe, 
enflé  d*un  succès  obtenu  près  d'Amphissa, 
entre  soudain  dans  Élatée.  et  s'emi>are  de  la 
Phocide.  Parmi  les  Athéniens,  consternés ,  nul 
n*08e  monter  à  la  tribune ,  nul  ne  sait  quel  avis 
ouvrir  ;  le  silence  et  l'anxiété  régnent  dans  ras- 
semblée. Seul  alors ,  Démosthène  se  présente  : 
U  conseille  de  solliciter  opiniAtrémcnt  les  Thé- 
bains;  et  quand  il  a,  selon  sa  coutume,  relevé 
par  l'espoir  les  courages  abattus,  il  part  pour 
Ttièbes  avec  quelques  autres  ambassadeurs  Athé- 
niens. Philippe  y  députa  pour  leur  résister  les 
Macédoniens  Amyntas  et  Cléarqne,  avec  Daochus 
le  Tbessalien  etThrasydéc.  LesThébains  ne  se 
dissimulaient  |)as  le  parti  qui  leur  était  le  plus 
utile  ;  chacun  d'eux  avait  devant  les  yeux  les 
maux  causés  par  la  guerre  de  Phocide ,  et  leurs 
plaies  saignaient  encore.  Mais,  suivant  Texpres- 
sioo  de  Théopompe,  l'oratenr,  de  son  souffle 
puissant ,  alloma  dans  tous  les  cœurs  le  n«)ble 
amour  de  la  g)on% ,  et  répandit  sur  toutes  les 
autres  consldêratioos  de  si  épaisses  ténèbres, 
que  les  Thébains,  rejetant  crainte,  prudence, 
reconnaissance  néme ,  embrassèrent  avec  en- 
tbousiaame  la  cause  de  tai  Justice  et  delaHberté. 
Cette  œuvre  de  Téloquence  parut  si  éclatante, 
ai  prodigiense,  que  Phffippe  envoya  sur-le-champ 
des  hérauts  demander  la  paix ,  et  que  la  Grèce 
entière  se  dressa  soulevée  vers  l'avenir.  Les 
chefe  de  la  Béotie,  aussi  bien  que  les  gAn<^u\ 
athéniens  oivaient  les  ordres  de  Démosthène , 
devenu  à  Thèbes  non  moins  que  dans  Athènes 
l'âme  de  toutes  les  assemblées  populaires;  éga- 
lement cher  aux  deux  vilit*s,  il  exerçait  sur  Tune 
et  sur  l'autre  non  pas  une  autorité  ii^usto  et  in- 
digne, comme  l'a  dit  Tbéopompo ,  mais  Tin- 
fluence  la  plus  h^ptime.»  L'espoir  que  le  grand 
orateur  fondait  sur  l'union  des  Grecs  ne  se  réa- 
lisa pas.  Les  alliés  furent  eoinpleteinf  nt  défaits 


à  Chéronée,  la?  deraétagHnioi 
la  110*  olympiade  (3  août  338 
sista  àcettefûnestejoumée  plut 
d'État  que  comme  guerrier  :  i 
n*avalt  aucun  commandement 
pas  vraisemblable  qu'il  ser« 
simple  soldat  On  ne  voit  pas 
les  alliés  élaleot  en  pleine  àém 
sur  le  champ  de  bataille  poui 
prendre  par  les  ennemis ,  au 
d'Athènes.  La  captivité  ou  la 
tbène ,  voilà  en  effet  ce  que  de 
sans  de  la  Macédoine  et  de  I 
crut  pas  devoir  leur  donner  c 
et,  accourant  à  Athènes,  il  | 
une  résistance  désespérée.  Le 
cette  énergie  qu'aucun  désastre 
tre,  le  chargea  de  régler  la 
troupes  sur  les  remparts ,  de 
truction  des  retranchements  < 
approvisionnements.  En  quel<^ 
d'activité,  et  en  y  consacrant 
fortune,  Démosthène  mit  la  vil 
de  défense,  que  Philippe  ren 
l'emporter  de  vive  force  ou 
poser  des  conditions  humiliai 
traitait  les  Thébains  fort  durei 
les  prisonniers  athéniens  san 
conla  à  la  ré|mNique  une  paix 
Bien  que  la  conduite  de  Di 
la  bataille  de  Chéronée  eOt  r 
du  peuple ,  qui  lui  en  donna  o 
feste  en  le  diargeant  de  prono 
nèbre  des  guerriers  tués  dai 
cependant  la  victoire  de  V 
lement  enhardi  le  i  :  x* 
en  ayant  l'air  iiei  rr  le 
|»atrie,  en  faisaii  ni  toc 

lité  sur  l'auteur  de  1«  rre. 
parti  ne  se  mirent  pas  o  mmtrâ  i 
sèrrat  contre  leur  grand  ri\-al 
syoophantes,  tds  que  Sosiclès, 
thos ,  Aristogiton  et  autres,  qui 
légalités,  de  malversations, 
pareilles  calomnies  n'étaient 
mais  elles  étaient  un  dêsagrén 
ras.  Pour  couper  court  à  toutt! 
tions,  les  amis  de  l'orateur  i 
mander  pour  hii  une  récom|) 
tout  son  passé  d'une  édatanlf 
conséquence  Ctésiphon  pro^toç 
une  couronne  d'or,  au  M^k\ 
grandes  Dionysiaques,  et  do  pi 
mosthène  recelait  cette  r^on 
sa  vertu  et  de  ses  bienfaits 
att)énien.  Eechine  rdeva  co  ^ 
macédonien;  il  accusa  Ctfsipbc 
un  â^Tti  illéga]  par  U  foniM 

(i:  Us  A'tei  4tâ  4*s  Ormtrwn 
fuite  de  l>r»oithèoe  dn  dfUil» 
poerils  répète*  par  Pliotla«.  Il  f%\ 
pelrr  Ici. 


INBMOnBkNB 


I  Mpoir  di  neouTrar  too 


1 0ipl)pHrs  wptrifint»  mk 
I  |MMr  appiltr  Im  Graot 
pde  Mafillet  ralitioiit 
L'ipfirMiMi  d'AleiMMra 
iffÉIft  bniM|ii^ 
d  tes  AtMniatt 
Déniot- 
imtaoxs'npoftr 
'^qiiede  pi- 
le ils  de  Philippe,  et 
«f  olr  M  le  moitié  du 
I  ftit-U  «IbiiGé 
les  biiterei, 
lécMi.  Excitée pir 
iteplottiNrfnMidaiitle 
I  TArtedlef  Afgoe, 
)  montrèreat  mit 
I  lev  CBfoya  à  tes  Me 
Il  oepot  pet 
dee  teeoors  ploi 
'WAkmaân  et  li  dettnie> 
pfeHt  il  à  ertte  tentatlTe  d*er. 
MlMMi  ie  soumit.  Le  vain- 
B  ^pe  ton  les  etiefs  do  parti 
PfcMuil  BTiéa.  Phodoo,  ap- 
I^M  d^Alnaiidre,  déclara  da- 
mènè  et  à  ses  amis  qa*ils  «le- 
va mearir.  Le  peuple  cependant 
^  Il  perte  de  ses  d^ensenre ,  et 
Pi  par  ton  adroite  intervention 
flVieédofne.  Non-seulement  le 
i  pardonna  aux  Athéniens, 
ï  de  s'appliquer  aux  af- 
1^  «  cer  a^l  lai  arrivait  quelque 
à  eox  de  (gouverner  la 
d'on  ennemi  est  le  plus 
r  conseillée  par  Démos* 
}  par  ses  défaites  même, 
le  les  républiques  grec- 
ri  die  eAt  réparé  ses 
ir,  ao  Heu  de  les  oser 


cC  l'accasation  d'Es- 
jàb  baUUIe  tout  trouvé 
»4>idiTiiaient  Atliènes.  Ce 
années  tftoait  toute 
I  enfin  i>n  330.  Mai- 
ci  d'éloquence,  K:^ 
I  ayant  t^té  reje- 
nés  des  suffîmes, 
ciloronie,  et  fut  en 
k  feiil.  Le  discours  qui 
■éoiorable  triomphe 
oo  phit^  ridéal  de 


CPM  rMa  *i  pfcM  pu 

mis  aa-deaNMdeloaalaaMtveaonleiifBydaai 


dHui  IM 
dertaift  pwaniÉ  len^ill  dlMule  Jt 
dedroit;  poli,  aWnaiit  peaèpc»  àiMMini  qpV 
nrft  laa  jQi»  i'Mliwwr,  i  4qbm  4m  le 
retle  ia  ioo  dlMiMn  m  IftMMiorà  Êtmêth 

typeidéÉJgnMni^HMMtMpfHa»  <|BVMiMpMt 

U  parti  oMgweMipM,  qaà 
dMMiapariOMM  ~ 
dëMe»  prit  «  iftaMiM  doq  iM  pk»  tard.  Su 
315,  Hirpakii,  WwlMUHt  Mdèle  d'Atosairfni» 
a'teAiit  de  Babflon  aviD  lai  trëiofi  «HÉéi  à  M 
gBrde(a,000  taleatitprèi de  18,000,000 deflr.) 
et  0,000 

cap  Téoare»  I  aa  t 
m  leai  viliiBWi»  d  demadi  w  aifli.  Le  U 
aeeotder  e'étalt  ranpn  ame  la  Mntfoiw.  Bé* 
moathèpe,  qui  —  erat paa  Icwmiiit  imm  ëaaa 
fetafdaDa  qm  parcwa  astaHMliOf  ptopoaa  do  oa 
pM  recifoir  Harpelaa  al  dei 
pour  laa  raifitiiar  è  Alanwdw.  Oa 
pana  paa,  do  raolM  da»  aa«  ÉMMlilai  et  aiM 
loiiiui  wm  I  ëpuiiia  poilllf a  I  HarpilM,  tai  i  " 
flia  dcac 

DénoattièM,  de  fldio 
ta  fti#tir.  tar  aaa  anlnOitaa  anfvtawt  PM- 
tonèfie,  BaatwMit  d'Alaïaiidva,  el  daa  éari»^ 
•aitea  eotoyéa  par  Aatlpatar  pov  iddanar  l'eip 
traditioii  d'Harpaloa.  LlntarfanHoQ  daa  eofoyéa 
macédoniens  donnait  oa  tout  antra  caractère  à 
cette  affaire.  Athènes,  en  chassant  ou  en  livrant 
Harpalus ,  semblait  céder  nooà  Ujinlioe,  mais 
aux  injonctions  d'an  mettre.  Résister  était  hi* 
sensé ,  se  soamitttre  était  honteux.  Dans  cette 
déplorable  alternative,  Déroosthèoe  crnt  devoir 
garder  le  silence.  Lea  Athéniena  tout  en  ayant 
i'air  d'obéir  Uissèreat  Aiir  Harpaloa.  Lea  émia- 
saires  macédoniena  demandèrent  alors  une  en- 
quête sur  les  orateurs  accuaéa  d*avoir  reçu  dea 
présents  d'Harpaloa.  Démoathèoe,  que  ion  silence 
avait  rendu  suspect,  ap|ioya  le  projet  d'enquête, 
et  demanda  lui-même  à  passer  en  lufatmetA,  La 
peuple  nomma  dhL  aoouaataora,  et  le  procès 
dura  six  mois.  DémoatlifeBe  prétéata  la  défense 
dans  un  discours  af^oardlMii  perdu.  Son  ékn 
quence  fut  hiatUe;  l'Aréopifi  le  déclara  coupa- 
ble, et  le  condanma  à  une  amende  de  SO  tar 
lents  (278,045  fr.)-  Comme  sa  fortune  ns  hii 
permettait  pas  de  payer  cette  somme,  il  se 
trouvait   par  le   fait  même  condamné  à  une 

(I)  Voici  le  leile  de  Cleéroo  :  iiU  ^mm  prteitUiêÊe 
dfTlmvs  cmUrU,  kn  iUa  pro  Ctmiphtmtê  oratUme  lançê 
optima,  gummitsut  m  primo ,  dêiniiê  ,  éum  tegibtu  dte- 
putat.  pregtut,  post  gensim  ineedêtu ,  Juêicêâ  ut  vMtt 
ardrntet,  in  rêliquU  ertuttooit  uudaeim,..  tmprofêe^ 
oratio  in  eam  forwiom,  qnm  têt  tafita  i»  mentitm 
fuutrU,  ineluéi  He  poteit,  mt  wuijw  «iof»*»! ia  mu 
requirwtw.  t  OrmL,  VIII,  SS.  ) 


â99  OÊMOSTHÈNE 

prisoa  perpétadle  ;  mais  les  magistrats  faTori- 
sèrent  son  évasion  et  le  laissèrent  quitter  Hbie- 
ment  Athènes. 

L'Aréopage  avait  pronoooé  sor  de  vagues  pfé- 
somptions,  et  non  sur  des  faits  préds,  pinsqne 
les  historiens  les  plus  hostiles  an  condamné  ne 
sont  pas  d*aoGord  sur  la  «>mroe  qui]  aurait  reçue  ; 
elle  était  de  20  talenU  (ltt,2IS  f.)  selon  les 
uns ,  de  1,000  dariques  ou  3  talents  (  1A,682  f.  ) 
selon  les  autres.  Cette  contradiction  montre  asaet 
que  l'arrêt  nindiquait  pas  de  chilfre  précis.  Phi- 
tarque,  qui  rapporte  trop  complaisamment  les 
accusations  de  Tbéoporope ,  aroue  que  Démosr- 
thène  a  pn  être  calomnié;  mais  le  doute  n'est 
même  pas  possible  en  face  du  passage  snirant 
de  Pausanias  :  «  Démosthène  s'est  justifié  très- 
au  long  lui-même,  il  l'a  été  aussi  par  d'autres,  en 
ce  qui  concerne  les  richesses  qullarpalus  avait 
apportées  de  l'Asie  ;  mais  je  vais  rapporter  ce 
qu'on  a  dit  depuis.  Harpalus,  lorsqu'il  s'enfuit 
d'AtlièneSy  s'embarqua,  et  passa  dans  Tile  de 
Crète,  où  il  fbt  tué  peu  de  temps  après  par  les 
esclayes  qui  le  servaient;  d'autres  disent  qu'il 
périt  victime  de  la  trahison  d'un  Macédonien 
nommé  Pausanias.  L'esclave  qui  avait  pris  soin 
de  ses  trésors  s'enfuit  à  Rhodes,  y  lut  pris  par 
Philoxène,  Macédonien,  qui  aTait  d^  demandé 
que  les  Athéniens  lui  livrassent  Haiinlus.  Pfai- 
loxène  questionna  cet  esclsTe  pour  savoir  les 
noms  de  tous  ceux  qui  avaient  reçu  de  l'argent 
d'Harpalus.  Il  écrivit  ensuite  aux  Athéniens  des 
lettres  où  il  faisait  l'énumération  de  ceux  qu'Har- 
palus  avait  soudoyés,  et  des  sommes  distrilMiées 
à  chacun  d'eux  ;  mais  il  ne  nomme  point  Dé- 
mosthène, qui  était  pourtant  le  plus  grand  en- 
nemi d'Alexandre,  et  par  qui  Philoxèoe  lui- 
même  avait  été  graTeroent  offensé.  »  «  La  Pro- 
ridence  a  donr  permis,  dit  éloqoemment 
Niebuhr,  que  cette  infâme  calomnie  fût  aussi  évi- 
dente pour  nous  que  si  nous  étions  contempo- 
rains. »  (1)  Ce  qui  est  en  question,  ce  n'est  donc 
pas  l'innocenoede  Démosthène,  ee  sont  les  moyens 
que  ses  ennemis  employèrent  pour  le  perdre. 
Sans  doute  il  n'est  pas  CMtle  de  démêler,  à  plus 
de  deux  mille  ans  de  distance,  les  filsd'une  intrigue 
qui  pour  les  contemporains  eox-mêrocs  fut  em- 
brouillée et  obscure  ;  cependant,  si  on  rapproche 
avec  soin  les  témoignages  kiistoriques,  on  arriveau 
résultat  softant:  Plusieurs  orateurs  avaient  ac- 
cepté les  présents  d'Harpalus.  Appelés  à  rendre 
eooqitede  leur  conduite.  Us  inculpèrent  Démos- 
thène, pour  trouver  grftce  devant  le  parti  macé- 
donien, alors  tout-puisiant  et  beaoooop  moms 
intéressé  à  saisir  les  Trais  coupables  qu'à  frapper 


(I)  Oa  «  aecwé  awrt  DésotlbèM  de  rétre  rtnâo  à  U 
r«ne.  M,  aelM  r«pr«irto«  tfePtaiarqae.  dr  ê'ttn 
biné  eoalar  S  foed  par  l'or  de  Saie  et  d*EcbaUM. 
AlnMdre  Ireava  à  Sardea  la  cfreapoedate  de  i'o- 
ralrar  aTee  lea  aalrapet  da  grasd  roi  et  U  Uttr  des 
aoaiBfi  teacaan  q«  U  avait  reçw*.  Ce  ralt  proove 
^■pliiMial  fM  le*  eltéigreeqaei  pow  faire  la  fverre  à 
FMSppe  réetoBèreat  lea  tobtideade  la  Pêne  et  qoe 
DéwoiOièn  €■  fM  le  dépoaUtfr*  et  te  dMrfbdlcv. 


le  grand  euMui  de  a'oGgudne 
eratique,  effrayé  par  la  présem 
macédoniens,  abandonnason  ch< 
graphe  anonyme  dit  formeUem< 
niens  condamnèrent  Démosthèi 
lexandre  (orOtoO  luctéYVMo^'A) 
Démosthène  passa  le  tempsd 
lène  et  à  Égine,  non  loin  des  & 
quH  ne  pouvait  robinier,  dit 
des  larmea^Déoonngé  par  les  ti 
U  en  vint  àrogretter  d'avoir  coi 
afbiires  pnbli^pMa.  Quand  des 
naient  le  visiter,  il  lesdétoumai 
«  Si  dès  le  principe,  leur  disait-i 
tré  deux  rootes,  l'une  menan 
anx  assemblées  nationales.  Ta 
certaine,  et  que  j'eusse  pu  prévc 
leurs  inévitables  pour  l'honmM 
jalousies,  calomnies,  comhats, 
tête  baissée  dans  le  diemin  de  I 
couragement  n'était  qoe  pasc 
mourut  au  commencement  de 
mort  fut  le  signal  d'une  insur 
Athènes,  fidèle  à  son  anctennep 
la  tête  de  cette  nouvelie  ligue»  et 
l>liant  l'mgratitnde  de  ses  ooo 
aux  ambassadeurs  atliénlens, 
eux  les  TUles  du  Péloponnèsf , 
prendre  les  armes.  Les  Athénie 
dévouement,  le  rappelèrent,  sui 
mon  de  Pœania ,  son  neveu,  l 
pour  aller  le  prendre  à  Égine. 
manquât  à  la  solennité  de  a 
para^,  tous  1^  magistrats , 
suivis  du  peuple  entier,  vinrent 
l'escortèrent  jusqu'à  sa  demeui 
moment,  dit  Dtoiétrius  de  M 
thèoe,  levant  les  mains  au  ciel , 
journée  si  gjk>rieuse,  qui  le  ran 
trie  plus  tionoralilement  qu*Al 
devait  cetaecueil  à  la  volooté 
citoyens,  et  non  à  la  vîn^ence. 
meuraitsous  le  ooids  me  aux 
pie  ne  pou  a     t. 

Le  peuple  c  i  i  a 

orifice  annueia^u  eu 

pour  ce  soin  les  cic         le 
montait  son  amende,  uc»  é 
dèreot  avec  une  telle 
de  Démosthène,  qu'il  cui  •  pe 
prendre  part  On  signale  oepa 
au  camp  des  alliés  quL  sous  lei 
thène,  assiégeaient  i  1er 

général        **  *  ■■>  moi 

place.  Les 

sur  Léo  n        ko 

fut  leur  I 


vi«uon,anmoiaden 
tant  rapM  c 


OÉM08THÊIIE 


if 


m 


traofèffwt  dADê  l*iin- 
etMs  adhé- 
Le  larfi  oHgiurehiqiM, 
àmorC, 


(acffteaibre  )  de  11  raêoie 
Mat^MlerAitdeeedé- 
Mi  péril  démocietiqiie.  Lee 
"      8*ëlaiait  disper- 
^éWl  rélli«MàOaiiirie, 
AitUee»  eofo jé  à  la 
piiélndaat  le  temple  aTce 
neéAMieM,  et  proposa 
eea  eiBe  d  de  se  rendre 
qttll  ne  loi  serait 
•onrit  de  mépris  à 


alla  s'asseoir  à  Té- 

ses  tablettes, 

son  poinçon  à  sa 

soBiMliitodelort. 


tsar  ses  ge- 
f  croyant 
»  sa  ftiMesse,  et 
4n  My  loi  promit  encore 
rcveeAnfipaler.  Legrand 
inisr  métier  d'Âr- 
Hile-toi  mainte- 
i  de  cette  trafédie»  et 
sépulture.  Pour  moi, 
mie!  je  sors  TiTant  de  ton 
ne   laisse  pas  d'a?oir  été 
cC  les  Macédoniens.  »  Il 
llssoallntpoarraiderà  sortir  du 
saTail-il  dépasjié  Tautel,  qu'il 
qnH  s'était  empoisonné, 
*  de  dire  de  quelle  manière. 
I  prétcDilirent  que  le  poison 
d*aotres  dans 
porta  à  sa  bouche. 
il  tira  d'un  linge  et  avala 
poar  de  l'or.  Ces  récits 
eertains  donnèrent  Heu  à 
Les  dieux,  dit-on,  pour 
rè  11  lérodté  et  ao\  outrages 
*,  M  avaient  envoyé  une  mort 
.  D  avait  soixante-trois  ans. 
plus   tard,  le  peuple 
de  son  neveu  Dé- 
statue de  brome  (2) , 

r  va  b««-rettef  aQUqoe,  en 
■  éetmhtn  ■oienU  do  smnd 
mt.  ë«o«  l'aUllode  àt  la  Bé- 
r  r«a  croit  être  l'aotel  d«  Ncp- 
iMi  la  Maio  iraache  II  tient  an 
rira  genoux.  Andes- 


m\ 


C5H£ 
flO£ 

Ssinr  éé  l'Art  amti^w,  X,  1, 

Wf"^  t.  i,  p.  S40. 

I  Poltreiictr,  fut  crtgée  <oas    ' 


et  décrétaqoeMiédesataallè'Mnttàpaiw 
pétoité  noorri  dans  le  Pnrtanée.  On  mtft  sir 
le  piédestal  llnaeriptionsnifinte  : 

8lt«enMttM,eMMMkbèae,  ■■•  firss  4|ilt  à  tsn 
J— rtateMaftBaelSsrtw  e'sati  ' 

Ledéerat 
4|n'à  nona.  C«t, 
pins  belétofs  de 
pins  ancien  doflnm 


snriegnnd 

pièce  importante»  que  les 

pélentes»BacUicl6. 

antiientiqnc: 

«  Décni  du  pm^U  aMnim 
ia  mémoire  de 


MsdeLaeMs^de 
moalUne,  ils  de  ] 
dePoBanin,  une  slafaM  de  bramn  sur  lai 
pubH^ie,  et  pour  l^klsé  de  ea  Innlle»  à  1 

kidroitd%lrammi«i  Pijtui^a  et  dee 
ImostfcèuB  a  i 
le  peuple  aIMnicn  daaeal 
fidt8,dtsea€0MeBa,et( 
tnneanbiaaderititlla'< 
huit  talenta  et  une  triiime  lonqua  le  peuple  dé- 
Uml'Enbée;  une  entra  triiimn  longue  Oé- 
pUsodoreflt  Tofle  ps 
sième,  lorsqu»CI«rèaet  ] 
par  le  people  à  Byianee  comme  fteéranx  ;  8  a 
raelieté  plusieurs  citoyens  fldta  prisomders  par 
Philippe  à  Pydna,  à  Méthone,  à  Olyntbe;  U a 
été  chorége  Tolontaire  quand  la  tribu  Pandio- 
nide  manqua  de  choréges  ;  il  a  fourni  des  armes 
à  de  pauvres  citoyens;  préposé  par  le  choix  du 
peuple  à  la  réparation  des  reospîurts,  il  a  ijooté 
aux  dépenses  trois  talents  de  son  bien  et  payé 
les  frais  des  deux  tranchées  dont  il  a  fortifié  le 
Pirée;  il  a  donné  un  talent  après  1  abataille  de 
Chéronée  ;  on  talent  pour  acheter  da  blé  pendant 
la  disette  ;  par  ses  conseils,  son  éloquence,  son 
dévouement,  il  a  fait  entrer  dans  l'alKance  de  la 
république  Thèbcs ,  llâobée ,  Corinthe,  Mégans, 
rAchaïe,la  Locride,  Byzance  etMessène,  réuni 
pour  la  défense  d 'Athènes  et  de  la  confédération 
une  armée  de  dix  mille  fontassins  et  de  mille 
cavaliers  ;  déterminé  dans  une  ambassade  les 
villes  liguées  à  fournir  une  contribution  de  guerre 
de  plus  de  cinq  cents  talents  ;  il  a  eropéclié  le 
Péloponnèse  d'envoyer  des  renforts  à  Alexan- 

l'archontat  dr  Gorglas  (tSO  avant  J.-C  ).  Pinaantat  la  vtt 
près  de  la  statue  de  roratenr  Lycnrfrne.  Selon  Vlaeontt, 
c'est  la  Déme  qui  eilslalt  rncore  dans  le  portiqoe  de 
Zeuxippe,  à  CoostanUnople,  an  etnquième  siècle  de  lére 
chrétienne,  et  dont  cLrhtodore  a  donné  une  dcscrlptUm 
(  jéntkoi.,  II  y.  Celte  sUtae  a  probableneot  servi  de 
modèle  aoi  nombreux  bostea  de  Bémostbène  qol  aons 
restent,  notamment  A  U  statue  conservée  ao  musée  du 
Louvre,  et  dont  la  tête  seule  est  autlientlque.  Les  traita 
ée  la  flRure  et  le  front  carré  annoncent  la  force;  U 
pbyslononile,  auatére  et  triste,  porte  remprelnte  det 
travaux  et  lirii  souris  qui  remplirent  et  conamnèrent  la 
vin  du  gratta  nrateor. 


G03 


DÉMOSTHÈNE 


(Ire  contre  Thèbet;  fl  a  eoDMiOé  au  peuple  bea«i- 
ootip  d'autres  résotutions  honorables,  et  a  mieux 
soutenu,  par  son  administration,  l'indépendance 
nationale  et  la  dénM>cratie  qu'aucun  de  ses  con- 
temporains; banni  par  Poligarchie,  quand  le 
peuple  eut  perdu  sa  80u?eraineté ,  il  mourut  h 
Calaurie,  TÎctime  de  son  zèle  pour  la  cause  dé- 
mocratique. Poursuifi  p^r  les  soldats  d'Anttpa- 
ter,  il  demeura  Jusqu'à  la  Ai  fidèle  à  son  ardeat 
amour  pour  la  démocratie,  sut  échapper  au\ 
mains  de  ses  ennemis,  et  à  l'approche  de  la  mort 
ne  fit  rien  qui  fht  indi^^ie  d' Athènes .  i* 

Plusieurs  illustres  écriTsins  modernes,  Heeren, 
Niebuhr,  Chateaubriand,  lofd  Brougham,  rtf/ur» 
dent  Démosthène  comme  le  plus  grtiid  homme 
d'I^tat  de  Fantiquité  grecque;  d'autres,  au  con- 
traire ,  mesurant  le  mérite  au  succès ,  et  donnant 
tort  au  vaincu,  lui  reprochent  d'avoir  engagé  sa 
patrie  dans  une  lutte  inégale,  an  Heu  d'accepter 
Vhég^monie  de  la  Macédoine.  Même  en  admet- 
tant que  la  suierahieté  decettepuissaace  fttt  une 
ntr^ssité  historique,  Démosthène  Ht  bien  de  ne 
|)AS  la  subir  sans  résistaiioe  et  d'en  retarder  Ta- 
vénement  par  une  lutte  opiniâtre.  SI  Athènes  de- 
vait tomber,  il  était  digie  d'elle  de  tomber  en 
combattant.  Le  génie  politique  de  Démostlièie  a 
pu  trouver  des  juges  sévères  ou  injustes,  son  génie 
oratoire  n'a  trouvé  que  des  admirateurs.  Proclamé 
par  le  plus  re«loutable  des  rivaux  de  Démostliène, 
loué  avec  enthousiasme  par  le  grand  orateur  ro- 
main qui  régale  presque  sans  kri  ressemttler,  con- 
sacré par  l'admiration  unanhne  de  vingt  siècles , 
ce  génie  défie  à  la  fois  la  critique  et  la  louange.  Sans 
recommencer  un  éloge  fait  mille  fois,  nous  indi- 
querons rapidement  par  quels  moyens,  par  quelles 
combinaisons,  l'orateur  atteignft  ce  haut  point  de 
l>orfection.  Noos  avons  dit  quelles  difficultés  il  eut 
à  vaincre,  et  comment  il  y  parvint.  Habitué  à  de- 
mamler  m»  inspiratloos  à  l'étude  Kà  la  réflexion, 
il  s'abstint  dimproriser,  et  ne  parla  jamais  sans 
préparation.  Le  fond  de  ses  discours  est  un 
amour  passionné  d'Athènes,  de  tout  ce  qui  pou- 
vait raffermir  sa  lilMTtè  au  dedans  et  contribuer 
à  sa  puissance  au  ddiors.  Le  bot  qiill  montre 
à  ses  concitoyens,  c'est  llndépendance  de  la  Grèce, 
se  gouvernant  librement  sous  la  protection  fl'A- 
tliènes  ;  les  moyens  qoll  indique  pour  y  attein- 
dre Hont  toujours  conformes  à  la  politique  la  plus 
ferme,  la  plus  sensée  et  ne  vMeat  Janulsla  jus- 
tice. Ses  arguments,  très-forts  en  eux-méntes, 
parce  qolls  s'adressent  auv  senthnents  les  plus 
généreux,  reçoivent  une  force  nouvelle  de  la  ma- 
nière dont  ils  MNkt  disposés.  Présentant  son  su- 
jrt  sous  la  ferme  la  plus  claire  et  la  phu  saisis- 
sante, écartant  toutes  les  objectioot  possiMes 
par  de  courtes  et  décisives  réfutations,  eacbat- 
nant  les  preuves  de  telle  aorte  qu'elles  ft  lurti- 
Hent  mutoHIemeat  et  vont  toujours  en  progres- 
sant, Torateur  marche  à  son  but  avec  un  calme 
.irresi<tit)le.  Cette  force  suprême,  qui  pour  tout 
doinpt«*r  ii'a  p.is  liesuin  d'effurts  viol**nts  et  n'em- 
|iIo:t*  que  1rs  mouvements  les  pins  simples  et  les 


phisfadl 

de  Demi  ouuuiie  ui 

Phidias.  i  x  i  orateur,  wiume  kucs.  i 
une  exécuoon  achevée  igoute  encore 
de  la  oooceptioo,  a  met  dans  ton 
Cetb»  dernière  qa  est  moins  fac 
cier  que  les  autre».  a  force  des  ai 
leur  vigoureux  end  nous  1 

peine,  il  n'en  est  <iea  < 

langage.  Peut-être  0  » 

Denys  dllalieamasse  n  cui  |i      luiu 
lyser  en  détail,  de  les  faire  rcMvitir  1 
ment  Pour  admirer  le  génie  de  Déo 
suffit  de  Inie  ses  diaooara  ;  pour  saisii 
et  pour  aiBsi  dire  les  roset  de  son 
les  étudier  dans  le tFÛté  de  Deoysd'll 
intitulé  ilipi  ti^  XtxTixiK  Aif)|Aoe6ivou 
pouvons  en  donaar  ici  qu'un  extrait 
Le  rhéteur  grec  distingue  trois  sortM 
celui  de  Thucydide,  grand,  élevé,  1 
les  ornements  dont  le  discoure  tst  • 
celui  de  Lysias»  pur,  exact,  serré ,  vr 
Le  troisième  genre,  créé  par  Thras 
fectionné  par  laocrate  et  Platoo , 
entre  les  deux  précédents,  plus 
plus  orné  que  Pautre.  •>  Démos 
après  tant  de  grands  hommes,  a' 
idée  du  style  oratoire,  qu'il  ne  s'. 
d'eux  en  particulier,  tous  lui , 
cres  ou  imparfaits;  maisdiokH 
cun  d'eux  avait  de  meiUeiir  etdc  piua 
sut  composer  on  tout  dont  résultait 
même  temps  magnifique  et  simple, 
naturel,  figuré  et  commun,  austère  et  o< 
étendu,  gracieux  et  sévère,  afiéctoef 
ment,  tel  enfin  que  le  Protée  des  pot 
reissait  sous  toutes  sortes  de  I     ic 
d'Halicarnasse  s'occupe  en 
des  mots  et  de  Tbarmonie        m  m 
dans  des  détails  technique»  ^lii  t* 
près  h  Ulangne  grecque  pour  être  icf 
Voici  sa  conclusion  sur  ce  point  «  Il  1 
période  de  Démosthène  qui  n'ait  sa  m 
cadence  marquée  au  coin  de  la  | 
sie,  sans  que  «soient  des  vers,  uc 
déÂut  dans  une  œuvre  oratoire.  *> 

Avant  Denys  d'Halicarntsse  é 
coup  de  rliétoure  t'occupèrent  «m»  v 
Démosthène,  mais  leore  comif  taira 
dus.  D'autres  s'elTorcàrent  de  llmtter 
unes  de  ces  hoitations,  telletqnc  le  .\«t 
et  le  'EpMTtxôc  longtemps  altrihue« 
thène,  se  trouvent  dans  le  recueil  de  i 
11  ne  fuit  pas  rangier  parmi  ces  oop 
moins  hafattet  le  Discoun  sur  Hi 
premier  contre  Âristoçifon,  ceux  co 
cniie  et  contre  .V<^ra,  prodoctiutts 
ountemporains  insérées  à  tort  parmi  I 
de  Démostliène.  On  trou  tet ait  san.<  de 
c«>urs  impurtants  poornateMgeocr  de 
danft  les  eommentaires  écrits  «ur  hri  pi 
IxNigin,  Hermofèae,  *f 


DËMOSTHÈNK 


eo« 


éon,  GymusNU  et  autres  ;  mais 
pra  de  cho«e.  Nous  on  sommes 
point  au\  insignifiant  os  siolics 
nouft  8ou«  li^  nom  d'L'Ipion  et  aux 
Libdnius.  D'après  Flutarque  et 
tait  tie  leur  temps  soixautt^-^inq 
K>»tb«De  ;  il  ne  nous  en  rest^ue 
apliitAt  soixante,  si  on  endédiiit  la 
pl't;  encore  quelques-uns  sont- 
ou  (lu  moins  d'une  authenticité 
utre  ces  harangues,  noas  avons 
l'orateur  cinquante-six  exordes 
utii.'cs,  et  six  lettres,  qui  très- 
so:;t  pas  lie  lui. 

[»^iDo»tl)ène  se  trouvent  dans  Kïs 
>raf*'urs  nt figues  publi(^s  par 
lrnD<-,  T^>lor,  Reiske,  Dukas, 
BaJteretSauppe,  A. -F.  Didot, 
obfier.  Quant  aux  «Citions  des 
stliêxie  srui,  le»  principales  sont 
fnî*o,  lj<'i;'le  Kâle,  |j32;  de 
•  \:A3;  de  Mord  et  Lninbin, 
W.Jf ,  1  j:2,  M)uvent  réimpri- 
irii,  lT>l;d'»  Seliaîfer,  Leipzig 
!.  9  T..!.,  in-8'.  Les  jle»ix  pre- 
ie  trxU»,  le  troisième  la  tra- 
B  «ix  dniTiiiTà  des  notes  (  ip- 
et  lie»  in<lex  ;  de  W.  Dindnrf , 
.  ♦ol.,  in-<»  . 

iliMTOur^  le  DérnoMliène,  avt-c 

Uk  lur«qu'iU  ont  Hr-  imprinx's 

tuarle  au.il}  «<"  île  ri'ux  ifui  n'ont 

tt  dan.*  lerouraiit  «le  larticl''. 

tUttJHfi.  —  fuse  ''irx  '{niti^ 

M   .■•;•...:.•      •'-     V::iU,i    I      < 
.  ^kV-r.    f;  -  ■:-..  >  ■  . 
tifi-j'r.   L   jiij.   :■'•*.  :-    ■. 
fiFr-   .  r  ir.  :  ■• .  >''■•. 
pi^r.   :<■  {'•■•^  •■-     's  '     ■ 

c**  -..  -   l;.  ■'•      ^ 

riti-î-  -  :■'.'■.  ■,  .-  !  .! 
■I.  L-.:in:  '.  .-.'      .-    .1 

le  Ur:  -  ■:.■.-:  -  :'  !  -  -. - 
e»  Xi...- 1.-       •.  •:    1  ■  ■' 

iaa»l^  /'        '    f 

Lp.     .  ?•  ■ 


d-H-' 


(de'.' 


Ji 


Bnickner.  C.H.  Frotscher  et  C.-H.  Funkliinel 
out  donné  une  bonne  édition  des  Olynihiennes; 
Leipzig,  1834,  in-8*. 

3.  Discours  .Sur  la  Paix  ;  composé  en  346.  Sur 
la  question  si  ce  discours  fut  prononcé  oui  oa 
non,  consultez  Becker,  Philippische  Reden,  et 
Vtrinel,  Prolegom,  ad  oral.  De  Pacc.  André 
Downes  a  donné  une  édition  de  ce  disours, 
avec  nn  savant  commentaire,  Prxlecliones  in 
Philippicam  De  Pace;  Londres,  1631,  in- 18. 

6.  //*  Philippique  :  prononcé(îen344.  Consult 
Vœmel,  Integram  esse  Demoslh.  Philip,  II 
apparetex  disposilinne;  Francfort,  1828.  Cette 
opinion  a  été  oorolMttue  par  Rauchenstciu,  dans 
Jnhn's  Jahrb,  toI.  XI,  2,  p.  144. 

7.  Sur  lialonèse:  prononcé  en  343  ;  regardé 
comme  suspect  par  les  anciens  eux  mêmes  et  at- 
tritmé  h  Hégésippe  (Libanius,  Argum,;  llarpo- 
cratJon,  Etytn.  mag,;  Photius,  Bibliot.  ).  Weisko 
a  essayé  de  revendiquer  ce  discours  pour  Dé- 
mosthène,  dans  sa  Disserlalio  super  oral.  De 
Halon.;  Lubben,  1(K)8;  son  opinion  a  été  réfu- 
tée par  Becker,  Seebode's  AivAJr.,pour  1825, 1, 
I».  8^4  ;  Phitippische  Reden  ;et  par  Vœmel,  Os- 
tenditur  Hegesippi  esse  oralionem  de  Halo- 
ne.ço;  Francfort,  1830. 

8.  Ilcpl  târ/  2v  Xt^^ov:^T()>  (Sur  les  affUres  de 
la  Cliersonèse  )â:  prononcé  en  342. 

9.  ///'  Philippique  :  prononcée  en  342.  Con- 
sult. Vfrmel,  Drmosthenis  Philip,  lil  habitnm 
esse  ante  Chersonesilicatn ,  Francfort,  1837; 
L.  Spencel,  Vfber  die  drille  Philip.  Rede  des 
Dem.,  Mnoidi,  1839. 

Uk  \jà  /l"  PAi/i;};)i7ri^  appartient  à  Tannée 
.'Jil.  Les  nornlireiis^^  rt^pétitions  que  onti^-nt  ce 
!  -nur-  ont  inspire;!  li»';ïuroup  de  critiqufS  dfs 
1  -iN-s  s'jr  vjn  r-iiithi-ntiriti'.  (Nmsult.  B»^k<T, 
I  'f'  .  .  /!f'l''ii.\\'.\l.\*-rr=^if^ji,Oro/.P/4i/ip.IV 
î'-mn^fh  o'';r//'/ir/7^ir;  Gronint'U**,  î»»!*. 

.«■./..ur*  .*.  nf.ftortt'  a  j'ann^-e  ;ti'».  On  I»*  r»-!ard*î 
_■•  ;.  r:i"i!.' htJ'-rnrt.r  af*«if  r%plieain':qijeUI*'t!r'ï 

l'I/  ;  :•*•  -jui  !-  { '^^.l-.  r«i»'-n'hnt  l*"li./oiir, 
•i  •  •  1.1-  iw\i2Ji^  d.-  Ix-rr:«i-fljen- ,  «-t  U  Mtre, 
:  •'  -d  ri'iM-i^is- ,  i*4T  ta  pf-ri^lon,  î^-\4,x\t\  a  la 
•';'i'.'i»  .ri    :    ■   l'hîlipf»*' -V»4jt  hft\M\^:  'J'in*  le 

-.-  ..pi.»- Z;!  '.-.  O>n^oit.  h^.t.\Lf.r,  phiiip     R^- 

M.    \  iff^s  d%st«^r%  politiques. 

il:s  T.  -i:-.-,.:  .  ?  <r  f*%  r^ format  puhli- 
■    ■::  .•  -••■  -.  .  -nri-*:  'jV; 

.-•.''.•■'     \ .-  :  .'•   ii ^r.ir.v*  *'.\t.».  'î*i. c 

..•  -^.    :-.   :>..    /.  try.'^..    I   r.-  i-   ;.<r4ll 
..     '.:■-      -r,  ;-.,-•  :-  --o-.v.-.   >' '/fi 

.        :     --.         •«•'.'.    •■.•--     .n   î  >.'//.'•    *'V'*'' 

■: .    -■  '..-A  ,-.  •  -I.-I  ^'  r'f.--»  ->  .*r 

■  -■      ;,.-     -^  •■    .  ^'-  *  -r.i/.  '.••  ,  .1  *t 

^;   •  ■ .  - .    ■     •-.  '..•  \f-.:f  '  -^  i  *^r#- 


607 


DÉMOSTHÈNE 


soldées.  De  tontes  les  dflapidatioDS,  la  plus  scan- 
daleuse était  le  salaire  alloué  à  ceux  qui  assis- 
taient aux  représentations  théâtrales.  Une  loi  pu- 
nissait de  mort  quiconque  oserait  proposer  à  la 
tribune  de  rendre  au  senrice  de  la  guerre  les  fonds 
si  abusivement  attribués  au  théAtre.  Cest  pour- 
tant ce  que  tente  Démosthène  avec  autant  d'a- 
dresse que  d'éloquence.  CousuH.  Wolf.,  Proteg, 
adLeptin.,  p.  124;  Schtefer,  Apparat.  crU.f  l, 
p.  08G. 

13.  ricpl  av(i(iopiâv  :  Sur  les  classes  des  ar- 
mateurs ;  prononcé  en  3b4. 

Nous  avons  dit  plus  haut  par  quelle  pensée 
politique  ce  discours  fut  inspiré.  Non  content  de 
détourner  les  Athéniens  de  fahre  la  guerre  à  la 
Perse,  l'orateur  indique  comment,  si  la  guerre 
leur  était  déclarée  à  eux-mêmes,  ils  poon-aient 
la  soutenir.  C'est,  dit-il,  en  améliorant  le  senioe 
roaritUne  ;  et  il  propose  de  le  réorganiser  sur  un 
nouveau  plan,  qu'il  développe  dans  tous  ses  dé- 
tails et  dont  il  (ait  connaître  tous  les  avantages. 
Ma^  la  sécheresse  inévitable  des  détails  tech- 
niques et  des  chiffires ,  «  ce  discours  intéresse 
encore  aujourd'hui,  dit  M.  Stiévenart,  parce 
qu'il  présente  dans  un  homme  d'État  de  trente-et- 
nn  ans  le  réunion  rare  de  la  modération  et  du 
lèle,  d'une  prudence  éclairée  et  d'une  noble 
fierté.  »  Consult.  Amersfoordt,  Jntroduet.  in 
Orat.de  Sffmmùr.,hejdte,  1821  (réimprhnéedans 
VApparatus  de  SchcTer),  et  Parreidt,  Disputât, 
de  Inst.  eo  Athen.  eujus  ordinat.  et  cornet. 
in  orat.  Htpl  Ivmi.,  inscripta  suadet  Demosth,; 
Bfagdehourg,  1836. 

14.  Ticip  McYoOomliiTdv  :  Pour  les  Mégalo- 
politcAns;  en  353. 

15.  nip(tiic*Po8iMvOcuM«<  :  Sur  la  liberté 
des  Rhodiens;ea3b\. 

16.  Ilcpi  Tô&v  icpèç  *AX4ay8pov  owdipiAv  :  Sur 
les  traités  avec  Alexandre;  te  rapporte  à  Tan- 
née 325,  inaisilaétéreooiimiapoa7phe  parles 
anciens  eux-mêmes. 

Antipater,  régent  de  Macédoine ,  avait  commis 
des  actes  qui  pouvaient  passer  pour  une  vioUtion 
manifeste  du  traité  conclu  à  Corinthe  entre  les 
Grecs  et  Alexandre.  Anssi  on  orateur  athénien 
monta-tO  h  la  tribune,  en  325,  pour  reprocher 
aux  Macédoniens  d^avoir  enfreint  le  traité  et 
pour  appeler  ses  concitoyens  aux  armes.  Ce  dis- 
cours a  été  compris  à  tort  parmi  ceux  de  Démos- 
thène; Libanius  l'attribue  à  Hypéride,  Upien 
àHégésippe. 

Discours  Judieiaéres. 

17.  IIspl  otéfoyou  :  prononcé  en  330.  Il  existe 
de  nombreuses  éditions  de  ce  discours  célèbre. 
Les  principales  sont  celles  de  Befcker,  avfc  les 
icolies.  Halle,  1815,  Berlin,  1635;  de  Bremi^Go- 
tha,  1834;de  Diasen,  Gcettfa^,  1837  ;  deN.  Lan- 
dois,  Paris,  1844,  in-11.  L'authenticité  dfspiNxs 
Judiciaires  et  diplomatiques  contenues  dans  le 
discours  Sur  la  Couronne  a  été  révoquée  en 
doute  par  Droysen  {Ueber  die  Aecktheif  der 


Urkund.  In  Demoeih.  Bede  9* 
le  Zeitschrift/Ardie  Alterth 
réimprimé  séparément,  Berifai 
F.-W.  Newman  (Classical  J 
p.  141-169),  et  défendue  par  > 
séiie  de  programmes  coron 
ConsuK.  encore  sur  ce  discnors 
Comment.  Mstoric.  et  chn 
mosth.  orat.  De  Coron., 
Wolper,  De  Forma  hodirrna 
DeCoron.^  Leiprig,  1825;  et  L 
Comsnent.  de  Demosth.  orai 
Prsestantia,UeaÊCt  1832. 

CetadnrfraUediscoarBaétéaoi 
les  principales  langues  de  fEur 
eiemie  traduction  frmçalse  est  < 
vair  ;  shnpie  et  d'une  fidélité  litt 
parfois  à  la  dipiité  de  la  tribu 
et  les  plus  estimables  sont  ce 
gouiro,]  .  1834.  CC  de  M.  S 
1840.  Y  travail  < 

Il  ae         aue'        ft.   • 

lier,  lié  «•  qUc  |Mir  rc 
rcnirme  de  bon  U  tentée  pa 
Le  ton  0     Bct  i      It  presque 

e  au  V      de  I 

,C 

oc  t  .   » 

lo.  uipi  TiK         ncptoiNioïc  :  . 

catUmsdel  vussôife/praM 
Escfaine  av«ii  trahi ,  ainsi  que 
collègues,  les  intérèto  d'Athènes 
sade  en  Macédoine.  Démostbèn* 
en  343.  Ce  procès  n'est  pas  ni 
hante  trahison  (  ilovrrtXia) ,  e\ 
en  reddition  de  com  (c»n 
dusious  de  l'orateur  s 
tout  en  appefamt  sur  la 
le  plus  r^iNireux,  il  nb  w  c 
l'application  de  la  peine  de  imnl 
lente  attaque,  dictée  d'aUeurs  pa 
légitime,  mosthène,  avec  m 
groupe  les  de  manière  à 

bibles  pré&  as  en  un      « 

preuves.  La  dT       ir  f 

aifibassades         es  e 

avec  une       41       b  uvf»  | 
éqdUMe. 

19.  Iltpc  tf|c  &tt>s(ac  Kpèc  Al 
immunités  contre  Lrptine;  p 
D'après  la  coofttltntion  aihéi 
riches  de  rempli* 

charges»!»  i)le8 

ses.  Pai      1      oof  A 

thènesdccr         à  1 

patrie,  V\  vu  b% 

Xfia)  étaî»  eu  pidniei  •« 
taient  multIpBées  à  l'exeU.  Ira 
redite,  elles  passaient  aoni      I 
opnleoits,  tandis  qne  In 
les  fortunes  raémocrea.  r       au 


DÊMOSmÈSE 


(ittflpié  Mit  10* 

èr«VHir.Uloi 
ideB»- 


IM  Ml  4t  OMiipe.  Tovtctt 

idtkloideLtfpliMetle 

I»  i  iwiili  ^  yétt 


i  «Éft  ig^mtii  :  Ccmir$ 

I,  M»  d  18»;  pir  Mmmmo, 

r,|IWIe,lt3î-  Voy- 

MéUmrkêiMtse  der  JA* 

.4tr  MêrU».  Àkadâm. 

C<mir€Àih 
l'aBBéeaftS. 


fortaatde 

a*afait  pis  tofll- 

delêiotte.etllii- 

4tlaMtrioe8*élait6iM 

et  Diodora» 


Diodore. 

prooèt.  Ce  dto- 

it  ptr  Fankbinel; 

:  Contre  Aristocrate; 

'  aax  affaires  de  la  Cher- 

înrae ,  fol  composé  pendant  les 

I  de  la  goerrede  Phocide.  L*o- 

»  aiuil  proposé  on  décret  en  fa- 

I d'Orée,  intrépide  aventurier 

rdaClMnolilepte,  fils  de  Cotys, 

t  était  ainsi  conçu  :  «  Qui- 

poorra  être  saisi  dans 

i  attés.  Si  un  État  ou  un 

)  à  son  arrestation ,  qu'il 

,  »  Eotbycrate,  riche  Athé- 

y  attaqua  Aristocrate  dans 

l  ptr  Démoathène.  L'orateur 

r^n  le  déeret  d'Aristocrate  est 

1,  ^*y  ert  contraire  à  l'État; 

I  lao  d'avoir  droit  à  une  ré- 

tétêÊnfmA.  Cedisoours,  ter- 

I  de  toutes  les  lois  con- 

î#Affilacrate,  est  l'un  des  plus 

,  Od  ne  oonnalt  pas  le  ré- 

,  De  Charidemo 


Contre  Timocrate  ; 

\  par  Arcbâiins  et  Ly- 
i.  ^  T.  ini. 


iHUdeetportaBltnlsi 

cICffMBiln/rHiiti 
da  1 

IMI 

I  »  iM  tn*  dtfpvMa  iet  n- 


MaîMt  daa  dépMi»  prapaia  «M  loi  < 
lÉttMidflUwidwtffiaQrdeiMBMiréwgipoa* 
diirti  pw  kMMdMà  IteUDiMin»  dpi 

TloMierali  d'afdr  prapMé  wi  loIflHWa,  fiMh 
tfairttMsi«Mrtliderttit»  eteonMcofllK 
kd  àla  peiM  danMrt.  telgMin  <|idlB  M  rime 
da  pnwèk  Tof .  BIOBt,  i>f«|i^pOM.  i»  i)0MOfM. 

om.  €.  nmÊcm.;  Mh,  ins. 
lompparttaHWl  à  vM  époqw  poilértaRveè  3S8. 

dipièidedfatilMrti,etprlfée»eoMé* 
de  aeadfoiiadadlofai,  éhida  laMpor 
d»  oMBl  npanttn  à  la  trllMan, 
M  aeeua  m  eerlahi  Arliloa  de  Tnétf  MÉnwnt 
porté  sur  te  une  dea  dâdtem  de  rÉtat.  AriHoii 
ftit  défeodu  par  Lyeupie  el  par  Oémoaaièiie. 
LyeoifM  paria  lepremler.  Sm  dteconrsy  aijoar- 
dlml  perÂi»  eooleiiatt  piotafatenent  te  défeote 
propi«neatdite»ta>dteqwl>ànoitiièiie,pieiiant 
le  teng^se  de  raocQBatkm,  dénosee  Aristogttoo 
comme  ooupabie  d'aToIr  cofMitf  te  loi  qui  te  oon- 
damne  au  silence.  Le  second  plaidoyer  que  nous 
avons  sur  le  même  sujet  pentètre  considéré  comme 
une  sorte  de  réplique.  L'authenticité  de  ces  dis- 
cours ,  surtout  du  premier,  a  été  révoquée  en 
doute  par  quelques  critiques  anciens  (DenysdTHa- 
licamasse.  De  admir.  vi  dict.  Dent.,  57  ;  Harpo- 
cration ,  aux  mots ,  Suaçiç  et  NcaX^  ;  PoUox,  X, 
1 55  )  ;  et  soutenue  par  d'autres  (Liban.,  Argum,; 
Photius,  Bibl.).  Les  critiques  modernes  en  géné- 
ral les  regardent  comme  apocryphes.  Voyez 
Schmidt,  dans  son  édition  de  Dinarque^  p.  106, 
et  Westermann,  Qvuist.  Demosth,,  m,  p.  96. 

26  et  27.  Les  deux  discours  Contre  Aphobus  ; 
prononcés  en  364. 

28.  npôc  'Afo6ov,  !|«v8o|uipfvptdv  :  Contre 
Aphobus,  pour  faux  témoignages;  est  regardé 
comme  suspect  par  Westermann,  Quxst.  Dem,^ 
m,  p.  11.  Voy.  Schômann,  De  Jure  public. 
Graec. 

29  et  30.  Les  deox  discours  Contre  Onetor, 
Bœckh  en  révoque  en  doute  l'authenticité ,  dans 
son  Économie  politique  des  Athéniens,  Voy. 
Schmeisser,  De  Re  tutelari  ap.  Athen,  ;  Frei- 
burg,  1839. 

31.  Ilapafpari^  np^  Znvéas|uv  :  Déclinatoirf 
contre  Zénothemis;  postérieur  à  355. 

Démon ,  onde  de  Démosthèoe ,  s'était  emparé 
d'une  cargaison  de  blé,  que  revendiquaient  un  né- 


nn 


DÊMOSTIIÈNE 


godant  athénien  nomnié  Protuft  et  Zénothémk , 
courtier  de  commerce.  Zénotiiémls  éleva  mie  ré- 
clamation judiciaire,  à  laquelle  Démon  opposa  cette 
fin  rie  non  recevoir  rédigée  par  Démostlièae. 

32.  npi;'AiraetoijpiovicQcpaYpaçnfi:  DécHnataire 
contre  Apaturius;  d'une  date  taeertaine. 

L'Athénien  inconnu  pour  lequel  Démostlitae 
composa  ce  plaidoyer  était  appelé  en  garantie  par 
Apaturius  de  Byzance ,  comme  a'étant  porté  âiH 
tion  pour  un  certain  Parménon, condamné  à  pi^er 
vingt  mines  à  Apaturius.  L'Athénien  mis  en  cause 
répond  qu'il  n*a  pris  aucun  engagemeat  vis^i-vls 
d'Apaturius,  et  quil  n'a  pas  répondu  pour  Par- 
ménon. 

33.  np6c  4»opviiar»a,  mpi  tevcCou  :  Contre  Phor- 
mion,  pour  argent  prêté;  prononcé  en  393. 

Phormlon ,  négociant ,  avait  emprunté  à  Ckry- 
sippe  vingt  mines,  garanties  par  desmardiandises 
déposées  sur  le  vaisseau  de  Lampis.  Ce  vaisseau 
périt  dans  un  naufrage,  et  Phormion,  se  regardant 
comme  libéré ,  opposa  une  fin  de  non  recevoir 
aux  réclamations  de  son  créancier.  Chrysippe , 
dans  ce  plaidoyer  composé  par  DémosUiène,  at- 
taque ce  moyen  de  défense  comme  illégal  et  dis- 
cute l'affaire  à  fond.  Voyei.  Daumstark,  Pro- 
legom,  in  orat.  Demosth.  ado.  Phorm.;  Hel- 
delberg,  181  A. 

34.  Ilp4c  Hf^  AoxpcTouicapQrfpoi^nv  :  Contre  le 
déclinatoire  de  Laeritus;  discours  d'une  date 
incertaine ,  et  dont  l'authenticité  a  été  révoquée 
en  doute  par  quelques  anciens. 

Laeritus ,  élève  d'Isocrate  et  frère  d'un  certain 
Artémon,  dont  il  avait  hérité,  était  attaqué  par 
Androdès,  créancier  d'Artémon.  Laeritus  oppo- 
sait à  cette  demande  un  déclinatoire  fonde  sur  ce 
qu'il  n'avsK  pris  aucun  engagement  vis-à-vis  d 'An- 
drodès et  sur  ce  qu'il  avait  renoncé  à  la  succes- 
sion d'Artémon.  A  cette  fin  de  non  recevoir  pé- 
remptoire ,  Démosthène ,  ou  l'auteur,  quel  qu'il 
soit,  de  ce  plaidoyer  ré|iootl  assez  faiblement  et 
se  rejette  sur  la  mauvaise  foi  de  Laeritus,  dont  il 
raille  le  talent  oratoire,  puisé  à  l'école  so|ihistique 
et  artifideuse  d'Isocrate. 

36.  Tffip  ^op^twvo;  iraperfpotf  y;  :  Déclinatoire 
en  faveur  de  Phormion  ;  appartient  à  350. 

l'iionnion,  d'abord  esclave,  puis  commis  de 
Pasion ,  banquier  d'Atliènes,  obtint  que  celui-d, 
on  se  rftirant  des  affaires,  lui  cédât,  à  titre  de 
lociiti«>n ,  Ml  banque  et  une  inannfactare  de  bou- 
cliers. Pasion,  avant  de  mourir,  légua  à  Phonnion 
par  teblament  sa  femme  avec  une  dot,  et  la  tu- 
telle de  Pasidès,  son  plu<^  jeune  fils.  Apollodore, 
son  fiis  aîné ,  était  majeur.  Quelques  années  plus 
tard ,  Phormion  renonça  k  la  location,  et  les  deux 
frères  rentrèrent  en  possession  de  la  banque  et 
de  la  fabrique.  Après  avoir  accepté  un  rèïzlement 
de  comptes  fait  par  arbitres,  et  donné  à  Phor- 
mion une  dédiarge,  A|H>lIotlore  Tattaqua  comme 
n'ayant  pas  rendu  compte  de  tous  les  fonds  qui 
lui  avaient  été  confiés  par  Pasion.  Dêinustliène 
oppose  à  cette  poursuite  une  fin  de  non  rece- 
voir, Ibndée  sur  œ  qne  Apollodore  avait  dcn\ 


fois  déchargé  Phonnion  des  corn 

;  eonfre />viif«iiertM;  postérieur 
CSe  plâMoyer  roole  snr  one  alfi 
coropBqnée,  très  obscure  et  sans  n 
mêle  la  thi  de  non  raeevoir 
fiMid,ee  qui  4onte  eMoreiii> 
doyer. 

37.  npèçNnueiiurxov  x«ISf«oin 
DéeHnatoHirt  etmirt  Nmuinun 
piike;  d*one  dite  hicertafaM. 

Maosimtqne  cC  XénopHhe  atta 
les  tribontox  les  quatre  fils  et  h 
toBchmos,  leur  ancien  tuteur,  quo 
:  sions  reiatîTes  aux  comptes  de 
ététerminées  par  une  transactim 
paravent.  Ariattechmos  oppose  a 
recevoir  à  cette  réclamation  la? 
passages  de  ce  plaidoyer  se  trou' 
le  précédent. 

38.  Ilpi;  Boi«dTèv ,  mpl  toO  M 
'.  BceoluSf  pour  usurpation  de  no 
:  361  ou  360. 

Mantias,  Athénien,avan  deux  fi 

j  sane  nommée  Plangon.  Ces  ito,  d 

I  dtèrent  Mantias  devant  les  tribun 

i  dèrent  à  être  reconnus.  Mantiai 

pour  assoupir  le  débat,  etfitave 

I  tioos  suivantes  :  le  serment  sei 

I  courtisane;  elîe  ne  raeoepleralt 

i  adopter  ses  fils  par  un  onde  i 

devant  les  juges  Phmigon  prit  m 

(lès  qu'il  loi  eut  proposé  le  semu 

se  vit  donc  forcé  de  reconnaître  le 

11  fit  pour  eux  le  moins  qu'il  put  : 

inscrits  dans  sa  sedion ,  l'un  s 

Ikrotus ,  l'autre  sous  celui  de  Pai 

ferma  sa  porte.  Il  avait  aussi  u 

nommé  Mantithée.  Après  la  mo 

BoBOtus  prit  le  nom  de  Mantithée  ; 

ne  consentit  pas  à  se  laisser  <lér 

nom ,  et  dans  ce  plaidoyer  ii  dem 

tus  ait  à  re|»rendre  le  nom  que  i 

Mantias.  Il  a  été  attiiboé  à  Dina 

ques    anciens.  Voyez.    Denys  < 

Deinarchus,  13;  Ikeckh,  Urltu 

Aff,  Seewesen^  p.  «. 

39.  llpècBouMÔVy^icèf  icpoixi;|i' 
Bœotus,  pour  la  dot  maternell 

Les  fils  de  Plangon,  dont  il  a  eè 
le  plaidoyer  précédent,  prêt 
mère  avait  apporté  «ne  dot.  ei 
en  tenir  compte  dans  le  !  i 

tindis  que  Mantithée  revcnuii 
la  dot  de  samèrv.  Un  arbitre  chu» 
acoonl  prononça    en   laveur  di 
Ikputus  et  Phanphiie  appelèrent 
tenre ,  et  Démosthène  composa 
Mantithée. 

•iO.  Ilso;  £7:o*j8î«v,vcip  «poiKÔc 
dtas,  pour  une  dot;  d'une  date 

Il  a'affi  dans  cepiëilu|i  d 


BftMOffftlEMB 


«i«lffV 


»  du  texte  des 

de  tueeesftk»  et 

»  des  deseeodants  de  Bo- 

.  Voy-Boor,  Prolegom,  zu 

uik,   gegen  Mukartatus; 

ffctç/i  toO  xXVipou  :  Contre 
\  ficecesilo/i  ;  d^iiae  date  in- 

ftfbire  de  succession. 
I  #Afislodèiiie  et  descendant  an 
I  dTEoUiyiiiaqoe,  plaide  contre 
hMI  Léocrate  avait  été  adopté 
1  fiU  d'Eothymaqoe.  Le  fils 
Iklé^ditéderadoption^et 
I  im  ioo  père  la  succession 

(AvfidooK)  éUU  le  dMlt 

ké  A    HHipBr  «ne   UturgU 

de  la  rejeter  nr  ua  eulre, 

I  U  wipporler,  0%  ce  eat  tfe 

p  «c  le«n  Meai  respecUb. 

t  «"icfiittUM  deu  liUiTRlt 

ibc  wr%  aialu.  et  l'antre 

k  It  cHcycB  •ennié  de  blre  Vé- 

"         MitéC  M 

I  Mibir  lut- 

t  prAUieot  «er- 

I  iSilHinwi  ee  leera  Mena. 

lilMVi  iMmr  llBfentalre 

La  aentCDce 

U  0*7  avait   point 

MO  adversaire 

riMifeeate  oade  aecbar- 


d'AnlMB,  à  «lié 
44#U.LflléMa 

èiiÉe( 


rertmiiMit  das  toM  leÉ»  dMb;  M 
606ûtf»  par  1i  «mAM»  des  MaaiM  # 
dèilnmMLMifÉsa 


eaud  ëmn.  màHkwuà  t^È^  >  t 


M»  «Mlei 
dbd&s» 


der 


aoioHCCRMPiilMi»  MB  père,  *•] 
iMrwtl 


pUMétepoorilto 
nH^idittéM 


i^'v. 


•Midei  pir  ^  totaulu  dt  eat  i 
«hMidié  dp  prnrfsr  disoMurt  flSTitf 
Im.  Bekkar.  T«y.  a-D.  Bssi,  IMalriii  i»  A^ 
mmUL  mnA.  tog<ipif».;  BefAe^  11». 

4e.  Uipl  EdIpfM  xfld  MKHSidÉftw  4mft8|Mp> 
tvpi^  :  sur  SverfUi  et  MneeSMuM,  pmtt 
fimx  têÊUÂgnagm;  pmWiWr  à  3^. 

Uta  armateur  afliéÉieB  tfiit  m  autorisé  è 
opérer  âne  saisie  dans  la  iiiiisoB  de  Théoplièine. 
Pendant  qu*il  y  proeédait ,  Théophtote  engagst 
avec  lui  une  querelle  qui  dégénéra  en  rixe.  Les 
deux  adversaires  échangèrent  une  assignation  ju- 
diciaire, chacun  d'eux  accusant  l'autre  d'avoir 
frappé  le  premier.  L'armateur  fut  condamné  sur 
les  dépositions  d'Evergus,  frère  de  TUéophèroe, 
et  de  Mnésibuie,  son  parent  ;  maintenant  U  accuse 
les  deux  témoins  de  faux  témoignage,  dans  ce 
plaidoyer  attribué  à  Démosthène.  L'authenticité 
en  est  contestée  par  Harpocration,  aux  mots  *Ex«- 
XCorpow  ct*HTT){Aév7iv  ;  par  H.  Wolf,  par  BcBclib  et 
par  J.  Bekker.  Voyex  Scfanfèr,  Appar.  crU., 
V,  p.  216. 

47.Ka?à  *OXu|&inodâpou  pXtfiK:  ConfreOfym* 
piodore,  pour  réparation  de  dommage;  pos- 
térieur h  343. 

Deux  beaux-frères,  CalUstrateet  Olympiodore, 
se  disputaient  l'héritage  de  Cooob,  mort  sans  e&- 
(knts ,  héritage  réclamé  aussi  par  d'autres  préteo* 
dants.  Les  beaux-frères  oonTinreot  que  cehii  des 
deux  qui  gagnerait  partagerait  l'hérita  avoe 
l'autre.  Olyropiodore  gagna ,  et  garda  tout  Ne 
pouvant  rien  obtenir  par  les  voies decoodliatias^ 
Caltistrate  poursuivit  son  beau-Irtre  devant  les 
tribunaux.  Un  long  exposé  de  toutes  les  relalioM 
existant  entre  le  plalgoant  et  son  adversaire 
pendant  le  premier  ^our  d'Olympiodore  à 
Athènes,  pendant  son  absence  (  il  était  parti 
pour  la  guerre)  et  à  son  retour;  les  preuves  tes^ 

20. 


eis 


tiDumiale»,  quekiueftarguiMnto, 
l'utation,  une  violente  sortie  oontre  unecooiti- 
sane  qai  avait  rendu  Olympiodore  infidèle  à  set 
et^^agements ,  une  prière  aux  jugea  :  Toilà  les 
parties  les  plus  saillantes  de  ce  plaidoyer,  où  le 
récit  occupe  plus  de  place  que  l'argumentatioa. 

48.  Ilpôc  Ti|i60cov,  (ncèf  XP^^  Contre  Thmo- 
thée,  peur  wie  dette;  se  rapporte  aux  années 
comprises  entre  3A3  et  354. 

Le  célèbre  général  Tiioothée  arait  plusieurf 
fois  emprunté  de  l'argent  an  banquier  Pasion. 
Après  la  mort  de  ce  dernier»  Apollodore,  son  fils, 
i^claroa  le  payement  des  dettes  à  Timothée, 
i|ui  prétendit  s*ètre  acquitté  dans  les  mains  de 
dtoyens  que  le  créancier  lui  avait  désignés. 
Apollodorein8iste,et  établit  quatre  dettes  qui  sont 
encore, dit-il,  èUcliargedu  général.  11  le  prouve, 
selon  Tusage,  par  des  dépositions,  des  argu- 
ments ,  et  par  Tinduction  qu*on  doit  tirer  du 
serment  refusé  par  l'adversaire.  Une  violente 
sortie  oontre  la  mauvaise  foi  de  Timothée ,  une 
prière  adressée  au  tribunal  composent  la  péro- 
raison de  ce  plaidoyer.  11  est  regardé  comme  apo- 
cryphe par  Harpocration ,  au  mot  Kaxortxvtùv; 
par  B€eckh,et  par  Bekker  (  Voy.  Scbaefer, 
Appar.  cr\t.,y^  p.  264),  «t  défendu  par  Rumpf., 
DeOrat.  adv.  Timoth,,  Giessen,  1821. 

49.  Ilpôc  lIoÀvxXca,  icspî  toO  èuitptnpapxritiOTo;  : 
Contre  Volyclès,  au  sujet  tVune  triérarchie; 
postérieur  H  3fil. 

Polych's ,  nommé  pour  remplacer  Apollodore 
dans  la  chargo  flispendieuse  de  triérarque,  n*é- 
tait  entré  en  fonctioos  que  longtemps  après  Té- 
poque  fixrâ  ;  et  Apt^lluilorc  avait  ete  forcé  de 
continuer  le  service  à  ses  frais.  Ce  dernier  ré- 
clame contre  le  retardataire  toutes  les  dépenses 
qu'il  a  été  obligf}  fie  faire  depuis  l'expiration  de 
.Sun  mandat. 

50.  Ilcpi  ToO  CTSsivo'j  tt;;  Tfir^apxi**  -  '^'"*  '^ 
couronne  navale;  après  361. 

Les  AUiéniens,  ayant  besoin  de  vaisseaux , 
avaient  décn^é  la  mise  en  prison  de  tout 
triérarque  dont  le  navire  ne  serait  pas  en  état 
d'appareiller  au  commencement  du  mois  sui- 
vant ,  et  promis  une  couronne  d*or  au  comman- 
dant dont  la  trirème  serait  le  mieux  équipée  et  la 
première  mim;  à  llut.  Apollodore  obtint  cette  ré- 
compense. Set  collègues  la  lui  disputèrent,  par 
des  motifs  qui  nous  sont  inconnus.  A|K>llodore 
leur  reiHNvlit  parce  pUiiloyer,  où  il  prouve  qu*il 
a  mérité  la  couronne  prumisi*  au  triérarque  le 
plus  dévoué  et  le  plus  e\}iéf}itif.  Ce  discours  est 
regardé  comme  suspect  |>ar  Becker ,  DemoitK 
ah  Staatsmann  und  Hedner,  p.  465. 

5t.  np&c  KâX)iincov  :  Contre  Callïppe;  pro- 
noncé en  364. 

Callippe,  orateur  influent  et  agent  des  Héra- 
rléotes,  réclamait  ilApollodore,  fils  de  Pasion , 
une  somme  d*argent  déposée  diez  ce  banquier 
par  Lycun ,  négociant  d'Ilëracléc ,  et  sur  la  de- 
nuimlf  de  celui-ci ,  mort  depui»,  remise  à  Céphi- 
si<w)e.  1^  défendeur  n'avait  qu'une  proposition 


DÊMOSTHÉNE 
oourte  lé-  i  à  prouver  :  là 
banque  n'était 


616 

dépotée  pnr  Lyeoo  à  li 

au 

et 


ti 


U  le  prouvie  par  cinq  raisou, 
récapitniatioa  rapide ,  il  demande,  an  mb  de  li 
justice  et  m  non  de  ano  père,  qoe  le  Iribonal 
prononce  en  ta  fivenr. 

52.  npôc  NixércpoETOv,  nipc  xSn  'Aptloiiaiaw  Av- 
SponcôSMv  :  Contre  NieostraU ,  twr  ta  udaoeM 
d*AréthuHu$  ;  d'n 

ApollodoredéDOBoeNioostnte  < 
qoelquet  esclaves  de  son  frère  AiéChuaint,  défai* 
tenr  insolvable  de  l'État,  et  fruttmt  Mtri  la 
république  d'un  bien  qui  lui  appartenait  D'aprèt 
les  lois  athéniennes,  ti  le  dénonciateur  gainait,  fl 
recevait  les  trois  quarts  des  bient  déooncét;  al 
perdait,  il  payait  une  amende  de  mille  dndÎBMt 
et  était  à  jamais  eidu  de  U  tribune.  ApoBodoie 
demande  qu'on  ne  le  confonde  pat  avec  let  dé- 
nonciateurs ordinaires  ou  sycopjiantes,  U  vem 
seulement,  dit-il,  se  venger  det  torts  de  Kieat- 
trate  è  son  égard,  et  abandonne  an  trésor  la  lé- 
compense  promise.  CedisoourteilragtrdéeoHae 
suspect  par  Harpocration ,  an  mot  Xwrnpnrt. 

53.  Ksrà  Kovmvoc  alxiac  :  CoNfre  COMB^OV 
mauoais  /roé/emen/i;  proooooé  en  343. 

Cn  citoyen  nommé  Ariston,  d^^  ikn  cl 
jouissant  d'une  certaine  aisance,  pocte  | 
pour  mauvais  traitements,  contre  nn  i 
non  et  contre  set  fils.  Let  bits  qnl  i 
un  tableau  trèt-curieui  de  ( 
de  la  vie  athénienne. 

54.  n^  KaUixX^oi,  fUfH  X**P^  '  ^ 
liclès,  pour  un  emplacement  ;  d 
taine.  Le  client  inconnu  pour  leqkici 
écrivit  cette  défense  avait  nne  tcm  ««■ 
celle  de  Calliclès.  Cn  chemin  se  ^  . 
petits  domaines,  situés  d              «.  I- 
tombée  des  montagnes  av«»  laii 
dans  la  propriété  de  Calliclèt.  Cdiu-vi. 
dommage  au  voisin ,  le  cite  devant  un  ■ 
IMur  avoir  bouché  un  canal  destiné  à  fac 
coulement  des  eaux ,  et  coodut  à  mîBe 
de  dommages-intérêts.  Le  défendenr  t 
prouver  d'abord  qu*il  n'est  pas  ctoae 
mage,  ensuite  qu'il  n'y  a  ancone  p 
entre  le  dommage  et  llndemnité  rédaiiKsr. 

55.  Kaxà  AiOfvuaoSwpou  pXôCr,;  :  Camit* 
j/rétention  injuste  de  Dionysodore: 
329. 11  s'agit  d'un  Dionysodore  < 
une  somme  d'aiigent  et  ne  voi 
tous  les  intérêts. 

56.  'Lfcnc  tKpèc  Eu^ouXîdiiv 
Subulide  ;  poslérîenr  à  346. 

Un  Athénien,  nommé  Euxithée.  a^ 
de  la  liste  det  citoyent . 
cision,  qu'il  attribue  à  -v  u  cm 

mande  sa  réintégratiuH.       ne  p 
aucune  conclusion  oontre  mbniidc. 

57.  Koià  Ocoxpcvou  Mti^  :  Pt 
Thtocrine  ;  apparticat  à  325. 

Epicharèa  pourtnit  Tbéncrine ,  qui 
condamner  son  père  à 


Appei 


SKM06TBilf£ 


iditelii.Cteéii«Mn«il 

M  DiMrqpie.  (  Vvy. 

,  10;  rjffif- 

B;BwpoQn- 

e  s  Amfrt  JVtora;  te  fippoite 
rdet 

Bf  wWOld  MCHV69  IplHB 

liloi^,iMidetp(faeB 
d'époMer  des 


^D0  Rterâ  6rt  étftBûfjtni 

5,  rtiMMif  MT  fa  Jeuette  €t 
mat,  IqrfttelitrlbiiiieiKniry 
|lHe  ApoOodim ,  à  h  Mf  ton 
I  «M   fei»pèra,pliis  â0é,  ptat 
Ifciiiiii  Mb,  et  ptas  Mté  oootre 
;  ftriH  to  pBfdfe.  Apofiodore 
1  à  IBM  étmgàrB  d^ 
toute  te  Tie  de 
.etdomiete 
,  La  bamgoe  se  termine  par 
)  eoAtre  fteeaaé»  et  par 
de  coodam- 
eoopaMe  coTers 
B.  lM0ra»  si  elle  fut  con- 
'  dans  II  serritiide;niai8 
I  flil  aeqoittée.  Ce  discours  est 
I  apocryphe  par  les  critiqoes  an- 
Yoj.  Denys  dUalicamasse, 
dîd.  Deni.,  57;  Phrymeos; 

Tifi^OL,     AY){t01C(HV)T0Ç, 

[*9mnn,^,   Kê^idc;    et  Sduefer» 

idrapparat. 

iH$eomrs  funèbre  ;  se  rap- 

I  il  est  certainement  apo- 

De  admir,  vi 

t^  44;  Ubanins,  Argum.; 

AlYtlSat  et  Ktxpoiciç; 

•  ;  WHiaa,  an  mot  Asi\i^Joa^évni; 

,  fb  3&4  ;  Westermann,  Qwest, 

VantlMiiticité  de  ce  discours  a 

r»  Dea»otih.  als  Staatsm, 

IfV  Krtger,dans  les  Archives 


reux;  est,  comme 

apocryphe.  Cet  éloge 

dn  jeune  Épicrate, 

t  dl0Be  dn  grand  orateur 

Voy.  Denys  d'Haï.,  Ad- 

44  ;  Ubanios,  Argum,  ; 

BibUoth.;  Wester- 

,llt70. 


paidotéf] 
citeteBBahBiilB:  l.AifO 
&ipséc(DeBysd«al.,iMiîar«*.,n)$~S.biè 
Métevioc  (WÈOL^mL^  53;Haipoe9MNB,wiiMil 
dcxaeTstev);  —3.  Opic  Ho^bÛMCMv  «syipay^ 
(Bekker,  iHieed.,  p.  90);  —4.  Bhpk  Xpuafan 
(Athénée,  Xm)  :  e'aalpfobaUeDMatteaêine^ie 
l*!à«QSiovi«  tOf  On^,  martinmiéa  pir  JDaai|B 
d'BaL  dansBOB  J^p«fl.«iiM«sI,  13,  UeniiiM 
le  mCma  ihétonr,  dans  aoa  gs^adteir,  »tiiid. 
Hem.,  67,'  déctere  400  oa  dentor  dtoaoma  aal 
apocryphe  );--&•  IIipItoDpdi  IxasOMa  *ApinA«v; 
apocryphe,  Bairant  Defltya  dTBaL,  Ito  odinlr.  «> 
die^.Demoftft.,  57;— 0.  KaRàAi||idBoii(BBkkar, 
AJMcd.f  p.  33è).  Oneslnovo  prahaUBmenl 
on  fragmenl  dana  Aieiaadre,  De  Migmr,,  p.  478, 
éditWab;— 7.IIp6çKpK(«v«i|ilfeOii«cm4p^ 
porac  (  Barpocnfloa,  ao  awl  BwwMppa): 
Denys  d*HaL  en  léfoqne  f»  dooto  rMhaptieilé; 

-  8.  Ticèp  ^vjtépMv  :  ce  n^élaft  pcobafateDMot  pas 
un  ouvrage  de  DénMsttèBa  (Snidaa,  an  mol 
'Aim);  -—  0.  *riiip  lotrOpoutUcénifpanlk  i^pèc  Xb* 
pa»H*o»;  c'étaitrcHmedeDtoBiiiua,  bbIoo  Oalil- 
maque, dttf  par  PhottH,  MAolib., p.  401. 

DéBBostfaèneaélétiadritM  trèHPraod  noadm 
œ  row«  naos  ntaBow  louies  hs  mbbnb  uo  rjEu* 
rope^PannileatradnelenrsallemaBdBonooinpte; 
RelBke,  Boner,  Gottsched,  Bfiderar,  flcheflU, 
Hefane,  Bêcher,  WMand,  Twiedh,  Lnden, 
Seiler,  Raumer,  Schwabe,  Nlebuhr,  Kortm, 
JÉeohs^ete.;—  Farad  tes  BdteH:  CMfone, 
FfgMued,  l^erra,  PteMIa,  NtoM,  llbgbeit, 
SetecU,  Cesarotti.  — Parndtea  Aimtete:  WyhMNi, 
Dawson,  Portai,  Frauda,  Leland,  lord  Brong- 
ham  ;  —  Parmi  les  Français  :  Jacques  Perrion, 
Jean  Lalemant,  Louys  Le  Roy,  Jean  Papon, 
Genrais  de  Toumay,  Guillaume  Durair,  François 
de  Maucroix,  Jacques  de  Tourreil,  d'OUvet, 
Gédéon  Le  Cointe,  Millot,  Auger,  Gui,  Charles 
Dupin,  Bignan,  l'abbé  Jager,  Ploogoulm,  Stié- 
Yenart.  La  traduction  de  M.  Stiévenart,  publiée 
à  Paris,  1842,  in-8*,  est  plus  fidèle  et  plus 
complète  que  toutes  les  précédentes  ;  elle  contient 
d'intéressants  parallèles  de  Téloqnenee  antique 
avec  réioquence  moderne  :  chaque  discours  est 
précédé  d'une  hitroduction  et  snifi  de  notes  his- 
toriques ,  littéraires  et  critiqoes.  M.  Plougoulm 
prépare  un  grand  tra?aO  sur  te  lutte  de  Démos- 
thène  contre  la  Maeédofaie.       LAo  Joubert. 

Pliitarque,  DimoiUunat;  rUm  dêum  Orat,  —  Denys 
d'HalIcaroasM,  Dt  aéHUr,  vi  4ieL  Dewuutk.;  EpUtota 
ad  jitiumêum.  —  libaBlos,  jérgum.  in  Orat,  Demotth, 

-  PboUiu,  aédfioMMo.  —  Suidas,  au  mot  Av)iioa0^vv)c. 

-  Ludeo,  EiMOM.  DtmMth.»  4t.  -  Oeéron,  Dt  Orai.^ 
III,  l6;anKM,  as.  —  QolnUlleii,  XI,  S.  -  HUderlcos. 
OraUo  de  vUa  DmiMttkmUif  WItteoberg,  IMI,  In-e*. 

-  Hier.  Woir,  rUa  Dmnoitkenis  et  jEteh^ni»;  Bile, 
lS7i,la-roL  -Schott.  ^itm  paraIMm  Jristot.  êiOê- 
moUki  Anven,  I6OS.  -  Pabrtdai,  BiM.,  Grmea,  t.  Il, 
p.  «M,  édlL  Haries.  -  Beeàer,  Dêmoithenêi  ai>  Staatt- 
mann  und  Bedner;  Halle,  1816,  t  toI.  la-S*.  -  Zlramer- 
mano,  Ditiertatio  de  DÊWUMthên»  retptibUem  Mke- 
nientis  oM/Ministro/or»  /  Bertlo,  litl.  In-S».  —  Weatar- 
mann,  QurnstUmes  Demoêtheniem {  Ulpzlf ,  t8IQ-iaS7. 

-  Bôliaeke.  StudUn  an/  dem  CêMête  dtr  Mtisekm 
Mdner  ;  Bertln,  1S4S.  -  CUotoo,  Fmti  BeUmUM,  * 


619 


Morbrre.  De  Intifnio  Demnsihenit,  dint  w»  ffpmtevla 
$cUc:a  ;  ISIT.  —  (i.  dr  Rocliifort,  CotuUeratim  tnr 
DeutOitMM,  considéré  comwte  orateur  H  comme  poli- 
tlqw,  quatre  mémoires.  Aam  le  recueil  de  l'Afadente 
dei  InirrtptlOBK.  t  XUIl  et  XI.VI.  -Schottcn,  INffirf- 
titio  de  DemoitAêniM  eioqumtûB  ekaraeUn^  Ctrecht, 
ins,  In  <!•.  -  Edinbnrgh  Heriew,  n»  61  et 71.  -  Thlrlwall. 
Mitory  of  <;rtece. 

DÉMOSTflê.^E  de  BUhyrUe,  Mstorien  grec, 
d'une  époque  incertaine.  Il  avait  écrit  un  ouTragc 
sur  la  Bithynie,  en  dix  livres  au  moins  (Bt9v- 
viaxs  ),  ot  un  autre  sur  les  fondations  des  vDIes 
(Kt;7C'.;).  On  ne  sait  si cetti^ dernière  composition 
était  en  prose  on  en  vers.  Il  était  plus  ancien  que 
Pohhistor  et  l'olybe,  comme  on  le  voit  par  les 
paroles  suivantes  d'Etienne  de  Byzance  :  "  Po- 
i>histor  dit,  «l'après  Démosthène,  que  Chaloée 
esi  une  ville  de  Libye  ;  PoIvIkî  le  reprend,  etc.  ■ 
Mais  plui^eurs  critiques  doutent  que  Ar.(jLo?Ocvy;; 
soit  ici  la  véritable  It»çon,  dans  ce  passade  d*É- 
tienne  de  Ityzance.  Le  poCtc  Eupliorion  avait 
a)iiipos<>  contre.  Démostliène  ou  adnssé  à  Dé- 
iiiuslliëne  des  vers  dont  il  nous  reste  quelques 
fragments,  publiés  pair  M.  Bfkkcr.  M.  Meineke 
I)ense  qu'il  s'a^t  dans  ce  |>oéme  d*K'.ipliorion  fie 
riiistorien  Démosthène  de  Bithynie.  (."est  une 
simple  conjecture,  qu'aocun  témoignage  des  au- 
teurs andens  ne  contredit  on  ne  confirme. 

Ùirnne  «lr  By/anrc,  aui  mois  KOJCÔ;  ,  Msv^wÀoC, 
Tdpoc,  Toûoôç,  TrJiJir/Tffôç,  A^c^xvfoEÎs,  'Aûtsxti. 
-  BekktT,  jérnêedota,  p  13SS.  -  Mriseke,  De  EnphO' 
riom,  p.  Si. 

*DÂMOSTBJt!iRr/e  TArocf,  grammairien  grec, 
d'une  époque  inoertaiBe,  Suivant  Suidas ,  il  avaM 
(Trit  un  ouvrage  sur  les  poêles  dithynmbiqoes 
(  lltpl  Si0ups|t6oicMâv  ),  une  para^rase  de  17- 
liade  d'Homère  et  de  la  TMogonie  d'Hésiode 
et  un  abrégé  de  l'oomige  de  Damagèle  d'Héra- 
clée. 

Snldaii.  an  Mot  AvtPM^évr^.  —  Wettenna«n.  Qtunt. 
l)em.,  IV,  p.  M,  M. 

*  dAmOSTH^B  le  Petit  (  àr^yjuaUvnz  à  Ml- 
«poc  ),  riiéteur  grec,  d'une  époque  iDoonooe.  On 
ne  sait  rien  de  sa  vie.  Quelques  fragments  de  ses 
discours  ont  été  publiés  par  M.  Bckker. 

nfkker,  AnerdUa,  pp.  ISS,  IM.  16<.  ITO.  ITS 

DinosTBfcsB  de  MarseUtt  (  AiiiMc^svr.; 
ô  MsvToXiwTT,;  ) ,  médecin  grec,  né  à  Marseille , 
vivait  vers  le  premier  siècle  de  l'ère  chrétienne. 
Il  est  l'auteur  de  plusieurs  formules  médicales 
qui  ont  été  conservées  par  Galien.  Quelques 
critiques  l'ont  idriitifi»*  aver  Démoslhrm'  Thila- 
lèthe.  11  est  quelquefois  désigné  simp^finent  {ur 
<on  surnom  de  Massahotn  ou  Mnsstlirnsis.  Ce 
qui  nous  reste  de  lui  a  été  recneilli  par  C.-G. 
kulm. 

fialicn.  De  Compot  Medéemwi.  sec.  peu  .  T,  Ik.  — 
.\erlu<.  IVpt.—  C-C  Kftba.  AdéUam.  ad  FJtarh.  Mrdi 
for  veter.  «  J,  A,  robriciofxhtbiivm. 

DÉMnSTBfavr.   rniLALÈTBF.    (  Ar.iiOcOfvr,: 

ô  (|H)i2>.r.^;  ).  uédi-cin  grec,  viiait  prolsibli-meat 
<.u  commt»cement  de  l'ère  rliretienne.  Kiève 
d'Alexandre  Ptitlalèthe,  il  appartenait  a  l'irule 
'le  méflecine  fondée  par  nérvphOe ,  et  se  rendit 
surtout  célèbre  par  «on  habilfîé  rommeocutiMe. 


DÉMOSTHÈNE   -  DÉMOrZ 

Il  écrivit  un  ouvrage  sur  le  pouls,  dté  pa> 
tien,  H  un  autre  sur  ïn  nmladfes  des  yeir 
existaient  encore,  à  ce  qiTil  semble,  da 
moyen  âge,  rorfs  dont  il  ne  reste  anjou 
que  des  extraits  ronservés  par  Adîns  H 
dltpne. 

rriiiiin,  /V  Diffêr.  Mtb.,  iv.  «^  - soMb.  Déet 
0/  tireck  mud  Haman  AtovrMjiAp. 

*D^osTBK3iB,  jurisouosulle  grec, 
qualifié  de  préfet  du  prétoire  dans  ime  ooi 
lion  que  lui  adresse  Pempcreur  Justin  n 
en  ô!>9  et  :>3J,  Jii>li!ii  mi  lui  adresse  plu 
constitutions  reriieillÎ4H(surle  code.  Les  écj 
ce  légiste  ne  sont  |>as  venus  jnsi|u'à  nous 
vraisemblalilc qu'il  a  existé  un  autre  Démofil 
plus  anden  que  le  préfet  du  prétoire  ;  c'c 
lui  que  Thallêe,  écrivant  vers  636,  appel 
lustre  mémoire. 

Morireull,  Uittoire  du  Droit  bifunti».  L  i,  p. 

*  l>ÊBOSTRATF.  (  AsiiôffTçaxo;  ) ,  s«* 
romain,  vivait  prubaÙemeut  dans  ie  p 
siècle  de  Fère  diréticnne.  D'après  Suidas,  i 
composé  un  ouvrage  sur  la  pèclie,  en  vin 
livres,  'AÂ'.£ut'.xs,  un  autre  sur  la  divinati 
moyeu  de  l'eau  i.  lle^  i^i  ivj'^pcrjftsvn 
(''est  piobablement  le  même  dont  PNne  c 
livre  dliistoire,  peut-être  d'histoire  natt 
et  le  même  ausai  que  Démostnte  d*Ap 
auteur  d'un  uuvragie  Sur  les  Fleures  •  ||i 
taiiûv  ),  dté  par  Philarqne. 

Suidas  an  mot  AoBlÔorporoc.  — >  PBor,  HM 
XXXVII,  6.  -  Plutarqae.He  nkn*iif.  tS.  -  ^ 
Demttor.  ^«rlt. 

*  DftnosTBATB,  orMteur  «iea.  Ce 
ta  proposfUoB  qa'AldMade,  v  Lan 
forent  placés,  avec  des  mufoin 
teie  d'une  expédKion 
parafft  avoir  joué  on  rAlc  wt  «■«>  ■ 
cnwdmwpfilitiquesdf  répwfii^,  me  pnéte  1 
le  met  en  mène  dans  une  eoroéidie  iBtttnli 

VrnK- 

PInlarqur.  fie  d'Alrm^de,   -  BrtiBkCB. 
crtttea  tiratorum  Ctmorum^  p.  zlvi. 

*  DixoTÉiAi,  écrirate  grK,  à  IVfKard 

on  sait  stnileuieol  qu'il  avait  écrit  Sur  /»  /'i 
des  d'Egypte  un  traité  dté  dans  VHistot 
relie  de  Pline. 

r  me.  Itift.  .VcU  .  XXX  Vtl,  IS.  -  Frmç.  Cner  , 
1.1  RIM.  ?rrc4ae  de  %.  A.-Flnala  Didot. 

némenz  dr  la  ballb  (  L'abbé  ),  litli 
français,  né  h  llnniny,ca  Savoie, vers  la  fia  < 
septième  sIMe,  mort  à  Paris  >ers  174?.  I 
dans  les  ordres ,  et  Mint  me  cure  il.iw 
du  diocèse  de  Genève  qui  appartenait  aini 
France,  il  fit  insérer  dans  le   .Vonrrr  I 
d'une  nouvelle  métlio«le  df>  notation  pniir 
sique,  qui  fut  approux'é  par  racjilpia 
Sciences  en  177ft.  Le  système  di      moli  i 
tait  à  supprimer  la  pôrt^,  et  ^  nr       *«* 
quo  d'un  seul  raractère  de  d 
sitJiin  verticale,  horizontale 6ii  iociiiki- 
S'«n«,   indiquait   le  degn*  d'élévatiou  m 
t'etli*  invention  n'i'lait  pas  non vrle  : 
t>T,  rn  iGOi.^Miidt.  eii  1 607,  H  le  père  ao 


DEMOTZ  - 
aTAîmt  pra|MMé  d'analogues.  Die  fut 
ttaquée  dans  on  opuscule  intitulé  : 
5 tir  ta  Méthode  d'écrire  la  musi- 
Orinotz:  Pari»,  172(i,  in-12.  Démotz 
>ar  uii«ï  brochure  qui  avait  pour  U- 
te  a  in  eniiifuv  dp  .V....  contre 
I  systttne  de  chant  par  Af....,  pré- 
IT^T,  iii-12.  On  y  trouve  les  appro- 
A<3dmiif  de»  Sdences,  de  Campra, 
iult,  de.  Lallouette  et  de  phisieur» 
BA  du  temps.  On  a  eucore  de  lui  : 
B  ptain-  chant  selon  un  nouceau 
ex-couii^  très-facile  et  très-sûr; 
.  la- 1 2  ;  —  Breutaire  romain,  noté 
ourrau  système  de  chant;  Paris, 
.  •  -  Méthode  de  Musique  selon  un 
Mleme  ;  Paris,  1738,  in-s°.  Brassard 
ivstèine,  et  fit  voir  qa*iJ  ne  pouvait 
ft  une  Lettre  en  forme  de  disser- 
DemotZy  sur  une  nouvelle  me- 
ttre le  piaîH'Chant  et  la  musique; 
.  iih4'. 

avAétf  mmverieiie  des  Vusieieru. 

•  Pierre  ),  in61ecin  oculiste  fran- 

ncille,  en  1702,  mort  le  26  juin 

lia  don  apothicainf do  Marseille, 

élodcK  a  Avignon,  et  les  acheva 

tre->atioDS  à  Paris.  11  Hit  reçu 

jroiMf  à  Avifcnon,  et  revint  à  PariK, 

ht  pnt  pour  buppitiant  dans  l\nsei- 

raBatomie.  Après  la  inurt  Je  Du- 

ioUinC  la  place  de  démonstrateur 

ivaiiinet  d'histoire  naturelle  du 

i;  rnais  il  ne  cun^<T\a  a^tte  place 

^>.   Il  allait  retourner  dans   sa 

c  k  durtf-ur  .\jituine  Petit  lui  pro- 

'lan-^  M*<   tra\au\  anatoiniiiiiiS 

I'  «piTialerrifut  des  mniailicn  <ioK 

ft^  txiia  ari'tt'-  hranctic  (if  la  iiié- 

at  ii«  rnMle<:in-0(  iiIInIc  de  Louis  \V, 

MOCi^«e!«-rari  île   l'Aradriiiio  royale 

i  <C  d^  ci>rr*'<pondaut  de  U  Sorit^*^ 

— dffff  r<-'v«fnfit-nMfrent  ses  travaux. 

c^'^eur  royal.  On  lioit  à  l)e- 

reniar«|ues  int«^ressante.s  sur  la 

ird.'  la  \w  dans  l'homme  et 

vw»  lui  qui  di->Nina  toutes  les 

m  aux  r*-cherrh«*»  d'Antoine  Petit 

Mr  rifii  iiu  eoq  d'Inde,  du  hilH)u 

urilf  fl  de  la  tortue.  Il  prouva 

■  r«t  fkiH   1.1  rontiniiatioii  de  la 

■M  dt^-uuv'  rte  d.-  !.«  i!n'T!il>r.:ne  de 

rtl         aiiparîient  .i   heinoiirs.  Il  a 

e»  '"•pifii'^r.i  lies  iiie«ierins  sur  la 

na--nse  !'djli«it',i:'iH.'  »îaif  un»'  des 

^r  l'art  T!i<-ii«-ii'.  <>n  .-i  de  lui  : 

mm  {'a*  nli-r,  tijl,  .!■   laiijais  du 

P.»ri-.  !"  :".  rî  P.einis.  i:;,2, 

'  ei  OhservntviUs  dr  //.•  So<'irf'- 

ydimtjouro,  tra.j.  de  l'aiiL'l  ils; 

.   I  fOl.    tTi-r.\  ;<Vi^    IL.;    -     L's.-.'t: 

t  mafureifi  .■'..•  /•  ■..■.-:.  i...,./'/.. 


-  DKMOURS  639 

'  trad.  de  l'anglais  de  Henri  Baker;  Paris,  1741 
et  1744,  in-8%  ùg.;  —  Description  du  ventila' 
leur,  par  le  moyen  duquel  on  peut  renouve- 
ler facilement  et  en  grande  quantité  Vair 
des  mines,  des  prisons,  et  des  hôpitaux,  etc., 
trad.  de  l'anglais  d'Éticnnc  Haies;  Paris,  1744, 
in-12,  fig.  ;  —  Méthode  de  traiter  les  blessures 
d'armes  à  /cm;  Paris,  1745,  inl2;  —  Table 
générale  des  matières  contenues  dans  V His- 
toire et  dans  les  Mémoires  de  r Académie  des 
Sciences,  tomes  V  àiX;  Paris,  1747,  in-4'';  — 
Dissertation  sur  le  mécanisme  des  mouve- 
ments de  la  prunelle,  où  Von  examine  quelle 
est  la  structure  et  la  manière  d'agir  des  fi- 
bres droites  de  Vuvée;  dans  le  II"  vol.  des  Sa- 
vants étrangers  de  l'Académie  des  Sciences; 

—  Essais  et  observations  physiques  et  litté- 
raires de  la  Société  d'Edimbourg ,  trad.  de 
l'anglais;  Paris,  1759|  in-12, fig.;—  Transac- 
tions philosophiques  de  la  Société  royale  de 
Londres  pour  les  années  1736  à  1740,  trad. 
de  ran<;lais;  Paris,  1769  à  1761,  5  vol.  in-'i**; 

—  Lettre  à  M.  le  docteur  Antoine  Petit ,  en 
réponse  à  sa  critique  d'un  rapport  sur  une  ma- 
ladie <Ie  l'œil,  survenue  après  l'inoculation  de  la 
petite  vérole,  contenant  de.  nouvelles  observa- 
tions sur  la  structure  de  l'œil ,  et  quelques 
remarques  générales  de  pratique ,  relatives 
aux  twiladies  de  cet  organe;  Paris,  17C7, 
in-12  ;  —  Nouvelles  Réflexions  sur  la  Jjame 
cartilagineuse  de  la  cornée ,  pour  servir  de 
réponse  à  la  lettre  de  M,  Descemet  ;  Paris, 
1770,  in-8"  ;  —  Observations  au  sujet  de  deux 
animaux  dont  le  tndle  accouche  la  femelle  ; 
dans  les  Mêtnoires  de  C  Académie  des  Sciences, 
année  1778.  Dcinours  a  en  outre  publié  des  Mé- 
moires à  consulter,  qui  se  trouvent  dans  le  Traité 
îles  Maladies  des  Yeux,  de  son  fils,  Antoine- 
Pierre  Demours;  Paris,  18ls,  3  vol.in-8",  planch. 

r.ii-s«*»'au,  •lall^  la  Biographir  médicale.  —  Quérard. 
/.-;  /  laïur  littéraire. 

i)KM<»rRS  (  Antoine-Pierre  )  médecin  et 
oculiste  tVaiivais,  lils  du  précédent,  né  à  Paris, 
le  10  <le('end)re  17rr;.,  mort  le  i  oetohre  isao. 
Il  tit  s*'s  etude>  sous  la  direction  de  Houvart, 
l)eslM»i>..  Lorra>  et  autres  médecins  célèbres ,  et 
se  eon«a<-ra  particulièrement  a  iVK'ulitiiiue.  H 
lut  reçu  «locteur  en  médecine  ïi  Paris  :  son  ha- 
bileté le  lit  nommer  oculiste  des  rois  Louis  XVIIÏ 
et  Charles  X,  membre  honoraire  de  l'Académie 
de  MiHJeeine  et  chevalier  de  la  Légion  d'Honneur. 
();i  doit  a  iJemours  plusieurs  dérx)uvertes  utiles 
(l;ln•^  i.i  UH'decine  :  le  premier  il  lit  l'emploi  de. 
la  belladone  \Mi\\T  dilabT  la  pupille  et  empêcher 
lalliéniu »'  de  la  marpe  pupillaire  de  l'iris  à  la 
(a|i>ule  du  cristiliin.  Il  fît  aussi  Tessai  de  la 
l:r-;:foii  xis,  \i  laquelle  l'exiK'riejice  lui  fit  renon- 
v»'v.  Sun  plus  îirand  litre  à  la  reconnaiss,mrp 
l.uîiiain-  est  d'a\oir  osé  pratiquer  ro|)éralion 
di-  la  pui  ille  artificielle .  opération  qui  a  rendu 
lii  \ue  il  un  certain  nombre  d'aveugles-nés. 
La  \ie  .lt*  Oemours  Tut  abrégée  par  un  mal- 


633 


DEMOURS  —  D£M01 


heiirdoinestique  :  soo  ÛU  unique  se  noyadans  une 
partie  de  plaisir,(aite  en  canot  surit  Seine.  Antoiiie» 
Pierre  Demours  a  laissé  :  An  Betina  immediO' 
tum  visionis  organum;  Paris,  1784,  in4*;  — 
Mémoire  sur  Vopération  de  la  cataracte  ;  îbid.  ; 
—  Mémoire  sur  les  filaments,  taches  moifileSf 
globules ,  et  loUes  d'araignée  qui  paraissent 
voltiger  sur  les  peux  ;  imprimé  dans  l'andeo 
Journal  de  Médecine,  Tenier,  1788;  —  06- 
servcUions  sur  une  pupille  artificielle  ouverte 
tout  auprès  de  la  sclérotique;  Paris,  1800, 
in-S**,  avec  planch.; — Traité  des  Yeux,  suiri  de 
la  Description  de  F  Œil  humain,  trad.  du  latin  de 
Sœmmening;  Paris,  1818,3 toI.  in-8",aTec  atlas 
de  81  plancli.  ;  ^  Précis  historique  et  pratique 
sur  les  Maladies  des  Yeux;  Paris,  1821,  in-8*. 

ReveUlé-PariMp  dans  la  GazelU  médicaU  de  Paris  . 
S  DOTembre  IBM.  -  Qaérard.La  Ftaneê  tUtérairt. 

DBMOCSTIBR  (  Charles- Albert),  poète  fran- 
çais, né  à  Villers-Coterets,  le  11  mars  1760,  mort 
le  1  mars  1801.  Fils  d*un  garde  du  corps  du 
roi,  il  lit  ses  (études  au  collège  de  Liiienx,  et 
suivit  pendant  quelque  temps  la  profession  d'a- 
vocat, qu*il  quitta  pour  se  livrer  à  la  littérature, 
près  de  sa  mère,  qui  habitait  la  campagne.  Doué 
d*un  caractère  doux  et  aimable,  d'une  humeur 
gaie  et  facile,  il  eut  un  grand  nombre  d'amis, 
parmis  lesquels  on  distingue  CoUin  d'Uarleville, 
Legouvé,  etc.  Heureux  près  de  sa  mère,  qu'il  ado- 
rait, il  composa  dans  sa  solitude  un  grand  nombre 
d'ouvrages,  qui  eurent  beaucoup  de  vogue ,  mais 
<|ui  sont  empreints  d'une  afTéterie  dont  il  Ciut  accu- 
ser plutôt  l'époque  à  laquelle  il  écrivait  que  l'au- 
teur, qui  a  sacrifié  an  goAt  duAioment.  Demoos- 
tier  devint  membre  associé  de  l'Institut,  de  la  So- 
ciété Philotechnique,  de  celle  desSdenoes,  Lettres 
et  Arts,  et  de  l'Athénée  des  Arts  à  Paris;  et  cha- 
cun applaudit  à  ces  distinctioDS,  car  tous  ceux 
qui  le  connaissaient  l'aimaient  Deux  mots  don- 
neront une  Idée  de  son  caractère  :  il  disait  sou- 
vent, en  pariant  du  bonheur  qnll  éprouvait  à 
passer  ses  jours  près  de  sa  mère:  «  Le  souvenir 
des  services  qu'on  a  rendu?  à  ceux  qu'on  aime 
est  la  seule  consolation  qui  nous  reste  quand 
nous  les  avons  perdus.  »  Il  mourut  jeune,  d'une 
maladie  de  poitrine  ;  le  jour  même  de  sa  mort 
il  écrivait  à  une  personne  qui  lui  était  chère  : 
«  Je  n'ai  plus  la  force  de  vivre,  mais  j'ai  encore 
oeUe  de  vous  aimer.  »  Le  plus  important  et  le 
plus  connu  des  ouvrages  de  Demoustier  a  pour 
titre  :  Lettres  à  Emilie  sur  la  Mythologie.  Ces 
lettres,  mêlées  de  prose  et  de  vers ,  parurent  en 
1790,  et  obtinrent  un  grand  succès,  surtout  auprès 
des  damesy  anxqucUes  elles  racontaient  d'une 
tÈçtm  gradeuse»  bien  que  souvent  trop  préten- 
tieuse, l'histoire  des  dieux  de  la  Fable.  Ce  genre 
de  style  est  tout  à  bit  passé  de  mode  ;  mais  an 
milieu  des  ineorredions  qu'on  peut  hii  reprocher, 
«m  trouveçàetlàdesidéesin0éneuses;et  ense 
rqMNiant  à  l'époque  où  il  a  paru ,  on  peut  com- 
prendre le  succès  de  ce  livre.  Ce  succès  a  duré 
phis  longtemps  qu'on  ue  devait  le  croire ,  car  co 


1837  iMi  ïà       iec 

sepli  e  K 

gravbi       m  «fc 

tugais  1  -r.        r  ,  I 

Cartas  v  i     ïtia  sobiv  u  aJgt 

1819.  in-12:  il  en  existe  aussi  i 

1  ai       le.  On  a  encore  d 

ue  «  0,  (j 

i        »,  i/vO        r.      p         uev 
cuMits,  «nteurn       i] 

une  fokc  OM»       itueuc,  d&u» 
eunesse  esi 
<        UM  nt  n'excuse 

iiMu  i:  —  cei      ciltate\ 

aimouib,  V  actes  < 

an  n  (179«;,  r.  •  pièc 
un  graÎMl  suoeb»  Mir  le  iw  -e 
une  époque  oè  Tonnei 
drconstanee  ou  des  dn 
an^  voulurent  reconnamt»  u«n 
mable  le  portrait  de  l'auteur,  et 
ces  vers  : 

Bt  qnaS  U  pdgDlC  l'bonme  aUna 
n  était  detairtMa  Blralri 

—  L' Amour /ilial,  ou  la  jambi 
comique  en  un  acte,  musique  de 
pièce,  imitée  d*nne  Idylle  de  Ces 
oore  en  provlooe;  »  Les  Femm 
trois  actes  et  en  vert;  Paris,  an 
et  1803):  des  épigrammes,  des  n 
ques  scènes  de  sentiment  firen 
pièce  un  succès  brillant.  Dans  i 
tenravoue  qu'il  aime  trop  les  f 
bien  connaître;  cet  avis  a  été  | 
sieurs  critiques.  Lesagréments 
laient  pasasseï  quelques  sitnatio 
L'auteur  le  comprit,  car  après  la 
sentationil  supprima  d  scèi 
ralt  avoir  voulu  démont  c' 
éprouvent  toqjours  le  bu< 

Ttet  et  qil  TOM  ÉMiit  ett  poar  ^ 
Vooa  «Isa  aieaz  lovflHr  q«c  6* 

Dans  les  scènes  suonriroées  on 

mes      e  I      lir  <      pUces  pi 

¥         vaut  au      nier 

ucvt     I  I  ir  e 


OGuaculCai  «^ 

propos  deoetteconiédie,«iwa  u 
une  anecdote  asset  piquante, 
représentation  11 
forée  à  un  de  ses  1 
—  LeTotéraMt,emlatoÛra9n^ 
^ietue,  comédie  en  cinq  actes  et 
an  IV,  (1796),  i»r.  Onn'a  retes 
qui  pourtant  art  dntoeeès,  qnc 


Oc»o«iptolMiHI«i 

Mm  frtm.  Je  «wa  prie,  «a  «n^ 

Les  autres  onvn^BS  de  DeoMM» 

LibfnéduCkUr9,V^Êm;  1^ 


DËMOUSTIER 

i  la  caM%pagne^  ou  le  misanthrope 

Délie  en  trois  actes  et  en  vers  ;  Paris, 

S ,  m-S**;  —  Le  Divorce ,  comédie  en 

A  en  vert;  Paris,  ans  u  et xi(  179 jet 

ophronyme,  ou  la  reconnaissance  ^ 

(ue  en  un  acte;  Paris,  an  m  (1795), 

«rs  de  Morale,  en  prose  et  en  vers, 

ConMolalions,  roman  philosophique  ; 

rie  du  diX'huitième  siècle,  frag- 

s;  —  yoUce  sur  la  vie  et  les  ou- 

JtfkM  du  Bocage  ;  —  Le  Voyage  de 

-  La  Première  année  du  Mariage  ; 

Sur  la  Mature;  —  Nouvelles 

milu  surCWstokre;  et  des  Poésies 

Iris,  I80i  à  1809,  3  vol.  in- 18.  Los 

s»  n'ont  jamais  été  imprimées  : 

uc  Julie,  coaii^ie  en  un  acte  et  en 

Paria,  opéra-comique  en  un  acte , 

irdia  de  Saint- Pierre;  —  La  Chau- 

nme  ;  idem  ;  —  Constance,  comé- 

adM  et  en  vers;  1792;  — ii^/ièse^ 

deujc  espiègles ,  opéra  en  trois  actes  ; 

tu  et  Campaspe,  grand  opéra; 

■d  LUhtfttld,  comédie  en  cinq  actes 

'  Paris,  oi^én;—Macbelh^  idem. 

iOlutier  a  coopéré  à  la  ré<laction 

ics  Muses.  Ses  Œuvres  complètes 

m   1804;  Paris,  2  vol.  in-8^ 

a  «  fol.  în-12.  A.  Jadin. 

«CMffM  éTMM  Homme  dé  (ioût,  11,  flOI. 
,^JU  ManM€i  dm  iJbraire. 

{Guillaume),  théologien  écos- 

■■  ireizième  siècle.  Il  fut  recliercbé 

ent  poiir  s*étre  montré  partisan  des 

;  I      mood  Lulle.  On  a  de  lui  :  Kxa- 

Ea'jm.  LulUi  Artem,  imprimé 

Ml.  BMd.  et  iV-  -^^tat. 

Gtorge  i ,  polygraphe  anglais, 
.  ot  173rt,  mort  en  1818.  Il  reçut  sa 
HNi  ilans  sa  >  illc  natale,  d'où  il  se 
miidre  et  plus  tard  à  Edimbourg , 
titrf  tle  membre  de  la  Faculté 
•l»m  avoir  vi^ité  le  r^jntinent,  il 
,  qu'il  quitta  (lour  la  députa- 
il  fut  appel**  en  17C2.  D'abord 
[n,  en<^oite  de  Pitt,  il  se  rau- 
re  de  la  réeeuce,  du  cùtë  <)e  Fox. 
■  vie  publique  en  1790,  uc  s'oc- 
ravaux  agricoles,  et  donna  Tun 
lir  de  la  pisciculture.  On  a  de 
fi^  Ihe  mmjntlic  Mountains  nj 
M  travaux  dan:»  plusitfurs  recueils, 
MK/iORS  of  the  Royal  Society  uf 
s  VAgrtcultural    Magazine, 
Speeehes)  prononcés  au  par- 


mat;,  thfulogien  fcussMtis , 


s,  Ie23aui)t  1  j79,  mort   • 
■ij.  I)'apr<*s  sr.>  propres  ri'<.'its ,   , 
IMirieme  des  vingt-huit  enfants  i 


—  DEMPSTËR  6M 

de  Thomas ,  baron  de  Mnresk  ,  et  de  Jeanne 
Leslee;  il  prétend  aussi  que  le  23  août,  jour  de 
sa  naissance,  fut  {KHir  lui ,  dons  tout  le  cours  de 
sa  vie,  un  jour  fatidique.  Ce  fut,  dit-il,  un  23 
août  qu'il  sortit  de  sa  |)atrie,  qu'il  fut  reçu  doc- 
teur en  droit,  qu'il  fut  admis  à  l'Académie  de 
Nlmcs,  qu'il  gagna  un  procès  considérable  à 
Toulouse,  et  qu'il  fut  mis  au  nombre  des  pro- 
fesseurs de  Pise.  On  volt  que  Dcmpster  croyait 
à  l'astrologie.  Ce  n'était  pas  le  seul  trait  de  res- 
semblance qu'il  eût  avec  Cardan.  Comme  l'il- 
lustro  savant  de  Pavie,  il  éprouva  de  grands  mal- 
heurs domestiques;  un  de  ses  ft-ères  fût  écar- 
telé  à  Utrecht.  Pour  lut,  il  commença  ses  études 
à  Aberdeen ,  et  les  continua  à  Cambridge ,  au 
collège  de  Pembrocke.  Vers  l'âge  de  quatorze 
ans,  il  passa  en  France,  où  il  se  donna  pour 
un  catholique  romain  zélé,  persécuté  par  ses 
compatriotes  {Mur  cause  de  religion.  Quel- 
ques seigneurs  de  son  pays  l'aidèrent  de  leurs 
libéralités ,  et  lui  fournirent  de  quoi  continoer  ses 
études.  La  peste  l'ayant  forcé  de  quitter  Paris , 
il  se  retira  chez  les  jésuites  de  Louvain,  qui  l'en- 
voyèrent à  Rome.  Des  raisons  de  santé  et  son 
humeur  aventureuse  le  ramenèrent  en  Flandre. 
Il  aciieva  ses  étndesà  Douai ,  fut  reçu  maître  es 
arts  et  professa  quelque  temps  les  humanités  à 
Tournay.  Pressédese  produire  snr  un  plus  grand 
théâtre,  il  se  rendit  à  Paris  avant  l'âge  de  dix- 
sept  ans.  Malgré  son  extrême  jeunesse,  il  se  fit 
recevoir  docteur  en  droit  canonique,  et  fut 
chargé  de  U  chaire  d'humanités  au  collège  de 
Navarre.  Cette  place  ne  put  fixer  longtemps  l'in- 
constance de  Dempster.  Il  alla  professer  les  belles- 
lettres  à  Toulouse,  la  philosophie  à  Montpellier, 
l'éloquence  à  Mimes,  voyagea  en  Espagne,  et 
devint  le  précepteur  d'Artus  d'Épinay ,  abbé  de 
Redon,  depuis  évéque  de  Marseille,  fds  de 
Saint-Luc,  grand-roaltre  de  l'artillerie  de  France. 
Congédié  |)0ur  une  querelle  qu'il  eut  avec  un  des 
parents  de  son  élève,  il  alla  en  Ecosse  pour 
tâcher  de  retirer  quelque  chose  de  la  succession 
de  son  père.  N'ayant  pas  réussi  dans  ce  projet, 
il  revint  à  Paris ,  où  il  professa  pendant  sept  ans 
dans  les  collèges  de  Lisieux ,  des  Grassins,  du 
IMtMïSis  et  de  Beauvais.  Il  lui  arriva  dans  ce  dcr* 
nier  collège  une  aventure  qui  peint  son  caractère. 
•I  Dempster,  dit  liayle ,  se  piquait  de  grande  no- 
blesse. Quoique  son  métier  fût  de  régenter,  il  ne 
laiss^iit  pas  d*ètre  aussi  prompt  à  tirer  ré|)ée, 
ot  aussi  querelleur  qu'un  duelliste  de  profession. 
Il  no  se  pass<iit  presque  |)oint  de  jour  qu'il  ne 
le  battit ,  ou  à  coups  d'épi'e  ou  à  coups  do 
poing  ;  de  sorte  qu'il  était  la  terreur  de  tous  les 
régents.  Grangier,  principal  du  collège  de  Be^u- 
vais,  ayant  été  obligé  de  faire  un  voyage,  établit 
Dempster  pour  son  substitut.  Celui-ci  exerça 
justice  sur  un  éC4)lior  qui  avait  porté  un  duel  à 
l'un  de  ses  camarades,  et  lui  fit  mettre  chausses 
bas,  et  l'ayant  fait  charger  sur  1rs  épaules  d'un 
gros  drôle,  il  le  fouetta  d'importance  en  pleine 
classe.  L\\:ulier,  i)our  tirer  raison  de  cet  affront. 


633 


DEMOUHS  —  DËMOUSnEK 


«M 


hciirdoinestitnie  :  son  lils  unique  se  noyadans  noe 
liartie  de  plaisir,(aite  en  canot  8urlt  Seine.  Antoine^ 
Pivna  Demours  a  laissé  :  An  Retina  immedia- 
ium  visionis  organuni;  Paris,  1784,  in^';  — 
Mémoire  sur  V opération  de  la  cataracte  ;  tbid.  ; 
—  Mémoire  sur  les  filaments ,  taches  mobiles^ 
globules ,  et  toiles  d'araignée  qui  paraissent 
voltiger  sur  les  peux  ;  imprimé  dans  l'ancien 
Journal  de  Médecine  ^  Tenier,  1788;  —  06- 
scrcations  sur  une  pupille  artificielle  ouverte 
fout  auprès  de  la  sclérotique;  Paris,  1800, 
in-M",  avec  planch.;  —  Traité  des  Yeux,  suivi  de 
la  Description  de  VŒU  humain,tnA.âu  latin  de 
Sœmmening  ;  Paris,  181 8,3  toI.  in-S** ,  avec  atlas 
de  81  plancli.  ;  ^  Précis  historique  et  pratique 
sur  les  Maladies  des  Yeux;  Paris,  1821,  in-8*. 

Rrvcillé-ParUe,  dans  U  (iazeUe  medicaU  de   Paris  , 
B  DOTembre  IBM.  -  gurrard./^  frottée  lUttraire. 

DEMOVSTlEm (Char les- Albert),  poète  fran- 
çais, né  à  Villers-Coterets,  le  11  mars  1760,  mort 
le  2  mars  1801.  Fils  d'un  (;ardc  du  oorps  du 
roi ,  il  fit  ses  études  au  collée  de  Lisieux ,  et 
buivit  pendant  quelque  temps  la  profession  d'a- 
vocat, qu'il  quitta  |K>ur  se  livrer  à  la  littérature , 
près  de  sa  inère,  qui  liabitait  la  campagne.  Doué 
d'un  caractère  doux  et  aimable,  d'une  humeur 
içiîe  et  (acile,  il  eut  un  Kiand  nomt>re  «l'amis, 
parmis  lesquels  on  distiufcue  Collin  d'Harleville, 
Le};ouvé,  etc.  Heureux  pr^s  de  sa  mère,  qu'il  ado- 
r.iit,  il  composa  dans  sa  solitude  un  grand  nombre 
d'ouvrages,  qui  eurent  lieaucoup  de  vogue ,  mais 
qui  sont  empreints  d'une  afTéterie  dont  il  faut  accu- 
ser plutôt  Tépoquc  à  laqufiile  il  écrivait  que  l'au- 
teur, qui  a  sacrifié  au  goAt  duimoment.  Demoos- 
tier  devint  membre  associé  de  Tlnstitut,  de  la  So- 
délé  Philotcchnîque,  de  celle  des  Sciences,  Lettres 
et  Arts ,  et  de  l'Athénée  des  Arts  à  Paris  ;  et  cha- 
run  a|)plaudit  à  ces  distinctions,  car  tous  ceux 
f(ui  le  connais.<;aient  l'aimaient  Deux  roots  don- 
neront une  Idée  de  son  caractère  :  il  disait  sou- 
vent, en  parlant  du  bonheur  qatl  éprouvait  à 
laisser  ses  jours  près  de  sa  mère:  «  Le  souvenir 
fies  services  qu'on  a  rendu*  à  ceux  qu'on  aime  | 
est  la  seule  consolation  qui  nous  reste  quand  j 
nous  les  avons  perdue.  »  Il  mourut  jeune,  d'une  ; 
maladie  de  poitrine  ;  le  jour  même  de  sa  mort  { 
il  écrivait  à  une  personne  qui  lui  était  chère  : 
<i  Je  n'ai  plus  la  force  de  vivre,  mais  j'ai  encore 
celle  de  vous  aimer.  »  Le  plus  important  et  le 
plus  connu  des  ouvrages  de  DemousUer  a  pour  ; 
titre  :  Lettres  à  Emilie  sur  la  Mythologie.  Ces  j 
lettres,  mêlées  de  prose  et  de  vers ,  parurent  en  | 
1 790,  et  obtinrent  un  grand  succès,  surtout  auprès  ' 
des  dames,  auxquelles  elles  racontaient  d'une 
Uçoa  gradMise,  bien  que  souvent  trop  prêten-  i 
tieuse,  l'hialoire  des  dieux  de  la  Fable.  Ce  genre  : 
de  style  est  loot  à  fait  passé  de  m'hic  ;  mais  au 
milieu  des  incorrections  qu'on  peut  lui  reprocher, 
<«  trouveçà  et  là  des  idées  ingénieuse»;  et  en  se  ' 
reportant  à  l'époque  où  il  a  paru ,  on  peut  com- 
prendre le  succès  de  ce  livre.  Ce  succès  a  dure 
phH  longtemps  qu'on  uc  dorait  le  croire ,  car  en  « 


1837  les  Leiires  &  i^méiM  oomptiient  déjà  dix- 
sept  éditions,  presque  toutes  de  Inie  et  ornées  de 
gravures;  de  pins,  elles  ont  été  tradbtte«  en  por- 
tugais par  J.-P.-B.  Primiera,  sous  le  titre  de  ; 
Cartas  a  Bmilia  sobre  a  Mgthologia  ;  Paris , 
1819,  in-12  ;  il  en  existe  aussi  one  élégute  tn* 
ductkm  anglaise.  On  a  encore  de  lui  :  Le  Sségê 
de  Cyihère,  poème  en  vers  de  linit  'syBabet; 
Paris,  1790,itt-8^Cepoémedevaitavoîrdi&-l■il 
chants,  mais  l'autenr  n'en  a  publié  que  six  :  6*84 
une  folie  asseï  spirituelle,  dans  laquelle  IloMp^ 
nation  riante  de  la  jeunesse  est  dépeinte,  nuis 
dans  laquelle  l'esprit  n'excuse  pas  touiom  la 
mauvais  goût;  —  Le  Conciliateur,  ou  fAoauH 
aimable,  comédie  en  cinq  actes  et  en  Tort;  Paris 
an  n  (1794),  in-8*.  Cette  pièce  obtÎBteB  I7H 
un  grand  suooès  sur  le  Théâtre  de  la  NMoa,  à 
une  époque  oO  Ton  ne  jouait  que  des  pièees  de 
drconstanee  on  des  drames  bien  noirt.  r 
amis  voulurent  reconnaître  dans  X'Ifo 
mable  le  portrait  de  Tauleur,  et  loi  i 
ces  vers  : 


Bt  qnaod  U  pcigDlC  t'boiome  alfluMe. 
UMaIttf 


—  V  Amour  filial,  ov  la  jambe  de  i 
comique  en  un  acte,  mnsiaoe  de  G» 
pièce,  imitée  d'une  idylle       ^etan», 
core  en  proviooe;  ^Les  t  c 
trois  actes  et  en  vers  :  1        .  hi»  d 
etl803):desé                s< 

ques  scènes  de  Bcuuuioit  w. 
pièce  un  snooèa  brillant.       » 
tenr  avoue  qu'il  aime  trop  ws 
bien  connaître;  cet  a      a  été  ^n» 
sieurs  critiques.  Les  i     k»        du  i 
laient  pas  assez  quel       »  m  b. 

L'auteur  le  comprit,  cari      s      m 
sentation  il  supprima  ocux  ; 
ralt  avoir  voulu  démontrer,  t  ni 
éprouvent  tot^oors  le  besoia  d*êtra 

Toat  ee  qai  tous  éaml  crt  pour  vwn  ■ 
Vooa  aliBea  nieas  loarfrtr  qac  ir  ■•  pi 

Dans  les  scènes  supprimées  cm  vo 
mes  faire  retenir  des  plhcns  p 
unhommeooE         éand       Ttaun 
dévoles  séduire  sur  cl 

ger  du  chocolat       ji      m 
sions  ne  sont  pa»  •  i  ->  ism  i 

comédie  en  chiq  ad»  c%  ai  ^      :l 
proposdecetteooaiédie,i|ui  U 
une  anecdote  asset  piquante,  rcv 
représenti     i  il  prêta  oAcs 
forée  i        le        r^ 

—  Le  ioêcr       ;. 
gieuse,  oo 
Miv,  (I 
qui  pounanK 
suivants  : 

Dei 


« 

U 


la  ■  I 


.  \Miiia  I  OBI 


rtlaim 
Mm  fr«rc.  je  vwa  prtr.  «•  «ii^l  i 


Les  autres  ouvrages  de 
Liberté  du  CMin^  poème;  I 


J1EIKMD8TIER 

i6l«Dir«i;  Paris» 
,  IM^;— !•  INior00,  eooédte  en 
M  mt;  Virfs  ^M  B  et  n  (1795  et 
|Érm«f,  on  te  ffconimimwcg, 
•  MOB  Mift;  Parii,  «am  (179&), 
PfétJJMli^eagroeeetqivers» 

;«- JMte  fMT  la  fl«  «/  (et  ou- 
pw  eu  Moeagé}  — 10  Foyo^e  <i0 
Mm  Frmtâinamiét  du  Mariage; 
i  Jfer  la  Jfmiurê;  —  Nouvelles 
MUêêurtMàiioire;  et  des  Poésies 
li^ laM à  1809,  3  vol.  iol8.  Les 
lÉM  ■'Ml  ImmIs  été  imprimées  : 
liJiiilit»eoaiédfeentm  acte  et  en 
purtUf  upénrtouâifi/b  en  on  acte, 
iMb  di  ftMt-Pfem;  —  la  Chou- 
mai  U8»  f  —  Cmuianee^  eomé^ 

eolMten;  1791;  — .Agiles  el 
ïMl^teyOpéraentroisactes; 
ma  ai  CaoÊfUMpe,  peaà  opéra; 
ItJirilflfrfrftirrr'^  en  dnq  actes 
^Hyto,  apér»;— JftiedelA,idem. 
ncoopMà  UfMaelion 
9.8is  Olfvres  compléles 
%m  1891;  Paris,  2  toI.  iih8*, 
.in-ll.  A.JAM11. 

I  de  Goêt,  11,  Ml^ 


^  miPSXEE 


iguiilaume),  théologkn  écos- 
*    "      BSiède.  U  (M  reebercfaé 
r  8*être  montré  partisan  des 
1  Lidle.  On  a  de  lui  :  Exa- 
LuUii  Artem^  imprimé 


HUaorge) 


0,  polygraphe  anglais, 
ï  1738,  mort  en  1818. 11  reçutsa 
dans  sa  TÎUe  natale,  d*où  il  se 
i  et  plus  tard  à  ÉdimixMirg, 
re  de  membre  de  la  Faculté 
savoir  visité  le  continent,  il 
^  qnH  quitta  pour  la  députa- 
I  en  1762.  D'abord 
,  cnsnitede  Pitt,  il  se  ran- 
tit  In  régence,  du  côté  de  Fox. 
I  pnfafiqne  en  1790,  ne  s*oc- 
Lasriooks,  et  donna  Ton 
i  de  la  pisdcottnre.  On  a  de 
[H^  wuigneiic  Mountain»  of 
I  plusieurs  recueils, 
ioflAe  Bogal  Society  0/ 
TÂghcuUwrai  Magazine  ^ 
f  )  prononcés  an  par- 


s),  théologien  écossais, 
pie  23  août  1679,  mort 
»  li*après  ses  propres  récits, 
t  des  Tingt-huit  enfants 


delboa»,  toon  4a  Maniik ,  et  de 
Lealee;  I  pfétaKl  «Bail  qne  la  23  aoil,  Jov  de 
sa  neiasanee;  ftit  poor  M  9  dans  tDOlle  eem  de 
savie,  «iJom'IMIdlqBe.OelM,aiNI,  m23 
aoôtqnH  sortit  de  sa  patrie,  qnV  Artnçndee- 
lenren  dratt,  qnH  IM  adaris  à  riendémie  de 
Nlroea,  qoH  M"^  v  pcoete  nnwHéiièlB  à 
Téulooae,  et4»Mttii  ani 
ftiseara  de  Phe.  On  volt  qae  1 
à  rastinlogle.  Oè  n*<lait  paaleaenl  traitderâa- 
sembianœ  <|nil  eit  atvee  Ckidan.  Goenne  m* 
lustre  savant  de  Parle,  U  épnam  de  t 
henra  domestlqBes;  on  de  ses  fMnsi  flrt  écmv 
télé  à  Utrecbt.  Pnar  M,  I  eau 
à  Abeideea,et  leseoiittnaà 
collésB  de  Peobrocke.  Yen  PÉge  de  < 
ans,  Q  passa  en  Fnaot,  ei  I  ae 
nn  catfaolliine  romain  léM,  awiéonlé  pareea 
oompatriotea  pour  oanae  de  vdIgjhHL  Qnel- 
qnea  adg^nra  de  son  paya  IWàmati»  ienii 
Bbéraméa,  etJBtfonnÉwntdayoliiiBtlnBM  aea 
étndea.  La  peste  hqfantfNeé de  qriHv Paria, 
fl  se  retira  efaea  leaJésoMea  de  LeatalB»  ^  foi» 
vojirail  àBneee.  DeaiaiiOM  de  aanMetaes 

n  acheva  ses éladesàDoaal,  M  vetnmaltra  èa 
artsetpinftaoaqnèh|ne  tuâfê  lesInnaBiMià 
Tbnmay*  Presaédese  prodolre  aaroi  piaa  grand 
théâtre,  0  se  vendit  à  Paria  avant  l^ifodadte. 
sept  ana.  Maliré  aon  extrèBeJennme»  H  m  81 
reoevMT  doeteur  en  droH  emnMl^pMi  et  8Ét 
chargé  de  h  chaire  dlunaaniléa  an  collégo  de 
If avarre.  Cette  pteoenepnl  dxerlonglemps  lin- 
constance  de  Dempster.  H  aBa  prof  esaer  les  belles- 
lettres  à  Toulouse,  la  philosophie  à  Montpellier, 
réioquence  à  Iflmes,  voyagea  en  Espagne,  et 
devint  le  précepteur  d*Artns  d'Épinay ,  abbé  de 
Redon,  depuis  évéque  de  Marseille,  fils  de 
Saint-Luc,  grand-maltrede  rartillerie  de  France. 
Congédié  pour  une  querelle  qu'il  eut  avec  un  des 
parents  de  son  élève,  U  aUa  en  Ecosse  ponr 
tâcher  de  retirer  quelque  chose  de  la  suooenion 
de  son  père.  N'ayant  pas  réussi  dans  ce  projet, 
il  revint  à  Paris ,  où  il  professa  pendant  sept  ans 
dans  les  collèges  de  Lisieux,  des  Gressins,  dn 
Plessis  et  de  Beauvais.  Il  hii  arriva  dans  ce  der- 
nier collège  une  aventure  qui  pefait  son  caractère. 
«  Dempster,  dit  Bayle ,  se  piquait  de  grande  no- 
blesse. Quoique  son  métier  fût  de  régenter,  il  ne 
laissait  pas  d'être  aussi  prompt  à  tirer  l'épée, 
et  aussi  querelleur  qu'un  duelliste  de  profession. 
Il  ne  se  passait  presque  point  de  joiur  qu'il  ne 
ie  battit,  ou  à  coups  d'épée  on  à  coups  de 
poing;  de  sorte  qu'il  était  la  terreur  de  tous  les 
régents.  Grangier,  principal  du  collège  de  Beau- 
vais ,  ayant  été  obligé  de  fiiire  nn  voyage,  établit 
Dempster  ponr  son  substitut.  Celui-ci  exerça 
justice  sur  un  écolier  qui  avait  porté  nn  dnel  à 
l'on  de  ses  camaradea,  et  hd  8tmeltre  chauiaes 
bas,  et  l'ayant  bit  charger  sur  les  épaules  dte 
gros  drôle,  il  le  fouetta  dlmportanoe  en  pWne 
classe.  L'écolier,  pour  tirer  raison  deeetafinott 


697  DEMPSTËR 

fit  entrer  dans  le  collège  trois  gentilslioinmes  ât 
ses  parents  et  gardes  du  corps.  Dem|»ster  fit  ar- 
mer tout  le  coll<^,  coupa  les  jarrets  aux  che- 
vaux de  ces  trois  fardes  devant  U  porte  do  col- 
lée, et  se  mit  en  toi  état  de  défense,  que  ce  fut 
à  ces  trois  messieurs  à  lui  demander  quartier. 
Il  leur  accorda  la  vie;  mais  il  les  fit  traîner  en 
prison  dans  le  clocher,  et  ne  les  relâcha  qu*a- 
près  qupl'iues  jours.  Ils  cherchèrent  une  antre 
voie  de  se  venger  ;  ils  firent  informer  de  la  vie 
et  mœurs  «le  Thomas  Demi>ster,  et  firent  ouïr 
des  témoins  contre  lui.  C'est  pourquoi  il  se  re- 
tira en  An{;lcterre ,  où  il  trouva  non-seulement 
un  asile,  mais  aussi  une  beJle  femme,  qu'il  amena 
avec  lui  à  Paris,  lorsqu'il  y  revint.  Allant  un 
jour  par  les  rues  avec  cette  femme ,  qui  montrait 
à  nu  la  plus  belle  gorge  et  les  pins  belles  épaules  du 
monde,  il  se  vit  entou  ré  de  tant  de  gens  que  la  foule 
les  aurait  apparemment  étouffés  tous  deux ,  s*i]s 
n'eussent  trouvé  un  logis  à  se  retirer.  Une  boauté 
ainsi  étalée,  dans  un  pays  où  cela  n'était  point  en 
pratique,  attirait  cette  multitude  île  badauds.  Il 
passa  les  monts,  et  enseigna  les  belles-lettres 
dans  l'académie  de  Pise ,  sous  de  Ikmis  appoin- 
tements. Un  jour  en  revenant  du  colléjïe  il  trouva 
qu'on  lui  avait  enlevé  sa  femme;  «'s  propres 
disciples  avaient  pr6t«  la  main  à  ce  rapt.  Il  s'en 
consola  en  stoïcien.  Peut-être  ne  fut-il  pas  fàclié 
qu'on  le  (lélivrAtd'un  trésor  de  si  difficile  garde.  » 
D'après  >iicéron,ce  fut  à  lUilogne,  où  il  profe»- 
sait  <léja  depuis  plusieurs  années,  que  Dempster 
éprouva  a^tte  disgrâce  coi^ugile,  et  il  la  sup- 
porta un  peu  moins  philosophiquement  que  le  pré- 
tond liayle.  On  dit  même  qu*il  en  m^mnit  de  cha- 
grin ;  mais  ce  fait  n'est  pas  bien  prouvé.  Dempster 
fut  enterré  dans  régtise  de  Saint-Dominique,  a%'ec 
une  pompeuse  épita|ihe.  Goraioe  il  faisait  partie 
de  TAcadémie  delta  à\oUe,  son  oraison  funèbre 
fut  prononcée  au  sein  de  cette  com|>agnie  par 
Ovidio  Montalbani.  On  a  de  lui  :  Curippt , 
A/ncani  grammaléci.  De  laudilms  JtutiMk 
minoris  Àuffiuti^  lilfrk  quatuor;  Paris,  1610, 
in-8*;  —Musca  redivivai  Paris,  1611,  in-S"  :  c'est 
un  poëme  sur  une  mouche  qui  reprend  vie  après 
avoir  été  noyée;  —  Tragœdia,  DecemviraiuM 
abroçfiius;  Paris,  1613,  in-12;  —  Antiqui' 
tninm  Romanarum  Corpus  abiolutiuimum; 
Paris,  1613,  in-fol.;  —  /:tcitef io  Pro/euomm^ 
$ève  prx/aiio  nolemnis  habita  Pisii  pnsiridie 
kai.Hoiremftrisltih  ;  Pise,  1616,  in-«*;  —  Ban- 
dum  Medkeeum;  Florence,  1617,  in4*;  — 
Troja  eirusca^  sève  Gantelia  ser,  Frtderico 
L'rbinatum  diici  decursa;  Florence,  1616, 
in>i*  ;  —  fiammijt^  sioe  prstftttio  solemitu  ha- 
bita 9  kai.  movembrii;  Bologne,  1619,  in-***; 
—  Scotorum  Seripiorum  yomenclatura  ;  Bo- 
logne, 1619,  1622,  in-4'*  t  œ  n'est  qu'une 
simple  liste  des  écrivains  dont  Demp&te r  parle 
phis  au  long  dana  ton  Historia  eeele$ia»ttcm  ; 
on  y  trouve  tous  les  débuts  que  mmk  relève- 
runs  dans  ce  dernier  ouvrage  ;  -~  Vlyssis  A  idro- 
vandi  Qundrupedum  omnium    bisulcorum 


—  DENCR 

Historia^  colli$i  e^pia  a  Je 
Uinverio^  absoiuta  a  Thomi 
Bologne,  1C21,  in-fol.;  —  Apf 
(ariam  ScoOeam,  lihri  duo; 
in-4*;  —  Kipouvoç  x«  UtXôi 
vianif  AccursH  ei  aliorum  in 
institufionum;  Bologne,  162: 
fiedicti  Aceolti  De  Belio  a  cht 
barbaros  gesto  pro  Christ i  ji> 
dxa  recuperandiSf  lib.  IV;  I 
in-4°;  De Iripliei  Juramento , . 
/ori  ex  libro  X  Anfiquitnftm 
cap.  3;  Bologne,  1623,  in-s 
ecclesinsfica  gentii  Scntnnt\ 
lk>logne,  1G27,  in-4**.  DompMor 
l'impression  de  cet  ouvrag»; ,  ot 
soin  d'achever  l'édition.  On  > 
toire  fort  curieuse  de  sa  vie,  ocri 
et  que  les  éditeurs  ont  continuée 
Quant  à  V Histoire  rcclésiastig 
superficielle  et  trè«-|)cu  exacte.  ^ 
vrage  le  jugement  de  ilaillet  :  « 
ster  fdt  habile  d'ail kurs,  il  n'en 
plus  droit,  ni  le  jugement  pli 
conscience  meilleure.  Il  eût 
les  savants  fussent  lxo<«ais  ;  il  : 
de  livres  qui  n'ont  jamais  été 
pour  relever  la  gloire  de  sa  |>ati 
mis  diverses  autres  fburU^ries 
parmi  les  gens  de  lettres.  »  Ce  m 
critiques  que  font  de  lui  Ussorii 
.Sandius ,  Nicelas  Antoine ,  etc. 

rjMMwn.  Cm.  binç.  Oirt.  -  Ntr« 
kammrgiHm»tr9$A  XX Mil.  -  Bj«1'' 
torique  et  rrilifuf.  —  Baillet.  Juç*- 
I.  Il,  p.  S'. 

DK!f  A  ifnn  (  Pierre  ) ,  jiiriseo 
né  à  Strasbourg,  le  1'^  mai  l.iCI 
berg,  le  ?0  septembre  1610.  Il  a 
famille  que  les  guerres  de  reli 
s'expatrier.  Docteur  en  droit  en 
seiller  du  comte  palatin,  il  repi 
en  Pologne  ei  en  Ani^erre.  Il 
senr  auprès  de  la  rhanrfwe  jndi 
Ses  principaux  ou%Tages  sont  : 
sire  narissimi  Juris  comprndii 
1600,  in-4";  et  HeidHberg.  If^v 
sertin  juridietitmis  eamerr  i 
versus  senatum  Spireusrm  ;  H 
in- 4*  ;  —  Assertio  de  tdoio  Hat  h 
1603,  m  4*"  ;  onvraeo  en  réponse 
Hat  tenais  de  Ju«tc  Lipse. 

AHim,  ^'»fir  F.rmHitar. 

IIF!IATTRffninror.f\  lli^ol 
né  k  LiiTiy,  le  9j  janvier  intMi. 
était  curé  de  Saint-l>ferro-en-(  hid 
cèse  d'Auxerre.  Il  a  paraphrase 
d'opstraet,  fie  Conrersume  Prc 
\\\n*  intitulé  :  idée  de  In  C 
P^hewr  ;  1732, 2  vol.  Ib-I  2. 

«C  rrillf  N«. 

*  oi'Jic&  {.Jean ),  IbéoKogico 


DENCK  — 
iptist«*s,  orifpnaire  dn  Palatinat, 
IÂ28.  I^>rs«le  son  séjour  en  Suisse, 
s  Joctrines  anabaptistes.  La  con- 
1  avait  «tes  lan;!ucs  hébraïque, 
i<:  |iii  valut  Femploi  de  correcteur 

lie*  Ratander  de  RAie  ;  il  s*y  ac- 
tii-  tlO-Irolampade.  De  Bâicil  alla 
'Hiberj;,  |iour  y  diriger  un  établis- 
Uicthin  |lul)llqu(^   Mais  en  mèrne 
dkjsitit  pu»  de  laisser  percer  ses 
ia|pti<U>s  ;  il  donna  aussi  à  entendre  • 
il'  ilialdo  (*t  le<i  damnés  pourraient  ' 
ro<   i]a<]«|uc  jour.    Ordn>  lui  fut  ' 
quitter  >'ureiub!'r«;  et  do  se  tenir 
distauce  di*  cette  %  iile.  Il  se  rendit 
s,*j  cr^a  lies  partisans,  appelés 
mon  Ktg  nés ,  a  cause  de  l'opinion  du  ' 
t  des  d«*inon»  et  de  leur  rêbabili-  ■ 
.  Oo  lui  fit  quitter  encore  Aiigs-  1 
ips  tocalités.  Après  quoique  temps  ! 
Tante,  il  mourut  de  la  peste  en 
o  •  <^s   erreurs ,   comuie  cela  a 
tu  deruîer  inonu-nt.  Ses  ouvra<;es 
>che  Verse  (Vers  ^rccs;,  dans  les 
9.    de  Maittaire;  —  Was  gcrcdt 
:hr»ft  sQtjt  Goff  thue  itnd  mncUe 

s  (Sur  ce  qu'il  e;st<lit  dans  l'É- 

D  fait  le  bien  et  le  mal);  1626, 

nie». s  Wtflrrruj',  Protestation 

iu  \  Appel,  pruU'station  et  aveu  de 

' bourg,   1526,  in-8";  —  Aile 

.  tie^^reischcrs prache (Tous  les 
Hjr  le  texte  hébreu  )  ;  Wonns, 

!.•*     /•ri'-     -     \\ili.   H'titrifrir  zur 

m-4ienrgrs  .  i»''\olutioniiairobelî;e, 

KK\.  Il  fut  iin  iiiornt'nt  à  la  t^te 

«ui  ••n  l^.■l^^  ^'insiiriîJTfnt  à  Lou- 

rvt^rn^iwnt  rtahli.  On  lui  dnnna 

s^it'iyeff»^  df  L^Miv-oin,  rt  riH"^rne, 

lérirav ,  il  ^'afTiitila  de  diver»  titres 

r  au\  n*vu«^H ,  général  »  bour»;- 

ard  ri>I«»n#*l  dr  Va  îiarde  civiiiiie. 

*  du  (-li:i;Tin   que  lui  avait 

[O'^nt  Hiihj.  inabrè  un  sauf- 

ui ,  par   |p  lii'utenant-rolon«'I 

ùkx  la  fK>pular#»  aux  port»**;  de 

ïbr»-  lS.'i"'.  f'e  suicide  a  l'oc- 

rabh*.  qu'il  l'rtt  voulu  pri'V»»- 

:eneTi  sr*é  desefi  v-ntiiiu'nts. 

—  ■!!  ifj  fl*-i-^$ 

(•^j.  littérateur  français,   u*' k 

Pwin,  le?  nivvendrt»  I7»r.   La 

K  fat  If  pr-^'iiiiT  n^'nn'  <«.<;i>  U^ 

nui«.   i|U"i|rit'  «e^  li(|:.»:i-.  n»' 

ot«Wirat»-*'<  *.  *ion  <*;1.'  l'hi  -n 

ileAplu^  Tn»-d'«»rri'-  .uii.p:-i  ';;i 

r^.  L'«-l'"  n*  liîi   r"i;->"t  j- .-. 

»i        Jor*  ««n  pTi'i»'  .  iî  ';■•  lu*    »';.  : 

gai  l'a  fait  érli.'ipfM-r -i  l'o-r  li. 

Mç  vs  !i:'itjr^  ««f' |M'iriî  •\.',\-- 


DENEUX  630 

ses  écrits.  Partout  on  y  trouve  Tempreinto  d'une 
àinepure,  sensible  cl  résignée.  Cette  philosophie 
modeste  lui  fit  sup|)orter  courageusi'mcnt  les 
traverses  d'une  longue  carrière,  que  l'indigence 
reuflit  souvent  bien  pénible.  On  a  de  Denesle  : 
V Étourneau^  ou  les  aventures  du  sansonnet 
de  ***,  poème  héroi({uc;  1736,  în-1?.  :  ce  poème, 
imité  de  F^rZ-Zer^,  renferme  quelques  détails 
agréables;  —  Le  Curieux  puni,  poème;  Paris» 
1737,  in- 12;  —  la  Présomption  punie ,  ibid.; 

—  Adieux  aux  Mitses  ;  ibid.  ;  —  V Aristippemo- 
dernej  ou  réflexions  sur  les  mœurs  du  siècle; 
Paris,  1738,  in-12;  Lié-c,  1757,  in-8",et  1764, 
in- 12  :  cet  ouvrage  est  unepAle  et  froide  imitation 
des  C (irait ères  diî  Théophraste ;  —  Cerbère , 
allégorie;  Paris,  1743,  in-8**;— Orfff  sur  le 
Mariage  du  Dauphin;  1745;  —  Les  Préju- 
gés du  public;  1747,  2  vol.  in-12:  cet  écrit 
est  empreint  d'une  saine  murale,  solidement 
établie;  —  Examen  du  Matérialisme;  1764, 
2  vol.  in-12  :  ce  livre  eut  un  succès  mé- 
rité, maigre  le  style  diffus  dans  lequel  il  est 
écrit  ;  —  Lettre  sur  le  Nouvel  Abrégé  de  l'His- 
toire ecclésiastique  rfc.V.  Vahbé  Bacine;  1759, 
in-12;  —  Riponse  à  la  lettre  iCun  quaker^ 
adrcss4^e  sous  le  nom  de  Philippe  Granunc  (  don 
Clément),  à  l'auteur  des  observations  snr  le  Nou- 
vel Abrégé  de  Vlfistoire  ecclésiastique;  ibid.; 

—  Analyse  de  l* Esprit  du  Jansénisme;  1760, 
iij.t)j  _  Les  Préjugés  des  anciens  et  Jiou- 
veaux  Philosophes  sur  la  nature  de  Pâme 
humaine;  1705, 2  vol.  in-12:  —  Les  Préjugés 
du  public  sur  T^owwetir;  1766,  2  vol.  in-12; 
--  i:pifre  platonique  à  Thérèse;  et  quelques 
autiv^  picres  intén'ssantes.  A.  Jadin. 

I»«*sr%s:irts,  Us  Siècles  Uttcrairef.  —  Dict  W07.  pitt. 

iiENKCX  (  Limis-Charles)  ^  médecin  français, 
né  à  Ibîilly  (Suimno;,  le  23  août  17r>7,  mort  à 
Paris,  liî  '.>8octobre  1810.  Parent  de  Baudelorque, 
son  jiremitT  inailre ,  il  étudia  la  niédec-in»^  sous 
Ieî>  auspices  di'  ce  praticien  célèbre ,  et  fut  reçu 
maître  en  chirurgie  à  Amiens  en  1790.  Nommé 
l'H  17î)2  chirurj-ien-major  du  3'bat.iîl!)ndes  vo- 
lontaires de  la  Somme,  puis  chirurî^îen  en  chef  de 
la  2'i«<l«Mni-!)ri;:ade  d'infanterie,  il  revint  exer- 
cer sa  pli): -ssion  à  Aiiiien-*  en  1705  ,  où  il  resta 
jusqu'en  I8I0  en  qualité  «le  chirurgien  des  hô- 
pitaux et  de  professeur  d'anatomîe.  Médecin 
depuis  180'i,  il  avait  donni'  à  sa  tlùse  le  tilre 
suivant  :  Essut  sur  les  ruptures  de  la  matrice 
pendant  la  grossesse  et  dans  ravconrhement. 
De  1814  à  1810  il  fit  des  cours  particuliers  sur 
la  matière  ob>t<''tricale.  Nommé  dans  le  cours  de 
la  dernière  ann/'o  accoucheur  d«*  la  duchesse  de 
Heri  y .  il  a^s'sta  .]'.iatn'  lois  c-'ttc  princesse. 
A  partir  do  la  nai>  ..inc  <ie  M'  de  I-erry,  les 
fa\'Mirs  hoMoriîi'iu-'  serépan'îireiit  sur  Deneux  ; 
il  obtint  en  outre  !••  titre  «le  médecin-adjoint  de 
La  Maternité,  l.n  l.S?:5  il  fut  n[)i»e!è  à  la  chaire 
nonvtlleniint  <  rei-e  nour  lui  de  clinique  d'a<- 
couchenient.  Il  sortit  de  France  en  1830,  et 
n'y  revint  «pi'en  183:^.  Tl  d«'livra  alors  une  der- 


68f 


DENEUX  —  DENHAM 


niera  fois  la  duchesbe  de  Berry,  prisonnière  à 
Blaye,  et  se  rendit  avec  elle  en  ItaKe.  Il  rerint  en- 
suite en  France.  Retiré,  vers  la  fin  de  sa  carrière , 
à  Nogent-le^Rotrou ,  il  n'apparut  plus  qu*à  de 
rares  intervallet»  à  Paris,  où  U  Tint  fisiter  quel- 
ques rares  et  vieux  amis.  Ses  ouvrages  sont  : 
Sur  les  Hernies  de  VOvaire;  Paffis,  1813;  — 
Sur  les  Propriétés  de  la  Matrice;  1818  ;  —  Ob- 
servations sur  la  terminaison  des  grossesses 
extra-utérines  et  sur  les  hémorrhaçies  uté- 
rines; 1819;  —  Sur  la  sortie  du  cordon  om- 
bilical pendant  U  travail  de  Fe^/àntement  ; 
1%20  ;  —  Recherches  sur  la  cause  de  C accou- 
chement spontané  après  la  mort;  182S. 

Journal  de  la  Librairit. 

*  DE?iPBR  {Jean-Henri  ),  surnommé  Jatis», 
naturaliste  et  alchimiste  aQemand ,  mort  le  13 
décembre  1770.  On  a  de  lui  :  Vemunft  ^"^^ 
Er/ahrungmaessiger  Discours,  worinn  ûber- 
haupt  die  wahren  Ursachen  der  Fruchtbarkeit 
wic  auch  Scheinursachen  der  Vn/ruchtbar- 
kdt  der  Erden  abgehandelt  sind  (Discours 
rationnel  et  expérimental»  où  Ton  expose  les 
causes  de  U  fécondité  ou  de  l'infécondité  des 
terrains  )  ;  Mittau,  1740 ,  in-4*  ;  —  Betrachtun- 
gen  uberdie  Cometen  (  Observations  sur  les  Co- 
mètes );Blittau,  1770,  in-8*. 

GadebaMHi .  Lte/oend.  MM. 

DBSiBAM  {John),  poète  anglais,  d'origine 
iriaMlaise,néàDobliii,eo  1615,  mort  enl688(l). 
£n  1617  il  Tint  en  Angleterre  avec  son  père, 
nommé  baron  de  l'échiquier.  En  1631  il  entra  en 
qualité  de  pensionnaire  au  collège  de  La  Trînité 
d'Oxford ,  où,  au  rapport  de  Wood,  maîtres  rt 
élèTes  le  considéraient  comme  un  songe-creux 
(dreaming  )  de  peu  d'étoffe,  plus  occupé  des  dés 
ti  des  cartes  que  de  l'étude.  Ceux  qui  le  ju- 
geaient ainsi  étaient  loin  de  supposer  qu'il  pût 
jamais  enrichir  de  ses  ouTrages  le  monde  litté- 
raire. Reçu  bachelier  es  arts  trois  ans  plus  tard, 
il  entra  à  Unoohi's-Inn,  où,  entraîné  par  sa  pas- 
sion, il  s'appliqua  an  jea  bien  plus  qu'aux  lois. 
11  perdit  assec  d'argoit  pour  que  la  chose  arrivât 
enfin  aux  oreilles  de  son  père,  qoile  réprimanda 
et  menaça  même  de  le  déshériter.  S11  ne  se 
corrigea  pas  tout  d'abord ,  au  moins  fit-n  sem- 
blant de  rentrer  dans  la  bonne  Toie  en  écriTant 
unEa8aisnrleJeu(£fMf  «jxM  Goniiiiy  ),  qnll 
montra  à  son  père,  et  où  il  faisait  ressortir  les 
fâcheux  résultats  quH  pouTait  produire.  Après  cet 
acte  de  contrition,  le  jeune  Denham  ne  joua  plus 
jusqu'à  la  mort  de  son  père,  sunrenue  eu  1638  ; 
mais  alon  Pamourdu  jeu  le  reprit,  et  il  y  perdit 
pinsieurs  milBers  de  livres  sterUng»  dont  il  venait 
d'hériter.  En  1641  il  publia  une  tragédie  intitu- 
lée :  TheSophg,  qui  eut  assea  de  succès  pour 
que  Wood  dit  de  son  aoteur  qn'H  avait  éclaté, 
comme  la  réfaelMoo  dlriuide,  lorsqu'on  s'y  at- 
tendaitle 


il)  IMS  é'ffH  CMaen, 


Mlf I  M  cela  pêr  ta  Jtofr. 
latf.  Rom  iSipUn  la  tfatc  fsc 

I,  W  rWlÊtÊ^  %^VCtt^ÊtttUm 


On  trouve  dans  le  prologue  d< 
jooéedans  l'hôtel  privé  de  Black-Fi 
passage  que  voîd  :  «  Messieun 
comédiens  qui  parient  ),  si  la  pièc 
faites-nous  la  grâce  d'attendre 
représentations  avant  de  le  faire 
vous  saura  que  la  perte  en  retoml 
et  non  sur  l'auteur  :  H  n'écrit  ni  | 
l'argent  ni  pour  se  filtre  donnerd 
n'aspire  point  à  la  réputation  de 
se  moque  des  applaudissements 
Pourquoi  Denham  écrit-il  donc  ?  d 
être.  C'est  qu'il  n'avait  rien  de  ; 
comme  vous  à  présent.  »  Denhaii 
momentanément  dans  les  charges 
son  élévation  aux  (onctions  de  fç 
Surrey  et  de  gouveraeur  de  Famb 
11  quitta  ce  poste,  pour  lequel  il  a* 
tude ,  et  se  rendit  auprès  du  roi  à 
fit  paraître  son  ouvrage  le  plus 
intitulé  :  Coopères  Hill  ;  Oxford,  1 
1650  et  1655 ,  in-4'*.  Ce  poème  i 
suffrages  ;  aux  yeux  de  Dryden  il 
modèle  pour  la  mijesté  du  style.  • 
Denham,  dit-il  dans  l'ouvrage  intit 
the  Poets  ;  ce  vieux  poète  Imteux, 
tion  est  fondée  sur  le  Sophy  etsur 
a  menait  avec  lui  plusieurs  II 
tout  haut  que  rien  ne  se  vent 
ses  terres.  Bfàis  Apollon  Im  uw 
encore  quelque  chose,  afin  de  dis 
çons  que  la  cour  av  ;ue  le  poën 
Hill,  tant  vanté.  *  n  i  œuvre d'ua 
qui  en  avait  eu  res 

ne  se  montra  pak 

Hill,  dans  sa  Fw  c«  uc  r?  ■/mi«vj 
dans  les  mêmes  regrets  Denhai 
«  Ici  Denham,  s*écrie-t-il ,  fit  en 
tueusement  ses  premières  chansc 
chanta  pour  la  dernière  Ibis  :  O  péri 
quelles  larmes  le  fleuve  (la  Tat 
t-il  pas  à  la  vue  de  triste  p 
lorsqu'dle  passa  ars  bordi 
cultivant  les  c      rv>  «  tio 

mêlait  aux  préuoi  iti  vi  u* 
enl647afut  a 

auprès  du  roi,  piuwuuci  de  i  « 
llugh  PeCers  se  laissa  désa  r 
peraiit  à  Denham  de  voir  te  mm 
qui  lui  conseilla  «  de  ne  plus  faire 
que  pendant  qu'on  était  jeune  d 
rien  de  mieux  à  faire ,  il  était  pem 
à  cela;  mais  une  outtid  on  était 
choses  plus  \  W 

se  Ut       I  u  nu       m 
pasà  le  uc 

pr  uc  Dc  fMt  «in  vite  «flc  I 
ne  pa^  &  w|»  parole.  Il  i 
dép«i»de  minuoooort,  le  roi  1 
demeurer  secrMemcnt  a  Londres 
de  sa  oorrespondanoe  secrète  a 
mais  récriinre  deCowtey,  qui  > 


DEUHAM 

flttoiiMmt 


-*  taaxtsk 


UiinLl 


S<MM  Imt  •Mfaig  à 
Mipaar  tonl,  I  ivrlitai  àm» 
IfL  aAramdM^lMtramiié- 
Mm  gkM  pir  lat  parteft  qvll  trait 

la.  ■  M  MMlMmnFiwrèln 

i«aUitMft 
te 
*  io  Btia  Ion  do 
lalonàlipoéiie, 
pndi  «  ptoee.  Lm  déugi^ 
làteMlie  4te  fleoond  rot- 
Imps  la  raiaoo. 
r  ae  |Mnril  an  i^iel  de  Des* 
I  ^  M  pas  dlMÎiBeQr  à  aoa 
pwiU*^  't  M  iîyelMunoa,  quelle 
jjÊÊm  a  f«  lil  valoir  ee  qa'aneuie 
■nft  aBuaaer  («Aal|irovoeafiofi 
IfltodàwMiiojwwôcaMm  can 
I  pas  de  temps  après  la 
savlaMWideCowley,qo'il 
^ualM— peftiM,  (fâVbooofn 
sa  on  autre* 
rexeiciee  de  ses 
i  à  Wesndaster»  entre 
r,  Gowley  et  Spea- 
B,  Oenham  est  on  des 
\({me  qf  the/athers 

;  «pae  WaUer  la  voie  du  proj^ès 
toiaie  anglaise.  Outre  les  ouvrages 
%€m  poêle  :  Tht  Destruction  o/ 
lêM;—  Cato  Major;  A  new 
;  A  Panegyric  on  gène- 
}  True  Presbyterian  ;  Londres, 
i  certain  qoe  cet  écrit  soit  sorti 
;  —  Directions  to  a 
I  qu*au  sujet  de  Tou- 
î  —  Clarendon*s  Honse  ivar- 
\  Directions  to  a  Pointer, 
i  qoelqoes  antres  écrits. 
\  de  Denham  ont  eu  plu- 
!  a  été  publiée  en 
iartde  1719.  V.  R. 

k—  J*ho«oa,  Livei.  —  Cbalmerfl, 
"  t  yomvea»  Diet.  Mit,  «I 

Fof .  DnoN. 

l-Jf(Br1a-(7arto),  historien 

al731,  mort  en  1813. 

I,  où  il  prit  rhabit  ec- 

qoelque  teinture  de 

qu'il  y  rencontra 

1748  il  entra  dans 

sa  ToBiversité  de  Turin  ; 

■dras  H  fat,  en   1753, 


oÉ.àprapeaéeli 
irétogadeapfêlNft 
tMe/Walâmb  I 


Vm 


(éadlea  :  fl  Ivi 


deealétB^i 
deaëeolea»aftdnltrél 

-      -        WMdea 

B   IfmÊBT  rMMnM*  ApNt 

i*  vu  i7vo§  la  flBafle  '4ie'  floaHw  qb 
théola^e  à  MlM,  iMlmdaii  laa  doolea  raya- 
lea,  et  ' 

cKHMMMBa  ea  aa  ilnloilfio  an  < 
liavde  tarta.  D^à  1  '  aiaft  pofeHé  m  dârtt 
fhéahgiqM  :  CB  ITiO  a  il  pMaMn  M  Moaiirv 
fur  les  vidaftlMiaffilt telMMraliifV.  U Ht- 
Blàn  dont  a  a'BipilMrft  Mr  ToWn  M  iWna 
n  aamama  BOfteil  date  paii  de  crioM 
(  Toir  £r'£f oHMne  ans  ^vofaMlia  éctUf  chapltfa 
r).  Mte  aiaft  fen^  pnfèl  d'deriro 

tnpriaeptasYaalery  UtoMMar.  b  176911 
pablialapraBlerndnMdet*Jfiff0iff  îles  Ai* 
mlMlkNia  é^tUtUe^^A  IdinÉht  la  èMn  da 
liiéloriqoe  an  eaHéaia  aupériSBr  da-ftvta«  IXa 
•■  apvèa,  lonqna  parat  la  aeeoad  toloae,  i 
—  la  cWra  ffdnpainn  lliilwaii  et  da 
0mqae  à  rttdtinilé;  to  trolaièwia» 
eo  1771,001  m  cnad  aHoèa;  Baaia])»- 
niiia  ayait  fldt  I 
àFloraiee,  i 

aoines  (  DelV  Iwiplêgo  deilê  Pmwm»  )\  m 
l'attaqua  eonuM  coopaUe  d*tefïràelta  à  la  loi 
quidéfendà  tout  PlénMMrtais  de  rtatidraim- 
primer  en  paya  ébaager  saaa  la  paradasIoB  dea 
censeurs  de  Tnrin.  Le  lifre  fat  supprimé,  l'a»- 
teor  exilé  à  Veroeil  et  privé  de  aa  chaire.  La 
protection  de  son  ami  l*^M>é  Costa  d*ArignaD, 
devenu  archevêque  de  Turin,  le  fit  rcTenir  dans 
cette  ville.  M.  de  Cliambrier,  envoyé  de  Prusse 
à  Turin,  ayant  appris  qu*U  se  proposait  d'écrire 
les  révolutions  de  rAtlemagne.  l'engagea  au  nom 
de  Frédéric  II  à  se  rendre  à  Berlin.  Denina  ar- 
riva dans  cette  ville  en  1782,  et  fat  immédiate- 
ment nommé  membre  de  l'Académie  des  Scien- 
ces; cependant,  il  ne  plot  jamais  à  Frédéric  II. 
Quelques  ouvrages  qu'A  publia  en  Allemagne 
n'y  eurent  pas  un  grand  succès.  Sa  vie  s'écoula 
exempte  de  vicissitudes,  à  travers  lea  goerreset 
les  bouleversements  de  la  fin  dn  dix-huitième 
siècle,  et  Tannée  1804  le  trouva  à  Mayenoe,  où 
le  vit  l'empereur  Napoléon,  qui,  an  mois  d'octo- 
bre suivant,  le  nomma  son  bibliottiécaire.  Cette 
place  rappela  à  Paris ,  et  il  y  demeura  jusqu'à 
l'époque  de  sa  mort  Le  seul  ouvrage  vraiment 
remarquable  que  Denina  ait  composé  est  V His- 
toire des  Révolutions  d'Italie  (  Délie  Bevo- 
luzioni  dltalia  ),  3  vol.  in^**,  traduite  en 
français  par  l'abbé  Jardin  ;  Paris,  1771-75, 4  vol. 
in-12.  Cette  composition,  d'ailleurs  peu  remar- 
quable est  d'un  style  si  supérieur  aux  autres 
écrits  de  Denina,  que  ses  nombreux  ennemis 
n'hésitèrent  pas  k  dire  qu'un  savant  prélat  ita- 
lien était  l'auteur  de  cet  ouvrage,  auquel  le  pro- 
fesseur n'aurait  fait  que  mettre  son  nom;  celui- 
ci^  en  repoussant  cette  imputation,  avoua  qn'il 


685 


DEMMA  —  DENIS 


avait  souvent  consulté  son  aini  Tabbé  Costa 
d'Arignan.  Denina  avait  repris  dans  sa  vieil- 
lesse le  projet  d'écrire  rtiistoire  du  Piémont  :  il 
en  composa  trois  volumes,  qui  n*ont  point  été 
publiés,  mais  que  M.  Frédéric  Strass  a  traduits 
en  allemand  sur  le  manuscrit  italien.  Les  Aévo- 
lutions  d'Allemagne  parurent  à  Florence,  en 
1804,  8  vol.  ÏTkV\—LaRuuiade  ^Beriin,  1799) 
est  uiic  espèce  d'épopée  consacrée  à  la  gloire  de 
Pierre  le  Grand  et,  à  ce  que  l'auteur  prétendait, 
trafluite  sur  un  original  grec  inédit  VEsMoi 
sur  la  Vie  et  le  Règne  de  Frédéric  //futausd 
écrite  Berlin  et  publié  en  1788.  Outre  les  oavim- 
ges  mentionnés  dans  cet  article,  on  a  de  De- 
nina :  De  Sludko  Hieolagt»  et  de  norma  fidei» 
Turin,  ilb^i^ParlamentoOHaviano;  Lac- 
ques, 1763;  —  Bibliopea,  o  ski  Carie  de  corn- 
por /idri;  Turin,  1776;  —  la  SiMIa  Teiito- 
nica  ;  Beriin,  1786  ;—  Apologie  de  Frédériell 
roi  de  Prusse  sur  la  préférence  qu*U  parut 
accordera  la  Uttéraiure  française;  Paria, 
1787  ;  —  Discours  sur  les  progrès  de  la  litté- 
rature dans  le  nord  de  V Allemagne  ;  BerlÎDy 
ntS;-^  Guide  lUtéraWe;  1794,  179â,  3  voL; 
—  Dell'  uso  delta  lingua  /rancese  ;  BerUn« 
1803;  —  z;a  Clrfdes  Langues^  ou  considéra' 
lions  sur  Corigine  et  la  formation  des  tan' 
gués;  Berlin,  1804,  3  voL  —  Tableau  histo- 
rique, statistique  et  moral  de  la  haute  Ita- 
lie;  Paris,  1806;  —  Istoria  delC  Italia  occi- 
dentale; Turin,  1809, 6  vol.  [  EncgcL  des  Gens 
du  Monde,  ] 

TlpaMo,  BiograJUi  dêçll  Italimai  Uhutri,  t.  IV.  — 
il^/leMi  VémoTM  sopra  te  yUm  •  le  Optn  ai  Carf 
Denina;  Panue,  17M,  lo-lt. 

DBSII8.  Voy.  Deios. 

DB.^is,  roi  de  Portugal.  Vogez  Durs. 

DEXis  (  Guillaume  ),  hydrographe  français, 
natif  de  Dieppe,  vivait  dans  la  soDonde  moitié 
du  dix-septième  siècle.  On  a  de  lui  :  Tables 
de  la  déclinaison  du  soleil  et  des  principales 
étoiles  du  firmament;  Dieppe,  1663,  in-4*;  — 
Traité  de  la  variation  de  C aiguille  oi/iuim- 
/^r;ibid.,  1666,  in-4*;  —  fart  de  nauiger par 
les  nombres  et  sécantes  ;  ibid.,  1068,  in-S**  ;  — 
Vart  de  naitger  dans  sa  plus  haute  perfec- 
tion ;ib\d.,  1673,  in-4*. 

l^lunK  Itiàtiotkique  AifforifiM  éê  la  France. 

*  DENIS  (  Jacques  ),  jurisconsnlte  et  poète 
français,  vivait  k  Paris  dans  la  seconde  moitié  du 
dix-Si'ptième  siiède;  il  a  laissé  une  comédie  en 
trois  actes  et  en  vers,  Us  Plaintes  du  Palais,  ou 
la  chicane  des  plaideurs;  Paris,  1G79  :  c'est 
une  satire  mordante  et  vive,  bonne  à  faire  <x>n- 
naltre  les  inœars  des  gens  de  chicane  à  cette 
époque.  11  existe  deux  comédies  rvstéin»  incites 
du  même  auteur,  lequel  se  vante  d'avoir  été  ho- 
non*  dos  suffrages  de  messieurs  Corneille  '  Tlio- 
iiui!^  sans  doute  )  et  Boursaut  ;  elles  ont  pour  titres  : 
Le  Salmigondi  comique  et  l'Amour  apothi- 
caire. G.  B. 

Cutaloqut  dé  la  hitUotkeque  drammUq^ê  d€  M.  d9 
JoMww.  tll.^li. 


DBSiis  (  Jean-Baptiste  ), 
né  à  Paris,  dans  la  première 
tième  siècle,  mort  le  3  octol 
la  médecine  à  Montpellier,  et  ; 
A  son  retour  dans  la  capitale, 
fesseur  de  philosophie  et  de 
obtint  le  titre  de  médecin  c< 
de  Louu  XIV.  Le  roi  Charles 
Angleterre,  et  lui  offrit  la  pla* 
decin,  oaarchUtre;  Denis  rcl 
France.*  Peu  de  médecins,  dit 
dicale,  ont  défendu  la  transfu 
chaleur  que  lui  ;  il  la  pratiq 
sur  les  anbnaux,  mais  inèii 
fut  vraisemblablement  le  prci 
cette  expérience  dani^reuse; 
sujets  quil  opén  étant  vc 
veuve  attaqua  les  expériroen 
et  le  pariement,  qui  se  saisit 
un  arrêt  portant  défense  de  l 
transfusion  sur  les  bonunei 
leUre  à  M,  de  Montmor  ti 
périeuces  de  la  tran^fusii 
Aommes;  Paria,  1668,  in-4*';- 
une  folie  invétérée,  qui  a 
peu  par  la  transfusion  du  . 
in-4*;  —  Discours  sur  t 
ciaire  et  sur  les  horoscopes  ; 
-^  Recueil  de  mémoires  et  o 
arts  et  les  sciences,  prése 
phin  pendant  Vannée  1672  ; 
Denis  tenait  chez  lui  des  conf 
où  l'on  traitait  prindpalemex 
des  mathématiques  et  de  la  i 
sonnes  habiles  dans  ces  sciei 
régMlièreroent  ;  mais  on  n'en  < 
vants  qui  n'étaient  d'aucune 
Ces  conférences  contunencèrei 
continuaient  encore  en  167?. 
cette  espèce  d'académie,  publ 
suppléer  a\i  Journal  des  Save 
mentanément  cessé  de  paraltn 
dans  le  tome  III  de  la  réimpn 
des  Savants;  Amsterdam,  l> 
lation  curieuse  d'une  f  on  ta 
Pologne ,  laquelle,  entre  a 
a  celle  de  sutvre  le  mauve 
et  de  s'en fiammer  comme  ft 
de  guérir  diverses  maladie^i 
la  vie  jusqu'à  cent  anquan 
plication  des  propriétés  c 
Antoine;  Paris,  1687,  in-^" 
sais  de  Denis  sur  la  tran.«fu»i 
sous  fonne  de  lettres,  dan»  k 
vants,  et  traduits  en  an(;lais  < 
tions  philosophiques. 

Jomrnmldm  SavamU,  l«Cl.  ICTI. 
hutmrique  de  la  Mééeetne.  —  Bta 

•  DU»  (Jean-Bapttslr^, 
mè  vers  1676,  mort  vers  I7, 
détails  bien  précis  sur  les  circc 
Après  avoir  été  McrMaire  de 


DENIS 


6S8 


M&sa  à  rétimger,  et  il  se  mit  à 

nbredeceslibelllstes  que  lesim- 
rrs  employaient  à  la  composition 

rîquFS  ofi  tontes  les  lUoires  de  la 
uédiirtes  sans  ménagement.  Tout 
tre»  Drais  spécula  mr  le  scandale 
kMnnIe;  il  publia  les  Mémoires 
la  Cour  et  du  Clergé  de  France; 

de),  1712,  Tol.  in-8".Celit)clle, 
^étand  que  Bossuet  était  marié 
ivec    maileinoiselle  Desvieux  de 

M  liTralt  à  la  contrelnnde,  qu'il 
es  rcTenuspar  des  moyens  illicites. 
Se  Louis  XIV  avec  madame  de 
:  raconté  avec  des  détails  dont 
été  reconnue  depuis;  ce  qui  mon- 

DenU  était  bien  informé. 

0.  B. 

Mf il  ),  géofoaphe  français,  vivait 

■il  bon  graveur,  appliqua  bon  ta- 

■pblr,  et  se  fit  distinguer  dans  ci'tte 

à  Mit  nombreux  ouvra{>eson  doit 

graphique  et  raisonné  de  i^ii- 

»fl,  in- 1 2,  avec  42cart«*s }— Ca/7<'i 

via,  1761,  atlas  in4°  :  cet  atlas  se 

icpC  caries;  elles   représenti*nt  la 

t  MHU  les  ra|iports  particuliers; 

de  U  population,  de  la  minéralo- 

i»aiff$e  de  la  France^  ou  recueil 

lei  provinces ,  avec  une  ex- 

ta^mandes  et  réponses;  Paris, 

'Géographie  ff es  Dames , ou  aima- 

4fiie  et  historique;  Paris,  1764, 

—  Empire  des  Sohpst's^  atlas  ih*. 

l'Ci,  in- 12  :  f.V'ît  un  atlas  du 

«  urs  jt'Siiito;  il  fi>t  firt  (urifux, 

trtt-iocori.iilft;  —  Cuuir  mtjn/ , 

tre  tr}'-'jrr!f,fn^fitf'  itts   ijrnmivs 

ans  Vffh's  ;  l'ari-,  iTtii,  2  \n\. 

icbe*;    --    yi-tpfumoii'if   phrj- 

jue  et    rnntht  mnluitiv ;    Paris, 

i  —  TabUa't  ('pogifififiif/ue  des 

*Wl«;  Paris,    l•^iî^  in-8' ;  —  Ifi- 

f   'i'uti     nrrnttfhssi'mcnf  de 

nte    lieues   de     la   ville  de 

l'TT,    ?  ii»l.   in-r.>;  —   l'rtris 

topogrnif'tffHt    du  dincvsr  de 


■KV  /*f**r.jir*-. 

iel    .  l>!!'tiif^i;i[>hi'  «-t  piM-ti'  al- 
i  irjit»-::.!  r."  I  "■•.».  a  Sclianlin;!, 
iVi«ti:i'-.  M-"'<  ••■;.tÉ*inl»i.'  I8<»0. 
cs^tu!'-^  au  •^••[ninair.-  <lrs  Jé- 
I entrain  îT^T  il.m^  I»'uronln*. 
Oiimrni'  firrln- «t  |H^iîiij;o^u«^ 
ani.*»*»  \i'i«v-  ■■!  «•.Ii«lfs  lui 
■a  pla<»*   lit-   |i!ijti->cur  <io  '. 
oine  li:    •    •.•,iu  r<illi;:i«  «!«• 
r.  l.i    :"  ;  on  lui  tonfia 
H— fOlhe.ju-    «le   Gart-lli.    L«»  | 
lise  et   yK>Ti  uT'Irc  ajant  • 


été  supprimés,  Joseph  II  nomma  Denis  en  1784 
second  conservateur  et  en  1791  premier  conser- 
vateur de  la  Bibliothèque  impériale.  On  remar- 
que parmi  ses  écrits  t  Merkwûrdigkeiten  der 
Garellischen  Bibliothek  (  Curiosités  de  la  bi- 
bllutlièque  de  Garelli);  Vienne,  1804,  in-8*' et 
in-^"*;—  Wiens  Bucfidruckergeschic/Ue  bis  1 660 
(  Histoire  de  Tlmprimerie  à  Vienne  jusqu'en 
1560);  Vienne,  1782,  et  supplément,  17U3,  in-4'*; 
-^Emleitung  in  die  Bùcherkunde  (Introduc- 
tion à  la  bibliographie)  ;  2*  édition,  Vienne,  179&- 
96,  2  vol.  in-4®;— C'odices  manuscripli  theolo» 
gici  bibliotkecsB  Palat.  Vindobonensis  latini 
aliarumque  Oceidentis  linguarum;  Vienne, 
1793-1802,  2  vol.  in-fol.,  en  six  parties;  — 
Ossians  und  Sineds  Lieder  (Chants  d'Os- 
sianet  de  Sined);  Vienne,  1784;  2*  édition,  1791- 
94, 6  vol  :  c'est  une  pâle  imitation  de  la  poésie  des 
anciens  bardes;—  Michaelis  Denisii  Commen- 
(ariorum  de  viia  sua  lÀbri  V,  en  allemand  ; 
WintL-rthur,  1802. 

Bionrapkien  iiË$UrrHcki$ckêr  Dickier  {Vi\n^y^Yi\K 
(Ift  ptiete.4  aulrlchti-ni  )  ;  vol.  t.  cabker  1 ,  p.  S7  et  nuiv. 

UK9IIS  de  Gênes  (Lc#ère),  tiicolugion  ita- 
lien, ué  à  Géncs,  en  1636,  mort  en  1695.  Il  entra 
dans  l'on  Ire  des  Capucins,  et  publia  un  ouvrage 
intitulé  :  liibliothecaScriptoruni  ordinis  Mino^ 
rum  S.  Francisci  Capuccinorum  ;  Géncs,  1680, 
in-4'';  ibid.,  Iû91;  Venise,  1747,  in-ful. 

Bernard  de  Bologne.  Bibl.  Capucc.  -  Cléiocat,  Bibl. 
Cur.,  VII. 

DENIS  DE  LA  NATiTiT^s ,  navigateur  fran- 
çais, ne  à  Honfleur,  en  1600,  mis  k  mort  en  no- 
vembre 1638.  U  se  nommait  Piorriî  Berthelot. 
Il  prit  en  1614  la  carrière  inaritinio,  et  lit  œinme 
no\i(:e  plusieurs  \oya;;«'s  v\\  KurDp*»  et  à  Tcrrc- 
Nt'uve.  Kn  1019  il  partit  {Muir  les  Iiidt»^,  sous  l<>s 
onln*s  «lu  m'ut'ral  Dcaulicu  ;  s<in  vai»«s«*:!u  fut 
brùh*  par  les  H(»llan<lais  à  .loiatra,  et  lui-iii(*ine 
pas'^a  <lans  la  inariin»  |M)rtu;!ai-f.  Y.n  \m\)  il 
fut  rhar;»»*  drconjluin'  une  flotti' di-^tinér  àdr- 
Mo<puT  Malacca  et  à  a«;ir  contre  U»  sullau  d'A- 
clu'in.  Dans  ctitlti  caïupa^uc  il  lit  <  onnais<.ance 
avec  le  P.  PliilipfR'dt»  la  Saiute-Triniti',  et  entra 
dans  Tordre  des  C'amies  déchausse-; ,  sans 
pourfcint  renonc(T  à  IVlat  luilitiiire,  car  «jnel- 
qui*  temps  après  avoir  prononci'  ses  a«iu\ 
il  conduisit  une  oscailre  portu^aiso  coiilro  les 
Hollandais,  et  prit  part  de\ant  (ioa  a  un  coinlxit 
naval  <{ui  dura  trois  journées.  V.w  16:{8  il  a< - 
coiiipanna  un  ambassadeur  portugais  en\oye  «'i 
Adiem  ;  mais  le  2.>  o«'tohre,  à  peine  dél»anp;é,  il 
fut  ^ai^i  avec  ses  compa;;nons  de  vo\a^e,  et  mis 
à  mort  après  un  mois  de  souffrances.  On  a  du 
P.  Denis  des  Cartes  et  «les  yntes  remanpiaMes 
[Mr  leur  «'xactitude. 

l'prmr.I  l'r  Kulncnr,  Bihl.  Capucc 

•  DKMS  '  l'erd'numd  i ,  littérateur  et  biblio- 
(rraplif  français,  est  né  h  Paris,  le  \',\  aortt  1798. 
Son  i)ère,  employé  supérieur  aux  .\tTaires  étran- 
pères,  le  destinait  à  la  diplomatie,  à  cet  art  on 
la  parole  ne  sert  (|u'à  voiler  la  penî*ée;  doué 
d'une  intelligence  laborieusi' ,  le  jeune  Denis  pré. 


639 

fera  rélade  dei  làim^^  Familier  avec  k       s. 
les  laognea  orlt^nlalëâ  «t  néulftlincs ,  M.  m 
sut  puii^r  Av«f  profit  aux  «ources  féoP«^ei  « 
4imejitèr«:Qt  94^*  tâlenU  d  énkiit  e|  c  ^ 

9itplie.  Il  alla  m  Hré^tl  e^i  étiuiia  le»  «fs 
en  plkikMopkie  et  le^  re^goun:^^  àc  la  oiniuev^  en 
•aTsat.  A  son  retour,  il  certTÎt  ThUtiiire  de  cet 
anpireet  de  la  plus  grande  parliÊ  des  autres  pro 
^toces  de  T Amérique  jneridioaale;  chucune  de 
ses  pubUcaliooâ  obtiol  un  suc«è.^  mérité.  U  y 
apprt^e  avec  une  grande  sagadié  le  caractère , 
Icâ  ccHilufnes,  le^  art$,  les  qualités  et  les  dé- 
fauts ÛK  ces  peuples  européen»  trmspQrtés  ^oos 
le  climat  qui  l^ur  donna  comme  une  existence 
nouvelle.  Les  événements  ptiliUqufs  îuteTïlirfot 
à  M.  Dms  les  Tûyages  du  Levant  ^  que  militait 
ion  goOt  otiAenrateur  Son  temps  lut  utitemeAt 
employé  à  des  ceaTies  jmportanteA,  qui  lui  ont 
Tain  les  distlnetions  de  p]usîe4jrs  ^uYememenlj 
de  TEorope  et  de  l'Ainéftque.  Ce  modeste  écri- 
vain est  un  des  cDnservateura  de  la  célèbre  bt- 
bliothèqiie  ^e  Sainte-Geneviève ,  OÙ  ses  connais- 
sanoes  variées^  rendimt  dlm^xirtanl»  services  aox 
jeunes  ^en^  i^tudleux  qui  trouvent  dans  M.  De- 
nts uu  guide  dont  le  caractère  bienveillant  fait 
miiiii'r  les  consdïs.  Ses  traviu\  ont  pour  titres  : 
Le  SréMiltOU  Mitolre,  mcsun,  usages  et 
fmtftm*^*  d^s  habitants  de  ce  roi/tfttme  (en 
société  avec  M.  Hipp.  Taunay);  Paris,  Nepveu 
îft'>1-1ft*»?,*  ▼*>!  if^-8%fig.;  ffuénos^Aifres 
ri  le  Parafua^;  AUtoH-e  mœurs  rnagt^  ri 
ecutumfs  de  reite  partie  de  PAwiériqm  Pa- 
ris, Nepveu,  1823,  3  vd.  in^tS  La  Guî/nne, 
ou  histoire,  mcturs  usnçe$  H  coutuff^â  des 
habitants  de  cette  partie  de  V  Amérique;  Pa- 
ris ,  Ncpveu ,  1824 ,  2  vol.  in-  S  ;  —  ScèTttJi  de 
la  nature  sùhs  les  tn^^u^^ ,  ei  de  leur  in- 
Jtuence  sur  la  poésie ,  suivies  iJe  Camoêns  et 
Jozé  tndio  ;  Pa  rk ,  J  anet  J  fl2  i  J  n  ^  "  — 
de  C  Histoire  du  Brésil,  suivi  du  Résumé  de 
VHistoire  de  la  Guyane;  Paris,  1825,  in-18  : 
cet  ouvrage  réimprimé  «i  l  &27  et  contrefait  en 
Belgique,  a  été  traduit  en  purtun^  à  Rio^ie-Ja^ 
neiro;  —  Résumé  de  VHutmri  dt  Buénoê- 
Ayres,  du  i'.jj^^vJiijy  et  dei  prttv^ncei  delà 
Blata,  tuivî  du  Résumé  de  VH^toire  du  ChUi^ 
avec  des  notes;  Paria,  i^T^  iô*t8;  -  Résumé 
de  tffUt&ire  lUiéraîre  du  Portugal  suivi  de 
rmitoirê  làttéraire  du  firé4ii  Paris,  IStit 
in-18  de  plus  de  000  pages;  î'auU'ur  préftarr  (me 
2*édit,  en  3  vol.  in-8**  ;  —  André  le  Voyageur, 
kisMte  d'un  marin  Paris,  I8î7,  iu-t»,  â^res 
de  Devéria.  On  peut  lire  sur  ce  p«tit  volume  ce 
qui  en  a  été  dit  par  M.  .Satnle-Beuve ,  prétaee 
de  Paul  et  Virginie;  il  a  été  réimprimé  format 
in-S**  en  1840  ;  Jsmatl  Ben  Kat^r,  ou  la 
découverte  du  i\&uvfau  Mîondt;  Pari^  1829, 
Svol.  in-12  l*^H,*  Ckia^din,  H19;  Atlas 
de  In  lAH&atureeipagnitlf,  lAÎênsU  Collection 
des  Atlas  de  fi'^v  ^  i.  ^  7^^.  de  Nancy; 
Pai:^,  1831, 1  voL  MiA,;  — Atlas  de  la  lUlé- 
rature  portugaise;  ibid.,  id^in-fol.  ;—  Tableau 


Mi  «.  êtcHtiqm 

(  Bv  •  •  cm  Si  M  TaHg 
A  .  ft  iii/Ciuntcv  atlecm 

de  roitralagie,  des 
mê  la  kabbale,  la, 
irv.  c     ,  etc. r  Paris,  1830»  in-j: 
tr  p       dA  rsiieyclopédie 

I       rdi  x^UBroi 

oviaai       10]      m      ^  de  tau 
PariSt  i<     .       Ib  I       L 
livre,  f     a         I  ■       H 

*  u  3  II 

AT  te  C%      TQ 

m:         ,  de  A(Kn,  a  piuv  ches  s 
tcrUs  à  nUniatures^danslt 
uwc  la  peinture  m4>derm   k  la  I 
do  Manuel  dit  Peintreel  du  Sculi 
dans  lequel  on  traite  de  U  philos 
L.-C.  Arsenne;  Paris,  1833,       ii 
Souui  ;  Parii,  GosseJln,  4*3â,  *  n 
détruit  en  partie  par  un  incendie; 
Xuiï  de  S(m-^  est  une  cûntûiuatioii 
le»  sdeocea  ooculies        Le  Brési 
santpaiiie  di^la  c<)lkclkinde  TC/i 
qm  ;  Pam,  DnJol,  lsa7»in-8% 
1840, avec  additions  ;  —  Càrx^Hi^pn 
gués  de  Ct*spagrie  et  du  Portttg\ 

siède;  Paris,  1839,  2  vol.in-8*; 
de  la  régence  d^ Alger,  k      in 
Rousse,  cliruniqui-  ambc 
bliéesur  lio  nmousM^ntilt;  w 

iiree  un  appendio;  et  des  nuic»  \  e 
Sander  Ran^ç;)  Paris,  1837,  2  vol 
et  cartes;  —  Camoëns  ei  ses  Coi 
suivi  de  la  traduction  de  Poésies 
tèle  de  la  tratliiciiou  ée^  Lusiadt 
Foumier  et  Desanles;  Paris,  G< 
portr.,  in-8"  ;  —  Notice  surlemei 
vers,  entête  des  P'**  mal 

laot,  publiée  avec  des  notes  de 
M.  Ferd.  Waçiica;  Nevers,  1842 
^.;  —  Le  nimde  enchanté,  cos 
hisiotre  naturelle  Jantoîtiqiies à 
Paris,  1843,  m-3î;  U  l^ortugtd, 
tidotielï  niverxfilforejgi^;  P 
in-8*  k  2  colonnes,  fig.  :  —  Ae  «h 
vigaiion;  Paris.  1847.  I*  : 
136  pages, a        a      a  bu 

bronze  exé  | 

Toulon;   ~-   une  jav   vrm      ril 

Rouen  en  16M),  suivie  d^nnfr      c 
siècle,  roulant  sur  la      onobMr 
fiii^  du  Eréùl  et  desi  po       i 
4e  Chriilovani  \'a        »;  m        tw 
grand  in-8'';  —  i     \re         t 
tabac  en  France,  m  de»  g 

migues  de  J#.  D  niwi  Paris 
18dl,in-8«;  — .  «ii^lef, 

18j2  :  ce  travau  ■  w  ré  li 
ouvranB  intitnié  /^  jzm  âge, 
docteur,  M.  Fard.       as  a  pnbiie  «1 


DENIS  — 


éém  dnmt  4e Gomas,  PkiMBUde 
é;  Pttii,  LadfMIt,  1833,111- 

»  «MM^SNrm  des  lliéitnt  al- 

»,  mfÊ^jÊÊàf  elt.;  deii  dîmes 

»  r Itoan  tf9  Cof  Iro»  de  Fcnrairay 

r,  fÊflêmàmiMi,  1336»  gruid 

»,  «mi.  4e  le  Ciroyrq^  .Sro- 
»  iee  ifMolcf  lièf  F<^F40e«. 

Wj,  iiMi  4  à  6  f^ia^.  M.  PenL 
umtÊm  liifiMé  à  le  lime  te  l^iMa; 
i  11  Ampm  de  MHt,  à  le  Amie  Jlte. 
;  kSÂHMê^m  Jmtmai  dn  Va^agtt^ 
9m  MiimrmtMêf  Me  H  eeinndee  eol- 
m  he  flae  tehotlMu.  de  le  NaumUe 

■eallBe ertfdee eoneeneiit les  Porte- 
■H.1  «eoMpnMeaii  ^ind  tnreil 
MiMu  Bete,  eeC  taMiible  et  lélé 
I  «iltM  Me  édttifMi  diamaot  des 
dinu  Im  JwéU  de  la 
DtP***. 

9),  e^Mome  frençeis, 

^eeliéàPlffiSyle  26déoenibre 

(«odesMlyeéedeVer- 

ïk  rÉeele  de  SatnMïyr,  d*oè  fl 

le  btr  régioMot  de 

mpegne  de  France, 

I  le  «Bile  de  le  braille  de  Moote- 

I  fil  partie  de  rarmée  de  la 

'  à  Paris,  il  chercha  dans  les 

)  distraction  aux  tracasse- 

I  qui  Tenaient  assaillir  les  ofTi- 

e.  Ct  fut  alors  qu'il  fit  repré- 

ie  en  un  acte  et  en  vers,  ioti- 

^  ou  rami  du  mari.  Mais  il 

le  carrière  du  théâtre,  et  se 

i ,  pour  se  livrer  à  des  travaux 

ï  maire  d'Hyères  après  les  jour- 

il  eottsacra  ses  loisirs  à  Tintro- 

i  de  plusieurs  plantes  exo- 

ee  00  remarque  le  tef  {poa 

belles  espèces  d'arau- 

I  Japon,  Vêlais  ^ineensis, 

r  de  le  NooTeUe-Galles  du  Sud, 

6,  etc.  Vers  la  fin  de  1833, 

IpDbikatîon  d^un  toIuoic  in-folio 

pittoresques  et  statis- 

rtement  du  Var,  livre  resté 

1  le  partie  relative  à  Hyères 

i  a  été  imprimée  en  1841,  in-8°, 

Baylc  sur  Tinfluence 

»;3^édit.,  1863,  in-8''.—  Kn  juin 

^  fut  élu  député  du  Var,  et 

Ile  discussioo  de  plusieurs  pro- 

,  U  fonda,  de  concert  avec 

i  Be9ue  de  V Orient  ;  Paris, 

P;  c'ert  on  recueil  fort  estimé 

,  ^isiM.   —  T.  XIII. 


DElflSOT 
etiitleà4 

aei9Der  anrréletderOriML  ten tofin  de  IM 
et  ea  eMHDfliienMat  de  1M6,  Il  vWe  rAl0Me, 
et  de  reloar  à  le  cbenlm»  il  < 
aëeaoeedeel7etl3jaii1 
aetioB  les  plue  eewHMhtei  etleagieiiHrte  qirfkin 
vnHàéik tHmm, «elgM les î"^    "' 


ikmàmi 

Dùêmmmtt  tmHJÊmUmrt.  -^  mnHmmkm  es  êm  ftp- 
mrâÊtlùm  jSmnfimmt), 

DBiiit4wr  IJeam-m^mu),  JmrheeapBite 
freaçeie»  né  à  Inm,  pièe  de  Oïdae,  le  !«'  ooto- 
bre  1713»  mortà  Pu^  le4  léfrier  176&.  S  éWt 
depole  1739  proeorenr  en  ChâtekC  de  PeriB, 
kincpll  fitperattrenneC^ttec^ioii  (téii^dffieiu 
nouvellêi  ei  de  noUmu  reUtiivei  àlaJyaU' 
pnuimtee:  Parie,  1754-1766,  3  toL  fn-lS; 
5*éditloi^ibid»,  1771, 4  foL  ln-4* :ooTO9B  lut 
•eae  méibede  et  lempH  de  cKilioiie  ineudee. 
Oemne  et  Bejaid  en  eoameMèraat,  mr  on 
nooTeenpIen,  nne  édition,  dont  lee  nenfpranien 
Tohmee  tnmi  pnbfiieà  Perii,de  1783à  1790, 

leM^detionempéeMmit  l'edièfHMiit  dn  Im- 
Tifl  de  ceeaaEvante  avocate.  Le  iene  IX,  le  der- 
nier qni  ait  peni,  finit  an  mot  BffpoîhèqfÊê.  En 
1806  et  1307,  Celeoge  doHM,  eooe  le  nêne  «re 
et  le  même  format,  lee  tonee  X  àXin  et  vii^ 
et^me  fonfilee  dntome  XIT,  pour  eenrir  deeos- 
Hnoetion  et  de  teble  eopplénenteire  enx  nenf 
▼olumee  de  Camnaet  Boyard.  On  doit  en  ootie 
à  Deniaart  :  Almanach  de»  Plaldeitrê;  Parie, 
1746,  in-12,  et  one  édition  annotée  dee  Àeies 
de  Notoriété  donnés  au  Chdtelet  de  Paris  sur 
la  jurisprudence  et  les  usages  qui  s'y  obser- 
vent, par  Jean  Le  Camus;  Paris,  1759,  in-4^. 
De  Yaricourt,  lieutenant  civil,  ami  de  Dem'sart, 
a  revu  et  publié  de  nouveau  cette  édition;  Pa- 
ria, 1769,  in-4*>.  E.  Reckàrd. 

La  France  tittirairê  de  1719.  —  Camus.  Bibliothique 
choisie  des  livres  de  droit. 

*  DB5ISB0U  DE!f TSE  (Jean  ).  Voyez  DnnrsE; 

I^loDR,  Bibtioth.  histor. 

DE?iisoT  (Gérard) f  médecin  finançais,  né 
aux  environs  de  Chartres,  vers  1520,  mort  en 
1596.  Il  étudia  la  médecine  à  Paris,  et  fut  reçu 
docteur  en  1548.  Pendant  près  d'un  demi-siècle, 
il  exerça  la  médecine  avec  un  grand  succès.  On 
trouva  parmi  ses  papiers  un  manuscrit  en  vers 
grecs  et  latins  sur  les  Aphorismes  d*Hippocrate. 
Jacques  Denisot,  son  petit-fils,  le  fit  imprimer 
(  Paris,  1634,  in-8''),  avec  quelques  épigrammes 
du  même  auteur.  On  a  encore  de  lui  :  Non  ergo 
solius  thoracis  adfectus  indicat  respiraiio  ; 
Paris,!  â49,in-4'*  ;^Ergohystericisvena!sectio; 
Paris,  1573,  in-4'»;  —  An  hemorrhagUe  unHu 
generis  remédia?  Paris ,  1574,  in-4"  ;—  Ergo 
vero  mnnia,melancfiolia  et  phrenitisfaeilius 
ut  fiunt  ita  ct  curantur;  Paris,  1686,  in-4»;— 
Ergo  facilitas  nutrixomni  viventi  necessaria; 
Paris,  1587,  in-4°. 

Bioqraphie  médicûlf. 

31 


64S 


DKNISOT  *  DEMMAN 


DBVIMT  OU  DBHTSOT  {Nicolos),  poéte  frut- 
çtà%f  Dé  au  Mans,  en  1515,  mort  à  Paris,  en  1569. 
SOD  père,  Jean  Denlsot,  bailli  d^Assé ,  était  avocat 
an  pirésidial  du  Mans.  Il  se  fit  d'abord  oonnattre 
comme  adroit  dessinateur,  et  prit  part  à  la  con- 
fection de  la  carte  du  Maine,  qui  porte  le  nom 
d*ADdrouet  Du  Cerceau.  Son  premier  recueil  de 
▼en  panit  en  1545.  Il  le  pid)lia  sous  cet  aaa- 
gramme  :  par  le  comte  tPAisinoyi.  Aussi  quand 
il  parut  à  la  conr  et  devint  un  des  iamiHfirs  de 
François  r** ,  celui-ci  dit-il  plaisamment  ;  ««  Ce 
comtéd'AlsinoNs  n^estpasde  graml  revenu,  puis- 
qu'il nVst  (|ue  do  six  nuix.  »  On  peut  croire  qu'il 
quitta  le  Maine  |M>ur  aller  faire  liriller  son  talent  sur 
un  plus  grand  théâtre,  vers  lam^e  année  1545. 
Toute  la  iu)ur  (U>  I-\mtainebleau  le  connut,  et  le 
trouva  ;;ai  ('on)pa;;nun.  Cepen<lant,  s'étant  rois  à  la 
suite  d'une  daine  de  haut  rang,  dont  U*.  nom  est 
inconnu,  Deuisot  s'éloigna  bientôt  de  la  cour,  et 
se  rendit  a  Londres ,  où  il  fut  chargé  d'enseigner 
les  lettres  et  le^  m<vurs  françaises  aux  fiileii  d'E- 
douard Seymour,  protecteur  du  royaume.  Il  re- 
parut en  France  sous  le  règne  de  Ilejiri  II,  et 
devint  un  des»  amis  de  RunsanI ,  de  Joacbim  du 
Ikîllay,  de  BelUiau,  de  Joilelle,  un  des  astres  delà 
pléiade.  On  agite  e^tte  question  :  ?Iicolas  Denisot 
est-il  le  pHMnier  qui  ait  essajé,  sans  trop  de  suc- 
cès, d'accretliter  eu  Franco  les  vers  blancs  et 
mesurés  ?  Pasquier  raconte  que  Denisot  fut  en 
cela  le  malheureux  imitateur  deJodellc.  C'est 
l'opinion  qui  nous  parait  la  plus  vraisemblable. 
Nous  ne  voulons  pas  dire  assurément  que  De- 
nisot fût  incapable  de  cette  audace  ;  loin  de  la  : 
c'était  un  novateur  téméraire,  qui  donnait  volon- 
tiers dans  tous  les  excès  de  la  nouvelle  école.  Poiv 
s'en  convaincre ,  il  suflitde  lire  quelques  stroplies 
de  ses  Cantiques  ou  de  ses  .Voë/i,  autrefois  goûtes, 
aujounl'hui  justement ouMiés.  Il  aimait  d'ailleurs, 
|»ar  instinct ,  les  |)érilleuses  entreprises.  Il  pré- 
tendit un  jour  restituer  à  la  France  la  ^ille  de  Ca- 
lais, oituiiée  |)ar  les  troupes  anglaises.  L  affaire, 
on  le  voit ,  n'était  pas  de  médiocre  importance. 
Ayant  |)ënétré  dans  la  ville  ,11  en  leva  le  plan  le 
plus  exact ,  et  le  transmit  au  doc  de  Guise.  1^ 
place  fut  assiégée  en  janvier  1558  ;  et  sor  les 
instructions  de  Denisot ,  elle  fut  prise,  il  aurait 
peut-être  été  grand  capitaine,  sll  n'eût  été 
méchant  poète.  On  a  de  lui  :  Aoe/s  par  ie 
comte  fi'AUinoifs,  présentez  à  madamoffseUe 
sa  Yalentine;  Le  Mans,  1545,  in-H;  — 
Cantiques  du  premier  ad venement  de  JetuM- 
Christ  ;  Paris,  1553,  in-8*  (1).  Thomas  Tanner, 
dans  sa  Bibtiotkeca  Britannieo-Hitprmiea,  loi 
attribue  on  volume  de  vers  latins  en  l'Iionneur 
fll!>douard  VI,  conservé  en  manuscrit  à  la  biblio- 
thèque de  Westrofaister.  5<a  Croix  do  Bfaine 

(1)  Os  caaCiqne^ .  iDfdk>cm  mminr  poMir ,  offecat 
parfoti  un  nncièrf  plUom^e«  à  cjuie  dr«  âHBÏi*  de». 
rrl9tl(«  q<if  Drainot  arruaalf.et  qal  dp  povTalrat  HvCIr 
que  d'une  intln  liabttu<>f>  i  manier  le  pliera*  on  W  cnjum 

•Qtant  qi!**  1«  plumr.  I.VdilHia  oiicmjil--  ra  fort  rere; 

ii*h  II  m  I  •  II-  f.i  t  ni  i-*i-  ii.ir  r.  huî.--  ««i-n  tr>*«> •«*•(- 
/m  r.  tlrrf  ;i  un  petit  nonihrr  d'p|e«plaire«. 


oompte  ptnni  Mt  on  vm  on  téoff  if  e 
n'est  pas  parveau  josqa'à  nous.  On 
oore  qoeiqnes  -  unes  de  ses  pièc 
éptrses  diuM  les  raeoeils  àa  teii 
eomme  on  le  toppote,  inséré  que 
diM  VHepiaméron  et  diat  les  Con 
vnmtan  des  Périers?  Cda  n'est  pi 
ment  étabH.  il  a  formé  le  recoeil  pc 
tnre  :  Le  Tambeau  de  la  reine  Ji 
Paria,  15&I,  iD-r. 

U  Crois  au  MaUM,  MèUutkéfu»  frm 
Vettflw.  mkUUkéqm.  -  PMfoIrr,  lUeUn 
-  Ch.  Nodier,  Itatie*  tmr  Bammv  dft  hf 
de  aei  OBkHvnw.  ^  KoTcr,  Hvfhې  tmr  l 
vrmçeMH  èa/mmUUMa  tHeêUi  AniiMf  .«i 
4é  ia  Smrtke  de  ISll.  —  t.  llawtaB,  Hut> 
du  Maine.  L  III.  -  RaUiery.  Bullêtut  d 
f  Série.  lS4t,  p.  US. 

iiB?rMA9r(  rAofiia5),diinirglen  et 
anglais,  né  le  77  jufai  1733 ,  à  Bake^ 
comté  de  Derby,  mort  le  26  noveiii 
était  fils  d'un  pharmacien  ;  à  l*àge  d< 
ans ,  il  se  rendit  à  Londres,  et  y  pa 
à  étudier  l'anatomie  et  les  opér 
gicales.  Il  entra  ensoite  dans  la  i 
resta  jusqu'à  la  ooncinsion  de  la  pai? 
revint  alors  À  Londres ,  suivit  avec 
leçons  de  Smellie,  et  alla  s'établir  à 
après  avoir  obtenu  on  dipkVme  d« 
d'Aberdeen.  Revenu  à  Londres  au  ^ 
que  temps,  il  Ait  protéfp^  par  Cave 
Drake ,  et  vers  1770  il  commenç 
avec  d'Osbome ,  des  leçons  d'aa 
qui  attirèrent  un  conconrs  nomb 
teors.  n  publia  snr  le  même  sujet  t 
qui  oirtinrent  l'aocDril  le  plus  fsvo 
vint  médecin  aoooocheor  de  Itiôf] 
diesex  et  memlire  de  la  Société 
dimbourg.  On  a  de  lui  :  An  Euay  o 
Ferer;  Londres,  1768,  in^**;trad. 
Altenbotirg,  1777,  in-»»;  — Xn  Eu 
rat  LatMur  ;  Londres,  I7R6,  in-S"  ; 
tion  to  the  Practice  in  Mtdwi/n 
1787,  l795,in-8*;  traduit  en  alleiiu 
Jacques  R<emer,  Zurich,  Leipzig, 
en  Â^nçats  par  Jean-François  Kuyn 
1802,  {n-8*  :  «  Cet  ouvrage,  dit  t^ 
médicale  f  est  regardé  comme  dai 
gleterre;  mais  il  est  faiffirienr  * 
rapports  à  celui  de  Baodelocqae 
risms  on  the  Application  and  ns* 
ceps  and  vectis  tu  preternahtr 
Londres.  1788,  in-S*;  ibid.,  1817,  ii 
leetion  qf  engravings  tending  t 
the  génération  and  parturitio 
and  of  the  hwmm  speciee  ;  U» 
infol. ;  ibid.,  1815, in-fol. ;—  Engr 
nferine  Polgpi  ;  LooAnes,  1801 ,  in-< 
rafinns  on  the  rupture  o/  the  ui 
shufftes  in  infants ,  and  on  the  m 
I...n'!res  1818,  l»-8**;  —  Ohserra 

•f  '>^raifcfr;  Londres,  fsii.h 

.    fl    il.  '    "M/ rffi  *i  >■;»  ij«W<lf  Ht    •».iJ 


DENMAN  —  ORNNfe-BARON 


Vi 

Il 


aitotSjdBM  1779;  morte 
m  le  WoffthMiiptoa,  le  22  sap- 
Il  flto  d^n  des  nédeciDs  de 
■ÉM  Ml  édiMirtk»  etfirKses 
p  èê  OHoMIge,  en  1800.  H 
te  Me  d'à  eedëiiMlIqiie  de 
rouet,  dont  il  eut 
■le,  émâ.  mm  «et  sonréen  à  leur 
Me  ctt  leH.  Pea  eprte  «OD  meriege, 
^rneraleedele  prelMoiidaberfeeii 
n  HbR  «m  peiticetter  dei  lords 
ft  ftVM^lHi  et  do  doeleiir  liO- 
*  <•!•  *  j>"tt  ff«dement  ecerédHé 
et  dijpeié  eoi  eonmimee  pouf  le 
Mhen.  HeByMderopposHIoiiooiitff) 
BeBlOff 9  B  eonhettltln  tH.  bIBs  firo- 
"  OdoaetlordCastlereegh: 
de  troubles  et  de  eoitt|Are- 
idbetaer  la  preise,  dont  flftit 
les  plus  hebfles ,  ainsi  <p» 
qn'ott  toulaiteBtrsfer. 
tÊÊUKt  d4k  graide,  lorsque  le  rs- 
pémHf  es  1820,  de  la  femme  de 
■I.  JefHde  George  IV,  domia  lieu  à 
lîlMen  :  Deoman  ftit  admis  comme 
BëâMr}|Mrla  prineeese,  tandis  que 
IhJiiefiimimf  iifiriT  Lors  deTélee- 
'  fri  aalTlt  rkTénement  de  Geor- 
Hl  M  éto  dépoté  de  Rottingtiam, 
latte  des  plus  acharnées.  La 
deson  rang;  mai« 
par  Denman,  Broog- 
_  ftit  lietorieose  des  intrigaes 
H  dé  ropposition  de  son  chance- 
i  occasion,  les  noblefi  traits,  la 
Me,  et  rémotioa  qui  animait  Dcn- 
beaocoup  au  triomphe  de 
radmîni«tration  de  tord  liJ- 
pot  obtenir  les  honneurs  ao- 
mais  la  cité  de  L.ondres , 
iffira  le  poste  modeste  de  corn- 
^  est  le  premier  pas  dans  la 
le  dlé.  5kNift  l'administration  de 
ftit  créé  attorney  gênerai 
),  et  eo  cette  qualité  il  soutint 
Alemort  de  lord  Tenderden,  en 
chief'justïee,  ou  président 
iiRoi,etenl83iéleTéàla 
it  Ini  qoi  prononça  la  Fa- 
s  le  procès  de  Stockdale 
«•«lilamagistratare  anglaise  osa 
prifftégB  inimité  réclamé  par 
I  es  CiTeur  de  son  im- 
la  justice  sur  la  polî- 
tes principes  <1e 
lins  cette  circonstance 
^rdiendes  libertés  de 
ss  fonctions  judiciaires 
«fec  une  dignité  qui  auj;- 
nagistratun'.  S  il  n'av.i'f 
d'an  homme  d*État,  et  si 


(M6 

ItanlnNmfteaeoneB  W'fBBiltd*iiiiaTQeatv 
tootlenettde  feoooBMtUdronmdeseeiiiliBih 
pour  la  TérMé,  la  sbnpliollé  ^ 


n  était,  dit  le  Hmci,  le  réfennatear  des  abus  et 
remMBoide  tout  œqol  portait  ternir  Téeletoa 
de  aœ  bMtHrtlons.  8oi| 
réielaTaie  desAlHeaina  «ait  doi* 
mMpeadon,elllrélef*aTee  aidenrcoft!- 
trek  craaoté et najastiee des peMeiienrii  d'ea» 
daTCB  et  contre  les  oltaiea  ^n^eOes  eanaaleai  i 
Ilimnanitéetàla  religion.  11  oontrDma  mdpeam- 
à  la  réforme  des  lele  erlnrimlieai  àmA 
prltnallieBfei  I  BMrtbit  «eii^ 
Joarsla  enneede  latoléreMeel  de  la  Bberti 
refigleneea»  ee  mqnlra  lAé  peor  PauéUorilta 
de  ftestmetlen  pepnMw,  le  JMfcalDn  dee  ea» 
neiseenees,  «I  l'InmaleiamÉiei  eunpaMni.  On 

Jortapradeneeen  la  ] 


poète  fNuiçale,  aé  le  e  aiflaaatee  1780,  è  Paria, 
mort  dans  cette  fflle,  le  6  Jnlniiiê.  ne  uiiine 
d*mi  riche  négDdnt  de  le  eapIMe,  I IM  miede 
bonne  benra  en  eolMtBde  llafHm.Lea  é«én»t 
menU  de  t7«8  InleiTempIfent  éaa  premières 
études ,  Bnla  sa  nainre  peéUqne  ne  se  leieii  pas 
ettebir  par  les  pféeeeopatloaa  qal  deariaakait 
alors  la  France.  Au  arilta  da  beahiefi«aanl 
général,  fl  étudiait  Homère  etlMto,  appfemétle 
grec  et  Iliébrea,  cnltindt  la imulqoe  etdere- 
nait  le  digne  élère  de  Dnportsor  le  TloloDcelld. 
M.AlexandreDomasi*appellemipod^ecAarmait^* 
il  cite  de  lui,  entre  autres,  comme  on  modèle  de 
grâce  ot  de  suavité  la  pièce  intitulée  Le  Zéphyr , 
qui  fut  inspirée  par  le  tableau  de  Prudhon.  «  Ce 
poêle,  dit  M.  Sainte-Beuve,  est  du  nombre  de 
ceux  qui  ont  su  être  classiques  sans  convenu  et 
avec  originalité.  «On  a  de  lui:  Héroet  Léandre^ 
poème  épique  en  IV  chants,  Paris;  1806, 1  vol. 
in-12;  —  Elégies  de  Properce,  avec  quinze 
élégies  traduites  en  vers  français,  des  fragments 
d*un  poëme  de  David  etd*aatres  poésies;  Paris, 
1813,  1  vol  in-12;  —  des  tradoctlons  en  vers 
de  fragments  de  Virgile,  de  Luca!n  et  de 
Claodien  :  dans  ce  dernier  figure  le  charmant 
poème  du  Phénix;  Guirlande  à  Mnémosine  ; 
recueil  d'élégies,  d'odes  et  autres  pièces;  Paris, 
1822,  1  vol.  in- 12;  —  La  Nymphe  Pyrène^ 
ode  suivie  d'autres  pièces ,  téiles  que  :  Le  Cou- 
vent.  Zéphyr e  et  Flore,  Le  Lézard,  etc.; 
Paris,  1823 ,  in-8° ;  —  J>4  jP/«<r5  poétiques, 
contenant  quinze  idylles,  avec  notes;  Paris,  1825, 
ui-12,  —  Élégies  de  Properce,  traduites  en 
vers  français;  Paris,  1825,in-12:  cet  ouvrage 
comprend  cinquante-huit  élégies,  précédées 
d'une  notice  sur  Properce;  —  traduction  en 
prose  de  Properce -,  Paris,  !839;  —traduction 
en  prose  d*Anacréon,  avec  notice  (Classiques 
grecs  de  Lefebvre);  Paris,  18^41  ;—  traduction 
du   roman  ji^rec  de  l'Ane,  de  Luchis  de  P&- 

21 


64S 


»Bins«T  ou  DBHTSOT  (A'ico/af),  poète  friB- 
çais,  né  au  Mans,  en  1515,  mort  à  Paris,  en  1569. 
Son  père,  Jean  Denlsot,  bailli  <l*A88é ,  était  avocat 
an  préiidial  du  Mans.  Il  se  fit  d'abord  connaître 
comme  adroit  dessinateur,  et  prit  part  à  la  con- 
fection de  la  carte  du  Maine,  qui  porte  le  nom 
d*Androuet  Du  Cerceau.  Son  premier  recueil  de 
▼en  panit  en  1545.  11  le  publia  sous  cet  aaa- 
gramme  :  par  leeomte  d^Atsinoyi.  Aussi  quand 
il  parut  à  la  conr  et  devint  un  des  familiers  de 
François  r** ,  colui-ci  dit-il  plaisamment  :  ««  Ce 
comtéd'AlsinoNs  n'est pasdc  gran<]  revenu,  puis- 
qu'il n'est  que  do  six  noix.  »  On  peut  croire  qu'il 
quitta  le  Maine  |K»ur  aller  faire  liriller  son  talent  sur 
un  plus  grand  théâtre,  vers  la  même  année  1545. 
Tout«  la  a)ur  di'  l'ontainebieau  le  connut,  et  le 
trouva  «ai  ('ompa;;non.  Cepemiant,  s'étant  rais  à  la 
suite  d'une  dame  (U\  haut  rang,  dont  le  nom  est 
inconnu,  Deiiisot  s'éloigna  bientAt  de  la  cour,  et 
se  rendit  a  Londres ,  où  il  fut  chargé  d'enseigner 
les  lettres  et  les»  in«rurs  françaises  aux  (illeii  d'E- 
douard Seymour,  protecteur  du  royaume.  Il  re- 
parut en  France  sous  le  règne  de  Henri  II,  et 
devint  un  des  ami<%  de  Runsanl ,  de  Joacbim  du 
liellay,  de  Belleau,di>Jodelle,un  des  astres  delà 
pléiade.  On  agite  (xtte  question  :  3Iicolas  Denisot 
cst-ii  le  premier  qui  ait  essayé,  sans  trop  de  suc- 
cès, d'accréditer  eu  France  les  vers  blancs  et 
mesurés  ?  Pasquier  raconte  que  Denisot  fut  en 
ceJa  le  malheureux  imitateur  deJodelle.  C'est 
l'opinion  qui  nous  parait  la  plus  vraisemblable. 
Nous  ne  voulons  pas  dire  assurément  que  De- 
ni.^ot  fût  incapable  de  cette  audace  ;  loin  de  là  : 
c'était  un  novateur  téméraire,  qui  donnait  volon- 
tiers dans  tous  les  excès  de  la  nouvelle  école.  Pour 
s'en  convaincre ,  il  suflitde  lire  quelques  strophes 
<le  .ses  Cantiques  ou  de  ses  A'oë/i,  autrefois  goûtes, 
aujounl'hui  justement  ouMiés.  Il  aimait  d'ailleurs, 
l»ar  instinct ,  les  |)érilleuses  entreprises.  Il  pré- 
tendit un  jour  restituer  à  la  France  la  \ille  de  Ca- 
lais, occu|iée  |)ar  les  troupes  anglaises.  L'affaire, 
on  le  voit ,  n'était  pas  de  médiocre  importance. 
Ayant  pénétré  dans  la  ville ,  il  en  leva  le  plan  le 
plus  exact ,  et  le  transmit  au  duc  de  Guise.  I^ 
place  fut  assiégée  en  janvier  1558  ;  et  sur  les 
instructions  de  Denisot ,  elle  fut  prise.  Il  aurait 
peut-être  été  grand  capitaine,  s'il  n'eût  été 
inécbant  poète.  On  a  de  lui  :  Soëlz  par  le 
comte  fi*AUinoi/s,  présentez  à  madamojfselle 
sa  Vaienfine;  Le  Mans,  1545,  in-H;  — 
Cantiques  du  premier  advénement  de  Jésus- 
Christ  ;  Paris,  1553,  in-8*  (l).  Thomas  Tanner, 
dans  sa  Bibliotheca  Bntannico-Htl}emica ,  loi 
attrilMie  nn  volume  de  vers  latins  en  llionnenr 
d*f!>]ouard  Yl,  conservé  en  manuscrit  à  la  biblio- 
thèque de  Westminster.  5<a  Croix  do  Maine 

(1)  0%  GMOKiqut^ .  mMiocm  mmiDr  potttr ,  ofbvai 
(Mrfota  «n  cannèrf  pUtoreaqae,  à  caute  det  dM»lb  de»- 
crtptlh  Q'if  Drni»f>t  arcuinalf.et  qui  ne  pMTalrat  HvCIr 
qiie d'une  matn  tiabttar^  i  manier  le  pinceau  ou  k  erayoa 
lotant  qi!**  h  plume.  I.VtliUun  orlffinai  ■  rU  fort  rare: 
naU  11  ni  .1  .  Il"  f.i  i  m  HV"  u.ir  r  iin*»-.  «•(■•■n  trM-«<>i- 
/ii*  e.  ttri^**  .1  lin  f>i*(it  nonihr^'  d'eteaplatret. 


DENISOT  —  DENMAN 

oompte  ptmii  sMmvm  on  Uvrede 
n'est  pas  parvenu  josqn'à  nous.  On 
oore  qneiqoes  -  unes  de  ses  pièce 
ëparses  diiBS  les  r«coeîls  da  ti 
eomme  on  le  aoppose.  Inséré  quei 
dans  VH^fiaméron  et  dans  les  Corn 
aventure  des  Périers?  Cela  n'est  pa 
ment  étabH.  Il  a  formé  le  recneil  |ki 
tnre  :  Le  Tembeam  de  la  rekne  k 
Paris,  15&I,  in-r. 

U  Crois  d«  MaUM,   BlèiMMfM  frm» 


—  Ch.  Nodier,  Notice  tmr  Bammv  df»  /Vi 
Se  tet  Ob'mrrw.  —  RoTcr,  IfoNet  ntr  U 
vrmçesHtafmmUUjiBmeêtMS  thuttot;4m 
éê  ia  Smrikë  Se  ItlS.  —  t.  Hawtas,  Hutc 
du  Maine.  L  III.  -  Rathery.  BuiUtin  <it 
f  térle,  lS4t,  p.  US. 

DR!!  MA9r(  rAomos  ),diinirglen  et 
anglais,  né  le  77  juin  1733 ,  à  Baken 
comté  de  Derby,  mort  le  26  novenil 
était  fils  d*nn  pharmacien  ;  à  Page  de 
ans ,  il  se  rendit  à  Londres,  et  y  pas 
à  étudier  Tanatomie  et  les  opérati 
gicales.  Il  entra  ensuite  <!an8  la  n 
resta  jusqu'à  la  conclusion  de  la  paix 
revint  alors  A  Londres ,  suivit  avec  i 
leçons  de  Smellie ,  et  alla  s'établir  à  \ 
après  avoir  obtenu  on  diplAme  de 
d'Aberdeen.  Revenu  à  Londres  au  U 
que  temps,  il  fut  protéfp^  par  Cavei 
Drake ,  et  vers  1770  il  commença 
avec  d'Osbome ,  des  leçons  d'ace 
qui  attirèrent  nn  concours  nomhr 
teurs.  n  publia  sur  le  même  sujet  dt 
qui  olrtinrent  l'accoeil  le  plus  favor 
vint  médecin  aoooocheor  de  lli^ 
diesex  et  memlire  de  la  Société 
dimbourg.  On  adelni  :An  Bssay  on 
fVrer;  Londres,  1768,  in-8*;trad.  < 
AMenboiinî,  1777,  in-»»;  — Xn  Essi 
rat  Lat>our  ;  Londres,  1786,  in-S"  ;  - 
tion  to  the  Practice  in  MtdH*(flér\ 
1787,  l795,in-8*;  traduit  en  alleiiuu 
Jacques  Riemer ,  Zurich,  Leipzig ,  l 
en  français  par  Jean-François  Kuysl 
1802,  {n-8*  :  «  Cet  ouvrage,  dit  la 
méxiicale,  est  regardé  eonune  des* 
gleterre;  mais  il  est  faiffirieor  so 
rapports  à  celui  de  Baodelocqne  • 
risms  on  the  Application  and  ttse 
ceps  and  vectis  tn  preternahtrc 
Londres.  1788,  in-8*;  ibid.,  1817,  in- 
lection  <^  engravings  tending  to 
the  génération  and  parturition 
and  of  the  hwmm  speeUs  ;  Lon 
in  fol.  ;  Ibid.,  1815,  in-fol.  ;—  Kngn 
ufrrine  Potgpi  ;  Londres,  1801 ,  in-A 
rations  on  the  ruptnrt  of  the  ntt 
shufftes  in  infants ,  and  an  the  mi 
T.m'lres,  1818,  in-8**;  —  Obserrat 

"r  '>^raifcfr;  Londres,  l«li.in 

1    rt--:i.  '    'lli-rfi,'  *.|i)or<l;iMr#ir   fil    fut"{ 
j  kl''  mnliraU 


DENMAR  — 
^0hHMi)i  ûUbbn  ivocit  et 
ib^aitetSjdBM  1779;  morte 
4mi  le  WoffthMuptna,  le  23  sap- 
U»  était  flto  d%D  des  nédeciDs  de 
.  n  tanrin  MB  édooirtk»  etfirKses 
«li^  at  OHoMIge,  en  1800.  H 
Iè04  ta  Me  d*eB  eedëiiMlIqiie  cle 
>■  Ml  &m  taowet,  dont  il  eut 
hil»,  émâ^  ene  «at  sonréen  à  leur 
Mo  ctt  ItH.  Pea  eprte  «m  miriege, 
ftftfteNlee  de  ta  pralMoii  da  barreen 
L  fl  ItM  «m  peiticQtter  dei  lords 
et  WnÊÉÊÊÊn  et  do  dodeiir  l/^ 
M  IMtl  était  rudement  icarédllé 
I  il  dlpilé  mn  eommones  pour  ta 
hrahiM.  Memta^deroppogHkmcontre 
Meatar^y  B  oonhetttleB  tH.  bIBs  pro- 
nerOdoaetlord  CasUere^li  : 
de  trooUes  cl  de  ouuspfrê- 
idbitaer  ta  preiee,  dont  iiftit 
__  tai  plus  hebfles,  ainsi  <|Qe 

liedtaeHsioii»  <|n*ontoutatteBtnfer. 
tÊêUÊ  d4k8raide,  lorsque  ta  re- 
^ÊÊÊâmm,  m  leio,  de  la  femme  du 
George  IV,  donna  lieu  à 
.  Deoman  ftit  admis  comme 
'}partaprinee88e,  tendis  que 
— mi>«w<Ms«t.  Lors  deTélee- 
tfà  aairit  l'kTénement  de  Geor- 
M  éto  député  de  Rottingtiamy 
latte  des  ptas  acharnées.  La 
ieetamueursdeson  rang;  mal« 
■oqfsfltfie  par  Denroan,  Brou^- 

^ ^  ftit  ilctorieose  des  intrigaes 

«t  de  roppositkio  de  son  chance- 
occasion,  les  nobles  traits,   la 
et  rémotion  qni  animait  Don- 
it  beaocoap  au  triomphe   de 
Tadministration  de  lord  El- 
put  obtenir  les  hoancurs  ac- 
s  ;  mais  la  cité  de  Londres , 
le  poste  modeste  de  corn- 
est  le  premier  pas  dans  la 
taciié.  Sous  l'administration  de 
fut  créé  aitorney  gênerai 
„  ),  et  eo  cette  qoalité  il  soutint 
A teroort  de  lord  Tenderden,  en 
1  dUe/-fwt(iee,  on  président 
doRoî,etenl8a'iéleTéàla 
Ait  lui  qui  prononça  la  Ta- 
mk  le  procès  de  Stockdale 
.tamagistratoreanKlui&e  osa 
privUége  inimité  réclamé  par 
a  es  CiTeur  de  son  im- 
^       ta  justice  sur  la  poli- 
hnotanent  les  principes  <1e 
dans  cette  circonstance 
gardien  des  libertés  de 
BS  fondions  judiciaires 
Sfec  une  dignité  qui  aug- 
kttmatnstrature.  S  il  ;rava<f 
d*un  homme  d'^Jat,  et  si 


ORNNh-BARON  (M6 

Ita  nbwfMeueoMMi  tai  fanilt  d*iiii  avoeat  • 
touttamottde  reeoQMrttadranmdeimtaliBih 
ttaM ,  eoB  amour  pour  ta  TérMé ,  ta  sbnpliollé  ^ 
ses  mntarta,  etaes  rtHMHatliwia  eoueeieiietautefc 
n  était,  dit  ta  niNcl,  ta  léfennatoar  des  ataia  et 
l'emMBoide  tout  œqolpoufalt  ternir  l'éetat  on 
dimtaoer  linflwnce  de  aoe  tasfttntloi».  8qi| 
aYeraioa  pour  réadavaiB  des  AlHealna  ^alt  de» 
femwunepeadoa,etfl8*élef*aTee  aideurcoft- 
treta  eruanté et rtajasitae des peMeiaeuri f ear 
ctaTes  et  eontrelesoltaMa  ^n^lles  eauaaieBi  à 
l*bnmanité  et  à  ta  religion.  11  eoutribua  Dulpaaift* 
maut  à  ta  réforme  dea  tata  erlmlmlieai  deol 
Samuel  BMuBly  prltrtalltattfef  I  SMrttat  tau^ 
Jours  ta  emede  tatoléreMeet  de  ta  Hberti 
refigtauaaa»  ee  moidra  aéU  peur  ftanélloiutai 
de  Wnstruettafc  pepuhtae,  ta  dMiiiDU  dee  ei» 

neeoMBett'de  lui  »«■  «m^p  apéetal  WÊt  ta 
Jurtaprudeneeen  ta  ] 


(  JfenvvfleffMi  *  jRetaf/  ^ 
poMe  fNuiçata,  lé  te  0  eeptaaatae  1710,  è  Paria» 
mort  daaa  nette  fflte»  te  6  Juta  IIM.  Via  inique 
d*ia  rtahe  néioetairt  de  ta  eapM^  I  Ait  mto  de 
bouMbeure  an  eofléfade  Itaftfie*  Lea  éfémh 
mente  de  1718  lulerrompifeaft  eia 
étadea ,  mata  sa  nature  peéliqie  le  se  1 
eAf  abir  par  les  ptéeeeupattaw  qui  C 
alors  ta  France.  Au  ariltau  du  ' 
ijjèoéftàf  fl  étudiait  iMmèra  ettaaM»  appreiunle 
grec  et  llkébreo,  cnltindt  ta  tmulqoe  etdere^ 
nait  le  digne  élère  de  Dnportsur  ta  Tloloncelle. 
M.AlexaiMre  Duma8i*appelle  nnpoUecAaniMm^; 
il  cite  de  loi,  entre  antres,  comme  un  modèle  de 
grâce  et  de  suavité  la  pièce  intitulée  Le  Zéphyr, 
qui  fut  inspirée  par  le  tableau  de  Prudhon.  «  Ce 
poêle,  dit  M.  Sainte-Beuye,  est  du  nombre  de 
ceux  qui  ont  su  être  classiques  sans  convenu  et 
avec  originalité.  »  On  a  de  lui:  fféroet  Léandre, 
poëme épique  en  TV  chants,  Paris;  1806, 1  vol. 
in-12;  —  Elégies  de  Properce,  avec  quinze 
élégies  traduites  en  vers  français,  des  fragmente 
d'un  poème  de  David  et  d'autres  poésies;  Paris, 
1813,  1  vol  in-12;  —  des  tradodlons  en  Ters 
de  fragments  de  Virgile,  de  Lucain  et  de 
Claodien  :  dans  ce  dernier  figure  le  charmant 
poème  du  Phénix;  Guirlande  à  M némosine  ; 
recueil  d'élégies,  d'odes  et  autres  pièces;  Paris, 
1822,  1  vol.  in-12;  —  La  Nymphe  Pyrène, 
ode  suivie  d'autres  pièces ,  telles  que  :  Le  Cou- 
venf,  Zéphyre  et  Flore,  Le  Lézard,  etc.; 
Paris,  1823 ,  in-8°  ;  —  Les  Fleurs  poétiques , 
contenant  quinze  idylles,  avec  notes;  Paris,  1825, 
in-12,  —  Élégies  de  Properce ,  traduites  en 
vers  lançais;  Paris,  1825,  in-12:  cet  ouvrage 
comprend  cinquante-huit  élégies,  précédées 
d'une  notice  sur  Properce;  —  traduction  en 
prose  de  Properce;  Paris,  !839;  —traduction 
en  prose  d'Anacréon,  avec  notice  (Classiques 
grecs  de  Lefebvre);  Paris,  1841  ;—  tradudioa 
du  roman  ^rec  de  L'Ane,  de  Luchis  de  P&- 

91 


Itfa. 


647 


DENNE-BARON  —  DENfŒR 


tras;  Paris,  1841  ;  —  traductkm  eo  vendu  Cur- 
saire  de  Byron;  —  tradiidioD  toitneUe,  d'après 
l'hébreu,  et  en  Tcrs,  de  plusieurs  psaumes  de 
DttTÎd  ;  ~  Fragments  d*un  poëme  â*Àlarie,  ou 
Us  Qoths  au  quatrième  siècle  ;  —  Jérusalem , 
ou  le  Christ  au  mont  Golgotha  ;-~  La  Vierge  au 
bois  ;  -^  un  grand  nombre  d*odes,  dithyrambes, 
ballades  et  autres  pièces,  insérés  dans  divers  re- 
cueils ou  restés  inédits;  —  enfin,  plus  de  quatre 
cents  articles  dans  le  Dictionnaire  de  la  Con- 
versation et  plusieurs  notices  dans  La  France 
Littéraire. 

L«  Mercure  d«  Frwnre.  —  Quérard,  La  FranctlUté- 
ratre.  -  Phllarète  (.hatle>.  DUUonnairt  da  la  Comver 
$afum  --  \ltK  liamar.  Journal  Le  âiom$§U€taire  df«  11. 
16  et  r  Juin  ISM.  —  Suie*  JiinUi.  Jotimat  et»  Débau 
da  i9iuin  iRii.-  riliustratUmàn  14  )«lo  iNi.-Salute- 
Beuvr.  le  Moniteur  nniverml  do  4  »oÉt  lIM. 

*  DB5(!iB-BAR05i  {M^  Sophic),  femme  du 
précédent,  a  publié  les  Aventures  surprenantes 
de  polichinelle,  et  a  fait  insérer  dans  la  Galette 
des  Femmes  t  dans  divers  keepsakeset  recueils  : 
V Alexis  fX  la  Pharmacopée  de  VvgBe,  traduites 
en  vers  ;  Alix ,  traduit  de  Tanglais;  L* inquisi- 
tion, Wallace^V  HigMander^Le  Fils  de  Crom- 
well,  La  duchesse  de  Montmouth,  Alexandrie 
ou  la  vieille  Egypte,  Palmgre,  Les  Contrastes, 
La  Petite  /Ule  enlevée.  Bonne  et  mauvaise 
Éducation ,  et  diverses  pièces  de  poésie.  Le 
Dictionnaire  de  la  Conversation  loi  est  rede- 
vable de  plusieurs  articles. 

U*  LUtëratêwr»  françmU  cowfwijiorwiiu,  eoatlMâ- 
Uon  d«  La  rramcê  iUterair:-DieUommmire  éê  la  Cm  • 
verMaUaa,  r  édidoo.  ilM. 

;  »BHiiB-«ÂROK(  fffn^ZNetidoiiJi^),  fils  des 
précédents,  compositeur  de  musique  et  littéra- 
teur, né  à  Paris,  le  1*^  novembre  1804.  Entraîné 
par  son  goût  pour  la  musique,  il  étudia  beaucoup 
cet  art,  et  reçut  les  conseils  de  Cherubini. 
Des  morceaui  de  musique  religieuse  quMI  fit 
exécutf  r  dans  les  églises ,  des  romances,  dont 
plu<iietirs  eurent  du  succès,  furent  ses  premières 

I  roducUons  ;  il  écrivit  ensuite  des  airs  et  des 
morceaux  d'ensemble  pour  diverses  pièces  jouées 
au  théâtre  du  Palais-Royal ,  notamment  pour 
celle  de  Vert-Vert.  En  1847  il  publia,  dans  Ton- 
vrage  intitulé  Patria ,  une  Histoire  de  la  Mu- 
sique en  France,  qui  n*est  que  le  programme 
d*un  grand  travail  quH  s*oecnpe  de  terminer. 

II  a  donné  en  outre  un  aperçu  général  de  Part 
musical  dans  V Enseignement  élémentaire,  et 
de  nombreux  articles  msérés  dans  divers  rscodlty 
entre  autres  dans  la  Nouvelle  Biographie  géné- 
rale publiée  par  MM.  Firmin  IMdot.  Parmi 
ses  productions  musicales,  on  connaît  :  Une 
messe  à  grand  chtrar  et  orchestre;  —  0  qtiam 
suavis ,  pour  voix  de  basse  avec  aocompaipi»- 
ment  d'orgue,  violoncelle  obligé  et  contrfhtiie; 
—  O  salutaris  Hostia,  poor  solo  et  cfacsor, 
id.  ;  —  Hymne  à  grand  chceor;  —  des  cbœnrs 
à  quatre  voix  sans  aooompagiMment ,  écrits 
poor  rorphéon;  —  une  marche  religieuse  penr 
orchestre;  —  des  airs  et  morceaux  d'ensemble 
pour  les  pièces  de  Vert-Vert ,  Uog  le  Charpen- 


tier,  VAleâve  et  antres  i  & 
du  Palais-Royal;  —  >n  b  c 
amours ,  btrauroUe  ;  —  hoire-l 
Secours,  nocturne  à  deux  voix; 
avec  chueurs,  et  plusieurs  antres 
chonir  ;  _  des  valses  et  diverses  a 
pour  piano. 

La  France  mutUaU.  —  U»  Uttérat 
coniinaatlon  de  /m  Ftmmce  tUtértdre. 
éê  la  CoMMnafiMi,  t«  Mltloa,  liu  -  . 
baU  des  19  inan  lin  rlSI  déceabre  tM 

DKHNBB  (Balthasar),  peint 
naquit  à  Hambourg,  en  1686,  et  m 
même  ville,  en  1747.  A  l'âge  de  I 
une  cliute  qui  Testropia  pour  U  vie 
de  se  tenir  constamment  assis  dé' 
le  goût  du  dessin.  U  reçut  les  pn 
à  Altona,  chei  un  maître  appelé  A. 
à  peindre  à  l'huile  à  Dant^  loi 
cntx>reque  quatorxe ans, puis  set 
C'est  à  Berlin  qu'après  avoir  renoi 
que  temps  à  la  pehitnre,  dont  le  \ 
paraissait  pas  snflisant,  il  eut  Toi 
prendre  les  études  qu'il  aimait, 
extraordinaire  eng^iea  successive 
princes  du  Nord  à  l'appeler  pour 
leurs  portraits.  L'empereur  CI 
4,700  florins  U  Tête  de  Vieille  j 
par  cet  artiste,  et  qui  se  trouve 
dans  la  gslerie  imp^iale  de  Vienn 
cer  dans  une  chambre  dont  O  a 
La  TéU  d'un  Vieillard,  qu'a  c 
même  prince,  comme  pendant  ou 
trait,  n'est  pas  moins  estimée, 
de  ces  deux  tètes,  on  regarde  o 
leures  productions  son  propre  pu 
de  sa  sœur,  placés  dans  b  galeri 
ainsi  que  le  portrait  de  la  damt 
mère  du  savant  enfant  de  Lubi 
plus  précoces  enlants  qu'on  connah 
dans  quelques-uns  de  ses  portraits 
d'exécution  des  costumes,  qui 
conteuta  même  quelquelbis  de  lair 
d'autres.  Denner  réussissait  ansi 
production  des  frvits,  des  fleuri 
ture  morte.  Il  n'a  transmis  à  ] 
de  sa  manière  de  préparer  la  M41 
à  ses  oorrediQBi. 

Mnck  et  Gnbcr.  Mi§.  Kme,  -  Hafi 
KâmML-Lexte. 

»BiniBA  (Jean-Ckristopke),  4 
dinstrumeats,  né  àLeipiig,  le  13 
mort  à  Nuremberg,  le  10  avrtt  n 
fabricant  de  oorpt  de  chasse  et  di 
n'étatt  âgé  qoe  de  hyft  ans  lor 
s'élabUr  à  Nuremberg.  Il  apptuw 
à  confectionner  les  Instimnents  d 
se  distingua  bienlM  par  ion  I 
prindpakmeol  étalent  préIMo  a 
très  facteurs  allnnands,  On  lui  d 
qu'il  Uiventa  vert  1090  tek»  le» 
d'autres  vers  1700.  CetInstnmienI 
litéde  son  et  le  mécanisme  n'ont  d 


DENKKR  -•  DEKON 


660 


rt,  proure  Ifmagiiiatkm  de  «on  auteur  ; 
6da  pas  d*abord  tout  le  mérite  de  cette 
e,  et  ce  ne  fut  que  soixante  ans  plus  tanl 
ge  de  la  darinette  fut  adopte  dans  les 
^ranoe,  Gossec  fut  le  premier  qui 
iwis  la  symphonie.  Denner  eut  deux 
II&  dignement  soutenu  la  réputation  de 

D.  Oenke-Baron. 
9§rmpkie  mUvtrMtl»  eu  MMiicUnê,  —  Le 
«Mtf  «  dé  IM  Muaqm. 

BT.  Voy.  CififEnT(D'). 
Jean  ),  poète  et  critique  angUia»  né 
16&7,  mort  en  1734.  Son  père 
Après  aToir  reçu  sa  première  ins- 
I  éoote  d'Harrow,  Jean  Dennis  entra 
la  coD^  Caïus  de  Cambridge  pten 
iaity-Hall,  dans  la  même  universite, 
il  rot  reçu  maître  es  arts.  C*est  vers 
ne  qn'ao  rapport  de  Baker  il  se  serait 
NipaMe  d*une  tentative   de    meurtre 
e  nef»  camarades;  mais  rien  n'établit 
de  ce  fait.  Au  sortir  de  ses  études, 
r        e  et  l'Italie.  A  son  retour,  se 
hwK^sioa  d'une  petite  fortune,  qu'il 
Acl«*.  il  briltad'un  certain  éclat,  et  se 
m  DolabUites  politiques  et  littéraires  de 
■Btoiiiroent  avec  Drydt-n,  Wicherley, 
Ca      ^Te.  Cette*  vie  de  di8<(ipation 
L  ■  rherctier  des  moyens  de  dub- 
diime.  Cependant  il  obtint,  grâce 
I       oMation  du  duc  de  Marilwrough, 
jî,  qui  hii  faisait  gagner  120  liv. 
ice  l'atteignit  dans  ses  derniers 
rfcft  -mp^  plu»  alor«  le  malheur   d'être 
3écîte.   I>enni»  *e  rendit  aussi  célèbre 
-rtr»»  »  nfore  par  «"s  t'\ceiilrinlés , 
xoupronneux  et  >a  vanité,  qui  at- 
:e?*du  ri'licule,  que  par  ses  écrits, 
»-<jns,  surtout  les  «i-iivres  en  pro>e,  i 
r^l.  Les  traits  qu'on  cite  de  sa  | 
Hissi  nombreux  que  cuiiii(|ues.   Sa  j 
riiaçaiit  était  si  notoire  et  s'était  ré- 
A  si  excentriques,  qu'il  se  crut  sé- 
oacp  d'extra<litiou  lors  de  la  am- 
■i\i}Ttrecht.  Comme  il  témoi^ait 
de  Marlb(»n>ugli  ses  inquiétudes  à 
d  et  plus  redoutable  ennemi  de 
mmdt  «piritufllement  :  •  Votre  cas  i 
■^■i  désespère  que  \ous  le  supposez. 
Ir  bit  pre>quf  autant  de  mal  que 
cais,  et  je  n'ai  pris  moi-même  au- 
KHirecliap[>er  a  Inir  v«'n^eance.  » 
fcà  Français  prit  dan<  l'esprit  de 
rtioBS  (i'unf  monomanie.  Voyait- 
do  bord  'le  la  mer  un  Mtirnent 
I        Auatajt  [Miirit  qu''  <  e  nt'  fut  pour 
■  Derv)nne.  \ol taire  a  fait  allusion 
bie  dr  I)*-nni<>  a  propo*  «l'une 
wr^asp  en  France  puMi*-»-  par  ce 
*  —        ,  dit  f)*'nni<  ilan-*  le   pa^^a^e 
,  *ous  fairi*  un  jM>r trait  jii>te  t^i 
lÎA  ;  et   pour  çommenc4T  je 


vous  dirai  que  je  les  bais  mortellemeni  Us  m*ont 
à  la  vérite  très-bien  reçu  et  m'ont  accablé  de  ô- 
vilites;  mais  tout  cela  est  pur  orgueil  :  ce  n'est 
pas  pour  nous  faire  plaisir  qu'ils  nous  reçoivent 
si  bien,  c'est  pour  se  plaire  à  eox-mèmes.  »  Ce 
ridicule  sentiment  dut  se  faire  jour  dans  quel- 
ques-uns de  ses  écrits,  notamment  dans  sa  tra- 
gédie intitulée  :  Liberty  asserted  (La  Liberte 
raffermie  ),repTé8e&tée  en  1704.En  1709  il  fit  jouer 
une  autre  pièce  appelée  Xppittf  and  Virginia,  à 
laquelle  se  rattache  le  sooTenir  d'un  assez  plai- 
sant épisode.  On  entendit  retentir  dans  oe  drame 
un  tonnerre  de  l'invention  de  Dennis.  Appius 
and  Virginia  n'eut  qu'une  représentation  ;  mais 
si  la  pièce  dut  être  mise  à  l'écart,  il  n'en  fut  pas  de 
même  du  tonnerre,  dont  Dennis  reconnut,  à  son 
grand  scandale,  l'emploi  ailleurs,  et  particulière- 
ment dans  Macbeth,  Comme  critique,  Dennis  ne 
manquait  ni  de  goût  ni  de  pénétration  ;  on  cite 
particulièrement  son  Bxsay  on  Critieism  (  Essai 
sur  la  Critique  ).  Il  attaqua  sévèrement  le  Caton 
d'Addison:  celui-ci  ne  répondit  pas;  mais  Pope, 
dont  il  critiqua  V Essai  sur  V Homme,  lui  ri|M)sta 
vivement  dans  La  Diweiade;  Dennis  a  publié  : 
Select  Works;  1718,  2  vol.  in-S";  —  Oriqinnl 
Letters  familiar,  moral  and  criticnl  ;  2  vol. 
in-8*.  V.  R. 

Btna.  Brit.  -  Gentl.  Moaai,  XXXVIII.  MS  .  I  XV.  . 
D'iRraell.  Calainitlts  of  4uthftrs. 

DBHOM  (Le  baron  Dominique  Vivant  i,  ar- 
tiste français,  né  à  Chàlons-sur-RaAne,le  4  janvier 
1747,  mort  à  Paris,  le  27  avril  \S'>h.  Membre 
de  l'Institut  de  France,  directeur  général  des 
musées  et  de  la  Monnaie  des  mé«lailles,  oflicier 
de  la  Légion  d'Honneur,  chevalier  d»*s  ordres 
de  Sainte- An  ne  <le  Russie  et  de  la  Couronne  de 
Bavière,  Denon  a  été  successivement  «îipliMuate, 
aiHste,  administrateur.  Sa  longue  carrère  se 
trouve  ainsi  divisée  en  trois  périodes  bien  dis- 
tinctes. 

Ne  de  parents  nobles,  qui  le  déclinaient  à  la 
mafflstrature ,  il  vint  de  bonne  beure  à  Paris 
pour  y  faire  son  droit  ;  mais  il  avait  |>eu  d'incli- 
nation pour  les  études  graves  du  barreau  ;  on 
assure  même  qu'il  attachait  de  l'importance  à 
une  prophétie  dont  à  l'Age  de  sept  ans  il  avait  été 
rohjet  de  la  part  «l'une  bohémienne  :  cette 
femme  lui  avait  annoncé  qu'il  ferait  une  rapide 
fortune  à  la  c^ur.  Quoi  qu'il  en  soit ,  un  goAt 
inné  pour  les  beaux -arts  et  la  littérature  lui  fît 
bientôt  déserter  les  bancs  de  l'école,  pour  s'a- 
donner à  des  études  étranjîères  h  la  carrière  qui 
lui  avait  été  destinée.  Il  rechercha  les  artistes, 
les  hommes  de  lettn\s,  fréquenta  les  sj^ectaj-les, 
et  composa  même  une  cx)médie,  /à'  hon  Père 
^  Paris,  1760,  in-12^  qui  fut  jouée.  crAce  au 
patronage  de  Dorât ,  mais  avec  un  médiocre 
succès.  Lekain  disait  à  ce  sujet  ;  «  C'est  la  comé- 
die de  ce  jeune  auteur  couleur  de  ros«*  (jue  nos 
dames  ont  reçue.  »  Doué  d'une  imagination  vive, 
d'un  esprit  gai  et  malin,  contant  l'anecdote  avec 
une  grâce  parfaite,  aimant  les  femmes  a\ec  en- 


651 


DENON 


tliouala&ine,  Denon  obtint  des  s'iccès  ({uc  ses 
ainis  o!it  singulièrement  exagérés.  La  comtesse 
Albri£/i  etlt'-in^mc  a  dit  ilo  lui,  assez  ëtrau^e- 
ment,  qu'il  était  armé  de^  hommes,  *t  (luoiquMl 
lufaido^  tVmiiics  u.Lejniiie  Donou  reclie rrhait 
QYi'C  unn  ardt:ur  qui  ressemblait  h  un  pressenti- 
ment toutes  les  occasions  de  >c  trouver  sur  le 
passage  de  Louis  XV.  Ce  prince  sVn  aperçut  à 
la  (in ,  et  un  jour  l'ayant  fait  approcher,  it  lui 
demanda  ce  qu'il  voulait  :  Vous  roir.  Sire!  De 
cette  circonstance,  frivole  en  api)arence,  date  la 
fortune  de  Uenon.  Le  roi  lui  accorda  Peiitrt^ 
des  ap|>artements  et  desjanlins,  causa  «^oiiveut 
avec  lui  j;ur  des  objets  d'art  et  de  littératULf* ,  et 
le  prit  eu  ufTection.  M'"'*  de  Poiiipadour  avait  eu 
entre  autres  capriees  c^Iui  rl'.ippn'ndre  à  graver 
sur  pierre  dure.  Son  royal  amant  avait  rassemblé 
pour  lui  plaire  un  riche  cabinet  <le  intMiailles  et  de 
pierns  j^raviVs  ;  il  en  donna  la  direction  à  Deuon. 
Celui-ci  acquit  en  cett' circonstance  de  nouveaux 
droits  à  la  bienveillance  du  roi,  qu'il  sut  amu- 
ser, dans  des  moment»  de  lassitude  et  ilVnnui , 
par  des  explications  ingénieuses,  toujouis  en- 
tremêlées d'aneolotea  piquantes.  Peu  de  temps 
après,  il  fut  noiumé  gentilhomme  ordinaire  du 
roi  et,  presque  immiNlIatement ,  gentilhomme 
d'ambassade  attaclu*  à  la  légation  du  roi  à 
Saint-Pétersbourg.  Il  partit  avec  di»>  dépèches, 
et  ne  s'arrêta  que  quelques  instants  à  Pots- 
dam,  où  il  eut  rhimneur  d'être  présenté  au 
graïul  Frédéric.  Arrivé  à  sa  destination,  il  y 
obtint  des  succè»  de  société,  (jull  lit  servir  habi- 
lement aux  affaires  de  l'ambassadeur,  baron  de 
Talleyrand.  A  la  mort  d(>  I^mis  XV,  Il  alla  join- 
dre M.  de  Vergennes  en  SuMe,  et  iVconqtagna 
hienti'it  a  Paris,  ou  ce  diplomate  vint  prenrin'  le 
poilefeuiile  des  afraire>  t-trangères.  Kn  I77j,  le 
ministre  lui  confia  une  mission  près  de  la  Con- 
fi^lération  helvétique  :  Il  s'en  acquitta  avec  bon- 
heur. A  son  retour,  passant  à  Ferney,  il  y  sol- 
licita une  audience  du  patriarche;  et  comme 
celui-i'i  faisait  quelques  difllcultés  pour  le  rece- 
voir, Deuon  lui  lit  dire  qu'étant,  ainsi  que  lui, 
gentilhomme  onlinaire,  il  avait  le  droit  d'en- 
trer partout.  Voltaire  goAta  la  plaisanterie,  et 
admit  sur-le-champ  le  jeune  diplomate.  Bien- 
tôt aprèrt  on  vit  paraître  un  iMirtrait  de  Voltaire 
et  une  composition  connue  sou^  le  nom  «le  Th- 
Jeùner  Je  Fcrwy  ;  de^«-in  «'t  {zravure,  Oenon 
était  l'auteur  de  tout ,  et  on  peut  voir  dans  la 
correspondance  do  Voltaire  que  re  grani  hom- 
me, qui  avait  tant  de  falble^sis,  se  scandalisa 
fort  d'avoir  éti^  représi^nté  plus  vieux  qu'il  ne 
cn)yait  l'ètn*  et  «lans  un  costume  qui  le  faisait 
r,  ssembler  a  un-  eaiicature.  Ilnvoyé  à  Naplis 
»uprès  lie  raiiil.'a^s.:,Î.Mjr  lointc  -le  Clennont 
.rAiiiboi''e,  Deuun  -ièjtnima  dans  celte  villi-  pi»n- 
ilaiit  .se(>t  ann^'i'- .  «raN^nl  comme  «ecretairi», 
ii!ii.s  f.ipl .  •niio.e  I  ti3r.:e  d'alTaires.  pendant  toute 
ciîli' |niiu'h' il  'lépl^y.  iiîii-  r.in'  ar?i*ite;  fnus 
leà  Jus|iint>  qu'il  !:•'  donnait  fki^aux  aflhins,  il 
li'>  rons.icra  aux  Kanx-arls.  L'Il.die  lui  four- 


nissait de  sublimes  modèles,  qu'il  sut  et 
profit.  Il  se  jierfecliouua  dans  l'art  d 
apprit  à  graver  à  l'eau-forte,  recueillit  l 
quantité  de  dessins  et  de  gravures,  el( 
cette  précieuse  collection  d'antiipiité*^ 
faire  la  consolation  de  tum  vieux  joui 
de  Saint-Non  ayant  il  cette  époque  vc 
du  Voyage  pitioresque  de  Maples  ci 
Denon  se  diargpa  non  pas,  comme  < 
|)ar  erreur,  de  faire  plusieurs  dessins  A 
ouvrage,  mais  de  diriger  le»  artistes  e 
Italie  pour  cet  objet  et  de  prendre  par 
d<iction  du  texte;  quelques  contest.d 
eut  avec  l'abbé  de  SaJnt-.\on  rfnj;a; 
{Mandant  â  publier  son  travail  separei 
partie  de  l'itinéraire  relative  a  l'Italit' 
tat>>  parut  dans  les  mites  de  la  tradur 
çaise  du  voyage  de  Swinbiime,  et 
rxuicerne  Malte  et  la  Sicile  tit  rohi<*t  d'i 
qui  fut  imprimé  dix  ans  après  (  Vnya 
OU  et  à  Mntte^  pour  faire  suite  «. 
de  Strinfntrne  dans  le%  f>e».r-StCife} 
[)«'  Naples,  Denon  vint  S  Rome,  auprès 
nal  de  Rernis ,  et  eut  l'occasion  de  • 
d.uis  le cenle  de  <*et  ambassadeur,  pin 
S4»iiveniins  de  TCnrope  ainsi  que  In 
les  plus  éclairés  de  la  ca|Ntale  du  mo 
tien.  A  la  mort  de  M.  de  Vergeanes,  i 
pelé  a  Paris  M  787  )  :  ee  fut  la  tio<ie  » 
diplomatique,  et  dès  lors  il  s«  «ohmct 
ment  à  celle  dejt  arts. 

Dentm  brigua  et  obtint  llmimear  d*^ 
\  l'Aradémie  de  Peinture.  .Son  Iftre  d'à 
ipii  est  certilnement  l'un  de  ses  plu«  i 
ouvrages ,  était  une  cranire  à  l'eau-fr 
If  gj-nn'  de  Rembrandt ,  représentant 
fiou  des  Bergers ,  de  Lnra  Ginnianr 
après  il  entn*prit  un  second  voyage 
où  il  s<ijouma  cinq  années.  La  rer* 
trouva  à  Venls<*,  dans  le  cercle  deM"«  d 
obligé  lie  quitter  cette  ville,  il  passa  si 
ment  n  Florence ,  à  Bologne  et  en  Sl 
ayant  appris  que  ses  Itîens  avaient  été  f 
et  son  nom  porté  sur  la  liste  des  éi 
prit  la  courageuse  détenni nation  df 
Paris  même  faire  tète  à  l'orage.  Il  eut  If 
rl'y  rencontrer  le  peintre  Da^id,  qui  I 
amitié.  Pa\id  avait  pmmis  de  fair^  l> 
•]->  nouveaux  costumes  répuMir:dn:  : 
«  îi.-ii  jea  lie  les  :;raver,  et  cette  cumpl.i 
'  .lut  '!Vtre  rayé  de  !i  liste  de*  émigp^ 
i  .:  .1^1  n'îiii.'-i'  !••<  principes  d«  la  réT^»!r 
i:.i"I'-r.-*tion.  il  en  traversa  t'eûtes  U-^  ph 
Il  1  il .  I  «.lis  sans  dangiT.  Knfin  ce  \m 
..:'r.i"t  pi'iit-^tre  dire  cet  instinct,  q 
î.'Uiour-i  ;:'i!  '•'.  Il'  («'►rta  a  -^'attaih-r  a 
f*  >iL'i|Kirte.  «pi'il  avait  connu  rlief  M"« 
!i irnai-i  L'»\i»-ïition  dF-stpte  aianl 
|:je,  iViiin  «d'iint  d'en  faire  partir, 
piiurini  uni*ni»M\i|le  orca«>i<in  de  ilej.! 
n*  que  srm  amour  |io'tr  les  arts  a^.iit 
reux  cl  dlntréplde.  Il  fit  arir  lV<i'x 


Mie 


tH 


•QQ  porte- 
fois 
de 
e«r  letemlB  qoi  allail  defenir 
etaehefer  peMUement 
le  ta  ée  lynant  De  letoor 


DENON  —  DENTilTUS 

artieteliil«e,liei 
ti8aa,eBriiélé,fl 
qd  le  wwrait»  el 


I  Mfeto  (  l«eB)  le  n9ë§9  4am  ia 
te  telle  ifXple  (  1  voL  grand  fai-fol., 
;  eaea  aplnrieiin  ëdllkiiis 
)  ;c'eeteoR  pies  beea  titre  de 
arGliéoiofBe  et 


■le  p«blkelioo,  qol  hii 
~  I  de  la  patrie 
ém  iméméti,  et  qui  aerTll 
àUma^ii- 
r  riHtltDld'ÊgyptB. 
lie  nonmia  âhreetear 
pa  «Miae  et  de  la  Mooaaie  des  mé- 
■ta  4|M  a  œeapé  jastn'en  181&.  ki 
aia  taMèOM  pëifode  de  sa  ^rie. 
lÉMaaKes  ée  OeMa  entniie  grande  ia- 
m  lia  Mërtm ,  at  par  euartqacat  sur 
IfcWwpaeeM  de learafolr donné 
trop  exefattivi 


pour  le  ehel 

defldre  frapper  les 

al  d'diefer  la  GokHuw 

ï  d'Autfkke,  d*£spa- 
et  jamais  son  intrépidité  ne 
créait  enrloot  dans  les  aeax  les 
^«■r  les  ebamps  de  bataille,  qu*il 
r  ;  aea  talent  semblait  gran- 
Ce  ftit  lai  qui  désigna  à  reni- 
ai obfetft  d'art  qu'on  clioiftit 
ahapay»  poar«n  enrichir  le  Musée  du 
PtilS»  après  le  second  retour  des  Bour- 
idans  la  wie  prirée,  ne  ft'occu- 
i  les  honneurs  de  son  riche  ca- 
ebaMtuelle,8oa  inaltérable  gaieté 
haieureose  que  l'âge  ne  refroidit 
i(B  le  projet  d'écrire  Phistoiro  de 
tempe  les  plos  reculés  jusqu'à 
I  eoUcetion  lui  en  fournit  à  peu 
alériaui.  Les  dessins  en  dirent 
r  dliibUes  artistes  ;  le  texte  seul 
';  al  Denon  allait  j  mettre  la  main 
tli  snrprit.  M.  Aroaury  DuTal  a 
,  qui  a  paru ,  sous  le  titre  : 
fArts  dudeiHn  chez  les  peu- 
\que  modernes,  recueiiUs 
,  pour  servir  à  Vhisioïre 
par  ses  soins  et  sous 
\  eipttqués  par  Ainaury  Dn- 


B  carrière,  a  été  tour  à  tour 

s  Unis  XV,  de  M.  do   Ver- 

MeBemis,  de  David ,  de  Ho- 

~  I  BeHhamais  et  de  Napoléon . 

\  i^mie  physionomie  riante 

e  heureux, élégant  écrivain,  I 


Denon  a  doMé  plus  4e  traie  eenta  gmTnrea» 
Ifinni  Ineprllm  nn  rtnnnriln  mm  gftiÉaliiiml 
à  eiler  rmnme  les  pina  maanpmiilee  «  Jéêui 
Ckriti  sur  Im  fmmuÊ  de  ki  Viêt§e,  dlipaès 
Amribil  Omiadie;— les  lions»  d'épiés  Qmnrals 
-— ZeAoii8amartfaifi»d*aprta  Bembreadt;  «^ 
JCeUmraati  4aF«  FoUer;— «nlTfwuIMpMiw 
de  Yander-Wrida,  eli.  [  €.  Fam,  dMM  fJÉ* 
cye^  daf^.éu  M.] 

aabbc,  ail^iMi,  etan  iHpi  ■pÉU  miivtn^UÊtt  fWf«> 
ém  Cù^tm/H^onams,  -  Coupin,  NêHcêsw  Omm:  daos 
ta  Btmmé€meitcl9$éâiqm»  iSM^  t. XX^,  p.lS^t. 

DnoAn  (/oson).  V09.  Noaas  (Da). 

•UTJJID  {Jmm),  théologien «en«««ia»  dn 
dhL4mftièBM  iièele.  U  pablia  des  aatraila  dn 
Yieox  et  dn  K envean  Xestamenl  aona  le  titra  : 
AecMi/  é€  pu9&fe$  de  PÉçrUwe  SaMêg 
OeBève,  1730»  io-a*'.  Son  flis  iottei^  né  en  173a, 
pnhha  ira  onirra^a  Mtnlé  :  J^toi  de /«riiyr»- 
ëmee  erimànêUe;  Genève,  1736,  a  toL  in-8*. 


uuMTàum  (Pierré'^édém)^] 
nerols,  né  en  1750,  ontI  en  1730.  H  étudia  la 
théologie  et  prêcha  avee  dietinction  ;  malt  une 
saaté  très^lblble  le  força  de  rinoooer  an  miabh 
tèreéirangéHque.  m  Afecdee  paaiiene  Irte-tivee, 
dH  Senabier,  tt  eut  onaerpe  teèe-fréle,  et  ftd  ei- 
posé  à  mille  ohoea  qu'une  âme  Avîde  reieent  à 
peinedanslasoeié«é,malsdontebacon  fiait  «ne 
plaie  profonde  à  eeux  qui  eont  doaés  d'une  ei- 
cessire  sensibilité  et  d*un  grand  amour-propre.  » 
Le  mallieureox  Dentand  mit  lui-même  fin  à  ses 
jours.  On  a  de  lui  :  Relation  de  différents 
Voyages  dans  les  Alpes  de  Faucigny^  par 
MM.  D*  et  /)**;  in-8°.  Dentand  est  l'un  des 
T0\ageur8etDeLuc  l'autre;  —  Mémoire  sur  ia 
culture  des  arbustes  dans  lej  dunes;  mé- 
moire qui  obtint  l'accessit  de  ia  Société  de  Har- 
lem, en  1777.  Dans  le<;  Lettres  sur  Vhistoire 
de  V Homme  et  de  la  Ten'e ,  i>ar  De  Luc ,  on 
troure  les  traités  suivants  de  Dentand  :  Hc- 
flexions  cosmologiqum  ;  —  Remarques  sur  les 
Dunes;  —  Remarques  sur  Vétat  de  l'air;  ^ 
Remarques  sur  la  chaleur.  Dentand  obtint  un 
accessit  à  l'Académie  de  Berlin  pour  un  mémoire 
sur  cette  question  :  £si-U  utile  au  peuple 
d'être  trompé,  soit  qu'on  VinduOe  en  de  nou- 
velles erreurs ,  ou  qu'on  Ventreiienne  dans 
celles  oA  il  ettP 

Scnebler,  Hittotf  lUtérairê  de  Gtnéve. 

DRN'TATva  aiciNiua.  Voy.  Sicunus. 

*  DEXTATrs  {Marcwt  Cvrius),  général  ro- 
main, rivait  vers  ?.$0  avant  J.-C.  Son  surnom 
lui  vint,  d'après  Pline,  de  ce  qu'il  avait  une  dent 
en  naissant.  Cicéron  l'appelle  un  homme  nou- 
veau, et  il  descendait  probablement  d'une  &• 
mille  Sabine.  Tribun  du  peuple,  il  fit  de  l'oppo- 
sition à  Appius  ClatKlius  l'aveugle,  qui,  présitïant 


665 


DENTATUS  —  DENTONK 


en  qualifé  d'tnterrex  (roi  par  intérim)  les  élec- 
tioDft  des  consuls,  Toulait,  en  dépit  de  la  loi,  dé- 
clarer nuts  les  votes  donnés  aux  candidats  plé- 
béiens. Consul  en  290  àM\c  P.  Cornélius  Ruli- 
nus,  il  marcha  contre  les  Samnites ,  et  termina 
par  une  victoire  éclatante  une  guerre  qui  durait 
depuis  quarante-neuf  ans.  A  la  fin  de  cette  cam- 
pagne Curius  Dentatus  ne  combattit  pas  les 
SalMns  avec  moins  de  succès ,  et  obtint  ainsi 
deux  trioiupbes  dans  la  même  année.  En  275 
Curius  Dentatus  fut  élu  consul  pour  la  seconde 
fois.  Pyrrbus  venait  de  quitter  la  Sicile  et  de 
rentrer  en  Italie.  Dentatus  se  porta  sur  le  Sam- 
nium,  tandis  que  son  collègue  Cornélius  Lentn- 
los  marchait  sur  la  Lncanie.  Après  un  combat 
acharné  et  longtemps  douteux,  il  remporta  sur 
Pyrrhus  une  victoire  complète,  à  Bénévent.  Le 
camp  du  roi  (ht  pris,  on  tua  deux  éléphants^  et 
sur  huit  qui  furent  pris,  quatre  Airent  réservés 
pour  le  triomphe  :  «  Jamais,  dit  Florus,  triom- 
phe plus  éclatant  n'exdta  Tadmiration  des  Ro- 
mains. Jusque  là  Ton  n'avait  vu  derrière  le  char 
du  triomphateur  que  les  troupeaux  des  Voisqoes 
ou  des  Sabins,  les  charioU  des  Gaulois,  les 
armes  brisées  des  Samnites;  nais  cette  fois  on 
voyait  parmi  les  prisonniers  des  Molosses,  des 
Tbessaliens,  des  Macédoniens ,  des  Brutiens ,  des 
Apuliens  et  des  Lucaniens.  On  admirait  parmi 
les  dépouilles ,  de  Tor,  de  la  pourpre ,  des  sta- 
tues, des  tableaux,  tout  oe  qui  fUsait  la  joie  et 
l'orgueil  de  Tarente.  Mais  ce  que  les  Romains 
regardaient  avec  le  plus  de  plaisir,  c*étoicnt  ces 
él^>hants  chargés  de  tours,  quik  avaient  tant  re- 
doutés. Ces  monstrueux  anhnanx  marchaient 
la  tète  baissée,  derrière  les  coursiers  vainqueurs, 
liomme  slls  avaient  quelque  sentiment  de  leur 
captivité.  »  Élu  consul  l'année  suivante,  pour  la 
troisième  fois,  DenUtus  acheva  de  soumettre  les 
Lucaniens,  les  Samnites  et  les  Brutieiis,qui  avaient 
continué  te  guerre  après  la  défaite  de  Pyrrhus, 
^  il  se  retira  ensuite  dans  une  ferme  du  pays 
des  Sabins,  où  il  vécut  avec  la  plus  grande  sim- 
plicité. Ce  hit  dans  cette  retraite  qu'il  fit  l'acte 
de  désmtéressement  si  souvent  cité.  «  Les  Sam- 
nites, dit  Rollin,  qui  avaient  pris  Curius  pour 
leur  patron  et  leur  protecteur,  députèrent  vers 
lui  les  principaux  de  leur  nation ,  et  lui  firent 
offrir  des  présents  considérables  pour  l'engager 
à  les  aider  de  son  crédit  dans  le  sénat  et  à  leur 
fUre  obtenu-  de  favorables  conditions  de  paix. 
Ils  le  trouvèrent  à  la  campagne,  dans  sa  petite 
maison,  auprès  de  son  foyer,  assis  sur  un  es- 
cabeau, qui  prenait  son  repas  dans  un  plat  de 
bois.  Tbut  cet  appareil  foit  asset  connaître  de 
quoi  le  repas  était  composé,  fl  n'y  avait  d'admi- 
rable dans  cette  maison  que  le  miltre.  Après 
loi  avoir  exposé  le  sv^  de  leur  dépntation,  ils 
hii  présentèrent  l'or  et  l'argent  que  leur  répu- 
blique les  avait  chargés  de  hii  remettre  entre 
les  mains.  Os  connaissaient  bien  peu  Curius.  11 
leor  répondit  d'une  manière  gradeose,  mais  re- 
ftisa  constamment  leurs  off^res,  et^oota,  avec 


une  noblesse  digne  d'un  véritable  R 
trouvait  beau  «  non  d'avoir  soi-roë: 
mais  de  coounander  à  ceux  qui  en 
beaucoup  ». 

Dentatus  n'est  pas  moins  connu  p 
tructions  que  par  ses  victoires  bur  Py 
les  Samnites.  En  272,  pendant  son  < 
bAtit  un  aqueduc  (Aniesuis  vêtus) 
à  Rome  l'eau  del'.  .Les  dépenses 
vertes  par  le  dans  la  gi 

Pyrrbus.  Il  de        ni  de 

Réate,dansla  S*       .enuca»  •! 

Velinns,  au  mo)»  «l'un  ean«f  • 
qui  aboutissait  à  la  rivière  de      i  \ 
sait  une  chute  de  ceat^quarante  pieds, 
est  encore  célèbre  aqîounrhni,  sou: 
cascade  de  Terni  ou  deUe  Marroore. 

TIte-Uve.  EpUamê,  UU.  -  Polybe,  II, 
III.  tt;  IV,  t.  -  lirtroye.  U,  S.  -  Plorat. 
Mailne.  IV,  S.  -  Ptatarqur,  Pfrrkmg,  i 
Imp.,  I  :  Cot  Sr^.,  t.  -  ntaciifM  NmL,  J 
4.  -  ZoMTM,  VUI.  t.—  OcéroA,  Bmc,  il 
It.  1€  :  De  itopuif.,  III,  tt;  Oê  jtwdrit^  I, 
CaraNMi.  I,  11,  tr. .  aoBI».  BitUérê 
i.-B.  Wcatplial,  IMê  CMwpef  i  «m  Mom^, 

«DurroHR  (ilNlonéo),  sculpta 
vivait  dans  la  seconde  moitié  du 
siècle.  Phisleurs  de  ses  ouvrages  s 
mais  ceux  qui  restent  suffisent  pour 
un  rang  distingué  parmi  les  scolpti 
temps.  Cîoognara  a  publié  la  statue  < 
Capello  à  genoux  devant  $aini 
groupe  de  Dentone,  placé  ao-dessns 
principale  de  l'église  Sahite-Hâène-c 
vail  d'un  style  très-large,  exécuté  t 
marbre,  en  14M.  Dentone  avait  se 
en  1464,  à  Santo-Andrea  délia  < 
mausolée  d'Orsato  GiuiiinkamL 

QcoffMra,  Starut  daila  ScmUmru. 

DurrosiB  (GiroUnno  dit  1 

italien,  né  à  Bologne,  en  1 5 
parents  pauvres,  il  Ait  dam  m 
dans  une  filature.       1  4< 

quand  fl  entra  •  jv      n 

après  avoir  tow  no^  quetqw 

de  dessin  de  L      aw  Spada,  aua 
servi  quelque  t€»nio  de  modèle, 
pas  longtemps  i       hs  de  I 
en  étudiant  la  iv«  p 

de  U  règle       Ui  .  il 

seul  les   r  ^mhv  « 

spedive  um%       »ue^ 

lio.  D   aiA  I  Uam  «  Xw 

perspedifc  vatK^  du  wmo  ih 
qu'aucun  antre  peintre       :e 
ses  architectures  feintes  «  I 
illusion.   U  < 

peintre  de  déc  ».  ^ 

biles  .  ids 

F        j»       .  w  i  et  1 

b   vri  MS  I         iiddivCI 

C4  uc  notues.  I     »  taru,  A  s'asa 
Michèle  Colonne,  e^  traviBla  avec 
mort  j 


DENTONE  --  DENYS 

^  ^S^^J^f!""^^  "^        ^^^^  Bombai»  «le.»  JfiiH^iti 


I  (  FnatfoU-Xavier),  inis- 
■»  aé  à  LjOB,  en  1M4,  mort  à 
1741.  Il  entra  dans  Tordre 
rt  an  watCTi «Bx  miaêiona  delà 
\§ÊÊ9  PinMin.  Son  caractère  ai* 
pilllMiMMit»  se» nairfères  doo- 
^  M  iWil» wt  reetime  et  ralfec- 
»  8  éafifil  en  diinois  on  grand 
mips  ponr  la  propagptioB  de  la 
in  Êtm  a4onr  en  Chtee  ponr  étn- 
«as  in  la  poioeiaine.  n  obtenra 
■nna»  AMeniion  la  manière  d*é- 
■nlrlnaYwaèiQie.  DentrecoOea 
Iniéaaltal  in  aaa  reeherdiea  à  sea 
I  cnlratf  part  an  poblie. 
lettres  dans 
et  dans  la 
bfeeiiMdn  F.DnlMldepInsienra 
BrtNatvn  JEvfrntt  (Fmn  tmeim 

nma搤mBfammMT9  d^4U99r 
mwin  àiolêfomrawotruiiê 
mé  m  phuaèomkmtê;  ^  Vàri 
I  kmreux  en  éiéatiuant 
i; —  JHaiofmêoU  un  phi- 
têm  sênitment  sur  ro- 
î;—  Extrait  tTun 
I  toui  la  dff' 


hFtédérie^  baron),  géaé- 
^iTMdwim,  le  35  jnillet  1766, 
pà  ■  it  SCS  études  àléna,  et  passa 
A  rdpoqne  de  la  guerre  de  Tindé- 
■  analité  d'aumônier  du  régiment 
retour  en  France,  il  devint 
Bde  Landau  jusqu'à 
i  de  la  Convention,  il 
i  les  défMirteinents  du 
,  Pendant  le  8i<^e  de 
quelques  actes  arbitraires 
i  et  les  autorités  civiles,  mais 
nt  à  la  dérenae  de  la 
pi  fat  arrêté  par  l'ordre  des 
I  et  Baudot,  et  ne  fut  rendu 
I  In  9  them^or.  Rentré  dans 
I  cette  époque,  Dentzell  s'é- 
»  les  terroristes,  et  combattit 
1  dei  Anciens,  où  il  siégea 
le  parti  réactionnaire.  Il 
I  fcaRpirc  en  qualité  d'oflicier 
.  L^humanité  avec  laquelle 
jnis  Ini  valut  des  décora- 
\  190(9  Alexandre  lui  conféra, 
Nia,  le  tMre  de  commandeur 
§ie  rantorité  à  Vienne,  il 
nne  médaille  d'or  en 
En  lAf3  il  fut 
i€Î  baron.  Il  fut  misa 


6S8 

HjMVA 


«DBNTAV,  en  latin  bnnrAi.»iniou»ni4i«- 
ovn  lRoberl)fftMog^trmçtk^iMtiâtm 
la  seconde  moitié  dn  dix-sepHène  riède.  On 
a  de  lui  :  AolOMa^efisto  Cathedra^  $êu  An* 
fAorno^eni itou  jNmJil/leinii  dêpiUai  H  auetO' 
ritas  im  suam  dlmce$anam  FonUilams  PMb, 
1033,  in-4*;  —  VUa  soneff  Cloriln  ptio  FM> 
coisliio;  fléd^  1033, ln-4*  ;  en  ftnnçals,  Rouei^ 
IMS,  in-8^;  ^  HoUo  JfartkmamuhBrHamd' 
eus;  Ronen, lano,  MUL,  ivtpaiia;  la  s«pv 
tie,  intitniée  Flmilcto  Nmmamnkm,  est  restée 
manuscrite. 

Letonf.  JfSI.  MU.  JS  ui#lr^  éd.  FootsUe. 


Norrn  (Ata¥toc),  nom  i 


dasacs»  princei,  sflMff,  el  ésrinaiMy  ele»y  fir 


fnnolen»  tyran  de  Syiaonao^  ■é^iam 
ran  430nvairt  Jésna-ChrlsI^dHBBnaanUn  dfe- 
tingnéo,  aH  tat  an  erain  Cteéran,  mort  e*  aoo, 
n*était,  selon  Dlodoi«»qHteaimploiirelBer,doln 
pins  hnroble  condition.  Quoique  an  aoit  de  aaa 
origine,  tt  Alt  hri-méme  l'Meur  de  an  f 


par  fatterle  penpln,  ponr  s'en  nndra 
Agrigente  Tenait  de  tomber  an  poifnir  dea  Oar^ 
thagfaioia:leBSyfacnsain«9qul  cmignoleHllemêBM 
sort ,  étalent  mécontenta  de  lenra  générini ,  mrii 
flshéaitalentencore  è  lesaccnaer.  Denys,  montant 
à  la  tribune,  demanda  quila  ftaaaent  châtiés  sana 
délai.  Condamné  par  lea  magistrats,  Il  trouTa 
dans  rhistorien  Philiste  un  riche  et  puissant  ap- 
pui, qui  lui  assura  Timpunlté,  en  payant  ses 
amendes.  C'était  encourager  son  audace  :  il  pro- 
posa aux  Syrar^isains  de  placer  è  la  tête  dea 
afTaires  des  citoyens  sans  fortune ,  sous  le  pré- 
texte que  plus  rapprochés  dn  peuple  par  leur 
condition,  ils  le  serviraient  mieux.  Élu  parmi 
les  nouveaux  magistrats,  il  appela  d'abord  snr 
ses  collègues  les  soupçons  delà  foule,  en  aflbc- 
tant  de  ne  pas  se  rendre  à  leurs  conférencea  :  fl 
n'y  prit  part  que  pour  faire  rappeler  les  bannis, 
qu'il  voulait  s'attacher.  La  révolte  du  peuple  de 
Gela  contre  l'aristocratie  lui  fournit  l'occasion  de 
consolider  son  pouvoir.  Maître  delà  ville,  il  fit 
condamner  les  plus  riches,  vendit  leurs  biens, 
eu  distribua  le  prix  à  la  gsmison ,  et  promit  aux 

!  siens  une  double  paye.  Le  jour  où  il  revint  à 

'  Syracuse,  le  peuple  câébrait  des  (Mes  publiques. 
A  la  nouvelle  de  son  retour,  la  foule,  qui  sortait 
du  théâtre,  se  porta  à  sa  rencontre,  et  lui  de- 

,  manda  ce  qu'il  avait  appris  des  Carthaginois. 
Denys,  habile  à  profiter  des  circonstances,  ré- 
pondit qu'il  n'en  arait  pas  de  nouTclles;  mais 
qu'il  était  bien  plus  inquiet  de  voir  la  ville  se 
livrer  ainsi  à  de  folles  r^ouissances,  au  lien  de 
surveiller  les  perfides  menées  de  ses  magistrats* 

J  Kndn ,  frappant  le  dernier  coup,  il  déclara  qnll 


Ëk^ 


659 


DENYS 


aimait  mie<ix  se  démettre  de  ses  fonctions  que 
de  passer  pour  complice  des  traîtres.  Le  lende- 
nuin  la  multitude,  excitée  par  ses  accusations, 
le  proclama  général  en  chef,  avec  un  pouvoir  dic- 
tatorial (406). 

Son  premier  soin  fut  de  doutiler  la  solde  de  ses 
troupes;  mais  une  armée  était  un  point  d*appui 
trop  mobile  :  il  résolut  de  se  (Sûre  donner  une 
garde,  comme  Pisistrate ,  et  il  y  réussit  par  les 
ro^mes  moyens.  Appelé  à  Leontium,  il  avait 
établi  son  camp  dans  la  campa(pie,  "  lorsqu'au 
1  milieu  de  la  nuit  il  fit  répandre  Talanne  par 
«  ses  domestiques,  et  jeter  de  grands  cris,  comme 
«  si  on  avait  voulu  attenter  à  sa  personne.  En 
«  même  temps  il  se  réfugia  dans  la  forteresse 
«  de  la  ville ,  où  il  passa  la  nuit  en  allumant 
n  des  feux  et  en  appelant  auprès  de  lui  les  plus 
«  braves  de  ses  soldats.  Dès  le  lover  du  jour  la 
«  foule  se  rassembla  à  Loontium.  Denys  vint 
«  lui-roAnie  raconter  les  détails  de  cette  préten- 
«  du«  conspiration ,  «*t  il  persuada  à  la  multi- 
«  tudc  de  lui  donner  une  garde  de  six  cents 
«  hommes,  quil  choisirait  Inî-mème  (1)  ».  Dès 
lors,  jetant  le  masque,  il  se  rendit  à  Syracuse, 
dressa  sa  tente  dans  le  ?laustathme  (qiuirtier  du 
port),  et  se  proclama  »  le  tyran  de  sa  patrie  ». 
Son  mariage  avec  la  fille  d*Hermocrate  afTermit 
sa  toute-puissance  :  Daphné  et  Démarque,  dont 
llnfluenc^  sur  le  peuple  lui  portait  ombrage ,  en 
fbrent  les  premières  victimes. 

Il  se  hftta  de  tourner  l'ardeur  des  Syraciisains 
contre  les  Carthaginois.  Tmilear  assiéjreait  Gela.  | 
Les  habitants  se  défendaient  avec  courage  :  aidés  i 
des  enfants  et  des  femmes ,  ils  relevaient  pen-  . 
dant  la  nuit  les  pans  de  mur  que  le  bélier  avait  • 
renversés  durant  le    jour.  Denys  se  porta  à 
leur  secours  :  ThaMIeté  de  son  plan  échoua  contre 
la  vigoureose  résistance  des  Cartliaginois.  Sur 
ravis  de  se^  officiers ,  il  renonça  à  leur  livrer 
une  nouvelle  bataille;  mais  pour  ne  pas  encourir 
le  reproche  d'avoir  abandonné  les  Gélé«»ns,  il 
les  força ,  ainsi  que  ceux  de  Camarine ,  h  sortir  « 
de  leur  ville  et  à  se  réfugier  h  Syracuse.  La  vue 
de  ers   malhetireux ,  jetés  su  hasard  sur  Ira  ' 
routes,  fit  éclater  le  ressentiment  do  Parmée 
contre  Denys.  Apre**  avoir  tenté  de  ras«;asstnrr, 
la  cavalerie  prit  les  devants  pour  aller  k  Syracuse  | 
exciter  une  révolte.   Denys ,  à  la  tète  de  ses  j 
troupes  d'élite.  sVlança  h  sa  poursuite,  brûla  | 
les  portes  de  la  ville,  quTI  trouva  fermées ,  et  ! 
massacra  ceux  des  cavaliers  qui  (Ircnt  résistance  ;  1 
les  autres  se  réfugièrent  .^  Etna.  Quant  aux  ! 
mécontents  de  Gela  et  de  (*amarine ,  il  les  po-  I 
voya  à  I^eontium  ;  puis  il  conclut  la  ])aix  ave«- 
les  Carthaginois.  Il  en  profita  |)our  asseoir  sa 
tyrannie  sur  «les  Iwises  plus  soK*Ycs.  Il  s'établit  I 
dan<  II'  quirtier  le  plus  facile  à  di^Widn*,  appelé  ' 
riî»»,  s\  fortilia,et  Hrva  :iu  fiiHifu  une  cita- 
delle qui  pAt  lui  siTvir  d'asile;  «»nfin.  il  «i  par- 
tagea les  habitations  entre  ses  mercenaires  et  des  • 


(I)   Moéort    ti\n  Xltl.  rlup.  xcr,  traHH'-fi' 
m.  Hotfrr,  t.  III,  p.  -I»i. 


R  de 


étrangers.  Le  plus  important  était 
Syracusains  en  haleine  ;  il  entrepn 
duire  les  villes  favorables  aux  Ca 
marchait  contre  les  Herbésinéens , 
coup  une  nouvelle  révolte  éclata 
fomentée  par  les  cavaliers  bannie 
toute  hâte ,  Denys  s'enferma  dans  I 
assiégé.  Privé  de  toute  communie 
campagne,  abandonné  de  ses  m 
voyait  encore  Rhegiuin  et  Meji&ine 
soutenir  lesrdielles,  et  sa  tète  étai 
Il  pensait  à  abdiquer.  Pbilistus  Ti 
«  L-n  roi,  lui  dit-il,  ne  doit  sortir  de  ! 
par  les  pieds  ».  Résolu  dès  lors  à  $ 
demanda  seulement  aux  Syracusai 
sion  de  sortir  de  la  ville  avec  les  m 
temps  il  appela  secrètement  les  ( 
son  aide.  Le  dévouement  de  ce:»  i 
division  qui  se  mit  parmi  les  révol 
prudences,  lui  eurent  bientôt  rend 
le  pouvoir.  Il  traita  les  vaincus  av 
Dérosité  ;  mais  pour  prévenir  de  n 
lèvements,  il  leur  fit  enlever  leurs  a 
qu'ils  étaient  à  la  moisson ,  entt 
d'un  second  mur,  et  augmenta  le  u 
mercenaires. 

Sous  la  perpétuelle  menace  de  c 
de  ces  complots,  Denys  était  dev 
neux  et  cruel  :  c'étaient  des  étran 
maient  sa  garde;  il  ne  sortait  jama 
sous  sa  robe  une  forte  cuirasse, 
admis  en  sa  présence  qu'après  ave 
Ses  parents  mêmes  lui  étaient  snsf 
son  frère ,  en  hii  faisant  la  descript 
rein,  prit  la  hallebarde  d'Un  soldat  | 
le  plan  :  Denys  le  réprimanda  ave 
tua  le  garde  qui  avait  pn^é  son  ai 
sa  sonir,  qu*il  avait  mariée  à  Polyx 
aussi  plus  d'une  fois  sa  colèn*  i  rot 
La  chambre  quil  habitait  était  ê 
fo<:sé  qu'on  passait  sur  un  pont-le^ 
il  haranguait  le  peuple,  c'était  di 
tour.  Les  plus  innocentes  plaisan* 
punies  comme  des  menaces.  Cn  < 
syas ,  ent  le  malheur  dp  songer  qu' 
la  tète  et  l'imprudence  de  le  dire  : 
mourir,  en  disant  qu'il  n*y  aarait 
nnit  sH  n'y  avait  pas  fiensé  M  jonr. 
la  même  rigueur  un  barbier  qni  s'et 
riant,  de  porter  tontes  les  semain 
sa  gorge;  et  pour  ne  plus  confier 
étranger,  il  appritè  ses  filles  à  M  h 
avec  des  coques  de  noix.  Il  sacrifiai 
rons  josqu*^  ses  amitiés  les  plut  ten 
jeune  de  ses  favoris,  I>on,  était  U 
i\  remettait  son  épée  qnand  il  y^n» 
pnump.  l'n  courtisan,  mal  in^pin 
imir  :  t  Voil^  donc  quelqn'nn  a  qui 
conti«^<*.  "  Léon  ayant  «ouri ,  !>en; 
fp  faire  nxnirir.  Trois  fols  il  en  di 
troi«  fois  il  le  révoqua  ;  la  crainte  II 
porter  :  ■  O  Léon!  s'écria-t-il  en 


DËSYS 


ri      «  tâm  et  Pto- 

n  ué  SI  nèfc.  Gnix 

«n       lUee  jetés 

I  M  des 


•  de 


i>.^ 


M        BVS  le  vyptf  ou  «7- 

é  plos  d*ime 

m  :iiisisl1il8- 

R  -t-ellepis 

*  oiet,  la 

H  rr  sa  Tie  en 

Btte  ee  ne  fut  pas  sans 

"et  personnel  qn'il  en- 

(  il  ne  chercha  à  rainer 

i  des  Carthaginois  ni 

«*•  Syracuse.  Un  oracle  lai 

MÎoPC ,  qifil  mourrait  le 

emi  dIos  fort  que  lai  ; 

■o  m  nférieur  aux  Car- 

j*      rs  raisons  pins  s^ 

.  iAT  secret  de  sa  poli- 

er  la  guerre,  qui,  en 

«Dâ  contre  Tennemi  corn- 

aéeoDtents  de  se  retourner 

reot ,  car  s'il  ne  détruisit 

ose.  ce  n*est  pas  moins 

ncement  de  la 

j      r»  «vi^  rapidement 

«  Ttjisliiage  inquiétait  sa 

se,  Leontium(403),  il 

i«  oréparatifs  contre  les 

s  les  points  «le  la  Si- 

r  lesKpipol<'.,(en 

m\  traraux  avec  ses 

a  des  ouTTiers,  qu'ils 

r  journée  une  partie 

n  fondait  au  pi«Ml  de 

iroe  partie  de  ses 

ientaliv<»  ;!»»  Rhr- 

■C  dite  furent  mit  -  mort. 


ghun,  qni 


NttM  si 


(IMÉSfllSS 

repritnssiMC  (en  300).  U  file  M,  dil  OMm^ 
traosntmée  es  sni  fsito  sÉinery  0^  tiviImhiiI 
oeroroe  eiaiHDMisvesewvnininDSHStgrMSy 
carlhafslMto  nliiM,  iHMipÉrlft  praMSsedte 
rMieadrfre:  féO/W> henBJws,  nJÊÊà ébmh 
qoes  et  deeoaMae,  14/NlO  etriiMMS»  Ml 

OODBKRIlliie  lloi  VfoQIS  nnHI  MBfM|WM  M I 

d'an  SB  ;  et  «^eit  à  «Us  4' 
llvreiitloii  de  teeslipalls  et  de  !•> 
Denys  oVpilt  pkH  qâ^  1 
la  Sicfle  7  eoMourvt  d'Mle^iiàM  I  il  les  IfMrisM, 
pins  pvéfeyittls  <|w  IssBMf^sMy  WeBfOfèfwS 
aTee  empressenseal  des  «nllWrai  M  Pépooss 
qn1lleiirataltdsnHidée(eiilM).  AprèsteeëM» 
bratioD  de  ses  Boees  ^  paBdaBi  ns^mmb  ■  flfsn 
prod^am  SyneiisiiM  IssUmUm  ettstMeSy 
il  coBvwma  tmeassendilli  gfciéreleet  sspyeto— 


des  CSrthagiMls.  KepUiie  ^n-Bfndtdeiidbes 
propriétés  que  qiraqiies*VM  v  ewws  sox  puisé* 
diie«t  à  fiyrioBse  nrit  leeenMe  à  renUMMMlismi» 
qiriMBinpldemeBtlesvilleHTilslMS;etUsBlSt 
CirthigMs  et  nMaMsu  fbml  ispaliés  de  II 
Sidle.  Carthaffe  élilt  prise«  dépm^  :  lapesli 
Tenait  de  déeinief  ses  nefssMlfes*  DeBys^ffO* 
Mut  deees  afiatsgss»  Ttatavee  13^000  Imhhms 
et  300  Tiisseiaii  établir  soo  MraLsptiM  dswHt 
Moihye,  laelerderÉryx,  qoltfslt  toofoméléle 
centre  des  opérations  des  Cirtkaghwis.  Pais,  à 
la  tête  de  quelques  troopes  légères»  Il  paieenimt  II 
Sicile,  ratageant  les  territoires  des  filles  demen- 
rées  fidèles  à  l'esnemi.  En  fain  ImHear  tenta  une 
diversion  sur  Syracuse  pour  arracher  tes  forces 
de  Mothye.  Dcnys,  pressant  le  siège,  força  les  Mo- 
thyens  dans  leurs  derniers  retranchements,  et  mit 
la  place  h  feu  et  à  sang  (  en  397).  Mais  il  (ut  rooina 
hetireux  dans  la  campagne  suivante  (  en  396). 
Tmilcar,  de  Leptine  h  Panorme,  vahiqnear,  mar- 
cha sur  Syracuse.  Denys,  campAautour  d'Égeste, 
était  éloigné  de  ses  troupes  ?  il  n'eut  qoe  le  tonps 
de  se  Jeter  dans  sa  capitale.  Imilear  fhit  der- 
rière lui  étahifr  son  eamp  aux  portes  de  la  filie, 
et  s*y  fortifia.  Déjà  le  peuple,  exdlé  par  Théo- 
done,  appelait  de  ses  tcruh  Tenienii,  et  bravait 
le  tyran.  Mais  la  peste  ftnt  à  son  aide;  le  désor- 
dre se  mit  dans  Tarmée  ennemie  :  il  la  dispersa 
et  hrOla  la  flotte.  Il  lui  eOt  même  été  (acile  d'a- 
néantir de  ce  conp  les  foraes  d'ImHcar;  il  aima 
mieux  lui  fournir  les  moyens  de  se  retirer  avec 
le  petit  nombre  de  soldats  qui  lui  restaient  :  c'é- 
taient  des  ennemis  qofl  tenait  en  réserve  aux  Sy- 
racnsains. 

N'ayant  plos  rien  à  craindre  des  Carthaginois, 
il  tourna  ses  reijards  et  son  ambition  ver»  l'Italie. 
L«N  Rhépîens  venaient  encore  de  provoquer  ses 
nrme<< ,  en  attaquant  Messine,  qu'il  avait  fortifiée 
r^n  ;{')'4 }.  Oenys  battit  leur  général  syracnsain, 
Hé!oriA,et  il  songeait  à  passer  le  détroit  pooratta- 
q<HT  Rhof*Tum  ;  mais  il  voulntd*Sboid  s'assurer  de 


66S 


DENYS 


Naxos,  son  alliée.  Il  fut  mis  en  déroute  par  les 
Sicoles.  En  393  il  reprit  raTantage  sur  Magoo, 
qui  y  avec  quelques  troupes  carthagiiioises,  sou- 
tenait les  rebelles;  et  il  alla,  avec  100  trirèmes» 
brûler  un  quartier  de  Rbegiom,  mais  sans  poaroir 
la  prendre.  11  eût  même  retrouvé  l'année  soi- 
▼ante,  à  Agyris,  ToccaMon  de  détruire  Tannée 
carthaginoise  qui  afaK  voulu  profiter  de  son  ab- 
8eDoe;mais,  fidèle  à ea politique,  il  laissa  BlagoB 
remettre  à  la  Toile,  malgré  une  double  révolte  de 
ses  troupes,  fatiguées  d'une  guerre  sans  résultats, 
et  il  se  oontenta  d^ealever  Tauroroeniom  aux  Si- 
cules  :  c'était  un  nouveau  pas  vers  lltalie,  dont 
il  convoitait  toujoars  la  conquête.  L'énergique  dé- 
fense des  Rhégiens,  soutenus  par  cenxdeCrotone 
(en  390),  le  rejeta  encore  une  fois  sur  les  cAtes  de 
la  Sicile  ;  mais  plus  heureux,  en  399,  il  battit  leurs 
troupes  réunies  sous  le  commandement  d'Hélo- 
ris,  assiégea  Rbegium,  qui  se  rendit,  et  rasa  Cau- 
lonia.  L'Italie  lui  était  ouverte  ;  mais  tandis  qu'il 
était  allé  s'emparer  d'Hipponium ,  les  Rhégiens, 
qu'il  ruinait  par  ses  exactions  et  par  le  s^four 
prolongé  de  ses  troupes ,  se  révoltèrent  (388  ).  Il 
investit  leur  ville ,  les  réduisit  à  la  famine,  les 
priva  même  des  herbes  dont  ils  se  servaient  pour 
fiyre  leur  pain;  et  s'étant  emparé  de  Pb^îon, 
leur  chef,  il  fit  noyer  son  fils,  en  387. 

Toutefois,  il  poursuivait  dans  ses  guerres  on  but 
phis  élevé  et  plus  digne  de  son  ambition,  que 
souillaient  ses  cruelles  vengeances.  11  voulait,  pé- 
nétrant jusqu'à  la  mer  Ionienne,  y  établir  sa  domi- 
nation et  s'assurer  le  chemin  de  la  Grèce.  C*est 
dans  cet  espoir  qu'il  avait  fondé,  sur  les  bords 
de  l'Adriatique,  laooloniedeLissus,eten38ôil 
aidales  Pariens  à  en  établir  une  autre,  dans  lllede 
Pharos.  D^à  son  nom  était  connu  dans  le  Pélo- 
ponnèse ,  où  il  avait  contracté  alliance  avec  les 
Lacédéroooiens.  La  soumission  de  Rbegium  lui 
laissant  la  libre  disposition  de  ses  forces,  il  in- 
tervint directement  dans  les  aflaires  des  lllyriens, 
et  les  appuya  contre  les  Molosses,  qui  avaient 
chassé  leur  roi  Alcétas,  son  allié.  Ce  Ait  une  oc- 
casion de  fiûre  passer  une  armée  considérable  en 
Épire.  En  même  temps  les  Gaulois ,  qui  venaient 
de  brûler  Rome,  lui  offraient  knr  amitié  en  385  ; 
et  il  se  voyait  maître  de  lltaHe.  Ces  projets  de 
conquête  n'aboutirent  malheureusement  qu'an 
pillage  du  temple  de  Jupiter  à  Dodone  et  de  celui 
de  Cérèsen  Étrurie.  C'est  sans  doute  vers  le  même 
temps  qu'il  s'empara  des  trésors  du  sanctuaire 
de  Proserpine  à  Locrea  :  «  Voyei,  disait-il  à  ses 
courtisans ,  en  revenant  avec  un  vent  favorable, 
comme  les  dieux  protègent  les  fanpies  !  *  D^  fl 
avait  dépouillé  les  temples  de  la  Sicile,  etsurtont 
celui  de  Jupiter  Olympien  à  Syracuse.  Le  dieu 
était  revêtu  d'un  manteau  d'or  massif  :  O  le  rem- 
plaça par  un  manteau  de  laine,  «  parce  que 
l'autre  était,  disait-il ,  trop  froid  en  hiver  et  trop 
lourd  en  été  ».  Il  avait  enlevé  de  même  à  la  sta- 
tue d'Esculape  sa  barbe  d*or  :  »  Apollon  son  père 
n'en  ayant  pas ,  il  n'était  pas  juste  que  le  fiJs  en 
portât  -.  L'emploi  qu'a  fit  de  œs  dépouilles  est 


sa  meilleure  justification.  «  n  ai 
«  truire  dans  le  port  des  bassins  • 
«  contenir  deux  cents  trirèmes  ;  V 
«  ville  était  plus  grande  qu'aucuM 
«  entouraient  les  villes  grecques; 
«  vastes  gymnases  sur  les  bords 
«  enfin.  Il  ne  négligeait  rien  de  ce 
«  vir  à  l'aocroissenieot  et  à 
«  Syracuse  (1).  » 

La  guerre  qu'il  reprit  contre  le 
ne  lui  liasse  pas  le  loisir  d*élendre 
en  dehors  delà  Sicile.  Les  villes  qv 
encore  aux  Carthaginois ,  séduitei 
la  gloire  de  l'administration  de  Deo 
visiblement  à  la  révolte  :  il  les  y  d 
Carthaginois,  ayant  réuni  toutes 
confièrent  à  Magon  le  commanda 
armées  qui  devaient  agir  simultaM 
et  en  Italie.  Leur  défiiite  près  de  C 
gpn  lui-même  avait  succombé,  les 
mander  la  paix  ;  mais  Denys  y 
condition  quils  évacueraient  la 
bourseraient  tous  les  frais  d^U  g 
cèrentà  leurtêtelefiUdc  son. 
mort  de  son  père  à  C  I 

Siciliens  restèrent  sur  >  < 

parmi  eux  l'un  des  fnsro»  ue 
mandait  l'aile  gauche  de  i*armée  (  « 
victoire  rétablit  les  afCûres  des  Ca 
paix  ayant  été  de  nouveau  i 
nys  commença  par  enlever, 
Entelle,  Sélinonte,  et  mit  le  imw 
lybée;  mais  informé  que  le  chantit 
ginois  avait  été  brûlé ,  il  crut  n*av 
craindre  *.  il  renvoya  donc  ses  i 
ments  à  Syracuse,  et  vint,  avec  les  a 
possession  du  port  d'Éi^x.  Il  y  I 
une  nouvelle  flotte  de  deux  cents  n 
Carthaginois  avaient  armée  à  la 
de  ses  vaisseaux  n'échappa.  Ce  n 
qui  suivit  ce  désastre  qa*Q  sucoo 
gnard  de  ses  sujets,  selon  Jut» 
par  son  fils  (vof .  Dnnt  U  jeune 
tarque  et  Cornélius  Nepos.  Pline  pi 
traire  qu'il  mourut  de  joie  ;  d'ani 
péranee.  Le  rédt  de  Diodore  ji 
dernières  opinloas,  en  les  condu 
Denys  serait  tombé  dans  une  eravi 
suite  des  ftstins  <     I  offrit  i 
nenr  de  sa  1     0  ic 


la 

ire  1 

\                km  utiS  |H 
Uaim      pli 

a  oe  onii 

:.  «lui             pr 

lesp         ou           opi            1 

aucun  ny  <              oii  h  v 
Philoxène                       \     m  « 
franchisea                 >«        mé 
pièce  de          «er  w^qiéÊtb  m  <yra 
mandé  sou  «pinion  dans  un  fi 
main,  il  fut  tiré  de  prison,  et  ■ 

(1?  Diùé^n 
ULtlL 

.  r?.  la,  umêmun 

BEOTS 


rtai  §vâBSf  €0  loor 

iGirrièmB».  Cette 

gje  tyna^qri  M  perdomu;  et 

lÊtUÊÊÊB  ni  h^Omisit  eoneiller 

K  teMipeet^  k  mérité.  Denys 

MToi  e^etlieiitibie,ttr6- 

•i#«HMHt  «  ^olto  loi  Mtitait 

pi  i  dMUe  MM  nOrtleiMs  à 

■■»«  fMlt  fn  PUoièae  tMIIU 

.  0  a>ii  ftitpMdeiiiiiiie 

isfrilliHléàfMirdeTii- 

t  i^étibfr.  DloB  y 

le  fkfesf  àst 

I  loM  C0n  i|ii  eppfo- 

É9  H^fiHiy  ■  Sfiit  ta  pemiMloB  de 

\  le  ti^éeof»  D  te  flill*  <|m 

teurrimedeDe- 


\  chive  ftvwt  toote 

i  tyrannie  dtne 

iMpetrie.  Vkh 

||i^pf1fleâleHiMre«a  mirebéet 

I M  prtx  de  ^fml  nÉMB. 

I  te  ctfiitifiie  do  naTire 

]  ifiit  ordre  de 

sO(bflalNMrderaK(l). 

i^pn  OeRyseoilhnttta  iniisiqiie 

I  cnal  da  tHre  de  poêle  <|d1I  se 

tjaton.  DèeaesOiTaH 

I  des  déclematenra 

prapre  frère  'niéeiide ,  trec 

liiieiit  préscnler  an  coneoare. 

*  de  kon  oofttuines  ébloait  d*a- 

i  Grées ,  mais  ils  trooTèrent  la 

I;  te  teBdémain ,  dans  la  course, 

I,  et,  pour  comble  de  mal- 

;  qui  loi  rapportait  ces  tristes 

)  sur  les  oMes  de  Tarente. 

t  à  b  jateosie  le  mauvais  succès 

I  deox  ans  après  on  second 

.Ce  second  échec  loi  fnt  plus 

i  qoll  en  oonçnt  tût  telle, 

de  see  amis  h  mort, 

i  coupables  de  porter  en- 

I  fidèle  général,  et 

da  nombre.  Ces  fa- 

efbot  comprendre  comment 

ide  sa  joie,  quand  il  apprit 

i  Athènes  le  prix  de  poésie. 

1  pas  celle  qui  demeure 

.  Drays  l'anden  a  bien  mé- 

i  te  Tyran,  que  loi  a  hilKgé 

ft  ses  croantés  n*ont 

(  qoll  rendit  à  sa  pa- 

I  eor  tes  Carthaginois  et  son 

ttfte  était,  dit  Polybe, 

•a  11  se  aiéfiiffe  pu  Deojs, 
«la'il  n  aurait  «ûre- 
P«it.^trc  ne  fut-ce 
da  philosophe. 


«65 


radminlteB  qa*H  iupMC  à 
qu*à  part  Aiôhoete»  tm 
▼aHperaoBMàtei 
goufernenuBl  et  Vvî  de  ta  gBerre. 

Deoyeatail  eo  plaeleuri  fa 
filte  d'Hermoente,  avait  pArf  daot  1 
tefvée  par  te  eaiatefte  ayneyMtae^  en  40ft.  B  «i 
^pooaa  ploa  tard  dem  à  ta  fata  »  DorUe  et  Aita' 
tomine,  qnlaivrint  ine  éffiàb  parte  aon  aflbo* 
iMiB.  finen  rappone  qne  rnne  le  mtKWmm  m  rw- 
Biiée ,  et  il  tronfait  fMtre  à  een  nkNnr.  11  esl 
d'ArteloBiiqM,  qri  était  aoBor  de  DIm  («oy. 
Dww),  denEdtay  IPppaftaoe  et  Htaéna  ;  den 
Mea,  Sephfonnie  et*  Aiélé*  Dofide  tai  donna 
Denya  tajenne,  qpd hé  meoéii.      Qnian». 

DIodnra  ée  SteOs,  Bf rés  XUI  (fi,Ht«q.XXIT(7sC 
9^),Xf{$,  7.ia,u,i8,ii^  IT.  n,  n);i>»<aKtwi 
éêm.Umtmr^  tw— Il  et  OL  —  WKsigaa.  r^éê»m 
(akS.s.T.ia}.  wartla,lx.-MaaraMln(l»a,i«. 
-CoradlM  irepos,  r^U1i^Êti,rkiêmU»$fS^'%^ 
glkM). -Oetfroa,  A»  Jfaiom  AMToai  cm,  «k. — LittNB 
aeriitaa»! 


Mirm  fo/èioie,  tta  de  Denya  ftneta  et  de 
Dorldey  aoeeédi  è  eenpèraen  S$8  vmk  Ment* 
Ghriat*  Pfntarqne  eCOofwBni  RépoarMenHni^ 
d^^prèa  Ttattée»  d%fvlr  Mlé  ta  nort  de  eM 
père»  dana  ta  enMe  qoe  Dton  ne  praittt  de 
aea  deralera  teatanta  pour  ^cnpnw  de  ta  eh^ 
ninatten. Cette  aaaertten  nepmtt  pie  fandée 
(  oop.  Dbmtb  VwmIM)  X  lea  Syneuataa  teiiaè- 
lent  d*enx-inéniea  entre  aea  ntaha  te  aonrenrita 
pooToir,  par  raeonnaiMBee  peotdlre  povr  Ml- 
mfaifatratfon  de  Denya,  dont  fia  eommençatantè 
sentir  lea  Uentaita,  peut-être  aossi  par  conflanee 
dans  on  jeone  prince  qoi  inaogorait  son  règneen 
délivrant  3,000  prisonniers  et  en  supprimant  les 
impôts  pour  trois  ans.  Mais  Denys  ne  tarda  pas 
à  démentir  ces  espérances.  Après  quelques  cam- 
pai^nes  sans  succès  contre  les  Carthaginois ,  il  se 
hâta  de  traiter,  et  la  même  année  il  .profita  des 
avantages  qu*fl  avait  remportés  sur  les  Lucaniens 
pour  leur  imposer  ta  paix  (en  359).  Quelque  temps 
auparavant,  comme  s*fl  eût  songé  ^  exécuter  lea 
grands  projets  de  son  père,  il  avait  fondé  en 
Apulie  deux  villes  qoi  devaient  offrir  aox  bâti- 
ments marchands  one  rade  sûre  contre  les  cor- 
saires de  la  mer  Ionienne.  C'est  à  ces  deux  oo 
trois  faits  qoe  se  borne  lliistofav  extérieure  de  son 
règne.  C'était  mofais  la  paix  qo*il  cherchidt  qoe 
Toisiveté  ;  cette  apparente  douceur  était,  aimnd, 
de  la  mollesse.  Son  père,  dont  llmagination  soup- 
çonneuse voyait  partout  des  ennemis,  l'avait  tou- 
jours tenu  éloigné  des  afflEdres  :  Denys  le  jeone 
était  arrivé  an  pouvoir  sans  expérience,  et  il  man- 
quait de  cette  énergie  qui  quelquefois  y  supplée. 
Il  fut  bientôt  assailli  de  flatteurs,  qoi,  excitant 
ses  vices  et  ses  mauvaises  passions  Je  plongèrent 
dans  la  plus  honteuse  débauche.  Dion  entreprit 
de  Ten  tirer.  Ses  vertus,  son  faifluenoe  .sur  les 
Syracosains,  sa  parenté  avec  Denys  lui  donnaient 
te  droit  de  Taider  de  ses  conseils  :  la  proposition 
qo'n  avait  faite  d*armer  cinquante  galères,  tors 
de  la  den)i^rc  guerre  contre  les  Carthaginois, 


007 


DENYS 


avait  encore  augroeoté  son  crédit  A  force  d*en- 
tretenir  Denys  des  hautes  doctrines  de  Platon ,  il 
finit  tiar  hii  inspirer  un  vif  désir  de  voir  le  philo- 
sophe. Platon,  qui  se  souvenait  de  la  perfide 
hospitalité  de  Denys  l'ancien ,  n'était  pas  tenté 
d'en  renouveler  l'épreuve  ;  mais  il  ne  put  résister 
aux  instances  de  son  intime  ami  (voy.  Lettres 
de  Platon,  3)  ;  et  Taccueil  qu'il  reçut  dut  l'en- 
courager dans  ses  desseins.  Un  char  magpiifique- 
ment  orné  l'attendait  sur  le  rivage  ;  et  s'il  faut 
en  croire  ÉUen,  ce  fut  Denys  lai-m6me  qui  voulut 
tenir  les  rênes,  après  avoir  offert  aux  dieux  no 
sacrilicc  pour  les  remercier  de  b  faveur  insigne 
qu'ils  lui  accordaient  En  quelques  jours  le  tyran 
changea  de  condoite  :  l'étude  des  sciences  et  de 
la  philosophie,  en  l'arrachant  à  la  mollesse  et  à 
la  débauche,  semblèrent  élever  et  purifier  son 
âme.  Platon  le  pressait  de  rendre  la  liberté  aux 
villes  grecques  et  de  rétablir  le  gouvernement  dé- 
mocratique à  Syracuse  :  exalté  par  ces  discours, 
Denys  en  vint  à  déclarer  publiquement  qu'il  avait 
la  tyrannie  en  horreur.  Grande  Ait  la  terreur 
parmi  les  courtisans  :  l'exemple  du  prince ,  le 
goût  de  la  nouveauté  les  avaient  un  instant  en- 
traînés aux  leçons  de  Platon  ;  la  craioti*  que  De- 
nys n'échappAt  à  leur  influraoe  les  réunit  bientôt 
contre  lui.  Mais  il  {allait  d'abord  éloigner  Dion, 
son  appui.  Dion  avait  jadis  écrit  aux  magistrats 
de  Cartilage  de  ne  pas  traiter  avec  le  tyran  sann 
qu'il  fût  présent  aux  conférences  :  il  espérait 
contribuer  à  rendre  la  paix  plus  solide.  Ils  l'ac- 
cusèrent de  trahison  :  sur  l'ordre  de  Denys, 
Philiste,  qu'ils  avaient  (ait  rappeler  de  l'exil  (voy. 
PniusTE  ) ,  le  conduisit  un  jour,  seul,  aux  bords 
de  la  mer;  U,  il  lui  lut  ses  lettres,  et  sans  écouter 
sa  justification ,  il  le  fit  monter  sur  un  vaisseau 
qui  IVmporta  en  Italie  (en  360). 

Maift  son  départ ,  loin  de  ruiner  l'influence  de 
Platon ,  ne  fit  d'abord  que  Taocrottre  et  l'afTer- 
inir.  Denys  ne  voulait  pas  le  laisser  partir  ;  non 
|Nis  seulement  qn'il  craignit  son  alliance  avec 
Dion  à  l'étranger,  mais  II  s'était  pris  à  l'aimer 
d'une  amitié  presque  jalouse.  Sous  prétexte  de 
lui  faire  lionneiir,  il  le  tenait  enfermé  dans  la 
citadelle,  afin  de  l'avoUr  constamment  près  de 
lui.  Là ,  il  ne  oeMait  de  l'entourer  des  plus  pres- 
sants égards  ;  il  voulait  avoir  plus  de  part  que 
persomieà  son  estime  :  il  était  prêt  à  lui  sacrifier 
toutft  qu'il  possédait ,  l'empire  même,  s'il  con- 
sentait seulement  à  ne  pas  lui  préférer  Dion. 
C'étaient  tous  les  jours  des  scènes  de  violents 
reproclH^,  d'humbles  repentirs  ,  et  de  réconci- 
liations bientôt  troublées.  Tristes  contrastes  il'nne 
Ame  faiHe  ;  «  Il  brAlait  d'envie,  dit  Plutarque, 
«  d'entendre  Platon  et  d'être  initié  aux  plus  hauts 
«  secrets  de  sa  philosophie ,  et  il  en  rougissait 
«  devant  ses  courtisans,  qui  cherehaient  à  l'en 
M  détourner  comme  d'une  étude  corruptrice  et 
«  fatale  à  sa  puissance.  >'  Cependant  la  guerre 
qui  survint  le  força  à  renvoyer  le  philoMplie  en 
Grèce;  mais  ce  ne  Ait  qu'après  lui  avoir  fait  pro- 
'  nellrc  de  revenir;  il  t'engageait  en  retour  à  rap- 


peler Dion.  Platqnabonladoiiepi 
fois  en  Sicile  (3&8),  pour  affiroalbr 
horrible  Charybde,  comme  il  le  d 
(lettre  7).  Biais  l'amitié  de  Denys 
un  assex  sûr  rempart  contre  la  bail 
Usant.  Un  jourqu'U  l'avait  renvoyé 
bre,  en  colère^  des  gardes  faillirent 
Denys  le  lauvi  ;  mais  Arrhytas ,  qui 
comme  cautkMi  de  la  vie  de  Plalôu, 
de  demander  son  retour.  Denys  n 
de  le  retenir;  mais,  to^jourt  inquk 
gnage  qu'il  pourrait  porter  contre 
Grèce,  il  le  combla  de  présents  (l) 

Il  semble  même  qu'il  n'oublia  pas 
ses  leçons  ;  mais,  pur  une  illusion  i 
intervertissait  les  rôles  t  il  prétenda 
Platon  qui  s'était  toqiours  opposé  a 
sèment  des  villes  grecques  et  au  ré 
de  la  démocratie  à  Syracuse,  et  av 
surance  que  Platon  dut  se  disculper 
courtisans  ne  lui  laisaèrent  pas  lu 
étrange  reste  d'enthousiasme  et  de  i 
peine  eurent-ik  ressaisi  leur  empire 
retomba  dans  les  désordres  les  | 
Il  restait  souvent  ivre  pendant  oee 
et  ces  excès  ayant  aflaibli  set  yenx« 
que  des  courtisans  à  vue  basse,  qi 
guaient  pas  même  les  mets  placés  i 
Ces  débauches  et  les  violences 
rent  portèrent  bientôt  au  comlMr  i  « 
des  Syracusains. 

Ce  fut  alors  que  Dion,  qui  avai 
tyran  tant  qu'il  le  savait  entre  le 
Platon  y  irrité  par  le  traitement  qu' 
bir  à  sa  femme  et  à  son  fils ,  se  dec 
la  guerre  en  Sicile.  Il  partit  de  Zn 
deux  vaisseaux  de  transport  et  huit 
cenaires  (  Diodore  dit  mille  /  ;  maii»  i 
débarquée  Minoa,  qu'il  vit  accourir  a 
Sicaniens  et  Sioules,  Grecs  de  l'Ile  et  • 
marcha  sur  Syracuse,  qui  hii  ouvrit 
et  y  proclama  la  liberté.  Cependant 
à  Caulonia,  en  Italie,  à  nouvelle  • 
volution,  il  rappela  P  .  qui  croi 

flotte  dans  les  p       te  ncr  Adi 

ordonna  de  revi  I       v 

tandit  qu'il  t'y  ra 
côté.  Il  y  arriva  sep»  ji       op      i 
phale  dé  Dion.  De  llk  uh  il  ac 
de»  négociations  avec  les  Syn 
\on  plus  conMdénble»  d'entre  cu«  a 
rompant  tout  k  coup  l'annitlloe,  fit  \ 
1.1  tête  de  set  tfonpet  rangéet  en  I 
combat    acharné  se  Hvra   dans  I 
stade.  Ralliés  par  Déon»  les  Syr 
foulèrent  jusque  dut  la  cHadcUe  1« 

i:  «  Platon,  tal  abalt-U,  Je  crota  que  tfe  r 


f.r*  i  fMir  que  noo*  ayoM  It  tMBfA  ry  pei 
PlHtarqm*.  Diam,  flt.) 
'.!)  lUiMiietmaP*!, 


DENYS 

iJ  iiilliciU  uiii'  uoovi'Ue  trêve;  mais 
m  itarJr  coût  ri'  le»  perlulii'Mli'  iVnjs, 
M  ircntourei'  UdUtlello  «l'un  mur  in 
k:pui^  iJ  lui  (iéclara  qu'il  o«'  traiterait 
l'ii  aurait  atulique.  Denys  se  soutint 
SêMv.  pf  inc  :  il  envoya  des  députés 
r  lOi  offrir  ilabonl  la  moitié  du  sou- 
tiir,  puiiK  l'abandoQ  de  rautoritê  eu- 


la  dta«1elle  à  l'élite  île  ses  Uierct;- 
namlt^  par  soo  lils  Apollocniti; ,  et 
McrMrment  pour  l'itaiie ,  empurtaut 
Dr*  et  l*'S  ornements  royaux.  Ktait-il 
€C  Dion  qu*il  garderait  l'Italie  et 
>cniC  la  Sicile  et  Syracuse,  exc-i-ptit 
ont  Apollotrate  demeurerait maitie, 
^^rtr  L'unielius  >'ei>os?  Un  t«>i  |»ar- 
B  ïaTraiMffnblable  :  toujours  e^t-il 
CB  Italie,  a  Lucres,  que  llenys  se 

ne  l'avait  pas  in>tniit  :  son  prtv 


670 

qui    se  maintint    deux    ans.   Après    bien  des 
révolutions ,  Denys  parvint  eiifin  lui-même  à  se 
rétablir  ;  mais  ce  ne  fut  que  |)our  renouveler  ses 
violences.  Son  caractère  s'était  ai;;ri  dans  cette 
vie  de  |>erpétuelles  débauches  :  les  Syracusains 
appelèrent  un  libérateur.  Ilic^tas,  roi  de  Leontium, 
auquel  ils  s'adressèrent  d'abord,  leur  amena  des 
secours,  mais  avec  l'intention  de  s'emparer  lui- 
MKifile  voulait  s'emparer  de  sa  per-  |  même  de  Tautorité.  Ils  demandèrent  donc  à  Corin- 
I,  ia  Jfîfaiteet  la  mort  de  Pliiliste  ayant  I  the,  leur  métropole,  un  chef  capable  de  lesgouver- 
«■iere>  espérance.-;  du  tyrau,  il  coulia  '  ner  sans  les  asservir  :  le  sénat  leur  envoya  H- 

moléoii,  qui  avait  poif^nardé  son  frère  Timopliane, 
accusé  d'aspirer  à  la  tyrannie  (  i*oy.  Timoléon). 
Cependant  Hicétas  assié};eait  Syracuse;  mais 
manquant  dr  \i\n's,il  avait  résolu  de  se  retirer. 
l)rn>s  s'eliuira  à  sa  poursuite,  attaqua  son  ar- 
rière-Karde ,  et  engagea  le  combat.  Hicétas  fit 
volte-face ,  et ,  poursuivant  Denys  à  son  tour, 
il  rentra  dans  la  ville,  dont  il  s'emitara  :  il  ne 
nvsta  plu^  à  Denys  que  le  ciuarticr  de  l'Ile.  Trois 
jours  après ,  Timoléon  vint  al)order  à  Rhegium, 
échappa,  par  une  ruse,  aux  Cartliugînois ,  sur- 
prit et  diâ|»ersa  au  |>as  de  course  les  troupes 
Vtahjir  'ian^  la  citaddiu;  et  !  d'IIicétas,  et  vint  camper  devant  Syracuse.  La 
«ur  ie-i  Lij4-riens  la  tyrannii'  ■  Sicile  se  déclara  unanimement  pour  son  libéra- 
teur. Denys,  intimidé ,  lui  livra  la  citadelle ,  et 
Ni'n^M^ea  à  partir  pour  le  Péio|N)nn^t>e.  '<  C\n>t 
«  aill^i,  ajoute  Diodore  (1),  qu'il  pi'nlit,  i)ar  son 
'<  indolence  et  sa  pusillanimité,  ci'ttc  fameuse 
»  tyrannie  que  son  père  se  vantait  d'avoir  cun- 
•(  solidée  avec  des  chaînes  de  diamant.  » 

Comment  aciieva-t-il  sa  carrière  ?  Réfugié  à 
C:orinthe ,  il  atTecta ,  suivant  Justin ,  de  vivre 
dans  la  condition  la  plusobscure,  |>ourse  livrer 
plus  librement  â  ses  |Nissions  honteuses.  Vêtu 
«I  •  liaillDiis ,  il  allait  s'enivrer  dan**  les  tavernes, 
fl  prenait  |)laisir  a  rivali-rr  <ri\ro^inerie  avec 
\r>  \t\u»  <Ii'kiU(-iir>i.  La  ini^Te  le  réduisit  enlina 
'luiiMir- tji's  h'^Miis  de;:r.iininaire  \Hmv  être  tou- 
jours. a)()uteJu^tin,  >s4)ii^  les  \eu\  de  ceux  quile 
rrai^ii;rrnt ,  «t  s«^  faire  plu^  in<''priï»er  en<'ore  de 
o'iiv  qui  n«'  le  r,raij;naient  jmis.  la  erudit  alle- 
mand W  a  «'ntrepri.N  «!<•  l'eUacer  de  ia  li  ^t«'  des 
iii.utri.s  dV'cole,  c-ununc  il  le  <lit  lui-môme 
dar^^  Ir  titre  d'un  mémoire  publié  en  173:î.  Mais 
c» '^t  uMi'  traditiun  fondée  sur  le  ténuùgnaj;»'  de 
pn-Mpu-  tous  le-s  auteurs  anciens ,  et  »lle  na 
lit'M  par  ellt'  mi'^nie  qui  dé>lion<)re  Denys. 
Qu'il  ait  ^oulu,  coiiun»*  !••  «lit  CictTon ,  avoir 
incoî-.'  qneliprun  à  qui  il  pAt romm.mder,  >•  ou, 
<■•'  (]ui  parait  plus  '.  r.u',  «ju'il  ait  inieuv  aimé  re- 
riiurir  aux  plus  linrii}il«'s  n'^sourets  plutôt  <]ue  de 
l»'n  îrr-  la  main,  il  n*  semble  pas  du  moins 
ju'il  M>ittomlN>hi  Uis  dans  l'estime  puttliqueque 
lustin  h-  ferait  NUpp<>««er,  puisqu'il  fut  at.<'Uï>é 
•  laspirera  la  royauté.  I.î  puis  ,  eoinmi'ntronei- 
l:«*r  un  ju;;einent  »«i  .sé\ére  aM-e  rae<'.neil  «jiie  lui 
lit  Philippe  de   Maei'tloini' ■*   fout  barbare  qu'il 

t    fi:    Inr'-.  XVI.  7ft,  tra  lii-'ttnn   d"  M.  Il  nef ^r,   III, 


■trbai^ser  par  le<  .Syracusains.  .lu.s- 
reov*  'l'*  (  i-.i'^ii'urs  crimes  qu'il  n'a 

et  AtlieU'-' ,  >{ui  v  complaît  trop 
lijtr'*  M:an4laleus«'S  pour  meritrr 

n  «TU  >ur  |)arole ,  racontent  «pie , 
k  4c  Jè(»-iuill<'i  li's  citoyens  les  plus 

M  lit  miHirir  i-t  df'^bonora  It'urs 

wmr-   l\\\'-^.  (;«'•«  l^'heti'>>  ne  M)n1  pas 

>    •»ut»'  qiif  les   harlMies  ri-p:»'- 

^■tn-  îl-      ipff-.  .t\"ir  \i.»li'|j-  1.  t:!!!.ts 

i  ■!•    !*-  ..-.  !•  ■   l.'iiiiri-  ;.  III      ,•  «:.- 

r»iii     ■  ■ 

trp    \\. 


i'iii-- 1 
•  it.iir  ' 
iiii   ;i. 

pr-.     I 

-t  ..ri  y 


;h\ 


la 
.'t   :  :- 
;iti     <t!.iii..:i    •,• 

awijr  t'll.;.l.:--  • , 
i  l.'Urs  rrriill.  -    » 

1.      I>«  Il\  -      IH-Tllil 

'•■_ri. ,  -I  'iii  iti-. 


«^--    \  p.  iii»*  ; 

JpflUiJmrt.T    il 


i!ri\i- 


\  r»'>pni: 
i  Loi  r.'., 
\i\ri"s  «'t  di's 
i^tir»--.     Vtt.'tfpii*  a  riîiipro- 
•M  .    N\->iii^  *"  I*  luttiî  ;    li:  i-s 


i'r-  n-i  * . 
r  «crajt  r*  :i  :u  i.. 

D   toilN-  iitt*-. 

i  jiiiur  !■  T  ■■(■■ 

ii;h»'  :■  r  'ii!    '• 

>u'a..-..!    I- 

ar-n  Tiv  t  ,  li 

;  V.-  ...:i  !.:   :■ 

iesm'r. .  rM'rr  - 


pTfUr  « 


il  ^M-iit   !  •  l.i  .-- 

ultn-  de- la  \il..  , 

n.'  tôt  .irri^f  a 

.".l-^MT.   M.li^  drj.i 

.".  >\r.i(  uiaiu^  ; 

(.'■uxitir  :  I>ii»ii 
•  1 .1'  :  l«  .(pr»n  le 
i   -.înf   I.ii-rMMiie 

qu'il  .tvi;-  ..m  • 

-.    Cll>-i    'I   1   (..IM- 
■L      -.     (Il  iN.MtlI.- 

.iMi-       '      |lii.\>. 


.  lin.-  . 


i:.t»   F.i.i^tn!-   '  i  Itnsphrlhim,  in  quii  Dm- 
■  rt  r.srijr"i'itnrn  numt'm  trutni^trurutn^. 


007 


DENYS 


avait  encore  augroeoté  son  crédit  A  force  d*en- 
tretenir  Denys  des  hautes  doctrines  de  Platon ,  il 
finit  |*ar  hii  inspirer  un  vif  désir  de  voir  le  philo- 
sophe. Platon,  qui  se  souvenait  de  la  perfide 
hospitalité  de  Denys  l'ancien ,  n'était  pas  tenté 
d'en  renouveler  l'épreuve  ;  mais  il  ne  put  résister 
aux  mstances  de  son  intime  ami  (voy.  Lettres 
de  Platon,  3)  ;  et  raecueil  qu'il  reçut  dut  l'en- 
courager dans  ses  desseins.  Un  char  magnifique- 
ment  orné  l'attendait  sur  le  rivage  ;  et  s'il  faot 
en  croire  Êlien,  ce  fut  Denys  loi- même  qui  voulut 
tenir  les  rênes,  après  avoir  offert  aux  dieux  nn 
sacrifice  pour  les  remercier  de  b  faveur  insigne 
qu'ils  lui  accordaient  En  quelques  jours  le  tyran 
changea  de  conduite  :  l'étude  des  sciences  et  de 
la  phil'Mophie,  en  l'arrachant  à  la  mollesse  et  à 
la  débaiiclie,  semblèrent  élever  et  purifier  son 
âme.  Platon  le  pressait  de  rendre  la  liberté  aux 
villes  grecques  et  de  rétablir  le  gouvernement  dé- 
mocratique à  Syracuse  :  exalté  par  ces  discours, 
Denys  en  vint  à  déclarer  publiquement  qu'il  avait 
la  tyrannie  en  horreur.  Grande  Ait  la  terreur 
panni  les  courtisans  :  l'exemple  du  prince ,  le 
goût  de  la  nouveauté  les  avaient  un  instant  en- 
traînés aux  leçons  de  Platon  ;  la  crainte  que  De- 
nys n'échappAt  à  leur  influraoe  les  réunit  bientôt 
contre  lui.  Mais  il  fallait  d'abord  éloigner  Dion, 
son  appui.  Dion  avait  jadis  écrit  aux  magistrats 
de  Cartilage  de  ne  pas  traiter  avec  le  tyran  sans 
qu'il  fût  présent  aux  conférences  :  il  espérait 
contribuer  à  rendre  la  paix  plus  solide.  Us  l'ac- 
cusèrent de  trahison  :  sur  l'ordre  de  Denys, 
Philiste,  qu'ils  avaient  (ait  rappeler  de  l'exil  (voy. 
PniusTE  ) ,  le  conduisit  im  jour,  seul,  aux  bords 
delà  mer;  U,  il  lui  lut  ses  lettres,  et  sans  écouter 
sa  justification ,  il  le  fit  monter  sur  un  vaisseau 
qui  IVmporta  en  Italie  (en  360). 

Mais  son  départ ,  loin  de  miner  l'influence  de 
Platon ,  ne  fit  d'abord  que  l'accroître  et  l'afTer- 
mir.  Denys  ne  voulait  pas  le  laisser  partir;  non 
|Nis  seulement  qu'il  craignit  son  alliance  avec 
Dion  à  Tétranger,  mais  II  s'était  pris  à  l'aimer 
d'une  amitié  presque  jakmse.  Sous  prétexte  de 
lui  faire  lionneiir,  il  le  tenait  enfermé  dans  la 
citadelle,  afin  de  ravohr  constamment  près  de 
lui.  Là ,  il  ne  œsaait  de  Peiitourer  des  plus  pres- 
sants égards  ;  il  voulait  avoir  plus  de  part  que 
personne  à  son  estime:  il  était  prêt  à  lui  sacrifier 
toutft  qu'il  possédait ,  l'empire  même ,  sll  con- 
sentait seulement  à  ne  pas  lui  préférer  Dion. 
C'étaient  tous  les  jours  des  scènes  de  violents 
reprocliei; ,  d'bunibles  repentirs  ,  et  de  réconci- 
liations bientôt  troublées.  Tristes  contrastes  d'une 
âme  fail4e  :  «  Il  brfilait  d'envie,  dit  Piutarque, 
«  d'entendre  Platon  et  d'être  iMtié  aux  plus  hants 
«  secrets  de  f^  philosophie ,  et  il  en  rougissait 
«  devant  ses  courtisans,  qui  cherchaient  à  l'en 
«  détourner  comme  d'une  étude  corruptrice  et 
«  Citale  à  sa  puissance.  »  Cependant  la  guerre 
qui  survint  le  força  à  renvoyer  le  phiiosoplie  en 
Grèce;  mais  ce  ne  fut  qu  après  lui  avoir  (ait  pro- 
'  netirc  de  revenir;  il  t'engageait  en  retour  à  rap- 


peler Dion.  Platqnabonladoiiepfl 
fois  en  Sicile  (3&8),  pour  allironte 
horrible  Charybde,  comme  il  Ut 
(lettre?).  Mais  l'amitié  de 
un  assexsûr  rempart  c       i 
Usant.  Un  jourqu'U  l'a*  u^ 

bre,  en  colère^  des  gtru»  I. 
Denys  le  tauvi  ;  mait  Arrh  ,  i^ 
comme  caution  de  la  vie  de  rott 
de  demander  ton  relonr.  Denys 
de  le  retenir;  mais,  tiNÛourt  inq 
gnage  qu'il  pourrait  porter  oont 
Grèce,  il  le  combla  de  présents  ( 

Il  semble  même  qu'il  n'oublia  p 
tes  leçons  ;  mais,  par  me  illusioi 
intervertissait  les  rôles  t  il  préUaii 
Platon  qui  s'était  toqiours  opposé 
sèment  des  villes  grecques  et  au 
de  la  démocratie  à  Syracuse,  et  > 
surance  que  Platon  dut  se  disculp 
courtisant  ne  lui  laissèrent  pat 
étrange  reste  d'enthoutiatioe  et  di 
peine  eurent-ik  rcstaiti  leur  empi 
retomba  dant  let  désordres  les  pi 
Il  restait  souvent  ivre  pendant  de 
et  ces  excès  ayant  aflaiUi  set  yen 
que  des  courtisans  à  vue  basse, 
guaient  pas  même  les  mets  placé 
Ces  débauches  et  les  violences  qi 
rent  portèrent  bientôt  au  comble 
des  Syracusains. 

Ce  fut  alors  que  Dion,  qui  a^ 
tyran  tant  qu'il  le  savait  ratre 
PUton,  irrité  par  le  traitement  c 
bir  à  sa  femme  et  à  son  fils ,  se  d 
la  guerre  en  Sidle.  Il  partit  de  ; 
deux  vaisseaux  de  transport  et  ht 
cenaires  (  Diodore  dit  mille  /  ;  inai« 
débarquée  Minoa,  qu'il  vît  aooourii 
Sicaniens  et  Sioules,  Grecs  de  l'Ile  i 
marcha  sur  Syracuse,  qui  lui  ouv 
et  y  proclama  la  liberté.  Ce) 
à  Caulonta,  en  Italie.  A  la  duu^w 
volution,  il  rappela  Philiste,  qui  ci 
flotte  dans  les  parages  de  la  mer  i 
ordonna  de  revenir  en  t4wte  hâta^ 
tandis  qu'il  t*y  rendrait  loiHnêc 
côté.  Il  y  arriva  seplionn  apiit  I 
phale  de  Dion.  De  l*lle  nù  U  se  r 
des  négociations  avec  let  St  iti 
|f*s  plus  considérables  é  r  ruv 
rompant  tout  à  coup  1  se.fi 

\a  tête  de  set  tnMipe^ 
combat    acharné  se  H«i«   imim 
stade.  Ralliés  par  Déon»  les  Sy 
foulèrent  jusque  dMt  la  dlndclle  U 

IN  PtotoB,  M  «mM-II,  )c  crota  «««  é 
nr« .  nmt  dtm  Mm  de  mal  St  mm 
M)plip«.  -  A  Dm  oe  piMit,  •  M  rtpom 
n  o  «ujf  t»  dr  ciawwMll—  à  rtMécait 
ri.c*«  (liiur  que  ihmm  afoM  lt  iMifA  Cy  I 
PlMtmr^t,  Dimk^  n.) 
tt)  IUlM(latu«aP«|. 


DEMTS 


r  tedliMIe  dVanmria- 
ttpiii  WdédaniiBllM  traiterait 
ïïmÊÊÊÊL  iMfiéL  Bfloyt  te  loiitiiit 
|i«nB  peiBetfl  emFoya  desdéyiitée 
r  W iMr d'atari bniottié do  soo- 
ii,pïi  rilMiiiiw  de  ritttocfté  ea- 
MMplifiBlliilft'ttBfenrde  saper* 
flifiuiMUaaMrldePWttsteaiaat 
idBtjna,llooafia 
ï  à  VêÊU  de  eee  neiee- 
■■ilifveai  «•  Apellocnte,  el 
fMilnHt  pQV  lUiBe  9  eaiportant 
— ^iwiiirti  raiaox.  ÈtaitrU 
p»  «ra  ^  pideratt  lltalie  et 
iBritfeiflWiet  ftjnane,  exiieiité 
tmattrey 
»Ilepoi?Uotdliier> 
toi^oon  e8t4i 
Mb,  à  liOem»  que  Denyt  ee 

»ftait  pee  iaetrait  :  aoo  pra- 
rtUUir  dans  la  dtadeUe;  et 
av  les  Loeriens  la  tyrdnaie 
par  les  SjneosaiBS.  Jus- 
di  plosieim  crimes  quil  n'a 
iftÉÎée,  <|ai  le  oomplalt  trop 
pour  mériter 
•itv parole,  neontent  que, 
les  dtojens  les  plus 
et  déabooora  leara 
Ces  lâchetés  ne  sont  pas 
ilaaie  que  les  Itartiares  repré- 
:  après  avoir  violé  les  femmes 
ijkaj%,  ki^  Locriens  leur  onfon- 
~  I  aignilles  entre  les  ongles  et  la 
leor  cliaâr  en  morceaux  et  f)i- 
Ims  on  mortier.  Strabon  se 
fa'après  les  avoir  étranglées 
et  on  jeta  leors  œndrcs  à 
t  certlin  que  Dcuys  mérita 
aîi  ann  «le  rè^ne,  sflon  Jus- 
t  Difxlore,  av»T  plus  d'exac- 
is,eo3j{t. 

COBsenré  le  désir  et  Tespoir 

A  pcJne  arrivé  à  Locres, 

des  vivres  et  des 

Attaqué  à  llmpro- 

Ny^ius  fat  battu  ;  mais 

Utaa  Miît,  il  sortit  do  la  ri- 

reada  maître  delà  ville  » 

«ehâte,  ne  fût  arrivé  à 

feorle  repousser.  Mais  déjà 

parmi  les  Syracusains  ; 

it  le   ponvoir  :  Dion 

rival,  Héraclide,qu*en  le 

iba  bientôt  lui-même 

ire?  qa!!  avait  ame 

CaUip«s  chef  du  com- 

TtéAn  la  plaro,  an  bout  de 

,  fnr»-  aln«*  «le  ÏVnys, 


itaMtaaà  ai 


révohitiQM,  Deays  pirfiirti 

rétablir  ;mMaèe  M  Alt  qi 

Tioleneea.  Som  enradèra  s'éïait  ai^ri  < 

vie  de  i»erpëtoelle«  ilébâueltc^  :  les  Sy 
appelèrent  un  libérateur.  Brçétiï^,  roi  ckl 
auquel  ils  s'adressèrent  d'abord,  leur  i 
secours,  mais  avee  rinieiiliun  de  s^'emparar  liil- 
mânkâderautûriié.  Ils  demandèrent  dcaeàOoril* 
tbe,  leur  métropole,  un  ctief capable  de  lesgDOfifw 
ner  s&os  \m  asservir  i  le  sénat  leur  aavofilf- 
matéon^  qui  avait  pùi^^ardè  son  frère  11nMI|lliafliè^ 
acGUS4i  d'aspirer  k  la  tyrannie  (lo^.  tmonÉfmh 
Cependant  Beélas  atsiteitt  Syraease;  mais 
manquant  de  vl  ires,  fl  vrm  résûia  de  ae  nllrar. 
Deays  s*élança  à  sa  poonnils^  attaqjia  aoa  àr» 
nèn^/Ktàê'f  et  engagea  le  conbat.  Hioélas  U 
Tolte-fiMe.  elp  ponnnifant  Denja  à  son  fonc^ 
fl  rentra  dus  la  Tine,  dont  fl  iftompara  :  fl  ae 
resta  phn  à  Denif  qoe  le  qnaifler  de  nie.  Ureia 
jonre  après»  Tfmoléontlitabonierl^lhègkiiai 
échappa»  par  nne  rase»  anx  CarthagMs,  snt* 
prit  et  dii^ena  an  pas  de  oonraai  les  troopea 
d*HioélaSft  et  vint  cancer devaal^yraooae.  Là 
SicUeae  déclara  oaanlnMBMnt  pour  aonlfliéni- 
tenr.Denaff,  hdimidé»  Kdflna  lacMeUe»el 
s'engagea  à  partir  poar  le  Pâpponaèse.  «  Cesi 
«  ainsi,  ijoote  01odoro  (1),  q^  peidft»  par  aon 
«  Indolence  et  sa  paiWinimité»  cette  ftmenaa 
«  tyrannie  qoe  son  pèra  ae  vantait  d'arolr  ooîk 
«  aolidëe  avec  des  chaînes  de  dianml  » 

Comment  aehen-t-fl  sa  canrièn  ?  BéfhgjW  à 
Corinthe,  fl  affecta»  saîrant  Justin»  de  Tivra 
dans  la  condition  la  plosobscore»  pour  se  Uvrer 
plus  librement  à  ses  passions  bonteoses.  Vêtu 
de  haillons ,  il  allait  s*enivrer  dans  les  tavernes, 
et  prenait  plaisir  à  rivaliser  d*ivrognerie  avec 
les  plus  débauchés.  La  misère  le  réduisit  enfin  à 
donner  des  leçons  de  grammaire  pour  être  tou- 
jours, ajoute  Justin,  sous  les  yeux  de  ceux  qui  le 
craignaient ,  et  se  Caire  plus  mépriser  encore  de 
ceux  qui  ne  le  craignaient  pas.  Un  érudit  aUe- 
mand  (2)  a  entrepris  de  l'effacer  de  la  liste  des 
maîtres  d'école,  comme  il  le  dit  lui-même 
dans  le  titre  d'un  mémoire  publié  en  1732.  Mais 
c'est  une  tradition  fondée  sur  le  témoignage  de 
presque  tous  les  auteurs  anciens,  et  elle  n*a 
rien  par  elle  -  même  qui  déshonore  Dcnys. 
n  Qu'il  ait  voulu ,  comme  le  dit  Cicéron ,  avoir 
encore  quelqu'un  à  qui  U  pftt commander,  »  ou, 
ce  qui  paraît  plus  vrai ,  qu'il  ait  mieux  aimé  re- 
courir aux  plus  humbles  reMowrces  plulêt  que  de 
tendre  la  main,  il  ne  semble  pas  du  motos 
qu'il  soit  tombé  si  bas  dans  Festime  publique  que 
Justin  le  ferait  supposer,  poisqu^il  Ait  accusé 
d'aspirer  à  la  royauté.  £t  puis ,  comment  cood* 
lier  un  jugement  si  sévère  avec  l'accueQ  que  lu! 
fil  Philippe  de  Macédoine  ?  Tout  barbare  qu'A 

(1)  Dtodorc,  XVI,  70,  traduction  éê  M.  //0<^,  ni, 

119. 

«-  M.  Heomann  {Epistota  ad  JIOfjMMffaim,  in  91111  Dkh 
finiluf,  SiriiUvrex^iêtrreçatnra  numéro  magiitrorum). 


iJè^t 


«71 


DENTS 


était,  Philippe  aurait-il  admis  à  sa  cour  un 
tel  débauché?  Ce  n'est  pas  que  cette  hospi- 
talité de  Philippe  soit  ime  justification  com- 
plète :  la  Tieillesse  de  Denys  est  loin  d*étre  pure, 
et  le  rédt  dlSlien»  en  s'accordant  arec  ce- 
lui de  Justin,  lui  donne  bien  quelque  poids; 
mais  il  ne  faut  pas  oublier  que  Justin  écri- 
Tait  sous  rimpression  de  la  haine  que  Tanti- 
quité  avait  rouée  anx  tjrans ,  et  qu'EUen  avait 
toujours  en  vue  un  idéal  qa*fl  ne  pouvait  certes 
pas  trouver  dans  la  vie  de  Deoys  :c'est  ainsi  que 
leurs  exagérations  s'expliqaent  D*aiUeors  Justin 
le  reconnaît  lui-même,  dans  nne  phrase  qu'il 
est  bon  d*oppofer  à  ses  aocusatiotts  :  «  Denys , 
«dit-il  (1),  imitait  les  vices  des  autres  plutôt 
«  qu'il  n'était  vicieux.  »  Là,  ce  me  semble,  est  la 
vérité  de  son  caractère  :  «  J'avais  hérité,  di- 
sait-il à  Philippe,  qui  lui  demandait  comment  il 
avait  pu  perdre  un  empire  qne  son  père  avait  si 
solidement  affermi,  «  J'avais  hérité  de  sa  puis- 
sance, et  non  de  sa  fortone.  »  La  fortune  de 
Denys  l'anden ,  c'était  la  fermeté  inébranlable 
de  son  caractère»  son  faifiitigible  activité,  qui  se 
portait  sur  tont  :  ses  seules  débauches  avaient 
été  de  mauvaises  poésies  (3).  L'âme  de  Denys  le 
Jeune  n'était  pas  aussi  fortement  trempée ,  ce 
qui  explique  rempire  de  ses  courtisans  ;  mais 
die  était  plus  élevée»  plus  noble.  Moins  cruel 
que  son  père  (roy.  DAnon  et  Ptthias)  ,  quoi 
qu'en  ait  dit  Justin,  dont  le  témoignage  à  ce  sujet 
porte  complètement  à  faux  (voy.  Uippàrlxijs),  De- 
nys le  jeune  hit  aussi  moins  avide;  et  tandis  que 
Denys  le  Tyran  avait  pillé  les  temples  de  l'Italie 
et  de  la  Grèce,  il  avait  envoyé,  lui,  aux  temples 
de  Delphes  et  d'Olympie  des  statues  d'or  et  d'i- 
voire (3).  n  aimait  les  lettres  et  les  arts  :  au  rap- 
port de  Suidas,  il  avait  laissé  quelques  écrits, 
qui  nVtaieut  |mis  sans  mérite,  notamment  sur 
les  poésies  d'Épicharme.  Mais  surtout  il  aimait 
à  récompenser  ceux  qui  les  cultivaient.  CVst  < 
ainsi  quil  donna  nn  talent  à  Héiieon  de  Cyzi-  { 
que ,  qui  avait  prédit  nae  éclipse  de  lune.  Il  , 
parait  qu'il  voulait  accabler  Platon  de  ses  pré- 
sents ;  et  s'il  ne  fût  pas  toi^urs  asses  maître 
de  lui-même  poor  mettre  à  profit  les  leçons 
du  grand  phUosopbe,  il  faot  loi  savoir  gré  de 
l'avoir  ahné  avec  tant  de 

(t)  XXI.  V.  t. 

(S^UajowqMPUHpH  lai 
MO  père  avatt  e«  l«  loWr  Se  < , 

•  Il  le* eo»poM,  dit  Deayt.  am  ècarea f«e 
pMMM  à  noaa  Slvertlr.  • 

(S)  Ces  aUlnca  fsreat  ealeréea  daat  le  vojafe  pw  IpU- 
cnte.  q«l  Baoqaalt  d*aiireac  po«r  aakTenlr  aai  beMto* 
«etea  troapea.  Deayt  le  )emM  i'eo  plalfalt  aaéreiaest 
éam  «ae  lettre  fae  Modore  rapporte  fXVI,  17,  trm- 
émeham  4e  M  Utfer,  III.  p.  \kl.)  «  Atapt  mm  ggmat  ti  au 
m  pêupie  é'Mkimet.—  Je  ae  Sole  paa  Yoa«  écrire,  en  too« 
m  ioolialtaat  aahrt  et  proapértt»;  car  vcat  êtes  Ses  ta- 
«  erUéfca  tar  terre  et  tar  aer.  Voas  aves  pria  et  coa- 

•  vertl  ea  aNMaale  le«  offreadei  qae  J'avaia  ea?ojée« 

•  aoi  ateai,  et  Tav*  a?ei  alaal  coaaito  aae  prafaaatloa 
m  eavira  les  plat  traaSa  det  dteai.  Apalloa  de  Delpèet 
«  et  Japlter  roiyaiplra.  •  U%  Atbèaleaa  lai  répoadJreot 
qaM  tollalt  >'occaper  de  U  aaaillfe  dca  aaldau  avaat 
de  t'accapcr  det  dtavs* 


avait-il  trouvé   dans  ces  U 
le  disait  à  ceux  qui  se  moqu 
Sophie,  «  le  secret  de  bien  1 
^  «  tune  ».  Enfin,  le  meilleur 
été  porté  sur  lui  est  peut-être 
phétique  de  son  père.  Il  avait  < 
de  Syracuse  :  le  vieux  despi 
mandant,  hii  demandait  s'il 
tendu  dire  qu'il  se  fût  ainsi  < 
Jeunesse  :  «  C'est,  répondit  le> 
«  TOUS  n*étiex  point  fils  de  roi 
«  Denys,  tn  n'en  seras  jamaii  I 
après  son  départ ,  Ttmoléon 
magistratures  populaires;  Sy 
vrésa  liberté  :  de  là,  sans  u* 
rapportée  par  Pline,  que  le  jo< 
barqua  ponr  l'exil,  l'eau  du 
amertume. 

On  croit  que  Denys  vécut  e 
et  on  raconte  que  dans  ses  d< 
s'étaH  bit  prêtre  de  Cybèle 
Grèce  en  demandant  l'aumûi 
déesse  :  on  ne  sait  pas  au  j 
mourut. 

DIodore  de  Sldle.  Itrre  XV  et  : 
m  Htmftr,  toaM  IlL  -  Plataroae,  • 
de  Dtom,  —  iatOa,  chap.  si.  —  Éiiea 
LMtm  àê  PUgtwn. 

DKNTS  (A(ovuoo()de  Milet 
dens  historiens  grecs,  vivait  ve 
D'après  Suidas,  il  était  oontempi 
Milet,  qui  florissaitversâlO.  On 
le  titre  d'im  de  ses  ouvrages  qu 
nus,  c'est-ènlire  à  Tannée  485. 
histoire  de  Darius  fils  d'Hystas] 
Suidas  lui  attribue  encore  un 
Ta  |utà  Aaptidv,  en  dnq  livres 
Perses  (Ilepatxd),  en  dialecte 
là  trois  ouvrages  didérents  ou 
mers  ne  font  ou'un  seol  et  1 
sont  la  001  1  du  proMli 

|M  neut  4  avec  certi 

1       ilri         t  r 

0  "'^  aux         lyj 

e  encore  à 

mfinnfue^  \        \v»à)^  des  7rv» 

trois  livres;  un  Cycte  MUori 
une  Dncripiiam  {ntpiicfimi)  u 
mais  ces  ouvrages  penvînl  fa 
à  diflérents  auteurs. 

Safdat,  aa  aaC  AiOvOmoc.  — 
Uomtri,  I.  p.  SS.  -  lerlufij.  dr- 
apt  k  I*éné9éiê  «t  daaa  taa  aalfa 
^9laofâe..4t,  p.  SM.  -  Welckcr.  . 
p.  n.-C  HAMcr,  £fbltricaraai  Cn 
t.  11.  p.  t. 

DBKT8,  I  i 

Euxin,  né 

fils  de  Cl  .<      »M 

SAuve 

céda  à  auu  iren 

ladestmcUop 

.1  I  n 


wMÊàm 


OtlITS 

l0diM;fl  «fait 
lil^et  IdMthaà 


«i^Cflll 

«rAnUgooe.  n 

cnpot- 

Eb  306,  qwnd 

primt  le  tilro  île 

Il  monnit  bta- 

êt  Alliéiiée»  il  était 

fm  d  gros.  Cet  cnboo- 

nr  M  eMMflrme  maladie 

,  le  ph»  deux  et  le  plot 

âe  350  à  300.  n 

ctOéarque,  qoiloi 

(TMlfe. 

,0)XX,m  -AiMMt,xn. -iiM, 


I). 


KttfilrtfqNVtfe»  était  Juge 
iil  Paul  parut  denit  ee 

L  17»  T.  34.  n  embrassa  la  foi 
pfèa  d*aBcicB8  auteurs,  il  ftit  le 
TAlbèiies,  et  fl  souffrit  le  martyre 
b'ApBitir  dn  ueaTÎème  siècle,  il  a  été 
i  écrJTains  ignorants  aTec  saint 
ie  Paris.  Sa  fêle  se  célèbre  le 
ri t^rte  toos son  nom  plusieurs ou- 
i  aaiourdlMii  bien  reconnus  pour 
cinquième  siècle,  par  un 
Arinea  mystiques  du  pla- 
.  Cet  ovTragea  sont  :  le  Traité 
1,  le  Traiié  de  la  Hiérarchie 
I  ta  mérarchie  ecclésiastique^ 
dix  lettres  sur  des  su- 
k  il  de  morale.  Chrétien  sincère 
\  de  aea  écrita,  le  pscudo-Denys 
\  néohfU  9^fstique  les  limites 
t  te  foi,  qÉH  cberche  à  rattacher 
I  li  ptaBosopUe  des  Alexandrins, 
lllatarpffétafioo  des  Écritures  une 
pMe  aocone  des  règjies  de  la 
■fHMit  usage  de  la  théorie 
i  aoH  dea  Hms  bibliques,  le 
li  acDS  aDégoriqne ,  théorie 
(  ki  écrite  d'Origène.  Il  re- 
néo-platonicieiis;  il  a 
B  »  iear  ratépris  de  la  science 
▼ers  rbifini  et 
I  maître  de  prédi- 

a.  GÈftiM,   —  T.    XIII. 


On  ^ 
dstéritriii 
àtoostea 
ilè6tei»et^iMill 


e74 

itfn  anpièadi 

tadoebfliie dé  ce 

aveetaibi 

idoAte 

di  Qis  MfTCi  ^pri  ioat 

deaefaMi 
ldii«agei 


Uprarflraédl- 
tloé  graeqoi  de  Dfl^ff  pirat  à  Kaiii,  ai  tSti; 
eOefbt  anifte  dephislm  MÉrea,  pamileiqMto 
on  dbttagniy  pour  te  beafllé  di  Peiécàtteo» 
ieli qoi  dona  GaOanM  MoNl,  ligîp  i»^ ; 
«itead'Aafera,  l68i,dePiil^li4«,itdi  Variai^ 
1755;  tootea^deiixTOlnNii»^^ 
tnl  hm  lémÉtett  fort  nendTCBii  di 
itdiBotei.] 
été  Impiiméii.  n  < 

M.Parlwyi,  1844,  bi^,  pidoédéi  d^  I 
ductioa,  o6  bemioi^p  d^allMti  et  di  ( 


Biple.  ffiWtûfMiBi  âêt  Jm^Êmn  t 
>>  as, — jiMiiiuft-omUM,  n§  m 
Hêêê.  iss^  la>f.-aimr,  asêoin  é»  i»  mîmi^lê 
ûktéUmmt,  t  II,  p.  klt.km.  -  TMlMroC,  IMiMrw  de 
râeoU  d^Âltxandrtêf  U III,  p.  1».  -  Bakr,  Gtsek.  âmr 
Bom,Ut,  *mKm9iUÊ$Ztttta9r.^UMaitt,D$slÀ9rt$ 
du  fÊêudo-Dêmpif  Parte,  ISIS,  li-S*.  110  p. 

*  DBNTS  (Saint)  »  ap6tre  de  la  France  et  pre- 
mier éTéqoe  de  Paris,  martyrisé  dans  le  troi- 
sième siècle.  Il  ftit  euToyé  de  Rome  Ters  2àO  pour 
prêcher  la  foi  chrétienne  dans  les  Gaules.  Après 
s'être  arrêté  à  Aries  et  en  d'autres  endroits,  où 
son  zèle  lui  attira  diverses  persécutions ,  il  ar- 
riva à  Paris,  où  il  fit  de  nombreux  prosélytes. 
Pescenniuaon  SidnniusLescenBius,  qiii  gouver- 
nait alors  pour  les  Romains  cette  partie  des 
Gaules,  ordonna  que  Denya  fût  amené  devant 
lui,  ainsi  que  deox  autrea  chrétiens,  le  prêtre 
Rustique  et  le  diacre  Éleothère.  Ce  magistrat 
ayant  trouvé  les  trois  compagnons  fermes  dans 
leur  foi,  les  fit  tourmenter  très-cruellement  et 
enfin  décapiter.  On  attribue  à  saint  Denys  ou  à 
ses  disdplea  te  fondation  dea  églisesde  Chartres, 
de  Senlis,  de  Meaux,  de  Cologne,  etc.  Grégoire  de 
Tours,  Fortnnat  et  lea  martyrologes  d'Occident 
rapportent  que  Denya  avait  souffert  une  longue 
détention  lorsquH  Ait  décapité  avec  Rustique  et 
Éleuthère;qQe  les  corps  des  brote  martyrs  furent 
jetés  dans  te  Seine,  mais  qu'une  femme  les  re- 
cueillit et  lesenterra  auprès  dn  Ueu  où  llsavaient 
perdu  te  vie.  Leschrétiens  bâtirant  nie  chapelle 
sur  leur  tombeau.  Les  restes  de  ces  safaite  fbrent 
renfermés  dans  trois  châsses  d'argent  et  portée 
ensuite  an  lieu  où  s'éleva  depnis  te  célèbre  ab- 
ri 


A^bL^  J.  0 


biye  de  Saint-Deny»,  longtemps  la  sépulture  des 
rois  deFrance.  L'authenticité  des  reliques  des  trois 
saints  adonné  lieu  à  de  longues  et  singulières  con- 
testations. D'après  Rictiard  et  Giraud  et  autres  aa- 
teurs  ecclésiastiques  éclairés,  il  n*y  a  rien  d'as- 
suré sur  le  temps  précis  ni  le  lieu  du  martyre 
de  saint  Denys.  Les  actes  de  ce  saint,  écrits  vers 
la  fin  du  septième  ou  au  commencement  du  liui- 
tième  siècle,  ne  méritent  aucune  autorité,  n'étant 
fondés  que  sur  des  traditions  Tulgalres.  Une 
curieuse  tradition,  conservée  dans  l'Eglise  grec- 
que, fait  de  Tapdtre  des  Gaules  le  même  per- 
sonnage que  saint  Donys  rAréopagite,  premier 
évéquc  li'Atlti'iU'S.  Quoi  «lu'il  «-ii  M>tt,  l'Église 
romaine  honore  <aint  l>i'ii)s  <lt'  Paris  le  9  oc- 
tobre. ÏAi  nom  (le  <«'  siiiit  M>nait  de  cri  de 
guerre  au\  l-rauçaia,  «[ui  cliar^eaiont  ou  se  ral- 
liaient aux  mots  <it'  JlunfJiftfC  SuiHt'Df/iysI 

Gr6goirr  de  Tour»,  ilist.,  iib  V.—  Fortunat,  ï\t.  II.  — 
f.alUa  Chrlttiana,  I,  M3.  — l>Mioehar«t,  ChritUanœ 
institutvmii  PropuçmeUio .  etc.«  llb.  II.  eip.  xriii,  MQ. 
-  Umqiict,  Uistoriu  Kctltnue  fiaiticanst.  -Dr  1  junuy, 
J)c  t)uobus  Dtonifsiit.  -  Gérard  du  Bols,  Histoire  de 
rfinfi»r  <tr  Paris.  —  Tillrmont ,  Memolrei  pecin, 

nKXVS  /Saint),  évèqoe  de  Corintlie,  mait 
danft  la  seconde  moitié  du  deuxième  siècle  de 
iV're  rhrétîi*nne.  11  se  distingua  parmi  les  prélats 
(l(*  »m  temps  par  sa  piété,  son  éloquence  et  la 
sainteté  de  sa  \ie.  Non-senlcinent  il  veilla  avec 
le  plus  »nnô  M)in  «ur  son  propre  diocèse  ;  mais 
il  !t*o€cu(»a  avec  beaucoup  de  zèle  des  antres 
provinces  et  communautés  religieuses ,  et  leur 
adro^sa  de  fréipiontes  épftres.  Il  mourut  de  la 
mort  (\cs  martyrs ,  en  178.  Aucune  de  nos  nom- 
breuses épttres  n'est  venue  jusqu'à  nous  ;  mais 
Eo^ièbiî  nous  en  a  conservé  les  titres  et  un  petit 
nombre  de  fragments.  Dans  l'un  d'eux  Denys  se 
plaint  que  quelques-unes  de  ses  épttres  avaient 
l'té  interpolées  par  des  hérétiques,  qui  se  ser- 
vaient de  son  nom  pour  appuyer  leurs  fausses 
doctrines. 

t'a.r.  Ilist  tu .  I,  p.  U 

nRXVS  Saint),  pape,  né  en  Calalire,  mort 
en  ?G9.  Il  suceétia  en  259  à  saint  Sixte  11.  Saint 
KasiU;  appelle  Denis  un  liomme  illustre  par  l'in- 
tégrité de  sa  foi  et  par  SCS  vertus  de  toutes  sortes, 
(■e  |)a|>e  possédait  une  si  profonde  connaissance 
des  <loctrines  de  l*Ég|ise,  qu'il  pouvait  servir  de 
règli*  a  un  concile  «ecuménique.  La  ville  ile  Ce* 
sarèe ,  dan<i  la  Cappadoce ,  ayant  été  saoeagée  par 
les  bariures ,  il  envoya  des  seeoars  pour  racheter 
les  chrétiens  de  l'esclavage.  La  bonne  harmonie 
qui  existait  entre  Denys  de  Rome  et  Denys  d'A- 
leiandrie  fîit  sur  le  point  d'être  altérée.  Cdui-d 
ayant  réAité  avec  vivarite  l'hérésie  de  Sabdlius, 
fut  accusé  de  tomber  dans  l'excès  contraire  et 
dénoncé  à  l'Église  de  Rome.  Le  pape  ^rivit  à 
Denys  d'Alexandrie ,  H  se  trouvant  satisfait  de 
sa  réponse,  il  le  Justifia  complètement  devant 
un  condie  tenu  à  Rome.  Il  eut  pour  suocessenr 
saint  Félix  l**. 

Plittnj.  HWorim  Pmêtifkmm.  -  ArUsd.  //iifoirr  rfri 
inmrrrmimi  l^onUftê, 

*  DBXvs  -  «  '«^xandrie  r Saint -.  théo|niEitf>n  grpc. 


né  à  Alexandrie,  vers  l'an  200  de  l'ère  4 
mort  dans  la  même  tUIc,  en  16S.  Sei  [ 
étaient  païens,  et  occupaient  une  place  émhwnle. 
Il  étudia  les  dodrines  des  diverses  sectes  Ihéuto- 
giques,  et  fut  ainsi  conduit  à  embruier  le  chris- 
tianisme. Origène,  qui  (ht  on  de  ses  nultrfs. 
exerça  protiablenient  sur  loi  one  grande  in- 
fluence. 11  était  prêtre  depuis  qoekioei  anérs, 
lorsqu'il  rcmpkiça  en  232,  comme  dief  de  l'é- 
cole théologique  d'Alexandrie,  Héndas,  qoi  ve- 
nait d'être  élevé  an  patriarcat  de  cette  Tille;  et 
après  la  mort  de  ce  dernier,  en  247,  il  fat  dés^Pé 
pour  son  soccessenr.  Pendant  hi  penéenlioB  des 
;  chrétiens  par  Dedus,  Denys  fat  anfal  par  des 
,  soldats  et  condnit,  probaMencnt  poor  TÉbo 
,  mis  à  mort,  à  TopÎMirfs,  petite  ^Wê  artre 
j  Alexandrie  et  Canope.  Il  a  n«mt<  litwftnc 
'  avec  beaucoup  de  détails  comment  U  fat  i 
vré.  11  eut  encore  plus  h  sooflHr  en  2S7»  [ 
la  |>ersécution  que  l'emperear  Valërlan 
contre  les  chrétiens.  Denys  confessa  onvertemuit 
sa  foi  devant  Émilien,  prMet  da  préMin,  et  fat 
en  conséquence  exilé  à  Cépliron,  dhtrirt  ie  la 
Libye.  Il  fut  forcé  de  K'y  rendre  iwr  In  rtiiy 
bien  qu'il  fût  alors  dangerensen»  mataéc 
Après  nn  exil  de  trois  ans,  l'édlt  de  i  n  fa- 

veur des  chrétiens  loi  permit  de  à 

Alexandrie,  où  il  combattit  de  toutes  «■  i 

les  opinions  des  hérétiques, 
contre  Sabellins ,  il  poussa  d  k< 
laissa  entraîner  vers  l'eitrême  un 
quelques  opinions  incompatibles  avac 
ortliodoxie.  Il  reconnut  sa  bote  (! 
adressée  au  pape  sdnt  Denys.  et  •«; 
manière  à  satisfaire  le  con     i        cb  i 
avait  rassemblé  à  ce  suûd.  Ib       •  ^ 
cile  d'Antioche ,  pour  y  dîspoirr  •  i 

Samosate ,  il  en  fat  empêché  par 
les  inRnnités,  et  écrivit  au  «hkiic 
sur  le  suûet  de  la  discussion.         id^i 
a  été  mis  au  nombre  des  »:  on  « 

iète  le  18  octobre.  !lous      i  d^i 

qu'une  église  d'Alexandne  èm 
composa  un  grand  nombre  d'ouv 
giques,  consistant  en  épltm  nd 
des  églises  et  des  communantéi 
il  ne  nous  reste  de  tons  ses  éct»»  «p- 
ments,  conservés  parEnièbe  et  i      j 
toriens  ecclésiastiques.  On  pi      loi^ 
une  liste  eomplète  de  ses  on'         ^  i 
terons  seulerooit  les  i  n 

.Sur  les  Prameues,  iWta.  c 

pos  :  il  nous  en  m  i 

considérables^  —  Uki  ouv         m 
contre  SabeUIns,  adreiaé 
on  en  trouve  de  nombreb^^ 
écrits  de  sa       \     itii»  H  de 
ouvrage  ad       éaj  i        •« 

sèbe  en  dtc  i  m       .  Ltm         m  ■ 

C4»ntiennent  «m-  i  eu%  t  i 

de  saint  Denys  un  ,  ., 

re.t«*.l^lui  aétértvw       |       U 


DE.NYS 


678 


:iruM  ,  I.  Ilf,  p.  4tkl,  et  par  Simon  de 
,  i!(»:ui',  1700,  iii-loi. 
tMona  fitteraria,  p.  n. 

III.  iJtmft  poêtf».  rhéteur»,  etc. 

im  /le  Colophon,  écrivain  grec,  d'une 
aeertaine.  Il  fiibiiqua,  de  concert  ayec 
ia  Zopyre,  quelques  ouvrages  qu'il  pu- 
e  nom  de  Ménippe  le  Cynique, 
i-ftrrce,  VI.   l«>.  -  ScoUaste  d'Arixtophane, 

Bt. 

TBdf  Corin/Aé,  poète  grec,  d'une  épo- 
taÎDC.  Il  composa  plusieurs  ouvrages 
;r«cs,  telA  que  Conseils  pour  fa  vie 
ut.  Sur  ies  Causes  { Alita)  cl  des  Mé- 
ficc'j.llécrint  en  prose  un  commentaire 
He.  Suîilascîte  aussi  de  lui  une  dcscrip- 
frire;  c'est  probablement  l'ouvrage  de 
riégièie.  Quel(}ues  critiques  lui  ont  cn- 
bii«>  un  poenie  intitulé  A'.Otxdi,  qui  pa- 
;  appartenir  à  un  autre  Denys. 

■  mal    ^tovvOlO(.  —  l'IuUrquc.  jimut.,  i7. 

\%d'Arqn$,  historien  grec  d'une  époque 
f.  1         Clément  d'Alexandrie  le  dte  à  \ 
utr  de  la  prise  de  Troie.  Denys  est 
mé  par  le  scoliastc  de  l>indare. 
r,  aMonr'TMn  (iTMcorum  Fragmenta.L  111. 

Mmomme  Chalcus  (  ô  \aXxov;  ), 

Bor  atbéoien,  vivait  vers  4i>0  avant 

■oin  lui  %int  de  ce  qu'il  avait  con- 

vAipatriotes  de  frapper  de  la  iiioii- 

re  piiur  faciliter  les   transactions 

*.   >oun  no  savons  rien  de  ses  dis- 

•  s«b  poésies,  <'t  particulièrcineot  ses 

&(iu««rat  lui-nlioniu'es  et  citt'i-s  par 

m.  Lr-   fiapiitnt<  qui  nuus  restent  de 

■rtuut  I »[>[.•  irt  a  il(<  lestins  (  a-^^nzo- 

Uite  U.^fi:>'  M'A  ineîapliures  outrées. 

siTet  |i<ir  o-  i]ui  nou^  reste  <le   lui 

il  à  irif\tM  les  pt'titL'S  choses  par 

et   d»"»    imj;:es  iioinpcii^es.  Un 

UPjue  nouN  |)eniit't  de  préciser 

-   uqu«*ll**  il   \ivait.  D'ap^^^  cet  his- 

ivait  dans  s;i  maison  un  nuinrné 

K  donnait  lin-mènn.'  [K)ur  le  tils  de 

;,  chef  de  la  colonie  attiqne  qui 

■e  dv  Tliuriuni  en   Italie.  CVtte 

de  ♦■ii.  L«s  frai^rnents  <le  Denys 

•ecueilli^  par  M.  IJergk,  Pocta: 

p.  432. 

u  lil.l   -  Aihcoec.  X,  X\.  -  Fliit.irque, 

•  Beitrâçf  sur  firirch   uml  Hom.  Ut., 

'.  dan«  le  Mf.rtn.  Mut.  pour  ine..  p.  49». 

fe/,  i-<  Tivain  ^re»-.  vivait  vers 

f  jlft  .i\ant  .l.-C.'.  Il  composa 

dont   il  n**  rf  «ite  plus  que  des 

elle/  ilivers  autears  de  r«inti- 

'ïïA  K»rvi  de  j;uide  h  Diodore  de 

2u:iît    i^nni     ses    écrits    le 

■e,  «lîvi*^  .^n  Si'pt  livres,  le  Cycle 

liMnJr.'  di»  Troii-,  «te.  Les  tra- 

s    par  îi's  nnrii-n*    p«Mfrs.  qui 


furent  dans  le  principe  les  seuls  narrateurs  des 

«événements,  formaient  le  fond  des  ouvrages  de 

Denys;  et  c'est  ce  fond  que  la  critique  moderne, 

en  Allemagne  surtout,    tourne  et  retourne   en 

tous  sens.  Athénée  fait  deux  fois  mention  d'un 

\  Denys  de  Samos,  qu'il  qualifie  de  Cyclographe, 

I  mais  qui  parait  devoir  être  distingué  de  Denys 

de  Milct,  quoique  des  énidits  aient  cru  que  ce 

I  n'était  qu'un  seul  et  méfne  personnage. 

Creazf  r,  tiistor.  Kunst  der  CHeeken  ,  p.  iM.  —  Fa- 
briciuh  BibUotà.  crma,  t.  IV.  p.  4M.  -  Wdeker,  Der 
EpUche  Cfchu,  p.  80.  -  WeâteUng,  ad  Diodorum  Si' 
culum,  1740. 1. 1,  p.  Sto,  tas. 

*  DESTS  d'Argos,  statuaire  grec,  vivait  vers 
480  avant  J.-C.  Il  exécuta  avec  Glaucus  les  ou- 
vrages que  Smicytluia  consacra  à  Olympie.  Ce 
fait  indique  l'époque  de  la  vie  de  Denys,  puis- 
que Smicythus  succéda  en  476  à  Anaxilas,  tyran 
de  Rhegium.  Denys  fit  pour  sa  part  quatre 
statues  de  la  lutte  de  Bacchus,  d'Orphée  et  de 
Jupiter.  Denys  d'Argos  était  aussi  l'auteur  d'un 
cheval  et  d'un  cocher  en  bronxe,  consacrés  à 
Olympie  par  Phormia  de  Ménale,  contemporain 
de  Gélon  et  de  Hiéron. 

PauMDlu,  V,  M,  17. 

*  DE9IY8  de  Colophon^  peintre  grec,  vivait 
vers  450  avant  J.-C.  Contemporain  et  imitateur 
de  Pol)gnote  de  Thasos,  il  l'égala  presque  pour 
la  délicatesse  du  pinceau  et  l'heureuse  dispo- 
sition des  draperies,  mais  il  resta  bien  au-des- 
.sous  de  lui  pour  la  grandeur.  D'après  Plutarque, 
la  peinture  de  Denys  était  fenne,  mais  elle  sen- 
tait trop  le  travail.  Aristote  dit  que  Polygnote 
faisait  les  hommes  pins  beaux  qu'ils  ne  l'étaient 
réellement  ;  que  Pauson,  au  contraire,  les  fai.sait 
plus  laids,  et  que  Denys  les  faisait  exact»'ment 
ressemblants.  Il  .semble  cpie  ce  dernier  peintre 
inanfpiait  (l'idéal.  Ce  fut  sans  doute  pour  cette 
rai>on  qu'il  fut  surnomnié  ainsi  (|ue  Déinétrius 
peintre  d'hoinines  (  Anthropographus  ).  Il 
est  vfiii  <|ne  Pline,  d<>  qui  nous  tenons  ce  fait, 
l'explique  autrement.  Selon  lui,  ce  surnom  fut 
donnt-  à  Denys  parci;  qu'il  peignait  .seulement 
dos  hommes,  et  non  des  paysages.  Mais  c<^  n'est 
pas  la  seule  ei  reur  qu'ait  fait  commettre  à  Pline 
ri^noranœ  de  l'art  dont  il  parlait. 

IMlnc.  XXW,  10.  -Kllrn,  far.  Ilist.,  IV,  3.-  Pliitar- 
qiic.  TimoL.'ye..-  A rislote,  P(v»f., s. —Smith, /;*r</on/iry 
off.rri'k  and  Hnman  Bioçraphy. 

*  i>K>'TS  de  Sînope ,  poète  athénien  <le  la 
comédie  moyenne,  vivait  vers  .350  avant  J.-C. 
On  \  oit  par  les  fragments  de  ses  pièces  qu'il 
était  plus  jeune  qn'Archestrate,  qu'il  flori.sRait 
vers  le  même  temps  que  Nicostrate  fils  d'Aris- 
tophane et  qu'il  \écut  jusqu'à  l'établissement 
de  la  snpn'inalie  macé<lonienne  en  Grèce.  Nous 
avons  h's  titres  et  quelques  fragments  de  plu- 
sieurs <le  ses  pièces,  savoir:  Axo'/7iÇÔ|jl£vo; ; 
Hs'Tiioç^ôpo;,  *0(jL(i>vu[jL0i,  Ai[t6;,  Id^ovïa  ou  £(o- 
Tcipa.  Meursiiiset  Fabricius  ont  eu  tort  il'îttri- 
buer  k  Denys  les  Ta^dtfx«t*  C'était  une  plèco 
d'Ku[>oli<t. 

Mnnrk''.  Fraomenta  (Unrnicomm  Crœfornm,  I, 
pn    Vto,  ;3n;  III,  pp.  Rk7-5M. 

22. 


679 


DENTS 


*  DBmri  snmomiiié  lambus,  poète  grec,  tî- 
Tait  yen  300  avant  J.-C.  Son  surnom  lui  Tint 
Je  ce  qu'il  composa  surtout  des  ïambes.  Suidas 
le  mentionne  parmi  los  maîtres  d^Aristophane  de 
Byzance.  Clément  d*Alexandrie  cite  de  lui  un 
vers  hexamètre»  et  suivant  Athénée  il  écrivit 
aussi  un  ouvrage  sur  les  dialectes.  D'après  Plu- 
tarque,  il  fkisait  autorité  en  matière  de  mu- 
sique, d'où  l'on  pent  conclure  qu'il  était  l'auteur 
d'une  Histoire  de  la  Musique  dont  Etienne  de 
Byzance  cite  le  vingt-troisième  livre. 

Soldas  au  mot  'ApMTÔfOVTK.  -  CléB«t  «TAleun- 
dhf,  Stromata,  V,  p.  ru.  -  Piataravc,  De  Mus.,  il.  - 
ÉUeone  de  Byxanee,  «a  mot   Tfipcui. 

*  DENTS  (THéraelée,  philosophe  grec,  vivait 
h  la  fin  du  troisième  siècle  avant  l'ère  chrétienne. 
Il  eut  pour  premiers  maîtres  HéracHde,  Alexi- 
nus  et  Ménédème,  dont  il  adopta  les  idées.  Plus 
tard  il  s'attacha  à  Zenon  et  aux  principes  du 
stoïcisme.  Enfin,  à  la  suite  d'une  maladie  dou- 
loureuse, il  abandonna  les  doctrines  sévères  «lu 
portique  pour  la  philosophie,  plus  îndulfEente , 
qui  plaçait  le  souverain  bien  dans  le  plai«ir  ou 
dans  l'absence  de  la  douleur.  Ce  cliangement 
d'opinion  lui  fit  donner  le  surnom  de  McTa6ê|u- 
voc  (  Transfuge).  Tant  qu'il  resta  stoïcien,  il  se 
fit  remarquer  par  sa  modestie  et  la  pureté  de 
ses  manirs  ;  mais  plus  tard  il  s'abandonna  à 
tous  les  plaisirs  des  sens.  A  l'âge  de  quatre-vingts 
aus,  il  se  laissa  volontairement  mourir  de  faim. 
Diogène  Laerce  cite  de  lui  plusieurs  ouvrages, 
dont  aucun  fragment  n'est  vt^nu  jusqu'à  nous. 
Cicéron  lui  reproche  de  mêler  des  vers  à  sa 
prose  et  de  manquer  d'élégance. 

Iilofréae  Uerce,  Vil,  1M,  HT;  v,  M.  -  Alh^n^.  vu, 
p.  ISI  ;  X,  p.  497.  -  Ladffi,  ilii  Âenu.,  M.  —  CeoMhn, 
1S.  -.  CiceroQ.  ^caâ,.  II,  tt  ;  IV  fin.,  V,  si;  II,  11,  U. 

*  DRNTS  de  MityUne,  surnommé  Scffiobra- 
chion  (SxuToCpsxùtfv),  le  bouclier  au  bras,  vivait 
probabieinent  au  commencement  du  pn^mier siè- 
cle avant  l'ère  chrétienne.  D'après  le  témoignage 
d'Artémon,  cité  par  Athénée,  Denys  de  Mit>lnie 
était  l'auteur  d'un  ouvrage  attribué  à  l'aiicit'n 
historien  Xanthus,  de  Lydie,  qui  vivait  vers  480 
avant  J.-C.  De  cette  assertion  on  a  conclu,  mal 
à  pn)|)os,  que  Denys  vinit  lui-même  vers  le 
cin({uième  ou  du  moins  vers  le  quatrième  siècle 
avant  J.-C;  car  pour  corriger,  compléter  ou  re- 
voir l'ouvrage  de  Xantlius,  Denys  n'avait  pas 
besoin  d'être  son  contemporain.  Suidas  lui  at- 
tribue un  potee  .Sur  V Expédition  de  Bacchus 
el  de  Minerve  (ii  Aiovvvou  xsi  *A9iivâ;  orpatix) 
et  no  oomfBe  en  prose  .Sur  les  Argonautes 
(  Ap'xwmnvttâ  ),  en  six  livres,  adressé  à  Parme- 
non.  Il  était  probnUemcBt  l'auteur  du  Cffcie 
historique  itlÀribué  par  Suidas  à  Denyt  de  Mi- 
let.  Le  looliisted'ApolloBins  de  Rhodes  dte  son- 
vent  les  itr^onauf  i^es  ;  mais  il  varie  parfois 
iiir  l'autenr,  qu'il  appelle  tuitot  Denys  de  M Uet, 
et  tantM  Deaya  de  M itylène. 

DiodoredrStdle.  III,  M.!*.  -  Welcker,  Drrtp.  €9- 
r/Mf.p.  iT.  —  C.  Hailer,  /IMonconiM  tirwcormm 
Fmqmemîm,  t.  II.  p.  T.  -  Sollb.  JMrtiofMrp  c/  Crrfft 
and  Komun  Btoqrapkf. 


DBHT8  dePergawie^  ssnomië  TiUfiftie. 
vivait  vers  le  oommenoemeat  de  l'ère  cfarélienae. 
Strabon  le  cite  comme  un  rhéteur,  no  historien 
et  un  logograpke,  c'est4-dire  un  écrivain  île 
discours.  11  fut  l'élève  du  rhéteur  Apollodon*, 
l'un  des  maîtres  d'Auguste  :  Wciske  le  reganle 
comme  l'auteur  de  l'ouvrage  Sur  U  Subitmct 
Ilcpi 'r<)wuc,  gMnlenient  attrihnéà  LoQgiB;  mais 
les  raisons  sur  ksqndlea  il  t'appole  iosttrès- 


Wctake,  Âd  UugiM.,  p.  ltS.-We«enMBB,  CtÊCà.  tf. 

CrfccA.  5«rMttt. 

DENTS  deSkdon,  grammafatai  grec,  désigné 
quelquefois  simplement  sous  le  Dom  de  Sido- 
nins,  vivait  probablement  dans  le  seenod  riède 
avant  l'ère  chrétienne.  Vena  peu  après  Aristar* 
que,  il  parait  avoir  fondé  i  son  exemple,  mais 
avec  moins  d'édat,  une  école  de  critique.  Le 
Scoliaste  de  Venise  a  Eusiathe  le  citent  comme 
un  des  commentateurs  critiques  d'Homère. 

VarroD,  Dt  iÀmotM  Latimm,  X.  IS.  édR.  «e  MWrr.  - 
DaDMe  de  VIRolaoB.  f»i-oiifOWf  •««•■.  thmd^ 
p.  x«ix. 

*  DENTS  d'Alexandrie^  grammtirin  fnr, 
fils  de  Glanons,  vivait  dans  la  accumis  asiyé  du 
premier  siècle  de  l'ère  chrélienDe.  Il  ieorit  a 
Rome  depuis  le  temps  de  Mémo  jnaqo^  erim  île 
Tn^,  etdevhit  secrétaire  et  hifaKodiéntaa  des 
empereurs  qui  régnèrent  daaa  llnterals.  Il  M 
aussi  employé  dans  plusieurs  Mnhniiadei  filèvc 
et  successeur  du  philosoplie  Chérémoi.  I  fiil 
le  professeur  du  grammairien  Parthwii. 

Suldaf,au  nolAlOVÛOlo;.-  AtMséc.  XI, f 

•  DKSiJ%de  Thraee,  gr 

vait  vers  100  avant  J.-C.  Son  |«nr, .      ^ 
Thrace.  Lui-même  naquit  à  Alexai      r.  c 
Suidas,  et  à  Byzance,  suivant  d'autici 
On  l'appelle  aussi  quelquefois  Deays  U 
parce  qu'il  résida  quelqoe  temps  dwa  c 
et  y  donna  des  leçons.  Denys  fut  le  plot  « 


disciple  d'Aristarque,  et  il 
lettres  à  Rome  du  temps  de  F 
avec  une  grande  distinction.  Oo  « 
une  Tcxvr,  Ypoitiianx^  (Art  dl 
petit  ouvrage  qui  devint  danli 
rition ,  et  qui  a  servi  de  hMe  •  » 
philologiques ,  à  tant  de 
lies,  et   presque  i  tous  les  oav 
sur  la  grammaire  pei 
ctimprend  combien  uo  iivre  «w  w 
les  croies  dut  éprouver  de 
bien  il  dut  être  abrégé,  élb      .  • 
interpolé  enfin  de  tooica  lea 
quoi  les  manuscrits  de  W      yro; 
nou<  posiéilotts  dilArent  ugnuco^ 
U  est  même  douteux  qne  ce  traité  > 
que  chose  de  sa  forme  o      ak. 
pour  la  première  fois  par  F«      m. 
biioth.  Grxea  <  IV,  p.  M  de       eî 
11  a  été  réimprimé,  avec  des  m 
par  Danssc  de  ViUoi 
nise,  par  Harl«ia,  AimvcM.  « 
dus  (VI,  p.  311  delà  nov       < 


ikil 
». 


DENTS 


■,  p.  W.  11  exltte  imetnh 
dècic  deBoCroèracl 


iftéléimfalMe 

\Jhid^  Itao.LiOQflqMurai- 
MMi  il  éê  tete  me  Booi  par- 
ie r^ftwiUrlté  de  ce  denier» 


I  de  Doqrt  de  Thraoe.  Ce  cri> 
|Hi  phnienv  peengn  d'Homftfe» 
Jftwll  pv  ta  clldIoM  do  flooiiaste 
il  ■•  eeâlie  pie  eqMQdaat  eroir  éerit 
riorraiilMrderniad^ 


t  le  Bfie  eontie  CiiCès  » 

r(8v  ke  quesHtée).  fl 

affr  uBtreiténipl 

(8v  k  tece  ta  eeeorte 

friiataqMlqiiefBie  attribué  à 

ijaMitfleil  ptaeqnedonteia 


eafi  cnid'ftpfès  qoelqnee 

ideeepoéte.  Ob  cHae»> 

(  de  Deajs  ta  MtXIrai 

i)  d  ai  Km  sar  Rhota. 

MpmiM  conticiit  quelques 

iiheetfatfcms  Mtr  les  étymolo- 

rexpUcâtk»  des  auteurs.  Le 

pi  ai  Daqra  de  Thrace ,  c'est  d'avoir 

Iparense  impulsion  aux  études 

,  cl  d*aToir  cootribué  à  l'intelli- 

dlfonièfe. 

I  Aiev69lOC.  —  Orafeabao,  Ceseh,  éêr 

'    lèm."  SMltli.  Dictiananf  of  Gnek 

1  grec,  qui  Tivait  à  Rome  en 

11  était  contemporain  de 

ria  de  Cj^qoe.  Pline  dit  de  lui 

rti  étaient  après  Lala  les  plus 

léi  leur  temps,  et  que  leurs  ou- 

]  les  pleries  de  peintures. 

,  XXXT,  11. 

1  grec,  Tivait  vers  ôo 
t  fla  00  élève  du  grammairien 
m  ouvrage  sur  les 
,  qni  comprenait  au  moins 
I  cÉt  soovent  dté  par  Etienne 
r  Hvpocratioo. 
~.  -  Salta.  Dieiioman  of  Crêàk 

e,  célèbre  historien  et 
I  certain  Alexandre,  naquit 
;  Ters  Tan  700  de  Rome 
ï  ne  pouvons  indiquer  la 
■Me ,  parce  que  les  té- 
■Mi  manquent.  Photius, 


Aanm.  aa  MlètàÊikèfUêt  eoiâ»  M« 
de  noniqov  qprtifai  amériew  à  I 
et  à  Appte*  Danya  MNHia 
seo  .dreMoloyii  rowoliie  »  1, 7,  qoH  ai  i 
à  Bcina  an  «Meo  de  la  liT  nljMjiiili  (m  èi 
RoiM,  19  «fairt  /.-C),  et  qoV  y  pam  irtagl> 
deex  ioa^jMqifà  la  pMkalioBde  aosni 
oofiay  Mitififii,  NMi  oe  anoaa  ca  <|b V  di> 

la  Ueo  da  ai  BQfft  PeâdHil  aoB  aéiaor  à  laiio 

\\  se  Et  une  grioïkî  ripulaUim  rùiïijue  criLniue 
et  comme  historien.  Oo  peut  alFirtiif^r,  Iju^n  qu'il 
n'existe  à  qp  ëujrt  aucun  témoignage  furriid , 
qu'il  avait  commencé  par  «nselgner  la  rliétorique 
dans  sa  ville  natale  ^  et  qu'il  conrinua  d'exercer 
à  Rome  la  profession  M  rhéteur  ;  c'est  eu  que 
prouvent  le»  ouvrages  qui  notts  re&tent  de  lui. 
Tout  C'a  réuMïfisafit  tes  matériau k  de  soa  Archéth 
lagie  romaine^  il  sentit  le  t>e&oin  de  raaiiaer 
rétude  des  pands  modèles  de  l'antiquité  grec- 
que ,  et  il  puMiâ  sacce$sïf*?mi*ntpTu&ieur%  traitis 
împorT/!iit^  il'  rll^:t^:^r!l]yt"  H  év  critique.  Rhéteur 

et  fsrammairieB  plâfll  qoepbloaoplWy  Daayi 


métaphyskiBea  de  Part  8ea  MUa  aoil  itt  Bom* 
farede  neuf;  eafoir:  L  UêçH  auvMeusc  dvopiniv 
(Sur  rarrangHiMnl  daa  mota).  Oel  oana^a, 
adressé  à  Rnflia  MèKttni»  fila  d*ini  ami  de  Be^fi» 
ftit  protiaMerogBt  conipoeé  pfdint  laa  ptenlàrsa 
aimées  da  téloiir  de  ee  denier  à  Rome.  Hdgiré 
son  titre  spécial,  i^eil  m  Térftable  traité  de  IM 
oratoire.  «  Là,  dit  M.  Gros,  tout  rasaemUéea 
une  foule  d^obeenratioiia  aar  le  méeanisnie  de 
la  phraséologie  grecque,  et  des  détails  sans  les> 
quels  bien  des  finesses  de  la  langue  seraient 
perdues  pour  nous.  »  Il  existe  deux  bonnes  édi- 
tions séparées  de  œ  traité,  celle  de G.-H.  Schae- 
fer,  Leipzig,  1809,  in^;  et  celle  de  F.  GoUer, 
léna,  1815;— n.IIcplTÛv  àçyaiwt  ^rrrépwv  Ono- 
{ivy)(iatt<r|&o(  (Mémoires  sur  les  Orateurs).  Ce 
traité  se  composait  de  six  parties;  nous  atons 
seulement  les  trois  premières  sur  Lysias,  Iso- 
crate,  Isée.  Des  trois  antres  parties,  qd  trai- 
taient de  Démostiiène,  d'Hypèide  et  d'Escbinc, 
il  ne  reste  qu'un  seul  fragment,  considérable, 
mais  défiguré  par  de  nombreuses  lacunes;  il  est 
intitulé  :  nepl  XfxtixfSc  Avi|AOO^<vouc  dnvotntoc 
(De  l'excellence  de  l'élocution  deDémosthène). 
S'il  est  Trai  de  dire  que  Denys  d'Halicamasse, 
dans  sa  critique,  appréde  mieux  le  style  que  les 
pensées  des  auteurs  quH  analyse,  nous  devons 
remarquer  anssi  que  sa  bonne  foi  est  constatée  par 
les  nombreux  exemples  qu'A  dte  à  Pappui  de 
sa  critique.  A.-G.  Becker  a  donné  nne  excellente 
traduction  allemande  du  fhigroent  rdatif  à  Dé- 
mostbène ,  arec  une  dissertation  sur  Denys  con- 
sidéré comme  critique  littéraire;  Wolfenbimd  et 
Leipag,  1829,  in^»  ; — m.  AeCvopxoç,  très-bomie 
étude  sur  les  traités  et  la  vie  de  Dinarqne;  elle 
sert  de  complément  à  ToaTrage  précédent;  » 
IV.  'En^oToXi^  irpo;  'AiHMfTov  ^ç&vn  (Premièro 


GL 


688  OK 

Ldtre  à  Amiiioas  (1)).  Dans  ce  traité  raateiir 
prou  vc  que  la  plupart  des  disoonnde  D^mosthèiie 
sont  antérieurs  à  la  Rhétorique  d*Aristote,  et 
qu'ainsi  le  grand  orateur  d^Athèocft  nedoit  nVnau 
philosophe  de  Stagire.  La  Lelire  à  AmméuseA 
d'une  grande  importance  pliilologique  et  histo- 
rique. ?(ous  remarquerons  cependant  que,  d'a- 
près les  recherches  de  la  critique  moderne,  le 
jugement  que  porte  Denys  sur  Pauthentidté  des 
huangues  attribuées  à  Démosthène  a  bien  peu 
d'autorité;  —  V.  tltçX  \u\iL'fysuK  (Sur  l'imitation). 
Le  livre  complet  de  ce  traité  était  probablement 
'riro^vrii&ocnviiot  nspi  tiS;  (ti(if,9£(i);.  L'ouvrage 
original  est  perdu;  il  n'en  reste  qu'une  espèce 
d'abrégé,  sous  le  titre  de  Tûv  &pxsM«v  xpcocç. 
On  y  trouve  rapidement  passés  en  revue  les 
lioctes  grecs  depuis  Homère  jusqu'à  Euripide, 
les  pi-incipaux  historiens,  fols  que  Hérodote, 
TUuc><lide,  l'hilistus,  Xénoplion,  Théopompe 
et  enfin  quelques  pliilosophes  et  orateurs.  Quin- 
tllien  a  souvent  copié  ce  traité;  aussi  Frotscher 
l'a-t-il  inséré  dans  son  édition  du  dixième  livre 
i\éV Institution  oratoire;  Leipzig,  182G;  — 
VI.  'K7ci«To).f,  Kpô;  rvatov  Uo\fLirr,w^  ;  lettre  pour 
justifier  les  critiques  que  Fauteur  avait  Taites  au 
sujet  de  Platon ,  et  que  Pompée  avait  trtAinées. 
La  dernière  partie  de  cet  opuscule  est  très-mn- 
tilée,  et  n*appartit>nt  peut-être  |>as  à  Deny.s  ;  — 
Vil.  Hipl  ToO  Ho*jxv&'2o'j  xapaKTiipo;  xxt  tûv  /oi- 
icwvToC  mrfrpsfcw;  l^cotidrc^v.  Ce  traité  (Sur le 
Génie  de  Tliucydide  et  sur  les  traits  caractéristi- 
ques de  son  style)  fut  écrit  par  Denys  sur  la  de- 
mande deQ.  EliusTubérun  ;  —  YUI.  llepl  tôîv  toO 
Bovxv^^«»  •SioudtTtiiv  (Sur  les  Expression^  |Kir- 
ticuliëres  de  Tliucydiile).  Cet  opuscul**,  a<ln*ssé 
à  Ammêus,  Tait  Nuite  au  pn^rédeiit.  l'ne  bonne 
édition  de  ces  trois  derniers  traités  a  été  publiée 
parC.-G.Kruger,  sousle  titre  de  :  hionysii  His- 
tnrioçrnp/iica,  id  rt/  épis  fol  a-  ad  Cn.  Pom- 
pcium^  Q.  ^£lium  Tuberomm  et  Ammaum; 
Halle,  1833,  in-S**. 

Sur  les  deux  plus  grantls  génies  du  siècle  de 
Périclès  le  subtil  rhétetir  d'Ilal-camasM'  |)orl« 
un  ugement  étroit,  injuste  et  inénie  Taux.  A  Pla- 
tun  il  reprodie  de  st.'  perdre  dans  le  vague,  <iiiand 
il  \w  au  sublime.  Mais  comment  le  critique, 
pour  qui  tout  le  mérite  d'un  ouvrage  était  dans 
rarningem«iit  des  mois  et  des  membres  d'une 
iN'riode,  aurait  il  pu  apprécier  et  compremlre 
l't'nllioU'*iasine,  nous  dirions  presque  lins|iin- 
lion  de  Platon ,  le  dernier  des  Grecs  qui  ait  été 
à  la  fois  poète,  philosophe  et  orateur .'  Denys 
trouve  de  l'olMtcurité  dans  Thucydide,  et  m  cela 
il  ne  se  ti'ompe  pas  ;  mais  cmire  que  ce  grand 
historien  ait  visé  avec  aflectation  à  être  «ibscur, 
certes  c*e<t  rendre  peu  de  justice  â  cet  e>prit 
profond  et  réfléchi.  Denys  voulait  que  l'historien 
s'att:.  -*iàt  H  plaire  au  lecteur,  et  qu'il  fnmlAt  >a 
réputation  sur  le  plaisir  qu'on  trouverait  en  |p 

il  ■  (  ■•  utrc  nrê^  irnnTr  p««  ûtn*  l^<  ni.iriii«rri'«  r|  -h 
utu  dr  Premier*  IsUrr.  il  vtaitntl  i-r-'-^tr-  mi") .    -f 


NTS  684 

lisant  .  {ii!ic>dide,  au  oontraire,  roécoBBO  el 
maltraité  par  ses  contemporains ,  n'éerlTH  point 
son  ou^nragc  pour  disputer  la  vopie  da  nwiiieat, 
mais  pour  k^gaer  à  tons  les  à^  un  trésor  im- 
périssable. Thucydide  ne  désespère  pohrt  de 

:  l'humanité,  comme  on  l'a  dit  :  Il  lui  idreiie 
des  exhortations  et  l'édaire  par  mie  morale 
empruntée  h  l'histoire.  Il  renoiice  à  la  gloire 
qu'il  aurait  pu  obtenir  de  sea  contemiNmins 
ponr  en  devoir  à  It  postérité  une  phis  Mfe  et 
plus  durable.  On  comprend  ahisi  les  i  le 

son  style  énlgmatique  et  sententieo \,  et  •  i  a- 
voir  à  l'excuser,  nous  l'admirons  en  :      »r 

dissent IX.  Tixyn  fn^^^  {p^  l'Ariur. 

Cet  ouvrage  consiste  en  douie,  on ,  eeka 
autre  division,  en  onze  chapltrei».  oa'ancon  i 
logique  ne  rattache  les  nns  aux       rs  .  et 
semblent  réunis  par  hasard.  (     %\ 
une  collection  de  traités  de  divers  kiic 
ques^uns,  entre  autres  le  neuvième,  ; 
vraisemblablement  à  Denys,  qui ,  au  i 
de  Quintilien ,  avait  écrit  on  Manuei  ■»  j      r«- 
rtque.  H.- A.  Schott  a  piiMié  une  exi  édi- 

tion du  Téx^  ^r.Topix^ ,  avec  des  pr  i 

et  des  notes;  Leipzig,  1804,  in-S".  -< 
soient  les  défauts  de  Denys  comme  c 
manque  de  profondeur  philosophique  «        ymp- 
jugés  pour  ou  contre  certains  auteura.       «  té- 
tude  attentive  des  traités  que  nout  v      m  dlè- 
numérer  est  très-utile  aujourd'         i 
mieux  que  lui  n*a  développé  U 
prose  grecque,  envisagée,  non  oumM 
duit  de  la  sfiontanéité  do  génie, 
ri'sultat  du  travail  et  de  l'art  %* 
Denys  que  nous  apprenons  à  oomp       m 
immense  étude  il  fallait  chez  les  Gtwm  Jn 
de  Périclès  {tour  arriver  à  bien  ^rire  en  |v 
'(  Nul  aussi  bien  que  Denys,         êmt. 
Jean  de  Millier  {Uistùire  umi         7e, 
c.  VI),  n'a  remarqué  les  d 
et  des  orateurs  grecs.  L'étuuo  «d  «h 
indispensable  à  mini  qui  veut  nianx  ci 
ies  beautés  de  ces  airiinira  et  fonner  mm 
sur  les  meilleures  noies.  ■ 
Kn  1808  M.  G.  Âmati  e&saya  fi 

1  Denys  d'Ilalicamosse  le  Tratte  du  SMam-mm 

I  Lonpn  ;  mais  cette  h  le  fnt  demris 

I  tée  en  France  par  M. 
ttnirrrsrllr  y  article  ton^kn  /, 
divers  rritiqu<^.  et  en  Italie  ^mr 

riémiMit  d'Alexandrie  et  Snidas  i 
iiuvrage  historique  de  Denys,  inli        i  . 
nu  yjnmixi.  On  ne  sait  pas  rxi 
triait  le  sujet  ;  <«  sait  aeulcaMta  pv  i 
Etienne  île  ISy/ance  qu'il  en  m  m 

on  (  iiiq  livres,  pprdu  aujoard      i        ■ 
r«i':ivre  originale. 

I.C  ;:ran<1  iNivrage  historique  awn 
trHalîcarnas>e  consacra  plos  de  ¥i 
vil'  est  intiliilê  'Pttt^rlxr,  'Apx^ulft,.^  m 

i't'iiV  t'i'Uflêilt'  iHI     1H/l7•fr^*   nMMiJ 

'  >ir  \  tn*il.''t  nit^iiir^  r|p  Hmn^  'lefMiik 


DENYS 


6M 


JiMqu*à  U  3*  tODée  de  la  128* 

époque  à  laqueHe  oommeiiçait  Voa- 

Dtybe.  De  ses  vingt  livres  il  ne  nous 

sàer  que    les  quatre  premiers.  Le 

lëfignré  pir  plusieurs  lacunes,  nous 

Ta  TâB  312  de  Roine.  Plusieurs  fraf;- 

liTTet  XII  à  XX  nous  ont  été  conser- 

M  extraits  que  fit  faire  Tempereur 

Porphyrogénète,  dans  le  dixième 

lits  qui  soot  connus  sous  le  nom  de  : 

'jegationum  ou  Fragments  cTOrsini, 

le  Virimie  ei  Viiiis  ou  Fragments 

p  publiés  par  Henri  de  Valois,  et  Ex- 

lemtentUs.  Ces  divers  fragments  ont 

s  chronologiquement  et  placés  à  la 

te  XI*  par  les  éditeurs  modernes. 

e  Denys  était  de  (aire  comprendre  à 

iotes  grecs  que  l'histoire  des  Ro- 

d'une  origine  non  moins  illustre 

importante,  indispensable  même 

.  Il  «^âft  étudié  à  fond  la  langue  la- 

■aiifiait  toutes  les  anciennes  clironi- 

tnditions;  il  s'était  mis  en  rapport 

M  hommes  distingués  que  Rome  i)0s- 

.  Ecrivant  pour  les  Grecs,  il  nous  a 

les  antiquités  romaines  une  foule 

■^   nous  chercherions  vainement 

rieo!       ns  :  aussi  son  ouvragi>  a-t-il 

K  ^      ue  importance  critique  que 

•i^ife.  Toutefois  sa  prédilction 

!p  ou  peut-être  cette  tendance  pour 

■eturênement    inhérente  à  l'esprit 

à    nous  donner  comme   his- 

Ks  KraditJons  fahuleust^s  des  premiers 

h       .  Jeaii  d«   Miillor  nous  hcinblo 

jKu  de  mois  If  résultât  Mo>  n'clhT- 

I sur  le  d»'gn^  de  croyamr  (juc  iim^- 

di:»ant   de  M>n   Archrologic  : 

ruiiuiinf ,    écritr  dv».'<-   ♦■l«*j;anrf  et 

trop  Mie,  trop  complète,  |)our 

»  frasiiit'Dts  extraits  de-;  Annales, 

populaires,  ne  .^uflisent  pas  pour 

tabl4*au\  si  arheM's.  1/auieur  doit 

rempli   beaucoup  de   lacunes. 

peux  de  la  roustitution  de  Rome 

ivfc  éloqupnt'4»  et  vérité.  Seule- 

cst  tro(>  orateur.  -  FMiotiusi,  qui 

■  uavrace   en  entier,  lui  reproche 

tylf  rechenhé ,  \isant  à  la  non- 

■tfomure'^  in-i^jlitfï..  Il  loue  cepen- 

(in.plirîte  de  la  narration,  qui 

suile  de  nfits  «-ntreméles  de 

ions,   lesquelles  rej)Osent   et 

■>i  lecteur.  Mais,  ajoute-t-il,  les 

»îi  et  tnip  jMMi  rnena;zée3. 

d«»me*»  «int  relevé   dans  le  I 

mm  n«»riilire  de  latinismes,  \ 

■  |iriiu\e  au   n'<ti'  que  l'auteur 

tedeosement  sur  des  sources 

Mvrag^'  pid>ii*-  -le  Dcuns  «l'Ilali- 

ridocti«'nl.ili'i»*.lisiin  in  f>rn. 


logie  romaine  fUte  par  Lapus  Biragus  sur  un 
très-bon  manuscrit  de  Rome;  Trévise,  1480. 
Glareanus  donna  de  nouveau  cette  traduction,avec 
quelques  corrections  ;  Bâle,  1&32,  1649.  Le  texte 
grec  fut  publié  pour  la  première  fois  par  Robert 
Estienne,  avec  quelques-uns  îles  traités  de  rhé- 
torique ;  Paris,  1546,  in-fol.  La  première  édition 
complète  de  Y  Archéologie  et  des  ouvrages  de 
rlkétorique  est  celle  de  F.  Sylburg;  Francfort- 
sur-Ic-Mein,  1586,  2  vol.  in-fol.;  elle  fut  repro- 
duite, Leipzig,  1691,  2  vol.  in-fol.;  et  avec  un 
petit  nombre  de  diangeroents  par  Hudson ,  Ox- 
ford, 1704,  2  vol.  in-fol.;  J.-J.  Reiske  en  donna 
une  édition  nouvelle  et  estimée,  bien  que  déparée 
par  un  grand  nombre  de  corrections  arbitraires, 
Leipzig,  1774-1776 , 6  vol.  in- 12.  Tous  les  traités 
de  rliétorique,  à  l'exception  do  T^x^'^  ^yixa^vdi  et 
du  Ilcpt  ouvOcotfoç  ivo|ifltT«ov,  ont  été  publiés  par 
M.  E.  Gros,  sous  le  titre  collectif  d'^jram€7i  cri- 
tique des  plus  célèbres  écrivains  de  la  Grèce^ 
accompagné  de  la  trailuction  française,  de  com- 
mentiiires  et  des  variantes  des  manuscrits  de  la  Bi- 
bliotlièquednRoi;  Paris,  1827  et  1828,3  vol.  in-8^ 
C*esttà  un  bon  et  consdendeux  travail.  On  estime 
avec  raison,  pour  les  remarques,  la  traduction 
française  du  Traité  de  ï^ Arrangement  des 
Mois  donnée  par  Batteux,  Paris,  1788,  in-12. 
lj(i&  Antiquités  romaines  j  depuis  Reiske,  n'ont 
pas  été  publiées  à  part.  Kn  1816,  M.  Ang.  xMal 
crut  avoir  trouvé  dans  deux  manuscrits  de  Milan 
Tabrégé  cité  par  Photius.  Il  publia  sa  découverte 
la  même  année  ;  mais  en  Italie  MM.  Ciampi  et 
le  comte  J.  Leopardi,  en  France  Yisconti,  en 
Allemagne  M.  Struve,  prouvèrent  jusqu  a  la  der- 
nière é-vidence  que  ce  prétendu  abrégé  n'était 
autre  chose  «juc  des  extraits  pris  du  grand  ou- 
vriigc ,  comme,  ceux  que  l'on  connaissait  déjà. 
Kn  IS'^8,  M.  Mai  lui-inêine  sc  rangea  à  cet  avis, 
et  n-iiupriina  dans  le  tome  11  de  ts»  ur.inde  col- 
hrtion  iii-4"  ces  extraits,  tirés  probable! nent  des 
F.jrcnpfn  de  SententiiSf  que  Constantin  Por- 
[)li\rogénète  avait  fait  recueillir.  Un  manuscrit 
du  \'atiran  lui  fournit  encore  plusieurs  fragments 
nouveaux.  MM.  RichschI  et  Sauppe  en  pu- 
blient |H)ur  la  Bibliothèque  grecque  de  A. -F. 
Didot  une  édition  plus  complète  que  les  précé- 
dentes. ;  li.  DE  Si.NNER,  dans  YEncycl.  des 
Cf.  du  }f.y  avec  de  nombreuses  additions.] 

Fabriniis,  fiibt.  r.rxca,  IV.  -  F.  Matlhil,  flttltcur.f 
W.ii.-nhcr>r,i7T9,  liJ-4«.  -  Dodwrll,  Dr  .£tate  Di/onis.. 
dnns  l'i-dlttnn  de  Rehkff.-C-J.  Wrlsnirina,  De  IHonvxU 
//alir.  ruaft  Srriptit;  Rinteln,  1S37,  in-V».  —  Hii»^/«, 
J>e  l)wny$ii  Mal.  nta  et  Inçenio,-  Hcriin,  i8'*^,  m  V*. 
-  VUi»  LorrH,  De  DinnysH  Hat.  Judtcio  df  Platonis 
oratione  et  çrnere  dicendi  ;  Trèva,  18W.  In-l».  -  Ph.- 
K.  Srliiillri ,  De  Ihonusio  Hal.  hittoriro,  prmcipuù  kii' 
toriu'juris  fonte;  Heldelbrr»,  1811,  »n-4  .  —  >n  Inqniry 
tnto  the  crédit  due  to  Dioni/^.  of  Hal.  ai  a  cntic  and 
htitnrinn  ,-  dans  l«*  Class.  Journal,  vol.  XXXIV.  — Krli- 
jier.  Prar/at to  ad  HUtorioar.,  p.  It.  —  Mebubr.  ije- 
rnus  sur  l'Histoire  romaine.—  VisconU,  dans  le  ^oiir- 
nal  des  savants.  JiiJn  1817.  —  Stnivr.  Veher  die  von 
Vaiautqefun'l.  Stûcke  des  Dionfi.  non  Haiie.;  Kœ- 
mu^brrc  \(^io.  tn-Ho  :  rt  un  IrtTail  Inpnrtant  du  même 
aiiU'unl  ins  Ich  .4nnales philologiques  dcJahn.  18S8. 8^ca- 
tijiT.       racob-».  dansL'rscb  r»  Urnber,  iltgem.  Encfci, 


687 


DËMYS 


688 


*  DBHTS  de  Miltt ,  rhéteur  grec,  TiTiit  au 
Gomnieocemeiit  du  deuuèine  siècle  de  Tère  cliré- 
tienne.  Élève  d'Isée  rAssyrien,  il  se  distinj^ua 
par  rélé|;aaoe  de  ses  discours.  Les  cités  d*Asie 
te  comblèrent  d'bopQeurâ  Aiîrim  te  nomina 
préfet  d'une  province  comidérable,  releva  au 
rang  do  dievalltr  romain,  et  liû  doaoa  une  place 
dans  te  mtisàâ  d'Alexandrie.  Pendâul  quelque 
temps  il  eaâetj^Qa  la  rliétoiique  à  Le&bos.  H 
mourut  à  Éplièse,  dans  un  âge  avancé,  et  fut 
enseveli  sur  la  place  publique  da  cette  ville-  Phi- 
lostrate nous  a  conservé  quelques  spedmens  de 
M>n  Uknt  oralûirc. 

Ptillost»te.  f'iim  Sophiitarmm,  I,  M.  ~  Dloo  Casitui. 
I.XIX,3. 

*  DK.^vs ,  poète  et  sophiste  grec,  cooterapo- 
nûn  rîe  l'euiperrar  Adrien  <m  a  de  lui  quelques 
épigraiiuncs  »"(  4^<'!i\  îiynme^adrcs^'sàla  muse 
Calliope  et  à  A(K>llon.  C\%  ëcrtU  ont  été  insérés 
dans  les  Analecta  de  Hrunck ,  t.  II,  p.  253,  et 
dans  tes  Lyrici  Grxci  édités  par  M.  Boissonade, 
p.  37. 

larette,  Mem.  de  r.éead.  dfs  intertptioms,  t.  VII, 

Jicolit,  liot^L  Pmt  cpijframmtiticoTum.  flurfcts^ 
Ckmicai  Jo«rTUtl,  U  XXIV.  p.r4. 

DEHis  (i?/iia,  rhéteur  grec,  né  à  Halicar- 
nasse,  \i^aiL  vers  20  de  l'ère  chrétienne.  Mu* 
sicien  très-liabilc,  il  ocnrit  placeurs  ouvrages 
sur  la  musique  et  son  hj^^toirtr.  On  croit  qu'il 
descendait  de  l'ancien  Denys  d'HalicamaJi.^ 
auteur  de  Y  Archéologie  romaine.  Nous  ne  sa- 
vons rien  de  sa  vie  ;  quant  à  ses  ouvrages,  ils 
sont  tous  perdus  maintenant  ;  on  lui  attribue  les 
suivants:  *ATTiKà  àvôfLUTiKfdktioan^fe  des  mots 
,itti<jues  en  cinq  livre*,  dédié  a  un  certain  Scyn>- 
nusi.  Pbotiu!^,  qui  loue  beau  coup  cet  ouvraiçe  et  le 
regante  comme  trè$»uli1c  prétend  que  Tauteur 
en  avait  donné  deux  êditiou»  et  Tavait  con^idé- 
ralili'jh*  al  aiijdiorè  dans  la  s^onde.  C*s  dem. 
éditions  i^istiif-nt  encore,  à  ce  qu  ii  f^emhle,  du 
temps  de  Plwtius.  C'est  probablement  à  cet  ou- 
vrage que  Denys  doit  d  avoir  été  surnommé 
quelquefois  i*i4//icisfe.  Meursius  attrihue  à  Éthu 
Denys  un  livre  Ilcpt  dbtXtTeiiv  pi^iÀtùÊV  «ai  tptÂi-- 
^wofiivbsv  XçIccÉïv,  publié  par  Ald<*  Manuce,  Ve- 
nise, 1496,  dans  le  volume  intitulé  Hord  Ado- 
nidis  ;  c*est  une  hypothèse  ^an:^  fondemeM  ^ 
Mmsmn^  Iv^Qpb^liistotre  delà  musique,  si  trente^ 
Kjx  livres,  avec  les  vies  des  citluiristcs  dt» 
joueurs  de  flûte,  et  îles  poètes  en  tous  genn» 

—  lHl4|ttxà  <i:îôviv^t*«Ta^  en    trcote  lÎTrrj 
llmN?iic$i;  «»fi*^a  ^  feitç^Scii  ;  en  ringt-d^n t.  Ji  vrr* 

—  un  ouvrage  en  cinq  livres  sur  lei  opinions 
avanf^^ps  par  Flalân  au  s^jet  de  la  musique  dans  ' 

PhoUM.  BIèUak.,  eo«.  IR.  -  SaMjt.  M  Bot  Aior>  ! 
oioç. 

^  DBXTltfe  ByzAMce,  poète  grec,  vivait  pro- 
bfthlet lient  lin  le  dea\ii'^rii«  *iècie  ém  ^reclifé- 
tienne.  Etienne  de  Ujmo^ie  ci  SoUat  te  citent 
comme  autmr  d'on  'Avéïr/v^;  B^axéçm  Suidas 
lui  donne  ailleurs  te  titre  de  poète  é|Hque,  et  pré< 


tend  qu*U  écrivitdcs  poëstes  étegiaqnes  (Mvoi). 
Quelques  historiens  pensent  qne  Denys  de 
B>/âncd>l  k  ihéuR  que  Denys  te  PériégNe; 
mais  ce^f  te  opinion  ne  rrpoM;  que  &*ir  mwaster- 
tion  de  Suidas.  f^AviîiXûu;  B&^népo^  tt  nàÀi.  ai  ur 
existe  complet  usqu'âuseodèoieÉlcte*  put»qui 
P.  Gylli,  dans  son  ouT rage  Sur  UMosphtrrt  Éê 
Thrace^  en  a  traduit  en  latin  une  partie  c^n^ldé- 
ratde.  6.-J.  Vossius  s*en  praoïra  un  fragm«E^ 
que  son  fils  J&â;ic  copia  dans  la  Nbliotlt^qur  dt 
Ftorence.  Ce  IVagînent  e«t  aujonnilmi  tout  eeqd 
nous  reste  de  touvra^  de  D<?nys,  Il  ft  été  tai- 
prim/^  dans  te  CûhsL  chrisf,  de  Da  Cange^dMi 
les  Geoçr  miner  de  Hud«^,  dans  h  ^IMto- 
theca  Grwca  de  Faliridus,  IV  p.  664,  noie  1 ,  et 
dauR  les  Gcùyraph  minorestU  A.-F.  Dido!, t  IL 

Srnltli,  tHctiofiMn  ofCrrtk  and  KommM  MtfT^pAf. 

•  DEi^fs  philosophie  i^picuri^n ,  vlTiit  Te» 
200  avant  J.-C.  On  ne  s.ait  rien  de  lui,  ùmm  qa'ÏÏ 
succéda  à  Polystrîlcî  dan*  la  dlrffiii^n  ^v  Ki^'^e 
d*Épicure,  et  eut  lul-mâme  Basilidc  pour  ne- 
CÊSÂËur  Bru€kcr]'ae4}nrondu  av  ce  u.i  phBoaophe 
itoicien  sumommé  Mtt^£purf«;^qiiiabeiidoan 
J'éooledu  PorUquc  pour  celle  de  Cyttoe. 

Dkvèiie  Utrtt,  Vil.  h;  X,  U. 

DKXTS  surnommé  le  PMégèie^  dVprts  it 
description  de  la  terre,  Ittpi^t^cns  vf»;  nk.Rf» 
(H^phe  grec,  vïviît  probablemeni  ven  le  ^H* 
trième  siècle  do  Tèrc  chrétienne.  On  a  biH- 
coup  discute  sur  la  date  et  sur  £a  |4tr^^  V 
Denys,  Ixen  que  tous  les  crtlique^  ^  ^  4 
à  le  placer  après  l'ère  clirétiennc  et  eoM  lei 
empereurs  romains.  C'est  ce  qn'oo  pcot  i 
de  plusieurs  passages  de  te  Périéiè$e 
par  exemple  du  vers  355 ,  où  l'antcar  i 
ses  &vaxTc; ,  c'est-à-dire  de  set  sou  s.  i 

iju  i  i]  e  I  ir  u  t  *  à  i  'i  '1 1  ■  I  ijî  i  >  i  u  diu  n  «  m^i         .  J| 
k  Mvoir  quels  empereurs  Dcnu  de 
ce  passaiçc*  Quelques  critiques  k*  ['h'-r-Tr  « 
rèpie  d'Auguste,  d'autfca  sou5  cdui  de 
d'autres  sous  Marc-Aurète  el  Le        ve^ 
d'autres,  enfin,  sous  Septime  SiH'èrc  « 
EustaUve,  qui  le  commenta.  léiJ 

Vépoque  s  laqudle  il  viv       ^.«a       n      m 
été  en  partie?  disâipée*  par  rif       in^,  ic  « 
<klileur  de  Den^rs.  D'après  tes  o       de  pev 
rUnft  la  Pérté^èfe^ d'aptt»  tem        m 
m  vers  730^  enfin  d^tprÉs  le  i 
du  pœme  «  ce  critique  mndot  qne  1 
soit  dans  U  seconde  moitié  du  f 
de  rèf«  cLrélîcnne ,  soit 
quAlrièfi>e.  Quant  à  son  pays 
pmM'.  if  après  la  manière  entlvou 
[inrl'    ^  ^.  MefçRheba*(tcn  ^ 
p*'Ograplie  était  ttt'  k  B^uoceoti 
mais  Eustathe  et  te  sroliastete 
ArrMi  I 
qiueni  sHttpl^i! 
Deays  C4NiUent  ux»a 
mètres  de  toute  la  km  i 
L'auteur  parait  «uivre  { 
tiuos  d'ÊratoMliène.  Ce  poèibey  écrin 


rtt.i 
«te 


DERYS 


I 


tjwi  toi  inricinii 

pilMM  doux  intouf 

k  SJnmtiftoB  Prii- 

^•a  iééM  te  ptraphnièrait 

liti  fri  odUBCMora;  ctoB  •  de  ptaf 
ifrtMi  ww  pnifkme  gpoociiidct 

I^^UtJ^  iMi*,  ifw  «Mtndiidioa 

t  flS  pOSBMf  wtmÈtf 

CtUièÊUiqu»  étlif 
léndHisat  Poète 
;PHf|p  15fl^iii4Dl. 


rEMWhe,  les  eeoliee 
;  eefc  dfÂidioD  9  dtM 
.»MbRi,i713,iii-8»tIV; 
Ittt,  iB-r;ceUe  de 
;,  ttSI,lB-f .  Cette  dendère, 
IHBlBf  toe  pcécédfiBfWt 
eaeieni^desefaatee 
ift  Ht  «xceieate  Aaeertatioo 
nenoateDe 
îlfeegiM  de  A.-F. 
lyEMtetbeattribiieea- 
toi  on?  n0M  raivante  : 
et  Bfwwfnrig  Lee  Bamaçotà 
deBjiaace. 


LW»».»*  t.lT,  p.  M,  édition  de 
■npiÎMiiftffr  chmAm,  int,  1. 1, 


«y  kiitorieQ  grecy  qui  tiYait 
1 3M  «TiBt  J.-C.  n  composa 
I  dee  TiOes  oo  ouvrage  en  cmq 
lé  par  toi  andeoa.  11  est  d*ail- 

,  Cnmsorum  Fraçm.,  L IV,  p.  IM. 

r  (  Sxàguus  ) ,  théologien  grec, 

\  de  l'ère  chrétienne.  D'après 

I  lé  en  Scythie  (  probablement 

'  I  Jtode).  Ami  et  condiscipto 

t  à  Rome,  moine  ou  abbé 

i  eétobre  par  son  érudition, 

I  k  Ifaéotogto  et  to  droit  canon. 

i  «Sfrages  :  ColUclio  sive 

xmtUtkutieoTum  :  c'est  une 

I  ifMtoliqnes  et  des  décisions 

^  de  Coostantinople,  de  Chal- 

»  a  été  publiée  par  Juste!, 

iil  dias  la  Biblioiheca  Juru 

f;—  ColUctio  Decretorum 

\  a  Siricio  ad  Anasia- 

,  Paris,  1628,  m-S%  et 

rcajumict,  tl,  p.  181; 

CprilU  ei  coneilii 

I  Nuiorium,  traduite 

to  par  Jnstel  avec  les 

i;—  Bpisiola  Pas- 

i,  traduite  en  latin  ; 

lettrée  pascales  de 

ietàBoikUace,dans 


■  m^^mmmuK    OB    m    JMKtfUèM    I^KÊfêmÊM  m    dl 

ea  kfti;  pÉHUe  daM  toi  fUm  fifiMW,  ptor 
Héribert  Soatvjidy  àMCHn^  ICifty  Ittt^  kh 

^BflêMm  fMMtai  dêJUê,  M  ânmm^ 
ei  aittrm  aâ  Damàmm^pp  Àfktmmi»  rniT Jto  ■ 
Mrum0plscefo,tnMÊmm  tolb;  etaaasl 
inpriniéesdaM  ratttosdeaeHmtfidePiiMhM» 
par  Tliomfifaliird;BonM,  1630^  to4*;—6ri» 
gorH  If^ssmd  JDe  Op^fklo  BMiiiili  ttèer»lM 
OuoiéMnakommat,  titdvil  eo  ktti;  BOe» 
ises;  ColQgpi^  1S73;  il  du»  toi  iîMlieto  di 
IfabiBoB,!  n^f.ii^  BUimiêimmiUoàli 
etqtUiMS.JàmmUBapiliim  aUtmtUoûkàaiê, 
^«oi  eoMChlpIa,  IridBtteeB  tatta  ;  piliMi  pif 
Dofriiiii,  à  to  fis  da  JtaeMuê  de  MpUi  8. 
/(Miiuiit#fl9lifl»;Parii»iaift,ta-4*;— CpelKi 
patclwfif  omionM»  XCVIi.  DtM  ce  tiiMé 
Denyi  TCoovfda  to  qrcto  paiod  de  Ttotor, 
Ytotofte  oa  ^felitfai,  d  Iroiivi  «i  périodedi 
&32  ani,  (pd  conoMiçdldiM  tanéede  noear> 
natioD,  txéi  à  rcn  de  8mm  768.  Hab  to  Mto- 
•aMi  de  J.-0.  paratt  avoir  m  HeBoaalre  «li 
phii tM,  eo 749.  OÉBsmdapiHtodetoctaré- 
ttonlé  adopta  to  période  dtoojatoBMy  iurlmt  à 
pirtirdohoittèmedèelit  etreeld^qRèiDeoji 
qa'oocikderèreeliréHeBMyiMi  paeà  pvUr 
di  tomortdaChrtot,  eommi  eTéltfl  d^riterd 
l'usage,  mato  à  partir  de  ia  nbsanee. 

Gave,  BUtarU  Nfmvta,  y.  Mt. 


roencemeat  do  ciacialènie  sièete  de  Tère  due- 
tienne.  C'était  on  homme  d\uie  grande  piélé.  H 
était  diacre.  En  410,  lors  de  to  prise  de  Rome 
par  Alaric,  Denys  fht  au  nombre  des  captifs  ;  mais 
ses  vertus  et  son  habileté  médicale  le  firent 
traiter  par  les  barbares  avec  beaucoup  d'égards. 
On  trouve  dans  Barooios  son  épitofiie  en  vers 
élégiaques. 
Baronlas,  Jnnah  eeeU,  à  l'anDée  410. 

DBNTS  d'AntiochCf  sophiste  grée, >iTattpn»- 
bablement  dans  le  cinquième  sièete  de  l'ère  (Àré- 
tiennc.  On  croit  qu'il  était  chrétien ,  et  que  e'est 
à  lui  qu'est  adressée  to  dix-neavitoie  lettre 
d'Énéas  de  Gaza.  Lui-même  passe  pour  Tanteur 
de  quarante-six  lettres  que  nous  avons  encore. 
Ck)gnat  en  publia  une  traductioa  totine  dans  ses 
Epistolx  Laconicx;  Bâte,  1554,  fai-12;  elle 
fut  réimprimée  dans  le  Thésaurus  Epistolarum 
Laconicarum  de  J.Buchler;ieoe,  in*12.  L'ori- 
ginal grec  fht  publié  pour  to  première  fois  par 
Henri  Estienne,  dans  sa  collection  des  Épiires 
grecques  ;  Paris,  1577,  in^*.  Meursius mcUne  à 
attribuer  ces  ÉpUres  à  Denys  de  Milet,  mais  il 
n'apporte  aucune  preuve  à  l'appui  de  cette  asser- 
tion. 
SmlUi.  Dlctêonartf  of  Grtek  and  Romtm  Mlograpk9, 
*  DBBIY8  d'Egée,  inédcdn  grec,  vivait  pro- 
bablement vers  le  neuvième  sièete  après  J.-C.  On 
ignore  s'il  était  lui-même  médecfai  ;  mais  il  éerivK 
un  ouvrage  intitulé  Atxwaxd,  dans  tequd  il 


601 


DENYS 


discataH  (UfTerentes  question»  ino<licalcs.  Ce 
livre  comprenait  ces  chapitres  dont  Photius  (  Bi- 
blhCh.  )  nous  a  conservé  les  titres.  On  compte 
encore  dans  l'antiquité  treize  médecins  qui  ont 
porté  le  nom  de  Denys.  Ils  sont  trop  peu  impor- 
tants pour  être  mentionnés  ici.  On  peut  eu  voir 
la  liste  (Uns  Fubricius  et  Kulm. 

Fabriclus  .  BMiotkeea  (irœrm.  -  Kuhn,  ^ddUamen- 
ta  ad  Etenchum  Medirorum  vtUrum  a  FaàrMo  fa  M- 
bUotkeea  Grœca  eiMbUmm,  fa^rie.  XIV.  p.  7.  —  SniUi, 
iHetinnarg  o/  Creêk  and  Homan  Bioqraphff, 

DKXVS/f  rAnr/ret/x,  théologien  belge,  né 
à  Ryckel,  dans  le  pays  de  Liège,  en  1394 ,  mort  à 
Run*nioiidcJe  12  mars  1471.  Reçu  maître  es  arts 
à  Cologne ,  il  fit  proression  dans  la  Chartreuse 
de  Ruremomle ,  et  consacra  toute  sa  vie  à  la 
composition  de  savants  traités  religieux  qui  hii 
valurent  le  surnom  de  docteur  extatique.  Lui- 
même  a  donné  de  ses  écrits  un  catalogue  qui 
nous  a  été  conservé  par  Trilltème.  Ils  s^élèvent  à 
plus  de  deux  cents;  nous  citerons  seulement 
ceux  qui  ont  été  hnprimés;  savoir  :  Cominm- 
tara  in  unirersos  S.  Scripturx  libros;  Co- 
logne, 1633;  Venise,  166U;  Lyon,  1079;  — 
Enarratio  in  Hymnos  aliquot  veteres  ercle- 
siasticos ,  à  la  fin  des  Commentant  ;  —  Corn- 
mentariusin  lihros  !  VMagistri  sententiarum; 
Vt>nise,  l&8i  ;  Cologne,  ]&3à  ;  —  Commentanus 
in  S,  Dionifsii  Areopagitx  Opnrn  ;  Cologne , 
l.i3C;  —  Summn  fidei  orthodoxie  ;  .\nvers, 
1569;  Venise,  1672;  —  Dialogion  deftde  ca- 
tfiotica,  libris  Vill;  Venise,  15GR  ;  —  De  Doc- 
trina  et  rcfjulix  vitar  christiaji,r  tihri  II  ;  Co- 
logne, 1577;  —  Monopanfon,  seu  liber  ex 
omnihus  episfolis  S.  Pauli,  secundum  argu- 
menta digestus;  Lyon,  1547,  in- 10;  Paris, 
1551,  \û:i[ ^'m-W*  i  —  Liher  de. quatuor  hominis 
novêssimis;  Delft ,  1487,  in-4"  :  res  quatre  der- 
nières choses  de  Thomnie  sont  la  mort ,  le  ju- 
gement di'mifT,  \c>  peines  de  TiHifer  et  le;;  jiues 
du  riel.  Denys  soutient  dans  o't  ouvrage,  entn* 
autres  choses,  que  les  Aines  du  purgatoire  ne 
sont  |MS  silres  de  li'ur  salut  ;  ce  doute  a  été  Fé\è- 
remi'nt  bh'^iné  |)ar  IMlannin;  —  Collitquitim 
de  pftrfii'it/an  judicin  animarum^  imprimé 
iï\  ««c  \\ni\  rap'  préc/tlent  ;  Cologne,  1 69 1 , 1 598  ;  ^ 
Pnruphrnaticn  Redditin  aliquof  operum  Cas- 
si'ini;  dilogne,  \ù40\  —  Fnarratinnesin  Joan- 
nis  Schohisfici  Clitiincem;  ibid.;  —  Inflamma- 
tnrium  divi/n  nmoris;  Cologne,  1605;  —  De 
('on rrrsion e perça t or is Spéculum  ;  A lost ,  1 4 73 , 
in-  i*  :  cjet  ouvrage  fut  réimprimé  à  Louvain,  1 577, 
a  VIT  les  six  opuscules  suivant^  :  De  areta  Via 
Salut  is  et  Cnntemptu  Mundi  Tractât  us  ;  Spe- 
cu/um  Amatorum  Mundi;  De  Cravitate  et 
enormitate  Peccati  ;  De  Fonte  Lucis  et  ternit  a 
f/*,  decotumprrcordiafe  ;  Dialoguspntruni 
a  l  Cnnunicum  ;  —  Spéculum  heatx  l'i/.t  et 
humatiii  VitA-;  Nuremberg,  1495,  in^";  — 
Scalo!  epentnteuchus ;  Anvers,  1556 ,  in-16  ;  — 
Contra  A  Icuranum  et  sectam  m  >  :  h  um  if,cam, 
Ithrt  V; Cologne,  1533, in-S";  —  ;;•  r.. > ■  ';  rnrfo 
nelln  co^trn  Turcos,  dégénérait  vnu ilio ee^ 


lebrando,el  contra  vUia  supersti 
—  De  Vita  saeerdotaU  recte  i 
Anvers,  1532;—  De  omnium  ( 
ttatum  institutione  g  prolapshn\ 
matione;  Cologne,  1559. 

Trlttiéiue.  ùê  ScripL  eee.,  p.  17C.-  n 
tluca  Latima  meé,  êi  ta/.  jBLy  I.  II.  - 
UUrarim,  f.  Ml. 

DBHTS  (/ocfiftfi),  pdntn,  né  i 
1645.  On  ignore  la  date  de  sa  mort 
Jordao»,  il  se  rendit  de  bonne  liei 
où,  selon  Hoobrtcken  et  Campo 
il  étudia  surtout  Raphaël,  le  Guide 
diel-Ange,  tous  les  grands  maîtres 
saient  alors  la  gloire  de  la  Pénin.<«ul 
tkmdu  monde.  A  celte  étude,  •  la 
puisse  faire  un  peintre,  ■  dit  DeK 
gnît  relie  de  la  nature  et  de  Tantiq 
Denys  ne  pot  échapper  i  nnlkii 
de  ritalie,  et,  comme  benucoup  d 
trioles,  il  y  ouMia  les  traditions  c 
Rubens  avait  lignées  à  sa  patrie 
vanche  il  arriva  rapidement  à  se  | 
des  meilleurs  peintres  de  sa  patrii* 
réputation  lui  attira  les  dons  et  h 
duc  de  Mantoue,  qui  ne  consentit  q 
laisser  aller  pendant  quelque  tetiip 
Après  avoir  peint  le  grand-duc,  sa 
courtisans ,  Denys  sVmpressa ,  au 
engagement,  de  retourner  â  .Manloi 
breux  tableaux  d'histoire  dont  il  c 
de  sou  protecteur  augmentèrent  en 
et  la  faveur  dont  il  était  entoun 
Pourtant,  le  souvenir  du  pays  nata 
sur  presque  tous  ses  compatriotes 
rer  de  lui  au  milieu  de  ses  sncoi 
quatorze  ans  de  séjour  en  Italie, 
INHir  Anvers ,  malgré  les  instanre 
Mantoue,  qui  ne  le  laissa  alk»*  que  c 
neurs  et  de  présents.  Au  rapport  (i 
le  prince  y  joignit  ••  la  permissioo 
écrire  et  la  distinction  de  nxe^oir 
temps  des  lettn^s  d'on  souverain  •. 
Denys  lians  sa  patrie  fut  un  triom 
ti«le<  et  amateurs  d'Anvers  lui  tire 
mtiiouMaste,  et  ci*pendant  An  ver 
aucuw  production  de  Jacqm's  De 
prématurée  qui  vint  peu  de  lenip» 
cet  arti'^te,  au  milieu  de  sa  gloire . 
et  de  ralTerlinn  de  tous,  fut  seule  c 
appan.*nte  insourianop  de  ses  cov 
llescamps  dit  avoir  lu  de  Jacqon 
Ecee  Hnmn  enlit*rvment  dans  le 
Dyck  ;  un  Poriratt  d  une  cou 
Fpusi',  et  peint  si  large,  et  avec  %m 
qu'il  semble  l'ouvrage  d'un  seul 
Portrait  de  Pentme,  orne  de  va<»e 
de  fniits.el  soigneo^eioent  termine 

(I  Ijt  'lalr  de  ITOS,  auicocc  par  Slrtf,  t 
hjb!p;  Il  r«l  d'jiilfun  le  trol  bHHTnpbc 

I  Oli  VripitqurraU  mcorr  ^r  le  f 
i|iie    DcDV  ai  m  Halu-.  et  :rpcu  dr  In 

lui  rf>'ii!  ta  din«  «un  i»y*. 


DENTS  -  DEPARCIEUX 


694 


û,  toa  deiaiii  lu'i  paru  fin  et  correct , 
v  Tifoomise  et  Hère.  Ces  trois  tableaux 
a  teser  une  grande  idée  de  ses  ta- 

■ 

Dlms  ^ Jacques  ffé^enwni  natif 
.ntfrede  Van  Aalst,  peignit  les  plumes 
u  «Yec  une  telle  ardeur,  disait  son 
ill  oubliait  ce  qu'il  y  avait  dessous. 
.  /'•«  M«  ygimtns.  —  Slret,  Diet.  hiit  det 
'2i»çlcr.  y'uet  Mlg.  Rûfat.-Uxic. 
M  DB3IIS  (  Micolas  ),  administrateur 
t  a  TcMjrs,  vivait  en  1G72. 11  Tut  nommé 
■iTemeur  «i  lieutenant  {«onéral  pour  le 
toPAsions  françaises  dans  le  Canada  et 
I  j  ««jouma  quarante  ans,  et  devint 
de  l'e^paoe  compris  entre  le  cap 
n  Gasté  ;  mai*  le^  divisions  qui  sépa- 
irioa-«  empêchèrent  Denys  <1p  linM'  .m- 
^  se»  irnmeDses  propriétés.  Un  incen- 
bea  (leraîêres  ressources,  et  W  t'orra 
France.  On  a  fie  lui  :  Description 
jme  ei  historique  des  côtes  de  VA- 
rpUnirionaUt  avec  C histoire  nntu- 
B«j;  Paris,  1G72,2  vol.  in-l?.  «  L'au- 
P.  Cbarl^voix,  était  un  homme  de 
rùt  fait  un  très-bon  etabli^stMnent 
rfle-France,  s'il  n'eftt  point  été  tra- 
entreprises.  Il  ne  dit  rien  qu'il 
m  ■ii-nirrni*,et  tout  est  érrit  demain 
•  On  trouve  dans  le  tome  l'c  une  i 
eiacte  de  tout  le  pays  qui  s'é-  ! 
ivîère  di'  Penta^oet,  en  suivant  . 
«u  cap  ilv^s  Rosiers,  <iui  t*st  la  pointe 
•|r  IVi.jI*»  irhiin-   lîu  fli-nve  Saint- 
#-  ïTi.  ni  vnliiirif  jiiiiipvi'inl  riii-^loirc 
;i»r-Tri.   [.i)-».  «'t  «n   ['Mrliriilirr  tout 
1*    '.j  \»Ww  •*■■  l.iiiiitru'.  l.'.Hit'-ur 
*!■"»  vii'.  ix«'^  'l«'  «'"^  f'i'ntn'"-,  «l«' 
e*pr<»i  i«  î'-îj-'l"  I'  iy«.,'I«»<  .i!i:in.iii\, 
feau  .f  ■!■  !.t  .;!!  :!ii.r  -l-    '."-i-.  Il  y 
le^  traii<  |j:^t"ri'in«'<  îmui  liant  Ic> 
Be>«i>i*-nt»  haTir.ii-   m   Ai;iili.-  rt 
\.  i.t  I,. 

htfAir«     >     '1    "i  .-.rr  .'/■-/  '/riri.         I  f- 

rr  .artï«t»*  tlainan'l.  n^^  a  Mon-*, 

I  ^iînl-!)fnif.  on  iT.'U.  il  inaui- 

!«*#■  *'»n  J«»i^t  |Muir  W<  arts  et 

«ar  jr*  tn^ail  dn  t.*r.  Il  .-r  i»«t- 

•-t    \  pari*,  ri  l'utra  «mi  U",'m) 

N         I!  n    !'.  r'.\  qil.ilit»*  ili'  ruin- 

^Mi/n  n'>:l:^-^)lt  !•<.  !ai<]Ut'^  qui 

■tr  un    r«nlr.it   ri\il  a   r\»ner 

K  d'iiMi*    rvrl  lin-'  r.in.;n';;atioii 

•^'l^s  ^i|['-ri  'i:r-.  Il  \rnit  pin- 

ans  i\  in^  i  .il»|i.i\.'  il»'  Saint- 

Jf,  iljt  J"l"..7»i'I",i,  niuuue  h> 

Il  fr»-  j.ril  %  a.t  .ti.-n  Iranre. 

f«»  a|q»r«vlM'  ili-  la  'Nli'-»'«"^se, 


ir  in  rr^fi  «i<Hi.i<i 

tmf    JM"|iir«  .  M» 


.  .in-KT'    un  »-• 
'-lit  f-ki-J'-iuiiidit 


de  la  beauté,  de  la  perfection  de  ms  ouvrage. 
C'est  à  lui  qu'on  doit  la  belle  grille,  la  suspen- 
sion des  lampes  du  chœur,  la  balustrade,  les 
rampes  du  grand  escalier,  la  clialre  du  réfec- 
toire, et  la  plupart  des  autres  ornements  en  fer 
«le  l'abbaye  de  Saint-Denis,  qui  sont  générale- 
ment estimés  des  connaisseurs,  et  admirés  de 
ceux  même  qui  n*en  sentent  pas  tout  le  prix.  Il 
a  fait  encore  la  grille  de  la  cathédrale  de  Meaux 
et  celle  du  chœur  de  Tabbaye  de  CheUes.  » 
ChaadoD  et  nelandtae,  Dirt.  hUtortquê. 
DKXTSB  (Jean)j  philosophe  français,  vivait 
au  dix  huitième  siècle.  Il  professa  la  philosophie 
'  au  collège  de  Montaign.  On  a  du  lui  :  La  Vérité 
,  de  la  religion  chrétienne  démontrée  par  ordre 
'  géométrique  ;  Paris,  1 7 1 7,  In-1 2  ;  —  ia  Kature 
expliquée  par  le  raisonnement  et  par  Vex- 
'  périence;  Paris,   1719,  in- 12.  L'auteur  avait 
'  composé  tout  un  cours  <]e  philosophie  ;  les  deux 
I  traités  que  nous  venons  de  citer  sont  une  portion 
de  e^  grand  ouvrage. 
Barbli^r,  Kxamen  det  DM.  hltt. 
iiKRYSE  {Louis -Tranquille),   littérateur 
français,  né  dans  la  seconde  partie  du  dix-sep- 
tième siècle,  mort  en  octobre  1742.  Il  était  pro- 
fesseur de  grammaire  et  sous-principal  au  col- 
lège de  Navarre.  On  a  de  lui  :  Une  traduction  fran- 
çaise des  Fables  de  Faeme;  Paris,  lC99,in-10; 
-  une  traduction  en  vers  français  des  Fables 
>  <le  Phèdre  ;  Paris,  1708,  in- 12. 
QiiLTjrd,  La  France  Utterairr, 

*  bKODATO  UA  Li'c:t:A,  peintre  de  l'école  flo- 
rentine» peignit  en  1788  un  Christ  sur  la  croix, 
place  dans  une  eha|>elle  de  la  villa  des  arche- 
\  tiques  <le  Lucques.  IC.  I>— x. 

M.i//.iro>j.  f.mdn  di  Lwcn. 

DKI'AKCIKVX  (t)  {Antninp}^  njathèniaticien 
Iraiirais,  nr  Ii*  18  oetohn*  ITO.'î,  au  liarn:*au  de 
('.■sm)u\  i  arrond.  dT/ès'.,  et  mort  à  Paris,  le 
•>  'it'pteinbre  ITOS.  Tilsd'un  pauvre  aj;rinilteiir, 
il  sj'rait  peut-être  re.-^té  dans  i'huinhle  position 
d«*  son  i>ère,  si  ses  dispositions  pn'roees  n'a- 
\ai«nt  irilcressr  en  sa  faveur  un  protecteur  de 
sa  famille,  qui  le  lit  entrer  .lu  coll«''î;r  de  Lyon. 
Il  s'y  distingua  par  de  rapides  pHU^rès  dans  h's 
scient t's  exacte»^,  et  dès  qu'il  eut  terminé  ses 
études ,  il  se  rendit  à  Paris,  où  il  trouva  dans 
MMu;car\iIle  un  ami  qui  se  plut  à  lui  l'arilKcr 
relti-l.'  de»;  liantes  mathématique^^.  C'ep-nMant,  il 
était  dan<  le  plu-  ;:ran«l  «l»'*nrtment.  Ti'imperi;  use 
neres<i!<''  le  força  de  tirer  |vartî  inimédialement 
de  <«>  c«»nnaissanres  :  choisissant  l'art  <(ui  lui 
était  le  plus  accessible ,  il  se  fit  constructe  r  de 
ea  îrans  ><»laire<.  Il  ne  tarda  pas  a  se  fair*  re- 
manpierdans  ce  métier,  qu'il  exerçait  en  sa\ant. 
f.a  pH'cision  lî.»  ces  radrans  le  fit  rechercher, 
«'t  hientôt  il  trouva  mi''  sorte  d'aisance  dans  le 
pro  luit  de  son  travail.  11  aspira  dès  lors  à  <!es 
Miccès  plus  (lignes  île  lui  :  quelques  ouvraws  qu'il 

I  \oltatri'  ri  li-  ytfrnire  h-  trtinrr  tir.vrnl  |ii«  IMr- 
nnix  ;  !••  niMii  vrnt.ibic  ilo  «  c  s.n.inl  c»l  i  ':'ui  ntic  ii'»iih 
■luMions  iri. 


DËPARCIEUX  -  DEPAULIS 


publia  le  placerait  au  rang  des  hommes  émi- 
uents  dans  les  adeooes.  £■  flteéral,  c'est  à  des 
appKcatioiis  des  sdeoces  à  des  ol^eU  d'utOilé 
puiiliqne  qu'il  consacra  ses  écrits  ;  tous  ses  tra- 
▼aun  eurent  du  reste  le  même  but  C'est  daas 
cette  inteotion  qu'il  inteota  plusieurs  machines 
propres  à  simpUfier  ou  à  perfeettonner  des  pro- 
cédés employés  dans  llndustrie.  H  faut  indiquer, 
entre  autres,  la  presse  pour  la  Imbrication  du 
tabac  qu'il  fit  exécuter  sur  la  demande  des  fer- 
miers généraux,  la  pompe  qu'il  fit  construire  à 
Amoufille  et  celle  quil  atait  foite  pour  élever 
les  eaux  à  Crécy. 

Dépardeux  était  d'une  remarquable  sim- 
pUdté  de  caractère:  il  ne  sut  jamsisoe.que  c'est 
que  l'intrigue  ;  il  était  sans  ambition ,  comme 
sans  vanité.  Aucun  autre  savant  de  son  siècle 
ne  fut  pins  digne  que  lui  du  nom  de  dtojen  phi- 
losophe, que  hii  donne  Voltaire  dans  V Homme 
aux  quarante  écus.  Le  géomètre  qui  est  un 
des  deux  interlocateurs  de  ce  conte  ingénieux 
n'est  autre  que  Déparcienx ,  et  les  calculs  qui 
s'y  trouvent  lui  sont  en  général  empruntés. 
L'Académie  des  Sciences  de  Paris  l'admit  au 
nombre  de  ses  membres  ea  174ô  ;  plusieurs 
autres  académies  firançaises  et  étrangères  s'ho- 
norèrent de  le  compter  parmi  leurs  correspon- 
dants. La  seule  charge  quil  ait  jamais  occupée 
fut  celle  de  censeur  royal,  emploi  qui  lui  valut, 
avec  ua  très-modeste  traitement ,  un  log^nent 
au  Louvre.  Ce  respectable  savant  conserva  toute 
sa  vie  lesouvenir  de  son  humble  origine  et  des 
obstacles  qu'il  avait  eu  à  surmonter  pour  ac- 
quérir les  connaissances  qu'il  possédait  :  il  vou- 
lut en  mourant  payer  ce  qu'il  regardait  comme 
une  dette  de  la  reconnaissance,  en  alTedant  une 
partie  de  sa  modeste  fortune  à  la  fondation  de 
prix  en  livres  pour  les  écoles  de  Porte  et  de 
Saint-Florent,  villÉj^es  voisins  du  lieu  de  sa  nais- 
sance,  où  il  avait  appris  à  lire  et  à  écrire. 

On  a  de  bii  :  T^BMetas/rofiomiçues;  Paris, 

1740,  iA4*;  —  TraUéde  TtigonoméMe  reetUi- 
gne  et  ipkértque ,  sicipie  d'un  traité  de  gno- 
monigue  et  de  tabUi  de  logarithmes;  Paris, 

1741,  ia-4*,  fig.;—  Estai  sur  la  probabilité 
de  la  durée  de  la  vie  hufmaine^  d^oû  fan  dé' 
duit  la  manière  de  déterminer  les  rentes  via- 
gères, tant  sinm>les  qu*en  tontines;  Paris, 
1740,  in-4^  Cet  ouvrage,  qui  fonda  sa  réputation* 
a  un  Supplément ,  Paris,  1760,  in-4*,  dans  le- 
quel U  ^onte  quelques  développements  et  quel- 
ques laits  nouveaux  aux  considérations  préien- 
tées  dans  VSssai.  HaBey,  dans  les  Tables  de  la 
vaieur  des  annuités  et  des  rentes  viagères 
(en  anglais),  Londres,  1686,  in- 11,  avait  cher- 
ché le  prender  ce  qu'il  y  a  d'accessible  an  cal- 
cul dans  le  jeu  en  apparence  si  irré^ulier  et  si 
bitarre  de  la  nature  par  rapport  à  l'existence 
humiiae.  Déparcieux  alla  plus  loin;  en  outre 
des  applications  qu'il  sot  bire  de  ses  calculs,  il 
eut  sur  son  devancier  le  mérite  d'établir  des 

I  cotre  les  lois  de  la  mor- 


talité dans  les  diverses  classe 
verses  proHessions;  —  JYeis 
possibilité  et  lafacHUédPi 
r Estrapade  de  Faris  les  et 
d'Yvette;  Paris,  1763,  in-4 
in-4*«Ces  mémoires^  qui  furent 
ces  publiques  annuelles  de  l'Ac 
ces,  Ihrent  fcvoraMemfnt  aco 
quigoMafortoepci^et»  et  qui  < 
tovvours  avec  pWsh',  dans  ces 
tifiques,  les  utiles  discours  de 
phûteurs  autres  mémoires  dai 
FAcad.  des  Sciences  de  I7â0 
Mi 

lachMaoBt,  Mémoêrm  «Mcrflf»  t. 
p.  is  :  L  m,  ^  lis,  t  IV,  ^.  111,  u 
—  MtêremnâêPtmon,  t7«,oetobn 
per  CrMUU«m  4ë  FoncAy,  dam  r 
dês  Seimcni  itm.  -  UiU.  UtLd*/ 

DApAmoBUX  (Antoine),  i 
dent,  et  comme  toi  habile  m 
à  Cessoux-le-Vleux,en  17S3y 
23  juhi  1799.  Appelé  à  Paru 
pour  perfectionner  ses  études,  d 
loin,  U  fit  en  peu  de  temps  de  i 
dans  les  sciences  exactes,  qu'à  1 
U  fut  chargé  de  l'enieignemcnl 
Dans  sa  séance  du  16  avril  179 
sur  le  rapport  de  Daunou, 
livressur  In  Ibodsqu'eUeavaiiT 
penser  et  encourager  les  savani 
Sou  nom,  le  trofaJème  sur  la  li 
le  rapporteur,  venait  après  ceui 
thélemyetdel'érudHBrunck.  L 
des  écoles  centrales,  il  fut  nomi 
physique  et  de  chimie  du  1 
clarté  avec  >  ^xk» 

généralabc  en 

des  Annui*c*  vu  u«»  vcm»»  à 
1791,  m-4*;  —  DUsertation 
d'élever  Peau  par  la  rotaiio 
corde  sansjln;  Amsterd»  178 
sertation  sur  les  globes  t  k 
1783, in-8*.  U  laissi 
1       On  a  ndiin 

P  é  douv 

uc  WB,  M6  asChlIuv 

iMuireuc,  «wawcs  dont  U  ne  c 
dût  séparer  Fétude.  imnre 
due,  et  n'a  jamais  b 

trouva  dans  ses  piui       œ  ■ 

I  d*  B  Ml 


JVIH.  MM, 


;dvaijus  (Alesis*Josept 
médailles  fran(ab,B6  à  Paris,  I 
ÉlèvedeM.Aiidrienotde  Cart 
sous  ces  deux  maîtres  de  181< 
les  nomureuscs  neBamcs  qu  u 
vers  salons,  et  qui  toutes  aed 
grande  élude  de  l'art,  cm  n» 
Louis  XYUi^-MÊTti 


DEPATOJS  >•  DEFUR 


éÊ  CMtti,  pov  la   0ÉMd 

i;—  (lMl)ile*éfefiieii# 
Ml  *  Mrli; -- (18S9)  MMlèle  et 

m  ém  fmim  AMrMi  d$  tmnf^ 
iikOBMlMl  à  Mt  tfiMe  «M 

i«ii  à  rio*  4»  BeMsAito. 

A.  SAnàf . 

Bhkomiiiepiitt. 
^  ai  à  WÈÊà.  dnt  rA«iMit,  It 
liii  — t  à  tMknm,  te  §  décaitt- 
«■»  MiM  ie  la  i^foloUoo,  il 
g  tTM  fto-fiéridert  de  radml- 
léÉ^HlHMiilde  Lol^Garoiiiiey 
i)M  |Mr  npréMBler  le  même 
%  fàmmÊÊét  légMIaUre.  H  ne 
pmÊA^mÊÊÊom,  élue  prit  âo- 
pfijfte  aMf«tfi.Pwléesl79ft 
^■^^  '"1, 1  s'oempa  eaoore  ipé- 

;  de  la  kHerie.  U  ftit 

I»|Im  léléide  Bonaparte 

ili>i—ilfii,et  obtintpoar 

nne  pbee  de  téna- 

antSU.  On  a  de  lui: 

I  praUque,  ou  itutruc- 

fiffdbéref;180e,  in-8*. 

•  «aiv.  et  portât,  des 


\  IJmhBi^ittê),  artiste  et  ]it- 
i  àBeimsJe  25  octobre  1761, 
1 1S33.  Après  avoir  pris  à  Pa- 
priatere  dn  célèbi«  paysagiste 
En  dans  Padministratioii,  et 
lia  latte  de  ses  jours  dans  les 
I  de  la  Seine.  11  ne  con- 
iWffr  les  arts,  et  prit  place 
\  leaplnsdistingoésdelaca- 
I  s  OfbÊkm  iur  la  destina- 
îde  donner  au  Muséum 
nent  des  artistes  et 
I  heaux-arts  en  France  ; 
1  ••  fkéorie  du  Paysage^  ou 
mr  les  blutés  de 
HnUer  et  sur  tes 
tfer  pour  réussir 
i;  Paria,  1818,  in-T;  ~ 
tf  ou  considéra- 
ta  reMAssoHce  des 
imx-kuUième  siècle. 

re  ims.  -  Qnérard. 

-HitAerf  Simon), 

efrMUiii,  né  à  Reims, 

ta Hoirffanriop,  au  mois 

pittsieors  on- 


▼ngeSy  dQAlfMl|MMlM  îMlWMlil.  Mft'êi 
lui  :  hn  JMifdMi  warf^nm  cbrrlfrft»  a«  f' 
eneib,  de.;  ReÉni»  mft,te-l»}  — «MMiv 
de$  l(làmfirmgÊ$,mrÊtmU,ék.iPmiÊ^  1790» 
3  toL  i»^;  1796,  S  mL,  afae  la  eoi4kw«tfiNi 
par  Hée  4e  £a  KoeWto)  18»,  8*  di^  1881, 
4tdd.,  par  Byrite;  1841,  «a.ddlL;  —  is  Mtâé 
ife  rjrifloire^  à  ficiift,  aie.,  eiBllHé  al  mil  an 
Joor  par  J.-f  .  Méa  de  U  IMMe  s  1891, 3  V8I. 
te4».  U  lÉaarfèndWoBdbillMiéa  t  IMId 
fier  rmilild  iê  fAiflairi  «f  te  rfyjgt  tfa 

CMtuM  al  flMMMma/  Balm,  1787*  Ost  appn^ 
dieea  été  aaBttnijM«É'«  1898  par  née  data 
Boebdhtal  glBéàqri»^  1897,1^^ 

rsfQ,  Mi  wrtBHtÊ  ustmrturÊm  ^  Lmsbém  tt  BommmhIi 
l4lX4IMr«tMint  mnCmvi. 

(/am-MMi),  frtit  al  bfelb- 
'  ,  Bé  à  GMes,  prèa  de  Gex, 
le  18  maia  I798^njil  d'ifeoid  ] 
rtiélork|Be  a  GbamMry,  pa 
aoeèie  de  Beiegr;  I  8if  awjaiKdlMl'éféfia  de 
Gap.  Ob  a  de  ki  leapaUieattoM  aniiMlni:  na 
de  MoiMi  AmOÊÊêt  é^équê  iê  Mêlh^,  de., 
sohrle  de  jNtef  fuii^kimus  Bavg,  1818^ 
ia-r;  —  F<a  tfa  saM  Artmê,  éwéfm  iê 
saietf:  Bons,  1880,  faH8*  (pawia  mmstàè- 
pie  des  fkmMes  eMtimmm)  ;  «-  JTiilaira 
Aa^iotogl^iiada  JiftHep,  aureeiiaildàrviaf  dàr 
saintseides  IHenkewreuM  wét  doit  caiHocte; 
Bourg,  183S,  2  Tol.  I11-8P.  Oea  troll  oatiagea 
renfénnenl  beaneoopde  aotai  .piddeaiee  inr 
l'histoire  du  dâpartoment  de  TAln  ;  —  JHiserta'' 
tion  sur  Pemplaeement  du  mwr  çue  César 
fit  construire  près  de  Genève  pour  s*opposer 
à  VinvasUm  des  Helvétiens;  1831,  in-8*;  — 
Essai  sur  les  mœurs  du  peuple  dans  le 
pays  de  Gex  ;  1 833,  in-8*  ;  —  Notice  sur  saint 
Lambert  et  saint  Roland^  abbés  de  Chezery  ; 
1834,  in-8*;  —  Notice  sur  M.  N,  Foumier, 
évéque  de  Montpellier:  1835,  in-8*;  —  JSlio- 
graphie  des  hommes  célèbres  du  département 
de  CAin  :  il  n'en  a  paru  que  2  toI.  in-8*,  im- 
primés à  Bourg,  en  1835  ;  —  De  la  Cathédrale 
de  Belley  et  de  sa  reconstruction;  1838, 
in-8*,  avec  une  planche  représentant  la  façade 
récemment  construite;  —  Notice  sur  Pierre 

Camus ,  évéque  de  Belley^  ele ;  in-8*;  — 

Vie  de  saint  Àmoud,  évéque  et  patron  du 
diocèse  de  Gap;  1845,  in-8*;  —  PrécU  hUto- 
rique  de  la  maison  de  sœur  Benoîte,  ber^ 
gère  de  Saint-Étienne  éPAvinçon;  Gap,  1851, 
in-8*;  —  Histoire  hagiologique  du  diocèse 
de  Gap;  imprimée  à  Gap,  1852,  in-8*. 

G.  DU  F. 
Journal  de  la  Librairie.  »  Doeum,  part. 
*DKPRi?r  (^iftorha,  l'ancien),  théologien 
allemand ,  né  à  Sisaegall,  en  LiTonie,  le  20  aoOt 
1652,  mort  le  2  décembre  1708.  B  étndia  à  Ros- 
tock,  Hetanstsedt  et  Leipcig,  derint  recteur  à 
Riga  en  1880,  et  bêentôt  aprèa  prédieateor  à 
lemsal.  Rappelé  en  ICOO  à  Riga,  il  y  1 


199  DEPKIN  —  DEPLAKCHES 

<U¥«^rscs  fondions  eccl^iastiques.  On  a  iln  lui  :     quatre  personnes,  Maiyunite 


De  Cognosekbilitate;  Kostock,  1074,  in-A*»;  — 
De  Mundo;  ibid.,  1675;  —  CottgeheiligU 
Evangelien-Andachten  ueber  das  ganze  Kir- 
chen-Jahr  in  hundert  Sonnetten  (Méditations 
évangéliques  pour  toute  Tannée  ecclésiastique, 
en  cent  sonnets);  Riga,  1681,  in-8''. 
GadebOiich.  Litjtaend.  BiU. 

nKPhkCit  (Guy- Marie),  écriTain  français, 
né  à  Roanne  (Loire),  le  20  juillet  1772,  mort 
dans  la  même  Tille,  le  16  juillet  1843.  Après 
avoir  été  quelque  temps  soldat  et  commerçant, 
il  se  livra  tout  entier  à  la  culture  des  lettres  et 
de  la  philosophie  rcli^euse.  Il  était  lié  avec 
Am|ièrc,  Ballanchc,  Dugas-Montbel  et  le  duc 
Matthieu  de  Montmorency.  La  vkacité  de  ses 
opinions  religieuses  et  monarcliiques  le  rendit 
très-hostile  à  ce.  qu'on  appelait  les  opinions  li- 
bérales. Il  Alt  en  correspondance  avt>c  Joseph 
de  Maistrp,  qui  lui  soumit  avant  Timpression 
Mm  fameux  livre  Du  Pape.  Deplacf  persuada  à 
l'auteur  d'adoucir  quelques  passages  du  livre,  et 
surveilla  Tédition,  qui  se  lit  à  Lyon.  Déplace 
pas«e  aussi  pour  avoir  contribué  à  la  rédaction 
des  Mémoires  sur  fa  guerre  de  la  Vendée  en 
181  :>,  par  le  général  Canuel ,  Paris,  1817,  in-8*', 
et  du  Pélrrinage  à  JèrnsalerHy  \at  le  P.  de 
Céramb,  Lyon,  3  vol.  in-S".  On  a  de  lui  :  Exa^ 
men  de  la  nouvelle  Cn tique  des  Martyrs,  in- 
sénr  dans  le  Journal  de  l'Empire;  Lyon, 
1810,  10-8**;  -  Observations  grammaticales 
sur  quelques  articles  du  Dictionnaire  du 
mauvais  [engage  corrigé;  Lyon,  1810,  in-12; 
—  De  la  Persécution  de  CÉglise  sous  Bona- 
parte; Lyon,  1814,  in-S";—  Apologie  des  Ca- 
tholiques qui  ont  refusé  de  prier  pour  Bo- 
naparte comme  empereur  des  Français; 
Lyon,  1814,  in-8**;  —  Messieurs  Fahvier  et 
Saineville  convaincus  d'être  ce  qu'ils  sont, 
par  P.  Boorlier,  maire  révoqué  de  Saint -An- 
déol;  Lyon,  1818,  in-8»;  —  Lettre  de  Jean 
Barbier,  impliqué  dans  la  conspiration  du 
S  juin  1817,  r»  .V.  Charrier  Saineville;  Lytm, 
1818,  in-S**.  Déplace  composa  encore  quelques 
autres  brochures  sous  le  voile  de  Tanonyinc. 
On  peut  en  voir  la  liste  dans  l'onvrige  df  Col- 
lombet  cité  en  source. 

F.-Z  r^illonbrt.  Ifotirt  tmr  fiuf -Marie  Deplaee  ^ 
tnirie  dr  .«^iif  Uttm  intditti  dêJ.  é»  Mai$trtf  I  jron, 
IU$.  lii-8«.  -  SalDte  -  Hruve.  Portrattt  Mtertures, 
vnl.  It. 

DKPLA.^CHBS   uu  DUPLA!CGHES  (  Jean  )  , 

poète  français,  né  h  Nouailk,  dans  le  Poitou,  vi- 
vait vers  la  fin  du  s«4zième  siècle.  Il  pri*nd  dans 
SOS  ouvrages  \e^  titn*s  de  sieur  de  Cliastelier  et 
de  la  Ba^tonnerie.  »  Le  premier  u<^iî:'\  dit  l'alibé 
Goujet,  que  Deplancbes  fit  de  la  poésii*  fut  pour 
ran)tHir,et,  suivant  le  mauvais  goût  de  «un  temps, 
il  ni'  >«'  contenta  pas  de  temlres sentiments,  il 
Si*  l.iissa  entraîner  au\  expressions  liaurieuses 
-1  â  re<  images  indéceates  doot  ses  contempo- 
rains ne  se  faisaient  pas  plus  de  scrupule  que 
hiî.  11  chanta  successivement  sa  passion  pour 


Isal 


rine,  et  Frandne.  Il  parait  que  les  dis 

surtout  eurent  une  grande  place  dai 

Il  les  rechercha  Tune  après  Tautre 

et  ce  ne  fut  pas  faute  de  soupirs , 

lions,  de  ténioignages  de  tendn^sse. 

tions  de  sincérité,  si  ses  voeux  n 

leur  eiïeL  La  première  moumt  je< 

regretta  avec  le  même  excès  qu'il  I 

Il  avait  soupiré  an  moins  trois  ai 

Isabelle  surprit  ensuite  son  alTecI 

semble  dire  qu'après  quatre  ans  t 

de  tiésirs,  elle  fnt  mariée  à  un  au 

qu'il  eut  pour  Catherine  et  Franc 

passager.  A  sa  passion  pour  Margt 

douleur  qne  sa  mort  lui  causa,  il  a 

qoante-quatre  sonnets ,  sans  comp 

chansons,  des  stances,  un  discours 

autres  petites  pièces,  il  n'y  a  que  vii 

nets  pour  Isabelle,  quelques  stancM 

son.  Catherine  n'eut  que  des  acroi 

ques  madrigaux ,  une  chanson  et  t 

et  Francine,  aussi  peu  avantageuseti 

n'obtint  que  quatre  sonnets ,  dn 

chanson.  i>  Après  avoir  ainsi  p*^ 

muses  profanes,  Dcplanches  emli 

clésiastii|ue,devint  prieur  de  Cou 

de  Sainte-Rarlegonde,  et  cultivani  i 

giouse,  ilprit  pour  devise:  Mortah 

Pour  faire  pénitence  sans  doute 

amoureux,  il  composa,  sous  le  titre  < 

une  suite  de  cent  trente-etHmestaBi 

femmes.  Voici,  selon  Govjet,  à  qm 

«  Se  trouvant  en  bonnr  compapiie  à 

chez  la  vicomtes^  de  Saint  -  Amand, 

la  conversation  s'égaya  au  sujet  de 

en  fit  réloge,  et  Depîanches  se  m 

phis  que  le  reste  de  la  oompnglie 

ntigyri<te.  L'excès  avec  leqad  H  les 

on  le  lui  témoigna;  il  répondit  qi 

dire  mille  fois  plus  de  mal  qui  n'e 

bien.  Et  pour  le  prouver  il  com|; 

sogyne ,  ou  stances  d'un  ennemi 

et  envoya  cet  écrit  à  la  vicointf 

Amaodf'le  là  mai  i:i86.  I^  dan 

pièce  comme  un  liommage  que  li 

poète  lui  faisait  :  efle  le  fit  invî 

voir,  et  lui  envoja  en  même  temka 

doré  et  un  cheval  pHooa.  Le  p 

dez-vous,  et  fut  bien  re^.  Onk 

mais  à  condition  que  l'anteur  ferai 

I  en  composant  un  PMlogyne.  Le 

!  mit,  lit  cinquante  stances  en  fcvear 

-  reçut  de  la  vicomtesse  en  quittant  ^ 
:  poicnard  don*  et  une  rme  île  di 
:  n'avons  point  le  Philogyne;  le  |i 

-  premlluî-mèmeqn'illejeUanfru. 
,  lit  dans  le  .Viso^yne  avait  déjà  éU 
I  Les  autres  poésies  de  Deplaoches 
I  (puvres  chrétiennes  H 

sonnets  sur  des  sujets  w&i 

i  des  psaum«*s  i,  6,  50,  dj,  hG.  ■  ? 


DKPLANCHES  —  DKPPING 


709 


eRoél  «t  difenesépitaphes.  Le  /?«- 

vomfùitiqun  de  Deplanches  fut 

pi  M  MTcu  Joacliim  Bernier  de  la 

un.  1611,  in- 12.  L'éditeur  a  né- 

Kf  des  détails  mv  la  vie  de 

aiiipu  Dtème  indiqué  la  date  de 

Gi^CiMtoCMtM/raïKaiM,  t.  XIV.  p.   n. 
liliitfr.  AtMtC/Uf M  tfii  /'oifou,  l.  III.  p.  se. 

IM  {Charles- François  y  baron), 

il,  M  à  Êdanm  (  Haute-Marne  ), 

'>/*,  mort  à  Saint- Dizier,  le  29  août 

^796)  de  r£coIe  de  Metz  en  qua- 

M         (lu  génie  ,  il  {tassa  à  Tannée 

h«i     ra  au  siège  de  Mantoue,  aux 

ii         le  ^  fie  Saint-George  s ,  ainsi 

»  «t       Piave  et  du  Tagliamento  ; 

■V  Mire  |Mi  de  de  Tarmée  d*Égypte, 

M     *  de  capitaine  le  33  septembre 

ir  m  France  après  la  capitulation 

.  il  loyé  à  rUe  de  Ca<l7and, 

uEiMwr  de  la  Légion  d'Honiu'ur 

Appelé  ;1806y  ou  qualité  d'oHi- 

e  auprès  de  Nai>uléon,  il  fut 

I     ipen»e  de&  ini|>ortants  services 

a  Aiisteriitz  et  à  léna,  promu 

'  m  BT^Ie  de  cbof  de  bataillon.  Le 

%  d«u\  missions  iinpor- 

H  »  reuip«?r!'iir  des  Fran- 

r  iMiuu  de  l'empire  (  15  août 

I  son  cabinet,  et  h  le  diar{;er 

détaillé  sur  les  embouchures 

et  de  l'Elbe,  ainsi  que  sur 

|ue  de  la  Baltique  à  la 

■M  «u  K>  ade  di*  colonel  (  7  octobre 

ifftMrna  m  Russie,  et  tout  attaché 

ab«n"t  d<*  l'eiiipen-ur,  il  :i*>si.sta 

moksA  fX  di>  Moacou,  ainsi  qu  a 

1  Moskuwa.  Oflicier  dt^  la  Légion 

12/ janvier  iHl.i  ,,  il  rovut  le  corn- 

ie  au  .1'  corp"^  de  la  grande 

,    ri   prit  un«>   i>art  activt>  au\ 

n  et  de  lUnt^en  ;  général  de 

ft  IHli,  il  fut  chargé  de  la  di- 

■  Paris     11  août  ;,  et  il  con- 

MNià  le  titre  d'inspecteur  per- 

I IS2G.  Nomme  lieutenant  gêné- 

il  paA<«a  dans  la  f  section 

jorg<*Deral  le  19  août  18  «2, 

itf  France  en  18i6. 

A.  S  -  T. 

c  —  ftiitei  d*  la  Légion  d'I/nn- 
igmel.  i»i».  piirc  wts 

irgei  -  Bernard  )^  célèbre  éni- 

e  illefiiao<le,  né  à  Munster, 

à  Paris,  à  j-eptemhre  18j3. 

I8u3,  en  coinjiagnie  d'un 

rnnique  but  de  visiter 

VII  eririibi»*n    de  rr»4iijrceR 

à  quii:on>i.:t^    airn.iit  [las- 

na  If  projet  de  s'y  éta- 

9cr  en  1H*»7.  P'aN>rd,  il 


se  livra  à  la  carrière  de  l'enseignement  ;  c't'st  là 
qu'il  eut  occasion  de  s'apercevoir  de  ce  qui  man* 
quait  à  la  plupart  des  livres  destinés  à  la  jeu- 
nesse, et  il  écrivit  pour  elle  un  livre  0(1  il  a 
déposé  le  fhilt  de  ses  nombreuses  lectures, 
les  Soirées  d* Hiver ,  qui  obtinrent  beaucoup  de 
succès;  on  les  traduisit  dans  la  plupart  des 
langues  de  l'Europe.  Les  Merveilles  de  la  Aa- 
ture  en  France  Âirent  composées  dans  le  même 
but.  L'étude  de  la  géographie  était  &  cette  épo- 
que peu  cultivée  ;  un  savant,  étranger  à  la  France 
comme  Depping,  et  qui  s'était,  comme  lui,  fixé 
à  Paris  pour  faire  son  chemin  dans  les  lettres, 
Malte-Brun,  voulant  propager  le  goût  de  cette 
science imi>ortante,  fonda  les  Annales  des  Voya^ 
yeSy  dont  Depping  fut  un  des  collalwrateurs  les 
plus  actifs.  En  même  temps  il  travaillait  au 
Magasin  encyclopédique  de  Millin,  et  com- 
posait plusieurs  ouvrages  de  géographie  et  des 
récits  de  voyages,  entre  antres  celui  de  Paris  à 
Munich.  C'est  dans  cette  dernière  ville  qu'il  avait 
fait  connaissance  avec  le  roi  de  Bavière,  qui  le 
chargea  d'acquisitions  d'objets  d'art  pour  les 
collections  de  Munich  et  pour  celle  du  comte  de 
Rcchberg,  éditeur  de  l'ouvrage  Sur  la  Russie 
(  I8.'i9,  in-fol.)»  dont  Depping  a  rédigé  le  texte. 
M.  Solvyns,  ({ui  avait  aussi  (entrepris  une  publi- 
cation de  luxe.  Les  Hindous  (4  vol.  in-fol.  ),  le 
chargea  d'un  travail  de  ce  genre.  Mais  toutes 
ces  publications  n'étaient  que  le  prélude  d'autres, 
plus  imi)ortantes.En  même  temps  qu'il  collaborait 
à  une  foule  de  recueils  littéraires  de  la  France 
et  de  l'Allemagne  ainsi  qu'à  plusieurs  journaux 
politiques  {Le  Temps,  Les  Annales  de  Vienne, 
La  Gaz.  d'Augsbourg^  de  Cologne ,  etc.  ),  il  se 
livrait  à  de  sérieuses  études  d'histoire,  d'ar- 
chéologie et  de  linguistique ,  consacrant  une 
partie  de  ses  nuits  à  un  travail  opiniâtre.  La 
connaissiince  qu'il  a\ait  faite  à  Paris  de  deux 
célèbres  |)oëtes  du  Danemark,  Baggesen  et  Oeh- 
lenschlîeger,  lui  donna  ren\ie  de  s'initiera  la 
littérature  scauflinave,  et  il  possédait  à  fond  les 
lan^îuesdu  Nord  lorsqu'on  1820  l'Institut  mit  au 
concours  la  qne««tion  des  Expéditions  mari- 
times des  Mormands  en  France  nu  dixième 
siècle.  Depping  se  mit  à  l'œuvre;  il  a  lui-même 
raconté  dans  ses  Soux^enirs  avec  quelle  ardeur 
et  qnel<iinoiiril  traita  ce  sujet  difficile;  le  prix 
lui  tilt  <lécemé.  «  Jamais,  dit  M.  Manrv  dans  sii 
notice,  jamais  succès  ne  fut  plus  loyaletm  nt  con- 
quisjnniais  la  brigue  et  lafaveurne  deniriiièivnt 
plus  étrangères  à  un  concours  académitpic. 
I/auteiir  du  mémoire  couronné,  qui  u'a>ait  guère 
été  encore  ({u'un  traducteur  ou  un  compilateur 
intelligent ,  s'annonçait  c/>mme  un  érudit  s<''rieux 
et  nn  investigateur  infatigable.  »  Ce  mémoire,  im- 
primé en  1H2C,  et  retouché  par  l'auteur  en  18»'i, 
traduit  sur-lt>-champ  en  danois  et  en  su<^ois,  lui 
procura  l'amitié  de  l)aunou,run  des  juges  du  ron- 
cwurs  ,  qui  l'engagea  à  se  mettre  sur  les  nmgs 
|M)Mr  l'Institut,  Cep«'ndant,  malgré  le  succès  des 
yi'iwnnd^,  qui  furent  sui^is  <fe  V Histoire  du 


708 


DEPPWG 


Commercé  entre  le  Levant  et  VEurope^  éple- 
ment  coaram^l  828)^  Us  Juifs  au  mofen-é^, 
mentHmiiée  très-hoiiorableiiieBt  (1829),l'atitnir, 
doué  d'une  modestie  rare  dans  Botre8Îèeie,Tifaiit 
éloigné  de  tout  ce  qui  sentait  rintrigne,  ne  pot  y 
panrenir,  et  se  vit  préférer  des  eononrreati  dont 
les  titres  étaient  moins  nombreux  que  les  sient. 
«  Dans  cette  dreonstance»  disent  avec  raison  les 
auteurs  de  La  France  littéraire^  le  ph»  à  plain- 
dre ne  nous  paraît  pat  celui  qu*on  a  dédaigaé.  » 
Toutefois,  le  laborieux  éerlTain,  Tooé  dès 
lors  aux  sdenœs  bistoriqaes,  ne  se  découragea 
point  n  donna  une  suite  aax  Normands,  en 
composant  riTisloire  de  la  Normandie.  Ayant 
eu  occasion  d'étudier  la  littéiatuie  espagaole 
pour  une  Histoire  d'Espagne,  qui  ne  HÔt  mal- 
beoreusement  pat  acberée,  à  cause  des  rigueurs 
de  la  censure  impériale,  il  édita  un  Romancero^ 
qui  fut  réimprimé  à  Londres;  un  petit  lirre  Sur 
Us  Mœurs  des  différents  Peuples  (dans  VBncf- 
clopédie  portative  )  obtint  le  rare  bonneur  d'être 
traduit  en  arabe  (  Le  Caire,  in-4'*),  ce  qui  n'em- 
pêchait pas  Depping  de  fournir  de  nombreux 
articlesàdespublieationstellesquela  Biographie 
universelle  des  frères  Michand,  VEncffclopédie 
des  Gens  du  Monde,  VArt  devérifier  les  dates, 
le  DictU^nnatre  géographique  de  Killian ,  etc. 
Membre  de  la  Société  des  Antiquaires  de  France 
etde  U  Société  PbilolerJinique,  dont  il  a  enrichi 
les  Mémoires  de  curieuses  et  sayantes  notices , 
il  fut  nommé  en  1848  docteur  en  phfloaophie  de 
la  faculté  de  Munster,  qui  était  Hère  de  le  comp- 
ter au  nombre  de  ses  enfonts.  Depping  édita, 
dans  la  Collection  des  Documents  inédits, 
le  Livre  des  Métiers  d*Ét.  BoOeau,  quTI  a 
fait  précéder  d'une  excellente  dissertation  sur  le 
commerce  des  Parisiensan  treizième  siècle.  De- 
puis dottie  ans  il  avait  entrepris,  pour  la  même 
colleetion,  un  laste  ourrage  sur  l'administration 
de  Louis  XIY,  qui  devait  présenter  ce  règne  sous 
un  jour  nouveau;  il  avait  compulsé  pour  cela 
toutes  les  pièces  manuscrites  conservées  aux  Dé- 
pôts de  la  guerre  et  de  la  marine,  aux  Archives 
et  à  U  Bibliothèque  impériale;  fl  commençait  le 
quatrième  et  dernier  volume  quand  la  mort  l'a 
frappé. 

Void  les  titres  de  ses  ouvrages  historiques  : 
Histoire  générale  de  C Espagne,  depuis  les 
temps  les  plus  reculés  jusqu'à  la  fin  du 
dix-huUième  siècle ;^uu,  I81t,3  vol.in-8*; 
trad.  en  italien  par  Beocatini  (Uvonree,  in-8*); 
—  MUtoire  des  Expéditions  marUimes  des 
Normands  et  de  leur  établissement  en  France 
au  dixième  siècUilTédSL,  Paris,  1844,  in-8*. 
n  y  en  a  nne  traduction  danoise  par  Peterson 
(Copwh^M,  1844)et  nne  soédoiae  par  A.-B. 
Collin(SlocUwlm,  1818);  —  Les  Juifs  dans  le 
moyen  dge^  essai  historique  sur  leur  état 
civil,  commercial  et  littéraire  ;  Paris ,  J.-R., 
1834,  in-r  (traduction  àDcasande,  à  Stottgard, 
1884  );  —  Histoire  du  Commerce  entre  le  Le- 
vant «f  r Europe,  defuit  les  croisades  jusqu'à 


la  fondation  des  colonies  d' 
Imp.  roy.,  1880 ,  2  vol.  In- 
la  Norwumdie  sous  le  règ 
le  Conquérant  et  de  ses  su 
la  conquête  de  rAngleten 
nion  de  la  Normandie  au  re 
(1088-1104);  Rooen,  183&, 
Règlements  sur  les  Arts  ei 
au  treizième  siècle,  et  conn 
lAere  des  Métiers  d'Etienne 
pour  la  première  fois  en  eni 
et  urne  introduction  ;  Paris, 
trodndion,  qui  est  une  disse 
sor  llndttstrie  de  Paris  au 
été  tirée  àpart;  —  Geschicht 
Mûnsterer  und  Coetner  it 
Frankreich  gegem  HoUand 
tanta  de  Mtknster  et  de  Colog» 
contre  la  Hollande  ),  1871-18: 
in-8*;  tradutten  boOandaia  | 
Amheim,  1841;  —  Corre 
nistrative  sous  le  règne  di 
le  caèinet  du  roi,  les  secrt 
chancelier  de  France,eic.  ( 
de  la  Collection  des  Docu 
r Histoire  de  France  )  ;  Pari 
53,  fai^«. 

Parmi  sea  ouvrages  de 
graphie  on  ranaïqne  :  Vojff^i 
châtel  en  Suisse,  fait  de 
1811;  Paris,  1813,in-ll;  — 
dans  un  vogage  de  Paris 
1814,  in-8*  ;  —  La  Suisse,  t 
bleau  historique ,  pittoreu 
cantons  helvàiques,  l*édit 
in*8*,  avec  pi.  ;  trad.  en  alk 
in-18;  —  La  Grèce,  descrii 
que  de  la  Uvadie,  de  la 
1813, 4  vol.  fai-18;trad.enaiie 
collection  Mimiatur-GemMU 
de  la  Jeunesse;  Paris,  1*  édît 
in-ll  ;  —  Aperçu  historique 
Coutumes  des  Nations;  ibid. 
VEncgclopédie  portative  âe 
—  L'Angleterre,  descriptioi 
pographique;  1*  édit ,  ibid., 
pi.  ;  trad.  en  allemand  par 
vol.  fai-ti;  —  Les  Soirées  c 
tiens  d'un  père  aivec  ses  ef^ 
les  mœurs  et  Findustrie  i 
de  la  terre;  3tédK.,ftéd., 
trad.  en  angM  dans  la  Jm 
Uailea,  Londres»  te-11;  en 
Icas,  Crsfold,183l»te-t8; 
ooni,  sons  le  titre  de  :  Tuiw 
1838,  8  vol.  iB-ll;ot 
et  en  Belgique;  —  Ifernn 
Nature  en  FruMce,  ou  a 
qu'elle  offre  de  curieux  et 
le  rapport  de  Fhietoire  m 
Pvis  Didier»  1848,  hi-Tii 

OnvraflBadtMlIntwc  : 


DEPFING  -  DEEBT 


ton  Jki- 

mit  wu  iradUkm  du 

t  iiknulaiif  oM^kh 

Wf  II   I  I     I  ei  ^ramçaU'rù- 

'      ia»,te-r(liréeàpellt 

l^rit  ptr  ttifBr;  IrfMidnt» 

pùfmiiin»  dé 

I  id^  «A  IM  BOlM  4t  Al- 

(U17,  te-13)mil  4lé 

.ILDeniiiigatrt. 

r,  ele.  n  a  ang- 
1  VBUMn  de 
I  (Itll,  S  f<ol.  in-r), 
ii  nniMrf  dt$    Voffag€$  àt  La 

mm  (1«>  iii4èL);iaratodo 
||»4i  «Mrile;  Arfi  BM  iBtrodiwCiQft 
Ittiriigto  diHord)  daM  TITifr.  ite 
H  Ai  UovMl;  éiilé  etamotédaM 
da  Batt^  DftderoC,  JCa 

yjrallaf  m^èmruHUê  Trmmms 


(Ân-JYétfëric),  médedn  afle- 
■M  la  seconde  partie  du 
By  OBortdaDS  la  même  Tille,  le 
7.  n  cotra  dans  Tordre  des  Jésuites, 
t  cinq  an<:  à  Erfurt  et  à  Wurtz- 
mite  de  son  ordre  dans  celui 
n  abandonna  ces  derniers  pour 
le,  qu*il  étudia  à  Erfurt. 
de  pratique,  il  obtint  en 
I  Tille  la  chaire  d'anatomie,  de 
dhfanie,  détenue  vacante  par  la 
I  a  de  loi  soixante-cinq  disserta  • 
il  Toir  la  liste  dans  la  Biogra- 


%iJmm)f  joriaconsolte  français, 

^1660,  mort  le  4  mars  1029.  H 

ï  d'oriipne  écossaise;  son 

I  il  pelBer  en  la  prévôté  royale 

'    étodié  à  l'université  de 

at  ao  parlement  de  Dijon, 

iat  la  charge  de  procorear 

I  te  comptas.  Profondément 

k  lois  etsortootde  la  000- 

MWK  beore  de  ses  fonc- 

IjMI  Aa,  Quoiqu'il  eAt  eu  onze 

i  éteint  aujourd'hui. 

I  restés  manuscrits, 

du  duché  de  Bonr- 

ntaires/aifs  svr 


fMÉa  da  ai  MfViy  cnl  AitMnlIi 
ir  toi  iolM  da  priilif  BaM»» 


i  cillln  :  LttCeufwmê  dmdmkéâê 
ftmi  1717,  l»4». 


aéàMomobin,iitH!ifiar 
l77l»BortdaMla  alM  fOo.lasSjmte 
IHO.  teadoki  xH/Mêdumakim.  ca- 
médtioiciaqiilaiilaiTWi;  FHriivlMi,itt-a% 
—  VMmtnmHîmar  dé'  «ortayat,  iiMëdto  ai 
traiiiel0ic(«Tm;ïteia,  ltlS»M-r  ;--ClD|Ntb 
in^édii  oïdaq  idn;  Fuii,  ttl3»  IfrT;  — 
ifanH  MWêlBMtttmiédÊtm  twit  artiiil  m 
▼en;  Xaoliyii,  ttli,ia-ri  —  Ote  «Mr  la 
rdf (TWif liTiial  rfff  la  f falift  dTJftari  JFj  Mai 
taobiB,  lilt,  faHI*}  —  U  PnÊKtmt  mgh 
poié.taMSmmmudiédLA 


monral  fwa  1341;  aoi  bobi  TMtaMa  aal  Ahua- 
Fatah-AM,  maiaioafriMl-pèiapoftettidiAda 
DeraUm  ca  Al-DarUBi.Oinno  aitaialiat^fl  a 


aÉ9^a.  —  T.  xuf. 


des  oJaeaaXydiipoittOQaitdiafpiirtaa.  La  bi- 
bliothèque de  l*E8corial  poaaèda  on  mamiaerit 
de  cet  ouvrage  orné  de  peinture».  Comme  mo- 
raliste, Derahim;a  écrit  un  traité  De  la  Supério- 
rité de  Vâme  iur  les  agUaiions  des  sens, 

A.  B. 
Hadjt-Kbalfa ,  DéeouverU  dê$  pmtéet   touchant  let 
livres  et  leâ  genres,  •  Michel  Catlri,  Bibltotheea  Ara- 
bieO'Uispsna  Kseurialêntis. 

DBAAND  (François  ),  Voyez  DaRBAim. 

DKUBY  (Jacques  Starlet,  comte  db),  homme 
d'État  anglais,  né  en  1596,  mort  le  15  octobre 
1651.  Après  avoir  oombatto  pendant  plusieurs 
années  pour  la  caose  da  Charles  1*',  fl  se  retira 
dans  rile  de  Man,  et  s'y  maintint  jusqu'en  1650. 
Appelé  en  Ecosse  par  Charles  n,fl  se  fit  jour  avec 
500  cavaliers  àtraveri  3,000  hommes,  com- 
mandés par  le  colonel  Lilbome.  Fait  prisonnier 
après  la  bataille  de  Woroeater,  il  fut  décapité 
à  Bolton.  Sa  veuve,  Charlotte  de  La  TrémouillR, 
se  réfugia  dans  Tfle  de  Man  avec  une  petite  gar- 
nison, et  8*y  défendit  vigoorensement.  EUeftat  en 
Angleterre  la  dernière  personne  qui  se  soumit 
aux  républicains. 

n  urne,  Hlstorf  of  EnçUuid  wnâer  the  homsê  9f  Stuart. 

l  DBEBT  (  Edward'GeoJfrojf^wJith  STARLai, 
comteuE),  homme  d'État  andais,  né  le  29  mars 
1799.  Après  avoir  étudié  à  Etonetà  Cambridge, 
il  vint  siéger  à  la  chambre  des  communes  sous  lo 
nom  de  lard  Stanleif,  comme  représentant 
de  Stockbridgo  et  plus  tard  de  Windsor,  de 

23 


707 


DERBT  —  DERCYLLIDAS 


Preston  et  da  comté  de  Lancastre.  11  ne  m  fit 
coonattre  comine  orateur  qu*à  partir  de  1824  ;  il 
défeadit  alors  avec  talent  et  habileté  U  ooaa- 
titatioo  de  la  haute  Église  d'Angleterre  con- 
tre mie  motion  de  Hnme.  Il  visita  cnsoite 
les  États-Unis,  et  à  son  retour,  en  18)5,  il 
épousa  une  fille  de  lord  Skebnersdale.  Décidé 
dès  lors  à  se  mêler  aux  albires  do  |iays,  il  com- 
mença par  rétode  des  matières  coloniales,  et 
pour  se  mettre  au  coorant  des  lois  qui  régis- 
sent cette  partie  do  service  pabKe,  il  accepta 
un  assez  mince  emploi  dans  l'administration  des 
colonies.  Il  procéda  de  même  pour  arriver  à  la 
connaissance  des  alTaires  d'Irlande  :  il  snivU 
dans  ce  pays  en  qualité  de  secrétaire  le  marqon 
d'Anglesey,  vice-roi,  et  s'acquit  dans  ces  fonc- 
tions les  sympathies  du  parti  national  irlandais. 
En  1830  il  fut  appelé  par  le  mhiistère  Grey  à  la 
secrétairerie  de  llriande  et  au  conseil  privé. 
Qooiqu^fl  se  fût  attiré  par  la  vigueur  qu'il  dé- 
ploya dans  l'exercice  de  ses  fonctions  le  ressoi- 
timeot  d'un  parti  d'abord  Umt  disposé  pour  lui, 
il  ne  laissa  pas  d'améliorer  en  Irlande  llnstitu- 
tion  du  jury  et  l'instniction  publique,  en  même 
temps  qu'il  donnait  aux  ressources  matérielles 
du  pays  un  développement  qu'elles  n'avaient  pas 
^core  eu  et  qu'il  en  faisait  disparaître  les 
loges  orangistes.  L'exécution  du  bill  de  réforme 
qu'il  avait  soutenu  en  1831  contre  Robert  Ped 
lui  permit  de  pi»céder  à  l'abolition  des  dîmes  ir- 
landaises. Au  mois  de  mars  de  la  même  année, 
il  remplaça  lord  Glenelg  au  département  des 
colonies;  il  fut  chargé, à  raison  de  ces  fonctions, 
de  présenter  au  parlement,  dans  la  session  de 
1833,  et  de  défendre  devant  la  chambre  des 
lonis  la  mesure  tendant  à  Pabolition  de  l'es- 
clavage. Bientôt  fl  cessa  de  suivre  ses  collègues 
dans  leur  politique  réformiste;  le  parti  pris  par 
la  majorité  du  cabinet  dont  il  était  membre  de 
laisser  au  parlement  la  décision  au  s^jet  des  pro- 
priétés de  l'Église  d'Irlande  ledétefmhia  à  donner 
sa  démission  (1834),  en  même  temps  que  sir 
James  Graliam,  le  comte  Ripon  et  le  duc  de 
Richmond.  Il  refusa  en  novembre  de  la  même 
année  1834,  époque  de  la  retraite  du  cabinet 
whig,  de  faire  partie  du  ministère  tory  ;  mais 
an  mois  d'avril  183&.  lors  da  retenir  dos  whifi 
aux  aflaires,  à  la  suite  de  l'adoption  de  la  clauês 
drapproprtiuum  par  la  chambre  des  comaMi 
set,  mesure  qni  avait  pour  conséquence  la  vio- 
totioa  do  priodpe  de  l'intégrité  des  proprMés 
prolestanles  en  Irlande,  le  conte  de  Deity  en- 
tra défiiritlfCBMiit  dMis  les  ranas  des  totim 


Amsi  s'explique  son  oppositioB  an 
Bfelbmirae,  dont  U  coatriboa  à  ancaer  la  chute 
aoroobrf'BOÉt  1841.0  fit  partie  alors,  comme  se- 
crMaire  d'État  pour  les  cohioias,  du  cabinet  Pmà^ 
et  défendn  avec  habUelé  les  mesnras  preacntéca 
par  ce  ministre.  Cependant^  il  se  prononça 
contre  la  snppretëoa  da  droit  d'entrée  sor  les 
e<réalas,at<«  1844  emUrp U  dimlMtion  de  h 


taxe  sur  le  socre,  et  l'on  sait 
voulait  au  contraire  la  liberté  «NUi 
il  amena  à  la  fin  lo  t     imbe.  An 
dot-tt  se  démettre  àc 
crise  mfaiistérielle  oe  w 

IleombattHavecéM  yUMisMr 
durant  la  session  «..vanteyla  i 
mesures  qui  avaient  amené  n  ret 
net  Devenu  membre  de  la  chamli 
le  titre  de  comte  de  Derby»  pari) 
père»  il  ysootint  la  canse  dca  proi 
et  attaqua  en  général  la  poUtiqne 
alliés  les  whigi.  11  fit  surtewt  nu 
de  leur  coodolte  via-à-vis  de  1*4 
ainsi  qu'an  mois  da  juin  18S0 
avait  déterminé  an  sniietdelaqn 
eût  amené  la  chute  da  nriniatèi 
contraire  de  la  chambre  dM  ce 
avait  balancé  le  résultat.  r« 
février  1861,  à  la  suite  de 
de  composer  à  son  è 
noncer  à  celte  missiuii,  parce  «|u  j 

■  pas  un  seul  homme  poUtiqiie  in 
a  entrer  dans  un  cafainat  pretectii] 

[  seul  témoigoe  de  la  popularité  des< 

:  tible  des  idées  de  sir  Robert  Peel. 
whigs,  revenus  aux  aflaires,  s'é 
oomte  de  Derby  put  enfin,  au  m 
1862,  constituer  un  cabinet  dans 
poUtiqoe;  mats  ce  fut  une  vaine  t 
politique  sans  édio  dans  le  pays 
la  dissolution  du  ministère  et  <ies 
lui  donnèrent  dans  la  chambre  d 
une  mi\|orité  hostile,  il  vit  rei 
tion  d'indemnité  poor  l'agrk       n 
pertes  que  lui  avait  fait  rprao 
des  droits  protecteurs  sor  les  cér 

;  tira  de  nouveau,  en  décembre  18 
à  un  ministère  de  coalition,  coi 
Aberdeen,    Russell ,  Pabnerstus 

-  downe. 

AmmmaL  Bêgiitêr.  -  Ijcsw.  .#Iiii.  Ai 
;  DRBBT  (Edu      r-Henrf ,  lord 
aîné  du  pré  né  le  2t  jaiik 

bute  au  pa  1860.  et 

l'Inde  en  ISoi.  u  -s 

département  des  .      rt» 
de  la  COI         lion  on  kw^ 

avait  la  p     I       ».        ■  uc  loi 
ffesiOMren  o/  tm        f-iméèmt  l 
.  dres,  1849. 

iT.  FoyesF 

LOI  (êitmmf,  I 

I ,  né  en  lêM*  wot%  te  19 
I  1841,  H 


Ona  del 
ittiMi  Grmmwmiicm  GrMCjr  to  U 
tXf  onvrafe  qnl  a  été  ionveat 
.MM.C0C. 

I^Éiynalianc 


l  WÊ^mèmt  i 


DfiketLLIDAS  - 

il  «m  400  afttil  J\*c,  Eo^cjyé  sur 
lit  4U  prlnl€iiip«  de  411,  pour  exciter 

Ï»^|ità  it1fljiurg«>rcoatre  Albènes, 
A'enijiir^f  d'Abydûâ  et  de  Lamp- 
(lemléro  tUh  M  presque  immé- 
,J«|vHii«  fm  îc«  Hhémem ,  sous  let 
■  ^^'  »  &i  399,  Di^rt.yùidas  lllit 
pffalmhron  dans  le  Oom- 
\  wà^yé^  k  protéger  lèl 
(ifM  contre  re*  teètee.  Dès  ioD  ar- 
■TmQla^çp  d«  lajakwsîe  qai  régmK 
■b«te  fi  TtBJ^h4»rQe  pour  dhrlier 
lll  ATiit  A  combattre,  «t  ayant  fiiit 
leîe  le  dêraîir,  il  marctia  i^ur  l*£oBe 
^  piT  Mutrotbaie.  11  ataM  une 
rofitrp  ce  Mtïape,  farté  mie 
^t  môigifr  ttne  puni  don  nml- 
^  était  harmoAte  (\'tSbjàoê 
de  L^rsaiwtre,  0an*  rÉolle,  Il 
1 1«  liuJt  Jours ,  i!t  ^'empara  des 
,  ?f#  ïoo^nt  pas  sitrtltarger  le» 
:  dans  leur  piya,  n 
t  entr«ljnt  son  armée 

^  ^ ,      de39H,  il    qnitfil 

ft  i«!  rendit  ^   Lamp  saque,  oè 

ipirtîit<«  yinreat  te  l^ffidter 

Ib  AdflSiik  de  tes  troupes,  et 

foU  était  continué  dans  son 

Àpfifeiiaiit  d^  mêmes  oem- 

SI  Cfecs  de  la  Ctterâooèse  de 

:  mrajé  une  Émbmsade  à  Sparte 

^  aH«^  coûtre  tes  bifbarei^  votBins, 

c  eoDdum  une  trtfe  atec  Phar- 

4-s  Kurope,    et    Ht  élever  on 

r^mt^gef  la  péninsule  A  &on  retour 

a&Ait%;ea   Atamé*'»  dont  quelque» 

avaient  pris  poMeAsîon,  et  il 

nlfTi*  nop  Tf{;oureu<^^  défense. 

ïnMral  «partîate  avait  été  cii  guerre 

sml;  Tnai^  »"û  397,  &ur  la  de- 

,  d  par  Tordre  '^^^  ('iihores , 

Ëi  Cêîv*,  où  C4>nimanilaft  Tissa- 

c  catrapcâ  réyoïrenl  leurs  Toroes  ; 

:  V  àutff ,  AU  Heu  d  en  vrnir  à  on 

Le»  Spartiateâ  demandaient 

tGTWt  d'Asie ,  leiï  Pr'rsesde- 

des  troupes  lacédéirio- 

Rai  rial  ifn  Asie  prendre 

t  CB  ctiEf  des  Spartiates,  et  dès 

lllt  reléfDÀ  sur  le  «eeond  plan. 

1    dî^parmlt  tout  à  Tait  ite  l'his- 

i  ilBlt  brutal  et  rapsce ,  ce  qui 

nm  de  Setfthe  et  de  Sl- 

»,  Il  aimait  peu  à  servir 

1 0  pr#linit  te*  j^nerres  en  Asie, 

t  par  kn  hiirrill rations  auxquelles 

l»Sl^«  n.  «  niiUnjur,  l^fcurçui,  il. 

écTivain    pMleeephique, 
n  avwft  éertt  na  voln 


DSatQUELlîYllE  né 

:wh^  a»  lapMto«m^4ft  FMml 
ire  sor  le  fittéa;  AMaidl  «I» 


ni.hM 


den  Kfies  iiM  f  eira  Jàifti  i 
Faarldaib  HiJtrtitota  (AMw.ai.  I 
in,  ni. 

*  DBBCTLU»»,  sealptenr  p«64  PNm  net? 
tionaede  Wdeai 
àAMMdMileBjaidlMiei 

«•ucf  lAUi^  morlaiveQ».«ifattpraliiM»f 
OMit  Ten  300  «nu  i.-C.  tan  kt  tttm.H  1m 
Angmwla  detiiiivniiM  aotnata  «la  loi  f  'Apta* 
Xci(é(SarAfi9oa):-^1nAixA  (Sur  l*ttalle};-. 
AhnXmé  (Sur  ràoUe);  ^  Kt(mk  (FoodaQflM 
dtsatUlet);  -»  tooipmi (probahtoiat  anr  hMl 
lUiteB  nialivia  «K  Satym)  ^- Hspi 'OpAr  (tar 
les  MoDtasBM);—  ntpl  AiO«M  (Sur  ka  Piem^. 
Melnek*  fa  identlié,  probalikBMKt  àlort»  «vie 
rantenr  de  la  comédie  dea  Néetei. 

Watoreq»,  PmrêiL  pitre,  t1,M;l»i/«afili,  i,  Mb 

t»,  la.  -  auieiiéei  ni.  -  aMNa»  a'ajMaadrir«  jtn»- 

mata.  -  MelBeià»  ommr^aWem^^eanm  #VnlM- 

nuR.^  C  Mance,  afiiMrisoivai  ommv^km  j 

c  IV,  M6. 

MMCTLirS  M  MUCffLLCS  (< 

AipmiXXec),  oratayr  atliéoleB,  vivatt  vera  3a0 
avant  J.-C.  H  Ait  avee  EaddM  et  DémaethèM 
on  dea  dix  ambaRsadenra  envoyée  vera  PliUlppè 
pour  traiter  de  la  puK  en  347.  L'anaée  fuivantei 
les  mêmes  ambaaaadenra  le  rendiroil  à  laeoor 
de  Maoédoine  pour  lea  ratiiealiQM  du  traité. 
Uerqrlim  fienn  encore  dans  l'Smftaïaaile  eah 
voyéeàPUKppe  lorsc^uH  marchait  aur  les  Hier- 
inopyles.  Derèyhis  l'oraleur  est  peut-être  le 
même  que  celui  dont  Phitarque  parle  comme 
d'un  général  dans  sa  Vie  de  Phodon. 

Démosthene,  De  falta I.eçat.-  Eschlne,  D^/alsa  Lsçat. 
—  C.  Nepos,  Phoc.y  t.  —  Oroyfteo,  Getch.  der  JVocV» 
Alex. 

DEBKQUKLBTNE  (  BaUfiazoT  -  Antoine ) , 

énidit  français,  né  à  Dijon,  le  27  juin  16C3,  mort 

le  27  février  1734.  Il  était  conseiller  aux  reqoèteb 

au  parlement  de  Dijon.  On  a  de  lui  une  Letirt 

au  P,  Lempereur  Jésuite  f  sur  le  Dyptiqtiedé 

M.  de  La  Mare,  dans  les  Mémoires  de  Trévoux 

de  1721,  p.  1673.  II  laissa  en  manuscrit  les  on* 

vrages  suivants  :  Éclaircissements  sur  lès 

endroits  les  plus    obscurs  de  F  Écriture 

Sainte;  —  Apollodore  traduit  en  français, 

avec  des  remarques;  traduction  française  du 

traité  du  cardinal  Bona  intitulé  :  ManU" 

ductio  in  œ/tim;— et  âe$  Méditations  latines, 

I  attribuées  par  qnelqoes-nns  à  saint  Augustin, 

I  et  par  d'autres  à  saint  Bernard.  Dcrequeleyne 

I  possédait  une  riche  bibHotbèqne  et   une  b^lla 

I  collection  de  médailles. 

Papillon,  BM  des  Âuteurt  de  Bourçoçnê, 

I  DBiiBQrBLBTiVB  {Cloude  ),  littérateur  fhm- 
çaîs,  né  à  Dijon,  le  28  décembre  1655,  mort  an 
mois  de  mars  1734.  Il  était  curéd'Esborrcs,  prèa 
de  Saint-Jean-de-Losne.  D  composa  un  asseï 
grand  nombre  d'ouvrages  poétiques;  on  n'a  im- 
primé que  le  suivant  :  Concert  des  dieux  pour 
le  mariaçe  de  8.  A.  M.  M.  têdue  de  fjor- 

23. 


DEREQUELEYNE  •-  DERHAM 


711 

raine,  etc;  Dijon,  in-S*',  sans  date.  On  aejicon^ 
(l(ï  Ilerequdeyne  :  Exercices  de  Piété,  tirés 
des  ouvrages  de  saint  François  de  Sales, 
pour  tes  pensioh noires  de  son  ordre  de  ta 
Visitation  de  Sainte-Marie ;lÂion,  lC9'i,in-12, 
et  1717,  ibii]. 

Papillon,  Bibl.  des  jéuteurt  de  Bourgogne. 

*DKRESKR  (Àntoine-Thaddee),  théologien 
allemand,  né  le  11  mars  1757,  mort  le  16  juin 
1827.  Il  entra  encore  enfant  chez  les  Carmes  ob- 
servantins,  sous  le  nom  de  Thaddée  de  Stiklamo. 
i^n  1783  il  alla  professer  à  Bonn  rherméoeutique 
t'I  la  littérature  orientale,  et  en  1791  il  fut  nmnmé 
^icaire  épiscofial  et  professeur  de  théologie  à 
Strasbourg.  En  1797  il  y  fut  appelé  à  professer 
la  théologie  à  Heidelberg;  plus  tani,  en  1807, 
il  devint  pasteur  à  Fribourg,  et  en  1810  il 
alla  remplir  les  mêmes  fonctions  à  Carlsruhe. 
A  partir  de  1811  il  professa  pendant  trois  an- 
nées la  théologie  au  lycée,  et  fut  régent  au  s«^  ! 
ininain»  de  Lttceme  ;  mais  les  controverses  dans  , 
lesquelles  il  fut  entraîné  réloignèrent  tle  (u*s 
fonctions.  Après  avuir  passe  quelque  teiiifis 
dans  la  vie  privée,  il  fut  nommé  en  18lfi  conseil- 
ler ecclésiastique  et  professeur  de  philosophie 
et  de  tliéologie  à  Breslau.  Ses  ouvrages  eurent 
un  certain  reteutissemeut.  On  a  de  lui  :  5en- 
diingS'Geschichte  Jesu  { Histoire  de  la  mis- 
sion de  Jésus  );  1789;  —  Deutsche  lirevier/ur 
Sfiftsdumen,  Ktastcr/rauen  und  çute  Chris-  ] 
ten  (  Bréviaire  allemand  des  dames  de  cliapi-  ; 
trc,  femmes  cluttrèes  et  chrétiens  lulèles); 
Augsbourg,  1792,  4  vul.;—  KathotiMKis  Ge-  ' 
t>etbuch  (Rituel  catholique);  Heilbronn,  iSOH;  | 
—  Grosses  Bibtischr^  Erfmuuntjshucft  au/ai  le 
Tagr  des  Kirchenjahrs  (Onrntl  Livre  «t'Illilifi- 
cation  pour  tous  les  jours  île  raiinre  eoilesias- 
tique);  Heilbronn,  1810,  4  vol.  in-^". 

Conrtrsationt  l^nc**n. 

DRSHAM  {Guttlanme  ),  philosoplie  et  théolo- 
gien anglais ,  né  à  Stou^htmi,  pn*»  de  Wurces- 
ter,  en  1657,  mort  à  l'pminster,  en  1733.  Il 
Ciimmeiiça  ses  études  ù  Blockley,  dans  son  pa)s 
natal ,  et  les  aclieva  au  collège  de  La  Trinité  à 
Oxford.  Il  entra  dans  les  ordres  en  168] ,  fut 
nommé  Tannée  suivante  vicaire  de  Wargrave , 
dans  le  comté  de  lterks,et  en  16S9  rerteur  dTp- 
minster,  dans  le  omnte  d'Kssex.  Consacrant  une 
grande  |nrtie  de  son  temps  à  l'étude  des  mathé- 
matiques et»  des  8cienr4ïs  naturelles ,  il  ilerint 
membre  de  la  S<M:iéte  royale ,  et  enrichit  les 
Transactions  philosophiques  de  trenle-chiq  mé- 
moires, qui  roulent  pn*sf|ue  tous  sur  îles  Mijets 
HTienlitiques.  Il  prouva,  entre  autres,  que  le 
t)rutt  pulsatif  qu*oa  entend  si  souvent  dans  les 
vieilles  lioiseriea,  et  qu'un  désigne  vulffûrement 
sous  le  nom  à* horloge  de  ta  mort,  est  produit 
par  des  larves  dinsectes.  Plusieurs  uavraRes 
.^ientiliquet  qu'il  publia  lui  acquirent  tant  «le  re- 
|ulati<m  que  l'université  d*0\fonl  lui  envoya  en 
l7:io  undipMme  de  docteur,  en  le  dispensant  des 
formalités  d'usage.    l)<*|Hii«   1716  il  avait  été 


713 


nommé  diapelain  du  prince  de  Galles  et  cha- 
noine de  Windsor.  On  a  de  lui  :  The  art^/leiai 
clock-nuiker,  a  treatise  o/waieh  amdctock, 
worli  shewing  to  the  meanest  capacitif  tke 
art  of  calculatinç  numbers  to  ait  sorts  of 
movements;  the  wag  to  atter  etock-worà;  to 
make  chimes,  and  set  tkem  to  tnusKoi  no- 
tes;  and  to  cateutate  and  correct  the  wiotions 
qfpenduiums  :  c'est  on  ouvrage  de  la  jeanessc 
deilerham;  la  troisièine  édition  est  de  Londres, 
1714,  in-12;  la  quatrième,  ibid.,  1734^  in-4";  il 
a  été  tradnit  en  Cimaçais,  Paris,  1731,  in-12;  ^ 
Phgsko-Theotogy,  or  a  demonstratioM  ofthe 
being  and  attribufes  of  God,  fnm  Mis  wwks 
on  the  création;  Londres,  1713,  in-S*  :  cet  on- 
vrage,  qui  eut  trois  éditions  dans  U  piemiètc 
année  de  sa  publication ,  a  été  traduit  en  fran- 
çais par  Bellanger,  Paris,  1726,  in*8*;  ibid.« 
1729,  in-8";  et  iwir  Êlie  Bertrand ,  Paris,  1760, 
in^**;  Strasbourg,  1769,  în-B";  en  hollandais, 
par  Abraliam  van  Loon,  Leyde,  1726,  ia-4'';  en 
allemand,  llamliourg,  173u,  in-8";  Urvsdr, 
17Ci,  in-8*;  en  suédois ,  Stockholm,  1736,  in-fl*; 
en  danois ,  Copenhague,  1769,  in-4*;  *  Astro- 
Theologg,  or  a  démonstration  e/ike  èeinf  and 
attributes  oj  a  God  fromasurveg  e/iàeàta- 
rem;  Londres,  1714,  in-8«  ;  traduit  es aHoMnd, 
Hambourg,  1728^0-8**;  Ibid.,  1732, in-«*;Ud., 
1765,  in-h*;  en  français,  Rotteidain,  1730,  Int": 
CCS  fleiix  ouvrages  sont  composés  de  aaiie  wr- 
mons,  que  Dertiam  prononça  en  1711  cC  1712, 
lor.<iqu'il  fut  appelé  à  faire  les  discuors  cnnnni 
sous  le  nom  de  Fondation  de  Bogte,  «  On  ne 
peut  guère,  dit  la  Biographie  merficaie,  les 
Gonsitlerer  que  comme  des  compilations  ;  mris 
l'auteur  a  toujours  puisé  aux  lionnes  aonms,  M 
avec  beaucoup  de  discemenMiit.  On  s*aperîat 
même  fort  souvent  qu'il  avait  obsené  avec  at- 
tention la  natun*,  et  de  temps  en 
couvre  des  ol)S«Tvations  qui  lui  i 
telle  est  entre  autres  ladtrouverte  des  si^ 
et  septième  satellites  de  Satunie.  ! 
prouver  l'existence ,  la  puissance  r»  m  a 
de  Dieu  par  la  contemplation  da 
la  nature  >;  —  Christo-Theologg ,  or  ■ 
monstration  of  the  divine  autkoriig 
Christian  religion  ;  Londres,  1730,  in-fc-. 
bam  a  encore  ajouté  des  noies  ans  onv 
d'ËJéaiar  Albinus  sur  les  oîSMOii  et  lei 
d'Angleterre,  et  revu  les  ifisce/loaM 
Londres,  1 726,  3  vol.  in-IT.  Il  a  pol  c 
sis  mtthodica  Arium  et  Ptseiutm  œ  mam 
Jean  Ray  ;  Lowlres,  1 713,  in-8*  ;  ~  i 
cal  Uiters  àetween  the  tate  I 
aiuf  %ererat  qf  hts  im  tus  < 
natives  and  fore       r«;i  i, 

~   The  Philosopm^ut  HXffcrêm 
sercations  qf  Hobert  MÊooke;  Li  i< 


Btblintheea  tMt.,  ifrU  ITSS.  f .  ttS.  - 
rml  61091  apkiemt  IHciwmmrf. 

DiniiAM  (Saninel),  médecin 


:il  DERHAM  - 

lCM,<taos  le  oomt^  de  GlooMter,  mort  \o.  2G  août  i 
|«I9.  U  fit  Mft  études  à  Oiford,  et  fut  reçu  doc-  I 
k«  m  médfoiie  en  1M7.  Od  a  de  lui  :  iiy-  < 
inkpa  pkàioMopMea ,  or  an  account  of 
llwmtçUm  Watert  in  Warwickihire;  Oxford, 
lus,  »-8". 


■teic  (Giiie$)^  historien  (huiçais,  né  à 
$ailC«NiloiBb(  arrondissement  de  Saint-Malo'), 
<■»  U  première  partie  du  fliv-huitième  siècle, 
«••1 1  JcTS#>y,  pendant  IVmisration,  vers  1790. 
k 'Uii  diicteur  en  tbeoloipc,  prieur  de  Notn*- 
Vkm*  du  ctiAteau  royaJ  fie  Fougères  et  vicaire 
nrral  «la  dioeèse  de  Dol.  On  a  de  lui  :  HU- 
'•i'^ eeciêsiastique  de  Bretagne;  Paris,  1777- 
i'^^ôTol.  in-t2. 1  Cette  histoire, dit  Miorcec  de 
krMancC,  fisC  précieuse  pour  la  province.  Klle 
•!*  rtriie  avec  feu,  la  marche  en  est  rapide  ;  elle 
«Mriiae,  naloré  l'emphase  oratoire  qui  s'y  fait 
*rt<|ueiSoM  trop  sentir.  On  reproche  à  Tauteur, 
4v^  r«ioo,  d'avoir  vonln  expliquer  par  une 
lUGQ^  qu'O  n'cnteiidait  pas  tous  les  noms  de 
•m\  et  tAUs  les  noms  de  saints ,  de  princes  et 
("'•Aqpi^^  des  quatrième,  dnqoième  et  sixième 
vrt«k.  Quel  abus  à  eet  égard  n'a-t-on  pas  fait 
^  wért  fauipie  bretonne .'  Un  étymolo((iàte  brc- 
im  a  a-t-il  pas  prétendu  traduire  l'hébreu  et 
««u»  Ir»  lanffoes  par  la  sienne,  et  y  retrouver 
M  nnsmr*  de  toutes  les  nations  ?  A  1  en  croire , 
aâHB  partait  le  bas-breton,  et  le  Paradis  terre;;- 
brMat  a  Qoimper-Corentin.  »  Sans  chercher 
^^'a  «lud  point  cette  dernière  obstirvation  s*ap- 
Jkitr  a  tVric,  U  buRît  dt*  dire  que  m  m  Histoire 
«r^«idjf»7ur,  riiallieureiis(*iii(>ntiniicii<>vée,  of- 
*»«Br.ir»-  4iij.iiiririiui  de  l'intérêt  et  |H'iit  Hro 
^Mi^  âTei"  fruit. 

^f"    t'Kerijnri.  yoi%re  tur  les  Êerivdint  et  let 

\\u    E  inntird  \  th»'ol(»;]nt'n  ant^lais.  i\6 

^  rtwwW  «If  K<*nt,  dans  la  prnnièrc  moitii' 

<■  »tiirfii«-  *ie«-l.-,  m«»rt  «*n  lirfi.  Il  fut  élev(* 

*cn^**  d'i  Christ  a  Cambridge,  et  devint  pn»- 

:r  '\.\n<  cet  ftabli^vrncnt  en  IJGH.  11  fut  suo 

"îï.'T*t  rwtPiir  de  Pluckl«'>\  dans  h»  diocrse 

■«j*vt#r(.  r  li.-iiw>lain  du  duc  de  Norfolk  et 

ttir^  dr  Chard^toke  dans  la  cathédrale 

Kr\   II  se  lit  un*?  «rande  réputition  par 

■^«r.  «on  f'\*yf\\k*'TU'o  ft  sa  \igueur  dans  la 

'.  On  .1  d#-  lui  :  .1  Spnnng  refit  rai  nt 

vBv|/ariiA  untruths;  i;)6s,  in-i' •  «'rrit 

aaL'-  !•■  |»api>tr  Maniins;  -  -  Lecture  nr 

QH  H^.n  •/  part  «'/  ttn'  lift  h  chiipter 

ifHtflf  f-,  thf  //W;ref/?s;Londn's,  i:).si. 


.  di»  Di'rinu  ont  «^t»'  nHin'il'.is 


f*  Wl\  Ht J» 

îi9j.  in-*»'.  Sij  rorn'>piMnl mn»  hmt 
i^  «-■  trouve  dans  les»  Ànu files  di' 

T  Al^*'rf'Frnnt'niK,  Uinn  .  pn'i.d 
ar  a  Cl.iir\.i:i\-I«'«-Van'lir.  •  .Iiir-i  ,  !.• 
T  i:v.,  inorl  l.-  :.  '  janxi'T  r-.'l»..  «Mirti 
4u   repriitnit    ■lv>    t::jvd»'.    liinr  lises 


.  I 


DERIVAUX  714 

(1789),  il  passa  (  2  septembre)  dans  la  garde  na- 
tionale soldée  de  Paris,  qu'il  quitta  (  2  janYier 
1793}  pour  entrer  brigadier  dans  la  gendarme- 
rie. Le  courage  qu'il  déploya  aux  armées  de  la 
Moselle  et  dn  nord,  où  il  se  distingua  prindpa- 
lement  aux  aflaires  d*Arlebec  et  à  la  prise  de 
Menin,  lui  valut  (  15  février  1795)  le  |^e  de 
lieutenant  au  1*'  bataillon  de  Sa6ne-et-Loire, 
puis  celui  d'adjudant-major  (29  juin  suivant). 
Étant  passé  aux  armées  d'Italie  et  d'Egypte ,  il 
fut  promu  au  grade  de  chef  de  brigade  comman- 
dant les  guides  de  Tarmêe  d'Orient  le  18  février 
1800.  Frappé  de  dix-sept  blessures  à  la  bataille 
d'Héliopolis,  Dériot,  auquel  Tétatde  sa  santé  ne 
|)ermettait  pas  de  rester  en  Egypte,  revint  en 
France,  et  le  premier  consul  lui  confia  (21  jan- 
vier 1802)  la  place  d'adjudant  supérieur  du 
palais  du  gouvernement,  l'éleva  (  30  décembre 
1803)  au  grade  de  colonel  titulaire  de  la  23*  demi- 
brigade  d'infanterie,  et  le  nomma (30  novembre 
1804  ),  sous-gouverneur  du  palais  de  Fontaine- 
bleau, [)uis  de  celui  de  Versailles.  Deriot  fit  les 
campagnes  de  1805-1806  à  la  grande  armée  et  en 
Dahnatie  ;  mais  ses  nombreuses  blessures  ne  lui 
permettant  |»as  de  soutenir  les  fatigues  de  la 
guerre,  il  fut  mis  6  la  retraite  le  9  mars  1806. 
Le  repos  ayant  rétabli  sa  santé ,  il  fut  relevé  de 
sa  position  de  retraite,  et  n*çut  (20  janvier  1808) 
le  grade  de  ctief  d'état-major  de  la  garde  im|)é- 
riale,  avec  laquelle  il  fit  la  ciimpagne  d'Espagne, 
sous  les  onires  du  général  Lepic.  Général  de 
brigade  dans  la  garde  impériale  (C  aoAt  1811) , 
chargé  de  l'instniction  des  dé|)ôts  de  ce  corps, 
puis  général  de  division  (2i  décembre  1812),  il 
fut  attaché  à  la  personnt^  de  Napoléon  1" ,  en 
(lualitê  de  chambellan,  le  \i>  décembre  18i:>.  Mis 
en  retraite  à  la  llestaiirati(»n»  il  reprit  pendant 
les  cent  jours  son  service  dans  la  jîanle  iiniMTiale, 
se  dislinuua  dans  la  campajine  de  France ,  et 
fut  definitiveriient  mis  à  la  retraite,  par  ordon- 
nance du  9  septembre  181,).  Le  nom  de  ce  gé- 
néral est  gravé  sur  l'arc  de  triomphe  de  l'Étoile. 

A.  S.. ..y. 

Archives  de  la  guerre.  -  f'irtoires  des  Français, 
f.  V,  —  Fastes  de  la  légion  d'Honneur.  —  Moniteur, 
iOS4,  p.  m. 

«iiERiTAUX  (Le  baron  Achille),  général 
français ,  né  à  Senones  (  Vosges  ),  le  'n  mars 
177f»,  mort  à  Nancy,  le  r»  septembre  1843.  Il  as- 
sista au  siège  de  Mayence,  et  après  la  prise  de 
cette  ville  il  fut  dirigé  sur  la  Vend<*e,  ou  il  s'il- 
lustra par  un  trait  d'humanité  qui  iiu>rite  dVtre. 
r.-jpïH>rté  :  une  femme  vendéenne,  «pii  avait  \n 
f)érir  son  mari  à  ses  cAtés,  atteinte  elle-même 
par  une  balle ,  expirait  tenant  dans  ses  bras  un 
enfant,  qui  poussait  des  cris  déchirants;  émn  de 
pitié  à  la  vuf*  de  re  !»(M*ctacle.  heri^aiix.  ne  con- 
sultant que  son  cfi'ur,  se  pnrifMte  en  avant,  et 
arrache  a  une  mort  cerl.iine  le  petit  orfibeliri , 
dont  il  voulut  se  cliarger.  et  aurpiel  il  prodi^iua 
depuis  tous  les    soins  d'un  père  i\).  Nonuné 

1.  su'n  ij  r.  «.iJunlioD,  une  l'ircc  qui  rappelle  ce  fait 


7ir>  DEaiVAUX 

scu^-lieutenaDt  en  récompense  de  m  belle  oon  - 
iluite,  Derivaax  prit  part  à  toutes  les  guerres  de 
Tannée  de  Rhin  et  Moselle,  fit  partie  de  l'armée 
d*Hel\etic,  se  distingua  dans  les  campagnes  de 
Van  \ii  et  de  Tan  nu  (1799  et  1800),  et  parvint 
:ui  grade  de  capitaine.  Fait  prisonnier  en  Polo- 
gne (1807),  il  recouvra  sa  lit)erté  après  six  mois 
de  captivité.  Tut  envoyé  en  t^pagne,  oii  sa  bra- 
voure en  maintes  occasions  lui  valut  snccessive- 
niont  les  grades  de  chef  d*escadron  et  d*adjudant 
général  (colonel).  II  l\it  ensuite  attaché  à  Tétat- 
TMjOT  de  la  cavalerie  du  corps  d'observation  d'I- 
talie. Mis  à  la  demi-solde  après  les  évenciuents 
de  181 0,  Derivaux  se  retira  à  Commercy,  et  de- 
vint maire  de  cette  nllo  jus<|uVn  1819,  épo(|ue  h 
laquelle  il  Ait  appelé  au  commandement  des  dra- 
gons du  Calvados.  En  1821  le  roi  lui  conféra  le 
titre  de  twron ,  et  après  !a  nivolution  de  Juillet 
Louis- Phi  lippe  le  nomma  maréchal  de  camp,  et 
lui  confia  le  commandoinent  du  département  de 
TAIlier.  Eji  1840  Derivaux  fixa  sa  résidence  à 
Nancy,  oii  il  mourut.  Cii.  H. 

J.  NÔllrt-F.ib«rt,  La  îjnrraine  militair*. 

DEBJAVI.XR.  Voy.  Drkzwi^e. 
DKRLiMti  {Cfiristiau-God^rot),  littérateur 
A  poète  allemand ,  natif  dllolmstiedt ,  vivait 
dauH  la  seconde  m«)iti«*  du  dix-huitième  siècle. 
On  a  de  lui  :  ?inchnhmunijen  ri  fier  Die  h  ter 
i  Imitations  de  nobles  Toctesi;  lA'ipzii;,  17j3- 
17.">7,  in-8";  —  Scfihffen  zum  Vergnûgen 
/Ouvrages  récréatifs  ;  ibid.,  1757,  in-8":  — 
pi-tt'jrammti  tir  darix  /iathrrsfnflietisibiis  ; 
IlaIlHM>taHlt,  17j:i, in-V  ;  —  Dissfrfnliones  sur 
dert  si:jet<»  d Vru'Iilion  ;  celle  n-lalive  a  lla\innn, 
éviVjiie  d'{|ailH.TNtiedt,  intitulée  i'tunmrntifriu.s 
rie  J/i-nnone  episr.,  etc.;  IlelinstiCvH,  17 17,  con- 
ti"nt  une  notice  sur  la  hîliliothèque  fondée  dans 
cette  ville  .lu  n«'UvièMit'  siècle  par  ce  pn-lat. 

\'l*'liinj,'Mip;ilriiieiil  a  Jm'h'T.  .Hlg^ninu  t  tirirhrtrn- 

/.'Xl«*./W. 

DKRLlxci  (Jean  -  Théophile}^  théologien 
allemand,  né  à  Aschersieben,  le  14  février  1697, 
mort  le  'il  juillet  1771.  Il  visita  une  grande  par- 
tie de  rAlIemasiie,  fut  mini.*<tre  et  in^pi'cteur  du 
;!Mnnas<;  à  Halhe^^taeflt.  S»'s  principaux  ou\ra;ses 
S4»iit  :  f)fCo»xurfufliuv  pro/intu'ndtani4fmnla 
npud rrteres;  llaili',  17»0,  iii-i";  -  he  Scrris 
littvrntis  ;  îNd.  :  l'autrur  entendait  par  U  les 
enclaves  »tigmati<^'s  par  un  fer  chaud  ;  —  De 
More  i n tu  en 'li  sdti m of  >  re* us t ixs t mo  ;  ibid . 

\i|<'||jritf,  Mi:i(>h-iiii-i:i  I  J  •  'i  -  .  ///';.  f.elrh  -l.^rvwn. 

UKRVOi).  l/iy.  i'oNNim    Hottir.ckiy  . 

*  DER.xts  I .  ..  ,  fn  itlirrn'iticien  français,  vi- 
vait dans  la  sixondi*  inoiii«*  du  dix-huiiiêine 
siècle.  On  a  de  lui  :  Tnntt'  tle%  changes  étran- 
gers ^  contenant  le  fMW  nu  Ifi  valeur  intrin- 
s^ue  de  Vern  de  soixante  sols  de  France 
rein  tipr  ment  aux  mon  noir  s  de  change  des 
principales  ni  les  de  V  Europe,  depuis  7.1  U- 

•  'lé  Jouée  lAHfftrT.p*  au  (î? nni*' :  as*  prlllr  «tatnrtte 
••a  brunie  Ir  ra^tpf  li<'  ^«■■«^iieiil  :  rWc  f «t  aa]A«r4'lMl 
Irèa-rar^.  L<H»«-I*titlip'»r  fit  avait  «n^  «iir  «ati  |kiir*i'i  A* 
•ri'.  v«  .1  HfiiHlT 


-  DRRODOll  716 

vres  U  marc  d'ar§eni  «loMioytf  Jmqità 
M>  /ivres;  inciusivementê  (lie)  Vespikeatlmk 
des  arbitrages,  aveeieurs  caUuUpomrUmUi 
les  places;  Paris,  17M,  in-4*;  —  Pariiés 
réciproques  de  la  Uvre  nuwséram  oh  et 
compte,  instituée  par  Vempereur  Ckartewta' 
gne,  proportionnellement  à  VoMgmentaikm 
du  prix  du  mare  d'argent  arrivée  de§miM 
son  règne  fusqu*à  celui  de  Louis  XV;  ibid., 
1744. 
Jnnmal  de»  Sarants,  ITU. 

*iiRR.\rssox  c  PkiUppe  j,  juriaouRMlte 
français,  vivait  dans  la  seconde  inoitié  rin  dix- 
septième  siècle.  On  a  de  lui  :  Traité  de  la  sub- 
rogation de  veux  qui  succèdeni  au  Itms  ti 
place  des  créanciers,  oà  sont  traitées  les  ques- 
tionx  ardues  et  d\ffciUs  de  cette  mahère  ; 
Paris,  1G86,  avec  des  annolitîoRS  par  Koarerof  ; 
~  Traité  des  Propres  réels  et  conventiomuA^ 
où  sont  traitées  tes  questions  noiabUs  du 
droit  français;  t714,  iii-4%  3*  éditiaR;  • 
Traité  de  la  Communauté  des  Biens;  ^  TfaUé 
du  Douaire  et  de  la  garde  noble  ou  bom^ 
gfoisr. 

Journal  des  SarantM,  ITOI. 

DERODOX  (  David  ),  théokigpefi  protoilaal«C 
philosophe  français,  m* à  Die,  tlans  le  DtapHaé, 
vers  IGOO,  (*t  ini)rt  à  (ienève,  en  1664.  H  pffoimi 
la  philosophie  a  Orange,  à  Mines  et  à  Genève,  ob 
il  fut  obligé  de  w  n^tirer,  en  1 6C3.  PvtifiaR  dicidÉ 
des  fonnes  «le  la  philosophie  scolastiqne*  iadiRMl 
d'aiUeurs  vt* r.^  Ws  opinions  de  dasseadi,  il  te  dé- 
clara nintre  le  système  tle  Descarte.«,  qui  tmuvR 
cepemiant  un  ;'.s<.f/  grand  noinbn»  de  di<(cipiei 
fiarmi  les  tht*ologien<»  protestants  du  di\-np- 
tièine  Méric.   Il  eut  même  sur  quelques  [ 
du  cartésianisme  do»  di>cu«Moas  9a»n 
ave<-  ipielques-uns  de  i;i*!«  dernier*,  entre  i 
sur  l'idée  de  la  conservation  des 
dt'rc*  Cf)mme  une  création  continuelle,  avec  J 
}Um,  qu*  fut  plus  tard  pmfessenr  de  | 
à  racailèiiiie  protestante  de  i^laurcM.   0  a 
lai<s«>  1.1  réfiutation  d*un  très-babîle  diilfrlicwR 
Cette  re|nitation  était  inème  «i  bien  établie  de 
son  temps  i|u'un  jour  le  pri*&i«lent  d*nne  IhèM, 
dan<  une  acail-roie  dont  on  n*a  {ns  oonMTiv  la 
nom,  se  trouvant  pouMe  à  bout  par  ua 
nkeiitateur  inconnu,  Tapostroplia  de  ces       »  .= 
Tu  rx  Dinhoîus  nut  Derodon  .'  C*é 
DeriMlon.  I^  controverse  avec  l'Écli^ic- 
lui  offrit  une  facile  occasion  tle  lairett       m-^ 
h^ts  en  ce  genre  ;  il  en  profita  pow  «oin 
les  points  controversés  ua  assci  graRd  Ro 
d'ouvrages.   I^  réimpression  d'un  de 
vres  intitulé  :  Le  Tombeau  de  la 
bannir  du  royaume,  en  1663.  Il  se  i 
Genève,  ou  il  mourut  bientôt  .  \m  m 

rodon  :  Quatre  ratsons  ptmr 
doit  quitter  la  H,  P.  R.  :  Pari«,  n 
Senebier  ne  parle  pas  de  œ  livre, 
bien  n*étre  pas  de  Derndon;  mab  ia  ■ 
•t'im  .«iitrf.  tntîtniè  :  Qnnfr^  rttisttmm  «m  r« 


DËRODON  - 
tfr  Vmdtarisiief  du  purgatoire,  du  pé- 
fh^imel  et  de  la  prédestination  ^  sans 
ictt,  laeiv  in-S* ,  OQTrage  que  iM  France 
uantt  Mippose  être  une  réimpressiun  du 
IfMt  ;  —  DL%puiatio  de  supposito  in  qtta 
ma  kaetenus  inaudita  de  Kestorko  fan- 
orthodaxo  et  de  Cyrillo  Alexandrino 
ne  episeopis  tphesi  in  synodum  coac- 
mçunm  hjtreticis  demomtrantur^   ut 
TipturxSacrx  ir\failtibUitas  asseratur; 
ort    Orange  •,  1645»  in-8".  Ce  livre,  fort 
tbtido\o,  fut  k>rAlé  en  1658,  par  arrftt  du 
de  Toaloune;  —  Le  Tombeau  de  la 
;  y       T«^,  16  j4,  in-8"  :  cet  ouvrage,  plu- 
t'jc!»   ii*imprinié  et  traduit    en  anglais, 
«,  liiTJ,  iii-8  ',ct  en  allemand  par  Hubricb, 
1689,  in-8°,  et  1698,  in-8%  fut  brûlé  par 
du  bourreau,  le  6  mars  1663.  L*auteiir 
ni  et  le  libraire  condamné  à  mille  livres 
de,  a  la  perte  de  son  privilège  et  à  dix 
fatinnissement  ;  —  Dispute  de  I^Eucha- 
Geneve,  163à,  in-12  de  468  pages,  avec 
lie  10  pages  adri»ssée  aux  pasteurs  et 
.  qe  rii^Uise  de  Paris ,  et  une  table  de 
;  —  hnpute  de  la  }tcsst',ou  discottrs 
t  paroles  :  Ceci  eut  mon  corps; Genève, 
»-l2  de  218  pages;  —  Ixi  Lumière  de  la 
I  opposée  ans  ténèbres  de  l'impiété; 
',  ie47p  iii-12  'le  â76  pages.  Ce  volume  se 
«  de  deui  traites,  dont  io  premier  a  ét*^ 
a  part ,  sous  ce  titre  :  V Athéisme 
I,  traitv  démontrant  par  raisons 
cJ  qu'il  y  n  un  Dieu  ;  Orange,  16 '>9, 
jl  pat;^<,  et  a  été  traduit  en  allemand , 
I      ,  17  JJ,  in- 12  ;—  De  Existrntia  Dei; 
ivoi,  m-i  .  ('V'%t  prob;iblement  une  trad. 
le  L.Vhtisme   cunvnincu;     -    Ijygka 
ta;  C**ne*  i*.  I  tvy*,  in- »  '  ;  et  sous  cet  autre 
PkilftS'iphi't    (Ontructn;   (ien.,    1(>81, 
c'est  i^  de^i'liippeinent  de  la  tjogica  res- 
meîaphu^Mifi  ;  Oranjse,  ltt:)9,  in-s';  — 
Wm    r^filis    •/#'   nnte    rrnli;    Mmes, 
f-  ;  —  Oispiitatio  de  bbertate  et  ato- 
I,  lOft**,  in-.H".  Ce  volume  renferme 
,  l'un  d»»  I  >'.*  |iaces  sur  la  liberté,  et 
«c    *»  «ur  les  atomes;  on  le»»  trouve  sé- 
"w         iraîion  de  Onev»»;  ruais  c'est  la 
«  «ier  un  nouveau  frontispice;   — 
m  Phi/i>soj,hi.{  ;f;rn.,  1663,  in-H"; 
r;>ansnoin«lelii'u  »•!  sans  date,  in-4'*:  I 
«•»••  su\  ;itt.ii|ueH  d«*  Jean  Bon;  — 
wBo      rr  t'A'ifrnff.qiP  judiciaire  ;  Ge- 
l  ;       l.'i  Imonsfanfs;  (ienève, 
.  v««  diffen-nts  écrits  de   Derodon 
.  apr^  *a  m» ni  ^ni^  ce  titre  :  Dav. 
vperaomni't;  Genève.  1664  et  1669, 
^  >«pretiiipr  \olumH  contient  ses  trai- 
phii-  et  le   -i^Toii.l  ceux  de  theo- 
Mich»'l  Nicolas.  i 

—  «!■-•    '.;  •i-i7»j«-    #r   rrit.      ■  SrnrblT,    | 

>C«*r.     —II.  '.-m  tu. //!»/  /|^//j /'Ai/o     ' 

— Itffer.t  ll.p  :«5i>'.  --  M*I  Usa;.  /.//  France  I 


DÉROZIERS  718 

DBRoi  {Bernard'h'rasme),  général  bava- 
rois, né  à  Manhelm,  le  11  décmbre  1743,  mort 
en  1812.  Entré  trèt-jeune  au  service  militaire, 
il  obtint  un  avancement  rapide.  En  1792  il  était 
major  général  de  l'année  bavai-4i;ie,  qui  Je  e«ii- 
cort  aveclei  Autrichiens  et  les  Pru^biens  de. ait 
envaliir  la  France.  Sous  Tempire ,  ioraqui^  ta  ita- 
vière  se  fut  alliée  à  la  France,  il  commanda 
avec  distinction  un  corps  d  année  i)avarois  qui 
fut  placé  tour  à  tour  tous  les  onlres  supérieurs 
des  marédiaux  Bemadotte,  Lefebvre  etGouvion- 
Saint-Cyr.  Blessé  mortellement  à  la  bataille  de 
Potolsk,  le  18  août  1812,  il  ne  survécut  que  dnq 
jours  à  sa  blessure. 

Ilabbc.  Roliijnlin,  rtc,  /tiographiti  univ.  et  portative 

des  Cvntemporatns» 

*  DEROUiE  (  Charles  ),  chimiste  et  mécanicien 
fi-ançais,  né  à  Paris,  en  1780,  mort  en  1846.  Il 
dirii;eait  avec  un  de  ses  frères  la  pharmade  Ca- 
det-Derosne,  etût  avec  lui,  en  1806,  des  recher- 
ches sur  l'esprit  pyro-acétique  que  fournit  la  dis- 
tillation de  Tacétate  de  cui\  re.  En  1H08  il  réussit 
à  blandiir  le  sucre  brut  par  divers  procédés, 
entre  autres  par  l'alcool  à  33''.  En  181 1 ,  mo<U- 
tiant  les  découvertes  d'Achard  et  d'HermstaxIt , 
il  parvint  à  reth^r  quatre  (>our  cent  de  sucre  des 
racines  de  betterave,  et  présenta  à  la  Sodété  d'Fji- 
couragement  un  pain  de  sucre  de  betterave  ratliné. 
Kn  1813  il  trouva  la  fabrication  du  noir  animal 
par  la  carbonisation  des  os,  et  appliqua  le  char- 
bon à  la  décoloration  et  À  la  purification  des  sirops 
de  sucre.   En  1817  il  établit  avec  Cdllier-Blu- 
menthal  Tappardl  distillatoire  continu,  demeuré 
la  base  de  tous  les  appardis   évaporatuires. 
Ayant  observé   que  le  sang  frais  desséché  à 
baàse  température  forme  un  produit  sec ,  avec 
toutes  les  propriétés  de  Talbuminc,  il  s'en  servit 
(H)ur  la  clarilication  des  jus  et  des  sirops  sucres 
et  aussi  comme  engrais  puissant.  En  182j  De- 
rosne  s'associa  avec  Cail,  mécanicien  intelligent 
et  expérimenté  ;  l'usine  qu'ils  construisirent  à 
Chaillot  devint  bientôt  une  des  premières  pour 
la  constniction  des  machines  a  vapeur  et  la  fa- 
brication des  locomotives  de  chemins  de  fer. 
Durant  quinze  ans  toutes  les  machines  employées 
par  le  roi  de  Hollande  pour  Tépuralion  du  sucre 
de  SOS  fabriques  dans  les  colonies  furent  égale- 
ment fabriquées  par  Ch.  Derosne.  On  a  de  lui  : 
Traite  complet  sur  le  sucre  européen  de  bet- 
teraves ,  trad.  de  l'allemand  de  Fr.-Ch.  Achard  ; 
Paris,  lsr2,in-8".  A.  m:  L. 

\.  FciiillPt,  dani  le  Ihetionnairf  dr  lu  Conrersnti-ù. 

DKROSSi  (Jean-Gérard),  \oij.  Rossi. 

ii^.ROZiRRS  {Claude )y  traducteur  français, 
né  à  Bourges,  vivait  dans  la  première  partie,  du 
•itizièine  siècle.  On  n'a  de  lui  que  des  traductions 
savoir  :  La  Vie  civile,  traduit  de  l'italien  de 
Matthieu  Palmieri;  Paris,  1527,  in-b";  —  Dion, 
historien  yrec.  Des  faiciz  et  gestes  insign^'' 
des  Homaiiis,  reduicti  par  annales  et  consu- 
Ififz ,  commençant  au  consulat  de  Lucius 
Cfdtft  rt   f.ncius  Torqun/us  (durant  lequel 


719  DÊROZIËRS  — 

Pompée  le  Grand  fil  lu  guerre  contre  les 
Hibériens  el  défil  MUhridate)^  et  conlinuanl 
de  letnps  en  temps  jusques  à  la  mort  de 
Claude  Kéron;  premièrement  traduit  du 
grec  en  italien  par  Messire  Micolas  Leoni- 
cène,  FerraraiSf  et  depuis  de  V italien  en 
vulgaire  français;  Paris,  1543,Jn4bl.,cliez  les 
Angeliere  frères.  Cette  traduction  commence  au 
37e  livre  et  finit  au  ô8«.  Le  texte  de  Dion  n'était 
pas  encore  imprimé  en  1542,  et  Déroziers  ne  fit 
que  traduire  la  traduction  italienne  de  Kicola 
Leoniceno. 

Iiu  Verdter  et  La  Croix  4b  Matoe,  BibiMMéqmes  fram» 
çaiies. 

UEBEAif D  et  noD  DBRAND  (  François  ) , 
architecte  et  mathématicien  français,  né  en  tjSS, 
dans  le  pays  messin,  mort  à  Agile,  en  1644.  Il 
entra  jeune  dans  l'ordre  des  Jésuites,  mai«  il  n*cn 
continua  pas  moins  de  se  livrer  à  ses  études,  et 
professa  les  mathématiques  dans  K's  collèges  ilc 
son  ordre.  liJi  1619,  Louis  XIII  ayant  donné  aux 
jésuites  dos  terrains  oocu|)é8  par  les  fossés  et  les 
murailles  fie  l'ancienne  enceinte  de  Paris,  la 
Société  résolut  d'y  faire  élever  une  église  sous 
rio\ocation  de  saint  Louis.  François  Derrand  et 
Martel  Ange,  jésuite  lyonnais,  présentèrent  chacun 
un  projet.  Celui  de  Martel  Ange  était  une  imi- 
tation de  l'église  du  Jésus  à  Rome;  celui  de 
IVrranii  au  contraire  était  entièrement  original, 
«•t  obtint  la  préférence.  La  première  pierre  lut 
|N)sée  i)ar  I^ouis  XIII,  le  16  mars  1627.  Terminée 
en  1641,  l'église  fut  dédiée  le  9  mai  de  la  même 
année,  et  le  cardinal  de  Ri<;helieu  y  célébra  la 
pn>mièrc  messe.  La  façade,  élevée  en  1634,  aux 
frais  du  cardinal  ministre,  est  sans  contre<lit  la 
partie  la  plus  remarquable  du  monument  ;  pliu 
importante  que  beaucoup  d'autres,  où  Ton  ne 
retrouve  point  ce  lu\e  et  cette  surabondance 
d'ornements  fie  tous  genres,  qui  constituent  un 
des  caractères  distinctifs  de  l'ardiitecture  des 
jésuites,  elle  doit  être  consiflérée  coimne  un  des 
f  |)écimens  les  plus  curieux  et  les  plus  intéres- 
liants  pour  l'étude  du  style  de  cette  époque, 
lorsqu'on  jette  les  yeux  sur  cette  façade,  on  est 
frappé  de  Tanalogie  de  sa  disposition  avec  celle 
de  l'égliite  de  Saint-Gervais  ;  mais  dès  qu'on  passe 
à  la  comparaîjion  H  à  l'analyse  de  ses  parties,  un 
est  bientAt  forcé  de  reconnaître  combien  sous 
tous  les  rapports  ronnvre  de  Jaci^ues  de  Brosse 
l'emporte  sur  cellede  son  concurrent.!!! cependant 
la  façade  de  Saint- l4>uis,enooresurcl)argée  d'orne- 
ments, a  été  defHiis  kieaucoup  himplitiée.  On  peut 
la  voir  telle  qu'elle  était  <lans  la  monograpliie  pu- 
bliée en  1M3  par  le  P.  Derrand  lui-même;  cette 
planche  a  été  reproduite  dans  h*s  Monuments 
anciens  et  modernes  de  Jules  Gailliahaud. 

Derrand  a  écrit  un  traité  intitule  :  VArt  des 
traits  et  coupes  des  voAte%,  ouvrage  tres-ulUe, 
roire  même  nécessaire  à  tous  archittctes,  mai' 
très  maçons^api  areilleitrs,  f ailleurs  de  pierre, 
r(  gènérnlfmtnt  à  tous  ceux  qui  se  mêlent 
de  Carc/Utecture,  même  militaire  ;  Paris,  1 6  ï3. 


DËRTHOMENSIS  7S0 

in-ful.  Ce  traité  renfenne  tout  ee  que  .PIiiHhert 
Ddorroe  et  Matharia  Jonsie  avaient  écrit  déjà 
sur  cette  matière  ;  mais  il  oooticnt  en  outre  beau- 
coup de  principes  et  de  moyens  d'exécution  dont 
l'auteur  n'a  dû  la  décoaverte  qu*à  ses  profonJi^ 
connaissances  en  mathématiques.  Une  nouvelle 
édition  de  cet  ouvrage,  avec  des  additions  im- 
portantei  aélé  donnée  en  1728  par  Lame,  andn 
membre  de  TAcadémie  d'Architecture. 

£.  Bretox. 

Qujlreniére  4e  Qulaey.  Dietiounaire  d'Ârtkaeelurt, 
—  J.  Uailliabaud,  JUonuatenti  untten»  et  mfirrmn, 

^DEBRiBS  (  Rotnain-Marie  ),  ingénieur  fran- 
çais, né  à  Quimper,  le  1"  juin  17S0,  mort  à  Paris, 
le  30  janvier  1844.  ?i'étant  encore  qu'élève  des 
ponts  et  chaussées,  il  fut  attodié  aux  travaux  «le 
la  route  du  Mont-Cenis,  et  cette  gigante$4|ui!  en- 
treprise fut  tenninée  sous  sa  direction.  Employé 
plus  tanl  comme  ingénieur  en  chef  dans  le  lie- 
partemcnt  de  Maine-et-Loinr  il  a  exécnlé  de 
beaux  travaux  dans  les  marais  de  TAuthion  et  la 
construction  du  pont  dr*  Saumur.  En  1833 
le  gouvernement  lui  confia  rétaUissrmnrt  des 
routes  stratégiques  de  l'ouest,  qull  termiM  eu 
moins  de  quatre  ans.  On  lui  doit,  sur  les  travanx 
accomplis  entre  Lans-le-Roun;  et  Suie,  un  mé- 
moire p«)rtant  le  titre  modeste  de:. Vo^ioeMiteri- 
queet  descriptive  sur  la  mute  du  Moui-Cenu; 
Angers,  in-4",  de  à6  pages,  avec  quatre  laMeHi. 
Cette  notice  rerifi*nnc  des  détails  hUlonqnrt  cl 
archéologiques  sur  la  ville  de  Suze,  etsc  f 
|»ar  les  réponses  de  Tauteur  à  quatone  < 
que  l'Institut  lui  avait  adressées  sur  la  I 
la  géologie  et  la  minéralogie  du  Mont-Oenîs. 
P.  Lktot. 

A.  de  BtoU,  dam  la  BivjrapkU  brttonme, 

DEiiT(Gî/^rr},  traduclA.-ur  français,  b6  à 
Bourges,  vivait  vers  16jO.  La  Croix  du  MaiM 
lui  donne  le  titre  de/r^re  (c'est^ànllre  idîgieBx), 
et  l'appelle  en  même  temps  «  théologicB  et  en- 
teur,  |ioete  français,  et  entendant  bien  b  h^ 
gue  italienne  ».  On  a  de  lui  :  £•«  Souia»  du  i 
naturel  de  Vhomme,  contenant  sept 
gués ,  qui  est  un  traité  touchant  lajosdut^ 
tienne  a  V encontre  des  Jutfà,  traduit  de  fiti- 
lien  ;  Lyon,  l&âS,  in-16;  ~  Traite  de  TAiiiu* 
lite,  trail.  de  l'ital.;  Lyon,  lâjâ,  ia-i6;  —  idm 
Somme  et  fin  de  toute  la  Sainte  Maitmre  éw^ 
youveau  festament ,  avec  uneépitre  de  j 
Jean  L'hrgsostome,  de  ta  manière  de 
Dieu;  Lyon,  1&68,  in-16;  Paris,  t&Àïl,  in-S\ 

La  Croit  da  Naior  et  liu  VrMirr,  BèH 
çauÊÊ.  —  Bruort,  Mmnmel  dm  Ubmin. 

•OBSTiiosiUSis  (ilmrf/<'e),ennitede! 
fie  Siiint- Augustin,  vivait  au  quatorriènifii 
a  imprimé  sous  son  nom,  en  U75,  un  Wrn  • 
troooinic  et  de  dironolope  intîtalé  :  Ratm 
rum  caiendarumMiti'n  et  nonantm  mensi 
Mention  est  laite  d*un  moine  du  même  ci 
du  même  nom,  ipii,  ne  a  Plaisance,  vm  1 
profe<iNa  la  tlwulogir  a  Paris,  et  acquit  «le  la 
pull  t -on  ro!nme  pre  licateur.  Il  est  rn  ~ 


BERTHORERSIS 


)f 


■é  dut  la 
iëèàe,ttortle6iMn  1716. 
■lasnvvâ  laMwncnoQ  |M0Dit6  06 
ÉfMlorl  Mw  tooleTalIlM dtiit 
nPHhnAer  etForiter 

à  b  vivoNe  iM  dllioliqiies  dn  nord 


d'âéoMBUlié- 
fttè  éprooforde  grandes 


»  et  reprirent  le  che- 

LMfroiftciiefrjaooUtet 

;  lar  la  Tille  de  Lan- 

lyTiOe  éminemment 

rft«i  aecoefl  plein  d'entboa- 

lia  p«1ie  de  la  population  ea- 

talartda  lOBlee  parts  ponr  gTM- 

t  se  borner  les  socoès 

'  les  jéuéranx  dn  roi  oommen- 

Ces  denders  résolarent 

de  Preston.  Ceax-ei, 

I  sopërienr  à  odui  des 

l  qu'one  démonstration 

"  rent  à  eapitoler. 

*  et  le  eolond  Mscldntosh  se 

ly  et  ordonnèrent  aux  clans 

et  de  se  soumettre.  Les 

de  Lancastre  parvinrent  à 

ts  les  Écossais,  au  nombre  de 

il  bits  prisonniers.  Le  nom- 

;  n*était  pas  de  plus  de 

eootenance  de  Derwentwa- 

(  répara  oe  que  la  capitu- 

lil  de  peu  béroique.  La  du- 

I  et  la  comtesse  de  Derwent- 

CB  sa  fa? eur  ;  mais  leurs 

WÊÊk  soeoès.  Soixante  mille 

p  )  fiirent  oflertes  inutilement 

k.irii.  n  fut  décapité  à  Tower- 


-  Uon  Gillbert  rt 
Sam  VDnivtn  pUtoresqué, 

#AVI3IB  (  Gabriel'  Ro- 

.  né  àKasao^le  3  juillet 

1816.  Fils  d'un  major 

t  quelque  temps 

En  1762  il  entra 

tdePreobatcliinâky; 

'  le  dessin  et  les 

la  protection  du 

lia  ftCBtrer  à  l'École  des 

ts  ooBtre  le  rebelle  Po- 

de  tes  talents  arriva 


-  DES  AOULIEBS 

Jii8qii%  Iftepëntrioe 
anx  pta  iMBlea  ta 


91S 


TMiotlerfléDértf  da 

l'empire  en  1800»  il  M  Mmné  nfatelradalft 
ja8lieaeiil80t;«abcal803lpril«M  iteto> 
tion  Um  aitranrtlBrira  p<wr «  houMaitiTé 
attikliadBsiMMemrs  :  laVii démit  pow  a<^ 

peut  la  eoMidénrmMM  la  poils  le  pins  ranmu 
qoaUada  timpada  CUlMriM  H.  te  dtopaml 
ses  odes  oritoa  iotfiiiléea  s  il  INSM,  lapins  eoMM 
et  la  ptabele,  tradoits  diM  pmqoa  tovlea  lea 
langues;— Za  CAtcls  If eoii/--r^ifloNijia,  aiBi» 
DiM  sas  oMmaa  an  pveaaaa  remarqua  :  a  ivund 
<is  la  iVidtia  lyrijwe; --- UM  OMsr^iliMi  lo|w. 
gr(iqMqMêdu§aiaern§mmté$  TamèomJkn^ 
wina  fotuBboBpoilaymabil  airap  abuaé  da 
rallégofia.  SesoBUfrsa  complèifla  anlélé  pubUéaa 
à  SaiBt-Pétarsbong;  1810-1816, 5  ' 
Oîto,  UkrèÊHk  étr  mmittki 

*  DM  kwsiXMMM  (/«m)»  théologkû  pralm- 
tant  da  régVsa  ^Attr^,  pi«a  ia  La  RoeMIa. 
▼ivait  an  dix-aepti«k  aiMa.  te  ivMira  lea  dalea 
précises  da  sa  usimoca  et  de  sa  mort.  La 
réTocatiooderéditdalfaiiteala  te^àa'exfler 
d'abord  à  Gnenasajr»  poit  en  AaiMana.  Es 
161»  fl  prit  les  ordres  daM  rÉgUia  at^sMona^ 
et  se  flia  à  SwaHow-Streat,  ipi'tt  qÉttta  pour 
établir  à  Islii^^,  grand  vflligB  Toisli  da  Lon- 
dres, nue  éoolay  ^*B  dirigea  afOGSoeoèa  Jmqu'à 
sa  mort 

Biar.  iM  Prmncê  pnint«miê,    . 

DBS  AOULIBM  (  Jêa»-Thé(^U\  pbysldes 
et  mathématicien  fraaçaiSy  ils  du  prcoédent,  na- 
quit à  La  Rochelle,  le  12  mars  1683,  et  monrut 
en  Angleterre,  en  1744.  Né  en  France,  peu  de 
temps  avant  la  révocation  de  Tédit  de  Nantes , 
emmené  en  exil  à  Tige  de  denx  ans ,  Des  Agu- 
Uers  ne  connut  jamais  sa  patrie.  Son  père  fut 
son  unique  précepteur,  et  dès  Tâge  de  di\-sq>t 
ans  il  partageait  avec  Ini  la  direction  de  Técole 
d'Islington.  Mais  un  goôt  prononcé  pour  les 
sciences  devait  éloigner  le  jeune  Des  Aciers  da 
renseignement  primaire.  A  la  mort  de  son  père , 
il  abandonna  l'école ,  et  se  fit  admettre  dans  l'uni- 
versité d'Oxford,  où  il  reçut  en  1709  le  grade  de 
bachelier.  Les  sciences  furent  dès  lors  Tunique 
objet  de  ses  éludes.  Le  savant  professeur  KeB 
ayant  quitté  la  chaire  àtphUosophie  naturelle 
pour  celle  de  Tastronoroie  dans  la  même  uni« 
>ersité,  Des  Aguliers,  qui  n'avait  alors  que  vingt- 
sept  ans,  fut  désigné  pour  le  remplacer.  BientAI 
après  il  entra  dans  les  ordres,  et  obtint  par  la 
suite  le  titre  de  chapelain  du  duc  de  Chandos, 
puis  du  prince  de  Galles.  Cette  position,  jointe  à 
son  mérite  comme  savant,  le  mit  en  évidence , 
et  bientôt  on  le  voit  faire  à  Londres  on  cours 
public  de  philosophie  expérimentale.  Ces  le- 
çons étaient  suivies  par  un  nombreux  et  brillant 
auditoire  ;  on  rapporte  même  que  le  prince  da 
Galles,  depuis  George  II,  et  sa  femme  la  reine 
Caroline  y  assistaient  régulièrement.  En  1663| 


79$ 


DES  AGU  LIEES  —  DESAIX 


nn  Anglais,  riche  et  UTunt,  Jean  Galter,  lYaH 
fondé  à  Londres  une  diaire  publique  de  mécMJ- 
que,  et  assigné  h  Robert  H oolie,  l^illostre  prMé- 
eesseur  et  l'antagoniste  de  ?(ewton,  une  peasioo 
viagère,  mus  la  condition  de  faire  des  lectures 
on  leçons  publiques  sur  les  diverses  parties  de 
b  physique.  C*est  sans  doute  œtte  chaire  qu'oc- 
cupa Des  Agiiliers  apr^  la  mort  du  professeur 
anglais.  Notre  physicien  parcourut  ensuite  la 
Hollande,  od  il  fit,  comme  en  Angleterre,  des 
cours  publient,  qui  eurent  beaucoup  de  succès.  Il 
y  connut  Tastronome  Hnyghens,  Tanatomiste 
Ruysch  et  le  médecin  Boerhaave,  et  compta,  dit- 
on,  le  philosophe  S'Oravesande  au  nombre 
de  ses  disciples.  Il  y  avait  alors  en  Angleterre, 
comme  en  Hollande,  un  mouvement  scientifique 
très-prononcé;  Tastronome  Halley,  le  physi- 
cion  linyle,  le  naturaliste  Ray,  Hooke,  que  nous 
avons  déjà  nommé,  et  beaucoup  d'autres  sa- 
vants non  moins  célèbres,  tels  que  Derham, 
Rradiey,  Bumi*t,  etc.,  imprimèrent  aux  sciences 
uni'  vigoureuse  impulsion,  qui  se  communiqua  h 
la  Kranci'  vers  la  fin  du  dix -huitième  siècle. 
Au-dissus  dt'  tous  ces  noms  plane,  sans  rival, 
ct'Iui  de  Newton.  Des  Aguliers  eut  le  bonheur 
dt'  prendre  part  h  ci'  grand  mouvement  ftcienli- 
fiqiio  et  riionneur  de  se<ronder  Newton  lui-même, 
dovi'iiu  vieux ,  dans  ses  expériences  et  dans  ses 
déiiM»n<trations.  On  sait  que  les  théories  et  les 
découvertes  du  grand  matliematicien  nVtaient  ac- 
ressiMi'S  qu'a  un  petit  nombre  de  savants  tlVIite, 
qui  sVn  disputai«>nt  l'interprétation.  Des  Aguliers 
fut  surtout  chargé  de  vulgariser  par  dos  expe- 
rienr^'S  bien  faites  le  système  de  »wton  sur  les 
mouvements  céli^tes ,  et  les  cours  publics  qu'il 
fit  à  Londres  ainsi  qu'en  IloUamle  n'eurent  d'au- 
tn*  iHit  quo  de  pru|»ager  les  iftées  profondes  de 
iw  iHiissnut  géomètre.  On  peut  voir  d'ailleurs, 
par  la  liste  romplète  que  nous  donnons  ici  des 
ouvr<iges  puhlli^  par  Des  Aguliers ,  le  caractère 
éinineinment  pratique  de  l'esprit  de  leur  auteur  : 
Sermon  préchr  à  Hamptoncourf ,  devant  le 
Di  Cioorge  I'T;  17 I«;  —  Fire  impror^d,  hfing 
a  netv  mefhod  of  building  chemtiifs,  so  as 
/o  prevent  thrir  smoking;  London,  1716, 
fn-H»;—  Physico-mechnnicfil  Lecturf s ;Lon^., 
1717.  'in-l7\  ^  A  System  nf  expérimental 
philosnphy  provrrt  by  mechanics,  as  shewn 
af  the  puhfic  lectures,  in  a  course  nf  expéri- 
mental pfiilosop/iy,  by  J.-T.  Des  Aguhers  ; 
Lond.,  1719,  ^l-4^  publi«»  «ans  la  participation 
de  l'auteur;  —  .1  Course  of  expérimentât 
PtiUoxophy^vit/t  32  cnpperpfnfes;  I»nd.,  1725- 
1727,  in-i";  1734-1745,  ?  vol.  in-4*;  nouvelle 
édition,  17fi3,  2  vol.  in  \*  ;  trailuit  en  français  par 
Pezénas,  Paris,  1751-.*»?,  2  ^ol.in-i";  —  T/ie 
Newtoninn  .Syj/rm./ipoewi;  Westminster,  l"2«, 
in-4";  —  Dissertation  sur  Velcctricite  des 
corps /Bordeaux,  1742;  trailuit  en  anglais,  I7i?, 
in-8**  (ouvrage  oonronn<^  par  l'Académie  de 
Ronleaux\  Des  \guliers  a  en  outre  traduit 
•Ti  an;*l.its  :  le  Ct.itr%  de  \lii*ti-f*wtitfues  d'Ora- 


Dun,  la  Jfécaiii^w  deGanger,  k 
des  ^mcxde  Miriotte,  U  DiMseri 
sur  la  médecine  d«  Piteaim,  1', 
à  la  Pkltùsopkie  memiontenne 
sande  (Lond.,  1730),  dont  wie  sr 
parut  à  Londres  en  1747.  U  a  iloi 
deauème  éditioo  des  ÉUmenis  di 
et  de  Diopiriqueàa  D.  Gre^ary,  è 
diee  cootflnant  :  An  Account  qf  r 
lescopes;  Loadrea,  17&4,  in-8«.  En 
dans  les  Transactions  philosopki 
1716  à  1742)  beanouopdemémoin 
sur  la  himière,letooulenrs,  les  varia 
mètre,  la  résistance  de  l'air,  ladens 
le  mouvement  perpétuel,  la  figure 
formation  des  nuages ,  l'elaslicilé,  h 
lance,  lliydrumétrie.  11  fit  aussi  d 
curieuses  sur  la  coliésiun  du  plom 
le  magnétisme,  l'électricité,  elc 
H.  Fb 
1^  Père  Arcère,  HMoirv  de  la  Hœàé 
Fruntee  protestante.  —  Welu.  tiutoin 
français. 

DESAIDES.  l'ours  DCZÈDE. 

*  DESAILLT  ( ,  comte'., 

çais ,  né  à  Oisy  (Pas^le- Calais),  U 
17G8,  mort  le  22  mai  1830.  Solda 
ment  d'infanterie  légt're,  il  prit 
1792)  au  combat  du  camp  de  Mai 
de  Dunkenpic  (9  septembre  1793 
sous  les  onlres  de  Pichegru  ,  a  k 
la  Hollande.  Ayant  quitté  Tarmée 
Meuse  après  le  passage  du  Rhin  i 
Majence,  il  l'ut  dirigé  surl'armcv 
roiirage  qu'il  montra,  tant  au  pas 
rneulo  qu'à  la  prise  de  Gradi<ra , 
mars  1797  )  le  grade  de  chef  de  h 
s'être  de  nouveau  ilistingué  an  cr 
Castellana  '  armée  de  tapies  \  u 
Italie,  et  eut  un  iheval  tue  sous  Ii 
de  la  Trebbia,  à  la  suitede  laquelle  il 
juin  1799}  chefde  brigade.  Wertingi 
Austerlitz ,  Kœnigsberg  l'ayant  de 
à  même  île  rendre  d'éclatants  serxi 
le  nomma  comte  di'  l'empire  en  IK 
de  brigaile  (8  juin  I809 },  à  la  suit 
de  Tliann  et  d'Eciinidil.  Employé 
Rus>ie  '  (li^it^ion  Gudin  ),  il  contril 
de  Smolensk  ;  mai»  à  peine  âgé 
quatre  ans.  il  dut  être  mis  à  la  re 
1813),  par  suite  d'une  trfessnre  qn' 
lèvement  île  Valutina-Gura,  bl 
fracassa  la  cuisse  gauche.  Le  doob 
est  ^avé  sur  Tare  de  triomphe  d< 
i 

Ârckwrs  de  la  nmerre.  -  /'érf.  et 
—  FasttM  Ile  la  Léçiùn  ë'Oammemr 

DB8AIZ  nB  TBf  son  ;  Lnuii 
toine\  célèbre  général  français, 
176ft,  au  chttean  d'Ayat,  prH  de 
Tergne,  mort  à  Namgo,  le  U 
père  appartenait  à  la  bonneetanciei 
la  province,  mai«  n'avait  qn  onr  nu 


■ors  a  aira«^ijnar)( ,  vivaiii  iian.s 

loat  k  maire,  M.  de  Diotrich,  ami 

-  fUiC  le  centrr.   11  y  C4)nnut  lo 

Doma^ ,  qui  avait  rt^rii  la  iiiis- 

tp«1eiv[)riiiier  it*s  truuhlfs  dont 

F.  La,  eoinme  eo  d'autres 

lulte'^  populaires  et  des  jm^II- 

I        fiaient    déjà  la  triste  i-diim*- 

rwupition qui  deitouilhit  le  ^oumm- 

'  H  (it  fton  autorité.  iVsaix , 

par   l'esprit  stNlIlieux  et 

piH  «ojait  dansTarmée,  dé^oûti; 

■  qoiitt  et  fie  répTiS^ion  oii  il  était 

la  Uplacf  de  commissaire  des 

it  pour  destination  sa  province 

■va  M  famille  et  l'entourage  où 

ment  e\a((érés  et  intolérants 

■s  politiques,  que  ïAetkXfiX  il  rent  ra 

B,  ocMimie  lieutenant  dans  le  4(i'' 

o       lencait  ;  il  devint  aide  de 

I     r«t-  i;ro2lie,rliprd>tat- major 

r.  qui  rnrnniandaitl'.irmri'dn 

•re  r.-nrontn?  son  cheval  fut 


a  repas>ser  le  nmn ,  u  se  iii9nn«^a  oans  ips  di- 
verses aiïaires  qui  sipialèrent  le  retour  ilf'  la 
victoire  sous  les  drapeaux  frauçais.  Tandis  qu'il 
se  dévouait  ainsi  au  senrice  de  la  patrie,  sa  mère 
et  sa  so'ur  étaient  mises  en  prison  par  les  jaco- 
bins d'Auvergne.  I^  gloire  et  ravancement  de 
Desaix  les  scandalisaient;  ils  é<;rivirent  a»  co- 
mité de  salut  public  qu'on  ignorait  apparem- 
meni  que  I>esai\  avait  deux  frères  et  quinze  f»a- 
rents  f'inigrés.  Desiiix  Ait  sus(»endu;  Picliegni  le 
rtM».lama,  comme  le  meilleur  général  de  son  armée, 
Sainl-Just  même  fut  de  cet  avis  ;  mais  les  autorités 
de  Strasbourg ,  irritées  de  ce  que  De«aix  s'était 
refusé  à  exécuter  leurs  ordres  rigoureux  contre 
les  paysans  <]'Alsac4> ,  ac4-.usés  d'avoir  bien  ac- 
cueilli les  Autrichiens,  envoyèrent  leurs  agents 
pour  rarréter  ;  s<i  division  se  révolta,  chassa  les 
ag«*nts,  et  <1éckira  qu'elle  voulait  conserver  son 
général.  Pichegru  avait  été  placé  à  latMe  del'ar- 
m(M>  du  nord  :  Desaix  semblait  désigné  pmir  lui 
succéder  dans  le  commandement  de  l'armée  du 
Rhin .  mais  il  ne  lui  fut  |)Oint  donné.  Pendant 
l'année  179'i.  le   fort  de  la  iziierre  fut  au  nord. 


7tt 


DESÀIX 


AHemagne.  Jamafe  les  armée»  n'avaient  été  aussi 
mal  aiffM-ovisionnécs ,  jamais  l'administration 
militaire  n'avait  eu  moins  d'argent  à  sa  disposi- 
tion :  les  vivres,  les  munitions,  les  cbevaox 
manquaient  Cette  campagne  fut  malheureuse,  le 
siège  de  Bfayence  fut  levé ,  Manheim  fiit  repris. 
L'année  suivante  fot  glorieuse,  par  les  victoires 
dltalie.  La  mardie  des  armées  do  Rhin  et  de 
Samhre  et  Meuse  devait  concourir  avec  les  opé- 
rations du  général  Bonaparte ,  qui  serait  parvenu 
aux  débouchés  du  Tjrol  par  lltalie  en  même 
temps  que  l'armée  du  Rhhi  y  arriverait  par  la 
Bavière  :  alors  les  trois  armées  réunies  se  se- 
raient avancées  sur  Vienne.  Cette  armée  était 
commandée  alors  par  Moreau,  qui  avait  succédé  à 
Pichegru ,  soupçonné,  main  point  encore  con- 
vaincu ,  d'intelligences  coupables  avec  le  prince 
lie  Condé.  Le  mauvais  état  de  l'administration 
militaire  retarda  jusqu'au  mois  de  juin  le  passage 
du  Rhin  :  cette  grande  et  difficile  opération  Ait 
préparée  par  le  général  Desaix  ;  elle  eut  un  plein 
succès.  Jamais  victoire  si  importante  n'avait 
coôié  si  peu  de  monde.  Ce  fîit  le  commencement 
de  cette  campagne  célèbre  où  Moreau ,  après 
avoir  combattu  et  vaincu  presque  chaque  jour 
l'arcliiduc  Cliaries ,  pénétra  en  Bavière  jusqu'au 
Lech,  tandis  que  Jourdan  arrivait  à  Ratisbonne 
par  la  rive  gauche  du  Danube.  Mais  le  Directoire 
n  avait  pas  confié  à  un  seul  et  même  général  le 
commandement  de  deux  armées  qui  devaient 
opérer  ensemble;  de  là  résulta  un  grand  revers 
de  fortune.  La  retraite  de  l'armée  de  Sambre  et 
Meuse  Ait  malheureuse  et  précipitée;  elle  Uissa 
à  l'armée  du  Rhin  la  difficile  entreprise  de  rentrer 
en  France,  en  se  défendant  contre  toute  Tarroée 
autrichienne.  Cette  retraite  lit  la  renommée  mili- 
taire da  généial  Moreau  et  grandit  aussi  le  nom 
de  Desaix,  commandant  de  l'aile  gauche.  Les 
Français  ne  conservaient  plus  sur  la  rif  e  droite 
du  Rhin  que  le  fort  de  Kelil  ;  Desaix  fot  chargé 
de  le  défendre.  Les  fortificatioui  étaient  en  mines  ; 
il  les  répara  en  toute  hâte.  Ce  fut  sous  l'abri 
imparfait  de  ces  remparts,  qu'assiégé  par  l'armée 
autridiienne,  il  résista  pendant  plus  de  deux 
mois,  au  grand  étonnement  de  l'Europe  entière, 
contre  les  efforts  de  rarchi<luc  Chartes ,  arrêté 
ainsi  devant  une  liiooque ,  tandis  que  le  général 
Bonaparte  achevait  la  conquête  de  l'Italie.  An 
mois  de  janvier  1797,  Desaix  pot  encore  con- 
clure la  plus  iMHiorable  ca|Ntulation  :  la  garnison 
se  retira  sans  autre  condition  que  de  livrer  le 
flVrt,  en  ne  laissant  ni  canons  ni  munitions. 

Ao  mois  ifavril  1 797  l'armée  française  passa  de 
nooveoo  le  Rhin  ;  cette  opération,  plus  difficile  et 
plus  périlleose  que  l'année  précédente,  fut  en- 
oore  eonçoe  et  préparée  par  Desaix ,  qui  com- 
manda Vuméù  pendant  quelque  temps.  Cette 
fuis  le  passage,  exécoté  aodadeiâement  et  de  vive 
force,  fut  one  bataille  f^mnée  dont  toot  llion- 
neur  ref  int  à  Desaix.  Il  v  fut  grièvement  btessé. 
Trois  joors  après  arriva  la  nouvelle  de  l'armistice 
de  Léobes,  conelo  par  la  fénénl  Booapnrte. 


Desaix  passa  trois  mois  à  Straaboc 
sa  Uesaore  fM  goérie,  entouré  d( 
d'attachement  et  d'admiration  :  les 
trichiens  profitaient  deParraistice  p 
visite  et  hri  montrer  tonte  la  eonsid 
avalent  pour  son  mérite  et  son  c 
pendant  il  s'était  épris  dVnthousi 
général  Bonaparte.  Ses  triompb» 
sooverafaie  qoH  s'étaK  donnée,  c 
du  géme  guerrier  avec  le  génie  | 
proclamations  retentissantes ,  avaic 
gination  vive  de  Desaix.  Incapable 
timent  d'orgueil  et  d'envie ,  sans 
se  placer  sur  la  même  Ugne,  il  m 
tacher  à  sa  destinée  età  ses  des 
juniet  1797,  il  se  flt  d 
du  général  Bonaparte,  qm,  mnt 
Milan,  fit  mettre  à  Tordre  de  l'ànm 
«  général  Desaix  est  venu  voir  Tan 
LesentretieBsdo  vafaïqoeorde  ï 
rent  sur  Desaix  une  séduc  i 
déjà  commencée  :  Bc 
fiance  entière,  lui  m  ne  ic  pne< 
ses  projets  ou  ses  i  ons  si 

'  l'emmena  avec  lui  •  r«awx«no  c 
courant  des  difficnltés  oo  des  pr< 
godation  qui  allait  être  terminée  n 
Campo-Formio.  Desaix.  en  i 
du  Rhin ,  se  trouva  i 

destitution.  Ahisi  *     ;  .  u  « 

naissance  des  papier»  sa  t 

trichien  qui  prouvaient  les  r 
avec  le  prince  de  Coudé.  < 
eu  aucun  résultat;  Pichegru  n  a 
le  commandement.  Moreau,  IVm 
pensèrent  qu'il  était  inutile  de  dén 
den  général  et  d'exposer  rarmée  I 
tion  de  police  ;  le  Directoire  ne  I 
de  cette  découverte.  DesaK  c 
général  Bonaparte  :  après  le  lov'^ 
rectoire  reçut  de  Moreao  onetai 
et  les  paiiiers  saisis  ;  il  n'en  demri 
suspect ,  et  le  commandement  de 
donné  au  général  Augerenn.  L'an 
Bonaparte  préseita  Desaix  d'om 
voulu  que  l'armée  do  RI  i 

ordres  :  on  hii  confia  teol 
ment  de  l'aile  gancbe. 

Peu  après,  lorsque  « 

peosement  annoncé  la  lorm  ■ 
d'Angleterre  H  le  dessein  d'une  < 
dtoven  Bonaparte  fot  nommé  géi 
le  citoyen  Domh,  rlief  d'état-maj 


lOi 


avec  one  ext  )  dea  nr 

emban 

œnte       i 

prit  du  «  niB;iirB 

diffieuh».  rw  cM«yer  4'en  %ni 
fUhi  m  gonvenMmenl  ploi  fiart  c 
one  admimstraHoa  mieux  réglée 
qwle  Dfaneeldn.  Vm 


msAkix  ne 

et  de  aéiérté;  jwii  MHMMl«i«il-#  m 
l'annéo  «ttdKBfl  toi  boids  du  ML  Gè  ftrt  dm 


i«lril 
^ïtféÉiiléfwk 

• ,  iottiil  M  ciré  d«i  ptitioM 
■MirtMtfMdttlM  àiaeloi«M 

limBi'iinrtmltàwcmuMtftl 
éterilMMiriintda  Diredoire  dI 
'  >  Hgilrtlft  ;  «d  n'était  dliport 
"""  Le»  gé* 

Bail  ••  «IwsHdt  de  sonder 
«■telalle  pcMée  s  obéir  m 
I M  M  M  afiportttit  ni  aA- 
««ItféWtreqiritde  rarmée. 
NMnvle  Diraetoira  eût  été 
lMnli;dte  «mit  inluUible- 
lifllid lion  qne le  général  Bona^ 
idMMIéet  ion  désir  de 
là  oienler  un  projet  qui 
on»  depob  que, 
I  d»  ridiinlkine,  il  aTaU  jelé 


tapédition  d'Égjrpte.  De- 
le  eommaDdement 
tàSoineetdansles 
i  csnqnii  ettranfèmiésen 
I  ienénénl  Bonaparte  avait 
t,  nnespritde  méconteo- 
et  de  séditioa  s'y  était  ré- 
t  qo'aTait  éclaté  la  plus  grave 
I  nnlilaires  ;  les  troupes  avaient 
fine  à  quitter  le  commande- 
Bdofféoéral  Gouvioo-Saint- 
■sià  rétablir  l'ordre  et  l'o- 
•  d'année.  Pour  décider  la 
■mander  Desaix  à  se  laisser 
hVeecbia,  il  ne  fallait  pas 
sur  les  soldats  unie  à 
iCkmvioQ-Saiot-Cyr.  Le  convoi 
ta  la  voile  le 24 mai  1798, 
\  le  30  imn,  et  fut  rejoint  le 
qui  portait  le  général 
,  la  division  Desaix  débar- 
1  n'empara  d'un  des  forts  qui 
I  de  la  vUle.  Mais  la  prise 
nn  fait  de  guerre  :  après 
s,  le  grand-roaltre  con- 
»  Tordre  et  à  l'occupation 
fonçaise  arriva  devant 
;  Airiandrie  fut  emportée 
B,  commandée  par  De- 
I  Mit  La  route  suivait  la 
eétaH  brûlante, 
les  soldats  mou- 
I  se  déooara$!eaient.  On 
rlMT  épét  aTec  désespoir  ; 
I  de  paàence 


ponr  kt 
lacavaMndis] 

il  le 
balonneltai.Le31JiiNMli< 
le  pnniièce  à  le 
^violoirelInnLeCMraàl'i 
him-Bey  se  relim  fers  le  désert  de  ^fie;  I 
red-B^ranontelavelléedn  ML  Dearis  §ai 
chargé  de  le  snlrre  dans  cette  #reellqn  il  d^ 
chever  le  conquête  de  Itgjplie.  L'eneée  fran- 
çaise n'oecopeit  eneore  qneleDeUeelle  ' 
Egypte.  «  Nul  n'éUit  pinspropreà  C 
«pareBle  eipédWiNi;  personne  ne  le 
«  avec  plus  d'aideer*  leune»  la  i 
«passion;  insatialie  de  glotaif  il 
«  tonteceUequinBlsciitatleehéeà  leeenqniledei 
«  lieux  dont  le  nem  retentit  danerUBlaimdspuie 
«  Tiflgt  sièetoi.  Asseel  nom  deThèhse  elde  m- 
«  ke,  son  cœur  pa^pMeil  dlmpittana.  •  Ainal 
parle  de  DesafaL  Rapeléen  dane  tee  dMéesde 
Sainte-Hâène. 

Desaix  ne  se  troeapeit  pue  dane  eetteeiv^ 
leneede  gltohe;  kcBnqnUe  de  la hinle  Égypie 
est  k  plus  .been  sovrenir  attmlié  à  son  nom. 
Les  obstacles  qnll  wnoontfsit  à  dmqne  peu» 
les  dangers  qd  sersnouveklsBtteoiksJenn, 
k  témérité  inkUgabkde  tfonred-Bey,  de  contt- 
noelsGombetSyk  tiiéètre  de  k  guerre  porté  à 
cent  lieues  du  Caire ,  sans  autres  ressooremque 
celles  d'un  pays  étranger  à  kdvilisation  :  teUes 
étaient  les  difficultés  et  les  misères  de  cette  guerre. 
Desaix  en  triomphait  par  une  iooonoevable  acti- 
vité et  une  extrême  prudence;  adoré  de  ses 
soldats,  il  ne  se  bornait  pas  k  maintenir  k  dis- 
cipline ,  il  donnait  à  l'administration  des  soins 
éclairés  et  assidus;  s'occupent  à  prévenir  on 
à  atténuer  leurs  privations,  ils  les  partageait 
lorsqu'elles  étaient  inévitables.  Respecté  des  ha- 
bitants ,  ils  le  nommaient  k  stUian  Juxte,  Dans 
l'armée  chacun  le  comparait  à  Bayard,  dont  il 
avait  la  vaillance,  le  désintéressement,  ktran- 
chise.  Sa  vie  semblait  raccomplissemeot  d'un 
idéal  qu'il  s'était  proposé.  Aux  talents  mffiteires 
il  joignait  le  goût  de  s'instruire,  k  désir  d'aug- 
menter et  de  varier  ses  connaissances.  Il  s'était 
embarqué  sur  k  NO  le  25  août  1798.  Après  avoir 
remporté  des  victoires  opiniAtrément  disputées 
à  Sédimah  et  à  Ramanhoute ,  après  avoir  conquis 
le  Fayoum,  province  ferHk,  arrosée  par  une  dé- 
rivation du  Nil,  Desaix  parvint  jusqu'aux  rokes 
de  Thèbes,  de  Dendera ,  k  11k  d'Ékpbantinc,  et 
ne  s'arrêta  qu'aux  cataractes,  sur  k  limite  de 
l'Ethiopie,  ayant  rejeté Hoorad-Bey  et  les  der- 
niers débris  des  mamelouks  en  Nubk.  Cette 
campagne  avait  doré  huit  rook.  Alors  il  s'occupa 
à  soumettre  la  haute  Egypte  à  une  administration 
régulière  et  à  établir  des  relations  padflques  el 


ik 


7ai 


DESAIX 


Gonnantes  avec  les  tribus  arabes.  Pour  continuer 
les  liabiludes  commerciales  de  cette  ré(pon  et 
assurer  le  parcours  des  caravanes,  il  se  rendit 
il  Cosséir,  sur  la  mer  Ronge.  Cependant»  de 
grands  événements  s'étaîeot  passés  à  l'armée 
d*K{ç>pte.  La  flotte  française  avait  été  détruite  à 
Aboukir  par  Tainiral  Nelson,  et  le  retour  en 
Franœ  était  devenu  impossible.  Les  Mamelouks 
dlbraliim-Bey  avaient  été  ditpersésdans  le  désert. 
Le  général  Bonaparte,  après  avoir  établi  son  gou- 
vernement en  Egypte,  comme  sHI  eût  vouin  y 
fonder  une  souveraineté  bien  ordonnée ,  avait 
(*mmené  la  meilleure  partie  de  son  armée  en 
.Syrie,  poursuivant  ainsi  l'accomplissement  du 
grand  et  chimérique  dessein  de  transfonner  et 
de  renverser  Tempire  ottoman.  Sa  fortune  avait 
édiouè  devant  les  remparts  de  Saint- Jean-d 'Acre, 
oii  les  Anglais  étaient  venus  secourir  Djezxar- 
Paclia.  Il  fallut  revenir  promptement  en  Egypte 
pour  combattre  une  armée  turque  qui  allait  y 
descendre  par  mer.  Cette  armée  fut  vaincue  et 
détruite  à  Aboukir,  le  2à  juillet  17U0.  Aussitôt 
après  le  général  Bonaparte,  ne  prévoyant  en 
Egypte  qu'une  guerre  diéfensive,  sans  esiiuir  de 
becours  de  la  métropole,  ayant  appris  le  renou- 
vellement de  la  guerre  et  de  la  coalition  euro- 
l»éenne,  les  revers  des  arm-es  françaises,  la 
perte  de  l'Italie,  les  frontières  menacées  et  la 
détresse  du  gouvernement  directorial,  œmprit 
qu'en  revenant  il  trouverait  le  moment  opportun 
pour  hauver  la  France ,  s*emparer  du  |M)uvoir, 
recommencer  une  nouvelle  série  de  victoires,  et 
réaliser  les  rêves  prodigieux  de  son  imagination. 
Aussitôt  après  son  retour  de  Syrie,  il  avait 
mandé  le  général  Desaix;  mais  le  temp» 
manqua  avant  qu'il  pût  arriver  du  fond  de  la 
haute  Ég)pte.  Le  général  en  clief  s'était  em- 
turque  pour  revenir  en  France  :  il  aurait  voulu 
emmener  Desaix  avec  lui,  et  sans  doute  il  avait 
le  dessein  de  l'associer  à  ses  hautes  de'i>tinées. 
Aussi,  ce  ne  Alt  pas  à  lui,  comme  l'année 
l'eût  souhaité ,  qu'il  laissa  le  commandement , 
mais  à  Kléber.  En  partant  il  lui  envoya  un 
sabre  oii  étaient  gravés  ces  mots  :  Conquête 
de  la  haute  Egypte.  «  Elle  est  due,  lui  ecri- 
«  vait-il ,  à  vos  bonnes  dispositions  et  a  votre 

•  constance  dans  les  fatigues.  Recevez,  je 
«  vous  prie ,  cette  arme  comme  une  preuve  de 
«  mon  estimi*  et  de  la  bonne  amitié  que  je  vous 
K  ai  vouée.  »  Fji  même  temps  le  général  Bona- 
parte écrivait  i  Kléber  :  «  L'intention  du  guu\er- 
«  nement  est  que  le  général  Desaix  |iarte  pour 

•  l'Europe  dans  le  courant  de  novrmbri',  a  moins 

•  d'événements  m^jeurt.  » 

après  la  bataille  d 'Aboukir  le  général  Bona- 
parte avait  eu  la  pensée  de  négocier  aver  le 
granil- vizir  le  retour  de  l'armée  française.  Puis 
il  n'avait  pas  attendu  une  réponse  à  cette  pro- 
position, et  il  était  parti.  Kléber  donna  suite  a  ce 
projet.  Sir  Sidney-Smith,  qui  avait  encouragé  et 
ioutenu  la  résistance  de  Saint-Jeannl'Arre,  m 
rendit  «upr^  du  crand-viiir,  prit  le  titre  de  mi- 


nistre plénlpolentlaiiu  de  la  Grandi 
s'empara  «le  la  négociation. 

Kléber  avait  le  désir  de  ramène 
France,  et  s'en  était  ouvertement 
qui  rendait  la  position  moins  liono 
cier  ;  il  chargea  de  cette  triste  tâche 
saix  et  Poussicigue,  administrât 
Desaix  n'était  point  ifavi»  de  (j 
mais  Kléber  ne  voulant  pas  être  m-i 
de  cette  grave  détermination ,  il 
d'y  associer  le  général  Deuix,  q 
que  nul  autre  l'estime  et  la  cuntianc 
La  négociation  fut  longue  et  difti 
tisme  des  Turcs  était  plus  intrait^ 
gueil  des  Anglais.  Desaix  eût  vuiil 
conditions  qu*il  trouvait  ilures  et 
il  envoya  un  aide  de  camp  cliarf 
Klétwr  qu'avant  de  mettre  son  n 
rdl  traité,  il  lui  demandait  de  lire 
gissait  d'accepter,  ^t  Je  ne  donne 
sait-il,  ma  signature  sus  un  or 
Cet  ordre  fut  envoyé  à  Desaix,  s 
bération  «l'un  conseil  de  guerre  I 
généraux.  Desaix,  indigné  de  leur 
pour  le  général  en  chef,  signa  à  n 
assez  que  le  gouvernement  ai 
sir  Sidney  Smith,  à  qui  H  n'a 
de  pouvoirs,  et  que  Kléber,  se  rrv 
aveuglement,  mit  à  Tordre  du  jour 
insolente  de  l'amiral  Keitb,  gagi 
d'Héliopolis ,  dispersa  lanuée  tnr 
quit  l'Egypte.  Desaix  était  parti  w 
aussi liU  après  av«ùr  sa  i 

gfKâation.  Il  était  à  Luiu  u  i 

muni  de  saufs-conduits  du  grana-^ 
Siduey  Smith.  La  traversée  fuldidii 
étaient  contraires,  il  fallait  éviter 
napolitaines.  On  relAdu  d'alnnl  à 
forcé  par  le  mauvais  iemps  de  se 
côte  de  Sicile ,  Desaix  y  eounit  ni 
menaçant  que  celui  de  la  tenpèle 
tjon  sauvage  et  fanatitée  contre  le 
se  précipita  du  rivage  :  les  passage 
massacrés  s'il  étaient  descendus  a 

En  vue  de  la  cûle  de  France. 
d'H>ères,  un  brouillard  épais  fitli 
ment  au  pouvoir  d*iuie  frégate  ang 
le  sauf-conduit  fut  présente,  en 
missaire  anglais  donné  pour  eaa 
remontra  quelles  étaient  les  pro 
Sidnej-Sniitliy  le  capitaine  de  la  fn 
rien  écouter;  il  disait  que  1* 
seul  le  droit  de  délivrer  des  saui» 
saix ,  sur  sa  demande,  fut  oomlui 
ou  se  trouvait  ramiraS  ;  il  ne  fut 
mis  à  le  voir.  La  réponse  fut  dur 
!>*  ^wnéral  Disaîx  fut  jeté  «tans  i 
étaii>nt  entasses  des  solilat»  françi 
de  guerre.  I.iir  1  Keitli ,  pn  raillri 
française,  lui  IH  dire  que. cooum 
vingt  sous  par  jour.  >  J 
•  \e%  MamekMiks.avtfx  ir«.'%rwir> 


DESAIX  —  DESARGUËS 


784 


es  !laîrft  du  Darfour;  ils  respectent 

u       s.  Je  suis  avec  mes  soldats,  et 

j/isauM  ue  rien  que  du  manque  de  foi.  » 

ilndre  une  réponse  de  Londres,  et 

\é  dora  trente  jours  Le  3  mai  ISOO 

n<a  a  Toulon  ;  dà  qu'il  eut  subi  le  dé- 

i  I  lOQ  impatience  par  la  quarantaine, 

MUT  l'armée  dltalie,  et  arriva  par  le 

uni  et  le  val  d'Aoste  au  quartier 

io,  entre  Tortone  et  Alexandrie , 

I      .  Il  rot  reçu  avec  les  témoignages 

■Mtfla  irainitié  et  de  haute  distinc- 

prinirr  consul  le  montrait  aux  soidats 

■  ||0(  aisurede  la  victoire.  Une  grande 
iatieikionvr  ;  Desaix  fut  cliargê  de  com- 

ei\  divijkions  iSoudet  et  Monnier.  Le 

nfot  l'ordre  de  s'avancer  sur  la  route 

k  tt  ntaawni  le  premier  consul  ignorait 

iKCBrii  antricliien  qui  avait  assié^^é  et 

>«iu  se  joiiftdre  à  Tannée  de 

■  ■cdipNt  Alexandrie  ;  c*était  à  prévenir 
m  qoe  ks»  troupes  commandées  {>ar 
il  destinées.  U  était  déjà  à  quelques 
Ht  direction,  et  rien  ne  lui  aunon- 
K  ni  l'approclie  d'un  corps  autri- 
iTl  crut  entendre   du  côté  d'A- 

cMVt  répété  du  canon  ;  il  se  décida 

i  R        m  lieu  ou  l'on  combattait.  La 

I        nencé  de  gran<i  matin;  Tar- 

■e  •      it  avancée  jusqu'à  la  ik>r- 

I  AJeiauflrie;  elle  avait  été  re- 

itiaions  Victor  et  Lannes  avaient 

nsees  en  défendant  les  \  iliages  de 

■■r  Castei-Ceriulo.  L<'  premier  consul 

1*  retraite.  H  le  j;eu«*ral  Meias ,  te- 

[■jur;vuuiei-,  i-tait  rentri*  a  (iènes, 

I       cral  Aj(.-Ii  >uivre  le  iiiousciiient 

B  tain<'iis.  Lf  premier  consul  avait 

•'•wlri;  3U  fcener.tl  L>e«idi\  de  rove- 

fil  arnver  rdiil»*-ile-camp  Savary, 

ica  qu<f  i^T*  ili vivions  de   Desaix 

lUdrdi'-I'^rce»-.  L»  gênerai  les  de- 

ï«  a^oir  cuulére  a\ec  ie  premier 

à  ce  qui   K'etait  passe  et   quelle 

I ,  il  rrtnurna  a  la  tête  Je  ses 

rvpreuilre   r()fren>ive  contre   les 

,  formant  une  formidable   co- 

■t  dtf  .Maren;;o  à  SanJuliaoo, 

■tfore  le^  Français.    Ce  tut  en 

T  village  que  Uesaix  [Mjrta  les 

ie  de  la  division  Bou<iet;  lui- 

■euvieme  re;cimeot  d'infanterie 

CD  avant  d'une  eminence  cou  • 

le  séparait  di>s  Autrichiens. 

roclie  de  r»'nnefiii  quand , 

iinait  a  cette  attaque  une  vi- 

n  encore  augmenter  l'élan , 

ler  auoi'ur;  il  tomba  sans 

eî  san4  qu'il  pût   en  mou- 

éran*.-'   «^-un-e  do  la  vic- 

mrme  que  le  général 

L-iiarg»'  di*  cavalerie,  qui 


rompit  la  colonne  tutricliienne  et  fit  qu'une  ba- 
taille perdue  devint  la  glorieuse  victoire  de  Ma- 
rengo.  Au  moment  où  Desaix  était  tombé ,  offi- 
ciers et  soldats,  animés  d'une  doulooreuse  colère, 
encouragés  par  la  perturbation  que  la  cavalerie 
portait  dans  la  colonne  ennemie,  avaient  engagé 
le  combat  qui  était  d'abord  devenu  une  mêlée. 
Personne  n'avait  songé  à  relever  son  corps. 
Rien  avant  dans  la  soirée  Savary  vint  recher- 
cher les  restes  de  son  général  ;  il  le  retrouva 
parmi  les  cadavres  qui  couvraient  cette  place 
tant  disputée  quelques  heures  auparavant.  Ses 
vêtements  avaient  été  arrachés  par  les  pillards , 
mais  il  était  facile  de  le  reconnaître  à  ses  cica- 
trices et  à  sa  chevelure  noire  et  abondante,  rat- 
tachée par  un  cordon.  A  la  clarté  des  torches , 
les  soldats  apportèrent  ce  corps  au  quartier  gé- 
néral ;  les  joies  do  triomphe  de  Marengo  n'é- 
touffèrent pas  les  regrets  que  la  mort  de  Ùi'saÂx 
répandit  dans  l'armée.  Le  premier  consul  ne 
manqua  pas  à  honorer  la  mémoire  du  compa- 
j  gnon  d'armes  qu'il  estimait  si  liaut;  il  parla 
dans  ses  bulletins  de  cette  irréparable  perte;  il 
prit  pour  aides  de  camp  ses  aides  de  camp,  Rapp 
et  Savary.  Une  médaille  lut  frappée  en  l'honneur 
de  Desaix  ;  sa  statue  devait  être  érigée  sur  la 
place  des  Victoires  ;  des  cérémonies  solennelles 
furent  ordonnées ,  des  oraisons  funèbres  furent 
prononcées,  un  mom.mentfut  élevé,  par  sous- 
cription, sur  la  place  Dauphine  à  Paris. 

Panni  tant  de  funèbres  honneurs ,  aucun  ne 
porta  un  plus  grand  caractère  que  le  choix  du  lien 
assigné  pour  sa  sépulture,  n  A  tant  de  vertus  et 
«  d'héroïsme ,  je  veux  décerner,  disait  Napol(k)n, 
u  un  hommage  tel  qu'aucun  homme  ne  l'a  reçu. 
«  Le  tombeau  de  Desaix  aura  les  Alpes  pour 
«  pié<lestal ,  et  pour  gardiens  les  reli^iieux  du 
«  Saint-Bernard,  m  De  n....TK. 

Le  roiiile  Bt-kcr,  Étmir  hittorique  sur  Dftair  — 
Ftetoires  et  Couquétes.  -  Hiographir  des  Contrmjto- 
raint.  Thl»*r«.  Histoire  du  Consulat.  -  Oi*  Cour- 
eelks,  Hist.  des  Ceneraux  français. 

*  DKSANI  (  Pietrn)y  peintre,  né  à  Boh>{îne,  en 
159.^,  mort  en  1657.  Ayant  aidé  son  maître, 
Leonello  Spada,  dans  les  travaux  qu'il  exécutait 
dans  l'église  de  la  Madonna  délia  Giava  de 
Reggio ,  il  se,  fixa  dans  cette  ville,  oii  il  a  laissé 
un  assez  grand  nombre  d'4mv rages  estimables. 

Unii.  Storta  pittorira.  MalvasiJ,  Felsina  pittrice, 
DKSAR(;€RS  {Gaspard) ,  matheinatirien 
français,  n«i  à  Lyon,  en  1693,  mort  en  I66'.>.  Les 
biojîraphes  et  les  liistoriens  de  la  science  n'ont 
jwint  assez  apprécié  ce  savant,  que  M.  Poncelet 
appelle  le  Monge  de  son  siècle,  qui  tTit  Descailes 
pour  a«lmirateur ,  Pas<îal  pour  émule,  et  qui ,  par 
ses  belles  conceptions,  doit  occu|)er  une  place 
importante  dans  Ihistoire  des  mathématiques. 
Aussi  avons-nous  dû,  par  de  nouvelles  recherches 
sur  ses  travaux ,  essayer  de  combler  cette  lacune. 
Desar^ues ,  qui  appartenait  à  une  famille  dis- 
tinguée, suivit  d'abi»rd  la  carrière  militaire; 
il  se  tmuvait  an  «iiége  de  l/.\  Bochelle  avec  Des- 


7S5 


DESAEGUKS 


ctrtet,  qni  dennt  son  ami.  Après  la  pitx,  il  quitta 
le  service,  vint  à  Paris,  et  cultiva  avec  ardeor 
les  sciences  matfaématiqiies,  entouré  de  l>eacar- 
tes,  de  Fermât,  de  Pascal  et  des  savants  les 
plus  distinfçués  de  Tépoque.  II  s'adonnait  plus 
particulièrement  an&  méàx)des  de  la  géométrie 
pure ,  tout  en  prenant  part  aux  qnesàons  d'a- 
nalyse qui  s'agitaient  entre  Deseartes  et  Fermât, 
et  même  aux  systèmea  et  aux  discussions  phi- 
losophiques de  ces  deux  grands  génies.  II  traita, 
soit  sous  les  considérations  de  l'espace,  soit  par 
la  théorie  des  transversales,  quelques-unes  des 
propriétés  do  triangle  et  dn  quadrilatère ,  en  ima- 
ginant à  cet  effet  une  notation  higéniense  à  l'aide 
de  laquelle  il  réduisait  la  multiplicatîon  et  la  di- 
vision des  rapports  composés,  qui  se  reproduisent 
à  chaque  pas  dans  cette  théorie,  à  de  simples 
additions  et  soustractions  de  quantités.  On  peut 
en  voir  un  exemple  dans  une  petite  note  placée 
à  la  fin  de  quelques  exemplaires  de  son  Traité 
de  Perspective,  publié  en  1048  par  Bosse.  Des- 
argues consigna  ses  travaux  dans  quelques 
ouvrages,  qui  malheureusement  ne  se  trouvent 
plus,  et  dont  void  les  titres  :  Méthode  univer^ 
scUe  de  mettre  en  perspective  les  objets  dom^ 
nés  réellement  ou  en  devis,  avec  leurs  pro- 
portions,' mesures,  éloignetnent ,  sans  em- 
ployer aucun  point  qui  soit  hors  du  champ 
de  /'oifpra^e,  par  G.  D.;  Paris,  1636,  in  fol.  — 
lirtmiUon' Projet  d'une  atteinte  aux  événe- 
ments des  rencontres  du  cône  avec  son  plan  ; 
1C39;  —  Brouillon-Projet  de  la  coupe  des 
pierres;  1640;  —  Des  Cadrans,  ou  mopen  de 
placer  le  siffle  ou  Vaxe  (  inséré  à  la  suite  du  pré- 
cédent). Ces  traités  étaient  fort  peu  développés. 
On  pense  qu'il  existait  plusieurs  autres  écrits  de 
Desargoes  ;  mais  les  quatre  précités  sont  ceux 
dont  Descartes ,  Fermât  et  Pascal  ont  fait  Féloge. 
Descartes  vante  surtout  ta  métaphysique  et  la 
généralité  des  conceptions  de  l'auteur.  II  écrivait 
au  P.  Mersenne,  en  1639,  au  ssget  du  premier 
ouvrage  de  Desargnes  :  «  La  laçon  dont  il  eom- 
«  menée  son  raisonnement  en  l'appliquant  tout 
«  ensemble  aux  lignes  droites  et  aux  courbes , 
«  ei4  d'autant  pins  belle  qu'elle  est  plus  générale 
«  et  semble  être  prise  de  ce  que  j'ai  coutume 
<«  de  nommer  la  métaphysique  de  la  géomé- 
n  trie,  ce  qui  est  une  science  dont  je  n'ai  point 
«  remarqué  qu'aucun  antre  se  soH  jamais  servi, 
«  ftfaion  Archimède.  Pour  moi,  je  m'en  sers  tou- 
n  jours  pour  juger  en  général  des  choses  qui 
«  sont  trouvables,  et  en  quels  lieux  je  dois  les 
«  trouver.  »  Descartes  ajoute  qu'on  ne  doit  pas 
telteroent  s'y  fier  qu'on  se  croie  dispensé  de  toute 
e^pte  de  démonstration;  que,  par  exemple,  en 
appliquant  les  mêmes  raisonnements  anx  liiçaes 
droites  et  anx  courbes,  il  tant  prendre  garde 
qu'il  n'y  ait  rkn  qui  appartienne  à  leur  diflérenee 
R|)écifiqne.  Il  paraH  bien  évident,  d'après  cette 
lettre,  que  Desargnet  avait  deviné  et  connu 
llntention  qu'on  ponvaH  donner  aux  principei 
élémentaires  de  ta  théorie  des  transversale5 ,  en 


les 


indtatinctement  I 


lignes  droites  et  anx  li^es  ooui 
de  Deseartes  pi  ou  vent  qu'à  l'ép 
tbode  des  coordonnées  venait  à 
Desargnes  cherchait  à  hnprimer 
de  ta  simple  géométrie  une  g 
n'a  reçue  que  beanoonp  plus  tai 
cours  d'un  grand  nombre  de  sav 
Pascal,qnis'e6t  aidé  des  précept 
pies  de  Desargues ,  comme  il  l'ai 
dans  les  Essais  sur  tes  Coniqh 
grand  éloge  de  ee  géomètre,  et  ci 
Pn^t  des  Comiques  une  prop 
peUe  merveiUeuse,  et  qui  en  < 
une  propriété  géoénle  des  six  | 
nique,  constitue  une  véritable 
courbe,  et  se  pr6te  à  une  foule 
et  de  ooroUaires.  Cette  proprié 
théorie  de  l'faivolution  de  six  i 
grand  rôle  dans  les  méthodes  ré 
métrie.  LdbniU  parie  aussi  de 
les  Acta  Eruditorum  de  hei\ 
dans  sa  correspondance  avec 
une  des  conceptions  de  ce  géor 
rattachant  à  ta  grande  loi  de  coi 
ctple,  un  ami  de  Desargues,  J 
graveur  et  professeur  de  persp< 
mie  royale  de  Peinture,  a  heureu 
conservé  les  idées  nouvelles  d< 
la  perspective  et  sur  ta  stéréo! 
fait  une  science  nouvelle.  L'ens 
perspective  était  livré  à  ta  routiui 
attira  l'attention  du  grand  géo 
partie  si  importante  des  arts  du 
argues  trouva  les  movens  pra 
l'orthographie,  ta  |  les  objets 
visuelle  h  Taide  d  i  échelle  pc 
sur  les  r  uiqoes.  Av 

on  peut  m       c  vu 
dlmaginabon ,  et  iw  i 
lyser  tant  sous  le  i 
portions,  positions  rêîitives  et  i 
jeta  à  représenter,  que  sous  l 
représentation    elle-même;  en 
cette  épreuve  le  peintre  peut  c 
jet  imaginé ,  soK  sa  représentai! 
timent.  Linventenr  étoMlit  mén 
coloris  ;  il  établit  les  rapp     i 
entre  te  géométrique  des  foi 
que  des  couleurs,  et  donna 
de  représenter  géométriqn^ni 
objeta.  Bosse  a  développé  U  . 
deDesargnes      sq 
dans  ceux  qui        lonrtitres  : 
selle  de  M,  u    tmtes 
perspective  par  i     ïinMl  co 
tral,  ensemble        p  pf  i 

fortes  et  fi  iwern», 

Paris,  164fc,  o  •  voi. 

plancfaes;  —  Lu  rfww^ne  tfk  i 
par  M.  t)esmrguÊ$^  pemr  In  et 
en  architecture;  l*ariSy  1643,  i 


DESARGUES  —  DESAUGIERS 


7IS 


r»Lil 


ma  à 


fmimneltê  de  netar- 

€i  ptmr  pUteer  Im  kmtres 

mum  tairun»  ioMres;  Paris, 

Une  note  qpait  Des- 

dMB  €es  oinmges 

y  sobI  donnés  sont 

••Lanéliiode  de  penpeelhre 

Boise  pour  les  oours 

bffilt  à  celle  époque  :  elle 

il  fet  adfenaires.  On  sait  per 

mLaffira  procédaient  sur 

»  qui  correspondait  «f  ce 

do  ces  otOes  décoo- 

que  ce  Alt  à  celle 

vit  les  lyiieanx  si  bien  dégn- 

Lorrain ,  de  Gérard  Dow, 

«t  de  tant  d'antres  qui 

rexemple  de  la  per- 

UnetradocUonlial- 

dé  PerêpeMfe  de  Bosse  d'a- 

«vnKrépnndn  la  méOiode  en 

»  et  WBttam  Gorrée,  dans 

àFÀMÉ  de  la  Peinture^  reoon- 

décooferte  de  Desargnes 

d*aBe  importance  et  d'une 

quideraisnt  bfare  rejeter 

Mais  d^Dn  antre  cMé 

d*adfersaires  cMitre 

«t  conire  leur  auteur.  C'é- 


Ldtaas  aoa  TraiUéde  la  Cmipe  du 
B^sipialeleslibelleaet 
d'un  Hrre  intitulé  : 
ipffifiK  néeeuaàre  à  tout  pein- 
k  far  «a  Parisien ,  religieux  de  la 
m  éê  JéMUM ,  qoi  déclarait  que  la  doc- 
I  était  CuiMe ,  trompeuse,  inin- 
1  n*cn  était  pas  même  Tauteur  ; 
inn  areliilecle  nommé  Curabelle, 
I  des  Œuvres  de  Desar- 
»  «M  d'un  autre  libelle  intitulé  : 
I  de  Desargues  employée 
I  de  ses  Œuvres,  On  Toit  dans 
e  Desargnes  avait  ofTert  à 
la  bonté  de  sea  principes 
k  pierres  par  une  gageure  de 
|Hi  ne  ftit  acceptée  que  pour 
'  Oambelle  :  un  acte  fut  rédigé 
ina  ne  pot  s'entendre  sur  diver- 
ti s  résulta,  entre  les  parties, 
i  an  parlemeot  de  Paris. 
inel  ëlat  quand  parut  le  second 
1;  Bosse  partagea  les  persécu- 
r  avoir  défendu  et  professé 
s  lai  fat  faite  de  l'enseigner 
t%  rAcndémie.  Ce  fbt  sans  doute 
que  DeAargues  quitta 
1  Lyon,  sa  ville  natale, 
s'oocupant  à  éclai- 
i  ans  leçons  les  ouvrier.^  qui 
r  la  coupe  des  pierres,  soit 
;  le  nom  de  Des- 


toraqne  iMlf.  de  1 
bert  et  Ponoslet  Ylnrenl,  presqu^te 
temps»  rappeler  ses  berna  tnvanx.  M.  do MoB- 
tabOTt,  dMB  aoii  Traiié  complet  de  la  Pelm- 
twre  (18»-29),  a  wm-aenlement  payé  mi  Juste 
trflmt  d'élofles  à  ce  séemètre»  nais  encore  11  hri 
a  emprunté  an  théorie  pour  la  penpecti?e, 
comme  étant  préftrable  à  tonte  mtre,  k  pins 
ineénksnse,  la  pina  daireet  kplQS  sftre.  M.  PO»- 
câtijéaMmmTYaiiédmpniMriétésprqleeiives 
desjlgurm  (1812)»  en  appelant  Desaignes  le 
Monge  du  dix-êepiièmê  siècle ,  sipiale  les  aer- 
▼icea  reados  par  bd  à  la  géoeaétrie.  filin  M.  M- 
cbd  Chastes,  eas'ocenpantde  son  Aperçu  kisto- 
rigue  sur  les  Méthodes  de  Géoméine^  dé- 
dare  qne  les  documents  qnil  a  reeneOUs  hd 
ont  conibrmé  lejufBement  de  M.  Poncaiet  snr 
Desargnes.  H  reconnaît  qne  c'est  à  ce  sa- 
vairt  qu'est  due  nne  partie  des  méfliodes  en 
usage  aqjonrd'bni  dans  la  coupe  des  pierres,  et 
l'faitrodnction  des  principes  rigoureux  de  la  0to- 
métrie  dans  la  pratique  de  k  perspeotffo. 
M.  Chasles,  qui  déplore  k  perte  des  écrits  de 


Desargnea,  a 


1845,  à 


c^ia.  —  T.  XIII. 


l'Acndémte  des  Sdeaoes  afoir  troufé  chef  un 
libraire  le  BnmilUm'ProJH  dm  Comiqum, 
copie  manuscrite  qui,  d'après  une  aoleyparatl 
avoir  été  (irite  en  1679,  dis-cept  ana  s^  k 
mort  de  Desargnea  et  quaraale  ans  après  k 
pubUcattoB  de  l'ouvrage;  ce  qnisemblerBlt  prao- 
ver  que  d^à  cet  ouvrage  était  fbrt  rare.  Ce  ma- 
nuscrit porte  les  mots  Es  Mhs  Skker.  Or» 
d'après  VHistoére  littéraire  de  la  ville  de 
LgoHj  par  le  P.  Colonia,  RIchery  chanoine  de 
Provins,  devait  publier  une  édition  complète 
des  Œuvres  de  Desargues,  projet  qui  malheu- 
reusement ne  s'est  point  réalisé  ;  on  doit  croire 
que  le  manuscrit  provenait  des  pièces  que  Richer 
avait  réunies.  M.  Chasles,  en  ajoutant  quelques 
antres  renseignements ,  engageait  l'Académie  à 
Dure  une  démarche  auprès  du  ministre  de  l'ins- 
truction publique  pour  qu'on  parvtnt  à  retrouver 
les  divers  autres  ouvrages  de  Desargnes.  Cette 
démarche  ne  paraît  pas  avoir  eu  de  résultat. 
GmroT  DB  FÈai. 

Colonta,  H  lit.  iittér.  de  ta  viU»  de  Lfon,  —  Bosse,  o«- 
▼raffcs  clté«.  —  P.  de  MonUbert,  TrtUté  de  la  PekUure. 
-  PoDcelet,  Traité  des  propriétés  projeetlvet.  — 
M.  Cbatifs.  Nott  à  rdcad.  des  Sciences,  ISM. 

DESAI7DR.4T.  VoyCZ  SAUnRAT  (Db). 

DÉSACGiBns  (  Marc-Antoine  ) ,  compositeur 
français ,  père  du  chansonnier,  né  à  Fréjus,  en 
1752,  mort  à  Paris,  le  10  septembre  1793.  Il 
apprit  sans  mettre  la  musique  et  la  composi- 
tion. En  1774  il  rint  à  Paris,  et  s'y  lit  connaître 
par  une  traduction  de  l'ouvrage  de  Mandni  sur 
l'art  du  chant.  Desauglers  obtint  à  cette  époque 
l'amitié  de  Gluck  et  de  Saccbini,  qui  lui  donnè- 
rent d'excellents  conseils  et  le  guidèrent  dans 
la  carrière  lyrique.  Plus  tard  il  s'enthousiasma 
pour  la  révolution,  et  composa  les  airs  de  plu- 
sieurs hymnes  qui  eurent  alors  beaucoup  de 
vogue.  \A  musique  de  De^ugiers  est  naturelle, 

24 


aLprwsife,  set  chants  pleins  de  verre  etd*origina- 
Uté.  DsaTait  prendretoos  les  tons,  et  s'élera  jus- 
qu'au sablime  dans  la  messe  de  Requiem  qu'il 
oompoea  pour  les  obsèques  de  Sacchini  ;  mais 
son  harmonie  est  généralement  inoDrrecte.  Son 
caractère,  moins  flexible  que  son  talent,  était 
d*une  rudesse  Acheuse,  qu'il  déguisait  sous  le 
nom  de/rancAise  provençale.  On  a  de  Desau- 
giers  :  Réflexions  sur  VArt  du  chant /Iguré 
de  J.'B.  Maneinif  trad.  delitalien  ;  Paris,  1776, 
in-8'';  "  Le  Petit  Œdipe,  opéra,  un  acte  (Théâ- 
tre-Italien); Paris,  1779;  —  Florine,  paroles 
d'Imbert,  opéra,  deux  actes  (iUd.);  Paris,  1780; 
~~  Érixene^ou  V Amour  ei(fant,  pastorale,  pa- 
roles derabbé  de  Voisenon,  retouchées  par  Guil- 
lard  (tiiéâtre  deTOpéra);  iUd.;  —  Les  deux 
Sylphides ,  opéra  en  un  acte,  paroles  d'Imbert 
(TbéAtre-Itaiien);  Paris,  1781  ;^  Les  Jumeaux 
de  Bergame,  paroles  de  Floiian;  Paris,  1782: 
cette  pièce  eut  un  grand  succès  ;  la  romance 
Daigne  écouter  Vamant  fidèle  et  tendre  et 
quelques  autres  airs  firent  longtemps  les  délices 
des  salons  parisiens;  —  V Amant  travesti,  un 
acte,  imité  du  Muletier  de  La  Fontaine,  paroles 
de  Dubreuil (Théâtre  de  Monsieur);  Paris,  1790; 
—  La  Prise  de  la  Bastille,  hiérodrame,  exécuté 
dans  régKse  Notre-Dame,  le  13  Juillet  1790,  et  â 
l'Opéra,  le  23  décembre  suivant  ;  imprimé  à  Paris, 
1794,  in-4';  —  Les  Rendez-vous,  opéra,  deux 
actes  (Théâtre  Beaujolais);  Paris,  1790;  —  Le 
Médecin  malgré  lui,  de  Molière,  arrangé  en 
opéra-comique  par  Marc-Antofaie  (le  fameux 
chansonnier),  fils  putné  du  compositeur  Peydeau  ; 
Paris,  1791.  Les  auteurs  avaient  enchâsse  d'une 
manière  *  fort  plaisante  dans  leur  pièce  l'air 
rérolutionnaire  Ça  ira,  Desaugiers  a  composé 
un  grand  nombre  d*autres  opéras  qui  n'ont  pas 
été  Imprimés;  tels  étaient  :  Mirzelle ,  un  acte, 
paroles  de  fabbé  de  Voisenon  ;  •*  Écho  ei  yar^ 
cisse,  un  acte,  du  chevalier  de  Laurès  ;  —  Cad- 
mus,  de  Quinanlt;—  PhiUmonet  ITaticii,  de  Se- 
daine,  musique  de  Monsigny,  retouchée  par  I)es- 
augiers;  —Pagamin,  Idem.;  —  Bélisaire^ 
opéra  en  dnq  actes,  paroles  d'Auguste-Félix  Des- 
augierSyCtc.  A.  Jadix. 

Âlmmmaek  éts  Spêctaetm,  ITM  a  ITM.  —  /McCioiuMire 
dês  MuMieimu. 

DBSAr«iBB8  (  Mare- Antoine» Madeleine  ), 
fils  du  précédent,  chansonnier  et  auteur  dra- 
matique français,  né  à  Fréjus,  le  17  novembre 
1772,  mort  à  Paris,  le  9  aoOt  1827.  Amené  fMt 
jeune  k  Paris,  il  fit  ses  études  au  collège  Mazarin, 
o&  il  eut  pour  professeur  de  rhétorique  le  cé- 
lèbre critique  Geoflrojr.  Sa  famille  le  destinait  à 
l'état  eoclésiastiqae  ;  mab  son  père,  compositeur 
habile,  reconnaissant  en  lui  des  dispositions 
précoces  pour  la  poésie,  l'encouragea  à  suivre 
cette  vucatiun  ;  c'est  ainsi  que  dès  1  âge  de  «ingt 
ans  il  débuta  dans  la  carrière  dramatique  par 
une  cumeilîe  en  un  acle  tt  en  vers  qui  ubiint 
da  swoès  sur  le  théâtre  de  la  rue  de  Bondi  en 
1792.  Les  scèoes  sangiant*^  qui  désoUient  la 


France  à  cette  époqaa  aflUgènat  Thcnmt  le 

cœur  sensible  et  généraux  du  j 

et  l'engagèrent  à  ipiTie  à  Salnt-E 

de  ses  soNus,  qui  venait  d'épouaer  un  ookm  de 

cette  lie.  Il  ne  défait  pas  jooir  HPflP*"r*  du 

calme  qu'il  allait  chercher  si  loin  de  sa  piàriect 

auquel  il  sacrifiait  son  tienrhuit  naturel  poor  la 

littérature  et  le  théâtre.  A  peiM  étalMI  étaUi  â 

Saint-Domingue  que  la  ritoUe  des  wàn  ëctala 

et  que  de  nouvellee  seènea,  plue  iir^n-ttn  et 

plus  terribles,  si  c'est  poieiUe,  que  ealki  «il 

l'avaient  eng^^  à  s'expatrier,  mirent  aee  juws 

en  danger.  Bavait  pris  lai  armes  oo«|ra  le*  jn- 

sui^;mais,  fait  prisonnier,  il  aUaitâtremaisa- 

cré,  lorsque  sa  jeunesaep  M  ptifàonnenie  vive  et 

animée ,  son  éloeution  pleine  de  rapnrties  pramp- 

tes  et  ^ies,  même  au  milieu  da  péril,  désarart 

rat  la  férocité  de  ses  vaiaqiieunp  qui  U  iaiisà- 

rent  la  vie,  et  le  plongkrent  dans  an  eaohot  d'aï 

il  parvint  à  s'échapper.  Après  aua  anivée  «ai 

ÉUts-Unis,  une  terrible  malidk  a^da  i 

ses  jours  en  danger  ;  échappé  UM I 

mort,  mais  dénué  de  tout ,  il  tira  parti  da  t«M 

que  son  père  lui  avait  donné,  rt  prninen  II  |dÉM 

en  courant  le  cachet  pour  vivre.  Malpé  Hat  di 

périls  et  de  tourments ,  tant  de  péltpiliBi  |Ih 

sombres  les  unes  que  lesaatiae^aagdilABelV 

hendonna  pas,  et  il  la  nsMoa  aa  EkHMili 

revint  en  1797.  Il  se  livra  alom  liml  ■<■  i  wm 

gottt  ponr  la  littératnia  et  le  théâtfe,Mdtll»i 

sa  carrière  fut  une  soite  aaa  hdanMaVPdL 

succès.  Bientôt  il  se  fit  eoanalire  par  de»  i 

dies,  des  opéras-comiqnee,  inft«tf  par  dai  n»^ 

devilles,  qui  turent  des  obe44'ainii  é*m$iM 

et  de  verve ,  et  qui  firent  lçmiclfiu|is  ti  lurtiva 

du  théâtre  des  Variétéa.  Blaieki 

quel  il  excella,  dans  lequel  il  lÉC  I 

est  celui  de  la  chanson  de  'aI4p, 

grivoise,  bacliique,  satlriqui 

maligne  causticité.  Les  chai^ 

ont  eflaoé  celies  de  ses  pfï^<lviieiiri-ai«^ 

jourdjiui  encore  on  a  da  |4*iis(f  I  k* 

Peu  de  ckianàonniera  ont  aUéni  oHlr  f^ia« 

cette  franche  gaieté,  ee  nalurd  i 

ont  peint  comme  Uà 

tiqué  d'une  mai 

ridioule«  de  tontes  les  i 

channantes  leçons  de  phisi  »i>iiie 

et  parodié  avec  pins  d'aH'rit  m  d'à 

«  Deuugiers,  a  dit  aa  de  m\  oale 

était  la  chanson  pirsnaaiii       1     U  k  wéà*^ 

sonnier  comme  La  riinlriii         '  *€  fctk 

Quelques  personnes  oal  f^.  Iv 

lèle  entre  lui  et  I 

sortir  leur  mérite  reipectH^  f  ' 

ils  ont  deux  talents  Idea  Â 

deux  genres  dans  lesqaele  «  f  ^ 

prennierssansse  HOife,  aai  «•«t. 

rable  talent  de  Bémi^H- a*ê 

talent  de  Desaugfers.  Chaoi 

oàilbriUe.eti'éclatderuBc 

de  l'antre.  Dena^wa  avait 


;         sourire  fin 

.Tun  lOytOUtyjUS- 

lui  doBnfttftvwqail  appelait 

iflevhffsiquede 

WK»  «Je  I     t  le  monde, 

é  aoe 


u  o  »  I 

■uMI  ai%iat  uu  CMifi  e« 

ressuiur  uiuii» 

<  .  Un  vers  agn»- 

c  ca        reyrai; 

(  asoniitt  |<eur 

b^vftau        »«>ù  Tondian- 

■■      n  8»  défait  être  le 

•i        .-  C      Burtoat  en  relisant 

•      a        AnuranAoB  qu'on 

pr  de  son 

Je  wam  ,  i«  n 

Jfl  bo»  nnlrffatioini.    ii 

OD  diofx  oarmi  tous  • 
ras  II  es  <      uu 

on  Ȉ  1 

P  • 

fe,  <  il  •  p 

—         t«*         ei  \      di 
M  rrtitê  f  "^  Mo  a       vo»; 

r  m  i     ris;  ^  £a  Ar(     ère 

■  Eosoffme:  —        Fértune 

ov  toujoars 

«a       M  lea 

"MM  «Il  o         018  des  UUT       9S, 

I  qui  f  cuoient  d'ofc         du 

w«  caiie/  Buteux  sur  la  rcsiale 

rce  firent  les  délices  des  salons 

■M.  Président  de  la  Société  du 

.  c*est  pour  les  dîners  qui  en 

mbfps  qu'il  composa  la  plupart 

Ce  ftit  là  aussi  que  Béranger 

'-tft  applaudissements  des  joyeux 

d*  Yvttot.  Les  soucis  d'une  dl- 

deraieot  être  peu  compatlMes 

mdantdeDesaugiers,  qui  al- 

ine  le  tracas  des  afftiires  ;  ce- 

rré,  directeur  du  Vaudevile, 

■  de  prendre  dv  repos ,  crut 
e        r  les  intérêts  de  ce  théâ- 

«T      itéàmèmed'appréder 

e»,  qu'à  Tauteur  qui  mal- 

i      ,  par  ses  qualités  person- 

m  mm  caractère,  consenré  Tes- 

i  ses  confrères.  Sous  cette 

m  VaudeTiUe  prit ,  grâce  au 

des  pOTrages,  un  essor  qui 

de  oe  théâtre  :  le  public  y 

t  CiTorisait  les  efforts  de 

■r  tous  ceux  qui  l'aimaient, 

11,  lorsque  après  cinq 

'oodation  du  théâtre 

>int  porter  un  coup  î 

M  nouveau  adopté  au  I 


74S 

Gymnase,  |e  ^llcoè•  des  ebannaDis  oimagM 
qu'on  y  Joua,  la  mode,  enfia,  qui  prit  cette  m- 
trepriie  tons  sa  protection,  tout  irint  trou- 
bler la  doooe  existence  da  YandefQle  el  desoii 
joyeux  directeur,  t'abtndon  du  publie,  la  balu^ 
des  recettes,  amenèrent  dans  liiAériear  do  |â 
troupe  des  dirigions  intestines;  rieo  n'éteUpIpi 
contraire  an  carMtère  ooaefliant  de  Dèsntg^  \ 
il  se  fiitigoa,  et  se  démit  de  sa  direç&Q9|  i|p 
gmnd  Mendiée  du  théâlre.  Il  avait  Mell  pf^ 
mis  qn'on  ne  Xl  rmeodratt  pins;  mai^  eè  l^ 
sop  bon  cœur,  sa  noblesse  de  caindèrB,  ne  m 
laissèrent  pas  la  (Isree  de  reftisèr  les  oflines  a| 
d'écouter  les  prières  des  actionnairea,  des  actenrt 
et  des  auteors,  et  il  reprit,  an  contentement  de 
tout  le  monde,  ses  fooctioiis  de  directeur.  Mais 
la  crMop  4u  tliéâtre  des  Rooreantés  vint  de 
nouveân  ibire  tort  an  Vandefilte,  et  le  retoor  de 
l'ancien  directeur  Ait  pour  ainsi  dire  sans  eM, 
et  ne  fht  pas  sans  inilnence  snr  sa  santé.  A  cette 
époque  il  oomineoça  à  ressentir  les  premiers 
symptâmss  de  Is  maladie  à  la<ra^  u  dcYalt 
succomber.  Après  de  lonnie^  soufflrances,  fl  sup- 
porta l'opératioo  de  la  lithotvflle;  son  état  parât 
s'améliorer  :  on  te  croyait  saoré,  Son  ami  Brasier 
lui  ayant  adressé  des  couplets  pour  le  féliciter 
sur  sa  ooDtalesceiice,  Q  réponffit  par  une  cban- 
son  pleine  de  Térte  et  de  g4ptë,  ^ans  laqnelte 
fl  demandait  comment  fl  se  (IHsatt  qn'on  hdeftt 
Jeté  la  pierre  à  loi  ani  n'avait  fUt  de  mal  à 
personne.  La  terre  de  cette  chanson  rassora 
ses  nombreux  amis;  mais  cet  espoir  ne  Ait  pas 
de  longue  dorée  :  le  mal,  un  moment  suspendu, 
reparut.  II  fallut  pratiquer  Topération  de  la  taille, 
qu'il  supporta  avec  courage;  mais  un  spasme 
nerveux  l'enleva  en  quelques  minutes;  il  avait 
cinquante-cinq  ans.  Jamais  homme  de  lettres 
ne  fut  autant  regretté  :  la  douceur  et  la  bonté 
de  Desaugiers  étalent  connues  de  tous.  Ne  sa- 
chant que  lui  reproclier,  on  lui  fit  un  crime 
d'avoir  chanté  les  Bourbons  ;  il  ne  répondit  à  ces 
reproches  que  par  des  chansons  dans  lesquelles 
jamais  la  moindre  personnalité  n'avait  pu  blesser 
personne.  Aussi  ses  obsèques  eurent-elles  lieu, 
comme  ou  l'a  dit  alors,  devant  un  peuple  d'amis, 
et  il  fut  sincèrement  pleuré  par  toos  ceux  qui 
l'avaient  connu. 

Ses  ouvrages  pour  le  théâtre  sont  très-norq- 
breux  ;  voici  les  principaux  :  Le  l^tament  de 
Car  lin,  un  acte,  envers  (Théâtre  de  la  rue  de 
Bondy);  1 799  ;  —  L* Entresol,  vaudeville,  un  acte 
(Théâtre  des  Variétés);  1802 ;  —  £e  Mari  in- 
triguë {Ihiil);  1803;—  C'c</ ma  Femme (ibid.); 
U04  ;  —  MijlordGo,  ou  le  18  brunuiire  (ii>W.); 
—  Le  Quartier  d'Hiver,  ou  les  métatnor- 
phases  (ibid.);  1805;  —  Avis  au  pttblic,  OU 
le  physionomiste  en  d^aut,  opéra-comique  en 
dt^ux  actes  (avec  M.  Souriguîère),  Théâtre- 
Feydeau;  1806;  —  Le  Mari  intrigué,  comédie 
en  trois  actes  et  en  vers  (Odéon);  1806;  re- 
pris*' en  I8:>0;  -  f;;i  Dîner  par  victoire,  un 
a(lc(  Vaiidevilic);  1807;—  Le  Valet  d'emprunt. 


713 

011  le  sage  de  dix-hmt  ans, 

acte  et  en  prose  (Odéon)  ;  1807;reiniAe  en  1821  ; 

—  Ils  sont  chez  eux,  ou  les  époux  avant  le 
mariage f  opéra-comiqae  en  un  acte;  1808;  — 
Les  trois  Etages,  ou  Vintrigue  sur  Cescalier, 
yaudeville  en  un  acte  Variétés);  1808;  » 
M,  Lagobe,  ou  un  tour  de  carnaval  (ibéd.); 
1809;  —  Manon  la  ravaudeuse {'ûÀà»)  ;  -^  Le 
JDiable  en  vacance,  ou  la  suite  du  diable  cou- 
leur de  rose ,  opéra-coroique  en  on  acte  (Va- 
riétés );  1810  ;  —  L'Heureuse  Gageure,  comédie 
en  un  acte  et  en  vers  (  avec  M.  Gentil,  au  Théâ- 
tre-Français );  181 1  ;  —  V Appartement  à  deux 
Maîtres,  vaudeTÎIle  en  un  acte  ;  181 1  ;  ^M.  Vau- 
tour (ibid.);  1811;  _  Bayard  à  La  Ferlé, 
opéra-comique  en  trois  actes;  1811  ;  —  Cadet- 
Roussel  esturgeon,  vaudeville  en  un  acte;  1813; 

—  Le  Diner  de  Madelon ,  vaudeville  en  on 
acte,  tiré  d'un  conte  en  vers  de  Desaugiers  in- 
titulé Rien  qu^une;  1813;  •—  V Hôtel  garni,  ou 
la  leçon  sintjulière,  comédie  en  un  acte  et  en 
vers  (Tliéàtre-Français,  avec  M.  Gentil);  1814; 

—  V Honnête  Cosaque,  ou  croyez  cela  et  bu- 
vez de  Ceau,  vaudeville;  1814;  ^  Les  Deux 
Voisines,  comédie  en  un  acte  et  en  Ters  (ThéA- 
ti^ Français);  1816;  —  i>5  petites  Danaides  , 
parodie  en  cinq  actes  et  à  grand  spectade  de 
ropéra,  remis  au  Ttiéfttre  par  Auguste-Félix  Des- 
augiers. Cette  parodie ,  faite  en  oollatioration  avec 
Gentil,  eut  plus  de  trois  cents  représentations  de 
suite  au  théâtre  de  la  Porte  Saint-Martin,  et  fàt 
reprise  plasieurs  fois,  toujours  avec  un  égal 
succès  ;  1817  ;  —  V Homme  aux  Précautions, 
comédie  en  cinq  actes  et  en  vers  (Odéon)  ;  les 
représentations  de  cette  pièce  furent  interrom- 
pues en  1820  par  la  mort  de  Tacteur  Perroud  ; 
elle  a  obtenu  un  grand  succès.  Beaucoup  d'autres 
vaudevilles  joués  aux  Variétés  et  composés  en 
collaboration  avec  d'autres  auteurs,  mais  presque 
tous  avec  Gentil,  ont  attiré  la  foule  au  théâtre  des 
Variétés;  —  Taconet,  ou  le  réveil  de  la  Cour- 
tille;  ^  La  Chatte  merveilleuse;  —  Le  Ma- 
riage extravagant  ;  —  M.  ÙumoUt;  —  £'0- 
gresse;  -»-  Jocrisse  aux  enfers  ;  —  Monsieur 
Sans-Gène,  ou  les  amis  de  collège  (au  Vaude- 
ville); —  Pierrot,  ou  le  diamant  perdu;  — 
La  Mégalanthropogénésie;  —  Le  Petit  En- 
fant prodigue  ;  -—  Monsieur  Pinson,  ou  je  fais 
mes  farces;  —  Le  Bûcheron  de  Salerne;  — 
La  Petite  Provence;—  Le  Jeune  Werther,  ott 
les  grandes  passions;  ~~  Va-de-bon-arur  ;  — 
Les  Couturières;  —  Pinson  père  de  famille. 
11  faut  ajooter  à  cette  liste  un  grand  nombre  de 
pièces  de  circonstance ,  qui  ont  disparu  avec  les 
anniversaires  qu'elles  célébraient,  et  qui  témoi- 
gnt'nt  des  opinions  politiques  de  Desaugiers,  qui 
avait  trouvé  dan«  là  famille  alors  régnante  des 
approbateurs.  Il  obtint  en  1818  la  croix  de  la 
Lo^ion  d'Honneur  ft  une  |)ension  Hur  la  cassette 
du  roi.  Quel  qu'ait  étt»  |i»  sucrai  de  «»^  ouvrages 
dram.itiquc< ,  Mn  vmlaltle  titro  île  ^oire  (*st  le 
riTUi^ll  de  V.  rhan^ifi;;  v\<X  là  qn'im  trouve 


DESAUGIERS 


744 


Desaugiers  dans  font  i'éctat  de  tOB  talMl;  là  fl 
n'a  point  de  collaborateur  qoi  puisse  revendi- 
quer sa  part  dans  le  snooèi,  il  est  tout  à  loi.  Il 
rassembla  ses  chansons  sous  ce  titre  :  Chan- 
sons et  poésies  diverses;  le  l*'  toI.  In-i8  parut 
en  1808,  le  2*  en  1812,  le  3* en  1816.  Ces  vo- 
lumes furent  réimpriméi  en  1823  ;  Paria,  3  vol. 
fai-l8  ;  le  libraire  Ladvocat  en  a  puUié  une  char- 
mante édition,  qni  paml  en  1837«  3  ¥01.  lihlS. 

A.  Jamh. 


«Kict  cimâ» 
pomlmirm  ds  te  Frmiee.  —  IfeÛtê  mr  Dnmu§tiri  ptr 
Brailer.  kuiérée  daat  la  dernière  é«ttlM  4c  ms  «■«» 


▼IcqMl,  daM  le  Jpmnml  dm  DéèmU,  tl  aoèt  l«l. 

*»UA1J«1BU  {Augmstê'FéUx),^^gkÊÊÊ»e 
etKttérateurfrançait,f^èreatné  dn  pféeédenl,  né 
à  Fr^,  en  1770, mort  après  1836.  Hnlvailh 
carrière  des  lettres,  et  avaitéerit  phnieor»  pièees 
dont  son  père  oon^iosait  la  mmique ,  knqâ'm 
1791  il  ftit nommé  sccrétairede  Mfptioa  à  Bone, 
puis  en  1793  envoyé  en  DtMiMrii  coame  pre- 
mier secrétaire.  Il  devint  eonaol  général  à  Oi- 
penhague,  où  il  resta  vingt  ans.  Il  oMiH  an  m- 
traite  et  la  croix  d'Honnenr  en  16t&.  DepiiB  ■ 
ne  s'occupa  plus  qne  de  UHératore.  Om  esnasB 
de  lui  :  Ode  sur  la  descente  pn^feêéê  m  âm- 
gleterre  en  1798;  —  La  Paix,  ciflMs;  0»- 
penhague,  1802,  in-T*;  —  La  OMn  ém  «r- 
méesfrançaises,ou  la  tfùUiimêcoaiUtÊÊ^dlÊÊtL 
héroïque;  1809,  in-A*;— Canietiê pmÊtlmme 
de  Louis  XVill,  2&  aoM  1814;  —  Firyinit, 
tragédie  lyrique,  trob  actes,  wmsiqnn  is  T 
Paris,  1823,  in-8*.  Cette  pièee  cnt  dn  Msels 
Cantate  pour  la  fête  de  Ckmrêe»  JT.  4 
vembre  1825.  Desaugiers  a  renis  an 
avecdes  diangements,  en  1817,  Lee 
opéra,  et  en  1819  Tarare,  opta  ^ 
chab,  qull  réduisit  en  trois  adca. 
sente  an  théâtre  de  l'Opéra  pi  m  «-«■ 
qni  n'ont  pas  éléieceplés;  tetoa 
tragjédie  lyrique,  dnq  actes  ;  17s/ 
Achille  ;\lVJ',^La  Mort  de  Pot^w^: 
—  La  Colère  d'Achille;  1616;  ~ 
Léandre;  mène  année;'  Sapko  à  » 
id.;  —  £ef  Ftfs  du  Se&mamdn; 
dinde  et  Sopkromie,  wmsiqnn  de  Pavi 
1818;  — DÀu^on;  1816.  A.X 


*DBnAiJ«iBM  {Jmlêe^oeepk). 
français,  frère  cadet  desdcox  pr 
k  Paris,  en  1775,  m      en  avril 
successivenient  aeeonu 
Copenhague,  charfé  ^  ■• 

MeUembourg  -  Scfavrern ,    -* 
Prusw  et  en  HoUande,  et       i»— r 
commerciales  au  ministère  «ne 
res  jusqu'en  1841.  Il  avait  mmé 
de  conseiner  d*ttBt  et  la 

Légion  d*Honnear.  On  ■  oc  n 

relations  politiques  et  c         ne 
riens  peuples  de  TAfrUgtw,  I 


DESAUGIERS 

A.  JAom. 


a 


rv;,  né  à 

ftL  €ki  lo/aj         r%  Ter»  1740. 

ta  à  roniTcfsité  de  Pao, 
noura      eoan  de  médediie 
reça  docteur  dans 
■  Paris,  aacista  aux 
f  feu  un  Ibomefort,  et  ae  lia 
■nédedat  du  temps.  Il 
la  médedM  à  Bor- 
de ta  mort;  maiaà 
■0  reparaît  plus  sur  les 
wô  Barômax,  «  Cest  à 
vww  médhcaU^  qu'on  doit  la 
tliode  de  tntiter  les  mala- 
wms  00.  Il  eut  le  ooo- 


-  DESAULT 


746 


t  a 


c. 


jes  uraère»  m 

■«ilB  dtfi  ton  absurde  hypothèse 

I        s.  qu'il  attribuait  à  des 

On  a  de  lui  :  N<m- 

*ani  la  santé  ei  les 

wwfmmtei;  Paris,  1727, 

rMMvoii  sur  le$  maladies  vé- 

Mme  wUihûde  de  les 

r  ée  bamche,  sans  risques  et 

tftec  deux  disser talions  ^  Vune 

Vautre  sur  laphthisie;  Bor- 

1 2  ;^  Dissertation  sur  la  goutte 

de  la  guérir  radicalement, 

d'observations  sur  les  ma- 

imMtes  du  d^aut  de  perspira- 

>72&,  ia-12;  ibid.,  1728,in-12;^ 

mr  la  pierre  des  reins  et  de  la 

9  usethode  simple  et  facile 

e  sans  endommager  les  or- 

;  Paris,  1736,  in- 12.  «  Desault, 

>^  médicale  t  recommande  Tu- 

réges  en  boisson,  en  douches 

néme  en  lavements.  Il  croyait 

de  ses  méthodes  de  trai- 

I  feignait  d'y  croire.  Quand 

mmut  treoto  ans  la  médecine 

_i  croit  au  pouvoir  de  Part,  mais 

très-petit  nombre  de  cas.  » 

r  itUtorique  ds  la  Médecine.  — 

t-Joseph),  chirurgien  fran- 

■■       piy-Vemais,  village  près 

•«ioroté  (Haute-Saône),  mort 

Appartenant  à  une  famille 

fd  à  l'Éi^ise,  il  étudia  chez 

■m  particulièrement  dans  les 

ws,  <lont  il  donna  quelque 

QoÔt  impérieux  IVntralna 

»yiTra  tout  entier,  d'abord 


sous  la  diraetioQ  d'mi  pnliein  dt  mm  Tfllaga 
(à  la  Msdiffiiisteû  et  bttrliisr  ),  pds  à  IliApttal 
mlKtiire  de  BtfMrt  Ayait  aoaa  les  yemi  de  nom» 
bnax  sijels  d'obeerratk»  »  il  acquit  seul  une 
ommaissaiee  approfondie  des  plaies  dteses  à 
fm.  Après  avoir  passé  trais  ans  dans  cette  Tille» 
O  Tint  è  Paris,  en  1764 ,  sirifre  les  cours  du  Ool- 
lé^e  de  Cliinirgleet  la  pratiqae  des  grands  bôpi* 
taux.  Ses  prof^  foreot  si  rapides  quHput  Ini- 
mème  ouTrir  en  17M  un  cours  d'anatomie  et 
de  chirurgie.  Ses  profonta  connaissances,  son 
exeellente  méthode  attirèrent  l'attention  du  pu- 
blic et  la  Jalousie  de  ses  conftères ,  qui,  se  pré- 
valant des  privilèges  de  la  Ftenlté,  firent  dé- 
fendre à  DesauH  de  oontinnCT  son  cours.  Le 
jeune  homme  (M  forcé,  pour  éluder  la  défonse, 
d'emprunter  le  nom  d'an  médecin  qui  lui  donna 
le  titre  de  son  répéUtenr.  U  trouva  d'alllenrs 
une  généreuse  protection  dae  La  Màrtlnièn 
et  Louis.  D'après  Descnrot,  «  la  gtele  de  De- 
sault  l'kvatt  foit  dépasser  les  fimites  qu'avait 
eues  Jusque  alors  fenselgrieroent  amtani^tae  : 
fl  venait  de  créer  on  noovean  système,  qui  em- 
brassait des  considérations  Josque-là  négligées. 
La  forme,  b  grandeur,  b  position  et  la  dîlrac- 
tion  des  parties  du  corps  humain  en  étaient  les 
principales  :  en  même  temps  qn'il  démontrait 
une  de  ces  parties  à  ses  élèves,  il  les  entretenait 
des  maladies  propres  è  chacune  d'elles.  »— «Sor 
ces  principes,  dit  INchat,  reposa  U  méthode 
d'enseignement  de  DesauR.  Elle  créa  en  France 
l'anatomie  chirurgicale,  et  (ht  le  premier  pas  que 
Tart  lui  dut  vers  la  perfection.  Les  objets  qu'elle 
embrasse  sont  immenses.  Cest  un  vaste  oidre, 
que  des  lignes  saillantes  séparent  en  plusieurs 
autres  cadres  secondaires.  Dans  l'un  se  range  la 
conformation  externe;  à  Tautre  appartient  la 
structure  ;  un  troisième  embrasse  les  propriétés  ; 
le  dernier  est  réservé  aux  usages  :  chacun  se 
subdivise  en  plusieurs  sections,  qui  s'enchaînent 
sans  se  confondre  et  se  succèdent  sans  empiéter 
sur  leurs  limites.  De  leur  réunion  naît  une  for- 
mule générale,  applicable  aux  organes  de  tous  les 
systèmes,  oflhmt  à  chaque  point  de  leur  des- 
cription une  place  à  occuper,  indiquant  ce 
qu'on  omet  par  les  vides  qu'elle  présente ,  et 
laissant  à  celui  qui  l'a  parcourue  le  tableau  exact 
de  tout  ce  quil  faut  apprendre  sur  chaque  par- 
tie. »  Après  plusieurs  années  d'enseignement, 
Desault,  enhardi  par  son  succès,  tenta  dans  la  pra- 
tique ce  qu'il  n'avait  josque-là  démontré  qu'en 
théorie.  Ses  travaux  ont  exercé  une  si  grande 
influence  sur  la  science  diirurgicaie ,  qu'il  est 
nécessaire  de  les  exposer;  nous  ne  pouvons 
mieux  faire  que  d'en  emprunter  le  tableau  au 
plus  célèbre  de  ses  disciples,  à  Bichat  :  «  De- 
sault ,  dit  celui-ci,  proposa  le  bandai;e  de  la  cla- 
vicule. L'impossibilité  d'une  conformation  régu- 
lière dans  la  fracture  de  cet  os,  avouée  imr  Ilip- 
pocrate,  semblait  être  devenue  depuis  lui  un 
axiome  chirurgical.  Les  inutiles  eiïbrts  des  pra- 
ticiens l'avaient  confinné;  et  alors  plus  de  rai^ 


7A7 


DESAULT 


74(1 


sonnciiiontii  (étaient  accaroulc;;  dans  rëoo)e  pour 
l'expliquer  que  de  rerherclies   pour  Tester. 
Desault  conçut  qu*OD  y  parvirn^lrait  en  calcu- 
lant sur  les  puissances  du  déplacement  la  ré- 
sistance de  l'appareil ,  et  que  puisque  le  ftagroent 
externe  était  entraîné  en  bas  par  le  poMs  de 
répaule,  en  devant  et  en  dedans  par  l'action 
musculaire ,  on  devait  en  mfimc  temps  que  sofi- 
tenir  l'épaule  tirer  ce  fragment  en  dehors  et 
-  en  arrière.  L'extension  continuelle  lui  offrait  cet 
avantage.  Il  se  servit  pour  Texécuter  du  bras 
fixé  sur  un  coussin  en  forme  de  coin ,  qui ,  en 
le  rapprochant  du  tronc  inférieuremont ,  IVn 
écartait  en  haut  et  avec  lui  le  fhtgment  externe. 
L'exactitude  des  résultats  prouva  tientôt  l'avan- 
tage dt;  ce  moyen,  et  Part,  si  longtemps  insuf- 
fisant sur  ce  i>ointy  arriva  du  premier  coup  à  sa 
perfection.  Peu  réi^andu  encore  dans  la  pratique, 
Oesault  était  obligé  de  confier  à  des  mains  étran- 
j^res  l'essai  <le  ses  proctSlés.  Le  premier  succès 
de  son  bandage  fut  obtenu  h  la  S.ilpetrière.  1/ex- 
périence  confirma  la  pn^mière  fois ,  à  Bicéfre,  la 
prééminence  du  couteau  droit   qu1l  proposait 
depuis  deux  ans  do  substituiT  au  courbe  <Ians  j 
les  amputations,  fondét*  sur  la  facilité  plus  grande  I 
<le  couper  les  parties  en  les  embrassant  dans 
une  moindre  étendue ,  sur  b  |K)ssibilité  de  re- 
trancher alors  rinstrument  interosseiix ,  en  ré- 
trécissant la  lame  du  couteau  droit,  et  sur  Ta- 
vantage  d'être  libre  d'une  main  dans  le  procédé 
opératoire.  Il  avait  a^tabii  la  ligature  immédiate, 
oubliée  chez  nous  depuis  Paré,  longtemps  avant 
qu'en  France  aucun  praticien  l'eût  mise  en  usage, 
et  sans  savoir  qu  en  Angleterre  on  eût  écrit  sur 
l'inconvénient  de  lier  immédiatement  les  vais- 
seaux. Alors  aussi  il  ainçut  rini;énieux  projet 
de  placer  en  certains  cas  au-dessous  des  tu- 
meurs   anévrisinales   la  ligature   île   l'artère, 
projet  qui  offrirait  peut-être  les  avantages  nom- 
breux d'épargner  toutes  les  collatérales  supé- 
rieures, d'être  praticable  souvent  là  où  la  mé- 
tliofle  ordinaire  est  impossible,  d'al)réger,  comme 
celle  de  llunter,  les  douleurs  «le  l'opératioD,  et 
d'en  H'udre,  comme  elle  aussi ,  les  suites  moins 
fâcheuses.   Le  traitement  des  fractures  du  col 
de  l'hiimérus,  objet  dans    ces  derniers  temps 
d'une  foule  de  rer herches ,  lui  dut  un  appareil 
moins  embarrassant  que  celui  de  Moscati,  o«i 
llmmolulité  du  bras  et  de  l'épaule ,  plus  assurée 
i|ue  ifans  le  bandage  à  dix-huit  chefs  de  Petit, 
se  réunit  k  la  facilité  de  varier,  au  gré  du  chirur- 
gien, la  direction  du  corps  de  l'os,  vi  qui,  mieux 
calculé  que  celui  de  Paul  d'£gin«*,  sur  les  causes 
<lu  déplacement ,  assure  i>ntre  les  fragments  un 
routact  moins  inexact.  Il  i-mprunta  do  son  Ikin- 
dage  nouveau  pour  ladavicuK'  ce  qui  mani]uait 
h  la  perfection  des  appareils  anciens  ilestinés  à 
rontenir  la  fracture  des  <liverses  portions  de 
iHUHiplate,    et   reprwluisit    pour    l'avant-bras 
If 'S  eomprcAses  graduées  de  Petit,  injuMement 
négligées  par  les  praticiens ,  et  plus  infllnidi- 
qu^'mi^nt  appliquées  par  lui  que  par  leur  ri'|«»bre 


auteur.  »  Cet  ensemble  de  tnnn  et  de  décou- 
vertes plaçait  Desault  au  premier  rang  des  chi- 
rurgiens fVançais.  Reçu  en  1776  membre  du 
Collège  de  Chlrargjle,  H  ne  tarda  ptt  à  être  appdé 
à  r Académie  royale.  Nommé  en  1782  cfafaiirjcini 
en  chef  de  La  CbaHU,  il  peiftctionna  un  an- 
ciennes décoovertes  et  en  ttt  nn  grand  nomfere 
de  nourelleft.  En  1788,  la  sui  fîftamè  de  chirar- 
gien  endiel  de  rHMH  Dien  vlnC  à  vaqner  ;  Dt- 
sault  l'obtint,  malgré  la  redootable  eonearrenee 
de  PHIetan;  et  peu  après,  la  mort  de  MoroM 
lui  donna  le  titre  d'une  plaee  dont  il  exei^ 
déjà  tontes  les  diaiiges.  FIum  ertte  pnsition  tn* 
périeure,  Desault  pot  donner  resHM-  à  m 
génie  et  déployer  les  reaannrMa  d^na  esprit  adK; 
fécond  et  judideax ,  inventant  è  ehanue  I 
des  méthodes  et  des  procédés 
s'appropriant  par  dingénfen 
ceux  qui  étaient  déjà  eonnos.  kjvmtM  qnl 

créa  la  première  grande  école  de  le  cfr 

nique  qu'on  ait  vue  en  Fraiee.  j  itm 

membre  dn  comité  de  santé  mill      -.  ■ 
de  grands  services  dsnsoette  plate,  ui 
lequel  il  s'en  acquittait  ne  PempCcta  t»  c       i 
arrêta  eninme  suspect,  le  28  mal  ITM:        » 
mations  qui  s'éievèrent  de 
nèrent  le  comité  de  nfirrU 
la  liberté  apri's  tmis  jours  «-«  i 
lors  de  1*0        isationder 
y  fbt  I  ni 

Chinir^«;aiv ,  qu  n  r  1%  \ 

ment.  Il  était  dans  wu»  IV 
toute  la  force  de  son  talent 
fVappa  presque  sabitement.  La 
quelleilftitenlevép  Idu» 

lies  soins  au  mail        um  i     de  Low 
naître  des  bruits  ti        si» 
jamais  été  confirmé».       m 
fondement  affecté  par  la  ji         evmi- 
dès  ce  moment  11  ne  fit  ^ 
la  nuit  du  29  mai  1795  !■  ■« 
ataxique,  qai  débuts  par  >  « 

lence  lit  présager  les  nbh  nlub 

et  le  l"  juin  H  expira,  «  | 
et  un  ans. 

A  une  bonté  réelle,  à  ose  véi 
Desault  joignait  une  extrlme  ^ 
de  roideur  dans  le  carad^  ;  m 
avait  cependant  une  grande  puii 
tliode  li'enseignemeni  devait  étr^:  i 
en  juge  par  les  excellents  et  noml      > 
qu'il  a  formés.  D'alDeoni,  Il  n'a  ] 
Tout  ce  qui  porte  son  nom  fui  d« 
amis  ou  par  ses  élèves.  Tels         le  i 
Maladies  chirurgicaif» ,  | 
sault  ;  —  le  Journal  de  Chiru 
chat,  à  partir  «le  1791,  ett      w        r 
iD-8"  ;  -^  les  Œuvres  cMnCryio      ue 
publiées  par  Bicliat en  l798Kr/9*.3* 
Sa  thèse  i)e  Caieuto  yesiar 

Résumer  les  travaux  de      ■       rs  . 
son  influence  sur  la  d  i 


DESAULT- 

L     ^J. M.      1^^     g,  ii^M»» 

'  omb  m  DQfim 
fri  SIM  wt  pn^M^ritra.   Û  sM^rdl  tlL^kile  de 
I'  9ÊÊm  «1  vul  paiot  di*  fbi^arff^ ,  ni  ^urtcot  de 
fiÉpr,  «miaei  il  n'ait  hïiprinié  boa  cAciiet. 
r  lit  r^âatoaik  Aflctt*  1*1  t^iuscitiicteosè, 
tt  n'i  a  pAEi  dt?  chirurgie^  familier 

I  ai  Init^fitevt  4efl  fr iictufi^i  H  <It  s  loia- 
ftoii^  êagfè  qut^  ttirnirgjteo 
■t ,  Il  n^tr^^ît  daiis  <Ië  juslei  llnâtes 
fmiy  d«  ofïiafaiM  lî^éntiitos ,  ea  métnc  fempe 
IKt«  ^X^r*  de  iia>uwUt^,  Eiifint  ^  réflsAit 
^  vfH  âvia  Hé  ait  ju«<|ii  â  lui  el  m  pounif 
ài^rÉKtaet  (HMi  fiuiA  la  oature ,  il  îAérKa 
^Ik»  ^licf  #9  enttf  Idie  ^olé  Tmiiçai^* qiria 
ÉMilMrttitciilfiificriiti^iHi^tb^uf^  aux  uraÈétà 
aâkfniqw  dviecl  qyi  ft>st  pliici«  tiS  haut 
tai  NiaiMe  iki  «mmuI»  eçtti^r.  [  VEnc*  d.  û>  du 

[  d»Meil»reiiÉ«*  acMitiuoA.  ] 

iNiamiy,  a^iH  te  if^gittin  Mcf. 
#«CiB  «M-  ta  Hi  «f^n  itrm 


DESBIliLOM 


710 


rof .  Arru  (Di). 
i>t  telvaii  frunfafcii 
fÉA  làiO»  luftrtfetii  1710. 
il'ifiTi>eMt,  m«î«  Muis  par- 
lée rMtniëp^   ^i'^nl  ilmis  la 
ii^  I1utdj|vi'ftc«.  On  .1  fil*  loi  : 
f  Uë  àtunmtJii  Vàri^^  i703, 
_  j  «iktrail  oa  f^Jutôl  o^pié  de  la 
dv  wÊriu*  humât fif%  de  M.  K^prit, 
réiiKi(irjiiif^  f  fuibr  aotrea 
.  filibé  (le  tkJIqpirfk^  ;  Amster- 
p-tî;  —  X^J  Pnnapei  nutnreU 
tÊÊéêêm  Pém^MÊ  ;  Mari»,  17 1  à,  io-l 2  : 
iid  Ml  DWina  ta  moitié  de  cet  ou- 
nt»  pyillé  pir  un  LaecDau  Mtu^  le  titre 
\  de  M^iUe  tt  dt  Paliîtque  ;  Lyon, 
h  I  î.  t«  i  Pn  n  €tpes   nafti  reh  du  Droit 
|4i  ^mltit^mê  furent  réimprimés  par  Dreux 
,  avec  un  diécoum  prélimuiairË  très- 
vil.  %lUt  3  YoU  ia>t3> 

cr«.  rf«f  Ûk-t.   -  IHcttOHnatrt  dét 

fcmiPam.  r^y.  Baaieaui  (Dbs). 

laFm    D>«ii),  lftt*rat*?«r  fraorais,  né  à 

i.ru,  mort  fRT»  I7ft0.  Reçu  avocat,  Il 

■  pmr  qiidquw  njman*  Itcencieux, 

pàaf  k  i^tin)?.««e  di'  routeur;  ce 

*-Tfmpi  des  MotÈtqnciairf^s^àYtc 

PrtUftw  dft  H«r^-op' Zoom  et  san« 

li'tt  :  e*ff|  ttji  TTCtiHI  4(?  ii)nte8 

i;  —  Jé^Af^  ;  AmiU'p'tafn  (Paris), 

.  ii-fî;  ^  ^iar,•  Amiti*r*Tam  (  Pa- 

'  :  ffonfo4j-Jojii*pA  Tntn^MR), 

iaéletajanTitfl7i1«/ICbA- 

f I  iBi  Benry»  mort  à  Man« 

•  (TiS.  t!  entra  rhn  l<w  iéAuites 

ir,M  fif  n  iii  pfT»fip«*<vrat,  *^t  ^près 


avoir enacjgaé  to  ihétertfM àO»,  k  1 

à  U  nèebei  à  Bo«f9M»  tt  M.am9é  «jfflHié 
Iiaëa4e-0raiid,  à  Paiii,  où  fl  Rata  q^  ÏM. 
Lmdalatii|ipnMtadeajéiiiitea,eB  I7^,il 
raAtsa  de  prêter  leMment  ai^  [ 
partomeatt  et  aa  rélbgia  pièa  de  l'é 
tia,  qoi  loi  doma  one  place  an  ob^éfë  de 
MaBhciin,  eny  ^ontaat mia peulon.  Hmoiinit 
daM  oelta  Tille»  laiaaaiit  na  testamoit  en  Yeri 
lalia^par  laqoalU  lignait  aoxp^  de  la  ooa- 
giépllon  de  Saial-Laaara^  leigiiebaYaieiiiTeiii* 
placé  les  jésoitea  danstePalatinat,  sa  bibttoO^. 
que,  qui  était  nombreuse  et  riche  en  lima  rarea, 
mais  avec  cette  oooditiop,  dictée  nar  la  rëooii- 
naissanoe,  qua  le  prm  dé  h  MttoOiKlIito  de 
râectear  pouttaTt  y  preàdéë  leà  Kma  ^  fol 
conTiendralènt  DeAtOoils  iht  séinMnIiné  le  là 
Fontaine  laiin  et  le  dernier  »  ItoÉMtMi. 
Son  style  partic^^edta  (^aàm  de  PhèAv  Mdiia 
à  celles  de  Térence,  tfès  Aatedra  iSÉfOrii;et  tt 
maidère  offre  ràbandoa  et  U  boidilMé  de  LU 
Ftebine.  Seaoonagea  étUJt  :  iHtf9iil^  JMi^riiea^ 
/i»HXr.Lesciaq|wwagif^|irfflte^ 
un  grand  socoès,  foMl  imprittêéa  en  f7MI. 
à  Glascow;  eil   1757»  à  PtHsj  (n  1767  M 
cinq  dernière^  Itareiit  Inmronéaa  1  HiidfeBliEi. 
oA  parut  fédMon  éobpèlé,  éii  ITêl»  s  ^. 
taiV»  avec  Aures  él  mM.  (TM  MriM 
la  plus  redMfihs  :  riuilM  M  Mf-taiêW  lalÉ  t^ 
doction  eA  firàM«  ^  dM  AMa;  llihiieijai. 
1769,  2  Tof.  lAWl;  -  Uitre  à  Ptêrùtt,  ad 
<ipolb^  de  rXppendh  A  DHa  Aé  Jômkeft 
1706,  in-12  ;  .  Nowméuù  ÉètàtMééèmeHiU 
sur  la  vie  et  les  ouvrages  de  GHttUntme  Poe- 
tel;  Liège,  1773,  in-T»)  —  Histoire  dB  la  tie 
chrétienne  et  des  exploits  màUtcHres  de  Mad, 
de  Saint' Balmont  ;  Liège,  1773,  in-8®  ;  —  De 
fmitatione  Christi,  Hbri  quatuor  ^  adveram 
lectionem  revocati,  et  auetori  Thomx  a  Kern» 
piSyCanonicoregulari  SanetiAugustinif  denmo 
vindicati;  1785,  in-fT.  Cette  édition,  qui  resti- 
tue scrapidensement  le  texte  primitif,  estrecber» 
chée  ;  la  savante  dissertation  qui  raccompagne 
tend  à  prouver  que  Tauteur  de  limitation  est 
Thomas  à  Kempis  ;  —  Phxdri  Fabularum  JBso- 
picarum  liM  quinquej  cum  notis  et  emenda- 
tionihus  Fr.-Jos,  DesWlons^  exejus  commen- 
tario  pleniore  deswnptOs;  Mahheim,  17S6, 
in-S""  :  le  commentaire  dont  les  notes  sont  tirées 
est  resté  manuscrit;  —  Ars  bene  valendi,  etc.; 
Heidelberg,  1788,  in-8«  de  66  pages,  poème 
en  vers  iambiqoes  :  on  y  trouve  une  longue  ti- 
rade contre  Tusage  du  café,  du  thé  et  du  cho- 
colat, d'éloquentes  plaintes  sur  la  décadence  de 
la  langue  latine,  etc.  ;  —  Miscellanea  ppsthu» 
ma;  Manheim,  1792,  in-8**.  Ce  volume  f&it  suite 
à  la  belle  édition  de  ses  fables.  Il  avait  compoaé 
une  Histoire  de  la  Langue  Latine,  qui  est  rea* 
tée  manuscrite.  Gutot  ob  Fèeb. 

DeMmarts.  SUeltt  tUtërairu.  •-  Feller,  DUt.  kUL  « 
Rabbe.  Biographie  contemporaine.  —  Qnérard,  Lé  tTn 
littéraire. 


751 


DESBOIS  —  DES  BOULMIERS 


7&S 


»liBOl8.  Foy.  Chesiiave. 

DB8BOI8  DB  r<m:hbpobt  (  Éiéonorê'Ma' 
rie  ) ,  prâat  français,  né  à  Paris,  eo  1739,  mort 
eo  1807.  n  fut  docteur  en  Sorbona«,  vicaire  gé* 
néral  deLa  Rochelle  et  caré  de  Samt-Andr^  d^ 
Arts  à  Paris,  «ifin  évèqut  coofiliUitiomiel  d'A- 
miens. Il  &i^«e«  mm  à  l'Assemblée  législatiTe, 
et  fut  un  des  rédâcleura  des  Annales  de  la  Re- 
ligion qU  mémoires  pour  servir  à  FMsloire 
du  dU£-huitéèm;  $ièck.  On  a  en  ootre  de  lui  : 
Uitrts  pastorales  ei  mandements;  Parit, 
1800,  in-8*. 


DB8BOI8  DB  ROGHBPORT  (Louis),  méde- 
cin français,  né  à  Paris ,  le  9  iK:tol»re  1 7  hO^  tnori 
dans  Ja  même  riJK,  le  2e  janTier  17»6,  Après  ses 
premières  étadcSp  il  fit  à  Saiole- Barbe  un  oDurs.  de 
phUo«opbie;  à  TÎiigt-deuï  ans  îl  ^  présentait  ait 
coDcoursouTeTt  par  la  Faculté  de  Méiccine  |K»jr 
l'obtention  de  b  réception  grain  i  le.  A  la  mort  du 
concurrent  quiavait  remporté  le  prix,  Desboë  Je 
remplaça.  A  tr^te  aiu  il  devint  niédecio  de  U 
Charité.  Le  j^recnier  il  j  ouvrit  un  cours  de  cli- 
nique, d'où  sortirent  de^  élÈTes  distkigua,  entre 
autres  Corrisart  Oa  a  de  lui  Cours  t'iemen* 
ioire  de  madère  médicale^  mivi  d'un  précit 
de  l'art  de  formuler  ;  Paris,  1 7  89,  î  vol.  tai-8*; 
ouvrage  po&thuiD6 ,  publié  par  C^rnsail  ;  1818; 
1  vûi.  in-S%  avec  di^o  aunmcntalioiis,  etc.,  par 
Lytber-Wiii*low.  De*bois  de  RodieTort  a  laissé 
manuftcrit  Cùurs  sur  les  nmladie^  des  fem- 
mes du  enfanis,  des  grands^  des  artistes. 

l DssvoBfjps  ( i nidifie) ,  gnTeur  sor  pier- 
res fiucA  et  sculpteur  français  né  h  Paris,  le 
ISodobr^.^  I79j-  Él^vedeM-  Cartdll^r  il  obtint 
les  riïédailie^^  d'or  de  2*=  et  "  dasaie  en  1833  et 
en  1843.  Parmi  «es  nombreuse  productions  on 
dte  :  (Salon de  i9%%)  Jeune  Paire  jouant  avf€ 
un  chevreau;  —  (1834  La  Madeimnt  pleu- 
rant sur  le  corps  du  Christ  :  à  Téglise  Saint- 
Laurent  :  —  (  1827 )  Àdimante  foudroyé :k  To- 
ringeiie  du  fténat;  —  5ctifî^e-6e/ie)?ièt«  à  l'é- 
gUsi  galj)t'GenDaio-de«^Prés  ^  ^  (1â3  I)  Daphtm 
et  Ckiùé ,  poupe  m  plâtre  d 'après  le  bama  Gérard; 

—  (11*37)  U  christ  annonce  sa  mission  aux 
hommes  :  à  Téf^se  de  ?*4o&t^Daftit^iL-Urette 

—  (1840)  Sain/eylnne,  riKidètf^eu  pPtre  pour 
reluise  do  la  Madeleine;  —  Saint  Bernard, 
statue  modèle  en  plâtre  :  au  musée  de  Versailles; 

—  (1841)  V Histoire  et  La  Science  :  ces  deux 
statues  en  marbre  sont  ^^ans  la  rotonde  de  la 
tiU>(K*l(AviUi  ihi  ^Liàl'  -  %M)  ititue  an  gé' 
SÊùni  baron  De  Bîanmonî  marbre  commande 
par  la  ville  de  Gisors  ;  (ISj3)  Pandore  ^U- 
tue  en  marlire.  Parmi  ses  wxsàttea%  bustes,  ou 
remarque  ceux  de  Henri  de  ijiroch^fu'jtie- 
lein,  Henri  Sthe/ftr  Grttffrofj  Saint- Hilaire, 
Arnault,  Mane*Thf^rHf,  femme  de  l-ouis  XIV  : 
au  Musée  de  Versailles;  Dupuytren;  Taini- 
rai  De  RIgoy;  Silvestre  de  Sacy;  enfin  cdui  de 


rempereur  M  apoiéoB  ill,  exéealé  d*apiè8  nalBre. 
A.  Saouy. 
Ârekivêt  âet  MmOm  iw^ftimur,  -  ihitmwmmU  par- 
tlruUtrs, 

^DBSBORDBâCX  {Pierre- ftonçaii- Ftédé- 

rie  ) ,  médecin  françaiji ,  m  k  Catm^  k  18  mars 
1783,  mort  dans  Ta  même  ville,  te  ib  juillet  1831. 
Reçu  docteur  à  Vuni^ ersîté  de  C**^  ,  il  fut  chv^é 
d*y  enseignt^r  la  ttiérapeutiqu^.  On  a  de  lui  : 
Nouvelle  orthopédie^  ou  précis  sur  les  dtf- 
for  mités  q%ie  Fon  peut  prévenir  ci  comffer 
chez  les  enfants;  C^icu,  lios,  in  r  .  iks- 
$€r(ation  sut  la  cause  directe  du  /  -  jmI- 
miiwes  que  régnent  {^ptdémiquemr  ,  Sw 
rope  et  sur  les  iNOfSiu  de  s^ff  soustraire;  1818» 
fai-12. 


Th.    |rtite<iii»DiifBeiaaf ,  JTtiiet 
M.  Ùrib&ràêaux     ttcfi,  IRi,  Is-t». 

*  0Es«oiiiiE8  {Guillm       y 
cala,  natif  de  Bordeaux,  vit 
moitié  du  i^dilèaie  siècle.  D  a  i     i 
français  le  TraUé  delaSa^ 
crobosoo ,  et  il  y  a  ic  mv 

taire  ainsi  qu'une  p       c,  vu  il  a* 
ver  que  rastrologje  est  très-utile;  r. 
in-8'*.  n  est  en  outre  autenr  i      o 
tulé  :  La  Déclaration  et 
nommé  conomètre^f^ ;  I 


Do  VeNkr  et  U  GraU  d«  Matai,  i 


fOIMflr). 


de  1% 


»BB 
religîeet  français,  me  ' 
Il  entra  dans  la  ce 
se  fit  coonaltre  par 
aoos  le  voile  de  1^  •        ia 

Manière  de  préeker  ;  nw       i 
La  Science  du  Salut^  rmÊ^imJÊt 
patoles  :  11$  a  peu  à       r.  on       ««  « 
tique  sur  le  nombre  am      s: 
fai-n  ;  publié  aoos  le  | 
tincourt. 


IM  trmmem  HUêrwin, 

nvji  »ô^v%irM%  {Jeam-AMpuste^ë 

littérateur  fran^i^    né  à  Paria,        1781. 

dans  la  même  ville^  en  1771.  H  i       la  i 

im  Bou  tvniejt  ^ .  et  s'ei      an 

légère,  oh  il  par     i  i 

goûta  de  l'état  >  <        ■ 

parcourut  Id  peine»  cuurau  i 

d«?     j  "   re  accueillir.  H'^v^— »  im  j  -^ 

revint  k  Paris,  et  fit  de  II        latan: 

par  J'r:>  luJii^Uïi^  jfriiÉs  tn'         mmt 

Des  Ooutmif  r&  érri       ava 

mais  k  goût  dei 

jici  (mvrei  ;  tùa  fii 

incorrect.  On  ne  <t      |m»  wb  |n»  « 

moralité  dans  les  éems  de  cet  aaÉav 

plt>(  -        '  <  >.'.  angottt  de  soBtHBj 

ry  >[m  r\piii|tjr  la  vogue  fahéwèw  ém 

duclioo^.  Un  a  de  lui  :  ÈpUre  à 
Prince;  Paris,  1780,  in-8«;  —  Aionm 
mal  j  pense ,  ou  histoêrt  ém  Ji 


IM  •«• 


-I. 


DES  BOULHIERS 

.•  LiadrWy  1761   et 
1r      Art  trte-reclierclié, 
;  —  lei  Soirées  du 
peUlées  d'une  Jolie 
li  :  cTeft  une  satire  peu 
le  QBtlt  époque  ;  —  Iie 
,  «r-»-vOiiiiqiie,  mi  acte;  Pa- 
ri —      le»  on  let  effets  de  la 
de  VamUié:  Londres  et 
a  ^  [7;  réimprimé  aoos  le 

wwn  ueC Amour;  Amsterdam 
^  ToL  iB-12;  —  De  tout  un 
wimKUUJË  de  la  campagne;  Pa- 
iordeaiix,1776,  in-12  : 
rariéa,  dont  <iaekp]es- 
aveatares 

rcg  «unfww  dO  SoUm* 

»iT«i.       {21  — Le  Bon 
xdue      f  de  S 

,  KT^iquee^U     'aUree  H 

Mxmme;  î^nadn»  et  Paris» 

iiion  et  :  s,  comédie 

.  i767,ia«8  : 

«      «MF    fcut    fewtfft«ewi^^ 

I         ]  1769, 7  Tol.  iii-12|: 

cent  aToc  gaieté,  ooa- 

m  «R»  nitees  représentées  sur 

ooe  :  même  de  ce 

T  voûte  des  notices 

es  sur  les  principaux 

4      uui  égayé  la  scène  ita- 

uu  Théâtre  de  VOpéra- 

.  1/69,  3  Tol.  in-12  :  cet  ouTrage 

des  auteurs  et  Vaualyse 

t^sm  i761  :  c'est  nn  ouvrage  ex- 

I  consulter  pour  les  biographes  ; 

Jee  Théâtres  ;  Paris,  1768, 2  toI. 

le.  reine  des  Topinamboux,  ou 

f  conte  allégorique  ;  Paris, 

ooolmiers  a  composé  aussi 

Iles  ne  méritent  pas  d'être 

A.  Jadin. 

m. 

Fof .  BaoesB  (  Charles  de  ). 

Marie),  artiste  dramatique, 

1/64.  Son  père,  Robert  Des- 

ii  «,  etcomposi- 

tt«ec  ftucc<ss  un  opéra  de 

;  :  Les  Trois  Déesses  ri» 

re  enfance,  Marie  Des- 

.  A  Tâge  de  six  ans  on 

M»  uwoplets  devant  Louis  XV, 

eiJp  était  accompa- 

dame  Dugazon,  le  jeune 

devint  plus  tard  Tun 

orchestre  de  TOpéra-Co- 

es  commença  sa  carrière 

des  Italiens ,  situé  alors 

put  profiter  des  exem- 


DESBUREAUX 


764 


pies  qœ  hd  domutai  chaque  aoir  CaSM^ 
Clainrâl,  Laniette,  Trial;  des  coosetts  de  Se- 
daUie,  de  MonsigDy,  dePhiidor,  de  Gféliy.  Ble 
tint  successivement  remploi  des  petites  fiUes» 
puiscekd  des  travestiee^  des  anooreoses,  appe- 
lées àoetteépoqœ'  Dn^osoii-Clnriefi,  les  mè- 
res DogasoB  et  cnifai  les  dnègpMS.  Pea  dMIstes 
ont  siiiTi  avec  plus  de  perséféranee  la  Toie 
hiérarchique,  vole  eieeBeate,  qd  permettait  an 
artistes  de  changer  d'emploi  avec  Tâge  et  d'ac- 
quérir les  qualités  qd  ne  pouraienl  manquer 
de  les  rendre  plus  chers  an  paUc  Marie  Des* 
hrosses  se  consacra  spédalement  aux  eome- 
fdres  et  aux  doègpes  après  la  reIraMa  de  madame 
Gonthier.  On  ne  sinrait  oobHer  Isa  nieeès 
qu'elle  obtint  dans  LaFUeéu  ymage  «oMn, 
La  Journée  aux  Âveniwne^  LuUy  et  QiulmmU, 
La  jeune  Femme  colère,  La  Dame  Mm« 
ehe,  etc.,  ete.,  et  surtout  dans  Jaéis  etÀ^fouT' 
d^hui,  rta^ftm  et  Mat,  Le  TraUé  mut,  La 
Caoeme  et  Ma  Tante  Aurare.  Ce  qd  dislingBa 
toi^oors  le  talent  de  madame  Deshmsea,eefti» 
rent  un  naturel ,  une  netteté,  nne  sonorité  d'or- 
gane, qd  ne  l'abandonnèrent  jamais  dans  le 
cours  de  sa  longue  carrière.  On  peut  dire  qoe 
l'histoire  de  l'Opéra-Comiqoe  se  résnne  dans 
cette  actrice,  qd  pendant  dnqoante-hdt  années 
fit  partie  de  tontes  les  sociétés  qd  ont  exploité 
ce  genre  ;national.  Madame  Desbrosses  donna 
sa  représentation  de  retraitecn  1823.;  mais  sur 
les  instances  de  l'antorité,  et  encouragée  par  les 
sollicitations  de  ses  camarades,  elle  se  déter- 
mina à  prolonger  sa  carrière  dramatique  sept 
années  encore,  jusqu'en  1829,  où  elle  abandonna 
définitÎTement  le  théâtre.  Madame  Desbrosses, 
actuellement  Agée  de  quatre-vingt-douze  ans, 
jouit  encore  de  toutes  ses  facultés  intellectuelles, 
el  elle  aime  à  se  rappeler  les  différentes  phases 
de  son  existence,  les  témoignages  de  bienveil- 
lance et  d'intérêt  qu'elle  a  obtenus  dans  sa  lon- 
gue carrière.  Ce.  o'Argé. 
Documents  particuliers. 

DESBUREAUX  (Charles-Frauçots ,  barou), 
général  français,  né  à  Reims,  le  13  octobre  1755, 
mort  à  Paris,  le  26  février  1835.  Sorti  (21  avril 
1784)  sergeot-fourrier  du  régiment  de  la  Reine 
infanterie ,  il  fut  choisi  par  ses  compatriotes  pour 
commander  en  qualité  de  capitaine  la  garde 
nationale  de  Reims,  qui  voulait  (1792)  s'opposer 
à  riuvasiou  de  la  Champagne.  L'activité  qu'il 
déploya  dans  cette  circonstance  lui  valut  (1*^  oc- 
tobre 1792  )  le  grade  d'adjudant  général  chef  de 
bataillon,  et  la  bravoure  et  le  talent  dont  il  fit 
preuve  aux  armées  des  Ardennes ,  du  nord  et 
<le  la  Moselle,  le  firent  bientôt  nommer  général 
de  brigade  (16  août  1793)  et  général  de  division 
(20  septembre  suivant).  Après  avoir  pris  une 
part  active  au  déUocus  de  Maubeuge  et  à  l'at- 
taque de  Charieroi,  il  passa  k  l'armée  de  la 
Moselle,  et  fut  chargé,  à  la  tète  de  16,000  hom- 
mes, de  débloquer  Landau  et  de  reprendre  les 
lignes  de  Wissembourg.  Envoyé  ensdte  à  l'armée 


T55 


DESRUREAUX  —  DKSCARTES 


(le  Sambre  ef  Meuse,  le  général  Desbareaux,  qui 
avait  la  mission  de  défendre  le  pays  compris 
entre  la  Sarre  et  la  Moselle,  et  de  se  jeter  dans 
rhionTille,  avec  ordre  de  défendre  cette  place 
iusqu^à  la  dernière  extrémité,  fit  un  grand  nom- 
bre de  prisonniers,  après  aToiir  emporté  de  Ti?e 
force  le  pontde  Consarbmck,  qoe  défendait  une 
formidable  artillerie.  Admis  an  traitement  de 
réforme  (19  juin  1795),  il  fut  rappelé  an  service 
le  23 juillet  1799,  en  qualité  de  commandant  de  la 
12*  division  militaire,  et  remporta  plusieurs 
sTantages  sur  les  Vendéens.  Admis  de  nouveau 
à  la  réforme  (  20  février  1801  ),  fl  fut  mis  le  21 
novembre  suivant  à  la  disposition  du  ministre 
de  la  marine,  qui  lui  coafia  le  commandement  de 
ra  seconde  expédition  de  Saint-Domingue.  Rentré 
en  France  (10  avril  1803),  il  obtint  le  comman- 
dement de  la  7«  division,  et  fut  créé  baron  par 
lettres  patentes  du  15  août  1809.  Maintenu  dans 
le  atmmandcment  de  la  V  division,  lors  de  la 
première  restauration  et  pendant  les  cent  jourx, 
le  général  Desbiireaux  fût  définitivement  mis  à 
la  retraite  le  4  septembre  1815,  et  mourut  doyen 
des  lieutenants  généraux.  A.  Saizat. 

Archive»  de  la  gurrre,  -  Mvlllé,  CéMritét  miMni- 
res.  —  fiel,  et  Conq.^  t.  XXtV.  --  MonUeur  Hnv^rul^ 
1«I8.  p.  Ul. 

*  DF.SCALIX  (  François  ) ,  poCte  français,  natif 
d'Aix  ou  Provenco,  vivait  dans  la  seconde  moitié 
du  srizièine  slède.  Il  a  écrit  dans  le  goût  de  Ron- 
sard, et,  comme  fi  arrive  toujours,  il  a  exagéré 
les  défauts  du  maître.  Le  style  de  Descalis  four- 
mille de  néolo^Htnes,  de  locutions  surannées, 
de  mots  barbares ,  et  il  est  d*one  prolixité  in- 
supportable. On  a  de  lui  :  La  Lyttiade,  poème 
en  st*pt  chants,  oîi  sont  racontées  les  amours 
d*Alcoste  et  de  Lydie;  Toumon,  1602,  in- 12: 
Touvrage  est  dédié  à  Duvair.  La  L^dinde  est 
suivie  de  quelques  petits  poèmes  tirés  de  la 
FaWi»,  et  qui  «ont  :  ÏM  Mort  d*Fcare;  —  Mars 
Amoureux;  —  La  lymphe  Écho  rendue 
mueftf.  par  Junnn  ;  —  Céphale  déguisé  pour 
surprendre  sa  femme,  Procris;  —  La  Méta- 
morphose de  Myrrh^t  et  In  rengeance  que  son 
fits  Adonis  en  tira.  La  hjdiade  trouva  des 
admirateurs  |>armi  les  Iteattx  esprits  de  province. 
L*un  d'entre  eux  a  écrit  que  La  tydiade  l'em- 
porte sur  V Iliade.  Ce  qui  doit  étonner,  c'est  que 
Duvair  ait  nrrepté  la  dédicare  d'un  poème  qui 
bles«p  la  pudeur.  M.  G. 

fioiijct.  mht.  franc.,  t.  XIV. 

DF.ACAMM  {Jean-naptiste),  peintre  fran- 
çais, né  à  Dunkrrque,  en  17l4,  mort  à  Rouen, 
en  1791.  5eveu  de  Louis  Coyp«*l,  il  reçut  de  lui 
ses  premières  li-çons  de  des<in,  et  ^int  se  perfiT- 
tionner  à  Paris.  Il  se  fit  bientôt  connaître,  et  fut 
i-riiployé  an  tableau  du  Sarre  de  Ijouïs  AT. 
QuHque  temps  aprè<i,  il  s'établit  à  Rouen,  et  y 
fonda  une  école  particulière  de  dessin.  Elle  ne 
tanla  pas  à  être  érigée  en  école  pubUqu«?  et  gra- 
tuite, et  Descamps  vn  fut  nomuM»  tlirecteiir.  Pro- 
f(*«s<Mir  habile,  il  ne  nianquait  fias  de  taknt 


comme  peintre,  et  sel  libleaux.  d 
flamand,  Itarent  estimés  an  dti-1 
Aiynordliai  il  n*fst'  plus  èomiD  qu« 
ouvrages,  dont  le  prHicIpal  est  :  i 
Peintres  flamandi,  allemands  et . 
r^ris,  l75S*è3,  4  Toi.  in-S*,  avec* 
gravés  par  Fioqnèt.  Cet  oavrÉge,  éa 
nière  triviale  et  inoorreete,  est  d 
rieux,  et  mérite,  malgré  de  nombre 
titudes,  d'être  ooniulté.  On  a  encore  d 
Sur  rùtUité  des  établissements  d 
fuites  de  detsin  en  faveur  des  mé 
in-8*;  —  Voyage  pitt&resqite  de 
et  du  Btabant;  Paris,  1769, 
planches  et  une  carte.  Cet  o«i« 
considéré  comme  une  snile  des  I  ir 
très  flamands  f  dont  il  a  letdélkuti 
lités. 

De  SiHRialions  ÉIo^ê  ée  Dttemmpêj  dan 
de  rAeaéêwdr  à»  Hoarm, 

DKSCAETBS  OU  ftB8  QrABTH,  . 

/e.fttff  OU  De  Quartis  {ifené),  a 
sophe  et  mathématicien  fyançaîs,  né 
petit  bourig  entre  Toors  et  Poitiers 
l.'>96(l),mortàSloclbofan,  le  il  I 
Fils  de  Joachim  Descarfes,  andeB 
s'était  dfsttegné  à  tadéféose  de  PoM 
en  15A9  par  les  hognênoCs,  Il  fti 
élevé  dans  la  rHiglon  cathoUque  (2^. 
santé  débile,  dont  11  portait  les  germe 
sance.  «  fl  avoit  hérité  de  sa  mère, 
une  tonx  sèche  et  une  pâle  < 
juMp'à  plus  de  Tlngt  ans ,  Cl  11 
<|uf  le  voyolent  arant  ce  ftempb-M 
noient  à  mourir  jeane  (3).  •  fl  IM  < 
nonrrKe,  qui  ent  grand  soin  de  h 
montra  reconnaissant  :  il  poorvot  pi 
subsistance  de  sa  Tieille  Doorric»,  e 
jusqu'à  sa  mort  une  peBskm  viager 
se  fit  de  bonne  heure  remarquer  p 
tiable  curiosité  :  il  roulatt  sarohrln 
effets  de  tout  ce  qu'il  voyait  ;  anssl  m 
il  coutume  de  l'appeler  son  phitos^i 
ans  il  (ht  envoyé  an  eMf^  Se  La  1 
par  le^  Père«  de  la  rompasnif  de  j 
MiV  de  Henri  IW  2  janvier  iGOi  )  ' 
taMir  en  France.  Le  Père  Cliarirf , 
temps  recteur  de  ee  cullégr,  s'étiR 
ment  eharpé  de  l'éducation  df*  son  ieq 
ne  rouMia  de  ^  vie.  Le  jfnn^ 
rapides  progrès  dans  la  connais 
et  de  rhistutre.  On  aurait  dit  i|u« 
de  son  état  vaMnfinalre ,  fl  étdt  | 

'D  II  ii«MN  a  rtlt  MMiKfv  tal-«««»  te  y 
MiMaBcr,  |Mr  na«MMre4«'U  ait  é  Uwt 
d'aa  portratt  ces  mmU  :  Katm  m  mitmm 
*•  paive  qar,  dlt-U.  )'aTjl«  if  rmea  paar  le 
nHTopM.a  rfrrenr  tfmfsH*  n«  «caiMr  cw 
oa  paèliv  ir  Jovr  «le  U  aannac*  dr  %vkH 
Irl.  fia  de  Desemrtrs,  I.  I.  ^  1. 1 

lî  f^ind  II  momriil,  t  SloclLhnlai,  oa 
«an  nlrilt  bipfHlilrr,  qa!!  ivallt  if«n«ri 
pnria  i\rc  lu<,  roBsr  itoar  IrMaicnrr  df 

1    Piillrr  t:iitoe  *fe  De§eûrUg^  L  I,  p.  l 


DESCARteS 


TM 


t  Ito  «ilM  MlÉlt.  ■  Min'éiotopflr» 
■  ■HTli<W<H<iliil>HI,<|Be>»letMiW 

I  HItf  BVNI  €Kl  60BilB6  11116  ttiUftf • 

r  IM  plat  boMiêle»  §m  en  riMei 
iS  f*« M^aileari, tails tmett» 
MÉto,  inli^Mdlettf  Acnoiisdécoli* 
hi  lliMiiM  de  lettfft  peuèM  (1).  » 
■iM  €MBr8  M-imnii  <|ii6  *  oob 
it  4M  i\<i%i«rt  àJÊB  le  coUéy ,  a 

—  ^      ■     -       m ■■ --■     I      I  ti  ■■    »    Jà^m 

■n  iOW   Ml  Bfm  ^pf  UftlKK  001 

te  miHB  kt  ph»  cnHeose»  et  Mé 
IL»  It  mit Merfdagoét pourrez 
ï  p0Me;  liitfe  M  tors  B  «tait  flolh 
fétoqjiMiétef  tapoMetoDtmi  doa 
IbIOI  dw  te  frirft  de  i*éliHle.  «  Gèoi, 
It  W  MMoMMrt  le  irtmlbrt  «I  qui 

ifen  fcm  pttÉéeMfi»^  >«*i'««M 
HM|rfMeiy  fieflveiit  fcMjottrs  lé  fiifelii 
ft  ^pTBs  pffOj^oeeflty  étfborft  uafls  flê 

RNi  Uminn  eC  ffank  B^ettflMbl 
le  iliite>li|ai.  tt«Nt(|M<»tlw 

H^  V  ^Kʧ  iFe<nietiicn  et  de  duocear 

^iPBi  veife  Ne  nenieiirs  pœmy 

^<tqi  leor  M  ineoaiia  (3).  » 

,  fl  M^portlM  d^  font  ce  qttt 

i^prflt'éMC  profoeée,  savoir  ee 

laliefttatfe.  0  »'aperçat  que 

yeacwdtlH!  dMH  lée  éeolee 

^Mppiffldre  lesdÉMes  <|ia  Toik 

m  WÊntf  MBS  iQ^BiiieQi  ds  œnes 

•  tei  fwécepiee  de  Ci  lof^qne  M 

liqMrt  trft»4ioos,  mais  il  les 

»  (fautres ,  noiffibles  ou 

t,  disoH-il ,  autant  de  peine 

1  statoaire  en  peut  avoir  à 

■■e  Minenrc  d'nn  l)lo<i  de 

int  encore  ébauché  (4)  ;  »  et 

i  ofn  préceptes  de  la  logique 

les  quint  fimeuses  règles  (|ui 

^  il  sa  fMIosophie.  Il  fut  de  même 

feaselgnetueut  de  la  morale ,  et 

Il  ffonnnia  lof-inênie  les  quatre 

i  H  régla  ra  vie  :  1*  d'o- 

i  qwtnmes  de  son  pays,  coq- 

êtÊÊB  laquefle  Dieu  TaTait  fait 

■BK  eC  résolu  dans  ses  actions, 

I  coBstamment  les  opinions  les 

fois  qu'A  s'y  serait  déter- 

PBt  frts-certaincs  ;  3"  de 

soi-Tuème  plutôt  que  la 

I  désirs  plutôt  que  Tordre 

F  persuader  que  rien  Q>st  en- 

pooToir  que  nos  pensées; 

ï  d'oecopation  le  phis  coutc- 

i  raiaoo  et  d^avancer  dans  la 

—  Desrartes  fut  en- 

1 4t  b  physique  et  de  la  mé- 


taphyiiqae  <|li'eBtai  iBWPlhiii  k  MeotedeLt^ 
Flèdhft.  Le  spectodto  des  perpéliidMidMsIdeBeei 
<(âé  pftseulë  la  ptiSosopUe  to  it  mmreBHd* 
mébié.  n  AyMt  appris,  dirtlMI»  dèt  to  «Mis 
qu'on  B6  sfaamit  ite  iBMgteer  de  si  éiraB|S 
((oiti'Sftéléatvicépai  qiielqu*Biidesplrflosupii6Sy 
je  flHd  PB  clioMr  BB  giiia«  detdles  opiokMs  Bi« 
parossBiil  pt^iflSttiKBi  â  Mst  des  antres.  CM 
es  (jpk  ni'n  oMI§S  dnis  la  snlto  de  IM  DfBjfer  bb 
chemin  nouteatt  (1).  »  La  derUM  aOBée  (1619 
(le  SO0  sé}onr  à  U  melie  M  o«H»erée  èTétode 
des  fttathénMtkpies ,  pdBf  issqudles  &  moBtraR 
me  Apflluds  ê&trndnfinnire.  Ce  qài  te  èhBmilt 
|iM(k4iB§femeBt  dSBS  c^Se  eidde^  eeUtt  rétf- 
dBMB  des  axfcNBSs  »  61  il  «"MoBBAt  *  es  ee  qtfeli 
n'ettt  SBesre  risB  bSII  desSBs  BS  pIM  refevé  '• 
—  Un  éooher  qnl  lÉisoBaitt  ainsi  Ses  rBdMMI 
uemt  nnre  nMSueiuefli  ueinu  a  aea  iBenrea  œ 
qallaerBHâkJoBr. 

Le  Père  prtM^sl  at«K,  ptf*  nMB  ds  sMM» 
dtepsBSé  scB  ^6  dSS  prBttqpes  de  ^àitOfl^i 
DeseiTtee  sB  pfotti  poBf  ippSOANidfar  niiliMM 
el  l'^raalsrse  des  géoiBlIres.  U  ptfH  fttt  JSBne  riB* 
Utade  de  flraïuffler  te  mafiB,  et  «  é^t  Sun  MB' 
tfaiéeade  soBit,  dfCBsiOefyqQe  bobs  somttMs 
redetables  deee  qoe  son  cMlta  tirodnif  depMB 
inportndt  dans  la  pUosopIde  et  daB6  iSBBufli^ 
matkfBes  (i)  «. 

An  moia  MM  Itflî,  IteSMrles  4Altta  fs eol- 
legs  de  Lalll^e^,  et  eudieriiljo^^ 
mattrss  on  leapèctiietfx  et  réodriflSissSnt  Sovt6" 
ttir  (4).  Dèa son  entrée dansteflniMie lirM  SasÉim 
par  le  doute  :  désesfi^fâM  d*iiSqilSrlr  paF  ses  tra* 
Taux  d'esprit  une  caBMtfsSdnee  elalfe  et  assurée 
de  tout  ce  qui  est  utile  à  la  Tie ,  Il  fut  tenté  de  croire 
toutes  les  sciences  yaines,  ctreUon^  à  l'étude  des 
lettres.  Il  passa  llifter  de  tel2  à  1613  à  Rennes, 
montant  à  cheTal ,  faisant  dies  armes  et  méditant 
sort  petit  Traité  de  VEsctime.  Il  se  rendit  ensuite 
à  Paris, où  il  rencontra,  entre  autres  Camarades 
de  collège,  Mydorge  et  Mersenne,  qui  Tenait 
de  prendre  Thabit  des  Minimes  dans  le  couTent 
de  Ifigeon.  Il  Técut  retiré  dtos  une  maison  du 
faubourg  Saint-Germain,  trouvant  ennuyeux  le» 
divertissements  dfens  lesquels  on  aTail  Cherclié  à 
l'entraîner.  Bientôt,  las  de  son  nouTeau  genre  ilt 
vie,  il  résolut  d'embrasser  la  carrière  militaire; 
et  Comme  la  France  était  alors  dhriséc  par  des 
factions  civiles ,  il  s'engagea  au  scrTlce  de  la 
Hollande,  et  à  la  fin  d'aTril  1617  il  vint,  en 
qualité  de  volontaire ,  rejoindre  les  troupes  du 
prince  >Taurice  de  Nassau ,  alors  à  Bréda.  Dea- 
cartes ,  à  dire  vrai,  n'eut  jamais  de  goût  pour  le 
métier  de  la  guerre,  et  dans  une  de  ses  lettres 

(I!  Discourt  dé  la  Méthode. 

(1)  fié  d9  Dnearte»,  t.  I,  p.  ». 

(S)  Ralltet  a  montré  qoc  W»c»rtet  ne  vtel  point,  comme 
on  ra  prétend»,  achever  ae»  étude»  à  Perla  au  colISge 
de  Ctrrmont  {t^ie  de  Detcartes,  t.  I,  p.  tS). 

(*)  «  ir  dois  rendre  cet  honoettr  ft  mes  maUres,  de  dire 
qu'il  n'j  a  Heu  au  monde  où  Je  loue  que  la  phlloaophie 
a'enselifne  mieut  qu»»  U  «ëche.  *  Uttresde  Detearm, 
t.  II.  p.  389. 


7I»9 


DESGARTES 


il  attfnme  lui-même  cette  n^lotioa  beUiqnetue 
à  l'effet  d*uiie  chaleur  de  foie,  qui  s'apaisa 
par  la  soife.  «  Pour  moi,  dit-il ,  qoi  considère 
le  métier  de  la  guerre  en  philosophe,  je  ne  l'es- 
time qu'autant  qu'il  yaut,  et  même  j'ai  bien  de 
la  peine  à  lui  donner  place  entre  les  professions 
honorables,  Toyant  que  l'oisifeté  et  le  libertinagd 
sont  les  deux  principaux  motifs  qui  y  portent 
aiyourd'bui  la  plupart  des  hommes  (1).  »  C'est 
dans  la  ville  de  Bréda  que  Descartes  se  lia  d'a- 
mitié  arec  le  célèbre  Beekmann,à  l'occasion  d'un 
problème  de  mathématiques ,  publiquement  af- 
fiché par  un  inconnu ,  et  que  le  jeune  cadet  de 
l'armée  résolut  en  moins  d'une  henre ,  an  grand 
étonnement  du  mathématicien  hollandais.  Leurs 
relations  durèrent,  presque  sans  intermption, 
jusqu'à  la  mort  de  Reekmann,  en  1037. 

Peu  soucieux  de  se  mêler  aux  querelles  reli- 
gieuses des  arminiens  et  des  gomaristes ,  Des- 
cartes employa  ses  loisirs  de  garnison  à  écrire 
un  traité  latin  sur  la  musique  :  il  en  confia  le 
manuscrit  à  Beekmann;  quelques  indiscrets  co 
prirent  une  copie,  et  publièrent  l'ouTrage  (en 
1618  ) ,  à  l'insu  et  au  grand  déplaisir  de  l'auteur. 
Ce  traité  eut  un  grand  succès  :  il  Ait  plus  tard 
plusieurs  fois  réimprimé ,  pnis  traduit  en  anglais 
et  en  français.  Yen  la  même  époque,  Descartes 
composa  dire»  écrits,  hiédits  on  perdus,  et 
indiqués  dans  lluTentave  de  Channt  (2) ,  tels 
que  :  ConsidératUms  sur  les  Seienees  en  géné- 
ral; un  fragment  Smr  V Algèbre;  DemoeriUa^ 
ou  pensées  fugitires;  Expérimenta  ^  on  recneii 
d'obserrations;  un  disconn  faititulé  Otgtnpiea  (3), 
ou  recueil  de  Considérations  nuUhématiques , 
sous  le  singulier  titre  de  Pamasstu. 

En  1618  éclata  la  guerre  de  Trente  Ans.  Des- 
cartes, qui  aTait  entendu  parler  d'une  colttsk» 
sanglante  arrivée  à  Pragne  entra  les  cathoKquei 
et  les  protestanU,  quitta  le  serrioe  de  U  Hol- 
lande, et  se  rendit  en  Allemagne.  A  Francfort, 
oô  il  assista  an  couronnement  de  l'empereur  Fer- 
dinand n ,  il  apprit  que  le  dnc  de  Bavière  levait 
des  troupes  destinées  à  agir  contre  l'âectenr 
palatin  Frédéric  Y,  que  lé  parti  protestant  venait 
d'élire  roi  de  Bohême  an  pr^udice  du  nouvel 
empereur.  Le  jeune  philosophe  n'hésite  point  :  il 
s'enrôle  comme  volontaire  sous  la  bannièr»  du 
duc,  proclamé  général  de  U  Ligne  des  catho- 
liques. Sa  compagnie  faisait  partie  des  troupes 
qui  étaient  dirigées  vers  Donauwerth  et  Dilling, 
pour  tenir  en  haleine  les  protestants  sons  les 
ordres  du  duc  de  Wurtemberg.  H  passa  l'hiver 
de  1619  sur  les  bords  du  Danube,  et  vit  i'année 
suivante»  à  l'assemblée  dlJlra,  te  due  d'Angon- 

(l)LÊitnt%%àmLlL 

(t)  A  la  Mort  de  Deteartea,  Oust,  amhÊmtitm  à» 
fnmet  ea  SméU.  fM  eharfé  pt  11  rdM  CMrtlM  à» 
érmter  l'hivraUlre  Se*  pêpktn  talnéi  pu  nuifc  phi- 
losophe. 

<S)  Ce  peut  érrtt  de  do«ie  paftt,  qai  a  TahMaical 
cierce  retprit det  MMIorhUcs  portait  ca  MTge  :  XI M- 
wemtèrU  ifn  »  empi  jittttM^tn/lutéMmtmtmm  iwgiiiH  ari» 


lême,  chef  de  l'ambimde  français 
tribun  puissamment  à  Farmistioe  ooi 
let  1620  entre  te  duc  de  Bavière  et 
d'Anspach,  général  de  FUnteo  des 
Descartes  prolongea  son  séjour  à  Uteo 
l'amitié  du  matbéroatiden  Jean  Fa 
te  solution  inattendue  des  proUèroes 
nier  lui  avait  proposés.  Ce  fui,  dit-oi 
époque  qiiH  coaçot  le  plan  de  sa  n 
losophte  et  qu'il  inventa,  par  te  i 
parabote,  «  Fart  de  construire  d'une 
nérate  toutes  sortes  de  probtemes 
duits  à  une  équation  de  ftrob  ou  < 
sions(l),  «cequlle 
troisitaie  livre  de  sa  «yemNccne. 
Yen  te  fin  de  septembre  1619 . 
tit  dlJlra  pour  se  rendre  en  A      a 
faitervalte,  te  duc  de  Bavière  a       I 
trer  les  protestants  rebelles 
d'Autrfehe  sous  Fautofité  de 
était  parvenu  y  en  Bohême,  à 
avec  celte  du  comte  BnoqQoy, 
valent  alora  pinsien 
Descartes  arriva  auprès  du  due  peu  di 
te  fameuse  hatailte  de  Prague  (7  no^ 
gagnée  par  les  cathoUques  sur  les  bi 
vottés.  U  ne  parait  pas  que  Deseartoi 
part  active  à  cette  bataOte  :  ce  qui 
plus  que  toute  antre  dioae,  c'élal 
Pragne  les  histnunente  astraMii><Aue 
Brabé  avait  dit  tr»      rterdn      m 
teisdeFemnereui      ..oinbe.       mV 
totin  tes  a      .  k        e 
D        .  el       ]        m        o 

<  1  •  E 

kMw  à  NoaSa,  «m  aAnv,    «a  COft 

suites,  ce  globe  ftit^ea  1633,  tna 
penhagne. 

En  1621.  i 

Bavière  p 

de  Buoquuy ,        i  in 

ravi»  liiulvîla  r..*         ^"«1 

les  ate  réTwiMjrf  s6mb  i  * 

m  Imo  m      rtc 

oouné  I 


«luro  «1  ^xfjmgcf  don»  nso  puys   «|u  ■ 

encore  visités.  Il  s'appliqua,  cmêêêê 
même.  «  à  examiner  tes  cours  dei 
Ma  oenoancs  de< 

di"        •  en        Bs.à  ree 


uvue»  <|«  â  voyoi»  I 
lions  et  de  eoutaoNt  dilérantes  cl) 
qu'il  appelait  te  grmmé  livre  ém  m 
cherchait  te  scteMe  quil  déaespér 
aiOenrs.  Mate,  à  ne  ransidégtr 

(DBaUlrt,  Kli^UMMftat.  L  LTH 
(f)  DU€omn  49  te  JUdtÉad». 


i^. 


DKStIA 
ti,  il  )  ifÊST^Î  bientôl  alitant  ili»  <1i 
f  m  «wtlt  rf(itMin|tié  (Mirmi  1^  q^iniims 
pàcft,  d  le  |i2iM  irdili!  pT<ynt  qull  n** 
ftbyfWBltoma  (HAit  h  <îp  né  ri#Q  croire 
44  d*  m»  iinint  a'Milêler  de  m  que  | 
^fa  efMjtomê  M  avoient  autreTolâ  per-  ' 

)ir  ^Bilté  ta  flûni^«<>  v«>r»  la  fin  dt^ 
nit  la  Moraïie  et  la  Silésîe, 
à  Breslau,  visita  un« 
,  la  Mai^«  de  Brandi ehour^, 
ôAIës  lie  la  Baltique ,  le  ducUé 
«t  te  Hotftdn,  Veri)  la  fin  if« 
I  ê^amliarqiu  #ur  rObe  à  framtnurg, 
n  fMi  dirait  le  meltre  à  terre  ilûtis  ^ 
li^^'Q  Tonlait  aussi  visiter  \e&  côtes  , 
I  ^r^i.  Lu  tnariniLTs,  çrofyant  qy'îU 
tv  i  an  ^tnuii^T  Ifoinnint  Leur  langue 
émm  h  pa|«^,   ïlètitiéraient  »ur  le 
»  rtl|WMifllm\  4«  ras««<imi»er  et  de  te  | 
Df»carte«,  i}ui  jui^ue  là  | 
ÛAm  un  coin  du  navtre,  I 
,  tif»  ion  ègéti  d  le»  tneoaça ,  i 
,  iJe  le«  pi*rt*r  sur  llieure  s'ils 
Drtte  lortie  inattendue  liîtir  fit 
H  II  observa  e^n  cetta 
dt  terreur  que  peut  faire 
iur  une  âme  liasse. 
bM  rW*erae  Ifilt-I62î  à  La  Haye, 
R|»#UI«  Kénéraui  de  la  Hollande, 
nalr»  t#li>i(;tft]r  palatin  qui ,  après 
I  Pfm?»^ .  ^ft  venu  «e  réfuRier  au- 
il»  Maarkf   d'Orangi?  ,*  son  onde 
I  milita  i!i3$ufte  le»  pays-HaNi  espa-  j 
i-IÊm  lierre  afee  la  Hiilbnde,  n^  ^'ûT-  ! 
^Ipei  jttof»  A  Bruielles,  ou  finfaiite  ; 
pmde  Tarchidac  Albtfrt,  tenait  sa 
Ifli  Frmnce  jar  Rouen  ;  et  comme  ' 
iÈgw  rxrafé  par  une  maladie  conla- 
^A%e«  mr  Rennes  ,   où  11  arriva 
m^  'fvm  k  milieu  de  mars  imi  « 
»  CaïiAênee  de  ses  foyers.  Mis  en 
il  HfB  lie  m  mère,  aitiié  en  Poi- 
Mi  aa  TJe  raisatMinde,  en  reven^at 
fi  ta  1ï<>uT*fl  Têrs  la  fin  de  février 
rir  >^  bfuil  qu'il  »*était 
daa^  ta  c*>nfrérie  des  Rose- 
d'informe  r  &es  amis  que  ^ 
ca  Allema^çne ,  Il  iTait 
naicttfitrer  ce»  Rcjse-Croiit,  ' 

wrl»?  d'alclilmiftles  n^était 

Ad  n4ftnbre  âe%  afriis  qu'il 

à  revoir  Huit  le  P.  Mer- 

niïl^fTalle  qaitté  îîeTer» 

ï<*  cflUTent  des  Ml* 

air  «  i*t  qui  utit^aît  alora 

CQBaoMsnlaire  sur  les  iîi  prs- 


.  .      ,  «  k"  H*Tc»uti^  onif*  une 


I 


RTES  701 

roiers  t-liapitt^  d«  la  Genèse.  Ce  octminentaim 
contenait,  entre  mille  sujets  divers,  un  ehapltru 
sur  le.-^  Ro9e-€roÎTL.  Dcacarte^  arrif  a  A  tenip^  pour 
y  apporter  quelques  eurrectioni»»  ce  qui  énj;ii^iM 
plus  tard  le  P.  Merftennedans  une  poLéiuique  vIo- 
tenfff  avect  Eobt»rt  l-^Uidd  et  d*aiitfej»  okliimistea 
de  Tt^poque-  Desc^rleâ  fut  phis  que  iaiiKU>i  m^ 
Md^  «or  le  clioiii  d'iio  (îenre  de  vie  confortnt!  à 
fes  goûts.  Le»  mattiémdtiquea  lui  (iâraî:»Kaient 
une  occupation  inutile,  surtout  fti  on  ne  lesaj*- 
plique  pas  h  d'autres  choses  ;  et  il  Ae  vantait 
d^avoir  sî  bien  oublié  la  division  et  rextractîon 
de  la  racine  carrée ,  que  pour  foire  usage  de  coa 
calculs  il  aurait  été  obligé  de  recommencer  Té- 
tudede  rarithmétique  (t),  La  géométrie  eut  plus 
d'altrail  pour  lui.  Cepemlanl  pins  tar^,  im  iûM, 
il  disait  de  lui-même  ••  que  flepuisplus  de  quinr^ 
ar»  il  Mmit  profession  de  négliger  la  jgiéométrie, 
et  de  ne  plut  s'arrêter  jainaia  h  la  solution  d'ait- 
ctïn  problème  qu'à  la  prière  de  qudque  ami  (1)  -. 

Cet  aveu  est  au  moins  &iopLler  dans  la  bouche 
d*nn  des  créateur*  de  la  géométrie  moderne 

Sans  «toute  il  ne  pouvait  discouT^mir  de  la 
vérité  des  nombres  et  des  fifçureâ;  mais  son  es* 
prit  exigeait  autre  chose  :  il  ai»rait  souhaité  qu'on 
loi  eiHI  montré  le^  raisons  pour  lesquelles  tel 
U4j[iibre  ou  telle  figure  géométrique  était  ainsi  et 
pas  autrement,  et  qu'on  lui  eût  fourni  îeH  moyens 
d'en  tirer  led  conséquences.  11  y  foyait  même 
quelque  clio&e  de  plu«  qu'inutile  ;  il  croyait 
«  dangereux  de  s'appliquer  trop  *éricusemt!nt  à 
ces  dùioonstrations  superficie  liea^  que  t 'industrie 
et  rcxpérience  fooraisfieut  rooioa  «ouveut  que  le 
hasard,  et  qui  août  plutât  du  ressort  des  yeux 
et  de  Vimagination  que  de  celui  de  Tent^de- 
ment  (3).  >» 

Après  avoir  pasié  environ  deuîL  mots  à  Paris  « 
H  revint,  au  commencement  de  mai  16!J3,  auprès 
de  ses  parent»  â  Rennes ,  VMidit  ses  terres  en 
Poitou ,  et  reprit  le  cours  de  ses  voyages.  Il 
choisit  cette  fois  l'Italie  pour  but  de  ses  e\rur- 
sions.  H  partit  eu  septembre  1624,  entra  eu  Suisse 
par  BAle ,  d  l'arrêta  quelque  temps  ilans  la  Va]^ 
teiine ,  dont  Louis  MU  réclamait  ators  la  pos- 
session au  rot  d'Espafne  en  eiéculioo  du  traité 
de  Madrid. 

Le  marquis  de  COi'uvres,  à  k  tête  des  troupeis 
ffc^nçaisei,  battit  les  tepagnolsetles  Autrichiens, 
et  réduisit  toute  la  province  en  tuoia^t  de  deux 
mois.  De^càries  continua  sa  roule  par  le  Tjml , 
vit  ^  Venise  la  fameux  cérémonie  des  épuusail- 
les  du  doge  avec  la  mer  Adriatique,  accomplit  h 
Lorelte  un  vteu  qu'il  sVtait  imposé  durant  son 
séjour  en  Allemagne,  et  arriva  à  Ronu!,  ver^  la 
fin  de  H324,  pour  Touverture  du  jubilé  que  le 
pape  Urbain  VIII  venait  de  proclamer*  Au  com- 
mencement du  printemps  de  j  625,  il  quitta  Rome, 
et  fit  son  vo)fa^  de  retour  par  Floreare,  oii  II 

[!}  fj^rtrr  éûiHt  ta  IftSA,  t  111,  p.  étî, 
{Il  md,f%  BitHtl,  t  IL,  p.  III, 
|S)  Or«caneti,  De  dIrrrL  inumàt  rrpmlSi  BalNetp  t  H, 
p.  nu 


703 


0£SCART£S 


n*eut  pas,  quoi  qu'en  aient  dit  quelque»  biograplies, 
la  satiaCKstioo  de  ? mr  Galilée.  C'eat  kii  même  qui 
nous  l'apprend,  dans  une  lettre  au  P.  Merseane  : 
«  Pour  œ  qui  est  de  Galilée,  je  tous  dir«i  qnm  je 
n'ai  jamais  eu  aucune  conversation  aTec  lui,  et 
que  par  conséquent  je  ne  saurois  avoir  emprunté 
aucune  chose  de  lui  (1).  »  11  n'avait  pas  encore 
passé  les  frontières  de  la  Toscane  lorsqu'il  ap- 
prit les  nouvelles  de  la  guerre  qui  venait  d'éclater 
entre  la  république  de  Gènes,  alliée  du  roi  d'Es- 
pagne, et  le  duc  de  Savoie  Charles-Emmamid , 
soutenu  par  le  roi  de  Franœ.  U  arriva  à  Gavi  au 
moment  o6  cette  ville,  après  on  ooorl  siège,  se 
rendit  au  connétable  Lesdiguières,  commandant 
l'avant-garde  du  duc  de  Savoie  ;  il  s'arrêta  dix 
jours  à  Turin,  et  rentra  en  France  en  passant  par 
Suse,  après  avoir  fiait  quelques  observations  sur  les 
Alpes  de  la  Savoie.  Ce  fut  en  cette  oocasion  qu'il 
crut  avoir  découvert  la  cause  du  tonnerre,  et 
pourquoi  il  tonne  plus  rarement  l'hiver  que  l'été. 
«  Les  neiges,  disait-il,  étant  échauffées  et  appe- 
santies par  le  soleil ,  la  moindre  émotion  d'air 
étolt  suffisante  pour  en  fiûre  subitement  tomber 
de  gros  tas  que  l'on  nommoit  dans  le  pays  ava- 
lanches, ou  plutM  iavamekeSf  et  qui,  reten- 
tissant dans  les  vallées,  tmitoient  assex  bien  le 
bruit  du  tonnerre.  »  U  ooiûecturait  de  là  que  le 
tonnerre  pouvait  Tenir  de  ce  que  les  nues,  se 
trouvant  quelquefois  en  aaseï  ^and  nombre  les 
unes  sur  les  autres,  les  plus  hautes  qui  sont  en- 
vironnées d'un  air  plus  chaud  tombent  tout  à 
coup  sur  les  plus  basses  avec  brait  (2)  ».  Nous 
savons  aujourd'hui  que  cette  conjecture ,  qui  pou- 
vait satisfaire  les  météorologistes  d'alors,  est  tout 
à  fait  erronée.  Les  explications  qu'il  donne  des 
autres  phénomènes  qu'il  avait  observés  dans  les 
Alpes  sont  ingénleoses  d«  raisonnenest,  mais 
éf^ement  fausses. 

Après  son  retour  es  France,  Dcaeartes  ent 
l'idée  d'acheter  une  charge  de  Hentenant  général 
en  province,  celle  d«  ChiteUerault;  mais  son 
ignorance  du  droit  et  de  la  chicane  l'en  dégoAta. 
Il  revint  à  Paris  loger  chei  un  ami  de  son  père, 
Le  Vasseur,  seigneur  d*Étioles  ;  et  poor  un  gentil- 
homme aisé ,  U  vivait  asseï  modestement  :  «  Il 
ctoit  servi  d'un  petit  nombre  de  valets,  il  marchoit 
sans  train  dans  les  rues;  il  éloit  v«lu  d'un  shnple 
taffetas  vert,  ne  portant  le  plumet  et  l'épée  que 
comme  des  marques  de  sa  qualité  de  geaUlbom- 
me  (3).  »  A  force  de  délibérer  sur  la  choix  d*an 
état,  il  s'affermit  insensibtaoMit  dans  ta 
de  ne  s'assujettir  à  aucun  emploi  et  da 
tonte  sa  vie  à  cultiver  ta  raison  et  àrs'avaBoer  de 
toot  son  possible  dans  ta  connaissance  de  ta  vé- 
rite,  suivant  ta  méthode  quV  s'était  prekcrite  (4). 
Dans  te  loisir  de  ses  méditations,  fl  vtaita  ta  cour 
du  roi  à  Pontahiehiean  :  fl  y  retrouva  ta  tegat 
du  pape,   te  fwiiMl   BiriNriri,  qu'A  avait 

(t)LearM.t.  Il,»,  m. 
(1)  jyuité  da  MeUorm 
(8)  BrilH,  L  I.  ».  tSi. 
(«)  Mwowff  iê  ta  MUM. 


connu  à  Rome  ;U  ftt  des  exeanion 
et  en  Puiteu,  et  awgmmta  te  nomi 
talions,  parmi  teaquellea  on  remar 
Hardy,  Beaone,  Jean-Baptiste  Mo 
bieuf,de  Baliae»  Beaugrand ,  Sar 
Marandé,  Pioot,  elc,  gens  de  robi 
ou  savante. 

Descartes  mûrtasaiC  te  plan  d 
philosophte,  lorsqu'il  apprit,  en  a 
mort  du  célèbrB  chancelier  Bacon, 
avait  entrepris  de  restaurer  les  sd 
moins  Vlnsiauratio  magna  que  c 
du  philosophe  anglais  :  MulH  perh 
augebUur  sden/to,  qui  cnoourai 
dans  sa  tAche.  Les  années  1626  et 
s^our  à  Paris,  0  tes  employa  en 
à  ses  recherches  sur  Toptique.  Son 
était  parvenu  à  lui  taflter  des  vci 
formes,  convexes  et  eoncaves;  < 
voulaient  asstater  à  ses  expérienoei 
de  Le  Vasseur  devint  btentâl  une 
démta.  Ces  réunions  lui  funat  laip« 
s'y  soustraire,  il  quitta  fortivene 
alta  au  paysd'Aunta  voir  te  siège  de 
Après  plusieurs  mota  d'abaenoe.  il 
vers  ta  fin  de  162$.  Les  ass 
et  de  heaui-esprite  se  m       be 
capitale  :  les  plus  m       e  w 

nonee  du  pape  et  o  cvi 

C'était  des  centres  œ  mcttea  •» 
sophte  aeotasliqneet  péripalétieteni 
pressé  par  ses  aods,  s*y  rendait  que 
rmountrait  entre  mân»  te  mrtm 
et  te  chimiste  Chandonx. 

Lesdiseoursqn'il  prunooeadans  o 
fbent  répandre  te  te  la 

fbndemento  d'une  non  ta 

reconnaît  coopabte  d*»        po» 
contribué  à  ee  bruit  :«C««irf      ai 
pour  avoir  confessé  pins  i       nt 
gnorois,  que  n'ont  a         ■  de 
ont  peu  étudié,  et  poor  ■ 
sons  que  j'avata  de  de        m 
ses  qne  les  antres 

Poursera  <■         nav 

Intdea  iMSûmiiieBeii 

pritcoi  i.choteitteP 

son  corrCTpuwiw,  e  te  m 
àrabbéPteot,etai       .  à  h 

ta  ■ 

ttétudes.  A  I  1^  il . 

testettresdem  ■ 

retraite  et  de  < 

Four  justifier  sa  nsw        ■.  « 

«  En  cette  graade  1      m  ^ 

n'y  ayant 
n'exerce  ta 

attentif  à  son  profit,  qi 
tonte  ma  vfe  sans  lire 


if> 


(I)  DUeomn  ée  ta  JMàarfc. 


OESCARTES 


7i» 


y. 


nmm  tfae  ^nm  poorria  ftire  dans 
■!>  iiT^  co^Mdère  PM  «utreraent  les 


denfit  les  jeax,  que  je 

f/brnt  'tju]  j^i:  |rgvi¥i'TJl  daD4  tos  forèU 
i^o\  ijuj  I  [>aii»eni,  1.4^  bruH  même 
KM  o'inlifrruiji|il  {>ai  (ikib  nies  fèvoies 
Fcttiii  dt  ^u^lqut:  mi^M^ji  If  (1).  — 
IIma.  DmarU^  *e  retim  d;i|is  |Ui  ^m  lit 
m\  fwrM  i1^  Fr^neker»  viiJe 
iEiO  ttulvcmité,  fondée  ^  j^Si  :  il 

,  v{  tn>\va  lui  tais?>âil  one  liberté 

V0\Mr^Ke  4i!  sa.  vt^g\^}^,  Ce  M  là 

Ttt«   iy  pJi^  diï  i'auteL  «es  prok»- 

tratiitkr  (  m  maiwmu  i>e(  éUh 

fk  l'»iU\M  du   pore  bunufai  poqr  |a 

(Hif^  iV'  '^ii  B<»ut  de  %H  mois  y  fl 

l»ilf  rUiïci,  (là  il  i^aaâa  l'Uirer  et  une 

€  <k  fano^  tÊ3o,  n  résulte  de  $Jk 

m0  tga'U  tm^tn  1^  oeqf  prpimers 

ÉÉHotir  PU  Hall^nde  ii  tleR  méâmkiDS 

Eé  <1«  Dku  i?ï  (>elle  de  nulr^  àmê,  Q 

|p  tes  rftJi^rth^a  mr  la  dlpp^rique. 

|piieip«fti^liiîj(»ob&ervè  à  ^me  1^ 

"  drriitl  r'ocai4ioo  de  soû  Traité 

n  tjj  «^Tiirit  ail  p,  Mersepne,  es 

SI  fi«j1i*r  d  ptTâoiuie  f  perof  qaH 

piililic  C4iuimi<  un  éciiantfllon 

(ly,  V«r&  U  mêioe  époffant^ 

dv  rAtiftlQinii;  i*l  de  la  me- 

lOail  unir  ftaade  ardear,  aHant 

es  Jour»  c^£  un  bûiidier  pour  y 

iàoMu\^  et  dé  ïâ  U  Taibdt  apporter 

l«4  pArËc»  des  corps  t]uMI  voulait 

(i/.  Toiil  &Ëla  S4Î  rattachait  à 

gÉoéfâl^   «  L'c&prlt,  disait-il, 

dn  ten^i^T^iiaenl  et  de  la  disposi- 

fp«,  ê*tl  e»t  posâlhLe  de  trouver 

fd  rcpde  les  liuraTôe^  plus  sages 

laïque  idj  )«  crois  qu«  c'est  dans 

l'ça  doit  k  chercher.  11  est  yral 

i|  maittlcJiânt  eu  oââge  cootient 

taril  TittUtté  M>Jt  fort  toasidérable. 

aii«uia  des^'iQ  de  la  iné- 

le,  même  parmi  ceux 

4|iii  a'ai oue  que  tout  oe 

icoi  auprès  d«  f«  qui  resis 

i>%en)pterd*uDehifiiiité  de 

œrp»  fiutf  de  l'e.4prit ,  et  peut- 

M-jw— — "'  de  la  vieiUesâe,  si 

s  ^miuiftjyuH-e  de  leurs  causes 

paÉdr«  diiDl  la  Uïiiure  nous  « 

A«iâti4>t  4|)reA  MU  irrivée  eo 

trooa^  amsmUêMmœ  avec 


••)  vv«  I  IL  -tat^  U  i^rulr  r  jltcDun  da  Traita 
,  t  li  letL  n. 


ims  pwmi  U  r  Bekmsim,  et  se  II»  d^sm^  vm  BfMi  fit 
tTec  aotant  de  li-  d'autres  prafiosseon  de  l'nniTefiilé  de  Le|de. 
qui  s'étatent  empressés  d'«4(Wler  ses  doctrfaiee^ 
Sa  correspondance  stsç  le  P.  Merseyie,  qui 
TbtteTisâereBHoU|nde,estreinmi»U  par 
les  «ytiibrcux  problèintfs  de  inîitliérïiiitiijiiea  et 
de  physique  que  les  deui  J*avants  aiids  se  piaî* 
hfiiexjt  à  échanger  entre  eux.  En  i&ao  liescârkA 
apprit  la  mort  de  Kepler,  dont  le*  é<rils  ne  toî 
iiv nient  p^»  été  îxiulileâ,  Dan^  là  mèuie  ajiuée  \î 
M  m  vite  potir  un  viiyage  Â  Constantintipte  en 
cûintupic  du  GOïiUe  de  Mardie^i^Je,  qui  venait 
d'être  noiitfué  atiibaasadeur  prèES  de  la  Porte  Ot^ 
touiaoe;  mai&  Descarte»  a'y  refusa,  et  ht  uq 
voyage  eu  Ang|et4îrre,  ce  que  Uaillet  conjeetui^ 
d*iioc  lettre  m  P,  Mersenne,  où  il  parle  des  ob- 
servatiuus  qu'il  Ût  près  i^e.  Londres  iur  l'aiguilla 
^iiDanti^e  d'un  cadran  (1).  On  ne  sait  pa^  exac^ 
teintant  en  quel  heu  ti  pafisa  l'année  J&a3|  noall 
eu  1Ç33  ou  le  trouve  à  De  venter  j  de  là  il  reviolt 
â  Afnhkrdam ,  où  i|  résida  paidant  1634,  Dans 
cet  intervalle^  il  étudia  Pastronomie  (2),  el  aelieva 
son  Traiiû  du  Monde ,  où  il  devait  parler  d^ 
monveqi^it  de  la  terre. 

Deseartes  renonça  à  llmprassiqa  dq  ce  frailé, 
à  la  noQTeOe  de  la  coadamnathm  deGafilée.  Oa 
a  beanooop  tlâmé  le  célèbre  p|i&ûaop)ie  de  q*»* 
▼oir  pas  en  en  cette  drcopstyic»  le  CDorage  de 
ses  opinioiis,  et  d'aTohr  moptré  one  défifqioe 
peu  méritoiie  ani  décUons  dii  saint-sMgiBt  eoii" 
te^tables  en  matière  d'astronomie,  fn  elfet»  st 
correspondance  atee  le  P.  Mersenne  ne  taissa 
pas  malbeoreosement  de  doute  sur  la  défUllanœ 
et  la  posOlaoimité  égoiste  de  Tantenr  du  Dis^ 
cours  de  la  Méthode.  «  Je  m'étois  proposé  ^ 
dit-il,  de  vous  envoyer  mon  Monde  pour  vos 
étrennes  ;  et  U  n'y  a  pas  plus  de  quinze  jours 
que  j'étois  encore  tout  résolu  de  tous  en  envoyer 
au  moins  une  partie,  si  le  tout  ne  pouvoit  être 
transcrit  pour  ces  temps-là.  Mais  je  vous  dh*aj 
que  m'étant  fait  enquérir  ces  jours  passés,  k  Leyde 
et  à  Arasterdam,si  le  Système  du  Monde  de  Ga- 
lilée ne  s*y  trouveroit  point,  parce  que  j'avois 
appris  qu'il  avoit  été  impriiné  en  Italie  l'année 
dernière ,  on  m'a  mandé  qu'il  étolt  vrai  que  le 
livre  avoit  été  imprimé,  mais  que  tous  les  exem- 
plaires en  avoient  été  brûlés  à  Rome  dans  le 
même  temps,  et  Panteur  condamné  à  quelque 
amende;  ce  qui  m'a  si  fort  étonné  «  que  je  me 

(i)  Uttrm,  ton.  II. 

(1)  L'aspMt  éê  la  voût*  «CoHé»  le  U\mU  imé»an  vers 
rastrolof  ie,  SJasw  par  noe  S«  •••  lettraa  an  P.  Htraenne, 
où  U  dit  ;  «  Je  «ala  deveou  at  hardi  que  J'ose  Boalate- 
nant  chercher  la  cause  de  la  iltuaUon  de  chaqoe  étoile 
fixe.  Car,  encore  qa*ellea  paraissent  font  IrréffollèreiDent 
epartes  çà  et  là  dans  le  elel,  Je  ne  donte  powtant  ras 
qoMl  n'y  ail  entre  elles  •■  ordre  nalarel  qol  est  régulier 
rt  détennfné.  La  eoBn«lasaoce  de  eet  ordre  est  la  clef  et 
le  fondement  de  la  plus  haute  et  plus  parfaite  sdeaee 
que  las  bwBaes  pelsaent  avohr  touchant  les  choses  om- 
térielles,  d'aotaat  qae  par  aoa  oMjen  on  poorrott  con- 
Dottre  a  priori  toutea  les  dlrierses  larves  e|  cescBcea 
des  corps  terreetrea»  au  ttea  qat  sans  elle  U  non  faut 
*  contenter  de  les  deviner  a  potUrioH  et  par  leurs  ef* 
fets.  m  t  11.  Irttrv  ers  BalUeC,t.  I.  p.  SU. 


7«7 


DESCARTES 


tuis  presque  résolu  de  brûler  tous  mes  papiers, 
ou  du  moius  de  ne  les  laisser  voir  à  personne. 
Car,  je  n'ai  pu  m'imaginer  qu*un  homme  qui  est 
Italien  et,  qui  plus  est,  très-bien  Tenu  du  pape,  à 
ce  que  j*apprends,  ait  pu  être  criminalizé  pour 
autre  chose  que  parce  qu'A  aura  sans  doute  touIu 
établir  le  mouvement  de  la  terre ,  que  je  sais  bien 
avoir  été  autrefois  contesté  par  quelques  cardi- 
nanx.  Mais  je  croyois  avoir  oinl  dire  que  depuis 
ce  temps  là  on  ne  laissoit  pas  de  renseigner  pu- 
bliquement, même  dans  Rome;  et  j^avoue  que 
si  ce  sentiment  du  mouvement  de  la  terre  est 
faux,  tous  les  fondements  de  ma  philosophie  le 
sont  aussi ,  parce  qu'il  se  déoKmtre  par  eux  évi- 
demment, n  est  tellement  lié  avec  toutes  les 
parties  de  mon  traité,  que  je  ne  Ten  saurois  déta- 
cher sans  rendre  le  reste  tout  défectueux.  Mais, 
comme  je  ne  voudrois  pour  rien  an  monde  qu*il 
sortit  de  moi  un  discours  où  il  se  trouvât  le 
moindre  mot  qui  fKHt  désapprouvé  par  rÉgjUse, 
aussi  aimé-je  mieux  le  supprimer  que  de  le  faire 
paraître  estropié  »  (1).  —  Dans  une  autre  lettre, 
également  adressée  au  P.  Mersenne  (janvier  1 C34), 
on  nt  ces  passages,  non  moins  caractéristiques  : 
«  Toutes  les  choses  que  j'expliquois  dans  nKm 
traité,  quoique  je  les  crusse  appuyées  sur  des 
démonstrations  très-certaines,  très-évidentes, 
Je  ne  voudrois  toutefois  pour  rien  au  monde  les 
soutenir  contre  l'autorité  de  l*Église.  Je  sais  qn'oo 
pourroit  dire  que  tout  ce  que  les  inquisiteurs  de 
Rome  ont  décidé  n*est  pas  incontinent  un  arti- 
cle de  foi  pour  cela,  et  qu'il  fout  premièrement 
que  le  concile  y  ait  passé;  mab  je  ne  suis  point 
si  amoureux  de  nos  pensées,  que  de  vouloir  me 
servir  de  telles  exceptions  pour  avoir  le  moyco 
de  les  maintenir.  Le  désir  que  j'ai  de  vivre  en 
repos  et  de  continuer  la  vie  cachée  que  j'ai  com- 
mencée lait  que  je  suis  plus  content  de  me 
voir  délivré  de  la  crainte  que  j'avois  d*acquérir 
plus  de  oonnoissanoes  que  je  ne  désire  par  le 
moyen  de  mon  écrit,  que  je  sois  Ocbé  d'avoir 
perdu  le  temps  et  la  peine  que  J'ai  employés  à 
le  composer  »  (2). 

Voilà  Descartes,  l'homme  du  moment  S'il 
avait  pu  prévon*  que  le  développement  de  sa  doc- 
trine de  libre  penseur  le  poserait  on  jour  comme 
le  chef  du  rationalisme,  le  plus  rode  ennemi  de 
l*Églis^  il  aurait  à  jamais  brisé  sa  plume,  à 
moins,  ce  qui  est  peu  probable,  quil  ne  Mt  pas 
de  bonne  foi  dans  son  orthodoxie. 

Le  séjour  de  Descartes  en  HoUande  se  proloo- 
gea  jusqu'en  1649  :  dans  cet  intervalle,  il  com- 
posa ou  revit  presque  tous  ses  travaux.  Il  résida  al- 

{V  IjÊttrm  da  M  «ovembre  lOS. 

m  Battlet,  1 1.  ».  Mt-t«T.  L'éclat  qm  M  raflMrt  tfe  Ga- 
mee  dans  tovte  rsoropc  rsfacea  tes  prMicatcarv  pro- 
IcsUaU  à  7  prcodre  ptrt  :  pow  It  prcarfén  f «la  Ut  le 
UnuvèreaC,  Saaa  cette  dreoaaUMe.  ute  et  aeatlaeau 
avrc  IM  loqalittrara  ramilBa.  Dcaeartca  ratrevoTAlt  tfas* 
eet  accord  U  poaaIMIté  da  tftoflw  de  ta  doctrtoe  de 
Galilée.  «  Je  DC  isla  polat  fSeiié,  dtt-U  m  P.  Mcraesse, 
9Be  lea  Blatatrea  folatoeat  cootre  le  ■Maveaeat  de  ta 
terre  :  eeta  conviera  peot-ecre  Me  prédleatevra  à  fip- 
prouver.  •  Baillet.  t  I,  p.  HS. 


lemativenMmt  à  La  Haye,  à  Deveni 
Amsterdam,  à  Hâriem,  à  Utreeht,  à 
mais  son  séjotn*  fil  vori  était  à  Egmon 
dans  les  environs  d'Alkmaer.  U  fit  a 
une  excursion  en  Danemark  avec 
sienx,soo  disciple,  et  entreprit  troti 
de  France  (en  1644,1647 et  1648)  : 
second  voyage  quH  reçot  du  roi  i 
trois  mille  livres,  et  qu'il  vit  B.  1 
conseilla  de  Ciire  des  expériencea 
leur  de  l'air.  En  1 638  ent  Ben  le  fam 
tifiqne  an  si^et  do  ttvre  de  Ferm 
fMs  et  minimiê^  et  De  Invention 
Unearum  curvantm,  où  l'on  v 
calcul  infinitésimal.  Fermât,  le  pi 
thématiden  de  son  temps,  a' 
en  guise  de  cartel  à  Descaru». 
sentir  l'omission  de  cette  matière 
métirie,  et  qu'A  avait  trouvé  poui 
des  lignes  courbes  un  proôédé 
celui  que  Descartes  avait  indiq 
lettre  an  P.  Mersenne  (1).  Mydc 
furent  dans  ce  duel  les  seconds 
Pascal  père  et  Roberval  s'étiiea 
Fermât  Les  témoins  on  rapporte 
Paris;  et  les  deux  antagonistes  n 
Toukmse,  l'autre  à  E^nond.  Le 
avait  été  choisi  par  Descartes  pc 
La  victoire  parut  douteuse,  ou,  si 
d'influence  exercée  par  l'ar  \  ë 
côté  de  Fermât  ;  car  le  P.  rseï 
Bonça  point.  Descaries  et  i 
taient  jamais  vus  auparavaai,  uv 
leurs  amis,  el  le  premier  insii 
réconciliation  s'étendit  aossl  jibi 
Gonds,  qui  seuls  s'étaient  battus  | 
d'écrits  indsife.  Voilà  ce  qu'on 
1er  la  fKiix  des  géomètres  : 
les  maîtres,  mais  non  entre  n 
Descartes  eut  à  soutenir  d'atitrei 
avec  llntendani  Petit,  n  s«\jet  de 
avec  Morin,  sur  la  huaière;  avi 
sur  la  géostatique;  avec  BolKrval, 
de  la  1^  appelée  U  nmUiU  (2) 


(tXUIIre8Sdat.nL 
(f)  Cetu  BfM  «t  tac 


)oaq«'ê  ce  qoe  par  le  resfcaKM  coati 
•oit  rereao  *  terre  apcèa  aa  loor  eal 
daos  ertte  d«ialtloa  U  bat  aappoarr  « 
cercle  parfait,  te  daa  aa  polat  de  ta 
ta  tarre  aa  ptaa  aid.  U  r.  Merwaoc  a 
teiapa  eMaye,  a»la  talafi  at.  df  ré* 
mes  qal  ae  nttacèeal  t  ce  «caveto  t 
avec  ta  llpK  circataire.  U  ea  propoM 
i  Eoberval  :  celal-ci  ddaoatra  qae  Te 
lette  t%\  tHpte  de  ta  roac  qal  ta  fora 
rotmlm  an  roolette.  Il  ptafuaa  de  Tap 
oa  c^cloidê».  Le  P.  Merieaat  deralt  ra 
peadaat  na  aa,  et  propou  daat  cet 
Ubmt  à  toaa  te»  jiiMUm.  TaUice  qa 
Mta  H  croyaU  qaH  ea  avait  défâ  <l«  qa< 
■eat  daaa  ta  correapoadaace  eatrr 
f .  Mer*eaae.  correapoadaace  qai  ataii 
a   Roècrral  '■  de  ta  aac  «uerrltr  'V  ^i 


DESCARTES 


770 


êêmêêUfft  àUtracht;  enHii^nse 
"  itbitaTcc  les  sectes  relisieiises 
(1).  Ptniii  les  ptctisans  oa  disciples 
pn  fotel  iOQ  s^ov'ea  HoUande»  il 
9  Lmy  00  Regios,  profeMear  à  rimi- 
rairadil;  Bloemttt  et  BaoniiiSy  pr6tres 
■i;  UtHÈ,  MO*  de  Schannaiis,  Heern- 
!a  célèbre  prin- 
■y  etc.  Panni  les  Unes 
pour  les  soumettre  à  sonjoge- 
I  nsBSvque  le  Traité  des  Coniques  de 
Mil  (2),  le  Irttté  deDesargnes  sur  les  seo- 
,  la  Ivre  /M  Cive  de  Hobbes,  etc., 
et  les  ouvrages  de 
»  et  religieuse. 
;«i'lC46qî»iacélàbre  reine  Cbristine 
^aloviAfléededixHMnranSy  manifesta 
it  MMrttrs  personnellement  Descartes. 
MsvaJI  étévlTemeat  piquée  sur  le  rap- 
M  «i  «vait  bit  rambassadeur  de  France 
ate,  M.  Channt  En  féirier  1647  elle 
naacartaa,  qui  loi  avait  d^  dédié  ses 
I  et  mioaopbie»  une  dissertation  Sur 
*,  ^  M  plu  tard  publiée  par  les  soins 
idKi  ne  ea  ftit  si  satisfaite  qu'eUe 
éa  lairtea  les  particularités  de  U  vie 
■^  «  M .  Dcacartes ,  ditHdle  à  l'am- 
ir  4a  Wttmot,  est»  autant  que  je  puis 
pr.  aal  éeril  et  par  la  peinture  que  vous 
'  "^  ^  \  fcanreux  de  tous  les  boromes, 
aa  acnble  di|pM  d'envie.  Vous 
r  da  rassurer  de  la  grande  estime 
lai  (3).  »  La  reine  lui  soumit 
,  à  savoir  :  si  le  monde  est  fini, 
la awnuiia  bien ,  etc.  ;  les  réponses  k 
m  hn  inspirèrent  an  Téritable  enthou- 
k  27  février  1649  elle  lui  fit,  par 
!  de  Cbaont,  marquer  le  désir  de 

F  H  d'elle,  pour  apprendre  de  lui  la 
Dèa  qu'ellecoanat  1  intention  de  Des- 
CBToja  en  Hollande  raroiral  Flem- 
— r  la  conduire  A  Stockholm  sur  un 
ifttat  Mais  lorsque  Tamirat,  qui  ne 
l  eooaattre  officiellement,  se  pré- 
I ,  celui-ci ,  naturellement  dé- 
i  s*embarquer,  sous  prétexte  qu'il 
réponse   de    Tambassadeur   de 
llatcrvalle,  Cbanut  fit  un  voyage 
m  retournant  à  son  poste   il 
*  par  la  Hollande,  à  Egroont ,  pour 
i  kaà  nOustre  philosophe.  Mais  le 
à   Pari  A  s'étant  prolongé, 
craignait  Tarrivf^  de   Tbiver, 
t  le  l*'  septembre  1649,  et  s'em- 
avec  son  fidèle  domes- 
.  Avant  son  départ  il  mit 

■t  l«l-né«ie<|iie  l'honneur  en 
tctàBobervai. 

lll ■!■  RilUet.  t.  II. 

I  cralrc  qae  SUtoe  Pifcal.  ilon  un 
ai  rMrtnar  de  ce  traité  :  U  Pattrt- 

maamaiU^  i  ii  nai  iiur  '. 
céNf.R.        r    XIII. 


ordre  à  ses  allUres  (1) ,  ceaMne  si  avait  eu 
le  pressentiment  de  sa  fin  procbaiae,  et»  A  fai 
prière  de  son  ami  Bloenurt,  Il  laissa  Cilre  son 
portrait  par  ua  peintre.  H  arriva  à  Stockfaobn 
an  commenoemenl  du  mois  d'oetobre;  il  des- 
cendit cliex  madame  CSianut,  qd  attendait  le 
retour  de  son  mari.  Le  lendemain  de  son  arri- 
vée, û  alla  présenter  ses  hommages  à  U  reine. 
A  la  seoonde  entrevoe,  qol  eut  tfeu  le  sorkode- 
main,  Oiristine  lui  offrit  des  titres  de  noblesse 
suédoise  et  une  dignité  dans  le  royaume;  mais 
Descartes  reftoea  poKmeat  ces  olftea.  Prsnant 
alors  des  mesures  pour  oommeneer  ses  la- 
çons de  pfaOosophley  la  reine  choisit  pour  cette 
étude  la  première  heure  après  son  lever,  et 
pria  Descartes  de  se  trouver  daas  la  blbUothèqae 
royale  tous  les  matins  à  dnq  heures.  Chris- 
tine le  dispensa  en  même  temps  de  tout  le  cé- 
rémonial de  ooor,  dispense  qall  avait  fiUt  de- 
mander comme  une  grâce  par  llatennédiaire  de 
son  and  l'historien  Freinshemfais.  Mais  avant 
de  commencer  leurs  exerdœs  du  matin,  elle 
voulait  quH  prit  un  mois  on  six  sensafaies  pour 
selunillariser  aveclesmœorsdupayset  le  ca- 
ractère de  ses  habitante.  Ses  lettres  à  U  prin- 
cesse ÉHsabeth  et  à  l'abbé  Picot  témoi^Mntde 
raconeil  Ikvorable  quilavatt  reçu  de  la  reine  : 
«  Je  me  crois,  éerivatt-fl,  piutdtè  Paris  qn'è 
Stockholm,  »  Cependant ,  nn  mois  après,  il  était 
déià  fMgpié  de  rolsiveté  dans  laqodle  fl  était  le- 
teau  par  la  reine,  qni  ne  semblait  Tavoir  firit  ve- 
nir que  pour  la  divertfa*.  La  cour  n'était  occupée 
que  de  r^ouissanoes  pour  lèter  la  paix  de  Mnns« 
ter,  qui  mit  fin  à  la  guerre  de  Trente  Ans ,  oii 
Descartes  avait  fait  ses  débute.  La  reine,  ne 
pouvant  obtenir  de  loi  qu'il  dansât  des  ballete , 
I  engagea  à  composer  des  vers  français  pour  L 
circonstance.  On  dit  qu'il  s'en  acquitta  d'une 
manière  très-heureuse  (2).  Il  était  du  reste  lui- 
même  .très-jaloux  de  ses  succès ,  et  il  voyait 
avec  dépit  la  reine  étudier  le  grec  en  mémo 
temps  que  la  philosophie.  On  rapporte  que 
s'étant  trouvé  à  une  des  leçons  que  le  docte 
Isaac  Vossius  faisait  à  la  reine ,  il  lui  échappa 
de  dire  qu'il  «  s'étonnait  que  Sa  Majesté  s'a- 
musât à  ces  bagatelles  ;  que  pour  lui,  il  en  avait 

(Dm  II  diRpOM  deai  coffret  de  ses  hardea  et  de  se« 
papier*  pour  la  Suéde ,  et  do  rette  11  flt  une  malle,  qu'il 
envoya  en  dépôt  ft  Leyde,  chez  M.  de  Hopglielande,  avec 
une  lettre,  du  M  août ,  pour  le  prier  de  faire  ouvrir  In 
malle  en  sa  présence  et  en  celle  de  M.  Bergben ,  •■« 
premières  nooTclies  qftftt  recevrait  de  sa  mort.  Il  loi  mar- 
quait dans  one  autre  lettre,  qnll  avait  enfermée  dans 
la  malle,  qu'il  n'avait  pas  voulu  faire  de  tetUment, 
pour  ne  donner  lieu  ft  aucune  dispute  ;  raaii  qu'il  lala. 
sait  à  ses  héritiers  tout  re  qu'ils  pourraient  trouver  en 
France  qui  loi  appartenait.  Il  en  exceptait  seulement 
trois  contrats  de  «msUtutlons  de  rrnte^  qu'il  avaR  trans- 
portés à  rabbé  Picot  depuU  deux  ans ,  et  qui  pour  celte 
raUon  ne  lut  appartenaient  plus,  il  leur  abandonnait 
nommément  la  succession  de  son  oncle  maternel,  mort 
depuis  un  an;  mal«  Il  le«r  St  dire  quflls  n'avalent  rien 
*  prétendre  de  lut  dans  toute  la  Hollande ,  leur  décla 
rant  qu'il  n'y  laissait  rien  qui  fit  à  lui  de  la  valeur  d'un 
testoo.  »  (Balllet,  f^ie  de  Dttcariet .  t.  II.  p.  ne.  ) 
'V  Ralllet.  t.  11.  p.  891 

35 


7«7 


DESCARTES 


sais  presque  résolu  de  brûler  tous  mes  papiers, 
ou  du  moins  de  ne  les  laisser  voir  à  personne. 
Car,  je  n'ai  pu  mlmaginer  qa*un  homme  qui  est 
Italien  et,  qui  plus  est,  très4Nenvcnu  du  pape,  à 
ce  que  j'apprends,  ait  pu  être  criminaiizé  pour 
autre  chose  que  parce  qu'A  aura  sans  doute  youIu 
établir  le  mouvement  de  la  terre ,  que  je  sais  bien 
avoir  été  autrefois  contesté  par  quelques  cardi- 
naux. Mais  je  croyois  avofar  om  dire  que  depuis 
ce  temps  là  on  ne  laissoit  pas  de  renseigner  pu- 
bliquement, même  dans  Rome;  et  j'avoue  que 
si  ce  sentiment  du  mouvement  de  la  terre  est 
faux,  tous  les  fondements  de  ma  philosophie  le 
sont  aussi ,  parce  qui]  se  déoKmtre  par  eux  évi- 
demment, n  est  tellement  lié  avec  toutes  les 
parties  de  mon  traité,  que  je  ne  l'en  saurois  déta- 
cher sans  rendre  le  reste  tout  défectueux.  Mais, 
comme  je  ne  voudrois  pour  rien  au  monde  qu'il 
sortit  de  moi  un  discours  où  il  se  trouvât  le 
moindre  mot  qui  fKHt  désapprouvé  par  rÉgjUse, 
aussi  aimé-je  mieux  le  supprimer  que  de  le  faire 
paraître  estropié  »  (!)•  —  I^^^  ("^  ^b%  lettre, 
également  adressée  au  P.  Mersenne  (janvier  1 C34), 
on  nt  ces  passages,  non  moins  caractéristiques  : 
«  Toutes  les  choses  que  j'expliquois  dans  mon 
traité,  quoique  je  les  crusse  appuyées  sur  des 
démonstrations  très-certaines,  très-évidentes, 
je  ne  voudrois  toutefois  pour  rien  au  monde  les 
soutenir  contre  l'autorité  de  l'Église.  Je  sais  qn'oo 
pourroit  dire  que  tout  ce  que  les  inquisiteurs  de 
Rome  ont  déddé  n'est  pas  incontinent  un  arti- 
cle de  foi  pour  cela,  et  qu'il  fout  premièrement 
que  le  concile  y  ait  passé;  mab  je  ne  suis  point 
si  amoureux  de  nos  pensées,  que  de  vouloir  me 
servir  de  telles  exceptions  pour  avoir  le  moyen 
de  les  maintenir.  Le  désir  que  j'ai  de  vivre  en 
repos  et  de  continuer  la  vie  cachée  que  j'ai  com- 
mencée lait  que  je  suis  plus  content  de  me 
voir  délivré  de  la  crainte  que  j'avois  d'acquérir 
plus  de  oonnoissanoes  que  je  ne  désire  par  le 
moyen  de  mon  écrit,  que  je  sois  Ocbé  d'avoir 
perdu  le  temps  et  la  peine  que  j'ai  employés  à 
le  composer  »  (2). 

Voilà  Descartes,  l'homme  du  moment  S'il 
avait  pu  prévoh-  que  le  développement  de  sa  doc- 
trine de  libre  penseur  le  poserait  on  jour  comme 
le  chef  du  rationalisme,  le  plus  mde  ennemi  de 
l'Église  il  aurait  à  jamais  brisé  sa  plume,  à 
moins,  ce  qui  est  peu  probable,  qu'il  ne  fÉt  pas 
de  bonne  foi  dans  son  orthodoxie. 

Le  séjour  de  Descartes  en  Hollande  se  prokia- 
gjpû  jusqu'en  1649  :  dans  cet  intervalle,  il  com- 
posa ou  revit  presque  tous  ses  travaux .  Il  résida  al- 

m  Battlet,  CI.».  t«S-t«T.  L'éclat  qm  M  raflMrt  tfe  Ga- 
mee  Sans  tovie  rsoropc  rsfacea  tes  prtMicatcarv  pro- 
IcsUiU  à  7  prcodre  ptrt  :  pow  It  prcaUén  f «la  Ut  ae 
UnuTèreiC,  Saaa  cette  dreoaaUMe.  ««la  et  aeatteeau 
avec  lec  loqalattewa  rosalat.  Deaeartca  eatrefo^Alt  tfaaa 
eet  accord  U  poaaIMIté  da  trtoflw  et  11  dodrtoe  de 
Galilée.  •  Je  DC  i^  polat  facM,  dtt-U  m  P.  McracMc, 
qtt  lea  MUrtatrea  folatoeat  coatre  le  ■w^e^eat  de  la 
terre  x  cela  romrlera  pe«t-ecre  Ma  prMICitevra  à  fsp- 
prouver.  •  Baillrt.  t  I,  p.  tst. 


temativemcnt  à  La  llaye,  à 
Amsterdam,  à  Harlem,  à  Utreois  m 
mais  son  séjour  favori  était  à  Egmon 
dans  les  environs  d'Alkmaer.  11  fit  a 
une  excursion  en  Danemark  avec 
sieux,soo  disciple,  et  entreprit  troii 
deFrance(en  lA44,l647et  1648)  : 
second  Toyage  quil  reçut  du  roi  t 
trois  mille  livres,  et  qu'il  vit  B.  Pi 
conseilla  de  Ciire  des  expériences 
leur  de  l'air.  En  1638ent  Ueole 
tifiqne  an  si^et  do  lim  de  Fen 
fMs  et  minin^^  et  De  Inventiow 
Unearum  curvantm,  où  l'on  v 
caleol  infinitésimal.  Fermât,  le  pi 
thématiden  de  son  temps,  avait  en 
en  guise  de  cartel  à  Descartes, 
sentir  l'omission  de  cette  matière 
métirief  et  qu'il  avait  trouvé  pi 
des  li^MS  courbes  on  prooéue 
oehd  que  Descartes  avait  indiq 
lettre  an  P.  Mersenne  (i).  Mydo 
furent  dans  ce  duel  les  seconds 
Pascal  pèreel  Roberval  s'  st 
Fermât  Les  témoins  oo  r  o 
Paris;et  les  deux  ant  n 

Toukmse,  1'  à  ]      ww.  Le 

avait  été        in  i  icaries  pc 

La  victoirb  po  hw  ,  ou,  si 
d'influence  <  oe  ]  i  «  jé,  d 
côté  de  FeruM»  ^  car  •«  P.  'sei 
nonça  point.  Descaries  et  rc 
taient  jamais  vus  ra  t,  ucti 
leurs  amis,  et  le  P>r  t  Insist 
réconciliation  s\  oi        lu* 

couds ,  qui  seuls  »  c««a  «i  | 
d'écrits  indsife.  Voilà  œ  quua 
1er  U  fKiix  des  géomètres  :  H 
les  maîtres,  mais  non  entre  k 
Descartes  eut  à  soutenir  d'autre 
avec  llntendani  Petit,  n  s«\jet  de 
avec  Morin,  sor  la  huaière;  a* 
sor  la  géostatique  ;  avec  BolKrvak, 
de  lal^ne  appelée  la  nmletU  (1) 


(l>UllreSSdat.llL 

(fl)  Cette BfM  «t  tel 
d*aac  rose,  < 


)oBq«'ê  ce  q«e  par  le  realfiet  coati 
aolt  rereaa  *  terre  apcèa  aa  loor  eal 
daai  ertte  detaltloa  U  faat  aappoarr  « 
cercle  parfait,  le  daa  aa  polatde  la  t 
la  tarre  aa  plaa  aai.  U  r. 
tempa  eMaye,  a»la  i 
mea  qat  ae  rattacèeal  ê  oeaMavcMeai 
avec  ta  llpK  circalaire.  U  < 
S  aokenral  :  cetal-d  df  oatra  qw  r* 
lette  e«t  triple  de  la  rooc  qat  la  fora 
rolala  cm  rooleUe,  Il  pfapaaa  de  l'ap 
oo  cfcloidê».  Le  P.  Merieaae  deralt  ea 
pcadaat  na  aa,  et  propou  daaa  cet  I 
Ubmt  à  loaa  le»  ftiaHm.  TaUice  qa 
Mto  H  eroyaU  qoH  eo  avait  defà  <l«  qat 
■eat  daaa  la  correapoadtace  eatrr 
P.  Merveaae.  corrcapoadaore  qal  ataii 
a   Roècrral  :  de  là  oar  «ucrrllf  -v  ^i 


::artes 


770 


àUIredit: 


Use 


U  UÙ  UUCipN» 

acyow  eu  floUaade.  il 

Df        8         à 


1 


Cy        cncuns  |i 

f  a  o       m  toumettre  à  son  joge- 
m     I       Traité  des  Coniques  de 
u),ie^         ieDesargnes  sur  les  sec- 
te M%Fe  1^  CHm  de  Hobbes,  etc.» 
et  les  ouvrages  de 


^  K 


i  \an       r  il* 

m\  H»nes. 

Il       aie  \ivoiiR»i  |in|uoc  sur  le  rtp- 
'ambassadenr  de  France 
1         t.  En  féfrier  1647 
ly  uni        iTait  déià  é 
j      os        i»  une 

I      uee        ivB 
I  iiU       sal      lie  qu 

rtic»  de  û  Tw 

Hww:»  r  uJt-elle  à  Tam- 

B,  est,  a         oue  je  puis 

■E      d  oar  te  D         e  que  tous 

1  f^         les  hommes, 

u      ie.  Vous 

Wm  r  1M3U 

107.    ■    La  lUI     DVUlUli 

.1       oir  :  si  ic  uioode  est  fini, 

Mcn ,  etc.  ;  les  réponses  à 

UH      (itrèrent  un  Téritable  enthou- 

wt  7i  leTrier  1649  elle  lui  fit,  par 

de  Cbanot,  marquer  le  désir  de 

d'elle ,  pour  apprendre  de  lui  la 

I  qu'elle  connut  rintention  de  Des- 

i>ja  en  Hollande  Tamiral  Flem- 

conduire  A  Stockholm  sur   un 

\&  lorsque  Tamiral,  qui  ne 

wanutre  officiellement ,  se  pré- 

BS ,  celui-ci ,  naturellement  dé- 

m  s*embarquer,  sous  prétexte  qu'il 

p   de    Vambassadeur   de 

e,  Cbanot  fit  un  voyage 

rvwamant  à  son  poste   il 

la  Hollande,  à  F^gmont ,  pour 

iH  /illostre  philosophe.  Mais  le 

t  à   Paris   s'étant  prolongé, 

^  l'arrivée  de    Thiver, 

I     9C|ftembre  1649,  et  s'em- 

aTCC  son  fidèle  domes- 

a.  Afant  son  départ  il  mit 

MBMHMt  lal-né«ieq«e  l'honneur  en 
■tctêBobervai. 
jaimvtrws  Riiiiet,  t.  II. 
I  cralrc  qae  SUtoe  Pifcai,  ilon  un 
de  ce  traC^  :  U  Kaltrl- 


1 1 11  ml  tW 
AéNf.R.        r    XIII. 


ordre  à  ses  allUres  (1),  comme  al  avait  m 
te  presacntiment  de  sa  fin  proebaine»  et,  A  te 
prière  de  son  ami  Bloemart,  il  laissa  teire  aoa 
portrait  par  ua  peintre.  H  arriva  à  Stoddmbn 
an  oommenoemeol  dn  mote  d'octobre;  il  des- 
cendit cfaex  madame  Chanut,  qd  attendait  te 
retour  de  son  mari.  Le  leademate  de  son  arri- 
vée, il  alte  présenter  ses  hommages  à  te  reine. 
A  te  seconde  entrevue,  qol  eot  âa  te  soriende- 
mate,  Oiristinelnl  offrit  des  titres  ^  aobteaae 
suédoise  et  une  dignité  dans  te  royaume;  lute 
Descartes  reltosa  poKment  ces  olfrea.  Prsnant 
aters  des  mesures  pour  commencer  ses  le- 
çons de  pfaUoeophfe,  te  reine  cboisit  pour  cette 
étude  te  première  heure  après  son  lever,  et 
pria  Descartes  de  se  trouver  dans  te  bibUothèqne 
royale  tous  les  matins  à  cinq  heures.  Chrto- 
tine  le  dispensa  en  même  temps  de  tout  te  cé- 
rémonial de  coor,  dispense  qall  avait  teit  de- 
mander comme  une  grâce  par  natermédiaire  de 
son  and  l'historien  Freinsherofais.  Mate  avant 
de  commencer  leurs  exerdoes  dn  matin,  elte 
voulait  quH  prit  on  mote  00  six  aemafaiea  pour 
setemiliariser  avectesmmorsdnpayset  te  ca- 
ractère de  ses  habitante.  Ses  tettresà  te  prin- 
cesse ÉHsabeth  et  à  l'abbé  Picot  témoifpMntde 
l'accaeil  tevorabte  qnll  avait  reçn  de  te  rrine  : 
«  Je  me  crois,  éerivatt-fl,  piotâtà  Parte  qu'à 
Stockhobn.  »  Cependant ,  nn  mote  après,  il  était 
d^ià  tetlgné  de  roteivetédanateqodte  fl  étaH  re- 
tenu par  te  refaia,  qui  ne  semblait  ravoir  teit  ve- 
nir que  pour  te  ^ttvertir.  La  cour  n'était  occupée 
qne  de  r^onissanoes  pour  Ater  tepaix  de  Mims* 
ter,  qui  mit  fin  à  te  guerre  de  Trente  Ans ,  011 
Descartes  avait  fatt  ses  dâiuto.  La  reine,  ne 
pouvant  obtenir  de  loi  qu'il  dansAt  des  ballet<i , 
l'engagea  à  composer  des  vers  français  pour  L 
circonstence.  On  dit  qu'il  s'en  acquitta  d'une 
manière  très-heureuse  (2).  U  était  du  reste  lui- 
même,  très-jaloux  de  ses  succès,  et  il  voyait 
avec  dépit  la  reine  étudier  le  grec  en  mémo 
temps  que  la  philosophie.  On  rapporte  que 
s'étant  troové  à  une  des  leçons  que  le  doct^ 
Isaac  Vossius  teisait  à  la  reine ,  il  lui  échappa 
de  dire  qu'il  n  s'étonnait  que  Sa  Majesté  s'a- 
musât à  ces  bagatelles  ;  qne  pour  lui,  U  en  avait 

(1)  «  11  dinpou  deoi  coffret  de  ses  hardei  et  de  sm 
papleni  pour  la  Suède ,  et  do  rette  11  tC  one  malle ,  qu'il 
envoya  en  dépôt  i  Leyde,  chez  M.  de  HoofTlielaade,  avec 
une  lettre,  da  M  août ,  pour  le  prier  dt  faire  ouvrir  In 
malle  en  sa  présence  et  en  celle  de  M.  Bergben ,  anv 
premières  noorelles  qo*!!  recerratt  de  sa  mort.  Il  loi  mar- 
quait dans  ane  antre  lettre,  qnll  avait  enfermée  dans 
la  malle,  qu'il  n'avait  pas  voola  faire  de  testament, 
pour  ne  donner  lleo  i  aoeune  dispute  ;  mais  qu'il  lais- 
sait à  ses  bértUers  tont  re  qu'ils  pourraient  trouver  en 
France  qui  Int  appartenait.  Il  en  eiceptalt  seulement 
trois  contrat<i de  «msUtutlona  de  rrnte%  qu'il  avatt  tram- 
portes  i  rabbé  Picot  depuU  deux  ans ,  et  qui  pour  celte 
raliton  ne  Inl  appartenaient  plus.  Il  leur  abandonnait 
nommément  la  succession  de  son  oncle  maternel,  mort 
depuis  un  an;  maH  11  leur  tt  dire  quflls  n'avalent  rten 
i  prétendre  de  lut  dans  toute  la  Hollande ,  leur  décla 
rant  quil  n'y  laissait  rien  qui  fit  à  lui  de  la  valeur  d'un 
teston.  »  (Balllet,  rte  de  Dfteariet .  t.  Il,  p.  ne.  ) 
■f'  Balllet.  t.  11.  p.  891 

35 


771 


DESCARTES 


77t 


appris  toiit  son  soûl  dans  le  collège,  étant  petit 
garçon;  mais  qu*il  se  savait  bon  gré  d*a?oir 
tout  ouMié  lorsqu'il  était  parvenu  à  PAge  de 
raison  ».  Un  semblable  discours  était  fiiit  poar 
blesser  profondément  les  érudits  nationaux,  et 
devait  paraître  au  moins  étrange  à  la  reine.  Ce- 
pendant Christine  ne  lui  retira  |)as  son  estime  ; 
ollo  re<loiibia,  au  contraire,  d'instances  pour  le 
lixor  dans  ses  États,  et  alla  jus(iu*à  lui  oITKr,  par 
rinterinédiaire  de  Chanut ,  une  riche  seigneurie 
dans  la  Pomi^mnie,  dont  le  climat  était  plus  doux 
que  C4'liii  de  la  Suède.  Mais  une  maladie  de  Tam- 
ba!%<(ad(Mir  retanla  la  négociation  de  cette  afTaire, 
et  dans  cet  int»TvaiIe  Desrartes  tomba  lui-même 
malado,  par  suite  d*im  refroidissement.  Ses  visites 
nu  rhàleaii  étaient  devenues  plus  fréquentes  de- 
puis (|ue  la  reine  Pavait  chargé  de  tracer  les  sta- 
tuts d'une  Académie  des  Sciences  à  Stockholm, 
académie  dont,  sur Tinsistance  même  de  Des- 
raites,  les  étrangers  devaient  être  exclus.  Ce 
fut  en  rentrant  chez  lui ,  à  la  sortie  d'une  des 
conférences  au  sujet  de  cette  nouvelle  fondation, 
que  Oescartes  fut  saisi  de  tous  les  symptômes 
d'une  pneumonie.  Malgré  sa  fièvre ,  pi  voulut , 
pen<lant  la  fôte  de  la  Purification  de  la  sainte 
Vierge,  communier  dans  la  chapelle  de  VhMel 
dr  ramb{is.sade.  Le  soir  il  fut  obligé  de  se  mettre 
au  lit,  qu'il  ne  quitta  plus.  Voici  comment  le 
grand  philosophe,  qui  ne  voyait  dans  la  philoso- 
phie d'autre  utilité  que  de  perfectionner  la 
méf lecine  et  de  prolonger  la  vie ,  sut  se  gouver- 
ner dans  sa  maladie.  Il  ne  voulut  d'aliord  ad- 
mettre auprès  lui  aucun  médecin  :  la  reine  lui 
envoya  alors  le  docteur  Weutles,  praticien 
habile ,  autant  qu'il  est  pennis  de  le  juger 
d'après  ses  prescriptions.  Celui-ci  apprit,  par 
la  bouche  de  Clianut ,  que  le  malaile  dès  le  pre- 
mier jour  n'avait  voulu  prendre  ni  remMe ,  ni 
nourriture,  ni  même  aucune  tisane  on  autre 
boisson  ;  qu'il  avait  pres<|ue  toujours  été  assoupi 
ju.^qu'à  la  fin  du  second  jour  sans  sentir  son 
innl  ;  que  <lans  les  intervalles  de  son  réveil  on 
lui  avait  proposé  la  saignée  comme  un  remède 
niM-essain*,  mais  qu1l  l'avait  toujours  refu.«ée, 
ne  croyant  avoir  qu'un  rhumatisme.  (1)  •  Ce  fut 
le  troisième  j«Mir  que  le  doctenr  Weidles  vint  le 
visiti*r,  par  onire  do  la  reine  :  il  lui  trouva  de 
l'inllamuiation  dans  les  pounHm»,  accompagnée 
il'une  lièvre  vioh'ute ,  et  ju;;ea  avec  raison  une 
saignée  nécessainr.  Mais  le  malade,  qui  avait 
raisonné  son  mal  et  le  remède ,  rejeta  obstiné- 
ment Il  saignée ,  alléguant  que  «  cette  opéra- 
tion abrège  DOt  jours,  et  quil  avait  vécu  qni- 

(1)  B»iiM.  t  11,  p.  if.  \  c«Ue  occjKion  ,  qii'U  mr  ^oU 
prrniis  Oe  f»lrr  miiulU'e  iifi  d«taU  curletii  et  auUi^n- 
iiqiii*  «iir  U  drniièr  ■  iD'Ixdif  d'an  pliilo*oplie  éf alenrnl 
•-<'lè!»e  rt  rumpainotr  dr  II*  <m  arte».  Fr.incolt  de  Laawn- 
iMt.  attciit  de  \»  «aladic  (  une  pleuretle  qii  l'esleva, 
ft'i-i  tt  |M-reaatJe  qa'ii  afaii  la  Kunllr  reiiio>itre  a  l'ea 
Inmac,  et  U  voubU  j  tOQle  force  faire  partager  %m  eom- 
vtrtion  A  eeai  qol  rcntoorascat  d^*  soIih;  Il  ne  fallut 
r  i-ii  inoink  que  l'aatorlté  d'oH  de  Qa«  ploi  iubilci  pro- 
f'-^4eur«  dr  la  Faculté  de  Medmii^  dt  Parta  poar  lai 
faire  chanfer  d'af  H  :  uni"  ai'  r.  il  '-'ail  Aej  i  trop  tard. 


rante  ans  ta  santé  sa»  la  Mre  (t)  ».  Le  qua- 
trième jour,  même  rénifitaiice  de  la  pirtda  iMh 
lade,  qui  dans  les  moments  de  délire  disait 
aux  assistants  :  «  Utukan^  éptrgnei  te  ung 
français;  »  et  il  renroyi  le  médecin  «  pour 
mourir  avec  plus  de  oontenteracnt  ».  Dins  \r^ 
intervalles  de  luddtté ,  son  ami  rambasaadenr  le 
conjurait  de  céder  ;  mais  te  malade  répondait  inva- 
riablement «  qu*il  fallait  attendre  que  te  mal  fini 
en  maturité,  pour  délibérer  sur  les  moyens  >.  Le 
dnqiiième  et  U  sixième  jour  U  Bène  alteignA  te 
plus  haut  degr^  d'intensité;  eite  diminua  te  ten- 
demain  ;  enfin ,  te  huitième  Jour  te  délire  ataM 
cessé.  «  Le  malade  reconnut,  dit  Bailtet,  qnll  sV- 
tait  trompé;  U  marqua  Ueause de  son  erreur,  ri 
il  ténraigna  sans  détour  à  M.  et  M^  Cliannt 
que  la  soumission  quMI  avait  pour  les  ordres  de 
Dieu  lui  faisait  croire  que  ce  souTeraln  artHre 
delavieet  de  la  mort  avatt pennis  que  son  nprt 
demeurât  si  longtemps  embarrassé  dans  les  M^ 
nèbrcs,  de  peur  que  ses  ralsonnenwts  ne  se 
trouvassent  pas  assez  eonibrmes  k  te  < 
que  te  Créateur  avait  de  disposer  de  sa  ^ 
conclut  que  |>uisque  Dieu  lui  r 
libre  de  sa  raison,  il  lui  permetUn  «e 
ce  qu'elle  lid  dictait.  Cest  ponrqi  m 

saigner  de  son  propre  mourement  pkr  ■  "ta- 
gien  de  M.  l'ambassadeur,  vers  tea  k  ■«m 
du  matin  (2).  >  Mais  cetti  p 

tard,  et  par  cela  même  bti  v— 

après  le  malade  envoya  â\tt  a  v  ■ 

rait  réitérer  te  saignée ,  «  sur  ce  "» 
secrétaire  de  l'ambassade,  el 
de  M.  Tarobassadeur,  lui  avaion  i 

qu'on  lui  avait  tiré  n'était  que  ..••.. 

médecins  voulaient   s*y  oppoi 
congédia  tous,  et  fit  chercber  Sun 
père  Viogué.  Six  heures  après  te 
gnée ,  il  poussa  un  sangloC  qui  i  ■ 

respiration  entrecoupée;  en  mêiBB 
|)Cctoration  devint  diflicite  et  mêlée  ims  i 
le  soir,  il  demanda  qu*on  M  flt  inAiaer  «■ 
dans  du  vin  pour  se  proenrer  an   « 
ment  (3)  :  c'était  se  oo«.  Le  ^i 

Weulles  en  jugea  aii  rvii 

pouvant  vaincre  l'oi  on   ou 

l'atiandonna  k  son  son.  a 
augmenta;  vers  te  matin  te  n      ne  bb 
parer  par  son  domestique  de»  |  .  ■ 

qu'il  craignait  que  ses  b»         «r 
sent  s'il  continuait  à  ne  p^^       pi-'  < 
Ions,  et  s'il  ne  donnait  de  roocoi        h  ■ 
mac  et  aux  risoères  pour  I      a 
leur  état  ».  Après  avoir  ma 
eut  vers  trois  *iearesdu 
ments  de  rahne  qui  précaocm  mv 
rainaison  fatate;  pendant         1  at 
porier  du  Kt  dans  un  tentoM,       ■> 
laillanoe,  et  une  benrt  après  I  v 

(I)  Bailiet.  I.  II.  p.  M«. 

t)  l»Hé.,  p.  Ht. 


,hnm 


m  rascAUTics 

i  MM  tfil  BlOlt* 

edoi 

twm  UkuinmaUrê  lt)i 

Ile  Éirëdiptter  dnt  te  lépnHaredet 

lÊÊÛÊ  -^ 

da  définit,  te  fit 

I  PcB  «Btemit  tes  étnngnrt 
èt»ie$€eiMlres 

ta»ni«hfttital-ÉtteoDedolloBt  à 
Mkn  iniyliOMinBtteByMrteproiNMHii» 
*  Jm.  CMater,  déeréti  te  traottelteB  deteeii- 

1800  aHes 

I  des  Mommieiito  firaa* 

tdi8P«tite-AiiKiittiiu; 

I  de  cet  étebiteMMOt, 

te  M  révTter  1819,  àum 

Ri»  niiiirniiiiiïii  'fil  Vt(K  où  oa  tef 
HMOTW  llMoriptiM  teliM  de  Ghuiat 
npill  IB  p«lnil  Inei  per  ion  ^idpte  et  bio- 
p|te,  lÉBilt  DMirteitTaiC  te  teflte  petite, 
BMm  ffftei^  te  me  9MM,  te  nmit  terie  et 


i^ete 


I  JaM|B*iai  tourcite  (2), 

BMipeo  proMMote.  Sabtriw^ 

i  à  bteartilr  ?  en  qoanuild» 

ifleouiBMBçaàfifre 

itm  tel  en  trou? a  quatre 

I  de  te  pemiqiie  eomme 

iteiriuimee  ctantret  maux 

IWdtA  Mtiralte;  ilteiTait 

,  il  «I  eeateatait  d'un  repas  fni- 

i  aax  Ttendes,  ooroine 

r,  et  ateuit  partteulièreineot 

œufi  ooaTés  depuis 

Il  restait  lontcterops  au  lit, 

»  ea  toute  saison  et  en  tout 

,  il  méditait  coudié,  et  ne  se 

fi'à  deni-eorpa  par  intervalles  pour 

Lorsque  ses  amis  lui  par- 

I  et  àe$  richesses  qu'on  pou- 

r  pnr  te  moyen  de  l'esprit  et  du 

k«l  lemr  dteait  qoe  poor  ee  qui  le  regardait 

r,  •  son  içenre  d'étude  n'était  propre 

ai  et  i  s'attirer  des  ennemis  ; 

r  tnvallter  à  sa  ibrtime  il  falteit  écrire 

àtm  tea  préiugés  du  vulgaire,  et  non 

i  de  tea  combattre  (3)  ». 

i  wt  s'étett  jamaîa  marié  ;  mais  il  eut 

I  une  6lte  naturelle,  ap- 

)  (nésà  Derenter,  te  9  juillet  1635); 

là  te  faire  éteircr  avec  soin  en  France 

I  de  madame  du  Troncbet,  lors- 

de  te  scafiatine.  à  TSf^  de  cinq 


aatpiMtirdU  reiorCliiicUM  ib- 

Daoft  Bn  Cf rtlflcac  figné 

It  date  de  isie.  elle  rreonnatt  que 

tmtilêmé  à  9m  vioriemte  rontfer 

LU.  p.iat. 

Se  pttet  les  cbeTCQX  tpUUs  tvr  le 
-^  MS—riwl  cbet  le*  payiins  Im*. 


774 
•m;  fl  te  ptenm  aTecteadreaie,  et  r|)péte  à  eea 
amteqiiete  perte  de  eetto  ei^nttai  afrit  emé 
teptei  grand  regret  qo'fl  eûtJnMis  aiBidi  de  aa 
Tte(l).L*aiiibasaadeBr  (huiçabà  Stoefcotea  it 
rteventairedespapterade  Des6arte8,etteseBfeya 
enFranceACIerseUer,  son  beao-ftfre.  Le  batoao 
qui  tea  apportait  de  Booen  chavira  près  do  port 
de  r$C0te  à  ?4m  f  rbns  \e  voi^iiia^f;  du  Lm~ 
Tre  )  :  ces  papiers,  fnfernîâ^  daDS  une  caL-cie, 
realèraU  trak  jûuirâ  au  Tuod  âe  resu,  au  baot 
desqneteika  hs  relrouv«t  à  quHque  dtstauccde 
l'endroit  ou  U^  batf'^u  àVâU  ^n.  Puur  \^a  faire 
sécher,  ou  la^  éUmiH  dans  (îcs  ciiambrea  nérte«^ 
et  ee  travail^  coniié  à  éa;^  domns%«i4?jf  ne  put 
se  filîre  sam  beaucciui*  de  âé^ttiN*.  Ce  désordre 
est  surtout  sertis  i  Me  thm  tes  Lettres^  qai  fbrart 
pobUéea  par  Cterseiter,  Parte,  1857-1667, 3  toI. 
iA-4«;noaT.  édit,  1734, 6  toI.  fahl2. 

(hnfra$e$  de  Deiearies.  — fteonl  été  poorte 
première  Cote  recudllte  et  pabHéii  en  tetfn  k  Ama- 
tenMm,  1870-83,8 fot  hh4^;  édKés  en  189S-1701 
et  1713, 9  vol.  te4«,  et  k  Pafls ,  1^34-39,  13  toI. 
fn-13.N.Oonsto  enadonnéene  noufelte  éditten; 
Parte  (Lefraalt),  1834-38,  il  vol  tn-8*.  Vu 
choix  des  ôeorrea  de  Deacarféa  par  M.  Jntea 
SteMn  a  para  en  iai^3.  Parte  (Charpentter), 
etnn  antre  (Œuvr^  morale  eiphlhiopMqiteg)^ 
par  Atené  Martin,  rétenprkné  en  1865,  Parte 
(Firmte  Didot).  Voici  une  analyse  socdncte  déa 
écrite  les  pins  connus  et  k  plus  sdàf  ent  râra- 
primés  de  Descartea. 

iE:isate  de  PkiiatopMe  on  DUeours  de  la 
Méthode.  Les  quatre  traités  qui  composent  ces 
B*sai9  parurent  ponr  te  première  fois  à  Leyde, 
1837,  in-8* ,  mais  sons  un  autre  titre  que  cehil 
quç  l'auteur  avait  envoyé  au  Père  Marsenne  pour 
l'édition  qu'on  en  voulait  faire  à  Paris.  Ils  furent 
publiés  sous  le  titre  définitif  de  Discours  de  la 
Méthode  pour  bien  conduire  sa  raison  et 
rechercher  la  vérité  dans  les  sciences.  Plus, 
la  Dioplrique,  les  Métérores  et  la  Géométrie^ 
qui  sont  de^  essais  de  cette  méthode;  în-4'. 
L'ahbé  (le  Courccllesen  fit  une  traduction  latine, 
revue  par  Descartes;  Amsterdam,  1844,  in-4'*. 
Le  dessein  de  DescaHes  n'était  pas  d'y  enseigner 
toute  la  méthode,  mais  «  de  n'en  profioser  que  ce 
qu'il  estimoit  suffisant  pour  faire  juger  que  les 
nouvelles  opinions  qui  severroient  dans  la  Dlop- 
trique  et  dans  les  Météores  n'étofent  point 
conçues  à  la  légère  et  qu'elles  valoicnt  peut-être 
la  peine  d'être  examinées  (2)  ».  Le  r^lèhre 
Discours  de  la  Méthode,  qui  renferme  la  lojrque 
du  cartésianisme,  commence  par  des  considéra- 
tions générales  sur  les  sciences.  L'auteur  établit 
ensuite  les  prindpales  règles  qu'il  avait  chercliées 
pour  son  usage  dans  la  conduite  de  sa  raison.  Ces 
règles  sont  :  »  r  de  ne  recevoir  jamais  aucune 
chose  pour  vraie  que  je  ne  la  connoisse  évidem- 
ment être  telle  :  c'est-à-dire  d'éviter  soigneuse- 
ment te  précipitetion  et  te  prévention ,  et  de  ne 

(1)  Raltlet,  t.  11.   p.  S»-M. 

(t)  r^tret  de  Detcartef,  t.  I.  p.  Il«. 

25. 


776 


coropriiiHfre  rien  de  plus  en  mes  jageroenlt  que 
ce  qui  se  préseateroit  si  clairement  et  si  distinc- 
tement  à  mon  esprit  que  je  D*etisse  aucune  oc- 
casion de  le  mettre  en  doute;  V  de  diyiscr 
chacune  des  difficultés  quej*examinerois  en  autant 
de  parcelles  quil  se  pourroH,  et  qu'il  seroit  re- 
quis pour  les  mieux  résoudre;  3^  de  conduire 
par  oi^re  mes  pensées,  en  commençant  par  les 
objets  les  plus  simples  et  les  plus  aisés  à  con- 
nottre,  pour  monter  peu  à  pen^comme  par  degrés, 
jusques  à  la  connaissance  des  plus  composés ,  et 
supposant  même  de  Tordre  entre  ceux  qui  ne 
procèdent  point  naturellement  les  uns  des  autres; 
4°  de  foire  partout  des  dénombrements  si  entiers 
et  des  revues  si  générales  que  je  fusse  assuré 
de  ne  rien  omettre.  » 

C'est  peut-être  moins  le  philosophe  que  le 
géomètre  qui  se  révèle  dans  ces  règles  de  con- 
duite appliquées  à  la  recherche  de  la  vérité.  L'au- 
teur établit  ensuite  quelques  maximes  de  morale, 
qu'il  a  déduites  de  sa  méthode.  Puis,  par  une 
série  d'arguments  puisés  à  la  même  source,  il 
s'attadie  à  prouver  l'existence  de  Dieu  et  de 
l'àme  humaine,  qui  sont  le  fondement  de  la  mé- 
taphysique. De  là  il  anive  à  traiter  successivement 
diverses  questions  de  physique  et  de  physiolo- 
gie ,  et  essaye  de  faire  ressortir  la  différence  qui 
existe  entre  l'Ame  de  l'homme  et  celle  des  bétes. 
Enfin,  il  donne  quelques  indications  qu'il  croit 
nécessaires  pour  aller  plus  avant  dans  la  recher- 
che de  la  nature,  et  il  finit  en  déclarant  que 
toutes  ses  vues  ne  tendent  qu'à  l'utilité  du  pro- 
chain, mais  qu'il  est  «  très-éloipié  de  vouloir 
iamais  s'appliquer  à  ce  qui  ne  peut  être  utile  aux 
uns  qu'en  nuisant  aux  autres,  ne  demandant 
pour  toute  reconnaissance  à  ceux  qui  doivent 
profiter  de  ses  recherches,  que  la  liberté  de  jouir 
de  son  loisir  sans  trouble  *. 

L'apparition  du  Discours  de  la  Méthode  fut 
un  événement.  Ce  discours  a  été  considéré  avec 
raison  comme  la  logique  de  la  philosophie  de 
Descartes;  et  les  traités  qui  suivent  en  sont 
fomme  la  pierre  de  touche. 

La  DiopMque  est  le  premier  essai  de  la  mé- 
thode. L'auteur  l'a  partagée  en  dix  parties,  qui 
sont  autant  de  discours  sur  la  lumière ,  sur  la 
réfraction,  sur  l'oril  et  les  sens,  sur  les  images 
qui  se  forment  au  fond  de  l'cril,  sur  la  vision, 
sur  les  lunettes  et  la  taille  des  verres.  Son  but 
était  do  montrer  que  par  le  moyen  de  sa  philo- 
sophie on  |>eut  facilement  arriver  à  la  connais- 
sance des  arts  qui  sont  utiles  à  la  vie.  C'est  dans 
ce  traité  que  Desrartes  se  sert  de  ses  orales 
pour  la  résolution  d'un  curieux  eC  difficile  pro- 
blème optique.  Ce  problème  consiste  à  déterminer 
quelle  forme  doit  avoir  la  surface  qui  sépare  deux 
milieux  de  dilTérente  donsité ,  pour  que  tons  les 
rayons  qui  partent  d'un  n>éme  point  soient  ren- 
voyés par  la  réfraction  dans  un  autre  ou  rendus 
parallèles  ou  divergents  comme  s'ils  venaient 
fl'un  point  donné.  La  solution  qu'en  donne  Des- 
cartes est  complète  :  elle  va  jusqu'à  comprendre 


DESCARTES  776 

les  cas  où  la  réfraction  se  cbaa^B  m  réiexion. 

C'est  dans  le  traité  d'Optiqme  que  Deaearteii 
faidique ,  entre  autres ,  le  rapport  constant  qui 
existe  pour  le  même  milieu  entre  le  ainns  <te 
l'angle  d'hicidence  et  le  siont  de  Tingle  de  ré- 
faction.  Ce  rapport  se  trouve  àéj^  nettement 
indiqué  dans  VOptiea  de  Kepler,  publié  en  1004 , 
et  bien  avant  cet  homme  illustre  dans  wm  traita 
d'Optique  de  Ptolémée,  encore  inédU  (La  Bi 
Uiotbèqoe  impériale  en  possède  co  mamiiarit  nnt 
traduction  latine  ).  Ce  n'est  donc  pas  à  Deacartes 
que  revient,  comme  on  l'a  soutenu,  llioonfur 
de  cette  découverte. 

Les  Météores  forment  le  aeoond  cHal  de  la 
méthode.  Le  traité  est,  comme  la  précédât,  di- 
visé en  dix  parties  ou  chapitres.  L'auteur  y  perle 
des  corps  terrestres,  des  vapeurs  et  exhilaiaons, 
du  sel,  des  vents,  des  nues,  de  la  phrfe,  de  la 
neige  et  de  la  grêle;  des  tempêtes,  de  la  Coudre, 
de  l'arc-en-ciel,  de  la  couleur  des  unifes,  des 
cercles  ou  couronnes  qui  paraissent  quelquefois 
autour  des  astres  ;  des  parliéUet  ou  apparilluus 
de  plusieurs  soleils.  Ce  traité  des  Météores  M 
composé  à  l'occasion  des  partiéliea  oiiaervte  à 
Rome  au  mois  de  mars  1629.  L'anleur  y  4auue 
le  premier  une  explication  ratio— clic  de  |  ' 
mène  de  l'arc-en^iel. 

La  Géométrie,  en  trois  livres,  fonaeli^ 
nier  des  trois  essais  delà  méthode  Je  1 
L'auteur  mit  peu  de  temps  à  le  coiupeagr  :  I  ré- 
crivit ,  comme  il  le  dit  hri-même  dans  UM  Mw 
au  P.  Mersenne,  pendant  qu'on  toqiifcMH  tes 
Météores.  Il  s'y  proposa  de  hàrt  oasmpnmikr 
par  voie  de  démonstration  qaH  u  trauré  beau- 
coup de  choses  qui  étaient  ignorta  avaaC  W; 
et  en  insinuant  qu'on  pouvait  eu  déeeufiii  beau- 
coup d'autres ,  il  excitait  implieHemat  les  hoa- 
mes  à  la  recherche  de  la  vérité.  On  loi  repro- 
chait ,  comme  à  Aristote,  d'avoir  étéubaoer  à  dae» 
sein.  En  effet  Descarles  lui-même  Mchcrehe  fm 
à  s'en  excuser  :  •«  J'ai  omis  dansiut  Ci^amefiii, 


dit-il,  beaucoup  de  choses  qui  aouinittt  y 

ajoutées  pourla  ^Milité  de  la  p  TimH 

je  puis  assurer  que  je  n'av  r  « 

sein,  excepté  le  cas  de 

Mié.  Mais  j'avols  prévb  «|ac  «cr 

se  vantent  de  sçavoir  tout  n*aoralv>  — ^ 

de  dire  que  je  n'avois  rien  écrit  qi       h 

sçu  auparavant ,  si  je  me  Itesae  ra       la 

telKgible  pour  eux  (I).  »  Dans  mt 

il  ajoute  :  «  J'ai  t       .  par  La      vp^rwmm 

Les  Météores,  «m 

est  meilleure  quts  h  jc  « 

prétends  l'avoir  d  «  ««mi 

Ce  traité  parut,  twioinc  k»  <       «  caaHa. 

bord  en  fïwiçais  ;  rauleur  se  abrvn  4e  c 

phitôt  que  du  latin ,  •  parce  que  cm , 

qui  ne  se  servent  que  de  leur  raison  ■ 

toute  pure  jngpranl  mieux  de  mes  opUMi 

ceux  qui  ne  croient  qu'aux  Hmt  mekm  ». 

(t)  ijttrtt  L  m.  f,  «ai. 


I     SCARTES 


778 


r  d'à  ral- 

k  là  m  «M»  <     ri  c 

tllB..  ■        lèm  uuvvri        I 

en         I        I     fKH,      i  «le  Ve% 

.  i  la  niMHMi  toujours  acui- 

té la  courbe  elaoo 
i      rangé  daoa 
MM  p       «a  qa'oa  ne 

K  »■■  %— i^rfMw  d*iiu  luuuvCu      oontinn  par 
toc       aa .  et  on  les  «pindait  méco- 
8  aa  Céoniétrief  cette  er- 
ant  luii^  <listiiictîon  plot 
7       «BKnKHnétrUiueii  etleaautrea 
^i).  I       ivales  de  Deàcartes  sont  un 
■>— "«  les  p  luablcs  do  son  génie 

MA  !  «^  mhU  uc»  UMirbcs  décrites  à  l*i- 
■c  a  et  de  l'hyperbole  rapportéea 

toatea  ses  découvertes 
■r  '  nu       le  pins  de  plai&ir  et  ' 

a        I       s  importance,  c'est  1 
puni  minationdestan-  i 

1  «        I     B  les  pruUèniea,  | 

>  iMMwS  en  f{  il  n'en  est  ; 

— lâ      ihii       é  ,etc'est 

■         I  m  JteTwu         ui        3  la  SOlu- 

séDoqne,  reriwti  s'occupa  i 

oeiir       DM.  et  l'énonça  dans  i 

(  «rs  L  La  querelle  | 

lia       m>  V  les  deux  grands  ! 

4  si  Descartes  eût  | 

t  l'eût  remplacé  ' 

yimrs  de  la  Méthode  est  la  logique  . 

pliikMophique  de   Descartes,  les 
-w  en  sont  pour  ainsi  dire  la  dialec-  , 
parurent  d'abord  en  latin ,  sous  le  { 
B/ionei  de  prima  philosophia^  ubi 
twtmliaet  anima:  iminortalUate, etc.; 
IJoly),  1641,  in-8*.  En  1647, le  duc 
EB  donna  une  traduction  française,  j 
■        ^  par  l'auteur,  qui  (if  au  texte 
h         tts.  Descartes  avait  travaillé  à 
I       ant        ans ,  et  il  ne  se  décida 
I  3  de  quelques  théo-  ! 

»  at  du  P.  Merseone  \ 

zy.  il  le  divisa  en  six  médita-  ' 
!•  |rtremière,  il  indique  comment  , 
douter  de  toutes  choses ,  jusqu'à 
oade  meilleurs  fondements  dans 
mme  «ox  que  uous  Connaissons  jus- 
n  m      "C  que  Tutilité  de  ce  doute  ' 
rer  de  toutes  sortes  de  pré-  i 
I     t  esprit  des  sens,  et  à  faire 
BB  plus  douter  des  choses  ({ue  I 
— 'UHaues  être  véritibles.  Dans  la  ' 
a.  il  fait  voir  que  Tes  prit,  usant  ^ 
N       r  de  toutes  chose.-«,  ne  peut  i 
\nmvit  de  sa  propre  existence  ;  ! 

•m  aa  covbes  fat  plas  tard  roodlOée   ' 
iffela  iet  ooe»  algébriques,  1rs  autres 

.  1 1,  ».  tM  et  nlv. 


de  là  le  Ikmenx  axiome  de  coyi/o,  wgo  sum, 
qoi  hii  sert  à  distiiiguer  les  diMes  qui  relà? eat 
de  l'esprit  de  «Bea  qnl  appaitieooeiit  aa  eorpa. 
Et  pour  soivre  l'ordre  des  géomètres,  il  esaaye 
d'abord  de  donner  une  Idée  bien  nette  de  k  nn- 
tnre  de  l'esprit  humain ,  distincte  de  eeOe  du 
oorpa. 

Dana  la  troisième  Méditatioo,  il  exptfqne  ateei 
an  long  son  principal  argument  poor  prunrer 
l'existaoee  de  Dieo.Il  la  déduit  de  lldée  d'undtra 
infini  et  sonreraineroent  parfait.  ~  Danala  qofr- 
trième  Méditation,  il  montre  que  tontes  les  ehoaea 
que  noua  oonoerons  fort  clahremeot  et  fort  dis- 
tinctement sont  toutes  Traies.  H  explique  com- 
ment par  la  nature  de  l'erreur  il  n'entend  point 
le  péché  qni  se  commet  dans  la  poursuite  du 
bien  et  dn  mal,  mate  seulement  Terreur  qui  se 
trouve  dans  le  discernement  dn  Trai  et  dn  foui. 
Ainsi ,  Tantenr  a  sotai  d'aTcrtir  qu'il  ne  Ant  point 
appliquer  ses  raisonnements  à  la  foi  on  àla  con- 
duite de  la  vie ,  mais  seulement  à  cellee  qd  re- 
gardent les  vérités  spéeulatiTes,  et  qui  pouvait 
être  connues  à  l'aide  de  U  seule  lumière  natn- 
relle.  Cette  distinction  saava  lephiloeophedes  fou- 
dres de  l'Église.  ~  Dans  la  cinquième  Méditation^ 
il  explique  la  nature  corporelle ,  et  revient  snr 
l'existence  de  Dieu  par  un  nouvel  argument,  dont 
la  difficulté  se  trouve  levée  dans  ses  réponaee 
aux  premières  ofagections.  Il  e8sa7ed*y  Aire  vofar 
comment  la  certitude  même  des  démonstrationa 
géométriques  dépend  de  la  connaissance  de  Dieu. 
~~  Dans  la  sixième  et  dernière  Méditation,  il  dis- 
tingue l'action  de  l'entendement  de  celle  de  Tima- 
gination,  eten  Indique  les  caractères  essentiels.  Il 
montre  que  si  l'àme  est  distincte  du  corps ,  elle 
lui  est  néanmoins  si  étroitement  unie  qu'elle  ne 
forme  avec  lui  qu'une  même  chose  (  unum  quid). 
Il  expose  ensuite  les  erreurs  qui  proviennent  des 
sens ,  avec  les  moyens  de  les  éviter  ;  enfin,  il  exa- 
mine les  raisons  desquelles  on  peut  conclure 
Texistence  des  choses  matérielles,  non  pas  qu'il 
jugeât  ces  raisons  fort  utiles  pour  prouver  ce 
qu'aucun  des  sens  n'a  jamais  nié,  savoir  qu'il  y 
a  un  monde ,  que  les  hommes  ont  un  corps,  etc., 
mais  parce  qu'en  les  considérant  de  près  on 
arrive  à  se  convaincre  qu'elles  sont  moins  évi- 
dentes que  celles  qui  nous  conduisent  à  la  con- 
naissance de  Dieu  et  de  notre  Ame  :  celles-ci  sont 
les  plus  certaines  de  toutes  les  connaissances  de 
l'esprit  humain. 

Descartes  fit  suivre  ses  Méditations  des  Ob' 
jections  qu'on  lui  avait  laites  ou  qu'il  s'était  fait 
adresser  lui-même.  Los  premières  objections 
avaient  pour  auteur  Caterus,  prêtre  à  Alcmacr; 
les  secondes  sont  du  P.  Mersenne;  les  troisièmes 
de  Hobbes,  disciple  de  Descartes  ;  les  quatrièmes 
d'Arnaud;  les  cinquièmes  de  Gassendi;  les 
sixièmes  de  divers  théologiens  et  philoso2)hes  ; 
enlin,  les  septièmes  sont  de  Descartes  lui-même, 
sous  forme  de  Dissertations  touchant  la  phi' 
losophie  première. 

Les  Principes  de  Philosophie  parurent  en 


779 


DICSCARTES 


780 


latin,  à  Arosltulan;  (Ll/.cvier;;  Kt44,ui-8".  CVt 
ouTrage,  qu'il  voulait  d'abonl  intituhT  Summa 
PhUosophix ,  ei  quil  délia  à  la  princesse  Elisa- 
beth, fine  atndc  de  l'électeur  palatin  Frédéric  V, 
comprend  quatre  parties  :  la  première  expose 
les  pnncipes  de  la  connaissance  humaine,  qui 
ont  été  déjà  développés  dans  les  Méditations.  La 
seconde  contient  l'explication  des  premières  lois 
de  la  nature,  les  propriétés  de  la  substance,  de 
Tcspacc ,  du  mouvement ,  etc.  ;  la  troisième 
traite  du  système  du  monde ,  du  ciel  et  des  corps 
célestes  ;  la  quatrième,  enfin,  renferme  ce  qui  est 
relatif  à  la  terre.  C'est  dans  cet  ouvrage  surtout 
que  Descartes  expose  sa  fameuse  doctrine  des 
tourbillons;  il  y  montre  comment  les  astres  ont 
pu  se  former  au  centre  de  chaque  tourbillon , 
comment  les  planètes  et  les  comètes  se  sont  en- 
gendrées, comment  elles  se  sont  placées  dans 
les  tourbillons  où  elles  sont  descendues,  et 
quelles  sont  les  raisons  des  mouvements  régu- 
liers et  irreguliers ,  etc.  Parmi  les  autres  écrits 
imprimés  de  Descartes ,  on  remarque  le  Traita 
des  Passions  de  l'Ame ,  rédigé  en  français,  vers 
lG4t:,  pour  madame  Elisabeth,  princesse  palatine, 
et  public  à  Amsterdam  (Elzevier),  1649,  in  8"; 
et  les  Hcyles  pour  la  direction  de  Cesprit, 
cpuvre  posthume,  publiée  pour  la  première  fois 
en  latin,  en  1701,  par  un  anonyme;  c'est  sur 
ce  texte  que  M.  Cousin  et  plus  récemment 
M.  Aiirié  Martin  l'ont  traduit  en  français. 

Le  Traité  de  C  Homme  et  de  la  formation  du 
fœtus  est  un  onvra(;e  également  posthume  ;  il  fut 
publié  quatorze  ans  après  la  mort  de  Descarte.^  par 
les  soins  de  Clerselier  j  Paris,  1664,  in-4'.  C'est 
là  que  l'auteur  expose  sa  célèbre  doctrine  sur  les 
esprits  animaux,  qui  S4>nt  pour  l;:i  un  certain 
vent  très-subtil  ou  plutôt  une  flamme  très-vive 
et  très-|Hire.  «  Ils  viennent,  ajoute-t-il,  du  ci-ur, 
par  llntermédiain»  des  artères  et  api-ès  s'e^^tre 
divi>és  en  une  infinité  de  petites  branchies  et  avoir 
com|iosé  ces  |)etits  tissus,  qni  sont  estendus 
comme  des  tapisseries  au  fond  des  conravités 
du  cerceau,  se  ras8emt)lent  autour  d'une  cer- 
taine |H*tite  juande  (  l),  située  environ  le  milieu  de 
la  substan<!0  de  ce  cerveau ,  tout  à  l'entrée  de 
ses  ronra\  ités ,  et  ont  en  cet  endroit  un  ;:rand 
nombre  de  petits  trous,  par  où  les  plus  subtiles 
parties  du  san;;  qu'elles  contii*nnenl  se  peavent 
«'•couler  dans  celtf  nlande  u. 

Pour  le  Krand  philosi)|>he  qui  voulait  tout 
fonder  sur  révi<lence  et  la  certitude  Interne, 
les  mouvements  de  la  vie  se  ré<tuisaient  à  un 
mfVanisine  hydraulique,  et  il  s'explique  là-dessus 
catégoriquement  :  ■■  A  mesure,  dît- il.  que  le?  es- 
prits vitaux  entrent  dans  les  concavités  du  cer- 
Teau,  ils  passent  de  U  dans  les  pores  de  sa  sub- 
stance, et  de  ces  pores  dans  les  iierts,  où  selon 
qu'ils  entrent  ou  mesme  seulement  qu'ils  tendent 
à  entrer  plos  ou  m'^ns  dans  les  uns  que  dan«  l<*s 

'f .  Qaotqu'on  m  aiiilti  et  rep<  rr  iIcihik  thv^;  i»  1:01 
4c  U  çlandê  pinêalf»  èuli  de  U  a'0n«f«  9ttuitatrr.  nnr 


autres,  ils  ont  la  force  de  changer  la  Igure  île* 
muscles  en  qui  ees  neris  sont  hisém,  et  par 
ce  moyen  de  AJre  moiiToir  tons  les  membres; 
ainsi  que  vous  posvei  l*kvoir  tu  dans  les  grottes 
et  les  fontaines  qui  sont  aux  Jardins  de  nos  roys, 
que  la  seule  force  dont  l'ean  se  meut  en  surtant 
de  la  source  est  suffisante  pour  y  mouvoir  di- 
verses machines  et  même  pour  les  7  faire  jouer 
de  quelques  instruments  ou  prononcer  quehfurs 
paroles,  selon  la  diverse  disposition  desluyiis 
qui  la  conduisent.  Et  vérilaMrment  Toa  peut 
fort  bien  comparer  les  nerfs  de  la  madixi»  liu- 
maine  aux  tuyaux  des  maddnes  de  ces  fon- 
taines; ses  muscles  et  ses  tendons  aux  antres 
divers  engins  et  ressorts  qui  servent  à  les  mou- 
voir, ses  esprits  anhnaux  à  Teau  qui  teSTemnr» 
dont  le  omr  est  la  source  et  les  concavités  du 
cerveau  sont  les  rq^irds.  De  plus,  la  respiration 
et  autres  belles  actions  qui  lui  sont  natnreUcs  et 
ordinaires,  et  qui  dépendent  du  cours  des  esprits, 
sont  comme  les  mouvements  d*une  lior1o{K  on 
d'un  moulin  que  le  cours  ordinaire  del'eM  peut 
rendre  continu.  Les  ofc^s  extérienn  qd  par 
leur  seule  présence  agissent  contre  les  ùraatt 
de  ses  sens ,  et  qui  par  ce  moyen  la  défanhent 
à  se  mouvoir  en  plusieurs  diverses  AçonsiclDn 
que  les  parties  de  son  reneau  sont  dispoiéa»  sont 
comme  les  étranjzers  qui,  entrant  dans  1 
unes  des  grottes  de  ces  fontaines,  < 
mêmes  sans  y  penser  les  mouTeroents  qdi  s> 
font  en  leur  présence  ;  car  ils  n'y  penventj 
qu'en  marcliant  sur  certains  carreaux  I 
disposés  que,  par  exemple,  s'ils 
d'une  Diane  qui  se  baigne,  Hs  la  feront  carher 
dans  des  roseaux,  et  slls  fiassent  outre  ponr  la 
IKiursuivre,  ils  feront  venir  Tert  enx  on  Hff- 
fune  qui  les  menacera  de  son  trident;  on  s'il 
vont  de  quelque  autre  costë,  ils  en  fiermAaorfIr 
un  monstre  marin  qui  leur  vnmira  de  Ubié 
contre  la  face,  ou  choses  semMafales»  Hton  k 
caprice  des  inf^ienrs  qui  les  ont  MiBS  ;  fli  aBli^ 
quand  rdme  raisonnable  sera  ai  eelte  nacUK^ 
elle  y  aura  son  siège  principal  dam  le  miinn, 
et  sera  là  comme  le  fontafaiirr  qni  doit  Mrr  da» 
les  regards  où  se  TonI  rendre  tons  les  tayanx  da 
ces  machines ,  quand  il  veut  exciter,  «m  anpei- 
rher  ou  changer  en  quelque  fiçon  leon  moaiv- 
ments  (1)». 

Tout  cela  n'est  pas  sérieux  :  personne  ne  cf 
plus  aux  esprits  vitaux  de  Descartes,  nesi 
qu'à  ses  tourbillons.  Quel  démepH 
règles  |N)ur  la  reHierrtie  de  la  t^ 
cartes ,  grâce  à  son  dé<lain  p( 
çeurs,  n'avait  pa«  ignoré  lliiiitoirr  œ» 
il  se  serait  rappelé  queœ  qni  pi  wn 

frh-t  rident   peut  n'être  phn  < 
grande  erreur. 

Un  mot  en  tenninant  mr  la  1 
De>cartcs,  quieutdès  aonappa       m 
j>arti«ans  que  de  détracteur^.  Crt|ui  cnfr«ci«r 

.   I  i.n-.v,*  >*'■  f**»tnr*^».  p.^n-n*  P»T»i«i 


retprttdeDeieartes, 

riMn  m  M-mème,  me  forte 

<fri  dwitlie  ptr  OM  Tlgonreiue 

}fut  fti  f^itÊÊBn  écè  raieoiui6BDeiits, 

wéam  ptr  les  diânme  de  llma- 

n  iibetilMf  à  tevle  Mttre  aolorlté. 

là  €il  eeprll  breton^  ^1  àéljk  ftYant 

éMtetraédaDs  AbeUard »  oomme 

et  Clilteiubriaiid. 

OB  spedicle  aeisiseant  que 

nD^ne  eux  prises  aree  le 

;B)atoeespectide  ne  dura  pas 

~  Deaeartesdit  aoeomtneoce- 

dêla Méthode  :  «  Je  saTofe 

nojra  de  parier  Trai- 

datiMlea  dnaes,  et  de  8eM« 

,ils*aiiiK>iioeydBiis 

\%  el  satirique  euniiiie  le 

andeiis  et  le  fondateur 

Mais,  hétas!  eette 

•il  UMMt  le  sort  de  «es  aînées.  Quo 

,  Desearles  n'a  point 

BBélkodee,et8llaétabli 

éê  me  JcmaU  recevoir  aucune 

y  è  moine  qu^eile   ne  sott 

évidenie,  fl  a  émis  en  même 

aniniani  sur  tonte  la  phy- 

série  de  doctrines 


DËSCARTËS  —  DkSCHAMPS 

MT  ài  Mtorsiarf  ; 
Jloii4«i,  i«r  ûiwmtrt 


ISS 


soo  flunenx  aiioine 


ffflH^ihw  Ji  sais...  •  C'est  nne  formule  qui 
^•■téi  rnihinui  Iramalne  une  Idée  éridem- 


d*abord  die  isole  l*homme  dans 
tout  hri-méme  fkit  partie;  elle  le 
an  oioditions  qoi  renvironnent,  milieu 
nécessaire,   inséparable.  Puis,  la 
de  quelque  façon  qu'on  la  re- 
né pourra  jamais  donner  à  elle-même 
réelle  :  elle  nt^  la  reçoit   que   du 
e\IAriniry  en   se  complétant  comme  la 
qu  deTient  unité  par  l'addition  de  ce 
M  sranqve.  Il  font   que  la  pensée  prenne 
dire  corps  par  les  mouvements  multi- 
#racte  H  de  la  parole ,  pour  quePhomme 
son  eiistCDce  dans  Tespaoe  et  dans  le 

ainsi  un  élément  essentiel  do  pro- 
I  ftiioaie  de   Descartes  deyait  conduire 
inexacts.  Mais  il  trouvera  tou- 
partisans  nombreux  et  passionnés, 
IlilSe  l'instinct  de  nos  aberrations,  cet 
■é  qui  laisant ,  de  Thomme  le  centre 
s,  rapetisse  Dieu  et  rétrécit  Tunivers. 
F.  H. 

V^êt  éê  ao«j4r»r  DtsrarteM  ;  Parh,  1691,  S  vol. 

rUwKtu,  Cartenti  Compendium  ;  Paris, 

'[•T.  Hist.  PhiloMph,  —  Trnnrmano, 

)k»e.  —  TlHMDat,  ÈUute  dr  DesearieM; 

ird,  êtoç€  de  Detcart^t  ;  1765,  in -a» 

S«lat  Chaai.od,  Elo^e  de  DetmrteM.  — 

ÉÊ  Dgâemr'e».  ■■    Bordas- Onmoultn,  U 

_  Tw\*,    \%»y.  ï  fif.   .w-H*  f  conrnnnc  par  1 

•liiviiin.  Sur  la  PUUo$o.>'ii*-  >  i^texifinie  .- 

!•  ?•.  -   D.  ?li.' ir-J.  Ptu-urt-  .."  '..h  >rff  rnre  ' 


IsAiSWitoij 
— Ganter* /»M0Bftw. 


•BscâCMMw  Fofts  CAninis(Dn). 

BBMBMBT  (/soM),  nédedB  IhMBÇiia,  nék 
Paris,  le  20  avril  1731»  nMUt  le  17  oelobn  llif. 
Il  s'adonna  de  bonne  benra  à  Tétnde  des  Té^é- 
tanx»  et  profita  des  savantes  leçons  de  Ouha- 
mel-Dmnoiieeao.  A  dlx-hnlt  ans.  Il  arobrassa 
U  profosaioo  médieale,  et  l'exerça  toute  sa  rie 
avec  distinction,  sans  négliger  ses  éludes  fo- 
Torites.  On  M  doit  dans  l'anatomie  de  Tcell, 
la  découverte  Importante  de  la  membrane  qui 
eonttent  l'humeur  aqueuse  et  qui  revêt  la  partie 
intérieure  de  la  cornée  transparente.  Sa  modestie 
Calait  soo  savoir.  On  a  de  lui  :  Catalogue  dee 
plantée  du  jardin  de  MM.  les  apothicaires 
de  Paris^  suivant  la  méthode  de  Toumt(fort; 
Paris,  1759,  in-8».  On  a  encure  de  Desceroet  dea 
Observations  sur  la  Choroide ,  Imprimées  dans 
le  tome  Y  des  SavanU  étranfers  de  l'Académie 
des  Sciences.  Il  a  fourni  de  nombreuses  obser- 
vations pour  réditioB  du  Traité  des  arhres  éi 
arfmstes  qui  se  cultivent  en  pleine  terre  ^  par 
Duhamel- ûumoneeau;  Paris,  1800-19,  In4*. 

Barbier,   Bxmnen  dêt  DleUomnairês.  —  Rabb«  Bota- 
jolio,  etc.  Mofrr.  «iNv.  et  port.  4$»  Ctmttmpormim. 

^  DEscMAMM  (^tu/ocAe) ,  dit  Motn^  poète 
français,  né  vers  1320,  mort  au  coismiencemeat 
du  quinzième  siècle  (1).  Eutecbe  Descbamps  n»* 
quit  à  Vertus  sur  les  Étets  du  comte  de  Cham- 
pagne. Il  possédait  ^u\  environs  de  sa  ville  natate 
un  domaine  appelé  Les  Champs,  qui  fut  brûlé  par 
les  Anglais.  li  tira  de  là  et  conserva  le  noin  de 
Deschamps.  H  dot  h  son  tehit  noir  et  halles 
le  surnom  ou  sobriquet  de  Morel ,  qui  équiva- 
lait alors  à  Texpression  populaire  de  moricaud 
(petit  maure).  Notre  pocle  fit  ses  études  à  l'uni- 
versité d'Orléans,  et  s'y  instruisit  dans  les  arts 
libéraux  ainsi  que  dans  le  droit  civil.  II  prit  vrai- 
semblablement dans  ces  deux  facultés  le  grailo 
de  licencié,  qui  était  dès  lors  exigé  pour  remplir 
des  fonctions  judiciaires,  dont  nous  le  verrons 
birnlôt  revêtu.  C'est  d'après  ses  écrits  qu'on  a 
pu  déterminer  quelques  points  de  sa  biographie. 
Il  parconrut  l'Egypte  et  ih  Syrie;  il  demeura 
quelque  temps  en  captivité  cher,  les  Sarrasins  ;  il 
lut  attaché  à  la  personne  de  Cliarles  V  et  de 
Charles  VI  en  qualité  d'huissier  d'armes  ;  il  de- 
vint gouverneur  du  chftteau  de  Fismes  et  bailli 
de  Senlis;  il  servit  daus  les  guerres  contre  les 
Flamands  et  les  Anglais ,  mais  sans  avoir  beau- 
coup h  se  louer  des  (hveurs  de  la  fortune.  Ses 

(1)  Quatre  lijrnie  et  fénéraclon 

Av  vpii  de  roy»  depuis  qac  Je  fus  nés  : 

PhUippe,  Jrhan.  «Iharle  en  sticceaaion 

Le  cinqulesmr  ;  Charle.i,  sojn  fils  alnaoez. 

Réfrna  après. 
Ain^i  Vrxprime  Bostaehe  Deschampit,  parhot  de  lui- 
même.  Le*  rnit  qu'il  désigne  Ici  nodI  Philippe  VI ,  qa| 
monta  siar  \c  trône  en  IStS .  Jean  II ,  Charles  V  et  Char- 
les VI.  L.1  dernière  trarr  directe  et  précise  que  Ton  ait 
df  sou  cxl.-ttcncp  rsl  nnr  rpltr»*  adressée  à  Ku^tachc  par 
rtirf^tlnp  de  Pl^an.  en  «lalr  «tu  10  frTrier  IWS  (1M4  nou- 
»«  au  »t\lr.  --  V 


7M 


DËSCHAMPS 


784 


\  fareni  ravagés  et  incendiés  (  I  ),  et  les  plain- 
tes qu'il  adressa  au  monarque  restèrent  sans 
résultat.  Le  mécontentement  qu'il  ressentit  donna 
à  ses  vers  un  caractère  caustique  et  mordant. 
U  attaque  arec  Tivadté  les  travers,  les  ridicules, 
les  vices  de  son  époque;  les  courtisans,  les  {^us 
de  guerre,  les  magistrats,  sont  également  Tobjct 
de  ses  critiques.  Il  parait  ne  pas  avoir  trouvé  le 
bonheur  en  ménage  ;  aussi  retrace-t-il  avec  verve, 
dans  son  Miroir  du  Mariage ,  le  mauvais  côté 
du  nœud  conjugal;  d'après  lui,  quelque  femme 
({ue  Ton  clioisisse,  il  n'y  aura  que  repentir.  Les 
écrits  de  Descbamps  fournissent  parfois  des  ren- 
seignements historiques  sur  les  principaux  évé- 
nements dont  il  fut  spectateur ,  tels  que  les  dc- 
honlrvs  de  la  Jacquerie  et  le  rétablissement  de 
TautoritéduroiàParisen  1358  (2).  Son  Art  de 
dicter  est  un  traité  de  rhétorique  et  de  prosodie 
française  qui  mérite  encore  d'être  consulté,  et 
plusieurs  des  fables  mises  eu  vers  par  La 
Fontaine  se  trouvent  dans  le  vieux  poète.  Des 
ballades,  des  rondeaux,  des  apologues,  des  allé- 
gories, le  DU  des  quatre  offices  de  Costel  du 
rop  à  Jouer  par  personnaiget ,  le  poème  sur 

(1)  yoff.  la  ballade  éa  neaM  publie  par  M.  Crapclet, 
Poesiêê  morales  dTEustoekê  Ùtêekamfi,  page  41.  Les 
dàiaitres  caïuéi  à  la  France  par  la  Ruerre  des  AORlato, 
rt  dOQt  le  poH*  avait  soufTert  pro  arl$  et/oeis,  lut  ln«- 
plréreot  plâ«  d'une  plèat  éê  vers  emprrlole  d'no  vif  et 
amer  reMentimcnt.  Nous  citerons  un  covplet  de  la  bal- 
lade  MilTante,  comme  echanltllon  de  ces  passlont  d'un 
autre  âge  et  de  la  manière  da  poCle  : 
BmIUuU  de  Ut  fTophêtiê  de  Merlin  sur  la  dettrwetion 
d9  l'jénçleterrê. 

Selon  U  Brut  de  risie  des  Céans. 

QiU  depola  ftit  AlbloBS  appelée. 

Peuple  maudit,  tardis  en  INeu  créana. 

Tardivement  dwlsllattlaé. 

Sera  l*i*le  de  tuas  polns  désolée. 

Par  leur  orgueil  vient  la  dure  Joanée 
Dont  leor  propbéU  Nerlla 

ProïKMilca  leur  rolerense  la. 

Quand  il  rscrlpst  :  Vie  perdres  et  terre) 

Lors  rooatreroBt  e^tranglei  et  volslos  : 

jém  trë^ps  Jadis  estait  Cf  Àmçletarret 
Par  arNt  du  parlement  de  Pana,  en  date  dn  M  mars 
ISM.  Boitache  Descliamps  obtint  la  eondamnatlon  de  di- 
vers Individu)!  qui  avaient  «nvaM  et  pUle  malgré  h  siu- 
vrgarde  royale  «  on  bustel  de  franc  aleu.  estant  à  GIvry 
rt  appartenant  au  dit  MortI  ■.  La  cour  lui  alloua  pour  le 
fatt  la  somme  de  SM  (r.  à  Utre  de  réparation  et  dommages 
rt  Intérêts,  sans  préjudice  de  la  peine  criminelle  envrrs 
le  roL  Euatache  Desdiamps  fat  égalemcat  attaché  au 
service  dr  IjotM  due  d'Orléans  (mort  en  IWJ  ,  avrc  le 
titrr  dr  conseiller  rt  oialtre  d'bStrl.  Par  lettres  doonéea 
a  Abbevtlle  le  it  avril  im.  ce  prince  accorda  an  poète 
«ne  lltiérante  de  doq  cents  franco  d'or  «  tant  ponr  eonid> 
dératkm  des  bons  services  du  dit  Kvucbe.que  ponr  ac- 
eruLwemeiit  de  martage  de  sa  fllle  ■  ;  acte  appartenant 
a  M.  Bordicr  ).  Enslacbe  Descbampt  e«t  revêtu  drs  mê- 
mes qualités  dans  une  foUUnce  miginale  de  ta  btb|t«»- 
tbéque  dn  Louvre  datée  du  T  eepUmbre  iMt.  rtlaUve 
à  un  recueU  ae  poésies  InOtnlé  U  Uvre  de  pélertmaga 
de  vie  kawiaime,  etc.,  qu'il  avaU  cédé  ou  vendu  an  due 
Lnnls  tfX>rléaM.  Les  reglslres  du  parlement  conUennent 
en  outre  an  solet  d'BusUcbe  Oesdianips  quelques  an- 
tres détails  on  partlmlantés.  On  pourra  s'en  pmrnrer  la 
C'innalsaance  eomplèteen  rccoarjot  auv  indlcatloos  M 
bliocraptilques  par  lesquelles  se  termine  rct  article  —  V. 
lt^  On  y  trouve  anssl  des  reoselimemrnts  d'une  prerl» 
sion  trè«-in4trucUve  sur  le  ro4tu:iic,  le  m>ibH.rr  et  tout 
ce  qui  tient  a  la  vie  prlrti-  de  rciuxfi'-.   -  V. 


le  mariaget  resté  inachevé,  eteofU|MMé  de  plot 
de  13,000  vert,  tds  sont  les  priadpan  écrits 
de  notre  auteur.  M.  Crapelet  a  publié  pour  la 
première  fois,  d'après  les  maBuscrita  de  la  Bi 
bliothèqne  impériale,  les  Poésies moraies ei his- 
toriques de  Deschamps,  eo  y  joignant  tu  pfédi 
historique  et  littéraire  sur  cet  écrivain;  Pute» 
1832,  fans**.  Ce  volume  présente  tu  cMx 
bien  (ait  dans  des  cocnposltioiis  trop  noiiibreiMes 
pour  être  imprimées  en  totalité.  M.  Praspcr 
Tarbé  a  derechef  fouUlé  cette  mine,  et  il  a  mil 
au  jour  en  1849,  sous  le  titre  d'ŒfCi^ret  inédites 
d^Bustacfie  Desehamps,  deux  volumes  qui  cou» 
tiennent  un  choix  de  pièces  historiques  (  l  ),  préoé- 
dées  d'une  introduction  et  accompagnéesde  aoles. 
Malgré  ces  deux  publications,  il  s'en  fiuit  de 
beaucoup  que  tous  les  écrits  de  Desdianpa  aient 
été  livrés  au  public,  puisqu'ua  seid 
(n*  7219)  offre  1774  baUades,  171 
17  épitres,  80  virelais,  28  farces,  < 
et  traités  divers,  17  lais,  etc.  L'uspresaioa  de 
toutes  ces  pièces  n'est  pas  prédaéncnt  lu  be- 
soin urgent;  cependant  l'autear  ne  meo^N pM 
de  mérite;  il  montre  plus  de  variété  dMsIea 
formes  de  la  versHkatk»,  plus  d'ahondiece  deas 
les  pens(*eb  que  Charies  d  Orléans,  bica  plot  cé- 
lèbre que  lui  ;  mais  il  linit  par  devenir  OMue- 
tooe  :  il  ne  ^au^ait  prétendre  à  otiupi  r  wme 
place  très-distinguée  dans  l'histoire  de  la  NU 
turc  franraiMf,  et  les  ékiges  que  lut  [ 
les  éditeurs  qui  ont  pris  la  peine  de  < 
ses  manuscrits  ne  doivent  être  adnis  qu'avec 
quelque  réserve.  G.  B. 

Aaynouard,  Journal  dos  Tw—fi,  — »  WSÊ,  —  fliÉi^ 
Ledue,  MftHoCMfiie  yoMfue,  L  I.  p.  S4.-  U  Mn  * 
IJDcy,  La  êtbtkdkéqme  de  CMarIm  40rlêamÊ,m,  PMK 
nidot.  IS4I.  in-f".  —  legMrcs  «■  pertem—  *  ftrt^ 
Plaidoiriet  eiriles  :  Registre  111,  f*  ttê  wh^  17  Jita 
lMl;U»ldemM01,  registre  V.  M«S.  If  Mil  OM  ;  fdt- 
fres  et  arrêts  :  reglslre  XXXI,  ^  km  WH^  ■€■» ÉsÊÊi 
Criminel,  regMre  XII.  ^  tel,  iSmnrt  la^  H  Pi 
rie»  eiriles  :  Regtstre  Vlli.  folio  M  vtfW.  Il  fluil 

*  DKSCMAMPS  {Giltes)^  tti 

théologien  français,  né  à  Rouen ,  1413. 

Il  étudia  d'abord  Ji  la  rue  du  Fi         b,       m 
senta  enstiite  à  la  Hoeace  in  kiruy#a  #ai/«. 
l'université  d*Ortéans.  Son  père  à  ecMi 
adressa  au  papo  une  supplique  riméc  Ica      i  ■ 
obtenir  pour  Técolier  d'Ortéau  on  o^»- 
qui  lui  permit  de  contimier  aea  étadea  en 
logie  et  d'avancer  <lans  la  carrière  de  V        i 
Gilles  progressa  en  sdenee,  si  ce  ■* 
gnité.  Jean  Jouvenal  des  Undns,  < 
toire  de  Chartes  K/,  l'appelle  m  m> 
leur  en  théologie.  En  I39S,  suivant  i 
Précis  historique  et  tittéraire  sur  AUMn 
Deschamps  ^  Gilles  fut  cbnisi,  avec  lea 
savants  prêtais  et  les  plus  flhiitm  pr 
nages  du  royaume,  ponr  aœonpagMf  les 
de  Rerry,  d'Orléans  rt  de  Bonnmpe, 
par  le  roi  d'aller  4  Avignon  poiler  an  pi^K 
noit  XIII  le  vu^  de  l'assemblée  dn  ckf|k> 


(I    t'srrel  r*-*  (iJérfs  r.n  trouve  onebeUnée  cftaalce  f 
m»,  et  loUlolee  :  ^ané  reaiendra  natra  ra§  é  J 


DESCHAMPS 


786 


Nk;  po«  mettre  fin  au  «diUme  de  VÈffiie, 
Cet  DcKhMiif»  porta  U  parole  dtns  le  oon- 
•c«if,  ft  eut  pour  adversaire  le  pape  lui-même. 
llifKore  employé  dana  plusieurs  occasiona 
^ifliiitii  ou  aoleiiiielles  pour  défendre  les 
a*  H  IH  Kbertéa  de  TÉgliae  de  France  :  mais 
a  K  foit  pas  qu*il  ait  occupé  des  postes  émi- 
ncée U  hiéfarebie  ecclésiastique.  Y. 
iMi«.  êttat.  dm  CoUé§ê  de  Navarre.  -  Leufant, 
ar  tm  Ca^iia  de  Piêe.  -  G.- A.  Crapelet,  Poesieê 
mtm^Bwttaaàa  De$e»mmj^,  itn,  lo-t*.  page  lo. 

' MKmuiPS  (  Martial),  médecin  français, 

9Êtéi  Feripieux ,  tI? ait  dans  la  seconde  moitié 

ft  miMmL  siècle.  Il  fit  ses  études  à  Paris,  et  fut 

imar  ra  I&73  médecin  onlinairc  de  la  maison 

*  tAe  de  Bordeaux.  Ayant  été  attaqué  par  des 

«ÉBi  m  mu  voyage  qu*il  fit  dans  le  Berry,  il 

imsto  MO  aventure  dans  un  livre  intitulé  :  ^15- 

tar  in§tque  ei  miraculeuse  d'un  vol  et 

loi,  etc.;  Paris,  1576.  Cet  ouvrage  est 

1        Cemtemplation  chrétienne  et  phi- 

m  amire  ceux  qui  nient  la  provi- 

■V  .     m.  Jean  Danrat  Ta  mis  en  vers  la- 

c        traduction  ne  se  trouve  point 

r^—jKiwTtMiV Histoire  tragique  a  eu  plu- 

■ar  00  1*^  même  augmentée  et  fal- 

f  les  noms  des  personnes  et 

V  i|iie  les  dates.  La  même  année 

■  wii«rage  de  Descbamps,  on  publia 
t  m  I        suivante  :  Martialis  Campani 

mibus  divinitus  liberati.  Mon* 
M.  G. 
t  /ramçaiêe ,  avec  Ict 
«I  U  UoamÊje. 

■M^XBCrs    {Pierre),  jésuite   et 

français,  né  à  Nantes,  mort  le  20 

>•  4.  «m  a  de  lui  :  Axiomes  eiangéliques, 

es  y'xureau  Testament;  Paris,  1647;  — 

t  de  fjnnd  et  les  Cantiques,  avec 

itiiA  latine;  Parii^,  1648;  —  Axtomes 

-•rj  .7IUC  p-7 rotes  de  Jes us-Christ  et  des 

a.  Pirii,  1CÔ9. 
Mk  Ta%*  drg  .4uUvri  rcrletiaitiQues  «IT"  s-«cle\ 
*■  -  l.r&ir  :  et  iilrjn  1,  liihliothe'jue  sacrée. 

avp!i  .  François- Michel  Chrétien), 
viiMti*;u«'  français,  m*  près  de  Troyes, 

Bh#rt  a  Pariï,  I»*  10  novembre  1747. 

Hjfuin»' ,  anrien  capitaine  de  cava- 

•  iM  |nur  [larrain  le  ministre  Loiivois , 

'       ».  I)'at->ril  destiné  à  Tétai  ecclé- 

■  r»i^>oi.a  birnti*>t  à  cette  carrière,  et 
braif^Ance  «Ir  ca\  alerie.  Mais  dt^goûté 

>.i!«>ili'it.t<'n  l7<i;inn  emploi  dans  les 

>  :•*  fat  t\ikti\  171?.  qu'il  (uminença  à 

^  p^-M.  .  il  lit  ri'présenter  le  2ô  jan- 

unttrui-tii-  fi\  cinq  actes,  ayant  pour 

'       •  dl'tt'fur,  qui  olitint  du  suceès. 

•mr  fut  m^im»  traduite  en  anglîtis  par 

■'»pr^*^tt^  a  Londn'>  dans  le  courant 

Ur»»ou  rn  17?1  premi»*r  commis  du 

K>T  Pàri^-Diivenify,  il  se  trouva 

•'i  rirlj<*  [M»'jr  r''ni>ncer  h  toute  esjKïce 

•i«tr--  |.i  |i|,Mo  ril»f,  on  a  de  lui  :  An- 


tiochus  et  Cléopdtre,  tragédie  en  cinq  actes; 
1717;  —  Licurgue,  tragédie  (1731),  non  repré- 
tientée  ;  —  Artaxerxès,  tragédie  (173.S),  non  im- 
primée;—Jf  A/a*,  tragédie;  1739; --Réponse  à 
VÈpitré  à  Uranie ,  sans  nom  d'auteur  ni  de 
libraire;  —  Examen  des  Réflexions  sur  les 
finances  et  le  commerce  de  M.  du  Tôt  ;  LaHaye, 
1740, 2  voL  in- 12.  Le  ton  prétentieux  de  cet  ou- 
vrage  a  nui  à  son  succès.  A.  Jadin. 

Le  Mercure  galant,  nara  17M. 
OB8CHAMM  (Jocques),  écrivain  religieux 
français,  né  à  VirunmerviUe,  dans  le  diocèse  de 
Rouen,  eu  1677,  mort  le  1*'  octobre  1759.  Il  était 
docteur  de  Sorbonne  et  curé  de  Dangu  en  Nor- 
mandie. U  laissa  en  manuscrit  une  Traduction 
nouvelle  du  prophète  Isàie ,  avec  des  disser- 
tations préliminaires  et  des  remarques;  elle 
fut  publiée  en  1760,  in- 12. 

DfsesaarU.  Les  Siècle»  iUterairei. 

OBSCHAMPS  (  Claude-François  ),  instituteur 
des  sourds-muets ,  né  à  Orléans ,  le  10  avril  1745, 
mort  en  1791.  Il  fit  ses  études  dans  le  séminaire 
de  sa  ville  natale,  et  entra  dans  les  ordres.  Mais 
quelques  tracasseries  qu'il  eut  à  essuyer,  dit-on, 
de  la  part  des  jésuites  Tempécbèrent  d'exercer 
le  ministère  ecclésiastique.  A  cette  époque,  l'Es- 
pagnol Pereira  jouissait  d'une  grande  réputation, 
par  le  succès  qu'il  avait  obtenu  dans  ses  efforts 
pour  améliorer  la  situation  des  sourds-muets.  Il 
était  même  parvenu  à  faire  parler  un  de  C4;s 
malheureux.  Cette  espèce  de  miracle  scientifique 
décida  de  la  vocation  de  Descliamps,  qui  se  con- 
sacra désonnais  tout  entier  à  l'éducation  des 
sourds-muets.  Malheureusement  sa  métluMle,  em- 
pruntée à  Pereira,  était  en  contradiction  avec  celle 
«le  Tabbé  de  rÉ(>ée;  et  comme  ce  dernier  avait 
toute  la  vogue ,  Deschamps  resta  dans  l'obscu- 
rite,  et  mourut  pauvre.  On  a  de  lui  :  Lettre  à 
M.  de  S....  (Sailly),  capitaine  de  cavalerie ^ 
sur  l'insfitutinn  des  sourds-muets;  Paris, 
1777,  in-12;  —  Cours  élémentaire  d'éducation 
des  sourds  et  muets;  Paris,  1779,  in-12  :  cet 
ouTrage  fut  attaqué  dans  un  opuscule  intitulé  : 
Observations  d'un  sourd- muet  sur  le  cours 
élémentaire  de  V instituteur  ;  —  Lettre  à 
M.  de  Belle- Isle,  secrétaire  des  commande- 
ments de  >/.  le  duc  d'Orléans  jwur  servir  de 
réponse  aux  Observations  d'un  sourd-muet  ; 
Paris,  1780,  in-12;  —  De  la  Manière  de  sup- 
pléer aux  oreilles  par  les  yeux,  pour  servir  de 
suite  au  Cours  élémentaire;  Paris,  1783,  in-12. 

Ijcs  hommes  lUustrts  de  COrleanait.  -  Qiicrard,  /.m 
l'rance  littéraire. 

DESCHAMPS  (  Joseph-François- Ia)uLs  ) ,  mv- 
decin  isiançais,  né  en  1740,  mort  le  8  déc«Miil)re 
182'i.  D'alnml  destiné  à  la  prAtrise,  il  abandonna 
bient<M  celte  carrière  jxmr  l'étude  de  la  iiM'^le- 
cine.  Arrivé  à  Paris  à  l'Age  «le  dix-neuf  ans ,  il 
suivit  les  leçons  de  Morcau ,  et  fut  admis  en 
1764  à  ri^Uole  praticpie,  où  il  reïn|K>rla  les  pre- 
miers prix  fondés  |>ar  Houstet.  In  an  après,  il 
I  obtint  au  concours  la  plac^^  de  gagnant -maîtrise. 


787 


DESCHAMPS 


ou  cliii-ui  Kil'ii  piiiicipal  de  La  CtiariUi.  Au  bout  de 
siv  ans  de  pratique,  il  fut  rt^u  membre  du  Cpl- 
\ége  de  Cliirurgie.  Aussi  modeste  que  laborieux, 
il  vivait  très-retii^,  aoconlait  gratulteinont  ses 
soins  aux  pauvres,  et  ne  songeait  jias  plus  à  sa 
réputation  qu'à  sa  iortnnc.  Il  Ait  nommé  suc- 
ct^sivement  chirurgien  consultant  de  Napoléon, 
clururgien  en  chef  de  l'hôpital  de  La  Charité, 
et  membre  de  l'Institut.  Ses  dernières  années  ne 
Turent  pas  heureuses  ;  il  éprouva  de  tIFs  chagrins 
domestiques,  et  mourut  très-pauvre.  On  a  délai  : 
Traitf*  historique  et  dogmatique  de  V opéra- 
tion de  la  taille;  Paris,  1796-97,  4  vol.  în-8". 
"  On  ne.  trouve  dans  ce  traité,  dît  M.  Brainne , 
aucim  Tait  nouveau,  aucune  amélloratioa  impor- 
tante ;  mais  il  présente  avec  exactitude  et  cûrté 
l'ensemble  des  travaux  dont  la  lithotomie  a  été 
l'objet  jusqu'à  Tépoque  où  l'auteur  écrivait,  m 
Le  quatrième  volume  est  terminé  par  des  obstT- 
vations  sur  les  anévr>smes.  L'auteor  y  traite 
|)artirulièrement  de  la  ligature  des  grosses  artè- 
res et  spécialement  de  celle  do  l'artère  poplitce , 
que  Deschamps  pratiqua  le  second  en  France 
d'après  la  roéthoîde  de  Hunter;  —  Traité  des 
Maladies  des  Fosses  Nasales  et  de  leurs  sinus; 
Paris,  1803,  in-8";  —  ime  Traduction  des 
Transactions  médico-chirurgicales,  i'^r  vol., 
181 1,  iD-8°.  Desdiamps  a  fourni  aussi  divers 
mémoires  au  recueil  de  la  Société  de  Mc<Iecine. 

Rabbe .  Botojoltii ,  rtc ,  Biovrapktê  unit,  tt  port,  du 
Contemporains.  —  Ch.  Rratnnr,  Ut  Hnmmet  Ulustrti 
de  l'<}rlêanais.  -  Ijè  Biographie  mrdienU. 

IIP.SGHAMPS  (  Jean-Ma.'ie  ),  littérateur 
français,  né  à  Paris,  vers  1750,  mort  en  1826. 
11  s'est  acquis  un  nom  distingué  dans  les  lettres 
et  dans  les  afTaires.  Sous  l'ancien  régime,  il  oc^ 
cupait  un  poste  honorable  au  minlMère  des  af- 
faires étrangères.  Quau'l  l'empire  vint  rempla- 
cer le  gouvernement  consulaire,  l'impératrice 
Joséphine  le  nomma  secrétaire  de  ses  cominan- 
dements  ;  attaché  ensuite  an  cabinet  de  Tein- 
pereur,  il  en  sortit  à  l'époque  du  divorce ,  |M)ur 
suivre  la  fortnne  de  sa  bit*n(ïltrice.  Deschamps 
a  traduit  de  l'anglais  plii«teiirs  romans  justement 
relêbres  :  Simple  Histoire ,  /^  Moine ,  Les 
Mystères  dTdvlphe.ei  Camille.  Comme  au- 
teur dramatiriiie,  il  a  donné  au  théâtre  du  Van- 
deville  plusieurs  pièces  çui  se  distinguent  par 
le  naturel  et  la  fh&nche  gaii'ié.  En  void  la  liste  : 
en  179?,  La  Revanche  forcée  ;  —  Piron  arec  j 
Si's  amis;  —  en  1793,  Le  Poste  erarué ;  —  • 
Poinsinet,  on  que  les  gens  d*esprit  sont  bétes; 
-  -  et  dans  les  années  suivantes  :  ijes  Ef/vts  au 
Porteur;—  Le  Muet  malgré  lui;  —  Charles 
Rivière- ihi/resng,  ou  le  mariage  impromptu  ; 
--  en  I79«î  :  avec  Dcsprès  :  Le  Scelle;  —  Dt 
Succession;  —  en  179 S  :  L'ne  Soirée  des  Deux 
Prisonniers  \  —  avec  Andrieux,  en  1792  : 
AlhertfOu  la  rrpuUviue de  Lucques;  —avec 
MM.  Després  et  Ségur  ji'une  :  Le  youreau  Ma- 
gtisin  des  M'Hlrnirs  ; —  tii  ITti»*:  Molière  à 
l.fjo*i  :    -     /.'•    V   •  trft    1  '    "   /'/•»■#*;--  au*c  I 


Barré,  Radet,  DesTootainea  et  Desu 
Pari;  —  avec  DethoGhereti  et  d 
aîné  :  U  Portrait  de  Fitlding,  De« 
contribué  antsl  à  arranger  poor  la  aeèn 
péra  le  pasticcio  oo  oratorio  de  .Sa m 
mfna  sa  carrière  littéraire  en  donnant 
dnction  en  vers  du  Barde  de  la  Fb: 
poème  italien  de  ^onti;  Paria,  1807 
des  G.  du  M.] 

l  DBSCMAMM  (  Émilê  ),  lltlératear 
né  à  Bourges,  le  20  février  I79l.  Au  » 
écoles,   U  entra  dans  radministralic» 
mainet,  ob   aoo  père  occu|kan  un  c 
Paris.  En  1812  le  jeune  l>csdiain|is 
la  Paix  conquise,  chant  poétlqve ,  < 
l'attention  de  l*enipere«r  MafiQléoo. 
et  1815  il  eonoonrot,  comme  offider  àt 
nationale,  à  la  défeoie  do  fort  de  V 
sous  les  ordres  de  l'héroique  nénéral 
nîL   En    1818  il  fft  jouer  an  Second 
Français  Selmanrs  ei  Florian,  oomi 
actes  et  en  vers,  et  £e  Toitrde  Fû\ 
en  on  acte,  qui  obtin 
1823  il  fonda,  en  cofiauur^      ■  «««c 
amis,  La  Muse  française,  lï  m  pavallK 
et  soot  le  titre  :  Le  jeune  Moraiute  du 
vieme  siècle,  les  plècea  publiées  iky 
dans  La  .Muse  française.  En  1817  I 
comme  ca|iitaine  d*état         r  de 
nale  à  la  dernière  revue  p       i  \ 
il  improvisa  sur  le  terrain  i»       lar  a 
prophétique  dans  bqoele  H         i 
eiénements  ultérieurs,  y  ooimn»  m  ■ 
de  1830.  Cette  oomplainle  ne  Ml  dm 
elle  courut  manuscrite  et 
gieux.  La  même  année  il 
rean  de  première  classe  d 
En  1828  M.  Desdiamps  pyuiM  m  ooa 
çaises  et  étrangères ,  exceO       i«i 
qui  fixa  l'attention  de  toi  n     n 

|)oraine  française  et  él  i 

diictions  on  remarque  mju  i        «v 

Aimant  les  lettres^.M.  Deio  k 

jours  consacré  les  heures  de  uk/Ic 
laUsaient  ses   fooctioos.    Doué   â'um 
et  d'une  souplesse  de  talent  rare»,  B 
avec  succès  tous  le&  genre».  D*ua  c 
do'i\,  facile,  il  a  toui<       vécu  es  n 
cales  avec  le«  écri         i 
contemporains.  On  «  uc  ». 
des  françaises  et  étrangéreê;  ■  i 

in^**;  —  Poésies    complèiehi  >     n 
hi-8".  —  Son  théâtre  ae  oooBOar 
beth,  Roméo  et  Juliette,  I  I 

Shakspeare;  Paris,  1842  ;  —  #-uu 
ches  ;  \  2  poéfucs,  1 8&2  ;  >-  Selnoiir».  < 
trois  actes  et  en  vers;  1818;—  Le  \ 
reia\   comédie  en  un  acte,  en  o 
avec  Henri  Deiat^Hidie  ;  1819;—  f^ 
Muzartyopcramdnqaclet;  l8Ji:MC 
avir  M.  Ileuri  IHaze ;  —  SIradella .  op 
iuieN  :  I  -.:(<-,  :  ni  o^llaboration  avec  I 


mm     irmi 


^mkfmiàm^lmnmm^twm. 

I  «  Il  mmÊà,  H,  h^mii 
I  iM  If  ^fn 


,b  f  miA  ruL  |I'jU»H  »u* 

d'irtillefk.  il   M  iiliin 

!*t««p,  firïifi'»rEr  «  IWata 

Oo  A  *!<'  ttU    [    Es^ai  sur 
du  frourf  tif  SfilHt*lmip^ 

n^iimaff§,  par  ftn  t'y- 

*  ^m»(-L&iip^  t^i  âf^vt  fôffiïtr 
qui  n't  poini  iiani  ;  — 

Yi%laimrr  fil t^^r aire  f(e  Mfart  ti 

^Év«r>-  ^î  tur  (^â  r cotes  é^ariU- 

nre    ifr    fiel/ùri,    mort  fn 

ï^tranliourg;    1816,    m- 12. 

wait-ar  :  un**  fliMertaiton 

caitùm  de  /a  t?i/;<!  rfe 

t  étui  fi  frariàlkrir  en 

^îr^  d+in  %  V  i  Imtt  tme  h 

t-ni,    ,  et  luw?  itistinre  de 

■  e,  «loat  le  lïiaoUi^chl  aulci- 

a  11  bibtÎ4jllit>|t]^'  (iubUqu4? 


0«  à  <k  Itt  ;  ira£0rtii  é§  Cûiittmnm,  a^Wh 

Jhoim  ei  Grandt^  ftrctro  de$if  n&màrr^ 
traémidm  de  sv  antèpéa  Itm^na  mtaiânft  «« 
remajfce  easiellant}  p(tr  Hapm  #1  Cerv^ra, 

BarceloDe.  1616,  in-r. 
LrldBie.  ili«/«rTjii««tt#  àutitri^tm  ,  III,  #4ll    FoKtHI* 

*i»E»C0RSiâC  iJmm),  M^^eur  de  Bâ^oa* 
nettCf  pnele  franctii,  m^  m  Ga$ea8iir,  Tcrs  1^70^ 
Ou  ad^  kii .  iM  Chn^hmh^  ou  potme  $twn 
çQHiiuuiff  Vhàshare  tiiknie  dm  f'rinc*  df  tû 
Pie;  Pam  m  13,  iQ*r« 

^yKSCORRiAi:  {Samuel)^  jtirisoiinHyUi; 
rraiiçjib,  viT&it  v«i^  k  mili^^u  du  d4|-»*^l*i»^UM^ 
ilède.  Û»  a  (te  lui  :  lEfCH^lf  de$  éiiin^  «/»?(#- 
ralîoffJï,  rirrélf  et  rè^l^mfuU  du  parifmmê 

Tmiimtfaine^  »it  rfcuttl  dts  noluhirs  H  «^n- 
^iiiiènei  quefiHons  de  droit  éfni  d^adftti  par 
urréa  du  parltmrnt  de  jQUhm$t ,  |M>r  Oé- 
rauld  d«  ftl^yuanJ  ;  Toultiiiiis  {lhi^*X  vol.  in  f(di 

»    G. 

DKSGomcHKi  {MarèrLoiiU^mttrt,  mar- 
quis de  SàWTE-Cnot»  ) ,  homme  ^MïHliqun  Iraii" 
çajjs,  (Jt*  à  Sahite-Citib,  en  ?ionniuidii%  Ir  17 
leptcmbrf  1749»  nmrl  ïo  2  ni*j>knilïrn  IH.iO  Ar»Hm 

avoir  résilié  quelqut^o  aiim^ei»  mqn-fa  -lu  i^ 

éiéiiàt"  de  Lien*",  t-ri  (|UAlil<^4>iivi>><i  *!«'  î  Tiuct, 
tl  lui  noinru^^,  i*ii  mil*  tTIJI,  iiiiuinit*»  (Hiii*|Mi* 
titiilîiiïf  11  U  cciiir  il*"  Poliigjiiv  Mrtift  a|H»'*  In 
ri*volulti»n  du  iu  «*iù|   il    riful  ékt  K*iu?wn(*- 


791 


DESCORCHES  -  DKSCaOCHETS 


ment  polonais  Tordre  de  quitter  YanoTie;  I  ie 
rendit  à  Veniite  comme  romistre  de  la  républi- 
que française  au  commencement  de  1793,  et  de 
là  à  Constantinople  ;  les  intrigues  de  la  Russie , 
de  TAutriclie  et  de  l'Angleterre ,  rendirent  sa 
position  très-difficile ,  et  il  céda  bientôt  la  place 
au  noiiTcl  ambassadeur  français ,  Yeminac  de 
Saint- Maur.  En  1798 ,  Descorcbes  Ait  nommé 
pour  la  seconde  fois  ambassadeur  en  Turquie  ; 
mais  sa  nomination  resta  sans  effet,  par  suite  de 
la  guerre  qui  éclata  entre  la  Porte  et  le  gouTcr- 
nement  français.  Appelé  le  2  décembre  1800  à 
la  préfecture  de  la  Drôme,  n  fut  maintenu  par  le 
roi  dans  ses  fonctions  en  1814.  Pendant  les  Cent 
Jours  il  fut  nommé  préfet  de  l'Aude.  Révoqué 
à  la  seconde  restauratioD ,  il  vécut  dès  lort 
dans  la  retraite. 

Rabbe,  BoMloUa,  etc.,  Bioy.  wttv.  êtport,  ém  CtmUm- 

porains. 

DBSCOURTiftRBS  (/eon-Zoï^A), missioii- 
naire  et  voyageur  français,  né  vers  1740,  à 
Goux-les-Usies,  près  Pontarlier,  mort  à  Rome , 
le  6  août  1804.  Il  lit  ses  études  k  Besançon,  en- 
tra dans  les  ordres,  et  fut  nommé  vicaire  à  Bel- 
fort  Il  quitta  cette  position ,  vint  à  Paris,  et 
entra  dans  la  Compagnie  de  Jésus  comme  mission- 
naire. 11  fut  désigné  pour  le  royaume  de  Loango, 
et  partit  de  Nantes  en  mars  1768,  avec  un  autre 
prêtre ,  Tabbé  Joli.  Ils  arrivèrent  à  Cabinde  à 
la  fin  d'août.  Leurs  collègues  du  Loango ,  dé- 
couragés, venaient  de  retourner  en  Europe.  Des- 
courvières  et  Joli  ne  suivirent  pas  cet  exemple  ; 
ils  s*établirentdans  le  Kacongo,  et  apprirent  avec 
rapidité  la  langue  du  pays.  Protégés  par  le  roi  du 
Kacongo ,  les  missionnaires  firent  de  nombreux 
prosél3rtes  ;  mais  Descourvières  ne  put  résister 
au  climat,  et  revint  en  France  en  janvier  1770  ; 
son  collègne  l*y  suivit  bientôt  Dès  qu'ils  ftirent  ré- 
tablis, ils  reprirent  leur  entreprise,  et  s'embarquè- 
rent à  Paimbœuf,  le  7  mars  1773,  avec  quatre  an- 
tres missionnaires  et  six  cultivateurs.  Os  abordè- 
rent le  28  juin  sur  la  côte  d'Afrique,  et  se  reodtreot 
aussitôt  à  Kacongo  ;  Os  y  furent  très-bien  ac- 
cueillis ,  mais  cette  fois  encore  le  dimat  les  eoo- 
traignit  k  renoncer  à  leur  oravre.  Descourvières 
revint  en  France  en  1776.  En  1779  il  ftot  nommé 
procureur  général  des  missions  françaises  de 
Chine.  11  se  fixa  à  Biacao  :  son  séjour  n'y  fut 
qu'une  longue  suite  d*avanies;  il  fut  enfin  ex- 
pulsé par  les  naturels,  ca  1788.  De  retour  en 
France,  U  émigra  en  1793,  et  alla  terminer  ses 
jours  k  Rome.  Le  père  Descourvières  avait  re- 
cueilli de  précieux  documenta  sur  les  divers  pays 
qu*il  avait  habités  :  ces  travaux  ont  servi  utile- 
ment à  la  coii4wsilioa  de  plusiem  bona  ou- 
vrages. Outre  un  DMionmaire  et  une  Gran^ 
maire  KaeongaUe^  il  a  laissé  une  volumineuie 
correspondance,  dans  laquelle  Proyart  a  puisé 
son  Uistaire  de  Loango,  Kaamgo  et  outrée 
rojfanmes  ftAfriqm;  Paris,  1776,  in-12.  Les 
volumea  II,  Y  et  YI  du  Recueil  des  nouvelles 
lettres  édiJUmtet,  Paris,  1818,  8  vol.  in-is, 


contiennent  de 
Descourvières. 
Qoérara,  £« /IrmetlMMrsIrit,  Tl.  S 

DBSGOUSV  (Cetse-Huguêt)^ 
fii/ttf,  jurisconsulte  bourguignon ,  i 
sur-Saâoe,  en  1480,  mort  vers  1&40 
étudié  successivement  à  Paris,  à 
Pavie,  il  fut  reçn  docteur  en  dro 
vingt-deux  ans,  résida  quelque  teni| 
qualité  d'assesseur  du  podestat,  pi 
fesser  le  droit  canon  à  Montpellier 
enfin  en  Espagne,  où  flibt  nommé  f 
seil  royal.  Il  oompoea  plnsieurs  ! 
droit,  comme  il  nous  l'apprend 
«  Avant  et  après  mou  doctorat,  dj 
obtenu  en  Italie  k  b  de  vingt-d 
écrit  (  sans  parier  de  i  notes  sor 
les  docteurs  du  et  du  < 


rei 

ie  lOfiSfNIkil 

orit 

M  pii 


des  ouvrages  < 

m'ont  dit  conii 

s'occupent  de 

de   Desooosa  : 

Barth.  i       l 

ouvrage*  • 

'  parut  à  Ly<       «»a        km 
'  suivie  de  deux  on      «  «      •,■11 
I  en  lettres  g  I        .  I&13, 

Clausulispruroga      iw.-j         .  tai 
I  Repertorio  de  todtu  c     r 

I  tiÙa^  alnreviadas  y  f-a       aas  emj 
j  pertorio  deeisivo;  '  .  tS4? 

!  Consitia  de  rébus       *ws        mw. 
\  tiàus  et  juriseom  <  im 

i  tum  qujiesiiis;L]        lo/u       & 

■oMiaar,  HiêMn  ém  c  «■■iiiMnf  ■  « 
I  Bnmrçogm,  *  PapUtoa.  MMMAéfM^ 


P. 


nota  -  Merérf , 

DB80  /<      Sê-HUi 

de  la  même  qne  le  p 

la  première  ■*■        dp 

cbanoine  de  *      md.  el 

letitredepr  Icf 

Il  publia  la  pi  < 

Théocrite 

Jérôme  i     «uc  < 

imprimé  ai       i, 

date  (en  ISU,  ■ccqi' 

aussi  une  édition  des  1 

rOme.  Moréri lui  attrOme^ 

vaut,  en  vert  français  :  j      en 

France,  nouveHemetU  o       a 

Jofeux  retour  du  rot  moite  stng  \ 

contenant  ses  grands  promssms 

sacre  et  couronnement  jMSfu'à  pi 

de  8  fieuOles. 

Moréri.  CrwU  meClMMalrv àMMHfa 
liiitttÉf wt  dn  AmUmn  4ê  Bêwgmm. 

mmÊcmfKMwn  (Don  Ci 
frunçak^  né  kYer&mt'nn  ïmn . 
n  entra  dans  la  vmpi^km  éot 
Gtany.On  a  de  M  :  Etàm^seupMn 
mAs,  ckristiana^  retigkûa  ;  Paris 


ORSCBOCHETS  -  BESEINE 


m 


•  WimrUn,   Urmikocm-n    (Don 

^  tmâ  I  VetTfun»  v*'r*  b  même  épo- 
a  lt73,  t  fourni  ph^tpurs  mémoire 
»  IV  li  11  CnUtn  chhitiana.  Il  a 
ÉM  imweirjit  iïoe  UhMn  4ee  ab- 
tau#fni  4k  Mets. 

MEii^Lix  (  f rânfïlfl-/lnlO}lltf-^^- 
lilllllKAÎs,  nmrt  presqui^odogénalre 
HlîTftl  1^76^  ïl  f^l  &ucc«fmecfipnt 
9  ài  kkantoirea  de  Rouelle  ,  pro> 
NMi  âécDenUire  et  applicfuéft  à 
iiM«  éo  emiMât  gt^éral  Je»  nvaau- 
IfÉk,  On  II»)  dort  pïusieara*  obscr- 
lÉÉpc*  iiDpoHAntes  suy^  le  rapport 
MlàfMkiae»  invenHofi.s  utiles  ;  ce 
)Ê  U  fOUÊÊT  «oupçonna  que  TaJun 
iirtkrCtqui  jma^aa  dt'  ii>Htre  un 
liiHÉt  Â  iu&pen^lon  dans  Tean  où 
Ml  ÉÊKm  puor  le  bliâuciiiment,  mé* 
f^MiUnll  I  t  ntJle  d<^uTet1«  de^ 
iniift.  A  lut  Rtft  due  l'idée  de  mm* 
pli  k  prricMA  d\'}fi4lffte  dei  alraliâ 
^  rflKtromtdit  ciannu  »otis  Iî^  non, 
i^p  ddot  II  éîmMi  remploi  à  TéTa- 
f  ftnt  étt  Tlnaîgrr!  ^  et  dont  iJ  ût  eu 
Hiw mitre  propre  à  évaluer  la  (otot 
iÈméÊ  éiùfmo  emp\<ïyém  dans  Im 
|KA  m  duil  aii^i  Je  premier  et 
Blfrif«î*lii4uanef  le»  iudtcatïons 
MBiltàMVtat  è  distiller,  raiamhie 
fJiaaK  ft  dr^»  perfecttounL'  cet 
}  mtk  V]âém  première  n'en  apfiar^ 
HK  k  hrMToimiïtfi^  dûDi  on  vante 
|%iMtf ,  U  i^^ndc  forcir  d*e^prtt  et 
I  lïiSieiliAncc.  11  a  lahsé  les  uu* 
■Il .  0ÊM^mpttùfi  et  tisaçe  du  Ber- 
^mi  tiutrunifTif  d'éfn-euve  pour 
irilfiw  liquide ,  poitr  f  indigo  et 
mmftmtsê^  avec  d€i  okterpa- 
Wt  é€  fraver  k  verre  par  te  qa% 
p»^  m^ii*fnrt  faUant  suite  à  lari 
mù  eu  ctto^en  Ber  t  halle  f;  1802, 
^  C<« trait  du  Jmtmnl  des  AHs  ei 
I,  «sifu  rt  Ânnaies  de  TA  f  mie, 
JhfÉ^Jtir  tâkniimitreei  autres 
ir«f «  au  ,fur  /e  poifmitTê 

?rt  aupTu,  |^^'î'i,m-»% 
»(1i  I  ■•  ^4tt.  «^t  de  18 ta  Celle  do- 
Ri  ht.%  Annales  de  Chimie, 
»|i  $CS^  mmaérù  du  Btilletin  de 
ni)-^—  Eslfjmpéilaçe 
t^n"  ée  m  pagi?»  ;  « 
*  )Wié*enN*r  /e*  btés^ 
Ito^  «MiM ,  ^r^,  de  imite  alté- 
àméétJ^^dûms  des  hâtimenU 
itoi  «pMcm^r  «I  iR^^j  ctn^leuj^ 
Mil»  ardtnmrrêf  sans  surteit- 
m  «aniju  >yiïu  ^t<«  Vïntérëi  du 
I^JM*  di  l«  |Mie«  «t  iin«  planche  ; 


^  Notice  sur  la  feimêntatiùn  pintust,  et  spé 
cialemmi  sur  celle  du  cidre  ei  du  pttiré  ;  e\* 
traite  d^  Annales  de  t  industrie;  I«Î2,  îiiH" 
de  24  pagej,  GrioT  de  FÉJtE. 

R*bbe,ttc.,  »io9.  emt*mp.  -  Qoénrdt  'J»  #'nbim 

URSUOSSAT.  Fo^e^  BàUMS. 

nEsriHR  (  frmiçois -Jacques)  t  libraire  et 
voyageur  français ,  né  à  Paris,  mort  è  R<ii»n.s  un 
t7tS.  Il  pareoiimt  plusieurs  îok  le  mtdt  de  ta 
France  et  riLalic  ^septentrionale  j  U  ««;  Itxa  à  Ktime, 
ùii  11  ouvrit  un  e4>mmeree  de  librarrie.  Deseioe 
it'o€cu|faft  avec  succè^i  de  littérature  et  de  géo- 
graphie. On  a  de  Inr  ^  Dfscriptian  de  la  ville 
de  Rome,  en  faveur  des  étrangers;  Lyon,  Iftûû; 
in-4*,  et  4  voL  in-n  ;  réimprimée  avec  addilioa» 
con8idérable«,  sou»  le  titre  de  Rome  nncimne 
e/  morfrrtte;  Ley de,  171 J,  10  vol»  in-l2.  Cet  ou- 
vrage est  estime  pour  «on  eitactitude.  La  première 
partie  en  est  empruntée  à  PubJlus  Victrjr  et  à 
Se^to»  Ru  fus.  L'auteur  y  cite  loyalemi^nt  butes 
les  sources  dans  le$gueUes  it  a  puiâé  se&  docu- 
menta ,  SOLO  dont  tant  d^écrivalns  ^  difi[)ensent 
actuellement  ■  —  Bibliotheca  Siusiana ,  ou  ca- 
talogue de  la  blMtotàèque  rft4  cardé  fiai  P.-L, 
Sliisi;  Rome  ■  Iftâû,  u^"  ;  —  Tamle  delta  Geo- 
graphia;  1690,  in-foU  :  c'est  k  recueil  des  cartes 
de  Nicolas  S^^son,  e&  trait  de  V Atlas  de  Géo- 
graphie ancienne;  —  Nouveau  Vot/age  d*!- 
tatie ,  crmienani  une  description  exacte  de 
imites  les  promnces ,  tiile.^  et  liem^  considé^ 
rabîes  et  des  villes  qui  en  dépendent;  Ljon^ 
1099,  1  voL  in-l7« 

nnivtrTatte,  &ûii.  WcUk. 

tiasBi^iB  {Louis-Pierre)^  sculpteur  fran- 
çais, ne  à  Paria,  en  1750,  mort  en  IB27.  U  étu- 
dia la  sculpture  seut  et  ftan«  maître ,  rempiirta 
le  gi^nd  prix  en  17»0*  m  î7Bù  il  fut  abrégé  à 
Tancienne  Académie,  et  fut  nommé  statuât re  du 
prince  de  Conâé,  Son  dévouement  pi>ur  la  fa* 
mille  des  Bourbons  ne  se  déiuentit  pai»  jusqu'à 
sa  mort,  et  même  fjcndant  la  révoiuïion^  au  péril 
de  sa  tête ,  U  ne  laia<^  écliapper  aucune  occasion 
d'exprimer  son  opinion.  Sou?i  la  Restauration^  ij 
eofupoi*a  le  projet  d'un  inonument  à  la  mémoire 
du  duc  de  lîerry,  et  commença  pour  la  rhapelle 
de  Vincermes  le  mausolée  du  duc  d'E.n|îhren,  *pïi 
fut  terminé  par  Durand,  son  neveu.  Les  prin- 
dptux  ouvrages  de  Dei^me  sont  les  bui^te^d'//^ 
Imse^  iVâbaiinrd  et  fie  WmcktiPmnrtj  e\fjosé 
en  1800;  — ceux  du  Cardinal  du  tiellotf  «t  de 
tAhbé  Sic&rd,  et  la  Stotue  de  Thouret ,  ïm\i 
buste  de  Pie  VU,  1*0»;  —  le  projet  du  Tom- 
beau du  cardinal  du  Beiloy,  A  Notre-Dame, 
iSoa  ;  —la  statua  de  D-Aguessetsu  pour  la  farade 
de  la  chambra;  des  dé|Mrtés,  1 814  ;  —  enfin  en  t  H21 , 
La  Btenfmsance  répandant  ses  dons  sur  les 
vieillards  et  Iji  Maternité^  has-relieis.  On  lui 
doit  aof^si  les  has« reliefs  de  la  chapelle  du  caU 
vaire ,  dons  î'éiglise  Saint-Boch. 


795 


DESEI.NE  —  DESESSARTS 


Gabet,  Dietiannçiirt  des  ^rtitte»  tU  Féeolt  frmhçaUe 
CM  dix-ueuriime  tiéeU, 

DKSBNïiB  {Alexandre- Joseph) f  (leasiiiateur 
et  peintre  Trançais,  né  à  Paris,  le  1*^  Janvier  1 785, 
mort  le  30  janvier  1827.  Affligé  d*une  maladie 
qui  le  mettait  dans  l'impossibilité  de  partager  les 
jeux  des  enrants  de  son  âge,il  s'amusait  tout  jeune 
à  fetiJIIeler  des  livres  à  images,  que  son  père,  li- 
braire, mettait  à  sa  disposition.  Ce  passe-temps 
développa  chez  renbnt  le  goûtdu  dessin.  Le  talent 
qu'on  découvrit  plus  tard  en  luienfç^iea  Robillard 
et  Filhol  à  lui  confier  les  dessins  des  deux  pobK- 
cations  rivales  qu'ils  faisaient  paraître  d'après 
les  tableaux  du  Louvre.  Dès  cet  instant.  De- 
senne  consacra  sa  vie  à  composer  une  immense 
suite  de  dessins  ponr  un  grand  nombre  de  clas- 
siques français.  Parmi  ses  productions  on 
remarque  :  6  vignettes  et  l  portrait  pour  les 
Œuvres  de  Boileau,  édition  Lefebvre;  —  12 
vignettes  et  1  portrait  gravés  par  GIrardet  pour 
les  Œuvres  de  Racine;  — 18  vignettes  pour  les 
Œuvres  de  Molière,  publiées  in-8*  par  Letebvre  ; 

—  VoUairey  70  vignettes  et  10  portraits;  — 
/.-/.  Rousseau^  édit.  Lefebvre,  10  vignettes; 

—  Beaumarchais ,  édition  de  Roox-Durfori  , 
fn-3?.  ;  ^  Demoustier,  Lettres  à  Emilie,  in-32, 
1 4  pièces;  —Bernardin  de  Saint-Pierre,  édition 
Méquignon- Marris,  in-8*,  7  vignettes  ;  —  Lamar- 
tine, poésies ,  édition  in-32 ,  9  vignettes  et  1  por- 
trait; —  Florian  (oeuvres  complètes),- édition 
Renouard,in-18,  80  vignettes;  —  Œuvres  de 
Delilte,  3  rignettes  gravées  sur  cuivre,  et  16 
culsHle-lam|)e  gravés  sur  bois  par  Thompson  ;  — 
Walter  Scott,  romans,  édition  in-S"*,  44  vignet- 
tes; —  Collection  de  3A  portraits  en  pied,  for- 
mat in-32,  publiés  par  Janet.        A.  Sacz4T. 

Ârrhivrt  de»  M  tuée»  impétiauT.  —  Mahal,  jânntutire 
IW-,  p.  177. 

DBRBRIS   00   DBSBR1G1I78    {  Joseph- tnno^ 

cent  ),  prélat  hongrois,  né  à  ïfitra,  en  1702,  mort 
es  1765.  Il  appartenait  à  nne  andenae  famille,  et 
tel  fut  s«)n  goAt  pour  les  belles-lettres  qu'il  se 
trouva  bienUVt  en  état  de  les  profiesser  dans  la 
congrégation  des  Écoles  pies;  pins  tanl  il  ensei- 
gna la  tliéologie  au  séminaire  de  Raab.  Appelé 
ensuite  à  Rome,  il  y  fut  élevé  au  cardinalat.  Il 
utilisa  son  séjour  dans  la  ville  pontilicale  es 
recueillant  dans  les  bibliothèques  les  matériaux 
nécessaires  à  ses  travaux  sur  l'histoire  de  soo 
pays.  Knvoyé  par  Renott  XIV  en  qualité  de  léffit 
anprès  de  Constantin  Maoroeordato,  bospodar 
le  Vnlachie,  il  se  fit  remaripier  dans  cetle  mission 
par  ses  efforts  bien  pins  qoe  par  son  raecès. 
A  son  retour  en  Hongrie,  il  alla  se  fixer  à  Wo- 
riczen,  où.  malgré  une  faible  santé,  fl  continua 
avec  ardenr  ses  travaux  littéraires.  La  polémique 
qni  s'engasea  entre  hii  et  le  P.  Pray.  jésuite,  an 
sitiel  de  l'origine  des  Hun9  et  des  tnrks,  et  qui 
dura  jusqu'à  sa  mort,  fit  grande  sensation 
dan*«  le  monde  littérale.  Ses  prfncipsux  ouvrafeet 
sont  :  TractatuM  ad  probnndam  piaculannm 
^ommarum  existentiam;  Raab,  1738.  in-H  '  ;  » 
Ijipis  ttHQtthtris,  tirr  pr.rnnfin  ph^iicn  /Ao- 


mistica,  elc.;TyrMa,  1741,  iB-4' 
tiiteraruM  in  Hnngaria,  ac  : 
tatê  diCÊceiiqne  yurtensi,  ini 
1743,  in-4*  ;  —  De  Initiis  ac 
garorum  Cammentaria^  qui&u. 
jUnem  HM  seeundi  insiçnê  o< 
manuscriptum  ex  Vaiieaua  b 
promptum  hactentu  desiderata 
tome  I,  in^bl.  Les  antres  vohim 
et  dernier  se  succédèrent  à  Ofeo, 
ioos  les  titras  soivantë  :  le  lome  I 
de  Scffthis,  Àmazonibus,  Hunn 
fiSf  eui  accédât  alphaheticum 
tome  II  :  AtMa,  videlieet  ^usqi 
proximia  ;  le  tome  III  :  Hunna, 
tum  chronologie  H  natiipo  ord 
le  tome  IV  et  dernier  est  relat 
d'Attila  et  à  des  sojels  divers  i 
l'ensemble  de  l'œuvre  :  Mistor 
diœcesis  ei  cicitaiis  VaeteHsis 
bus  sgnchronis;  1763,  in-fol. 
Horanyl,  Mem.  U%n§. 

BBsèsB.  Vogez  Séze  (  Dt  ). 

BBsmARTS  (  Alexis  ),  eonti 
çais,  né  à  Paris,  en  1687,  mort 
n  entra  dans  le»  ordres,  et  adoi 
jansénistes.  Il  prit  une  p 
disrossions  soulevées  par  la  i m 
Itat,  comme  on  disait  alors,      iru 
de  cette  balle.  On  a  de  lui  :  ^eni 
Thomas  sur  la  crainte;  1735,  i 
de  la  venue  d*Élie;  1737,  in-r 
des  saints  Pèrej  et  des  aut 
sur  le  retour  futur  d'Eue  r» 
ble  intelligence  des  Écriturts  ; 
Suite  de  la  Dtfense  des  salmti 
anciens  Juifs  sur  ta  durée  des 
—  Dissertation  oà  ton  prouve  \ 
n'enseigne  pas  que  le  maha{ 
rompu  lorsqu'une  des  partte 
religion  chrétienne;  Paris,  1761 

Un  autre  Dmcmmits  (Jean-i 
nommé  Poncet,  frère  du  prMd 
dans  les  ordres,  H  écrivit  sur  les 
pinsieors  opiiicales,  dont  on  pont 
l'abbé  dHébray  et  dans  Quéran 

I      L'abbé  dUebrail.  iM  Frmmr^  Unârm 
U  ).  —  Qurrard.  iM  rrmmct  iUUrmète. 

'  >'  BKSBMamf  Omit  DccmA't 
dien  français  né  à  Lamtres,  ci 
Baréges,  en  brumiire  an  n  '  4 
reçut  une  bonne  édocatluo ,  . 
de  praroreur,  et  l'cicrça  qoef» 
sa  patrie.  Veau  à  Paris  pour 
ooodnisU  à  la  Coaiédie>Fruçaikr 
tliousiasmé,  et  résolut  de  se  Wi 
vendit  soo  élude,  et  iTeséaya  sar  pi 
de  pravinee.  Il  ne  tuda  pas  a  ^4 
talion  dans  les  «nplois  eonnas  « 
nations  de  rondeurs^  étj^ntm 
teaux,  H  de  ^riMei.  Il  était  à 

I  la  CmnMie-Franf aise .  «in*  l'a^i 


0ESESSART8 


798 


pitf  maplAerr  fk»nneral.  Deses^irts  dé- 

mUf  cl  tfe  LaoL^ ,  du  Tulfur^  il  Ait  «e- 
Fttrtt  fc7T3.  iha«5S4rta  éUïi  (extrême- 
Pî  I  y  y  lui  m  véiitalile  tali^nt  poqr 
||<rliv  iti  imbïk  ma  obésité.  Quand  il 
IP  dit  farlti/c»  Il  f&llait  ooe  Ubk  fidte 

Hi|«  Il  AV«it  aussi  un  rauteoU 
flMir  u  Uillt;  ;  un  jour  que  par  onbU 
liaiiTait  miji  un  fauteuil  ordinaire, 
I  im  j  prçoitrË  gartit^,  et  j  demeura 
.  9m0-  4M«  puuf  l«  ilélivrer  il  faillit  le 

Êk  maÛUÊ  cl  cisser  im  braa  dn 
,  à  Ja  grande  gaieté  d^  speclataurf. 
Mrl»ioi  pnbaaptQt  prodigieux  avec 
Ifei  (|ï1l  Jottàil  éUîi  des  pluji  dirertit- 
hi  JHsalt  éias  Petit- Jeaa,  des  Plai- 

P^  ■  V        :  ■  t^  n  i  :%  shiî5  aiîd  ï  te  11  rs ,  Celait 


hiMfMUtdMe  la  iMnefioji  de 
MdiIMMiiMa.  Deaeaaartay  repré- 
^dMaaiiliiiiiMiilfeMitaoiUciter 
PB  èi  |n#9,  «E<éfiiié  /MT  if^e  (cm- 
lu  II  fOfaal  on  ma^itiBt  si  bien 
llMe^priH  M  EamraieQl  aur  le  aort 
Éhh  iM  Adieax,  aa  contndreb  7 
IplIllaB  de  la  mUère  générale. 
l|iMiHiii  ttJeBneetMartaiDTttla^ 
MWiiBéde  aea  camaradea,  quoi- 
P^HlipMioia  impatieinincot  leora 
l^pr  ta  noDStrueiue  oorpulenoe. 
MM  ariMiit  a'Mre  dit  une  joyeuse 
IMerDeieaaarts.  Lorsque  la  ména- 
\ptÊà  Tonique  éléphant  qu'elle  poft- 
PHi  alla  prier  DesesMrts  de  venir 
Bli  niaiitre,  pour  7  jouer  un  pro- 
iftpfMl  a  avait  besoin  d'un  compère 
llKHVti  f  consent,  et  s'informe  du 
M  Ml  prendre.  «  Mets-toi  en  grand 
I  Ci  censé  représenter 
I  fMà  Deseasarts  en  habit  noir 
\  crêpes,  des  pleureuses,  etc. 
I  liniitm  :  «  Monseigneur,  dit 
hFmnçaisea  été  on  ne  peut 
t  du  bel  éléphant  qui  fai- 
In  Ménaferie  do  roi;  et  si 
i  la  consoler,  c'est  de  four- 
de  reconnaître  les 
Mire  camarade  Deseasarts; 
I  de  la  Comédie-Fran- 
*  pour  lui  la  survivance  de 
I  difficilement  le  rire 
I  du  pauvre  Desessarts. 
\  Dugazon  en  duel  pour 
bois  de  Boulogne,  les 
l'épée  à  la  main. 
j*épnMive  vraiment  un 
avtc  toi;  tu  me  pré- 
t;  i*ai  trop  d'avantage  : 
p  II  pvl>^-  A  ^^  i>^^i  il  ^^ 


de  aa  poche  un  morcean  de  craie,  tr«oeun  rond 
sur  le  ventre  de  Deeeûarts^et  ijoote  «  Jeteqx 
être  loyal  :  ^pna  ka  eoopa  portéf  en  debora  de 
ce  rond  ne  oompteroiil  paf.  »  I4  coUwe  de  Des- 
easarts petinlpascontre  cette  IMtie,  et  le  duel 
bouQon  se  termina  par  on  d^eûner  que  l'impi- 
toyable iHigaion  rfndltpUM  bootfon  encore.  La 
paix  Aûté,il  prend  ka  derânts,  ordonne  le  repas 

cheiuti  r^sUurîïléUr,  ou  on  riK  riiOiitad  que  par 

une  ^ï\éc  Tort  élroitt%  et  s'y  teu^l  âvt'C  ses  ca- 
martifîi^'i  avant  Theure  iufli<|uét%  s îiiiï^  attendre 
son  Goavjvejjrîudiiai;  Il  fait  s^r^  trapus  chacun 
se  metau\  renéireïj  pour  jouir  de  Temliarrasde 
Desessartâ.  Cdui-ei  arrive  euJin,  d  ^trouve 
arrêté  par  le  ^*cu  'rispace  gu*^  lui  ofTro  la  porte. 
Tandis  <|u*il  se  toonpente  èl  se  toomè  en  tons 
sens  pour  entrer,0opàion^sesamislepn»sent  et 
rexatentenlul  présentant  les  mets  les  phis  friands. 
Après  àToir  bien  jod  de  son  Impatience  et  de 
ses  eAbrt^,  on  ent  pktié  du  pauvre  affamé,  et  le 
d^eûner  UA  ij^êOiforH  dans  on  local  pins  acces- 
sible. Ces  depx  anecdotes  ont  fourni  le  si^et 
d'un  Joli  vaudeville  int^  Le  Duei  ei  le  Dé» 
jeûner,  Desessarts  était  aussi  gourmand  que 
TOfafie  :  son  prodigieux  app^  rendait  à  re- 
nommé de  sa  grosseur  :  fl  mangeait  en  im  repas 
ce  qui  auraH  suffi  à  quatre  hommes.  Aussi  ses 
transpirations  étaient-elles  si  abondantes,  qu'a  lui 
fallait  changer  de  linge  d'heure  en  heure.  En 
1793,  de  fréquentes  oppressions  firent  craindre 
pour  sa  vie  :  les  médedns  loi  ordonnèrent  les 
eaux  de  Barégea;  0  reçot  dans  les  Pyrénées  la 
nouvelle  de  l'arrestation  en  masse  de  tous  ses 
camarades  de  la  Comédie-Française,  n  fut  si  sen- 
sible à  cet  événement,  qu'A  en  mourut  suffoqué 
presque  instantanément. 

Desessarts  était  fort  instruit;  il  avait  une  mé- 
moire et  une  présence  d'esprit  à  toute  épreuve; 
une  bonhomie  mêlée  de  rudesse ,  de  la  gaieté 
naturelle,  du  mordant  :  tels  étaient  les  principaux 
caractères  de  son  talent.  Il  excellait  dans  les 
comédies  de  Molière,  mais  était  moins  bon  dans 
les  pièces  modernes  ;  cependant  il  a  créé  avec  un 
talent  incontestable  un  grand  nombre  de  rôles,  en- 
tre autres  celui  du  oorote  de  Bruxhall  dans  Les 
Amants  généreuXj  de  Rochon  de  Chabannes. 

A.  DE  L. 
ÉUfnneptMarUinTnic,//i<toir«  du  Théâtre-Français, 
III,  108.  -  Lemazurier.  Gaiêrie  hittoriqut  det  Aetetnn 
dm  Théâtre- Franfaii.  —  Rabbe,  Biographie  portative 
det  Contemporain». ... 

DESESSARTS    (  NiCOlOS  -ToUSSaitlt  MOYNE , 

dit  ) ,  littérateur  français,  né  à  Coutances,  le  1  e*"  no- 
vembre 1744,  mort  le  5  octobre  1810.  Compi- 
lateur laborieux  et  infatigable,  mais  inexact  et 
superficiel,  il  fut  avocat  à  Paris ,  puis  libraire 
éditeur  de  quelques  ouvrages,  et  auteur  de  plu- 
sieurs autres;  tout  en  s'occupant  de  littérature, 
il  continua  de  se  charger  d'aCTaires  contentieuses, 
particulièrement  auprès  de  la  cour  de  cassation. 
On  a  de  lui  :  InstructUm  sur  Cordonnance 
civile  ei  criminelle;  Paris,  1773,  in-8";  -— 
Causes  célè^es,  curieuses  et  intéressantes 


799 


DESESSARTS  —  DESESSAAT/ 


de  tottles  les  cours  criminelles  du  roffoumê 
avec  les  Jugements,  etc.;  Paris,  1773-1789, 196 
vol.  in-12  ;  —  Les  trois  Théâtres  de  Paris^  ou 
abrégé  historique  de  rétablissement  de  la 
Comédie-Française^de  la  Comédie-Italienne  et 
de  VOpéra;  Pari»,  1777.  in-**;  —  Choix  de 
nouvelles  Causes  célèbres;  Paris,  1786-87,  15 
Tol.  in-n  ;  —  Essai  sur  V Histoire  générale  des 
Tribunaux  des  peuples  anciens  et  modernes, 
ou  dictionnaire  historique  et  judiciaire,  eon- 
tenant  les  anecdotes  piqttantes  et  les  juge- 
ments fam/eux  des  tribunaux  de  tous  les  temps 
et  de  toutes  les  nations;  Paris,  1778-84, 9  vol. 
in-8°  ;  —  Emile  et  Sophie,  ou  les  époux  désu- 
nis, mélodrame  en  un  acte  et  en  prose  ;  Paris, 
1784 ,  in-8*»  ;  —  Procès  fameux  extraits  de 
r  Histoire  générale  des  Tribunaux,^.;  Paris, 
1786-89, 10  vol.  in-12;  ^  Procès  fameux  jugés 
depuis  et  avant  la  révolution;  Paris,  1798-98, 
10  Tol.  in-12  :  il  n*y  a  dans  cette  collection 
d'antérieur  à  Tannée  1789  que  les  procès  do 
généra]  Lally ,  de  Stniensée,  et  de  la  reine  de 
Danemark  Caroline-Mathilde  ;  —  La  Morale 
de C Adolescence;  Utrccht,  1783,  ln-8» ;  —  Dic- 
tionnaire universel  de  Police;  Paris,  1788-90; 
8  vol.  in-4'';  —  Préceptes  sur  le  Beau  et  le 
Sublime;  Paris,  1798,  in-12;  —  Règles  et 
Exemples  sur  la  Prosodie  française^  sur  la 
versification  et  le  siffle  figuré;  Paris,  1798, 
m-12;  —  Nouveau  Dictionnaire  bibliographie 
que  portatif,  ou  essai  de  bibliographie  uni- 
verselle, précédé  de  conseils  pour  former  une 
bibliothèque  peu  nombreuse,  mais  choisie; 
Paris,  1798,  in-8'  :  onvrag^  fort  médiocre,  re- 
produit en  1804  avec  on  nouvcao  frontispice,  et 
sans  antre  addition  que  quatre  catalogues  de  bi- 
bliothèques, d'un  homme  d*État,  d'un  juriscon- 
sulte, d'un  militaire,  d'un  ministre  du  ailte,  par 
Alex.  Rarbier;  -^  La  Vie  et  les  Crimes  de  Robes- 
pierre et  de  ses  principaux  complices  ;  Paris, 
1798,  2  vol.  ln-12  ;—  La  Vie  et  les  Crimes  de 
Philippe,  duc  d* Orléans  (Égalité)  et  son 
Procès;  Paris,  1802,in-18;  —  Abrégé  des  Vies 
des  Hommes  illustres  de  Plutarque;  Paris, 
1798,  3  vol.  in-8'';  —  Nouvelle  Bibliothèque 
d'un  Homme  de  Goût,  ou  tableau  de  la  litté' 
rature  ancienne  et  moderne;  Paris,  1797, 
3vol.in-8°,etStippl^m^^en  1799:  cet  ouvrage, 
peu  digne  de  son  titre,  fut  refooda  par  Tanteor 
et  par  Alexandre  Bartiier,  et  reparut ,  Paris,  1 808- 
1810,  5  vol  m-8";  —  Discours  sur  rétablisse- 
ment et  les  progrès  des  lettres  en  France 
jusqu'à  la  fin  du  dix-huitième  siècle;  Paris,  I 
1 800 ,  iii-8*  ;  —  Siècles  littéraires  de  la  France, 
ou  Nouveau  Dictionnaire  historique,  critique 
et  bibliographique  de  tous  les  écrivains  fran- 
çais morts  et  vivants  jusqu'à  la  fin  du  dix- 
huitième  siècle  ;  Paris,  1800-1801,6  vol.  in-T, 
et  Supplément,  1803.  Cet  ouvrage  ofllreqoelqiies 
articles  curieox  ;  mais  b  phipcrt  sont  pleins 
d'omissions  et  d^errears;  —  Tableau  de  la 
police  fie  Ijnmhrt,  imprimé  dans  les  Mélanges 


historiques  et  politiques  sur  l 
Paris,  1802,  in-8*;  —  Galerie  t 
grecs  et  latins  ^  ou  tableau  des  et 
quenee  chez  les  anciens,  Desett 
an  Répertoire  universel  de  Juri 
Goyot,  Paris,  1775,  17  vol.  iii-4S 
et  an  Dictionnaire  de  Jurisprudt 
Cffclopédie  méthodique.  Comme 
publié  on  asseï  grand  nombre  d*oa 
antres  la  Bibliothèque  orientale  d< 
Paris,  1781,  6  voL  ia-8*;  —  Les 
Aeyrac;  Paris,  1799,  in-8*;— Le  7 
riginedes  Romans  de  Hoet,  suiTi  < 
talion  sur  les  romans  français  ; 
in-12. 


Rabbe.  Bolii)olta.  d 
CotOêmparainê.  —  Qoériri,  îm  Ftmmee 

DB8BSSARTS.   KoyeS  HnBlRAI 
DRS   BSSARTS.   Foyes  EMAKTt 

DBSsnARTZ(/eini-C/         ). 
çais,  néàBragelogne,prèsaci     i 
1729,  mort  le  13  avrO  1811.  h  cc 
études  à  Tonnerre,  et  vint  les  acbr 
collège  de  Reanvais.  Il  se  fit  rans 
en  médecine  à  la  Fkoidté 
ensuite  à  Villers-Cotterets  n  a 
connaître  par  le  lèle  qoll  déploya 
épidémies  et  par  les  mémoires  q« 
la  Facoltéde  Médecine  de  Paria,  i 
des  membres  de  cette  sociélé,  ■  i 
tear  en  1769,  nommé  professcar 
en  1770,  de  pharmacie  en  1775, 
1776.  «  Desessartz,  dit  h  Bioer 
cale ,  mit  autant  d'ardeor  à      m 
mation  de  la  Société  fo      •  "» 
Vicq-d'Aiyr  en  mit  4       ■       ir 
vrai  quMI  craignit  que  t 
un  foyer  de  haines  et  m 
progrès  de  l'art  ?  Ifeat-i  pat  pins  | 
se  montrait  toot  simpiemeat  ialoox  t 
de  la  Faculté  qnH  pr  «t  < 

voir  sans  ombrage  ( 
scientifique  s'élever  àcmc  «         « 
la  tenir  dans  Fombre? 
créé,  Deaeasaili  en  devM  I 
TVoi^^  dé  rÉducatkm  eorpon 
en  bas  âge,  cm  réi        w  mra 
mofens  depr 

aux  citogens  ;  r       ,  i  i- 

allemand   par         «^  «^ 

1763,  in-8*.  (      oav       s.  qw 
coup'  p  a 

valuta       KWia        Bi  cuÊBua 

.  Discours  A  •  «^Mm     wFê  de  m 
blique  de  la  F&cutte  me       i 
Paris,i778,  iB-4*;—  rUn 

soutenues  m  1779;!  i/79.ii 

posé  des  jMj  I  j 

1779;  Paria,! //v       i^— i       wm 
in-4*;  — ^leeette  ff*a 

—  #lofe  dé  ;  I  téé 

Extra tt  de  ra  .^mtce  %nr  le* 


DESESSAKTZ  -  DESWMNTAINES 
f7W,  ia-T;— Oftseri 


80fi. 


H      I  mU  ont  réan*  en  n       b 

/àtiil         1»  ;— i       na 

»!■ .  m:  1  y'i  .— 

^  J      ie(#Ti         j  II      I       ^5"^ 

I  précMp*té6$$ 

^  a      >  let  donyvfs  dêia  i      tê 
\  —  Sur  tes  vrioara     m 

f    ammt    Is    00f  <!«  I  ?  :  1  , 

t  pliM         le  »  '  ni- 

fii«  Il  •  « 

aè  V  y  1        frire»   cj/ 

«•  n      vHn^uc;  Paris, 

■r.  ■     ''«woredoânéime  édi- 

Uê  de  Ctrflieiiier,  avec 

kl 


■  <  Jean-Umis  ] 


iouo.Ffl8 


I       amateur,  et 
iH|u0  à  dIos  dev 


IMM    co    1791  V 

«      (ta        II  ue 

.  et  <  Ml  « 

i7t».    .         B»    M 

le      if  de  uureauy 

ues  lio8|iicea. 

1^  était  oensenr 

,  uu         au  Théàtre- 

,  r  en»  hietytn^ant,  oomédie 

»»r^,  en  1784  :  cette  pièce, 

im  I       i;  —  Le  Mariage  secret f 

«ift  aac»,  eo  vers,  en  1786  :  «  c'est, 

la  mdUaire  pièce  de  l'auteiir  ;  on 

comte    de    Provence,   depuis 

•  en  la  plus  grande  part  à  cette 

Q§e  secret,  nous  a-t-on  raconté , 

rd  ;  le  comte  de  Provence  l'ayant 

cor  même  au  premier  gcntii- 

«aadhrectiondu  Théâtre-Français 

,  flola  reçût;  elle  Tôt  alors  par  ordre 

A  Jouée  avec  succès.  »  Desfaoche- 

m  ooe quinzaine  de  pièces,  jouées 

wen  de  succès  et  non  imprimées; 

4       :hansons ,  des  contes , 

ae  l'anglais,  etc. 

ne  mtograpkie  unirert.  tt  port,  des 
>iérsrd .  îja  France  Mtéraire. 

ftançois  ),  révolutionnaire  Tran- 

X,  eo  ]7ô5,  guillotiné  le   4  > 
149  mars  1794).  Il  était  mar-  ! 
dÉBt  sa  ville  natale,  lorsque 
n  ae  rendit  aussitôt  à  Paris, 
«  ée  faire  remarquer  par  son 
;.  Il  fit  partie  de  la  So-  ! 
j  wcuufiça  successivement  La  ' 
6^  Doraoariez ,  et  fut  un  des  ! 
né  après  le  10  aoftt.  Les  • 

—  T.   XIII. 


GirmidiMleilreDt  décréter  «HMile  dtawtatloii; 
malt  ee  décret  (M  Ueofttt  a|»ièa  rapporté,  nm 
tard,  Detften,  coatateen  d'aToir  formé,  atee 
Hébert  et  Anacbarafa  Ooeti,  on  oonélé  qai 
eompronMtiyt  la  répabUcpie  par  dea  neoéea 
oltraréfOiatkMMiriiea,  UrtehiiBé  dea  Jacobteaet 
tradoil  ao  trlbiinal  réfolrtoanaire,  qui  le  eon» 
damaaàmort 

BoclMs  «I  awn,  irifCoirv  pmHînmmtmirê  é$  te  MÊWOiu- 

BUVonAnns  (***),  KttéfiteBr  flmçaia, 
qd  Thrait  dana  la  première  iMiitié  do  dix-aep- 
tièrae  alède ,  et  qo*OQ  croit  oatir  de  Caes.  On  R'a 
aocooe  notloB  aor  aa  aaiaaanoe,  lea  emplola  et 
répoqœ  de  aa  mort  H  n*eat  eoaao  qoe  par  lea 
pièoea  de  tbéâtre,  qol  aont  tootea  au-deaaooa  èa 
médiocre»  aooa  le  rapport  do  plan  y  de  la  coadotte 
et  de  la^eraifleitioo.  La  prôniète  tatBurtmé^ 
don,  cmVUUutrefkraU,  tragl-coaiédie;  Paria 
(  ThéAtre-Françaia),  1637.  L*aateor  fidt  ainaipar- 
lerArcbélaayrQidela  Troode»reprociiaiit  àaa 
fiOe-Paaitiiée  at  eoadnite  «fec  Earymédon,  le 


YoatMoOrttlMtatlrttqMiMI  llvaat«4alt| 

OMrtra  •■  père,  poar  loi,  voai  pram  bi  paraît. 

Il  bUM  IbreiMiU  et  U  bWMha  et  te  Mio. 

WL  toot  cela  ^cs  vow  paaM  pMr  koo  dCMClo. 

8a  eoBvenattea  crt  la  màmm  tuoeeiee^ 

Bp  parief  eeMCMeM,  ercK  fl 

Maître  ce  baaa  alfMB,  fi 

y  m  dlNoon  dMHWeat.  aaM  pen  de  iMpi  «M. 

Certea,  on  paieO  ttyle  aérait  mieox  placé  dana 
la  booche  de  Gorgiboa  admooeslant  Cathos  oo 
MaddoD.  OnleToMana  aeatragi-comédiea,I>es- 
fontaines  n'approchait  pas  plos  de  Molière  que  de 
Ck)meille.  Après  cette  citation,  il  ne  reste  plus 
qu'à  donner  le  catalogue  des  autres  ouvrages  de 
Desfontaines  :  Les  heureuses  Infortunes  de 
Céliante  et  Marilinde,  roman;  Paris,  1636, 
ln-8«;  —  Orphèse,  ou  la  beauté  persécutée , 
tragi-comédie  (Théâtre-Français);  1637;—  La 
vrayeSuiteduCid  ;ïb\â:  ;—Hermogène;Mâ., 
i63S;^L* Inceste  innocent;  Paris,  1C38,  in-8*; 
—  Bélisaire,  tragi-comédie;  1641;— JL«Ga- 
lantes  vertueuses,  histoire  véritaj^le,  arrivée 
pendant  le  siège  de  Turin  ;  ibid.,  1642;  — .  Al- 
cidiane,  ou  les  quatre  rivaux,  tragédie; 
ibid.,  1643;  —  Paraphrase  sur  le  Mémento, 
horoo;  Paris,  1638,  in  8";  ^  Porsida,  ou  la 
suite  d'Ibrahim- Bossa  y  tragi-comédie;  Pa- 
ris (Théâtre-Français),  1644  :  Ibrahim- Bossa 
était  une  tragédie  de  Scudéri;  —  Saint-AlexiSy 
ou  Villustre  Olympie^  tragédie;  ibid.,  1644  ;  — 
U  Martyre  de  saint  Bustaehe,  tragédie;  ibid, 
1645;  —  Villustre  Comédien,  ou  le  martyre 
de  saint  Genest;  ibid.;  —  Villustre  Amala- 
zontha;P9iiA,  1645,2  vol.  in-B'' ; -^  Bélissante, 
ou  la  fidélité  reconnue,  tragédie;  1647;  —  /^ 
véritable  Sémiramis;  iWd.;  —  Le  Poète  chré- 
tien passant  du  Pamaue  ou  Calvaire  ;  Caen, 
1648,  in-8". 

lérh.  Dictionnairt  dff  ThéOtret.  -  BUttMkique  du 
Théâtre  Français. 


80B  ucarun 

DBSFOlfTAi3iKS(/^err«-fyaiiçols  Gutoot), 
critique  fhmçait,  né  à  Rouen,  en  l6Sâ,  mort  le 
16  décembre  1745. 11  Ht  se»  études  chez  les  Jé- 
suites, entra  dans  les  ordres ,  et  professa  avec 
succès  la  rhétorique  au  collège  de  Bourges.  Ap- 
pelé à  Paris  en  1734,  pour  trBTaiUer  au  Jour- 
nal des  Savants j  qui  était  tombé  dans  un  grand 
discrédit,  il  parvint  à  lui  rendre  quelque  éclat  ; 
il  publia  ensuite,  soit  seul,  soit  en  société  avec 
Fréron,  Granet,  Destrées,  etc.,  plusieurs  recueils 
périodiques,  panni  lesquels  nous  ne  citerons  que 
Ae  youreliiste  du  Parnasse  et  les  Observa- 
tions sur  les  Écrits  nouveaux.  On  repfxwhe  à 
Tabbé  Desrontaines  d'avoir  manqué,  dans  sa 
critique,  de  modération  et  de  politesse  ;  on  Tac- 
cuse  de  précipitation  et  de  partialité  dans  set 
jugements  et  de  morgue  tranchante  dans  ses 
décisions.  La  querelle  de  Desfontaines  avec  Vol- 
taire a  intéressé  toutes  les  puissances,  comme  le 
dit  d'Argcnsun  k  Voltaire  dans  une  lettre  iné- 
dite quo  (lossèdc  M.  Ch.  >'isard,  et  où  il  ajoute  : 
M  N'appréhendez  pasde  ne  les  avoir  pas  toutes  pour 
vous.  M  Les  jugements  que  Desfontaines  avait 
émis,  principalement  sur  les  écrits  dramatiques 
de  Voltaire,  blessèrent  au  vif  ce  dernier,  qui  lui 
déclara  une  guerre  implacat)le.  Voici  comment 
ils  sont  appréciés  par  un  critique  judicieux, 
.  Ch.  Nisard  :  «  Les  jugemeuts  de  Desfon- 
taines. pour  être  la  plupart  du  temps  justes  au 
fond  et  même  modérés,  n*en  étaient  pas  moms 
maladroits.  11  avait  eu  jadis  dt^s  relations  assez 
amicales  avec  le  |)oète  ;  il  lui  avait  eu  depuis  des 
(tbiigations  considérables,  lesquelles  seules  eus- 
sent dû  le  désarmer.  Peu  estimable  du  côté  des 
mœurs,  il  avait  eu  le  malheur  d'être  accusi'\  d'au- 
tres disent  même  pris  en  flagrant  délit  fl'un  crime 
(|ue  les  lois  punissaient  encore  de  la  pHne  du 
fou,  commuée  par  humanité  «n  celle  des  galères. 
Mis  en  prison  pour  ce  fait,  Desfontaines  écrivit 
a  Voltaire,  et  implora  sa  protection.  Voltain» 
.sVntremitde  bonne  grâqie,  et  obtint  qu'on  étouf- 
fât rafTaire.  Desfontaines  l'en  remercia  par  une 
lettre  la  plus  expn^ssive  et  la  plus  pleine  de  re- 
connaissance. Cette  lettre  subsiste  ;  copie  en  fut 
adressée  à  M.  Hérault,  lieutenant  de  police, 
lorsque,  attaque  avec  une  violence  inouïe  par 
Dosfoutaiues  dans  la  Voltairomame,  le  |Niete 
voulut  taire  voir  au  magistrat  l'étendue  de  l'in- 
gr4titude  de  ral>bé  par  la  grandeur  du  ser^'ice 
qu'il  lui  avait  remiu  Desfontaines  fut  oblige  de 
désavouer  son  libelle;  il  n'ècliappa  à  un  pnjcès 
criminel  qu  a  ce  prix.  CV>t  c«*  qui  fait  que  Vol- 
taire repéta  si  souvent,  et  non  sans  quelque  raison, 
qu'il  sauva  des  galères  l'ablv  Desfootaiiies.  Du 
reste  la  guerre  continua  de  |»art  et  d'autre,  mab 
avec  plus  de  prudence  d«*  la  |iart  df  De>fontaines. 
Aussi  deuieura-t-il  liientât  acraUé  sous  les  niops 
de  son  antagoniste.  Il  mourut  peu  d'années 
après,  b 

L'abbé  Desfontaines  so  recommande  d'ailleura 
par  la  facilité  et  la  pureté  d>*  son  sl>le  ;  mai^  la 
repi«lité  a%<T  laquelle  il  lr:i% aillait  r«'m|>érhait 


iAlil£9 

de  donner  à  i 
tenue,  et  l'exposaità  tomber  dans  la  platitude.  Ses 
ouvrages  sont,  outre  ceux  que  nous  avons  cHés . 
un  Dictionnaire  néologlque^  nne  tndoctioa 
de  Gulliver f  et  nne  traducHoa  de  V Enéide^  qà 
est  encore  assez  eatimée  anûonidliai.         X. 

Barbier.  DM.  éM  Âmomwwmê.  -  Dt  la  Porte.  VCtgrU 
de  Cabbé  Detféittatiuêi  nvr,  4  voL  ta-lt.  —  C  llluri. 
Ui  Ennemis  de  rottmirt,  —  Lt  Bat,  IMcC.  tmtyt.  éêlm 
t'Tanct. 

DRSFOZCTAisrBS  (  Jteii^  Looicn  ),  Ulèbw 

Tcn  la  In 
de  17S1, { 


naturaliste  français,  aé  en 

de  1751  ou  vers  le 

l)onrg  de  Tremblay  (llle^-^  ). 

novembre  1833.  Il 

mémi'  de  sa  naissance,  et, 

incapable  d*aborder  sérieoteneat  le^  i 

sciences.  Ce  jugement  par  twolmir  ■ 

sans  appel.  LVnfant  entra  au  h 

où,  mieox  eondnitetjalootde  i  i 

horoscope  qu'on  avait  Uré  dt         m 

{larmi  les  meillcnri  élèves  de  ■■ 

sortit  après  avoir  ftdt  d'exeeUettlai 

ouvrages  qnll  putiUa  en  témi 

soin.  On  y  trouve  à  «m  trèih^  ■  ■  o 

et  la  pnTisioB,  qualités  ram,  e       ■ 

latm  descriptifs  que  trop  de      ■» 

et  qui  pourtant  a  ses  degrés  im  f^ 

reçu  docteur  en  médecine  à  l'àfa  m  i 

Entraîné  vers  la  botawqoe  par 

dMe ,  que  favorisaient 

rang  desquels  il  est  jte«-«  mc 

nier,  dont  il  devint  l'ani. 

membre  de  fAcad       !  m       «■ 

même  qui  suivit  sa  kva         amé 

suite  de  travaux  peu       u 

bientôt  cette  haute  pi«fiiTv  « 

époque  on  admettail  à  TAes 

gens  dont  la  capacité  éUil  eeb» 

dans  l'ebpéranœ  qo'ila  t'effioraenii      ■ 

le  choix  qu'on  avait  Ml  d*c«s.  i 

chanceuse  de  procéder  doMMil  k  ■. 

des  membres  jeones,  Qiri  im  ■ 

vaux  une  activité  mer  .  a«c  i 

lustrer,  Irès-vIf 

décida   Desfbnhmm  •  r 

ration  en  Barbarie,  denon  m  va 

poli  jusqu'à  celles  de 

qui  jusque  alore  B*a 

D'  Shaw.  On  loi  acw       ^ 

et  il  partit,  encooragé  i 

consulà  Alfoer,  qui  loi 

ficace,  et  qui  tint  paroM:.  l.  j 

instnictionsauvoy 

Ce  voyage  fut  hem  m». 

la  régptA  de  l'Afrlqae       i  ■ 

voir,  des  bords  de  la  rairr  ji«^  otf« 

wmmités  de  TAtlas,  dont  I 

méridionales  pour  s*i 

limite:^  du  désert  de  Sal 

do}^  qui  se  portaient  * 

trrritulri>  {Mor  y  n 


lelB 


DeSFOf^TAINfiS 


Ii4mk  «liiii  «M  tat  ce  voyiiBi  DttifoaUi- 
■iftni  ifcMliÉN  réooHt  de  pUntee,  dln- 
«hiel  Aaln^pi,  Mtoal  tolgpeQeenieiit  tout 
•frf  piMmi  ee  npf^orter  âax  seieiioee  nato- 
|*^  à  rUiloiff»  el  à  la  géograpliie.  U  relation 
km  wsÊ^p  omU^  à  LpBto  XVI,  qui  s'était 
iMMÉ^i  vaf^fDV»  Art  iierdue  par  ce  rao- 
■pi;#nnwnil  s'y  es  av#it  paa  de  copie, 
lÊtmptl  étrepsUiéet  rko  n'est  plat  regrel- 
UHikia^  véri4iVie  que  Touraefort  el  ooa 
«ÉM  NMI,  i  cil  lateié  dm  doemneoti  utl- 
Imtm  ta  howiifi  •(  mr  les  dioses,  et  nous 
«riiw  pi  tirar  w  Pirti  avantageux  de  oee 
— I^MWKi»  dfwt  kt  premiers  temps  de 


»  4a  rA%iria.  QaelqQes  fhiginents 

Mt  été  publiés  en  1930,  dans 

a€Â  i&§a^u;  mm  t-e  n'est  guère 

dà  ibnilrk,  et  Desfiuitaines 

ni  d*ariMr  caufié  les  délvis  de 

iêm  «oeuQ  soin,  ci  a?eo 

I,  qui  en  altèrent  le  sens. 

m  iJ&h  âTec  dit  matériani 

1%  fl  se  mil  &vfc  ardeur  an  ira* 

nittapr  au  Jardia  des  Plantes 

k  Mta  )«  ^(mDà  pour  snooes- 

1»  Lemouiùer.  Cette  nomination 

ideiii  f<eai^  «t  le  Jardin  derinl 

k  à  ràcaciémie  des  Çdenoes, 

rélaiiUe  eonurie  uae  classe  de 

,  i  114  privateiLn  fcHa  éjcvé  a  laprésidcnoe 

9  cc  à  k  direction  de  l'adminis- 

I  dn  llM#«tn  4  Htatoir^  Naturelle.  Il  atlei- 

hÊDs  qu'âucuo  ijuident  remar* 

B  le  cour«  de  ses  travaux, 

r  Wl  il«ft  tibJi[ieDt£  de  récréation. 

iMarcà  *  tkut  il  eiail  J'ami,  ii  perdit 

f  les  dcmiérec  intié^  de  sa  vie,  et  il 

la  raBoavitlre  au  tact  le«  plantes  qui 

rle^sdesierrei;  oe  pouvant  voir 

,  qu*il  connaifbiit  ^i  tûen,  il  vou- 

m  towcber^  oornme  si  elleë  eus- 

es  à  ics  caresseâ.  Desfontaines 

I  rip  ^'environ  quatre- vingt- on  ans  ; 

fufî  tdnl,  et  laissa  une  fille, 

nièrvi  MUidftudes,  qu'il    unit 

I  à  MB  neveUt  l^géakur  des  ponts  et 

t  était  aimé  de  tous  ceux 

,  el  toos  le»  jeunes  lx>tanistes 

kur  carrière  aJl«î«Dt  lui  demander 

ff  des  eooourageoients.  L'auteur 

r  hd  aiiet  heureux  pour  re- 

iMS  et  Im  aulrei.  Cet  illustre  bota- 

imt  gpwide  doocetir  de  caractère  et 

kéj  ccfieiKUnt,  il  retrouvait 

^  et  II  U  p*Huâi  dans  son 

i  des  pnmves  éclatantes  en 

Ils  piHedo  la  plus  sanglante  de 

êm  dtoarchei  pour  arraclier  les 

hoMBd  ta  Uiérilicf  sux  fers  et  à  la 

eoib  la  parole  de  cri  homme  de 

r  épi6qii^  défARtreo^  rbéroisme  de 

i€  4a  dcf  ooemcAl  loochut  parfois  les 


eœorales  pins  andanis  ;  tal  aanUmeildlio-. 
manfté  n'élslt  pas  ételirti  II  n>-*mfilett^  el  i 
n'était  pas  rwa  qu'il  se  réfeillAL  CpMidé^ 
comme  pratesenr,  Desiontaines  portait  m 
diaire  la  simplicité  de  tangage  qu'A  avait  kàra 
de  la  chaire  dans  ses  conversatfons.  U  ne  visait 
point  à  l'etblp  mais  sa  parole  était  claire;  el 
comme  U  savait  beuicoup,  U  apprenait  beau* 
coup  à  ses  auditeurs,  t'éoole  de  botanique^ 
qu'il  s'ellbrçait  de  rendre  correcte,  loi  prit  beaib 
coop  de  temps.  Us  catalogues  qu'il  pidilia  sont 
de  véritables  ouvrages,  dans  lesquels  ont  été  dé- 
crites plusieurs  pianles  nouvelles  venues  des 
pays  lointains.  Peut^tre  eùt-y  produit  des  tn» 
vaux  plus  considérabies  s'il  eût  donné  melaa 
de  temps  à  la  tenue  des  collections  des  plantes 
vivantes;  mais  ii  était  avant  tout  homme da 
devoir  et  de  eonscjcnce.  U  vie  de  labeur  da 
DesTontaines  emfarqsse  près  d'an  demi-siècle  » 
s'étendent  de  1716  à  1833.  Les  s^els  qnV 
traita  appartiennent  snrtont  à  la  botai^ue  dea- 
cr^ve,  maie  non  aiclnsivenent  On  fai  doH 
en  loologiet  un  JMnpire  fur  fiMl^tfet  «(pè- 
cia  Notii;alfai  d'oéseotup  liai  od^ai  4$  Marba^ 
rie,  inséré  dsM  les  MÉnoirea  de  l'Académie  des 
Seienasa  en  1717 1  —  en  botapiqna  Utténfara  » 
un  travail  j§lttrriÉfèr0dai£n<Ao;iAeifaf,  inséié 
dans  le  même  reenett  Tannée  suivante;— en  pfajr* 
siologie  végftaleelenorpnographiexdesOèeer- 
voliMU  êwr  IHrriiaHliié  dm  or$aMm  êesntêk 
d\m  grand  nombre  de  plantes,  et  des  OtoerMi- 
tUnu  tur  VmfmnitaiUm  ei  raccraiiMêment  dm 
Ma,  même  reoneil ,  années  1797 et  17S8;  enin , 
on  Mémoire  nar  Por§anitaiion  d«$  monooo- 
tffiédonêSfOU  piantesà  unejeullle  séminaUf 
dans  le  tome  I**^  des  Mémoires  de  rinstitutf; 
—  en  botanique  appliquée  :  des  Observations 
sur  le  chêne  ballote,  ou  à  glands  doux, 
du  mont  Altos,  arbre  commun  en  Espagne, 
où  il  a  très  vraisemblablement  été  trans- 
porté par  les  Maures  durant  leur  longue  oc- 
cupation. Desfontaines  est  le  créateur  d'un  grand 
nombre  d'espèces  et  de  genres  nouveaux,  décrits 
dans  des  mémoires  isolés,  courts,  mais  sub- 
stantiels, insérés  de  1802  à  1814  dans  les  Annales 
et  dans  les  Mémoires  du  Muséum  d'Histoire 
Naturelle.  Le  principal  ouvrage  de  Desfontaines 
est  la  Flora  Atlantica^sivehistoriaplantarum 
qux  in  Atlante  agro  Tunetano  Àlgeriensi  ères- 
cunt;  Paris,  t778,  2  vol.  in-4»;  avec  260 
planches  gravées.  Il  est  dédié  au  professeur 
Lemonnier,  amkco  carissimo ,  fautori  opfimo. 
Une  préface,  dans  laquelle  l'auteur  trace  les  li- 
mites de  son  voyage,  et  où  l'on  aurait  voulu 
qu'il  en  indiquât  au  moins  les  incidents,  pré- 
cède le  corps  de  l'ouvrage.  Il  J  est  dit  seulement 
qu'il  a  recueilli,  dans  un  séjour  de  deux  ana 
exécuté  en  Barbarie,  non  sine  molestiis  et  d^/Ji" 
cultatibus,  1,600  espèces  de  plantes,  rangées 
d'après  le  système  de  Linné  ;  il  s'en  trouve  parmi 
elles  environ  300  jusque  alors  non  décrites.  Les 
descriptions  sont  très-bien  faites,  et  penvent  servir 

36. 


«07  DESFONTAINëS  —  DESFORGES 

de  modèle  encore  auiourd*bai  ;  elles  sont  parfois 
accompagnées  d'annotations  importantes.  Les 
gravures,  exécutées  pour  la  plupart  sur  les  des- 
sins de  RedoutéySODt  très-bonnes»  et  reproduisent 
fidèlement,  et  souvent  même  arec  élégance,  le 
port  de  la  plante.  On  y  voudrait  trouver  plus  de 
détails  analytiques;  mais  Desfontaines  était  à 
cet  égard  de  l'école  de  Toumefort,  et  nul  ne 
faisait ni'cux  alors.  On  lui  doit  encore  Fragments 
du  Cours  de  Botanique  et  de  Physique  végé- 
tale ^  imprimés  dans  la  Décade  philosophique^ 
années  1794  à  1796  ;  —  Descriptions  de  plantes 
rares  qui  ont  fleuri  en  l*an  X  dans  le  jardin 
et  dans  les  serres  du  Muséum,  cinq  articles 
publiés  dans  les  Annales  du  Muséum  d* Histoire 
Naturelle  de  Paris,  tom.  1  et  II  ;  —  Choix  de 
plantes  du  Corollaire  de  Toumefort,  gravées 
sur  les  dessins  d'Aubriet  ;  onxe  articles  (  dans  le 
recueil  cité  plus  haut,  tom.  X,  XI  et  XII  ;,  réunis 
en  un  volume  in-4":  c'est  une  dette  qu'il  a 
voulu   payer  à  la  mémoire  de  Toumefort;  — 
Histoire  des  arbres  et  des  arbrisseaux  qui 
peuvent  être  cultivés  en  pleine  terre  sur  le  sol 
de  la  France  ;2  vol.  in-8",  Paris,  1809;  —trois 
éditions  succestivesdu  Catalogue  du  Jardin  des 
Plantes  de  Paris  ;  la  dernière  en  latin,  sous  ce  ti- 
tre :  Calalogus  Uorti  Parisiensis ,  eum  adno- 
tationiàus  de  plantisnovisaut  minus  cognitis  ; 
in-8*;  Paris,  1 829,  avec  un  supplément,  qui  a  paru 
eo  1832.  Tel  est  l'aperçu  rapide  du  résultat  de 
cette  vie  de  labeur,  et  il  en  est  peu  qui  aient  été 
mieux   remplies.  Les  titres  de  Desfontaines  à 
l'estime  de  la  postérité  sont  très-légitimes,  et  re- 
posant principalement  sur  la  publication  de  la 
Flore  Atlantique,  dont  le  mérite  a  eu  pour  juges 
et  pour  admirateurs  les  botanistes  qui  ont  ex- 
ploré  l'Algérie  et  qui  se  sont  trouvés  réduits 
à  glaner  là  où  Desfontaines  avait  moissonné. 
Enfin  ce  botaniste  a  le  premier,  et  dès  179A, 
présenté  un  mémoire  sur  l'organisation  des  ino- 
noGotylédones,  travail  dont  les  iilécs  neuves  le 
placèrent  très-haut  dans  l'opinion  îles  savante , 
et  préparèrent  sur  ce  même  sujet,  plus  appro- 
fondi ,  une  foule  d<'  mémoires  qui  valurent  à 
leurs  auteurs  une  célébrité  à  laquelle  il  semblait 
les  convier  en  leur  ouvrant  une  route  nouvelle. 
Trois  genres  ont  été  consacrés  à  la  mémoire 
fie  Desfontaines  :  Fontanesia,  par  LaBOIardière, 
l'un  de  ses  meilleurs  amis  ;  Desfontainia,  par 
Ruiz  et  Pavon,  et  Desfontana  appliqué  par  Arra- 
bida  à  une  plante  du  Urésil.  Il  >  a  même  un 
genre  Louichea,  créé  par  Lhéritier  dans  la  fa- 
mille des  chénopodées.  Ce  botaniste,  voulant 
payer  à  Desfontaines  sa  dette  d'aflection  et  de 
reconnaissance,  et  trouvant  d^  en  botanique 
des  Fontanesia  et  des  Desfontana,  sévit  réduit, 
faute  de  mieux,  à  se  ser^  ir  de  l'andeB  nom  patnK 
nymique  de  Deafontaines  pour  créer  son  genre. 
h.  FÉE. 

Binçraphif  de*  JVaturalMti,  dan^  le  Diet.  mir.  des 
ArirHiYj  naturtlUê.  -  ttoe.  part. 

DRSr09ITAI.%B9 LA  TALL^.R.  Vog, L4  VauIF. 


delM- 


gondole   votele»  cC  «mil 


808 

*  DESPOftOBs  (...;,  chanoiM  à  ÉliupM,  lit- 
térateur français,  vivait  vers  le  miliea  du  dK-luii- 
tième  siècle.  11  oecopa  nn  instant  ratti-nliun  pu  • 
lilique  par  des  extravagances  duel  il  Ait  phii 
d'une  fois  victime.  iSn  17MI  il  fit  paraitrk  «leux 
petite  volumes,  qui  devaient  soulever  et  soulevè- 
rent contre  lui  Tindiguation  et  tes  foodm  ec- 
clésiastiques. Ils  avaient  pour  titre  :  Avantage^ 
du  Matiage,  et  combien  i/  est  néeeMMairr  ei 
salutaire  aux  prêtres  et  aux  évéquet  de  ce 
temps<i  d^épouser  une  fllle  chrétienne,  t'a 
arrêt  du  parlement  coodanna  l'ouiiagn  i  être 
brûlé  par  la  main  du  bourreaa.  Quant  à  lenteur, 
il  fut  mis  4  U  BasUlle,  d'où  U  fut  transféré  dans  le 
séminaire  de  Sens.  Grimm  40Ote  que,  pour  prou- 
ver son  attachement  4  sa  doctrine,  Desfons» 
épousa  une  fille  chrétienne;  ce  qui  paraK  être  une 
plaisanterie.  Les  loisirs  que  lui  procurerai  ce* 
deux  résidences  forcées  lui  permireul  d'étailîer 
à  fond  l'amour  des  hirondelles  :  il  les  d— U  avec 
une  verve  si  désordonnée,  que  l'on  arrêta  la  fafaK- 
cation  de  son  poème.  Il  se  jeta  alora  àam  U 
mé(aniqoe.Sa  première  idée  fut  de  doaMr  «ks 
ailes  à  un  paysan  :  il  l'emphimade  httte  aa\ 
pieds,  le  fit  monter  au  haut  d'un  cfcMhercI  Iw 
dH  de  i'élancer  haHimenI  dans  l*e 
liomme  ne  fut  pas  de  cet  avis,  cl  i 
ter  l'aventure.  Ce  fut  ators  que  l'a 
eut  recours  à   «a 

une  souscription,  dont  II  avait  fixé  le  < 
cent  mille  francs.  Les  fonds  ItarEol  Ma  et  4ifn- 
sés  chez  un  notaire.  Il  fUhil  bien  a'eiéclw.  U 
chanoine  se  foit  alon  porter  par  < 
sur  une  hauteur,  près  d'Etampea;  le  i 
donné,  la  gondole  est  Kvrée  à  < 
au  lieu  de  décrire  dans  1 

tele,  die  tomba  lourd  à  terre,  ftÊKtàwa^  li 

nouvd  Icare,  qui        mt  i|i        Doar  watt  Mgtei 
contusion  au  rouoc  «  On  ne  o       «  JMuaia  la 
chanoine  comme  sorcier,  dit  i 
quil  sait  de  magie  se  réduM  à  hc 

simple  :  il  a  fabriqué  une  eapèeuai 
sier,  il  l'a  enduite  deplnmea,  8  U 
d'un  parasol  de  plumes  ;  il  »>  «*       «m 

rames  à  longuet  pinroea,  et  fl        iv,  I      ai 
ramer,  de  se  souteair  <  dira  as 

traverser.  Lerairade  ub  •«m|>^  em 
mais  il  peut  se  foire  eMore,  et  la 
noine  se  soutient  malgré  aa  c  - 

comment  l'abbé  Gattani  mtaàmi  é 
pinay.  en  réponse  k  t 

trelenait  fort  au  I  i  i 

matrimoniales  e%  «&■' 

du  chanoine :« If mrc  «an* 

trop  de  place  dans  voln:icure,«i  b» 
les  airs.  J'aurais  mieux  aimé  il 
de  déUils  sur  Giddica  ou  «r  i  i 

m*a  fiût  cherdier  nov       i 
aiment  le  mari)       »       rti  -w 

de  Saint-Pierre,  i         r.  t  !^ 

votre  dianoine  ;  |wu       i  ww  ka 
radères  aiment  le  liimHHue, 


DbSFORGRS 


810 


ixéà 

er:  fiflR 
p.  Les 


de  Médidt,  Henri  IV,  etc. 

le  fluMliqiie  est  heuren  lon- 

»  idta;  il  n'Unie  pas  à  8*en 

ne  tmagnOllte  tant  qo*nne  gon- 

mH  hommes  ahnent  le  tu- 

MTft'Mi  dâassent  qu'en  en- 

B  n  encore  plnsTlo- 

oc         I  les  tempêtes  la 

a  nt  —  Je 

v^Mct  •  ,      màé- 

d^me  luroe  pnaH|0ti 

M  dhiB  homme  de?  3 

§9     svwgore;  une  uMwume 
nomme  et  on  homme  dM- 
is.  n 


et 


r«  est  uu  z« 

oere- 
ftausu»,  |Nu  uu  entre 
sdelatentatife 


.1.  Un 

1    1713 


,1.  m  iriil.  —  Corrttpon' 
tewtmdamê  d^Épbmff 
•  éÊ^miê,  à  l*arUcJe  t  jimomr  du 
hfMm  et  LecM).  —  Ji«MoirM  m- 
Ctfl. 

1     çais,  né  ?ers 
Arrêté  en  1749, 
ux  pour  le  roi.  il 
Au        qt  fuini       'Vl. 

.         cuu         ui  ooiui  ii6l, 

rrux  pnsoonier,  Goani  sa 

c%  iO  donna  pour  secrétaire  à 

m  merécfaal  de  Broglie.  Desforges 

eoœmissaire  des  guerreà.  Avant 

,  Q  aTsit  publié  les  opuscules 

m  dival  secrétaire,  comédie  en  un 

«n,  rq>résentée  à  Paris  en   1737, 

e  soifante  ;  —  une  Critique  de 

r.ris,  1748,  in-8<>;  —  I^atilica, 

on  crUique  de  Catilina;  Paris, 

MtmtÊirti  »§erH»,  —  Quodon  et  De* 
j.  — terr.  tt  eHtifM. 

{Pierre-Jean- Baptiste  Cnou- 
•■r  français,  né  à  Paris,  le  15  sep- 
k  1     is,le  1 3  août  1 806.  D'après 
i  1     adultérin  d'une  riche  mar- 
in célèbre  docteur  A.  Petit. 
c  oc  bonnes  études,  commencées 
!t  acherées  à  Beauvais,  sous 
I  B  et  Thomas.  Dès  l'âge  de 

mA  ueux  tragédies  sur  Tantale 
•#  de  Jérémie.  Ce  fait  est  ar- 
mm       ;  mais  on  doit  constater 
B ,  il  avait  d'évidentes  dispo- 
!  grande  verve  et  une  riche 
i  fut  fort  agitée  ;  des  liai- 
iventurcs  scandaleuses  nui- 
cs  études,  et  comprimèrent 


resaor  de  aoD  talent  Le  docteur  PetKrouhit  kd 
fUreappreodrelamédediie;  maiseelteiclenoe 
était  trap  iérienee  pour  aoB  eaprit  mobOe.  Det- 
forges  eisayi  emoile  de  la  peiatnre»  et  niifil 
quelque  temps  les  leçoM  de  VtaL  Là  eMore  II 
s'arrtia  démit  les  difflcoHét  dn  TéritàUe  art»  et 
n'écouta  piss  que  sa  passiOB  pour  le  plabfar.  Son 
esprit,  sa  THadIé,  ses  talents  hii  procnrètait  la 
ronnsleennfn  do  gmlquAi  jeunes  sdgMurs,doul 
il  contracta  les  gotts  sans  afolr  le  moyen  de  les 
satisMe.  La  ruine  de  son  prolecteur  et  la  mort 
de  son  père  putatif  le  Ibreèrent  à  dierefaer  des 
ressonroes  dans  le  trafaH  U  ne  tronra  rien  da 
mieux  à  Mre  pour  subsister  one  de  copier  de  la 
musique,  et  traduisit  des  ariettes  italiennes  à 
douxe  tinmcs  la  pièce.  Il  renonçaàcotte  ressource» 
peu  lucratire,  pour  entrer  dans  les  bureaux  dn 
lieutenant  de  police;hi  posWonn'étaft guère phM 
heureuse.  Desforges,  qîd  arait  lUt  rnrésenter 
arec  beaucoup  de  succès  enl768,surle  mettre  de 
ffloolet,  une  Ikrceintitnlée  :  il  ton  dbol  ton  roi, 
se  décida  à  monter  sur  la  scène.  Il  débuta  le  25 
janrier  l769lilaGoméAe-Itailenne,dansles  rôlss 
â^amcfureuXy  appelés  àcotteépoqneles  CkOrvai, 
du  nom  de  Tactenr  qd  afait  le  mieux  rempH  ce 
genre  jusque  là.  Bien  iUt,  d'une  Hgure  agréable^ 
Desfoi^ges  fbt  bien  accueilli  dn  pubUc  Quoique 
reçu  aox  Italiens,  11  s'enrôla  pour  Amiens»  dans 
une  troupe  ambulante,  courut  la  prorince»  ton- ' 
jom^  plus  occupé  dlntrignes  et  d'sTentures  que 
de  l'étude  de  la  partie  créatrice  de  sa  profession. 
Rien  n*a  donc  iainais  rérélé  en  Ini  un  grand  co- 
médien; mais  comme  auteur  il  s'est  toujours 
maintenu  à  un  rang  distfaigné.  En  1778  il  donna 
à  Bordeaux  Richard  et  d^Erlet,  comédie  en 
cinq  actes  et  en  vers  ;  cette  pièce  eut  du  succès, 
mais  les  alhisions  satiriques  qu'elle  renfermait 
contre  quelques  personnages  de  la  cour  en  firent 
défendre  par  le  garde  des  sceaux  la  représenta- 
tion à  Paris.  Desforges  fut  attaché  an  théâtre 
de  Marseflle  vers  1772,  lorsd'une  scène  sanglante 
qui  eut  lien  à  Toccasion  d'une  représentation  de 
Zémire  et  Azor,  scènequMl  adécrite  STCC intérêt 
et  vivacité  dans  son  roman  du  Poète,  et  dans  la- 
quelle le  parterre  soulevé  contre  l'autorité  ne  fut 
réduit  que  par  l'intervention  de  la  force  militaire, 
qui  tua  on  blessa  plusieurs  spectateurs.  Desfor- 
ges s'était  marié  en  1775,  durant  ses  courses  dra- 
matiques. En  1779,  entraîné  par  son  inconstance 
naturelle,  et  peut-être  aussi  par  le  récit  des  fa- 
veurs dont  l'impératrice  Catherine  II  comblait 
les  acteurs  français,  il  partit  pour  Saint-Péters- 
bourg avec  son  épouse.  L'impératrice  lui  accorda 
en  effet  quatre  mille  roubles  de  traitement  et 
beaucoup  de  loisirs.  Ne  jouant  que  rarement ,  il 
employa  son  temps  à  la  composition  de  plusieurs 
ouvrages  dramatiques,  dont  les  manuscrits  Ini 
furent  fâcheusement  volés  lors  de  son  retour  en 
France,  en  1782.  Depuis  cette  époque  il  quitta 
h;  théâtre,  et  se  consacra  exclusivement  aux  let- 
tres. Sa  femme  demeura  au  Théâtre-Italien,  sons 
le  nom  de  madame  Philippe.  Desforges  divorça 


811 


DFLSFORGES 


813 


a? ec  elle  (i),  et  se  remaria  (2)  peu  après.  Parmi 
les  nombreux  ouvrages  de  ce  littérateur,  on  cite  : 
Lu  deux  Portraits ,  comédie  en  un  acte  et  en 
Tert;  Marseille,  l774,Nantes,  177&,et  Paris,  1783, 
in-S**  ;  —  Richard  et  d'Erlet,  comédie  en  cinq 
actes  et  ea  vers;  Bordeaux,  1778,  et  Toulouse, 
1779,  in-8<*  ;  —  La  Voix  du  Coeur^  divertisse- 
ment en  un  acte,  mêlé  de  chants  et  de  danses,  à 
Toccasion  du  passage  de  Monsieury  comte  de 
Provence  (depuis  Louis  XYIII);  Bordeaux, 
1778,  in-8'*;  —  TomJonesà  Londres,  comédie 
en  cinq  actes  et  en  vers  ;  Paris,  1782  et  1786, 
in-8"  :  cette  pièce  fait  (tncore  partie  du  répertoire 
du  Théfttre-Français.  Voici  le  jugement  qu'en  porte 
La  Har|>e  :  «  DMfonceK,  qui  avait  pris  son  si^et 
dans  le  roman  de  Fielding,  doit  sans  doute  beau- 
coup au  romancier  anglais;  mais  c'est  en  homme 
d'esprit  ({u'il  a  mis  en  œuvre  le  fonds  qu'il  avaK 
à  faire  valoir.  La  marche  de  la  pièce  est  facile , 
\es  situations  sont  intéressantes  et  bien  ménagées; 
le  dialogue  est  rapide  et  animé,  le  style  en  géné- 
ral ingénieux  et  facile  ;  beaucoup  de  jolis  vers 
et  |)en  de  mauvais  goût;  les  principaux  carac- 
tères sont  bien  soutenus  ;  celui  de  loni  Fellarnar, 
qu'il  s'est  rendu  propre  et  qu'il  a  fort  embelli, 
lui  fiiit  surtout  honneur.  »  Cet  éloge  de  La 
HartMî  peut  s'appliquer  à  toutes  les  productions 
dramatiques  de  Desforges,  et  fait  parfaitement 
connaître  le  genre  de  talent  de  cet  auteur  ;  •  Les 
Marins^  ou  le  médiateur  maladroit^  comédieen 
ciu(|  actes  et  en  vers  ;  Thédtre-Français,  Paris, 
1783  :  cette  pièce  n'eut  pas  de  succès  ;  —  Théo- 
dore et  Paulin  ,  comédie  en  trois  actes,  mêlée 
d'ariettes,  mu>«ique  de  Grétry,  représent6î  le  18 
mars  1783  :  cette  pièce,  malgré  le  cliarme  de  la 
musique,  n'est  pas  restée  au  théâtre;—  Le  Tem- 
ple de  r Hymen,  comédie  «pisodique,  en  trois 
actes  et  en  vers ,  représentée  le  4  juin  1783  ;  — 
L^ Epreuve  villatjvoise ,  o|)éra-bi>uflbn  en  deux 
irles,  musique  de  Grétry  ;  Paris,  le  4  juin  1783, 
^1-8"  :  cette  pièce,  qui  n'est  qu'un  remaniement 
'le  Théodore  et  Paulin  ^  fut  jouée  fort  longtempa 

'l  fructueusement;  —  Iai  Femme  jalouse ,  co- 
ïm^lieen  cinq  actes  et  en  ver<;  Paris,  178.>,  1812 
'ît  IH17,  in-8»  :  celte  cumédte  offre  un  grand  in- 
'érët,  de  l'action ,  des  caractères  bien  tracés,  uu 
sl> le  facile  ;  on  la  revoit  avi«  plaisir;  —  V Ami- 
tié au  Village,  coméflif  fu  tn»U  acti's  et  en  vers, 
mrlée  irarielte< ,  mu.Uque  de  PlUliilor,  n'prc- 
seiitrele  31  tnlubie  1T8.»;  —i-eo'for  et  Liuiig- 
fia^  ou  yovogortHt  sauvée,  drame  en  tn)ls  actts, 
représenté  le  3oct'ibrc  1780;  Paris,  1787,  in-8  ; 

-  La  Heneontrt  iitiprenie^  compliment  ilra- 
matique  en  un  acte  et  en  vers  ;  Pari*»,  17>6-1787, 
in-ï*";—  Tom  Jones  et  Fellamar,  suite  de  Tom 
./owf.v  à  L'tndres,  comrtlii*  ou  cinq  et  en  vers, 
joure  en  avril  I7H7;  Paris,  178>,  in-h':  cette 
suite  est  Ixcn  iuférirure  a  la  preiiiierc  |»artie;  -  - 
h'A  Promesses  de  Mariage ,  opéra-€uinii|ue  en 
deux  actes ,  musique  de  Lebrcton,  représentée 

•  iiElieBMrnl  tm  Itli. 


le  4  juiUet  1787  ;  Paris,  1787,  iB-8<*  :  oel  opén 
est  la  suite  de  VÊpmtoe  viitageoUe  ;  —  CèM- 
rlne  et  Victor ,  ou  tes  éptmx  am  fterreoM,  e»- 
médie  en  trois  actes  et  ea  vers,  représentée  Is 
21  octobre  1788;  Paris,  an  ix  (ISOI),  io-8*;  -- 
Jeanne  d'Arc  à  Orléans ,  drame  hisloriqne  eu 
trois  actes  et  envers,  mêlé  d'ariettes,  refréscalé 
en  mai  1790;  —  Joeonde,  opéra  en  trois  actes, 
musique  de  Jadin,  représenté  sur  le  théâtre  de  la 
foire  Saint-Gemain,  le  14  septerobra  1790  :  le 
succès  de  cet  opéra  s'est  prolonge  jusqu'à  nos 
jours.  —  Le  Sourd ^  ou  Vanltcrge  plane,  oowé- 
die  en  trois  actes,  représentée  sur  le  tbéitre 
Montansier,  on  1790  ;  Paris,  1793,  1794,  I79â, 
1799  et  1824,  in-8*  :  cette  pièce,  qui  «nridtit  le 
théâtre  qui  la  représenta,  fut  payée  dnquaute 
francs  seulement  à  son  auteur;  ~  La  Per- 
ruque de  toiiie,  comédie  en  trois  actes,  joute 
sans  succès  sur  le  même  tliéàtra;  ~  I.'X'. 
pouse  imprudente^  comédie  en  dnq  actes  et  en 
vers  ;  1790;  —  (iriselidu^  opéra  m  trois  actes, 
imité  du  conte  dlmbert,  représenté  enjamier 

i    1791  ;  —  U  Tuteur  cétitfataire  ;  1791  ;  —  Atu- 
helle ,  ou  tes  crimes  de  la  fiodatitéf  opéra  en 

i  trois  actes,  musique  de  Jadîn;    Paris^  17M, 
in-8*'  :  cette  pièce  eut  une  grande  vogp»  lors  de 

!  ses  premières  représentations  ;  —  La  Merté  H 
VErf  alite  rendues  a  la  terre^  opéraea  Ireisades, 

:  avec  Sicard;  Paris,  1794,  ln-8"  ;  ~  U  Mamuei 

I  d'Épictète  et  le  tabieau  de  CéMt,  tai.  da 
grec  en  vers  ;  Paris,  1797,  fai-4*  \^LeiMariifth 
toux,  comédie  en  cuq  actes  cl  en  mt ,  Jaaie 
sur  le  Uiéâtre  de  la  République,  en  17fl;  -  la 
Poëte,  ou  mémoires  d*un  homme  éo  iettrm^ 
écrits  par  lui-même;  Paris,  179h,4  voL  h^ll, 
Hambourg,  1799, 3  vol.  in- 18,  et  Paris,  18 19, S «oL 
in-12.retouvragee8técritavec  «aegiwakttrfis 
mais  il  est  fteheux  qu'elle  ait  été  dépf  lét  à  i«^ 
produin!  h^  écarts  d'une  jeunesi 
cbée.  Les  tableaux  de  Desibrges  ont  loale  h  i 
leur  qu'une  imagination  vive  peut  dooMr  i 
réminiscences  de  la  vérité;  lien  «'a 
sa  fougueuse  licence,  alla  ménofre  de  sa  i 
ni  l'honneur  de  sa  scrur.  On  a  quciqnefah 
paré  Ja-  Pocte  a  Fauhlas  :  l'aianlage  nede  à 
l'finivre  de  Louvet,  qui,  par  Pâéisanoa 
le  clKiix  «les  personnages,  s'est  pra  | 

donuer  l'immoralité  de  ion  siijet  ;  —  a       a«  n 
Eugénie,  ou  la  Surprise  con/»      f. 
de  deux  en/an ts  d'une  nuit  iTerri 
jHirnils;  Paris,  1798  cC  1799»  4 
-  Edouard  et  Arabelle^  ou  VeHtoe  ■«  i 
tune  et  de  r amour,  ourrage  Être  des  u 
secieti   de  deux  familles  amg  ; 

1799,  ?  vol.  in-i;;  —  Us  Mitte  n        S^ 
nir.i ,  ou  les  veillrrs  conjugales  ,  tw^weil 
nevinfes  réritable>,  galantes,  sériemset,  A 
fnMues,cumigues,  tragiquâs^  matiomalôe^ 
Paris,  1799,  4  vol.  in-12,  et  1819,  S  vol  :  00  • 
cueil  contient  plusiei;n  aventnres  del'aalffar:  - 
Adelphine  de  Rosianges^  ou  tn  wén  i 
fr'  p'itnf  épome. 


19. 


—  teMe,  ne.»  Bé9§rmpH0  fOT' 


(à       ),Doètei 
mi\fi       iCi        ]  I         *  (■ 

;77^  i  pow         ■nrCTWJC*  à 

uc»»  M  euraii  aucun  sucoè». 
mwm  sont  son  aoni,  il  A'aYîu,  f en 
r««iisl      «Ml  prose  et  en  vers  MNU 
m  TTëU  de  la  VUfne,  Les  noé- 

m,   umnDés  nar       i      rck      i, 
t  onr  1        m  rcure •  i 

I       1 MS  œc  DS  d' 

u  » 

4        H  p  m;  ji'U  c/iai  f/KMl/,  «i 

Ksn      so  Un  envoyant  T^fùloérv  éê 

JLMil 

I  li  «Éh  Mfllralc  a  «oM  sur  sot  rivet; 
0BH  4hM|ft  Parts  ■••  iMiaft  •iUatlves  ; 
■li«i  Mcaawodcr 
-  iilwiBi  d  iVrt  de  ptotre, 


'  -«a  pied»  ée  ta  mose  dhrtoc 
w  écrllt.  eofiiito  de  mon  repm; 
JfMMt  raèlat  de  net  Inveai  ; 


.  mnti  héraliie  ! 

piHifiitseprolong^T  iodé- 

«fiiîtta  le  masque,   et  fut 

lia  adorateurs.  Ce  singulier 

-^  M^et  de  la  Métromanie ,  chef- 

I        .  On  a  de  lui:  Poésies  de 

19    fde  ia    Vigne;  Paris,    1736, 

»  françaises  et  latines  sur  la 

-vp-Zoom;  1748,  in-12;  —  Œw- 

ei  en  prose;  Amsterdam,  1769, 


1^^.  —  MIorcec   de   Kerdanet, 
j  la  Bretagne. 

VX  ( Edme-Étienne  Borne), 
vomée,  général  français, ,  né  à  Vé- 
,  le  72  avril  1767,  mort  à  Paris,  en 
iji  t  nt  de  Couti  infanterie  le 

m       vé  serî»pnt  le  3  octobre 
E  auSaiiies,  étant  en  gamison  à 
d*un  tel  oonra^e  en   dissi- 
l  înMirrectionnel,  que  les  au- 
loi  offrirent  une  montre  d'or 
n^Tés  ces  mots  :  «  Au  brave 
■  Cl  que  h*  ministre  de  la  guerre 
ieutcmant  l«-  26  d«Tenibre  1790. 
icnent  au  erade  de  lieutenant  co- 
r  1791.»,  il  fut  en\oyé  à  Saint- 
r  Tendit   des  services  éclatants. 
ire  entre    la    république  et 
i  de  cette  puissance  enva- 
■iiM*  de  Saint-Domingue.  Le 
■NtleaattdquH,  et  gagna,  le  22 
de  Saint  Mirlii^,  lapins  sau- 
les Antilles  aient  ^ardc  le 


^FORGES  -  D£SFOUAN£AUX  814 

en  manuscrit  aoaTemr.  Un  décret  de  la  CkuiTCMlkMi,  éûiiâf^ 
ferusalem,  déU'  oembre  suiTaiit,  le  oonAnna  dans  le  nng  de 
envers  de  Mé-  finéralflnelief.  AeooséeiisaitepirSontliooaxel 
I  ont  été  publiés  Pnlverel,  pour  avoir  renvoyé  un  bataillon  d*Ea* 
12.  A.  na  L.  iiagnols  auxquels  la  liberté  avait  été  promise,  il 
fut  mis  en  jugement  après  quatre  mois  de  eacbol^ 
et  acquitté  sor-le-diMnp.  11  se  disposait  à  reve- 
nir en  Franoe,  kursque  le  Port-au-Prince  Ait  a^ 
taqué  par  une  flotte  anglaise.  Alors,  reprenant  la 
comnanderoest.  Il  battit  les  Anglais»  qui  ae  aao- 
Tèreot  à  la  Jamaiqua.  U  s'embarqua  ensuite  pour 
la  France,  sons  pavillon  neatra;  mais  une  fr^ita 
anglaise  arrêta  le  bAtimcnt  Vous  les  passagers , 
bors  DesfMimeaux  et  ses  deux  aides  de  camp, 
se  laissèrent  séduire,  et  passèrent  dans  les  rangs 
ennemis.  Les  Anglais  profitèrent  de  l'abseoce  dn 
général  poor  attaquer  de  nouveau  Saint-Doroln- 
gua,  et  cette  fois  ce  futavec  des  succès  rap^. 
Le  Directoire  exécutif,  sur  l'avia  de  Truguet» 
confia  à  Dasfbumeaux  le  commandement  d*uae 
nouvelle  expédition.  Des  chefs  noirs,  qui  avaient 
combattu  sous  ses  ordres  «  lui  offrirent  leur  nié* 
diation  près  des  troupes  rebelles,  et  le  général  en 
chef  eut  bientM  une  armée  de  28,000  bomroea, 
qui  força  les  Aurais  d'évacuer  iSaint-Domiague. 
Le  7  jniMet  1797,  tt  Ait  décrété  an  oorpa  Wgpsia- 
tif  que  le  général  Deafoumeaux  et  son  armée 
avaient  bien  mérité  da  la  patrie.  En  17M  U  tat 
nommégouvemeur  de  la  Guadeloupe,  et  en  moins 
de  deux  ans  U  la  rendit  à  aon  ancienne  spicndeor. 
CSene  fut  qu'après  son  départ  qneleaAnglais  osé* 
rsBt  attaqiMr  cette  colonie.  Revenu  en  Europe, 
Deafoumeaux  reçut  dn  premier  consul  le  com» 
mandement  des  renforts  envoyée  en  Egypte.  Il 
s'embarqua  en  1801,  aur  L'Africaine;  mais 
cette  frégate  fut  prise  par  les  Anglais  dans  le  dé- 
troit de  Gibraltar,  après  un  combat  des  plus 
meurtriers,  où  l'intrépide  général  vit  périr  ses 
trois  aides  de  camp,  son  frère,  son  neveu,  et  où 
hii-méme  fut  blessé  à  la  poitrine.  Il  revint  en 
France  prisonnier  sur  parole,  fut  promptement 
échangé,  et  reparut  encore  en  1802  sur  la  terre 
d'Haïti.  On  sait  combien  l'expédition  du  général 
Leclerc  fut  malbeureuse;  elle  ne  fit  qu'^^jouter  à 
la  gloire  de  Desfoumeaux  ,  qui  ne  commandait 
plus  en  chef.  Partout  il  fut  victorieux,  et  conserva 
seul  son  artillerie,  en  s'attelant  lui-même  aux 
pièces.  Cependant  Maurepas,  Christophe,  se 
soumirent,  et  peu  après  Toussaint-Louverture, 
que  Desfoumeaux  avait  battu  plusieurs  fois,  se 
rendit.  Aussi ,  lorsque  le  brave  général  reparut 
devant  Napoléon,  ces  paroles  flatteuses  lui  furent 
adressées:  n  Vous  vous  êtes  bien  battu,  vous 
<(  avez  fait  de  grandes  choses  ;  je  m'en  souvien- 
I  «  drai.  »  Cependant  il  fut  oublié,  parce  qu'il  ne 
voulut  jamais  devenir  courtisan.  Éiu  en  1811 
député  <le  l'Yonne  au  corps  législatif,  il  fut 
promu  en  1813  à  la  vice-présidence  de  cette  a^ 
I  semblée.  11  fit  partie  en  1814  de  la  chambre  des 
'  députés,  en  1815  de  celle  des  représentants,  et 
,  commanda  lors  de  la  seconde  invasion  les 
L  troupes  qui  occupaient  les  hauteurs  de  Mont* 


S15 


DESFOURNEAUX 


martre.  Quoique  mis  en  non-activité  le  f  aoM 
1815,  et  admis  à  la  rptraitc  le  30déoemt>re  1818, 
Il  reçut  de  Louis  XVIII  le  titre  do  eomte.  Remb 
en  disponibilité  le  1*^  anil  1820,  il  rentra  défini- 
tivement en  retraite  le  19  août  1831.  Le  nom  de 
ce  général  est  inscrit  sur  Tare  de  triomphe  de  la 
barrière  de  rËtoile,  c6té  ouest 

archives  ée  la  çvem.  —  Le  Bat,  DUtio».  nevei.  éê 
la  Franc; 

DB8POURS  DB  LA    GBBfBTIJUiB  (CHotIm^ 

François  ),  écrivain  janséniste  français,  né  à  Lyoo^ 
vere  1757,  mort  le  31  août  1819.  Élevé  an  col- 
lège de  Jiùlly,  et  imbu  de  bonne  heure  des  prin- 
cipes jansénistes ,  il  consacra  sa  fortune  et  sa 
vie  -à  soutenir  la  doctrine  de  cette  secte.  Il  se 
inoutra  partisan  zélé  des  convulsions,  qui  après 
avoir  fait^scandale  à  Paris,  vera  le  milieu  du  dik- 
liuitième  siècle,  se  sont  mystérieusement  perpé- 
tuées jusqu'à  nos  jours.  11  regarda  la  révolution 
comme  un  ch&timent  inOigé  à  la  France  et  an 
Itourbons  pour  avoir  persécuté  les  disciples  de 
Port-Royal.  H  se  prononça  contre  le  ooncordal 
de  1802,  et  refusa  de  reconnaître  la  nouvelle  or- 
ganisation de  TÉglise  de  France.  Cette  opposition 
le  fit  enfermer  au  Temple  pendant  sii  mois. 
n  Malgré  son  exaltation,  dit  la  Biographie  univ. 
des  Contemporains ,  Desfoure  ne  donna  point 
dans  les  condamnables  excès  de  beaucoup  de 
convulsionnistes  ;  ses  moeura  furent  toujoura 
pures  et  même  austères.  La  plus  grande  partie 
de  son  temps  s'écoulait  dans  le  jeûne  et  dans  la 
prière  :  la  conversion  du  peuple  juif  au  christia- 
nisme, qui  est  le  grand  but  de  Toravre  des  con- 
vulsions, le  préoccupait  fortement,  et  il  porta 
son  xèle  si  loin  qu'il  fallut  toute  Timprobation  de 
sa  famille  et  de  set  amis  pour  le  détourner  d'é- 
pouser une  jeune  Israélite.  Dans  les  dernières 
années  de  sa  vie,  divisé  d'opinions  avec  ses  frères 
et  ses  amis ,  en  proie  au  diagrin  et  à  l'exaltation 
de  sa  tête ,  tombé  dans  l'indigraoe  la  plus  pro- 
fonde, il  se  retira  cbei  une  vieille  demoiselle  de 
la  ville  de  Lyon,  et  y  mourut,  à  Tàge  de  soixante- 
deux  ans.  il  ne  voulut  recevoir  les  secoon  de 
la  religion  que  d'un  prêtre  dissident  :  aussi  le 
clergé  de  sa  paroisse  s'abatint-il  d'assister  à  son 
convoi.  Mais  ses  partisans  en  firent  un  saint;  ils 
se -disputèrent  ses  vêtements,  se  partagèrent  ses 
cheveux ,  et  conservent  reiigiensement  ses  reli- 
ques. »  On  a  de  lui  :  i>s  trois  États  de  V  Homme; 
178S,  in-8**,  sans  lien  dlmpression  ;  —  Protesta- 
tions contre  tes  catomnies;  Lyon,  1788  : 
c'est  une  réponse  à  un  écrit  du  P.  Crêpe,  do- 
minicain de  Lyon,  intitulé  :  Aotion  de  C œuvre 
des  eonrtifsiona  et  dej  secours ,  etc.  ;  Lyon , 
1788,  in-12;  —  Recueil  de  predictimis  intr- 
ressantes ,  faites  depuis  1773,  par  diverses 
personnes  sur  plusieurs  événements  in^r- 
tants;  Lyon,  1792, 2  vol.  in-12  :  c'est  nn  recueil 
de  préilictions  faites  par  diiïémits  ronvnlsion- 
naires.  Celle  de  la  scrur  llolda  (M'^  FrtHiUn) 
sont  particiiKèrement  curi«*uses,  et  se  rapportent 
presque  toutes  à  la  révolution.  Qwlqiies-unes 


—  DESGALLARD8  816 

ont  été  démenties  par  révcnement  ;  d'antres,  par 
exemple  celles  qui  oonccment  le  fcnverKmrnl 
du  trône  et  la  mort  de  Louis  XVI,  sont  en  con- 
conlance  avec  les  laits  postérieura,  mais  elles 
sont  loin  d'être  claires  et  explicites  ;  —  ilris  aux 
catholiques  sur  le  caraeière  €i  les  signes  des 
temps  où  nous  vivons,  ou  de  la  conversion  des 
juifs ,  de  r avènement  intermédiaire  de  Jésus- 
Christ  et  de  son  règne  visible  sur  la  terre  ^ 
ouvrage  dédié  à  M.  l'évèque  de  Lcscar  (M.  4s 
Noé ) ;  Lyon,  1795,  in-12 i^Àhrégéàe^Vomfnfgs 
de  Montgeron  intitulé  :  t/s  vérité  des  mifntfai 
opérés  par  Vintercession  de  M.  de  Paris  ef 
autres  appelants;  3  vd.  in-é* ;  —  Eeemeil  de 
prières;  Lyon,  in-12;  —  la  vérUable  Gran^ 
deur,  on  constance  ei  magnastHaété  de 
Louis  JÇVi  dans  ses  maux^  dans  ees  Hem 
et  dans  sa  mort;  Lyon,  1814,  in-T. 

aabbe.  Bogota,  ctes  Jlifi^an  Mi».  €t  pmt.  ém 
Ctmttmfrmim. 

OKStiABBTs  (  Robert),  théologien  f       ris. 
n«*  à  Ancemont,  dans  le  diocèse  «le  Vcn 

iri20,rnortàBreuil,prèsdeCc  y,lci. 

1678.  Rentra  dans  la  eonj  da         ^mw 

tins  de  Saint-Vanne.  ApriW  «vw 

seipié  la  théologie  dans  l'abbave  ««       ■->;.«■« 

de  Toul ,  il  fut  nommé  pr        de  8 

à  .Metz ,  et  visiteur  de  la  ou  ■.  ■ 

de  ceux  qui  contribuèrent  ic  |ni»  a  jm 

sciences  en  honneur  parmi  les  1 

essaya  la  transfusion  du  sang  Sbi 

amis  à  Paris;  mais  comme  il  ne  < 

à  sa  découverte ,  des  métledns  ai 

proprièrent.  Desgabets  écrivit  an 

l'Eucliaristie,  qu'il  tenta  d'expl  ^ 

idées  de  Descartes.  «  II  sonhaiias 

mer,  trouver  des  i  d*ex^ 

tère ineffable  suivant  mu  i  w« ■ 

philosophie.  Ses  t  r«,  «         ■ 

donnât  quelque  al         a  la  '  se 

lui  onknnèrenl  de  ti»!       :  « 

particulien  sur  le  si^et  dv  ■  séA 

fense  d'en  écrire  à  qui  qne  e« 

muniquer  sesnonvellies 

ni  par  paroles  ni  par  • 

dommages  de  la  « 

touchant  l'Euch     luc, 

fectibilité  des  cr       res.  a 

de  Retz ,  alora  rc 

conversations   n 

Presque  tons  ses  onuagu  sob» 

crits.  DomCahnelcnadonnénnc 

et  détaillée. 

Don  Calnct.  aiMMMfM  lMT«aw. 

DBSGALLAnDS  (Ateolns),  «n  hlin  i 
lins,  théologien  prolcslMt,  né  vcn  lUO 
vers  1680.  II  devint  citoyen  de  Genève 
Pasteur  d'une  église  de 
fut  envoyée  Pari^en  ISV 
çaise  à  Londres  en  lâêO,  assista  an  « 
Poij^y  avec  son  ami  Théodore  de  Bèae ,  «. 
IVgli«e  d'oriéou  en  1M« ,  cl  prMda  le 


•  sa 


>àCi 
la 


■V«SC    WQ%^ 

f.       h 


DESGAïXAEm 
Ittl.  tmî^JlU  tdnt  âe  Navarre 
r  MM  ftéMmimkV.  CjUvio  estimait 
pOmfe,  it  Vwm  pri»  pour  m^sér- 

t«»  niannéé»  de  France.  On  a  M 
^  iPmriit*  ^i  tollêçiê  «;tu,  (tdper- 
W9êi  Thtotùçttitrà  oifumnifis  dtt* 
r«,    I&4&,  îa-g*j  —  JVfl*/<!  de  ta 

^««,  l64M**r  î-  IVûif^  centré 

-  Lafûrmt  de  pûlice  eccié^im' 
9Û  iamdres  en  Ctçiufjrauftme; 
*  J!lv  <et  dÈ0àm  Mêêeitte  d€  Jetui^ 
*t  iet  nmmÊamsf  Ariëm  ;  Ljfoo, 
ludi  A  indlK  ttl  frnn^jiis  Jca 
firi*<le  Ctivift  i  TtêéU  iur  Éfmc  ; 
^  Cùmmtmtaàrê  Mur  l'i'Jxodei 
^  Traité  sur  la  dàviniié  de  Jé- 
mirt  iéi  orif  nj  ;  OriéaDS,  1 565, 
té  «hhI  uae  édition  év  sainl  tréQé« 
e  litort  :  D.  irfn.ri,  ^Ucopi  Xw?- 
r%  *«i  f<M  f«mçiie  «e/t?ers«i 
^Mf^mm  VnUnitm  d  aliùrum^ 
■ÉM  aittrkac  emendain;  liddUis 
fptnrt  pohn^runi ,  opéra  ei  dUh 
i  Gmitoâii,  una  çum  e/usdcm 

^  air  eo  î770,  morte  vu  1797.  Son 
I  Étijl  âfp  ilêîàmf  p^imqa'iMiè 
^AnICMOe  île  Garcioâ  et  iJ« 
eBàurcet.  La  Jeune  M)'^  Des- 
de  [xklamatidn,  «t  aui- 
fôçofi4  di-  Mole,  A  rlix> 
I  I  là  Cotnéflie-Fraoçiisé  , 
1*  k  r6k  il  AUilide  (de  Ba- 
fut  bnlUnt  et  mériU  ;  elje 
un  éfpkJ  talent  Zatre^  CH- 

Èà  Hérotmiqué ,  Hyprrtnnèi  - 
le#,  Jlon^m^rH  /ni^^.et  fut 

§Bwmée  dk  fat  reçue  au  nombre 
à  El  1791,  Mi'c"  tïe&^rciiiB  lit 
^■M  qui  formèrent  la  troupe  4u 
ft^yniqyftf  îiiedtf^  Eiftiellen,  tous 
bfiiilfcuil  ëC  Dorfeuillfi  ;  fou  ver- 
PÉiicBl  lieii  h  17  avril  I79.'i,  par 
ipHumkMi  4e  fit^nri  17//,  tra- 
ftr«  ll<^  l>«*yanm*  y  remplissait 
|^Sr|isoiur,  et  M  coulttr  bien  de» 

lid»  MiirtiîJc,'jf«'/fi«je,  tlan5  la 
lii^;  BéA^tmm^,  ijan^  Othrlia 
iÉÉil  p  4i!na  Âhîtfar^  et  uu  liïrEnd 
ittM  «le  lïKiiïidnî  importance, 
ÉMlfiC»!  pu  idie^  dii^  at»it  la 
«t  ké  traita  irré|:uikr«  ; 
kl  Toti  ta  plus  tourfi^nte, 
illi  plu«  fl*-^itiîr;  too*  w.'*  mouve- 
iMlftCil»  et  noU^.  ïkmç  d'irne 


•-  desgï:pîettes 


fïtS 


sensibilité  pmfunde,  éllâ  ««eeIJalt  a  peint) rc  le» 
tourment»  de  l'amuufi  i>arce  qu'eilc  trouvait 
dauji  jwn  âriifi  k»  m^uU  iitenb  t)u'dle  tendiilt  liur 
U  iti^ui:^  Cetta  exirémt!  t^rïfiidblHte  tui  fut  funeste  t 
éperdûment  amoureuAC  d'un  homme  qu'elle  crut 
InMèle,  die  ««  perça  de  troiif.  ix>iip&  de  polirnant, 
Deâ  soins  efnpusâséb  la  re^ndirt'Ut  ix  U  vie;  maiâ 
aprè*  une  longue  convileAcenoï ,  eHe  comu^rva 
une  telle  faibh^^!^  de  ifoitrme,  qu'au  muindre 
elToK  èIIê  craebalt  le  ^Mig.  Bientôt  eJle  M  hm^ôa 
de  prentlre  un  ct>agé  i^'t  de  se  retirer  à  b  cain- 
psgût.  Là,  ttUe  habitait  une  maJâon  û^oléu  :  ries 
voleura  &*î  introït oisireut  pendant  la  nujt^  {gar- 
rottèrent Ml^^  t>e^m*i;in&  ^i  ^i^  feiiunes ,  el  l«a 
enferri>èrent  dan«  unt*  cave,  afin  Atf  piller  phi  s  à 
leur  arse.  Ils  tou lurent  ent^uite  tuer  leur^  cap^ 
tires  pour  apurer  le  aocnit  du  leur  crimij;  mats 
le»  accents  {taUtétiques  de  M>î^  Desgarcmâ  désar- 
mèrent leor  férocité  ;  il*  lui  laksèrent  même  le 
portrait  de  sa  lillef  quoiqu'U  fût  eniouré  <le  bril- 
lante. Cependant  vingt^tuatre  luurea  t'écouIfTent 
arant  que  les  viaimes  {lUàHllt  Mm  entendre 
leur»  cria;  quelque:»  paysans  accoururent,  et 
lea  délivrèrent.  I^ea  étuciUoni  4e  celte  scène 
terrible  ébranlèreiit  tea  orpne^  diïait>lîfr  de 
M'^*^  l>e£gliit>inâ  ;  sa  raUon  ^'ég^rapCt  elle  muuiuit 
folle  quelque  temps  après.  En  juillet  ta3!) 
MM.  Marie  Aycard  et  Vandcrbuck  lirent  repr^- 
leuter  m  Va  nie  ville  uni*  pièce  iutiluîée  iff'e  Dex^ 
farûins,  Bien  que  octte  piècti  rt^poiiil  auT  un 
épisode  peu  hiàloriquii  de  la  vie  de  eette  wtèbre 
tfâiËlédienne,  elle  obtint  du  m&:è».    A.  Jxiiin, 

Ktitunrc't  MirtAlJiirUk,  HiëtMndu  TÂidttr' Fronçait, 

DKiiGEseTTKS  {Nic^lo^-Rmé  Dtraicuf ,  ba- 
ron), médecin  français,  n£  à  Alençon  {Oïm\,  le 
23  mai  1702,  mort  le  3  février  iH37.  liU  d'un 
mocAt  au  ]>arlemeot  âa  Rouen ,  il  lit  ses  i^tudes 
à  la  communauté  dt^  Sainte- Earbe,  an  coll6(|te  Du- 
plessi^f  suivit  les  cours  du  Collé|i;e  de  Franc*;,  et 
s'adonna  avec  ardeur  à  Tétude  de  la  médecine^ 
Devenu,  en  17^2,  [iosse«seur  d'un  modique  béri-^ 
taiîe^  il  se  mit  I  voyager,  vitita  l'AnglebTrft  et 
toute  ritalie.  En  1780  il  fut  reçu  docteur  à  la  fa- 
enité  de  Montpellier,  H  m  ûi  connaître  par  quel- 
ques ou  vraj;es  renuirquableâ,  i|ul  le  lirent  nonnuer 
membre  corresfiondânt  de  T  Académie  de  Méde- 
cine. It  partit  en  1793' pour  rarmée  d'Italie,  avec 
le  titre  de  miklecin  onlinaire  Bientôt  û  fut  nommô 
médecin  en drief, place  qu'il  occupa  jumju 'en  t'm, 
U  s'était  déjà  fait  une  f^nde  réputation  de  sâ voir, 
de  couraiïe  et  de  dévouemenU  lorsque  fut  drtidée 
l'expédition  d'Egypte*  Aussi  lkjna|)artc  s'em- 
pres»â-Ul  de  rattacher  comme  mèlecin  <*n  chef 
à  l'.irmi^p  d'Orient.  La  mission  de  De,<nenettes 
était  diflif^tle;  il  la  remplit  avec,  hahtlcté  et  cou- 
rage* Arrivée  en  Éfîypte,  Tanni^  éproui^a  les 
eflel!^  du  climat  :  des  «ymptûmefi  de  (x^stc  se  dé- 
clarèrent, et  un  décioraieement  mël^  de  déses- 
poir comniençait  à  a 'emparer  de  l'armée*  H  im- 
fKirlait  de  faire  ceitser  ocHc  ter r^^nr»  qui  m  ag- 
gravant Ifts  mau%  pbyshjucs  pnraly&ait  encore 
toute  force  tn£»rak\  licagcnetUi»  dmuia  alori 


819 

I^exomplp  rPun  dérouemout  licroîqae  :  par  iim 
floubli*  piqurtî  faite  dans  Taiof  et  au  voisinage 
de  l'aisselle,  il  sMnocula,  en  pn'sence  des  soldats, 
le  pus  d'un  bubon  pestilentiel.  Cet  acte  de  g«^né- 
ri'use  témérité  i-aftsiira  les  malades,  et  un  f^nd 
nombre  guérirent.  Laissons  ici  parier  le  docteur 
Parisel,  qui  vi-iita  lui-même  l'Egypte ,  pour  y 
étudier  la  peste  :  <•  Desgenettes  ne  démentit 
point  en  llgypte  la  n^nonm^ée  (|u*il  s'était  faite  en 
Italie.  Dès  stm  entrée  dans  la  contrée  nooTelle, 
apr^s  avoir  réparti  ses  collaborateurs  sur  les  dif- 
férents points  qu'allaient  occn|ier  nos  armes,  son 
premier  soin  fut  de  les  inviter,  par  nue  instruc- 
tion, àrétudede<ilieu\,  des  liommes,  des  travaux, 
des  aliments,  des  habitudes,  de  la  terafiérature  et 
dis  maladies ,  afin  de  préparer,  par  une  suite  de 
topoiîraphies  mé«]icales ,  l'exacte  description  de 
toute  rtvjypte.  De  là  sont  nées  les  curieuses  to- 
pographies, et  les  notes ,  et  les  mémoin*»  qu'il 
a  pid)li<s  dans  son  ouvrage,  kous  les  mmis  de 
leurs  auteurs;  car,  loin  de  tenir  dans  Tomiire 
!es  savants  et  niurageux  médecins  de  Tarmée 
d'l\g>pte.  il  aimait  h  les  parer  de  leurs  talents, 
roiiiine  il  aimait  h  reconnaître  et  à  proclamer 
h'urs  s<*r\*ires.  Suivant  Dt'sgenettes ,  la  peste 
est  comm«>  attarliée  au  sol  de  la  basse  l-i^^ypte; 
elle  y  «st  endémique,  mais  elle  peut  se  trans- 
mettre par  voie  de  contagion.  Un  joijr  Rerthollet 
venait  de  lui  exposer  %ei  spéculations  sur  les 
voies  que  prend  le  miasme  pestilentiel  pour 
|)én(^tier  dans  l'économie.  Selon  BertbollH,  la 
salive  en  est  le  premier  véhicule.  Ce  même  jour, 
un  |)estif('ré  que  traitait  Deagenettes,  et  qui 
«illait  mourir,  le  conjura  de  partager  avec  lui 
un  reste  de  la  potion  qui  lui  avait  été  prei»- 
crite.  Sans  hésiter,  De^geoettes  prend  le  verre 
du  malade,  le  n>mplil  et  le  vide  :  action  qui 
donna  une  lueur  d'esfioir  au  pestiféré,  nuis 
qui  fit  pAlir  et  recider  d'horreur  tous  les  assis- 
tants :  siTonde  inoculation,  plus  redoutable  que 
la  premién*,  de  laquelle  I>esgeiiettes  semblait 
lui-même  tenir  si  peu  de  compte.  » 

Desgenettes.  revenu  en  France  vers  la  fin  de 
f  HOi ,  fut  nommé d'abont  mé<tecin  ea  dief  de  l'hô- 
pital militaire  du  Val-de-Grtee,  et  ensuite,  es 
180i,  inspecteur  gênerai  du  service  de  santé 
des  armées.  Kn  1K4);>  il  fiit  envoyé  ei  t^pagne 
pour  observer  l'épidémie  qui  Vumre  précédente 
avait  nvagp  Cadix.  Malaga  et  Aiicttile.  Il  suivit 
les  armées  framaihes  ea  Vnitise ,  en  Poi(»tne ,  en 
Espagne  et  dans  la  malheureuse  campacne  de 
181  !>.  Pris  par  l'ennemi  dans  la  retraite  de  Russie 
(10d6oembrel8i2  , il  demanda  sa  litierté  à  Alexan- 
dre, comme  un  droit  que  lui  avaient  acquis  ses 
soins  pour  le»  soldats  nisaes,  et  un  uka««-  im- 
périal lui  remlit  mm-senlement  la  liberté,  mai^ 
une  escorte  d'honneur,  «xiiriposee  de  msaqui'«  de 
la  garde,  qui  l'amena  jusqu'aux  avant-postes  fran- 
çais, le  2&  mars  I8I3.  Employé  4e  nouveau  'lans 
la  ram|tagne  de  Drvsde,  il  fut  (broé,  apre^  U 
bataille  de  Leipzig,  fie  s  enfermer  dans  Tiir^u, 
et  ne  pat  revenir  a  Paris  <*u  181 4,  qu'au  oom- 


DESGEl^ETTES 

meacement  de  mai.  Il  eut  alors  à 
qoes  persécutions,  et  la  chaire  de  | 
joint  de  physique  médicale  et  d*hy 
calté  de  MédediM,  que  le  Direct) 
donnée  en  l'an  tii,  en  récompense  d 
dulte  à  Jaffk,  fUlKt  hii  étn^  enkv 
Cent  Jours  H  reprit  les  fonctions  qu 
oées  sous  l'empire,  et  se  trouva  à 
qualité  de  mé«t«cin  en  chef  de  l'ar 
garde  impériale.  A  la  aeconde  re 
perdit  cette  double  place;  il  fut  c 
placé  en  1819  dans  le  eonseil  de 
mées,  et  quelques  mois  avant  la  n 
léon  re  fut  lui  que  l'on  diargea  il« 
médecins  qui  (levaient  se  rentlre 
lène.  Destitué  en  1813  de  M  |ilace  * 
il  partagea  llionomble  dIagrÂee  d< 
Dubois,  des  Chaiissier,  etc.  L'n  le 
fomenté  par  des  individus  étrange r> 
avait  eu  lieti  à  Torcasion  d'un  disco 
par  lui  à  une  distribution  des  prix  d 
tique.  Ce  tumulte,  qui  n'avait  rien 
servit  de  prétexte  à  la  dissohition  d 
sa  réoi^nisation,  qoe  l'on  prénu 
main.  Après  la  révolution  de  I  y  I 
genettes  fut  nommé  (14  D0< 
lO'  arrondisaement,  emploi  quii  i 
qu'aux  élections  municipales  île  II 
derin  en  clief  des  Invalides,  le  1  n 
célèbre  méflecin  mounit  à  Vèfr 
quinze  ans.  Au  milieu  d'une  vie  • 
'le  voyages,  par  les  fliligues  de  ■ 
occupée  par  les  soins  d'une 
lion,  Desgenettes  avait  trouvij  k- 
un  grand  nomiired'oufiagM.  En  vv 
Tentamen  phffsiologicum  de  vmm 
cis;  Montpellier,  1789,  in-8*;  — 
sur  nHepHthuieealeuimtMes  âam 
de  Médecine ,  Ckintr§ie  et  Pkmn 
cher  ,  juin  1790;  -i-.  Oàierwaimm 
cuUé  d'afuorber  que  anuerre  la 
raixseoMjr  l^mphah^mes  mmrèa  < 
(immanx  ;  dans  le  même  J«  u  I 
tteules  pontés  de  Cabdon 
à  Vdge  de  teize  à  dÈx*»r/M  um 
mal  am/ormée;  dans  le  mèmeion 
dans  la  Gatetia  dé  Parmo^  1791 
du  Mfstrme  mèsorèant  on  Ifmpka 
1792,  fai-ll;  .  Jffc*.  Gwardi 
ongiMf  nerri  tJi/erroalnlis  ;  Paris, 
—  Oiuerrtttoms  ntr  Vensex^nf 
yn^/eri ne  praikqtte  dama  les  Mpt 
Tnseane;  dans  le  Joumnl  de  Mi 
juillet  1791;  —  Précis  d^ne  du^ 
.V.  Oirardi  et  des  reckercÂes  d 
fnntana  sur  Fun^ine  du  mer/ 
dans  le  même  joonul,  1793;  - 
nmérales  sur  ruhièté  de  CAmmi 
neUe ,  en  particmiier  ,  êa  r 
yi'*remce  ef  la  méceuiit  ■ 
hfnhle^  en  France;  dans  ir 
1793;  .  Uître  de  K.  I>.   Ite»^ 


DESGSIIËTTES 

dm  iMcyeliyMiçiie,  sur 

■  •«  mmtrêau  de  €tm$uiiation 

n  à  têceùÊiom  des  travaux 

••  éttÊ  mièets  ariijieiellêt  de 

k        tâim  eneifelapédiquet 

1        —      deeine  miliiaimt 

4tmtkk       t  de  Farmé9 d^i" 

,  «#117  fci-r  s  —  OUerwUoH  s^ 

.amwmiadit  pédkeuiaire  ;  dam 


la  petite  9iroU  régnante^ 

m  oa  Gain  (  aree  une  tridiie* 

,  ptr  doa  Raphaël);  Le 

>  -•  —  Opuscules;  Le  Caire, 

«■  *  «et  eofnpoeé  en  partie 

l'Aotair  à   la  Hé- 

»  Il  flrt  leftHyfatenr; — 

mit  mr  rUTméê  d'Orient  ;  Parie, 

éÊSL  aBpnenlëe  de  notes  et 

akétktue^  Paris,  1835,  in-S^"; 

-M  wrineipaax  tmvroQes  sur 

Tournai  de  Médecine, 

de  Corrisan  et  Leroai, 

;  —  Mfoeours  prononcé  le  0 

^       Temvertwre  des  cours  de 

«  de  Paris  ;  Parii ,  1810, 

dans  les  maladies 

t  de  Médecine  de  Cor- 

1^       CXI  :  c'est  la  trad.  de 

nM  eanm  et  pabHës  à 

;  —  Éloges  des  Àçadé- 

cr,  pohHéa  pour  senrir  à 

%  dans  le   dix-buitième 

!•  ;  —  Discours  prononcé 

iai4,  pour  Vmtverture  des 

tUé  de  Médecine  de  Paris; 

'  nlone  de  .Y.  Hatlt^^  prononcé 

ffcine  de  Paris^  le  18  no- 

r  ;  —  Essais  de  Biographie 

?  wêédicales;  Parié,  1820.  Ce 

ron  cent-dix  notices  biogra- 

s  grande  partie  sont  ex 

rtêphie  médicale.  «  Ces  no- 

forment  une  |)artifî  de  nos 

it  à  rbistoire  de  la  médc- 

et  à  sa  pratique,  à  la  des- 

^idémies,   à    Hiygiène 

c^  enfin  à  la  conservation 

I   de  guerre  dans  «îivers 

p  biographique  sur  D.  Co- 

«.  mtr  le  chevalier  M.  Rossa  ; 

K  Moscnd;  1830;  —  Etudes 

'  rfes  hommes  illustres 

i   empereurs  romains; 

—  Souvenirs  de  la  fin  du 

H  du  commencement  du 

moiresde  R.'D.'G.;Pir\s, 

^  :  rimpression  du  tome 

par  la  mort  de  l'autour. 

iMmii  dÎTers  articles  à  la 

f  des  frères  Michaud,  au 

Tf  des  Sciences  médi- 


-  I»SGRAJfGE6  «n 

caiOÊ,  Ml  Journal  keèdomddaéreda  ÊÊédMm; 
enAn,  tt  a  fédiié  Faitiela  i^t/adana  r^ncfcl»- 
pédiê  moderne  de  MM.  Ffmin  Didot. 

a<tfitwak  éÊê  Cmêamwamim.  -  DktL  es  te  Ccm- 
Mrfattoii.  -  l)i»araettes,  Soumnlrséê  la  M  d»  dig- 
kuittèmê  sUeti  tt  ê$t  commmiemêitU  Ah  àixiuuviim§,' 
t  roL  -  PkrfMt,  Él9fê  4m  Wmàèn$  *  rAeod,  é$ 

UiMMiumwmru  (imatee),  anUleela  françaii, 
né  à  Paria,  en  1663,  mort  daaa  la  même  TiUe, 
le  îo  mai  17)8.  Ifoinwé  ep  1674  penaionnaire 
du  roi  à  rAeadémie  da  Mm^  «  f^  pria  par  lea 
Alflériena  en  allant  par  mer  en  Italie;  DMiia  ayant 
été  échangé  en  1676, ttae  mdil  à  Aome,  oh, 
pendant  un  séjour  d'enriron  adMmoia,  il  étodk 
a?ee  aideur  lea  monnnenli  Milipai  qui  a'of- 
fraient  à  set  refirda.  De  rater  en  France,  il 
détint  aucoeMiTement  oontrèienr  dea  hitioienla 
du  roi  à  Chambord,  pnia  à  Paria  aidittectB  du 
roi  aYecune  penaion  de  déni  mBla  Mvm»  et  enfin 
profesiattr  à  l'Académie  royale  d'Anhitectnre,  à 
laptaMiedaLahin.Onadahii:  Les Mdifkes  aw 
tifuet  de  Momedessinét  al  manirëf  très^ezae- 
tement;  Paria»  1682,  in-fiiiL;  nonfdle  édition, 
ibid.,  1779»  ki-M.,  mofa»  bella  et  oMlna  astlméa 
qoelapreraiàra;lêaplanchMqni  y  eontjointea 
sont  de  Lederc,  Lepantre  et  natrea  gra?enn 
oéièbrea«  Leraque  llmpreeek»  de  cet  ooTrage, 
poUié  anx  frais  du  roi,  fbt  terminée,  Colbert 
fit  présent  de  Tédition  entière  et  des  planches  à 
Deegodeta.  Aprèa  la  mari  de  cet  baMIe  areM- 
teete ,  Goopjr  §t  paraître .  arec  des  notes,  nne 
pattie  de  aës  leçons  pnblH|neB,  ions  le  titre  de  : 
Les  Lois  des  Bâtiments  suivant  ta  Coutume 
de  Paris;  Paris,  1748, 1768, 1777, 1787,  in-8»; 
Avignon,  180Î,  in-8».  E.  R. 

Préface  en  tétc  des  AoiJ  dêt  Bdilmentt  tttitMnt  la 
Coutume  de  Paris. 

DKSGorTTES  {Jean) ^  littérateur  français, 
né  à  Lyon,  selon  La  Croix  du  Maine,  et  dans  W. 
Ik>urbôoDais  d'après  La  Moanoye,  vivait  dans  le 
seizième  siècle.  On  a  de  lui  ;  Le  premier  livre 
de  V Histoire  de  Philandre  surnommé  le  Gen- 
tilhomme,  prince  de  Marseille,  et  de  Passe- 
Rose,  fille  du  roi  de  Naples;  Lyon,  lô44, 
in-S*";  —  Lucinn,  De  ceux  qui  servent  à  gages 
es  maisons  des  gros  seigneurs  et  bourgeois , 
avec  une  oraison  dudit  Lucian  contre  ta  ca- 
lomnie ;  Lyon,  1537,  in-16  ;  —  Le  Roland  fu- 
rieux, composé  premièrement  en  rime  thus- 
cane  par  messire  Loys  Ariosto,  et  maintenant 
traduite  en  prose  française',  Lyon,  1544,  in- 
fol  :  c'est  la  première  traduction  de  l'Arioste  qui 
ait  été  faite  en  France.  D'après  La  Moonoye, 
elle  est  probablement  Touvrage  de  Jean  Martin; 
Desgouttes  n'en  fut  que  l'éditeur. 

Du  Verdier  et  U  Croli  du  Malae,  Blbl,  frmaç. 

DEKGRA?fGB8  {Jean  -  Baptiste) ^  médecin 
français,  né  à  Mâc(m,cn  1751,  mort  à  Lyon,  le 
23  septembre  1831.  Reçu  en  1779  membre  du 
Collège  royal  de  Cliirur^  de  Lyon,  il  obtint  en 
1788  le  grade  de  docteur  en  médecine  à  l'uni- 
versité de  Valence.  Nommé  en  1793  chirurgien 


S33 


DESGRANGES  —  DESHAlTrERAYES 


en  chef  de  l'année  de  L>on,  alors  insonsée  ooolre 
la  ConfentioD,  il  écliappa  avec  peine  aox  proa- 
cnptions  qui  suirirent  la  prise  de  cette  Tille»  et 
se  réfogia  dans  le  pays  de  Vaud.  Rentré  eo  France 
en  1802,  il  revint  à  Paris,  où  il  pasaa  le  reste  de 
ses  jours.  On  a  de  lui  :  Lettre  à  M,  Proêt  de 
Royer  sur  les  moyens  de  rappeler  à  la  vie 
les  enfants  çni  paraissent  morts*nés  ;  1779; 

—  Dissertation  inaugurale  sur  les  tumeurs 
fongueuses  et  fongosités  de  la  dure-mère; 
Lyon,  1779  ;  —  Réfiexions  sur  la  section  de 
la  symphise  du  puhis  ;  Lyon,  1 781  ; — Mémoire 
et  observations  sur  Vintroversien  et  la  rétrO' 
version  de  là  matrice;  ce  mémoire  fnt  cou- 
ronné par  l'Académie  de  Chirurgie  de  Paris  en 
1783:  —  Sur  Vemploi  de  V alcali  volatil  dans 
le  traitement  des  maladies  vénériennes;  1786; 

—  Mémoire  sur  les  moyens  de  perfectionner 
les  établissements  de  secours  pour  les  noyés; 
1790;  —  Adresse  patriotique  aux  officiers  de 
santémilitaires  de  PHelvétie  ;  Lausanne,  1797  ; 

—  Mémoire  et  observations  sur  la  vaccine; 
1803  ;  —  Observations  et  remarques  prati" 
ques  $ur  V administration  du  seigle  ergoté 
contre  l'inertie  de  la  matrice^  dans  la  partU' 
rition;  Montpellier,  1812. 

J.-P.  Polntr,  ÉIOÇ0  Mstoripu  de  Dt$§rmn§§9{  Ljoa, 

ISSl.lO-to. 

DBSGRANGKS  (  TibuTce  MJ  PÉEOiJX) ,  pittre 
français,  né  en  1678,  dans  le  Ben7,  mort  à  Cas- 
tellane,  en  Provence,  le  29  novembre  1728.  Ap- 
partenant à  une  famille  noUe  et  ordonné  pittre 
à  Orange,  il  se  consacra  tout  entier  à  la  tâche, 
aussi  méritoire  que  pénible,  d'accompagner  les 
galériens  dans  leur  tr^  de  Paris  au  ba^ne.  I^es 
latigues  de  ce  genre  die  vie  abrégèrent  les  jours 
de  Desgranges.  Il  portait  le  titre  d'anmânier  du 
roi  pour  les  galériens. 

GaMiilcr.  iMytt^tlm  tMirM  de  M.  de  Soamm. 

DBSGRAif«n  (Le  P.  Michel).  Voyez  Di- 

CRANCCS. 

DBSGBATISRS(i4lCgi»fill-ClfflMfeLE001fTE), 

officier  et  écrivain  français,  né  à  Paris,  le  7  mai 
1749,  mort  le  20  novembre  1822.  Nommé  gen- 
tilhomme d'honneur  du  prince  de  Conti  en  1770, 
il  suivit  ce  prince  dans  Texil  après  le  18  fructi- 
dor, n  reparut  en  France  à  diverMs  reprises, 
pour  y  solliciter  l'eiécution  des  engagements 
contractés  par  la  nation  à  l'égard  du  prince  de 
Conti,  à  titre  d'hidemnité  pour  ses  biens  confis- 
qués. En  1813,  pendant  un  de  ces  voyages,  Des- 
graviers  fnt  arrêté  avec  sa  femme  et  détenu  un 
mois  au  secret.  Le  prince  de  Conti  le  récompensa 
lie  ses  services  en  le  nommant  son  légataire 
universel.  Ce  fut  à  ce  titre  quil  entama  un  mé- 
morable procès  contre  le  roi,  acquéreur  avant  la 
révointioB  du  domaine  de  TUe-Adam  sur  le 
prince  de  Conti ,  et  dont  le  prix  n'avait  pas  été 
entièrement  payé.  Détwutéen  première  instance, 
Dcsgraviers  gagna  sa  cause  sur  l'appel  ;  mais  il 
succomba  en  cassation ,  à  la  mérité ,  dit-on , 
d'une  seule  voix.  Ceux  qui  seraient  curieux  de 


connaître  lesdétafls  du  procès  peu^ 
le  recueil  publié  sous  le  titre  d'iljt/ 
chevalier  Desgraviers  contre  le  i 
sonne  de  son  procureur;  Paris, 
dans  lequel  on  a  rassemblé  toutes  1 
bllées  à  cette  occasion.  On  a  de  li 
valet  de  Hmier;  Paris,  1784,  in- 
de  vénerie^  on  Fart  du  valet  de 
dPun  traité  eur  les  maladies  des 
leurs  remèdes,  etc.;  P■rl^  1810, 
parfait  Chasseur,  traité  général 
chasses  ;  Paris,  1810,  ln-8*;  —  JU 
Fête,  pièce  à  l'oeeasiMi  de  la  fête  < 
1810,  in-8*'. 

Rsbbe  BotoJdUa,  etc.,  mnfrmpkin  «nir 
C&mtêwtponU$u.  — QMnrtf,  Lm  />«aef 

*nEaQmos{GuillaumeU  tliéok 
mort  vers  1680.  H  a  laissé  un  Trai 
féssion  auriculaire  ;  Paris,  1568, 

U  Cmsda  MftlM,  Mai,  frmmç. 

•BiSROOAis  ( ....),  gremn 
à  Magnyà  eo  1703,  mort,  Pari#,  K« 
Il  était  professeur  an  ooUéne  ro 
On  adehn  :  Les  i  m 

louse,176G,io-8*.t      «VF 
tions,  dont  la  deruicro  est  ^  » 
Desgrouais  eut  sooveat  des 
l'abbé  DesfoBtaines,contrel        h| 
chures  aiyounThni  oubHéet. 

DetcMarU,  StieU$  lUtérmirm, 
DBS€IIBABOI8.  Voy.  GoiUMB 

DBUAir  JMM  {MiehelrAM 
Roi7x).o  français,  née  Coi 

Hono  «oePo       AflAiOaei 

mort«j         lefl  I        1 

Fou       Dunéli        NNuiadir        i 
les  I  ori         »•       R 

breù,  w  Bi  ,1        e.  ife 

174&  ■« 

rempla^  /akr  ■         >i 

de  profetocui*  d^araoe  an  v  ■ 

a  de  lui  :  une  Leiire  adreeê^  m 
Stuart  sur  la  chronologie  de  ^•%n 
Mercure  de  décembre  17&^  ;  —  La 
àM.dcFMtesewrVhiiMrevérk 
phelin  chinois  de  la  VÊOison  de  7 
méeen  17&5,àlaanilederOr|iAelu 
de  Voltaire  ;  —  Doutée  mut  la  dis 
A/,  de  Guignes  qui  a  pour  ttlr 
dans  lequel  on  prouve  que  les 
une  colonie  égyp        e  :  Paris,  1 
Mémoire  sur  les  u  de  t 

dans  VEneyclopA      e  Un 

1767.  DeshMtcnyaa 
avec  de  GuigpMB,  une  «»«▼• 
JUxions  sur  Corègine  de  rmNVH 
cession  des  omeiemM  peuples.^  < 
rainé  (1747),  1  vol.,  iM%  et  en 
P.  Grosia,  VMiàtoirê  §éménUe  m 
trad.  dadiiMMspartoP.  lUIa. 

Goi^rt.  J/«Moir0  àiêUrÈgmt»  H  Utun 
Wjr  de  franc*  —  g«cnri«  Le  framer 


m  Cou  1111 F3I  L*«  ). 

tathSapiktf) ,  dit  le  flomam , 
,  né  I  %mmi^  m  1720,  mort  à 
rl«r  tlûb*  Il  reçut  !<!«  im^mier^ 
I  père,  suiTÏt  eofuiilft  les  leçons 
^fnaoot ,  puiii  celkiit  de  llou- 
ilbrrt^  eoj»ic  par  la  llm^frapfiH 
mtâ  ^  -  Ii«^liay$  n'était  encore 
'il  6t  le  Ublt-au  refinisénlant 
Ptêitphùf  X  k&  amaleurii  et  les 
bt  dèà  €«  début  qui'  DcsLiyt 
$km  grand !i  euccè?^  En  I75i  il 
r  pfix  Je  rAea^k^mie  de  Peîn* 
^  Im  procura  l'avantage  d'être 
têkr  de  Vànloo  (  comme  élève 
I  ),  DslùfA  reçut  penilant  troU 
boit  trti«te.,^.  Le  firemier  des 
mposM  dani  cette  école  repré- 
ijUiâ  ;  k  lecood,  psifché  éva^ 
sn»e^  Ctphale  entêta  par  l'An- 
tmde  VAnnoncintioN  et  de  La 
ImtKpma  pour  réf^ise  de  Snint* 
^  MHit  dn  lu^me  tfinpÂ.  Rome» 
MiÉi  det  trmto  fran^iset^  eus- 
jMBCdM  cMi^'œiiTre  immor- 
iteUi  ntat»,  élwl  In  première 
pour  Urft  talents  :  c'était  lit  Jiêu* 
mwiàî  le«  admirable»  moil^le^  de 
Nle«  |»rodtictionâ  Mirtie!t  du  fAn- 
I  ^piâ«  k  pontiâi^t  da  Léon  X, 
lléotte  doi  k  mère  patrie  do 
hillte  d'être  âoipé  des  bords 
IWiiilvft  so?  ceuï  do  Tibre.  L'«- 
Jt  le  travail  prirent  ^'Ulfl  le  Taire 

iDÉlâArolie  qui  te  fouaumait 

H  F*ti>:»  il  épousa  la  fiJie  atmie 
i»  psnU*  de  l'Académie  s'ouvi  i- 
I  jM.  S41D  ubieau  de  réception, 
M  Vénus  vertant  stir  le  corps 
msmcr  dirtni,  pour  ie  garantir 
|ÉA  jvfsé  dif^ed^  grands  mal* 
d'année  cjtie  lea  ta- 
t  an  Loui're  n'ajouta&sent  à 
)  ebiite  funeste,  et  qui 
tofit  à  coup  détruire 
i  qnTI  raUait  conci  voir.  Il 
|e«  tâbleaci^  repré^ntaot 
W*t  Àniiope^  Le  C^mifdeCom- 
mi  Hdiraiv  qui  ne  leur  sont  pas 
df»e«rer  convaix^u  de  ma  ta- 
«  éi  Maint  André  est  auivâi  un 
}$êÊ,  pw  réneripe  de  dessin,  l'é- 
likiHiiwI^  de  î'exéculinu.  Muh 
!■«  die  D^bavs ,  Il  iiVii  û&i  au- 
i  iilre  déplorer  sa  perte  qup 
mmti  numramt.  Il  règne  dans 
I  wms  npreteîoft  et  une  vérité 
MIbb  de  iouf  le^  connaisseurs, 
ril  b  vîgikmr  d^  l'eipres^km  à 
hi  fMe.  »  Le  mn^^^  de  Rouen 
un  tabip  I»  *iv* 


La  CkatHé  ramiinff 


DESUOULIÈRES 

venn  piipuluire  intitulé 
ou  (a  piéié  Jtlkite. 

Cil.  Hic.  c««tiUiH  LBttfUiMPii»  i'kéfiHihmwtiPèri', 
1785,  In-ll-  -  Gullbcrij  MfBttHr^t  hiiyirniiHqHft  tur 
if*  hommfi  rrmarqmaùttt  de  im  ,%«inetmfrritHrf,  ï, 
in  ;  notifit,  14 9 ï, 

*  DKSHEnitiKam  LEâTRîfiiiTAms  (4.-X.), 
jîénéral  français,  mort  le  3  février  1734,  l»su 
d'une  fa  mi  Ile  no  Me,  Desherbieriif  qui  étAit  Câ- 
pi laine  depuis  ITS^J,  Ht  la  campagTH^  d'Ita- 
lie ;  et  le  courage  qu'il  y  déploja  l'éleva  bien- 
tôt  au  i^ade  de  pténéral  de  bripde.  Sa  vie,  qu*d 
avait  e\po!îée  tant  âe  fob  pour  la  ijloire  de  l,i 
répuMique,  ne  put  faire  oublier  qu'il  était  noble» 
S*oaaRt  cep*^ndantpas  le  traduire  devant  le  tribu- 
nal révolu liunn aire  mhh  la  «euie  inco libation  d(r 
ce  crime  de  naigi^ance,  on  Taixusâ  rravoir  voulu 
livrer  à  Tennemi  un  po$te  qu'il  commarid*iit. 
C'est  en  vain  qu*il  somma  i»ea  accusateursi  d'ûp- 
puyer  par  une  seule  preuve  la  tâcbeté  dont  on 
raccusait^  c'est  en  vain  qu'il  retraça  les  services 
qu'il  avait  rendus  i^  la  cause  républîcaiueje tribu- 
nal révolutionnaire  le  C4>ndamna, te 3  révTi4fr  tldi^ 
à  porter  sa  tête  snr  l'écUafaud .         A.  S. , . .  t . 

DBSHiiDLiRitES  (  Aniometlê  ntr  LtciEii  ne 
La  GAnn«  )>  femme  de  lettres,  née  à  Paris,  vera 
IG34>morteLel7  févric^r  ïùm^  Elle  était  lîlled'un 
ancien  chevaUer  noble ,  qui  fut  succe$Ai vendent 
maître  d'bôtel  dea  retnea  Marie  de  Médici^  et 
Anne  d'Autridve.  Madem«ji»eyede  t^  Garde  avait 
été  tfcetireusement  douée  de  la  nature,  tant  pour 
lea  qualités  du  corps  que  pour  G^?|les  de  Te^prit  ; 
profitant  de  aes  heureuses  dlj^poiitiouâ,  ses  pa- 
rent* lui  donnerait  tooteii  sortes  de  maîtres,  et  la 
jeime  [tile  apprit  le  latin,  ritalten  et  re^pagnol , 
ainsi  que  la  musiqne,  la  danse,  réquiiatiun, 
en  un  mot  tout  ce  qui  formait  alor^  une  édu- 
cation complète  pour  lea  lUlcs  de  qualHé.  La 
jeune  BU  ne  tarda  guère  à  devenir  pœte  ;  elle 
étudia  la  prosodie  française  sous  le  poète  Hes- 
naut,  qui  n'est  i^uère  tM>nnu  aujouni'hui  que  par 
son  élève.  A  l'^  de  dit-huit  anet^  mademui- 
selle  de  La  Garde  é[ïoufta  Guillaume  de  La  Vm 
de  B^ïisfluérin,  ligueur  De»  Houlières,  qwi  dana 
les  troubles  de  la  l 'ronde  embrassa  le  parti  ihi 
prince  de  Condé,  avec  lequel  il  fut  obligé  de  sor- 
tir de  Franc**  jhhi  de  t^mps  après  &<jn  mairia^e. 
Retirée  thez  se*  parent»!,  sy»  jeune  ép<juse  j  vi- 
vait dans  la  retraite,  et  étudiait  avec  pasjtion  ta 
phllosopluede  Gassendi,  lor&qu'eïie  dut  aller  re- 
joindre son  mari  à  Rocroi,  puis  à  Bruxi^llew,  où 
le  prince  exilé  i'était  réfugié.  Elle  se  vit  il  son 
arrivée  reçue  à  la  cour,  et  entourée  de  louiez 
sorte*  d'hom  muges  ;  parmi  ie$  plusempresêés  de 
*es  adorateurs ,  nous  ne  cilerons  que  le  gr^nd 
Condé ,  qui  en  fut ,  dit  on  ,  fort  amoureux,  et 
auquel  elle  résista  au^t  l«en  qn*à  tous  les 
autres.  Emprisonnée  au  château  de  Vîlworde, 
pour  avoir  sollicité  vivement  du  gouvernement 
espagnol  le  payement  du  traitement  arriéré  de 
son  mari  ;  sans  autre  confiai  ion  que  Ifl  U^turc 


827 


DESHODLIERES  —  DBSIDKRI 


de  l'Écriture  Sainte  et  de»  Pères  de  l'ÊgHie, 
madame  Deslionlières  languit  pendant  huit  mois 
dans  cette  situation',  et  ne  recouTra  la  UlMrté  qoe 
par  un  coup  de  main  de  son  nuuri,  qui  reniera 
et  la  reconduisit  en  France ,  où  une  amnistie  loi 
permettait  de  rentrer  lui-même. 

Il  est  peu  de  noms  plus  connus  qoe  oehii  de 
madame  Deshoulières:  elle  Tut  liéea?ec les  per- 
sonnages les  plus  célèbres  de  l'époque,  les  La 
Rocheroucauld ,  les  Corneille,  les  Saint- Aignu. 
les  Montausier,  les  Yiyonne,  les  Flécbier,  etc.  Ce- 
pendant ses  œuvres  sont  presque  entièrement 
tombées  dans  Toubli.  On  ne  oonnatt  goère  d'elle 
que  la  fameuse  idylle  dtée  dans  tootes  les  poé- 
tiques : 

Dans  ces  pri»  teurlt 
Qn'arrose  la  Sctoe, 
Cberehez  qol  Toat  méfie, 
Mr5  chères  brebis 

On  Ta  accusée, mais  sans  fondement,  d'avoir 
emprunté  aux  Promenades  de  Coutd  le  sujet  de 
ce  petit  poème.  Msdame  Desboolières  n'a  pas 
laissé  moins  de  deux  gros  volumes  de  vers,  églo- 
gues,  idylles,  odes,  élégies,  épttres,  chansons, 
ballades,  madrigaux,  bouts-rimès et  rondeaux; 
elle  n'a  yraiment  réussi  que  dans  le  genre  pasto- 
ral ;  ses  idylles  ont  de  la  grtoe  et  une  certaine 
mollesse  de  style  qui  ne  s*éloigne  pas  trop  du 
naturel  ;  seulement  sa  poésie  ne  s*élèf  e  pas  asseï 
au-dessus  de  la  langue  habituelle  ;  quanta  ses  bal- 
lades, elles  sont  naïres  et  ingénieuses.'Elle  s'essaya 
aussi  dans  le  genre  dramatiqoe,  et  composa  deox 
mauvaises  tragédies,  Genseric  et  Julet-AH" 
iaine,  qui  lui  firent  donner  leoonseil  de  reloor 
ner  à  ses  moutons  ;  une  comédie,  ayant  pour  titre 
Les  Eaux  de  Bourbon,  et  un  opéra  de  Zaroa»- 
tre,  également  médioeres.  Dans  la  fiuneose  qae- 
relie  des  anciens  et  des  modernes,  elle  em- 
brassa le  parti  qoe  défendait  Pemoll,  el  ceci, 
joint  à  lliqustice  qu'elle  montra  pour  Racine, 
peut-être  par  suite  d'une  admiration  excessivn 
pour  le  grand  Corneille,  hiiattim  la  haine  de  Boi- 
leao,  qui  prétendit  la  pekMlpe  dans  ces  vers  : 

CMtone  prédewe, 
Keste  de  ces  esprits  )a4t8  si  rfaoïwKs, 
Que  d'an  coup  de  son  art  MoUèrc  a  dIKaaés. 

Do  reste,  madame  Deshoulières  peot  se  omiso- 
ler  de  la  malice  do  poète,  car  personne  ne  se  vit 
jamais  phis  looé,  plus  aimé,  plus  célébré  qn'dle 
ne  le  ftat;  et  en  regard  des  vers  de  BoHeao  elle 
put  mettre  ces  vers,  qu'on  grava  an  bas  de  son 
portrait,  en  tête  de  ses  onivres ,  qni  rendaient 
asseï  êdèieroent  l'opinion  iiténérale  sor  son 
compte: 

SI  Corittoe  en  beauté  tat  célèbre  autr«^rots 
SI  Ses  vers  de  PIndare  elle  rffiça  la  gloire, 
Qsel  nof  dolveil  tenir  an  temple  de  nranire 
i  rt  lers  qne  tn  vas  Ure  ri  les  tratls  qne  m  vols? 

Noos  ne  devons  pns  ooblier  de  mentionner 
qne  l'académie  des  Rieovrili  et  l'académie 
d'Arles  s'honorèrent  de  la  compter  parmi  leun 
membres.  Madame  DeshooHèrêft  passa  presqne 


tonte  sa  Tie  dans  li  paoïrralé, 
qoe  six  années  d'osé  pension  • 
Loois  XiV  loi  arait  neooidée, 
d'one  pièce  de  vers  à  an  looangi 
Paris,  d'an  canœran  sein,  don 
toi  pendant  dooie  années.  Ce 
longue  et  donàoorense  malndi 
Desboolières  fit  ses  meOleares 
aotres  ses  réflexions  morales.  < 
looange  qoe  jamiia  ans  travnox 
détoomèrent  de  ses  devoirs,  et  • 
se  montra  époQse  fidèle,  ami* 
aosai  tendre  qu'éelairin.  « 
•  françaisesqoi  ont  cultivé  la  pc 
«  en  parlant  àt  madame  Dei 
«  celle  qoi  a  le  pins  féoaai ,  pn 
«  dont  on  n  releno  le  pins  de 
vres  complètes  de  madame  Des 
poUiéesâ  Paris,  1797,  lYoi.in-1 
in-8**.  La  première  de  ceadenx  é 
tée  la  rodileore. 

tollatre.iidtirde  LmiU  Xtr  t  U 
-  T.  dn  TlUet,  U  Pmfnwiu  frmkfmi 

•BMOUUàASS     (  ilNlèéf 

fiBedelapréoéi 

a  laissé  ansd  «m  vom,  qm  om 

soHedeeeoxde  samèrn.!lons 

ji 

f  .  moi 


•î»  V 

de* 


et  U 


«  n* 
«  d« 


P 

1 1 


«  quand  je  joins  dans  nn  ttonc 
«  aux  siens,  je  ne  fcia  qne  «nin 
«  henrensedelenrprooHnrpnr 
«  qnils  ont  de  passer  a  la  po 
avoir  obtenoen  1688  le  I  idei 
mie  Française  p  ^moede 

de  Saint-OfT,  sm»  ot 
des  fficovro/t  à  ht]      •«vnn 
de  la  maladie  qni  «van 
tombeau. 
I         m     1 

néài  I 

tième  nie       u 

Fioravanti.       «•      jc         i 

de  San-Piero  rb  :  .>otmi 

sieurs  aut\      iib^««#,  et  à  Snii 

U  Saint  àoMM  U  déteri. 

TMMMl,  GMde  «  FMMn.  ~  t-Nrf 


r.  ' 
s  le- 


M                  (U  P. 

italien, neai     ma. 

1733.nappar 

fit  partie  d'oh»  -idta 

■  eavw« 

1711.  Il  d              É 

a.Hsi 

l/l«.   Ui 

>qi 

o                  it^ 

1 

«V«l 

1        « 

DESIDERl  —  0ESILLE8 


CSMlMoiir. 
«Hèi  owit  fert  HMMe;  U  ne  put 
■  voyage  qn'onMl  t71S,  eturhra 
IHtt,  fVedn  Bontu.  Les  nisiioii- 
■I  Mord  pM-fUlMMit  reçus,  même 
«(ofêtnedo  ptfth  mtis  ploi teid 
HUMteommeeipiQBe,  nrlaiié- 
ét  fiiiiwiii  wârdmiiii,  qui  erai- 
IfenlMirttt  mmmewimi.  Deri- 
ilpatai  rinltatB  de  eette  jyouele, 
Khtjn  IMM  Lassa, capitale  àa 
pvrita  earaars  1716.  L*ardem>  de 
»Ma  pas  à  M  aUéser  respiit  de  la 
I  des  ditenes  rellgioos, 
Malgréde 
I,  a  tm  ferme  Jusqu'en  1727, 

Klè  pape  BeMlt  XIU  enit  de^ 
iBmpe,ctlQi  kin  défesse 
taWM.  Desideri  ««cita  raine- 
»IÉiesp«elBS;  ses  requêtes  (brent 

visêêeift  papal.  Oa  a  de  M  pla- 
lUrtesdaMlea  isiireiétt^/Umtei, 
idtanli  mbihiktea.PisU>hmitis 
ïtË  MMi  eanpto  de  ses  divers 
MlMaaMre  des  régpou  qai  n'ont 
iMnn  par  encan  antre  Européen  ; 
M»  MBnrset  rbistoire  poor  s*oe- 
MMa.  n  a  anasi  traduit  en  latin 
iMsrin;  é'esl  la  «Me  du  Thi- 
■•1  km  irolnmes  par  Joukaba. 
méê  Derfderi  sont  restés  dans  la 
yà  enléy  de  la  Pro|>iigande  h 


t;  Farte,  itM. 
Bl  Jérôme  ),  artiste  italien ,  roort  le 
■L  B  coHiTa  les  beaux-arts  et  la 
iplastenrs  poèmes,  on  a  de  lui  : 
m,  éetia  PUiura ,  Scoltura  e  Ar- 
mmBkmu;  Bologne,  1767,  in-4**. 
IfcJMif-. 

ML  SBTTI09IAHO,  SCUlpteur 

0,  en  Toscane,  eu   1457 , 

I  f 48ft.  Il  ne  pot  être  élève  de 

1  Un  avait  pas  encore 

\  H  se  forma  par  l'é- 

( ,  après  avoir  appris  dans 

mécanique  de  l'art.  Ce 

matbeureusement  que 

)  le  court  espace  de  temps 

à  nés  travaux ,  on  ne  peut 

i  pa  s'élever  an  talent  qu'il 

!  mausolée  de  Carlo 

I  etsecrétairedela 

ument,  placé  parmi 

ylePantliéondcFlo- 

\  par  le  moelleux  du 

t4ifaiéeution,  et  la  richesse 

un  des  plus  beaux 

I  quinzième  siècle.  La 

I  près  la  même  que  celle 

^llneelo,  par  M.  Civitaii, 


dans  la  cathédrale  de  Lneqnaa,  on  du  tombeau 
de  Tartagni,  par  Shnon  de  FteroMa,  à  8aint-Do- 
miniqne  de  Bologae.  Dana  l'on  coansa  dans  les 
antres  de  ces  monnments  noua  voyons  dans  une 
nicëe,  dootle  fronton  contient  la  Vierge  entre 
deux  angesyla  figure  èa  déAnrteonehée  snr  nn  sar- 
cophage posé  snr  nn  sonbaseemest  C'est  surtout 
par  la  ricbesae  de  l'omementatioÉ  da  l'urne  et 
la  présence  des  denx  petits  génies  qne  l'ouvrage 
de  Desiderio  se  distingue  dee  anboa. 

Les  mênsea  qnaHlés  se  retronrent  dans  les 
sculptures  de  Desiderio  à  rMel  du  Sainl^aere- 
ment,  dans  l'égtfae  deflatat-Lanmit,  où  l'on  ad- 
mire snrtoot  le  petit  enfent  Jeans  bénisaant.  On 
doH  encore  à  cet  artiste  pinalem  baa-ffeUeA 
placés  dans  la  galerie  de  Florenee;  nne  belle 
base  qni  dans  le  même  mosés  supporte  le  beau 
Baecbns  éfarosqne  de  brome;  à  Samia-TrinUa^ 
la  statue  en  bole  delà  JfCMiaMM,  qui  M  ache- 
vée par  Benedetto  da  Mi^iano;  à  la  fiadia,  sur  la 
route  de  Flomoe  à  Jlesola,  une  balle  ehaire; 
enfin,  nn  buste  eonMrté  an  palais  pobfic  de 
ForH.  C'estè  tort  qne  Vasari,  Boigbfaii  et  Bal- 
dinnceltel  attribuai  nnsal  le  f^Mn^en»  <ie  la 
BimkÊmrmuB  YUUma  à  Sateto-lfnie-Noovclle 
de  FloroMo.  Oe  momnnent  Alt  senipte  par  Mat- 
teo  Roeeilni,  en  1467,  l'tenéa  mine  de  te  nais- 
sance de  Desiderio.  B.  BnnoN. 

Yatarl,  rite.  -BaMtouoil,  jraHiM;  -  aorfhM.H 
Mip9M,  -  aeogowntSiofim  étUm  Se^itwrm.  —  Tlcoul. 
BUionartù,  —  Fantttul,  Gu^Oa  M  Hrmuê, 

DBnDBnioa.  roy.  Dicraci  etDmm. 

*  DisiLAÙa  (AtcrCXao;),  statuaire  grec,  d'une 
époque  incertaine.  Pline  dte  de  hil  un  Doryphore 
et  une  Amazone  blessée.  On  n'a  pas  de  raison 
pour  admettre ,  avec  Meyer  et  Ott.  Mtiller,  que 
ce  nom  est  une  corruption  de  Ctésilaiis.  Au  con- 
traire, Y  Amazone  blessée  du  Vatican,  quo  l'on 
regarde  comme  un  ouvrage  de  Cté^{Iaù8 ,  paraît 
être  copiée  sur  V Amazone  de  DésUaùs. 

Pllnr.  Hiit.  NaL,  XXXIV.  8.  -  Eon.  KmutbtatS,  pour 
1840,  n«  it 

*  DRSiLLBS  { Antoine- Josepk-Marc),  né  à 
Saint-Mak) ,  le  1 1  mars  17ê7,  mort  à  Nancy,  le 
17  octobre  1790.  Il  était  officier  dans  le  régiment 
du  Roi  infanterie  lors  de  la  révolte  de  ce  ré- 
giment et  de  ceux  de  Mestre  de  camp  et  de 
ChcUeauvieux,  qui  formaient  ensemble  la  gar- 
nison de  Nancy.  Desilles ,  qui  était  alors  en 
congé  dans  sa  famille,  ayant  été  informé  par 
un  de  ses  amis  des  actes  d'indiscipline  et  de 
violence  qui  venaient  d'être  commis,  ne  voulut 
pas  attendre  rexpiration  de  son  congé ,  et  se  dé- 
robant aux  larmes  de  sa  mère  et  de  ses  soeurs, 
il  courut  partager  les  dangers  de  ses  frères 
d'armes.  Un  moment  comprimée  par  l'énergie 
d(*  M.  de  Bouille ,  la  révolte  éclata  de  nouveau 
(juand  le  gt^néral  de  Malseigne  vint,  d'après  ses 
ordres ,  faire  une  enquête  à  Nancy.  Obligé  de 
se.  sauver  k  Lunéville  le  9  aoOt,  M.  de  Mal- 
seigne rentra  le  lendemain  dans  Nancy  à  la  tète 
d'un  régiment  de  carabiniers ,  qui  le  livrèrent  le 
1 1  au\  insurgés.  Dès  que  M.  de  Bouille  reçut 


8S1 

l*oHre  de  mardier  sur  Naœy,  il  se  rendit  de- 
vant cette  ville  avec  six  cents  grenadiers, 
quatre  k»ataillons  suisses ,  quatorze  escadrons  de 
cavalerie,  six  cents  gaides  nationaux,  et  hait 
pièces  d'artillerie.  Arrivé  le  3i  août,  il  reçut  trois 
députations  desquelles  il  avait  exigé  la  mise  en 
liberté  de  M.  de  Malsdgne  et  la  sortie  des  trois 
régiments  qui  l'auraient  attendu  hors  de  la  ville 
et  lui  auraient  livré  chacun  quatre  coupables. 
Ses  dispositions  d'attaque  avaient  eu  pour  résul- 
tat l'exécution  de  la  première  de  ces  conditions, 
et  une  partie  delà  garnison  défilait  vers  la  prai- 
rie qui  lui  avait  été  assignée ,  lorsque  Bouille, 
trompé  par  les  apparences ,  et  ignorant  que  le 
reste  de  la  garnison  s'opiniftbratt  à  ne  pas  se  sou- 
mettre ,  changea  son  ordre  de  marche,  el  de  ses 
deux  colonnes  d'avant-gsrde  n'en  forma  plus 
qu'ime  seule  pour  entrer  dans  Nancy .  La  tète  de 
cette  colonne,  composée  de  gardes  nationanx  et 
de  Suisses,  n'était  plus  qu'à  trente  pas  de  la 
porte  lorsqu'il  lui  est  faitimé  en  termes  inju- 
rieux de  ne  pas  avancer.  La  lutte  va  s'engager, 
quand  Desilles  veut  la  prévenir.  S'adressant  à 
sa  compagnie,  qu'il  n'avait  pas  voulu  quitter  afin 
de  la  surveiller  et  d'arrêter  ses  excès ,  il  l'exhorta 
à  la  soumission;  et  voyant  quil  A'csl  écouté  ni 
de  ses  soldats  ni  de  la  popnUce,  il  se  précipite 
au-devant  de  la  bouche  d'un  canon  :  «  Ne  tira 
pas!  s'écria-Ml,  ce  sont  vos  amis, nos  frères! 
l'Assemblée  nationale  les  envoie  :  voules-vous 
donc  déshonorer  vos  drapeaux  en  faisant  feu 
sur  eux  !  »  Arraché  de  ce  canon ,  il  se  cram- 
ponne à  un  autre ,  et  s'assied  sur  la  lumière. 
Quatre  coups  de  feu  l'atteignirent  aussitM.  Foulé 
aux  pieds  des  combattants,  il  fut  soustraitàune 
mort  immédiate  par  un  garde  national,  le  brave 
Hflener,  qui  lui  fit  un  rempart  de  son  corps.  L'hé- 
roisme  de  Desilles  fut  admiré  de  toute  la  France  ; 
Louis  XVI  hii  fit  remettre  U  croix  de  Saint-Louis, 
et  l'Assemblée  nationale,  par  l'oigane  de  son 
président,  lui  adressa  des  féUdtatiûni.  Les 
corps  constitués  de  Saint-Malo  suivirent  cet 
exemple  ;  et  lorsque  l'intrépide  jeune  homme  eut 
succombé  à  ses  blessures,  sa  ville  natale  célébra 
en  son  honneur  un  service  solennel.  La  ville  de 
Rennes  s'associa  au  deuil  de  celle  de  Saint-Halo, 
comme  l'atteste  V  Oraison  funèbre  de  nos  frères 
morts  à  IVancy ,  prononcée  dans  Véglise  de 
Toussaints ,  le  8  novembre  1790,  par  Bar» 
thélemff'ùue  Champion ,  prêtre,  gardien  de 
VMpUal  Saknt'Méen^  précédée  du  procès- 
verbal  du  service  solennel  que  la  garde  no- 
tionale  de  Rennes  a  fait  célébrer  le  %  no- 
vembre 1790,  dans  F  église  paroissiale  de 
Toussaints,  pour  M,  Desilles  el  nos  autres 
frères  d^armes  morts  à  Nancg  pour  le  main- 
tien de  la  constitution;  Rennes,  R.  Vat  fils, 
1790,  in-8*  de  27  pag.  P.  Lsvor. 

I.'sbbé  MaseC,  Btofrmpktê  en  MtOomimi  eémrm 
DBSiHO  (  iliuelnie  ),  théologien  alleniaMl,né  à 
Amberg,  le  ISmars  1899,  mort  en  1773.  Ilcntim 
ôm%  Tordre  des  Bénédictins  en  1718.  U  iirofcssa 


DESnJL£5  —  ISÈSiaË 


quelqne  tcmpa  .à  Fretsingen 
dorf.  Ses  priBci|Miix  ouvrag< 
nie^Aoditf  etmtracta  kistor 

—  Cagilaikmes  de  vitabt 
tes,  1727,  gr.  !■-«"  ;  —  For^ 
Ingolstad,  1737,  in-r  ,et  Mu 
CompendhanErudUionis  ; 

—  index  Poetieus  ;  Amben 

AaclM«.aiii9l.èJ6GlMr.  All^ 

•Buim^Gns  {GuUlc 
français,  né  à  Toulouse,  vi 
xième  siècle,  mort  vers 
TraUé  de  Ut  Peste,  plus 
paralgsie  el  deusparado: 
traduit  du  latin  de  Laurent  J 
in-8";—  Examen  des  élépho 
recueilli  de  plusieurs  bon 
leurs  grecs,  latins ,  arabes 
1696,  petit  fai-8*;—£e{:Air 
extrait  de  Gui  de  Chanliac; 

—  Ostéolagie^  ou  histoire 
corps  kusnain  ;  Bordeaux , 

DÉSIRÉ  (irliM).  écriv 
Normandie,  vers  l'an  1600, 
qu'on  suppose,  car  son  der 
de  1678,  etle  trépas  seul  pot 
d'écrivain.  11  embrassa  la  | 
tique,  et  se  jeta  avec  ardeui 
alors  anssi  active  qu'achanM 
réforme  était  ardente;  il  lan 
tants  une  foule  d'écrits  en  vf 
lesquels  il  s'occupe  peu  de  r 
tbéoiogiqoes,  mais  où  il  aco 
ries,  les  images  grotesqw 
surtout  les  ii^inrea.  Son  zèle 
manier  la  phune,  il  voulut 
pagne,  Philippe  II,  au  seoc 
français.  S'élant  mis  en  mai 
adresse  à  ce  prince,  il  fotarr 
par  le  parlement  de  Paris  i 
son.  Il  aurait  pu  être  oom 
faveur  spéciale,  aux  gilèrea 
traité  avec  uni       nignioe  n 


oc  r                « 

OOV 

pc               1  ne  i 

do<            eût» 

raii  lun  1       ffln  uc  u 

r 

ses  prodmwins,  < 

p         U 

trente.  U  suffit  éo%mtt  wcà 

uns  da  cas  onvi 

.   toc 

bien  mérité,  etqnb 

mettre  cheades  1 

B 

point  :  Usm 

joun 

Dieu,publ      j 

nsie 

1651:— l>s  jj 

ide^M 

lai         1              'i 

h 

166»;— i 

,'( 

partaull  ia9/:«»â«a 

wèarmotsH  gmemou» 

»  ae  I 

Thèodoskenne;  1674 

-  L 

DÊSIRÊ  — 
i€  Itmagê  (nom  quil  donne aa\ 
;  —  Ma  loyauté  eonscieaeleuse 
fers.         date.  Irrité  de 
BÎ      ■  tradi       u  que  Marot  avait 
.A  ré  fit  paraître  £e 

m       Hieux  chansons 
luiéespar 
mm  i%       \      a«irte  de  pâ- 

li àDavîdqa'à 

w  w'u:wnna  du  CheVQ' 

•«      9wm%*nêwUler  terrestre^  for- 

BOT  de  piss  de  sept  mille  lignes 

■s  «t  tt  «■'ri  y  a  de  singolier,  c'est 

la  boncbe  dn  cheuia- 

I  •  ti  contre 


M  se            r  le 

1*              iu  uiuBOak 

cc- 

.       Ito»                \ 

e 

ta   t             ,    ju 

uré 

0  «esta  invu 

écrits 

pwjfiléiimxuo. 
6.  BMm 

iJffri- 

sac 

io- 
-.-II. 
t.  II. 

Wtmu^U-Miehel,  Ticomte 

I        caiSyBéàViCtenAtt- 

1810.  n  était  oon- 

aa  bailliage  de 

I  *-wv      K  sur  Fori0ine 

I  ^  [      ;  Paris,  1769, 

—  A        (Ml        rwr  tef  paffs  de  num- 

fjrxHdSf  ou  essai  sur  le 

'w  «»  •  mfrmMliure  particuliers  aux 

i^^iagfnes  d'Auvergne;  Paris,  1774, 

;—       Mre  d'Auvergne,  première  partie  ; 

ncore  qoelques  ooTrages  de  plu- 
m  àf!  cette  famille;  saToir  r  Panti- 

t  er  ta  reine  Marguerite^  duchesse  de 
son  arrivée  à  Paris  en  1682,  par 
nnères,  bailli  de  Morat  et  lieutenant 
r'Avilac;  Paris,  1&82,  in-8°;  —  Dis- 
f  la  tenue  des  conciles,  sur  une  dis- 
un  religieux  de  Saint-Fran- 
t,  1594,  in- 12,  par  François  Des- 
du   précédent.   Le  P.  Lelong 
oQTrages  historiqaes  menus- 
listrières,  aïeul  de  François 


mmL  de  te  Frmnet.  -  Qvérard,  La  France 

S  (/ooii),  médecin  français, plus 
e  Bom  latinisé  de  Jlortensins  ou 
ié  près  de  Laon,  tcfs  le  commence- 
ème  siècle,  mort  en  1649.  Il  pro- 
ies bamanité<(  k  Paris,  au  collc^gc 
Lemoine,  et  s'appliqua  ensuite  à 
Milfdne.  Reçu  en  1619  docteur  à 
H       lectne  de  Paris,  il  en  devint  le 
iki.  il  étudia  avec  ardeur  la  langue 

f.  MHOQti.  CÉîlLn     -    T.   \nt. 


DESJàRDINS  Ui 

grecque,  et a*acqait  eomme  pratideû  jue  im- 
mense r^Mitatk».  On  prétendait  qoe  la  mort 
seule  pouvait  résister  à  son  art,  eton  lui  appli- 
quait, pnrallttsion  àson  nom,  ce  Ten  de  l'éeole 
deSalenw: 
GoBlra  Tlm  Bortisaoa  ait  aecHeiaieB  ak  iMrtIs.  % 
Éloy,  JMetiomuHrê  Miiirif  m  es  Im  Méiteim. 
DBUABDnn  (Jacques),  général  ftançab,  né 
à  Angers  (Malnfr^l-Loire),  leO  léfrierl7S9,tiié 
àEsto,  le  8  ftrriarlgOT.Sorti  sergent  (S  février 
1790)du  régMMntdeVimais,oùilélailentié  sol- 
dat le8déoembre  177^  De^ardins,  de  retour  dans 
ses  fbyers,  se  vona  à  Unstmetion  de  la  garde 
nationale  d*AngBrs,  qd  le  nomma  sooœssifement 
adjudant  général  (&  août  1791),  etUeutenant- 
eolonel.  Ce  fbt  dans  ce  dernier  grade  qnll  At 
(  1792-1793)  les  campagnes  de  l'armée  du  nord, 
et  la  bravoure  et  les  talents  qnUmontraà  Jemma- 
pes  et  à  la  prise  de  Namur  lui  valurent  le  grade 
dégénérai  de  brigade  (3  septembre  1793),  et 
Tannée  suivante  (19  man  1794)  celui  de  général 
de  division,  dont  fl  avait  préeédemment  rempli 
les  fonctions  an  siège  de  Maubenge.  Pendant 
quH  commandait  la  division  droite  à  ramée  du 
nord,  un  arrêté  dn  comité  de  salut  public,  en 
date du8  juin  suivant,  le  désigna  pour  prendre  en 
cbef  leeommandement  de  rarroéedes  Ardennes. 
Attaché  tour  à  tour  à  eeOea  dn  nord  et  de  Bata- 
via jusqu'au  33  septembre  1801,  Il  Ait  rais  en 
disponibilité.  Rappeléan  serviee  en  même  temps 
que  décoré  de  Tordre  de  la  Légjkm  d'Honneur 
(11  décembre  1803),ilftit  env«^an  camp  de 
Brest,  où  il  reçut  la  croix  de  commandant  de 
Tordre,  le  14  juin  1804.  Désigné  pour  faire  partie 
de  la  grande  armée,  dont  fl  commanda  la  1'*  di- 
vision du  7*  corps,  il  fat  tué  à  Eylau.  Le  nom  de 
ce  général  est  inscrit  sor  ies  tables  de  bronze  du 
palais   de  Versailles    ainsi  que  sur  Tare  de 

triomphe  de  TÉtoile.  A.  S r. 

.  Archives  de  la  guerre.  —  Biographie  des  ContempO' 
raiiu.  —  M*  Bulletin  de  la  grande  armée. 

DBSJAEDIJfS    ou  BAVttABRTBN     (Martin 

Vàti  den),  sculpteur  hollandais,  né  à  Bréda,  en 
1C40,  mort  en  1694.  Venu  jeune  à  Paris,  il  fut 
reçu  membre  de  l'Académie  de  cette  ville.  Ses  tra- 
vaux loi  méritèrent  une  fortuneconsidéraUe,  qu*il 
laissa  à  son  fils .  Celui-ci  ne  marcha  pas  sur  ses 
traces  ;  il  acheta  une  noblesse  que  son  père 
n'avait  demandée  qu'à  la  supériorité  du  talent. 
Le  temps  et  les  révolutions  ont  presque  détruit 
les  œuvres  de  Martin  Desjardins.  On  cite  parmi 
celles  qui  excitèrent  l'admiration  des  contempo- 
rains un  bas-relief  représentant  Hercule  cou- 
ronné par  VArt;  ^  La  Statue  équestre  de 
Louis  XIV,  érigée  jadis  sur  la  place  Bellecour 
à  Lyon;  —  Les  groupes  en  pierre  exécutés 
pour  le  portail  du  collège  Mazarin,  et  représen- 
tant les  Évangelistes  et  les  Pères  de  VÉglisc 
grecque  et  latine;  —  U  Soir,  représenté  allé- 
goriqueincnt  par  une  Diane  menant  une  le* 
vrettc  ;  —  La  Statue  en  pied  de  Louix  Xi  V  pla- 
cée h  rorangoric  de  Versailles  ;  —  Le  Monument 

27 


-••■nit  des  ilcoMsrft 

des  »i**'*»?tnlme  déteatlon  Aan»  jf  J^orrfo»,  « 
«ne  asset  tonB«Wtj  j,^^*  «>?»*».;^  de  PM*». 


Vv 


816 

lande.  ••  l»"V''„a«eii  P»         .      ,j  U 
di»«"ef  P**J^e  ,    re«  rf 

•wndw»'"**'       „. 

,  ootrtïP  5  et  _        ni.  * 


ftoOl  cl  ^"^J^i  el reren^^-  ?  :«  40  Ce  recueil 

A,nsl«dam .  « ' ».    ^.^ ^  ^  to-l«^  ^lÉpw 
trafic  **    ,    Aaiffcié^*^^»      ^.  iflfft*^*'' 

^eur  le»  »  P*^*" 


t  m  de !•»«*•,,  •      I" 


i 


1 

r|re«« 

•  ( 


r 


DESLAURIERS 
qa^prts  afoir  joaéàToa-  ' 
ver»  1606 ,  et  qali  entra 
M  de       iiTgogne.  Doué 
.  fl  fit        déli       d 
se 

Biilt  p«»  i      uruliai  dans 

xj  époque  de  acuri  IV  etcelle 

nmarqnabies  par  la  pablica- 

de  Hvreta  plus  que  Hcé- 

I  1     -peo  décents,  mais 

le      m  gauche  jusqu'à 

I       lU  temps).  Deslau- 

la  voie  de  Hmpres- 

dn  haut  de  ses 

m  jbar»  «u  toi  ^  .  LCS  FOtUaisiêS 


—  DESLTDNS 


S38 


coHim        pifuieurs  dis- 

I  i  mes  ei  proloffues 

^  r  ressèment,  ce  li?re 

■  bt:  A  reparut  en  1613, 

ibiD  •  «u  K  t         lultanément  sons 

â  L^        «  A       :  de  1612  à 

I  de  fois  tout 

.  I         «  ua  Haye,  en 

oe  1      »;,  à  Cologne  (fai- 

M  i709i»  en  1741.  Les  titres 

1  toi^ovn  les  mêmes, 

i       'uuvent;  et  tout  amateur 

cambille  bien  complet 

OQ  doute  Toinmes  divers, 

à  as  procurer  et  qu'il  payera 

-  Yu  u6  beaux  exemplaires  de  ce 

les  s*étever  en  vente  publique 

I.  An  milieu  de  bien  des  folies, 

1        ,e  Muvent  des  choses  senâées 

^ferais,  qu1l  était  obligé,  coinmo  Ra- 

rîr  d'un  voile.  Il  parodie  les  syno- 

Sesd*états,  où  chaque  parti  ca- 

•cÀ  iotrÎKues  sous  les  grands  mots 

et  d'intérêt  de  la  religion.  Il  met 

aogprilIeH  disputant  contre  les  cuisl- 

irihot  être  écorchées  par  la  queue, 

«4  grenouilles  prétendent  l'être  par 

ioB  n*est  pas  fort  difficile  à  saisir. 

■cafnfaiUe  alléchant  les  acheteurs, 

Id  nirent  son  nom  en  tète 

I  u  «voit  point  coin{X)sés.  On 

frwtMmment  sur  le  voyatje  d'Es- 

^ktions  grotesques  pour  1619, 

es  Résolutions,  etc.  Ces  livrets 

iqœ  assez  plats,  très-recher- 

lie  singularités  bibliographi- 

Gustave  Brcnkt. 

'"Ubiblum,  l  II.  p.  181.  -  J.-Ch  Rra- 
Hrr.l  1  p.  47?. 

Antoine  ) ,  théologien  flamand , 

1&90,  mort  à  Mons ,  le  11 

s  la  Compagnie  de  Jésus 

e  les  humanités,  et  se  fit 

swuune  prédicateur.  Son  talent 

mr  du  cardinal-infant,  gou- 

-mj^-Bu,  On  a  de  lui  :    Traité 


sur  lu  sttMomt  de  la  passion  de  iV.-5.*J.-C'.  ; 
--  De  ÀngeHiutelariseuUu  if/e^ia, Impiiméà 
lasoitedQ  poêmesniTant  :  De  Cultn  B.  V.  Uarim 
BlegiarumiÀàrïtres:  Anvers,  1640,in*12;— 
Elêgiœ  de  Amore  Jesu;  —  Histoire  de  fins- 
tUutUm,  règles  t  exercices,  et  privilèges  de 
raneienne  et  miraculeuse  Confrérie  des  Ckth 
rUaMesde  Saïnt-Élog ;TwnÊà ,  1643,  bl-lS. 
ra«iot,  Mémt^fm  f9mr  ienir  d  f MMoér»  ittiérûirB 
eu  Ptteê'Bms, 

DBSLOU  (/aon)»  théoloifeB  flamand,  mé  à 
Toomeberay  dans  le  diocèse  ée  Stint-Omer,  ven 
1568,  mort  Je  11  Janvier  1656.  Après  avoir 
acheté  ses  études  dans  les  Pays-Bas,  U  entra 
dans  Tordre  des  Domhiicains,  vinten  France  pren- 
dre ses  grade*  académiques,  se  fit  connaître 
comme  prédicaieor,  et  fut  élu  provincial  de  son 
ordre  en  1610.  Sorti  du  provindalat  en  1623,  il 
Iht  appelé  à  Besançoa,  où  la  confrégiation  du 
saint-office  rétablit  inquisitenr  de  U  foi.  ht  P. 
Destoixeu  reropHt  les  fonctions  vingMuiit  ans.  H 
se  retira  ensuite  dans  les  Pnys-Bas»  et  y  mourut, 
dans  un  coufcut  de  domfaiicaini.  On  e  de  lui  : 
Exercices  spiriiuels  pauUmê  la  célébration 
de  la  sainte  messe ;DonÊàfiti7tim'i2;  —  Spe' 
culum  inquisUianis  BisunttnSt  q^  vicorlis 
et  offkiarUs  exhUfUum;  IMIe,  1618,  ia-T ;  — 
Jus  canonicum  pro  o//fde  sanetss  InquisitUh 
nis;  imprimé  à  la  suite  du  précédent;  —  L'in^ 
quisUeur  de  la  Joi  représemté;  Lyoa(Besan> 
çon),  1634,  in-8». 

Qaètir  et  Échard.  Seri^taru  mréiniU  Prmdieaioriun, 

—  Paquot.  Mémoires  pour  servir  à  l'IUitoiré  Mtéralre 
des  PagS'Bas, 

DBSLOK  (C/^ar/es),  médecin  rrançais,né  dans 
la  première  moitié  du  dix-huitième  siècle ,  mort 
le  21  aoAt  1780.  Mé<]ecJn  orduiairc  du  comte 
d'Artois,  il  devint  l'élève  et  ensuite  le  rival  de 
Mesmer.  On  a  de  lui  :  Observations  sur  le  ma- 
gnétisme animal;  Londres  (Paris),  1780,  in-12; 

—  Lettre  à  M.  Philip,  doyen  de  la  Faculté 
de  Médecine;  La  Haye,  1782,  in-8".  On  lui  at- 
tribue des  Observations  sur  les  deux  rapports 
des  commissaires  nommés  par  le  roi  pour 
V examen  du  magnétisme  animal;  Pliilddel- 
pliie  (Paris),  1784,  in-4". 

Biographie  médicale.  -  Quérard,  Fm  France  iiUé' 
raire. 

DRSLVo?fs  (/«in), théologien  français,  né  à 
Pontoise,  en  1615,  mort  à  Senlis,  le  26  mai 
1700.  Il  fit  ses  études  à  Paris,  embrassa  Tétat 
ecclésiastique,  et  fut  reçu  docteur  en  Sorbonne. 
Le  n  septembre  1638  il  fut  nommé  doyen  et 
théolojzal  de  Sentis ,  et  passa  sa  vie  dans  cette 
ville,  partageant  son  temps  entre  Tétudc  et  les 
devoirs  de  sa  profession.  En  1656,  n*ayant  pas 
voulu  souscrire  à  la  condamnation  d*Amauld, 
il  fut  rctranclié,  avec  plusieurs  autres  docteurs, 
de  la  Faculté  de  Sorbonne,  œ  qui  ne  Tempteha 
pas  (le  conserver  son  titre  et  de  prendre  ceux 
de  doyen  de  la  Faculté  et  de  senieur  de  la 
maison  de  Sorbonne,  lorsqu'il  se  vit  le  plus  an- 
cien des  docteurs,  quoiqu'il   n*ait  jamais  été 

27. 


839 


DESLYONS  —  DESMAISEAUX 


840 


n^tabli  sur  les  rôles  de  la  Facalté.  ÂTaot  de 
mourir,  il  régja  lui-même  ses  ronéraillcs,  (.om- 
manda  son  cercueil  et  composa  son  épitaphe, 
rapportée  in  extenso  par  Nicéron.  On  a  de  Deë- 
lyons  :  Enlèvement  de  la  Vierge  par  les  Anges, 
homélie,  etc.;  Paris,  1647,  in- 12. Ce  sermon  fut 
censuré  par  Nicolas  Sun;;aln ,  évéque  de  Seo- 
lis  :  Desijons  on  appela  du  mandement  de  son 
évéque  ;  après  plusieurs  discussions ,  un  arran- 
gement inter?int  :  Tévéque  leva  sa  censure,  et  le 
prédicateur  fit  paraître  comme  écUirdsMment 
du  sermon  incriminé  :  Défense  de  la  véritable 
dévotion  envers  la  suinte  Vierge,  etc.;  Paris, 
1651,  in-^**;  —  Lettres  à  M.  Amauld,  en  date 
des  29  juillet  et  10  aoAt  1663  :  ces  deux  letlrcs 
sont  imprimées  «ians  le  second  volume  des  lettres 
d'Arnauld  ;  —  Discours  ecclésiastiques  contre 
le  paganisme  du  Roy  boit;  Paris,  1664,  in-12  ; 
une  seconde  édition  porte  le  titre  de  Traitez 
singuliers  et  nouveaux  contre  le  paganisme 
du  nog  boit  i  X"*  Du  Jeûne  ancien  de  F  Église 
catholique  la  veille  des  Rois  ;  2"*  De  la  Royauté 
des  Saturnales,  remise  et  contrefaite  par  les 
chrétiens  charnels  en  cette  fête  ;  3"  De  la 
Superstition  du  Phœbé ,  ou  de  la  sottise  du 
febué;  Paris,  1670,  in-12  :  Maître  Nicolas  Bar- 
tlii'lcmy,  avocat  à  Senlis ,  y  répondit  dans  VA- 
potogie  du  Banquet  sanctifié  de  la  veille 
des  Rois  ;  VsLm ,  1C64,  in-12;  livre  très-rare; 
—  Oraison  funèbre  de  très-haute  et  très- 
puissante  dame  Diane  Henriette  de  Budos , 
duchesse  de  Saint-Simon,  etc.;  Paris,  1671, 
ln-4*  ;  —  Discours  à  M,  François  Rouxel  de 
Mesdavy,  archevêque  de  Rouen  ;  Paris,  24  sep- 
tembre 1673;  —  Réponse  aux  lettres  de 
M,  Arnauld,  doctetir  de  Sorbtmne,  au  sujet 
du  procès  de  Perrette  Dcslyons,  religieuse  de 
Port-Royal,  contre  son  père,  François  Deslyons, 
sieur  de  Thcuville;  Pari»,  1684,  in-fol.;  — 
Éclaircissements  de  ^ancien  droit  deVévéque 
et  de  Véglise  de  Paris  sur  Pontoise  et  le 
Vexin  français,  contre  les]prétentions  des  ar- 
chevêques de  Rouen  et  les  fausses  idées  des 
Aréopagites,  avec  la  réjutation  du  livre  in- 
titulé :  Cathedra  Rothomagensis  in  soam  dlœ- 
Gc&anam  Pontesiam  ;  Paris,  1694,in-8<*;  —  Let- 
tre à  M,  de  Bragelongne,  doyen  de  Sentis; 
Paris,  1698,in-4*'  :  dans  cette  lettre  Deslyoos  s'é- 
lève contre  TintroducUon  de  la  musique  et  des 
instruments  dans  les  cérémonies  de  Té^ise;  — 
Critique  d*un  docteur  de  Sorbonne  sur  la  Ré- 
ponse de  M.  de  Bragelongne;  Paris,  1698,  in-4*. 
Outre  ces  ouvrages,  Deslyons  a  laissé  en  manus- 
crit plusieurs  traités  sur  des  questions  ecdésias- 
tiquet  et  une  oraison  funèlire  de  Louis  XIII. 

NlcéroB,  Uémoint,  etc.,  XI.  Slt  A  S4t.  -  Ahbé  U- 
rlrre.  BiblMkéqmê  4ê  ÊUekelH.  -  Morni,  Crmmd  Die- 
tlêtuuUrt  klttariqmê.  -  UUtmg .  AlMMiUfiM  àigU- 
nque  4ê  ta  Frmmct,  I,  a*  Mil;  |V,  &••  IMU,  tl,llt,  et 

48,  ira. 

OF.sLTO?is.  Voyez  Deslioxs. 
DKKVAMi.n  (Joseph- François 'Edouard  de 
CoiiscsiDLEi'),  poète  français,  né  à  Sully-sur-Loire, 


le 3  février  1722, mort kParlt, le  25  Iërricrl76l. 
Filsd*un  magûtrat  ft  d'abord  destiné  au  harrran, 
il  préféra  la  carrière  des  lettres.  On  dit  que  la 
présence  de  Voltaire,  qni  vint  visiter  aoo  pèrt,  ne 
contribua  pas  peu  à  enflammer  Fimaginafion  du 
jeune  Dcsmahis  et  à  décider  §■  voeatkM.  Ses 
premiers  essais  eurent  Tapprobatioa  de  Fauteur 
de  La  Henriade,  Des  poMes  fbgptivtti  le  irai 
d*abord  remarquer,  mÀson  premier  et  éelalat 
succès  Alt  sa  pièce  intitulée  VimperHttemi,  ou  le 
billet  perdu,  en  un  acte  et  en  vers,  jonéeca  17M. 
La  versification  en  est  belle,  H  t'y  troirra  des  dé- 
tails piquants;  mais  la  trame  n'en  est  pent-élre 
pas  assez  solide.  «  Vlmpertinemt ,  dit  ta  Haipe, 
pétille  dVs|)rit,  mais  aux  dépens  du  natenl;  Is 
vers  sont  d*nne  tournure  spiritoele,  d 
ment  adaptés  au  dialogue;  le  style  n*eit 
moins  que  dramatique.  La  pièce  CffI  une  < 
tation  sur  la  fatuité,  un  recueil  de  maximes  d 
d*épigrammes  ;  il  y  on  a  d'assez  Jolies  poor  i 
désirât  de  les  trouver  ailleurs;  il  t  ca  a  ir* 
raient  mauvaises  partout».  D 
deux  autres  comédies,  intitulée»  -.  m^  gn  m 
du  Sentiment  et  La  Veuve  eogut  i 

pas  jouées.  Il  a  laissédes  fr  lOi 

ayant  pour  titre  Vlncan^w       éim 
homme.  Le  mauvais        de  •■  ■>- 

mit  pas  de         le 

ges.  Il  eOt  %MKu  I        »  jvvii"*^*T  jp 
Tétait  lui  :  ■■  >       é 

précieuses  41        «du*»  ■ 

que  mon  anu  n»,  disaii-a,  «om  -        1  h 
prendre  le  sujet  de  sa  ioie:  lo 
à  moi  à  découvrir  la  d«  ■.      ^ 

Les  poésies  fugpti      uc  ^ 

rieures  à  son  théâtre^  les  mor 
vent  dtés  sont  :  Le  VoyagedeSm  ^ 

vogage  d'Bpâne,  que  Toa  peut  •  1  > 

gards  placer  à  c6té  de  oeitaîBea  ]  ''] 

pelle  et  Bachaumont  ;—/€  iui7tu>H^j  "^ 

Parnasse  ;  —  Decet  agréable  ke      ^ 
—  Heureux  Famant  qui  sait  te»        ;  - 
il  vrai,  eom nu  on  le  publie  } 
ceaux  se  trouvent  dans  les  (Lmm 
Desmahis;  Genève  (Paris),  17ik,  ■ 
nouvelle  édition ,  Paris,  1771, 2  vol       .* 
édition  est  phis  conpièle  qne  te  m^ 
Œuvres  choisies  de  DennaUt  ■ 

1813,  in-18,  chez  Firmin  Didot 

UrMMrta,  U*  Siêelm  Httmrmim,  —  : 
éêtmUèr. 

»BiaAm(  Jfafte-OrMteste). 


DBSaAILLOT.  FOj        ÊTB. 

DB]IMAIIBAI?Z(j        re).! 
français,  né  en  Auvi  14«« 

dres,  aurooisdeji       /«.».  i      4 
la  religion  réfombe,  ai  se  i  ■ 

en  Angleterre.  Les  parties     «botm 
restéesfawoaBnet.«Célalt,  rérLa 

savant,  qui  avait  égaitmew  1        ( 
phieetlaliltérainre.  nétoitlib««cc  m 


DESMAISEATJX 
lont  le  plus  diAlIihgués  Ûii  sou  teui|ifi; 
tt'ont  eu  avec  lui  dû  XiAÏmû  pLufl 
,  éc  Stiiit'ETfemaad  et  M.  Bayte.  n 
Tif  de  Saint-Evr^mond^  mue  lien 
ta  diit,  iiK*"  ;  La  Haï  Ë  (  R<>uea  ), 
io-tîj  —  Fie  ^e  Bûéfeauv£>eî- 
gUrd«m,  I7lîjii<lî;"  £i/e  o/ 
mdChiiiinffworih  ;  Londres ^  1710^ 
^  Vie  rff  Batfîe;  La  Haye,  1712, 
«-i  3  ;  Cette  Tie  se  retrouve  k  ia  tête 
ti  Picrionwaire  de  Satfle^  1730, 
^  J7iiloir«  natufêlk,  tivilet  ee- 
ém  Japùn^  trad.  de  l^olleroatitl  de 
^  Haje,  1739,  î  tûL  iu-fijL  On 
I  Desmai^eam  une  traduction  Jn 
I  aa^m,  \xùe  Leiire  sur  Àrnanld 
waeexplicatioiid'uQ  pasàa^e  d^Htp- 
i  livre  de  Bon  TVaff^  de  la 
i  rose  et  ratitrc  dans  ïe^  iVoi<- 
lÉp«^U<ri<«'^^'^^f^*  1704  ;ptn- 
Snftffanéeâ  parmi  eelkâ  de  Bajle* 
Hun  a  coopéré  à  la  rtfdactîon  du 
\mÊ  raisùnnée  des  ouvrages  des 
Muropt  f  17ÎS- I7S3]  et  à  ciîUe  d«  la 
^îtanmique  (1733-47  ).  U  a  publié 
r  tes  Mélangu  curmtx  de  Saint- 
I  JEeraceii  ^c  rfit^f/.ifi  pièces  iur 
|e^  ki  Lettres  de  ffayle  et  aet 
^coli^^aRa,  le  Thuanm  avec  des 

.  Foires  Casb  et  LiacÉNË. 
Foffs  Dbha&ets,  Godet   et 

Voyes  UAMCRkîÈ  { Le  clieva- 


-  DESMARES 


fi43 


[(f^niu^ 


ISfiT. 


^ïniMai  ni-Gut  Joseph),  p  réi  I  i  - 
rerûste  Trançak,  né  à  Vire ,  en 
Il  entra  fort  jeunes  après 
k  Caen,  dans  la  non  v  elle 
. .   toire,  on  U  trouva  pour  di- 
ipoorami  W  Père  depuis  cardinal 
\  I  la  piiédication  dep'iiâ   1638 
elirtlnl  des  succès  dont  on  garda 
^BTCiiir.   L*étude   tonte  particu- 
lu  faJte  de  «aint  Augustin  te  fit 
MoCErine  de  Jan5enlu!i,  dont  II  prit 
ter  manjère  ass*^  éclatante  pour 
M^ra  de  prédicateurs,  et  entre 
BiOlaQjéùiite,  son  rival  dans  la 
■ai  awec  forc«  eonlre  les  propo- 
sa vec  une  éloquence  qui  les 
La  chaire  lui  TutdV 
mis  furent  asseai  puis- 
OMtre  lui  une  tettre  dn  ca- 
êt  k  ec?ndutre  h   la  Hasiille  Tut 
^tt  ie  IrofiTiit  dans  mm   des 
4e  Luyrws.  11  s'échappa ,  s^e  tirit 
^iMare  d'uu  py^nJnïiqu'A  rc 
Indeeicliel^fpiî  rexiloit^  Quim- 
imnîie.  Lgrsqu'en  1^53  il  lui 


fut  pcnnià  de  repreudr^  sa  Liberli.^,  il  fut  envoyé 
à  Rome  aviîc  les  Myés  La  ne  et  de  Saint-Arninir, 
pour  y  défondre  la  doctiine  de  la  gràeu  eflîeace, 
dout  la  cotidamnatîon  était  demandée  au  pj^ 
Innocent  X.  11  prononça  devantes  (tape  un  dis- 
cours fort  élo<^uentj  dont  ie  but  était  de  montrer 
gtie  ta  pAce  eôicace  parelle-m^me^  qu  i  fait  mou- 
voir et  agir,  est  nte^^aire  pour  accomplir  le 
bien,  tandm  que  la  doctrine  soutenue  par  les 
adversaire*  était  iitipïe  et  digne  d'anatU^nie. 
Quoiqu'il  eût  parlé  une  Isenre  et  demie,  il  ne 
put  développer  complètement  le  ftujet  qu'il  avait 
préparé  ;  la  nuit  survint,  et  le  pape  fut  forcé  do 
lever  Taudienee,  Ce  discouru  a  été  rqiroflnil 
dans  l&Jtmrnalde  BaiîU-Amour.  LorâquiiAtt 
retourné  eu  Prancei  il  fut  ol»lî|^é  de  s'y  tejiir  ca^ 
ciié  jusqu'en  iflâS,  époque  àlaquelli^  l'ar^tLevêque 
Pérélîxe  l'appela  h  ParU ,  et  lui  fit  prôeUer  Vh- 
vent  à  Saint-PocU.  Toujoura  téU  pour  la  pro- 
pagation des  doctrines  quij  avait  défend ue-î  à 
Rome^  il  fut  encore  obligé  de  se  retirer  devant 
dcâ  ordres  rigoureux.  U  se  Téfti|?a  d'abord  cliez 
te  duc  de  Luynes,  puis  ebes  le  duc  deLian^ouit^ 
où  il  pot  passer  le  reste  de  S4ï»  joura,  grâce  au 
£èle  avec  lequel  son  bienfaiteur  le  défendit  dans 
le^  diverses  affaires  qui  lui  furent  encore  suscitée». 
Il  mourut  à  Lianoourt,  le  l[ï  janvier  IM9.  Yolci 
la  liste  de  ses  ouvrages  l  Mclation  tétitable 
de  la  coîi/érence  en  ire  le  Père  B.  Pierre  de 
SûitU'Joseph,  feuUlantt  et  le  P.  JDeimare^, 
de  roraiùire,  che^  M.  Vobbé  ûlïer^  alors  curé 
de  Saiiii-Sttlpice,  avec  la  réfutaiion  des  insi- 
gnes faussetéâ  que  te  jtère  feuHlant  a  pu- 
Miéex  imichanl  la  même  coi^érencei   leiiô; 

—  Li'iire  à  M.  de  Lianeouri  :  S'il  faut  expU- 
qutr  le  concile  de  Tî-entepar  saint  AuguAtm  i 
16MJ;  --  Réponse  d'un  docteur  en  îhéoloqte  à 
M.  Chamilîard^pro/essEur  en  théologie;  t&ae  ; 

—  lettre  d'un  ecclésiastique^  à  un  évêque; 
ïn-k^^  tfiâî;  —  lettre  d'un  docteur  m  théo- 
logie au  R,  P,  Pierre  de  Sain t- Joseph,  feuîl- 
lanif  sur  le  sujet  d'une  seconde  lettre  que  le 
dit  Père  ti  fait  publier  dans  Paris  contre  te 
R.  P.  Desnmres;  m-k't  1652;  —  i^f^r*  d'un 
ecclésiastique  de  Reims,  ami  des  jésuiles, 
au  R.  P,  dowi  Pierre  de  Saint-Joseph,  fcuih 
tant,  sur  le  sujet  de  quelques  vers  ridicules 
qu'il  luienvoie,  etc.;  in-4°,  tôâî;  —  La  Censure 
de  la  faculté  de  théologie  de  Beims^  contre  le 
libelle  d'un  Jésuite  sur  le  sujet  de  G^tescalk, 
envoyée  au  R.  P.D.  Pierre  de  Saint*Josepht 
feuill&nt,  par  un  ecclésiasUque  de  Reims; 
iii-4^,  1652;  —  Lu  SS,  PP.  de  rÉglise 
vengés  par  eux-mêmes  des  imposfurei  du 
sieur  de  Morandé^  dans  son  tiwre  des  AnU- 
quités  de  t  Église  f  et  de  M.  Mûrel,  daeteur  de 
Sorbonnct  soi-disant*  censeur  royal  pour 
V impression  des  livres  par  le  sieur  de  Sainte 
Aune;  Paris,  îa-4*,  1652  i  —  lettre  d'un 
ecelmasttrfueau  R.  P.  Ungmûes,  provincial 
des  jésuites  de  la  prûvince  de  Paris ,  tùu* 
chant  le  livre  du  P.  Lêmaine,  jésuiUt  De  ia 


8^3  DKSMAUES  - 

dévotion  aisée;  în-4°,  105*2  ;  —  Remon- 
trance chrétienne  et  charitable  à  M,  Vabbé 
Olier,  sur  le  sujet  du  sermon  qiCil  fit  dans 
Véglise  de  Saint- Sulpice ,  le  jour  de  la  fête 
dernière  de  ce  saint,  par  un  ecclésiastique 
de  ses  auditeurs;  in-4*,  1663.  Le  Père  Dès- 
mares  a  trayaillé  au  Sécrologe  de  V abbaye  de 
Sotre-Dame  de  PortRoyalies-Champs^  revu 
et  achevé  par  D.  RÎTet;  Amsterdam,  172i3,  ia  4^ 
Il  avait  encore  composé  plusiioiirs  ou  vraies  restés 
manuscrits,  et  entre  autres  des  Sermons,  et  un 
grand  Traité  de  VKghse,  en  latin,  que  Nicole 
avait  eu  dessoin  de  publier.  C.  Hipi'Rau. 

Lrfévre  (l«  Sainl-Marc,  Supplément  au  liéerotoçt  de 
Port'Rojfat;\nK*,  lT3ô.  —  Mor«rl,  (irtmâ  DietUmnaire. 
—  Sainl«  Rruvc,  Histoire  de  PortRo^al. 

nesMARRS  {  Christine- Antoinette- Ckar- 
lotte  ) ,  actrice  française,  née  à  Cop<niliague,  en 
1682,  morte  à  Saint-Germain-en-Laye ,  le  12 
septembre  1753.  Son  père,  Nicolas  Desmares, 
Trère  de  M'i^  Champrocsié ,  et  sa  mère,  Anne 
d*Ennebaut,  feisaient  partie  d*une  trou|>e  de  co- 
médiens français  entretenue  par  le  roi  de  Dane- 
mark. Desmnrcs,  rappelé  à  Parii  et  reçu  à  la 
c:omédie-Française ,  lit  jouera  sa  jeune  fille  de 
petits  rAles.  Dès  1690  eHe  parut  dans  une  comé- 
die en  cinq  actes  intitulée  Le  Cadet  de  Gascogne. 
Elle  succéda  à  M"«  Cliampmesié,  morte  en  1698. 
Pendant  vingt-deux  ans  elle  joua  arec  un  égal 
succès  les  arooureuvs  de  la  tragédie  et  de  la 
comédie  et  même  les  soubrettes.  Elle  prit  si 
retraite  en  1721,  à  Tàge  de  trente-  huit  ans. 
•c  Mlle  Desmares,  dit  Lemazurier,  avait  une 
figure  et  une  voix  charmantes  ;  rien  n'était  aunles- 
sus  de  rintelligence,  du  feu,  de  la  volubilité,  de. 
la  gaieté,  du  naturel  exquis  qu'elle  ])ortait  dans 
tous  ses  rAlcs  comiques.  » 

l.iwa<urtcr,  Gaierie  historique  des  Jeteurs  du  Tkim- 
ti-e't'rnnfaià. 

DRSMARES  (....),  autcur  dramatique  fran<.:ais, 
mort  ru  l?!.*».  Il  fut  secrétaire  des  commamle- 
tr.onts  (lu  prince  de  Condé.  S|)ectateur  a-«sidu  de 
Il  Co;né  lie-Française,  il  voulut  être  joué  à  son 
tour.  Kii  insfi  il  donna  an  tliéàtn;  Mcrhn  Dra- 
f/r;)i,comé-lii«on  un  acte  et  en  prose,  imprimée 
flans  le  recueil  intitulé  :  Théâtre- Français;  Pa- 
ris 1737.  Il  iifisi  pas  bien  certain  qu'une  tra- 
^•i^lie  ayant  |Mjur  litre  Rojrelane/ymèe  en  1673, 
soit  <ii>  lui  :  les  frères  Parfaid,  qui  en  doutent,  di- 
>ent  que  l)esmaref>  ne  voulut  pas  hasarder  plus 
d'une  fois  sa  réputation  littéraire.  Toutefois,  si 
Rtïxelane  est  de  lui ,  elle  aurait  prérc<lé  par  sa 
date.l/er/f;i  Dragon  ou  Im  Dragoune,  titrequ*oa 
lui  a  donné  dans  une  édition  de  lG9r>.  ' 

rjrralcl,  HistdH  Tt.fr. 

UI»MABETK  i  Jean),  ma;;istzttt  fnuiraii, 
imirt  le  28  février  13Ki.  Il  «tait  avorat  (général  \ 
au  parlement  de  Paris,  et  joua  unn'iie  important 
piiidant  la  ;:ui>rre  d«^  Mtnlloti}i5.  !>rvou(^  aux 
intt'iéts  de  ra:nt)ilieiix  duc  d*Aujou,  Desmarets 
fil  valoir  !**<  firiilouliim^  de  ce  priiKv  a  la  ré- 
K«nr.\  vi  dérifl  i  l*-.  dm  s  h  remottr.^  la  dcdsion 


DKSMARKTS  841 

Ceux-ci  prononcèrent  en  favturdu  doc  d'Anjou. 
Desmarets,  qu'entourèrent  toiûmirs  le  rcspert 
et  la  confiance  du  peuple,  fut  le  seul  magistrat 
de  la  capitale  qui  osa  y  rester  lors  de  la  sé^li- 
tion  des  M^illotins,  en  1381.  U  se  chargea  ru- 
suite  des  négociations  entre  les  princes  et  le 
peuple  parisien;  mais,  représenté  Tannée  soi- 
vante  à  Cbaries  VI  parles  ducs  de  Berri  et  de 
Bourgogne,  comme  un  des  moteurs  de  la  séill- 
tion  qui  arail  éclaté  h  Paris,  lanilis  que  le  jeune 
prime  était  allé  combattre  les  Gantois,  il  fut  une 
des  nombreuses  victiim*s  immolées  en  13^3.  Le 
sort  d'aucun  de  ces  malheureux  u'inspirm  autant 
de  pitié  qne  le  sien.  Desmaretf  était  un  licA- 
lanl  de  soixante-dix  ans,  que  ses  Ibaclkms 
avaient  fait  entrer  dans  le  conseil  du  roi.  U  avait 
fait  partie  de  celui  du  père  et  de  l'aïeul  de  ce 
prince.  Souvent  il  y  avait  opiné  atic  indépen- 
dance et  autorité;  souvent  il  s*étaH  Wt  llntcr- 
inëiliaire  entre  le  ptupic  et  le  roi;  U  avait  calmé 
les  fureurs  de  Tiin ,  sollidtc  la  cléoieucedr  l'au- 
tre. Ce  fut  eu  lain  qu'il  invoqua  les  j 
de  la  ciéricaturtN  On  lui  déclara  qol|  f 
rir.  »  Toutefois,  lui  disait-on ,  crin  mcrei  i 
'(  roi,  afin  qu'il  vous  pardonne.  »  1 
ré|K)mlit  :  «  J'ai  srr\i  au  roi  Philippe^  |^  _ 
•c  aïeul,  au  roi  Jean  et  an  roi  Charles»  inji  fkn^ 
«  bien  et  loyaument  ;  ne  oncques  œi  inilft  mis 
«  nemesçurentque  demander»  et  M&si  ferait oe»- 
«  tuy  s'il  avoit  aage  et  cognoissance  dlMiWip  : 
«  à  Dieu  seul  veux  crier  mercL  »  A  p^ipe  «qt- 
il  dit  ces  nuignanimes  paroles,  qimai  imiMn^ 
sur  réchafatid. 

Le  Ra«.  Diction,  mripr/.  de  Im  Franet.  — 
Hist  de  Fr.  t..  IV.  -Sàvinoaiti.  UUtoin  4M 

DBSM A nETH  (//en ri),  ft-4 

français,  né  à  Paris,  en  1mi.:| 
ville,  Ie7  septembre  I7W.  Il  iui« 
la  musique  du  roi,  et  cooconrut  k 
ans  pour  Tune  des  quatre  places  dt 
chapt'lli;  royale  ;  liOuis  XIV  le  tnNi««  « 
IMMir  occu])cr  celte  pUice,  et  le  dédomn 
faisant  une  pension.  Dciniarcts  a 
grand  nombre  de  motets,  qu'il  fit  u 
tie  sous  le  nom  de  Go*ipiIlier,  m     -«  « 
pt'lle  de  Versailles;  le  roi  le  sot,  «  c 
tance  fit  tant  tIe  tort  à  Goupillîer,qn  u  k 
tanl  obligé  de  donner       lénissioB.  1 
séjour  qu'il  fit  À  2       s»,  en  I70n, 
Gervaî«,  maître  de  c        lie  de  la 
cette  ville,  Desmar  mi» 

fille  du  présidint  de  •  uccuuu  m 
l)ert,  et  l'épousa  sans  le  conackaia 
[lère.  Celui-ci  le  pou^uivit  en  UiiliDa . 
ayant  s<W1uit  et  enlevé  sa  GUe. 
damné  à  mort  par  le  Chatelel,  te 
f^^agne,  où   il    devint   inaltre  d» 
Philiplie  V,  et  y  passa  quatone  ans  ; 
climat  étant  nuisible  à  la  sa       de 
({iiil}.!  son  |H»tr,  se  miilil  « , 
n>:iiii;è  surintendant  lie  U  niiup|Hc(Ui 
î  •:•'  ;.,..  Qti.>ii|iif  bmifé  que  Louis  XIV 


PESUAKETS 


m 


u 


.a< 


k 


l 


liA 


I        pour  #00  talent, 

nu  m  ïsASf  iNibuain  là  régence, 

I       ;  s  le  fugaa,  et  sqq  ma- 

■  ;  le  d(»cd'OrfôaiM  aug- 

II  leDeamaret»,  quipaMi 

r       «eaetjoun.  Qeamareti 

nmaideiis  do  règae  de 

i  11  lopaiqqe  de»  opéra» 

);  —  Ie<  Àmoitrs  de 

i'-JpkigéMUqi  Tdttiridef 
Jiaipff»(1704);—  penaud 
40  16S2  la  moiiîqoe  d'ooe 
»  do  doc  (^  Boorgogo^ 
p.  OBiài-Buioif. 
O^iraMoUfHM.  —  De  U  BdiHe,  fiioi  nr 
L  -  Mli^  fiofr«jiAte  uniweneltê  dêi  Mu- 

Jean  ),  sieor  de  Saint-Soriio, 

■s       oé  à  ]       ;.  eo  1595,  mort  le 

.  f  I  ftit  D      m 

'  t  a 

Mwr-  au   rui,  ooauxMcur 

il  irc  <              rr      et  Mcro- 

mi  miJC            FoOft  Ces 

l     »es  talents 

I  m  ttù  nombre  des 

i*A  :  il  en  fat  le 

■mo       rva  oc»«e  diarge  pen- 

im  des  tn^  oomrolssal- 

namfner  le  Cid;  et  il  eot 

dernière  main  aux  observa- 

>r  les  vers  de  cette  tragédie  par 

f,  de  Gorobauld,  Baro  et  L*Es- 

j|  cette    époque    Thôtel  de  Ram- 

aotre  académie  à  côté  de  la 

comptait  dans  son   sein  les 

Mires  de  la  littérature;  Desma- 

«ment  partie ,  et  il  y  a  laissé 

Quand  M.  de  Montausier 

mcuv  de  Rambouillet  cette  guir- 

■  laquelle  concoururent  tous  les 

ie  lliôtel,  notre  poëte  y  fit  pour 

trains,  Kun  sur  le  lis,  Tautre, 

D,  où  il  Tait  parler  ainsi  la 


Je  oie  c»che  »oas  l'berbe, 
odnle  en  mon  Rèjoar; 
n  iNKit  |e  me  pals  voir  un  Jour, 
le»  Iran  sera  la  plus  ituperbe. 

d'une  assemblée  si  renommée 

kl  morale  et  son  respect  che- 

«no  sexe,  Desmaretsnesem- 

I       ireusement  en  i)ratique 

ses  confrères  sur  l'a- 

^u  ua\ait  pas  étudié  bien 

lÉTS  de  Tendre.  Il  était  alors 

de  se  livrer  au  libcrti- 

:  00  se  souvenait  encore 

philo,  de  Maynai  (I ,  <lt' 

Htom  du  l*arn.is>e  siti'i  p:.'. 


^'avalent  fi  digoement  continués  Bergerac, 
llér^  oies  Baijeaax,  et  tant  d'antres.  Desma- 
reU  fot  00  de^  plus  corrompus  dans  cette  ao- 
ciélé  :  loi>roênie  no^  W^^t  ^^^o^  ^^  Déi^ 
ces  de  tBsprii^  où  il  a  fait  sa  propre  oonfeadoo 
soos  le  nom  d*£ofiè|>e,  qo'afin  4e  roieox  séduin» 
une  (eouoe,  il  n1)é|iltai(  pas  k  oaer  de  son  âo» 
qoeoçe  ppor  loi  dire  çrptre  qoe  le  Yicc  était 
?erto  et  poor  él^eindre  eo  oUe  tout  sentiioenf 
d'boooeor  c(t  toute  crainte  des  Ms  de  Pleo.  tô 
cardinal  de  lUÏMlea  en§^^  Desmaretf  k  tria- 
Tailler  poor  le  tbé^  ;  et  oe  poorant  ledédder 
à  eptrer  dans  cette  carrière »u  oflft  de  ruse,  et 
le  pria  d'inventer  du  moins  un  aqjet  de  comé- 
die qu'il  p(tt  doooer  à  qœlqiie  autre,  poor  te 
mettre  en  vers  :  Deamarets  loi  en  apporta  qoatre, 
dont  Ton  surtout  plut  beaucoup  au  cardinal,  qui 
ne  manqua  pas  a*V(>nter  perilldeoient,  au  mi- 
lieu ^ç  ms  iouangesy  que  œlol  qui  aTait  é(é 
capable  de  le  tronvor  éUlt  aeul  ciqMi|bte  de  jô 
traiter  dignement  C*eal  ainsi  qu*il  ftit  en  qud 
que  sorte  contraint  de  ftàreÀMpasie.  Cette  tra- 
gédie était  fort  médiocre;  cependant,  représentée 
solennelleioent  en  1036  devant  te  doc  de  Parme, 
eUe  réosi^  avec  éclat.  Ce  snooèa  eut  des  consé- 
quences désastreuses  :  Richetieo  pria  ou  plutôt 
obligeai  son  poète  &fori  de  lui  ûdre  tous  tes  aps 
ooe  pièce  femblabte,  poor  te  dâaM^r  de  te  1^ 
tigoedesahalres.  C'est  le  l'excasedete  déplora- 
ble fécnadité  dramatiqoede  Oesmanlayqoi  donna 
soçoessif  ement  ep  quelques  années  Seiplo^ 
Mira^,  Moxane^  tragi-comédies;  les  Fislon- 
natres,  comédie;  Rrigone^  tragédie  eo  prose,  et 
Europe,  pièce  allégoriqoe,  qui  fut  attribuée  an 
cardinal  :  elle  est  assez  mauvaise  pour  cete.  Il 
ne  faut  pas  croire  néanmoins  que  ces  pièces 
soient  toutes  également  indignes  d^attention  : 
dans  le  nombre  il  en  est  deux  qui  méritent  d'ê- 
tre remarquées  pour  divers  motifs  :  d'abord 
Mirame^  dont  Richelieu ,  dit-on ,  lui  fournit  le 
plan  et  quelques-unes  des  idées,  de  manière  à  ce 
que  la  pièce  (It  allusion  à  Tamour  d'Anne  d'Au- 
triclie  pourBuckinj^bam.  Il  avait  voulu  se  venger 
par  une  allégorie  transparente  des  froideurs 
de  la  reine ,  et ,  d'après  son  ordre ,  Desmarets 
avait  comp(^  cette  tragi-comédie,  où  l'on  voyait, 
raconte  Tallemant  des  Réaux,  k  Buckingham 
plus  aimé  que  lui,  et  le  héros,  qui  est  Bucking- 
ham, battu  par  le  cardinal  »,  Ce  n'était  pas  là  à 
coup  sûr  le  moyen  de  faire  une  bonne  pièce. 
On  connaît  assez  du  reste  le  méchant  };oiM  ftoé- 
tique  de  l'ennemi  du  Cid,  du  protecteur  de  Bois* 
robert,  de  Tadmirateur  de  C!olletet  et  de  sa 
cane,  pour  croire  que  les  meilleures  scènes  de 
l'ouvrage  ne  soient  pas  celles  qu'il  a  faites,  si  tou- 
tefois il  y  a  travaillé,  ce  qui  n'a  rien  d'improba- 
ble. Quoi  qu'il  en  soit,  il  s'intéressa  à  Mirante 
comme  un  père  au  succès  de  son  enfant  qui  dé- 
bute dans  le  monde  ;  il  la  (it  jouer  (1041 1  à  l'ou- 
verture du  théâtre  qu'il  avait  fait  construire  ex- 
près dans  la  ginmle  salle  de  son  palais ,  et  la 
rrinesentation  lui  coAta  jusqu'à  trois  cent  mille 


847 


DESMARETS 


S48 


^.us.  FUlc  nVn  réussit  pas  inietix  pourcda  ;  inats 
Demnareis  eut  l'art  de  persuader  au  cardinal, 
en  eflet,  irriUS  que  c*était  la  faute  des  comé- 
diens ;  et  moyennant  certaines  mesures  prudentes, 
elle  se  releva  à  la  deuxième  représentation.  U$ 
Visionnaires ,  une  des  premières  pièces  où 
Tut  obserrée  la  loi  des  vingt-quatre  heures, 
eurent  un  succès  inoiû,  auquel  contribuèrent 
sans  doute  les  nombreuses  allusions  qu'on  y 
vit  ou  qu'on  crut  y  voir  (1).  La  comédie  n'exis- 
tait pour  ainsi  dire  pas  encore  :  Le  Menteitr  ne 
vint  que  quatre  ans  après,  et  il  n'y  avait  guère 
alors  que  d'informes  ébauches  et  les  premiers 
essais  de  P.  Corneille. 

Jusqu'à  cette  époque  Desmarets  n'avait  mené 
en  rien  la  vie  d'un  prophète  et  d'un  réformateur 
religieux,  et  ses  pièces  de  théâtre  ne  semblaient 
nullement  annoncer  un  Jouas  tout  prêt  à  tonner 
contre  la  pécheresse  Ninive.  On  peut  donc  dire 
que  sa  conversion  soudaine  fut  un  des  effets  les 
plus  imprévus  de  la  grâce.  Il  était  en  train  de 
composer  les  derniers  chants  d'un  poème  épi- 
que national,  Clovis,  ou  la  France  chrétienne^ 
lorsqu'il  se  sentit  atteint  de  cotte  fièvre  mala- 
<livc  qu'il  prit  pour  l'enthousiasme  d'une  inspi- 
ration divine.  De  ce  moment  Desmarets  devint 
un  visionnaire  comparable  à  ceux  de  sa  comé- 
die ;  il  se  figura  que  Dieu  l'avait  aidé  à  terminer 
son  ceuvre ,  et  il  môla  à  la  fable  de  son  Claris 
toutes  les  folies  imaginations  qui  bouillonnaient 
dans  son  cerveau.  Delà  les  conceptions  étranges 
et  les  biiarres  fictions  de  ce  poème.  Néanmoins» 
quan  il  parut ,  Chapelain ,  cet  exeuseur  de  tou- 
tes les  fautes ,  en  loua  la  diversité  et  les  agré- 
ments :  il  se  sentait  coupable  de  sa  Pueelle,  et 
pardonnait  beaucoup  pour  qu'on  lui  pardonnât 
de  même.  Mais  on  sait  comment  Boileaa  ridicu- 
lisa l'ouvrage  et  l'auteur;  et  quoique  Clovis 
ait  eu  cinq  éditions  en  treize  ans,  le  public  fut 
de  l'avis  de  Boileau.  Desmarets,  persuadé  qu'on 
ne  pouvait  sans  sacrilège  trouver  détestable  un 
ouvrtige  inspiré  de  Dieu,  descendit  lui-même 
dans  l'arène  pour  rompre  une  lance  en  faveur 
de  Clovis.  Il  publia  divers  écrits  pour  démon- 
trer que  le  système  suivi  par  lui  dans  la  com- 
position de  son  poëme  est  bien  supérieur  à  celui 
de  l'antiquité,  et  qu'il  s'est  plu  surtout  à  /lu- 
milier  et  ajouter  aux  pieds  Homère  et  Vir- 
gile. A  cette  même  occasion,  il  fit  p<irattre ,  eo 
1070,  sa  Comparaison  de  la  langue  et  de  la 
poésie  françaises,  petit  ouvrasse  d'un  style 
lourd,  obscur,  dédié  aux  beaux  esprits  de  France, 
c'est-à-dire  aux  fahricateurs  rie  sonnets,  de 
madrigaux  et  de  bouts-rimés,  itos  confrères,  qui 
ne  demandaient  pas  mieux  que  de  lui  donner 
gain  de  cause.  La  première  partie,  consacrée  h 
la  discussion,  n'est  qu'un  tissu  de  raisons  fri- 
voles, rassemblées  sans  ordre  et  sans  méthode; 
la  deuxième ,  qui  n'est  pas  la  moins  curieuse,  se 
compose  de  morceaux  tirés  surtout  di*  son  C/o- 

(I)  Siihantle5«araiiiaiia,  l'aairar  avait  tnuia  y  pcin- 
drr  mndanm  de  **zb\c.  de  rha^tgnv  «t  de  Rambouillet. 


vis,  qu'y  oppose  lianlhnenl  aux  plus  bemx  pat- 
sages  de  Viiigile,  !traduits  à  sa  manière,  em  pre- 
nant le  public  pour  juge.  Plus  tard  il  dédia  à 
Perrault  sa  Défense  de  la  Poésie  française , 
maigre  ouvrage,  qui  ne  consiste  qu'en  uneoourtu 
préface,  suivie  de  quelc^ues  pièces  de  vers.  Après 
ce  plaidoyer  en  faveur  de  la  fioésie,  il  se  tourna 
du  côté  de  la  religion.  Suivant  la  mode  usitée 
parmi  les  sectaires,  il  s'adressa  d'aboni  à  des 
femmes,  pour  qui  il  fit  un  Ofjlce  de  la  Viergt 
et  des  Prières ,  empreintes  de  l'esprit  le  plei 
exalté  et  du  mysticisme  le  plus  dangereox.  Tm 
même  temps  il  ne  cessait  de  frapper  d'estoc  cl  de 
taille  Port-Royal  et  les  jansénistes,  qui  dn  rade 
le  lui  rendirôit  bien.  Ses  livres  de  dérolÎM 
passèrent  à  la  faveur  de  leur  agrctsioa  contre  le 
jansénisme,  et  le  clergé  de  Paris  les  appranva. 
Peu  s'en  follut  que  Desmarets  ne  se  posât  en 
apôtre  :  il  se  crut  inspiré  de  Dieu,  coonne  les 
premiers  disciples  du  CHirist  »  et  il  cowiposi  son 
ilt;ij  du  Saint-Esprit  au  roi^  l'onmgB  b  pine 
extra vagut  que  puisse  cnlantcr  un  < 
lade;  il  s'y  annonce  < 
voyé  par  Dieu  pour  redresser  le  | 
il  promet  au  grand  roi»  avec  unegravei 
puisée  dans  les  prédictions  de  rApoeriipac,  mm 
armée  de  cent  quarante  quatre  miHe  iManoa 
pour  établir  dans  l'empire  nudioniélan  kid- 
gion  dn  vrai  Dieu. 

Desmarets  ne  se  borna  pas  è  adnqner  loi 
jansénistes.  On  sait  <       le  H  «**  prit  mam  per- 
dre un  panvre  fou,  a  ion       ria. 
se  croyait  le  TUs  de  la 
Dieu  sur  la  terre,  et  ^u^       ■■ 
sionnaire  et  d'illuminé,  a%wi  dro»  m 
indulgence.  Soit  lèie  pour  l'oribodoi      ■ 
lousie  de  métier,  il  dcsœndit  pour  U  -^tmmm 
rôle  d'espion ,  s'attacha  è  lui.  t 
dans  ses  vues,  et  parvint  è  >          «cb 
après  quoi ,  il  le  dénonça  c 
conspiration   et  dliérésie.  mb          ne 
l'Homme,  qui  avait  d^  été  mtynm 
quatre  fois,  fut  arrêté  avec  saf 
et  condamné  à  être  brûlé  vif. 
également  vanté  d'avoir  causé  1 
d'un  autre  lanatique  du  même  i 
Sainte-Croix. 

Desmarets  t  à  1  è 

tre-vingt-iin  Ans, 
il  était  rintendanl  ;  u 
Saint-Paul.  C'est  à  Desmarets  qoe  leriL— 
neur  ou  la  lionte  d'avoir,  ie  ne  dir»! 
mais  devancé  cette  ée      mnlcnic 
dépendants  qui  ne  vco 
mêmes,  et  rejettent  comi 
mination  de  l'anUquilé  > 
tre  il  méritait  un  examta 
semblaient  le  denuuMier         wv 
un  des  esprits  fadles  de  ce         s. 
Chapelain  dans  son  Mémoire  on 
(•t  (pii,  sans  grand  fonds,  sait  me  rt* 
tité  de  choses  et  leur  d 


I' 


^  îîESM 

fmr  cM  pur,  maÎR  s^ns  élévation  ; 
El  étirré  t-t  abiiitk"^^  selon  fjull  te 
l'uxi  et  en  Taulre  genro  il  est  Iné^ 
r^dr  dâûj  i'ftécuUoa,  «inaant 
ler  des  Ucbes  et  dw  n^tigeoecs 
^  pas  liiêntât  f^iit  Son  îr^iâginatioii 
m^  ta  jNMTent  tient  la  pUce  clu  ju- 
iWi  i  ê*tn  lervajt  pour  des  ro- 
i  qWBjdiw,  Doo  &aas  beaucoup  de 
I  {6  retour  de  son  â^,  il  s'est 
hHiffké  à  U  dévotion,  où  IT  d@ 
I  vite  ^'U  altaji  dans  leâ  l«ttreà 
Qt  <l*un  homme  plus  re- 
?  que  connue  poète  donne 
iflée  a^^jf.  juste.  Il 
ï  <tavraj^e$,  qui  tous  ont 
je,a[»rièâa'vyîr  finniagé 
i,  !fo«ft  «f ons  déjà  men- 
,  te»  traité»  contre  les  aneicua 
9  Clcpplf ,  qvll  iTiit  d'atxtrd  pobUé 
dkaât£  (l&â7Jt  mais  que  pitr  i^utte  il 
1^1  rt  retim&ia  en  entier  ponr  lié- 
EfiSque.  Les  principaux  parmi  ses 
hp»  Mal  :  L^  Moral f s  d*Épk^ 
9mit\  de  Pluiarque  et  de  Séné^ 
Mme  Û^iicej  de  rEiprit  ;  i AâS  {Uiet 

I  ma  iilaisaiit)  ;  --Les  Jeus  de  car- 
M  ¥r&fkee^  des  reines  renommées ^ 
^àêe  ei  dm  inéianwrphmes  ;  1064  ; 
l^i&  en  proAet  VÀrianêeïEoxam, 
■dirtés  »  oiiTT«gea  qtii  aenteot  pln4 
|Be  Tap^'^tre,  et  ne  ponrTiient  soii- 

■ÉMI^lDiireAilu  temps- —La  Vérilé 
Kpu*e -p  —  La  i^f/ettie  du  poème 
pi  «*eit  eu  réalité  qu'une  ceniuire 
t  ««Taises  de  l^ilean.  PCon  content 
VtiÉl&iL  beaucoup  d'autres  poëroes, 
i  Irj  iTùtnenadcsde  RickelirUjOU 
Bfiii€nnes,exk  UiiitcbaDl»;  t6â3;  — 
ÉK^êê;  16Ê9;  ^  Est  fier,  d'abord 
ÉKBfèpt  chaula;  1 G70  el  1 673  î  —  £e 

II  iâmù  et  de  son  siétte  ^  en  s\x 
)fL  Parmi  se*  trèS'tH>înbreux  Ibre* 
^ispCDt  dtrr,  outre  ceu\  dont  nous 
a  iioataimn  de  Jésus-Chnsi,  tra^ 
li— 1>  ToMôfif  spt  ri^we/,  égalEtnent 
kni  Ltt  Ptmimfs  de  Damd,  para* 
JMnfrifKaU.      Victor  ForartEL. 

)ÊÊÊn*tt<4t9démtf  trançaitip.  -^  Nicole, 
IN^  (MlrnL  -  a^i }  J  r .  jÙif  tkyit  nairr.  -  R j  I U?  t 

I htétre  Pr^nçaU.  —  De   Beau* 
iivr  iiii  fA/dlnj  ^  f  raiir<. 

Ititotoiii),  en  latin  Morexiiis, 
t  de  Saint- Sorti n  ,  naquit 
[jjm,  €l  inetirut  thnn  la  ni^tfie  ville, 
llvt  1143^  Il  «.ulf  il  pendant  quelque 
Mk  du  birreau,  qu'il  ahaudonita 
)m  m  Ifrer  i  U  culture  d^  Irttres- 
Ir  Mil  plntienriE  érudit^  célèbres, 
^h^.  piétan  et  Ménai^e,  auxquels 
IfcfÉiwt  4ç  tes  UUres  lafttttSf 


AtlETS  8, 

seul  ou?ra^  qui  reste  de  Itii;  ou  y  remarque 
un  etjle  pnr  et  ék^nt ,  et  di»  irera  latin?*  îuiseï 
bien  faits,  întercaléB  c^  et  là.  Ces  lettres  ont 
paru  sous  le  titre  de  Roiandi  Maresii  £ptslo~ 
iarum  philoioçkarum  Ltbri  dim;  Paris, 
15Î5,  m'&%  et  Ldpzfiç,  Jflaû,  în-lî.  ElleÉ  ont 
été  pluàleur»  foî^  réimprimées  depuis.  Roland 
Dc^maret»  eût  été  bon  criti<pe  et  surtout  bon 
poète  latin,  si  sâ  modestie  lui  a?ait  permis  d'em- 
brasser un  plnfl  va&te  bori£on.  Il  fut  enterré  à 
Saint-Nieelas^es-Cbamps,  oii  Marte  Duprii»  sa 
uièce^  qui  apprit  de  lui  le  greû  et  le  latin,  fit  placer 
une  épitapbe  qu'elle  afiill  composée  dâûs  cette 
dc^rnière  iangue, 

0EiMAftETS  (  Mcolas  ) ,  Ûnander  fr%nçaii , 
né  Terjj  ISâO,  mort  en  17? t.  Il  était  neveu  de  Col- 
bert,  et  sll  n'eut  pas  toutes  le»  grandoR  qualités 
de  600  oncle  j  il  etit  au  même  degré  que  lui  le  dé- 
sir de  bien  foire.  Se»  bonne»  intentions  furent 
ÎD utiles,  il  est  vrai  ;  mais  il  hut  s'en  preJtdre  aux 
circonatanccs.et  non  pasii  Tbomme.  Employé  dèi 
&a  jeunesse  dans  l'administration  de$  linaneesp 
il  encourut  la  disgrâee  du  roi  pour  des  opéra- 
tions relatives  à  une  refonte  des  monnaie»  et  fut 
longtemps  éloigné  des  afTaires.  Après  Colbert, 
radmîuistration  des  finances  fut  conliée  suc- 
eesitrement  à  Le  PeleUcr,  à  Phélypeaux  de  l'ont- 
ciiartrain,  h  Cbaitiîllart.  Entre  ces  diirérenta& 
rnains,  Tétat  des  finance  n'avait  fait  qu'empirer, 
La  guerre^  toujours  de  plus  en  plus  dévorante ^ 
avait  absorbé  d'avanee  toutes  les  reâiîourcc^  pu- 
bliques. Chumillart  succombant,  en  i7Ôâ,  soua  in 
fardeau  d'une  ad  mi  uistnition  sidinidle,  donoa 
sa  démission  de  la  place  de  contrôleur  f^énérol , 
et  présenta  pour  ^son  Ëucceiiseur  DD^marets, 
qui  était  déjà  directeur  dea  finances,  et  dont  il 
s'était  beaucoup  servi  dans  le«  dernières  an- 
nées, Louis  3LIV  connaisaail  la  difîicuUé  de  la 
posîiion.  *i  Je  sais  ^  dit-il  à  t)esmarets,  l*état  de 
ti  mes  Onànces.  Je  ne  vous  demande  pas  Tim- 
n  possible.  Si  vous  réussissei,  vous  me  remlre* 
*  un  grand  service  ;  &i  vous  n'êtes  pas  beureux , 
ff  je  ne  vous  imputejni  pas  les  événémenU.  » 
De^^marels  se  mit  à  Ttruvre  avec  beaueoup 
d'afdrur  et  de  xèle.  «  Il  se  proposait ,  dit  Sainte 
Simon,  de  ne  i^e  point  engager,  corn  nie  Charnil' 
lart ,  en  âm  paroles  impossibles  à  tenir,  de  ré- 
tablir la  bonne  foi,  qui  est  Tâme  de  la  cun franco 
et  du  commerce ,  de  rendre  au  roi  un  compte 
net  et  journalier,  elc,  ■•  Ses  premiers  af  tes  ad- 
ministnitifs  relevèrent  le  crélît  do  lliifat,  et  l'on 
tn^uvait  déjh  des  ressources  inattendues,  lors- 
que r hiver  de  1709  vint  de  nouveau  augmciiter 
les  difficultés  et  aggraver  ta  misère  publique* 
liesmareïB  ne  perdit  pas  courage;  il  éïail  in- 
venlif  dans  les  circonstances  eml>arraàs^inles  ; 
it  sut  tirer  parti  de  Targent  des  t»anquiera,  et 
surtout  de  Samuel  Bernard,  Il  imagina  d'établir 
la  dime  royale  sur  les  biens  de  cliaque  commu- 
nauté et  de  cliaque  particulier;  il  supprima 
quelques  charges  inutiles  à  Eurteuicnt  rélri- 


8^0    ^^ 
que  ■ 

ont  " 


8âi  desmariî:ts  - 

InK^;  il  onlonna,  en  1709,  une  refonte  des 
es{)êcc:;.  lîafiu,  ses  opérations  mirent  la  France 
en  état  ite  rejett^r  les  propositions  humiliantes 
des  conférences  de  Gertniydemberg.  Le  roi  l'ap- 
pela vers  cette  époque  à  son  conseil  on  <|ualité  de 
ministre  d*État.  Dcsiiiarets  se  proposait,  après  la 
paix  d'Ctrecht,  de  réparer  tous  les  désordres  de 
Tadministration  des  flnances,  lorsque  la  mort  de 
Louis  XiV  am(^na  sa  chute.  Le  réj^cnt  lui  6ta  le 
pouvoir  en  se|)tembre  i71ô.  Saint-Simon,  que 
Desmarets  avait  mécontenté ,  applaudit  à  sa  dis- 
grâce, à  laquelle  même  il  afait  contritmé,  et  dit 
que  sa  femme  en  devint  (bile.  Toutefois,  s'étant 
lié  avec  lui  depuis  sa  retraite,  il  reconnut  et 
apprécia  son  mérite ,  et  dans  ses  Mémoires  il 
lui  a  rendu  justice.  Desmarets  se  retira  à  La 
Ferté,  et  j  mourut  laissant  un  fils,  qui  devint  le 
inaréclial  de  Maillcbois.  Il  répondit  aux  attaques 
de  ses  ennemis  par  son  Mémoire  sur  Vadmi- 
nistraUun  des  finances ,  depuis  le  IlO  février 
1708  jus(|u*au  1"  septembre  1715.  Voltaire 
admire  la  ftnuetê  et  la  noblesse  de  cette  dé- 
fend. <"  rUi*  vient  de  main  de  maître ,  a  dit  ma- 
ligneiueut  Lenglot-Dulresnoy,  mais  elic  ne  dit 
pas  tout.  » 

&itiil  Simon.  Mcmoirtu  -  Voltatrc.  Aiielê  éê 
lAuii  \iy.  —  I.cii)[let-l>u(resooy.  Méthode  pour  étu- 
dier VhUtoirr. 

UKHMAnETS  {Samuel),  en  latin 3/arrjhtt, 
tiicoloi^on  liaumud,  né  à  Ûi&cmunt,  en  Picardie, 
le  i)  août  lôUli,  mort  à  Groningue,  le  18  mai 
1673.  Malgré  une  extrême  débilité  physique ,  il 
montra  (riieurousi^s  dispositions ,  et  étudia  avec 
succès  à  Paris ,  à  Saumur  et  à  Genève.  Il  de- 
vint ministre  de  plusieurs  églises  protestantes , 
puis  professeur  de  théologie  à  Sedan,  à  Bois-le- 
Uuc  et  à  Groningne.  Il  s*y  acquit  tant  de  répu- 
tation, que  Tuniversité  de  Leyde  lui  offrit  une 
chaire  de  théologie  en  1673.  Mais  il  mourut  an 
moment  d'aller  en  prendre  possession.  On  a  de 
lui  un  grand  nombre  de  lîTret  de  controverse 
contre  les  catholiques,  les  soduiens,  et  particu- 
lièrement contre  Gratins.  Comme  tous  les  con- 
troversistes ,  il  pnxHgue  les  injures  à  set  ad- 
versaires. Selon  lui  le  pape  était  l'Antichrist. 
Les  écrits  de  Desmarets  s'élèvent  à  plus  de 
cent  ;  on  en  trouvera  la  liste  dans  Nicéron  et 
dans  Pacquot.  Nous  citerons  seulement  les  deux 
plus  importants,  savoir  :  Colleçium  théologie 
cum,  sive  brève  systema  univers»  Iheolotjix; 
Groningue,  1673,  in-4°;  —  Bible  françoise , 
édition  nouvelle  sur  la  version  de  Genève, 
avec  les  notes  de  la  Bible  flamande ,  celles 
de  Jean  Deodati  et  autres ,  etc.,  par  les  soins 
<le  Samuel  et  Henri  Desmarets,  père  et  (ils; 
Amstcnlam,  Elsevier,! §69,  3  vol.  in  fol.  Très- 
belle  comme  impression ,  cette  Bible  n'a  d'ail- 
leurs que  bien  peu  de  valeur.  Voici  le  jugement 
qu'en  |iorte  Ridiard  Simon  :  «  Desnwrctscite  les 
endroits  qu'il  n'est  pas  besoin  de  citer,  et  où  il 
n'y  a  d'onlinaîre  aucune  didiculti*.  S'il  rapporte 
quelque  clio^  «{u'il  uit  ]iris  tle«  Wms  aulcui-s,  il 


DESMASURKS 
le  gâte  entièrement  par  oe  qu'il 
son  langage  est  un  gpHmatias 
les  uotes,  qull  a  prises  des  au 
d'ordinaire  celles  qui  favorisent 
jugjés ,  sans  examiner  si  elles  su 
root,  tout  ce  grand  ouvragie  de 
la  version  de  Gcyiève  a  été  e 
par  les  additions  |i«v  jodideose 
qui  les  %  roQM^iUies,  nvtre  qy'il 
de  capaeité  pour  en  ÛJre  un  bn 

Nlc^ron.  Mémoirtt  det  homme»  il 
—  Paqaoi ,   Mémoires  ^our  «crrir 
rmkrê  des  PmgM  Mot.  -  Rlrbard  Sm 
cif  M  dm  yuMM  TutmmÊmt. 

DBSMAaBTS.  VOjfOi  HaILL 

•BftSIARBTft   (JoSSe).   l'o^c; 

DBnMARBTTES.   Vo§ei  Ulll 

DBSSAM,  médecin  friima 
commencement  du  dix-huitième 
1767.  Après  avoir  été  attaché  à 
de  l'Oratoire,  il  étudia  la  méde* 
decin  pansionnaire  de  Boukigne-i 
bre  de  l'Académie  des  Sdenoea  • 
d'Amiens.  On  a  de  ini  :  Obu 
toùre  naturelle  faites  aux  eut 
vais ,  insérées  ilans  le  Mercurt 
mois  de  juin  1749:  —  ifdaK»t. 
terre  et  les  eaux  de  Boulogne 
ses  environs  ;  Amiens,  I7&9,  in 
reparut  augmenté  de  la  Çousti 
que  observée  suivant  les  prit 
craie,  à  Boulogne^ewr-Mer,  • 
dissertations  Sur  la  wtaUuite  s 
de  Jiiont'Lamberg ,  et  Forigim 
emgénésal :P»m,  1761,  in-i2 
dit  la  Biographu  médicale, 
<Uus  le  petit  nombre  des  bom 
médicales  »;  ~  Lettre  conce 
plantes  qui  naissetU  en  Pita» 
sérée  dans  les  Registres  de  V 
miens:  —  Mémoiresur  la  ma 
tons  en  Boulonnais  dans  les 
1761;  Boulogne,  1762,  in-4" 
Épidémies  d^Hippocnle  ;  ->  Lel 
talité  des  chiens  dans  fani 
trouve  à  la  fin  de  l'ouvrage  sun 
mies  d^Uêppocrate,  traduUet 
des  réflexions  sur  lu  constU 
ques;  suivies  de  qumamte- 
rapportées  par  cal  ancUn  i 
commenlaîre  de  GaUeu  sur 
Parts,  1767,  in-lS. 

BioçTfiphm  medtemi*. 

DESMASIRBI  (Louis),  ۥ 

poète  Oainand ,  né  à  Tounuj, 
vers  i.>80.  Il  s'attacha  de  bun» 
son  fie  Lorraine,  et  devint  cons 
iccrétaire  du  canlînal  Jean,  fils 
Après  la  mort  de  Fruçois  l**,  < 
lie  France,  et  se  retira  à  Rome, 
Jean  du  Bellay.  Bappclé  à  la  ce 
(  liristin:*  fie  UanetnarL,  diitlic 
l)csii.n<nrcs  v  trouva  asseï  do 


DESMASUIIES  - 


tttft  travayi^  tÉtii^rmire»,  entre  au- 
lueliou  de  VÉnéidi^.  Lm  do£- 
»«  qu1l  iMiitïfH'^éa  aiet;  ankur,  le 
tlËf  U  UïrrA^nc  Et  de  se  retirer 
lie  Deui-PoulÀ,  11  fui  ensuite 
jjit  a  Mets,  à  âAmte-M^ie  at  ï 
I  t  de  lui  ;  IMS  dmjs  premiers 
)^ê  de  flrgih  traduits  en  ver$ 
I»  IM7,  lii-4«;  —  le^  ovaire 
I  tU  t Enéide  fte  Vlrplet  tra- 
ftOHÇOU;  PlTia,  itt£t%i  iû-12; 
■MI  éê  Daviti  t  traduitî  seton 
'  «n  rétius  /rançoiâes ,  ei 
iyoa,  iaâ7,  m-4"; 
McJ^tSr  fti  prrs  français ,  tm- 
de  Jér6m§  Vida;  Lyon,  f&57, 
t<  sur  la  ^uj/ice  de  J/«'^5  ,  dt 
Ui-QuéMÎkm,  H  de  ia  emique^te 
kmÊÊ,  lAàtt,  tnl";  <^  €Âani 
k  pmriimetit  de  France  j  du 
làiFremtf  et  Claude  de  Frtinee^ 

r,  I  h^^i  —  les  douze  livres 
Wk§Uê  iftiduicts  en  mrs 
)i  IMOpto^**;  —  i^a^td  com- 
f^àmd  «i  ft^9Wf  tragédies 
ttitip  In*l3;  -^  Éclùgue  mr 
\itm  dm  i^nt  t  Jiis  preimier-né 
W  dâ  idirratne  ;  Geoève^  1&6A  ; 
rPftrb,  Ji65,  in-4'^ï  — 
ùKiCJE  t^mnnidis  Ever- 
tmi,  iB-i^  L^spoésif^  latines 
ut  él^pbi^L'ur!!  fois  publiées  ;  ta 
»  «A  iutituU^  ;  Liidovici  Mù- 
litmfidùedUiii  ab  avlfioreipso 
■lia  9mctfi;  Eàie,  t579,  tn-l&. 
■i  4e«iquA&  poésïeâ  lAtine^  «le 
mhê  ScMdi(mnala  jjoelica  <h 
fïiBfIbft,  1574,  iJi-13;  Paris, 

ttC^^^ii  dq^slnr.  Stbtiothéques  fritti- 
ÈÈmt^t  Bi&hûthéfjuf  di"  lorraine.  — 
fltÊÊktnmmire  àiMori^uf.  —  Pvqurit , 
rmiràmairélUtér^trêdei  PAvi-Bm. 

^ÊB {Thomas- Ifvuis)^  fîëmiti^ur 
■fiii,  né  À  Atijîfrs,  Se  1**^  févripr 
Mê^  B  éludia  le  fîroît,  H  f^arcourut 
ll^  Ift  hi^rârdiie  judiciaire  «  Jor 
nÉP"  fx^iii^nt  de  La  cour  imjié- 
imi  ii  cmijkTva  Ji"  titre  honon- 
éa  omâ^  généra]  de  Miitne^et- 

EdMftpinsi^raoccasjon!;,  i)  fut 
ÉB  ■éailear  par  un  décret  rïu 


; Jl8<f««t  ) ,  tbéolo^en  français , 
pmki^fî  tnoitîé  du  iii]i«st.'pUème 
iM  ;  t'u*  iir  Aamt  fitrey  ;  Parii^ 
-  AMMirfiirj!  irur  lu  ^ie  de  Jean 
1,  litl,  iu*B*;—  Vte  dr  imni 
lëf  Ii  rlUé  de  Pérontie  ;  Park, 

i^  MOàntê  €kdi{de  ;KQueat 


^mi*mtê*44kL  FoAtellf. 


hESMiaiELS  U4 

*DKSAI%V  (i^Miï),  Uistçruiu  IJriuçds ,  vi- 
vait dam  la  ^tt^uude  nmtié  du  dix^^ptlètiia 
&iè<lc.  Ou  à  de  lui  i  Rekiiion  mmreitc  eJ  par- 
HcuiiLre  du  vftifaijù  det  Pp.  de  ta  Mrraj  mix 
roijaumt$  de  Fei  et  de  Jdaroc  en  lest  ;  Paris, 
]Gâ2,  iii-n. 

lïXii|lKiT9liEa  ( Jem -  NtCQiùâ ),  Vasfez  D i- 

urrKi£iu 

uéiil  français,  oé  à  Di^p^e,  k  la  imt»  1779, 
rjiûrt  à  paris»  le  |  Juin  lS4â'  11  fit  ^es  preinièrcï 
4rme§  daAS  le  13*  régimeiit  do  busà^i-«U,  où  il 
il  voit  été  adrruH  h  Tàgc  de  quliue  mi$ ,  un  (iiialilé 
de  volontaire ,  le  2g  prairial  an  il  (  iâjiiin  1 794)« 
Aprèiî  avuir  Eâit  m  liaï.m  Jn  t^tnpigue  qu«^  tcr- 
mioa  la  paix  de  Campû-Formia,  il  miva  dâus 
les  guides,  «t  iwi?it  ce  régjraent  en  Égypt*;.  Re- 
venu en  France  k  la  c^uitjs  du  général  Bonttjiartt» 
tl  fut  nummé  ^ooâ'lii^utanaot  dani  ]m  ^tmadkrs 
de  là  [^rde  Gtiinulaire  (4  briunaire  an  i%^tû 
octobre  i  8ûO  } ,  puis  Lieutenant  dans  les  cbaa- 
s(^yrs  k  cheval  de  la  garde  impémie  (  n  ven- 
démiaire an  XI,  13  octobre  ïSoa),  où  il  rcmjdLt 
les  f<  in  lions  d'udjudant  auprès  de  son  colouisl  L« 
pfimii  liiii^ùnef  i{ui  Tbonora  de  kou  amitit^  fin 
lÈûbf  au  début  dç  la  campagne  d'Austi^rlit/f  un 
fait  d'armas  audacieu>^  ask^igaa  au  ItcutiHiiiot  Di'a- 
miclii4â  un  rang  tien  piu&  honorables  pornd  k^ 
briUaDts  oftlderâ  de  la  garde  impiiriale.  A  k  Uit 
de  trente bommfs  r^tufeiuentil  fit  pri*onmers^  pvhê 
de  ^ïtireraberg,  six  c«nts  fantassins  aulrjiiikiîs, 
enleva  vingt -cinq  pièce»  de  canon ,  et  pour^aivtt 
[>cndAQt  deu%  heures  quatre  cent^^  ilrii^^en*  ih  La 
Tour,  prit  leur  colonel  et  ramena  une  centaine 
de  prisonniers.  Cet  ejLpïoii  lui  mérita  L'accolade 
cheiaLerenque  du  prince  Murât  et  Les  éLogies  de 
Tempereur^  qui  le  nomma  capitaine  et  ofticierde 
la  té^Dit  d'Honneur,  Altlu  de  camp  du  marâ> 
chai  de  Desi^ières  à  Âuslertitï,  il  carn&altit  en- 
suite à  léna,  et  reçut  le  grafle  do  cUef  dV^ca> 
dron  api"^  ÏA  batailLe  d'EylAu,  ou  il  avait  été 
dang^ireusement  blessé  (  7  février  1807)* 

Desmiehels  lit  la  campagne  lU  1809  d:mji  les 
cha!4!wurs  de  La  panle,  et  t'id  ^in  cJieval  liic  tous 
lui,  a  lii  bataiil*-  ti'HsâLm;;en  (  ttiu  ),  Ll  i\\uU,\  La 
garde  Impériale,  pour  organiser  et  conduire  en 
Eipaiine  Le  beau  31'  régimf.nt  de  cba:^'îeurâ^  ri  ont 
U  avait  été  nommé coLonel  Le  il  décemt»re  18 L  t, 
et  ifui  se  distingua  dans  toutes  les  reticontrcs , 
notamment  au  combat  deSoâ,  livré  le  13  mai 
I8i3  parLf  corps  d'armée  du  général  Cbni^» 
Appelé  à  l'armée  d'Italie  en  ï  81 3,  lectiLonel  Des- 
michetsse  retrouva  avec  bon li*!ur sous  î*;s  ortlre^ 
dn  prince  liu^èmï,  qui  le  cita  à  Toril  re  de  Far- 
nvée  pour  &a  l>eile  conduite  aux  balailLea  de 
Caldiero,  de  VilLafranca  et  du  Miiiclot  et  le 
nomma  provi  soi  rement  géoéral  de  briga'iw-  i'ab- 
dicatlon  de  rem|H>reur  n'ayant  pa4  permis  qu'il 
TiH  donné  siuLe  a  un  avancement  a!  bien  mérité» 
OfÀriiic'lii'Iii  fut  liih  en  disponibilité  td  ni*  rqnit 
du  service  qu'en  laià,  ejn^que  mi  il  alla  rejoiudcu 


8^5 


DESMlCUi^LS  —  DESMONCKAUX 


à  Lyon  Napoléon  arrirant  de  nie  d*£lbe  Dans 
Torganisation  de  Tannée  qui  devait  aoceomber 
avec  tant  de  gloire  à  Waterloo,  l'empereur  fit 
accepter  à  Desmicbels  le  4*  régiment  de  chas- 
seurs, en  lut  disant  qu*U  avait  avant  tout  besoin 
de  bons  colonels,  mais  qu'il  ponvait  se  reposer 
sur  lui  de  son  avancement  Au  jour  de  la  ba- 
taille ,  ce  régiment  fut  des  premiers  à  Tattaque 
et  des  derniers  à  la  retraite. 

Condamné  à  sept  ans  de  demi-solde  par  la  se- 
conde restauration,  Desmicbels  ne  fot  rappelé 
au  service  qu'en  1821 ,  et  obtint  enfin  le  grade  de 
maréchal  de  camp  le  30  juillet  1823.  Nommé 
commandant  des  Hautes- Alpes,  le  4  lévrier 
1824,  il  encourut  une  troisième  disgrâce  eo  1830, 
pour  être  resté  fidèle  à  ses  nouveaux  devoirs. 
Cependant,  le  roi  Loui»-Philippe,  qui  avait  besoin 
d'un  homme  de  résohition  pour  assurer  la  pos- 
session de  la  ville  d'Oran,  le  chargea  du  com- 
mandement de  cette  division,  qui  avait  alors  pour 
limites  les  remparts  de  la  place  (  28  février  1833). 
Réduit  à  deux  mille  hommes  de  troupes  dispo- 
nibles, le  général  Desmichds  osa  se  mesurer 
avec  Abd-el-Kader,  qu'il  battit  dans  trois  rencon- 
contres;  et,  par  un  coup  de  main  des  plus  hardis 
il  se  rendit  maître  de  M ostaganem,  puis  d'Anew, 
dont  la  possession  arrêta  plus  tard  les  désastres 
de  la  Macta  et  de  la  retraite  de  Mascara.  Le  grade 
de  lieutenant  général  (31  décembre  1835)  et  le 
gouvernement  militaire  de  la  Corse  forent  la 
récompense  de  ses  services  en  Afrique.  Il  com- 
manda sept  ans  cette  division,  à  la  grande  satlt- 
faction  des  habitants,  qui  n'ont  pat  perdu  le  soo- 
venir  de  sa  loyauté  et  de  ses  vertus  privées. 
Lorsque  des  influences,  que  sa  dignité  ne  hii  per- 
mettait pas  de  subir,  parvinrent  à  lui  faire  retirer 
un  commandement  qui  comblait  son  ambition , 
le  général  Desmichels  fut  appelé  an  comité  de 
la  cavalerie,  et  finit  sa  carrière  dans  ces  fonctions, 
à  l'Age  de  soixante-six  ans.  11  avait  publié  en 
1835  une  Relaiian  des  principaux  événe- 
ments qui  se  sont  passés  sous  son  commun- 
dément  en  Algérie. 

DoewmmUi  pmriieuUtn.  -  ratU$  de  te  Uçicm 
éTHomm^mr.  -  DUL  dti  BatmiUêt,  t.  III.  p.  MS. 

;DBS»iaiBL8  (Ovide-Chrysanthe) 9  his- 
torien français,  né  an  Val  (Var),  le 2  janvier 
1793.  Après  avoir  fiiit  des  études  sérieuses  et 
suivies  à  Blarseille,  il  fut  admis,  en  1812,  àPÉcole 
Normale,  et  derint  successivement  régent  de 
troisième  au  collège  de  Mootluçon,  profes- 
seur d*hi8toire  aux  collèges  Henry  IV  et  de 
Bourbon,  à  Paris,  de  1818  à  1831.  Nommé  rec- 
teur de  Tacadémie  d'Aix,  le  31  mars  1831 ,  fl 
passa  en  la  même  qualité  à  l'académie  de  Rouen, 
le  28  avril  1838.  Nommé  chevalier  de  la  Lé- 
gion d'Honneur  en  1838  et  offider  de  cet  ordre 
en  1845 ,  il  sollictta  trois  ans  après  son  admis- 
sion à  la  retraite,  pour  se  livrer  entièrement 
k  ses  travaux  historiques.  On  a  de  lui  :  La  Li- 
berté de  la  pressé  et  des  journaux  sans  res' 
triction,  sente  forantie  de  toutes  tes  Itbcrlvs; 


Paris,  1817,  fai-8«;  —  Tableau 
de  V  Histoire  du  Mogen  Age^  d 
des  barbares  jusqu'à  la  prisé 
nople  par  Us  Turcs  Ottoman 
fai-8*;  réimprimé  sous  le  titre 
V Histoire  du  Moyen  Age;  Pa 
—  Histoire  générale  du  Moyt 
suiv.,  2  vol.;  —  Précis  de  VHis 
Age; Paris,  1827, in^"*.  Souvci 

Biographie  de»  Bwmwtê»  wtar^tum. 
Laurent 

DUMOLBTt  (l>ierre-iVécoi 
français,  né  à  Paris,  en  1678. 
1760.  n  entra  dans  la  oongrég 
en  1701,  et  se  lia  avec  les  mem 
lustres  de  cet  ordre,  tels  que  I 
Halebranche.  Bibliothécaire  de! 
Il  se  fit  connaître  par  des  ooropi 
tes  et  fort  utiles  à  ceox  qui  s'oc 
littéraire.  Ses  ouvrages  sont  :  . 
raires;  Paris,  1723  et  1724, 
nuation  des  Mémoires  de  Littci 
toire  de  SaUngre;  I     is,  172 
in-12,  avec  l'abbé  Goa       —  R 
dTHistoireetdeiÀ  ;F 

fai-12,  avec  l'ab^  m        l.  jue 
publié  c  m  2*^ 

Bccles  RMw  UH  P.  Génu 

1710,       UI.1  — le3*eCle4«v 

tion  Cm»  t. 

de  Vert:  1 
De  Toi 

a' 

1         i/:fti, 

Kl-         L. 

i  CH  > 

1/20,  2   ' 


fiiesderÉgli» 
.  1713.  2  vol. 
M  Anr 

1 

:— li  « 

I.      I       r:  — 
»A  «, 

(A.i—weàMi 

lieXf  du  r.  ruuget;  Paris,  wa 
Sermons  du  P.  Jesm  de  Laroi 
8  vol.  fai-12;^  les  ihiies  degt 
traduites  du  grae  par  le  P.  l 
1739,  2  vol.  iii-12;  ^  ]m  Rét 
de  conscience^  du  P.  Joeain  ;  1 
in-12;  —  VBistoire  detEmpm 
prince  Cantemir,  traduite  par  Je 
1743,  2  vol.tn-4«,oa4ln-12. 
L'abbé  Go«|€C.  tjettn  à  M.  Bmmm 
omproçti  du  ^.  DumnUU,  éam  le  M 
—  Qoéraré,  Lm  frmmm  fiCWrafra. 

»BlMOKCKAITS  (L*abbé) ,  i 
né  à  Paris,  en  1734,  m 
bmi       1806.  Quokmen 
decinr.  nn 

D  I         '        . 

I  c  B 

L  ATI,  < 

de  nu  ;  Lettres  ri 

son  omvrage        <        ;  i 
Lettres  eio 

logiques  et  pmfMw  §m  w 

naissants  ;  Paris,  i  /  /  o,       r  ;  - 
ladics  des  Yeux  ei  <       OrcU 


M 


11 


DESMONCEAUX 
pporf  iê$  qwifrê  égêi  de  la  vU  de 
Pwfei»  i7Afl»  a  vol  io-r;  —  i}e  la 
wf  nmtiùnali^it  néccstUé  el  sûn  nU^ 
mémàmtinttéùn  des  hôpitaux î  Pari», 
;^i»jâi«  écanomiqueet  qénéruldts 
:  dt1/e«  du  hdpitaux;  Paris, 


—  DESMOULmS 


SSâ 


n  (/tanm  FmGEKAL^),  coratesse 
dus  k?  çsfnté  de  Waterford^  en 
m  1%67,  i»ort«  tû  16 13.  Cette  dame 
■I  eicoipie  rem&rquatile  de  Ion- 
i  été  £QJet  à  contestation.  Qtielqiteâ 
réleiirleitt  qoVlle  a  *é€u  c^tït  ^oixant^?' 
ail  Walpckkv  qui  â  fait  descmpuh;u- 
heê  à  ^  ^H,  réduit  la  vio  tle  la 
i  DeuiMod  £i  cent  quârantc^cinq  mM, 
i^ÊmiOMf  tfEiilèiné  comte  de  Des- 


r«  { Hêfrtf  ) ,  écriTatn  religieux  rran- 
1^*7,  prfe  di»  lîltet^i*Maïaîi»  ,  le  30 
l^aortlPiofinâ,  I«î7  octobre  1787. 
^ÊÊÊdÊm  à9  It  «(Mi^ê|;;aion  dé  Saiat- 
iW  !l«  i*^er/ina^ecûm5irt/ft* 
éft  auteurs  prù/anes; 
'014-1747, 4  TOI.  io-11  -  —AmvelU 
Mm  h  thTéiitnne,  où  tn  apprc- 
He  cm  iVAi/mr^  en  miiiuT  temps 
iOT;M«t£«  l7GO,h]-i3. 

rm  l  LBmrenl  )  *  poète  Trançai^f 
Êm  du  quiozi^ne  «ècle.  On  ne 
ii  iw,  &i  ce  ntsi  qu'il  élaït  prêtre 
Il  éemit  «ir  lei  tr&Tera  et  les  vices 
pi  une  Tbltste  ladre,  intitulée  : 
éa  Maladvùe*t  autrement  dit 
Pt^Êi  wmlheureuj:.  Employant  une 
là  k  mode,  îl  sapftose  que  durant 
lliimpurtt;  daus  un  cmietière; 
ï  foule  de  malheureux,  dont  il 
^4*apfè4  te  coEtôeJI  que  lut  donne 
que,  nommé  Entende* 
àt^  regrcti  de  tous  ces  pé- 
•  li  CaihohcGn,  où  défllcnt  t*iur 
,  tes  lïotiimand»,  les  joueuri, 
Ri  tii  «nfant^*  désobéissant  à  leurs 
bteetiders  qui  rivent  folle* 
Lrautre«  iûilividus  de 
Idetoolft  èiatj  dont  la  conduite 
Tout  cela  e^it  entremêlé 
ittoodléA,  de  rondeaiJ\f  de  ttal- 
ItdM  et  tratimnl,  et  maigrie 
juste*,  le  Uvre  est  an- 
It  «ni  (Miurtànt  du  succès  loria 
£  d#ui  Mitionifde  Paris,  UiJ , 
tdàiaïou*'*es  par  l'auteur 
;  il  ne  àànclionoa  que  celle 
m^Hrfik  en  Iâ34  d'une  ?éitnpre<t' 

En  de  ta  raort  d'Anne  de 
mtt^  w^  regretfi  dan» 


on  i>f»a-icule  de  sdic  feuîUets  :  Ln  Dt^phraiéûn 

(ta la/euerùi/ne de  fmatc,  en  viîh  au-deï^oui 
du  médiocre,  G.  li. 

Jct»  Siàtiothé^ut  françaiiû,  t,  %, 

DBJ«MorLt]S9  (/Iran),  m  hîln  MùUn^us, 

lx>t^ate  trançaja,  nû  à  Amliert,  en  1530,  mort 
Ter»  1620.  Il  fiTalt  étudié  à  Montpellier,  où 
il  fut  M  afec  le  célèbre  Rondelet»  et  pratiquait 
ia  niédecine  à  Lyon.  U  s'o^xupa  particulière- 
i  meut  de  botanique.  Coinmerson  a  donné  le  nom 
I  de  MoHïiâca  à  un  genre  de  plantes  qui  com^ 
I  prend  dea  arbu&tes  de  Plie  de  France.  On  ne 
I  mi  rien  de  la  fio  de  Desmoulins,  et  on  ne  con- 
naît fie  lui  que  teâ  deux  traductions  suivantes  ; 
l6s  Commentaires  de  Malhiùte  sur  Dmeo^ 
rides^  avet  tes  petites  Jl^itrei  de  Valgrlsi; 
Lyon,  I57î,  1579,  in-fol;  —  ffistoire  générale 
des  Plantes;  Lyon,  ifilS,  et  1663, 2  toL  in-foL 
Cet  ourrage  e^t  traduit  du  livre  latin  de  0ale- 
diamp  intitulé  :i/i^^f?riûi  generalis  Planiarum^ 
iu  lihros  XV m  per  certûs  classas  arti/teiùm 
digesta  ;  Lyon,  1586.  t  Cette  lustoîre,  dit  la  Bm- 
grftphie  médimk^  n'^t  pas  entièrement  duc  au 
sarant  t)otaniâte  Palectiamp;  il  en  avait  h  là  yénîà 
reeueiUi  les  matériaux,  mais  Des  moulins,  qui  était 
Ijeaurîonp  au-dessous  de  ce  traTail,  fut  chargé 
de  la  rédaction,  et  g^ta  cette  entreprbe.  » 

lïa  Verdier,  tUtL/ranf.  —  IH&QrapMe  tnédifatf, 

DES  MOI?  LINS  (Camille  ) ,  homme  politique 
français,  né  en  176a ,  à  Guise,  en  Picardie^ 
mort  à  Paria,  le  5  avril,  f7M.  Il  était  fils  du 
lieutenant  général  âu  bailliagie  de  sa  ville  na- 
tale, et  fut  élevé  A  P^m^  au  collège  de  Loul&-le- 
Grand,  oii  ion  père  a  Tait  obtenu  pour  lui  une 
bourse,  eo  1776.  Ce  fut  lAque  commença  entre 
lui  et  Robespierre  cette  amiti(^  d'enfance  qui 
survécut  à  la  vie  de  collège ,  et  les  ^uiTit  dans 
leur  carrière  politique.  Camille  étudia  ensuite 
le  droit,  et  ae  fit  recevoir  avocat  au  parlement 
dû  Paris,  Jeune,  bouillant,  spirituel,  doué  d'une 
Imagination  féconde,  ambitieux ,  oTide  de  renom- 
mée, il  embra^jia  arec  enthousiasme  la  cause  dû 
la  réfolnïîon.  Deux  pamphlet*,  La  Philosophie 
au  Peuple  français  (17S»)  et  £a  France  libre 
i  lim)^  Tavaientdéjà  fait  connaître  comme  l'un  dci 
partisans le^  plus  hardis  des  réformes  politiques  et 
sociales,  lorsque  le  renvoi  du  ministre  Necker 
Tint  proUTer  à  la  France  que  la  cour  éUïi  peu  dis- 
posée à  céder  et  ne  ferait  volontairement  âucnne 
concession.  Ce  fut  lui  qui  Iw  n  inillet  1789, 
monté  sur  une  table  dans  le  jardin  du  Palais- 
Hoyal,  donna  le  signal  de  Finsurrection  i^n  a^^^i- 
tant  une  épée  nue  et  en  tirant  un  cou()  de  pislo^ 
let;  il  arbora  aus&i  le  premier  le  ruban  vert, 
qui  servit  alors  de  signe  de  ralliement  aux  pa- 
triotes, et  qui  bienlAt  aprè^  fui  échan|;é  contre  ta 
cocarde  tricolore.  «  Amis  l  s-écria-t-il,  le  sî^^nal 
<i  est  donné  ;  voici  les  espions  et  les  satellites  de 
t  la  police  qui  tnc  reprdent  en  face;  ji-  ne 
«  tomberai  pas  du  moina  viTnnt  entre  leurs 
«•  main*!  «  Et  il  tira  de  sa  poche  deux  pistolelij 


8fl9 


DKSMOULINS 


en  ajoutant  aussitôt  :  «  Que  tous  les  citoyeDs 
n  m'imitent.  »  Quoique  la  nature  eût  refusé  à 
Camille  une  prononciation  claire  et  dtetinete,  la 
chaleur  de  son  débit  et  la  cooTictioD  qui  semblait 
dîtter  ses  paroles  firent  passer  en  un  instant 
dan:i  Tâmc  de  ses  auditeurs  les  sentiments  dont 
il  était  animé.  Le  cri  aux  armes!  se  fit  aussitôt 
entendre  de  tous  côtés  ;  les  boutiques  des  armu- 
riers furent  forcées,  et  la  foule,  faisant  invasion 
dans  les  ateliers  du  statuaire  Curtius,  y  enleva 
les  bustes  en  dre  de  llecker  et  du  doc  d'Oriéflns, 
pour  les  porter  en  triomphe  dans  les  mes  et  sur 
les  places  publiques.  Bientôt  le  buste  du  ministre 
est  brisé  à  coups  de  sabre  par  les  soldats;  mais 
on  parvint  à  préserver  celui  du  due,  dont  l'ova- 
tion put  ainsi  continuer.  Le  lendemain  les  fusils 
ainsi  que  les  canons  de  l'Hôtel  des  Invalides  tom- 
bèrent entre  les  mains  du  peuple;  et  le  14  la 
Bastille  fht  prise. 

Après  s'être  Mt  au  Palais-Royal  le  tribun  de 
la  multitude ,  Camille  s'était  hâté  de  prendre  les 
armes ,  et  combattait  dans  les  rangs  des  vain- 
queurs de  la  Bastille.  Il  n'en  fallut  pas  davantage 
pour  rendre  son  nom  populaire  et  pour  le  faire 
claxfter  an  nombre  des  personnages  les  plus  in- 
fluents du  parti  démocratique.  Il  reprit  liientôt  la 
phime,  et  publia  successivement  Lti  Lanterne 
aux  Parisiens,  pam|)hlet  qui  sous  une  forme 
légère  contenait  des  attaques  violentes  contre  les 
ennemis  de  b  révolution,  et  où,  par  une  odieuse 
allusion  aui  premiers  assassinats  populaires  de 
1789,  il  prenait  le  titre  âe procureur  général  de 
la  lanterne;  et  Les  Révolutions  de  France  et 
(/rj9;Yf 6(271/, ouvrage  périodique,  qui  exerça  une 
grande  influence  sur  la  marche  des  événements, 
et  qui  dut  son  succès  k  Tattrait  d*un  style  coloré 
et  à  la  hardiesse  des  théories.  «  Le  Palais  Royal, 
«  dit-il  dans  le  premier  de  ces  écrits,  est  le 
n  foyer  du  patriotisme,  le  rendei  vous  de  l'élite 
u  dos  Français,  qui  ont  quitté  leurs  province» 
«  pour  assister  au  magnifique  spectacle  de  la 
»  révolution  de  1789  et  n'en  être  pas  specta- 
«  leurs  oisifït.  Pour  les  Parisiens  même,  il  est 
«  plus  court  d'aller  au  Palais-Royal.  On  n'a  pas 
A  t>esoin  de  demamier  la  parole  à  un  président , 
n  d'attendre  son  tour  ptmdantdeui  heures.  On 
«  propose  sa  motion  :  si  elle  trouve  des  parti- 
«  sans,  on  fait  monter  l'orateur  sur  une  chaise. 
«  S'il  est  applaudi ,  il  la  dirige  ;  s'il  est  sifllé,  il 
«  s'en  va.  Ainsi  faisaient  les  Romahis,  dont  le 
n  Forum  ne  ressemble  pas  mal  à  notre  Palais- 
M  Royal.  » 

Bientôt  Tanteor  de  ces  feuilles,  que  le  puMic 
dévorait  avec  avidité ,  fut  exposé  aux  attaqués 
des  partisans  de  la  oour.  Makwet  le  dénonça,  le 
2  aoôt  1790,  à  l'Assemblée  constitiunle,  et  ter- 
mina par  ces  mots  sa  dénonciation  :  t  Qu'il  se 
jufftifif,  s'il  rose!  —Oui, je  l'ose!»  s'écria 
Dismoiiltns,  qui  se  trouvait  dans  une  trilmne. 
ï^  président  donna  l'ordre  de  l'arrêter;  mais 
Robi'^piem^  prit  sadéfense,  et  l'affaire  en  resta  là. 

|)e5moultn<  se  lia  ensuiti*  avec  Pétion,  avec 


Danton,  avec  Marat, 
ses  écrits  nnegnerra us         & 
Enfin,  Mirabeau  l'a'  ve 

près  de  loi,  le  logta  uau  sa  » 
digua  les  téOKHgnafles  de  l'atl* 
sincère.  «  II  me  flattait  par  son 
Desmoulins  lui-même,  •<  il  me 
amitié,  il  me  maîtrisait  par  m 
grandes  qualités.  Je  l'aimai*  avi 
amis  savaient  combien  il  redoui 
qui  était  lue  de  Marseille,  et  qi 
postérité.  On  sait  que  plusd 
voya  son  secrétaire  à  une  cai 
de  denx  lieues,  me  ooi^urer  d 
page,  de  faire  ee  sacrifioe  à  1' 
services,  à  l'espérance  de  va 
rendre  encore.  » 

Sur  ces  entrdUltety  DesroouU 
Duplessis,  jeune  periOBne  chi 
apporta  une  certaine  fortune,  e< 
la  passion  la  plus  vive.  Leur  i 
l'abbé  Bérardier,  andoi  profe» 
Uns,  en  présence  de  Robespier 
d'un  grand  nombre  de  leurs  amii 
léans  fit  meubler  à  set  frais,  ai 
Pappartement  que  le  nonveau  < 
cuper,  rue  de  l'Odéon. 

Desmoulins  fit  partie  du  clul 
dès  l'organisation  de  eette  soi 
après  Danton  et  Marat  il  en  fii 
plus  influent.  Lorsque  après  la  fu 
le  16  juUlet  1791»  lea  sociétés  pi 
rent  une  pétition  ponr  dcmand 
la  dédiéanœ  de  ce  prince,  D 
chef  de  la  députation  cavoyée 
naires  à  la  municipalité,  pour 
leurs  intention!  (1).  CcDendanl 
ayant  été  averti  deé  11 

mandant  de  la        ic  i 
rendre  au  i  uc  wm 

n«)ncé,  il  alii«  «mier  k  tm  wmpig 
Fréron,  Legendre  ci  les  autres  < 
liera.  Des  mandata  d'arrèi  furrn 
contre  eux,  le  soir  même  (2). 
restèrent  sans  effet.  Au  10  w 
aprèA  avoir,  comme  Danton,  hi 
seillais  au  club  des  Cordetters, 
signal  de  l'insnrrcction  «rt  été  A 
de  feu  tiré  de  la  eonr  du  C 

(1)  Ce  faU,  raconté  par  t:«aUto  t 
dcroirr  nusero  d-  te»  Biwotwitmu 
BrotmMt,  ntni  atlcil^  par  aacaa  a« 
Les  autnin  et  riTMMrv  wmHtmtui 
flou  ea  ont  ?ala ratai  cberdka  la  pet 
Ue^  de  ia  eo««aae.  Toyci  L  XI 
p  Mt. 

(t)  Oaaioa  «ehappa,  mmmit  Cmb 
daater  ^ac  roaralMl  toa  pdUbooaa 
booiaiet  cU  laeteaaaMa  ;  e  éUlrat  n 
If  peuple  ft  ae  rAudr  pow  Ugarr  1 
d'avaare  dea  prpftla  dt  la  ■aajfipi 
pat  «e  rradre  dei  pmritn  a«  ikaa 
averUr  k  pevpir  et  I  raffaprr  a  m 
VUitMre  paHtmentmirf  :^  la  Hêi 
H  «aiTaalea. 


DESMOULINS 


ÊÊm  lii  «MTérenlei  t^tacs ,  et  ap- 
!•■§  an  mutê\  Il  alla  coêoite  Mre 
I  nr  ItflMe  do  Carrousel,  fiie»- 
las  mlaislère  de  U  jQstieai 
)  di  ^Milité  de  seerélaire 

«laa  mtJiif* 
pHtolimf  «a  ^art  de  la  responaa- 
HiiMiaa  Ituiiéea  doH  ref eair  à 
1(1).  Hait  du  melBt  D«a- 


■%f«polalde 

b;  eiroÉ  eMa,  a«  eoolralre» 
i^AneBliearaaiotà  toi 

I  Ha  ■mitia  IMIUUM9*  01 


desdépntëaà 


MT  iMirar  aar  M  lea  Miffiraiea  dea 
mÊÊi  ilfapalarICé  iefaiaatt  qo*aiig- 
■tant  dWI  aouten  de  rappoi  de 
MHMMaat  n  fMéhf,eCdla  8ié0elr 
■IMbrci  laa  r>ta>  tieleiils  do  parti 
A.i*« It poiot  rananioer  dÉM 

ala  prauimiilina  ililftifluniiin  In 
li  MMe  ^  oè  rnitralneoient  do 
I  #ia  gpMddaoïar  ne  poo- 
\m  FalAa-lloyal,  soppMer  aot 
\êè  TmtÊmf.  Oe  IM  torloot 
[tiqltia  pwtiadqoel  II  a'at- 
l^nire  eomplé  ao  nombre 
idelaConrcntieft 
Mli  pMèa  de  Unis  XVI,  Il  vota 
>9lnp  tard,  prat-étre,  dit-il,  pour 
ÉCÉBTCOtifiB  ».  AdTersaire  déclaré 
Wk  la  LégialatiTe ,  il  acheTa  de  les 
Ml^^  ooBtre  eux  Tarme  du  ridi- 
MMri  des  Brissotins ,  en  dévol- 
irt  doctrines  et  en  sonlevant 
I  paliiqoe,  leur  fit  peut-être 
ifciplKf  rotloutaWes  accosatioiis 

I,  loraqoe  Cambon  vint,  ao 

rtot  poMiG,  faire  à  la  Con- 

aor  l'arrestation  d'Artiinr 

oHna  essaya  de  prendre 

n  dnnanda  la  parole 

,  ne  pot  l'obtenir, 

Ijàars  après  on  pamphlet  en 

;  Ce  Art  vers  cette  époque  que 

il  des  enragés  et  des  tn- 

tt  plaMr  avant  tout,  Rrand 

i  éa  toos  ceux  qui  lui  xA- 

kiapRalité,  Camille  Des- 

rtratoer  qodquefois  À  des 

\  raUMn  éei  Hommes  de 

icr,  401  ■▼•It  é\é  le  %fCTt- 
\  vtflte  ém  mjMaere ,  Camille 
'  I  «crjo,  4K«lt  a  qui  voulait 

lavec  lunton  et  Fabre  d'^,- 
iaa^vnars  oiewrea,  qni  saave- 

O  TtiUtoirp  portementa&f 

,p.ffl. 


iifn 


démardiea  qoi  poovaient  gra? enneot  la  eoonpro- 
HMttre.  Sea  Uaiaooa  aToo  Daatoa,  a? ec  Fahre4*É> 
gMntkMy  arae  le  doa  d'Oriëana  aortoot,  de? aient 
brifilrecraiiidre  d'avoir  tôt  00  tard  (|iiiBk|Be  dé- 
aaèlé  lidMiDLafae  leaoraité  de  aalot  pobttc,  811*00 
■e  parfeaait  paa  àiBiti§er  la  aérérlté  de  oatte  ter- 
flbla  dietatnra.  Sa  place  était  donc  marqnéa  daoa 
le  parti  dea  tnduigentê^  qai  la  regarda  Ueolûl 
oanme  oo  de  aea  nembna  laa  plua  Importante. 
AoeiM  coadiaeipleda  Robeapierra»  qolafaittoo- 
joora  coaaenrépoferhd  de  ramitiéf  on  comptait 
anr  M  poor  aoMffir  riaaim^iMe.  Son  talent 
comme écriTain^  aanadiaaaaè manier  l'armada 
ri^eole,  lUaaient  d'alDaora  de  lai  on  pm*aaaal 
mfliahre.  SanjcnnMl  la  Vimm  Cordtiiêr  oat 
u  aoctièa  imnenaa  ;  Il  y  prAoliait  nodolgencay  la 
reloOT  ani  fortaea  laataa at  droonapeetea  data 
Jnatioe^  dont  laa  partie  na  aont  qaa  trop  diapoaéa 
à  a*écarter  dans  laa  lempa  d'oragea.  Il  veraait 
llronie  aor  la  plupart  dea  BMmbfoa  do  condié  de 
aareté générale, atttomparaillettr»  adeaà  can 
dea  tyrans  à  Raine. 

Aocosé  aoa  JaeoUna  par  Hébert,  Camttle  Dea- 
mooUas  tftMiTa  cependant  on  défenacnr  dans  Ro- 
beapierre.  «  Il  fuit,  dit  ce  représentant,  cond* 
«  dérer  CamWa  Deaniodlas  avec  aea  irertoa  et 
«  aea  lUbleaaea.  QoelqaelWa  IbRila  et  confiant, 
«  aooveot  coorageBi,  et  loujoora  républicain,  on 
«  l'a  ▼«  ancceaaiYement  l'ami  de  Lameth,  de 
•  Mirabean,  deDIUon;  mais  on  l'a  to  auaai  bri- 
«  aer  cea  mêmes  Idolea  ^V  airalt  encenaéea.  il 
«  les  a  sacrifiéeasor  Taotel  qull  leoroTaitéleté, 
«  aosaitdt  qall  a  roeonaa  leor  perfidie.  En  on 
«  niot«  Il  aimait  la  liberté  par  instinct  et  par  sen- 
«  timent,  et  n'a  jamais  aimé  qu'elle,  malgré  les 
n  séductions  paissantes  de  tous  ceux  qui  la  tra- 
«  liirent.  J'engage  Camille  Desmoulins  à  pour- 
«  suivre  sa  carrière,  k  n'être  plus  aussi  versa- 
«  tile,  et  à  têcher  de  ne  plus  se  tromper  Mir  lo 
«  compte  des  hommes  qui  jouent  un  grand  r^le 
!t  sur  la  scène  politique.  »  Desmonlins  ne  suivit 
pas  ces  conseils,  et  s'engagea  de  plus  en  plus 
dans  la  voie  où  il  était  entré.  Bientôt  après  eut 
lieu  la  défaite  des  Hébertistes.  La  mine  de  ce 
parti ,  diamétralement  opposé  à  celui  des  Dan- 
tonistes,  semblait  un  triomphe  pour  ceux-ci.  Ils 
n'en  furent  point  satisfaits,  et  voulurent  aller 
plus  loin  encore.  Les  dénonciations  parties  du 
club  où  présidait  Camille  Deamoulins,  et  qui 
s'étaient  d'abord  arrêtées  aux  chefs  du  parti  des 
enragés,  s'attaquèrent  bientôt  aux  membres 
du  comité  de  salut  public,  et  Le  Vieux  Cor- 
délier  se  chargea  de  lenr  donner  une  immense 
publicité.  Accusé  de  nouveau,  le  7  janvier  1794, 
au  club  des  Jacobins,  il  y  fut  encore  défendu 
par  Robespierre,  qui  termina  ainsi  son  plaidoyer  : 
K  Les  écrits  de  Camille  sont  condamnables  sans 
n  doute  ;  mais  pourtant  il  faut  distinguer  sa  per- 
«  sonne  de  ses  ouvrages.  Camille  est  nn  enfant 
«  gâté,  qni  avait  d'heureuses  dispositions,  mais 
N  ({ue  les  mauvaises  compagnies  ont  égaé.  Il 
»  faut  sévir  contre  ses  numéros,  que  Briaaot 


86S 


DëSMOUUNS 


«  Int-méme  n*cA(  osé  avouer,  et  consenrcr  Ca- 
«  mille  au  milieu  de  nou».  Je  demande,  pour 
«  l'exemple,  que  les  numéros  de  Camille  soient 
«  brûlés  dans  la  société.  »  —  «  Cest  fort  bien 
«  dit,  Robespierre,  répondit  Camille;  mais  je  te 
«  répondrai  comme  Rousseau  :  Brûier  n*e$t 
«  pat  répondre,  »  Cette  réponse  imprudente 
détruisit  Teflet  dn  discours  de  Robespierre  ;  les 
Jacobins  ordonnèrent  la  lecture  des  numéros  du 
journal  de  Camille  Desmouiins,  et  particulière* 
ment  de  celui  où  il  essayait  de  se  défendre  des 
attaques  dont  il  était  rofajjet;  et  cette  lecture 
n'empêcha  pas  qu'il  fttt  exclu  de  la  société.  Peu 
après,  les  comités  de  salut  puUic,  de  législation 
et  de  sûreté  générale  se  réunirent  et  décrétè- 
rent Tarrestation  immédiate  des  chefs  du  parti 
des  indulgents.  Camille  fut  arrêté  dans  la  nuit 
du  30  au  31  mars  et  conduit  à  la  Conciergerie. 
Traduit  avec  ses  complices  au  tribunal  révolu- 
tionnaire, et  interrogé  sur  son  âge  par  le  prési- 
dent :  «  J'ai,  répoiâit-U,  l'âge  dn  sans-culotte 
«  Jésus,  c'est-à-dire  trente-trois  ans,  âge  fatal 
«  aux  révolutionnaires.  »  Quand  on  lut  aux  ac- 
cusés le  décret  qui  les  mettait  hors  des  débats, 
Camille  DesmouKns  entra  dans  un  accès  de  rage, 
et  jeta  à  la  tète  des  membres  du  tribunal  un  pa- 
pier froissé  dans  ses  mains  et  mouillé  de  ses  lar- 
mes. Sur  ce  papier,  que  l'on  a  retrouvé ,  était 
tracée  l'esquisse  de  la  défense  qu'O  espérait  pro- 
noncer en  présence  des  membres  du  comité, 
dont,  comme  Lacroix  et  Danton,  fl  avait  demandé 
la  comparution. 

Quand  on  lui  lut  son  arrêt  de  mort,  il  versa 
quelques  larmes  en  songeant  à  sa  femme  et  à 
son  fils.  M  Que  vont-ils  devenir,  s'écria-t-il ,  ma 
«  pauvre  Lodle  !  mon  pauvre  Horace  !  »  Lors- 
qu'on vint  le  prendre  pour  le  conduire  à  l'écha- 
feud,  il  eut  un  nouvel  accès  de  fureur,  et  les 
exécuteurs  furent  forcés  de  le  terrasser  pour  le 
lier  et  le  conduire  à  la  fatale  charrette.  Dans  le 
trajet,  il  s'écriait  sans  cesse,  en  s'adretsant  au 
peuple  qui  suivait  la  charrette  :  «  C'est  moi  qui 
«  vous  ai  appelés  aux  armes  le  14  juillet;  c'est 
«  moi  qui  vous  ai  lait  prendre  la  cocarde  natio* 
«  nale.  Peuple,  on  te  trompe  !  on  immole  tes 
•  soutiens ,  tes  meilleurs  défenseurs  !  —  Reste 
«  donc  tranquille ,  »  lui  dit  Danton,  qui  était 
assis  à  côté  de  lui,  «  et  laisse  là  cette  vile  ca- 
«  naille.  •  H  faisait  de  tels  efforts  pour  se  débar- 
rasser de  ses  Uens,  que  ses  liabits  étaient  en  lam- 
beaux, et  qull  était  presque  nu  lorsqu'il  arriva 
sur  l'échafaud.  Sa  femme  voulut  exciter  un  sou- 
lèvement pour  le  sauver;  arrêtée  et  traduite  au 
tribunal  révolutionnaire,  die  fut  condamnée  et 
mourut  aTec  courage 

HUîoirt  frlemeutaire  éf  la  ll^minttnn,  I.  X.  - 
Mlf  net.  Il  têt.  dt  la  Hrruluiion.  —  Tbiers  liitt.  de  la 
HrntlMUom.  -  MIrhcIrt.  IHit.  et  la  lletolwtivu.  -  VlK 
llantiK^.  Iliti.  ëe  la  KrrolMti^u. 

*  DBSMOCLixn  {Antoine),  Maturaliste  fran- 
çais, né  à  Rouen,  en  17M,  mort  en  1828.  Il  fut^ 
rrru  docteur  en  médecine  à  vingt-trois  ans.  Lié 
d  amitié  avec  plukieu  rs  naluraihitcs  di  si  i  ti2;uis,  <*n ' 


coumgé  par  M.  de  Humboklt,  a 
Tiei ,  il  se  livra  avec  ardeur  à  dei 
traTiux  d'histoire  naturelle,  d 
sagacité  naturelle  et  la  vivadtc 
faisaient  faire  en  peu  de  temps 
grès.  Bientâl  Bory  de  Sahit-Vi 
presque  entièrement  la  partie  d 
naire  classique  d^ Histoire  Al» 
cernait  la  géologie  cl  la  partie 
maromilères.  On  y  remarque  su 
aorletiliili/opet,  sur  les  Cer/i, 
et  sur  le  système  Cérélnro-Spini 
époque,  il  développait  ses  idées 
publié  avec  M.  Magendie  sous  le  ( 
des  systèmes  nerveux  des  an\ 
IfreSf  appliquée  à  la  phjfsioloç 
lies,  avec  un  atlas  et  13  ]  c 
autre  intitulé  :  Histoire  naàun 
tnaines  du  nord  de  VEurope 
réale  et  de  V Afrique  austrm 
recherches  spéciales  d^antiqm 
logie ,  d^anaiomie  ei  de  géoloqi 
la  recherche  des  anciens  peup^ 
ethnologique,  à  la  criiique  de 
suivie  d^un  mémoire  lu  a 
cadémU  des  inscriptions  et 
1828,  fai-8*,  avec  on  tableau 
Desmoolins  a  i^joaté  de  wmvi 
l'étude  des  nerfs  et  du  cen 
les  neifs  du  cerveau  et  de 
ne  sont  t  néce  n 
la  m<  ,  « 

nerfs  v  ■  «tor^ 

ces  0  9  nm  ucMNAi.  Il  a  Vu  II 

raie  •mwrrompre  près  de  la 
sans  en  pénétrer  la  sol  icect 
n  a  observé  one  eei  »  pois 
dei  ]      on 


11 


ires 

r 


i 

pon« 

mispLac  lu  I  a  "n  < 

de  tout  ■  )cu&  1  aulRIm  ^^à  C 

près  lui,  vcM  la  protubénnce  r 
de  Varole  qui  serait  le  si^  de 
perception,  autrament,  et  coim 
***  sensati—  avec  conscieacc  ». 
juge  pas  de  la  pntmncc  eérél 
tuellcafaisiqneralattGall, 
le  volume  dès  cervean  et  nm 
locales;  il  attache  à  l'Hffitue  c 
nombre  des  plicataict  et  des 
à  la  profondeur  des  allons  ou  - 
autant  de  M  on       peut 

leur        Ut  .  n  4 

qu'a^m:»  ce  «ua» 

piiins  <           «n  eer  «^ 

surface,  h»  oer        l  i  pins 

plissés,tai       4            t  I 
ootdes< 


•rtU9    CMWWIC 

U\cci  neuves  de  oe 


>ULII^S  —  DESNOYEAS 


8M 


•MU  L       d*i  8S6Z  mau- 

1       Ift  Nit  doDt  il  U 

I  in»  à  rAcadé- 

u         un  I       derant  un 

BU       *asflerablée 

mm  c  OlkuMNl.  OM   leS 

mM  D! 

lé.  .Ci 

le  MMM  ua  >u- 

inoiiis      c  •  inaiter, 
M.  Èjic  aiTant  andi- 
fom  %i       u       Uy  U  troura  en  tout 
iaeèe.  n  à  son  aoteur  le  droit 

•M  .  Desmoulins ,  par 

ae  le  perdre.  Iqjiuteet 
ner.  fl  le  rendit  Tofajet  de  lea 
préfixe  de  son  nov 
il  critiqua  ou  déprt 
«ayant,  maisilTal 
membre  dA  l* 
câblant  c 

ion  rc$UUm 

wBmmtad        nfue*jM*9^s  contre 

en  Ma  qualité  de  profèueur 

séim  dr Histoire  NaiU' 

u«  10  pages.  Enfin,  Toyant 

net,  U  quitta  Paris,  et  se 

.  découragé,  tatigué,  ma- 

dans  un  triste  isolement 

t         nous  aTons  cités ,  on  a 

,  .^  nccherehes  sur  Vétat  du 

tm       ue  du  système  nerveux  et 

it  ce»  état  sur  les  fonctions  ner- 

i  présenté  à  la  V^  classe  de 

myOtàxt  18)0);  1824,10-4%  de  10 

We  surle  rapport  qui  unit  le 

du  nerf  pneumo-gastrique  à 

tidu  i       ième  ventricule jetc^ 

1813«       !•  de  16  pages;  —  plu- 

uo  recueils  scientifiques. 

GmroT  DE  FÈRE. 

^tmCmvtnctUm.  —  DocummU  parti- 

VoweL  Esràhbcc  (D*). 

{  {), prédicateur  russe,  né 

■7ai.      rt  Ters  1840.  Il  reçut  sa 

iredesa  Yille 

n       •  r       n|uci  |>ar  une  intel- 

^1  prêtre  en  1785,  il 

uc  prédicateur  un  renom 

»  iosau       1835, époque  où 

•  A>UTent.  Appelé  à 

p        j  ctce  prétlicateur  de 

■w  de  degré  en  degré  jus- 

poUtain  de  Nowogorod 

.  «iu*il  obtint  en  1818.  Ses 

ons  {Besiadii)  ont  été 

kiovg;  1820,  3  vol.,  et 


;.    .   T.    Xllt. 


:  DBSxoiABSTKBftBS  (Citt/aveLiBunirs), 
romancier  et  Httéraleor  français,  né  à  Bayem, 
le  20  juin  1817.  Après  afoir  tài  de  aérleosea 
étndes,  il  Tint  àParIS,  où  11  il  ses  débnU  tttlé- 
raires  par  un  roman  intftolé  La  Pensionnaêre  H 
FArtisU,  pnbUé  dans  le  Jmamai  çénéni  de 
France.  Plus  tard  11  fonda  mi  recueH  ma— lel 
ayant  pour  titre  La  ProHnee  ei  Parié;  U  prit 
ensuite  part  à  la  rédaeliott  delà  plupart*  des  Joar- 
nanx  et  recueils  pérlMfiqoea,  feto  qobVÉfOfue, 
La  Semaêrne,  Le  Code^  Le  Commmtê^  VOrdra^ 
L*Vnkm,  Le  Pa^s,  etc.,  anxqQela  lllalnnii  dea 
nouYeHes,  dea  romans etdea  articles  deeriUqoe 
artistique  on  MMraife.  M.  Desnoiieslerres  a  sur- 
tout étndiéle  dix-hnitièmeslèele,dont  flrepradnil 
sooTent  atee  one  piquante  Térilé  la  pbyaionoraie 
intime  et  fariée.  Cest&eettesérled'étades,  dont 
il  se  propose  de  donner  l'ensemble,  qu'appar- 
tiennent ses  Iktériewrs  de  Volttâre,  pabHéa 
dans  U  ilMwe  (fo  PoHf  (  15  Janvier,  l^'féfrier 
1865).  et  dont  le  titre  fut  connaître  «ont  Pin* 
tértt.  Ses  antres  oonages  sont  :  La  CAomdrv 
noire;  Paris,  1843,  l  vol.  In-T  ;  —  iarmufidt; 
Paris,  1844, 3  ToLln^—^Mf«iinur  amours; 
Paris,  1845, 1  ToL  in-T;— Jfadamoiaelfo  JBa- 
eAarie;Paria,  1845,  iToL  In-S*;  — Jf.  dêBai* 
tac;  Paris,  1851,  in-»;  —  ne  édttion  annotée 
duTViMemideParif  dolleKler;PaiU,  1853, 
ln-13.  L'étude  mise  en  tète  de  cette  édition  donne 
la  mesure  du  caradère  si  original  do  Mereier  et 
delà  portée  de  son  Hfre;  —  Vn  Amoar  eau  di- 
ligence; 1853,in-18.  Cest  on  épiaodede  voyage 
agréablement  raconté  par  ranteor;  —  Les  Ta- 
lons rouges;  Paris,  1854,  in-12.  Le  sqjet  de  cet 
ouvrage  est  emprunté  à  des  mœurs  que  Tauteur 
a  étudiées  de  près  et  qu'il  esquisse  en  peintre 
fidèle.  M.  Desnoiresterres  est  l'un  des  rédacteurs 
de  la  Biographie  générale^  publiée  par  MM.  Di- 
dot.  V.  R. 

Journal  dé  la  Litr.,  1S41-W.  -  Dœ.  partU. 

DESNOS.  Voge%  OooLAirr. 

l  nBSNOTBnn  (Auguste -Gaspard -Louis 
Boucher  ,  baron) ,  dessinateur,  pdntre  et  gre- 
Teur  français,  né  à  Paris,  le  20  décembre  1779. 
Son  père,  qui  remplissait  les  fonctions  de  com- 
missaire des  guerres  de  la  maison  militaire  de 
Monsieur  (Louis  XVm),  et  la  fortune  de  sa 
famille,  paraissaient  devoir  lui  assurer  une  belle 
existence;  mais  des  malbeurs  imprévus  renver- 
sèrent cet  avenir.  Forcé  de  choisir  une  carrière, 
le  jeune  Desnoyers  se  destina  k  l'arme  du  génie, 
et  consacra  an  dessin  tous  les  instants  que  tUi 
laissait  l'étude  des  mathématiques.  A  cette  épo- 
que (1791),  il  fut  présenté  à  Lethière,  qui^admit 
dans  son  atelier.  Bientôt,  grftce  aux  bons  conseils 
du  maître  aussi  bien  qu'à  la  précoce  intelligence 
de  rélève,  ce  dernier  fut  reçu  aux  écoles  de 
l'Académie.  Les  rapides  progrès  que  M.  Desnoyers 
faisait  dans  le  dessin  n'étaient  pour  lui  quun 
moyen  de  parvenir  au  but  qoll  s'était  proposé, 
la  gravure.  Ce  souhait  fut  blenKVt  acoompU,  car 
le  gi-aveur  Darcis,  qui  avait  vu  une  Tête  de  Ma- 

28 


ae7 


DliiSNOYKHâ 


deMne  que  le  jeune  artiste,  à  |)cîne  àg<l  de  dix 
ans  arait  gravée  sur  fet-blanc»  le  prit  avee  loi, 
et  remploya  à  ébaucher  les  planclies  qu'il  faisait 
d'après  Carie  Vemet.  Plus  tard,  en  1796,  M.  De«> 
noyers  se  mit  à  graver  au  pointillé,  sur  le  dessin 
de  M.  Henri  Grc¥edoD,.C/ne  jeune  Bacchante  se 
pendant  au  cou  d^un  Terme,  Le  succès  de  cet 
ouvrage  dépassa  de  beaucoup  les  espérances  de 
Tartiste.  Tout  en  faisant  quelques  planclies  au  poln- 
tUlé,  telles  que  Léda ,  d'après  Lethière,  Hero  et 
leandre  ,  d*après  Harriette,  Dédale  et  Icare  ^ 
d'après  Laadon,  Héloïse  et  Àbeilard,  d'après  Ro- 
bert Lelèvre,  ainsi  que  plusieurs  autres  qui  paru- 
rent sans  nom  d'auteur,  M.  Desnoyers  s'occupait 
de  celle  de  Vénus  désarmant  C Amour,  d'après 
Robert  Lefèvre.  Cette  gravure  obtint  un  prix  de 
deux  mille  francs  à  la  suite  de  l'exposition  de 
1799.  M.  Desnoyers  entra  en  avril  1799  dans 
l'atelier  du  graveur  Alexandre  Tardiea,  où  il  fit 
plusieurs  études  au  burin  et  à  Teau-forte;  mats 
l'engagement  qu'il  avait  antérieurement  pris  avec 
un  dessinateur  de  graver  Les  pénibles  Adieux^ 
le  força  bientôt  de  quitter  ce  professeur.  Il  (it 
ensuite  paraître  VEsp&ance  soutient  Chomme 
jusqu'au  tombeau.  Le  succès  qu'eut  k  l'exposi- 
tion de  1801  cette  gravure  détermina  MM.  Mon4 
d'Arleux  et  Foubertà  engager  M.  Desnoyers  à 
faire  pour  le  Musée,  dont  ils  étaient  administra- 
teurs, une  nouvelle  œuvre  d'après  un  maître 
ancien.  L'artiste  clioisit  La  belle  Jardinière  <le 
Rapliael.  Son  talent,  justement  apprécié,  lui  ou- 
vrait enfin  la  carrière,  lorsqu'un  incident,  ter- 
rible à  cette  époque,  vint  le  frapper  :  il  tomba 
à  la  conscription.  Pensant  que  celui  qui  donnait 
de  si  belles  espérances  comme  graveur  pourrait 
bien  n'être  qu'un  très -mauvais  soldat,  Lucien 
Bonaparte,  alors  ministre  de  l'intérieur,  fit  valoir 
aupr^  du  premier  consul  le  talent  du  Jeune  ar- 
tiste, sa  position  exceptionnelle,  et  conclut  à  ce 
qu'il  fût  exempté  du  service  militaire.  «  A-t-il 
des  travaux  pour  la  république?  demande 
Bonaparte.  —  Oui,  premier  consul.  —  Eh 
bien  I  il  payera  poar  se  (Ure  remplacer.  *  Voyant 
qu'il  ne  pouvait  espérer  aucun  appui  de  ce  o6té, 
M.  Desnoyers  se  présenta  au  conseil  de  révision, 
qui  prononça  son  exemption.  Dès  cet  instant, 
tout  entier  à  son  art,  M.  Desnoyers  ne  quitta 
plus  le  burin,  et  bientôt  chaque  nouveau  saka 
vint  lui  offrir  un  nouveau  succès.  La  liste  com- 
plète des  gravures  exposées  par  M.  le  baron  Des- 
noyers se  compose  :  (salon  de  1799)  Vénus 
desarmant  F  Amour,  d'après  Robert  Lelèvre, 
gravure  au  pointillé;  —  (1801)  V  Espérance  sou- 
tient  Vkomme  Jusqu'au  tombeau;  cette  gra- 
vure, laite  d*après  une  esquisse  de  Carafla,  est  la 
première  que  l'artiste  ait  gravée  en  taille-douce  ; 

—  Portrait  de  Jt/ferson ,  président  des  États- 
Unis,  grawre  au  pointillé  \  —  {\Un)Lei  péni- 
bles Adieux^  au  potatUlé  d'après  HiUire  Ledni  ; 

—  Portrait  dé  Bonaparte,  taille-doiioe  d'après 
Robert  Lelèvr*;  —  (1804)  La  Vierge  dite  ta 
belle  Jardinière,  gniTare  tiiUoHkmoe,  d'apcii 


Raphaël  (galerie  du  Laxemboi 
et  r Amour,  taille-douce^  d'ap 
M.  Ingres;  —  àtoUe  sauvé  di 
N.  Poussin  :  le  paysage,  eomro 
fut  terminé  par  Iflqnet;  —  Pt 
ladelphe,  et  Arsinoég  gravé  di 
M.  Ingres,  de  la  roCne  grande 
antique  qui,  cooaenré  jiAqu'eii 
partement  de  S.  M.  Ilmpéra 
aujourd'hui  au  mnsée  de  l'E 
tersbourg  (Galerie  du  Lux  » 
vure  valut  à  l'artiste  d'abuiu 
de  500  fr.  et  la  grande  médaille 
vante;  —  (1806"  Bélisaire,  d'à 
rard  (galerie  du  Luxembouif 
greCf  et  L* Amour  et  Psyché,  tV 
pour  la  collection  publiée  par  M 
rouviUe  et  Lauri'Ut; — Port  rai 
boldtf  eau- forte,  d'après  un  < 
Gérard;— (1808)  Portrait  m p 
d  après  le  baron  Gérard  :  cette  { 
planche  ftit  commandéi^  on  isc 
nement  pour  le  service  du  mini 
étrangères ,  fut  exposée  de  non 
1810  (galerie  du  Luxembourg 
Vierge  au  Rocher,  tfaprès  Lé 
-—  (18U)  la  Vierge  au  Donar 
ligno,  d'après  Raphaël  ((îal< 
^UTg);  —  ^  rier^  au  Lit 
phael  ;  —  La  Vierge  à  la  rA< 
phael;  —  Portrait  en  pied  di 
leyrand,  d'après  le  baron  G< 
d'après  Ridiard,  François  t 
Marguerite  de  Navarre,  sa  sa 
SosTrat  ttmme  TsUe  : 
B4f o  fol  nt  qtti  cfy  fie- 

Louis  X\'ni  accepta  la  dédie» 

vure;  —  (1819)  Étiezer  et  I 

;  N.  Poussin;  —  (182))  la  Tiei 

=  d'après  Raphad;  —  (1824)  Ln 

près  Raphaël  ;->Saiji/€  Cathi 

drie,  d'après  Raphaël  :  trouvan 

.  Catherine  moins  parCu'te  dans  1 

I  en  Angleterre  que  dans  le  c 

I  maître  que  possède  le  Louvre, 

pris  pour  type  de  la  tète  de  m 

dernier  modèle;  —  (1827)   La 

d'après  Raphaël;  —(1831)  La 

j  ceau,  d'après  Raphaël;  —  i 

I  Piérides,  d*aprèt  Perino  dd  ^ 

j  La  Trans/lguration,  d*aiirès  I 

;  do  Luianboarg)  :  la  coi 

laite  en  llaHe  par  M.  jt 

(1841)  La  belU  JonfUt^r  d 

près  Raphaël  (plerie  do    U 

(1846)  La  Vierge  de  Saint-SL 

phad  (galerie  da  Lncmbourg  1 

à  M.  DesDoyers  pludeuw  plao 

quelles  oo  renaniBe  k  Pari 

Louise.  Un  fait  aaseï  corieax  n 

doit  trouver  id  H  pUce.  La 

n'avait  pu  cBOonnii  le  pM 


|>£SNQY^ 


.^irit^atM  poitrails» 

<iae  le»  autres.  Pcfur  eo 

in  entoie  au  milieu  de  la 

.««M  DenoDy  alors  directeur 

inuiériaux,  et  lui  ordonne  de 


m 


"TU. 


i««ttà] 


le  •       à       Desoojers  un  portrait 

-Èê        i  Dour  tout  modèle  il  le 

41       Ire  ce  signalement: 

•  <Mi#         à     ai^  front  haut  An 

jftH  rniom  Oenon  remit  npe 

«idi,  enchanté  y  ordonna 

j     lédiatement  livré  au  pu- 

à  l'œuvre,  Yinigt  épreu- 

R»  de  la  presse,  lorsqu'on 

»  aoourte  à  M.  Pesnoyers 

:  de        ie-touisc.  Aussitôt 

▼re.  La  tête  ronde  aux 

^  et  le  lendemain  la 

r  i«  oose  et  aux  i^ste- 

|iw  rs  dans  Paris  une 

à  M  ji^re  allongée.  En 

c>«  fit  pour  rÉcole  des  Beaux- 

à  rbuile,  cinq  grandes  aqua« 

tnres  etquatre  portraits  d'bom- 

I  diaprés  Bapbael.  Élu  membre 

n       IBM  (Académie  des  Beaux- Arts) 

iUxm^  il  îàl  nommé  premier  graveur 

.  reçut  le  titre  de  baron  le  10  no- 

sroix  d'officier  de  la  Légion 

I  1936.         A.  Saozat. 


(  Jules- Pierrê^Françoùs-Sla- 

et  historien  français,  né  à 

.-AnM  (Eure-et-Loir),  le  8  octobre 

per  sa  (amille  à  la  carrière  du  bar- 

^jMfnçi  en  1820  l'étude  du  droit; 

létoumé  par  son  goût  |H>ur  l'ar- 

e  naturelle.  De  1822  à  1830 

particulièreiueot  de  géologie,  et 

kiles travaux  mentionnés  plus  loin. 

■•il  il  fit  à  TAthénée  un  cours  sur 

lu  moyen-Age.   Nommé  en   1833 

de  géologie  au  Muséum  d'His- 

«  Paris,  il  devint  Tannée  suivante 

«  ce  bel  établissement.  L'Acadé- 

as  et  BellesLettres ayant  mis 

t  du  (lécroissement  et  de  la 

au  paganisme  dans  les  pro- 

d'Occident  à  |)artir  du  temps 

,icpri\  fut  accordé  à  M  Beugnot. 

■«rsot)ftint  une  mention  très-hono- 

S38,il  remporta  le  prix  décerné 

à  la  suite  du  concours 

t  :  Tracer  P histoire  des  dif- 

des  Arabes  d'Asie  et  d*A- 

»i     nent  de  Vltalie  que 

i     endent.  Son  travail, 

noms  trois  volumes,  est 

i#         ers  est  secrétaire  de 

irti  uc  r      ce,  depuis  sa  fon- 

inque        j  à  la  séance  gé- 


nérale, il  a  pféi^  le  colnf!|U-ra|K(^  ^  tnva^ 
e|  des  pnhlkaittips.  Ces  rapports,' Iffpifhnés  âaià 
le»alle^^ll4e^So<»»<^<oûtanMnllredaft^■ 
eHm.  n  fit  partie  dès  rorigftie  dn  eomité  que 
M.  Gubolçré^9al934auiimiistèrederieitnio- 
tkm  pubUqoe  ppurdlrijer  la  pubUcatiendetdocu- 
mentsiiiéditsielatitiià  l'histoire  deFhoiee,  et  Oeil 
^çmbreda  eomité  de  lalaiigDe»derhisto(reetdes 
arts^  la  France  qui,  après  dusiears  modlfléa- 
ttonf  successives,  a  remplacé  |e  premier  condJu: 
il  a  été  membre,  dfgwis  sa  création  en  IMt  Jus- 
qu'en 18&3  de  la  eomipIssioD  des  ar^fes  éii- 
blieau  ministère  de  llptérteor  et  diargéedeforr 
ganisationd«ft  architës  départeroeatales.  Enfin, 
U  a  été  secrétaire  de  la  Société  dHlstoire  Kafo^ 
relie  de  Pâlis  en  in6,et  de  la  Société  Géologiqi» 
de  France  en  lS3i  et  183). 

Les  travaux  de  N.  J.  Desnoyerfsont  nombreoi 
et  dlTers.  Toid  les  tttres  de  ses  premiers  tn- 
vau  X  géologiques  •  Mémoire  sur  la  crcàè  et  sut 
les  terrains  tertiaires  du  Coteniin  {Mém.  de 
la  Société  d'BUt.  Nat.,  tone  H,  1835)  ;  —  06- 
servations  sur  quelques  systèmes  de  lafor* 
mation  ooUtkique  du  nord-iuest  de  la  France^ 
et  pariieulièremeni  sur  une  oolîthe  àjbug^- 
res  de  Mamers^  dans  le  département  de  la 
Sartbe  (Annal,  ffes  Sciences  nai.^  tome  lY, 
avril  1895);  —  Observations  sur  un  ensembU 
de  dépôts  marins  plus  récents  que  les  terrains 
tertiaires  du  bassin  de  la  Seine  ^  et  consti^ 
tuant  une  fimnatùm  géologique  distinete, 
précédées  d'un  aperçu  de  la  non'SimuUa- 
néité  des  bçssins  tertiaires  (ibid.,  tome  XVI« 
février  et  avril  1829);  —  Observations  sur  les 
terrains  tertiaires  de  Vouest  de  la  France 
autres  et  plus  anciens  que  la  formation  des 
f aluns  de  la  Loire  (Bulletin  de  la  Soc.  Phi- 
lomathiqtie,  août  1832);  —  Note  sur  les  ca- 
vernes et  les  brèches  à  ossements  des  envi- 
rons de  Paris  (Bulletin  de  la  Soc.  Géologique, 
t.  XIII);  —  Relations  géologiques  et  géogra- 
phiques, dans  le  bassin  de  la  Loire,  des* dé- 
pôts d'ossements  de  mammifères  terrestres, 
de  reptiles  fluviatiles  et  de  mammifères  ma- 
rins des  terrains  tertiaires  plus  récents  que 
ceux  du  bassin  de  la  Seine  (  iÛd.,  t  II  )  ;  —  i^e- 
cherches  géologiques  et  historiques  ^ur  les  ca- 
vernes à  ossements  ;  Paris,  1845,  in-4^' 

Parmi  les  travaux  liistoriques  de  M.  J.  Des- 
noyers on  remarque  :  Bibliographie  historique 
de  la  France  (dans  le  Bulletin  de  la  Soc,  de 
l'Hist,  de  France,  1834).  —  Il  a  publié  :  indi- 
cation des  principaux  ouvrages  propres  à  faci- 
liter les  travaux  relatifs  à  V histoire  de  France, 
fondée  sur  l'élude  des  documents  originaux 
(âausVAnnuairede  la  Soc.derHist.de  France, 
1837  )  :  ce  travail  contient  les  titres  et  une  ana- 
lyse sommaire  des  principaux  recueils  de  docu- 
ments originaux  coooemant  cette  histoire;  — 
Sociétés  littéraires  de  la  France  (ibid.,  1841)  : 
c'est  une  notice  sur  ces  sociétés,  rangées  par 
province  et  département;  —  topographie  eÇ' 

28. 


871 


DESNOTERS  -  DESOEILLETS 


879 


cléslastlquê  de  la  France  pendant  le  moyen 
dge,  el  dans  les  temps  modernes  jusqu*en 
1790;  anciennes  subdivisions  territoriales 
des  diocèses  en  archidiaeonés  ^  archiprétrés 
et  doyennés  ruraux.  La  première  partie,  oom- 
frrenaiit  les  quatre  provinces  lyonnaises ,  oo  les 
archcvècliés  de  Lyon,  de  Rouen,  de  Tours,  de 
Sens  et  de  Paris,  est  insérée  dans  VAnnwàre 
de  la  Soc,  de  VHist.  de  Fr.  pour  1S53.  La 
deuxième  partie,  qui  embrasse  les  proTineesbdgi- 
ques  et  germaniques,  c'est-à-dire  les Tastes  arche- 
vêchés de  Trèyes,  de  Reims,  de  Cambrai,  de  Ma- 
tines, deMayencc,de  Cologne  et  d'Utrecht,  com- 
pose entièrement  V Annuaire  pour  1854.  Une 
portion  notable  des  territoires  compris  dans  ces 
provinces  ecclésiastiques  n'appartient  plos  à  la 
France,  et  l'auteur  a  même  étendu  ses  recherches 
audelÀdes  limites  primitives  de  l'ancienne  Gaule. 
£n  poursuivant  dans  toute  leur  eitension  an 
moyen-àge  les  subdivisions  ecclésiastiques  des 
ârclievècliésdc  Mayence,  de  Cologne  et  d'UtrechI, 
il  embrasse  toute  la  France  inérovingienne  et 
la  plus  grande  partie  de  la  France  carloiingienne. 
Ce  travail  considérable ,  entièrement  nouveau , 
dont  le  plan  n'avait  même  jamais  été  tracé,  et 
(|ui  manquait  à  l'étwie  de  la  géographie  ecclé- 
siastique «le  la  Gaule,  dont  il  doit: être  une  des 
bases,  sera  complété  fiar  les  provinces  du  centre 
ctdu  midi  delà  France,  qui  seront  publiées-dans 
l'un  des  plus  prochains  Annuaires.  On  doit  encore 
à  M.  Desnoyers  :  Recherches  sur  la  coutume 
d'exorciser  et  d'excommunier  les  insectes  et 
autres  animaux  nuisibles  à  Vagriculture;  Pa- 
ris, 1853,  in-8*de  19pag.  (Extrait  du  Bulletin 
du  Comité  historique).  Enfin  ce  modeste  et  la- 
borieux savant  s'occupe  depuis  plusieurs  uinées 
de  ta  composition  d'un  Répertoire  des  sources 
originales  de  F  histoire  de  France,  et  il  a  ras- 
semblé une  collection  précieuse  de  plus  de  six 
mille  volumes  et  dissertations  concernant  rhis- 
tiiire  et  l'archéologie  des  provinces  de  France. 

K.  RFXÏlf  AID. 
IfocumtMti  parttaitiers. 

l  DnROTBM  {Louis-Claude- Joseph' Flo- 
rence), littérateur  français,  né  à  Replonf^  (Ain), 
en  1805.  11  commença,  comnie  beaucoup  d'érri- 
vains,  parètredered'avooé.  Il  vmtàPariaen  1828, 
et  Tonda  avec  MM.  Vaillant  et  Cartilier  un  joamal 
qui  parut,  pour  échapper  au  cautionnement,  al- 
teroativnnient  sous  les  titres  de  lutin,  Trilby, 
Follet  et  Sylphe.  Le  Sylphe  figura  parmi  les 
signatairea  de  la  protestation  des  journalistes  en 
juillet  1830.  En  1831  M.  Desnoyers  passa  au 
journal  Le  Figaro,  dvigé  alors  par  DeLatooche. 
Il  rédigea  emuite  au  Voleur  le  compte-rendu 
des  théfttres,  et  concourut  à  la  rédaction  du 
livre  des  Cent-et-Un,  où  il  fit  d'abord  paraître  la 
liremière  partie  de  cette  fine  étude  de  moeurs  con- 
nue soua  le  nom  des  Béotiens  de  Paris.  Les 
deux  autres  parties  parurent  dans  la  mèo» 
année;  la  dernière  est  intitulée  :  Les  Tables 
étkôte  paritiemnes.  Parmi  les  autres  joumaui 


on  reeudte  pérkMHqoeaanqiflli  I  a 
remarque  le  Corsaire ,  leJoumai  des  Enfants , 
le  National  (critique  wrinilf,  articles  rn- 
riétés);  Le  Livre  des  Conteurs.  Le  titre  sui 
vaut  d'un  de  ses  écriti  :  Comment  Vesprii  vient 
aux  dames,  donne  une  idée  de  la  nature  intë- 
ressante  du  siqet  On  savait  d^à,  de|Mia  La  Fon- 
taine, Comsnent  Fesprit  vient  aux  JUtes, 
M.  Desnoyers  a  continué  rélnde  comoMaDée  par 
rknitateur  de  Boeeaoe;  aenlement  I  «t  de  notre 
temps,  et  rien  de  oe  qu'il  a  écrit  ne  peut  efla- 
roucher  les  juges  les  plus  sévères.  En  1831,  Inut 
en  continuant  Le  Corsaire^  M.  Pcaaoyera  sne- 
cédaàFéUs  au  journal  le  iVcrfiofui/ponrinrédaG^ 
lion  des  articles  de  critique  mmieale  et  vanités 
U  l*' décembre  1831U  Ibnda  £«  CAoriMPil,  ilont 
Il  Alt  rédacteur  en  chef  avec  M.  Plii^Qn.  Il  pu- 
blia Paris  révolutionné  ;  en  même  tanps,  fleom- 
mençadans  le  Journal  des  Bitfànts  les  Awntm- 
resde  Robert-Robert^àoùi  la  dernière  édiliaa  pu- 
rot  en  1852.  Cetouvrage,quolqnedeiliBé«ànn 
auditoire  à  peine  sevré*, pour  employer  reipren- 
sion  de  l'auteur,  sort  delà  catégorie  haMhUh  ilin 
livres  de  ce  genre.  De  1834  à  183S  M.  Dwnny ers 
continuadeooncouriràla  rédadiottde£«Cnrica- 
/tfre,dn  Charivari  et  dQlfatkmat, 
en  l83Apourronder  le  Siècle.  Qesli 
d'bui  rédacteur  en  chef  de  la  partie  MMnin  4e 
oe  jounial,auquel  11  a  fioami,onlre  dn  MHÉnnK 
articles  de  littérature  ou  de  eritiqne  aaierie. 
plusieun  de  ces  tableanx  dn  mon»  ^rt  paM 
en  observateur  exact  et  spirKjd;  Mi  aoni  les 
Mémoires  d'une  pièce  de  cemt  som  (ftJT); 
—  GabrieUe,  ou  tout  chemém  méM  è  JIhw; 
1846;  —  Histoired'une  wuAsem  dt  Mrti, aie. 
Dans  la  même  année  il  acheva  nn  raeMB  de  FM- 
déric  Soulié  ayant  pour  titre  ts  Vmm  <Or, 
M.  Desnoyera  a  fondé  la  Soridld  ém  «cnt  es 
UHres,  dont  U  aélé  plusieun  Ma  le  pifiÉHil 
On  lui  doit  encore  la  fondation  féeate  (IM) 
d'un  recueil  spécial  :  Le  Metsmgtrém  Damn  ' 
et  des  Demoiselles.  V.  ■awnnaM.         ^ 

Tealcr,  Atof.  Set  JiinmlUlêi,  —  /eanHldiaa  t^    * 
trairie.  ins-ISM.  -  DêC.  pmrUc. 

o&soDOARTt.  Fof.FAarvi-  t 

DBSŒiLLBTt  (Medcmoia      l,c 

rrançaise,née        ranl^^'.n        enb.» 

Ellefut  reçue       18584  m\ 

ellejoua  avet  ic  ■ 

rAles  tragiques.  Fcuw,  um       m  i  h       !. 

beauté,  i41e  sut  oompenaeiv»       ■  ^ 

une  int  une  a  wê^ 


■  • 


que  se 

accord.  Ce  te         ^m 

les  rôles  d'Agniv-e  et  d' 

jouait  avec  une  telle  perfe 

teun  de  Racine 

grande  partie  du  Su       de 

dromaque.k 


loùam 

pArfaict.  ITbf.  4m         ^^ 
encfclop.  é€  ta  flrau.. 


m 


DES0L-D£.GA1S0LLES  —  DESORMEAUX 


Ml  Mil •>■■•■  Il  (if. 


ybtnm),  g6- 
ledéptitaMit 
4iliLrfr»-ftiilfiBH«,BortàBofdeMn,  anmoit 

fcliléfsiBMoSy  H4W|ray|Niisfefiil6nFiiiioo 
twi  p— Ira  f i^  ^  ligiMiTr  fiTiln  rnmnnnilmt 
tat  ihMn  de  tamée  de  GeoifM  Cadoodal , 
I  AÉMPià  le  Mit,  et  ftil OHiM».  Cependant 


tntres  droonstan- 

oùfljHMsiploeieors 

à  In  Itelé  à  répoqne  de  11  Ree- 

fl  prit  pnÉlent  lee  cent  joon  le 

de^ml^pieeiro^iee  rojileidne 

œdéfnœoMBt  an  Boorbonthil 

e  di  lenlenMt  général ,  et  U  place 

dePM. 

(Jeeigiil-n^odore),    po«te 

, ai«il7i4,  à  Aix, uort  à  l'hoapioe  de 

,  In  ijnin  laoe.  n  était  ffla  d*iin  magli. 

lia  Bort en  le  précipitant 

«Jl  allait,  dit  la  ^io^ft^p/Uetf et 

j  dereaaemblaaeeaYec 

e»  Imâ  m  pfcjaitne  qn'an  moraL  Boean  par 

tntpar  danflnb  peSte  satiriqne  et  malin, 

laaMaMfnalIqn'nn  pen  phia  de  génie  pour 

Obnlifte  phrygien. 


Ivéi] 


de  nôfi;  grand  admira- 
it Ini  édiappaitdee  larcaimee 
«kt  nijiTlI  0  aTait  fut  Téioge  du  général 
«da  praariar  caaenl»  mab  il  fit  dea  diantona 
«air»  rtuyeicur;  oe  ftat  à  la  auite  de  quelques 
ridAfcs  de  ce  genre  que  la  police  crut  devoir 
kftire  anCler.  On  a'aperçut  bieat^  que  la  tète 
fcPuiuigpifa  était  déiorganiiée,  et  que  ses  pro- 
4rfMn»  étaient  le  Ihût  d*uiif!  aliénatioii  mentale  ; 
iaiMt  pine  besoin  d'un  traitement  curatir  qu'il 
tfMtdipK  depnnitioD.  Il  fut  conduit  à  Charen- 
ki^eà  i  BMMmt  »  De  tous  ses  ouvrages  on  n'a 
■te  idenn  qu'une  épigramme  contre  le  poète 
knn,  à  qni  Ton  reprochait  avec  plus  de  malice 
ide  vérité  d'avoir  chanté  tous  les  pouvoirs. 
est  imitée  du  poète  persan 
l;invoid: 


•  kl 


iltpiMf 

lit  «Mlcadraa  ém  aecords  : 


I  le  elMBlr*  de  la  peste. 


geea  :  Mauueau,  ou  Pe^fance, 
idea  Transtevérins  et  de  Poésies  ly- 
}  17M»  in-<*  ;  —  Épitre  sur  C Italie,  sui- 
antrcs  poésies  relativesau  mémo 
f  f7f7,  In-g*  ;  —  Chant  de  guerre  contre 
^précédé  des  TroisSœurs  (  la  Poésie, 
iitia  Hnsiqne,  dont  il  célèbre  le  pou- 
r  Ijfiqne  ;  1 799,  in-8»  ;  —  Voltaire,  ou 
ée  la  philosophie;  1799,  tD-8*;  — 
[  dn  gémée,  précédées  d'autres  poésies 
aitMOy  in-d*  ;  —  Us  Yeux  d'El-Beçuier 


074 

(Abonkir),  nMenne;  IMO;  —  Jfan  CmiOam^ 
anifidea  JDeiMP/lattet;1800s  —  CiMml>kiiè»r« 
enl'ikoiiiiénrdaifiierritfrf  Morlf  èln  baUMë 
de  Maremgo,  précédé  d*tatrea  chanta  Ijriquea  ; 
1800,hh8*.  Deaminea  a  taiaaéqnalqnea  poCmea 
mannaerita.  les  Tramtmférku  et  rjrpnMC  è 
FÉire  sMprimê  paaaentpour  aea  chefcdWnn. 
Araaalt^lMj,  ÊkÊwrmtMêêm  Cwifiwpiwiim.  — 

DBsoniiBAirx  (/oiqi*  -  loMif  Ripaout), 
historien  frtnçaia»  né  h  Orléana,  le  3  novembre 
1714,  morth  Paria,  le  31  mars  17M.  Apite  avoir 
lut  sea  études  an  collège  dea  Jéadtea  de  aa  vue 
natale,  U  vint  habiter  Paria,  où,  tout  en  faisant 
deux  éducationa  particaUèrea,  il  a*oeonpn  de  tm- 
vanx  hiatoriqnea,  anxqoela  i  se  11  vra  faientét  aanc 
partage,  lldevhit  ancceaaivement  bibiothéeifan 
dn  prfaice  de  Oondé,  prévét  général  de  IHnfioilc- 
rieflnoiçaiaeetétrai^ère,  et,  en  1773 ,  biatoricH 
graphe  de  la  maison  de  Bcnrbcn.  n  entra  te 
même  année  à  l'Académie  dea  Inaeripliona  et 
BeBea-Lettrea.  DeaormeMi  est  anienr  dea 
tomea  IX  et  X  de  l'fTiflMrs  dai  Coi^^iimlionf , 
de  Doport-Dotertre,  restée  biaehevée.  n  a  pnfallé 
en  entre  :  ÂlMgé  eknmoiogiquê  de  rBlitoên 
d^Bspapie;  Paris,  17ftt,  6  voL  bi-13  ;  —  /fit- 
Mre  du  nuuréckai  de  ijuxemlbmarff  ^  pré- 
cédée de  r^ialoire  dé  la  MÊoHan  de  Mwi" 
mareneg;  Paria,  1764,  6  vol.  bi-13  :  l'te- 
vrage  le  plna  estimé  de  rantenr;—Jflfflèirstfe 
Xonif  de  ScurboH ,  prince  de  Comdé;  Paris, 
1766-1768,  4  Td.  faMS  ;  —  ififloire  de  la  Mai- 
son de  Bourbon:  Paria,  t77S-1788,  6  vei. 
lii-4*.  Lednquième  volome  dnit  avec  le  règne  de 
Henri  m.  Dingé,  mort  en  1832,  a  pris  la  plus 
grande  part  à  la  publication  des  deniiers  volu- 
mes do  cet  ouvrage.  Desormeaux  a  fourni  au  re- 
cueil de  l'Académie  des  Inscriptions  :  Mémoires 
(  deux)  sur  la  noblesse  française,  où  Von  exa- 
mine quelle  fut  son  origine ,  comment  elle  de- 
vint héréditaire ,  et  à  quelle  époqueremonte ré- 
tablissement des  Justices  seigneuriales  (t  XLVf , 
1793);  —  Mémoire  sur  la  mort  de  Henri  de 
Bourbon-Condé,  premier  du  runn,  et  sur  les 
soupçons  qui  la  tuitirent  (t  L,  1808). 

E.  ReGR4R0. 

AraaaU,  Jay,  Joey,  ele.,  Bîogr,  womn,  dêt  Contempo- 
rains. —  Qoérard.  La  Frtmeo  lUiénUro, 

DESonHBAVX  (MoTie-Âlexandre),  chirur- 
gien ftwiçais,né  à  Paris,  le  6  mai  1778,  mort 
dans  la  mémo  ville,  le  28  avril  1830.  Fils  d'un 
membre  de  l'Académie  royale  de  Chirurgie,  il 
étudia  la  médecine  de  très-bonne  benre ,  et  fut  at- 
taché en  1800  à  l'armée  d'Italie  en  qualité  de 
chirurgien  de  troisième  classe.  L'amitié  de  Cor- 
visart  lui  vahit  quelques  années  plus  tard  le  titre 
de  chirurgien  de  M"*  Latitia,  mère  de  l'empe- 
reur. En  1811  il  obtbt  au  concours  la  chaire 
d'accouchement  à  la  Faculté  de  Médecine  do 
Paris,  devhit  en  1820  membre  de  l'Académie  do 
Médecine,  et  iût  nommé  quelques  années  après 
médecin  en  chef  de  l'hospice  de  La  Maternité.  On 


S7â 


DESORMEAUX  —  DESPARS 


srn 


a  de  lui  :  Précis  de  doctrinesur  raceouchement 
par  les  pieds,  thèse  inaugurale;  Paris,  1804, 
in-8'  ;—  De  Abortu;  Paris,  1811,  Ui-4\  Cette 
tlièse,  que  Desormeaux  80«itiDt  pour  le  concours 
d'accoucliement ,  est  un  traité  complet,  quoique 
très-court,  de  la  matière  ;  —  une  série  d'articles 
sur  toutes  les  parties  derobetétriquedansle  Nou- 
veau Dictionnaire  (fc  Médecine.  Le  nom  de 
Desormeaux  est  attadié  à  la  traduction  du  livre 
deMorgagni  DeSedibus  et  Catuis  Morborum; 
mais  cette  traduction  est  l'œuvre  de  Destronet. 

Le  doct'ur  Honoré,  yotice  nécrolnqlque ;  Parh.  i«0, 
ln-8*.  — Rri:;e  YifXtttme^  Notice  sur  De$ormBauTi  d.inslfii 
jircMvet  génâraUs  de  Médecine  (ino). 

DBSORMBRT  { f^éopold- Bas  tien  ) ,  musicien 
français,  né  en  1740,  à  Bayon,  en  Lorraine,  mort 
vers  1810.  Vonn  à  Paris  vers  1765,  il  fit  exécuter 
plusieurs  motets  au  concert  spirituel.  Son  opéra 
d^Euthyme  et  Lyris  fut  représenté  à  TAcadémie 
royale  en  177C,et  ent  vin<;t-deu\  n^pré^entations. 
Mtjriilet  Lycoris,  qni  fut  joué  à  la  cour  en  1777, 
passa  ensuite  au  théAtre  de  TOpéra ,  où  il  obtint 
asser  de  sucrés  |»nur  avoir  soivantc-trois  repré- 
sentations consécutives.  Desonnery  avait  com- 
]K>sé  la  musique  de  plusieurs  antres  opéras;  mais 
il  neput  par^'enir  à  l(*s  faire  jouer,  et  d*^|«oAté  par 
les  obstacles  qu'il  n'ncontrait,  il  renonça  a  la  car* 
rière  dramatique,  et  se  livra  à  l'enseignement. 

Kcth.  IHoçraphte  nnirertrUe  tte*  .\fuiirient. 
DBSOTSrX.   l'OV.  C0RV4T1N. 

DRNPABD  I  Mfirr-Kdounrd  ),  ci>nspimtcur 
anglais,  né  en  Irlande,  dans  le  comté  de  la  Reine, 
vers  1755,  mort  en  1K03.  Ilemtirassa  la  carrière 
militaire,  et  fut  employé  contre  les  Ks|>agnols 
dans  les  Indes  occidentales.  Nommé  gouviTueur 
de  la  colonie  anglaise  de  la  baie  de  Honiluras,  il 
excita  le  mécontentement  des  colons,  ({ui  doman- 
dàrent  et  obtinrent  son  rappel.  Oc  retour  en  Ao- 
};leterrc,  il  demanda  inutiU*ment  qu'on  fît  une 
niquète  sur  son  administration.  Exaspéré  de  ce 
<ieni  de  justice,  il  se  jeta  dans  les  idées  révolu- 
tionnaires, fut  arrêté  comme  séditieux  lors  de  la 
:4usi)ension  de  VUabeas  corpus,  et  passa  plu- 
sieurs années  en  prison.  Il  n'en  fut  pas  pins  tût 
sDrii,  (|u'il  songea  à  s'en  venger,  en  tramant  un 
4'omplot  qui  avait  pour  but  de  soulever  l'armée. 
Dans  les  assemblées  secrètes  des  conjurés,  oo  avait 
agité  la  proposition  de  tuer  Georges  111  à  l'ou- 
verture du  parlement.  Despard,  mis  en  jugement 
et  condanmé  h  mort  avec  huit  de  ses  complices, 
le  h  février  1803,  subit  la  peine  des  traîtres,  le 
21  mars  de  la  même  année. 

Ro^p.  New  bioç.Dict. 

DB8PARS  {Jacques),  mê<1edn  français,  né 
vers  1380,  mort  le  3  janviiT  1458.  Il  se  fit  imma- 
triculer sous  les  noms  de  Jacofms  de  ParHhu% 
'Dtrnacensis  snr  les  registres  de  la  Faailté  de 
Médecine  de  Paris,  au  mois  de  mars  1400  (i). 

Il  Jjcqut»  Ik^pan  fut  proiDO,  Mlnn  toate  vrji«cni- 
M^ncr.  a  IVmliirnie  fnncUoD  de  rrrtmr  m  1U)'..  Du 
R'tnUl  {UMoria  (/mivrrtitatU  PmHtientit.  t.  v.  p  9:9, 
10  Col }  iDraUooar  leo*  ce  titre  de  rcctrur  a  l»  datr  da 


n  était  donc  origîaaire  de  TovMj,  qMi  qn*eo 
aient  dit  plusieurs  biographes.  Après  treite-luiît 
mois  d'assiduité  aux  kçÎMis  det  proTeucan,  il 
fut  admis  ap  baccaUDréit,  le  tï  mai  1408.  n 
avait  étudié  antérieurement  à  MoôlpelHer.  — 
Despars  parcourut  ensuite  sa  licence  sinis  un  doc- 
teur régent  de  son  dioix«  Jacques  Saconespée,  el 
reçut  le  bonnet  de  docteur  le  7  avril  1410.  H 
fut  aiimis  à  la  régence  deux  ais  après  sous  le  dé- 
canat  de  Pierre  de  Trêves.  Conâme  la  ph^iart 
des  médecins  distingués  de  cette  époqne^  Jacques 
Despars  était  clerc ,  c'est-à-dire  de  Tordre  ecclé- 
siastique, et  ses  grandes  coBoaissanoes  en  Ihéolog^ 
le  firent  bientôt  parvenir  ani  dignités  de  rhinnîni] 
de  Toumay  et  de  chancelier  de  TégHae  de  Puis. 
La  considération  dont  il  jouissait  dans  l'univer- 
sité engagea  ce  corps  à  le  nommer  un  de  ses 
députés,  lesquels,  avec  ceux  envoyés  par  Htalie, 
TAIlemagne  et  l'Angleterre,  se  rmemUèrent  le 
(iimancbe  5  mai  t415  pour  décider  dans  Taf- 
fairc  do  schisme  qui  désolait  alors  l*Ocridenf , 
et  pour  s'opposer  aux  prétentions  dn  pape 
JiMn  XXIII.  Despars  fot  d*abord  attadié,  mtrc 
Ji'an  Avantige,  à  la  iienonne  de  Philippe,  dur  d« 
lîoun^ogne  ;  puis  il  devhit  premier  médech  (  prt- 
mnrius  medicus)t\^  Charies  ^11,  roî  de  France. 
A  cette  époque,  la  Faculté  de  Paris  nepcMêdiil 
aucun  lieu  certain  et  arrêté,  non-seuîemcnl  paar 
célébrer  le  service  divin,  mais  aussi  pour  dnaer 
ses  leçons  et  délivrer  ses  actes.  Ses  mesaes,  cBe  les 
faisait  c(>lébrersoit  au  couvent  des  >lalhnrins,Mll 
au  liénitier  <le  Saint- Yves,  dans  la  me  Sahl-Jac- 
qiies.  Ses  congrégations  se  faisaient  lanlOI  npinf 
Sanctam  Genovefam  parvam  (Safnte-Gcae- 
viève-des-Ardents },  tantôt  ad  cuppam  Aosfrx 
f/omiiue,  c'est-à  dire  aulour  de  l'on  de  gra»h 
bénitiers  du  pierre  qui  se  trouvaient  sons  ks 
tours  de  l'église  Notre-Dame  de  Pluk.  Msl- 
rt'ux  d'apporter  une  amélioration  à  un  M  éUI 
de  clioses,  Despars  résolut  de  donner  à  h  Vn- 
ciilté  un  local  convenable  pour  ses  encnloes.  Le 
28  novembre  1454  (et  non  pas  le  0 ,  comme roni 
écrit  la  plupart  des  biographes  ),  n  convoqua  le» 
membresde  sa  Facultéau bénitier  de !liilre>-Onmr, 
où  il  exposa  ses  vues  à  ce  sujet.  Outre  qnll  comp- 
tait sur  une  faveur  spéciale  du  mi,  B  oflraft 
pour  son  compte  •*  trois  cens  escus  d'or,  h 
plus  grande  partie  de  ses  meilleurs  livras  cf  pin- 
sif-tirs  meubles  (tu/ensi/ia),  destinés  àg^rairl.- 
local  et  la  bibiiotbèqne  des  nouvelles  ëook#. 
Despars  ne  put  même  pas  nss  jm  «  . 
mencement  de  l'o'uvre,  t 

caustvs  jusqu'en   1469.  h  i  : 

à  la  Faculté,  par  son  dojcn  auob       die 
une  verge  dorée  au  milieii  et  aux  vu 
sunnontee  d'une  nusse  d'aigeal  est      ■  p« 
experts  soixante  csais  d'or,  pour       »  ps 
l«r  le  nommé  Jean  Petil,  prciniar  h      »•  i 
caution.  Pénétrée  de  i 


I  3  rr^vaibUnc"  de« 
rst  «jn«  Snote  canae  ^Êt 


iDHble*  émnJt 


f 


DESPARS  —  DliSPAZE 

êUefentt 
do  Stfat^t- 
ii  ta  Mvt  M  Obtt  aip«e  Vigilet  à 


tn 


d*ifli  coHJingntaure  soir 

m  tr       me      unie  de  eet 

I  n'a  I       ixi      des  tn- 

1  ■  cft,  Hip- 

Sy  ■(Aie        ins,  «ides plus 

nuasès,  Sérapioa, 

el  dont  AriceBBe  a?ait 

la  doctrine.  U  ajoute  qu'ayant 

wm  onTrage,  il  avait  corrigé  tous 

la  eea  auteurs,  qu'il  les  avait 

paragraphes,  sections,  et 

■SB  «mu  lait  écrire  sur  parchemin 

m  idë  iittera  grossa  in  perça" 

ra       i       une  tahie  pour  fiMtliler 

aoqnel  il  avait  employé 

vw         i  été  imprimé  à  Lyon,  en 

^wtOM^Mstm  freckel,  4  vol.  in-fol.); 

l&ia.  in-fol.;  en  1576,  in-fol.). 

iale  de  Paris  en  possède 

I      (  fonds  latin  ),  n<»*  6929- 

UB        R^oeitiiedelaFacultédeMéde- 

n  I  unctal  même  de  Despars,  annoté 

la  aa  nain.  Despars  jouissait  de  son 

a  rcaoaunée  que  les  médarins  de 

■a  posséder  de  si  beaux  trésors, 

t  un  temps  considérable  les 

îressnr  Avicenae,  de  peur  que 

iseent  leur  profit  C'est  ce  qui 

ils  ne  virent  le  jour  qu'en 

resoovrafçes  sont:  Glossa  interli- 

gracticam  Altxandn   Traiiiani; 

>•; —  Expositio  super  capUulis, 

m  w€igimine  ejus  quod  comeditur  et 

]ëregim%ne  aqux  et  vint;  Venise, 

à  la  suite  de  VExposUio  in  ph- 

«  canonem  de  Jacques  de  Forli  ; 

faeoàt  de  Partibtis  per  alphtilte' 

\mis  remediis  ex  ipsius  Mesue 

>;  Lyon,  1523,  in- 12;  dans  iere- 

■•nef  universales  de  Mésue.  La 

Desfiars  a  encore  paru  dans  le 

iecina:  de  Jacques  de  Don- 

•a/o,       Toi.,  et  dans  la  Methodus 

mÊm:      rtocius. 

u  .  Achille  Cbereau. 

tenu  et  la  Faculté  de  M  éd.  de  Paris, 

JmU,  Théâtre  des  Mntiq.  de  Paris; 

f.  sn  et  m.  -  Ponceim ,  Hist.  dmle 

If  nsi,  t.  Ul,  p.  78.  —  ïjt  Laboureor, 

"f,  f«rk  BM)iDe  df  Salot-t)enls,p.ior 

''«  Méd.  e^lih.  de  la  haculté  dé 

t  seq.  —  G.  Naadé ,  De  Mntiq,  et 

,t.M.  —  RlolaD.  Curu^MMi  Herher- 

.  éê  M  éd.  de  Paru  et  de  Montpel- 

ter,  Bsiaisde  Médecine,   p    rs   — 

— >  VcrStrr,  Jvrisprud.  dé  la  Mede- 

^^  Café  ,  Glossaire .  art.  Archia- 

I,  f^Um  iUustr.  M  éd.,  p.  150.  - 

.  ..NtaMN  Apdoffia ,  p.  îl.  -  Symph. 

«>  VMitfcT  Undcn ,  De  Script  medt- 

[Nicolas),  chroniqueur  Mge, 


né  àBm^eayaBliSSyiMildMalAi 
en  1697.  UeeMié  cndiait»  fl  Ibt  I 
échevin,  oonseiller,  et  bom^neslra  de  aa  vflla 
natale  en  1678  et  16S4.  8on  épitaphe.  planée 
dans  la  chapelle  de  rfaoapiea  de  la  Poterie,  dont 
y  était  tutear,  le  quHîAe  de  AMii»  i;ir, /M/arto 
et  arnUs  doriM,  neesan  antiçttUoêU.  iwia- 
/mm»  indûfater.  U  partageait  ka  sortlracnti 
de  la  minorité  de  eea  coropatriolns  à  l'égard  de 
Philippe  n.  Il  est  conan  pu*  sa  Cknmiquê  Ha* 
mande»  de  416  à  149),  CBCore  inédite,  aonvent 
citée  par  Gustis  dans  sea  Amnatet  de  ia  viUe 
de  Bruges,  E.  R. 

OtttlMb,  UatmrmrtUMotfé  fkm.  4n  teUmim»  4m 
arU,  de»  littrw.  etc,  «»  MtoigiM,  L  U.  p.  i7S.  — 
J.  RriU,  Codé  de  r  ancien  DroU  bolgifue. 

DESÉPAUTÈnss  (/  :.  .  .  n  flamand  Van 
Pauteren,gtèuaDi^rivn  lkmanii,tié  ver»  U60, 
à  Ninove,  dans  le  Brabant^  mort  à  Cotnine^iî,  ea 
1520.  Jl  fit  ses  étudifs  à  Lonvam,  ei  fut  priur 
professeiDr  Jean  Custode  ùe  Brecht  ^  ranw-uv 
gramnudrien  de  cette  ép&qne.  U  [iri\fm^  mcjcje"^ 
8ivementàLouvain,à  Boiâ-te-Duc,  à  fkrg  Saint* 
Vinox  et  enfin  à  Ckmiinc^.  On  a  lU  lui  ^  Cnmturn- 
iariigrqmmaéici;Ptm,  Eobert  tl^tîenne,  1637, 
in-foL;.Lyon,  1503,  hi-r.  Ci^t  ouvrage,  i\m  a 
placé  Despautères  au  prmtiîer  rang  *hi  grarn- 
mafriens  latins  modernes  ^  comprend  phiMefirs 
parties,  savoir  :  Rudimenia,  grammalicUfSijn- 
taxis,  prosodia,  dt  figutii  et  iroptu.  hm 
Commentarii  grammaUcI  de  De^pauières  mn- 
tiennent  beaucoup  de  ^leme  ;  nmh  \h  Fu>nt  4 
àittm  que,  bien  lohi  de  fodiiter  Tétude  iu  latin, 
ils  ne  peuvent  qu'embarrasser  ceux  qui  com- 
mencent à  étudier  cette  langue.  Ils  sont  rédigés 
sans  méthode  et  écrits  en  latin  ;  c'était  une  double 
raison  de  ne  pas  le  mettre  entre  les  mains  des  en- 
fanU.  Cependant,  comme  on  manquait  de  livres 
élémentaires,  on  adopta  celui  du  grammairien 
flamand,  abrégé  et  coordonné  par  Adolphe  Meet- 
kercke,  François  Nansius,  Sébastien  Novimole, 
Gabriel  Dupréau  {Prateolus),  Simon  Vèrcpée, 
et  le  docte  fatras  de  Despautères  régna  dans  les 
écoles  françaises  jusqu'au  moment  où  les  maîtres 
de  Port-Royal  firent  voir  de  quelle  manière  et 
en  quelle  langue  le  latin  doit  être  enseigné.  On  a 
encore  de  Despautères  :  Orthographia;  Paris, 
1630;  -  Ars  epistolica;  Paris,  1535;  —  De 
Accent ibm  et  punctis;  De  Carminum  gène- 
rt^i,  insérés  dans  le  Centimetrum  de  Servius. 

Valére  .\ndré.  BiblMheca  Belgica.  —  Baillet,/tt90- 
ments  des  Savants. 

DBSPAZB  (Joseph),  poète  français,  né  à  Bor- 
deaux, en  1776,  mort  le  15  juin  18t4,  à  Cussac, 
dans  la  Gironde.  U  vint  jeune  à  Paris,  et  débuta 
en  1796,  par  une  brochure  intitulée:  Vie  privée 
des  membres  du  Directoire,  ou  les  puissants 
tels  qu'ils  sont.  C'était  l'histoire  ou  plutôt  le 
panégj  rique  des  cinq  membres  du  Directoire  exé- 
cutif, Barras,  RewbeU,  U  Revellièrc-Lepeaux , 
Camot  et  Letoumeur  ;  ces  deux  derniers  surtout 
y  étaient  comblés  d'éloges.  Mais  ces  flatteries  ne 
furent  |>a8  fructueuses  pour  Despaie,  non  plus 


870 


OESPAZE  —  DESPERRIERS 


qac  cdles  qu*il  adressa  au  général  BooafMrte 
dans  deux  Épitres  ioBérées  à  VAlmanach  des 
Muses,  Les  Quatre  Satires,  ou  lajin  du  dix- 
huitième  siècle ,  Paris,  1800,  in-S^,  eurent  beau- 
coup de  succès,  et  firent  plus  d'honneur  à  son 
talent  qu*à  son  impartialité  ;  ses  jugements^  dic- 
tés par  Tesprit  de  parti,  n'ont  pas  été  confirmés 
parla  postérité.  En  publiant  ses  satires,  Despaxn 
s'était  fait  beaucoup  d'ennemis  ;  pour  se  sous- 
traire à  leurs  attaques,  il  se  retira  à  Bordeaux, 
où  il  vécut  dans  l'obscurité.  On  a  encore  de  lui  : 
Essai  sur  Vitat  actuel  de  la  France;  Paris, 
1797,  in-8®  ;  —  Épitre  à  Midas  sur  le  bonheur 
des  sots;  Paris,  1799,  in-8*;  —  Cinquième 
Satire  littéraire ^  morale  et  politique^  dédiée 
à  l'abbé  Sicard;  Paris ,  1802,  in-8°. 

Habbe,  Botsijollo,  etc..  Biographie  univ,  «I  port,  du 
CoHtomporaiiu. 

DB8PBISSBS  (  Antoine  ),  jurisconsulte  fran- 
çais, né  en  1594 ,  dans  un  ctiAteau  que  son  père 
possédait  près  d'Alais ,  mort  à  Montpellier,  en 
16&8.  Jl  fut  d'abord  a?ocat  à  Paris.  Il  y  composa 
a?ec  Charles  de  Boucques ,  de  Montpellier,  son 
intime  ami,  le  TVai^^  des  Successions  testa- 
mentaires et  ab  intestat;  Paris,  1623,  in-fol. 
(dédié  an  fils  du  chancelier  de  Sillery).  De  Booe- 
qnes  étant  mort,  Despeisses  alla  se  fixer  à 
Montpellier,  et  y  contioua  l'exerdce  de  sa  pro- 
fession ;  mais  l'érudition  de  mauvais  goût  dont 
il  surchargeait  sa  plaidoirie  lui  ayant  un  jour  at- 
tiré, à  l'audience  même,  les  railleries  d'un  pro- 
cureur, U  se  borna  depuis  à  donner  des  coosol- 
tations  et  à  publier  des  ouvrages,  qui  consistent 
en  divers  traités  sur  les  Contrats  propres  et 
impropres^  leurs  accessoires ,  exécution  et 
dissolution;  sur  la  Pratique  civile  et  crimi- 
nelle ;  —  sur  les  i/roits  seigneuriaux  ; — sur  les 
Tailles  et  autres  impositions,  et  sur  les  Béné- 
fices ecclésiastiques.  Les  enivres  de  Despdsses 
on  été  réunies  plusieurs  fois  ;  Lyon,  1666,  1677, 
1696 , 3  vol.  in  fol.  La  meilleure  édition  est  celle 
de  Lyon,  1750, 3  vol.  in-fol.,  donnée  par  Guy 
du  Rousseaud  de  La  Combe,  et  réimprimée  à 
Toulouse ,  1778 ,  3  vol.  in-4®.  Bretonnier  parle 
de  Despeisses  en  ces  termes  :  «  L'auteur  est  très- 
louable  pour  son  grand  travaO;  mais  il  l'est  très- 
peu  du  côté  de  l'exactitude  :  ses  citations  ne 
sont  ni  fidèles  ni  justes;  U  ne  laisse  pas  d'ê- 
tre un  bon  répertoire;  sa  table  est  la  meilleore 
que  j'aie  encore  vue.  »  E.  Recnaro. 

TaluDd.  Ln^iadêM  ptuM  célibrm  Juriicomsultês,  — 
Mortfi,  DieUoiuuHre  hiUoriquf.  -  Bretoonler.  Pr^fàm 
du  âêCueU  dci  primcipatêê  ÇmuUont  éê  DroU,-  Parte, 

nw. 

DBiPâMCB  (Claude),  Yo^,  Espbhx  (D*). 

OBS^BRRIBAS  (  Bonaventure  ),  littérateur 
firançais,  né  à  Amay-le-Duc,  vers  la  fin  du  qoin- 
lième  siède,  mort  vers  1544.  Ses  écrits  et  sa  fin 
tragique  lui  ont  valu  une  célébrité  qui  dans  ces 
dernières  années  s'est  réveillée  avec  une  force 
nouvelle.  U  était  de  bonne  famille,  se  fit  re- 
marquer, fort  jeune  encore,  par  la  vivacité  de 
son  intelligence ,  et  devint  valet  de  chambre  de 


la  renio  Marguerite  de  Karanne,  aoenr  4e  ttm* 
çob  le'.  Protectrice  de  Maroc  et  daat  In  pcfMipe 
fiivorabie  aux  idéce  de  la  réforme»  cette  prin- 
cesse réunissait  autour  d'elle  uneaodéCédliMJH 
mes  spirituels  et  peu  orthodoxes,  qui  ea  bit  de 
liberté  de  penser  étûent  tentés  d'aller  bien  m- 
delà  de  Lutber  et  de  Cahrin.  Ami  do  plaUr, 
peu  sévère  sur  la  morale,  Desperrien 
aller  à  d'andacienx  syttèBMS,  qu'on 
dans  les  écriU  de  Rabeiato;  U 
pensées  dans  un  écrit  alié^oriqne,  qnl  inll> 
tJoAikCfmbalum  Mundi,  Ce  sont  des  dialo^MS, 
où  limitation  de  Lnden  eet  ëvideBle;  Mcram 
descend  à  Athènes,  afin  de  faire  reHer  le  ên% 
des  destinées,  qui  teinbeenlainbenux;nnleW 
vole.  Il  discute  avec  des  aonhiates  ^  r 
au  del  les  Pandectes^       n  a  ■■  ■ 

volume  qnil  a  nerdn.  Jn  .  « 

de  raison.  T  uv»  ».  ■« 

quatrième  n'a  pc       ma       lOCt  ni ««  ■»  ■      ii 


il  est  rempli  par 

de  chasse  qui 

Diane  leur  aeoorda  U 

vrage  panit  à  Paris  en  t&37  : 

couvrit  des  Impiétés  oonda 

ment  fit  mettre  en  priaon  Id 

ordonna  la  suppression       if 

fut  si  bien  effectuée  qn 

exemplaire  de  cette  ' 

rite  dont  on  fUsaitp 

point  un  imprimeur  ly 

faire  reparaître  le  i 

conde  édition  est  au  e 

vente  Nodier,  en  ISm  ■ 

au  prix  de  401  fraaes. 

mena  quelque  tempe         tk  a  m 

gia  à  Lyon,  ob  il  écrivis  m»  vers  -— »  Jp  i 

et  disparut  de  Uaetee  littéraire.       sril 

raconte  que  dans  nn  eeoèa  del 

désespoir,  Desperrien  se  perp 

i  i^té  à  or  récit  tragique  < 

qu'ilest  fortpemiis  de  réroqi  ■■       ■ 

ne  prouve  que  le  malhenrenx  i 

sa  blessure  de  ses  mains.  amcL 

les,  à  l'exemple  de  4     m. 

d'un  genre  alors  Ci  » 

année  qui  vit  p  i      £«vre»  i 

Desperriers  ;  m       un  oc  praa 

date  exacte.  U  ■  ; 

données  d        res 

tunéécri'        lie  CfiAvoi^OT,  «nU 

prèsded      .ièdes,  ftit  fénpri^  en  1/if 

1732 et  lyoo  avec  ke  travaux  di 

(  Prosper  Marchand,  F      aet       .^  < 

veaux  éditeurs  vonlnren»  r 

du  reproche  d'imp  m 

clef  du  Cjfmbalum  la  enc 

Johanneau  et  reproaunc  i 

tous  les  doutes.  Les  noms  te      Mka 

vaut  un  usage  fort  répandaakpt«t 

frés;  c'est  Pierre  TryocMl  (cm        j 

dresse  à  Tliomas  dn  Ctevier  on  r. 


DESPERRIEÏIS 
Bhatultu  et  Ctibercus , 
I  potscasioQ  d'un  trésor  imâfi- 
,  «ont  luthfT^ts  et  Bucertts , 
|£  réforme.  L^  aUégori^  ftccp- 
um  ne  sont  ]ias  difficilcfi  h  de- 
1  lAreftftTiiei  derniîlear  tombeot 
kîo  révélée.  Les  contcmporaîns 

(*at,   L€s  autres  ouvrag,es  fie 

:  VAndrie  (rAndrieiine)  de 

fr^Tfçmft  ;  Lyon,  1537;  —  iîe- 
>  ;  Lyuti*  I^â4  :  ç^Ëst  une  côUec- 
Ts  atiiquellei^fleiiiiexit  s'ajouter 
rttre  Ftrius  eardinates  selon 
rnânc^a  du  £^fij  de  Platoa  : 

0^re  point;— A*or«tJe;/<a  ^rf- 
c^  dei^s  ;  Lyon,  1 558 1  c*osî  une 
irellei  dam  le  genre  rïe  IV/ep- 
•ciDe  de  ?iavarre^  Pelletier  et 

panktlre  une  Tiui^taioe  d'au- 
H  de  TAUteur,  y  joutant  sans 
ï^a  { puUque  d^  allosîons 
éi^etnents  àurvenus  im  1554 
Qttchant  fort  peu,  car  les  écrita 
WÊ  retaemblent  point  du  tout 

|i(|watdê  cté  RécréaiionM. 
m  «ecaellUes  du  publtc  qu'il 
IMT  fréquiMnment  (de  1561  à 
0A4  compté  treize  éditions,  et 
ilre  édmppé  quelque^^naes  ). 
6,  ca  3  ToL  in- 12,  une  édition 
it  les  note»  de  U  Monnoye, 

^est  à  Deapemera  que  re* 
putie  iron  Toluni«  curreui  et 
I8#  à  Poitiers  en  1557,  frous  le 
6  PêÊCouTÉ  mon  plm  mélanço- 
I  dei  choses  meêmemeni  qui 
i  iM/r«  France;  à  tajin,ia 

etjuitement  en  toucher  les 
m^  -  Personne  n'est  tenté»  il 
^piTiUer  chercher  un  chef-d'ren- 
•  pour  Vj  trou  ter,  iJ  faut  lire, 
il^c^d»»conri  se  présenli;  Tort 
idâton  ne  s'était  pîTiats  montrée 

ff  âiiséi  aimable  que  dans  ces 
tvtoir  d'Henri  E^tienne  e^t  as- 
tk  *el  de  Rabelais  ;  le  style  est 
loDé^  loujuur^  pur,  jusque  dans 
ImiIIk,  -  Aifîiii  s'e\ prime  CUar- 

E"iOïïsiasme,îîO'il  exagère 
figue  à  Oesperriers  les 
;iMe  proclame  cûrarae 
,  Marieur  è  RabiHais  et  à  Clé- 
roèt  th^i  Lui  le  talent  le  plus 
IMei  le  plus  piquant  de  son 
■M  le  Cymbahim,  ta  littëra- 
I»  pMtéff&ît  Hen  d'tiQ  ityle 
^%m  iOMt  délicat.  On  peut  ra- 
MB  et  œ  pané^riquê ,  et  re- 
^^Rnlert  un  ^rirain  fort  re- 
M,  aident  et  promoteur  d'un 
IMMqae  Irès-hirvli ,  que  corn- 

^_ 


—  DESPLACES  S8S 

fut  un  des  martyrs  aftiai  qn'Étîennc  Dolct,  No- 
dier recunnatt  encore  resprit  de  Desp<>rriera  dana 
les  contes  de  VHeptaniéron  ,  quv  rewjmfïiamte 
un  style  abondant,  fadlc,  pittoresque  et  orlgma)  ; 
ce  n'est  qu*unc  conjecture,  mais  elk?  e»t  vraisem- 
blable. Le  Ctfmbalum  et  les  poésies  oat  été 
é*Uiés  à  Pans^  cbei  Goaselin,  i84l,  arecdea 
notices  et  notas  par  M.  Paul  Loerolx  (bibliophilo 
Jacob  )  et  avec  m  ne  lettre  de  M.  Éïor  Joban- 
neau  contenant  une defdétaUlée. Les  Récréatîonê 
ont  été  mises  au  jour  ta  même  année  et  par  le 
même  éditeur,  avec  un  ohoîi  des  notes  des  an- 
deos  commentateurs,  revuefi^  et  au^nentées. 
G.  Bfttrttar« 

{lo<li«r,  Nvtim^Ta<^r*t  dans  !■  Re^fue  dts  Dtux  IHûnOtë^ 
novembre  iftS»  ;  r^lioprlm^^e  en  ltl»i,  ehes  Tf  ehropr,  — 
Si^iiotMqvé  da  Romam.  DOTCUbfe  ITTIu  -  oeuvn$ 
de  f  oltairë^  «ELltlùn  Beuchûl,  L.  XKVnu  p.  lOt.  -  Z#i 

MarçmerilÉ  d«  A^ttcizrrf ,  ea  LèEe  ûtn  Leltrei  Hp  cette  ^Hn- 
c&ait*,  pqjijii^ei.  en  tlU  pir  IM.  G^Jiliîif  aan»  ti  foUectlnn 
an  11  Société  de  rui^t.  d«  France. ~afty|«,  Bmiannairt 
hittoriquë  ei  critique. 

*  DESiiLÂCES  (Lauréni-Benoit) ,  ai^noine 
français,  né  à  Rouen,  virait  dans  le  diic-huîtiènie 

siècle.  On  ne  sait  Hen  dé  sa  vie^  sinon  qu*aprèa 
avoir  él^  militaire  il  se  livra  à  la  pratique  et  à  la 
théorie  de  ragricuUure.  On  a  de  lui  :  Prèser- 
vatif  conire  i'agromaniCf  ou  ragriculiure  ré- 
duite à  ses  vrais  principes  ;  Paris»  1752,  in-ï  3  ; 
—  Histoire  de  VAgnoitture  ancienne  ^  ex- 
traite de  l'Histoire  Maiurelié  de  Pline;  Paris, 
1705,  în-ta.  Ces  denx  ouirTages,  supcrfldds  iA 
peu  instructifs  sont  oubliés  auj4ïurd'hui* 

S«r*lii,  Efê^i  iur  ta  JVorhOwïJtf  Httéraire,  ~  Qtié- 
faril,  la  t'mM^eê  tUttfoire. 

DES9LACE9  (  Loiii$  ),  graveur  françîus,  né 
à  Paris,  en  J68Î,  mort  en  1739.  Quoique  très* 
înfériair  à  Gérard  Audran»  îl  occupe  une  place 
distinf^ée  pArml  les  graveurs  français  de  la  fia 
du  dk-sepUème  sîkile.  On  a  de  lui  un  çrand 
nombre  d'estampes  estimées,  entre  autres  ; 
le  Triomphe  de  Vespa^ien  ei  de  TUitSj  diaprés 
Jules  Romain  ;  —la  Sagesse  compagne  d^Her^ 
cttle,  d'après  Paul  Yéronfese  ;  —  Diane  ei  Ae* 
téon,  d'ûprèâ  Carie  Maratte;  —  Orphée  ohie- 
nant  de  Fiuton  le  retour  d** Eurydice^  d'après 
Kubens;  —  Jésia-Chrisi  guérijt,mnt  les  ma- 
lades, d'après  Jouvenel  ;  —  Vénus  faisajtljàrgcr 
de^  armes  pouK  Énée^  d*après  le  même;  — 
Astt/anas  arraché  d'entre  les  bras  d€  sa 
mère,  d'après  le  même;  ^  le  portrait  rfe 
M*  Tiion  du  Titleiy  et  celui  de  M»*  DucloSf 
d'après  LargiliÈrc;  —  Vénus  siir  les  enuT^ 
d*aprài  Antoine  Coypel;  —  le  Feu  et  ri^mt, 
d'après  Louis  de  Boullongne  i—leFastedespuiS' 
sance^  voisines  de  la  France ,  d'aprè$Lebnin. 

Bâun,  Ûi^tionnairê  dei  Gravmrt. 
PESPLACKi  {Fhitippe },  astronome  (tançais, 
né  à  Paris,  en  1659»  mort  dans  la  même  ville,  en 
1736.  On  fl  de  lui  z  Éphémérides  des  monvc- 
menfs  célestes  pour  dix  années  depuis  1715 
inclusivement  jusqu'en  1715,  «^  Von  (roun 


8St  DESPLACES  - 

Us  mouvements  diurnes  des  planètes  en  ton- 
gitude,  leurs  latitudes,  aspects  et  médiations, 
celles  des  étoiles,  leur  lever,  coucher,  appO" 
ritions  et  occultations;  les  immersions  et 
émersions  du  premier  satellite  de  Jupiter 
pour  les  mêmes  années  ;  avec  une  introduc- 
tion pour  rusagél  et  Putilité  des  éphémé- 
rides  pour  le  méridien  de  Paris;  P^^  1716, 
m-4*.  Ce  volume  contient  une  grande  table  des 
déclinaisons  pourcliaque  minute  de  Tédiptique. 
Desplaccâ  reprit  les  Éphémérides  où  Beanlicu- 
Dcsrorges  les  avait  interrompues,  savoir  en 
1716;  et  dans  deux  volumes  supplémentaires, 
publiés  en  1727  et  en  1734,  il  les  continua  jus- 
qu'en 1734.  Lacaille  tes  a  continuées  jusqu*en 
1773,  et  Lalande  jusqu'en  1800.  Desplaces  avait 
calculé  de  petits  calendriers,  qui  panirent  long- 
temps sous  le  titre  à* État  du  ciel  ;  il  est  aussi 
Tauteur  de  trois  années  des  Ephémérides  de 
V Académie  (1706-1708),  calculées  exactement 
sur  les  Tables  de  La  Hire. 

p.  Wetdirr.  Historia  Âstrmomim.  —   Lalande ,  Bi 
bHographif^  astronomique. 

*  DESPLAXCHES  (  Jean  ),  imprimeor  ef  lit- 
térateur à  Dijon  vers  le  milieu  du  seizième  siècle. 
On  a  peu  de  détails  sur  sa  vie,  et  H  n*y  a  aujour- 
d'hui trace  de  son  existence  que  dans  le  souve- 
nir de  quelques  bibliophiles,  qui  recherchent  Tort 
un  volume  auquel  fl  mit  son  nom,  en  lui  don- 
nant le  titre  du  Premier  livre  de  Sgnatfirisie, 
alias  recueil  confus;  Dijon,  1567,  in-8".  Cest 
un  rATueil  de  quolibets,  d*épitaphes  burlesques,  de 
joyensctés ,  parfois  trop  vives,  le  tout  pris  à 
droite  et  à  gauche,  dans  divers  auteurs,  et  mis 
envers.  Un  écrivain  facétieux,  Etienne  Taburotui 
qui  s'était  donné  le  titre  de  seigneur  des  Ac- 
cords, eut  beaucoup  de  part  à  la  composition 
de  ce  petit  volume,  devena  tr^-rare,  quoiqu'il  ait 
été  réimprimé  deux  fols  k  Rouen,  en  1571  et  en 
1579.  G.  B. 

PapUlon,  BibHotMque  des  ÀttUmn  4e  Bourgofne. 

DRSPL4S  (  Jean  -  Baptiste  ),  vétérinaire 
français,  né  à  Paris,  le  15  juillet  1758,  mort  dans 
la  même  ville,  le  9  mars  1823.  Fils  d*un  maréchal 
ferrant,  il  fit  ses  études  au  collège  Mazarin,  et 
entra  à  TÉcole  d'Alfbrt,  où  il  obtint  la  chaire 
de  marMialerie.  Il  fut  nommé  successivement 
vétérinaire  en  chef  de  rétablissement  des  haras, 
membre  du  conseil  des  remontes,  et  inspecteur 
adjoint  des  remontes  de  la  cavalerie.  On  a  de 
lui  :  Instructions  sur  les  maladies  injtam' 
matoires  épizoo ligues,  et  particulièrement 
sur  celle  qui  affecte  les  bêtes  à  cornes  des 
départements  de  C'est,  dPune  partie  de  (^Al- 
lemagne, et  des  parcs  d^ approvisionnements 
de  Sambre-et'Meuse  et  de  Rhin- et  Moselle, 
publiées  par  ordre  du  gouvernement  ;  Paris, 
1797,in-8*;—  IS'ouveau  Rapport  relatif  à  la 
maladie  qui  affecte  les  bêtes  à  cornes  (  en 
allem.  et  en  français);  Luxembourg,  1798,  hi-8*; 
—Rapports  annuels  faits  à  la  Société  rogale 
et  centrale  d'Agriculture ,  dans  ses  séances 


DESPORTCS 

publiques,  sur  le  ameom  pour 
tes  et  cbservations  de  wkédeeine  m 
iD-8",  imprimés  dans  les  ifémoires  de 
eteéparéinentDesplas  aîonrniditttli 
tioni  et  observaiions  sur  les  mai 
animaux  domestiques  quelques  çU 
autres  un  Mémoire  sur  la  maùu 
tique  ei  charbonneuse  qui  a  atlaq 
tiaux  de  la  province  du  Quercjf;  dai 
d'Agriculture,  édit  de  1809  et  de 
sieurs  articles  de  médecine,  de  chin 
naireet  deniaréchalerie;dans  le 
de  Médecine  de  V Encyclopédie 
quelques  articles  de  médecine  v> 
eu  part  aux  Précautions  à  prenuit 
sage  de  Vavoine  nouvelle  pour  la  i 
des  cAepoMX.Desplas  a^alt  oodumm 
et  iaît  dessiner  quelques  instruments 
du  maréchal  ferrant,  dans  la  eontii 
Arts  et  Métiers  que  denit  Cure  pai 
titut ,  pour  (aire  suite  à  ceux  de  W 
Sciences  ;  mais  rien  n'k  été  pobSé. 

Sllvaire.  Notéet  MofrmpUtme  ur  tkapi 
Mémoires  U  te  SoeitU  rff«te  ff  cvatntJ 
ture. 

OBSPOSIT    {Phmppe\VM^ 
vivatt  dans  le  dix-scpttème  siède.  I 
teurdela  ÛM»Ité  de  théologie  de 
Paris.  On  lui  attribue  la  gnnde  e 
tulée,  Maxima  veterum  Pairum  « 
mm  Scriptorum  ecelêsiasUcarum:  I 
27  vol.  in-fol.  On  croit  que  les  vé 
de  cette  coUeelion  sMt  Jenn 
son.  impriou      del     n; 
et]  ,  ,»» 

DBSPORT  (J^roji^Dif  )«cUb«1^ 
né  vers  la  fin  du  d 
1760.  Il        Miqi 
campagpie  u     lie 
i:       Il       wi 
SUi  »  I       * 

réfw  »,  qhu  l'vw 
chlnu^ens  raSitair 
dents  qui  se  «v  uns  m  i 

àlieu  sont  I         ov  i 
partief  k» 

pas  du  |w  %Mumm/t    ub  ac  ««yj* 

ment,  il  :       m       les  lot        ém 
lotions  siniimMmk»,  dont  «■ 
usage  abusif.  On  a  de       i  IVonv 
d*armes  à  feu  ;  1        .  i749.       l 
que  Desport  était  ;  m 

;r 

de  Chirurgie ,  reçnren»  i 
compagnie,  ma 

DUAPOWi  l  Pi 

néà<       t  S4a. 

Il  4  un        UB  I 

SUb^uwiiinh:   |«ar  kc;«  « 

français.  Il  entra  de  i 


adA 

i: 


]     I' 


0>  P 


DESPOllTES 
H  profit!  au  ft^iir  qull  ht  à 
saàti  on  évôqoe,,f>oiit  éiuirier 
1b  MÉnrivrç  itilk'tuii'i^.  Di^  rdour 

v^ise,  «t  II  iif  fanlt  |im^  k  »v:  fmti 
PiACiin  Mitt  le  jiM*it'inci]t 
Ikifikjin  pt  La  if  arpe  ;  iï  rst 
t*ai  fwrler.  PreMiîté  à  la  u«i)r  diî 

liliipnriri  «ol  abienir  tes  fuiBura 
I  pir  ÈkêéÊ^e^  d'an»  prèctf  imitée 
t  flte  «lini  h  mi\  Auteur  iiQfl  l^ati* 
1^  t*fkl«  éêui  d'or  ;  cVât  ce  bienf&Jt 
^■i  rii.  jignjilioa  de  Bàlï4c  :  *t  Unns 
^  a*érrk  ï-il^  oii  Ton  exerçart  de 
MipTiBFqiiilo  fiMo  a  eu  bcKoïn  d'un 
^ÊÊmÊmié  ptr  lunkène  à  tinc  daiuQ 
HÉnan*  »  Le  «lue  d'Anjoi]  emmeDa 

Kffliflîpijp  ^    l£»7at    lorsqu'il    fut 
|l|t^  fi  1»  pû«te  rcTiot  en  France 

toi  i  «ni  l'ipfircQtl  lui-même  dam 
été  Mbgne.  En  montant  sur  le 
lli  \t  nocnmA  lecteur  de 
dansftea  conseils. 


^6 


ph  M  êvtÂr  BÊStaràé  cette  douMe 

ni  nu  revenu  d«  dix 
ilt  d«ft  abbâféâ  de  J  imn, 
lâi  BMk-l^[>rt,  ce  qui  fit  dire  I 
loWr  <te  dj:v  miUe  éen»  gtie 
iMiM  aeqtii«  par  seA  ver»  était 
lliqoil  «lit  mine  |>oéte»  étaient 
Ibt  ».  L^  )i«'ipieur«  d^  la  cour 
\m  Inwit  pa*  inirtns  fénéreux  ea- 
pft  1  Je  4iic  de  J0|ea»e  le  r^om- 
IM^  fQ  l<?  STàtt fiant  d'une  abbaye  ; 
■  f  vtlirTêché  de  Borde-iiU^  que  le 
Ikitt  a^crpUfr.  A  ta  mort  d«  jton 
rrtira  dan*  Tabbaye 
àfk^tUm  pour  le  duc  de 
f  ém»  la  Liiïue,  ce  qui  k  fît 
t  b  MtJre  x^enTppëe  ^  iiiaï$ 
ï  pm  iaùgit-mpif  et  il  ini(  lout 
y  ponr  looiiM-rire  \u  ?ionmn- 
1%M  jakra^ie  d^  ses  ennemis  le 
Mûdér^  ^  *l<icile;  h  {çaieté  de 
t  pualt^^  tin  fseul  iQ^tant,  et 
1  it  béls^^*llh^<JU«'  et  sa  fortune 
ât  kttn».  ikï  iï<»?ifow/f^ 
r  rf  ff'ifttlie  e^t  le  tître  (fun 
■  Drt|.K»rle<i,  pI  dans  le-^uel 
f  Ifflflilit  ou  imité  des  pciéti^'â 
1  «onnrl;  ;  le  poète  français 
[mm  rm}f^n  âv  m* VaToir  pas 
^  liji  fournir,  dii-il  en 
OT  çro*dr  non  litre.  « 
'  Ci  préocoipatiofi  f^>oélique, 
I  pimtMé  éf'yêaî  tïenrt  IV  avec 
Mateiéi  1«  rt»l  lui  df^manda  eom- 
^^ntpëoQ  ;  If^  poêle  le  lui  avant 
^■pmler,  ^  alin,  ajouta-Vu, 
^Hp  pf^jfélMi  pas  devant  moi 


que  vKïus  ne  lio^ex  plus  propre,  «  Les  |)Oéa^ieâde 
ye*porte5i  peui/ent  se  diviser  en  trois  p^rUc&  ; 
i^j  .i>«rtwrjï  rf«  Diam,.  d'Nippotyti'  et  ie  «V^o- 
nice;  la  premièrii  semble  avoir  été  œiMpohéeea 
riionneur  de  Diam  de  Cossé^Brissar,  oimleAne 
de  Maasrpld^  que  »on  mari  tua  dans  utt  lUic^  des 
jalousie;  la  aecondi^  ^n  l'honneur  d'Ilçlèof!  d<! 
Sunèrps^  demoiselle  d 'honneur  de  CêHieHrte  dts 
Médidâ ,  que  Kanâ^rd  avait  déjà  elmutr^  ;  et  k 
trolitème  en  l'iionneuv  de  cette  cêl*jbr(*  ir-'Hellé 
de  Vîvonne  de  lu  tliàlaignemye,  |>i^*i|iijiti.'ti  a 
composé  en  outre  quelque*  pièti**^  érottqu^  f^ 
ik-Mx  Im^à  d'ékiiïes  ;  rnai^  il  a  t^urtout  «xecllé 
ilanâ  ta  flian^on  ana^réontique. 

Vers  la  On  de  sa  earrièrr^  Dasporte»  triiinisît 
les  Psaume»  en  vers  fnmçaii  :  ûet  ouvrasse  n'û 
pas  la  même  verve  que  ses  première?;  r^mpn^ 
&ition£  poétiques  ;  et  quoiqu'on  Tait  cotTi[>aré  mi\ 
fatbie^  soupirs  d'une  m.'me  ej^Jiran(t\  il  ii*e.*l 
pourtant  pa*  liétîué  de  mériie.  Ses  pri'uiîères 
Œuvres  oui  eu  plusieun  éditiou»:  m? 6,  in-i"- 
Ib7%  in-4^  ibtià,  in-ia  ;  ïôOO»  in-r;  tftlt, 
la>1 3.  Les  cent  cinquante  psaumes  de  Davi^ 
mis  en  vers  français  ont  paru  en  i&lKïp  in- H**; 
1604,  in-l3î  I60lï,in-nï  1824,  iii'0%aveeta  ma- 
»\^'m;—Œu0r€schoUies  de  Desporles,  annotéf^ 
f»ar  Pélî&sler;  éd.  de  Fînoîn  Didot^  iâ23,  în-1g. 
liittile^llcîitc  I  Tat^itau  de  ta  PûitU  /rançaitf  au 

*  nESFUiiTBS  { Joac/iim  },  lustoncn  fran- 
çai*,  frère  du  précédent,  moumt  vers  Jftiô-  On 
a  de  lui  ^  Ducours  aommmre  du  règne  de 
CharkëJX,  ememUtde  In  mort  ei  d'aucuns 
d«s€s  derniers  propos;  Paria.   1574»  in-8*, 

nxspoiiTES  {Jean-Bapitsfe  Poupée),  m«. 
deciu  et  botaniste  français,  né  à  Vitre^  dans  la 
Hrvta^e,  en  1704,  mort  à  Saint-Domm^e^  en 
174 S.  Il  éUitd'un<^  famille  originaire  dt»  La  Fl^be, 
en  Anjou,  et  qui  avait  déjà  produit  ptu^i«^nr$  mé- 
decins* Il  étudia  de  préférence  Tanatomte  et  la 
botanique,  main  sans  néf^iger  la  uïédecine,  et  il 
acquit  de  bonne  heure  la  réputation  d'un  habïle 
praticien.  Il  n'avait  que  vingt-hnit  ans  lorsqull 
firt  choisi  pour  remplir  î^sA  fonctions  de  médecin 
du  roi  dan»  lUe  de  Saint-Domingue;  et  en  173S 
r AcA-lém  le  royale  dea  Sciences  Tadmit  au  ncimbre 
de  ses  correspondants.  Arrivé  ati  Cap-FrBiiçaiE, 
il  vft  cjn'it  n'existait  aucune  detcription  des  ma- 
ladies qui  déioletit  les  Antilles,  tl  commença 
aussitôt  deî4  obeervaUons  sur  celte  matière»  et 
leé  continua  juaqa*â  sa  mort,  pendant  Tespace 
de  quatorze  ans.  Il  s*occup  avec  la  même  ar* 
deur  de  l'histoire  naturelle  de  Saint-Domingue. 
MaJlieoreusement  ^^  connaiisances  en  botani- 
que étaient  lrèR*bomées.  U  avait  adopté  pour 
devise  ces  nobles  paroles  t  Non  nûàiSf  sud  rei- 
publics  nati  mnms.  Jnssieu  a  donné  le  nom 
de  Portêsia  à  un  genre  de  plantes  de  la  famille 
des  méliac^s.  Oa  a  de  Desportes  :  Hixloirf  des 
Maladim  dt  Saint- Domingitf*  Paris,  1770, 
3  vol  io-n.  -  Le»  deu\  pretnierfi  voTuniei,  dît 


8«7  DESPORTES  - 

la  Diagraphie  médicaie ,  soot  consacrés  à  la 
médecine.  Ce  n'est  qu'one  misérable  oooipilatiQO 
(le  tous  les  contes  populaires  répandus  ans  An* 
tilles,  et  rassemlilés  par  un  empirique,  nommé 
Minguet,  qui  STatt  précédé  Desporles  à  Saint- 
Domingue,  et  y  avait  joui  d'une  grande  renom- 
mée. Le  troisième  Tolume  comprend  lliistoira 
des  plantes  indigènes,  rangées  sous  phisiears 
chefs,  suivant  l'utilité  dont  elles  peuvent  être 
dans  la  médecine  et  les  différentes  branches  de 
l'économie  domestique.  L'auteur  en  donne  les 
noms  créoles  et  caraïbes.  » 

ciModoo  et  Delao4lBe,  Dict,  kùL  il  erU,  -  M^grm- 
pkU  wtèéieûle. 

DBSPORTBs  (  Charles- Édomard  Boscbb- 
bon),  magistrat  et  littérateur  firançals,  né  à  Pa- 
ris, en  17&3,mortà  Orléans,  le 20  janvier  1832. 
Il  acheU  en  1771  une  charge  de  oonaeiller  an 
CliÂtelet  de  Paris,  devint  quelques  années  après 
conseiller  à  la  cour  des  aides,  et  fut  nommé  en 
1786  maître  des  requêtes  ordinaire  de  l'hôtel 
du  roi.  Incaroéré en  1793,  U eut  le  bonheur  d'é- 
ctiapper  au  tribunal  révolutionnaire.  Tout  en 
correspondant  avec  les  Bourbons  exilés,  Des- 
portes sollicita  et  obtint  en  1811  la  place  de 
conseiller  à  la  cour  impériale  d'Orléans.  U  l'oc- 
cupait encore  en  1814.  Après  la  première  restaa- 
ration,  il  devint  président  de  cette  cour.  Forcé 
par  les  événements  du  20  mars  de  donner  ta 
démission,  il  reprit  sa  place  an  reloor  du  rot 
Desportes  a  fourni  à  la  Gazette  de  France  des 
articles,  plus  remarquables  par  l'érudition  que 
par  le  talent.  11  était  l'un  des  eollaboratenrt 
les  plus  télés  de  la  Biographie  des  frères  Ml- 
cbaud.  On  a  de  lui  :  Mémoire  tw  tes  change^ 
ments  projetés  dans  tordre  Judiciaire;  Paris, 
1817,  ln-8*  ;  —  Éloge  de  M.  de  Varieomip 
évéque  d^Orléans;  Paris,  1823,  in-8*. 

Babbe,  foh^Mn,  etc,  Mvy.  mUv.  et  poHMn  CtmUm 


DBSPORTBi  (François  )^  peintre  firançais, 
né  en  1661,  an  village  de  Champi^Mul,  en  Cham- 
pagne, mort  à  Paris,  en  1743,  membre  de  l'A- 
cadémie de  Pelnmre.  Il  réussit  surtout  à  repré- 
senter des  animaux  et  la  nature  morte.  11  ftit 
honoré  d'une  estime  toute  particulière  ptr 
Louis  XIV,  le  régent  et  Louis  XV.  Ce  peintra 
laborieux  et  habile  a  exécuté  un  grand  nombre 
de  teUeaux  ;  te  Musée  impérial  en  possède  qua- 
tre. Son  fils  Claude  François  Desportes,  peintre 
et  littérateur,  adonné  en  i72l,auThéttre-Ito- 
lico,  !m  Veuve  coquette;  Paris,  1732,  in-12. 

Le  Bat,  DIet.  tncfclop.  dt  te  Frtmcê.^  MAfter,  JVinMf 
jtU§.  Men$t.'Lê*. 

l  DssroRTBS  (  il«^tcs/e  ),  poète  et  aniear 
dramatique  français,  né  à  Aubenas  (  Ardèche  )« 
en  1798.  Après  quelques  essais  poétiques,  tt  s'at- 
tacha à  traduire  les  Satires  de  Perse  en  vert 
français,  et  61  paraître  cette  traduction  en  1841. 
C'est  une  oeuvre  de  patience  et  de  talent,  ob  te 
vers  énergique  et  concis  do  traducteur  ftinçais 
lutte  corps  àoorps  et  sans  défaite  avec  te  vers 
serré  et  elliptique  dn  poète  latin.  Ce  livre  valutà 


DESPREAUX 

M.  Dcsportet  la 

adressa  te  roi  des 

donna  au  théAtrede  rodéon 

treactesetenverty  MoUèreàChai 

méritednstyteetraégancwdnlai^ 

te  ftibleaae  de  rinventten. 


d 


•  DBiPOimMRn  (Cfprten),  poi 
né  en  1698,  à  Aeeoos,  dans  te  vallée  < 
en  1755,  à  Armâtes»  oè  I  était  vck 
1746,  dans  un  petit  domaine  que  hii 
unoncte.  De  tons  tes écrivaina  qii 
lldiome  en  usage  an  pied  des  Pyréi 
phis  justement  célébra,  n  poaaédaH 
manoirdans  te  vallée  deSiInt-Savm 
sa  vie,  exempt  d*ambilten,  sans  vt 
Paris,  et  teisant  des  chansona  poor  I 
pour  célébrer  tes  bef^èras  de  aoa 
L'amour  est  te  senl  moCiraoqoel  a 
desaoœnte;  les  traditions  locatea, 
de  la  contrée  ne  l'oot  iamate  oœni 
cheur  de»  idées,  te  nahrelé  dea  ioM^ 
rite  des  senlimeirts  prêtent  m  gpra 
ces  compositions,  de  peu  d'étendM 
d'une  affectation  maniéiée.  Ellea  pai 
par  sembler  moMtonea,  cnran  Iw 
toujours  te  même  ;  mate  DesponniH 
dre  dans  ces  petitea  égkigpea  nna  p 
de  tons  et  d'aspecte;  aes  bargera  aoi 
de  l'Arcadte.  La  tradadtea  éte  d^ 
poésies  popolairea  prea^ne  tant 
pour  tes  saisir,  fl  tentlea 
voix  incnltea,  mate  m 
lea  font  retentir  daM  tes  eampaiM 
U  renommée  de  Daapofias  a'éh 
delà  des  moategnea  oè  %*inwMi 
ment  son  existence}  ۥ  pwte  dt 
salon  de  M-*  de  Pompndov;  Lante 
seteireiépéterpar  MMto  nna  à 
sons  (  Cap  a  tu  $09  Markm  )  «à  1 
mieux  te  doneenr  «t  te  mnlesee 
béaniria.  Une  slatne  A  été  ériiie  « 
néendanstevfltagaoè  Innqnit  9 
n'ont  pu  tous  élé  racntiia  «t  qni 


conserve,! 
les  mdltenres  de  aes  pièoe»  0^  éléi 
tes  Poéfiet  MomoteM,  piMteea  à  I 
te-8*,  par  réditew  YlgpiiiBiar. 
r.DMiUif,  Bmm  ÉÊ  FvK  ams 

p.kU,"  PaiMne,  OlimeltaM  «ar  li 

DBi^nAMB  (/OMgiA  GftBXcr) 
çate,  né  à  Llmofea,  «a  1733,  mari 
jute  1810.  Il  M  vteatee  général  4e 
leur  des  enlMite  dn  eowte  d'Artoî 
te  Vemosae.  On  a  dt  lui  :  nn  pm 
lecfrid/^,  imprimé  dm  rijuée  i 
IsnovemlMT  1763;—  naelraind 
Quatre  Parilesâmimar  è te  nil 
Parini;  Paris,  1776,  bhll. 

DracMarU.  Liv  StÊ€Êm  mmaSrm. 

nwMPmàkfBX  (  Jam^Éhemm 
chansonnier  et 


JB  mM  174S ,  mort  dm*  h  tnétni; 

fëÈÊn  l$W.  tl  éUiïi  ÛU  iVun  nmmdm 
1^  fi  i«trt  Int-iJiéme  diinâinir  A  a^ 
ITftI.  Sa  ffrier  ri  !»a  l^gèrplé  le  rco- 
,  ileGâTtkl  ri  *h  Vtatriiî,  et  lui  mérite- 
ra é'ètrv  penjiiunné  du  roi  et  nommé 
\mSkU  dt  Umnr  d«  Fraûce,  Il  y  «im- 
■kI  OiHnlir^  de  dkerti&semeots,  danâ 
tfitMifinit  fteiiu^eun  et  même,  dit- 
im  ftH0BHigf-a  d«  1^  familt^  royale  a« 
p«s  de  %urier  aoiu  ^  direction.  Son 
Atf   proTiTAê^ur  toi  aTail  Att&si  attiré 
|r  dtmlrie.    Mais  en  I7fil  une  ble^^ 
t  il  au  pied  lo  toti^ît  h  rcfiuncer  à  là 
tmm  «rti  iMiinmojn»,  il  tkmtinim  à 
b  danae  «t  I  «omposer  ùfjs.  ballets. 
IfMWi  k  cé^kn  dans^-u^Guimard  ; 
IfftqM  les  écooomie»  fiiites  ilanâ  la 
f9Ê  li  pttfèPESil  de  se&  pén&iuEtâ  et  de 
L  En   t79t   De^préaun   fut  nommé 
i  II  Kiliie  et  membre  du  C4ïmité  d'ad^ 
I  de  IXlpér»;  tl  quitta  cù  po«te^ 
p»  tes  artistÊi  forctit  aularifté»  à  ie 
m%-^mémm.   Mm  en    ISQ?  Il  fut 
IB  Mi  Ibnctioai,  aT«c  le  titre  d^utô- 
Dèi   t79^  il  avait  été  chargé 
lit  d«  U  dîrecti^kû  des  brUliiiites 
i  jusqu'en  lit  3 
i  et  impérial. 
Clit  iommé  inspecteur  gé- 
h  d«  la  cour,  profesneur  de 
!  à  Vfjcolù  rojale  de  Musique 
I M  répétiteur  de*  cérf^iKmies  de 
f^M  m  Cenune  peu  de  temps  après, 
■i  M  Igt  aTiocé ,  il  n'en  cantinua 
nfee  k  dianae  de«  meilleureji  m- 
I^Éi,  Son  «$pHt  élàit  gdi  sans  tri- 
I  ■Maèrei   remplies   de   disUactioii 
Mm  cl  «on  caractère  toujours  aima- 
lar.  0  lot  Tmi  des  foudaletiri  de  la 
Mmtfi  du  VauéftHlit^  où  Ton  tirait 
Hli  aor  lesqncJi^  cliâquû  cDaTÎf^a  de- 
fa  terr«*  pour  le  banquet  suivant. 
mm  chAzi4o«u  de  Dexpréaui,  toutes 
llBÉft  de  ta  fraie  chan^m,  ^  diâtio- 
^■^wi ,  la  grâce,  la  délicale^jït;^  ou 
ta^K  H  de  bon  i^oût.  Il  faisait  tant 
)êÊmmt  ^uM  regr+'tlait  ^rieuAement 
IpW  rr»enn^  une  pbc^'  pour  iei^  dan- 
if^H^  ^ie^  ti^'^ux^rt»  deflnstitut  ■«, 
rd'im  çhrouotiiètrf*  musical, 
l4tt  pendule  astronomique.  Cet 
r  la  fpesnre  et  le  mouvement 
,  H  empêclie  qu'on  ne 
l  pr  BB  chaniErmeiit  de  système.  Le 
I  ■KWal ,  t4iii»truit  en  1  SI  7,  a  été 
»  ru^sie  de  Musique  Pt  men* 
p  par  r  Ac^léraie  des  tteaun^  A  ris .  j 
:  tï^oryiup  pour  le  tbéltre  ; 
rî t^Unptf  (parodie  d*Erwm- 

Bjcfft  taudevllles,  n'pré- 
dwisy-le-Roi    en  1777  ; 


DESPRÉADX 


Paria,  I77S,  in-S"  i  Deapréaut  y  jouait  le  prîn- 

ci|>al  râle  de  femme,  et  Mf^'  Guimiird  celui  du 
liéfoa.  Cette  parodie  fit  tant  de  plaisir  à  Ijuuii^  XV], 
qu'il  accorda  h  l'auteur  une  pension  tle  iTiilli^ 
livres-  —  Momie  | parodie  d' fphitfénlem  Tfm- 
rJ4«)^  opéra  burlesque  en  quatre  actes;  Parb^ 
Î77a,  in-S"; — iïamans  {{tarodie  de  Rotfind),  trois 
actes ,  avee  faudevilles^  représentée  devant  ^a 
conr  i  Mariy  en  1778,  et  à  Versalllei  en  1780; 
Paris,  1778  et  f7S0,  lû-8^;  —  Médéê  et  iason 
(parodie  de  Médée,  de  Clément),  ballet  terrible 
en  trois  tableaux  mouvants,  orné  de  don^j, 
soupçons,  noirceurs,  plaiâirs»  bêtise?,  horreurs, 
gaieté,  tnhison,  plai^nterieâ ,  poison,  taljM, 
p«iLpard,  salade,  amour,  mort,  assassinat  et 
feu  d'artifice;  Pari$,  1780,  in-S°;  —  Ptùif^ue 
(M>ur  l'ouverture  du  tlkéàtre  de  Trianon ,  avec 
vaudevilles  i  ibid.;  —  ChrUtûpht  et  Pierre  Luc 
(parodie  de  Cmior  et  Pùtlujc)^  dnq  actes ,  avec 
vaudevilles^  théâtre  de  Henri  IV;  iNd.;  -—  Sfn- 
rope,  reine  de  M  le- Mac  (parodie  de  Pénélope^ 
de  Marmontei  ),  trois  actes ,  avee  vaudevilles; 
et  tmis gravures,  représentée  à  Tersaille^  ;  Paris, 
1786,  in*»'';  —  La  imtente d*ùrphée au£ ««- 
ferf,  pantomime  pyruteebniffue  ;  V&H& ,  an  vi 
(I79S),  lo-S^î  — /e  ne  sais  qui,  mt  les  exatiés 
de  Charenton  { parodie  de  BeiHov^ski ,  nu  les 
esilës  de  Sibérie),  au  Vaudeville,  avec  Barré, 
Cbazet  et  Dieu-la  Foy  ;  Paris,  IIOO  ;  ^  Enfin 
nous  y  vùUà,  vaudeville;  Paris  ,  laoi  ;  ccHc 
pièce  avait  pour  sujet  la  paix  de  Lunéville;  — 
La  Tragédie  au  VauàeviHe,  en  attendant  ie 
Vaudeville  à  ta  Tragédie ,  parade  ;  ibid.  :  cette 
pièce  était  la  parodie  de  Désirée^  tombée  à  l'O- 
péra Comique  ;  —  Après  la  Can/essiùn  In  Péni- 
tence ^  épilogue  à  la  pièce  précédente  ;  ilïid.;  -^ 
La  Paix  dans  la  Manche;  Paris,  isoi  :  c'est 
un  à-propoa  au  sujet  de  la  paix  d'Amiens  ;  — 
Mes  Passe' temps ^  chansons,  suivies  de  L'Art 
de  la  Danse ^  poème  en  quatre  chants,  calqué 
¥xiT  L* Art  poétique  de  Bolleau  ;  Paris,  tw@  et 
1808,  2  voL  \û'%°,  avec  gravures  et  musique. 

A.  de  L. 
lêi  m«ffrî  du  raudm^itlê,  ~  H*tiQU  ^mmitÉ  i|#. 

DESPRÉArX,    lo^^BoltRAU. 

DEit>ité.4tî&  {Marie- Madeleine  ra;riioo, 

dame },  célèbre  danseuse  fraoçaise,  née  à  Pm% 
le  10  octobre  iTil ,  morte  dan»  In  ruéfue  ville  , 
Je  4  mai  1810.  Elle  débiila  dans  les  baltet^t  delà 
Comédie- Française  en  1759,  i^t  fut  engagt'e  à  l'O- 
péra le  27  mars  1782,  aux  m(ïdestegap(ïointements 
de  six  centa  livrée,  El  le  doubla  d'abord  M'^"  AlJarrl, 
mère  de  Vestris  jeune,  et  la  sur[><i^%a  t^onlAl  par 
ta  grâce  de  ^  danse  et  Tex pression  de  ^  panio* 
minke.  Mademoiselle  G uimard  écMpsa  rapidement 
toutes  ses  rivales,  et  quoique  laide ,  noire.  Tuai- 
pe  et  trés-mafqia^  de  la  petite-vérole  (l),  elle 

(1)  MsriDfintel  ^talt  plm  que  V^êle  cl  ir>l*nl  iDriqall 
lui  >drf4&n(  iifiç  f^pUrv  qiit  mt  alor»  beiacwp  df  ¥ijf  ue, 
el  qui  conimcTiçaH  pir  œ  tefi  : 

Hsl-u  Ëicn  tnii  letue  et  belle  d«DOÉ«,  ct£. 


891 

defiat  la  femme  à  la  mode  ;  elle  eut  dIUustres 
amants,  et  le  maréchal  prince  de  Soubise  dé- 
pensa des  sommes  énormes  pour  die.  En  1763 
elle  acheta  à  Pantin  une  superbe  maison,  où  son 
luxe,  son  esprit  et  son  goût  attirèrent  toutes  les 
célébrités  de  Tépoque.  Elle  y  fit  construire  un 
théâtre,  où  les  principaux  acteurs  de  Paris  vin- 
rent prêter  le  concours  de  leur  talent  aux  pro- 
verbes dramatiques  de  CarmontcUe»  aux  parades 
graveleuses  de  Collé,  à  la  musique  de  Laborde. 
On  briguait  la  faveur  d*étre  admis  aux  spectacles 
de  la  brillante  danseuse.  Tous  les  ranga  se  confon- 
daient dans  ses  réunions  ;  des  courtisanes,  des 
actrices  y  étalaient  un  luxe  insolent,  tandis  que 
les  femmes  de  la  cour  y  venaient  chercher  avec 
ardeur  des  plaisirs  qu'elles  n'eussent  pu  se 
procurer  dans  une  antre  sodété.  De  grands 
personnages ,  des  princes  de  sang  royal  patron- 
naient ces  élégants  désordres  et  y  donnaient  sou- 
vent l'exemple  de  la  licence.  Mademoiselle  Gui- 
roard  jouait  un  rôle  important  dans  la  distribu- 
tion des  honneurs  et  des  places  ;  son  crédit  était 
immense.  En  qualité  de  maîtresse  en  titre  du 
prince  de  Soubise,  capitaine  des  chasses,  elle 
avait  le  pouvoir  de  distribuer  des  permissions  de 
chasse  à  tous  ceux  qu'il  lui  plaisait  de  favoriser. 
Elle  avait  pour  son  usage  des  cantons  réservés 
dans  les  propriétés  royales.  En  1772  elle  Si*  fit 
bâtir  dans  la  nie  de  la  Chaussée-d'Antin  nn  magni- 
fique lidtel,  qu'on  nomma  le  Temple  de  Terpif- 
cfiore.  La  salle  de  théâtre  seule  contenait  dnq 
cents  spectateurs,  et  l'ouverture  en  eut  lieu  malgré 
l'opposition  de  l'archevêque  de  Paris.  Les  dé- 
penses de  M'*^  Guimard  étaient  si  exurbitantes, 
qu'une  pension  de  quinze  cents  francs,  qu'elle  ob- 
tint de  Louis  XV  pour  avoir  dansé  un  ballet  chez 
M«e  du  Barry,  fut  regardée  comme  devant  payer 
les  gages  de  son  moucheur  de  chandelles.  Elle 
continua  plusieurs  années  cette  fastueuse  exis- 
tence ;  mais  llnstant  arriva  où  elle  ne  trouva  plus 
d'amants  à  miner.  En  17M  die  publia  la  mise  en 
loterie  de  son  Temple,  sur  le  pied  de  deux  mille 
dnq  cents  billets  à  cent- vingt  flrancs  chacun, 
formant  un  capital  de  trois  eent  mille  francs, 
y  compris  le  mobilier  ;  ce  capital  représentait  à 
peine  le  quart  de  ce  qu'elle  avait  dépensé  dans 
son  hôtel.  Le  tirage  eut  lieu  en  mai ,  dans  la 
salle  des  Menus-Plaisirs,  et  ce  ftat  le  banquier 
Perregaux  que  le  hasard  favorisa.  M***  Guimard 
ne  tomba  pas  pourtant  dans  la  gêne.  En  1787 
elle  épousa  Jean-Étienne  Despréaux ,  et  se  rési- 
gna à  vivre  en  riche  bourgeoise.  Malgré  ses  re- 
vers, le  roi  lui  accorda  une  rente  de  six  mille 
livres,  et  le  11  aodt  1789,  lorsqu'elle  se  retira 
du  théâtre,  l'Opéra  lui  reconnut  une  pension  de 
pardlle  somme.  Elle  mourut  avant  son  mari,  et 
la  fin  de  sa  vie  n'offre  rien  de  remarqu<»l)le  pour 
le  biugraptie.  On  doit  dter  parmi  les  rôles  qu'elle 
créa  ceux  Ata  ballets  dt-  ^lineitê  à  la  cour, 
Miruif  La  Chercheuse  (Pespht,  LaHosière,  Le 
premier  Savigateur,  Le  l>éserteur,  etc. 

A.  deL. 


DESPRgAUX  -  DESPRÉS 


niL,  Koy.  Ea»Êi 
DBSPftÉg  (Jean-BaptUte-l 
trateur  et  littératenr  français,  m 
jufa)  1762,  mort  le  1  mars  1833. 
du  baron  de  Beienval  de  1783 
la  fin  de  cette  année  jusqu'au 
rédigea  avec  Arthur  Dfllon  et  h 
gur,  le  Point  du  Jour^  feufli 
les  jacobins,  dont  die  exdta  1; 
assez  longtemps  1  Saint- Lazare, 
de  la  Terreur,  Il  devbit  ensuite 
rai  du  Consdl  d'Agriculture,  di 
des  Arts.  En  1806  &  soivit  en  H 
veau  roi  Louis  Bonaparte,  qui 
d'État.  Privé  de  cette  place  par 
Hollande  à  la  France,  il  fut  non 
conseil  de  l'université.  II  n'a  mis 
que  aucun  des  ouvrages  qu'il  a 
représenter  seul  ou  en  comp 
la  Comédie-Italienne  (avec  Piu 
vaudevilles  :  La  bonne  femme, 
parodie  d'il/ce«/e;  1776;— L'Opé 
parodie  dUrmide  ;  _  (  seul  / 
rique,  comédie  en  un  acte,  en  ^ 
opéra-comique  de  Tabbé  de  Voi 
tes  deux  Coupents  ;  1792;— au 
de\ille  :  Le  Calendrier  des  V%eii 
V Alarmiste  ;  1793  ;  —  (  avec 
A'ice,  parodie  de  Straioniee;  ; 
le  même  e|  Oeschamps }  Le  noi 
des  Modernes;  1 798  ;-*/>  Portr 
1799  ;  —  (avec  Ségnr  atné  et  1 
Mameluek  à  Para  ;  1799  ;  — 
—  (  avec  Barret,  Badet,  Oesm 
champs, Le  Pari  ;  1797  ;  ~  (av4 
La  Sueeeuiom;  1796;  —  Le  Scei 
C/e/r  ;  1 804  ;  —  an  tbéitre  de* 
tansier  (  avec  Ségur  aîné  )  !  U 
la  société  oéniHemne^  opérai 
-à  l'Académie  impériale  de  Mu* 
champs  et  Mord  )  :  te  Paal 
opéra,  musique  de  Dalayrac;  il 
toriosde5ati/cldei4i  Prise  d» 
d  1806;  «-  (  avec  Deeduaps  < 
français  au  Caire*  ooéim  non  i 
préa  a  fonrai  de  spi  lUea  eb» 
mers  du  Vam  ilim,  a 
une  pari  dana       tn  a 

quelques  antrebrav 
U  CoHêctkw  dm  ..a»^  •m 
tique;  Paria,  ito-«-  :  U  fie 
par  Grimared;  Bsirtut  éa 
Jf K«  Guèrim  .  Mwe  ée  b 
m^U^  ***  sur      roa  ff  ». . 


•—  lÉÙrt  sur  Im  de 

1661,  par  MpIéw;—  t 

et    Mmeklin,   pré  « 

tkédtre  oNflms  ;  !&•«, 

eaoore  à  Després  OtaE  |M  de 

V Histoire  d^ Angleterre  ua  S« 
oontinuatenn,  AiMphqaet  àà 


DESPBÉS* 

I  (      (Euures 

ifBl»        uua  —  mMtrA- 

I  itM*iMre  Eo- 

K  i      vrcmiu  i  Paris,  1826, 


Praieus,  én^dit 

•wipaèw%  fliède.  H 

I      œ  au  coO^*  du 


i 

i 

«      Il  race,  «fiu  i        [w 

.  gm  r  Paris,  1684, 

P 

NI  i>fSnià6  (/OffWiJl), 

■       •  puskiens  de  la  Un  da 

4e  la  première  muitié  du 

es  oe  s'aeoordeol  pas  aor 

lalsauirA.  Selooles  mis,  Il 

i  f      .  dont  noas 

u  ri  i  Condé, 

ivii  I  t«9u,  et  serait 

riU,       lôdi.  n  fiit  dis- 

jd         a,  initfiier  chapelain  de 

V        rinq  ans,  il  se 

»-      >«»  4       «  comme  diantear 

Cl  laUentAtles 

c      I       I».  par  son  génie 

ne  w»  porte 

lo  iT,  u      i  à  la 

«     uc^,  «Joe  de    rerrare, 

œ  prince,  protecteur  des 

«lU'O  écriyit  sa  messe  intitulée 

Ferrariœ,  Tune   de  ses  plus 

.  Il  Tint  ensuite  en  France,  et 

ie  Louis  XII  en  qualité  de 

KM  pas  de  maître  de  cha- 

ui  plusieurs  auteurs  ;  cette 

■c  Toit  dans  les  Recherches 

iês  rois  de  France,  par  Guil- 

l'ayant  été  créée  que  suus  le  rè- 

i^.  Desprez  répandit  en  France 

11  était  du  bon  ton  à  la  cour 

i  le  roi  regrettait  de  ne 

-Hwat,  mais  sa  yoix  était  si 

4e  quH  n^avait  jamais  pu 

détoner.  Josquin  lui  pro- 

■e  son  désir  en  écri- 

rtfiion  àdeux  voix,  au- 

■es  parties,  dont  l'une 

an      air  :  ce  fut  celle- 

I  uv  choisir  ;  encore 

r  qu'avec  beaucoup 

aller   morceau  dans 

m—9     da   P.    Mersenne 

rde  de  Glaréan.  Des- 

e   {g'ande  réputation; 

^*a?oir  un  sort  digne 

depuis  longtemps 

«'âne  position  pré- 


.  DBSmKZ  ^ 

Caire,  pût  lui  asaorar  une  existence  tranquine; 
le  roi  loi  avait  pronla  de  s'oceoper  9k  lui.  B 
ohtfait  enfiaoB  canoiilcat  à  IMglise  Safait-lfartiB 
de  Saint-Quentin,  et  sç  retira  pins  tard  à  Condé, 
où  il  mourut,  doyen  du  chapitre  de  cette  Tille. 

Une.  Quantité  de  poèmes,  de  deploraHans  et 
d'épitaphes  attestent  les  rmets  que  laissa  après 
sa  mort  ce  musideii,  «pe  rEuippDe  éitfere  pro- 
clama le  plua  (randcoflôjpoaitear  de  ion  temps 
Luther,  qui  possédait  «nasf  des  connaissances 
étendues  en  musique,  disait  en  pàrltht  de  Jos- 
quin: «Usmusidenstatce  quHs  penreat  des 
notei^  Joiquhi'  seul  en  ftdt  «'  quH'tént  »  En 
effet^l'onseraporteirétàtde  raf|  musical  à 
répoqife  oh  parut  Jaumïû  Despm,  ooeit  frappé 
de  l'afa*  de  Kberté  qunègue  dans  ses  cômposi- 
tkms  eit  de  la  Mlité  aTte  Uumelîe  fl  agence  tou- 
tes ses  poésies,  malgré  l*i|ridné  des  r%les  alors 
en  usage?  Oh  lui  attribue  llntentlon  de  beau- 
coup de  (bnhes  sdéqfifliijines,  éat,  perfeetionnè* 
rent  ensuite  Pà^estrba  et  phnlëifn  autrai  maf- 
frès  de  Técole  ItalMine.  On  toK  ^ne  s'il  nVi 
pas  connu  te  modulation,  qui  près  d*un  siècle 
plus  tkrd  donna  naissance  à  la  tonalité  mo- 
derne, H  aTàit  néanmoins  d^  compris  la  puis- 
sance de  certafais  changementsde  tons.  Ses  chan- 
sons ont  de  la  grâoe^  de  l'esprit;  elles  sont  em* 
prefaites  d'un  cachet  de  maH6e  et  de  Terre  plai- 
sante qui  smUe  aroir  été  le  sigie  disttoetif 
dq  caractère  de  leur  auteur  :  aussi  hit  a-t-on 
reproché  d'aToir  porté  cet  esprit  pfadsant  et  mo- 
mieurdans  kamusique  d'émise,  et  par  conséquent 
de  n*y  SToir  pas  mis  quelqoelbfB  tout  le  sen- 
timent grsTe  et  sérieux  qui  loi  conTient.  Mais 
on  n*a  pas  tenu  compte  des  circonstances  où  fl 
se  trouvait.  On  sait  ou*au  treizième  siècle  Tu- 
sage  s'était  introduit  dans  les  églises  de  chanter 
ensemble  des  paroles  de  difTércntes  prières  et 
même  de  chansons  vulgaires  et  souTent  obscè- 
nes, dont  les  premiers  mots  serraient  de  titre 
aux  messes  et  aux  motets.  Cet  usage  se  main- 
tint longtemps  encore  après  Josquin,  qui  ne  fit 
que  suivre  le  goût  de  son  époque.  D'ailleurs,  la 
musique  relif^euse  de  ce  compositeur  est  sou- 
vent aussi  grave,  aussi  élevée  que  celle  des  au- 
tres maîtres  de  son  temps,  et  pour  le  prouver  11 
suffirait  de  dter  Vïnviolata ,  le  Miserere ,  le 
Stabat  mater  f  le  motet  Prxter  rerum  seriem^ 
l'antienne  0  Virgo  prudentissinutf  et  les  cinq 
salutations  de  /.-C,  qui,  par  leur  style  noble 
et  touchant,  sont  encore  des  modèles  du  genre, 
Quelles  que  soient  les  modifications  que  l'art  ait 
éprouvées. 

Peu  d'hommes  dans  l'histoire  de  l'art  offrent 
l'exemple  d'une  réputation  aussi  universelle; 
mais  telle  est  l*histabilité  des  renommées  mu- 
sicales soumises  depuis  trois  siècles  aux  caprices 
du  goût,  que ,  malgré  ses  nombreux  travaux, 
Josquin  est  aujourd'hui  à  peine  connn,  si  ce 
n'est  de  quelques  érudits  qui  ont  patiemment 
recherché  les  débris  des  compositions  de  ce 
maître  célèbre.   Voici  la  liste  de  ses   princi- 


896 


DESPREZ 


pauK  ooTrages  :  —  MesM»;  on  en  oonnatt  Yiogir 
cinq,  qui  portent  les  titres  suiyants  :  —  Super 
itoces  musicales;  —   La,  sol,  fa ^  ré,  mi; 

—  Gaudeamus;  —  Fortuna  disperata; 
V homme  armé;— Ave,  maris  Stella;  —Her- 
cules aux  Ftrrarix;  —  Malheur  me  bat; 

—  Lami  (  l'ami  )  Bandichma  ;  —  Vna  musqui 
de  Buscoffa  (thème  d'une  chanson  espagnole); 

—  jyuny  aultre  amor  (d'un  autre  amour); 

—  Missa  mater  patris  ;  —  Fay  sans  regrets  ; 

—  Ad  fugam;  —  Didadi  (messe  des  dei); 
~  De  beata  Virgine;  —  Sine  nomine.  On 
trouye  ces  dix-sept  messes  dans  les  I^,  IT  et 
lU^*  livres  de  la  ooUeetion  publiée  à  Venise  par 
Octaye  Petrucd  de  Fossombrune,  en  1503, 1508 
et  1513,  sous  le  titre  de  àiissx  diversorum 
ttuctorum  quatuor  voeihus.  Glaréan  a  donné 
des  firagments  de  quelques-unes  de  ces  messes 
dans  son  Dodécachorde,  Une  collection  manus- 
crite de  la  bibliothèque  dn  Consenratoire  de 
Paris  contient  les  partitions  des  messes  La, 
sol,  fa,  ré,  mi  et  de  V Homme  armé;  —  Hue 
me  sydereo;  —  Le  Congé;  —  Ponge lingua; 

—  De  Domina;  —  De  village;  »  Des 
Rouges  nés;  —  Da  pacem^  Domine;  —De  tous 
biens  p/aine( pleine).  On  oonserre  dans  les  ar- 
chives de  la  chapelle  pontificale  les  mannscrits 
des  sÎK  dernières  messes  ainsi  que  de  deux  messes 
sur  la  chanson  de  L'Homme  armé,  l'une  à  quatre 
voix,  qui  a  été  pubhée  dans  la  collection  de  Pe- 
truGci,  Tautre  à  cinq  voix.  On  trouve  aussi  dans 
ces  archives  le  manuscrit  d'une  antre  messe,  ayant 
pour  titre  De  nostra  Domina, qui  est  la  même 
que  celle  De  Beata  Virgine.  —  Josquin  Desprex 
a  composé  aussi  un  nombre  considérable  de 
MoTcrs  à  deux,  trois ,  quatre,  cinq  et  six  voix; 
l'espace  ne  nous  permettant  pas  d'en  indiquer  les 
titres,  nous  citerons  seulement  les  ouvrages  où 
l'on  peut  les  trouver.  Les  P',  m*  et  IV*  hvresdes 
Motetti  de  la  Corona,  publiés  à  Venise  par  Oc- 
tave Petrood,  contiennent  plusieurs  de  ces  mor- 
ceaux ;  lein^  livre,  publié  en  1519,  renferme  un 
Stabat  Mater  dont  Choron  a  donné  une  édition 
en  partition  (  Paris,  Leduc,  1807  ).  D'antres 
collections  imprimées  par  Petrucd  de  Fossom- 
brone,  en  1503, 1504  et  1505,  contiennent  aussi 
des  motets  de  Josquin  Desprex.  Des  motets  et 
un  De  Profundis  à  quatre  voix  ont  été  hisérés 
dans  la  collection  publiée  à  Aogsbourg,  en  1520, 
par  Conrad  Peutinger,  sous  le  titre  de  Zi^er 
delectarum  Cantionum  quas  vulgo  motettas 
appellant,  sex,  quinque  et  quatuor  voeum. 
De  1533  à  1539,  Pierre  Attaignant  imprima,  à 
Paris,  plusieurs  livres  de  motets  de  Josquin; 
m  1549  il  publia  un  autre  recueU  de  motets 
MMs  dn  même  compositeur,  sous  le  titre  de 
/«sfviiii  Desprez,  musicorum  omnium/adle 
pÊFmeipis^  iredecim  modulorum  seleetontm 
«^■s»  Mme  primum  cura  solerti  impensaque 
^i€n  AitmgtnUSf  regU  typogn^Mexeussum, 
Qa  ivit  et  muMM  de  Josquin ,  choisis  dans  les 

^  de  Petnicci,  a  paru  sous  le  (itro  de  : 


CantilensB  varise  saer»,  qui 
eant,  Antnerpiae,  typfs  Tftaia 
1544.  Une  antre  édition  de  ces 
Uiée  par  Adrien  Leroy  et  Robei 
pour  titre  :  Josquini  Pratens 
stantissimi,  moduli^  ex  sacrii 
eiink,S.6voeesd  N;I 

Dodéca 

motets  c»  uu  .        MT^/un  a 

trouve  également  les  roo  de 
coUection  intitulée  :  J  r 

a  prxstantissimis  Ai  i 

artemusieaartij  ,tHm 

quinque  *f  sex  vwmm  rerfoc 
lUetlV;  riberg».exoflldna 
etUlridni  i.  ol553:c 
collection   ue  i  s  i 

Forster  et  imprhnee  •  i 
la  collection  de  I 
bourg,  en  1 545,  lefc  i-Tinapts  œ 
^iiede  Jean  Zuger,  Leipiig,  !& 
la  Musiqueôe  Bnney,  IfUstoii 
celle  de  Forkd,  renfoîiient  les 
qufai  et  des  extraits  de  ses  mes 

—  CHARsoro.  Parmi  les  nombr 
qui  renfennent  ces  chansons. 
Le  septième  livre,  amtenan 
chansons,  à  eimq  et  six  partit 
quin  Despre%;  Anvers,  TOmai 

—  Le  premier,  le  segoni  et  U 
chansons  à  quatre  et  cinq  pa 
des  musiciens,  Josseqnin  De  J 
colas  DudMttin,  iSS3;  ~  les 
Chansons,  tant  des  vieux  outh 
demes,  à  cinq,  six,  sept  et 
Paris,  Adrien  Le  Roy  et  Rober 

Diendouié  1 

GtoréM,  DodêeoekÊrde.  -  McrKW 
MTM/Ze.  —  Forkel.  JtJjtmwUèi  Cmt 


ai  do.  PUHmi§i  dm  ^sfartrAM.  -  I 
Uiitorif  qf  Mmiie,  -  GbOTM  et  P«y 
des  atuséeittu.  -  Pétli,  mt§rÊ^kitu 
«icteiu. 


«r  i: 

1  scr 
le  I 


(Étienne-PhilU        j. 
Crassier  (  Ain  )»  le  lë 
nex,  vers  1803.  1 
en  qualité  de 
Vigier,  devcMi  i 
sivement  eM(         • 
sous-lieutenank  I  ■  '  • 
qualité  de 

Royal  D      -,  i~ 

la  comp      é  ■ 
1762.  RcM>rméfi      i»i 
livres,  il  m 

commet  sm 

fit,  de  1        11      > 
leso  I       i 

rope,      ipr 

YotkU         tC-r^' 
''»nïtO    «!•-  imny   r 


vi 

1/941 

1/ 


•  4 


à  natif  jy&qiviu  tu  juilkt  nm.  La 
n  <k  cfi  corps  (l*aTi4vée  ayaul  été  or- 
Dto«pr^  de  CfasîiiT  rirvïnl  m  France, 
'  grailc  dp  mirèchal  de  camp  h  i** 
Il  ,  *l  Fut  em^Iûïf^  %  r^irrtià?  da  nûni 
t  1791).  Lteotenaat  général  le  b  Aèp- 
n  pas«a  Â  l'âmiéi^  du  cenltY,  oà 
eoienl  di;  ravant-prdc,  qoi 
i  Mm  t*prt«es  dîfWreotes  le*  Prus- 
liiloj  «tau  camp  de  U Lune.  Su&p^miiif 
rtii*  f  77  a^i  1703),  ri  fu!  réint^^^  k 
hmait^i  mipioyé  &tîi:ce*iiiiTfmpnt  aux 
L'ilaiie  d  d<»  l^réiée^  occîdaita]^*. 
mué  u  tlémtiiiloa  Iè  30«cplombr«f  II  fut 
ielt>  i«  adirtté  le  4  mail  79^  et  em* 
imw^  du  llhis.  De&tjtué  le  36  octo- 
^  i  ibt  atitori^  à  i^rvndre  sa  rf^traîle  le 
Mf  CC  Q  ^  itilfra  au  chât«6il  d*DrD<^x, 

ÙE  (£o*(U*J<fon),  peintre  et  srdtt- 
ILfctn,  vffii  t740,  mon  «i  1804,  4 
tt^  où  II  pasËi  une  grande  partie  de  ^ 
I  emna  à  f*aris  par  quefque-*  travaux, 
Ua  fUlinr.  où  iï  trara^lla  au  l^o^ap^pf/- 
éf  Stfpietf  pur  Tabïté  de  S4iiit Oiun, 
pu,  roé  (l#  SuWé,  raTant  rtuconlré  en 
USOQi  trf«'  tijif  (*t  le  chargea  d'at»oril 
!ftlM4ic0i^tioni  de  Topera  de  Gustave 
lil  âiflMSila  oisuîte,  pour  un  diâteau 
|faÉtfnlni*de>«  desâia^  dont  la  mort  du 
lÂi  r^iué^tlon  U  guerre  9*élaiit  «J- 
\màà  i^lre  ta  Silice  et  la  Rui^&te^  Dea* 
|iÉt  phsilrtirx  tabiftaux  de  bainilles.  U 
Uri  ont  éoule^  d'où  sont  aartis  tn^HUCOup 
IfctfPffn^t  E.  B-^. 

IMTS  iCétar  Mkn^vkTE),  ph^Fiideu 
pà  I  L«!isîii«MV ,  pTOTintv^  du  H^înâu!,  eu 
(liit  I  Fam  pt3«r  ïuivrc  I¥tode  de  la 
fc#dtti  dijmïe.  XptH  plusieurs  annt'fl<i^ 
■t^r  Ca^-Lu'ïSac  pour  r(^piititpwrde  ^mi 
I  finale  A  VfrjtMk  PoïyUiUtiique^  Bien  tût 
lili  pbjliqUf!  au  cûllé»e  de  Heurî  IV,  ^l 
HH  «otntjrié  prore-<seur  à  ïa  Sr^rbonne. 
IM  nommé  m^nî-fe  dp  l'Institut  (  ÂtjJi' 
ito  ÎWirticrs).  Il  a  pullîé  :  Etcherefies 
taif^  ittr  l^s  causes  dr  tft  eftnieur 
^  |JIÎ4 ,  ïn  8"  de  ÏG  p  :  cr  trafaïl  a  été 
tÂtaâémit  d^  Sdence*  ;  ^  Traiié 
d^  PhfiUini;  tBî6,  in-S";  3*  mt 
,!•  édît  a  paru  en  1S36,  ïn  S*»  avec  17 
eat  i4ti|itè  fïar  le  cou^jmI  de  ITiîîs- 
j  —  fitt*mcirts  fif  Chimie  fhèo- 
flirrr  Vlndïcnt'mn  des  pnn  - 

[i  If  s  corps  aont  cïitixéspttr 
fa;  I»?8-:ïO,  2  fol.  lU'Iï",  avec 
it  i  cet  ouvrage  a  été  ajouté 
l^v  ai   la^j,  înS"*  di!&ï  p.—  On  lui 
M  M  inéciMirT?  Sur  la  chnlmr  Ijtlmie 
ripent f^  «n  autre  nii^moîr^  Snr  | 
\j  amc  la  lrm/ici*«f '/r<* ,  de  h  ^ 
—  T.  xiii 


t^unntiU  it^iah  du  chaleur  ton  i  mm  dnm 
hiémfp&idi  de  mipettré^eau  ;  —  des  ri^dicali^ 
Sur  la  condticliMitè  des  corps  soHdef  tl  dm 
corps  Hçuides  :  il  a  reconnu  qoe  ces  derniers 
propagent  la  cliati'ur  suivant  dea  lurs  simples;^ 
uu  Iravail  pouf  4ém5utrer  que  lalddeMarioltee»! 
Itiû^îse,  c'eât'à-<lire  que  les  gaz  â^ùot  iné^^k-nteot 
comprCAsiblejt ,  et  que  chaque  p,ai  est  d'au  ta  ni 
plus  compressible  quMl  est  pins  cntnpHmé  :  que 
l'iijdrogèneest  mams  c^jmpressibleqije  Tair,  que 
Tatr  IHt  muinti  que  Tacide  carbonique,  etc.  On 
Uiî  doit  aussï  de^  recberehei^  aur  la  cuinbnstion, 
^ur  la  combinaison  de  Taiote  avf«  les  métaux  ;  on 
appareil  pour  la  cJiimpre^sibilllé  des  liquides  ■  b  dé- 
cîHiv^rte  ât  la  diminution  de  la  coniprf^bîlité 
de»  liquidé!  h  mesure  que  la  compression  aug- 
mente,  etc,  M.  Despretï  a  fecoruiu  que  toutes  les 
Jiftidutbns  salines  ont  un  maxïnium  d«  fïeti* 
sité^  comiïie  Teau  pure  ;  que  ce  maximum  baisse 
heauc4>up  plu^  r^pidetnenl  que  le  ^uml  *tf  eon- 
^1  la  Mon  ;  que  le  tnaximum  pour  Teau  ptrc  duît 
être  fixé  à  4";  que  ce  liquide  peut  être  refi-uitii 
jusqu'à  30"  au-dessous  de  léro  sans  peler  ; 
{[U'un  corps  liquide  ne  ^k  jamais  à  ta  ttiéme 
température  à  laquelle  le  i^olide  cc»rres pondant 
entre  en  fusion  ;  que  les  points  fixca  du  tljcrmu- 
mètre  peuveiït  varier  dam  le  cour*  d'une  expé* 
rieace,  etc.  Eû(ln«  M.  Ue^pretz  a  \mbM  député 
tB48  une  séi-îe  de  mémoires  sur  Tact  Ion  ih  la 
pile. 

n  ras*»  ei  î  pJ* 

*  DUSPRi^  { loids  )t  sculpteur  l'ran^^k,  né 
k  l^ariSp  le  7  juillet  1799*  Après  avoir  reçu 
plusieurs  m6îailka  Â  FËcole  des  Beaux-Art!;^  il 
obtint,  dans  les  concours  de  l'Académie,  le  secouii 
grand  pri\  en  1822,  sur  une  ronde-boiîse  ne- 
présetilant  Jûson  remerciani  (es  dieuz  après 
avùir  milevé  la  toison  d'or,  et  le  premier 
graBdpri\eit  18?S,  sur  une  autre  ronde-bt)Sââ 
aynnt  imur  sujet  La  Marf  d'Qrimi.  Eji  Italie,  il 
exécnà  sueceAsiveriK-nt  une  copie  eu  luarbrv! 
d'après  Le  fûuuê  nu  chevrerm,  statue  antique; 
uiï  Saint  Jerni-mptisie  prêchant^  has-relk*! 
en  ptAtre,  qui  est  anjourd'liui  dans  Téi^liâe  Saint- 
Gênais  ,  à  Paris  ;  une  statoc  en  marbre  rie  I7n* 
nt^enm^  qui  fut  exposée  au  salon  de  iK3i;  ou* 
vrage  remarquable,  acheté  par  le  roi,  et  qui  valut 
a  son  ftuleur  une  u^édaille  de  deuxième  claj^e  et 
le  pH\  que  lui  décima  T  Académie  tlea  Beanx* 
Arts.  Malheureusement  le  marbre  de  cet!** 
statue  fut  entièfement  brisé  lors  de  rinvaîiitin 
et  de  rincL'udîe  du  cbâteau  de  Seuil I y;  en  iSiH. 
M  Despreï  exécuta  encore  en  Italie  :  Les  Btr* 
çers  d'Arcadfe,  bas- relief  placé  »ur  le  monu- 
ment élevé  il  l>ous$irt  [lar  les  soins  de  Chateau- 
briand. De  retmir  en  France,  il  fut  d'abord 
chargé  de  faire  le  buste  en  marbre  de  Girodet 
pour  !c  inomtm**nt  funéraire  de  e-e  [jeiutn^  au 
cimetière  du  P.  Lacbaisc.  11  fd  ensoite  une  Fitalup 
de  /,'T  force  {^m  la  Cliaiiilir^  des  Dé  pub -s.  Vclïû 
du  f|(iJïe/  lit  ymjpi\m  le  mé^me  monument  t>\ptJbé 


un       H 


au  sakm  de  t837  ;  des  oopîM  rédtiitMyCo  broaie , 
d'après  le  MUon  de  Crotone  de  Pugel,  et  d'a- 
piès  le  Moïse  de  MicUd-Ange.  Ces  copies  ornent 
plusieurs  musées  de  nos  départements.  Après 
les  statoes  colossales  en  pierre  de  Saint  Mat- 
thieu, placée  à  La  Madeleine ,  de  Saint  Mou- 
rke  de  Sully,  évéque  de  Paris,  et  de  Pro- 
chot ,  pour  riiôtel  de  TÎUe  de  Paris,  il  exécuta 
une  statue  en  fonte  de  Diane  au  bain ,  pour 
une  des  fontaines  des  Champs-Elysées;  deux 
bustes  en  marbre  :  le  Grand  Dauphin  et  le 
PriPce  de  Talleyrand ,  pour  le  musée  de  Ver- 
sailles; deux  statues  en  bronxe  pour  le  cbâtean 
de  Dampierre,  propriété  de  M.  le  duc  de  Luynes. 
£n  1843  il  fit  paraître  au  salon  une  statue  en 
marbre  d'une  jeune  tille,  représentant  Vlngé- 
nuilé ,  ouvrage  qui  mérita  à  M.  Desprez  une  mé- 
«taille  de  première  classe;  Tacquisition  en  fut 
Oiitc  par  le  (^vemement  pour  la  galerie  du 
Luxembourg,  où  elle  se  trouve  maintenant  On 
voit  encore  de  ce  statuaire  une  statue  de  Fié- 
ehier,  qui  décore  une  des  faces  de  la  fontaine  de 
la  place  Saint-Sulpice.  En  i8&2  il  mit  au  salon 
une  statue  de  Jacques  de  Brosse ,  qui  fait  au- 
jounrimi  partie  de  celles  qui  décorent  le  palais 
du  Luxembourg.  l^liD,  nous  citerons  encore  de 
cet  artiittii  une  sUtuc  en  pierre ,  représentant  la 
France ,  élevée  en  Algérie,  sur  une  colonne  com- 
méinorative  de  la  défense  de  Mazagran,  et  un 
buste  en  marbre  de  feu  Beautemps  de  Beaupré, 
ingénieur  hydrographe,  membre  de  Tlnstitut, 
exposé  au  sakm  en  18à3.       Gcvor  de  Fàas. 

H€tuêiçtummUs  pmrtieuUert. 

DB8FBBZ  DB  BOI8ST.  VOfftZ  BOIMV. 

DBsrnKS-SAiiiT-CLAiB  (  Claude-Àimé  ), 
vaudevilliste  flyançais,  né  à  Saint-Germani-en- 
Laye,le5avril  1783,  mort  le  28  avril  1824.11  jouait 
U  comédie  \  TAmbigu-Comique  vers  1810,  sous 
le  nom  de  Saint-CUir.  Plus  tard  il  entra  à  U  | 
trésorerie,  et  fut  nommé  sous  la  Restauration 
oflicif^r  <1c  la  cinquième  légion  de  la  garde  natio-  ; 
nale.  Outre  des  couplets  de  circonstance,  Desprez  \ 
a  fait  insérer  plusieurs  clianiionsdans  les  Soupers 
de  Momus,  Void  la  liste  de  ses  ourrages  dra-  j 
inati<iues  :  Le  Foyer,  ou  U  couplet  d'amour,  ; 
vaudeville;  en  société  avec  Varez;  —  Kiliki,  i 
panxlie  de  Tekeli  ;  avec  Brazier  et  Varez  ;  —  Le  \ 
Mariage  de  la  Ta/efir,  vaudeville  ; —L'i?spoir  ; 
réalisé,  vaudeville;  —  Le  Jardin  d'Oltaers,  \ 
vaudeville;  —  Le  Mariage  sous  d'heureux  1 
auspices ,  vaudeville  k  Toccasion  du  niariagf  ! 
du  duc  de  Berry;  1816;  avec  Perrière;  —  Mar- 
guerite deStrqfford,  ou  le  retour  à  la  royauté, 
inélodraine  ;  avec  le  même  ;  1 8 1 6  ;  —  Retournons 
à  Paris,  vaodevUle;  avec  Varez  ;  1817  ;  —  Gré- 
goire  à  Tunis,  vaudeville  ;  avec  Perrière;  —  ' 
Monsieur  de  La  Hure,  vaudeville  ;  —  V Homme 
à  tout,  vaudeville  ;  avre  un  anonyme;  —  Aes 
Épaulettesde  Grenadier,  vaudeville;  avec  Ed- 
mond; —  Paris   le  29  septembre  1820,  im- 
pruniptu  à  Toccasion  de  la  naissance  du  duc  do  I 
Bonleaux  ;  avec  Edmond,  Crosnier  et  Emile  de  * 


Pkiflelte;  —  Mé 
\  aude\  illr  ;  avec  Perrière  ;  ^  Lu  Ermites;  avec 
Edmon<l  et  de  Rougemont;  1831  ;  —  le  Protège 
de  tout  U  monde  t  TauderiBe  ;  avec  J.  Dasaiil- 
cboy  ;  1822;  —  Le  Mariage  à  ta  turque,  vau- 
deville; avec  m  anonyine;  1823;  ^MalfrrtNirii, 
Mie-vaudeville;  -  M  GrotU  de  Fia§at,  on  le 
soldat  mystérieux, 

nabbe,  Bol^alla,  cle^  MapnpMi  «■la.er  pvl*i 
CoHtemftrmimt, 

DBSPBBz-TAUiorr  ( ....  X  conédieB  et  M- 
tératenr  français,  né  en  1757,  noft  à  Lyon,  le 
4marsl812.  On  le  trouTeponria  pwwièrBiMs 
à  Paris  en  1789,  probabêeraent  eonédicn  et  um 
doute  attadié  à  quelque  théltra  eeoottdilfe.  En 
1791  et  1792  il  Cùsatt  partie  de  eeW  delMUn. 
On  le  voit  ensuite  an  théâtre  de  la  Gaielé,  oà  I 
fut  successivement  actenr,  souOenr,  eefirtlaiie 
et  régisseur,  de  1802  à  1808;  U  qottU  akn  k 
capitale,  et  alla  monrir  à  Lyon.  On  a  de  M  4ei 
comédies,  des  roélodramee,  des  vMdefffleSt 
des  romans,  des  diansons  et  des  yoériee  Im^ 
tivcs.  Nous  ne  dterons  que  qndqMMMH  4e 
ses  productions,  peu  impnrtintee;  aaralr  :  U 
Souper  d'Henri  iV,  ouïe  lakmvmeréemm 
gentilhomme,  bit  hlitork|Bet  en  em  «le,  an 
prose ,  représenté  sur  le  théitre  48  ■■rienr» 
en  1789,  etimpriméla  mène  année;  ^  <«  li- 
belliste ,  ou  les  effets  de  la  rnieniny 
torique,  en  trois  actes  et  en  pme; 
in-8*  ;  ^ÉpUre  au  peuple  &aMÇi 
(1798),  br.  in-8«;-  i       ne  è 
Paris,  1799,  in-8*;  —  Vai        i  ùm 
pères,  roman  sérieux,  con 
1801,  3  vol.  fai-12.  «  Ce 
blié  sous  le  peeo  «o  v —  « — . 

tout  concoure  à  prua       < 
en  est  le  seul  aut       w 
grand  fonds  de  i      ic.  à  ouc  m . 

inondé  de  r  nclMmf*— j 

au  Jockey  ur  nctvm,  snivieiT      e 
ma  tante  :  cette  épltre  cet  dlri^  a 
froi  ;  Paris,  1803,  in-8*  ;— Le  I 
misanthrope,  eomédleen 
Paris,  1803,fai-8*. 


nRSMirBTS(yeaRy 
vers  1&2&,  mort  à  P        bhc,  «v  ■« 
Nommé  par  le  pepe  Gnv><ra  XID 
montré  le  10  décembre  i»?^.  ao| 
tantes  réformes  dans  les       nés  ■ 
son  ordre  en  France  et       § 
corrigea  les  abus  qui  8*y  étm 
un  voyage  qu'il  fitè  Rome, 
tion  de  Saint-Norbert,  ■  «« 

Prémontré.  11  a  laisaé  :  laa  »«■» 
ou  il  réfute  Françob  Pérocd 
calvinistes,  qui  avaient  éc 
de  la  messe  et  la  présence  nccoe  ; - 
Sermnn%  et  de  iHseours  ;  ->  Ifùnt 
menls;  —  lire  fs  commentaires 


DESPaOETS  - 

A^sêii  Cttlt*tjtianx  piamiatis 

MM  aMt  ut  pemfK  iiaâ  à  0af^piMH,% 

tffvphlf  mntt^rutit,  «dit.  Weifi. 

B  T  HâKfiTO  (Don  Ânionifi}^  pré- 
mie  d'État  esp«@iol,  né  à  Palma, 
le  Mi^orqne,  le  3Î  mars  174&,  mort 

te  30  mai  18 13,  Il  appartenait  à  uoe 
bc  aux  iDcieos  t&ïa  d'Aragoo.  A  la  fin 
l£&,  Il  fut  pûurfu  d'un  Êanonicat  et 
por^ï^i^  en  France,  en  Allemagne,  en 
.  eti  Aflgleterre  pour  «ittJialtre  le*  Tilles 

oti  «'^tarent  tenus  ]e&  plus  célèbres 
}ioey«ait.  Après  un  premier  séjour  à 
1778 ,  U  Ttiita  h  Calabre  ,  la  SîdU^ , 
•e,  dL  fff^lfit  i  Borne  en  iTSâ^aTec  te 
bMir  d*  rote  pour  le  rôjatune  d'Ara- 
lé  par  ChaïkA  lY,  en  1791,  évèqùt 

tt  Ibt  feranaféré  en  179S  à  l'arche* 
■leaee,  et  en  I79a  à  eelai  de  SévîHc. 
:  dii^pçradé  pour  aToir  pris  part  à  une 
itïr  le  prince  de  la  Pah-  Celui-er  avait 
I  à  rinqoidti^ni  eomine  athée,  parce 

tMiil  an»  il  n'avait  [loint  ayprocUê 
EOiti  et  qn'kj  pa&sait  pour  avoir  deux 
i  ordinal  Loreni^ana,  gk-and>înqiti^i» 
t attaquer  te^  pm^^aant  favori  L'ardie- 
fille  écrivit  alorâ  h  la  cour  de  Home, 

pipe  une  lettre  portant  m^nctton  air 
tÊÊmr  de  poursuivre  Iê  prince  Je  la 
t<llre  fnt  Interceptée  par  Bonaparte, 
il  ife  rarfnée  d'Italie  et  Adr<^s^  par 
«tre  espagnol  r  qui  fte  h&ta  d'élcngner 
ifeavo^anl  porter  au  papp  de»  csom- 
nce  Rur  l'entrée  dea  Fran- 
,  ronmios.  D<*sîjui|s[,  rentré  en 
;  fait  conseiller  iltltat,  £e  dé- 
feéeSèvillep  et  reçut  enéchanfie 
lit  partit*  du  ct>udaviî  de 
ttM,  et  fut  t-reé  cardinal  |>ar  le  nou- 
I%V1J.  Il  partaf;eadfMS09àl8l2la 

«e  pmitife  ea  France,  et  alla  mourir 

i  (  TTieorfor fl  ) .    Vay.  Tu co ou»  4 . 

,  ttSSAKT,    DKRRKt    OU    DESBBZ 

^roniqnieiir  et  Rénéatop^iste  français, 
I,  tirait  en  lâl  i.  t1  n'e^l  connu  que 
ni^  qui  se  composent  de  :  fyj  Vie 
m^tns  de^  déserts ,  trsd.  de  saint 
lii,  «HA  date,  in -fol.;  —  Po^iîlles 
^m  éei  eptires  et  évangUts  des  di- 
pe«ei£Ës  dfs  féies  soUnmliej^  ma. 
MBig  i%91,  l  vol.  in-fol.;  —  Oénéa- 
ÏSi  fEtfev  €t  noàles  Jaits  d'armes 
iy  de  Mmiillùn  et  de  ses  ^frères 
0  Mmloce,  ffs^us  et  descendus  de 
é§  im  ckevatier  ûu  C^gne;  parti, 
t,p4l.;  lyXï,  in'4';  iSli  et  15Î3, 
«,  IJêO,  in-«^  Xhm  et  1589,  in-lîj 
\  CkruMiquu  df  f'hftriei  17//, 


DESRBNAUDES 


mi 


depuis  tan  lAM  Jusqu'en  IIUÛ;  Paria,  IStO» 
iu-fûl,  ;  réimprimée»  dans  leâ  Chroniques  th 
Monstrelet,  Paris,  i5l7,la-fo).,  ctdonâ  les  Gran- 
des ch  ronique^  de  France ,  Parii,  1 5  î 4,  iâ4"oL  ; 
—  Im  Grandes  Chronicités  de  Ftance,  /aiiu 
par  le eommandement  durai  Char  1^4  Vti^ 
continuées  Jmqu*en  I&13,  avec  pluxieurs  In- 
cidenees  surtmmies  durant  les  règnes  des  rois 
irès-chrétiens  de  France ^  tmtt  es  royaumes 
d'ftatie^  d'Aiemaigne  et  autres  Iteuj^  cirvon- 
fmisins;  avec  ta  Chroniqm  de  frère  Robert 
GaguiQ,  suite  à  la  Chronique  Martiniennci 
arec  figures  en  bois.  Parti,  J&t4,  3  vol.  In-foL  : 
c^  ehroniques  iont  appetéei  communément  k^ 
Chroniques  de  SairU^Denis  ;  elles  sont  reni plies 
de  fables*  du  moins  dans  le  commencement  de  la 
ntonarcitie;  ~  La  Mer  des  Chroniques  ei  mi- 
rotier  historiat  de  France,  lequel  traite  de 
la  source  et  origine  des  François,  et  des  Jaits 
ùeHiqueu^e  de  tous  les  rois  de  France,  trad. 
du  latfn , et continuéa jusqu'en  l&H ,  Paris,  thib^ 
fn-foL  ;  la  même  augmentée  de  pluiieurà  faits  ad- 
venus  depuis  le  règne  fie  François  ï*"",  15Î7, 1530 
et  1S3&,  iû*fol.,  et  i&B8,  In-r.  L'édition  du  ià3fi, 
imprtmén  en  caractères  gothiques,  est  def  enua 
rare. 

La  Croix  du  M^lTtr  et  Du  Vttéàet^  BiUiotlié^iteM  fraji' 

iMOà.   IfCti,  ISiïï,  r.iCE,  ITMS,  41411. 

DESKEMAUDRS  {Martial  BoMTiï),  littém- 
teur  français,  né  à  Tulle,  le  7  janvier  l7àâ, 
mort  le  B  juin  ISlâ.  Il  n'était  encore  que  sm&- 
diaere,  lorsqu'il  prononça  dans  la  raihi^trak  de 
Tulle  VOrahott  funèère de  louis  XV.  H  devint 
ensuite  grand  ^vicaire  de  Té  vaque  d'Autun  (  Tal- 
leyrsud),  et  remplit  les  fotictions  de  soussliacre 
A  la  meAse  que  ce  prélat  célébra  pour  la  fédérj- 
tion  de  1790.  Il  prit  probablement  uni!  part  im- 
l'ortante  atix  travaux  tégiâlalin*  de  l'iilleyrand  ; 
on  lui  attribue  même  le  rapport  sur  rine^truction 
pi)bUi|ue  que  Té vèque  d'Autun  pr^jita  en  I7ili 
à  TAftsemb]^  oonâtituante.  £n  I79à  Desreiiau- 
âc&  vint  à  la  barre  de  la  Convention  demander 
le  rappel  de  Talleyrand,  qui,  devenu  tniniatre, 
l'employa  au  ministère  fies  aiTairea  étraoïgères. 
Après  le  iê  brumaire,  Desretuiudes  fit  partie  du 
TKbuaat,  et  s'oppiosa  à  l'établis^iementdeâ  tribu- 
naux spécinux  t  au  projet  sur  la  dette  viagère,  et 
A  divers  articles  du  Code  CiviL  Compris  danj^ 
l'éliniination  du  premier  cinquième  en  1802,  il 
fut  successivement  ri* vêtu  des  fonctions  de  ganlo 
des  archives  de  la  bibliothèque  historique  du 
consdl  à'ÈXàt,  de  ^nseiller  titulaire  de  l'uni? er- 
silé  et  de  censeur  irupériil.  Il  exerça  encore  ce 
dernier  efnploi  sous  la  Restauration.  Dans  cette 
tHisitioQ  Hï  délicate  de  censeur,  De^renaudes  sut 
se  faire  aimer  des  gens  de  lettres,  Mns  se  com- 
prtïmettre  avec  le  pouvoir.  On  a  de  lui  :  Oratsùn 
funèbre  de  louis  XV;  T^lle,  1774,  Ïik8°;  — 
Vte  de  Jtitius  Âqrlcùl& ,  Irad.  de  'Tadfe  avec 
1*»  tPTte  latin  en  regard  ;  Paris,  1707  ,  in-ll;  — 
Ta  rtii  U-  G  iton^  î  i  tt  s ,  dana  les  Jf^rfmoire^  de  table 

». 


908  DESRENAUDKS 

Oeorgel^  et  Tarticle  Narbonne  dans  la  Biogra- 
phie des  frères  Michaud.  Desrenaudes  a  revu 
roavrage  intitulé  :  Campagne  du  due  de 
Brunswick  contre  les  Français  en  1792,  tra- 
duite de  l'allemand  d'un  offlder  prussien  ;  Paris, 
1705,  m-8\ 

IVabbc ,  Boujolln .  etc.,  BioçrmpkU  tmUf.  et  part.  Ém 
Contemporains. 

DE8ROBBBT  DU  GBATBLBT  (Le  Père),  mis- 
sionnaire français,  né  en  Champagne,  Tirait  en 
!730.  Il  entra  dans  la  Compagnie  de  Jésus ,  Tut 
envoyé  comme  minsionnairc  en  Chine  vers  1730, 
et  ciiargé  de  propager  U  Toi  chrétienne  dans  la 
province  de  Hou-Kouang.  Il  réussit  à  y  faire  un 
^rand  nombre  de  disciples  ;  oe  résultat  fut  dA  à 
son  zèle  et  à  son  courage.  Il  a  donné  le  rédt  de 
ses  travaux  dans  une  lettre  qui  se  trouve  dans 
le  tome  XXVI  des  Uttres  édifiante*.  Cette  lettre 
contient  quelques  détails  asses  curieux  sur  les 
nitpurs  des  Chinois  convertis  au  christianisme. 

Diet%onntLire  biêçrmpM^u»  H  pUUrei^we. 

DBSBOCBBB8  { É tienne- Jekanditr ) ,  gra- 
veur français,  né  à  Lyon,  dans  la  seconde  moitié 
du  dix-septième  siècle,  mort  à  Paris,  en  1741. 
Il  a  gravé  quelques  sujets  de  la  Fable  ^  surtoat 
d'après  le  Corrége;  mais  son  plus  grand  ouvrage 
est  une  Suite  de  plus  de  sept  cents  portraits 
de  personnages  distingués  par  leur  nais- 
sance, dans  la  guerre,  dans  le  ministère , 
dans  la  magistrature ,  dans  les  sciences  et 
dans  les  arts ,  avec  des  vers  au  bas,  la  plupart 
faits  par  Gacon.  L'empereur  Cliarics  VI ,  dont 
Desrocliers  avait  gravé  le  portrait,  hii  envoya 
une  mé<iaille  d'or. 

t  biutfoo  et  DcUodlae.  IMetionnain  umtcertel,  kUi4>- 
rique  et  critique. 

DBSBOCBB8  (Jean),  littérateur  néerlandais, 
né  à  La  Haye,  en  1740,  mort  à  Bruxelles,  en 
1787.  U  fut  secrétaire  perpétuel  de  l'Académie 
de  cette  ville  et  ini^ecteur  général  des  écoles.  Il 
eut  une  réputation  méritée  d'érudit  et  de  lin- 
):uiste.  Outre  une  Histoire  générale  des  Pags- 
lias ,  qu'il  n'eut  pas  le  temps  d'achever,  et  dont 
il  a  été  publié  deux  volumes  seulement,  Anvers, 
1787 ,  on  a  de  lui  :  Mémoire  sur  la  question  : 
Quels  étaient  les  endroéts  des  Pag  s- Bas  qui 
pouvaient  passer  pour  villes  avant  le  sep- 
tième siècle?  Bruxelles,  1770,  in-4";  —  Mé- 
moire sur  la  question  :  Quels  ont  été  depuis 
le  commencement  du  septième  siècle  Jusqu'au 
neuiHème  siècle  exclusivement  les  limites 
des  diJlférentes  contrées ,  cantons,  etc. ,  des 
PugS'Bas  et  de  la  principauté  de  Liège  pen- 
dant les  cinquième  et  sixième  siècles  ?  Bruxel- 
les, 1772,  in-4";  —  Epi/ome  Utstoriœ  Belgicx, 
in  usum  scholarum;  1783,  2  vol.  in- 12:  cet 
abrégé  s'arrête  i  1780;  —  tles  Mémoires  insé- 
ra dans  le  Recueil  «le  TAcadémie  de  Bruxelles, 
et  panni  lesquels  on  ritf'  :  Nouvelles  Recherches 
sur  forigine  de  r imprimerie,  dans  lesquelles 
on  J'itit  voir  que  ta  prem.irc  ikc  en  est  due  , 
aux  Brabançons,  L'auteur  re|Nrij^se  la  préten-  - 
tion  de  la  \i  lie  de  H  ni*  v.  mai^  il  rite  nn  docu- 


—  DË5R0CHES 


dOl 


ment  daté  de  1442,  duqMl  il  véméHb  qm  len 
imprimeurs  constitinient  à  Anfors  une  i 
tion  ;  une  citation  pluscuricBM  qw  Ml  I 
e^  celle  dn  mannserit  d*Bne  ehwuiqt.  m  ver« 
flamands  écrite  cnlre  1312  et  13M,  cl  ^  M- 
triboe  an  DrabMifOB  Vadtake  liafwtioB  M 
lltnprimerie.  Detrodies  alBnne  ai  ootra  qn*sB 
1340  OR  •TilC  dani  les  énolas  de  Ifruidlni  étà 
ouvrages  imprimés.  Getle  tbèae  htwëê  est  pué* 
sentée  avec  talent  et  éraditkNi|  —  MtmwtÊB  é$ 
la  question  :  Si  la  tmmgue  de»  âinufmm  mm 
du  rapport  awee  eeUt  ée$  pgtipim  èêigègmmi 
rantmr  résout  la  queitloB  pnr  U  Béplives  — 
explication  d'une  Uitrt  de  S.  MmlfÊU  «I 
réflexions  sur  Vmdmnê  pêéséê  dm  pegi^m 
bclgiques, 

Bioç.  çén. ém  M^.  -  MSmtU  êmtUtLmrj 
éê  ÊmxeUm,  I.  el  pMMik  -  ApHI  4m  éêmmmr. 


m  i 
veu,  dames),  f 
en  1587,  àPoiUcn,< 
cctt(>  ville.  Madel 
André  Bad 
duiptRl  ellc-pci 
veu  de  Poitim.  ejms 
therine  Desrocfaee,  qm   fut 
Mii«  de  Goumay  et  de  JiU 
AiMPès  la  mort  de  son       ri.  oui  ■ 
et  maltresse  d'une  1     » 
rodies  s'adonna  plus       m 
avait  dès  longteoipt  pour  hm  m* 
d'autant  plus  celui  qu'êfaH 
Mais  celle-d,  cette  ièreel 
les  avocats  et  lalia         «     »• 
difficilis  rupetla,      -n 
ses  deux  voluroet  i     df  n»  f 
ses  reUtions  avec  looi  las  b 
personnagM  qui  la  gooiraraèiWH». 
terie  d'en       m  qui  s'esl        o 
jeune  et  i        per         .  a«Mu 
Jolie  Jusqua 

recherchée  à  «mue  uo  m 
et  de  sa  fortune,  eHe  ne  %, 
jamais  se  marier,  résolue  àa  «■ 
avec  sa  mère,  qu'elle  n'avait       es 
heure  :  elles  moarureat  loalei 
presque  à  U  mène  heure:  ■! 
ddence  que  la  mère  n'a?       nvi  m 
carrière  poétique  que  par  vatsàmt 
approuver  ses  outrea.  Oea 
pour  la  première  i     ;  ca  1578.  m. . 
l'uce  de  M»»  i     ntekês. 
grecs,  italiens,  i      çtH. 
nieilictirs  sont  de      ^ 
salon  de  U  mèrt  ci  ■ 

lj79,  pend       les  vmi 
(jours  des  «|i|i 
lite  des  savants  n  «c»  ■ 
Scali^^er,  Rapin.  Harlay.  v< 
réunions  que  Pasqulcr,  ai 
sur  le  «fin  de  M»*  Dcar 


DESROtHKS  -^ 
tni'iilcf&it  àéité  encbââsé  dan»  tuis 
t  là  l'anjpie  du  r^èméi  tuUtuïi^  :  £<î 
*  OêiW'Ocàes  ;  i'ftrit,  1582^0-4%  Pa»- 
à  Piore  PiUwJu  qu'il  â'étajt  tin* 
liv  fOir  M""  L>tf*foUic3  de  PoiUers, 
ll««  iMenvur  vniiinent  cl  de  la  yJUe 
lèl  dd  nalnt  âkiie.*..  !l  semit  Ino^ 
I  foui  dlr«  Awc  camblen  i\i\  cour- 
ait l'autre  it^^ut  «ceueilUt^  de  t«  |iai 
■1  dHi  Ift  !4l1«,  Qù  M.  ioisel  coiih 
IDBiNmer  k  mérCi  hhiI  la  0Lie,  que 
i  4lro#trâ  Vm^%  di^  |j1u!»  jkccomptitîs, 
î»  t|a«ir(3»jint,  qik.'iÊ  vL>  jaiualà  ;  car 
^ur  avoir  ^l^  «tudieuâe,  i  beau- 
<k  lians  iivrcii,  \xm^  ta  Aile  «fit 
iDéiiu2«.  «  tu  aluns  &uii  l'histoire  de 
leOioic^  - .  d«  la  pt^^,  qui  enrauta 
nutir^Gaux^  Dàn&  ime  ajutre  lettre» 
•Tical  lëûCûri^,  iVûc  quelques  détaiU 
jrtICédIii  dËspl«liit«i obligées  sur  ta 
jgniWi  4  Le  loa&i  p  éeritHl  »  tous 
boère  «lU  fiik  p  aprè»  avoir  doiioé 
yroHiiy,  ^  hmUti;  aur  tes  Jivres, 
M»  ii»si#e  ^en,  tantôt  une  espitre 
i  «  lia  w^ikuniki/^  et  ^u]»ée« ,  k 
lUtHa  I  toQt  luMOiêle  bornai^.»,  u 
%ÊÊm-  impmmf  unie»  par  lei  goûta 
pf  fai  trudrciaue  t^t  ies  lîe&ji  du  mng^ 
mssm%  f  çrt  irur%  aoxni  C<Jnfûudus 
pA  il  ki  jugeto^nù  de  leurs  admira* 

l;^!.  BEJiJUriîJN. 

•J*  îW  t  tnii*e  11,  -  ^*i  Prrmura 

E^«  et  iottCEi,  leoi.  kn  is. 
19  (  Mttràe  -  Jemme  Bo  k&ov  an  ) , 
f  ÉançÉiïbe  ^  né  le  B  mai  1 774  «  à 
fMrte  li^  ?^  août  jâlL  Veoue 
1^  dk  s>  Ht  coaDaltfÊ  par  den  ^er^ 
rjiJno'i^cA  cf«!f  Muses  et  l|^ï 
pn  lin  Parnasse^  tt  prit  plac« 
jMci  dt  WD  temps  qui  cultivaient 
§m  f»lui9  de  suoÀ,  Une  mort  pré- 
paè  «^  traTAoït  tîttéraîreâ  et  peut* 
R^iCii  ŒuPTf^  ùQÎ  tté  pubttéËiï  par 
kDuOJit  i  Paria,  1S23,  În-Ï2. 
ttc  ^   ^Ing.  ifiiiif.    et  partat*   4et 

{  Pkfrre^ Viacen i } ,   littérateur 

en  leSe,  murt  à  Ikmyouk- 

tlM.  Destiné  à  1â  diplo- 

cle  jiecrétairt'  d'An- 

ur  de  Traucc  »  Cons- 

td«  l'amba^H^deur,   il 

,  Sf  rvÎL«  du  prince  Bii- 

i  liai  jwfftadrù  i^n   poâl?  dn 

'  k  Ai  noofd  amtHtsâadejjr^  ^.  de 

pûfta^alt   sur  Ja  ci^i^ 

Mi  iaa  eomialsêance^  Tort  rareJï 

Iplgifadii  dit  tuiilième  sièdi^;  il 


DESROTOUBS  aQ( 

juiiciil  k  profit,  1*«iï  pour  ^*<i!i  lissai  sur  ies 
ma-'ars  e(  Vv^prU  des  ;i£aiDftf ,  Taotî^  pour 
son  ÙrïBm  càriMtmnm.  Un  a  de;  Di-anithe» 
une  Bdmiion  rfei  ç^nférûnces  ienues  ptmr  ta 
paix  e fifre  (es  Tares  et  ks  Pemaut^  irnpri- 
méii  daaâ  le  Mrrenre  (août  et  septetrduv  17313). 
U  avait  au^i  publié  daua  les  recueils  littéraires 
du  tanps  des  poé&m  souâ  Ir  mm  ûo  L' Ermite 
de  Eodostù. 

brclTii  fi  a*»iir«l  iTlT.  -  Volt*  re,  Cùmip$n^Hm 

nBsmorHEs  »«  partuka  i¥  {J.^n.  ),  ju- 
riscoDSUtte  et  tiaducteur  fr^nç^ii^,  n^Uf  df  Lu 
RcichelJfi,  mort  en  176ft,  U  travailla  h  La  lïay<* 
au  Diction naîre  q^ùgraphique  d«  ItrUïeu  df^ 
La  Martîaîèî'f',  et  revit  la  traduction  lî  an^^iiftc  ^lii 
fo^nge  de  Norden^  I75S,  1  vol,  indot.  On  a 
en  outre  de  lui  t  liisjoirc  d§  Dnnemm  kt  anmi 
et  depuis  réiaMissement  rfe  in  nmuf/rc/j*^  ♦ 
Amsierdarn»  t730,  «y  vol.  în-ia;  Pîirts^  I73î, 
9  vol,  io-lîî  —  ffisioire  de  Poiot^nr  smtx  ifs 
roi  AUfjUâte  U  ;  1733-34,  4  vol  in*  12,  mm  le 
nom  de  Paribenay  ;  —  ffiUmre  de  5«Mf  »  tr«* 
dintedu  latin  de  Pufr*:ndorf  ;  1732;  —  Mrmnkrrx 
htslorîqueJi  poyr  le  stèeln  courani  mnt  de& 
réjl^mnm  depuis  Jnitlei  ll'iJi  jtnqu^an  mo^s 
d'avril  t740i  AiiBÏerdam,  1/2*  et  ûJin*  sniv., 
36  voî,  in-12;  —  Fensée^  mondes,  traduit** 
du  danois  d'Holberi^  ;  1754;  —  Descnpiîon 
et  his foire  naturelle  du  Groenland,  trailuit  du 
danob  d*£ggède  ;  I7ft3,  io^ft*, 

met.  Hoç  nnip.  et  pitt.  -  Rfnclij  Fr,  iUf. 

DES  niiCREa,  Koires  Rocnes. 

DEJïROTaraa  (Noél  -  François  -  Matfhlet* 
â»cot)^  numismate  français,  né  h  Falaise,  le 
15  mar$  1739,  mort  en  juin  tâ3L  II  était  »v;int 
b  révolution  premier  commis  de  t'admioislra- 
tiod  des  monnaies^  et  fut  depuis  atljoint  au  co> 
mtté  des  monnaies  de  T Assemblée  constituante» 
ail  ses  lumières  furent  alorâ  d'un  graml  si^^urs. 
Ijiçârcéré  en  1793  à  Alençoo,  il  faillit  Tétre  en- 
core en  1799  en  exécution  de  b  loi  des  otaj^es. 
Sous  te  consulat,  Il  fut  rappelé  h  Paris  pour 
donner  sm  avis  sur  la  refonte  générale  des 
monnaies;  mais  son  ji^raud  Age  rempêclia  d'ac- 
cepter ém  fonctions  daits  l'administration.  Dn 
a  de  lui  ;  Almmiach  des  Mommm  de  1784  à 
1789,  6  vol,  iu-t2;  ^ Ohservatkons  sur  la  dé- 
ciaraiion  du  30  oetobre  et  t-mtgmenlaflon 
progressive  du  prix  des  m&tières  d*Gr  et  (f sr- 
geni  depuis  îe  1*'  jani^ier  t72fl  Jmqtfen  fë- 
irier  1787  j  I7B7,  in- 4*  et  ïn-8'^;  —  ÎVotice  d^ 
prtncipan^  règlements  publiéJi  en  Ângtefrrrû 
coneernant  les  pauvres;  Londres  et  Paris, 
ilê^f  m-n^'i  —  Réponse  à  une  critique  de 
l'art  du  Mf^nna^aqe;  1789,  io»l5  î  t^s  trois 
derniers  ouvrages  ont  Cernent  paru  dans  VEn- 
cifdopédie  méthodique;  —  Obsenmtiôns  sur 
la  qnesfian  de  smKtir  $^il  convient  de  fixer 
IftvarmMemrnl  /f  litre  des  métaux  mon- 
na^in  ;  juin  1790,  in-S";   —   Héptijute   trit^ 


907  DESROTOURS 

tommaire  aux  observations  de  M.  Clavière 
sur  le  projet  d'une  refonte  générale  des 
monnaies;  Observations  sur  la  lettre  de 
M.  Clavière  au  comité  des  monnaies ,  et  sur 
celle  de  M.  Baux  à  M.  Clavière;  1790, 
iii-8^  ;  —  Résumé  des  rapports  du  comité  des 
monnaies;  1790,  tn-8*;  —  Analyse  de  Vou- 
vrage  de  if.  de  Mirabeau  sur  ta  constitution 
monétaire  ;  ièniier  1791,  in-S";  —  Observa- 
tions sur  le  Mémoire  de  la  commission  des 
monnaies  relatif  à  la  refonte  générale  des 
monnaies  et  aux  nouvelles  empreintes;  no- 
▼embre  1792,  in-8*;  —  Observations  sur  /« 
nouvelles  monnaies  de  cuivre;  yendémiaire 
an  T,  in-8*  ;  —  Observations  sur  la  resolution 
prise  par  le  Conseil  des  Cinq  Cents ,  dans  la 
séance  du  22  vendémiaire  an  v ,  portant 
fixation  des  retenues  à  faire  pour  les  frais 
(te fabrication  des  monnaies;  brumaire  an  t; 
—  Quelques  Réflexions  sur  les  motifs  aux^ 
quels  on  attribue  la  rareté  du  numéraire; 
1797,  m-8*;  —  Observations  sur  l'Essai  des 
monnaies  du  citoyen  L,  Basterrèche ,  suivies 
d'autres  considérations  générales  sur  les 
monnaies  par  Mongez;  1801,  in-8^. 

Rabbc,  Bol4)olin,  etc.,  Biographie  wUv.  et  port,  4eê 
(  ontemporains. 

*  DBSBrBS  (François)  f  écrivain  français, 
vivait  à  la  fin  do  Miiiènie  et  au  commeocetnent 
(lu  dix-septième  siècle.  Ses  ooTrages  sont  au- 
jourdliui  oubliée.  On  a  de  lui  :  Fleurs  de  bien- 
dire^  recueillies  es  cabinets  des  plus  rares  es- 
prits  de  ce  temps  pour  ejcj  rimer  les  passions 
amoureuses,  etc.  ;  Paris,  1598,  in- 12  :  c'est  on 
recueil  d^cxpressions  galantes,  disposées  par  ordre 
alphabétique;  —  Les  Marguerites  françoises, 
ou  flettrs  de  tficn-dire  contenant  plusieurs 
belles  sentences  morales  recueillies  des  meil- 
leurs auteurs,  etc.  ;  Rouen,  1825,  in-12;  —  I^es 
Antiquités,  fondations  des  plus  célèbres 
rillrs ,  chdteaur  et  places  remarquables  du 
ro'jaume  de  France,  avec  les  choses  les  plus 
mémorables  arrivées  en  icelles;  Coutances, 
1G08,  in-12:  cet  ooTraf^e,  qui  n*ost  pas  sans 
mérite,  a  eu  plusieurs  éditions  ;  la  dernière  est 
de  1624.  On  l'a  réimprimé  à  Lyon  en  1810,  sous 
le  titre  de  Délices  de  la  France.         M.  G. 

Ritinrt.  Manuel  du  Libraire. 

DBSSAix  (Joseph-Marie,  comte),  général 
français,  néàTbonon  (Savoie),  le  24  septembre 
1764,  mort  le  28  octobre  1834.  Reçu  docteur  en 
méflecinc  à  la  (acuité  de  Turin,  Dessaix,  qui  « 
était  venu  exercer  sa  profession  à  Paris,  forma  I 
avec  son  compatriote  Doppet  le  projet  de  porter  I 
en  Savoie  les  principes  de  liberté  qui  commen-  i 
çaient  à  agiter  la  France.  Sous  l'empire  de  rette  1 
pensée,  il  retourna  (1791)  à  Thonon,  on  il  oqça-  ! 
nisa  une  société  qui,  successivement  connue  sous  ' 
la  dénomination  de  Société  de  prnjKtgnnde  des 
Mpes  vi  de  Club    des  pafnofcs  étrangers, 
fixait  mission  non-seulement  tie  faire  des  v(ru\ 
i:o*jr  In  liberté,  mais  encore  de  former  une  le-  I 


-  DESSAIX 


908 


gion,  qui,  composée  Ae  Saisies,  de  SitoMoh 

et  de  Piémootais,  défait  se  joindre  anx  armérs 

républicaines  françiiaeB.  Nomnié  (  7  aoM  1792  ) 

capitaine  de  cette  légkMi,  qui  prit  le  Bom  de  /é- 

gion  des  Allobroges,  Detaaix,  brafant  la  fartw 

populaire,  eut  le  bonheur  de  sMVcr  pliwiewB 

Suisses  à  la  fatale  journée  da  10  aott  Suens- 

stvement  cbefde  bataillon  (13  da  mène  OHit), 

puM  colonel  (17  août  1793)  à  la  nile  de  rorna- 

nisation  définitive  de  la  léf^,  Deiaaix,  qoi  pv 

modestie  avait  refîné  apiès  le  li^  de  Tèoln 

le  grade  de  général  de  brigade,  quelesKpréMB- 

tants  du  peuple  voulaient  loi  décerner,  ptMs  | 

Tarmée  des  Pyrénées  orientales»  oà,  apite  i 

distingué  aox  prises  de  Saint-Laurent  de 

Mouga  et  de  Campredoo.  il  Pu 

d'Italie,  où  il  rendit  es        m 

notammentaux  redoutes  ueb  i 

qu*il  enleva,  à  Salo,  oè  il       i  i 

canon,  deux  drapeaux  et  bba  ■ 

niers,  à  Roeca  d*Anfo,  à  Sloro,  • 

Michaele.  FaH  prisonnier  à  U  hâ        «e 

mais  bientôt  échangé, il  Ait  éla  ucv       m  < 

seil  des  Cinq  Cents.  Malgré  ses  « 

blicaines  et  l'opposition  qu'il  ^ 

ment  du  18  brumaire,  le  pr 

avait  su  apprécier  ses 

serva  le  oommandemcu»  uo  sua  \ 

devenu  27*  demi-brigade,  et  I       \n* 

lande.  Nommé  général  de  b 

puis  commandant  de  la  u       ri  < 

se  distingua  à  la  prise  dXim,.  < 

Tagliamento,  à  la  batalUe  de  : 

Wagram,  où  il  fut  blessé.  L«  «  I 

qnll  déploya  < 

le  surnom  d*i ne #c/fitte,i  , 

dans  un  déjeuner  qull  (t         •  -         i 

généraux.  Comte  de  remphiv  «« 

sion  (9  juillet  ),  Il  Art         .^^ 

r'  corps  de  la  g     de  armée .  «»  89 

Mohilow,oùUfut         Là 

et  sur  le  champ  de  »  n 

dut   quitter,  ayant  eu   ««  u        ■ 

un  biscaien.    Après  avoir  ■ 

1812  au  13  février  1813)  m  w 

mandant  de  Berlin,  fl  M  d  m 

d'une  partie  des  j      i.  Si       » 

comme  militaire  m  d* 

courage  et  l'esprit  de  §       z  onli  ■■ 

cette  dernière  food 

de  Boyard  de  la  ouwh;. 

Saint-Louis  le  37  Jain  18U  •  ■ 

les  Cent  Jours  le  commaodc        w 

Lyon,  puis  œkd  d*aM  dh 

Alpes.  Après  avoir  subi  à  b«m 

restaoratioB  une  iMMcfaw 

(mai  k  septembre  I8t8),  ■  i^  '      i  pm 

frère  à  Femey-Y       ne,  oÉ       rviCi 

révolution  de  f83v.       qwè  aqi 

polt^  au  command  de      màe  \ 

Lyon.  Le  nom  àt  vc 

ofTicier  de  la  LégpoQ       ■  •- 


ÏJESSAIX 
ltll«  mi  UmcHI  ftkir  rare  c1«î  trioroptiD  de 

b<-t»eC»ar«cllrt.  Dhet  dri  Gtat' 
F  nmiw  Aa  II  ii«|)i«iiii)ir«  iiii. 

ym-m**.  1  tf,  p,  tit ,  i  }v,  p.  fto.  ni«  m. 
MiHiHlM  {Jfitn-Jacqii€^%  ),  empereur  ries 
MilMtip  ïH^Yi^nî  I7«0«mort  te  17  octobre 
>  àiaiBg  fort  »«inA  au  Cap-Ffânçaln  ^  Jean- 
^  Ail  idieCépartiti  propriétaire  noir  appelé 
^ÊMm  êinté  qne  eela  $e  pratiquait^  te  jeune 
M  4Mta  *  ioei  no«i  celui  de  ^a  maître, 
i  jBiqii'ai  1791,  époque  où  il  &e  JùigoU 
i  de  Biaseou.  Il  «e  ftt  promptemËnt 
r  ÛB-  ton  ehef*  obtint  le  commanrtemeot 
et  plus  tard  Rtitra  dan^  les  gtiidefl. 
iflmuitg  àTouï^nt-Louverturfî.  Par- 
grwlM  aupèrietirR,  il  M  flifçnala  par 
«t  iBftl  pat  $a  réjtïdté.  Cliargf^  de 
!  1t  fâoéni  fUpiuif  ettef  d*uDe  îasur- 
t  dé  oonleurf  il  égorgoa  tous  lès 
^  tombèrent  m  son  pouvoir.  Ea 
,  ê Târrlirée  dei  Français,  oommaudés  pr  le 
B,  it  oecopail  dans  la  fiolortîe  le^ 
I  ^  and  et  de  Tou^st.  Le  25  févrlirr 
,  ^  let  Français,  martres  du 
nt,  mm  les  ordres  du 
p  bi  vtlle  de  Saint- Marc,  Des- 
I  W  commandait ,  ordonna  de  Tincen- 
mî  le  feu  i  SA  maUon,  dont 
uctiou  lui  avaient  e4>Até 
<  D  le  dirigea  ensuite  yer^  le 
,  «C  ipt^  FalTaîre  de  la  Créte-à-Pier- 
l«i  mmmii  au  général  hcderc.  ïl  aiïecla 
m^  àf.  tèît  pour  le^  Français,  com battit 'te^ 
0m^.  et  trmita  le$  nè^e!^  vamcus  avec  la  mérne 
■1  «rait  Tnontrée  quelques  moii  au  pa- 
les blaocs.  Mat»  quand  tl  vit  l'ar^ 
'  par  la  fièrre  jaune,  il  se  rf^unit  aux 
H  d^ot  leur  commandant  en  cher  A 
m  rknnée  des  ndm ,  it  pgna  sur  le  0' 
■tembRiu  une  Tictoinï,  à  la  suite  de 
I  i  le  farç»  à  évacuer  Ule  ;  lui  mfime  fit 
r  m  C^p  le  30  octobre  1803, 

hÉflien    prodama  son    rndépen- 

l*'  jnTkr  1804,et  nomma  Dessalinea 

rgtaéfml.  Des  actfêi  de  perfldje  ei  de 

i  par  Bociïambeati  avaient  c\a5- 

IfiyntalioA  noire,  Des^Hne»,  qui  déjÀ 

llitt  bmtilttés  f'étiît  Irrré  Â  d'aiïreni^ei 

une  prodamation  dan»  la^ 

lil  MU    massacre  général  tica 

•u  ni  de  Fépée  tous  ceux 

I  ffficoDtrèrenl,  Une  amuisUe  qui 

IcQT   retrailo  ceoit    qui  s'étaient 

pr^irrra  ph^  de  U  mort.  Bleolét 

k  te  fit  pr»daïner  cm^reor  d'Haïti  »  et 

?  1  octobre  t804,  eoiift  le  nom  de 

;  I*,  Le  Ifl  réTTicr  IS05  ri  marcha 

f  el  en   forma  le  »iégfî  le 

l'^irlK^e  d'une  escadre  françaîse, 

m-d  quatre  mille  hommes  de  trou- 

a  lerer  le  siège ,  n<m  sans  y  aidr 


—  DESS.\U  010 

perdu  beaucoup  de  monde,  A  sou  retour,  il  k'oû» 
cupa  de  poser  les  ba^^  constituUonm  lle;^  du 
mn  goufemementp  IcAquetlea  ftircnt  (iroiuul* 
guées  le  W  mai.  Sou  despolietne  et  aa  crujiute 
■usdtèreat  contre  lui  des  ennemis  dans  li> 
rangs  même  de  ceux  tfui  avaient  concouru  av^-c 
lui  ;à  proclaïuer  l'indépendaaft^  d*lloîtl;  ri  h 
H  octobre  180G  une  in sufTwlion  ftc  forma  dmis 
la  plaine  das  CiiTes  pour  Ip  reuvi^rspr.  11  s*?  dîri- 
È;eait  vers  le  sud  pour  aUfj  la  rcprîtiier,  -iiiuad, 
i^  quiHque^  centaines  de  Loisesi  du  Port-au-Prince, 
it  tomba  dans  uui»  embiiseade,  où  il  perdit  la  vie. 

'DBSSALLHg  {Jean-Léùn),  ptulotogne  frwi* 
çais  oé  au  Buguo  (  Dordope),  le  18  mai  1*03, 
Depuis  tB3A,  époque  oà  il  connut  lïaynouard^ 
jusqu'à  la  raort  du  célèbeo  ptulolORue,  en  1830, 
M.  Dessaliez  travailla  au  lexique  rrnnnn ,  dont 
riuipFesftioji  Tut  tennirtée  en  1843.  Il  fut  tiommé 
eu  1833  ardu  Visio  attaché  à  la  section  tiisto- 
nque  de$  Arddvesdu  royaume.  On  a  de  lui  i  M^P- 
iéres  rfe  ^aint  Crespin  et  de  mint  Crespi^ 
nieji,  édîlion  publiée  avec  M,  Cbabaille  ;  Piritî^ 
lîï3ô,  in- 8"*;  —  Remarquer  mr  les  HecheiThej 
de  Gustfwc  Jflf/o(;  Paris,  tfl40,  in  *  8*  ;  — ïïap- 
pori  à  M,  le  pré/et  de  la  Dordo^ne  sur  liui 
urchiies  de  l'ancien  mmié  du  Pérlgordi 
Paris,  lfi43.  In  8*ï  —  Mémoire  sur  le  irés&r 
des  Chariu^  ilana  le  Recueil  des  Mémoirm 
présentés  à  tAcadétnie  des  Instripiiam  ei 
Selles-Lettres;  l«44,t  l"%in-4«  î  —  Périgueu^ 
et  ieâ  de^ix  derniers  comtes  du  Périgcrdf  tm 
àistùire  des  çuereiles  de  cette  mite  avec  Ar~ 
chnmbaudVet  Archambaud  VI;  Pédfueui, 
1B47,  in-S'  ;  —  La  Rançon  du  mi  Jean  ;  dans 
les  ^féiantfes  de  ta  Sodété  des  Bibikf^pkilm 
françau;  Paris,  18*0,  l  vol.  grand  in-l3; 
—  De  rinfiuence  de  la  littérature  ^française 
sur  ta  Utîérature  romane^  mémuire  couronné 
en  1852  p;vrrAca<lémie  dea  Scîenœsjnscriptrons 
et  lîelles- Lettre»  de  Toulouse  ;  —  É(udfs  sur 
rorigine  et  la  fùrmathn  du  roman  { i&ai^m 
du  miéi)  e^  l*ancien français  (laninie  du  nord  )  { 
cet  ouvrage  a  rem])orté  le  prii  Volney  k  l'Insti- 
tut de  Frauce,  le  Vj  octobre  18û4.  M.  Dessales 
a  dotiné  un  travail  Sur  les  paiolx  du  midi 
de  ta  France  considérés  ams  le  double 
rapport  de  eécrilure  et  de  la  content  titre  ma- 
térieite  des  mats ,  dans  le  Journal  de  ta  Lan* 
gue  française  (février  1838);—  /«  4rcA*i'ea 
du  royaume t  dans  Paris  pHioresquê;  —  les  ar- 
Hde^  i'érigueuXf  Bra»témef  Bmrdeillf,  ^ jre^- 
dcitl^,  Ser§era€,  Sarlat  ^  Terrassonf  etc., 
dana  V Histoire  des  Villes  de  France  de  M.  A. 
GuUbert,  t  n,  dans  VÉelio  de  Vésone  et  dàni 
le»  Annales  agrieales  et  tUtéraires  de  la 
Dordogne  de  1837  à  1847. 

*  heshait  (Prince  ijêopald  l^^  u'AnnjLLT), 
né  en  I67&,  d  mort  en  1747.  Entré  au  senioi 


907  DESROTOURS 

tommaire  aux  observatiùns  de  M.  Clavîère 
sur  le  projet  d'une  rrfonte  générale  des 
monnaies;  Observations  sur  la  lettre  de 
M,  Clavière  au  comité  des  monnaies ,  et  sur 
celle  de  M.  Baux  à  M.  Clavière;  1790, 
}gf%^  ;  —  Résumé  des  rapports  du  comité  des 
monnaies;  1790,  iii-8*;  —  Analyse  de  Vou- 
vrage  de  M.  de  Mirabeau  sur  la  constitution 
monétaire;  janficr  1791,  in-S";  —  Observa- 
iions  sur  le  Mémoire  de  la  commission  des 
monnaies  relatif  à  la  refonte  générale  des 
monnaies  et  aux  nouvelles  empreintes;  no- 
▼embre  1792,  in-8*;  —  Observations  sur  les 
nouvelles  monnaies  de  cuivre;  yendémiaire 
an  T,  m-8*  ;  —  Observations  sur  la  resolution 
prise  par  le  Conseil  des  Cinq  Cents ,  dans  la 
séance  du  22  vendémiaire  an  t  ,  portant 
fixation  des  retenues  à  faire  pour  les  frais 
de  fabrication  des  monnaies  ;  brumaire  an  t  ; 
—  Quelques  Réflexions  sur  les  motifs  aux^ 
quels  on  attribue  la  rareté  du  numéraire; 
1797,  ia-H^;  —  (Nervations  sur  V Essai  des 
monnaies  du  citogen  L,  Basterrèche ,  suivies 
d'autres  considérations  générales  sur  les 
monnaies  par  Monges;  1801,  iii-8*^. 

Rabbc,  Bolijolin,  etc.  Biographie  wUv.  et  port,  4eê 
l'ontemporaint. 

*  DBSBI1B9  (François) f  écriTain  français, 
vivait  à  la  fin  do  seizième  et  au  oommeocemeot 
«lu  dix-septième  siècle.  Ses  ounages  sont  aii- 
jourdliui  oubliée.  On  a  de  lui  :  Fleurs  de  bien- 
dire,  recueillies  es  cabinets  des  plus  rares  es- 
prits de  ce  temps  pour  exf  rimer  les  passions 
amowreuseSf  etc.  ;  Paris,  1598,  in-12  :  c'est  an 
recueil  d'expressions  galantesydisposéespar  ordre 
alphabétique;  —  Les  Marguerites  françaises, 
ou  ,fleurs  de  bien-dire  contenant  plusieurs 
belles  sentences  morales  recueillies  des  meil- 
leurs auteurs,  etc.  ;  Rouen,  1825,  in-12;  —  IjCS 
Antiquités,  fondations  des  plus  célèbres 
rillrs ,  chdteaur  et  places  remarquables  du 
royaume  de  France,  avec  lee  chosee  les  plus 
mémorables  arrivées  en  icelles;  Coutances, 
1G08,  in-12:  cet  ouvrage,  qui  n*est  pas  sans 
mérite,  a  eu  plusieurs  éditions  ;  la  dernière  est 
de  1624.  On  Ta  réimprimé  à  Lyon  en  1810,  sous 
le  titre  de  Délices  de  la  France,         M.  G. 

Bmnrt.  Mtanmet  du  Li^aire. 

DBSSAix  (Joseph-Marie,  comte),  général 
français,  néàThonon  (Savoie),  le  24  septembre 
1764,  mort  le  28  octobre  1834.  Reçu  docteur  en 
médecine  à  la  foculté  de  Turin,  Dessaix,  qui« 
était  venu  exercer  sa  profession  k  Paris,  forma  I 
avec  son  compatriote  Doppet  le  projet  de  porter 
en  Savoie  les  principes  de  liberté  qui  commen- 
çaient à  agiter  la  France.  Sous  Tcmpire  de  rette 
pensée,  il  retourna  (1791)  à  Thonon,  où  il  onça- 
nlsa  une  Mdété  qui,  successivement  connue  sous 
la  dénomination  de  Société  de  projmgnnde  des 
Mpes  i'i  de  Club    des  patriotes  étrangers, 
fixait  mission  non-seulement  de  fain*  des  vœux  . 
(lour  la  liberté,  mais  encore  de  Turmcr  une  le-  1 


-  DESSAIX 


908 


gion,  qui,  composiV  de  Sofsset,  de  SaroWeM 
et  de  Piémontais,  défait  se  joindre  am  armées 
républicaines  françaises.  Nommé  (  7  aoM  1792  ) 
capitaine  de  cette  légkMi,  qui  prit  le  Bom  de  lé- 
gion des  Allobroges,  Detaaix,  bmfairt  la  famr 
populaire,  eut  le  booheiir  de  sMVcr  ptiitieii 
Suisses  à  la  fatale  journée  da  10  aott  Suens- 
siveroent  cbeCde  bâtailloa  (13  do  mène  mois)» 
puU  colonel  (17  août  1793)  à  la  nile  de  roff||»> 
nisation  définitive  de  la  lé|^n,  DeMiix,  qoi  pv 
modestie  avait  refîné  apiès  le  siège  de  Toain 
le  grade  dégénérai  de  brigade,  qoelet  KpréMS- 
tants  du  peuple  Toolaient  loi  décerner,  p  \ 
Tarmée  des  Pyrénées  orientalety  oà,  apite  i  i 
<]istingué  anx  prises  de  Saiat-Lauranl  ém 
Mouga  et  de  Campredoo,  il 
d'Italie,  où  il  reodK  eBCore  oc 
notammentauxredoutesdeS  i 

qn*il  enleva,  à  Salo,  oè  il  pn» 
canon,  denx  drapeanx  et  boa  b 
niers,  à  Roeca  d*Anfo,  k  Sloro.  «       i 
Michaele.  Fait  prisonnier  à  ob 

mais  bientôt  échangé  Jl  I  m  m      w 

seil  des  Cinq  Cents.  I  «« 

blicaines  et  Toppositioa  qi  p> 

ment  du  18  brumaire,  le  iir 
aTait  su  apprécier  ses  li 
serva  le  oommandenieni  u«  «ua  vmjfmg 
devenn  27*  demi-brigade,  et  reami* 
lande.  Nommé  général  de  brignde 
puis  commandant  de  la  hèifaa 
se  distingua  à  la  prise  d*DlBp 
"nigliamento,  à  la  b       le  de 
Wagram,  où  il  Ait  .  Le  o 

qnll  déploya  dans  Ccwo  < 
le  surnom  ô'intrépkie ,  v 
dans  un  déjeuner  qnll  doMw  • 
généraux.  Comte  de  Tempire  el 
sion  (9  JQillet  1809 ).tt        9 
\"  corps  de  la  gr     e       œ ,      m 
Mohilow,oùilfutU     ^' 
et  sur  lecbampdebu       mc 
dut   quitter,  ayant  «■  m  ■!■■« 
un  biscaien.    Après  avoir  raapk  i 
1812  au  13  février  1813)  le  p 
mandant  de  Berlin,  fl  Art  damé  m 
d'une  partie  des  i       i.  Si 
comme  militaire 

courage  et  Tesprit  uc        oc        i 
cette  dernière  fiiodioii  m 
de  Bagard  de  la  Sa«o<t.  ■ 

Saint-Louis  le  27  join  18i« ,  ■ 
les  Cent  Jours  le  ooÊBKùmàemuÊà 
Lyon,  puis  «loi  d*aM  di«<«       Ai  i 
Alpes.  Après  avoir  mU  à  h 

restanrmiioB  une  iMnroéi       -  -^ 
(mai  k  septembre  K     ),  ■  •«  i       i 
Irère  à  Femey*^         v,  oÉ  ■  v 
révolution  de  \\       «iMMiaei  i 

pdé  au  comn 

Lyon.  Le  no*»  «c  «c  n» 

ofïïcier  de  la  Lé^on 


jii  ISII,  al  iBicril  rar  rare  de  trioroplic  de 
A.  Saioay. 
téê  fcipni'W.-DtOwretUft.  DéeL  en  Gémi' 

t  éÊ  as  £#IM  éTBommar,  -  9mlktim  éê  ta 
.t  ll,r>ti>tt.  IT,9.flM,tti,lB. 

I  (JmihJàeques  )»  empereur  des 

I  aéirera  1760,  mort  le  17  octolire 

Miemie  an  Cep-Fnuiçais ,  Jean- 

épiroB  propriétaire  noir  appelé 

l  qweeia  se  pratiquait,  le  jeane 

i  à  aoB  mon  edoi  de  soo  maître, 

!*€■  1791,  époqoe  où  fl  se  joignit 

n  ae  fit  promptement 

r  de  m  cM^  oMint  le  eommandement 

fl  phm  tard  eotra  dMM  les  guides. 

S  MMte  ianlto  à  tèMsiàit-LoaTertiire.  Par- 

kwsy  Hserignala  par 

et  Mssi  par  sa  férocité.  Cbargié  de 

lo  fMni  BiBMid,  cM  d'âne  fasar- 


ideeooieiir,  fi  égorgea  tons  les 
son  poQToir.  En 
^èftiihéo  des  PraBçais,  eommandés  |iar  le 
tf  fl  oeeupait  dans  la  colonie  les 
fti  sadctderoœst  Le26féTrier 
i  oÉ  les  Français,  maîtres  dn 
DUS  les  ordres  dn 
j  avla  ¥file  de  Saint-Marc,  Des- 
a,  ^  In  cammandait ,  ordonna  de  l'incea- 
pSt  M-mÊÊÊfB  Bit  le  fen  à  sa  maison,  dont 
laliaeaMtimlfcinlBl  aTaient  coûté 
,B  se  dirigea  ensoite  Tsrs  le 
,al»  après  faHkire  de  la  Ci«te4-Pier- 
^1  m  8MHrft  n  général  Ledere.  Il  affecta 
I  et  aèle  poor  les  Francis,  combattit  les 
Bp  et  tnila  les  nègres  Taincns  sTec  la  même 
\  ^nH  andt  montrée  quelques  mois  aupa- 
mmn  les  blancs.  Mais  quand  il  yit  l'ar- 
iÈÊUéL  par  la  fièrre  jaune,  il  se  réunit  aux 
et  devint  leur  commandant  en  chef.  A 
I  dn  rarmée  des  noirs,  il  gagna  sur  le  gé- 
Bnefiamhew  une  Tictoire,  à  la  suite  de 
i  ■  le  força  à  éTacoer  llle  ;  lui-même  fit 
}  an  Cap  le  30  octobre  1803. 
■pie  ludtien   proclama  son    indépen- 
l**  janfier  1804,  et  nomma  Dessalines 
r  général.  Des  actes  de  perfidie  et  do 
loHiés  par  Rochambeao  ayaient  exas- 
pnlation  noire.  Dessallnes ,  qui  déjà 
tisa  iMMtifités  s'était  lirré  à  d'afTrcuses 
,  pnbiia  nne  proclamation  dans  la- 
I  provoquait  au  massacre  général  des 
:  I  il  passer  au  fil  de  Tépée  tons  ceux 
troupes  rencontrèrent.  Une  amnistie  qui 
de  leur  retraite  ceux  qui  s'étaient 
les  préserva  pas  de  la  mort.  Bientôt 
\  se  il  pr^)clamer  empereur  d'Haïti,  et 
]  le  8  octobre  1804,  sons  le  nom  de 
/•'.  Le  16  février  1806  il  marcha 
Mo-Domingo,  et  en  forma  le  siège  le 
^  Mais  rarrif  êe  d'une  escadre  rraiiçaise, 
hsaa  bord  quatre  mille  hommes  de  trou- 
Mlgea  a  lever  le  siège ,  non  sans  y  avoir 


DFJ5SAIX  —  DESSAU  010 

perdu  beaueoopde  monde.  A  ton  retour,  il  s*oo* 
cupa  de  poser  les  bases  oonstUotioiincllcs  de 
son  goufemoMia,  lesquelles  Airent  promue 
guées  le  SO  mai.  Son  despoUme  et  sa  cruauté 
suscitèrent  eontra  lui  des  ennemis  dans  les 
rangs  même  de  ceux  qui  avaient  concouru  avec 
lui  »  prodamer  l'indépendance  d'Haïti;  et  le 
14  octobre  1806  une  Insometion  se  ftirroa  dans 
la  plabe  des  Cayes  pour  le  renverser.  Il  se  M- 
geait  vers  le  sud  pour  aller  la  réprimer,  quand, 
h  quelques  centaines  de  toises  du  Port-ao-Prinoe, 
il  tomba  dans  une  embuscade,  où  fl  perdit  la  vie. 

Le  Bat,  JMrtfcm.  muffcL  dé  te  Ffwicê,  —  BiOfmi^ 

;  •nsALLKS  (Jean-Uon)^  philologue  fran- 
çais, néanBugue(Dordogne)9le  18  mai  1803» 
DqMjis  1826,  époque  OÙ  11  connut  Raynouard» 
jusqu'à  la  mort  du  câèbre  philologue,  en  1836, 
M.  Dessalles  travailla  au  Lexifue roman,  dont 
l'impresaion  Ait  tenninée  en  1843.  Il  Ait  nommé 
en  1832  archiviste  attaché  à  U  section  histo- 
rique des  Arcliivesdu  royaume.  Ona  de  lui  :  Jfjpa- 
térêi  de  saint  Crup^  el  de  mM  Cresp^ 
nien,  édition  publiée  avee  M.  CbabalHe;  Paris, 
1836,  in-8*  ;  —  itenuiiYtiei  sur  lu  Reekerekes 
de  Gustave  Fallût ;PixiÈ,  I84O9  ln-8*;— Jlogp- 
port  à  M.  le  préfet  de  la  Dordopie  nur  Im 
archives  de  raneiêH  comté  du  Mri^mrd; 
Paris,  1842, I1-8*;  —  Mémoire  eur  le  irésmr 
des  Chartes,  dans  le  Recueil  des  Mémoérm 
présentés  à  FAcadémie  des  Inscripikims  e$ 
Belles-Lenres;  1844,  t  P',  ln-4*  ;  ^  Pértgueu» 
et  les  deux  derniers  comtes  du  Pértgordf  ou 
histoire  des  querelles  de  cette  ville  avee  Àr~ 
chambaud  Y  et  Archambaud  VI;  Pèrigueux, 
1847,  in-8*  ;  —  Im  Rançon  du  roi  Jean  ;  dans 
les  Mélanges  de  la  Société  des  Bibliophiles 
français;  Paris,  1850,  1  vol.  grand  in-12; 
—  De  Vinfitunce  de  la  littérature  française 
sur  la  littérature  romane,  mémoire  couronné 
en  1852  par  l'Académie  des  Sciences,  Inscriptions 
et  Belles-Lettres  de  Toulouse  ;  —  Études  sur 
Vorigine  et  la  formation  du  roman  (  langue 
du  midi)  et  Vancien  français  (langue  du  nord  )  : 
cet  ouvrage  a  remporté  le  prix  Volney  &  llnsti- 
tutde  France,  le  25  octobre  1854.  M.  Dessales 
a  donné  un  travail  Sur  les  patois  du  midi 
de  la  France  considérés  sous  le  double 
rapport  de  Vécriture  et  de  la  contexture  ma- 
térielle des  mots ,  dans  le  Journal  de  la  Lan- 
gue française  (février  1838);—  Les  Archives 
du  royaume,  dans  Paris  pittoresque  ;  —  les  ar- 
ticles Pèrigueux,  Brantâme,  BourdeiliCy  Exci- 
deuil,  Bergerac,  Sarlat ,  Terrasson,  etc., 
dans  V Histoire  des  Villes  de  France  de  M.  A. 
Guilbert,  t  H,  dans  l'i^cAo  de  Vésone  et  dans 
les  Annales  agricoles  et  littéraires  de  la 
Dordogne  de  1837  à  1847. 

Loaaodre  et  Boarqarlot,  lÀtL  /r.  eont.  —  Doemmtntt 
particulier  t. 

*  DESSAU  (Prince  lÀopold  i^r  d'Arhalt), 
né  en  1670,  et  mort  en  1747.  Entré  au  service 


911  DKSSAU  — 

mililaire  k  l'âgo  de  (1oti7Xîau<,  on  lui  danna  quatre 
ans  après  le  régiineot  de  son  |)ère,  qui  était  {gou- 
verneur de  BerUn.  Après  sa  preniièrc  campagne 
sur  le  Rhin ,  en  1696,  il  se  montra  aussi  brave 
(|ue  prudent  dans  la  guerre  de  U  suocetsioa 
d'Espagne,  et  se  couvrit  ensuite  de  gloire  en  Ita- 
lie. Kommé  feld  maréchal  général  en  1713,  il 
aceompa^oa  comme  dief  et  ami  le  roi  Frédéric- 
Guillaume  Kr,  quand  ce  prince  marcha  lui-même 
contre  les  Suédois.  Il  jouit  de  la  même  faveur 
auprès  de  Frédéric  II,  qui  lors  de  sa  première 
cxpéditioo  contre  la  Sil^ie  le  chargea  <ie  la  dé- 
fense du  UraiidcixMirg ,  et  qui  en  1742  lui  conlia 
le  cominanrlcment  des  trouftes  contre  TAotriclie. 
En  1744  il  envahit  de  nouveau  laSilésie;  l'an- 
née d'api  es  il  repoussa  les  Autricliiens,  qui  me 
nacaient  de  prendre  Toflensive ,  et  après  s'être 
avance*  de  Magdebour^  à  Dresde,  il  délit  les 
Saxons ,  et  amena  par  sa  victoire  la  paix  de 
Dresfie.  Feld-maréchal  général  de  Prusse  et  de 
l'Empire  ,  il  termina  ses  jours  comme  i^ouver- 
neur  de  Magdeboun;.  Aimé  du  soklat,  qui  lui 
donnait  souvent  le  nom  du  vintx  IJessauer, 
mais  habitiié  qu*il  était  au  commandement  mi- 
litaire, il  eut  toujours,  dans  les  camps  comme 
dans  la  vie  privée,  qudquc  chose  de  dur  et  d'im- 
périeux. Marié  à  Anna  Foehs,  Aile  d'un  apothi- 
caire de  Defsau ,  il  en  eut  phisieurs  enfants. 

Hir>rhinff.  ReUrùgc  tnr  Lebejuçesckiektê  wterckieAr- 
diç^  Herttmen^  t.  I.  —  Varnliafren  ton  Bâte ,  MUiçrm- 
phiMch^  Denàmale,  t.  II.  —  UAcb,  Pdsirr,  etc..  UUt. 
dt  CAlUwuxfine. 

*  DEft&4V  (  FrançùiS'Léopold'FrédcriCt  duc 
de),  né  le  10  août  l740,etnK>rt  en  1817. 11  était 
fils  du  prince  Léopold-Maximilien  et  petit-fils  de 
Léopold  d'Anhalt-Dessau,  en*  iteur  de  riiifanterie 
pnwsicnne.  Il  entra  fort  jcuue  au  service  d(>  la 
Pnisse.  En  1757,  il  «insista  à  la  hataille  et  au  siège 
de  Prapie,  ot  à  la  liatailli*  île  Collin,  sous  les  ordres 
de  son  oncle,  le  prince  .Maurice  do  DesMiu.  .Mais, 
déclaré  majeur  par  Tcmpcrcur,  il  quitta  bienl^ 
le  service  prussien,  et  prit  le  20  odohre  17â8  les 
rênes  du  f^ouvemement  de  Dessau,  administré  de- 
puis 1 751  i>ar  son  oncle  et  tuteur, Thierry.  Le  rui 
d(!  Prusse  a}ant  acxïabié  depuis  le  pays  de  Uessau 
de  contributions  de  guerre,  François  veadit  soq 
argenterie,  abandonna  son  riche  hérit^^,  et  paya 
de  Si's  pi-opres  deniers  les  diarges  imposées  à 
l'État.  La  paix  ayant  été  rétablie,  il  visita  à  dif- 
férentes reprises  l'Italie,  la  France,  la  Suisse, 
rAngl«*terre  et  la  Hollande,  s'occupa  de  beaux- 
arts  et  particulièromrut  d'architecture.  Au  re- 
tour de  ses  voyagis,  il  épousa,  lo  26  joillct  1 767, 
Lr»uise- Henriette  >YilhelnttO(\  lille  du  mannave 
Fré<lèric  de  r»raBdel)ourK-Scliwcadt ,  princesse 
aussi  distinguée  par  sa  beiiiité  que  par  ses  taleits. 
lAi  prince  Ut  dès  lors  dans  ses  États  les  pins  lieu- 
r(>iises  réformes  ;  il  s'attvha  surtout  à  améliorer 
IVtat  nK)raI  et  intellectuel  de  sesstyets,par  la  fon- 
'lation  d'institutions  et  d'écoles,  parmi  lesquelles 
il  iatit  citer  le  P/iiinu(hfopiiiHtiit\c  Dfs^au,  cn^ 
•■a  1774.  \M'  cet  ^(ahli««i*iiie«t  «orlirent  les  ct^ 


DKSSKNIUS 

bres  pédagogues  SafaniMum  et  Cain| 
nus  de  tous  ceux  qui  se  livrent 
de  U  jeunesse.  Fraaçois  prolégi 
les  sdeoces,  diminoa  les  impôt: 
le  t)ien-être  dana  toutes  Ica  d^sei 
En  1807  il  accéda  à  la  Cooledéra> 
prit  le  titre  de  duc,  et  siU  te  god 
de  Napoléon.  Aprèa  beaucoup  de  s 
détacha  ea  1813  de  laConlédérati*! 
entra  dans  la  CoofédératioD  germau 
près  de  soixante  ans,  et  aunirut  eu 
<le  tous  ses  suyets.  —  Son  snco 
petit-fils  Léopoki-Frédéric.  né  le  t" 

dmrênai.-léxic. 
DÊSSArBBT  (/iOOC-ikJTtf }, 

gieux  français»  né  à  Samt-Flour,  le 
mort  le  10  mars  t804. 11  entra  dai 
Jésuites,  et  se  fit  ooanaUre  par  <|ue 
funèbres;  celle  de  Louie  XY  lui  ^ 
sion  de  t,200  fr.  Ses  «eavres,  c 
nions,  panégyriques,  oraisAw  & 
tiens  chrétiennes,  ont  été  publier» 
1829-31,4  vol.  in-12. 
I.niiaodre  et  BoarqaeUit,  S»ipfiemeut 

DBsasBLirs.  loir.  Axnai  { Val* 
ums%mMW9  ou  dsssbk  de 

(  Bernard  ) ,  médecia  liollamlais , 
dam,  en  t&io,  mort  à  Cologne ,  ca  i 
les  bellet4ettrM  ai ec  hciiicéoy 
s  appliqua  ensuite  à  dUMreatea  m 
ces;  puis,  s'étaat  décidé  pour  la  bm 
eopièndre  les  premièrea  leçooa  à  i 
Charles  GoosseM  et  Jeao  Ueea 
passa  et  continua  sas  études  à  Bo 
lit  recevoir  doOeur.  Il  reviat  alun 
et  enseigna  la  roédccJaepeadiut  bu 
U  alla  eusuite  s'établir  à  Cologiie 
tion  du  docteur  Jean  KchL  •  l 
Kloy,  était  ua  homme  llrauc,  sii 
la  contiainte  et  de  la  flatlerie ,  « 
IKMir  braver  les  caprioet  de  la  f 
tK's- laborieux,  et  ua  ccaaait  d' 
tlaus  lea  demièrea         ea  de  sa  f  p 
Socrala»  qu'il  v       .  i 
jamais.  »  Ou  a  «r  iwm/«u 

cameni^ruM  Moùmtmû  mtq  afiu» 
polas  passim  exUamtkMm;  Fran 
Ui-luL;l^yde,  l&M,  iu-r*.  On  y  tn 
remarques  sur  la  pharmacie ,  la  i 
plantes  ofiicinaks^  cl  une  aotioe  d^ 
les  herbes  U»  plus  utiles  auiai 
enviroos  de  Cologne;  —  Ut  PcsU 
nuivere  aureus;  Coiogue,  IM 
Episiolaad  l'eirum  Andrwam 
Leyde,  l.S6«,  in-12,  daua  le  reçue 
médicinales  de  MaithtoU:^  A 
ckn^i  rettruei  ralmmaliâ^  aâren 
PhMdroiiem  ei  WÊtverêos  ueimê  i 
Item  purnnnlimm  medieameni 
inJarum  m  ménerepondert  part 
^io.C'<ilocne.l.S7.'l,iu-4*.  I 


DE^ENrUS 
ém  DéMpenMûîûrium  phanmictitti- 
»«KMt,  iKililié  par  Pif  tre  HoUïhclin  ; 

Kaatr»  Mittoriquê  rftf  in  Médecine. 

>w:at  i Jtmi-Jmtph' PmdAugittiiii , 
t^H^  «i  intiiiêtre  fnknçaia ,  né  à 
I,  I«  1  ^JUikm  n^f^  mort  1«  4 
\mn*  €mpi\Mm  au  4'*'  batÂillan 
lies  mouiîpM»  (1792),  adivmî  |>ro- 
jffiii  iim)  k  rMat-m^onb  Far- 
fÊÊéÊ^  «Qcidcalilu,  et  eoiio  ;:3  cm> 
ImI  fféii#ii  1^  ae  baLiîLkïi,  il  lit 
I   dli^rik*  *om  les  ortkcâ  <lc  Uoti^ 

)oii»niafil«nH«i  «J'un  c«)iv«<1^  trou* 
«ml«  k  |o  îmr^  1799,  il  battit 
Mat  In  A«tridii«iifi «  qui  avaient 
êfàim  été  iteKs,  rt  leur  lU 
m  itctede  Utoô  liomiQialii^,  de 
0igé  d  éi  10  pièoA  de  taouft. 

Cé*mmm  Tâjut  à  P«iiall»  k  KFSkle 
lllriHOQ  l«  t3  Âvrii  ilWSk  U  Uêi^ 
Burififi  4«  Qîovif  iut  ttalallle«  rl« 
k  BrlirréCllt  ^  ?i«i>^ufg,  dlIulMU- 
^  4lfl  l'hio,  <l4^  ta  âaâLe,  rie  le 
%ét  Volurlljmck  ^tdelaTraaOf 

fc»  lie  f^mutift  lakDl&  pt  d'uisa 
liàimné  «otm^Hkr  <r£Uil  à  ta 
,  U  fyt  bi>Dtût  après  cbarij^é  du 
mÊk  m  (Vf  firiji  i^ire  de  l'armée 
Ltaiilieépw  B«rBiif1olte,  il  rentra 
yf$  PMlt  in  dii(KM]ibiUti^  ju&qu'Ên 
BbMM^  U  feçut  y  commaaiiemiTit 
KSTmét  iH^Sfiigite,  et  ^e  dU- 
■^  4«  Tolèile,  à  U  bmme  iVOç- 
*  de  la  Sierra- Morena  et  à  ihn* 
ft  Vtmpârà  ilf^  ConJoue,  el  fut 
eftt  de  cette  ville  »  (|u'il 
t  à  5e  condJier  les  espriliî  et 
atà.  tj)  IrtU,  le  R^iyverne- 
Iv  tBDtaât  la  uece5,sité  de  eoiifier 
1 4ft  la  fonce  çinuée  âi^  h  c^i- 
t  4'wï  ménle  reronnu  f.t  dont 
I  Ici  éctiv  dernières  aimèe^^  prût 
IftAii  pniiÉ-vocè.^  alliées ,  ebui^U  le 
IM0if>  («»ui  I  Mitiiïtaûd^Dl  en  chef  de 
Nft^ite  jwnfch^nm:  et  dettrmines  fran- 
i  h  |ir*mi*re  dlfisioQ  militaire.  On 
ipoiiûàfjf  U  cruit  du  à  mi  û  avrils  dan» 
^pr«MUit  Icmfiewaf  de  Ruasie, 
pIlICi lAaréiitiâux  de  Franc^f  rèuni"^, 
Mht'^Aiîiim  de  Tetjiyisaenieïïl  fie  la 
I  Ir  €;uf  de  Mane-iouiie  (  conditimi 
à  *ùn  abdie^^tîoji  ) ,  k 
I  canixe  lo  rriidintiea  du 
\  q«ic  NafKJÎéon  ,  par 
r  ci  ttïr  les  ministre* 
QûQÂf^l  de  n'j^eflce»  sViii- 
muûk  ,  H  i|u 'aluni  tout  ce 
«vail  I TU  élablir  d'ime 
«iH«il  reirà»  en  queslion.  Son 


DECOLLES  m4 

Dijiflioa  prévit,  et  Fempereur  Altxautlns  êc 
prononça  le  IcmleJaiin  en  rêveur  dcâ  Baurtiuus, 
A  rarrivéc  du  catote  d'Arttjis  h  Parïs ,  k  fé- 
rié rat  Degâolk'5  fui  niamn>é  me^ubrt^  flu  <x>[isei| 
d'État  provi&oire  ;  nii  |)eu  plus  taril  Lnum  W III 
leoôtïima  ministre  d'Ét.^t,  pair  de  Fr^iieje,  el 
major  féneral  de  loates  le*  garde*  Uiilkinidea  de 
Franee^  «ou  s  leâ  orrirefi  ili^  Monsieur,  A  la  noii* 
¥elk  du  déliarqtJeaienl  Je  C^nne^  (  miirë  l^lâ), 
il  Ënvt^ya  daiLs  les  départements  le«  inj>lru£tîiiiii 
les  pluA  eiuïrgjc[iie!^  fiuur  nrr&ter  la  mardxe  <le 
Nîipolêfsn,  et  leur  transmit  en  méiiie  temps  un 
onîre  du  jour  oii  on  remarquait  le  pa&sage  sui- 
?a»t  :  «  Il  reparr^lt »  quand  la  Kninc^  tespire  à 
"  pdoe  soiiâ  m  gouvememeul  moi  télé  ;  quand 
"  lej  partis  exirâmeâ ,  comprin:ié!;  par  la  cliarte, 

■  ioni  rédmti  à  tk  vains  murmures *..  U  re- 

-  f  ient^  el  la  conter!  pti  on  t  l^  hUmm  contineotal» 
1  la  puerreîmîéûnie,  le  pouvoir  arbiltaire,  le  dis- 
tt  crédit  publie,  reparaissent  à  sa  suite,  précédés 
«  de  la  [guerre civile  et  de  la  vengeance)  Pense* 
tt  l-il  que  la  nation  na  balaucera  pas  avec  se« 
«  intérêlâ  et  &a  dignîl'i  l'intérÈt  Rénërtd  de  Ttu- 
«  ropCj  qui  s'c^^l  armée  ptmr  le  rrnversi?r,  qui  est 
*  encore  soua  Iç»  anne^,  ait  pute  nu  coiiêi^a  le« 
M  intérélA  de  tant  de  peuples ,  et  11^  liii  laîâsem 
m  pai  reprendre  un  pouvoir  Inn^tfmpi»  nmeàla 
«  aux  pitiâ  grand»  Uùn&k  comme  m\  motndrei 
*i  répîibliqnes?  m 

Le  général   Deasolkâ  re&ta  encore  queli^uei 

heures  à  la  tète  de  la  garde  nationale,  le  jonr  du 

départ  du  roi  et  d'après  âc-s  tnstrucUons  posi- 

tires.  Mais  lorstju'ou  vit  flotter  de  Douveau  mi 

les  Tuileries  le  draiJeau  d'Austerlitz^  U  alla  re- 

J  joindre  le  roi,  et  le  suivît  jusqu'à  Béilmne,  qu'il 

!  ne  dépanna  point,  il  i^ë  rendit  ensuite  flans  une 

de  SCS  terres  pr^s  de  ï^aris ,  et  y  vi^ut  dana  1% 

S  retraite,  sans  y  être  iutiuiéîé,  pendant  la  duréa 

!  des  Cent   Jour».    Au  retour  des  fiourtwjns^,  îl 

I  reprit  le  comiuandement  de  la  prde  nalîonale , 

;    mais  san»  le  garder  longtemps.  11  don^a  sa  dé' 

j  misait  m  lorsqn  ii  vit  eombu'n  la  evipnces  da 

prti  lie  k  rc^acUon  lui  faii^aient  subir  ou  lui  pré^ 

paraient  de  trat-aa^erlei.  Dan*  la  elianibre  des 

pairs,  il  détendit  avec  éloquente  la  liberté  de  I4 

firciisc  et  le  mode  dfl  reerutement  propo^  par 

le  înarécbal  Gouvion-Saint-Cyr,  sou  ancien  frère 

d'armes  et  s^tn  ami  Le  2  S  décembre  INIB,  Des» 

sol  les  remplaça ,  comme  président  du  fon^'>eil 

des  ndniâtres,  le  due  de  RieJieUeu  ,  et  eut  aussi 

le  portefeuille  des  aiTaireâélrBinjîère&  :  à  ta  même 

r^jioque  il  fut  cTcé  marquis.  Il  avait  déjè  ét 

nommé   commandeur    de   Saint-Louis.     Deux 

mois  après,  il  sjéleva  vivement  dans  le  eonscil 

œntre  le  elian;feinent  projeté  de  la  loi  de^  élec- 

tionâ.  11  se  retira  alun  avec  le$  deux  ^euEs  col- 

lÈfjjues  de  $iou  opioioo ,  le  maréclÉid  GouYion- 

Saint  Cyr  et  le   burooLôuîs  { novembre  jBi^)^ 

et  rt'çut  du  public  la  qualiQcatiun  tionorablc  do 

ministri^  Itonni^te.  bomme.  Il  alla  5e  rasseoir  sur 

les  tkanc.^  di^  U  p.iide  ^  où  H  se  montia  conslain^ 

meut  iu.^rprà  f^  mort  rnn  de!^  [du-^  fermes  sou- 


1 


915 


OESSOLX.es  —  DESTOUa 


tien»  des  Kbeiiés  publiques.  [Hatoias,  dans 
VEneycL  des  G.  du  M,]. 

Jrehtvei  de  la  tfu^re  —  De  Goareelk*,  DIcL  dn 
Cen.  /runç,  —  Bioçrup,  de»  CmUem^. 

DKSTAILLBCTR  { François- Hippol^U),  ar- 
chitecte français,  né  à  Paris,  le 32  mars  I7S7, 
mort  le  15  février  1852.  fl  fut  élève  de  Pmâer, 
et  dès  1808  il  obtint  le  prix  du  ooocoiirs  ouvert 
pour  le  meilleur  projet  d*orangerie.  On  cite  parmi 
ses  œovres  :  V hôtel  du  mMstère  dêsjiman- 
ees,  rue  de  Rivoli;  VMpUal  Saint-Michel, 
Vhûtel  Delmar. 

fiabet.  DM.  des  JrtUtêt. 

DKSTAiJiG  { JacqueS'Zaeharie),  général 
français,  né  à  AuriUac  (Cantal),  le  ft  novembre 
1764,  mort  le  5  mai  1802.  Entré  lieutenant  an 
1«'  hataillondu  Cantal  (7  janvier  1792),  il  parvint 
le  22  février  1794  au  grade  d'adjndant  général 
chef  de  brigade  provisoire;  il  fbt  Metsé  la 
même  année  à  la  reprise  du  fod  de  Saint-Efane, 
que  la  trahison  de  Dnfour  avait  Hvré  aux  Es- 
pagnols. Le  courage  qu'il  déploya  dans  tontes 
les  occasions  le  fit  non-seulement  confirmer 
(13  juin  1795)  dans  son  grade,  mais  Téleva 
(16  novembre)  à  celui  de  chef  de  brigade,  à 
la  suite  du  8*  bataillon  dinfanterie  légère,  avec 
lequel  il  obtint  de  tels  succès  à  la  Corotaa ,  à  Lo- 
nado,  à  Tivoli  et  à  NHbaek  en  Tyrol,  qu^aprèa 
avoir  été  nommé  chef  de  la  4«  demi-brigade  (  le 
21  décembre  1797),  il  fut  élevé  0e2t  juillet  1798) 
au  grade  de  général  de  brigade.  Passé  à  l'armée 
d'Egypte,  DesUing  prit  une  part  active  à  la  ba- 
taille d'Aboukir,  puis  à  celle  d'Alexandrie,  où  il 
commandait  l'avant-gsrde.  Estropié  à  la  suite 
d'une  blessure  qu'il  avait  reçue  dans  cette  der- 
nière affaire,  Destalng»  qui,  grAoe  aux  soins  et  an 
repos,  nourrissait  sans  donte  Tespoir  de  venir 
bientôt  reprendre  sa  place  an  champ  d^Mxmenr, 
eut  une  querelle  avec  le  général  Reynier  ;  une  ren- 
contre fot  décidée  pour  le  lendemafai  au  bois  de 
Boulogne,  et  Oestaing,  qui,  à  peine  âgé  de  trente- 
huit  ans,  pouvait  peut-être  encore  rnidre  de 
grands  servioesà son  pays, tomba morteUement 
frappé  par  la  main  d'un  de  ses  coropigKNis 
d'armes.  A.  Saozay. 

jirekhMê  dé  la  guerre.  -  rtet,  dee  FtmmçaU^  t  T. 

DB8TAIHS  (^ii9éiie),HUérateur  français,  ^ 
à  Paris,  en  1793,  mort  à  Toulon,  le  16  mai  1830. 
Destahis,  qui  avait  fondé  en  1818  kiAnnaUsde 
la  FÀttérahire  et  des  Arts,  fut  chargé  de  la  di- 
rrrlion  de  la  Gazette  de  France ,  lorsque  ce 
journal  fat  acheté  par  U  liste  dvile.  La  Ga%Êite 
ayant  été  réunit  à  VÉtoilê  en  1829, 
en  quitta  la  dhwtion ,  et  fat  nomn 
interprète  du  quartier  général  de  l'armée  d'A- 
frique. La  veille  du  jour  oè  le  eorps  expédi- 
tionaaire  devait  mettre  à  la  voile.  Destains, 
pour  des  motife  qui  sont  resté»  inconnus,  se 
coupa  farlère  crurale  Outre  des  tradoctions  de 
divers  auteurs  turcs  et  arabes,  Insérées  dans  le 
JHeivure  étranger,  Destahis  avait  puUié  Les 
mUe  et  une  Nuits  (tmdudk»  de  Galland),  nou- 


velle é<lilion ,  re      .  «■»        et 
volume  de  coi  i 

Paris,  1822,  a  t«.       r;  — 
Chambord  (avec  le  )  ;  18 

UeorWNi,   jénnmmire  vwfrmptUqme 

BourqvetoC  La  UiU  framç.  conlôif 

DBSTBHDOVX.  VoyCZ  CàILH. 

;  DB8Ti€HT  (Pierre-Dffilie 
loger  (irançais,  néàSanneville  (  S 
en  1770.  Ulit  ton  apprentissage  à 
Manufactura  école  d'horiogerie, 
le  patronage  d'une  sodété  de  sou 
un  des  meilleurs  élèves  de  cet  i 
s'étabUt  àRonen,  en  1798,  et  fl 
fession  pendant  dnquante  . 
condtoyent,  il  ne  tarda  pas  k 
détés  savantes  de  U  ville,  et  » 
son  lèle  et  ses  talents.  En  t8i4. 
mulation  de  Rouen  toi  déce 
pour  un  oompenaatnnr  de  son  u 
cable  au  balancier  des  pendulei 
En  1818  il  inventa,  pour  les  m< 
ordre,  un  système  de  oorapc 
ressort  spiral,  qui,  présenté  à 
produits  de  llndnstrie  de  181S 
médaille  de  bronxe.  On  doit  a 
artiste  un  travail  sérieux  sur  I 
oierres,  des  marbres  et  des  né 

bile  par  kii  sur  ce       i  est  ma 
:te,  et  on  avec 

ses  consens  <        les  bi 

Il  C  3 


Il          .  KJU   iOW" 

> 

la  aoc        d'     wau 

ïils^ 

souscri      i  taa  nofl 

0!       ix       Ile.  G 

0 

u                : 

^  la  rnuioe  m  pru|  ms 

itigny        ni  «u 

m       de  Roi        1  a  «m 

<  .  Il 


1 

" 

tm                ira 

OB             1 

nufg         :rN»ititnii"-ik|*i 

cellauefaiSoc 

23,  24,  2»,  26, 

IW. 

Dec.  pawtte.  Jtapp 

orvflsjary  éet 

1        TOI 

'i       *r>é-(      f 

1 

Méai         .« 

7                     81 

fO               IC 

•               ed 

r            •  ne 

Topére  éi^tsté       ■«•Vf  ••  i 
MarthésiÊL  en  ^ 

i  Camavaiei  la  j  ; 

'  1725;— les  £lén0iCteBl7U, 


DttS^rOUCHKS 


!»r8 


~~  Leâ  SiratagèmfM  (ffi  l'Amour  m 
éê  XIV  fbtiii  fi^Mmi  à'Hsé,  qui!  m 
tlKrteor  {tn«f  grttHication  de  rleut  cents 
ée^TM  qii«^  Di*!Lt4}ueh^  élût  1«  seul  qui 

pCMQl  Tatt  regretter  Lulli. 

lî!»  né  à  Tours  (  Franœ),  m  J680, 
jmftet  iT^il,  L*^  premièrfiiamiées  t!e 
l  p#%s  ciinfiui*^.  Le*  im&  4î3*»nl  qu*après 
f«4HoilcA  ftu  cnll^i?  dcsQuatre-NatîoEiR, 
Ift  t^ttsart  de  jeunesse  l'au raient  porté 
;  iC^H  isnitlitt  1^  guerre  d'ti^pafine 
SltfTOit  éPm^kr^f  il  &e  ^mî  engage 
ÉMqpe  4t  comédien jt  ambulants^  et  t/t- 
liB  eitlte  quêX^îé  à  Uiviatuie,  où  il  an- 
dcTiiiC  ï'amtMK^adeur  rrauçais ,  M.  de 
hm  Camille  de  Dcâîtouches  a  plus  tard 
mùh  sans  y  substituer  de* 
[s.  Quoi  qu'il  en  M>ît^  D«k* 
dans  le*  bureain;  i!e  M.  de  Puy- 
I  trariin  (Hpîomâtiquea  n'étaient  pa» 
\î&  que  le  jetine  conïmiii  ne  pût 
fMmr  une  u«cupalion  plus  coQ- 
;  il  fai^it  des  ver»^  et  ies  adre*- 
tout  en  rectifiant  quelques  dé^ 
bi»iicoup  de  facilité,  do  feu 
lÉÉ  nl^^rii»  €e^  premiers  essali  de 
h  10  «otit  {iftA  parvenus  jusqu'à  nous. 
ifeS  Milita  d^st  la  cûmédie  par  If 
%ÊiptrUM^it^  joué  d'abont  en  Suiase, 
nnèa  qui  ftuivit  J2  pièce  à  Farii,  n 
Mfce  L'ingrat  { einq  actes  ;  17 12  )  ;  — 
§m  ( filiq  »ftes  ;  1 7 1 3  ^  ;  --  £*  .If*'^ ijajj; 
ii|  IT15  ).  Ces  trois  pièces,  où  Ja  pureté 
^il  oaNi^  la  faiblesse  dramatique,  at* 
mr  rttt1«ur  ratt^^ntion  du  régent ,  qui , 
U0ÊÊ^  Destoucbef  d'une  mission  û 
mm  «Miptfnie  de  Tâbtjé  Dubois.  Dcs- 
i|p0t  m%  Bé^iatiaiis  qui  valurent  à 
■ftfentehé  d«  Cambrai,  Avant  son 
•  êfiîÈ.  fait  jouer  le  Triple  Mariage 
Iffif  V,  el  composé  VObsiaele  imprémày 
fato,  qui  fol  repfésitilé  en  1718.  Ixîrsque 
frtint  en  France  (173*3),  il  fût  ac- 
grinde  faveur  par  le  règenl.  Ca 
qu'à  obtenir  le  fauteuil  devenu 
Fnmçai!^  ptr  La  mort  de 
Lr  récent  mourut  lui-tTième  à  la 
l%Wè#  I7ï3,  ce  qui  amena  de  grands 

Eli  à  11  eoor,  Df^toucbes,  voyant  ses 
todbfrioe,  ^'éloigna  ifolonUi rement 
fii|h|QEi,  et  se  retira  avec  une  petite 
P^mt  prDpniHé  qu'il  pù^sêdoit  auprès 
ft'ârrufjont   désormais  que  de  la 
.,  SI  docïîiasnccêssivemeut:  Lcâ 
,  intvrmède  ;  joué  à  Sceau  i^  en 
lA^  marié  [  cinq  acïea  j  1 727  ); 
■^iLr(dliqack'?ijJ730J; 
;173î};—  i^  Tam- 
\  Qsmétfîo  vn  cinq  achvs,  imitée 
(17»;;  représenlee  en  iTûî;  —  te 


I  BUsipattur  (dnqici^^  I73fi)  ;  —  L'Envien^t 
' .(  un  «de,  cil  ptoic;  1736)  î  ^  L'XmftilieMar  «I 
rindistrète  iànq  actes;  1737);—  £a  Mie 
OrgueêUease  (un  adc;  1741;  —  LUmour  mé 
(cinq  act^,  en  prose;  1742);  —  Le^%  amours 
dé  Ragonde  (trois  ad*»;  1741);— ia  Force  f^ 
natif rel  (dnq  acte*  ;  Ï7&0)  ;  —  Le  Jetsnt  Homim 
à  l-épreuve  ic\n(]  actes,  en  prow;  1751).  Oe 
ti.mte.'ï  oe»  pièces ,  £e  PhUosophe  mairie  el  £« 
C/orie«^  eurent  aeuls  un  graiwlsuocès  ;  lesaulreô 
furent  froidement  accueillies.  De«tûudies  littlana 
ce  qui  n'était  que  justice  rflfTct  d'une  persécution 
organisée  contre  lui  pdc  les  phUosopbes.  Sous 
celte  impression,  entraîné  il'ailleurs  ,par  dea 
îdée&  de  dévotion ,  il  renonça  sinon  h  écrire  dca 
comédies,  du  moins  à  le^  faire  jouer^  et  ne  publia 
plus  que  de*  épîgmmmea  contre  les  pliilusoptiefl 
et  lies  dissertations  do  théologie,  qu'il  fil  paraîtra 
dans  le  3ferctirc  galant,  Destoucnes  mourut  âgé 
de  prés  de  soixanleH|uîn7eans,  Après  sa  mort  on 
joua  euoore  de  lui  La  Famsû  Agnès  (vu^)  ^  m 
trois  actes,  et  L'Homme  sinçutier^  eu  cinq  actef , 
Le  théâtre  de  Deituucbes  est  à  peu  prë$  «oublié 
aujourîlliui.  De  tout  son  répertdre  on  ne  connaît 
plus  fîuèrD  qmLeGlorteu^  et  L'Irrésolu,  Voici 
l'apprécialioa  qu'en  a  faite  on  critique  éminent, 
M.  Villematu  t  ^c  Di^^oucbes  n'a  pas  de  force  co- 
mique, mais  il  d  cette  douceur  de  style  dont  parle 
César,  et  il  a  dessiné  «vcj::  grâce,  de^  personnage 
de  femmes.  Ce  qui  lui  manque  après  la  garelé, 
c'est  la  vérité  de^  caractères.  Les  siens  sont  pres- 
que toujours  exagérés  etfaui.....  L'idée  du  GU- 
rie»ur  lui  vint,  et  il  eut  enfin  pour  titre  une  excel- 
lente pièce....  Les  opérations  ûnandères  de  le 
régence  avaient  multiplié  les  fortunes  inespérées 
et  les  pauvretés  subites,  en  mémo  temps  i|ue 
iè  goût  du  lu\e  et  du  plait»r  s'était  accm  pour 
tout  le^^^fnonde.  Le  rapprochement  dft  la  no- 
blesse et  de  la  ricbeese,  leurs  chocs ^  leurs  al- 
liances, leurs  ridicules  mntuels  el  les  vices 
qu'elles  le  communiquaient  en  devinrent  pi  m  a 
fréquenta  et  plus  comique.  C'^t  ce  point  qu'a 
aaisL  Destouches,  et  qu'il  met  en  ^illie  dans  ces 
deuv  persontkages  du  noble  altier,  fastueux,  m- 
perUuent,  et  du  ridie  libertin ,  dur,  sottement 
famtlier.  Seulement,  on  peut  trouver  que  fJes> 
louches  n'a  pas  tenu  la  balance  très-exacte,  entre 
les  deux  c^iractèrcs  principaui.,  et  qu'il  traite 
plus  lavorablement  la  noble^e  que  la  riches^^Cp,* 
Le  portrait  satirique  ou  Destouches  s'est  com^ 
plu,  qu'il  a  vivement  et  hardiment  tracé,  c'est 
celui  du  bourgeois  riche ,  insolent,  vicieux , 

Et  iFliirnéDr  «iienUi  de  ùrux  inUii<oiUi  d'écuf. 

II  y  a  de  Texcellent  comique  dans  le  rûle  en 
Hti  et  dans  son  contre-coup  sur  le  Glorieux i  Ce 
demier^iersonnage  n'est  pas  manqué,  coiiuiiQ 
l'a  dit  Voltaire  ;il  est  seulement  flatté.  11  nVn 
offre  pas  moins  d'beureu^i  traits  de  natun4  et 
même  de  l>onne  plaisanterii^ ,  surtout  ihm  la 
scène  où  la  père  du  Glorieux  [^assu  jwïur  son 
intendant.  Il  n'y  a  |taji(anU^  dans  k:  deiioucxoiîjil, 
comtoc   DU  Ta   «Ui  encore,  et  le  tn^iria^e  du 


919  DESTOUCUES 

comte  ne  détruit  en  rien  la  leçon.  Aureit-eilc 
profité  davantage  si  lÏDSolcnce  de  la  ridiesse 
eût  coni^ie  à  la  fie  rinsolencc  du  nom?  Nulle- 
ment. 11  valait  mieux  prolonger  le  conflit  àm 
deux  ridicules,  les  mettre  au  supplice  Tun  par 
Tautrc,  et  ciiiio  les  mettre  d'acconi,  par  le  be- 
soin mutuel  et  sauf  la  corrcctiou  que  chacun 
d'eux  a  pu  recevoir.  C'était  la  vérité  et  ce  qui 
se  passait  dans  les  mariages  d'intérêt  et  de 
▼anitéy  si  communs  alors  en  France  entre  la 
finance  et  la  robe  ou  l'épêe.  Dcstoucbet  a  (ait 
une  excellente  pièce ,  |>aree  que  le  comique  en 
est  à  la  fuis  anecdotique  et  durable,  selon  les 
mœurs  d'une  époque  et  selon  le  cœur  humain. 
L'orgueil,  tel  qu'il  le  peint,  n'est  pas  seulement 
un  vice  de  caractère ,  mais  un  vice  d'époqoe  et  j 
dïnstitution.  Il  serait  diflicile  de  bien  compren-  I 
dre  les  am  tenues  distinctions  de  la  société  en  | 
France  sans  songer  au  Glorieux  de  Destou-  i 
dies.  Voilà  pour  la  vérité.  Sous  le  rapport  da 
l'art,  l'ouvrage  n'est  pas  moins  liabilement  des- 
fôné.  Ce  qu'il  y  a  d'imprévu  et,  si  l'on  veut, 
de  romanesque  dans  le  personnage  de  Lycaodre, 
le  père  du  Glorieux,  est  placé  à  propos,  Mi- 
tement  explique  et  amène  l'émotion  croissante 
du  drame  jusqu'au  sublime  de  cas  vert  : 
J'ealcndu,  la  VanUe  ne  déclare  à  feooas 
Qu'un  père  Inforiané  n'eit  pas  digne  de  voas. 

On  ne  peut  guère  blAmer  qw  la  caricatore  i» 
peu  forte  du  rOle  de  Philinte ,  bien  que  phisienoi 
traits  de  sa  doucereuse  polilasse  ne  «oient  paa 
sans  piquant  et  sans  grftce.  Quant  au  style  de 
l'ouvrage,  il  est  partoot  élégant,  naturel,  vil 
même  et  varié,  suivant  les  pcrsoouaget;et  ce 
cheM'œuvre  iacapéré  de  Destouchea  est  un  des 
dief-<r<£uvre  de  la  scène.  • 

Les  Œuvres  de  Destouches  ont  été  pluaieora 
fois  imprimées.  Les  principales  éditions  sont 
celle  d'Amsterdam,  17ô6-&9,  &  vol.  iikl2,  re- 
cherchée à  cause  des  gravure»;  celle  de  Parii, 
1757,  Imprimerie  royale,  4  voL  in-4*;  celle  de 
M.  de  Sénones,  Paris,  Lelèvre,  1811,  6  vol. 
in-8";  celle  de  Renouard,  Paria,  I822p  •  voL 
in-S",  tirée  à  100  exemplaires  seulfinient.  Un 
choix  des  pièces  de  Destouches  a  été  publié  par 
': .  Aiiger,  en  2  vol.  in-18;  Paris»  Didot,  1810. 
Facnciuc  Loc&. 

U  H^irpc**  Courâ  de  iMtératmre.  -  Vi]lr«aln,  Tableau 
if  la  Utteratum  an  dix-huUiime  sUeit.  -  U  Ba«. 
Met.  encfel.  de  la  Framte.  —  Il'Aleai^eit,  Eloge  éê 
Deslomekft. 

DESTBéBoQ  DBSTBéBs  (yo^tfe.f  ),  Ultéra- 
tour  français,  né  à  Rdms,  vivait  dans  le  di\- 
huitième  siècle.  On  ne  sait  rien  de  sa  vie,  sinon 
qu'il  fut  prieur  de  ^eufviUe,  eoUaborateur  de 
DesfunCaines,  et  quH  écrivit,  sous  le  voile  de  IV 
non V me ,  un  grand  nombre  d'ouvrages  aujour- 
d'hui oubliés.  En  voici  Uliste  :  Lettre  de  J#.  Caè- 
ttf.  •••,  prieur  de  yct^vilte,  a  M,  l'alflre  d^O- 
livfi ,  pour  servir  de  répomse  à  sa  dernière 
lettre  à  M.  le  président  Bouhier,  ou  ré/utu- 
tion  de  ses  jnusxes  anecdotes  et  de  ses  jug^ 
mrnts  iiffrmirrs:  |{ni\Hli*i(,  1739,  in-12; — 


—  DESVAUX 

Recueil  de  Poésies  galantes  duchev 
anec  quelques  pièces  de  Vabbé  di 
1744,  in-T;  —  Uitre  sur  la  not 
famille  d' An/rie  de  Chaulieu;  Br 
ris  ) ,  1 745 ,  fn-lî  ;  —  Le  Contràtet 
nasse,  ou  nouveaux  mémoires  de 
française  ei  étrangère;  Berne,  174 
12,  publié  sous  le  paendonyme de  1 
dropbooie;  —  Béponse  au  nom  de 
nais  à  la  lettre  de  Vabbé  Déboutai 
dans  le  sixième  volusne  des  Jw 
M,  Burlim  de  la  Busbaquerie;  A 
in-12;  —  Requête  du  sieur  Boita 
çois  Wale,  chevalier  de  Mesmes , 
néologie;  1747,  in-M.;  —  Alwuina 
gigue,  historique  et  càronologiqi 
années  suivantet  »  3  vol.  iii-14  ;  — 
Vhistoire  généalogique  de  la  maiso 
mont  ;  Paris,  in-4*,  imprimé  à  un  | 
d'exemplaires  et  inaéré  pnaqve  en 
le  Moréri  de  1769;  ~  Histoire  du  \ 
Saint'Mégrin  ;  Paris,  1752,  fai-12  ;  - 
de  Chronologie  généalogique  et 
Paris,  1752-1755,  4  vol.  hiS4;  — 
rivante  el  mourante ^  soîte  du 
Bnixellea  (Paria),  1745,  ii^lS;» 
historique  el  critique  de  la  maism 
càe-Agmon;  Paris,  1770,  in-ioL  L*a 
c&t  encore  1  auteur  de  pluiîevs  aotr 
qui ,  ainsi  que  œnx  d-desna  dtéa 
nymes;  —  l'Armoriai  gémtrol  da 
euntiaat  un  Éloge  kiUoriqme  de  k 
Pavie  par  l'abbé  Deatrée;  ealei 
aussi  an&  Observations  sur  ieséerm* 
avec  DasTootalnoi,  Frépop,  Parla, 
nées  siilvaoies,  et  au  Jugements  ai 
ouvragu  nouveaux^  avae  laa  aÉïK 
1745-I74A,  11  TOL  il-ll. 
Qaéraré.  Le  Frmmeê  JiCUraim. 

DBCTBéM.  l'oy.  Enate  (D*  ). 
PHTirrr  »s  T9ACT.  Kof.Ta 

*  0BSTACX    Um   SAI       -flAC^ 

Jacques,  kesom), 

le  2é  juin  1775,         i  a,        i 

Sorti  le  1*'  mAn/v^ost 

deChàloMt»  qi        de io«» Hehiiai 
ginieotd'ertilltrW,»icniiàl^       b 


comme  adjudant-maior 

se  distingua  au\  o 

Saint-Maurice, 

d«  IkNilon.  Par^         ^ 

septembre  17KI/,  Hii^ski 

orianlelca,  oè,  par  ks  I 

sut  donner  à  l'artBIerie,  U  i 

dufortSaiM^ElBB 

armées  d'Aagkicm  il  d'Italie,  il 

oetledcmière  lea  [ 

tt  hitallks  de  I 
cnrore  mr  TAdisB,  eè  il  aat 
retraib"  di»  b  dit  ision  Sérarier.  Pirtc 
de  dirf  d'eseailron  du  2'  iramcat  ( 


DESVAUX  - 
tnil  ilV^),  {\  \}^iAvohne\  au  S*  i^* 
bllrfhr  à  piwî,  te  î9  octobre  1S03,  et 
I  |àiiv1«f  ll^m,  aMe  â^.  câin^  du  géné- 
rt,  qui  commindaJt  t*arméc  gâllo- 
ittl  i|utUtô  h  Hollande  pour  p&saer  à 
IHitiuÛi' ,  li  tul  noLUfné  le  1  ]  mti 
wm  tr«rii1Vrir,  et  reçut  le  tûmars 
iBttû^rtimit  ctt]  4**  rég^meqt.  Prûmu 
\  it^iêrêl  dt  hrt^^le  (9  juillet  ISOQ), 
e»  liil4tU<*i  de  Bftab  f!  de  Wa|];r«fn , 

rà  rétit-tti^i^r  général  du  due  de 
aàltli  (  là  d»i  même  mol&)  pour 
■aW  de  fi^lor  dAiu  rartiUerle  de  la 
éÊê  bêtm  fie  l'empire  peu  de  temps 
>  let  «aa|>ft|p)es  de  b  grande  armée 
lit%  d  rfçut  le  grad«  de  général  de 
imimskft  1^11.  m&  eu  Don-actfvité 
mlire  lltij  il  fut  après  k  r«tour  de 
100011^  Êobocl  de  IVrtiUefi^  de  la 
tma\  dt  Saint- Maunti?  fut  tué  â  Wa- 
lèle  d'utie  fatltcrJL^  <iue  Tempe  reur  ve* 
Kti3'  UQ  bitaDt  atant, 

r  (C?f  of^ei  K  inédêdn  illemaud, 
ï  ifttl  aWI  lilustr*^«  dafiiî  la  car* 
bimdtlït  ptuiieur$  g^nf^rallotiii^  na< 
^Mula  Pomérânte,  livall  à  la  un  du 
|«  riède.  Il  éUU  lllsdf^  ]i1ichel  Dethar- 
lifa  de  Stfalsiind ,  qur  s'élail  sp^.ili»- 
llétdiimre  et  de  pbaimade.  Geurges 
^  I  fei^tnpk  di^  lou  père,  ouvrit  à 
■M  ittefaie,  qu'il  abaoïionna  eu  ifiAu 
■pêl  Ittéfiecitt  piiuiûnné  de  Guitiraw. 
Hliaéiliclii  du  duc  de  Mecklenhi)\]rg. 
MA  ob^rritiouâ  inséréeâ  dans  les 
Wm  dti  Curieux  df  ifi  NfJfure  Jl  a 
ivi  iPBTTTi^jei ,  U  plupart  émiA  en  dl- 
ijl^nc  k^ut  miblkii  aujourd'hui. 

il ï*  j; eoryia  ),  médecin  aîJemaod , 

a^à  Slrat^und,  le  3  mai  î67}, 

1747.  tint  se^  études  méâ\- 

,  ênm  b  «Mn^ttou  de  Bâmi^lorff 

IfOnaaêri  timti*  la  Jeunesse  à  par- 

ij^  f  (!t*^  de  l'Eumpf  »  pour  y 

I  «éjèhr»  UMMecins  dy  temps.  C'est 

tlhiBL  4  Lejfle ,  tkjhîi ,  UNin ,  Op- 
t|tedcu\  tlontm^nu  h  AKdmr, 
ITteUrur.  I.ïi  lii97  il  fut  nommé 
W0àt^w  À  Dostock«  et  en  1732  a 
1  «u«es$[ veinent  c^an^illty 
DiiMfnarli ,  ai^^a^ur  du 
jpf«f**v^nir  de  Tnédecine, 
I  Faruït^'  ri'  Mètecine  et  du 
,  et  iiien:>tire  de  V Académie 
l  b  ^iÉtùrt.  On  a  de  lui  les  ou- 


DKTHAHUUXG  911 

V rages  suïviml»  :  l*rmp^etmmfi  tsé  nnntmnmm 
ïn  mrptire  msseullnfrinsièimmlam  invitans; 
Hoatocl ,  ï70ljtt-*"î  IIM.,  I70ô ,  In  4^  ibid., 
ïfm,  iB^'î  ibid.,  17*4,  î»-4%  —  imëertaiia 

et  i Adressa  aeris  per  pùtûê  ewlii;  Hoati^, 
t7Ô3  j—  Programfna/nnebrf  àftohitùm  Ùarnâ* 
rfor/l ,■  ftost&ck ,  ilOkf  fo*4»j  —  Dmerluho 
de  iùlubrUate  tîerU  Ho»t9chieméM  i  Bo^to^k, 
I70S,  iîi-4'^î  --  Prûp-ammn  qvG  exufânlm 
M  ex  stntctura  cmpoH*  humant  dftriùm* 
traiur,  et  stndiosû  jixveniHx  ùd  oudiendtjm 
aif#o%mnt  imiiafnr;  Rostœk,  ilîib,  Ju^*^; 
—  DUstriatio  dt  Vano  ftHpMium  metUî  Ru»- 
tock,  i706,  in-4*î  —  Biâiettatm  it$Uni  qu^ë' 
timem  an  êjcpediâi  pe^te  mont  Roi»luck  » 
I70é,  in  4";  Ibld,,  1709,  in-4'î  —  Struttntttm 
commenii  animx  et  cm-porH;  RonttRk,  i7J0# 
JRÂ^;  ^  BiSSfriftila  de  ùperntlmnbuf  mcdi- 
cetmentûrum  evnrmunttum  ;  HosItR^kt  H 13, 
ln'4*;  —  scrutîmum  ûpêniHofiU  médicament 
iQrum  ftuxfix  i  mpedêm  /  é  h  m  i  B  mimk  t  \7ib, 
îa-4*;  —  ÛraHo  secvlnri,t  dâ  mmtii  lutheri 
in  mtem  tnedicam:  Rosîock»  1717,  m4*t  — 
Dinertatify  de  anraihètia;  RoêtocJï,  t7îft, 
îlî-4*;  —  Paî^stra  mediea,  exhibens  thematu 
physiùtôgica  in  aima  fimio  lîccffrf.  XXX  ÙD 
pniike  vmtiloia;  Rofitoek,  1720*  ln-4*î  — 
Dî^sertâtié  de  jejnnio  qnadragêsîmate  viri 
gmernxi  dé  Bemhûrd  :  qujrstio  pont  fur  M 
soîvîtUî;RQiiXiùk,  !7îl,  in<4*j^  Dmfrt&tio 
de  obsesKionf^  nuque  spnria;  Roitoek ,  t/^t, 
in-Â*i  iWd  ,  1724 1  cette  diaseHa lion  a  été  criti- 
quée par  les  théologiens  Eugeïke,  fCircbmûîefp 
Oporin  et  Reusch;  —  Dtâstriaiio  de  ethtca 
dotmmm  ;nmiock,  1752,  în-4*î  —  So'itfir 
tiiiim  phy$îco-medicum  quo  mdole^  inlet- 
tecltis  mHmx  insUi  at  adventUio  probe  diâ- 
eeini^/r  ;  Rofltock ,  1723,  in4"î  —  Ihsserinih 
f/#  m^nvdttttiûnefidvitQm  longam;  Rostijclt, 
1723,  iu-4*  -f  —  Dksjtertoiio de  eynanche  ;  Roa- 
tôck,  1723;  —  BïMerlutio  décrira  «orfii; 
Rostock,  I7Î3,  m-4';  —  msterfnfio  de  km- 
mopitjii  ejr  kn/atista  c&nioHdathne  pednm; 
Rostoek,  1729,  in  4*;  —  Bisseriatiù  de  ro- 
iuntatemediciprù  offÈctu  habenûai  Rostock, 
17?9,  (n-4*;  —  Orner (aHo  de  caictilù  veBica; 
friabih;  RostoÊk,  ^729,  m-4*;  —  Bmertâtkt 
dt  iribus  impùstoribus  ^  potu  thex  Bf  cdfft^^ 
commada  pita,  de  o/ficinU  domesHcis  ^  Ro«- 
tock,  1731,  in4**;  —  Qwistio  probtemafica  ." 
an  sytb  depressione  cranii  hnjus  eievatia  per 
manttclem  opérai ionem  chirur§kafn  sit  h«- 
cessaria?  Rofttock,  1732,  ln*4*;  —  ùratio  se- 
attarh  de  nitfrbis  Ecciest^  t^iffinîs  tmre  mn- 
jortifit  ht  regia  academia  HafaienM  hobUa; 
Uii^iockf  1733,  in-4*-  —  Qîjt^mo  probtemo- 
ttca  *  an  sfudîoniis  Imprimis  merfidf»^  vitra 
tu  vam  doçtùvis  poeem  propria  indus  tria  sti{f- 
fmentem  sM  tomparart  ponit  stientlam  ? 
Ro stock,  1734,  in-4*';  —  Dis$eriatin  de  me^ 
'  thodin  medendl  in  medicma  et  chimrgia  ; 
Rosiock,   1734;  —   BissertatiQ  dt  ftbrilmi 


9» 


DKTUARDING  —  DETI 


JUdestadensilms  corripiêntibus  ;  Rottock, 
1735,  io-é**;  —  DiiserUUio  de,  operaikmUm» 
medicamentorum  refieienHum  €t  a4iuvan' 
lfiim;Ro8toGky  1735,01-4'';  ^  Fimdamemia 
icientix  mUuralïi^  quibu»  in  rebut  naiur»' 
litms,  et  ad  obledam^iunif  ei  ad  miUitaiem 
hactenut  délecta,  In-éuibus  aphorismis  expo- 
nuntwr;  Roftk)ck,  1736,  iii-4*;ibid.,  1740,  in4«; 
—  Fundamenta  phfftiologieaf  sivêpotUUmes 
homiHis,  statum  sanum  ad  ofjuÀa  MkbMnhoc 
mundo  expediunda  necessarium  delinean- 
/e5;  Rofltock,  1736,  in-4*;  ~  Décos /ikcor»- 
matum  ad  dimtoloçiam  biblieam  tpeetan- 
tium;  Rostock,  1730,  iQ-4*;  ^  Scrutinktm 
causx  materialis  podagrm,  qum  abstrusit- 
Hma  habetur;  Rostock,  1736,  iB4*;  —  Bnu- 
datio  qusestionum  quarumdam  ipinasarum 
ad  hUtoriam  medicam  pertinentiumf  de  mU* 
swnUms  sanguinis  art^fieiaUlms  ;  Rottock, 
1728,  iii-4*;  —  Centuria  thesium  miseella- 
nearum  qwe  dubia  vexata  ex  omnibus  par- 
tibus  medicinw  proponunt;  Rostock,  1738, 
in-4**;  ^  Fundamenta  pathologiea,  sive  pati- 
tiones  hominiSf  staium  morbidum,  qfflcia  sibi 
in  hoc  mundo  expediunda  impedientem  deU- 
neames  ;  Rostock ,  1739,  iB4<*  ;  ^  Abva  jrm- 
tatio  negotU  phytico-medici,  per  virgulam 
nacUtantemditegendi  occulta;  Rostock,  1740, 
fai-4*  ;  —  Centuria  thesium  ex  medidna  mo- 
rali,  c/iiikrae/ybrensi; Rostock,  1740,iii-4*; 
^  Diisertatio  de  medicamentis  Norvège^ 
t^f/^eientibus ,  una  cum  methodo  medendi; 
Rostock,  1740,  iD-4<';  —  Fundamenta  semkh- 
loqix  médiat;  Rostock,  1740,  iii-4*;  —  Prg- 
tidia  sanitatii  et  vitx  longx^  ex  Deoalogo; 
Rostock,  1741,  iiM"*;—  Decas  Àphorismorum 
Bippoeratis,  nowi  luee  illustrata;  Rostock, 
1742,  iii-4'';  —  DisquisUio  phfsica  vermium 
in  Norvegia,  qui  no9i  visi,  una  cum  tabulis 
Mneis  ;  Rostock,  1742  ;  ~  DUsertaliones  deeem 
et  seplem;  Àphoriemi  Hippocratis  e  sectione 
prima  deprompti  et  luce  nova  iUuslrati;  Ros- 
tock, 1743,  uk^''i—Continuatiohorum^XI,ex 
sect.seeunda  deprompti  et  illustrati;BùeUitk, 
1743, ii.4'';—  Nova  luee  Ulustrati XV Àpho- 
rismi  Hippocratis ,  ex  êectiane  seeunda  de- 
prompti; Rostock,  1745,  iii-4*. 

P.-C  Kanpfer.  PtMéemm  virîmtii  «(  êrmdttkmii  M»- 
niiMeiUMm  G.  IMhardimçio  erêctum.  —  tkij,  Dketkm- 
nmkre  hitUtHqm  dt  la  Médteimê,  -  MofrwpMe  mééi- 

DSTIAEDIHG  (Gtorçes-Christophe) ,  roé- 
decm  aUemiod,  fiU  do  précédait,  né  à  Rostock, 
le  10  STril  1099,  mort  à  Butiow,  dans  le  docbé 
de  MecUemboorg-Schwerin ,  le  9  octobre  1784. 
Destiné  par  son  père  à  la  carrière  roédkale,  il 
▼isita,  avant  de  se  foire  rcceroir  docteur,  les 
universités  les  plos  célèbres  de  l'Allemagne,  et 
passa  ensuite  en  Hollande ,  puis  en  Angleterre. 
Il  remplaça  son  père  dans  la  chairede  médedne 
de  Rostock.  Ko  1780  le  ducile  NecklcmbourK 
loi  en  fit  accepter  une  autre,  dans  ruiiivcrsHé 
qu*il  vt'nait  «IV^UUir  a   llul/uw.  On  a  de  lut  : 


monibus;  Rostock,  1718,  te-4* 
inoeulaiionii  variolârum;  Rotto 

—  Dissertatio  inauguraUs  de 
Rostock;  1723,  iA-4*;  —  Cent 
anatomieO'PkyMiolo^iearum  ;  B 
iD^<*  ;  —  Dubia  quxdam  pkqsii 
rumdemque  evolutio;  Rostock 

—  Dissertatio  de  situ  correptii 
poris  kumani  viventis;  Rostock 

—  Dissertatio  sUtens  meditati 
et  indole/ebrium  intermUtent\ 
1748,  in'-4'*;  —  Dissertatio  de  a 
variolis  lalwrantis  innoxio;  R 
in-4**;  —  Diuertatio  de  Seneca  ; 
in-4*;  —  Programma  de  prjrstt 
anatomicds  ex  ci&rof^,  prx  ea 
libris  tmatonticis  eomparamus  ; 
in-4**  ;  —  Dissertatio  de  corport 
per  mutabili;  Rostock,  17&2,  ii 
luria  Aphorismorum,  poUssim 
^iconim;  Rostock,  17&3»  iB-4*; 
de  fade  a  variolârum  insu 
vanda;  Rostock,  1754,  te-4*;  — 
febribus  vulnermOs;  Rostock, 

—  Dissertatio  de  eauHene  medi 
in/an/icidéomm;  Roitoek.  1754. 
sertaiio  de  hsemorrkoid      r  i 
Rostock,  17ô4,in4*;—      ( 

et  presbgopia;  Rostock,  l'/ao, 
sertaiio  de  medicamentis  q$il 
terationi  obMxOs;  Rostodi,  I 
Dissertatio  diinJUaematione 
tgmpanitU;  Rostock,  1759,  ^ 
tatio  de  scorbuto  Megaiopolens 
1759,  lii-4*;  —  Dissertatio  de  i 
Viti;  Rostock,  1780,  io-4*;  — 
kumorummutatiimibusaboM 
Rostock,  1759,  iB-4*  ;  —  iNs 
U{fantum  recens  natarumpena 
usitata  occaskme  docti  Sseekk 
4;  Rostock,  1786,  te-4*. 


m.l 

1^      .  Il  r 

enAl  «r« 

frèrti  «r*^cBb« 

arrhre  ju««|u'à  Itfia  do 
lamortderaoteQrH 
gui  s'étend  josqo'à        ■ 
lort^èdieeCi 
détails  qui  on 
pays  du  Nord  i  n 
a  été  pobUée  pu  «>< 
2  Tol.  in-8*. 
Perti.  J/Mm.  CtrwL»  m. 

*  DETI  (Jean*Batd 
à  Ftorenoe.  ea  1581, 
reat  de  C  Vlu. 

leGyr  » 

inleUiionioB  i     cuci       m 
a  IVluilif.  A  1  âui*  ii>-  di^ 


ÙtttOi 
1482 


k 

vryx    mi 


DETl  —  ÛETOtlRMES 


m 


AMaKnmdLni,  il  ôbUat 
leairaia«a.  iUut^  lard,  il  fut  nommé 
mté  ^\égt.  On  a  de  lui  i  Eetaiw 
mmoriid  coram  Vrbano  Vtitiuper 
eiài4iif  B.  Andre<v  €&rsini,  epîs- 
mmi^  impnmée  dan»  le  recueil  des 
(aojuvkr).  M,  G. 


Ormû^ito^sa)^  jurisconiicilte  italieiif 
S,  k  FÎOff  oce,  el  non  pas  à  Sienne» 
1440.  Stt  tidc^tâ  le  ireiit  appeler  à 
il  l#t^  n  Tut  Qotnnfê  a^ocal  coa&l&- 
i  liJMrt  iur  le  i>r^l  romain  des  com^ 
RofiM,  lA40,e  fûl.  ia-fbl 
M.  G. 

.  1,  II. 
ilptt  (/faM-//«nna»ii  ),  bomine  d'É- 

\^  v^k  Û&nùWTû,  en  IS07.  H  e^t  âU 
■  «awléré  dans  U  ItxJiliié,  Après 
in^uctiott  au  ^yinuase 

il  ftlU  étudier  le  droit  à 
t  i  |Jdd«^|LTer{^«  Reçu  ATOcat  â  Ha^ 
130.  â  s'a(toQaa  partîtolièrernenl  à  la 
I  venait  d'etitrepr^ndrc  eo  ]H'M  un 
I  iljttt  rmirutïe  o<xidt>nUîe»  lors^^ue 
tporléeiàU  oiini^tjtutioii  hanûfritMUie 
bMrt-ÂuguAtt  le  Tiippelèreut  dans 
liâiinai  |»ar  k  vUle  de  Mi[u?en,  il 
Mai  Meâàemr  da  pacte  roodamen- 
likar»  qu'î]  publia  dans  ce  seoB  lui 
ipearszùte^  qui  aboutirent,  en  1843^  à 
Mbo  rt  à  une  ameiide  considérable, 
il  le  ré«irit^  stériltf  de  cetle  longue 
««cationn^  par  U  question  de  la 
I  eu  Ilanovre,  il  6e  retira  quelque 
)BèSK  politique.  A  IVpoque  de  la  ré- 
i  tHJl,  n  ne  consentit  à  prend  na  part 
lam  pr^>a:apation»  du  inoinent  que 
flvie  âç^on  ami  Stuve  auK  afTaires. 
k  Bttî  d«*  la  iiièiiio  aon^^  devenu  re- 
''ê§  ÏM  tille  d'OMiabruck  a.  ToâseTublée 
ÉBApdtf  t  t^tii^old  siégea  d'abord 
EOiUjnaiii},  Basse rmann  el  Ga- 
Hil  la  OQoiïiiiaâioii  de  cotLslitutioa, 
■K^Mnlvé  de  ceux  qui  se  montre- 
1^^  projet  présenté  à  ce  aujet. 
W^Ê  ffall  j  ^vait  peu  de  résultats 
iBirv  de  ra&««^blée ,  telle  qu'elle  ^ 

il  ft'attâfitia  à  combattre  de 
U  diretilion  imprimée  à  cette 
fm  ^  corps  germaaique.  Son  op^ 
WH  fÊUiuTA  aux  deu\  armes  de  la 
ifc  ynii\ti*  Au  mois  de  mai  1A41I, 
Mto  ^  Ga^em,  et  lorsque  tnuteâ 
tt  je  n^cooftlituti-un  d'un  ministère 
■Bt  édHMé ,  ik^tinold  m  décida  â 
liMMoiiiilw£k4it^>n  nouTeUe  le  |»orle- 
(■ttet  f  I  plus  tird  celui  de  l'intérienr. 
plÉBM  «91  fooctioai  jusqu'à  Tépoque 

IllLiDpire  riHîi^iA  ses  fonctions 
kjA  nouvelle  corumiidon  té* 


dérale.  Dctmakt  retourna  abrf  eti  HanuTfV^oû  h 

I  rui  le  nomma  mn  plénlpolfiitiairr;  près  lu  coin- 
I  mià&ioli  fédérale,  puiij  son  andia&sadcpr  prè*  la 
'  diète.  Dana  ce  poste  nouveau,  Detraold  fit  tous  ^ea 
elTorts  pour  amener  Tad option  d'un  pcte  fédéi-iï- 
fLivorable  aux  intérêts  gcrmaniquea,  RapjM^^  de 
Franclorlpar  le  ministère  Mûiichliausen,  Ù  rtîviul 
  ffauovre  au  mois  de  juillet  tS^L  On  a  de  lui  • 
Anleitun^  zur  Kumikenncrscfia/t  (Inlïcwluç- 
tion  à  la  connaisf ance  de  Tart  )  ;  Manovrci  t  A33  et 
1845.  C'e^t  une  leuvre  saliriquey empreinte  d'une 
verve  qui  fo  fil  le  succès  ;  —  Handzeicf^nuHgm^ 
UnmAni<±t  JB43,  brochure  «atirique,  qu*on  plac« 
pirmi  les  raeiiïeure^  do  Renre;  —  Thaten  und 
j  àietnungen  des  iïerrn /'iepmtier{  Faits  et  opi- 
nions du  seigneur  Picpmeir);  Francfort,  1841^, 
avec  des  dessins  de  Schroedter. 

l  D  ETo  i7€»  K  {Ltjturmi'  Didier  ) ,  poutre  fran- 
cali^né  à  Helm,^,  le  39]mllet  tSlà.  Deatiné  par 
sa  famille  à  la  carrière  du  tkarreau,  il  s'occupa 
de  jurisprudence  jusqu'à  Fépoquc  où,  maître  de 
ses  actions,  il  entra  (1837)  &  l'atelier  de  M.  P. 
Delaroclie,  où  il  resta  ju^qu Va  1B40.  I^iirmi  les 
nombreux  tableaux  d'biiitoirc  de  cet  artiste,  qui 
tou*  (Kirtentl'cmpmînte  des  meilleures  études,  on 
remarque  :  Saint  Paul  ermite  ^  qu'il  donna 
(  ia40)  à  la  catbédrate  de  Rt^ms  ;  -^  Le  Suppt tce 
de  Jeanne  d*Àrc  (salon  de  Iê4l  ):  ce  tableau  lui 
Taliitlamélaîlled'or;"L(i  RémrrecHùn  de  La- 
zare { 1 S43)  :  dan»  réglisede  Fismeaprès  deKelms; 
—  le  Mart^rt  de  sainie  SuMie;  —  Is 
C hrisi  en  croix iiUb)\-'Uù  EÊcûEomoitBk^}; 
le  Cabinet  de  RtcheUeu  (ISSO);—  £e  Retour 
du  mrdinatde  Richelieu  à  Poris  (1852);  — 
La  nhfjrdcf  de  Fùuqmi  (1853).  Comme  peintre 
do  genre,  M.  DiHouche  est  auteur  des  Pelitâ  Âma- 
teurs  (  au  musée  de  Heims);  —  le  dernier  Vœu 
d'une  mère  ;  —  Une  imprudence  ;^La  Dansê 
aux  écîts^  etc.  On  a  de  M,  Delouche  une  Notioft 
sur  la  Vie  ei  ie^s  ùuvragts  de  Paul  Véronèse^ 
1852  ,  et  uoe  Épllre  à  Poussin.     A.  Sadzav. 

j(rehivitM*dûi  :Uusé$t  impériaux^  -  Documenta  par^ 
ttcutiert, 

uRTOlTRiviËS  (  Jean),  enfatin  Tifrnesius,  inv^ 
primcur'libra ire  français,  né  à  Lyon, en  1504»  mort 
à  Lyon,  en  ibtA.  Sa  famille  était  originaire  de 
Picardie.  C<jmroe  imprimeur,  il  rivalisa  avec  les 
Griphes,  chez  tcsquels  il  apprit  son  état;  il  se  ât 
I  remarquer  par  la  beauté  et  la  netteté  de  sej  ca- 
'  radères,  par  TeKacttlude  de  sa  oorrecLiou,  par  le 
'   choix  de  ses  éfliUooiï.  U  avait  pour  einblème  deui 
vipères  entrelacées,  avec  cette  maxime  pour  lé- 
gende; Qiiod  t  tôt  fier  i  non  tHs  alteri  ne/eceris. 
JeanI  Détournes  employa  souvent  de  savants  cor- 
rectciirs  étrangers.  On  citepanni  ses  édiltons  lesi 
plus  eslimcea  Péirarque;  J&*ô,  in- 16;—  DuHttf 
1 5  'é 7 ,  in- 1 6  î  —  J^ef  PropoM  rust iquei  de  ^oci  du 
I   Faii;  1547,  in-fi°  :  cet  ouvrage  a  pour  emblème 
I   une  main  tenant  une  équerre,  avec  deu?i  devîsrs, 
I  doiit  Tuafi  est  celle  qui  vient  d'être  dtée  i  Qua^t 
I  tibi  fieri^  etc.,  et  Tau  Ire  e*tain^i  cnnçiK's  î  Viriin% 


927  DETOURXfcS 

de  mille  unum  reperi;  —  La  Marguerite  des 
Marguerites  deh,  reine  de  Kavaric;  l547,iii-8°; 
—  Vitruve,  1552,  m-8*;  —Les  Chroniques 
de  Froissart;  1559-61. 

Us  Lyonnais  dignes  de  mémoire,  l,  p.  ttt.  —  K^V. 
DldoC  Essai  sur  la  Tgpograpkée. 

DBTOUR5IU  {Jean  ),  11*  du  nom,  61s  do  pré- 
cé<1cnt,  natif  de  Lyon,  vivait  à  li  fin  du  seizième 
sièclo.  li  traduisit  et  imprima  plusieurs  0UTra<ces 
pliiloso|)liiques.  Il  annota  aussi,  di^oo,  Pétrone, 
Jl  se  retira  à  Geoève  en  1585,  pour  se  soustraire 
aux  persécutions  religieuses.  Son  frère  s'était 
établi  dans  la  même  ville ,  où  sa  famille  cootinua 
d 'exercer  rimprimerie  et  la  librairie  jusqu'en  1780. 

C'est  aux  frères  Jacques  Détournes,  impri- 
meurs, l'un  à  Lyon,  l'autre  à  Genève,  qu'en  1749 
Chri'tieii  Wolf  dédia  ses  Monuments  typogra- 
p/iif/ites,  où  il  compare  leurs  devanciers  aux  au- 
tres grands  noms  de  l'imprimerie ,  tels  que  les 
lidnuce,  les  Estienne,  etc. 

Jm  Lyonnais  dignes  dé  mêmutire^  1,  p.  SIO.  -  A.-F. 
Dkdot,  Essai  sur  ta  Typographie, 

DETRIANITS.   ro^fS  DEMCTaiANCS. 

*  DKTRO%'  iMcolas  )  (1),  peintre  fiançais,  né 
à  Toulouse,  vers  le  commencement  du  dix-sep- 
tième siècle.  On  ignore  Tépoquo  de  sa  mort.  Élève 
do  Clialette,  peintre  toulousain,  Detroy,  qui  babita 
Paris  pendant  plusieurs  années,  et  qui  mérita 
|>ur  ses  travaux  le  titrede  peintre  de  l'hôtel  de  ville 
de  Toulouse,  ouvrit  un  atelier,  d'où  sortirent 
plusieurs  artistes  remarquables,  à  la  tète  desquels 
il  faut  placer  ses  deux  61s,  Jean  et  François.  De 
ses  nombreuses  productions,  qui  périrent  presque 
toutes  pendant  la  révolution,  il  reste  le  portrait 
du  poëte  Godolin,  qui  est  placé  dans  la  salle  de 
l'Académie  des  Jeux  Floraux. 
D'ArgcnvttIr,  Âbrcgt  df  la  Fie  des  Peintres. 

DETROY  (Jean),  peintre  français, fils  aîné 
du  précédent,  né  à  Toulouse,  vers  l&îO,  mort 
vers  1700.  Élève  de  son  père,  il  ouvrit  à  Toulouse 
une  école  de  dessin  en  concurrence  avec  Hilaire 
Pailer.  De  cet  auteur,  qui  a  peu  prodoit,  on  con- 
naît :  Vlmmaculée  Conception  de  la  sainte 
Vierge,  au  musée  de  Toulouse;  celui  de  Montpel- 
lier possède  LaPeintureet  C Histoire  (  tabii^au  )  ; 
—  l/eux  portraits  en  pied  de  religieux ,  dessin 
au  crayon  rouge  reliaussé  de  blanc  ;  —  Vn  Reli- 
gieux préchant  en  chaire,  dessin  à  la  plume 
et  à  l'encre  de  Chine,  et  enfin  deux  dessins  aca- 
démiques au  crayon  rouge. 

Biographie  touiousaine. 

DBTROT  (  François),  peintre  français,  né  à 
Toulouse,  en  février  1645,  mort  à  Paris,  le  l" 
mai  1730.  Frère  cadet  du  précéileut,  et  élève  de 
son  père,  il  quitta  Toulouse  à  ptine  Age  de  vingt-  ' 
quatre  ans,  >int  s'établir  à  Paris,  et  travailla 
dans  les  ateliers  de  Nicolas  Loir  et  de  Clauiie  Le- 
f»'b\ro.  Élu  (6  octobre  1674;  membre  de  l'Aca- 

C)  Cctlr  fjmlllr   d'arUttn  te    trouve  ■Iphibétlqar- 

mrnl  i  lacf  p  par  plo^trars  bloffr;ipti«  tjnlAt  a  ItETROT,  ! 

tanlAi   à  TROV  t  De  )  :  aous  avant  en  devoir  adopter  ; 

rurtlio;(raplic  de   la  slunadirc  rrnle  par  larU^lc  tiir  le  j 

taLIrau  que  po^>ède  1-  mu  «ce  du  Louvre.  ' 


—  DEURHOFF 
demie  de  Peratore,  H  prit  pari  .-iu\i 
expositions  de  peinture  qui  eurvr 
grande  galerie  du  Louvre,  en  1 899 
ses  tableaux  on  remarque  :  La  i) 
beuf  et  ses  filles  ;—  Didon  et 
festin  ;  —  Le  cardinal  d'Sstrèes 
Constantin  de  Pologne;  —  L'a 
lord,  etc.  II  fut  nommé  directeur 
le  7  juillet  1708,  et  rectenr  le  i* 
Biogr.  tomlottsmtite. 
DCTROT  (Jean-François  ),  p 
fils  du  précédent,  né  A  Paris,  e 
Rome,  le  24  janvier  1752.  Élève  < 
obtint,  en  1738,  la  place  de  dirr>c 
demie  de  France  à  Rome.  11  lai 
considérable  d'oufnges,  qoi  atte 
grande  facilité  d'exécution.  Dai 
on  remarque  :  La  Peste  de  Mm 
par  Thomassin  ;  »  La  Mort 
gravée  par  Codiin  flis;  —  Betk 
aperçue  par  David ,  gravée  par  ( 
homme  et  Jeune  fille  auprès  ifi 

—  Personnages  dans  un  bos 
par  Cocfain  père;  —  La  Saissan 
et  Romulus;—  V Enlèvement  A 
La  Continence  de  Sciplon  ;~  le 
ments  et  tes  quatre  Parties  du 
Mort  de  Lucrèce;  —  La  Mort  i 

—  La  Mort  d'Adonis;  —  Narct 
fleur  ;  —  La  yaiuanet  de  Venu 
Léda,  gravés  par  Pessard  ;  —La  1 
^ant' Jésus,  pour  la  chapelle  d 
M.  Parât,  gravés  par  Tbooiassin  ; 
de  Vordre  du  Saint-Esprit  faite  j 
pour  l'église  des  Giands-AugustiBs  : 
partie  de  la  colledioo  du  Louvr 
ment  de  Proserpine;—teçitùAm 
de  Médée  et  Jason  pour  la  i 
série  des  Gobelins;  —  Le  btcmn 
Emiliani,  fondateur  des  rdig^i 
gravé  par  M.  Galiuard;  ~~  Mari 
Etienne ,  pour  la  chapelle  de  ce  i 
çoo  ;  —  Agonie  de  Jésus-Chnst  a 
Oliviers  ;~~  Jésus  portant  sa  cr 
tableaux  sont  dans  la  chapelle 
de  Besançon. 

Arckires  des  Muêéei  twifgfimmr.  ~  M 
sur  ta  fie  et  les  •uwrmget  dm  MenArvi 
mgale  de  Priafurv  et  éa  Snêpnen, 
\\IM,  Consenmtemr  daêm  Po^iimo.  • 
bleaux  de  toeole /nnçmtm  arpmet  aa 
prapAie  lMlo«fato#. 

*  DBrRBorr  (Guaiaume), 
landais,  né  à  Anstenlaro,  cb  lo» 
octobre  1717.  11  était  fils  d'oB  pc 
mais  par  sa  mère  ilélait  neveu  dun 
guerde  de  Leyde.  Lai-n 
profes^nde  Httératciir;  Munc^i 
sooétat,  il  eut  le  boa  eiprit  4e  Im 
cette  professioo;  .ceoBiaen 
souvent  dans  tes  <  i 

confectionnant  dni  ■.       r  v 

loisirs  à  des  1 


DEUHHOFF  —  DEUSÏNG 


03U 


turfout,  ûm  iJociiitH*£  4Îi]i|Uêl,  saur 
il  il'  ittfin trait  cnlliouâîaâtu.  Ce- 
11  m  ftéix  h.  loi' même  im  sys^Ume  phUo- 
«luril  (ïévdopp^  dms.  des  lectures  aux- 
eoarmt  ècA  mms^  et  dontU  ton^ij^a  le» 
platiearH  ouvrages.  Elles  sûulevè- 
^iriijÉen pylémigties  ;  {fuelqucs^uns  de  ces 
'  Ltnoés,  et  M  ^iersanne  méfne  ne 
dans  Ba  patrie.  Du  Hrabant, 
H  #ibord  retirt^»  il  revtot  en  HoUande, 
ilépfr  par  le baiou  di'  Pallandt.  L'Jr^lLsi'. 
ém  Grofûafme  lui  (émojgiia  également 
npitar  que  le^  «utre^s  s^cte^i.  Si  «es 
pMfaiCBlétre contestés,  sa  conduite  fui 
polvli  In^éprûCbAhie.  On  à  de  lui  i  Begin- 
'w  Waarh€iâf  elc,  (  Principes  de  vertu  et 
wm}i  AmUerduB,  1094  ;  —  ror/e^ri^i^e 
JltfUife  podfei^rdAeit  (EiLâeiguement 
I  U  dûcbiiie  divine);  1687^  — 
pon  ïl€B  Chris  tel  y  ken  Gods- 
{  MMJpcs  de  l'adoratioii  cti rétienne  )  ; 
'  Mmfêe^élèn^en  van  de  heitige  God- 
(  OlMerral)on5  sur  la  science  divine  )  ; 
Tb^nç  lai  de  hoogste  Wetemchiip 
plu»  haufei»  spéculations  scien- 
;  îûm;  —  Vi?imaakthekt  van  de  téere 
'l  (IKictriné  ccniï|j|ète  de  la  foi);  1702. 

PMlot.,   EV,    paru  U  -  hiihirttidniip 
a  âtr  CkrtiiL   Rettç,   itnd    Miri^hm 

',  (  âfttoénf  )p  médecîfi  allemand,  né 

m  k  duché  de  Juliers,  le  U  octobre 

k  2*}  janvier  iMù.  Son  père,  qui 

ai  qualité  d'en.Ki|pic  dans  les  Ironp^ 

kUnk^i  l'envoya  faire  ses  études 

Il  n'y  pa«^  qu'une  années  fît  ^ 

k  Vtféitf  où  il  culUta  la  philosopliié,  leâ 

et   les  langues  ar<*be^  turque  et 

,.  Si  Càmilk  l«  destinait  h  ta  jurigpru- 

93  «on  f^t  et  kâ  conseils  du  savant 

GoliU6  k  déterminèrent  pour  la  rné- 

.  Bf^  d<tcteur  en  1 537,  il  fut  nommé  en 

af  de  mathématiques  à  Meurs;  il 

▼a    paii   looiEtempi»  cette   place,    car 

■  il  fut  appelé  à  Harderwjck  |>our 

'  k  phjsif^  H  le»  matiiématiqiîeâ,  à 

l#liue  PfïDtanu!^.  Quelques  moi»  après 

»  i  Badiovina  dana  L'emploi  de  médecin 

ik  la  TitJê.  Eq    1542  on  ajouta  aux 

}1f^  iTvi  «1^^  c^elk  de  médecine,  H  au 

al   âe  l'année  «suivante  il  fut  élu 

lirlrfl&c  d'HarderwycL.  Tou^  ce^  hon- 

IK  fmipêciièreot  pas  d'accepter  âur  la  fin 

l£46  ta  dïaire  de  premier  professeur 

>  a  Gnîûingae,  ou  il  se  fit  recei?oir 

I  |liik>«oplue  en  1647.  Il  devint  recteur 

<k  Grosîngue  en  1648,  ancien  de 

^ftle  vîlle  en  1649,  et  arcluÂlre  du 

en  1655,  m  C'était  un  homme 

rtT;*Tit.  ri  ri  k  Bi0çr(ipkt€  mi'dh 


îftstfUffur 


tûU  »  in*^truit  dans  tout  tf^  qui  a  r.ippori  à  la 
médecine,  et  verdie  dan^  la  counaLs^iuice  de 
toutes  le,^  lani^ica  qui  pouvaient  lui  Ôtre  étà 
quelque  utilité  dans  scu  recherches  ei  %t%  travaux. 
Mais  si  ses  onvrai;e«  attestent  qu'il  fut  un  écri- 
vain lahorieu?^  et  infatif^ble ,  la  plupart  annon- 
cent an^si  qu'il  avait  moins  de  discememeûl 
que  d'érudition,  moin*  de  jugemiïnl  que  de  cré- 
dulité ,  et  qui!  portait  restime  de  ses  propres 
talents  au  point  do  re^rder  comme  k  peine 
dignes  de  sou  mépris  ceux  qui  osaient  n**  pas 
croire  à  finfiUlUbilité  de  ses  dikiAionii.  Il  se 
donna  le  ridicule  de  vouloir  s'immiscer  dans  des 
di^us&lons  physiologiquej^,  quoiqu'il  n'eAt  jamais 
cultivé  raoato mie;  aussi  donnait- il  dans  ttiutes 
les  erreurs  de  Bils,  dont  il  se  montra  l'un  des 
plus  chauds  partisani.  ^^  On  peut  voir  dans  Ni- 
cérou  et  dans  Paquot  la  liste  complète  des  ou- 
vrages de  DDUsi»g;  nous  ne  citerons  que  les  plus 
importants;  ce  sont  :  Ùratiù  de  recta  phUoxo- 
phiii:  naturalis  tonquircnd^  meihodo;  Har- 
derwyck,  1S40,  in-S";  —  Cosmog^raphia  cathQ* 
Ika  ei  astronomia  sceundum  hifpothese^  Pio- 
knhri  ;  Am^lerdam^  ie4î,  in-S*"  ;  —  De  vero 
s^stemate  miindi  Disseriaiio  tnathemaika^ 
qva  Copernin  stfsiema  mundi  reforma htr^ 
iublaiis  mterim  hijinitisprne  orHbtts,  qmbta 
in  SjfSîemaie  Ptolemaico  mens  humana  dis- 
trahebatur,  in  partes  quaiuor  dàviia  ;  Ams- 
terdam, 1643,  ia^'i  —  minrw  Thmtrum  uni* 
imrmlûf  e^  tnonumentà.t  veîerumfOd  S.  Scrip- 
iurx  normum  ei  raiionis  ei  expérimentas 
libetluminsirucium;  Hà.TdtTwjiMf  ISIâ,  in^''; 
—  HeiÉ^merùn  recugmium,  tive  de  créât imie 
medUationes  espUcaHùnibus  cfiriâtiano-phi- 
tosophidâ  ei  nnimadt>eriioni(n(J  neeessariis 
itlusiralo'.;  Harderwydt,  1545,  in-4"  :  ce  livre 
est  diri|;é  coutre  le  théologien  Jean  Cloppenhurg. 
La  dispute  entre  lui  et  Deusing  roulait  sur  k 
uatore  de  Tâme,  la  |jr«TÎdence^  les  toUïlligenc^yi 
qui  dirigent  le  cours  des  astres,  etc»,  etc;  — 
Vanticum  principU  Àlti'Âlii'Jbn  Sin^^  tntttfo 

dicii  Amcenna:,  De  medkinti. cuiùélecti 

Aphorisme  medici  Johannis  Mestta.^  Damas- 
ceni;  ez  arabico  Latine  reddita;  Groningue, 
1649^  m-12;  —St[nûp$is  medicm^  unwersQii$i 
Groningue,  1649^  în-t2;  —  Disquisitio  medtm 
de  morborum  quormndam  superititiosa  ori* 
gineet  cnratèonêt  et  speeiaiim  de  morOû  vulgo 
dwtôMknscnLMCiM  (maladie  imaginaire,  produite  ' 
par  la  seule  présence  d'un  homicide)  ejusguê 
curaiime;  de  lycanihropla,  necnon  de  surdiii 
ab  orfw,  mutisquff  ac  Hlorum  euralimie; 
uH  et  de  raiiùne  et  loqueia  brutùrum  ani- 
mantium;  Groningue,  IfiâCp  tn-4^;  —  Disfer- 
tationes  de  unicornUf  lapide  besoar^  pomix 
mandraçorîB,  ilUusque  magoniis  vulgù  diclis 
t-issr.-nicssM  anseriius  scûtiels;  GronJQg;ue, 
165Î*,  in-lîï  —  HfStoria/œtus  extra  uterum 
in  uMomine  geniti ,  ibidemqtie  per  st^  jete 
lustra  dffenti ,  ac  tandem  lapidescentis^  con* 
^tderatkfine    phtfxieo*ttnatQmica  iihtstraiaî 


981 


DEUSIMG  — 


Groningoe,  IMl,  iii-12;  —  Fœitu,  hUtoria 
pariiu  in/elieii  :  ^tio  gemeiiorum  ex  utero  in 
abdominif  cavum  elapsorum  aua  setuim 
muUis  post  annit  per  abdomen  ipsum  in 
lueem  prodiemni,  una  cum  resoiutione  ;  Gro- 
niogue,  1662,  iii-12;  —  Examen  anaiomis 
BilsianXf  seu  epistola  de  chyli  motu  ;  Gn>- 
ningae,  1665,  in- 12  :  cet  opuscule  est  écrit  en 
faTeiir  de  Bils  contre  J-H.  Pauli.  DeuMog  donna 
une  édition  annotée  des  InstUutiones  Lingum 
Arabie»  de  Thomas  Erpen  ;  il  laissa  mannt- 
crits  et  inachefés  les  oiifrages  soiTants  :  Lexi- 
con  Medico-ArabieO'Latinum;  —  Lexicom 
PersicO'Latinum;  —  Lexkon  Turdco-Lati- 
nnm.  «  M.  Kooig,  dans  sa  Bibliotkeca  vêtus  et 
nova^  attritme  à  Deusing,dit  Paquot,  une  fersion 
latine  du  Pentateuque  porsique.  Il  se  trompe; 
Deusing  ne  fit  qu'écrire  en  caractères  persiques, 
ponctués  et  fort  nets,  la  version  persane  que 
Jac(|ues  Tanusius  fit  Imprimer  en  caractères  hé- 
braïques. » 

Mrfroo,  Mémûim  pour  tfrrir  à  l'MUUin  de» 
hùmnm  Ututtrt$,  L  XXU.  ~  Pifuot,  jr«SMirv«  po^r 
sertir  é  rhuloiv  UtUrain  de*  Pa§t-ë4U,  t.  XII.  - 
Biographie  wudicaie, 

DBrsi^TG  (Herman)f  théologien  liollaodait , 
né  à  Groningue,  le  14  mars  1654,  mort  dans  in 
même  ville,  le  3  janvier  1722.  Après  avoir  en 
dans  sa  ville  natale  pour  premier  maître  Chris- 
tophe WIttichius ,  fl  entra  au  collège  de  Gro- 
ningue ,  puis  à  Vacadémie  de  la  même  viHe.  En 
1672,  lors  du  siège  de  Groningiie  par  Télfelear 
de  Cologne,  il  oontritMia  à  la  défense  commune 
arec  les  autres  étudiants.  Il  étudia  d^abord  le 
droitdel68tà  1663,  et  professa  cette  science  à  la 
place  de  Feltman.  Il  parcourut  ensuite  la  Hol- 
lande, visita  Clèves,  Nimègue  et  les  IVontières 
d*Allemai!ne.  A  son  retour  dans  son  pays,  il 
voulut  d*abord  écrire  sur  le  droit  et  publier  une 
Phitosophla  Juris;  mais  il  renonça  à  cette  «n- 
treprisc  |»our  s'adonner  à  la  théologie.  On  dit 
que  la  lecture  des  ouvrages  de  Cocœins  con- 
tribua beaucoup  à  cette  résohition.  Son  livre  m- 
titulé  :  lilUoria  allegorica  Veteris  et  Sori  Tes- 
tament* ,  Groningue,  1690,  in-4**,  attira  sur  Ini 
un  tel  ornge,  qu'il  fut  obligé  de  se  retirer  dans  le 
quartier  de  Trente,  faisant  fiartia  de  l'Ovei^Yssel , 
pui.>  flans  le  lirabant  ;  im  décret  l'exclut  de  la 
paiticiiMtion  de  la  cène  jusqu'à  la  rétractation  des 
erreurs  dont  il  était  accusé.  Il  continua  ses  tra- 
Taux,  et  plus  tani  il  Ait  relevé  de  son  excommu- 
nication. Il  pssa  ensuite  à  Tl^ise  wallonne,  qui 
lui  lui  plus  favoraole  et  dont  le  chef  était  ooooéien. 

Outre  Toiivrage  dté,  on  a  de  Ini  :  Comwnen- 
tarhu  mysticus  in  Decatogum,  etc.  ;  —  AUe- 
goria  historiarum  evangetêcarum  prophetiea 
comprehendens,  etc.  ;  Embden,  1710,  ra-4*;  — 
Mysterium  SS,  Triados;  vers  1712:  l'auteur  y 
prétend  que  le  mystère  de  la  Trinité  n'ett  qu'une 
allégorie  ;  —Moses  ecangelizans,  jen ,  etc.  ;  1 719, 
in-4";  —  des  Commentaires  et  Dissertations 
sur  d'autres  sujets  rellgieiix,  dont  on  trowe  Pé- 
«nméraSSon  dans  Paqnot. 


DEUX-PONTS  9tf 

PaqiiM,  Mém,  pmtrttrwiré  ràisL  NU  éds  «r«M 
prov.  dêi  Pafi-Baif  XII. 

BKUTSGH  (Sicolas'Emmanuet)^  peintre  et 
graveur  suisse,  né  à  Benie,  an  1484,  mort  an  I  &30. 
Il  peignit  des  tableaux,  deTcana  rares  ;  il  exé- 
cuta de  nombreuses  gravures,  parmi  léaqncllet 
on  cite  £ei  ViergeisagestiUs  Vierges  JotUs^ 
que  Ton  voit  au  musée  du  Louvre. 

Na«ler,  Altuêâ  Jltp,  MemêtL'UHc  —  Dft(.  M«f. 
unie.  put. 

OBUTSCBMAim  (/eaii),théoio|^pralflilB«l 
aUcmand,  né  à  lûterbœk,  te  10  mM  IMft,  mad  le 

iSaoût  l706.n  étudia  la tbédogteel  reçat  «ea ir» 
des  àWHtenberg.  En  1652  fi  ftil  nonnéa^iM 
à  te  (acuité  de  philoiophte.  En  1655  OTialli  TAl- 
lemagne,  le  Danemark  et  tet  Paya-Bat.  Bu  Itft7 
il  obtint  le  titre  de  prolhasenr  agrégé,  el  m  ilM 
celui  de  professeur  titulaire.  Ce  théologtea  aiiMR 
singulièrement  la  dispute;  Il  avait,  dit  Mchv*  2i 
tête  pleinedc  distinctions, et tdte  é«aitan  | 
de  la  controverse,  qu'il  en  ressentait  imIh«  i 
contait-il  lui-même,  les  dooleuradelniyafeiBiBrt 
il  était  atteint  U  Hste  de  aea  SfregM 
plus  de  trois  colonnes  du  Dtetlniiiw  éa  . 
Les  principaux  sont:  De  lÀbrU  SeriptmrM  tip9^ 
cryphis;  Wittenbcfg,  1682;  Amilfwliin,  ITM, 
in-fol.  i—I>ePetraBubtUt,aâMmti,^  11,  !•;— 
Biblicum  Abelis  theoioçix  Cûmpeméèmm:y 
tenberg,  1709;  —  fmwj^im 
gustunm;  ifaid.,  1709,  In4*;~  à 
rata  et  exegesU  Compemdkk  ( 
hnrdt  Hutteni;  Wittenberg,  1709,  in4*; — 
Theologia  posUiva  AdawA  ^yo/afMI;  ML, 
1709,  lo-4*. 

JOrher.  ÂlUe.  eei.'UK9B^ 

DKrx-poirra  (Dncana).  LMnrîMii 

bres  de  cette  taiflte,  m§Êm       i 

LocB  somoiMné  !•  Mair 
cMai  Etienne,  en  I4M,  al  •«  -» 

contre  l'empefcur  Frédéfle  H»  «» 
derie,  cleclenr  palnilB;  à 
subie  dans  hi  plaina  4a  I 
1460,  il  vit  la  Mf^  sa 
pas  moina  la  gnma  i      r«         ■ 
le   Palatinat.   Hais  f«««iit        •«       ■  i 
renr,  qui  ofaligen  Lanin  al  tin»  ij»  i 
bres  de  la  licno  dn 
règneitesesi  mmé 

présente  rien  00  lap 

l'esprit  était  .  »       »  p««  ^ 

son  père;  Ti     r,         »        M4, 
la  Terre  Sahne. 

Lovn  n.  Ma  lÉBé  4Pi  nu  ai 

mort  le  3  décenihra  I 
contre  la  France  paar  m 
Quint 

WoLPQAM       dai  ,ai 

le  11  jnin  l&bo.  ii  ■■  t 

des  hngncnola  de  . 

les  vîHrs sur aoa pajs       é»' 
Tfmne.Mala  arrivé  à  j 
s'être  enivré  ée  vlad'A      i, 


DEÛX-POWl-S 

boQteflies  après  aToIr  brûlé  les  ; 
▼iUe.Oiitu!fltcetteëpltaplie:  - 
•  i  Mpenruat  pocttiâ  Ponten. 

y  cûoite  palatin  de  Deoi- 
iberg^aeooiid  fila  de  Jean  le  Vieux  de 
»•  qui  loi-mènie  était  le  troisième  fils 
jnofft  en  lft45„  .ajouta  à  ses  États 
,  Jf  K  en  Bourgogi^,  par  son 

*«         ne      )rai       et  ce  fut  dans  ce 
pendant  la  cè- 


ne 
ra- 


BOB  Boor  eonsenrer  la 


as  de 


tu 


des  États  uc  son  c 
Il  se  tipnyac 
af  ec  la  Frauu<;  «u 
territoire  entreprises 


LB«)  branche  ool- 

de      »  Ânui  l^',  le  pre- 

p  u       «aférrier  1736. 

Ai  «,Tec  l'électenr  pel^- 

wnw».  um  duché  le  !«'  ayril  1734. 

mort  en  1717,  s'était  attaché  à  la 

P(  x)i  le  oororoandement 

«4      DB.   lie  grand-père  du  roi 

)        à  Strasbourg  comme 

Ait  aussi  duc  de 

n       Mi        Birkenreld)  avant 

^H  de      fière.  Pendant  les 

w.vfuuoa,      inncipaaté  de  Deux- 

e  pnr  les  woupes  françaises,  et 

c  à  la  suite  de  la  paix  de  Luné- 

fxrste  de  la  rive  gauche  du  Rhin  : 

partie  du  duché  de  Deux-Ponts, 

iMfière;  le  reste  (  département  du 

)  fut  rendu  par  la  paix  de  Paris 

trti  entre  Oldenbourg,  Saxe-Co- 

-Hombourg. 

mt$  dates. 

^of,\idtΠ (De). 

^ean),  littératein'  français,  né 

moitié  du  dix-bintième  siècle, 

;803.  Après  avoir  fait  de  bonnes 

les  Jé.<iuites  à  Paris,  il  era- 

tJes  finances.  II  fut  nommé  di- 

I  de  Limoges  au  moment  où 

anf .  Ce  dernier,  étonné  dé 

Hî  jeune  directeur  beauconp 

nr  des  lettrés  et  rfne  grande 

I.  conçut  pour  sa  personne 

démentit  jamais.   En  I77i 

lar  Tabbé  Terray  à  la  tête  de 

é  contrôleur  ^éral  des  do- 

îIt  resta  jusqu'en  1774. Tur- 

Meur  général  des  finan- 

wui  son  premier  cominis.Si 

irait  été  porté  aux  alTaires 

lés  ennemis,  en  revanche, 

e,  des  plus  actifs  et  très- 

d  à  hii  nuire  T)ar  tous  te< 


-  dëvaitIës  m 

mbyeds.  Tùtsol  comprit,  titen  qu'on  ae  la 
mit  point  en  caniê,  «(n'en  rÉdtté  e^Mt  M  qw 
l'en  fïMiltlt  «IteiBdn  dans  la  penoina  da  an 
prentfer  eonmis;  1  ÉAmaa  doue  à  DetaiMa  na 
lettre,  datée  dn  is  teptambra,  ftdia  pour  «Ira 
rendue  pobUqne,  dans laquelié,  apièa  loi atoir 
annoncé  «I  oofaiination,  quH  iranait  d'oMcÉk^ 
dé  lëcteilr  »é  M  dlambre  de  éa  Metlé;  aree  laa 
hiëiHës  tmàréA  qn'Mi  charge*  de  le^teor  da<ift- 
biîiét;  fl  M  dit  :  «  VoM  n'utin  pu  beaoia  da 
JàétIffcMM;  AâM;  ititt  tn  qtié  lea  aittoiiii  OB 
fauteurs  de <ft  llbëllë(l}  HbagMeat pouvoir  aeeié- 
diter  auprès  de  moi  leurs  mensongea  paronemol- 
titude  de lettresi  Anonymes,  je  ma  devais  à  moi- 
même  de  moptrér  â^tléptiqnâneiit  nioil  mépris 
pour  lenrs  calomnies  àtrocev.  Il  est  idans  Tordra 
que  nous  y  aoxonç  fxpoiés,,  toos»  tous  csox 
qd  ont  qocîqQa  part  à  ma  codianoa.  »  Oevainea 
^eiiiplit  jj^as  tard. lès  fimctlons  dlrilidBlMMtear 
des  domahies  el  de  roeevQ^  |éi^  CKm  fiotocA 
jusqu'à  laréTolutioB.De  1791  à  1793,  Q  yÂitôônh 
nriasaireda  latrésoraria,  etderiat  ooweiHer  dlM 
en  1800.  «m  saRfd  aviit  été  J*ttn4les  poinU.da 
réonk»;  lion  des  centres  da  randeana  aodélé  : 
botithies  à»  lettres,  gens  do.fl&aiees;  eneicld- 
pédistes,  grands  saiçianrs  t!j  rencDqtnlenl  al 
s'y  mêlaient  dans  une  parfidto  entente  et  nna 
sincère  bienveillance.  Nolis  dterons  D*Aleinbarty 
BofTon,  Malesherbes ,  DideruC,  Siiard,  Mànnoa» 
tel,  Saint-Lambert, Beanvan,  Garat^  qni  s'étend 
Hssez  lottgoement  sur  Devainea  dans  ses  Mé- 
moires  histotiquei.  Il  donnait  des  dîners  tous 
les  mardis,  comme  rindlqoe  nne  épigramme de 
Tabbé  Arnaud,  tors  de  la  querelle  des  gluckistes 
et  des  piccinistes  colitre  Marmontel , 
Dont  \n  mardis  Detalnes  nous  embête. 

Bien  quH  n'eôt  pas  de  titrés  fort  sérieux  à 
rinstitut,  dont  il  avait  été  nommé  membre  par 
arrêté  du  28  janvier  1803  (deuxième  classe,  litté- 
rature française),  il  écrivait  avec  esprit  et  goût. 
La  Harpe  dans  sa  Correspondance  cite  de  lui  nn 
synonyme  (la  mode  du  jour  était  aux  synonymes) 

(1)  En  août  1778  piraiMalt,  datée  da  i*r  jnlllet  de 
la  même  annrc.nnc  brochare  ayant  poor  titre  :  iétUre 
d'un  profane  d  M.  Vabbi  Bandeau^  tréê-vénéroblt  âe 
la  scienH$gue  et  tvU>llme  loge  de  la  franche  économie. 
C'était  un  libelle,  où  ()evatnei  ^talt  clooé  an  pilori  de  la 
façon  la  plos  odleu«e.  On  y  dlult,  entre  autret,  qoe 
son  père  avait  été  laquata  de  M.  UoTergler,  premier 
commis  da  trésor  royal,  qul«  troutant  sa  femme  de  son 
i;oàt,  en  auraU  fait  sa  mattrrrse;  Devalnes  eût  été  le 
frutt  de  cette  Intrigue.  I.c  mari,  consédlcpar  son  maître, 
serait  entré  laquais  rhex  M.  Chaumont  de  la  GalaUlére, 
Intendant  de  Lorraine,  qol  l'aurait  pria  ensolte  pour  valet 
de  chambre ,  lui  anr.ilt  confie  la  recelte  de  ses  terres  dn 
Perche,  et  Inl  aurait  procnre  enfin  la  recette  des  frabelles 
de  Bclléme.Quant  à  son  fils  puiaUf.U  eût  d'abord  été  en- 
ferme t  Charenton  poor  des  légèretés  dignes  d'une  déno- 
mination plus  sévère  SorU  de  cette  prtson,ll  se  serait  fah 
comédien,  et  n'eût  quitté  cette  carrière  qnt  décoorafè 
Rf  r  les  huées  et  les  sUBett  do  parterre.  Mais  ces  pecca- 
dilles n'eussent  été  rien  auprès  des  eiactlnns  dont  U 
s'était  rendu  coupable  depuis  qu'il  étaU  premier  commit. 
Plein  d'Insolence,  de  dureté,  de  forfanterie  et  de  dopM- 
cité,  il  eût  amassé  par  le  vol  et  la  rapine  cent  mUJe  llvrca 
de  rentes,  etc.  Ce  pamphtf>t,  malgré  les  rcchercbei  aeti* 
^es  de  la  police ,  rirruh  dans  tout  Paris. 

80. 


935 


DEVALNES  —  DÉVAUX 


93n 


surlcstroid  moU  vériié,  franchise ,  sincérité^ 
dcydoppé  ayec  beaucoup  de  line&sc.  Dans  1g&  Mt- 
lançês  de  S4iard>  on  trouve  de  lui  une  douzaine 
d'opuscules.  Il  a  publié  lui-môme  un  Rectteil  de 
quelques  articles  lires  de  différents  ouvrages 
périodiques, àa  tu  (1799),  in-4%  de  220  pages, 
tiré  à  14  exemplaires.  Il  mourut  le  16  mars 
1803,  moins  de  deux  mois  après  sa  nomination  à 
rjnstitut.  Un  poète  très-âgé  s'était  mis  sur  les 
rangs,  et  avait  adressé  à  Tun  des  académiciens 
ce  quatrain,  épigrammatique  qui  n'empêcha  pas 
Pamy  d*étre  élu  à  la  place  du  défunt  : 

Je  sain  ■ccablé  par  les  ans, 
La  tlelUeue  a  glacé  ma  telne  ; 
Mais  faut-il  donc  Uni  de  talents 
Pour  remplacer  muntleiir  Devalae  ? 

Gustave  Desnoiresterrbs. 

lUirresponâaneé  de  tAnHarpe^  I.  Il,  V.  —  Correspon- 
dance  deCrimm,  t.  XIV.  —  Corrtspomdanct  de  Diderot 
avec  M 9$  Roland  t.  11.  —  Mémoires  historiques  sur  le 
dix'hulttéwu  stieley  par  Garât.  -  Discourt  do  réception 
de  Parny.  —  L'Espion  anglais,  t.  Il,  IV.  ->  Correspon- 
dance de  roUatre,  de  ITTS  i  t778. 

*  D^TANAPATi,  prince  de  Ceylan,  qui  le  pre- 
mier embrassa  la  foi  de  Bouddha.  Cet  événement 
eut  lieu  321  ans  avant  notre  ère.  Ce  prince  con- 
tribua, dit-on ,  à  la  première  rédaction  de»  livres 
bouddhiques  en  cinq  corps  d'ouvrages. 

A.  LAfCGLOIS. 
Beckerekes  asiatiques.  VU. 

*  dAvaxdhabhatta  ,  jurisconsulte  indien , 
auteur  d'un  traité  sur  la  loi  d'adoption,  intitulé  : 
Dattaca-Ichandrica ,  traduction  anglaise  par 
Sutherland,  Calcutta,  1814;  traduction  fran- 
çaise par  Brianne,  Pans,  1843.         A.  L. 

(UldemeMer.  BMMMéquo  sanscrUe, 

*  DKVAHZATI  {Bortolomeo) ,  écrivain  flo- 
reotin,  vivait  dans  là  seconde  moitié  du  quinxième 
siècle.  11  composa  en  vers  une  des  nouvelles  les 
plus  goûtées  dans  un  genre  qui  forme  une  des 
gloires  littéraires  de  l'Italie;  la  Novella  di  Mat- 
teo  e  delgrasso  legnaivolo  parut  vers  1480; 
elle  fut  ensuite  mise  en  prose ,  et  sous  cette  forme 
elle  parut  pour  la  première  fois  dans  une  édition 
ilu  Decaméron  de  Boccaoe ,  Florence,  1516.  Elle 
a  depuis  été  réimprimée  fréquemment,  et  en  der- 
nier Keu  à  Florence,  en  1820,  in-4*,  avec  une 
préface  de  D.  Moreni.  Cette  histoire  est  popu- 
laire en  Toscane;  et  elle  raconte  une  terrible 
plaisanterie  dirigée  par  le  célèbre  architecte  Bru- 
nelleschi  contre  un  menuisier  auquel  on  6t  croire 
qu'il  s'était  transformé  en  ime  autre  personne. 

B. 

(.amlM,  BiUiOfra/ia  délie  Novelle  ItaUane.  -  Ch.  Le- 

BorioaDd,  Bevuo  dé  Paru,   t.  XLIV,  p.  Ml.    -  Edin- 

bmrok  neoiew,   n*  BS,  p.    IM-MK   -  Catalogm    de 

M    Ubrt.  1147,  n*  M07.  -  BnuKt.  Manuel  dm  Ubraire. 

DRVARI8,  savant  grec,  né  à  Corfou,  vers  la 
fin  du  quiniièroe  siècle,  mort  vers  1370.  A  l'âge 
fie  huit  ans,  sous  le  pontificat  d'Alexandre  ^1,  il 
fut  conduit  à  Rome  par  Jean  Lascaris,  et  placé 
an  collège  grec.  Ses  progrès  furent  rapides,  et  le 
cardinal  Ridoifo  le  prit  chez  lui  en  qualité  de 
Mbtiotliécaire.  Devaris  composa  pendant  son  sé- 
jour chez  le  canlinal  un  Indcr  des  Commeti- 


(aires  d'Eustathe  sor  Homère.  PMd  Ifl  la  n^ 
compensa  de  ce  travail  par  une  pension ,  d  Pie  IV 
le  créa  correcteur  des  manuicrils  grées  de  b 
Bibliothèque  du  Vatican.  Après  ta  mort  de  Ri- 
doUi,  Devaris  Ait  chargé  de  rédoeHion  de  Maic- 
Antoine  Colonna,  depuis  eardfaMi,et  pasiacn* 
suite  au  service  dn  cardina!  Famèae.  On  igaon 
la  date  de  sa  naissance  et  celle  de  m  mort;  « 
sait  seulement  qoe  sa  vie  se  prninnpn  J 
soosie  règaedePieIV,eCqn'flnMNinitài 
te-dix  ans.  L'ouvrage  le  pk»  • 
est  intitulé  :  DePartieuUserwcmiJtii^Mx^lIkir 
sîngularis;  il  a  été  publié  pour  ta  prantare  fata 
par  Pierre  Davaris,  Rome,  1688,  in^'.GetiiiM 
a  eu  plttsieure  éditions,  parmi  lo^^fwilw  oa  re> 
marque  celles  de  LfMidres,  1857,in-12;d*AnMleiii 
dam,  1700  et  1718,ni-12;deNHreinlei)|;  1700» 
in-8*';  et  enfin  celle  <l»  Reut 
1775,  in-8*. 

Mortior.  Poithlstor  lUIerwrtm.  — 
DietionneOro  kutoriqme, 

DKVArLTOU  BBTAVLT(#ya]|fOif.A||ènrK 

général  français ,  né  à  Lnre  (  Frandw-Coarté),  ta 
8  février  1717,  mort  à  Paris,  an  motad'ocliftm 
1790.  Entr«  an  aerviceà  rigedeseiK  «M,  I  iiln 
campagnes  de  1733,  1743,  1740-I74i,  I7«7. 
1762,  et  obtint  dans  Aelte  detnièio  ^ife  ta 
grade  de  maréchal  de  canp.  Nomné  fm  ^rti 
directeur  dn  dépAt  de  ta  gnem  el  pnAnnr  dfe 
tactique  de  Louis  XVI  et  de  aes  frèna,  |  M 
élevé  en  1780  an  grade  de  1 
Devault  est  moins  comni  par  set  i 
taires  que  pour  avoir  Ibrroé  aona  te  flbndfe  t 
Extrait  de  la  eorrespottdameê  âê9m  tÊmêi 
des  généraux,  en  117  toI.,  obo  o^ÊtdÊmét' 
Mémoires  militaires  depms  I07S  JM^il  ta  ti 
de  la  guerre  de  Sept  Ans.  Le  génénl  Md  m  ê 
extrait  l'onvrage  intKnlé  :  MÊémotn 
relatifs  à  la  tueeestiûM  éTSm 
Louis  Xi  V. 

Jrehires  do  te  pmerre, 

DBVAUX  i  François- Ant 
çais,  né  à  Liinéville,  ta  12  <m 
dans  la  même  ville,te  11  avril  i 
nonçant  dans  son  journal        n 
madame  de  Gnffigny,  s*ca|i 
vaux  :  •  C'est  bien  ta  plot  ioC» 
plus  taux  qui  soit  dans  U  i 
caillette;  madame  de  i  « 

coup  avec  loi  en  Lori^         ««  g  «•« 
jours  bassement         o       tataMt. 
Ta  toivours  été  de  .a 

Uté  qui  l'ont  vonhi  ««       à 
nn  animal  privé.  Il  cm 
souflCre-dool        de  aad 
BoufOers  de  u  mon 

une  espèce  de  k  oi^^ni 

Nous  ne  sav       ir  i 

Collé  de  tairb 

quInoirCBSif,  Que  m» 

sentent  tons  eounne  ta 

l*es»rit  ta  pins  chan      ,  •  ar  r 


DEVAUX 


ûSt 


i«l  le  pitu  lié  loué.  D'tuie  famille  honorable, 
mn,  Û  i'ét^jl  fâîl  reclieff^hcr  et  aimer  en 
k  mutyle^  el  ^a&  unt?  pare&îie  iocu  railla  et 
ftoQ  uKHaâK''^i^«ï  il  «At  pu  faire 
I  rapide.  Mmû  n'm^y^  pas  ptati  <le 
"  riineqiiedetriouipher  derautre.  Vu)  - 
[  le  ¥àlr^  et  dit  Àn%di1à[n«  de  Grtflj^j 
I  gnuder  de  iimr  ;  «  Mai ^  vctu$  ne  1^  fioa< 
A  !»}(;  voiï*  îsav«  çûnime  ii  est  timide  ^ 
li  il  œ  pariera  fJevaiit  celte  belle  dame 
kandn  Chitflet),  —  Attendes,  dil-t^noas  te 
mm  à  noa  adse;  le  prisitier  jottr  ciou$  là  lui 
i  lofa*  par  le  trou  de  ta  serrurt?  ;  le  i>t?cond 
te  tioMlrMWdaiis  le  cabinet  j  il  reotendra 
r;  h  troisième!  il  eolri^ra  danâ  la  cliambre, 
Irrm  dcmérti  k  paraveat;  allez^  alïex^nous 
Emus  UntqiK'  iiouj»lappnvui$eronsï(l)  i^La 
Ihain rr  tube  ,  1  afTeciiou  que  lui  lémoigne 
Ire  ne  6e  démentira  pas  un  &eul  tii^tant.  Il 
Ite,  daiu  ta  curreâpondance ,  m  homme 
A  cstttoe  antaot  le  ct:tm  et  la  loyauté  que 
1  u^is  et  te  goût.  •  Je  TOUS  ai  aimé  p  lui 
■l^«  ^  1 739,  depuis  que  je  tous  ai  conuu. . . 
ttioan^  votre  $ufTragç  et  ?otre  amitié.  ^  Et 
llMl  p«»  là  une  proleiitalioQ  banale,  comme 
mr  ^  £a  Mtarmde  n'en  est  que  trop  pro- 
l  m  ¥filtaire  m'a  beaucoup  parte  tla  Panpan; 
'wÊm-  faillie  qu'on  en  parle  •. ,  marque  le 
ilir  de  BoolSers  à  ha  ruère,  dans  une  lettre 
I  éi  Vtnmj.  I^tmpan  était  un  sobriquet  de 
Htese,  que  &e«  amis  et  sc^amie.'^  lui  avaient 
ne  Voltâîre ,  madame  de  fioufïler«  ^  ^o 
■t  k  tiamaiaient  qije  Panpan  ;  madame  de 

fel«acbént  en  Tappt^laut  Panpiehfin. 
,  iti  ék^^Ji  f^n semble,  tU  étaieni  du 
_  ,  rt  se  traitaient  avec  une  Familiarilé 
|imi&-^ène  extrême  garantît  la  ptireté.  Il 
ifPf  le  ci>Qadtait  d*;  àa  chère  Francine^  qui 
im  u^^'apjtarti'naitpa.'ïil^  L'attachement 
llpstiail  madame  de  Roufller*^,  aitidirment 
Imsi  p'avatt  adicté,  quoi  qu'en  di^e  Ck»||é, 
IP^ie  coocesKton  de  diprntté ,  lui  acquit  la 
|r  «t  raCTfctioti  du  roi  StauiBlan,  qui ,  à  la 
I  4v  la  man)uii^f  le  nomma  6on  lecteur, 
■ft  Évln&ent  de  àm\  mille  écus.  ^  Que 
p^te  lecteur?  »  dit  Stanii^ias,  quand  on  fui 
Mb}  ■  ail,  1)oii ,  ce  sera  comme  le  coûfosseur 
dre.  »  Lori^ue  le  roî  de  Pologne  eut 
ile  de  îtancy,  il  fùulut  que  Dé- 
fi, îl  allait  bien  recounâJlre  cette 
lui,  s^ormonîafit  sa  pares,^  ordi- 
rrpiignaoci^  inrutctble  |>our  tout  ce 
kit  en  éndence,  Ht  repréaenler  en 
iPifii,  un-e  comédie  en  un  acte  et  en 
t  poor  titre  :  Lfs  EnQagfméTit$  ïu- 
I  cfit  3  ut  Français  sept  représenta - 

r  Cintflifïij'  lifiMU  tropoliî  Itf  fuiarft*,  le 

.  KUtle  â«xi«nf.  iliOM  u  eorre^iHiH' 
*  Hmmt  d'i  mtUé ,  Uii  q  u  r  lU ^  r^i?  u  Jrt, 


tions ,  durant  Je  voyagi*  di^  Fontainebleau ,  rt  fui 
imprimée  eji  1 7 â3 . Frêron ,  d jiu s  tion  /l n née  h tté- 
raiTB^m  Mi  j'élo^-  il  ri^cctunail  qu'elle  e^^tbien 
écrite,  bien  dialagui^e^quVJle  n'est  rt^jimirvue  ni 
de  détails  agréahJes  ni  de  traits  iniçjénieux.  A  peu 
près  à  la  môme  épûqae,Df  vaux  liftait  à  fAcadémia 
dePiaocy  (20  octobre  i7&a)  un  Ducours  tur 
fesphi  philûsophkiu^^  qui  se  trouve  à&m  lo 
tome  !n  des  Jifémaireii  de  celte  société.  Si  l'an 
ajoute  à  cesdeuit  productions  quelquf«ii  pièces  de 
menues  poésieSi  que  Tauteur  envoya  à  Voltaire  et 
que  Voltaire  n'eut  fçarde  de  oc  pasadmirer(t|,  un 
a  tout  lebapge  littéraire  de  Devaux,  Le  clievalier 
de  BuufïEerfi  a  Tait  sur  lui  un  quatrainqudquepcu 
ltbre,et  un  couplet  pïus  connu, qui  cotntncnce  ainsfî 

SI  niDiuieiiF  Ofirejiu 
ÉliH  uti  piËd  plui  beau. 

L'dbtié  Porquet,  le  précepteur  du  dievalier  et, 
par  suite,  aumûoiei'de  Stanislas,  lui  adresda  coa 
veri,  qui  peignent  Devaux  : 

Tou«  li^^  mslbeun  d»  gen$  Iteureu, 

J'en  CQurteiit.  inÉâgËiit  ta  tity 

CcpcntHaDl,  Kicilfre  <|u'ûn  t'enfle 

Et  plmlnstol^  puUque  Un  le  tviii« 
ht  a^l  te  prcdlpriu  tcrnii  le»  défiitU  qu'ait  ilm^i 
Tu  D'M<|Ue  1^  ftrlus  qo'on  pifdoniical»eiBBDt: 
T«  gitte,  tes  bûiu  mat»,  to  riaicolei  Jii£ine. 

\'tl  eiprJl  1  Lt  ETotir,  et  coaiiQèrc  ù  la  vlHr, 
Qfli  eDmqie  loi,  cl'iia  air  ngriïible  et  fj^lc, 
S.ilt  orcupef  lulrul  de  toQ  «lialret^^ 
NUnitid^r»  d|»c"tfr*  {MietiDoter  ter»  ou  proie, 
Ët|  rtèeeuitr^  irnan  par  hâ  rnvûlilé, 

Par  de«  rtetiR  taloVr  i^uelque  clrnae  P 
.Snp^prlme  âont  dci  pleura  qu'au  tsiu\e  eo  rlojit, 
U'ao  homnte  tout  entier  ait  tDontf  er  rétolle  ; 

A  loiil  fevpflt  d'an  ptillpiopbe 

Ne  Jotai  pluA  te  ecrur  di'un  eofaDt. 

C'eiit  à  Deraux  que  madame  de  Graffigny  adres- 
ivait ,  de  Cirey ,  cette  correâpondanc^î  jxiur  nous 
si  intéressante  et  qui  nous  iuitie  m  entièrement 
à  la  vie  privée  de  Voltaire  et  de  madame  du 
Cbàtelel;  e'eat  Devaux  qui ,  par  son  indiscrélion 
pt  500  ^tourderie ,  attira  sur  la  tète  de  son  amie 
l'orage  terrible  qu'elle  raconte  dans  &es  der- 
nières fôttres  avec  tant  de  pathétique*  Il  de- 
meura son  ami  jusqu*i  sa  mort ,  et  c'est  h  loi 
qu'elle  laissa  ses  manuscrits,  Uîen  que  d'un  tem- 
pérament peu  robuste ,  Devaux  a  pu  atteindre 
jusqu'à  quatre -vitigt* quatre  ans.  Il  trouva  i^ràco 
devantla  tourmeote  révolutionnaire,  qui  fll  mieux 
que  de  l'épargner,  car  la  Convention  lut  main- 
tint la  pension  que  lui  avait  assurée  Staiiii^las* 
Gustave  DËSKom^STEiiAKs. 

ColW,  lùmmûi  hittoriqut^  U  IJ.  —  Pie janepe  de r^i- 
laire  et  4e  tnadame  du  i-Aaieiet,  par  itisi^iimr  de  Otit* 

yoltairt,  de  17$«  à  net. 

DKTaiTx  (Jêanj,  cMnirgien  tranç4ii»,  né  k 
Paris,  le  27  janvier  1049,  mort  le  2  mai  1739, 
Fils  d'uti  chirurgien  célèbre,  il  suivit  la  tnéim 
carrière,  et  éluriia  la  rUiniriçie  souii  lit  dircctJoa 
de  Claude  David,  qui  fut  depuis  premier  chirurgi<m 
de  la  reine  Marie-Thérèse  d'Autritlie,  femme  de 

(I)  Vnjei  la  carrespnûil'ini»»  année  i^tft,  Dim  VAl' 
manufrh  dtë  Mu$t^  pi>iiiT  IT»7  iç  Xnm^t  une  fable  atlrt» 
bu^c  k  Pcvatii.  tnEIMlée  ^  U  ttmpi  <i  «a  rtriU* 


y4^ 


UJEiTAVIA. 


Inouïs  XIV.  U  «ac^v^t  \ine  iLi||||iiirtjilton  d^Mis 
la  pratique  de  soà  ^  et  ful|)raiHifr^èMxroHpar 
•es  coufrères  pour  la  ptace  àc  prëvCit,  charge  d^ 
présider  k  la  réception  des  eâJ^idiiL^U  et  lêgkr  les 
afl^çes  de  b  corporation dtéà  chiri^r^i^m^  d^  Pli- 
ns.É>C[pYaip  aussi  distingué  (lut  cUirurj^çu  Iubi1<\ 
Devauifc  pariait  et  écrivait  le  Latia  ayecauUjit  di; 
lacilité  que  d'élégance.  On  a  de  lui  :  Z4?  ;V(C£^  <  '^ 
de soi'tnéme,  ou  Vait^  de  mn^crwér  la  v,. 
par  Vinstinct  ;hcyih,  1C82,  in- 12;  —  Recou- 
verte sans  découver  Le;  Paris,  16S4,    in-12  : 
opuscule  dirigé  contre  un  charlatan  oomrné  Blé- 
gny ,  qui  avait  publié  une  brochure  intitulée  : 
Découverte  du  véritable  remède  angïaUpour 
la  gucrison  des  fièvres  ;  —  Factum  sur  les 
accouchements;  Paris,   1696,  in-4*;—  L\irt 
de  Jaire  des  rapports  en  chirurgie;  Paris, 
1703, 1730,  et  1743,  in-12j  —  Index /unereus 
Chirurgicorum  Pûrisiensiumabanno  131  j  ad 
annum  1714;  Trévoux,  1714;  in-12;^  Disser- 
tation sur  Copéraliun  césarienne,  dans  le  Traité 
des  Opérations  ài\  Verduc,  édition  de  1720  ;  — 
Dissertation  concernant  ta  chirurgie  des  ac- 
couchements, tant  sur  son  origine  que  sur  les 
progrès  qu*elle  a  faits   en  France  Jusq^u'à 
présent  :  cette  disst^rtation,  qui  contient  ïvio'^fi 
des  plus  célèbres  accoucheurs  français,  Mauri- 
ceau,  Yiardel ,  Portai,  Peu,  Foumier,  Aiuand, 
Dionis  et  de  Lainotte,  a  été  imprimée  dans  la 
continuation  des  Mémoires  de  Littérature  et 
d'Histoire  par  le  P.  Desmolets,  t  III.  Devaox  a 
encore   traduit    ou  annote  les  ouvrages   sui- 
vants :  V.irt  de  saigner,  par  Henri  Emmanuel 
Meurice;  Paris,  IGSd,  et  1728,  in-12;  —  .You- 
veaux  Éléments  de  Médecine,  ou  réjlexioni 
physiques  sur  les  divers  états  de  Vhomme; 
Paris,  1698,  2  vol.  in-12;  ouvrage  traduit  du 
hollandais  de    Corneille   Bentekoe  ,    avec  des 
éclaircissements  et  des  additions  ;  —  Observa- 
tions chirurgicales  de  Saviard^  recueillies  et 
rédigées  par  Devaux;  Paris,  1702,  in-i2;  — 
Nouvelle  Pratique  médicinale  de  Gladhack , 
où  il  est  traité  de  la  fièvre,  du  scorbut,  de 
la  cachexie,  du  catarrhe,  avec  les  remèdes 
qui  conviennent  à  leur  guérison  ;  Paris,  1704, 
in-12  ;  —  Traité  de  la  Maladie  VénèrienJke  et 
des  remèdes  qui  conviennent  à  sa  guérison; 
Paris,  1711,  2  vol.  in-12;  traduit  du  latin  de 
Charles  Musitanus,    médi'cin    de   Naplcs;   — 
Traité com^det des  Accouchements  de  Larnotte; 
Paris ,  1722,  in-4'*  ;  Urid.,  1763,  2  vol.  in-8°  ;  — 
Traité  complet  de  Chirurgie ,  par  Larnotte  ; 
Paris,  1722,  3  vol.  in-12  ;  —  Abrège  Asicdonuque 
de  Laurent  Heister,  traduit  sur  la  2e  édition,  qui 
avait  paru  en  1719,  à  Alturf  et  à  Nuremberg; 
Paris,  1724,  in-12  ;  —  Deux  Dissertations  mé- 
dicales et  chirurgicales,  Tune  sur  la  malmdic  | 
vénérienne  et  sur  une  méthode  particulière 
de  la  traiter  par  les  frictions.  Vautre  sur  la 
nature  et  la  cunttion  de,s  tumeurs,  |iar  Dei- 
dier,  trailuction  faiti*  i»ur  réditioo  latine  de  Lon-  ! 
dn^.  I7ÎI3;  Paris,    I7?.\.  in-P:  -    F.r^  iphn- 


ri^ies  d^iiimxrate  ^sffkfitéi  coinfitméaÊmu 
au  sens  de  rduùur^  à  f^  ^nJflig^  wrtrfimfç 
ttà^a  fnéeanique  du  cmt  AicR^aiii,  tmAn^ 
uoni  faite  aor  la  Yçrsioa  h^|ne  d'an  ifnÊmtmi^ 
njme  jfHecquet),  impriin^à  ^Hh  fi  17U; 
Paris,  1726  et  1727,  2  TOI.  iD-i2;  ~  AUttiimlé 
de  Ûioius;  Paris,  1728,  Id-8*^  ^  £«  CJUno-- 
gien  dentiste,  par  Faiichaitl  ;P!yi8. 1726, 2  foL 
in-12;  -—  Abrégé  de  toute  la  Médecine  pra- 
tique, par  Allen;  Paris,  1728, 3  vol.  fi^ll';  — 
Traité  de  la  Vertu  des  MédieamriUSf  tnàrnU 
du  latin  de  Boeriiaavc;  Paris,  1729,  m-U;  In- 
duction publiée  après  la  mort  de  Devaôi  aloii 
que  les  suivantes  :  Traité  de*  Malàdiee  aànéèi 
des  Enfants,  avec  des  observattons  médlebièi 
sur  les  maladies  et  sur  d'autres  wuUiiru 
très-importantes,  et  une  disseriàitou  sur 
Torigine,  la  nature  et  la  curatlon  de  la  mui- 
ladié  vénérienne,  tradnit  du  tetiii  de  rmiyoç 
Harris,  sur  la  socopde  édition,  impriniée  à  Lo»- 
dres  en  I70à  ;  Paris,  1730  et  1738,  ia-l'S;  ^ 
Traité  de  la  nature,  des  causés,  ies  s§m^ 
tomes  et  de  là  curâtion  de  Taiçeidemi  leptms 
ordinaire  du  mal  vrTUsrîen,  par 


Cockbum,  traduit  sur  Péditioa  Mat  dc'Leyéa 
de  1717;  Paris  1730,  in-12;—-'  traité  des  ma- 
ladies qui  arrivent  aux  parties  gémiitteséa 
deux  sexes,  et  particulièrement  d^  ta  maiu- 
die  vénérienne,  par  Jacques  \eroeiioBi;fRÉWI 
sur  Pédition  Utibe  de  Lejdç  de  17^1  ;  M^ 
1^730,  in-t2;  —  Smménotogie ,  ou  trifiédà 
C évacuation  <ardifÊaire  aux/atuffet^  c*  tm 
explique  les  phenouiines,  tes  retours^  im  wiu^ 
et  la  méthode  curqtive  qui  ia  ameerne,  ^|ta|, 
les  lois  de  la  mécanique,  par  FlKU;tak«' 
1730,  in-12.  Devaux  ^  aosM  traiiiB^  m  4nN^' 
ment  du  Dictionnaire  de  Èajfie,      ' 

L«*  W  betiookU,  Mtmntmi  dé  ÊMUrmimn  Me 
t.  Tiii.  -  NkéruD,  Mémoirm  pomr  MfMr  à 
de»  hommeê  Wnstrrt,  L  XIL  —  Sm,   Éitm  .^^ 
de  Deramx,  arec  des  note!  et  mn  «cfrsia  wntm 
ses  difjérenit  cmrrmget»i  km»>ittdkmm  tr%  fm  1* 

D^TJ^çx  (Gairiél-Pierrt-Frm 
flox  ) ,  agronome  français,  oé  à  <  ■ 

1742,  mort  le  8  septembre  1803. 
vice  à  l'âge  de  seize  ana,  il  r 
civile  à  la  fin  de  la  guerre  de  S      a^  c«  m 


à  son  goOt  pour  la  botanicpie.  » 
et  à  Baycux  des  jardins 
quels  il  parvint  à  acclimater,"eiitre 
exotiques,  le  sassafras  etlema^noiw, 
traleur  de  Baveux  pendant  brévoM 
tint  la  tranquillité  poUiqur,  et  r^ui 
de  la  destruction  plusieurs  oljeU 
tre^  la  fameuse  tapisserie  de 
avuir  sii'*gé  quelque  temps  an  Co 
rentra  ilans  la  ^ie  privée,  et  p 
la  Franre.  De  retour  4  G     .  Il  ni 
lt*!«  un  jardin  aussi 
et  di*  Baveux  ,  et  iu&  ua  vm  ^ 
de  l'Acailémie  de  Caen  lors  dk 
do  cette  sodéCê.  Devaux  joiipril  m 
"Wn'^vo  lin  e«prit  agirabif  H  iMi 


DEVAUX  — 

g  (  pàdèppA)^  ûlïïcifr  supémur  fran- 
^m  brJfe^  lié  à  Bruidlai,  ea  17A1, 
à  Pftfi!*,  h  tlmsA  1793.  Il  éUit  ai9 

^mn  ChtH««  de  Uirratm^,  qui  Lui 
)  c3^cdl«ftt«  édiicalJctii.  H  prit  p^  à 
Ido  ém  Piyft'Ba»  en  I78fl,  et  aprè«  k 
1 4ta  r<f«llte«e  féâif^ÎÂ  en  Franci^  oii 
Mf-tke,  iHîiiwittrkt   t'Attadia   à  «od 

«a  qualité  tl'iidiï  de  cArap.  Devaiii 
ttèétn*)  nommé  cokmiH,  pui^  «kiljiKbat 
La  éiTÉl  l?îfâ,  tKjfiMïUfieJt  le  cbarfic* 
«^  d»  litlr-  mak  Itf  t^riiïH  ayant  avorlé, 
A  arf*t^  H  Iniiuil  •hsïiinl  b  tnNuiu^t 
■âif»4e  f  iirii.li  aitéu^J  pu**r  s^  li^Wnjje 
Jû  ofa^  3U  leé^fâl  en  4:lirf;  ikettaiiiLtittii 
HMI^  à  mur!  il  evéctit4L\  On  a  île  tt» 
p^wtok  kcèii*^,  liitrt'  aulï'i?^  une  fahle 
à  l'r.  A  iN*JtJ\  :  iU  T€mpé  ei  la 
^m  MÂimaHmk  des  Mmts  di  1797. 

&  (  |H«rfV,  biffon  ) ,  î^éai  rai  ff 4»^*, 
Ml^dwr  j.  Il  14  DoirÊiiibm  1 74â,  UMMrt 

iWimrinif  T*-"^" inl  nKiréi Ml -(léi-loi;i^ 
I  iit  élu  t^opitame  «i^a  ^naili«rï  ^ 
m  ém  rindre.  feu  aprè^i  ri  M  aoiané 
^BfrM,  «1  ««^  diAtûuiim  yartkulièr(;meat 

m  fa^i  ê  JftMiyilKh^  ¥ltfurus.  Uî  î^énév 
a  l*l«vo^  pÊÊmim  a  la  CoaveollQii  tes 
^ib  «a\  Atilridiiftfifl  Ltevaujk  risttMH#kii 
m^èb  àt.^  VjvèïÈét^,  el^  b  la  octobre 
l^f^  a  Itrai^B  un  avaota^n  Êà^»ii\é  mr 
pfe,  Cliui^  lîii  nyi  potiT  r-Mljyti-uit  ^L^' 
^_^BftEJoiMk  [jHrï^eaae,  ilcuulribua 
Ip^^^ta  Convtittikm  feinport;»  envtiii- 
isr  toi  »4'4tiùa»  kiàfii^ét^.  Il  Sâfvil 
al'Mfité^  'l' Italie,  et  y  mimtra  ^  la 
m.  ^  I  inMJi^Qf»n«e.  U  fit  «n^iiUi  pw  (ie 
■B^  dtl«yple,  rt^t  »x  bJeHAiire!^  ilv^ 
p-d'Acre,  p«t  à  Aboukir  Irois 
^  et  en  fui  réeonip^^riHé 

„ . ,  _ .  En  jio V  i  if  1 80 1  ^  îi  étôiÈ 

dm  de  f  élirai  Litiui»,  et  bu  bi?lt« 

j  d;  %i|ie*iraR  liij  watïit  des  t**- 

d^   &ûti*factitto  du  preftiitîr 

,  ê   fnt  Doinrné  f^eiiéral  de  brt- 

_IÉ  laeampa^e  de  Saint- Domrn- 

'  9  Fraoee  en  {&04  ,  il  c»btitît  le 

i  es  \a  Ma:ï*iUte.    U  m>Uicita  de 

„  .'koe.  actif,  et  se  comporta  bra- 

I  «I  à  Baulxen  ,  l«8  2  et  31  nmi 

i  eoûum  â  f  ianau,  cootre  les 

m  tvirmîé  à  ratÉnemenl  dei 

ul  pm  Jiprè^. 

lin   I ;FtniJ'L(nii«-faiçfor«),   bomme 

EilBftiin,  teioavril  IBOl.  AtocjiI 
9  d  ^ter^in}  dr  In  [toUliqiie 
IpRT  d*  t*  Bei;»irjui^  par  U*  %mt- 


DEVE!4TEil  ^n 

f ernement  n^litodïiift,  il  |ï*^it  uiw'  ]i»rt  active 
la  lutte  qm  devait  aboutir  ii  la  séparation  poUtl* 
qtiê  dt'Acieux  (tii^a.  Sa  Itaiskm  eu  iH'î^  avee  d'au- 
tres bomtneï  politique»,  tels  que  MM.  L«  Boaii 
et  Rti^ier,  fut  rorigine  iïu  pArli  ^îpelé  fhtctrê* 
nmère.f  au\  mnmé  duquel  «levait  ap|iarteriLr  nu 
débat  de  la  révolutïrt«  U  dinclkjndt^  ftftain^d* 
U  Belf^qae.  hit  prunier  «  M.  Detnut,  ^(nU  cl^iu 
Le  Pohiiqu€^€Jontimîaïion  du  MaÛimu  Lsnsètr^ 
dc^tiai4,  ndéc  d'une  GoaUtbo  entre  le»  uoÉlMiifpMl 
et  le«  libéraux,  et  la  réalUationde  «dli  pwl* 
politique  ftitimed^  prind|ialeseiiMesdeltctuitê 
d«  b  tiïai§iûn  d'Orange  m  ^M§q^  A  prêt  11 
pévojutîon.  M,  Def  ^uii,  détenu  wemf^an  en  c.m- 
%rh^,  tte  montra  rënerj;;ii|ttc  antaganhilë  d«!i  idi^e» 
répubUcaiitcâ,  et  prit  a»e  pari  iiuporUntu^ux  iljo- 
eu^siotia  qui  préparèrent  la  «on^litulion  a^^liM^k 
de  la  Bfîfeipqae.  An  mois  (k  «mra  li^lp  è  l«ffi« 
vée  de&  écwItffMlfis  iti3i  *iMfm  mm  lu  ripiiM 
de  M.  Suff lit  de  Cboàier^  H.  DATai]\  fbt  nt>m«é 
rainUtre  s«mporlefeuilleX«Attlui  au^âi  <fiii  .^la 
méiiieépCMiMffktneii  pourparlers  iivec  le  pcitu^ 
Léo^ïoUt}  lOiinifafe  de  la  CAinîérf ti€^  *h  htm' 
dre^fileontrîbiift  à  Taiiknl^^i^menl  dr«  diUu-.nltea 
ifui  i'oppoaai^Jit  à  Facceptation  de  bi  c^itiiotknc! 
de  Beljpquepar  ce  priacc^Soiy  renoncer  à  mn 
tiire  di  êÊ^Êààà^  tt  m  MÉim  insulte  df^  aFTaîrei 
ptiNMpits;  l'srHvèl  d»  bé»  anût»  poiiliqui'^  dut 
affeire&idt verses épaquea^ei»  lB32,eïi  litàO  et  i^u 
l»47,ne  put  le  déterminer  à  prendre  (tart  h  iiiil* 
mutiâtralion.  ÎVI.  D«nraux  a  fondé  La  Hcëtic  ii^ 
iitumée,  où  eomme  écdvain  il  s'eal  êcqum  uue 
l^rattd)^  kiiluenc^. 

D«  [lBO«iiiioftt-V*wTv  /fiif.  (fei  ÉtOÊâ  fun^.  dfjtuif 
UBTâlil.    Fo^.  TaITJE  (Dè). 

OKVELLra  (  Claude- Juleij,  théolojpeu  fran- 
çais, né  à  AuUin,en  IS92,  mort  ea  juin  1765.  U 
eotrit  dans  Tordre  des  Théatius,  et  publia  let»  ou- 
vrages suivante  :  De  rimmoriiîlité  de  rame, 
à  Pftbùé  B.;  1730,  in-n;  opïîicuîe  réimpriind 
dans  la  Continuation  d€s  Mémoires  û&  Ltité- 
rature  et  (Tffinloire  un  P.  Dearaoleb,  t.  X;  — 
Tnuté  de  là  Si mpikité  de  ta  Foi  ;  Paiis,  17 33^ 
in-lî;  —  Piomwau  Traité  de  eAutùrilé  da 
Vlhjii&e;  Rome,  1735,  1749,  iii-lî. 

PapILlad,  BmiaîHt^tit  liei  AtUwurê  à»  BourQt^çm.  — 
QiièrarJ,  frfi  P'nmtë  mtérain^ 

u^rmnr^ti  (Henri),  tnédocin  lioHandai^,  aé 
à  Di!vmd*?r,  capitale  de  l'Ovef-ïiêtîl,  dans  la  se- 
conde Ttioitîé  du  dix-septième  wècle,  rnort  m. 
1739.  D'aprèa  un  usage  alori  commun  dauison 
pays,  il  prit  le  nom  d»  sa  Tille  natale.  Ll  eTterça 
danK  sa  j pane Rfié  la  profession  d'orfèvre;  puis  il 
aliârtdoïina  cet  étdt  pour  se  li^er  i  Tétude  de 
la  tiiédecine  el  è  Tart  des  accoodiemmts.  II  pra- 
tiqua avec  tant  de  niiccè*  à  GronïnH^ie  et  dans 
d'autres  vilb^  de  la  Hollande  que  Cbristlan  V,  roi 
de  Danemark ,  le  lit  veuir  pluiiieurs  fois  H  It 
i^omt»pnaa  ricUement.  ^  Son  savoir,  dit  Eloy, 
(l'f'lait  poîut  borné  â  la  prati<tue  de  la  mwledne 
H  des  ac™ucbemeiilR*  il  a'éteîîlftil eDCore à  di« 


•1 


943 


DEVENTER  -  DEVËRIA 


verses  parties  de  la  inédedne  et  de  la  chirurgie. 

Il  ayait  imaginé  des  machines  pour  redresser  le« 

déviations  de  Tépinc  dorsale,  le  torticolis  et  le 
pied-bot  ;  mais  rien  ne  lui  fit  plus  d'honneur  que 

d*avoir  prouvé  que  Tobliquité  de  la  matrice  est 
une  des  premières  causes  des  accouchements 
difficiles^  et  d'avoir  indiqué  les  manœuvres  que 
demandent  les  accouch^ents  de  cette  espèce. 
Cette  découverte  est  cependant  ancienne;  Hip- 
pocrate  en  a  parlé ,  mais  Devcnter  a  le  mérite  de 
ravoir  établie  sur  des  preuves  plus  démonstra- 
tives que  ne  sont  celles  de  ce  grand  maître  de 
l'école  grecque.  »  On  a  de  lui  :  ^'ovum  Lumen 
Obstetricantium^  quo  ostenditur  qua  rnhone 
infantes  in  utero  tam  obliqua  qvam  recto 
prave  siti  extrahuntur;  Leyde,  1701,  in-4'*  : 
dans  cet  ouvrage  Fauteur  traite  spécialement  de 
roUiquité  de  l'utérus  considérée  comme  la  cause 
la  plus  ordinaire  des  accouchements  contre  na- 
ture; et  il  indique  les  moyens  d'en  opérer  la  ré- 
duction; —  Ulterius  Examen  partiumdiffi- 
cilium,  lapis  lydius  obstetricium ,  et  de 
neceuitateinspieiendi  cadavera;  Leyde,  1726, 
ln-4*;  —  Operaiionum  chirurgicttrum  Novum 
Lumen  exhibitum  obstetricantibus,  pars  se- 
cunda;  Leyde,  1733,  in-4<*  :  cet  ouvrage,  qui 
contient  l'exposé  complet  de  la  doctrine  de  De- 
venter  star  les  accouchements,  a  été  Uliduit  ea 
hollandais,  1701,  1724,  1746,  in-4*;  en  anglais, 
1710, in-8'';  en  allemand,  1717, 1718, 1731, 1740, 
m-8°;  en  français,  par  JeanJacques  Breighier 
d'Ablalncourt,  sous  le  titre  suivant  :  Observa- 
tions sur  le  manuel  de$  accouchements  ;  Paris, 
1734,  in-4''.  Deventer  est  encore  l'auteur  d'un 
ouvrage  posthume  sur  le  ramollissement  des  os, 
ou  le  rachitisme.  Ce  livre  est  intitulé  :  Van  de 
riektens  des  beenderen,  insonderheit  van  de 
rachitis;  Leyde,  1739,  hi-4*. 

Êloy,  ùkciUmnairt  kUt.  éê  la  Médêcint.  -  «og.  mid. 
DBVBRRITX  (Gautier),  vicomte  d'Hereford 
et  premier  comte  d'Essex,  homme  d'État  anglais, 
né  en  1540,  dans  le  comté  de  Caennarthen,roort 
à  Dublin,  au  mois  de  septembre  1576.  A  l'âge 
de  dix-neuf  ans  il  devint,  par  la  mort  de  son 
grand-père,  vicomte  Hereford  et  lord  Ferrers.  A 
l'époque  des  troubles  qui  éclatèrent  dans  le  Nor- 
thumberiand,  Devereux  se  joignit  an  comte  de 
Lincoln  avec  un  corps  de  troupes,  et  força  les 
rebelles  à  se  séparer.  Pour  le  récompenser  de 
ce  service,  Êlisabetli  le  créa,  en  1572,  chevalier 
de  la  Jarretière  et  comte  d'Essex.  NiHnmé  bientôt 
après  gouverneur  de  IXMster,  il  mourut  k  l'âge 
de  trente-six  ans,  laissant  la  réputation  d'un 
vaillant  soldat,  d'un  sujet  fidèle  et  d'un  patriote 
loyal  et  désintéressé.  Sa  mort  prématurée  fut 
regvdée  comme  TefTet  dn  poison,  et  attribuée  au 
oomtedc  Leicester,  qui  en  épou»nt  Letticr,  veuve 
de  Devereox  et  fille  de  François  Knolles,  donna 
quelque  vraisemblance  à  une  accusation  peut- 
être  dénuée  de  fondement.  Devcreux  est  l'auteur  | 
d'un  poème  intitulé  :  The  Complaint  o/a  Sin-  : 
ner,  mode  and  song  by  the  carte  of  t'ssex  . 


upon  his  deith^bed  (La  Coiii|ilaiiite dVa  P^ 
cheur,  composée  et  chantée  par  le  eoraie  d'Essex 
sur  son  fit  de  mort),  imprimée  dans  le  Puradtse 
of  Daintg  Deviee,  H  existe  aussi  de  loi  tmis 
lettres ,  adressées  à  la  reine  Élisabelh,  an  con- 
seil des  ministres,  et  à  lord  Rale^ 

Biaçrapkia  BriSmmiem.  —  G«rloB,  Cemrmt  Mmf» 
pMIcai  DUHonart, 

DBTBRBiTX.  Foyes  Eisn. 

:  DBvéma  (JacguêS'Jem'Marie'ÀckUie^ 
peintre  français,  né  à  Paris,  le  e  février  1800. 
Élève  de  Ufitte  et  de  Girodet,  U  obtint  lee 
médailles  d'or  de  troisième  et  de  deqxièma 
classe  à  la  suite  des  expoaitionsde  1836  el  1837. 
Tour  à  tour  dessinateur,  peintre  cl  liUingra^ 
U  sut  toujours  conserver  dM»^  chaen  de 
ees  genres  U  finesse  d'expresrioa,  la  bcMM 
de  coloris,  et  cette  exactitnide  irnipokmc  de  la 
vérité  historique  qui  constitnent  les 
mbérentes  à  tous  ses  oavrages.  Cet 
rut  pour  la  première  fois  au  saloa  de  18»  eoniBO 
dessinateur,  et  il  y  exposa  on  cidre  eoataaiK 
les  portraits  de  M^  de  SàHgnét  de  CeneUit^ 
gravé  par  M.  Delaistre,  de  ilmiM  el  de  tk^ 
cartes.  Parmi  les  ouvrages  exposés  aa&  wàsm 
solvants,  oa  remarqua  :  VAssmnpikm  ée  9m 
Vierge;  — -  Torquato  Tasso  présemU  è  iHeih 
beth  d: Autriche,  equêr^ïe;  —  La  VUltÊtim; 

—  La  Vierge,  ZacMarie,  Joseph  ei  wiirf  8— 
en  adoration  devant  V Enfant- Jésu»  ;^7>mf 
kUion  de  la  sainte  case  de  la  Ftarye;  -» 
Varehange  saint  Michel  ramène  à  ùtm  étÊÊM 
âmes  que  Satan  entraînait  dans  CMme;  ^ 
Sainte  Anne  instruisant  la  Vier§e:  -*  Êepm 
Je  la  sainte  Famille;  —  Descmie  de  orvis; 

—  Le  Mariage  de  la  Vierge;  —  < 
Charité;  ~  Pénclès  chez  Asmagée  i 
Phidias  son  esquisse  de  la         rm 
thénon,  Plosiears  vitrauv  «.  [^ 
Boulogne-sur-Mer,  à  Vert       i ,  •  i 
exécutés  à  b  maoafi      rs  nr       ov 
d'après  les  cartoas  de      oevériâ. 
de  lui  plusieurs  d 
diverses  publieatioiii 

tographieàtai  h^^tiéksé 

naturelle.  M.      «en*  IsllUflaH 

leur  du  cabinei  des  ei        n  à  k 
impériale.  «.  i 

.4rckices  4ê»  Mmatn  itn^eriama.  —  Ommau  \ 

^DBTéma  {Enghke-Franç^ 
stph  ) ,  frère  do  préoédeal,  | 
Paris,  en  I80&.  Élèvede  Girouc»,  ackp 
première  fois  en  1834.  Parai  ses  Mk* 
Ueaux,  distnigBés.poarl8  poretédoda 
marque  :  (18)7)  La  Lecture  ée 
Marie  Stuart;  -«  Mare  A  r 

Mïssolonghi  ;  ^-  La  Céte  Aca 

—  Aa  Naissance  de  Henri  IV ^  «  « 
Luxembourg;  ^  La  Mort  de  , 
gravée  sur  bois  dans  le  lome  X,  p.  mi.m 
sin  pittoresque  ;^UCaréinai  et 
mant  la  liberté  de  Bromseeieide  i 


DEVÊRIA 
ï  kmàu  nAiç  du  rafjiis- Ro)  al , 
ttpl^  ftrM.  HinnLafîpi.%  dan»  l« 
iUe  plin«  ;  ^  Bal  donnt^  à  Cfiris- 
lÊà  if«  Ikifirmark,  dans  It  m  ton 
'  âil  Paî&U'M^oti  ce  tableau  est  Jï- 
eùâiL  II*  reeufjl  de  eettc  galerie  ;  — 
^il<*  CM  Btffpte  ;  —  ifalai  Uf  (fe  la 

çàirrip  de  Verî^lle*;  —  CÎGHlde 
mr  jfj  petits-fihi  —  Don  Juan  en- 
f»pirr  ;  —  (  I  «3*J  )  Psfché  conânUt*  à 
wrMeratrê,  pùurépemer  V  Amour: 
écnre  un  pbfoniî  de  rtifltêl  de  U.  S»- 
(IS44)  la  Hémrrêcmn  du  Cht^t  : 

pÊT  le  mrtiistèfe  de  ilniénear;  — 
jfuraiiùM  di»  i{$  âtaiuedif  Htnrh  iV 
ic«  rofuU  de  Pau;  —  (i847)  Lm 
wmmt  Sêfmom't  te  iêndemain  de  la 
tSémÊifté  rt;  —  (1  a*»)  Femme  dm 
*émée$.  Ow^m  un  as^z  g^rmtâ  nombre 
^  fôrtni  le^queb  on  remarque  ceii\  des 

de  Franee  BrU^ae  et  Crétwfe^wr, 
w  les  lEBlerie»  de  VersaiDes,  M.  De- 
d*un  (îea  plafond*  du 
£#  Pu^et  monirant  son 
I  d  fjoniâ  Xfy^  êur  ie^  nmr~ 
*  ût  Vtrmilin,  et  de  plusieurs 
HHt,  {lArmt  Je^uflji  on  dte  :  SainU 
~ts  Çfmpetle  dé  SaïnU~Gen€mèi% 
■r  lie  ioretfe.  A.  S4tJï*ir. 

M  (  tmMê*Ate^ùndre) ,  litlératenr 
policier  frariraïa,  né  à  Abberflle^  le 
ri  I74fi,  mort  If' 31  mai  1118.  H  était 
ilitlilt  à  AJtit^tiile,  Igr^qu'ij  fut 
pM  è  11  C4jn¥ention  natiooaie  par  ]ea 
m  éé^nemenï  de  la  Somme.  Ij  de* 
0f  mt^tv  de  Kflreté  ta  réclusion  et 
test  à  b  pi\  du  r^rrçui/t  moderne 
■i  erpresHÏriiis  ).  Après  la  i^ndam- 
Hl,  3  Toti  rappel  au  peuple,  et  se 
^IV  le  «mrar».  Il  Tut  Tun  de«  si^a- 
pMli3it»liOfi  de^  jM>i\anta-treizee^nlfe 
lill  m&i.  Pro^rit  à  la  suite  de  cette 
Il  mtn  d^niî  le  mn  de  la  Conven- 
Ml  t  Hiermidrjr,  sur  la  pmpositioil 

.  A  la  clôture  «le  la  lie^ftron  mn- 

\  entra  au  Conseil  des  An* 

I  1797.  Beufl  le  consulat, 

ma  tribunal  civil   d'Abbé- 

dans    la    rébrKaaJsatiûn 

i,  DeTérilé  passa  le  n^sle  de  m 
s  et  rohc^curittL^,  On  a  de  lui  : 
$imtié  df  Pftnthteu  H  de  la  vtile 
f,  m€étpU4ile;  r7fi7,  È  foL  in-lî; 
W  fàiMttHrw  i}rnérale  de  la  Picar- 
toBPi*  ÉU  nmçrs,  ie  commerce  ei 
wm  kahiiantii  1770,  2  vol.  jn-l^; 
mâgrestant  sur  V affaire  de  la 
émeruc*jL£  d*Abbemlle^  arrivée 
79^  wi  iifr  lu  mort  du  dirialier 
|||Mifi»  t  Alibet ilïe  I ,  J  776,  ia^  1 2  ; 


^  DEVËZE  t4e 

—  .\oiicû  p&ur  ser^r  à  thiitoire  de  la  vie  ei 

'  des  écriis  de  Linguet  ;  Liège,  17§0,  tn^ft";  — 

I  Opmton  sttr  le  juffemeni  de  loms  XV t;  dé- 

!  cambre   i79î,  in-S'*;  —  Héclamaftort  d*tm  dé- 

'  puié  de  la  Somme^  patriole  opprimé,  et compU 

I  moral  de  sa  conduite  pendanî  la  réi:oNilitni  ; 

1791,  in-â*;—  ÙuxertatiQn  dnnx  Inqurllt  on 

cherche  à  prouier^  contre  le  scntimmt  des 

I  kisiorienSf  que  César,  pour  pasxer  dtin$  la 

I  Grande^ Bretagne ,  ne  s'embarqua  poknt  à  V^ 

lais  ni  à  Soulfif^ne^  mais  dans  les  ports  si- 

tués  à  remtmuehure  de   la  Somme;  tHû2, 

in-B'. 

moçrtiphié  li'^bbtirilte,  it».  tu  r».^  Journal  ffin^rûi 
de  ta  Litrairiw,  an  née  tIM,  ti»  31, 

tiBYÈ2R  [Jean  ] ,  médecin  français, ni  à  Ra* 
bastens,  Je  4  décembre  1753,  mort  à  Fonlaiue- 
bleau,  le  14  septembre  IS29.  îl  fit  ses  première» 
étu4ei  màiîcalea  à  Bordcanx,  et  passa  a  Saint- 
Domingue  eo  1775,  pour  y  exercer  la  médecine. 
Atteint  de  la  fièvre  jaune  à  la  Martlnîtjue,  et 
ayant  été  assez  heureuiL  pour  en  p^ém,  M  tint 
k  Paris  aeheTér  ses  études,  et  retourna  en  t77i 
an  Cap- Française,  nu  il  exerça  les  ronction&  do 
chirurgien  en  chef  des  troupes  natîonaJes  de  Ia 
province  du  non!  de  Salut-Dorningue.  Il  fonda 
ààn^  cette  lie  une  maison  de  santé,  oii  il  eut  l'oc- 
casion d 'observer  et  de  traiter  fréquemment  \^ 
fiètrtî  jaune,  Forc^  de  fuir  lors  de  rinsurrection 
defr  noirs,  tl  arriva  k  philadelplde  le  7  aoAt  1793. 
Presifue  aussitôt  aprèj,  cette  ville  fut  envnluô 
pour  la  première  foii  par  la  fièvre  jaune.  Devfece 
au  milieu  de  Tépouvanle  giénérale  montra  le  plus 
beau  dév^uemenl  en  soignant  %m\  avec  queltiues 
mém  rrançaîs  les  malades  rassemblés  dan^ï  Thû- 
pilai  de  Unsli-Hilt,  et  il  conçut  dè^à  ïora  l'idée, 
dans  laquelle  il  se  confirma  plus  tard,  que  la 
fîèvre  jaune  n'était  pas  contagieuse  De  retour 
en  France  en  1708,  Devèip  se  Rt  recevoir  doc- 
teur en  màlecine,  el  s*ëiablit  à  Fontainebleau, 
Sous  la  Ue5 la u ration,  il  fut  nomme  médecin  on li-» 
naire.  Ses  opinions  sur  la  non -contagion  de  la 
fièvre  jaune  trouvèrent  dans  le  roq^s  mélical 
et  dans  i*ad  mini  fil  ration  sanitaire  de  tr^vtfs  a<l- 
versai res;  et  Devèïe,  forcé  de  prenrlre  ^a  re* 
traite,  alla  flnir  ses  jours  à  Fontainebleau.  On  a 
de  lui  :  An  Entfuirtf  inio  and  observations 
ttpon  ihe  causes  and  ef/ecls  of  îhe  dtsease 
wkich  raged  in  Philadelphia/ram  the  monih 
ofaufjust  ftll  towardxthe  middle  (ifitectmber 
I793t  avfic  une  traduction  française  en  regard; 
Phiîa/lelphie ,  iTt)4,  in-S".  «  Celle  intéressante 
relation  de  réprdémîe  qui  ravagea  Pliilaflelphîe, 
dit  la  Riographie  tnédieale,  a  été  anatysée  et 
citée  honorablement  par  Volnwy  rlans  ma  Ta- 
bleau du  climat  el  du  sol  des  Étals-l'ms 
d'Amérique.  Un  si  beau  Huffnige  a  dû  c«usi>kT 
Tauteur  de^*  contradictions  nombreuses  qyn  lui 
a  suscitées  le  7,èle  qu'il  mit  A  ftoutenîr  rupinion 
qui  lui  parait  être  ta  plus  confonne  auit  faits. 
H  nîsulte  de  cet  ouvrage  qne  nonobstant  les 
réi;lamaliûns  de  M.  Kathanad  Putterdu  Mary^ 


I 


943 


DEVENTER  —  DEVERTA 


verses  parties  delà  médecine  et  de  la  chirurgie. 

Il  avait  imaginé  des  machines  pour  redresser  Ie« 
déviations  de  Tépinc  dorsale,  le  torticolis  et  le 
pied -bot  ;  mais  rien  ne  lui  Ht  plus  dlionneur  que 
d'avoir  prouvé  que  Tobliquité  de  la  matrice  est 
une  des  premières  causes  des  accoucliements 
difficiles,  et  d'avoir  indiqué  les  manœuvres  que 
demandent  les  accouch^ents  de  cette  espèce. 
Cette  découverte  est  cependant  ancienne;  Hip- 
pocrate  en  a  parlé ,  mais  Devcnter  a  le  mérite  de 
l'avoir  établie  sur  des  preuves  plus  démonstra- 
tives que  ne  sont  celles  de  ce  grand  maître  de 
l'école  grecque.  »  On  a  de  lui  :  Novum  Lumen 
Oàstetricantium,  quo  oslenditur  qua  rnhone 
infantes  in  utero  tam  obliquo  qvam  recto 
prave  sHi  extrahuntur;  Leyde,  1701,  in-4'*  : 
dans  cet  ouvrage  l'auteur  traite  spécialement  de 
l'oUiquité  de  l'utérus  considérée  comme  la  cause 
la  plus  ordinaire  des  accouchements  contre  na- 
ture ;  et  il  indique  les  moyens  d'en  opérer  la  ré- 
ductkm;  —  UlterHu  Examen  partium  diffi- 
cilium^  lapis  lydhu  obstetrieium ,  et  de 
necessitateinspiciendi  cadavera;  Leyde,  172à, 
in-4'*;  —  Operaiionumchirurgicarum  Novum 
Lumen  exhibitum  obstetricantibus,  pars  se- 
ainda;  Leyde,  1733,  itt-4<*  :  cet  ouvrage,  qui 
contient  l'exposé  complet  de  la  doctrine  de  De- 
venter  star  les  accouchements,  a  été  traduit  ea 
hollandais,  1701,  1724,  1746,  in-4*;  enanf^s, 
1710, in-S"*;  en  allemand,  1717,1718,1731,1740, 
in-S";  en  français,  par  Jean-Jacques  Breighier 
d'AbUincourt,  sous  le  titre  suivant  :  Observa^ 
tions  sur  le  manuel  des  accouchements  ;  Paris, 
1734,  in-4''.  Deventer  est  encore  l'auteur  d*un 
ouvrage  posthume  sur  le  ramollissement  des  os, 
ou  le  rachitisme.  Ce  livre  est  intitulé  :  Van  de 
riektens  des  beenderen,  insonder heit  van  de 
rachitis;  Leyde,  1739,  ta-4V 

Éloy,  MetUmmaire  hiU.  de  la  Médecin:  -  Mog.  méd. 

DBTBKBITX  {Gautier)^  vicomte  d'Hereford 
et  premier  comte  d'Essex,  homme  d'État  anglais, 
né  en  1540,  dans  le  comté  de  Caennarthen,roort 
à  Dublin,  au  mois  de  septembre  1576.  A  l'âge 
<le  di\-neur  ans  il  devint,  par  la  mort  de  son 
grand-père,  vicomte  Hereford  et  lord  Ferrers.  A 
l'époque  des  troubles  qui  éclatèrent  dans  le  Nor- 
thumberiand,  Devereux  se  joignit  au  comte  de 
Lincoln  avec  un  c^rps  de  troupes,  et  força  les 
rebelles  à  se  séparer.  Pour  le  récompenser  de 
ce  service,  Êlisabetli  le  créa,  en  1572,  chevalier 
de  la  Jarretière  et  comte  d'Essex.  NiHnmé  bientôt 
après  gouverneur  de  IXIster,  il  mourut  à  l'âge 
de  trente-six  ans,  laissant  la  réputation  d'un 
Taillant  soldat,  d'un  sujet  fidèle  et  d'un  patriote 
loyal  et  désintéressé.  Sa  mort  prématurée  fut 
regardée  comme  l'cfTet  du  poison,  et  attribuée  an 
comte  de  Leicester,  qui  en  épousant  Letticr,  veuve 
de  Dfvereax  et  fille  de  François  Knolles,  donna 
quelque  vraisemblance  à  une  accusation  peut- 
être  dénuée  de  fondement.  Devereux  est  l'auteur 
d'un  poème  intitulé  :  The  Complaint  o/a  Sin- 
ner,  made  and  song  by  fhe  carie  of  Essex 


upon  his  de.'ith'^ed  (  La  Coiii|iltiiite  dVa  Pé- 
cheur, composée  et  chantée  par  le  comte  dTssex 
sur  son  lit  de  mort),  imprimée  dans  le  Puradtse 
of  Dainty  Device.  Il  existe  aussi  de  loi  trnii 
lettres ,  adressées  à  la  reine  ÉKsabetti,  an  con- 
seil des  ministres,  et  à  lord  Rale^ 

Bioçrapkia  Britanmiem.  -  GmIob,  Cemrmi  Mmf*. 
pkieal  DieHonart, 

DKTBRBITX.  VOfêS  EUKt. 

;  DBvémA  (Jacgues-Jem'Marie'ÀckUU% 
peintre  français,  né  à  Paria,  le  6  février  1800. 
Élève  de  Ufitte  et  de  Girodet,  U  obtint  te 
médailles  d'or  de  troisième  et  de  deqxiènt 
dasse  à  lasoite  des  expositions  de  1836  et  1837. 
Tour  à  tour  dessinateur,  peintre  et  litiiogrâplM^ 
il  sut   toujours    conserver   dani    chaen  de 
ees  genres  la  finesse  d'expressîoa,   la  bcMM 
de  coloris,  et  cette  exactitude  scnqMleoie  de  la 
vérité  historique  qui  constltueDl  lei  qnMéi 
hibérentes  à  tous  ses  ouvrages.  Cet  aitlrte  po* 
rut  pour  la  première  fois  au  sak»  de  18»  eoiBBt 
dessinateur,  et  il  y  exposa  on  cidre  emtaMK 
les  portraits  de  M^  de  SàHgné,  d€  CaneUk^ 
gravé  par  M.  Delaistre,  dt  JlaeiM  el  rfc  Dg^ 
cartes.  Parmi  les  ouvrages  exposés  moL  mkm 
soivanta,  oa  remarqua  :  L'Àssowtphm  de  ta 
Vierge;  —  Torquato  Tasso  preseMié  é  KOm- 
beih  (filti/ricAif^aquafeUe;  —  La  FMMiM; 
^  La  Vierge,  Zaekarie,  Joseph  ei  irtifl— 
en  adoration  devant  V Enfant- Jésu»  ;— Ihfl» 
iation  de  la  sainte  case  de  lu  yiergez  <— 
Varchange  saint  Michel  rawtèite  à  Dlm 
âmes  que  Satan  entrainaU  dams  Fm       :  — 
Sainte  Anne  instruisant  la  Vier§e;  — 
Je  la  sainte  Famille;  ^  Deseeiste  es 

—  Le  Mariage  de  la  Vierge;  —  Ami 
Charité;  ^  Pénclès  chez  Atpmeiê 
Phidias  son  esquisse  de  la  Mhmerm 
thénon.  Plosieors  vitraux  d'é^iet  (• 
Boulogoe-sur-Mer,  à  Vertiflles  »  à  A«      f 
exécutés  à  b  manotactore  ra*        — 
d'après  les  cartons  de  M.  Dei 
de  lui  plusieurs  dessins 
diverses  publieatioDsetdei 
tographie  à  la  rcftréaenlau 
naturelle.  M.  Devéria  est  lUq         i      . 
teur  du  cabinet  des 
impériale. 

jérckices  de»  Mmatn  itn^eriama,  —  gtetm 

;DBvéiiiA  {Eugh^PrançÊiM 
seph  ) ,  frère  do  préoéi        peioln 
Paris,  en  1805.  ÉÎèvedto      m      H^m 
première  fois  en  1834.  ra  § 

Ueaux,  disthignés.poarla  pmt\      n 
marque  :  (1827)  La  Leeiure  ■«  •*  i 
Marie  Stuart;  -«  MÊan  Baisane  n 
Missolonghi  ;  —  La  Céie  des  Deux 

—  l/i  Saissanet  de  Henri  IV:  à  b 
Luxembourg;  ^  La  Mort  de 
gravée  sur  bois  dans  le  tome  X,  p.  m.éi 
Jiii  pittoresque  ;—  Le  Caréimai  êi      ^ 
mant  la  liberté  de  Bnmaêltidt 


-Il 

i 


DEVÊRIA 
tors  du  Bctc  d  u  Pal  AÎs-Roy  al , 
ié  pr  M.  Mârtn^LaTigne,  âàm  le 
Ml  piste  i  *-  Bat  donn^  â  Chris- 
mè  m  Banfmark,  dans  if  lalnn 
î  mi.  Faiaiê-Bti^at^cc  tableau  est  tî* 
fidit£  I*  reoieU  île  «etUi  pie  rie  ;  — 
P%il«  tn  £^ypte;  —  BaiaUte  de  ta 
f  ^leiif  de  Vefïîâines;  —  Clodid^ 
mr  $€3  petiti-^JUs  ;  —  Don  Juan  m* 
ïimtrr  :  —  (  1 83y  )  Fsifc/ie  cundaiie  à 
^Mermrf,  pimr  épouser  i" Amour: 
lécvrr  un  (TbfocKl  de  l'hûtd  de  M,  Sa- 
(ii44)  iM  Hémrrfçiton  du  ChrUi  ; 
»  pu  U  mlatotèrede  Hutérkgr;  — ^ 
ifMrit/ioJi  tff  la  #fali««de  tfenrî  /F 
ii««  TV  fuie  df  Pmi;  —  (1*47}  Za 
«11»^  Sf  ytretiiff,  fe  lendemain  de  la 
£  Edouard  Tf  ;  —  { 1 84  S)  Fem  me  des 
remets.  Ootre  un  fts^ei  grand  nombre 
,  fnrml  fe^uels  oo  retrmnîue  mtw  des 
de  France  Brissac  et  Crève^^pur^ 
|M  In  pleriet  de  VersaiJJes,  M.  De- 
•ur  d'ua  des  pUrmid^  du 
Le  Pu^ei  niûntrant  son 
d  ùtmis  Xil\  sur  lei  mar- 
dt  %'^.rsQiUu.^  et  de  plusicnrg 
•■1,  lartni  leitqueli  on  cite  i  Sainle 
-  ia  Chupelit  de  Sainie-Gfneviève^ 
mt  éa  Lorielle.  A.  S^viày. 

im^maur,  -  D&cummti  parti- 


s; 


f  garnie- Âi^andre) ,  littérateur 
pii]itjc|ue  trmnçâïSf  né  à  Abberflle^  Je 
m  I74e,  mort  ie  31  mai  181  S.  U  était 
^trmtt  à  Ahbevtlle  ^  lorsqu'il  fut 
}tàÊ  à  Lt  Convpjilion  nationale  par  Jca 
i  ikpBrtfrnent  <1e  ta  Somme.  Jl  de- 
mÊ  mesure  de  i-^ftrt'ié  la  rédu&îon  et 
litnt  a  li  pai\  du  Fnr^uiif  moderne 
tm  e%pre*?iio0«  ).  Après  la  eondam- 
il,  9  Toti  l'appel  au  peiiple,  et  »6 
pMT  lé  «offtit.  ij  fut  l'un  des  ligna- 
MienlalkiD  di>^  soi \antâ- treize  contre 
kll  niai.  Pro:^:rlt  à  la  suite  de  cette 
I  fcnfra  dâDF;  le  sein  de  U  Conveji- 
I  Ir  9  lliemiiitor,  ^ur  la  proposition 
}tmaL  A  la  eMUire  de  la  ^Ji^ioa  con- 
CH  #<i  lié  Mtra  au  CotL^I  dt:^  An- 
jMqa'en  1 797.  Seuâ  le  eon^ulai, 
ni  tritnjna!  rivîl  d'Abbe* 

ûénn  la  rebr^ïanlAation 
I  tSid,  Devérilé  pa^isa  le  r^te  de  aa 
HUmMe  et  l'ob^urité.  On  a  tie  lui  : 
i  eeai/i'  if^  Ponihien  et  de  ta  vdte 
\^  mcfspUàlCf  I767p  2  Tol.  in  12; 
■r  rAljfotre  iji^Hérate  de  ta  Hcar- 
mmn ,  Ji^  uMûges ,  te  commerce  et 
jCf  hnhttoMtM-  1770,  î  Tol.  in-12; 
miér^i^ant  xttr  f  affaire  de  la 
I  ém  tntct/L£  d^Âbàeptite ,  arrit^ée 
^f§$^  €i  Mttr  tti  mort  du  efn^i^aHer 

(Abbcrille)  J770,in  H; 


MMym(A 


—  0EVÊ2E  M^ 

"  A'ûficr  /ïo«r  seriNr  à  thisiolre  de  la  vie  ei 
'  des  écriiâ  de  lîngttef  ;  Liège,   1780,  în-ë";  — 
,  Opinion  sur  le  jugement  de  iMuu  XV t  ;  dé- 
cembre  ïl%%  in-S**;  —  Réctamatioh  €uh  dé* 
j  puté  de  ta  Somme^  patriote  opprhné,  et  compié 
I  moral  de  sa  conduite  pendant  la  réiotttiion  ; 
i79S,  iu-S'';  —  Dissertation  dans  toijHrlte  on 
!  cherche  à  prouver,  contre  le  ttfitimenl  des 
I  historiens^  gue  César ^  pour  passtrr  dans  la 
I    Grande-Bretagne  j  ne  s'embarqva  point  à  /■«- 
tais  ni  à  Boulot; ne ^  mais  dans  les  ports  si' 
tues  à  fembouchure  de  la  Somme;   iMî, 
in-s*. 

Miù^rtipkie  ti'Jbbttfitié.  itin,  ici  ^*-  Jom'nal  séntfrat 
de  lu  Librairie j  aiin««  tK»,  ti-  3S. 

II1VB2I!  (  Jean  ) ,  méïleein  fraoçalB^  né  à  Ba- 
baiîleja;^,  le  4  décembre  î753,  mort  à  Fontame- 
bleau,  le  14  septembre  18Î9.  11  fit  ses  premitTp» 
études  médicales  à  Bordeaux,  et  pasjia  h  Sainte 
Domingue  en  1775,  pour  y  exercer  lain^drcioe. 
Atteint  de  la  Oèvre  jaune  h  la  Martinique,  et 
ayant  été  aSv^ei.  heureux  pour  en  ptém,  U  rint 
à  Paris  acliet**r  se^î  éludes,  et  retourna  en  1778 
au  Cap-Français,  où  II  exerça  te^  fonctions  de 
chimrgien  en  chef  des  troopeâ  nationales  de  la 
province  du  oord  de  Sdint*t>omingue.  Il  fonda 
dan$  oette  tle  une  maî&on  de  aanlé,  on  il  eut  Tnc- 
çsmon  crobserrer  et  de  traiter  fréquenimt-nt  la 
fièvre  Jaune.  Forcé  de  fuir  lors  de  T  insurrection 
de*  noirs,  il  arriva  à  Philadelphie  le  7  août  i79a. 
Presque  auâj^ltât  après,  cette  ville  fut  envahie 
pour  la  jirumière  Ma  par  la  fièvre  jaune*  Dcvèze 
au  milieu  de  Tépoutante  générale  montra  le  plut 
beau  dévouement  en  soignant  seul  avec  quelques 
aides  français  les  malafles  ras5emblé«  dans  Tlid* 
pilai  de  Bush-Hîll,  et  il  conçut  dè:î  lora  lldée, 
dans  laquelle  il  se  confirma  plus  tard,  que  la 
fièïrc  jaune  n'était  pas  contagieuse  De  rcUiUf 
en  France  en  t7as,  Devèie  se  fil  recevoir  doe- 
leur  en  médecine,  et  s*élabUt  à  Fontainebleau. 
Sous  la  Restauration,  il  fut  nommé  m<!*dwin  onli- 
naïrc,  Ses  opinions  sur  la  non-contagioii  dt!  li 
fièyre  janne  trouvèrent  dans  le  corps  rnôlic^ 
et  dans  Tad  mini  si  ration  lanitaire  de  très-vifs  ad- 
versairwi;  cl  Devèïe,  forcé  de  prendre  sa  re- 
traite, alla  Unir  ses  jours  a  Fontainebleau.  On  t 
de  lui  -  an  iCnqiiiry  info  and  observation§ 
upon  the  causes  and  effecls  of  (he  dèsease 
TrAicA  raged  In  PhUadetphiafrom  the  mont  h 
ft/angust  Itll  towardsihe  middte  lïfdecemher 
1793.  avec  une  traduction  française  en  regard; 
Philadelphie,  1794,  in-8*.  «  Cette  intéressante 
relation  de  répidémie  qui  rava^^ea  Phlla*ielpliïe, 
dit  la  Biographie  médicale,  a  été  analysée  et 
citée  honorablement  par  Volney  dan»  wo  Ta* 
hlcmt  dn  climat  et  du  sol  de^  ^tats-thm 
d'Amérique.  Un  si  beau  bu ff rage  a  dû  c^ustilcr 
l'auteur  des  c^>ntradîclions  nnmbrt;U!*es  que  lui 
a  T&uAdtées  le  7.ële  qu'il  mit  h  soutenir  ropînîon 
qui  lui  parait  ètn^  la  plus  oonforuie  aux  faits. 
Il  T\^$ulle  de  cet  ouvrage  que  nonobstant  les 
réulamations  de  M.  Nalbanael  Potier  du  Mary- 


947  DKVEZe  — 

laud,  M.  DevÀie  est  le  premier  qui  ait  Mulenu  ' 
«lue  la  lièvre  jaune  n'esl  pas  coatagieuse)  —  DM-  | 
serlation  sur  la  fièvre  jaune  qui  régaa  ^  PMr  ; 
ladelphie  e«  1793;  Paris,  aa  xm,  Io-H  :  4wi  i 
oette  Uièse,  Devèze  a  reproduit  U  partie  médicale 
(le  Touvrage  préoéileol;  —  Traité  de  la  Fi^wrc 
jaune;  Paris,  1820,  ia-S»  :  c'est  TouTrage  le 
pkis  important  <ie  Devèie.  «  L'auteur,  dit  I» 
BiograpJiie  médicale ,  développe  Ma  opinion 
sur  la  iKM-importation  et  la  non-cootagM  <>«  U 
iièvre  jaune ,  et  sur  la  dilTéreoce  qu*il  établit  ea- 
Ire  la  conta^on  et  rinfection;  réuni  à  Touvr^ge 
(le  M.  Bail),  il  forme  tout  ce  qu'il  est  nécessaire 
«le  lire  sur  la  lièvre  jaune  oour  toute  personne 
qui  n«  peut  étudier  cette  maïaAlie  dans  les  novw  i 
brcux  livres  publiés  sur  cette  opatièce  » ,  ~  i 
Mémoire  au  roi  en  son  conseil  des  ministres 
et  aux  chambres,  ou  protestation  contre  le 
travail  de  la  commission  sanitaire  centrais 
du  royaume,  instituée  à  V^ffBt  d'examiner  { 
Us  dispositions  Ugislatives  et  administratives  \ 
qu'il  serait  utiU  d'adopter  pour  organiser  U  , 
lerpice  sanitaire  des  cotes  et  frontières  de  | 
France;  Paris,  1821,  in-4*.  Dan» tous kaécrilâ  ; 
que  nous  venons  d^énumérer,  Devèze  cherdua.à  '■ 
prouver  la  noa-contagH»  de  U  ièvre  jaone.  U  < 
croit  que  le  développement  de  cette  «aladin 
vient  d'une  infecUon  causée  par  la  oonstitutioa 
atmosphérique   et  par  diveraea  cirooD^tancea 
uu)rbiliques,  telles  que  ks  rassemblement»  d'ia- 
dividus,  le  voisinage  des  marais,  ks  matières  ea 
putréfaction  Quant  aux  moyens  thénpeuUquea, 
il  conseiUe  plutôt  des  meanrea  d'bygiéne  <|ue  de 
vrais  moyens  curatifik 

Rabbi*.  BuitMkn,  el(&,  Bto§rmp*iê  tmivmru  iS  yorftiC 
d€t  Contemporains,  -  uiographêê  mtéiealê. 

DKViBRXB  {Ckarles-Jean-Ba^iAte  n'Ar 
GNEAUX),  Uiéologien  français,  né  à  Paris,  ea 
1728,  mort  en  1792.  11  appartenait  à  Tordre  des 
Bvné<lictins,  et  fut  historiographe  de  la  ville  de 
Bonleaux.  U  laissa  :  Lettre  enjorme  de  dis- 
sertation contre  nncredulUé;  1756,  in-12i 
—  Uttres  sur  la  Religion  par  un  religieux 
IfCnedictin;  Avigpoa.  1747,  iB-l2;  -«  Éclair- 
cissements  sur  plusieurs  antiquités  trouvées 
à  Bordeaux;  1767,  in-l2;  —  Foini  de  vue 
conctrnant  la  défense  de  Vétat  religieux; 
1757;  —  Plan  d'éducation  et  les  moffens  de 
l exécuter;  176«,  in- 12;  —  Histoire  de  la 
ville  de  Bordeaux;  1771,  t.  I*',  iB-4<*  :  le 
2"  volume  n'a  point  para;  —  Dissertation  sur 
la  religion  de  Montaigne;  1773,  in^;  — 
Eloge  hutonque  de  Michel  Montaigne^  et 
discours  sur  sa  religion;  1773,  in-12;  —  Ad- 
ministration générale  et  particulière  de  la 
France  ;  1775,  in-12  ;  —  Uttres  sur  l'histoire 
de  France;  1782,  in-12  ;  1787,  in-12;  —  Aon- 
velle  Méthode  pour  apprendre  à  lire  et  à 
ecnre   correctement   la  langue  française; 

17H2,  in-8»;  1786,  in-12  ;  —  Histoire  d'Artois; 

1785-1787,  cinq  parties,  in-8*  ;  —  U  Triomphe 
de  l'humanité^  ou  la  mort  de  Leopold  de 


Brunevict,  poème  ^  «  cono 
pris  de  FMadémie  Framfoise  ;  \ 
8*;  —  U  Triomphe  du  Chrétien 
tcaduit  de  Vêf^*  d'Young  ;  —  i 
raie  de  France,  ierite  (Câpres 
qm  ont  opéré  la  révoêulion  ;  179 
MUeU  ètef .  wife.  et  ptfL 

DnTimixR  {Framgois)^  nui 
teur  frança»,  né  en  175».  à  Joi 
Marne),d  inniièCharMton,  le  5  « 
Doue  4es  pkM  iMurenMS  disposil 
il  se  forma  pour  ainsi  diM  de  lui 
de  dix  ans,  tt  éÊûk  àéi/k  muff^ 
dans  un  i4^tanenl  ;  il  pnMa  ensuite 
gardes  mkm,  qu'il  quitta  en  I7i 
en  qualité  de  bMiMitrte  dans 
tkéâtiede  lionsienr  Hun  nmins 
flûte  qna  sur  le  basaon,  û  nvai 
aaneeuménte  de  lans  les  entras 
vent,  dent  tt  wl  «m  deteOets 


listes  à  peHbotkmner  lenr  exécot 
rent  puiiiMimsnt  à  1  sMélinral 
chestrea.  DevianBaeeenpnfns 
tingnéeparaH  les  composilcun 
son  temps;  snnepÉmdes  l^u* 
tous  les  omrapM  qnll  a  écr 
celui  qui  ent  le  pins  ëeaneoè»; 
facile  et  méladisnse,  Mm  insImnMN 
Sur  la  fin  de  sa  canièie,  ses  & 
tuelles  se  dérangèrent  ;  on  fut  U 

uaft g  à  rbaiwtnn^  nu  I  m 

liate  des  opéras  fn'i**  M  rcyM 
4lM  Soroyortia»  «B  ade,  antb 
(1789);  —le  .ItartfMC/aRiim 
«léMra  Momansief  (ITM)»—  Ln 
pagnols ,  an  théite  Feydean  Cl 
siiandines,  deux  aolm,  aumAna 
eeCte  pièce,  à  lK|neHn  OA^inntn 
siènmade,  futphw  taad  lannac  « 
rapanit  sons.  In  IsstnnnMnB  i 
PmsMionmai  dejmÊnm  Jnweiii 
iliirète,  un  aal»,  anthéim  Fny 
ILe  Congrée  dm  Êoie,  mtliéite^ 
—  Agnès  et  gm»,  ms  les  < 
deux  actes  (1794);  -r-  Wmieeomr 
Page,  un  aoU(l?97);  —  Xns  Ce 
lants,  trais  aoles  (179N;  —  U 
Maitrm,  denxaclBa(17«9).  De« 
un  grand  nombm  de  mmanoea 
tiques;  il  4  écrii  pour  divera  il 
ticnHèrement  ponr  la  flite  eC  poi 
quantité  pradigienee  d*cenvraa  ' 
que  sonates,  duos,  trios,  qnatnn 
concertantes  ; —La  italoii/ede . 
▼ingl  instraroents  ;  — deson* 
mentsà  vort,  a  l'nsaiBB  des 
des  suites  dlmwnie  à  f  ^ 
Uié,en179&,i 


Cheroii  et  FayoUe,  I 

MUS  eto9  MU*,  ém  Mmme. 


B¥Mmm 

wiê,iiâk  Ai^nAG  la  atrti  l?7S| 
%rdà  iU%  l\  #u4ii  It  xué4£diie  k 
m  lihili  l^lkieu,  le  docteur  Sou- 
Il  ipiMMr  Kfi  liUf,  ol  rattAcha  41'^- 
te  àmi  U  ^t  dUrur^^n  en  chef. 
idI  au  E^ïûcui,ur$^  <m  17 ^â,  1^  chaire 
ibwtk  h  In'ulti  ceatrat^^  du  dépar- 
ianiH'.  Up^ditcetie  place  à  U  rém* 
fJj^n'P^t,  H  tKj'mi  en  An^i^u»  où  il 
iPiplâi  itp  |iM^,  tout  ca  ç^mlj^iiaiit 

mimé  pcttd4nt  leiî  Ceot-J^ursi  oii 
i  naUripiT^  et  ^vitla  blËutût  cette 

kemai  à  L  «rt  iks  i4Xi^u(ii£riieiit^. 

^  fy^MH^  pemUtui  Van  un  (1799  ); 
ysour4  p  itir  ^  /</e  M  VÀQrmd- 
5V,  miui  C  i  ft^hi  L,  io-r  ;-  fifictTia^fit 
NAa/^f^iLL  •  ;  fam  f  an  vii^ 

lÉ  A  Pônit'j'ifs  ^  arparlemmit  de 
IMm,  aa  a  i  l*ùi)*  ^  S^  -  3i^- 

Mt;  Aguerri?,  an  %i  (1102), 

ÈMM-C^é^i  ^^^partemenj^  <:fç  la 

ttlAJCc^tfj  fia  dénqfeiii  la  fffgm; 
\  I  0*13)*  in-*';—  Votiûgc aujç 
mr,  mm!à4£  pçésiff^  Jugtfive%; 
i$9i0h  isHll;  —  HemlutwfiÈanag^ 

IPI;. Pai U,  au  î^l  '  iai)3i,  iji-l 8 ;  i>iji- 
tjyie^lj^  l*hda}m;  —  Lheu^ 
ccpmi^-vaud£Yllk  en  u^ 
4  Aux«fTC  en  Tan  ïi  (isoa), 
:)ou  'ï«3  Lsi  salle  dt?  apecU- 
mquf  en  vo^fagef  coméél^àr 
.,11  iHift»,  à  Angeni,  à 

Ep  T^Hirs,  Orléans.  ;  —  Àniol- 
àfnQuld  ft  îês  conirmp^rai- 
,  111-12;  —  la  Corbeille  de 
Ifli  va  ^ioge  ^/e  /n  rme^  Coriginp^ 
il  étp^TÂX^  p**^fts  de  tvri  fJF  /« 
;ilA»  10- 1 8  ;  —  ^J  Jié(fîimrpli(}.\es 
^l^meii  4t  poésies  It^riques,^  ParN, 
-^  £â  î^otaniqm  de  J-J.  Rom- 
^jm^ei  àist^riçuei  ;  Paris,  tfl23, 
I  Hpitfiiff  ii£  flQrt\  ou  bmiquci 
ItaufoifT-i  ;  Paxiâ,  U23,  lo^lS^  - 
[IpirtfiifKJii,-  Pari^  1524,  in-i^ï  - 
I  ^i  £Nn«^i*  rfcaeil  pénftdtqtic 
PGT  dm  /nnmrs  :  Fît  ri  ^, 
11.  —  Ueuïk  a  œmiJOs<; 
d*i*rUdes  jKïiir  li  B|o- 
ud,  li:  tjfa  c  d^Aujrt'rrCj 
\  i^Coumerde^Sitlfjn.^,  k 
d  <iu|r«À  jimrnau^  de  l'aii^ 


—  DEVILLY 


m 


I 


Ville  (  De), 
DEViLLBfts  (  Chartes  ),  E>h78kc«eii  ttukem, 
I  né  en  17^4,  mort  en  iaO0.  Ilviiitjmineà  Lfoa, 
I  011  H  (it  des  cours  de  phyaiqua  îl  y  forma  un 
I  très- beau  c^ibmet  d^  pliy^âique,  al  obtial  uiië  ^^olk 
I  dans  rhâtej  de  ville  de  L]fOn  (wur  j  donm  r  &es 

leçoni.  La  révototïon  înterroinpili|iie|qiieteiD|i« 

se  fi  tnivaaXf  i|ull  repril  jui^qu'à  ^  qm  vùu  grand 
,  «Ige  ne  lui  permit  plaa  de  leâ  iitKitintiGr.  On  a 
I  de  bi  ;  Jtmrnée^  phfsiqmë  ;  1761, 2  toJ.  îh-»^ 
'  E>an»  re  IHrrû^  qui  esit  une;  itnïUtmii  de  la  i'Iiira- 
I  liié  des  Mondes,  Dtïvitkr»  a  essayé,  coiorna 
I  FoûtetseU«,  de  populariser  la  s&mee  ;~lo  Colotêê 
'  an  piedâ'argïle;  i7*4,  fn-S»  r  ce  CùiùAm^'^A 

rnit^  chose  que  le  mafpiétîsme  animal  \  ^—  €a- 
I  roii  LmntXiEntr/mGlùgiaf  Fannx  Su^k^x  ées* 

cripiioniàus  aucia,  0-  D.  Scopoti^  Genf/roy, 
I  de  Geei%  Fàôridi,  Schronck^  etc....  ^^t*i:tvùu.t^ 
j  ï?«!|  i«  Sifsiemate  non  ettuineraits,  vêt  nupar* 

locupiei^ffi^  f/meram   itpecierwm^ua  ranor 

1  rtim  iconibuM  urnatQt   curaàte  ac  nurfmfe 

I  V.DevUlers  ;  Lyon,  17»9,4  vol.  in-B*  -<  L#à  pkuj' 

I  dies  qui  accoropaf^nent  ceton^ra^fti  dilU  ^ifj- 

!  gnîphte  des  Conùemporaim,  ne  sont  |Mi&mn& 

I  mérhe  ,  les  destriptlotis  des  m&ecltt»  <hm?  Vaul^iiir 

I  a  rL^en«nu-ni  ^nn^  M>nk  exacte» ^  mais  il  a«ol  i*b 

petiî  noDihre-  Le  pion  graotl  ik'fi^ul  du  Uvi^,  o'csl 

de  ne  point  contenir  la  »ynanxini«  d«&  «Jifiètîcsa 

quia  prises  thm  Fabrieûis  et  dans  û»  Qmt; 

c^est  au  reste  ixne  eompiiatioa  qui  peut  àlre  <kx 

quelque  utilité.  ^> 

W\^»ft^  { l^U-Mm-J^apiisle  ),  iitl^i^teuc 
frtipçais,  0^  .1  Metï,  la  5  iM  1702»  ^^0T\  «^o  IS^â* 
rild  d'ua  rkhe  Uiïtmm  àe  ^l^t^,  P^vji)>,,  après 
#  bpiluule&  études,  faik»,  à  ^ap£,,  r^^int  daii» 
&%  \Uk.  nalaie*  U  dé^H:!^  E^a^ji^i^Tpei^t  ta  fortune 
qpe  ipf]  père  lui  à\mi  lai^féti^  ^i  linit  pur  se  brûler 
1^  cervelle ,  U  fui,  <m  iStD,  un  dji'si  n^Bnibreâ 
rondal^iir^  d«  rAcadéîQpe  ko^aIù  de  M/liU,  devint 
^  lasaseer^iairc  de  cette  ftociélii,  et  «y  Qtre- 
tnarqui^r  par  des  rapport:^  judicit^ux  et  difTérents 
iï»orcea;ijA  d'circhéolo^e,  de  littérature  et  de  poé* 
sie.  Ses  princiiiaii\  ouvrages  sont  :  Sotice  hiS' 
torique  mr  le  ^mèral  legrund  ;  Met/,  isaa, 
in-^"  ;  —  Âfiitqutfés  jWdmnfUricien/îeM  ;  pre- 
tmet^  mémoire  :  munumeniJi  irotivé^  en  1822  à 
f ancienne  ciUsdtUe  dû  M&tzt  Metz,  1823» 
in^S"^  ;  —  une  édiiJon  du  Cmtrs  élémentaire  de 
Géo§rap!ue  ancienne  et  moderne  de  Tatohé 
Pierron;  Metz,  1824,  in  12.  lie^îUye-ét  en  outre 
Tau  teur  d'une  r*légje  (nlilulée/.e/fi*ioMrrfy  Croisé, 
insérée  dans  Le  Miineslrel  de  la  MosfJlû  pour 
1  ^21,  ain&i  que  dedlTeraea  iwècea  de  ver^^  qui  m 
trouvent  dan^  d'autres  ouvrages  pérjodique».  Il 
rMïgf^  h  Jtyîtrnat  de  la  Moselle^  d^uis  ta  19 
iufiqu'eu  lH2i. 
lirfln,  /Tf^rapatf  et  la  Uo^Uê, 


I 


961  DEVINKAU  — 

DBtlHBAfi  DE  RouvRÀV  (C.-il.)»  poéU  dr»- 
iMtiqae,  né  à  Paris,  le  4  juillet  1743,  mort  eo 
1830.  Malgré  de  nombreuses  productioii8,U  Técut 
et  mourut  parfaitement  inconnu.  Ob  a  de  Id  : 
Armide  et  Renaud^  tragédie  en  dnq  actes  et  en 
Ters;  Paris,  1775,  in-8*»;  —  Zarine^  reine 
des  Scythes ^  tragédie  en  cinq  actes,  en  Ters  ;  Paris, 
1776,  in-8^;  —  Brutus^  tragédie  en  trois  actes 
et  en  vers  ;  Paris,  1776,  ln-8*  ;  réimprimée  sous 
le  titre  de  Mareus  Brutus  ;  Paris,  1803,  in-8*  ; 

—  Hipparchieet  Cratès,  cooiédie  nouTelle,  en  un 
acte;  Paris,  1786,  in-8'';  —  Le  Mérite  récom^ 
pensé  à  la  cour  ottomane^  comédie  nou? elle  eo 
un  acte,  en  fers;  Paris,  1787,  in-8*;  —  La 
Mort  du  duc  Léopotd  de  Brunswick^  poème 
épi-tragique,  en  quatrechants  ;  Paris,  1 799,  in-  8*  ; 

—  Les  Quatre  Saisons ^  poème;  Paris»  1800, 
iii-12  ;  —Clorinde,  tragédie  eu  cinq  actes  ;  Paris, 
1 803,  in-8*'  ;  —  Épithalame  pour  le  mariage  de 
5.  M.  l'empereur  Napoléon  ;  Paris,  1810,  in-8<'  ; 

—  Darius  Codoman^  tragédie  en  cinq  actes  ; 
Paris,  1813,  in-8*;  —  La  Thédtréide,  poème 
épi-comique  en  six  chants;  Paris,  1813,  in-8*. 

Qa«nrd.  La  Finme»  LiUérairt. 

DBTlftlBO  (iHm^).  KoyesVuuBO  (Di). 

DBTI8MB8  (  Jacqucs-François •  Laurent ) , 
littérateur  français,  né  à  Laon,  k  10  août  1749, 
mort  dans  cette  TiUe,  es  1830.  Il  était  aTant  b 
ré? olution  afacat  et  procoreor  syndic  de  ras- 
semblée d'élection  de  Laen.  Nommé  député  da 
tiers  état  du  bailliage  de  Vermandois  aux  états 
généraux,  en  1789,  il  y  siégea  an  côté  gaucbe, 
parut  peu  à  la  tribune,  mais  travailla  beaucoup 
dans  les  comités.  On  lui  doit  la  première  ins- 
truction sur  les  fonctions  dtè  assemblées  admi- 
nistratif es,  et  parmi  les  nombreux  rapports 
dont  il  fot  chargé,  on  peut  dter  celui  qui  fit  aboKr, 
en  1790,  les  taxes  honteuses  auxquelles  les  juifs 
étaient  personnellement  soumis  dans  quelques- 
unes  des  profinoes  de  la  France.  Il  fut  élu  en 
1791  secrétaire  de  l'assemblée.  Après  la  session, 
il  rentra  dans  la  fie  pri? ée,  et  ne  reparut  sur  la 
scène  politique  qu'en  1800,  époque  où  il  entra 
au  Corps  législatif,  dont  il  fut  nommé  président 
en  1803.  11  exerça  ensuite  successivement  les 
fonctions  de  procureur  général  à  la  cour  de  jus- 
tice criminelle  du  département  de  l'Aisne,  et  de 
substitut  du  procureur  général  à  la  cour  royale 
d'Amiens.  Il  prit  sa  retraite  peu  de  temps  après 
la  deuxième  rentrée  des  Hourfaons.  On  a  de  loi  : 
une  traduction  des  odes  d'Horace  ;  Paris ,  1811, 
3  vol.  in-8*;  —  Histoire  de  la  ville  de  Laon; 
1833, 3  vol.  in-8'*  ;  —  Manuel  historique  ^  ou 
biographie  de  tous  les  hommes  cétèfnres  du 
Laonnois;  Laon,  1826,  in-8°. 
IjC  Bas  JMeL  enefciop.  4e  la  Franet. 

DBTI8MBS.  Voyez  Visses  (  De). 

DBSBOBDBS-TALMOBB.   Voy,  TalmOII. 

*  DBTITIBB  {Ignace),  peintre  français,  né  i 
Rioms,  près  d'Aix  en  Provence,  vers  1780, 
mort  en  1833.  Il  était  élève  de  F.  Casanova.  Ses 
tableaux  de  paysages,  de  marines  etde  batailles 


DEVOKSlilRE 

sont  la  plupart  à  Fétruiger;  oo  en  t 

la  giilerie  de  l'emperenr  d'Autriche 

védère,  dans  celle  de  l'Ermitage,  en 

Derivier  était  chevalier  de  l'ordre  c 

chel  et  membre  de  r Académie  des  Bc 

VieuM. 

jtmmuatrt  éê$  JrtuUi  frmmçmU,  1S4S44 

■METOBiiTt.  Foyes  laCAHOI. 

IMETOBtBIBB  (DtoCS  M)»  DOm  d 

aristocratiqae  de  FADglelerre.  doi 
membres,  appartenant  à  des  : 
ont  jooé  on  rôle  dans  l'bi      «.  i 
comte  de  Dcvoh  fat  JNcAoru  j     sn 
an  douzième  siède,  et  doirt  la  p 
Hawise,  épousa  Réginald  de  Cmina 
denne  fomille  royale  de  France,  et 
son  époox  le  titre  de  comtcLes  gnerre 
rougeetdelaHosebUache  forent  p 
pour  les  Coortenay.  —  TAoniai ,  i» 
de  Devonskire,  périt  sor  réchala» 
et  le  14  avril  1471  /«M,  um  frère  et 
fut  tué  à  Tevrkesbury.  . 
worth,  eo  1485,  Henn  vu  ■ 
de  Courtenag^  isso  d*ane  brabcue 
comte  de  DevoMhire.  Henry,  ] 
dent,  fut  d*abonl  Civori  poU  vm 
Henry  VOI,  qol,  eo  153S,  le  fli  péril 
fand.  Son  fils  ^cioiiarrf  tatrélafah^ 
de  comte  de  Devos  oo  DevwMhire 
ment  de  U  reine  Mâife.  U  moorot  i 
14  octobre  l&5e.  C'est  akm  ow 
comte  de  DevoosUre,  a|Mrèt  av 
Charles  Bloont,  lord  MooBlioie,  ivi 
mille  Cavendiah,  bnodie  caddie  de 
soo,  en  partait  de  Roger  de  Oemei 
Édooard  II,  avait  aeqois,  par  soo  m 
l'héritièredeJohoPottoo^lalerredi 
premier  comte  de  Devoubire  di». 
WnxiAO,  baron  Caveadisb  de         » 
pateotes  du  7  loM  1618).  fl  i 
de  Nevrcadle  qoi  servit  v 
de  Charles  l'-l^iti 
patentes  deGi  nac         :.« 

mai  I694.D^        or  rai 

asso  m       i  I 

ri         .n        I 
c  t*     Mfaeài 

lucu»  adinmistrées.  km  p 
meot  soi vi  00  système  de  1 
résome  assa  bien  la  de 


reiitfo  tutus.  Les  1 

II 

palais  et  de  II 

■■   a 

sont  sHuées 

bienthéréi         »< 

WK 

cessi            cu:rete> 

.mrd.^ 

depow  pius  i        à 

.  L*oo 

quatrième  doi 

B0I7&& 

teoantd'iriaoae: 

é 

ses 

r 

Il         u\    i*mi9. 

i  i 

DEVO^SHIRK 

f  UÊÊ  ck  Jcihn  comte  5p€nc£f,  oéo  le  9 
Asrtf  1^  00  roâT^  1SQ&.  El  Je  épctusu 
fltan  i^f«tidjjâli,  duc  th  D«;vonshire. 
fitiiêtif  et  nïtureJJernept  jetée  âm$ 
tkia*  lid  riHiiid«  artbtocratique  auque] 
bewilt,  dte  «ut  trouver  H^^  Joiâire  pour 
4e  um  esprit.  La  poésie»  comme  cela 
d*ii|leur«  à  §00  iê%e,  eut  wïspréféren- 
bs  finTrta  de  &a  compoïûUou  on  cite  uu 
âtalé  Le  pasêage  du  Salni-Galhard^ 
I  friDÇAi*  (  i>âris,  1M2,  in-S*),  par  un 
l<,  [>e|iJkf  qui  avait  tait  conDaiâ&aocc 
ktrnc  td  duehcsfte.  Le  poète  français 
Tantuir  de  t'œu^re  ori^jinaie  imil^  tpi- 
t  m.  fUe  de  la  tTaduciion^  qui  s*c  fait 
r  pr  Its  qualités  habit udleii  à  noter- 
Hfi^ ,  l'éléf^iiGe  et  l'hirmouie^  Cour- 
'^KtiÊS^^  &â  i)eaiité;  «oû  esprit,  par  kê 
Ibi  fÉB  noiuirqualylc:»  de  l'Angleterre, 
mée.  [lercHubirG  &ut  cepemtanl  con^ 
Ida  »»  tmpurs  et  «^  réputation.  Udc 
ÛQgulkère  de  sa  vie  eût  pu 
ttote  è  stm  caractère,  M  la  pu- 
■i4illit nlrnpliqoârl  pas  sa justiftca- 
îAePoi;,  b  dudieïise  «oUicita,  djt^crn, 
êm  qw-.  d  autres  femmes,  des  fiuU 
W  fe  tnùflitplie  th  la  candidature  de 
tl  itâsi  au  partpmeiit.  Un  bouclier 
É  pMT  eonditioD  k  l'octroi  d'un  Tote 
pi  II  ilifdtesie  tui  taif^erait  prendre 
(lie  t*f%écniti,  et  Fox  *ut  le  suffrage 
V,  Oe  dit  qu'elle  Tut  bdle  encore  à  un 
^aaii  dl«  perdit  ua  œîI  quelque  teruf^i 
P^ 

IttAft  iEiiiabeih  Fo«TEn),  fiMe  de 
lapvle  M^rre^',  comte  de  Bristol  et  éré- 
&7,  1er  en  t7Ji9,  morteàflotjie,  le  30 

Ë-*— -I  du£lies*e  de  Devons  hire  ^lar 
«condÊft  noces  avec  lonl  Wîl- 
ËDe  alk  lï'étabiir  à  Rome,  en 
t,  m  %nn.  Douée  de  toutm  les 
fa^tea,  et  po&sédant  l'art  de  (i^aperlcs 
lanit  su  obtenir  en  Augteterre  la  con- 
iiB«£  d*État  iôflnenti ,  et  avait  rendu 
iBTb^  i  aa  patrie.  Lorsque  âcù  mal- 
MÉfite^  Tevrent  décidée  à  &e  rtindre 
pk  I  Trcul  entourée  d'iiommes  dls- 
;  il'irti^teA  ;  cite  fut  en  ranport 
l  CoQsilri^  avec  Caiiova,  Camuc- 
\90f^  CCS  nom»).  Ce  fut  elle 
r  la  ookMinede  Phœa^  ou  Forurn, 
n  de  VÉnéuir  de  Virgile, 

Eto  tf*A.fuiilial  Caro,  ornée  de  g^ra- 
B  êÊmm^  des  premiers  artiâtfîs  iV. 
lUlw  3  Tol^in-foL).  Cette  {idition, 
Hi  â  1^  e^nnplaircs^  n'er.tra  point 
jBMCB  lie  la  tibrairie;  la  duch..r>se  en 
IlOT  Monreruna  et  ani  principales  bî^ 
l^y«Éa^^1  éestami»  particuliers,  Illln 


—  DtlVOSGfcS  fS^I 

s^itirri  dHorûce^et  elle  s'oc-cupûîhr*//itrf  rrr  Dantu 
de  la  ménie  manière  lor.'îqu'une  mort  âulnt« 
vint  la  frapper.  Sa  malien  à  Rome  était  te  t<^\%' 
deX'Tûus  <]e  la  âoeiété  la  plué  clturiiie  M»n  £  le 
rapport  des  luinière»  et  du  boa  ton.  [Emc.  deê 
G.  du  M.] 

WQtc,  Ntte  Ùioç.  ÙicL 

*  nmxo%smiu^  (  WiUiam  Spghoek  Cwek- 
Maa)f  ât,%lèmeducde  Devon^jireet  reprèâcjitanl 
actuel  de  cette  maison,  marquis  de  Hartingdon, 
comte  de  Devouâhlre  ,  baron  CUfTord  de  Lauea- 
bo rougit  et  baron  CavendUb  de  Hardwîtk,  e*l 
né  le  21  mai  1790,  de  William  CavendrsU  et  do 
Geor$;ina  Spencer.  Son  père  épousa  en  deu\iè^ 
mes  noces  Eli*«belh  Foiler,  sixcoode  liUe  du  comia 
de  BHstol,  qui  a  laiââé  à  Rome  la  réputation  d'une 
protectrice  éclairée  des  beaux-arts  (  roy.  rarticle 
précédent).  Ce  fut  en  IS12  que  le  jeune  duc ,  par- 
venu à  la  fiairie  Tannée  précédente,  parla  mort  de 
8on  père,débutâdans  la  Carrière  i;iûrlcm*:^n taire,  en 
appuyant  la  motion  de  lord  Gran ville  tendant  h 
prendre  en  considération  Télat  de  l'Irlande  et  à  exa- 
miner s'il  ne  serait  pa^iconvenable  de  faire  Jouir  l«s 
catboliques  de  la  plénitude  des  droits  civils  et 
religieuit.  Depuis,  et  notaniEucnt  eji  1^23,  il  s'est 
prononcé  hnutement  en  faveur  de  rémaoeipalion. 
Il  lit  partie  du  ministère  G rey  eu  qualité  de  lord 
cbami>ettan,et  fut  du  nombre  îles  membreit  de  Fa- 
ristocratie  angiî>î*(^  qui  ne  crurejit  iwiiit  leurs 
intérëb  entièrement  compromis  pr  la  réforme» 
Le  ducdel>cvon8hire  a  fait  plusieurs  voyages  ea 
France f  en  Italie,  en  Atlema^e,  en  Husâie,  oii 
il  assista  m  ciourounemcnt  de  Tempe reur  Nico- 
las comme  amtiassadeur  ei.traordinaire  [iBHjf 
et  où  Ton  garde  encore  te  souvenir  de  sa  magnî- 
flccnce.  Les  plus  prédeux  trésors  et  tous  les 
talents  du  continent  ont  été  mis  à  contributton 
pour  orner  son  superbe  musée  du  comté  de 
Derby  f  si  rictie  en  peintnres,  en  iM^ulptures  et  en 
objets  d'art.  La  ta^ïte  exploitation  des  mines  de 
Speedwell,  dans  la  même  provtoeef  est  «lu^^î  due 
à  ses  soins,  [Enc.desG.  du  ^lf.,avecadditioni.  ] 

DETOS,  Toycs  Vos  (  De), 

BCTOS  { Martin  ),  peintre  néerlandais,  né  A 
Anvers,  vers  1634,  mort  en  ï&O-i.  Il  eut  pour 
maîtres  son  père  Pierre  De  vos  et  Frank  Floris, 
Il  fit  à  Rome,  un  voyage  qui  comTïïença  sa  répu- 
tation. De  Rome  il  alla  à  Veni;^,  oii  il  tk^onda 
Tintoret  dans  ses  peintures  de  pay^^ai^e.  Revenu 
à  Anvers,  il  fut  agrégé  au  nombre  des  peintres 
de  cette  ville.  Il  fit  de  bons  |KjHraitȔ  et  e^tcelLt 
comme  [Wiintre  d'instoire.  On  cite  parmi  sr^ 
meilleur^ï  taWeaux  celui  qui  représente  les  grand* 
fleuves  de  TAsîe  et  de  TAfrique  et  celui  qui  mou' 
tre  Pan  adossé  à  un  arbre  au  moment  ou  il  va 
s'élancer  a  la  cbasse  du  tigre. 

DR¥OSGKS  (  Françoix  ),  dessînateor  français. 
Dé  à  Gray,  le  15  janvier  1732,  nKirt  h  Di^n,  le 
22  décembre  ls*^U.  Fils  d'un  sculpteur  qui  lui 
donna  les  premiers  principes  de  son  a:  I,  Jl  an* 


961 


DEVINKAU  —  DEV 


DBtlHBAfl  DE  ROUVHÀV  (C'.-il.)»  poéU  df»- 

iMfique,  né  à  Paris,  le  4  juillet  1743,  mort  en 
1830.  Malgré  de  nombreuses  productioii8,U  Técut 
et  mourut  parfaitement  inconnu.  Ob  a  de  loi  : 
Armide  et  Renaud^  tragédie  en  dnq  actes  et  es 
Ters;  Paris,  1775,  in-8«;  —  Zarine,  reine 
des  5cy/Aes,  tragédie  en  dnq  actes,  en  Ters  ;  Paris, 
1776,  in-S**;  —  Brutus,  tragédie  en  trois  actes 
et  en  vers  ;  Paris,  1776,  in-8*  ;  rénnprimée  sous 
le  titre  de  Marcus  Brutns  ;  Paris,  1803,  in-8*  ; 

—  Hipparchieei  CraUs, cooiédie  nouTelle,  en  un 
acte;  Paris,  1786,  in-8'';  —  Le  Mérite  récoM' 
pensé  à  la  cour  ottomane^  comédie  nouTcUe  en 
un  acte,  en  vers;  Paris,  1787,  in-8*;  —  la 
Mort  du  duc  léopotd  de  Brunstoick^  poème 
épt-tragîque,  en  quatrechants  ;  Paris,  1799,  in-  8*  ; 

—  Les  Quatre  Saisons^  poème;  Paris»  1800, 
iii-12  ;  —Clorinde,  tragédie  eu  cinq  actes  ;  Paris, 
1 803,  in-8*'  ;  —  Épithalame  pour  le  mariage  de 
S.  M.  l'empereur  Napoléon  ;  Paris,  1810,  in-8<'  ; 

—  Darius  Codoman,  tragédie  en  dnq  actes  ; 
Paris,  1813,  in-8*;  —  La  Thédtréide,  poème 
épi-comique  en  six  chants;  Paris,  1812,  in-8*. 

Qaénrd.  La  Fmrne»  LiUérair*. 

DB¥lftiBiJ(iiiiii^).  VofezYuam  (De). 

DBTI8M B8  (  Jacqucs- François  -  Laurent) , 
littérateur  français,  néi  Laon,  le  10  août  1749, 
mort  dans  cette  TiUe,  ea  1830.  Il  était  aTant  b 
révolution  afacat  et  procureur  syndic  de  l'as- 
semblée d'élection  de  Laon.  Nommé  dépoté  da 
tiers  état  du  bailliage  de  Vermandois  aux  états 
généraux,  en  1789,  il  y  siégea  au  cAté  gauche, 
parut  peu  à  la  tribune,  mais  traTailla  beaucoup 
dans  les  comités.  On  lui  doit  la  première  ins- 
truction sur  les  fonctions  dtè  assemblées  admi- 
nistratiTes,  et  parmi  les  nombreux  rapports 
dont  il  fot  chargé,  on  peut  dter  cdui  qui  fit  abolir, 
en  1790,  les  taxes  honteuses  auxquelles  les  juifs 
étaient  personnellement  soumis  dans  quelques- 
unes  des  proTinoes  de  la  France.  Il  fut  élu  en 
1791  secrétaire  de  rassemblée.  Après  la  session, 
il  rentra  dans  la  vie  pri? ée,  et  ne  reparut  sur  la 
scène  politique  qu'en  1800,  époque  où  il  entra 
au  Corps  législatif,  dont  il  fut  nommé  président 
en  1803.  11  exerça  ensuite  successif ement  les 
fonctions  de  procureur  général  à  la  cour  de  jus- 
tice criminelle  du  département  de  TAisne,  et  de 
substitut  du  procureur  général  à  la  coor  royak 
d'Amiens.  Il  prit  sa  retraite  peu  de  temps  après 
la  deuxième  rentrée  des  Bourbons.  On  a  de  hii  : 
une  traduction  des  odesdUorace;  Paris,  1811, 
3  Toi.  in-8*;  —  Histoire  de  la  ville  de  Laon; 
1833, 3  Tol.  in-8*  ;  —  Manuel  historique ,  ou 
biographie  de  tous  les  hommes  célé&res  du 
Laonnois;  Laon,  1826,  in-8*. 

Le  Bm,  Dict,  eneifclop.  ée  la  Franet. 

DBTISMBS.  Voyez  VissES  (  De). 

DBSBOBDBS-TALMOBB.  VOjf.  TalmOII. 

*  DBTITIBB  {Ignace),  pdntre  français,  né  i 
Rioms,  près  d'Aix  en  Provence,  vers  1780, 
mort  en  1833.  Il  était  élèVe  de  F.  Casanova.  Ses 
tableaux  de  paysages,  de  marines  et  de  batailles 


sont  la  plup     kï  :  00  en  I 

lagplerie  de  i  «i 

fédère,  dans  toue  ue  ■  c. 
Derifier  était  cher alier  uc  i  umrc  « 
chel  et  membre  del'AcidéBiie  des  I 
Vienne. 

Awmuuif  4ê$  JHùtêt  /rmmçmiâ,  1S4S44 
DBTOSilUt.  Foyes  lacAHOi. 

IMETOBBBIBB  (DtoCS  M),  I  I 

aristocratiqiie  de  l'Anglelerre.  u 
membres,  appartenant  à  des  1) 
ont  jooé  nn  rôle  dans  iliistotov.  i 
comte  de  Dit  oh  fat  Richard  Miwen 
an  douzième  siède,  et  dont  la  pc 
Hawise,  épousa  Réginald  de  Oc     a 
denne  fomille  royale  de  France,  et 
son  époox  le  titre  de  oomte.Les  gnerre 
rougeetde  laRosebUache  farentperiî 
pour  les  Coortenay.  —  TAoniai ,  m 
de  Devonshire,  périt  sw  l'édubt» 
et  le  14  afril  1471  /ecM,  sob  frère  et 
fut  tué  à  Tewkesbury.  Après 
worth ,  en  1485,  Henri  VII  hum» 
de  Courtenag^  issu  d'âne  braBch» 
comte  de  Deronshire.  Henry,  petit 
dent,  fat  d'abord  CiTori  pofai  % 
Henry  Vm,  qui,  en  1536.  k       i 
(and.  Son  fils  î^cioiiarrf  ■ 

de  comte  de      ras  on 
ment  de  la  reine  .  u 

14  octobre  n        %j       i     m  «iw? 
comte  de  .       »  af  oir  i 

Charles  Bl  «.  rei 

mille  Ca  u  «de 

es  '  ue  nvfft^  de  «f^moi 

KA  II,  avait 


l'ben.        deJohBP> 

iJatern 

premier  «omte  de 

neie 

WiLUAB,  ban»  Ca^ 

le 

pStMles  du  7  ai          mai.  u             oad 

d<       ^rcaslle< 

dei 

de^      rtesl*'.i^*r 

incité  di 

pâte       de< 

tt        e.a 

mai  1                   Te 

■an|ia  wf 

as*         <              H 

leBMdsé 

rit         a'u.»p.a«eaaédekwir« 

ce&u        leoœqoi  s' 

à 

a        c      qoeetii 

■Piaites 

IkKUt  hnuJtà                 i,  . 

n                  .■»« 

mentsaifionr 

■ 

ira         1 

rfntfo  tutus.  Èjm 

k«d 

palais  et  del 

•m    uHiBlé 

sont         « 

lq«^-» 

b                          «a< 

mha        tt 

c                         -»*»Ctci 

■nrckOEvi 

dr|ffiiia    pius 

I        1». 

quatrième 

Vm 

tes      d1            :ac 

é 

ses«                 .«■ 

HOv  «41 

Il          u\    |>aja. 

nrtréVOB 

d      *  soif  aotes. 

DEVOMHïRt: 
{ Ctorçèna  Si'ETtcKK,  «Ju- 
I  et  iuhii  mtniià  Spencer,  néQ  le  H 
'  ?  le  3o  mars  Ifloo.  Elle  é^ioa^â 
Sii»Cifen*!l&ti,  duc  âe  Devoiiâhire, 
rttodl^  **  Mtur<?ÏJ(.TOfiit  jetée  dans 
ioft4  du  monde  amtocraUiiue  auquel 
knrit,  tUe  sut  trouver  des  tobir^  pour 
#  foq  oftprit.  La  poésie,  con^me  ceb 
i'«îlkors  à  ton  »eie,  eut  ses  préféreu- 
fci  Wf  r»  lie  sa  cofnposlliûn  ou  dte  uu 
■tii  I«  Pm»açê  du  Saint 'Goihard, 
I  faB(ii«  (  FArtt»  lfl^2,  la>S''),  par  ud 
1%  fliBHiij  qui  ivilt  faU  crïnnaîâsanf43 
^iil6  k  itiicliefi^.  Le  pœte  français 
fiBifV  de  riTUvre  originakî  «ne  t'pi- 
t  m  IMg  ûe  la  traduit brt,  tjui  se  fait 
r  pr  lu  qiOÊÏiM»  tmbîluelles  À  riiiter- 
Hqpipt'éléSWKe  et  L'harmonte,  Cour- 
^9i9iee,  «31  beaiitéf  son  esprit^  par  It^si 
b  |)1di  rtifiiArquaHei  de  TAnglelurrep 
PI 4e  Detgiyaiîre  sut  cependant  con- 
Mhl  ici  flKmrs  el  sa  r^fMjtallon.  Une 
te  iiHS  fingioUère  de  ^  vie  eAt  pu 
Ép«  atteinte  è  son  caractère,  si  la  pu- 
miaUii  n'impliquait  pas  sa  justîlica^ 
léifat,  b  duchciî.^  sollicita^  dil-oa, 
ÉMi  qop  d'autres  frtnmes  ^  de*  Ruf- 
ir  le  intnitpjic!  de  la  eandidalure  de 
I  €ÈiM  au  pArietnPtil.  Uti  boucher 
blkm  à  rociroi  d'nn  vote 
ili  4ttClii«it«  lui  laiï^erait  prendre 
l  li'i&écota,  et  Fo\  eut  le  suHraf-e 
,  qu'elle  Tut  belle  eneore  à  un 
I  elle  pertUt  un  mi  quelque  temps 
■L 

:  EiLxabeth  FosTEn  ) ,  fille  de 

i  tkrrej,  comte  de  Briâtoi  eti^iîé- 

e<nl?59,  morte  à  Rome,  le  30 

dvctieaAe  de  Defonshirc  par 

I  lectmdes  notes  a?ec  lord  WiE- 


S£' 


Elltf  alla  s'établir  à  Rome,  en 

Et,  en  ia24.  Douée  de  toutes  le» 
>,  rt  poâséflant  Fart  de  ^ner  les 
m  obtenir  en  Angleterre  la  con- 
ifÉtat  influenb ,  et  avait  rendu 
■MttB  i  »a  patrie.  Lorsque  ûe^  mai- 
■Ipe*  t'eurent  déddëc  à  se  rendre 
pb  1  v#cut  ealourée  trtàommes  dis- 
Msit  d'Ar1i^le«i;  elle  fut  en  rapport 
tmà  Consalfi,  âree  Canova,  Camnc- 
/  fwf ,  ce*  mims).  Ce  M  elle 
'  l«  Golannfi  de  Phocas  au  Forum, 
|b  ^M*  éfiftiûn  de!  rj^néi^^  de  Vîrgili', 
d  ■  Anni  bàl  Caro ,  ornée  de  gra  - 
IcauEtA  des  premiers  artistes  île 
■i^liti^  1  vûLiii-foL).Cf^te  édition, 
MÎI  i  ISO  nemplairei;,  n'eiJra  immî 
mai»  dé  la  librairie;  la  dw^li  >âe  m 
ww%  wttTerains  et  aux  principales  bi- 
t  Y  MM  qu'A  de«iiamiâ  partieulier;^.  Llle 
^  éfifiMA  ttonbkbk  de  la  cinquième 


~  DEVOSGES  Ul 

satire  d'Elarace^et  elle  s'i)ccu|ïaild*J  Uitstrfr  Dante 
de  la  même  manière  lors^qu'une  mnrl  sutiîte 
Tint  la  frapper.  Sa  maisson  à  Borne  était  le  jen- 
de;^-vous  de  la  société  la  plus  clioisie  kai^  la 
rapport  des  lumières  et  du  bon  ton*  [Enc*  des 
G.  du  M.] 
Roftc,  JV«K)  bi6ç.  nicL 

l  &eiro?isiiimK  (  William  Se>^*icer  Cavek* 
niSH  ),  sixième  due  de  Devonstûrcét  représentant 
actuel  de  cette  maison,  marquis  de  Hartingdon, 
comte  de  Detonsliire ,  baron  Clifford  de  Lanei- 
borougb  et  baron  Cav^dJsli  de  HarrJwitk ,  est 
né  le  21  mai  1790,  de  William  Cavendisb  et  du 
Ceoïiina  Spencer.  Son  père  épouFui  en  ditu^ife- 
m^  noces  Ëlisiibetli  Fostcr,  seconde  fille  ilu  eomto 
de  Bristol,  qui  a  laisse  à  Borne  la  réputation  d*une 
protectrice  éclairée  des  beaux-jrts  (  i^o^.  rdriicle 
précédent).  Ce  fut  en  1  Stï  que  le  jeune  duc,  par- 
venu à  la  pairie  l'anni^c  précédente,  parla mortde 
son  père.détnitadans  \a  carrière  parlementaire,  en 
appuyant  la  motion  de  lord  Granville  tendant  à 
prendre  en  considération  l'état  fie  Tir  lande  etiï  exa- 
miner sIL  ne  serait  pas  convenable  de  faire  jouir  tes 
catholiques  de  la  plénitude  des  droits  civils  et 
religieux.  Depuis,  et  notamment  en  JS23,  il  8*est 
prononcé  hautement  en  faveur  de  rémâncipdtion. 
n  tit  partie  du  ministère  Grey  en  qualité  de  lord 
diambellan ,  et  fut  d  n  nom  bre  d  es  membre^s  de  l 'a^ 
ristocratie  anglai&e  qui  ne  crurent  point  h^urs 
intérêts  entièrement  c^ntpromis  par  la  réXorme, 
Le  duc  de  Devonshirc  a  fait  plusieurs  voyages  ^a 
France,  m  Italie,  en  Allemagne,  en  Ruâsie,  où 
il  oesista  au  couronnement  <le  Tempcreur  I^ico- 
las  comme  ambassadeur  extraordinaire  (Jâa5}, 
et  où  Ton  yarde  encore  le  souvenir  de  sa  magni- 
ficence. Les  plus  précieux  trésors  et  tous  îiîs 
talents  du  continent  ont  été  mis  à  contribution 
pour  orner  son  superbe  musée  du  comté  do 
Derby,  si  riche  en  peintures,  en  sculptures  et  en 
oblfU  d'art.  La  vaste  exploitation  des  mines  de 
Speedivcll,  dans  la  même  province,  est  aus^i  due 
à  ses  soins.  [Snc.desG.  du  Jf.,  a v^ additions.  ) 

tiEVOS.  Voyez  Vos  (De), 

DBTOS  {iHartin)t  peintre  néerlandais,  né  à 
Anvers,  vers  iàM,  mort  en  1604.  Il  eut  pour 
maîtres  son  père  Pierre  De^os  et  Frank  Floris. 
Il  Qt  à  Borne,  un  voyage  qui  cûminença  sa  r<^pu- 
tation.  De  Rome  il  alla  à  Venise,  ou  il  stconda 
Tiftloret  dans  ses  peintures  de  py?iagi\  Revenu 
à  Anvers,  il  fut  agrégé  au  nombre  des  |  te)  n  très 
de  cette  -ville.  Il  fit  de  bons  port  rai  U  et  excella 
comme  i»eintre  dliistoire.  On  dte  ikiniu  .^e^î 
meilleurs  tableau i  celui  qui  représente  les  griinds 
fleuves  de  TAsie  et  de  l'Afrique  et  celui  qui  iiMin- 
tre  Pan  adossé  à  un  arbre  au  moment  oïl  il  ¥a 
s'élancer  à  la  cbasse  du  ti|^re. 

lifiT09GES(/Vairfoii},  dessinateur  français, 
né  à  Gray,  le  15  janvier  1732,  n>ort  à  Dijon,  le 
22  décembre  IHll.  Fils  d'un  sealptuur  qui  lut 
donna  les  premiers  piincit^'s  de  son  a  I,  il  on- 


955  DEVOSGES 

Doncaif  irexcellentes  dispositions ,  lorsqu*&  dix- 
huit  ans  U  perdit  h  rue,  qall  ne  reeoutra  que 
six  ans  api^.  11  se  liTra  alors  exdusiTementaa 
dessin;  l*anibai>sadeur  de  Russie  voulut  rattacher 
à  la  cour  de  Saint-Pétersbouiig.  De? osges  é>  re- 
fusa, et  alla  fonder  à  Dijon  une  école  de  dessin. 
Les  succès  qu'il  obtint  dans  son  enseignement 
lui  valurent  la  protection  du  prince  de  Condé 
et  des  états  de  Bourgogne,  qui  allouèrent  des 
fonds  annuels  pour  soutenir  cette  éèole,  et  en- 
voyer à  Rone  les  sujets  les  plus  distingués. 
Pendant  la  révohition,  DevosgfS,  dénué  de  tout 
secours,  n'en  continua  pas  moins  à  soutenir 
récote  dcttt  il  était  le  fbndateur.  CM  artiste,  qui 
eonsaerait  presque  tout  son  temps  à  Tenseteie- 
roent,  n*a  laissé  qu'un  petit  nombre  de  proonc- 
tlons;  elles  .«ont  remarquables  ftar  la  pureté  du 
dessin  et  la  simplicité  de  la  cotnposltion.  ToNaire , 
qui  faisait  grand  cas  de  ses  talents,  autait  voulu 
lui  confier  les  dessinst  de  son  éilition  de  Corneille; 
mais  les  libraires  préférèrent  ceux  de  Gravekit. 

FrrmtM  Monnirr,  tUtgtde Dntfnget,  D  Jon,  l^tS.ln-S». 

DBVOTi  [Jean),  théologien  Italien,  né  h 
Rome,  le  If  Juillet  1744,  mort  <lans  la  mémtf 
ville,  le  18  septembre  ISSO.  Nommé  à  Tâgede 
vingt  ans  prores<:eur  de  droit  canonique  à  la  Sa- 
pience,  il  jostffia  cette  Taveur  m  faisant  paraître 
Tannée  suivante  un  traité  De  notissimis  injure 
legïhus.  Le  succès  avec  lequel  Devoti  s'acquftti 
de  sa  tftche  de  professeur  et  ses  vastes  oonnrfê- 
sauces  en  drott  canonique  lui  valurent  Tévéché 
d'Anagni  en  17K9,  celui  de  Carihage,  in  par- 
tibus  infidelium,  la  charge  de  secrétaire  dei 
brefs  aux  princes,  de  camérier  secret  et  «hk 
suHeur  de  la  congrégation  de  Timmunité.  H 
accompagna  Pic  VU  en  France  povr  le  sacre 
de  rempereur  Napoléon,  et  ftat  adjoint  en  1816 
aux  prélats  de  la  congrégation  de  Flndex.  Le 
principal  ouvrage  de  ce  savant  cancniste  est 
intitulé  :  Insfituthnum  eanonicarnm  Mri 
quatuor;  Rome,  1785-1789,  4  vol.  iù-ff.  Ce 
livre,  souvent  réimprimé,  peut  être  considéré 
comme  le  manuel  des  écoles  tbéologiqoei  de 
notre  temps,  puisqu^il  a  été  adopté  par  l'univer- 
sité d^Alcala,  par  celle  de  Loiivara  et  par  le  sé- 
minaire <le  Saint- Sulpîce  de  Paris.  Devoti  avait 
entrepris  un  Jus  canonicum  universum;  mris 
le  temps  lui  manqua  pour  achever  cet  immense 
travail,  dont  trois  volumes  seulement  ont  para  ; 
Rome,  1803,  1804,  1817. 
Tipaldo.  Biogra/la   d^tl  Itàliani  Ulustri.  L  V. 

DB¥ftiE?iT  (  Louis  ),  célèbre  acteur  allemand, 
issu,  comme  les  poètes  Cliamisso,  LamoHe- 
Fouquë,  d'une  de  c«*s  familles  de  réfuf^  françab 
qui  étaient  venus  s*établir  en  Allemagne  après 
la  révocation  de  Tédit  de  Nantes,  naquit  à 
Berlin,  le  13  décembre  1784,  et  mourut  le  30  <lé- 
oeinbre  1 832.  Destiné  au  commerce,  il  abandonna 
promptement  cette  carrière  pour  suivre  celle  du 
tlié&tre.  A  rage  de  dix-neuf  ans,  et  sous  le  WÂ 
de  Hersherg/û  di'butaàGéra,  m  1803, dans  une 
comédie  de  Beck  intitulée  U  Caméléon,  Enooo- 


-  DEWES 

ragé  dans  ses  premiers  essais,  il  pi 
après  sous  son  véritable  nom  sar  1 
Dessau.  AecueflH  depuis  d'une  manié 
à  Breslau,  il  joua  successivement  da 
eipales  villes  d'Allemagne,  toutes  jal 
posséder.  Enfin,  appelé  en  1M4  à 
Iffland,  qui  le  premier  lui  avait  inspin 
tliéAtre,  U  n'eut  pins  de  rival,  et,  de 
Talma  à  Paris,  Devrlenl,  sumomnM^ 
attemand,  fUt  Idolâtré  da  poblic  de 
vouant  alors  de  prél^rmee  aux  nMes 
il  eut  la  gloire  de  lUre  eonnaitre  aux 
les  caractères  grandioses  de  Shalispes 
dant  il  ne  dédaigna  pas  de  créer  des  i 
médie,  auxquels  son  génie  dnna 
savait  donner  dn  relief.  Maie  par  hi  i 
qu'il  mena,  en  sodélé  de  H< 
hommes  les  pins  spiritnels,  Il  I 
jours.  Marié  trois  fuls^  i  trois  feonoc 
Devrient  laissa  nne  Me,  qni  suivit, 
quelque  soeeès,  la  même  «rrière. 

Trois  neveux  (  J  rkarlet  et 

illustrent  encore  ai^oiin]  mn  d 

à  Berlin  et  à  Dresde,      ^ucvn 
pnrée  de  son  nari,  %  n 

fait  entendre  à  Paris,*  « 
ritée  comme  cantatrice. 

Cmt9ênat.-Ln. 

DRTi'n.  KofesToB  (      >. 

DEWAAL.  VOfe*  W.         [         ). 

*DBwn((;if/es),  t 

s'était  étabH   en  Amu       re  om 
moitié  dn  seidème        «.  H 
donner  des  hiçom        i  ■ 

d'Henri  Mil.  Ce  fut  puur  •         p 
écrivit  un  volume  cnrlrai,  ur^^fc  • 
extrêmement  rare  :  An  i      odm 
leme  to  rede,  to  pr  f  ma  i 

firenche  tremlf;  e'  f  àe 

lets,  Imprimé   a  1.       w,  < 

1532)  ;  l'antenr  ne  »c nuAnnè  ■ 
mais  on  acrosticbe  bit  o  r 

que  nous  récrivons  ;c*       loui 
gère,  le  nom  de  Die  Gi     .  Il  < 
antres  édRioiis  sans       :  de  o-t  ca- 
ne connaît  m  Anftlefeiic  œ 
«rexemplafres.  Tne  e*  n       ■■ 

possède  à  Oxford  la  «oc 

permis  i  M.  Gérfn  bc  ac  » 

f85),àlasoned*one  ^i 

genre  :  VÉelaircîs»  le  la  . 

coyse,  compote  i  ne .         - 

Cette  impresskM  b 

/lortun^/jinA 
ministre  def 


DKWn    ( 

•rft). 

homme  d'Élu  ■ 

k  en: 

comtéde       i 

son  édoi       ■  ■  « 

■■  « 

JeaB.Crtc 

•r< 

DE\VJ-:S  ^  DEWr.ET 


M  ^rhtnt  hht^riftdu  camté  de  Suf- 
Ai  mrïïihrfi  *iii  parb»mettt  par  le 
iAirsIi  fn  lâlu,  rt  i;rc¥  baroti 
nie.  Lufiqoi:  édàb  la  guerre  dvile  ^ 
Nflm  pour  le  |i«rlenient  pI  idhéra 
b  f^mmmt  A^fuii  été  eifiul^é  du 
to  lêli^  tNiKl  qu«  pJtJiJi*ur»  aulfDs 
I  Ml  aiWJiibl^tf ,  »1  ah&fidoiiiia  k 
■r  «  «»ftM«!fi?r  è  df*  rectierclie»  ar- 
i  Oïl  •  il«  lui  I  Pftrtknmtntar^  Ha^ 
tàmiffke  anilqtUt^  ù/Cfimènd§e^ 
m,  ta*4  '  î  —  T^e  Jmrnaùi  0/  Ihê 
M  vHéâf-  fiUmîteih  ^  4>LiTfag«  posr 
IM  bif   ««ji  n^fen   Paul    B«f^eij 


m  P«iur,  lit  i  iJiii%liir  i7ftO,  OKift 
itMl,  tl  iifT(i|J4  priif$Aiit  à{%  an»  tft 
fîf  ati  i!dl«-]|«fle  Nivdt?!$.  i^vm* 
tm^m  e(  t'efnpfFt*!  il  lui 
I  d«  lîlivlaira  \tHm 

I  ii  Plrpfltatr*  f/rH  )m  lfil)tioai»i 
I  4#fârfr<iiteUlt  é^  Samlirw^t' 
\  ii€  »f«iit  Hfib«rt.  W  f|Arit« 
r  iStl.  I^OTj^^ifi^  hi  f)«  l|^|y(f  Fui 
rifli  Pa;S'ti«»«  Dewex  fut 

HÉfiM  bra  M4Jrf  f}iii^  lui  laÎH^it  «an 
I  II  »ifitp«»4ltînfi  f1«  D'^ifnlir^tiii  en- 

ftl.  !•-•• ,  ^  Géo^mphte  ttnctfnHê 
ftsil  i|«  «^jn/pn- r>/  ll^if  j^  ^  f4amurf 
^  H  teinte  p^iriÈcuit&e  d€s  pro-* 
wm&;nn%fmi^,  mie,  3  toi.  in-^i 
Vflf^/^^''  Utiçîqwt;  Bruxelles  f 
}Êâim  iij iiiiii  f£t faite  de  Cieértm; 
M;  -^  ûéograpkte  du  royaume 
H,  ltnrtfliii«,  l§]9,  rn-n;  —  /)m;- 

tHift,  îl^r'j—  ffisioèrê 
Wâfff  llnrie*|«,  1»1^,7  vol.  iii"»-; 

lÉ   ê^ÊThé  dif  Mraàant,  du  mm^ 
§i  de  fa  ê^^nrttHe  de  Mm^ 

r  ffiwtmti  ém  fffmmti  ei  dm 

Vi  tiî3j  inriîj  —  Court 

ilil  l«i  leçaDo  piiNl- 

di^   Lettm   et  4«is 

•erétaire  fi*rpéïii€l  Hfî 
A  ^i^ré    pïtii^eufs 
ii  le  reciiéi]  iU  cettf  «ewléiine. 

•  (  GsiJLAi  I'*  I.  khan  df-  Crimée, 
HplAfrl  •  ipr^  U  déposition  de 


Saptm -G titrai,  quî^  R'abâcitliHi^tant  mi\  ron^fts 
dW  (ranstug^ niî'Se  rwîinmélîeliki.âvAÎt  hW-ei^n" 
tentt^  le  «ilitan.  Iran  VasUo?iïtli  f  eijftit  deritïifjor- 
ter  fie  grandes  irîftoîreîi  suit  Ji^^Triftftjes  :  il  a'i*«BÎt 
rendu  maître  de  EaiAn,  d^âstrnMmnet  tlure^te 
duKapleliak,  Les  succès  de  e^priiic*  nlf!ii»njdé- 
renl  pas  Dewlet,  qui  pénétra  «îans  !e.Ji  proirincps 
ih  la  Riiî^îe  avec  une  armée  de  60,000 1k>miifes. 
Les  Tulrxaft  oti  hohles  murmuratent  kâUlemLiit 
C4mtre  lof;  iei  soldais  étalent  tii>u  t^hpi^.é^  à 
se  meàurer  oorttre  les  Russes,  IL  livra  n<*ati- 
moins  à  lu^s  derniers  une  bataille^  dans  laquelle 
il  fui  complètement  Talncn.  Cette  di^faile  lui  lus- 
pii*a  des  goOïs  plu*  paeifKîuei*  i  mai»  le»  Tariarcs, 
toujours  endins  au  pil1a|>e.f  murmurèrent  bientôt 
de  cette  Inarllttri,  et  De«rl«t  li^  wmMnt  à  grande 
pftne.  SlKî^moud,  roi  de  Po1*jgne,  voulant  oppu^r 
deîi  t^nni^mis  piiksanU  à  1.^  Bussh*,  dont  I  amhi- 
ihn  Mhïl  liïUjoiirs  trois ^ant^  fil  1 P*  stij«>t  des 
tinverTirt*^»  lltl  lilian  de  Crimé«.  Dewïet  reftisa 
de  s'engrtjier  itans  tio«  lîuerfe  iKiuvelle  ;  maïs 
nltil^Kiomi  pflfvirH  I  se  lifuer  arree  le  sultan 
SCIÎm  11  PéJtitf*  iP  ttM.  L<»s  troupes  turqueê  m 
réimlfrnf  â  hwfi  etlehhan  reçirl  fn^dre  de.  diriger 
m/^m  horfirnes  sur  Astrakhan,  qti'on  se  pro- 
posait d'eulwer  m%  Bviases.  Dewkt  ob^jt,  d 
eoofli  f^  comfn^nd^ment  d«  eelte  eitpédition  h 
An<11  Oliéraij  q^l  M  Tain  eu  et  éprouva  despert«s 
hnmenses  ainsi  qne  Tarmée  turqwe.  Cet  événe- 
ment eol  lïeu  en  t&ea  Dent  an<i  après^  Dewlet, 
k  la  prière  d«  S!giSTnond|  tombai  rifoprovlste 
aur  la  Rusçtîe  A  la  tj*te  d'ufif  fo^li*  innombrable 
d*  Tartarea  et  d**  Sqaiais,  Il  se  diri*[i*  f^nr  M  os  f  ou, 
pfllafrt  el  brftiatrt  tout  sur  son  pa^sa^îp.  Le* 
Rns?rspefHirentpln^ieorâ  bnfaillc*,  ri  dcj^  l'ef- 
■  froT  fé|nwH  àm^  ta  fapitfil**  di^  Ki  Rosïîie,  lorfique 
I  Michel  Vof  otyn«kî|  prntanf  T offensive,  remporta 
plusieurs  Tietotrei  sur  le  llh  do  khan  et  força 
les  Taiiares  k  ia  retraite.  Dewlrt  mourut  peu 
aprè-i  f  1 574)»  et  eni  pour  suceéssenr  Mohammed- 
Ghénî  fî.  Al.  Bo?tT%FJit'. 

fiiittiire  rf*  M  TauHâét  ?■'  fa rrftf'èiloe  di*  Itûtillaw, 
M*ti»i€.—  h  ji  ml  a,  la  rti^nitt  ^t"*  V  Vnirtrt  pitiarnqm. 

*  »KWi.ET(Gfi^a*?  lî),  litian  ite  Crtm»;^,  mort 
en  I73i,  était  ftï<i  de  Sêtirn-Ghéraf,  Ptm  des  pliK 
ffrand^  hommes  du  dî\-«eptièmp  sièrîo.  Sel  s  m, 
alïr^s  tes  triompher  éclatants  qu*rl  venait  de  rein- 
portei*  sur  It^  Ro^es  à  la  tète  de.^  armées  otto- 
manes, oHtint  du  stilfan  Tautoti  satin  n  de  faire  le 
pèlerin^edel^  Mecqwe.  Pendant  son  ahs^'H**, 
Dewlet  rnareha  contre  ks  Mosfjo*iti»*(lftt3  ),  leur 
lit  ^pi*uT^r  des  perles  considérables,  et  revint 
charjié  de  krtin.  Fl  eut  bif>nl^  Jipr^s  k  repousser 
une  attaque  dei^  Cosaque»  ZaportijEups,  qui  pt^né- 
trérent  jusqu'à  Pérékofi.En  IfiîKïsonpftTfabfïiqua 
en  sa  faveur;  mafanur  révolte  lÏLV^ïartarefi  amena 
sa  dé]ïosilion  en  170?,  et  Sélîmilut  remonter  sur 
k  trône.  Dewlct,  qui  regrettait  h*  souviTain  pou- 
voir, prit  les  armes  ;  il  fut  vaincu  ejî  Circas?iie  jiar 
Oliazy-Ghérai,  son  frère,  qïiî  In  ramena  prison- 
nier. La  ki  le  condamnait  à  \h^tv  la  tète;  tmh 


Mt 


D£WL£T 


BéHm  le  reçut  <laiis  ses  bniâ,  1  arrosa  de  ae» 
Unnes,  et  lui  pardonna.  Dewlet  remonta  sur  le 
trône  en  1709,  après  la  dépositioD  de  son  frère, 
Kaplan-Gliérai.  A  peine  réinstallé,  il  attaqua  les 
Russes,  par  une  Tiolation  flagrante  des  traités  ; 
son  armée  fut  iMittue  et  dispmée.  Charles  XII, 
Taincu  à  Pultawa,  se  trouvait  alors  à  Bender, 
dans  la  Bessarabie,  et  s'efforçait  d'entraîner  le 
sultan  dans  une  guerre  contre  la  Russie.  Dewlet, 
qui  redoutait  Tambition  de  Pierre  le  Grand,  agis- 
sait en  ce  sens  auprès  de  la  Porte.  Cette  poli- 
tique triompha,  et  los  hostilités  commencèrent 
en  1710.  Le  crar  s'avança  rapidement  sur  le 
Pruth.  Dewlet  6t  déposer  Mavro-Cordato ,  Ikw- 
podar  de  la  Moldavie,  qui  paraissait  favorable 
aux  Russes,  et  à  la  suite  de  ses  intrigues  Cons- 
tantin Brankovan,  bospodar  de  Yalacfaie,  aban- 
donna la  cause  de  Pierre  I*',  qui  avait  compté 
sur  son  alliance  pour  l'approvisionnement  de 
son  armée  et  qui  même  avait  combiné  avec  lui 
le  plan  de  la  campagne.  Le  czar  fîit  vaincu  dans 
la  plaine  d'Horsiesti,  près  de  Hnsch,  sur  le 
Pruth.  Dewlet  voulait  absolument  continuer  la 
guerre;  maisllnfluence  du  grand -viiir triompha, 
et  la  paix  fut  signée.  Dewlet  reçut  ordre  de 
compter  900  liourses  i  Charles  XII  et  de  l'es- 
corter avec  une  armée  jusque  dans  ses  États,  en 
passant  par  l'Ukraine  et  la  Pologne.  Le  khan 
se  présenta  au  roi  de  Suède  pour  lui  Ikire  part 
de  la  mission  dont  il  était  chargé.  Charles  re- 
fusa de  partir  :  «  Je  te  ferai  jeter  dans  le 
Dniester,  lui   répondit  Dewlet,  irrité,   car  tu 
m'exposes  au  plus  grand  danger  que  je  puisse 
jamais  courir.  »  L'illustre  vaincu  ne  persiala  pas 
moins  dans  sa  résolution,  et  Dewlet,  avec  14,000 
Tartares  ou  Turcs,  fit  le  siège  de  la  maison  occupée 
par  le  roi.  Charles  se  défendit  comme  un  lion, 
et  tomba  enfin  entre  les  mains  de  Dewlet  ;  mais 
le  sultan  avait  changé  d'avis,  n  craignait  que 
cet  acte  de  violeooe  ne  soulevât  contre  lui  l'hi- 
dignalion  de  l'Europe,  et,  comme  poor  décliner  à 
ce  sujet  toute  responsabilité,  fi  déposa  Dewlet, 
le  grand-vizir  et  le  muphti  (1713).  Il  est  certain 
pourtant  que  Dewlet  n'avait  agi  que  sur  les 
ordres  formels  de  la  Porte,  car  à  répoqoe  ob 
M.  de  Peyssonel  était  consul  de  France  en|Crimée 
(1753),  Nouradin-Kérim-Ghérai,  fils  cadet  de 
Dewlet,  avait  encore  entre  ses  mains  l'ordre  du 
grand-seigneur,  qu'il  montrait  à  tous  cenx  qui 
voulaient  le  voir,  afin  de  justifier  la  conduite  de 
son  père.  Kaplan-Ghérai    reçut  aussi  le  titw 
de  khan,  mais  Dewlet  fut  rétabli  en  1716.  Les 
mirzas  ou  noMes,  qu'il  avait  mécontenté»,  se  «ou- 
levèrent  bientôt  contre  lui,  et  se  rangèrent  sous 
l'autorité  de  Blé-Ghérai  ;  la  Porte,  de  son  côté, 
donna  l'investiture  à  McngbHv,  fils  de  Kaplan, 
qui  triompha  de  son  compétiteur.  Les  Tarta 
re%  recoururent  ak>rs  à  Dewlet,  qui  allait  se 


mettre  à  leor  lêle  kNrsquH  f«l  «rpfi 
Al 
PcTiHMMl,  Mémêirt  mr  te  p^tiU  Tmt 
ém  TrmUe  $mr  It  Cmmmtrcê  éê  te  »rr 
-HUMrê49  la  TumriâM^  pêrTërthetH 
-  De  CartelaM.  «Ut.  ée  te  ftomwetlti 
■la,  la  Criwèée,  tfaat  ITiriivrt  ytffom 

*  DBWLBT  (Gnâul  m),  khan  de 
vers  1780,  était  neven  de  Kérim-G 
U  succéda,  en  1769.  Il  apporU  sui 
goôts  d'étiquette  qui  l'absorbaient  e 
Catherine  U  occupait  alors  le  trôn 
Grand ,  et  l'Empire  Ottoman  poi 
pour  son  existence  même.  Dans  < 
jonctnres,  il  Allait  à  U  tète  de 
autre  homme  que  Dewlet  II 
en  1770.  Lesévénen  r 

1771  les  Russes  avaieni  ooi  e 

et  avaient  fait  prodamer  par  ics 
nouveau  khan,  qui,  soosleur  protêt 
déclaré  indépoidant  de  la  Porte, 
ou  Sahim-Ghéral.  La  Porte  donn 
à  Dewlet;  mais  des  revers  suooe 
le  traité  de  Koutchouk-Kainardii, 
sultan  à  recoonattreSaheb.  Cette  I 
toutefois  cachait  one  volonté  b» 
renverser  la  pniiianfe  russe  dans 
parti  de  Dewlet,  soutenu  secrè 
divan,  intrigna  parmi  les  Tftrtare 
môme  passa  dans  la  péninsule, 
rappela,  sur  les  plaintes  énergiqi 
nement  russe;  ses  agents  y  restèi 
ils  parvinrent  à  soulever  les  Ta 
contre  Saheb,  qui,  conformémeni 
Koutcbouk-Kaittardji,  dut  Hvm 
villesde  Kertdi  et  d'Yénikalé,  < 
maîtres  du  détr       La  rév 
en  1775  à  Bakt 

Saheb  pi  c%      rm.-»  ' 

occuper  le  irmie  a        Mace.  l'a 
gronde  bien  w         de  D 

ou  Sahim,  I        «  do  de 

les  Noffûs  du  ik«       a,  »  •  «vanc 
40,000  homroea.      wleteourtà 
Turcs  lui  fontponeraecrèCeaseBia 
Russes  en  usent  de  à  1* 

Les  deux  rivanx  se  i 
presqu'île  de  '  w» 

battu,  en  no*  ;  i//ê,rcnti«;< 

lea  débris  de  wiaHtnée;  Cliahyn 
après  loi  ;  les  Russes,  levant  tout  à 
pénètrent  dans  Ui  ' 
rékop;  les  mil 
hors  d'état  de  résistera  tMt 
chercher  un  refuge  à  Constan 
laissant  à  Chabyn  «n  trOne  snr 
pu  dès  lors  planer  Taigle  à  deux 
pire  de  Russie. 

Uc  Tait,  MéwmWm  tmr %n  TrnnH 


tïfH  DO  TABlXltal  ▼(MJIBB. 


^v 


NOUVELLE 

H0GR4PH1E   GÉNÉRALE 

DEPUIS 

LES  Ti^Ml>S  LES  PLUS  BËCULËS 
JUSQU'A  HOSIOUHS. 


TOME  QUATORZIÈME. 


Ile^ach.  —  Duchesnoia. 


PAR».  —  TTVoc»4i«iE  M  nuÊth  MiioT  ninfs ,  nu  KT  C**,  KOI  lACat. 


NOUVELLE 

BIOGRAPHIE   GÉNÉRALE 

DEPUIS 

LES  TEMPS  LES  PLUS  RECULÉS 

JUSQU'A  NOS  JOURS, 

AVEC  LES  RENSEIGNEMENTS  BIBLIOGRAPHIQUES 

IT  L'IMDIGATIOII   DIS  SOUBCI8  A   GOHfULTn  ; 
PUBLIÉE    PAR 

.  FIRMIN  DIDOT  FRÈRES, 

sous  LA   DIBBCTIOR 

DE  M.  LE  D'  HOEFER. 


Zomt  €iuator}tme. 


PARIS, 


nRMIN  DIDOT  FRÈRES,  FILS  ET  C»,  ÉDITEURS, 

IMPIIIMRCaS-UBHAIBKS  DB   L'INSTITCT   DR   rBAHCE  , 
RUE  JACOB.  56 

M  DCCC  LVill. 
in  M  rrwrvenl  le  droit  ilc  tradurtion  et  de  reproduction  i  r<lraii|^r. 


NOUVELLE 

BIOGRAPHIl 

GÉNÉRALE 


»«•   « 


iu\ii  m  TEMPS  m  plus  uciiis  jusuii  nos  joubs. 


D 


IKtAttT  (/etra),  jyrticonBulic  lUtien ,  f  j- 
n5<rduipi«  Tt^fs  le  fiilljeu  Ju  dk-lmiUènit 
%.  $tm  pmiclp*]  ouvrai^e  a  pcMjr  titre  :  Se- 
ijhHv  caneluiiûntM  in  Sardiniemi  prse- 

ÈÊÊʧ^  S«fplCBi.  à  lAcbrr.  Uff^ern.  CiL-LEritûn, 

m^MMm  (/«i7i-i/f//n  IcAî^jurisconstiUe 
BÉ^  B«  à€uK«l,  k  i  1  décembre  îm^,  mari 
^iÉMitirè  leftl.  Fi!&  d  un  avocat,  tl  étutlia 
I^Mif,  Cknève  f l  Marbourg,  et  deviot  en 
niilMatf''StippIéant  H  eo  lùm  profe^cur 
■■éliKit.  ÏJiîtll  il  rut  Quinmécanfieiller 
ii^>^-  f^  a  laissé  quelques  dii»seiiatioo5, 
ilaqoelles  De  Solemnitatibus  in  (esta- 
Uiolemnt  necessariis;  Marbourg,  16Gi, 
*;—  De  Jure  thesaurorum,  ad  legem  uni' 
\êi  Codicem  de  thesauris;  ibid.,  1665, 
^—  De  Prjcstatione  evictionis;  1669  ;  — 
MjKspttm  et  privaiorum  contractibiis 
mm^reicum  plunbus  inttis;  1672. 

Wtm^  Beu.   Cfl.  Ceichtchte. 

(Philippe-Ernest) y  jurisconsulte 

p  parent  de  Jean-Helfericii,  né  à  Rinteln, 

en   novembre  1709.   Il  étudia  à 

p  ^eriot  docteur  à  Harderwyk  en  1700, 

r  agrégé  de  droit  à  Rintein  et  syndic  de 

\  €■  1707.  On  a  de  lui  :  Jus  cv jusque 

mmdum  Justinianorum   novorum 

i;  Stetnfurt,  1698,  in-4*'  ;  —  De  Con- 

iliid.,  1700,  in-4**  ;  —  De  Ac- 

ttu  utile;  Harderwyk,  1700,  in-4o; 

r  citilis,  etc. ;  Rintein ,  1 708,  in-4^ 

L  CH.  Otck. 

1  (  Ae$'.xpâTr.;  ) ,  poète  athénien, 

leomédie,  vivait  probablement  dans 

ï  avant  J.-C.  On  cite  de  lui  une 

tda«,  an  mol  Aclixç^ârr,;.-  Mcincko, 
e,  I,  p.  4W;IV,  p    571. 

(  A«4:r7:o;  j ,  [KMle  comique  atl»é- 
avFFi:. 

CL.%H;.    —    T     XIV. 


•  DeiiPPBf  généra!  lacéflémomeji ,  vivait 
?  ers  400  avant  J.-C.  Il  résidait  à  Gela  quand 
la  SitUo  fut  envabie  pour  la  sëCoiwJe  roîs^  en  lOG. 
par  les  CarthagÎDobf  sous  le  commaodamctit 
dMIanmbal,  petit-tiU  d'Hamiicar.  Sur  la  deinande 
des  Agrigentins,  qui  avaient  été  attaqués  les  pre- 
miers, il  viot  à  leur  secours  a?ec  un  corpA  do 
mciceaaJres  ;  mais  il  ne  put  échapper  à  Taccn- 
Kalion  de  cormption  et  de  tralùson  k  laquelle 
succombèrent  quatre  généraux  irAgrigenlé. 
Lorsqne  la  défensi*  de  cette  Tille  devint  impos- 
sible, Dexippe  revint  a  Gela,  que  les  Syracubains 
rayaient  chargé  de  protéger  contre  les  Cartha- 
ginois. Peu  de  temps  après,  ayant  refusé  de  ser- 
vir les  projets  de  Denys  sur  Géb,  il  fut  renvoyé 
de  la  Sicile  par  ce  prince. 

Diodorc.  XIII.  IS,  87,88,  9S.  96. 

*  DEXiPPB,  écrivain  philosophique, commen- 
tateur de  Platon  et  d^Aristote,  vivait  vers  le 
milieu  du  quatrième  siècle  de  l'ère  chrétienne. 
Il  fut  le  disciple  du  philosophe  néoplatonicien 
Jamblique.  Nous  avons  de  lui  un  commentaire 
sur  les  Catégories  d*Aristote,  en  forme  de  dia- 
logue. Le  texte  grec  est  encore  inédit;  il  en  a 
été  publié  une  traduction  latine,  sous  ce  titre  : 
Quœstionum  in  Categorias  Libri  ires,  inter- 
prète J,  Bernardo  Feliciano;  Paris,  1549, 
in-S*";  Venise,  lôC6,  in-fol.,  à  la  suite  du  traité 
de  Porphyre  In  Prxdicam.  Le  titre  grec  du 
commentaire  de  Dexippe  est,  d'après  le  manus- 
crit de  Madrid,  Ae^itticou  çtXoaoçou  nXaTdivtxGÛ 
Tûv  el;  Ta;  'Api<rcoTeXou;  Ka-nfiyopCoc  'Aitopiû»  te 
xal  Aûae(i>v  xsçoXaia  (x'. 

Nous  empruntons  à  M.  Barthélémy  Saint-Hi- 
laire  une  analyse  de  cet  intéressant  ouvrage  : 
tt  C'est,  dit-il,  un  dialogue  en  trois  livres  entre 
Dexippe  et  Sélcucus,  l'un  de  ses  disciples.  L'é- 
lève propose  des  questions  et  des  doutes  plus 
ou  moins  graves,  et  le  mattre  donne  sur  chaque 
difficulté  des  solutions  précises  et  le  pkia  sou- 

1 


»DEXIPPE 


vent  fort  éli^gautes.  Le  premier  livre  de  co  dta-   I 
loguecst  consacré  aux  Catégories  mêmes;  les  | 
deux  autres,  à  défend  rc  les  Catégories  contre  les  | 
attaques  de  Plotio.  C'est  une  polémique  curieuse,   | 
dont  l'histoire  do  la  philosophie  n'a  pas  en  gêné-  1 
rai  tenu  assez  de  compte,  et  qui  doit  désormais   | 
y  prendre  place.  Les  arguments  de  Uexippe  i 
sont  la  plupart  très-clairs,  très-précis,  et  ils  | 
repoussent  victorieusement   ceux    de  Plotin.   i 
Dexippe,  qui  a  le  titre  de  philosophe  platonicien  ; 
dans  tous  les  manuscrits,  soutient,  dans  ce  petit  | 
ouvrage,  une  doctrine  toute  péripatéticienne; 
mais  il  n'y  a  rien  en  ceci  qui  doive  étonner,  et 
bon  nombre  de  platoniciens  ont,  comme  lui, 
défendu  les  principes  d'Aristote.  » 

Le  texte  original  du  commentaire  de  Dexippe 
se  trouve  dans  plusieurs  manuscrits  de  la  bi- 
bliothèque Médicis  et  de  la  bibliothèque  de  Ma- 
drid. M.  Bekker,  dans  sa  grande  édition  d'Arts- 
iottf  Berlin,  1831-1840,  en  a  donné  quelques 
fragments  très-courts  dans  le  quatrième  vol.  des 
Commentaires  sur  les  Catégories;  mais  ces 
extraits  sont  tout  à  fait  insuffisants  ponr  faire 
connaître  le  style  et  la  manière  de  Dexippe.  Ce 
serait  rendre  service  à  la  philosophie  que  de  le 
publier  complètement.  Iriarte  a  donné  en  grec , 
diaprés  le  manuscrit  de  Madrid,  Vindex  des 
chapitres  des  deux  premiers  livres.  Il  indique 
de  plus  deux  autres  ouvrages  de  Dexippe  :  savoir 
im  second  dialogue  avec  Séleucos,  et  un  dialo- 
gue Sur  la  quantité, 

Fabrtctut,  BibUotkeea  Craeea,  III,  p.  ts»,  4St ;  V,  p.  CfT, 
740.  ~  Irlarlr,  Cod.  Jlibiiot.  MatriL  CaUOog.  p.  Uf. 
t7V  -  BarUi(H«iuy  Salnt-HIUlrr,  daiu  le  IHettomfuUf  i 
ttes  Sciences  philoiophtques. 

*DEXIPPB  ap|)elé  aussi  Dioj:i;]!pe(Âi6Ciinro;),  { 
médecin  do  Tlle  de  Cos,  vivait  dans  le  quatrième  | 
siècle  avant   J.-C.   Il  était  disdple   d'Hippo-  : 
crate.  Mausolc  et  Pixodare,  fils  d'Hécatomnns,  > 
nii  de  Carie,  étant  tombés  dangereusement  ma-  ; 
ladcs,  leur  père  fit  appeler  Dexippe  ;  mais  edui- 
ci  ne  consentit  à  se  rendre  auprès  des  princes 
malades  qu*à  la  condition  que  Hécatomnus  renon- 
corait  à  ses  projets  contre  111e  de  Cos.  Dexippe 
avait  écrit  un  livre  Sur  la  médecine  et  denx  Sur 
le  pronostic;  il  ne  reste  de  ces  ouvrages  que 
les  litres,  conservés  par  Suidas.  Érasistrate  bUine 
Dexippe  d'avoir  trop  restreint  la  quantité  de 
boïAson  que  Ton  peut  donner  aux  malades.  An 
rapport  de  Plutarque,  il  admettait,  avec  Platon, 
que  les  boissons  passent  dans  Torgane  pulmo- 
naire; mais,  suivant  lui,  il  n'y  a  que  leur  partie 
la  plus  subtile  qui  suive  cette  route,  et  le  reste, 
mèii'  avec  les  aliments,  se  rend  &  l'estomac. 

SiitJav.  au  root  Âe^mTCo;.  — Gallea.  DêS0etm  fJjpCUM. 
«V  !..  Comment,  t  in  Ilippoer,  De  rtU.  wiet.  te  wtoré. 
'i<-w(ii,  t>,t4;CoMai€iit.,  m,  c.  SS;  CoauMiit.  IV,  c  i  ; 
/>'  f't'iX  s€ct„  adv.  Erasislr..  r.  t.  —  PluUrqoc,  Jf n- 
/i'>f ..  VII,  1.  —  Aalo  Grilr,  XVIi.  fil. 

*  DEXIPFB  (Dexippus  Publius  Heren- 
vius  ),  historien  grec,  fils  de  Ptolémée,  né  dans 
le  dème  attiquc  d'Ifermus,  vivait  dans  le  troi- 
sième siècle  après  J.-C,  sous  les  règnes  des  em- 
pereurs Clauile  II,  Tacîlp.  .Aorélien  et  i*rolws. 


On  peut  placer  sa  mort  vers  280. 11 
sa  patrie  les  plus  grands  honneurs, 
roi  des  thesmotbètes,  archonte  épon 
dent  des  grandes  pnathénées  et  sou* 
tife.  Ses  enfants  lui  firent  âever,  de 
probablement,  une  statue  dont  la  lu 
encore  avec  une  inscription  où  sont  < 
termes  pompeux,  et  tous  les  honni 
avait  été  comblé,  et  sa  double  réput 
tenr  et  de  poète.  Dexippe  mérita  une 
éclatante  encore  en  défendant  son  ( 
des  barbares  que  les  historiens  andet 
Scythes  et  Goths ,  mais  qui  appartenu 
blement  à  k  tribu  des  Hernies.  Cen 
avoir  ravagé  les  côtes  de  la  mer  Noir 
lespont  et  de  l'Archipel»  envahirent 
s'emparèrent  d'Athènes.  Les  habitai) 
ville  se  réfugièrent  dans  les  niontagw 
se  mit  à  leur  tète,  et  les  exhorta  i 
Tenneml.  Il  se  joignit  à  Cléodame,  o 
de  la  flotte  romahie,  et  chassa  le 
d'Athènes,  après  leur  avoir  essuyt 
de  trds  mille  hommes.  C  m 

depuis  dnq  cents  ans  que  k»  ai 
traient  dignes  de  leurs  anGêtre»,  m 
de  Marathon  etde  Salamine.  Comme  I 
de  la  statue  de  Dexippe  ne  dit  rien 
militaires  de  cet  historien,  on  «  supf 
avait  été  élevée  antérieurement  i  te 
Goths  :  entendant  cette  inscription  j 
histoire  que  l'écrivain  avait  puisée  * 
vres  et  dans  ses  propres  souvenirs  ( 
aOrc;  iiziîU ,  va  oh.  piCXwv  dtva      s. 
histoire  est  celle  qu'Knnape  c&  j 
font  connaître»  et  qui  al  » 

année  de  Claude  II.  Syocc       <      c 
yeux  l'ouvrage  de  Dexippe.  » 
d'Athènes  et  U  défaite  des  c«. 

Gallien,  prédécesseur  de  <       ne;  en 
même,  avec  Zonaras  el  tinuaSi 

Cassius,  publié  par  A.  c 

se  passèrent  la  première  «uuêe  um  v 
en  369,  U difficulté  subsiste  toajoui».  4 
supposer  ou  que  Dexippe  doua  dci 
de  son  livre,  et  que  dans  la  seconde 
postérieure  à  la  statue  dont  bo«s  avu 
raconta  TinvasioB  des  Goths  <Mi  qw 
en  énumérant  tous  ses  titres 
statue,  négUeèrent  à  dessein  UksMi  « 
Athéniens^  qui  ne  lui  avait  été  déoeu 
denteUeinent  et  sans  aucune  Ion 

Le  nom  d'orateur  donné  à      %mm 
croire  quH  a? 
l'art  oratoire;  mmm  u 

même  les  titra».  v<        taniuiivi 
Plwtlns  m  die  tn»»  «-voir  •  i.  p. 
8oov,  m  qoatat  Bnes.  i      à 

oéàoiati       isl      191      --^t- 
I  éê. 

Alexandre  ;  ow»  k  >vmv  ««        «■«« 
vait  fidèlement  Arrioi.  Ccsl  •  c 


DEXIPPE  — 

loelqnes-  uns  des  fragments  dé- 
ngelo  Mai,  entre  antres  le  dis- 

flcUr,  d'Hypéride;  —  luvxotiov 
Dinroe  l'appelle  Eunape  :  Xpovtxi^ 
anedironologie  historique  depuis 
thiqoes  jusqu'à  TiTénement  de 

ouvrage  avait  an  moins  douze 

0  ICToitparune  citation  d'Etienne 
IscuOtxd  :  c'était  une  histoire  de 

oths  ouHéruIes  :  ce  récit,  venant 
Blaire,  devait  être  précieux.  Il  en 
ments  assez  étendus.  Photins 
t  la  diction  de  Dexippe,  particu- 
ce  dernier  ouvrage,  el  le  regarde 
id  Tbncydide  ;  c'est  au  moins  une 
n  trouve  dans  Dexippe  toute 
e  mauvais  goût  des  rhéteurs  du 
),  et  l'on  s'étonne  qu'un  auteur 
ifllet  puérilités  ait  pu  faire  de 

s  de  Dexippe  furent  recueillis  et 
la  ^fcmière  fois ,  mais  avec  peu 

1  collection  Byzantine  de  Paris, 
é  réimprimés  avec  des  additions 
y  ÉnyilD  Mai,  Collectio  veUrum 
,Uf  pw  319;  |)ar  J.  Bekker  et 
ll^vd.  d»Seripiares  Hislorix 
M,  1829,  in-8«,  etpar  C.  Muller, 
mUa  ffistorieorum  Grxcorum 
l  DUot,  Paris,  1849,  t  IU«  p.  660. 

L.  J. 

irptfHI.  -  Élicnne  de  Bjzance,  ao 
•  fflwUaA,  Bibliothcca  Grseca.  —  Fa- 
IM  Cntca,  t.  Vil,  p.  5SS.  —  Voulus, 
iteUm  —  Salote-Croti.  £'ramen  des  AU' 

Utvhu  Lucius),  théologien espa- 
Éi  Pacien,  évoque  de  Barcelone, 
400  de  rère  chrétienne.  Nommé 
I  ans  préfet  du  prétoire  par  l'em- 
By  i  atiandonna  bientôt  cette  di- 
gérer dans  sa  patrie,  où  il  devint 
I  Tolède.  11  composa  une  chro- 
it  Jérôme  parle  en  ces  termes  : 
llÊmlmodam  historïam  texuisse^ 
Rj^  Cette  chronique  passait  pour 
Éfhnps,  lorsque  le  jésuite  Jérôme 
I^Çi  qu'il  en  avait  découvert  un 
jMl  bibliothèque  de  Fulde.  Ce 
llftfenis  par  Torialba  à  Calderon, 
rili  le  titre  suivant  :  Fragmcn- 
PfF,  X.  Dextriy  atm  chronico 
HÊmdéitionibus  S.  Dranlionis 
lÉ^fMae,  1619,  in-4».  Bien  que 
|i«^  ouvrage  fût  loin  d'être 
par  Roderic  Carus, 
,  16î7,  in-fol.  ;  par  Bivar, 
et  par  Nicolas  Antonio, 
Bispana  vêtus.  On  re- 
I  dtfonique  publiée  par  Cal- 
H^mage  fabriqué  par  Higuera. 

iMiMlMiaffica. -Nicolai  Antonio, 
,  L  1,  p.  t03. 


DEVU>G  6 

*  DE^BEt  (  Christitn  ),  gént^ml  poloRAl»,  né 
à  Varsovie,  en  1720,  mort  fû  cette  TilJi%  en  179M. 
Il  €-ommcttça  h  &crtir  4nm  l'armi^  saxonne - 
maiA  rentré  en  Poiogni%  ri  obtm!  le  cxiiïMnanrli** 
mmî  de  la  fûrti>n»ji&P  ai-  Kamieniec  Pudotîikî.  H 
^n  ilistingua  pnrîkuTièrcment  en  i704,  au  si^i^ 
ih'  Varsovie,  et  k  c*;lle  o«ciision  Ko?^tirfiîko 
î'fJt^va  au  gmt]r.  de  gf^n^raL  Li^  général  StaTiislas* 
Polockict  les  colofit^U  Gorskl  H  Dohruki  se  sont 
formés  en  «ervonl  èom  \tê  ordres  «le  DefbH. 

L.  C 

lh>eumentï  partitaïién, 

b^xEVi.  (  mcolns  ),  thimUtc  français,  né  à 
Paris,  vers  1753,  mort  à  Passjr,  Ieî7  avril  1S,17. 
I*ar  son  talent  et  aa  probité  11  &e  plara  m  pr^ 
mîi?r  rang  des  p)ianriacîens  dç  son  t^imps,  H 
d(!vint  pharmacien  de  Tefrippre^ir  KapoUSon.  Il 
fut  nommé  profifssfïnr  de  pharroad**  à  la  FacuHé 
de  Méiîedne  de  Piirit^  et  membre  de  l'Académie 
desi  Sdenw^,  Ses  csours  étaient  très-i^tiiviA.  Jili- 
imnéde  l'École  de  Blélecinc  en  1822,  il  refusa 
de  reprendre  sa  diaïreen  1830,  et  pa*^  ses 
dernièn»  années  dans  la  retraite.  On  a  de  lui  ; 
PrécU  d'ej^pérîejKcs  çt  tfokwrvaiions  strr 
!fs  d\f/ér entes  espèces  de  iaîi  considériez 
dang  leurs  rrjppnris  avec  la  cfitmie^  la  mé- 
decine et  Véconomàç  rurale  ;  Pari*  et  Stras* 
bourg,  1800,  in-8^*  Ces  expériences  ont  été  raîb*s 
avec  Pannentler;*  Vonsidéralrons  chimiqmx 
el  médicales  sur  te  son t^  des  ictériques  ;  Pariai, 
1804,  ia-4".  M*  Dey  eux  a  îniéré  des  articles 
dans  le  Journal  de  Pfifjsiquet  dans  la  Slaiis- 
itque  de  la  France ,  par  Herbin,  et  dans  la 
n(Mi¥elleéilîUoQ  du  Théâîre  d'AgriçttUurc  d*0- 
livicr  de  Sen-es. 

Biographie  médicale. 

DKTLiNG  (Salomon  ),  orientaliste  allemand, 
né  à  Weida,  le  14  septembre  1677,  mort  le  5 
août  1755.  Fils  d*un  brasseur  aisé,  il  reçut  sa 
première  instruction  à  Lengfeld,  où  son  iW're 
s'était  établi ,  et  continua  ses  études  sous  la  di- 
rection de  Gottfried  Bœbme ,  pasteur  à  Irllers- 
grUn,  et  plus  tard  à  Zwickau,  sons  celle  de  MùUer. 
En  1G97  il  se  rendit  à  Tuniversité  de  Wittenberg, 
où  il  commença  des  études  médicales,  qn'il  aban- 
donna ensuite  pour  la  théologie,  n  mérita  l'ap- 
pui de  Schurzfleisch,  qui  lui  conféra  la  licence 
en  1699.  Une  éducation  partîcnlière,  arrêtée  par 
la  mort  de  son  élève,  le  ramena  de  la  Silésie,  où 
il  s'était  rendu,  à  Wittenberg  ;  c'est  14  qu'il  fit  des 
cours  et  soutint  des  thèses,  dont  quelques-unes 
eiu-ent  du  retentissement.  En  1704  il  fut  appelé  à 
l'archidiaconat  de  Plaoen  ;  en  1708  il  fut  nommé 
pasteur  et  évoque  (superintendent)  à  Pégau, 
et  en  1716  archevêque  {general-superinten- 
dent).  En  1720  il  devint  pasteur  de  Saint-Ni- 
colas à  Leipzig ,  en  même  temps  qu'on  lui  con- 
firmait son  titre  d'archevêque.  Les  principaux 
ouvrages  de  ce  savant  prélat  sont  :  Fletus  super 
Thammuz;  Wittenberg,  1704,  in-4*;  —  Pro- 
posïtiones  geometricx  de  circtilo,per  analysin 

I. 


DEYUNG  —  DEYVERDUN 


speciosain  demonstralai  ;  ibid.,  1704,  in-4*^;  — 
Exisebianum  doctrinx  salviftex  Systema; 
ibid.,  1732,  in-4''  ;  —  Dissertatio  de  corrupto 
Bcclesix  romanx  statu  ante  Lutherum  et 
Lutheri  tempore;  ibid.,  1734,  in-4**  ;  —  De  Va- 
ticinio  Isaiœ  de  Tyro,  c.  23,  18;  ibid.,  1735, 
in-4*;  —  Observationumsacrarum^  in  quilms 
multa  scriptura  Veteris  et  Novi  Testamenti 
dubia  vexata  solvuntur^  toca  difjiciliora  ex 
antiquitate  et  varix  doctrinx  apparatu  il- 
iustrantur,  etc.  ;  Leipzig,  1708-1736,  4  Toi.,  et 
I720f  in'k°;—Obs€rvationes  misceltanex  ;iïÂd.^ 
1736,  in-4^;  —  Observationesexegeticx;iM., 
1732,  1735,  iii-4*»;  —  Prxfatio  ad  Dachsetii 
biblia  hebraïca  accentuata;  Leipzig,  1729, 
il^4^ 
Mo»rr.  Jftâiltb.  Thêol.  —  Ertrh  et  Graber,  Âtlg.  Enc. 

DRTXS  OU  DC?IT8  (Jacçues) ,  peintre  Qa- 
mand,  né  à  Anvers,  en  1647  (1),  mort  en  1704. 
Élève  distingué  d'Érasme  Queilino,  il  alla  se  per- 
fectionner en  Italie.  Il  travailla  dans  les  villes 
qu'on  pourrait  appeler  les  capitales  de  Tari  : 
Venise,  Bologne,  Rome,  Naples.  Bientôt  il  riva- 
lisa avec  les  maîtres  quil  avait  copiés  jusque 
alors.  Les  coure  de  Mantoue  et  de  Florence  lui 
confièrent  d'importants  travaux.  11  décora  en 
)>articttlier  le  palais  de  Mantoue  de  paysages  et 
de  peintures  bistoriques.  Après  quatorze  ans  de 
s<^ur  en  Italie,  il  retourna  dans  sa  patrie,  où  il 
rut  également  Tobjet  de  l'estime  des  connais- 
boure. 

rrafter,  Nîmes  Mlg.  KûnstL-Uxie.  —  norUlo,  Hit- 
ioin  de  la  Peinture,  il!,  t». 

OBTifUM  (Jean- Baptiste  van),  peintre  en 
miniature  et  à  la  gouache,  né  à  Anvers,  en  1620. 
La  date  do  sa  mort  est  inconnue.  «  Né  de  pa- 
rents riches,  dit  Descamps,  il  eut  tout  le  temps 
d'étudier  et  de  perfectionner  son  talent  avant  de 
paraître  dans  te  public.  On  fut  surpris  de  voir 
ses  belles  compositions  peintes  à  la  gouache  avec 
une  intelligeDoe  surprenante  :  il  faisait  l>ien  le 
portrait  dans  le  même  genre.  Tout  ce  qui  était 
de  ce  peintre  fut  enlevé  par  les  coure  dl^spagne 
et  d'Allemagne  ;  la  Flandre  a  oonaerré  peu  de 
ses  ouvrages.  » 

Dneampê,  ^iei  des  Peintrm  flamanéi. 

*  DBTftox  (Jacques),  antiquaire  français, 
né  à  Nîmes,  au  commencement  du  dix-septième 
siècle,  et  mort  dans  cette  ville,  en  1677.  Il  est 
auteur  d'un  travail  sur  les  antiquités  de  sa  viOe 
natale,  imprimé  d'abord  sous  ce  titre  :  Des  an- 
ciens Bâtiments  de  Mîmes;  GrenoUe,  1656, 
in-4'*,  et  réimprimé  depuis  d«ix  fois  à  Nîmes, 
sous  ce  nouveau  titre  :  Les  Antiquités  de  la 
ville  de  Nismes,  la  première  fois  aux  frais  de 
la  ville ,  et  la  seconde  aux  frais  de  l'antorité 
diocésaine.  Cet  ouvrage  ne  méritait  pas  cet  hon- 
neur. On  a  encore  de  Deyrou  une  Généalogie 
des  Barons  d'Aubals;  1646,  in- 12,  et  Greno- 
ble, 1653,  in-42.  La  bîMioUièque  publique  de  la 
ville  de  Nîmes  possède  en  manuscrit  les  généa- 

¥)  IIW  d'iprte  U  BUiç.  urniv  dc«  fr*rM  Mldiiatf. 


logies  de  quelques  antm  bmillet, 
le  même  écrivain. 

HUL  littéraire  éê  Ktam,  l  I.  -  Ule 
historique  de  la  Ftamee. 

DBT8TBR  (Louis  Dc),  peintre 
à  Bruges,  en  1656,  mort  en  1711. 
premier  maître  Jean  llaes»  d'après  Dc 
Maas,  d'âpre  d'antres,  n  (H  ensuiU 
de  Rome,  et  passa  six  années  tantôt 
ville,  tantAt  à  Venise.  Revenu  à  Bn 
d'abord  quelque  pefaie  à  s*?  f 
mide  et  adonnée  la  dévotj       u 
le  monde.  Quelques  tablemix  miim 
talent  en  hnnière.  On  cUedans  le  do 
^ecca  o/feant  à  boin  àÉHézer;  — 
(fe/tidé/A,  euplnsicnrepurtiei  ;^  £a 
Vierge;^  La  Bésurredkm  de  Jés 
et  son  Apparition  aux  trois  Maries, 
dernier  morceau,  dit  Detampa,  le  C 
cède  ni  pour  U  couleur  ni  pour  le  dn 
de  Van  Dyck.  »  A  la  fin  deia  c 
mina  ses  forœa  IntalledMllea      •  » 
des  occupations  et  des  étuJea  ■ 
sique,  U  confection  desorguei,  ^^ 
Il  n>  réussit  guère,  taodia  qi      ma 
art  où  il  excellait.  Un  ami  dévôiie.  Ha 
aide  à  llmprudeatarliste,  et  rcnoêtlu 
dans  le  dtoûment.  «  La  mmi 
grande  et  largt,  dit  Deacampt;  ■  I 
goût  approchant  des  ItalicM.  Il  nm 
coup  de  caractère  i  set  aln  de  têle. 
et  à  ses  mains  ;  ses  draperies  ftaut  i 
les  plis  y  sont  amples  et  fonnétar 
couleur  est  chaude  et  dorée;  il  m 
glacer  ses  ombres  avec  du  ttQ  d< 
momie;  on  Toit  partout  la  toU, 
chargeait-il  beaucoup  set  lumièfus... 
la  moitié  de  ses  tableaux  pour  féaai 
mièresur  l'objet  priBdpal,  et  aouv 
peine  à  distinguer  des  igiirca 
fonds,  ce  qui  douM  une  fofci 
de  clair-obscur  oull  a  pn  ■ 

plus  grands  b         s  de  1  .  •  «  < 

ciation,  m 

manque  pn  ue  n  :  «      fwmr  u^ 

«ux  dames,  pan?B  h"  *!  P       ^ 
qu'dte  était.  • 

Anne  Dcvtna,  6lle  de  Louis  l 
Bruges,  morte  eu  1746,  rapro 
ment  et  à  s'y  mépreadre  ka  taMeuB&  I 
Elte  faisait  de  remargushln  wifiifan 
et  ne  fut  pas  moias  eicdlcBia  mmm 
talent  en  ce  genre  eoalribna  à  iMpira 
cegoôtdes  laatnHBOiltqnlieniBft. 
U  vie  de  Louis  Deyater,  au»  père. 

et). 

i#A5-  \ 


»BTTBBMJ«  ( 

Péàl 
te4 


l/'5&.   rOTfX  RDI 

er  laplMxav  pu 


DEYVERDUN 
affrare  dé  SchATetU,  il  m  Urda  p;is  à 
oi  AiiflH^rTe  Gibbon,  cfui  lui  |»rociira 
I  ÛÊSA  let  bureaui  d'un  tdnistère.  Il 
nAe  ij&uTeTîieur  de  sîr  Richard  Wors- 
tr<|iiel  ïl  Toftfea  sur  le  conUneiit.  Il 
Jenuèr^  ^noécâ  de  «a  vie  à  Lausaoce, 
aété  de  Gibbon.  On  a  de  lui  :  Mémoires 
s  de  la  Grûnde-lireiagne  pour  les  an- 
d  i768;Loaiires,  nea  et  1769,  2  ToL 
cGibiMm  ;  —  IffrlA^,  tmdaît  de  Tal- 
iGlB|]ie;Màestricht,  t7S4,2ToL  1ji-12. 
i  mti  encore  râutvur  de  plasiieurs  no- 
tVM ,  et  de  beaucoup  de  mémoires,  la 
«lyiw»,  imprimés  dans  les  Étrennes 
m  à&  Eddd,  el  reproiuits  danâ  l« 
lei  àiémQires  helvétiques  (1762}  :  œ 
doiuit  la  fteeotide  éïilion  de  Corofiite 
\êid^  de  xnaftame  de  Moutolieu^ 

fÊmm)f  coutnûTeriiivte  rrançaîs»  Qé  à 
itfÉne^  pr^  de  Sabite-Menebould ,  le 
tfft|Bliiffti  Slrasbour^f  Je  n  septaïi' 
n  Cib»  chez  Iês  Jésuites  à  l'âge  de 
hiéh  Aprèi  nvoir  été  aucceâsivetncut 
r  dlmmanitéâ ,  de  rhétorique,  de  ma- 
•il  de  plkUotapbîe,  d'Écriture  Sâlule  et 
Vt  i  •'•doma  à  la  controTerse^  et  y 
mÊÊÊé  peetear  do  collège  de  Sedau,  fl 
tÊmBiSttmi  à  la  convcrsioti  d'un  gi^sd 
li  ohfnîftes.  Il  pas^  fie  là  à  Straa* 
I  le  roi  et  le  cardinal  de  Funttemberg 
Ml  à  l'établjti^niexit  d'un  coilé^Q 
m  iéfnliiaire  épi$cj:>pal ,  et  d'une  uni- 
ftaSqne,  qu'ils  coofièrent  à  k  direction 
m  françaii.  Premier  directeur  du  sé- 
tkt  fit  prcure,  en  beaucoup  de  ctrcons^ 
I  lèie,  de  prudence  et  de  capacité.  Il 
fbtlité  de  c^ïufé^&eur  le  dauphin^  Hlâ 
3UY^  dauâ  leâ  cam papes  que  Je  jeuae 
cm  Allemagne  et  en  Flandre.  Il  pass^ 

Eciiarge*  de  son  ordre ^  fut  cinq 
trois  fois  enToyé  à  Rome  pour 
igrégatiofia  géti^rales.  On  a  de 
$Êmion  dfs  prûUstann  de  Sirasbmrg 
j^HMÉae,    égait^ment   nécessaire 

■fTiirr,  Ui-n"  -,  Parts,  I7Û1,  fcïi-l2j 
tflRi  ttun  docteur  de  Sot  bonne  ^ 
IpilifMiipe  àm  Maximes  des  Sfiinis, 
I  tUicn  f>ir  Tabhé  Mieo,  et  publié  en 
mi  Borné,  1697;  —  Ejmtola  ad  vi- 
Mjllpttr  lareJî^on  cbiniii^;  Rome« 
tefW  4es  chrflietu  et  des  catàoii* 
pUt  foïilre  les  déisies  »  tes  jtiifs,  les 
mÊ^  im  ionniens  et  les  autres  hé- 
IMniftf  où  Pon  réduit  la  foi  à  ses 
ïft^mfpes^  €l  ùû  l'on  montre  qu*eUe 
WÊ  im^fifrme  à  la  rfnsom  Paris, 

t),  IbeiTlojitti'n  r?*p.it;no|,  i\è  a 


-'  DEZALLIKR  m 

Toro,  dans  le  royaume  de  Léon,  en  ]444,  ttiort 
en  1533,  Il  prît  Ttiabit  reUgieu^  dan«  Tnrdre  de 
Saint- Domlnîque ,  et  après  aymr  donné  de  gran- 
des preuTcs  de  savoir  et  de  pk'lé,  il  fut  oommé 
professeur  de  tbâolosie  à  runiirersîlé  de  Saki- 
nfanqne.  Depuî&  il  détint  précepteur  de  l'itifant 
Jean  p  fils  de  Ferdinand  et  d'iEabellc,  qui  le 
clioisirent  pour  leur  confesseur.  An  oofnreence- 
ment  du  seiîième  &iècJe,  Deza  Tut  élevé  à  l*éTâ- 
cbé  de  Zamora,  transféré  à  ceJui  de  Sala  manque, 
puis  à  celui  de  PaJcnda ,  que J  que  temps  après 
à  celui  de  Jaen,  ensuite  h  Tarcbevèclvé  de  Sé> 
ville,  et  enfin  à  e^^îui  de  Tolède,  Il  mou  rai, 
comme  Je  prouve  le  P.  Échard,  avant  d*avoir  prfs 
possession  de  cette  dtifaièrc  dig^iité.  11  fut  emt- 
veli  à  Sévi  Ile,  On  a  de  lai  ;  De/ensotium  due- 
toris  angelici  S.  Thomm  Àquinatis,  contra 
înveetims  Mntt/ti^  i>orinck  i»  replieationl- 
ùus  contra  Patdum  Burgensemsttper  mbliam; 
SéTiJle,  149Î,  io-4'*;  —  Stûtuia  ^eu  instrm- 
iiones  ob  eo  tum  episeopo  Placent ino  et  tiis- 
panioTum  inquisèiore  generali  s&ncits,  a  r«i- 
riii  sa£tà  tribunatis  minislrls  oùservandce ; 
SévîJle,  ISOO;  —  Statu  ta  alla  a  ministrU 
dîcti  tribunalïs  servanda;  Médina  del  Campo, 
Ia04;  —  &^nùâus  ab  ipso  Hispalk  célébra  ta; 
SéviJle,  iâi2,  lïi-4°;  —  Nonarum  Defensionum 
doctoriâ  angelick  S.  Thom^  super  quatuor 
Ubros  SentenUarum  Vùittmina  quatuor;  Sé- 
ville,  1517,  tn-fol.  Tous  cea  ouvrages  ont  été 
recueillis  daas  Tédition  de  Madrid;  157 S, 
in-roJ. 

Qfii^Uf  tt  ËeHirrt,  Seript^iTfê  orMnU  Prmdiicatortim. 
—Mie.  AntODki,  Bibiiolfitca  Hispanm  nova. 

DBZA  (  Pierre)  f  prélat  espagnol»  né  à  SéTÎOe, 
le  24  février  1520,  mort  à  Rome,  le  27  août 
1600.  Il  étndia  à  Salaroanque,  où  il  obtint  une 
chaire  de  professeur  en  droit  Dans  la  suite  il 
fut  officiai  de  Compostelle,  auditeur  de  Vallar 
dolid  ,  archidiacre  de  Calatrava ,  conseiller  de 
l'inquisition,  et  enfin  président  de  Grenade,  où 
le  roi  Philippe  n  Tenvoya  eu  1569,  un  an  après 
la  révolte  des  Morisques.  Le  marquis  de  Mon- 
dejar,  de  la  maison  de  Mendoça,  en  était  gou- 
verneur. Le  président  Deza  vécut  en  assez  mau- 
vaise intelligence  avec  lui,  tout  en  se  conduisant 
avec  beaucoup  dlntégrité  et  de  zèle.  Il  obtint  le 
chapeau  de  cardinal  en  1578,  et  se  rendit  à  Rome 
deux  ans  plus  tard.  0  parait  qu'il  n'y  soutint  pas 
la  réputation  qu'il  s'était  acquise  en  Espagne. 
D«  Thoa.  HUt  tui  temporU,  XLVIII.  —  Cabrera.  UU- 
toria  PMHppi  II.  Mb.  VII,  VIII.  -  Aabery,  UUtoire  gé- 
nérale des  C-ardinaux. 

*  DBZA  {Maximilien),  biographe  et  théo- 
logien italien ,  vivait  au  commencement  du  dix- 
huitième  siècle.  On  a  de  lui  :  Vita  di  Helena 
Lucreiia  Cornara  Piscopia;  Venise^  1686, 
in -4*;  —  Jstoria  délia  favtiglia  Spinola; 
Plaisance,  1694,  in-fol.  ;  —  Prediche  delV  av- 
vento  detta  in  capella  César ea;  Locques, 
1709,  in-4^ 

AdelunK ,  Supplément  à  Jôcher,  ÂUg.  Cêl.-tjtxie, 
DEVALUER   D'ARGE.'V VILLE  { Antoine- Jo- 


MJi:s£Al%.t.tXjM.  K»L\ 


seph),  littérateur  français,  né  h  Paris,  le  4  Juil- 
let lC80y  mort  le  29  noTembre  t7C5.  Dès  sa 
jeunesse,  il  s*adunna  à  l'étude  des  beaux-arts, 
sous  la  direction  du  dessinateur  Bernard  Picart, 
du  peintre  De  Piles  et  de  rarchitede  Ld)lond. 
En  1713  il  fit  un  Toyage  en  Italie,  pour  se  per- 
fectionner dans  la  connaissance  de  la  peinture.  Il 
▼oyagea  aussi  en  Angleterre  en  1728.  Possédant 
une  charge  de  secrétaire  du  roi  du  grand  col- 
lège depuis  17 16,  il  obtint  le  titre  de  conseiller  du 
roi  en  1748.  Il  avait  rassemblé  un  très-beau  ca- 
binet d'histoire  naturelle,  ce  qui  le  conduisit  à 
écrire  sur  cette  science;  mais  ses  principaux 
ouTrages  ont  pour  objet  la  peinture  ;  ils  ne  sont 
pasau-dessusdu  médiocre.Dezallier  était  membre 
des  Sociétés  des  Sciences  de  Londres,  de  Mont- 
pellier, de  La  Rochelle.  On  a  de  lui  :  Traité 
sur  la  Théoriû  et  la  Pratique  du  Jardinage; 
Paris,1709,  in-12  :  cet  ouvrage,  qui  paputd*abord 
avec  les  seules  initiales  de  l'aufcur,  fut  plu- 
sieurs fois  réimpwmé  en  France  et  à  La  Haye, 
sous  le  nom  d'Alexandre  Lcblond,  dessinateur 
de  quelquesHines  des  figures  qui  ornent  ce  livre  ; 

—  Histoire  naturelle  éclaircie  dans  deux  de 
ses  parties  principales^  la  lithologie  et  la 
conchyliologie  ;Pans,  1742,in-4«,  avec33  plan- 
ches; Deiallier  réimprima  son  ouvrage  en  deux 
parties  séparées,  sous  les  titres  suivants  :  His- 
toire naturelle  éclaircie  dans  une  de  ses  par- 
ties principales,  Vonjctologie,  qui  traite  des 
terres,  des  pierres,  des  métaux,  des  miné- 
raux et  autres  fossiles;  Paris,  1755,  çx^nA 
in-4'*,  avec  26  ^res;  —  L'Histoire  naturelle 
éclaircie  dans  une  de  ses  parties  principales, 
la  conchyliologie,  qui  traite  des  coquillages 
de  mer,  de  rivière  et  de  terre,  augmentée 
de  la  zoomorphose;  Paris,  1757,  grand  in-4'*; 

—  Enumerationis  fossilium  qux  in  omnibus 
Gatliat  provinciis  reperiuntur  Tentamina; 
Paris,  175l,in-8*;  —Abrégé  de  la  vie  des  plus 
fameux  Peintres,  avec  leurs  portraits  gravés  ; 
Paris,  1743,  2  vol.  :  l'auteur  publia  un  vo- 
hime  de  supplément;  Paris,  1752.  Le  tout  forme 
3  vol.  in-4*.  L*oovrage  fut  réimprime  à  Paris, 
1762,  4  ¥ol.  in-8*,  avec  environ  300  portraits. 
L'édition  en  3  vol.  in-4*  est  moins  complète  que 
celle  en  4  vol.  in-b<>;  mais  elle  est  préférable 
par  rapport  aux  figures. 

l>pM««rti.  ijn  SUcl»$  mtérmirtt.  -  Quérsrd,  Lm 
Framt»  llUtraire. 

BKKALLIBA  »*AROB.^TILLB  (Àntoine-M- 

colas^f  littérateur  français,  fils  du  précédent, 
né  dant  la  première  partie  du  dix4iuitièroc  siè- 
cle, mort  en  1794.  On  a  de  lui  :  Voifage  pit- 
toresquedes  environs  de  Paris;  Paris,  1749, 
in-12;  —  Voyage  pittoresque  de  Paris;  Paris, 
1752,  in-12.  Ces  deux  volumes  ont' été  souvent 
reproduits  par  des  plagiaires ,  sous  différents  ti- 
tres; —  Dictionnaire  du  Jardinage;  Paris, 
1767,  ln-12;  —  Manuel  du  Jardinier,  oujour^ 
nal  de  son  travail,  distribué  par  mois; 
Paris,  17T2,  in-12;  —  Dficrijftîon  sommaire 


des  ouvrages  de  peinture,  temlpimt  ei  frm- 
vure;  Paris,  1781,  te-12;  --  YUs  dmjémem* 
Architectes  et  des  Seulptmtn;  Pafitp  1788» 
2  ToL  in-8<>. 
Quérartf ,  La  Ftmneê  UIMiwirif. 
DBZBDBS  on  DBZAIDM,  lMn|MHltag  dft- 

matique  français,  né  yen  1740,  cft  norlca  ITtS. 

On  ignore  le  lien  de  ta  naitsanee  ;  lei  «w  m- 

lent  quH  soit  né  à  Lyon,  d'autres  oHt  cra  qi*! 

était  Allemand;  C6  qplly  a  dec>rtifa,tfMl  ^m 

Dcièdes  lui-même  ne  eoH 

Dès  son  enfiuioe,  il  fntooofiéwn  i 

qui  dirigea  son  éducatioBj  le  i 

était  assex  bon  mnaicieii 

élève  d'études  plosiérieaaet,'!!  WcBaifpHlk 

musique  età  jouer  de  la  bwpe;  Deièdet  pàmlL 

ainsi  dans  ses  récréatk»a  le^oèt  d*ai  «t  qâ 

devait  plus  tard  tirer  son  Bom  de  TeheaBilÉ. 

Il  vint  de  bonneheure  à  Paris,  oa  il  pcrfeettanai 

son  instruction  et  apprit  la  eoinpoaitioB;  fl  jMis- 

sait  alors  d'une  pention,  qui  lot  doublée  à  T** 

poqoe  de  sa  majorité.  Présumant  avec  i 

ceux  dont  il  recevait  cette  neDsioB  élai 

auteurs  de  ses  jours,  il  va 

tère  qui  enveloppait  sa  i  ob.  «^  i 

cliargé  de  lui  remettre       v        le  pr 

les  démarches  qu'il  fer«u  pour  Jéem 

mille   seraient  Doo-senleinent 

qu'elles  l'exposeraient  à  m  v 

zèdes  ne  tint  aucun  COI         ns       i 

il  ne  découvrit  rien^ 

et  il  se  vit  obligé  P       ^'^ns  u  v 

ses  talents  en  musique  11  obliBi 

poème  du  petit  opéra  de  Julie: 

représentée  avec  soccès  eu  1 772« 

h  partir  de  ce  moment  ma 

tation  qui  assura  tion  es  i  liMB 

cessivement  aux  Italien»  •  <■*« 

ment  ;  Le  Stratagème  décom 

TrtÀsf entiers  (1777);—  Zm 

de  Chaise  (1778);  —  il  7 

et  demi;  Cécile  (1781);  — 

(1783)  ;  —  Alexiset  Justine  (k/Mn^ 

quantaine ,  Les  Deux  Pa§9e;  Pen 

la  suite  des  Deux  Pages  ;  —  àlH 

ou  le  langage  des  JUun  (1777 j;  — . 

sauvée  (1783),  fiAldndùr  (17S7). 
Deièdes  fut  somoanmé  TOmiMe  i 

le  genre  pastoral,  dans  le<  i 

teurs  ni  rivaux,  est  CB  m 

tinctif  du  taknt  de  œ 

dies  snnt  graciensce»         ».  nJ 

dans  rcxpressiuB  des  houiui 

gt«  ;  son  harmonie  ett  at 

soigné,  pour  le  tempe  ov  «  vi        ■• 

niaise  et  Babei  est  de  lo  • 

Dezèlcs  c  «lif— * 

mi 
I»e  Uborir,  EiMi  smr  m        nfo*.  — 
pkit  «Ntwrarlk  4m  Mmtiti     , 

;  DEZOBBT  (Ckarle^i 
rais  ^  *  Saint-DcBis  (S       >,       i 


a? 

t 


DEZOBRY 

:  Mê^  duis  11  littérature  par  im  oa- 
itul*  ;  Borne  au  siècle  d'Auptsle^  ou 
fuH  €mihiâ  à  Bmm  à  l'époque  du 
iugusie  et  pendant  une  partie  deç^htî 
i;  4  Tot,  in-S*,  Paris,  IS35*  M.  Dein- 
iA  Mre  poar  Eome  ce  qae  Tâbbé 
wkj  avait  rail  pour  la  Grèce,  et  montra 
jotwr^  (iemcFurs  antiqueSf  séneoicnient 
pn  tous  1^  afipe>£ti ,  po^rr^ît  ètru  tout 
fraiattle  qu'une  jicinture  de  lïiŒurft 
L  II  fé^im  uikt  grande  f  érité  dans  tea 
Haiitvx  et  Taries,  eu  rien  n*f*st  oo- 
Bbi  tft  ▼!«  «lu  mendiant  et  du  dieot 
itf  jus<|ui^ïux  graadea  luttes  <îu  Fororo 
eoéiiceir  I  ce«  violpiices  que  M.  VilLe- 
It  Uoi  ippdées  «  TalTr^se  digol lé  des 
»  lanuHieaf^  Tout  eela  est  retraeéen 
#oetrfé  d«  farchéologue  ;  car  on  Imme 
Hliettj«fncnt  au  ba^  den  pâgea  lei  ou- 
vteifveUei  rfpocent  lei  déNIs.  Peo- 
hn  niytiiiiliiiiH  son  mirrag^,  l^teur 
Mit  la  rf^iitoo  »Tec  cctle  patience  (Tar- 
ôoofile  ht  tenpt  pour  ncn;  et  après 
Mai  piii^fpfofoiktis^  des  études  re<^m- 
làMsiB mlaie  el  en  Italie,  tl  en  publia 
«ttlidaioi^  très-aiBéliorée,  4iroL  in^a"», 
Ik.  1910-1147 ,  accompagnée  d'une  série 
HCi  nfté«èoilot  les  sUes,  les  mono- 
•  pte  «élèbrea  de  Ja  Eome  des  Césars. 
V  M,  Deiobri  fonda  une  librairie  clas- 
.  pnMîa»  atcG  li  ooncour»  de  professeurs 
nrtftéy  raie  série  d'èlitions  piques, 
piMplMir  aceompag^ées  de  commen- 
ChîdfiBéft,  qoJ  «>at  fait  placer  ceâ  1  tires 
m  flifiUeurs  do  pËiire.  Dan^  cc^s  collée- 
t.  Ilaobry  a  donné  igi-méme  Montes- 
}^m$lééraiion5  sur  tes  cauies  d(^  In 
WéÊs  Ëkanaifis  elffe  leur  décadence; 
Mt,P»rift,  IftÙ;  et  La  Fontaine,  Fa- 
pllt  itttn  Choix  de  fables  dis  anciens 
MJNnfâU,  i  foL  in-l8,  Fari%  im?. 
Kfittià  %  l'Histoire  en  peinture,  ou 
^miffriques  propres  à  être  traduits 
iMat^t  ouvrofC  dédié  au^  peintres. 
p  Mcm^ine  :  tableaux  d'histoire,  pa^- 
Htfàr^it^j,  tatteatLx  de  genre;  1  toI. 
iMiL  Pari*,  HWft;  — J>i  maïaafjé  Ré- 
pAs  tttàtei  d€  fignorance,  ntrrraiion 
fliirefieiu  $ur  les  produits  de  la 
^m  téréatm  ei  autres  plantes  fari- 
W  tÊiimmtaires  ;  1  vul  b-lS;  Paris, 
^  Okt^nnmre  fiiftgraphique  f  histo- 
Ui',  géû^raphiquetelc.  (sous 

.  —  tttKwmfnîi  partimtierM, 

;  (fhiftfotjr),  méâma  français, 

en  tin,  mort  à  Ver- 

lia 3.  A  peine  sorti  du  c«l* 

igoût  pour  IcsMud^s  médicales, 

élèTc  en  diinirj^iî^  dan.s    l»^s 

jPéi^lulie  et  de  Flandre.  L^  îùlc 

fl  tri  rtinnaî^s^nci's  dont   il  (il 


-^  DllAFER  14 

preuve  furent  remîtr^ufeï,  H  le  firent  rapîdenï«il 
arriver  au  grade  de  chirarîçîeii  iïia]ur.  tu  ITOQ 
il  succéda  m  ctUèbre  Oarangeot  en  qudlilé  th 
thifurgien  major  du  réiçiment  du  lîoi  »  €t  se  lit 
r^4ïvoir  médedn  h  la.  Faculté  de  Re^ançon.  Il 
commença  à  montrer  dans  cette  tille  en  rateiir 
de  rtaoculattnik  un  zèle  auquel  il  dut  en  grande 
partie  sa  célébrité,  !1  la  propa|*ea  atec  tiîute 
fardeur  d'une  eonviction  profonde,  el  k  défeudit 
non- seulement  contre  les  préjugés  pi^pulairea, 
mais  encore  contre  la  pratique  vicieuse  d*nn 
Irlandais  qui  eiiertaït  la  cïiirurgfe  h  Ucsanç^o, 
Ce  charlatan,  appelé  Acton,  et  père  du  célèbre 
ministre  napolitain  de  ce  nom ,  se  servait  poor 
inoculer  la  variole  d*ujie  méthode  maumise  ifu\ 
avait  eu  de  fâcheux  résultats  et  avait  Anî  par 
(iîsçrédîter  rmoculaticm.  Pour  ramener  les  es- 
prit*^  à  celte  pratique,  Deioteux  fut  Torcé  d'é- 
clairer te  public  sur  les  dangers  du  procédé  em- 
ployé  par  Acton.  Celui-ci  traduisit  son  adversaire 
devant  le^i  tribunoux*  Mais  Deïolenx  pajifia  son 
procès,  et  publia  un  écrit  iaUtulé  :  Pièces  jus* 
tiftcatives  coneernant  Vinocutaiiou  ;  Lons-ic- 
Saulnier,  ITûâ,  écrit  qui  fut  accu^^iHi  f^inr  le 
public  avec  beaucoup  de  faveur,  L*année  sui- 
vante, il  fit  le  ïoja^e  de  Londres  pour  j  étu- 
dier l@  nûuTeau  procédé  emplejé  par  Sulton^ 
et  revint  en  France  ;  partisan  déclaré  de  la  mé* 
thode  suttonlenne ,  il  b  pratiqua  d'iibord  h 
Nand,  puis  à  Passj,  en  présence  des  grm  dti 
Tart  tes  plus  célèbres,  *rt  sous  les  yeux  de  son 
ami  le  célèbre  voyageur  La  Coûdaniine-  îl  four* 
nit  au  docteur  Gandoger  1e&  documents  d*après 
lesquels  celui-ci  rédigea  son  tnuté  pratique  Sur 
l'Inoculation,  torirqij'uue  école  flo  clùruï^c 
fut  créée  dans  le  régiment  du  Roi,  Deioteax,  qui 
en  avait  eu  la  première  idée,  en  fut  nommé  le 
directeur.  Il  forma  des  sujets  très-distingués.  Il 
obtint  en  1778  la  place  de  chirurgien  consultant 
des  armées  et  le  cordon  de  Saint-Michel.  Nommé 
en  1789  inspecteur  général  des  hôpitaux  mili- 
taires, il  obtint  sa  retraite,  en  1793  ;  mais  elle  ne 
lui  fut^pas  payée,  et  il  tomba  bientôt  dans  ia  plus 
complète  misère.  PourTen  tirer,  ses  amis  le 
firent  nommer  médecin  de  la  succursale  des 
Invalides  établie  à  Versailles.  Lorsque  cette 
maison  fut  supprimée,  Dezoteux  obtint  encore 
une  fois  sa  retraite  ;  mais  il  n'en  jouit  que  quel- 
ques mois.  Dezoteux  a  donné  en  commun  avec 
le  docteur  Valentin,  son  élève ,  un  ouvrage  inti- 
tulé :  Traité  historique  de  T/noctt/a^ion /.Pa- 
ris, an  vni  (1800);  in-8*. 

Ribbe.  Bohjotln,  etc..  Biographie  nnlv,  et  port,  des 
ConUmparaUu.  —  Biographie  tnédUaU, 

DHU*2lOTÂS.  Voy,  Elesbaas. 

DHAPBR-BB-AMR-ILLAH,  neavième  kha- 
life fathimite,  né  en  1132,  mort  en  1154.  Fils 
de  Kafezz-ed<dyn-Illah,  il  monta  sur  le  trône  Tan 
544  de  l'hégire  (1149  de  l'ère  chrétienne),  et 
changea  à  son  avènement  son  nom  d'Ismaïl- 
Aboii-1-Mansour,  contre  celui  de  Dhafer-be-amr- 
lllah  (victorieux  par  l'ordre  de  Dieu).  Il  ne  tint 


pu  ce  que  promettait  un  titre  auti  pompeux. 
Livré  sans  réserre  aux  plaisirs,  il  ne  s*oociipa 
nallement  des  affoires  de  son  empire,  et  tit  avec 
une  parfaite  indifTérence  les  intrigues  des  cour- 
tisans de  son  palais,  les  incursioos  des  Nor- 
mands de  la  Sicile  sur  les  côtes  de  TAfrique  et 
les  progrès  des  croisés  en  Syrie.  L*an  b\S  de 
lliégire,  les  Francs  s*emparèrent  d^Ascalon,  et 
des  corsaires  sortis  des  ports  de  Sicile  débar- 
quèrent sur  la  plage  d*Égypte,  mirent  à  feu  et 
à  sang  la  tUIc  de  Tennys,  située  au  milieu  du 
lac  Menzaleh,  et  se  retirèrent  cliargés  de  captib 
et  d*un  butin  immense.  Pendant  que  les  dissen- 
sions intérieures  et  les  guerres  étrangères  bâ- 
taient la  chute  de  la  dynastie  fothimite,  Dhafer 
se  liTrait  à  la  débauche.  Parmi  les  Tictiroes  de 
ses  coupables  plaisirs,  oncitait  NasTyGIsdu  grand- 
Yîiir  Abbas.  Le  père,  irrité,  poignarda  le  khalire 
et  ses  deux  frères  au  milieu  d'une  (ète.  Il  mit 
Il  couronne  sur  la  Mte  d'un  enfant  de  cinq  ans, 
issa,  fils  du  prince  assassiné. 

D'Herbelot,  Biblioth,  orientale,  —  Marcel.  È99PU  de- 
puU  la  eomqm4Ude$  ÂraUt,  dans  VVMvtn  pUtoresqtÊe. 
DMA  ■BB-LB-AZAZ-ovx-i  LLAH ,  quatrième 
khalife  fathimite,  fils  de  Hakem,  né  le  11  raua- 
dban  de  Tan  395  de  l'hégire  (20  juin  1005  de 
l'ère  chrétienne),  mort  l'an  427  de  l'hégire  (1037 
de  l'ère  chrétienne).  Il  s'appelait  Aly-Abou-I- 
Hassan  ;  les  assassins  de  son  père  le  proclamè- 
rent khalife  en  Tan  411  de  lliégire  (  1021  de  Tère 
chrétienne),  sous  le  nom  de  Dhaher-le-Azaz-dyn- 
lllah  (illustre  par  la  gloire  de  la  religion  de 
Dieu).  Il  occupa  le  trône  d*Égypte  sans  faire 
aucun actedigned'être mentionné  par  l'histoire.On 
sait  seulement  quMI  fit  punir  de  mort  les  meur- 
triers de  Hakem,  bien  que  ceux-ci  eussent  cm 
s'assurer  llmpunité  en  le  plaçant  sur  le  trône. 
Il  eut  pour  successeur  son  fils  Maad-Abou-Te> 
myn,  proclamé  khalife  sous  le  titre  de  Mostan- 
scr-billah. 

U'Herbelot,  BiblMhéqtu  •HmOate.  —  Mairel,  Égfpte 
depuit  la  conquête  des  Âraba,  daot  VUmi^ert  pillo- 
rei^uê. 

•■AHBR-BILLAH,  treute-cinquième  khalife 
abassitle,  fils  de  Nasser,  né  en  1173,  mort  en 
1220.  Il  succéda  à  son  père  l'an  022  de  l'hégire, 
(1225  de  rère  chrétienne).  Aboulfaradje  rap- 
porte qn'oQ  tira  Dhaher-b-Illah  de  prison  pour 
le  Dure  remonter  sur  le  trône;  et  comme  il  était 
alors  âgé  de  plus  de  cinquante  ans ,  il  ditàoenx 
qni  Tinrent  le  saluer  khalife,  que  ce  n'était  pas 
l'usage  d'ouvrir  boutique  après  le  soleil  couché. 
C'était  l'époque  où  les  Mof^^ols,  aoos  les  ordrea 
de  Djcnghis-Khan,  conquéraient  l'Asie.  Content 
de  Toir  que  l'invasion  ne  l'atteignait  pas  encore, 
Dhaher-bOlah  n'essaya  pas  d'aUer  la  com- 
battre. U  «ouTcma  avec  justice  cl  fit  bâtir  un 
pont  sur  le  Tigre  à  Bagdad.  Il  mourut  après  un 
r^ne  de  neuf  mob  et  sdie  jours,  et  laissa  le 
trône  à  son  fils,  Mostanser-billah. 

Albo«lfiira«|e.  CkrmUmi,  -  lyilcrbeloC.  MèlMMfM 
enem^e. 

DMAMsa,  ehéik  dt  Palostine,  né  vers  IC85, 


morten  ty75.  UapparleMit  àki 
ambe  des  Bénl-ZyadBâi»  qoicmitavJBB  bords 
du  Jourdain  et  du  lac  de  TIbérindt.  Apvès  b 
mort  d*Oroar» son  père,  dans  les  pceapièwi  m- 
nées  du  dix-huitième  siède»  il  partagea  b  com- 
mandement de  sa  tribu  avec  un  coda  cl  deux 
frères.  U  petite  villede  Saphelli  ftal  aaa  do- 
maine,  et  peu  après  il  y  i^ioatA  Tibériadc.  Ainéii 
dans  cette  ville  en  1742  par  le  pacha  de  Dmms, 
Il  eût  succombé  si  la  mort  ne  refit  déBvié  de  am 
ennemi.  Tranquille  da  côté  des  OtloinaM.flse 
brouilla  avecses ondes  et  aes  Irèraa,  le*  vabqmtp 
et  les  fit  mettre  àmort.DispoaBtdelaiieales 
forces  de  sa  tribu,  il  s'empara  en  t749  d'Acn^^ 
'  n'était  akm  qu'un  misérable 

cette  place  et  en  fit  sa  résîdcooe.  11  i 
j  l'agriculture,  réprima  les  eourses  et  les  [ 
i  destribos anbes voisines, et  panM à] 
'  lasûretédanslescampagMs.IieaaillfvilMnaH- 
sulmans  etchrétiens  vinrent  detootelespMtiaa  da 
la  Syrie  se  râbgier  auprès  da  Diiilwr,  «h  h 
domination  dnqud  ils  trouvaient  In  aéoirMcl  h 
toléranoe  religieuse.  Parmi  les  ■uafi  vhm 
onremarquaitmème  me  colonia  de  Gwci  êMê 
de  Chypre.  D'autre  part,  Dhalier  aefivllinf»  ém 
alliances  avec  les  grsikdet  triboa  dn  diavC.  il 
s'attacha  les  Molewâlis,  sectaires  moiriMH  iii 
environs  de  Tyr,  et  les  réoonciliaal  iwce  In  p- 
chas  de  Saide  et  de  Damas,  fl  a'kMHtaW 
l'amitié  d'une  peuplade  qui  powall  1 
mille  cavalière  sur  pied.  Ses  ( 
avait  confié  des  gonvcnemcata,  b1hhhi|v    i 
sa  prudence,  vexèrent  Icnn  aqiela  d  ••  â^B-    i 
tèrent  à  main  année.  La  vieux  cMk  Iwrit    % 
inutilement  des  reprodirs.  La  pmiw  édÉa 
même  entre  Dbaher  et  act  oïlaoli ,  qii,  cnyvi 
lenr  vieux  père  près  du  îmwê  dt  n  em9tw^ 
voulaient  d'avance  s'cnparcr  de  m  mm&fîm^ 
De  son  côté,  la  Porte  alnquiëta  êm  aeovâ*^ 
sements   de  Dhaber,  qnl  nr  tswàgfM  fti  éi 
demander  ven  1768  ka  tllnn  «M  diak  ê'àm^ 
prince  des  prinoea,  eotm^iid^^  de  ^ssvtft» 
deTibériade,  deSipbeft,  H  ehSk  de  îmmU 
f  Galilée.  Le  divan  joammlâi  Meii  tn  mim. 

b  famille  de  Dhaber,  et  loi  offM  dts  ^ 
capableaderarrâter,  tab  qeWiinw,! 
Daraaa  et  ses  deux  fib,  aamiDéi  pactes  if  1 
poUetde  Sdde.  OtiMDia  Cal  I 
pide  AU,  fils  de  Dhaber,  et  i 
menb  b  puiaianfe  davbnx  ffca^qtf  fi 
aux  projeU  dlodépendaaoede  immmt  \ 
AU-Bey.  GdoM  fit  pMicr  à  Geu  m  t~^  1 
corpsdemamefaika,^oeoi|ii1tiflia«tU44»>  ^ 
et  an  mob  de  ftvifcr  177i  loo  Q««h3Mii  I 
hammed-Bey  arriva  es  PaliEsiiDc  a^is  i^t  1 
mée  considérabb.  Ua  troupes  ttamt3  4^âi| 
de  Dhaber  battirent  com|AîfawiPl  b  1 
Damas;  cl  eiles  ae  aerahail  i 
pUcc,  si  Mohammed-Bcy,^  mMm.  ^ 
scmfnt  de  ses  flfnénl,  n'^ât  rtiili  > 
\c  chemin  du  Orire. 


fT  DHAUER 

pmîM  one  fmti%  tile  victoire  iur  le  pacha  dû  Da- 
WÊ9^    Ia  féerie  Jol  offrît  une  paix  très-aTanta- 
tfLmM;  mii  Itintliiii  Sabbâgh,  eUr^tJen,  ministre 
et  Dkillfr,    cAfiéf^it  loujiMiriA  qu'Ali-ik;  Tiei)- 
#ril  oonpu^âr  b  £»jTîé,  rejetâtes  projiOitiLîoas 
i»  te    i^iir.,    Btetitiiït  La   nouvelk'  dii  l't!xpul- 
Aitt  CaU     |i«r    !hlohaintii4!d  -  Be^    vint   <lé^* 
iHkr  Itiratii^.  AU  arriva  en   fu^Uf  à  ûat^, 
l'bo^ltaïM  k  Ali,  «t  le§  ^^.'ik 
ninpofUrezti   pluaieiira   victoire   éc^h* 
WÊ^ÊÊ  wn  %m"tmm^  AU^  trompé  pJirtes  étnis- 
^^B»  ée  IMiimnwd'Bey,  qai  lui  faiàalfttt  e»^ 
flMT   «on    rétatktiM4;nieaL   ui    Égypla,    quîtU 
Il  ^ûm  «n   1773  ;  niais   IL  périt   bientôt  vie- 
%am  é^mm   Inhiiâoo.   i>tia]ier  obtînt    encore 
«notre  le  fameiiT  Abmed  ,  sur* 
rif^xx»  (  Boucher  )  »  pacha  de  Bcrroutb; 
I  l'm  M  |ùi   iDOias  cuntratHt  tie  traik^r  avec 
li  totfi^s.  Il  fet  conveny  que  DKaher  e|  ses  ^^ 
teib  tiwii^^iicùi  bad  lejt  amies,  qu'ils  consiefTe- 
msÊà  le  jsâifvèmemeiit  de  Jeur  pajffi  et  qu»  le 
ÂA  piftnàl  ie  trlbiit  cmnmc  par  le  passé.  Ceâ 
'avis  des  fil»  de  Dha- 
t«iir  révoLtc.  Sof  €Câ  ejxlre- 
ly  entra  eo  Paleatine(  177  â). 
de  tous  aem  alliés ,  i^'enfuit 
awtc  ton  micListr^  Ibrahim , 
C  te  iBMiiëiika  ft'empaièr^t  d'Acre.  La  mort 
«Éii  de  Itoimnnied  remit  Dh.iUi*f  en  pos.HGâ- 
ém  te  «IlifISB.  11  y  fat  bientôt  assiégé  par  les 
1*  lÉif  4ei  Barharcs<|oe^  qtji  étaieot  à  la 
Dliabffrfàtd'atia  qo'on  achetât  l'itiaçtitm 
il  «ptoo-fàclia  «  assoriitit  qu'il  était  ceriain  de 
fe  mrweyer,  et  même  de  s'eu  faire  im  ami,  eo 
lÉi^Bp^nl  4fea\  mille  bourses;  mai*  le  mi- 
WÊn,  fmr  «tance,  rejeta  cet  âris,  et  voulut 
p*m  nriMNiiMilt  la  force  |Kir  la  force,   pliaher 
i  raboo  à  «m  ministre,  et  ficcu^^a  de  tra- 
k  tfaef  de&  Bartparesques.  Cetuî-ci  sortît  à 
M  éi  coiueil,  et  dé  rendit  h  &B%  tronpeâ  de 
mr  le«  turcs.  Dtiaher  voulut  alors  chercher 
ikildjiiif  Ufiitle.  Qat>jquH|  fût  <iLorsâ|;éde 
i^viQ(|t^t%  ans,  il  mouU  à  cheval ,  et  citer- 
m  Ift  eampagoe;  mais  atteint  dm^  le.^ 
CMp  de  ftistl  que  lui  avait  tiré  un 
,  tl  tomba  de  cheval,  Les  Barba- 
aecnnFureQlaii^sLtdt,  et  lui  coupèrent  la 
fut  portée  au  capîtaii*paelia,  qui  U  fit 
pmr  reotayer  à  Constanlinople.  Après  La 
4«  f)tialirf ,   Dje7:zar  fut  uommé  padia 
net  Sflide,  et  reçut  k  mi^ssion  d^eiiter- 
Ik  ffoluit»  de   Dhaher  et  d'achever  la 
en  Mdkf.  U  «4^  rendit  mattre  de  trois 
ck£k ,  Otbman ,  Séid  et  Ahmed.  Ali  ré- 
4*Qat  année,  et  tie  i^DCôomba  que  par 
é^  Birfaart^»qiic$t  qui»  soos  prétexte 
ftga  appui,  s'iotrodutsirent  auprès  de 
Kgjlin^Trnt.  Le  eapitan- pacha  lit  égor- 
toidet  leurs  enfiint^.  Othman  fut 
m  GiVEiir  de  hmi  talent  pour  là  poésie^ 
iCo««lanlioiOiile.  Telle  fut  la  fin  de  la 
t»liah'"r  avait  i?s5ajé  dp  fonder 


—  DU  AJIMA  la 

en  Syrie,  Volney  a  donné  un  pr^it  de  V1ii»toire 
do  ce  dbëk;  noiis  en  avons  reproduit  Les  fiuts 
principaux;  nous  endlcrons  aussi  les  dernières 
lignes,  qui  offrent  un  remarquahîo  portrait  de 
DUaher*  ■  Telle  fut»  dit  Volney,  la  flu  tra|;tquo 
d'un  homme  digtne  k  bien  des  égards  d'un  meil- 
leur sort.  Depuiji  lotj^t«mps  la  Syrie  o'a  point  vu 
de  cotninâmiant  montrer  un  ausài  {^rand  carac- 
tère, Dana  les  affaires  militaire*  personne  n'avait 
plus  do  courage  j  d'activité  »  de  sang- froid,  do 
reftsourceâ  ;  dans  Les  aHairc^s  politiques,  sa  fran- 
chise n*étatl  pas  même  altérée  par  &tm  ambition; 
il  n'aimait  que  les  moyens  hardis  et  découverts  ; 
il  préférait  les  danigers  des  combats  aux  ruses 
des  intriHtieâ.  L^opinJon  de  sa  justice  avait  étahii 
dans  ses  États  une  sécurité  inçi^nnuc^  Turquie; 
elle  n'était  point  troublée  fjar  la  diverdité  dm  re- 
ligions ,  il  avait  pour  cet  article  Ja  tolérance  ou, 
si  l'on  vent,  rindifffireuce  des  Arabes-Bédouins  ;  il 
avait  aussi  conservé  leur  simplidté»  leurs  préjugés, 
leurs  goûts  :  sa  table  ne  dilTérait  p^  de  i:*^l\e.  d'un 
riche  fermier  ;  le  luxe  de  ses  vêtements  ne  s'é- 
tendait pas  au  delà  de  quelques  pçli^se^,  et  ja- 
mais il  ne  porLi  de  bijou i  ;  toute  sa  dépense 
consistait  en  juments  de  race ,  et  il  en  a  payé  quel* 
queit-unes  Jusqu'à  20^000  livres.  Il  aimait  beau- 
coup les  femmes;  mais  en  même  temp^  il  était 
si  jalouï  de  la  décence  de«  mœurs,  qu'il  avait 
décerné  peine  de  mort  contre  toute  personne 
surprise  en  flagrant  délit  de  galanterie  et  contre 
I  quiconque  insulterait  une  femme  ;enfia«  Il  avait 
saisi  un  milieu  difticile  à  tenir  entre  la  prouigia^ 
llté  et  Lararice  :  tl  était  tout  à  ta  fois  gÉoéreiLX 
©t  économe,  %■ 

DHAUÉHT,  Voit.  Khalvl  Dn>MftT. 

*0bA!IAni»Jâ¥A,  auteur  d'un  Tocabulaîro 
sanscrit  intitulé  :  Mmtî-Mdiâ,  On  a  lui  attribue 
aussi  un  ouvra^  ?nr  la  littérature  théâtrale  ^  inti- 
tulé Dasa-R&ûpaca.  h  vivait  dans  le  unziénie 
siècle.  A,  LÂ?£GUiis. 

RûcAfrcli*j  atiatiquet^  VIL  —  Wllaon,  ThéiXtrê  in^ 
dim  :  Dictionnaire  itoneritf  it«  Mltlon. 

*  DHinvACA,  poète  indien ,  pour  un  don  de 

cent  mille  roupies  céda  an  prince  Sri- Marcha  la 
propriété  du  drame  intitulé  Katnâvalij  qui  a  éti^ 
traduit  par  M,  Wilson,  et  publié  en  san^^rrit  à 
Calcutta,  1832.  A.  L. 

W(i»r].n.  Théâtre  Inétm^ 

*  DHA^f wâHTÂEt ,  écrivain  indien,  que  l'on 
compte  parmi  les  neuf  perles  de  la  cour  de  Yî- 
cramâdltya  ou  de  Vihadja.  On  lui  attribue  le 
Nir^hantût  un  ouvrage  sur  la  médecine,  «n 
autre  sur  la  magie.  A,  L, 

War<l,  A  riew  of  thê  Hêêtorf*'  Uteratur»  un4  Mf^ 
tholoçf  àfthg  tnéiyof^  \* 

*  DUARAN t<&Î3â,  bralimane  «le  Canoge,  au- 
tour d'un  vocabulaire  qui  porte  son  nom,  f}ha* 
rnnî-Cocfifi ,  ei  d'un  ouvrage  poétique  intitulé 
Cdsi-VimudâValL  A,   L. 

Wlhan,  mt^Uonnmrt  tamtrif,  if*édHlaii» 

*  DHABMi ,  prédii'^h'ur  Wuddhiste ,  qui,  m 


619,  [Tint  dans  la  Chine,  réreilla  U  foi  de  Doml- 
dha,  et  y  fit  de  son  coite  on  cnlte  national.  On 
dto  aussi  un  Tieux  grammairien  de  ce  nom. 

A.  L. 

Wlbon.  DietUnuiairt  Mnserit,  l"  «dlUoo. 

«DHARBiApiLA,  religieux  bouddhiste ,  était 
le  fils  d'un  grand  ministre  du  royaume  de  Cânt- 
chtpoura.  Il  renonça  aux  honneurs  de  la  cour 
pour  pratiquer  la  loi  de  Bouddha.  Il  devint  un 
maître  célèbre,  et  s*acquit  une  grande  réputation 
par  ses  nombreux  ourrages.  A.  L. 

SUD.  Jallen',  Fo^aget  de  Uiomen^Tkiong. 

DHABMASOCA.  Voy,  ASOCA. 

^  DHARMATCHARDRA ,  petit-fils  de  NAnaca, 
▼îTait  au  seiiièrae  siècle  de  J.-C.  H  fonda  la  secte 
des  OudAsis.  Ses  descendants  se  Toient  encore 
dans  le  Pendjab ,  où  ils  sont  traités  avec  respect 
par  les  Sikhs.  A.  L. 

Meeherehes  atiatUiues,  XVII. 

D'HELL  OU  D^HÈLB.  VoyeZ  HalES. 

D'HBRMiGXY.   Voyez  HCRMIGPnr. 

D'HEBMiLLT.  Voyez,  IIerhilly. 

*DHOHAC  OU  ZOHAK,  priuce  sémitîque,  tî- 
vaît  à  une  époque  incertahie  avant  J.-C.  Dans 
los  temps  primitifs  la  race  noire  paraît  s'être 
clendue  sur  une  partie  de  la  Perse,  comme  elle 
dominait  dans  la  basse  Asie  jusqu'il  Ninive  et 
dans  rinde  entière.  Lorsque  les  colonies  arien- 
nes personnifiées  dans  Djemcfaid  arrivèrent  dans 
riran,  quelques-unes  d'entre  elles  finirent  par 
s'allier  avec  les  noirs,  qu'elles  avaimt  d'abord 
traités  en  ennemis.  C'était  un  crime  religieux 
pour  des  peuples  soumis  au  régime  des  castes, 
et  tel  est ,  à  notre  avis ,  le  sens  de  cet  ulcère 
voir  qui  poussa  sur  les  mains  de  Djemchid.  Ce 
prince  épousa  ensuite  une  der,  et  donna  sa  scrar 
en  mariage  à  un  dev.  Cette  double  union  nous 
parait  encore  indiquer  une  fusion  des  aras  ou 
ariens  avec  les  noirs,  ou  du  moins  avec  des  po- 
pulations chez  lesquelles  dominait  le  sang  cha- 
inite.  Nous  lisons  en  cfTet  dans  le  Boun-Dehesch 
que  du  mariage  de  Djemak,  sœur  de  Djemchid, 
avec  un  dev  naquirent  les  Arabes  et  Vinfemal, 
/'tinpie,  le  noir  de  peau^  c'est-à-dire  Dhohae, 
comme  le  déclarent  les  destours  ou  docteurs  des 
Perses.  Le  mépris  profond  que  les  peuples  cau- 
casiens ont  toujours  témoigné  pour  les  popnb- 
lions  chamitcs ,  joint  à  la  rivalité  qui  existait 
alors  entre  les  deux  races ,  rend  assez  raison  de 
cesépithètcs  injurieuses.  Les  légendes  nous  ap- 
prennent en  outre  que  Dhohac  était  Arak>e,  et  nous 
savons  qu'une  partie  de  l'Arabie  fut  primitive- 
ment peuplée  de  tribus  à  peau  noire.  Une  tra- 
dition persane  nous  apprend  d'ailleurs  que  son 
frère  régnait  en  Abyssinie ,  et  die  donne  à  ce 
prince  éthiopien  le  nom  de  Kousch  aux  dents 
d'éléphant.  Dliohac,  profitant  du  mécontente- 
ment causé  par  la  conduite  de  Djemchid,  marcha 
contre  lui,  le  vainquit,  etToblii^ea  à  prendre  la 
fuite.  Dliohac  était  très-cruel  ;  il  inventa  le  sup- 
plice de  la  croix  et  celui,  plus  terrible  encore*  qui 
consiste  ii  rcorchcr  tout  vif  un  cuu|»able.  Il  a\ait 


aux  épaules  deux  ulcères,  que  le  dîiUey  avaîl 
imprimés  par  deux  belsere,  et  pour  aiofirof 
soulTrancea  il  faisait  tuer  chaque  joor  deux  hooi- 
mea,  dont  il  fiûsait  appliquer  la  cenreUe  mt  sa 
plaie.  On  ae  coalcata  d'almril  dlmraoler  leneri- 
mhieU;  mais  lonqo^ib  tmnk  toM  éM  inia  A 
mort,  on  prit  des  Imiocenti.  Cki  jour  oa  eoleva 
par  les  ordres  da  tyraa  tes  deux  fils  da  Uttf/tfem 
Caveh  00  Gao.  Cehd-ci,  paicouiaat  alors  les  nm 
d'Ispahan,  appela  lepenple  à  k  lévoUe»  cbatsa 
ou  tua  Dhohac,  et  életa  sur  le  trtae  FMkmB  «I 
Afridoun,  fite  d'Athrieca  PortouM  (4lA»ieo« 
ricAe  en  temA)  et  pettt-fils  de  DioKUd.  n»- 
liac  avait  régné,  dit-us,  dfai  fÉDéialina.  n 
descendait  de  BaU  par  FéfiM ,  Thésé-Gafé  d 
Khrotasp.  D'aotrcs  le  discal  petH-Os  oa  des- 
cendant à  on  degré  qœlooaqoe  d'Aad,  sadaB  ni 
de  l'Vémen.  On  loi  donnait  dUBroiU  aamoM, 
tels  qœ  Pioor-Asp,  ou  l'Aoauae  cmjv  Ax  aiiKe 
chevaux;  HcmeAri  (  Homéritc  ?  );  JMiloâoa», 
c'est-à-dire  KaU  aux  am«s  ëttaeeteafo; 
Mar  serpent^  parce  qu'il  avait  sar  les  ( 
deux  serpeots  attachés  à  ses  deax  r 
pense  que  Dhohac  était  on  < 
mais  cette opinioo  n'oflinei 
Les  traditions  de  la  Perse  le  1 
ment  aox  pays  sitnés  an  sad-oaesl  da  b  1 
et  c'est  avec  rsisoa  qne  Goem  la 
comme  le  représentant  des  popabtioas  MtoBS  de 
U  Chaldée  oo  del'Arabie.  Volasy «im dhni 
d'identifier  Dhohac  a vecrArratoadaOMriH,^ 
aida  Minus  à  conquérir  diflémies  coaMss  si 
entre  antres  la  Perse  ;  et  i  ftat  ooBfflÉlr  frt  y 
a  des  rapports  frappants  eatre  le  védldaGlUw 
et  celui  des  écrivains  oricataax  wlaMf  k\ 


I 


Zeatf-ATata.  a^tauj-gitiiiri  —  1 

Kameh.  -  MIrkboaS,  HtmamZ  «I  SafmU 

PmnU).   -  Atool-FMa.  —  1 

orientale.  —  Garrt*,  UiU9krm  I 

aaUiUqi—;  Le  lAtrt  éu  ExpèHU  éê  rifâa.*  \ 

titckerckes  Mv vellcf  f»a-  tkiiioên  i 

tf'aoziBa.  Kofe: 

DHTA  »TH  (i 

tahf  su  ).  D«  e.  m 

une  époqHCinc  ù  I 

manoscrits.de  ■      p      «ài  i 

poëme  sor  l'ai»  d      qne, 
kheser4jyiek ,  pobue  avec  «a  «u 
dans  la  grammaire  arabe  de  < 
1G42. 

Cadrt  jMbHolktem  jrt^  Hiip.  i 

*DiAGOHO  (Pierre),  cham 
thaire,  vivait  en  964.  Il  a 
Monft<:assin.Oaadalaix 
nase;  —•  Chronique  du       umattr 
Cassin  ;  —  Recmeildes  mjou  ê&m 
CapUuUUres  de  Ckariemapte. 

uittiein«ir«/.  MCTB, 

DiAcaB.  VofesPacLDiA 

biADàs,  ioQéaieur  ktcc, 
avant  J.-C.  Lui  et  Chéréai,  tow  i 
du  l'IiessalicB  Polydijic,  j 


DIADÈS  —  DÎAGO 
It  décriait  dc^  inachûve»de  guerre 


Odirs  ,  ér^Qc^  de  Photie  on  Phof  ïce 
p  tItoI  fers  km.  Pholius  dit  qu'il  av>iit 
fwmàB  cet  évê<|ite ,  {H\n€\  livre  conlc- 
,  MMkfiil  et  Cfni  chapitre».  Qu(nqu« 
1M  iMtftt  im  arrité  jusqu'à  iioAJour», 
t  Tnrrtea  ç«  a  fjut  oims  traductioa  du 
kiffm  ioos  cr*  litre  :  ft*,  Biadùchi,  épis- 
lollceft  Capiia  etnttim  de.  Perfectiom 
ift,  dt.  ;  nonafiC«,  1570,  to-ë*;  Lyon, 
*0;  Aiiferé»  Ift72,  in-12;  réimprimé 
mMliiifiren  Pairum,  t,  V,  sous  ce  U- 
k«  t>CT/ttti€m€  ipiriîitaU,  ascetica 
pmiwm^  Ou  a  mÉriie  publié  cet  ouvrage 
^flenocfr,  l^7jf,  m-H'';  mais  rion  n'^n 
"^Kitesitidté.  D'après  Richard  et  Giraud , 
^tmv^  *îjn*  c^l  ituTrage  plusieurs  maiti* 
icbant  I4  vie  j^pii-ituePe  et  religieuse  {|ui 

pût    %4jtt<1(*li    ". 

^^  .  p.  IH.  *  Mi»r<rJ^  Cmstl  i/ic^iopiiuijrff 

•es  C^ifr(!T«),  théologien  p-ec, 
nt  daaa  Je  quatrième  siècle  de 
Vu  court  traité  intitulé  :  Tov 

Pinfi  JIfârrj  Diadochi  ^ermo  conlra 
ïïkjki  paUîé  avec  une  traduction  latine 
■M^  Wetstein,  à  la  ^\xUv  de  son  édi- 
^3i  Omitane  it'Orïgène,  Me^  l€94  , 
H  réimpridié^  avec  une  non  Vielle  ti  aihic- 
kut^^aai  la  fîif/Hofhem  FatrumûtiGah 
iL  T,  p,  ?  «1.  On  ignore  à  riuellc  «époque 
dmé  pays  vUail  ce  Mareus  Diadochu'i. 
U^Orffitpieâ^  Tout  id^^ntiru^  mais  sans  rai- 
Hi»  DIadocbus  évèqnc  de  Pliotice ,  en 

gfïiïripûsa  sur  la  vie  ascétique  un  ou- 
pr  I>hi:»tîuâ ,  et  quf  ^  selon  une  ton- 
fHÉw^iblatile,  vivait  vf^rs  le  rnllfeu  du 
0$  iiètJp.  Oimme  J  evÊquo  fie  Pboticc 
^ii  riléàjj^é  iiotis  h  nom  de  M<irens , 
fjfm  partit  impossible.  D'autres  smf^ 
tti  Ktfoiï  Diadochufï  fut  un  des  deux 
I  llgffAieot  du  nom  de  Marcn^  banni tt 
«Imm  pendant  le  patriartat  de  Georges 
WÊàom  ^  rt^labli^  B^ous  le  règne  de  Julien, 
|lMé«  430»  la  lettre  d'Athana&c  aux  An- 
mlTùmuM  aé  A  ftttoHtenqs  )  comme  pri^* 
p1gm»lmtmu  A  Alexandrie  en  M2,  D'à- 
n  i<^t#<^nr«  de  Galland ,  Marcus  Uiado 
.  de*  deuit  év(?^ques  du  nom  -«le 
t  prêtres  par  Alexandre,  pn^U'- 
,  a  enf  uyfe  ^-îî  e\il  pjir  li*s 
lfr«>*leoû.siâ  (liaule  Kpypte), 
d'Aiumon;  mab  ces  dt'ux 
ttifi^|iVtlb^iblenient  kn  m-Hne^  que 


Î3 

Aîlmn^ç?*  ^0/40^  da/M^a  tua,  d.  —  //Ijftïr.  ^ria- 
«tl  tûL  V,  c.  14. 

DiADOcrs.  Voyez  Fhoclits, 

DIADfTMÉNtEM  OU  I>lJIDrMÈ»tE  (  Bifldume- 

nkmifs  ou  iJiorfiimcnffs  Marais  OiteUm)^ 
tlh  dïjMarcos  Oj^elfos  Macrin  et  de  Konia  Celsn, 
né  lo  19  septeiûbrc  203  de  Fère  chrétifinne, 
mort  en  218.  Quand  son  père  prit  îa  pourpre, 
apràs  le  meurtre  de  Cardcatla,  le  a  marà  217, 
Diadumétiîen  reçut  l^s  titres  de  césar,  prtne^  de 
la  jeunes^,  d'antonin ,  d'empereur  tt  d'augusle  ^ 
(eœsar^  prineeps  juventiitis^  aniùnimis^  im* 
pifraior^  aitifuslus).  Après  la  Tidoîret  d*t:lap- 
baie ,  il  fut  envoyé  auprès  d'Artaban ,  itd  dé* 
Partbe*  ;  tuais  arrêté  en  niatc,  il  fut  mis  A  mort 
en  même  tetnps  que  Macrm.  LampHde  fait  de 
cet  empereur  de  â\\  ans  le  portrait  ^uivanl  :  Lo 
Jeune  Dîadumène  était  fort  boau ,  et  d'assez 
haute  stature  ;  il  avait  les  cheveux  blond»,  lei 
yeux  noirs,  le  nei  eiTdé,  le  menton  trèa-bîcn 
de&âiné ,  la  bouche  un  jîeu  Baillatitc,  Quoique 
naturellement  robuf^te  ,  il  était  encore  trop  dé* 
iîcat  pour  supporter  la  falrgue.  Dès  qu'il  <*tit 
pris,  avec  les  vÉtemeots  d'écarlaie  et  de  pour- 
pre, les  autres  attributs  militaires  de  Templre, 
il  eut  le  céleste  éclat  d'uo  dïeu,  et  captiva  tous 
les  cœurs  par  sa  beauté*  «  Diaduméne  tenait 
son  nom  de  &on  grand -onde  mat<*meh  lor'Miu'il 
entra,  par  uim  sorte  d'adoption,  dans  la  fandlle 
des  Anlontns,  it  le  changea  en  *«lnl  de  Diadu- 
mémea, 

mon  cshIu»,  LXXvril,  *,  i%  13,  n,  m,  w.  -  ïlêro- 
mm,  V,  ««-  Uffiprlde*  madumenui.  -  Capt^filla  , 
Maerinus, 

*  DIADUMENE,  sculpteuf  grec  ;  le  musée  de 
Turin  possède  un  l)as-relief  sorti  de  ses  mains. 

Vlsconil.  3hiiêoPU>-aementtno^i.lU,Ur.  41.  — Wd- 
ker,  Kunstblatt,  IttT.  n»  83. 

*  DiJERETA  (  Georges  ) ,  rhéteur  grec,  vivait 
au  quatorzième  siècle  ;  il  n*est  connu  que  comme 
l'auteur  d'un  traité  intitulé:  Commentarius ad 
Hermogenem  De  Inventione,  Walz  en  a  publié 
le  texte  grec,  dans  ses  Rhetores  Grxcif  t.  VI, 
p.  505. 

Uinbecius,  Comment,  de  Blblioth.  Findobonensi, 
t.  VII.  p.  irr.  —  Fabriclus,  Bibiiotheca  Crstca,  t.  VI, 
p.  ISO  ;  XI,  6t9. 

*  DiiETHUS,  écrivain  grec,  auteur  de  com- 
mentaires sur  Homère,  où  il  s'occapait  surtout 
de  recherches  historiques.  On  manque  de  rensei- 
gnements sur  son  compte.  Il  est  cité  dans  les 
Sco/ics  sur  miiade ,  1.  III,  v.  Ifi5. 

Pauly,  Real'Enepclop. 

DIAGO  (F.  Francisco),  historien  espagnol, 
né  à  Bibel  (  Valence  ),  mort  en  16t5.  Il  se  fit  do- 
minicain dans  lecouvcnt  de  Saint-Onuphre,  près 
de  Valence,  professa  la  théologie  à  Barcelone,  et 
devint  prieur  de  Saint-Onuphre  en  1603.  Il  avait 
écrit  de  nombreux  ouvrages  historiques,  lorsque 
Philippe  m  le  nomma  historiographe  d* Aragon. 
On  a  de  Diago  :  Jlistoria  de  la  provincia  de 
Aragon  de  la  orden  de  Prcdicadores ;  Barce* 


loM,  1599,  in-fol.;  —  IlUtoria  de  la  vida  9 
mUagroê  de  son  Vleenie  Ferrer^  con  una  rt- 
lacion  de  la  santa  reliquia  que  de  su  bendilo 
cuerpo  ha  llegado  a  Valencia^  y  de  los  gran- 
des milaçros  que  ha  obrado^  y  fiestas  que 
selehan  heeho iHmetS^aoïe^  1600,  m-4®;  et  arec 
Oommentaire  de  lUascus,  1611 ,  \a-%*\^  His» 
toria  de  la  vida  de  tan  Raymundo  de  Pena- 
forte;  BarcekMie,  1601,  in-a**  ;  —  Historia  de 
los  vUoriosisimos  anliguas  condes  de  Baree- 
lona;  Barcelone ,  1603,  In-fol.  :  cette  histoire  est 
le  frait  de  nombreuses  recherches  et  d*nne 
longue  étude;  —  Historia  de  la  vida  exem» 
plar  y  muer  te  del  insigne  y  célèbre  maes- 
tro  Fr,  Luis  de  Grenada;  Baroelooe,  1605; 
tnwl.  en  latin,  Cologne,  1614,  in-8**;  —  An- 
nales del  reyno  de  Valencia;  Valence,  1613, 
in-fol.  Ces  annales,  qui  deraient  aToir  deux  to- 
lûmes,  s'arrêtent  à  Tannée  1276.  Les  autres  ou- 
vrages de  Diago  sont  restés  manuscrits  ou  in- 
acherés. 

Gonrera,  CmtalmUa  iUmtraU,  Ub.  I,  p.  lis.  -  Aito- 
nlo,  MibiMMêca  HUpama  nova,  I.  41t.  -  G.-B.  de  FraD- 
kniao,  BWMkêca  Hitpaniea  kittorieo-^emaiogieo  hê 
ratéiea,  — éehard,  Scriftorei  ordini$  PrmUemtorwÊi. 

DiACeRA8(AiaYéçMc«),  athlète  grec,filsdeDa- 
inagète,  né  à  lalysus,  dans  Tile  de  Rhodes,  TÎTait 
au  cinquième  siècle  ayant  Tère  chrétienne.  H  ap- 
partenait à  la  famille  des  Ératidcs,  et  descen- 
dait par  son  père  de  Damagàte,  roi  d*lalysns,  et 
|)ar  sa  mère  du  héros  mcssénicn  Aristomàie. 
1^  famille  des  Ératides  cessa  de  régner  à  Rhodes 
k  partir  de  660  ;  mais  elle  n*en  consenra  pas 
moins  une  grande  influence.  Diagoras  Ait  deux 
lois  vainqueur  au  pugilat  aux  jeux  Olympiques, 
quatre  fois  aux  jeux  Islhmiqucs ,  deux  fois  aux 
jeux  Néméens,  et  une  fois  au  moins  aux  Jeux 
I^ythiques.  Il  eut  ainsi  l'honneur  insigne  d*étre 
un  HipiofiovtxYK  »  c'est-à-dire  d'avoir  remporté 
des  couronnes  aux  quatre  grands  jeux.  H  rem- 
porta aussi  plusieurs  victoires  à  des  jeux  de 
moindre  importance,  tels  que  ceux  d'Athènes, 
d'Égine ,  de  Mégère,  de  Pellène,  de  Rhodes.  On 
raconte  au  sujet  de  Diagoras  une  anecdote  qui 
montre  quel  enthousiasme  excitaient  parmi  les 
Grecs  les  victoires  olympiques.  Cet  athlète,  d^ 
vieux,  avait  accompagné  à  Olympie  sesdenx  fils, 
Acnsilatks  et  Damogète.  Tout  deux  furent  vic- 
torieux. Alors  prenanticur  père  sur  leurs  épaules, 
ils  le  portèrent  an  milieu  de  la  foule  des  spee- 
tatears,  qoi  le  couvraient  de  fleurs  et  lui  criaient 
quil  avait  atteint  le  plus  haut  point  delà  ^oire 
humaine.  La  ^re  de  I>iagoras  et  de  ses  des- 
cendants a  été  célébrée  par  Pindare  dans  une 
ode  qni  Ibt  inscrite  en  lettres  d'or  sur  la  mu- 
raille du  temple  de  Mmerve  à  Cnide  dans  l'Ile  de 
Rhodes.  On  voyait  à  Olympia  une  statue  de 
Diagoras ,  laite  par  le  statuaire  még»rien  Cal- 
liclès.  La  date  de  la  vie  de  Diagoras  est  déter- 
minée par  sa  victoire  à  Olympie ,  dans  b  79* 
olympiade,  4frV  avant  J.-C.  L'ode  de  Pindare 
liiiit  en  faisant  pmusentir  à  la  fomille  des  Kratules 
des  malheurs  qui  se  réalisèrent  aftris  la  mort 


de  Diagoru,  à  cause  de 
d'Athènes.  Voy,  Doireos. 

nndare.  Ol§mp.,Ht,  et  SckoL  -  Pia— m, ¥1.  T.  - 
Océron  Têuc.,  I.  M.  -  MAItar,  OU  Dtr^r^  m,  t.  - 
CUatoo,  FasL  HeU.,  tS4,  tM.  —  KnoM;  Oigwm^  fuMB. 

MAGOftAS,  surnommé  rAtkéê^  fMioM|ilii 
grec,  natif  de  IHe  de  BlékM,  vif  ait  vcn  4»a«Ml 
J.-C.  Son  père  s'appdait  Télédylot.  L1»ofH 
de  sa  naissance  et  ceOe  de  sa  mort  tMt  isBoa» 
nues.  On  sait  tantenent  qnH  M  i 
dePérîdèsetdeSocrate: 
tenserapportequecedeniereolBDdilInlatnMe 
Diagoras,  etquelui-mènie  IMeadafepriitfiripIn 
de  Démocrite.  Ce  qoi  est  plot  certÉta»  Art  ^nn 
la  première  année  de  la  91*  olyapMt  (411 
ans  av.  J.-C.  )  Diagoras  appelé  en  ja 
répondre  à  une  accusation dlmpiélé^  flic 
te  dgud ,  s'enfuit  d*Athèaet.  Un  déent  et  [ 
cription  fut  porté  cootreloi  cl  gravé  sar  ^«t- 
lonno  d'airahi.  On  y  promettait  m  talHl  et 
récompense  à  celui  qui  ranrattta^dflBKàfldri 
qui  le  livrerait  vivant  Cette  ooodHMflttOB  cl  orib 
d^Anaxagore,  qui  précéda  te  coadaiHin  et 
Socrate,  pour  ncdterqnclesploimABmllm» 
font  asseï  voir  ce  qu'était  Ji  AlbèMi  «rite  1^ 
lérance  rdigieoae  dont  oa  a  si  iiiniMi  1 
Les  motifs  du  décret  porté 
semblaient  do  reste  avoir  été  moiat  tel 
philosophiqQes  que  te  attaqoM  Mgl 
les  mystères,  les  céréroonlet  et  In 
culte  païen.  Une  Iradilioo  coMlaii 
montre  en  effet  btespbémaollea  dteBi,|Nb-    ' 
nanties  mystères  et poonnlml de «tnÉslM   ^ 
ceux  qui  voulaient  s'y  Cite  Wlter.  Oi  iHHll    * 
que  se  trouvant  on  joor  dans  ^  aaÉapg.JI  * 
n'ayant  pas  de  qooi  préparer  aw  rapw,  ■  1 
une  vieille  statue  en  bote 
culc  IL  «  Altojis,  dit  tl»  prép«re-tj 
treixième  travail ,  à  noos  teJre  i 
les.  «  Le  ficoliaste  d'j 
comme  Socrate,  aoi 
joint  <b&s  ses  Awta 
/ie»,  Dia^ofis  ktrodnisailte 
divtevtéï  nouvelles.  IM^  Il  1 
Est-ce  là  crUe  n^isfiea  stutw  il  II  I 
vklence  <ktnt  on  a  fait  tifll  âê  hrÉIt  I 
pas  couniïtkda  la  cao^e  do  tM «vee  vÊÊ^f^^^ 
lympc,  cl  pris  pôor  ooa  mikm  bapli  ieli  P^ 
videncc  des  pliisa«tcrieadlriiéit  4 
on  Pro&erpuie?  Fa«t4l  wob%  eamna ^ li i 
conte,  que  Diafona  a^aal  ptrêê  «1 
poésie  (waélBii  ^oÊkihi 
gentparta  foioéed'tet 
obtenir  justice,  fut  til 
ces  de  b  superiUte^  ob  1 1 
dans  lexd^dcIImpM^ita 
eût  de^dtfUï?  Voilà  I 
ment  de  dépi!*  et  qoi 
phik»Qpbcq]oi,aQi 
deMaaiÎDée  d'eiedMM  Wa.  I 
ont  ooiuiilêré  k  tort  Dii^MM  eimmi  r 
de  Sorfaïf .  K  ne  rrïlr  te  tmwngm  is  J 


Dl AGORAS  - 

liUw  ;  'A^riwJiîa  X-^iuà  (  Chsints  \yn* 

K  âl  4»çùp^  ïéyùi  {DUconr&  lïlirygkms  ). 

^lâiii  ce  dernier  ©avrasçc  que  les  dieux , 

iifw  éf  &uidâs  el  d'H«^ctiiiis»  étaient  as&ex 

«riMÉléi.  e,  AtmÉ. 

i«  M^mt^  T.  lit  -^  tjc^ran,  Dt  N^tura  (Je^trum^  l,  f  ^ 
m.  m   -  Étiea.  rtf#-  lfl«f«r^  11,  m  —  OiûJcirede  îW- 

■«n.  Grmvm^  U,  »,  II—  »aj[4?,i>lr((efîJïrtJnf*  -xi*.  A.- 

*M4&<»«^Sr  p)é<ï«£ûi  gree^  fir&ît  dans  le 
frwMmeiitele  avant  J.-C,  Ilest  cité  par  Pilae^ 
pv  toithinte  et  par  Érotieo.  D*aprèé  c«  der- 
ilv«i  iC«it  n^tif  de  C)'[ïfe.  Une  de  se4  foriBulËS 
■iAcalê^  MkQ»  a  été  cDii.serré«  par  Âétiu£. 

Qi  trooTi*  un  i»lM)mn  dti  m^inc  nom  nwii- 
ImM  ^ar  ufi  éciiwMn  aratie  ammynje  de  la 
mÊàtaiM.  dr9^Ê£0-msp.  Eic,  U  |)/237.  nia- 
P^i  «^iUlt  «utoot  rendu  tà-Mni^  par  la  tiai- 
L  %t  mnt  !»q|Oè»C  tl  proFes.<iâit  ouv«;rtemcnt  Et^ 
■É^iÉpa^i*  tuAléfialî&me.  Qui^lque»  per^onne^ 
y^MIÉMliiÉf  loAiâ  san^ aucune  preuve,  avec  le 


«M  Jltrft  lEIt.  XMf,  Xir,  tXVTKSV. 

iwra  (  Frm),fékilrt  et  l'école  floreutine, 
^iFrUo^dâiii  le&preialiftitiiiiéct du  (quinzième 
liiit.  1  «i^ârtouit  à  Tordre  de»  Carrne$, 
•«A  4Ni  il  itOilloratair  de  Fra  FUlppc»  Lfppi, 
«te  «ani  kit;  U  Faida  dau»  la  plupart  da 
M  InYaitp  et  principaltiTuent  h.  ta  c  Liai  |  telle  de 
MTag^4»i  b  ealhédraJe  dft  Spalette,  On  atlrv 

1  Fra  iJiatDaittc  seul  jei  pdnturfâ  de  la  Ta- 

éi  piiitÉ  X^^  CeppQ  I  Prato. 

E,  B  —  H. 

4m^TK  (Juaf^-Zï^j/^lilu),  poète  dr^ 

o^AgUoi,  vivait  vers  1<ï  tniJleu  du  dijc- 

manque  de  détail d  sur  m 

de  l'untre  de  Saint^can 

«è  2  s*éleYà  à  de$  grade»  rmpur^ 

fécond  et  iiitfgaï ,  H  fut  en  farcur 

il  MiÈlk,  Il  e&t  souvent  m^^iucre,  mais 

i  ééi^km  un  talent  véritable ,  surtout 

ric^t4#  petodre  l'honneur  castillan,  et 

m  àt*  meiileiiT*  imilaleurs  ik  Lopc  de 

Ut  de  >«•  p4èceà^  £:/  ii&nrtsdur  a  m 

•  «U  ilgatlée  par  divers  écrJTatns  fran^ 

•Maommt  par  Voltarre^  cumme  ayant 

Cofodik  dea  ieènes,  des  passages 

dans  ia  tragéflie  du  €id,  tJ  j  a 

Itrtnee,  et  <iui,  fongtcmps  répétée 

pat  tous  tes  crttiitues  { et  iU  iunt 

)  fMi  co|Henti€UTs  dettudert,  n'a  été 

ff  defmijk  peu.  Piamânte,  Tena  apr^a 

■'■  pu  lui  s^rfir  en  rieo;  eVst  au  con- 

«Âpa^zncti  qni  a  mis  à  pruPtl  Vé- 

INftçJuft;  la  HTiulilude  des  deuîi  drames 


DIAMAPîTliM  2Ù 

a*ei.p1iqoc  par  un  motif  pr^isétnimt  oppo^  h 
celui  qu'avait    In^tlijué    Yul taire,    Dluniimte  a 
rctraeé  let  autres  eiiploiH  du   tiéru»  eaitiUan 
dam  la  fûbc^  qu'il  a  intitulée  i  Bi  Cercù  d«  Za- 
mom*  Il  a  mu  sur  le  théâtre,  dans  £1  ifercuU-t 
âê  Ùçana^  wi  personnage  qui,  par  aa  fore*  ex- 
traordinaire et  sa  bravoure,  occupe  dana  le*  lé- 
gendes cbeTaîeresqaea  de  FKspaiue  une  plare 
distinguée  j  cette  pièces  de  même  qoe  Ei  Vâlor 
no  tlene  ritad,  n'offre  d'ailleurs  qu'une  auitede 
scènes  que  ne  rattache  aucun  lien,  La  Judmé^ 
Tùledo  oHn;  un  sujet  tragique ^  qui  a  séduit 
d'autres  ariteurs»  et  notamment  Lop<ï  de  Vega* 
Alfanse  VIO,  épris   d'une  belle  juive ,  brave 
pour  tlle  lejï  préjugés  les  plus  pui fixant»,  les  ro- 
lèrei  de  le^  fujeté;  il  annule,  jiour  lui  plâtre, 
le  décret  qui  cstputse  les  juils  de  l'Espagne,  et  il 
fiait  par  vuir  aa  mattreese  tomber  smus  les  cuiips 
d'un  peuple  soulevé.  La  fULSâion  du  rot  est  peinte 
avec  éncrÊie^  et  il  y  a  dans  ce  drame  dej^  beautés 
qu'altèrent  des  bizarreries  de  stjle  et  *les  (épiso- 
des boutTuni*  très-intempe^tivement  tnêléa  à  des 
&oènca  d'un  gemre  fort  difTérent.  Pimdant  lon- 
gues années  le  rôle  de  Raehcl  e*t  resté  celui  quw 
cttoisisâoîent  lei  dét>utantes  pour  faire  munira 
de  ivur  talent,  Dlamairte  cumposa  mm  dea 
pièces  sur  dea  sujets  religieux  ;  —  laMagdatena 
de  Borna  est  soua  ce  rapport  ce  qui!  aprudiiH 
de  plus  remarquable.  Deux  rolumes  imprimés 
à  Madrid,  en  ÎÙ70  et  en  J  674,  renferment  vingt* 
quatre  de  ses  comédies  j  il  en   avait  Ciiuipusé 
d'autres,  demeurées  inédites.  El  liùnrador  à  ttt 
Padre  a  été  coiupris  dans  te  tome  V  du  Tesom 
del  Tea£r&  Bspanoi,  publie  à  Taris,  en  IM8,  par 
it:  libraire  Baudry,  G*  Batîitr. 

A.  ro4i  Se hvet,  GtsckickU  dir  4riimtiti*ct^fn  LUtruivr 
tn  .fiifiniên.  t.  m,  p.  371,  ^  Tleà«ar,  Uittor§  nfSpn- 
nkih  LiUràtt^rê^  L  U,  p.  34ti.  —  a.  de  fuibtiiiitiï,  Hît* 
tair«  compaft^  ée$  UUératmret  ttpttffnat*  *t  française 
t  llp  p.  im  -  Vli:mer,  Jmtcûotêi  iUi^rair*ê  iur  Cor- 
ueUtt^  dfiii  U  Hsnte  4a  JToiiÉin,  i%m, 

iilAHÀ?iTi^t   {Cmseppt)  (1)  peintre    et 

graveur,  né  à  Fossombrone,  vers  ]64i>,  mort  eu 
17oa.  Quoique  né  dana  le  duché  d'Urbin,  ttou^ 
croyons  qu'il  doit  être  classé  parmi  les  peiûtrert 
de  récole  vénitienne.  C'est  à  Xmm^  eji  effet 
qu'il  étudia  la  peinture,  qu  II  passa  ^  vie  pres- 
que entière  Cl  qu'il  peignit  *es  principaus.  ou- 
rragei.  H  traitait  de  préférence  les  sujets  my- 
thologtquts  ^  uu  repTtiduisait  des  téUs  de  \M\aè- 
aophes,  qu  'i  l  exécutai  t  avec  upeigraude  o  rt^inal  i  té. 
Ct^ïeudaut  il  a  peint  aussi  quelques  suleLs  reli- 
fçjcu*,  tel*  que  VÂdoraikm  des  Mages  de  IV^li&o 
Saint-Moiae  de  Venise ,  tableau  estimé  pour  la 
liberté  du  pinceau  et  redet  de  la  touel»e.  On 
roit  encore  de  lut  au  inuȎe  de  Dreaile  un 
Dnrid  tenant  ta  iéte  de  Goliath . 

Dîamastini  ne  fut  pas  moins  ImbDe  graveur  4 
reau-torte  et  au  burin  ;  parmi  aea  nomhreuieft 
estampes,  l<^  ptus  recherchées  des  amateura 

(DC'i^l  i  tort  qtic  Ctûudon  r[  t)el«ndUie  Ikttit  dirui 
p**r*Kiniîîf%  de  c*  (*inUp-ffraffur  Û^^m  kar  Ù^mimûir* 
unit  t:  Fit  f,  tm.,  4e  nifi. 


27 


DIAMAKTINI  —  DIANE 


sont  :  Àgaret  Ismael  dans  le  désert  ;  —La  IS'uit 
chassée  par  la  Lumière;  —  Mars  et  Vénus;  — 
DianeetEndymion;— Le  Sacrifice  d'Iphigénie^ 
compositions  originales;  —et les  Noces  de  Cana^ 
d'après  Paul  Veronèse.  E.  B  —  w. 

ColarrI,  ÂntiehUa  Picene.  —  Z.nnrltl,  l'itlvra  /'c- 
nexiima.  -  Melchlori.  f^itede*  Pittori  yeneU.  ~  Uaiï, 
ôtoria  pUtorica,  -  TIcozzi,  Dizionario. 

DIÂKÂ  (  Antonino  ) ,  casniste  sicilien,  ne  à 
Païenne,  en  1580,  mort  à  Rome,  le  20  juillet 
1663.  Il  était  d'une  Tamille  noble,  et  prononça  ses 
voeux  cliez  les  clercs  réguliers  dits  Théatins,  en 
1630. 11  s'acquit  une  grande  réputation  comme 
théologien,  et  remplit  la  cliarge  d'examinateur 
des  évoques  sous  les  papes  Urbain  VII 1,  Inno- 
c^t  X  et  Alexandre  Vil.  Il  était  très-lie  avec 
les  pères  Caramucl ,  Ant.  Coton  et  Escolvir.  La 
morale  de  Diana  se  fait  remar((ucr  par  son  in- 
dulgence excessive,  h  Son  style,  dit  le  Diction- 
naire historique  des  Auteurs  cccUsiasliqucs  , 
est,  comme  celui  de  la  plupart  des  tliéologiens 
scolastiqucs,  d*une  simplicité  plate,  mesquine  et 
rampante.  »  Le  pèreSilos  assure  que  Diana  com- 
posa plus  de  cent  cinquante  traites  de  morale  reli- 
gieuse; oncitedo  lui:  Resolutionum  moralium 
Partes  duodecim  ;  Païenne,  1 029- 1 6à6,  in-fol .  ; 
réimprimées  sous  le  titre  de  Summa  Dianœ, 
Anvers,  1056, 8  vol.  in-fol.  ;  sous  celui  de  Diana 
coordinatus,  Lyon,  1667,  in-fol.;  —  De  Pri- 
watu  soin  D.  Pétri  disccptationcs  apolo- 
geticx;  1647,in-.4°. 

R(K'at»erU,  BibUotheea  wutxima  ponH/lcia.  —  r:h. 
Morale*.  Diana  vindUatus  ;  Rome,  1697.  to-(oL  -  Mo- 
r«n,  Cr.  DM.  hist. 

DIAXA  {Benedetto),  peintre  de  l'école  véni- 
tienne au  quinzième  siècle.  11  doit  être,  ainsi  que 
les  BcHinl,  ses  contemporains,  considéré  comme 
un  des  |>eintre8  qui  à  Venise  firent  faire  à  l'art 
quelques  pas  vers  le  style  moderne.  11  peignit 
aux  Saints-Apdtres  une  Sainte  Lucie ^  dans  la- 
quelle on  voit  déjà  quelques  lueurs  de  la  belle 
époque,  et  qui  se  rapproche  de  la  manière  du 
Giorgione.  V Aumône,  autre  tableau  qu*il  fit  en 
concurrence  avec  les  Bellini  pour  la  confrérie 
de  Saint- Jean,  atteste  également  ses  efforts  pour 
les  progrès  de  l'art.  E.  B— ïi. 

Ridulfl,  rite  (/«'  Pittori  F'eneti.  -  Unil,  Storia  pit- 
toriea,  —  Baldinuccl,  NtÂi^U. 

DiAXA  (  Cnstfi/oro\  peintre  de  Técole  véni- 
tienne, né  en  1553,  h  San-Vito,  dans  le  Frioul.  U 
fut  élève  de  Pomponio  Amalteo,  et  apprit  à  des- 
siner purement  et  dans  un  bon  style,  ainsi  que 
Tattestent  le  Christ  en  croix  entre  la  Vierge  et 
saint  Jean  et  quelques  autres  peintures,  oonser- 
vées  également  dans  sa  patrie.  Les  mêmes  qualités 
no  retrouvent  dans  un  tal>leau  qu'il  a  peint  pour 
Tabhaye  de  Sesto. 

Lanil,  Storia  pittorira,  — TicuzeI.  Diziemmrio. 

DiAXA  {Jean-yicolas),  théologien  italica, 
vivait  en  1653.  Il  ap|nrtcnait  h  Tonlrc  des  Jé- 
suites. Il  se  fit  remarquer  en  10  iO  par  un  ser- 
mon qu^il  pr^t'lia  sur  saint  Luci/rr.  I^s  inqui- 
bitrurs  lie  Sard.iignc  comlamnt'reRt  ce  <<TMi«>n  i-t 


accusèrent  Tauteur  d'impiété.  Diai 
pas  à  ce  jugement,  se  dèrotn  h  sr< 
lit  paraître  un  écrit  justificatif,  i* 
ans  de  persécutions,  vit  triompher 
Diogo  Arxe  Reynoso,  inquisiteur  p 
cret  du  19  décembre  1653,  n^ndi 
constïil  suprême  de  la  très^sainl 
cassa  toutes  les  procédures  préo 
quelques-uns  des  inquisiteur?  sanli 
géant  Diana  de  tont  soupron  d'Ii 
nomma  qualificateur  du  conseil  di 
On  ignore  pourquoi  le  père  DLma 
dans  la  Bibliotheca  Socictatis  Jcs 

itayle.  DietUmnaire  critigme,  U,  C». 
Dictiùfmmire  kiatoriqmg. 

Di AXA  (  Paléotogue  -Jeam- Bai 
rateur  italien,  né  à  Massa  de  Carra 
mort  vers  1720.  11  fut  consulteun 
et  secrétaire  d'État  du  ducde  Massa 
Laserafica  Diana,  discorso  ri/les 
1 685,in-l  2;— //  Triot{fo  del  Mcrito 
musica;  ib.,  1688,  in-12  ;  —  In  M 
nissimo  Alberico  Cybo,  ducadi  M 
ib.,  1090,  in-fol.;—  Or  azione  dette 
delta  duchessa  di  Massa  ;  1704 
nom  de  lieu  ;  —  Orazionedetta  ne 
D.  Carlo  Cyho  Malaspina,  duca  d 
Lucca,  1711,  in-4°;  — Sacra  w 
Sofia,  eic.;  1713,  ln-4'. 

anrlU,  BibL  volante,  L  II.  -  TlralM 
âiodeneu, 

DiA!CA  atAXTCAXA.  Voyez  Gui 
DIAWB  DB  POITIBES,  favorite 
3  septembre  1499,  morteàAnet,le 
Son  père,  Jean  de  Poitiers,  seigneur 
lier,  sortait  d'une  des  plus  ancienn 
Dauphmé,  que  la  tradition  faisait  rot 
Guillaume  de  Poitiers,  dernier  dw 
Diane  f>it  mariée  dès  Page  de  treizi 
de  Brézé,  comte  de  Maulevrier, 
de  Normandie,  petit-fils  par  sa  nù>i  r  t 
et  d*Agnès  Sorel.  Elle  le  perdit  le  2 
et  prit  alors  les  couleurs  de  veuv 
quitta  jamais,  même  au  temps  de  i 
faveur.  Avant  cette  époque  elle  a 
bler  pour  lef  jours  de  son  pèrt, 
mort  comme  complice  de  la  fuite  du 
ISourbon.  Saint-Vallier  eut  k  cette 
peur  si  violente  que  tes  cheveux  ï 
une  nuit,  et  que  le  lendemain  ses 
nés,  le  prenaient  pour  nn  autrr 
intercessiott  de  sa  fille  le  uuva. 
obtenue  par  une  femme  jenne  et  1 
connu  par  sa  ^almlerie,  a  fait  o 
parmi  les  maltneset  de  François 
qu'il  ne  soit  pat  daîremeat  proo 
racheté  la  vie  de  M»  pèfe  par  k 
son  honneur,  il  f^nt  avooer  que  Ir 
François  et  le  pcn  de  srmpnle  que 
plus  tant  en  acceptant  puMîqiiewfi 
le  rôle  de  favorite  donnent  de  U  i 
a  rcttr  opinion.  Le  doc  d'Orkaa», 


DlAi^K 


iVO 


I jeune qu*éUc  de  près  devinât 
i  ressentir It^ffet  de  ses  ttiar* 
tpnta  la  tîiort  du  grand- 
,  ilîe  était  déjà  maltreeR^  absolue 
dce«  prince  lurftqu'i]  iteTÏnt  daupbîn.  La 
ci  U  beâut^  de  Catherine  de  Médicb,  qn'U 
'éfioQ&£r,  ne  parvinrent  p<)Uit  à  k  dLv 
cet  Altadi€f  rien  t  La  duc  hes«e  d^Étam  pcs 
î«  tuattr«$»e  de  François  r%  cl  la  eour 
gea  «stre  les  deui  fa¥oriteâ.  Diane,  qui 
ainiliidiiatts  d«  pt\m  que  laduchessf, 
t  le»  puiifiaiis  de  cell«-d  annoncer  le 
I  mhtmoÊé  et  déjà  Ja  traiter  de  vieilU 
lui  étaltînt  sans  doute  fort 
■^^n  k  Tit  plus  tardf  lûrsqu'elle 
»,  Mn  eiiHer  Boyard  ^  *ccré- 
I  ttMIcei,  pour  quelque;}  propos  du 
M9;  «iqiCDdiuitf  elie«  ne  diminuaient 
fmiÊkm  du  daupUin.  A  Titvénemenl  de 
c  pooToirilt^  Dbne  devint  san»  bornes; 
kl  dâcècêse  d'Ë-tampe^  en  fut  le  premier 
Mm  i^B,  Henri  11  la  créa  duelie&sc  de 
ili;  tout  tretnt)tait  devant  etl4>,  et  l€  con- 
%mm  <le  Montmorency  lui- m  Ame  ne  put 
tr  Aoa  cnMit  cjii'en  lui  faisiant  «ne  cour 
Le  10  jujlkl  I  jj9,  le  roï  reçut  dans  un 
VK  14e$&ure  morteile  ;  il  re^^ttlniU  en* 
1^  Catherine  de  jyêdicij  fît  ordonner 
fki/m  de  YaJeotinois  de  se  retirer  et  île 
kfpiezrBnet^iye  Heari  lui  avait  confk^. 
IftMorfi  si  te  roj  était  mort,  et  le  porteur 

ÉMfwlL  répondu  qii^il  respirait  encore , 
■ifUiCTait  pas  la  journée  :  «^  Je. n'ai 
fmem  de  maître  î  dit-ellp;  que  mes 
•  lacLfnt  que  je  ne  les  crains  pohit. 
mpmf*"  ne  sera  plus,  je  serai  trop  oc- 
h  h  tfouleur  de  sa  pt- rt^  pour  tMre  sen- 
Kcfaifnna  qu'on  voudra  me  donner.  » 
fei  ^  ra^iporte  c^tle  n^ponse,  ti  qui 
p|ivi  ée  la  duchesse  de  \'alerilJnul^ 
0tm  fonme  d'un  ^rand  co'ur,  l'u  tite 
f  Wê  autre  non  moîm  rejïiarituabln. 
*B  «fmt  vi>u]u  léfqlimer  une  fille  qu'il 
m  CtUe^  Diase  %"y  opp«isa,  en  cli^aot  : 
■'lée  pour  atolr  dps  enfants  li'giUroe^ 
É;  Jlii  éîà  TQtre  maîtresse  [»ar€e  que  je 
|hÉI,  je  ne  i^Kiflrtrai  ji^â  qu'un  arrtlt 
me  déclare  votre  en  ne  u  bine.  ^ 
HàMîgpage  de  llrantûme,  revislence 
""liff  Oianf^etdeHenri  est  enâîre  con- 
fia éoni^  une  autre  mère  à  Diane  de 
M^taée  de  Henri  H.  Quelques 
;  mènm  esisajé  de  iM>utenir  que  It-s 
Ifij  ^listaient  entre  ce  roi  et  Uiane  de 
t^ijoufâ  des  relations  puremmt 
■  .  ces  auteurs,  ce  serait  unif|ue- 
I  Marines  de  son  esprit»  jiar  la  sa- 
^  Me  son  îugemeni,  que  Dian<^ 
î  tm^  et  6on  ascendant  sur  lui 
reHaiedernâternel.  I^i  ion>:ue 
iu  respect  que  \f.  rnl  lui 
,  enfia  là  gnniti*  dl^tmce  d'^Vr 


qui  miit;^  cntri*  eu^,  i^out  d'a^.'.i'st  f«it*'s  raiions 
Jk  dotmer  tm  faveur  de  celte  opiubn.  Ce  qu'i'lle 
prouve  du  moins,  c'est  que  Diane  n*eut  pjis  Tef- 
frontede  du  vir^î  et  quVlîc  sot  envelopper  do 
dignité  une  conduite  équivoque.  Elle  eut  d'ail- 
leurâ  la  plupart  des  défauts  qu'on  reproclie  d'or^ 
dinaire  aux  favorit^i*  :  elle  fut  avide,  imp«*rieuse, 
vindic^itive,  cmelle  même ,  si  l'on  en  croit  de 
Thon,  qui  lui  reproclie  le<i  mesures  prises  contre 
les  protestants.  Cet  historien  loi  rqïroclus  mm 
la  rupture  de  la  Irfive  avec  l'Espagne,  qui  en- 
traîna la  i»erie  de  la  bataUle  de  Saint -Quentin. 
^tais  dans  ces  sévêrcâ  accusations  perœ  une 
liai  ne  qui  doit  iniplrt^r  quelque  méftanca.  Après 
la  mort  de  ttenrl  II,  Diane  &e  retira  au  chi'iteau 
d'Aneti  à  l'embelli ssement  duquel  elle  avait  eon- 
sacré  la  plus  grande  partie  des  libéra liii^s  de  ce 
pHnce.  Aucun  de  ses  amis,  si  Ton  en  excepte  la 
connétable  de  Moatmorcnry,  ne  lui  resta  Hdèle; 
elle  avait  prévu  cet  abandon,  et  parait  l'avoir 
syp[H>rté  avec  courage.  La  reine ,  satisfaite  à& 
ravoir  chassée  de  ta  eour,  ne  la  troubla  point 
dans  sa  retraite.  On  doit  peot-élre  attribuer 
cette  modérati'>n  au  don  du  Wà\m  ctiàteau  de 
Chenonceaux,  que  Dtane.  qui  l'avajl  rei^u  du 
iKiron  de  ijaint-Cjergue,  céda  à  Catherine,  L*an- 
cienne  favorite  reçut  ainsi  pajs^ihle  et  rellrée 
jusqu'à  l'époque  de  sa  mort.  Elle  fut,  dit  ÏJran- 
tôme,  belle  jusqu'au  dernier  moment*  On  lui 
érigea  dans  Téglise  d*Anet  un  monument  avec  sa 
statue  en  nuirbre  blanc,  exécutée  par  Jt^an  Goup 
jon.  Ce  monument  se  voit  aujourd'hui  au  Mwnée, 
Diane  avait  les  traits  ré^ters,  le  teint  })ar- 
faitement  beau,  les  cheveux  d'un  noir  de  jaia^ 
Ka  beauté  était  rehaussée  par  des  talents  et  par 
un  goClt  éclairé  pour  les  luttres  et  pour  tes  artâ. 
File  ne  fut  jamais  malade;  dans  le  plus  «^rand 
froiil  elle  se  lavait  le  visage  avec  de  Teau  de 
puit^.  Éveillée  dès  ^ix  heures  dn  malin ,  elle 
montait  à  cheval,  faisait  une  ou  deux  lieues, 
[mls^  venait  se  remettre  dans  son  Ut,  où  elle  lisait 
jusqu'à  miili.  De  deux  liltes  qu'elle  avait  eues 
du  ioinlc  de  llfété ,  l'ime  fut  mariée  h  Bobert 
lie  La  Marckf  duc  de  [ïouîllon ,  l'autre  à  Claude 
de  Lorraine,  due  d'Arimale,  [  M^'*^  Oiez^^E|  dans 
VEnc.  des  G.  du  M.] 

BranlAcuc,  Femmes  galanfts.  —  Ek;  Tbnn,  ÏJtxL  Jrrl 
UmporiM.  —  S*mUËctiiiir,//Éff.  éft  Famrit'-f  {tas  raU  df 

tri  plut  ilhtftre*  4v  i€i:i^ém€  tiécip;  L'iriji,  i%\â^  la^ful., 
L  r. 

niiSE  DE  PR4iif:E,  duchesse  de  Montmo- 
rency et  d'Angoulème,  née  en  Piémont,  en  J  fï3R, 
Toortc  le  3  janvier  1019,  Elle  était  fille  de  Henri  II, 
alors  dauphin  de  France,  et  d'une  jeune  Pidnwn- 
t.iîse,  nommée  Fllîppe  Duc  (l).  Son  père  la  lit 
élever  avec  beaucoup  de  soin.  Selon  lîrantôme, 
rite  sdvait  IVBpagnol,  Titalien  et  mÉmc  on  peu 
'le  latin  \  elle  jouait  de  plusieurs  mslmments, 
ilansaît  parfaitement,  et,  ajoute-t-ilj  «  il  n^'e^t  pjis 

il)  C'ciiL  k  ti»rt  que  plmie^n  hlil«ir)eii!t  du  IiÉeirra|»btt 
uni  pfétcndti  quVlIc  èlail  flUe  de  IHùHe  ck  Fvtliert. 


27 


DIAMAKTINI  —  DIANE 


sont  :  Agaret  Ismael  dans  le  désert  ;  —La  yuU 
chassée  par  la  Lumière  ;  —  Mars  et  Vénus  ;  — 
DianeetEndtjmion;— Le  Sacrifice  d*lphigénie, 
compositions  originnles  ;  —et  les  l\'oces  de  Cana^ 
d'après  Paul  Veronèse.  E.  B  —  w. 

Colarci,  Ântiehita  Picene.  —  Z.nncltl,  l'itlvra  Ft- 
nexiofta.  -  Melchlori.  Fite  dt'  Pitiori  yeneti.  ~  I^iul, 
àtoria  pUtorica,  —  Tlcozzl,  Dizionario. 

DIANA  (  Antonino  ) ,  casiUste  sicilien,  ne  à 
Païenne,  en  i58C,  mort  à  Rome,  le  20  juillet 
1663.  Il  était  d'une  ramille  noble,  et  prononça  ses 
voeux  cliez  les  clercs  réguliers  <lits  Tliéatins,  en 
1630.  Il  s'acquit  une  grawie  réputation  comme 
théologien,  et  remplit  la  cliarge  d'examinateur 
des  évéques  sous  les  papes  Urbain  Vlir,  Inno- 
cent X  et  Alexandre  Vil.  Il  était  très-lie  avec 
les  pères  Caramuel,  Ant.  Coton  et  Kscolvir.  La 
morale  de  Diana  se  fait  remar((ucr  par  son  in- 
dulgence excessive.  «  Son  style,  dit  le  Diction- 
naire historique  des  Auteurs  ccclésiasliqucs , 
est,  comme  celui  de  la  plupart  des  tliéologiens 
scolastiques,  d*une  simplicité  plate,  mesquine  et 
rampante.  »  Le  pèreSilos  assure  que  Diana  com- 
posa plus  de  cent  cinquante  traites  de  morale  reli- 
gieuse; oncitedc  lui:  Resolutionum  moralium 
Partes  duodecim  ;  Palerme,  1 629- 1 656,  in-fol .  ; 
réimprimées  sous  le  titre  de  Summa  Dianœ, 
AuTers,  1056, 8  vol.  in-fol.  ;  sous  celui  de  Diana 
coordinatuSf  Lyon,  1667,  in-fol.;  —  De  Pri- 
watu  soin  D.  Pétri  disceptationcs  apolo- 
getkx;  1647,  in-.4". 

Rocat»erU,  BibUotheea  wtaxima  pontfJUia.  —  Ch. 
Morale*.  Diana  vindieatusi  Rome,  1697.  tD-(oL  -  Mo- 
r«n,  Cr.  DM.  kist. 

DiAXA  {Benedetto),  peintre  de  l'école  véni- 
tienne au  quinzième  siècle.  11  doit  être,  ainsi  que 
les  Bellini,  ses  contemporains,  considéré  comme 
un  des  i>eintres  qui  k  Venise  firent  faire  à  l'art 
quelques  pas  vers  le  style  moderne.  11  peignit 
aux  Saints-Apdtres  une  Sainte  Lucie,  dans  la- 
quelle on  voit  déjà  quelques  lueurs  de  la  belle 
époque,  et  qui  se  rapproche  de  la  manière  du 
Giorgione.  V Aumône,  autre  tableau  qu*il  fit  en 
concurrence  avec  les  Bellini  pour  la  confrérie 
de  Saint-Jean,  atteste  également  ses  efforts  pour 
les  progrès  de  l'art.  E.  B— ». 

Ridolfl,  Fite  de*  PUtnri  Feneti.  -  Uul,  Storia  pit- 
toriea.  —  Raldlnuccl,  Noiiziê. 

DiAXA  (Cristo/oro),  peintre  de  Técole  véni- 
tienne, né  en  1553,  h  San-Vito,  dans  le  Frioul.  li 
fut  élève  de  Pomponio  Amalteo,  et  apprit  k  des- 
siner purement  et  dans  un  bon  style,  ainsi  que 
Tattestent  le  Christ  en  croix  entre  la  Vierge  et 
saint  Jean  et  quelques  autres  peintures,  conser-  | 
vées  Clément  dans  sa  patrie.  Les  mêmes  qualités  | 
se  retrouvent  dans  on  tableau  qu'il  a  peint  pour  I 
Tabliaye  de  Sesto.  < 

Lanzl,  Storia  pMorira.  — TicuzzI,  Dizkmmrio. 

DIAXA  (Jean-yicolas),  théologien  italien,  j 
vivait  en  1653.  Il  ap|wrtenait  k  l'ordre  des  Jé- 
suites. Il  se  fit  remarquer  en  l6<o  par  un  ser-  j 
mon  qu*il  prOclia  sur  saint  Lucifer.  Les  inqui-  j  le  rôle  de  favorite 
bih'urs  do  banl.iipio  rundamnorcnt  ce  soniion  v\  •  à  cotte  opioioo.  Le  duc  d'Oriéu>, 


accusèrent  Fauteur  d'impii-té.  Di.io 
pas  à  ce  jugement,  se  dcrolKi  \\  ses  < 
fit  paraître  un  ixrit  justificatif,  el 
ans  de  persécutioas,  vit  triompher: 
Diogo  Arxe  Reynoso,  inquisiteur  p'i 
cret  du  19  décembre  1653,  rendu 
conseil  suprême  de  la  très^saint 
cassa  toutes  les  procédures  préco 
quelques-uns  des  inquisiteur»  sarde 
géant  Diana  de  tout  soup^m  d'h* 
nomma  qualificateur  du  conseil  de 
On  ignore  pourquoi  le  père  Diana 
dans  la  Bibliotheca  Societatts  Jcs\ 

itayle.  DieUamnatre  crUiqme,  11,  c».  - 
DictUmnairm  kUioriqmg. 

DiAXA  {Paléologue-JeaM-Bap 
rateur  italien,  né  à  Massa  de  Carrai 
mort  vers  1720.  Il  fut  consulteurd 
et  secrétaire  d'État  du  duc  de  Massa 
Laserafica  Diana,  discorso  rifiesi 
I685,in-I2;— //  TrionfodelMcrito, 
musica;  ib.,  1688,  ia-12 ;  —  In  Me 
nissimo  Alberico  Cybo,  ducadi  M( 
ib.,  1690,  in-fol.;— Ora:;iojie(fe//a 
delta  duchessa  di  Maua;  1704, 
nom  de  lieu  ;  —  Orazionedetta  ne 
D,  Carlo  Cybo  Malaspina^duca  di 
Lucca,  1711,  in-4°;  — Sacra  un 
Sofia,  eic.;  1713,  in-4'. 

Clnelll,  BibL  volanfe,  L  II.  -  Tlraboi 
MiotUnese. 

DiAXA  aiA!CTrA!iA.  Voyez  Gni! 

DiAWB  DE  POITIBES,  favorite  < 
3  septembre  1499,  morteà  Anet,le  '. 
Son  père,  Jean  de  IVNticrs»  seigneur  c 
lier,  sortait  d'une  des  plus  ancienm 
Dauphmé,  que  la  tradition  taisait  rou 
Guillaume  de  Poitiers,  dernier  duc 
Diane  f>it  mariée  dès  l'Age  de  treize 
de  Bréié,  comte  de  Maulevrier,  gr 
de  Normandie,  petit-fils  par  sa  mère  d 
et  d'Agnès  Sorel.  EUe  le  perdit  le  2: 
et  prit  alors  les  couleurs  de  veuvi 
quitta  jamais,  même  au  temps  de  Si 
faveur.  Avant  cette  époque  elle  ava 
t)ler  pour  les  jours  de  son  pat, 
mort  comme  complice  de  la  fuite  du  ( 
ISourboo.  Saint-Vallier  eut  4  c 
peur  si  violente  que  iescbevcu^  i 
une  nuit,  et  que  le  lemtemain  ses  ^ 
nés,  le  prenaient  pour  un  autre  : 
intercessiott  de  ta  fiUe  le  aauva.  * 
obtenue  par  une  femoM  jenne  et  b 
connu  par  ta  t^alanterie,  a  fait  co 
parmi  les  maltrcssct  de  FFançois  I 
qu'il  ne  soit  paft  clairenMat  prooi 
racheté  la  vie  de  loa  pèfe  par  le 
son  honneur,  il  Cant  avouer  que  le 
François  et  le  pcn  de  ic  le  oue  I 
plus  tant  en  aoœplant  |> 


DU 
éttît  fto  î^ae  quVUe  <le  prè^  de  Tu}|;t 


UrTeffet  de  s^îs  cliar^ 
«près  là  moi-t  du  i^ranil- 
I  étuit  déjà  roaltre^se  alisoliie 
pw  ^  té  f  fioco  lorsqu'il  devînt  daujïliin.  L^ 
BM  et  U  be&uté  de  Catlicrùics  da  M^cîs,  qu'il 
p.  dhipoiMer,  ne  parvinrent  ewîdI  à  le  dU- 
Mi  iaiiMirJKfiieat  Laduclies8Ç  dl^Umpes 
|iÉli»tttltf^sede  Fnwçoia  1^,  et  b  cotir 
M^ptflilre  les  deux  favori  les.  Diant',  qm 
ISA  MtaâdUaitâ  de  plus  ([ue  la  daclicss^c, 
iÊÊÊÈ  Ici  |itftuuui»  de  célle-d  annoncer  Iti 
Il  éc  tt  teiiilé  «t  déjà  U  traiter  de  vîeiiie 
U^Cmuï^m^  lui  étaletit  »ina  doute  fort 
,  pui«qu%>ii  U  vit  piys.  tard,  lorsqu'elle 
tttt* ,  faire  exiler  Boyard ,  serré- 
f  ÉM  9^ÊDtt%  i^ur  que^que^i  propaâ  du 
^  §mi  etpcsdunt»  elles  ne  diminuaient 
1  li  pMte  dû  djiupiliâ.  A  l'avénemcnt  da 
i  le  ponfi>ir  ât  Diane  devint  &ans  borne^i  ; 
lliiaâesiM?  d'Étampes  en  fut  )e  premier 
~b  ÎH»,  Henri  U  la  créa  duchei^e  de 
f  ;loot  Irciïïhlait  devant  elle»  et  le  con- 
I  àt  Mc>utmorency  luî-mfime  ne  put 
ym  crédil  qu'tïii  lui  Uhiiaî  une  cour 
^  U  10  juiUct  îiw9,  le  roi  reeut  dans  un 
\  ttt  tÉeMiiirt  mortelle  ;  il  respirait  en* 
I  CftUieTÎne  de  Médicis  lit  ordonuer 
\  4e  Valealinoia  de  se  retirer  cl  de 
I  dii|iErftfii«que  Henri  lui  avaU  eoufiée*. 
'  I  li  Je  roi  était  mort,  et  le  porteur 
(t  fipoodu  qu'il  respirait  encore, 
bfil  ftt  |iiii«cniit  pas  la  journée  ;  n  Je  n'ai 
tmoare  de  mallre!  diMk;  que  mes 
i  iKbefit  q^Jc  je  ne  les  crains  poînt* 
iiilrtiicf  oc  ^^a  pluK,  je  lerai  trop  oe- 
lél  h  ^buteur  de  sa  perlç  pour  6iTe  »eu- 
'  H»  qu*oii  Toodra  me  donner.  *♦ 
I,  ^i  rapporte  cette  rèpcmsej  et  qui 
^  te^mfi  de  la  duchesse  de  Valeiitin<ti-< 
datir  rmiïne  d'un  grdntl  c«i!ur,  eu  cite 
autre  non  roûina  remarquable. 
i  n  êjini  voulu  Intimer  une  liJIe  qu'il 
[m  d  ële,  DiniË  %*j  opposa,  en  disant  : 
I  âée  ^ur  avoir  des  enfanb  légitimer 
I  î  j'ii  Hé  votre  rnaltre^&e  parce  que  je 
Mk,  je  ne  riOufTrirai  i^a^  qu'un  arr^t 
lîëclarc  votre  côDCubine*  " 
tèWfiipiagp  de  lirant^^me,  i'eUstence 
tkéc  Diane  et  de  Henri  est  encore  con- 
r  on  donne  une  autre  ntère  à  Dîme  de 
Ke  légitimée  de  Heurj  IL  Qui^ques 
mi  mèm^  *fA&af  é  de  soutenir  que  k^ 
1  ftt  niitaient  entre  ce  roi  et  Diane  de 
In^rt  des  relations  purement 
i|#i|rl»  1XS  auteona,  ce  serait  uniiiue- 
^^  W  eàarmrftde  fion  esprit,  par  la  sa- 
^Ibrriêfiïrilé  de  ftm  jugement, que  DLnne 
f  ^ite  ΀  rot.  ri  UfH  ascendant  sur  lui 
Itt  ^^Uim  vlvjnm  de  maternel.  La  lon;;ue 
?i«  ÛiTfdr,  le  respect  que  le  roi  lui 
^iMpurm,  «niiA  ta  grande  distance  dV^e 


qui  emtait  entre c!U%,  sonld  as^itit  foit?s  raiâon» 
h  douner  en  faveur  de  celte  opinion.  Ce  qu'elle 
prouve  du  moins^  cVst  que  Diane  nVut  pas  t'ef- 
fronteric  du  vif^  et  qu^ellc  sut  envelopper  da 
dignité  une  conduite  équivoque.  Elle  eut  d'ail- 
leurs Ja  plupart  de^  défautti  qu'on  reproctx^  d'or* 
dinaire  oux  favorites  ;  elle  fui  avide,  impérieuse, 
vindicative,  cruelle  radrae,  si  l'on  eu  tniit  do 
Tttou,  qui  lui  reprocbe  le»  meâurc.'i  prises  contre 
les  proicstants.  Cet  historien  lui  reprociie  aussi 
la  nipture  de  La  trêve  avec  l'Espace,  qui  en- 
traîna la  perte  de  ta  ttatadle  de  Sainl^Queutin. 
Mais  tlans  ces  sévèreâ  accusations  [lerce  une 
imm  qui  doit  inspirer  quelque  méfiance.  Aprèâ 
la  mort  de  Henri  U,  Diane  se  retira  au  diâteau 
d'AîiCf,  à  l'embeliissement  duquel  elle  avait  oon- 
àacrti  la  plus  grande  partie  des  libéralités  do  ce 
prince.  Aucun  de  ses  amis,  si  l'on  eu  excepte  le 
connélablede  Montmorciury,  ne  lui  resta  iidèle; 
elle  avait  prévu  cet  atiandon,  et  partit  Tavoir 
supporté  avec  couni^ie.  La  r«;ine ,  satisfaito  da 
Tavmr  eUass^e  de  la  cour,  ne  la  troubla  point 
dana  &a  retraite.  On  doit  (jeut^tre  attribuer 
cette  raoïiératîun  au  don  du  beau  chftteau  â& 
ClieEiODCcaiiJç,  que  Diane,  r|ui  Tavait  re<;u  du 
Imron  de  SainKîyergue,  C4Îda  â  Catherine.  L'an- 
cienne favorite  vécut  ainsi  paisible  et  retirée 
jusqu'à  Tépoquc  de  sa  mort.  Elle  fut,  dit  Bran- 
tôme, belle  jusqu'au  dernier  moment.  On  fui 
érigea  dans  lï^isc  d'^Vjiet  un  monum^imt  avec  sa 
statue  en  marbre  blanc»  executive  par  Jean  Gou- 
jon. Ce  monument  se  voit  aujourd'hui  au  MuRèc. 

Diane  avait  les  traits  réguliers,  le  k^jut  par^ 
failemeîit  beau,  le»  cheveux  d'un  noir  de  jaîs; 
sa  beauté  était  rehaussée  par  des  talents  et  par 
un  goût  éclairé  pour  les  lettres  et  pour  les  arti. 
Elle  ue  fut  jamais  malade  i  dans  le  plutî  i^rand 
froiil  elle  se  lavait  le  vi^ge  avec  de  Teau  du 
puit^f .  Éveillée  dès  ç\x  heures  du  matin ,  eltu 
montait  à  cheval,  faisait  une  ou  deux  lieue*, 
pui?  venait  se  rémettre  dans  son  lit,  où  clin  lisait 
jusqu'à  midi.  De  deux  tilles  qu'elle  avait  eues 
du  comte  de  Bréaé ,  Tune  fut  marine  ik  Robert 
de  La  Marck,  duc  de  noutllon ,  l'autre  à  Cîaudo 
de  Lorraine,  duc  d'An  mate.  [  M"'*  Oie»^e,  dant 
r£nc.  des  G.  du  M.  ] 

Btinlàmc^  Femmes  galanf^a.  —  Di;  Tbong  Itiit.  itfl 
UmpQrU^  "  SâlAUEdttic,  ftiât,  4ft  yaK:orUftdr^  r»ij  df« 
France.  —  Sltmondl,  Niit,  rf*  tranfr.  —  Heflrt  MirUn* 
itUt.  Oë  ftmncw.  -  P.  HWU  P»rtrmti  deâ  p€r»mm9** 
let  plus  iltuMttvt  d»  Ki^léine  siéciti  l*atlA,  U^b,  ia*rijL, 
L  L 

DiAWE  i>B  rm^KCE,  ducïjesse  de  Montmo- 
rency et  <rAni;outâme,  née  en  Piémont,  en  ï.=>3«, 
morte  le  3  janvier  1519.  EUp  était  fille  de  Henri  IT^ 
alors  dauphin  de  France,  et  d'une  jeune  Pîémon* 
taise,  nommée  Fîlîppe  Duc  (1).  Son  père  la  fil 
élever  avec  Ijeaucoup  de  soin.  Selon  BrantÔmo, 
elle  ^vait  l'espgnol,  ritatien  et  même  un  peu 
de  latin;  elle  Jouait  de  plusieurs  instruments, 
dansait  parfaitement,  et^  ajoute-t-il,  ^  il  n*est  pai 

{\}  C'tfut  %  inri  que  pliiAi«»n  hUtotîcni  ou  blDErm^bi» 
unt  prttenau  i|u  cille  tXi\l  Ûtle  de  Oliiif  Je  Faàlicr*, 


31 


DIAjNE  —  DIANMÊRE 


possible  que  jaroais  (Vime  ait  été  mieux  à  cheval, 
et  si  étoit  très-belle  de  visage  et  de  taille  ».  Elle 
ressemblait  beaucoup  à  son  |)ère,  ce  qui  lit  dire 
au  comiétable  de  Montmorency  «  que  de  tous  les 
enfants  de  Henri  H,  sa  fille  naturelle  était  la  seule 
qui  lui  ressemblât  ».  Cette  remarque  était  trop 
ofTensante  à  regard  de  Catherine  de  Médicis  pour 
que  cette  vindicative  princesse  ne  6*en  souvint 
pas.  Elle  voua  en  cfTet  une  haine  implacable  au 
connétable ,  et  cette  haine  fut  la  cause  indirecte 
de  bien  des  troubles.  Diane  de  France  fut  pré- 
sentée fort  jeune  à  la  cour;  elle  y  plut  par  sa 
grâce,  par  son  esprit,  et  fixa  Tattention  du  roi 
François  r*'.  Légitimée  vers  1047,  elle  épousa,  en 
1553,  OrazioFarnèse,ducde  Castro.  Ce  mariage 
fut  célébré  avec  magnificence  ;  mais  Famèse  fut 
tué  quelques  mois  après  (le  18  juillet  1553  )  en  dé- 
fendant le  cliàteau  de  Hesd  in  contre  les  Espagnols, 
commandés  par  Emmanuel-Philibert,  duc  de  Sa- 
voie. En  1557,  le  connétable  demanda  la  main  de 
Diane  de  France  pour  son  fils  François,  maréchal 
de  Montmorency.  Le  roi  accueillit  cette  proposi- 
tion ;  mais  il  se  rencontrait  un  graveobstacle.  Fran- 
çois de  Montmorency  était  engagé  à  M"'  de  Pien- 
ncs,  Tune  des  plus  belles  et  des  plus  aimables 
I)ersonnes  de  la  cour.  Le  mariage  avait  été  con- 
tracté secrètement  ;  pour  le  rompre,  le  connétable 
fit  rendre,  en  février  1557,  unédit  contre  les  ma- 
riages clandestins,  qu*il  annulait  rétroactivement, 
même  lorsqu'ils  avaient  été  contractés  entre  per- 
sonnes majeures  :  il  fit  donc  enlever  M^ie  de  Pien- 
nes,  qui  fut  enfermée  dans  un  couvent,  et  il  envoya 
son  fils  à  Rome  pour  obtenir  une  dispense  du 
pape.  Au  retour  de  François,  le  3  mars  1557,  son 
union  futcélébrée  avec  Diane.  Suivant  du  Bcllai, 
la  première  nuit  des  noces  fut  marquée  par  un 
phénomène  smgulier  :  une  flamme  électrique 
entra  par  une  fenêtre  de  Fappartement  où  les 
ifpouTL  étaient  couchés;  après  avoir  parcouru  tous 
les  coins,  elle  vint  jusqu'au  lit,  brûla  les  coUTu- 
res,  le  linge  et  les  ajustements  de  nuit  de  Diane, 
sans  (aire  d'autre  mal  que  la  peur  qu'elle  causa 
aux  nouveaux  mariés.  Ils  eurent  un  fils,  qui 
mourut  peu  après  sa  naissance.  François  mourut 
lui-même  en  1579.  Quoique  encore  recherchée 
par  plusieurs  partis  avantageux,  la  duchesse  de 
Montmorency  refusa  toute  nouvelle  alliance. 
La  fermeté  et  la  prudence  de  cette  princesse  se 
firent  remarquer  surtout  durant  les  guerres  ci- 
viles. Ce  fut  elle  qui  ménagea,  en  1 588,  te  récon- 
ciliation de  Henri  ni  avec  Henri  de  Navarre. 
Ce  dernier  avait  une  très-grande  confiance  dans 
la  loyauté  de  Diane  de  France.  H  lui  écrivait  : 
1  Si  vous  me  donnex  votre  parole  que  je  ne  dois 
avoir  aucun  sujet  de  défiance,  et  qu'on  veut  agir 
sincèrement  avec  moi,  toutes  garanties  sont  inu- 
tiles; j'en  crois  plus  à  votre  parole  qu'à  mille 
pages  d'écriture.  >  Henri  III  fit  don  à  Diane  de 
France  des  ducliés  d'Angouléme  et  de  Châtelle- 
rault,  du  comté  de  Ponthieu  et  du  gouverne- 
ment du  Umousin.  Charles  de  Valois ,  fils  do 
C'iiarle*  IX  H  ilo  Mario  Tmichct,  lut  fut  reilovahlo 


de  sa  fortune  ;  elle  lui  fit  obtenir  le 
vergnc,  ot  plus  tant  lui  céda  celui  d 
lorsque  Charies  de  Valois,  eotnlné  p 
de  sa  sœur  Henriette  d'Enlragues, 
Vemeuil,  se  trouva  compromis  dans 
tion  du  maréchal  de  Biron,  Diane 
core  en  sa  faveur  auprès  die  Henri 
montra  surtout  à  ce  prince  que  l'e 
donnerait  dans  sa  conduite  actuelle 
naturel  d'un  de  set  prédécesseurs 
précédent  à  l'oocasion  contre  les  si' 
Henri  IV ,  en  prévoyant  père,  aoo 
les  de  Valois  une  grAœ  complète, 
aussi  de  Henri  l'autorisatloo  de 
Catherine  de  Médicis  à  Saint-Dcni: 
efle  s'opposâ  énergiqacnMBt  k  ta  | 
par  Henri  IV  avec  les  éliU  de  te  L 
blés  à  Toulouse.  Diane  présenta  el 
parieroent  de  Paris  un  acte  d*op| 
dause  qui  interdisait  toute  poursuH 
sassmat  de  Henri  Ht.  Sa  demande  fi 
mais  n'eut  pas  de  suite.  En  IfitA,  Dîa 
de  Compiègne  le  coros  de  iri  I 
qu'il  fCÉt  enterré  <  i:  a 
qui  venait  d'être  «  .  i/i        i 

de  plus  de  quatre-vHi^w  ans,  «pi 
sept  rois  sur  le  trdoe  de  France.  Elk 
dans  l'église  des  Minimes,  près  U  pi 
Paris.  L'hôtd  d'Angouléme,  rue  Pa' 
rais  ),  fut  bâti  par  sesordres,  et  devint 
Diane  aimait  ta  chasse  avec  passio 
donna  k  cet  exercice,  qu'elle  regar 
une  conditioo  de  santé,  juM|u*à  u 
avancé.  Alfreil  ne  1 

MaUhleo  de  Moqncs,  OrmUam  fmnétn 
Frûncê;  Parta.  ilit.  Ib-T.  -  De  vaenncta 
France,  Movelle  bMori^ar,  Pant.  tê'K 
tO«e,  yUê  éês  Pimmm  §mttmt»i,  vu.  - 
toriA  tui  ttwtportt,  III,  tit.  ~  De  Rjb 
awuumiiê  dêt  Cmulet,  Bv.  V.  —  l^vaaa 
XX Vi,  e.  xci,  ISI.  —  Iflaabcrt,  AariMti  fi 
dmwmnets,  XII,  etc.,  4«.-SlaaoadU  Maf< 
çmU,  XVII.  IOS  à  M^;  XVIII.  T  et  Iti  XXI, 

DIAXB   CORISASIBB    D'ASDOn 

GciCBB  (Duchesse  db). 

diauxtbrb  (J 
Donjon  (BourtiQ  «/,  m  a  r»  t 
Moulins,  le  13  aoui  i782.  Il  ac  ut  re 
son  désintéresicmeiit  et  ton  lèle  poi 
indigentes.  On  a  de  loi  :  Âmalw$ 
minérales  dt  i      e 

naldeMéd     ive,  u       u, 
servatkms  êmt  le  ttutiemcmê  a  uâ 
colique  vtmteuu  ei  périodique:  < 
de  TréwmXt  mi  1746;  ^  ^siiu  a 
leure  manière  d^emplofer  la  i 
dans  le  Jounuti  de  Médecine,  % 
Considéraiicmi  sur  la  paratpie 
ffli/éf  ;  même  Joiimal»  tone  VU. 
vieq.  tf'AijT.  Ètaçet.  -  QMnN,  Lb  rrm 
DiAXSiTiBB  (AnfoéJu),  pablidi 
fiUdnpTéeédent,néàSloaËH,leVi 
mort  on  1801.  n  éCdl  doctonr  en  i 
devint  membre  a«sorié  de  nn»tih 


DiAr^?iiEaE  —  1)1  A-ç 


^  •<-  â^kMlûMÉ  âur  iù  iraUë  tt  Oscla- 
âm  aoiri,  trad.  de  rârigl^U  d'OftiHuili 
;l7it»ùi*$^«— J^^c'fff  W.  tepresidrrti 
f ,  fotri  d«  iV«>fe*  #Kr  ;j^ïi**rtfrjs  poittlsim- 
4*  raf  rfre/rt(*/ic;  îtaplt«et  Paris,  i7flO . 
»^  —  £te  d'un  6a n  Citoyen  sur  les  tûù  , 
Bi  arftf  lâllojiai  el  ia  paiements ,  à  ^'iuap« 
I  «tivmjr  filé  titillent;  Pans,  1789,  iii-S°;  — 
Xrtiût  «wr  la  riêetUsùuvragesde  Cmidorcei; 
tmK  JT9««i  I7t9,  iii-S**i  ^  A'Wrtil  d'Ariihmé' 
lÊ^aÊ  poiÈiUfue  :  Paris  «  I790«  lO-S''^  —  Sout'?- 
w«  dt  Mdtîdf  Caritrmane^  mi  fi^s  nœnn  du 
l^pv  fmsÉ;  PaHi,  liOO,  ia-t%  Ièç.^ 


JSÛO  «  mort  c»  1 576,  Klèvè  et  imi- 
tTctiuto  ffaroMo ,  il  travmlla,  ilit^ 
I  rr«si{ue  pour  des  particuliers  ; 
wmê^A  m  memAl  de  lut  q^i'une  f!eii]e  peliUure 
iihalk|ne»  «a  iatijeay  f4à€é  près  île  ma  (ûiii- 
toi  Mi  té^iÉé  ik  Id  lf£J4;^a«itiiia  de  Ferrare, 

^WÊà^tM  (J«at)f  poète  BngtaJs  nît  en  16âSp 
«Il  ^  1717.  n  e&tm  diiia  Ur^  urdrfÂ,  et  hûsaa 
^  toteatteili  H  cfes  poèmes  Oîi  a  d«  lui  ;  une 
mèÊ^bm  4t  la  Catlip^edit  de  Quîlliel  ;  1 7 1  â  ;  — 
lltitoiififôriieâ  e€loç€S;  fn-S*';  —  TAe  Dryaïfjj 
^y^yènifi  </  '^^  »^nip^;  ïa  fol 

m^iMÊi^^ÉpMèsêf  phllosoptiç  f^rcr,  vivait 
V»  3M  M>  avMit  J.-C.  Il  étaH  conlt-iiipurain 
dç  HacifUgioe,  pt  appartenail  à  la  &€i  te 
UoantdUa  à  PlulipEie  «l«  l^ur- 
TAfiie,  f I  aui  Uret-^'^  de  le 
r^Mi^tCtn  expéditîpn  ,  disajit  qu'il  était 
éê  im if  mêpie  sou»  un  t^ir!m;f*T  iKwr 
riépHuldûCÊ  de  fiuD  payi»> 

BtrrthQitmi^it } ,  cdtbr**    navi^jiteyr 

■é  dia«  ta  Mconde  imàXlé  du  ipu unième 

#a    iJW.   Jçan-Alfoose  dAveifd 

r  Cwr*  sai!c«iler«  en  1 4S6,  ses  découvcrtei 

4ê  Dio^  Cam,  t?t  les  tiîrres  4e  B*iiin, 

^jcnnpll aient  déjà  d'en- 

ka  toirtrliéi  de  Flaotlrc  U^  pciivre  de 

Jsni|ite  le  roî  ieaa  11  résolu!  d'pupéiîer 

ruploratriiri  vers  les  côtes  d'A- 

fouriaft  d'ailleurs  à  et*  pmjets  : 

ffAtamor  s'élâient  nouvdlement 

tribut  ^(ise  l'on  eiLt^^i'ciil  %V^yk\  ^  plu- 

afrtcaÏBrt  sçîn blairât  deï'oir  imiter 

Kfflpi»*.  Itoix  Daviri^^  furent  armés 

fiour  cette  expécihkio  iliffidle  :  Tun 

par  Barlljélemy  Du^ ,  chevalier 

éiè  rot,  Tiatre  avait  pour  capitaitm 

d^  edttnUf  nom  m*''  l.opo  Tnfnnte  ; 

Àt  Vmîft^me  ^^laitdi  vulur^  au  pre* 

ÉU&  bAlîin<*nt»  se  dirii^^ri^nl  Ik  long 

WÊéÊaM^  ju^u\iu  c:ip    Nf;;.in^    là 

'MiêU  iKii^fière  Dinçf*  r,tiii.  \  partir 

a    »*iMit    ^1    uv 


.Tool 


31 

'  de  r^ftt^  latitudes  «auff<ir<t<:»  puur  ^X  ua4  liU  m 
dëdéCQiiverlew  iiti?mcïiâblea.  Paiveniii  an  %k*  da 
lat.  sud^  à  un  puîut  de  la  eâle  iueipliire,  iLiditH^- 
sèreiU  le  pilier  de  dt^riiarc^tiùri  dam   la  Uph 
appelé  .Serra  Pardu,  ta  monlagiie  jaune,  lu 
partant  de  cet  paragi^  iU  ftireot  L^ontrainti»,  tout 
enavançantf  de  cîiunr  plusieurs  bordées  pendant 
dnqjoais,  et  ils  arrivèrent  lînJlû»  au  *iW  de- 
gré» à  un  mouillage  qu'iU  appelèrer^l  la  Bai<* 
cje^  Détours  (.In^f a  ânà  VoUm).  En  quiltiint 
ce  point,  ils  m  dïrieèrent  Tiîrs  le  sud  peudatïl 
treize  jour<i ,  et  à  mesure  f\n*\\&  avanv^ient  lia 
constataîeiït  dans  la  température  un  ehangn- 
rr^ent  qui  leur  lit  éprouver  une  vive  surpri!***  ; 
ïl%  s^mUr^t  un  froid  a«sez  întenive.  Diaa  rln^^i  - 
ctia  la  terre  dans  la  direetion  de  l'est,  pen*int  ^ 
dit  le  cardinal   Saraiva»   que  la  cûti:  ewarail 
encore  là  nonl-âud.  Ld  terre  ni^anmoini  u'ap^ 
paraissait  pas  ;  âlorâ  le  eommaudant  Ûi  |torter 
âu  nord ,  et  ee  fnt  en   suivant  rette  direction 
qu'jipparnt  la  rt'i^ion  désignée  àm^  le^  andcnnc« 
caries  sous  le  nom  û*àn^ta  dos   Vûqu^iro». 
l>câ  tritiuji  de    Calm  prdant  de    uomt^riniv 
troupeauit  ^  que  l'on  distinguait  le  long  rte  li 
tùit,  rnotifèrcnt  cette  d^noininatton  (U.  !1  e-r 
bon  rrobserver  iei  que  lesi  doux  aavires  dont  stf* 
cotntNis-iit  Feitpéditiun  n'étaient  que  du  port  d* 
cijuiuiinto  tonneaux ,  et  qu^avee.  t;e$  deui  frôler 
embarcations   les    Itdrdiâ   navigateurs    avaient 
déjà  défiaas^  le  (lOint  dangereux  d'où   ÎU  dt.^ 
vaient  dater  défionnais  leur  grande  découverte^* 
De  la  tiaie  dos  Vaqueiros ,  Vm  alla  loujonri 
suivant  la  câte  ju&tpi'au  33*^  4o'  de  lat.,  où  il 
établit  un  pilier  aui  arme^ii  da  [H>rtugal,  qnr  a 
fait  prendre  à  ce  point  la  dénomination  di^  P*nths 
;  (fo  Padrdo.  Ain.*i  que  le  fait  remarquer  M.  CM- 
dcira  »  qui  a  visité  tout  récemment  ces  parages, 
en  quéle  de^f  ftoti venir»  i^lorleux  de  fou  payfi»  c^*- 
fut  là  i|ue  Bartbélpmy  Diaii  comprit  qu'il  teiKuS 
I  d'efTectner  la  partie  la  plus  importanïe  d«s  m 
I  p^rande  eid reprise  et  que  par  la  direction  di** 
lerrea  vers  le  nord,  il  itevait  avoir  doublé  qnetqor 
grand  cap.  Il  voulut  continuer  »on  explorîitii>ti 
et  tenter  de  se  diriger  vers  les  régions  désignée! 
alors  sï  va^^uement  sous  le  nom  do  ferre t  da 
Preste  Jmm;  mai  a  le  refus  des  équi  paires,  qui 
ne  voulurent  point  se  porter  plus  avant,  remp^v 
clia  d'a^^eompïlr  son  dessein.  Ce  fut  alorîi  6eul*'- 
I  ment  qu1l  résolut   de  prendre  solennel lemetit 
possession  du  pays  ou,  t^inme  on  di^il  aïûï%^  di» 
!  sanctitier  son  voyage»  en  érigeant  la  croix  dan« 
'  ers  ré^çions  ine\pïori¥s.  Il  cboisit  pour  c^tt*^  c*^ 
\  rémonie  un  Ilot  de  la  côte  que  les  Angjaiî^  ont 
j  appfilé  depuis  À  lagon  Buy  on  Port  IJisnùrth. 
i  II  y  planta  de  fies  propres  mains,  une  rroiiî  ib' 
:  bois  façonnée  |rtf  le  charprntier  dt»  navire,  H  il 
j  communia  avec  w^  corot^RnoR^  su  (M  du  ^t^nî 
Yénért^  drfîchr<:'lien4.  Aurléi*art,  l  Ilerc^lU  le  mnii 
dtihtî  dit  irti^, 
1      M.  ratdi^irn  fait  remarquer  avec  riJiBon  itu« 


35 


DIAS 


(;6  rodber,  qui  jusqu'à  présent  n'est  guère  visité 
«^e  par  les  oiseaux  de  mer,  (ut  en  réalité  la  |>re- 
luière  des  terres  au  del^  du  cap  fDulée  par  le 
{lied  des  Européens.  Le  grand  navigateur  se 
|K)rta  ensuite  en  avant  le  long  de  la  côte  de  la 
Cafirerie,  puis  arriva  h  un  cap  et  pénétra  dans  un 
tleuve  auxquels  il  imposa  le  nom  d^ Infante, 
en  souvenir  de  son  digne  compagnon  de  voyage, 
i*t  non  ponr  rappeler  le  nom  d*nn  prince  de  la 
maison  royale,  comme  semblent  Tinsinuer  quel- 
<{ues  biographes  modernes,  qui  oublient  oom- 
)»létement  de  mentionner  dans  leurs  récits  in- 
r4)mplets  le  second  commandant  de  Texpédition. 
Ce  cap  glt  par  les  34*"  30'  de  lat.,  et  a  conservé 
jusqu'à  ce  jour  le  nom  mémorable  qui  lui  fut 
imposé;  mais  le  fleuve  sur  les  cartes  an^isesa 
pris  la  dénomination  toute  récente  de  Brfeife(l), 
de  même  que  la  haïe  de  Loorenço-Marques 
s'appelle  à  tort  néanmoins  le  port  d*Alagoa- 
Baif. 

Tous  les  faits  géographiques  acquis  h  l'histoire 
1>ar  Texpédition  de  Barthélémy  Dias  sont,  grâce 
5  quelques  recherches  sérieoses,  fmfBsamment 
connu8.,Ce  que  Ton  sait  moins  généralement , 
cVst  que  Ton  commença  dès  lors  h  suivre  on 
système  de  conduite  h  l'égard  des  naturels  bien 
opposé  à  celui  qui  dominait  quelques  années 
auparavant  Au  lieu  d*enlevet  par  surprise  les 
noirs  que  l'on  rencontrait  isolés  sur  la  plage,  on 
déposait  en  certains  endroits  du  Kltoral  des 
hommes  affidés  appartenant  à  la  race  africaine, 
et  dont  on  avait  su  gagner  le  cœur  en  les  traitant 
avec  humanité;  ce  ftat  ainsi,  par  exemple,  que 
Dias  rendit  à  leur  patrie  deux  des  noirs  qu*en 
avait  arrachés  violemment  le  chef  de  Texpédition 
précédente.  Quatre  négresses,  qui  avaient  long- 
temps séjourné  à  Lisbonne,  mais  qui  néanmoins 
n'appartenaient  point  à  la  portion  de  TAfrique 
que  l'on  visitait  alors.  Turent  également  laissées 
8ur  le  rivage,  à  peu  de  distance  des  lieux  habités. 
Messagères  de  paix,  initruites  par  ordre  de 
Jean  If,  ces  femmes  devaient  faire  connaîtra  aux 
villages  du  littoral  les  dispositions  nouvelles  que 
l'on  devait  conserver  à  leur  égard,  et  qui  ca- 
draient si  parfaitement  avec  tes  dispositions  na- 
turelles du  chef  de  l'expédition.  A  l'audace  qui 
IVntralnait  vers  des  régions  inexplorées,  Dias 
joignait  plus  d'humanité  que  n'en  avait  eu  auam 
(lèses  prédécesseurs.  Ce  louable  sentiment,  qu'on 
aime  k  trouver  chez  un  homme  de  sa  trempe, 
fut  malheurensement  mis  en  oubli  dans  une  cir- 

(1)  U  m  pldi  tîéaéraUiDcfil  ronnn  mo%  le  nom  de 
r.remt'Fiêk'ntcer,  r;ror«-#'i«-ilir/r. Grande  Rivière  det 
iy>hiion«  Enm  re  lewe  et  le  rap  dr«  Atsmlllec ,  Il  y  a 
cimi  bakt  phartpajes  dont  la  plu^  occid«-nlaie  est  en- 
core appeire  aojoardtiul  du  nom  de  S4int-séba«tien, 
que  loi  Imposa  Manuel  de  Mes«|iitta  Peretrello.  l.e^  baie^ 
«ilMea  phM  a  l'cat  sont  appelées  par  les  Uniiaodaia  : 
Moutt,  Hêttmkbgrg,  Camtoo  rt  ItcarU-Kop;  res  noqM 
correspondent  aox  anclrnnr«  dctinminalluns  r^rtucabies 
de  San»Braz,  Fomuua,  San-francitm  rt  Lntfôa  ;  celle 
concordance,  i^tabttc  sur  pltt^''"rH  carir*.  Ir^l  «urtout 
d»ns  un  tratall  (reoftraphkiue  rirciile  dr  tl^i  a  ITtS.  par 
liumlnT.  capitaine  de  fr^calr.  <  r  «hin.'uiriit  mjniurrtt 
eiUtc  datt«  |j  bibilothi*qiKdr  l'urlu. 


constance  fatale  qui  bous  est 
publication  récente  d*m  précieux  i 
de  temps  après  avoir  doublé  le 
nimpoaa  hi  dénoroinatioo  qui  de 
célèbre  qu'an  relow,  il  arriva  d 
désignée  dans  les  cartes  aodcnnt 
de  San-Brax  (l).'Là  U  voulut  foin 
ses  équipages;  mais  les  nature 
obstinément  raign^e,  doommen 
des  pierres  contre  les  £aropéen.< 
alors  contrafaitde  repousser  la  for 
et  un  de  ces  projectilea  redoutabl 
gnait  au  quimoème  siècle  tous  h 
rcau,  et  qu'on  lançak  an  moyen 
étendit  mort  s«r  le  rivage  on  de 
il  appartenait  sans  doute  à  l'un 
villages  de  Boschis  ou  de  Hotten' 
valent  le  long  du  littoral,  et  le 
acte  de  violaice  accidentel  fit  ou 
si  pacifiques  qui  avaient  marqué  jt 
progrès  de  Dias  le  long  de  la  < 
Les  relâdies  en  furent  gênées , 
ment  s'empara  bientôt  des  équij 
de  l'expédition  se  vit  même  contr 
Hiàtreté  de  ses  compagnons,  à  réC 
ne  fit  pas  un  long  séjour  dans 
Itérées  qnll  venait  d*attefndre  ;  r\ 
venu  jusqu'au  Rio-Infinite,  Il  se  < 
regagner  les  parages  plus  rappn 
rope.  Malgré  les  roagnifiquen 
;  boHifs  qui  erraient  le  long  de  la 
!  yeux  des  navigateurs,  i  parait,  ne 
j  que  la  terreur  de  monrir  de  faim 
;  à  coup  des  Portugais.  N'est-il  pat 
,  le  souvenir  de  la  catastroplie  de 
empédiant  les  navires  de  se  ravi 
première  cause  de  cette  crainte  i 
Toutefois,  le  chef  résoin  qu'avait 
ne  se  décida  k  rétrograder  qu'ap 
une  dernière  fois  les  officiers  de  \ 
conseil  et  leur  afoir  soumis  V 
I  vora  général;  mais  lorsqu'on  eut  vc 
des  équipages ,  Târoe  énergique  < 
:  consentir  à  approuver  par  un  eue 
;  cite  ce  qu'il  regardait  comme  ua 
fit  donc  signer  par  les  otTiciers  au* 
mandait  Tacte  destiné  à  constate 
que  l'on  venait  «le  prendre,  refu« 
sumer  sur  sa  résolution  propre  li 
pareille  d  lion.  1  venu  en  eOe 
auquel  il  h      e  nom 

l^agnon,       utr.  u  ne 
I  jours  de  imi  i  |  wrr 

I  jets  de  Jean  n  :  doCh» ,       u 
salent  successivcnent.  Les  no«' 
rtnde,  m  ranimani  Tcspoir  des 

;ii  On  confond  nrdlnalmMVl  li  iale 
'.  rteth  Vat  aTcr  San-tru;  «rlM  MM. 
i    ce  nom  doit  s'apfluwtf  a  la  kmt  ém$  1 

<ir  U  pre»kfclMnau  iLCcnt  à  In  pabiKi 
I    lin  Hoteirp  4e  Vance  et  Cmm  fn'M  éo 

•le  rHie  crrear  et  et  Mrs  a'Mrtre»  m. 

l'jr  l»w». 


DtAS 


fai  glolr«  qMt  hii  réservait  It 
<Mn  d'Enunaaiiel.  Ce  fut  à  l'Ilot  da 
lied  de  h  croix  qaH  a?ait  élevée  na- 
i  Diit  prit  la  résolution  déAniUved'a- 
kMie  exploration.  Mais  au  moment 
fl  se  passa  dans  rame  de  l'intrépide 

de  ces  luttes  dont  on  n*a  peat*ètre 
■meot  apprécié  la  grandeur.  L*autenr 
i«  ^  trait  sons  les  yeux  les  journaux 
liaa,  pcot  seul  aujourd'hui  nous  aider 
BMire.  «  Lorsqu'il  se  sépara,  dit  Bar- 
tterqaH  avait  placé  en  ce  lieu,  ce  fut 
M  acatimcnt  d'amertume,  une  telle 

t|B*on  eAt  dit  qu'il  laissait  un  fils 
toaait,  surtout  quand  il  venait  h  se 
ter  rwliirn  de  périls  lui  et  tous  ses 
ieal  eoofiw,  de  quelles  régions  loin- 
Bv  «vaiC  fUlo  venir,  uniquement  pour 
Bile  borne,  puisque  Dieu  ne  leur  avait 
rééle  principal.  »  Lee  matelots  eom- 
loMBl  alors  ce  qui  affectait  si  dou- 
ai leor  chef;  ce  Ait  après  s*ê^  éloi- 
tdnCnu  (et  avoir  tenté  de  se  pour- 
ï  gui  Dru  )  qu'ils  eurent  réellement 
Si  de  ce  grand  cap,  «  caché  pendant 
■triaes  d'années,  continue  Barros,  et 
nlpieiir,  d'accord  avec  ses  compa- 
IMMle  Cap  des  Tourmentes  (o  Caào 
Éil),«B  souvenir  des  périls  et  des  tem- 
illar  ivait  Cillu  essuyer  avant  de 

EÎMe  découverte  est  accomplie ,  au- 
p  d'âne  grande  importance  ne  vient 
Time  de  Pexpédition.  Barro<t  cepen- 
il  un  touchant  épiso<Ic,  qui  dut  at- 
dn  du  retour.  Un  petit  navire  chargé 
JHMements  avait  été  laissé,  par  pré- 
IVÉcf ,  le  long  de  la  c<Mc  de  Guinée  ; 

tl  était  décimé  par  les  collisions  avec 
il  par  les  maladies.  Le  ^niil  homme 
||i  y  demeurât ,  Femand  Colaço,  l'é- 
^livire,  mourut  de  la  vive  émotion 
i  k  la  vue  de  ses  compatriotes.  Du- 
i  partie  du  voyage,  Dias  visita 
le  la  Mine,  prit  à  twnl  de  son  bàti- 
I  grande  quantité  de  (H)udre  d'or, 
l  de  Lisbonne  en  décembre  1487, 
à  son  exploration    seize 
I  Jinrs. 
Ëiipcitê  de  prévision  qui  n'ap- 
t  iMNnmf  ft  de  génie ,  Jean  U  sub- 
[  Cap  de  Bonne-tlspérance  à  la 
hii   avait  imposée    Bartbé- 
■  avant  l>\pédition  de  Yasco 
\  déjà  se  réaliser  pour  le  Por- 
auquel  il   préparait 
I  envoyant  Paiva  et  Covil- 
I  Indes.  Chose  étrange  de  la 
I  toujours  disposé  à  récom- 
i  d'une  valeur  réelle ,  il  parait 
I  importante,  nul  titre  ho- 
^iDias.  No  dans  les  rl.ib^es 


ij]{c?i  méili^rt*^  dâ  ta  a^iMié  ^  il  m  refut  point  la 
quâlîtlcRtlon»  »i  cnviik  de  tuu^^AccailléfidK  ans 
plus  tara  |Mr  KmrtiJtiiMvl  au  tht^  iMhlm  eori< 
liuuateiir  de  ses  dét^ouvertea,  La  6uoci$asnyr  ilt 
3vm  II  m  rut  \m»  pliii  ju«le  «tvert  la  handi 
marin  que  ne  t  avait  été  son  prédéeesanir.  Lors- 
que Gama  partit  pour  «a  mémomble  expédltloi^ 
Dîâii  rarxom|kigna ,  m^ts  ce  taî  seulemi^nt  dti 
rant  une  \mfîw  <lfî  la  rutila? ,  rar  il  était  cliar^ti 
d'un  de  cea  commanderncnt*  miitc'*  qui  pt^r- 
mutaient  à  C^lui  qui  en  était  fcvi^jiv  d'aîlier  îiii 
servie*  de  rKlnl  le  &oin  de  ses  propre*  Inlérél»; 
ft  cjepciidant  on  reconnaissait  le  premier  exploFïi- 
If'urdu  Cap  ponr  iîï?t'nii*ur  m%m  haNle  qu'il  étiiit 
inii'épifJi^  marin.  Le  Saitit^rtutrifl,  qm  tnmlM 
le  futur  aimrâl  de*  Indes,  avait  t^i^  rorHtfiiif  *oui 
sîi  direction  ainsi  que  le  Satni-napfttWt.  Lp  (M'ItI 
bâtimenl  qu'il  commanda  alors  éfiiît  une  f^îiiiplti 
caravelle,  destinée  au  trafic  lucralii  «pm  \'m 
farsail  av^  Saint-Georges  de  h  Mine*  Ft  «tloii 
lopinion  générale,  on  lui  açail  accordé  ce  cûîn 
mandement  comme  une  faveur  sJi^nnli^v  Son  flu- 
cieo  pilote,  Pem  d'Alemquer,  oonlînim  le  votiiji*^ 
à  hohl  du  Saini-Uabrîei  i  matR  qiunï  h  lui,  M  rïwt 
quitter  la  flotfe  peu  de  temps  aprè^  qm*  Ton  eut 
dépassé  les  lies  du  Cap- Vert.  MïïMjx  acrv*  p*'iir 
fitre  par  les  eîfconïrtaiiceft ,  son  frère  DIojîo  Duv* 
accompiignn  Ce  a  ma  aux  In^^les^  et  fiït  chftr^i^  de 
cimiiuire  plus  d'une  né[:oriation  dt^lienle  n\iH  }«? 
souverain  de  Calknt  ;  ce  hit  n»ôrne  Ujï  qu»  «pl^i- 
nit  les  dernîëreii  dlfïleultés  du  déport,  et  qui 
servit  tle  secrétaire  nu  radjftti  ^  lorsqu'il  *e  dt»- 
€tda  à  écrire  au  roi  de  l'ortu^L 

Dîaâ  Témï  assez  pour  foir  le?»  rwa|;niliques  ré- 
sultats de  Ra  découverte,  et  il  flemblis  lu^m*? 
(jii'tipré?  Ii^  rt^toor  de  Ganta  mi  se  ^oit  reiwiHi 
de  l'avoir  laissé  durant  tant  d'années  <ians  un 
poste  secondaire.  En  Tannée  1500,  le  jeune  roi 
lui  confia  le  commandement  de  l'un  des  douze 
navires  qui  composaient  la  seconde  flotte  en- 
voyée aux  Indes.  11  assista  avec  les  capitaines 
qui  entouraient  Cahral  à  la  mémoi-able  dccwi- 
verte  du  Brésil;  mais  il  ne  devait  jamais  voirce»i 
rives  de  l'Inde  qu'il  avait  clierchée»  dix  ans  au- 
paravant avec  tant  dMntrépidité.  Le  génie  de* 
tempêtes  devait  se  venger,  comme  dit  Camoëns. 
Depuis  les  premiers  jours  du  départ  la  flotte  était 
déjà  réduite  h  onze  navires;  et  après  que  l'on 
eut  quitté  les  parages  du  Nouveau-Monde  ,  une 
grande  cx)mète  vint  jeter  l'épouvante  dans  l'esprit 
des  marins  et  faire  redouter  quelque  nouveau 
désastre.  11  y  avait  neuf  nuits  qu'elle  brillait  de 
son  éclat  menaçant,  lorsque,  le  20 mai,  un  de 
ces  grains  terribles,  eonnne  il  s'en  déclare  dans 
les  parages  voisins  du  Cap,  assaillit  tout  a  coup  le» 
navires  portugais  au  moment  où  ils  marchaient 
encore  de  conserve;  la  flotte  fut  en  un  moment 
dispersée,  et  quatre  des  bâtiments  sombrèrent , 
«  sans  que  jamais  il  y  eût  remède  ni  secours  » , 
dit  la  vieille  relation  anonyme  insérée  dans  la 
recueil  de  Temporal.  Le  navire  oomromandépar 
Barthélémy  étnit  du  nombre  de  ceifx  qui  furent 

2. 


39 


MMÏ  en^outi»  ilaii&  lc.<  flol^.  Lo  lA^ine  narrateur 
raconte  qu^après  un  jour  de  tourmente  la  mor 
ne  calma  soudainement  ;  les  sept  bâtiments  qui 
HTAient  n*sistc  à  la  tempôtc  visitèrent  sur  la  ciHe 
orientale  Mozambique,  Qiiiloa,  Mciinic,  Maga- 
ifoxo,  et  sur  la  côte  d'Arabie  et  de  Perw;,  Soco- 
tora,  Jalfar  et  Ormuz,  puis  ils  mouillèrent  à  C.iiirut 
le  13  septembre  de  l'année  1  joo.  I/auteur  des 
fMsiades  a  rappelé  par  la  bouche  d'AdamasInr 
la  gloire  de  Dias  et  son  malheur. 

Ferdinand  De:iis. 

Kernand  Lopfz  de  f^nlanhcit»,  Hittorietda  ConqHista 
Un  India.  —  Joâo  de  Rarro*,  .4tia^  decada  I.  —  Rana«:it 
■r.ollrcllon  de) ,  NavioatiOH  du  capitaine  Ptem  Âl' 
t'«r«s;  dan«  la  CoUeetUm  de  Temporal.  —  Cardln.il  Si- 
rjlta.  Indice  ddi  Naviçaçôet^  etc.  —BoMrodn  f^iogem 
tit  yatca  da  Ganut,  Kopke  et  Palva  ;  Porto,  tut.  \an. 

MAS  (BaUhazar),iioiiie  comique  portugais,  né 
dans  la  première  moitié  du  seizième  siècle,  mort 
dans  la  seconde.  Esprit  ori$piial  et  nourri  des 
trailitions  chevaleresques  du  moyen  âge,  Uias 
marchait  plus  volontiers  sur  les  traces  de  c;il 
Yic^'ntc  que  dans  la  route  marqufH*,  par  Ferreira 
et  SA  de  Miranda.  On  n'a  recueilli  sur  lui  que 
bien  peu  de  détails,  et  l'on  sait  seulement  que, 
né  À  Madère ,  il  vint  en  Tortugal  et  vécut  du- 
rant on  (lartie  du  règne  de  D.  Si^ba.slien  :  il 
est  prolxihle  qu'il  mourut  à  Lisbonne.  llarlMsa 
MacluHlo  si^alc  une  dixainc  iV Autos  de  sa 
ldÇ4)n  répantlus  dans  plusieurs  recueils  ;  ces  es- 
pèces de  mystères  sont  empnmtés  pour  la  |>lu 


DUS 

Vert.  ^  Nous  iftiioron»  ii  LtMireino  1 
K^nent  écuyer  de  TfnEuit  D.  Hoirii 
rentdu  précédent;  il  fit  partie  deu 
l)é4lition,  composée  de  qmlom  c  i 
en  1 446,  sous  la  directioo  de  G'  1 1 
k  la  découverte  de  rembouehuiv  uu  I 
gai ,  dans  lequel  on  croyait  rcr4>analt 


!      Gonez  Fjnofi  de  Aiarara,  Ckrwnicm  d>t 

*  r  ComqHiita  dt  fouine  émém  pr/«  pnmttrt 

'  per  dtligencim  do  vistamde  da  Canvira: 

\  uma  imtrodmtedo,ttc.,pKUt  vtirondc  de  ï^aat 

I  Ailiand.Kr.  In-s*  et  In-i*. 

1     *  DIAS  (Gosponf),  peintre  portogj 

'  dans  la  première  moitié  du  seizième 

suppose  qu'il  exécuta  la  plupart  de  ses 

à  LislKMine,  de  1520  à  1S34  ;  mais  on 

de  renseignements  sur  lui  :  la  trail 

I  quMI  ait  été  à  Rome ,  et  tMitefuis  il 

marquer,  avec  le  eomte  Raczynski ,  ' 

rois  lie  HoUaoda,  dont  oo  a  drt  lettr 

(ieiiaes  sar  les  grands  artittes  n»ntf 

ne  fait  nulle  roentk»  de  lui  ni  de  ses 

Jean  III  otilisa  son  talent, eton  bi  attr 

taUeao  de  la  chapelle  de  Sainl  , 

fslise  qui  existe  sous  cette  invonumi  ; 

sente  le  saint,  auquel  apparaît  on 

La  Venue  du  Saint-Esprii ,  qa*0B  a 

au  même  artiste,  n*esl  pas  acocfilée  eo 

l>ar  le  critique  cité  plus  hant.  fi       n 

de  1534  soit  iMMitivemcnt  (~ 


|iart  h  l'Histoire  Sainte,  et  tel  est  celui  du  roi  i  qoe  dt-  sa  eompu^tion,  on  allègue  «k 


Salomon.  Les  h»gioi;raplii>s  de  b  Péninsule  ont 
founii  les  autres.  On  si^ak*  parmi  ces  der- 
niers les  Aittos  de  sainte  Catherine  et  de  saint 
Alexis.  On  cite  également  une  traj^^ie  dont  le 
sujet  est  tiré  du  liomnncero  gênerai,  presque 
aussi  répandu  à  cette  é{K)qiit>  en  Portu^l  qu'il 
l'était  en  ICspa^me  :  c'est  le  Tiiarquis  de  Mantoue 
et  rem(>ereur  Charlema<;ne.  V.  I). 

Rurbo^  M:fChado,  itibiiotktea  Liuitana. 

*  DIAS  (  Diniz),  navigateur  portugais,  \i\ait 
vers  le  milieu  du  quinzième  siècle.  Il  était  né  A 
Lisbonne,  d'une  famille  noble,  et  avait  le  titre  d'é- 
ru}er.  Jean  l«r  l'avait  attaché  à  son  S(*r\ice,  et 
il  passa  ensuite  à  celui  de  l'infant  I).  IIenri4]ue, 
qui  l'employa  durant  les  nombreuses  explici- 
tions dont  il  était  le  généreux  promoteur.  Diniz 
Dias  reçut  le  commandement  d'une  caravelle 
en  144 5.  Azurara  dit  positivement  qu'il  ne  con- 
sentit h  aborder  la  terre  qu'au  moment  on  il  se 
jugea  |iar^'enu  «  dans  la  terre  des  Nègres ,  que 
l'on  nomme  gens  de  Guiiife.  Comme  il  pour- 
suivait son  Toyage,  les  noirs,  qui  contemplaient 
son  lïAtîmont  du  rivage,  ne  revenaient  |X)int  de 
leur  Mirpri^e.  Les  ims  (len^wiient  que  c'était 
<|tieit{ue  (>oisson  énonne.  d'antre<  suf>pos:iii'nt 
«iue  ce  ptHivait  étro  une  apparition  fantastique; 
il  y  l'n  avait  enfin  qui  \o>.iit'nt  d.in<i  la  cara^clic 
un  oi>j>.iu  gi'^nnti'>qu>'  planant  au  de«siiN  diN 
••aux.  ••  Dini/  Dias  «iit  I»»  tnrt  de  s'eiiifiarer  de 
quatre  niiirs,  qu'il  conduisit  a  l.islionne.  Azurara 
:il1iriiir  inn'  te  fut  lui  qui  ^'1  h  proinier  le  Cap- 


excellentes  pour  proQver  qn*il  y  a  iri  r 

citant  les  |iarolct  du  chanoine  Villeh 

I  canlinal  Saraiva  s'appuie  poni  mettre 

j  dessus  de  tous  les  autre»  peintres  por 

•  critique  allemand  semble  poorsuifre 

I  négation ,  et  ne  donne  ce  doconent 

I  tonte  réserve.  Nous  reproduirons  ici  b 

I  expressions  de  Villela,  pour  fatav  rue 

moins  quel  est  le  defEré  de  réputatioc 

tar lie  au  nom  de  l'artiste  :  «  Le  tal 

•  pani  Dias,  qu'on  Toil  sur  Tantrl  «k 
«  Jésus  de  l'église  paroi»siale  de 
«  da  iirira,  est  un  miracle  de  l'art,  j 
m  vite  du  pinceau  et  la  tivadie  et 
«<  ftions.  Le  coloris  est  admirable, 

n  Dias  prouve ,  par  les  perfection*  ip 
«  manpie  dans  cet  ouvrage,  qu'il  pt 
t  poésii*  de  l'art  à  un  degré  sulMime 
1  ces  qualités  qui  lui  ont  valu  le  m 
•'  pliael  portugais  et  l'ont  place  bien 

•  de  \Ascci,  de  Pierre  Têrugin,  de 
1  d*A«elar  et  d'autres  grands  artislei 

n  règne  d'or  d'EmniaiMiel  et  de  . 
<  tant  d'honneur  à  la  nation  n 
terminant  cette  dtalioD.  M.  1  «um 
<]ue  le  Christ  tombant  accakw  «uus 
•le  la  i-ntix .  et  qui  est  placé  au-dessc 
••«raîirr,  don»  le  monastère  de  Belen 
Mgne  de  Dias;  mais  il  le  tranve  inli^: 
|M'int.  Le  TA  ris/  ctmromm^.  d'efunes 
la  iLite  de  1  ro  hii  est  «^alnm-nl  Alti 


DIAS 


artûies  portugais  ont  porté  le 
100$  dtaîoiis  Emmanuel  Dus, 
lupposeaToirétéappeléo  pat  dos 
redes  Christ),  parce  qa*il  avait 
cnbre  de  «tatues  du  Sauveur;  — 
I,  architecte,  qui  vivait  au  quin- 
■  Jean  II  -,  il  fournit  k  ce  moiiar- 
los  et  entre  autres  le  dessin  de 
tt  de  saint  Pantaléon  h  Porto. 

F.  Denis. 
cyntkl»  Dtctionnain  histùTico-artit' 
,  pamr  faire  inite  à  F  ouvrage  apant 
frU  m  Portugal;  Parb,  Renooard . 
Fret  PnAClseo  de  Sam-Luix,  cardioal 
ilfiMS  ^trtUU»  portugait  /  Litb.,  IS39. 
(iftA  (  Gaspard  ) ,  écrivain  por- 

0  da  seizièine  siècle ,  mort  rers 
itième.  H  aTait  fixé  son  séjour 
(  était  peut-être  originaire.  Mêlé 
Ite  colonie  pendant  que  Maurice 
eoait  sa  domination  sur  les  pro- 

1  passa  en  Europe,  et  il  fut  em- 
toiîde.  Le  prince  d'Orange  jugea 
BBdre  k  la  liberté  ;  il  publia  alors 
Maie,  qui  ne  peut  pas  être  sans 
rtoire  du  Brésil  durant  cette  pé- 
kitre  de  Tancien  prisonnier,  in- 
IJki  in  carcere  unde  erupit 
itfi;ift47,  in-4».  F.  D. 

tfpe)  »  écrivain  théologien  por- 
►frfiWimf  siècle,  mort  le  9  ayril 
llMire  de  la  ville  de  Bragance  ; 
Irilla  de  bonne  heure  son  pays , 
tlWdre  des  franciscains.  Ce  fat 
Balamanque  qu'il  se  forma  dans 
ig^oes  ;  mais  il  était  naturelle- 
\  fl  acquit  bientôt  une  iiaute  ré- 
Mre.  Ce  fut  surtout  eu  Espagne 
flifluence  sur  les  populations, 
Ibi  latin  et  en  castillan.  Ses  ser- 
Ifrimés  fréquemment  ;  les  pre- 
Mt  ce  titre  :  QuadrupUcium 
\§moiidie  a  dominica  in  Sep- 
i  ad  glorioxam  Domini  He- 
b  sonda  ecclesia  habentur 
ÉMifn  pars  ;  Salmanticœ,apud 
§tm,  1685,  in-A".  Ce  ne  fut  pas 
IJjpifition  de  laulrur  que  ces 
liapriniés  à  Venise  en  1586  et 
Érfi  de  Sales  les  lut,  et  pro- 
i|RV  a%ait  réellement  l'esprit 
Epâ  reconnaissait  d'ailleurs  de 
*^  ■  "  Tous  les  sermons  de 
I  à  Lyon  (  1586  ),  chez  Pes- 
f|  à  Cologne,  1604.  Léon  Pi- 
été traduits  en  langue 
:  en  aztèque.  Nous  si- 
5  auteur .  Summa  prx- 
I  lùcis  communibus  io- 
^1686, 2  vol.  in-4°  ;  réim- 

r^  1&89,  ei  k  Lyon,  chez  Lan- 
tcnnonaire  a  été  fréqu'.'m- 


ia  siîcrati.uimtt  Virgen  nuesfni  àvtmru ,  *sr/ 
f/i4c  $c  conticncn  muchas  comidcruciGut^  lU 
ijrandr  ^pirUn  fj  puntos  delicadixsimm  <f<t 
in  dmrm  Excrituru^  de*,  fie,,  con  un  trntmia 
ai  çabo  de  ta  FaiâiQti  de  nuesir&  iiedemptnr 
e  de  ia  Soledad  de  in  stmcd^sinm  virtjfn 
MiariasaRÎtSêima:  Barc^lona,  1507,ïa-4'';  Irad. 
en  îtdllmr!!  imprûûc  chez  Le^  Juntes;  -^  Qmn^t 
Ttatailû.i  en  loi  quaits  .%e  mniicneji  inudmn 
fj  muff  ea^fifenies  considermêottts  para  iox 
autos  gencraks  que.  se  ceîtbran  en  la  sania 
casa  de  Dios^  de  ;  S^lamanca,  1637,  el  1604» 
in4".  Ce  dernier  ouvrage  a  Hù  traduit  en  latin 
^t  imprimé  en  t59U.  D'apréâ  les  txmâeils  mémo 
dcDias»  F.  Francisco  de  CamjM>s^  religieux  de 
sou  ordre^  a  (îiiNlé  Vlndejc  moraiium  ctïncep- 
fuunit  on  1  ai  S,  à  Salamanqoe.  C'est  \a  substuncc 
dt^  ouvrage]^  ibéologiqut^  de  Ûia», 

nidUtïthg^ti  iiitjutna  nova,  —  Ildllcvord  ,  mù.  ettriûau, 
t.éaa  findi},  iiiibiiitiiitctM  QTietdai  $  occlUcntat.  B  %ul 
petit  ka-tul. 

*DiAS  (  Dieg€*  raiintin)^  pt-inlrc  cs-fiAgnol» 
né  à  la  fin  du  i<?fiC)èine  sièçlt^  mort  en  icrjO.  Jl 
naquît  à  VaUadolid^  et  eut  un  Irère  qui  en  allant 
mourir  en  Amérique,  le  laissa  héritier  d'un* 
fortune  consid/'rabie.  Quânl  «é  lui,  il  ne  so  1jvr« 
(>a&  aidiisivement  à  la  mUum  de  Tart^  car  il  de- 
vint familier  du  saint-Qffice,  cî,  ce  qui  vaut  mieux  ^ 
luÎKSa  d«?s  fonds  conBidérables  pour  IVutrelieii 
d'une  fondation  fneuse  où  L'on  éJerait  de  jeuf»^ 
orpheline.?.  CYlaîl  un  cobriitc,  et  il  est  autcnr 
ft'f¥iivreâ  considérables.  On  a  de  lotdanssaTîlle 
natale  :  une  Sainte  FiimUte,  placée  dan^  imedeii 
cUap'lliïs  de  réglisc  de  Saint- Benoit,  puis  diven^ 
tableaux  t^ui  omeni  à  Valladolid  le  cloître  du 
couvent  des  francîsealns  ;  un  Jésus  en/an  i  de- 
vant  ies  docteurs  orne  également  dans  cette 
ville  le  monastÈre  iltïs  Hiéronymiles.  Son  tableau 
ra pilai,  néanmoins,  e$t  le  retable  figuré  sur  une 
tu)li%  et  qui  orne  la  chapelle  des  Orphelines  de 
Vallikîolid.  Ce  tableau ,  dont  on  admire  la  (ler- 
sfjeiiive,  repréAPiite  au  c^fnlro  saint  Joaclùm, 
Kaînte  Anne  et  la  Vierge  encore  enfant»  ainsi  que 
rardian;^»^  Cabrii^l  tenant  un  lis  &  la  main.  On  volt 
ïl^  por Irait  d<'  Tarliite  et  celui  de  Doiia  Maria  do 
k  VaUà*h,  sn  femme,  placés  dans  wtle  noéoba 
cliapelle  ou  ils  ont  reqn  \a  ^pulture.  Ils  KOiit 
re^aritèâ  oiitime  blenfiiiteurs  de  ce  pieux  établie- 
sjff lient,  F,  11. 

Oiii-IïçnBiiiici,  medonario  hatûrln  dt  tôt  wtm 
iitiitrêt  {*ra/emrêM  da  Im  àriiai  arttr  en  Eipabu;  Ma- 
drid, iâ<»,«  vol.  peut  in^i'. 

'  HtAK  {Ftrudo}^  i4>lèbrti  voyageur  lirésî- 
bcn,  lié  dans  la  première  moitié  du  dJi^sepliéiiit 
siècle,  nvort  vers  ICSa.  Comme  presque  tous  tes 
e\plorateur<i.  cnlrf  prenant  s  de  cette  époque  «  il 
avait  vu  le  jour  à  Saint- Pau L  U>rsque  le  bruit 
2M?  ri*|ïainîit,  ajîd'S  les  n*cUeiTi»€s  de  Marcos  de 
Azcvetici  Couiiîilio,  qu'il  existait  dans  les  régions 
mt<*ricures  du  Br^il  des  mmes  d'émerautlta  at* 


43 


fectant  la  fomit  d'une  iiioaUgiit,  il  D'IiéttiU  poiot 
â  euireprendre  la  UécouverU  de  ce  tréior.  Le 
{gouverneur  da  Brésil  lui  donna  en  1671  lacom- 
miftsiun  officielle  d'aller  à  la  reclierclie  do  nou- 
vel Eldorado,  et  il  partit  en  compajpiie  d'ane 
troupe  nombreuse  de  Guainaies ,  Imliens  belli- 
queux ,  qu'il  était  parvenu  À  soumettre  sur  les 
bords  dn  Tibagy,  à  deux  lieues  du  Rio  de  la 
PUta ,  quelques  mois  seulement  avant  sa  mé- 
morable entreprise.  Le  chef  Tangù ,  qui  avait 
consenti  à  devenir  chrétien ,  sons  le  nom  d'An- 
tonio, devint  son  plus  fid^  allié.  Il  s'enfonça 
guidé  par  lui  dans  les  forêts,  et  se  fit  suivre  par 
«on  fils  JoKé  Dias.  On  affirme  quïl  réalisa  son 
hardi  projet;  mais  il  n'est  pas  aussi  sûr  qu'il  eùi 
découvert  de  véritables  éineraudes,  et  peut-être 
renrontra-t-il  simplement  des  masses  oonsîdé- 
riMes  d'aides  marines;  ce  qu'il  y  a  de  certain, 
c'est  qu'un  autre  de  ses  fils,  Garcia-RodrijpieZ' 
Paer. ,  présenta  h  l'administrateur  général  de  la 
|irovin('«  de  Minas  des  pierres  brillant  d'un  vif 
éclat,  rt  <|u'il  le  pria  de  les  adresser  au  prince 
rë<;cnt,  devenu  plus  tard  don  Pedro  II,  afin  qu'on 
Ml  examinât  la  nature.  Ces  pierres,  découvertes 
ëu  milieu  des  montagnes  et  dans  un  lieu  qu'on 
avait  bdptisé  du  nom  très-problématique  de 
lleino  dos  Mapaxos ,  furent  remises  en  1681 , 
avec  les  plans  et  les  roteiras  dressés  par  Fer- 
nflo  Dias  lui-même.  Les  pierres  merveilleuses 
baptisées  du  nom  d'émeraudes  furent  renfermées 
«laos  un  sac ,  scellé  du  c^liet  de  l'administra- 
teur, et  remises,  dit-un ,  au  coq^s  municipal  de 
Saint-Paul ,  le  6  juin  1681.  F.  D. 

Mémoires  partieuliert, 

*  DIAS  (  Gomes  ) ,  historien  portu^is,  né  en 
1 W6,  mort  le  l*'  novembre  1 5%.  Originaire  d*È- 
Aora,  il  fit  ses  études  dans  cette  ville,  et  il  y 
rc^ut  le  titre  de  maître  es  aris.  Bientôt  il  a|»- 
partint  à  l'onlre  militaire  do  Santiago,  et  il  fit 
profession  dans  le  cou\ent  royal  de  Palnielia, 
le  13  mai  1571.  Après  avoir  professé  la  théolo- 
gie morale ,  il  devint  prieur  de  l'église  d'Alco- 
(  liète  ;  ce  fut  là  qu'il  mourut.  Il  a  laissé  un  ma- 
nuscrit important,  intitulé  :  tllttstraçdo  dn  re- 
gra ,  privitegios ,  origem  e  obrignrôes  das 
quatre  ordens  mUUares ,  que  ha  nesfe  reyno 
que  sâo  Sdo  :  Thtago,  Christo,  AviZff  Malta , 
com  um  con/essionario  na  fim.  F.  D. 

BarbOM  Macbado,  Bibfiotkeca  UtsiUma. 

DIAS  (  Henrique),  célèbre  dief  îles  troupes 
brésiliennes,  ué  à  l*emambuco,  vers  les  pre- 
mières années  du  dix-soptième  siècle,  mort  après 
IGâ4.  Il  appartenait  probablement  à  la  dasse 
des  noirs  libres  ;  et  si  Ton  s'en  rap|iorte  ao  der- 
nier historien  qui  ait  retracé  ses  hauts  laits ,  il 
aurait  reçu  primitivement  une  cdoratioa  qui  lui 
aurait  permis  àe  suivre  plus  tard  il  importantes 
négodatioDS.  Ce  qa*il  y  a  de  bien  certain ,  c'est 
qu'il  commcora  à  figurer  dès  Tannée  1631,  sous 
le  i^Temeroent  de  Mathiasd'Albuquerque,  dans 
cette  lutte  proion^âe  que  le  Brésil  eut  a  couteair 
)  la  Hollande,  et  qui  «e  termina  par  kur  r\- 


DIAS  44 

pulsion.  11  donna  dès  lors  les  preutci  las  pim 
évidentes  de  courage  et  de  sagMilé.  Le  i  / 
général  don  Fernando  de  Mascareniiat, 
da  Torre,  lui  confiera  par  lettres  pstestes  dn  4 
septembre  1639  le  poûe  decfaeT  et  yterpair 
ffàiéral  des  noirs  et  molâtres  de  l'amiée  brési- 
lienne (1),  avec  un  traitemeot  mcosod  deqaa- 
rante  cnizades.  Le  corps  nsemfalé  per  Diu  m 
composait  principtiemcnt  de  noiis  crtoles ,  dt 
Minas,  d'Ardas  et  d'Angolat.  Les  icnioes  qv 
rendit  cette  tixMipe  indomptée  ne  peuvent  «tii 
comparés  qu'à  ceux  dos  à  l*armèe  tadleoM 
commaMiée  par  Camario.  Dorasl  celle  gMne 
adiamée,  le  petit  corps  de  Diat  m  Art  psslMH 
jours  soumis,  comme  no  le  pOMe  Ucb»  an  Wi 
sévères  de  la  disdplioe.  En  tdoi  des  oecMioM 
même  ces  terribles  auxiliaires  ftipyturt  dt 
terrcfii  Tenoemi  autant  par  leors  coiitnwei  ksr- 
baresque  par  l'ardeur  de  lenrooHrege.  Il  nanS 
certain  que  plusieurs  d  entre  c  d^rânilai  »  ' 
morts  ;  et  que  portant  ces  Sèi  hhm 

au  bout  de  leur  lance,  ils  Tea«        r 
colons  un  tribut  que  l'on  ne  '   * 

l'épouvante  qu'ils  inspiraient,  rwr»  oc^o  n         ^ 
ment  au-dessus  des  hommes  q«1l  eopiMi 
Dias  avait  en  lui  les  onalités  md  en 
vrai  général ,  et  il        f 
commandement  *  v  v 

eut  même  dans  In  <      lè  i       ^ 

confiance  en  sa  pnidcnu:  poui  r- 

droonstaooe  notable  radroiiikBt.«uwH  ■ 
du  camp.  A  la  première  bataille  de  Gar 
eutlieule  19  avril  lA48,el  d'où  les  1 
dater  avec  raisoo  Toriglne  de  lesi 
les  Hollandais  dorant  let  ■ 

siède,  l>iasdonnades^.vM«i»iMiMpfa 
valeur  ;  il  (aul  dire  néânimKiu  qse.  ci 
garder  rarlilkrie  conquise  asr  Pca         ■ 
sut  point  la  conserver.  Dsroe  oas 
presque  aussi  peu  < 
neveu  de  Caroarào,  se  u« 
cette  vidoire  remportée  wr  i  .. 

lui  qui,  en  1649, enleva  le  §m%  ««      h> 
I  phu  tard  le  général  Barrelo  le  gn 
verses  missions  périlleuses,  H 
corps  qu'il  commandait  déjona  i 
cautions  de  rcnncmi.  EsSn,  à  L 
néede  Garaiapès,  Knéele  If       im 
où  commandait  llrindi  en  I  e 

mood ,  quoiqu'il  n'edt  ioas  ■<*  < 
petit  nombre  <l     nmiet .  fl  dsMS  « 
nouvelles  d*an  o 

A  la  reprise  dn      mk,       iom.  ■ 
important;  enfin,  li  fat  pic 
qoi  teiminait  nne  goem  4av 
durant  laquelle  riiitilifinfl  ■ 
réalisé  des  bénéfices  eoMldé 
avait  perdo  phii  de  30.000  bh.       i 
térid  immeoie.  P«ndMl  < 


DIAS 
i  sa  carrière  miliiaire,  Uen- 
iCamarfio,  le  titre  de 
r  dB  Ghriel,  aiais  on  ne  lui  accorda  pas, 
■I  cteT  dea  IndieDs,  les  hautes  préroga- 
•"■Wacfaaiciit  à  la  qualification  de  Dom. 
Bi  poranaeat  biographiqaes  touchant  sa 
I  9ÙBÂ  anasi  lieaocoup  moins  nombreux 
K  qaà  ont  été  recneùlis  sur  la  'vie  du 
PHÉ^nrea.  Après  les  événements  |x>U-' 
jm  wkM  dore  définiti?eaient  le  traité 
9  d  qui  termine  les  hostilités  entre  le 
I  m  In  Hottandey  nous  perdons  même 
lent  la  traee  du  fameux  mestre  de 
ir.  n  n'en  est  pas  de  même  du  corps 
■mandait,  et  le  grade  de  colonel  du 

I  dn  Henriqne  Dias,  composé  de  nègres, 
iHaenaent  oonaervé,  pendant  près  de 
hdea,  poor  rappeler  la  valeur  du  chef 

>  place  à  eôté  des  Camarilo  et  des 
t  cette  longue  succession  d'an- 
\  à  nn  noir  que  ce  comman- 
k  4IÉ  dévola  :  plus  que  le  cliangement 
Mtana  peut-être ,  il  a  préparé  l'ère  d'é- 
lan gridoelle  qui  marquera  pour  toute 
Ifc  fèpie  de  don  Pedro  11. 

F.  Denis. 
ÉMtéeiéMM.  CastrMo  LtiiUano.  —  Southey. 
.  —  Abreo  e  Uma,  Sf/moptU  de  dêduc- 
.  —  CoosUncio.  HUtoria  do  Bra*U.  — 
,  Mémorlat  kistorieat  daprovIneU»  de 
i  ê^wL  to-«*.  ^  Doc.  inédUs, 

rique),  écrivain  portugais,  vivait 
ladilème  siècle.  Il  faisait  partie  de 
D.  Antonio,  prieur  du  Crato.  Il 
Iéi;  le  5  avril  1560,  Aur  un  bâtiment 
m  par  le  cap.  Riiy  de  MellQ|da  Camara. 
INir  été  contraint  de  relâcher  à  l^ahia, 

II  le  Cap  de  Bonne-Kspérance,  et  par- 
Èt  à  Sumatra.  Ce  lut  là  qu'il  faillit 
Insna  efl'rovable  naufrage.  Il  a  décrit 
Énaat  mémorable  dans  un  opuscuk.  in- 

I  dn  Viagem  e  nov/ra/jio  da  nao 

e/off  para  India  nn  anno  1560; 

,  ln-4*.  Ce  récit  est  reprmluitdans 

:  Historia  tragica  murifima. 

V.  I). 

Hl«.  Bkbltotjieca  Lusttana 

el  ),  mîâsionnaire  portugais,  né  à 

II&59,  mort  à  Macao,  le  10  juillet 

dans  la  Coinpa;;nie  de  .lésuH  en 

tMtaché  aux  missions  de  l'Inde  en 

la  même  année;   mais  le 

i  en  pièces  dans  le  canal  Mozam- 

I  de  ses  comparons  de  naufrage, 

,  évêque  du  Japon,  échappai  à  la 

tous  deux  a  quelques  débris 

i  mille  dangers ,  ils  furent  jetés 

I  SOT  la  c<Hede  Sofala,  où  ils  lu- 

'•  esdavage.  Leur  captivité  dura 

.  Mis  en  liberté  au  bout  de  ce 

l  Goa.  Dias  y  commença  sa 

Doa  à  Tana,  à  Chaul  et  plus 

le  titre  «le  vl<jt<'ur;   il  par- 


tijurut  durant  truis  ani  ha  iti%4frM'£  province* 
de  l'Empire  i:ékiic\  il  ^mFvt-rDy  cnsiûlt;  ï<;  m- 
minaîre  de  Macao,  qu'il  quitta  potir  dirigiT  U 
mmïoa  de  Naakin.  Hur  la  lin  de  sa  %k,  t\  lut 
nommé  visiteur  gênerai  de  la  Chine  rt  du  Japon. 
On  a  de  lui  :  Caria  escrHa  de  l'tkîm  rm 
I60Ï;  *-  LiiicrùiiamtMs^  fHiur  lt<s  mmévs  m» 
et  J6ïâ,  datées  de  Kiatim  cl  traduites  en  italifin  ; 

âvtmmariù  da:  Simothtm  luâitoiuit  nu  10$^»  Ha- 

DIA5  (  Le  P.  Manoei  ),  missionnarre  et  a*- 
trooome  portugais,  ne^eu  du  précédent,  né  a 
Alpalbam^en  làSû,  mort  dans  îeMoran^e,  le  I3 
novemhra  leJi).  11  Et  profession  en  leoS  chet 
ïcâ  jésuites  d'Évora.Kn  JOIIjI  p-irlit  enmiiâion 
pour  ta  c4te  de  MaJabar  ;  il  enseigna  ta  pliitoso* 
phieàCïicbin,  et  fut  nommé  recteur  du  séminalr*! 
de  Saiût-^Tboraai,  Le  P.  Dias  fut  un  des  premier» 
mîssiomiaiT^*  qui  pénétrèrent  dans  le  Tlubel, 
pâyi  presque  incoûau  des  £urupt«€a&  à  cette  épo- 
(|ue.  Il  eutreprit  ce  voyage  dangereux  datis  U 
comiM#)ie  du  P.  loào  Cabrai,  La  rinic!o«tr« 
des  bèïe^  féroces,  la  faniine  dans  les  d^rb^,  Iîi 
nécessll^  de  traverêér  h  gué  des  cour*  d*e-^ii 
profonda  ou  des  terriîs  inotidà^  ne  Tarrélèrent 
pas.  Mais  il  éprouva  tant  de  faligues,  <|u'rl  mou^ 
rut  dans  son  voyage.  On  a  de  lui  t  Trniato 
conira  as  que  Julgam  que  os  emnêiaë  mm 
iubluHares  e  eicmmture^;  ce  traité  fut  èï^rit 
a  l'occasion  d'une  comète  que  Dias  oba^rv»  â 
Qxitiin  eot&lS, 

Dictionnaire  hiilvr%qu€, 

DIAS  (Le  p.  ilfanoe/ ), missionnaire  et  théo- 
logien portugais,  néà  Castello-Branco,  en  1574, 
mort  en  Chine,  le  4  mars  1659.  Il  entra  dans 
la  Compagnie  de  Jésus  en  1592,  et  fut  envoyé 
aux  missions  de  la  Chine  en  ICOl.  II  parcourut 
presque  tout  l'empire  chinois,  et  vint  à  Macao, 
où  il  j)rofessa  la  théologie  durant  six  années.  Il 
fut  ensuite  vice  provincial, puis  visiteur  général  des 
missions  de  Chine  et  du  Japon.  Il  mourut  à  quatre- 
vingt-cinq  ans,  après  un  siéjour  de  cinquante-huit 
ansdans  l'Asie  centrale.  Dias  a  laissé  les  ouvrages 
suivants,  tous  écrits  en  langue  chinoise  :  Traités 
sur  les  évangiles  de  toute  Vannée;  en  12  vol.  ; 
—  Litanies  des SS.  Anges;  —  Mode  dt  cathé- 
chiser  les  gentils;  —  Traité  de  la  Sphère. 

Stimmarto  tia  Bibliotheca  Lusituna.-Martiol,  Brcviâ 
nelatio  de  numéro  et  gualitate  rhristianontm  ajmd 
Sifias;  Roiiip,  165V,  Jn-4«.  -  Moférl,  Grand  Dietiom- 
naire  historique. 

DIAS  (  Roberio  ),  explorateur  brésilien,  né  au 
seizième  siècle,  naquit  dans  le  Beconcavo  (1)  de 
liahia,  et  mourut  après  1591.  Kn  explorant  la 
province  de  Baliia,  si  peu  connuealors,  il  décou- 
vrit, dit-on,  des  mines  d'argent  d'une  telle  ri- 
chesse que,  selon  ses  propres  expressions,  on 
|K)uvait  les  comparer,  pour  leur  abondance^  aux 
mines  de  fer  exploitées  dans  la  Biscaye.  Le  Bré- 


r  On  d^si^'ne  aln»i  tout  le  cirrolt  de  la  baie  fnijucB!i« 
I  donne  ^o^  nom  à  l'ancicnoc  capitale  da  Urcùl. 


4T 


DUS 


411 


«il  ^tail  tombe,  avec  W%  autres  coloniet  du  Por- 
U\f^\t  sous  la  doraiiiatioD  de  Philippe  II.  L*tieu- 
rcux  aventurier  se  rendit  à  Mailiid  pour  faire 
l>ârtan  monarque  de  sa  menreillease découverte; 
mais  pour  donner  plus  de  crédit  à  ses  assor- 
tions, il  eut  soin  de  faire  fabriquer  À  San-Salva- 
<ior  une  vaisselle  plate  pouvant  donner  de  prime 
abord  nne  idée  de  son  opulence.  Il  demandait 
l>our  pri\  de  sa  révélation  des  gites  argentifères 
lo  titre  de  marquis  de  Minas.  La  demîande  pa- 
rut excessive  au  souverain  espagnol,ct  Philippe  n, 
pensant  parvenir  au  même  résultat  en  allumant 
l'ambition  d*un  nouveau  gouverneur,  promit  le 
titre  qu*il  venait  de  refUser  à  Dias  à  D.  Fran- 
eisco  de  Souza ,  et  il  expédia  ce  personnage 
vers  l'Amérique  portugaise  pour  le  représenter. 
Cependant  Dias  le  descendant  de  Caramurà 
n'avait  pas  été  privé  de  toute  récompense  : 
avant  qu'il  ne  quittât  l'Europe  on  Tavait  nommé 
•lu  poste  d'administrateur  des  mines  noavdles. 
Lorsque  D.  Francisco  de  Souza  fut  Installé  dans 
Kon  gouvernement,  Tun  de  ses  premiers  soins 
fut  de  se  rendre  à  Tliabitation-de  Roberio  Dias, 
muni  des  instruments  nécessaires  pour  Touver- 
tiire  des  mine?.  Le  rusé  colon  reçut  le  gouver- 
neur avec  un  feint  empressement  ;  mais  an  lien 
de  le  conduire  vers  le  riche  territoire  dont  il 
avait  signalé  Texistence  à  Philippe  U,  fl  le  fit 
errer  dans  des  solitudes  inexplorées  jusque  alors, 
et  le  conduisit,  ajoute  la  tradition,  au  fond  d'un 
désert  opposé  à  la  région  inconnue  qui  renfer- 
mait les  trésors  promis  à  la  cour  de  Aladriil. 

Fatigué  de  ses  recherches  inutiles,  D.  Fran- 
cis4:o  fut  contraint  île  retourner  à  Rallia;  il  se 
préparait  peut-être  à  sévir  contre  Roberio  Dias, 
lorsque  celui-ci  mounit  dans  son  luibitation,  sans 
avoir  légué  son  secret.  La  légende  populave  s'est 
emparée  de  ces  faits  curieux  pour  faire  du  de?^ 
cendant  de  Caramurù  un  de  ces  personnages 
fantastiques  dont  Hiisktoirc  réelle  ne  peut  ja- 
mais être  complètement  éclaircie.  Ce  qui  donne 
a  ce  récit  une  sorte  de  probabilité,  c'est  que 
des  vestiges  de  minerai  d'argent  ont  été  décou- 
verts dans  la  province  de  Bahia.  En  dépit  de 
ses  perquisitions,  D.  Francisco  de  Souza  ne  put 
jamais  obtenir  le  titre  de  marquis  das  Minas, 
qui  lui  avait  été  concédé  conditionnellemeBt  par 
Philippe  II  ;  il  conserva  cependant  l'adromistra- 
tion  jusqu'en  1G02.  Plus  heureux  que  lui,  son  pe- 
tit-fils, le  comte  de  Prado,  eu  fut  gratifié,  vert 
1670,  par  Allonse  VI.  Ce  ue  fut  ce|»endant  pds 
pour  avoir  découvert  le  secret  de  Roberio  Dia^i. 
Ferdinand  De!«is. 

Abrruelimj,  Snnoptis  ûê  deduefân  rhnmologira 
éa  ktstoria  -io  /traiU.  -Acchili.  .Vewtona»  éa  Bakia  , 
t  viil.  Ui-S*. 

•  DiAS{  Vicenff  ),  navigateur  portugais  ne 
dans  la  première  moitié  du  quinzième  siècle, 
mort  au  commencement  de  la  seconde.  Il  était 
ne  k  Lagus,  dans  le  m}aumc  des  Algarves,  ot 
il  s'embarqua  en  1416.  sur  une  des  caravelles 
U\^An\  pniti^  d/»  |.i  prîindr  p\p«<ditu>n  de  (.i«in»* 


Pires,  pemlant  la(|uellc  fut  découîcrt  le  •»«« 
Sénégal.  Remontant  leOeoveaTac  pluiief  ■  iMli- 
▼idns  qu'il  commandait,  il  préioidit  fhifcr  d«i\ 
en&nts,  comme  cela  se  pratiquait  aloft;  oHiail 
enta  lutteroootrelepère,  et  fnt  UeHéd'n  eo^ 
de  zagaye.  Plus  tard  Cadamostote  rendil  m  2ic- 
négal  sur  la  caravelle  oommaBdée  pw  Tjrmti 
Dias.  Ce  personnage  est  désigné  eonae  cur- 
çant  le  oomroeree  à  Lagoa;  malt  il  pantt  avoir 
été  doué  dVine  énoigie  peo  ^*"*"^rir,  tt  paot 
être  considéré  comme  le  premier  ruroyéca  «|ai 
soit  entré  dans  le  fieuve  dontOD  a  ini|Maé  la  BDOi 
à  nne  notable  partie  de  TAfirique.        F.  O. 

Gomn  Ranet  4e  Axarara,  C3hroiiJes  é9   HHméiHb  • 
Com^uiiUi  de  Cmlmê;  Iq-4"  et  la<f. 

DIAS  ra  HOTAis  (FtnUo\f0Êéiûfmlami  ■ 


fondateur  de  la  dté  de  Siiiit-PMil  de  i 
mort  en  1&89.  Il  élatt  pdit-ili  de  I 
Dias.  Pendant  de  longues  uaén  IctPort^piai 
gligèrent,  comme  oo  tait.  Ici  régkNM  liwwwt» 
parDiogo  Caro;  ils  te  centaitiil  de  Mrtw 
commerce  atsex  restreint  atec  Aa^fàk  et  Bm^ 
guella;  mais  co  1574  le  gooftifwitde  D.  ié- 
bastien  se  dédda  à  fonncr  ■■  élMtaMBiil 
permanent  dant  cet  contréei,  et  ce  iilli  4»> 
cendant  du  grand  navigateur  aaqiNi  ea  dnrilli 
connaissance  du  Cap  de 
Ton  chargea  de  cette  cntrqiriae  < 
Dias  était  déjà 
il  avait  visité  dès  lâOO  cet  régloot  $à  paoi» 
nues,  chargé   alort  d*une  tmhewidi  9^K^ 
du  toiiveram  noir  qui  répiH  av  te  ÈHÊÊk  ) 
du  Rio  Cuama.  En  qnittaat  Liih— 1 1  m^ÊLh  ^ 
titre  de  goovemettr  etcafwldo  lar  ita  cip—  'i 
d'Angola,  et  fat  placé  à  la  télé  d^M  opiiate   i 
navale  compotée  de  tept  naflm»  «r  taViÉl  ^ 
étaient  égalonent  embaniaét  ptetanaÛi»  % 
nairet,  appartenaat  à  Tordra  dca  Mnkk  Ite  k 
débarqua  d'abord  à  File  de  I  Mnàà^  il  db  p.i 
passa  en  terre  feraM,  où  il  isadali  «BediSrilÉ^  * 
Paul.  Dèt  ledébot  U 
niome  de  Sao-Mignelp  et  le  < 
établi  avec  one  aorte  de  | 
tion  pour  ainti  dire  iDe&piQVéê  de  rAÉifau  I 
n'avait  été  négligé  po«r  le  CM 
prise;  caroo  eo  avait  jdé 
conseil  royal  dèt  FaMiée  1570.  U  i 
tout  le  territoire  avait  êl6  I 
Panio    Diat  ett 


cenU  bonnet  bleo  amét  et  IMt  da  I 
rarmée  portqgûte;  ouit  li  tm  ft*ai  i 
desdocamcirts  réeônuMiitdéea 
eu  a  sa  ditpoôtiooqM  hnMîliédftciil 
et  encore  les  trait  ccBt  dM|Hi 
qoeU  U  eotunandaîl  étaital-it  flBM  dfti 
divers,  doot  phuiem  M  taidè 
comber.  Si  l'on  admet  qw  le  cMAedti 
liommet  te  oonpota  ptai  laid  dei 
crues  etdet  geat  de  la  •oUe»  la  i 
phis  probable.  Avfc  celte  pei^M 
l'anlo  nia»  fil  des  cbo«€a«raiatal| 


DIAS 


m 


a  h&lïl  une  MC4>iid9  bourjtJdtif 

Eluot  que  le  roi  d'An^oJa  ûurd]&&aH  WQ« 

I  eotiLre  tes  Portuisai:^,  $i  bii'D  aeciidllb 

B  â  «Us  loMer  dàD^4   l'iiiténcar,  â  rlîn 

lét  !•  fiUe,  la  lortenr!ï^d'An£i*Lli^. 

«l^rmJij  par  i^.^  mn^^ê  dont 

ce  p>iiii  d«?mt  désormab  s«o 

P  «oiapgtiidirw  retendue  réelle  d^  ùb^ia- 
■P  eii  pwTOTOtwf  ginëral  eut  h  nunnonter 
irt  4»  la  ûanquMo,  il  fàut  Jitotr  [iré«ct)t  à 
^01^  on  bit  hif torit|U€  ^éiiéndcnnetit  ignoré 
mp^~  Ite*  lu  im  du  sejjième  siède  i'iiité- 
«l'Afnque  atjil  j*lé  itur  le  litt^iral  de^itri- 
ll^ibriibleH^  an^embt^e  confus  de  pcfjpîc» 
pe  me  àé^^^ii  aui^unc  déuoimaatîoD  par- 
ité HipoÉtptiittuJeroeiit,  Vmmn  royaume 

Km  fftaeii  flàt  oiotrées  marrUiiiea^  qui 
BÂb  tait  crédit  Ot  paya  avait  été  crueJ- 
ItaïQiié  par  Uxâ  â'mwmmn^  ti  é  y&  suo 
■s  4li  mopagTtit  airictiu  avaieut  eu  k  pou- 
ll^OMMr  toÂrg^ueroent  tant  de  barbares^ 
'  1 1«  fiSre  saus  que  des  conflits 
lira  à  qiidque  distance  entre 
iMMkxmpîé^.  Ces  peuplade»  oou&en- 
k  Téumr  leurs  e(TorU  lorsqu'il 
t  le*  Kurtipéen».  Dia»  avait 
I  de  les  entretenir  en  état 
1,  ée  les  TBiocrs  lorâi|u'iU  o^ent  mar- 
i^  et  d«  iraiir  eo  respect  le  roi  de 
iDvpif»  tfioTf  aoâ,  ce  général  Tirait  en  pix 
'  t  ËÉKif  africain,  et  dés  l'année  1 577  il  avait 
I  lttv«  qr»e  celui-ci  lui  laissait  pc^ur 
ut  village  deCalumbo  ;  loraqu'au 
I  oà  if  Portugal  allait  succombt^r 
JiK^e  i^ur  uu  auln^  (>oint  de 
Tit  pr«t  à  devenir  la  victime  de 
a)li«  H  à  isu€comt}er  devant  une 
Kémiir  ré^lument  cent  cin- 
eunipéem  et  marcher  contre  une 
liée  drat  pièCiea  de  carnfiague  Tut 
i  rafTaire  de  quelques  heures  :  la  ba- 
fol  lÎTrée,  et  le  g^Hifemeur  pùt- 
sainiéedont  le  chîlTre  a  élé 
«ugiérë  par  leâ  histoHeiiB  ,  m^is 
dt  pas  moinâ  pluïdeur^  roil- 
,  auxquels  Tusagc  de«  armes  en 
^  pas  étranger.  Cette  |ouméc  Tnéjno- 
^In  ca  I57«.  et  dès  raunée  UHO  le 
D.  HmrifTue  n'empre^ssait  d'eipé- 
tn  renfort  de  cent'^nquànte  hoimnies j 
»  i|U«  pouvait  fournir  alorâ  le  pays 
ï-iâ  faiblesse  nuraériqae  d*un  tel 
eba parque  Diasne  fit  l'année  sui - 
éUiVllamfîa  et  ne  jwHimit  une  partie 
k  Owij:#amfr  U  fit  plus  ;  étant  pneiru 
troift  rents  soldats*  portugais  et 
hef*  ftoirs^  il  battit  complêterneat 
liai  <f  AEigâla  et  sea  alliée,  les  peuple*» 
tenu*  de  riittént'ur  et  qui  n'a- 
I  ^rf^^'iiU'     i»:^  forc*"^  ^i  con«?idfr3- 


,iie 


traluMMi. 


IMidaU 


rAasdie  1 


ble».  C«ttc  batatUe  mrnioiahlc  eut  ïku  It  ?  fe> 
TmT,  au  moment  ou  le  Portugal  pasMlt  soua  la 
domination  de  Philippe  H.  La  ftjnd^Uon  du  pri>- 
sidio  do  Ma^ianpno  fut  la  ton:tiéijueciee  de  tvX 
.'jcte  énergique.  Le  rui  d'Espagne  com[^rit  €«  quv 
Ton  pouvait  attetulix^  du  eouragr  de  Uiiis^  et  il 
lui  expédia  îmméfJiatement  deut  tent*»  liuiumeh, 
avec  léâqueU  gV.tTi'^tua  la  conquête  du  iiiïhmpi, 
fmjA  que  1  on  réujiit  aux  pos.sesJàJon&  i^orluKaise* 
en  tbHù.  L'Infatigable  Paulo  Diu»  £ali!^it  iûu^ 
jours  succéder  les  fondations  uliîeâ  aux  CMuqué- 
tes.  L'érei^tîun  d'un  fort  avait  toujours  lieu  apr^'iï 
une  bataille  ii^gaée.  Sur  le  morne  de  jit<jiguella 
(  Taneienno  ville  )  il  a\ûit  tait  élever  un  noureau 
]ireetdio^  cet  établiâsernent  fut  rnalliéureusenkent 
détruit  rannée  suivaute,  par  la  tratiîj^Mi  dea 
noirs  et  Tinctirte  de$  Portugaî:^.  L'illustiie  Gon~ 
qu^^r^int  âc  pré f tarait  à  eiivalitr  le  Ikingo  propre- 
ment iit,  lorsque  la  mort  viut  J'arrtter. 

Lg  gouverneur  qui  tut  iboi^i  par  rUlApagiiu 

|iOur  iieiuplaeer  ce  grand  homme  ne  servit  qu'à 

reJiausai!r,    par  litui^éritie  de  i^es  acteji,  tant 

d'éminenfes  qualités  ;  Uni  Scrrào^  qui  prit  Vmi- 

ministration  en  1691,  ne  e4:impti  guère  qu'una 

suite  de  défaites,  qoaûd  son  prédécesseur    ne 

cooiptait  que  des  vicboire-s.  11  faut  dire  cependant 

que  Dtas l'avait  désigné dauâ  àau  Ee-Htameiit  pour 

I  prendre  le  oomniaiideinent  aprëi  lui. 

I      Sa  carrière  M  emirte  et  malheureuse  :  aptèj* 

I  &'étre  fait  battre  dan»  te  Uongo  par  troin  sau- 

I  veraiua  alliés,  il  parvint  à  trouver  un  asile  dans 

I  Massangan»,  et  ceJa  grâce  à  la  préviston  de  Dlat^. 

j  Des  secours  eipédiés  de  Loanda  tirent  lever  le 

I  siège  aux  noir^,  mais  le  gouverneur  mourut  en 

\    1591. 

Le  nom  de  Paulo   Dias  est  aussi   inconnu 
parmi  nous  que  celui  de  son  aïeul  est  célèbre. 
I  II  n'a  manqué  au  conquérant  d'Angola  que  de 
j  naître  un  demi-siècle  plus  tât  pour  qu'on  le  plaçât 
I  à  côté  des  Pacheco  et  des  Almeida.  Sesconqué- 
1  tes,  ignorées,  ont  été  après  tout  plus  fructueuses 
pour  son  pays  que  celles  de  ces  grands  hom- 
I  mes;  car  lorsque  le  Portugal,  inquiet,  cherche 
quelles  pourront  être  un  jour  ses  ressources 
{  coloniales,  c'est  vers  Angola,  Benguella  et  Quil- 
I  limane  qu'il  tourne  ses  regards.  Aujourd'hui  en- 
core, lorsqu'on  remarque  dans  ces  régions ,  si 
fertiles  et  cependant  si  délaissées ,  une  construc- 
tion utile,  une  mission  dont  l'emplacement  avait 
été  heureusement  choisi ,  et  dont  néanmoins  le 
territoire  se  trouve  complètement  abandonné,  le 
nom  de  Paulo  Dias  vient  involontairement  à  la 
mémoire  du  colon  ;  mais  le  voyageur  ne  se  rappelle 
qu'une  chose ,  c'est  que  ce  capitaine  était  le  petit- 
lils  de  l'intrépide  explorateur  ou  Cap  des  Tem- 
pêtes ,  celui  dont  Camoens  à  clianté  la  gloire  et  le 
naufrage.  C'est  pour  la  première  fois  que  son 
nom  parait  avec  quelques  détails  dans  une  bio- 
graphie. F.  D. 

Cadorncga  Guerras  angolanas ,  roanus..  s  vol.  in-fol. 
de  l<i  BIbl.  tmp.  —  J.  Joaqulm  Lopcz  «le  Lima.  Bnsaiot  io- 
bre  astattslUadat  pottetfdes  portuyuezas  na  Àfrica 
orxtntaU  occidental  ;  IJ^boa,  ll«4,  ln-8''. 


51 


DIAS  (  Le  P.  Pedro  ),  miftsiomiaire  portugais, 
né  k  Goufea,  près  Yiseu,  en  1621,  mort  à  Baihia, 
1k  25  janvier  1700.  Jl  parcourut  les  possessions 
fiortugaiftes  d'Afrique,  puis  alla  au  Brésil,  où  iJ 
«'.utra  dans  la  Compagnie  de  Jésus.  Il  travailla 
avec  zèle  pour  la  propagation  de  la  foi  catho- 
lique, et  étudia  diverses  langues  d'Afrique  et 
d'Amérique.  On  a  de  lui  :  i4r/e  da  lÀngoa  de 
Angola;  Lisbonne,  là97,  in-8*.  Cette  grammaire 
a  été  traduite  et  insérée  dans  to  Bibliographie 
glossographiqtte. 

Summario  da  BlbUotheea  LutUana^  III»  M6.  —Dit' 
tttmnairt  kiitoriqite^  edit.  de  iMt.  ~  DieUomnairê 
iufçraphique. 

*  DIAS  GAMARGO  (Anlonio)^  premier  ex- 
plorateur de  la  province  de  Minas ,  au  Brésil , 
mort  vers  la  tin  du  dix-septième  siècle.  Il 
avait  pour  patrie  la  province  de  Saint^VJn- 
«;.>iit,  et  était  devenu  clief  d'une  de  ces  troupes 
d'explorateurs  que  Ton  désignait  sous  le  nom 
tW,  bandeiraSy  tandis  que  ceux  qui  en  faisaient 
liartie  s'appelaient  bandeiranies.  Ces  espèces 
lie  pionniers  se  recrutaient  en  général  diex  les 
inctis  de  Saint-Paul ,  nés  de  Portugais  et  d'In* 
«ticimes,  et  conservaient  le  génie  des  deux  ra- 
ce»!. On  ignore  si  Dias  Camargo  appartenait  à 
(vtte  classe;  mais  ou  doit  sniiposer  que,  comme 
SCS  pareils,  il  allait  h  la  chasse  aux  Indiens. 
I)('jà  le  district  connu  sous  le  nom  de  Balatas 
{ parce  que  l'on  y  avait  découvert  d'énormes  pé- 
pites d*or  affectant  la  forme  de  patates)  était  dé- 
couvert, lorsque  l'ancien  colon  de  Saint-ViDoent 
s'avança  dans  les  forêts.  Un  jour  que  sa  troupe 
rt^vcnait  à  Uatatas ,  elle  se  laissa  entraîner  à  la 
chasse  des  pécaris ,  et  s'aperçut  qu'elle  s'était 
engagée  imprudemment  dans  le  voisinage  d'une 
;ildée  d'Indiens  Carijos ,  trop  peuplée  pour  qu'on 
pût  l'attaquer  sans  péril.  I^a  troupe  de  Dias  Ca- 
margo longea  la  montagne  de  Ititiayo,  et  fit  halte 
sur  la  colline  où  8*éleva  depuis  l'opulente  dté 
de  Villa^Rica,  dans  un  endroit  qui  porte  encore  le 
nom  du  chef  qui  la  commandaiit.  Cet  événement 
rut  lieu  après  166&.  Dias  Camargo  étant  tombé 
malade,  la  bandeira  se  divisa  en  deux  bandes  ; 
l'une  resta  près  de  son  chef,  l'autre  se  rendit  à 
Itatatas.  pour  y  annoncer  le  danger  dans  lequel 
re\|iêditioo  se  trouvait.  Ce  furent  les  fidèles 
compagnons  de  Dias  qui  découvrirent,  dans  an 
ruisseau  désigné  sous  le  nom  de  Ribekréo  do 
Carmoy  cette  énorme  quantité  d'or  auquel  son 
as|iect  fuligineux  lit  donner  le  nom  d'ouro  preto 
(  or  noir  ).  La  cité  impériale  de  ViUa-Rica  de 
«mro  preto  n'a  point  d'autre  origine,  et  rb<V- 
tel  du  {çouvemeur,  oocopé  par  Dias,  s'éleva  sur 
1«>  premier  lien  de  campement.  Un  auteur  brési- 
lien affirme  qu'en  explorant,  vers  1822,  ses  ruines, 
on  en  retira  plus  de  dix-huit  livres  d*or.  La 
découverte  des  compagnons  de  Dias  Camargo  fit 
graud  bruit  à  Saint-Vincent,  et  amena  une  pro- 
digiiïuse  popalatioo  sur  les  bords  du  Ribetrio- 
(iranile;  mais  les  chroniques  se  taisent  sur  le  sort 
ultérieur  dn   clirf  qui   conduisit  les  Paulistc^ 


DIAS  hJ 

dans  ces  parages.  — Pamii  les  fttaàen  wpinra- 
teurs  d^  mines,  oo  cite  CBoote  Dut  Pa» 
{Fernando).  Cet  aventurier  serait  le  pifief  qpi, 
en  1664,  aorait  ponsié  an-delà  àm  &MA  dia- 
mantin  désigné  sons  le  Bom  de  Ccrmtfo  #)r*Op  d 
y  aurait  découvert  de  l'or,  avantd'eifiorariiBe  lé- 
gion qui  loi  foQrnitBombre  de  pfefree  prtciewMi, 
et  entre  antres  des  émefaudes  :  tes  ftère.  Géras 
Rodriguei  Paes,  obllot  le  33  iinwlini  Iftt 
des  lettres  patentée  eomiiie  cepilftii  snt  poar 
aller  à  la  recherche  des  métaini  piéeleiii. 


Abrca  e  UiM .  5yM0|Mi«  tfi 
RênOa  MmÊtumi.  -  ftiMm,  Mi 

l  DIAS  (A  Gonçal9e%)9 
brésilien ,  naqoit  à  Caxiu  on 
de  Marlagnan  )  le  10  Met  1823.  D 
tugal,  à  Lisbonne,  et  à  Coimfan,  lei 
avait  oommenoéee  dans  ton  paye 
il  retourna  an  Brésil,  et  fit  ImwiuMi  à 
les  premiers  itn  qak  attirerai  anr  W  Ti 


tion.  Enl846ilse 
fut  dans  cette  capitale  qu*il 
ses  poésies,  sons  le  titre  de 
in-8^.  Dent  ce  volome,  le 
nirs  de  loo  pays  natal  aux 
nature  étrangère.  11  y  peint 
de  Cachias,  l'élevant  d'ue 
queaamifien  dudésert,  et 
vraiment  originales  même  ponr  toi 
grandes  cités  au  bord  de  la  mer.  Le 
lume  est  partknlièrenient 
sions  Intimes  dn  poète  :  on  y  r 
U  pièce  adressée  an  doetcnr 


itoil 


V 


de  Quadras  da  minka  vtéa.  Dès  Inr  apfB^ 
tion  les  PriwUkroe  Camiœ  CMMèml  «i  fkn    , 
sensation  à  Rio-de-Janiero.  Dnnitotesnli^ 
lume  :  Seynndot  Cmtm  §  SnsflttM  é$  fM   , 
i4n/do,  qui  parut  à  Bin-de^laMiv»,  1M%  l»r  •   , 
le  poète  attribue  à  un  Tien  BoiBBb  4k  l\NÉ»4Éa  . 
Dominicains»  les  billndci  toi  ptoealim.  tti  y  ^ 
remarquesnrtouttocbanldeMviBilMiiB  ^ 
habitante  de  Pemaotenc  A  to  nrito  et  mÊÊ»  . 
pubUcationM.  Dtaifet  nonné  yntarar  M^ 
toirenationaleancolléiBiBpériri*M»&li  ~ 
léte  de  son  édition  de  I 
le  poète  a  tracé  le  tabienn  de  to  I 
bus  indiennes.  L'année aniraHliyqpIvll  | 
le  troisième  et  dernier  TOluiM,  VU 


(  Rio^e-Janciro,  l«50,fai-S*),i 
de  visiter  les  pfO' 
A  son  retour,  il  Ail  nonnéeBpliy 
la  8ecrétaiftfied*État(  ~ 
vient  d'être  cinraé  d^nni 


tifique  pour  l*Enrope.  Onlin  toi 
M.  Dtaanpnbliéun  drane 
Memlomça^BMi  Un  Iwtiin»  1847; 

lMi  to 


y  remarque  oeini  qui  n  P^bt  I 
Oeeania  :  l'auknr  y  établi  h 
raradères  pliysiques,   inefW^ 


DUS 
lioBft  appartenant  au  Brésil  et  à  rOcéanie 
|a*ciiea  étakal  au  moment  de  leur  déoou- 

Ferdinand  Demis. 
taMSotaro  dM  acte,  itnista  Marankêm$ê.— 
llMn.  Mêtm  portugaise.  -  Docum.  parUeulien. 

\AmomMMVS  {Jacques),  vivait  dans  la 
B  moitié  da  dix-septième  siècle.  On  a  de 
iStaeu  grcBCis  versilms,  \bb8, 
(iodieatioa  de  localité. 

,  à  JOcber,  ÂttgeiHêinnt  geUkr- 


àM  (  Pedro  ),  de  Tolède ,  écrivain  nature- 
ptgaol;  il  vivait  vers  Tan  1300  :  11  com> 
le  gloae  oo  commentaire  sur  un  livre  fort 
■I  alorsy  les  Proverbes  du  marquis  de  San- 
el  n  tradoisit  les  Proverbes  de  Sénèqtie  : 
M  imprimé  à  Anvers,  en  1552,  in-8*.  Il 
■iii  à  Medioa,  1555,  in-fol.,  une  édition 
i  ém  travail  relatif  à  Séoèque.  6.  B. 
Ip,  •iUioCAcco  UIspana  vêtus.  »  Rodrlguez  de 
m»UfÊi  Emtkola. 

MM  (  Ginès  ) ,  peintre  espagnol ,  né  à  Vil- 
«ivait  vers  1675.  Il  était  chartreux  à 
[ML  n  suivait  les  principes  de  l'école  de 
Sy  al  ae  coMacra  à  la  peinture  religieuse. 
%émm  les  salles  capitulaires  de  Porta-Cœli 
■a  tafaleanx  de  cet  artiste  :  ils  repro- 
1 1»  priadpaux  traits  de  la  vie  de  saint 
Jaaampositioa  ne  manque  pas  d'élévation, 
I  est  roide  et  la  couleur  ingrate. 
Dieciomtrio  historico.  -  QulUlet, 
I  éû  f9tUre$  êtfognoU. 

pi  {  Miçuel  ) ,  capitaine  espagnol  et  com- 
I  ée  Cliristophe  Colomb,  né  en  Aragon, 
Ifn  1614.  Il  faisait  partie  de  rexpédition 
ivlée  par  Christophe  Colomb,  lors  de  son 
Ifayageaiix  Antilles.  En  1496,  Diuzs*é- 
iida  querelle  avec  un  autre  espagnol,  se 
lui,  et  le  blessa  dangereusement. 
slasés^rité  de  Tadelantado  Barthé- 
il  s'enfuit  de  la  colonie,  suivi  de 
pp  iix  oompafmons  qui  avaient  été  témoins 
1  lui  étaient  particulièrement  atta- 
(  avoir  parcouru  à  l'aventure  la  partie 
adelIled'Haïti,  ils  arrivèrent  dans  une 
Kenne,  près  de  l'embouchure  de 
\  Espagnols  fui*ent  l'objet  de  l'hospi- 
,  gouvernés  alors  par  une  jeune 
,  liientôt  éprouva  une  vive  passion 
orne  aragonais.  Celui-ci,  de  sou 
t  pas  insensible,  et  bientôt  les  deux 
nt  le  bonheur  dans  une  douce 
at  le  souvenir  de  sa  patrie  se 
ria  loogue  dans  le  cœur  de  Diaz.  Il 
\  ittoomer  parmi  ses  compatriotes  ; 
Bde  la  justice  sévère  de  l'adelan- 
Sa  jeune  épouse  remarqua  sa 
I  CB  fit  avouer  la  cause,  et  duos  la 
avant  tout  danger,  il  ne  l'abandon- 
'  dans  la  colonie ,  elle  résolut 
^Bftpagnols  dans  cette  partie  de  l'Ile. 
iror  était  le  seul  mobik  des  hommps 


titqinl 


DIAZ  «4 

blancs,  nM  apprit  à  Dktjt  qu'il  j  atail  ilani  1e«  en- 
vi rems  des  mines  lrès-rtche«,  el  lui  tonseïlla 
il^engigef  ses  compatriotes  à  quitter  le  lemtoir» 
comparali  vendent  àlérUe  et  molsdin  d'kabeTla  pour 
a'etabJirsuf  les  bord»  fertiles  de  rOïEnia.  Cetl« 
idée  sou  ni  à  Diaz  :  il  prit  des  reiiiaifmem«>iil<i 
exacts  sur  îes  mineâ,  et  &e  convainquit  que  l'or 
ï  abondait,  que  le  pa^s  était  plu»  productif,  la  ri- 
vière plus  large,  le  havre  plus  wmmode  qu'à 
I^abella.  Il  eapéra  avec  raison  que  deâ  nouvcUes 
atiâsï  a<;;.réab!eâ  lui  obtîend rident  son  pardou.  Il 
«e  mil  donc  en  r«mte  avec  se»  compar^onâ  et 
qiidquis  guides,  et  après  une  routo.  d^?  cînquîinlo 
lieu  es  il  arriva  à  Isîibftîïa.  U  j  apprit  le  pMablisfies 
inent  de  son  aitvf^rsaire  ;  il  &e  présenta  alor^  har- 
diment devant  liarthiitéini  Coloinb,  et  luj  cxpoflâ 
les  motifs  qui  F  avaient  di^tenniné  ft  fl>x  poser 
aux  jKinesqui  le  menaçaient.  Il  fut  accueilli  avec 
indulgence  î  il Kpuis  longtemps  Christophe  Colomb 
cUerdiait  un  iMfiplacement  plus  ai.antagi?u\  ei 
plu^i  !^in  pour  ^  transporter  la  cntonîe^  et  désirait 
surtout  [>orler  en  Espainie  de.s  preuves  c^îrlaincs 
des  riçlÉesses  de  Tlle.  il  savait  quw  c  V*!ait  le  plus  Rùr 
inof  en  d1m[>o»er  dlence  à  saa  ennemis.  Des  me^ 
sures  furent  donc  prises  immédratcment  pour 
s'asfturorde  la  vérité  du  rapport  de  Dîax.  L'adc- 
laniaflo  partit  en  personne  ^  nocompriKné  de 
Francisico  de  Gara  y  et  d'une  troupe  de  cflvaliefs. 
Mipufl  Diax  et  Re*  Indiens  condi dirent  !a  (*etite 
cùlonne*  Ils  m  h^ndiitntd'IstlteUa  àMaudaJena» 
traversé rtîiit  \t  Vega  l'cale  jusqu'au  fort  de*  lu 
Cnnceplbn»  %%  cunttnuant  à  se  diriger  \ers  le 
>wà^  ils  traver^rent  une  chaîne  de  rnontagne^^ 

dircnt  dans  une  allée  qui  reçut  le  nom  de  ^onao. 
Peu  après  ils  se  trouvèrent  sur  les  lx)rds  do 
l'Hayna,  rivière  large,  qui  arrose  un  pays 
d'une  grande  fertilité.  Sur  la  rive  orientale  de 
cette  rivière,  à  huit  lieues  de  son  emboucliurc , 
ils  virent  de  l'or  natif  en  morceaux  considéra- 
bles. Le  sol  contenait  une  telle  quantité  de  ce 
métal  qu'un  ouvrier  en  recueillait  sans  peine 
trois  drachmes  (  t3  grammes,  08)  dans  sa  jour- 
née. Les  Espagnols  remarquèrent  dans  plusieurs 
endroits  de  profondes  excavations  en  forme  de 
puits  et  faitesde  main  d*homme,  qui  témoignaiejit 
que  ces  mines  avaient  été  exploitées  dans  des  temps 
reculés.  Cependant  les  naturels  n'avaient  aucune 
idée  de  ce  mode  d'exploitation,  et  se  conten- 
taient de  ramener  les  parcelles  qu'ils  trouvaient 
sur  la  surface  du  sol  ou  dans  le  lit  des  rivières. 
Les  Indiens  de  ce  district  firent  aux  Espagnols 
l'accueil  bienveillant  annoncé  par  Diaz.  Aussi  ce- 
lui-ci non-seulement  reçut-t-il  son  pardon ,  mais 
dans  la  suite  on  lui  confia  des  fonctions  impor- 
tantes, dont  il  s'acquitta  toujours  avec  dévoûment. 
Fidèle  à  sa  compagne  indienne,  il  la  fit  baptiser 
sous  le  nom  de  Catalina,  l'épousa  avec  les  solen- 
nitéi>  de  la  religion  catholique,  et  eut  d'elle  deux 
enfants.  Diaz  resta  toujours  fidèle  à  la  fortune  de 
Christophe  Colomb,  et  les  nombreux  exemples 
d'ingratitude  et  de  trahison  qu'il  ent  sous  les 


65  DIAZ 

>fui  De  purent  Tëbranler.  En  aoôt  lâOO,  il  était 
alcade  de  la  dtadelle  de  San-l)ofniii{*o,  lorsque 
liobadillu,  nommé  |tar  la  cour  dXs|»apie'  gou- 
verneur des  lies  et  terres  fermes  du  Nouveau 
Monde,  \int  déposséiler  Christophe  Colomb  du 
pouvoir  qu'il  avait  si  péniblement  acquis.  Le 
nouveau  gouverneur  se  présenta  devant  la  Tor- 
toresseet  somma  l'alcade  de  lui  remettre  la  |)lacc. 
Diaz  refu^,  «  disant  qu'il  commandait  aussi  au 
nom  du  roi  d'Espagne,  et  par  ordre  de  Tamiral , 
qui  avait  acquis  ce  terrft(rire  au  prix  de  ses 
travaux  ;  qu'au  surphjsdès  que  l'amiral  serait 
arrivé,  il  s'empresi^eratt  d'obéir  ».  Ce  refus  excita 
la  fureur  de  Boliadiila  :  aussitôt  il  lit  assaillir  le 
fort  par  une  multitude  armée  :  les  gonds  et  les 
femires  des  portes  étaient  si  fragiles  qu'elles 
tombèrent  an  premier  choc  ;  pendant  ce  temps 
des  édielles  étaient  aftpliquées  aux  murailles,  et 
Ion  entra  de  toutes  parts  par  escalade.  Miguel 
Diaz  et  don  Diego  Alvarado  composaient  seuls  la 
garnison;  ils  avaient  iVpée  à  la  main,  mais  ne 
lirent  aucune  résistance.  Bobadilla  entra  en 
triomphe  et  avec  un  grand  appareil  dans  sa  ùiàXe 
conquête  :  cette  tiurlesque  victoire  le  couvrit  de 
ridicule.  Disgracié  pentlant  quelque  temps,  Diaz 
fut  appelé  par  Diego  Colomb  au  gouvernement  i 
de  Porto-RIco  en  lô09;mais  son  attachement 
aux  Colombs  lui  attira  encore  des  persécuttons 
dans  cette  nouvelle  position.  Il  fut  arrêté  et  en-  I 
vové  en  Espagne.  Il  n'eut  pas  de  peine  h  se  jus- 
tifier, et  fut  rétaMi  dans  ses  charges  en  1512  ; 
mais  il  ne  jouit  pas  longtemps  de  cette  réparation, 
et  mourut  encore  jeune.  (  Voy.  Cbristopdb  Co- 
lomb. )  ALFREn  HE  Lacaze. 


se 


I  »ê  Cit9â,  Mist.  Ind.,  Ub.;  cap.  ITf.  -  Oftedo,  Croniea 
He  la»  Indiat,  lib.  II.  cap.  IS.  Herrera,  Hist.  Ind, 
dpc.  I,  Ub.  Il,  cap.  18.  -  Pierre  Martyr,  dec.  I.  Iib.  IV. 

—  CbarleToli.  HUMre  de  Saint-Domingue,  Ut.  Il,  1(a. 

-  Waihlnfrton  Irrlng.  HUtorf  of  tka  Uf€  and  yo^aget 
of  CArUtopker  Columbui,  Ht.  V|ii  et  XII.  -  UmarUoe, 
//ùf.  dé  Christophe  (ktiomk. 

DIAZ  (  Pedro) ,  missionnaire  espagnol ,  né  en 
I54C,  il  Lupiona,  près  Tolède,  mort  k  Mexico,  le  1 
12  janvier  ICI 8.  Il  entra  dans  la  Compagnie  de  | 
Jésus  en  lû66,  et  fut  en  1572  un  des  premiers 
missionnaires  qui  allèrent  prêcher  la  religion  ca- 
tholique dans  le  Mexique.  Il  parvint  aux  pre- 
mières charges  de  son  ordre,  fut  délégué  deux 
fois  à  Rome  pour  les  affadres  de  sa  société,  et 
mourut  préfet  des  jésuites  dans  la  province  du 
Mexique.  On  a  de  lui  :  lÀttera  de  Missionibus 
per  Indiam  occidentalem  ab  jesuitis,  de  1591 
a  1610.  —  EpUtolx  de  52  jesuUU  inter/ec^ 
(is  in  Brasilia;  Anvers,  1605,  in-8*'. 

Klcolan  Antoolo,  BibHotheea  UUpanm.  —  Aleganbc , 
IH  SeripiorihmM  SoetetaUs  Jesm,  —  Morért .  Grand  Die^ 
tionnmirt  hisiançme.  >-  Feller .    Dictionnaire  kut»- 

*  DIAZ  {Gon^alo),  peintre  espagnol),  vi- 
vait à  la  tin  du  quinzième  et  au  commen- 
cement du  seizième  siècle.  Il  peignit  vers 
149S  les  statues  de  la  vieille  porte  du  Pardon 
dans  l'église  deSéfille,  et  en  1499  les  pan- 
neaux du  petit  rétable  fie  la  >I.idc]ctne  que  l'on 


conservait  encore  au  commnioenMnt  do  «èdr  ; 
elleH  avaient  sobi  des  retoiirhfs  iMmArwiff , 
mais  dans  les  parties  les  moins  altérées  on  re- 
marquait de  la  fraîcheur,  do  coloris  ci  w  dessin 
ne  manquant  pas  de  oorredioB,  es  égvd  m 
siècle  où  vivait  Diaz.  F.  b. 

Cean  Bemadpz.  Dieetenarie  kMar%f  4ê  tm  mot 
ilnstres Pntfetnrm  de  loi beilOê «rlM. -  UrtHil, Ute- 
tiitnnaire  des  l*eintrês  eepa^utU. 

DIAZ  (Franciseo\  nA*aii^x^\f^ jwpi^pwj  q^ 
à  Saint-CébrIan-de-Mayoelas  (VieOle-GMtiUe), 
tué  en  Chine,  le  4  novembre  1646.  prètdeToro. 
Il  prit  l'habit  de  dominicain  dans  le  eovisat  de 
Saint- Paul,  à  Pinda.  Il  fot  enTojéctt  1632  anx 
missions  des  lies  Philippines.  Eo  i63&  il  ptesnes 
Chine,  apprit  la  langue  du  pays,  ci  se  Km  avec 
dévouement  à  la  propagation  de  la  rri^iia  ca- 
tholique dans  les  provinces  de  FoffHi,  Ka^ia 
et  Tinghu  ;  mais  son  zèle  hd  attim  de  mam- 
brcjses  persécutions  et  de  manvais  tiailanwals 
de  tous  genres.  Il  fut  enfin  tué  d*m  coop  d« 
pierre  dans  la  |)oitrine.  On  a  de  hri  :  A'f-Jtaïf 
(  Doctnne  de»  Commençants  ).  Ccrt  IH  calé^ 
cliisme  en  langue  chinoise,  qni  Ait  publie  en 
1650  et  souvent  imprimé  dcpnia;  Dias  M  mêà 
dans  cet  ouvrage  par  le  F.  Joan  4 
dominicain  et  son  compagnon, ; —  le 
de  Lelra  China  ;  c'est  un  é 
pagnol,  contenant  sept  mille  ocni-eoiMlec 
tères  chinois,  avec  leur  valeur 
Des  quatre  vertus  tkéoiogaU» ,  ea  < 
divers  autres  ouvrages  de  piélé  dan  la  i 
langue. 

Mcola<  AntoMo.  Bihitotheca  Mffs,  IU,«ltL 
croie.  Miseelianea  teroiinmHa,  I.  t*.  ->  Mnm 
Kora  tratadOÉ  Aijfor<c9-poltfiCM  de  la  i 
te  China,  bb.  Il,  cap.  1\XI.  —  1 
dinis  frrtitcatarmm ,   11. 

*  DIAZ  (Jasé-VaUnUnio),  \ 
Voy,  Dus. 

DIAZ  (Francisco), 
en  1753.  Ilfut  l'un  des  meOInftdKfw  dtrâ 
demie  royale  de  San-FeraiDd,  oè  II 
premier  prix  de  dessin.  U  a  ^ 
plosieurs  tableaux  reniarqnibles  par  «i  | 
pureté  de  trait  ci  une  I 
voHdeDiazau  musée  de KadiU  l'A 
de  Déjanire,  moraean  fisri  eatiM^ 

QiiUlief,  INcliMUMirif  "n  niiifi  m  ijpspMli 
Bermudex.  Diecionarto. 

*  DIAZ  MOftASTE.  | 
en  1630.0  était  ei>  < 
avec  un  goûi  exi  ^ 
seaux  ci  les< 
lement  des  deux  \ 
à  l'inquisition  comme  i 
tructionde  losprnuipkm^ 
1631. 

guiiuri.  />M-rir4iii<firc  ffM  Ptmirm  i 
BenmiSa,  AcciMtfno  Aolorto» 

DIAZ,  sumoromé  VE     e 
Juan-Martin  ),  oéièfare  % 


(0.1 


.1  l«  saraoM  €Empt€9nad;   ^  4i 


k7 


DIAZ  - 


l77&ȏCiilrill*itaort  en  Wlb^  En  iMB,  \at$qw 
M^gMt  WÊk  vémAa  il'eii  ûxdr  aT«c  la  d  joastir  ths 
WÊtÊÊ^mm  é'fM^^m^  Dtax  s'eDfûla  c^mine  vo- 
I  imiiipi^  fl  fê  mit  d'àlioril  en  cmbys^aile  mr  la 
pHÉBrotit^v  Auv  ^n^irons  de  Madrid^  ar^  dean 
pV^MMft  tti«l  déb^rmliif^  que  lui.  Ils  cotnm^- 
oÉMit  par  ajbiiQ.f»n«r  tin  courrier  et  pàt  eDierer 
l«  4ipicli»  d*uii  antre  Quelque»  gud-apetis 
irr  liîi  priîc*! Tarent  des  aides,  dp  rargeiit» 
s.  Ayant  rfinfom^  satroutie,  Ù  devînt 
1^  ft  «^  attaquer  [e%  tonYoh ,  mfme 
moariM.  C*e>*t  ainsi  qu'il  enïe\a  les  éqm- 
m  éù  tBMncliaî  Monc«j ,  escorta  ce|)endant 
mut  de  qii€lf|«e5  niiîlîcra  d'hommes. 
^i^gi  «a  fifl  un  chef  rcd<3Utab1ef  f|U)  inspirait  la 
tBfi^iir  H  Afer  qui  on  né^tdail ,  ne  pouvant 
tmÊÊ^iif^  H  le  coTnbitttre.  Se  troutânt  alors  k 
toW»  d*iiii  Cïirf»^  de  ^erilta^sde  qnelques  mH* 
Ibs#^hiîîci«3,  il  oUtint  de  la  Tégtnee  le  grade 
l^ghtfnl.  Il  rqirlt  en  ISU  les  Tîlte.q  de  Si- 
^mm  ddeCuénça,  mais  «anâ  pouvoir  s'y  main^ 
to^.  n  isardiA  ensulle  sur  ASadrtd,  que  les. 
f^^^.111  npaient  dVvacuer,  £n  1814,  après  La 
f^lrétâtt  ni  d  le  rétablis&ptnent  dn  pouvoir  ah- 
^  tA  iipipil^  UËmpeetnaiio  lût  mis  en  non- 
«•iftfr,  eommf  \m  Autres  dier&  qut  avaient  corn- 
i^pB«rto  ré|Sigoc£.  Uu  mémdrË  qu'il  présenta 
i  fftapfiMwl  Ytl  ^  faveur  du  réj^rne  constitu* 
tt^Brf  co9fil^  sa  dj«graee  :  anfi^  en  1 8^D  fut-Il 
^^prriMJi  n^  Ijorsderinsarrecticmdes  troupes 
AlUiée  L^oUp  à  se  prononcer  pour  la  con^tiln- 
flBia  oirli*.  H  nblînl,  «ou^  c«  nuuveau  régime, 
iM^BMataneal  de  Zamora ,  el  combattît  avec 
^aÉi  tualm  le*  absolntî^tes  commandés  par  le 
t  HétIdi».  Lon  de  reutri^  de.%  troupes  fran* 
■  ^  t8t3,  L'E.m|)ecinai1o  avait  un  l  omman- 
i^  iltfis  le  mq»»  d*armêe  du  général  Pla- 
Eti_  Qmad  ce  corps»  à  la  suite  de  la  révolu- 
L  4£  CttHi.  qai  rendit  le  fKiUvoir  au\  ab»okt- 
%1tal«iii#  de  capituler,  ï'^mpecinaiio,  qui 
1 1it«rmr  de  cette  ùetion,  Tul  arrOtté  par  le 
ll^iof  d€  Hoâ  Jeté  dan.^  un  cactmt  et  abreuTé 
taiin  turtiïd 'outra ^^.  On  lai  i^t  Min  procès, 
^  Irailfr,  et  on  le  condamna  à  mort.  F,n 
bli  îÊ^rr  â^  l/Enipecinado  «dressa  au  rot  une 
i  de  dignilé  pour  lui  rappeler  le*  ser- 
I  remfuK  à  la  pairie  par  son  tils  rt 
m  sa  rêveur  la  fâcnlté  de  sortir 
p^  -  Ftnlinaiifl  dc^meara  inflexible.  La 
r  de  Twjrt,  ayant  été  confirmée  à  Madrid, 
[  lifii^vIéeaTM!  une  barbarie  insultant ii^  ;  V£m- 
ikl»  iDoorut  sur  le  giï>et,  au  milieu  de» 
)mmtÊ  féroces  de  la  populace.  [  DEPpi^a, 

I  »K  1^  wwMh  {  Sartiue  ),  peintre 
,  Wê  â  Bcirdeâut,  au  moiâ  d'aodt  J800. 

1^  fK  \^v  II  ftliipirl  4r«  habtrmtf  dr  r»i- 
4M«r  nfeUI,  p^tcrrcnt  l'état  4^  rr^rdonntpr, 
tCfliMU^ii  *  'dir  l4  riftik-iir  nnirr  ilti  loi  d«n4  !d 


DIBOÎN  £M 

U  débuta  au  iia|«jn  d«  1111,  et  ««  rit  remarquer 
aux  exposttioijs  suivante»,  par  leà  /fnt^jronj  t/r 
SàrafjùSM€\  lfi34;  la  Batmîle  de  âledînit^Ctrh, 
JS35;  V Adoration  dss  bergers  ;  le  linrjr  Hfn 
Emech,  1838;  les  Ntfmphês  dêCalypso;  U  Hévr. 
1842  el  1841  j  la  Vue  du  BfîS^Fréait^  rorifn- 
tatef  les  Bohémiens  se  rendant  à  une  féte^ 
1844;  compositions  reman^ualdes  par  leure<il<i- 
ris  cbato]fant.  Il  «erait  trop  long  d'éoumiTer 
tous  les  tableau  K  eicposéit  dans  les  diit  dernières 
années  par  M.  Dîax  :  ils  lui  ont  valu  la  réputa- 
j  tîond'un  artiste  fécond  et  pçracieniï.  On  a  reprri* 
cbé  k  fld  Hépubligue f  figun:;  symbolique,  de 
trop  ressembler  à  une  liiane  cbasseressu  en- 
tourée d'Amours  blancs  et  roses. 

OktiOJinaire  df  ta  CûnvmaHûn. 
lilDALYG^orLY.  Vofjez  HocnAri. 

*  t»1lt-llACOrt    ou     !»£¥»  RAKfirtHltAM, 

roi  des  Mongols,  était,  dil-on,  lils  dTilmeujeb, 
fd&  de  Turlt  »  fds  de  Japbct.  Son  nom  signifie, 
dans  le  landaise  des  Turks  orientaux^  grtimtf 
charge,  grande  dipiUé^  grand  fimntur.  On 
prétend  qu'il  étendit  beaucuup  ses  Ëtats  et  fut 
le  premier  qui  prit  le  titre  de  khan,  qui  mit^ur 
sa  lête  une  couronne  et  qui  Ût  constnilr»:  nn 
trône  pour  siéiier  dans  sa  gloire,  il  ar-.quit  dri 
grandes  riclvesses  et  fut  très-libéral ,  publia  rîc«îî 
lo}^  pleines  de  sagesse,  et  eut  pour  successeur  son 
filsGaîuk'Kliao.  Deguipes  pense  que  [Jib-HaUrtii 
ne  diffère  pas  dn  fameuît  Yu ,  empereur  de  la 
Chjne^  qneCikun  associa  à  Tcmpireen  2!!24  avant 
notre  ère.  Alex.  tïoT*?i it.it. 

Mb^kiond.  Houzût  ai  St^fa  { Jirdin  de  U  VnrHé  K  — 

—  QQmlremifte^  Hittvirû  dn  Motiçùii*  —  a'HcFtirNl. 
SiiiUot héque  ùrytitatg. 

DlBuilf  (  Charle^^)^  poète,  compositeur  el  to- 

médien  angtai.<t,  né  à  Soutbampton,  un  t74&»  mort 
en  1814/11  laissa  une  renia  in  e  d'opéras»  de  pièces 
pantomimes,  des  chan'^on.'^i  parmi  lesquelles  b'.'i 
Sea  SongSf  qui  eur^'nî  t^^  plus  f^rani]  succ^».  On 
voit  encore  aujourd'liui  îiwv  plaisir  fia  pièce  in- 
titulée The  Quaker;  J777-  Malgré  les  succès  qu'il 
obtint,  il  mourut  dans  la  pauvreté. 

Rfiic,  AViD.  6ioiï.  ÙUt. 

•  DlBDi^  (  Thomm),  fils  du  précédent,  auteur 
dramatique  anglais,  ne  en  1773»  mort  à  Londres, 
ie  10  st^ptembre  1842.  11  naquit,  jniur  ainsi  dire, 
sur  et  pour  le  théâtre  ;  il  eut  Garrick  pour  ])ar- 
raîn.  A  quatre  ana,  il  joua  le  rôtedeCtfpiioff,  dans 
une  pièce  faite  pour  célébrer  ratiiversaire  lie 
Sbakftpeare;  il  s'engagea,  forti*?une  encore,  d-ina- 
noc  froqie  ambulante,  et  après  s'être  esssve 
fîans  tous  les  genres  el  avoir  composé  une  nud- 
lîtude  de  chansons,  ilTutenf^gé  en  1799  dU 
théâtre  de  Covent-Gnrdenj  à  Londre*;  i!  y  feinta 
quatone  ans,  et  y  donna  un  grand  nombre  de 
pièces,  qui,  fondées  sur  les  événements  du  jour 
et  sur  des  contra  connus  rie  tons,  iFÎilîurenl  de 
grands  succès.  Il  ne  faut  pas  y  cUcrrber  le  lali^nt 
ni  l'art  comique;  mais  on  y  trouve  di*  la 
fçaielé,  une  verve  facile  et  iVntenfe  de  ce  qui  dU 
%  çrtil  la  petite  lM>nrge<n*tie  de  Lontlre^i^le»  Ciirmnî* 


i>d 


DIBDI.N 


GO 


iiiarcUauiU  et  les  remmes  de  cliaiiibre.  TelU:  de 
et»  pièces  eut  uo  uiccès  d'argent  auquel  les  plu« 
belles  priMluGtions  du  génie  n'ont  jamaig  pu  pré- 
tendre; on  affirme  que  Tadministration  de  Co- 
reni-Garden  dut  plus  de  20,000  livres  sterling 
fie  recettes  (  ô  10,000  Trancs  enTiroa)  à  la  Mère- 
VOie  (  MQther'Goose),ei  que  le  théâtre  d'Astiey 
(  mippodrome  )  retira  13,000  1.  st.  du  JUgh- 
settlid  Racer  (  le  Fougueux  Courrier),  Ces 
lucratif  résultats  n'empêchèrent  point  Thomas 
Dilxlin  de  mourir  dans  l'indigence.  G.  B. 

BiograpMcal  DieUonar^.  —  Conv€r$ationi-Lt*icon, 
DiBDiN  (ThomaS'Frogmill)  ^  bibliographe 
anglais,  ne  en  1770,  à  Kensington,  mort  le  18 
novembre  1847.  L'imiiortance  et  à  certains 
égards  la  singularité  des  travaux  de  cet  écrivain 
nous  autorisent  à  parler  de  lui  avec  quelques  dé- 
tails. U  a  joui  pendant  quelque  tem|)s  dans  sa 
patrie  d'une  célébrité  qui  fit  place  à  un  dédain 
injuste;  en  France,  H  est  fort  peu  connu.  Après 
avoir  fait  de  bonnes  études  au  coHége  d'Élun , 
Dibdin  se  voua  à  la  carrière  ecclésiastique  ;  pri\i^ 
de  fortune  et  de  protecteurs,  il  ne  devait  |kis 
d'almrd  se  promettre  un  avancement  rapide.  Il 
débuta  dans  le  inonde  littéraire  par  un  recueil 
de  poésies  pul>lié  en  1797  ;  ce  mince  volume  ne 
méritait  et  n'obtint  aucun  succès  :  l'auteur  en  lit 
détruire  la  majeure  partie,  et  convint  de  bonne  foi 
que  ses  vers  ne  valaient  rien.  En  1807,  Dibdin 
fournit  quelques  articles  à  un  journal  littéraire 
(  The  Direcior),  et  l'année  siilvante  U  prélu<la  à 
ses  travaux  bibliographiques  en  mettant  au  jour  un 
opuscule  dont  il  ne  fit  tirer  que  quarante  exem- 
plaires :  Spécimen  liibliothecx  Britannicx; 
queltfues  autres  essais,  imprimés  également  à  |ietit 
nombre,  suivirent  celui-ci.  L'auteur  faisait  des  pas 
timides  dans  la  voie  où  l'appelaient  ses  goûts  ;  il 
donna  successivement  Spécimen  o/an  english 
De. Bure;  1 8 10, in-S" ;  —  TJooA  Hanfies;  181 1  ;  — 
The  iÀncoln  yosegay,  c'est-à-dire  Le  llovquet 
(te  Lincoln  (1811),  titre  bizarre,  qui  cache  la 
f  lescription  de  quelques  volumes  fort  rares  faisant 
l»artie  de  la  bibliotiièque  de  lacatliédrale  dcLîn- 
œlii.  Kn  1812,  Dibdin,  sVflorçnnt  de  concilier 
sa  iiassion  pour  les  livres  et  son  pencliant  mal- 
lieureux  pour  la  poésie,  fit  imprimer  à  cinquante 
exemplaires  le  premier  diant  d'un  pocme  sur  la 
Bibliographie  :  il  avait  déjà  composé,  en  1809, 
une  brochure  de  87  pages  sur  la  Bibliomanie^ 
indiquant  l'histoire,  les  symptômes  et  la  goérisoo 
de  ce  mal  funeste;  ainsi  s'exprime  le  frontispice 
de  cet  opuscule.  Il  re|irit  cet  essai,  l'étendit, 
l'a.nplifia, ctmitau jour  en  181  ilà Bibliomania^ 
nr  book  Madness  (Folie  des  livres),  roman  bi- 
Uiographique,  divisé  en  six  partiel.  Dans  ce  livre 
étrange  sont  introduiU,  sous  des  noms  supposés 
/  et  qui  furent  aussitôt  devinés),  les  principaux 
liibliomanes  anglais  de  I  epoi]ue ,  s'entretenant 
(robjets  analogues  à  leur  goût  favori.  Les  éditions 
fort  rares,  les  livres  sur  peau -vélin  en  grand 
fumât,  les  coHedioas  célèbres,tels  sont  les  sojets 
duul  il  est  qiiesti«m  ilant  res  dial«MCiM*«,  ou   ne 


manque  pas  cette  humour  ti  clièrt  aui  hibi- 
tants  de  la  Graode-BretagM.  Le  teite  ctt  ec- 
com|Kigné  d'une  foule  de  notes  et  de  aoua-Mltt. 
bieo  plus  longues  que  lui.  Dibdin  idépoee  les  t«- 
sultatsde  ses  lectures  opiniâtres  ;  nais  son  iirtnic- 
tioo  bibliographique,  quoique  vaste  et  élcodue,  est 
mal  digérée;  souvent  elle  n*cst  pas  très-evade. 
De  jolies  vignettes  sur  bois,  de  belles  flnvnres 
décoraient  la  Bibliomania;  le  Kvrefntlrts-kiai 
accueilli  :  avant  un  an  il  n'en  restait  pins  dwi 
l'éditeur.  C'est  qu'en  effet  c'était  alun  nn  nu- 
Trage  de  droonstanœ  :  la  ipierre  fenniit  am 
amateurs  anglais  Tacoès  du  continent;  il  ne  lenr 
arrivait  do  dehors  aucun  de  ces  trésors  faibliB- 
graphiques  qu'on  leur  a  depuis  oilerts  en  abon- 
dance; la  manie  de  quelques  grands  i 
ardii-uiUlionnaires  portait  à  des  i 
leuses  les  ouvrages  d'une  rareté 
1812,  À  la  vente  dn  duc  de  Ro&bui]^  \ttà 
Spenser  et  lord  Blandford  se  dispuMmil  on 
exemplaire  du  Décom^ron  de  Booôea  (Mfian 
de  1473),etleponssèrentJusqn*aM|Nri&dai,aso 
livres  steriing(  53,000  francs  environ  ).  Ga  fat  nn 
événement  qui  donna  lien  à  la  isndalion  d^mt 
société  de  biUiomanes.  oui  font  chaqne  amée  M 
somptueux  dîner  eno8  n.  et  oni  s^taNMMt  à 
faire  réiraprimer,  à  ttm-p  i  tm»  fsrifnss 
vieux  livres  devenus  introiiv 

Dibdin  eut  unegrande  part  •  H 
burgh  Club,  et  il  en  devint  le  i  ■ 

trouva  ainsi  en  rapportavee  nn  ^vn 
nent  qui  devait  avoir  one  grande  i 
vie.  Le  comte  Spenser,  Ikimase  d  i 
énormément  riche,  avait  pour  les  i 
siun  véritable  :  •        ns  du 
teursdassiques,pi  k 

pographique  en  An^ictvriv,  u 
sa  spiendiile  demeure  de  Swi»- 
Londres  et  «lans  son  magni6qneciiâ«cw 
la  question  d'argent  n'était  rien  àsesy^Ha 
qu'il  s'agisait  d'obtenir  un  voloaw  fan| 
J.Caxtononnnedeseililiunsp  bs<k 

Il  chargea  Dibdin  de  ré       r  ir 
sonné  des  trésors  Utterhu»  qn*i«  •        m 
celui-ci  M  mit  à  l'cravre  avec  l*ferdfyi  «■ 
ractéri»ait,  et  Ton  vit  paraître,  ca  ISIâ 
quatre  volumes  in-S*  inliluMi   :  ê^ 
Spenseriama  ;  dcui  antres  ' 
thorpianx,  oontcnant  la  (~ 
et  tableaux  réunis  an  rhltean  d*. 
rent,  en  1822;  cnin,  ca  1123 1 
des  livres  rares  d'un  noble  !Cap 
Cassano:  lord  Spenser  les  avait  na 
Ces  sept  volâmes  fomwal  nn  s 
magnifiquement  imprimé,  • 
coup  de  planches,  de 
I.es  descriptions  sont  I 
travaillant  trop 
erreurs,  et  a 

des  mai  iw 


prw  hé  «le  consacrer  ur»  | 


ifmeupA  ensuite  de  réaliser  un  projet 
mitdîepuu»  longtemps.  11  voulait  voir 
litréwrs  biblio;^raphi(]ucâ  que  renfer- 
SgpHds  dépôts  publics  du  continent, 
;  alors  que  ceux  de  l'Angleterre. 
ik  PiiiA  en  travers.(nt  la  Normandie, 
lli  itMitede  Vienne,  en  passant  par 
\M  Munich.  Partout  if  visita  les  bi- 
Is'cBtretiot  avec  les  libraires  et  les 
\  ft  prit  Dote  de  tout  ce  qu'il  voyait 
^  et  de  retour  à  Londres ,  il  s'em- 
k  paraître,  eo  1821,  le  JiibUogra- 
I  and  picturesque  Tour  tn 
any,  3  vol.  in-s**.  Même  prolu* 
ledans  les  précédents  ouvrages 
(  iwliqiiés,  même  élé^nce  dans 
e,  même  abondance  de  détails, 
;  parfois  déplacés.  Le  fond  du 
\  de  justes  critiquer  ;  Dibdin,  se 
Huais  à  la  légèreté  et  a  la 
a  pu  souvent  lui  reprocber, 
ï  à  ton  imagination  chaleureuse 
caustique;  il  veut  envisager 
lecAIr  plaisant;  il  (race 


DIBD]?r  tt 

fie  pjKK4^r  rftpitli^meiit  des  carient kiri»s  pliitàt  ([iit-  Ar^  |Knlrjii|*;  ti  *e 
met  tmijounâ  en  jieènp^  avec  un*?  vanilc^  ua^iTtr,  H 
IL  fait  Ogurer  ênn^  des  t^tblrcui,  Miuver»!  peu 
fidèles,  lês  {^er^onoes  avi^,  lc.^tïe||i<«  il  k\**^î 
trouva  en  contact.  Un  funre*!  livre  ilcTnit  rflûfi-r 
fort  cKf?r  h  sor»  nitlriir,  uii*^  s+rtumc  ch  n,m^^ 
^inées  (110,000  francs)  fut  abstîrlx^  parTur- 
geni  compté  n^\  ilfîi.^îostti*ors,  prav^ura»  lin- 
prtinairs,  et  quoique  tiré  à  l  ,000  «teraplnlrra  tt 
¥eniïa  fûTlditrfVÀniiqHarmn  Tùurni^Vii  pus 
rentrer  le  touriste  hiblmà^^plu^dans  U  lutalile  tU* 
ses  ftvanc?^,  En  [HT*^  il  parot  une  (r.'^dtit'lioii 
fruDçaiAe  iIê  cet  ouvrage,  faite  pr  MM.  Lbqiiêt 
l'i  Cnipdel,  4  voL  in  fi";  «n  y  à  siipprirni>  b  r(*U- 
Vîon  du  voyAg.e  en  AJIeinagiïe ,  qui  Ici  nue  lo  iroi- 
fiième  tonîc  Uii  \p,%Ui  cirijîtnjil ,  rnai^  on  y  «  ftjôatt 
nombre  de  iioies  curie1^»M^  di^i-tim*!'*  h  ^upplAv 
îi  qutdqiieâ-UHCi  de»  omissions  de  iMiidio  et  à 
nUever  ses  crre«fs.  Lfne  e<Ul)oiini>uvelîf  di?  rou- 
vragc  anglais  vit  le  jour  en  îêt9;  ejt«  Ûkiïùtff 
bciiueoiip  dtHa  prvmièrû;  les  gravun»  ont  élé 
fupprimces *ft r*?mpbc=ées  [  riMimcûiotiilfBWSt) 
lïardoui^e  |)lanelie$,  dorjl  luiit  ioat  noovdts. 
Quelques  additîanâ  ci  rccttriiuitiant  (  fwrfei* 
ine\flelcs)  ont  été  mtrodtiiteîî,  et  îles  rélraocèi- 
nmuU  considérables  otit  eu  lien. 

Mais  Dibdîts  &'a perçut  qwe  l«  puWfc  s«  la»- 
i^M\  de  ce*  publicatioD»  &omi>tiiotJsrs  et  d\m  \m\ 
*!\i>rhîtanl ,  quâ  u valent  eii  kur  moment  de  vo- 
i;yc  :  il  se  tourna  vers  des  travaux  plus  »5iî**I*, 
Il  sVtait  depuis  longtemps  ûccupd  d'une  biblwi- 
graplnc  rai*oiWM*«  des  auteur»  classiqui?»  gi^^s 
et  la  Lin  s  (  en  l  reprise  ijm  n'a  pas  encore  éle  at- 
compile  comme  elle  devrait  l'être);  il  avait  trois 
fois  fait  paraître  les  résultats  de  ses  reclierclies 
sur  ce  sujet,  mais  toujours  d'une  façon  incom- 
plète; il  donna  en  1827  une  édition  nouvelle,  et 
fort  augmentée,  de  son  Introduction  to  the 
Knowledge  of  rare  and  valnable  éditions  of 
the  Greek  and  Latin  Classics,  2  vol.  in-8"  ;  uu 
troisième  volume,  qui  devait completer.I'ouvrafçe, 
n'a  jamais  paru.  Le  choix  des  matériaux  et  leur 
exactitude  laissent  à  désirer  :  compilateur  labo- 
rieux, Dibdin  transcrit  les  jugements  qu'il  trouve 
déjà  portés  sur  telle  ou  telle  édition  (jut^emenls 
souvent  sujets  à  révision)  ;  il  ne  s'assure  point 
par  lui-même  de  la  vérité  des  faits.  En  1824,  il 
mit  au  jour,  sous  le  titre  de  liôrary  Companmn 
un  gros  volume  destiné  à  indiquer  quelles  étaient 
les  meilleures  èlitions  des  meilleurs  ouvrages  en 
tous  genres.  Rédigé  à  la  bAte,  incomplet,  inexacl, 
offrant  bien  des  particularités  inutiles  et  parfois 
deschoses  inconvenante»,  l'ouvrage  eut  cependant 
un  succès,  qu'il  dut  peut-être  à  ses  défauts  ;  Il  fut 
réimprimé  en  1825  avec  quelques  augmentations 
et  quelques  suppressions.  Suivant  la  méthode  de 
l'auteur,  les  notes  et  sous-notes  l'emportent  gran- 
dement en  étendue  sur  le  texte,  et  il  y  a  après 
tout  bien  des  choses  à  apprendre,  surtout  en  ce 
qui  concerne  la  littérature  anglaise.  Les  éloges 
qu'il  donne  à  des  livres  nouveaux,  à  des  libraires, 
lont  fait  accuser,  dans  divers  journaux,  de  ser- 


k<OB|»ii  et 
Çlili  «|ill  m^iHtetjient  mieux  qu'on  efi 

I  iuiulCTs  viilumes  ai>nt  con4;u^  d'api <"£ 
Ifen  umby%  vaste  que  les  premiers  ;  lâ 
ta  Spenârnana  est,  après  loul,  l'ou- 
Im  êiimiituciix  et  le  plus  rtirteux  qui 
MB  i^tire;  elle  n'a  pas  été  imprimée 
b  #«i£nipbires,  Hû  est  facile  de  com- 
oTit  es  e^t  venu  fort  |>f;u  sur  le  coutl- 
éme  eat-i1  acbi^vé  ce  long  travail  i|ye 
mît  à  écrire  le  Biblwgraphktil  tJe* 

taimnt  mile  à  sa  lîibiitjmtinin  i  il 
^eviae  lliîâtoire  de  la  c^dligiisphie  et  de 
B  ça  ee  qui  conct^rue  le^  manuscritj^ 
#irf^|ip^  !ty>4^1i^  ;  il  >{^tiif-(  nju'  di'4  prHniiprH 
le  Tart  typographique ,  retrace  l'his- 
■prnDeurs  les  plos  célèbres,  et  traite  de 
de  Im  vcote  des  Hvres  et  des  onvrages 
Dia  dialogues,  où  figurent  At' 
«,  Ulpien^RolandOfProsperOfttc 
I  alcnrs  fort  connus)  forment 
ce  firre,  eu  les  notes  sont  f  épandues  à 
«I  qut  décorent  une  multitude  de  belles 

II  ée  vignettes  sur  bois.  C'est  un  ou- 
p»  en  se  spécialité,  et  où  il  y  a  beau- 
MBBdre,  eo  dépit  de  sa  prolixité,  ou 
lli  ée  tes  détails.  11  a  d'ailleurs  été 

Cr  Ice  Anglais.,  qui  aimaient  cette 
ée  délaiis  locaux  et  individuels,  et 
gtoiieei  pas  cette  tournure  moitié 
b^aeWé  emphatique,  donnée  à  des 
m-  iMhigraphiques ,  peu  attrayantes 
ni  eles  avaient  toujours  gardé  un  ton 
j^frimé  k  750  exemplaires,  nombre 
Me  puor  une  production  de  cette 
BWiogTnjTftirrrf  JJecameron  fut  immé- 
;  par  les  collections  des  ama- 


es  DIBDl?!  ~  DIBOX 

vir  (le  réclame  à  des  intérêts  ptTsounels.  Une 


publication  plus  importante,  mais  qui  n'a  point 
été  achevée,  est  celle  des  Typographical  Anti- 
quUies  de  Joseph  Ames;  ce  livre  avait  paru  en 
1 7S5,  et  retraçait  en  trois  volumes  ^-4"*  l'histoire 
de  l'imprimerie  dans  la  Grande-Bretagne  au  quin- 
zième et  au  seizième  siècle.  Dibtlin  entrepiit  d*en 
donner  uué  seconde  édition;  il  en  fit  un  nouvel 
ouvrage,  grAce  aux  additions  qu'il  y  accumula.;  il 
ue  pouvait  manquer  d*y  joindre  force  gravures  et 
fac&imilés;  mais  entreprise  sur  un  plan  trop 
Taste,  chargée  de  détails  minutieux,  cette  histoire, 
<run  prix  d'ailleur  fort  élevé ,  ne  fut  point  ter- 
minée. 

A  Tengoûment  extrême  qu'avaient  inspiré  les 
livres  rares,  avait  succédé  une  réaction  funeste  : 
les  amateurs  les  plus  opulents ,  les  plus  remplis 
d'ardeur,  étaient  morts;  l'indiflerence  était  ve- 
nue ;  ce  triste  état  des  choses  donna  à  Dibdin 
ridée  de  composer  une  contre>partie  à  sa  Bi- 
hliomama  :  il  fit  paraître  en  1836,  sous  le 
pseudonyme  de  Mercurius  rustkcuSy  un  livre 
intitulé  BiOlkophobia,  Quatre  ans  plus  tard  il 
donna,  sous  le  titre  de  Réminiscences  ou  souve- 
nirs d*une  vie  littéraire,  2  vol.  in-8°,  de  loni^s 
mémoires  sur  sa  propre  vie  :  il  avait  toujours 
aimé  k  parier  de  loi  ;  il  se  mit  en  scène  tout  à  son 
aise,  semant  dans  le  récit  de  son  existence  bien 
des  traits  d'histoire  littéraire  et  de  bibliograpliie. 
En  1838  l'infatigable  écrivain  mit  au  jour  un 
nouvel  ouvrage,  le  dernier  que  produisit  sa 
plume  féconde  :  A  Bibliographicaly  antiquarian 
and  picturesque  Tour  in  the  northern  coun- 
des  of  England  and  in  Scollandy  2  vol.  in-8». 
Mais  Tardeur  qui  Pavait  animé  f\  longteni|>s 
commençait  à  s'éteindre  ;  la  bibliographie  n'(K.- 
rii|)e  qu'une  place  restreinte  dans  cette  relation, 
qu'accumfKignent  des  gravures  d'une  beauté  re- 
marquable. Parmi  les  autres  écrits  qu'il  avait 
public^,  nous  devons  mentionner  une  collection 
d'anciens  sermons ,  une  ancienne  traduction  an- 
glaise de  Vl'topie  de  sir  Thomas  Morus ,  accom- 
luignée  de  notes  et  de  figures  sur  bois  (  1809, 
2  vol.  in-S"),  une  traduction  anglaise  (avec  une 
préfaeede  là?  pages)  AqV  Imitation  (1S28,  in-8^). 
Dibdin  avait  fini  par  avoir  sa  part  dans  cette  riche 
moisson  de  l)énérices  dont  dispose  l'Église  angli- 
<*ane  :  il  avait  été  successivement  nommé  chape- 
lain royal  et  prébendierde  la  paroisse  de  Sainte- 
Marie;  mais  il  avait  une  famille  nombreuse,  son 
;;oiU  pour  les  livres  avait  été  l'occasion  de  fortes 
•lépenses,  et  il  nous  apprend  lui-même  qu'il  \  écut 
toujours  dans  une  situation  voisine  <le  la  gêne. 
Ses  pro<luctions,faites  pour  les  hibliomanes,  furent 
Itarfuis  critiquées  dans  les  Hevues,  cf.  qui  le  cha- 
grinait beaucoup.  On  regrette  <iue ces  somptueux 
iMivrages  n'aient  pas  été  rédigés  avec  plus  de  mè- 
tho<le  et  avec  moins  de  prétention  à  V humour  ; 
cependant  on  les  consulte  a\ec  fruit,  on  admire 
les  gravures  qui  les  euiMlissent,  et  on  reamnalt 
dan^  leur  auteur  le  lribli«);n^aphe  leplu«  pa.ssionnc 
•jU'ail  jîiîn.iis  eulaCranle-BnM.iKn.v  C.  lîrrM  r. 


frMtmUutêr  Bâitiêw  .  L 111    —  Qmarêgri 
t.  XXXII.  ~  Cmatemam's  f 


OIBIL  AL-KOUAT,  poète  arabe,  c 
de  Khozza,  né  à  Koubli«  en  7ftâ,  d  hk 
de  J.-C.,  à  Thyb,  Tflie  située  entre  Tac 
et  l'Havaz.  Son  nom  véritable  est  incoi 
qnll  est  appelé  par  les  une 
d'antres  Hassen  ou  Abd-d-Raiioïka. 
deDibil,c'est  un  surnom  et  roètne  un  w 
poétique,  puisqu'il  signifie  vUmx  Ckam 
à  tort  que  d'Herbdot,  dans  «a  BiL 
urientale ,  l'a  écrit  ikibulf  Daaboul  i 
etd'autresDailoa  Dabil.  Cepuële,  par 
tés  aimables  autant  que  par  soo  tal 
mettre  dans  la  bonne  grâce  des  khaliic 
al-Raschid  et  Blamonn.  Il  exeelUit  à  b 
pigramme  et  avait  aaaei  de  oooiage  o 
rite  pour  attaquer  soaTC&t  les  pcrs 
plus  hauts  placés.  Bagdad  parait  avov 
sidence  ordinaire.  AbcMiUéda  novs  appr 
fois  que  Dibil  remplit  les  loadinos  de  |B 
de  Semandjan,  dans  le  TofcharMtaa.  0 
auteur  un  divaiL*ooiDpoié  d'odes  et  < 
légères.  Alex 

Abouiféda,  Anm,  mosImr.  MU.  RcUr.  -  i 
Dict.  hiograpkiqmà.  -  n^nerkdof ,  AMwcA 
taie ,  article  nAABOUL. 

oiBox  {Roger) y 
17  novembre  1777.  li  c 
Suisses  de  hi  garde  rujwc  •  «. 

une  véritable  célArité  par  la  b 
d'un  spécifique  préconisée       :  m  «m 
riennes.  Ses  collègues  le  t        cnt  d'e» 
de  cliariatan.  SniraDt  la       frapkte 
«  l'effronterie  de  Diboo  uc  pnavait 
qu'à  son  ignorance  ».  On  adehâ  :  bu 
sur  les  maladies  téméhemnei ,  avec  i 
écritepar  un  savant  pkfsiàeshclum 
cause  et  la  nature  des  molotfies,  r 
préparation  des  r        es  proores  • 
doucefneni,  pro     i  .  rr      al 

sans  danger^  tou*  «e»  «         n      r 
que  int-étéres  qmHlspniUom      r  »- 1 
1725,  2  vol.  in-12.  «  Cemiaéraneo|iv 
la  Biographie ,  n'est  paa  de  Diboa.  l'i 
peu  délicat   le  loi  veadU  à  prix  d'à 
ronuneDibon»  moiosdélicatcttoure.r 
payer  la  somme  cooTcne,  il  le  dla  < 
tribunaux, affichait  ainsi  pubBqurmn 
pudeur  etsa  vénalité,  plus  néprintalflsc 
raudace  du  charlatan  »  qui,  se  vouai  J 
public,  faisait  l'essai  de  ses  talents  < 
négyriste  même  •  ;  —  Smiedê  ta 
des  maladies  rénériemmes^ei^rompn 
suffisance  des  fumigaikmM^anee  un  t 
les  maladies  appelées  Jlueurê        *A 
réponse  à  lacrUiquede  Jf.  Asitmc  :  i 
in-12  :  l'auteur  pense  que  les  Bncîn^ 
peuvent  donner  une  Uennnniug^  a 
Ohservatirns  sur  qme^wes  emdreti^* 
de  M.  AstruCyDe  Morbiavcnerais;  • 
1 742,  iii-13  ;  —  Ulfre  om  Ton  rssflyr  a 
frri'  In  n-arts  de  M   Aêfrmr;  ihi  I  . 


U  DïBOW  - 

tmfueiiê  Dïhon  répùnd  aux  reproches 
i  cttùnym^  défenâèur  de  M.  Aitrure;  ibîd,; 
—  SmU  4^  ta  BeMcrïptityn  du  Maladies  véné- 
rmaici ,  ouvrage  duns  lequel  on  traiië  d€S 
wtÊmÊiàÊms  d^urtne  et  tn  général  des  maladies 
ém  r«rérfre;  P*m,  1748,  in-Iîi  —  Trois  Lei- 
irm  m»  M^;ei  du  remède  de  M.  de  Torre^^ 
\  pÊmr  im  fuérésûfi  des  maladies  vénériennes  ; 
WÊtiê^  I7M*  10-4'';  —  R^ulation  dedeum 
I  4BntMpmhikêi  ^n  faveur  de  M.  de  Torreiff  sous 
ÉlMMg  de  MM^  CarboneU  ci  Bertrand t  se 
â^mÊÊ  éocÊma^  en  médecine  ^  avec  une  ré- 
f  mm  êlÊmmiiée  ;  Pam,  xi%h,  ^'4"  i  — 
ipmBHc  rendu  à  Mf.  Dkbûn  par 
éê  Hyn,  d'Anvers;  un  ^  u  joint  les 
de  ia  cure ,  auêc  quelques  nf^emons 
itJ  M*  de  Torretj  ^pnrqui  le  malade 
ËéÊé  mmm^ué  ;  îNd*  ;  —  Lettre  à  If,  KeyseTf 
fesTf  de* d racées  anli-vénériennes  ;  Pans, 
râi^l»-4*î  — Mémoire  pmtr  M,  Diàt^n^  écril 
gm  iÊÊê~méi'Ê4 1  €4intrff  ten  impmlures  conle- 
I  émM§  um  UMk  amfntfme  en  /orme  de 
t,  ^étm§é*  Û  ce  praticien;  Paris,  1767, 
to^*î  —  Méimùire  pour  M,  mh^n ,  écrit  par 
i  la  lettre  mwnfjme  d'mi  mé- 
'  Pmis,  insérée  dans  te  Jouraat  ency- 
\  et  llTTiPr  i758,  et  contre  ta  réfula- 
mm  préttmdmê  d'un  îmitritnê  cmcernaml  le 
'  iMCeau^  He.;  Pjimj76S,  în-^'';  —  ^^fet 
'  dm  Biai  rénérten  sur  toute  nne  fa^ 
»ef  AI  fmériîon  ;  Paris,  1759,  m-4^  i  —  Re- 
tée  M.  AV^trr,  auteur  des  dragées  antt- 
tm£s;  Pj^nA,  I76i»  m- 8**;  —  Mémoire 
<f  dé/férents  remèdes  pùur  les  ma- 
i  ttnért^nnej  ;  ïtAâ. 
•Jfrijii  mééic^s.  -  La  frine*  lut. 
MtTAPK  de  Hicffonc ,  arUf^te  gr^if ,  d'une! 
^Êt^m  meimaaf  ,  pâs^  pour  avoir  Inventé  V&îi 
1  mmÊ^Êimen  relier  Voici  d'après  Ia  tradJlîoïi 
i  Vm^e  de  celte  ilécoa verte.  La  fiUe 
cr  ée  Sieyone ,  Dibatade ,  ayaat  des- 
iQ  mur  le  praûlde  l'ûmbrê  produite  par 
itte  wia  amâot,  wo  père  remplit  de  terre 
f  ôomprii  dâïi&  kn  lignes  de  ce  con» 
I  «I  obtlid  skai  nne  espèce  de  iM^-rdief 
dopeir  su  feii.  Ce  premier  <?Jt&a»  d'un 
ml  fui,  Jit'On^  cons^erré  dans  Je  ^ym- 
I  il^  Cfïriaibe  ju$4:|n'A  la  deslnjction  île 
••i  'iâf  par  MuïTimms.  Pline  attribua  encore  à 
■^ûfU  diter»^  inTeflUons,  qui  paniisfienl  ap- 
^oif  è  irfmieaT^  artistes. 

•^   tfirt.  STtL,  ÏXIT,  11. 

^'  ifcâiTiLto  (  Juan  r*i^) ,  canonisle  napo- 

«^  l?taplés,  en  i5S3,  mi>rt  à  IngoUladt, 

um  I6AJ.  U  appartenait  à  Tordre  des  Je- 

I,  ft  «s*e%&a  ta  pbUosopbie  et  la  tJiéologîe 

H  h  T^ïlèiie.  On  â  de  lui  :  tJe  JustUin 

I,  erifruque  t^iriuHbits  cardinalit^us  ; 

l,t f ol^ ia-îùL;  —  Z>e  Incarn at ione ; 

f  104},  2  Tol,  In-foL  ;  —  De  Saçramen- 

i65î,  3  vol.  hi-foî*  ;  —  rra£/a/u3 

ffumÊÊento,  p^rjtrria  et  adjurahone, 

«H1C>.    ùifttM.   —  T.    \IT. 


DICEARQUE  06 

necnQn  et  de  cenMurUeipmnis  ec§tisia$tkts  : 
Anvers,  JÛ<J3^  îïj.foL 

Klfinlif  Ànlonl»,  BlMidtàaea  HiMpuna  nùvat  UT.  lit. 
-  Alpfftinbfi,  MùitaUufa  Sûriptarum  StfcittéiiÈ  J^u,~ 
%}Ch*rê  «I  akraiid,  ètbtiolAêquê  g^ert^, 

mcè&nQtJEfâixgus^&O*  philosophe,  giêo* 
graphe  et  historien  grec,  Tivait  vers  300  avant 
J.-C.  !l était  fils  d'un  certain  Ptiidias,  et  naquit 
à  Meaiime,  en  Sicile  :  il  appartenait  Bans  doute  à 
une  de  ceA  familïeg  mcssénienneâ  qui,  à  um 
époque  reculée,  et  tnême&oui  l(*  règne  de  DenyHp 
vinrent  s'établïr  en  Sicile,  Ce  fait  e\plitpie 
pourquoi  Dicëarque  pasia  tente  ga  net  dans  la 
Péloponnèse,  et  pourquoi  cette  p^ninftule  occupe 
«loe  «i  grande  place  dans  se^  écrits,  H  fut  Ja 
disciple  d'Aristote  :  Cicéron  le  dit  en  terme* 
expn>s.  A  quelle  époque  commenc^-l-il  à  si^ivra 
les  leçons  de  ce  pliilosoplie?  M.  Osann,  remar- 
quant que  les  premiers  enlèves  dUristote  Bout 
aussi  désignés  comme  disciples  de  Platon ,  el 
qu'il  n'en  est  point  ainsi  de  Dicéarque,  en  eon- 
clut  que  ce  dc;mî<?r  a  étudié  soui  Aristetc ,  déjà 
vieux,  et  prè.a  du  terme  de  sa  carrière.  Dicéarque 
ne  s*assenrit  point  d'ail leun  ûu\  doctrines  de  son 
mattre ,  puisque  Thémislius  le  range  avec  Cé^ 
phisodore»  Eubulide  et  Timée,  au  nombre  dei 
détractCTîrs  du  Stagyrite.  Sans  accepter  comme 
un  fait  bien  avéré  |- assertion  dn  soptiîste  byx^an- 
lin ,  il  faut  reconnaUre  qu'elle  est  conlîrniée  par 
quelques  paroles  de  Cicëron.  Diaprés  cet  orateur^ 
il  s'éleva  entre  Dicéartpie  et  Tliéophrasle,  le  fidèle 
disciple  du  mattre,  une  vive  contr^ïver^e  snr 
ce  point  de  morale  :  Faut-il  né|;Jiger  les  aJTairei 
(tov  ïrpoxTîîtiv  pEov,  la  vie  pratique  ),  pour  6*oc* 
en pcr  seulement  de  spéculations  (t^v  û  tuipiîTtxàv 
pLo^,  la  vie  théorique  ou  spéculative)?  Théo- 
phraste  répondait  oui,  en  s'appayant  sur  le  senH^ 
meut  d'Aristote  ;  DicéJirque  ioutenait  éner^que- 
m^t  le  contraire.  On  peut  penser  que  ce  philo- 
sophe, conformément  à  ses  principes,  remplit  de* 
fondions  p<îbliq«ps,  probablement  à  Lacédé- 
mone.  Selon  Pline,  il  fut  chargé  par  quelques  rofii 
de  mesurer  les  moutagnes  {regum  cura  montes 
cmfnjiw);  pour  remplir  cette  mtssioo,il  dut  né* 
ces^aircment  parcourir  la  Grèce.  Visita  t-it  d'au- 
tres pays  ?  On  l'rpore.  On  ne  sait  rien  de  plus  de 
sa  vie ,  et  Ton  ne  connaît  pa«  la  date  de  sa  mort. 
De  plusieurs  fraient»  de  ses  ouvrages,  on  peut 
induire  qu'il  survécut  à  Tannée  29ft,  et  qu'il 
lïiûurut  vers  VM.  t,m  andens  sont  unanimei 
pour  proclamer  le  gr^nte  phibsophique  de  Di- 
céarque,  Tétendoe  et  la  variété  de  ses  connaît* 
s.incj?s ,  et  jKiur  lui  a*.4îgaer  une  place  éinineule 
dans  la  littérature  grecque.  »  Dic(irque,  hi>mme 
trè*  savant,  "dit  Varron  (UicaBarchus,  doclîiîsimu* 
tiomo;  De  Re  Rust.,  i,  i);  *  homme  au  premier 
ran}{  par  l'éradition  » ,  dit  Pline  (  vîr  ïmprimii 
eruditus  î  HisK  iVa'.,  II ,  fii h  Dcéron  surtotit 
revient  souvent  ï'ur  ce  phîlos<iphe:  il  l'appelle  «  On 
très-habile  Imtorien  ^  (IdîoptxMratroçî  jidlW,, 
11^  ©);  Dicéarque,  «  mi*  ddices  (deliciie  me« 
îiicjrarchtis  :  TmcuK^  ï  *  31  )■  «  un  péripatétj- 


GS  DIBDLX 

vir  (le  réclame  à  des  intérêts  (M^rsounels.  Une 
puUkatioa  plus  importante,  mais  qui  ii*a  point 
été  achevée,  est  celle  des  Typographical  Anti- 
quUies  de  Joseph  Ames;  ce  livre  avait  paru  en 
1 7S5,  et  retraçait  en  trois  volumes  in-4**  l'histoire 
de  l'imprimerie  dans  la  Grande-Bretagne  au  quin- 
zième et  au  seizième  siècle.  Dibdin  entrepiit  d*en 
donner  une  seconde  édition;  U  en  fit  un  nouvel 
ouvrage,  grâce  aux  additions  qu*ily  accumula.;  il 
ne  iKHivait  manquer  d*y  joindre  force  gravures  et 
facsimilés;  mais  entreprise  sur  un  plan  trop 
vaste,  chargée  de  détails  minutieux,  cette  histoire, 
d'un  prix  d'ailleurs  fort  élevé,  ne  fut  point  ter- 
minée. 

A  Tengoûment  extrême  qu'avaient  inspiré  les 
livres  rares,  avait  succédé  une  réaction  funeste  : 
les  amateurs  les  plus  opulents,  les  plus  remplis 
d'ardeur,  étaient  morts;  l'indifTérence  était  ve- 
nue ;  ce  triste  état  des  choses  donna  k  Dibdin 
l'idée  de  composer  une  contre*partie  à  sa  Bi- 
hliomanta  :  il  fit  paraître  en  1836,  sous  le 
pseudonyme  de  Mercurius  rusticus ,  un  livre 
intitulé  Bibllophobia,  Quatre  ans  plus  tard  il 
donna,  sous  le  titre  de  Réminiscences  ou  souve- 
nirs d'une  vie  littéraire^  2  vol.  in-S**,  de  loni^s 
mémoires  sur  sa  propre  vie  :  il  avait  toujours 
aiméà  parler  de  lui  ;  il  se  mit  en  scène  tout  à  son 
aise,  semant  dans  le  récit  de  son  existence  bien 
des  traits  d'histoire  littéraire  et  de  bibliograpliie. 
£n  1838  l'infatigable  écrivain  mit  au  jour  un 
nouvel  ouvrage,  le  dernier  que  imnluisit  sa 
plume  féconde  :  A  Bibliographical,  antiguarian 
and  picturesque  Tour  in  the  northern  cotm- 
ties  of  tnglandand  in  Scoiland,  2 vol.  in-8o. 
Biais  l'ardeur  qui  Tavait  animé  n  longtemps 
commençait  à  s'éteindre  ;  la  bibliographie  nV- 
c\i\ie  qu*une  place  restreinte  dans  cette  relation, 
qu'accomi»agncnt  den  gravures  d'une  beauté  re- 
marquable. Parmi  les  autres  écrits  qu'il  avait 
publiés,  nous  devons  mentionner  une  collection 
d'anciens  sermons ,  une  ancienne  traduction  an- 
glais de  V  Utopie  de  sir  Thomas  Morus ,  accom- 
l>agnée  de  notes  et  de  figures  sur  bois  (  1809, 
2  vol.  in-S"),  une  trailuction  anglaise  (avec  une 
préface  de  IS?  pages)  deV  Imitation  (l»28,  in-8*). 
Dibdin  avait  fini  par  avoir  sa  part  dans  cette  riche 
moisson  de  l)énéfices  dont  dispose  l'Église  angli- 
cane :  il  avait  été  successivement  nommé  chape- 
lain royal  et  prébendier  de  la  paroisse  de  Sainte- 
Marie;  mais  il  avait  une  famille  nombreuse,  son 
;:oiU  pour  les  livres  avait  été  l'occasion  de  fortes 
d«''ponsos,  et  il  nous  apprend  lui-même  qu'il  v  écut 
(oujourn  dans  une  situation  voisine  de  la  gêne. 
.Ses  productions,(ailes  pour  les  hibliomanes,  furent 
fiarfoift  critiquées  dans  les  Revues^  ot  qui  le  cha- 
grinait beaucoup.  Onre»rettequeces  somptueux 
ouvrages  n'aient  pas  été  rédiges  avec  plus  de  mé- 
tliixle  et  avec  moins  de  prétention  à  l'/jK/nour  ; 
ce|iendant  on  lea  consulte  avec  fruit,  on  «ilmire 
les  gravures  qui  les  emliellissent,  et  on  reconnaît 
dan^  leur  auteur  le  Irilriiti^aaphe  leplu^  passionne 
•ju'aif  jamais  eu  la  ('.ran-leBret.ipii-.  (I.  lîrrM  r. 


~  DIBO.X 

ir«ifMijur«r  UtiÊW .  t.  m    —  Qumrk 
t.  XXXII.  -  CmtUmam's  r 


OIBIL  AL-KOUAT,  pode  arabe, 
de  Khozu,  né  à  Koufth^cn  765,  et  r 
de  J.-C.,  à  Thyb,  ville  située  entre  T 
et  rHavaz.  Son  nom  véritable  est  me 
qnll  est  appelé  par  les  uns  Mohami 
d'antres  llassen  ou  Abd-d-Rahman.  Ç 
de  Dibil,  c'est  un  surnom  et  même  un 
poétique,  puisqu'il  aigniOe  vieux  Chu 
k  tort  que  d'Herbelot,  dans  «ta  B 
(irien/o/e,  l'a  écrit  DoM,  Boalfou* 
et  d'autres  Dail  ou  Dabal.  Ce  poète,  pi 
tés  aimables  autant  que  par  son  tal 
mettre  dans  la  bonne  grâce  des  khilî 
al-Raschid  et  Alamoan.  Il  exeeUait  I 
pigramme  eA  av^t  asaei  de  oouia^ 
rite  iKNir  attaquer  sMveat  les  persi 
plus  hauts  placés.  Bagdad  parait  v 
sidenœ  ordhiaire .  AbouUéda  novs  api 
fois  que  Dibil  remplit  les  fbBctiunsde 
«le  Semandjan,  dans  le  ToUiari»taB. 
auteur  un  divan.'ooinposé  d'odes  el 
légères.  Ak 

Aboulttda,  ^m.  motUm,  édn.  Retake.  - 
Diet.  UograpkiçtÊi.  -  tfOttheM ,  BMmM 
taie,  aruele  Daasoul. 

DiBox  (Roger) ,  inédeciB  f 
17  novembre  1777.  Hélait  cfaiïu 
Suisses  de  la  garde  rutile  I      u« 
unevéritableeélâirîtéptrlaiir     wh 
d'un  spécifique préoonisécoatre 
riennes.  Ses  collègues  le  t  « 

de  cliarlatan.  Soiviot  la  «yv^  n 
«  l'effronterie  de  Diboo  »  potai «rt 
qu'à  son  ignorance  ».  On  adeloi  :  £ 
iiir  les  maladies  vénéhemmes ,  met 
écrite jHir  un  savant  pkffiiàeiKkti 
cause  et  la  nature  det  muUadies^ 
préparation  des  remèdes  propres 
doucement^  promptememi^  radt* 
sans  danger,  tous  les  «mur  vémér 
queinx'étérés  quHtspmiisemt  être;  I 
1725,  2  vol.  hi-13.  «  Ce  miséraUeof 
la  Biographie ,  n*est  pat  de  Dibon.  I 
peu  délicat  le  hn  veadit  à  prix  d 
comme  Dibon,  moins déttcat  cMOure, 
payer  la  somme  coovimc  ,  fl  le  dit 
triiNmaux,allicfaaBl  ainsi  pnbiiqum 
pudeuret  sa  véMlité,plys  méprisafalei 
l'audace  du  charlataB,  qui,  ievo 
public,  faisait  l'essai  de  ses 
négyriste  même  »  ;  ^  SuiU  »•  w  « 
des  maladies  vénériemnes  ^oêtFom p 
suffisance  des /umigaiiomM^avte  um 
les  maladies  appelées  /Meurs  blam 
réponseà  lacrUiquede  M.  Astrmc  ;  I 
m-12  :  rautenr  pense  que  kt  ftnrat 
peuvent  donner  one  htamniTlMgpf  i 
Observaiirns  sur  quelques  emdroti 
de  M.  Astrue^Dt  Morfaîsvcneras;! 
1742,  iii-12  ;  —  lettre  où  Ton  essaye 
nrr  /f*  écarts  de  M.  As  f  rue-,  itnl 


DmON  — 
ùi^Uê  Dibûn  répond  ûict  rêprochm 
t^nyme  dé/emeiir  de  Jtf.  A$truce;\bîà.; 
«  delà  Df^aipilim  dts  Maîadiu  ^né- 
I ,  mitragé  dans  Itquei  on  imite,  des 
EWf  if  Hrtn^  êl  tn  général  des  maladies 
Ufwi  ^ÊFiA,  i74S,  m-t3;  —  Trois  Let- 
\  m^ei  dm  remède  de  M.  de  ïbrff y, 

fu^Uofi  du  maladies  vénériennes; 
I?I4>  iJi*4"i  —  Réfutation  de  deux 
mJbiiés  en/ucêurde  M,  de  Torre^,  àùuâ 
i  de  MM*  Carboneil  et  Bertrand ^  w 
doeifurâ  en  médecine^  avec  une  fé- 
sv  êîemr  Matlée;  Pari*,  1755,  m-4*j  — 
m0§é  pmàlic  rendu  à  31.  Dlbùn  par 
rfi  Dpit  d^Ani'ers}  on  u  a  Joint  les 

de  la  cure ,  amt  quelques  réjlexions 
mx£  M,  de  Torrey ,  par  qui  le  malade 
fmmnqué;  IléJ,  ;^  lettre  à  M.  Ke^ser^ 
mr  deêâroçéu  anti^vénériennes  ;V^tU^ 
r%'  ;  —  Mémclre  pour  M.  Dibon^  écrît 
Wméme ,  eontre  kâ  imposlures  çonte- 
tm  un  lêbetle  anontjine  en  /Qrme  de 
4tdrtMsie  à  ce  praticien  ;  Paris  p  1767, 
^  Méwkokre  pour  M.  Dibon ,  étrit  par 
Wgf  oMlre  la  letire  anonyme  d*îtn  mé- 
É  PêHm^  îmérée  danx  le  SoorûBi  encj- 
PW  4m  Uwrm  1753,  et  c&ntre  la  ré/ut a- 
}s0mdm  iTifit  êmphmé  eùneernant  te 
*sGrmi^  etc.;  Pari*,  iJâs,  to4*;  —  ^et 
\mén  mat  vénérien  sur  iùute  imefa* 
H  m  fuériion  ;  t*arî*,  I7à9p  104"*  ;  —  Ré- 
if  Jl,  Key^er^  miteur  des  dragées  ont  h 
PariSj  1 761,  in-B"  ;  —  3témùirê 
■I  différents  remèdes  pour  les  ma- 
-ienaes  ;  ibid. 
pÉÉi  wi^di^alf,  -  La  Fritnte  Htt. 

RTAliB  de  Siç^ùtH' ,  arliiilt?  ç,rûc,  â'mie 
f  }moDnue ,  paâ.^  pour  îtToîr  mventt^  l'art 
kierm  relier  Voici  d 'après  la  trartitinn 
pi  rtprti^e  de  ce\U^  d(iç4)uvert*.  La  flïle 
de  SJc^oae ,  Dttmtade ,  ayant  fies- 
mar  h  profil  de  I  ombre  produite  par 
wm  ■maat,  û*m  pèru  remplit  de  (erre 
lecimpris  dMS  les  lignes  de  ce  con- 
n^i  une  espèce  de  bas- relief 
[  êÊsmt  m  feu.  Ce  premîe?  essai  d'un 
.  fui*  dit -on,  consemi  dans  le  Nyni- 
ïêi  C4)rMilbc  jim^iti'i  la  destruction  de 
pitpK  MammUn.  PWm  attribue  enconî  k 
méh^TiéA  m  reniions^  qui  paraks^nt  ap- 
Mjloaimrt  artistes. 

W  5«^  %%XV,  11. 

IGIirni.Ln  (  Juan  m.)  ^  (^lîoniste  oapo- 
MA^apJcs,  ra  15  83,  mort  k  Inj^olâtadt, 
pîliêJ.  U  appartenait  à  Tordre  des  J*^- 
[^  CMiimia  1^  philos  phte  al  la  tliéologie 
ib  il  â  T'iUSif»,  On  a  de  lut  ;  t^e  Ju^iiiiia 
I^GtiètUqur  i^iriat^btii  cûrdinaliffus ; 
^Wl,3  ToLtu-foL;  —  De  fneûrnatione  ■ 
i  m%  2  ToJ,  to-fol.  ;  —  i>e  Sacramen- 
mm\  iGiî,  3  wol  în-fol  ;  —  Tract  a  tus 
pjjggw^mto,  p*rjuria  et  adjnrattûne, 

^f^WÊÊB'  Cf?<ea.  —  t.  HT. 


DIŒAUQUE  S6 

necnftM  ff  rfe  c^lilttfll  itpanis  ec»lesimiki$  ; 
An  vers  j  lÛGî,  tn-foL 

-'  AïIftrajTitiV.  mtdtfitfn'ra  Snripfonfm  Socittmii  ^**ii,  — 

0lcé.lfiQrE  (  Aix^CapX^;) ,  piijloêophe,  géo- 
graphe et  lustorieiî  grec  ^  vivait  vers  .ÎOO  aTaot 
J.-G.  U  était  ntâ  d'un  certain  pliidiaiï ,  et  Rtïqail 
à  Mes^îne,  en  Sicile  i  11  appartenait  sans  doute  à 
une  dq  ces  ramilles  messéniennesquj,  à  une 
époque  reculée,  et  même  sous  le  règne  de  Deoys» 
vinrent  s'établir  m  Sicile.  Ce  fait  explique 
pourquoi  Dîcéarquc  paRsa  toute  sa  vie  d&m  io 
Péloponnèse,  et  pourquoi  cette  péninsuk  occuihï 
une  si  grande  place  diuia  ses  écrits.  Il  fut  la 
disciple  d'Aristote  ;  Cicéron  le  dtt  en  termes 
exprès  A  quelle  époque  commença-t^il  h  suivra 
les  leçons  rie  CD  philosophe?  M.  Osann,  remar- 
quaut  que  les  premiers  élèves  d'Aristote  &ont 
auiïâî  dé^îpéâ  €4>mme  disciples  de  Platon ,  et 
qu'il  n*en  est  point  ainsi  de  Dicéarque^  en  ran- 
ci iit  que  ce  dernier  a  **tudjd  soui  Aristote ,  déjà 
vieux,  et  près  du  t^rmi*  de  sa  carrière,  Dicéar^pift 
ne  s*aaservit  point  d'ailleurs  ao\  lïoctriïsea  de  son 
maître ,  puisque  Thémiittius  le  ran|6e  avec  Ce- 
phîsodore,  Eubulide  et  Tlmée,  au  nombre  dea 
détracteurs  du  StaRïTite.  Sans  accepter  comme 
un  fait  bien  avéré  TasseriJon  du  sophiste  byzan- 
tin »  il  faut  reconnaître  qu'elle  est  conftrmée  par 
quelques  paroles  de  Clcéroa.  D'après  cet  orateur, 
il  s'éleva  entre  Dicéarqueet  Tïiéophraste,  le  fidèle 
dUcipîe  du  maître,  une  vive  controverse  sur 
ce  point  de  morale  t  l^mUil  néRUgef  le»  alTairiwi 
(tèv  ïipoTttiïçAv  piov ,  la  vie  pratique  ),  pour  s'oc- 
cuper seulement  de  spécnlatiouî^  (TÀvfl£ù>pï5Ttït»v 
pt(>v,  la  vie  théoriq\ie  ou  spt^rulative)?  Théo- 
phraste  répondait  oui,  en  s'appuyanl  sur  le  senli- 
ment  d'Aristote  ;  Dicéarqoe  soutaiail  énergique- 
ment  le  contraire.  On  peut  penser  que  ce  philo- 
sophe, conformément  à  ses  principe*!^  remplît  des 
foncti»>us  publique»,  probablement  k  Lacédé- 
mune.  Selon  Pline,  il  fut  cbargé  par  quelques  roii 
de  mesurer  les  montagnes  {reçum  titra  montes 
cmcnxm);  pour  remplir  cette  mission,  il  dot  né- 
ee^faîrement  parcourir  Ja  Grèce*  Yîaita-t-îl  d'au* 
très  puys  ?  On  Tîgpïore.  On  ne  sait  rien  de  plus  de 
sa  vie,  et  l'on  ne  connaît  pas  la  date  de  sa  mort. 
De  plusieurs  fragments  de  ses  ouvrai;es,  on  peut 
inriuirc  qu'il  survécut  à  Tannée  ^SA,  et  qu'il 
mourut  vers  235.  Le^  anciens  sont  unanimes 
pour  proclamer  le  génie  philosophique  de  Di- 
céarque,  Tétendue  et  la  variété  de  ses  ronnais- 
sanc^^s ,  et  pour  lui  asiîîgaer  une  place  éminenle 
dauà  la  littérature  grecque,  **  Dicéarque,  homme 
très  savant,  "dît Varron  (Dicï^archus,  dof*lisaîmus 
homo  :  De  Re  Rîist.f  1,  1);  «  homme  au  premier 
rang  par  l'érudition  n ,  dît  Piine  (  vir  imprtmis 
crudltus  :  HuL  Aaf,^  lî,  6j)'  Cicéron  surtout 
rcfient  souvent  fur  ce  philosopl  ICI  II  l'appellfl*  tm 
très-habile  historien  u  (ltnopii«r*Titoç  :  ÂdAît.^ 
II,  6);  Dîc^arque,  «  mm  ddiees  (delida?  meiK 
Diotarchus  :  Tu&cuL^  T»  31  )|  «  un  péripatéti- 


67  UlUtAKgUK 

cien  grand  et  abondant  »  (peripatelicus  magnus 
et  oopiosua  :  De  Officiis,  II,  5)  ;  il  dit  :  «  Dicéarque 
et  Aristoxène  sont  certainement  de  savants 
hommes  »  (  Dicaearchus  cum  Aristoxcno,  docti 
sane  liomines:  Tuscul.^  1, 18)  ;  «  il  (aut  recourir 
à  Dicéarque  ou  à  Aristoxène,  et  non  pas  à  quel- 
que bavard  incapable  d'instruire  »  (Dicxarchum 
inehercnle  aut  Aristoxenum  diceres  arcessi ,  non 
unum  omnium  loquadssimum  et  minime  aptum 
ad  docendum  ;  Ad  Aitic^yiVLy  4);  »  Panaetius 
eut  toujours  à  la  bouclie  Platon,  Aristote, 
Xénocrate,  Tliéophraste ,  Dicéarque,  comme  le 
montrent  ses  écrits,  que  tu  devrais,  à  mon  aVis, 
étudier  avec  le  plus  grand  soin  et  la  plus  ^ande 
diligence  »  (Semper  habuit  Panœtius  in  ore 
Platonem,  Aristolelcm,  Xenocratem,  Theo- 
pbrastum,  Dicsearchum,  ut  ipsius  scripta  décla- 
rant, quos  quidem  tibi  studiose  et  diligenter 
tractandos  magnopere  ccnseo  :  De  Fin.,  rv, 
28  );  «  riiomme  admirable!....  J'avais  entassé  à 
mes  pieds  le  grand  monceau  de  Dicéarque.  Quel 
grand  homme,  et  qui  t'en  apprendra  bien  plus 

que  Procilius!  »(  mirabilis  vir Magnum  acer- 

Tum  Dicœardii  mitii  ante  pedes  exstruxeram. 
O  magnum  hominem,  et  a  quo  multa  plura  didi- 
ceris  quam  de  Procilio  :  Ad.  Altic,  11,2).  Voyons 
ce  qui  nous  reste  de  ce  monceau  d'écrits  dont 
parle  Cicéron. 

Ses  ouvrages  étaient  fort  nombreux;  ils  sont 
tous  perdus  aujourd'hui ,  et  les  fragments  qui 
nous  restent  suflisent  pour  montrer  que  c*est  une 
des  pertes  les  plus  regrettables  de  l'antiquité.  Il 
serait  difficile  d'en  donner  une  liste  exacte,  les 
anciens  ayant  souvent  cité  comme  des  ouvrages 
différents  les  sections  et  les  diapitres  d'un 
mèmeoQTnige.  U  s'était  occupé  de  géographie, 
d'histoire  et  de  philosophie  ;  à  la  première  de 
ces  sciences  se  rapportent  les  livres  suivants  : 
Sur  Us  hauteurs  des  montagnes.  Suidas 
mentionne  un  écrit  de  Dicéarque  intitulé  Me- 
sures des  montagnes  du  Péiéponnèse  (  xa- 
Tfl^UTfifiacic  Tûv  iv  IIeXoicovvr,9cp  ôpâv  )  :  c'est 
évidemment  une  partie  de  l'ouvrage  précé<lent  ; 
—  rf,z  ne^iodo;  :  c'était  probablement  le  texte 
explicatif  des  cartes  géographiques  que  Dicéarque 
dressa  pour  Théophrastc,  et  qui  comprenaient,  à 
ce  qu'il  semble ,  tout  le  monde  connu  des  an- 
ciens ; — 'A'^poçi^  rf,i  'E)JiiSoc.  Un  ouvrage  por- 
tant ce  titre ,  dédié  à  Théophraste ,  et  consistant 
en  eent-cinquante  vers  ïambiqnes ,  existe  encore 
sous  le  nom  de  Dicéarque;  mais  il  est  si  indigne 
de  ce  philosophe  qu'on  peut  le  regarder  sans  au- 
cun doute  comme  l'œuvre  de  quelque  écrivain 
byzantin  qui  s'est  plu  à  itaraphrasor  en  vers  la 
portion  du  Tti;  rc^'cgo;  relative  à  la  Grèce. 
Bnttmann  est  le  seul  critique  moleme  qui  ait 
essayé  de  reven* tiquer  pour  Dicéan|iie  cette  des- 
cription versifiée  ;  mais  ses  an;uments  ne  sont 
pu  même  spécieux ,  et  M.  Osann  n'a  pas  eu  de 
peine  à  les  réfuter  ;  —  Cio;  tt,;  'ïjXiioi.  Cet  ou- 
vrage, le  plus  important  de  tous  ceux  de  Di- 
«éarqu« ,  contenait  une  dotrnptinn  iiéo!!!  nphique 


es 

de  la  Grèce,  une  histoire  de  ee  pays  et  oa  ré- 
sumé de  ses  institutions  moralei  et  rd^esMi  ; 
il  contenait,  enfin,  en  abrégé  toot  ce  qol  était 
nécessaire  pour  connaître  les  mœnrs  do 
Grecs  et  leur  manière  de  vivre.  Il  était  prabi- 
blement  subdivisé  en  plusieurs  sections;  ainsi, 
lorsque  nous  trouvons  cités  parmi  lesceovresde 
Dicéarque  les  écrits  suivants  :  Sur  la  musiqm 
(Ilepl  pouaix^;);  Sur  les  concours 
(  Ilcpi  (iowtxcôv  àfcilivitfv)  ;  Sur  les  { 
dionysiaques  (tragiques)  (mpl  AïowainAv  d 
voDv) ,  ce  sont  sans  doute  autant  de 
de  sa  lie  de  la  Grèce,  A  cette  dasse  d*éerili  m 
rapporte  aussi.  'II  cl;  TpoM«vCou  »m<fMK,h 
Descente  dans  Contre  de  fropkomius^  Cet  ou- 
vrage avait  plusieurs  livres,  et  antaBtqa'oipcal 
en  juger  par  les  fragments  qui  nous  lesifL  il  no»* 
tenait  im  récit  des  coupables  prati*  i 

de  Trophonius.  D'après  Strabob ,        mv 
géographiques    de   Dicéan^  furai»  n» 
critiqués  par  Polybe,  et  M-a      i 

parait  méœntent  de   la  de  i 

occidentales  et  soptentrionair»  ue  i  J 

trées  que  Dicéarque   n'avait  pat   n   —  i 

principal  ouvrage  politique  de  Dl 
le  TptzGXiTtxo; ,   cruvre  qui  a  àc  ■ 

beaucoup  de  disputes.   Passow ,  da—        -v^ 
gramme,  Brcslau ,  1829, a  essayé  < 
c'était  une  réfutation  du  Tputâpovoc  o« 
icoXtTtxô;  d'Anaximène ,  dans  > 
démoniens ,  les  Atliéniens  et  les  ' 
été  calomniés.  Buttmann  nensai»  (|ot- 
comparaison  des  con.^ti      m  de  1 
rinthc  et  Athènes,  et  que 
rait  sévèrement  à  cause  de  i 
raie  et  de  leur  mauvaise  o  u 

M.  Osann  a  avancé  une  trbmcaiB 
tins  avait  dté  cette  expresdoa 
Xtxôv  (idée  de  Dioéarane^  e 
combinaison  de  demi  ,  « 

monarchie;  M.  <  »       o 

en  induit  que        »n|dey< 
donnait  une  theone  du  I9>uvc 
l'expliqu     nar  l'exemple  de  S|nne. 
s'accorde  p  «at  avec  Icft  I 

nous  res  vr         i 

que  la  diz»cuasion  sur  ma 
trouve  dans  le  sixième  »..-<  «c 
séo  sur  le  Tpixo9itTtsôc  de       ék 
pour  son  traité  De  Gto     .  a 
fTUvre,  qui  était  réd  i 

Parmi  les  ouvnge^ 
que,  void  ceux  qoe  n 
li*s  anciens  :  AcvCuonf, 
était  en  forme  de  dial 
Usbiaqucs,  panw  i^^   Ja 
!  Mytilène,  dans  :       de  Lei 
sayait  d'y  proaver  i 
argnmeats  ont 
Bayle.  Le  traite  . 

il  est  question  uo»        i 
est  probablement   le 


DtCEARQUE  -  DICKENS 


Wei  ;  '^  Ko^vItïKQt  ^  dblogue  en  trnii 
^lait  iine  e«pèc«  de  eappléméiit  da  pre- 
;*eat  proUblemeut  c^  traité  que  CU 
ifé  éêia  te  Z»e  Oj^iij^  âouâ  Je  titra  de 
tnlu  ffominîtm.  Qoànt  à  li'âtîtfei  ou- 

I  Id^i»^,  ee  font  pFot»ahLemeat  de  simples 
m  éa  Sio;  tt^^  "EiXiSo^-  Le  trâîlé  Oipt 
1k«i^  tu^'o;  pari  Ait  sans  doute  du  sa- 
(iTAIeKiikte  te  Graad  accomplit  à  lUoa, 
0  IBra  #a£3^v  mpi^nrûv,  donné  à  une 
Hipiltiow  de  Bioéarque,  il  n'a  d'autre 
Bt  ^ii^na  pâssac^e  mal  lu  des  letireê  h 
,  XIII,  Mf  ((îquel  a  été  cruripé  par  Pe- 
wam  •»  Phœdri  Bpicurei  Fragmenta. 
tfWi  MM  le  Dûm  de  Dicéarque  les  cni* 
aftaott  E  nc^K4>i(aiou  (sur  Alcée};^ 

«lidei  fal)k5  d'Euripide  et  de  Sopbode); 
^  tntiéà  ai^partiennent  probablement  au 
irkn  Dic^*RQce,  de  lucédémone ,  qui  ^ 
itlift^  ëUit  diâciplo  d'Aristarr|ae. 

I  un  DicÉAROî'Ê  f  de  Tarmte, 
T  lamblique  parmt  If^  ptu^  r/tèbre$ 
^3r0l*iD<nci<^s.  Quelques  critiquer 
l  lei  Vm  (  BiQt)  maitionuéc*  partiiî 
1^  de  Dicéarf|ae  le  péripayticien.  Les 
mis  de  DiÊéarf|ue  ool  été  publiés  par 
iBam^  lSl9t  JQ-&%  a^ecles  notes  d'Hol- 
f  |«  tai'Oo  CelldoaJa  Errante  df  Va- 
nti  di  mcmreof  ruccolii  ed 
Menoe,  IfilS,  a  toL  m-S°;  par 
ileftlTf/e/^fîiafâ»  de  Creo^erf  ftl,  4, 
i  CtùçrapMûà  minares ,  édités  pur 
^tois,  Ig28,  t,  ÏI.  ;  par  Max.  Fulir, 
nji  qu^  supers  uni  çùmpositaf 
Ua;  Ddrrmtadt,  1841,  in-'i'.  Lfs 
ê  riiktoire  oot  èié  recueilli  s 
i  HisiôriCQrum  Vrsico- 
Lfâ/L  II,  lU.  h,  J. 

Lu  airt  âtx3fa^X°><  —  FibHemt ,  Biàliû* 
In,  t  ri.  T).  »i;  U  111^  p.  iM*  ^4lU.  de  Rarl«, 

tBbc  *EUiSû^  et  'Avty^açi^  t^îc  'luM- 

}B^  StAMiititimg,  pour  ti33,  □«  i(>4n 
i&Àçri:  ^  Amaiipxo;  ) ,  général  étolien, 
lit  d^tiiiéine  siecîe  atant  J.-C.  U  joua 
danft  la  guerre  des  Élolîens 
Après  avoir  été  employé  pr 
idans  ptiiÀieiirs  àmbasisaiTr's,  il 
yïde  Philippe  de  Macédoine, 
ï  amqjiém  l4»s  Cjdadfs ,  et  lui  ton  fia 

E4i  vivcl  Tai'^<M^aut  destinée  moins  à  la 
lli  pirati-rii^.  CVtH.iit,à  €P(pi'il  SCfnbk', 
liiBt  et  m  H  J ." n  t  pf'T^  m n a;;e ,  car  d.i ns 
feÉta  d»  Cjcï?idpi5  il  fit  ^li*ver  partout 
HBi  «iikl«  à  t'imph'té  i'A^i^Li^)  et 


n 

*tncéT*s  (AiïLk%z)f  orateur  tliébiin^  vif  ait 
dans  le  deuKt^me  ftiècle  avanLJ,-C.  Sea  compa* 
triote,s  recToy^rent  à  Cbalcis,  auprès  de  Qumtus 
Marcius  Ptiîlîppus  et  des  autres  commlsâairci 
romains,  pour  exeuser  Thète  ée.  s'être  alliée  à 
Pcrsée,  Dîcétas  fit  ce  voyage  malgré  lui  ^  pâfce 
qu'il  restait  attaché  au  parti  macédonien.  A  peina 
fut^il  arrivé  h  Clialds,  quo  les  Thébaîns  edlés  è 
cause  de  leur  attaclietaent  aux  ïWmains  raecu- 
aèrent  ainsi  que  Néon  et  isméttias.  Ce  der* 
nier  et  DlciStas  ayant  été  Jeté*  en  prison^  mir^t 
volontairement  an  à  leurs  jours  par  le  pcyison. 

VolftHït  XIV IJ,  1,1.  -  TlLC'Ute.  iLlitt  U,  U«  U, 

utCBTO  (  Haotil  de)  ^  Anglais,  vivait  au  trei- 
liftme  siècle.  Après  aToir  parcouru  une  partie  de 
TEurope ,  entreprise  alors  diCÛeile  et  péHIleu^  , 
il  s'éleva  à  de  liauti^di|i;nlté5  ecclésiastiques,  et 
mourut  en  I?.i3,  doyen  de  lacathé^lrale  de  Saint* 
Faut  à  Loudreâ.  Il  a  laissé,  entre  antres  ou- 
vrages, une  Historia  compendima  de  Regibiis 
Britonum'mquead  s<TC.  17/ j  ^  Âài^reiûaUo* 
ncs  C^ronieùmmf  .SS7-1I47;  —  Indiculm  de 
Succe^sione  Àrchifipi&eorum  Canluarienslnm^ 
etc.  Ces  direr*  écrits  ont  été  imprimés  dans  les 
recueils  des  Scriptorts  A  n  yliei  >  édité*  par  Twoys- 
deo,  et  par  Gale, dans  VAif^îta  sacra  deWbar- 
ton;  d^utres  sont  restés  manuscnU. 

Vo«i&iUp  Ùt  Huiortea  LattnH,  p.  41^-  Cavû^Scrip- 
tOTfi  ttttctifatiri,  t  ir,  p.  iïS»  ^  Fabrtdu,  MtttaîhfcA 
mrdiai  LdUnitatti^  t.  VI,  p.  m. 

*  DtCBUS  i  Gérard)^  littérateur  italien,  nô 
h  Lucques,  tèts  1500,  Il  te  livra  avec  ïèle  à  Té- 
tude  du  grée,  et  i^mpo!^  divers  ouvrages,  parmi 
leiqaels  un  seul,  A  ee  que  nous  croyons,  a  été  im- 
primé :  Ç&mpmdhtm  /ïeî  Meiricm  ;  Florence , 
1534,  in-8*.  Les  bibliothèques  de  ritalie  ren- 
ferment un  recueil  d'élégies  en  riionnenr  d'unn 
maltréflâe  qu'il  célébra  sons  te  nom  de  Délle^  Le 
peu  de  faveur  qui  s'attache  aux  poètes  latins 
inmlemes  permet  de  croire  que  c«s  vers  res- 
teront longtemps  tnédits»  II* 

édiL  ût  rsiî  L  vr,  p.  U9,  «ait,  de  ni*. 

*  DicÉfiGÈ?rK  (  Atswttoytvïi;  ) ,  pûëtc  traftii^îê 
et  dithyrambique  Rrec,  d'une  époque  incertaine. 
On  ne  connaît  de  lui  que  les  tfbrei  d'un  petit 
nombre  de  ses  drames.  On  acni  que  son  ouvrage 
intitulé  Vypria  était  ttoo  une  tragédie,  mais  un 
poème  épique  cyclique. 

Suida Ji*  tu  iiM>t  àiisiawiyevi^.  —  ArV«tote  .  Ao*f.,  lis. 
iireG  U  II  Ole  de  lutter.  --  f-'abrt£luE,  HiàtioUnca  Grmçit. 
l  DlcEE.^s  {  Charles  ),  romancier  anglais, 
connu  ousâi  sou*  ta  pseudonyme  de  Boz,  né  a 
Portstnoiïth,  te  7  tévrier  1S12.  Il  se  destina  d'a- 
bord au  barreau  ^  miiîs  la  carrière  littéxairc  avait 
[Miur  lui  plujï  d'attraits.  Attaché  au  Moruing' 
Cfirùnkle,  il  y  futoliar^é  derendre  compte  des 
faits  divers  et  des  audiences  du  tribune  de  po- 
lice. En  1 B3Û,  il  dëljula  p^r  les  Sketches  (  Ij^nd., 
1836-37  ),  ouvraije  bicnt^lt  suivi  des  Poslhu- 
fnmts  Papers  of  ihe  Pickwicks-dûh^  1837- 
isas,  publié  par  Uvraison^  Ave€  des  illus- 
trations   de  CruikFïbank,   Devenu  rédacteur  du 

a. 


71 


DICKENS  —  DICKSONS 


BentUy'S'Miscellanif,  M.  Dickens  fit  paraître 
Olivier  Twist,  réimprimé  en  1838.  Dans  ce  ro- 
man, les  misères  de  la  classe  paurre  sont 
peintes  avec  de  Tires  coaleors.  A  ce  roman  se 
rattache  The  USe  and  adventtares  qf  Nicholas 
yickleby,  publié  en  1840.  Les  antres  écrits  de 
M.  Dickens  sont  :  CAtiss/et&t/^  ;  1843-1844  ;  •— 
Christmas  Carrol  ;  1843  ;  —  ChHnes  ;  1844  ;  — 
Cricket  on  the  earth;  1845  ;  —  Battle  of  Life; 
1846  ;  ^  Dombey  andhis  Son  ;  1848;  —  Notes 
on  America;  1842;  —  David  Copperfield; 
Lond.,  1850;— ii  Child*s  History  of  England; 
1853;  —  Pictures  o/Italy,  Ses  romans  ont  été 
tradoits  en  français  par  MM.  Benard,  Labédol- 
llère  9  A.  Pictiot.  M.  Dickens  est  un  membre 
actif  du  IMterary  Guild  Association ,  qui  a 
pour  oljet  de  Tenir  en  aide  aux  artistes  et  lit- 
térateurs Tieux  »  il  met  ainsi  en  pratique  les 
principes  de  philanthropie  répandus  dans  ses 
ouTrages. 

iltfp.  triU  inset  pauUD.  —  Onwenai.  Uxie. 

^DiCKiHSon  (JoAni) ,  écrifain  anglais,  de 
la  fin  du  seizième  siècle;  né  Ters  1554 ,  il  mou- 
rut en  1600.  Sa  Tie  ne  parait  offrir  rien  de  re- 
marquable :  écrifain  laborieux ,  il  composa  en 
anglais  et  en  latin  un  assez  grand  nombre  d'ou- 
vrages, parmi  lesquels  on  cite  ceux  qui  sont  in- 
titulés :  Deorum  Congressus  ;  Londres,  1591  ; 
-»  Arisbas^  Euphues;  1594  ;  —  Greene  in  con- 
ceit;  1598.  Le  seul  de  ses  écrits  qui  soit  en- 
core connu,  c*est  le  Spéculum  tragicum  re- 
gum,  principum  et  magnatum  superioris 
sxculi,  ruinas  exitusque  calamitosos  comptée- 
tens  ;  la  troisième  édition  de  ce  Tolume ,  aug- 
mentée du  récit  de  la  fin  tragique  du  maréchal 
de  BIron ,  fut  imprimée  en  1603,  à  Leydc ,  chez 
Louis  Elzevir.  C*est  une  des  premières  produc- 
tions de  cette  typographie  célèbre;  une  qua- 
trième édition ,  considérablement  accrue,  sortit 
deux  ans  plus  tard  des  mêmes  presses.  Les  bi- 
bliopliiles  recherchent  encore  ce  livre,  qui  eut 
dans  le  temps  un  certain  succès,  grâce  à  la  cu- 
riosité du  public,  que  stimulait  le  choix  d'un  sem- 
blable sujet. 

Bioçraphia  britanniea. 

*  D1GKEXSOX  OU  DICKIXSOSI  (  Edwumd  ), 

médecin  et  philologue  anglais ,  né  en  1624,  mort 
ra  1707.  11  fit  ses  études  à  Oxfoid,  et  dès  sa 
jtMJuesse  il  conçut  le  plan  d'un  ouvrage  qu'il 
mit  enfin  au  jour  sous  le  titre  de  Delphi  phœ- 
nicizantes;  Oxford,  1655  ;  réimprimé  k  Franc- 
fort, en  1699.  Le  système  de  l'auteur  consiste 
à  trouver  dans  la  Bible  l'origine  de  toutes  les 
fables  de  la  mythologie  grecque.  D|empkNe 
beaucoup  d'érudition  et  une  grande  connaissance 
des  langues  orientales  pour  développer  des  idées 
que  plusieurs  écrivains  (Guérin  du  Rocher,  en- 
tre autres,  dans  son  Histoire  des  temps  Jabu- 
letir)  ont  reproduites,  mais  qui  n'ont  plus  au- 
jourd'hui de  partisans.  Le  serpent  Python,  tué 
par  ApoUon ,  c'est  tout  simplement,  selon  l'au- 
teur anglais,  le  roi  Og  battu  par  Josué.  En  1656, 


nU  eoar« 


de  11 


Dickenson  s'était  fait  recevoir  < 
dedne;  après  avoir  1 

avec  succès,  il  se  rendit  à Loodr^,  et  It 
bonheur  de  guérir  d'une  mal»     fort  gra» 
comte  d'Ariington,  l'un  des  s  de  < 

les  n.  Cette  cure  le  mit  en  ■         i 
roi  le  choisit  pour  nn  de  ses  1     u         i 
mais  après  que  Jacques  II  i» 
Dickenson ,  devenu  vienx , 
livra,  dans  la  retraite,  à  des 
n  ne  renonça  pas  à  son  s; 
dans  la  Bible,  et  il  avait  » 
lorsqnll  publia  sa  Phfsica  vcm  c« 
qui  vint  prouver  que  les  écrits  de      ■ 
tiennent  les  vrais  prindpca  de      s 
de  laphysiqne.  Cet  écrit, réirabn  ■ 

en  1703 ,  produisit  nne  g  «■  ■■■■< 

les  alchimistes,  qui  j  vov  i 

grand  oravre.  Phisienr»  om 

kettson,telsquesaDki/r>"UMe  c 

Itaiiam;  De  Origine  .     Udan        à 
philosophicOf  etc..         i     m 
nous  nous  y  arrêt»     .  li  ■« 

traité  sur  les  jeux  uct  Gn».  «ini  vn  ■ 
en  1739,  mais  que  des  travi  "te 

un  pareil  sojet  ont  coraplétcfai 

JkmMm ;  LoQdrct.  tlli.  !•-#•.  —  Mt,..-*^ Ml 
-  Da  Rowre,  ^luriMtaMNIm.  t.  U,  i 

DiGKBTMAX  (/em),  trOQ 
treizième  siècle.  On  le  toraonbi      mmm 
boureur  on  Ackermann^  en  I 
traduisit  en  vers,  aprèa  t^  wo 

k  l'us^se  des  enfanta  de  i         t  di 
raicy,  les  Distiques  de         • 

J.  Meycr.  JtmmUs,  —  Eobcn.  MiÊm  mm 
lUtês. 

*DicKiai8on  (IF.),  1 
suite  anglais^  né  en  1766.  mw  •  iv  -  • 
Il  était  fils  d  1 

etaprèsavoiicu      «i 
il  se  consacra  a  m  jiki»|i 
olvtenir  la  place  impoitanlb  u  <«  n 
tice  of  the  peace  ot      fi       c 
quels  on  renum 
kenson  écrivit  w^cn  tm« 
qui  concernent  les  fon      h»- 
Selivrantanssîkdet      net       i 
goûtées  en  Angle  ù 

tory  qfthe  toum  %^  smmik  s 

et  en  1806  t%B  Bisiarf^        4 
town  cfNewwusrk;  le  di« 
histoire  ne  parat  qn*ei 


DIGKUm 

piGKM  r« 

^Uise, née  vcTb  i##9gii 
tion  musicale  se  déctan  «c» 
à  six  ans  eUejooait  les  €««»>» 
de  Hmdel.  A  orne  ne       fai 
direction  d<  If 

chanta  an  ^  •  ] 

desoooès         w 


DICKSONS  —  DICTl^lUS 


T4 


■  1793  eOe  dâMla  à  CoTent-Garden 
d'OpheUfty  qu'elle  reodit  dans  la  per- 
tne M  fit  pasnxMiis  remarquer  dant 
les  et  sar  d'antres  scènes.  Retirée 
nent  du  théâtre,  par  suKe  d*nn  ma- 
ftit  pas  heureux,  elle  y  reparut  len- 
M  succès  qui  égalait  celui  des  pre- 
De  Paris,  où  eUe  suivit  M»«  Catalan! 
e  prima  donna,  elle  se  rendit  en 
»  fhl  accoefllie  avec  enthousiasme.  A 
on  Angleterre,  elle  se  fit  entendre 
S,  époque  où  son  état  d'indisposition 
se  retirer  du  théâtre. 

tioç-Dict. 

\  (Adam ) ,  agronome  écossais,  natif 
•  BBort  le  25  mars  1776.  11  étudia  à 
rÉdimbourg,  et  entra  dans  les  ordres. 
m  vie  entre  les  travaux  champêtres, 
et  ses  devoirs  de  pasteur.  11  résida 
^  ans  à  Donse,  dans  le  Berwickshire, 
sur  la  culture  écossaise  un  traité 
lé  CB  1764  et  années  suivantes.  On 
iW  :  De  C Agriculture  des  anciens^ 
tmfais  par  H.  Paris;  Paris,  1802, 

9m  librairU .  iMt. 

l(/ames) ,  botaniste  anglais,  né  en 
m  1822.  U  était  vice-président  de  U 
Ifleottare  de  Londres  et  le  doyen  des 
i-li  Société  Linnéenne.  Ses  connais- 
f^Mt  dans  la  science  à  laquelle  il 
M  Tie  d'ailleurs  exempte  d'incidents 
ki  étaient  de»  plus  étendues.  II  publia 
miBSy  qui  sont  arriérés  aujourd'hui, 
peut  encore  consulter  avec  profit  : 
ifdried  Plants;  1788,  17  fascicu- 
Wo^tti  Plantarum  Cryptogamica- 
niv;  1795,  etc.  U  a  aussi  inséré  dans 
Cfioiu  of  the  Lxnnean  Society  des 
fe  ae  révèle  un  observateur  attentif  et 

|ff INefionnarir.  -  Centleman't  Blaçazine. 

y),  atlilète  grec,  fils  de  Caliim- 

\  le  quatrième  siècle  de  l'ère 

Ivainqueur  à  la  course  :  cinq  fois 

I,  trois  fois  aux  jeux  Isthmi- 

(  aux  jeux  Néméens ,  trois  aux 

,  et  eut  ainsi  la  gloire  d'être  un 

^.Ses  statues  à  Olympie  étaient 

\  que  ses  victoires.  Il  était  né 

achéenne  de  Tltalie  ;  mais 

i  victoires,  excepté  la  première, 

i  m  frire  proclamer  comme  citoyen 

~~      de  ses  victoires  à  Olympie 

384  avant  J.-C. 

%9^-^jtniholoçia  Grxca,  IV,  p.  ui.  — 


(Jacques-François^  abbé), 
français ,  né  au  Havre, 

le  29  mars  1789.  11  em- 
eedésiastique ,  do  int  profes- 

imentale  au  Havre,  mem- 


bre de  r Académie  de  Rouen  et  de  rAeadëmia 
royale  de  Marine,  U  e^l  inventeur  d«  plufiieurt 
LnstmmenU  u  tîles  â  l 'a  strortotnîe  et  à  la  na  v  igniion . 
L'un  e^î  le  cosmoplanc ,  sorte  de  globe  céleste 
aplati  et  réduit  à  une  surface  plane,  comme  son 
nom  le  désigne.  Dicquemare  inventa  aussi  un  ins- 
trument propre  à  mesurer  letempâde  trraitefiecoo  - 
des  fto  mefi  et  h  donner  par  Le  lock  là  mesure  ex  adfl 
du  »i liage d*UQ  vais&eau.  Comme  nâturaUfïte,  t|  sn 
livra  surtout  à  l'étude  dm  Eoophyles,  des  ïnfosoi- 
res  et  ùm  mollusques,  et  Qt  snr  ces  animaux  sln- 
f^liers  des  études  approfondies.  On  lui  duit  des 
découvertes  remplies  diolérût  sur  les  orties  vtm- 
rines,  le^  anémones  de  mer  (  actinûs  ) ,  If  s  nié- 
dijse.'ï,  1e«  poulpes,  les  limaces  de  mer,  les  lare  ta, 
les  huîtres,  etc.  Le  15  mars  1773  l'abbé  Die» 
quemare  coupa  par  le  mUieu  du  corps  un  poiyp<* 
du  genre  des  actinies  î  U  moitié  inTérieure, 
ou  la  base,  produisit  de  nouveaux  membres, 
mais  la  raoilié  supérieure,  oil  étalent  Ie4  mcîfv- 
bres  et  la  bouche,  au  lieu  de  se  consolider  et 
de  former  une  Eorta  de  bai^e  à  fftidroit  d«  iâ 
section,  y  reproduisit  le  al  mai  suivant  des 
membres  et  une  boacUe,de  sorte  que  le  l*"^]uil- 
Uît  elle  formait  un  anima!  double,  qui,  par  les 
deux  extrémités»  saisissait  sa  proie  et  la  man- 
geait, La  moitié  Inférieure  d'un  autre  de  ce% 
polypes,  coupée  la  n  juillet  1772  était  six 
u\QU  après  aussi  vj?aatf)  t}u'avant,  Topétation  ; 
elle  mootait  sur  Tcaii  et  s'attacbail  aux  parois  du 
vase  dans  lequel  on  la  nourri^^satt.  H  est  fâcheux 
liour  ta  science  que  l'abbé  DIcquemare  n'ait  pas 
eu  le  lemjis  de  terminer  les  importanU  travaux 
qii'îl  avait  pri^î>artl*.  On  a  tïe  îui  ;  ffûe  r;**ji#f" 
raie  de  Gastronomie;  Paris,  1769,  réimprimée 
sous  le  titre  de  :  Connaissance  de  Vastrono- 
mie  rendue  aisée  et  mise  à  la  portée  de  tout 
le  monde;  Paris,  1771,  in-»*»,  24  planches;  — 
Nmivelle  Description  du  Cosmoplane;  1769, 
in-8»  et  in-12  ;  —  L'Index  géographique;  1769, 
in-4°;  —  An  Essay  toward  elucidating  the 
history  ofsea  anémones ,  anglais  et  français; 
Londres,  1774,  in-4**,  figures;  et  pins  de  soixante 
mémoires,  insérés  dans  le  Journal^  de  Phy- 
sique, de  1752  à  1789. 

Gollb«rt,  Mémoires  bioçrtn>hiquês  tur  la  Sêine^lnfé- 
rieure.  —  Journal  de  la  LibrcUrie. 

*  D1CTINI08,  hérésiarque  espagnol,  vivait  en 
4  00  de  J.-C.  n  était  prêtre,  et  prit  parti  pour  les  doc- 
trines deTévèque  PrisciJIien  (voyez  ce  nom).  Il 
fut  condamné  par  le  concile  de  Saragosse  en  380, 
et  vivement  poursuivi  par  les  catholiques ,  qui 
accusaient  les  priscillianistes  de  réunir  les  scan- 
dales desgnostiques  aux  erreurs  des  manichéens 
et  des  sabellicns.  Saint  Ambroise  écrivit  en  fa- 
veur de  Dictinius,  mais  à  la  charge  qu'il  désavoue- 
rait sa  conduite  passée  et  qu'il  resterait  prêtre 
toute  sa  vie.  Dictinius  persévéra  dans  son  hé- 
résie, et  se  Gt  ordonner  évèque.  Après  le  supplice 
de  Priscillien  et  d'un  grand  nombre  de  ses  dis- 
riples,  Dictinius  fut  cité  en  390  devant  le  condie 
de  Tolède  avec  Symphorius,  qui  l'avait  ordonné. 


7$ 


DICTINIUS  —  DICTYS 


Tous  deux  flrenC  délaift;.  mais  ren  400,  les 
rifpienrs  t*étaDt  adoucies,  ils  se  présentèrent 
derant  un  synode,  où,  après  que  Symphonius 
•ut  déclaré  qu'il  a? ait  été  contraint  par  le  peuple 
d'ordonner  Dictinius,  et  que  celui-ci  eut  abjuré 
SCS  erreurs ,  ils  furent  ab«ous.  Saint  Léon  fait 
mention  de  Di<^nius  dans  sa  lettre  à  Turribius, 
é^éque  d'Astorga,  disant  que  •  quoiqu'il  eût 
écrit  quelques  traités  soutenant  les  erreurs  des 
pnsciliianistes ,  il  n'en  était  pas  moins  mort  ca- 
tholique. »  Les  lif  res  de  Dictinius  furent  con- 
damnés de  nouTcau  par  le  concile  de  Braga  en  563. 

Duptn,  BibUotkiquê  eceUsiattiqMe,  çuutrUmê  iUeiê, 
—  Moréri,  Grand  Dtctiotmaire  historUmê, 

DiCTTS  DE  GEÈTB  (  Dictys  Crctensis  ) , 
pseudonyme  de  l'auteur  d'une  histoire  delaguerre 
de  Troie.  Les  grammairiens  et  d'autres  écrivains 
appartenant  au  déclin  de  l'empire  romain,  trom- 
pés probablement  par  les  ûctions  des  critiques 
alexandrins,  crurent  que  diflérentes  personnes, 
contemporaines  de  la  guerre  de  Troie,  avaient 
raconté  en  prose  et  en  vers  les  principaux  évé- 
nements de  ce  siège  fameux ,  et  qu'Homère  avait 
emprunté  à  leurs  récits  les  matériaux  de  son 
lH>ëroe.  Au  nombre  de  ces  prétendus  historiens 
l'ontemporains  on  plaça  Dictys  de  Crète ,  et  on 
lui  attribua  un  ouvrage  en  prose  latine  et  en  six 
livres  intitulé  :  Dictys  Cretensis,  de  Bello  Tro- 
jano,  ou  Ephemerii  Belli  TrojanL  C'est  une 
sorte  de  journal  du  siège  de  Troie;  il  est  pré- 
cédé d'une  introduction  ou  prologue  contenant 
un  rédt  de  la  composition,  de  la  conservation 
et  de  la  découverte  de  ce  précieux  ouvrage. 
L'histoire  composée  par  Dictys  de  Gnosse^  à  la 
requête  d'Idoménèe  et  de  Mèrion,  aurait  été  écrite 
en  caractères  phéniciens  surdes  tablettes  d'ècorce. 
Dictys,  en  mourant,  onlonoa  d'ouMivclir  son 
ouvrage  avec  lui.  Ln  conséquence  le  manuscrit 
de  la  guerre  de  Troie,  enfermé  dans  une  botte 
d'étain ,  fut  placé  dans  le  sépulcre  du  compa- 
gnon iridomébée.  Il  y  était  depuis  des  siècles  lors- 
qu'à la  treizième  année  du  règne  de  Néron ,  le 
Ré|Hilcre  fut  brisé  par  un  tremblement  de  terre 
et  laissa  à  découvert  le  précieux  rofrret.  Des 
bergers  Taperçurent,  l'ouvrirent,  croyant  y  trou- 
ver un  trésor,  et,  un  peu  désappointés  de  n'y  voir 
que  (\e%  rouleaux  d'ècorce,  l'apportèrent  à  leur 
maître  Kupraxis  ou  Lnpraxide.  Celui-d ,  à  son 
tour,  le  présenta  au  gouverneur  romain  Rutilius 
Rufus,  qui  envoya  à  Tenipereur  Cupraxis  et  le 
nianuscrit  de  Dict}s.  Néron,  apprenant  que  l'ou- 
vrage èlait  écrit  en  caractères  phéniciens,  rassem- 
bla pour  le  faire  lire  on  sa  présence  le»  princi- 
|iaux  savants  de  Rome.  Il  ordonna  ensuite  de  le 
traduire  en  grec  et  de  le  |)lacer  dans  les  biblio- 
thèques publiques.  Eupraxis  s'en  retourna  en 
Crèie  richement  récompensé. 

Cette  introduction  est  suivie  d'une  lettre  adres- 
sée par  on  certain  Q.  Septimins  Romanus  à  un 
certain  Q.  Arcadius  Rufus.  Septimius,  après  avoir 
donné  on  substance,  et  avec  quelques  cliaogr- 
tnents,  le  fabuleux  récit  que  nous  avons  résumé 


plus  haut,  înibnne  aoé  mi  qu'a 
par  hasard  rouvrage de  Dictys,  L  i 
latin,  pour  soo propre amosement  • 
tmction  des  antres.  A  ces  bits  noa 
que  Dictys  était  «rtainenient  oosno 
d'Élien,  et  que  les  écrivains  de  la 
zantine,  tels  que  Jean  IfalaUs,  Coi 
phyrogâDète,  Georges  Cédrène,  Coi 
nasses ,  Jean  et  Isaac  Txetzès  et  phi 
le  citent  souvent  comme  un  auteo 
hante  et  de  U  pins  incontestable 

U  rédt  attribué  k  Dictys  conU 
toire  de  la  guerre  de  Troie,  depuis 
de  Paris  jusqu'à  la  mort  dXlysse. 
leur  diflère  souvent  d*Homère,  a 
sieurs  particularités  et  racontant  des 
dont  on  ne  trouve  pas  trace  ailleurs 
de  ces  additions,  bien  qu'on  y  n 
fictions  récentes,  mêlées  k  d'andc 
tions ,  dérivent  probablement  des 
cycle  épique;  mais  le  narrateur  a 
soin  d'écarter  tous  les  événements  m 
toute  interventioB  surnaturelle.  Qw 
Septimius  s'efliDroe  évidemment  d'ia 
dens  modèles,  particulièrement  Sal 
réussit  qudquefois;  cependant,  sa 
ressent  évidemment  de  la  décadence, 
singulièrement  an  style  d'Apulée  et  d 

En  l'absence  de  tout  renaeiffsema 
large  champ  est  ouvert  aux  co^jectii 
le  véritable  auteur  de  YEphemeris 
jani ,  l'époque  k  laqudle  ce  livre  f 
etiamanière  d       il  (an  ii 

sant  de  côté,  ce 

ble,  l'histoire  raouuioc  piiu  imu»  uc 
et  de  sa  découverte.  Il  n'en  resi 
plusieurs  questions  à  résoodre.  £ 
qu'il  a  jamais  existé  un  origiiial  gre 
métis  Belli  Trojani  ?  S*il  a  existé  < 
tions  grecques  sur  le  même  suûd ,  < 
à  soutenir  que  le  livre  latin  que  no 
dérive?  N'est-il  pas  plus  probable 
latin  a  servi  de  modèle  aux  oompi 
ques ,  on  du  moins  qull  n'a  rien 
avec  dles ,  et  que  l'introduction  et 
vaut  de  préfiMse  Mot  autant  de  sopi 
rangées  pour  attirer  l'attention  ci  | 
plus  de  créance  k  des  fictions  aup 
teurs  ignorants  et  crédules?  Si  non 
que  c'est  réelleroeot  ooe  tradodiQi 
quelle  époque  a  para  l'original,  H  • 
drcottstanoes?  Llusloiro  de  la  pn 
Néron  est-elle  une  pore  ficUoo.»  S 
Arcadius  sont-ils  dtt 
est  ainsi,  k  quel] 
lait  à  toutes  ces  quertiut  des  ré) 
dictoires  ;  void  ceqnH  y  a  deptesv 
11  est  certain  qo'oM  bisloiregrnqbc 
de  Troie,  portant  leoooi  àt  Didvs. 
cubtion  parmi  les  ffritiioi  byi 
haut ,  qui  en  ool         o       rii 
l»ariaitement  analof 


Dicns 


7» 


^fCtircHitu.  n  1^1  îfnpo«Sîbîc  tie  lire  le 
Atm  tao&  èlre  aanvoîncti  cpe  c'e^t  là 
icfiaa.  f.«»  hcUénîânies  y  soni  Dombreux, 

;  U  iiuffitdÊ  Jrta-  Ï€S  yeûx  sur  les  e%cm- 
4«&M^  linr  Féri/ûEtîus  |>our  ne  f^riji'r 
loti  à  cet  é^artl.  Si  tous  les  pssagfis 
MalalâJi  et  d*aatrcs  é^rîTaîQs  b^zimtinâ 
Pdcnt  pii«  cïaclèment  arf  c  les  pftàsag«â 
lÀuts du  IHel^ff  latin,  c'ed  qm l6  Ira- 
I  «MYeiit  abré^  son  origmaJ.  Ces  faitâ 
im  n*ïïfmïB  plus  aucune  raison  pour  re- 
nne «opposée  lifc  lettre  th  SeptinnJus  à 
I  ttû  €19  tîOTDx  «oat  sî  e«rnmua£  &m% 

^rt  est  îïieiposfiible  «k  dire  quels  in- 
V#iiilpeiiL  AusAJ  UAiiîâque  plusieurs 
ytooi  tt  date  de  coHe  teltre  Ters  le 
I  é«a«Âiii«  tiècle  de  Tère  cbrétJenDc, 
a  k  mppoTie  au  temps  de  DiocIéUen  ^ 
$M  wmmiefitjûMiXÈ*h  ConsUntin  eï  ni£me 
"  \  moArmït.  Parmi  les  diveraCâ  by- 
i  toQcttant  rori^at;  âe  cet  ou- 
t  «i  ingéoteufij^  qu  die  mérite 
wms  ^ilfmm.  On  sait  que 
W  la  trdiième  iaoéc  de  soo  rè^e,  fit 
rcn  Grèop;  on  s;iîl  iitiâsi  que  v^r»  b 
i^Dc  b  Crète  fut  ravagée  par  un  f rt^nv 
te  îtTTt.  Sur  le  rappnjchcm&nt  de  ces 
[fériainiiu^a  bâti  niypolhè;^  suivante: 
bi>  toomoié  £upra\is,  conaais!^nt  la 
pMfcmTi^p  de  Tetni^ereuf  pour  tout  ce 
lll  à  11iî$lofre  grecque  et  surtout  pour 
km  qiri  se  ropportalent  k  la  guerre  de 
^dapxë  unt'  lii?loirf  de  cjElle  guerre  sous 
>  100  compatriote  Dictys.  Pour  donner 
KbiTt^r  Dn+*  ioii!<^[ir  sp- rieuse ,  il  em- 
i  oractère?»  phi  fii<  ifiis,  fjui  refiSJ^m- 
feKtttp  m%  iHtres  cadméenncs  dont  se 

hftjàdtins  Grecs,  finfm,  il  profita  du 
M  te  terre  poor  entouri^r  rapparitiou 
fcilfTage  de  Diçt^a  des  circonïïtnnces 
■fins  i  cil  citer  une  immense  curio- 
Mi  crile  fonjediire,  on  peut  supposer 
IlÉacfif^n  Tyt  jointe  à  la  copie  grecque 
Imler  éliteur,  ou  wèim  par  la  première 

dlarf^  de  transcrire  en  raraetères 
*aBo*^t  d'Eupraxiî^,  et  ne  fut  ps^ 
tBI  liiénve  temps  que  la  lettre  rlf  Sep- 
iMpai  nâatL^ierib  en  eflet  eontien- 
MÎAià  seulement  ;  d'autres  au  cou- 
■Jtaf  ïotrodoction  etdonnentla  lettre. 
[ydraient  avoir  plus  de  détails  sur 
pÉVi  et  mf  les  questions  qui  i^^  ratta- 
MM  an^utler  1 1  icetJen  te  d  is^rta  tion 

Nupi  atf nboéi  à  Dtcty  s  et  à  Darèis , 
mÊÊÊÊ  de  toute  râleur  intrinsèque,  ont 
ifc^fortafKJ*  fMiUT  i'hisîoire  des  lïtté- 
*iiiiuiii  ;  Jli  sont  en  eJïet  h  grande 
IIm  pDëtf^  romanciers  du  mojen  â|;e 
tlBligHide»  îçrccqur*^  qulla  ont  ns^Héej* 
topipuiaires  de  l'Angleterre,  de  la 


vrage  de  ce  gfmre  que  Ton  connaisse  est  ta  fto* 
man  ffe  Troie,  par  lîenolt  de  Saint- Maure,  poet* 
aitglo-norroand,  qui  vivait  ftous  te  tègue  da 
Henri  II ,  rtii  d'Angleterre.  Son  poème  est  en 
vers  français  de  huit  pieds.  IknoU  rie  Saint- 
Maure  commence  son  récit  à  re\péditïon  de.^* 
Ai^onautes»  et  le  termine  à  la  mort  d'Ulj^s^,  If 
semble  avoir  travaillé  surtout^  mmu  uniquement, 
diaprés  Dictys,  bien  qu'au  début  de  son  ouvra^ 
il  ne  parle  que  de  -Darès,  Il  cite  DîctTS  ea  plu- 
sieurs endroits  ^  et  le  nomme  même  jusqu'à  troiâ 
foià  dans  le  passage  qui  commence  ainsi  ; 

nifclii'i  elirviUert  fn  Dklli 

Et  si  en  tout  4t  grnnt  mtmiArt 
tûiue  Pilrei  c»CtU  l'citOU-c 

Le  Homan  de  Troie  ont  beaucoup  de  iOficèti 
il  fut  traduit  non-i^eukmeQt  dans  les  langue»  oc- 
eidenialeâ ,  mats  aussi  en  grec.  Il  est  cnneujL  de 
Toir  lej  traditions  belléniqucâ  roenir  à  leur 
source  après  s'ùtro  Uintea  de»  coy leurs  du 
moyen  âge.  Le  poème  de  Dictys  servît  à  son 
tour  de  ba£e  à  la  fameuse  ctironîqne  de  Guido 
Dalle  Cotonne  de  Messine  ^  célèbre  poète  et  ju- 
riseon^^nlte  du  treizième  siècle,  qui  publia  sur  h 
siège  de  Troie  un  roman  en  prose  latiae ,  conte- 
nant sus^ij  le  récit  de  Texpédition  des  Argouaute^ 
et  de  la  guerre  des  sept  ctiefs  conire  Tbëbes. 
Uau^  cette  compLlation^  VbisbHre  <^t  la  mytholo- 
gie, les  coutumes  de  l'Occident  et  celles  de  TO- 
rient ,  l^  mœurs  des  Grecs  deâ  âges  béroique& 
et  tes  mœurs  de«  conquérants  arabes  sont  mô- 
Ice.*  avec  la  pins  étranf^e  confusion.  Cette  compi- 
lation bizarre  était  d'atlleura  sj  bien  accommodée 
au  goût  du  temps ,  qu*eile  eut  un  immense  re- 
tentissement» et  fut  traduite  dans  presque  toutes 
les  langues  de  TEurope.  Depuis  cette  époque  il 
n'y  eut  pas  de  grande  maison  qui  ne  prétendit 
descendre  de  quelque  héros  troyen;  pas  de 
moine  chroniqueur  qui  ne  fit  remonter  à  des 
colonies  troyennes  l'origine  des  grands  Étata 
modernes. 

Cette  popularité  croissante  des  livrçs  qui  ra- 
contaient la  guerre  de  Troie  explique  comment 
Dictys  de  Crète  fut  un  des  premiers  ouvrages 
imprimés.  On  regarde  généralement  comme  édi- 
tion princeps,  une  édition  en  caractères  gothi- 
ques contenant  68  feuille  de  27  lignes  à  la  page; 
on  la  croit  sortie  des  presses  de  UI.  Zell  à  Colo- 
gne ,  vers  1470.  Une  autre  très-ancienne  édition ^ 
contenant  ô8  feuillets  de 28  lignes  à  la  page,  fut 
imprimée  en  Italie ,  et  probablement  à  Venise  » 
peu  de  temps  après  la  précédente.  Parmi  les  édi- 
tions plus  modernes,  les  meilleures  sont  celle 
de  Mercier,  Paris,  1618,  in-12  ;  Amsterdam,  1 630, 
in-12,  avec  un  texte  revu  sur  deux  manuscrits 
qui  jusque  là  n'avaient  pas  été  collationnés  ; 
celle  d'Anne  Tanneguy-Lefèvre,  ad  usum  del- 
phini ,  Paris,  1680,  in-4*;  et  celle  de  Louis 
Smids  ,  Amsterdam,  1702,  in-4''  etin-8»,qui  a 
passé  pour  la  meilleure  jusqu'à  celle  de  Dederidi, 
lîonn,  183^,  in  8".  «Cette  dernière  édition,  l)ien 


DICTYS  —  DIDEROT 


supérieuiT  àtoute*  le«  autres,  coDtieat  une  grande 
quantité  d'excellents  matériaux  rassemblés  par 
Orelli ,  entre  autres  les  collations  de  deux  an- 
ciens et  importants  manuscrits^  dont  l'un  ap- 
l>articnt  à  Saint-Gall  et  Tautre  à  Berne.  Il  existe 
plusieurs  traductions  françaises  de  Dtctys  ;  la 
meilleure  est  celle  d'Achaintre,  publiée  sous  le 
litre  de  :  Histoire  de  la  guerre  de  Troie  attri- 
buée à  Dictys  de  Crète ,  trad,  du  latin  avec 
des  notes,  et  éclaircissements  ;  Vins,  1813, 
2  vol.  in-12.  L.  J. 

Dutertation  de  PerUontm .  eo  tête  de  l'tfdlUoo  de 
Snilds  et  celle  Dederlcb.  —  Wopkeos,  jidv«rsaria  cri- 
tica  in  Dlctifn.  —  Hlldebrand,  Hemar^es  sur  Dietifi, 
duni  le  Jahrb.  fur  Phiiol.j  de  Jhan ,  XXIil ,  S,  p.  t'S. 

uicuiL,  moine  et  géographe  irlandais,  du 
ncuTième  siècle,  écrivait  en  Tan  825,  époque  où 
il  devait  avoir  une  cinquantaine  d'années,  puis- 
qu'il parle  d'observations  qui  lui  avaient  été 
communiquées  trente  ans  plus  tOt.  Un  manuscrit 
sur  des  mesures  de  l'empire  romain,  sous 
Théodose,  étant  tombé  entre  ses  mains,  il  y 
Joignit  quelques  détails,  qu'il  puisa  dans  le  pe- 
tit nombre  d'auteurs  qu'il  avait  à  sa  disposi- 
tion, Pline,  Orose,  Solin,  Prisden,  Isidore 
de  Séville,  indépendamment  de  quelques  récits 
que  lui  fournirent  des  moines  voyageurs  ;  de  là 
le  livre  intitulé  :  De  Mensura  orhis  Terras,  livre 
qu'un  de  ses  commentateurs ,  s'éloignant  de  la 
partialité  habituelle  des  savants  en  faveur  des 
ouvrages  qu^ils  expliquent,  a  qualifié  d*ef- 
nt)yable  rhapsodie.  Dicnil  ne  se  f&isait  aucune 
idée  de  la  situation  respective  des  pays;  il 
adopte  la  division  de  la  terre  en  trois  |»arties , 
r Europe,  l'Asie  et  la  Libye.  Quant  à  l'Asie,  il 
copie  Pline,  et  ses  connaissances  positives  s'ar- 
rêtent an  Gange.  Ce  qu'il  a  trouvé  dans  Isidore 
de  Séville  et  dans  Solin  résume  tontes  ses 
connaissances  au  sujet  de  l'Afrique  ;  il  soutient 
que  le  Nil  a  sa  source  dans  les  montagnes  du 
sud  de  la  Mauritanie,  non  loin  de  l'Océan,  et  il 
place  au  delà  de  l'équateur  le  vaste  continent 
arricain.  La  découverte  de  l'Islande  par  une  co- 
lonie irtandaise,  fouvertore  du  canal  ékitre  la  mer 
Rouge  et  le  Nil  sont  des  circonstances  dont  Dicuil 
a  conservé  la  trace.  Après  avoir  été  cité  comme 
manuscrit  par  divers  savants,  tels  que  Saumaise, 
Vossiuset  Hardouin,  le  livre  De  Mensura  Orbis 
fut  public  pour  la  première  fuis  en  1807,  à  Paris, 
par  M.  Walckenaër,  d'après  deux  manuscrits  de 
la  Bibliothèque  impériale  :  il  avait  entrepris  de 
reproduire  sans  changement  im  texte  fort  cor- 
rompu, et  il  se  proposait  de  le  corriger  et  de  le 
commenter  phis  tard.  Cette  tâche  a  été  accomplie 
par  un  émdit  qui  débutait  alors  dans  la  carrière 
qu'il  devait  parcourir  avectantd'honneur  :  M.  Le- 
tronne  mit  au  jour  en  1814  le  texte  restitué  de 
Dicuil,  et  raccomitagna  de  Recherches  géographi' 
ques  et  critiques  qui  nclaissent  à  peu  près  ricB 
à  dire  de  neuf  au  sujet  tie  l'écrit  dn  vieux  cos- 
roogra|»lie  hiliernois.  Dans  cette  édition  de 
1814,  le  texte  occupe  71  pages  et  les  notus  2:  i. 

B. 


s.  niurelll,  LitiÊrm  mt  f»—wi  Jr« 
quaU  si  trmtta  é'mkmat  jmafi  éi  fCerta  «41  f 
rttativamêmtê ut  lUn  ai  DiemU,- Twtoo,  MM, !»*#•: * 
vtcomiede  Santarea,  Bmta fur  ntiHin  M 9m  Çtmm- 
prvpMe.  I,  S». 

*  DiDACB  (Saint),  appelé  Dnco  en  CMtBt 
et  JàisB  en  Aragon,  frandacalB  faptgBul ,  aé  à 
Saint-Nicolas  (Andaloosie),  mort  à  Akaii  ^ 
Henarez,  le  13  novembre  1463.  Il  prtt  llinfail  de 
fïire  lay  on  convers  de  l'ordre  de  SaM-Fieaçoii 
an  coavent  d'Arrezala,  près  CQfdooey  et  fàl  en- 
voyé en  qualité  de  ganUea  M  noaHlère  dt 
Forte- Ventura,  l'uiie  des  Ikt  Cavriet.  D  coa- 
vertit  presque  tous  les  iafidèletde  llk^  et  cher- 
cha plusieurs  fois  sans  saooèa  ToocMiaB  de  te 
fiure  martyriser.  Rappelé  en  Eipepe  en  1419, 
il  y  rapporta,  Rivant  aoo  chmnk|ueur,  k  don 
de  faire  des  miracles;  ■éemiMiMp  nlBlDidMe 
ne  parait  pas  avoir  nsé  de  oe  poordr.  Il  aBi  s 
1450  faire  son  jubilé  k  Romep 
les  religieux  de  son  ordre  i 
d^Ara-Ccpli,  et  revint  mourir  en  Eipept.  Le 
pape  Sixte  V  le  canooist,  le  S  JeBel  lUi,  «I 
plaça  sa  fête  au  13  DOvenDlKe.*iiDoaaC  XI  b 
fixa  an  13  du  même  mois. 

WaddlBi,  Scri^iùrm  mréùU»  Mfntrym  -  MBM» 
yitsd€sSmimU,l\l,  iSS. 

*  DiDBLOT  (Nieola») ,  ai 
à  Bruyères  (  Lorraine  ) ,  ^ 

sa  patrie  pour  venir  a'     ww  « 
puis  devint  saocesaivemeni  |  ■ 

du  roi  de  Pologne*  asaocfté  c  i 

Collège  de  Chirurgie  de  Rai     « 
de  l'Académie  de  Chi  ue  j 

dte  de  loi  :  Insiruetk      jMwr 
mes  ;  Nancy,  1770,  in-6  ^  ^  LBiUm  ■ 
du  Collège  raifal  de  Mêdeekmêê      m^ 
die  bUieuse  épUiémkquê  ^  n  n        d 
res  et  dans  Us  villages  n         ;  t//L 
^  iivii  aux  gens  de  la 
des  maladies  les  plus  un/ui 
Observations  sur  Us  tassse»  ^mm 
peuple  ;  Nancy,  1771       13  :  —  i- 
ladies  chraiûques  e»  u 

1774,  2  vol.  in-13:^ 
phiqueminéraUei 
in-8^;  —  Avis  aux  m 
des  eaux  deP  en  f^ 

minérales  f  dùm»  ««vi  < 

verses  wumières  à      w  mm 
Bruyères,  1783,  in-A  . 

Éloy,  DieUommmin  AMtrifw  Se  h 
rard,  Aa  /Wnwe  £ltf«M<r«. 

OlOBEOT.Ll  le  II 

grès  la  pra  %  m 

depuis  deavc 

au  monde ,  4u  UM»  «  -'-Jk. 

était  un  booune  â\m  ceim        di 

sévère,  oui.  rr       de  »«■ 

avait  so  r  L 

eompatriufc».  i 

skKifCtniénk:  « 

forme  partàculiètth  ^       »■  ■ 

il  le  ilt^tina  à  1*       ^vic«i»vdQr,       i 


toocto  WtH^ricicr.  Les  pareBla  de 
k»  mèm«a  circonstajices  avaieot 
iMft  tatmi  ;  le  iuccès  fut  pareil  ;  le 
efitooia^  Badne  Tut  poêle  dramatique; 
rfo  €h:inoiîie  Diderot  fui  philosophe ,  et, 
St,  pyi(ï!»opÏ!Ê  matérialiâte,  «t  les  ca- 
l'enfôlèit'tit  eit  de  plus  dignes  maioâ. 
pNpftfer  la  Tûcatîoa  religieuse  du  jeune 
m  le  cojsfiji  tax  mln^  des  pèreit  je- 
mê  «Talent  la  i^pulûtion  de  façitoner 
«m  mieiii  que  ot^  fai^it  l'tiaiirersllé  ^ 
ii  ee  HMniint  précis  m^tl^ent  la  der- 
n  à  Voltaire.  Did^jalf  ^^é  de  netirans, 
soltége  di^  jésuites  de  Lan^^re^  ;  à  douio 
it  looioré  par  provi<iioQ. 
rita  étaient  trop  fm^  pour  ne  pas  ap- 
»  foe  Tâlait  déJJi  et  ce  que  pourrait  un 
ir  knr  étère,  IJa  lui  persuadèrent  de 
0  la  maii^Dde  son  père;  na  jésuite»  à 
M  «Uadié ,  devmt  lui  servir  de  guide. 
tartû  Tesprît  de  prosélytisme  qui  pos- 
vn  Dkferot  lit  quti  ne  voulut  pas  se 
mi  «efil  :  il  cciotia  son  projet  à  un  sien 
*e%1lûrUnt  à  profiter  d'une  si  belle  oc- 
^  tftIiiL  te  cmisJn  reijpiit  de  se  laisser 
«I  ^md  il  fut  bien  maître  du  secret , 
iMMr  aa  père  Diderot,  Minuit  fHaJt 
iinyiéu  p(Mir  l'éTastoEi  ;  mais  leâ  clefii 
jj^codière  oe  se  trouvèrent  pfis  :  con» 
IMBdiitl^P^  Diderot^  en  s'allaut  cou- 
pUMptlifH  Tnnf  iii  coup  il  pdrut  devant 
k^Oè  att^-vous?  — Aux  jéiujtes  de 
i  )e  dois  entrer.  —  Pas  ce  soir;  d&- 
m  tesTons.  Cemtnenrons  paraller  dur- 

iBpain  le  père  et  le  fils  montèrent  dam 
fc  Ftiis  ,et  peu  de  jours  âprà4  Diderot 
M  an  toUéiîe  d'Ilarcourt. 
Uf^  d'Harcourt  Diderot  Tai^tl  les  de- 
ic»  camarades  plus  (éibleê,  H  Leur  m 
pMMV^  Une  fois  il  coniposa  de  celte 
i|Siide  vcr;t  si  éloquente  qtiVt Je  faillit 
^tm  celui  qui  l'osa  sip^r  :  ç  elait  le 
éê  serpent  à  notre  mérc  Èvc ,  pour  la 
ai  pourqum  donner  à  d<>s  écoliers  à 
du  serpnt?  Hors  du  colU^fçe 
I  de  fiiire  Ips  dcToirs  de  Crimm , 
^I^vaI  ,  et  de  bien  d'autres,  qu'on  ne 
I.  §m  temps,  $^  ]!eine  et  se<ï  idêe^  furent 
lii  an  «enioe  du  premier  venu. 
lÉr  do  coDéçïe,  il  eiitra  chez  un  procu^ 
bUtoat  ée  Ris ,  c|ui ,  eji  m  qualit^^  de 

ti^  Youhit  bko  se  charger  de  lui  f.|jne 
SueiL  Diderot  apprenait  Tanins,  Ti- 
•pHiedionnAit  émA  le  gri-e ,  le  latin , 
ltai|iii|Qe&,  mais  ne  toudiait  [las  au 
LUiBiciil  d/t  Eis  lui  demanda  de  sVi- 
^tam.  Yoolait-Jl  être  procureur,' 


DIDEROT  Sî 

r*OQ.  Avocat?  Non.  Médecin  peut-être?  Pas  da* 
vantage.  Quoi  donc  ?  «^  Rien  du  bout  !  J'aime  Té- 
tude  I  je  auis  foii  beureui  »  fort  «sontent  ;  jo  eo 
demande  pas  ïuire  chose,  » 

Le  père  »  averti  de  celte  réponse  et  de  cette 
vocation  particulière  de  son  Gis ,  lui  ordonna  de 
clioi^ir  une  profession  sur-le-champ  nu  de  re^ 
venir  à  Langres.  Le  tlU  fit  U  sourde  oreille  ^  et 
resta  à  Paris,  Le  père  supprima  la  pension;  le 
fils  *e  mit  à  iJonner  des  leçons  pour  vivre*  Il 
enseignait  les  ma  thématiques ,  le  htin ,  le  gr«c , 
tout  ce  qu*ou  voulait ,  tout  ce  qu1l  pouvait,  h» 
moitié  du  temps  on  le  pavait  en  livres  ^  en  meu^^ 
bleSf  en  petits  cadeaux.  Le  moindre  ^rain  de 
mil  eût  bien  mteuiL  fait  son  afîaîre.  U'autrea 
payaient  en  politesses  ;  il  s'en  trouva  qui  ne 
payaient  ps  du  tout.  N'importe  :  Diderot  allait 
toujours.  De  tennps  en  temps  il  écrivait  k  «on 
père  t  qui  ne  répondait  pas  ^  ou  ne  répondait  que 
par  une  sommatiou  de  retour.  Madame  I>tderul 
était  moins  dure  ;  elle  envoyait  ses  paoTrea 
épargnes  en  cachette,  par  une  servante  déwué«, 
qui,  sans  rien  dire,  ?  joignit  souvent  h"^  siennes, 
et  pour  lest  apporter  h  son  jeune  tnaltre  faisait 
cent- vingt  heues  à  pîaj  ^  soixante  pour  venir  et 
soixante  poor  s'en  retourner. 

Il  crut  un  moment  avoir  enlin  trouva  un  posto 
à  sa  fjonvenance^  en  se  chargeaot  de  Fedutalinn 
des  fils  d'un  fînancrer  af^pelé  M.  Randou  d'IIan- 
necourt.  L'Illusion  Tut  de  courte  dar*Se.  Le  goti* 
Tcmeur  s'était  fait  Tcselave  de  sea  élèves ,  dof* 
mant,  jouant,  te  promenant,  prenant  toui*  ëm 
repas  avec  eux,  ne  les  quillajjl  pas  une  minute, 
et  ne  voyant  perèonns^queres  marmoî?.  Au  btiut 
de  trois  mois  de  cette  galère,  il  pria  M. Randon 
de  le  remplacer:  il  n'y  pouvait  plus  tenir,  il  était 
jaune  comme  un  citron ,  et  son  intelligence  se 
perdait  avec  sa  santé  :  n  Je  fais  de  vos  enfanta 
des  hommes,  mais  je  sens  que  je  deviens  un  en- 
fant avec  eux.  »  Le  linancier  offrit  de  l'argent. 
Diderot  répondit  qu'il  se  trouvait  déjà  trop  riche. 
Ce  qu'il  lui  fallait ,  c'était  la  liberté  ;  son  désir 
n'était  pas  de  vivre  mieux ,  maia  de  ne  point 
mourir. 

11  remonta  donc  à  son  grenier,  où  il  retrouva 
la  misère  et  l'étude.  L'étude  le  ravissait;  l'autre 
ne  l'effrayait  guère.  Pour  la  combattre  il  (aisait 
courageusement  arme  de  tout.  Une  fois  il  com- 
posa sur  commande,  pour  un  missionnaire,  six 
sermons  à  cinquante  écns  pièce.  A  U  fin  de  sa 
vie,  il  estimait  cette  affaire  une  des  meilleures 
qu'il  eût  faites.  Parfois  encore  il  rencontrait  à 
Paris  des  compatriotes,  à  qui  il  empruntait  quel- 
que légère  somme ,  fidèlement  restituée  par  soo 
père.  Enfin,  comme  Panurge,  Diderot  avait 
soixante-trois  manières  de  trouver  de  l'argent; 
mais  tous  ces  expédients  ne  l'empêchaient  pas 
d'être  parfois  réduit  à  l'extrême  détresse.  Par 
exemple,  le  jour  du  mardi  gras  1741  il  se  trou- 
vait ,  à  vingt- huit  ans ,  sans  un  écu  dans  sa 
poche.  Il  essaye  de  travailler  ;  mais  le  souvenir 
du  temps  passé  et  des  joies  de  famille  troublait 


99 


UlUtJlUi 


«00  apfdicatkm.  II  «ort,  il  promène  sa  méiaiioa- 
Ue  aux  endroits  les  plus  écartés,  sans  autre  ré* 
aultat  que  d'aiguiser  encore  la  faim  qu'il  oe  peut 
satisfaire.  Le  soir  il  rentre  à  jeun  à  son  auberge, 
«'assied,  et  s'évanouit.  Son  hôtesse,  émue  de 
compassion ,  se  hâta  de  lui  faire  une  rôtie  au 
vin,  avec  quoi  il  s'alla  coudier.  «  Ce  jour-là,  dit- 
il,  je  jurai,  si  jamais  je  possédais  quelque  chose, 
de  ne  refuser  de  ma  vie  un  indigent ,  de  ne  point 
condamner  mon  semblable  à  une  journée  aussi 
pénible.  »  —  «  Jamais,  ajoute  madame  de  Van- 
àea\ ,  jamais  serment  ne  fut  plus  religieusement 
observé.» 

Diderot,  doué  d'une  belle  figure,  d'une  santé 
robuste ,  d'une  compleiion  ardente,  apprend  un 
matin  que  deux  dames  logeaient  près  de  lui , 
dans  la  même  maison;  deux  dames  pauvres, 
retirées,  vivant  de  leur  travail.  Curieux ,  il  s'in- 
forme :  c'est  la  mère  et  la  fille.  Madame  Cham- 
pion ,  née  mademoiselle  de  Malville ,  est  veuve 
d'un  mari  qui  l'a  ruinée  par  sa  fureur  de  spécn- 
lations.  Mademoiselle  Annette  Champion  est  une 
jeune  personne  grande,  belle,  pieuse  et  sage. 
Di<lerot  s'introduit,  se  fait  aimer,  et  demande  la 
main  de  mademoiselle  Champion,  n  Vous  ma- 
rier! disait  madame  Champion ,  et  avec  quoi? 
sans  état ,  sans  autre  bien  qu'une  langue  dorée , 
dont  vous  renversez  la  cervelle  de  ma  fille?  » 
Klle  y  consentit  cependant;  et  I>iderot  fit  un 
voyage  à  Langres,  pour  aller  chercher  ses  pa- 
piers et  le  consentement  de  son  père.  Les  pa- 
piers, il  les  eut  facilement  ;  niais  |M>ur  le  second 
point ,  il  fallut  s'en  passer.  Le  vieux  coutelier 
traita  son  fils  de  fou,  et  le  menaça,  s'il  réalisait 
ce  projet  de  mariage,  de  sa  malédiction.  Diderot, 
de  retour,  rendit  un  compte  fidèle  de  oe  qui  s'é- 
tait passé  :  tout  fut  rompu ,  et  on  le  pria  de 
supprimer  ses  visites.  11  en  fit  une  maladie ,  du- 
rant laquelle  ses  pitoyables  voisines  vinrent  le 
soigner  ;  et  lorsqu'il  put  sortir,  ce  fut  pour  aller 
à  l'église  épouser  mademoiselle  Ctiampion.  On 
les  maria  secrètement ,  à  minuit,  à  Saint-Pierre, 
en  1743(1).  Diderot  avait  trente  ans;  il  n'avait 
rncore  rien  publié. 

I^es  besoins  de  son  ménage  amenèrent  ses 
premiers  rapports  avec  le  public  :  il  traduisit  de 
l'anglais  V Histoire  de  Grèce^  de  Stanyan.  Ce 
travail  lui  fut  payé  cent  écns.  On  conte  que  le 
libraire  ayant  ap|iorté  cet  argent  en  l'absence  de 
Diderot,  le  remit  à  madame  Diderot,  et  que 
(•elle^i,  dans  sa  niiîvrlé,  ne  comprenant  |»as 
qu'une  liai^se  de  papier  piU  valoir  une  si  ênonne 
M)mme,  fit  à  son  mari  de  vifs  reproches  d'avoir 
ln>m|ié  ce  pauvre  liomme  de  libraire,  et  le  voulait 
rontraindreà  restitution,  rnefrmme  d'un  esprit 
MK<i  simple  ne  pouvait  plaire  longtemps  à  un 
liomrne  du  caractère  de  Diderot ,  non  plus  que 
la  vie  étroite  à  laquelle  il  lui  falLiit  s'assujettir. 
Le  bniit  du  mariage  étiit  allé  jusqu'à  Langres, 

,t'  Mail.imr  de  Vanirui  flit  r;;;  mai*  la  tradacUoo 
1«>  siinviii  rot  Ar  IT^.  rt  madimf  dr  Vandful  dit  dle- 
niémr  qiK  ion  p^rr  la  lU  f  Un!  âryi  nant.  < 


grossideUwies  sorteide< 

femme  :  le  père  Dideral  éerifil 

explications.  Diderot  embArqne 

le  ooche  sa  femme  et  son  lût 

répond  à  son  père  :  «  EUe  ert  pulia  Mer, 

«  Tousarrifera  dant trois  jonn ;  voaiW( 

«  tout  oe  qu'il  tous  plaira  ;  d 

«  serez  las,  toqs  la  m? erret.  »  Ob  la 

trois  mois,  et  Diderot  profita  àt  llnlcrfaB 

se  lier  avec  une  antre  femme. 

Cette  femme  était  une  nanièn  de  bel 
femelle,  qu'on  appelait 
riée  à  un  littérateur, 
diocres.  Pendant  dix  ^"t  elle 
Diderot,  et  ne  •         i 
ses  demandes  doq        \ab  lui  prar  ^ 
que  Diderot  compus*  «es  pwnfcfi  Oi 
VSssai  sur  le  Mérite  et  la   V*     u 
cinquante  louis  à  madame  de  1 
vait  ni  vertu  ni  mérite.  H  pa       i|iie 
louis  étaient  la  taxe  imposée  par  ia  i 
l'amant  ;  car  à  ce  même  prix  for 
cessivement  les  Pensées  pkUotommM 
terprétation  de  la  Ifatnre, 
discrets.  Ce  dernier  out 
gne  de  son  origine.  La  bOb.««  -« 
Puisieux  se  trooTait-dle  TUe,       Vos 
facilité  pleine  de  verre, 
chure  philosopliique  on  B 
Les  Pensées  philosf^hiçi 
jours,  du  vendredi. saint  tm  gi 
mit  quinze  jours  aux  Bïiemx 
tetise  ordure,  qu'on  a  m 
par  Toriginafité  de  la  d        s. 
le  reste  est  sans  esprit;  u 
donnée,  Diderot  l'a  pi 
du  treizième  siècle  (1/,  uw 
vre  avec  plus  de  retenue  ci  a 
qu'il  ne  reste  à  riroitatenrqM 
ses  détails.  Il  faut  être  Naiaeonii 
dire  rAt>surde,  pour  tr  à 

gesse  et  la  philosophie  • 

De  nouveaux  besoins  de 
produisirent  la  Lettre  sur  m»  a  as- 
La  philosophie  de  Diderot  a 
chemin  depuis  trois  :      !       m 
philosophiques  il 
plaignait  les  Trais.  «  «  a4       m 
«  athées  en  trois  elasiea.  Il  y  «  a  «■ 
-  qui  vou?  diiient  ncttcmefll  qaH 
n  Dieu ,  et  qui  le  pensent  :  ce 
«  athées  ;  un  asseï  graa^ 
«  qu'en  penser,  et  qai  àéb 
«  question  à  croix  on  pie  : 
«  sceptiques;  beaueoap  | 
«  qu'il  n'y  en  eût  point,  qu  mmm  i 
n  être  persuadés,  qui  Tifcnl  c 
«  talent:  œsonlleft  me 

«  les  fanfarons  :  ib  »  i  — . 

m  vrais  athées  :  1 

M'  f'ofcs  Bartiuw,  fâMtmtLT,  L  lit 


84 

dee 

et  il 


DIDEEOT 
tmi  f^n\;  —et  je  prie  Dîen  pour  1©û  ?   lea  sciences,  Saivmtt 


se 


i»i  la  Z^ffrf  jiir  les  Aveuglas  ce  n'esl 
.  :  Jjyerot  ne  piaiut  âé]ii  plus  les 
loeaae  espè:^ ,  et  ne  prie  plus  Dieu 
;  tiim  au  cûDtraire,  raUiéisme  do 
Bé  SauJiderâDfi  lui  «timblc  ce  qu'il  y  & 
^mâe  ât  {»lii£  logique. 
I  élait  «lom  à  Cirej  ;  DJderûl  Lui  en- 
Mftip,  et  ee  rut  l'oiA^sioa  de  l'eâUmc 
ii  qutlÀ  oiureat  toute  leur  vte.  Voltâiru 
psm  éSqgei  À  ce  KTrê^  qu  i  d  It  be^ucou  p 
ntefidrâ  dav»atAge.  >i  MaU,  â^oule-i-îL, 
Mie  que  je  ne  i^ul»  poant  du  toutdc  Taviâ 
ïicci  ^  qui  nie  un  Dieu  [»ar€e  quH  est 
iw  Je  tue  t/ompe  peut*êtré  ;  mais  j'au- 
mem  rectuma  un  Mre  trèâ-inlelLigent  qui 
«fiiié  taul  de  supplément»  de  U  vue.., 
impcrliïient  de  prétendre  deviner  ce 
il  pourquoi  il  1  fait  tout  <^  quieiiiâte  ; 
!  p«iatt  Irien  liordi  de  nier  qa'ii  est.  »^ 
^apntiJié  pour  k  premièrtî  foi^  La  re* 
EHiîrot  è  VolUire  i  ^  «^  Le  senti menl 
à&¥m  n'est  pas  plus  mon  scntimeni 
^§tf4  S  UkAJA  €£  pourrait  bien  é Ire  parce 
j^  mlMex^  part  de  la  pour  rentrer 
pil|i^|»âna)Ud'utia  tnétapbjfsique  fit 
rt  «J*  lijfficiic  d'y  rien  comprendre; il 
u  ffiill  te  icrinprit  bien  Lui-roême,  Ce 
li  |iiu  ciair,  c'e4  &oq  d^iâîr  de  montrer 
m  |Kwr  ropiniùD  de  Vultâlre  ;  mai^ 
|Bi  f'enislibreoi  jamaU  parf^iilement 
lll  î  Tuà  iuute  sa  vie  s<jutlnt  ïê\i&- 
Nea';  l'autre  ,U  eontesta^  et  parfois  la 
bilépltde  sa  mson  révoltée  (t). 
I  brûle  I***  Prrtsi^és  phèlôsnphiques  ; 
%U  iMlre  sur  tes  Aveugles  fut  eo- 

■i   avait   afoT^  pour  gouverneur   le 
pdiAteleL,  répt>ux  de  ici  célèbre  Emilie. 

ÊcafrtiviLe  de  Didt-rot  p^r  tou^  \m 
Ml  pouvoir  :  te  pd^unnier  ruan^extit 
fMTfi'rneur^  et  re*'4î¥ait  tuules  les 
li  lai  pLii^ait  :  rVât  ai  dm  qu'il  reçut 
m  11  li^tte  de  Hous<^eau,  iivec  i|yi 
ppft  il  Allait  lié  d'une  étroite 
aa  râeonti^  dans  le  "Mil*  livre 
itttoiu  cotfimi'nl  cette  visite  dpvict 
}ÊÊt  éaML%  sa  ^14'.  OVât  en  se  rendant 
»  à  pseii  cpi'il  ci)oçut  Vïd^  de  son 
un  <ï  r Académie  de  Dijon  ; 
IflHï  phrlo%opb^>H  ne  fîont  pas  d'ac- 
VppBt  fêi^«nli*.l  :  Kotisseau  en  racon- 
feioli  de  la  pros^Q{J4i[H^e  de  Fabriclus 
loafoa*  w>u3  un  chêne,  f^tablit  qu'il 
PlÛèe  de  MtU  dïMruurs  danâ  le  j^i'iis 
IM,  t'i»t^»*dire  co/iire  les  lettres  1 1 

I  êÊm  b  Jiidffnrpliif  Kich^tid  nur  Did;«rroi 

■«H  Atr«t«4.  C'c^t  tin  4e   cet  pttU!i  conlr:« 

m  tr«{p  lt£Ueœ«iit  admiii  par  l>Jiprkt  dt: 

~    ift  e«  llWK,  «U  rrrrm   phi«  loin    ijurlU* 

■  li  B&9fffmpkk  Hlthiàd     qiiaiid    cilr 


i 


le  rédt  it^flllttot  (et 
Diderut  n'était paa  menteur)^  IftpKijMi  fUmit* 

leau  était  au  contraire  de  résoudre  U  qnettiiMl 
en  faveur  diîs  lettres  i  et  c'est  lui^  Diderot,  qui 
Teu  aurait  détourné  cuinme  du  potti  atixdnêM^ 
et  lui  aursiit  indiqué  la  voie  du  paradoxe  où 
Jean -Jacques  rencontra  mn  premier  «uccàs  et 
demeura  engagé  le  reste  de  sa  vie.  La  version 
de  Diderot  se  trouve  coniinnée  par  les  témoi- 
finayies  cïrconstandés,  positifs,  de  madame  de 
VaQîleul  i  de  Mannontel  et  de  Tabbe  McirrJkL 
L'abbé  nous  apprend  de  pïus  qoe  cette  upinlon 
était  cdle  de  toute  i.i  si^ciétédu  baron  d'HulttatU^ 
(JI#*^»MJire5,  l,  p.  ilà  et  IID,  ) 

Si  Diderot  avait  lais^  Jeun-Jocsipte^  anîfrd 
son  premier  mouvement  et  prendre  parti  pour 
les  scienccâ  et  les  art^s ,  qui  sait  ce  qui  en  ïùi 
arrivé?  Peut-Être  la  destinée  de  Rous^ietiu  eut- 
die  été  complélexnent  diUérente.  L*orgueil  de  ta 
persévéraocûencbatria  Jeaa^  Jacques  à  «on  di^'but. 
Une  fois  posé  en  ennemi  de  la  civilisation ,  m 
premier  i^^as  détermina  la  route  qu'il  suivit  jus- 
qu'au bout  ^  et  m  il  rennontra  tant  d 'épines  !  Ne 
serait-oe  pas  telle  réOeition  secrèb?  qui  lui  arra* 
chait  £1  la  lin  de  ses  iours  ce  cri  douloureux  sur 
le  parti  qu1l  cboisit  alors  :  Je  Jus  perdu! .... 
Là  peut-être  se  cacbc  la  cause  inliioe  de  sa  rup- 
ture avec  Diderot  ,qulï  regardait  comme  l'auteur 
de  ftes  miîïères.  Mais  trop  ftcr  p»>ur  les  avouer 
ni  1l^^  lui  rcprocber ,  Jean-Jacqui-s  âenlîiit  bien 
que  sa  ivoire  lui  venait  de  la  même  source  que 
sonmalbcur;  aussi  son  amertume  contre  Dide- 
rot ne  put-elle  jamaiâ  s'exbaler  Bans  un  mélange 
de  tendr«'sse  et  de  regreti*. 

Cependant  Diderot  s'ennuyait  d*étre  enfermé  À 
Vincennes;  il  imagina  d'interroger  le  sort,  afin 
de  connaître  le  terme  de  sa  captivité.  La  tenta-  , 
tive,  pour  un  esprit  fort ,  n'était  pas  trop  plillo- 
sopbique ,  mais  l'ennui  excuse  bien  des  choses; 
et  il  n'employa  pas  un  procédé  vulgaire,  comme  de 
souffler  sur  un  chardon,  d'effeuiller  une  mar- 
guerite ,  ou  de  jeter  à  croix  ou  pile.  Fi  donc  ! 
c'est  de  la  superstition,  cela!  Diderot  releva  sa 
faiblesse  d'un  air  d'érudition  et  d'antiquité  : 
«  J'avais  un  petit  Platon  dans  ma  poche ,  et 
«  j'y  cherchai,  à  l'ouverture,  quelle  serait  la 
«  durée  de  ma  captivité ,  m'en  rapportant  au 
«  premier  passage  qui  me  tomberait  sous  les. 
«  yeux.  J'ouvre ,  et  je  lis  au  haut  d'une  page  : 
n  Cette  affaire  est  de  nature  à  finir  promp- 
«  tement.  Je  souris,  et  un  quart  d'heure  après. 
il  j'entends  les  clefs  ouvrir  les  portes  de  mon 
«  cachot  :  c'était  le  lieutenant  civil  Berryer,  qui 
«  venait  m'annoncer  ma  délivrance  jwur  le  len- 
n  demain  (1). 

On  voit  avec  plaisir  que  l'incrédulité  de  Di- 
derot était  d'une  espèce  intermittente.  Qui  croit 
aux  sorts  platoniques  doit  à  plus  forte  raison 
croire  en  Dieu,  sinon  en  Jésus-Christ. 

Peu  de  temps  après  qu'il  fut  rendu  à  sa  fa- 

(1)  A  maJcmolsflle  Voland,  du  13  septembre  ITCI. 


87 


DIDEROT 


mille  et  à  ses  traTanx,  son  père ,  qui  se  fiilsait 
yieax ,  lui  fémoigna  le  désir  d'embrasser  encore 
une  fois  sa  petite-fille  ayant  de  mourir.  Sur 
le  champ  madame  Diderot  se  mit  en  route 
pour  Langres  arec  son  enfant.  Elles  restèrent 
trois  mois  en  Champagne;  c'était  trop  long 
pour  Diderot.  Une  infidélité  constatée  de  ma- 
dame de  Pnisienx  avait  amené  une  rupture 
avec  cette  indigne  maltresse;  madame  Di- 
derot, hélas!  n*y  gagna  pas  gnmd  chose. 
Pendant  sa  première  absence,  son  mari  s'é- 
tait lié  avec  madame  de  Puisieux  ;  pendant 
la  seconde ,  il  se  lia  avec  mademoiselle  Voland. 
11  aYait  alors  quarante-six  ans.  Mademoiselle 
Voland  Tivait  avec  sa  sœur  et  sa  mère ,  veuve 
d'un  financier  ;  elle  parait  avoir  été  une  personne 
spirituelle,  sensée,  honnête  (  à  cette  Taute  près), 
digne  en  un  mot  de  l'attachement  qu'elle  inspira 
pendant  plus  de  vingt  ans ,  et  qui  dura  jusqu'à 
la  mort  de  l'un  et  de  l'autre.  La  maturité ,  qui 
aurait  dû  préserver  Diderot,  lui  inspira  do 
moins  un  meilleur  cbo«  :  le  premier  avait  été 
reflet  de  la  passion;  celui-ci,  fondé  plutôt  sur 
l'amitié  que  sur  Tamour,  ne  dérangea  point  la 
paix  du  ménage  :  madame  Diderot  se  résignait; 
mais  cette  résignation  n'efTace  point  les  torts  de 
son  époux.  11  les  sentait  bien,  car,  dans  un  accès 
de  remords,  pénétré  de  sa  fragilité  et  désespé- 
rant de  lui-même,  il  s'écrie  :  «  Qu'attendre  de 
«  celui  qui  a  oublié  sa  femme  et  sa  fille,  qui 
«  s'est  endetté,  qui  a  cessé  d'être  époux  et 
«  père  (i)?» 

On  a  retrouvé  en  Russie  les  lettres  de  Dide- 
rot à  mademoiselle  Voland  (2).  Cette  correspon- 
dance, souvent  interrompue,  va  du  mois  de 
mai  1759  au  mois  de  septembre  1774.  De  tous 
les  écrits  de  Diderot,  c'est  peut-être  le  plus 
'amusant  et  le  plus  intéressant,  car  c'est  là 
qu'on  apprend  le  mieux  à  connaître  l'homme  : 
c'est  le  vrai  miroir  de  Diderot  ;  il  s'y  montre 
naïvement  avec  tous  ses  défauts  et  toutes  ses 
qualités,  comme  Dieu  l'a  fait,  philosophe, 
poëte,  artiste,  homme  d'esprit,  bon  homme, 
convaincu  de  ses  forces  et  de  son  mérite ,  et  ba- 
vard... ah,  bavanl  par-dessus  tout!  Les  anec- 
dotes pleuvent,  toujours  racontées  avec  une 
verve  ioépuisable.  Ce  sont  les  mémoire*  les  plus 
piquants  sur  le  dix-huitième  siècle.  Lintérieur 
de  la  famille  d'Holbach  y  est  peint  à  ravir. 
Quelle  société,  quels  personnages!  Madame 
d'Aine,  mon  fils  d'Aine,  le  baron,  l'ami  Grimm, 
le  père  Hoop  surtout,  cet  excellent  pèrelloop, 
l'abbé  Galiani ,  madame  Geoftrin ,  tout  y  est. 
C'est  le  cas  de  dire ,  avec  le  poète  :  Su/Jieit  una 
domus. 

L'art  dramatique  était  un  des  sujets  sur  les- 
quels Diderot  aimait  le  mieux  à  s'étendre.  11  se 
croyait  appelé  à  régénérer  le  théâtre,  et  cette 
conviction  était  partagée  par  tous  ceux  qui  Ta- 

(1)  Begrttt  sur  ma  rUtlU  rote  df  chambre. 
(1)  Mah  non  In  irponsr*  de   madenotscUc    VoUnd. 
Cette  perte  parait  rrjfrrttabk. 


vaient  enteada  expoter  Mt  théories:  I  fMMà 

essayer  la  pretkpie.  Ce  moiiMBty  «UoiiB  avec 

impatience,  arriva  enfin  :  ramée  1758  villn 

première  représentation  da  Pire  de  JkmiiUt 

par  laqndle  le  drune  ftat  inaoïgaré  or  la  eoèaa 

française.  Diderot  ne  cachait  pas  FcethM  qaH 

faisait  de  sa  pièce  et  les  hantea  e^pénaeesqali 

y  fondait  Le  Père  de  famUie  détail  créer  oa 

nouveau  genre,  qd  serait  le  plos  luge,  leplea 

fécond,  le  plus  vrai,  ou,  pour  mien  éSn,  leeeal 

vrai,  le  genre  sérieux  et  komnéie;  coane  d  la 

comédie  et  la  tragMie  eusseal  été  dea  j 

frivoles  et  malhonnêtes.  Diderol  avatt  | 

se  peindre  lui-même  an  earaetèrede  SeM-AWa, 

et  retracer  l'histoire  de  sa  pasrioB  pov  aalBMBa 

lorsqu'elle  était  mademoiselle  fliMi^iBB  Vm- 

très  circonstances  prises  dans  la  vie  réde  W 

semblaient  devoir  produire  oel  effet  da  vérilé 

irrésistible  après  laquelle  II  oooralt  iMiioHa  al 

lui  garantir  le  socoès.  Cette  j 

trompée.  Blalgré  les  talents  i 

de  mademoiselle  Ganssin  y  Le 

ne  put  dépasser  bnitoa  aîenfr 

critique  fit  son  devoir  dV 

premiers  actes  étaient 

Goldoni  (//  vero  Amko\ 

avait  cousu  on   dénotaieal 

brouillé.  On  troovainsnppoftaÛelaaHiilRdn^ 

crire  adoptée  par  Diderol^  d  qdOHriMIà  m 

jamais  finir  nne  phrase,  malt  à  en  nnilBBVIa 

seconde  moitié  par  des  pointa  ;  OB  ea  ft^pa  |»> 

dessus  tout  des  prétentioiis  prodi|feMaa  éètê^ 

derot  à  la  vérité,  k  U  naivelé»  à  la  aariMM^è 

la  profondenr,à  la  verto, etc., aie. Grtte pii»* 

terie  et  ces  défauts  avaient  para  caena  ilBi 

choquants  dans  Le  PUs  naturd^  jmé 

pTécÎ6dente,  etoùle  I 

ries,  l'emphase  et  l'e 

portés  an  comble  (1).  Diderot 

pies  théories  à  Tappoi  de  son  i 

tique  :  tout  ce  Citras  eetdepnli  1 

et  m^ite  de  Fêtre.  Il  est  1 

marquer  qoe  Diderot  i 

l'autre  cMé  dn  RUn.  Les  I 

nèrent  en  plefa  dans  le  ayitê»e.  H 1 

itoutervrecfc  looer  Diderot  anr  la  i 

vérité  de  ses  drooMS  : 

«  cat  à  saisir  les  rqipoita  I 

«  pour  imiter  dans  ses  éciita  la  I 

«  de  la  vie  oommaae!...  Bien  qa'M  al 

n  à  pas  comme  on  géooiète,  I 

•  dramatique  d'après  ses  princ%eatil4 

«  très-métiMMKqoeaMntrcffBldac 

«  presque  de  chaqœ  bmI,  néOMnelH  lé 

«  force  d'ariy  l'apparence  dW  ta 

.  t  apeudepièBiBsdatlrfiliaptal 

«  U  PèredefmiiUeiUPiiB  i 


'      (i>  PattMot 

I  de  la  proaMtc 
dam  la  corrcif 
fut  )oaé  dent  IMi. 
•  T  VI, p  ridel'ca. 


■flffve^M  Fm  M  pal  anirliigl 


DIDEROT 


iebl 


l  t^éWI  ■■  pea  formé  aa 
i  H  à  réook  de  madame  de 
«  Le  style  de  ces 
;  crt  ca  gteéral  maniéré  au  der- 
ne  sont  rien 
,  et  ib  le  rendent  insappor- 
r  an  froid  bavardage  sur  la  verto,  qui 
;  qn^  des  hypocrites ,  et  par 
i  d'âne  tensibiMlé  larmoyante. 
pooTons  dire  avec 
:  MiMC  UiM  laerpRX  ;  de  là  Tiennent 
ces  braMS  dont  notre  scène  a  été  de- 
HMléed).» 

I  ma  ttiéories  de  Diderot  qne  nous  de- 
iafaKy  il  bot  leur  pardonner;  mais  il  est 
\qm  Le  Philosophe  sans  le  savoir  se- 
i  bieB  Tcanan  mionde  sans  Le  Père  de 
,  Honnis  Le  Philosophe^  ce  Père  de  fa- 
Mi  le  père  d'one  funiile  déplorable,  et 
ma  jmm  n*est  pas  encore  tout  k  fait 
cnr  ce  qn'oo  a  appelé  Vart  romantique, 

I  fcsle  de  Térité  k  tout  prix,  n'était 
ickanOé  des  Tîeux  systèmes  de  Diderot. 
fiTon  tronrerait  les  meilleurs  ai^ments 
JMoatrtr  rexceUence  des  trilogies  mo- 
is ploi  indigestes  et  les  plus  arrogamment 
K 

99kà  parrenns  au  grand  monument  de 
fTEmcfclopédie.  Commencée  en  1749, 
Mnhrée  en  1758  au  septième  Tolume. 
t^  me  devait  être  qu'une  traduction  de 
Éviglaie  àeChambers,  une  spéculation 
pBe  du  Dictionnaire  de  Médecine  de 
^pw  Diderot  venait  de  terminer.  Peu  à 
le  s'agrandit  dans  la  tète  des  associés 
il  D'Alembert.  Diderot  rèligea  le  Pros- 

II  le  Système  des  connaissances  hu- 
iD^Alembert  fit  la  préface,qui  est  demeu- 
|nes  principaux  titres  littéraires  etphilo- 
Ik  Rousseau  se  chargea  de  la  musique  ; 
1^  lliistoire  de  la  philosophie  ancienne, 
ilÉer  qu'il  devait,  avec  D'Alembert,  re- 

l  article.'?.  Ils  s'adjoignirent  un  nom- 
!  de  collaborateurs.  Malheureu- 
kprédpitation  nuisit  au  choix  ;  mais  à 
^  ooTTiers  de  la  tour  de  Babel  ne  fu- 
I  aniroés  d'un  zèle  plus  vif  ni  d'une 
^Mpérance.  Voltaire  s'enrôla  avec  cet 
I  qu'il  savait  si  bien  rendre  cx)nta- 
i  te  qu'il  y  avait  en  France  de  libres 
t  se  ranger  sous  la  bannière  de 
,  Aussitôt,  (m  face  du  parti  phi- 
iforroa  un  parti  soi-disant  religieux  : 
ide  l'Europe  attentive,  la  lutte  fut 
resprit  de  progrès  et  l'esprit  de 
I  aTait  pour  soi  la  force  du  talent, 
IlifBrcedu  pouvoir. 

^qnl  ont  la  réputation  de  se  glisser 

^01  prévoient  la  puissance ,   avaient 

aussi  dans   YEncyclopûdie 

tfirre,  1. 1),  p.  304. 


pour  trsTEïUer  â  ta  lartie  tlicolog^ijut ,  et  ittf 
mettre  a? ce  Didi^mt,  puisque  tiidi'rot  n*ara^t 
pcànt  voulu  se  mettra  avec  eux.  Leur  cuucoura 
avait  élé  repouiisé  t  du  ne  îtiulul  dVuv  |ia4 
plu*  qi»e  des  jmi^^^iiisles,  Akur*  k  cri  de  rallie* 
meut  centre  VMnc^ehptda  fui  tmpi^lé  »  *rrir- 
Ugwn  !  La  cabal«  n'attedîl  p^ï^  mëine  l'appari- 
tion «le  TociTrage  pour  le  iltftiuner.  AbrAham 
Chaumeix^  inden  CJonvuïsîonuRirc  fk  Saint - 
Mwïard,  fmblia  ses  PiV/y^f â  It^iUmn  cùnire 
fEtKtfclopédie.  Viol  emsutlia  Lu  Migwn  vtn* 
gée,  ou  rf/uiatiûn  des  aytêurs  impits ,  en 
Tiogi  volumes»  do  P.  llayer,  r^collet  Vu  \^nt 
jésuite  nommé  Le  Chapelain ,  dàDA  un  sermoa 
proooncé  devant  le  roi ,  fultiiua  c.mXfK  VHnc/^ 
ciopédie.  Le  Ihéalin  Boyer,  ancien  é%^yi|uf  de 
Mirepoix,  le  célèbre  inventeur  de*  billets  un 
confession,  m  manqua  pAs  auss.i  ée  preudris 
îiartî  pour  les  ténèbres  e^outr*'  la  lutnière,  tVlail 
un  bomoie  puisant  ;  il  tenait  la  leuUle  dei  li^^ 
nériee^l  D'Alemtiert»  non  pas  cffrasé,  nmi*  fa- 
tigué de  ce  décliainemcnt  de  brochures,  de  li- 
belles, de  clameurs ,  des  i>ersÀiutioiia  du  toutes 
expèceâ ,  dont  là  religion  était  le  prèle  %  le,  sa 
retira  de  l'entrepniie  eu  répétant  ironîqucinrail 
soQ  Virgile  :  Deus  nobts  h^c  oiia/ecU.  U 
aimait  en  effet  a  vaut  tout  &on  refma* 

Diderot  demeura  donc  seul  à  siïpport**r  reiïort 
de  la  tempête.  Elle  fui  loupe  cl  terrible  î  L'ar- 
chcvûtiue  d(î  Pari^,  Chris.lopti"e  de  Beaumont, 
lança  uû  mandement  ;  Qmer  Joîy  de  Flcury,  u» 
ré^uli^itoire.  La  c^kbàlt  obtint  ou  arrêt  du  «"ouseit 
qui  suspendait  VÉnctjclopédie^  puis  la  révoca- 
tioit  du  pririlége.  Pompipao  alUquâit  le^  phi* 
los«phes  jusqu^au  «eio  d&  TAcadémie;  Fréron, 
dans  V Année  littéraire.  L'avocat  Moreau,  dans 
ses  CacouaCs ,  Palissot,  dans  ses  Petites  Let- 
tres ,  ne  cessaient  de  les  harceler  et  d'appeler 
sur  eux  les  rigueurs  du  pouvoir.  Fort  de  la  pro- 
tection de  madame  de  Robecq,  et  par  conséquent 
de  M.  de  Choiseul ,  Palissot  osa  produire  en 
plein  théâtre  une  satire  impudente  et  scanda- 
leuse, où  il  jouait  les  philosophes  en  général, 
et  particulièrement  Diderot,  dont  le  nom  est  à 
peine  déguisé  sous  celui  de  Dortidius.  La  sagesse, 
la  parlote  raison ,  c'est-à-dire  Palissot  lui-même, 
s'exprime  parla  bouche  de  Damis,  Palissot  ap- 
pelle sans  façon  Diderot  une  bète.  Helvétius,  Du- 
clos,  D'Alembert,  tous  les  philosophes  (ceux  du 
moins  que  l'auteur  avait  en  vue  )  sont  des  bêtes  : 

Mais  mol.  J'ose  A  mon  tour  Ici  trouTer  ridicules; 
Et  souvent  la  bôtise  a  (ait  des  Incrédules. 

Cela  est  aussi  vrai  qu'élégamment  tourné.  A 
coup  sûr  la  crédulité  a  fait  plus  de  bétes  que  la 
bêtise  n'a  fait  d'incrédules. 

Telle  était  d'un  bout  à  l'autre  cette  burlesque 
satire,  où  l'on  montrait  Jean- Jacques  Rousseau 
marchant  à  quatre  pattes ,  et  les  pliilosophes 
français  comme  des  charlatans,  des  persécu- 
teurs et  des  filous  qui  enseignaient  à  voler  dans 
la  poche  (1). 

1}  D'Alembert  écrit  à  VoUiirc  :  «  U  bat  dt  tctU  pMct 


91 


DIDEROT 


91 


-  Diderot  ne  daigna  pas  répondre  un  mot,  non 
plus  que  les  autres.  D'ailleurs,  à  qui  se  plaindre, 
À  qui  demander  justice?  La  cour,  le  parlement, 
la  Sorlwnne ,  le  théiHtre,  tout  se  réunissait  contre 
la  philosophie  :  Poar  ladyî  s*écriait  dans  son 
temps  Shaftesbury  :  «  On  prétend  que  la  cabale 
N  àiiiOportet  Diderot  mort  pro  populo  (1).  » 
Ils  se  turent  donc,  avec  autant  de  dignité  que  de 
prudence. 

Mais  Voltaire  nesetut  pas.  C*étaitle  seul  qu'on 
eût  épargné,  ce  fut  le  seul  qui  éleTa  la  Toix.  Il 
criait,  il  s'indignait,  il  ripostait  à  l'ennemi,  dans 
sa  correspondance  priYéc  et  dans  ses  œuvres 
publiques  :  «  Les  serpents,  disait-il,  appelés  >^- 
<c  suites  et  les  tigres  appelés  convulsionnaire» 
«t  se  réunissent  tous  contre  la  raison ,  et  ne  se 
n  battent  que  pour  ))artager  entre  eux  ses  dé- 
"  pouilles  (2).  »  11  pressait  fortement  Diderot 
d'accepter  les  offres  de  Catlierine,  de  fuir  une 
terre  ingrate,  et  d'aller  en  Russie  acherer,  sous 
les  austpices  de  la  souveraine  du  Nord,  le  mo- 
nument commencé  à  Paris  pour  la  gloire  de  la 
France  (3). 

Voltaire  alla  jusqu'à  lui  faire  remettre  un  mé- 
moire anonyme  où  étaient  exposés  avec  force 
les  motifs  qui  devaient  le  décider  à  s'expatrier. 
11  était  alarmé  sérieusement  :  c'était  au  mo- 
ment où  l'on  brAlait  le  clievalier  de  Labarre  (4), 
âgé  de  dix-huit  ans,  pour  avoir  chanté  une 
clianson  de  corps-de-ganle  et  n'avoir  pas  salué 
une  procession  de  capucins;  et  le  conseiller 
Denis  Pasquier,  surnommé  par  Turgot  le  bœuf- 
tigre ,  avait  déclaré  en  plein  parlement  que  les 
tristes  victimes  d'Abbeville  avaient  puisé  leur 
impiété  dans  l'école  et  les  ouvrages  des  philoso- 
phes modernes  ;  il  avait  nommé  ces  philosophes , 
c'était  une  dénonciation  dans  les  formes.  Assu- 
rément il  était  permis  do  parta«;er  les  craintes 
du  patriarche;  mais  l'âme  de  Diderot  ne  parait 
pas  avoir  jamais  connu  la  terreur.  Sa  ré|K)nse 
au  mémoire  de  l'anonyme  est  éloquente,  pathé- 
tique ,  et  remplie  des  plus  nobles  sentiments.  Il 
ne  se  dissimule  pas  à  quels  dangers  il  est  exposé  ; 
il  écrit,  pour  ainsi  dire,  en  face  de  l'échafaud, 
mais  il  ne  peut  se  résoudre  d'abandonner  sa 
belle-mère  âgée,  sa  femme,  sa  lille,  ses  amis. 

i;n  autre  motif  encore  le  retint,  on  motif  de 
proliité  :  il  ne  voulait  pas  compromettre  les 
intérêts  du  libraire  qui  avait  fait  des  avances 
pour  V Encyclopédie,  et  que  son  départ  eût  in- 
lailliblement  ruiné.  Ainsi,  l'on  efit  beau  insister, 
Diflerot  tint  ferme.  C'était  Ajax  sur  son  rocher, 
(-'était  riiomme  juste  et  persévérant  d'Horace , 

r«t  de  reprr^rntrr  lt%  phllofopbfs  noo  coaune  de«  irei» 
ndlruku.  maiH  cunnie  de*  pros  de  rac  rt  de  corde, 
san^  principes  rt  unt  ronrun.  Kl  c'est  M.  Pallsiot,  nu- 
qiiTfaa  dr  «a  femaie  et  banqueroutier,  qat  leur  Calt 
cette  leçon  î  ■• 

Ht  Voltaire  i  I)'Alefnbert,9S  avril  17M. 

Oi  A  madame  d  hpiuay,  oj^^iucdate  que  la  précédente. 

(9«  Voyez  la  lettre  an  comte  de  Scbowalow»  du  99  sep« 
trtiibrr  iTf». 

'n  le  i.r  Juillet  tTM  VoTfz  ia  leltre  de  VolUlre  a 
I  afebc  Morr!lrt,  du  T  )iiillet. 


résoln,  plotôt  qoe 

à  s'enterrer  soas  les  débris  do 

que  devint-il  lorsqu'il  déeonrrtt  qoe 

libraire  pour  qui  11  se  sacrifiait  inc  i 

néreuse    constance  le  trahisoit  1 

Lei)reton,  épouvanté  du  bruit  et  des  i 

sans  prévenir  de  rien  le  directair  de  r^acfcfo- 

pédie,  avait  fait  altérer  dandeitlfft  In 

épreures  après  \t  iwH  à  tirer.  Qoda  fM  la 

surprise  de  Diderot  on  Jour  que,  ctMPelwU 

quelque  chose  dans  on  ▼olome  inpiimé.  i  re» 

connut  une  falsification,  pois 

une  troisième,  et  s'assura  ! 

la  besogne  avait  été  dépecée ,  rognée.  1 

reeonsoe,  rebitel  11 

désespoir,  et  voulait  tout  i 

On  parvint  i  le  retenir  et  àleaki  'i 

cyclopédie  avait  des  ennemis  i  i 

breux,  elle  comptait  tnssi 
puissants  :  madame  de  P      i 
lesherbes  et  M.  de  Chois 
padour,  apparemment  par  ac 
sycose,  avait  dans  Tes 
zèle  d'Aspasie  et  de  I<éo 
pliie.  Elle  protégeait  les 
les  jésuites  sincèrement.  Par  n       ir- 
perdit  au  plus  fort  de  la  i  • 

contre  V  Encyclopédie.  H       r  i 

peasation,    les  jésuites 
même  année.  Restaient  M.  uci      «oav 
Maleslierbes.  Sans  le  seo  les  de 

Choiseul,  les  dix  deraiem  t  \  i 

clopédie  n^enssent  jamab  i 

Malesherbes ,  sa  poiilioii  oc  k 

brairie ,  qui  parfois  le  gênait,  iw  m— ^ 
les  moyens  de  rendre  serviee.        — i 
prévenir  Ditierot  que  le  le» 
l'ordre  d'enlever  ses  papiers  « 
«lerot,  bouleversé,  court  cbeiloi  •  - 
m'annoncex  là  me  chafriae  hor      m 
ment  en  vingt-qn     e  I        s< 
mes  manuscrits  .>  £»      t      oè      ■ 
qui  veuillent  i 
sûreté  ?  —  En  vu;      m  v 
M.  de  Malesherbes  ^  oa  tao  ♦   n 
chercher.  »  Cela  Ait  eiécolé, 
ment. 

Pemlant  trente  aas       il  ii«  M 

clopédie,  Didenyt  nec 
ni  de  sécurité.  Loi  »  i 

son  siècle,  avait  re^  «c  té  ■■■■■  «h 
assez  éneffiiqae  pour  résialer  tf  i 
sèment  le  fardeon  josqoV»  I 
pas  fait  autre  chose,  la  c 
rait  juMiiiée,  et  il  cooscrv         mm 
oels  à  la  recon  de 

Outre  ci'tle  ï. 

deux  autres  qiMuiir»  ■!«  ■•        bm 
fondateur  de  TBncfclopééki  : 
de  la  vérité,  par  eoas6 
chercher,  et  une  aptitude  «{■       » 
aussi  encyclopédiqof.  Didm«  a«% 


DIDEROT 


91 


bI^  phis  apprenait  tout  ce  qa*U  Toa- 
■  rapprenait  avec  enthousiasme,  et 
MHM  foi  que  si  toute  sa  YÎe  et  sa  capa- 
iot  dA  se  consommer  dans  cette  étude. 
Aargé,  dam  V Encyclopédie ,  des  arts 
nef  ;  il  se  mit  à  Jes  étudier,  non  pas 
neat  dans  son  cabinet,  mais  d'une 
ratiqae.  Jl  passait  des  Journées  entières 
iteiers  :  il  commençait  par  eiaminer 
icml  one  machine,  se  la  faisait  expli- 
Mooter,  remonter;  ensuite  rourrier 
defaal  hil  ;  enfin,  Diderot  lui-même 
place  de  roorricr,  qu'il  étonna  plus 
\  par  son  adresse  et  sa  pénétration.  U 
ainsi  lamiliâ«s  les  machines  les  plus 
iei,  telles  que  le  métier  i  bas  et  le 
fabriquer  les  velours  ciselés.  11  finit 
der  très-bien  Tart  des  tissus  de  toile , 
de  cotoD  ;  et  les  descriptions  qu'il  en 
I  aoot  le  résultat  de  son  expérience. 
i  M  s'est  pas  occupé  Diderot?  De  quoi 
foinl  passionné  ?  £t  à  qui  jamais  a-t-il 
■fijr  libéralement  le  trésor  de  ses 
ma? Aussi  pendant  TÎngt-dnqans  son 
tm  magasin  au  pillage,  une  boutique 
frtier  qui  voulait,  hormis  qu'on  ne 
b  Qae  vous  plalt-il .'  de  la  philosophie, 
Ipe,  de  la  physique,  de  la  musique, 
lara,  de  la  sculpture,  une  harangue 
IriNt  me  épltre  dédicatoire,  un  plan 
^wm  sermon,  de  U  grammaire,  de  la 
H  Parlez,  vous  ^rez  servis  à  pomt 
iieret faisait  tout;  c'était  un  écrivain 
■M  oo  n'en  vit  jamais,  et  comme  on 
iplos.  11  me  faudrait  «  disait  Kaynal, 
aux  de  philosopliie  oratoire,  pour 
I  livre.  Diderot  saisissait  sa  plume, 
un  bon  quart  de  V Histoire  phi- 
ss'interrompre  que  pour  une  seule 
I  Qm  osera  si^er  cela  ?  —  Moi ,  ré- 
hlké.  Allez  toujours.  —  »  Mon  cher 
flnit  Grimro,  voilà  <Ies  nouveautés 
jdMt  rendre  compte  à  mes  princes 
pi^  temps  me  manque  ;  j'ai  envie  de 
Itoner,  de  faire  un  voyage  d'agré* 
pIlWderotySeloD  son  ex  pression,  prenait 
lllili  boutique ,  s'asseyait  <)evant  Té- 
— ^  le  maître  reparaissaif,  on  lui  li- 
i  laite.  L'autre  aussitôt  revenait 
•Toflà  le  Salon  ouvert,  je  voudrais 
k Salon  à  mes  augustes  lecteurs; 
i  grand  relief  à  ma  correspon- 
t  si  bien  !  —  Mais  c'est  que  je 
er  mot  des  arts  du  dessin 
,» — Pendant  trois  ans,  de  176j 
tlédigea  pour  Grimm  un  compte 
qui  est  demeuré  le  modèle 
,  des  principaux  titres  de  l'au- 
y  les  artistes  accouraient  men- 
»  d*un  si  bon  juge.  Diderot  se 
i  pour  une  madame  Ter- 
et  peintre  de  son  métier  ; 


il  lut  qu^t^l  ih  Vmn^e;  il  (msrni  contribuer 
jKVuT  die  t«jut£^  ^1^  «!4»Dnaisaajicea«grat)diif  petits, 
rkiws  ou  |)ûutres,  ami»  qq  jndin^reots;  Jl  la 
sauvati  vingt  fois  du  Fuf^rÉvéque;  après  quoi 
la  Prussienne  le  payai!  de  la  plus  cotre  iDgrati* 
tude,  clFflllait  iiïâullant,  dinfamant  de  tous  cûlé*i. 
Le  philosophe  n'y  prtaiail  paji  gardc^  tout  absorbé 
à  rciiitJser  Icîi  Leçom  âedmecinf  ou  principes 
frhfirmùmeâe  Bemetirie^er.  C'était  le  maître 
de  sa  tille,  un  Suisse,  iucapahle  de  traduire  se» 
idé^i  en  fraaçaîa.  Heureusement  Diderot  avait 
apprif^  la  comixiêitior»  souâ  Bameau  et  PIjilidor  : 
il  faisait  Fouvrage  de  Bemet£riÊtl&r«  ensuile  il 
rannonçait,  le  prûnait  et  faîMit  le  sucoéâ  uprè» 
avoir  fait  le  iiTre, 

Diderot ,  passionné  potir  la  musique,  était  Ird 
avec  Grt'lry,  qui  faisait  ^rand  ca«  de  son  juge- 
mmt  H  de  se*  consdls.  C'est  k  Diderot  que  Von 
doit  le  iïm  pathétique  et  harmonieux  du  »et:ond 
acte  de  Zémireei  A^ar,  (Voy.  Mémoires  dû 
Grefn/,  1,  355.  ) 

Une  femme  Tient  trouver  Diderot  un  matin  : 
Monsieur,  j'ai  été  la  maîtresse  du  due  de  La 
%'rilltèrej  cl  je  sois  dans  la  d«>mière  (îiUreîM** 
Je  voudrais  uoe  pétition  qui  toucliAt  le  wrtir  de 
tnon ancien  ftmaîit.  —  Diderot,  qu'aoïrunt» làdie 
n'effraye,  hiî  dit  :  Asseyei-vous  une  mintite, 
matlame;  uouâ  allons  easayer;  «  Manseii^neur, 
*^  tatit  que  j'ai  pu  vît rïî  il^  présents  de  votre 
"  terufr^sâe,  je  u'aî  pas  imploré  votre  pitû^.  Mais 
H  de  toute  Ja  paasiou  que  vous  m*avez  montrée 
«  il  ne  me  rt^le  que  votre  fiortrait  ;  demain,  sî 
ty  vous  ne  aoulagex  ma  misère^  je  aenil  obligiée 

envoya  cinquante  louis.  Quelques  années  plus 
tard,  la  pauvre  femme  revint,  plus  délaissée  que 
jamais.  Cette  fois,  il  s'agit  de  lui  procurer  Feu- 
trée aux  Incurables.  Diderot  se  remet  à  écrire  : 
«  Monseigneur,  l'infortunée  que  vous  avez  aimée 
K  va  rendre  le  dernier  soupir  dans  un  galetas.  Je  ne 
«  vous  demande  pas  de  prolonger  une  existence 
K  que  vous  avez  si  cruellement  empoisonnée  : 
«  je  ne  désire  qu'un  lit  aux  Incurables  pour  y 
»  mourir.  Si  vous  ne  me  procurez  cette  retraite 
((  honteuse  pour  tous  deux,  je  me  ferai  porter  à 
((  l'hôpital,  j'y  mourrai  avec  vos  lettres  à  la 
n  main,  et  c'est  de  Ttiôpital  qu'elles  vous  seront 
«  renvoyées.  »  —  Le  succès  ftit  complet  :  le  duc 
de  La  Vrillière  fit  admettre  son  ancienne  maltresse 
aux  Incurables. 

La  complaisance  et  le  talent  de  Diderot  étaient 
si  connus,  qu'un  marcliand  de  pommade  lui  vint 
demander  un  Avis  an  public  pour  cette  pom- 
made, qui  faisait  croître  les  cheveux.  «  Mon  père, 
dit  madame  de  Vandeul,  rit  t)eaucoup  ;  mais  it 
écrivit  la  notice.  >» 

Diderot  accorda  souvent  ses  conseils  et  les  se- 
cours de  son  intelligence  à  des  solliciteurs  plus  re- 
levés que  des  marchands  de  pommade  et  d'an- 
ciennes femmes  galantes.  Voltaire  le  consultait  sur 
ses  tragédies  :  «<  J'attends  avec  impatience  les  ré- 
flexions de  Pan fopAi/e  Diderot  sur  rancrède. 


95 


DIDEROT 


Toat  est  dans  la  sphère  d*actiTitc  de  son  génie  :  il 
passe  des  hauteare  de  la  métaphysique  au  métier 
d'un  tisserand,  et  delà  il  Ta  au  théâtre  (1).  > 

Quelques  années  plus  tard.  Voltaire  loi  envoie 
sa  comédie  du  Dépositaire  à  présenter  aux 
comédiens.  En  même  temps  Diderot  revoit  les 
Dialogues  de  l'abbé  Galiani  sur  le  commerce  des 
blés,  et  en  corrige  les  épreuves  ;  il  rend  le  même 
service  au  baron  d'Holbach.  Cependant  le  dau- 
phin meurt  :  il  s'agit  de  lui  élever  un  mausolée 
dans  la  cathédrale  de  Sens.  M.  de  Marigny  s'a- 
dresse i  Ck)chin;  Cochin  recourt  à  Diderot,  et 
Diderot  lui  envoie  cinq  pn>jets  à  choisir.  Enfin , 
la  ressource  de  tous  les  gens  embarrasiiés,  c'était 
la  tête  de  Diderot  ;  la  chambre  du  philosophe 
était  un  cal)inet  de  consultation  universelle,  le 
rendez-vous  de  tous  les  besogneux  entons  genres. 
On  n'y  refusait  Taumûne  à  personne;  imaginez 
ce. qui  s'y  présentait!  Il  reçut  pendant  quatre 
ans  un  pauvre  diable  sans  pain,  un  nommé  Glé- 
nat,  qui  savait  des  mathématiques  et  avait  une 
écriture  superbe.  Diderot  le  gardait  i  dîner,  lui 
donnait  des  souliers,  des  habits,  de  temps  en 
tem|>s  la  pièce  de  vingt-quatre  sous,  intéressait 
à  lai  toutes  ses  connaissances,  et  lui  mendiait 
des  pratiques.  H  lui  procura  de  la  sorte  quel- 
ques manuscrits  à  copier,  des  manuscrits  ^tels 
qu'il  en  pouvait  sortir  de  chez  DamilaviUe  ou 
de  chez  le  baron  d'Holbach.  Ce  n'était  pas,  à 
coup  sûr,d(^  apologie?  de  la  religion  chrétienne, 
(îrimm  était  sur  le  point  d'en  faire  son  secré- 
taire, quand  on  découvrit  que  cet  honnête  Glé- 
nat  était  un  espion  de  police  envoyé  par  M.  de 
Sartines. 

Cette  aventure  fit  sur  Diderot  l'impression  qu'on 
devait  en  attendre;  mais  il  était  d'une  si  excel- 
lente nature,  qu'il  avait  beau  être  victime  de  sa 
bonté,  jamais  il  ne  voulut  s'en  corriger  ni  s'en 
repentir.  Attrapé  de  la  veille,  il  était  le  lende- 
main tout  prêt  à  se  laisser  duper  au  beau  pre- 
mier venu  qui  voudrait  en  prendre  la  peine,  et 
il  n'en  fallait  pas  prendre  beauooop  ! 

Le  parti  antiphilosophique  se  montrait  infa- 
tigable. Pour  riposter  vigoureusement  à  ses  at- 
taques, il  fut  question  d'introduire  Diderot  à 
l'Académie.  Voltaire  surtout  déploya  dans  cette 
aflaire  un  zèle  extrême.  Il  en  écrit  à  tout  le 
monde  :  à  D'Alembert ,  à  D'Argeutal,  à  Dnck», 
À  madame  d'Épinay  ;  il  veut  gagner  à  sa  cause 
madame  de  Pompadour.  II  prie,  flatte,  presse, 
conspire,  intrigue;  tout  ce  zèle  et  cette  habileté 
furent  en  pure  perte.  Louis  XV,  pressenti  à  ce 
sujet,  déclara  qu'il  ne  sanctionnerait  pas  la  nomi- 
nation de  Diderot  :  //  a  trop  d'ennemis.  Parole 
IHisilianime  et  indigne  d  un  roi,  car  à  quoi  boa 
le  pouvoir  souverain  si  vous  n*oeez  même  con- 
sentir que  d'autres  rendent  justice  an  mérite  ? 
Dès  ce  moment  il  n'en  fut  plus  jamais  question, 
et  Diderot  n'en  témoigna  ni  peine  ni  plaisir. 

(i^A.Thlrtnt,  du  t}  noTfmbrt  ITM.  I.a  r^pottic  tfc 
nMerot  e«t  du  n  ntntmbrt  cite  r«t  cartewr,  par  U 
liberté  de  to  chlkioe. 


Ce  désagrément  fot  bien  oMBpaMépnrto  té- 
moignage d'estime  qoe  loi  d< 
rimpératriee  de  Russie.  Diderol, 
d'ordre,  et  avec  mille  petites  f 
ses  de  bouquins,  de  peintnret,  d'oljcto  d'M» 
n'entendant  rien  à  ses  propres  afbirM»  d'imewi 
le  moins  intéressé  de  tooi  les  mortolt»  Dideral 
se  voyait,  snr  le  penchanl  de  l'âiBy  lotelOMnl 
dénué  de  fortune;  eCU  avait  one  Me,  le  teildt 
ses  quatre  enfants  qnll  fftt  pertMn  à  <htm. 
Pour  lui  assurer  une  dot  on  on  avoir  ^Mleon- 
que ,  il  résohit  de  vendre  an  NWintMiqne  LIm- 
pératrice  de  Russie,  infonnée  per  aon  aBèHn- 
deur,  M.  de  Galitzin,  de  ee  perlit  ^  eit  ponr 
un  homme  de  lettres  U  denièn  oMhM  , 
achète  U  biUiotbèqiie  de  DiderolqriMe  nriHe 
francs,  à  condition  qu'il  la  loi  pidênllyelcott* 
senUrait  d'en  être  le  bibUothéeain  avaa  m  teii- 
tement  annuel  de  mille  francs.  Dem  ans  pina 
terd,  Catherine,  informée  qne  < 
avaitété  oobHée  (probablenem  àdenateM 
éviter  désormais  on 
compter  tout  de  suite  à  Oideral  « 
francs  pour  cinquante  aonéea  d'à 
voilà,  écrit  Diderot,  obligé  en  eonaBl«Ba  4a  vi- 
vre cinquante  ans  (1). 

En  1773  Diderot  pa       MNir  afcr  à 
bourg  remercier  sa  biei      rtoe.  Il  i 
nement  auprès  de  la  S 
therine  le  trouva  de 
thné  de  loin  ;  elle  loi  ua       i 
binet  tous  les  jours,  < 
cinq  ou  six.  Elle  loi  « 

sulter,  et  de  discotei  ««et*  nu  «»  «■ 
politique  et  de  philosophie.  Didc 
une  franchise  et  une  liberté  qne 
tonnait  parfbb  de  voir  si  bien 
pératrice  le  combla  de  ' 
tes  ses  demandes.  Ne 
Russie,  elle-même  veilla  mm  pra 
départ,  et  lui  donna  pour  le  i« 
officiers  de  sa  cour,  1  4 

homme.  Aussi  H,uc  lu 

il  :  «  Ce  n'est  pu  i  m. 

que  j'ai  fait,  c'  w 

on  m'a  traité  •  se 

nêtesgmsetdcsuMNJe      »«■■» 

LMmpératriee  l'avait  ««■       di 
pUns  et  statots  de  divcra 
par  elle  poor 
comptait  s'en  uc 
n'avant  pas  troovt  ■ 

le  fit  qu'à  Paris,  on  ■  m 
vouloir  passer  parBefin.LD        ■ 
œpcDdant  invité,  naia  ea  ■ 
offor  :  Piédénc  gi  »■  §, 

poorgoOter  beabn-» 
perole  de       eroL       y  « 


(1)  Léon  s  M  •••.«•»  4 


(O  A  miraitoim  v«taB«,u| 


DIDEROT 


06 


ta  nftrques  (1)  ;  aos^  le  plûlosophe 
pas  à  propos  d'accepter  la  politesse  de 
iitanteoiifrère(2). 

t  reotrait  en  France  à  soixante-et-yn 
Sroid  et  reao  de  la  Neva  avaient  beau- 
iré  sa  santé  »  qui  ne  se  rétablit  jamais 
le  remit  à  traTailler  :  il  publia ,  outre 
wge  de  Hollande ,  plusieurs  contes  et 
dont  le  plus  célèbre  est  Jacques  Itfa- 
ant  de  fois  réimprimé.  C'est  un  comme- 
iloires  enfilées  les  unes  au  bout  des  au- 
I  aoam  rapport,  au  hasard  d'une  con- 
naître Jacques,  son  maître,  et  une  b6- 
eafaaret  11  serait  malaisé  de  dire  ce  qu'a 
Mrrer  Tanteor  dans  cet  ouTrage,  car  on 
bot  ni  ancun  progrès  d'idée. 
»  la  fin,  ne  s'y  distinguent  pas 
I.  Ridgeon  lui-ro6me  reconnaît  qu'on 
I  en  jeter  an  feu  les  trois  quarts.  11  n'y 
Are  à  saorer  que  l'histoire  de  M"'  de 
■eraye,  qoi  se  venge  d'un  amant  infidèle 
■nt  épouser  nne  fille  perdue.  £n  somme, 
êêfitialisle  est  un  personnage  cynique, 
lerexcosedela  gaieté,  fatigantet  insipide 
prétoition  d'être  plaisant  et  original. 
Hfienie  vaut  mieux,  littérairement  par- 

nnn  intérêt  suivi ,  un  progrès  qui  at- 
iKlear.  C'est  une  peinture  effroyable 
t  ém  couvents  de  femmes  et  des  désor- 
I  peot  se  jeter.  Diderot  se  complaît 
ravec  une  énergie  qui  parfois 
ll^fndeur  la  moins  susceptible.  Il  n'était 
Mire  d'aller  si  loin  pour  atteindre  son 
m  sent  qu'ici  récrivaia  est  conduit  par 
I  de  sa  cause  bien  moins  qu'entraîné 
attsde  sa  nature.  Toutefois,  et  mettant 
t  passages  auxquels  je  fais  allusion,  La 
■ttne  parait  le  chef-d'œuvre  de  Diderot 
■e.  Il  y  a  de  l'éloquence ,  de  la  terreur, 
ni»  et  de  la  sensibilité  vraie;  le  cadre 
lion  récit  a  s?iivé  l'auteur  de  quelques- 
mééimiis  habituels. 

Ifrindpal  ouvrage  de  Diderot,  à  la  fm 
{Ittre,  est  V£ssai  sur  tes  règnes  de 
Èkée  Néron.  C'est,  sous  une  autre 
pAiSB  de  Sénèque. 

p^SyComme  tous  ceux  de  Diderot,  est 
ons  bouffies  et  de  digressions 

I  Péteribourj:  on  troure  Diderot  ralson- 

SU  rabâcbc  sans  ce>isoles  mêmes  cboite^. 

j^gfywt  qne  Je  ne  saurais  soutenir  la  lec- 

,  tout  Intrépide  lecteur  que  Je  suis.  Il 

aat  et   une  arrogance   qui   révolte 

lUètrté.  m  (\  D'Alenibert,  Janvier  1774.} 

l  rimUnct  de  »a  tyrannie  ? 

I  ic  raotre  volume   s'est  faite   ù  Berlin. 

WtUiit  passer  t   quoique  j'y  fusse  invité 

^A  MSdemoUelle  Voland,  IS  Juin  1774.  ) 

t  l*a«teQr  de  l'article  Dioerot  dans 

•d  {M.   Pictet  )  de   raconter  l'en- 

BCt  de  Diderot  :  «  le  monarque  phl- 

I  qa'Uidlfférence  et  froideur  pour  le 

t  revint  donc  à  P.irls,  assez  peu 

là  comment  on  entend  dans  ce  livre 

I  fol*  qu'il  s'agit  des  philosophes  du 

a.   CÙttR.    —   T.    XIV. 


disparates  au  sujet  annoncé  par  te  ttirt.  C'eiit 

que  le  sujet  véritable ,  C4>Qstant,  uDU|ti^  dé  Di- 
derot, t'est  Diderot  lui- môme.  C'est  dt*  kl  (|uâ 
n(ius  \knî  celle  tnodfi^  si  accjâUtée  rhc/,  qut'J- 
*\ne^  iiiodemcï,  de  mettre  en  avant  ù  iaiti  pro- 
pos sa  jiersoiîDaUlé,  ses  pùts,  ses  sympalliics 
et  set  antipathlGâ.  Aiosl  la  querelle  de  Di- 
derût  et  de  Bûus^iiu  occui^e  une  large  plaça 
d»ns  reloge  de  Séiièqtie.  Ils  s'élaient  Ués  dans 
leur  jeunesse,  m  ïl-à,  et  tout  à  caap,  dans 
raiitomne  de  i7àS,  ils  se  brouillèfecit  à  jamaii, 
apTts  &eixe  ans  d'ÎQtiuuté.  U  est  dinidte  de  dire 
ait  juste  à  qui  appartenaient  les  premiers  torti»; 
cepenflant,  je  crtiis  qu'il  faut  tes  attribuera  JL-an- 
Jac^pies. 

Aladame  de  Vamleul,  p>a  riant  de  la  brouilleHif 
âi^  son  père  avep  Rousseau,  dit  que  »  c'est  un 
tripotage  de  société  ^  ou  le  diable  n'entend  rail 
rien.,.  Au  demeurant,  ai  quelqu'un  peut  deviner 
quelque  chose  deoe  t;rimûtre,  c'est  M*  de  Gritnm  ; 
fi'll  n'en  sait  rien,  pci-sonne  u'expliquem  im\m& 
cette  alTaire.  »  Elle  ne  croyait  pas  rencontrer  «1 
juste  ;  mah  AL  de  Grlmm  s'cât  bien  gardé  de  rien 
expliquer  (l)ï 

Vu  mot  du  maréchal  de  C^itrîef,  con^ené 
f«ir  Châmfoîtp  noii»  montre  cotnbîtn  la  querellr 
rie  Jcân-Jàcipiea  et  de  Diderot  occupait  le  pu- 
blic et  matait  ea  émoi  jusqu'aux  mlùm  da  la 
plus  haute  société  :  r  Mon  Uiciif  diiait  le  ma- 
réchal, partout  où  je  vais,  je  n'entends  parler 
que  de  ce  Rousseau  et  de  ce  Diderot  Conçoit- 
on  cdtt?  des  genft  de  rien,  qui  n'ont  pas  de  mai- 
son, qui  sont  logés  à  un  troî^ième  éta$;e  E  Eu 
vérité^  ou  ne  peut  pas  se  faire  a  ceâ  cbûies-là  l  » 

Diderot  tomba  malade  au  moi&iie  fi^vrier  178^; 
c'élait  une  légère  attaque  irapoplevie,  dont  tes 
suites  le  condiitsireut  au  tombeau.  Cependant  U 
y  eut  «quelque  répit^  qui  donna  uii  peu  d'espoir 
à  ^  ramille.  Le  curé  de  Saint  Sulpice  vint  ptu- 
.siiîvirs  fuiA  vieiter  son  paroissien  (Diderot  logeait 
di!puî3  In^te  ans  à  l'angle  de  la  rue  Saint- BerioU 
et  de  la  rur  l'ara  nne  )*  Leur«  entretiens  se  ps- 
f;èrenl  à  merveilk,  liormis  que  Diderot  refusa 
tflujoura  lit  petite  rétractation  que  le  curé  flolltci- 
tait.  «  Cela,  rlisait  le  prêtre,  ferait  pourtant  un 
bien  bel  effet  dans  le  raonde  î  —  Je  le  crois, 
r<'lïondalt  le  philosophe  ;  mata  avouez  que  ce  se- 
rait un  impudent  [nciiâOfiiçe,  h  Alors  ila  se  re- 
nu  liaient  à  causer  àur  quelque  sujet  ou  \h  s'en- 
li-ndaieul  mieux  :  la  morale,  lea  bonnes  a^uvres, 
rhumauîté,  etc. 

il'i  Vr»TPi,  «a  livrv  dipt  C'âfl/MJtonj.  te  que  Jein-Jie 
quel  penstll  de  Orlmm  H  de  Dld<rrQt  coiapires,  et  eon» 
tien  U  Jugeait  Diyerot  Je  meUltur  Je»  (t«i.  Sur  taatr* 
En  traeaiuertn,  voici  \x  Ltra dilua gr«  reenejru  ût  la 
bDficli«  même  i}e  M«t'«  ii*lioyde(ut  i  «  TAit  iwuttlt  qy? 
{ïlcteral avtlt  abuse  Me  la^end^ctt  que  i^uo^ieaii  lui  sv«|l 
Uliae  prendre  ^ur JuL^  et  mi'H  \e  IraïUU  m  d»ir  tégtm  i 
et  ceb  tuii.«  pcËteil^  qa'IL  (  Hm^HL^edii)  ne  von  la  II  pli 
flTPe  à  11  manière  qui  ecuivenilt  à  ce»  mewleufi,  niiN 
1  crîk  qui  lut  f4iitcn.iU;  à  Ici^-méiuf.  hïi^  conaruull 
nae  GrVniiii   avait  ilUque   11    mU  lnl<*rieuri  di   E<iiji- 

(Notli^f  riiintiiai[«  lui-  Umt  4'llQtidHot^  jïir  J.  Ltbfft- 
loa,  s«€retfeirc  per^étvifidcràeitkjalc  d»  Ocui  Art*/ 

4 


DIDEROT 


L*ap|>artcincnt  dt  DUlorot  était  au  quatrième, 
«t  sa  bibiiotlièque  au  cinquième;  il  ne  pouvait 
plus  monter  sans  danger.  Grirom  recourut  en- 
core à  rirapératrice;  et  Catherine,  prenant  Jos- 
i|u*aa  bout  à  sa  charge  la  dette  de  la  France,  fit 
«lonner  à  son  bibliothécaire  un  superbe  logement 
rue  de  Richelieu.  Le  philosophe  quitta  donc  son 
taudis  pour  un  palais.  Il  en  jouit  douze  jours. 
Le  29  juillet  au  soir,  il  reçut  ses  amis;  on  parla 
philosophie,  et  Diderot  déclara,  s'il  faut  en 
croire  Naigoon,  que  «  le  premier  pas  vers  la 
philosophie,  c*est  l'incrédulité  ».  Ce  fut  son  der- 
nier mot.  11  mourut  le  lendemain,  et  le  curé  de 
Saint-Roch  Tenterra  dans  son  ^ise,  dans  la 
cliapcllc  même  de  la  Vierge,  où  le  philosoplie 
deniQura  tranquillement,  et  où  il  est  encore. 

On  s'est  plu  à  faire  du  nom  de  Diderot  un 
épouTantail  d'athéisme.  Or,  Toici  en  quels 
temx's  ce  prétendu  athée  a  parlé  de  la  religion 
dirélieime  :  «  Ce  fut  alors  que  je  sentis  la  siipé- 
«  riorité  de  la  religion  chrétienne  sur  toutes  les 
«  religions  du  monde:  quelle  profonde  sagesse  il 
M  y  avait  dans  ce  que  TaTeugle  philosophie  ap- 
n  |)clle  1.1  folie  delà  croix.  Dans  l'état  où  j'étais, 
n  de  quoi  m'aurait  servi  l'image  d'un  législateur 
n  heureux  et  comblé  de  gloire?  Je  Toyois  l'inno- 
•I  cent,  lo  flanc  percé,  le  front  couronné  d'é- 
N  pines  et  expirant  dans  les  souffrances  ;  et  je 
»  me  disais  :  Voilà  mon  Dieu ,  et  j'ose  me  plain- 
»  dre!  »  (£a  Religiense,  ŒUiv.  chois.,  I,  72.) 
Qu'auraient  pu  dire  de  mieux  Bossuet  ou  Féne- 
Ion?  Et  notez  que  Diderot  lorsqu'il  s'exprimait 
de  cette  façon  sublime  avait  quarante-sept  ans. 
Ou  montrerait  ainsi  dans  ses  œuvres  cent  passages 
aussi  explicites  ;  mais  qui  les  regarde  ?  Non  ;  la 
prescription  y  est  acquise  :  Diderot  fut  dans  le  dix- 
huitième  siècle  le  porte-étendanl  de  l'athéisme. 

Deux  hommes  ont  surtout  contribué  à  faire 
ik  Diderotcette  réputation  :  La  Harpe,  par  haine  ; 
Naigcon,  par  amitié. 

La  Harpe,  ex-jacobbi,  ex-bonnet  ronge  de  93, 
converti  par  madame  de  Genlis,  devenue  elle- 
inônie  une  mère  de  V Église ,  imagina  de  ré- 
parer toutes  les  «reois  de  sa  jeunesse  philoso- 
phique et  de  son  âge  mûr  républicain  en  ca- 
liHnuiant  Diderot  II  ajouta  donc  à  son  Cours  de 
lAttéralure  un  volume  intitulé  Philosophie  du 
<(ix-huiiième  siècle ,  qui  semble  écrit  unique- 
ment dans  le  but  de  noircir  on  déchirer  Di- 
derot (1).  U  s'en  donne  le  plaisir  à  peu  de  frais, 
car  il  ne  lui  en  a  coûté  que  trois  mensonges.  La 
Harpe  attribue  à  Diderot  le  Code  de  la  Hature , 
qai  est  de  Morelly  ;  —  la  Lettre  au  père  Ber- 

(I)  En  im  La  Harpe  ajant  rraifort^  leprlv  depoMe, 
Dtdrrot  avait  atn«l  apprécié  la  p#ce  eourotinee  :  «  Ota 
t-omairnc«  froldcoirRt ,  cotttinnr  H  flslt  rrolile«irnL  Ce 
50Qt  dr^  vers  enfllfs  If^  uoi  ao  boni  de*  aoMa.  Ba- 
rire  r*II«  rcafrrmalrnt  une  Idée  grande,  do«ee  cttoa- 
cbsnte,  on  pourrait  pardonner  ce  cruel  aalhae  qal  éé- 
cèle  aae  poitrine  étroite,  une  télé  wm  e«*or.  C'eat  «ne 
eaa  fade,  qui  dbtllte  pctutte  à  irAntte,  etc.  »  Diderot 
avait  tronvé  Vttog*  de  Fenettm  dépoarr*  tfo  ehaicar, 
de  aenUmeirt,  dVloqneore.  Ces  )offeaienU  et  q— tqti 
mMrtt  pareil!  étalrat  envoie»  aut  auça^tet  corre^pi»a 


thier  sur  U  matérialisme^  qu 

Coyer  ;  —   et  les  Principes  dt 

morale^  qui    sont  d'Étknne 

avocat  de  Genève.  Les  dévots 

La  Harpe  ont  USX  voir  trop  son^ 

I  yeux  la  foi  dispense  de  la  bonne 

I      Quant  à  Naigeon ,  c'est  une  a 

j  crut  fUre  beanoÎMip  pour  la  gloin 

j  défunt  en  hd  prètaiH  set  prdpres 

{  on  sait  qoe  Naigeon  était  nooomi 

;  Chargé  de  l'édition  des  Œuvres 

j  Diderot ,  il  profita  d'une  si  beit 

1  n'hésita  pas  de  glisser  çà  et  là  dan 

I  nal  des  suppléments  it  sa  façon 

I  en  lètedes  Oeuvres  cAoMes  de  Di 

\  une  de  ces  falsificatkins  fanpuden 

'  d'en  supposer  bien  d'autres,  et  Ira 

pidon  légithne  l'édition  tout  eo 

I  prcfiMX  de  cette  édition,  Naigeon  I 

j  volants  antograpliet  de  Diderot,! 

!  il  a  restitué  nombre  de  passages 

I  bien  gardé  de  signaler  aucun  de 

:  l'attention  delà  critiqae.  Lui  seul 

:  vu  ces  papiers  volants,  qu'il  eut 

'  néantir  avec  tous  les  matériaux  < 

en  sorte  que  la  fhiude  est  aujoui 

mée  et  le  mal  irréparable  :  prvba 

parviendra  plus  i  débarrasser  le 

des  impuretés  de  Naigeon ,  ci  il 

l'espoir  de  posséder  jamais  une  é 

authentique,  des  Œuvres  de  Didi 

le  contre  s'y  heurteront  toujours. 

b  punition  de  la  fadiité  avec  la 

toute  sa  vie  Diderot  prit  en  main 

plus  contradictoires,  n'y  voyant 

déclamation  et  un  sujet  d'exerdc 

tarissable  verve.  Biais  à  examinr 

près ,  il  trX  impossible  de  voir 

ferme,  un  matérialiste  bien  con^a 

qui  a  composé  l'taticle  PiovmE: 

clopédie ,  qui  avait  an  plos  haat 

ses  propres  expressioiii  )  le 

mortalité;  qui  éerivit  an  s* 

tant  de  lettres  éloqBCBtes  sur  ic  • 

mettre  son  non  aux  sièdesè  venir. 

écrits  de  Diderot  pammit  ponr  I 

sous  le  titre  d'^Etcrres^i/ofopAi 

Amsterdam  (  Rey),  1772,  6  vol. 

de  ses  OEuvres  complètes^  par 

i  Paris,  !798,15vol.ln-«»;— < 

jies  de  Diderot^  dans  U  Bibfiott 

MM.  Didot  I 

/TofiM  mr  Déé^nt^  par  Mac  et  V 

des  OEacvTM  pottMmwm}    —  CemMi 

Cwrtsw.  é0  rottmin.  —  Mémtêém  A 

—  Memoim  éê  Mûrwmmtti.  —  5alfro 

DUierût  { daas  I*r4.  IMèrc  V.  •  #*•#  4e 

desfMrMTW  ehoatm  ««S  v«L}  -  BarM 

ao  C'oar*  é9  UtUnÊan  et  U  Baffe 


dants  de  GrlMim  H  en 

ntatrsDraK 

qu'a  B'es  faUaR  pow  M 

wmM  fm^mtiM 

■MVMPOMI 

«enfer,  ^aaad   «  M 

itiMi,  mf^ 

didieh 

.  (Saint),  c»  latin  Desi- 
IffM  de  Laagnê,  né  près  de  Gènes, 
Siial-ObBer (Champagne),  vers  264. 
m  paysan,  el  laboorait  la  terre  lors- 
^  de  Langres  fht  inspiré  d'aller  le 
I  cbarme  pour  loi  confier  le  pooYoir 
inint  Ditier  se  soumit  humblement 
i  de  Dten,  et  accepta  les  hautes  fonc- 
i  étaient  offertes  d'une  focon  ^  în^t- 
qoi  a  écrit  la  Tie  de  ee 
qne  de  simple  et  ignorant 
était,  il  devint  tout  d'nn  coup  nn 
■r  et  on  savant  interprète  de  TÉcri- 
{wès  le  raèroe  chroniqueur,  Cbrocns, 
^  étant  venu  ravage  les  Gaules  sons 
»  tanperenr  Gallien,  Didier  et  les 
habilaHis  de  Langres  allèrent  aii^e- 
■nnioe  barbare,  afin  d'obtenir  qu'il 
nr  TtUe.  Cbrocns  ne  tint  nul  compte 
ppfications,  et  les  it  mettre  à  mort, 
m  qaâ  porte  anjoanflmi  le  nom  de 
r.  GniUaome  de  Durfort,  éipèque  de 
ftwuva  le  corps  de  son  prédécaMCur, 
r  1314.  Il  en  détacha  diverses  par-  j 
■«•ya  à  Gènes,  Bologne,  Arles,  Avi-  , 
La  reste  du  corps  est  conservé  à  Lan-  | 
%m  églises  de  Saint-Mammès  et  de  | 
té  Malgré  le  récit  de  Wamachaire ,  | 
iTmialeace  de  saint  Didier  est  très-  | 
IBn  Languedoc  et  en  Italie  on  l'ap-  ' 
^Buerff  et  Dresertj  ;  dans  les  Pays-  ' 
$^ÊOà  qnil  en  soit,  l'Église  l'honore  le 


101 


ntT  ^anctonoru  -  Balllet.  yUt  dêi 
EloQ  cUtr.  Ungon.  —  Richard  et 
sacrée. 


m  (Saint) ,  martyr,  dccapité  à  Pouz- 
J03.  Il  était  lecteur  de  saint  Janvier, 
léiiévent,  et  eut  la  lAte  tranchée  avec 
avs  antres  chrétiens,  sous  le  rèjme 
■rDiodétien.  Le  corps  de  saint  Didier 
Iriit  Feste  furent  portés  à  Bénévent. 
nt  la  fête  de  ces  martyrs  le  21 
brc,  et  les  Latins  seulement 


S^ 


9etlétia$tique%,   V.    —  Balllet, 
»  Akelurd  et  Giraud.  Uibliothique  ia- 

ijMESlDBRirs ,  évéque  de  Nantes, 

lest  beaucoup  parlé  de  cet  évoque 

\  des  Pères  de  l'Église  de  France. 

(  Ifole,  qui  mourut  en  431,  lui 

ï  avec  sa  femme  Thérasie.  Les 

i  Bourges,  Eustochius  de  Tours, 

i  Mans,  lui  adressèrent  la  lettre 

ndle  de  Bourges  en   451.  On 

m  fut  à  Didier  que  Sulpicc  Se- 

I  de  saint  Martin  de  Tours. 

)réçée  des  évéque t  de  Nantet.  — 
,  Epittotx  S.  Paulini,  etc..  notes. 
oir«  historiqve. 

)f  archeréque  de  Vienne,  né 
à  Chalarine,  près  Lyon,  le 


13  mai  Wn,  Il  hit  ck'i^,  di'imU  TtintM^c  ^âS,  |uy- 
faintiVariiut  au  ;Namac«,  Sâini  Philippe  et  a^Jn! 
Ver,  toufi  Um&  Bitccessîvettient  évoques  de 
Vientie*  tu  âM,  Didier  fut  choi&î  pour  lenrstic- 
céder.  Comme  il  profes^il  las  belles-lctlre»  et 
la  littérature  antique,  U  fut  acciisii  àutirèa  d* 
salut  Cnéiïoifeie  Grand  d'enselipier  les  doctrines 
piiicnoes  â  ses  discip|e$t.  Saint  Didier  sa  dis- 
ciilpa  facîtemeiit;  mai  i  ayant  reprift  la  r^ioc  Bm- 
nebaull  sur  sa  condîîite  dérésîliie,  cette  princease 
convoqua  un  sytiiide  a  Chaloa^ur-Saânt^  at 
raa  <i03  Didier  fut  déposé  et  r*îli'i.*ué  ddti*  unu 
Ile  du  Ehàue  noimnéc  lu*ise^  qui  jeiïibJti  Être 
rUc  Barbe,  près  de  Lyon^  Quatre  ana  ïïpTé%  h 
rein€  le  rappein  et  le  rétablit  sut  6isa  siège.  Dt- 
dji!r  n'iio  ccmtinua  p:^  inotns  ses  criliriucSg  et 
ciierclia  à  stiuiAtrairc  le  roi  Tliierry  k  la  doiTvLna- 
lion  de  san  aïeule.  Uranehault  ré^wlut  nlorâ  th 
AK  ddrair^  dg  ce  prélat  incuiumotte  ;  elle  s'en- 
tendit avec  Aniiin%,  èvér^ue  de  Ljorif  et  Cdmine 
Didier  revenait  de  la  coor  de  Bourgogne,  été 
meurtriers  l'âssommèri^at  k  eoops  de  pierre  el 
de  bâton,  dans  un  villsgc  nommé  PrUciitki^um 
ou  Pistrinmcumt  stir  le  bord  de  la  Cbolarone* 
Ce  lieu,  silué  dans  le  pays  de  Domines ,  à  lefit 
lieues  dt>  L^on«  a  pris  Je  nom  de  Saini^Dédker 
de  Chalarom.  Le  î!orpâ  de  Didier  Tut  transféré 
dans  l'églisa  de  Saint-Pierre  et  Sainl-Pa»U  d« 
Vienne  {tJ^tra  jniinw),  le  11  février  620,  par 
Eaifit  Éthêre,  év^qu^^,  de  Vienne.  On  prétend  qoe 
la  tête  do  saint  Didier  est  à  TabLiaye  d^^nsred- 
eln,  ou  Notre-Dsinu  de  rErmltage  en  Suisse; 
quelques  autres  de  sejn  reliques  £ont  à  Samt- 
Gall  On  ne  s^it  pourquoi  a?t  évfique,  victime! 
d'nne  intrigue  de  cour,  se  trOHvedans  lecatalogna 
dfij.  mftrt)r&;  ncianrnoina,  ï*Égllse  Hêlt»  saint  Didier 
le  1  i  février  et  te  23  mai.  Mombrice  et  te  pèra 
Oii/Het  ont  fait  paraître  dei  f  reH  dn  Aaint  Di- 
dier. Jonas  i»arlA  b<*àn£4)up  de  ce  prélat  dans  %a 
Vie  de  saiût  Colomban. 

nuJfJ,  annL^e«ll.-lliiS3ij»!i»jr,  AXfmrt^roîù^e  dà  rtanst. 
—  IjeliêTrê,  .itillquitet  dn  f^^iwnnâ,  thïp,  tcxii,  --  Om^ 
rl«r,  HiMlaire  du  Davpifiné^  tir.  IX.  —  Cinlsliu,  ^«iili- 
qvm  i^ti^nes,  VJ.  -  Soint^-E^ïarmp.  fiali ia  chriitiana^ 
I,  ifB.  —  BilIleU  ^ieidet  Sainîi.  —  Sltiofuidl,  Htêldin 
an  Frtsnçats,  1,  US.  -  khht  VeUjr,  HtMi^ircé*  Fr*n£m, 

DfDiKll  ûu  fiÉRY  {Saint),  en  latin  D^tnt:- 
KïtSp  évèque  dP  Celiors,  né  h  Aîtw,  en  5ft5»  tnort 
.î  W^îstrilinguis  (aujourd'hui  Saint-Didier,  en 
Quercy),  le  15  novembre  ùbb.  Il  était  d*une  fa- 
mille tréâ-puissante  en  Aqurtame.  il  fut  élevé, 
ïivec  ses  frères  Siagrîus  et  fiostique,  à  la  cour 
ik'  ClotMre  II,  roi  des  Francs,  qui  le  nomma 
trésorier  de  la  couronne,  Siagrius  fol  fait  |w>u- 
Yêrtieur  ou  comte  de  T Albigeois  el  duc  de  Mar* 
j^iMlICf  et  nu^lique  archidiacre  de  no<le£  et  abbé 
palatin,  ou  intendant  de  la  chapeile  du  rc^i.  Da- 
i^obçrt^  fila  et  sncces*tnjr  de  Clotaire  IT,  maintint 
Ipjî  trois  frères  dans  leurs  charges;  Siagrius 
étant  mort,  Didier  le  remplaça  dsn»  le  Rmiver- 
nement  de  Marseille,  sans  néaumotn^  quitter  sa 

4. 


108 


DIDIER 


charge  dt  trétorier.  En  619 ,  Rustiqut  ayant 
été  assassiné  à  Cahors,  dont  il  était  devenu  évé- 
que,  les  habitants,  affligés  de  cet  événement, 
dioisirent  Didier  pour  lui  succéder.  Didier  goa- 
Vema  son  diocèse  avec  intelligence,  et  tout  en 
amassant  des  ricliesses  considérables  fit  beau- 
coup de  bien  à  ses  administrés.  11  fit  ceindre 
Caliors  de  murailles  et  construire  plusieurs  édi- 
fices. Ce  prélat  est  honoré  dans  le  midi  de  la 
France  sous  le  nom  de  saint  Géry.  Ses  ouvra- 
ges ont  été  perdus;  mais  il  reste  de  lui  seize 
Lettres  ou  épttres  adressées  à  des  personnages 
importants  de  son  époque,  entre  autres  à  Dago- 
hert  et  à  Sigebert  lll.  Ces  lettres  ont  été  pu- 
Niées  par  Henri  Canisius ,  dans  le  tome  V  des 
Antiqux  Lectiones;  parMarquard  Freher,  dans 
le  Corpus  Hlstorix  Francicx  ;  par  Ducbesne , 
dans  le  tome  I  des  Historix  trancorum  ;  elles 
se  trourent  encore  dans  la  Bibliotheca  Patrum 
et  dans  le  tome  IV  de  la  Collection  des  Histo- 
riens de  France  de  dom  Bouquet 

Saint«-Martbe,  CallUt  ChrUttana,  II.  -  L.ibb«,  m- 
Niotkeea  nova  Mamueriftorum,  I.  —  BeUarinIo,  Dé 
ScriptorUmt  eeeUHasUeii.  —  Du  Saucay.  Atartfnûoift 
de  France.  -  MablUoo^  AnatecU».  >-  BalUet,  yies  det 
SainU,  lll.  -  Richard  et  Ginud,  BUMotkiqvê  aacrte, 
XII.  7t. 

DIDIER ,  duc  de  Toulouse,  tué  devant  Car- 
rassonne,  en  587.  Il  était  parmi  les  généraux  de 
Chilpéric  1**^,  roi  de  Nenstrie,  un  des  plus  recom- 
roandaUes,  par  sa  valeur  et  sa  naissance.  En 
575,  après  la  mort  de  Sigebert,  roi  d*Austrasie, 
Didier,  qui  commandait  dans  TAquitaine  neus- 
trienne,  reçut  de  Chilpéric  Tordre  d*envabir  le 
Quercy  et  TAlbigeois.  Il  s'en  empara,  après  avoir 
défait  les  troupes  austrasieones.  Il  était  iNir  le 
point  d*entrer  en  Limousin,  lorsque  Contran, 
roi  de  Bourgogne,  se  détermina  i  prendre  la  dé- 
fense de  son  neveu  Childebert,  entant  de  doq 
ans ,  que  Tassassinat  de  Sigebert  laissait  sans 
soutien.  L'armée  des  Bourguignons,  commandée 
par  le  redoutable  patrice  Mummnhis,  rencontra 
celle  de  Didier  prè»  de  Limoges.  Le  combat  fut 
des  plus  acharnés;  Mummulus  y  perdit  cinq 
mille  hommes  et  Didier  Tingt-quatre  mille.  Ce 
dernier  fut  obligé  de  fuir,  mais,  après  la  retraite 
<lu  patrice,  il  attaqua  Ragnovald ,  duc  de  l'Aqui- 
taine bourguignonne,  le  battit  et  s'empara  du  Pé- 
rigord  et  de  l'Ag^nais,  entra  dans  le  Berry  en 
583,  le  ravagea  et  mit  le  siège  devant  Bourges. 
(k)ntran  et  Chilpéric  ayant  fait  la  paix ,  Didier 
reprit  la  route  de  Toulouse  par  la  Touraine,  qu'il 
pilla,  quoique  œ  pays  appartint  à  Chilpéric  Le 
monarque  neustrien  ayant  été  assassiné  à  Cbelles,  . 
en  octobre  584,  Didier  se  rendit  à  AvigooD,  au-  ' 
près  du  patrice  Mummulus,  qui  avait  alors  Goo-  ; 
dovald,  fils  adultérin  de  Glotair»  ^^  avec  lui.  I 
Les  deux  ducs  ayant  réuni  leurs  troupes  à  Bri-  ; 
Tes  dans  le  Limousin,  leur  présentèrent  Goodo-  | 
vald,  et  l'ayant  soulevé  sur  un  bouclier,  ils  le  - 
•ahièrent  roi,  au  détriment  de  Childebert  En  < 
même  temps,  Didier  fit  arrêter  à  Toulouse  Ri-  | 
gonthe,  fiUt  de  Chilpérk,  qui  aUaft  en  Espagne  * 


I  épouser  It  Visigoth  Recearède 
trésors  de  cette  princesse.  ets*j 
uns  des  seigneors  qui  1 
cette  aide,  Gondovald  fut  mo 
le  I%igord,  l'Angnumois,  eiun 
dont  Didier  maltraita  l'évèque  I 
ensuite  exilé  ainsi  que  la  prince» 
ces  entre&ites,  Gootran  prit  |ia 
bert,  et  s'avança  pour  oombattn 
dier  abandonna  «usîtdt  la  cauf 
s'était  donné,  et  se  retira  dans  I 
de  l'Albigeois,  d'où  il  fit  sa  pai 
En  587,  U  revint  habiter  Touky 
cubine  Tétradie,  femme  du  con 
gneur   auvergnat    Contran  a 
guerre  à  Recearède,  roi  des  > 
marcha  contre  ce  dernier,  et 
ca.^sonne.  Lorsque  les  deux  «i 
présence,  les  Visigoths  levèrenl 
commencèrent  nn  roouTement  r 
qui  crut  leur  retraite  sérieuse,  « 
suivre  ;  mais  las  de  courir  aprèi 
fuyait  en  ordre,  il  revint  à  son  g 
cassonne.  Comme  sa  ca      nie. 
le  suivre  et  que  son  k 
an  retour  «>  n'avait  <  w 

lés.  iH^       it  du  muii 

le  it  i  avoir  tauK  en  I 

so  avee  loi.  Tét 

A  •  u  cita  de 

d  cvcvfiacs  %fOÀ  bc  i90  . 

de  Gévaudan.  ï  i 

son  premier  mail,  uuuc  ;       nv 
tre  lois  autant  qu'elle  ch  «v 
quittant,  et  tous  les  enCurta  qu  < 
duc  Didier  furent  déclarés  «taHi 

Grésoire  et  Toon»  Mb.  ▼  et  VU. 
HitMre  genermU  du  Lamfmtdoe.  i 
UisUnrê  d*  la  GMilf  mérUiomitie  u 
eonq.  Cermains.  -  SHmobA,  llutott 
-  MiclMiet.  Hut.  d9  Pr. 

DIDIER,  roi  des  Lonbtrds, 
vers  775.  Il  étaH  due  #litrie, 
roi  des  Lombards  à  la  mort  d*A 
ccmbre  756.  Ratdiis,  frère  aîné 
avait  déjà  régné,  pois  s'était  rcCi 
tre,  disputa  qoek^iea  iwiis  la  oo 
pape  Etienne  lll  l'obUgea  à  ne 
Cassin.  Le  aaint-père  reooonu 
conditioo  qo'Ucéderatt  à  FEglii* 
les  rois  lombards  avaleat  reprin 
'pr  ieaoooap;inaisaBet 
uct        w|i  uRf'       ara 

de  tcrr«re,  ue  ri  le  < 

Adrien  eut  reo  itii  oc» 

lemagne  saisit  a^      «ne  c       c 
venir  en  Italie.  A 
il  force  les  paa  u»  au 

droits,  et  après  a^^.  i      ca 
de  D      r.  il  6tiB§t  le  tvi  loiu« 
se  re»  iVïï      tmë 

fut! 


■s,  el  aTCC  le  reste  de  ses  tronpes, 
10  el  les  antres  TiJIes  principailes. 
e  par  la  Cunine,  fut  enfin  forcée 
lOftesà  Chaiiemagne,  qui  y  fit  son 
774.  En  retournant  en  France ,  le 
I  enmieoa  DMier  et  sa  femme  Ansa, 
à  Liège.  Didier  fot  ensuite  trans- 
BMNiastère  à  Corbie,  où  peo  après 
a  joQrs.  Adalgise  s'était  réfugié  à 
e.  Ainsi  finit  le  royaume  des  Lom- 
B,  après  nne  durée  de  deux  cent 

MMlei^p.  MO.  —  Anastane,  BibtiotH., 
wî,  ÂmuUk  d'Itat.  VI.  uo.—Chronolopie 
rûM,  dan»  V^rt  de  vérifier  les  dates,  IV, 
I.  Histoire  des  Français,  II,  t39  à  »7. 
Histoire  d'Italie,  1, 107  ii  lis.  —  Miche- 
..T.  I. 

■mommé  LoHBioiD ,  tliéologien  et 
\  italien,  \ivait  en  1200.  Il  tirait 
a  son  paye  natal,  et  Tint  en  France 
I  de  Philippe-Auguste.  H  fut  reçu 
arboone,  et  occupa  une  chaire  de 
vit.  Il  était  considéré  comme  un 
lis  professeurs  de  Tuniversité  qui 
rtre  les  moines  mendiants.  C'est 
•00  qne  ces  derniers  l'ont  mis  au 
:  c'est  ainsi  du  moins  que  le 
>  d*Aquin.  »  II  est  pourtant 
tPâbbé  Bforéri,  que  le  pape  Alexan- 
Hiprtt  jamais  dans  ce  nombre,  non 
iHne  de  Saint- Amour  et  les  au- 


la.  Contra  impugn.  reiig.,  cap.  vi.  — 
]m  Vnivertitatis  Parisiensis,  111,678. 
Dictionnaire  historique.  —  Histoire 
;  XVI.  îi. 


^ÊOH'Paul  ) ,  chef  de  conspiration 
ITpie  (Dauphiné),  en  1758)déca- 
ISy  le  10  juin  1816.  Il  était  avocat 
dé  Grenoble  à  l'époque  de  la  ré- 
le  21  juillet,  en  qualité  de 
i,  d'Alex  el  de  quelques  au- 
I  li  sénéchaussée  «le  Valence,  à  la 
iMée  de  Vizille.  Cependant,  il  re- 
\ém  opinions  beaucoup  plus  mo- 
iWI  inaperçu  les  orages  de  la  Con- 
iWnctoire.  Nommé  professeur  à 
Uéê  Grenoble,  lors  de  la  réorga- 
(MnKlion  publique  sous  le  gou- 
ÉMlrire,  Didier  devint  maître  des 
(ÉMeO  d'État  et  conseiller  à  la 
tÊÊL  Lors  de  la  restauration  de 
g^dTta  plan  de  conciliation  entre 
Mi  réfolution  et  de  Tancien  ré- 
fortement  contre  le  gou- 
',  les  événements  de  1815. 
piration  tramée  à  Lyon, 
»lSt6,  il  parvint  à  organiser 
tionnel  dans  le  départe- 
nt la  nuit  du  4  au  h  mai, 
i  de  Grenoble,  a  la  tétc  de 
s,  descendus  de  la  Ma- 


DIDIER  --  DIDIUS  I06 

téâlne  et  de  Tûv^ns,  au  cH  de  ith»  rtmft^' 
rettr*  DïdiÉ*r  ne  trouva  tous  les  mûri  de  firo- 
noble  quo  dct  ennemis  disposés  à  le  comkittrit, 
H  fut  obligé  di^  fuir  précipitamment  à  Iraverâ  [tA 
Alpes,  pour  Tncltre  «a  vie  en  sûreté,  aprè»  ^ivoir 
vu  dL«i[ierser  en  quelques  instants  sa  troup« 
iiiexpérïmeotée  par  les  grenîkdiers  de  la  l^ion 
de  i'iËêre,  anr  lc»qu«ls  les  conjurés  dauphînots 
Avaient,  dit-on,  compté.  Les  mtcUigencas  de  Dh 
dier  sor  les  divers  potnb  de  la  rronlièrc  lui 
donnèrent  les  moyi*ns  de  gaipier  le  lerritmro 
sarde.  Bientôt  le^  carabiniers  piérnontai^,  guidf^ 
par  tes  ind  irai  ion  »  d'un  traître,  â^'(;mimrèr(ml  du 
chof  d'une  conspiration  ourdie  centre  le  gouver- 
m^ent  de  Louis  XVlll,  elle  jetèrent  dans  ki 
mcUoti  du  roi  de  Sardai^ae.  Par  suite  d'uno 
loi  d'cxiTadrIion,  Didier  fut  livré  aux  auforiléi* 
francais4^s,  et  traduit,  ilan*  le  courant  du  inam 
de  J*iîn,  devant  ta  cour  préTÔtalc  de  rt&ère,  on 
siégeaient  quelques- uo^  de  sie.«i  confrères  an  b*»f - 
rcau  du  [larli-fiiiUiL  1}  montra  pendant  les  d^brita 
une  ftfnncté^  une  énergîR  qui  oe  ae  démimtit  pa* 
un  seul  instant  ;  bin  de  chercher  k  étolper  le 
coup  qui  le  mena^^it,  il  déclara  qui!  avait  été  niù 
pjr  kdéjird  être  ulile  à  son  pays;  et  lorsqu'on 
rinlerifi|5ea  surdon  but  positif  et  ses  complices^ 
iJ  répondit  que  le  temps  seul  les  révélerait,  Ln 
miitUerircMXf  condamné  à  mort  sans  long  détai, 
lut  protiiptemenl  exécuté. 

tis  Hwtt,  —  De  Cennj.  UuL  dm  la  Jte#4.  -  Ûc  Liawr- 
tlue,  HUL  dr  ta  ttrst. 

DiniEtt.  Voyez  DiSDiEH. 

diiiiëh  oi^  SAi;vT-JtJii<LB.  Voffe^  S4nct- 

JUILLE. 

oioivs,  nom  d'une  famille  romaine  (l>i(/ta 
gens  ),  qui  ne  commence  à  paraître  dans  l'histoire 
que  vers  la  fin  de  la  république.  Cicéron  appelle  les 
Didius  des  hommes  nouveaux  (  novi  homines  ). 
Les  membres  les  plus  connus  de  la  gens  Didia 
sont  : 

*  DiDiiTS  (Titus),  général  romain,  vivait 
vers  100  avant  J.-C.  Il  battit  les  Scordisques, 
qui  avaient  envahi  la  province  romaine  de  Ma- 
cédoine ,  et  obtint  pour  cette  victoire  les  hon- 
neurs du  triomphe.  Suivant  Floms ,  ce  succès 
vint  immédiatement  après  la  défaite  du  consul 
C.  Caton,  en  1 14,  et  fut  suivi  par  les  victoires  de 
Marcus  Livius  Dmsus  et  de  Marcus  Minucius 
Rufus.  De  cette  assertion  on  a  conclu  qne  Di- 
dius était  préteur  dlllyrie ,  et  qu'il  repoussa  en 
cette  qualité  les  Scordisques,  qui,  après  avoir 
défait  Caton,  ravageaient  la  Macédoine.  Mais 
d'abord  on  ne  voit  pas  vers  cette  époque  de 
guerre  qui  ait  pu  nécessiter  en  lllyrie  la  pré- 
sence d'un  préteur;  ensuite,  est-il  vraisemblable 
qu'un  général  décoré  des  honneurs  du  triompha 
n'ait  obtenu  le  consulat  que  quinze  ans  après  la 
préture  ?  On  sait  que  ces  magistratures  n'étaient 
en  général  séparées  que  par  un  intervalle  de  deax 
ans.  D'après  Cicéron,  Titus  Didius  triomphA.<|e  la 


tm 


DIDIUS 


Macédoine  (ex Maeedonta);  Uéiaii  donc  cbaigé 
de  U  proTince  de  Maoédoine,  et  non  pas  de 
celle  d'illyrie.  Enfin»  le  renseigneinent  de  Floraa 
«^t  fonnellement  contredit  par  la  Chronique 
«f  Eusèbe ,  qui  place  la  victoire  de  Oidios  sur  les 
ikordisques  après  le  cinquième  consolât  de 
C.  Marins,  en  Tan  100.  Si  on  adopte  la  date 
«rEusèbe,  on  trouve  que  deux  années  seule- 
ment séparent  la  préture  de  Otdius  de  sooélee- 
tion  an  consulat  en  98.  Il  eut  pour  collègue  Q.  Ce- 
cilius  Metellus.  Dans  cette  année  les  deni  con- 
Mils  firent  rendre  la  loi cèci/ta  Dkiia.Plw  tard 
)>idius  obtint  le  proooosulat  d*£spagne,  et  rem- 
|)orta  sur  les  Cdtibériens  des  succès  dont  on 
trouve  rénumération  dans  Appien.  D*après  Sal- 
luste»  il  eut  Sertorius  pour  tribun  militaire.  11 
prit  aussi  part  à  la  guerre  Marsique,  et  selon 
Appien  il  y  fut  tué,  au  printemps  de  89.  Un  pas- 
sage de  Plutarqœ  (  Vie  de  Sertorius,  xii  )  le  fait 
mourir  dix  ans  après,  dans  un  combat  contre 
Sertorius;  mais  il  est  probable  que  dans  cet  en- 
•hroit  le  texte  de  Plutarque  est  fautif,  et  qu'au  lieu 
«le  AîSmk  (Didius) ,  U  faut  lire  «ov^idioç  (Fufi- 
dius). 

noroc,  III.  4.  »  Bnnèbe,  Ckroméqmê,  -  Appien ,  10$- 
«M;  B«.C<v<l,l,  40. 


DiMVft  {Marcua  Salvius  Julianus),  empe- 
reur romain,  né  en  133  de  Tère  chréUennc, 
mort  le  2  juin  193, régna  sons  le  nomde  M,  Di- 
diui  Commodus  Severus  Julianus.  U  était  fils 
de  Petitmios  Didius  Sevents  et  de  Clara  Emilia, 
et  petit-fils  ou  arrière-petit-fils  de  Salvius  Julia- 
nus, si  célèbre  comme  jurisconsulte  sous  le  règne 
d'Adrien.  Il  fut  âevé  parDomitia  Ludlla,  mère 
de  Marc-Anrèle.  L'apfNii  de  cette  princesse  le  fit 
élire  parmi  les  vigintivirs.  U  fut  désigné  ques- 
teur avant  l'âge  fixé  par  les  lois.  Maro-Auièle 
lui  eoaléra  ensolle  rédiUté,  pois  la  préCute ,  et 
l'envoya  eommander  en  Germanie  la  vingt- 
deuxième  légion  primitive  (primiçena).  Didius 
JuHanus  gouverna  longtemps  et  avec  éqoité  la 
Belgique.  Là  il  s'opposa  avec  le  seul  secours  des 
auxiliaires  provindanx  rassemblés  à  la  hâte  aux 
irruptions  des  Caoques  »  peuplade gerroaniqoe, 
qui  habitait  sur  les  rives  de  l'Elbe.  Ce  socoès 
lui  valut  les  honneurs  du  consulat  U  défit  aussi 
les  Cattes.  Nommé  ensuite  goovemeor  de  la 
Dalmatie ,  il  délivra  ce  pays  des  incorsioBs  des 
Impies  vobins.  Après  ce  goovernement,  il  reçut 
celui  de  la  Germanie  infërienre»  et  uk  chargé 
il  son  retour  du  soin  d'approvisionner  Tltalie. 
Vers  cette  époque  de  sa  vie,  il  fut  accusé  par  on 
certain  Sévère  d'avoir  formé  avec  Salvios  une 
coiiinratieo  contre  Commode.  Ce  prince,  qui  avait 
déjà  Ml  périr  pour  la  même  caose  on  grand 
nombre  de  aénaleors  et  de  citoyens,  aus&i  ittus- 
très  qoe  poissants,  craiigMit  enfin  la  haine  po- 
bfiqœ;  et,  lUsanl condamner  l'accusateur,  il  mit 
recensé  en  libirté.  Cehihd  resta  ccpmdant  qnd- 
que  temps  relégné  à  Milan,  sa  ville  natale,  n  gou- 
verna eoaoile  la  BHhynie  ;  mais,  seloo  Spirlien,  il 
s'acquit  moms  dliorâeiir  d.in«  ce  gouvcninnen 


que  dans  les  «itres.  Romi 
conde  fois,  en  179,  il  eut  p 
à  qui  il  succéda  dans  le  i 
1  de^        en 


lianus  sua  cw  oo  s 

sion  à  un  fait  4        i 
de  l'avenir. 

Didius  Jnlianns  vivait 
par  politique,  moitié  pa 
dans  le  luxe  et  les  plai 
parasites  et  des  flatteurs , 
tune  de  l'empire.  Quoiqi 
soixante  ans,  l'élévation 
loorné  la  tète,  et  la  soif  d 
parée  de  lui ,  malgré  la  fa 
tère.  Adonné  à  la  magie,  < 
se  livraientalors  des  imes  1 
qneiasienne,fl  ytrouvaiti 
àsese^iéranoeslesplus  liai 
sa  fiomme,  etDidia  Clara,  s 
tières ,  dévorées  encore  pli 
dominer,  caressaient  ses  fol 
sans  relAcfae  ses  irrésolotio 
prévu  vint  réaliser  oour  qi 
ambitieux  de  D         Julij 
Le  28  mars  193,  ir 
de  leur  camp,  tra^ 
la  main,  envahireki»  ms  p 
i:  mis  rentrant  daiu 
n.Lespi 
•  %M  I  "-«Blur      d« 

unt  i 

et  brau-|icfv  de  rci  ,  i 

le  camp,  où  il  avai»  <  ci 
sédition.  Voyant  l'emiitre 
l'obtenir  ou  plulM  à  l'achel 
marché  allait  aeoondure,  I 
nus  parut  devant  la  porte 
deux  tribuns  militaires,  P. 
Aper.  Averti  de  ce  qui  se 
fK  e  une  surenchère 

A     »  o  I  scè 

SpSi  c»  Bl 


nier,  tel  qull  existe  dans 
•  J       is  n'avait  ri 

niu«  le.La 


C«iup,  c»  |i 

portée  àsihntprix,4|«c< 
vait  avoir  inson'à  d 
Dr.).  IlTi         iMi 

1 


Sul|«. 
parce  «§«■ 
d'aiOeartiir 


DIDIUS 


tl9 


lit  offert  le  premier  cinq  mille 
têtf ,  si  JuKanus  n'eût  enchéri  tout 
lute  Tolx  dedouze  cent  cinquante 
tOO  fr.)  (1)  et  sMl  n*eâtenméme 
le  pri\  entre  ses  mains.  Les  soldats, 
enchère  si  considérable,  et  crai- 
es que  si  Snlpicien  avait  rantorité 
tre  les  mains,  il  ne  fengeât  la  mort 
«me  Julianos  les  en  avait  avertis, 
cehii-ei  et  le  menèrent  sur  le  soir 
ilîqiie  et  au  sénat  avec  les  éten- 
)  s'il  eût  été  près  d'entreprendre 
itk»  fort  considérable.  ■  Les  séna- 
lient  qu'accepter  le  maître  que  les 

amenaient  «  Le  jour  suivant,  dit 
I0U8  allâmes  le  saluer,  dissimulant 
diments,  et  prenant  garde  délaisser 
otre  visage  aucune  marque  de  la 
MIS  avions  dans  le  coeur.  Le  peuple, 
r  d'un  pareil  déguisement,  décla- 
Bt  ses  pensées ,  et  se  préparait  ou- 
eiécntion  de  ses  desseins.  Lors 
m  Jalianus  fut  arrivé  au  sénat , 
•posait  à  offrir  un  sacrifice  à  Ja- 
people  s'écria  d'une  voix  qu'il 
■ntortté  souveraine,  et  qu'il  était 
iDiis,  faisant  semblant  de  ne  se 
ces  cris ,  leur  promit  de  l'argent  ; 
lèrent  ses  promesses,  rejetèrent 
lièrent  qu'ils  ne  recevraient  point 
W  lesquels  il  avait  l'intention  de 

Alors,  ne  pouvant  plus  modérer 
commanda  que  Ton  fit   mourir 

de  ceux  qui  étaient  les  plus 
I;  mais  le  peuple,  encore  plus  ai- 
■roandement ,  témoigna  un  plus 
^oe  jamais  de  la  mort  de  Per- 
I  diroprécations  l'usurpateur  et 
t  fanplora  le  secours  des  dieux. 
r,  moins  Idche  que  le  sénat  et 
et  la  dignité  romaine ,  repoussait 
il  personnage  à  qui  les  prétoriens 
Her  Tempire.  Un  jour,  à  la  suite 
îleft  gardes  de  Julianus ,  le  peuple 
Mty  et  se  barricada  dans  le  grand 
m  on  défi  aux  prétoriens  et  les 
■M  bataille  dé<isive,  que  ceux-ci 
mpler.  «  Alors,  dit  M.  Amédée 
MM  une  scène  imposante ,  mais 
|hi  tristes  sans  doute  dont  This- 
Hé  le  souvenir.  Accablés  par  le 
tar  fanpuissanr^,  des  milliers 
li  m  acclamation  solennelle, 
É  années  de  la  république ,  leur 
lÊB  de  délivrer  Rome  des  prcto- 
■r.  Le  nom  de  Pescennius 
les  légions  de  Syrie  et 
,  fut  prononcé  surtout 
marquée  de  confiance  et 

ioUanu%  au  lica  6e:  vln^t  cinq 
)  ^W  Salpiclen  .ivnlt  promis  aui 
miteiDiiic  (îîoo  îr  \ 


d'affeclion ;  «u  ritivilait  à  l'fïmbîïfquor  aveu  «#02; 
légions,  avenir  sau»  rcUrd  au  «it^çauridu  I4  ville, 
(  opifriQ  é  chiùt  et  soldats  cua»4'nl  êt^  ta  tout  prèst 
Iioiir  ciilendre  et  pour  obéir.  Cet  4i|i|ic^l  déstsjjt^ri! 
à  dea  libérateurs  eunrtR^^,  r^B  m  d'auîtointso 
poas&é  p.-iT  la  câiiitalt;  du  monde ,  Q'expîijt  |ui» 
KJus  étUo  si>us  les  artiulc*  dïi  Rrani  dvqtm  ;  H 
retentit  d'un  bout  à  1  nuire  diï  j'etur^iiT  ,  S4uliv 
vaut  sur  «son  pas&ai^u  IVATitinsble  toitipéti?  ijnï 
bieâtùt  Je  buuleversa  tout  entier.  «  Ait^^^iUM  qur; 
les  événements  acçoïn[ilis  à  Rome  furent  tHjtiniN 
dans  les  provinces,  l^e.'ic^nolt] a  Kiger  m  Syrie, 
Sef>tLriie  Sévère  ^a  Illyrie,  H  Cjodiu^  Albinn^ 
en  Bretagne,  refusèrent  de  recoonallre  l'auto* 
rrté  ih  Julianus  ^  qui  fit  dç  son  côté  de  virou- 
reux  dïoitâ  pour  se  inaiutenir  au  pouvoir, 
L'Italie  ne  vit  pas  sans  une  pro ronde  terreur 
Tarmée  de  Pannonic  déhoucJier  des  AJpe$  par 
Aqu^ée,  Oa  accourut,  avec  uo  empressement 
t\m  tenait  moins  de  renthuuâiisme  qm  dii  h 
[leur,  au'devaïit  de  Sévère,  qui  en  queiquii* 
jixun  vint  étatîlir  son  camp  non  toin  de  ta  vilk 
(i'tïiteramnf',à  trois  journées  de  Rome.  «Quand 
Jiîîianu.^,  dit  Dion  Casâiua,  eut  appris  l/i  rTOuvcU© 
dr^  U  norcrbc  de  Sévère  »  il  le  lit  déclart-r  eanemi 
île  IVmpiffî  par  arrût  du  Rénat ,  et  ee  préimra  ft 
iim?  tiaLailîe.  Rome  lui  changée  comma  en  on 
cdimp ,  où  l'on  ne  voyait  que  des  préparatifs  de 
RU  erre,  et  des  soldats,  des  cbevauv.  et  des  élé- 
phants que  l'on  eKeiçatt.  Le^  habitante  de  ia  ' 
ville  et  les  paysans  d'alentour  apprélieodaieût 
les  violences  des  gens  de  ^erre.  Nous  nous  mo- 
fîtiîom  des  oompapies  de»  gardes ,  i|ui  s'élaut 
îiccoutumés  à  une  vie  molle  et  oisive  m  troti- 
valent  hors  d'état  de  s'acquitter  du  moindre  de 
leurs  devoirs.  Les  soldats  tirés  de  la  flotte  qui 
était  proche  de  Misène  avaient  oublié  leurs 
exercices.  De  plus,  les  éléphants,  efiarouchés 
par  la  vue  des  chevaux,  ne  sonlTraient  plus  ceux 
qui  les  devaient  monter.  Mais  rien  ne  nous  exci- 
tait si  fort  à  rire  que  de  voir  le  palais  fermé  et 
environné  de  barricades;  car  Julianus,  se  per- 
suadant que  jamais  Pertinax  n'aurait  été  tué  par 
la  sédition  des  soldats ,  si  le  palais  avait  été 
alors  fortifié  de  la  sorte ,  espéra  que  s'il  avait  le 
malheur  de  perdre  la  bataille,  il  y  pourrait 
sauver  sa  vie.  11  fit  mourir  quantité  d'enfants 
pour  exercer  sur  leurs  corps  l'art  magique,  dans 
la  créance  que  s'il  pouvait  par  le  moyen  de  cet 
art  découvrir  les  malheurs  dont  il  était  menacé,  il 
pourrait  aussi  les  éviter.  Il  envoya  en  outre  plu- 
sieurs personnes  pour  assassiner  Sévère  par 
trahison.  Mais  lorsque  celui-ci  fut  entré  en  Italie, 
qu'il  eut  pris  Ravennc  sans  peine,  et  que  ceux 
qui  avaient  reçu  l'ordre  de  l'engager  à  s'en  re- 
tourner ou  de  lui  fermer  les  passages  se  furent 
déclarés  pour  lui ,  et  que  les  compagnies  des 
gardes  dans  lesquelles  l'empereur  avait  mis  sa 
principale  confiance  commencèrent  à  perdre 
(courage,  nous  fûmes  assemblés  par  Julianus,  qui 
nous  exhorta  à  lui  donner  Sévère  pour  collègae 
dans  Tadministration  de  Tempire.  Cependant  tes 


Itl 


DIDIUS  —  DIDOT 


US 


toldâtf  des  gudet  ayant  ^ioaté  foi  à  des  lettres 
l<ar  lesquelles  Sévère  avait  promis  qa*il  ne  leur 
serait  foit  aucun  mal ,  pourru  qu'ils  demeu- 
rassent en  repos  et  qu'ils  fivrassent  ceux  qui 
araient  tué  Pertinax,  se  saisirent  des  assassins 
et  en  donnèrent  avis  è  Silius  Mcssala ,  consul. 
Il  nous  assembla  à  Tlieure  même  dans  le  temple 
de  Minerve ,  et  nous  rapporta  ce  que  les  gens  de 
imerre  lui  avaient  fait  savoir.  Nous  condam- 
nâmes ensuite  Julianus  au  dernier  supplice,  dé- 
clarâmes Sévère,  empereur  et  décemAmes  les 
honneurs  divins  è  Pertinax.  Julianus  fut  tué 
dans  son  palais,  et  ne  dit  rien  autre  chose  en 
mourant,  sinon  :  «  Qu'ai- je  fait  de  mal,  et  à  qui 
jii-je  ùté  la  vie?  »  n  vécut  soixante  ans  quatre 
mois  et  quatre  jours,  et  ne  régna  que  soixante- 
six  jours.  »  Manlia  Scantilla  et  Didia  Clara  ob- 
tinrent à  grand*peine  de  faire  transporter  son 
corps  mutilé  dans  le  tombeau  de  sa  (amille. 

DIoa  Ca^m .  LXXIII,  11-17.  -  Sraiilen ,  DUim$  Ju- 
Iteniu.— CapUolla,  Pertittai^  à  U  fin.  -  Batrope.  VIII,  t. 
-  A.  viclor,  Cmsuret,  XIX.  —  Zo»knr,  I,  T.  —  miraient. 
Hiitnire  de$  empereur»,  t  III.—  Améd«e  Thierry,  ms- 
toire  de  la  Caute  toui  l'administration  romaine ,  1. 1, 
p.  17*. 

DIDOX  OU  Alise,  reine  de  Carlhage,  vivait 
dans  le  neuvième  siècle  avant  J.-C.  Selon  les  uns, 
elle  était  fille  de  iJélus,  roi  de  Tyr;  selon  les 
outres,  d*Agénor  ou  de  Carcliédon.  Le  testament 
du  père  de  Didon  Pavait  déclarée  héritière  do 
trône  conjointement  avec  son  frère  Pvginalion  ; 
mais  celui-ci  obtint  du  peuple  de  le  reconnaître 
[)our  unique  souverain.  Didon  épousa  alors  Sicbée, 
Sicharbas  ou  Acerhas,  son  oncle,  grand -prêtre 
d*flercule,  et  lui  voua  la  plus  vive  tendresse.  Bien- 
tôt Pyg^lion  la  priva  de  son  mari,  qu*U  fit  mas- 
sacrer an  pied  des  autels ,  dans  Tespoir  de  s*em- 
|(arer  ensuite  de  ses  immenses  trésors.  L'avi- 
«lité  du  tyran  Ait  trompée  ;  Didon ,  accompagnée 
de  plusieurs  grands  du  royaume,  s*emban|ua, 
emportant  dans  sa  fuite  les  trésors  de  Sichée. 
Après  s*étr8  arrêtée  à  llle  de  Chypre,  elle  se  di- 
rigea vers  l'Afrique,  et  aborda  à  quelque  distance 
dUtiqoe,  cokmie  tyrienne;  on  raconte  quelle 
adieis  des  habitants  autant  d'espace  de  terrain 
qu'en  pourrait  entourer  le  cuir  d'un  taureau,  et 
<iu'ayant  fait  couper  le  cuir  en  courroies  très- 
minces,  elle  obtint ,  grâce  à  ce  stratagème ,  un 
espace  asseï  vaste  pour  y  fonder  Cvtiiaije,  l'an 
S78  avant  J.-C^  c'est-à-dire  plusieurs  siècles 
après  Énée,  que  Virgile,  par  un  de  ces  anachro- 
nismes  qu'on  ne  pardonne  qu'aux  poètes,  fait 
arriver  à  sa  cour.  Appicn  croit  que  Didon  trouva 
Carthage  toute  bâtie,  et  qu'elle  y  ajouta  seule- 
ment le  quartier  appelé  Byrsa,  root  qui  en  grec 
signifie  ctiir.  Virgule,  dans  le  premier  livre  de 
l'Enéide,  fait  allusion  à  l'histoire  de  la  peau  du 
taureau  coupée  en  lanières.  Tite-Live  l'adopte  ; 
mais  Polybe ,  Diodore,  Strabon,  Pausanias,  nVn 
font  pas  mention. 

Quelque  temps  après  avoir  fondé  sa  colonie, 
Didon  fut  recherchée  en  mariage  par  larhas  ou 
Hiarbas,  roi  des  Gélules.  Toujours  fidèle  au  sou- 


iknAisa,cl 


venir  de  Sichée,  < 

dant  06  refus  < 

tre  Carthage  à  h  tête  d'Mw 

Alors  DidoD,  qui  ne  poovaK  oppcacri 

sistanœ,  demanda  un  délai  pour  apatoer  InnA- 

nes  de  Sichée.  Le  terme  expiré,  fXJtUtifHfmm 

un  bùclier,  y  monte  et  se  perce  le  teta.  Ortlt 

fin  héroïque,  qui  eoaroBM  la  lit  4t  btaMfkt 

de  Carthage,  s'est  dboée  cepfJMt  deiMt  h 

fiction  de  VirgMe,  et  le  nom  de 

bien  plus  à  notre  mémoire  1 

du  chef  des  Troyens  qoe  la  Tcwe  to^iaafs  §• 

dèle  de  Sichée.  Mais  ansri  < 

que  celle  qui  donne  pour  or^tae  à  la  I 

deux  puissantes  rivales,  Rome  et  OuA^ge,  le 

désespoir  de  Didon,  délaiieée  par  tirfa!  QmI  cri 

fait  pour  retentirdans  la  poelérilé  qae 4 

cette  amante  qui  en  expinat  lègM  ea  y 

au  peuple  â  venir!  -^  Toos  leei 

ont  parlé  s'accordent  à  peiadre  DUaa  côaaM 

très-belle  etdouéedes  ptai  havieft  ^aaMéi.  Oa 

lui  donnait  aussi  le  nooi  d*Cliae  (Btium  ^c^ 

lui  de />kf on,  qui  I 

errante,  et,  d'après  les  autrea»  I 

on  même  meurtrière  de  i 

donné  postérieurement  [EtK.  é.  G.  AJf.] 

Virgile.  Cn^Me,  ci  C 
hUt. 

DIDOT,  célèbre  fomille  i 

*  DmoT  (  Fiïuipois  ),  eyDdie  da  la  € 
des  libraires,  néà  Piris.ca  16S8,  wmtihtm 
vembre  17&7,  reçu  lOnireca  171 3«aitaHBB|ir 
degrandesetl  ■  lÎ'  .  i/j  ,  *  _  .  " 
parlaoollectitin  <lré  i  n^a^f»  rk  Ta 
dont  il  était  I  'bUm«  ami,  oovrapv  an  18 1 
in-4*  (I747),pajteilimiliiéeiiil  quiaraii 
et  orné  d*nn  grandi 


géographiques.  Sa  librairie,  â  r^mH^méÊm 
Bible  iCOr^  <'%fMt  triilwfd  na*  t*Sft#c Ji*^ 
portée,  ainsi  (  rmenf^  wrlsfM'^ 

Augnstins.  Il  nCânli,  funâ  1^^^ 

Ambroise-Fmnr^nu    ihiM    H 
Didot  suivirent  in  m^mv  < 


I  »i,  n^  «nan^aïai^i^ 
^  >  oo^  iUk:4  Ii«  mmÈÊm  " 

4  la  iibraities  îm. 

Tjd^nwifleiaJiAdl 
-mm  de  mb  fÉv,  1  f 


il  eut  pour  I 
qnesBarrois, 
tantedeFran^ 
leh*faraireJea 
rentancatak 
nue  v*'uve,el 
•Didot  (J 
çois,  néàPai 
Destinée  U 
reçu  une  boi 
pour  acquérir  >  te 

profession  tru^-  li  b>  d^ema 
hd  qui,  aoas  k  r^smt  dr  IaiIs  £V, 
donner  am  rarad^irs  tyinfonfAsipH»  di 
proportions  h   nm  tuapm  Er^asbe  el 
Onhddoitd  i  art . 

roents,  U  lai  u  da  immK  viii  tl  la 

à  on  ooop,  y^m 

Parmi  les  oi  «t^Tfât  <k  ks 


DmOT 


114 


*tion  dite  d* Artois ,  recueil  de 
en  G4  vol.  in- 18,  exécutée  par 
omte  d'Artois,  dont  Ambroisc 
mear  ;  et  la  belle  Collection  des 
lis,  iii-18,  in-S*»  et  in-4°,  impri- 
Louis  XVI,  pour  Tédocation  du 
lelle  se  trouve  la  Bible,  en  2  vol. 
I.  8*,  éditions  très-estimées  du 
troise  Didot  était  aussi  Timpri- 
\  éditions  et  beaucoup  d'autres 
ograpbe  sont  de  plus  en  plus 

I  fille  avait  épousé  Antoine  Jom- 
ruit  et  fils  de  libraires  amis  des 
e  quelques  ouvrages  d'architec- 
ï  a  parlé  avec  éloges  dans  son 
thématiques, 

f'François) ,  frère  du  précé- 
libraire  et  fabricant  de  papier, 
{,  mort  le  7  décembre  1795,  s'oc- 
onte  des  caractères ,  auxquels  il 
«s  améliorations,  ainsi  qu'à  l'art 
Susonne,  où  était  sa  fabrique.  11 
I remarquables, parmi  lesquelles 
Imitation  de  Jésus -Christ,  in- 
émaquey  in-4''  ;  le  Tahlcau  de 
fil,  in-fol.,etc.  Il  était  imprimeur 
mis  Louis  XVIII). 

se  distinguèrent  dans  la  carrière 
î  premier,  Henri  Didot,  né  en 
M,  se  rendit  célèbre  comme  gra- 
o  caractères  et  comme  mécani- 
sée soixante-six  ans  que  Henri 
Ms  éditions  connues  sous  le  nom 
\eSj  telles  que  les  Maximes  de 
\ld  et  VHoracCy  les  caractères 
kts  ultra  i\e  l'art.  Leur  petitesse 
fut  possible  <le  les  f«)n<lrc  qu'eau 
lie  de  l'invention  île  Henri  Di- 
lua le  nom  de  pobjliamntypc , 
lettres  y  sont  fondues  à  la  fois. 
lilkms  ont  été  imprimées  chez 
d  la  composition  en  a  été  c\é- 
■êmede  Henri  Didot.  Henri  Di- 
Ifite  Saup'ain ,  dont  la  famille 
■primeurs  dès  lâOG. 
Éb  de  Pierre-François  Didot, 
iét  Didot  Saint- Léger  yi\'\ùç^(^A\i 
IMOBe(l).  C'est  à  lui  que  l'on 
ifadmirable  invention  de  la  ma- 
iialion  du  papier  dit  sans  fin  y 
Û  premiers  essais  furent  faits  à 
ptpelerie  de  François  Didot,  son 
Rhi  des  contre-niaitres,  en  avait 
•  idée.  Beaucoup  de  tentatives 
titftites  à  Essonne  par  MM.  Di- 

II  Robert,  et  au  Mesnil  près 
àméù  BfM.  Guillot  et  Robert; 
iUMquepar  la  persévérance  de 
ilpr^qni  «e  rendit  en  Angleterre, 

BfâàTroje»  qar  lc«  plus  anciennes 
tlÊimêtrttta  en  FranT,  vrr<  l'an  1300. 
i,parM.  A.-Urmln  Didot. 


lorâ  de  là  paix  irAmica».  Aprèi  de  gmndeâdf^- 
penses,  qui  ne  détaura (gèrent  pasI^DL  ruudriiiur, 
il  ta  vit  marcher  pour  ta  pr^-mièrc  tou  dêns.  leur 
établissement  àTwo-Waters,  an  bout  dcdixani 
de  travaux,  Seiiondé  par  M.  Dunkin,  M.  Didot 
Saint- Léger  parvint  h  porter  au  plu^  liant  degré 
de  perfection  celte  belle  découverte  ^  Turie  de* 
plus  heureuses  et  des  plus  importaales  de  no- 
tri?  époque  (U.  Eu  181  s  il  revînt  en  France  ta 
mettre  à  exécution,  d"ftl»ord  àSorel,  dans  l'éla- 
blii^sement  de  MM.  Berihe  et  Grevetiicb,  en- 
suite à  Jean-d' Heures,  dans  la  propriété  du 
maréchal  Otidinot.  C'est  là  qu'il  mourut. 

Un  troisième  IWê  de  François  Didot  ejontintia 
rimprimerie  de  son  père^  ^us  le  nom  th  Didùi 
jmme.  De  lui  doit  entre  autreii  une  beïln  edilion, 
i;raiîd  (11*4%  du  Vojjûfje  du  jeun^  Anackarsis, 

L'ue  des  filles  de  iMerre  ~  Françi>is  Dtdot 
(^pooM  Bernardin  âv^.  Saint- Pierre»  qui  fut  quelque 
îi^mps  associé  a  la  papeterie  d'Efisonae.  C'e^ 
dans  sa  maisiort  de  catu pagne  près  de  la  pape- 
Um  que  Bernardin  de  Saint-Pierre  ccim|w!w  \i\ 
rcïman  de  Pmii  e(  Virf^inie  et  quIJ  \it  naître  sejj 
deux  enfants,  nnxquelfi  il  donna  If^  Bomg  de  Paul 
el  de  VirjfiiJe,  Cetïe-ci  épousa  Icgeiu^raJ  deGa^D. 

'  DitHiT  {âdmiard}r  fds  de  Didot  Saint-Léger, 
e^t  âulenr  d'une  traduction  e^timatile  ée&  Vies 
des  Pactes  anglais  tes  plus  cétèttrcs ,  ouvrage 
diidor.tiHirJûluiaon»  publiée  en  ]^13  ,  clie*  Julea 
DiibLtl  ea  mort  en  1 S2S,  à  V^e  de  vingt-huit  ans. 

*  Didot  {IHerre},  né  en  nr,o,  mort  le  3  i  dé- 
cembre t8;ï3,  cheTfllierde  rordredeSaïnt-Mlclidj 
flh  aîné  iie  Franchi  s -Ambrohe,  qui  lui  aTâJC  cMé 
son  imprimerie  en  1789,  sedislingua  par  les  soins 
qu'il  apportait  à  son  art,  et  qui  méritèrent  à  son 
imprimerie  l'honneur  d'être  installée  au  Louvre. 
Ce  fut  là  qu'il  exécuta  les  magnifiques  éditions  dites 
du  LonvrCy  qui  Recomposent  1°  du  Virgile,  in- 
fol.,  publié  en  1798,  avec  23  gravures  d'après  de 
superbes  dessins,  composés  par  Gérard  et  par  Gi- 
rodet  ;  2°  de  ï Horace  in-fol.,  1799,  orné  de  char- 
mantes vignettes,  dessinées  par  Percier  et  gravées 
par  Girardet  ;  3°  de  Racine,  3  vol.  in-fol.,  ornés 
de  57  gravures,  exécutées  parles  plus  habiles  ar- 
tistes, d'après  les  dessins  de  Prudhon,  Girodet, 
Gérard,  Chaudet,  etc.;  4" enfin,  des  Fables  de  La 
Fontaine,  avec  les  vignettes  de  Percier.  A  Texpo- 
sition  des  produits  de  l'industrie  en  1801 ,  l'é- 
dition du  Racine  fut  proclamée  par  le  jury  la 
plus  parfaite  production  typographique  de 
tous  les  âges.  Outre  un  grand  nombre  d'ouvrages 
non  moins  remarquables  par  leur  perfection  typo- 
graphique que  par  leur  importance ,  tels  que  l7co- 
nographie  grecque  e^  romaine  de  Visconti,  le» 
Voyages  de  Denon,  etc.,  M.  Pierre  Didot  publia 
une  collection  des  chefs-d'œuvre  français,  format 
in-8**,  dédiée  Aux  amis  de  l'art  typographique, 
et  digne  en  effet  de  cette  destination.  Ce  typo- 
graphe célèbre  se  distingua  encore  comme  litté- 

(1  )  Les  mécaniques  propres  à  la  fabrlcaUon  du  papier 
sans  /In  sont  connues  en  Angleterre  tous  le  nom  de 
machines  Didot. 


116 


DIDOT 


ratciir.  On  lui  doit  la  traduction  en  vers  Trançais 
du  IV*  livre  de  VÉnéidCy  celle  du  l"  li\rc  da 
Odes  d*Horacc,  un  recueil  de  Fables  dédiées  à 
Louis  XVI,  Paris,  1786,  suivi  d'une  ÉpUre 
sur  les  Progrès  de  VImprimerie.  Dans  un 
recueil  public  en  1819,  in-8'*,  il  donna,  sous  le 
titre  d'Essai ,  un  spécimen  des  difTérents  carac- 
tères de  son  imprimerie.  Cliaque  pa|;e,  com|)osée 
de  pièces  de  vers  de  M.  P.  Didot,  est  imprimée 
avec  un  caractère  diflërent. 

*  Didot  {Jules  ),  fils  du  précédent ,  a  donné 
plusieurs  belles  éditions ,  entre  autres  les  Œu- 
vres de  Rabelais  ;  I  quatro  Poeli  Haliani  ; 
X^Storia  d'italia  da  C.  Botta  ^  in-8^;  là  Col- 
lection des  Poètes  grecs  in-32,  publiée  par 
M.  Boissonade;  la  Collection  des  classiques 
français f  dans  le  même  fonnat;  la  Biblioteca 
portatilc  Italiana;  les  Classiques  Jrança'u, 
édition  compacte  en  un  volume;  un  Voltaire  com- 
j)let  en  3  vol.;  enfin,  une  charmante  édition  de 
Don  Quichotte^  in-32,  etc.,  etc. 

*DiDOT  (firmin),  chevalier  de  la  Légion 
d'Honneur  et  membre  de  la  diambre  des  dé- 
putés, ne  à  Paris,  en  1764 ,  mort  le  24  avril 
1 836 ,  a  soutenu  comme  imprimeur,  et  surtout 
4-omme  graveur  et  fondeur,  le  nom  illustré  par 
son  |ière,  François-Ainhroi^ie  Didot,  et  par  Pierre 
Didut,  son  frère  aîné.  Ses  beaux  caractères  d'é- 
criture surpassèrent  tout  ce  qui  jusque  alors  avait 
Hé  fait  en  ce  genre.  Les  caractères  romains  les  plus 
(larfaits,  tels  que  ceux  qui  ont  ser\  i  à  Timpression 
«  les  éditions  dites  du  Louvre^  imprimées  |)ar  Pierre 
Didot,  ont  été  gravés  et  fondus  |)ar  lui.  Franklin 
lui  confia  son  {lotit-iils  |)our  lui  (Miseigner  Part  de 
la  gravure.  On  doit  à  Finnin  Didot  Pinventiondu 
»téréoty|»age  :  il  l'appliqua  d'abonl  aux  Tables  de 
logarithmes  de  Caliet,  ouvi-ageoù  la  plus  rigou- 
reuse correction  était  intliâ|iensal)le,  et  qui  est  de- 
venu exempt  de  fautt^s  grâce  à  cette  heureuse 
«lécouverte.  Tous  le»  i-las«^iques  français  et  la  plu- 
|)art  des  classiques  italiens  et  anglais  ont  été 
publiés  par  lui  selon  le  même  procédé ,  fonnat 
iu-18.  Ces  éfiitions,  dite*  stéréotypes  (1),  sont 
d*une  correction  rigoureuse,  et  le  Virgile,  qui 
VAÏ  sans  fautes  et  qui  est  orné  de  vignettes,  se 
vendait  quinze  sous.  Dans  cette  collection,  tout 
volume  perdu  |)ouvait  être  remplacé  au  même 
prix  :  ce  fut  une  sorte  de  révolution  dans 
!e  commerce  de  la  librairie.  Les  principales  édi- 
tions sorties  <les  presses  de  Firmin  Didot  sont  La 
L  lenriade,  in-4";  le  CarwenSy  en  portugais,  in-4''; 
le  Salluste,  in-fol.,  etc.  11  a  publié,  en  société 
avec  ses  fils,  un  grand  iKMnbre  d'éditions,  dont  les 
plus  remarquables  sont  les  Ruines  de  Pompei, 
{lar  Mazois  ;  les  Antiquités  de  la  Au^te,  |)ar  (ïau; 
le  Panthéon  égyptien,  de  Cliampollioii  ;  la  ro//ec- 
lion  des  classiques  grecs  et  français;  les  Tour- 
nois du  roi  René,  de  M.  Champollion-Figeac ; 
les  Contes  du  gai  savoir,  eiïllistorial  du  Jon^ 
gleur,  imprimé  en  aïncUre^dUsgothiques,  avec 

vD  Mot  to^cnle  par  Flralo  IHdoL 


vignettes  et  flcuroos  iinitant  les  and 
de  Pigoucbet,  imprimeor  du  quin 

Les  hommes  les  plos  distingué» 
et  dePétrangcr  se  plaisaient  à  I 
ment  de  Firmin  Didot,  où  les  ài 
de  la  tyiMgraphie  se  trouvaient  it 
pcreur  Alexandre  y  vint  en  1S14 
tout  dans  le  plus  grand  détail,  et  a 
dot  deux  jeunes  Russes  pour  les  i 
toutes  les  branches  de  la  tvpograplUi 

C'est  dans  l'établissement  de  Fin 
les  imprimeurs  des  divers  pays  env 
fils  pour  s'instruire  dans  Part  de  la 
c'est  là  que  se  sont  Tonnés  MM.  Pa 
Paul  Dupont,  Claye,Rignoa\,  Pinai 
et  les  premiers  imprimeurs  à  Atlièi 
roroelas,  Dobras,  ApostoUilès,  ainsi 
missionnaires  qui  ont  porté  Pimprin 
parties  les  plus  reculées  de  l'Afrique 

En  1827  M.  Finnin  Didot  abam 
fairesde  sa  maison  à  ses  fils,  pour 
tièrement  aux  allaires  publiques  co 
l'Uu  cette  année  à  Nogent-le-Roti 
Loir),  il  vit  son  mandat  trois  fois  rr 
d'une  sage  Uberté,  il  faisait  partie  é 
sition  modérée  dont  Royer-Colbrd 
et  il  défendit  en  plusieurs  occa-^ioc 
de  h  librairie  et  la  liberté  <ie  la  pre 

ïxrivain  distingué  en  même  teu 
typograplie,  Firmin  Didot  est  autein 
gcdies,  La  Reine  de  Portugal^  i 
Paris,  et  La  Mort  d'Ànnlbal  ^  reo» 
une  fermeté  de  st)le  qui  rappelle 
manière  de  Corneille;  on  luidoitaib 
tion  en  vers  français  des  Jiucohqut 
des  C  fiants  de  Tyrtée^  des  Idyl 
crite  :  ces  poésies  jouissent  d'une  cstj 
méritée;  une  yotice  sur  Mobert  i 
tienne,  etc.  Ces  ouvrages  se 
ouvrir  les  |)ortesde  rAcadéuiie  r 
la  mort  le  frappa,  à  l'Age  de  soi  \ 

I  DiooT  (Ambroise-Firmin),  fils* 
typographe,  graveur,  fonleur,  Ubr. 
du  conseil  municipal  de  la  ville  de 
membre  de  la  chambre  de  eummei 
Paris,  le  20  décembre  1790.  Il  di 
avec  son  frère  livACumiB,  né  bc  i 
la  maison  Finnin  Didot 

Après  avoir  lait  d'exceUeetes  eti 
ticulièrement  celle  de  li  ^m  gno 
et  moderne,  sous  C  «  ■  Mf.),  i 
son  ami,  et  s'être  pe^i  é  daai 

sance  de  cette  langM  mm  ft         ne 
vUle  de  l'Asie  Mineure.  B 
taclié  à  Pimbaisade  4e  •     jmmu 
deprendreladir       •  neisoa 

avait  voulu  Mi  vnes  daiéi 

rient,  et  i       rwu       a  <     ne. 
Mineure,  m  àjTtct  e 

Dans  ce  vojage,  fl  ucoon^ra  n  ii 
plaine  de  Troie,  à  Teftlréwlèd^  e 
être  le  Pergamm  oo  iHidili  de  Ire 


DIDOT 


trs 


cydopéemies  ou  pélasgiqaes,  qui 
Ȏ  aux  ioTestigatioas  du  comte  de 
1er  et  de  M.  ClievaHer  (1). 
&rèce,  insurgée  coatre  ses  oppres- 
entkya  de  TEurope  :  M.  Didot  pro- 
r  une  Souscription  en  faveur  des 
le  brochure  publiée  sous  ce  titre,  et 
promoteur  du  comité  grec  de  Pa- 
saient  les  hommes  politiques  et  les 
plus  éminents  de  cette  époque  (2). 
e-Firmin  Didot  a  publié ,  avec  son 
le,  un  grand  nombre  d'importants 
que  les  Monuments  de  l'Egypte 
«,  par  M.  CliampoUion  jeune  ;  le 
nde,  par  Jacqueraont;  YExpédi' 
jne  des  Français  en  Morée;  la 
n  du  Dictionnaire  de  VAcadé- 
nnaire  Français- Arabe ^  par  Bo- 
née  littéraire ^  de  M.  Quérard  ;  la 
çyptienne^  de  ChampoUion,  etc. 
ères  ont  publié  aussi  une  édition 
n  mediœ  et  infimx  Latinitalis , 
oà  sont  réunis  dans  un  seul  ordre 
es  travaux  des  bénédictins ,  de 
er,  d*Adelung  et  ceux  qui  sont 
éditeur,  M.  Henschel. 
ide  entreprise  des  deux  frères ,  la 
I  du  Thésaurus  Grxcx  Linguœ, 
es  qui  honorent  le  plus  notre  épo- 
e  saurait  être  plus  nationale,  puis- 
r<Rifrage  appartient  à  notre  illus- 
■■e.  Mais  depuis  trois  cents  ans 
t  fttt  bien  des  progrès  ;  bien  des 
n  étaient  alors  incorrects,  soit 
■erits,  soit  «lans  les  (éditions  pu- 
poqne  ;  d'autros  textes  (étaient  in- 
;  et  pour  reinettrç  au  niveau  de  la 
lUe  rr^.sor  laissé  par  Henri  Kstien- 
mvants  et  immenses  travaux.  La 
oNé  pourM.  A. -F.  Didot,  qui  pour 
poea  paternel  avait  voulu  exécuter 
Ipriae,  était  de  trouver  des  hommes 
iMsent  dipies  d*ôtre  placés  à  côté 
ri  Estienne.  Il  établit  une  vaste 
larec  les  érudits  les  plus  distin- 
ptjt  :  la  plupart  répondirent  à  son 
MB  de  la  science.  Animés  par  le 
ryMM.  Ast,  Boissonade,  Cramer, 

Malaprtiiié  ix  un  trë<  prtll  nombre 
Mhléi  •eolenirnt  u  ne*  imi^,  de»  isoles 
ÉÊÊÊÊt»Ltvantm  i>;i6  < M8i7.Sesobscr- 
v  li  Grèce  ont  c'ic  insérées  par  M.l'oit- 
r$§tlÇ€€n  Crrce.  Sa  traduclion  fran- 
IAbaeeoaipag"^(^  <1ii  te&lc  et  de  cooi- 
kîltyMrufldélitc. 
IfÛM  reoda  de  si  (grands  Kcrriccs  k 
lllIflMitaDt  renUiouflaHine  en  sa  {avciir, 
ML  et  La  Rochefourauld-Liancourt, 
^iMéMS  de  FlU-James,  do  Oiolseul,  de 
>Aiitjlre,  Malthicii  Dum.is, 
■  La  Borde,  de  La^tcvric,  Alexandre 

C|4tMM.  de  StaCI.  Tcrnanx  aine. 

■InrtnDcteweit,  Eynari^  I^lne,  de 
4BiMC0ltler,  A.-FIrmin  Didot. 
MtlLTrniaai  en  fat  le  président  ,  et 
"  l  le  «rcrctaîrc 


lla&e,  Jacoba,  Osann^  Rosi,  Schif^li^r,  î^time, 
Tafcl,  etc.,  etc.,  s*cmpreîisèrejit  de  le  secoiidftr, 
et  les  frùres  DindoHT,  {vroresâcurs  À  Leîpïîg,  pri- 
n^Jit,  ronji>iul<*nierjt  avtN:  AL  Hase,  la  dirvcllyti 
de  celte  entreprise,  commcuréf;  d'alwrd  avec  Iw 
concours  de  MM*  de  Sinner  et  Flx.  Daiïs  les  prti- 
légomèncs,  M.  A, -F.  Didot  à  constate  l'stnthciiti- 
cité  da4  xifAm  et  additloDs  écril^'S  dt;  la  mmi 
même  de  Ileurt  Kstienne  sur  rcxcmpïaire  de  1,1 
Bibiïolhèque  impériale  de  Vienne,  lîïk^»  ajoutenl 
un  nouTfeJiu  mérite  ^  réflillou  française, 

]M.  Didut  a  trouvé  îe  métne  ïrle  cl4<?ïi  les  éru- 
dîU  les  plus  distlnpés  de  tous  les  pay-^  pcMir  Jd 
SfHiiindLT  d^rlS  la  pubUcatioo  de  la  Bihtmiftàquâ 
fUx  mtfettrs^cSf  où  h  te^tc,  revu  $ûf  le^  ma- 
nuscrits et  CAimplété  iVun  faraud  nombm  de 
ffa^entsînédîts,  est  accori\p«gné  dr  traductions 
latines  entièrement  revui-^  et  souvent  toutes  lïou- 
\ elles;  leiip  fidi'lîlé  rif^iuîreuae  sert  de  commen- 
taire au  texle,  Ipfjuel  est  ftmvi  dlndex  uoureatix, 
plus  complds  que  les  i^uîc^dents.  Dï?* commen- 
tai res  accompagnemnl  cette  BibhùthèffUf  grrc* 
qm  pMïép.  daos  je  mémeturmat,  grand  in-r, 
^îue  ïa  Biblioihèquf.  lafinè^/mnçaise  êkï'^én 
par  M,  Mftard  et  que  la  nUitiothèque/raTiraise 
(^ui  f^st  aussi  ac^u^mpai^fk?  da  notes  des  critiques 
les  plus  t^mint^hts.  Cet  ensemble  fomie  tU]k  200 
\oiumeSjé<|iiiviUant  à  mille  volumes  ordiiiiiîrejï. 

A  céïé  de  ces  grandes  entreprises,  MM.  t'înnîu 
Didot  irér^i  ont  ]ml)lté  à  des  prit  modiques  de.i 
oiivra^cA  non  îootns  utiles  à  riostruction  du 
peu|ile  t[ti'ii  eiClle  di^s  dlv^r-^ea  cla^fses  de  lu  sociël^^ 
j/un  lîo*  iJÎui  imporlaiîts  est  V  Univers  piUù- 
resque.  Des  savants,  des  voyageurs  et  des  lit- 
térateurs distingués,  animés  du  désir  de  popu- 
lariser les  sciences  liistoriques  et  géographiques, 
ont  apportcà  ce  recueil  le  tribut  de  leurs  travaux, 
de  leurs  découvertes  ou  de  leurs  observations  (1). 

On  doit  à  M.  A.-F.  Didot  comme  graveur  un 
caractère  nouveau,  fort  élégant,  en  anglaise  cor- 
sive;  il  a  gravé  aussi  pour  une  édition  de  Tijrtée, 
en  grec,  les  poinçons  d'un  autre  caractère,  d'un 
genre  également  nouveau,  ainsi  qu'un  grand  nom- 
bre de  types  grecs  ,  français ,  russes,  etc.,  que 
leur  fonderie  e\i)édiait  dans  tous  les  pays,  où 
ils  jouissent  encore  d'une  réputation  méritée. 
Malheureusement  la  multiplicité  de  leurs  affaires 
obligea  les  frères  Didot  de  céder,  en  1840,  à  la 
Fonderie  générale  la  partie  de  leur  établisse- 
ment relative  à  la  fonte  des  caractères. 

La  maison  de  MM.  Didot  frères  est  peut-être 
fa  seule  qui  ait  réuni  sur  une  aussi  vaste  échelle 

ri  )  Parmi  d'autres  publications  non  moins  ntllet  et  rédi- 
pées  par  les  savants  du  plus  grand  mérite,  nous  citerons 
l'Encyclopédie  modrme  ci  la  Nouvelle  Oiof/raphie  géné- 
rale. Aux  eiposJUon.«;  de  18U  et  de  18W,  M.  Ambrolsc-Flr- 
mln  Didot,  comme  membre  du  Jury,  a  été  chargé  du  rap 
port  sur  toutes  les  Industries  qui  se  rapportent  A  la  tjrpo- 
prapbie.  En  1851,  le  )ury  Intematlonai  le  nomma  aomi 
rapporteur  de  la  première  exposition  universelle  k  Lon- 
dres. Son  rapport.  Imprimé  à  l'Imprimerie  Impériale,  et  ton 
i:^iaisurla  Titpographie  sont  dcox  ouvrages  qal  cons- 
tit'nl  les  propres  de  rimprimcrie  et  des  arts  qui  s'y 
raitjrlient,  à  partir  de  leur  origine  Jusqu'à  dos  Jours. 


119 


DIDOT  —  DIDYME 


130 


leH  diverses  branches  de  la  typographie,  la  gra- 
vure des  poinçons ,  la  fonte  des  caractères  pour 
riropriroerie,  rimprimcrie,  la  stéréotypie,  la  li- 
brairie et  la  papeterie.  Un  seul  ateiierde  dix  pres- 
ses mécaniques  imprime  chaque  jour  140ramesde 
papier,  c'est-à-dire  la  matière  de  2,800to1.  in-S". 
Dans  leurs  fabriques  de  papier,  situées  au  Mes- 
nil  (Eure),  près  de  Dreux,  et  à  Sorel  (Eure^- 
Loir),  les  procédés  les  plus  nouveaux  et  les  plus 
ingénieux  leur  permettent  d'exécuter  aussi  en  un 
jour  des  feuilles  de  papier  continu  qui,  sur  une 
largeur  d'un  mètre  et  demi,  occuperaient  cin- 
quante kilomètres  de  longueur.  C'est  à  Sorel  que 
la  première  mécanique  a  exécuté  en  France  le 
liapicr  dit  sans  fin ,  et  c'est  au  Mesnil  que  ce 
papier  a  été  pour  la  prcinière  fois  sécliéau  moyen 
(le  cylindres  chauiïés  par  la  vapeur.  Lorsque,  par 
};uitc  de  l'emploi  de  c<s  mécaniques ,  un  grand 
nombre  de  jeunes  ouvrières  se  trouvèrent  privées 
de  travail,  MM.  Didot  |>oiir  les  occuper  fondèrent 
nne  imprimerie  dans  leur  papeterie  du  Mesnil  ; 
ils  firent  instniire  et  diriger  ces  jeunes  filles  de 
la  campagne  par  des  chefs  liabiles  ;  et  maintenant 
<'lles  y  exécutent  la  composition  d'une  grande  fiar- 
(ie  des  ouvragespubliés|)ar  leur  maison.  Uneécole 
gratuite,  dirigée  par  des  s(i'ur>  «le  la  charité,  a  été 
fondée  aussi  |)our  leurnlucation,  fiarM.  llyacintlie 
Didot,  membre  du  couM'il  gênerai  du  départe- 
ment de  l'Eure  et  titulaire  de  l'établissement  du 
Mesnil. 

Le  plus  jeune  des  frères  Didot,  Frédéric- Fir- 
tnin,  aidait  dignement  ses  aînés  dans  les  détails 
infinis  de  leurs  établissements ,  qui  entretiennent 
IHiès  de  mille  ouvriers,  et  dirigeait  en  |>articulier 
la  fabrique  de  papier  du  Mesnil.  La  mort  l'a  frappé 
en  IftSO,  pet*  de  jours  avant  son  père,  M.  Fir- 
inin  Didot;  il  était  Agé  de  trente-sept  ans. 

Les  deuxtilsde  MM.  A.  et  H.-Firmin  Didot  se- 
condent leurs  pères  dans  leurs  travaux  hérédi- 
taires :  l'un,  M.  Paul  Didot,  plus  spécialement 
adonné  aux  sciences  chimiques,  a  apporté  à  la  pa- 
peterie, conjointement  avec  M.  G.  Bamicl,  un 
progrès  important,  par  l'application  du  gaz  acide 
carbonique  an  blanchiment  des  rhilTons  et  plantes 
textiles (1);  l'autre,  M.  Alfred  Didot,  plus  parti- 
culièrement appliqué  aux  lettres,  a  donné  en  1 8;>2 
ime  traduction  française  des  fragments  im^lits  de 
>icx>las  de  Damas  dik^uverts  à  rKscurial  |iar 
M .  M  iller,  et  publiés  pour  la  première  fois  par  M  .C'Ii. 
Millier  dans  la  Bibliothèque  des  auteurs  great^ 

A  toutes  les  expositions  de  l'industrie ,  la  mé- 
daille d'or  a  été  décernée  de  père  en  fils  à  MM.  Di- 
dot. [  M.  nE  RiF.>zi,  dans  VEncycL  des  G.  du 
M.,  avec  des  additions  par  31,  lioe/er.] 

Ench  Pt  Grub<>r.  Jllg.  Enryel.  —  Conversât,- Lfxic. 
-  L*niMstrtttion,  année  \Kl. 

l  DI0R02I  (  Àdolphe',\opoléon  ),  littérateur 

etarcliéologue  français,  né  à  llautvillers  (Marne), 

le  13  mars  ISOO.  Après  avoir  suivi  les  cours  de 

r^xole  de  Droit,  il  se  li\ra  à  l'étude  de l'anhéo- 

(I)  ATtfinvaai  Moir  deBlamhimml,  par  raâjomelHmëc 
Faciéê  earbwiquf  ;  l'jrlu,  K.  DlJot  frirei,  tn  V ,  ifU. 


logie,  et  parooamt  à  pieil  la  Xormamliey  àmà  il 
visita  les  monameiits.  A  son  rdMir,  il  tiafiBU  à 
L'Européen^  reme  que  rédigaiicat  MM.  Bucho; 
et  Roux.  En  t838  fl  lit  à  11  Bibliotbèqiie  rayak 
un  cours  public  d'iconographie  chrétiama,  qaH 
professa  de  nouveau  en  IMO,  aprèa  avoir  fttt,  en 
1 839 ,  le  voyage  de  la  Grèce.  Enfin,  Il  fionda  à  Pa- 
ris, en  1845 ,  une  librairie  arcbéologpqne  el  une 
manufacture  de  vitraux  historiés.  M.  Didronaélé 
secrétaire  du  comité  des  arts  et  innnianili  éiataK 
jusqu'en  I8ô3auprè8du  ministèred 
publique,  et  il  en  a  rédigé  le  BulleiiM,  qd  I 
4  vol.  m-8'*.  On  a  de  lui  :  iconogn^kl»  ckn- 
tienne  :  Histoire  de  Dieu;  Parb»  1843»in-4*  : 
cet  ouvrage  fiut  partie  de  la  Coiieetim  dé  éoeu- 
ments  inédits  sur  Fhisioirede  Ftmmce^ptiikt 
par  ordre  du  gouvernement;  —  ifomiel  4*10»- 
nographie  chrétienne^  grecque  ei  ia^te^ane 
une  introduction  et  des  notes  par  M,  INÎIran, 
traduit  du  manuscrit  byiamUH;  Gukieée  Im 
Peinture  f  par  le  docteur  Panl  DnvMl;  Paris, 
Iinpr.  roy.,  1845,  in-S^";—  Annaies  JUrMoh- 
gigues;  Paris,  1844  et  années  weàw^  14  mL 
in-i*.  Ce  recueil  périodique, 
consacré  à  l'archéologie  da  moyôi  Ége^  uAr 
fiar  M.  Didron,  avec  la  eoUabontiQB  dai  priaô- 
|)aux  arriiéolognes,  architectes,  dessiantan  et 
(iraveurs.  M.  Didron  a  pris  part  4  te  tééadàm  à» 
V  Univers  religieux ^  de  VArfUtê^àt  te  i 
de  Paris,  et  de  la  Revue /roMçaàee, 
E.] 

la  lÀtterat,  /rame.  CMlaaf.  — 

DiOYMB(Aidu|io:),graniii  rite 

vivait  vers  50  avant  J.-C.  la  <  ^^^ 

de  Cicéron  et  de  l'empereur  ««^  «^ 

graphes  anciens  lui  donnent  te  qi  i         ». 

tarchien  (  Xptrrspxttoc),  ce  i 
appartenait  à  récote  fondée  iw«  i 
non  quil  était  te  disdpte  hi. 

ce  nom.  11  i        dit-on.  1  ^ 

iwisson  salé,  m        »       ar 
de  Pont  et  d'  cni        ■ 

distingue  des  «une»  m» 

Didyme  par  te  snino».  ««  x« 
aux  entrailles  d'airau  ),  c*est-à 
pitoyahte  et  travaiUenr  inli 
tant,  il  écri  onti  . 

avait  te  et  u;  «|u  u  • 
de  la  part  de  Dén  i> 

moins  flatteur,  de  pkmmJ  em 

rres.  Il  loi  arriva  Mwvck»  ^^ 
ses  derniers  ouvrages  ce  onli  « 
les  premiers.  De  tàs         s  ct^i  | 
tradictions  ne  sont  pk»       os       k 
leurs,  et  Didyme  n*élait 
m  juge  par  te  chiirre  coki 
ductions  :  elles  s'étevcnl  à 
si  on  en  croit  Athénée,  et  • 
Sénèque.  Dans  ce  calcul  a  I 
d'ouvrages  entios,  mate  db  «.» 
Ils  ont  tous  péri  eajoarThÊ^-  i 
sants  avaient  pour  oljel  te  c       ■« 


131 


Itfkn  ilM  |iûèin^  d'Etomèrt!.  Ua  de  ce  a  ouvnt- 
islraitift  ipée^kmt^t  du  iûxîa  humérictuc  tel 
^11  av^l  âlè  eonstiti^i  par  Ârifiùtrquc  (  Tïi^l  t^ï; 
'A^çTî^y  v^  5t^Û<tf^aK  )  ;  on  ne  peut  trt>i>  re^»vl* 
fc»  il  perle  iî'iin  Iti^rc  qui  devait  c^mlenir  k-s  ch^- 
Ml»  pliw  foléfesAaoU  itiir  ti^ttti  célèbre  Nvt- 
ém  dii  p«j^Jili'A  bomériqiies,  Quant  ùu\  petites 
lenMn  d'flotn^i^,  f^u'oti  a  loii^cittp^  atlribiiéej 
ifiifliiie,  rUcK  ont  4^ té  m  effet  citr<jite&  df*  ^es 
;  snaU  elles  sont  d'ane  ràl action  heau- 
i  fécimlc,  puisqu'on  y  parle  de  Plu- 
l#  Pausi&îâ.^  el  ilfï  JartihUquc.  Lf  s  tra* 
1H&  do  Did jnie  ne  w  bi>mÈr(!nt  fiaâ  iï  HoTûère  ; 
I  éartfi  iinii  dei  comnvemtaires  $ur  beaucoup 
fiiAlpêA  ftatoyfsela^ftiqueâ  ^recs,  poètes  et  pro- 
On  cite  de  lui  des  traités  sur  les  poètes 
i,  et  pirtictîlièreTUf^t  sait  BacchylMf^  et 
fWliffi.  La  plv»  graorle  et  la  meiUetire  partie 
àsfimU#«  q»«iions  puesédons  sur  ce  demïêr 
|qH(  est  emprunta  an  CJ:)tnml^alaj^«  de  Ûi- 
#rtnÉ.  n  en  e^t  de  mâmc  des  scolies  qui  e\is* 
làt  Jor  S«ptiod«v  Dans  1^  scoUe»  sur  Arïsto- 
fk«DP,  î^àfim  ^t  encore  souvent  cité,  et  Ton 
jail  *l& Il  #ertvh  d»  commentaires  sur  Euripide, 
tii«  pliijnktius,  Cralinus,  I^Iéjiaudr€  et  autres 
Irainaliques.  Les  orateurs  alliéaiens 
l&é«,  Hyfféride,  Uiuarque,  elc-, 
r  ««Hnmeiités  par  Uidfine.  Outre  ces 
fâmmentâireâ,  il  avait  écHt  sur  la 
fioi^ies  tragiques  {nt^l  tpaYu^ufiii- 
)  un  traité  dont  on  cito  le  vin[Çl-hui- 
i\  coTooosa  ftur  la  diction  comique 
Jf^t^tr-  i  nn  ouvmge  t%nAopiç^  dont  Itû^ïy- 
^■hiaftlIVB  fréquent  usage,  comme  il  l'avoue 
Rtato»  dans  s^m  épitre  à  EuTogius.  Un  troi- 
^Êmê  ùawT^r  ftn  même  genre  traitait  des  mots 
ÉM  le  if3)t  ftait  flouteu\,  et  comprenait  au 
ttÉift  irpt  lU  res,  l'n  quatrième  parlait  dcH  îo- 
flAan»  Impropres.  îi  publia  aussi  une  caUee- 
te  ée  |in)%irtM?3  grecs  en  treize  livres  [  te^^j; 
«àçf^^  Tç-aç^oj  jitM^  i!r,m£T*X*^î^»*i'tîtJ  sont  ti* 
•fe  pmqiv*  I3UÏ  les  proverbes  contenus  ilans  la 
«iectarïo  i|r/enobîu&.  EaJin,  Pïuîanpjc  cite  de 
livre  sur  les  lois  de  SqIou,  intitulé 

CTÎtiqve  AÎe\aiidnn  paratt  avoir  été  lersé 

4aAs  iJ  IJtt**nituTe  latine,   car  il  écrivit 

iir  Hfpuèlica  de  Cjc*^ron  un  ouvrage 

irrcf  »  ^m  fut  ri^futé  par  Suétone,  Uid)ine 

A  ci?tfe  péri'*de  li'époisement  ou  la 

pL-cquc  acbfHe  de  perdft-  tout  ce  qui 

àî  d'oHjài^ile.  Uidvme  lui-même  prut 

nAiiffx-  comme  le  |itîre  de  ces  scoliastfs 

m  tmbmitrmt  déi^ormals  de  compiler  et 

Im  o^ivres  de  leurs  prédécenéeiir^. 

li cijilertioii  des  Gfoponigues^ on  trouve 

'i\  f^ traita  portant  le  nom  de  DidjTne, 

ÉCTiit  iTmtù  qu'il  écriîit  sur  rapHcuJture 

MuLi|ue;  maii  on  ne  sait  s'ils  appnr- 

à  iwtre  critique  alexandrin  ou  à  queïqi:c 

Ivïui  dtim^ie  nom.  Il  faut  prolKiblcmcnt 

du  grtimmalrien  un  Dîdjme  natura* 


DÏPYME  122 

liste,  auteur  tl'un  cummenfciire  sur  Uippocrata 
et  d'un  traité  Sur  ies  rfiàrbrrs  et  sur  iei  diffé- 
rentes fJtpvces  fîe  hois  (Ilt^i  tAaf(j.apù}v  ïtat  scav- 
Tcatiijy  ÎTjXiav),  pulïliè  jiar  A,  Maî,  C4>mme  un  a|i- 
pemlicemu  Iriq^meutâ  de  ÏHiadc,-  5ltlan^  im% 
in-foL 


â(h*ï[|«é,  IV.  H,  XL  -  Sinàqùt^EpMt.,  I«,»lîi«r«b^. 

iîii,  lut  niol<  Ai^u^o;  et  T^ayx\iU%.  -  l^tUn.  fie 

/HnJ,.  p.  iVii.  —  RlthlfT,  De  AtclivUt  Si^pktHttiâ  tt 
Euripidit  Merprettùtu  anx^ets,  p,  Ur6.  -  h^linriitewia^ 
Vorpui  PartBniii*gr,  Crav.,  1.  -  Giufentitn,  Mich.der 

DIDYME,  l^rammairien  alexandrin,  vivait 
probablement  mi  comraeiicenM^nt  de  l>re  dire- 
lieane.  On  le  dii^tioffue  ordinairement  du  précé- 
dent par  le  s^umom  de  Dîdvmn  le  jeune  (d  \ioç). 
Suivant  Suidas,  il  écrivit  des  HiOacvà  (  discoor» 
ou  arguments  propres  k  persuader  ),  Uepl  ôp5o- 
ypa^tic  et  beaucoup  d'autres  excellents  ouvra- 
ge». Cependant  Suidas,  liâns  un  préeéilent  arlieli% 
attribue  les  nt^ivd  (lltQaviLv  xai  «Tîkçi«JtiâTwy  l(t* 
attç  )  en  deui  livres  à  un  certain  Did jme  Arius 
(roy.  rarticle  suivant), 

Snldii.  ail  mot  iiit€v|i^o;,  «^  Emêlie^  Prmp.  Evmn^,^ 
Xt.  11.  —  Bùlllrfkâ.  p    136. 

m  HT  ME  Atilirs^  pblloiophe  grec,  qui  vivait 
à  Rome  «lu  tenipsde  Néron,  et  qui  composa  divers 
écrits,  on  cutre  autres  sur  Platon  ;  îl  ne  faut  i>aa 
le  confondre  avec  le  stoiden  Âreus,  que  Suétone 
menlïonne  comjne.  rami  d'Auguste  et  de  Mécène, 
Un  autre  Djdyme^  qui  florissaît  aussi  à  Rome  à 
la  même  époque^  appartenait  à  l'école  de  Pytha- 
g.ore  et  écrivit  des  livres  grcc^  sur  la  doctrine 
de  son  maître.  Suida»  le  mentionne  comme  mn^ 
sicîi^n  habile. 

tahrlt:)!!!,  HibUôth.  ^r,Tca,  f,9kt  ;  m.lM  a  (tiO|  VI.  SA!. 

bi  ti  V  mmiCla  udim),  fi  ram  mai  rien  grec  »  d*une 
époque  Incertaine.  Suivant  Suidas, il  releva  les  mé* 
prises  que  Tbucydi de  avait  commises  cou trel  ana- 
log^îe,  et  ecriv  it  un  ou  vrai^esur  Tan  alogie  parmi  le« 
Romains.  Il  Qt  aussi  un  abrégé des  ouvragr^  iVKé- 
raciéon.  On  en  trouve  un  fragment  dans  Stobée. 

Suld34.  J3U  iDtit  Ait'j\i^fi;; ,  ambti ,  Sermon.,  iot~  ^ 
tencJtt  /^*<!  Sprac^hphito*  dtr  Mteii.t  pp.  74,  tW, 

DiDTMB  d'Àîejsanérie,  Ibétilo^ien  grec,  vi- 
vait dans  le  quatrième  siècle  de  Tère  cbrétienne, 
A  l'âge  de  quatre  ans ,  et  avant  d'avoir  appris 
à  lire,  il  dmiot  aveugle.  Ce  malheur  excita  en 
!ui  une  soif  insatiable  de  sftvi>ir.  A  force  d'ap- 
plication, il  parvint  h  po&séfler  pîirFîvîtetïjpnt  lîi 
grammaire,  la  rbétttriqne ,  la  diabétique ^  les 
mattiéraatiques ,  la  mniifîue ,  l'astronomie ,  et  la 
philosophie.  A  tout  ce  savoir  profane  il  joi^ 
fîuit  une  connnrs^ance  étendue  de  la  liltératuro 
sacrée,  il  se  dévoua  au  &er^ice  de  l*Églis«,  et  ne 
se  distinpna  pas  moins  par  la  pureté  eiemplaire 
de  SLL  conduite  que  par  son  érudition.  En  39?  ^ 
quand  Jérinne  écrivit  son  livre  sur  le^  Illustre» 
écrivains  ecclésia-^iques ,  Didyme\ivait  encore, 
et  professait  la  Ibéoiogie  à  Alexandrie.  Il  mou- 
rut en  3l>fl,  h  l'âge  de  quatre- vînct-einq  ans. 
Comme  professeur  de  tliéolo^ie,  il  était  placé i  Li 
ttHede  récoie  des  catéchumène?.  Les  \*tm 


133  DIDYMR 

leA  plus  disUngoés  de  cette  époque,  tels  que  saint 
Jérôme,  Rufin,  Palladius,  Ainbroise  d'Alcxan- 
<hie,  Eyafçrius  et  Isidore,  sont  cités  parmi  ses 
élèves.  II  avait  composé  un  grand  nombre  d'ou- 
vrages tbéologiqucs,  lesquels  sont  presque  tons 
I>erdu8  aujourd'hui.  Il  nous  reste  les  suivants  : 
Uber  de  SpirUu  Sancto.  L*original  grec  est 
perdu;  mais  nous  en  avons  une  traduction  la- 
tine, faite  par  saint  Jérôme,  vers  386,  et  imprimée 
dans  les  ODuvresde  ce  Père  de  TÉglise.  Cet  ou- 
vrage ,  qui  ne  formait  qu*un  seul  livre,  a  été 
mentionné  par  saint  Augustin  et  par  Nicéphore. 
Il  en  a  été  publié  des  éditions  séparées  :  à  Colo- 
re, 1531,  in-S",  et  par  Fichtc  à  Helmstœdt, 
l(U4,  in-s":  cette  dernière  édition  est  la  meil- 
lt»ure  ;  —  Brèves  Enarrntiones  in  Epistolas 
canonicas.  Cet  ouvra{;e  n'existe  également  que 
<lans  la  traduction  latine;  il  a  été  imprimé  pour 
U  première  fois  à  Cologne,  1631,  à  la  suite  du 
précédent.  Il  se  trouve  dans  toutes  les  collec- 
tions des  Pères  de  TÉglise.  La  traduction  latine 
est  d*Épiphane,  et  fut  faite  à  la  requête  de  Cas- 
siodore;  —  Liber  adversus  Manicha^as,  Cet 
ouvrage  est  probablement  incomplet,  puisqu'il 
ne  contient  pas  un  pas.<%ni;e  cité  |)ar  saint  Jean 
do  Damas.  On  n'eu  publia  d'abord  que  la  traduc- 
tion latine,  par  F.  Turrian,  dans  VAppara(us 
Sanct.,ad  cale.  LU.  D.,  de  Posscvin;  Venise, 
1C03,  et  Cologne,  1603.  tJle  fut  n'imprimée 
dans  plusieurs  collections  des  Pères  de  TÉgli.se, 
jusqu'à  ce  qu*enGn  Coinbelis  publia  le  texte  jrrec 
il^ns  son  Auctarium  novissimtim;  Paris,  1672, 
in-fol.;  —  llspl  Tpiâeo;  (  Sur  la  Trinité).  Cet  ou- 
vrage, longtemps  rcganlé  comme  perdu,  fut  dé- 
couvert parJ.-A.  .MingirfUi,  qui  le  publia  avec 
une  traduction  latine  ;  Bologne,  16C9,  in-fol.  On 
|)eutvoirdansFabriciusct  dans  Cave  la  liste  dis 
ouvrages  fMTdus  de  Didyme.  11  faut  diAtinguer  Di* 
dyme  le  théologien  du  moine  Didyme  dont  |)arle 
Socratcdans  son  Histoire  ecclésiastitjue,  IV,  33. 

Socratr,  IV.  ts.  -  Soiomène.  III.  IS.  —  Rufin,  XI,  T.- 
ThéodoiTt,  IV.  îO.—  Nlcrphorr,  IX,  17.  —  Saint  Jérômr, 
1>€  Seriptnrihut  erctesiastieU.  dan*  l.i  BMiot.  rcelrs. 
de  Lrailre.-(]ii(Tirkp./v  Schola  Alexandrina,\\,p.  SSf . 
—  r«?e.  Script.  ecclnUut.  hi$t.,  L  I.  p.  153.  —  Dopln, 
Itiblioth.  des  .4titeurs  tcclésiattiqnes»  t.  Il,  p.  Iff.  - 
OllUer.  Bihiifïth*<iKede%  .4ut^urterclet.,  t.  Mil,  p  «7.  — 
Fabricln»,  BMiothêea  Cratea,  U  IX.  p.  IM.  —  Gold- 
wlUfr.  Patroloçie,  I,  U9.  -  J.  MlOff^rrCI.  ^eterm  Te»- 
Umonia  de  Didjimo;  Ronur,  17C4,  lo-i». 

•  DIDVMB,  écrivain  mt^Iical  grec,  vivait  pro- 
bablement dans  Je  troisième  siècle  après  J.-C. 
Il  estcitépar  Aétiuset  par  Alexandre  de  Traites , 
qui  l'appelle  homme  très-sage  (  aoTtcxato;  )  ; 
c'est  peut-être  le  même  que  le  Didyme  d*A- 
iexandrie  mentionné  par  Suidas  comme  aut<njr 
dii  quinze  livres  sur  ragriculture,et  souvent  cité 
dans  la  collection  des  écrivains  géoponifjues. 
Ses  ouvrages  existaient,  à  ce  qu'il  semble,  dans 
W.  dix-septième  siècle,  ou  du  moins  on  le  croyait 
a  Qsi,  puisque  Sauinaise  s'attendait  à  recevoir 
d'Italie  un  manuscrit  du  De  Plan  tu  de  Didyme. 
AeUu*,  Tetrub^  ||.  t.     -  Alriandre  de  Trallet,  De 

^ted..  VII.  M.  -  CfopoHlTff,  I ,  •  ;  II,  |.  14,  |7.   M.  edit. 


—  DIE  IM 

*  DIDV.MB,  artiste  grec.  Il  s'cit  comm  ^m 
parnn  vers  de  Martiil,  qui  mootre  qu'il  vrailie» 
présenté  des  femmesdaiis des attiCiideft  trop  ■■« 
{Quales  nec  Didymà  scHmi  pmeiUt^  ipiv-t  Xn, 
43  ).  On  ignore  si  Didjine  était  peliMicoo  ««Ip- 
teur  sur  métaox. 

WHcker,  JCamitMoCI.  1M7,  B*  a^-RmoI  Mehclte.  Lu- 
ire à  M.  Sekanu  Suf(tUmfet  a»  Cmtmt9§m  ém  Jtrta- 
tes,  p.  ts». 

*  DiDTMB  (  Saint  )«  martyr,  né  à  AleuiArli, 
décapité  dans  la  même  ville.  Pan  304.  Il  | 
sait  la  religioa  chrétienne.  Ayant 
Théodore,  jeune  fille  issoe  d'une  I 
d'Alexandrie,  avait  été  condamnée  à  In  [ 
tion  à  causede  sa  foi,  il  prit  un  lufaitde  ioUa!, 
et  simulant  les  foçons  d*nn  jeune  < 
entra  dans  le  logis  où  Hle  éCaR 
changea  d'habits  avec  elle,  cC  M 
moyens  de  sortir  sans  ètrer 
préfet  aogustal  d'Alexandrie  pour  Pc 
Dioctétien,  fit  amener  Didyme,  le  i 
postasier  et  de  révéler  le  Keu  oA  t'étaU  i 
Théodore.  Sur  le  refus  de  Didjme»  1 
fit  trancher  la  tète  :  quelques  aotenn  de  ^Hty- 
rologes  écrivent  que  Théodore  lyMl  appris  fai 
condamnation  de  Didyme,  vint  se  Bvicr,  d  aon* 
rir  avec  loi  ;  mais  les  actes  de  saint  PiiljnMi.  K* 
rés  de  Bollamlus,  revus  sur  le  texte  grec  Cl  es^ 
frontés  avec  ceux  rapportés  par  Snrint,  na  faal 
pas  la  moindre  allusion  À  ttttedroQMtaoa-L't* 
glise  pre(.que  honore  saint  Dîdymela  S  anl|dl 
l'Église  latine  le  13  du  même  mois. 

Droaet  de  M^opertav,  t^M  9êrt1mèln  JetmémMm»^ 

tfrs.  II,  es.  -  Rielurd  et  lilrauâ,  BtMtÊtkà^m  amtm, 

*  ma  ou  DiBL'ooxsié  (Saint),  a 
datas ,  solitaire,  né  à  Bon       .  r. 

Il  embrassa  la  vie  monastique  € 
la  direction  de  saint  PbalïM-,  cC  «c  r 


dans  un  ermitage  près  i 

\  isite  de  Clovis  l'**,  roi        r      es.  oui 

l'argt^nt  nécessaire  pour  w 

I^  lieu  de  celte  fondation  bM) 

dn  nom  de  Saint-Dié-ea-Blai»       uv 

fit  mettre  les  reliques  du  ssÎm 

d'argent  ;  mais  des  vol        déi» 

en  1618.  L'Église  honore  < 

RolUodoi.  f^itet  Samiommm  —  ■ 
Satutt,  -  Morért,  Craud  fTirfiWL  _  . 
Richard  et  Gtraad.  mUfttMfm  mfwm, 

Dié  (Saint),  en  latin  f.i 

à  Jointures  (Lomhie),      iv  jain  ■/■ 
11  était  d'une  lanûOe  txé^ 
et  fut  élu  évéque  de  Nertn 
concile  de  Sens  en  ft57.  0  i« 

se  retira  dans  les  rocnNgnt»  « 
livrer  à  la  met  i.      là  fl  mw- 

devint  supéfî  n  « 

près  Hi  .  u  I 

El  ,     fflCS    I  I 

gèrcu»  «  i  afaandOBnci .    u  ne  m 

Vosges,  et  peu  aprte  b        «■  < 
MeurthectdttRolfand^  len 
auquel  Chihléric  11 ,  rai  d*Ai 


ée 


—  DlECMANîf 


fîG 


'-         Bene ,  . 

abrégé  de 

-  '  .«.        ',  Ânnalf 

:,  .  —  dei  Sai' 
..   jz  rltf  de  iaint 

-  de$  tréques  de   .  — 
oriftueà  sur  devers. 

I>K). 
I  I 

UtiJI 


;ii  11 
Uba 


ie*  de 
.  dan«  >••  Sfttime 


11. 


-  S 


-Marie  f 


la* 

icc6  1 


,    iUUiCS  1 

uvs  poètes  I 
r  uuc  c'était  la  r 
amant  de  la 
•  i/u,   elle  épc 

La  m 

r  y   m;    IX 

ech 

é 


icDiistic; 


•••MT  »r>  /France,  t.  Jiiii,  p.  47t.  — 
.  M€  Poésies  des  Troubadours, 

Ukï      RI  {Jean-Charles- 

i  DF.  DiEsrrscii  et  de 

dé  le  13  mai  1783,  à  la 

I       ^e)f  mort  à  Kleczewo, 

c  SCS  ancêtres  s*était  distingué 

,       le  de  Liegnitz ,  livrée  aux 

ion.  Son  jȏre  avait  et' 

e  rit-'uriic  pendant  la  fîuerre  de 

lui-RiOmc  I  e<|jic;itiou  do  son 

«.  i797  dans  !o  corps  des  cadets 

it  ensuite  dans  l'année  russe, 

li  la  rarnpajîne  <le  180.').  IJlessé 

.  à    la    bataille  d'Austerlitz, 

battre  avec  la  main  f;auclie. 

ri'Kylau  et  de  l-riediand ,  il 

î;  puis  il  profita  de  la  sus- 

u.-M^u'en  ISn  pour  se  perfec- 

icien        militaires^  ce  qui  lui 

c>at-major.  Le  18  et  le  19 

;  de  sa  belle  défense;  d'un 

ation  importait  à  la  silreté 

te  Wilti^enstein,  il  tut  élevé 

major.  Après  la  Ixatailic  de 

&  au  corps  d'armée  de  liar- 

,  et  cliargé  de  concou- 

lu  uaité  secret  de  Reichen- 

.  entre  la  Russie,  l'Autriche, 

A  la  bataille  de  Drcs<le, 

i  sous  lui.  Après  celle 

lieutenant  général  par 

Ce    fut   Diebitsch  qui 

t,  à  reprendre  leur 

.w. .,  de  leur  entrée  dans 

•e       brassa  Diebitsch, 

I  Vlexandre>'efàki. 


eu  taiCi,  k  VarsoTÎf^  inreela  baronne  de  iVirtinu» 
nièce  du  prince  liarclûy  iJte  Ttilly.  Do  congrès  do 
Vienne,  cni  il  m  Iroura  i»nsuiïp>,  il  fut  envoyé 
en  qualité  de  elLCf  de  l'état- raiâjor  au  premier 
4erp54  d*armée  »  et  attaché  quelque  temps  aprèA 
à  ta  ^rsonne  de  rempereur  Alexajidre,  avec  te 
tiirit  d'adjmlatit  génëniK  En  lë!!a  il  fut  nommé 
cher  du  grand  éta(-m!^or  impérial,  ce  qui  lui  don- 
nait le  rajjg  de  major  gémirai  de  toute  Tarmée.  Il 
accompagna  Alexandre  dans  son  voyage  à  Tagan- 
rog;  et,  revenu  à  Saint- Péiershoorg ,  il  déplwa 
dansi  la  révotte  qtû  éclata  dans  cette  capitale  à  la 
noufelle  de  la  mort  de  rempereur  (  t825  )  les  ta- 
lent* d'un  hCMnme  d'État  et  ceux  d'un  militaire  ex- 
périioenté»  Mccilas,  qui  aiait  faît  proclamer  empe- 
reur î^on  frère  ainéi  elidsit  DlebHsdi  pour  purler 
i  VarsoTiiî  la  nouvelle  de  la  mort  de  IVmpereur 
Alexandre  ei  de  ce  qui  s*éiait  passé  à  Saînt-Pis 
lersbourj».  De  VarsoTie  il  fut  ctiar^é  d'aller  k 
Moscou,  pour  recevoir  et  accompagner  les  dé- 
pouilles mortelles  do  ftouveruin  défunt. 

A  I'e\empîe  de  ce defuier^  Nicolas  Juj  accorda 
toute  Âa  confiance,  et  le  nomma  sncccssîfement 
Iwiron  et  comte  ;  il  lui  cimfia  aussi  la  direction 
des  CiïIo!iîe«miliUireî*,  enlevée  au  général  de  Wf- 
tillerie  comte  AntMfiiéier  Dans  la  guerre  contns 
ïe.^  Turcs,  jusqu'à  la  pain  d'Audriuople ,  en  \B1% 
il  f'acf|uit  une  grande  renommée  par  la  prise  de 
Varna.  Investij  au  moi$  de  février  1819,  du  com- 
mandement ca  chef  de  l'armée  russe,  it  se  si- 
gnala par  le  passage  du  lîalîiaii,  oi*qui  lui  Talot 
le  surnom  de  Zabùlkdn&ki  (  c'est-à-dire  VàU* 

feld -maréchal.  11  arriva  jusqu'à  Andrinople,  et 
se  disposait  à  marcher  sur  la  capitale  de  Tl^pire 
Othoman,  lorsque  les  efforts  de  la  diplomatie 
arrêtèrent  ses  progrès.  L'année  suivante  il  ouvrit 
la  campagne  contre  les  Polonais ,  et  le  25  jan- 
vier 1331  il  franchit  la  frontière  de  Pologne  avec 
son  armée.  Après  la  sanglante  bataille  d'Ostro- 
lenka,  il  transféra  son  quartier  général  à  Klec- 
zewo, près  de  PoUusk,où,  atteint  du  choléra, 
dans  la  nuit  du  9  au  10  juin  1831,  il  mourut  lo 
lendemain,  peu  de  jours  après  l'arrivée  du 
comte  Orlof,  que  l'empereur  avait  dépéché  de 
Saint-Pétersbourg  pour  examiner  l'état  des  cho- 
ses et  lui  en  rendre  compte.  Son  corps  fut  tran.«- 
porté  dans  la  capitale,  mais  son  cœur  resta  dépoâé 
dans  la  cathédrale  de  Pultusk. 

Conrcrsat.-Ler.  —  Le  comté  Diebitsch;  Dresde,  18SI. 
—  Sluriner,  La  Mort  du  comte  Diebitsch  Zabatkanski. 

DiECMANN  (Jean),  philologue  et  tliéologien 
allemand ,  né  à  Stade,  le  30  juin  1647,  et  mort 
à  Kiel,  le  4  juillet  1720.  Après  avoir  fait  ses 
études  à  Giessen  et  à  W'ittenberg,  le  sénat  de 
sa  ville  le  nomiM  recteur  du  collège.  Chargé 
depuis  de  la  surintendance  des  duchés  de  Brème 
et  de  Weser,  il  fut  nommé  plus  tard  professeur 
de  théologie  à  l'université  de  Kiel.  Diecmann, 
qui,  au  jugement  de  Morhof  et  de  Jean  Fahricius» 
joignit  la  dignité  à  l'érudition,  a  composé  plu^ 


127  DIECMANN  — 

Meurs  dissertations,  cnamér^  dans  le  6<  to- 
lume  de  VHistoria  Bibliothecœ  Fabricianx, 
Dans  son  Traité  du  AaturaUsme,  imprimé  à 
Kicl^en  1683,  et  à  Leipzig,  en  lea'i,  il  réfute  Tou- 
vrage  et  le  système  de  J.  B<Klin.  Indépendam- 
ment d'autres  ouvrages  écrits  en  latin,  il  a 
donné  des  préfaces  remarquables  à  des  travaux 
de  théologie  et  d'érudition.  S. 

Deutsche  Heal-Enewelopatdie.  —  Adelang,  Soppl.  à  Jd- 
cber,  AUgemeines  Gelehrten'Lexicon. 

DIBDBRICHS  (Jean-Christian-GuHlaume)^ 
célèbre  orientaliste  allemand,  né  à  Pyrmont, 
en  1750,  et  mort  en  1781,  à  Kœnigsberg.  L'exis- 
tence de  ce  savant  fut  trop  courte  pour  qu*il  pût 
réaliser  toutes  les  espérances  qu'avaient  fait 
naître  ses  premiers  travaux.  En  1775  l'univer- 
sité de  Gœttingue  lui  décerna  les  titres  de  docteur 
en  philosophie  et  de  professeur  extraordinaire; 
en  1780  il  fut  nommé  a  la  chaire  de  professeur 
de  langues  orientales  à  l'uni  vcrsité  de  Kôniigsberg. 
MeuseJ(Dic/ionnairedes  Écrivains  allemands 
morts  de  1750  à  1800)  indique  la  liste  de  ses 
ouvrages,  dont  nous  rappellerons  les  principaux  : 
Spicilegiumobservationum  quarvmdam  Ara- 
Oico'Stirarum  ad  loca  nonnulla  F.  T.  ; Gœtlin- 
gue,  1777,  in-4«;  —Hebràische  Grammatik/iir 
Aitfdnger  (  Grammaire  hébraïque  à  l'usage  des 
oommençants);  I^mgo,  1778,  in-8";  —  Nou- 
velle édition ,  donnée  par  llezel ,  en  1781.  Diede- 
richs  a  encore  fourni  plusieurs  articles  intéres- 
sants à  quelques  feuilles  littéraires  aiosi  qu'à 
la  Bibliothèque  orientale  de  Micltaelis.  — 
Le  Hanover-Magazin  de  l'an  1777  contient 
des  observations  curieuses  de  lui  sur  le  voyage 
de  Bruce  en  Egypte  et  en  Abyssinie.        S. 

Ersch  et  Gniber,  Âllyem.  Enegeîop. 

DIEDO  (Francesco)f  jurisconsulte  vénitien, 
né  à  Venise,  mort  à  Vérone, le  25  mars  1484.  Il 
était  d'une  famille  noble,  ot  fit  une  étude  appro- 
fondie du  <lroit  ot  de  la  philosophie.  Reçu  doc- 
teur à  l'université  de  Padoue,  il  y  prononça, 
en  1458,  l'oraison  funèbre  de  Bartolomeo  Pa- 
^liarini.  Il  devint  ensuite  professeur  en  droit,  et 
fut  chargé  en  1460  de  ré«li;;er  les  statuts  de  l'u- 
niversité padouane.  Eln  1474  Diedo  fut  envoyé 
en  ambassade  près  de  Mathias  Corvin,  roi  de 
Hongrie,  pour  engager  ce  monarque  dans  la  guerre 
contre  les  Turcs.  Ln  1481 ,  Diedo  fut  encore  dé- 
puté a  Rome;  le  pape  Si\te  IV  lui  fit  une  bril- 
lante réception.  Nommé  en  1483  podestat  de 
Vérone,  Dii'do  mourut  pou  après.  On  a  de  lui  : 
VitaS.  Rochi^  insérée  dans  les  Vitx  Sanctorum 
de  Hareus,  Cologne,  1030,  in-P,et  dans  la  col- 
lection des  fiollandistos  ;  —  des  Sermones  et 
Kpistolœ,  restés  manuscrits. 

TrïOièmf  J)eS(Tip*oribus  eccletiastleU.  -rajarlnl.  Sto- 
ria  yieentina.  -  Mlehrle  Carirro,  Diarimm  i'armetue, 

*  UEDO  (  Jacques  ) ,  historien  italien,  mort 
en  1748.  Il  fut  sénntour  de  Venise,  et  laissa  : 
.S^>ria  delta  Republica  di  Yenezia^  delta  sua 
fundazionr,  shValtanno  1747;  Venise,  1751, 
h  vol.,  gr.  in-i". 

Adeluac,  ^ap|>l  ^  JArher.  éttçem.  CelehrUnljexinn. 


DIKFENBACH 


138 


DiKOO  {Gkmoini)^  théoln^lm  Hriini,  aéè 
Bassano,  en  1487,  mort  à  Bolopie,  ca  1&&3.  Il 
était  religieux  de  Saint-AugnitiB.  U  ranpHt  AT«e 
distincticjn  les  preroièm  ciurget  de  mo  oniiv. 
On  a  de  lui  :  Catechismus  de  arte  Ntapoii* 
tana;  Rome,  1547;  —  CommentarH  ex  mmti- 
quis  Patribus  in  Pauli  EpisioloM  aé  TVao- 
theum;  1553;—  Expasitiones  in  EpkêMm 
Pétri,  Jacobi  et  Juda^  aposioiomm. 

UghelU,  ital.  Moerm, 

DIEDO  (Jérôme) j  écriv^o  réMm^  Tirai 
dans  la  seconde  moitié  du  seîziènie  tiède.  Ob  a 
de  lui  :  Discorso  sopra  la  Vitiohm 
deir  anno  1571  ;  Venise,  1588,  fai-4*. 

Zcno,  Xemoria  deT  Scrittori,  remeii,  -  ~ 
Storia  delta  LeUeraU  timt^  K.  Vil.  p.  s. 

DIEDO  (/^rdme  ),  de  la  Cunille  Ai  I 
astronome  italien,  vivait  à  Venise  ven  1M&.  1 
fut  sénateur,  orateur  et  astronoine.  Oa  a  4e  W  : 
Anatomia  céleste. 

Zeno,  Mewur.ëeiScritt.  r^MC 

DIEDO  (Louis)^  de  la  fiuniOe  deatMH, 
littératenr  italien,  mort  en  1603» 
Saint  Marc  On  a  de  loi  :  Qmnhamkj 
cali  delC  arte  poetiea. 

Muséum  MaiMekelUtmwt,  U 

*  D1BFE3IBAGH  (  ial, 

rnand,  né  à  Francfort-i 
en  1709,  après  avoir  1 
patrie  les  fonctions  de  minisire. 
efforts  ot  ses  veilles  à  la  e 
il  publia  à  ce  sujet  deo\  vomon*  ■ 
roand,  quoique,  :  I 

commune,  les  lit       w 
dxiu  comertenuu» ,- 1  t, 

dsus  con versus;  1709. 
MorérI,  Grand  Dict.  kisS. 

l  DiEFEXBAGH  (Untreni), 
mand,  né  à  Ostheîm,  en  1806.  A 
alla  visiter  l'université  de  i 
teur  en  pldlosophie,  il  '        •  i 
Mein,  où  il  se  livra  à  IVtuue  «« 
des  langues  modernes.  Aprkt  b 
ments  et  des  aveni      s.  il  alla  i 
Laubach  les  foi     >  im 

thécaire.  L       i 

d'érudition,  n  m  |  i 

les  compléter;  inu»  larii 
s*y  livrer  tous  ses  emplois  il        i 
la  Belgique  et  la  France.       ■« 
ville  d*0(Tenbacb,il  fatnonné^— 
bléepréparatotredeF  i 

nn  nombre  eonsh        w        Iv 
contance,  on  a  dis         :  * 
premier  recueil;  G  ISwsx' 

—  Veber  Leèen^  ucwvkl 
(Sur  U  Vie,  l'Histoire  d  U  i 
1835;  —  MîitkeUmme  tMêar  m,^ 
druckte  mUtelkoci 
Sage  rcn  Barlaam  mmm  « 
van  manuscrit  an  t  ■ 

e«Josaplial);Gics.       m       -- , 
gtfd,   lS3l)-l8ft1;  —  P9wi 


DIEFFE 


,  loHi  , U 

i       »,A       io-Ge 

;a- 

Voi.  :  —  /          F          r 

xind 

et8e»\; 

): 

' Jy       Frédéric) t  diinir- 

I  iw  Tg,  en  171)2,  mort 

i847.  11  lit  SCS  pre- 

;  plus  tard  il  s'adonna 

ic»  «voir  fait  comme  volon- 

1813  ,  1814,  1815,  dans 

s  de  chasseurs  à  chc- 

i       iiculogiques  ;  mais  bientôt 

veau  pour  se  livrer  à  la 

aiirurgie,  niril  étudia  suc- 

>ers  et  à      nn,  en  môme 

la  ur       ire  de  ces 

u  ciuc  natation. 

jes  vrAiic»  uc  Vienne  et  de 

leur  à    W  en 

l      ine  manière 

i^oi        ade       i 

,  il  e  :iiuii  a  , 

)pei<iuuus  chirurgicales 
îréDutation.  £nl830 
jt  Cl  Hr 


lu         ;i   ue  uuu- 

XI  d'autres,  et 

^       jperatoires.  On 

».  une  mciiiwde  pour  former 

nez,  des  lèvres,  des  joues, 

noc,  etc.  Son  principal  ou- 

I  :  Expériences  chirurgicales 

ïn(;c70;lierlin,  1829- 1834, 

uutinuation  à  l'ouvrage  de 

on  du  sang  et  l'injection 

les  veines;  Berlin,  1828; 

iufig  der  Sehnen  und 

les  Muscles  et  des  Ten- 

ueilung  des  Stotferns 

ement)  ;  Berlin,  1841  ; 

ic  (La  Chirurgie  opé- 

-io48,  2  >ol.  :  cet  ouvrage 

uahie  de  l'auteur;  — 

n^nmerz  (De  i'tmploi  de 

;  Berlin,  1847.  M.  Plii- 

::S  théories  chirurgioiles 

ijcAc  \'ortra:(je)\  Ber- 

Glvot  de  l'tUt. 

),  médecin  et  natu- 
i4cédent,  né  a  Gieb- 
e  de  la  médecine  et 

ut  adjoint  par  la  So- 

res  à  l'expédition  do 

jurut  aux  progies 

pas   moins  de  sor- 

—  T.  \iv. 


lCH  —  DIKL  im 

I  \ia^!>  à  la  gdeuce  parrimportanec  d«  aei  rvcht^r^ 
chos  sur  k  gtk>i;rapliifi  ^  l'i'tlmo^rjiptiic  *:t  l'his- 
toire DâturÊlle,  qti'ii  edtnsî^a  daas^  Touvi-age  m- 
titulé  ï  Traveù  in  ?(cw*Ztakmdi  Londres, 
1843,  2  voU  A  mu  retour  en  Allemagne,  il  fui 
nommé  profe^ieur  de  géologie  > 

*  oiM£0  dit  dt  Yepa^  prélat  et  Ui&lorirn 
espagnol,  né  ii  yefies^  près  Tolède,  m  Iû:1!, 
mort  en  1014^  il  êtitra  dans  l'ordre  des  Illl^ro- 
nyiiûle*»  et  ilevtnt  succeîiàîvejiieiit  évêqne  d'Al- 
baraztd,  confesseur  du  roi  Plii lippe  11^  él  évécjtiu 
de  ïarriigone.  On  a  de  lui  î  Hisiûrlà  particttl^ir 
de  la  persecucîon  de  IngalaUrm  desde  i*t  am 
deMDLXJC;Us^nâ,  ibW,  m-4^  —  Vkia  de 
la  madré  Tcresa  dé  Jésus;  Mailrid,  iûii!>  et 
1614j  iû-4*î  Sara^^ûïJSf*,  looe,  in-V;  traduit  en 
françaii»  par  Cyprieii  de  U  riaLivilé  de  la  Vierge, 
sous  le  titre  de  i  La  Vie,  ie^  Verlus  H  Us  Miru- 
cles  di^  sainte  Tfi6ràse;  Pari*,  lû43,  m-'ï",  H 
en  iy lien  par  Jutc^Céâar  Bracdoo;  *^  /M  la 
Muer  te  dei  rcff  dûn  FcUpa  Segunda  ;  ."klilain, 
1607,  iii-S". 

Franco k»  Ac  W»*,  f/iff«tHâ  «fôl*  TeManm,  lib,  V.  — 

nio,  BibtustAe&i  JJispana  Nora,  IIJ,  silK 

»1EL  Diî  PARQrEï  (  Jocçwf-js  ),  gouverneur 
et  fondateur  de  cûlouies  rraiiçaîsi>,s,  mort  à  Sariit- 
Pierre,  le  3  janvier  1058.  Il  était  neveu  du  com- 
mandant D'Éuambuc  (t'o^ es  ce nurn),  premier gou* 
vemeur  frxLOÇdb  dans  les  Antilles  et  fondabgur 
des  colonies  de  Saint-Cliriâlopbe  et  de  U  Marli- 
niqoe.  En  JC,18,  D'ïuiambuc,  h* sentant  matade, 
donna  le  conimandenieat  de  la  Mi-vrliriiquc  à  ^n 
neveu,  qui  fut  oonfîrmé  par  la  Compagnie  des 
lies  d'Amérique.  Elle  lui  envoya  une  commission 
de  lieutenant  général  pour  trois  ans.  Diel  du  Par- 
quet fut  reconnu  solennellement  le  2  décembre 
1 G38 .  Quelqoe  temps  après  la  Compagnie  le  nomma 
sénéchal,  et  lui  accorda  pour  cette  nouvelle 
charge  trente  livres  de  petun  (tabac)  par  ha- 
bitant. Le  nouveau  gouverneur  sut  gagner  l'afTec- 
tion  des  colons,  protégea  Ttle  contre  les  ennemis 
extérieurs ,  et  maintint  Tordre  à  l'intérieur  ;  ce 
ne  fut  pas  chose  facile,  car  lors  de  son  arrivée 
les  colons  n'avaient  point  assez  de  poudre  pour 
tirer  chacun  quatre  coups  de  mousquet;  le» 
(anons  étaient  sans  alTuls;  il  n'y  avait  à  la 
Martuilque  pour  tout  ouvrier  qu'un  cliarpentier 
^ans  outils  ;  et  la  voile  de  l'unique  chaloupe  qui 
faisait  le  service  entre  cette  Ile  et  Saint-Christo- 
phe ayant  été  déchirée  par  un  coup  du  vent,  il  no 
se  trouva  point  dans  les  magasins  une  seul  aunt; 
de  toile  pour  la  réparer.  C'était  à  cette  époque 
et  au  milieu  de  cette  imprévoyance  générale  que 
la  Compagnie  des  lies  d'Amérique  écrivait  à  Diel 
du  Parquet  de  faire  construire  un  arsenal ,  une 
ville  et  un  hôpital.  Du  Parquet  répondit  le  17  août 
1C39  •<  qu'on  ne  construirait  pas  un  hôpital  aTec 
les  deux  mille  livres  de  tabac  que  la  Compagnie 
proposait  de  consacrer  à  cet  objet  ;  qu'avant  de 
soii'^er  à  un  arsenal,  il  fallait  des  armes  pout 

5 


127  DIECMANN 

Meurs  dissertations,  cnamér^  dans  le  6«  to- 
lume  de  VHisforia  Bibliothecœ  Fabricianx. 
])Aii8  son  Traité  du  Naturalisme,  imprimé  à 
Kiel,en  1683,  et  à  Leipzig,  en  1684,  il  réfute  Tou- 
vrage  et  le  système  de  J.  Bo<lia.  Indépendaiii- 
inent  d'autres  ouvrages  écrits  en  latin,  il  a 
donné  des  préfaces  remarquables  à  des  travaux 
de  théologie  et  d'érudition.  S. 

Deutsche  Heal-Encfcloiuedie.  —  Adelang,  Soppl.  à  Ju- 
cher, AUgenteine»  Getehrten-Lexicon. 

DIBDBRICHS  (Jean-Christian-GuUlaume^ 
célèbre  orientaliste  allemand,  né  à  Pyrmont, 
en  1750,  et  mort  en  1781,  à  Kœnigsberg.  L'exis- 
tence de  ce  savant  fut  trop  courte  pour  qu'il  pût 
réaliser  toutes  les  espérances  qu'avaient  fait 
naître  ses  premiers  travaux.  En  1775  l'univer- 
sité de  G<pttingue  lui  décerna  les  titres  de  docteur 
en  philosophie  et  de  professeur  extraordinaire; 
en  1780  il  fut  nommé  a  la  chaire  de  professeur 
de  langues  orientales  à  l'université  de  Kœnigsberg. 
Meusel(/>ic//onnairedes  Écrivains  allemands 
morts  de  1750  à  1800)  indique  la  liste  de  ses 
ouvrages,  dont  nous  rappellerons  les  principaux  : 
Spicilegium  observationum  quarvmdam  A  ra- 
Oico-Stjrarum  ad  loca  nonnulla  V.  T.  ; Gœttin- 
gue,  1777,  in-4«;  ^Hebrdiscfie  Grammatik/tir 
Allonger  (  Grammaire  hébraïque  à  l'usage  des 
oommençants);  Lemgo,  1778,  in-8";  —  Nou- 
Tdle  édition ,  donnée  par  Hezel ,  en  1781.  Diede- 
richs  a  encore  fourni  plusieurs  articles  intéres- 
sants à  quelques  feuilles  littéraires  ainsi  qu'à 
la  Bibliothèque  orientale  de  Micltaelis.  — 
Le  Hanover-Magazin  de  l'an  1777  contient 
des  observations  curieuses  de  lui  sur  le  voyage 
de  Bruce  en  Egypte  et  en  Abyssinie.        S. 

Ersch  et  Gniber,  Âlljem.  Ene^cîop. 

DIEDO  (Francesco),  jurisconsulte  vénitien, 
né  à  Venise,  mort  à  Vérone,  le  73  mars  1484. 11 
était  d'une  famille  noble,  et  fit  une  étude  appro- 
fondie du  droit  et  de  la  philosophie.  Reçu  doc- 
leur  k  l'université  de  l'adoue,  il  y  prononça, 
en  1458,  l'oraison  funèbre  de  Bartolomeo  Pa- 
iiliarini.  Il  devint  ensuite  professeur  en  droit,  et 
fut  cliargé  en  1460  de  ré(li;;pr  les  statuts  de  l'u- 
niversité padouane.  En  1474  Diedo  fut  envoyé 
en  ambassade  près  de  Matliîas  Corvin,  roi  de 
Hongrie,  pour  engager  ce  monarque  dans  la  guerre 
contre  les  Turcs.  Ln  14S1 ,  Diedo  fut  encore  dé- 
puté a  Rome;  le  pape  Si\te  IV  lui  fit  une  bril- 
lante réception.  Nommé  en  1483  podestat  de 
Vérone,  Dii'^lo  mourut  [wu  après.  On  a  de  lui  : 
VitnS.  Rochi^  insérée  dans  les  Vitx  Sanctorum 
fie  Ilareus,  Cologne,  1630,  in-P,et  dans  la  col- 
lection des  fiollanilistes;  —  des  Sermones  et 
Epistolx,  restés  manusci  its. 

Tt\\}\ètof,n€  Scriptoribus  eccletiastîeU.  —  rajarlnl.  Sto- 
ria  yieentina.  -  Sllehrle  Canceo,  D%arimm  iuirmense. 

*  M  EDO  (Jacques)^  historien  italien,  mort 
en  1748.  Il  fut  sénateur  de  Venise,  et  laissa  : 
Stona  delta  Kepublicn  di  Venezia^  delta  sua 
fondazionr^  sin'alCanno  1747;  Venise,  1751, 
k  vol.,  gr.  in-i". 

AdeluBC,  %aprl  ^  JAcher.  lllgem.  CetehrUnijerUon. 


—  DIKFENBAQI 


138 


I      DiKDO  (Giommni),  théologien  iliia,aé  à 

I  Bassano,  en  1487,  mort  à  Bolojpie,  m  IU3.  Il 

I  était  rel^^x  de  Saint-AugiutiB.  Il  ranpHt  étec 

I  distinctiijn  les  premières  durget  de  mo  onliv. 

On  a  de  lui  :  Catechismus  de  arte  A'mfdli- 

tana;  Rome,  1547;  —  CommenlarH  ex  mmU- 

quis  Pairibus  in  Pauli  EpistoloM  aé  Timo- 

theum;  1553;—  Expositiomeê  in  EpiaMm 

Pétri,  Jacobi  et  Juda^  aposioiomm. 

Cfhelli,  luU.$aenL 

DIEDO  (/érdme),  écrivMn  véiHicB,  Tirai 
dans  la  seconde  moitié  du  seizième  tiède.  Ob  a 
de  lui  :  Discorso  sopra  la  VUiorim 
deW  anno  1571  ;  Venise,  1588,  fai-4*. 
Zrno,  Xemoria  éif  Scrittori.  remeii.  -  ' 
Storia  detla  UtteraU  ttal.,  t.  Tll,  p.  a. 

DIEDO  (/^rdme  ),  de  la  funUle  Ai  I 
astronome  italien,  vivait  à  Venise  ven  1M&.  n 
fut  sénateur,  orateur  et  astroDoine.  Oa  a  4e  W  : 
Anatomia  céleste, 

Zeno.  Memor.éeiScriiL  Fm^ 

DIEDO  ( Louis)^  de  la  fiuniOe  de  ot  mh, 
littératenr  italien,  mort  en  1603» 
Saint-Marc  On  a  de  loi  :  QMffttjwi| 
cali  delC  arte  poetiea. 

ATmmmm  MuiueMUtmwi,  L 
*  DIBFE3IBAGH  (  Aforlia  )»  1 

rnand,  né  à  Frandbrt-rar-lfr-lIciB,  es  IMi.afll 
en  1709,  après  avoir  1 
patrie  les  fonctions  de  mlniitrê.  Il  i 
efforts  et  ses  veilles  à  Ineonventa 
il  publia  k  ce  sujet  deo\  Toknee  i»4%  oii 
roand,  quoique,  suivant  nne  mode  itasaHB 
commune,  les  titres  soient  deriii  es  kfc  :  JIê» 
dxus  convertendms  ;  FmnefDft,  IMi;  —  J^ 
dxus  con versus;  1709. 
Moréri.  Grand  Dict.  Mif . 

;  D1EFE3CBACH  (Untreni), 
mand,  né  à  Ostheim,  en  IS      A 
alla  visiter  Tonirersité  de  u 
teur  en  plûlosophie,  il  vint  k  r 
Mein,  où  il  se  livra  à  l'éCiide  db  « 
des  langues  modernes.  Aprks  Ua«H 
ments  et  des  avent       ,  il  i  i 

Lanbach  les  foi     ki      de  un 
thécaire.  L       ui     x  t 

d'érudition,  u      rcfirift  «« 

les  compléter;  ikos  tiru  u         à 
s'y  livrer  tous  ses  emplois  ;  i 
la  Reigique  et  la  Frenee.       ■«»■ 
ville  d'Oiïenbadi,  il  fatnomié  ifci—r 
biéepréparatoiredeF  0 

un  nombre  eoi       t      m  œ  In 
contance,  on  h  : 

premier  reci        of  lb«usx- 

—  Vebet  mjtvkM^  v 
(Sur  U  Vie,  l'Histeini  c»  ••  i 
1835;  —  MîUkeiimne  i 
druckte  mittelkoclH 
Sage  von  Barim  Jm 

van  manuscrit  an  mi  i 

etJosapliat);Gî  m 

gud,    lS39-l8k'â;  —  P 


:FFEWBACH  —  DIIIL 

de  la 
-  Lexicon 


130 


Ul  IJ 


, ibai. 


1  KGPi 

ïver 


Frédéric  ) ,  chinir- 

erg,  en  1792,  mort 

847.  Il  lit  ses  pre- 

;  plus  tard  il  s*adonjia 

avoir  fait  comme  volon- 

uc  1813  ,  1814.  1815,  dans 

iuu        s  de  chas       sa 


a<t..o  .a 

AjtiA  d'c 

1  eiU(j 

d      un,  en 
Dremière 
Ift 

la  sljc- 

m6me 
de 

WUi       j. 

Cl 

eu 

tmmu- 
.  il  8'ét 

'6  rciudi 

1 

uu 
(wne 

)D 

r 

i 
"  io#0 

uicui  UC  u 

ioue 

u  en  chef  de 

uic.  Outre  son  auresse 

in  de  nou- 

i«  ru  dutrcs, 

cctifs  ope  wu 

»,  une  méthode  \njui  lunner 

nez,  dfs  lèvres,  des  joues, 

me,  etc.  Son  principal  ou- 

:  Exi)ériences  chirurgicales 

(n7e«);Berlin,i82U-1834, 

lation  à  l'ouvrage  de 

m  du  sang  et  l'injection 

les  veines;  Berlin,  1828; 

ung  der  Sehnen  und 

«es  Muscles  et  des  Tcn- 

ilung  des  Stottcrns 

eraent);  Berlin,  1841  ; 

\iyic  (La  Chirurgie  oi>é- 

-1848,  2  vol.  :  cet  ouvrage 

uahle  de  l'auteur;  — 

merz  (De  l'Emploi  de 

;  Berlin,  1847.  M.  Plii- 

théories  chirurgic;iles 

aCAc  Vortrœrje);  Ber- 

Glvot  de  Itut. 

,  médecin  et  natu- 
nfcédent,  né  a  Gies- 
e  de  la  metiecine  et 
ut  adjoint  par  la  So- 
res  à  l'expédition  de 
rourut  aux  progrès 
pas  moins  de  ser- 

—  T.    \1V. 


vic^s  i  la  Bcimm  par  HmporUnce  d*ï  ^&  rechcT' 
ches  sur  la  K«t*«ï^phî«,  rclhrMgruphîe  et  rhîn- 
toire  naturelle  »  qu'il  consi^a  dotiJi  Tourrage  in- 
tituk  î  Trûvcls  in  Acw-Zmifind;  Londreip 
I8i3j  2  vot.  A  fion  retour  en  AUetnagae^  il  fut 
nommé  prûre&s«ur  de.  géolt^gîe. 

*  DiCGO  dit  irfe  yejwj,  pric^lat  el  historion 
eii[»agnal,  né  à  Vepes»  près  TolèiJe,  eu  1â3t, 
mort  CQ  lOt  î.  Il  entra  dans  l'ordre  des  IMra- 
njmiîes,  el  devint  sucoîssjveïHeijt  évêque  J'Ai- 
barazin,  confesseur  du  roi  Plii lippe  II,  «t  lïvéque 
de  Tairo^one.  On  a  de  Jai  j  imiorla  inniicuinr 
de  la  ptir^eoicioti  de  îm^ulaterra  drsde  ri  aito 
dtMDiJLX:Miidnû^  1590,  ia-4^;  —  Vida  dr 
iavmdriî  Tertsa  de  Jésus;  Madrid,  151*1)  et 
IG14,  iii-4*;  Saragoâse,  t&ûo»  ia-4';  traduit  en 
Irançflis  par  Cjprien  de  J>i  ltati\ito  de  la  Vierge, 
5^os  le  Utre  de  ;  La  Vif,  les  VeriUi  et  îrs  Mkra- 
des  desamie  Thérèse;  Parii*,  1043,  in-4^»  et 
en  îlâlieE  par  Julcs-Céâar  Umcciwu  ;  —  I>e  ta 
MuerU  del  retj  don  Felipe  Secundo  ;  Ulian^ 
1Û07,  in-S". 

Fraûfoli  de  hât,  fimofis  ttràU  TotHun»,  lib,  V.  - 

uiu,  ÛibliQthtcti  /JUpana  nota^  III,  Sï'i. 

m  EL  0iT  IPARQUET  (Jacques  )^  gouverneur 
et  fondateur  de  colonies  fruiçaiscâp  rnurt  k  Sainl- 
Picn^j  le  3  janvier  iOS8.  U  était  ueyeiiduconv 
ijiandani  Dmambuc(i;o^r^oeuorît  ),  prcn>îrr  gou- 
verneur fraoçaÎH  dans  les  Antilcs  et  roEdat(*ur 
des  colonies  de  Saint-Cluistophe  et  de  [à  Marll^ 
nique.  En  1038,  D'Eûajnbtïc,  se  gantant  iiialade, 
donna  le  cxin^tandement  de  la  Martinique  à  son 
neveu,  qui  fut  ©înOnné  par  la  Comjia^le  tk-îi 
lies  d'Amérique.  Elle  lui  envoya  une  commission 
de  lieutenant  général  pour  trois  ans.  Diel  du  Par- 
quet fut  reconnu  solennellement  le  2  décembre 
1 G38.  Quelqoe  temps  après  la  Compagnie  le  nomma 
sénéchal  f  et  lui  accorda  pour  celte  nouvelle 
charge  trente  livres  de  petun  (tabac)  par  ha- 
bitant. Le  nouveau  gouverneur  sut  gagner  TafTec- 
tion  des  colons,  protégea  Ttle  contre  les  ennemis 
extérieurs ,  et  maintint  l'ordre  à  rintérieur  ;  ce 
ne  fut  pas  chose  facile,  car  lors  de  son  arrivée 
les  colons  n'avaient  point  assez  de  poudre  pour 
tirer  chacun  quatre  coups  de  mousquet;  les 
(anons  étaient  sans  alTuts;  il  n'y  avait  à  la 
Martinique  pour  tout  ouvrier  qu'un  charpentier 
sans  outils  ;  et  la  voile  de  Tunique  chaloupe  qui 
faisait  le  service  entre  cette  Ile  et  Saint-Christo- 
phe ayant  été  déchirée  par  un  coup  du  vent,  il  no 
se  trouva  point  dans  les  magasins  une  seul  aunt; 
de  toile  pour  la  réparer.  C'était  à  cette  époque 
el  au  milieu  de  cette  imprévoyance  générale  que 
la  Compagnie  des  lies  d'Amérique  écrivait  à  Diel 
du  Parquet  de  faire  construire  un  arsenal ,  une 
ville  et  un  hôpital.  Du  Parquet  répondit  le  17  août 
1C39  "  qu'on  ne  construirait  pas  un  hôpital  arec 
les  deux  mille  livres  de  tabac  que  la  Compagnie 
proposait  de  consacrer  à  cet  objet  ;  qu'avant  de 
songer  à  un  arsenal,  il  fallait  des  armes  pout 

5 


131 


DltL 


y  mettre,  et  qu'cnfùi  il  commencerait  à  b&Ur  la 
\i\\Q  dès  qu*on  lui  aurait  envoyé  des  maçons , 
des  cliarpeuticrs,  des  menuisiers,  des  serruriers, 
des  couTretirs  et  tous  les  autres  ouvriers  uéces- 
«aires ,  munis  de  leurs  outils  ».  La  Compagnie 
n*cnvoya  rien,  et  D.  du  Parquet  dut  satisfaire  aux 
itesoins  impérieux  de  la  colonie  par  les  seules 
ressources  locales.  Par  ses  encouragements,  un 
sieur  Trézel  tenti  le  premier,  en  1639,  la  culture 
<]e  la  canne  k  sucre  ;  les  essais  réussirent  plei- 
nement, et  ouvrirent  aux  Antilles  une  nouvelle 
source  de  richesse.  En  un  mot,  D.  du  Parquet 
déploya  tant  d'activité  et  d'intelligence  que  dès 
août  1042  la  Martinique  était  en  pleine  voie  de 
prospérité.  Un  ouragan  aiïreux,  accompagné  de 
tremblements  de  terre ,  ravagea  alors  les  petites 
Caraïbes  :  les  flots  fraucliirent  leurs  rivages,  la 
leri-e  s'entr'ou  vrit,  des  pans  de  forêts  s'abattaient 
d*un  seul   coup  et  des  montagnes  s'écroulaient 
comme  des  édiiices  fabriqués  de  main  d'homme. 
Le  vent,  la  pluie  et  la  foudre,  éclatant  en  même 
temps,  parcouraient  les  étages  et  renversaient 
tout  sur  leur  pa<;sage.  On   voyait  les  récoltes 
tourbillonner  au-dessus  des  mornes  avec  les  dé- 
bris des  luibitations  ;  les  oiseaux,  noyés  dans 
l'air,  tombaient  par  milliers  comme  {M'iris  avec 
les  feuilles  et  les  herbes  arracluH'S  ;  des  murs  «le 
six  pie<is  d'épaisseur  furent  rasés,  et  des  pièces 
de  canon  |emportées  avec  leurs  affûts.  Cliacine 
goutte  d'eau  qui  frapiiait  aux  mains  ou  au  \i^a;:c 
y  laissait  une  meurtrissure.  Les  navires  qui  se 
trouvaient  en  rade  furent  broyés,  engloutis ,  ou 
jetés  au  lohi  dans  les  terres.  L*ouragan  dura  une 
nuit  et  un  jour  ;  et  lors(|u'il  cessa,  les  villages 
avaient  disparu,  les  champs  étaient  nus,  1rs  n)utt'» 
cou|>ées  de  ravins  et  la  baie  frangée  de  caflavn's. 
D.  du  Parquet  répara  rapidement  ce  désastre 
inouï  ;  il  rassembla  les  colons  dispersés,  préviut 
la  famine  en  adietant  des  grains  dans  les  colonies 
hollandaises, fit  relever  les  cases, niveler  les  rou- 
tes, désendabler  les  champs; et  l'année  suivante 
le  sinistre  était  oublié.  Il  n'en  fut  pas  de  même  dans 
les  autres  colonies,  où  le  despotisme  et  la  cruauté 
du  commandeur  Louviliiers  de  Poincy  (  rny.  ce 
nom),  gouverneur  général,  répandaient  la  stu- 
peur ou  provoquaient  la  révolte.  l>e  nombreuses 
plaintes  décidèrent  enfin  le  gouvernement  fran- 
çais à  destituer  le  commandeur  et  à  nommer  à 
sa  place  Patrode  de  Thoisy.  De  Poincy  se  mit 
alors  en  défense  ;  et  lorsque  le  nouveau  lieute- 
nant général  se  présenta  à  Saint-Christophe,  on 
ne  lai  permit  point  de  débarquer.  Patrocle  de 
Thoisy  s'adressa  alors  à  D.  du  Parquet,  qui  se  mit 
à  la  tête  d*une  petite  troupe  des  siens ,  abonla  à 
Samt-Christophe,  et  y  publia,  au  nom  du  roi,  la 
déchéance  du  commandeur.  Queh|ues  centaines 
d'habitants,  conduits  |»ar  les  capitaines  Camot  et 
de  La  Fontaine,  se  rallièrent  à  D.  du  Parquet,  et 
le  succès  paraissait  certain,  lorsque  le  comman- 
deur, qui  avait  impiore  le  secours  des  An;:laia , 
vint  à  la  tête  de  deux  mille  comtiattants  attaquer 
D.  du  Parquet,  mit  eu  déroute  «a  tnmpe  et  le  fit 


l>risonnier.  Patrode  deThoby,  ne  se 
en  sûreté  à  la  Guaddoape,  passa  à 
de  Poincy  l'y  snivity  avec  doq  navire: 
cents  hommes,  et  somma  les  habitant 
de  Thoisy  en  échange  de  leur  pmver 
position  fut  acceptée  avec  joi«%  et  D.  d 
prit  son  gouvernement,  où  il  raineni 
et  la  tranquillité,  ébranlée  en  son  ab 
intrigues  du  capitaine  IkMJtain ,  de  I 
agent  de  Poincy.  Une  révolte  am 
par  un  nomme  Beaufort,  avait  été  la 
de  ces  provocations;  le  7  juillet  in 
magasins  avaient  été  pillés  rt  un  g* 
provisoire  installé.  Le  triomphe  < 
fut  de  peu  de  durée.  Le  sou.N-gou 
la  Pierri<»re,  avait  cédé  devant  la  r 
M*"*  du  Parquet  et  un  ami  de  Min  m 
Himirent  les  habitants  restes  liJdes 
massacrèrent  Beaufort  et  tous  ses  |iar 
<iue  temps  après  sa  mise  en  likierte 
quel,  profitant  du  désastre  des  Angl 
Caraïbes  avaient  tous  égorgés  à  Sai 
ou  Lucie,  forma  un  établissement  da 
qui  n'a  |)as  moins  de  vingt-liuit  Ik 
Lu  juin  lAjO,  il  adieta  de  kaicruuai 
Cardities  de  la  Grenade,  la  proprieli 
mo>ennant  quelques  lots  de  serpes, 
quelques  rasades  et  denx  barrique»  i 
Il  distribua  ensuite  les  terres  à  deux  < 
tiréiidc  la  Martiniipie;  mais  lesvendi 
on  pouvait  le  prévoir,  netanlèrent  p 
pentir  de  ce  marclié  :  ils  attaquèrent 
a  l'irupro^  iste,  et  en  massacrèrent  un  < 
bre.  Ceux-ci,  s'étant  ralliés,  repous 
sauvages  agresseurs,  qqi  se  rèfupei 
dans  un  Irais,  puis  sur  un  monie  ou 
construit  une  espèce  de  fort,  quINcrx 
cessible.  Les  Français  di^couvrirent 
qui  y  conduiMt  :  les  Caraïbes,  \o 
fense  impossible,  oounirrat  tou«  y* 
du  rocher  qui  dommait  la  nier;  et  di 
prenant  sa  femme  et  ses  enfants  dai 
s'élança  dans  l'aMme.  La  même  anner 
quel  se  rendit  en  France,  et  par  eontn 
t<*fidire  lOjO  adieta  la  profiriHe  H 
de  la  Martini«iue  Sainte>Aloittie,  la  Gr 
Grenailins  pour  la  s«Nume  de  suiiai 
vres,  plus  une  renie  de  six  cents  livi 
fin.  Au  commem-efoent  ée  I6:»4 
vire  hollandais  arriva  à 
du  Brésil  avec  heauroa|f  uc  nwu« 
avaient  été  expulses  par  les  Pmrlnsi 
n*nt  I>.  du  Parquet  de  leur  aeeonln 
sion  dliahîter  l'Ile  aux  nnêmcs  coodib 
Françai»  ;  mai»  les  jettes ,  iNfà  ■ 
Martinique  depuis  IC40,  s'y  i 
ment,  «  atte»]u,  dirent-ils,  qaïî 
intentions  dn  roi  d'accueillir  br»  mt 
Vers  la  fin  de  ir.:A.  les  hostîMn  tv 
rent  avec  les  Carailws,  à  li  snile  ^ 
mutudtes.  Wnêmard  i  rojpe^  ce  wmA 
glai«,  assanbb  les  diverses  impUIr 


ouicou   glanerai  fit   iléci4ler  l'ex- 
des  Français  ;  il  conduisit  les  sau- 
autant  d'adresse  que  de  bonheur. 
leC  perdit  Sainte-Alousie,  que  les  An- 
t  attaquer  sans  avertissement.  La 
eosoite  ravagée  plusieurs  fois  par  les 
u  arrÎTaient  le  soir  en  rampant  dans 
cpi'on  les  aperçût ,  mettaient  le  feu 
se  retiraient  au  point  du  jour,  lais- 
1^  depieu\  surmontés  de  têtes  san- 
jit  des  ruines  noircies.  D.  du  Par- 
per  une  petite  flotte,  composée  d'un 
i  plusieurs  barques,  sur  laquelle  il 
wt  cinquante  des  plus  braves  ftforti- 
le  commandement  de  son  lieutenant 
fere,  avec  ordre  de  se  rendre  à  Saint- 
'v  tout  tuer  sans  rien  épargner.  Les 
ftsirent  à  débarquer,  et  parcoururent 
boit  jours ,  brûlant  tous  les  carbets 
les  habitants  qu'ils  trouvèrent.  Après 
représailles ,  l'expédition  revint  à 
e.  Cette  exécution  excita  les  Indiens 
Iles  à  venger  la  mort  de  leurs  corn- 
s  se  réunirent  au  nombre  de  deux 
wirent  la  Martinique,  brûlèrent  une 
dses,  massacrant  hommes,  femmes 
es  habitants,  épouvantés,  s'enfuirent 
ty  sans  penser  à  résister ,  et  atroce- 
hris  par  les  nè^^res  marrons  (1)  et 
rocottés  (2).  Les  Caraïbes  invosti- 
m  de  D.  du  Parquet.  Celui-ci ,  qui 
leliri  qu'une  douzaine  (riiomnic'^,  so 
B  une  merveilleuse   intrépidité.   La 
Bchait  de  in.irciier  depuis  plusieurs 
t  porter  près  «lune  feiiêtn*  «l'on  il 
Bélier  lassant;  et  on  le  >  oyait  sni"  son 
hêne,  ayant  a  sespie<!s  k-s  six  eiior- 
qui  lui  A4'r> aient  liahitnelleinent  <le 
per  lui-même  ses  armes,  donner  des 
rw  dc5  coups  tonjours  .sOis.  Mais 
ifioirent  par  lui  nian<]n<T,  et  il  n  a- 
Ipoir,  quand  quatre  navires  tioUan- 
I  ipoerre  arrivèrent  en  rade.  En  aper- 
ikitltions  en  feu  et  les  Caraïbes  qui 
^Ih  le  bouton  a  la  mainjeg  capi- 
rflBBC  ce  qui  se   passait,  et  debar- 
F^tBls  soldats,  qui  forcèrent  les  s;iu- 
fÊnr  avec  perte  dans  leurs  carhcts 
Wft»  Du  Parquet,  ayant  acheté  drs 
gifloUandai^ï,  fit  poursuivre  les  In- 
ÉpH  les  directions,  et  ceux  qui  ne 
MGfWiade  furent  exterminés,  l/an-   ' 
ais&ant  leur  impuissiinee,  ils 
I,  et  se  soumirent,  le  18octobre 
l  que  le  j;ouverneur  leur  in>- 
tiiK)urut{)eu  après.  -•  Diel  »lu 


lllei  aégres  desertcun  des  planl.i 

ptifnaientatcc  l'infiivion  du  rucnu 
I*  êe  teiffruiciit  auvst  nv.-  ii:Ur 
|PV icconouft, ei  cuuiiiK-Uuunl  icm- 

■  accusait  son  VL-Ill     l    UT[    \r.    in 


l>4 

Parquet,  «Ht  lla%iiaJ.  i'cul  aeLfuk  Atb  druib  k  U 
\vuétAimn  de  Ja  fRM»térité  i!u  liuutiiiitl  le  pr<aiii|-i^ 
aux  ImliltintA  du  ^fiiiviMti  MoiuJe  4e«  e\i*tiiptt^ 
dir  mojiératiciti  que  îi^s  Kuropécaas  u'av^ît^ul  pas 
iriifi^né^  juJHfite  alors.  ^ 

M^"-  ti.du  l*arquel,apfi'?5  ta  mort  de  iwamari, 
demanda  le  ttfre  de  lieutenant  généra)  f^n*ur  !m>ii 
fth  allié.  Elle  prit  e.Ue-m£tiiû  la  qualité  d<^  j^éne- 
raie,  préddoil  au  coai^eit  de  l'Jle  et  âtgnajt  leM 
aiTètfl.  Mail  lîm  g^iiivernemcAt  fut  de  |keu  de 
durée-  Le  f '"^  janvier  ifijS  la  pn^iérence  que  celte 
dame  marquait  au\  Pari.siefiâ  «nr  ieê  NomiantU 
lit  naître  de  si  qui^reJbâ  .sanglantes.  Le  G  &ùùi  aui* 
vant  rassemblée  rie  Vih  di^cida^  Ëur  les  |ilainte^ 
de  sept  compagnies  des  habiLinti^  qiin  M""'  D.  du 
Parquet  serait  défiyA$(klée  de  tout  ïwuvoir  ^ 
[Tommauflememt.  Elle  fut  même  mise  en  état  d'ar- 
restation; on  lit  Je^  perqujsîtîuuâ  dan^  kcs  \m- 
pïer*  et  se*  lisTei?.  On  trouva  1  auvrit^e  4c  Mji* 
cldavel,  inlitulé  ;  fje  tfJot  de  Ptux  ci  ér 
Guerre.  U  lut  brûle  en  place  publiÉpiis  par  la  main 
du  bourreau.  Ccp^^ndant  le  32  mût  M^^^  U,  du 
Parquet  fut  reîni.^e  pu  Uiierté.  BienftVt  aprH  e\k 
fut  accusée  (le  corresfjondance  avec  le^j  An;|Ui* 
de  la  Barbâfle;  riiàis  le  21  novenilirï*  un  arrtt 
du  mn^'il  Tacquitta.  et  la  rétablit  pleitieineiU 
4aus  ^s  biens  et  lionneurs,  Elle  reprit  le  j^u- 
vemcment,  et  tout  (Hait  pacilîé,  lorsqu'elle  fut 
frappée  d'une  [ianilysîe.  EUû  (;Vnib*ir<|ua  po^r 
la  l'ranee,  ?iunin  navire  a  liante  Satnt-Malo,et  moih 
mt  pcnitant  la  traverî^e,  en  aot)t  J6âQ.  ITno 
teïiipLHe  s*étant  élevée  dufatit  troU  junrK^  quel* 
qneti  Potlup^is  pn^tendireot  que  le  i^r|tâ  de  (uite 
daiivc  en  était  la  cause.  Une  s*'iJiîion  eut  Ueu  a 
bord,  tt  le  capitaine  Tut  cuntrdjdt  tïe  taîre jeter  u 
la  iiief  leîi  rester  lïe  M""*  Diel  du  l^arqu^t. 
Alfred  lit  {Jkijki.L. 


Le  V.  lluliÊirtrc^  HHUùr^  mr\€rfi}»  tUt  JitiUtet .  I. 
pâiuieii,  -  ti.i>ynûï,i/È»toirë  fihihttoj^tqtif  tit4  tiimi  lu- 
dr*,  —  hnUï^atifÇorrftpnndance.  —  4  -tt.  Lfrïrfc^  Hf- 

in  t'rii.n&*—  VMmXf  ■çtiinn^iipi*.  f  tu4r"k  j.mi~  /»•*  r 'rJ^j^ri^i- 
Itoni  /rançaiseSf  dan^  la  hevue  4e  Parts^  ift  Janvier  iSiS. 

•  DIEL  (  Auguste- Frédéric' Adrien  ) ,  mâle- 
cin  et  pomologuc  allemand ,  né  k  Gnadcnbaçb, 
en  1766,  mort  en  1833.  11  professa  la  mé<lecine 
a  Gnadcnbacli  et  à  Uietz,  et  fut  attaché  pétulant 
plusieurs  années  à  rétablissement  des  eaux  th^- 
maies  d*£ms  ;  ses  principaux  ouvrages  sopt  : 
Anlcitung  zu  einer  Obsiorangerje  in  Schcr- 
Iwn  (  Notions  sur  la  culture  des  fruits  on  serres 
d'oranj;erie  );  Francfort,  1798  et  1804;  — 
i'ersiich  eincr  systematisctienBeschreibung 
clcr  in  Deutschiand  gewohnlicJien  Kernobst- 
sorfen  (Essai  dune  description  systématique 
des  fruits  ordinaires  à  pe|)ins);  Stuttgard  et  Tu- 
bingue,  1821-183?,  G  vol.;  —  Systematiscàe 
Jlcschreibung  der  in  Deutscidand  vorhande- 
non  Obstsoî'len  (Desciiption  systématique  des 
divci^e^  sortes  de  fruits  à  pépins  existant  en 
Allemaj^ne)  ;  Francfort,  1818  ;  —  SystematisçAeit 
Verzeichniss  der  vorzuglichsten  in  OejtUscJi' 
tond  vorhandcnen    Obstsorten    (  Nqinencl^ 


13S 


DIEL  —  DIFMEUBROECK 


tare  systématique  des  princi|)a1cs  sortes  de  fruits 
cottiTés en  Allemagne);  lYancfort,  1818. 

Conversât' Lexic. 

DiELDTN.  Voyez  Ddïa-Eddyn. 

DiELHELM  (/ean-j/ermann) ,  géographe  et 
antiquaire  allemand ,  mort  à  Francfort,  en  1764. 
II  était  perruquier  de  son  état.  Durant  le  tour 
d'Allemagne  qu'il  fit,  suivant  Tusagedes  ouvriers 
de  sa  corporation,  il  conçut  le  projet  de  recueil- 
lir et  noter  tout  ce  qu^il  rencontrerait  de  curieux  ; 
plus  tard  11  s*aida  des  auteurs  qui  avaient  écrit 
sur  Tarcbéologie  et  la  géologie,  et  il  fit  de  ces 
lectures  un  ensemble  sur  lequel  il  composa  ses 
ouvrages.;On  a  de  lui  :  Antiquarius  des  Kec- 
kar'Main-Lahn  und  Mosel-Stromes  (  L'Anti- 
quaire du  cours  du  Necker,  du  Mein,  de  la  Lahn 
et  de  la  Moselle)  ;  Francfort,  1740,  in-8'  ;  —  Ail- 
gemeines  hydrograpMsches  Wœrterlmch  al- 
ler Stroeme  und  Flûsse  in  Deuslchland  (pic- 
tionnaire  général  des  Fleuves  et  Rivières  de 
l'Allemagne)  ;  ibid.,  1741 ,  in-8»;  —  Der  Rhei- 
nisehe  Antiquarius  (L'Antiquaire  du  Rhin); 
ibid.,  1744,  in-8";  —  Der  Wetteranische  Geo- 
graph  (  Le  Géographe  de  la  Wettéravie  )  ;  Franc- 
fort, 1748,  in-8»;  —  Antiquarius  des  Elbes- 
troms  (  L'Antiquaire  du  cours  de  l'Elbe)  ;  Franc- 
fort, 1774,  in-8«.  Ces  ouvrages,  ornés  de  cartes  et 
de  planches,  parurent  sous  le  voile  de  l'anonyme  : 
il  y  a  de  l'exactitude,  mais  aussi  de  la  prolixité. 

Meosel,  Cet.  DeutUhL 

DIEMEN  (AntobM  TAN),  amiral  et  gonver- 
neur  hollandais,  né  en  1593,  à  Cuylenbonrg, 
mort  à  Batavia ,  le  19  avril  1645.  Il  était  fils  du 
bourgmestre  de  sa  ville  natale ,  et  entra  d'abord 
dans  la  carrière  du  commerce;  mais  le  mauvais 
résultat  de  ses  afiaires  le  força  à  s*engager 
comme  cadet  dans  les  troupes  de  la  Compagnie 
Hollandaise  des  Indes.  Son  éducation  et  la  beauté 
de  son  écriture  le  firent  bientôt  distinguer,  et  lui 
procurèrent  successivemeot  les  places  de  commis 
du  gonvemeor  de  Batavia ,  de  teneur  de  livres  et 
de  conseiller  ordinaire  de  la  Compagnie.  En  oc- 
tobre 1631 ,  il  amena  des  Indes  orientales  sept 
vaisseaux  très-richement  chargés.  Après  on 
court  séjour  dans  sa  patrie,  Diemen  repartit 
pour  Batavia  avec  le  titre  de  premier  consdiler. 
A  son  arrivée,  il  fut  nonuné  directeur  général; 
et  enfin,  le  1*'  janvier  1636,  le  goavemement 
général  lui  fut  déféré,  en  remplaoement  du  gé- 
néral Brouwer.  Il  apporta  dans  ces  fondions 
importantes  autant  d'intelligeDoe  que  d'activité, 
et  la  Compagnie  lui  dut  la  hante  prospérité  dont 
elle  jouit  durant  le  cours  du  dix-septième  siè- 
cle. Tandis  qu'il  traitait  avantageusement  avec 
les  rois  de  Temate  et  d*£aos,  quH  ouvrait  de 
nouveaux  débouchés  au  commerce  hollandais 
dans  le  Tonquin  et  le  Japon,  qu'il  soumettait 
Amboine  et  forçait  les  Portugais  à  implorer  une 
paix  achetée  par  la  cession  de  leurs  établisse- 
ments de  Ceylan  et  de  Malaoca,  Diemen  multi* 
pliait  les  voyages  de  découvertes.  Par  ses  ordres 
G«rrit  Tomoz  Pool  {voy.  ce  nom)  allait  en  1636 


explorer  les  rivages  encore  inc 
velle-Hollande ,  aujourd'hui  Au 
la  perte  de  son  chef,  massacré  so 
liehn,  l'expédition  qu'avait  oo 
contbua  sa  navigation  sons  la  d 
brécargue  Pieterx  Pietersen.  On 
des  vents  contraires ,  atteindre 
taie  du  golfe  de  Carpentarie,  mai: 
l'entrée  de  ce  golfe,  dans  nn  pi 
cent  vingt  milles  environ ,  entre 
degrés  de  longitude,  un  espace  < 
çut  le  nom  de  terre  de  Van-Di 
porte  encore  aujourd'hui.  En  164 
gea  Abel  Tasman  (  voy.  ce  nom) 
la  partie  sud  de  l'Australie.  C 
gateur  manqua  le  détroit  de  Bai 
couvrit  la  partie  australe  de  la 
n'ayant  pu  s'assurer  si  cette  ten 
on  non  de  la  plage  déoonrerte  p 
lui  donna  également  le  nom  de 
Lnnd  (Terre  de  Van  Diemen  ) 
Diemen  envoya  Devries  navigue 
du  Japon.  Cette  expédition  eat  p 
découvertes  intéressantes,  que  la  | 
et  mercantile  des  HollaDdaifl  ensc 
un  profond  mystère  et  qui  de  nos  k 
l'objet  de  conjectures.  L'année 
fut  expédié  de  nouveau  ponrrec 
septentrionales  de  la  NouvHle-n 
plora  soigneusement  le  golfe  di 
la  Terre  d'Amheim  et  celle  de  V; 
nombreuses  et  importantes  oc 
rieur  n'empêchaient  pas  DieuMa 
une  partie  de  set  soins  à  la  pros| 
nies  sous  sa  dépendance.  H  f 
de  nombreux  établissements  d'à 
des  temples ,  des  écoles ,  des 
bourse,  des  marchés.  Il  assure  I 
|iolice  de  la  viUe»  et  réglencnta  le 
ces  du  travail  et  la  funeste  mfla 
épuisèrent  rapêdeneat  tes  force 
avant  d'avoir  pa  fain  accepter 
mais  courageux  et  prév>yant  îus 
désigna  Ini-méme  aoo  sooo  « 
son  équité 


KêcmeU  et»  #^«fflfcs  éê  to  .—■p 

OTMlMtef,  IX,  ëC  3SS  s  4Tk  ~  O0»C«) 

MM,  ûMm  VUfmmrt  fitttm§m^  III.  9» 
DIBMKftBBOBC&    (isbrOMd 

liollandais,  né  à  HQotfort  (  provi 
le  13  décembre  1609»  noct  à  Cli 
Tembre  1674.  lie 


(I)  C'est  è  tort  fB-SyrMit  4a«  Il 
dkanà,  tM  la  ééem^tiU  et  erttc  ni 
à  l'MDéc  ISU  et  rutrtWt  à  Tmma. 
cfltreprtt  m  MCMtftmfMHloa.ai  M 
partiileflMat  Ira  ëtwirnra  bttn  Et 
trolléeTofrÉB»irlc  nijimn  éa  Ani 
Jm  CanlMi  cB  !«>,  cl  Gcrm  T«Mi  I 

(t)  B»IM  a  «oMè  à  CHU  Ht  le  •« 
90m  fê  ëhifi^er  étt  la  Trweëe  Xm  P 
râ«itflit;iiiSffBlih^Hli  tes» 
le  M«  ëe  r« 
cetebre  satlfalnri 


DlEiM£RBRO£CK 
i  a  Leyde,  où  il  apprit  les  beHes-  [ 
itiiiel  HeîAsius,  la  pliilosopliie  sous 
iœt»,  et  la  médecine  sous  Ottoo 
inerbroeck  se  rendit  ensuite  à  An- 

fit  reœroir  docteur  en  médecine, 
lait  alors  à  Niroègue  :  le  nou?eau 

ses  senrices  plus  utiles  en  cette 
rs  ;  il  y  courut,  et  se  consacra  au 
s  malheureux  habitants  durant  les 
C 1637.  n  revint  ensuite  à  Utrecbt, 
Elisabeth  Van  Gessel,  le  18  octo- 
pratiqua  son  état  jusqu'à  ce  que  la 
iam  Straten  le  fit  nommer,  le  7  juin 
emplir  la  chaire  extraordinaire  de 
d*aiiatomie.  Le  14  avril  1651  il 
lear  ordinaire,  et  dans  la  suite  fut 

recteur  de  l'université  d'Utrecht. 
H  continua  durant  vingt-quatre  ans, 
eooeonrs  prodigieux  d'élèves.  La 
«rompit  ses  cours.  Son  oraison  fu- 
Mmoée  par  Jean-Georges  Grsevius. 
oit  à  Diemerbroeck  quelques  dé- 
■fo  eUes  n'ont  guère  contribué  aux 
tte  science.  Gcelicke  lui  reproche 
inotiles  et  omuyeuses  digressions  ; 
Mi  que  quelques-unes  des  décou- 
■erbroeck  sont  des  êtres  d'imagi- 
I  les  figures  gravées  dans  les  livres 
Me  ne  sont  pas  toujours  exactes. 
Mit,  les  ouvrages  de  Diemerbroeck 
WBCOop  de  faits  dont  on  peut  tirer 
,  surtoot  en  ce  qui  concerne  l'ana- 
giqiie.  On  cite  de  lui  :  De  Peste, 
es;  Amhcim,  1C46,  {0-4";  Amster* 
1-4*,  avec  des  additions;  Genève, 
néonià  quelques  autres  traités,  tels 
ialis  et  morbillis  ;  De  Morbis  in- 
,  etc.  Ce  livre  est  fort  bien  écrit  et 
|lie.  On  y  trouve  sur  l'emploi  de 
les  inconvénients  des  purgatifs  dans 
IjBtmiques  des  idées  qui  ont  été 
lit.  L'auteur  ne  conseille  que  des  j 
d  en  particulier  la  thériaque,  dans 
peste  ;  c'est  encore  ce  régime  qu'il 
allaitement  de  la  petite  vérole;  —  | 
éÊÊCenda  ad  mcdicinam  chirur-  \ 

1649,  in-fol.  :  c'est  le  discours  que  ! 
i  yroiionça  lors  de  son  installation  « 
iét  professeur  extraordinaire;  —  1 
^fUiset  ihoracis;  Utrccht,  1GC4, 
■fpMe  corporis  humanï  ;  Utrecht, 
Bartve,  1679,  1685,  et  1687,  in-4°;  | 
^i»4*;  Lyon,  1679,  et  1688,  in-4°  ;  | 
lefa  par  Jean  Prost,  Lyon,  1695, 
|»ilB-4*;  en  anglais,  {Kir  SaIn>on,  . 
I^li-lbl.  Les  éditions  de  Genève 
■acies,  pour  le  texte  et  les  gravii- 
H^ceriîrasse  Tanatomie  et  la  patlio- 
UlMege de  son  siècle ,  lauteur  s'y  < 
NtaelHt  à  de  nouvelles  conlrover- 
■Mpea  de  réflexions  originales,  et 
tfMM  l'oravrc  d'un  rompilati'ur 


—  DIEPENBEKE  \U 

que  d'un  ob^rvateurdaia  nature.  La  dffleriptîon 
des  mu^tdeSf  des  os  etdesyiscèr«s  ^  entre  autres, 
eiit  copiée  de  Vésale  ;  nt^iis  les  otijets  sont  tou- 
jours présentés  avec  clarté,  prt^iAion  çt  rnétUodc. 

Ti£iiJLNN  hf,  DiEM£XLBROccK^  médetm  ou  npo- 
Ihîcaire  à  Clrectil,  fils  du  préfidftnl^  a  retui^illi 
et  revu  tous  les  ouvrages  de  son  père.  Il  \m  a 
publiée  sous  le  titre  de  -  Opéra  omnia  AntUù- 
mica  et  Medica;  Cfrecht,  i%$b.  In- foL  ;  Genève, 
1687.  et  1731,  2voUia-4*. 

BtirmiPEit  Trajeetum  trvdititm,  —  GcFÎIck^^  Hittcria 

éeeifu.  —  niofp-aptii€  meaicate. 

*  DiE^rEltT  { Aie j:andre- Denis),  médecin 
frunçaîs,  né  à  Mmn\,  mort  m  i7û9.  On  a  de 
lui  :  fntrodmtion  à  ia  maiièrê  wédienit  tn 
forme  de  ih&apeniiqm  ^  Paris,  1753  e(  1765, 
in- H;  —  Disseriaiion  sur  ta préémimme ré" 
ciproque  du  sang  et  de  ia  lymphe  i  Paris, 
17:i9,  in '12* 

oiK.^liEi5i  {Jt;an'Wo!/ganç),mé^tdà  alle- 
mand, virait  dans  h  première  moitié  du  dix* 
septième  iièck.  tl  exerça  la  médedfieà  Fribourg 
f-n  Rrisgau.  Il  àe  vontait  d'avoir  découvert  une 
lianacéc,  et  ^  fit  ainsi  une  réputatio0.  La  base 
de  ce  remède  était  Teao  de  pluie.  On  a  de  lui  : 
Mcdieina  universailSf  seu  de  gemraU  morbo- 
rum  omnium  remediù  liber,  quo  verita^/aei- 
lisf/ue  m^dicinjc  mjmdam  eathoticêe  omnes 
omnino  marhos  mrnntis  ostendaur^  ad  cam^ 
demqîieadipisccndQm^adHus  apcritur;  Stras- 
Ixîunf,  16  ÎO,  ia-8°ïen  allemamî,  1674;  ^  Dn^- 
fac/ie  chemische  Fackel  { Triple  Flambeau  dd- 
mique);  Pitircmberg,  I67i,  in- 8", 

Biog,  médic. 

DiEPESBERE  {Abraham  yan  ) ,  peintre  hol- 
landais, né  à  Bois-le-Duc,  vers  1607,  mort  à 
Anvers,  en  1675.  11  était  déjà  bon  peintre  sur 
verre  lorsqu'il  fut  admis  dans  Tateliei  de  Rubens; 
il  voyagea  ensuite  en  Italie,  où  il  fut  bien  apprécié. 
Malgré  sa  supériorité  dans  la  peinture  sur  verre, 
il  quitta  ce  genre,  dégoûté  par  les  accidents 
causés  par  le  feu ,  qui  détruit  souvent  les  plus 
beaux  ouvrages  ou  en  altère  les  couleurs,  et  se 
consacra  complètement  à  la  peinture  à  l'huile. 
Il  revint  alors  à  Anvers,  rentra  de  nouveau 
dans  l'école  de  Rubens,  et  sous  ce  coloriste  ini- 
mitable il  fit  de  grands  progrès  dans  cette  partie 
brillante  de  son  art.  Cependant  sa  trop  grande  faci- 
lité à  comi)oser  ne  lui  laissa  pas  assez  de  temps 
pour  soigner  sa  peinture  :  son  dessin  est  aussi  trop 
chargé  et  peu  correct.  Néanmoins,  tout  ce  qu'il 
produisait  était  agréable  ;  il  inventait  avec  génie, 
composait  avec  feu  et  donnait  de  la  force  à  ses 
ouvrages,  qui  se  distinguent  surtout  par  une 
liellc  entente  du  clair-obscur.  Diepenbeke  ne 
faisait  pas  souvent  de  grandes  compositions  ;  ses 
toiles  étaient  surchargées  de  dessins ,  de  mauso- 
lées et  de  sujets  de  dévotion,  qui  furent  gravés 
et  enluminés  pour  être  distribués  dans  les  écoles 
et  les  confréries.   Les   libraires  l'employèrent 


139  DltPli^iBI'.Kl'. 

Miâ  |M>ur  U*»  viipieltrii  dont  il»  ornaient  les  li- 
vn»*»  dans  ce  genre  :  ijt  Temple  des  .Huses,  on- 
%  nu;e  en  diiquanfe-liuit  |»i^^es,  Tait  honneur  A 
l>iepenbeke.  tMusieiirA  dos  \  itrt^  <îc  cet  artîMc 
«ont  conservées  ave<:  soin  ;  la  plus  consiili'rablc 
est  dans  la  cliapelle  des  Pauvres  de  la  callié«lrale 
d*An?ers  :  il  y  a  représenté  les  œuvres  de  bien- 
faisance et  les  portraits  des  administrateurs  de 
1.1  charité  de  cette  ville.  Dans  le  clurur  de  ré- 
alise de3  Dominicains  de  la  même  cité  se  Toient 
dix  autres  belles  vitres,  représentant  La  Vie  de 
snint  Paul,  Plusieurs  autn*s  sont  dans  l'é* 
fUise  des  Minimes.  A  Bruxelles,  au  couvent  des 
Minimes ,  on  admire  Ixi  Vie  de  saint  Fran- 
çois de  Paule.  On  cjte  iKirmi  ses  peintures  à 
l'huile  un  Crucifiement,  d'apn>s  Rubens,  con- 
servé à  CoUentz;  une  Vierge  à  CEn/ant  avec 
une  Elisabeth  et  une  Clêlie,  Ces  derniers  ta- 
bleaux se  trouvent  à  Berlin. 

Dritcamp*,  yi€*  en  Peintrei  hotlandau,  I,  su.  —  l>e- 
/nlller  d'ArvrnvIilr,  Mhrrq^  df*  fin  lieg  pins  fameux 
Printreâ,  11.  IM.  -  I)e  l*ilc»,  jébrtçc  de  la  fie  des  Petn- 
très. 

*  hiRPEXDROCR  (Andrv  v\.i),  th(H)lo}:ien 
finlandais,  né  à  Ri^a,  le  7  novembre  1021,  mort 
dans  la  même  ville,  le  i  a\ril  ICl^H.  Il  étudia  a 
Marl)our};et  à  (jiesscn,et  remplit  diverses  fonc- 
tions ecclésiastiques.  On  a  de  lui  :  De  Ente  et 
Potentia;  —  De  Judicio  contradictionis  for- 
malts  in  disciplinis  realihta  exercitr;  1098, 
Ifova  lÀtt.  Mar.  liait.  ;  ie9K  -  Adelung.  Suppl.  a  JA- 
eher.  Mhj,  CeL-Uric. 

;dibpe?(BROcr  (.Vr/r^i/)r de),  prélat  alle- 
mand, né  à  Bocliolt,  le  o  janvier  1798.  iJève  de 
Térole  militaire  de  Bonn,  il  fit  les  campagnes  île 
181 4  dans  le  n''f;iment  de  Salm  ,  or^nisé  et 
coinmanlé  par  son  pt're.  R«*ntré  dans  la  mai- 
son paternelle  après  la  paix  de  131  .'i,  il  y  prit  le 
goût  de  la  théologie  dans  la  société  <!*un  ami  de 
son  père,  Tévéque  .Sailer,  qu'il  suivit  en  1818  à 
runiversité<leLan«Ishut,oûil  s'appliqua  avec  ar- 
deur à  la  théologie.  Il  reçut  la  prêtrise  en  1823, 
et  s*éleva  alors  dans  la  hiérarchie  ecclésiastique 
jusqu'aux  fonctions  de  ficaire  général  île  Ratis- 
lx>nne.  I^  27  juin  1843  il  fut  consacré  évoque 
de  Breslau  ;  enfin ,  le  30  septembre  1830  il  reçut 
de  Pie  IX  le  chapeau  de  canlinal.  On  a  de  lui  :  i 
Letln^  I>astorale  ( //*r/eM//r*rO  ;  Breslau,  184:»; 
-  Getstlichvr  lilumenstrnuss  (Bouquet  spi-  | 
rituel  )  ;  —  (h^s  tradiirtfons  de  plusieurs  romans  | 
/«crits  en  langue  flamande  \\^t  Henri  Conscience.  ! 

Conrertat.-lATieon.  ' 

niERETILLR  (***),  voyageur  français,  né  i 
à  Pont-l*Évéque,  vivait  en  1708.  On  ignore  sa  ! 
profession  exacte  :  Toumefort  le  fait  chhrurgien,  | 
llaller  Dégodant ,  et  le  père  Lelong  officier.  Quoi  ' 
qu1l  en  soit,  il  s'embarqua  à  La  Rochelle,  le 
le  20  août  1G99,  en  qualité  de  subrécarçue  - 1  \ 
Mtr  un  navire  en  destination  pour  l'AÙdie.  Il 
débarqua  le  13  octobre  à  Port-Royal,  resta  en 
Acailie  jusqu'au  6  octobre  1 7iM>,  et  (Hait  de  retour 

in(nmmi«  propose  p-ir  1  jrm.it-  >ir  j-iiir  U  swTnWtwrf  ' 
•Ir  1 1  r.irirj|«nn. 


—  mbiiii;x  UQ 

à  La  Rodiello  le  9  rotciiiIm.  11  n^iforte  defA- 
inériqoe  septentrionale  plnsieiirt  plaaleii  bou- 
velles,  entre  antres  un  arbrineso  a  Mies  ^leum 
jaunes,  que  Toumefort  a  nommé  DèertwtUm^ 
que  Linné  a  classé  dans  le  foenre  Lomieera^  H 
que  De  Jassieu  a  rétabli  comme  ftenre.  Il  a  paUr 
la  relation  de  son  vo)  âge  tous  le  tilrvde  :  âe/a* 
tion  du  voyage  du  Pari^Hofal  de  Tienrfir. 
OH  Kouvellt- France  j  dans  laqueiêe  on  tmi 
un  détail  des  divers  moucemenis  de  uètr  dams 
une  traversée  de  long  cours;  In  deteriptmm 
du  paySy  les  occupations  des  Français  fw  f 
sont  établis,  les  manières  des  déf/êrentes 
nations  sauvages,  leurs  superstiUmu  et  ieun 
chasses,  arec  une  dissertation  exacte  sur  te 
Castor;  Paris,  l708;Rooen  d  Aartadam, 
1708  et  1720,  in-12.  Cet  oafnirt  CHupMé  d  a- 
boni  tout  en  vers,  Aitensoite  écritcn  pme  m^- 
lée  de  vers.  Le  style  en  est  p«o  eotiMl,  mai* 
rauteoryexpoMqoelqiies  bnnnriidi^wnitfiii 
iiiciit  a  la  nilonisatioD  de  I'AcmIw;  il  déail  les 
iiKnirs  des  Indiens,  et  «ionoe  de  npidcamiii 
t'xarîs  aperçus  sur  la  botaoiqiie  et  l'hiataire  na- 
tun'lle  des  contrées  qu'il  a  viailéM.       A.  dt  L 

Ijrinne,  BMiotk.  Atelor.  ée  ta  èrmmte.  -  ffmtnré.  i« 
France  littéraire. 

l  DiERiXGEft  (Francots-Xavkr)^  iMol»- 
gien  allemand,  né  à  Rai  idii  »  lé  tt  aoÉl 
1811. 11  fit  ses  première»  • 
de  Sigmaringen  et  de  Ce  k  H* 

théologie  sous  la  direction  <jc  *  k 

gue.  Onlonné  prêtre  à  Friboam 
1833,  il  fut  cliargé  de  professer  ) 
au  séminaire  de  cette  ville»  et  m  ivw 
voya  en  qualité  de  professeur  de  thée 
matitpie  au  séminaire  de  Spire  et  de  pi 
religieuse*  au  lycée  de  cette        .  En  U 
le  titre  de  professeur  1  ^ 

théologie  catholique  de       jb. 
années  il  est  président  de  b  aodéti       r 
en  même  temps  il  est  ciuroii 
conseiller  épisoopal.  Outre  de  i 
<lans  U  Catholique ,  on  a  de  ■«■ . 
Gœttlichen  Thaten  des  Ckrit 
tème  de  Tcruvre  divine  dans  le 
MayoDce,  1841,  2  vol.  ;  —  . 
nunts  und  die  Kirchem 
Zeit  (  Saint  Borromée  el       ■        • 
son  époque) ;  CdoRne,  •••" —  j 
Catholischen  Dogmatik  \       i 
tique  catholique);  Mayener»  ,  x 

1830,  2*édit 

LonrertaL-Urie. 

*  DIRRRISB3»  (Jeam^ 
néeriawtafs,  né  A  Anvers  en  li 
II  a  laissé  phisicm  oorr       •  ■ 
natale  ;  tel  est  :  ^nfrr 
cresrens;  Anvers,  I77j,  s  ' 

/tu*n.  cm.  en  Brivm. 

i>iRRicx  (rAnrlo-lMdi 
vafier  ) ,  antiquaire  kr%r«  n^  ■  ' 
vior  I7SA,  mort  à  ^nMmumà. 
Il  fut  «uccetsivement  cm         i 


r>. 


hïKSBACH 


t4i 


ri       '         ■  vru  d  uc  lui    : 

ai  e        le         (         ^ 

S";  —  uii 

i,    1814-IOI3,  o  ;  — 

irc5  s«r  de 

\  —  M        I 

ynuTd  (?c  les  prtviicycs  uc* 

ft  <a  révolution  de  Van  1540; 

8,  1  vol.  in-8";  —  Mémoires 

blic  et  politique  de  la  ville  de 

son  institution  en  commune 

de  Charles-Quint;  Gand,  1819, 

«cTj  Charter-Boekje  (Cartu- 

ue  Gand);  Gand,  182C,  io-8°. 

rqvelot,  La  Ut  t.  fr.  contemp. 

(i        e),  tliéologien  flamand, 

»  cioût  167r>.  11  prononça  ses 

</  avril  1620,  dans  le  couvent 

de  Saint-Dominique,  et  en- 

oDiiie  et  la  théologie  à  Saint- 

11  ^essiv       nt  doc- 

:  (1  r      es .  r       it  des 

fi  pro  u 

<U  ue  la  gra       ;,       r't» 

nces.  On  a  uc  lUi  :  Exa  c«- 

Ci       di  Cl       opfimis 

uileciioi  i  conse- 

fi,  (le  Oevotis- 

■e  .  e  i. hrisl i  ;Gaiv]j 

1       le  père  Gilles 

louu,        ^  ;  —  Tract attis 

empluitiay  uun  cuin  qui- 

us  Tracffi/ui  fxcrcUiontin 

tiendis  ;  suivi  {\o  Tidctatua 

.      \one  et  a/})iegn/ioïie  s  ni 

et  tribidat loues  ;  Garni, 

xiatus  ffrevis  dr  ohtiontio- 

^/nstitutiouum  in  sdcris  te- 

t667,  in- 12;  Orléans,  177<>, 

land  par  Petrus  Mallants 

*iiibror8e  Kstit^nnc,  1688;  — 

les  de  Dii'rkens  ont  été  pti- 

in-8'*. 

'tia  Pradicatnrum,  II,   650.  — 
héque  sacrre. 

;),  célèbre  homme  d'État 

1430  on  1431,  mort  en 

moins  <lislin;iijé  par  sa 

t       loinatique,  il  eut 

K^s  affaires  de  la 

ui  cuarp'  des  conféren- 

mond  «lAutricfio,  con- 

ismond  avait  vendu 

de  riOur;;o;;ne,  qui 

nt  au  sire  de  Ila- 

*ci|ue  O'ioce,  se  livra 

De  tous  les  cantons 

e  plus  inipatieininent 

e  du  jour  que  m  I«'  dur 


nu  faisait  pas  cesser  tct  rioteficçi  de  H^gonbiicJ), 

H  figurait  lïim  \m  réprimer  et  le*  venger.  Si 
Cîiarleâ  Je  Témétaire  aépHsJut  ce*  cîameurt 
sorties  des  vûBée»  otnicures  de  b  Suii&e» 
Louis  XJ  au  contraire  mi  tirer  ltabilem<înt  parti 
desdîspoMtions  beUicjucuaea  du  canton  de  [îerne, 
>icotas  de  Die^bôcb,  cagné  par  Lo4ilfi  XI,  rem- 
porta iiur  Ad  rten  de  Hui)ent>erg(ij  le  futur  défen- 
seur de  Moral,  qui  pencbaU  pour  la  pait,  et  sl- 
îm  au  nom  de  ta  république  bdvt^tique  un 
traité  avec  la  France,  le  26  octobre  1474,  Par 
ce  traité  p  connu  ftotis  le  nom  de  VUnkm  kéridi' 
taire  j  Lotm  XI  *>ng^ca  A  faire  camp  ter 
hm$  le^  ans  «tans  la  ville  de  Lyon  la  somme 
de  20;(ïO0  francs  {  aujourd'hui  équivalant  à 
Hm.im  francs  ^  à  &^  annis  les  eonfétlérés, 
H  h  leur  donner  ilans  toutes  leurs  guerres  »  et 
^Eipet  blement  ooaire  le  duc  de  Bourgogne,  aide, 
:s<'fx)ur?i  t;t  déieufe*  Nicolas,  appelé  d&ni  ce  tr^té 
par  Louis  XJ,  «  notre  ami  et  féal  conaelïlef  et 
eharnbellau  chevalier  et  advoyer  de  Berne  t)^  ob- 
tint des  favt'ijr^  de  tous  genres,  et  fut  dès  lorf 
considéré  comme  le  chef  du  ^*arti  français  en 
Suisse.  Les  Mémoires  de  Comûies  rapportent  un 
arïe  iîaté  du  &  avnt  1475  et  si^ïé  de  Nicolas  d« 
Diesbûtb,  en  vertu  duquel,  indépendumment  dtif 
vingt  nulle  franc»  accordés  p^t  le  roi,  pareille 
f^ommc  devait  être  répartie  entre  les  cantons  (J« 
îïenie,  de  Zurich  et  de  Lucerue.  Si  ÎSicolai 
DieslîacU  prit  une  part  active  au  commencement 
(le  la  Kuerre  eotitre  le  duc  de  Bour^o^ef  cet  lia- 
bile  diplomate  ne  jouit  pas  longtemps  du  ssuccM 
de  $a  politique.  Aprè$  avoir  assisté  A  la  balaiUe 
d'riéricourt»  iJ  fut  blessé  devant  Uïamont  par  un 
cheval,  et  transporté  à  Porentruy,  y  mourut,  dit- 
on,  de  la  peste. 

Son  cousin  Guillaume  de  DiESB4cn,  devenu 
alors  le  chef  du  parti  français  à  Berne,  jona  un 
rôle  très- important  dans  les  guerres  de  Bour- 
fîo^me  et  dedans  celles  de  Souabe  en  1499;  mais 
son  <;oût  pour  l'alchimie  et  ses  malheureux  essais 
d'explorations  de  salines  et  de  mines  dans  le 
canton  de  Berne,  en  société  avec  son  frère  iMUis, 
lui  enlevèrent  une  grande  partie  de  ses  richesses. 
II  périt  en  1517,  victime  d'une  épidémie,  comme 
son  frère  Quant  à  Louic,  qui  en  1515  livra  Domo 
Dossola  au\  Français,  il  devûit  la  souche  d'une 
famille  considérable  encore  existante  à  Berne  et 
à  Fiibourg,  et  laissa  en  mourant  (1627)  quinze 
(ils. 

Jean  DE  DiESBAcn ,  troisième  fi\s  de  Nicolas. 
Il  commanda  en  1515  les  troupes  suisses  qui 
combattirent  les  Français  à  Marignan.  Lorsque 
les  cantons  suisses  eurent  fait  alliance  avec  Fran- 
(.ois  V\  il  fut  mis  à  la  t^te  du  corps  auxiliaire 
envoyé  à  ce  prince  en  Jâ2l.  Comblé  de  faveurs 
par  le  roi,  il  l'accompagna  en  Italie,  et  fut  tué  à 
la  bataille  de  Pavie. 

Sebastien  de  Diesbach,  second  fils  do  Louis, 
combattit  contre  la  France  à  la  bataille  de  No- 
vare.  Fn  1514  il  devint  conseiller  à  Berne,  et  se 
]oir;nit  au  parti  français  à  Berne,  devenu  tout- 


143  DIESBACH 

puisiouit  depok  Vexpéditioo  matheareose  de  la 
conféOéretiou  hekétiqnc  en  Italie.  En  1521  il  fat 
député  a^ec  d'autres  enToyés  à  François  1*^, 
pour  signer  le  nouveau  traité  d'allianco  conclu 
entre  ce  monarque  et  les  Suisses.  La  même 
année  il  conduisit  des  troupes  suisses  en  Picar- 
die, et  Tannée  d*après  il  commanda  2,000  Ber- 
nois dans  le  Milanais.  Nommé  advoyer  do  Berne 
fin  1629,  dans  le  temps  critique  de  la  réforme  en 
Suisse,  il  se  trouTa  malgré  lui  placé  à  la  tète  des 
troupes  bernoises  et  des  cantons  réformés  contre 
les  cinq  cantons  catholiques.  La  malheureuse 
issue  de  cette  lutte,  qu*on  lui  imputa,  lui  fit  perdre 
son  crédit,  et  on  Taiccusa  d'avoir  été  d'intelli- 
gence avec  le  parti  ennemi,  lorsqu'en  1&33  on  le 
vit  se  retirer  à  Fribourg.  Après  avoir  encore 
servi  en  France,  il  mourut  peu  de  temps  après. 

s.  Zuffenbohkr,  TabL  hUt.  de  la  SnUtei 

DIESBACH  {Jean-Frédéric  de),  général 
suisse,  né  à  Fribourg,  en  1077,  mort  en  1751. 
Il  servit  d'abord  comme  oflicier  aux  gardes  suis- 
ses en  France,  se  distingua  par  la  défense  de 
deux  postes  près  de  Nimè^e.  En  1710  il  revint 
en  Suisse,  et  entra  au  servi&e  de  TAutriche. 
Nommé  major  en  1714 ,  il  fit  les  campagnes  de 
Hongrie,  assista  à  la  bataille  de  Peterwardin« 
à  la  bataille  et  an  siège  de  Belgrade.  Créé  comte 
de  l'Empire  en  1718,  il  montra  un  grand  conrage 
en  Italie,  dans  le  royaume  de  Naples;  ca  1719  il 
fut  présent  au  siège  de  Messine»  qui  après  deux 
assauts  capitula.  Élevé  en  1722  à  la  digm'té  de 
prince  de  l'Empire,  sous  le  nom  de  Sainte-Aga- 
the, par  Charles  Vf,  il  fut  nommé  gouverneur  de 
Syracuse,  et  en  1723  feld-maréchal  général.  En 
1733  il  Rervit  on  Italie,  et  en  1734,  blessé  à  la 
bataille  de  Parme,  il  se  retira  à  Fribourg,  où  il 
inoufut,  sans  laisser  d'enfants  de  la  comtesse 
Victoire  de  la  Faraone,  qu'il  avait  épousée  à 
Messine  (en  1727)*  S. 

s.  Ench  etCniber,  Miç.  Encgrl. 

DIESBACH  (  Jean  ) ,  jésuite  allemand,  né  à 
Prague,  en  1729,  et  mort  à  Vienne,  en  1792. 
Tour  à  tour  proft^sseur  à  Olmutz,  k  Brunn,  à 
Prague  et  k  Vienne,  il  enseigna  les  mathéma- 
tiques à  Tarcliiduc  François,  qui  fut  depnis  em- 
pereur d'Autriclie.  Nous  citerons  parmi  ses  prin- 
cipaux ouvrages,  écrits  tous  en  latin  :  Institu- 
fiones  philosophicx  de  corporum  atirilmiis; 
Prague,  1761,  in-8^  (nouvelle  édit.  en  17C4); 
—  Exegesïi  entomologica  de  Ephemerarum 
npparitione;  1765,  in-8»;  —  Tafmlarium 
Jtœmo'çenealogicum  liohmlas  Balbini;  1770, 
Én-4".  S. 

F.r«rli  et  Gnil»fr.  JUg.  Encfrt. 

DIESSBLDOEFF  {Jean-Code/roy)^  juris- 
consulte polonais,  mort  en  1745.  Il  étudia  à 
Francfort-sur-l'Oder  et  à  Leipzig,  devint  doc- 
teur en  1693,  et  professa  le  droit  et  l'histoire.  On 
a  de  lui  z  De  Pofestaie  statuum  Jmpehi  pro- 
tentantinm  circa  mafrimonia  suhditnnim,  et 
jure  relajrandi  legem  prnhiffifiram  rirca  ea- 
dtm;  Francfort-sur  n>«lor ,    ir.'M,    in  i"; 


—  DIEST 


144 


Inaugwratio  de  a^nlimiê  le§e  éiwimm  ti  km- 
mana  cretemdo;  LdpBig,  IMS,  iB-4*;  —  H» 
/urviieceni^iufirqNufia;  1496,ili.,iB-4«;— /Ht 
RlgùrtpœtumaiimiUtahiiÊm  e^mâqmêJmMHhm  : 
ibid.,  1696»  khA^i-^  De  Jure  nupmdOÊéiei 
resolvendi  kÊdi9kimaM  wUm  nmtueimliMtm,i 
ibid.,  1697,  iii4«;  —  De  Judiee  ermèeeeemU; 
Dantzig,  1606-1699,  iB-4«;  —  De Sem^fkke  au- 
seraàiti;  iUd.,  1699,  in-é*;  —  As  «o  fMrf 
Justum  est  circa  eu^la;  filiid.,  1600;  —  De 
PerdUis  in  atea  ;  ibid.,  1700,  iB-4«  ;  ^  Preèm- 
bitta  juridica  miteeltanea;  ibid.,  1701,  iB-4*; 
—  Exercitationes  Juetinkamm  XJUi  md  dmot 
priores  Imtituti  libroe;  —  Jhjwrtlafto  de 
Johanna  Darda  pueila  Âuretê/memi:  iG9ii. 
Adélanir.  SoppL  à  JAcber,  JUf,  VU*  tmU, 

*  DIBgSgfOFB»(£feHrtTAIl),ii<irilB,  Dé 

en  Suisse.  H  Ait  dMDoiDe  de  OoMiMBi  il  cha- 
pelain du  pape  Jean  XXII;  fl  iji^te  à  rJUsfona 
Ecclesiastica  de  Ptoléniée  de  ftirtnaiM  «aa 
continuatloD,  qui  ta  derte  1316  à  Tm  13M;  de 

est  resKJ^  manoscrite.  B. 

Ooeen,  dut  les  ArdUvm  4a  GBrti,  C.  O.  p^  M. 

*  DiBST  (Adrien  tan),  peiDtoi  MtaBdris, 
né  A  La  Haye,  ca  1655,  BKNt  em  1706.  ■  cbI 
pour  premier  maître  too  pèra^  iMlAe  pdlÊÊn  de 
marine;  à  dix-sept  aat  il  te  i 
terre,  où  il  se  fit  < 

particnllèrenent  par  une  eérie  do  ViflB 
dans  la  partie  ocddentile  de  Fia.  ■ 
coloris,  de  la  fratchemr,  el  réBHlMaildHi k IB- 
production  de  oertaÎBt  déliili,  taie  qao  ta  mb- 
gos.  Cet  artiste  se  f»  élevé  plas  kart  dwasM 
art ,  si  une  pauvreté  pictqae  < 
ralysé  ses  (kcnltét. 

Maffia»  JTnrat  allg,  reiiffK. 

DiKar  (ffenri),       A 

1395,  à  AI  ^c 

à  Deve      .  Ai*rc9  avur 

mund  f  m  ai        I .  à  ]  H 

Hetdelbers:  l«-        "V 

forcé  de  <  c 

pour  fi       M  iwdOMve  e»  m 
tenr,       o21.Joiqa*CB 
produ»  «Je  IccoDS  d        >■> 
mfaiistre  de  l*ÊTa        a 
de  Ifarderwvck  1«>  ^       ra 
professeur  de  tbéol  m 

En  1641  il  q      il  f 

et  y  remplit  i" 
trente  ans.  «uiiiur 

vants  s«  l*6lr« 

Studii  tntxnugw%;%  nrcBMVti 

derwyck,    16.14;  — 
animx  stfitu  p 
~  Fvnda  DariatM  m 
Inpidibus;  1646;  —  r\ 
(um  hastx  GMiatki  ;  lb9/. 
de  théologie,  il 
liques  avec  edlei  dôi 
naturellenient  le  ~ 
Fr«c1i  fl  GraWr,  jn§.  Bmrffrt, 


*  llIKStIUlWEtt  { CMiliaitine  -  Adolphe) , 
\  iltefoaiii^  né  i»  Siegtjn,  le  27  no- 
I  tlt^man  ï&  13  juin  ia.15.  il  tém^i^a 
^  dUpoâtttoo»  pcmr  la  théolo^e, 
i  ^éducation  jiartîcijlière,  rius  lard  iJ 
}  teiDp.f  que  la  tUéolojsie,  Icà  ma- 
i,qul]  fui  clifiïîi'^fitf  professer  an  lycée 
ï-lii  isb  il  échangea  cps  CoiwUoos 
»  «IJ#^  lie  pToft-sscuT  *  récûlc  suporifure 
BAf  OÙ  11  devint  easuile  directeur  de  lac^ui- 
I  é*mtmm  BdentiGciur*  ;  il  garda  cette  po- 
riitB  iBM|ii%  m  mort.  Ses  |inneipaii^  ourrage^ 
iHÉi  ImêHfUcà  der  Trù^onometnê  (Maauef 
éî  MpOOiiiélTie};  Bonn,  ia!t4;  —  Cf^eoriiârr/^- 
«inN|f$«EArA  nachdémGriccàisdmi  bmrbeitH 
triDppitlinni  de  GéoiTiétîi<ï,  d'après  la  méthofJe 
pVfMt);  llerlin,  jS^lâ;  Elberfdd,  182g  ;  —  des 
âaii^fepaft  des  outt^^à  suifâots  d'ApoUanius 
4e^«i;ii  Ùê  Sêctiùm  ratiùnU;  Berliii,  ISII  ; 

—  BeSttiiom  detemùnata;  Blayence»  IS22î 

—  Ùg  im^hmiiîoniùus  ;  Berlin,   1823;  —  De 
SMftoMf  fj»Étrij;  £]b«rre]d,  lë31. 

;  mÊÊmwwmwWR  (  FrédénC'Adofphe-Guif- 
Êmm^r  frère  du  précédi^t,  pédagoj^e  aUem^nd , 
■É  a  Sireeu,  Ieî9  *xtobret790.U  étudia  à  Tubifi- 
^■i  «I  4  Edtkoru,  f^t  ru  1»10  il  »e  reudU  à  Mm- 
ftri^Ai  tir<KBnf«d'^éducalîoD  privée.  En  lëlJ 
IMMai  ii«Q«td  protessear  à  l'école  Becoodaire 
4k  W«mii,  c0  i  #  1 3  professeur  à  l'é^Le  iiM>dèl« 
-*or-l«*Meiii,  en  I813rccti^ur  à  Té- 
!  d'Elberfâld,  et  €n  1820  âïrtctmr  du 
»  Dàmial  de  Mœrs.  En  I83î  Diestcrwejï 
i'  à  la  dir«c:tit.iii  du  séminaire  de^i  cco- 
iir«  âfi  Biflin.  Des  ratâ4^>nâ  pt>titique^, 
ulirr  «a  coopérât jun  écrite  au  sy^tém^; 
lin  qui  de  jour  en  jour  préTaJait  th  plu^ 
I  Piu»sr,  Jni  ûrent  |:ierdi-e  sa  poi^ilîon  SfuH 
iOÉre  fcichhf>m  m  lB47.  tl  vécut  dè.^  lors 
I  It  Tiff  priTép,  ne  s'j  occupant  surtout  que 
pêdagngpqufe^.  {]  fit  paraître  ausï^t  un 
I  wamÊm  û*4cnU  polénuitucs,  qu»  lui  atti- 
il  ém  diienltéâ  et  tuétne  des.  querelles,  St^a 
*i^mgt  tmfr?^f?A  mni  :  Juhrbuck  fur  Leh- 
4iina(f»  de  Péilaisocie  ]  ;  Berlin,  1851^1862  ^ 
^^ni.;  —  Ctfxtnttnscht  ComèinattùnsLc/nr 
Éil' JlaiH  *e  géométrique)  j  Elberfeld,  1820,  et 
Lt"  <vld,;— PraAiiicA^r  lêhrgang/Ur dm 
thi  irt  (fer  Z>e«ficAcn  Sprache  (  Cours 
pLiar  l'étoile  de  la  langue  allemande  )  ; 
i,  I «41-1*49;— Prô^/UcÂe*  Rechmfyucà 
r-und  h^thert  Biirgerschulen 
î  é'MsMbsBÉtàqaé^  |M>ur  les  étales  primaires 
I):  Eitwîrfeld,  1843-1850,  en  cûlla- 
i  mf<c.  Heo«er  ;  —Aufloesung  i  Solution, 
^^  k  rouTTige  pri^4dent);  Elbeffeld,  is^o- 
hoéàMchcs  Hfitnilmrhjurden  Gesoinmi- 
tx  *  -Tteàf  tiîi  Mfchfiffî  i  Manuel  métho^lique  de 
^K  Elberfeld ,  ièjO,  3  voL,  5*  éd . , 
^  UTecleinème  llen^er. 

C  f  f;rr-7f»f  rr  ) ,  théologien   ri    pltft«- 


—  UIlLlEKILtl  149 

ftoplie  alleitkand,  vkaît  dans  l«i  «ï^conde  TUtiilîé 
du  di\-*«ptième  siècle.  Il  apparlBDiait  à  l'urdre 
des  BéttédtttiiU.  On  a  de  lui  :  Variée  fitties 
phii^isûphiem ;  Salzboui^,  tG02,  în'^*^^  ^  i}e 
€<3^tû,Mîmdù  ei  Elementis;  1&C3,  in-8'\ 

DiETË.<vnkR<^KJi  (Jmn),  théoloî^en  alle- 
mand, né  à  Dietenl)erg,  au?Len\iran»«f  Mayencep 
et  mort  en  irï34.  Il  &'^si  siurtout  fait  connaître 
par  sa  traJucUon  allemaufle  de  la  Bilile  à  l'usage 
dea  catlioliquea  { Mayeni^e,  lâ3V,  réimprimée  à 
Cologue  en  ïS40,  en  1&50  et  années  mu  van  tes). 
DietanbeTiçer,  entré  dana  Tordre  fie  Saint*Df»rni- 
nique,  diivinl  chanoine  et  (jrand-itiquiîjiteur  à 
Ma^eoce.  Les  lutl^rit^s  raccu£4\nt  de  ne  {)m 
avoir  fait  ^  traduction  sur  les  testes  orii^naux, 
niais  aui  celle  de  Luther  |>our  FAncien  Testa- 
ment et  sur  celle  de  H,  Ein.'ier  t^ur  le  Kouveau 
Testament.  L'édition  d'Augsbaur|r,  1776,  grand 
in-S**!  offre  une  traduction  plus  moderne.  On  a 
oulïlié  les  autres  ouvrages  itu  domînrcarn  Dk- 
t^iberg ,  mais  les  bihlio^raphes  attribuent  on- 
Ciore  du  prix  aux  anciennes  éditions  de  sa  ver* 
sion  de  la  Bible.  5. 

Adfhmjrf  SuppL  â  Jucher,  4iîç.  r.ri./^ric* 

uiETKfticH  (  ffdmus) ,  médecin  allem.inif, 
né  à  Kjrtorf,  le  24  juin  IGOl»  mort  1*t  13  dé* 
cembre  1055,  Il  étudia  à  Gicssen,  di??int  maître 
es  art-s  en  Itï^u,  enseif^na  la  langue  hébraïque  h 
Lîlrn  ;  et  ab") adonnant  la  théologie  pour  la  rnérJi?- 
einfp  il  Tint  étudier  cette  ^lenco  à  Tutân^ie^ 
Altorfet  W'îltenberg.  En  i^lâ  il  TÎmta  plujîie4ir§ 
univensîtés  italiennes,  et  en  Je 27  il  ^  lit  reci*- 
Tdrdijcteur  k  Strasbourg.  De  1(128  à  iû3^i  tl  fol 
mérlecin  de  plusieurs  princes  d^Allema^e ,  du 
souTcrain  de  ïlesse-DamiMadt,  ensuite  de  Té* 
lecteur  tïe  Brandebouri;,  qui  Temmena  île  Dresde 
à  Uerliu.  Trois  ans  plus  tard  il  aUa  soigner  le 
|iriace  roval  de  Danefiiark,  ee  qui  lui  valut  le 
titre  tle  conseiller  et  de  tniklecin  de  la  cour  da- 
noise. Devenu  en  dernier  lieu  méiledu  de  la  ville 
lie  Hamtiourff,  il  mourut  dans  cette  ville.  S^s 
ouvrages  sont  :  Iiisxeriatio  de  arlhrUidei 
Strastïoiiri:,  IGÎO,  in-4"  ;  —  EUygmm  plamtn- 
rtim  cŒlcsffïtm  r(  terresfritim  ma^^rocunim  ci 
microcosmi;  Strasbourg,  îfi27,  tn-8^;  —  Hes- 
pmisfî  madica  dt  prohaiionc^  /acidttite  et  naît 
iicidulfirum  fùntium  Schwaiba^à  muurran' 
/É «m;  Francfort,  1631^in-4';  -^  Vindicîit  ad^ 
rersu.f  OtiotiemTackeniuin;  Hambourg,  iGa.'j, 
in-4''.  L'auteur  affirme  dans  cet  ouvrage  que  dès 
1622  il  avait  expérimenté  sur  un  diicn  la  drcu^ 
lation  du  sang. 

iiiETfiRicii  (/ean-Conrad),  plulolO|pie  al- 
lemand, né  h  lluiibach,  en  Vettéravie^  le  19  jan 
vier  IGkî,  et  mort  à  Gie^sen,  le  2i  juin  1069. 
Il  s'est  fait  eonnaltre  comme  tUéi>lo<ïien  pmte«* 
tatit,  pliilolopje,  historien,  et  a  écrit  phisîiîurfi 
ouvra»ics  sur  la  méilecine^  qui  m^  ïiianquctit  p.is 
4 le  mérite.  Ses  t»rinci|>au\  ouvrages  sont  :  î}m* 
tnbf  df  tmr,  «/m.T^^  H  nfgteelH  ttci^nU 


147 


xrrhpforum  seeularium  et  antiquiiatis  ;  C(^ 
l>eQhagae,  1638,  m-40;  —  Hippoeratis  Apho- 
ristni  illustraii;  Gênes,  1656,  10-4**;  Ulm, 
1665.  Dans  le  Latreum  Hippocraticum^  etc. , 
Ulm,  1661,  in-4'',  Dicterich  rapporte  le  texte 
«l'Hippocrate  avec  la  traduction  latine  en  regard. 
Ce  travail  montre  que  Dietericli  était  un  Ix»  hel- 
léniste. Nous  devons  encore  mentionner  de  lui 
planeurs  dissertations  sur  divers  pointsd*histoire, 
sous  le  titre  de  :  Dissertationum  miscellanea' 
rum  Pentas;  Zuricli,  1654,  in-4**;  ^  Brcvia-' 
rium  Pontificum  Romanorum;  Giessen,  1663, 
in-8";—  Uistoria  Imper atorumGermanicorum 
familix  Saxonicœ;  Giessen,  1666,  iii-4*';  — 
Grxcia  exulans,  seu  deinfelicitatesxculi  su- 
perUnis  in  grœcarumlUterarum  ignorât ione; 
Marbourg,  in-4*'.  Dicterich  se  proposait  d'é<iiter 
un  supplément  (auc(arium)  au  Trésor  de  la 
Langue  Grecque  de  Henri  Kstienne  ;  mais  Tou- 
vragc,  resté  manuscrit,  parait  s'être  |>cniu.  Mor- 
\\o(  regrette  que  Dietcrich  n*ait  pas  publié  son 
i;ran<l  ouvrage  sur  la  langue  grecque  dont  on 
trouve  le  prospectus  dans  le  SpeciUum  chresto- 
mathix  grxcic  ;  (Giessen,  1649,  in-4'.  Ses  ou- 
vrages posthumes  ont  pour  titres  :  Andquitaies 
hiblicœ  ;  Giessen,  1 67 1 ,  in-folio  ;  —Aniiçuiiaies 
A'ori  Testamenii;  Francfort,  1680,  in-fol.     S. 

DfHtKhtand  Reai  'Enrpclopêtdie.  —  Adclong.  SoppL 
aJAchcr,  ÂUg.  t.el.- iM-tcon. 

•  DiBTERHiH  {Jc(in'Georgcs)f\\\éo\oç;^m 
alltfmand,  vivait  dans  la  première  moitié  du  dix- 
huitième  siècle.  On  a  de  lui  :  Orafio  historien 
fie  liltcrafis  marggrafiis  Hrandcburg.;  Ba- 
reuth,  1721,  in-'i";  —  f>c  Moralifate  Jubilxo- 
mm ,  imprimis  Ecclesiœ  Lutheranx  ;  ibid., 
1717,  ln-4». 

Adelun?.  Suppl.  *  JOeher.  Mlg.  CeL-UxU 

*  DiiiTEftiGH  (D.  Martin),  polygrapho  al- 
lemand, né  à  Arolsen,  le  17  décemltre  1081, 
mort  le  12  mars  1749.  Il  étudia  b  philologie  à 
Leipzig,  et  se  Tooa  à  Tétat  ecclésiastiquo.  Il 
Alt  à  la  fois  poète  et  savant.  Ses  principaux  ou- 
vrages sont:  Desplendidispeccatis  supersti- 
tiosx  antiqnitatis  ;  Berlin,  1 709  ;  ^  I>r  Cultura 
Lingux  Gcrmanicx;  ibid.,  17 1 1  ;  —  Z)f  Alfmo- 
rabUilnu  quibusdam  Marchix  Jirandenbur- 
gicx;  ibid.,  1715;  —  De  or  tu  et  progressu  re- 
tigionischristianx  in  Marchia  lîrandenb.  ad 
puriora  tuque  .«ocra  ;  ibid.,  1718;  —  Kurzer 
mterricht  von  der  Augsburgischcn  Con/ession 
(  Courte  Instruction  au  sujet  fie  la  Confession 
dWug^boorg);  1730;  —  Herlmische  Kluxfer» 
und  Scfiul'historie  ;  Berlin,  1732,  in-8*;  — 
Pîexus  philaiophicus  Grammaficx  iiebrxx  ; 
îWil.,  1739,  in-4". 

Moi cr,  JetzUeb.  Tkfol, 
DIETERICa.    Vop.  WcntSAX^. 

l  »iETBRir.iis  {Joachtm-  Frvdi  rtC'Chri^' 
finn),  médecin  vétérinaire  allemand,  ni»  à  Slen- 
ilal,  W  1"  mars  1792.  U  reçut  sa  première  ins- 
tmrlion  n  Wusteriuiusen,  où  son  |)èrc  était  em- 
ployé ^  Vortmi  ;  on  lui  fit  en«!uitc  appnwlre  l'rlat 


DlKlhJirCIi  —  DlETERia  148 

I  demaréchal-l(emBt;puHUvayaGn,  Mîvaatni- 
I  sage  de  la  plupart  des  oavriert  de  ta  profienioa. 
I  i^n  1813  il  entra  oomme  étère  mâitaire  ;i  l*Êttle 
I  VéténnairedeBeriin,  etao  aortirde  cetteé«rir 
I  il  fut  nommé  élère  roaréditl  àm  hana.  Après 
;  avoir  pratiqué  peadani  ptoaieura  maéeg  Tart 
vétérinaire,  il  étudia  la  iDédedae et  les  idcacci 
Daturellcs;  U  passa  ses  examens  en  1817»  et  fol 
nommé  médecin  vétérinaire  sopérieiir,  et  em» 
voyé  en  France  aux  frab  de  TEIat  pour  j  étu- 
dier les  haras,  l'élève  des  chev ain  cl  les  éta- 
blissements de  mérinoê.  A  aoa  rctoar»  il  visita 
dans  le  même  bot  scientifique  le  WnrlmtiefK. 
la  Bavière,  rAntriche  et  la  Hoo^rriA.  AppdéA  pro- 
fesser à  rÉoole  Vétérinaire  de         »  »  ie  démit 
de  ses  fonctions  en  1823,  poiir  m  noi- 

quement  à  la  pratiaoe  de  son  a  a 

flans  des  ouvrages  '  i.  «i       i       , 

les  résultats  de  soq  cxyc        e.  uM  m» 

sont  :  Handtmch  der  \rtvfim 
(  Manuel  de  Chirurgie  vétérinaire;  s 
18*5;  —  AntcUung  da$  àUtr  « 
kennen  (Moyens  de  coi        le  k 
vaux  )  ;  —Ueber  diê  E^fv^*^ 
de  ferrer  les  cbevaox);  B 
Gestût^und  ZuehiMMi9UsK     If /fia 
tion  des  chevaux  et  lei  I      •  ■  : 
1842,    3*  éditioD;  —        i      ■»» 
cxellen  Pathologie  und  3  i 

wirthe  und  Thieraei     s  t  mmm 
logie  spéciale  et  de  tl»  « 

propriétaires  mraux        i 
naires);  Beriin,  182&,  et  iQi»t»«» 
Handbuch  der  allgetmeimeH  umd 
Arzneimittellehre  (Manod  de  ' 
générale  et  spéciale);  Beriio,  1825:  i« 


fin,  182}- 
I      •éesM 

•  > 


I 


Ji 


tion  ;  —  Catechismtu  der  P,      f^s» 
téchisme  de  Télève  des  cbevMU  '  ^ 
cet  ouvrage  a  été  couronné;  ^ 
praktischen  P/erdekenntmiss  i 
connaissance  pratique  de*  < 
1834;  1845,3*éditioo;  — i: 
terinaerchirurgte  {%  m 

rinaire);  Beriin,  1842,  c%         >^ 
Handbuch  der  Geimrtshùi^ 
cal  );  Beriin,  1845;  —  Handkmm^ 
ten  Hausthieriueki  (Hanael 
animaux  domestiques  )  ;  Leipi      i« 
CAmrenttiaiU'LaiKom, 
;  DiBTBEici  (CAarlet'IYtf 
statisticien  etécoooBMate  alltni—i. 
le  23  aoOt  1790.  11  commeMa 
versitairrs  en  1 809,  à  KoN 
en  181?  à  Berlin,  où  il 
chez  le  ministre  d'É      lui      «.i 
il  se  livra,  sons  IcspmMMei 
et  Biihs  aux  études  fais 
fut  mis  en  rapport  avec  i 
nieor  géographe  ea  1813,  u 
campagnes  de  1813  d  18U.  * 
«ensuite  comme  ofUder,  cl  soh 
durant  b  camnanede  ISI» 


f4i  DirrERici 

b  pEiàx  lui  rétublic  ^  ^INcràCi»  fonction  <i  ciriU>s , 

tl  PoNtdiim  et  de  cijDéeiUfren  titltt.  Il  ci>B- 
l  è  Vm'^voïimiwa  de  llDstruiiion  publique 
MOU  II  inlililère  Slda-Alte^iïstmi  m  1820,  £n 
Ii3i  à  Ûit  odouné  profî^i'uf  d'c^iiomû<^  ptilî- 
llfB  i  hiiiiir«nilé  <l«  Berlin,  et  en  i  S44  dirt^eur 
éê  hÊimiÊ  de  ttalistique  hn  de  la  retr^tc  d'I lofT- 
mmm,,êméBmw^  lÈmd  :  D^  i^r^i  et  raiime  œcù- 
imimm  pMêemi  dùeendà;  lîerlin,  iS3â;  — 
Càtàmàtiickûfmâ  stntïsdihe  Vebcr&tchi  ne^ 
èmdm  Vairmït^icn  tm  prruJisichai  Sinûte 
(êfmm  liifctariqiiiî  cl  sititrstiquc  ih^  mûrej' 
^ÊÊêéÊm  ivTvj&mta*  iiruâSieii)^  DerJîii,  iSJO, 

étâ  Verkfhrit  und  Verbraurhâ 
I  Stûate  und  im  tJifulsçkt*n 
(Apeitpi  stfifistiqiK'  fl^s  (irmei^ 
pBi«l|rlêd€  €Oii«<}iuiit«tîoii  et  d'i^hange  ilanâ 
l^mgmmat  êe  Rrtuse  et  ûnm  runioa  doun- 
i^»riiiHiMci»)i  1M4,  à^ec  aildîtiuo^  de  t844  à 
tà^l  i  ^  0^  rolâiU^À/Jlanf/  Ou  prêîtssûcheft 
JiMieCLeliitt'élredans  rf:tAt  pruââi4>n)  ;  lierlin, 
tMAr  <»À.  ai  fi«i)çjiià«  f»arMt>r«ziu  de  Jonni>À, 
fkib»  li4S  ;  ^  StaimèSi/ie  Tabeiten  des  prat&- 
tWfhm  simH^  nach  dtf  fsmttlehen  Auf 
«itar  POU  1B43  (Tabfeaux  «tdtiatiqucH  dr  l'E- 
m  prwiiicti»  Ciiiïrès  le  n-cetiseiuï^nt  officii*!  dt' 
ifili;  irflin,  1845;—  TaMien  uml  mnt^ 
^eàg  SmknchUn  ueber  den  prem$\scht'n 
$ÊmÊâ  fi^rém  Jahr  |H49  (Tableaux  et  d^K-u- 

ï  J  i  Brftin,  i 8j  1  ^  3  v Diurnes  j  —  Mittheitnn* 
éiê  StatLfiUûAen   Vereins  (  Commtinïra- 
I  éi  k  harJéU  de  StàUstique)  ;  —   Ucber 
âférti  mnd  Capiiat  (Du  Travaj]  et  du  Capilal  )  ; 

-.^Sm^rSfttCI  (  Frédtrk\  fUs  aJnc  di-  lYcono 

«é  le  OjiiilH  |g2U  orientiiitâte  iilknnwnd. 

i&i  k  tlHMltJfpe  à  IJûUe  et  à  Berîiaj  et  ]\\^^ 

i  «'jtliioni  *ou'*   R(pdit;er   de   Halle  aiiv 

■n  ivrviïttte^.  ApïC5  s'Hre  fait  riTe^oir  en 

ff  XVO&  piWié  ^  cellp  m^casion  le  poenie 

i  Ëtuiamaàti   f(   Sri/eddatiifi  f  Leîpïif;, 

,  ï  *?  rrTHl'if  au  CaJn'  apr^î  (m  court  séjour 

rît  H    4    l.nmtri'ë.  If  eiudîi)  alûf^ï   Taralit:  îk 

d'un   chàk^  Visita  la  ILiiite-Ègyple,  le 

,  Ji*ïBMl*fne|  |>àmaj»,  el revint  jMr  Con&tan- 

Atl»€ties  et  TriP^ti^  Au  moh  d'tjciobre 

il  woimnif*  pn^t^M^ur  îhLijipleûnt  à  Ber- 

I  lïwt*  di*  mars  iHâ^  i>fi  h\\  donna  If^ 

dn>î:Tn.aq  de  IV*fn[jasivide  lî*^  Londres  h 

r>\4é.  Il  a  diinne  une  édition  du  te\k* 

r.i//^^aA;   Ldpïig  ,  ^h:,l  ;    et    une 

en  levl*?  amlic  a^ee  le  cmniiientaire 

pc^i£r»p]iL'  àUei[iand,Eie  a  ^iiremlMjr^, 

I6IS»,  rtwrl  ïi-2rcvri*T  1637-  tl 

i  t!tr>ff,  TuHiî;;m",  lïûle,  el  SlM^bmirji, 


--  D/ÉTaiCH  150 

ait  it  fut  reçu  docteur,  le  H  août  1649,  Adiuia 
au  coUtige  des  avocats  de  ^a  vïHe  nalak,  H  cti  fut 
nommé  ilojen  en  î6S7.  Il  était  phUoBOjktK^  ^t 
poète  autant  que  jiirt^con suite,  ^m  prineipau** 
ouvraï;es  sont  :  Cmnparafio  Reipùàtéc^  Aùnt\^ 
eum  Hf^pubîita  Veneta^  in  ùra/tone  qtmdmfi 
Àitorpkn  rermta;  1043;  -Bibliotàeca  Aortca 
animaia  ;  ihid.  ^  iôn;—  Oraiiont!S  quinf/itit 
varii  îtrguni£nH;Mé.^  1&59,  in  12;  -^Thé- 
saurus prascticm  C.  Besoidi  cum  addUio- 
nïbm  smx  hi$torico-polHi€û-phiMùpc*}*jiin* 
iîicts;  ïbld.,  iflgTj^fol  în-fet*;  ^  Hmetnrinm 
Mich.  ffamÉnamii  in  Indiam  ùcddeniairm  f 
—  Trûciatm  de  amore  prxmatnm;  —  Orbi$ 
ïmuus  iHératorum  deUcius. 

■  DIETMAR ,  pôéle  allemand  du  Ireiiî^me  >*ié 
cïe,  figure  au  Jjotnbfe  des  Mlnne-^aemjer  ou 
troubadours  d'outre-Rliin  ;  il  R'eaî  consîcrvé 
quatre  de  sei  elTaoaou*  {Liedêr);  elles  ont  ét« 
trnprïméeâ  dan»  les  reeuâits  îndiquéa  ta  aourue. 

n, 

•  Di  ETM  A  R  (  Jmn^GuUlaume  )  Jur^ficonsulUr 
alk•fïîa(ld,  [latjfd'Oberkatz,  vivait  eneoi-een  17'iS, 
Il  étudiaà  lémià  partir  de  IG93f  fut  reçu  i)voe4i( 
en  1695»  et  devint  docteur  en  1702.  tl  a  lains^  ; 
tiiiputatio  inau^uralis  de  înitithbm  ^pomn^ 
ilorum  dlvislombuâ^  léna,  t702,  in-4'*  ;  —  -Dit - 
pytatio  de  dmnmifi  juruidtcliùnis  mtdiâtù' 
mm;  Mû.,  1710,  in-i';  —  De  prmcriptiom 
/mdali;  ibid.,  1712;  —  Prafàtiù  ad  J&, 
Sfrsiicfiàà  UaiicùnparHcuiare  Jiths;  îbid., 
1719,  In-i"  ^^  l^'ùl^  ad insHiit/ione^  Jvstinia- 
neffj;  ibid.,  1720,  in-*^  ;  —  De  Pr.txcripUone 
anomala;  Ihiû.,  1723;  —  Di^  Jure  pedmiCo; 
ibid.,  1743. 

niRTPOLD  mi  DieTnOLtl  iThétibatd), 
préïrtt  allemand,  né  en  1189.  Il  Tut  éT^pîo  du 
Paysan ,  et  fit  avee  Frédéric  Barbe-Rouiisc  le 
\oyage  de  la  Terre  Sain  le  ;  il  mourut  au  relour. 
On  a  de  lui  :  EpUMa  ad  Trî^anonêm.  Fatiri- 
rius  dit  qu'il  ne  connaît  pas  d'outre  ouvrap  êê 
rv.  pn^lat. 

t»iETAicH,  nom  d'une  f:imille  de  tiotaniates 
allemanrïa,  dont  voici  les  noms  : 

DiETRiCH  (.Jrfflm)t  né  à  Zicîçeohain,  le  I"' 
novembre  I7i  i,  mort  le  10  juillet  1782.  H  se  it 
eomme  bfdanisle  utie  si  iijrande  réputation,  que 
Linné  ne  dt^ai^na  pa^  de  correspondre  avec  lui. 

UiETRicn  {Jean'Adam)^  fils  du  précédent, 
ne  ïe  n  juin  I73Î*,  mort  le  i"  septembre  l"M. 

DïErTîiirji  (  Jean-Micket  ) ,  l'alnt'  des  deux  jili 
du  précédent,  né  à  Zicftenhain,  eu  1767,  mort 
11-  30  juin  nM.  Il  fut  agronome  et  botaniste, 
comme  avaient  été  son  ]>ére  et  soa  aïeul. 

*  Ui^^mmtiFrMém-Tht%phiie)Jt\%\\miéA^ 
JiMn-Adam,  né  le  î^*  mam  irim,  mort  a  El*e^ 
n-irb,  ïe  '^  janvier  l»jn   Tl  eroTil  parUrutièfaï 


ment  sur  Thorticulture.  Ses  principaux  ouvrages 
sont  :  Vollstaendiges  Lexikon  der  Gaertnerei 
und  Botanik  (Dictionnaire  complet  de  la  Bo- 
tanique et  du  Jardinage);  Berlin,  1802-1810, 
10  vol.  ;  —  /fe^isrer  (Catalogue);  1811  ;—  Piach- 
trœge  (  Supplément  )  ;*  1 8 1 5- 1 82 1 ,  10  volumes  ; 
-—  IS'eu  endeckie  Pjlanzen,  ihre  Charakie- 
ristik^  Benutzung  und  Behandlung  {Plantes 
nouvellement  découvertes,  leurs  caractères,  leur 
usages  et  leur  culture  )  ;  Berlin ,  1825-1835;  — 
ilandbuch  der  botanischen  Lustgaertnerei 
(Manuel  botanique  des  jardins  d*agrément); 
Hambourg,  1826-1828;  —  Bandlexikon  dèr 
Gaertnerei  und  Botanik  (Lexique  manud  du 
Janlinage  et  de  la  Botanique);  1829-1830. 

;  DicnticH  (  David' IS'ath€miel'Frédéric),  fils 
de  Jean-Michel,  né  en  1800.  Docteur  en  philoso- 
phie et  attaché  au  jardin  botanique  d*Iéna,  il  se  fit 
connaître  par  une  série  d'oravres  botaniques  d'une 
parfaite  exécution.  On  a  de  lui  :  Deutschlands 
Gi/tp/lanzen  (  Plantes  vénéneuses  de  TAIlema- 
gne);  léna,  1826;  —  Forstflora  (Flore  fores- 
tière };  léna,  1828-33  et  1838-40;  —  Flora 
medica;  léna,  1831  ;  —  Flora  universalis,  en 
figures  coloriées;  1831-1852;  —Deutschlands 
Flora  (Flore  de  TAllemagne);  1833-50,  7  vol.; 

—  Lichenographia  Germanica;  léna,  1832-37  ; 

—  Deutschlands  œconomische  Flora  (Flore 
économique  de  TAllemagne);  léna,  1841-43, 
3  vol.  ;  —  Encyclopxdie  der  PJlanzen  (Ency- 
clopédie des  Plantes);  léna,  1841-51. 

Concertât.' fjeTieon. 

*DieTRiCH  (i4/6er/),  botaniste  allemand,  qu'il 
ne  faut  pas  confondre  avec  le  précédent.  On  a 
de  hii  des  ouvrages  estimés  sur  la  botanique. 
Les  principaux  sont  :  Terminologie  der  pha- 
nerogamischen  P/lanzen  (Terminologie  des 
Plantes  phanérogames) ;  Berlin,  1829, 2*  édition, 
1838;  —  Flora  regni  Borussici;  Berlin,  1833- 
1844;  —  Flora  Marchica  Berlin,  1841;  — 
Jiandbuch  der  pharmaceutischen  Botanik 
(  Manuel  de  Botanique  pharmaceutique)  ;  Berlin, 
1837;  —  Botanik  Jur  Gaertner  und  Garten- 
freunde  (Botanique  des  Jardiniers  et  Amateurs 
dejard'uis);  1837-39. 
Conrtnat  -Ijexiron. 

DIETRICH,  DIRTRICT  00  DITRICH  (  ChriS- 

tian'Guillaumf-  Ernest  ),  peintre  allemand , 
né  à  Wcimar,  le  30  octobre  1712,  hnort  à  Dresde, 
le  24  avril  1774.  Il  eut  pour  premier  maître 
son  père;  plus  tard,  il  étudia  le |>aT5age  à  rjécole 
de  Thièle.  Mais  ses  dispositions  particulières  le 
dirigèrent  mieux  que  ses  maîtres;  aussi  ne 
tarda-t-il  pas  à  se  faire  connaître.  Parmi  ceux 
qui  apprécièrent  tout  d*abon]  le  jeune  artiste , 
on  doit  citer  le  comte  de  Briihl,  qui  liabitait 
Dresfie.  Dietrich  peignit  pour  les  cliMeaux  et 
résidences  de  ce  seigneur  des  tableaux,  dont  la 
plupart  furent  détruits  dans  la  guerre  de  Sept 
Ans.  Recomman<lé  au  roi  de  Pologne  par  le 
comte  de  Brulil,  mais  se  voyant  préférer  1rs 
|w*intres  italiens,  il  résolut  de  visiter  la  Hol- 


lande. Avant  d'exécoter  ee  prajelf  3  «H*  trarjOei 
une  année  dans  sa  ville  natale.  Égriewcnt  ap- 
précié par  la  cour  de  Dreade,  9  ee  mdil  msx 
frais  de  cette  coar  en  Italie  dan  l'in^fc  1743;  à 
Venise  et  à  Rome,  Q  étudia  les  dMTt-d'owne 
qui  y  abondent,  et  diercba  à  •'iappropricr  par 
l'étude  des  modèles  les  qnaUtét  qui  loi  m»- 
quaient,  sans  rien  perdre  cependant  de  mm  ari- 
ginalité.  Cest  de  son  téiom  d  de  aci  travaax 
en  Italie  que  date  la  popularité  de  aci  «nvrei, 
qui  bientôt  se  répandirent  < 
France  et  en  AOeoiapie.  A  aon  relov  « 
pays ,  Dietrich,  qne  WinckelmaBa  appefaril  le 
Raphaël  du  paysage,  devint  profeaaenr  à  TAca- 
démiedes  Arts. 

Les  prodoctionsde  Dietrich aontMnfcfCMfs  ; 
la  seule  galerie  de  Dreade  poaaèda  tnalfr'^Balre 
de  ses  tableaux.  On  a  pobUé  en  tllOà  LÔp^ 
en  cinq  cahiers,  gravée  sur  pier tc^  ém  éalàm^ 
études  et  esquissée  de  Dietricli;aei  yav le» 
sont  aussi  recherdiées  qne  aea  tableaax.  te  cite 
parmi  ces  derniers  son  Adorahùm  ées  Jtayet, 
exposée  à  Paris  en  Tan  ix  (  ISOI  ),  et  «  C^vri- 
fiement  qui  appartenait  an  cabiaet  ta  rois  de 
Pologne.  La  manière  de  Dietrich  ertinvci  na- 
turelle; ses  figures  peuvent  rivalaerafcccAi 
de  Bei^em ,  ses  gaxont  et  tca  plnlea  avec 
ceux  de  Desjardins,  ses  mlnea  avec  celaa  et 
Pœlembonrg.  Comme  FJihrimer,  fl  taàtéÊm  cl 
fait  contraster  liafailenient  lee  fMbpea,  d. 
comme  Salvator  Rose,  il  sait  TfpnàHktitm 
leur  vérité  une  roche,  une  carrière»  M  B  dr 
sable  ou  de  pierre.  QfaMak  à  la  vcvIhr.  I  h 
rend  presque  avec  la  même  pertëctionya  i 
Lorrain.  Les  gravures  à  rean-fwlec 
Dietrich  forment  environ  160 
plus  remarquables  sont:  Jupiter  mad  , 
1735 .  grand  in-fol.  ;  ->  ^'érom  to 
/es /tfriei:  devenu  très-rare;-*  UfCtkmMé 
la  foire ,  dans  le  go6t  dXMnde  ; — Dm  Ahv 
et  ses  Enfants,  à  la  manière  de  Mtarii;  —  Iff 
Christ  guérissait  Us  ma/^rfei;  1731 1  ^  tm 
Rémouleurs,  àasak        t  ;  i       î  — 

La  Résurrection  àki  M       re.  ■       i 
Rembrandt  ;  —  Les  M^  ^ 

Le  Dentiste;  1767;  —  i*r  jr 
bglle;  1745;  —  Loih  et  $e$Jt     i.  i. 
Sacrifice  d^ Abraham  ;  1731  ;  — 
préchant  la  multitude  ;  î      i  —  i 
<fii/ef,àlanianièredeRcnifani       t      — 
Fuite  en  Egypte;  1731  ;  —  L\ 
devenu  rare  :  —  Um  Port  de 
ce  fut ,  dit-  ■ 

exécutée  pir  u     i      — oonm  é  '* 

Ifaissance  du  %     m  ;  1740;  —  i« 
Egypte;  —  le  i     isl  eue 
Temple;  1721;  — i^C  a 

V Adoration  des  BfTj       ;  i       ;  — 
lard  et  sa  Famille;^  mxP       '•M' 
Jardinière  au  cAo^em  éepm      :t 
—  un  paysage  où  Ton  voit  aiiiM 
Brrg&e  presque  nur,  H  rlf«- 


1Â1 


BlETRlCn  —  DlKTniaiSTKI?: 


ti»4 


f appuyant  tur  une  génUst^  —  un 
f&it4i^  rfpréif niant  Venus  entourée  d'Â- 
WÊmf$;  }7<tï;  —  Un  li/^  sauttîge  ti  murtla- 
fmms,49m  tt*  ^ni^  ffi^  Salvntor  Ho$&;  I74S; 
^  ÂJt  iktfiité  tfr4  Otin;  1764;  —  deâ  bustes, 

Diilrkli  Ml  ikigii^ci  UntûX  d'un  Tiioiio^rairun«, 
tapldld«  It  Mtf0  D;  t^titût,  t^iiiiA,  du  nom  tout 
robrr  iHftruIl  ou  Dktnaj, 

METtttcn  (  Fhii$ppc~Frédéric^  baron  i^i  ), 
ï  francfti»,  n^  à  StïUshourg,  eu  1748» 
ti  ÎS  di**"rmbr«  ITÙ-H.  Il  s'ur^-upail 
k  d*tif»totn?  nalun'lïf^  prîncî|uiîemcnt  d« 
ift  ikiblinU  plimirun*  niéinoircs  <|ui 
t  ki  potta  de  i^Acad'^m**.'  de;*  St'ien- 
ai  Ai  fruteCp  de  la  Sodé  Le  àt^  Vutmix  de 
h  tMn«  éi  B^dîuet  *\è  cdl»  d«.'  Gif^tiio^iié.  Il 
éwii<  juecMitTcrtïfflt,  ayant  la  révolution,  cuni- 
WÊimÊmêm  roi  à  u  nhlie  dffimmesf  de^  bouches 
à  iM  il  ée»  liettU  du  royaume ,  Kecrélaire  âm 
Dis  du  r4}mte  d'Artots  romtne  co- 
dt'*  Suisse*  et  Grisons  ^  mtcrprèle 
I  éii  Mérile,  membre  du  corp^  A&  la 
^  49  l'At&acie,  et  conseiller  noble  k  Stras- 
Imi^  n  fiit  élu  premier  maire  i^ou^titutiounel 
âtMfmhsmrg,  et  eut  des  fïpimrïus  trè^i-proLiou- 
«É»iB  ftffcir  d«  l4  révolution;  en  même  temfi^ 
i  HMt  tfwU  parti&ïn  de  la  nionarcbre.  IM  là 
À^ia  &i:^s  dans  sa  couduite  tM>litLqu£,  qui  Font 
ml  juf^i^r  et  qui  le  reudircut  Tohiet 
rAHitraJictoir»^*  De*  17 ÏW)  Salles  le 
çalt  à  iMti^Uïbk'e  copâli tuante  pour  parti- 
m  Êst%  mancruvres  pratiquée»  *m  AUac»! 
lU  nèvolutîon.  Eu  t7ti2  Dietricb,  tout  en 
■b^Dt  tiu^tilé  au  fiarti  moutiii^imrd,  trrsnoi- 
nwcoiïfi  de  E^e  pour  lu  dl-feiiÂC  du  ptys, 
i  frl  fhi««t  qu'un  certiÛM  LcvCque  i^réteiidait 
r  rreu  de  lui  cinquante  louis  à  coiïi[ite  p<)ur 
^  le  roi  de  Prusic^,  CVst  à  cetle  «^[Hique 
r  ftoegcpt  de  Lixle ,  qui  loj^eait  chtu  i>]t:lri€li, 
iciu»  M9  %eu\  les  parole?^  et  là  tnu- 
f  fie  la  Mfir^eiiiaise.  A  la  chut<î  du  Irûoe, 
i  i4  Et  &î^er  [*ar  le  eonwïil  iiiutiici|Kil 
Hnirg  non  ^dre«!ïe  jtour  demauder  là  |iu- 
\  ée»  autfur&  des  journées  du  20  jum  et 
itrrî.  \rn  rlécret  du  tS  mût  le  tnauda 
re.  11  pml  âlor*  la  fuite,  et  se  réfo|çia  à 
»  4" ou  il  (écrivit  à  l'asisembl^^e  que  lu  rtgmair 
I  panbi«.ajt  menacé  le  forçait  t^Mlo  â  s'ev- 
li  fùl  aU^Fï  tji'ï-crit  f>tir  la  li:^ie  di's  énu- 
i  qm  le  détenu ina  à  rentrer  -  et  en  uf>- 
17*IÎ  11  se  constitua  volontairement 
k  VXhhèjv,  Le  10  du  méîue  mois , 
H  d^'N'tfr  d'accusation.  U  fut  trajluit 
éI  d^  Stra*b.jurg,  qull  récusa  aimme 
de  fiarUâJitC"  ;  puis  à  CpJui  du 
ni  f  acquitta,  *ur  la  déclarât  ton  du  jurj, 
i  t7^:i,  Rrtinu  en  prison,  il  lut  renvojc 
1  il  Ihbunal  ri^volulioiinaire  tle  Taris,  qui 
i  4  oïort,  le  î^  décembre  1793.  Son 
t«nï  1 7'i5  U  r4dialiau  de  Dicttii  ti  de  la  Itslt- 


I  fie»  émïgri%,et  la  reâUtution  di^^^  blnm  pâtenieb^ 
On  a  de  UietrirJi  :  LtUrtA  th  ^L  fefùtr  ù  .V.  le 
chevahtr  de  Born^  sur  ffiUiûtnt  nutureUe  <îe 
i'fiatàe^  traduit  de  ralleutarnl  ;  Stra%bour|*  c!l  |*.\. 
ris,  1 776,  in-a^*î  ^  Trativ  ihUmqut  dr  !*Àir  el  du 
Fcii,  traduit  de  F^jllemjinit  do  SchiX'lc;  I>arîi*,  iTSà, 
in-8"  ;  cel  ouvrage  est  femarquJiUUî  piir  le  grmd 
nombre  d*observations  imporl.'mtPs  tpi*ii  rtn» 
ferifte  i  —  Sappiéui^Tit  tiu  Trmie  de  T Air  ttdu 
Feu;  Parti,  17B&,  in-l2;  —  Dexvripitmjt  rfe.i 
f^ties  de  miner  ni ,  ci  */•*««  fif^uchv^f  ù  /ru  de 
Ftftnce;  Parié,  Uidot jeune,  l7S6-lS«o,0 parties, 
3  vol.  ui'4%  avec  planches.  Le  r^  volume,  eiidnii^ 
parties,  est  intitnlf^  ;  Description  de-i  ^f^^'t  de 
fnlnéraèt  dex  forges  et  de$  salines  dfs  Pijrt;- 
néeSf  suivie  d*Oùservations  sur  le  ff>r  m€Lz,e  ti 
sur  £e^  mines  de  Sanis^  en  Poitou,  Le*  di'u\ 
autres  vulumeft  ont  pour  titre  :  De^rrkptmn  des 
if  i  les  de  mi  fierais  j  /orges  t  snlmrSf  tvrrmr*, 
irrjtltries^faliriques  de  fefMune^paraîaint^ 
Jnïenee  de  la  ijarraine  et  de  la  basîc  Atsace; 
— Ohserrni  ions  sur  V  i  n  té  Heu  r  des  m  un  la^  n  ex , 
traduit  de  rallomand  th?  Trelirtt»  avec  un  Ptnn 
de  Minéralogie ,  traduit  ih  Werthcim  ;  Parlu , 
17S7j  io-fol,,  avec  cartes  et  ligure*  î  lo  Iraduo 
teur  a  joint  à  cet  ouvrage  un  savant  e4)iiifm*u- 
tatre  et  une  longue  prérare,  qui  e*t  reruplle  de 
vue*  tieuvei  mv  ta  g;t*u]^apbie  pb^alque;  — 
Vitidiciité&gmfTlis  Graiiani  de  resertptimte  ; 
Strasbourg,  1787,  io-S*;—  Mémoire  sur  Icm 
orrw;  dana  le»  àt^nmires  de  VAcademie  de 
I7fl7;  ~  Protrédé  particulier  usité  en  himfm* 
sïn  et  en  Périgerd  ptmt  fabriquer  du  ./fcj* 
f7/rr;  thid»;  —  Description  des  mmvs  de  franco; 
le  tilÀ  de lanteur  Qt  honmia^eile  cet  ouvmi^eau 
Corps  Icgiîilalir  en  I79Û;  —  Mémoires,  sttr  i(\% 
arttres  qui  peuvent  être  empio^fés  mtx  pîmi- 
iations  le  lf>ngdes  routes,  av&ç  F.-L,  Hanmier; 
Pari*  et  Stinabour^,  iSOj^  In- 8".  Dietrieh  a 
i!u  outre  fjit  paraître  plusieurs  disserta  lions  ém 
allemanil  ^ur  la  minéralogie  ;  elles  sont  inséréi^ 
rlans  les  Mémùires  de  la  Société  des  Curieux 
de  la  Nature  de  Berlin. 

f(ei:iifit  drë   .'Savant*  etrattif^ri  et   fJtvtâém^   d^ê 
France  iitUruirë, 

0iirrRicii5TEllf  {Adam^  «eigneur^^U  ^i" 

plonnate  allemand,  naquit  en  1527,  et  inoarut 
ic  1j  janvier  1590,  Ce  diplomate  célèbre  viul 
à  la  cour  de  Ferdinand  1*'  en  îb^l,  a*:coni|>îi^ 
gu.t  Tannée  dY-n^uite  MaTLimllien  en  Espj^ie, 
iiu  &u|et  du  mariage  de  ce  prince  avec  riufante 
Marie.  A  sf>n  retour,  Maximdien  envoya  Adain 
ife  Dietriclïstein  à  îuspruck  auprès  de  Charles- 
Qulut  et  auprès  du  roi  Ferdinand  à  Grali*  tu 
15S2il  a^Msta  au  traité  de  Passau ,  en  tà5j  H 
fut  présent  à  la  diète  d'Auijsbûurg;  il  remplit 
deux  jiûfisions  délieales  auprès  de  PliilrpjH»  Il 
d'Eâpagne.  On  peut  regarder  m  feîation  i^ur  k 
mort  de  don  Carlos  comme  le  doeumcnt  le  pi  un 
àutlienltque  qui  existe  sur  ec  malheureux  é\é- 
neuiciil.  tin  1^01  l'infante,  ^\vn  reinit  de  B^ 


ment  sur  rhorticutture.  Ses  principaux  ouvrages 
sont  :  Vollstaendige*  Lexikon  der  Gatrtnerei 
und  Botanik  (Dictionnaire  complet  de  la  Bo- 
tanique et  du  Jardinage);  Berlin  ,  1802-1810, 
1 0  vol.  ;  —  Register  (Catalogue  );  1 8 1 1  ;  —  Piach- 
trxge  (  Supplément  )  ;*  1 8 1 5- 1 82 1 ,  10  volumes  ; 

—  Keu  endeckte  Pjlanzen,  ihre  Charakle- 
ristik,  Benutzung  und  Behandlung  {F\àsï\e& 
nouvellement  découvertes,  leurs  caractères,  leur 
UHaj;es  et  leur  culture  )  ;  Berlin ,  1825-1835;  — 
ilandbuch  der  botanischen  Lustgaertnerei 
(Manuel  botanique  des  jardins  d^agrémcnt); 
Hambourg,  1826-1828;—  Bandlejcikon  dèr 
Gaertnerei  und  Botanik  (Lexique  manud  du 
Janlinage  et  de  la  Botanique);  1829-1830. 

;  DiETRicH  (  David' Nathaniel'Frédéric),  fils 
de  Jean-Michel,  né  en  1800.  Docteur  en  philoso- 
phie et  attaché  au  jardin  botanique  dléna,  il  se  fit 
connaître  par  une  série  d'oravres  botaniques  d'une 
parfaite  exécution.  On  a  de  lui  :  Deutschlands 
Gi/Cp/lanzen  (  Plantes  vénéneuses  de  TAllema- 
gne);  léna,  1826;  —  Forstfhra  (Flore  fores- 
tière };  léna,  1828-33  et  1838-40;  —  Fhra 
medica;  léna,  1831  ;  —  Flora  universalis,  en 
figures  coloriées;  1831-1852;  —Deutschlands 
Flora  (Flore  de  TAllemagne);  1833-50,  7  vol.; 

—  Lïchenographia  Germanicn;  léna,  1832-37  ; 

—  Deutschlands  œconomische  Flora  (Flore 
économique  de  TAllemagne);  léna,  1841-43, 
3  vol.  ;  —  Encyclopédie  der  PJlanzen  (Ency- 
clopédie des  Plantes);  léna,  1841-51. 

.  C(m  vertat.'Ijeiicon, 

^[DiETRiCH  {Albert),  botaniste  allemand,  qu*il 
ne  faut  pas  confondre  avec  le  précédent  On  a 
de  hii  des  ouvrages  estimés  sur  la  botanique. 
Les  principaux  sont  :  Terminologie  der  pha- 
nerogamischen  Pjïanzen  (Terminologie  des 
Plantes  phanérogames);  Berlin,  1829, 2* édition, 
1838;  —  Flora  regni  Borussici;  Beriin,  1833- 
1844;  —  Flora  Marchica  Berlin,  1841  ;  — 
Ifandbuch  der  pharmaceutischen  Botanik 
(  Manuel  de  Botanique  pharmaceutique)  ;  Beriin, 
1837;  —  Botanik  Jitr  Gaertner  und  Garten- 
freunde  (Botanique  des  Jardiniers  et  Amateurs 
de  jardins);  1837-39. 

Conrer$at  -Uxicon, 
DIETRICH,  DIF.TR1CT  OU  D1TR1CH  (  ChriS- 

fian-Guillanme- Krnest  ) ,  peintre  allemand, 
né  à  Woimar,  le  30  octobre  1712,  mort  à  Dresde, 
le  24  avril  1774.  11  eut  pour  premier  maître 
son  père;  plus  tard,  il  étudia  Ie|)ay5age  à  Tjfcole 
de  Thièle.  Mais  ses  dispositions  particulières  le 
dirigèrent  mieux  que  ses  maîtres;  aussi  ne 
tarda-t-il  pas  à  se  faire  connaître.  Parmi  ceux 
f|ui  apprécièrent  tout  (Pabonl  le  jeune  artiste , 
on  doit  citer  le  comte  de  Bnihl,  qui  liabitait 
Drosfle.  Dietricli  peignit  pour  les  clhMeaux  et 
résidences  de  ce  soigneur  des  tableaux,  dont  la 
plupart  furent  détruits  <]ans  la  guerre  de  Sept 
Ans.  Recommandé  au  roi  de  Pologne  par  le 
comte  de  Bnilil ,  mais  se  voyant  préfériT  Irs 
ItHntres  italien^ ,  il  réM>lut  de  visiter  la  Hol- 


lande. Avant  d'exécuter  eeprajet,  il  aHatniTJdlef 
une  année  dans  sa  ville  Mtale.  Égriewcat  ap- 
précié par  la  cour  de  Dreade,  9  ee  mdit  m\ 
frais  de  cette  coar  en  Italie  dan  Fiinfc  1743;  à 
Venise  et  à  Rome,  il  éCndia  les  cbeb-d'ffvvie 
qui  y  abondent,  et  diercba  à  slapproiirier  par 
l'étude  des  modèles  les  qnaUtét  qoi  lui  m»- 
qiiaient,sans  rien  perdre  cepcodaBldeMMiari- 
ginalité.  Ceai  de  son  s^ioiir  d  de  aci  tnvaax 
en  Italie  que  date  la  popularité  de  aci  «nvrei, 
qui  bientôt  se  répandirent 
France  et  en  AOeoiapie.  A  aon  relov  < 
pays,  DIetrich,  que  Wincketmana 
Raphaël  du  paysage,  devint  proffli 
demie  des  Arts. 

Les  productionsde  DietrichaoBCm 
la  seule  ^erie  de  Dreade  Doiaèdf 
de  ses  tableaux.  On  a  |  #  •  j 

en  einqcahicra,  gravéà  Mir  pterrc, 
études  et  esquisses  de  DieCri  n 

sont  aussi  recherdiées  que  aea  MwaM».  ^êk 
parmi  ces  derniers  sob  Adorahom  ées  set, 
exposée  à  Paris  en  Tan  ix  (  iSOI  ).  ri- 

fiement  qui  appartenait  an  • 
Pologne.  La  maiiière  de  Dietiicn  • 
turelle;  ses  figures  penveat  riv      r » 
de  Bei^ero ,  ses   gaxoot  et  aea  '       p-*  i^n 
ceux  de  Desjardins,  ses  i     ea  le 

Pœlembourg.  Comme  Etzl  p 

fait  contraster  1  m  i 

comme  Salvator  nu»,  h 
leur  vérité  une  roche,  ma  c«ti       . 
sable  ou  de  pierre.  Qo       I  la  i 

rend  presque  avec  la  mêihe  ■         IUbime  ^ 
Lorrain.  Les  gravures  à  V 
Dietrich  forment  envii  |  i 

plus  remarqualiles  sont  :  ^wptier  wn»  à 
1 735 .  grand  in-fol.  ;  —  Kérom  t  \ 

les  furies  :  devenu  trèa-rare  ;  —  j  • 

la  foire,  dans  le  go6t  d*Ortade  ;  —       ti 
et  ses  Enfants,  à  la  nanièra  de  —  < 

Christ  guérissoMi  Us  maim       i#m  :  — . 
A^mou/etirs,  dans  le  9dM  d^  i     i;^ 

La  Résurrection  de  Laara.  i 
Rembrandt  ;  —  Us  Musi  ^ 

Le  Dentiste;  1767;  —  U  .     v» 
bglle  ;  1745  ;  —  Loik  et  sesjuées  .1.       - 
Sacrifice  d^Alnraham  ;  1731  ;  -*  J 
préchant  la  multitude: 
<f  û/es ,  à  la  manière  de  I 
Fuite  en  Egypte;  1731  ;  -- 1. 
devenu  rare  ;  —  Um  Port  de 
ce  fut ,  dit-on,  la  pienaière  i 
exécutée  par  Dictofcb  ;  — ÀwJrf  J 
Naissance  du  CkrUi;  1740  ;  —  êm 
Egypte, --  U  Ckrlsi 
Temple  ;  1721  ;  —  /^  C  i 

V Adoration  des  ^  ■  /  «u  ;  «- 1- 

lardetsaFi         a—MJCi     *      ';V 
Jardin  ière  omet  éep       :  I' 

~  un  paysage  OUI  OH  Tf      • 
Bergère  prtspse  ««r,  n  i     ■ 


I 


T«l«à 


f^ 


BIETBICH  — 

i'apptifmtt  §ur  une  génîsst};  ^  un 

;  ftpré^enîant  Vmus  entourée  d"A* 

1742;  —  Vft  site  sauvuge  H  mi>nla- 

—  Irfi  Dimsê  de*  Ours;  i"54;  —  *tt*.s  Impies, 
ém  tilei^  en  grand  iu»mhiri\  Lti  Œuvrcic  dt^ 
HiiGrte^  «Mt  «Ipéas  Umtùi  d'un  mouognanrtie, 
t  dit  ta  Mïn  Di  tantôt,  (3i£n,  du  mm  tout 

(  i*h kl ippf- Frédéric f  baron  dk), 
^  frmçfttôf  né  à  Stmi^bfiurgf  en  1 748 , 
le  îl  déc^mbru  1703.  11  s'occupait 
I  iPliîfttoir^?  nàlurcUo^  f>rînclpalËincrit  de 
et  pyldùi  f*liiJtkuni  rnëimiires  qui 
l  ks  iicirtii  de  l*Acadï^mï*î  de*  Scien- 
t^èm  la  SodiHé  d(*4  CuHeUK  de 
k  HiÉBV  4t  B«rtlo  tî  i1«  ccil^  d<<  Guettmgiu^  Il 
AiliiweeQnlffCnent,  annt  lu  révolution ^  ctym- 

4  ta  «t  dc3  forèti  du  royaume,  secrétaire  âts 
aU  du  coTDte  d'Artois  comme  co- 
[  û^  Suis^*  ii  Grisont,  interprète 
I  êii  Mérite,  membre  du  corps  de  la 
f  dr  rAtsâc^,  et  ocKJSfcilîer  noble  à  Stras - 
[  lut  ^lu  premier  maire  constitutiaoïtel 
|j  et  cnt  desapinicmi*  lrès-|iroiw>o* 
§âm  wm  fÈl9€sat  de  U  révolution;  en  mètue  temps 
psrUsin  de  la  monardUe.  l>e  Jà 
s  9A  cDad  uite  poJi  tique,  qui  l'ont 
I  Juger  et  qui  le  rendirent  rohjet 
«9Dtridi€totrcs.  Dès  I79Ô  Sallf^  Je 
t  à  f  j|i»crolilèe  çoQslîtuanle  )tour  parti- 
manijra^es  pratiqua»  en  Al«aci; 
rftoltitkm.  Eii  17112  Dietricb,  tout  eu 
'UKaotnifit  lMï)«tile  au  prti  montstgnard,  témoi- 
^91  biBttC^ip  de  zèle  p4>ur  la  dcfnu&e  do  h^h, 
à  tfî  fR^oft  4]U*un  cerUin  LéTCque  préteuilait 
■  Tvçii  de  lui  cinquante  touL»  à  con^pte  pt)ur 
r  k  rnïi  de  Prusai-,  CVst  à  celle  l'isyqnc 
E  de  Ijbie ,  qui  logeait  chut  Diotrkb, 
icfiM  M.^ft  )e4iit  les  parolfri  et  ïa  mu- 
*  Ae  La  Mitrieitlatse,  A  Ja  chute  du  trùiv^, 
trà  ft  lil  signer  par  le  conseil  municipal 
#StrB«lsriikq*  une  adre$!^  pour  demander  h  (ttH 
I  fk«  aufrurt  de^  jiju ruées  du  7^)  juin  et 
17^.  l-n  décret  du  J  8  août  le  nianda 
fl  prit  al*»rs  la  fuite  t  et  se  rerojçia  à 
i  #o«  il  *Trivil  à  raîjitemtili^e  ipie  la  rij^upur 
I  i  iian^^Mit  Mjenftcé  le  forç^K  s*»«d(^  à  s'e^- 
tl  fut  alors  iiiàcrit  ^tir  la  li^le  des  éml- 
qui  le  «l«teniiina  à  resilrei  ;  et  en  no- 
lTî>î  il  se  constitua  volan  taire  ment 
à  TAI^IC.  Le  20  du  ménw  mois  , 
H  décréter  d'âccu&ation.  Il  fut  tra/Juit 
I  d*  Strufaour^,  qu'il  récosa  comrt>e 
i!e  [jdrtialité  i  pub  h  o'iui  du 
,  ^  t'icquittà,  mr  la  déclaration  du  jnr>, 
k  1793,  Bdcnu  en  prison,  il  fut  renvojii 
t  li  lfifc«nal  révolutionnai re  de  t*.\riâ,  qui 
l  ^  WHirt,  le  !^^  décembre  1793.  hou 
1 1 7^^  U  rddiatioa  de  Dieti itli  de  la  liste 


ile.<(  émi|^ri4,et  la  reâtitntiiuj  ihj%  tjîenit  patemeU, 
On  a  de  Uietric.b  ■  Leiift-i  de  M.  fi-rhiv  à  M.  te 
c/iei'ùtier  de  Jïom,  sur  thUtoUr  miturrUr.  tîe 
Vtiaiit^irmXmi  derallemand;  Strasbjurfî  et  Pa* 
ris  l77û/in-8'*;*-  Trmtccfnmtt/tte  i/r  l'Air  et  fin 
»»,  traduit  de  l*alIemMuldeS<'lM^''ît"  f*»!*"»»*  17M6, 
ïurSP  i  cet  ouvrage  eat  fcmorqunhla  jwir  h*  urand 
nombre  d'objervalioni  imiMrtîuïtiîs  lyu'il  rtn- 
ferme  ;^Si(ppîémefït  ati  Traite  cie  VAir  et  du 
Feu;  Pari*,  1785,  iû*lî;  —  Description ii  dm 
0ties  de  minettJi^  et  tifn  hmteàes  à  feu  de 
France;  Paris,  Uidot jeune,  I7se-i 800,0 partie*, 
3toL  in-4%  avec  planches.  Le  l'"'TûlaTn«i  en  deux 
parties,  est  Inlilulè  :  Defûription  des  f}iif.%  ila 
tnineral^  deji/or'jej  et  des  salinei  des  Pijre- 
nées,  suivie û'Oùserimliom  sur  le  fermaù  ri 
sur  tes  mines  de  Sarrfj,  cm  Poitmt.  Le>  i^ux 
autres  volumes  ont  |jour  titre  :  Deseripitofi  des 
gitcs  de  minerais f/orQej^  salmrs,  verreries, 
iré/iteries./ûbriquesde  fer-blanc^  porcfiainr, 
/aience  de  In  {j>rraine  ei  de  la  basse  AlSfice; 
-^Otsertmtions  sur  i*intérieîirdesm(fntaf^nex^ 
traduit  de  Tallemand  de  Trebra,  avec  un  Httn 
de  iWméraiogie ,  tr«^duit  de  VVerIheim  ;  Pari*  , 
1787,  în-foL,  avec  cartes  et  figiires  :  le  Iradue- 
tcur  a  joint  à  cet  ouvra^ti  un  £âvaiit  rotiitneti* 
taire  et  une  longue  pr(if*u:e,  qui  est  remplie  iî% 
vues  neuvcji  sur  lit  gécïgrjphîi*  physique;  ^ 
Yéndici:i'  âo^mtttis  Gratiam  de  reseripHmie  ; 
Slra8lH>ur^,  1787,  in-»*;—  Btemoire  ftur  tet 
titres;  dans  1e«  A*i*flioire2r  de  VAendemie  de 
i7S7ï  —  Précédé  partieulter  usiit\  en  lèrmin^ 
siu  ei  en  Féigord  pour  fabriquer  du  Jts 
tfur  ;  ibid,;  --  Description  des  m  utes  de  Francr; 
le  i\h  de  l'auteur  tlt  bommaiçedÊ  cet  ouvmi^ean 
Corp.*i  lé|Tjslatif  en  I79Û;  —  Mémnires  sur  Ua 
arbres  f  h*  peuvent  être  empiojfés  aux  ptim~ 
fatiofts  le  hngdes  rtmles^Ryec  I.-L.  liammeri 
Pari*  tït  Sti'a&bour*K  ,  1S05  »  in- 8'* .  Dietricb  il 
eu  outre  fait  paraître  plusieurs  dià*ertationa  &\ 
allemand  sur  la  n^inéralogie  [  elles  sont  in^réeii 
flmvi  les  Mémoires  de  la  Société  des  CuHeiiX 
de  ta  Nature  de  Berlin. 

/mw«  HUerairt. 

t»iËTiiit:usTEl!i  [Adam,  Mà^nenrot),  di- 
plomate allemand,  naquit  en  lâ37,  et  mourut 
le  i:^  janvier  1590.  Ce  diploinate  célèbre  vint 
à  la  cour  de  Ferdinand  1*^  en  1557,  acconn**- 
giia  l'année  d'ensuite  MaximiUen  en  Es^iaicnc, 
;iii  sttjet  du  mariage  de  ce  prince  avec  Tinranie 
Marie.  A  son  retour,  Mavimilien  envoya  Adam 
de  Dietridiatein  fk  înspruck  auprès  de  Cbarles- 
Quint  et  auprès  du  roi  rerdinand  à  Grali.  Ii:ii 
1S52  il  ai;<iist'i  au  traité  dePas&an,  en  iby^  U 
fut  jiréserjt  à  la  dit^te  d'AuijsÏJOurg  ;  il  remplit 
deux  Titîssions  délicates  aufirès  de  ï*ljlbppc  II 
d 'Espagne.  On  peut  re^iarder  sa  relation  sur  la 
mort  de  don  Carlos  comra«  le  docitmeot  le  plus 
authentique  qui  e%lsti»  sur  ce  maîbeureux  cté- 
iicmcuL  tin  VM  l'infiimle,  alors  rciu«  de  Bt^ 


fo5 


DIETRICHSTEIN  —  DIEU 


î:iù 


liéaie,  IVnroya  à  Rome,  auprès  do  pope  Pte  Y, 
et'Maxiiniliea  II  le  chargea  de  demander  au 
lape  ie  nlahlUatCtnuiit  du  (il  commonioD  sous 
les  deux  i-^£|Mkri?&  la  tnanrkgc  des  prôtrcs  et  la 
réduetmn  d€»Tœyx  ife.sth^valicr^de  Malte.  Ces 
demandes  furent  rcuvo^tv^  \<ir  W  pape  à  la  dé- 
cision du  concile  de  trente,  où  elles  furent 
rejetées.  Après  cet  échec,  facile  à  prévoir,  Adam 
w  retira  à  mn  cliâleau  ûm  MklaslMjur;;.  Xc  vi- 
vant plus  que  pt^ur  les  ^idences  et  k'\  lettres, 
il  écrivit  ftur  riiérédilé  iit  U  oourooîie  de  Hon- 
grie, et  entretint  une  corrË^pondanee  savante 
avec  son  ami  le  blbUotliécaii^  enebofdrlacour 
impériale,  Hu^O  ïï^^'fii^*  Vu  m^  nii.h<-^\AH-  lui 
d<H:ema  le  titre  de  comte.  Après  sa  mort,  Adam 
fut  déposé  dans  la  même  tombe  que  Maximi- 
lien  n. 

DIETRICHSTEI 31  (François,  prince  DE  ),  car- 
dinal etévèque  d*01mùtz,  gouverneur  de  la  Mo- 
ravie, rUs  du  précédent  et  de  Marpierite  de 
Cordoue,  naquit  à  Madrid,  le  22  ai^ût  1670,  et 
mourut  à  Brunn,  en  Moravie .  le  19  s^iitembre 
if»3G.  Après  hyhit  étudié  la  phiiosopîiie  a  Pw^uv. 
èi  la  tIjéoIO|];ie  à  lÎDine,  il  défiât  »4i4:ces!Mveiiti  ut 
djaooinc  d'OlmutJ  et  £«imérier  du  pafH^  Clé- 
ment VIII,  évèque  et  cardinal.  Nommé  légat  a 
laterBf  il  assista,  en  1600,  au  mariage  de  l'ar- 
diiduc  Ferdinand  avec   'lirii^Arint^    duclte*»^ 

:'■  r.  '  ■r.ptii^.cn  -^il  ail  Tfiiim'iKïilu  mîMa- 
thias  avec  'anihiiJtJLbe:!»^'  Anne,  l'ulm.  en  ûi\ 
à  celui  de  IVitimand  lU  au>c  'mfiuiU!  Miiri*% 
il  CJ>ithJU[t<i  rot&  de  I^ohéme  les  empcreufâ  Ma* 
thias  et  Ferdinand  II,  et  assista  à  1  élection  de 
trois  papes,  Lâm  \1,  Paul  V  et  Grégoire  W. 
<!omim*  prt^iïdejil  riu  e  '  useil  i  i  ;  ■:  i  [-■  il,  jI 
s'opfKjwi  à  re  que  Iv.^  lettres  de  iTinji'ile  du  îi  *^ 
fiAf  la  Ixiléi^QOi'i  fusst'nt  étendue»  a  la  Moravie, 
ftont  il  avail  été  nommé  goiiv^imeur  on  1020. 
Après  avoir  e\piîs«i  ïîwsika) ,  Ilon^roii  ^et^d^l^ 
il  fut  chassé  hii-rnflme  (Kir  |ps  iasurg^iv  mi>rav  r^^. 
Mais  hs  vicloin*^  de  Tilly  et  de  Wallenstein 
ayant  paciGé  la  Ek)béme,Dietrichstein  fit  rentrer  les 
protestants  de  Moravie  dans  le  giron  de  rtglis4% 
et  institua  Tordre  des  Piaristes.  l'.n  récomi»en.<e 
de*  services  éritint*at!»  r*îiïiïii-ià  TKtat  et  à  Tl-lgU^ 
ce  cardinal  a%'ait  été  uoumio  prince  de  IVmpire. 
Il  mourut  à  Olmijtz.  Sa  \i4*,  t^criic  |Nir  un  jé- 
suite, appelé  ^M.  ,^,  UtngiHauer  «"^  pas  été  im- 
primée; mais  r^JiequRYoii^  a  écrite  en  allemand 
a  été  publiée  avec  des  notes  et  un  supplément 
de  Scliwalbe;  Leipzig,  1792.  On  a  de  François 
Déetriehstein  quelques  discours  sur  les  saints,  des 
statuts  pour  la  réforme  du  clergé  et  du  peuple, 
un  traité  de  controverse,  ainsi  (|ue  des  (HH'Mies 
sacrées  et  proCines.  S. 

Mof^fi,  (irand  Dut.  kéML  -  ijvcJirl  Gruber.  Mlgcm. 
£mrgeiop. 

mBTTBRUX   OU  DiBTBRUS   (  Wendel  ), 
architecte  iiltiiiiiind»u*îa  MràstmiyrTt,  vers  1554,  !  crétaies;  — 
mortvers  1620.  tin  Jid^  lui   ArchiiH:tttrfhclc.;  !  l'église  de  B 
Nuremberg,  l.*9K  iUl   lù^/s  in  A pL;— ^rcAi-  i     l'ow^in,  At^    ^ 
iectura  von  Portalrn  uml  nurgrrichfrn  (Ar-  »  cmZoi-ttBmmiWTSr 


chitecture  des  portails  et  huiiacriet)»  ouvngs  qw 

fait  suite  au  pi-ernier    Stra^haQq^    ÉÊÊÈ^  io4bl. 
Peut-être  invun^  u  i^t  i!  qii'tiri^MHfill  ^ditioa. 

•   ûiKTi   {Jean     Chrtstapàe  Ftr^éé^  , 

phtlosiiphe  alliaiiaAd«iiè  ca  W^ilMlte  ^^ 

lecerdedeCobl«tttt^BOtt¥HimUi  MilMli 

en   7m,  eu  qmi^lé  et  fioMMlpr«  à  Tcoole  de 

la  caihétralc  de  GustrfMT    êÊÊ^  redror  de 

celle  de  n^tzi^houti  m.  tlO^  |A  pasteur  à 

Ziethen,  ^  ' K^  de  BatlAbDUiKHi  WtÈ^  Il  a  publie, 

>Ui.    I  i  prit  de  la  phittnefdifi  fciaflcetr,  les  oa- 

T radies  .sui^aiit<<,  l'a  bii^ue  alleiujiùlis      .i«/** 

théetète,  ou  essai  *fun  fsn  mtn  du  ^t^b/u  ^à$- 

losophigue  exposé  // .;    7     /'  /^aiuv^fflu  t»» 

I  ThéélHe;  Rostock  et  lii|<tJ-,  i?||i^  m^i  - 

i  Ri'poniuaus  Icttrtâ idtuiiê tes  éê  f^tmoit  tj 

;  Gotha,  1801,  in-«";  ^  La  PltUùmphit  ri  le 

I  Philosophe  considérés  du  rrm  pmMi  <l«  vue; 

I  Leipzig,  1802,  iB-8»;  —  tM  Sai^r,  ^UFm^ 

du  Hfjstka me  ti du &£Mplêei$me j L 

jn-r.  lU  publié  mmtàimm  plttdcBnJ 

un^rjiiilfH»fïd»redei 

de   |»hi]ùM);iliïc , 

rt  ,1  -!■■",-„■-;-,  ■    ■'r  ,- 

Eruc.  Enrfktop. 
DIETZSCH 

paysages,  né  à  Niio'f- 

Ses  OMivres,  r(^i>.iiiilL! 

hors,  consistent  en  tableaa& 

fruits,  arbres,  effets  d*eau.  n  fit  mmÎ  ée  Jribi 

gravures.  En  17  r  («.irunîti  s^^^  VmetéBjnmtm 

berg^  et  eo    :  :'0':'  il   [HiU,4,  tm  màéHê  mm 

son  frère  Jean-Albert^  quarante-aa  aHbtt  p^^ 

sages  estimés. 

Nairlrr.  y  eues  mltç.  KûnMtL'I-^aFkt, 
DIBTZSCa    ou    BIST]  (  Jt  i 

frère  du  précédent,  peintn:  uta.  m 

mort  en  1782.  Il  peignit  œs 
tailles,   des   fruits;   le  reci  • 

1760. 

et  amï^li.  bi  liio, 
le  cotnmetiecfliGQtdu^tnalii 
podestat  t  on  pruMapél  maiiM 
t^  ni  m  HallM  m  ^  s*< 
tant  âmê  m  piét  dq 
t328.  Ange  Tnra«dit  le  uwvm 
vrage  jusqu'en  13&2.  Cette  I 
pour  la  fidéltté  et  U  poraléda  II 

•  DIEU    /liai Hj^fMS 

en  1247.  II  ëaSÊéadbmt       « 
et  ihftmiine  à  Mnç^  H  à  L 

en  \-ilin  [Al- ■■'■•■ '^     •  \ir      \  iar  m 
siastique.  Possevin  rHe  limi 

décret  et  des  déeréi/um^i  — 
verses  sur  les  t 


DIEU  —  DIEUDONiHfc 


UB 


ÂmioêHe),  pdatre  français,  né  à  Paris, 
■wrt  dans  la  même  ville,  eu  1727.  11 
t  et  rimitatcur  de  Le  Brun.  11  peignit 
et  le  portrait,  et  exécuta  quelques  gra- 
aiinaità  représenter  des  scènes  em- 
I  la  Passion;  on  cite  comme  assez  re- 
I  on  Crucifiement,  qui  diflière  peu  de 
m  Bnin.  Il  avait  de  la  facilité  et  une 
"igiiialité  dans  Texécution;  mais  ces  qua- 
nt diminuées  par  le  peu  de  grâce  du 
défaut  de  goût  dans  Tarrangement  des 
m  coloris  sans  vigueur.  Son  meilleur 
I  Louis  XIV  sur  son  trône  ;  ce  mor- 
reproduit  en  gravura  par  Jean  Arnold. 
'e$t0$  aitg.  KûHStt.-Uxie. 
Louis  DE  ),  orientaliste  et  théologien 
fie 7  avril  lô70,à  Flessingue  (Zélande), 
Leydc,  le  23  décembre  1042.  Son 
e  avait  été  au  service  de  Charles  Quint, 
nna  des  lettres  de  noblesse  et  qui  lui 
oostanmient  une  grande  confiance,quoi- 
embrassé  les  opinions  protestantes. 
i|iii  pendant  vingt-deux  ans  fut  ministre 
A,  sa  ville  natale,  et  ensuite  à  Flessin- 
versé  dans  la  connaissance  de  l'hébreu, 
t  do  latin ,  et  possédait  assez  bien  le 
teï^lais,  I  alletnand,  et  Titalien,  pour 
lêdier  avec  facilité  dans  ces  diverses 
iSM  de  Dieu,  après  avoir  fait  ses  études 
idîoo  de  son  père  et  plus  tard  sous 
Boode  maternel  Daniel  Colonius  (  Van 
plofesseur  au  collège  wallon  de  Leydc, 
m  k  Flcssin^ue  et  deux  ans  après  pro- 
se fn*mc  collège  (le  Leydc  où  il  avait 
isfoit  de  celte  inoilest»^  position,  qui  lui 
:  4e  se  livrer  paisiblt-mmi  à  ses  Ira- 
lédilection,  il  refusa  la  cliaire  de  thèo- 
h  lan;:ues  orientales  que  lui  propo- 
csrateurs  de  l'université  d'L'lreeiit,  et 
m^  de  chap<'!ain  que  lui  fit  olTiir  le 


i  IMen,  qui  vivait  dans  un  temps  et 
i^SOii  les  langues  sémitiques  ètfiient 
•te  aotant  d'anieur  que  de  succès,  a 
ribué,  pour  sa  part,  à  en  repan- 
ce  et  à  la  rendre  plus  facile  a 
Ci  mérite  lui  est  commun  avec  piu- 
WKÊB  orientalistes  hollandais  du  cofn- 
A  dki  dix-septieme  siècle  ;  ce  qui  le 
■ifiopre,  c'est  i"  d'avoir  le  premier 
■mMe  et  d'une  manière  satisfaisante 
li  ifriaque  et  le  ciialdèen,  lan;:ues 
IM  It  même  famille  et  imiispensables 

S;  T  d'avoir  le  premier  [»ublie  des 
grammaire  |R'rsane  ,  ouvra,;e 
M^  9Ê9tr.  bien  ordonné,  et  pendant 
IfM^pe  secours  que  l'on  ait  eu  pour 
langue;  et  3"  enlin  d'avoir  fait 
,  de  ses  connaissances  pl;ilol«H 
liner,  au  nio>en  <le  la  coin- 
iHélfenes  laot;ues  scmitupies  et  des 
iWrilM,  lésons  de  passages  dif(icile> 


i!l  dtfbaltuA  de  l'Andeu  H  ilu  Nmifcau  Tvsla- 
liWMÎ.  Un  a  di*  lui  des  conunentiiires  sur  TAfiCleN 
et  le  Nouveau  Testament,  pu bli^^s  d'abord  dépuré* 
tuetil  t:t  réiïnih  par  «es  deux  ftls  sam  ce  Utrt!  : 
Chitea  sucra  ^  àieû  omitifiéver^ionm  tn  ioca 
fiui£(imii  (U/Jkitiora  Vcferiset  Aovi  Tuiam., 
ediito  n&va,  tecognUa;  kmsiXtiiiànï,  IÛÏI3,  iri-foï. 
Ces  coiiimianUlires  sont  csLitnéa  au  pomt  de  vu  a 
grammatical;  —  Competuihtm  Grammnfèrr 
Hebraicw  et  dicitonnanatum  pr^àpiiarum 
radwum;  Leydfl,  taîG,  ia-4*';  —  À^Ka* 
tifpm  S.  jQanms  sfjnactf ,  ej  manmcnpia 
l'XcBipinn  bitiiiùtiiecjs  Jmepài  SmUg^rt  de- 
prompt (i ,  çdàia  caractère  SfjrtQCû  et  htbrâ:^^ 
cHfn  vcrsione  iatmUf  tfrjseo  tejrtu  et  Hotis; 
Leîfilt%  1027,  io-4",  et  dans  la  CritU^a  sn- 
cru;  ^  Qramnmlica  tnimguts^  tieùraiat^ 
Syrmcn,  et  CkatdatCfi;  Leyde,  ifiîg,  in-'i'j 
—  iiistoria  Chniti  et  S.  Pétri  perjiicc  cou- 
sçrtpta  aà  il  ter  on.  Xuvier^  cum  lui  ma  vo- 
siotie  €i  onimadversiomùtu ;  Leyde,  Jû:pj, 
ïn-V;  o«?ra|çe  curieux  et  recberdiè;  —  litédi* 
viefita  Lmfjti^  Pernem;  i«ïd«,  1839,  iM% 
et  d  ordinaire  à  la  Miiit  à^  l'ouvro^^  \^r%\cjt^ 
rJejit;  -^  AphGf^ini  titeoiofjici;  Utreclil,  tûy3, 
m-&'*;  —  ïVfjj^é  contre  f Avarice  (en  bollan- 
daifc);  Deventpf,  lo*j£i,  m-i^^  \^Rfictùrtca  Sfjcra; 
ilTi'cUt,  în-S".  Ces  trois  derniers  «uvrdgtf>«  lu* 
rcnl  publiés  après  la  mori  de  Tau  Leur,  p;ir  U^ 
soins  de  Leydeiker,  Les  quatrti  gramnïjjreii  hé- 
braïque, syriitqtu\  chaltlaïque  et  |>crianc  cmt 
Ht^  nSini^^s  et  pubïM^-  S"  r^  ^c  tilre  :  €r(tmm*i* 
fica  Lingnarum  Orientalium ,  ex  recenswne 
Dav.  Clodii;  Francfort,  1683,  in-4". 

Michel  Nicolas. 

U.  PnlTandcr.  Ijid.  de  Dieu^oratio  /um  bris  ;  Ley  Ce, 
ir43,  in-4».  el  au  coinmoncemcnt  de  la  Critica  sacra.  — 
Notice  par  Abr.  Ileldanus.  en  têlc  du  Traité  contrt 
r Avarice.  —  Baylc,  Dictionn.  —  Rlcli.  Simon,  Hist. 
critiq.  des  principaux  CommerUateurs  duN.  T.,  ch.  fS. 

DiriT  (  Saint-Jean  de).  Voyez  Jean. 

DiErDONXÉ  ï"  ou  DEiTs-DBDiT  (Saint), 
soi\antc*huitièiue  pape,  né  à  Rome,  mort  le  3  dé- 
cembre G 18.  Il  était  fds  d'Etienne,  sous-diacre. 
i:iu  pa|)e  le  19  octobre  Cl 5,  il  se  signala  par  sa 
charité  pour  les  malades.  La  lèpre  alors  rava- 
geait Home;  Dieudonné  ayant  rencontré  un 
lei>reu\,  le  baisa  au  visage,  et  s'il  faut  en  croire 
les  !»'j»endaires,  le  lépreux  fut  guéri.  C'est  le 
premier  pape  dont  on  ait  des  bulles  scellées  en 
plomb.  Sa  f^tc  est  marquée  au  8  novembre. 

Gr.il  011,  iJcrret .  ».  80.  —  PlaUna  ,  Historia  de  Fitis 
l'nnnilcum,  f»  85.  —  AnasUse  le  Bibliothécaire.  lÀber 
fmitt/lcaiis.  —  Baronlii%  jinnales.  —Le  père  Daniel 
Pipebrorck,  Conatus  chronoloçico-historieus  ad'Cata- 
li'oum  Homanorum  Pontificum.  —  Baillet,  Fies  des 
Snint%.  -Meury,  lliatoire  ecclésiastique. -^LcçtTt  Pag», 
Hrerinrium  hirtorieO'Chronoloqic(hcnticum.ilitiStrium 
l'ontificjitn  /iomannrtttn  gesta,  elc.  —  Muratoii.  Ànnali 
filtiilia.  —  Chronoloçie  historique  des  Papes;  dann  V^rt 
de  vérifier  les  dates,  III,  Ml.  —  Artaud  de  Montor. 
Histoire  des  souverains  Pontifes  romains,  \,  33S. 

oiKt* DONNÉ  ir  OU  ADKODAT,  soixante- 
dix-septième  pape,  né  à  Rome,  mort  le  17  ou  le 
'M)  juin  070.  Il  était  (ils  de  Jovien  et  moine  bé- 
nédictin (!«'  S.-i:r.i>mc  au  Mont  C-piius;  il  fnt  élu 


159 


DIEUDONKÉ  —  DlEULAroY 


lot 


pape  le  11  ou  le  22  aTril  G72.  CVOait  im  honmie 
d*iin  caractère  doux,  affable  et  libéral.  Il  confir- 
ma aux  Vénitiens  le  droit  d'élire  leur  àonfi.  Dieu- 
donné  U  est  le  premier  pape  qui  ait  employé  dans 
Kes  lettres  la  formule  salutem  et  apostolicam  be- 
nedictionem.  Il  est  aussi  le  premier  qui  ait  daté 
par  les  années  de  son  pontilicat 

lictro  GlusUnlanU  Uitioria  Herum  f^engtarum,  I,  C. 
—  Mclchtor  Ourottl.  /  primé  Poniijiri,  IW.  —  i^as- 
taMC  le  Bibllolbecaire,  lÀher  i*on'i/LcuUs,  —  PUtiDi, 
JJistoria  de  rUii  Ponti/lCMm,  f«  »3.  -  l'aRt  flesta  Pon- 
tijleum  Homanorum.  -  KUnchlni,  nœ  Romanorum 
PontitUuwt.  —  Ckronotoçte  des  Papes;  dans  l'^rC  de 
vérifier  Us  dates,  lU,  fM.  -  Artaud  de  Monter,  Ilis- 
totre  des  souverains  fontiffs  romains,  1,  TM. 

DiECDOSixé  (  Christophe  ) ,  économiste 
français,  né  dans  les  Yosi^es,  en  17ô7,  mort  à 
Lille,  le  22  février  1805.  Il  était  jurisconsulte  à 
Saint-Dié  lors  do  la  révolution,  devint  administra- 
teur des  Vosges,  et  fut  élu  en  1791,dé|Hité  de 
ce  département  à  TAssemblée  législative,  où  il 
fit  i)artie  de  plusieurs  commissions  financières. 
Employé  ensuite  dans  les  bureaux  du  ministère 
de  l'Intérieur,  il  fut  élu,  en  17tK),  dqmtè  des 
Vosges  au  Conseil  <les  Anciens,  et  passa  en  dé- 
cembre au  Tribunat  ;  il  en  fut  choisi  pour  secré- 
taire, le  21  février  1800;  il  y  i>arla  sur  divers  pro- 
jets de  finances,  et  fut  nommé,  le  25  janvier 
1801,  préfet  du  Nord.  On  a  de  lui  :  Siatixtiçue 
du  département  du  yord  ;  Douai,  1804, 3  voL 
in-»'». 

ttiojrapMe  moderne.  -  Qijénrd,  la  France  Utte- 
ratre. 

*  DiErcMKS  (  Aicux^i;  )  f  médecin  grec ,  vivait 
au  commencement  du  quatrième  siècle  avant  notre 
ère;  Pline  en  fait  mention,  et  Galien  le  cite  sou- 
vent :  il  a|>partenait  à  la  secte  médicale  des  do;;- 
matiques,  et  fut  le  maître  de  Kumenius  d'IIcra- 
rlée.  Dieuchèfl  écrivit  divers  ouvrages  sur  la  nié- 
dedne  et  sur  les  vertus  hygiéniques  des  plantes. 
Oribase  a  fait  grand  usage  de  son  traité  Sur  tes 
Alitnents,  traité  dont  il  reste  un  fragment  relatif 
à  la  préparation  du  pain  et  des  pâtes  ;  il  est  inséré 
dans  le  recueil  de Matthaei,  Veterum  Gracorum 
Medicorum  Opuseula;  Moscou,  1808,  in-4*. 

G.  B. 
KQbn,  ÂddlUUÊtaUa  ad  Eiemekum  Medicorum  vtiê- 
rum,  p.  XIII. 

*  DiEUCHiDAS  (  Aicux^Soc) ,  de  Mégore,  his- 
torien grec,  d'une  époque  incertaine.  U  écrivit 
une  histoire  de  Miégare  (  Miyspixi  ),  qui  consift- 
lait  au  moins  en  cinq  livres.  On  ne  sait  rien  de 
la  vie  de  Dieuchidas  ;  mais  son  ouvrage  est  sou- 
vent cité  par  les  anciens.  Les  fragments  de  Dieu- 
chidas ont  été  recueillis  dans  les  Fragmenta 
Historicorum  Gracorum  de  C.  Millier,  publiés 
par  A.-F.  Didot;  Paris,  1851,  t.  IV,  p.  388. 

SinlUi,  Dietionarif  nf  Creek  and  Rotnan  Bioçrapkg. 

DIECLAFOT  (  Joseph- Marie-Armand- Mi- 
chel),  vaudevilliste  français,  né  à  Toulouse,  en 
1762,  mort  à  Paris,  le  3  décembre  1823.  Il  etu- 
iM-assa  d'abord  la  carrière  du  barreau;  mais  des 
parents,  possesseurs  de  biens  considérables  aux 
4t>lonies,  Tattirèrent  à  Saint-Domingue,  où 
<l*heoreuses  spéculations  lui  présagèrent  une  for- 


tune brillante;  riuancdkMi  do 
truisit  ces  espérances  :  len  plaElatioat  dm  Oian- 
lafoy  furent  dévastées^  son  tiabîlatloa  iMadiér, 
et  lui-même  n'échappa  proviiIflBlicIteHMBt  m\ 
massacres  du  Cap  en  1793  que  grànan  ilëw. 
ment  d'un  nègre  fidèle,  il  se  sauva  à  PUfahlelpkir, 
revint  eu  France,  et  se  livra  à  la  lidéralBre  en- 
matique.  Le  Vaudeville  fut  surtout  le  UiéMiv  4e 
ses  succès  nombreux.  Quelques  écrilaro)«tiitfs 
lui  valurent  aussi  à  cette  époque  les  i 
sements  des  amis  de  U  mooarcfair.  De  ( 
reuses  infirmités  vinrent  assaill 
maturément;  il  les  supporta  avec  ( 
r<»ignation,  et  mourut  chrélieiincnMirt.  i 
instants  avant  d*expirer,  il  dida  à  ■■  de  «r» 
amis  les  vers  suivants,  qui  kmi  cmmKic  IVial 
de  son  Ame  au  moment  suprême  : 

Follet  vaaitet  de  U  vie! 

Eiraeez*V(mi  de  bob  cvprll  ; 

Moa  àme  n'a  plu»  qa'uae  eavle« 
C'Mt  d'embra«er  «on  Iheu,  c'cU  de  ««fr  Icii  f  fcrttt 
Rlrn  adorable  !  d  aeul  bien  f«l  «c  iwlt? 
Hâtc^ol  dr  repoadr*  a  met  v«ii.  à  ■■  M  . 
Outre-uKil,  Oies  cleMeat. U  éemmnm 
La  %erttable  vk  cal  de  vivre  avec  M. 

Les  principaux  ounaget  de  i 

IHeux  rivaux  f  ou  les  r     im 
(hère,  divertissement  ea  un        , 
Persuis,  Spontini,  Bertoo  et  Kf^HObr 
1781,  in-8*  ;  Paris,  Académie  ro 
que,  l8l6,in-8«;  — Le  fa 

fait  bistorique,  van        c  en         i 
l7U8,in-«*;— ieO«  dr- 

avec  Le  Prévôt  dlàaj  i  «i 
in-S**;  —  Dans  quel  Siècle  JO 
JouyetLongchamps;ifaid.,  ISUfi— 
Matice  ;  au  Tliéàtre-Fruiçaia, 
comédie,  qui  n'a      î  deux  pci^a 
dans  Toriginepai^ .  I 

eut  un  succès  méi  lie,  a  • 
plaisir;  elle  a  été  trad 
1803  ;  en  boUandais,  par  V 
terdam,  1813,  iii-<*.  et  en 
La  Revue  de  l        Vlil^  « 
enunacle,a      «  ct^ 

in-8*  ;—  U  M  tf«.  ^ 

en  un  acte  ;  ibin.  ^  —  a. 
vue  de  fan  /A',  tahc 
Cbazet;  1801,  in-8*;  —La 
Vemon,  ou  Suite  de  Im  Fafii- 
oomédie  en  on  ad»,  «ne 
ibid.;  —  U,  76,  86, on  I» 
un  acte;  avee  let  nêoMe  ;—.■«< 
Michel  CervaMièt,  on  to      »* 
comédie  en  trois  ades. 
Paris,  1803,  In-r  ;< 
par  Carmouche,  •     i  m 
Pendu^aulepei      v       ck;i 
— .Vi£/on,  opéra  «.^  mp      ■ 
in-r  ;  —  L'imtrifue  t      i  I» 
ville  en  un  acte,  avec  k  amtmti 
L'Ivrogne  corrigé^  cométft  ^ 
avec  Longchamps  ;ttH.;  —  /<       m 


i%M  Ppévét 


£1^ 


ICI  DIEULAFOV 

Uamtt'r  Hfnykf  &u  (e  jugemeni 
de  Itmtsaini  ^  ymmâm  saits  pa- 
«f  ise  GerBtu  ;  ibîil .  :  c^tt«  pièc^  fut 
|£  (iwâU(lunyrrii!>  *lt?  Bernani;  — 
du  Pf/Hi-i^nif^  iiarade  en  uu  acti», 
d*Ailafde,  DesAU^it^rs  et  E.  Diii^iaty  ; 
—  £a  Vaiiém  de  BarceloneUe^  ou  ùi 
(icâ  deux  e.rfnifex,  vaiMteiille 
m  Mi  «rie;  ihià.  ^  ^  le$  Fiiies  de  mémoire , 
m  ât  mmfWK^nisiê^  un  jcle,  avec  GiTttiii  ;  lëOT, 
m^l  —  Li'  fond  du  lioe,  ou  ia  pré/ace  de 
Lam^  parndk  m  qd  mU  et  qiïntr^  années, 
t«K  if  BiÊmf!;  ïbki;  «.  f.ri  />a^e;i  du  duc  de 
fmâéÊmgf  %  «Ht («ville  tn  un  mile,  iiret  le  rnËme; 
tt^4  ^  Ma§urd  au  P&n t-Nettf ,  oit  /r  picot r n 
#4Hlni,  tui  M)te,  ave<^  le  oiècne;  itmJ.;  ^  Ué- 
dBMlMI  ëi^  |»i^ri  dt  Cinq  tmrdê  ,  fUanMin  , 
IM  •  Mlli  pHoCp  trèA-$ptritiid]Cy  eut  une  pcrand^^ 
Hlpl  dm*  l4^  UWa^  rlu  letnpi  ;  ttlh  fui  faltf^  è 
ptpv  40  «l^^rrt  qui  ffétiioaii'tis^ît  les  pièces  ât 
Wm  de  L«Miift  XVI  luarquée^  d«  <Ieu\  L  enlà- 
«10;  --  Vit>trt'/U0  tmprtfmpfu  »  ou  if  ii'^  '^ 

MT  i  «-  Âufimi  uu  Im  femtnes  solitaires  ; 
èÈL  ;  —  Mm  âoke  fi  les  Boilt4  p  ùu  un  rjjet 
€w^i»fmÊ^ mm  mSl^t  ftv«clo  inémoî  ISIO,  in-â"  ; 
'-  i'A«tTfiifam<  /«  rtM!«,  QU  lu  cfmnin  de 
Aifiaérg,  ptUtt  refue  de  qiietqaeâ  grandes 
pm»t  vaiidcvak  e»  ur  act«,  tvee  Gerâin  et  H, 
ftHB;  ISI0«  ta-9*^  avec  poftnit;  *-  La  lïf- 
mei*  fr««f  ««,  f>u  Mishmtiet  jugé  par  tes 
i^imgâ ,  lra^«cumko  vauilsTille,  ua  acie»  avec 
i^^i  latl.  b-S'i  ~*  /^  Tasse  d€  CHocoUtt, 
^tn^  pari£r  muti t  un  ^te,  avec  le  même; 
IIL  ;  —  Jeanne  d*ÀrCf  on  le  siège  d Orléans ^ 
«cl«^  »vec  le  ïiïéiu4*;  iSlî,  in-r;  —  Sol^s• 
dM&  |!aif  ou  rA^cun  ^h  Sertir,  un  adp, 
Ib  iiiAaic;  Uî6,  iii-»";  —  BroucUe  à  vtu- 
Ai^it,  BTcc  l£  même;  iDIfi,  in-^^;  —  L/f 
par  ùi  erossée,  ou  le  Français  à  Milan  , 
;  —  Mm  Pmmmse  de  MarUige,  om  le  retaur 
m,  4ipért>C4»niïque  en  yn  a^le  ;  ibîJ,  ^ 
û  un  Athée ,  éMiét  a  lu  (lodièé^e 
;  Pim,  ifii%  in-r  :  cette  épitrea 
fÊT  VÀ€»Aémir  deâ  Jeui  Ftorauv  ■ 
fp  «fiCii  en  trvU  actes  et  en  vers  libres, 
Mbat  «t  BuJML  «  magique  de  S|>ufïtiai  ; 
lll»,  7i>  et  îiû,  irt-S"  ;  cet  op«ri  eul  im 
tore^  et  de  oombreuM'^  reprises  ;  — 
ttt  mu,  UQ  acte,  avec  Acibille  ri  Ar- 
<lMi;  t»aJ,UlS*;—  Oma^Jle,  paraîjc 
^  X<ci  Gardes  jnarine^  «  un  acte, 
^l  -^  La  Marchande  dé  Modes,  pi' 
l'ik  de  ia  Mégalanthropogénésie  ; 
mr  le  s%ètU  de  louis  XtV\  coo- 
r  rAcâdénaie  dea  Jeii\  ITorauv  ;  — 
'  iû  PiQri  du  docteur  Ma^ei  ;  et  un 
de  Chansons ,  impriiniéeïi  dani 
reciMili  de  lépoque. 

A.  JiM?!. 
Stitm.  énm  La  Qm9 1  yâienmt  du  tl  liCf  ri»  - 
P«C».    CÉTtillK    —   T.    lit. 


—  0!EUS 


U12 


*  DiÉvs  (  4t(utH  ) ,  général  et  \mmm  û'Îàaï 

grec ,  né  k  Srlé^alopotU,  vivait  «lans  le  deustU'mr^ 
£iî)de  avant  Tére  cbrdii^nne.  En  J  bQ  û  KUfu^la 
^  Menai cidas  de  iâcéJéinone  eu  qualité  *\v  %t* 
néral  de  la  Jlgue  acltéenne,  Menaldda.<i,  aet'ufui 
par  Caïlîcrate  d'un  crime  capital,  se  saova,  «rÀm 
à  iiiéus,  d«int  U  avait  âclieté  la  proleclîua  au  pji\ 
de  troiâ  talents.  Ce  derDier  voyAat  sa  conduile 
e^nèralement  condatnnéf,  chercJtit  iitournrf  à\x\ï 
autre  eûté  ratlention  du  |)iibltc.  Le»  Lacédi^^nu^ 
nienjï  en  avaient  appelé  au  sénal  rotnaiu  tau- 
diant  la  poâ&esâbn  de  quelques  terres  dispu- 
tées ;  il  leur  Tul  riépondu  qiie  la  déctdon  de  toutes 
les  questions,  eicepté  celtes  «le  vie  et  de  luori, 
appartenait  au  grand  consul  des  Acliéens.  Uiém 
fil  de  cette  n^.ponse  un  uisage  ei^cessif,  au  piiint 
de  méconnaître  l'enception  qo  die  cuntenait.  Le» 
Lacédérnonleuâ  eurent  beau  protester  dinlrt'  se^ 
procédés  tyran  ni  queii  ^  il  le»  for^a  les  amtes  it 
ta  main  à  baoatr  vîogt-quatre  de  leurs  prina- 
[>au5i  dtayena.  Apprenant  <|ue  les  exîî^s  sVtaiejit 
embarqués  avec  Kfénalcida.'^  pour  aller  plaider 
leur  cause  devant  le  sénat,  il  partit  aussitôt 
pour  Rome  avec  CaUîerak!,  qui  mourut  en  routa 
Diéua  et  Méoalddaa  parurent  s^^uls  devant  h 
sénat,  et  embrouillèrent  tellement  le  débnt  par 
leurs piaiduiries,  que  cette  assemblée^  ne  Eadmnt 
que  dédder,  iKwnroa  des  commissaires  pour 
aller  ci^minef  Taffeire  sur  lea  lieux.  Djéus  et 
Ménaîddas  les  devancèrent  en  Grèce,  et  eurent 
tout  le  temps  d'exdter  des  troubles,  qu'il  Ait  ixH' 
possible  d'apaiser.  Les  deux  partie  en  rinrent 
de  nouveau  aui  mam^  en  14  fi,  malgré  ton  les 
les  repréaentation.'i  des  Romains.  Démocrite  était 
a  tors  général  des  Acliéens.  Diéus  lui  succéda,  *f 
ntî  se  montra  pas  plu?*  dïf(M>6é  a  attendre  Usi 
commissaires  du  sénat.  Cenx-d  arrivèrent  enfin. 
Anrellu*  Drestc,  qui  était  à  la  télé  de  cette  lé^n- 
liun,  convoqua  len  états  d'Aehaie  i^  €odnlbi^^  Tl 
notifia  à  Tai^sembléê  un  décret  dn  i^èaat  qui  re- 
tirait ài^  la  lipie  adiéejine  Sparte  ,  Corinthe , 
ArRos^  llL^raclé«t  ^i^l)^  voisine  du  tnon  Œta,  et 
Orchom^^jïed'Areadifl,  Diéus  fît  tout  pour  exdter 
rindipal rondes  Aehéeos,  et  prît  une  grande  part 
aux  seénes  vinlente^î  qui  amenèrent  la  guerre 
avec  les  Romains.  Dans  Tantomne  de  147,  il  fut 
remplace  par  Criiolaus  ;  mais  aprè*^  b  mort  de 
ce  dernier  il  reprit  le  eommandementp  Les  al- 
faires  dfe*  Achéj?ns  étaient  dans  un  état  dé»e»péré, 
et  leur  armée  avait  péri  presque  tout  entière 
à  Scarpée,  Diéus  accorda  la  liberté  au\  eicla- 
vet ,  les  enrôla ,  fit  parvint  à  former  utie  armée 
de  qnalonte  mille  fantassias  et  de  cinq  cents 
cfaevaux,  Poiybé  lui  a  reprocbé  ce^i  levées  ex^ 
Iraordiaaifes  ;  il  aurait  pu  lui  reprocher  plu^  jus- 
tement le  mauvais  usage  q^ill  en  fit  :  IHéujb  m\ 
«n  etîet  le  tort  de  diviser  ses  forces,  d'en  en- 
voyer une  partie  en  garm^n  Si  Mé^re  et  d« 
^'«aiferiner  avec  le  rwte  dani  Coriotiie.  Le  ^t- 


163 


DIÉUS  —  DIÊZE 


néral  romain  Mctclhis  Unisi  encore  deà  moyens 
«J'aooominodeiiient ,  et  fit  orfrir  la  paix  par  des 
ambassadeurs.  Diéus  les  lit  jeter  en  prison,  et  ne 
les  relâcha  erfsuite  qu*à  prix  d^argent.  11  (il  met- 
tre à  mort  Sosicrate  et  Philihus  de  Corinthc , 
qai  avaient  proposé  de  traiter  avec  les  Romains. 
Fier  d'un  avantaf^  obtenu  sur  Tavant-gardc  ro- 
maine, il  osa  oflrir  la  bataille  au  consul  Mum- 
mius,  qui  venait  de  remplacer  Metellus.  Mum- 
miui,  pour  augmenter  la  témérité  dn  général 
achécOy  renrerma  soigneusement  les  troupes 
romaines  dans  leur  camp.  Alors  l'audace  des 
Achéens  s'accrut  au  dernier  point  Ils  s'avan- 
cèrent fièrement  an  combat,  après  avoir  placé 
sur  les  hauteurs  Toisines  leurs  femmes  et  leurs 
enfants,  et  en  se  faisant  suirre  de  chariots  rem- 
plis de  chaînes ,  quils  destinaient  aux  Taincus. 
Jamais  présomption  ne  fut  plus  mal  fondée.  Le 
combat  se  donna  à  Leuoopetra.  Les  Achéens  n'y 
parurent  que  pour  prendre  la  fuite.  Diéus  pou- 
vait se  retirer  dans  TAcrocorinthe  et  obtenir  > 
une  capitulation  avantageuse  ;  mais  il  se  sauva 
à  toute  bride,  pour  se  rendre  à  Mégalopolis.  Ar- 
rivé dans  sa  maison ,  il  y  mit  le  feu ,  égorgea  sa 
femme,  avala  du  poison,  et  termina  ain^  une 
vie  souillée  de  crimes. 

Polybe.  XXXVIII.  t;  XL, t.  4.  f ,  •.   -  PtOMOlaft,  VII, 
lt.  —  Utoton.  t'ait.  UelL,  aui  anoéet  149, 147, 14C. 

*  D1BUX1VOTB  (  Bertin  ) ,  médecin  français ,  , 
né  dans  le  Maine,  vers  le  commencement  du  ' 
dix- septième  siècle,  mort,  selon  toutes  les  vrai-  ; 
sembUaces,  à  Paris,  vers  Tannée  1683,  doyen  ; 
de  la  Faculté  de  Médecine.  Il  était  en  16.V9  i 
médecin  du  roi  :  c'était  un  praticien  de  renom ,  \ 
et  quoique  Guy  Patm  l'ait  fort  mal  traité,  on  ! 
«toit  croire  qu'il  avait  des  titres  sérieux  à  la  oon- 
tianeedesonaugosteclient.  Nous  ne  connaissons  ; 
qn'un  traité  de  Berlin  Dieuxivoye.  Il  a  pour  titre  :  • 
Appendicis  de  tAquore  Cp-enaieo  Defensio;  i 
Paris,  lft59,  in-4<».                            B.  II.  i 

NotM  maauMrlUft  de  Falébanct  mf  on  pxeir  plaire  d*  ' 

la  tibléoikéqu€  de  U  Croix  da  Maine  (  BM.  tmpér.  ).  ~  ; 

ijfttntdë  Cuff  PaH%.  —  N.  I>e»portft.  Bibliogr.  du  • 
Maine.  -  B.  Haareao.  HiiL  lUL  dm  Mmiiu ,  t.  III. 

*  MRDXiTOTB  {SimoH-Bertin} ,  fils  du  i 
précédent,  médecin,  comme  son  père,  né  à  Pa- 
ris, mort  dans  U  même  ville;  Il  assistait  anx 
«lerniers  moments  du  célèbre  Du  Fresne  du 
Cange ,  et  il  en  rendit  compte  à  son  (ils  PhBippe 
do  Cai^,  dans  une  lettre  latine,  qui  a  été  publiée 
pour  la  première  fois  en  1849,  dans  le  Bulletin 
des  ComUés  historiques.  Sa  thèse  pour  le  bac- 
calanréat  pamt  en  tG84.  B.  H. 

Ifoirt  iiMBiiecilIrt  de  Falconnet  tur  tto  eseapltlre  de 
la  BiktMlUqmê  framçaUe  de  U  Croli  d«  Xaloe  («i6t    ; 
•mp.  ) 

DiKTE  (  Vam  ) ,  en  latin  Divers  (  Pierre  ) , 

historien  licige,  né  à  Louvain,  en  lâ36,  mort  à  > 

Matines,  en  1Ô91.  Il  était  en  157t  greffier  de  ' 

HiAtel  de  ville  de  Loovafai,  et  fût  chargé  en  1675  l 

tie  reaieilKr  les  documents  authentiquer  néce»-  | 

Mires  pour  dresser  l'histoire  de  cette  ville.  En  * 

1  bB7  Yan  Diève  prit  parti  pour  le  prince  d'Orange,  ; 
«t  «*  démit  de  ses  fonctions.  F.n  1&90  il  fut  élu 


conseiller  pensionnaire  de 
Ona  dehil  :  De  AntiquUait 
suà  imperio  Romanonsm  ;  Ai 
in-8*;  —  De  AntiquUaiiln 
Rerum  Brabantiearum  (on 
Anvers,  1610,  iii-4*;  —  Ren 
et  Annalium  Oppidk  Locank 
Louvain,  1767,  in-fol.  Plosieii 
de  Van  Dieve  sont  restés  manu 
De  AnUquUatibus  GaUias 
lieu. 

GêrwkatUm  amtiçMa  ithutrmtm^  I 
lia.  Bttgiearmm  Bermm  Prodram 
bliotkeea  Belgiea.  -  Biùçrapkit 
—  Beménber*.  dan^  le  Bultetta  d 
de  Firamee,  t.  il  {toit,  p.  SIO. 

;  DIBZ  {PrédéhC'Chrétiei 
leroand ,  né  le  15  mars  1794,  ; 
grand-doché  de  Hesse-Darmi 
1811  à  1817)  à  Giessen  et  à 
lologie  et  la  littératnre.  Après 
qœ^ues  années  à  Utrecht,  U 
lettres,  il  fut  nommé  en  1823  I 
du  Midi ,  et  en  1830  pro()»sei 
modernes  à  Tuniversité  de  Bt 
une  réputation  méritée  comif 
mairlen  et  litténleor.  Il  s*est 
la  poésie  des  tronbadoara  et  < 
nés  ;  denx  de  ses  oov  rages  c 
français  par  Roisin,  l'on,  BeOn 
der  romanisekem  Poésie  (  Bei 
titre  :  Essais  sur  les  Cours 
1842),  et  l'autre  :  DieFoesie 
(  Poésie  des  Troubadoors); 
Paris,  184&).  DIei  a  édité  es 
tion  aUemande  d'win  proveoç 
romances  espagnoles.  On  aen 
und  Werke  dtr  TYoubadou 
des  Troubadoors)  ;  Zwicfcaa . 
ouvrages  dasalqors  m  < 
GrammaiikderBomo]  m 
maire  des  Langue»  B^^i 
1(  1842.  lltrar.  uc 
im  I     itoni  log^m 

1       Inde  Mnt  de  I 

pui  tes  de 

reviaci  »  o»  Ml 

jour  :  Aurv         kStkb   i       I 

ctens  Monomcau  a 

nés  )  ;  Bonn,  1846. 
Woir,  Bmeftiofmdiu.  —  Ctmvm 
«MBS  (/Mfe-Idmmil), 

vivait  dani      lireattu.  meUfc 

siècle.  On  a  œ         Smeda 

sia.       rJVovi! 

ut'  *f  i 

une  éi         «u« 

byct;  I      .,  !#«/• 

Mèx«(i  dr^),én 

è  ixnpzig,        «  «iHKni 

tour  prolknHw*  ■  rivt 
conserva 


DIÉZK  —  DJGBÏ 


Ififi 


rit  quelqaes  ouvrages  en  allismand. 
Mis  Bows  roeoUonnerpaA  :  une  NU- 
fOfn»  ei  de  Portugal ,  qui  forme  le 
le  VBWûire  ufHverselle  de  Guthrie; 
74»  ta«8*.  On  a  aossi  de  loi  plusieurs 
et  resptpiol  eo  allemand  :  Histoire 
Itte  espagnole  par  /.  Velasqtiei; 
1769,  in-8«;  —  Voyages  en  Es- 
don  Pedro  Antonio  de  la  Pttente; 
75,  1778,  J  Tot  in-8«;  —  Pfotices 
ei  kistohques  sur  r Amérique,  etc., 
de  Ulloa;  Leipzig,  1781, 
S. 


[Sir  Bverard),  geotilbonune  et  sa- 
I,  mort  en  1692.  Oétudia  au  collège 
à  Caraliridge,  y  fut  reçu  maître  es 
tfn  Thooria  analyiiea  viam  ad  mo- 
eoèentiarum  demonstrans;  1579, 
At  duplici  Methodo ,  libri  duo , 
nt/«*/an<««;i680,  io-S**;  — 
a»  tiin-i  duo;  1587;  —  A  dis- 
M  iakiMg  awag  tke  good  and  II- 
iockurch. 

IMeerttrd)^  conspirateur  anglais, 
I»  «éeoté  àe  30  janvier  1608.  Privé 
1^  Fige  de  onze  ans,  il  fut  élevé  par 
I  iiiimliiiif  I  ennemis  du  gouveme- 
HJilltfe  bonne  beurc  à  la  cour,  il  y 
^ilw  Elisabeth  de  nombreux  témoi- 
Hpiiiiliiiiii  A  Tavénement  du  roi 
ibi  M  nombre  des  catholiques  qui 
màer  leurs  hommages  au  souverain  ; 
|i  les  honneurs  de  la  chevalerie.  Son 
le  nne  riche  héritière,  Mary,  fille  du 
feo^  paraissait  devoir  mettre  le  corn- 
Ipîe  de  (XMisidération  et  de  prospé- 
^jf  jouissait  déjà ,  quand  ,  entraîné 
■HK  et  trop  zélé  catholique,  Thomas 
Centra  dans  la  conspiration  dite  des 
^  B  contribua  aux  frais  du  complot 
leomme  de  1,500  livres  steriing, 
Fawkes,  chargé  de  mettre  à 
l  incendiaire,  et  fut  pris  avec 

»  tout  se  découvrit. 
r  et  traduit  devant  les  juge?  le 
^flne  chercha  plus  à  nier  sa  par- 
comme  il  avait  fait  lor.<% 
l;  il  se  reconnut  coupable,  mais 
1  prétendit  que  ce  qui  avait  (kit 
Dr,  c'était  le  sentiment  de 
gMnremement  envers  les  ca- 
f  aaleant  ses  juges  aussitôt  après 
t  prononcée  contre  lui:  «  Si  je 
I  de  vous,  me&sieurs,  me  par- 
I,  je  crois,  plus  tranquillc- 
►  »  Que  Di*»u  vous  pardonne,  ré- 

{  pour  objet,  an  moven  de  ba- 
I  le»  caves   du  parlrmrnt,  de 
»  et  lea  |>er«onrv«  qui  a»<u- 
kf^mttttnrt  àt  l'atvvibler. 


I«iiy 


Ifwplot, 


pardonnons  é^ukfnt^ni  Le  3f»  du  n\ùim  mnîn  ik 
janvier  il  fui  pendu  cl  écjirtdé  di?rrière  l'ï^gLUc 
Saint^Paul  de  Ltmdres.  Avant  de  mourir,  il  ié- 
moignn  un  profond  repentir  de  sou  crime  ^WoOii 
pl^ce  a  ce  moment  un  incident  asaez  peu  proba- 
lile;  *  Voici  ie  cœur  d'un  traître,  aurait  dit,  m  In 
montrant  au  peuple,  l'eiuknileur  »»*  —  «  Tu  mens  ■•, 
aurait  répondu  Digby*  On  ne  comprend  i;yère 
commftnt,  le  ccrur  arraché^  Digby  eiH  pu  i*ro- 
nonccr  ces  paroles*  U  avatt  cooiiijjné  mr  des 
imteâ  écrite*  au  jus  de  atï-on ,  remises  plu* 
lard  à  sa  feraintî  cl  retrouvéca  en  1Û75,  le  regrel 
<ravoîr  Iremji^  dans  une  cunspiration  dont  il 
n'avait  pas  vu  d'abord  toute  l'énormïté.  Cea  no- 
U'â  furent  anneiées  au  dossier  relalif  k  la  cou- 
juralioix  des  poudres ,  dres&é  lu  1 2  déc«îiïbnî 
1Û78,  par  ordre  de  Coventry.  Ûigby  Uls^it 
deux  enfants  en  ba^ûgef  Kenelm  el  Joho,  mx^ 
quels  il  adressa,  pour  leur  être  \u%  h  Vh^^;  où  ili 
les  pourraientoomp  rendre^  de  palliétiqucs  ûdieu\ , 

mwBY  { Kin€lm)f  plus  connu  sous  le  nom 
de  ChevGlter  Dighï,  célèbre  oalurolùïtc  anglais, 
né  à  Londres,  en  1G03,  mort  dans»  la  même  ville, 
le  1 L  juillet  1065.  Il  était  fds  du  conspirntcur 
Everard  Digbj,  et  témoîpa  dès  Tenfance  des 
dispoittions  cïlraordinairea.  A  Tissue  de  aa* 
étude*,  il  At  un  voyage  en  Europe,  el  nsirint  en 
Aoî^leterre  en  1623.  Les  preuves  de  dérouemenl 
qn"i\  donna  au  (îniivernement  luivaUirejitle  titre 
de  gentilhummede  la  chambre,  c^ïm  d'm tendant 
général  de€  armêea  navales  et  iId  gouverneur  de 
l'arsenal  marilirne  de  La  Trinllé.  Ltirs  de*  dis- 
sensions élevées  en  1C28  entre  les  Anglais  et  les 
Vénitiens,  Digby,  à  la  tête  d^nne  escadre  équi- 
l>ée  à  ses  frais,  alla  ttattre  dans  la  Méditerranée 
les  flottes  ennemies.  En  1C36,  pendant  un  voyage 
en  France,  il  se  convertit  du  protestantisme  au 
catholicisme,  qui  avait  été  la  religion  de  ses  an- 
cêtres. Emprisonné  à  son  retour  par  ordre  du 
parlement,  pour  avoir  adressé  aux  catholiques 
anglais  uneinvitation  de  contribuer  aux  dépenses 
extraordinaires  causées  par  Texpéditioud'Ecosse, 
il  protita  de  ses  loisirs  forcés  pour  se  livrer  aux 
études  philosophiques,  et  composa  plusieurs  ou- 
vrages, parmi  lesquels  sa  critique  de  la  Beligio 
Medici  de  Thomas  Browne.  Rendu  à  la  liberté 
par  rintervention  de  la  reine  régente  de  France, 
il  vint  dans  ce  pays,  où  l'attendait  Taccueil  le  plus 
bienveillant.  Il  fit  connaissance  alors  avec  Det- 
cartes,  et  publia  à  son  tour,  en  deux  ouvrages, 
son  système  philosophique.  Lorsque  la  cause  du 
roi  fut  perdue,  il  revint  en  Angleterre  pourrentrer 
dans  ses  biens  ;  mais  il  fut  banni  par  le  parle- 
ment, parce  que  son  fils  avait  participé  à  Tinsur- 
rection  de  1648,  commandée  par  lord  Holland. 
Il  retourna  en  France,  d'où  il  fut  envoyé  par  ia 
cour  auprès  de  plusieurs  princes  dltalic.  A  V^ 
poque  où  Cromwell  eut.  en  ntain  le  pouvoir, 
Di^by  ne  craignit  pas  de  venir  passer  en  An- 

G. 


167 


JJIUISI 


m 


fUetentt  une  partie  de  Taïuiée  16&5.  Encoure}^ 
par  Cromwell  lui-même,  dont  il  avait  gagné  les 
bonnes  grâces,  il  essaya  de  réconcilier  les  catho- 
liques afec  le  gouvernement  du  protecteur.  En 
!6ô6  et  1657  il  résida  dans  le  midi  de  la  France, 
et  les  deux  années  suivantes  en  Allemagne.  Il 
retint  à  Paris  en  1660,  et  l'année  suvanteon  le 
retroufe  en  Angleterre.  A  la  Restauration,  quoi- 
que accueilli  à  la  cour,  il  n*cut  pas  d'emploi,  et  dès 
lors  il  ne  se  consacra  plus  qu'à  l'étude  des  sdences. 
Hororoed'esprit  et  d'ailleurs  instruit,  Digby  donna 
cependant  dans  les  rêveries  alchimistes  :  il  expli- 
quait tout  par  les  causes  occultes,  laferroentatfon, 
les  corpuscules,  les  eflluves.  11  croyait  qu*on  pou- 
vait trouver  un  moyen  de  prolonger  indéfiniment 
la  vie  humaine,  et  il  engagea  Descartes  à  s'occuper 
de  cette  recherche.  Il  imagina  aussi  une  pondre 
de  sympatliie,  composée  de  poudre  de  vitriol  pul- 
vérisé et  calciné  qui,  répandue  sur  un  linge  teint 
du  sang  du  blessé,  devait  arrêter  aussitôt  l'hé- 
morragie et  cicatriser  la  plaie,  le  blessé  fttt-0  éloi- 
gné de  plusieurs  lieues.  On  a  de  Digby  :  A  Trecu 
fise  on  the  Nature  of  Bodie$  ;  Paris,  1644,  in-8^; 

—  A  Treatist  declaring  the  opérations  and 
nature  of  man*ssoul,  out  of  wMch  the  immor^ 
tatUff  of  reasonable  soûl  iserinced  ;  Londres, 
l«44,in-8*;  —  InstUutionum  peripatetiearum 
iAbri  V,  cum  appendice  theoLogica  de  origine 
tnundi  ;  Paris,  1651,  in-S**;  — .  Dlscmassur  la 
Poudre  de  Sympathie  ;  Paris,  1 658,  in-S";  en  an- 
glais, Londres,  1658  ;  —  A  Discourse  conceming 
the  Végétation  of  Plants  ;  Londres,  1 661 ,  Ui-8**  ; 

—  Receipts  inphysie  andsurgery;  Londres, 
1665,  in-8<*;  —  Choice  Experiments  and  Re- 
ceipts in  phffsic  and  surgery ,  as  also  cordial 
and  distillêd  waters  and  spirit  per fumes  and 
vther  curiosities;  Londres,  1668,  in-8*;  — 
Closet  opened,  whereby  ïs  discovered  several 
ways  for  jnaking  of  netheglin,  tider^  cher- 
r§fipine,elc;  Lendres,  i668yin-8*;—  Medieina 
experimentalis;  Francfort,  1670,  hi-8". 

Biog.  wué.  —  CbaloBcn,  (iwmer,  Biog.  Diet.  -  Bioç. 
Brit. 

oiCBT  (Jean  ),  comte  de  Bristol,  homme  po- 
litiqDe  etsavant  anghû^,  né  à  Colesliill,  en  1580, 
mort  à  Parin,  le  21  janvier  1653.  Il  était  de  Tan- 
clenoe  famille  des  Coleshfll.  Il  entra  au  collège 
Madeleine  d'Oiford  en  1595,  et  dès  l'année  sui- 
Tante  il  onmpofa  un  poème  remarquable  sur  la 
mort  de  Henry- Anton  de  Wadiey.  Il  voyagea 
ensuite  en  France  et  en  Italie.  A  son  retour, 
•es  talents  et  sa  fidélité  lui  valurent  le  titre  de 
nerolire  du  conseil  privé  du  rui  Jacques  r*^.  En 
1611  et  en  1614  il  fut  envoyé  en  Espagne  comme 
ambassadeur.  En  1617  il  devint  baron,  sons  le 
titre  de  lord  Digby  de  Sherbowme,  Envoyé  en 
mission  auprès  de  rarchiduc  Albert  en  1630,  U 
^e  rendit  en  U  même  qualité  auprès  de  Tempe- 
rctir  Ferdinand  en  1621,  pois  à  la  oonr  de  Ba- 
vière. Il  retourna  co  Espagne  en  1622 ,  pour  y 
négocirr  le  mariage  entre  Charles ,  priore  de 
Galles,  et  riufantc  Uarie  d'Espagne,    mm-ut  de 


et 
iftkB 


PhiUppe  Ul.  A  son  ictoor,  Digivy,  i 
de  Bristol,  dut  anx  maneenvres 
puissant,  le  duc  de  Budiingham,  d*êlre  ( 
(|uelque  temps  à  U  Tonr.  Il  ne  Art  pat  fias  km- 
reux  h  l'avénemeot  de  Cbarlea  I**.  qol,  T 
comme  Jacques  par  Bockingibam,  fit  i 
oomtede  Bristol  (  l'ornai  1626)  dek 
pour  avoir  osé  accuser  de  son  odié  le 
Digby  finit  cependant  par  sortir  ~  ~ 
cette'intte,  aussi  longue  qul^jatla.  Il  i 
assez  de  rrfsfntimmt  pour  alëiar  ftm  Iwd 
parmi  les  membres  de  ToppuiUoBdMa  le  tasg 
parlement.  Mais  les  violeiloes  de  citti  ÊÊttHh 
blée  le  ramenèrent  i  U  caose de  Ci  Nifrir^vaft 
sacrifié  et  poor  lequel  il  sobft  lUI  al  h  ap»' 
liation  de  son  patrimoine.  Il  vM  «nrir  à  ^ 
ris.  Il  composa  des  poénes  et 
circonstance.  On  a  de  M  :  il 
Catholie  Faith,  contalmedU  lAe 
James  against  the  amswer  qf  if. 
1610  :  c'est  la  tradoctioB  de 
du  P.  Dumoulin.  H  entreprit» 
vre  sur  la  demande  de  Ji 
gien. 

Biog.  Brit.  -  Wootf.  Jt/m.  Osiii. 

MGBY  (Geor^^i,  mÊBÊê  di 
Jean  Digby,  bomm«  poHtlqK 
drid,  au  mois  d'ortotirc  leit,  i 
20  mars  1676.  En  |6?A  ilenlr? 
leine  d'Oxford,  H  en  16A6  Q 
maître  es  arts.  OppM^  A  la 
long  pariement,  tt  fit  pAti*§  dr  b 
chargée  d'instrufar  rotitrc  le 
et  cependant  il  ne  rutiiut  ims  dg^ylt  lit  #^ 
tainder^  «  parce  quf ,  ilîiafl-il\ 
eonsdenoe  n'était  pi4 
point  de  ToelégU,  iiiaJ« 
cemanielUt.  »  A  |i«rfird«C!eniaiD*^  t  ig 
en  ennemi  par  le  pitHemntl*  qol  mmàmm 
un  discours  pronufwié  par  Di|^  wm  i#4 
albire;  et,  an  ^wi%  de  Join  laii,  i  i 
de  la  chambre  itri  cnrtmwaM.  Vmm 
qu'il  eut,  en  janTÉrr  tMt,  avwc 
tilshommes  parti»»;»  «le  U  e^m  4i  b 
le  fit  accoaer  dr  hâoti?  traljÉpMi  ifaft»  I» 
leroent.  L'exaspér^riim  ffur  r< 
lui  dans  les  wêêêh^  fut  »i  vint,  qfi'a 
roi  de  serendreen  ll^kHarbir.  4^oa  il 
avec  ses  amis  et  a^fc  la  n^r  ^«^ 
livrées  au  parleaiisit  par  vm  esaitéMi 
ouvertes.  Pris  par  im  taicvi 
il  Alt  conduit  àilnll,  d^iia  le 
ttiam,  qnH  wA  nllier  h  sa  caste,  h 
En    IMZ  il  m  mmm 


d*fiat,etàla 
U  s'exposa  à  et  i 
vice  du  roi;  il  vin 
le  prince  de  Gati 
pour  y  trallcr  m 
Maaarinctia  rai 
ccplédel 
l'exil  joMia'à  la 


lAlJtlil    —    UlXMlS^J» 


m  rttilil  *lan  dans  t«ii»  $e»  bicni^  et  Domm^ 
ife^flIlK^  de  U  Jarretière.  Eo  même  tempfS  il 
9Awm  fftft  i^Teéui.  afTalreA  pulillqiiei,  et  Ee 
par  la  haine  que  lut  inspîmit  le 
ii>n,  alors  diaiK:4ïliér;  raectiMtion 
pi  fttgîB  ecifitre  c«  penir>pnAg«  tourna  contra 
,  Ea  lf^73  il  se  signala  foctire  par  mïi\ 
'  âa  teii,  qu'il  mfltîva  sur  ce  qu'il 
t  d^ua  fiêrlcmeiit  (iroie^tant.  *  C'é^ 
M^ÂCtMiJmcrSf  un  ptrrg^tn nage  dont  le  carac- 
ttM  4M  on  composé  4lf>  coDtradictioiitt.  Il  l'en  vît 
ortie  ie  papl^iiit,  amqudil  se  moTertit  f n»uit«  j 
^iiii  I  la  Gmitj  il  ^-  «tcri^a  pour  elle,  »  On  a 
it  W  i  MMrOt  comédie;  —des  Ltitres  âdres^ 
9êm  I  iMi  «offiiiii  K«nelm ,  et  Di^i^ûtjri  au  ftcîn 


OMBOtf  |X*lf. } ,  orientaliste  françaîa,  né 
1^  1730,  iBort  m  Iftlî.  tl  fit  de  bcEUie  bcurc 
pftitkBiièfe  des  lanpie!fi  étran^fes,  et 
quarante  années  dÎTeraçâ  mis- 
dans  le^  échelles  du  Levant 
iltf  Mdllt  ffiômé  aecréUirÊ  interprète  au  mi^ 
étrangères ,  el  devint  correa- 
TAméémie  des  Inscriptions  et  Belles- 
0B  «  de  lui  :  Nouveaux  €ûntf4  lurc$ 
^ê^éi  d'un  Atrégé  chrùv^lo^iquc 
^  ràêâittérë  d§  la  maiton.  ottomane  ei  du 
i  dt  l*Éçfpt€t  et  suivis  de  plu* 
de  jxiésie^  trad.de  Tambè  et 
l  PvUy  1781,  2  vol,  iû-lî;  —  Prkncipu 
4m  Grmi  Wkârttime  de  VEurope^  trsd,  de  Titar 
UMÉ;  l^h*  (  4797  ),  au  yi,1  vol.  in-S*. 
fcÉ  é  méaoalÊDt  de  cette  traduction ,  qn'il 
M  ftim  WB  «tre  eous  ses  ?eux  ;  t^aris»  lâOt 
llh;*l,  t  vol,  *n-«". 


BS»! {Aiâj£undr€'Éli$aèeth-Mi€hel,  tî* 
it^  ipàà^rtl  fraûçais,  né  à  Paris,  ïi*  î7  juin 
1 1  ftotiqueu^,  près  de  Paris,  le  2  août 
Ffti  d'im  femiier  fanerai,  EHgeon  entra 
r  1791 }  an  senricc  i»fl  qualité  de  sans- 
dan»  le  104^  régiment  d'infanterie  ;  il 
nt  partie  des  armées  de  Saitthre 
i.iTIlalle,  faiblesse  au  pont  deK^^d, 
\  ta  tyayjîle  de  la  Trehbiâ,  ou  il  devint 
Renttii  4  la  liberté  après  la  ttataille 
..  û  fut  nommé  colonel  da  36"  régi^ 
rlwmr^,  qu'il  av^i  formé  de4  d^^bris 
ilerk  piemontaîse.  Il  se  distinpa  plus 
i  tes  campagnes  d'Allemagne  et  d'Es- 
»  «t  î«t  ntniTu^  en  iSll  gouverneur  dr il 
"  f  de  Ckïrdooe  et  de  Jaen,  Élevé  au 
i0aérU  dediTUion  (3  mars  tSlS)^à  la 
I  tl  Teîrmite  d'.liidalou&ie ,  il  prit  part  à 
1 4?  Vittoria.  Rentré  en  France ,  il  re- 
iV  ifTfiiFr  ÏS14)  le  maréchil  Aufi^rean, 
yUït  l'armée  de  Lyon.  En  avril  sui- 
t^r««  *fivova  M  soumission  au  Rouveme- 
i%ii  ta  mari  I8i5  il  re^iit  le  cooiman^ 
^  rf'aw  pli^Ui^n  de  cavil^rie  pour  aUer  fe- 


P' 

W 


joindre  le  comte  d  Artois,  qui  e^^roil  arrêter  \a 

mardie  victorieux  de  ^a[xiléon.  Celie  niiM4iu» 
n  eut  aucun  r^lUI  :  binni^t^  abandonné  de  kcii 
troupes^  Digeon  dut  revenir  h  l^aris.  Il  no  |irlt 
aucun  service  pendant  les  C^t  J^urs ,  et  ftit  re* 
placé  f  à  In  «seconde  restau ratloo,  dans  ^ji  rooi> 
tion$  d'inspecteur  de  la  cavalerie.  Conmiaadant 
d'une  division  di^  la  ganle  royale ,  il  reçyt  le  tilr« 
dt*  vicomte ,  le  j^rade  de  grand'  croi&  de  U  Légion 
d'Honnetir,  et  Ui  di|înité  de  pair  le  3  mars  iêl9. 
Nommé  en  lë23  ministre  d'Etil  et  membre  du 
Gon«eil  privé,  il  fut  chargé  pendant  quelque* 
jours  du  portefeuille  du  départtfmcnl  de  la  guerre, 
puis  obtint  au  commencement  de  i^Hk  le  com^ 
mandement  en  clief  de  I '«innée  d'occupation  é^i^- 
pa^e*  Ue  retour  en  France  (20  février  1875  ),  il 
épousa  M^  Clémentine  de  Sauli-Ta  vanne,  et  r^ 
tiré  à  sou  château  de  lionqueui,  il  y  ixiourui 
peu  de  temps  aprè«.  M.  te  conile  Borde^soullc  a 
prononcé  Téloge  de  Pigeon  â  la  tribune  de  la. 
cliambre  dej  [mn. 

Archicti  4e  îa  ifunrrë.  ^  Buttet.  de  ta  ^tmvie  crMte. 
t  l.  f).  lis,  -*  BÙtç.  dcM  Paifi  tU  t^ranew.  -  met.  ttàë 
BiOimiet.  -  i'ict.  et  €mq.^  h  13.  ii«  Si,  n,  t«.  .  Fan*» 
ée  ttà  Lâ^imd'tiunneur,  t.  iU.  -  MQmHmr  y^kt^VAtw 
ia«T. 

DicéE»  (  Ldoflfirf/ ),  mathématiden  angjaia. 
Dé   à   DJggies*  Court ,    au   commencernent    ilu 

seizième  siècle,  mort  vers  ta'? 3.  Selon  Wood, 
il  fut  envoyé  à  runîferî,îia  d'Oxford ,  mais  n\ 
reçut  \m  «es  diplômes  ^  et  continuai  seul  wk 
études.  On  a  de  lui  :  ncîùnicum,  mtfitf 
shewîng  the  esaci  memuririQ  and  speed^ 
r^cÂoning  o/  ait  mafm^r  g/  lunds,  stuiorea 
timbcr^  itones  ^  steepies  •  ihbê,  in -4*,  et  1647^ 
in-%";  —  À  Geonifiricai  prcclkal  TrmtUff 
namèd Faniomelrîat  in  ihree  bookSi  publié  [lar 
son  fils,  en  I&91  ; — PrognoxiicatiGn  everlasiinf 
o/righi  ffoodêj/ect,  or  chùk^  rules  tojudgû- 
wtaîher  &y  iàe  s  un,  moùH^  and  siars  ;  lûûà, 
IS6J4,  et  \hm ,  in-4-  :  cette  deraiènj  édition  est 
r<puTre  de  Ttiomas  DJggeâ,  G  là  de  l'auteui*. 

Wood.  JtiL  Qxeti.  —mo&.  ÙnL 

DiCCftS  (Thomas},  fds  de  Léonard  Diggea, 

mathématiden  anglsk,  mort  en  1595.  Il  étudia, 
â  Oicford,  et  derint  biejitdt  un  des  plui  grnndj. 
liçéumètreâ  de  son  tempâ.  lorsque  la  reme  Élisa- 
tîetti  envoya  un  corps  de  troupes  au  fiecoufA 
de*  Pays-Bas,  il  <20  fil  partie  en  qualité  de  com- 
missaire ^énériljet  put  appr*!ndr*!  ainsi  les  grandes 
opérations  de  la  guerre^  fl  couKacra  sa  vie 
presque  tout  entière  au%  spéculations  de  la 
science.  Ik»  procès  qui  compromirent  sa  foriunn 
interrompirent  ses  études  et  troublèrent  ses. 
dernières  années.  On  a  de  lui  :  Af^  sive  SCn/a? 
mathematies^  or  mathematicat  wings  or 
tadders;  tb73,  in -4";^  An  arithmeticat  mi-^ 
iitar^  Treatisr^çontaining  so  mucfuirUftmeiic 
as  fj  mctsiar^  iowards  miiiifiru  duciphnt  ; 
tStï,  iii-4**;^  A  gêomeirkai  Trealise  nam^d 
SirtiUoticos  t  re^uUite/or  the  perfection  (/ 
sotdier$;  ïâTî?,  in-*"  :  cet  ouvrage  avMt  été 


171 


mGG¥J&  *  DIHYA 


commenré  (vir  son  père  ;  il  a  été  réimprimé  en 
15S0,  avec  Hes  additions  tous  cet  antre  titre  : 
ÀnarithmttïcalwarlihtTreatUe  namedStra- 
tioticos^  compendiously  teaching  thesetenoe 
o/nnmbers,  as  well  infractions  as  integtrs^ 
and  so  much  of  iht  mies  and  équations  al- 
(lehricaly  and  art  ofnumbers  eossical,  as  are 
requisîte/or  the  profession  ofa  soldier,  etc  ; 
—  À  perfect  Description  oftheeelestial  Orbs^ 
according  to  the  most  ancient  doctrine  of 
the  pythagoreans  ;  à  la  suite  de  ronvrage  de 
son  père  intitulé  :  Prognostication  everlasting  ; 
1692,  in-4*'  ;  —  quelques  ouTraRes  de  tliéologie 
»'t  de  controverse  religieuse,  à  la  roo  le  cbes  les 
Aii{;Iais  de  cette  époque. 

Ch^ilmcTii.  Cen.  Hioç.  Dict.  —  Viooô,  Mh.  Oxtm. 

DiGGim  (Sir  DoDLEY),  fiU  aln<(  de  Thomas  j 
Diggcs,  homme  politique  anglais,  né  eu  15S3,  < 
mort  le  8  mars  1(>39.  Il  étu<tia  ù  Oxford,  et  s*ap- 
pliqua  ensuite  à  la  législation.  Après  avoir  été 
élevé  aux  lionneurs  de  la  chevalârie,  il  se  mit 
à  voyager.  A  son  retour,  il  fut  nommé  (ICI 8) 
ambassadeur  de  Jacques  1er  à  la  cour  de  Russie. 
Deux  ans  plus  tard  il  fut  envoyé  en  Hollande, 
avec  sir  Maurice  Abbot,  pour  y  rédwier  an  sujet 
de  certaines  prises  faites  par  des  Hollandais  sur 
des  Anglais  dans  les  Indes  orientales.  Membre 
du  troisième  parieroent  ouvert  à  Westminster 
par  le  roi  Jacques,  le  30  janvier  1631,  il  te 
montra  assez  opposé  aux  actes  do  gouvernement 
pour  être  rangé  par  le  roi  an  nombre  des  esprits 
mal  faits  {Hl  tempered),  U  siégea  aussi  an 
IHvmier  paricment  tenu  sous  Chartes  1*'  en  | 
1G2A,  et  se  joignit  aux  ad^'ersaires  du  favori  | 
Ruckingham.  Sa  conduite  en  cette  drcoastance  , 
\e  fit  em(trisonner  à  la  T«Hir.  On  le  relâcha 
bientôt.  Dans  le  tntisième  pariement  du  roi 
<1iarlos  r**,  <'n  1628,  il  se  montra  moins  opposé 
a  la  cour,  vota  les  subsides,  tout  en  n'approu-  i 
vant  Hen  de  ce  qui  aurait  pu  porter  atteinte  aux  ' 
libertés  du  pays.  La  cour  chercha  à  s'attacher  ce  ' 
citoyen,  aussi  juste  qu'il  était  édairc,  en  lui  con-  , 
férant  le  titre  de  maître  des  rôles  (masterofthe  ; 
rolls),  que  la  mort  lui  enleva  bientôt.  On  a  de  î 
lui  :  A  Defence ofTrade;  1Ô15,  ln-4^;  —A  Dis- 
course  conccrning  the  rights  and  privilèges 
of  the-subject  in  a  conférence  desired  by  the  1 
lords  ;  Ifi28,  1642,  in-4*;—  The compUte Am^  ! 
bassndor y  ou  rom*s|M>ndance  entre  Walsingbam, 
flnrieigh  et  d*autn*9  au  sqjet  du  projet  de  mariage 
d'Elisabeth  avec  le  duc  d'Anjou,  en  1670,  et  avec 
le  duc  d'Alençon,  vn   lâHi  ;  1666,  in-fol.;  — 
Speeches  (discours  )  sur  divers  sujets,  <lans  les 
Collections  de  Husbworth  et  dans  VEpkemeris 
parliamentaha. 

IMGGBS  (Dudlkt),  troisième  fils  du  prteé- 
«Irnf,  né  en  ton,  mort  le  I**  octobre  If43.  Il 
étudia  k  Oxfon),  et  se  fit  remarquer  comme 
poète  et  comme  puMiciste.  Son  principal  oo^Tage 
a  pour  tilrc  :  77/e  f.'nlauifulness  of  subjeet 
faking  ftp  armt  anninst  fheir  sovereign^  etc.  ; 
l.ondrr*,  imm,  in- T. 


Di6«RS  {Léonard) {\),  on 

et  frère  du  premier  Dudlîey,  né  < 

1635.  Il  étudia  à  Londres,  et 

sites  étrangères.  A  son  retou 

maître  èa  arts.  Ontre  des  vert 

placés  en  tète  des  ceuvres  de  • 

on  a  de  lui  :  Gerardo^  the  ui 

niard,  traduit  de  Oeapèdes  ; 

Olaudian*s  Râpe  ^f  Prtuarpin 

in-4*. 

\%ood,  Mh,  QrM.  -  Ctelaert .  fi 

*  DiSHB  (Sainte),  martyrisa 

bourg,  en  304.  Elle  âaU  servant 

courtisane  à  Aogsboorg,  mise 

chrëtiouie,  sous  le  rèf^  de  Di 

après  avoir  imité  sa  maltresse 

l'avait  suivie  dans  sa  conversion 

baptême  de  l'évéque  saint  Nai 

sainte  Afre  etit  été  snppUdée, 

de  ses  com|»agQes,  Eunumie  et 

vèreut  secrètement  k  eoipt  de 

prises  pendant  qu'elles  remplis 

devoir,  elles  fUrent arrêtées  et  i 

entier  aux  idoles;  sur  leur  refus 

dans  le  tombeau  de  sainte  Afi 

brûla.  L^Église  lionore  œs  mari 

Ruinait,  jietm  primantm  Mmrtfn 

Mrapertay.  £n«iri|«Nct  ^dM  4»$  X 

*  niGXB  (Sainte),  martyriséi 

863.  Elle  étatt  n^igiense  dans 

<le  Tabane,  sftuée  à  don  Heoes 

martyrotage  la  qoaltte  de  vier 

fttt  compai^  de  saint  Anastas 

Anastase  et  saint  Félix,  i      e  i 

réfhté  puUiquement  lei  d 

mis  à  mort  par  les  S  .  u 

cette  exécution,  al»  ac  |iiéseuu 

les  avait  condamnés,  sontint  Icn 

réussit  ainsi  à  se  faire  décapiter. 

sainte  Digne  le  14  juin. 

MémonmidtmêM  Bmlʧ9é9Car4 

MbIMMèfm  smerm, 

DiGHB  {FruhçoiS'Jaeqwu 
français,  vivait  dans  la  prônàèrw 
luiitième  siède.  On  a  de  kii  : 
générale  dès  prwimen  eccw 
l'Église  toliiie;AvigooB»  1716, 

l^kNif ,  MM.  kUL  d$  ta  FrmÈtf, 

DiGXR.  Voyes  Le  Dkxc. 

*  DiHTA,  rdne  de  pluieors  I 
vi\ait  dans  le  septième  siède,  à  I 
vasion  des  mnsnlmans  dans  TaM 
nale.  Les  Arabes  la  sumoramèt 
c*estF4-dire  LaSordèream  la  Dn 
qu'elle  passait  poor  oonoaiire  l'ai 
partcnait  à  la  tribu  des  Dijcnona, 
le  judaïsme  et  avait  k  privilé|Br  de  : 
etdescfaelsàlmslesBertKrsde  la  1 
Elle  commaHlait,  en  QOtR.  à  tfl^ 
niontAnnsouA«èa,cle&cr 


DIUYA  — 
k  pnmwet  Mviroonaotes.  L*aB  de 
W-eM)  an  J.-€.)f  HasMB-lbn-en- 
iMani  marcha  contre  elle  À  la  tête 
nombreuse»  et  prit  po«itioa  sur  le 
YÎère  Mialdaiia,  à  nue  journée  de 
Igbaia.  DUiya  tiat  lui  livrer  ba- 
ies Arabes  avec  acbameroent,  les 
iprès  en  avoir  fait  un  grand  car- 
raoiTit  avec  une  vigueur  extrême, 
Ims  la  province  de  Tripoli.  Cette 
irta  arrêta  pendant  quelques  années 
maot  prêt  à  s'étendre  sur  tout  le 
I  Tidelliéeire  (  693-694  de  J.-C.  ), 
Al  àhalife  Abd-el-Melek  l'ordre  de 
Gensive.  Un  nouveau  corps  d'armée 
woyé,  et  il  se  mit  en  campagne. 
I  Mwvelle  fit  ravager,  si  Ton  en 
•iena  arabes,  tout  le  pays  depuis 
à  Tnger,  afin  de  priver  Tennemi 
itSÉOorces- qu'il  aurait  trouvées 
iMea»  alors  fertilisées  par  Ta- 
Éi  Iflft  Berbers,  irrités  de  lui  voir 
layi  de  défense  qui  anéantissait 
i  en  grande  partie  sous  lea 
arabe.  Dibya  en  outre  fut 
arabe  qu'elle  avait  pris 
i^'eDe  avait  nommé  son  fils  adop- 
yaailinrr  habilement  établie  fai- 
è  Bassan  tous  ses  plans  et  tons 
Mi  se  prépara  néanmoins  à  une 
MUitt;  mais  le  sort  de  la  guerre 
tlktimble  que  dans  la  campagne 
An  ftit  vaincue,  et  périt  elle-même 
iét  lurtaille,  au  moment  où  elle 
I  nahit  dans  la  faite.  L'endroit  où 
eaop  mortel,  dan&  le  mont  Aurès, 
li  Bir-el-kahena,  (  Le  i*^uits  de  la 
tnn  offrit  alors  une  amnistie  géné- 
ben  de  TAurès,  qui  se  soumirent 
Ml  à  embrasser  l'islamisme  et  à 
■kcs  nn  contingent  de  doii/e  mille 
||ft  était  veuve  et  avait  plusieurs 
^  par  son  coaseil  était  aile  faire  sa 
mât  la  bataille,  reçut  de  Hassan  le 
■taacJief  des  Djeraoun. 
*^  Alexandre  lioNNEvu. 

^Mitt9tre  de*  Berbers.  -  tn-Nnu«lrl. 
■Éi  (Atttpé^r^),  central  athénini, 
IombI  en  4l.i  avant  J.-C.  Il  com- 
■■Unaires  tbnices  qui  arrivèrent 
1^  tard  pour  prendre  part  à  Texpé- 
iMlitfent  renvoyés  dans  leur  pays. 
ptHbltMduisant  ses  ntorcenaires  fit 
lltBéotie,  àTanagra.  à  Mycalessus, 
IMMfrisede  cette  dernière  place, 
phnaerneot.  Les  iiéotiens  poursui- 
lïiaajlisqii'à  leurs  vaisseaux,  et  en 
pipi  aomiMre.  Diitrépliès  fut  pro- 
|>MHahre  des  morts.  D'après  Pau- 
Ipft  à  Athènes  une  statue  repré- 
■Ml  percé  de  coups.  On  a  décou- 
la M  inscription  «pii  porte  U-  nom 


DiLAWIÎR  lîl 

de  Dîltrépbès,  êI  qui  sdou  to^l*  probabilité  était 
ini%crite  sur  k  ^asi*  di^  c^i^He  s&Uttie  {  î  oy,  I'hésn 
tJis  ).  C'est  prcbaitlenieiit  le  méiiio  Diitrépliè»  {|att 
crlul  dont  wt  moque  Arlâtt^pluine  ùaû^  ^a  pi^ 

UILAWRIt-ntCllA    OU     IftlLJhTKï-^I^Af.lia  ^ 

^iinind-virlr  duMillAiiOsmanouOllunan  li«  mourut 
le  i<)  t!id  \m%.  il  était  Croate  de  naissance,  et  dut 
à  In  proli^*lion  puÎKnajîtif  du  kislar-a^  MauMtapbu 
in  ^outt^îHiHnent  de  la  prr^vince  de  Ularbck*  La 
disj^rrtcc  qui  frappa  Mou5lap1ia  en  ïûîo  l'aUdpiit 
hiî-mCmp,  el  il  fui  reiitf dacé  par  réeuyer  fïu  ^ultun, 
Dilawer  se  rlistingua  tilenlùl  dans  la  gucrri^  qui 
eut  îieti  entre  la  Su bïîme- Porte  «t  la  Per?»*». 
Sachant  que  le  trésor  du  sultan  élail  ép«jtsé ,  il 
lui  olTrît  géiiértntsûmeDt  tout  l'Br&ci'jit  «^ull  liusip 
sédait.  Osman  ariwpta,  et  te  m*n*u»a  6*ongraml- 
vïzîr  e(i  oclohrt*  ifîîL  Dilawert'adia  Ttl  piTuve 
*l.inà  Cl»  ha«te»ronclM>ns  d'une  Imbilelé  peu  oom* 
inuneet d'une  droiture  qui  rgfîtra«tait  avec  lacon^ 
duîtedt' beaucoup  de  ses  predétfesseiirs.  UaccKirda 
à  sir  Thomii*  Roe,  ambassadeur  d 'Ânjçléterre^  hà 
mnon tellement  di^^  anciennes  câ|Mlulations  de  ia 
Grande^lïretapiâ  av^^  \à  Porte ,  Dialgpe  le»  m- 
trrgues  des  Vénitiens,  et  les  sûreliis  que  e(?t 
tgeni  dîpkHuaUque  lui  demanda  contre  les  pj« 
rate»  des  Élalà  twrbaresques.  Sir  Tlionia^  Boc 
fui  rnorn^  heureun  lorEqu'ii  m^grkcia  pourobtentr 
la  mi^  en  )j Inerte  des  Polonais  faits  prisoiuiiefA 
dann  la  dernière  guerre,  et  lorsqu'il  <ùtlrcprit  de 
Caire  admettre  ht»  rédamations  de  plusieurs 
ïtujets  an|!;lais  qui  se  prétetidajent  créaodent  du 
^auTi'rnemént  turc*  L'ambassadeur  anglais  n'eji 
rendit  \ni'^  tn<Àn%  ju^^lic^  à  Dilawer-i^cim,  qu'il 
qualifii*  d'tiomme  sérieux^  plein  dts  mesure  et  de 
5:)^p^se.  Qn4ïnd  le  sultan  mani resta  rinlention 
Je  faire  1**  pèlerinage  de  La  Mecque,  malgré  lea 
ferments  de  révolte  qui  s'agitaient  sourdement 
à  Constantinople,  le  grand-vizir  fit  tous  ses 
efforts  pour  le  détourner  de  ce  malencontreux 
projet.  Il  échoua  devant  les  insinuations  inté- 
ressées du  khodja  et  du  kislar-aga*  I^a  veille  du 
jour  où  le  sultan  devait  quitter  sa  capitale ,  les 
janissaires  et  les  spahis  se  soulevèrent,  parce 
qu'ils  craignaient,  avec  raison ,  que  le  voyage 
d'Osman  n'amenât  l'anéantissement  de  leur 
corp.s.  Quelqnes-ims  d'entre  eux  attaquèrent  le 
palais  du  vizir,  et  furent  repousses.  Le  sultan 
n'en  persista  pas  moins  dans  sa  résolution,  et  il 
monta  le  lendemain  sur  le  vaisseau  qui  devait  le 
conduire  en  Asie.  Il  était  encore  dans  le  poi1, 
lor<K)ue  les  révoltés  lui  firent  demander  la  tcMe 
du  grand- vizir  et  de  quatre  ou  cinq  autres  per- 
sonnages. 11  refusa  d'abord  de  donner  Tordix; 
fatal.  Les  janis.saires  marchèrent  sur  le  sérail, 
en  tirèrent  Moustapha,  qui  s'y  trouvait  empri- 
sonné ,  et  le  proclamèrent  sultan.  Osman  à  cette 
non  vel  le  fit  saisir  ni  la  wer- Pacha,  réfugiée  Scutari, 
et  le  livra  à  la  soldatesque  furieuse,  qui  le  mit  en 
pièces.  Alexandre  Iîonneai-. 

Sir  Thuiiia^  Kor,  y^joiiatiom.  -De  irainiuer,  HUloixê 


175 

à*  rKmfHrt  OCtoMO».  to»e 
Heikr. 

DILBBRB  (  Jean-Michel) ,  {»lii]olop«  et  tbéo- 
Iggieii  allemaiid,  né  en  1604,  à  Tbemar,  claoi  te 
comté  de  Heoueberg,  mort  à  Nuremberg,  en 
1M9.  Son  pèr«  avait  été  dépouillé  do  ^  fortune 
par  on  jugement  du  r^vêque  de  Wurtiboorg  ; 
c'ett  oe  qui  eog^ca  le  IjU,  qui  avut  rail  de  grands 
prog^^it  dans  1<»  hum^aiWa ,  à  poiirauîTre  »e* 
études  ârec  ptui  d'ardeur  encjare  :  la  néce^té 
ratant  forcé  i}c$«  Ciire  auteur,  i)  publia  des  Yen 
^1  riidèrcnt  h  âubâiâter  Eu  1 0^  j  il  vint  à  Goalar 
rCàLeipiig;ilyexerçalestnnr-rioiis>!''  r^n  t-i.  h  v.\ 
d'imprimerie.  En  1M7  il  alla  h  Numnl^i^  et  à 
AlUiorf»  (Vfiur  y  étudiixles  Uin^ue:^  ofii:iilâieâetla 
fhilosophio  d^Arislûtc.  A  force  de  travail  et  drt 
rcoommandâlîoDSf  il  pmnl,  en  1631,  à  se  faire 
nommer  professeur  d'éloqueaee  à  léna;  en  1634 
m,  lui  confia  en  outre  la  chaire  d'histoire  et  de 
poésie,  ^ommé  en  646  professeur  de  fli^lofpe, 
il  passa,  en  1641,  en  celte  même  i^iialilé  à  Hn- 
remberg.  En  â4â  il  obtint  lu  direeliDa  du  diocèse 
de  Sain  St  baUl  H  fut  àe\m$  Aitaclié  à  la  biblio- 
Ihfrqup  de  la  iill«-  L'empereur  L65fw>ld  ctaot 
Y«>itu,  en  léàB,  visiter  la  bibliotbèque,  Dilbcrr 
fit  lice  prince  un  discours  en  vers  latins,  et  montra 
tiUit  d'érudition  sur  lif»  richesses  lilUrairfS  con- 
fiées à  ses  S4>ins ,  que  art  retour  à  \  iptims  rem- 
pefey  I  lui  envoya  une  marque  fie  sa  munilieencxï, 
Dilhei  r  ii  t  ,riu(N»-^^  biv  çrand  nombrt*  r-^n  i  îv^-^ 
«mit  4*fî  latin  soit  en  iitlctnand  iU  traitent  de  la 
lliéultjgiij  et  de  la  philologie  sacrée  les  principaux 
sont  :  Gnùmùlo(}ia  eihica  Sturemberg,  1660, 
in-  H  ;  À  iTiiim  Li ngu^  San cLz  mù ,  in-8»  ; 
—  fLiectorum  lÀèn  rts  664  in- 13  ^i>in' 
logi  phihAo'jici  ftCi  in- 13.  Dilherr  a  aussi 
écrit  m  latin  Thistoire  de  la  ronf^s^ioii  d'Aufis- 
lH)urg,  et  des  note»  sur  le  Cantique  des  Cantiques. 

W.  S. 
Adetanr,  Siippl.  *  iAcber,  ^Ugem,  Cei.-Uzù, 
miu  Al-Basn    Ai-lHiueli   yojct.  llourj^i.  ! 
oiLt€m   GuiKuume)   iof^nieur allemand,  j 
fi^  à  Ceisael,  tcts   i*G^, inort  fer»  1 640.  Ses  liTres  i 
»nf  les  fortUicalioîis  et  l'iH  de  la  guerrts,  tuioor-  i 
•l'hui  oubliée,  eurent  de  Ki  Togue  a u  d i \  ■  -  i  >  t  > et  --  * 
siècle    M)  voici  ie«i  ttlres  :  Krieysànch;  Cassel» 
1007,  16(8, 10-4";—/'^*^'^*''   r>^!  un  traité  j 
iM  fnrlilîcatioai,  euallemajMl  ;  Francfort,  1640,  j 
in-fol.,  traduit  en  latin   ibid.,  1641  ;  —  KhegM- 
ichule  (TÉcule  de  la  Guerre)  ;  Francfort,  1675  i 
H  1680,  in-fol.  G.  B.        I 

.  JOeher.  Mi9-  fieL-Uiie. 

*  DILLB3I  (  Philippe-Everard)^  médecin 
Alleirynd  né  h  Darmstadt,  le  3  août  1644,  mort 
le  18  aoAt  1720.  Après  avoir  étudié  ii  Gietsen, 
il  devint  médecin  du  comte  de  ^as^^u-liUlmi 
exerça  ensuite  sa  profession  h  iunn^dt,  4\m 
il  alla  remplir,  en  1685,  les  funclit^i*  de  méd^n 
ât  LôtTrrastein-Werllfcîni  En  1688  il  fut  ap- 
pelé à  professer  la  médedne  à  Giessen.  On  a  de 
Ini  :  Mxp.  de  herlm  et  potu  Thee  ;  Giessen, 
IfiM,  in  4";     -  De  Pithti  i  ilnd  ,  1690,  in-4*' , 


DILAWEK-PACHA  —  DILLEN 
VIII  M  la  tradoeUM  at      _  des  TVbèMf  Ct  OÉMrMNOM »  4 

méfitf es  de  In  Sodélé  dai  Cvlwx 
dont  il  était  tmffcibre, 

sm*4tt  lifii  r,*i.  CMC*. 

D I L I.  f£  M  uU  r»i  ■  '  ^«okJ 

bre  naturaliste  a  naBu.  i  do  pi 
Darmatadt^en:  .■  huaford. 
Par        bis  i 

ex  *         B 


Domprir" 
le  père 
Youlu  « 


faivincibleiucB»  ou 

tah^  eaoore  anfoi      i  d 

répoque  où  ^ 

hommes  do  Ouiu  uo  ;  ubhi^  | 

roédedneyetuopoiifMVf,  a       d 
bUc,  doot  noos  «voos  W 
dans  nri«  médedm  « 

de  la  jeonesse  de  ui  m  i 

chose  de  sa  Tie.  Il  filtrera  w  hOm 
bredelnSodélédesCortemi  de 


pa^e  souâ  le  tit#e  di^  Mueeiiameei 
iUite  de  m^fnairei,  duiit  k^  |»ii!Bf 
une  Disifrltitian  tur  Ut  pUmiC 
naturalMet  en  Europe;  —  ooe 
tatioH  sur  ie  eahvé  on  ci  ,  «v 
des  seneoees  qoi  pi  ^ 

teor  mettant  co  prwiwn  ■        ■ 

poar  oiittuir  1^  w 

ftre,  tes     fss  «  i»  B 

où  il  écn      .       ffgy  a: 

cor  lo  fe 

ire  «  le  *r   w 

ennn,  des  vwMn^MK»  aor  le  ON 
desfMMèmel  des  i>i» 


préhide  aos  tramn 
Al*exoepttMdeet< 
la  doctrine  de 
pi      s.  U  I       < 

rt  M 


qo'te  1721.  par  b  i 
,aoJ        éêG 
uuÊ  appfécié  < 
l'être»  06  reofe 
brede  pi  .  « 

n  ■»  w  «■  rajiBB 


vent  j 

levr 

été  créés»  I 

mousses.  La 

texte  06<  fmy* 

les  insliint  i  vmcs  àei 

manière  k  faire  de  %« 


177 


DILLEn 


17S 


i  d«  rouTngB  da  célèbre  botaniste  français. 
Si  aoQi  croyont  devoir  kMier  sans  résenre  l*exé- 
futàoa  da  premier  ouvrage  considérable  publié 
|iir  DiUcnios ,  nous  blâmerons  liauteinent  le  ton 
4e  mpériorité  et  de  suffisance  avec  lequel  il  juge 
les  botanistes  ses  prédécesseurs,  qu'il  sacrifie 
m  termes  dors  et  tranchants.  RiTînus»  déjà 
iwcé  en  âge«  en  fbt  vivement  blessé,  et  retrouva 
tes  In  réponse  qall  fit  à  cette  critique  acerbe 
fMiqae  èbose  dn  fea  de  ses  premières  années. 
tat-^Cre  DiOenios  avait-il  raison  pour  le  fond; 
■ris  il  derait  tâcher  de  Ta  voir  dans  la  forme, 
d  le  botiaiste  eut  le  grand  tort  de  la  dédaigner 
toole  sa  Tie.  Comme  il  avait  montré  des  préfé- 
rasees  pour  Ray,  dont  il  louait  la  méthode  aux 
éipcBS  de  eelles  de  Toornefort  et  de  Rivinus,  il 
M  sartoat  apprécié  en  Angleterre. 

Un  savant  de  cette  nation,  naturaliste  et  voya- 
^v  d'one  très-grande  distinction,  Guillaume 
aMrard,  avait  été  surtout  frappé  de  la  manière 
are  avec  laquelle  Dillenius  traitait  dans  son 
)  les  classes  de  la  cryptogamie ,  partie  delà 
i  encore  dans  Tenfance  en  Angleterre. 
Après  aToir  échangé  quelques  lettres  avec  le  jeune 
tf  «vaal  AUcmand,il  résolutde  Tattirer  à  Oxford, 
tf  poor  mieux  y  réussir  se  rendit  àGiessen.  A  son 
rilMir  d*nn  voyage  d'exploration  en  Suisse,  il  fit 
ics  offres  à  Dillenins,  qui  les  accepta  et  le  suivit, 
^■ItMrt  sa  terre  natale,  qu'il  ne  devait  plus  re- 
voir, n  débarqua  à  Londres  au  mois  d'août  1721, 
il  s'établit  à  Oxford,  où  il  trouva  dtmx  protec- 
Inn  an  lien  d'un.  Jacob  Sherard,  riche  et  sa< 
vaal  pharmacien,  frère  de  Guillaume,  raccneillit 
avec  une  grande  faveur,  et  mit  à  sa  disposi- 
GoB .  pour  s'exercer  à  la  connaissance  des  plan- 
tes rtotique!^,  le  riche  jardin  d'KItham,  auquel 
d  donoA  une  grande  célébrité  en  publiant  un 
^Irodide  ouvrage  dont  nous  donnons  le  titre 
|las  tkas.  Trois  ans  environ  après  l'arrivée 
ée  Dillenius  parut  une  nouvelle  édition  du 
pus  methodicn  Stirpium  Britannica- 
dé  J.  Ray.  Il  en  fut  l'éditeur,  et  renrichit 
I  nombre  considérable  de  plantes  nouvelles, 
idoites  par  la  gravure  avec  Ijeaucoup  d'exac- 
e  et  de  talent  ;  vingt-quatre  nouvelles  plan- 
f  fnrent  ajoutées,  et  ce  fut  Dillenius  qui, 
il  en  usait  d'ordinaire,  les  grava  de  sa 
^iooiquf  rliaque  Jour  ajoutât  à  la  réputa- 
■e  ee  botaniste,  sa  situation  était  assez  pré- 
,  car  il  n'était  soutenu  à  l'université  d'Ox- 
me  par  les  libéralités  des  frères  Sherard  ; 
iMi$Dea-t-il  plusieurs  fuis  à  quitter  cette 
ce ,  mais  un  événement  naturel  li\a  ses 
d'une  manière  avantageuse.  Guil- 
aûerard  mourut  en  1728,  et  légua  une 
de  trni*  mille  livres  sterling  pour  fonder 
;  de  t)()tanique  à  l'université,  avec  la 
m>resse  que  Dillenius  en  serait  le  titu- 
A  i  s'explique  la  qualification  de  pro- 
î^nrrnrdtnnus^  qu'il  se  donne  sur  le  titre 
grrace^  qu'il  puMia  depuis.  En  teiii<>i<:nage 
;r>»t»tud«».  il  »it  iiiq>ririi«T  «  n  Pi?  Vfff^rfns 


SUhammuis ,  mm  pUMianm  rariorum  juas 
in  horio  suo  Slthami  in  Cantéo  coluU  vkr  or-^ 
noHsiimus  et  prjestantistimta  Jaeobui  She- 
rard, etc. ;  Londres, in-fol. Lhmé,  trèsenthon- 
siaste  des  travanx  publiés  par  ses  contemporains, 
disait  de  cet  ouvrage  :  Est  opus  botanUmm  guo 
absoluthu  mundus  non  vidit.  Ce  ne  sont  pour- 
tant que  des  descriptions  de  plantes ,  rangées  par 
ordre  alphab^que  ;  mais  outre  que  ces  descrip- 
tions sont  très-bien  fiiites,  elles  sont  accompagnées 
de  324  planches  gravées  à  l'eau  forte,  et  l'on  s'é- 
tonne à  bon  droit  d'un  résultat  aussi  grandiose» 
car  les  figures  qu'elles  reproduisent  étaient  pour 
la  plupart  d'une  exécution  diflicile,  en  raison  des 
détails  qui  les  accompagnent. 

Ce  fut  trois  ans  après  cette  publication  qu'il 
reçut  le  grade  de  docteur  en  médecine,  et  six  ans 
plus  tard  parut  VHistoria  Muscorum,  qui  plaça 
son  auteur  au  premier  rang  des  botanistes  du  siècle 
passé.  Cet  ouvrage  fbt  publié  sous  oe  titre  : 
Historia  Muscorum,  in  qua  eireiter  sex- 
centx  species  veteres  et  novx,  ad  nia  gê- 
nera relatx,  desaibuntur,  et  iconibus  genui- 
nis  illustrantur;  cum  appendice  et  indice 
synonymorum.  Opéra  Jo.  Jac.  Dillenii  M.  D,, 
in  universHate  Oxoniensi  botanices  prof  es- 
soris  Sherardiani;  in-4**,  p.  552,  pi.  85.  A  vrai 
dire ,  ce  beau  livre  est  l'œuvre  de  la  vie  scienti- 
fique tout  entière  de  Dillenius,  qui  foX  plus  da 
vingt  années  à  correspondre  et  à  voyager  dans 
les  divers  comtés  d'Angleterre,  afin  de  pouvoir 
en  réunir  les  matériaux.  U  ne  faut  pas  prendra 
ici  le  nom  de  muscus  dans  le  sens  rigoureux  et 
restreint  que  lui  donnent  les  modernes.  Dillenhis 
décrit  non-seulement  des  mousses,  mais  des 
plantes  qui  en  ont  plus  ou  moins  l'apparence, 
telles  que  des  conferves,  des  lichens,  et  des 
champignons  filamenteux,  des  rldzospermes,  des 
lycopodes  et  surtout  des  hépatiques.  Toumefort 
avait  bien  mieux  circonscrit  cette  famflle.  Toute- 
fois, on  trouve  dans  Dillenius,  avec  d'excellentes 
descriptions  accompagnées  d'observations  ingé- 
nieuses, l'établissement  de  genres  nombreux, 
encore  aujourd'hui  conservés  [tar  les  botanistes  ; 
les  figures  sont  remarquables,  par  la  parfaite  res- 
semblance des  objets  représentés.  C'est  là  un  de 
ces  ouvrages  fondamentaux  qui  fixent  l'état  de 
la  science  et  la  font  progresser.  Vaillant,  que 
Dillenius  afTectait  de  n'estimer  que  très- médio- 
crement, avait  pourtant  le  premier  donné  d'ex- 
cellentes figures  de  mousses  dans  le  Botanicon 
ParisiensCf  publié  quatorze  ans  plus  tôt;  mais 
les  planches  de  l'ouvrage  de  Vaillant  sont  dues 
à  Aubriet,  et  Dillenius  a  fait  toutes  les  siennes. 
On  est  vraiment  stupéfait  en  constatant  que  ce 
botaniste  a  exécuté  424  planches,  dont  324  in- 
fol.  et  85  in-4**,  très-fuiies  et  très -chargées.  C'est 
à  ce  talent  merveilleux  qu'est  due  la  publication 
des  principaux  ouvrages  de  Dillenius,  car  nul 
libraire  n'eût  osé  en  faire  les  frais.  Encore  au- 
jourd'hui beaucoup  d'auteurs  qui  écrivent  sur 
l»*8    sciences  naturelles  sont  réduits  à  se  faira 


179 


BILLËN  —  DILLOl!! 


lao 


les  éditeon,  les  deasinatain  ou  les  greTeon  des 
planchei  qui  accompagnent  lesrs  ouTrag^  tant 
est  petit  le  nombre  des  safants  auxquels  ils  8*a- 
dressent  ;  mais  aucun  deces  hommes  laborieux  et 
dévoués  n*a  fait  en  gravure  rien  qui  puisse  ap- 
procher du  travail  gigantesque  que  durant  vingt- 
deux  ans  de  sa  vie  exécuta  DiUenius.  Ce  Iw- 
taniste  se  plaisait  surtout  dans  ce  travail. 
Cette  existence  paisible  ne  paraît  avoir  été  tra- 
versée par  aucun  incident  <ligne  d'être  noté.  Il 
aimait  la  retraite,  qu'il  ne  quittait  que  pour  visi- 
ter Eltbam  ou  le  comté  de  Kent,  afin  d'y  herbo- 
riser. Ses  qualités  sociales  se  ressentirent  de  cet 
isolement  volontaire.  Nous  avons  dit  qu'il  était 
enthousiaste  de  Ray,  et  qu'il  avait  blessé  profon- 
dément la  juste  susceptibilité  de  Rivinus,  en  le 
sacrifiant  à  Tauteur  objet  de  ses  préférences.  Il 
n'estimait  guère  que  son  propre  savoir.  Linné, 
il'une  nature  si  bienveillante  et  si  bonne,  n'eut  pas 
lui-même  à  se  louer  des  procédés  de  Dillenius. 
Il  fut  accueilli  très-froidement  h  Oxford,  et  les 
lettres  que  les  deux  savants  échangèrent  mon- 
trent la  politesse  et  la  condescendance  du  côté  du 
naturaliste  suédois.  Dillenius  se  croyait  le  prince 
des  botanistes  de  sou  temps,  et  il  éprouvait  quel- 
que ombrage  en  voyant  s'élever  ce  hardi  réfor- 
mateur qui  sut  si  bien  décrire^  classer  ce  qu'il 
découvrait:  plus  modeste,il  était  aussi  phu  habile. 
Linné  a  dédié  à  Dillenius  un  genre  de  beDes  et 
magnifiques  plantes  arborescentes  originaires  de 
rinde  tropicale,  et  ce  genre  est  devenu  chei  les 
modernes  le  type  de  U  famille  des  JHUiniacées. 

A.  FiE. 
EiqwLuét  kistoriqurs  et  biographiques  sur  la  botmti- 
que  en  Àngêeterrt,  par  Pnltcnejr  (trad.  frao^toe  )  ;  Parn, 
taot,  1  vol  In-I*.  —  yiê  ée  iÀmné{  Pana,  iSSt,  i  vol. 
loS*. 

DiLLBiis  (/eon),  joriiooDSttlte  belge,  né  à 
Maestricht,  vers  1S80,  mort  vers  1640.  Bourg- 
mestre de  sa  ville  natale,  il  joiçiait  à  la  sdenoe 
du  droit  la  oonaaissanoe  des  belles-lettres,  et  il 
écrivait  bien  en  prose  et  en  vers.  On  a  de  lui  : 
Panegyricui  sarenissinut  Uabellm  Ciarx  Bu" 
genis,  cum  notU  et  txe§es%  rerum  memora' 
bïlium  ab  Alberto  Pio  Austriaeo  gestamm. 
C'est  un  poème  en  vers  élégiaques  :  les  notes 
qui  l'accompagnent  sont  curieuses  et  instruc- 
tives ;  —  Dissertatumes  histimtx  ab  arigUie 
t'Yancorum  etstemmate  Habiburgo-Austriaco 
ab  Us  deducto  ;  Louvain,  1623,  fai-4*.    M.  G. 

Foppem,  MM.  Belghcm. 

l  DILLE3IS  (  Henri) ^  peintre  belge,  né  à 
<*aiid,  en  1812.  li  est  élève  de  Maés  Canini,  et 
a  peint  de  nombrrux  tableaux  d'histoire  et  de 
Kenre,  dont  les  princi|Miux  sont  :  Les  Cérémonies 
(tu  Baptême  chez  les  Russes;  Gand,  1828;  — 
Vne  Verdurière;  —  Un  Hiver;  Gand,  1829; 
^  i  Ht  trieur  d'un  Cabaret  ;  Uruvelles ,  1 830  ;  — 
Scène  de  Voltigeurs  ;  Garni,  1833  ;  —  Kermesse 
aux  environs  de  Gand;  Bruxelles,  1833;  — 
Repos  de  Chasseurs;  Gand,  1833;  —  Aa  Mé- 
saventure; (;an<],  1834;  —  taure  et  Pétrar- 
que; iM.  ;  —  tntree  triomphale  de  Philippe- 


Auguste  dans  la  vîUê  de  Paris  «  aprèe  ta  *■• 
taille  de  Bouvints;  Gand.  t83â;  ^Sebuéê 
Carnaval  à  Gand  ;Brmjàke,  1836  ;  ^CAorlti- 
Quint  et  le  Porcher  i  ^  Chartes-QaUi  à  An- 
vers; —  La  Lecture;  etc. 

DUUannmin  du  ArtUU»  ds  U  galfifi.  • 
pkié  genéraiê  du  Belges. 

*piLLO!i  {Jacques  de), général 
d'origine  irlandaise,  mort  en  1664.  S  i 
service  de  France  le  26  roart  1653.  U  lava  m 
régiment  irlandais  de  son  nom,  cl  In  coHHoda 
jusqu'à  la  paix  des  Pyrénées,  à  ramée  4e  FImh 
dre ,  où  fl  servit  avec  distinction, 
bataille  des  Dunes.  Ce  régimeat  fol 
la  mort  de  Jacques  Dilkm. 

C*nmolif<«  MélitelTff,  VI .  su.  -  De 
ttonnairêéês  Cenérmux  Jirmmçmis. 

DihiMn  {Arthur,  comte  db), 
çais,  de  la  famille  du  précédent,  u, 
dans  le  comté  de  BosoommoOi  «  li 
Saint^^ermain-en-Laye,  le  & 
étaH  fils  de  lord  Tliéobald  D 
Casteilo-GaUen  et  pair  d'I  em 

Arthur  Dillon  passa  en  1-        s  d 
d*nn  régnnent  qae  son  pèki?  «       v^ 
vastes  domaiBes  et  que  Umia  ^-T  -^ 
service.  En  1693  Dillonser      i      i 
ledncdeIfoaaies,clasa  i 

Roses ,  de  Palamos .  de  umuob.  « 
Castel-FoUit,àUb  la' 

de  Prats-de-3«olioa  ca  «  i 
an  combat  d'Ostalrie.Ea 
Vendôme,  Dilkm  §6  t        lal 
roos;  en  1      .  à  en 

stadtp      u\         >j  tM 

lone.  h      via       i7ui  «  i 
sousk  i«JeVillerbj|oii        ■ 

d'Italie;  Hu  à  Sift-Yi 

tara.  Il  fut  Iwuihhi  i^ 

vant,etsetroovacn 
de  1703  à  U  dél       m 
aux  conbatsde  v 


leT  à      '      ^à 

d'ASt,de  Y«iveJ«a        i^iét. 

camp  le  26  octobre  noa.l 
les  ordrea  du  grand 
de  La  Mirandole,  dcaci  « 

sine  de  Jf  osootino,      d 
Castif^ione,  rempunda       w  i 
Promu  au  grade  de  liena— 
même  rooia,  il  futjmplové 
Piémont ,  sons  lea  m      in» 
Tcssé  en  1707,'da  VQlHi       i 
ca  1709.  Il  défit  lai       t       i 
Briançon,  le  $h        i 
tiers  de  son       ■     c»  ac 
mont  Geaèvn;.  ae 

Briançon  dunmt  les  i 
Envoyé  à  l'armée  dal 
0  7 1 3),il  prit  Kauenlaalcrap 
aux  sirgfs  de  Friboarg  cl  6k  i 


i  tomarédMl  ^  Berwickà  oi- 
Batfril  1730  Uwdéiiiftde 
t  M  fivear  de  fon  fils  aîné,  el  M  re* 
I  Mlir.  Le  ODDBte  DUloo  était  re- 
par  U  beaaté  de  ta  taiBe  €«  de  sea 
les  ofMar  el  eoldel  taleareox,  lijoi- 
\  gailiMi  da  cem  k  eellea  de  Tesprit 
cf«tt  épOQié  Chifatiaaa  Sheiden,  fille 
r  de  la  nioed'Aiigleterre  ;  il  en  eut  doq 
I  iUea.  Pannâ  œt  eofiuits  quelques* 
fneineiitiOBgiarticoiière:/#cyttefy 
I  tm  aarrice  de  Fraaoe,  tué  à  Fonlenoy  ; 
,  ^  lemplaça  800  frère  et  Ait  tué 
à  U*Mdi  —  Ariàmr,  qui  fot successivement 
<itf»  #Evrau»  archéfêque  de  Toulouse,  pais 
^  président  des  états  du  Langoédocy 
rde  Tordre  du  Saint-Esprit»  membre 
TirMiMlilifiilfrinïïlTiÎTlnl  président  de  Tas* 


IV,«B.~nt   GMT- 

(CharlUf  TÎoomteoB),  bomma 

né  en  Irlande,  le  6  novembre 

I,       18U.  IlétaHratné 

I         c       )  de  Dillon'  venu 

q       11.  rour  entrer  au  par* 

«.■e  catholicisme,  qui  était 

lu      Bs,  et  se  fit  même  Tapo- 

aooptées  coi       les  catboU- 

ili      iune        )iini       leprciiet 

B-B  ^       ilrlande. 

./iv, .        Mae,filiede 

R         I,  aprvo  wc  décès  de  sa 

,  «vcc  one  actrice  française, 

pnttieurs  eofonts. 

jma  (  Théobald^  corate  db  ),  général  fran- 

,  vère  polaé  de  Charles  Dilioa-Lée  et  petit- 

b  précédent,  né  à  Dublin,  vers  1743,  mas- 

è  à  Lille,  le  29  avril  1 792.  D'abord  colonel 

au  I      ioe  de  France,  puis  brigadier 

/oo.  et  maréchal  de  camp  trois 

»      ,  I        mvoyé  en  Flandre  en  1792, 

où       rrance  <léclara  la  guerre  à 

me.  vornuK  il  commandait  la  place  de 

on  ordre  du  général  Dumouriez  l'en  fit 

à  la  fin  d^STril,  pour  marcher  sur  Tournai 

escadrons ,  six  bataillons,  et  six  pièces 

Ses  instructions  lui  prescrivaient  de 

■a  troupe,  ado  d'exciter  un  mouve- 

lique ,  et  lui  recommandaient  ex- 

«ie  n'entamer    aucune    action.   Il 

■  Mortement  et  avec  précaution,  ayant 

ï  parmi  les  soldats  quelques  sj-mptômes 

ndiaatioo.  A  {(essieux ,  vers  le  milieu  du 

lépare  les  deux  \  illes,  il  aperçoit  l'cn- 

ieur  en  nombre ,  qui  s'ébranle  pour 

dScontre.  C  était  la  première  fois  de- 

des  annéen  que  les  Français  et  les  Au- 

te  trouvaient  en  présence.  11  y  eut  des 

une  MMTte  d'hésitation.  Les  Impériaux 

«r  k- s  truu|>es  françaises  quelques  coups 


fidèla  ami  ocdras  dn  flMral  eâ  ifltar , 
la  ietnlte,enla  fbisanC protigw  par  sea  aaaa-- 
drona.  Llnftnterie  se  retirait  àvea  aeeit  d'ar- 
dre; mais  les  cavaliers,  Datammeal  eenai  da  té- 
gunenlde  la  reine,  attribuant  à  la  traMaoawi 
actefaispfapé  par  la  pradeoee,  toameat  blida  al 
se  JcHoit  sur  les  flurtassb»,  qn^i  liéhoril 
on  raiversent  anx  aria  da  «suffi  pA  pmU  I  an 
nous  IroM  /  Pendant  qae  les  AtttricMws,  Mi 
de  la  poursuivre,  remDSBt  Tournai ,  la  aorpa 
d*aiinéa  franç^s  abandonne  les  deux  tisia  da 
son  artUlerie  avec  qnatreeaissons,  et  fttlt  pela* 
mêle  jnsqn*à  UUe,  mal^Pé  tons  les  efforts  da 
DOkm,  dont  la  voix  est  méeomine.  Vnb  (Wl 
aussi  bontansa  excila  le  coorroax  da  ciBX-4ii 
roème  anxqnels  on  devait  en  attribner  la  canae. 
Pour  prévenir  rairrant  qui  devait  en  nfalilir,  des 
saidatssarexcllés  osèrent  portsr  la  matai  sar  leur 
général  et  ses  prindpanx  officiers  :  l*kida  da 
camp  Dupont  (depuis  tteatenant  0éaéfri  )  tomba 
atteint  d'une  baHe  au  firont  ;  le  fïiia  da  ce  d«w 
nisr,  Dapont-Cbanmont,  reçoit  pinsienrs  btH» 
dans  ses  habite;  le  colonel  du  flénie  Beilbois, 
plein  de  mérite  et  d'bonnenr,  est  pendu  anx  cré* 
neaux  de  la  ville  avae  an  antre  officier.  IUJon; 
blessé  à  U  t«*s  d'un  coup  de  pielolet  Uré  à  ban| 
partent ,  monte  en  veltnre.  Da  nottvaitfx  IMeax 
ren  arrachent^  la  missaerait  à  coupa  da  Mia 
et  de  bahwwitte  afaui  qu'En  de  ses  entente  m»- 
veaa-né.  Afin  d'teaeuvir  leur  indicible  lags»  fls 
trstoèiant  son  cMtevre  dans  les  luisaeanx,  pute 
le  jetèrent  an  ndtteu  d'un  grand  ftu  allumé  par 
leurs  mafais  sur  te  gruide  pteœ. 

L'Assemblée  légistefivenepoovaitlalsserhnpu- 
nies  de  telles  atrocités  sans  forfaire  à  rhonnêur 
militaire.  Elle  fut  juste  dans  sa  sévérité  :  te 
peine  de  mort  atteignit  les  assassins  du  gé- 
néral. En  accordant  les  honneurs  du  Panthéon  à 
la  mémoire  de  l'infortuné  DiUon,  elle  voulut  que 
chacun  de  ses  enfonte  reçût  une  pension,  et 
accorda  la  même  faveur  à  une  darol^  Joséphine 
Vierviile ,  à  laquelle  il  devait  très^ochainement 
s'unir.  [Encycl,  des  G.  du  M.  ] 

MonUmr.  Rofptt  du  maréchal  de  Roekambeau,  ém 
<9  avril  1791.  —  De  Courcellet ,  DictUmnair^  dês  GéiU' 
ranx  français.  —  Dobare,  HUtoire  de  la  RévotutUm 
française.  11,  clup.  xiii.  l<4. 

DiLLON  (Ar/Aur, comte  db),  général  françate, 
frère  du  précédent,  né  à  Braywick  (Irlande), 
le  3  septembre  1750,  guillotiné  à  Paris,  le  14 
avril  I7î)4.  11  fut  nommé  encore  enfant  colonel 
au  service  de  France,  et  prit  depuis  1777  une 
part  active  dans  les  guerresd' Amérique;  il  se  dis- 
tingua à  la  prise  de  La  Grenade,  à  celles  de  Saint- 
Kustaclie,  deTabago  et  de  Saint-Christophe.  Après 
l'expédition  de  Savannah,  Arthur  Dillon  fut 
nommé  successivement  gouverneur  de  Saint- 
Christophe,  brigadier  le  1'^  mars  1780,  et  ma- 
réchal <}e  camp  le  1*"  janvier  1784.  Après  te 
paix ,  il  lit  un  voyage  à  Londres,  et  reçut  le 
meilleur  aa'ueil  de  la  cour  d'An^^leterrc.  A  son 
re(o«ir  h)  France     Dillon  fut  noromé  au  gou- 


1»  DILLOlf 

veriMiBHitde  Taba^o, oà il  ntU  trait  aiis.Éla 
déimléde  la  Martfaûque  aux  éUti  généranx,  il 
y  défendit  taaintéffèU  des  eoloiis;  quoiqu'il  sem- 
blât n*erobrasser  aucun  parti,  il  yota  souvent 
contre  les  lérolutionnaires.  En  1790  il  paria  en 
farenr  des  ministns,  accnsésà  l'oecasion  de  la 
demande  fiiite  par  rAntriche  pour  un  passage  de 
troupes  sur  le  territoire  françiys.  Le  30  norcm- 
bre,  il  défendit  le  gouTcmenr  de  Saint-Doroin- 
gne,  Damas;  et  en  férrier  1791  il  accusa  Jobal- 
Pagny,  commissaire  de  Tabago ,  et  provoqua  sa 
destitution*  ns'élera  contre  les  gens  de  couleur, 
et  s'opposa  à  leur  admission  à  la  barre.  H  fit 
cacore,  le  2  mai,  une  vife  sortie  contre  les  Amis 
dm  NoUrt ,  ce  qui  lui  attira  le  lendemain  ik  la 
part  de  cette  société  une  dénonciation  motivée, 
qui  n*eot  pourtant  pas  de  suite.  En  juin  1792 
on  lui  donna  le  commandement  de  l'armée  du 
nord.  Après  la  journée  du  10  août,  il  Gt  prêter 
de  nouveau  à  ses  troupes  le  «erment  de  fidé- 
lité à  la  loi  et  au  roi,  ce  qui  lui  attira  plusieurs 
dénondationft.  Il  réussit  mal  à  se  disculper;  et 
sur  la  motion  de  Dubem,  rassemblée  déclara 
qu'il  avait  perdu  la  confiance  de  la  nation.  Il 
continua  néanmoins  à  être  employé  à  l'armée 
du  nord;  mais  on  le  plaça  sous  les  ordres  de  Du- 
mooriez,  qui  l'envoya  en  Champagne  comman- 
der l'avant-gsrde  en  avant  de  Sainte-Menebould. 
Dillon  combattit  l'ennemi  avec  succès,  surtout 
dans  la  forêt  de  l'Argonne  ;  mais  pendant  la  re- 
traite des  Prassiens ,  il  écrivit  sans  motif  appa- 
rent au  landgrave  de  Hesse.  Sa  lettre,  quelque 
conçue  en  termes  très-patriotiques,  le  fit  accuser 
de  correspondre  avec  l'ennemi.  Dumouries  cber- 
cha  à  expliquer  cette  missive,  «  qui  n'empècba 
pas,  disait-il,  son  auteur  de  poursuivre  avec  la 
dernière  vigueur  les  troupes  dn  prince  auquel 
cUe  était  adressée  ».  Et  pour  donner  à  Dillon 
l'occasion  de  se  rétablir  complètement  dans  l'opi- 
nion publique,  il  lechargea  de  mardier  sur  Verdun 
pour  atteindre  l'arrièr^^arde  prussienne.  DilloB 
arriva  le  12  odobredevant  la  vOle,  an  moment  où 
les  derniers  Prussiens  y  entraient.  Il  plaça  alors 
du  canon  sur  le  mont  Sain^Barthélemy,  qui  do- 
mine la  viUf , et  fit  sommerla  garnison  de  se  rendre. 
Une  capitulation  Ait  signée  le  14  ;  les  ennemis  éva- 
cuèrent la  place,  et  les  Français  firent  leur  entrée 
le  même  jour.  Dillon  écrivit  à  la  Convention  pour 
demander  l'examen  de  sa  conduite.  Il  fut  dé- 
crété d'arrestation  au  commencement  de  1793  ; 
mais  Carra  fit  rapporter  le  décret  le  6  février. 
En  juto ,  Arthur  Dillon  demanda  à  passer  aux 
Antilles;  mais  il  ne  pot  l'obtenir.  En  jnOlet,  il 
fut  arrêté  et  enfermé  au  Luxembourg  par  ordre 
do  comité  de  salut  public,  sur  la  dénoncia- 
tion de  Laflotte,  qui  n^NXMluisit  l'accnsation  de 
correspondance  avec  U»  étrangers.  Camille  De»- 
moulins  se  prononça  vigoureusement  en  fiiveur 
de  Dillon  ;  il  le  défendit  à  la  Convention  et  aux 
Jacobins ,  il  accusa  les  ennemis  du  général  de 
vouloir  s'emparer  de  ses  plans,  afin  de  s'appro- 
prier se»  talents  militaires.  Camille  DesmooKns 


Ie5avrill79«.  Uyfàtj 
pour  délivrer  Dantoa,  1 
enfennés  comme  hii  m 
formé  le  praietd'éiOcgBr  lt< 
blicet  U  Oonventio«»«td*kvoir  vi 
clamer  rai  le  fils  dn  Loob  m. 
accnsation  n'était  biiéa  ^ns  mr  I 
prudents  que  Dillon  Imil  aonfVHI  dHM  n  pri- 
son. Quoi  qnll  en  aott»  le  trtanri,  ÉlMVfeial  de 
précédents  lati-révnliitinMsiraidn  gM*ri«t  de 

mort  DiUon  monta  à  Péchated  «mn  m  ^êad 
courage;  M  momenl  de  raeefuir  It  «np  felal , 
il  fit  retertir  lecri  de  Vi9ê  UrMiU  gn»  <p— as 
la  comtesse  de  LaTondie,  motte  mlfiUgiicnn- 
sine  de  rfanpératrioe  Joiépirine.  IPs  4i  Hbn, 
seul  Aruitde  cette  union,  ftat  MMlit  «i  fÉainl 
Bertrand,  et  le  suivit  à  Saéole-BâlML  On  n  dn 
comte  Arthur  DBlon  :  Campt&Tmêmmmt 
ire  de  la  guerre  ^tuM  de  i 
ef  contenant  de»  docmmÊnU  \ 
la  coiif  oisftnice  eti  néeeaedre  pemri 
la  partie  la  plut  intéreseaniÊéÊ  tel 
camjMi^Re  lie  1792;  PariSy  1791,1 
position  des  prineipaus  i 
eu  le  plus  d^û^ueneesur  te  i 
çoise;  ibid.  ▲.  H  L 


-  De 
ramxffmmçmit,''  CaiiHt  »iiitirt§mê  <Mi 
-  LunarOM,  INiStéfw  ém" 


DiLLo*  (Abbé  Bo§er*Bemri  m)^i 

français ,  tirera  des  ptécédqMa^aéàr 
le  11  juml762,inortcntt29.aéMllHn4ib 
révohition  grand-vicaire  deD|«,  ^iW<p| 
et  doyen  de  la  îlilnifi  fluwBii  ftilfendIM 
de  Taocien  ré^ne,  il  pralerta  éH^^fiV^ 
contre  les  décreU  dn  27  nniftig  17»,  fri  ^ 
organisaient  le  defflé  feaaçaia  av  dn  HvAi 
bases.  Un  écrit  qnUndnanailTMàMipi   . 

[  iiiiriiitlii I  iliiriiia.  fliiM  JMilipilM    . 

tettaH  au  pouvoir  U^tmt  k  4nft  éètÊft  ' 

menter  le  derigé,  InC  mtéU  mi  plMS  priH^B  ^ 

kù^i  Mmm^mtrtdLwÊÊentfmênm^ljf^  ^ 

L'UibéDillondntén4prar;lanMknMlfeHB  C 

qu'après  le  ooneoidnL  Bon  nppHMaM  p^  ^ 

vemementhnpériilItfilniiaràDii^ailWi  L. 

il  ydemeonjnsqniHi  Ut4.  bliti^li 

refamr  des  Boorhons,  qui  in  i 

vateor   de  la 

l'écrit  mentionné,  on  n  dn  M  :  !•  ( 

études  fUstoriquÉi^  ms 

quée  à  l'histoire;  D^on  si  Pvii.  mK  i 

—  Êiémoire  sur  r«seln 

cessité  des  eotonieseidê  te  I 

Paris,  1814,  ta-T;  —  JT* 

contenant  le  sf 

tous  les  pesées  i 

guewuuiemes,  et  te  , 

çue  des  eMpireSf  i 

en  ^0O9ties  nriiietoateB  nff  i 


DILLON 


196 


mk-n,  lô  t«l.,  b-r;  —  £r«r*  à  àL  Dît' 
mÊUë!rd ,  fitr  ta  Ubfifié  tlê  la  presse  »  !H>ui  h 
pndtmyiKc  d«!  CoqiiillartI  ;  Pam,  lBf4,  m-&'; 
-  fM  VQUÇttrdai  de  1«I7  ;  Pftriii,  1$L7,  tii>g% 
*  Mip^n^f  à  M  /'âifJjé  <f«f  Clamel  $ur  U 
len^on/df  rf*  1817;  Pam,  1818,  în-è*;  —  lï^- 
ré  la  rc^jïJtçuf-  cfe  Tiiè^^  de  Ciausêl^ 
é^Oàitrvattons  sur  fouvrage  et 
M:  ^Yiuffsénouâ  hntituU  \  Ui  waïs  Pjindpês 

êf«   komm^f  Vivante,    ^    Quérii-d,  LA 

r  {Edouard^  cofuie  m)^  fénéraJ  fran- 
Oi  tu  t7^U  ifiort  en  IS^y.  Colonel  (  ^0 
l7it)  du  régpmefit  ck  Provence,  «t 
du  uamte  d'Artois,  il  suivit  lea 
leur  émigratioD.  Rentré  en 
^  I  r^fioqoe  d«  ta  Reâlauraliun,  i\  reçut  di 
li  JCVI1I  (  21  jnilld  iHi'i  )  le  grade  de  Ueu^ 
■l§lBÉf«J,  «mil  que  la  charge  de  premier 
ftttde  tm  garde-robe  de  Momicur,  irèm  du 
.  tmofé  (1016)  eft  qualité  d«  mmistie  filéni- 
^  '  B  ^  France  à  U  cour  de  Saxe,  il  y  re^U 
lili^  «1  retint  à  Paris.  Nommé  pre- 
tmr  Ehaisbrllaii  malîiN  de  la  garde- robe  bono^ 
tWE  fil  iii4 ,  û  mourut  à  rage  de  <^tre*TiuEl- 


■  B«t.L«i  (  Ptier  ),  célébré  DavtgiataiT  anglais, 
i««  ïiHàf  mort  le  S  février  1 847.  U  était  de 
taMtéei  JJtOoQ  d'Iritnde.  Dès  la  )euoe$fe , 
^nll  tels  la  raarme,  et  Gt  pta^h^urs 
I  ée  Umg  cours.  Il  s'embarqua  comme  se- 
nt SUT  ie  oaTire  Hunier f  capitaine 
B,  parti  de  Calcutta  À  la  fin  de  1  Sl^  ï^q  des- 
a  de  Cantoii,  et  devant  prendre  un  cbar^ 
t  d^Mâ  de  taudal  uû\  Iles  Viti  (  eommu- 
#i4fÉ).  Dtlfôn  avait  vt&îtéceâ  lies  et  y 
\  quatre  mois  t  durant  ce  séjour  il 
I  indtamicnt  aifec  1e^  naturels  et  lait 
jwogrts  dans  leur  langue;  le  capi- 
C4)iinais&ait  lui  -  mêrue  ces  pa- 
Imêki  «ne  grande  inHuencc  i^ur  dilTé- 
1  pcaplade»,  qu'il  aiûH  aidées  d^s  leurs 
il  s'était  surtout  lié  avec  tkinasJAr, 
H  territoire  de  Vilcar  {  Vouia  }.  Le  id  fê- 
tait Ift  Hunier  ancra  ilans  Ja  l>aie 
,  pfH  VîtésT.  Dès  que  le  navire  Tut 
Bonasaar  vint  à  bord^  et  dé* 
\  quHI  lut  serait  im^^uàAible  de 
earg^ion  de  sandaJ  s'ils  ne 
1 4  iovBiidtre  quelques  tribus  dea  envi* 
ï  contre  son  autorité,  ftob^n  re- 
t  ;  mats,  pr^sé  par  te  temps,  il  iïnlt 
à  bona«»ar  le  secours  <fu*il  de- 
L'cifiédilKm  tut  tieureuse,  et  les  An- 
t  lea  1  i lldgftï  en nt^mi* et  procurèrent 
s  dix  cada  v  rea  que  ceux  ci  d  év  orèrefll. 
•  rrHintra  peu  reçxinnai&sant  ite  la  coin 
I  de  iln6M>D  ,  et  finit  |iar  déclarer,  aprèi 
iàt  ripooKs  évaiivea,  que  se*  fortta 
\  [mt  le  grsud  nombre  da  ttflli- 


rnents  qui  vénatnit  cbafgêr  dana  son  Ile.  te  ci* 

pitaine  ânglâi;!  u'accepta  pa^i  cette  raisou,  d  re- 
Miliit  de  tourner  ses  armes  contre  son  ancif^ri  HEdli;#^ 
U  fit  fairp  une  descente  à  terre;  laah  les  Ang.laiji, 
«'étant  dispersés  dans  ït\e^  furent  camés  par  {va 
naturels  et  massacré*  individuellement,  rétîs  «l 
mangés  avec  les  circïmstances  leji  plus  hûrriîdes. 
Dilbn  avec  duq  des  skm  put  gajîaer  un  m<-lior 
escarpérOU  il  iK»ntuit  tout  le  jour  l'assaut  de  |ilu- 
sieurs  milliers  do  sanvajgei.  Trois  de  se»  com|>a- 
goons  qui  quittèrent  ce  réfugie  furent  man|j;és  sous 
àca  y  eu  ï ,  et  lui-tnÊme  après  une  défense  béroi  nue 
allait  se  brûler  la  cervelle,  pouf  ne  pas  tomber 
entre  les  mains  de  »e«  terribles  eunemîa ,  lors- 
qu'il eut  la  présence  d^esprit  et  radres*ede  se  sai- 
sir du namfm  (grand -prêtre)  dénie ,  et,  aidé  de 
si^  deux  deraiefîtcompa^çnons,  le  prussien  Mar- 
tin ituschard  et  U  matelot  aurais  William  Wil- 
«0Q«  le  força  a  maI^dle^  devant  ^nx  jusqu'au  boni 
de  la  mer. 

•c  Buschard  et  Wilsonf  écrit  Dillon,  avaient  te^ 
canuns  de  fr'urs  Atsils  k  la  hauteur  de  ses  tempes, 
et  j'appuyai»  1 1.^  mi  en  entre  ses  deui  épaules  iiour 
Iiresf^er  ia  marctic.  En  traversant  la  foule  lïe* 
sauvages ,  le  namho  les  extvorta  à  s'asseoir  et  â 
ne  faire  aucun  mal  à  Peter  et  à  aea  Cflmpa* 
pions ,  parce  que  nou^  le  tuerions  et  qu'a- 
lors ils  attireraient  jtur  eux  la  cûlèrc  des  dieux 
asiii^  dans  te»  nuages ,  qui ,  irrités  de  leur 
désobéissance ,  iouïevcraient  la  mer  pour  en- 
gloutir  l'Ile  **t  tous  ses  tiabilanls.  ^  LeBflauïai;e4 
témoignèrent  te  plus  profuud  respect  pour  le^ 
esbortatioRs  île  l€ur  prûtre,  et  s'assirent  sur 
Iticrbe;  j'eus  une  foisde  plus  la  preuve  dupou^air 
que  les  prêtres  exercent  sur  l"e*prit  de  toutes 
ie$  nations  ignorantes  et  superstitieuses»  En  ;ir- 
rîvantanpr^i  d«â  embarcations  le  nambo  s'arrêta, 
et  refusa  d'avancer  de  la  manière  la  plus  posi- 
tive. Je  lui  demandai  pourquoi  il  ne  voulait  pas 
arancer  jnsqnau  bord  Je  l'eau  i  il  répondit  ;  *  Vou^ 
Touleî  m 'emmener  â  bord  du  na\ir©  pour  in«* 
mettre  à  la  torture  ■  tueMnoi  ici  si  vous  voulez,  s» 
iï  n*y  avait  pas  de  temps  à  perdre  ;  je  lui  ordon- 
nai dette  (tas  bouger,  et,  nos  fusilM  toujours dirigé'i 
sur  lui,  nous  marcblmes  à  reculons  et  ga^fiâmai» 
un  de  nos  canots*  ffous  n'y  fâmeâ  pas  pln^  tèt 
embarqués  que  les  lauvages  accoururent  eu 
foute  et  noua  saluèrent  d'une  grêle  de  fléchpîs  et 
de  pierres  ;  mais,  faisant  fiirce  de  rames ,  nous 
nous  mimes  bient^il  bors  de  leur  portée  ;  enfin p 
nous  pûmes  remercier  la  Providence  sur  le  oa- 
vire,  que  non»  atteignîmes  à  l'instant  où  le  sokil 
censa  d'éclairer  ce  tbéàtre  d'horreurs-  ^ 

Cette  terrible  aventure  ne  débouta  pas  Diîlon 
de  la  vie  maritime,  et  pendant  vini^jt  années  il  ne 
cessa  de  naviguer  dans  l'oc^-an  Paeilique  sur  des 
bâtiments  de  commerce.  Il  comrijandait  en  1  «5 IV 
le  StunhPnirkk,  allant  de  ValparaÎAo  au  Ben- 
gale, tl  se  trouvait  le  ih  mai  en  vue  de  Tiko- 
pia  (  t  )^  t)e  oombtieuâea  pirogues  vinrent  entourer 

ii)  Petite  Ik  dr  i-Ârehlpti  Il4ii»0't*itl|«tilfe,  «ituet 


1»7 


DILLOIf 


tas 


le  bâtiment  ;  »ur  l*uiie  d'entre  elles  te  trouTaient 
le  Prustien  Martin  Buscbard,  échappé  avec  DU- 
lonaa  massacre  de  Vouia,et  un /oscar  (1)  nommé 
Joé,  qne  le  capitaine  treize  ans  aupara?ant  aTait 
déposiés  dans  cette  lie.  Joé  monU  à  bord,  fit 
des  affaires  avec  réqaipage,  et,  entre  autres 
obiets,  Tendit  à  Varmarier  une  poignée  d'é- 
pée  en  argent  sur  laquelle  étaient  gravés  des  ca- 
Fsctères  à  demi  effacés.  «  En  examinant  cette  poi- 
gnée, rapporte  Dillon,  ie  crus  y  découvrir  le^ 
initiales  de  La  Pérouse,  ce  qui  me  détermina  à 
pousser  mon  enquête  aussi  loin  que  possible. 
Joé  répondit  que  cette  poignée  et  d'autres  pe- 
tiU  objets  qui  se  trouvaient  à  Tikopia  provenaient 
d^DUle  lie  voisine  nommée  Yanikoro.  Par  l'inter- 
médiaire de  Buschard  et  du  lascar,  j*interrogeai 
quelques  insulaires  sur  la  manière  dont  leurs 
voisins  s'étaient  procuré  tous  les  obiets  en  ar- 
gent et  en  fer  qu'ils  possédaient;  ils  me  répon- 
dirent que  les  naturels  de  MalUcolo  (Yanikoro) 
racontaient  que,  bien  des  années  auparavant, 
deux  grands  vaisseaux  étaient  arrivés  près  <le 
leurs  lies;  qu'ils  avaient  jeté  Tancre  Tnn  à  Plie 
de  Yanou,  Tautre  à  111e  de  PaJk>u,  peu  éloignées 
l'une  de  l'autre  ;  quelques  jours  après ,  et  avant 
qu'ils  eussent  communication  avec  la  terre,  une 
tempête  s'était  élevée  et  avait  |)ousaé  les  deux 
bâtiments  à  la  côte;  celui  qui  avait  jeté  l'ancre 
à  Yanou  échoua  sur  les  rochers.  Les  naturels 
se  portèrent  alors  en  foule  au  bord  de  la  mer, 
armés  de  massues ,  de  lances  et  d'arcs,  et  lan- 
cèrent des  flèches  à  bord  du  navire  ;  l'équipage 
riposta  par  plusieurs  coups  de  canon  et  tua  quel- 
ques sauvages.  Le  vaisseau,  battu  par  les 
vagues  et  continuant  à  talonner  sur  les  roches, 
Ibt  bientôt  mis  en  pièces;  quelques  hommes  de 
l'équipage  se  jetèrent  dans  les  canots,  et  furent 
poussés  par  le  vent  à  la  côte,  oè  en  débarquant 
Us  ftiroit  tués  jusqu'au  dernier.  D'autres ,  qui 
s'étaient  jetés  à  la  liage,  ne  gagnèrent  la  terre  que 
pour  partager  le  sort  de  leurs  compagnons;  de 
^rte  que  pas  un  seul  homme  de  ce  vaisseau 
n'échappa  k  la  mort.  Le  vaisseau  qui  échoua  à 
Paiou  fut  jeté  sur  une  plage  de  sible.  Les  naturels 
accoururent,  et  lancèrent  sur  oe  navire  quelques 
flècfa^,oomme  ils  avaient  fût  sur  l'autre;  mais  les 
gens  de  l'équipage  eurent  la  prudence  de  ne  pas 
répondre  par  les  armes  il  cette  agression.  Au  con- 
traire, ils  montrèrent  aux  assaillants  des  haches, 
de  la  verroterie  et  d'autres  bagatelles  comme  of- 
frandes de  paix.  Ceux-ci  cessèrent  les  hostilités, 
et  aussitôt  que  le  vent  eut  un  peu  diminué,  un 
vieillard  poussa  au  large  dans  une  pirogue ,  et 
aborda  le  vaiiseau.  C'était  un  des  chefs  du  pays  : 
il  Alt  reçu  avecdes  caresses ,  et  on  lui  off'rit  des 
présents,  qu'il  accepta.  11  vint  à  terre,  apaisa  ses 
compatriotes,  et  leur  dit  qne  les  gens  du  vaisseau 
étaient  des  hommes  bons  et  afl'ables;  sur  quoi 
plusieurs  naturels  se  rendirent  a  l^ord ,  où  il 
leur  fut  offert  des  présents.  Bientôt  ils  appor- 

(1)  MaUlot  lodif  D. 


tèrent  en  retour  designanet ,  des  rnliilin,  des 
bananes,  des  coeoe».4les  pores» et  la 4 
s'étabUt  de  part  et  d'autre.  Vé 
d'abandonner  son  vaisseau, 
apportant  avec  hii  une  partie  de  aei  [ 
des  munitions  et  beanooup  de  pdila  < 
restèrent  quelque  temps  ^bns  l'Ile,  et  I 
petit  vaisseau  avec  uk  débris  du  t 
tôt  que  le  p^  bâtiment  fat  prti»  na  V^ifin 
visionna  abondammenl,  et  on  mit  à  la  voile  avec 
autant  d'hommes  qu'il  put  en  porter.  Lu  cmu- 
mandant  promit  aux  hommes  qnV  liiiMil  dan» 
111e  de  revenir  prompCement  leschoctar  ddlip- 
porter  en  même  temps  des  présents  poar  iesna- 
turels  ;  mais  jaroaisdcpnis  on  n'e 
I  du  petit  bâtimentnideoeni  qui  tel 
i  hommes  blancs  restés  dans  rite  m  \ 
!  entre  les  divers  cbeb,  auprès  deiiMli  fls  i 

>  tèrent  jusqu'à  la  mort  :  U  leur  i 
I  des  armes  et  de  te  poudre  ; 
I  virent  à  rendre  de  grands  senrtoes  à  I 

dans  leurs  guerres  avec  leenaviiiee  dei 

nes.LePrussienBoaclwdneMritjHH 

6  Cure  un  vovage  à  MaHieeto  (  YeafeM»)»  i 

te  lascar  y  était  allé  six  ans  I 

vu  à  Pateu  deux  rnrupéem,  ^  fvtekit  h 

langue  des  insulaires,  et  avait  eouvené  M  Mb 

>  C'étaient  des  vidUards,  qui  lui  ëntà  aurir  M 
'  naufrage  il  y  avait  pluatevft  «béhi  Aw 
I   un  des  vaisseaux  dont  ib  M  mêttÊèt^  I» 

I  débris.  Ils  ajoutèrent  ■  qu'teMUB  Hutei  g^ 
I  vait  touché  à  MaUteote 

quetephipartde 

mate  qu'ayant  été 

ils  ne  pouvatentdlfe 

vivante.  » 
De  ce  rédt,  Dillon 

mente  naufragés  était  w 

(ooyesce  nom).  & 
j  monde  civilisé  do         m 
,  na         ir  u  i 

I    g  B  I  <MI  ViV 

I   I        rO,  o  osa 

pi  r;  mate  «ttnw 
le»  «calmes  et  les  coar 
rant 

les  vivres  < 
obligé  de 
Derei       ■« 
explidic  c<  ù  — 

vemeur  générw  uc  i 
câété  Asiatique.  Lat; 
qu'un  de  ses  naviret-  —s., 
ordres  du  caf      le  i.  ^ 

VaniktKo  et  e  «  i 

précise.  On  ne  I 
l'expédition  pr  • 

docteur  Tytter  n»  en 
fique.  La  Comn      a .        « 
diat  des  ^uÉM  t— a. 


l^e  3j  icr  lëjf 


lïILLON 


iriqawjoora  de  traTeriée,  de  fioleiitw 
ft'életèrent  entre  le  capitaine  ei  h 
yÙBTf  et  en  relâchant  à  Hobart-Town 
r  porta  plainte  contre   le   capitarike 
lal  mie  cour  martiale.  Diikm,  reconnu 
d'abus  de  pouvoir  et  de   roaavaiâ 
ta,  fut  condamné  àdeox  moie  de  prisott, 
ende  de  cinquante  livres  sterling,  et  à 
i  ootre  un  cautionnement  de  quatre 
BS  steriiag  comme  garantie  de  sa  cou* 
siir;  et  pour  ne  pas  retarder  rexpcili- 
chefcha  même  à  le  remplacer.  Mm 
s'avait  révélé  à  personne  la  titoatioo 
que  de  Vanikoro,  dans  la  crainte  «te 
4ditioo  avorter  sous  la  direction  d\m 
ier,  oafit  grftceà  Dillonde  la  prison,  et 
payée ,  le  capitaine  rqirit  la  mer  k  w 
te  à  Port-Jackson  le  3  juin,  et  mouilla  i 
net  à  Rorora-Reka ,  sur  la  baie  des  | 
mdkà  ensuite  successivement  à  Toiip- 
t  Rotooma  et  à  Tikopia.  Par  l'entre-  | 
■àrtin  Buschard.   Dillon  questionria 
1  lea  Hkopiens,  afin  de  se  procurer 
fmscigneroents  possibles   sur  Vani- 
tés habitants.  Il  ne  négligea  auctme 
lliiit^n  qui  pouvaient  l'aider  dans  la 
le   sa  mission,  et  s'appliqua  à  bien 
I  In  caradère,  les  mœurs  et  les  cou- 
m  inantoires  qull  allait  visiter   (i).  11 
ipelea  crânes  de  toutes  les  personnes 
■pvtCMot  au  bâtiment  échÎMié  â  Va- 
Epl  encore  conservés,  dans  une  case 
là  VAtoua  ou  divinité  (2).  Les  Vanl- 
m  iont  pas  cannibales  ;  mais  quand  ud 
■Éhe  entre  leurs  mains,  il  est  tué  immé- 
I;  son  corps  est  déposé  dans  de  l'eau 
il  j  est  maintenu  jusqu'à  ce  que  les  os 
Bplélcment  dépouillés.  Le  squelette  est 
|rt;  «o  gratte  les  os,  que  l'ou  coupe  de 
iMirières  pour  en  faire  des  pointes  de 
l^ièehe  ,  ou  d'autres  instruments.  DU- 
W9C  hii  plusieurs  Tikopiens,  entre  autres 
I ,  qui  devait  lui  servir  d«  guide 

.  n  acheta  aussi  tout  ce  qu'il  put 
;  du  naufrage,  et  le  7  juillet  il 

rie  petit  havre  de  Vanou  (  3),  dans 
,  par  11°  V  delat.  S.  et  164*32' 

I  groupe  des  lies  de  Vanikoro  ou 

ia«  compose  de  quatre  lies  :  Vani- 

i  (5),  Manerai  et  Nanounka  ;  ces 

;  d'un  récif  de  coraux  qui  en 


•  4«  «étal te  les  a  rUdes  QuoT  et  Ga  IM  A  R  D. 
Vanikoro.  Inlerrogéi   par  DU- 
ot  ee  fait,  et  le  capitaine  anglais 

•r  par  Dumont  d'UrvUlc. 

I  MallieoUo,  et  nommé  par  Du- 
t  IM  Beeherche.  Il  est  a  remarquer 
tVile  de  ta  Recherche  slgna- 
.  Aloal,  qaaod  ce  navigateur  dé- 
>,  U  était  loin  de  %c  douter  qu'en 
déterre.  Il  aurait  atteint  le  but  de 


t  p«r  DUlon. 


190 
Vaetj^  iThA-tVifliHit ,  m^m^  p<^tir  iti^  m* 
AOIh.  Lu  pu^iMlullVjn,  laklt«  et  rnis^t^rtilik*  nV^i^^di^ 
I^Hquïji/e  Cet^kts  Amea.  L'iii'^nkibrlLé  du   cliiii.it 
est  presque  sans  eiïéiiipla^  il  Mjfïil  d(?  cnuchiT 
à  terre  une  6€*ule  nuit  pour  y  ^outrai^ter   des 
lièTre^  souvent  raûdelles.  MUm  fit  faire  le  tour 
de  l'Ile  ^  (M>mierles  c^ies,  vislii^r  tous  lesvillagi»>4 
voisins  de  la  mer  ;  itiaii  Les  ren!ï?i|^pmpuh  nf 
lui  arrivant  que  défigtiréi*  »  il   résflliit   di*   di^s- 
oemlre  en  p«rs4>nne.  Au  ipf»ym  de  quelques  ca- 
deaux, DiWim  se  mil  en  rt'lalion  ai^c  les  insu- 
laire, et  ptit  fatrf^  pïnsieur^  i^vcurdon^  dani  l'Ite 
MUS  y  êîiT  inquiet*^  *m  nucTïtn^  manière,  fl  rt^ii^- 
âî  é^n^i^m^nî  h  vciinr-relar^pugnAoce  qu'atarrnt 
les  nslurds  h  s'entretenir  des  cireoitîiLiinees  du 
mufrage  et  ât%  faits  qui  ravalent  ioîvi.  Valie , 
ftiigm(phrï]  tli*  Vaocm,  M  dr>nnji  pourtant  les 
délalk  suivanlfi^  qwi  sembk'nt  ne  pa$  s'écarter  du 
la  vérité,  quoiqu'ils  coiitrediseul  sur  quelques 
|K)tnts  le&  récit*  Ikits   par  le»  riko|>iens  et  par 
le  bscar  Joè  :  «  U  y  a  îonslemjvrt»  dit  Valît%  que 
k's  hAkitJinlîi  de  c*;ltc  Ile,  sortant  un  malin  di* 
leurs  maiàtms  ,  aperçurent  une  partie  d'un  vaiâ- 
?*eau  sur  le  m.»f  en  face  d«  païou  ;  il  y  dettn?ur;i 
juêqu'au  milieu  du  jifur^  lieurc  vers  laquelle  !« 
mcF  adicva  de  le  niettre  eu  ptèces  ;  d©  eraudi^a 
portlofis  d&  jM»  débm  flottèrent  le  \m^  de  In 
eéte,  te  vaisseau  avait  été  ]t>lé  sur  le  récif  i»en- 
dant  11  nuit ,  à  h  suite  d'aa  ouraj^au  qui  hhm  un 
grand  nombre  de  no»  arbres  àfrwHsî  nous  n'n- 
Tionipaâ  vu  ïe  vaisseau  1a  veill«.  Quatre  homme* 
échappèrent  et  prirent  terre  près  d^ici^  au  vil* 
lagc  de  îl^rmvnîatï:  nou»  Allions  les  tuer,  quand 
ils  firent  présent  de  quelque  chftae  â  notre  chef, 
qui  leur  sauva  la  vie.  lit  réftidèri^nt  parmi  mm9 
pendant  quelque  temps ,  puis  allèrent  rejoindre 
leurs  compagnons  à  Païou.  Aucun  de  ces  quatre 
hommes  n'était  chef,  tous  étaient  inférieurs  ;  les 
objets  que  vous  voyez  entre  nos  mains  pro- 
viennent du  vaisseau  qui  échoua  sur  le  récif  à 
la  basse  mer  ;  nos  gens  avaient  l'habitude  d*y 
plonger  et  d'en  rapporter  diverses  choses  >  mais 
il  finit  par  se  pourrir  et  être  entraîné  par  les 
Ilots.  Nous  ne  tuâmes  aucun  des  hommes  de  ce 
vaisseau  ;  mais  il  vint  à  U  côte  plusieurs  cK- 
davres  qui  avaient  lea  brts  et  les  jambes  mntilés 
par  les  requins.  Dans  la  même  nuit,  un  autre 
vaisseau  toucha  sur  un  rédf  près  de  Vanou,  et 
coula  à  fond.  Il  y  eut  plusieurs  hommes  qui  se 
sauvèrent  :  ils  bâtirent  un  petit  vaisseau,  et  par^ 
tirent  cinq  lunes  après  leur  naufrage.  Pendant 
qu'ils  bâtissaient  le  petit   ?  aisseau,  ils  avaient 
constniit  autour  d'eux  une  forte  palissado  de 
troncs  d'arbres  pour  se  garantir  de  ra|)pït)che 
des  Vanikoriens;  ceux-ci,  de  leur  côté,  les  crai- 
gnaient, de  sorte  qu'il  y  eut  peu  de  communica- 
tions ensemble.  Les  hommes  blancs  avaient  cou- 
tume de  regarder  le  soleil  au  travers  de  certaines 
choses  que  je  ne  puis  ni  dépeindre  ni  montrer, 
parce  que  nous  n'avons  pas  eu  de  ce^  choses. 
Deux  hommes  blancs  restèrent  après  le  départ 
de  leurs  compagnons.  L'un  était  chef,  l'autre  le 


1»7 


DILLOIf 


1U 


le  bâtiment  ;  »ur  Tune  d*entre  elles  te  trouYaieot 
te  PruMieo  Martin  Buscbard,  échappé  a?ec  Dil- 
lonaumaasacrede  Vouia,et  unlascar(i)  nomnié 
Joé,  que  le  capitaiae  treize  ami  aupara?aiit  aTait 
déposîéa  dans  cette  Ite.  Joé  monte  à  bord,  fit 
det  affaires  avec  réqaipage»  et,  entre  autres 
ob}ete.  Tendit  à  Varmorier  une  poignée  d*é- 
pée  en  argent  sur  laquelte  étaient  gravés  des  ca- 
ractères à  demi  effacés.  «  En  examinant  cette  poi- 
gnée, rapporte  Dillon,  je  crus  y  découvrir  le^ 
initiales  de  La  Pérouse,  ce  qui  me  détermina  à 
pousser  mon  enquête  aussi  loin  que  possiUe. 
Joé  répondit  que  cette  poignée  et  d'autres  pe- 
tite objete  qui  se  trouvaient  à  Tikopte  provenaient 
d^DUle  lie  voisine  nommée  Yanikoro.  Par  Tinter- 
médiaire  de  Buschard  et  du  lascar,  j*interrogeai  . 
quelques  insulaires  sur  U  manière  dont  leurs  | 
voisins  s'étaient  procuré  tous  les  obicte  en  ar-  | 
gent  et  en  fer  qu'ils  possédaient;  ils  me  répon-  | 
dirent  que  les  naturels  de  MalUcolo  (Vaoikoro)  ■ 
raomitaient  que,  bien  des  années  auparavant,  > 
deux  grands  vaisseaux  étaient  arrivés  près  de 
teurs  Ues;  qu*ils  avaient  jete  Tancre  Tun  à  Tlle 
de  Yanou,  l'autre  à  111e  de  PaJk>n,  peu  éloignées 
l'une  de  l'antre  ;  quelques  jours  après ,  et  avant 
quils  eussent  communication  avec  te  terre ,  une 
tempête  s'était  élevée  et  avait  |)oussé  les  deux 
bàtimente  à  te  côte;  celui  qui  avait  jete  l'ancre 
à  Vanou  échoua  sur  les  rochers.  Les  naturels 
se  portèrent  alors  en  fouk  au  bord  de  te  mer,  i 
armés  de  massues ,  de  lances  et  d'arcs,  et  ten- 
cèrent  des  flèches  à  bord  da  navire  ;  l'équipage 
riposte  par  plusieurs  coups  de  canon  et  tnaqud- 
ques  sauvages.  Le  vaisseau,  battu  par  les 
vagues  et  continuant  à  talonner  sur  les  roches, 
fut  bientôt  mis  en  pièces;  quelques  hommes  de 
l'équipage  se  jetèrent  dans  les  canote,  et  furent 
poussés  par  te  vent  à  te  côte,  oè  en  débarquant 
Us  ftiroit  tués  jusqu'au  dernier.  D'autres ,  qui 
s'étaient  jetés  à  te  nage,  ne  gagnèrent  te  terre  que 
pour  partager  le  sort  de  leurs  compagnons;  de 
liorte  que  pas  un  seul  homme  de  ce  vaisseau 
n'échappa  à  te  mort.  Le  vaisseau  qui  échoua  k 
Paiou  fut  jete  sur  une  plage  de  sibte.  Les  naturels 
accoururent,  et  lancèrent  sur  ce  navire  quelques 
flèch^,oomme  ite  avaient  teit  sur  l'autre;  mais  tes 
gens  de  l'équipage  eurent  te  prudence  de  ne  pas 
répondre  par  les  armes  il  cette  agression.  Au  con- 
traire, ite  montrèrent  aux  assaillante  des  haches, 
de  te  verroterie  et  d'autres  bagatelles  comme  of- 
frandes de  paix.  Cenx-ci  cessèrent  les  hostilités, 
et  aussitôt  que  le  vent  eut  un  peu  diminué,  un 
vteiUard  poussa  au  terge  dans  une  pirogue ,  et 
aborda  te  vaisseau.  C'était  un  des  chefs  du  pays  : 
il  Alt  reçu  avecdes  caresses,  et  on  lui  off'rit  des 
iwésents,  qu'il  accepta.  11  vtet  à  terre,  apaisa  ses 
compatriotes,  et  leur  dit  que  les  gens  du  vaisseau 
éteieat  des  hommes  bons  et  afl'ables;  sur  quoi 
plusieure  naturels  se  rendirent  a  liord ,  où  il 
leur  fut  offert  des  présente.  Btentôt  ite  appor- 


(1)  Mattlot  lodifD.  .   I«e  1  j 


tèrent  en  retour  designanet ,  des  ve 
bananes,  des  coeoe,,4lea  pores» et  tel 
s'établit  de  part  et  d'autre.  Vé 
d'abandonner  son  vaisseau, 
apportant  avec  hii  une  partte  4e  Mi  { 
des  munitions  et  beanooup  de  peltta  < 
restèrent  quelque  temps  ^tens  I1te,et  1 
petit  vaissean  avec  uk  débrte  du  (^ 
tôt  que  te  petit  bitbnent  fat  prti»  ua  ï'^ifin 
visionna  abondamment,  et  oo  mit  à  te  vuife  avec 
autant  d'hommes  qu'il  put  eu  porter.  Lu  cmu- 
mandant  promit  aux  hommes  quV  liiiMit  da» 
llte  de  revniir  promptement  teechoctevctd^- 
porter  en  même  tempe  des  présents  poarbsua- 
turete  ;  mais  jamatedepute  ou  n'e 
du  petit  bfttimeut  ni  deceni  qui  tel 
hommes  blancs  restés  dans  llte  i 
entre  tes  divers  cbete,  unprèe  deUMli  fls  i 
tèrent  jusqu'à  te  mort  :  il  ten 
des  armes  et  de  te  poudre  ;  eei 
virent  à  rendre  de  grands  aenrlees  à  I 
dans  leurs  guerres  avec  leea 
nes.LePruisien  Butetard  neMdtji 
6  faire  un  voyage  à  MaHicnto  (  Veakui»),  hm 
tetescer  y  était  aUé  six  ans  MpannHLlOTiit 
m  à  Paiou  deux  rnrnpéei,  ^  fvtekit  h 
liiiijii  ilm  iiiiiutehi  iijtiinif  umiiis^— ■■ 
C'étaient  des  vteilterds,  qui  lui  dtewt  Mulr  M 
naufrage  il  y  avait  pluiJuiri  «Bisi  ^m 
un  des  vaisseaux  dont  ite  lui  miulrtnit  I» 
débris.  Ite  ijoutèreiit  «  qu'teMUB  Hutei  ^ 
vait  touché  à  Mallteote  députe  qrteydMi^tf 
que  te  plupart  de  lenncuDundiidiîlalBali; 
mate  qu'ayant  élédiaeéHiiéa  dnudNvMi  to 
Us  ne  pouvaint  dite  conUn  ■  «i  raMii 
vivante.  » 

De  ce  Dillou  il      i 

mente  n  te        «i  <        w  ^^ 

(eoyes  ci- 

mooded         r  ■■ 

navigateur  i 

grande  pénuHe  uo  viwi       m 
nikoro,  et  décida  ■  • 

pagner;    mate  .  «. 

tes  calmes  a 

rant  t 

les  viTira  « 

obligé  de 

De  rei       ■^«i"^     , 
explidu:  c^  dét       de  i 
vemeur  léuéral  oe  l'iadk  ■ 
ciéte  Asi  .  La  Cmtç 

qu'un  de  ae»  I       us.  '«s. 
ordres  du> 
YaniktKX)  &  o 
précise.  On  Mu 
l'expédition  i 
docteur  T      *l 
fique.  La  xam 
diatdci 


■  I 


«IqMt  joarsde  traferiée,  de  fiolentr^ 
ft*életèrent  entre  le  capitaine  et   li* 
ytter,  et  en  relâdiant  à  Hobart-Town 
r  porta  plainte  contre  le  eapitaine 
ud  mie  cour  martiale.  Diikm,  reconnu 
d'abus  de  pouvoir  et  de   roaovab 
^  fut  coodanuiéàdenxmoia  de  prison,  ! 
uide  de  cinquante  livres  sterling,  «t  a 
I  outre  un  cautionnement  de  qualrt;  ^ 
is  fteriiag  comme  garantie  de  sa  con-  i 
lur;  et  pour  ne  pas  retarder  rexp<^<U'  ! 
clKfcliA  même  à  le  remplacer.  Mais 
s'avait  révélé  à  personne  la  situation 
[|iie  de  Vanifcoro,  dans  la  crainte  de  1 
éditioo  avorter  sous  la  direction  d'un  | 
ier,  on  fit  grftce  à  DUlonde  la  prison,  cl 
payée ,  le  capitaine  rqirit  la  mer  le  20 
te  à  Port-Jackson  le  3  juin,  et  mouîJla 
Oet  à  Rorora-Reka ,  sur  la  baie  du^ 
mdkà  ensuite  successivement  à  ToAg^- 
,  Rotomna  et  à  Tikopia.  Par  rentre- 
Mutin   Buscbard.   DiUon  questbnnà 
lea  Hkopiens,  afin  de  se  procurer 
renseignements  possibles   sur  Vani* 
tes  habitants.  11  ne  négligea  aoctme 
MJiritfi  qui  pouvaient  l'aider  dans  la 
le   sa  mission,  et  s'appliqua   à  Imco 
In  caradère,  les  moeurs  et  les  coti- 
•  imolaires  qu'il  allait  visiter   (1),  Il 
ftkn  crânes  de  toutes  les  persofiaes 
MvICMot  au  bAtiroent  échoué  à  Va- 
ipl  encore  conservés,  dans  une  case 
là  Vàtoua  ou  divinité  (2).  Les  Vaiu- 
pi  font  pas  cannibales  ;  mais  quand  ud 
Wkft  entre  leurs  mains,  il  est  tué  immé- 
I;  son  corps  est  déposé  dans  de  l'eau 
il  j  est  maintenu  jusqu'à  ce  que  les  os 
ByiffiiiKiif  dépouillés.  Le  squelette  est 
M;  io  gratte  les  os,  que  l'on  coupe  de 
iMières  pour  en  faire  des  pointes  de 
llèehe  ,  ou  d'autres  instruments.  Dil- 
Éie  lui  plusieurs  Tikopiens,  entre  autres 
la ,  qui  devait  lui  servir  de  guide 
n  acheta  aussi  tout  ce  qu'il  put 
ris  du  naufrage,  et  le  7  juillet  il 
le  petit  havre  de  Vanou  (  3),  dans 
,  parirVdelat.  S.  et  164*  32' 
\  groupe  des  lies  de  Vanikoro  ou 
Si  compose  de  quatre  lies  :  Vani- 
(5),  ManeTaï  et  Nanounka  ;  ces 
d'un  récif  de  coraux  qui  en 

■  iatfétaitsIefarUclesQuoTrtGAiMARD. 

Vanikoro.  Interrogés   par  Dll- 

ot  ee  fait,  et  le  capitaine  anglais 

^  par  Dumont  d'UrvUlc. 

»ls  Mallieollo,  et  nommé  par  Du- 

!•  Beeherche.  Il  est  a  remarquer 

e  qoe  ri/0  de  la  Recherche   signa  - 

.  Alnst,  quand  ce  navigateur  dé- 

inti,  U  était  loin  de  ne  douter  qu'en 

rfetUe  terre.  Il  aurait  atteint  le  but  de 

I  p«r  DtUuQ. 


T^mi  raiY>»  (ff  »  (lifWrïi** ,  m^mft  pour  1^  «t-" 
mÀm,  La  pofiiikitioti^  laide;  ti  mki^r4l)l<^«  nViii'^^ 
|i.%sqiiiii]te  t^nti  âinf««.  L'in'iûluhHlé  du    chuM 
t&i  presque  sans  *^%empt«;  i!  suffit  dw  coucher 
k  terre  une  simule  nuit  pùm  y  <y*ï»lr«!cti*r   di's 
llèvreâ  suivent  morfelie^.  Dîllon  fil  ?i%m  le  tour 
de  rUe,  sonder  les  câies,  visiU^f  tous  lé*  vr|lag«?A 
voisina  delà  mer ■  mftî«  lea  rnisdpîémrijï»  n*^ 
lui  arrivant  que  rléllgtiré^ ,  il   ré^^olut  ii<!  dt*- 
cendre  en  personne.  An  Ttïoyen  de  quelqi«?s  ca- 
d4^Bu^^  Dillon  se  mit  en  relation  nvec  }m  însn- 
blféîi,  et  put  faim  pUisieurs  p\ctîr¥!îons  dans  l*tiiî 
sans  y  être  inqiriéfé  en  «MCfîn**  nï,inièn*.  Il  réus- 
sit éîsaieïTK^nt  h  vaînfrelari^pïignance  qu'avaîejit 
les  naturels  è  fi*(^nt retenir  des  firconitjnceiS  du 
naufr.i*îe  et  des  faits  qui  Ta ï nient  8«iTi<  Vallc  , 
ftiigui{clwî)d^  Vnnou,  hiî  dûnna  pniiHant  les 
délaik  suivantes,  qui  ««tjibleiit  ne  pas  8*éfarter  di* 
la  f  érilé,  quoiqu'ils  eotilreillsent  mr  quelques 
potnis  ks  TéclU  fait*  par  les  Tïkopiens  et  par 
le  lascar  Joé  :  «  Il  y  a  loo^^enripsi,  dît  Valii»,  que 
k>8  liàbilants  de  cette  lle^  sortant  un  matin  de 
leurs  TBal^nns  ^  atwrçtirent  une  partie  Him  wtûà- 
seau  sur  le  m-if  en  fac4ï  de  Paljyu  ;  Il  y  tlemeiira 
lusqu'âu  milieu  du  jmit^  tieur«  'vers  laquelle  la 
mer  «liievîL  de  le  mettre  eu  pièces  ;  de  granties 
portion*  de  *e*  d^Slïri*   flottèrent  le  ton^  de  là 
oôle.  Ijû  vaisseau  avait  été  jeté  aur  le  récif  p<m- 
danlla  unit ,  à  la  suite  d^un  ouragan  qui  briaa  un 
grand  nombre  de  nos  arbres  h  fruits;  nouA  n'a- 
vionspaa  vu  le  vaisseau  ta  veill*.  Quatre  bommes 
écbappèreut  et  prirent  terre  prèa  d'ici,  nu  y\Ï- 
lage  de  Dermentab  :  nou«v  alitons  les  tuer,  quand 
ri»  fiT>*Mt  i^ri^'u'nt  jI»^  ^!j!HMqïl^^(  ho^a  à  m^tr*"  rh^f, 
qui  leur  sauva  la  fie.  Ils  résidèrent  parmi  nous 
pendant  quelque  temps ,  puis  allèrent  rejoindre 
leurs  compagnons  h  Paiou.  Aucun  de  ces  quatre 
hommes  n*était  chef,  tous  étaient  inférieurs  ;  les 
objets  que  vous  voyez  entre  nos  mains  pro- 
viennent du  vaisseau  qui  échoua  sur  le  récif  à 
la  basse  mer  ;  nos  gens  avaient  Thabitude  d*y 
plonger  et  d'en  rapporter  diverses  choses ,  mais 
il  finit  par  se  pourrir  et  être  entraîné  par  lea 
flots.  Nous  ne  tuâmes  aucun  des  hommes  de  ce 
vaisseau  ;  mais  il  vint  à  la  côte  plusieurs  cK- 
davres  qui  avaient  lea  brts  et  les  jambes  mntîlés 
par  les  requins.  Dans  la  même  nuit,  un  autre 
vaisseau  toucha  sur  un  récif  près  de  Vanou,  et 
coula  à  fond.  Il  y  eut  plusieurs  hommes  qui  se 
sauvèrent  :  ils  bâtirent  un  petit  vaisseau,  et  par^ 
tirent  cinq  lunes  après  leur  naufrage.  Pendant 
qu'ils  bâtissaient  le  petit   vaisseau,  ils  avaient 
construit  autour  d'eux  une  forte  palissade  de 
troncs  d*arbres  pour  se  garantir  de  rapproche 
des  Vanikoriens;  ceux-ci,  de  leur  côté,  les  crai- 
gnaient, de  sorte  qu'il  y  eut  peu  de  communica- 
tions ensemble.  Les  hommes  blanca  avaient  cou- 
tume de  regarder  le  soleil  au  travers  de  certaines 
choses  que  je  ne  puis  ni  dépeindre  ni  montrer, 
parce  que  nous  n'avons  pas  eu  de  ces  choses. 
Deux  hommes  blancs  restèrent  après  le  départ 
de  leurs  compagnons.  L'un  était  chef,  l'autre  le 


f9l 


DILLON  —  DIMASCHKT 


ter? ait.  Le  premier  mourut  U  y  a  eoTîron  trofit 
ans  ;  une  demi-année  après,  le  chef  du  canton  où 
résidait  Tautre  fut  obligé  de  s'enfuir  de  l*Ue,  et 
Hiomme  blanc  partit  avec  lui  ;  le  district  qu'ils 
abandonnèrent  se  nommait  Paukori,  mab  nous 
ne  savons  pas  ce  qu*est  devenue  la  tribu  qui  l'ha- 
bitait Les  seuls  blancs  que  noua  ayont  jamais 
▼us  dans  nos  Iles  sont  premièrement  les  gens  des 
▼aisseaux  naufragés ,  puis  ceux  que  nous  voyons 
aqjourd'hni.  ^  Dilloo  se  fit  conduire  à  Tendrait 
où  les  naufragés  avaient  construit  leur  navire  et 
où,  disait  Valie,  ils  s'étaient  retrancbés  contre 
les  agressions  des  naturels  ;  il  n'y  aperçut  aucun 
travail ,  mais  il  s'assura  qn'un  grand  nombre 
d'ofaieU  provenant  du  naufrage  étaient  en  la  pos- 
session des  naturels  de  MalUcolo  et  des  Ues 
voisines;  il  vit  même  des  sauvages  ayant  les  na- 
rines traversées  par  des  tubes  de  verre  venant 
évidemment  de  baromètres  ;  il  fit  l'acquisition  de 
tous  les  objets  qu'on  voulut  lui  céder,  et  en  fit  dres- 
ser un  inventaire  exact  en  présence  de  M.  Chai- 
gneau,  délégué  français.  Il  réussit  en  outre  à 
fafre  retirer  de  la  mer  quantité  d'objets  détachés 
des  bâtiments  naufragés  ;  la  plus  grande  partie 
consistait  en  crocs,  chevilles,  anneaux,  ancres 
et  autres  morceaux  de  fer  ;  en  rouets  de  poulies, 
casseroles,  cuillères,  plateaux  et  entonnoirs  en 
cuivre  ;  en  divers  fragments  d'instruments  astro- 
nomiques et  d'ustensiles  de  cuisine.  L'un  des 
objets  les  plus  importants  fut  une  grande  cloche 
en  bronze  d'un  pied  de  diamètre.  Sur  l'un  de 
ses  cdtés  se  trouvait  un  crucifix  entre  deux 
figures ,  et  de  l'autre  un  soleil  rayonnant,  le  tout 
estampillé  de  cette  légende  :  BazÀn  m*a/ait. 
Ues  recherches  accomplies  à  ce  sv^  ont  prouvé 
que  ces  marques  étaient  celles  de  la  fonderie  de 
l'arsenal  de  Brest  en  I7ft5.  On  se  procura  encore 
sur  les  réctis  de  l'ooest  quatre  pieniers  en 
brome,  un  boulet  de  plomb.  On  trouva  aussi  un 
débris  du  couronnement  d'un  des  navires,  décoré 
d'une  fleur  de  lis  et  d'autres  ornements  fort  bien 
sculptés  (I).  Les  maladies,  qui  atfaibiissaient 
chaque  jour  son  équipage,  forcèrent  Dilion  à 
discontinuer  ses  recherclies  et  à  penser  à  un 
prompt  retour.  Ayant  laissé  coucher  ses  gens 
à  terre,  il  en  perdit  plusieurs,  surtout  des  Ti- 
kopiens  qui  l'avaient  suivi.  Dans  les  premiers 
jours  d'octobre,  craignant  que  les  vents  d'est  ne 
le  retinssent  dans  la  baie,  il  franchit  heureuse- 
ment U  dangereuse  passe  de  l'est ,  et  mouilla 
dans  la  baie  de  Bfanevaï,  d'où  il  fortit  par  le 
chenal  du  nord.  Il  dngU  ensuite  vers  les  lies 
Toopona  ( Oicrry  on  Bdgeeumbe)^  et  Niteado, 
de  là  vers  U  Nouvelle-Zélande.  U  relâcha  a 
Porl-Jakaon,  et  le  7  avril  1828  arriva  à  CakutU. 
Récompensé  gtoéreusement  par  la  Compagnie 
des  Indes ,  fl  obtint  la  permission  d*aller  en 
France  oflrir  au  gouvernement  les  ol^els  qui 


•a  pyfsi 
»•  se  la 
PtfroMT  ires  «1 


(I)    TOM    cet   ObkU    SOBl 

Loafre,Saos  aoe  det  Mlln  ém  «m 
U  fotgntt  é'*v**  Se  l^fortan*  U 
M*  ■••  Sc«  pieêe*  let  méloM 


provenaientde  son  eipédition.  htmuMKkt 
hii  fut  àl  i  :  U  rut  préscalé 
lesX,qw  I  «"""oixdebLéçki 

neur,dUiiiv--       »c  im 

de  quatre  u* 

quriqne  teiu|i»  «|Wè^  c»  se  reikr« 
où  il  termina  ses  jours,  diB»  oks  i 
traite. 
Dillona       na      «lerém      tdeies 
Bi       I  çnissoQi 

vu,      »  CM»  Hc^  «e  M  1        au  Swd  et 

/^roicae;  Paris,!  836,  lvoi.,«^  u 

ches.  Les  planches  repvésenlen»  :  tr^ 
de  Mailèeoilo,  JUassaere  ffww  pm^m 
guipagedu  Hunter,  iVoInreli  éê  fOe  é 
collo,  Domont  dUrvUlen  reproché  nv  < 
la  carte  dressés  par  Dfilon  beanconp 
titudes.  AifrednnLAcj 

DuMot  SUrvUte.  rtffg  pÊUêtmtm  m 
ITMUlt,  ptHlM.  —  Dfwy  «•  ntiMl.  Oeê» 

ran.  fUL,  iii,ais  àsvi.  -  vm  témc,  JHiL  # 

lairariM,|V,  iSSàiSk-Qwy  et  Oitaifi 
déImCmvttU  ratlrotebt.  -  wmàamUÈÊk, 
é4t  rofmfttmmtÊm  ém  MÊmtêÊ,  ^t.  S,  et  1 
WamUemr  mt9§rml,tt  fftvfter  ISSI.-  naife 
Preat e.  cCe..  Bto§.  miv.  M  pmrU  ém  Cwiétm^ 
DILLOX.    VOf.    LâOUn,    TâUOT, 

woaTi. 

«DILTBBT  (Poifxèm^krUtiame-À 
femme  poêle  allemande,  née  le  tl  d 
1728 ,  morte  à  Berlm.  le  n  avril  |7 
commença  ses  études  à  I  ■ 

bientôt  elle  aMionça  de 
pour  la  poésie.  Déjeune  icp        «k 
en  I75&,  elle  l'aoeomp      i  à 
Pélersboorg,  e       k  bc      .ub««c^ 
benpoeiisehervn       m       iJ 
(  Essais  poétiques  a  v  hi 

in-8*  ;  —  Vê^tig^ 
dces  poétiques);      fc,  i/s^ 

SdelMf .  Sappl.  a  Jw^er 

Diaan  «s  la  cnoix,  i 

royes  ToHCU  (  Giocono  ). 

*  DIMASCB&T    (SdMoà-ntfH 
Àbba»'Akmed)^9ummÊÊà  iM 
qu'il  prétendait  descenira  dn  k 
torien  et  géographe  arriie,  nn* 
l'hégire  (1297  de  J.-C.) 
BenaU,   en  700  (1 
Salah-ed-din  Safidi,  m  k 

(1348).  Après  avoir 

tion  dans  les  d       c»  <  «■ 

Caire,  il  enn         ias  -      <s  < 

▼iUes.  Son  pète,  ■«  6 

quiélaitàUlétedela 

Il     I      .  i 

Ittk. 


I     »i 
frtiv 


DIMASCHKY 
rt  qo*eD  prose.  Outre  plusieurs  écrite 
vatreroèrv  a  donné  les  titres ,  on  a  de 
lek  al^ahior  Ji  memalek  al-amsar 
[les  yea\  danf  les  royaumes  detk  dif- 
iontréts  ).  Cet  ouvrage  forme  vingt- 
Des;  mais  la  Bibliothèque  impériale 
de  que  cinq,  sous  les  n^  642 ,  904 , 
t  et  6S3.  Les  quatre  premiers  sont  re- 
istoire;  le  dernier  traite  de  géogra- 
t  divisé  en  quatorze  chapitres,  et  rcn- 
lescription  des  royaumes  de  l'Inde , 
»  des  fils  de  Gengiskhan ,  du  Ghilan, 
les  Curdes  et  autres  peuples  monta- 
es  principautés  turques  de  l'Asie  Mi- 
I  empires  de  Trébizonde  et  de  Cons- 
de  rÉgypte,  de  la  Syrie,  de  La  Mec- 
parties  qui  traitent  du  Yémen,  du 
!S  différents  royaumes  de  l'Afrique  et 
ne  manquent  dans  le  manuscrit  L'au- 
i  d'après  des  renseignements  que  lui 
irais  des  marchands  et  des  voyageurs  : 
fnod  qu'il  soumettait  ces  divers  té- 
à  on  sévère  examen  ;  cependant  sa 
s'est  pas  exempte  d'erreurs.  Il  met 
le  soin  à  nous  indiquer  quelles  sont 
eSy  les  mesures ,  le  nombre  des  villes 
BSpes  de  chaque  royaume;  il  donne 
I  des  détails  curieux  sur  les  souverains 

I  Biorars  des  habitants.  M.  Qoatremère 
■  B*  683  une  notice  accompagnée  do 
■I  d  de  nombreux  fragments;  il  avait 
ItlHtt  ce  travail  par  De  Guignes,  qui 
IHcment  à  l'auteur  le  surnom  de  Ma- 

E.  Beautois. 

»\  ut.  <l«n«  le  Journal  des  Savant»,  1758.  — 
fefr,  JVottcrs  det  .Manusrrils,  t.  XI U.  — 
fmirod.a  la  f.coçr.  (V Aboulftda,  p.  m-8.  — 
iUteca  Jrabico-Hispana,  t.  I.  68;  11,  i,  — 
éiM.  Fliirget 
CBKT  OU  AD-DIMASCBRT  (  Schems- 

m-Abd- Allah  Mohammed),  géogra- 
■é  en  654  de  Thégirc  (1256  de  J.-C.  ), 
J7  (18î7  de  J.-C.  ),  à  Sefed,  près 
Mwr.  Quoiqu'il  fût  de  la  secte  des 
Wm  pas  de  remplir  les  fonctions  d'i- 

II  ifflage  de  Raboué,  aux  environs  de 
iade  lui  une  géographie  intitulée  : 
^i-dahr  fi  adjuïb  al-barr  we  al- 
pfÈ  y  a  de  plus  remarquable  dans  les 
itt  de  merveilles  de  la  terre  et  de  la 
jUl  divisée  en  neuf  chapitres  :  les  qua- 
IMlferm<^nt  des  notions  de  gëogra- 

I;  les  autres  traitent  de  la  mer  Mé- 
^'deli  mer  du  Midi,  du  poii  d'A- 
lli  Perse,  de  l'Inde,  de  rAfrique  et 
I  en  a  donné  un  passade  dans 
I  wumorix  (  hnsnrorum  (t.  VIII 
téê  F  Académie  des  Sciences  de 
g),  «  Cet  ouvra;;o,  dit  M.  Rei- 
tails  précédents  sont  emprun- 
i  à  désirer  sous  le  rapport  de  I 
I  y  remarque  bien  «les  faits  qui  ' 
tpss  ailleurs    >■  11  en  rxisle  lui   ' 

Q%m    r.ÉVkH.  T      \l\  . 


—  DIMSDALE  IfM 

eneiiipEâire  à  U  R^btiothèqufi  iuip<'itklei  »i>im  {«i 
u"  5S1  de  Tunden  I'oikIr.  E.  lïkJii;vpi2t, 

M.  BFlîiainJ,  tntrod,  4  ta  Ctogr.  d\4fj^uf/4i(ii^  p  nt»- 
ifl.  -  Oni»r  ïll*  d'UnMfi,  ràms/flue  i  Sï*.  •r*^^.  mdrn 
fond*,  B*  «i^  rm.  «1  TA  —  ftoïv,  Cntmioftm  Giaid.  ftrimf 
^{M.  tt&i4tm.  Lu^d.  ^tïfav..  l.  U,  V*  tM,  -  Ua^jt-Kitjil- 
îâik   ('(lit,  riûrjîti,  voUU  n*  ï3Tf 

*Di.iiiiEmc  (Smii)f  math^rnaticiÊn  fij^Jan- 
i\ah,  natif  d'Abo ,  vif  ail  àm&  la  seconde  moitié 
du  ilu-septiètiïc  siècle.  Professeur  de  mattiéma- 
tlques  à  Abo  on  1090»  il  fut  appelé  aux  mêmes 
fpindîons  à  Dorpat,  pais  à  P^tnau.  En  1706  il 
fut  nonnnë  a  assesseur  h  la  cour  judiciaire  de  U- 
vpîiie.  11  a  laiïisé  :  Apodixis  mathamatica;  — 
Maihesis  Morum,  seu  magna  moralta;  — 
ffercoieclonicon  trirjoHfmnincti;  —  Dïjipn* 
tatio  de  gmiesl  mciaUotttm ;  Ctorpdt,  lû92, 
in-*". 

*DmiDfti  (André  de  MeLrKSAîso),  im\t 
ktatfen  ,  vivait  ilàti?.  la  preinîèrc  moitié  du  dix- 
hnrtfèmû  siècle.  On  a  de  lui  i  Im  Bucolka  di 
Vir^ilio  iradolta  ia  terza  rima;  ?4apks, 
1720,  în-là. 

niAiiTKL  Vo^vz  Dmitri. 

•  DiMiTROVicu  (Basile  )f  g^néml  russe, ni^ 

v^rs  i5à0,  mort  vers  tf^lQ.  Il  se  rendît  fameux 
par  sa  bravoure  dans  les  batailles  et  par  sa  dureté 
envers  s€^  iaféni£ur<$.  Ayant  maltraîté  quelques 
oOkiers  «rarlillerid,  deiii.  d'cjitii'  eux  prirent  la 
fuiie;  mais  ils  furetil  anùléa  aux.  frontières  de  la 
Llthuanié.  CoaduiU  devant  le  ^and-duc  de 
Moscovie,  et  se  voyant  perdue,  ih  dirent  îk  ce 
prmce  que  Basile  ovaît  dessein  de  [la&scr  au 
seryice  du  roi  de  Pologne,  et  que  pour  cela  il 
les  avait  envoyés  en  Lithuanie.  Le  grand-duc , 
outre  de  colère,  fit  venir  le  général,  et  le  soumit 
à  de  cruelles  tortures,  malgré  ses  protestations 
d'innocence.  Ensuite  il  le  fit  attacher  sur  un  cheval 
aveugle  attelé  à  un  tombereau,  et  il  ordonna 
qu'on  poussât  le  cheval  dans  la  rivière.  Au  mo- 
ment où  le  malheureux  Basile  entrait  dans  l'eau, 
le  prince  lui  adressa  ces  paroles  :  «  Puisque  tu 
voulais  me  trahir  en  faveur  du  roi  de  Pologne, 
va  le  trouver  dans  cet  équipage.  »  Ainsi  périt 
Diniitrovicli,  victime  de  la  calomnie,  ou  plutôt 
de  sa  brutalité  envers  le  soldat.  M.  G. 

Dizionario  storico  di  Bassano. 

DiMSDALE  (Thomas  ),  médecin  anglais,  né 
à  Thoydon-Gamon,  dans  le  comté  d'Essex,  en 
1711,  mort  à  Hertford,  le  30  décembre  1800.  11 
était  d 'une  famille  de  quakers  ;  son  grand-père  avait 
été  un  des  compagnons  de  Guillaume  Penn.  Dims- 
dale  étudia  la  médecine  près  de  son  père,  qui  était 
chirurgien  apothicaire,  et  qui  le  plaça  plus  tard  près 
des  cliirurgiens  de  Thôpital  de  Saint-Ttiomas.  Il 
exerça  ensuite  la  chinirgie  à  Hertford  ;  mais  la 
mort  d'une  femme  qu'il  chérissait  lui  fit  aban- 
donner son  état  pour  prendre  la  carrière  des 
armes.  Cependant,  après  la  paix,  il  revint  à 
llcrtfort,  s'y  remaria,  et  se  fit  recevoir  dodeur 
en  1707. 11  s'adonna  surtout  à  rinoculatioB^  qu'il 

7 


LT 1  iTIO  Lr  A.  1 4 1:^ 


s*eflbrçait  de  propa^.  Sa  réputatkm  la  fit  ap- 
peler en  Russie»  où  riinpératrlce  Catherine  voa- 
iait  6trc  inoculée  par  lui.  On  lui  donna  2,000  li- 
Très  sterling  pour  son  voyage,  2,000  livres  de 
gratification,  500  livres  de  pension  viagère  et  le 
titre  de  baron.  Les  plus  grands  personnages  s'em- 
pressèrent d*imiter  l'exemple  de  Timpératrice. 
Le  grand-duc  Paul  fit  pratiquer  Tinoculation  sur 
lui  ainsi  que  sur  ses  deux  jeunes  enfants,  Alexan- 
dre et  Constantin.  Le  nouveau  procédé  et  l'ino- 
cnlateur  devinrent  à  la  mode,  et  Dimsdale  fitenpeu 
de  temps  une  grande  fortune.  Néanmoins,  il  re- 
vint dans  sa  patrie  :  la  Société  royale  de  Londres 
s'empressa  de  l'admettre  au  nombre  de  ses  mem- 
bres, et  le  comté  d'Hertford  le  nomma  membre  de 
la  chambre  des  communes.  Dimsdale  fit  paraître 
sur  l'inoculation  plusieurs  écrits ,  qui  eurent  du 
succès,  et  qui  |)euvent  encore  aujourd'hui  6tre 
consultés  avec  fruit.  Ses  principaux  ouvrages  ont 
pour  titres  :  The  présent  Method  of  inocu- 
lating/or  the  smallpox  (  Méthode  actuelle  d'ino- 
culer la  petite- vérole),  etc.  ;  Amsterdam  et  Mont- 
pellier, 1772,  in-80.  Une  traduction  française  a 
été  donnée  par  Fouquct;  — -  Thought»  on  gêne- 
rai and  partial  Inoculation,  etc.;  Londres, 
1776,  in-4";  —  Observations  on  the  introduc- 
tion to  the  plan  of  the  dispensary  for  gênerai 
inoculation;  Londres,  1778,  in-8**;  —  Tracts 
on  Inoculation  ;  Londres,  1781,  hi- 8".  Il  adonné 
aussi  une  relation  de  son  Voyage  en  Russie  et 
une  brochure  Sur  Vinoculation  pratiquée  à 
fimpératrice  Catherine  et  aux  princes, 

GUYOT  DE  FÈRB. 

Biographie  médicale. 

*  Di?iA?iT  (  Henri  de  ),  magistrat  belge,  mort 
k  Valenciennes,  vers  1260.  Il  était  bourgmestre 
de  Liégp,  et  fut  le  principal  chef  de  l'insurrection 
qui  en  1263  rendit  au  peuple  liégeois  le  droit  de 
nommer  ses  magistrats.  Poussé  à  bout  par  les 
violences,  le  libertinage  et  les  concusskms  de 
l'évèque  Henri  III  (  de  Guddre,  ),  Dînant  appela 
ses  concitoyens  à  la  liberté,  et  forma  une  l%oe 
contre  le  clergé  et  la  noblesse.  Les  habitants  de 
Dinant,  de  Saint-Trond  et  de  Huy,  unis  à  ceux 
de  Liège,  en  fournirent  les  éléments.  Cette  partie 
de  la  Belgique  éprouva  tous  les  malheurs  de  la 
guerre  civile.  Les  nobles  dévastaient  les  campa- 
gnes, le  |>euplc  incendiait  les  ch&teaux.  Henri 
de  Gueldre  ap|H'Ja  à  son  aide  son  beau-frère, 
Guillaume  IV,  comte  de  JuUers,  son-frère, 
Otton  IV,  comte  de  Gueldre,  et  Amoul,  comte 
de  Loos.  Leurs  troupes  assiécèrent  Lié^e,  <iui  fut 
obligée  de  se  soumettre  après  une  vive  Assis- 
tance. Dinant  s'échappa  de  la  ville,  H  se  réfugia 
auprès  de  Marie,  comtesse  de  Narour  et  impé- 
ratrice d'Orient.  Cette  princesse  ayant  été  elle- 
même  chassée  de  ses  £tats  |iar  Henri  III,  comte 
de  Luxembourg,  Dînant  %int  mourir  à  la  cour 
de  Marguerite  de  Flandre ,  qui  habitait  alurà 
Valenciennes. 

Biographie  çtnerale  des  Itrlget. 

*  DI9IABCHE,  |K)cte  grec,  natif  de  Dékw,  \i- 


valt  vers  l'an  360  avant  l'ère  i 
les  aTentores  de  Bacchns;  i 
de  détails  sur  ta  vie  et  ses  écrite. 

Vn  autre  Ddiarcbb,  Crétob  dcnihamciê,  re- 
cueillit kt  lé|;eodes  de  ta  patrie.  —  Un  troWène 
écrivit  tnr  Homère.  —  Jambliqae  mealioMK 
aussi  un  philosophe  pytfaa^orieiea  de  ee  wm. 

G.  B. 

Fabrlelns.  BiMotkeea  Ciwm,  L  11,  »■  tO. 

DiRABQUB  (Ati'vopx^)»  ^  àmàm  ca  date 
et  le  rooint  inportint  dct  dix  onlean  «tfiqort^ 
né  à  Corintbe,  vert  3G1  «Tant  J.-C»  aort  à 
Athènes,  vert  280.  Soopère  t'af^ebit  SotfnAe, 
ou,  tekm  Suldat,  Socrate.  QuoiqM MUT  deCo- 
rintbe,  U  vécut  à  AtlièDi«  dèa  aaa  bit  Isa.  L'é- 
loqnence  de  la  tribune  était  alon  4tm  liai  an 
éclat  Dinarque  te  mit  avec  artar  à  félade  de 
l'art  oratoire,  tout  la  directkNide  IMaplMUle.  il 
profita  beaucoup  aotti  det  cootcBtdiDteélriiift 
de  Phalère.  Comme  fl  était  Minyi^  B*aTMt 
pas  reçu  à  Atbèoet  le  droit  de  dtf,  l«i  fat  pas 
prendre  comme  erreur  i»e  ptH  pcnaiMlt 
aux  grandet  qoettioiit  qid  dlvitalail  tÊÊtê  b 
démocratie  atbéniemie,   et  dot  te  eaaiahr  di 
composer  des  ditcom  pour  d'aatnt.  Il  ipfH^ 
tenait  au  parti  maoédonicB.  Laraf'o  ai  • 
discussion  à  Athèoet  ai  FoQ  doBMnlt  arib  A 
Harpalut,  linitmint  InfiilMn  il'ikiiMfci,l  ■ 
prononça  énergiqaement  pour  la  wé^ÊÊê^  é    ' 
accusadevénalitélet  oratenrtqidMalBHiHlII^ 
pinlon  contraire.  Dinarque  jooaiM  rtia  kipMiiii    ) 
tous  l'adminittratioo  de  Démétriw  4i  ffftriki    .' 
(3l7à307),eCparti«ealadh|{pîn4iartbMBi   ^' 
d'État  A  l'approche  de  Déorflriu  NhNlI^I    < 
se  hftte  de  fuir,  et  alU  chenter  à  GMdi  Ab^^ 
nie  d'Eubée  on  abn  ^ur  i^m  %*  iie  m  |w  m  M 
immenses  ridiettt^.  Quinte  ta»  pbM  Ivd,  ta  ■ 
292,  il  obtint, par Ir  •-  '  -*^  -  ie  «im  mâlM^  M 
phraste,  de  revcair  uima«^l«L 

Age  très-avaneé.  Il     ..    ,..  -^  lind»  cuiiai  ^ 
procès  avec  on  de  »«^  mni*  antunié  IlnB^K«fri  m 
lui  avait  enlevé  une  furiic  ûe  u  Im^mt,  Oam  ^^ 
sait  comment  te  lerm  ma  oetlieiilain.  ^  La  |Ai- 
l»art  det  déCailt  qol  pr^c^f fut  mxA  mapiMHi  A 
un  traité  de  Denyt  trHatkAnu«at  i  tifA  h  fi^ 
IHiîsé  l'auteur  det  I  i^-j  d#t  dts  (irafam ,  fl^ 
tins  et  Svidas. 

On  ne  connaît  paa  oMÈemaà  U  wmàm 
discours  de  Dinarque ,  Ueméfiist  âe  \ 
lui  en  attriboait  eeoKMitiaale.  Vm 
des  dix  Orateurs  rtstluii  m  mmÈnà  k.«vi 
quatre  disooort  anitirnii^fiea^  n^ 
dUalicamasse,  tar  <iuatr^v«igMift 
attriboét  à  Dinarquf  p   «oiiMilp 
appartenaient  d*ua4>  tnttiiène 
touscesdiscoorstTJH  I 
qu*à  nous,  et  tout  '^'  ■*  *r  taf^ortad  a  ■ 
d'Harpalus.  Le  pfi  •<  tfirliÉ  o<  ' 

locièt,  le  «leoiiènie 
contre  Ariatesiloa.  U  i^i  i 
diseoort  ooBlreTbéocriiit,  < 
dans  let  onivres  de 


DINARQUE 
iok|iie  reçu  par  les  grammairiens 

dans  le  Canon  des  dix  orateurs 
iirqoe  ne  jouit  pas  d'une  haute  es- 
ta critiques  anciens  :  Hermogène , 
I  qui  loi  est  le  plus  favorable ,  lui 
endant  une  certaine  rudesse.  Ces 
vères  sont  pleinement  confirmés  par 
ingues  qui  nous  restent  de  lui.  Imi- 
mosthène,  dont  il  fut  d*ailleurs  Ten- 
ïy  Dînarque  resta  bien  loin  de  son 
oi  lui  attira  même  des  reproches  et 

mérité  de  Démosthène  agreste 
6  dbfpotxo;  ou  6  xpiOtvoc  ).  Les  discours 
se  trouvent  dans  les  Orntores  At- 
ISI3),  d'Henri  Estitone  (1575),  de 
I) ,  de  Reiske ,  de  Ducas,  de  Bekker, 
Saoppe.  La  meilleure  édition  séparée 

C.-E.-A.  Schmidt;  Leipzig,  1826, 
ot  eonaalter  avec  fruit  le  commen- 
Wnrm  sur  Dinarque ,  Commenta- 
wrcki  orationes  tren  ;  Nuremberg, 
,  Tour  encore,  sur  un  passage  très- 
inrqoe,  la  Lettre  de  Coray  sur  le 
\eeret  des  Athéniens,  etc.,  repro- 
•  Mélanges  de  Chardon  de  La  Ro- 
,  p.  445*460  ).  Cette  importante  dis- 
ail  avoir  échappé  aux  investigations 
|Mt  des  hellénistes  allemande  et 

L.  J. 
Mnane,  Deinarchtu,  K.  —  Film  dêcem 
hÊUmt^ibtiotkeea,  p.  4M,ed.  Bekk.  -  Sal- 
ÉMmoç.—  Fabiicloft,  Bibliotheea  Grmca, 
n^Cueh,  der  grieek.  B0redtsamk.  9.  SU. 
W&ffez  GocDAUx. 

s  (  Arthur-Martin  ) ,  littérateur 
I  Valenciemies,  le  8  septembre  1795. 
Ut  ses  études  au  collège  de  Cam- 
m  avec  ardeur  à  Tétude  de  la  bi- 
•e  forma  en  peu  de  temps  une  bi- 
BOiposée  d'ouvrages  curieux,  relatifs 

rtà  rhistoire  de  la  Flandre,  du 
la  Belgique,  et  y  joignit  plus  tard 
Me  collection  d'estampes.  En  1821, 
It  MM.  Aimé  Leroy  et  Dubois,  sous 
Miles  A/fiches  de  Valenciennes , 
iBfcno  depuis  L'Echo  de  la  Fron- 
ilUnt  un  succès  mérité,  et  qui  con- 

Pire  dans  la  contrée  le  goût  des 
betux-arts.  L'année  suivante, 
ipMb  la  Bibliographie  cambré- 
iéÊûhiçue  raisonné  des  livres  et 
ÊÊIfhmés  à  Cambrai  y  suivant 
^/Êàogique  des  imprimeurs  de  cette 
I  é^lÊMe  liste  alphabétique  des  oii- 
fÊÊÊéi  et  manuscrits  qui  traitent 
lléf  Casnln-ai  et  du  Cambrésis,  et 
trs  préliminaire  ;  Douai , 
\  par  la  Société  d'Émulation 
1  alors,  dans  son  journal , 
t  pour  but  de  faire  pratiquer 
I  de  Famars  (  Fanum  Mar- 
romaine,  entre  Cambrai 
aires  se  présentèrent ,  les 


—  DINAIJX 


tm 


travaux  furent  rominfaeét,  ot  en  creusant  au 
]ijefl  de!i  riMidations  de  l'anden  dtflteau  un  di^- 
ri>uvrit  àe^  bdinâ  romAins  et  près  de  trente  mille 
hiédailles  en  arjïent,  formant  «ne  suite  é%\m^ 
Jules  Cé«ar  jusqu'à  ConAlantîn  le  flranif.  M.  Di' 
nau\  est  membre  de  la  St>cîèté  d**a  Antiquaires 
ût  France^  corrcs()ondant  du  minîsïère  de  rins- 
Irurtion  publique  pour  1^  tra^auï  historiques, 
4i  aâ^tïcié  de  l'Académie  royale  de  llet^ique. 
Outre  Téf^rit  tneiiLionnf^  pNifl  haut,  fl  a  dunné  i 
.\oiici  historique  et  HHéraire  sur  le  cardinal 
Pierre  4'Àilltft  évéqtte  de  Çamffrai  au  fuin* 
zième  siècle;  Cambrii,  1834,  în*Ô*,  couronné 
fïîir  tA  Société  d'Émulation  de  Cambrai;  ^  L'fn- 
fiicateur  valeneienmns  ;  Valencienow,  11127, 
in-iî;  —  Les  Trouvères cambresiens ;  Paria, 
1833,  iû*8«;  3*  élit.,  ibid.,  lariT,  Sn-8°  ;  —  U$ 
Tromères  de  la  Flandre  et  du  TournahiM; 
i*aris,  1839»  in*»'  ;  —  les  Trouvères  artésiens  ; 
i^arsti,  1843,  iîi-8''.  Ces  Irois  derniers  ouvrages 
formait  une  iérie,  sous  le  litre  de  Ttùuvèr&t , 
Jongleurs  et  Ménestrels  du  nord  de  la  Pt^ance 
et  du  midi  de  la  Belgique;  un  quatrième  to- 
luinef  tielnellenient  sous  presse,  comprendra  tes 
Trouvères  du  Hainaut^  du  Brabant^  du  pa^s 
de  Liège  e$  da  comté  de  Namur.  Cette  ptè- 
cieuse  collection  ^era  toujours  iitUcment  con- 
sultée pour  rbistoîre  de  la  poésie  française  au 
moyen  âge,-  —  AùUce  sur  Antoine  WatteaUt 
de  Vnlenciennes  ;  Valencienneë ,  1834,  in-fl*^; 

—  Notice  biographique  sur  mademoiselle 
Duchesnois;  Vâlûacietineji,  1830,  in-S*;  —  /co- 
nographie  lilloise  :  graveurs  et  amateurs 
d'estampes  de  Lille  ;  Yalenciennes,  1841,  in-a**; 

—  Voyage  dans  une  bibliothèque  de  province, 
sans  nom  de  lieu  ni  date ,  in  8**  de  96  pag. 
(  anonyme  ).  On  y  trouve  d'intéressantes  notices 
sur  la  comtesse  de  Verrue,  Tabbé  de  Marigny , 
la  comtesse  de  Rosemberg,  le  prince  de  Ligne, 
M"*  de  Pons,  M"'  de  Maintenon,  etc.  ;  —  Des- 
cription des  fêtes  populaires  données  les  il, 
12  eM3  mai  1851,  par  la  Société  des  Jncasà 
Valenciennes ;  Lille,  1855,  in-4'.  L'auteur  a 
mis  en  tète  de  cette  publication  im  tableau  his- 
torique des  fôtes  ilamandes,  et  notamment  de 
celles  de  Valenciennes,  depuis  le  temps  def. 
croisades  jusqu'à  nos  jours.  M.  Dinaux  fut,  en 
1829,  l'un  des  fondateurs,  et  il  est,  depuis  1848» 
l'unique  directeur  des  Archives  historiques  et 
littéraires  dti  nord  de  la  France  et  du  midi 
de  la  Belgique.  Ce  recueil,  de  format  in-8° , 
se  compose  :  1°  d'une  première  série  de  six 
volumes,  y  compris  celui  qui  a  pour  titre  : 
Les  Hommes  et  les  choses  du  nord  de  la 
France  et  du  midi  de  la  Belgique,  et  celui 
qui  est  intitulé  :  Bulletin  bibliographique  ; 
2"  d'une  nouvelle  séné  de  six  volumes;  3*  et 
d'une  troisième  série,  dont  le  quatrième  volume 
est  en  cours  de  publication.  M.  Dinaux  a  fourni 
de  nombreux  articles  aux  Mémoires  de  la  So- 
cuilé  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  Va- 
lenciennes j  et  il  a  été  l'un  des  coUatwrateors  de 

7. 


LrAJflOLrA.l^lj 


a^«  1,1  r».M*^%jM^ 


ft*eflbrçait  de  propa^.  Sa  réputatioa  te  fit  ap- 
peler en  Russie,  où  l*iinpératrice  Catherine  tou- 
lait  être  inoculée  par  lui.  On  hii  donna  2,000  li- 
bres sterling  pour  son  voyage,  2,000  livres  de 
gratification,  500  livres  de  pension  viagère  et  le 
titre  de  baron.  Les  plus  grands  personnages  s*em- 
presaèrent  dlmiter  l'exemple  de  Timpératrice. 
Le  grand-duc  Paul  fit  pratiquer  Tinoculation  sur 
lui  ainsi  que  sur  ses  deux  jeunes  enfants,  Alexan- 
dre et  Constantin.  Le  nouveau  procédé  et  Tino- 
culateur  devinrent  à  la  mode,  et  Dimsdale  fiten  peu 
de  temps  une  grande  fortune.  Néanmoins,  il  re- 
vint dans  sa  patrie  :  la  Société  royale  de  Londres 
s'empressa  de  Tadmcttre  au  nombre  de  ses  mem- 
bres, et  le  comté  d'Hertford  le  nomma  membre  de 
la  cliambre  des  communes.  Dimsdale  fit  paraître 
sur  Tinoculation  plusieurs  écrits,  qui  eurent  du 
succès,  et  qui  |)euvent  encore  aujourd'hui  être 
consultés  avec  fruit.  Ses  principaux  ouvrages  ont 
pour  titres  :  The  présent  Method  of  tnocu- 
latingforthe  smallpox  (  Méthode  actuelle  d'ino- 
culer la  petite- vérole),  etc.  ;  Amsterdam  et  Mont* 
I»ellicr,  1772,  in-8o.  Une  traduction  française  a 
été  donnée  par  Fouquet;  —  Thoughts  on  gêne- 
rai and  partial  Inoculation,  etc.;  Londres, 
1776,  in-4";  —  Observations  on  the  introduc- 
tion to  the  plan  of  the  dispensary  for  gênerai 
Inoculation;  Londres,  1778,  in-8";  —  Tracts 
on  Inoculation  ;  Londres,  1 781 ,  m-  8°.  H  a  donné 
aussi  une  relation  de  son  Voyage  en  Russie  et 
une  brochure  Sur  Vinoculation  pratiquée  à 
r impératrice  Catherine  et  aux  princes. 

GUTOT  DE  FÈRB. 

Biographie  médicale. 

*  Di?iA?iT  (  Henri  ns  ),  magistrat  belge,  mort 
à  Valcnciennes,  vers  1260.  Il  était  bourgmestre 
de  Liège,  et  fut  le  principal  chef  de  l'insurrection 
qui  en  1253  rendit  au  peuple  liégeois  le  droit  de 
nommer  ses  magistrats.  Poussé  à  bout  par  les 
Tîolenccs,  le  libertinage  et  les  concussions  de 
l'évéque  Henri  m  (de  Gueldre,  ),  Dinant appela 
ses  concitoyens  à  la  liberté,  et  forma  une  l^e 
contre  le  clergé  et  la  noblesse.  Les  habitants  de 
Dinant,  de  Saint-Trond  et  de  Huy,  unis  à  ceux 
de  Liège,  en  fournirent  les  éléments.  Cette  partie 
de  la  Belgique  éprouva  tous  les  malheurs  de  la 
guerre  civile.  Les  nobles  dévastaient  les  campa- 
gnes, le  peuple  inccndidit  les  cbAteaux.  Henri 
de  Gueldre  appela  à  son  aide  son  beau-frère, 
Guillaume  IV,  CA)mte  de  Juliers,  son-frère, 
Otton  IV,  comte  de  Gueldre,  et  Amoul,  comte 
de  Loot.  Leurs  troupes  assiégèrent  Liège,  «{ui  fut 
obligée  de  se  soumettre  après  une  vive  n'sts- 
tance.  Dinant  s'échappa  de  la  ville,  i*t  se  réfugia 
auprès  de  Marie,  comtesse  de  Namur  et  impé- 
ratrice d'Orient.  Cette  princesse  ayant  été  elle- 
méme  chassée  de  ses  Etats  par  Henri  III,  comte 
de  Luxembourg,  Dinant  vint  mourir  à  la  cour 
de  Marguerite  «le  Flandre ,  qui  habitait  alurà 
Valenciennes. 

Biographie  gtnerale  des  fitlget. 

*  DI9IAMCUE,  iMK'te  grec,  natif  de  Délos,  \i- 


cndtfe 


vait  vers  l'in  360  avant  l'ère  i 
les  aTcntores  de  Baocfani;  i 
de  détails  sur  sa  vie  et  sea  écrits. 

Vn  autre  Dimarcbb,  Cretois  dcmjmnrt,  r^ 
cueUHt  les  léflODdes  de  la  patrie.  — UntraUène 
écrivit  sur  Homère.  —  JambUqfM  wooÊkamt 
aussi  un  philosophe  pythagoricka  de  ee  non. 

G.  B. 

Fabrtelos.  BibUùtàêea  Crmcm^  1. 11,  »•  iSS. 

DilfAmQUB(AltvapXOC)»  le 

et  le  moins  important  des  dix 
né  à  Corinthe,  vers  361  avanl  i.-G..  sort  à 
Athènes,  vers  280.  Son  père  s'appelailSeitrale, 
ou,  selon  Suidas,  Socrate.  Quoiqw  ntif  de  Co- 
rinthe,  U  vécut  à  AthèD««  dès  eoa  bif  âfk  L'é- 
loquence de  la  tribune  était  alors  dni  lool  ao« 
éclat.  Dinarqne  se  mit  avec  aidev  à  rétaide  de 
l'art  oratoire,  sons  U  directioade  IMiphiMi» .  Il 
profita  beaucoup  ansai  des 
de  Phalère.  Comme  0  fliil  fliw^i  il 
pas  reçu  à  Athènes  le  droit  de  eltf.  I M  put  eei 
prendre  comme  orateur  une  p      bmmh 
aux  grandes  questions  <       di 
démocratie  attiénienne,   c»         e 
composer  des disooors  poor  a< 
tenait  au  parti  maoédooicm.  homm^ 
discussion  k  à      oes  si  Ton  A.imcb  ■ 

Harpalus,  I  i 

prononça  eue  p 

accusadeTétt     ;ro  ur«M«ri 
pimonoontraim.  Dinarqne  Jom 
sous  l'ad  -atioD  de  n^mbm» 

(317  à  30/;,  Cl  Bail  I 

d*État  A  l'appixj      ue  1  i 

se  hâta  de  fuir,  c%  >  ï 

rile  d'Eubée  m  abh  «ui  imin» 

fanmenses  richesses.  Qidoie 

292,  il  obtint,  par  la  protedkm  ob 

phrastp,  de  reveah*  à  AthèMs,  m 

âge  très-avaneé.  U  col  sv  In 

procès  avec  un  de  ses  ambiomhK 

lui  avait  ealevé         ]  » 

sait  comment  ta  —a 

|>art  des  détails  «|in  f»" 

un  traité  de  Denys  d'  i 

puisé  l'auteur  des  Fie»»»  ■» 

tins  et  Sii 

On  ne  oonn      nos  i  M 

diKoours  :  u 

luienatti     «ii       i-i  .a 

des  dix  oratetn  rà       m  ■ 

quatre  disooors  ai  a 

dUalicamasse, 
attrilMés  à  Dinarqw, 
appartenaient  d*i 
tous  ces  dtaooars.  trais 
qu'à  iMMis,  et  te     t 
d'Harpalus.  Le  p 
Iodés,  le  denuèmb  ri 
contre  Arislogpim- 
discours  contre'      v 
dans  les 


DINARQUE 

lyoéqne  reçu  par  les  grammairieng 
)  daos  le  Canon  des  dix  orateurs 
iirqne  ne  jouit  pas  d'une  haute  es- 
et  critiques  anciens  :  Hennogène, 
A  qui  lui  est  le  plus  favorable',  lui 
Modant  une  certaine  rudesse.  Ces 
(▼ères  sont  pleinement  confirmés  par 
ingues  qui  nous  restent  de  lui.  Iroi- 
teMMttiène,  dont  il  fut  d'ailleurs  Ten- 
é,  Dinarque  resta  bien  loin  de  son 
fDl  lui  attira  même  des  reproches  et 
t  mérité  de  Démosthène  agreste 
;  6  éypoixo;  ou  ô  xpCOtvoç  ) .  Les  discours 
t  se  troorent  dans  les  Orntores  At- 
1513),  d'Henri  Estltane  (1575),  de 
9) ,  de  Reiske ,  de  Ducas,  de  Bekker, 
Saoppe.  La  mdUenre  édition  séparée 
s  C.-E.-A.  Schmidt;  Leipzig,  1826, 
Bot  eonsulter  avec  fruit  le  commen- 
yfnm  sur  Dinarque,  Commenta- 
mrchi  oraHones  trett  ;  Nuremberg, 
.  Tolr  encore,  sur  un  passage  très- 
Maarque,  la  Lettre  de  Coray  sur  le 
teerei  des  Athéniens,  etc.,  repro- 
et  Mélanges  de  Chardon  de  La  Ro- 
[,  p.  445-460  ).  Cette  importante  dis- 
Mi  avoir  échappé  aux  investigations 
■Mt  des  hellénistes  allemands  et 

L.  J. 
MMBaise,  Deimarchutf  4.  —  Fitm  dêcem 
fbÊÊlm,»miotJkeca,  p.  4M,ed.  Bekk.  -  Sal- 
irivaproc.—  Fabricloft,  Bibliotheea  Grmea, 
m^Cueh.  der  çrieek.  B9redt*awUt.  p.  til. 
,  Foyes  Gocbacx. 

m  (  Arthur-Martin  ) ,  littérateur 
à  Talenciennes,  le  8  septembre  1795. 
r  fnt  ses  études  au  collège  de  Cam- 
Ifrm  avec  ardeur  à  Tétude  de  la  bi- 
,  m  forma  en  peu  de  temps  une  bi- 
mnposée  d'ouvraores  curieux,  relatifs 
fVtà  l'histoire  de  la  Flandre,  du 
et  la  Belgique,  et  y  joignit  plus  tard 
WÊÊt  collection  d'estampes.  En  1S21, 
m  MM.  Aimé  Leroy  et  Dubois,  sous 
fiehtes  Affiches  de  Valenciennes , 
riefcnu  depuis  L'Echo  de  la  Fron- 
ijtMtat  un  succès  mérité,  et  qui  con- 
iMlidre  dans  la  contrée  le  goût  des 
lu  betnx-arts.  L'année  suivante, 
^•Wia  la  Bibliographie  cambré- 
fwÉtaîogue  raisonné  des  livres  et 

§t$fhmés  à  Cambrai,  suivant 
iÊÊAoçique  des  imprimeurs  de  cette 
p'  #Wie  liste  alphabétique  des  oii- 
et  manuscrits  qui  traitent 

iéÊ  Cambrai  et  du  Cambrésis,  et 

éêieours  préliminaire  ;  Douai , 

h  par  la  Société  d'Émulation 

i  alors,  dans  son  journal , 

\  pour  but  de  faire  pratiquer 

5 de  Famars  (  Fanum  Mar- 

romaine,  entre  Cambrai 

aires  se  présentèrent ,  les 


—  DINAIJX 


lOS 


travaux  fureot  commencés,  et  en  ereusant  au 
jijeii  des  fondalious  de  rand<'n  chàîeau  on  dé- 
couvrit des  lidins  romains  et  prè^  de  tn^Qle  m(l)« 
médailles  en  argent,  formant  um^  suite  depuis 
Jules  CéAar  jusqu'à  Conslanlin  le  Grand.  M.  Di- 
naux  est  membre  de  la  Socfété  des  Antiquaire» 
^U\  France,  corrcsfioûdant  du  ministère  dp  Fïni- 
îrurtïon  publique  pour  le^  travaux  historiques, 
et  aisocté  de  T  Académie  royale  de  Belgique. 
Outre  récrit  meiîtioiiué  plus  h.iul^  il  a  donné  : 
Nfjlîcê  hisioriqueH  littéraire  sur  te  caniinal 
Pierre  d^Àilly^  évéqye.  de  Cambrai  au  quin- 
zième Siècle;  Cambrai,  I8M,  in -8*,  couronné 
par  ta  Sodété  d'ÉmtîIntïon  de  Cambrai;  ^-  L'in- 
dicateur tmtenciennoi$  ;  Vûlcnciennca,  1S!27, 
inlîî  —  Les  Troiwères cambr^siens ;  Paris» 
1833,  în^r  i  3*  édit.,  ilnd-,  1837,  in-8"  ;  —  Lex 
Trouvères  de  la  Flandre  et  du  Tournùislg  ; 
Paris,  1S39,  vii-&'  ;  —  Lm  Tfoitvères  artésiens  ; 
PariR,  1  S43>  in-a*.  Ces  trois  dptulers  ouvrages 
forment  une  série,  sons  le  Utre  de  Trouvère , 
Jongleurs  et  Ménesirets  du  nord  de  la  Franee 
ri  du  midi  de  la  Belgique;  uq  quatrième  ^o- 
Uifue,  acfuellcmetit  soui  presse,  comprendra  les 
Trouvères  du  Hatnaut^duBrubantjdu  paijs 
de  Liège  et  du  comté  de  Nantit  r.  Celle  pré- 
cieuse coUecUoo  sera  toujours  utilement  con- 
sultée pour  Thistoire  de  la  poésie  française  au 
moyen  â^e ;  —  Notice  sur  Antoine  IVatlean, 
de  Fa/eîicifnneî;  Valendenues^  1834,  iorà"^; 

—  Notice  biographique  sur  mmîemoiseile 
Dif^ht^.mfits  ;  \si]fiftiipï\n*^^.  (8:în,  in -s"  ;  —  fm. 
nagraphie  Hllùise  :  graveurs  ei  amateurs 
d'estampes  de  Lille;  Valeociennes,  1841,  in-8°; 

—  Voyage  dans  une  bibliothèque  de  province^ 
sans  nom  de  lieu  ni  date ,  in  8^  de  96  pag. 
(  anonyme  ).  On  y  trouve  d^intéressantes  notices 
sur  la  comtesse  de  Verrue,  Tabbé  de  Marigny , 
la  comtesse  de  Rosemberg,  le  prince  de  Ligne, 
M"«  de  Pons,  M"**  de  Maintenon,  etc.;  —  Des- 
cription des  fêtes  populaires  données  les  11, 
12  6M3  fTUzi  1851,  par  la  Société  des  Incasà 
Valenciennes  ;  Lille,  1865,  in-4".  L*auteur  a 
mis  en  tête  de  cette  publication  im  tableau  his- 
torique des  fêtes  flamandes,  et  notamment  de 
celles  de  Valenciennes,  depuis  le  temps  der. 
croisades  jusqu'à  nos  jours.  M.  Dinaux  fut,  en 
1829,  l'un  des  fondateurs,  et  il  est,  depuis  1848, 
Tunique  directeur  des  Archives  historiques  et 

;  littéraires  du  nord  de  la  France  et  du  midi 
:  de  la  Belgique.  Ce  recueil,  de  format  in-8° , 
I  se  compose  :  i°  d'une  première  série  de  six 
{  volumes,  y  compris  celui  qui  a  pour  titre  : 
Les  Hommes  et  les  choses  du  nord  de  la 
France  et  du  midi  de  la  Belgique,  et  celui 
qui  est  intitulé  :  Bulletin  bibliographique; 
2"*  d'une  nouyelle  série  de  six  Toluroes;  3^  et 
d'une  troisième  série,  dont  le  quatrième  volume 
est  en  cours  de  publication.  M.  Dinaux  a  fourni 
de  nombreux  articles  aux  Mémoires  de  la  So- 
ciété d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  de  Va- 
lenciennes^ et  il  a  été  l'un  des  collaborateurs  de 

7. 


UiaïOUAÈAE* 


ft*eflbrçait  de  propa^.  Sa  réputation  te  fit  ap- 
peler en  Russie,  où  l'impératrice  Catherine  tou- 
iait  être  inoculée  par  lui.  On  hii  donna  2,000  li- 
bres sterling  pour  son  voyage,  2,000  livres  de 
gratification,  500  livres  de  pension  viagère  et  le 
titre  de  baron.  Les  plus  grands  personnages  s*eni- 
presflèrent  d*imiter  l'exemple  de  Timpératrice. 
Le  grand-duc  Paul  fit  pratiquer  Tinoculatlon  sur 
lui  ainsi  que  sur  ses  deux  jeunes  enfants,  Alexan- 
dre et  Constantin.  Le  nouveau  procédé  et  Tino- 
culateur  devinrent  à  la  mode,  et  Dimsdale  fiten  peu 
de  temps  une  grande  fortune.  Néanmoins,  il  re- 
vint dans  sa  paSie  :  la  Société  royale  de  Londres 
s'empressa  de  l'admettre  au  nombre  de  ses  mem- 
bres, et  le  comté  d'Hertford  le  nomma  membre  de 
la  chambre  des  communes.  Dimsdale  fit  paraître 
sur  l'inoculation  plusieurs  écrits,  qui  eurent  du 
succès,  et  qui  j)euvent  encore  aujourd'hui  être 
consultés  avec  fruit.  Ses  principaux  ouvrages  ont 
pour  titres  :  The  présent  Method  of  Inocu- 
IcUingforthe  smallpox  (  Méthode  actuelle  d'ino- 
culer la  petite-vérole),  etc.  ;  Amsterdam  et  .Mont- 
pellier, 1772,  in-8».  Une  traduction  française  a 
été  donnée  par  Fouquct  ;  —  Thought»  on  gêne- 
rai and  partial  Inoculation,  etc.;  Londres, 
1776,  in-4";  —  Observations  on  the  introduc- 
tion to  the  plan  oj  the  dispensary  for  gênerai 
Inoculation;  Londres,  1778,  in-8";  —  Tracts 
on  Inoculation  ;  Londres,  1 781 ,  hi-S**.  H  a  donné 
aussi  une  relation  de  son  Voyage  en  Russie  et 
une  brochure  .Sur  Vinoculation  pratiquée  à 
Vimpératrice  Catherine  et  aux  princes. 

GUTOT  DE  FÈRB. 

Biographie  médicale. 

*  Di?iAXT  (  Henri  de  ),  magistrat  belge,  mort 
à  Valcnciennes,  vers  1260.  Il  était  bourgmestre 
de  Liège,  et  fut  le  principal  chef  de  l'insurrection 
qui  en  12ô3  rendit  au  peuple  liégeois  le  droit  de 
nommer  ses  magistrats.  Poussé  à  bout  par  les 
violences,  le  libertinage  et  les  concussioiis  de 
l'évéqne  Henri  III  (de  Gueldre,  ),  Dinant appela 
ses  concitoyens  à  la  liberté,  et  forma  une  Hgne 
contre  le  clergé  et  la  noblesse.  Les  habitants  de 
Dinant,  de  Saint-Trond  et  de  Huy,  unis  à  ceux 
de  Liège,  en  fournirent  les  éléments.  Cette  partie 
de  la  Belgique  éprouva  tous  les  malheurs  de  la 
guerre  civile.  Les  nobles  dévastaient  les  campa- 
gnes, le  peuple  incendidit  les  châteaux.  Henri 
de  Gueldre  appela  à  son  aide  son  beau-frère, 
Guillaume  IV,  comte  de  Juliers,  son-frère, 
Otton  IV,  comte  de  Gueldre,  et  Amoul,  comte 
de  Loot.  Leurs  troupes  assiét^rent  Liège,  qui  fut 
obligée  de  se  soumettre  après  une  vive  n^- 
tance.  Dinant  s'échappa  de  la  ville,  et  se  réfugia 
auprès  de  Marie,  comtesse  de  Namur  et  impé- 
ratrice d'Orient.  Cettfi  princesse  ayant  été  elle- 
même  chassée  de  ses  £tats  par  Henri  UI,  comte 
de  Luxembourg,  Dinant  vint  mourir  à  la  cour 
de  Marguerite  de  Flandre ,  qui  habitait  alura 
Valenciennes. 

Biographie  grntrale  des  Bflget. 

*  DI9IAMCIIE,  |)oete  grec,  natif  de  Délos,  \\- 


valt  vers  l'an  360  avaiil  Tère  i 
kss  arentores  de  Baechni;  i 
de  détails  sur  sa  vie  et  sea  écrits. 

Vn  autre  Dimarchb,  Cretois  denaisaaee,  re- 
eueiim  les  légeDdes  de  la  patrie.  — UntraUène 
écrivit  sur  Homère.  —  Janibik|M  moÉioHK 
aussi  un  philosophe  pyth^goriciefi  de  ee  non. 

G.  B. 

Fabrtelos.  BibUotàêca  Crac*,  I.  Il,  ».  m. 

DIHAmQUB(AltvapXOC)»  le 

et  le  moins  important  des  dix  i 
né  à  Corinthe,  Ters  361  nvani  i.-G.,  sort  à 
Athènes,  vers  280.  Son  père  s*appelailS«trale, 
ou,  selon  Suidas,  Socrate.  Quoiqw  ntif  de  Co- 
rinthe,  U  vécut  à  Athèw*  dès  seateâiBL  L'é- 
loquence  de  la  tribune  était  alors  dni  lool  son 
éclat.  Dinarqne  se  mit  avec  aidev  à  rétaide  de 
l'art  oratoire,  soQS  U  directfcmde  IMiphraii» .  Il 
profita  beaucoup  aussi  des  ooMcisde  Mméliins 
de  Phalère.  Comme  0  était  llrs^f  <l  s'avMt 
pas  reçu  à  Athènes  le  droit  de  dMp  I  m  put  pas 
prendre  comme  orateur  une  part  pcnasMli 
aux  grandes  questions  qui  dlTiaaial  alan  b 
démocratie  athénienne,  et  datée  eealMlffdi 
composer  des  disooors  poor  d'wtm.  A  lppi^ 
tenait  au  parti  maoédooicm.  Lowyloa  aft  m 
discussion  à  Athènes  si  Toq  àmÊtnÊt  arib  A 

Harpalus,  liiiil I  hiiiiriii  iriliiiMdi^l  ■ 

prononça  énergiqoeraent  poor  k  alpilM^  tf 

accusadeTéaaIitéles  or^imnqaAwtÊKmÊmàf^ 

phiion  contraire.  DmarqneJonaifllekifMMI    [ 

sous  l'administratioo  de  Dénétita  de  IWki    • 

(317à3(^7r,  ïtpartjfo^ljO  ^.--.    ..  .    .  1.  --      M 

d*État.  A  râppniche  de  Dànétriat 

se  hâta  de  fuir,  H  aUa  chepclw  à  i 

l'Ile  d'EukV  un  abri  sur  poar  m  ifi  ^  | 

immenses   ri  choses.  Qiàoe  ifti| 

292,  il  obtint,  pir  ta  prolettfia  àm  m 

phrastp,  *lt  r^\miT  à  AtblMS^  «â  II 

âge  très*avan^.  11  «nt  MT  11  ii4i  m% 

procès  av^  im  de  i 

lui  avait  «mleTé  une  partie  dt  m  I 

sait  comment  «et 

|>art  des  déCailsH  qui  [ 

un  traité  At  Den  js  d*! 

puisé  l'autcuf  des  Vée$de$  éix  i 

tins  et  Snidift. 

On  ne  coanalt  pas  cudettal lil 
diKoours  de  t>uian|se;  DteârtwdÉj 
lui  en  attriboalt  e^it-Misialft.  iS 
des  dix  Ora/Ofi  vidait  oe  OMiiiai  i 
quatre  disooiirv  MiliMH|f>  OHlprè^  tK 
dUalicamaiffe , 
attriboés  à 
appartenainl  ê^vm 
tous  ces  diacoon^  IfO&i  l 
qu'à  nw»,  et  tom  trais  it  iifisita^  i  1 
d'Harpalu^.  Le  preaiJer  eel  i 
loclès,  le  ■IcmJte^  B  irtitliteMll  fci^  it i 
contre  AristoplwL  U 
discours  outfre 
dans  les  «nrr»  dt 


DINARQUE 

)aoiifiie  reça  par  les  grammairiens 
e  daos  le  Canon  des  dix  orateurs 
ioutiae  ne  jouit  pas  d'une  haute  es- 
tes critiques  anciens  :  Hermogène, 
is  qui  loi  est  le  plus  favorable',  lui 
peodant  une  certaine  rudesse.  Ces 
érères  sont  pleinement  confirmés  par 
•angues  qui  nous  restent  de  lui.  Iroi- 
témosthène,  dont  il  fut  d'ailleurs  Ten- 
ré,  Dinarque  resta  bien  loin  de  son 
qui  loi  attira  même  des  reproches  et 
t  mérité  de  Démosthène  agreste 
;  6  éypotxo;  ou  ô  xpCOtvoç  ) .  Les  discours 
e  te  troorent  dans  les  Orntores  At- 
[1513),  d*Henri  Estltane  (1575),  de 
9) ,  de  Relske ,  de  Ducas,  de  Bekker, 
Saoppe.  La  meilleure  édition  séparée 
e  C.-E.-A.  Schmidt;  Leipzig,  1826, 
CDt  eonsolter  avec  fruit  le  commen- 
Warm  sur  Dinarque ,  Commenta" 
wrchk  oraHones  trett  ;  Nuremberg, 
*.  Toir  encore,  sur  un  passage  très- 
Maarque,  la  Lettre  de  Coray  sur  le 
êecrei  des  Athéniens^  etc.,  repro- 
les  Mélanges  de  Chardon  de  La  Ro- 
I,  p.  445-460  ).  Cette  importante  dis- 
■attaroir  échappé  aux  investigations 
des  hellénistes  allemands  et 
L.  J. 
,  Deimarchutf  4.  —  FUm  dtcem 
9^»m,IUbtiotkeea,  p.  4M,e<l.  Bekk.  -  Sal- 
hémartK'—  Fabilcliu,  BibiMheea  Grmca, 
m»  àuch.  éer  çrieek.  B^redtsawUt.  p.  tu. 
L  Foyes  GocBACx. 

VS  (  Arthur-Martin  ) ,  littérateur 
làValenciennes,  le  8  septembre  1795. 
Ir  ftit  ses  études  au  collège  de  Cam- 
■m  avec  ardeur  à  Tétude  de  la  bi- 
1^  ae  forma  en  peu  de  temps  une  bi- 
composée  d'ouvrantes  curieux,  relatifs 
^pvtà  rhistoire  de  la  Flandre,  du 
Nia  la  Belgique,  et  y  joignit  plus  tard 
naM  collection  d'estampes.  En  1S21, 
pat  MM.  Aimé  Leroy  et  Dubois,  sous 

Pies  Affiches  de  Valenciennes , 
mn  depuis  VEcho  de  la  Fron- 
Bt  un  succès  mérité,  et  qui  con- 
re  dans  la  contrée  le  goût  des 
beaux-arts.  L'année  suivante, 
ppibiia  la  Bibliographie  cambré- 
Wiêtaloçue  raisonné  des  livres  et 
^JÊtffhmés  à  Cambrai^  suivant 
_  _ue  des  imprimeurs  de  cette 
t  éPmte  liste  alphabétique  des  ou- 
ei  manuscrits  qui  traitent 
î  et  Cambrai  et  du  Cambrésis,  et 
^  ékêcours  préliminaire  ;  Douai , 
ï  par  la  Société  d'Émulation 
i  alors,  dans  son  journal , 
Bt  pour  but  de  faire  pratiquer 
s  de  Famars  (  Fanum  Mar- 
ia romaine,  entre  Cambrai 
taaircs  se  pré.^entèrcnt ,  les 


—  DLNAUX 


I9S 


travaux  fuiwit  commefioéf^  el  tn   creusant  au 

pied  des  fonda  ttons  de  Taneirn  cbâieau  un  dé- 
rouvrit  de»  bdms  romains  et  près  ife  trente  milla 
intdanies  en  argent,  formant  une  suite  depuis 
Jules  César  juiqu'ù  Cocustanlîn  le  Grand.  M»  Dî- 
nnux  est  membre  de  Ja  Société  des  Antiquaires 
df  rrance,  correjtixmdant  du  raînisti^e  de  Tins- 
fruclion  publique  pour  le^  tra^aoît  Éustoriques , 
et  assocJé  île  l'Académie  royale  de  Belgique. 
Outre  l>erlt  inf-nlioniié  plus  haut,  Il  a  donné  : 
Notice  historique  et  littéraire  sur  ifi  tftrditial 
Pierre  d*Àilltj^  évéquû  de  Cambrai  an  quin* 
^lèmê  siéck;  Cambrai,  181*,  in-B^,  couivumé 
fïar  la  Société  d'Émulation  de  Cambrai  ;  —  i/tn* 
dicatc^ir  valeuciennms  ;  Valenci#'nnes«  1827, 
in- 12;  —  Ltâ  Trouvères  cambrésienx  i  Paris  « 
Ië33,  in-H";  3*  édït.,  ibid.,  1837,  în-8'';  —  Ifs 
Trom^ères  de  la  Flandre  ai  dn  TournuisHi 
l^ris,  1839,  in -8*  ;  —  i.ts  Trouver  es  artésiens  ; 
l'aris,  1 S43,  in-8*.  Ces  trois  derniers  ouvrapi» 
forment  uae  lérie,  sous  k  Utre  île  Trouvères , 
limgieurs  et  Mén^sirels  du  nord  de  la  France 
et  du  midi  de  la  Belgique  i  tm  quatrième  vo- 
lume, actuellement  »oui  presse,  rom prendra  le* 
Trouvères  du  Hainaut^  du  Brabani,  du  parjs 
de  Liège  H  du  cx>inté  de  Namnr.  Celle  pré- 
<:ieuse  coUectton  sera  toujours  utilement  con- 
sultée pour  rhistoire  de  la  poé^iîe  frunçaiAe  au 
moyen  âge;  —  Notice  sur  Antoine  Waitmu, 
de   Valenciennes;  Valejidennefi ,  1834,  in^**; 

—  Nûtice  biographique  sur  fnademoiâetle 
DuehesnoU;  Valcndennes,  1836,  in -8"  ;  —  /£o- 
nographie  lilloise  :  graveurs  et  amateurs 
d'estampes  de  Lille;  Valendennes,  1841,  ln-8°; 

—  Voyage  dans  une  bibliothèque  de  province^ 
sans  nom  de  lieu  ni  date ,  in  8^  de  96  pag. 
(  anonyme  ).  On  y  trouve  dUntéressantes  notices 
sur  la  comtesse  de  Verrue,  Tabbé  de  Marigny , 
la  comtesse  de  Rosemberg,  le  prince  de  Ligne, 
M"«  de  Pons,  M"**  de  Maintenon,  etc.  ;  —  Des- 
cription des  fêtes  populaires  données  les  11, 
12  6M3  mai  1851,  par  la  Société  des  Incasà 
Valenciennes  ;  Lille,  1855,  in-4«.  L'auteur  a 
mis  en  tête  de  cette  publication  un  tableau  bis- 
torique  des  fôtes  flamandes,  et  notamment  de 
celles  de  Valenciennes,  depuis  le  temps  de^ 
croisades  jusqu'à  nos  jours.  M.  Dinaux  fut,  en 
1829,  l'un  des  fondateurs,  et  il  est,  depuis  1848, 
l'unique  directeur  des  Archives  historiques  et 
littéraires  du  nord  de  la  France  et  du  midi 
de  la  Belgique.  Ce  recueil,  de  format  in-8° , 
se  compose  :  1°  d'une  première  série  de  six 
volumes,  y  compris  celui  qui  a  pour  titre  : 
Les  Hommes  et  les  choses  du  nord  de  la 
France  et  du  midi  de  la  Belgique,  et  celui 
qui  est  intitulé  :  Bulletin  bibliographique; 
2"*  d'une  nouvelle  série  de  six  volumes;  3*  et 
d*une  troisième  série,  dont  le  quatrième  volume 
est  en  cours  de  publication.  M.  Diuaux  a  fourni 
de  nombreux  articles  aux  Mémoires  de  la  So- 
ciété d' Agriculture  t  Sciences  et  Arts  de  Va- 
lencienneSy  et  il  a  été  l'un  des  collaborateurs  de 

7. 


V^9  DINAUX  —  DIKCÉ 

b  Biographie  des  frères  Mfchaiid.  Enfin,  il  a  pu- 
blié comme  Miteur  V Histoire  ecclésiastique  de  la 
ville  et  comté  de  Valentienne,  par  sire  Simon 
Leboucq ,  précédi^  d'une  notice  sur  l'auteur; 
Valeociennes,  I8'i4,  grand  in-8*  de  ix  et  306 
pag.  En  1844  la  Société  dos  Sciences,  Agricul- 
ture et  Arts  de  Lille  a  décerné  à  M.  Dinaux  une 
médaille  d'or.  £.  Regnard. 


Biographie  universelle  et  portative  des  Contemporains, 
—  Doc.  partie, 

* DI9ICRLEB  (  Théophile-Guillaume ),  juris- 
consulte allemand,  néàLeipzip,  le  13  décembre 
1691,  mort  en  1751.  Il  était  fils  d'un  négociant, 
et  il  professa  les  Pandectes  dans  sa  Tille  natale. 
On  a  de  lui  :  Disputatio  inauguralis  de  ter* 
mino  a  quo  usurx  pretii  tardius  soluti  cur- 
runt;  Leipzig,  1715,  in-4*»;  —  De  Calamitate 
parentum  inposteros  continuanda^  ex  lege 
3  Cod,  ex  leg,  Julia;  1721  ;  —  De  Modis  dis- 
solvendi  contractum  localionis  conductionis 
rerum,  172G;  —  De  Cura  xtatis  nuptiis  fe- 
minx  minorennis  exstincta;  1727;  —  De  Ap- 
pellatione  inadmissibili;  1727; —  De  eo  quod 
justum  est  circa  detractionem  quartœ  JaU 
cïdix;  1727;  —  De  Evictione  dotis;  1727. 

Adclung,  Supplia,  à  Jucher,  ^llgcm.  CMehrien-Lexie. 

\  DiiVDOMP  (  Guillaume)^  célèbre  philologue 
allemand,  né  à  Leipzig,  en  1S02,  oii  son  père, 
Guillaume' Emmanuel  {moTXfXi\%{2)f  fut  pro- 
fesseur des  langues  orientaient.  Dès  l'âge  de  quinze 
ans,  il  fréquenta  l'université,  en  suivant  les  cours 
de  Platner  et  de  G.  Ilermann,  et  prit  part  aux 
exercices  du  séminaire  philologique  dirigé  par 
Beck,  et  de  la  Société  grcc^e  placée  sous  la  di- 
rection (Te  Ilermann.  En  1819,  on  tK  paraître 
FOUS  ses  auspices  la  continuation  des  Commen- 
taires et  scolies  d'Aristophane  d'Invemizzi,  com- 
mencés par  Bcck.  BientAt  après  il  publia  un 
travail  moins  étendu  sur  le  même  poëte  à  l'usage 
des  écoles  (Leipzig,  1820- 1828).  Nommé  profes- 
seur d'histoire  littéraire  à  l'université  de  sa  ville 
natale  en  1828,  il  ouvrit  un  cours  en  1830;  mais, 
malgré  les  succès  qu'il  obtint  pendant  trois  ans, 
il  quitta  sa  place  pour  ne  s'occuper  que  de  tra- 
vaux littéraires ,  et  coopérer,  en  outre,  avec  son 
frère  Louis  et  M.  Hase,  à  la  refonte  du  Thésau- 
rus Linqux  Grsrcx^  d'Estienne,  publié  par  les 
soins  de  MM.  Firmin  Didot. 

M.  Dindorfa  donné  en  outre  des  éditions  de  IV- 
mosthène  (  7  vol.  ;  OxfonI,  1 846- 1 849),d'i4ri5/l</e, 
à'Athénée^àe  ThemistiuSy  deProcope^  deSyn- 
cellet'X  des  Scoliastes  grecs  d'il  ristophane^àe  Dé- 
mosthène  ei&Esehyle  (  6  vol.,  1838-1861  )  ;  les 
Poftx  sceniei  Gr,TCi,  avec  les  fragments  (  Leip- 
ziget  Ix>ndres,  1830;  2*  édition,  Oxford,  1861). 
On  lui  doit  aussi  d'excellents  Commentaires  d*£j- 
chyle,deSophocle,tVEuripi(le,eXd*  Aristophane 
(7  vol. ;  Oxford ,  1 836- 1 842  ) ,  avec  l'explication 
du  mètre  de  ces  poètes.  Dindorf  a  dé|>loyé  une 
sagacité  rare,  une  érudition  profonde  ainsi  qu'un 
tact  et  un  goût  exquis  dans  le  Sophocle,  V Aristo- 
phane, U  Lucien,  le  Flavius  Josèphe, V Héro- 


dote, éâltHUyHtk^ÊOiii 
frère  Louis,  pour  la  BiblMkèqmt  des  t 
grecs  de  M.  Firmin  Didot.  Son  éditioo  c 
est  précédée  d'une  excellente  disaeital 
dialecte  Ionique,  où  M.  Dindorf  a  o 
résultat  de  set  I 


Cfmrer»atiom»-i,eTieoii,  to»  MIUo«.  —  jr< 
graphie  des  Contew^p, 

l  DIHDOEP  (  Louis  ),  né  en  1806,  fri 
cèdent,  philologue  tUonand.  Outre  d'i 
éditions,  critiques  de  Xénophom  H  d 
de  Sicile  f  de  Pausanias,  étJeam, 
du  Chronicon  Pasehale  (dans  la  coU 
f  antine  de  Bonn),  on  lui  doit  caooce 
tide^  d'Athénée^  de  Themistims.  « 
et  de  Sgncelle^  d'après  les  meilli 
et  des  Sooliastet  grecs  dUris 
mosthène  et  d'^scAyto;  Oxfom,  i« 

—  Les  Poetxseenici  Grxci,  «vm>  les  I 
Leipzig  et  Londres,  1830.  Vi       :  Oil 
les  Commentaire  Pn         a 
Aristop/iane.        »        »  m 
Dindorfa  pris|Mit  «u  iiiiuuvai 

son  pays  :  il  est  l'un  des  diraucH» 
de  fer  saxon-bavaroit. 

Conversa' Ijexie, 

DI.XBT  (Le  P.  Franfois)^  ni 
né  k  La  Rochelle,  vert  1615.  Ii  n  i 
coUet  et  confesseur  de  Looli  XIII  et  ocl 
On  a  de  lui  :  lej  Institutions  dêlari 
La  Rochelle,  1646,  in4«;  —  le  Thé* 
Noblesse  françoise ,  oè  sont  ëéerUê 
tus  qui /ont  tes  hommes  tfiwircf, 
actions  les  plus  mémorabies  des  r 
reines ,  des  princes,  sei^nnr»,  dm 
très  personnes  qui  ouf  éiéem  répmU 
le  rogaumt  de  France  ;  Lft  BnchcHe 
fol.  ;  —  Oraison  fiaèbro  ^Anws  à 
in-r. 

LenitM-DiifréMy.  UétkÊêe  MiUt.,t9,' 
ttrt.  Histoire  éa  La  aocliifc.  II.  WS.  »  '  ■■ 
tàé^me  historigme  do  Im  rtmi^ê,  Ul,  a 

—  BalBfnrl,  3io%  SaàwSangomÊÊt» 

DiHBT  (Gaspard),  éfêqoe  et 
enl6l7.0nade  M:  Ordotmamca 
de  Mascon;  Lyon,  1601,  Ib-I*;  — 
au  roi,  en  date  du  8  juin  1617.  C 
roule  sur  les  pUintet  des  calheiyrs 
pellier  par  rapport  anxjaoofalM,  qai 
été  chassés  par  les  lMfîieMCi,cl  tvl 
sèment  de  la  religion  cithoHqf  «  li 
la  restitution  des  bien*  eodéâartifMi 

Ulonff,  BMioth,  aiH.  doèaFtmsBe,  I  .a.  • 

—  Stertnre  /^■■■fli,  V. 

Di!icé(illlf0to«), 
OrléaDS,le^  Ikm  mr     ^ 

1832.  Il  était  uiuu 
àlarévolutionilcnuaaai       r 
simple  employé  toi»  ti  « 

qui  se  soceédèmt       mr—  f 

Dingé  a  îmn 
qu'il  a  laieiét  [ 
grammes;  Qs  i 


DINGE 
r  le»  matières  les  plus  diverses, 
t  sor  lliistoire.  Yoid  les  titres 
:  Biographie  universelle^  entiè- 
i  ta  main  et  cootenue  dans  cent  porte- 
1-4*;  —  £0  Confessionnal  et  FŒuvre 
tiê  f  onTrages  ptiilosophiqaes,  non  ter- 
oiiears  Discours  maçonigues  ;  —  une 
NRpar  de  Caumont,  duc  de  La  Force; 
Ise  en  liberté,  drame  lyrique  en  un 
;  —  des  traductions»  de  diverses  langues, 
YIHade  ;  Le  Songe  de  Sctpiony  de  Ci- 
lina,  de  Corneille  Sévère  ;  La  Nouvelle 
9  et  les  Essais  sur  VÉconomie  poli- 
lomestique,  de  Bacon;  Le  Cimetière, 
Les  Saisons,  de  Thompson,  César 
e,dte  poésies  du  Tasse,  des  Lettres  de 
i  Penn,  etc.  Dingé  paraK  être  le  véri- 
nr  de  la  plupart  des  ouvrages  publiés 
B  de  son  parent,  Joseph  Ripaolt,  connu 
m  de  Desormeaux.  11  avait  aussi  col- 
llTcrs  textes  des  publicationadn  gra- 
id,  quoique  son  nom  n'ait  jamais  figuré 
m.  Dingé  a  publié  :  VÉcho  de  r  Elysée, 
me$  de  quelques  morts  célèbres  sur  les 
érauxde  la  nation  et  des  provinces; 
18,  in-S**,  sans  nom  d'auteur;  —  Dii- 
p  thUtoire  de  France;  Paris,  1790, 
ÉlqBes  exemplaires  seulement  portent  le 
Éilear  ;  —  Un  Citoyen  français  à  la 
pm  lUMtionale,  décembre  1792  :  cette 
^aac  défense  énergique  en  faveur  de 
i»  EBe  a  pour  épigraphe  1  «  La  Vérité 
^aox  tyrans.  »  Dugour  Ta  reproduite 
Wection  des  meilleurs  ouvrages  pu- 
W  la  défense  de  Louis  XVI;  Paris, 
Ml.  in-8'^;  —  Notice  chronologique 
%.  Cho/fard  y  graveur;  Paris,  1809, 
iVoltce  sur  Clodion,  sculpteur,  etc.; 
14,  in-4»;  —  Henri  IV  sur  le  Pont- 
mi  lyrique ,  mis  en  musique  par  Gau- 
Ifs,  1818,  2  vol.  in-fol.  et  in-8°; — 
I  mots  sur  Vinstitutton  d'un  jury 
É  la  cour  de  cassation  ;  Paris,  1819, 
kl  poésies  de  Dingé  composent  6  vol. 

Ra  aussi  collaboré  à  la  rédaction  du 
)é,  dirigé  par  Bonneville. 

TCê  de  181».  —  Journal  général  dé 
L  —  Qoérard.  La  France  littéraire. 

•T  {François) y  littérateur  et 
1 9  né  en  1814  ,  à  Halsdorf,  dans 
»  ^adia  sa  première  jeunesse  à  Rin- 
Ifila  la  ttiéologie  et  la  philologie  clas- 
nnvg  (  1831-1834  ),  tout  en  cultivant 
UM  Vse  littératures  modernes.  Après 
llIlMhé  à  une  institution  de  Ricklin- 
1^  pv  le  capitaine  Trott  pour  de  jeu- 
ll^cfetint  en  1836  une  place  de  profes- 

Cate  de  Cassel.  Quelques  poésies 
■I  amené  sa  mutation  et  son  en- 
I  donna  en  1841  sa  démission, 
Mt  aatfèrement  aux  lettres.  An  sortir 
\^  m  rendit  à  Angsbourg ,  ou  il  tra- 


¥4J(la  quelque  temps  è  U  partie  litlcratri:  de  bi 
AilgtmmueZtiîung  {Gmmû  gcmefale).  U  fît 
tînsuitc  des  f  ojages  à  Paris,  à  Loadiie»,  en  Hol- 
lande et  en  Belgique.  Sur  Ië  point  {le  quitter  Vienne 
jiour  aller  Tisiter  TOneat,  il  fut  appelé  cîi  1843 
a  Statlgard  ,  où  le  roi  de  VVurteuiîieiK  rattaclii* 
à  $a  peri^nne  comme  kck'ur  bil)liotli6c4iirtf.  En 
1844  llLngel!«tedt  se  maria  avec  la  cant^itrice 
Jenîiy  Lut/cr,  et  en  is^u,  à  la  &uJle  du  bdJIaut 
wiccès  obleau  par  m  première  l^ag(^lJït«  :  Uta 
Hqus  Viifi  BiîrncVfldt  i  La  MaiMjn  d*;  Barin:» 
veidt),  il  fut  nomme  intendant  du  tliéâtre  roy&\ 
de  ^Iiiiiîcli.  Comtoe  roruiincier,  Din^elstaJI  s'eal 
fait  coanattre  d*uixe  manière  asse^  avantageuse  ; 
parmi  ses  nouvelles  nous  citerons  :  licpfame- 
ron  (2  vol.,  Magdebourgj  1841)-  ^  Uteàm 
/riedikhe  Brzœhlungen  (Sept  Coaît%  padH- 
ques)  ;  Stoltgard,  1844  ;  —  Licht  und  Schaîten 
in  écr  Liebe  { Lumière  et  ombre  en  amour), 

DingelAtedt  m^  un  poète  moin»  lyrique  quici 
politique  :  il  doit  surtout  sa  rc^|iulalîiMi  a  6t> 
Lieder  eims  kosnwpofitisdicfi  J\'ackiti\x:ch'- 
ters  { Cbanls  d'un  garde  *  nuil  ciosmupDlite  )  ; 
itamtHïurff  1840;  2*  éWl.f  tS4J.  Pamii  &es  nou- 
velles prcid  urtiûtis  poli  ti  q  ues  nous  <:  i  tarons  :  Nach  f 
und  Morgtn  (Nuit  et  Matinée  )  ;  Stutigard,  1 8!»(  ; 
*^lîes  se  rattachent  à  ses  Chants  connopoUies 
et  ofîfeut  sinon  un  progrès,  du  moin»  plus  di» 
calme  et  de  fi^iLé  dans  Icâ  idée».  Oo  ue  saurait 
contester  à  cet  écrivain  beaucoup  de  tiri liant 
dans  le  style ,  t(*moin  son  Gutenberg  et  son 
frmtenspkget  f Miroir  des  Femraes)*  Enfin,  on 
nde  lui  quelques  récits  de  voyages:  Wanderimch 
{ Livre  du  Voyapur)  ;  Leipzig ,  1843  ;  —  J^f- 
qu'à  la  mer; Souvenirs  de  BoUande;  Leipzig, 
1S47.  Plusieurs  de  si>s  pièces  se  jouent  aujour- 
d'hui  avec  succès  sur  les  tliéâtrêis  deTAllinnaiçiif'. 

(Mfirtrfatwjii-lfrtcan^  —  C^ddckf,  /Ï^MljcWflïtdj 
tch^n  LiitFatur. 

*  piscMËXS  i>B  m.^GHEJi  { Léonard'Fmn- 
çois  J,  médecin  ttclge^  né  à  Brée,  dans  la  Cam- 
pine  liégeoise,  vivait  en  1G78.  IJ  étaîL  professeur 
di^  médecine  à  l'université  de  Loutaln.  On  a  de 
lut  ;  Fundamenia  phgsico-medka  ad  êchoLv 
acriboîogimi%  studme  uptata^  suivi  d'un  Trac^ 
inius  de  Febribus  ;  Lonvain,  107»,  în  foL  On  y 
trouve  quelques  opinions  singulières,  entre  au* 
lr»îS  celle  sur  la  formation  du  lait  :  il  prétend  que 
celte  liqueur  âc^«nd  imniédiatement  du  canal 
tboracique  vers  les  mamelles. 

André  Vi}*rc,  Bitthoiti.  fifigtca„  p^ri  *ecûnJiJi,  i|v.  - 
l.Jwf;  met.  hUt  de  ta  AtMtcint.  -  Ci«  de  Uecdelietrc- 
lUtiJil,  mographie  UfQeaiie^  (1^  UV 

mm  {Benoit}^  tl^loipen  sicilien,  né  è  Mes- 
£»ine,  vivait  dans  le  diK^septième  siècle.  Il  était 
chanoine  de  la  catli^irale  de  Messine.  On  a  de 
lui  :  Esempîare  délia /ede^  panegirito  delta 
sacra  leiteraiura  :  Messine,  lû7t,  iu-4*;  ^ 
t]^  poésies  insérée  dann  ï©  recudl  intitulé  ; 
mti^lU  ddle  muse  de^li  Acûdcmki  delta  Fu- 
nna;  Messine,  1 571,  in- 4*. 

Mf  ut*Uorc,  mbliut.  SiCtita 


2U9  A^tlll   - 

Dixi  {Fraticesco)t  antiquaire  italieo,  TÎ^ail 
CD  1713.  H  était  avocat,  et  connaissait  très-bien 
l'histoire  et  les  antiquités  ecclésiastiques,  11  a 
composé  sur  ces  matières  un  grand  nombre  d*ou- 
vrageHy  dont  voici  les  principaux  :  AntiqtUtatum 
Uetrurix  Fragmenta ^$eu  de  situ  Clanarum  ; 
Sinigaglia,  1096,  in-4'*;  —  VindicUe  martyro- 
logii  ac  breviarii  romani,  seu  oàservationes  in 
aeta  S.  Venantii  et  aliorum  martyrum^  ad- 
versus  Dan,  Papebrochium ;  Venise,  1701, 
iiK4<*;  —  Dell*  origine,  patria,  famiglia  di 
C.  Mecenate,  etc.;  Venise,  1704,  in-4*'  :  dans 
r«tte  dissertation  Tautenr  combat  l'opinion  de 
JusteLipse  et  celle  de  Meibomius  sur  la  vie  de  Mé- 
cène;— De  Antiquitatiàus  Umbrorum,  Thus- 
corumt/fie  sede  ac  imperio,  deque  Camerio  ac 
Camertiims  a  Sylla  excisis;  Venise,  170i, 
in-^**  :  Dini  réfute  dans  cette  dissertation  Flavius 
Bhndus,  Sigonius,  Clavier  et  Papebroch;  —  De 
Jranslatione  et  collocatione  corporis  sancti 
Bartholomxi  in  insula  Lycaonia,  etc.;  Venise, 
1707,  in-4°;  —  Àrs  poetica  in  pturibus  disser- 
tationibuscomicas,  pastoritkUy  tragtcas,  tra- 
gico<omicas  Tassi ,  BonarelU ,  Quinot ,  Pétri 
Cornelii,  Guarini,  etc.;  Lucques,  1713,  in-4". 

Gmvliu,  Tkesaunu  jétUiquitatum  ItaUm,  VUI. 

*  Di!f  I  (  Pierre  ),  prélat  italien,  né  à  Florence, 
vers  1570,  mort  en  1625.  Il  se  livra  de  bonne 
lieure  à  l'étude  des  belles-lettres,  et  très-jeune 
encore  il  Tut  élu  membre  de  l'Académie  de  la 
Cmsca.  En  1621  il  succéda  au  cardinal  Bon- 
dini ,  son  oncle ,  dans  le  siège  archiépiscopal  de 
Fenno.  Dini  possédait  une  très-belle  bibtiotbè- 
qoe,  riche  surtout  en  manuscrits  italiens  des 
trdiièma  et  quatorxièine  siècles.  C'est  là  que  se 
trouvait  la  fameuse  traduction  des  lettres  de 
saint  Bernard,  qui  a  servi  aux  académiciens  de 
la  Crosca  pour  la  compilation  du  dictionnaire. 
La  plupart  de  ses  livres  ont  passé  dans  la  bi- 
bliothèque Magliabecchiana  :  on  tient  en  grande 
estime  les  notes  margiqales  dont  ils  sont  enri- 
ciiis.  On  a  de  Dini  une  lettre  à  Galilée,  impri- 
mée dans  les  œuvres  de  ce  dernier  ;  Bologne , 
1656,  to-4^  M.  G. 

NotMê  letteraritAfir  jéeademia  Fiorentina,  parle  I. 
-  Rcitri.  ScrUtori  rUinntbtL  -  GaUleo  OaUlel.  ixUert. 
^  MiKlIobccchl,  ^nnotaxwni. 

^  DixiAS ,  historien  grec,  vivait  TraisembU- 
blenent  un  siècle  avant  l'ère  chrétienne.  Plutar- 
que  le  cite.  Son  ouvrage  intitulé  Argolica  se 
composait  de  sept  livres  au  moins. 

VoMlot,  De  UittorieU  Graecis,  1.  lll. 

DIHIZ  ou  DBHls ,  sixième  roi  de  Portugal , 
né  le  9  octobre  1261,  mort  le  7  janvier  1325.  Il 
avait  ponr  père  Alfonse  III  •  surnomme  le  Bolo- 
ipwis  (o  BÙonhes  )  ;  sa  mère  était  Dosa  Britez , 
ttle  inégltnned*AUbasc  X,  surnommé  le  Savant, 
qui  l'avait  eue  de  Maria^Guillen  de  Guzman.  Ce 
souverain  est  du  petit  ncHnbre  des  nninarques 
<lont  le  souvenir  est  demeuré  dans  la  mé- 
moire dn  peuple  portugais  :  c'était  un  roi  poète, 
à  la  manière  tle  René ,  si  rhiïr  en(-4>re  aux  i*ro- 
ven^aux,  avec  plus  de  grandeur  dans  sa  conduite 


toutefois  et  plos  deforeed'adioB.  Le  piysM  por- 
tugais, qui  igpioreiiiêBieré|NM|Mdela  MKtdece 
roi,  se  rappelle  enooreaa  soUiGiliide pour  aoabiei- 
étre  et  sa  peraévérance dans  acs  trsvam;  I  la 
nommé  tour  4  tour  le  Labamrewr,  U  Pèrtém 
peuple,  le  Juste  et  le  lÀbénU,  Let  qnalilés 
qui  lui  ont  acquis  cet  titres  ffan&aoi  tiriârnl,  I 
n*en  faut  pas  douter,  au  aystène  intdligBBt  d'é- 
ducation qui  fut  adopté  par  aoa  pèm  pow  dé- 
velopper ses  heureoies  CKolléi.  n  fat  coaiédèi 
son  basàgeàLourençoGoQçalvei  Mayro,  petit- 
fils  d'Egax  Moniz,  a  à  Mnoo-Marliu  de  GhKân, 
chevalier,  que  sa  renommée  ne  icmMI  pM  aatas 
reoommandable.  Ces  deux  hnmnwii  nçanÊli  k 
titre  â*ayo ,  ou  de  gouverneur  du  jeuM  IêÊêêê^H 
il  faut  ijouter  qu'ils  forent  lecoBité»  4m 
eOorts  par  Dona  Britez,  plaoée  par  Inl 


4  II 


au  rang  des  fienunes  les 
son  temps. 

Si  Ton  s'en  rapporte  à  quelqnei 
en  lète  desquels  on  doit  mettre 
Liam,  nul  prince  n'aurait 
bonne  heure  à  conquérir  de 
pour  les  peuples  qu'il  devait 
devint  ambassadeur  de  aoa  pèie 
atteint  l'âge  de  six  ans,  bie»  qoe  « 
fief  de  peu  d'importance 
royaume  des  Al^irvea.  AlfoMe  01 
vassal  d'Alfoose  X  :  ei 
cour  de  CastiUe,  le 
vemait  le  Portugal  avait  0  r^  '  "t^ 
l'influence  que  le  jeone  prife^  de  vvi  €%iswxt  m 
soo  grand-père  do  côté  malen^^  0  loi  li  d»> 
mander  rezonératioQ  do  tlfuiii  q^  h  nuM 
encore  feudataire.  Le  coon^ii  fui  assinlâi  |i^ 
déUbérer  sur  ce  point  capltel^  mois  «^iM^i 
cela  devait  être , 
aèrent  avec  énergie  les  piétinfl^m 
que  l'Espagne  commençait  â  fmm  ;  m 
de  cette  discuaaioo  ongenac*  i*  i«îal  Itâ 
dit  en  larmes,  et  ses  pleon  M  ÛÊÊmén 
de  cause;  le  droit  d'alWyanpr  M  iM 
ignorons  si  l'OQ  peot  noeunkv  une  fai 
à  ce  rédi  du  vieil  hîrtotks»  €M  éià 
1253  le  roi  (1)  de  CastOeafvlfBÉédifiaÉi 
leUtrederoidet  Algarrei.  3tfiiirriiM,  bH^ 
qui  se  rattachent  à  lliislolfc  de  eeOs  P^^' 
durant  le 

trop  d'inoertitodie  ,  lea  MU^  f»  h 
lèrent  entre  Alfooie  Ul  et  i<Mi 
d'autre  part  trop  îféqaaéÊ»^  ptm  ^^ . 
mettre  au  rangdea  lUtei  1  niitaiiÉêi  In 
enlant.  En  sigiulant  dV 
constance  de  la  vie  de 
vieille  tradilioB  adninpar  la 
niquenrs. 

Qu'a  allât  m  CêÊOb  mêfiM  é'm  i 


DINIZ 


Î06 


ideoee  était  deveooe  proverbiale,  et 
loiliBKiide  ponr  son  petit-fils  ne  poa- 
B  douteoae,  qoll  revint  immédiate- 
Portngal,  Tédocation  de  llnrant  ne 
nanqner  d'être  sapérieare  à  celle  des 
DQotemporains.  Alfonse  UI ,  qui  d'ail- 
M  longtemps  résidé  en  France,  y  poar- 
I  Tenir  da  Qoercy  un  ecdésiastiqne 
ipar  tes  Tertos  et  par  sa  science,  et  ce 
le  Ton  chargea  exclusiTement  de  Tlns- 
io  prince,  sous  la  direction  de  ses  deux 
ors.  Éméric  d'Éberard ,  appartenant  à 
Ne  considérable  du  Qœrcy,  enseigna 
ïwe  non-seulement  le  latin  et  ce  que 
il  alors  des  sciences  en  dehors  de  la 
;  mais  H  lui  donna  si  bien  le  goût  de  la  poé- 
qo*eUe  était  cultivée  alors  en  Provence , 
po  revendiquer  avec  juste  raison  le  titre 
•door  :  ses  nombreuses  poésies,  long- 
ehéet  dans  les  armoires  de  la  Vaticane, 
M  aniourdlioi. 

KMda  sorle  trdne  le  1C  février  1279,  trop 
nre  pour  soutenir  seul  les  embarras  d'un 
IcUe.  Sa  mère,  aidée  d'un  conseil  de 
présida  pendant  trois  ans  environ  aux 
ifadministration.  Il  ne  parait  pas,  ainsi 
lOnné,  qneces  débots  d'un  roi  de  dix- 
tt&A  été  marqués  par  une  lotte  per- 
ds jeane  prince  contre  ceux  qui  le  gui- 
Ltffftqoe  le  temps  fut  venu  néanmoins, 
lift  se  retira  en  Espagne  auprès  d'Al- 
'llffant ,  dont  sa  sollicitude  sut  adoucir 
Itot  jours.  Dès  qu'il  eut  pris  en  main  le 
MbIx  commença  à  accomplir  sa  tâche 
18  en  visitant  les  provinces  que  les 
im  règnes  précétlents  avaient  dépeu- 
I  ftlt  par  rAlero-Tejo  qu'il  débuta  dans 
■0es,  si  favorables  à  ragriculture.  La 
I  et  Beira ,  TEstramadure  portugaise 
■ilte  leur  tour.  Partout  les  paroles  en- 
■tes  du  jeune  monarque  relevèrent  les 
i  ftbnttiis  ;  partout  sa  sollicitude  ranima 
Pnr,  et ,  comme  l'a  dit  avec  raison  un 
'Moderne,  le  peuple  des  campagnes 
en  lui  donnant  le  titre  qu'après 
il  prisait  le  plus  ;  il  l'appela  le 
iléLavrador)f  et  ce  surnom  glorieux, 
"]  M  début  de  son  rtgne,  domine  en- 
i  titres  qoe  lui  acquit  la  reconnais- 
.  Plus  tard ,  fixé  à  Leiria  ,  ce 
ation  des  soins  agricoles  qui 
r  de  pins  les  dunes  stériles  du 
lient  les  sables  de  la  mer.  Ces 
s,  dont  on  admire  encore  les 
s,  eurent  un  double  avantage  : 
l  d'abord  les  environs  de  la  rési- 
siècles  plus  tard ,  elles  four- 
I  nationales  les  bois  nécessaires 
\  constructions ,  et  les  voya^^es 
I  §9  Diaz  et  de  Gaina  se  lient  encore 
;  la  pensée  du  peuple  aux  pré- 
hi  fvi  latMureur.  Ces  soins  p«'u&ible.s , 


nmis  ïi  fi^oindà  eu  rc«ujtât#«  furent  inttirroinpiu 
néâitmolji^  |uir  ud  heureux  évi^ncrtiL'iit  ;  Dtni» 
BP  Ifouvail  à  Traocûsolofsiiti'il  reçut  pour  vfHiUHC, 
Je  î4  juin  1281 ,  Dona  Isabelle  ,  ûlle  an  U.  Pt,^ 
dra  Illf  roi  c|'Arag*>n,  que  rÉgîise,  ea  lil2,t,  4*!* 
vatt  mettre  au  r^ng  des  saintes,  niais  que  li^ 
peuple  salua  de  ce  nt^im  dès  qii*L|  eut  eutnprii 
wa  vertus.  Quelques  mois  après  qu'il  eut  coii* 
trâclé  cette  unions  Diniz  se  %it  dan^i  l«i  néctà^ 
s\lé  de  procéder  à  un  acte  capital,  et  dont  mn 
rèfpte  devait  Ûtru  tmublt!.  Durant  ks  lultas  cjtii 
se  renouvelaient  sans  cesse  ,  avec  les  Maurci, 
certaïues  conquêtes  partiejliiâ  failts»  »îur  le  terri- 
tiïlrtî  musulman  avaient  été  considérées  par  la 
couronne  comme  Je  vaut  être  la  récompense  de 
tiHit  qui  les  avaient  accomplies;  d*auire  pari, 
dïw  liiens  contidérabJes,  procàJaat  d'une  autru 
i)ritii*i*ï,  avaietit  été  concédés  mm  l^adrainistra- 
liflïi  ûa  Dfîtiîi  ISrilei  avec  une  libéralité  împru- 
ds'Utc  :  ta  loi  promulguée  à  Coimbre  le  20  <lé* 
cmnbfé  t2K3  révtjquâ  cea  donuliotts,  i*t  les 
bien^  qui  rentraient  à  la  couriianr!  «tëvinrent 
pluîî  particulièrement  dès  lors  le  domaine  du 
pauvre.  En  ce  sens  donc  le  jeune  roi  pouvait 
dire  »  qu'il  reliraît  avec  équité  ce  qu*on  avait 
at!cordé  injupt^ment  ».  C'est  cette  énergie  en 
présence  des  enigenees  tou]ours  croissances  *h 
U  noblesse ,  c'est  cette  préoccu patron  du  «ort 
des  classes  ioférieur^s  qui  a  fait  dire  à  un  his- 
torien allemand  :  «  Aucune  ctrcûnstance,  lorsque 
h-  bkn  du  payi  s'y  trouvait  intéressé ,  ne  res* 
ta»t  étrangère  auxre^rdset  à  la  solliciludo  i\^ 
lïini?.,  et  lé  dernier  de  ses  stiji't,Sj  s'il  se  trou- 
vait blessé  dans  ses  droits,  trouvait  secours  et 
appui  auprès  de  lui.  »  Aux  difGcnltés  résultant 
d'un  changement  dans  Tadministration  intérieure 
vinrent  bientôt  se  joindre  des  guerres  intestines. 
Son  frère,  D.  Alfonse ,  profitant  de  la  mort  du 
roi  de  Castille,  mit  en  avant  ses  prétentions.  Issu 
d'im  premier  mariage  d'Alfonse  III  avecMathilde, 
comtesse  de  Bologne ,  il  revendiquait  la  cou- 
ronne de  Portugal  comme  ne  pouvant  appartenir 
à  un  prince  né,  disait-il,  d'une  union  ill^time; 
le  traité  de  Badajoz,  du  13  décembre  1287,  ter- 
mina ces  différends.  Quelques  mois  après ,  en 
i2S8 ,  le  jeune  monarque,  jouissant  d'une  situa- 
tion plus  paisible,  obtint  du  pape  Nicolas  IV  le 
pouvoir  de  séparer  Tordre  militaire  de  San-Jago 
de  la  juridiction  des  grands-mattres  de  Castillc. 
A  cette  concession,  sans  profit  réel ,  et  qui  de- 
vait amener  tant  de  luttes  orageuses ,  succéda 
une  fondation  ratifiée  aussi  par  le  pape,  et  qui, 
dans  son  développement  paisible,  n'eut  qua 
d'heureux  résultats.  Une  bulle  du  même  Ni- 
colas IV ,  expédiée  de  Rome  le  13  août  1290, 
créa  la  première  université  portugaise.  11  est 
permis  de  supposer  que  le  savant  Éméric  d'É- 
herard  ne  demeura  pas  étranger  à  cette  nou- 
velle institution.  Fondée  d'abord  à  Lisbonne  et 
transportée  à  Ck>imbre  (1)  en  1308,  l'n 


1   I.  univcrtitc  fut  transportée  de  nouTeau  4 


207 


DIRIZ 


naissante  eut  Don-seulement  on  oaradèra  ec- 
détlastique,  mais  reçut  \€  titre  de  pontificale.  En 
t309,  lorsqu'elle  adopta  ses  premiers  statuts,  des 
prliiJégcs  extraordinaires  furent  accordés  aux 
professeurs  qui  yenseignaient,  ainsi  qu'aux  élères 
qui  en  suiTaient  les  cours.  Ces  derniers ,  alors 
pour  la  plupart  hommes  faits,  formaient  ori- 
ginairement une  Téritable  corporation ,  et  choi- 
sissaient dans  leur  sein  le  recteur  chargé  de  di- 
riger l'université.  Établie  sous  rinflucnce  des 
coutumes  féodales ,  non-seulement  celte  nniyer- 
sité  acquit  des  droits  seigneuriaa  \  sur  certaines 
terres ,  mais  elle  exerça  une  juridiction  réelle  sur 
les  bourgades  qui  en  dépendaient.  A  l'origine,  et 
dès  le  règne  de  Diniz,  on  institua  nu  maître 
{meslre)  de  décrétales»  un  maître  pour  ren- 
seignement des  lois ,  un  troisième  maître  pour  la 
médecine ,  puis  des  professeurs  de  dialectique  et 
de  grammaire  ;  les  religieux  de  Saint-Dominique 
et  de  Saint-François  demeurèrent  cliargés  de 
renseignement  de  la  théologie. 

Pendant  qne  Diniz,  occupé  de  ses  luttes  avec 
le  clergé ,  jetait  ainsi  les  fondements  d'un  vaste 
système  d'instruction  publique,  la  prospérité 
matérielle  du  territoire  le  préoccupait  phis  que 
jamais,  et  précisément  en  Tannée  1290  il 
donnait  des  règlements  pour  l'exploitation  ré- 
gulière des  mines  d'or  d'Adiça  ;  un  peu  plus  tanl, 
l'utile  cabotage  des  côtes  le  préoccupait,  et 
comme  s'il  eût  prévu  le  grand  rôle  maritime 
qu'allait  jouer  bientôt  son  royaume ,  lorsque  la 
mort  de  Femandez  Cogominho  laissait  vatantc 
la  place  d'amiral ,  il  apftelait  de  G^nes  pour  lui 
succéder  Micer  Manuel  Pezagno.  En  cliargeant 
on  étranger  de  recruter  des  marins  liabiles  dans 
SOB  pays  pour  les  incorporer  avoc  les  natio- 
naux, il  établissait  une  marine  militaire  qui ,  au 
bout  de  deux  siècles,  n'eut  d'autre  rivale  que  celles 
d'Isabelle  et  de  Charles-Quint.  Tout  en  reron- 
naissant  au  dergé  seul  l'aptitude  niressaire  alors 
pour  régler  la  marche  de  l'université ,  Diniz  fut 
perpétuellement  en  lutte  avrc  le  pouvoir  ecclé- 
siartique,  comme  il  l'était  avec  la  noblesse.  Si , 
grAce  à  quelques  concessions  faites  au  saint- 
siége,  l'interdit  qui  pesait  sur  le  royaume  avait 
été  levé  dès  le  7  niars  1289  et  avait  ramené  mo- 
roenftoément  la  paix  intérieure,  il  avait  lallu 
lutter  de  nouveau  contre  les  empiétements 
des  prélate,  avant  de  stipuler  les  conditions 
d'une  longue  trêve  de  seize  ans.  Kn  4309  les  pré- 
tentions du  derKé  se  reproduisirent  sous  les 
formes  les  plus  liautaines ,  et  cette  lutte  amena 
une  réformalion  complète  dans  les  lois  qui  rr- 
glaient  les  intérêts  du  dergé  ;  il  no  fut  plus  per- 
mis aux  prélato  et  aux  monastères  d'acoefiter 
les  biens-fonds  qui  leur  étaient  légués  naguère 
par  <les  donations  tu  extremis ,  trop  réitérées 
pour  qu'on  n'y  >1t  point  l'absorption  infaillible 
dex  richesses  de  l'ÉUt.  Comme  l'a  dit  un  historien, 
«  l'excès  de  l'abus  amena  cet  eflbrt  >•,  et  les  dis- 

•n  IIM.^  dfflnnhrtnrnt  i^abllf^  flnimbrr  m  isv.  /'i»y 
J.  S<t«rt«  Barbota.  FpU^mr  luttt'iitt  <-  hitlf^rtsT. 


positions  de  Dinii  furant  ta  i 
rence délicate,  que  dorant  te  reite  de  aon  i 
les  ordonnances  rendues  ocaln 
mente  de  l'Église  forent  toiqonrs  i 

Ilyaencoreunfaitnotebteqnipinee  D.J 
en  présence  du  pouvoir  ecdéiiastjqney  et  qv 
le  trouve  plein  d'équité,  de  force  et  tThahileté; 
c'est  l'abolition  dans  ses  Étate  on  pMdCte  tiv»- 
formation  de  l'ordre  do  Tempte. 
occupés  dans  ieors  lottes  gyerrièret  < 
Maures,  les  templiers  portugais  s*é 
mais  ils  ne  s'étaient  pas  oorraaipiM  ;  tonde  Te»- 
quête  qui  fut  foite  en  1310  à  lenr  Mjel»  anledMfSK 
ne  s'était  élevée  contre  eux,  el  eetolift  caBrtyé 
dans  un  synode  tenu  à  Salamanqne,  nàiié|Bettl 
l'évêqne  de  Lisbonne.  Durant  nne  kapm  ntfp»- 
dation  avec  te  saint-siége,  Dinia  ne  j 
instent.  Il  fit  plus  :  par  son  i 
de  Castilte  et  d'Aiagion,  U  Péninwh 
son  sein  des  défenseorsvatenrensyd 
cence  n'était  point  douteose.  INnwbmm  i 
per  id  que  des  actions  de  Dinii. 
Iiabilete,  que  le  16  mars  1319 
de  Jean  Xlll  ordonnait  la 
ordre  de  chevaliers  en  Pon  < 
Schcfler,  n'était  que  l'andei 
ressuscite  par  tepape  soosten 


;• 


(ordo  tntlUix  Jesu-Ch 

du  Christ  (miUles  Chr 

qu'on  avait  jadis  di 

actes  publics.  Non-sc« 

bres  de  l'ordre  aboli 

de  la  mUioe  nouvdte ,  ium»  ■ 

furent  rendus  en  1319  ;  les 

commamlement  de  pevcr  an  ■ 

arrérages  des  revei 

ces  biens  roainteno»,  < 

le  séquestre.  CastrooMiau  ••« 

l>ar  Diniz  aux  chevalters  dn  i 

suite  leur  grand-o     «  résfcte  ■ 

Outre  ses  deox  u      m 
tança,  née  en  1290       u       b,i 
deUcouronne,DinM«        mA 
dames  du  royaume  iCw  «n       », 
les  deux  aînés  oceoj  • 

D.  AlfonsoSandiez,HBaa  L— 
driguez  Tellia ,  et  D.  Pedro  Al 
MMA  le  nom  du  eorate  de  I 
fanteux  JVoM/iaire  (I),  j 


).  I 


(I)  l.'oridnal  êm  ICqMHalrc  i 


,âos^ 


in  poHkn  ds  eomU  et 
t^tiurmtmi  aecn  ɻm  In 
copte  deflnltive  a  é%è  éé^Mée  à 
foriM  «■  trait»  ^iBO^ii 


sers,  mata  rérUnwat 

loar  par  l.ataiiha  et  PMIa  y 

péftalf  de  Parta  paitSi  wm 

Maire.  Lf  pofe» 

bnéei  d^  itn,  de  la  ■iltri  te 

StMrt.  M.  Adoifé  de  Vi 

■f*t  à  vae  crOhfae  Mtfvttw, 

le  litre  aalvast  :  T^awM  ««■Ma 

X 1^  Btcmlû  .•  am  mmte»  nal  puMi 

rifiiri«at  40  fowdt  éê  MmftHÊÊêi 

chraer,  issi,  iB-lt. 


wtêmÊÊm*. 


^  \»  fiY«un  rojakâ;  l'un  av&ii 

.  wmrd^mo^m&r  du   {Râlais  (grmiL!- 

.j),  riiltre  affere^-frwT^  grm»cl-i»orte- 

An  bool  i]«  qu«1<Tll4»âolléE^â,  raflfectioD 

.miK  «e  porta  d'ooe  mauîèçc  prgàque 

eor  AUboio-Saiïcbeï»  et  l€s^  iiiarqiMiK  de 

!  qil'M  lui  <ïûiîiiait^  rft  évciUant  la  ja- 

hmé»  4é  tliiGuit,  ann^èri^nt  de»  qucrellet  ^an- 

^1^  dftiM  U  t^ymmtn  eMa  1«vi3^  de  deu^  ar- 

^ka,  €«  Alt  alors  qui^    La   râioe  lsabt*Ue ,  qui 

ém  ttrtia  ipw|iM  praliqaait  U^  viMiu»  d'une 

^hÉl,  m  pofit  eomme  metlialrice  entra   les 

^n«iBnfia;  i»dée  par  les  tntprees&ionsréité  nées 

^  f^iAfiic  de  LJfthQafte,  €l  plus  tanl  par  cpltes 

^«MMlidé  BftTOfiltMt  ^  pi^u^e  reine  rétablit  à 

^^M  iifritti  dtf«iMi  U  Gottûorde  «otre  le  père 

tftftttftdâSl  et  I3!»:i),  Ua  guerre»  impies  que 

"    d'Apai^r  srmmi  altért^  profôodé- 

dmit^f  la  ^anté  de  Dlolx  ;  Il  tDmha 

^1  malade  à  Lisboone.  L'âme  îm* 

Tinfaot  parnt  alors  «'adoucir  :  AI- 

_^    »^élait    éïrtigné   de    «on   propre 

tj  a  rbéritier  du  tfône  put  se  rendre 

de  «OD  pÈre  ;  &a  sourai^oo 

tt  «MiKpIèt^  Diok  a|  ant  été  transporté  en 

^.  i  SttnUreni  »  c«  fut  diini»  cette  ville  que 

ê^  ^  pmnkkïra  Jours  de  janvier  il  fît  les  dis- 

|H|ttiS«  d«fiiièf«i^  Tl  «'enl<>ura  amx  dcmier^ 

tHttaite  d»  ttrcï  qui  lui  avaient  élé  à  la  hh 

IM  pis  «fifHwé^  ^  l?*^   P^us  chenk  :    IHnfiint 

P.  âfcmir,  Km  pt'turils  I>.   Pedro,  tinranle 

tta»  firiia«t M  bHk^ilJet  ^  pri^lats  et  leâ  rd- 

prnrm  ra^tfwt  &e»  ifertîs««meut$  paternels  ou 

^m  m^^ÊÊÊtOÊ&ÇMmofiArqaet  ti  il  e\pira  a^ee 

«ÉMWt  i«  7  pnv^-  L^  i^uj>1e  imrtttgais  u'a  ja- 

■^  p0«la  te  HHiTciiir  du  roi  laboureur,  d  il  a 

§ÊKm^  émm  une  location  prciverbiak,,  qui  âVst 

^KiiMe  d*Ap&(0fl^,  le^  deux  quatît^'^  qui  dtiv 

^pinal<^  indfuu-qiii^  ^  la  furet»  de  volonlé  unie 

i  ii  pcriév^rafice  i  an  dit  rijcore  aujourd'hui  : 

~  tm£>.  Wjiï*,  que  fez  mumîQ  5fui;,  Le  roi 

W^Ê^  ^t  tit  ri^  qu'il  voulut. 

knt  fia  n*avait  tmr  v^  doute  les  haut*?^ 

\  tnlHlMioellêS  d?  fe  ^uvi-rain  et  ^n 

^^uf  {m  piïésie.    Faria  y  Soiiïa  avait 

*fin.mûé  de*  le  dii-wïptl^ïke  siècle  que  le 

_J^  ^«  t'anti^m  eiti&tait  manuscrit  à  la 

ik  la  Vatkane  et  aut    ardiivesde  la  Tarte 

\7iÊmèn  ;  noot  dtiutoiii  fort  de  raàsertion  ea 

H^ptf^k  ce  dernier  dépAt.  C'e^t  5ur  le  ma- 

[  de  Rjïifie*  uianuscrit  qui  T^monte  seu- 

Ejw  quifix^ème  sii^le^  qu'utt  homme  plein 

pour  La  îiît#-rature  di*  mn  pay;*  a  pu 

*  fixité  qu  on  a  {mblié  il  ?  a  ont;  ilizaiae 

I#   rcon'il  trauiCTît  par  le  vicomte 

■  l*t  Intfluîè  :  CancîQminî  d'd  f^ei 

pfin  prtmtira  re^  impreMo  sobre  o 

pin  dit  Vatlcann^  comaigumm  m** 

rfro/iràJ  »  f  «wî?i  prfi/açâo  hisHtrirth- 

,  ,_ ,  .r.  AilUinl  I  .    ï fi'iT  ,  (ir*  iii  H".  €v  vn- 
f#«it  fri#ti  pMAï  un  pr<>cîcuv  douinent  î*bi- 


lûlugique  qu'un  nionutiK^nt  littérairtf  ;  i^'tsd  am 
pure  irnitiilion  de«cbaiiU  qui  avaient  rour*  aîor* 
dans  la  France  méridionale i  et  it.  savant  monar- 
que l'a  caraclériftj  lui-mÊme  av^  juit«âa<:  par 
c«3  deu3t  vers  : 

Qner*  en  en  «Mïieir»  de  pr»«n«*l 
FiSEïT  jfori  OQ  cantir  d'aiiatïr. 

FmiioaiMi  DBms. 

]F  SrmEa  ^  É'urrrtpa  /*&rfwswMfl.  —  Lf  liâa  l->rfcJrf ,  iVo* 
(tVirla  crÂrQngMtfifà  da  unUteriiéade  dit  Cttii^r^.  — 
S^ba-mr»  NUL  du  t'ortuffat ,  imi  ■liEmaDd,  é  tdL  iit^i'j 
14.,  tftd.éq  fninc.,par  SDtitQirev^-Biodtti..  1  for.  gr.  la^t*  à 
dirm  Cot  '  HeréuttDOi  Hiitoria  da  Piartiivat,  4  vat. 

DI7VIZ01S  DEMIS (  Manuei },  peintre  portu^a, 
né  dans  la  BeconttfîmoiUù  dus4-iziËme  siècle,  mort 
vers  la  fin.  Il  fui  élevé  dès  renfance  en  Espdp^, 
et  traduisit  veri  1503  Touvrage  que  Francisco 
de  Holanda  avait  éiirit  peu  de  temp&  aupara- 
vant en  porlugâii  souple  litre  de  :  Putluman* 
fi^a,  L'Académie  royale  de  Saint  Fetdîuaud  ci  m* 
«rvedanti  ses  arcliivcs  œ  piécieuit  manuscrit, 
qui  semble  avoir  été  ignoré  de  AL  le  comte 
Baciynslti,  auqud  Ton  doit  de  si  curieuaç*  |iu- 
blicalioDS  touchant  Holanda.  F.  U. 

Ce;in  BeriBOtlri,  iMet^kmarlo  de  toM  piof«ioret,  file 

mssERC  Conrad  ),  Uislorien  et  pbilologutt 
^»lîejîuiid,  né  en  tyjO,  à  Acron,  en  Frise,  ut  mort 
à  \V  illemberjîiau  commetieeraent  du  di  x-bi^ïdidiini 
siècle.  Après  «voir  fait  ses  élude^^  a  Krtbour^jdiuiji 
le  Brt^^u ,  il  fui  atlaclié  à  racadémie  de  ni^tte 
^ille  eomm«  profeaseur  de  littérature  luicitfnrie. 
Il  «*  rendit  ensuite  h  Wiltemberg,  m  il  obtint  la 
chaire  delanjgue  isretque.  î^orcé  parla  K«'erred« 
sus[i€ndr*  sl^  cour»  ,  il  alla  en  Italie ,  et  M  nui  vit 
pendant  quatre  ans  le^i  levons  «îe*  pJu^  ^asanti 
jurisconsultes,  A  son  retour  en  Alleniiu;u^\  lire* 
commt  h  son  grand  diagrin  qu'on  lui  avait  en- 
levé la  pliipjrt  de  ses  manuscrîti,  et  entre  aiiln?» 
un  ret:uLii  d'éptllifctiî^  grecques.  Il  relit  ec  <iernl«r 
travail  eti  entier,  et  le  pnbiia  sous  ce  titre  i  Epi* 
(fie forum  Qr^commFarraqo  tocupkiUsimu; 
l-ranfiort,  IsHIï,  in-B".  Cet  ouvrage  a  élé  ré Lmprir 
lué;  Hanau,  iGOi;  Lyon,  1&07;  Gcaiève,  iai4. 
Outre  ce  travail,  on  a  de  Dinner  :  Hi^îfyrtvw  rç- 
pmilioms  ttùtt  V  de  or  tu  ,  vUa  H  f€bm  gexitM 
àaroHis  Georg.  LudûiK  de  Heîmhetm;  1^90  « 
în^fol.;  et  quclquriï  diâsertatioilâ.  S. 

Jftctitr.  .iU'jrm,  L^^L-Us. 

piS?iEK  (  André\  juri^^n^ulte  allemande,  tik 
de  Conrad  Dlnner,  né  à  Wurtzbourg,  le  1  février 
1  hl*à,  mort  i^lk  novembre  I6a:k  II  étudia Bucce»- 
Aivemenl  à  Allorf ,  i  In^olstadt  et  à  Tuljingue,et 
parcoui-ul  l'Allemaunc,  la  lloUamle^  TAngleterre 
et  la  France.  Devenu  docteur  enfiroit,  il  remplit 
diverses  fonctions,  cetle.^de  syndic  deNurembeqï 
en  parlictdier,  et  professa  le  droit  à  AllorL  Siw 
principaux  ouvrages  lont  :  Eplstolar^  dont  quel- 
ques-unes ont  éié  imprimées  avec  celles  dtî  Gérard 
Itichler  ;  iSurvmberg,  im%  in-4^i^/Jf  fnierpre- 
ffdione  hmi  coHirocfuttmtiuam  conmnlimum. 


211 


DINNER  —  DINOCRATE 


*  DIHO,  historien  grec.  Foy.  Dinon. 

*Dixo  ou  Dixi  (François) f  ardiéologue 
italien,  vivait  à  la  fin  du  dix-septième  et  au  coui- 
menoeroent  du  dix-liuitième  siècle.  Ses  princi- 
paux ouvrages  sont  :  Antiquitatum  Hetruriœ 
fragmenta^  seu  de  situ  Clanarum;  Sinigaglia, 
1696 ,  in-4°  ;  —  Vindiciw  Martyrologii  ac  Bre- 
viarii  Romani  adversus  P.  Dan.  Papebro- 
cMum  :  Venise ,  1700,  in-4°  ;  —  De  antiguita' 
tibtts  Umbrorum^  Thuscorum  sede  ac  im- 
periOf  degue  Camerio  oc  Camertlbus  a  Sylla 
excisis;  ibid.,  1701,  in-4o;—  Dell*  origine^ 
famiglia,  patria  ed  azzioni  di  Cajo  Meee- 
ii/i/«;ibid.,  1704,  in-8°. 

Adelanff.  Sapplém.  à  JOcher.  Allgem.  Celeh.-Larieoiu 

Di!io  OU  Di!ius  DB  B0SS09IIBIJS,  sumommé 
aussi  MugellanuSf  jurisconsulte  toscan,  natif  de 
MugeUo,  mort  à  Bologne ,  en  1303.  Il  professa 
le  droit  dans  la  ville,  où  il  mourut  de  chagrin, 
dit-on,  de  n*aToir  pu  obtenir  le  chapeau  de  car- 
dinal. On  a  de  lui  :  Collectio  Conciliorum  ;  — 
Commentarius  in  régulas  juris  pontificii, 
in-8**  ;  —  De  Glossis^  2  vol.,  in-fol. 

Fabrtciui,  BU>U  med.  et  inf.  jBtat. 
Dl!IO  DB  GABBO,  VoyeZ  GarbO. 

DiHO  (  Duchesse  de)  Voyez  Tallbtbaud. 

DINOCBBAU  (  Jacques  ),  publidste  français, 
ne  à  Blois,  le  27  juillet  1752,  mort  à  Orléans,  le 
12  février  1815.  Il  fut  d'abord  destiné  à  l'état 
ecclésiastique,  et  fit  un  noviciat  à  Saint-Honoré  de 
Blois  ;  mais  il  préféra  le  barreau,  et  fut  reçu  avo- 
cat près  le  conseil  supérieur  de  sa  ville  natale. 
Il  obtint  ensuite  la  lieutenance  générale  du  bail- 
liage de  Pont-le-Voy,  puis  celui  de  La  Tombe. 
S'étant  déclaré  partisan  des  idées  progressives , 
il  fut,  en  mai  1789,  élu  par  le  tiers  état  pour  re- 
présenter sa  province  aux  états  généraux.  Il 
prit  place  à  la  gauclie  de  TAsseroblée  nationale, 
se  rangea  parmi  les  partisans  de  Blirabeau,  et 
se  lia  avec  Camille  Desmoulins  et  la  trop  fa- 
meuse Théroigne  de  Méricourt.  Vivement  at- 
taqué par  les  journaux  contre-révolutionnai- 
res, il  crut  devoir  se  faire  journaliste  aussi,  et 
publia  durant  six  mois  un  petit  journal  inti- 
tulé Courrier  de  Madon  (l).  Il  trouva  de  rudes 
adversaires  dans  les  auteurs  des  Actes  des 
Apôtres^  qui,  malgré  la  tradition,mirent  en  doute 
que  le  français  écrit  dans  le  Blaisois  fût  rédle- 
iiient  le  plus  pur.  Dinocheau  fut  nommé  en  1791 
président  du  tribiuial  criminel  de  Loir-et<;her. 
11  dut  alors  sévir  avec  rigueur  contre  les  insur- 
rections locales  que  souleva  la  cherté  des  grains; 
il  perdit  sa  popularité,  mais  n*en  accepta  pas 
moins  les  fonctions  de  procureur  de  laconunnne. 
En  1793,  Carra  et  Guimberteau  Airent  envoyés 
par  la  Convention  en  mission  dans  le  Loir-et- 
Cber;  ils  aocueflUrent  les  plaintes  faites  contre 
Dinocheau,  et  le  firent  arrêter.  Dinocbean  re- 
couvra sa  liberté  peu  après ,  et  rentra  daw  le 
barrean ,  où  il  se  créa  une  réputation  méritée. 

(I)  Madoo  eu  on  vlllaire  du  BlaHoit.  M.  de  Théainn. 
évoque  de  Blois  «^aU  puMk*  jntértcarmieiil,  on  ovit^Kc 
MNu  le  tUre  de  Cnhler  du  hamean  de  Mmdom. 


pMhst^iqttê  et  poiiiiquê  éê  Vâ 
constituante;  Parii^  178»»  ut%\ 

Miograpktê  Moéênm  (ISM).  -  «aHM^  Été 
ttoekêoui  dan  les  Mimoim  dt  to  SÊtênâim 
Bloi»,  —  C  Bralaae.  dMmLuknmmm  UtmMn 


km 


4  vu 
18! 


;  DIBOGOVBT  (  Pierrt-néopkih'i 

romancier  français,  néà  DooDeat»  In  14  d 
1791.  n  écrit,  dit-oo,  ïïftc 
au  point  de  eonposer  en 
inan  de  plosieara  voHmws.  Sea 
vragea  sont: le  Comitonl;] 
in-12,  et  1833,4  vd.;  — £'l 
Paris,  1823,  4  vol.  in-12,cl  h 
;  Ligueur;  Paris,  1824,  4  vol. 
!  4  vol.  in-12  ;  —  Le  Cane;  Pa 
;  ln-12,et  1834,  même  nombre dteT«Ji 
I  Conspirateur;  Paris,  1826.  6        -^4 
'  Duelliste  f  roman  de  n      ra  < 

siècle;  Parte,  1827,  4  Vm.        ivs  —  i 
I  mystérieux  ;^kAs^  1827,  «  M 

Serf  du  quinx^èmê  HècU;\ 
in-12,  et  1827,  mêmelbmut  «»  ^ 
;  Chambre  rtmge^  ou  lerm        :  ■ 
I  5  vol.  in-12;  —  Rttbmmd  w  t     ■ 
I  l829,5vol.io-12;— ZelM  j     1 

I  4toI.  inl2;— £0Cikatfi  m 

<foii; Paria,  1831. G'  .  Ibis^—  U  . 
r^mper«fr,  1^  I  1  ,1     ,ai 

—  LeSiégedeRùmctA-  *aa«i 
cèdent  ;  Paris,  1839,  S  nu.  :  —  X 
des  Miracles; Paria,  183S,  21.  l" 
JS'uit  du  13  5epleM*re;Paria,  1m4,  j  ^ 

—  Le  FUS  du  hroMsemr  dm  roé;  I 

2  vol.  in-8%  oq4  vol.  iB-12  :  —  À«  ^ 
des  Vosges;  Paris,  1841 ,  S  ^  i: 

^ereii  du  Curé;  Paria,  184Sp  x 
Cours  de  Morale  soekUe^  ètm        « 
de  famille;  Paria,  1840,  Ib-T 
tint  le  prix  Montyon. 

Jommmi  U  Im  XMrairit.   -  I 
l.ibrain. 

DIHOCBATB  (  AivoioénK  ), 
nien,  mort  ea  182  a         l.-G. 
l'envoyèrent  à  Roim;  im       r 
rection  contre  lea  Acb 
trouver  Titot  FhBiJBJM,  «|« 
connu  durant  la  0Mm  de  < 
se  préparait  à  partir  p 
Dinoerate  résolut  de  Du 
l'ambasandeur  i  1 

grédcsMeas^  p 

Grèce,  sans  di 
sénat.  Le  a!» 
savait  qwl     hhmbbv 
dosénati      ^      si  àl..     » 
quilleiD       nki       ie.  Vmmm 
romain  ecn      M.  bk  \ 

tratsacb 

il  lui  fut  ■         ■  te 

s*il  voulait  t      uîrec  li 

parce  que  U  né  îêh^^ 


.««M. 


DINOCRATE  -  DTNON 
lamiuas  n*osa  pas  répondre,  et 
péranoes  des  Messéniens  et  de  Di- 
it  détruites.  Ce  dernier  se  vengea 

eo  présidant  l^assemMée  messé- 
lodanina  Philopœmen  à  mort.  L'on- 

le  nouveau  stratège  des  Achéens, 
^  les  Messéniens  à  se  soumettre  et 
;oiis  ceux  qui  avaient  pris  part  au 
Pfailopœroen.  Dinocrate  prévint  son 
e  tuant  lui-même.  Polybe  a  tracé 

messénien  un  portrait  un  peu  se- 
semais  très-piquant.  «  Ce  Dinocrate, 
if  habitude  et  par  caractère  homme 
5  guerre  ;  il  avait  tous  les  dehors 
le  consommé;  mais  son  habileté 
iiensongère  et  superficielle.  Supé- 
dans  le  métier  des  armes  par  son 

soB  audace,  il  brillait  dans  les  mé- 
^  11  se  montrait  plein  de  grâce  et  de 
la  conversation, de  politesse  et  d'ur- 
ien  d'un  cercle  ;  il  était  aussi  porté 
éê  dès  qu'il  s'agissait  des  affaires  de 
it  tout  à  fait  incapable  d'y  porter 
I  soffisante,  d'embrasser  l'avenir 
efl  certain,  de  prendre  les  précau- 
ret,  de  liarangiier  le  |)euplc.  Après 
il  jeté  dans  le  sein  de  sa  patrie  le 
t  de  maux,  il  ne  croyait  pas  avoir 
ncna  toujours  la  même  vie  sans 
■far,  s'abandonnant  anx  plaisirs  et 

point  du  jour,  et  cliarmant  ses 
eords  d'une  douce  musique.  » 


EU 


,  s,  It.  -  Tlle  I.Wc.  XXXIX.  49.  -  Plu- 
HMii ,   18-st;  Flaminius.  SO.  —  Païua- 


B  (AivoAsâtr.;),  .irchiteclc  mncc^- 
vcrs  330  avant  J.  C.  Il  était  con- 
klexandre  io  Grand.  Il  fut  riiar^é 
temple  <!<'  Diane  à  Kplièse,  qui 
f  par  Érost rate,  la  nuitinèrne  de  la 
se  prince.  Il  suivit  le  jeune  eoiiqué- 
By  et  présida  à  la  construction  d'A- 
■fiit  conçu  le  projet  «le  tiiller  le 
\  d'en  faire  une  statue  p^antesque 
ht  colosse  devait  tenir  dans  une 
Me  ville  et  dans  Tautre  un  bassin 
fftÊKL  delà  montagne  se  seraient 
to  4e  là  dtnersés  dans  la  mer.  Le 
te  n'adopta  pas  ce  pn»j«>t,  et  l)i- 
iMnr  ses  frais  d'imapn.ition.  Son 
pgMitesque  se  donna  pleine  car- 
funèbre  d'lféphe>tion.  Il 
nt  d'Alexandre  un  iii.i^ni- 
on  peut  lire  la  description 
NIi  Sicfle.  Ce  monument,  «pii  ne 
Ét^^Kiques  jours,  fut  certainement 
HHhIs  produits  de  T.irt  grec.  Il 

EBon  anciens  la  plus  grande 
le  nom  de  cet  artiste.  Pline  i 
lOQ,  comme  on  lit  dans  plu-  : 
TfTOOcharès  et  Timocratès  ;  ' 
;;  et  Plutarque  îlia'ji- 


,  x^^énr^,  Eastathe  lé  numme  iJkMitès  de  Bbeginm. 
Dinocrate  moariif  p«u  ^|trés  ïi%  réiaa  Arsiaûép 
c'est  à-dire  vers  37 S»  Vûp  AHSts^oé. 

DiD(ïo!^,X¥lt.  -  PHiw-.  V,  10;  VIU  it:  XXXÎV,  U.  _ 
vuruve.  I,  !.  -  stntHia,  XIV.  -  Vit*f*  Mitlan^,  1^  W 
-  AiiimlEû  Mifcdiln,  XXU,  14.  — âiitln,  n,  44.  -  Htiut- 

*  ntiioLiïQrE  (àftv6X»xo«)i  pû***  comiqi»«> 

n6  à  Syracuse  ou  h  Agrj|i;ente,  vivait  vers  4S8. 
bdùïk  quelque*  bi<*!înipJH's.  il  était  le  fils  d*^- 
charme,  et  «eïtin  d'autres  il  Était  setilemeul  son 
«liiïcipk.  Il  avait  composé  quatorze  tiïraétlieâ, 
j^ansle  dialectiî  dïvricn  ;  elles  sont  perdues  aujour- 
irimi.  On  ne  connaît  'fue  tes  litres  de  qndqti«^- 
uncft;  l'autetif  paraît  s'etri*!  attache ft  accommoder 
ponr  ia  scèae  comique  des  ^ujeU  empruntés  I 
la  lïiythokigîe,  La  renommée  dont  Ef  idwiriiie  fut 
tm  posiiession  rejeta  dans  Tombre  les  teaUitjvcj^ 
«ï  un  imitaletir  de  cet  habile  écnvâîji  et  le  ctiu* 
ilaiiizia  à  Toubli. 
Sal Jâi.  tti  mac  Âft^ôXo^^o;,  —  Fitiffelni*  Bîhiinth*ff^ 

DiMoaiàxiE  (  ii£tvopt£VTiç  ) ,  statuaire  grec,  vi- 
rait sous  la  9:*«  oljuipiaclc  (  400  aTant  J  ,-C.  ). 
Ses  statues  dtO|  fille  #lnachuâp  et  de  Cailljito« 
fille  de  Ljcaon,  étaient  placées  dan»  i*acropole 
d'AUjènei  du  tctups  de  Pausaaias.  D'aprÈft 
Pline,  il  avait  Htii  dej  fttatueâ  de  Protésilas  et 
clu  lutteur  Pythodème,  Tatien  cite  de  lui  une 
slatue  de  Bcscanlis,  reine  de»  Ffvomeu»  ;  son  nom 
KB  lit  sur  la  base  d'une  statue  perdue. 

PaasanUs.  I,  tl.  -  PUne.  XYXIV,  f.  ~  Tatle»,  Ormt, 
ad  Grœct  t9.  »  BckUi,  Corp,  itueripi ,  1,  n«  «lO 

*  DiNOif  (  Astvctfv  )y  orateur  rhodien,  vivait 
dans  le  deuxième  siècle  avant  Père  chrétienne. 
Kn  171,  lorsque  éclata  la  guerre  entre  Persée 
et  les  Romains,  il  se  prononça  pour  le  premier. 
Il  conseilla  à  ses  concitoyens  de  ne  pas  envoyer 
les  vaisseaux  que  Lucretius  leur  demandait  de  la 
part  du  sénat,  prétendant  que  cette  demande 
était  un  pié^cdc  leur  ennemi,  £umène,  roi  de 
Pergame.  Les  Rhodiens  envoyèrent  les  vais- 
seaux. Malgré  cet  échec,  Dinon  n'en  continua  pas 
moins  à  faire  au  parti  romain  une  violente  oppo- 
sition. £n  167,  après  la  défaite  de  Persée,  les 
Rhodiens  le  livrèrent  aux  Romains  pour  se  ren- 
dre le  sénat  favorable.  Selon  Polybe,  «  Dinon, 
avi<le,  sans  pudeur,  avait  toujours  fait  métier  de 
s'enrichir  des  largesses  des  rois  et  des  puis- 
sants. »  Le  môme  historien  lui  reproche  d'avoir 
racheté  sa  vie  par  des  lâchetés,  an  lieu  de  mourir 
avec  courage. 

ruUbf,  XWII.  «t.  11;  XXVIII.t;  XXIX.  SiXXX„ 
«8.  -  TUc-Llve,  XLIV,  M,«;  XLV.tt. 

*  ni?(ON,  historien  grec,  vivait  dans  le  qui* 
trième  siècle  avant  J.-C.  Il  fut  le  père  de  Cli- 
tarque,  historien  de  l'expédition  d'Alexandre,  e| 
écrivit  lui-môme  une  histoire  de  Perse,  citée  par 
Curnélius  Ne(X)s  comme  le  meilleur  ouvrage  qui 
existât  sur  ce  sujet.  Cependant,  si  nous  en  croyons^ 
les  citations  des  anciens,  elle  contenait  encore 


211 


DINNER  —  DINOCRATE 


*  Dixo,  historien  grec.  Voy.  Dinon. 

*Di9io  ou  Dixi  (François)^  ardiéologne 
italien,  vivait  à  la  fin  du  dix-septième  et  au  coui- 
menoeroent  du  dix-huitième  siècle.  Ses  princi- 
paux ouvrages  sont  :  Antiquitatum  Hetrurix 
fragmenta^  seu  de  situ  Clanarum;  Sinigaglia, 
1696 ,  in-4°;  —  Vindiciie  Martyrologii  ac  Bre- 
viarii  Romani  adversus  P.  Dan.  Papebro- 
cMum  ;  Venise ,  1700,  in-4°  ;  —.  De  antiquita- 
tibus  Umbrorum,  Thuscorum  sede  ac  im- 
per io^  degue  Camerio  ac  C  amer  tibus  a  Sylla 
excisés;  ibid.,  1701,  in-4o;—  DelV  origine  y 
famiglia,  patria  ed  azzioni  di  Cajo  Meee- 
iin^e;ibid.,  1704,  in-8°. 

AdeloDff.  Supplém.  à  JOcher.  Allçem.  C^leh.-Lexieon, 

Dixo  ou  Di!ius  DB  BOSSOXIBCS,  sumommé 
aussi  MugellanttSf  jurisconsulte  toscan,  natif  de 
Mugello,  mort  à  Bologne ,  en  1303. 11  professa 
le  droit  dans  la  ville,  où  il  mourut  de  chagrin, 
dit-on,  de  n^avoir  pu  obtenir  le  chapeau  de  car- 
dinal. On  a  de  lui  :  Collectio  ConcUiorum  ;  — 
Commentarius  in  régulas  juris  pontificiiy 
in-8**  ;  —  De  Glossis,  2  vol.,  in-fol. 

Fabrtciiu,  BU>1,  med.  et  inf.  jStcU. 
DINO  DB  GABBO,  Voyes  GarbO. 

DiNO  (  Duchesse  de)  Voyez  Tallbtbaud. 

DIHOCBBAU  (  Jacques  ),  pnblictste  français, 
ne  à  Blois,  le  27  juillet  1752,  mort  à  Orléans,  le 
12  février  1815.  Il  fut  d*abord  destiné  à  Tétat 
ecclésiastique,  et  fit  un  noviciat  à  Saint-Honoré  de 
Blois  ;  mais  U  préféra  le  barreau,  et  fut  reçu  avo- 
cat près  le  conseil  supérieur  de  sa  ville  natale. 
Il  obtint  ensuite  la  lieutenance  générale  du  bail- 
liage de  Pont-le-Voy,  puis  celui  de  La  Tombe. 
S*étant  déclaré  partisan  des  idées  progressives , 
il  fut,  en  mai  1789,  élu  par  le  tiers  état  pour  re- 
présenter sa  province  aux  états  généraux.  Il 
prit  place  à  la  gauclie  de  l'Assemblée  nationale, 
se  rangea  parmi  les  partisans  de  Mirabeau,  et 
se  lia  avec  Camille  Desmoulins  et  la  trop  fa- 
meuse Théroigne  de  Mérioourt.  Vivement  at- 
taqué par  les  journaux  contre-révolutionnai- 
res, il  crut  devoir  se  faire  journaliste  ausai,  et 
publia  durant  six  mois  un  petit  journal  inti- 
tulé Courrier  de  Madon  (1).  Il  trouva  de  rudes 
adversaires  dans  les  auteurs  des  i4c/es  des 
Apôtres^  qui,  malgré  la  tradition,mirenten  doute 
que  le  français  écrit  dans  le  Blaisois  fftt  réelle- 
inent  le  plus  pur.  Dinocbeau  fut  nommé  en  1791 
président  du  tribimal  criminel  de  Loir-et<;her. 
Il  dut  alors  sévir  avec  rigueur  contre  les  insur- 
rections locales  que  souleva  la  cherté  des  grains; 
il  perdit  sa  popularité,  mais  n'en  accepta  pas 
cioms  les  fonctions  de  procureur  de  lacoounnne. 
En  1793,  Carra  et  Guimbertean  furent  envoyés 
par  U  Convention  en  mission  dans  le  Loir^- 
Cher;  ils  accudllirent  les  plaintes  faites  contre 
Dinocbean,  et  le  firent  arrêter.  Dinocbean  re- 
oonvra  sa  liberté  peu  après ,  et  rentra  daw  le 
barrean ,  où  il  se  créa  une  réputation  méritée. 

(I)  Madoo  eu  on  vUlaire  du  Blaisois.  M.  de  Théainn, 
évoque  de  Bloh,  avait  pablir  antértearemenlp  u  oarragc 
sons  le  titre  de  Vahitr  Un  AamraN  de  .Vadom. 


On  ade  hiilei 

philosophique  et  peUtéqm  ém  • 

constituante;  Pari^  178»»  i»«*. 

mograpklê  Moéêniê  (tSM).  -  «sHm^  Jtft 
noehêOUi  dan  le»  JHéwtoire$  dg im  Sêtitum 
BUAt,  —  C  Bralaoe,  dasilM  I 


:  DINOGOVBT  (  Pierr0i.\     epkàèe-ï 
romancier  français,  néà  ,lni4c 

1791.  Il  écrit,  dit-oo,  anic        e         i 
au  point  de  composer  co  < 
man  de  plosieurB  volumes  i  ■ 

▼rages  sont:IeCaiiiitanl;i 
in-12,  et  1833, 4  vol.;  — &A  tea 

Paris,  1823,  4  vol.  in-12       ii       4  w 
Ligueur;  Paris,  1824,  k^  il.  < 

4  vol.  in-12; —  £e  Corse;  I  11 
in-12,  et  1834,mênienombre«ie 
Conspiraieur;  Paris,  1826,  6  *  s 
Duelliste  y  roman  de  mcsart  ««  i 
siècle;  Parte,  1827,  4  voL  in-ll:  —  J 
mystérieux  ;^e^^  1827,4  liKlt 
Serf  du  quinzième  si  e:\  .its 
fai-l2,etl827,mêBiefo  f 
Chambre  rouge^  ou  Ur*          f 

5  vol.  in-12;  —  JtoteMNMk  m  / 
1829,5vol.io-12;— £0  l>riwni;  I 

4  vol.  inl2;  —  £0  CAotStfMriMir,  ta , 

(foii; Paris,  1831, G voL  imiJ^^  U 

r^m/yereifr,!'*  partie;  Pivityll     .2^ 

—  USiégedeRomêtTpÊifibm 

cèdent;  Paris,  1839,  S  vol.  iB-T ;  —  j 

des  Miracles;  Paria,  183S,  2  ^«L  fÊk4t 

Nuit  du  13  septembre ;PmÀ»,  ISM,  2 1 

--  Le  FUS  du  brasseur  dm  roi;  I 

2  vol.  in-8*,  ob4  voL   Ib-IS  i^imi 

des  Vosges;  Paris,  1841 , 1  toL  iB>l2 

^ereii  du  Curé;  Paria,  184Sr  ^ 

Cours  de  Morale  soeiaie,  à  • 

de  famille;  Paris,  1840,  Ib-T 

tint  le  prix  Montyon. 

Jourmmi  de  Im  Hêrmêriê,  -  InH^  M 
J.Utrain. 

I  TBfAivnféciK)» 

nien,  mon  i      t  J.-C.  ». 

l'envoyèrckH  «  i         p       r  r  ■ 

rection  contre        à 
trooverTilBt]  i 

connu  dnnuhl  n       unon       ■§ 

se  préparait  •  |  «  ■*  J 

Dtnocrate  résohnMv  p 


■m  tài 


DINOCRATE  - 
FUmittiis  n*osa  pas  répondre,  et 
fiéruiees  des  Messéniens  et  de  Di- 
ut  détruites.  Ce  dernier  se  vengea 
,  eo  présidant  TassemMée  roessé- 
(wdamna  Philopœmen  à  mort.  L'on- 
I,  le  DouYeau  stratège  des  Achéens, 
rça  les  Messéniens  à  se  soumettre  et 
tous  ceux  qui  avaient  pris  part  au 
Ptiilopœnieo.  Dinocrate  prévint  son 
le  tuant  lui-même.  Polybe  a  tracé 
I  messénien  un  portrait  un  [teu  sé- 
«yinais  très-piquant.  «  Ce  Dinocrate, 
ar  habitude  et  par  caractère  homme 
le  guerre  ;  il  avait  tous  les  dehors 
ne  consommé;  mais  son  habileté 
mensongère  et  superficielle.  Supé- 
dans  le  métier  des  armes  par  son 
'  son  audace,  il  brillait  dans  les  mé- 
s.  11  se  montrait  plein  de  grâce  et  de 
U  conversation,de  politesse  et  d'ur- 
lîcn  d'un  cercle  ;  il  était  aussi  porté 
aÎB  dès  qu'il  s'agissait  des  affaires  de 
a  tout  à  fait  incapable  d'y  porter 
m  suffisante,  d'embrasser  l'avenir 
■fl  certain,  de  prendre  les  précau- 
iret,  de  liaranguer  le  peuple.  Après 
■t  jeté  dans  le  sein  de  sa  patrie  le 
A  de  maux,  il  ne  croyait  pas  avoir 
i  ncna  toujours  la  même  vie  sans 
r,  s'abandonnant  anx  plaisirs  et 


DÎNON  514 

>L{ïdTiK'  Eusfcathe  le  nomme  Diûctès  de  RliP^um. 
Uinoçralc  mourut  (nm  après  la  reine  Arsinoép 
t'est' à-dire  vers  27S.  Voy*  Aust^oi. 

DIo^OR^,  XVII.  -  PiliH»,  V,  joj  VÉi^  *f  ;  xxiiv,  1*.  — 
Vltrtiire,  I,  l.  *  Stfilion^  ÏIV*  -  VtJère  Kttlsc^  f,  l^ 
-  Aiumlea  MircdLlQ,  XXII,  Jl.  — Stpllii.  U.  U,  -  Muldr- 

nêtQmcrib.Hi*t,,l\    -  TitU*i,    CAif.,  VIII.  m;  11^ 

M7.  -  ëiuuiUk,  jit  nom,  it,t$wt.-&mg^  coffi/o- 

*  111^ Q tout' fi  (  dei«Xo)to;  ),  pocte  comique^ 
fié  à  Syracuse  ou  ù  Agri^cnk^  vivait  ver&  4SS. 
Selon  quelques  bû^raplie*,  il  était  ie  ûlit  d'Ëpî- 
chariiie,  et  g4^U>n  d'autres  il  était  seulement  son 
tltsd[iJ^.  IJ  avait  compose  quatorze  «omédiea, 
dans  le  dial^ledomn  ;  elk^*  sont  perdues  aujour- 
d'hui. On  ni^  connaît  ipie  Icà  titre»  ih  quelques- 
unes;  l'auteur  t>âfalt  s'être  attaché*  accommoiler 
pour  la  scène  comiqnu  des  sujt^t^  empruntés  à 
la  mythologie.  La  renommée  dont  Ëpicharme  fui 
(m  \ms^.^im  rejeta  i\mm  l'ombre  le*  tentatlreâ 
d'tjji  imitateur  de  cet  liabUe  écrivain  et  k'  eon- 
dâriitia  à  roubll. 
SulilAv  iy  mai  M\>îà<iXf>^.  —  Fibrlcliu,  Mbtiffjfhma 

Di^0ii£XE(A£ivù(j.cvirt;),  staluilre  ((("«(^^  ^ï' 
vait  sous  la  SS*  olympiade  (400 avant  J.-C*  )* 
S&s  statuer  dlo,  fille  d'Inacbus,  et  de  CaUiinto, 
fille  de  L^reaon,  étaient  placées  dans  racropob 
d'Athènes  du  temps  de  Fausanias.  D'après 
1  Minet  II  avait  Tait  des  statuer  de  Proté^ilas  et 
du  lutteur  Pythudèrne^  Tatien  dte  M  Un  une 


i  po^t  du  jour,  et  cliarmant  ses  j  .^^tue  deBesanUsreînVdo*Pa^mens;sou  nom 


Bpords  d'une  douce  musique.  » 

i;  s,  It.  -  TIleMTC.  XXXIX.  49.  -  Plu- 
18-St;  Flaminius.  20.  ~  Païua- 


rc  (AivoxsâtT;;),  .irchitecte  inacé- 
I  vers  .3J0  avant  J.  C.  Il  était  œn- 
Alexandro  lo  Grantl.  Il  fut  rliar^é 
i  temple  de  Diane  à  Kpli^se,  qui 
lé  par  Érostratc,  la  niiitiiuHne  do  la 
ce  prince.  Il  suivit  le  jeune  conqué- 
le,  et  présida  à  la  construction  d'A- 
«viit  conçu  le  projet  de  tiiller  le 
É  d'en  faire  une  statue  p^antesque 
Le  colosse  «levait  tenir  dans  une 
iWÊft  ville  et  dans  Tautre  un  bassin 
Jten  de  la  montagne  se  seraient 
Ihttde  là  déversés  dans  la  mer.  Le 
Mk  n'adopta  pas  ce  projet,  et  I)i- 
Éfoar  ses  frais  dlmapnation.  Son 
^jpgMitesque  se  donna  pleine  car- 
IfMOpe  funèbre  (riléphestion.  11 
nt  d'Alexandre  yin  iiiai;ni- 
on  peut  lire  la  description 
fÊ9  Sicile.  Ce  monument,  qui  ne 
ues  jours,  fut  certainement 
I  profluits  de  l'.irt  prec.  Il 
É  Mtoon  anciens  la  plus  grande 
iitBl  le  nom  de  cet  artiste.  Pline 
Mftvèioa,  comme  on  lit  dans  plu- 
Iriby  Tymocbarès  et  Timocratés  ; 
t'XMpoxp9TT);  ;  et  Plutarque  î:TaTi- 


se  lit  5[îr  la  base  â'nne  <^tw'  perdue- 
I      PausanUs.  I,  ts.  -  PUne,  XYXIV,  f .  ~  Tatle»,  Ormt, 
I  ad  Grœc.,  S9.  *  BckUi,  Corp,  Itucript ,  I,  d«  410 

*  DiNOif  (  Asîvctfv  ),  orateur  rbodien,  vivait 
dans  le  deuxième  siècle  avant  l*ère  cbréticnne. 
En  171,  lorsque  éclata  la  guerre  entre  Persée 
et  les  Romains,  il  se  prononça  pour  le  premier. 
Il  conseilla  à  ses  concitoyens  de  ne  pas  envoyer 
les  vaisseaux  que  Lucretius  leur  demandait  de  la 
part  du  sénat,  prétendant  que  cette  demande 
était  un  piégcdc  leur  ennemi,  £umène,  roi  de 
Pergaine.  Les  Rbodiens  envoyèrent  les  vais- 
seaux. Malgré  cet  échec,  Dinon  n'en  continua  pas 
moins  à  faire  au  parti  romain  une  violente  oppo- 
sition. En  167,  après  la  défaite  de  Persée,  les 
Rbodiens  le  livrèrent  aux  Romains  pour  se  ren- 
dre-le  sénat  favorable.  Selon  Polybe,  «  Dinon, 
avide,  sans  pudeur,  avait  toujours  fait  métier  de 
s'enrichir  des  largesses  des  rois  et  des  puis- 
sants. ..  Le  môme  historien  lui  reproche  d'avoir 
racheté  sa  vie  par  des  lâchetés,  au  lieu  de  mourir 
avec  courage. 

PoUbf,  XXVII.  «t.  11;  XXVIII,  t:  XXIX.  S;  XXX„ 
6  8.  -  TUc-Llve,  XLIV,  M,»;  XLV.tt. 

*  ni?(ON,  historien  grec,  vivait  dans  le  qui* 
trièine  siècle  avant  J.-C.  Il  fut  le  père  de  CU- 
tarquc,  historien  de  l'expédition  d'Alexandre,  el 
écrivit  lui-rriéme  une  histoire  de  Perse,  citée  par 
Curnélius  Ne(X)s  comme  le  meilleur  ouvrage  qui 
existât  surce  sujet.  Cependant,  si  nous  en  croyons 
les  citations  des  anciens,  elle  contenait  encore 


315  lililUil   — 

bieo  des  fables,  et  attestait  ctiez  son  auteur  uo 
grand  fonds  de  crédulité.  L'ouvrage,  assez  étendu, 
de  Dinon  se  divisait,  à  ce  qu*ii  semble,  en  trois 
parties.  La  première,  selon  la  conjecture  de 
M.  C.  MQUer,  contenait  lliistoire  des  Assyriens  ; 
la  deuxième,  celle  des  Mèdes  ;  la  troisième,  enfin, 
celle  des  Perses.  Jusqu'où  s'étendaft  le  récit?  Le 
dernier  fragment  se  rapporte  à  Tannée  3bO  et  à 
la  conquête  de  T  Egypte  par  Ochus.  On  ignore 
si  Dinon  vit  la  cbute  de  l'empire  des  Perses.  On 
trouve  dans  Cornélius  Nepos,  dans  Plutarque , 
dans  Pline  le  naturaliste,  dans  CIcéron,  dans 
Élien,  dans  Diogène  Laerce,  divers  passages  de 
Dinon  ;  ils  ont  été  recueillis  dans  les  Fragmenta 
Historicorum  Grxcontm  deC.  Millier  (  Biblioth. 
grecque  de  M.  A.-F.  Didut). 

c.  Mttller,  HMorieor.  Crseeor.  Fragm.,  t  Il.p.  8S. 
DIXOSTRATB  (AetvooTpaxo;),  géomètre  grec, 
vivait  vers  400  avant  J.-C.  Selon  Proclus,  il 
était  frère  de  Menœclime  et  contemporain  de 
Platon,  dont  il  fut  Télève.  D'après  le  même  com- 
mentateur, les  deux  frèreb  firent  faire  des  pro- 
grès à  l'ensemble  de  la  géométrie.  Pappus  parle 
d'une  ligne  courbe  appelée  la  quadratrice  (  qua- 
dratrix  )  de  Dinostrate,  que  cclui-d  avait  em- 
ployée pour  obtenir  la  quadrature  du  cercle,  et 
dont  Micomède  et  d'autres  géomètres  se  servi- 
rent après  lui. 

Proclus,  Cwmmtnt.  im  Bucl,  iv.  ~  Pappat,  IV.  propo- 
iU.  u. 

Diff OTH  (  Richard  ),  historien  français,  né  à 
Cootances,  mort  k  Montbeliard,  vers  1590.  U 
était  protestant,  et  fut  obligé  de  s'expatrier  pour 
cause  de  religion.  U  se  réfugia  d'abord  à  Stras- 
bourg, puis  se  fixa  à  Montbeliard.  On  a  de  lui  : 
De  Rébus  et  Factis  memorabilibus  loci  com- 
munes historicif  et  sententiœ  historicontm  ; 
Bàle,  1580,  in-S"*; —  Adversaria  historica; 
BAle,  1581,  in-4*;  —  De  Bello  civili  Gallico, 
Hbrisex;  BÂie,  1682,  in-4^  L'auteur  dit  dans  sa 
préface  qu'il  a  conservé  ce  que  Bèze  et  La  Po|)e- 
linière  ont  écrit  sur  l'espace  compris  entre  l'an- 
née 1555  et  celle  1577.  Cet  ouvrage  ne  contient 
donc  rien  qui  ne  se  trouve  ailleurs  ;  —  De  Bello 
eicilï  Belgico,  libri  ses,  dédiés  au  sénat  et  à 
l'académie  de  Strasbourg;  Bàle,  1586,  in-é"*. 

Lenftlet-Dnrretnols.M/^f*od«  kUtoriqw.  IV,  in,  — 
Bayle,  IHetUmnairé.  -  Uiant,  BibUothéqtu  kUtoriqmê 
de  ta  tranee,  o»«  W4i  el  isss»  (éd.  Footeite  ). 

DIXOUAKT  (  Joseph 'Antoine-  Toussaint  ) , 
littérateur  français,  né  à  Amiens,  le  l^r  novembre 
1716,  mort  le  33avril  178G.  Il  embrassa  la  carrière 
eodéaiastique dans  son  pays;  mais  s'étant  attiré 
le  blâme  de  son  évétiue  pour  quelques  poésies 
léflèr06,  fl  vint  à  Paris.  Il  y  fut  attaché  à  la  pa- 
roisse de  Saint-EUistache,  et  la  connaissance  de 
Joly  deFlenry,  avocatgénéral,  lui  procura  la  place 
de  précepteur  d'un  des  fils  de  Manille ,  lieute- 
nant de  police.  On  le  fit  ensuite  nommer  chanoine 
de  Saint-Benoit  de  Paris,  et  l'Académie  des  Ar- 
cades de  Rome  lui  ouvrit  ses  portes.  Il  travailla 
alors  an  Journal  Chrétien,  sous  la  direction  de 
Tabbé  Jfiannet.  I.r  rMe  avec  Icr|uel  IMnoturt 


JLlirVUUAtil 

attaqua  Ponllain  de  Sainte-Faix ,  qil  i 

d'athéisme,  lui  valut  qudqiiet 

Sainte-Foix  le  cita  ainsi  que  Je 

le  Châtelet,  et  tons  denvAireot  coBÉMMésA 

se  rétracter.  Dhioaart  ne  se  décowigei  pet»  il 

écrivit  bientdt  pour  son  oompCe;  co  odobn  I7ia 

il  fonda  le  Journal  eccUiiaMiiqmt^  am  Mlm 

thèque  des  sciences  eceléskutiquei,  Owl^m 

critiques  du  temps  lui  ont  reproché  de  Wre  m 

alliage    peu  convenable  de  uiitièiee  dMis  m 

feuille ,  de  traiter  par  exemple  one  i 

théologie  à  côté  d'ui 

ensoit,  cette  entreprise asavra  à  ana  | 

une  honnête  aisance.  Les  i 

tions  de  Dinouart  lui  valureot  le  i 

lexandre  des  plagiaires.  Oa  •  de  M  s  ÊMtn 

à  M.  Pabbé  Gat^ei,  au  snfH  dm  M^msm  éê 

Santeul,  adoptées  dans  le  AoMPi— JlffiWiiiw  ; 

Airas,  1748,in-4*;.~£eCaMoi|^  ^mwéfomse 

aux  observations  de  M»  Vakbé  é$  te  torée 

(sur  la  précédente  lettre  );ibid.£— le  IWiftf 

du  sexe;  Amsterdam,  1749,        l  :  fMdcv  y 

prétend  prouver,siiioD  la  snpérpi      i*^  fimm* 

sur  les  hommes,  du  moins  lenr  :  —  le 

Rhétorique  du  Prédicate  ■- 

d'Augustin  Valérie;  Paris,  l/w      i7fti.       i«. 

—^VÈloçuence  du  corps  t     »  ■■■*• 

de  la  chaire;  Paris,  1754  ck  t/6».  ■ 

teur  a  rassemblé  dans  eet  ooti 

préceptes  des  phis  grudt  i  i  ■• 

pas  su  éviter  la  pnérilitédei  <  — . 

lus  universalis .  oa  fC 

Pomey,  remis  d  irniva  m-»     m 

augmenté,         luimiiHil  Di* 

par  l'abbé  V        ;  Parie,  1*  i»r  — — 

Petit  Apparu*  ruya/,  ouïe 

naire  Français  et  Latim  z  1  i 

1760,  in-8'';  —  JuUà  i  ■  -^ 

juxta  editUmem  VU       < 

tationibus  et  notis  ifimmcu  m*« 

1756;  —  Oraisons  cAoMes éa < 

Verres  et  pour  Mnréna  ) , 

texte  en  regud  ;  Paris,  ïé9i 

SarcotiSf  poème  latia  dtt  p€n 

traduction;  Paris,  1757,        il:- 

lexandre  le  Grand  phr 

traduction  de  ▼■egelM,  «evbb  ■»  i 

de  Freinsbemios;  Paris.  17W       i         ■ 

ln'i2;^  Abrégé  dm  l 

traité  des  deookre  t 

des  chirurg 

salut  étemel  aev  i  fiP* 

ventre  de  U  p  mik  A 

Cangiamila,  avec  m  m  i 

etl7C6,  inl2;—  mw^i 

17C(,  7  vol.  in-l!i,  t»  Mjfem- 1       ••  * 

—  Santoliana;  ]        .  I       ■  & 

vrage,  qui  déphit  b 

qu'une  compilalioi       !•«>  ma 

de  Santeul^  elc;  —  1      «^  - 

Jean  de    Paleffox^  éty^ 

en<uite  évéqiMd'OnN 


3f7  miSOUART 

€'mà  Voatmm   ilu  (\  Cli^irntïtont  jk^^iuîte;  Di-  i 
Hwàit   9  tHondt}  Je  ^t\tiu  —  Ht'puèiitjuc  dm  i 
^miêcmsulUs^  iml  ric  t'itaibu  de  Genn^i-o  ;  | 
I7<tt4  in-Ss'^  Cetti*  tr*if!uctkm  est  plein*? 
k^  H  rjimf^i-c  mv^h:  si  p€U  île  iMiia, 
foUfUiUli!  <f*!rrtîiifé  groasièrei  dans  le§ 
t^l  le£  titr«â  lie  liYn^  :  Dîauuart 
iém  tnMiquer  lui  f»lo  sieurs  eiiffroît» 
ire  jurj&consuUe    napoliUm^ 

fmnm  pmpre  |i|ge!iii£Ot«  «lont  la  sagacilé  n'é- 
1  pÉi  aaiCt  monnuo  |ii>ur  k^ltlmi^r  de  pa- 
ortU*  tfailiifiloo  est  précédée 
l^a*  iVoTi^y  MUT  ia  ^l*  c^  fet  écHh  de  Gim* 
nmtmmi-Âurtiia  Gtmtaro^  vi  suivie  d'un  poème 
du  îOi^aie  antfur^  a^tnvifon  dÎ3t*hait 
,  Stif  (a  £/}i  dit  litmzê  Ttihits.  La 
id«ceiiiorccMu  aptiaftienl  à  Urou<it,et 
t|  —  Méthmir.  jnmr  étudier  la 
,  MTfc  um  Tûbh  dfs  p rincipô im  f ««* 
r  M  examiner  et  ù  discuit^r  dans  les  étu- 

I  tJkmi&giqites  et  kJi  principaux  ouvrages 
b'U  f^ui  eontttltff  Mtr  tintque  quettiau; 

t7£i$4  iu-l?  :  cVst  UD  ouvrài^e  de  Ilupio 
ïiHRwrt  ft  rcTu  et  *ugmenti^  ;  —  Abrégé 
de  r histoire  vhmnotoffique  ; 
P9Ê^  iTSi,  3  ^lil.  io-^"*  X  c'e^t  une  réiiupre»- 
«n«  avec  «yiEruentAtioas,  de  Touvmge  pulilié  en 
ITM ,  Mdtta  le  mttnê  tilre^  par  Mîicqut!r  ;  —  Traité 
ÉÊ  tmmieinU  ftcU^instiijue  et  de  la  pnisiunce 
eUt^  conf^rmémtnt  à  la  dédarution 
[  ÉÊ  ià^fé  dt  étante  de  I U2;  suivi  du  Rapport 
P  à  taiirmbiée  du  clergé  pur  M.  de  Cftoi' 
Cftl-^roilin,  évéquede  Tburfjatf;  Paris,  nsë, 
Tmâ,  itt*l2  :  e'e&l  «icore  ime  production  de 
M^  pàhËéi»  «i  un  volume  in-8''  et  délayée  en 
kpif  VmméTl;,  —  r.lrf  f/e  se  tairê^  prin* 
gt^t'mefïffn  maiièrÊ  de  religion  ;  Pariii,  177  J , 

II  ;  t>it  uw^  réîra pression  presque  littérale 
lll  Cemditttr  pour  i^c  taire  et  pour  parler, 

nent  en  matière  de  religion^  on- 

sp|m«  âtï  p.  Du  Rosel,  jé$air«^  publié 

l«*6p  in-lî;  —  Esercitium  diurntm^ 

aie  prirum  in  ttstim  et  gratiam  sacer- 

\  mm  ne  denuo  tdttum  a  sacerdote  gai- 

fi  Vienne  f  Aulriche),  i797,  in-S'^j 

pocthumr  ).  Dùiotiarl  a  en  outre  cob- 

T&bbé  Jaulx-rt  au\  ÀnecdotêJi  ecclé- 

Pari*,   i"%  3  ïûl  ïn-a^;  —  il  a 

4|ud<pjes  tiiorceaut  Û4i  titUralure 

I  It  J^mrnal  de  Verdun^  et  lais&ë  des  Hym- 

\méi^  Priésin  taitnes. 

I  m  fi  faire  4*"  tTff^  —  Jaurnat  terl^tisâH* 
*»ft  r»5.  -Le  t'.  D*trf.  Hùimtt  Hliéraifi: 
k?,  *    J^*^r  HU^raire,  %lM,t6».  —  Bir- 

L{  Edmnnd  ni:  ),  lioinrne  d^ÉUt,  né  en 

laTj,  mort  t*n  Ï44»;  il  fut  secn':- 

iiftfiac-.^d*'  liourgcï|*ne,etil  tk:.rivit 

cffios  une  Vhramffue  qu'on  signifie 

I  taÉÉre««4ntc ,  n^f^tài  ioédite. 


-    DlffTnîl 


%m 


ui^tTEM  (  Cw«ftrt>(?-rM/^if  ),  r»é«fano«iifl  al- 
lemand^ né  le  29  féiTÏer  ITCO,  à  Borna,  en  Saxe, 
€l  mort  le  ^Umai  ïa3l,à  K^rm|fsber?,en  Provy*. 
Apr^  avoir  Tait  sr^  buuiiimlés  îiu  symnase  da 
Crimma ,  il  éhjrlta  b  tlu'ologîe  h  LcipZ-iis.  A  ^u 
sortie  de  l'université»  il  fui  fJiargéde  rMut^^tion 
Hy  tth  do  iliamb'lkn  de  PoUïïiU.  Dans  «a  nu 
t'rrj7*?  par  iui-méme^  Dinier  nousîniUeà  toutPî* 
s^^^  tribulations  de  précéplrur,  et  mma  raconte 
rjïH'lle  piuaci  II  eoi  à  mattriser  sa  vi?acité  natu^ 
ri'lle  ;  ee  temps  fut  pour  lui  véritablement  le  wo- 
vrcitit  du  ftacerdoc^  auquel  il  allait  cimsaerer  ^ift 
vit*,  et  vers  lequel  il  se  senti!  ôppîé  par  nue  vo- 
cation toute  fiarticulière.  Il  exerça  dMiord  le** 
fonctions  «ie  pasteur  dans  le  dtoc^e  de  Kftscher 
près  de  Borna»  cl  passa  en  1797  comme  dirv^^^leur 
du  séminaire  k  f-Heilricbstadt,  près  àt  Dreal^,  tl 
remplit  ces  fonctions,  aussi  diÉciles  qn'bonora^ 
ble^,  jusqu*en  i«07*  é(}W|Ufl  k  laquelle  il  aceepla 
la  place  de  ministre  de  TÉ^  angile  à  Grrrlilz-  Voue 
par  i^oûl  et  par  conviction  a  ta  réforme  de  l'în^- 
Imction  populaire  »  il  employa  tou?^  ses  loisim  ti 
préparer  les  jeune*  %tm  k  Télat  d'in&Ulnteur  pri- 
maire. Sa  répuLalion  toujouri»  croissante  lui  valut 
(ie  nouvelles  marques  d'estime  et  de  conliance* 
11  fut  niimmé  en  \M1  membine  du  conseil  dlnH- 
truclionpuliliqne  d  Konij^st^eri;,  etdeuK  ansplui 
taïil  runiversité  de  celte  viile  lui  conféra  le  litre 
de  docteur  et  lui  accorda  une  diaire  rie  proies- 
«eur  de  théologfe.  Dès  lors  il  déploya  une  activité 
priHlipièUBecotnmc  prédicateur,  professeur  et  iui^ 
pecleur  des  étsole^.  Il  exerça  ainii  un«  i^raiidein* 
lîueuce  sur  sa  comniune,  tant  par  son  excfnple 
ffue  par  sa  parole  rt  par  ses  écrits.  On  remarque 
surtout  qu'iMravailla  delà  manière  l«t  plus  efTicace 
à  raméliûration  UMirale  et  intellectuelle  tïe^  das- 
ses  ouvrières ,  et  qu'animé  de  Tamonr  du  bien 
public,  il  mi  toujours  allier  la  douceur  du  père  à 
la  sévérité  du  ju^e.  Il  a  laissé  une  mémoire  hor 
norée,  et  il  a  eu  le  bonheur  de  terminer  sa  car- 
rière, dignement  remplie,  au  milieu  d'anib  dd* 
voués  et  de  disciples  reconnai jusants  qui  on  pouf 
la  f»lupart  pruUté  de  ses  préceptes > 

Le*  ouvraises  de  Dlnter  se  distinguent  par  une 
grande  clarté.  Us  parurent  pour  la  plupart  à 
Nenstadt-sur-Orln.  Ne  pouvant  eu  donner  la 
liste  entière,  nous  nous  contenterons  d'en  citer 
les  prinépaux  :  ABV  und  Lesehuch  [Abécé- 
daire et  livre  de  lecture);  3'  étlit.,  1829;  — 
Anweisung  zum  Recàncn,  etc.  (  Métïiod*  pour 
apprendre  à  calculer);  C  édit,,  1833;  —  ^wa- 
sw^  ans  deni  Dresdncr  Kaieeliismus  (  l^% trait 
du  Catéchisme  de  Prcude);  18î3;  ^Hedenun 
km/tige  Vùlksschullfhfer  {  Discount  adr«%séi 
à  de  futurs  maîtres  d'école  priroaire)  ï  2*  édii, 
1S20,  4  vol.  în-S"î  ^  Sehultehret Met  {BiUlii 
à  l'usage  des  maître  d'ecolo),  9  vol.;  lit  édit^ 
IS3Û;  —  DieBibêlats  Eràauungsbuch{lABA\]^ 
coinme  livre  de  prières),  continuée  par  Brock* 
manu  Qt  FiÊcJfccr  j  a  voL,  tfi32  j  —  Uedm-iUm^- 


319 


DIKTER  —  DiOCLÈS 


lien  (Homélies en  vers);  1829;  —  Ànweisung 
ztan  Gebrauch  der  Bibel  in  Volksschulen  (  Ma- 
nière <1e  se  servir  de  la  Bible  dans  les  écoles  do 
peuple)»  3  vol.  ;  3*  édit,  1822  ;  —  Fredigten  at{f 
aile  Sonn-Fêst-und  Busstage  (Sermons  pour 
tons  les  dimanches ,  jours  de  f^te  et  jours  de  pé- 
nitence) ;  1821  ;  —  Malvina,  Buch  fur  gebil- 
dete  âiUtter  (  Malvina,  livre  destiné  à  des  mères 
éclairées);  1824, 2«  édit. 

En  1840  et  suiv.  on  a  publié  les  Œuvres 
complètes  de  Dinter ,  formant  quatre  parties  dis- 
tinctes: Œuvres  (f  exégèse;  12  vof.  (184M848); 

—  Œuvres  de  catéchèse;  16  vol.  (  1840-1844  ); 

—  Œuvres  pédagogiques;  9  vol.  (1840-1846); 

—  Œuvres  ascétiques;  5  vol.  (1844-1851  ). 

S. 
DlntéT's  IjÊben,  etc."  (  Vie  de  Dlnler,  écrtle  p«r  lul- 
oiCmc).  —  Convertations-LeTicon. 

DIRVS.  Voyez  DiNi  et  Diro. 

*  DIOCLÈS  (AidxXv;;),  législateur  syracnsain, 
vivait  vers  410  avant  J.-C.  Son  nom  n'est  pas 
dans  Tliitcydide;  c'est  dans  Dio<lore  de  Sicile 
que  nous  trouvons  tous  les  détails  que  nous 
avons  sur  lui.  Selon  cet  historien,  Dioclès,  un 
des  plus  éminents  démagogues  syracusains,  et 
probablement  le  chef  de  ce  parti  en  opposition 
avec  Hennocrate,  chef  du  parti  aristocratique, 
proposa  en  413  le  décret  qui  condamnait  à  mort 
les  généraux  athéniens  T>îémosthène  et  Nicias. 
L'année  suivante,  si  la  chronologie  de  Diodore 
est  exacte,  une  révolution  éclata  dans  Syracuse, 
La  démocratie  triompha,  et  Uioclès  fut  chargé 
a%'ec  quelques  autres  membres  du  même  parti 
de  rédiger  un  nouveau  code  do  lois.  La  part 
qu'il  prit  à  cette  rédaction  fut  si  oonsîdérible, 
qu'il  éclipsa  ses  collègues ,  el  donna  seul  son 
nom  au  nouveau  code.  Nous  ne  savons  rien  sur 
cette  légishition,  sinon  qu'elle  était  condse,  au 
rapport  <le  Diodore,  et  que  la  pénalité  était  sa- 
gement proportionnée  aux  délits.  La  meilleure 
preuve  qu'elle  était  bonne,  c'i'st  qu'elle  fut  ob- 
servée non-seulement  à  Syracuse,  mais  dans 
beaucoup  d'autres  villes  de  la  Sicile ,  jusqu'à  la 
conquête  de  cette  Ile  |»ar  les  Romains. 

Le  i>annissementd*IIermocrate  et  de  son  |>arti 
en  410  laissa  à  Dioclès  le  gouvernement  incon- 
testé de  la  république.  L'année  d'après  il  reçut 
le  commandement  des  forces  envoyées  par  Syra- 
cuse et  <rautre8  villes  de  la  Sicile  au  secours 
dHimèrc,  assiégée  par  Annibal,  fils  de  Giscon. 
Il  ne  parvint  pas  à  sauver  celte  ville  :  prenant 
avec  lui  tous  les  habitants  qu'il  put  emmener, 
il  se  retira  si  précipitamment  qn'U  ne  donna  pas 
la  sépulture  aux  Siciliens  morts  pendant  le  si^e. 
Cette  droottstance  excita  un  mécontentement, 
qui  ne  fit  que  s'accroître  lorsque  Herroocrate, 
iTvenu  en  Sicile,  et  vainqueur  tks  Carthaginois, 
envoya  à  Syracuse  avec  les  plus  grands  honneurs 
les  ôs  de  tous  ceux  qui  avaient  été  tués  4  lii- 
mère.  Dioclès  fut  banni  à  son  tour,  en  408.  On 
ne  sait  s'il  fut  rappelé  et  s*il  faut  rattacher  aux 
rnulutionK  sulisé<pientes  de  S\racuse  l'étrange 


histoire  racontée  par  Diodore  :  i 
rien ,  Dioclès  ayant  commis  la  tele  de  ae  i 
avec  des  armes  sur  la  place  pnbttqoe,  te  po^ 
lui-même  de  ton  épée  par  respect  poar  let  las 
qu'il  avait  établies.  Le  même  historieD  iWMli 
une  anecdote  toot  à  lait  g^"*H«Mf  à  |mpM  es 
Charondas.  Peu  probable  qnaol  à  nnlad,  da 
est  tout  à  lait  invraisenibtabte  eaeeqiriODMnM 
Diodes.  OnnesaitpeiladaleeiacledeliMart 
de  ce  législateur;  osais  eommeoa  ne  le  voH  fm 
figurer  dans  les  troubles  qui  préeéièml  Favé- 
nement  de  Denys,  on  suppose  qaH  at  mvl 
plus  en  405. 

Diodore.  Xlll.  It,  SS-as,  »-«,  O-TB.  -  Trtiptu. 
nclienlrn,  L  I.  -  Hub—B,  IM«*iet^C— failli-  érr 
Struauier;  Amberr.  lS4t. 

*  DiocLfts,  Athénien comm  pmm  tntt  d'a- 
mitié célèbre  dans  Tantiquilé.  H  iMk  ciflê  à 
Mégare.  Dans  une  batailleU  euoYril  de«a  eoips 
un  jeune  homme  quU  aimait^  et  le  SH«a  en  sa- 
crifiant sa  propre  vie.  Les  ! 
nèrent  les  honneurs  dns  ani  béras,  ctii 
on  souvenir  de 
fêles  qui  se  célébraient  au  | 
année. 

Tbcoerttr,Xll.n.  — i 
Urtiof,  Th€$.^  l«.  -  SallK 
Rotman  AnîiqmUit». 

«DiocLÉAdeP  e.le 

historiens  grecs  qui  «        ec 

de  Rome,  vivait  prol 

rjècle  avant  J.-C.  Q.  r  rwatm 

beaucoup  de  pointa.  Ob  ma  uJX  pi>  «■ 

d'années  il  avait  deraioé  «  de      ri 

et  c'est  par  ooniectnre  sen 

plaçons  au  troisiàne  siède.  1 

ne  nous  est  coonn  que  pur 

reusement  très-rantiU  de  i 

longue  citation  de  1 

nous  montrer         mu     i 

premier  prop  le 

et  Iroyennes  «|iu  «c  c 

annales  d'une  peuplade  u»  , 

ce  Diodes  est  le  même  < 

sur  les  héros  (Ilipti^pâMv 

par  Plutarqoe,  et  d'one 

cixd),  dtée  par  Joeèphe.  * 

raient  appartenir  à  DIocn» 

rapport  de  Piatarqae,  a 

(AlxwXiKi). 

Plutarqoe,  Aonatei,  s.  S;  ( 
«.-Feitat.  aa  boC 
X,ll.-  CMSIlcr, 

*  DIOCLàS,  p 
Vivait  dans  le 
élaitd*At 

autres.  P«:ui-rLn  ■  mm  ' 

avait-il  ol  k 

était  oont  bj 

Soldas  ek  KAmn  nm 

vantes,  souvenk  h^ai 

riens  :  Bixx*^  BéXsn.,  wLum       ■_ 

buée  aussi  à  CaOiMK  Mattnu 

f^.zTn;;  et  *(hcipoi,  qni  sent 


DIOCLHS 


233 


Eododa,  Us  soot  suspects.  Autant 
juger  par  le  peu  qu*on  sait  de  lui, 
B  poète  élégant. 

gmtiUa  ComUorum  Grœeorum,  l, 
»p.  83S.M1. 

tomètre  grec,  d'une  époque  incer- 
Entocius ,  il  écrÎTit  ntpl  icvptcav 
ines  à  feu  ).  H  inventa  une  mé- 
iser  la  sphère  par  un  plan  suivant 
née.  Il  découvrit  aussi  la  solution 
I  laineux  dansTantiquité  :  trouver 
es  proportionnelles  entre  deux 
s.  Diodes  résolut  cette  question 
e  ligne  courbe  qui  fut  appelée  plus 
Les  propriétés  de  cette  courbe 
les  pourquoi  soit  utile  de  les  dé- 
Djecturé  que  Dioclès  était  posté- 
(  et  qu*il  vivait  dans  le  siiième 
lirétienne. 
».  to  Sph.  et  CmcI.  -  Archlm.,  Ub.  Il, 

/tt/Hcs  Carys/iti5),  poëte  grec, 
manque  de  renseignements;  on 
m  qui!  était  d*origine  grecque  et 
i  le  droit  de  cité  à  Rome.  Reiske 
t  c^est  le  même  personnage  que 
ftte,  souvent  mentionné  par  Sé- 
ty  au  contraire,  Tidentifient  avec  le 
Ine  nom.  Il  reste  de  lui  un  petit 
miroes,  qui  sont  comprises  dans 
pobliées  par  Brunck,  en  1773 
d  dans  rédition  de  Y  Anthologie 
laeobs  (  t.  U,  p.  167  )  ;  ce  savant 
D,  p.  882  de  cette  édition ,  une 
9  DÎoele  epigrammatario, 

mkéea  Graca,  t  IV.  p.  472. 
BCAEYSTK.  (Aiox).f;;  6  KapOTTio;), 
■  grec,  né  à  Canstc,  dans  l'île 
iilâns  le  troisième  siècleavant  l'ère 
^irès  Pline,  il  fut  le  premier  en 
iilion  après  !Ii|){)ocrate.  Il  appar- 
ie médicale  des  dogmatiques.  Il 
iJ  nombre  d'ouvrages,  dont  il  ne 
ittns  et  quelques  fragments  con- 
In,  Cœlius  Aurelianus,  Oribase 
lOH  écrivains.  Le  plus  long  de  ces 
■m  lettre  au  roi  Antigone ,  inti- 
li|  «poçyXaxTixr,  (  Lettre  pour  pré- 
|lp  et  insérée  par  Paul  d^Kginc  à  la 
Hvre  de  son  ouvrage  sur  la  mé- 
Mn^  si  elle  est  authenticpie,  a  dû 
rAaIigone  Gonatas,  rui  de  Marc- 
mm  en  239,  à  l'Âge  <lc  quatrc- 
lÉi  WL  règne  de  quarante-quatre 
lifeiieroble  par  s^>n  sujet  à  plu- 
iSnt  attribuées  à  Hippocrate ,  et 
t^iH  Ciut  observer  <lans  les  <iir- 
%  de  Tannée.  Elle  a  été  publiée 
Méditions  de  Paul  dÉgine,  et 
^éeplosieurs  autres  ouvrages  de 
)^mk  grec,  avec  une  tradnrtion 
n  deae  le  douzième  volume  de 
fHidela  Bibliothèque  (jncf/nc 


tU  iitbricms,  dans  les  Sy?'c»f/,e  physicx  diï 
^:e^!ld<^^  ;  Leipiig,  1591,  rn-«",  La  tia-lucliitu  lu- 
tine âeule  a  été  insérée  h  la  i^uitu  d'AkXiiniIrCT  ik 
Tr»Ues,  VAle,  là4l,  Ln-foL,  et  avc€  MtïletîuA» 
Venise,  liiiïî,  in -4"-  on  en  trouve  une;  trodiir- 
tïon  allejïiatidc  i>af  iliémn^ime  IkMik,  tlajia  le 
practkirhûchlem  ûa  J*  Drjamkr,  B4le,  i:»;»!, 
lû-È"*.  Malthaxî  a  inséré  le  tevie  grec  di*  ïa  IHtre 
de  Dioclè.^  dans  son  édition  de  HuJ^  d'Éphèhe; 
hlo^cou,  ISOûp  in* S".  U  a  ûi>rapri^  les  frag* 
mml&  qui  restent  de  pjoclès  dan»  le^  XX  t  jWt- 
fîimntm  GniTomm  Opuscula,  qu'il  a  éMiéA  à 
Mojicouï  îm^t  tfl-4^  D'autres  fragments  ne  trou- 
vent dans  ta  collection  mise  au  jour  par  A,  Mai 
d'après  liïs  niiinuscrits  du  Vatican;  1B31,  in-à*. 
Citons  an^si  iMoviis  fragmenta,  publiée  par 
C-Ci,  Kulmi  Lejpïifî,  ja:^g,  m*4".  Jl  nouse^t 
presque  im]>ossible  de  nous  Jaire  une  idée  exactes 
du  mérite  de  Dîoelc^,  puisque  se:s  outrflgrt 
n'eïiiitent  plus.  Cependant,  si  nou^eu  croyons 
les  témoîguages  des  anciens,  il  a  dnjït  k  urte  platu 
Imminente  parmi  Im  inédecins  de  ranttqiulé, 
n  Peraoune  avajit  lui,  dit  ia  Bmgmphir  încdi- 
cale,  ne  E^'étaiC  encore  occofté  avec  autant  tif. 
stèle  de  ranatornie ,  sur  laquelle  H  ëvail  mènwî 
coiûposé  (dusicurâ  ouvrages^  qui  sont  (lerdus  ijiv 
puU  longtemps;  cependant,  il  n'étudia  r^^tUs 
science  que  liur  tes  animaux.  ^  et  Galien  lui  re- 
pnjcbe  de  l'avoir  assez  mal  €<mnue.  Quelques 
écrivains  modeines  lui  ont  altribuë,  on  ignore 
sur  quel  fûudemcnt,  la  découverte  de  Taoïie  et 
de  tout  le  système  artériel  ;  mail  Us  s'en  sont 
lai^^^é  impo!îer  (^ar  l'auteur  de  l'introducltou 
placée  au  nombre  de*  écrib  de  Galieii,  auliiur 
dont  Pautorité  n*a  jamais  été  regardée  comme 
étant  d'un  grand  poids.  A  Pinstar  d*Hippo- 
crate,  Dioclès  s'occupa  plus  particulièrement  de 
la  séméiotique  et  de  la  diététique.  Ce  fut  lui 
qui  le  premier  distingua  la  pleurésie  de  la 
péripneumonie ,  plaçant  le  siège  de  la  première 
dans  la  plèvre ,  et  celui  de  la  seconde  dans  le 
parencliyme.  Dioclès  employait  de  préférence 
des  remèdes  tirés  du  règne  végétal.  11  avait 
môme  composé  un  ouvrage  sur  l'utilité  des 
plantes  en  médecine.  Oribase  et  plusieurs  autres 
auteurs  nous  ont  conservé  un  assez  grand  nom- 
bre de  ses  préceptes  de  thérapeutique,  que  Gru- 
ner  a  pris  la  {)eine  de  rassembler.  Ces  fragments 
nous  apprennent  qu'il  s'était  surtout  attaché  à 
tracer  les  règles  de  conduite  que  les  navigateurs 
et  les  voyageurs  doivent  observer.  La  chirurgie, 
qu'il  ne  dédaigna  point  d*e\ercer,  lui  fut  rede- 
vable d'un  instrument,  le  bisulque,  qu'il  inventa 
pour  pratiquer  Pévulsion  des  flèches.  » 

Galien,  De  Miment,  facult.  —  Soraaus,  De  Arie  Obs- 
tetr.  -  Cramer,  Jnecdota  r.ratca;  Pari»,  I.S94;  IV,  p.  196. 

—  Ermrrlut,  Anecdota  Medica  Cretca,  préface,  p.  XTi. 

—  Fabrictus,  Dibliotheca  Craea,  vol.  Xll,  p.  M»,  tnclea 
edit.  —  A,  RlTln,  Programma  de  Diocle  Car^Uio ; 
Lclpzlf;.  ir>55.  In-i».  —  C.-G.  Gruner.  Bibtioth.  der  atten 
Aerzte,le\pi\g,  178!,  In-S".  vol.  llV,p.  eOS.-C.  G.  KUhn, 
Opmtcula  academica  med.  et  phUot.;  I^ipzlg,  1817, 
In-H",  vol.  11,  p.  87,  —Biogr.  med. 

On  cite  encore  plusieurs  autres  Dioclès,  sa- 


S2;»  IJIUL.L.r«d   — 

▼olr  :  DiocLàs  (fe  Cnide ,  auteur  de  Aiarpieai, 
dont  un  fragment  est  cité  dans  la  Préparation 
évangéligue  d*Kusèbe  (  XIV)  ;  —  Dioclès  gram- 
mairien grec,  commentateur  dos  poèmes  home- 
riqueSy  mentionné  dans  les  scolics  Ténitiennes 
(Ad  Hiad.y  \U\,  103) ,  avec  l)enys  de  Thrace, 
Aristarque  et  Clxrris,  au  sujet  des  accents  grecs  : 
un  rêve  de  ce  grammairien  est  rapporté  par 
Artémidore  dans  son  Oneirocrite  ;  —  Dioclès 
de  Magnésie,  auteur  d'un  ouvrage  intitulé  *Eni- 
8po(iy)  Tûv  çiXoaô^uv ,  et  d*un  autre  sur  les  vies 
fies  philosophes  (  llepi  ^iu>v  çtXoa6?a)v ).  Diogène 
tierce  semble  avoir  fait  un  grand  usage  de  ces 
deux  compositions;  —  Dioclès  de  Sybaris,  phi- 
losophe pythagoricien,  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
avec  Dioclès  de  Phlius,  mentionné  par  Jambli- 
(fue  comme  un  des  plus  z<^lé8  disciples  de  Pytlia- 
gore.  Tout  ce  qu'on  sait  de  Dioclès  de  Sybaris, 
c'est  qu'il  vivait  encore  <Iu  temps  d*Aristoiènc. 

SmlUi.  Dictionar^  of  Creek  and  Roman  Biographe. 

DiocLKS,  architecte  grec.  Voy.  Dimocratb 
de  Macédoine. 

DiocLÉTiE.^  (C.  Valerius  Joviits  Dioclc- 
fianus)j  empereur  romain,  né  près  deSalone,  en 
Dalmatic,  en  24 :>  après  J.-C.,  mort  près  de  la 
même  ville,  en  313.  Il  appartenait  à  une  famille 
très^bscure.  Si  on  en  cnât  les  historiens  con- 
temi>orains,  fort  malveillants,  il  est  vrai,  pour 
ce  prince ,  son  père  était  un  affranchi  et  rem- 
plis.sait  les  fonctions  de  greffier  provincial.  Lui- 
même,  né  avant  l'affranclussenient  de  son  père, 
ûit'vendu  comme  esclave,  et  dut  sa  liberté  au  sé- 
nateur Anulinus.  Niebuhr  a  contesté  cette  asser- 
tion ,  en  faisant  remarquer  que,  d'après  les  lois 
romaines ,  le  fils  d'un  esclave  ne  pouvait  pas 
s'enrAler  dans  les  légions.  Mais  ces  lois  étaient- 
elles  rigoureusement  observées  à  cette  époque  de 
décadence  et  ne  soufTraient-eiles  pas  de  nom- 
breuses exceptions.'  La  mère  du  futur  empereur 
s'appelait  Dodea  ou  Diodea,  du  nom  du  village 
dalmate  qu'elle  habitait;  elle  transmit  son  nom 
à  son  fils,  qui ,  après  s*étre  appelé  pendant  qua- 
rante ans  Docles  ou  Dioc/es,  changea,  en  mon- 
tant sur  le  tr6ne,  ce  nom  grec  contre  le  nom, 
plus  majestueux  et  plus  sonore,  de  Diocletia- 
nus ,  en  y  joignant  le  firénom  patricien  de  Vale- 
rius. Dioclétien  entra  dans  l'armée,  et  s'y  distin- 
gua bientôt,  moins  peut-être  par  son  courage 
que  par  son  habileté.  H  n'avait  |va»  encore  fran- 
chi les  grades  subalternes,  lorsqull  lui  arriva 
fine  aventure  qui  eut  sur  le  reste  de  sa  vie  une 
grande  influence.  KUe  nous  a  été  transmise  par 
Vopiscus,  dont  l'aïeul  la  tenait  de  Dioclétien  lui- 
même.  «  Comme  celui-ci,  dit  Vopiscus,  était 
logé  dans  une  auberge  de  Tongres,  en  Gaule 
(  dans  le  pays  de  Liège),  à  une  époque  où  il  ser- 
vait encore  dans  les  derniers  ran^»  de  l'armée, 
et  qu'il  faisait  avec  une  druidesse  le  compte  de 
sa  dépense  journalière ,  cette  femme  lui  dit  : 
«  Dioclétien,  vous  êtes  tro{»  avare,  trop  éco- 
nome. —  Je  serai  plus  lilK*ral ,  lui  réptmdit-il  m 
riant,  lorsque  je  serai  eiiqtereur.  —  Ne  r'iPi  \>n<, 


Li 


uiul.ljlj.ii:j:i 

Dioctétien ,  reprit  la  druidcMe;  car 

empereur  dès  que  tous  anret  taé  ■■ 

(  nam  imperator  eris  çuum  apmm  ocritoiU),  • 

Depuis  ce  temps,  Diodétieo  eut  rwnhHloB  de  w- 

gner,  etilnes'en  cachaniàMaximieoiiàraM 

de  Vopiscus,  qu'il  aTait  instmttde 

de  cette  druidesse  ;  mais  cofune  &  tavall 

il  rit  etse  tut.  Néanmoins,  il  ne 

à  la  chasse,  roccasioo  de  tocr  de  se  waiàm  ém 

sangliers.  Enfin,  lorsqu'il  ent  tol  wuoÊÊBt  Ami» 

lien  sur  le  trône ,  puis  Probos,  poii  lïeitey  pas 

Carus  lui-même,  il  dit  :  «  Je  tee  to^iiMn  dei 

sangliers;  et  toujours  c*est  ■■  moÊn  qd  H 

mange.  »  Si  la  prédiclk»  de  h  di 

réalisa  pas ,  le  jeune  Dalmate  ftda 

dément  son  chemin.  Il  eut  d"' 

mandements  sous  Probui,  ettOMjUvéhiiM 

élevé  au  consulat.  Il  suivit  Carat  dÉH  lagMrre 

de  Perse;  après  la  mort  de  œ  filMa»  I  icita, 

pendant  la  retraite  de 

en  qualité  de  eomtc  atî  uomnt 

dire  de  fQOuvemeur  4f  U 

Chaloédoinc,  lorsqui-  la  imirt  de 

d'être  im  secret,  U*-  M)liUti  te 

beau-père  Arrius  Apir^  pfiM  du  |«Miiv,  ^% 

soupçonnaient  de  î^^^m  a<^uMtiiié,  <l  sr  n*- 

semMèrent  en  tanuite  pour  priiaf<d«r  à  t' 

d'un  nouvel  cropri^ir.   tic 

mations  désignèrent  k  cooile  éea 

comme  le  plus  ca|t4ble  d«  pufwmi  rii^tff  H 

de  renger  le  meurtre  de  IfitmériM.  BmâtÊm 

monta  sur  un  tributiiit  élçté  à  I4  Mir,  fl  hti»^ 

clamé  auguste.  11  tiirnnuraçi  par  iufiv  fili>^ 

tait  pour  rien  dans  riiiiieiniidiiwM <  piÊm^ 

puis  descendant  du  tritHualpi  pini  tiiiB  ipiiÉi 

préfet  du  prétoire  Arrtu*  A|Mt.  Qmà  mÊÊÊ  ptf 

le  pousser,  loi  qui  m  ^^^atM  mmt^tm^maitk 

à  faire  Toffiee  debuuni»a?  Vi«M-U  i^fÊ^ 

la  colère  des  loldil*  |iar  y  futta^m^^Èm^ 

meurtrier  de  Naméd^  f  Vii«ilul  il  mÊÈ^^éÊ^ 

la  mort  d'un  oonplk«  U  hrtrri  d'«  a^m  ^ 

leur  était  pent-Mrecommmi  ^Vaiil«NI,tnfc,ii^ii 

simplement  réaliser  li  prnpMieât  Is 

en  tuant  Aper,  dont  k  nom 

latin.»  Ces  trois  mmu 

ment  à  l'acte  sanglitnt  fiAr 

gura  son  rè^ie.  Ces  ^v 

dans  le  cours  de  Vnm  c-c  ?%s ,  d^lt 

qu'elle  est  le  oonn  Vh 

deDioeiéiieHoaë  :.«» 

f  jrrs,  dont  on  s'eil  t.4|«  herti 

pour  régler  U  IHa  '    :    ^t^cs,  Hqoini 

en  usage  parmi  les  ^ù^-ifi  tÈtmmvL 

Le  27  septembre  -iU  mueMJb^  «^ 
Nicomédie  revMa  » 
employa  le  reste  < 
guerre  contre  Carii 
s'avançait  vers  PC 
noinlireuse  et  bien 
rcurs  rivaux  ae  ra 
sur  le  Danube.  da> 
liitti*  acharnée,  U 


DïOCLt'lTlEI* 


^m 


ans  (les  légions  <Ic  l'Occident  ;  mais 
Carin  poursuiTait  les  Taincus ,  il  fut 
ropres  officiers.  Ses  troupes,  restées 
Vaternisèrent  avec  celles  rie  Dioclé- 
enûer  (iit  proclamé  [lar  les  deux  ar- 
I,  sans  qu'aucun  compétiteur  osât  lui 
ipire.  Le  nonrcau  prince  usa  de  son 
ec  une  habile  modération.  On  ne  Tît 
ment  ni  proscriptions,  ni  conGsca- 
nm&sements.  «  Aucun  dignitaire  du 
,  dit  Aurelius  Victor,  ne  fut  dépouillé 
ens  ni  de  ses  honneurs,  chose  ex- 
,  chose  inattendue  dans  la  guerre  ci- 
lobule  lui-même ,  préfet  du  prétoire 
ne  fut  pas  privé  de  sa  place.  Diode- 
Ame  pour  se  faire  reconnaître;  mais 
e  quitter  cette  ville  et  Htalie.  H  se 
Dt,  et  il  choisit  Nicomédie  pour  sa 
iea  que  le  honheur  de  Dioctétien  et 
loi  eussent  aplani  les  premières  dif- 
ittuation  de  Tcmpire  était  loin  d'être 
Une  tnsubonlination  générale  régnait 
aklats,  qui  depuis  de  longues  an- 
habitués  à  créer  et  à  déposer  leurs 

id^on  siècle,  le  grand  édifice  politique 
logoste  tombait  pièce  à  pièce.  Bien 
de  l'empire  eut  été  reconstituée  par 
«Imis,  Claude  1 1 ,  une  complète  réor- 
riérieure  était  indispensable.  Dioclé- 
»  regret  que  des  États  aussi  vastes 
è  la  main  d'un  seul  homme;  que 
itie  n'étaient  plus  le  centre,  le 
; ,  ou  plutôt  qu'il  n'y  avait  plus 
M8  ce  mouvement  universel  et  con- 
organif^tion  ;  qu'il  n'y  avait  d'unité 
I  par  l'union  de  plusieurs  princes  et 
ition  concertée.  La  révolte  des  Ba- 
jprimer,  les  courses  des  Saxons  et 
i  repousser,  les  barbares  à  contenir 
pmche  du  Danul>e;  les  Perses  à  re- 
i  do  Tigre,  tant  ireunernis  à  coin- 
da  périls  à  conjurer,  avertirent  Dio- 
^dOQoer  un  coUè^iue.  Il  choisit  son 
Pipon  d'annes  ,  Maximien,  soldat 
Épériroenté,  mais  dur  et  ignorant. 
IWfttu  de  la  {>ourpre  à  Nicomédie, 
My  et  adopta  le  surnom  à'/Iercu- 
ll^oe  son  collè^ie  prenait  celui  de 
l|ir  des  motifs  religieux,  qui  nous 
Mf'  ioit ,  d'après  l'explication  des 
^  poor  indiquer  que  l'un  était  la  sa- 
lii^^ dirige,  l'antre  la  force  irré- 
liMle.  Le  nouvel  empereur  se  rendit 
fPtoi  Gaules,  qu'il  débarrassa  facile- 
i;  mais  il  fut  moins  heureux 
i  Garausius.  Ne  pouvant  le  dé- 
de-Breta;îne ,  il  fut  forcé  de 
pif  «ofiègue ,  par  une  convention 
\  coonne  sous  le  nom  de  J*aix 


)Wihm|ii.  éclataient  des  n-vollos  en- 
MOa.  ctsm.  —  T.  \iv. 


cote  |ilii^  côfiiprtffnciliDlii  pour  rinli'frlté  ik 
IVmiiiriî.  Le*  l^jp4j«Ba,  lotûuur^  fft('U^*u\ ,  ♦  n 
étaient  vftjus  ù  une  îQ^orrÀclfou  ouverte,  cl  tciir 
chefp  Acl;illeus,  set«itn*ndumiiltnid'Ale\iindri4i. 
he^  Blmmmyem^  ï>ciipia«ii!  *auvaftïr  de  rAfiiqui'. 
r?tvîif;eaît»nt  h  vallée  supârinire  du  HîL  JulLaot^ 
avait  priH  h  Carthogr^  [a  pm^ftt  impériale.  Uikt 
conOkléalîon  de  cinq  tribus  barluire»  et  Im^IIi- 
queuscs  th  VMk%f  connue»  sous  le  nom  du 

*hk  la  li^rreur  d.iii»  la  pi'oviuce  d'AlritjUu.  Titi** 
date ,  eliasâé  de  rArménie,  était  €3ieûr«  &m  Mê 
venu  iK  réfugier  chesi  las  Romaîu.  Mnki^pnn^ 
kijU  jGTi^rL\  avait  repris  la  Atéiopolanm^  et 
annonçait  liaiitiimêiit  riulentioa  de  ^^placl■r  UmU 
Vkm  sous  lu  domin^ilioa  des  P^rse»  ;  <?nfiii  ^  k•^ 
Germaiu^;,  ka  Goth<t,  le^  Sammle.t  rtii*r- 
diait^t,  pour  pénétrer  dans  rentïuri^,  ton»  Ip* 
fKiints  vulnérables  de  rimmao^  froiiti<>r«  ijui 
s'élendail  depuis  l'i-Tub^iuiliure  do  Rhin  ju!M]irn.i!^ 
bords  de  la  mt^riVoins  l£n  pré-ienci^d'nuHsi  gravoA 
dinîfultés,  Dioctétien  réélut  de  complélttr  la 
réor^anJiUîlîon  de  J'empire  en  adjoîpant  au  s  deux 
aii|rust<^  deux  césnrs-  Les  provinces  rfm>ftiiiefi 
devaient  être  dîvi.^i^*«  en  r|uatre  gi-iindé«  [H>r- 
tîoos,  11  y  aunùt  quatre  coun»  irnptîriaîes,  tjuatrc 
préfets  du  prétoriv,  mais  un  seul  (tnipjrc;  Icss 
é*lils  se  promu ipueralflwt  au  m\m  des  i|iiatr(^ 
princi's;  les  deux  ct^sari  seraient  subordonui^ 
aux  deo\  âugu&tcs,  comme  de.s  iïhk  leurs  pères, 
et  Dioclélieo  j&erait  révéré  de  se*  collè^rue*  coiîinw 
un  cuverai n,  coïnmc  un  dieu*  En  conséquence, 
le  1^'  mars  29 3t  Constanwî  Chlofp  et  Galerius 
furent  proclamés  césars  à  ^icomédje.  A  an  de 
resserrer  l'uuiyn  fxjïitiquc  par  de^  \km  de  fn- 
miïîe,  les  dan  nouveaux  prini4?s  répudièrt?nt 
leurs  femmes  pour  t^pouser,  le  premier,  Théo- 
dora^  belle-fille  dcMii^irnien;  le  second /VaJena» 
fille  de  Dioclétien.  Dans  le  partage  do  Tempire, 
les  provinces  les  ptui<î  menai^ci  raviorent  natu- 
rellcment  aux  deux  cd^ars,  Caustauce  eut  la 
BTetQgne,  la  Gaule,  TliApagne,  et  Trêves  fut  l« 
slégj'desoD  gouvènieruent  ;  Galcrius  eut  la  Grèce, 
I!  Il  y  rie  et  l<iut<?  la  ligne  du  DanobR,  avec  Sïr- 
mium  pour  capitale;  Maximren  résida  h  jMiUu, 
et  gouverna  l'Ilatie ,  TAfrique,  la  Sicile  et  les  lies 
de  ta  mer  Tyrrhénienne  ;  Dicidétjeii  garda  [jour 
lui  la  Tliraee,  rÉ^ypte,  h  Syrie,  TA  si**,  et  él«- 
blit  sa  cour  ii  Nic^médie,  Les  résultats  îmtiié- 
iimts  de  <:^ttc  nuuTeJïe  orgtioiF^tion  furent  de* 
pïn^lteureux,  Mnximien  mitecderoutcHesUiinieft 
mauritaniennes^  et  ïe<^  rejela  dam  leurs  mon* 
UgneSftandbqtieJulianus  vaincu,  était  forcé  fie 
6e  luer.  Dioclétien  investit  Alexandrie,  ^'t  s*<^ 
empara  après  un  sié^^c  de  huit  Tonrs.  Des  mil- 
liera  de  rchelles  périrent  ;  \m  Tilles  de  ïitmm  et 
de  Copias  furent  ra^&,  ei  l'Egypte^  épouTantee, 
se  <^>iimit  tout  entière.  Kn  Gaule ,  Canstanee  re- 
poussa .  non  sans  de  grande  effurt^i ,  rittTa^îkpn 
des  Altmani^  enleva  ISoukif^ne^  an^enal  nAval 
de  Carausius  ;  et  après  Tassa a*inat  dt*  <:et  usur- 
pateur» fl  reprit  sur   Allcctus  la  Bretagne  «  qui 


223  DIOCLÏIS  — 

Toir  :  DfoCLàs  <te  Cnide ,  auteur  de  AiaT^tCaî, 
dont  lin  fragment  est  cité  dans  la  Préparation 
ih:angéligue  d'Kusèl)e  (  XIV)  ;  —  Dioclès  gram- 
mairien grec,  cominentalciir  des  poëmes  home- 
riqoeSy  mentionné  dans  les  scolics  vénitiennes 
(Ad  Hiad.j  Xllf,  103) ,  avec  Denys  de  Thrace, 
Aristarque  et  ClMPris,  au  sujet  des  accents  grecs  : 
un  révc  de  ce  grammairien  est  rapporté  par 
Artémidore  dans  son  Oneirocrite  ;  —  Dioclès 
de  Magnésie,  auteur  d*un  ouvrage  intitulé  'Em- 
èpo\vn  Tûv  çtXoao^uv ,  et  d*un  autre  sur  les  vies 
des  piiHosophcs  (  llepi  ^iu>v  çtXoa6?ci>v).  IMog^ne 
tierce  semble  avoir  fait  un  grand  usage  de  ces 
deux  compositions;  —Dioclès  de  Sybaris,  phi- 
losophe pythagoricien,  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
avec  Dioclès  <le  Plilius,  mentionné  par  Jambli- 
({ue  comme  un  <les  plus  zélés  disciples  de  Pytha- 
gore.  Tout  ce  qu'on  sait  de  Dioclès  de  Sytiaris, 
c'est  qu'il  vivait  encx)re  du  temps  d'Aristoiènc. 

SnilUi.  Dictionarf  of  Greek  and  Roman  Biographe. 

DIOCLÈS,  architecte  grec.  Voy,  Dlhocratb 
de  MarAloinc. 

DIOCLÉTIE3I  (C.  Valerius  Jovius  Diocle- 
tianus),  empereur  romain,  né  près  deSalone,  en 
Dalmatic,  en  2'ij  après  J.-C.,  mort  près  de  la 
même  ville,  en  313.  Il  appartenait  à  une  famille 
très^bscurc.  Si  on  en  croit  les  historiens  con- 
temporains, fort  malveillants,  il  est  vrai ,  pour 
ce  prince ,  son  père  était  un  afTranclii  et  rem- 
plissait les  fonctions  de  greflier  provincial.  Lui- 
même,  né  avant  raiïranchissenicnt  de  son  père, 
ûit'vendu  C4)mme  esclave,  et  dut  sa  liberté  au  sé- 
nateur Anulinus.  Nicbuhr  a  contesté  cette  asser- 
tion, en  faisant  remarquer  que,  diaprés  les  lois 
romaines ,  le  fils  d'un  esclave  ne  pouvait  pas 
s'enrAler  dans  les  légions.  Mais  ces  lois  étaient- 
elles  rigoureusement  observées  à  cette  époque  de 
déc^ence  et  ne  soufTraient-eiles  pas  de  nom- 
breuses exceptions  ?  La  mère  du  futur  empereur 
s'appehût  Dodea  ou  Diodea,  du  nom  du  village 
dalmate  qu'elle  habitait;  elle  transmit  son  nom 
à  son  fils,  qui ,  après  s'être  appelé  pendant  qua- 
rante ans  Doctes  ou  Dioc/es,  changea,  en  mon- 
tant sur  le  tr6ne,  ce  nom  grec  contre  le  nom, 
plus  majestueux  et  plus  sonore,  de  Diocletia- 
nus ,  en  y  joignant  le  prénom  patricien  de  Vale" 
rius.  Dioctétien  entra  dans  l'armée,  et  s*y  distin- 
gua bientôt,  moins  peut-être  par  son  courage 
(|ue  par  son  habileté.  11  n'avait  pa»  encore  fran- 
chi les  grades  subalternes,  lorsqull  lui  arriva 
une  aventure  qui  eut  sur  le  reste  de  sa  vie  une 
grande  influence.  Elle  nous  a  été  transmise  par 
Vopiscus,  dont  l'aïeul  la  tenait  de  Dioclétien  lui- 
même.  «  Comme  celui-ci,  dit  Vopiscus,  était 
logé  dans  une  auberge  de  Tongres,  en  Gaule 
(  dans  le  pays  de  Liège),  à  une  époque  où  il  ser- 
vait encore  dans  les  derniers  rangs  de  l'armée, 
et  qu'il  faisait  avec  une  druidesse  le  compte  de 
sa  dépense  journalière ,  (.ette  femme  lui  dit  : 
«  Dioclétien,  vous  êtes  trop  avare,  trop  éco- 
nome. -  -  Je  serai  plus  litk'ral,  lui  réptmdit-il  en 
riant,  lorsque  je  serai  cmitereur.  —  No  ri«'z  in-k» 


DIOCLÉTIEN 

Dioclétien ,  reprit  la  dniides«e;  car 
empereur  dès  que  tous  auret  tué 
(  nom  imperator  eris  guvm  apram  < 
Depuis  ce  temps,  Diodétien  eut  Tam 
gner,  et  il  ne  s'en  cacha  ni  à  Maximie 
de  Vopiscus,  qu*il  avait  instroitde 
de  cette  druidesse  ;  mais  cxyrr.me  &  sa 
il  rit  et  se  tut.  Néanmoins,  il  ne  mm 
à  la  chasse,  Toccasion  de  toer  de  : 
sangliers.  Enfin ,  lorsqull  eut  tu  i 
lien  sur  le  trûne ,  puis  Probus,  pui» 
Carus  lui-même,  il  dit  :  «  Je  tue  1 
sangliers;  et  toujours  c*est  on  ai 
mange.  »  Si  la  prédictioB  de  la  dnii 
réalisa  pas ,  le  jeune  Dalmate  fit  dn 
dément  son  diemin.  Il  eut  d'impoi 
mandements  sous  Probat,  et  soos  Ai 
élevé  au  consulat.  Il  suivit  Caras 
de  Perse  ;  après  la  mort  de  ce  i 
pendant  la  retraite  de  Vwmu  k 

en  qualité  de  comte  des  domcMm^ 
dire  de  fQouvemeiir  de  la  maison 
Chalcédoinc ,  lorsque  la  mort  de 
d'être  im  secret,  lessoMats  se 
beau-père  Arrius  Aper,  préfet  do  pn 
soupçonnaient  de  l'avoir  aftsasùié, 
senîblèrent  en  tumulte  poor  prooéile 
d'un  nouvel  empereur.  De  Bombn 
mations  désignèrent  le  comte  des  < 
oonune  le  plus  capable  de  i 
de  venger  le  meurtre  de 
monta  sur  un  tribunal  élevc  i 
clamé  auguste.  Il  < 
tait  pour  rien  dans  l'i 
puis  desc      int  dn  tribonal,  8  nerei 
préfet  du  ire  An       Ai 

le  pousser,  iiu  4  mi 

à  faire  Toffiee  uc«iuw««ir  /  i 
la  colère  des  soMats  par  lepnii^» 
I  iierdeIfomérien?YonlnMai 
b  d'un  corapliee  le  •nral  d^i 


leur       Mut       eommoDPYoQlal-î 

slmn                      laprapMiedel 

en  1      i  A|      oou  le  mm 

ngpifiei 

Oes  1       roi 

ml  eoan 

uàl'i                       mrm 

ID 

Kuia  son  ■          %jn  & 

dans  le  com»  uc  l*année 

«        ■■ 

ICiC 

de  DioeiétiemoanÊÊkaaA 

w^Êiam 

fyrs,  dont  on  s*efll 

1 

pour  régler  la  Me  u«  r« 

U  27  septembra  IM 

sara^ 

Nicoroédie  re*        dea  oran 

■cnla  !■ 

employa  le  n       de  1      née  à  •»  i 

guerre  contre  1          b 

4e 

s'avançait  ver^  ■             ■ 

nombreuse  et  bien  u 

.  1 

reurs  rivaux  te  rab 

nb«s  « 

sur  le  Danube,  dana  w  m 

e 

liitti*  acharnée,  h  ndoîK' 

■r  ORfl 

DIOCLÈTIKM 


S2fi 


Unm  itesk  \â^im%  iIp  ï'Oct  ulenl  î  mm 
fae  Carin  poursuit  ni  1 1rs  vaincus ,  il  fut 
ipimproA  officiers.  Si^s  Iroupeft,  ntstées 
Vft*lertiaèf«it  Av^cdr^sil^  ùïoclé- 
I  dernier  fitt  pfOcSamé  pr  Ipr  irt^uii  ar- 
ttei^  f^uii!  qii*jiiicuit  corf>r)^|]teur  oâ^U  M 
'ftnpîrf ^  ti!  ooitTcau  prince!  ii^^i  de  ^n 
«trc  une  hihîte  TnaHératiojK  On  m*  tU 
^o^nfiit  ni  proicrî pitons»  ni  rxiniiioi- 
Inmiifisefni'fii^.  m  Aucun  riignitmrc  «lu 
tté.dlt  Atîfciip*  Victor^  ne  fut  iJè|K)uîll4^ 
hkesa  ta  de  E«i  honncuf*,  chose  ex- 
n*,  chou*  Ifisttendocdans  la  Rucrred- 
rlttoliiilt!  lui-ni(^nio,  préki  du  préîtdre 
»,  HT  fut  pas  privt^  ^le  sa  place.  Dioclé- 
i  Aome  pour  se  îttïm  reconnaUre;  mai» 

I  di  qitiller  &AU  viMt*.  rt  l' Italie,  ÎJ  w 
rieDt,  t«t  il  chot'^U  rïicomédie  ponr  sa 
.  Bk*ii  que  l€  iMinheur  de  Uiodétleii  et 
ms  ïm  passent  nplmi  les  premières  dif- 
■  litnaliûa  de  Tempircv  était  loin  d'être 
r.  IToe  msnbimliii^ititin  générale  reliait 
^  lAlilal» y  qui  depni^  de  longue»  an- 
vt  hâhitttï^  à  créer  et  à  déposer  leurs 

pfènfiin  $iik1e,  le  grand  Mîfiùa  politique 
r  AuiîttÀte  tQioibait  pièce  à  pièce.  Bien 

II  ^  l'etîifrtre  eut  été  reconsUtni^f;  par 
^Brafeoi,  ClaiKh^  11 ,  une  complète  réor- 
^%/Uf^rfs  tUïî  înilv^pensabLe.  Dioclé^ 
Pfie  fi!:^t  que  deEi  Ëtab  au^si  Ta»ti>£ 
ril  I  b  main  d'un  s^uL  hûmme  ;  que 
'  PlUNè  û Maient  phi*  le  centre,  le 
pemp^re  f  ou  lAuîûi  qn'tl  a*y  avait  plus 

I  ee  firauii^menl  unî^etf^iel  et  C4jn- 
niMlion  ^  qu'il  n'v  avait  d'unité 
'  Funton  de  plusieur?^  princes  et 
mkm  t<>ncertèe.  I^  révolte  des  Bs- 
iffpfimtT,  \m  coursi's  des  Saxons  et 

El  ftpouiiser*  les  hart^ares  à  oin tenir 
pndie  du  Dan n lie  ;  les  [»erses  à  re- 
I  du  Tigrr,  tant  d'ennefnU  à  com- 
pttde  peni*  à  c<ïnjurer,  avertirent  Dio- 
ne  lîonner  un  c-ullè^nie.  11  choisit  son 
Mpip-im  d 'arme^  ,  Mn^LLmien^  soldât 
1  expérimenté,  maiâ  dur  et  i^orant. 
iil  ret^t^i  de  la  |w>urpr«à  ?ilcomédie, 
ISIê,  eta«îopiik  Himom  d'Hercu- 
PM  qw  ^^n  t.:olh;:ii«  prenait  celui  de 
'  ée^  nnilirA  religieux,  qui  nous 
M»it,  daprè>  iV^plîcation  di»s 
Wp  ^T  ùk1Ji|Ut^r  que  ïnn  était  ta  sia- 
I  qui  djfï^ie ,  Tan  ire  la  force  irré- 
p  Le  nouvel  4'mper*!ur  se  rendit 
iGinle^^,  qu'it  deharra!^vi  Tacite- 
ftmh  il  M  moins  hetireu\ 
Cir«u*roH.  >e  pouvant  le  tU'- 
lifcCïliïidc-I3rdii;^e,  U  Cul  furcé  de 
pnr  eollègtie  ,  par  une  ronventioti 
\  Wê  éÎ  connue  «iouf  k  nom  de  Paîj^ 
wm§mtr4r 
HÉMt  tciiipi  éclatnif'n  t  i!«'i%  révolles^  en- 

ï.    MOCl.   tÙl^lR     —    T.    \3V, 


eore  plna  compromettante!  pour  llnte^^rtté  de 
rempire,  te«  l^ptiens^  toujdUîH  fanlii^v,  m 
étaient  venus  à  une  iosurreelïon  im verte,  et  leur 
chef,  Achillens^  selmtrendnmdtre,d'Alex«ndrio, 
Le*  Blemmvpni,  ^leuplade  sauvagi^  th  TAfiique, 
niTfi^eaient  la  vallik^  t»u[>4^rteui^  du  Nil.  Juiianuii 
avait  pri^  à  Cartliagc  U  pourpre  Fnqjêri^de.  Vm 
cunfédémtion  de  doq  tribut  ïiart»ire^  et  Ittstli' 
queuâes  de  TAIIps,  cennues  suuk  le  nom  flë 
Quinqitfçejiîtmx  on  i/^fi^i^ui^^e7t<^ajtl,  rOjian- 
dait  la  terrejjr  *\mk  la  protiuc»  d 'Afrique*  XiH-* 
date ,  cliaiaé  de  F  Arménie,  était  m&irn  une  foii» 
venu  se  réfugier  chei  les  tlomaloA.  I^nrièn,  plis- 
sant teTi^e,  nrait  repris  la  Mésfjputamie  ^  et 
annonçait  bâutemenlilntention  de  repïae*'r  touUï 
TAsie  !;ou&  la  domin.ttiûn  lïes  Pernes  ;  enlin ,  1i^ 
Germains,  U%  Collis,  les  Saimales  etter- 
etiaient,  pour  pénétrer  dans  retupire,  luuâ  Ira 
points  mînérahîes  de  l'inmiense  fiontière  qui 
s'étendait  depuis  l  embouchure  du  Rhin  Jtisquaux 
txirds  delà  mer  Noire,  En  présence  d'aussi  graves 
dinieultés ,  Diocléticn  résolut  de  oonqdéter  la 
r(*orpnt!iÈition  de  l'empire  en  iidjoi^^ant  aux  deu\ 
aii|5ustes  deux  césars.  LeA  provinces  romaines 
devaient  être  divisées  en  quatre  grande*  pt>r- 
tions.  Il  y  aurait  quatre  cours  impériaJeK,  quatre 
préfets  du  prétoirfr,  maia  un  seul  empire;  le;^ 
éilitA  &e  promuSfîueraient  au  nom  des  qu&iw 
princes;  les  deux  cé&ar^  «seraient  ^bordonnéâ 
dH%  iku\  duguËles,  comme  d««  m&k  leurs  pères, 
et  Ûîuclétien  serait  révéré  de  ses  cotl^e'ï  commi^i 
un  fi^ju  verni  11,  comme  un  dieu.  En  con&équene^, 
lo  i*'  mars  W%  Constance  Ctilore  d  Galcrius 
furent  proclamée  césars  i^  Ni  comédie.  Afin  de 
resserrer  l'union  î>oUtique  \mT  de^  Iieu!^  de  fa- 
mille, les  deii^  nouveaux  priae^a  répudièrent 
leurs  femmes  pour  épouî^er,  le  premier,  Théo- 
dora,  belle-fiUe  deMaximie-n;  le  second,  Valeria, 
fille  de  Dioclétien.  Dans  le  partage  de  l'empire, 
les  pravtDee«  tes  plu»  menaeéeB  revinrent  natu- 
rellement auit  deux  ci^gars.  Constance  eut  la 
Bretagne,  la  Gaule,  l'Espagne,  et  Trêves  fut  tt 
ûégp  de  son  gouvernement  ;  Calcrius  eut  la  Grèce, 
rill^rrie  et  tonh?  la  li^ne  ihi  Danube,  avec  Sir- 
mium  iioiir  capifde;  iM^iximien  résida  il  Milan , 
et  gouverna  ritalie,  l'Afrique,  la  Sleile  elle^  lies 
de  la  mer  Tyrrbénieone  ;  Dioctétien  ^rda  ïmïuf 
lui  la  Thrace,  l'Êj^pte,  la  Sjm^  rAsie,  et  éta- 
blit sa  cour  à  Nioomédie,  l*s  résïdtati  immé- 
diats de  r^lte  noovële  organisation  furent  des 
plus heureux.  Maiimkn  mîtcnderoutelestiordeft 
mauritaniennes  y  et  ïe^  rejeta  dans  leurs  mon- 
tagnes, tandis  que  Jullan  us,  vaincu,  était  forcé  de 
se  tuer.  Diricitïlien  investit  Ale^-iodrie,  ri  s'f»n 
empara  apr^A  un  !^iéf:G  de  huit  tï^oïs.  Des  mil- 
liers de  rchelles  périrent  ;  le*  villes  de  Uusiris  et 
de  Coptos  furent  rasées,  et  l'ÉsypU?,  épouvanti^, 
se  soumit  trjut  entière.  En  (îaule ,  Constance  re- 
poussa ,  non  ftaos  de  grand«  elTort^ ,  l'invasion 
des  Àlemani,  enlevA  EJouk^j^ne,  arguai  naval 
de  Carausius;  et  aprè*  ras«assitiat  do  cet  usur- 
fh^teur,  i\  reprit  £ur  AlU'ctus  la  Itrelagne,  qui 


327 


depuù  prêt  de  di\  ans  était  së|Mrée  de  Tempire. 
Dans  roricnt,  la  latte  fut  plus  terrible,  la  vic- 
toire plus  complète  et  plus  glorieuse  :  Galerius, 
qui  aTaii  quitté  ses  propres  proyioces  pour 
prcodre  le  commandemeat  de  Tarinée  romaine 
d'Asie,  essuya  d'abord  une  grande  défaite  dans 
la  plaine  de  Carrhes.  Il  s*était ,  dit-on,  attiré  ce 
malbeur  par  sa  témérité.  Aussi  le  jour  ou  il  se 
présenta  humblement,  à  pied, devant  le  char  de 
Dioclétien  pour  lui  rendre  compte  de  sa  défaite, 
fut-il  fort  mal  accueUli.  L'empereur  ne  daigna  pas 
même  s'arrêter,  et  le  laissa  courir  avec  sa  cbla- 
myde  de  pourpre ,  haletant  et  poudreux,  l'espace 
de  plusieurs  milles,  selon  Eutrope;  pendant  un 
mUlier  de  pas  seulement,  d'après  Ammien  Mar- 
cellia.  Cet  aflront  fut  pour  Galerius  une  sévère 
et  profitable  leçon;  il  recruta  son  armée  avec  les 
vétérans  d'Illyrie,  de  Mésie  et  de  Dacie,  et  s'a- 
vança avec  précaution  à  travers  les  régions  mon- 
tagneuses de  l'Arménie,  évitant  soigneusement 
les  plaines,  où  il  aurait  pu  être  enveloppé  par  la 
cavalerie  ennemie.  Grâce  à  cette  loarclie  pru- 
dente, il  tomba  à  l'improviste  avec  vingt-cinq 
mille  hommes  sur  l'armée  |)erse,  qui  fut  mise  en 
pleine  déroute.  Narsèséctiappaavec  la  plus  grande 
peine ,  et  son  harem  tomba  aux  mains  des  vain- 
queurs. Dioclétien  tira  habilement  parti  de  la 
victoire  de  Galerius;  il  offrit  la  paix  à  Narsès, 
et  sut,  en  ne  se  montrant  pas  trop  cxi{;eaut,  ol>- 
tenir  de  précieux  avantages.  Un  traité  conclu 
l'année  même  de  la  victoire,  en  297,  garantit 
l'indépendance  de  l'Arménie ,  et  céda  aux  Ro- 
mains toute  la  Mésopotamie ,  cinq  provinces  si- 
tuées en  deçà  du  Tigre  et  les  défilés  du  Caucase. 
Ce  traité,  fidèlement  exécuté  des  deux  côtés, 
assura  pendant  quarante  ans  le  repos  de  l'Orient. 
La  brillante  série  de  victoires  qui  venait  d'assu- 
rer le  repos  de  l'empire,  de  rejeter  les  barbares 
au  delà  des  frontières,  fut  célébrée  à  Rome  en 
304  par  un  triomphe ,  le  plus  glorieux  que  les 
Romains  eossent  vu  depuis  les  jours  d'Aurélien. 
Dioclétien  célébra  en  même  temps  le  vingtième 
anniversaire  de  son  règne,  règne  longtemps  sage 
et  heureux ,  et  que  l'on  pourrait  appeler  on  des 
plus  beaux  de  l'histoire  romaine,  si  la  fin  n'en 
avait  été  marquée  par  un  acte  qui  fut  à  la 
fois  le  plus  grand  des  crimes  et  la  phis  grande 
des  fautes  :  nous  parlons  delà  penécotion  des 
<*hrétiens.  La  conduite  de  Dioclétien  ne  s'explique 
que  par  l'aflaiblissement  de  ses  facoHés  mentales 
et  par  les  suggestions  impérieuses  de  Galeriux. 
Celui-d  en  cette  occasion  subissait  sans  doulc 
lui-même  llnfluence  de  quelques  sophistes,  qui , 
par  orgueil  et  par  intérêt,  s'acharnaient  à  la  dé- 
fense des  vieilles  croyances.  Les  temples  étaient 
ahanilonnés,  les  écoles  où  l'on  commentait  Aris- 
tote  et  Platon  restaient  désertes.  Le  prêtre,  qui 
vivait  à  |»eine  des  sacrifices,  le  philosophe ,  qui 
■'entendait  plus  les  applaudissements  de  la  foule 
et  ne  retirait  de  ses  discours  qu'un  mince  salaire, 
formèrent  une  tardive  et  étroite  alliance.  Espé- 
rant encore  rulccir  par  la  violence  le  crédit  et  la 


DIOCLËTIEII  ast 

puissance  qui  km  échappaient,  Bt  rétalMailAt 
tenter  nn  coup  déiespéré  et  éê  Hvnr 
nière  bataille.  Us  s'adreaiàmt  à 
barbare  avait  été  âevé  par  ta  nèn 
perstitiotts  les  pbia  groadèret;  le 
des  polythéistes  lui  oonvcMit  màmx  q/ÊÊjà  pu- 
reté morale  du  christianisme  II  tint  à 
die ,  dans  l'iiiver  de  30»03 , 
traction  de  la  nouvelle  reUgk»- 
d'abord  an  césar  :  il  savait  que  letèMlkMt'é 
talent  presque  tovjoors  moatrie  deat  Tmêuà- 


lades- 


«!■ 


nistratioB  civile  oo  à  la  focm  i 
intègres  et  braves  soldata  ;  il  les  imil  taMi  jus- 
qu'alors avec  une  telle  Bsodéialiea  qm  cen-d. 
se  croyant  assurés  de  ta  protedioBv  «fihBt  plaea 
à  Nicomédie  leur  église  tor  «nehMiMr»  m  tw 
du  palais  impérial,  fit  s'élMeit  Mil  omIH- 
pliés  dans  l'empire,  qa*il  y  avattdntBr  pcti- 
être  à  les  attaquer.  Poorait-ea  canfte  erflt 
fois  sur  la  réaigpiatiott  qu*iU  avinat  noiMt 
dans  les  antres  persécutioDs?  UMMHa  pi^ 
voyait  sans  doute  qu'on  ne  rénnMtt  waeltfv 
et  le  feu,  qu'à  hâter  le  IrionipliednàtetaiMiMr. 
Mais  l'esprit  de  l'emperenr  a'aBhBHnrit  éê  pis 
en  plus.  Enfin,  après  une  lutte  de  plMlanMi^ 
il  se  laisea  arracher  par  GaMat  «  pHHl» 
édit  qui  contenait  des  preacriplioBi^fnHivHi^ 
tout  en  défendant  positivcneat  lOirtH  IM  ii^ 
lenœs  personnelles.  L'édit  aflkké  ^aaslMiMi 
de  Nicomédie  fut  déchiré  pendMt  I»  I 
chrétiens.  Indignés;  cedéfit  fot  srifidel 
du  palais  impârial ,  crime  dont  ( 

chrétiens  s'ac  "  

i  qui  s'était  toaj^um  nontfé  liitet  à  V^mêê  im 
\  droits  du  pouvoir  ahnla  il  4e  HanM^fl^  A 
I  la  personne  irajiéiîale,  «rnl  veir  ÉHioad^ 

actes  un  attentai  cotilfc  hh  i 
!  sOreté  personnelle,  et  Cl  i4paslEi^ 
!  qui  pendant  àr%  tum$m  immAirmk  U  i 
I  sang  innocent  La  nnlé  «I  lie 
tiielles  de  Femp^garltoi  1  jkrmÊkt  pg  lii 
qu'il  eut  à  wuleolr  mcÊnf 
par  les  fcmordi  ^H 
tomba  dans  une  êêkHb  éê  I 
vait  toute  éneri^»  le 
Italie  en  304  M  rit  qaTn 
cherchait  en  vain  a  retenir  la  I 
pait  et  àdtsaimiilîT  li^  magpn  ^ainp^l 
grin  et  les  aourî>'jiïtrr«  ivalMit  irilif 
sonne.  Le  mal  ^tiii  titta  rvnÉéa.  Li  i 
prince  tomba  û^a% 
tAt  on  remarqtii  qur  [mr  1 
s'égarait.  Gelenus  euH  arrtt^  à  11 
pouvait  enfin  s'mipÉrPT  «ant  ov^f  iti 
et  de  ee  titre  â\wm^  ^H  *«^  ^  1 
désirés.  A  fon«i  i^ianirfHMBlKu^s 
il  força  Diodélirn  #alillp<r.  !<#  r 
dans  cette  mêis*  pixtoÊ  d»  WÊÊmt4 
ansploBtM  ttav^i 
les  omemeata 

solennellemcaL  IknÊmm  jav  k 
anen.plciide  dd^,  i«i  ««g  li] 


DIOCLETIM 


119 


^  Pir  te  cm  de  cette  doaUe  abdication, 
ce  Cblore  et  Galerius  se  trouvèrent  éle- 
I  dignité  d'aogoste,  tandis  qae  Flavius 
et  Blaximin  Daia  ou  Daza,  désignés  en 
ce  par  Dioctétien ,  mais  réellement  ira- 
ir  Galerius,  furent  créés  césars.  Après 
IcitioOy  Dioctétien  partit  aussitôt  pour 
ilie.  n  passa  les  dernières  années  de  sa 

de  Salone ,  dans  la  retraite ,  vivant  en 
he,  et  cultivant  son  jardin.  Aurclius  \ic- 
•  conservé  à  ce  sujet  une  anecdote  bien 

Sollicité  par  fifaiimien  de  reprendre 
,  fl  loi  répondit  :  «  Si  vous  pouviez  voir 
taux  que  j*ai  plantés  de  mes  mains,  tous 
riei  pas  une  pareille  proposition.  »  Quel- 
teort  ont  pensé  qu'en  montrant  ce  déta- 
t  des  choses  du  monde,  Dioclétien  faisait 
:te  de  philosophie  que  de  politique,  et 
tt  de  ne  pas  donner  de  soupçons  aux 
régnaots.  Toute  sa  prudence  ne  le  pré- 
if  do  chagrin  de  vivre  isolé  loin  de  sa 
A  de  sa  fille  Valérie ,  et  d'apprendre  en- 
r  exil ,  leur  fuite ,  leurs  longues  misères , 
bleor  mort.  Sa  circonspection  politique 
i  pas  d'être  accusé  par  Licinius  et 
I  de  fiiToriser  Maximin  Daza,  et  ne  le 
m  de  leurs  reproches  et  de  leurs  me- 
nfl  s'excusa  d'assister  à  la  fête  de 
n  mourut  de  douleur,  selon 
llMariens  ;  d*hydropisie  selon  d'autres. 
Mn  qu'il  8*empoisonna,  par  crainte  des 
Ipide  Constantin  et  de  Licinius. 

"lies  principaux  événements  du  règne 
I  soient  connus  avec  assez  de  certi- 
nt,  faute  de  détails,  il  nous  est  à 
^faqMMsible  d'en  déterminer  l'ordre  chro- 
K.  Les  médailles  ne  nous  sont  ici  presque 

ÎMflité.  L'Histoire  AuffiistetlmtkCà' 
■enoos reste  le  récit daucim  historien 
inin.  Les  passages  d'Amrnien  Marcellin 
Pfaue  relatifs  à  cette  époque  ont  dis- 
i  ouvrages ,  omis  à  dessein,  à  ce 
^par  les  copistes  chrétiens,  qui  ne  vou- 
smettre  à  la  postérité  le  tableau 
i  qualités  de  leur  persécuteur  et  le 
glorieuses  actions.  Pour  connaître 
ns  sommes  donc  réduits  aux  mai- 
,  ]d>régés  d'Eutrope ,  des  deux 
,  aux  va^f  s  hyperboles  des  pa- 
■X  déclamations  haineuses  de  Tau- 
ou  Cœdlius)  du  traité  De  Mortibun 
I  et  des  autres  écrivains  du  même 
\  des  sources  aussi  rares  et  aussi 
f  flft  extrôraement  difficile  de  se  faire 
\  conceptions  politiques  et  du 
I  prince  éminent,  qui  peut  disputer 
IHloire  d'avoir  été  le  second  fonda- 
'  iBoroain. 

\  Modifications  que  Diodétien  ap- 

l'gystème  politique  établi  par  Au- 

§  par  ses  successeurs,  ne  furent 

ables  que  les  changements 


qu'Auguste  lui^rnéme  avait  faits  dans  la  consliti»- 
lion  républicaine.  Voici  en  quelques  motji  quel  fut 
le  but  de  ces  grandes  modifieations.  Il  «^agiiisait 
de  protéger  contre  la  violeuoeb  |>cr$Ortnedu  sou- 
verain et  d  ■assurer  Tordre  nîgiâlîer  de  la  suct*a- 
Bion  au  trAno,  m  mettant  lin  aux  n-^roltes  totaux 
gui^rre*  civiles  qui  depuis  ta  mort  de  Néron  et 
Teiitjncïion  de  la  farailie  des  Jules  avaient  presque 
toujours  déchiré  le  monde.  Pour  arriver  à  ce  ré' 
iulbt,  tl  fallait  se  mettre  en  garde  contre  Tinsu^ 
bordluaUon  i\i%  grandias  armées  rassembléeâ  aux 
diverâes  frontièrt'ii ,  contre  les  iévolti>s  de  II  {pirdè 
prétorienne,  et  enHn  contre  les  sentimenif  de  îf* 
berté  et  d'indépendance  qui  restaient  encore  dan» 
le  sénat  et  dans  le  peuple  de  Rome,  On  n>vait 
rien  à  craimlre  di^Jà  armées  tant  qu*on  élatf  sûr 
le  leurs  ctiffs,  et  pour  a'as^iurer  de  ceux-d 
iHocîétien  imagina  de  les  Intéresser  directement 
m\  liaïut  de  rordrf  de  cUosesi  étalrfï,  en  leur  con- 
ci^dniit  une  port  de  la  souveraine  lé.  Les  quatre 
'grandes  armét^  de  T Orient,  dentalie,  du  Da- 
nube et  du  Rbiu  eurent  chacune  à  leur  tête  un 
utitju&te  ou  un  €ésai\  En  lïiéiue  temps^  tomme 
les  deui  cé&urs  était^nt  désignés  longtemps  à  Ta- 
rnncf  comme  bèriiieradesaugnstc:*,  et  pouvaient 
fout  préparer  f«iMr  leur  propre  avènement  «  il 
était  probable  qu'ils  arrÎTeraient  au  trôoc  sanii 
lîui'rre  civile.  Il  était  à  craindre  geulement  qu'tm 
de^  qujktre souf erains^  ptuâ  ambitieux,  plus  ha- 
bile ou  plus  grnnd  général  quele^  autres,  ne  tuu- 
\ùl  &*emparer  de  tout  l'empire;  mai»  il  ^laît  pro- 
bable que  dans  ce  cas  il  trouverait  dan^i  l^unîon 
di;  se»  trotâ  collègues  un  olutacle invincible,  Enfin, 
^1  la  îMfnrchit\  îmas^née  par  Dwl^lim  n'éldît 
pas  théoriquement  un  bon  gouvernement,  c'était 
du  moins  la  combinaison  la  plus  applicable  à 
l'empire,  désorganisé  par  un  demi-siècle  d'anar- 
chie. Quant  aux  prétoriens ,  Dioclétien  diminua 
peu  à  peu  leurs  prérogatives.  Ck)mme,  au  lieu 
d*un  préfet  do  prétoire,  il  y  en  eut  quatre,  le  pou- 
voir de  ce^i  magistrats  se  trouva  alTaibli  d'autant. 
«  La  garde  prétorienne,  dit  M.  Naudet,  avait 
perdu  une  grande  partie  de  ses  honneurs  et  de  sa 
préi)ondérance ,  depuis  que  les  années  s'étaient 
arrogé  le  privilège  d'élire  les  empereurs ,  et  que 
ces  princes  avaient  composé  des  compagnies  de 
gardes  du  corps.  Cependant  la  présence  d'une  sol- 
datesque licencieuse  et  turbulente  an  sein  da 
Rome  paraissait  toujours  dangereuse.  Dioclétien 
en  diminua  beaucoup  le  nombre ,  et  réforma  en 
même  temps  la  milice  du  peu|de  à  Rome,  ou 
garde  url)aine  créée  par  Auguste  et  mise  à  la 
disposition  du  préfet  de  la  ville.  Cette  force  ar- 
mée entre  les  mains  du  chef  du  sénat  et  du  pre- 
mier magistrat  de  Rome  n'entrait  nullement  dans 
le  systènne  de  Dioclétien.  Les  deuK  empereurs 
eurent  pour  garde  des  légions  illyriennes,  aux- 
quelles ils  doimèrent  les  noms  de  Joviem  et 
d'Herculiens.  »  Rome  privée  de  son  andeone 
garde  urbaine ,  abaissée  par  l'éloignement  de  la 
cour  et  par  la  création  de  quatre  capitales  nou- 
velles, ne  pouvait  fournir  aucun  point  d'aj 

8. 


2»! 


DIOCLÉTIEiN' 


aux  trèfi-failtU^s  «cnliinents  (rindt''|H*n<1ance  qui 
survivaient  «lan';  !••  sniat. 

Non  content  <riiiniiilirr  le  pouToir  du  sénat , 
Dioclétien  n'oublia  rien  de  ce  qui  pouvait  relf  vei- 
la  majostt^  impériale.  La  majuiîâcence  qu*il  <U*- 
ployait  sur  ses  habits,  l)ordés  de  pour])rc ,  garnis 
d'or  et  de  pierreries,  le  diadème  royal  qu'il  por- 
tait sur  la  tète,  les  titres  âeseigneitr,  âetnaifre 
et  de  dieu,  qu'il  se  faisait  donner,  les  mille  céré- 
monies d'une  étiquette  compliquée,  tout  cet  afv 
pareil,  emprunté  aux  monarchies  orientales,  a 
été  attribué  à  tort  par  presque  tous  les  historiens 
a  l'insolent  or{;ueîl  d*un  esclave  dalmate  enivré 
lie  son  bonheur:  c'était  une  suite  naturelle  de  ce 
plan  de  Dioclétien  qui  consistait  à  entourer  la 
I)ersonne  du  souTerain  d'une  sorte  de  grandeur 
mystérieuse  et  sacrée.  Voilà  ce  qu'il  tenta  pour 
assurer  l'omnipotence  et  l'inviolabilité  de  l'em- 
pereur; nous  empruntons  à  M.  Naudet  le  tableau 
de  ce  qu'il  fit  pour  réformer  l'organisation  inté- 
rieure de  l'empire.  «  Dans  l'administration  des 
affaires  civiles,  Dioclétien  prit  toutes  les  mesures 
qu'il  put  imaginer  pour  abattre  les  prétentions 
de  ces  ministres  orgueilleux  qui  avaient  causé  la 
[terte  de  tant  de  princes.  11  ordonna  qu'on  aurait 
un  délai  de  deux  ans  pour  appeler  de  leur  sen- 
tence ,  eAt-elle  été  rendue  dans  l'intérêt  du  gou- 
vernement :  l'utilité  de  l'État  ne  voulait  pas 
qu'on  ôtAt  aux  particuliers  le  secours  des  lois.  » 
Le  tribunal  suprême,  la  cour  de  l'empereur, 
s  ouvniit  à  tout  le  monde,  et  l'on  devait  y  jwrter 
ses  réclamations  sans  crainte  :  in  comilatu  nos. 
tro  nil  iimere  potuMi.  Dioclétien  annonçait  de^ 
intentions  indulgentes  et  libérales  aux  provinces, 
et  causait  une  joie  universelle  en  supprimant  les 
/rumrntaires  {Jrumentarii ,  pourvoyeurs  de 
Né  ),  cette  classe  dliommes  si  terrible  et  si  Of lieu- 
se. Il  privait  en  m«^tne  temps  les  préfets  ilu  pn-- 
toire  de  puissants  auxiliaires.  De  plus,  il  mit 
entre  eux  et  les  gouverneurs  de  provinces  des 
vice-préfets,  vicarii.  Ces  magistrats  de  sa  créa- 
tion tenaient  sous  leur  direction  des  districts 
composés  de  plusieurs  proTÎnces.  Les  autres  em- 
pereurs avaient  déjà  commencé  cet  ouvrage.  On 
voit  dans  l'histoire  quelques  exemples  de  ces  dé- 
membrements et  plusieurs  noms  nouveaux  de 
provinces.  Mais  ces  réformes  isolées  n'aTaientété 
quelquefois  que  l'effet  d'on  caprice.  Depuis  long- 
temps le  renouvellement  annuel  des  proconsuls, 
des  présides ,  et  surtout  des  procorateurs  de 
césar,  était  tombé  en  désuétude.  Us  restaient 
sept,  huit,  dix  ans  et  plus  encore  dans  lenrs  gou- 
vemenf)ents.  irne  inscription  atteste  que  Numa- 
cius  Plancus  PauUnus,  contemporain  de  Diocté- 
tien, administra  la  Pannonie  dix-sept  ans.  Laisser 
de  si  grands  comroanilements  dans  les  mêmes 
mains  |)endant  si  longtemps ,  c'était  donner  anx 
hommes  avides  et  ambitieux  les  moyens  d'établir 
leur  des(¥jtiKme  privé ,  de  se  faire  une  multitude 
de  créatures ,  de  partisans  et  même  des  armées. 
Quels  dangers  si  de  tels  magistrats  voulaient 
ourdir  une  con^^piration  avec  les  préfets  du  pre- 


—  DIOCLIDE 

toire!  Dioclétien  morcela  les  pru 
siime  que  c'est  deiwis  son  règne 
coupée  en  quatorze  gpuvomemen 
sait  auparavant  qu'un  seul.  Ce  i 
niers  coups  portés  à  l'autoHté  n 
liât.  J:isi{ue  alors  l'anri.-.nnc  •! 
provinces  «le  la  république  et  di' 
l'empire  n'avait  (tus  cto  formi 
Dès  qu'un  prince  plus  chanrelan 
laire  tenait  les  rênes  de  l'État,  le 
le  droit  de  nommer  les  proconsu 
laires  dans  les  provinces  de  s<»f 
récemment  encore ,  Tacite  et  P 
empressés  de  le  lui  déférer.  Ma 
l'institution  des  vice-préfectures 
donnancedes  nouvelles  juridictioi 
eut  donné  une  autre  foce  au  syst^ 
l'empire,  toutes  les  provinces,  de 
fait,  passèrent  aux  empereurs.  1 
quences  les  plus  immédiates  et  l«^ 
de  cette  organisation  fut  de  se 
mandements  militaires  des  emplc 
fois  cumulés  ensemble,  ce  qui  i 
Tordre  d'une  monarchie.  Jean  ! 
que  les  troupes  et  les  garnisons  < 
des  provinces  furent  comnun  le 
dans  chaque  gouvernement.  Dit 
la  plus  grande  attentior. ,  dons  s 
pêcher  les  vexations  cauiées  par 
lions  et  par  la  négligence  dc*s  mat 
les  fraudes  et  par  les  attentats  pa 
vérité ,  les  ofliciers  iscaux ,  les 
gouverneurs,  les  gouverneurs  eu 
mentî'rent  trop  souvent ,  par  leu 
leurs  injustices,  les  habitants 
mais  ces  abus  individuels ,  qui  e 
Dioclétien,  et  qui  tenaient  au  car 
gistrats,  ne  détniisaient  pas  le«  . 
de  la  nouvelle  division  dn  terri 
pire.  » 

Dioclétien  avait  troovê  Tempii 
chiré,  menacé  d'une  dissolution  i 
les  discordes  intériearrs  et  par  1 
le  laissa  ralTennl,  pacifié  au  dei 
au  dehors,  depuis  le  Tigre  jqm|u 
de  la  Batavie  au  l\Nrt-Kuxin;  el 
remarquer  llûstorien  que  noos  \ 
sieurs  fois  dté ,  «  la  postérité 
clétien  le  Grand,  si  Constantin  ■' 
à  loi  tout  l'honneur  de  la  revoit 
en  la  oonsonmmt  par  la  rérohi ti 

4arclk»  Victor.  O»  CCMr.,«  ;  F^i 
IX,  ».  -  Zonaras  X  II.  SI.  -  ▼■!»«! 
IrmoDl.  HUiotn  été  Emt^mwn.  L  I 
rkançememti  opêtit  émma  tomtea  Im  f 
mùtrmtiom  4»  rCmpin  m&maim. 

*DIOCLIDB   (Al0ia££2T)c)-  J 

par  le  rôle  qull  jooa  dass  ! 
lation  des  Hermès.  Ce  sacnn 
plus  haut  point  Hi  r% 

Athéniens.  Tout  à  ^:^mmf.  w       t 
consAÏl,  et  raconta  llii^oire  vw^ai 


DCLIDE 


un           1     s 

où 

il            1       ti 

du 

a 

u                   er  1 

i  auijiu   le  uui  uc 

luais  ic  If'ndeni       il  < 

rés 

au    ■•• 

'•1U1C 

asdiaiaiellt. 

è- 

icraci  Tc  par 

j 

es       »ncées 

O                   t 

ir 

1               [  >           i     IB    W 

;»- 

Ociuc.  1 

MIICII19     U          11  1           II 

» 

« 

I  lie 

,                 li         5iuie, 

.,  p.  •->.  -  Thucydide,  VI,  <0.  - 
larqae,  Mtcibiade,  to.  —  Diodore, 

!  vivait  dans  le 
K-\j.;  (i      rès.  e.  I 
le  ap       5  / 
col                >  •nu» 
de    nu                    u  a    pas 
il. 
,^.w.  «X,  91,  édll.  de  Wes- 
lus.  II.  -  VUruve,  X,  n. 

[>l  ^  ^'»- 

d4^.  u  u  uuc 

4\  I  e  a  V^cucvc 

Il  r         uac.  Ses  progrès 

si  ictpiucs  que  Théodore 

r  professeur  d*hébreu  à 

lui  reçu  pasteur  de  l'Église 

et  devint  professeur  de  thco- 

.  A  celte  épwjue,  il  voyagea 

•  %'enise  avec  Fra  Paolo  Sarpi 

:  il  s'occupa  avec  eux  de  la 

relicion   dans  Venise  et  en 

de  Fra  Paolo  arrêta  le 

jc  ri  0,  et  leur  projet 

En  loi-i,  Diodali  alla  quel- 

n  à  Nimes;  il  y  retourna 

e  i6l8  il  partit  pour  Dor- 

Tronchin.  Ces  deux  pas- 

1  de  représenter  l'Église 

de  celles  des  Pays-Bas. 

le  firent   choisir  pour 

Bjnode.  Cependant  on  lui 

uce  et  la  violence  qu'il  fit 

>.  Il  ne  croyait  pas 

mry        n  pensait  autre- 

éuui  pré<licateur  très- 

ilement  son  auditoire. 

:        ant:  «  l^e  secrétaire 

dit-il,  à  Rome  ; 

Miirnuit  prêcher  Dio- 

k.  nuestionna  le  voyageur 

nier  peignit  la  sitiia- 

ue  :  il  lui  lit  connaître 

;  il  ajouta  qu'ayant 


•^  DïODATI  m 

mhhlé  au  »ertïiofi  de  Téloqn^t  Jein  Dioditi , 
noble  lucquois,  Kur  c^^  paroles  de  saint  Paul  I 
Timolboe.  :  Muiieri  docere  non  permUto^  n*- 
Que  domhiari  in  vîrutn,  il  avait  etitûndû  dïrtt 
ay  prédîcatetir  que  FËgUse  romaine  était  sian* 
tialcu  sèment  gouvernée  [m  donna  Oîympra,  maî- 
tresse du  saint^ijère.  Innocent  fut  si  louché  de 
le  récit,  qu'il  renvoya  fîur  -  le  -  champ  doûûâ 
Olympia.  11  apprît  aussi  aux  grands  comnieat 
ils  devaient  entendre  la  vérité,  lors  même  qu'elle 
^tait  déchirante ,  et  la  manière  noble  dont  il  à 
devaient  ea  profiter.  ><  Diodatî,en  1533»  fut  chargé 
avec  Leclerc  de  faire  en  grec  et  en  latm  la  Pré* 
face  de  la  Confession  de  Joi  dt  Cyrille  Lumr^ 
pntnarchc  de  Cmstantinople,  Eu  1645  il  se 
démît  de  ses  foMtion»,  et  rentra  dans  la  vie 
privée.  On  a  de  lui  :  une  tmduetion  de  la  Bïbl^ 
en  iudlen,  présentée  à  la  compagnie  dc&  (laâtenrâ 
en  ieo3  et  publiée  de  nouveau  avec  des  notes; 
Genève,  1607  et  1541,  in-^î  —  ÂnmfùtlQnu 
in  mbUa;  Genève,  1&07,  în-foL;  —  Le  Nou- 
veau Testament  trad.  en  ïlalicn  ;  Genève,  ICOS; 
Auistcrdam  et  Hiirlemt  1(506.  D'après  Sîmon^  la 
ijiiilhode  suivie  par  Dîod^ti  dans  Ciitle  traduction 
e^t  plutât  celle  d'un  Ihéologieji  que  c<!Sle  d*un 
critique.  L'auteur  s'est  appliciué  prindpalemenl 
à  la  netteté  de  re\preji&iau  et  à  Ôti^r  co  qui 
semble  cquivo<jue  dans  ronginal.  A  l'é^rd  des 
notex  pinleâ  à  îa  version ,  il  y  eu  a  pïusiem-a 
troj»  éloigpées  du  sens  littéral.  Cet  ouvrage  est 
donc  plutôt  une  paraphrase  qu'une  traduction; 
—  MQTtis  meâiiaiio  Iheolùgica ,  mi  disputa- 
liode  misertapeccnium  coJueguejYte ;  Genève, 
ieiu,  iu-4°;  —  Deftctiiio  pontîjiciomm  Pur- 
galorioi  ibid,  ;  ^  Dt^  Ecclssia  ejust^ite  notis; 
1620,  in-4**;  —  De  Verbe  Dei;  ibid.;  —  De 
Peccato  in  génère  et  in  specie  ;  ibid.  ;  —  De 
Christomediatore;  ibid.  ;  —  Histoire  du  Con- 
cile de  Trente,  trad.  de  Paolo  Sarpi;  Genève, 
1621  et  1635, 10-4";  1655  et  1665,  in-fol.  :  cette 
traduction  est  encore  rechercliée,  à  cause  de  sa 
fidélité;  —  De  Exaltatione  Christi;  1621, 
in-4''  ;  —  De  Lege  Dei;  ibid.  ;  —  De  Vocatione 
ministrorunif  ibid.;  —  De  Persevcrantia 
sanctorum  infide;  1622,  in-4°;  —  De  Ho- 
minis  miseriaf  ou  peccato  in  génère;  ibid.  ;  — 
De  Vocatione  hominisadsalutem ;\h\d.;— De 
Anti-Christo ;  1624, in-4";  —DeNotiiia  eccle- 
siastica  in  génère;  1626,  in-4";  -^  Relation 
de  Vétat  de  la  religion  en  Occident ,  trad.  de 
l'anglais  du  chevalier  Edwin  Sandys;  Genève, 
1626,  m-8';  —  De  Justa  secessione  re/orma- 
toritmab  Ecclesia  Romana;  1628,  in-4'';  —  De 
Justificatione  nostra  coram  Deo;  ibid.  ;  — De 
Ecclesia;  ibid.;  — De  Domini  Cœna;  1631, 
in^*"  ;  —  Traduction  française  des  livres  de  Job, 
I  de  VEcclésinstc  et  du  Cantique  des  cantiques  ; 
1  Genève,  1638;  —  idem  des  Psaumes  et  des 
i  Proverbes  ;  Genève,  1640  ;  —  Glossx  in  sancta 
i  ///ft/irï,  en  italien,  Genève,  1641 ,  in-fol.;  les 
mêmes  en  françai:? ,  Genève  et  Amsterdam,  1644, 
\n-foI.;  —  La  Bible  complète;  Genève,  1644, 


M^MMMjyjSXJU 


in-fol.  Elle  est  eo  fort  niauTais  français;  néan- 
moins Taiitear  l'ayant  adressée  an  cardinal  de 
Ricbeiiea  en  reçut  des  félicitations. 

Rtchanl  SliDon.  Histoire  erUiquë  du  f'imm  wt  dm 
Nouveau  Testament.  —  Spoo',  histoire  de  Genève,  — 
Dom  Ctlmet,  BibUotkéque  sacrée.  -  Coloatez.  Biblio- 
thèque choisie  et  CalUa  orientalis,  -  Spaobefn^ /?ii- 
bia  evangeliea,  10».  —  Grollus,  Epistolss,  M6.  -  Andl- 
lOD,  AMvurfrex  de  Littérature,  II.  —  Brandt,  Uittorf  o/ 
Reform.  —  Plctet,  Théologie  chrétienne,  111.  -  Blom  , 
Jubil.  theol.  EmerU.  -  Klofkrr,  BibUotheea  BrudUo- 
rum  prsÊC.  -  Gerdet,  Italia  reformata.  —  WUtea, 
Diarium,"  Mejer,  Btbliotheea.  -Artead, Histoire  des 
PajMf.V.-DetMarets,  Tableau  det  Papes.-  Heldfgirer, 
HUtor,  Papatûs.  -  Freher,  7A«alniM.  —  Upen,  BiblUh 
theea  theolooica.  -  Leiong,  Bibtiotheca  sacra.  —  Sc- 
Bebler.  Histoire  littéraire  de  Genève,  11,  7t  i  M. 

DiODATi  (i4/ea;an(/re),  médecin  français, de 
la  même  famille  que  le  précédent,  vivait  en 
1665.  Il  était  médecin  du  roi  Louis  XIV.  On  a 
de  lui  :  Valetudinarium,  ou  Observationum 
curationum  et  consiliorummedicinaliumna' 
(ura;  Amsterdam,  Elzévir,  1G62  et  1668,  in- 12. 
Manjrel,  Bibliotheca  Med.  Script.  -  Senebier,  His- 
toire littéraire  de  (ienèoe.  II.  313. 

DIODATI  (François),  graveur  genevois, de 
la  même  Camille  que  le  précédent,  vivait  en 
1677.  Les  gravures  de  cet  artiste  sont  très-re- 
cherchées. On  cite  de  lui  :  Vue  de  Vancien  Ma- 
nège à  Genève;  —  Vue  de  Vancien  Saint- 
Pierre;  —  Vue  du  chdteau  de  Dulllier;  — 
Portrait  de  Turquet  de  Mayeme ,  etc. 
Seoebler,  Histoire  lUUraire  de  Genève,  II,  m. 

*  DIODATI  (  Dominico } ,  archéologue  italien , 
■é  à  Napies,  en  1736,  mort  en  1801.  Il  eut  pour 
maîtres  quelques-uns  des  érudits  et  des  savants 
les  plus  distingués  de  son  temps,  tels  que  Gio- 
vinazsi,  Martorelli,  le  père  Délia  Torre,  Geno- 
▼esi.  Ses  premiers  travaux  eurent  pour  objet 
riiistoire  ecclésiastique  ;  ce  sont  ;  Discorso  sut  la 
pretesa  papessa  Giovanna  ;  —  Analisi  de'Con- 
cilH;  —  Ris(retto  d'istoria  ecctesiastica.yiMs 
M  réputation  ne  commença  qu'après  la  publica- 
tion d'un  ouvrage  intitulé  :  De  Christo  grxce 
toquente  exercitatio,  qua  ostendUur  grxcam 
sive  hellenisticam  linguam  tum  Judxis  om- 
uiàus,  tum  ipsi  adeo  Christo  Domino,  et 
Apostolis  nativam  et  vernaculam  fuisse  ;  Na* 
pies,  1767,  in-8''.  £n  prétendant  que  le  grec 
était  la  langue  naturelle  de  Jésus-Christ  et  de 
ses  apôtres,  Diodati  avançait  pciit-étre  un  pa- 
radoxe; mais  il  le  soutint  avec  assez  d'esprit  et 
de  savoir  poor  que  rAcadémie  de  la  Crusca 
s'empressât  de  l'admettre  parmi  ses  membres , 
et  pour  que  la  tsarine  Catherine  II  lui  envoyât, 
en  témoignage  de  satisfaction,  une  médaille  d'or. 
On  a  encore  de  hii  :  ittustrazioni  délie  mo- 
nete  naminaie  nette  nostre  constituzioni  ; 
Naples,  1788,  in-4<*. 

npaldo,  Biagraha  éetU  tteliani  iltmstri .  t.  III.  ~ 
hembêrûï. Storia  delta  Lstteratura  Italiana,  U  V. 

DIODOAB  (Aiédwpoc) ,  nom  commun  à  plu- 
sieurs penonnai^  grecs  ;  les  void  rangés  par 
ordre  chronologiqQe. 

*  DioDOBB  de  SiMope ,  poète  athénien  de  U 
comédie  nonveile.  U  vivait  vers  350  avant  J.-C. 


■va 

Mrin 


Ttn  3N« 


On  voit  par  ow  iucriplioB  j 
l'arcfaontat  da  Diotime  (3&4-d&3)  Mft  nprt- 
senter  deux  pièces,  intîlnléefl  Kispôc  d  Mwiips 
voc,  dans  lesquelles  jouait  radeor  AfMomqnk 
D'après  Soldas,  Athénée  mrwHkmm  4iDsk 
dixième  livre  des  Deipno$opki$tB9^  et  dlM  k 
douzième  les  pièces  snivantet  de  Diodove  :  Aittu- 
tpîç, '£jiixXr,po;,  flawiTuptOTOt.  ~ 
d'Athénée ,  tel  que  nous  le 
d'hui,  on  tronve  en  eflet  le  titre  da  VkHlatt^ 
et  un  long  fragment  de  rËxixàiipo;»  BHis  aalle 
part  il  n'est  (Ut  mention  des  Ilnnnvpwva».  Une 
pièce  portant  ce  titre  est  attriboée  à  Bninn  on 
à  Platon.  On  trouve  dans  Stobée  obmIto  frag- 
ment de  Diodore. 

AUiéoée,  VI.  X.  -  SU>bée.  Serws.  IXXU^  L  — 
au  mot  Ai62wpoc.  —  MHnrfct  »  Ê^rmgs 
rum  Grsecorum,  l,  pp.  41S,  Mt;  III,  pf. 

*  DIODOBB  d'Aspendus, 
goriden,  vivait  dans  le  quaMne 
rère  chrétienne.  Il  était  probaUemcal  p 
à  Platon.  Il  dut  vivre  inènM  Jus^ae 
puisqu'il  était  lié  avec  le  inusicî 
qui  vivait  à  la  cour  de  Ptolénée 
adopta,  dit-on,  la  manière  de  vim 
ques. 

Jambliqne.  f^it  P^tka^.,  M.  ->  AUXtl,  IV. 
lej.  Phaiar.,  p.  it  de  l'MlUoa  tfe  Uairta,  m 

«DIODOBB  le  PérIégHe.        toria 
vivait  vers  320  avant  J.-C  II  •        rf« 
d'Athènes,  ou  du  moins  il  vnk  < 
dté  dans  cette  ville.  Il  aernUepa 
qui  nous  restent  de  lui       lécri      i 
où  Athènes  n'avait        nt 
c'est-à-dire  avant)  308.  u        § . 
lié  avec  le  rhéteur  ^  .  u 

écri^-ain  grec  qui  an  p       e 
(Guide  du  voyageur).  Im      tas 
Diodore  le  PÀI^e  qneucuidkv 
lU^  dnfUkiv  (  Sur  les  démet  de  fi 
vrage  souvent  dté  par  Harpocr      ib 
de  Byzance,  et  qd  semble  avi 
valeur  ;  — Ilcpi  p.w|URwv  (  \ 
Diodore  le  Périégèle  p 
l'auteur  d'un  oorrage  t 
9<r(jç9^l^%)  dté  par  le  su  m 

de  Platon.  Les  franmei      mm       i 
recueillis  par  M.  C.  whia 

corum  Fragmenta^  u 

Prellcr,  PalemotUs  naai         ■  a.  i 

*  DIODOBB  (  m  . 

de  Mégare,  i  au. 

poque  prédsc  u«m 
nue  ;  cette  de  sa  Mm  p        « 
Diof^  de  Laerte.  la  m^^ 
vrnient  à  ta  lltt  i  t  • 

Diodore  eut  une  fih.  »« 
dialectic  dni^i 

talion,  <  B 

lut   deliwMcJv  ■«w  M  m 

ment  de  StUpon.  Lwr  ■ 

est  confiraié  par  eetai  ma  U 

qui  rapporte  «pie  Diodgre, 


UIUDURE 


339 


•V  liiùâuliûO  de  quelque  pmbtèmis  dialteUque, 
par  le  mi  (Ptoicmée  Soler)  sur 
à  répo5cJref  et  que  s'enteadaot 
»  lui  du  nom  lie  Cromii  (  l£p6vQ;  ), 
IM«d«iieiTtent  l'as^rikLiée,  ne  prit  aucun 
n^mi>Êt^*k  ce  qull  tùt  c^mjmsé  un  écrit  sur 
tppnlitat  ptposé,  «4  mc^urul  ensuit<^  cleiiépit. 
ftipitiiil  cet|«  qualilkatioii  rîe 
HÉ  reliée  «ttaeUée  À  Dîodora  cotnine 
0t  d'où  lui  venait-clle?  Le  mut 
r(ililoa  Xpèvoî,  mm  qu'on  réécrit  quH- 
i)  i|plll«  virux  rafiot eur^  meillard  Uu- 
§tdr.  Cm  ■um»m  avait  été  douné  k  ApùWmmsi , 
It  fiuu  d«  ejË  phihisuphe  à  Dlcidore,  Mm  diâ4;î|>Ie. 
Oa  tel#rpnHe  dnsic  &  futiiii  le  p»!)Aiig(>t  de  Dhigèoc 
ir  L«crtp  fnèfitHJUOé  pJua  haut,  quaitrl  cïd  en 
Wyi  ^M  k  surnom  ù&  Cromts  fut  donné  à 
8WÉf«|urfe  rotd^Ëlg^^te,  c«  priaccne  Ut  m 
99m  «0011011  que  rapjjeier  un  Biimoni  que 
Wiiwt  portait  déjà.  Disdpli*  d* Apollonius,  Dio- 
éÊm  ill  i  loii  tour  te  maflfi^  âa  deiu  phîloso- 
%féoùi  Fiin  devait  apprteuir  à  la 
,  et  l'autre  être  le  fondateur  de 
Philûo  et  Zénûn  da  Ciliium. 
im  ctnçtèm  ^uénil  de  l'ëi^oJa  I 
il  ifplitiéiiit  p  DMofe  Cmnus  ej^t  àur* 
m  dbleetkltfl.  Pluideurs  dcâ  arpjmenls 
qui  lui  âp()artiennent  en  pmpre  ne 
t  pitf  fftHM  jusqu'à  noufl,  C*est  à  tort  qu'un 
t«  atlrïfatte  t4Tft  suphiitne»  connus  thn%  l*hifi- 
^  *te  ït  plaloMïphie  de  Mégare  sous  le»  titres 
,  tvàié  rt  du  corwif.  Ces  deux  argumenta, 
■  que  pluaic-ur^  atitri^  ,  apprtrf^iioeiit  Â  Eu- 
Qtumt  a  Di^Klore,  sa  diaïectîqui^  parait 
a*  ti«Tc»'M  priniripatemenl  sur  l'hïi.*e  du  pos- 
l»«iiir  li  If^îtimtté  du  jii^ment  cùnEittîonnel, 
^«vn^ipivo^  ,  cmfjn  sur  ta  question  du  mouve- 
.  Le  poMMtbie  \HMir  Diodure  e^t  eïLt-lusive- 
«sfimiié  danii  c«  qui  e^t  dcluellement  f>u 
iqoi  doit  être  un  jour;  et,  comme  le  dît 
I  {19  :  *  tile  Dioiïorus  id  8^dum  fieriposst^ 
,  tfmni  aul  ait  Tfuim ,  aut  fulurum  &it  ve- 
i  «i;  d  qukqutd  nou  !ï^it  tuturum,  id  negatftm 
p  Mmi^  toiet  un  exemple  fréquemment  ci ti' 
«odâu  ;  Il  e^l  po«sitite  que  j'ailte  â  Co- 
■I  m  ftêViié  l'y  dois  alïer  un  jour  ;  ro^ï^ 
f  pù*MWIité  t:»'i>àerait  si  Je  n'y  tlevaia  pas 
'  Nouleaîr  un**  j^emlilatïie  tlu^àe ,  te  phi- 
m^HVVf!  prtait  de  cet  aviomc  ;  quo 
*prut«e  couv^Ttir en  fau\, comme 
I  de  Ikux  fieppuï  se  coûtertii  en  vrai. 
N*U,  le  pa&^  e?]t  \rai ,  en  te  ^ens  que 
l  Arn%*^  peutpa.*inepaà  être  arnvé  s  le 
I  «I  *loor  néci^sAa  à  rp.  0f?  mêm  e  pnur  Tar  en  ir . 
I,  kft  dm4«^dif«tinée^  à  ^tre  ne  peuvent 
iqu^  oHl«^  qui  ont  été  ^  Irani former  de 
I  fiin%%f%  ;  et  récipruquement,  t«lJes  qui 
l  p4«  ne  peuvent ,  du  fdus.-4es  quVIIi's^ 
rtvpiur,  6e  cli3n;;t'r  *  u  vraies,  •* 
\  çrifr  argotoefitàtion  de  Uioflore  refH»<^f< , 


amai  qu'il  m%  MM  de  le  voir,  «ur  k  par^lo- 
niâioe  appâté,  dam  le  langage  de  l'éoofô^  so- 
ptiiftme  de  la  confusion  de«  genres ,  c'est 4-dire 
Ëur  une  illégitune  analogie  entr«  Le  réel,  gott 
passé,  fiûit  futur,  et  l«  nécessaire;  elle  entraîni; 
de  plus  la  négation  d«]  libre  arbitre  dans  Tliom- 
me  et  de  la  loute-puisaance  «i  Dteu.  A  usai 
ChrysipfM*  et  les  stoïciens  étajeût41a  dans  le  vmi 
en  soutenant^  contre  Diodore,  la  possibilité  de  m 
qui  ne  s'est  pas  tMM  et  même  de  as  qui  ne  doit 
jamais  ae  réaliser. 

Neua  rencontrons  encore  Bîodore  en  dissen- 
timent avec  te  stotcîen  Chrysrppe,  al  en  mémt 
I  em  ps  av  ce  1  W^ém  icien  PÎii  Ion,  tu  r  la  question 
des  condjtîan»  d«  légitimité  du  ju^meot  condi- 
tioimel,  ta  ffvvT-(jprvov,  Que  diraient  en  elTet 
Cbryivippe  et  Pliilon  ?  Que  pamû  les  jugements 
oondliionudH  tl  n'y  a  de  videu\  que  celui  qui 
torarneace  par  le  %  rai  pour  finir  par  le  faux , 
et  que  tous  les  autres  sont  lèf^tlrnes.  Telle  n'est 
pa-i  t'opiabn  de  Diodore.  Il  feut  non -seulement 
qu*uEi  jugement  conditionnel  commence  et  fi- 
ni«^se  par  le  vrai ,  mais  encore  ne  puisse  en  au- 
cune manière  tmk  par  le  faux.  La  différence  qui 
sépare  son  opinion  tle  celle  de  Phllon  et  de  Cliry- 
sîppe  ^t  parfaitement  mise  en  lumière  dans  l« 
passage  suivant  du  traité  de  Sextus  Empiricus 
contre  les  dojimaliques  (1).  i'n  juflemeut  cou- 
diliunnel  du  ^Jire  de  celaï-ci  i  S*U  fait  Jmir, 
je  fiiisêrte^  doit  être  vrai  suivant  Philon,  puis- 
que commençant  par  le  ¥rai ,  ii  /ml  jGm\,  il 
finit  par  une  assertion  également  vraie,  je  dï$- 
gerfc.  Au\  yeuï.  de  Diodorei  au  contraire ,  un 
tel  jugement  est  illégitime;  car,  bien  qu'il  com- 
mence par  le  Trai ,  ii/aii  /owr,  il  se  peut  qu*il 
fi  pis  se  par  le  faux ,  jr  dmst'rtej  comme,  par 
exemple ,  si  je  Tiens  à  garder  le  silence.  Do 
même  de  cet  autre  jugement  :  S'il  fait  nuit,  je 
disserte.  S'il  fait  jour,  et  que  je  me  taise ,  \% 
jugement  précité,  s'il  fait  nuit  ^  je  disserte, 
n'en  sera  pas  moins  légitime  aux  yeu\  de  Pbi- 
Ion;  car  en  commençant  par  le  faux,  il  finit 
également  par  le  faux.  Suivant  Diodore,  au  con- 
traire ,  ce  même  jugement  est  illégitime  ;  car  il 
se  peut  qu'après  avoir  commencé  par  le  vrai ,  iJ 
finisse  par  le  faux;  comme,  par  exemple,  s'il 
fait  nuit ,  et  que  je  vienne  à  me  taire.  Voici  en- 
Hn  un  troisième  jugement  :  S'il  fait  nuit ,  il 
fait  jour.  Aux  yeux  de  Philon,  ce  jugement  est 
léj^itime ,  pourvu  qu'il  fasse  jour.  Aux  yeux  de 
Diodore,  au  contraire,  ce  même  jugement  est 
illégitime ,  par  la  raison  qu'il  peut  se  faire  que 
la  nuit  survenant ,  ce  jugement ,  qui  commence 
par  le  vrai ,  il  fait  nuitj  finisse  par  le  faux ,  il 
fat t  jour.  »  Ainsi  sur  la  question  des  conditions 
de  légitimité  du  jugement  conditionnel ,  le  cri- 
térium de  Diodore  paraît  supérieur  à  celui  d« 
ses  adversaires.  Est-ce  à  dire  que  la  règle  qu'il 
l>ose  soit  à  l'abri  de  toute  objection?  Nous  n« 
le  pensons  pas  ;  car  nous  n'y  trouvons  pas  ex- 

(I)  Àdv.  Mathem.,  I.  Vill. 


JU 


DIODATI  —  DIODORE 


in-fol.  E3le  est  eo  fort  roauvais  français;  néan- 
moins Tautear  i*ayant  adressée  an  cardinal  de 
Ricbeiiea  en  reçut  des  félicitations. 

Richard  Simon.  HUtoire  critique  du  f'iêum  €t  du 
N&uv0au  TeHawtent.  —  Spooi,  MsMrê  de  Genève,  — 
Doa  Ctlaet,  Bihîiotkéque  $aerée.  -  Coloatei.  Biblio- 
thèque choisie  et  CalUa  orientant.  -  Spaobefn^ /?«- 
Ma  evançêliea,  10».  —  GroUus.  Epittolm,  86f.  -  Andl- 
lou^  Mémoires  de  LUtérature,  II.  -  Brandt,  Uistor^  oj 
Reform.  —  Pictet,  Théologie  chrétienne^  Ili.  -  Biom  . 
Jubii.  theol.  EmerU.  -  Klofker,  Bibliotheea  Erudito- 
rum  prsse.  —  Gerdet.  ttalia  reformata.  —  WUtea, 
Diarium,—  Mejer,  Bibliotheea.  —Ktitvx^, Histoire  des 
Papes,  V.-Det  Marets«  Tableau  des  Papes.-  HeldfgKcr, 
Bistor,  Papatûs,  -  Freher,  7A«alnim.  —  Upen,  BibtiO' 
theea  theoloçica.  —  Lelong,  Bibliotheea  sacra.  —  Se- 
Beblcr.  Histoire  littéraire  de  Genève,  il,  7t  i  M. 

DIODATI  (Alexandre),  médecin  français, de 
la  même  famille  que  le  précédent,  vivait  en 
1665.  Il  était  médecin  du  roi  Louis  XIV.  On  a 
de  lui  :  Valetudinariumf  ou  Observationum 
curationum  et  consiliorum  medicinalium  na- 
tura;  Amsterdam,  Ëlzévir,  1G62  et  1668,  in- 12. 

Manfrrt .  Bibliotheea  Med.  Script.  -  Senebter,  His- 
toire latéraire  de  Cenèce,  II.  313. 

DIODATI  (  François  ) ,  graveur  genevois,  de 
la  même  Camille  que  le  précédent,  vivait  en 
1677.  Les  gravures  de  cet  artiste  sont  très-re- 
cherchées. On  cite  de  lui  :  Vue  de  Vancien  Ma- 
nège à  Genève  ;  —  Vue  de  Vancien  Saint- 
Pierre;  —  Vue  du  chdteau  de  Duillier;  — 
Portrait  de  Turquet  de  Mayeme ,  etc. 

Seoebler,  Histoire  littéraire  de  Genève,  »,  m. 

*  DIODATI  (  Dominico  ) ,  archéologue  italien , 
■é  à  Naples,  en  1736,  mort  en  1801.  Il  eut  pour 
maîtres  quelques-uns  des  érudits  et  des  savants 
les  plus  distingués  de  son  temps,  tels  que  Gio- 
▼inazsi ,  Martorelli ,  le  père  Délia  Torre,  Geno- 
vesi.  Ses  premiers  travaux  eurent  pour  objet 
l'histoire  ecclésiastique  ;  ce  sont  ;  Discorso  sulta 
pretesapapessa  Giovanna  ;  —  Analisi  de'Con- 
cUiï;  —  Ristrelto  d'istoria  ecclesiastica.Mais 
M  réputation  ne  commença  qu'après  la  publica- 
tion d'un  ouvrage  intitulé  :  De  Christo  graece 
ioquente  exercitatio,  qua  ostendïtur  grxcam 
àive  hellenisiicam  linguam  tum  Judxis  om- 
nibus, tum  ipsi  adeo  Christo  Domino,  et 
Apostolis  naiivam  et  vemaculam  fuisse;  Na- 
ples ,  17C7,  in-8'».  En  prétendant  ({ue  le  grec 
était  la  langue  naturelle  de  Jésus-Christ  et  de 
ses  apôtres,  Diodati  avançait  peut-être  un  pa- 
radoxe; mais  U  le  soutint  avec  assez  d'écrit  et 
de  savoir  pour  que  l'Académie  de  la  Cnisca 
s'empressât  de  l'admettre  parmi  ses  membres , 
et  pour  que  la  tsarine  Catherine  II  lui  envoyât, 
en  témoignage  de  satisflM^tiun,  une  médaille  d'or. 
On  a  encore  de  lui  :  Ulustrazioni  délie  mo- 
nete  nominaie  nette  nostre  constiiuzioni  ; 
Naples,  1788,  in-4*'. 

TliMldo,  Bioqraha  deqli  Iteliani  iUmttri .  t.  III.  ~ 
UalMrdl .  Storia  délia  Lttteratura  Italiana,  U  V. 

DIODOBB  (Ai6da>poc) ,  nom  commun  à  plu- 
siears  personnages  grecs  :  les  void  rangés  par 
ordre  chronolo^qoe. 

*  DIODOBB  de  Sinope ,  poète  athénien  de  U 
comédie  nonveile.  Il  vivait  vers  360  avant  J.-C. 


On  voit  par  ow  iMcriplioa  aatiq» 
l'arcfaontat  de  Diolime  (3à4-3&3) 
senter  deax  pièces,  intitulées  Nispoc 
voc,  dans  lesqndles  jouait  ractcnr  A 
D'après  Soldas,  Athénée  mention 
dixième  livre  dM  DeipnoMophistes^ 
donzièine  les  pièces  suivantes  de  Diod 
xptc,  '£ji(xXY]poc,  lioonTTvpMTai.  Dai 
d'Athénée ,  tel  que  nous  le  posséd 
d'hui,  on  tronve  en  effet  le  titre  d 
et  un  long  firagment  de  r£irixXr,po; , 
part  il  n'est  dit  mentioD  des  Ilsvnp 
pièce  portant  ee  titre  est  attrihuée 
à  Platon.  On  trouve  dans  Stobée  on 
ment  de  Diodore. 

AUiéoée,  VI.  X.  -  stobée.  5m».  I.llll, 
aa  mot  Âi62Ûpoc.  —  Metncfce ,  Frmjm* 
rum  Grseeorum,  I,  pp.  41S,  4lt  ;  III .  pp.  S 

*  DIODOBB  d^Àspendus^  phikKC 
goriden,  vivait  dans  le  quatrième  t 
l'ère  chrétienne.  Il  était  probabiemon 
à  Platon.  11  dut  vivre  même  jusque 
puisqu'il  était  lié  avec  le  musicien  ! 
qui  vivait  à  la  cour  de  Ptolémée  L 
adopta,  dit-on,  la  manière  de  vi%n 
ques. 

Jambliqne.  FU.  Pfftka§^  M.  —  AUiéWf 
lej.  Phaiar.,  p.  M  de  l'MItlM  et  Vomârrt, 

«DIODOBB  le  Périégèie^  histi 
vivait  vers  320  avant  J.-C.  Il  était  pr 
d'Athènes,  ou  du  rooins  fl  avait  ohiei 
dté  dans  cette  ville.  Il  sembiepar  le 
qui  nous  restent  de  lui  qu'il  écrivait  à 
où  Athènes  n'avait  encore  que  dtM 
c'est-à-dire  avan^  308.  D'après  Athée 
lié  avec  le  rhéteur  Anaximèae.  Il  es 
êcri^-ain  grec  qui  ait  pris  le  titre  di 
(Guide  du  voyageur),  ^oos  ne  oon 
Diodore  le  Pèriégète  que  deux  «ovra 
llepl  dr.iia»v  (  Sur  les  dènct  de  l'At 
vrage  souvent  dté  par  Harpocration  rt 
de  Byianoe,  et  qui  semble  avoir  en 
valeur  ;  — Ilcpi  |Lvv]|iéwv  (  Sur  lesB 
Diodore  le  Périégète  ponrraH  bia 
l'auteur  d'un  ouvrage  enr  MBet  (  « 
vjTfça\ip,t)  dté  par  le  sooliasle  dn 
de  Platon.  Les  ftagmenis  de  Divl 
recueillis  par  M.  C.  MuHer»  UiMiohe 
contm  Fragmenta^  t.  H. 

Prelier,  ^lemouis  trmtmmBa  p.  1"%, 

*  DIODOBB  CBOXrS  ,  phaDMpb 

deMégare,  naquit  àlaaos^villede 


poque  prédsedesa 
nue  ;  celle  d< 
Diogènede  t. 
vcment  à  U  ïe%^  i 

pe^.  damés 

la 

Diodore  eut  une 
dialecticien ,  ce  i 

t       «  l'art  de 

I 

lut  de  iMMle  de  «««wr  p«  tHomât 
ment  de  StUpon.  Lenr 
est  confiraié  par  edni  4ê 
qui  rapporte  que  DMgre,  I 


DIODORE 


Slft 


lioo  de  quelque  problèine  dialectique, 
ndé  par  le  roi  (Ptolémée  Soter)  sur 
Uoo  à  répondre,  et  que  s'enteudaDt 
•r  lui  du  nom  de  Cronus  (  Kp6vo<  ), 
■damement  rassemblée,  ne  prit  aucun 
u*à  ce  qu^il  eût  composé  un  écrit  sur 
e  proposé,  et  mourut  ensuite  de  dépit, 
t,  que  signifiait  oeUe  qualification  de 
iii  est  restée  attachée  i  Diodore  comme 
n ,  et  d'où  lui  Tenait-elle?  Le  mot 
non  Xpôvoç,  ainsi  qu'on  Ta  écrit  quel- 
gnUie  vieux  radoteur^  vieillard  slu- 
umorn  avait  été  donné  à  ApoUouius , 
\  ce  philosophe  à  Diodore,  son  disciple. 
ète  donc  à  Taux  le  passage  de  Diogène 

mentiouné  plus  haut ,  quand  on  en 

le  surnom  de  Cronus  Tut  donné  à 
tr  le  roi  d*Égypte.  Ce  prince  ne  fit  en 
don  que  rappeler  un  surnom  que 
Mtait  déjà.  Disciple  d'Apollonius,  Dio- 

•on  tour  le  maître  de  deux  pliiloso- 
ret,  dont  Tun  devait  appartenir  à  la 
émiqoe,  et  l'autre  être  le  fondateur  de 
denne  :  Philon  et  Zenon  de  Cittium. 
neot  au  caractère  général  de  Técole  à 
appartient ,  Diodore  Cronus  est  sur- 
hiectkien.  Plusieurs  des  arguments 
qui  hii  appartiennent  en  propre  ne 
«M»  jusqu'à  nous.  C'est  à  tort  qu'on 
lié  1^  sophismes  connus  dans  l'his- 
pUiosophie  de  Mégare  sous  les  titres 
h  do  cornu.  Ces  deux  arguments, 
dmîeors  autres ,  appartiennent  à  £u- 
lal  à  Diodore,  sa  dialectique  parait 
«ée  principalement  sur  Tidée  du  pos- 
■  légitimité  du  ju<;ernent  conditionnel, 
fvov ,  enfin  sur  la  question  du  mouve- 
fossible  pour  Diodore  est  exclusive- 
mié  dans  ce  qui  est  actuellement  ou 
i  doit  être  un  jour;  et,  comme  le  dit 
f  :  «  111e  Diodorus  id  solum  tieri  posse 
I  aiit  sit  Terum ,  aut  futurum  sit  ve- 
iequid  non  sit  iuturum,  id  ne^i^aifieri 
M,  Toici  un  exemple  fréquemment  cité 
int  :  11  est  possible  que  J'aille  à  Co- 
m  réalité  j'y  dois  aller  un  Jour  ;  mais 
cesserait  si  je  n'y  devais  pas 
nir  une  semblable  thèse  ,  le  phi- 
partait  de  cet  axiome  :  que 
iaspeut  se  convertir  en  faux,  comme 
Jtteii  ne  peut  se  convertit  en  vrai. 
Mil»  le  passé  eai  vrai ,  en  ce  àens  que 
privése  peut  pas  ne  pas  être  arrivé  :  le 
MMoéoes^aire.  De  même  pour  favenir. 
M  choses  destinées  à  être  ne  peuvent 
tcrfka  qui  ont  été  se  transformer  de 
HMft;  et  réciproquement,  celles  qui 
pM>  wt  peuvent ,  de  fausses  qu'elles 

t\|f—ir,  se  chaiipT  «u  vraies.  » 
I  flpmiCotatioD  de  Diodore  repose , 


'  ainfi  qu'il  e«t  Tadie  Je  le  Ttur,  sur  te  paralo- 
fîir^iue  appelé,  dans  te  langage  de  l'à^le,  &4t* 
pliisme  dti  (a  conluâioi]  d^K  genres ,  c'est-^-dire 
^ur  une  iUégitime  analofcie  entre  le  rëej,  idl 
passé,  «oit  futur,  et  le  nécessaire;  elle  entraîne 
\\^  plus  la  négiition  du  libre  arbitre  dans  l'hom- 
ruB  et  lie  la  toutt^puiâttauci^  en  Dieu.  Auââi 
Cbry&ipfH*  et  les  iitoicîens  étaient-îk  dani»  le;  vrai 
en  ^utenant,  coDtre  Diodore,  la  ptissJt^îLrté  de  ce 
qui  ne  s'e^t  pas  réalise  et  môme  de  ce  quj  ne  doit 
j«arndis  A&  réaji^ner. 

Ne  us  rencontrons  encore  Diodore  en  djisen- 
liment  av<H2  le  stoieteo  Chrystppe,  et  en  méina 
i  em  p&  E V  ec  l'acArl  ém  îcien  pLîIod  ,  su  r  la  q  u  estion 
(les  fondllion!)  de  lé{^timité  du  Jugerni^ol  condi- 
tivuinel,  To  mivT^jjfc^o''''  O^c  disaient  en  eltet 
Clirysippe  et  PliiloB  ?  Que  |«nni  les  jugement» 
contHiionneis  il  n'y  a  de  vlri^ui.  que  celui  qui 
euiiimt-Dce  por  le  vrai  pour  finir  j»ar  le  faut, 
et  que  tous  leït  autren  sont  tégilUues,  Telle  n'est 
pari  rapimon  de  DicKlore*  llveul  non -seulement 
fîu'un  jugement  coudilioniici  cornriïence  et  û- 
lii'ïse  par  le  vrai  ^  %%\m  aticore  ne  piiissie  en  au* 
cune  nwnière  fînir  par  le  fâuit.  La  dîn'éf4?nce  qui 
sépare  son  opinion  de  celle  de  Philon  et  de  Chry- 
hipi^e  est  parfatlemcnt  mise  en  lurtiière  dans  le 
passage  suivant  du  traité  de  Sextus  Empirieus 
contre  \e%  df^gmaUques  (1),  Un  jimemeiU  am- 
dilronneJ  du  genre  de  celui^^i  :  S* il  fait  jom\ 
je  dmcrte,  doit  être  vrai  suivant  Phîloo,  puis- 
que œmmençanl  par  le  if  rai ,  il /ait  >owr,  il 
finit  par  une  assertion  éf^ement  vrate  ,jedi$* 
$ertt*.  Aux  yeux  de  Diodore,  au  contraire ,  un 
tel  jugettient  est  iUégitJme;  car,  bien  qu'il  Gom- 
menée  par  le  yrai ,  il  fait  jour,  il  se  peut  qu'il 
finisse  par  le  faux,  je  disserte,  comme,  par 
exemple ,  si  je  Tiens  à  garder  le  silence.  Do 
même  de  cet  autre  jugement  :  S'il /ail  nuilje 
disserte.  S'il  fait  jour,  et  que  je  me  taise,  le 
jugement  précité ,  s'il  fait  nuit,  je  disserte, 
n'en  sera  pas  moins  légitime  aux  yeux  de  Pbi- 
lon;  car  en  commençant  par  le  faux,  il  Unit 
également  par  le  faux.  Suivant  Diodore,  au  con- 
traire ,  ce  même  jugement  est  illégitime  ;  car  il 
se  peut  qu'après  avoir  commencé  par  le  vrai,  il 
finisse  par  le  faux;  comme,  par  exemple,  s'il 
fait  nuit ,  et  que  je  vienne  à  me  taire.  Voici  en- 
fin un  troisième  jugement  :  S* il  fait  nuit ,  il 
fait  jour.  Aux  yeux  de  Philon,  ce  jugement  est 
légitime  ,  pourvu  qu'il  fasse  jour.  Aux  yeux  de 
Diodore,  au  contraire,  ce  même  jugement  est 
illégitime ,  par  la  raison  qu'il  peut  se  faire  que 
la  nuit  survenant ,  ce  jugement ,  qui  commence 
par  le  vrai ,  il  fait  nuit,  finisse  par  le  faux ,  U 
fait  jour.  »  Ainsi  sur  la  question  des  conditions 
de  légitimité  du  jugement  conditionnel ,  le  cri- 
térium de  Diodore  parait  supérieur  à  celui  d« 
ses  adversaires.  Est-ce  à  dire  que  la  règle  qu'il 
pose  soit  à  Tabri  de  toute  objection?  Mous  ne 
le  pensons  pas;  car  nous  n'y  trouvons  pas  ex- 


tn. 


(i;  Àdv.  Mathcm.,  I.  VIII. 


339 


DIODOR£ 


pliciteroent  exprimée  eette  pensée  que  la  valeur 
<lu  jugement  conditionnel  dépend  fondamenta- 
lement de  la  relation  logique  qui  doit  eidster 
entre  l'antécédent  et  le  conséquent. 

Une  théorie  ontologique  sur  la  question  du 
mouvement  vient  se  joindre,  dans  Diodore  Cro- 
nuit ,  à  la  théorie  dialectique  qui  a  pour  objet 
les  conditions  de  légitimité  du  jugement  condi- 
tionnel et  à  la  théorie  métaphysique  concernant 
la  question  du  |K>ssible.  La  question  du  mouve- 
ment est  résolue  par  Diodore  en  un  sens  éléa- 
tlque ,  c'est-à-dire  négatif,  avec  cette  restriction 
toutefois ,  que  cette  «olution  négative  n*est  pas 
absolue,  mais  circonscrite  en  de  certaines  limites, 
et  qu'elle  ne  s'appuie  pas  uniquement  sur  des 
arguments  empruntés  aux  éléates.  Parmi  les 
raisonnements  dont  se  sert  Diodore  pour  com- 
battre le  mouvement ,  deux  parts  sont  donc  à 
faire ,  l'une  d'imitation,  l'autre  d'originalité.  D'un 
côté,  il  reproduit,  plus  ou  moins  fidèlement, 
Pandenne  argumentation  fles  éléates ,  consenée 
sommairement  dans  Aristote  (1).  Ainsi,  par 
exemple,  Zenon  d'Élée  avait  dit  que  le  mouve- 
ment est  impossible ,  attendu  que  ce  qui  est  en 
mouvement  doit,  avant  d'arriver  au  but,  tra- 
verser un  milieu  qui  se  divise  et  se  subdivise  à 
l'infini.  Dio<lore  reproduit  en  termes  presque 
identiques  cet  argument.  Mais  il  en  est  un  autre 
qui  n'offre  aucune  analogie  avec  ceux  des  éléates, 
et  qui  parait  appartenir  en  propre:  à  Diodore 
Cromis;  c'est  celui  où  le  dialecticien  de  Mégare 
entreprend  de  prouver  l'impossibilité  du  mou- 
vement inté^l  par  l'impossibilité  du  mouvement 
|)ar  prépomiérance.  Il  suppose  un  corps  composé 
de  trois  parties,  dont  deux  en  mouvement,  et 
une  en  repos.  Si  ce  corps  se  meut  en  vertu  du 
mouvement  de  deux  d'entre  ces  parties,  qui 
l'emporte  sur  l'immobilité  de  la  troisième,  il 
continuera  à  se  mouvoir,  nonobstant  l'addition 
d'une  quatrième,  d'une  cinquième,  d'une  sixième 
partie  en  repos ,  et  ainsi  de  suite.  Il  suppose  la 
progression  poussée  jusqu'à  dix  mille;  et  arrivé 
là ,  il  soutient  que  le  mouvement  par  prépomié- 
rance ne  saurait  exister.  «  Car, dit-il,  ilestabsurde 
de  supposer  qu'il  puisse  y  avoir  mouvement 
dans  un  corps  dans  lequel  neuf  mille  huit  cent 
quatre-vingt-dix-huit  parties  sont  en  repos,  et 
deux  seulement  en  mouvement  (2).  Donc,  le  mou- 
vement par  prépondérance  est  impossible;  donc, 
par  suite,  le  mouvement  intégral.  Une  restriction 
est  pourtant  à  établir  en  ce  qui  concerne  la  né- 
gation du  mouvement  par  Diodore  Cronus.  Cette 
négation  n'est  pas  absolue;  elle  se  limite  à  l'ac- 
tuel ,  et  n'atteint  en  aucune  manit're  le  passé. 
En  d'autres  termes,  Diotlore  (et  ce  caractère 
est  spécial  à  sa  doctrine)  conti'ste  la  possibilité 
du  mouvement  eu  tant  ({ue  prêtent ,  mais  non 

(n  Pk9$ ,  I.  VI.  c.  9. 

(1)  Cet  anrameot,  trop  long  pnur  ^trr  reprodiiit  Irt 
dans  tous  hf»  dévHoppeiocnt^.  ^r  (PMivr  dacii  .sritu4 
Enplrico*,  Jdv.  Mathcm..  I.  IX  >  mi^  l'afcn^  donne  ro 
•on  entier,  aln«t  que  le  Icvlr  lm-.-  .  :  ;ii>  notre  tJistotre 
ë9  l'flcole  'le  V»î7.ir*. 


en  tant  qu'accompli.  C'est  une  cmi 
rément;  car  y  a-t-il  moyeu  de  dit 
qu'elle  est  accomplie^  si  antéritui 
pas  un  moment  où  l'on  pouvait 
même  chose  qu'elle  s'accoupiissaii 
soit,  voici,  d'après  Sextns  Einpi 
arguments  qu'apportait  Diodore  à 
étrange  th^.  «  Lancez  :  disait 
spliérique  vert  un  plan.  Pendant 
sphérique  accomplira  son  trajet, 
sous  la  forme  du  présent  :  le  coi 
touche  le  plan ,  sera  évidenuniMil 
que  le  corps  sphérique  n'aura  [Hïit 
le  plan.  Mais  une  fois  qu'il  l'a  to 
jugement  sous  la  forme  du  pa 
sphérique  a  touché  le  plan ,  est 
la  vérité  du  second  de  ces  jugefn 
fdus.seté  du  premier,  que  le  mouv 
d'actuel ,  et  n'exiàte  qu'au  passé  ( 

La  question  du  principe  matéi 
paraît  avoir  été  également  Tobiet  d 
et  des  travaux  de  Diodore  Croni 
peu  s'en  faut,  sur  la  question  di 
si  tant  est  qu'il  ait  pris  son  systèi 
Diodore  est  abdéritain  sur  la  qu» 
ture  des  choses  ;  et  son  système  i 
un  atomisme  renouvelé  de  Démoc 
particulièrement  d*Épicore,  coïmm 
lativeau  mouvement  eatantqu'ac 
la  part  d'originalité  qu'elle  contioi 
avons  mise  en  lumière,  reproiK 
d'Élée.  Sextus  Emptricus ,  traitai 
nions  des  philnsoplies  sur  les 
choses ,  les  partage  en  deux  catc^ 
qui  ont  reganlé  ces  principes  comn 
les  autres  qui  les  ont  regardés  coo 
et  il  range  Diodore  Croous  parmi 
en  lui  attribuant  cette  opinioo,  qu 
des  choses  sont  des  corps  très- à; 
visibles ,  i^âx^^a  «ai  à|upîS  cm}» 
nion  sur  le  principe  des  dioses  o 
inconciliable  avec  la  négation  d 
soutenue  par  Diodore ,  attemlu  c 
solue  et  la  pluralité  ont  pour  cm 
oessaires  ,  l'une  riinmoÙlité,  Pau 
ment.  Mais  il  est  possible  que  Dioi 
d'abord,  sur  1rs  traces  dlUiclhle  < 
adopté  le  système  de  l'unité  ait 
ainsi  que  le  pense  le  savant  fini 
dans  sa  viâlle^se  à  œ  système  p 
philosophie  cor^Hisculairr,  n'ait  p 
clairement  cette  contradiction.  > 
d'ailleurs,  sur  les  traces  de  Zcm 
t reprendre  de  dèmonirrr  que  le  n 
impossible,  même  dans  ThypolliM 
lité?  Sans  dontc,  il  resterait  tuoîi 
férence  entre  le  ph'ilotaphe  d'U 
Méjïare,  que  ce  dernier  adm.'tîai 
tjmlis  que  celui-là  posait  l'unité 
puisque  Zenon,  ilaîu  une  ««ne 

t  ./''r  .VflrA,ix. 

:  .^i/r.  JtfaMr*H.,  \lll. 


DIOBORE 


242 


■onsa  conservés  en  sa  Physique  (  i  K 
^  de  proorer  aux  partisans  d^  la 
le  même  dans  leur  hypothèse  (  tin^, 
Mnpte,  il  ne  partageait  pas  )  le  inoii- 
împossiMe,  Diodore ,  à  son  tour,  a 
»,  tout  en  adoptant,  sur  tes  traces  ries 
et  d^Épicure,  cette  pluralité,  rt^j  ira  ^ 
«  les  conclusions  posées  par  Zc*yon 
hant  la  non-existence  du  mouvenient, 
(  ainsi  en  même  temps  la  doctrine  th 
et  celle  de  l'immobilité ,  deux  sys^ 
■n  fond  répugnent  entre  eux,  mm 
"e  a  pu  ne  pas  juger  contradictoires, 
C.  Mallet. 

ifi..  Ut.  VI.  ch.  9.  — ISeituvEmpIrlcuft*  4dv*. 
il  et  IX,  et  Hfpot.  Prrh.,U,  Ut.  ch.t.  -  D- 
to.  VI.  ~  DIogèae  de  l>aerle,  f^ie  de*  l'M. 
fbru.  Ut.  II.  -C.  Malkt,  Histoired^  t'Ê- 
■fv;  Paris,  1S4S. 
mm  (  Atô6«i>p<K),  général  macédonien, 

le  deuxième  siècle  avant  l'ère  (tiré* 
wnmandait  à  Arophipolis  sous  le  r\^!,m 
n  de  Macédoine.  Apprenant  qi^^:  ce 
Dt  d'être  défait  à  Pella,  il  cmignit 
iHle  Thraces  qui  formaient  une  pailio 
N»  d*Amphipolis  ne  se  révoltassent  et 
lia  ville  ;  il  les  engagea  au  moyen  d'un 

à  quitter  la  place  et  à  se  remire  à 
I  fis  trouveraient  un  riche  butin.  Q  unnd 
ortis  d'Amphipolis  et  eurent  pa&st'  le 
Diodore  ferma  les  portes  de  la  ville, 
hhntAt  après  l'asile  de  Persée. 
CLrr.  u. 

mmde  Tyr,  philosophe  péripatétii  ien, 
i  le  second  siècle  avant  l'ère  ilire' 
te  de  Critolaus,  il  lui  succéda  a  l.i 
oie  péripatéticienne  d '.Athènes.  1)  vi- 
t  en  110,  lorsque  L.  Crassus  \isiU 
pendant  sa  questure  de  iMacédd>ine 
{tend  qu'on  ne  trouve  pas  clu'/  Um* 
Ktrine  péripateti(iue  dans  tout^*  ^«i 
cflet,  ce  philosophe  soutenait  que  11* 
ieo  consiste  dans  la  vertu  unie  à  j'.ib- 
rine,  combinant  ainsi  le  systènn:  de 
risi  d'Épicure. 

tOrmi.,h  H;  Tuscul  ,\,M;  Dc  Un.,  Il,  *r, 
^  a.  s,  »;  Jrad.,  Il,  42.   -  halnt  Cléujciit 


pSft  SICILE,  célèbre  historien  j^rer, 
fO  avant  J.-C.  11  nous  apprend  liii- 
Liitilé  à  Agyre  (aujourd'hui  Sanlt- 
pIMi).  Il  nous  instruit  aussi  de  c** 
lit  tes  voyaf»es  ,  son  séjour  à  R«i[iii\ 
(Êtes travaux.  >  J'ai,  dit-il,  einptuu; 
lèonposer  une  histoire  universelle  : 
naonnments  dont  j'y  parle,  je  les  m 
1f^  Tôt  de  mes  propres  yeux  ;  car  j'.:ti 
■IB  MOS  beaucoup  de  rati;;ues  et  ih; 

elde partie  de  ri:uropi;  et  de  l'A- 
lantde  reciierches,  je  n'aurais  fit 
IM  dessein  sans  les  secours  qu'j  .d 
BBome.  Cette  ville,  que  j'ai  longtemps 

Lft. 


lidbitée,  m'a  fourni  de  précieux  docuiiienls.  Je 
Bavais  la  lan^e  latine  i  je  V^\i%h  apprisse  en  Si- 
i^ile  en  y  fréquentant  de»  EcuiiaJus  ;  en  Stfirte  que 
)'ai  pu  prendre  chez  eux  une  parfaite  connais^ 
sauce  île  \mu  pïu*  aoci«îns  métnoircs.  Voici 
donc  le  plan  que  je  me  »uis  Iracd.  Je  remonte  aux 
myth^daRieSjtanl  é^^  Grecs  que  dtjs  barbares, 
et  mes  six  premitfTâ  livrer  traîtent  des  iempâ  an^ 
térieui's  k  la  guerre  de  Troie.  Les  onze  suivants 
fi'êtendimt  jusqu'à  lu  morl  d'Alexandre;  et  les 
évL'nemcuts  arrivée  depuis  jusqu'à  Jules  César 
mvX  exposa  dans  les  vingt^lroi^i  autres  livreB,  « 
L'époque  précise  de  la  luuri  de  Uioilore  n'e^it 
pas  connue.  Il  peut  avoir  vécu  jusqu'à  Touver- 
lure  de  l'ère  vulgaire;  mais  c'est  avec  niuins  da 
vraisemblance  qu'on  a  quelquefois  supposé  qu'il 
vivait  encore  hous  Tibère.  Son  i^rand  ouvrage, 
divïié  cutritne  il  vient  de  îe  «lire,  en  quarante 
Itères,  n'est  pas  éXé  pir  QtiiutliJim,  et  c'e^t  un  tout 
autre  écrivain  que  Strahon  désigne  par  le  nom 
dt^  UiiKlore  Zunâïi.  Il  y  a  eu  dans  la  carrière  des 
léiltres  plusieurs  Diodùre;  FahHdus  et  lia  ries  «n 
imJiquent  Ircnti^-biiit  :  les  moins  ûlconnus  sont 
un  (loete  4e  SLnoiie,  dont  les  comédies  ont  «Hé 
parfois  attribuées  a  rhtâtonen  ;  un  médecinf  dont 
Galiéii  lait  mention;  un  gi-ammaiHen  de  Taise ^ 
rfii'Athétiéf! ,  DJo^Ène  de  Laerte  et  Suidas  ont 
cité ,  et  quelques  è¥ê<Tues  ou  aulears  wclésîas- 
liquei  des  iiremtcrs  siècles  chrétien».  Qtiant  au 
Diodort*  Éiyracusairt,  nommé  dans  deuii  listes 
d'écrivauii  constaltés  par  Pline  le  naturaliste,  il 
peut  fort  bien  n'être  que  le  Sicilien  mcxaclemeîit 
désipiîé,  que  celui  dont  prie  j4tis  expressément 
ce  même  Pline  dans  son  éptlredédii.jitoirc  à  Ves- 
pasii'n.  Là  sont  critiquéii  les  titres  ra,âttieu\  qu« 
les  Grecs  donniiient  à  leurs  mnqwsitîon.^,  et  Iïjû- 
dore  est  Imié  de  n'^ivoir  intitule  la  sienne  que 
Bibîioihèqiit  :  c'est  en  efTet  le  nom  de  îkêXio- 
Ôi^KTi  ïmopiiiT^  qu'il  a  irriponé  k  son  histoire  do 
fous  les  peuples.  11  est  resté  inconnu  &  Lucien, 
à  Aiilu-Geiie,  comme  à  Plularquej  car  si  dans  un 
livre  Ira  doit  pr  Amyot  sous  le  titre  de  Colia' 
vlon  d'hisfoircs  romoinex  ei  ^recfiteSj  nous  li- 
sons que  Dimlortjs  le  Sicilien  a  pmprunlé  un  su- 
jet du  A'ijlésipn  Aristide ,  le  Imiluctenr  luî-mûme 
iivomi  que  Plut  arque  n'est  pas  fauteur  de  ce 
livre.  On  ne  commence  RUère  à  trouver  des 
elojîea  de  Diwlore  de  Sicile  que  chex  des  écd- 
vains  ecdé^iasliquca* ,  saint  Justin,  Eusèbe, 
rtiéodore,  qui  le  citent  à  ï'appoi  de  quelques- 
unes  d*^  leurs  doftrines,  Quoiqtie  PLotius,  au 
ij F u vilenie  siècle,  ait  loué  presque  sans  réser^u 
le  fi^iîd  el  le^  tombes  de  son  liistoire,  elle  a  été 
fort  peu  étudiée  dau!^  le  cnurs  du  moyeu  âge  : 
lè^s  chroniqueurs  ne  la  connHisseut  [loinl  ;  Otbon 
lie  Frt'isingue,  le  plus  iu^tniit  d  entre  eux,  ne  la 
consulte  jamais.  Cependant  il  en  a  été  iusérô 
drs  extraits  rhms  le,s  rtîcueib  de  Constantin  Pur- 
plrvrojiénéti»;  et  c'est  à  c«s  temps  que  remon- 
ti-nt  left  C4.î[Mes  ujanuscrites  de  Ton v rage  qui  nous 
^mt  (janenues,  mi  nomlire  île  plus  de  quarante. 
L.t  |dufe  ancienne  esta  Vicnue;on  Uditdutuii^ 


24S 


D10D0R£ 


M 


tième  OQ  du  neuvièiiie  siècle;  die  est  aa  moins 
de  ron  des  deux  soiTants.  L*niie  de  celles  qoi  se 
conserrentà  Paris  paraît  antérieure  à  Tan  1200, 
et  ne  contient  que  les  cinq  premiers  liTres.  On  dis- 
tinioie  parmi  les  moins  il^ées  celle  de  Modène, 
qui  est  de  la  main  de  Michel  Apostole,  et  qu'on 
croit  faite  d'après  un  manuscrit  fort  ancien  et 
(bit  exact.  Ces  diverses  copies  ont  servi  à  dirii^er 
plus  on  moins  tieureusement  les  travanx  des 
traducteurs ,  éditeurs  et  commentateurs  de  Dio- 
dore. 

Au  quinzième  siècle,  le  Pogge  traduisit  en 
latin  les  dnq  premiers  livres,  et  Georges  de  Tré- 
iMZoniele  onzième  et  les  trois  qui  le  suivent.  La 
version  de  Georgies  est  restée  manuscrite  ;  celle 
de  Poggio  a  été  imprimée  à  Bologne,  en  1472,  à 
Venise,  en  1476, 1481, 1493,  et,  avec  des  correc- 
tions de  Barthélémy  Merula,  en  1496.  Peu  après 
on  découvrit  dans  un  manuscrit  d'Allemagne  les 
livres  XVI  et  XVII,  qui  concernent  les  rois  de 
Macédoine  Philippe  et  Alexandre:  Ange  Cospo 
en  publia,  en  1510,  une  version  latine,  qui  repa- 
rut en  1531,  réunie  à  celle  des  cinq  premiers  livres 
par  le  Pogge,  et  en  1 559  avec  huit  livres  de  plus, 
traduits  par  divers  littérateurs.  Ainsi,  quinze  li- 
vres de  Diodore,  les  seuls  que  nous  ayons  entiers, 
se  lisaient  tous  en  latin  dans  les  quarante  der- 
nières années  du  seizième  siècle,  et  l'on  eut  de 
plus  en  1582  une  version  semblable  «les  extraits 
de  cet  historien  qui  se  trouvaient  compris  dans 
le  recueil  des  Ambassades  de  Constantin  Por- 
phyrogénète.  Déjà  aussi  on  avait  essayé  de  tra- 
duire biodore  en  langue  vulgaire  :  une  version 
italienne  parut  à  Florence  dès  1520,  et  se  repro- 
duisit trois  fois  à  Venise  ;  mais  elle  ne  compre- 
nait que  les  cinq  premiers  livres.  François  Bal- 
delli  la  refit  en  1574,  et  y  joignit  celle  des  dix  au- 
tres livres  (  XI  à  XX  ).  Los  trois  premiers  traduc-  j 
teurs  français  ont  été  Sryssel,  Macault,  et  Ainyot.  > 
Seyssel  avait  pluUM  extrait  que  traduit  des  li-  | 
vres  XVII I,  XIX  et  XX  une  histoire  des  succes- 
seurs d'Alexandre;  son  travail  fut  publié  après 
sa  mort,  en  1530,  et  avec  plus  de  soin  en  1545. 
Macault  ne  traduisit  qne  les  trois  premiers  livres; 
la  version  du  onzième  et  des  six  suivants  par 
Ainyot  est  peu  estimée ,  malgré  la  celebiité  de 
l'interprète  et  la  lieauté  de  l'édition  in-fol.  sortie 
des  presses  de  Vascosan,  en  1 554.  Toutefois,  on  a 
réunit,  en  1 505,  ces  trois  versions  françaises  en 
nn  volume  in-fol.,  qui  renferme  de  plus  des  notes 
de  Louis  Le  Roy.  Les  traductions  en  langage  vul- 
gaire, y  compris  celle  de  Jpan  Hérold  en  alle- 
mand, n'étalent  encore  faites  que  sur  des  ver- 
siens  latinef  ;  cependant  le  seizième  siècle  vit 
paraître  deux  éditions  du  texte  grec.  La  pre- 
mière, publiée  à  Baie,  l539,in-8",  contenait  sen- 
lement  les  cinq  livras  XVl  à  XX,  que  l'éditenr 
Vincent  Opiopœus  avait  trouvés  dans  un  manus- 
crit daté  de  l'an  1442,  et  qu'il  croyait  les  seuls 
conservés;  il  connaissait  bien  la  version  latine 
des  cinq  premiers,  mais  il  prétendait  qu'elle  n'^ 
tait  point  du  Pogge,  et  n'pfptMait  |»as  qu'on  pAt 


en  retrouver  le  texte.  Hnri  EsliMMle  4ta» 
Tiit  pourtant,  ainsi  qoe  eeM  des  Hms  XI  à  XV, 
dans  deax  manoscritt  de  Paria;  et  fl  m  doan, 
Paris,  1559,  in-S*,iitie  éditioA»  qm  Ml  pesaer 
pour  la  prenûère  de  ronTngB  de  Diidare, 
puisqu'elle  l'est  à  VéHÊté  de  ees  dix  Knet,  d 
qu'elle  offre  d'aillenrt  one  eople  iweacenp  pin 
correcte  des  cinq  antrea,  avec  dea  leriMÉri,  dei 
notes  instmetives,  perce  qn'eIksaaBi  fort  caa^ 
tes,  plusieon  fragments  dea  Knea  perdes, d 
un  traité  sur  la  vie  et  les  trafiax  de  Oiodsrv. 
C'est  un  des  services  éminenta  qoe  liidiDflBBé 
Henri  Estienne  a  rendus  aux  lettres. 

A  mesure  qne  ces  édiliona  et  ces  Indaetiûas 
se  répandaient  dans  le  pabUc,  FldilMia  pfc 
trouvait  parmi  les  boinawt  deMtreadsaàiri- 
râleurs  et  des  oenscors;  il  fàl  ( 
ment  critiqué  par  Lonis  Vivèt  et  | 
Pour  le  venger,  Henri  Eatienae  concit  le  pr^ri 
d'une  édition  nonvdle,  T'^"""fBrifr  d>Bi  nr- 
sion  latine  et d'édairtissi imirti.  Ses  Igldsis 
malheurs  ne  hn  permettant  pnadM>alfNri  m 
travail,  il  pressa  RhodomaB 
Les  lettres  qu'à  ce  io       h  mi 

allemand  se  lisent  <  i  f 

dition  qui  parut  à  1 
chie  par  Rliodoman  d'à 
plus  complète,  nlns  ex. 
et  qui,  iropri      n  à 
duite  dans  les  « 
Cdie  de  1604  e        a 
revu  et  corrigé  ftar  n.  I 
des  sommaires  marginanx,  dea 
noiogiques,  des  taUea  alphal       n& 
monts  de  Diodore  i       et  dr        1 
les  extraits  qne  1  a 

fiiblioUièqiie,  impn      c  p  *«■ 

1001.  Il  ne  roanqukit  lien  uv  «c 
recueilli  en  1604,        ilcs  •« 

le  livre  des  AmbiMw 
rogénète;  Rbodoman  B  7  V 
que  ce  livre  eût  été  miaaa^iMr  «■ 
quit  en  1634  qnekfnea  extr       11 
Henri  de  Valois  publia  ine  i 
même  Constantin,  celle  «ni  cbm 
de  vertus  et  de  viees. 
du  dix  septième  tiède  ■ 
d*étudier  et  d*appréciar       mhv  «■ 
sius  et  La  Mofhe  le  Vtjcr  pnm 
contre  les  oensores  de  VMi  cC 
mier  de  GrantenwtnH  et  . 
plusieurs  passacet  de  acs  oyrs^ 
duisait  en  anglais;  nait  < 
réimprimait  pas  m  grrc 

En  1710,  Boivin  I 
Inscriptioos  et  Bcik»-u 
un   fragment  relatif  ft  i 
disputant  le  nrix  de  U  in 
à  qui  rien  n*  ar 

ce  morceau  r»  ■  ■ 
rerueil  de  «lédam       m , 
qn'il  pftt  être  de       itri. 


Il 


DIODORE 


310 


bibUothèques  de  Florence,  ec  1640,  y 
on  manuscrit  où  le  fragment  dont  il 
t  accompagné  d'une  note  qui  Fattri- 
et  historien  :  c'est  l'opinion  que  son- 
in.  Ce  noorel  article  et  quelques  dis- 
toi  des  passages  plus  authentiques  de 
grec  suggérèrent  l'idée  de  le  réimpri- 
.  Les  journaux  littéraires  de  1713  à 
sblement  les  Mémoires  de  Trévoux  et 
de  Leipzig,  annoncèrent  à  plusieurs 
ne  édition,  promise  d'abord  par  Joseph 
mite  par  Fr.-Denis  Camusat.  Elle  était 
tendue  quand  parurent  les  premiers 
le  la  traduction  française  de  Jean  Ter- 
li,  malgré  ses  imperfections  et  quoique 
Mnposée  sur  le  seul  latin  de  Rbodoman, 
^s^grand  nombre  de  lecteurs.  IHodore 
•s  moins  sévèrement  jugé  par  bean- 
ATants  du  dernier  siècle.  Burignj,  en 
s  wi  examen  des  anciens  historiens  de 
e  plaçait  au-dessous  de  tous  les  autres 
le  tous  les  écrivains  antiques.  Cepen- 
nrelle  édition  sortit  des  presses  d'Ams- 
1 1746  (2  vol.  in-folio).  On  la  devait 
et  à  l'habileté  de  P.  Wesseling.  Il  la 
après  les  meilleurs  manusi;iits,  les  uns 
par  hii-méme,  les  autres  collationnés 
lar  de  La  Barre  à  Paris,  par  Cocchi  à 
par  Joseph  Assemani  à  Rome.  Il  s'était 

•  Botes  recueillies  par  Denis  Camusat, 
OmH  ainsi  à  discerner  les  leçons  les 

I  et  à  rassembler  les  variantes  remar- 
i  Texcellente  version  latine  de  Rhodo- 

II  ce  que  renfermait  l'édition  de  1604, 
les  observations  des  plnloloî»ues  du 

ne  siècle,  ses  remarques  personnelles, 
Extraits  et  fra;:nients  imprinic^s  ou  in- 
qn'en  1710,  et  six  tables  soiLinensemcnt 
Pendant  les  cinquante  années  suivan- 
«  subit  des  censures  plus  fréquentes 
fonreuâcs  que  jamais.  Voltaire,  D'A- 
Gaylus,  Fréret,  Gibert ,  Bou^ain ville 
dier,  Sainte-Croi\ ,  et  en  Aliema^ine 
ri  adressèrent  diversement  des  repro- 
■  pent  réduire  à  six  principaux  chefs  : 
il;  il  ne  sait  pas  di «^cerner  les  lécits 
••  fabuleux  ;  ses  livres  sont  pleins 
limes;  il  trans))orte  cliez  toutes  les 
icniyances  et  les  habitudes  des  Grecs  ; 
»  Aiées  générales  et  de  vues  philoso 
nio,  les  matériaux  qu'il  compile  ne 
I  point  une  histoire  i.nivorselle.  Entr<^ 
Im^  lui  «étaient  devenues  nécessaires 

•  dix-huitième  siècle  ,  on  a  distinî;ué 
Ml  pour  auteurs  Heyne  et  Kyrin;:. 

Wiaaa  sont  comprises  dans  les  articles 
kW  de  l'édition  de  Diodore  de  Sicile 
i  1793  à  1807,  à  Deux -Ponts  et  à 
|(î)r«attel  el  Wurtz  ) ,  en  1 1  volumes 
li,«|  complète  reproduction  de  celle 
Im^  avec  quelques  meilleures  leçons, 
S,  fournies  par  deux  manuscrits 


de  Vienne  dont  on  n'i&vait  p^  eneare  fait  usage. 
On*  MHmn  do  seul  texte  grec,  entreprise  par 
r:iclis(^t,  à  Malle,  eu  1S02,  e«t  estimée  comro» 
|rès»cc»rrficte.  U  n'vn  parut  aucune  autre  jusqu'en 
iÉ7l,  époque  ofi  M*  Mai  mit  au  jour  de^  fr*g- 
fnent»  «u  eitrallstjue  lui  fcmmissalt  un  manus- 
crit paHmpseste  du  Vatican,  et  qtif  j^mblaieat 
appartenir  aun  livres  penïuïf  de  Uiodore.  C^ 
débm  occupent,  avec  une  v<^ri*ton  latine  et  de* 
noteSf  t31  pages  in^*,  oà,  s'il  Uni  |«  dire,  oq 
ne  distingue  aucun  tnonrjeuiu  d*uu  trèa-içrand  in- 
térêt historique,  M.  L.  Uindorf  a  publié  une 
exeelJenle  éflttion  de  Bmlow-  de  Sicile;  treip^p^, 
I82S,  ù  vol.  in'8'.  Le  niÊTne  éditeur  a  réimprimé 
avec  d'importantes  aiuélbration&»  daûi  un  to- 
lumc  ^^é,  Leipzig,  1S28,  in-â%  les  rragrneutd 
découla erts  par  Aniçelo  Mm.  Le  Diùdore  dû  5»* 
cile  de  la  B'tttiotàèqïte  grecque  de  A.* F,  Dîdot 
ctvntieot  h  texte  grec  de  L,  Dindorf,  revu  et  eo- 
tûre  amélioré  par  cet  hitbile  ptiilologue,  les  Fr^g* 
menis  nm  m  ordre  par  M*  C.  Miiiler,  la  trail ac- 
tion latine  de  Btïodoînau,  et  celle  lîo  ABÇjEih  Mût , 
pour  les  Fra^mend  découverts  par  ce  &âvanL 
Ces  <ieu^  Ira  (ludions  ont  été  revueji  d  rorrij^iies 
T>ar  M,  C.  Mu  lier,  M.  C.  Mo  lier  a  de  plus  fk^ctiu  vert 
dans  un  manuscrit  de  rEseurial,  contenant  des 
ETiraifs  dtx  Embûche  tendues  ma?  sout?e^ 
rains  i  Ilcpi  èrîtS&vXtSv  xeità  ^ttmUtav  yiYO^utû» 
Ix/oY^C  ),  des  fraf^ments  ^^?im  étendus  de  Dio- 
dore; il  les  a  pïibliéi  dans  le  n<^  voL  des  Ih^io^ 
ritonim  Grâ^corum  Fragmenta  ;  Pkm,  \BiS 
(  dans  la  mbnoihèqm  grecqîte  de  A.-F.  Didot  ) . 

La  traduction  française  de  Dioilore  de  Sicile 
par  Mlot,  Paris,  i 834-1 S38,  r»  vol.  în-ft",  est  bien 
supérieure  à  celle  de  Terrasson  ;  mais  le  nouveau 
traducteur  a  eu  le  tort  de  se  laisser  guider  par 
l'interprétation  latine  de  Rhodoman,  au  lieu  de 
suivre  le  texte  grec.  Il  en  est  résulté  des  erreurs 
fort  sint^ulières.  Aussi  doit-on  préférer  la  traduc- 
tion publiée  par  M.  F.  Hoefer  ;  Paris,  1846,  in-8". 
Cette  dernière  traduction  est  rigoureusement 
fidèle  ;  les  détails  techniques  relatifs  aux  sciences, 
mal  compris  et  mal  exprimés  par  les  interprètes 
précédents ,  sont  rendus  avec  autant  d'exacti- . 
tude  qne  de  précision.  Nous  empruntons  à  la 
préface  de  M.  Hoefer  plusieurs  passages  sur  le 
mérite  de  Diodore,  sur  la  valeur  des  matériaux 
qu'il  a  rassemblés,  et  sur  le  profit  que  Ihistoire 
peut  en  tirer  en  les  interprétant  avec  le  secours 
de  la  science  moderne. 

«  Pendant  la  lecture,  aussi  variée  qu'instnic- 
tive,  de  la  Bibliothèque  historique ^  on  est 
frappé,  dit-il,  de  la  répétition  de  certaines  idées 
qu'on  pourrait  d'abord  attribuer  à  la  négligence 
du  narrateur.  Mais,  après  un  examen  plus  ap- 
profondi, on  ne  tarde  pas  à  reconnaître  que  ces 
redites  sont  le  résultat  d'une  conviction  qui  dé- 
borde, pour  ainsi  dire, aux  moindres  occasions. 
Ainsi,  dans  plusieurs  endroits  différents,  Diodoro 
répète  quelquefois  dans  les  mêmes  termes ,  que 
'(  les  grands  hommes  sont  la  ruine  d'un  État  «. 
C'est  là  son  cxterum  censeo^  Si  l'on  recueillait 


247  DlODUtit. 

les  votes,  on  trouverait  peut-être  pour  lui  la  nolence. 
ro^orité  des  peuples.  <«  La  guerre  ent  un  jeu  de 
hasard  »,  est  une  autre  sentence  reproduite 
jusqu'à  satiété.  Aujourd'hui  comme  autrefois  le 
militaire  la  C4)nteste,  Thomme  d*État  Tapprouvc  ; 
qui  des  deux  a  raison  ?  Les  réflexions  sur  l'ia- 
ter^ention  de  la  Providence  divine  (icpovota  ee(a) 
dans  les  choses  humaines ,  sur  Tinstabilité  de  la 
fortune,  sur  les  devoirs  religieux,  sur  la  fai- 
blesse de  la  nature  humaine,  sur  les  rapports 
avec  nos  semblables ,  portent  l'empreinte  de  la 
iitorale  la  plus  pure  du  christianisme.  «  Il  vaut 
mieux  pardonner  que  punir;  »  cette  maxime, 
éminemment  chrétienne,  revient  bien  souvent 
dans  le  cours  de  TouTrage.  Si  Diodore  n'avait 
pas  été  de  cent  ans  plus  ancien ,  on  aurait  po 
le  croire  initié  à  la  religion  du  Christ.  Ce  qu'il 
y  a  d'incontestable ,  c'est  qu'il  connaissait  la 
religion  du  peuple  juif,  que  les  historiens  grecs 
et  Humains  nomment  à  peine,  et  pour  lequel  ils 
semblent  affecter  le  plus  profond  dédain.  I^  J>i- 
bliothèqtte  {historique  est  une  riche  mine,  qui 
n'a  été  encore  que  m61iocrement  exploitée.  Ceux 
qui  s'occupent  d'archéologie,  de  géographie  et 
d'ethnographie  comparée,  y  trouveront  des 
documents  précieux  sur  l'Egypte,  l'Ethiopie, 
l'Arabie,  l'Inde,  sur  les  habitants  primitifs  de 
ribérie,  de  la  Gaule,  <les  Iles  de  Corse,  de 
Sardaigne ,  de  la  Sidle.  Mais  le  priucipal  attrait 
«le  la  Hibliothèqne  de  Diodore ,  c'est  le  riche 
butin  qu'elle  fournit  à  lliistoirc  «les  sciences  |»hy-  I 
siques  et  naturelles.  Qu'il  nous  soit  permis  d'y  \ 
insister,  d'autant  plus  que  r4.'tte  partie  des  j 
études  historiques  est  encore,  {mur  ainsi  dire,  : 
à  rétit  nidimentaire.  La  science  des  iK)isons  et  ' 
des  médicaments  est  presque  aussi  ancienne  j 
<|ue  l'astronomie.  Lliomme  à  son  origine  sembh*.  ■ 
avoir  voulu  connaître  en  même  temps  ce  qui  | 
étdit  le  plus  lofn  de  lui  et  ce  qui  le  touchait  de  ; 
plus  près.  C'est  chez  les  Égyptiens  qu'on  trouve 
les  premiers  vestiges  de  l'astronomie  et  di*  la 
médecine.  Beaucoup  de  récits  fabuleux  admet- 
tent une  interprétation  toute  scientilique.  C'est 
cp  qui  est  surtont  vrai  pour  Hécate ,  Médée  et 
Circé.  Dans  les  langues  anciennes,  les  mots 
donnent  quelquefois  la  raison  même  des  choses  : 
phannacum  (  çdo^axov  )  signifie  tt»ut  à  la  fuis 
|>oisoQ  et  mc<licainent.  C'est  qu'en  effet  les  mé- 
dicaments pris  à  liautes  doses  agissent  comme 
<les  poisons;  et  inversement,  les  iMiisons  à 
très-faibles  doses  constituent  les  meilleurs  mé- 
dicaments. Les  matit^Tes  qui  sans  doute  jouaient 
le  plus  grand  nMe  dans  les  S4irtilèges  et  dans  les 
enchantements,  n'iégués  panai  les  fableA,  étaient 
empruntées  aux  plantes  de  la  famille  des  so- 
Innées.  Les  fruits  «hi  1«'S  fi'uilles  de  la  stramoine, 
de  la  bella<lone ,  de  la  ju<quiaine,  <le  quelques 

es|)ècesde  5o/aiJ//m,  ^(lila  It's  vtTiUltlessirrets  |  scicii-ti's  savantes  «le  nosii 
dis  Médées  de  lanliquitè  et  du  mu\en  ^ip*.  U  <  m'abuNe,  représentées  | 
y  a  surtout  di>u\  elTets  singulier:»  que  ce»  ma-  |  l'antiquité,  et  par  les  aiW|iéC»  «■ 

titres  ne  manquant  presque  jain.4i<  de  proiluire:  i  dans  te  moyen  âge. Cert  ifa 

une  aberration  de  la  \virn  •  î  i:::i-  ;:iaii.le  >oin-  I  |iaroles  suivantes  que  Dèodsra  sci 


248 

C'est  préGâsément  aossi  ce  qn'os  iv> 
marque  chez  Péliaa,  soocombtnt  iout  la  pu»- 
sance  de  Médée  :  «  D'abord  fl  Tildes  igores  de 
dragons,  et  plus  tard  il  tomba  dans  i 
assoupissennent  :  »  Tbémistode  périt 
Jason  par  le  sang  du  taureau.  Cette  faitouca- 
tion  a  été  une  pierre  d'achoppement  ponr  tous 
les  commentateurs»  qui  se  sont  reAués  à  reou»- 
naître  au  sang  des  propriétés  TWnfuici,  La 
sang  de  bœuf,  de  porc,  etc.»  ne  acrta  pas 
tous  les  jours  d'aliments?  11  y  a  à  cela  une 
épreuve  qui  tranche  toutes  Ici  ^Mn^Ht^  : 
pour  que  le  sang  de  taureau,  oonac  ceW  de 
tout  autre  animal,  devienne  un  pjiian  et  des 
plus  actifs,  il  faut  qu'il  soit  non 
à  l'état  de  putréfaction.  Cest  du  i 
putréfié ,  c'est-à-dire  un  poisoB  aqilifac,  qne 
les  Athéniens  donnaient  à  boire  aax  csadHMéa 
à  mort.  11  réMilte  de  Diodore  et  de  nien- 
pharmaque  de  Diosooride  que 
les  poisons  connus  des  anciens  liaîfâf  c 
au  règne  oiiganique;  c'étaient  à  la  fioia  ka  §km 
énergiques  et  les  plus  diflkilea  à  eootfaler  en 
médecine  légale.  Quiconque  aborde  tass  être 
suffîsaminent  versé  dans  les  sdeaeealai 
ou  la  traduction  des  bistoiieus  ancsoM,  a'e 
quelquefois  à  commettre  les  plut  RF^vea  < 
Ainsi  le  mirage,  décrit  par  Diodore .  ««lAéte 
l>endant  des  siècles  regjsrdé  cininnw  hi  omIb 
fabuleux ,  jusqu'à  ce  que  lionne  le  vil  a 
Ii4;ypte  et  l'expliqua  scientifiqueuwL  CiitiiM 
mythes  semblent,  sous  Tenveloppe 
lenx,  cacher   des    vérités 

:  exemple  :  «  Les  Argonautes 

'  violente  tempête.  Comme 

i  peraient  de  leur  salut,  Oiimce^ 

I  vigateurs  qui  fût  initié  aui  wae^m 

I  conjurer  l'orage  àe*  vaux  au\ 

;  tlirace.  Aussitôt  le  vent  cessa: 

i  tombèrent  sur  les  têtes  des  Dio 

!  étonnement  de  tout  le  monde ,       w  — 
l'abri  des  dangers  par  rinterrehuni  i 
vidence  divine.  »  {Dèod.^Uw,  IV.c  41.i 
un  temps  orageux,  où  l'air  «      dw 
cité,  il  n'est  pai       s  de  ▼< 
sommet  des  pi      n  i         «  «■ 

la  tête  de  ceiuiinte  pn« 
mieux  conduire  l'electiicilé  ^«c  •  u- 

comprends  combien  U  tant  être  r        I 
ces  sortes  de  nqipn  ;  Us  a 

qu'ils   se    pn^scntrtu  a        «a  ■ 

Ums  raiititiuilê  et  an  «da  bi 

ph)  niques  étaient  enst       «^  Mm  É 

un  |M>lit  nombre  d*l       ,,       ^i       « 
au  deliors  que  sous  ocs  Ibvmca  uwc»« 
goriques.  Le  rimee  de  Plalon  cl  ka  « 
alchimistes  en  sont  une  pre«Tc  é 


3^  DIODORE 

«B  cdm  du  voile  qui  lï^ruMl  U  sdeoee  ûtâ.  ini- 
ÔM  «ri  ?«in  ihi  prwlann-  "  C>st,  fiitil,  (m  ttnt- 

t^ÈÈÊm  en  1»  {Mtîâiaiirf'  ttntiiri'lln  ilii  soleil  que  Jâ» 
mU  ptiliqiiii»  |i«r  riiumm**,  «tlvjplr^  de  la  na- 
1»«.arriml  k  mhn-r  h  m  Mien'  pi  h  la  faire 
i«firé*Éipiel^a»r  l^^  litinii-n.*  e^l  la  cau<ti?  cîi^is 

ip  Ir*  prriprMU*  tins  %w.<i  ^  1a  laillfl  Ci  \vn 
t  de*  Aniinam.  J*a  luimôrc  cl  l;t  rtwïlmr 
ém  wldl  iirodifliant  k^â  difrér«titc$i  qiiaUti^  du 
Ml;ilw  fittdi^tt  fufir  l^ur  flouc«  rnHumcf^,  k 
Irio  fertile  Pi  Tmu  fècondjwiïe;  rf'ulin  Jt?  solerl  e-it 
rMWtorteéi^  lâmtiirc.  ^ ( fftftf., llv.  ïl,  du  hi,) 
n  T  •  dtf  c*«  vérit^^s  lyuf  »ont  senties  pîua  ti'it 
CMUfiriftf^  î  elles  sont  eoiiterapôraines  lîc 
L«  <;«ll«  que  \çs  peuples  primitifs  tmi 
'  1  a  cerXaÏDeMneat  sa  raison ,  non  pas 
»  récïat  lumineux  de  cet  astre  qui 
'  k  jour  dei  t^^nèbrcs,  mais  surtout 
9  ^uj  1  été  uns  doute  reconnue  de 
I  qnloDii'tût  «mare  aucun  moyen 
mr  te  d^on*tr*ïtMWïs  sdenti- 
âm  milliers  d'anoét^  (Diodora 
Hi  ^Rt  rbrteT|irét^-  dt'  lémoi|»EageR  ptu^ 
k)«qb  ndt  que  la  Jumière  du  soteil  e^t  la 
du  eoaleiim  :  mai^  c'est  rlepub  un  sit^le 
lll  ptioe  qœ  Ton  a  trouvé  la  d^mons<ra- 
illHii)u#  de  ce  fait  par  la  décomposition 
^h  Iraiilfv  m  nés  couleurs  prîmilî^i?*  :  li^s 
^■p  fi  e<im  paraissent  jnune.t  absorbeiil 


^Êm  Its  aottr^s  conlenni  du  Spectre  sûliire, 
•tei  It  jattnt  ;  les  ou  rps  qui  «ou*  paraissent 


toutes   le^   autres  couleur», 
^tailtfvrf,  efc,  l-^^s  andens  ^m valent  cotnme 
^  ifiif'  1^  rtiaio\ement  îft^*  dp?ï  plumes  d'oï- 
*»  r»!  un  f'fïH  du  soleil  ;  maÎ!*  ils  ne  sîaTaii*nt 
!■  fïimtTwtît  trî  pfTet  ié«iul(<'  naturHli>menl  de 
•'iwii  ph^noui^nes  de  dilïraf  tion  que  la  pljy* 
"^    ootw  e\pNqufî  aujourd'tiui.    Les  andens 
à  i'aclioTi  diï  ?nli>H  le  parfum  des 
téa  mbH,  La  chimie  rherclip  aujourrt'kni  à 
H  compte  <fe  cv  fail.  Les  philosoptieJi 
bnieiifie  avaient  éU  conduir;^  à  ad- 
f  tb^rjriiTuemeat  qo'il  existe  dans  l'arr  un 
lîicipr;(àa)  qui  eirtrelîent  le  feu  et  la  respi- 
:  pendant  dp.^  sr^Jes  on  l'a  ckercJk*  en 
;  maintenant  t«>ut  lif  monde  le  œnnalt 
,  aïKp^l  t>avoisîer  a  donné  U  nom 
ît   serait  inutile  de    multrplîer  les 
.  U  nw  «uflit  d'avoir  fait  n^ssortir  que 
I  Tériti^  scientifiques  «nt  é\ê  connue.* 
de   tout  teînp^  ,   et   qu'elle.*!  sout    h5 
'  •orti-  intu^ni'ntes  à  rintelh|ïenee  m^nie 
^>•^i  \h  qu'il  faiit^  selon  moi,  cIut- 
<  d*«*  mTRl^rei.  «  (t) 
tU  RiMiùihèqut  hntortque^  on  a  pu- 
Je  oom  de  Dtoilorc  de  Sicile  un  re- 
Le  toi  te  gn^  nVn  e%î^t*'  \M^m\  ; 
\  «pie  le  rardîiul  Ik'ssarkm  li^s  avait 
i  ê^  ^tf  en  latin  ver»  H  70,  Cetlo  ver- 

•^  pr*(#rr  de  ta  trackicl,  4e  Diodaré. 


sion  m  sniiij&le  p«  non  plui>  e»» 
a  produit  une  liaduçLioû  italiejiue, 
uu,  sur  te  latin  de  BeA^yirion,  par  OItaVio  kr* 
clkangBkî,  ver»  lfM*j.  Correra  Inséra    cette  trj- 
dîîttiijn  dans  son   isiorui  Caîanese,  imprimiH» 
i'n  1639;   et  sur  t  ttalii^n  d'Archangeto,  Abra- 
Imm   Preifier  mit  ce^  lettres  en   laUp  t   eMm 
r>*ifureut  ainsi  en  l73A,ikiJis  une  coRectîon  dV- 
<.riraîns  de  Sicile^  et  depuis  dans  les  éditions  do 
Urodore.  Ce  ne R<,Tait  point tn  son  pr^^re   nom 
c]uecet  historien  aurait  écrit  ce»  é(jllîe*;  elle» 
^'annoncent  comme  ad  nissées  par  les  ï>énttleui  a 
ou  le*  citoyens  de  Calane  k  d'autre»  villra,  k 
des  liUîciers  publics,  k  div erse:»  personne*.   Par 
exemple  il  y  en  a  ê^x  d'une  prêtresse  de  Cid- 
res à  Pttalarib  d'AgriRente  :  ce  tyran  y  eut  nie* 
D^édu  courrons  de  CéTès,  de  ProAeq>jne»d*f:- 
rinnyï  et  d'Apollon.  Ce  Bunt  là  tWidewnuent  de 
purs  exercices  de  rhéteur,  comme  plusieurs  an- 
tres recïueila  èpist«laire,s,  et  particulk^remenl  celui 
qui  porte  le  nom  de  Plialarislui-Taême.  La&uppo- 
«îtîon  de ceRSûixanlt>cînq  pièces  eiitâi  manifei^te, 
que  iet  élï leurs,  qui  les  oui  juin U'4  aux  livres  et 
aux  fragments  de  Diotlorep  ont  cm  nfk^e^saire  de 
s'en  excuser  ;  ih  ne  les  ont  reprùduiles  que  potir 
qu'on  n'eût  aucune  omission  à  leur  reprocher; 
et  ti'est  parle  môme  motif  que  nous  ea  faisons  ici 
mention.  L'ouvia^e  qu'elles  accompagnent  a  un 
tout  autre  caractère  -  il  peut  bien  avoir  été  trop 
louéffar  Henri  KLstienne  et  par  d'aulrea  savante; 
tuais  riiistructîon  qnil  renferme  est  précienâe. 
Après  le  naufrafié  presque  uni  vers  cl  des  meilleures 
livres  historiques  composés  durant  les  quatre  der » 
imn  siècles  avant  l'èrmulgaire,  t;i  compilation  do 
Diodore  Sieiln,  par  cjcla  skiiI  qu'étîc  subsiste,  au 
moins  en  partie,  doit  allirer  Tattention  de  qui- 
conque étudie  sérieusement  les  annales  anti*pu?s> 
S'il  est  trop  aîAê  de  nommer  des  historiens  plus 
habiles  que  lui,  observateurs  plus  éclairés,  plui 
ék^gants  écrivains,  il  faut  fwjurlant  avouer  qu'au- 
cnn  de  ceux  qui  l'ont  précédé  et  qui  aynt  venus 
jusqu'A  uuus  n'a  rasscmbld  autant  de  notions 
diverses,  enchaîné  une  aussi  longue  suite  de 
faits,  embrassé  d'aussi  Tastes  espaces  de  temps 
et  de  lieu%.  On  peut  sans  lui   n^duirc  rtiîfttt^ra 
ancienne  en  formules  symétriques,  la  transfor- 
mer en  un  lisiu  de  divinations,  de  fatalités  et  de 
fîéneraliti^s  ;  mais  un  examen  attentif  et  sévère 
de  ftCi-  livres  entrerait  dans  un  phn  d'études  pu- 
sîtjTes,  qui  tendrait  à  bien  apprêt jer  les  témoi- 
pa^es,  à  reconnaître  les  faits  et  à  recueillir,  au 
profit  fïe  la   morale  publique  et  privée,  les  le- 
çons rt^elles    de   rexpêricnce,  [  Dagnou,   dan« 
VEnetfCtop,  des  G.  du  31,^  avec  de  nombreuses 

f  .ijflMn,  Iffflt^iont  tvr  Éêm  hirtarteni  ancifTii  et  §ur 
inûdntii  de  Sicite  f  Mi't/i.  «fo  t'Jca4.  4ïej  ImeripttttnÉ^ 

t,  li^  p.  7b»î  I.  IV,  p.  ut  ^û\L  ûc  Usrle*.  -  Hoirm^nf>, 
Arxicon  mblir^paphiciim,  t.  Il,  p.  «ï.  -  .S<<liq«-li,  tihi, 
du  ta  UttcrûtHre  çrvcqHt^  l.  IV.p.  77'M,  ^  nejriv,  ite 
FQntikut  hiâU^rinrum  Ùindiiri,  U^ii  toêmolirr*  dim  \» 


3&I 


DIODORE 


*  DiODOftB  d'Adramyttium,  rhéteur  grec 
et  philosophe  académique,  vivait  dans  le  premier 
siècle  aTant  Tère  chrétienne.  Il  entra  au  service 
de  BAithridate,  qui  lui  confia  le  commandement 
d'une  armée.  Pour  plaire  à  ce  prince,  il  fit  mas- 
sacrer tous  les  sénateurs  de  sa  ville  natale.  Il 
Alt  puni  de  ce  crime  après  la  mort  de  Mithridate. 
Accusé  par  ses  concitoyens  et  désespérant  de 
se  justifier,  il  se  tua. 

Straboo,  XIII. 

*  DiODORB  efe  Sorcfes,  soniominé /e  jeune  (  1  ), 
poète  épigrammatique  grec,  Ti? ait  daaa  11  pre- 
mière moitié  du  premier  siècle  de  l'ère  chrétieQiie. 
Il  ne  nous  reste  de  lui  que  quelques  épigramroet, 
insérées  par  Philippe  do  Thessalonique  dans  sa 
collection.  Plusieurs  écrivains  Tout  confondu 
avec  Diodore  de  Tarse,  et  d'autres,  parmi  lesquels 
on  remarque  Roiske,  attribuent  à  ce  dernier  les 
poésies  de  Diodore  de  Sanlos.  Schneider  n'est 
point  de  cet  avift,  et  il  distingue  parfaitement 
les  compositions  de  ces  deux  écrivains. 

F.-MOSTVAL. 
Strabon,  XIII.  —  Brnnrk,  ^nalect.,  I.  Il,  p.  itT.  — 
Schiieltlrr,  /i»  jéiial.,  p.  IS.  —  ReUike,  jéntholoç. 

*  DiouoRE,  médecin  grec,  vivait  proha- 
blement  vers  le  premier  siècle  de  l'ère  chré- 
tienne. Pline  parle  de  lui.  (Test  peut-être  le 
même  Diodore  que  Galien  mentionne  comme  np* 
|)arienant  à  la  secte  des  empiriques,  et  dont  il 
rite  quelques  formules  médicales. 

Vïiac,  Hist.  Nat.,  XXiX.  89.  -  Gaiira,  De  Method. 
Med.  ;  De  Compoi.  Meiiieam.  sec.  locos. 

*  DIODORB  d* Alexandrie ,  surnommé  Vale- 
rius  PoUion,  critique  grec,  vivait  dans  le 
deuxième  siècle  de  Tère  chrétienne.  Il  était  fiU 
de  Pollion  et  disciple  de  Téléclès.  D*après  Suidas 
et  Kudocia ,  il  composa  deux  ouvrages,  savoir  : 
'IC^iYT^ç  Tôv  Cvr^ou(Uv(fi>v  Kopà  Toï;  i'  ^i^rofaiv  ; — 
*AtxixVi  Ukxç.  11  vivait  du  temps  de  l'empereur 
Adrien;  c'est  peut-être  le  même  que  le  Théo- 
dore qui  est  mentionné  par  Athénée  comme  au- 
teur des  'AfTixal  YXûaaai. 

Suldat,  aa  mot  lIoXicDV. 

*  DioDORETRTPB03i,tbéologiengrfc,  vivait 
Ters  l'an  278  de  Tère  chrétienne.  Saint  Êpiphanc 
parle  de  lui  comme  d'un  homme  de  bien  et  d'une 
admirable  piété.  Il  était  prêtre  du  village  de  Dio- 
doris,  et  ami  de  Tévêque  Archélaùs.  Quand  Mâ- 
nes vint  se  réfugier  dans  sa  demeure,  il  le  reçut 
d*abord  amicalement;  mais  bientôt,  informé  par 
une  lettre  d'Archélaiis  des  erreurs  de  cet  hén»- 
tique,  il  engagea  avec  lui  une  discussion  dont  il 
sortit,  dit-on,  victorieux.  On  trouve  dans  .Stirrate 
(éd.  de  Valois)  une  lettre  d'Archélausà  Diodon*. 

Salot  ^plpbaoe.  De  Mené,  ac  S*ond.,  to.  —  PhuUai. 
BM,  eod.,  SS. 

(1)  On  lai  donne  ce  tamom  pour  le  dbtteimer  dr  Oio. 
dorp  Zonas  (  Aiô^ùipo;  Z(dv&;  ),n«  anul  i  Sardes,  et  de 
la  nene  ramille.  lequel  «e  fit  rrmarqoer  dans  la  f  oerre 
eontre  Mlthrtdale.  Qoelques-ann  des  ephtramioes  reroeil- 
liet  par  Philippe  apparUennent  i  ce  ntodiKe,  d'a«tre« 
«ont  probablement  l'oarrafte  de  INodori*  de  Tarae  ;  mau 
tl  ett  a  peo  pr«s  lapoulble  de  faire  ta  part  de  diacan 
dea  trois  anteon. 


*  MODesB  (Saint),  mirtyrité  m 
se  trouva  au  nombre  des  dirélim  qri 
assemMét  intour  do  tombew  de  Htat 
the  et  de  sainte  Dtrie,  ntoé  dane  om 
la  voie  au  Sel,  prè  de  Rome.  L' 
rien  ayant  appris  cette  rénnioB  it 
de  la  grotte  ;  tous  ceux  qui  étaioiÉ 
rieur  périrent  de  faim  ou  éloiilite.  L« 
de  ces  martyTsfurcnt  recueilliet 
Rome  le  17  janvier  88A,  par  oidra 
Etienne  VI.  Les  martyroloîpes  r*( 
comment  les  vestiget  de  tant  de  pieox 
ont  pu  être  conservés  ou  retraav^  m 
six  cent  vingt-neuf  ans  ;  néanmoins,  siiift 
et  ses  compagnons  sont  liooorét  le  IS 

Barontaa,  jinmmieê.  -  Don  EalMrt.  Jttm  ' 
4S0.  —  TUleoMBl.    MewHàreâ  pemr  fï 
H  me,  IV.  7dt.  -  BsOMi  riaéta 
Glraad,  BibtMkè^m  mtréê» 

DIODORB  d'Antl^elu^ 
que,  vivait  dans  la  demièn  p 
siècle  de  l'ère  chrétienne.  11 
famille  noble.  Prêtre  et  ard 
il  s'efforça  d'iolroduire 
parmi  les  moines,  et  éuivn  i 
qui  témoignaient  de 
Quand  Mdetius,  évêqne  d^Anti 
en  exil  sous  le  règne  de 
dore  eut  aussi  à  sooflHr 
il  n'en  resta  pas  moins  Bdèîa  k  U 
lique,  et    souvent  il  prêcha  i 
qui  avoisinent  Antioche.  En  3«b. 
prit  possession  de  son  égjliie, 
miers  actes  ftit  de  donner  Vé      m 
Dioiiore.  Cehii-n  a 
Constantinople ,  7  ■ 

de  Laodioée,    la  wnacdP  ««am 

rient.  On  ignore  la  date  d«  ■■  m 

dû  précéder  3M,  pnft        i«        ^ 

Ptialereus,  son  toeeeto 

assister  à  un  oonâle  de  \y 

était  un  homme  d*nn  grava  ■■««ra 

ques-uns  de  tes  éerilt  m  pn 

parfaitement  o      doxca.  Il 

les  idées  «me  SOI        ■*« 

tonus.  1      tins.< 

pureté  et  h  mxm  oo  wam  kn 

Diodorea       fsamçmà 
vrages;  ils  «um  tooa  |Hn— .  . 
moins  dans  Fori^nai.  car  fl 
on,  plusieurs  trâdi  i 

sédotts  les  titres  oy  la 
ouvrages  ;  savoir  :  K»c«  ■uavapa 
vresetciaquante-ncoTchii       si 
des  doctrines  de 
logups  et  hérétiqQet,ei 
en  svriauue;  on 
r       I       ila       w« 
Oqv       e  o  I 

I    MatvmUS  «t  AriC^i         ■  ;  ^  c 

lenrs  idoles  :  peat-«ai«  le  mkmm 
est  désigné  par  saint  lérêmi  aa»  m 
«   KcT3  n>T»no;  npi  IsaO  «ri  laA*;  » 


au 


^  xm¥  xp^viâv  { Clironiquc  r^rÊssant  les  e r- 
tittr»  duttOOtogiques  d  EiJHèbie }  ;  —  Ih pi  t^û  elc 
IM(  êm  T^udi  f  cUriK^  œatT«  ii?â  aHena  on  les 
i^Boniaifty  c^ttiPn,  «1it-oa,  enclore  i^  i^xHa<|ne; 

nnpfi  ^  pfo|io«ilîonâ  t^rnér&tret  et  BeûUnt 
;  •  —  llïpt  xfA  '^T^Wimi  fff«i^î  :  cet 
Cet  h^  Bill  Ionien  dont  )>arle  Pline  dânà 
MliiBirw  SViiiirrUÉ^  11,  2D;  —  lit  pi  npo- 
««(cc«  «ur  b  Prtmdcfu:»  :  existe,  dit«nti,  enooi^ 
m  ifrtaqoe;  —  Ilf*à4  Ey?pdw&i'  çilikrîj^ûv,  en 

^feV  ivm;  ptkotiy«  eu  émmti  quelipiea  «k- 

»  élfipé  contre  ïis  a(ïolllmiiî*te&  : 
Hl^paaits  du  premier  [hre  o^t  été 
pÊt  Leontîn^,  Cet  ouvrage, dont  il  fixl^ïa 
«nre  mt  tr^w-Xiau  sjriâqiie,  est  c«;lui  qaî  a 
iBpiiioMlrflKii^â  fture  n^^rder  LJiodorc  comine 
liftliifUi  t  y%  ntêîjamm  ta  effet  le  citaient  à 
ri9f«l  éi  leur*  i«»erlKiii«,  et  «aint  Cyrille  Ta 

iHrilÉ; tia  eoronientaire  fiur  la  pluimit  des 

Imte  4ii  VlnijL  d  du  ^ouTeau  Testaiiit^ût  :  c*é- 
^  wn  de  9fft  prÉidpiiii  ouvrages  ;  Icj»  (écrivains 
iff^K  I  liiPii  It  dtort  souvent,  et  il  ï\i\m  en 
«l»^ti*4iKmiîiremi  TraiçmenU.  Diotïort^  reje* 
Mr«S|^bilian  ollégm^qued^  Saintes  Ecriiureâ 
tfÉlb^vlau  tciii  littéral. 

■MMtH»  juriaçïSQ&utte  byïâQtin,  du  ein- 

•ikle.  Il  Alt  ua  d«&  commUsaires  charges 

f1éùii:ii#  Ïrf^j.eiiiif*,eii43j,  de  réi%erîe  Code 

Drjd,    i'n  420,  neuf  cO(iifni«iKaires 

dû  mLirpiendfe   riiiivr<'   itit^litî^e   |iar 

f^|«TïHf;  kpor  travail  éUit  divisé   en  deux 

pB«,  lim*  roneeTDAnI  rbistoira  K^oérmle  de 

iJ^p^ot),  TaotiT  formant  un  C4vrp!»  de  lois 

9^\m.  H AiA  a  cette  é{)oque  on  prujt'ùit  t^du- 

.  «f  foQ  n^cutatt  fien.  Théo<1o«e  motliJia  ^u 

i%ifi'3  borDJi  â  la  rédaclioa  d'un  code  sfttkual 

b*  fiiostitatîons  iïop^riaN^is,  Sokte  oim- 

jfctfîin  i**c|ue|i   [rtodore,    ret;tireid 

êê  mTaiiler  ii  Ja  réalisation  du  projet 

;  ii4kv»ent  d  i!H)o«er  da  os  un  ord  f  e  eh  rc j- 

feiCOlliilJUilion^  oui  fragrnents^  âi-  enan- 

m  mime  t^^fnp»  qu'ils  élaient  aulniî&i^ 

«Ê  fftij  élait  surabondant,  à  ^ub^Uluer 

fim  dair  à  celui  qui  Iktif  paraîtrait 

flSio  il  ôïtriger  c«   qnils  jufjieraieni 

La  c4Mi&tîtutlon  qui    rend  compte  djs 

^  fa  ciirumt^j^ion  cite  comme  }   ayant 

cmn^eré  hmi  des  potmiiis^sairie*  j  cm 

pêf>  DkNlorï^  Celui -ci  Tut  Ciimt^ 

ij rt  niAllne  dei  ardûtes  (matfisUr  jro ^ 

l  \\  H. 

K  cfe   F/irte,  grammaini-n    grec, 
4fo^9t  loccîtaifie.   11  ^si  mi'ntionné  par 


DÏODÔTE  $^4 

Athénée  comme  aulcnr  des  mûiMi€$  iifiHque^ 
(  rX^aai  'iTd^miï!  )  et  d'un  ouvrage  sur  Lyco- 
phn>n  (ïlpà;  Ai^^oçpQva).  C'e.^^t  vpaiseroblaLle- 
ment  le  mi?me  que  le  [liodore  cité  en  deox  au- 
tres |ïaRsa;^**s  dVAlhén<ie,  et  peut-iêlr©  au^  1« 
même  que  Le  ^t-amTnariien  dont  parle  Ens^tathA 
comme  d'on  nisciple  d'Aristophane  de  By^aocii, 

DanttF àf  Xinoi^iuProL aé mm^îL  âUutnêe,  XI,  Xl¥, 

'  DiooaRR  dWsçalQn ,  grammairien  grec» 
sur  I*'i]iiel  on  ne  possède  aucun  délai L  II  eofn- 
|ïoj*a,  d'après  Atliét^ée,  «n  ouTrage  »ur  le  pocta 
Anliphane^  \  \U'^  'AvTifâvfm;  %aX  tïjx  tîà^à  ypIc 

Onconttalt  encore  plusictirs  Djodoke  ;  iaroir  : 
DionoaE  de  Crolone ,  phiîosopUe  pythai^oriden, 
cité  par  Jamblîquo  I  Vila  i^i^lAraf.,  35;  —  Dio- 
noafl  d'aide ,  auteur  d'élues ,  au  tf^morjTDa^Q 
de  Hâftiieoius  {Hmt.^  15),  qui  nipj^»orte  d'aprè» 
Lui  riiistoire  de  DapLiné;  —  Diominr.  d'Èphèâf^ 
meiKloimiVpar  Diogèoe  Laeite  { Vlll,  70  )  conmm 
rauteur  d'un  ouvrage  «ur  la  vie  et  la  philosophii* 
d'Anaxiiuandre  ^  —  DionoRE  de  Priènr^  cité 
comme  ayant  éci  it  sur  l'agriculture  par  Varron, 
De  it€  Rtiâtiffi;  par  ColumeLle,  1,  I,  et  par  Pline, 
Hisi.  mt.,  XV,  XVIÏ;  —  DiûDOftt:  dt  Syra- 
cuse ,  mentionné  par  Pline  (  Hi$t,  ?lai,,  lU,  V  j 
comme  autorité  à  consulter  mr  la  géographie; 
—  DioDOHE  j  arlî$te  gjrtc,  auteur  d'une  statuette 
représentant  un  suti/re  endormi ,  sur  lâqudl» 
Platon  a  fait  une  épigirarome  insérée  danâ  {\An- 
ihotorjie  grecque.  L'Idée  conteime  dans  cetti 
épigramme  a  été  appliquée  par  Pline  à  un  ou* 
vpage  semblable  de  Stratonicus, 

Fatiriclui ,  Btàiivlhfm  Grdtpa.  -  Smith,  IHeiivMar§ 
(f  QTte%  and  HmAan  ttivi/raphif. 

'  DiODOTB  (  ât^5«fT(>4 ),  orateur  athénien, 
fils  d'Kucrate,  viiait  vers  430  avant  J.-C*  Il 
n'est  c^nnu  que  par  une  seule  aciion  ;  mais  cette 
action  ntérila  da  sauter  à  jamais  mn  nom  ds 
Toubli.  En  427,  If^  Athéniens  ddibérferent  iur 
le  sort  des  Mytilénieus,  qui,  aprèa  s*èlre  révoltés^ 
àvaii'Jrt  été  forcés  de  se  rendre  à  discrétion  à 
l'amiral  Padièî^,  Un  décret,  v  igoureuBemcnt  ap- 
puyé par  Ctéon,  ordonna  de  tuer  tous  les  d' 
loyeuîv  adultes  et  de  réduire  les  autres  (  fem- 
mes et  enfants)  en  e&clava|»e.  Ce  décret  fut 
iinmédialement  transmis  à  Piji*t»è4,  Les  Atliéoiena, 
qrii  f^ar  entraînement  commirent  plus  d'une  fols 
des  actions  oïlieiiâes ,  étaient  naturellement  bu- 
iniï]m  el  i-iUiéreux  ;  ik  nilliH^birent  (tendant  1« 
rmît  h  l'ai rocité  d'une  pareille  mesure,  et  remî- 
ptmt  en  dîs<:Hfl#,ion  la  déclsT^ui  de  Ifi  veilb:.  Ciôon 
^e  prononça  emx>re  pogr  uni^  séverilé  inexorable; 
Dio^lote  prit  en  main  la  c^use  de  rbumanité  iÀ 
de  laclémfn&*.  Sua  di*courii,  tel  que  noujft  Ta 
transmiî^  Tliucydtile  en  rarrangeànt  sons  douta, 
q»iant  aux  paroles,  maiit  i<n  en  rop servant  les 
prîncîpalej*  pensées,  ne  l^ait  pa.'>  luoiu*  d'hon- 
neur à  son  talent  d'orateur  qii'à  son  Caractère 
dliorume.  Le  d^ret  envoyé  vingt-quatre  bearet 


356  DIODOTË 

plus  Mt  à  Pachès  fut  rapports ,  et  une  galère 
partit  aussitôt  pour  transmettre  ce  contre-ordre 
à  Tamiral.  Il  était  à  craindre  qa*elle  n*arri¥ât 
pas  à  temps.  Les  matelots,  excités  par  l*espoir 
d*une  forte  riH^oinpense,  naviguèrent  avec  une 
rapidité  extraordinaire ,  ne  mangeant  que  du 
pain  trempé  dans  du  vin,  pour  ne  i)as  perdre  le 
temps  en  apprêtant  leurs  repas,  et  se  relayant 
pendant  la  nuit  [lour  ramer  continuellement.  Ils 
arrivèrent  au  moment  oii  Pachès ,  après  avoir 
pris  connaissance  <lu  décret,  allait Texécuter.  Les 
généreux  efforts  de  Diodote  ne  restèrent  pas 
stériles,  et  les  Mytiléniens  furent  sauvés. 

Thucydide,  III,  56  50. 

*  DIODOTE  1*^ ,  roi  de  Bactriane,  vivait  vers 
250  avant  J.-C,  Il  fut  le  fondateur  de  la  monar- 
chie grrrque  de  Bactriane,  qui  subsista  environ 
cent-(in(|uanle  ans.  Ce  prince,  aussi  Wen  que 
son  succ4îsseiir,  est  appelé  par  Justin  Thvodofe; 
mais  la  ft>rme  Diodote,  employa  par  Stratwn 
et  probabletnent  aussi  |>ar  Trogue-Pompée,  «'st 
confimiiHî  par  une  médaille  d'argent ,  la  seule 
qu'on  ait  de  ce  prince,  qui  se  trouve  au  Musée 
de  Paris.  La  <late  de  l'avènement  de  Dio«lote  et 
la  manière  dont  il  établit  son  ix>uvoir  sont  égale- 
ment incertaines.  Il  commença  sans  doute  par 
Wre  satrA|)e  ou  gouverneur  de  cette  province 
pour  les  rois  de  Syrie;  puis,  voyant  son  souve- 
rain engagé  dans  des  guerres  lointaines,  il  se 
déclara  indé|M'ndant.  L'éloignement  de  la  lîac- 
triane  et  la  révolte  des  Parthes  ne  permirent 
pas  aux  monarques  syriens  de  ramener  Diodote 
à  l'obéissance.  Qnelques  aimées  plus  tard,  Se- 
leucus  Callinicus,  au  moment  d'entreprendre  une 
cxpèlition  contre  l«*s  Parthes,  semble  avoir  fait 
allianc-e  avec  Dio<lote,  qu'il  reconnut  sans  tloute 
k  cette  occasion  comme  souverain  indèpt^idant. 
Le  dernier  mourut  probablement  vers  le  temps 
même  de  cette  expé<lition. 

La  chronologie  du  fondateur  de  la  dynastie 
grecque  de  Bactriane  est  fort  obscure.  Sa  n^- 
volt*',  d'après  Strabon  et  Justin,  précétla  celle 
d'Arsace  en  Partliie,  et  peut  se  rapporter  à  la 
dernière  partie  du  règne  d'Antiochus  (261-24G). 
On  la  place  ordinairement  à  la  date  de  2â0 ,  mais 
sans  aucune  raison  décisive. 

JoxUn.  XI.I,  4.  —  Straboo,  XI.  -  Bayer,  Uistoria  rt- 
çni  (inecorum  Baetriani;  Salnt-PHeraboarR,  1T3S, 
In-i*.  -  LaiAen,  Zur  fietckiehte  der  CrieekUeknt  tmd 
IndO'Sk^tàiseken  Kôniçê  in  ttaktfUm  Buod.  183t.  - 
Droyscn,  HtUenismuty  H.  p.  8S&.  4»,  TGO.  —  >%'ilMo, 
.4rlana  4f^tiquai  Londres,  194| ,  Id-4*.  -  Raonl-Ro- 
cbette,  Jùumal  de»  SavanU,  oct.  tsss. 

♦  DIODOTE  II,  roi  de  Bactriane,  fils  et  suc- 
cesseur du  précéilent,  \ivait  ver*  24o  avant  J.-C. 
Justin  Tappt^lle  Théodote  ainsi  que  son  j>ère. 
Selon  le  même  auteur,  il  abandonna  la  |H)litique 
de  son  père,  et  conclut  avec  Tiridate,  roi  de  Par- 
thic,  un  traité  par  lequel  il  se  joignit  à  lui  contre 
SeliMicus  Callinicus.  1^  défaite  complète  <ln  roi 
de  S)  rie  assun  probablenit'nt  l'indépendance  de 
la  l^u'triane  aussi  bim  que  celle  de  la  Parthie; 
mais  nous  ne  savons  rien  de  plus  de  Diodote. 


—  DIOGËNE 

Le  comineiioflaient  de  soo  rè 
ment  de  240  avant  J.-C. 

JmtUi.  XLI.  4.  >  WIkoD.  jtriana 

*  DIODOTE,  philosophe  sîo 
avant  J.-C.  Il  était,  dès  l'année 
l'un  des  maîtres  de  Cicéron,  et  di 
il  n'eut  d'autre  habitation  que 
romain.  11  lui  enseignait  la  dia 
quelle  il  était  particulièrement  ^ 
la  doctrine  morale  d'Antiorhus  < 
dire  cette  tentative  de  coociliati 
mie  et  un  stoïcisme  dégénéra», 
il  continuait  encore  ses  études, 
si<]ue  et  donnait  mente  des  leto 

i 
CIcëroo,  Brutmt,  <£  M;  Tuêc  ,  V.  ; 
et  paiilra. 

*  DIODOTE  d  Erythrée,  hi< 
demande  d'Eiimène,  l'un  des  | 
ces  généraux 

Soldau  sons  AiexftDdrv,  et  roti  a; 
il  écrivit  un  récit  détaillé  des 
conquérant  macédonien.  Cet  ou^ 
|>ar  Athénée  (  Dfipnosophistes 
point  arrivé  jusqu'à  nous. 

Sevin,  Recherche»  »Hr  U  rie  et  /<f 
dan«  les  Mémoire»  de  FÂcademt* 
t  XIX,  p.  90. 

*  DIODOTE  </e  Kicùmedie, 
d  une  époque  inconnue.  11  fit  ai 
nodote  une  statue  d'Hercule;  el 
Rome  an  seizième  siècle. 

<:iarac.  (UttaUtçue  des  artistes  de  t 

*  DIODOTR ,  srulpt(*ur  grcr , 
faine.  Il  exécuta  une  stiitne  de 
éti*  aussi  attribuée  à  Aioninilt\ 

Stnboùf  Ceoçruphte,  :   \\.  -   \\t 

VI,  s». 

DIODOTE,  mé  Utin  grw,  viv 
menceinent  de  l'ère  chrétienne. 
iiist,  yat,,  l'appelle  Dijdotut 
peut-être  fiiut-il  lire  Déodotm 
Diodote  et  Pétrone  lenicBt  alor 
diflërents.  Diodote  avait  eompo» 
la  botanique. 

Fàbrtclw.  BMUdkeem  Crmtm, 

Dioefe-HE  (Aïoytvr^),  nom 
sieun  Grecs  célèbres  que  %oîci, 
chronologique  : 

DIOGKXB  (TApoihmie,   pbi 
L'époqoe  précise  «le  sa  i 
mort  sont  reUées 
de  TennemaHi, 
U  florissait  verb       re- 
vers l'an  472  a         I 
fut  la  Tille  d'ApuM 
SiseMi),  l'iiae 

sur  lescMes  ocddentalea  du  Fuw 
port  de  DiofsènedeLaerte,  9  1 
naximènedc  Milrt,  ci  c'est  aiw 
parmi  les  pfailosopiMS  inoifi. 
gène  d'ApoUoBie  tM  t'éCahbr  à 
précéda  Ana^agore  ci  ArcMaia 


DIOGEKE 


S$t 


e  Socnte.  n  y  subit  des  persécutions 
■r  la  caste  sacerdotale,  et  au  rapport  de 
I  Laerte  sa  Tiey  coorut  même  des  dan- 
;iiore  s*il  composa  plusieurs  ouvrages, 
de  CUide,  philosophe  néoplatonicien, 
▼ers  le  milieu  du  sixième  siècle  de 
ioine,  et  auteur  de  savants  commen- 
U  philosophie  d*Aristote,  avait  connu 
Diogène intitulé  :  Ilepl  fùau»K  (De  la 
dont  il  nous  a  conservé  trois  frag- 
A  Texerople  des  philosophes  ioniens 
Ht  précédé,  Diogène  d'Apollonie  se 
ibième  de  Torigine  et  de  la  formation 
!;  et  voici,  d'après  les  témoignages 
ristote,  de  Diogène  de  Laerte,  de  Ci- 
Motarque,  de  Simplicius  et  d'Eusèbe, 
insistait  sa  doctrine.  Elle  a  d'abord 
nmun  avec  celles  de  Thaïes ,  de  Phé- 
iHéraclite,  qu'elle  pose  comme  prin- 
rateur  de  toutes  choses  un  élément 
ais,  indépendamment  de  ce  rapport 
ressemblance  qui  existe  entre  la  cos- 
ie  Diogène  et  celle  des  philosophes 
i,  tels  qu'Heraclite,  Phérécyde  et  Tha- 
imis  un  principe  unique  des  choses, 
t  cosmogonie  soutient  un  rapport  tout 
similitude  avec  la  cosmogonie  d'A- 
CB  ce  sens  que  l'air  y  est  posé  comme 
BS  corps  simples  et  comme  élément 
.  A  l'exemple  d'Anaximène,  son  mal- 
le semble  avoir  été  conduit  à  l'adop- 
fJDdpe  par  l'analogie  que  voici  :  La  vie 
faut  son  principe  dans  l'Ame,  et  i'àme, 
Me  comme  pour  Anaximènc,  étant  le 
ll<4-dire  Tair,  tous  deux  en  concluent 
loit  être  également  le  principe  de  la 
lelle.  De  là,  dans  la  doctrine  de  Dio- 
sorte  de  déification  de  cet  élëmeut. 
loac  pour  Diogène  une  sorte  d*àme 
l  et  de  même  que  Tàme  humame  a 
ee  et  la  pensée,  de  même  aussi  ta 
d  la  pensée  doivent  appartenir  à  Tàme 
,  L'air,  en  tant  que  l'ànie  du  monde, 
IW  les  attributs  divins,  à  savoir  la 
i  puissance,  la  science,  Téternité.  En 
na  intelligence  et  de  sa  puissance, 
ttnpréme  est  regardé  par  Diogène 
)  comme  l'auteur  de  l'onlre  et  de 
§ri  te  manifestent  dans  tous  les  phé- 
b  rmivers.  A  titre  d'être  par  excel- 
Mftiètre  toutes  choses,  et  il  u  est  rien 
mdft  de  son  essence.  L'air  remplit 
ll.COtmogonie  de  Diogène  le  même 
||i,4ans  celle  de  Thaïes  et  le  feu  dans 
^Jlte  :  il  est  le  princi|)e  matériel  des 
Bjradnit  les  mondes.  Mais  comment 
^ jkbÊfAameni  comme  chez  Anaxi- 
"on  et  raréfaction,  avec  c  e:te 
que  chez  Anaximène  cette 

^•■1  firsffnmU  et  leur  tcxtr,    l'Histoire 
)M,  publiée  par  l'auteur  de  cet 


Cl    cl>Ér..  —  T.  XIV. 


wïjdejoaalïon  et  cette  raréfactiûn  Ait  rélémeot 
génër^ear  avaix^t  lieu  en  vertu  de.s  lois  fatairs 
(lu  mouvemciît,  tandis  que  ciiejE  Diogène  e»% 
modifications  m  produisi^t  sous  Teinpire  d  une 
sorte  de  cause  providentielle ^  c'cst'à'rlire  sous 
rimpulsïoa  d'une  volonté  ioteUïgente et  puissante, 
inhérente  au  principe  génërateiir  lui-mûme,  qui 
cumïile  ahiiî  lu  doiible  fonction  de  cause  maié- 
rieile  el  de  causée  eflteienle,  La  condensation  de 
l'air  produit  Teau  ;  un  degré  supérieur  de  con- 
dens:itioQ  produit  là  terre;  d'autre  part»  la  raré- 
fiielbu  de  l'air  produit  le  feu>  A  leur  tour,  le 
feu,  l'eau,  la  terre,  produisent  tout  le  reste*  l'out 
s'opère  dune,  en  deraière  anatysej  par  la  coiiden- 
jialbn  et  U  raréfaction  de  réJ^inveot  générateur- 
Mais  lia  même  que  tout  vient  de  l'air  par  voio 
de  condensalion  ou  de  raréfaction ,  de  même 
aussi,  par  voie  de  raréfaclion  et  du  condensa- 
tion, tout  y  retourne  \  de  telle  sorte  qiie^  commis 
le  dit  Diogène  d'ApoUonie  dans  Dfogéne  de 
Laerte,  rien  ne  vient  du  néant  et  rien  n*y  rentre. 
Au  sem  de  cette  série  indéfinie  de  tfansftirraEi- 
lions,  qui  couverlissent  IVlément  générateur^  l.i 
fiyb^tance  primordiale  qui  subit  cette  série  de 
m oditications  constitue  un  lout  qui  est  et  demeure 
inHui,  tandis  que  te  caraclh*e  défini  s'attache 
auTt  formes  variables  cl  transïtoires  de  la  suc- 
a^ision  desquelles»  résultent  le^  phénomènes  de 
c«  monde.  Le  pomt  de  départ  de  la  cosmogonie 
de  Dîogènc  étant  ainsi  déterminé,  quel  g  sont  les 
développements  de  cette  rosmogonie?  Lorsque, 
par  r  effet  de  la  ooodensûtion  ei  de  la  raréfaction, 
quT  sont  elles-mêmes  un  résultat  du  mouyemiint, 
rjiir,  substance  primofiîiîilç,  fiff  fut  converti  in 
eau,  en  terre  et  en  feu,  le  mouvement  continuant 
à  agir  sur  ces  divers  corps,  transformation  de 
l'élément  primitif,  leur  densité  relative  détermina 
la  place  que  prit  chacun  d'eux  dans  l'ensemble 
des  choses.  Les  molécules  de  terre  et  d'eau  oc- 
cupèrent la  partie  inférieure ,  les  molécules  d'air 
et  de  feu  les  plages  supérieures;  en  d'autres 
termes,  les  corps  les  plus  lourds  constituèrent, 
par  leur  assemblage,  la  terre  et  Teau,  les  plus 
légers  gagnèrent  les  régions  célestes ,  et  de  leur 
agrégation  résultèrent  les  astres  et  le  soleil.  Les 
choses  étant  ainsi  distrilyuées,  leur  ensemble 
renferme  en  son  sein  une  multitude  de  variétés, 
dont  chacune  trouve  sa  rai.son  d'être  dans  quel- 
que qualité  de  l'être  primitif.  En  d'autres  ter- 
mes, Pair,  sul)stance  primordiale  et  génératrice , 
possé<lant,  suivant  les  temps  et  les  lieux,  des 
propriétés  différentes,  et  n'étant  ni  constam- 
ment ni  partout  égal  à  lui-même  quant  au  dé- 
Sré  de  chaleur,  d^umiditc  et  de  mouvement, 
il  en  résulte,  en  un  nombre  indéfini ,  autant  de 
différences  analogues  dans  les  êtres  auxquels  il 
donne  lieu ,  différences  qui  n'affectent  pas  seule- 
ment les  phénomènes  corporels,  mais  encore  les 
phénomènes  intimes  et  intellectuels  ;  car ,  ainsi 
qu'il  a  été  dit  plus  haut ,  l'air  dans  la  cosmogonie 
de  Diogène  n'est  pas  seulement  sul)stance  maté- 
rielle, mais  encore  substance  intelligente.  C'est 

9 


DIOGRNE 


c  des  diverses  qualités  de  l'air  que  résultent 
dif  crsités,  tant  externes  qu'internes,  qui  do- 
nainent  la  distinction  des  espèces  et  des  indi- 
lUs;  car,  en  tant  que  substance  matérielle, 
ir  est  le  principe  des  corps ,  et,  en  tant  que 
bstance  intelligente, il  est  le  principe  des  âmes 
,  de  la  pensée.  Tel  est  dans  son  ensemble,  au- 
jit  qu*il  est  possible  de  la  reconstituer  aujour- 
'hui,  la  doctrine  de  Diogènc  d'ApolIonie.  Grâce 
1  SimpUcius,  à  qui  nous  sommes  redevables  de 
plusieurs  fragments  de  ce  philosophe,  cette  doc- 
trine n*a  pas  péri  tout  entière.  Dépourvue  d'o- 
riginalité, du  moins  en  ce  qui  concerne  le  principe 
qu*elle  pose  comme  fondamental,  puisque  ce  prin- 
cipe avait  été  adopté  déjà  par  un  autre  Ionien,  clk 
constitue  un  savant  développement  du  système 
d'Anaximène.  C.  Mallkt. 

Diogène  de  Laerte,  Biographie  drs  Philosophes  célè- 
bres. —  Aristntc,  De  (àenerat.  etCorrupt.,  Ilr.  I,  rh.  fi.  et 
Metaph.,  Ilv.  I,  rh  S.-  Océron.  I)e  Satura  ùeorui»,  I.  il. 
—  SlmpliriiM,  CommerU.  in  Ârittot.  —  Eusetoe,  l'rsrpa- 
ratio  evançeilea,  —  Plularqur,  De  Plaeitis  Philosoph^h- 
rwm,  IV.  I.  -  C  Mallrl,  Histoire  de  la  Philosophie  io- 
nienne. 

DIOGÈ5E  de  Sinope,  philosophe  gri'c  de 
l'école  C} nique,  naquit  la  quatrième  annê«'  de  la 
\)Q*  olympiade  (413  av.  J.-C.  ),  à  Sinope,  ville  de 
l'Asie  Mineure,et  mourut  à  Corinthe,le  mémo  jour, 
dit-on,  qu'Alexandre  le  Grand ,  dans  la  première 
année  de  la  114*  olympiade  ,323  ans  av.  J.-C.  ). 
Le  père  de  Diogène  s'appelait  Icèsius  :  il  était 
préposé  au  trésor  public  de  Corinthe.  Poursuivi 
pour  le  crime  de  malversation  ou  de  fausse  mon- 
naie, il  fut  chassé  de  la  ville ,  ou  prévint  p.ir  un 
e\il  volontaire  la  condamnation  qui  le  mena- 
çait. Diogène,  qui  avait«trem|)é  dans  le  crime  de 
son  père,  s'enfuit  aussi  de  Corinthe.  Rejeté  de 
sa  patrie,  il  commença  l'apprentissage  de  cette 
▼ic  rude,  errante ,  au  jour  le  jour,  qu'il  devait  il- 
lustrer. Il  se  rendit  ik  Atliènes,  ou  il  se  lit  admettn>  à 
l'école  d'Antisthène,  qui  enseignait  au  Cynosar^e 
une  morale  dont  b  rigidité  lui  attirait  peu  d'au- 
diteurs. Antistliène  voulut  le  renvoyer,  le  prenant 
pour  un  de  ce;  délicats  qui  Tenaient  s'amuser  de 
M  nidesse  ;  il  le  menaça  même  d'un  l)Âton  : 
n  Frappe,  dit  Diogène ,  tu  ne  trouTeras  pas  de 
bAton  assez  dur  |K>ur  mVmpécher  de  venir 
écouter  tes  leçons.  »  Dès  lors  il  fut  le  disciple 
assidu  d'Antisthène,  et  le  plus  zélé  propagateur  de 
cette  doctrine  qui  avait  n*çu  le  nom  de  cynh/ur, 
autant  du  lieu  où  Antisthène  tenait  t'role  qui*  de 
la  manière  de  vivre  qu'il  enseignait  et  prati<iuait 
4oat  à  la  fois.  L'école  de  Diogène  fut  la  placi'  pu- 
blique, les  carrefours ,  les  gymnases ,  les  portiques 
des  temples,  partout  où  se  réunissait  le  peuple. 
Pendant  que  Speusippe,  qui  dirigeait  l'Acatlemie, 
se  penlait  en  subtilités  sur  la  tliéorie  des  idées 
et  des  nombres  de  Platon,  Diogène,  méprisant  à 
l'excès  tonte  spéculation ,  enseignait  par  son 
exempte,  par  quelques  préceptes  fortement  ex- 
primés ,  par  sei  railleries  même  et  ses  sarcas- 
ii>e»,  à  vivre  une  vie  indépendante,  exempte  de 
désire  et  de  soucis,  à  opposer  le  courage  à  la  for- 


tune, la  nature  aux  lois,  aux  eoBVomttsct  « 
préjugés  du  monde ,  et  11  nliOB  ans  pMtiH 
La  simplicité  de  sa  vie  était  podée  jaM|o'Sn4i 
nier  excès.  II  supportait  patiemment  le  froid 
le  chaud,  marchant  l'hiver  pieds  not  urla  neig 
et  en  été  demeorant  assis  au  soleil  aur  wn  iil 
brûlant.  11  passait  la  jonmée  sons  le  portîqi 
de  Jupiter,  la  nuit  dans  un  toonno,  allail  li 
bille  de  haillons,  une  besace  aa  dos,  oo  il  i» 
tait  quelques  aliments  grossiers»  chn  à  te  $ftm 
rosité  des  passants,  s'arrêlait quand fl  était  te) 
gué,  mangeait  quand  il  avait  faim,  tenrait  q«ai 
il  avait  soif,  dans  une  mauvaise  éewile  de  boi 
et  la  causait  un  k)eau  jour  en  Toyaat  on  caCti 
boire  dans  le  creux  de  sa  main  ;  donnait  CBvrio|i| 
dans  son  manteau,  et  faisait  profesaon  de  vit  i 
selon  la  nature.  Diogène  de  Laerte,  looioan 
curieux  des  anecdotes  et  des  aventures  tes  noii 
dignes  d'être  racontées,  n'en  a  JanMte  Ht  ani 
prodigue  que  dans  sa  vie  de  Diogène  te  Cynéqu 
Il  nous  le  montre  poursuivant,  raillant ,  niofd« 
tout  le  monde ,  se  moquant  des  demaigofnes  c 
claves  du  peuple ,  et  du  |)eu|)le  esetave  deaes  pi 
sions,  méprisant  la  gloire  et  U  noblriw  eomu 
les  imrures  du  vice,  nVpargnant  pas  mèÊUt  k 
magistrats  et  les  ministres  des  dieux ,  lounui 
en  ridicule  les  devins,  les  interprètes  des  sonp 
<'t  1rs  augures,  se  jouant  des  mystères  et  de  cm 
qui  s'y  faisaient  initier,  jetant  on  eoa 
dans  r(>coli*  de  Platon,qui  avait  défini  11  r  •  • 
animal  à  deux  pieds  bans  plumes  >,  afao  Mtr 
les  disciples  eflëminés  d'Aristippe^  ■« 
la  négation  du  mouvement  des  H 
mettant  à  marcher,  demandant  à 
discourait  des  phénomènes  œlestr». 
de  temps  il  était  revenu  do  ciel, 
lanterne  en  pl**in  jour,  et  disant  qu*ii 
homme.  On  n'en  finirait  pas  s*Û  t 
toutes  ces  hi5tnriettes ,  tous  ces  aaami 
fois  bouffons,  le  plus  souvent 
siers,  que  Diogène  de  Laerte  a 
conservés ,  et  au  milien  desqnete  se  Ira 
l>enlus  quelques  préceptes  d'une  saine  m 
quel<]ues  paroles  vraiment  di^ies  d'une  pf 
phie  issue  de  Socrate  et  qui  n'a  pas  deges 
maître. 

Quelqu'un  se  plaignait  dev;  ki 

de  la  vie.  n  Le  malheur,  dit-ii,  n       pas  « 
mais  de  mal  vivre.  >  il  disait  que  r 
des  choses  bonnéteset  ne  1rs  i     imi» 
semblent  aux  inslnnnente  de  UMflqnr, 
ni  ooie  ni  sentiment.  Voyant  un  jour  ■ 
déréglé  dans  ses  mœurs  qui  aceotdait  u 
•>  N'as-tu  pas  honte ,  dit-il,  de  savui 
les  sons  d'un  moreeno  de  bois,  H  « 
voir  aororder  ton  toe  arec  les  dev 
vie?  ■•  Pourquoi  vivre  quand  on  ne  s' 
pasdetivre  bien?  Il  npiuiMt  lesl 
demandent  aux  dieux  tes  dwses  «ni 
sent  être  des  biens,  an  Heu  de  d 
qui  sont  des  biens  rMs.  ■  p 

manda-t-on,  tirrs-tu  de  •m  ^^a 


s  CB 

C 

I 
ei 


S6t  DIOGÊNE 

Qmid  i  s'y  en  aurait  pas  d'autre ,  dit-il  »  elle 
M  <|iie  je  suis  préparé  à  tout  érénement.  »  Il 
ippetaH  les  hommes  vertueux  les  images  des 


im 


»  «Tait  à  Athènes  une  sorte  de  popula- 
rité. Les  Attiéoiens  aimaient  la  ro&le  franchise  de 
m  caractère,  et  se  plaisaient  à  ses  rudes  sail- 
Met.  Attsai  écrivait-il  à  Craterus,  riche  macédo- 
aieB,  qai  le  priait  de  se  rendre  auprès  de  lai, 
^H  ainiaft  mien  manger  du  sel  à  Athènes  que 
ée  se  traa? er  aux  riches  festins  de  Craterus.  Ce- 
I  s'éloignait  quelquefois  d'Athènes.  C'est 
de  Lacédémone  à  Atliènes  qu'il  di- 
aH  ifil  allait  de  l'appartement  des  hommes  à 
eéâ  des  femmes.  On  raconte  qu'il  porta  les  ar- 
Bcs  à  Ctiéronée;  on  dit  même  qu'il  fut  pris  et 
wiitèé  p«r  Philippe,  qui  eut  lieu  d'admirer  la 
kr  I'    ige.  lIserendaitàÉgine, 

Itnifiir  tin  pirater  &  emparèrent  du  Yaissoau  sur 
Imfmà  il  f^t  monté.  Diogène  fut  conduit  en 
CMid  wmdu  à  l>nran.  Comme  le  crienr  de- 
«aMlMfii'Il  ta  %  fut  faire  :  «  Commander  à  des 
^Êmmm  «i  r^mlU-il.  Un  Corinthien  du  nom  de 
IMtâi  ractkct^L,  in  conduisit  à  Corinthe,  et  ayant 
tm^  mÊ  hm^s  opiidon  de  son  caractère ,  lui 
««aâ  réitiillOB  de  «es  enfants  et  bientôt  la  di- 
faillie  de  ii  maitôn.  Diogène  l'avait  bien  dit.  11 
itel  ^mÈÊMmamt  le  maître ,  Xéniade  lui  obéis- 
WÊH  npilalt  fwrtout  qu'un  bon  génie  était  en- 


^neidf  ^e  les  exercices  du  corps,  en  le  for- 

t  ■<  tu  occopant  Timagination,  facilitent  la 

de  la  teitu ,   Dioi;ène  apprenait  aux 

I  4e  liéniadeà  monter  à  cheval,  à  tirer  de 

'  1^  à  fnniii^  la  fronde,  et  à  lancer  le  javelot  :  il 

k?tk#iiÉi  a  la  chassa",  lesastrcif^nait  à  des  tra- 

Mm\  tt'wUtr,  Ji^  aec4Hitiirnait  à  la  sobricHé  et  à 

I  lUrmp^miïfp  ,  les   f.iisait  marcher  avec  lui  la 

Mr  na«i7<  W  |Nrdi  niJ.'^,  et  habillés  de  vêtements 

ri ,  il  ni?  iî<^*Uini*ait  pas  pour  cela  l'éduca- 

f  Iror  i*ipril  ;  il  appelait  l'instruction  la 

'  40%  Jitioe*  pens ,    la  consolation  des 

d*^  U  ritlïes!»e  <les  |>auvres  et  l'omenient 

Bbe».  Jl  kur  faisait  apprendre  par  cœur 

ipoenti»  ée»  poètes  et  des  meilleurs  écri- 

srftkit,  dit-on,  à  un  haut  de-gré  le 

ïÈtpetma^jn^ci  savait  s'attacher  et  re- 

ic|«)iij  c«ti\  qui,  attirés  par  sa  répu- 

nl  le  trfïuver.  11  passait  l'hiver  à 

i«|  [^  a  Uorinthe.  C'est  dans  cette  der- 

f  i|u1l  reçut  la  visite  d'Alexandre  le 

\f^  it  pn*pa rail  alors  a  son  expédition  en 

*Qte  vrux-tude  n)oi?  »  lui  demanda  le  roi 

-^  -  Que  tu  t'écartes  un  peu  de 

rendît  le  philosophe.  Juvéual 

ripp«lafit  cette  fameuse  entrevue  ; 

« eomprit,  qxiand  il  vit  ce  grand  citoyen 

i  ^  combien  un  mortel  sans  dé- 

I  benreu^  que  celui  qui  souhaite  la 

k  dti  tmwde  entier  : 

■  llriHâpr,  tetti  guam  rldtt  tn  llli 


nu  euptnf,  qi^Uà  qui  tâlum  »jN  pn^cer^'t  ortxfivi. 
Jut  ,  Sat.,  XIV»  trf»  111. 

Bnm  larenln,  $aaè  patrits  Dio^^èoesc  prcieb- 
iniktt  cîLoyt'n  d*t  l'y  ni  vers  ;   libre  jusqitc   iJarj* 
l'eficlafai^e,  il  &L1  vjsJiyit  d'être  le  maître  *k«  hom- 
ïnif^,  k  médecin  des  ârnejs,  le  liériul  do  la  ïh 
bfrié.  Ihcmbic  que  c*e*t  Diogène  que  iucirn  Ml 
parier  dans  un  de  stm  dialapies  où  i)  préU*  ccj«, 
pai-olea  à  un  pluïckWihe  cynique  :  «  Que  la  Iota 
me  Bcrve  de  h't,  le  ciel  de  couverture?! ,  quii  lu 
monrje  soit  ma  mai^in,  et  luulci  sortes  de  vivrt:$ 
mun  aliment;  que  le iMîmicieui désir  d'amaft&<!r, 
qtij&st  cau^  de  tous  kjs,  maux^  loit  loin  ûa  inoi  ; 
tn  un  motp  que  je  «oufTrc  nMùi  la  difioHe  qm 
d'aimer  le  su^ierllu ,  voità  mon  hum^^ur*.,,  Lm 
plus  i^age^  sont  ceii\  qui  ont  le  inoin^  dd  bi»uî(iR  ; 
Hercule,  le  bi(?i»riiit*»Mr  de  rhumanité,  étail  (wiii- 
vre  H  allait  lîemi-nu  ;  ne  vaut-îl  pas  mipnn  iiiii- 
ferceliëroa  queoes  effémm^ïs  qui  virent  eâctavp» 
de  leurs  passions  et  ^onl  i'rîij»orli*s  par  i'ambi- 
Ijon,  la  colère ,  Ta  moi  ifg  la  &oSf  de*  volupté, 
comme  par  autant  dp  chcvaiiv  furî^^ui  et  in- 
dompté* ?  "  ¥.1  aiJlenrn,  Dio'^îniî  en  per*on/ïe  té' 
ÏK>nd  à  un  ntarchand  i|«i  veuï  Tîicijçler,  «  que 
$on  Imt  est  iFîmitet  Kin-i^idc,  d^  fdire  cmnme  lui 
la  guerre  à  do*  mi>nstri*.ii  qu'on  appelk'.  I<*s  |;(as- 
sions.  —  *  Si  Je  t^aclièie,  (pie  m'apprî'nrljVis-lti  ^  •. 
dit  le  mardiaud.  —  n  Je  t atrarhvrai ù  tes  déliera 
et  tVnfentierai  avec  lii  p;iii vi'nii^  i  cmiuîte  jt-  te  ferai 
suer,  CîiHKher  sur  la  dure,  et  man^iT  de  lant  i 
que  âi  tu  Ui  de  t*ût]iiiit*t,  ta  le  i^^tteffiA^  ai  tu  m'en 
(rois,  daiis  ta  rifiére;  lu  utî  Icï  ioudei'«8  ni  de 
part^nb   m  de  pairie ,  et  tout   ec  qifoa  m  dit 
passera  à  tes  yeux  pour  une  fable.  Tu  habi- 
teras quelque  vieille  masure ,  ou  quelque  tom- 
beau, ou  comme  moi  un  tonneau.   Ta  besace 
sera  ton  seul  revenu  ,  et  avec  cela  tu  disputeras 
de  félicité  avec  Jupiter.  »»  De  toutes  les  philoso- 
phies  et  de  tous  les  philosophes  dont   Lucien 
s'est  moqué ,  et  on  doit  dire  qu'il  n'en  a  guère 
épargné,  la  ptiilosophie  cynique  seule  et  Diogène, 
son  plus  illustre   représentant,    ont  dans   plus 
d'un  passage  trouvé  grûce  devant  lui.  C'est  d'or- 
dinaire avec  le  fouet  de  Diogène  qu'il  flagelle  les 
superstitions,  les  préjugés,  les  folles  ambitions, 
les  ridicules  de  toutes  les  conditions  et  de  tous 
les  âges.  Les  traditioas  sur  la  mort  de  Diogène 
sont  fort  incertaines.  Les  uns  prétendent  qu'il 
mourut  de  la  morsure  d'un  chien,  d'autres  qu'il 
fut  étoufle  par  un  épanchement  de  bile,  d'autres 
qu'il  se   laissa    mourir  en  retenant  sa  respira- 
tion;  on  lui  éleva  un  tombeau   surmonté  d'un 
chien,  en  marbre  de  Paros. 

Est-il  l)esoin  maintenant  de  caractériser  la 
philosophie  de  Diogène?  Elle  est  contenue  dans 
ces  deux  points,  1**  le  dédain  pour  toute  spécu- 
lation et  toute  recherche. théorique  :  philosopher, 
c'est  vivre;  2°  l'identification  du  souverain  bien 
avec  la  vertu,  et  de  la  vertu  avec  la  vie  selon  la 
nature,  principe  vague,  poussé  par  Diogène  aux 
derniers  excès.  Au  reste,  le  rôle  delà  pliiloaopliie 


DIOCRNE 


uc  des  diverses  qualités  de  Pair  que  résultent 
s  diversités,  tant  externes  qu'internes,  qui  d('^- 
nninent  la  distinction  des  espèces  et  des  indi- 
idus;  car,  en  tant  que  substance  matérielle, 
air  est  le  principe  des  corps ,  et,  en  tant  que 
substance  intelligente ,  il  est  le  principe  des  âmes 
et  de  la  pensée.  Tel  est  dans  son  ensemble,  au- 
tant quMl  est  possible  de  la  reconstituer  aujour- 
d'hui, la  doctrine  de  Diogène  d*A|)ollonie.  Gràre 
à  Simplicius,  à  qui  nous  sonunes  redevables  de 
plusieurs  fragments  de  ce  philosophe,  cette  doc- 
trine n*a  pas  péri  tout  entière.  I>épour\'ue  dV 
riginalité,  du  moins  en  ce  qui  concerne  le  principe 
qu'elle  |)osecommc  fondamental,  puisque  ce  prin- 
cipe avait  été  adopté  déjà  par  un  autre  Ionien,  clk 
constitue  un  savant  développement  <1u  système 
d'Anaxlmène.  C.  Mallkt. 

Diogène  de  Laerte,  Biographie  des  Philosophes  célè- 
bres, —  Aiistotr,  De  (,enerat.  et  Corrupt,,  Ht.  I.  rli.  s.  et 
Metaph..  Ilv.  I,  rh  S.-  Qcéro.i.  De  JVatura  Deorum^  1.  il. 
—  Slmplirlun,  Comment,  in  Âristot.  —  Eustebc,  l'rucpa- 
raiio  evangeiica.  —  Plularqur,  De  Plaeitis  Philosophty 
rwm,  IV.  I.  -  C  Mallrl,  HUtoire  de  la  Philosophie  lo- 
nienne. 

DIOGÈ5B  de  Sinopty  philosophe  grtx  de 
l'école  c} nique,  naquit  la  quatrième  année  do  la 
ÎK)*  olympiade  (413  av.  J.-C.  ),  à  Sinope,  villodc 
l'Asie  Mineure,et  mourut  à  Corintlie,le  mémo  jour, 
dit-on,  qu'Alexandre  le  Grand ,  dans  la  première 
année  de  la  114*  olympiade  (  323  ans  av.  J.-C.  ). 
Le  père  de  Diogène  s'appelait  Icésius  :  il  était 
préposé  au  trésor  public  de  Corinthe.  Poursuivi 
pour  le  crime  de  malversation  ou  de  fau<ise  mon- 
naie, il  fut  chassé  de  la  ville ,  ou  prévint  par  un 
exil  Tolontaire  la  condamnation  qui  le  mena- 
çait. Diogène,  qui  avait>trempé  dans  le  crime  de 
son  père,  s'enfuit  aussi  de  Corinthe.  Rejeté  de 
sa  patrie,  il  commença  l'apprentissage  de  cette 
vie  rude,  errante ,  au  jour  le  jour,  qu'il  devait  il- 
lustrer. Il  se  rendit  à  Atliènes,  où  il  se  lit  admettn>  à 
l'école  d'Antisthène,  qui  enseignait  au  Cynosar^e 
une  morale  dont  la  rigidité  lui  attirait  peu  d'au- 
diteurs. Antlstliène  voulut  le  renvoyer,  le  prenant 
pour  un  de  ccj  délicats  qui  venaient  s'amuser  de 
M  rudesse;  il  le  menaça  même  d'un  Itdton  : 
n  Frappe,  dit  Diogène ,  tu  ne  trouveras  pas  de 
bAton  assez  dur  |K)ur  m'empécher  de  venir 
écouter  tes  leçons.  »  Dès  lors  il  fut  le  disciple 
assidu  d'AotisUiène,  et  le  plus  zélé  propagateur  de 
cette  doctrine  qui  avait  reçu  le  nom  de  cynh/ur, 
autant  du  lien  où  Antisthène  tenait  icole  que  de 
la  manière  de  vivre  qu'il  enseignait  et  pratiquait 
4oat  à  la  fois.  L'école  de  Diogène  fut  la  plac«>  pu- 
blique, les  carrefours ,  les  gymnases ,  les  portiques 
des  temples,  partout  où  se  réunis.sait  le  peuple. 
Pendant  que  Speusippe,  qui  dirigeait  l'Académie, 
se  perdait  en  subtilités  sur  la  théorie  des  idées 
et  des  nombres  de  Platon,  Diogène,  méprisant  à 
l'eicès  toute  spéculation ,  enseignait  par  son 
exemple,  par  quelques  préceptes  fortement  ex- 
primés, par  ses  railleries  même  et  ses  sarcas- 
mes, à  vivre  une  vie  indépendante ,  exempte  de 
désirs  et  de  soucis,  à  opposer  le  courage  à  la  for- 


idMi 


tune,  la  nature  aux  loif,  i 
préjugés  du  monde ,  et  la  i 
I^  simplicité  de  sa  vie  était  podée  jQS4|u'ta4a^ 
nier  excès.  Il  supportait  patiemment  le  Traid  d 
le  chaud,  marchant  l'hiver  pieds  nui  iorla  ocice, 
et  en  été  demeurant  assis  aa  toleU  sar  on  labk 
brûlant.  Il  passait  la  journée  sco»  le  portiqM 
de  Jupiter,  la  nuit  dans  an  toqoeâa,  alliil  !»• 
bille  de  haillons,  une  besace  aa  dos,  oà  il  |ior- 
tait  quelques  aliments  grossiers»  dot  à  te  gîteé- 
rosité  des  passants ,  s'arrêtait  oa  fl  était  fati- 
gué, mangeait  quand  il  avait  f  ■.  iu«vai|  iptrl 
il  avait  soif,  dans  une  mauvi  de  boîv 

et  la  cassait  un  beau  jour  ea  ««»- 
boire  dans  le  creux  de  sa  main  ;  de 
dans  son  manteau,  et  faisait  pr  rivre 

selon  la  nature.  Diogène  de  J      rus^i     f        si 
curieux  des  aneciloles  et  des  a^  an!»»     m 

dignes  d'être  racontées,  n'en  a  Hê       i 

pnxligiie  que  dans  sa  vie  de      »      c  i«  '         w. 
Il  nous  le  montre  poursniv      ,  i.  ma 

tout  le  monde ,  se  moquant  ues  a  es- 

claves du  peuple ,  et  du  iteuyHt  r  uc       #«- 

sions,  méprisant  la  gloire  et  la  i     ie      o 
les  iiarures  du  vice,  n'épar  *       •  .n 

magistrats  et  les  ministres  ir»  »        .  i 

en  ridicule  les  devins,  les  interpr       <       , 
li  1rs  augures,  se  jouant  des  myt  ■» 

qui  s'y  faisaient  initier,  j       t        •  e 

dans  ri'cole  de  Platon.qui  av  r  >  ^ 

animal  à  < leux  pietl  s  sans  plui      ».  • 
les  disciples    efféminés  d'An 
la  né^i^ation   du  inc  oc» 

mettant  à  marcher,  u       i  i 

discourait  des  phtw>uicue»«;         ^ 
de  temps  il  était  revenu  do  octr 
lanterne  en  plfin  jour,  et  disant  qi 
homme.  Un  n'en  finirait  pas  s*Û  i 
toutes  ces  historiettes ,  tous  ces  i 
fois  bouffons,  le  plos  sourent 
siers,  que  Diograe  de  Laerte  «   m%. 
cx>nservés ,  et  au  miiiea  deso*      •  ■» 
penlus  quelques  préceptes  d' 
quelques  paroles  vraim  ^a 

phie  issue  de  Socrate  et  «|m  •  •  ^tts  ( 
maître. 

QuelquunsepI         tldevf  irs 

de  la  vie.  n  Le  inaju  i,  ■        psi 

maisde  mal  vivre.  •  u«         /«rc 
des  choses  honnêtes  et  oc  ir»|       ^ 
semblent  aux  iDstrumaits  de  t      i^ae, 
ni  oaie  ni  sentiment.  Voyant  im       r  ■ 
déréglé  dans  ses  nMrnrs  qni  aceota 
«  N'as-tu  pas  honte ,  dit-iU  de  m 
les  sons  d'an  moroenn  de  bois»  ci 
voir  aeoorder  ton  toe  «rcc  ks  dev 
vie.'  »  Pourquoi  vivre  on  ne  s* 

pasdexivre  bien .>  Il  f 

demandent  an  dicoi  i» 
sent  être  des  biens»  an  '       ^  « 
qoi  sont  des  biens  H 
manda-t-on»  tires        de  •■        ^ 


S6t 


DIOGtNE 


2ca 


0  {l'jr  «^n  aurait  pas  d'autre  ^  ilit-il,  elle 
liC»  liummea  vertueux  If,^  ûïtai^cs  des 


Didçioe  ftrait  à  Athènes  une  sorte  ^Ji-  popula- 
rtlip.  Ln  AlbrïiJens  aimaient  la  mkk  franchise  de 
foâ  canicl^e ,  ^t  se  pJaifiaîeiit  à  se&  nidi^  sail- 
li*«t  Ama  ^bcn%âit-iL  à  CrateniSp  rkhe  inacédo- 
mm^  qaH  h  prmi  de  ie  reotlre  auprèjï  de  loi, 
^'a  «unâft  micui  nuiog^r  du  ftd  à  Athènes  que 
éf  *e  trait Ycr  iiix  riclica  fcstios  de  Cratems.Ce- 
li  réto^iiit  qudqiierdâd'AtltèDes.  C*est 
,  Je  Laeédémone  à  Atlièneâ  qu'il  di- 
;  de  t^appartement  des  ho  firmes  à 
«*  On  raeonte  (ju  11  porta  les  ar- 
aai  kGtâriméiti  on  dit  m^me  qu'il  fut  pris  et 
'  fÊBt  Pïii]lppe ,  qui  eut  Ueu  d'aLhnirer  la 
langage.  11  se  rcîidait  à  lilgine , 
IMilii  plnt^s'empiiirùrc'nt  du  vaisseau  sur 
i  i  «lait  monté,  Dio^^ue  M  conduit  eo 
itt  tmâu  h  Tencan,  Comme  le  criair  de- 
Mceqiil]  «avait faire:  ^  Comruanderàdes 
mm  <>,  répucHM*iL  TnCûiinthron  du  nom  de 
lée  riÉb^Uf  le  cofutuisit  à  Corîjithe^  et  ayant 
HiiJiMi  de  son  earatlère ,  lui 
I  de  itt  oifantâ  «?t  bientôt  la  di- 
l-MlMée  lâ  maiMin.  Biog^ne  Tavait  bien  «lit.  U 
''Wl  i#rilili#iMSil  le  maître ,  Xéniade  Jul  obéis- 
IfC  ffpdalt  partoot  qu'un  bon  génie  était  en- 
I  4iMi  »  malimit, 

Nna«dé  ffiie  1»  exercices  rln  corps,  m  le  for- 
Étf  il  ^  ttùeapmi  fima^naUnn»  fatililent  la 
Apt  et  k  f  erta ,   Db-i^ène  apprenriit  aux 
kib  en  %MtÊiith  mïinter  à  ctiefal,  à  tirer  de 
R^A  tnankr  ta  froAde,  et  à  lancer  lejavf^lot  :  il 
kit  à  U  diAise,  la^aj^trcignait  à  drs  tra- 
i^Aclji^e,  lesacomitiimailà  la  sobriiHi;  et  à 
[  %  irpiç^rwK*  ^  les  faisait  marcher  avec  lui  la 
'  n»#r»  k*  (HCïla  nu^,  et  habillés  de  vêtements 
mken  ;  Il  nt  ne^H^eait  p.iï^  pour  e*'Ia  rëJuca- 
I  et  Imr  <^prit  ;  il  appelait  l'Lfislruciion  la 
I  P*l^w^  d*^  j#'uni**  lîea» ,    la  consolation  des 
^^•W*,  U  rf^ttuesse  des  fKiMvres  et  l'oraiment 
'  »  fidiH.  Il  leur  lai-sait  iïppren<lre  par  cœur 
i  do  pwteii  lît  des  roeiHeurn  écri- 

f  potiétlait^  dit-on,  à  un  haut  degré  le 

1^  lip»fAct«yon,  et  !^V3)t  s'attacher  et  re- 

tiSeIni  ceux  qui,  attirés  par  ^a  lépu- 

i»t«BÙmt  le  tn^^iT.  11  ]:ias!^ait  l'hiver  à 

lit  iC'U  à  Corinllie.  CeiitdanJi  c«t(eder- 

Tfli*  r|f|  il  re^ul  la  tisitc?  d'Alexandre  le 

1,^  w  pr lierait  alors  li  s^^in  ex^K-ihtiun  en 

«^  Tc-uv-tu  de  nvoi?  •>  lui  demandaJe  roi 

—  "  Que  lu  tWiirlejt  un  peu  de 

,  -  ri*p-iînlit  le  philoM>phe.  Ju vénal 

rappelant  cette  fameuse  entrevue  : 

«o^mprit,  quand  il  vit  ce  grand  citoyen 

m  tiitiiM^An  ,  ûotnitien  un  mortel  f^aos  dé- 

l  |iai  bi^refi\  que  celui  qui  souhaite  la 

~  liomnode  entier; 


Ma^Qm  babttAtiirern,  lîoàqti»  felldnr  hic  qiU 

Jjif ,  Hat,  mv,  *ttJ%  IIL 

Sans  parent^t  ^ns  patrie,  Duîgènc  >ie  procla- 
niait  citoyen  de  l'univers  ;   libre  ian4\m   ûmê 
l'esclavage,  il  se  vantail  ivêtrtt  lemaJtrn  dtijîiom* 
mes,  le  médecin  des  Ames,  le  liéraut  diî  ta  li- 
berté. Il  semble  nue  c'est  DIogèue  que  Lucien  fait 
parler  danri^  un  de  &eâ  diâlosj^es  où  il  prèle  ceâ 
pa(  ol</^  à  un  pliilûsoplie  cynique  :  *^  Qua  la  Icrre 
me  serve  de  lit,  le  ckl  de  couverture ,  que  b 
monde  soit  ma  uiai^n,  et  toutes  sortes  du  vivres 
mon  aliment;  que  le  pernicieux  désir  d 'amassa', 
quîe&t  cai^e  de  tous  les  maux,  soit  loin  de  moi; 
en  un  mot,  que  je  soulTre  plutôt  la  di^^tu^  que 
d'aimer  le  superflu ,  voilà  mon  humeur*,,.  Les 
plus  sa^es  sont  cm\  qui  cintle  moins  de  l>e*oiiMi  i 
Hercule,  le  bienfaiteur  de  rhumanitt^  était  pau- 
vre et  allait  demi-nu  ;  ne  vaut-il  pas  mieux  iaii* 
ter  ce  liérus  que  ces  efféminés  qui  vivent  ^s*iave.H 
de  leurs  passions  et  sont  eiufforlés  f»ar  Tambi- 
lion,  la  colère ,  Ta  mou  r,  la  soif  des  voluptés, 
comme  par  autant  de  chevaux  furieux  et  in- 
domptés ?  «»  Et  ailieups,  Dio^éne  en  per^nne  ré- 
pond à  un  marchand  qui  veut  l'acheler^  n  que 
^n  but  est  dlmiter  Hercule^  de  faire  comme  lui 
la  guerre  à  des  mon«ilres  qu  on  appelle  les  ps» 
sions.  — r,  Sijet*achèU%  quo  m'apprenrlra*i*tu  ?  •• 
dit  le  marchand,  --  ^  je  f aiTaclierni  h  tes  déljct*s 
et  t'enfermerai  avec  la  pauvreté  ;cnsui te  jt*  te  iVrai 
suer,  (îoiidier  sur  lu  dure,  et  manger  de  tcut  : 
que  jii  tu  aâ  de  l'arf^ent,  tu  le  jetteras,  si  tu  mVn 
rrois^  daiia  la  rivière;  tu  ne  le  soucieras  ni  dfl 
fia  rente  ni  de  patrie ,  et  tout  ce  qu*on  eu  dit 
passera  à  tes  yeux  pour  une  fable.  Tu  habi- 
teras quelque  vieille  masure ,  ou  quelque  tom- 
beau, ou  comme  moi  un  tonneau.   Ta  besace 
sera  ton  seul  revenu  ,  et  avec  cela  tu  disputeras 
de  félicité  avec  Jupiter.  »»  De  toutes  les  philoso- 
phies  et  de  tous  les  philosophes  dont   Lucien 
s'est  moqué ,  et  on  doit  dire  qu'il  n'en  a  guère 
épargné,  la  philosophie  cynique  seule  et  Diogène, 
son  plus  illustre   représentant,    ont  dans   pluà 
d'un  passage  trouvé  grûce  devant  lui.  C'est  d'or- 
dinaire avec  le  fouet  de  Diogène  qu'il  flagelle  les 
superstitions,  les  préjugés,  les  folles  ambitions, 
les  ridicules  <le  toutes  les  conditions  et  de  tous 
les  âges.  Les  traditioas  sur  la  mort  de  Diogène 
sont  fort  incertaines.  Les  uns  prétendent  qu'il 
mourat  de  la  morsure  d'un  chien,  d'autres  qu'il 
fut  étouffé  par  un  épanchement  de  bile,  d'autres 
qu'il  se   laissa    mourir  en  retenant  sa  respira- 
tion; on  lui  éleva  un  tombeau   surmonté  d'un 
chien,  en  marbre  de  Paros. 

Ëst-il  besoin  maintenant  de  caractériser  la 
philosophie  de  Diogène  ?  Elle  est  contenue  dans 
ces  deux  points,  1**  le  dédain  pour  toute  spécu- 
lation et  toute  recherche. théorique  :  philosopher, 
c'est  vivre;  2**  l'identification  du  souverain  bien 
avec  la  vertu,  et  de  la  vertu  avec  la  vie  selon  la 
nature,  principe  vague,  poussé  par  Diogène  aux 
derniers  excès.  Au  reste,  le  rôle  delà  pliilosophie 


,g3  DIOGÈNE 

cynique  wt  surtout  négatif.  Diogènc,  le  cynique  j 
par  excellence,  est  un  philosophe  aboyant  et  raor- 
<lant,  «  mais,  comme  il  dit,  moniantlcs  méchants, 
aboyant  après  les  délicats  et  les  voluptueux  ».  Sa 
doctrine,  ou  pour  mieux  dire  sa  >ie,  car  il  n'y  a 
pas  lieu  de  distinguer,  est  une  attaque  perpé- 
tuelle et  sans  relâche  contre  la  superstition ,  la 
mollesse,  le  luxe,  l'amour  des  plaisirs,  tous  les 
vices  enfin  qui  asservissent  l'homme.  Anéantir 
les   passions,  c'est  renverser  les   tyrans  de 
t*homme,  c'est  le  rendre  à  lui-môme,  à  sa  force, 
k  sa  liberté.  Cette  idée,  que  le  stoïcisme  a  faite 
sienne  par  les  développements  qu'il  lui  a  donnés, 
appartient  à  la  phOosophie  de  Diogène.  Il  con- 
vient de  juger  sérieusement  une  philosophie  sé- 
rieuse et  de  ne  pas  s'arrêter  à  un  mot  malheu- 
reux dont  on  a  (ait  une  injure.  Bien  qu'on  puisse 
reprocher  à  Diog^  plus  d'une  brutalité  dans  sa 
conduite  et  dans  ses  paroles,  on  ne  peut  nier  que 
ce  ne  soit  un  homme  d'une  tremi)e  peu  com- 
mune ;  on  ne  peut  oublier  que  sa  philosophie, 
bien  que  presque  toujours  donnant  dans  l'excès, 
est  issue  de  renseijmement  de  Socrate;  que  quel- 
quefois elle  parie  un  langage  digne  de  lui,  enfin 
qu'elle   eut  l'honneur  d'enfanter  ou  tout    au 
moins  de  susciter  la  plus  grande  doctrine  morale 
de  l'antiquité,  la   doctrine  stoïcienne.  Zenon  de 
atium,  fondateur  du  Portique,  est  disciple  de 
Cratès,  élève  de  Diogène  de  Sinope. 

Il  ne  reste  aucun  ouvrage  de  Diogène.  On  a 
démontré  que  certaines  lettres  qu'on  lui  attri- 
buait, et  qui  sont  citées  comme  de  lui  dans  la  EU- 
bliotlièque  grecque  de  Fabricius,  sont  apocryphes. 
Quant  aux  nombreux  ouvrages  cités  par  Diogène 
de  Laerte,  il  n'en  reste  pas  trace,  et  tout  porte 
à  croire  que  la  liste  en  a  été  fort  grossie. 

B.  AcBé. 


964 


Oeéron.  rM*n«teii«,  1. 43.  -  Plultrq..  riesdTMexan^ 
rfrv.  <to  Fabius  Max.  -  Sénèqw,  De  Btn»f.y  V,  6 
-  Éilen.  ranrn  UUt.,  III,  i»;  X.  il;  XIII,  tt;  Vlll,  u 
XIV,  is.  -  V«léreM«iline,  IV,  J.  -  Lucico,  U  CfiUque, 
SteU  dês  phUotophts  à  r encan  ;  De  la  maniirê  d'écrire 
t  hutoire  i  Dialogue*  de*  Morts,  pasiim.  -  Dlogêoe  dt 
Laerie,  Iit  ^  I.  —  illon  CUryto»lônie.  Oradf.  —  Suidas.  - 
Saint  Jérôme,  ^do.  Jovtuianum.  -  F.-A.  Urlmaldt,  I,4i 
f^ila  di  Dtoçene  Cinico  ;  Napoli.  1TÎ7.  In  •'.  -  GcJikc, 
Cicero  hist.  phUou,  p.  «*v.  -  •i«U««'.  Tcnneœann  et  lei 
autrai  hMonens  de  Ij  phllu^oph  e  grecque. 

*DiOGFJiB  Œ3IOMACS,  poëte  tragique  grec, 
vivait  vers  400  avant  J.-C.  Il  commença,  dit-on,  ii 
faire  jouer  des  pièces  à  Athènes  en  404.  Elles  sont 
tontes  |M:rdues  aujourd'hui;  il  n'en  reste  qu4 
quelques  titres,  savoir  :  ey£«rrr,c,  'AxiÀXt'J; 
•tXevr;,  'Hj^oxXy;;,  Mn^ua,  OiSino'j;,  Xpy<i«::io;, 
letiOti.  Il  est  remarquable  que  toutes  ces  tragé- 
géilies,  excepté  la  dernière,  sont  attribuées  par 
Diogène  Laerce  à  Diogène  le  Cynique.  D'autres 
les  attribuent  à  Philiscus  d'Égine ,  ami  de  Dio- 
gène le  Cynique,  et  d'autres  à  Pasiphaon.  Melan- 
thius  dans  Plutarque,  se  plaint  de  l'obscurité  d'un 
certain  poëte  Diogène.  Serait-ce  notre  tragique? 
Élicn  mentionne  un  poëte  tragique  nommé  Dio. 
Kène  ;  mais  ce  dernier  diffère  probablement  de 
Diogène  le  Cynique  et  de  Diogène  Œnomatkf . 


DiogèDe  Urree.  VI,  io^  avec  tas  naUt  «e  I 
fellcn.  f^ar.  Ilisi.,  III,  Jt;  H.  A-,  ▼!,  t.  —  I 
Mud,  Poet.  -  Athénée,  XIV.  -  PabrleiM.  - 

«DIOGÈ3IB  (AiOT6niK),1 

nommé  An^onitu,  vivait  au ^-,-~- — -_- 

Quelques  critiques  le  placent  peu  m^kH  tetewy 
d'Alexandre,  tandis  que  les  antres  le  iijcitffil, 
avec  plus  de  probabilité,  dans  le  âmdèBi^m 
même  dans  le  troisièiM  sîède  de  Tère 
tienne.  L*époque  à  laquelle  H  vhilt  était  I 
nue  même  à  Photfos,  qui  nous  •  do«»é  d« 
lyse  de  son  roman.  Il  eonsîstait  en  \—^  , 
livres,  était  écrit  en  forme  de  dialopie,  el  pertaK 
le  titrede  Ta  Oirèp  eouXirr  émora  (Us  choses 
incroyables  qu'on  voit  an  delà  de  Ibilé).  PI»- 
tins  loue  hautement  Téclat  et  la  ytcajaadcs- 
criptions  de  ce  roman.  L'analyse  de  PMInsa 
été  insérée  dans  le  Corpus  Eroile9rwm  GrMeo- 
mm  de  Passow,  vol.  I;on  ca  liiMsaoBS  tra- 
duction dans  les  Mélanges  de  ClMiis»  de  La 
Rocliette.  Voici  comment  M.  VUlcmahi,  dMS  aoa 
spirituel  Essai  sur  les  Romans  frwcs^j/sm  *• 
composition  de  Diogène:  «  C'est  obs  sritedV 
^  eotures  extraordinaires  et  de  ( 
et  merveilleuses,  au  I 
le  nœud  d*un  amour  cirtre  la  . 
Tyrienne,et  l'Arcadlea  Dioias.  Cette  I 
semblait  assez,  à  ce  qu'A  parait,  •■  ~ 
Voyages  imaginaires  et  ao  v^nmb^ 
Bergerac.  Diuias  va  nême  aoaal  daas  la  la^ 
qu'il  rencontre  de  plain-pled  m  siMiBfai  |i^ 
qu'à Textréndté  des  pays da  Nord.  UaMaM- 
lexandre  est  mêlé  à  ces  folies,  et  rMtaariqpMi 
que  ce  conquérant  a  déooQvcft  leaNHHrilii 
cette  histoire  dans  une  casseUa  prts  des  H» 
beaux  qui  renfennaient  les  restas  d»  I 
de  Dlnias.  Voflà  les  fidioiis  qae  las  i 
nérés  faisaient  SQCOéder  à  leva  r  '' 

tiques.  > 
Pliouai,  Coé.  iw.  -  Porphyre,  i 

•  Dio€ÈHB,  préfet  de  Sm 
d'AntiochusIe  Grand,  vi 
Pendant  la  rév 
dflle  de  Suse. 
prise  parles 

pléter  sa  ooi       «,  «4  laia 
vation  de         m  citadelle.  i 
Lorsque  !        irection  ari 
tiochus,  vw|sièneobf       •  < 
troupes  statkMUiées  Cl 
fut  mis  àla  têtede  i« 
tion  dirigée  en  H;  « 

Antiochus. 

Ptflybe.  V.  W,W,  M;  I,  SU  t» 

*  Dio€B3iBife  TartÊ»  m 
curien  greCy  vivait  prab 
ou  dans  le  premier  ai        < 
Strabon,  Us'cala 
tragédies;  mais 
de  tontes  les       «n»  i 
prompt  des. 
jusqu'à  D        un  m 
Tarse  n        piB 


|i&i^^  jujutinjliuiv  \[m  nous  en  reste  que  qué"!' 
^t»  titres*  entre  autres*  :  'Eîtiîtx^ot  ^/oksii;  cV i-t 
pti>bablËiMiit  un  recueil  dedb^ertationssur  (jt-^ 
iaj«l*  ^osopbiqueâ  ;  —  un  abrégé  des  Éthi- 

tsf^npésm*  hÛQnî  Diof^ne  Lterce  cilc  le  douzième 
firfrt;  —  Qe^  tcoii^kûv  Ctr^it^^tui^.  Danû  cet 
€*§ii  inr  h»  ptoblènies  |M^tique4,  Diogène  fi'oc* 
fspwl  Êpêàùmmai  des  poëmeâ  d'Hamère.  On 
m  uil  Hm  àc  plus  «ur  c«  philo^optie,  bieo  que 
Gaijtftidi  Le  i^pN^ente  comme  un  disciple  de 
l^^.    '"'  .-  :'■■■  î..ir-ori:ie, 

t  Ueree»  TI,  Si  ;  X,  M,  avec  les  notes  de  Ménage, 
mmâà,  Xte  fila  £p<cMH,  II,  6. 

eitsiB  ife  Babylone,  philosophe  stoïcien , 
de  Chrysippe  et  de  Zenon  de  Tarse,  na- 
fHtifîrtnirip,  Tillesitoée  prèsde  Babylone,  iVoà 
le  wamam  qn'on  loi  donne.  Il  vivait  vers  le  rni- 
in  ë«  deoiième  siècle  av.  J.-C.  H  philo&tjpfm 
;.,  ,  I  ,  ju'a  l'Ai;»'  ih'  qnatre-vingt'hait  ans, 
cm  ne  coniuilt  aut^uTjr  f  ,i  rticalarité  de  sa  \\i^i 
iBtiif  icalfint^Jit  qui!  lit  partie  de  la  fametii^e 
WÊàÊâÊÊàm  qyit  lt&  Athéniens  envoyèrent  'd 
ftns^  m  wa^H  de  U  riHe  d'Orope.  Pendant  le 
tarées  pttorparlers,  Diogène  tint  école,  et  ee 
Il  WBMrrjiiiff  pur  son  étiiquence.  Cicéron  parte 
êÊ  Maptaie  d«  Dalv^tant^  comme  d*an  honmie 
i^it  iMute  aufodîé;  e^f tendant  on  peat  icrrrer 
(  p«ê94giesd(i  be  0/ficiis  qu'il  afTaitilit 
I  11  f%idlléde  la  morale  stoïcienne  :  —  Un 
Wmm  fdl  rmd  e&t'il  t^-au  de  tout  dire  à  i'a- 
ÉMT^  inlfn«  ce  que  n  exige  pas  la  loi  et  ce 
I  Mleoalre  son  ïûtérét  ?■  —  Non ,  répond  Dw- 
Ife.  —  L'b  bfimfTie  quî  a  reçu  pour  bonnes»  des 
lêa  de  monuaio  (pii  sont  fausses  peiit-il»  sVn 
■iapefiçu,  î**s  faire  passer  comme  bonnes? 
I  *•  M,  repood  Dîo^éiM'.  On  voit  qu'ici  la  rèijié 
9t  B  sinîîuiièremi  nt  fléchi. 
ne  de  Babi^li^ne  iipprit,  dit-on,  la  dJa- 
à  Oméanle,  lui  fournissant  ainsi  une 
demi  ÎJ  6e  serrif  avec  tant  d'habileté 
t*oftjfpie.  «  Si  j'ai  conclu  bien,  disait 
,  fhi  raisin;  !^i  mal,  que  Diogène  me 
BiÔM  !•  :  c'était  le  salaire  que  les  stoi- 

ût  pour  h'iirs  leçons. 

ï  pÊSi  confondra*  le  Diogène  dont  naus 

I  autre  î)i«j;;ène  de  Babylone,  plii- 

î4fimjîea,  qui  ^ l'eut  à  la  même  épotjue 

ir  é  un  roi  de  Syrie.  Au  reste,  il  n  i^st 

»r  ilin%  Atliénée  de  ce  philosophe^  qui 

.1.    r^nnmun  ai  (  c  le  disciple  de  Cliry- 

,  m  i/^tMr  ï*ï  raractiV»^  ni  pour  la  doctrine. 

I  Làtrrte^  *tattf  «m  K*  livre,  parle  d'un  au* 

phitos4ri|ihe  épicurien,  né  à  Tarse, 

a,  dlt-il,un  abrégé  des  doctrines  mo- 

f  qifdquei  tilre'^  d'ouvrages  attribm^s  h 

iûf  ttab^looe  :   rn  Traité  de  la  Da-i- 

■l—  Oe  iimrrre;  —  Des  Lois;  —  De  la 

«.  C«  deo\  dî*mior8  ouvrages  sont  cités 

rt  appâdirnnent  peut-être  au  Dio- 

idAnlk*chu5.  B  Amt. 


206 

CirpfQQ  ne  O/mu,  \n,niDii  tUetn9tion».  I.  î;  £,'« 
Natwrv  Dtartm^  L  i^  De  SmKCtvSM^Vfi  nmMti,  (IL  t«. 
—  Liidrn,  £)|f«uTVviânf  tùngTtmpt  v^ti.  —  Dktutnt 

IV,  îw  ,  \',  13  .►  %lll.  *.  -  C  -F.  Thlmî,  ÙUnrtaHa  dû 

*  oioiïà!«E  de  Séietteie^  philosophe  épicu- 
rien, vivait  vers  isoaviint  J.-C,  Il  a  été  soiiv4^t 

confotidii  avec  Diogène  de  Hab^loni%  qui  était 
aus^si  nalif  de  Séleucîe.  Il  vivait  &  la  conr  de 
Syrie  et  dans  rintimilé  du  roi  Alexîindre  Ba- 
lai, quî  ee  faisait  passer  pour  liU  d'Antiochus 
Épipiiane,  Il  fut  mis  à  mort  peu  après  Tavénf- 
mcnt  d'Antïoclin*  Theos,  eo  142  avant  J.C. 

*  DtOfiè^t;,  général  cartlîsglnok,  vivait  vers 
150  avant  J.-C.  On  voit  par  son  nom  qu'il  était 
d'orijj^ne  grecque.  11  succi^;ià  Aftdrulwil  dans  le 
commandement  de  Néphéris,  en  Afrique,  lorsque 
ct'U^  pince  fut  attaquée  par  le  second  Scipion 
VA/ricain.  Cedi'rnîer  laissa  au  bout  de  quelques 
jours  le  eommaûdemeot  du  corps  assiégeant  à 
Lelitis,  pour  m  arc!  ter  sur  Carthage  ;  mais  il  qb 
tîirda  pa.»  à  revenir  sous  les  murs  de  Pféphéris , 
qui  sucçoTtiba  après  un  s^iége  de  vii]|!;t-deti\  jourâ. 
"OjOOO  personnes,  dit-on ,  périrent  dans  le  sac 
de  c^tte  place.  La  prise  de  Néphéris  prépara  la 
chute  de  Carthage, 

0IOGÈ?fl£  LAEICE  OU  DELâE^TB  (àifiyiYr^ 

û  Aafp-iû;  )f  historien  qui  nous  a  laîs.^  mr  la  vie 
et  les  doctrines  des  philoç^ophes  de  l'antiquité 
un  ouvrage  plein  de  renseignements  hi finement 
préxieo\  pour  T  histoire  de  la  philosophie  grec- 
que. On  Dc  sait  alisohiment  rien  de  la  vie  de 
Diogène  Laerce.  C'est  à  peine  si  i*ûo  pi-ut  affir-* 
mer  qu'il  naquit  à  Laerte,  ville  de  Citicie;  en 
quelle  année?  on  l'ignore.  Oa  est  réduit  à  des 
conjectures  pour  établir  Tépoque  ofi  il  vécut, 
et  sur  ce  point  le^  cri  li  que  s  se  sont  donné  car- 
rière. L'un,  par  une  évidente  confusion  ,  le  fait 
vivre  sous  le  règne  d'Auguste,  Tautro  le  recule 
/ufqii'âu  temps  de  Constantin,  Ménage  le  fait 
contemporain  de  Marc  AurÈIe,  Fabricius  le  ptaco 
dons  les  demtèrt;s  années  du  règne  de  Septimo 
Sévère,  qui  mourut  en  211  après  J.-C,  Cepen- 
éanU  un  peut  tirer  de  quelques  passages  du  livro 
de  Dioi^ène  lui-même  des  inductions  asseï  soli^ 
des  sur  le  point  qui  nous  occupe.  A  la  fin  du 
préambule,  Polamon  d'Alexandrie  est  cité  comme 
avant  depuis  peu  (îip6  èMyou}  établi  une  nou* 
vélle  école  de  philosophie.  Or,  d'après  dcui 
phfa.se*  Ile  Porphyre  (  Vie  dé  Phiin^  cb,  9  J  on 
|wut  conjecturer  avec  asseï  de  certitude  que 
vers  240  ap.  J,-C.  Polamon  était  déjà  vieux.  Kn 
outre,  dans  les  dernières  ligues  du  livro  IX,  h 
Tartiele  Pjfrrhon,  Diogène  laerce  nomme  parmi 
les  sceptiques  S^Uu»  Lmiuricus  et  Saturniuus 
Cythénas ,  disciple  de  Sextus.  Or,  Sexlus  Eropl^ 
rifus  florb^^ait  vers  Tépoque  de  rempereur 
AlexamJte  sévère  (î22-"23â).  i>u  peut  doneaïfir- 
mer,  à  ee  ipi'il  nous  semble,  quo  Diu|>èQe  Laerce 
ôirivait  vert  le  milieu  du  troisième  siècle.  Oq 


^3  DlOGfeNE 

cynique  est  surtout  négatif.  Diogèiic,  le  cynique 
par  excellence,  est  un  philosophe  aboyant  et  mor- 
dant, «  mais,  commeildit,  monlantles  méchants, 
aboyant  après  les  délicats  et  les  voluptueux  ».  Sa 
doctrine,  ou  pour  mieux  dire  sa  \ie,  car  il  n'y  a 
pas  lieu  de  distinguer,  est  une  attaque  perpé- 


SM 


tuelle  et  sans  relâche  contre  la  superstition 


.„__._. la 

mollesse,  Icluxe,  l'amour  des  plaisirs,  tous  les 
>ice8  enfin  qui  asservissent  l'homme.  Anéant'r 
les  passions,  c'est  renverser  les  tyrans  de 
lliommc,  c'est  le  rendre  à  lui-même,  à  sa  force, 
à  sa  liberté.  Cette  idée,  que  le  stoïcisme  a  faite 
sienne  par  les  développements  qu'il  lui  a  donnés, 
appartient  à  la  philosophie  de  Diogène.  Il  con- 
vient de  juger  sérieusement  une  philosophie  sé- 
rieuse et  de  ne  pas  s'arrêter  à  un  mot  malheu- 
reux dont  on  a  fait  une  injure.  Bien  qu'on  puisse 
reprocher  à  Diog^  plus  d'une  bnitalilé  dans  sa 
conduite  et  dans  ses  paroles,  on  ne  peut  nier  que 
ce  ne  soit  un  homme  «l'une  lrem|)c  peu  com- 
mune ;  on  ne  peut  oublier  que  sa  philosophie, 
bien  que  presque  toujours  donnant  dans  l'excès, 
est  issue  de  l'enseiimement  deSocrate;  que  quel- 
quefois elle  parie  un  langage  digne  de  lui,  enlin 
qu'elle  eut  l'honneur  d'enfanter  ou  tout  au 
moins  de  susciter  la  plus  grande  doctrine  morale 
de  l'antiquité,  la  doctrine  stoicienne.  Xénon  de 
atium,  fondateur  du  Portique,  est  disciple  de 
Cratès,  élève  de  Diogène  de  Sinope. 

Il  ne  reste  aucun  ouvrage  de  Diogène.  On  a 
démontré  que  certaines  lettres  qu'on  lui  attri- 
buait, et  qui  sont  citées  comme  de  lui  dans  la  Bi- 
bliothèque grecque  de  Fabricius,  sont  apocryphes. 
Quant  aux  nombreux  ouvragi»s  cités  |«r  Diogène 
de  Laertc ,  il  n'en  reste  pas  trace,  et  tout  porte 
à  croire  que  la  liste  en  a  été  fort  grossie. 

B.  Aîné. 

Océron,  Tuteulanes,  I.i3.-Plut»rq..  rietd'Mexan- 
ére^  de  Fabius  Max  -  Séoéque,  De  BeMf.,  V,  « 
-  Éllen.  Farim  tiist.,  III.  it;  X.  il;  XIII.  M:  Vlll,  u . 
XIV.  M.  -  ValèreMaiimc.  IV,  j.  -  Lucien,  U  Conique, 
SteU  éet  philosophes  à  Vencan  ;  De  la  manière  dTeertrt 
t  histoire  i  Diuiogutsde*  Morts.  paMim.  -  Ulogtne  de 
Laerte.  Ut  \  I.  —  Dion Chryaoslôiiie.  (iraC.S.  —  Soldat.  - 
•alDt  Jérôme,  ^dv.  Jovinianum.  -  F.-A.  tirtmaldi.La 
rua  di  Dtoçene  Cinico  ;  .Napult.  HTI,  In-i*.  —  UcJikf, 
lUeero  hist.  philou,  p.  «*v.  —  HiUer,  Tcnnemaon  et  ie< 
autre*  bMoriena  de  1j  phllu^oph  e  grecque. 

*iMoiiK5tB  œxomaCs,  poéte  tragiquegrec, 
vivait  vers  400 avant  J.-C.  Il  commença,  dit-on,  à 
faire  jouer  des  pièces  à  Atliènes  en  404.  tUes  sont 
toutes  iMïrdues  aujourd'hui;  il  n'en  reste  qur 
quelques  titres,  savoir  :  evicrri;,  'AxiÀÀtO;. 
•tXtvTi,  *il(;axXi;;,  MnS:i2,  Oiôinoy;,  XpysiKKo;, 
lepLéXv).  Il  est  remarquable  que  toutes  ces  tragé- 
gédies,  excepté  la  dernière,  sont  attribuées  par 
Diogène  Laerce  à  Diogène  le  Cynique.  D'autres 
les  attribuent  à  Philiscus  d'Égine ,  ami  de  Dio- 
gène le  Cynique,  et  d'autres  à  Pasiphaoo.  Melan- 
thius  <)ans  Plutarque,  se  plaint  de  l'obscurité  d'un 
certain  poète  Diogène.  Serait-ce  notre  tragique? 
tlien  mentionne  un  poète  tragique  nommé  Dio- 
Hène  ;  mais  ce  dernier  diffère  probablement  de 
Diogène  le  Cynique  et  de  Diogène  ŒnomaiM. 


Diogène  Unct,  VI,  m,  svec  Ht  —tes  <•  _  _ 
fellcn.  f'ar.  Hist.,  III.  If;  H.  A  ,  VI,  l.  -  Hlllllil,  tf 
Aud.  Poet.  -  AtbénM,  XIV.  -  Fabrteftai.  «M.  CrM. 

«DioGÈstB  ( AioT^c) ,  ropMcter  grgç,  i»- 
nommé  Antonius^  vlfift  à  iiiicépoqiiefaicptrfM. 
Quelques  critiques  le  placent  peu  «pffèi  ^  ^^"y 
d'Alexandre,  tandis  que  les  aatrct  le  r^jrtlMt, 
avec  plus  de  probabilité,  dans  le  deoiitee  e« 
même  dans  le  troisièim  siècle  de  Vèn  c*rt- 
tienne.  L'époque  à  laquelle  H  vivait  éUil  l 
nue  même  à  Photins,  qui  noas  a  doné  (— 
lyse  de  son  roman.  Il  ooosiftaH  en  viai    . 
livres,  était  écrit  en  forme  de  dialopie,  d  peftaiC 
le  titre  de  Ta  <>nt^  ©wXnv  ftmors  (I«i  choses 
incroyables  qu'on  voit  au  delà  de  TÎNlé).  Pho- 
tins loue  hautement  l'éclat  et  la  gfcajea  dea» 
criptions  de  ce  roman.  L'aaaiyie  de  Phitna  a 
été  insérée  dans  le  Corpus  Eniksanm  Crmoh 
rum^t  Passow,  vol.  I;oa  ai  tmvaaM  tia- 
duction  dans  les  Mélanges  de^OarJ—  de  U 
Rochette.  Voici  comment  M.  YIDeaMia,  das  aos 
spirituel  Essai  sur  les  Rawusns  frec<,jy  U 
composition  de  Diogène:  «  Cetimm  Mfcdli- 
ventures  extraordinaires  et  de  <-  _  _ 
et  merveilleuses,  au  miliendcw|«eieaaei 
le  nœud  d'un  amour  entre  la  Jenr  "^ 
Ty rienne,  et  l'Areadien  Dhilat.  Cette  I 
semblait  assez,  à  ce  qoil  parait,  aa  L  ^ 
Voyages  imaginaires  et  ao  ramaa  da  Cjimdi 
Bergerac.  Dinias  va  mène  «bmI  ésm  h  la^i 
qu'U  reocontre  de  plain-pied  m  a^avaaciit  J» 
qu'à  l'extrémité  des  paya  da  lloid.  La  ^am^ 
lexandre  est  mêlé  à  cet  folief,  et  raalnravpHi 
que  ce  conquérant  a  découvert  teaMHHftdi 
cette  histoire  dans  me  cassette  frtadeall» 
beaux  qui  renfermaient  lea  retfes  da  DM|flitf 
de  Dinias.  Voilà  les  fictkna  qae  toa  Gmad%^ 
nérés  taisaient  weoéder  à  lem  beiBa  Mtel  |i^ 

tiques.  • 
Photloa,  Coé.  itê,  -  Porfayf*.  i        Ê 

«DiocÈHB,  préfet  de! 
d'AntiochnsIe  Graad ,  v 
Pendant  la  révolte  de 
dcUe  de  Suse,  tandis  qw  m 
priscparlesrehellct.MohMiac«       | 
plêter  sa  conquête,  et  laia       «■  ii 
valion  devant  la  citadelle.  ■ 
Lorsque  l'insurrectioa  cal       i 
tiochus,  Diogène obttetla  < 
troupes  statiomécs  dam 
fut  mis  à  la  tête  de  Vm 
tion  dirigée  en  Hy  * 

Antiorlius. 

Polybe.  V.  w.»t,  U;  X,  ML  a^ 

*  biocBSiBrfe  rorae,  pi 
curien  grée,  vivait  prabaMra 
ou  dans  le  pnoiicr  aî*^"*" 
Strabon,  ilf'catewlail 
tragédiea;  i 
de  toutes  les 
prompten 
jusqu'à  1 
Tarse  n 


i  Mijcnidlmi;  Wm  nous  en  reste  que  queU 

,  ailniautr«s  ;  'Eîîi'Aixtoi  ir^oXaC;  c'e&E 

1  recueil  de  ilisâiTtations  sur  di?â 

phiqiie&î  —  un  abrégé  dr.fi  Étfjt- 

Otfi9|iéCMv  )H»<f«ïtit  Diogène  Laerce  dWle  douiîéme 
lïTre»  —  Qc^  iEot?iTiKiSv  îlîTniliitidv.  D*a»  cet 
ani  wm  h»  pt^Uèmes  poétiques,  Dlo^ae  s'oc- 
fiprfl  ^Idakm^t  de»  poérue;»  d'Homère.  On 
mt  wtÊH  rin  de  plus  but  ce  ijhilDsopbe^  bien  que 
te  représente  €oinm«  tin  djidpte  d^ 
de  LAeoQÎc. 


t  </e  Sab^tone,  philosophe  stoïcien , 
de  Chryaîpt^é  et  de  Zenon  de  Tarse,  na- 
iiSéleud^,  Tille  aïtuée  prfrsd«  Babylone,  d'où 
h  mt^nm  <|u*on  lui  donne.  H  visait  \er^  le  rni- 
InéttdiDiiÉmAâtecte  ar.  J.  C^  il  ftlulosopPia 
à  âSi— ■  joaqn'à  l*ige  de  quatre- vingt' huit  ans. 
€a  i^  «mnall  aucune  particularité  de  sa  vie  ; 
«  ^  Hiiknicnt  qu*il  lit  partie  de  la  lanieu^ie 
mÉÊÊÊÊéts  ^e  ks  Athéuiens  envoyèrent  à 
SmM^  «ft>  «njet  de  la  TiUe  d'Orope.  Pendant  le 
vé^  pourparlers^  Dîogène  tînt  école,  et  se 
rqner  |kar  son  éloquence.  Cicéron  parle 
diî  fïab^lone  comme  d'un  homme 
I  tmite  auttïfité;  cependant  on  peut  inférer 
I  ptiiifey  d  u  i^e  Qffici  îs  qu  'il  a  ITaibli  t 
I  ta  ffiMiléde  la  morale  ^totdeane  :  --Un 
Id  «5t*il  tenu  de  tout  dire  à  Ta- 
ee  que  n'eiige  pas  la  loi  et  ce 
I  etf  «enitrv^ gtm  intérêt?  —  ^un ,  répond  Dio- 
gttfi.  -^  tu  homm**  qui  a  reçu  pour  tooResde* 
mmnaie  qtjj  ^nt  ïa\i&&es  ptftit-tl,  s'en 
rçn,  les  fa»r+?  passer  comme  t)onneâ  ? 
l  *»  Mp  r^nd  Diogène.  On  voit  qu1d  la  a^gle 
ne  a  siojîulîèfement  fl<^cJiL 
ne  de  Babjflone  apprit,  dit-on,  la  dia- 
«  Cnâméâde,  lut  fiiumis^jud  ainsi  une 
dont  Q  ^  servit  avec  tant  dliabileté 
île  Portique,  n  Si  j*ai  c/)nclu  bien,  disait 
,  j*âj  raisiin;  si  mal,  qoe  Diogène  me 
ailiM  «  :  cVtait  k  salaire  que  les  êtaU 
nt  pour  leurs  leçons* 
t  fiuit  p4ï  confondre  le  Diogène  dont  nniis 
trc  un  antre  Dio^-ne  de  Babjlone^  phi- 
F#l»rufN?ia,  qui  vecnt  à  la  même  é(>oque 
or  d  un  r^Ji  de  Syrie.  Au  reste,  il  nV-sl 
a»  dio*  Athénée  île  ce  philosiiphe,  qui 
\  dï  fnrrimun  avec  le  disciple  de  Cliry- 
ipoof  le  caractèrf^nî  pour  la  diïctrine. 
t  l-VTce,  dan?  wm  X''  livre,  parie  d'un  au- 
,  philosophe  épicurien»  né  à  Tarât\ 
,  dit'il,  un  abrégé  des  doctrines  mo- 

i  qndqites  tilrt^  d 'ouvrages  attribu(*s  h 

t4t  Bâbrliine  :    Vn  Traité dt  la  Dtvi- 

i;—  Pe  Htfn'rt^ei  —  Des  lois  ;  —  fie  la 

tX*m  deox  damier*  onirages  sont  cités 

et  appuiiiennent  pcal-étre  au  Dro- 

iMcirti^n  d'Anticchut*  U  ktut.. 


DïOGÈNK  3«6 

Or^pofl  liÉ  OffteùÊ,  111,  tl  ;  £}#  mtinaUan^,  I.  J  \  lié 
fifiUurti  Deammf  l,  U\  De  SemHulM;  0*  AittAvi,  lll.  la. 
I  —  Liicrlrn^  J7|c#u^  ^1  ont  it^nflfmjyt  Ei^it.  ^  DfO)i;^ite 
Liier<^C(,  Vll,-itiifion,  pas^lin.ïî  n^re  ï,ïi/}(»-— Ali>*n#**, 
JV,  tu  ,  V,  ta;  Itlll,  *.  -  C-F.  THIml,  Z>4u«-(iiriD  ilfl 
tHoçmt  Mbfttonicûi  Ufiuviiû.  JiX<,  1iq-|*,  ^  t^ilïrlcltit» 

*  Diocèxe  rfe  Séleiicie,  philosophe  ^picti- 
rien,  vivait  vers  1 50  avant  J.-C.  Il  a  été  souvent 
confondu  avec  Diogène  de  Babylone,  qui  était 
aussi  natif  de  Séleucie.  Il  vivait  à  la  cour  de 
Syrie  et  dans  Tîntimité  du  roi  Alexandre  lîn- 
1a^,  qui  8c  fatâaft  finasser  pour  1x1  s  d'AnlIoctius 
Éprpbane,  Il  fut  ml»  h  mort  peu  apré*  Tavéne- 
ment  d'AfitiocliUâ  Tbéos,  en  142  avant  J.  C, 

Athéiiép,  V, 

*  utoGÈME^  général  carttiapnoitt,  vî irait  TRra 
150  avant  J.-C.  On  voit  t^ar  son  nom  qu'il  était 
d'orij^ne  grecque.  Il  «ueeédaà  Asdrubil  datiste 
commandement  de  ÎSephéris»  en  Afriqui^,  lorsque 
cette  place  Tut  attaquée  par  le  second  Scipton 
l\ifti€ai}t.  Ce  dernier  laissa  au  bonldi*  quelques 
jours  le  commandement  <lu  c^irps  asésiegeant  îk 
Lelius,  pour  martUer  sur  €arlhagc ;  niais  il  no 
tarda  pas  à  revenir  souâ  les  murs  de  Ni-phéris , 
qui  8U(x»mba  après  un  siège  de  vingt-*leux  jours, 
70^000  personnes ,  dit -on  «  périrent  dans  le  sac 
de  cette  place.  La  priâe  die  Népbédi  prépara  la 
chute  de  Carthage. 

Applrn,  Pun  ,  nû, 

Dioa^:^^  l^ABRCE  ou  DELAERTE  (AïOYEvnc 
d  AaipTt&Oi  historien  qui  nous  a  laissé  ^ur  la  vie 
et  les  doct^rinei  des  pliilosciphes  de  rantiquité 
un  ouvrai  plein  de  rennetgnementâ  Infiniment 
précieux  pour  Thistoire  de  la  pbilo&nphie  grec- 
que. On  ne  sait  absolument  rien  de  la  vie  de 
Diogène  Laerce.  C'est  à  peine  si  Ton  peut  afGr- 
mer  qu'il  naquit  à  Laerte,  ville  de  Cilicie;  eo 
quelle  année?  on  l'ignore.  On  est  réduit  à  des 
conjectures  pour  établir  l'époque  où  il  vécut, 
et  sur  ce  point  les  critiques  se  sont  donné  car- 
rière. L'un,  par  une  évidente  confusion ,  le  fait 
vivre  sous  le  règne  d'Auguste,  l'autre  le  recule 
ju<;qu'au  temps  de  Constantin.  Ménage  le  fait 
contemporain  de  Marc  Aurèle,  Fabricius  le  place 
dans  les  dernières  années  du  règne  de  Septime 
Sévère,  qui  mourut  en  211  après  J.-C.  Cepen- 
dant, on  peut  tirer  de  quelques  passages  du  livre 
de  Diogène  lui-même  des  inductions  assez  soli- 
des sur  le  point  qui  nous  occupe.  A  la  fin  du 
préambule,Polamon  d'Alexandrie  est  cité  comme 
ayant  depuis  peu  (upô  ôXiyou^  établi  une  nou- 
velle école  de  philosophie.  Or,  d'après  deux 
phrases  de  Porphyre  (  Vie  de  Plotin,  ch.  9  )  on 
peut  conjecturer  avec  assez  de  certitude  que 
vers  240  ap.  J.-C.  Potamon  était  déjà  vieux.  Kn 
outre,  dans  les  dernières  lignes  du  livre  IX,  à 
Tarticle  Pyrrhon,  Diogène  Laerce  nomme  parmi 
les  sceptiques  Sextus  Empiricus  et  Satumiuos 
Cythénas ,  disciple  de  Sextus.  Or,  Sextus  Empi- 
ricus florissait  vers  l'époque  de  l'empereur 
Alexandre  Sévère  (222-235).  On  peut  donc  affir- 
mer, à  ce  qu'il  nous  semble,  que  Diogène  Laerce 
écrivait  vers  le  milieu  du  troisième  siècle.  On 


2C7 


DIOGÈNE 


trouve  aoftsi  dans  Tonvrage  de  Diogène  le  nom 
d'Athénée  cité  plusieurs  fois  ;  mais  il  paraît  qu'il 
s'agit  d'un  poète  épigraromatiste,  et  non  du  cé- 
lèbre grammairien  de  la  fm  du  deuxième  siècle. 

L'ouvrage  de  Diogène  Laercc  a  pour  titre  : 
Bîoi  xai  Yvûiiai  twv  èv  çtXoaoçiq^  eOSoxtjxTiffdvrwv 
(  Des  Vies  et  (tes  Opinions  des  plus  illtisfres 
Philosophes  )  ;  il  comprend  dix  livres ,  avec  un 
préambule,  qui  contient  <]uoIques  considérations 
générales  sur  l'origine  de  la  philosophie,  la  <li- 
vision  des  écoles  et  les  diiïérentcs  parties  de  la 
{•îûlosophie.  Diogène  commence  par  combattre 
l'opinion  de  ceux  qui  placent  le  l>crceau  de  la 
philosopliic  en  Orient  :  la  philosophie  grecque, 
sdon  lui  est  autochthone.  La  première  période 
comprend  les  sept  sages.  La  sec4)nde,  qui  est 
l'ûge  de  développement  et  de  maturité,commence 
àAnaximandreetà  Pylhagore,  et  finitàChrysippc 
et  à  Kpicure.  Klle  est  renfermée  tout  entière 
dans  deux  écoles  :  Tëcolc  ionienne  ;  Anaximan- 
dre,  diî»cii)lc  de  Thaïes ,  en  est  le  chef,  et  Chr}- 
sippe  le  (h»mier  représentant;  Vvco\e  italique, 
ilont  Py thagore  est  le  jHire,  et  (|ui  s'éliûut  avec  Epi- 
cure.  Voilà  le  plan<!e  Diogène,  tel  qu'il  est  exjwsé 
dans  le  préambule  di^  son  ouvrage  ;  on  ne  peut 
nier  que  ce  plan  ne  soit  d'une  extrême  simplicité, 
mais  ou  ne  [KMit  sVnipéchor  de  s'étonner  en  même 
temps  (pie  l'historien  fas.^  aussi  facilement 
abstraction  des  |)liis  sensibles  différences  qui 
distinguent  les  doctrines  philosophiques,  et  qu'il 
mêle  ainsi  arbitrairement  tes  éci)les  les  plus  op- 
posées. Le  l'T  livre  a  pour  objet  Thistoire  des  sept 
sages  ;  c'est  l'âge  héroïque  <le  la  philosophie.  — 
Le  11**  livre  commence  à  Anaxhnamlre,  et  se 
contûiucavec  Anaxiinène,  Anaxagore,Archélaus, 
Socrate,  et  tous  les  philoso|)hes  socratiques  in- 
férieurs, les  cyniques  cxcepti's.  Socrate,  dont 
l'œuvre  est  d'avoir  réagi  contre  les  tendances  et 
les  doctrines  des  philosoplics  ioniens ,  est  ici 
donné  comme  leur  disciple.  Disons-  le  une 
fois  pour  toutes,  Diogène  ne  considère  que  les 
généalogies  extérieures  des  philosophes  dont 
il  expose  la  vie  et  les  opinions.  Or,  Socrate  étant 
disciple  d'Archélaus,  lequel  est  disciple  d'A- 
iiaxagorc ,  qui  «à  son  tour  est  <lisciple  d'Anaxi- 
mène,  il  s'ensuit,  en  s'attachant  à  laliliatiou,que 
Socrate  est  le  continuateur  d'Anaximène.  Ajou- 
tons, pour  être  juste,  que  Diogène  ne  méconnaît 
pas  absolument  quelt]ues-uiies  des  différences 
qui  st^parent  les  doctrines  de  ces  philosopties  ; 
ta  bien  qu'il  ne  s'attache  nuUememt  à  marquer 
Itî  progrès  des  idées ,  la  [tarenté  profonde  des 
systèmes  ott  les  modilications  qu'ils  reçoivent 
avix  le  temps ,  on  trouve  dans  ses  expositions 
prises  isolément  et  dans  les  détails  qu'il  donne 
sur  cliaque  philosophe  les  éléments  d'un  pareil 
travail.  Ainsi,  il  corrige  par  le  fait  U  défaut 
d'une  divi.sion  évidemment  trop  étroite. 

Le  11I«  livre  est  tout  entier  consacré  à  Platon. 
—  Le  1Y«  comprend  les  successeurs  de  Platon 
«Uns  l'ancienne  académie  et  les  philosophes  de  la 
uioyenncetdelanouvellc  académie.  ^Le  V^  livre 


contient  Aristote  el  let  péripattUm;  —  le 
vre,  Antisthène  et  les  cyiiqaet.  Oo  ne  fiolt  pat 
trop  pourquoi  U  phikMophie  cyiii|«e,  ime 
de  l'enseignement  de  Socrate»  est  iqetée  si  loin 
de  son  maître.  —  Le  VII«  Il vreeomprand Zenon 
de  Citium  et  les  stoidens  josqn'à  Chirysipiie.  M 
est  le  développement  et  les  diflërentes  branches 
de  l'école  dlonie, saivant  Diogène  Laeree.  ^  Il 
passe  avec  le  livre  Ville  à  Técole  itafiqne,  dont 
Pythagore  est  lefondateur,  etconlinna  I 
des  pliilosophes  de  cette  école 
derniers  li\Tes.  —Le  livre  IX  est  cdui  qui  prtsealc 
la  plus  grande  confusion;  on  y  reneontre  miles 
ensemble  au  sein  de  l'école  pythagorideane , 
sans  respect  pour  la  dironologie ,  HéncUle, 
Diogène  d'ApoUonie,  Xénophane,  Pannénide. 
Leucippe,  Déniocrite,  Protagoras  et  Pynten, 
c'est-à-dire  les  doctrines  ionienne  »  éléUe»  alo- 
mistique  et  sceptique.  —  Le  livre  X*  cl  ilernirr 
comprend  la  vie  et  la  doctrine  d*Éplagc,  eipssw 
en  trois  lettres  d'Épicure,  la  pttmièw  av  h  lo- 
gique, la  seconde  sur  la  pliysli|He,  et  lil 
sur  la  morale. 

Tel  est  l'ouvrage  de 
est  le  plan  et  les  divisioui 
besoin  de  pénétrer  au  deU  i 
gène  n'a  pas  une  inteUigenec 
écoles  et  des  doctrines  pU* 
Grèce.  An  reste,  il  n'y  a  d*nrara 
vrage,  j'entends  d'ordre  apparent»  < 
rête  sur  le  setril.  Si  tous  i 


quelle  confusion  !  j     le         on  ne  v— i 

méthode  et  d'enc  • 

Les  op'mions  des         w^         i  ; 

exposées,  mais  raoïmMxS  Uw 

sans  choix,  sans  critique,  i 

rites  les  plus  considérable*  «  •» 

les  plus  nicertains  et  les  plus  fl 

gués  avec  un  égal  respect.  I 

sérieuses  et  du  ph»  haut  prix 

plus  ridicules  et  aux  plus  ^ 

Diogène  est  une  compilatMoi . 

appliquer  le  fameux  mot  de  1 

lastique  :  «  Qu'on  tronri 

hier  •.  En  effet,  outre  lel 

de  Théophraste,  qui  m*»  wm  ««■ 

ment  dans  le  ¥«  livre,!!  y  ndas  It 

tails  du  plus  haut  Inlé 

la  doctrine  stoïcienne  « 

grammaire  et  de  logiqnedea  p 

du  Portique  ;  dans  le  X«.  n^ 

intelligente  de  la  d 

lopperoeat  j  ■  < 

poàitioa  de  •         uuuiibp 

avec  laqi       h  Mflihle  la  < 

à  quelque»  «;ritiques  i 

attaché  à  cette  école; 

toutàCul  «o 

que  Dio(BèoB  «  « 

Platon,  qnll  a  d6i«c  ■«■  »■  • 

1  qui  chérissait ,  avec  ■»  • 

mémoire  de  PlalMi»y 


»9  DIOGEÏÏE  — 

qpK  II  dèapibr«  qui  traite  de  Zénaa  <!ât  uu  des 
pîn»  kng^  ik  rotttra^,  on  pt^urraii  prétendre 
mtt  avlaiit  ^  fundemeut  que  Diogène  Laerce 
ÉUJI  ^îalUmkkm  ou  alulden. 

U  Itit  ^  cpie  le  lïva*  de  Diogène  e&t  Vmr 
ifip  d^on  Iwtmine  qui  n  diipârtiÊiît  à  aueime 
épolit  i  «il  profoadémeiit  iadifTérËdt  à  tuutâ 
telnw  fAUoÂuffluqu'L  L'éciivam  qui  a  un  â)  jï- 
lÉM  II  Une  ptixer,  quoi  qu'il  fa^^i^  et  quc'ique 
lA^  ^M  «oit  sa  manière  ;  or,  l«  caractère  le 
ptei  fiâ|ifJ3ut  de  riitt^ra^cïdf.'  Dbgèae  eât  riin> 
fMOBioalilÉ^  A  psirl  s^^  i^|)t^amr»i^s,  ctoat  ii 
ùUjilbliCliiirg  Dio^e  d'efTac^  coniplétement, 
nplt  Ât  tonlrs  mams  le»  t^moigoages  et  1^ 
bidlllgfiii,  Ic'^  nicut^lle  i>t  le^  «admet  sans  les  dis- 
aiEf  id  Iti  jagrx^  et  np  EaJsse  roir  nul  le  part 
ir«BitH%  d'nou  upinion  préconçue. 

L'ntrragc  d<«  Dloi^âne  La  urée  a  été  e%^té  et 
tt^ak  k  Ve%céi,  On  ne  (MîuI  ntcr  que  î^oû 
HiiiMf^iif  iM>it  maldigéréii,  confuse,  pre^^que 
tH|oun  in^ufllA^te^  l't  lrf>p  souTent  inexacie  : 
âiiitaAff  it.in«  le  premier  livre  de  sa  Métapliy- 
"  *^  rtiiitoirË  de  ta  pliilûw>plue  d'une 
përteore.  Ce|wîûilint ,  il  faut  re^ 
imr  un  gnmd  nombre  de  points 
1  pM  être  suppléé^  que  beaucoup 
I  JimUpiiaiifnts  qu1i  nous  donne  ne  £4?  trou- 
mt^M  d«ilÂ^»n  lirre,  que  Suidai  et  Mej^^cUius 
f  «V  #é  cbcrctier  une  grande  partie  de  Jeurs 
IfctiMiu,  H  rnlin  <|ue  cï'^t  un  de^  premiers 
fB  foo  doive  interrr^^er,  d  Ton  veut  pëuétrer 
9rt|w  pra  (lAn&  rtii^tmre  de  la  pliiloeaphie 
p»M|iir.  KnHn  ^  par  le  grand  tiouibre  de  jkuus 
i*teirtiâft  de  tous  (^  genres ,  de  litres  d'ou- 
fliges  H  de  fra^'ï  lient  i  qu'il  cite  à  cliaqu«  im- 
»  EDO  làiri^  est  iiï)t>  mine  précieuse  pour  les 
■Opiieï  et  k^  erudil^. 

\  uit*m^  de  Pii.K^èrie  l.aer<:e  aucun  autre 

f^lue  fit*?*  V*rï  rfCnS  P/nlusûfihts  Ht  mires. 

du  Vil'f  livre  dnnne  il  pi^nwr  qull 

\  un  recudl  d'épîgramme<i,  qui  n'est 

n  ]iâ*qu'à  nouâ  ^  et  dont  nniï<%  ne  con- 

qiM    l<^*  medlueres   etUantilloDs  que 

p  4  »emè«  daniî  "von  ouvriiiîe.  1  ah  ri  ci  us, 

p  de  sMi  article  hït  L*io>:ène  Laera-,  nous 

Kw*  ti^ie  as«iei  buRij*'  des  éditions  et  des 

iliMTses  qui  uni  i^té  faites  du  livh? 

t/e<litioo  priwfp/i.ï  eiit   de   15,13,  à 

1-4'*  ÏJi  laTu  Henri  i:?itienne  pultlîa  une 

t  édition  grecque 'btine,  et  une  autre  en 

snctiie  de*  uolc?,  d'is^ae  Casauboo.  f.a 

I  blJin.*  d  AtTkbroi^e  le  Caîniiïdide,  viir- 

►  de  %4jn  teïfi[>à,fiit  corrigée  et  refaite 

Uml.  I>e  nûuvî^ut  travauv^  paruii 

t  U  faut  dler  ceu\  di-  Méuage,  ilonn^rent 

t  nom  r tle  éd  i  ti*jn ,  en  l  ff9a ,  à  Am  ste  rd  .im . 

d#?  liioteene  Lat'tce   a  i^tiî  plu -leurs 

it  in  français.  La  première  traduction 

elle*,  en  1002,  Ja  dernière  est  due 

,  élitit'O  CUîirïwijlitT ;  P-iris,  1847*  Il 

lA  k  CuUecïitsn  îles  auteur»  grec^  de 

Dklvt  une  filition  nouvelle  de  Dio- 


DIOGEKÎEN  27(1' 

gène  Laer^;  Pariii,  iBh%,  Oûlbtkmnéc  par  les 
scpînâ  de  M.  G.  Cotiet  sur  les  lueîlleurs  manus- 
crits  des  btbliûlhèqufôj  de  l'ftalie,  La  texte,  &i 
souvent  altéré,  j  a  été  en  pîuK  d'un  endroit  fort 
heureusemeM  rétabli.  B.  Aube, 

F4Èkfiflus    nhiflioth,  f^r^ca,  ^P^uly.  limî-EnHop. 

*  ntOQànK,  graromairïen  grec,  vlv^t  dans 
le  premier  siéde  de  Tère  chrétienne*  il  donnait 
tous  \m  sept  jours  des  leçons  publiques  à  Rlw* 
des*  Il  n'est  connu  que  par  l'anecdote  suivante^ 
racontée  par  Suétone  t  t  Pendant  te  séjour  de 
Tibère  à  ftbudes,  dit  cet  bistorien,  le  gmm^ 
mairicû  Dtugèoe,  qui  tCy  twmtt  sen  conférences 
que  les  jours;  de  &abbttt|  lui  âTait  refusé  une 
leçon  pariiculîère ,  eu  lui  envoyant  dire  par  un 
cselave  de  revenir  dans  sept  jours.  Lorsque  Ti- 
bère fut  parreuti  à  Tempire,  Diurne  se  rendit 
  Rome,  et  se  présenta  cbeï  Tempefeur  pour  le 
saluer  ;  celui *d  lui  fit  dire  de  repasser  daut^  sept 
ani.  V 

iiiO€È:«e<  Votftz.  RuiiâiTC* 

*  ritOGÈSE^  médecin  ^rec,  qtii  \ivait  prolia'» 

blement  vers  le  eommenccment  du  prciuicrr  siè- 
cle de  l'ère  chrétienne.  CeJfe,  Galien  et  Aétiut» 
nous  ont  conservé  quelques-unes  de  ses  furmult!« 
métJtcaleâ. 

i>\ie,  V,  itf  t7*  —  OaJieo,  De  Cemp&i,  Êftétcmm,  hc. 
focm.  —  Aeuui,  I,  a,  1», 

*  miMGkHK  d* Athènes,  sculpteur  grec^  tivait 
dans  le  premier  sîèdc  de  Tère  dirétienne.  11 
décora  le  Pantbéon  d'A grippa  de  qudques  ca- 
r)'atides,  qui  furent  fort  admirées^  et  de  8latues 
du  fronton,  qui,  sans  Être  moins  admirables,  fu- 
rent cependant  moins  remarquées,  parce  qu'elles 
étaient  moins  faciles  à  voir.  ïl  e^t  diHlciïe  de 
déterminer  de  quelle  manière  étaient  placées  les 
caryatides  ;  Pline  dit  sur  des  colonnes,  in  co- 
lumnis, 

Pline.  XXXVI.  8. 

On  cite  encore  les  Diocène  suivants  :  DiocènB 
auteur  d*un  ouvrage  sur  la  Perse,  dont  parle  Clé- 
ment d'Alexandrie  (Protrept,,  p.  19  )  :on  ne  sait 
si  c'est  le  même  que  le  Diogène  mentionné  par 
Parthenius  (  Erot.,  6  )  comme  auteur  d'an  ou- 
vrage sur  Pallène;  —  Diocème  de  Phénide , 
pliilosophe  péripatéticien,  qui  vivait  du  temps  de 
Simpliciiis  (  Suidas,  au  mot  npeoêei;  )  :  on  ne  sait 
si  c'est  le  môme  que  le  Diogène  d'Abila  en  Phé- 
nicie,que  Suidas  et  Etienne  de  Byzance  appellent 
un  sophiste  distingué;  —Diogène  de  Phrygie, 
mentionné  comme  athée,  mais  d'ailleurs  inconnu 
(  FJien,  Var.  Hist.,  11,  31  ;Eustathe,  Ad.  Hom, 
r>rf.,  III,  381  )  ;  —  Diogène  de  Ptolémais  en 
Egypte,  philosophe  stoïcien,  qui  faisait  de  Tétlûque 
la  base  de  sa  philosophie  (  Diog.  Laer.,  Vîl,  41). 

Smllh,  Dirtionary  of  Greek  and  Roman  Biographf. 
DIOGÉNIEN  (  AiofEveiavo;  OU  Aïoyeviavoc ), 
grammairien  grec,  né  à  Iléraclée  dans  le  Pont, 
vivait  dans  le  second  siècle  de  l'ère  chrétienne. 
Suidas  cite  de  lui  les  ouvrages  solvants  :  Ai^t; 
zavToSaTiai    xatà    aroixettov,    en   dnq   livres; 


271  DlUOËNl£n 

c*était  un  abrégé  da  lexique  de  Pamphile;  ^ 
une  Anthologie  d*épigrammes  (  xâv  Za>irup{a>vo; 
i7C(Ypa|i(&dTa)v  àvOoXoyiov  ),  et  plusieurs  ouTragcs 
gé<^praphiques.  Suidas  le  dit  (X)ntcmporain  d'A* 
drien,  mais  sans  oser  altirmer  qu'il  soit  d*Hé- 
raclée  dans  le  Pont  et  que  ce  ne  soit  pas  le  mêm^ 
personnage  que  le  médecin  Diogénien  d'Héradée- 
Albace,  en  Carie.  On  ne  sait  rien  sur  la  compo- 
sition et  rarrangement  de  son  Anthologie,  Son 
Lexique  a  été  souvent  mis  à  contribution  par 
Suidas  et  par  Hesychius  ;  on  a  même  supposé 
que  1^  Lexique  d*Hesychius  était  entièrement 
emprunté  à  celui  de  Diogénien.  Une  portion  de 
Fouvrage  de  co  dernier  existe  encore;  elle  con- 
tient une  collection  de  proverbes  sous  le  titr^ 
de  Ilapoi{i.iat  5r,(iu>â£t;  èx  lij;  AïOYCviavoO  ouva- 
YCk>Y>k-  Ce  recueil,disposé  i>ar  ordre  alphabétique, 
contient  775  proverbes.  11  fut  imprimé  pour  la 
première  fois  |)ar  Schott  avec  les  Proverbes  de 
/enobius  et  de  Suidas,  dans  ses  Ilapotixi'at  *K>^ 
>.Tivixai,  Anvers,  1619.,  in-4°.  De  meilleures édi 
lions  ont  été  données  par  Gaisford ,  dans  se> 
Parœmiographi  Graci;  Oxford,  1836,  et  pai 
Leutsch  et  Schneidcwin,  dans  leur  Corpus  Pa- 
rœmiographorum  Grxcorum,  On  trouve  dans 
le  recueil  de  Diogénien  certains  passages  qui , 
8*ils  ne  sont  pas  interpolés,  prouvent  que  cet 
ticrivain  vivait  postérieurement  à  l'époque  indi- 
quée par  Suidas. 

Fabrtclns ,  Bibliotheca  Crteca.  —  JMobc,  Ântholooia 
firxca,  VI,  Proleg.,  p.  XLVi.  -  LruUch  et  Scbnelde- 
Min,  Prx/.,  p.  XXVII.  —  Rahakeo,  Prêtf.  otf  iVery 
«Aium,  t.  Il,  p.  x-xn. 

*  uiOGÉxiBN  (Atorevctavéc),  grammairien 
grec  de  Cyzique,  d'une  époque  incertaine.  Suidas 
l'appelle  aussi  Diogène,  d'où  quelques  personnes 
ont  conjecturé  que  c'était  le  même  que  Diogène 
Laerce,  que  Tzetzès  (CAi/.,  m,  6)  appelle  Dio- 
génien  ;  mais  ce  n'est  là  qu'une  conjecture,  fort 
incertaine.  D'après  Suidas,  Diogénien  avait  écrit 
sur  les  sept*  Iles  de  sa  ville  natale,  sur  l'alpba- 
bot,  sur  la  poésie  et  sur  d'autres  sujets.  On  ne 
sait  si  Diogénien  de  Cyzique  est  le  même  que  le 
Diogénien  mentionné  par  Plutarque  {Sgmpos,, 
Vlli,  1  )  et  Fauteur  du  nnéme  nom  dont  Eusèbe 
dtc  un  lissage  sur  la  futilité  des  orades  {Prarp, 
erang.,  IV,  3;  Theoiloret ,  Therap.,  X). 

Iternhardy.  Md  Suid,.  I,  p.  117t.  -  C.  Maller.  Histori- 
€orum  Graeroruwi  Fragmenta,  L  IV, 
DIOGXBTK.    Votj.  CâLUàS. 

*  DiOGxèTE,ardiitecte  de  Rhodes,  qui  seconda 
les  Rhodiens  durant  le  siège  de  Rhodes  par  Dé- 
métrius  Poliorcète. 

Vltruve,  I.  X,  16. 
DIOGO  BBBXARDKS.  Votf.  BERÏfÂRDÈS. 

*DiOLA  (Horace),  théologien  italien,  vivait 
dans  la  seconde  moitié  du  diz-septièroe  siècle. 
On  a  de  lui  :  Croniche  degli  ordini  instiiuti 
dal  S.  Francesco,  composte  dal  P,  Marco  da 
iÀshona  in  lïngua  portoghese^  ridotte  in  lin- 
pua  italiana;hfesâà^  1681;  Venise,  1617, 
in-4-;  en  français,  Paris,  1623,  in-4". 
Finluxf ',  Scritt.  Bologn, 


-  DIOMEDE  S71 

*  DioLiTOUB  (Frt  A9M»m\  «ipKfa  tl 

icolpteur  italien,  né  à  tâfim^  m  Sidfe,lm- 
vaUlaiten  1660.  OoToit  debdàr 
l'église  de  son  ordre,  un  aoperfae  i 
bois  de  noyer,  orné  de  figurée 

OrlandI,  Abbeetdaria,  ~  Malvula.  PlUmm,  J 
tArehitttturé  di  Botogma, 

DiosiBDB(A(0|&n8fK).  Plnsieon 
ges  anciens  ont  porté  ce  nom.  Le  pniafar  éfail 
roi  des  Bistones,  eo  Thraoe  :  oo  le  ditift  fit  de 
Mars  et  de  Cyrène  ;  on  ^onte  qaTil  iwrrimit 
ses  chevanx  de  chair  bomaiiie.  Heicale  k  «va- 
quit,  le  fit  dévorer  par  cet  mèmee  cfaewiax.  cl 
bâtit  dans  ses  États  U  fiDe  d'Abdèi*  (ApeUa- 
dore,  II,  5  ;  Diodore,  IV,  IS). 

Le  second  Dkwèdk,  fils  de  Tydée  et  de  Dét- 
pyle,  fille  d'Adraste,  roi  d'Ai^got,  le* 

chefs  des  Argiensan  siège  de  IVne.  api 
il  avait  pris  part  au  second  i         le  *      ne», 
succéda  sur  le  trône  d'Aiigot  ■  v  m.  §■■ 

onde.  Suivant  quelques  tati         va  u        fe. 
arrière-petit-fils  et  dernier  1  le  i 

roi  de  Sicyone,  donna  cette  '       ■ .      i 
en  édiange  de  Hrynthe.  Ab  «  !  ■ 

alla  avec  Ul3rsie  reooon  i 

ils  tuèrent  Rhésus,  dont  iw  «Mb 
vaux  (Iliade^  X,  t.  435).  Lonuwi  a 
assommé  Tbenite,  w 

mort  de  oelui-cl,  qui  t% 
autres  chefs  les  empi 
mains  et  les  réooncilièrbm.mA»  i 

voulut  lever  le  sié}^  de  Troie,  , , 

posa,  et  entraîna  les  Grèce  à  eOB  V 
Smyme,  VI,  v.  41).  Ce        W, 
noort  d'Achille,  et  de  oonci      nvet 
dda  Hdenns  à  venir         «et  i 
Grecs  ;  selon  quelquet  i         rm«  «c 
lui  qui  alla  cbercbrr  dam  •      Jel 
tète,  dépositaire  des  CMala 
Avec  UIvsse  il  chercha  auik  «  oc 
ïème,  le        l'A  <  nbm 

M  mère  »  | 

Diomède  se  vuui  «sai 

rm  le  reoonnaifti       pwr  la  |         « 
Grecs.  S^lon  Homère,  a  Ueen 
Apollon ,  et  osa  oumb     w 
partit  de  Troie  avec  ».  t 

(Commencer  ses  infor        ■»  mr  ' 
pas  sa  vengeance.  Di       Je  a 
lie,  sflpur  de  sa  mère,  « 
d'Ad        .  Elle  se  laiHk  • 
ab  par      mêlée  on  < 

faiic  «B5.  son  meri,  t 

mort  qu'tn  uc  ImÎs  U 

11  se  rei  ^      mt        « 

pacnons,  u 

m\t  de    Scr  11 

Hippion,  et 
Tidllease.  A|««» 
neun  divine. 


DioxȻB(8aiS0 


irs 


DIOMÈDE  —  BÎOMÉDON 


574 


«m  1»  in  da  troiiftème  dècle  de  Tère  chrétienne. 
B  êtM  wé  de  parents  chrétiens,  à  Tarse,  en  Ci* 
ieie.  B  eommcnça  par  pratiquer  la  médecine, 
aerendH  ensoite  à  Nîcée,en  Bittiynie,  où  il  se- 
iomi  jo8qa*à  sa  mort.  Très-habUe  et  très-heu- 
ieo\eoaiiiie  médecin,  il  profitait  des  guéiisons 
^H  opérait  pour  convertir  ses  malades  au  chris- 
fiataM.  Son  ardent  prosélytisme  le  signala  k 
raUtttfcm  des  persécuteurs,  et  Dioclétien  lui  or- 
éamm  de  se  rendre  à  Nicomédie.  Diomède  mou- 

_ -_    _„-  .-  — , — --r-ement  du  qua- 

t  '    I  n  - 1  ij  I  u  n  h^  u  !  ai  id  éleva  à  Cons- 

Iij:  nii  tiuniKMir  11  no  église,  qui  fut 

i^BMUi»  p^r  i  pm[)ereur  Ea^llt- 1*'',  dans  le  neu» 
ii«e  éMi.  Vt^lke  gretqyt*  É>t  l'Église  romaine 
iilkmil  N  l^te  de  ec  ?amt  le  16  août. 

JKÉB  famti^rmm^  «u  i4  amlt  -  K^otIiu.  Nomenelator 
§mtÊmrmm  ^iUi**OHi  Attiittûrum.  —  Carpior  .  D# 
f  ro  jonrfu  haMU;  Menolog. 


WB^  grammairien  litin,  vivait  probable- 
I  M  dnquième  fâi^h'-  de  Tère  chré- 
I  a  de  Im  un  traité  :  De  Oratione  et 
tOr&ti&nis  ei  varkt  qcnere  metrorum, 
H  Uh  lÙNis  ne  «avon^  r\m  ^ur  ce  grammai- 
ritt;  nais  rotnnie  il  Pât  souvent  cité  par  Pris- 
dn,  3  doit  avdr  vécu  avant  le  commirncement 
U  ià\j^mf>  ftiède.  Cet  ouvi^gr  est  ^édié  à  un 
fifMn  âlhiioaiiius ,  dont  nouë  ne  savons  rien 
s>  Oo  a  rematt^'ié  I^â  sin^^liers  rapports 
I  ^/Ê  aMial  «titn*  c^rtâios  ]>dssa;(es  de  Diomède 
t  d»  imiiiuUtfnm  GrammaiiCK  de 

I  lot  pMié  pour  là  première  fois  dans 
I  ta  fmnmairieni^  latins  imprimée 
llaiw,  par  îlk.  J«*fi^nv  vers  i  ;76.  H  se  trouve 
^  i  GrasmiTlir.r  Latinct  A  iiciores  antiqui 
)KÊk,  Ilaoovre,  J6O.1,  in-i%  pp.  170-527. 

j/^^Smwp^^ïM  i^riionn.  -  ï^r^yens,  Collectanea 
I ,  t^ir^f .  fflis.  —  fKann^  Seitràge  lur  Griech. 

'atastmi.  Itraniffiairien  ^a^rec,  d'une  époque 

p».  U  écriTil   des  saili*^s  sur  la  gram- 

*  lï«ii&  de  Ttirace.  Qm^iques  fragments 

nirutâlre    r>ot   été  [oubliés  dans   les 

\tà  dr  Villoison^  pp.  99,  126, 172,  183, 

;  dm*    cdïe*  de  B^kkrr  (II).  Diomède 

t  m^^x  uToir  écrit  sur  Homère,  car  une 

t  opuyiias  sar  ce  [*oéte  e?it  réfutée  par  le 

\  fieniliea  dUoniÉn.\ 

f  0/  Cr^'ik  a^id  /ior^ian  Biography . 

•  {Caton),  liîtlii^le  vénitien,  né 

;fttiU  ^û  l*w>7-  11  entra  très-jeune  dans 

^  d#  Stanislas  Kostka^  grand- trésorier 

e*  sî^m  talent  sur  le  ïutii    était  remar- 

t  fort  bien.  On  a  de  lui  :  Ac- 

ti4  pour  ItÉ  poésies  de  Stanislas 

ifCracovie,  idOfi;  —  Mélodies  en 

^  (f«  iaini  Stanislas ,  patron  de  la 

i;  Cracovie,   1607;  autres  pièces  pour 

»  TitwtBfna  kmrmmirvë*  —   FéUi,  Bioçraphie 

lÉnox  {A;^îW*},  général  athénien. 


lii  tamni* 


btf  acbantaill 


'  moft  641  405  avant  J.^.  11  paratt  poi»r  la  pre- 
mière fois  dans  rbisfotreen  *n.  Aprèà  la  cam* 
j  psgne  rte  Sicih^  §i  di^astrenst*  pour  les  Attié- 
I  niens,tl  fut  chargé  du  di^fendre  l'Ionie  avec  seize 
I  vaiBseani.  Chms  et  Milel  étaient  déjà  eti  [Mnn 
révolte,  et  les  Iiabrïants  de  Chïos  es&ayalcni  dt» 
I  pro|>à|^er  l'inâgn  wtîon  ju!ique  dans  Lesbu!).  Dîo- 
méflon,  qui  dès  son  arrivée  avait  tiptiiré  quatre 
vabsfiRux  des  révoltés,  fut  liienlèt  après  rejoint 
p^r  j'amlml  athénien  Léon,  qui  lui  amenait  un 
rpnfi^rt  de  (\i%  vaisseaux,  et  les  lïmt  comman- 
dai nts  se  dirigèrent  vers  Lesjjos  avec  une  escadre 
de  vingt-cinq   voiler.  Cette   fiirce  suflit  pour 
maintenir  cette  Ile  dans  le  devoir  et  pour  d(Hruir« 
,  de^  détichemi»nt$  envoyés  de  Chioi.  Les  deux 
I  amiraux    pRoèreot  ensuite  te  port  de  Clazo- 
'  rnèoe,d'ou  Ik  firent  de  fréqufintcs  courses  contre 
les  îles  insurgées.  L'année  suivante,  en  411,  on 
fes  voit  p}^^  sous  les  ordres  de  Piaandre,  c«m- 
mandant  en  chef  de  l'am^ée  athiiniena*?,  e^mpéc 
à  Samos.  Peut -et  le  p;irtaf^èrcnt-ik  d'abord  les  ef- 
forts de  ce  général  pour  établir  Toliçarchie  k 
I  Athèoes;  mais  ils  ne  tardèrent  pas  à  se  rallier 
j  mi  sentiment  général,  et  se  dt^arèrent  pour  la 

démocratie  et  pour  le  rappel  d'AldUiade. 
,  A  [xirtir  de  ce  moment  Dîomédon  dispaml  de 
I  rUtâtotre  pendant  plusieurs  années  ;  il  .servit  pro- 
bablement sous  les  ordrci  d'Aldbiade.  Après  la 
bataille  de  Notium ,  il  fut  un  des  généraux  qui  le 
ri-roplaièrent.  11  reçut  le  comlnî^nd^>aîent d'une 
(?s4:*wlfe  détachée  du  gros  de  la  flotte.  Informé 
que  son  collègue  Conon  était  bloqué  da^ns  Mity- 
lène  par  Callicratidas ,  il  essija  de  pénétrer 
jus<|u'à  lui,  et  sur  douze  vaisseauTi  qu'il  avait,  Il 
eu  perdit  dix  dans  cette  tentative  inutile.  QueU 
que  temps  après  il  se  trouva  à  ta  glorieuse  ba* 
tiîille  des  Arpnuses ,  et  fût  un  des  six  amiraux 
qui,  à  la  suite  de  celle  Journée^  ayant  eu  Timpru- 
dence  de  revenir  h  Athènes,  tomtjèrent  victime* 
des  mystérieuses  inlri^ies  du  parti  oliprcbîqu« 
et  de  l'avengle  crédulih^  du  peuple.  Ce  n*est  pas 
iri  le  lieu  de  racrmter  l'inique  ju|;ement  qui  punit 
de  mort  les  glorieux  vainqueurs  des  Arginuses, 
(  mtf.  TuÉHAMfetiE  î  ;  nous  dirons  seulement  que 
Finitiative  de  ce  crime  vint  non  du  peuple,  maii 
du  consi'iJ  des  cinq  cents  ;  ce  fut  encore  le  eon* 
seit  qui,  lorsque  le  peuple  étiMt  disposé  à  absou- 
dre les  inculpés,  remit  le  jugement  A  la  prochaine 
séance,  afin  de  pouvoir  agir  sur  la  foule  par  les 
ptoi  odieuses  mantpy  vres  ;  ce  fut  toujours  le 
conseO  qui  enleva  la  parole  au\  «causés  et  les 
empêcha  de  donner  des  c^plicalîons  qui  pou- 
vaient les  ju^^tifier  ;  cnfm,  ee  fut  le  conseil  qui 
demUTida  qu'un  seul  Tote  prmionçftt  sur  les  ac^ 
cuaés,  empêchant  aîo&t  qu*on  distinguât  ceux 
des  amiraux  qui  étaient  réellement  coupablea 
d  1m prudence  de  ceux  qui  n'avaient  fait  que  cé- 
der à  la  voU>nté  de  la  majorité  de  leurs  mltègues. 
De  ce  nombre  était  Diomédoo.  Il  avait  été  d'avis 
de  rûcueillir,  avant  de  faire  voile  pour  Mjtilèner 
les  nvoH^s  qui  bottaient  à  !â  iurfâce  de  Teau  et 
ICËble^séâ  qiu  se  Irouvâientau  bord  des  galëre« 


375 


désemparées  ;  il  avait  au&si  proposé  à  se»  collè- 
gues de  nu  |>as  désiji^er  dans  leurs  rapports 
TbérainèneetTlirasybule,  qui,  chargés  de  re- 
cueillir les  morts  et  li*s  blessés,  n^avaient  pu  à 
cause  de  la  temi)éte  s'ac(]uilter  de  leur  tâche. 
Diomédon  crai;;iiait  en  les  noininant  de  les  ex- 
poser à  la  colère  du  |>euple;  il  ne  prévoyait  pas 
que  les  deux  généraux  qu'il  voulait  épargner 
étaient  ses  accusateurs  et  les  ardents  instiga- 
teurs de  sa  condamnation  à  mort.  Diodorc 
lious  a  conservé  quelques  détails  toucliants  sur 
les  derniers  moments  de  Diomédon.  «  Après 
que  le  décret  eut  été  rendu,  dit  cet  historien ,  et 
au  moment  oii  les  généraux  allaient  être  con- 
duits à  la  mort  {>ar  les  esclaves  publics,  Dio- 
médon, Tun  <I('s  condamnés,  s'avança  vers  le 
peuple;  c'était  un  \ aillant  lionmic  de  guerre,  et 
Tort  estimé  pour  sa  ju>ti(:e  et  ses  autres  vertus. 
Tous  se  turent ,  et  il  parla  ain^i  :  Athéniens,  je 
désire  que  la  sentence  (pie  \ous  \enez  de  renire 
contre  nous  porte  Uinlifur  à  la  ville;  puisque  la 
fortune  nousernpèdictraectHuplir  les  vœux  que 
nous  a\ions  fiiits  {H>i:r  la  victoire,  c'est  à  muis 
«h'  remplir  ce  pieux  devoir;  rendez  donc  à  Ju- 
pit<T,  à  .\|>ollon  S:iuveur  et  aux  saintes  dée.sses 
les  honunages  que,  nous  leur  avons  voués.  »  Après 
avoir  prononce  ces  {Kiroles,  Diomédon  marcha 
au  suppliaï  avec  ses  collègues ,  au  milieu  de  la 
«iésolation  et  des  pleurs  de  tous  les  bons  citoyens. 
Tliiieyiinr.  Vlll,  |9.îv.  .',*.  t^,  Ti.  -  XroophoD,  llel- 
Unica,  1,  S.  tt.  T.  -  IModore  do  Sldk,  XHI.  lOS. 

Diox  de  S'jrncuse,  né  en  409  avant  J.-C, 
mort  en  3.'>i.  Fils  d'IIipparinus ,  beau-frère  de 
Denys  l'ancien ,  oncle  et  Iwau-frère  de  Pi-iiys 
le  jeune  (i),  Dion  dut  surtout  à  ses  qunlitt's 
sii|)érieures  et  à  son  immense  fortune  l'inlluence 
<pï*il  exerça  sous  le  règne  de  ces  deux  princes. 
Seul  des  c^uIrti^ans  auquel  Denys  l'ancien  té- 
moignAt  une  confiance  sans  réserve  (  roy.  Dr.x^s 
Vancien)^  il  était  a[)|vlé  à  f»artici])er  à  toutt»s 
les  affaires  importantes  du  g<»uveniement,  et  il 
semblait  l'appui  le  plus  ferme  de  la  tyrannie. 
Mais,  m  soit  liasanl ,  soit  que  dès  lors  la  main 
<i  <run  dieu  jetût  les  semences  du  bonheur  qui 
.  «levait  arriver  à  Syracuse  (7.)  »,  le  pn>mier 
voyage  de  Platon  chan«:ea  le  caractère  de  sa  po- 
litique et  de  sa  vie.  D'un  esprit  naturellement 
ele\é,  Dion  s'enflamma  d'ardeur  pour  la  philo- 
A.)puie,  qui  devint  la  ri*gle  si'vere  de  toutis  ses 
action^.  Denys  n'ayant  pu  supp^trter  les  discours 
de  Platon  contre  la  tyrannie,  Dion  ne  craignit  pas 
de  prendre  h;iuten)ent  la  iléfcnse  du  philosophe  : 
«Vtait  sV\|K)siTala  colère  du  tyran;  mais  tel  était 
nm  crtNlit,  qu'il  fut  néanmoins  chargé  peu  après 
d'une  amÎMissade,  où  il  conquit  par  sa  loyauté  Tes- 
time et  ladmiration  des  Carthaginois.  Lui-m^me 
devait  coucevt»ir  l'idée  d'arriver  au  pouvoir; 
du  inoms  iMutarque  et  Cornélius  Nepos  nous 

;i}  Drnv4  laorlrn  avait  épousa  ^rMonaqoc.  «irur  «fr 
lH«>o,  qui  lut  avait  il-  nne  drui  &!!•  «.  IMon  avait  r|«ouvr 
l'iinr  d'f41ri.  Arrtr,  «irur  de  U*>nv4  le  Jeaar,  mah  d'un 
aii're  ht.  (  #'oy  Ur.^r^lann'-r. 

(1}  riat'in.  l-ttrc  xix. 


DIOMÉDON  —  DION 

le  montrent  au  diereC  de  Denjs 


pelant  Tintérfit  du  roi  moarant  sui 

qu'il  avait  eus  d'Aristomaqoe  (roy 

cien  ).  Aurait-il  songé  dès  et  mon 

à  Syracuse  la  liberté.'  C*est  ce  qoe 

dire  (1).  Quoi  qu'il  en  soU,  dès  qi 

eut  confirmé  la  tyrannie  à  Denysle. 

n'eut   pas  de   conseiller  plus  sa 

tien  plus  dévoué  :  influence  et  rich 

tout  à  son  service.  La  guerre  étant 

de  se  rallumer  avec  les  Cartbagiaoi» 

à  les  amener  à  la  paix  par  la  pc 

par  la  force  :  il  était  prêt  à  équiper  < 

1ères  à  ses  frais.  Mais  pour  que  ce 

portât  ses  fruits,  il  fallait  d'abord 

monirs  de  Denys.  Convaincu  que  u 

n'avait  d'autre  cause  que  l'ignoram 

de  lui  donner  le  goût  de  l'étude;  ir 

i  aucune  de  ces  qualités  synipatlilqut- 

i  dent  mieux  que  les  meilleurs  coum- 

I  eux-mêmes  lui  trouvaient  la  paii*l 

I  Donnait- il  un  a\  is ,  c'était  une  cenM 

j  duite  des  autres;  refusait-il  de 

.  leurs  plaisirs ,  c*était  avec  une  sor 

;  Iji  douce  éloquence  de  Platon,  qu'il 

I  nir,  toucha  mieux  Tàroe  de  Denys  ; 

i  hit  que  ti-op,  au  gré  des  courtisant,  < 

I  pui.sNance  était  menacée.  Ce  fut  ^  t^ 

I  prirent  :  ils  commencèrent  par  lui 

,  liste,  puis  ils  seiléchainèrent  ouvert 

lui,  l'accusèrent,  selon  Plutarque,  di 

corrompre  par  les  Carthaginois,  d 

tyrannie,  selon  Platon,  et  le  firent 

V  iolence  imméritée  émut  les  Syracu 

les  assura  que  cette  absence  teinp 

fuis  un  exil,  mais  un  simple  «oya,:* 

calmer  les  mécontents,  il  founiit  li 

INirents  de  Dion  deux  vaisseaux  i^j 

ce  qu'ils  voudraient  emmener  de  m- 

ses  domestiques,  et  l'aller  joindre  e 

femmes  du  palais  lui  envoyèrent  d 

sents  ;  et  grire  à  ses  richcMes,  Dim 

dans  son  exil  on  train  de  «ie  fa 

l»arcourut  les  villes  de  la  Grêof  ;  < 

temp«'rance,  sa  grandeur  d'iroe  H 

connaissances  lui  oondKèrent  Te^tii 

tion  des  peu|»les,  qui  Ini  decenen 

m>urs    particuliers.   Le<   Larvdem 

mêmes,  sans  s'inquîéler  dn  rrsAAiti 

nys ,  ({ui  les  secondait  puîssammn 

gtierre  contre  les  TtK^MÎins,  lut  a 

titre  de  citoyen. 

Cependant,  Denys  «Yait  promî* 
rapjM'Ier  Dion  an  printRB|is.  Sons  le  | 
étiit  daus  les  endams  d^ne  fpKn 
à  lui  faire  passer  ses  rercnas,  cl 


(i)«  \rrffirtf  de  Dlt&  «I  miM.Jti 
qu'un  homme  peulfMre  ScsAt^Mttaai 
que  sM  ««au  Jamiit  tnm  la 
naurau  Jamab  tcalé  dTii 
fcufiveraemrsi  ^«e  celc  ^"U  «Mn  à  i 
qu'apr^t  ravoir  délivre»  tfc  U  i 
lc>  »|4c]ideiiri  dlu  | 


DION 


27i 


et  tafipriiiia.  En  Tain,  Platon,  qa*il 
le  deoiiènie  fois  (l),  comme  poor  lui 
JQstiScatlon  de  Texil  de  Dion ,  lui  re- 
role  en  mémoire  :  il  dut  lui-même  s*é- 
toote  hâte  de  la  cour,  où  sa  YÎe  n'était 
reté.  Fidèle  à  sa  promesse,  il  essaya  oe- 
e  détourner  Dion  de  ses  préoccupa- 
iqaes,  en  l'engageant  de  plus  en  plus 
de  de  la  philosophie;  mais  celui-ci 
ors  les  yeux  tournés  vers  la  Sicile,  et 
i  pressaient  d'aller  lui  rendre  la  liberté. 
ces  de  Denys  envers  Arété,  sa  femme, 
d'épouser Timocrate,  et  envers  son  fils, 
t  à  la  débauche ,  le  déterminèrent  à 
s  armes  (2).  De  concert  avec  Héra- 
é  comme  lui,  il  leva  des  troupes  dans 
iCIear  assigna  pour  rendez-vous  llle  de 
Speusippe,  Eudenius  de  Cypre,  Ti- 
Leucade,  et  beaucoup  d'autres  philo- 
doodant  son  entreprise,  lui  avaient  en- 
mercenaires.  Au  moment  du  départ, 
»  de  lune  faillit  refroidir  leur  ardeur; 
•▼in  Miltas  ayant  déclaré  que  ce  phé- 
tegeait  la  chute  de  Denys,  ils  se  ras- 
lenys,  cependant,  avait  à  sa  disposition 
le  400  vaisseaux  longs,  100,000  hom- 
lierie,  10,000  cavaliers;  mais  la  Sicile 
e  détestait  sa  domination. 
^  Dion  n'eut  pas  plus  tôt  débarqué 
100  hommes  (3)  k  Minoa  qu'il  vit  ac- 
Mr  de  lui  les  habitants  de  Camarine 
rd  de  Gela  (357).  Par  une  heureuse 
■rfs  venait  d'entreprendre  une  cam- 
pe ntalie.  Timocrate,  qu'il  avait  laissé 
I,  pouvait  encore  s'y  maintenir,  avec 
des  Léontins  et  des  Cainpmiiens. 
it  donner  le  f..u\  avis  qu'il  corninen- 
■erre  par  le  sie^e  de  leurs  villes,  et 
lé  ne  tint  pas  <levant  cette  menace. 
, demeuré  presque  seul,  ^'ctant  enfui, 
I  Sans  coup  férir  dans  la  ville.  Les 
citoyens  se  portèrent  à  sa  rencontre, 
iMKfaes.   Quand  il    fut  arrivé  sur  la 

til  fit  proclamer  à  son  de  trompe, 
silence  sol»*nnel ,  (\\\e  Syracuse 
.  Le  peuple  le  couvrit  de  tleurs, 
devant   lui  comme  devant  une 
t  jonrs  après,  Denys   pénétra,  par 
I  citadelle,  cjue  lui  avaient  conservée 
fidèles;  et  rompant  brusque- 
,^      itions  qu'il  avait  commencées  ,  il 
jjppoviste  sur  les  Syracusains.  Dion, 

à  mes   Tœux  c  lui  «*crlv|i-H  Imtné- 

)  et  st  lu  viens  blnitiM  en  Sicile, 

•'arring^Tont  a  Ion  urc.  Je  suis  por- 

■tadn  J>onl  ralsoniinblrs  ,  et  J(*  te  les 

rt  la  oe  tJOns   p.i-;.  tu  n  obtiendras  ]a- 

nl  pour  la  pcnorinr',  □!   pour 

•iltprder.  »         (Lettre  vir.) 

qui  est  pcncralement  pru  fnvo- 

a*aorall  romnits  cps  vio|<'nces  qu'a- 

qae  Dion  fats.T.t  des  prépara llfs 


ù  U  tête  de  ses  mercenarrËs,  ^ultot  t«  chor ,  «t 
après  dep  prodiges  de  valeur,  qui  laiiUrenl  M 
coûter  la  fi  a,  il  rejeta  les  trou{)e&  du  tyru  dam 
la  cttadellf>.  Les  SyraeusainFï  lui  décet^tàrent  en 
récompense  une  c^iuroone  d'or;  mais  déjà  un 
parti  lit!  furmait  Âuurdement  c^ontre  lui.  Une 
icUre  în^idieu»e,r)i]  Denys,  rappelant  te^  servica^ 
ffii'il  iitait  rendus  À  la  tyraimie,  lui  conseillait 
rie  s'en  i-mparer  au  lieu  de  J'aboUr,  acheva  de 
lui  aliéner  les  <?*pritA,  Dion  âïâit  cru  qull  ne 
pouviil  mieun  ge  ju^tifisr  du  soupçon  d^adhérer 
à  celle  kltre  qu'en  la  lisant  au  |>eiiple.  Ct!  lojal 
démenti  devint  dauà  la  bouclie  de  se^  ennemi» 
un  nouveau  clid*  d 'accusation >  Us  lui  opposaient 
HéracLide,  qui  ne  manquait  pas  de  talent!^  miti- 
(aires,  et  doat  [m  manières  souples  et  rnsitiuan- 
te$,  la  parole  doui^e  el  facile,  prisaient  a  la  imiï- 
Itttide.  Diou,  au  contraire,  malgré  [m  confia 
de  Platon,  qui  lui  écrivait  «ians  cesse  »  de  se 
1  âéim  de  la  fierté;  compagne  inséparalile  de 
<f  la  solitude  >^  Qdèie  et  ti-o|i  Iklèje  n  ^n  câracr 
tère,  repout>sait  les  cœurs  par  la  sévérilé  de  mn 
accueil  vî  h  roidenr  de  aes  discours*  Nommé 
amiral,  Héraclîde»  qoî  iie  «ejilait  appuyé  par  la 
fiiTeur  popul^re,  prit  à  t&clie  de  lui  Huscïter 
chaque  jour  de  nouveaux  etnlïârra:»;  et  Dion,  ae- 
cu.ié  d'avoir  lâi^é  échapper  le  tyran  (  my.  De- 
nys le  jeitnB)  et  peot-Mre  d "avoir  traité  aifee 
Irri  ïîu  ptirlage  de  la  Sicile  et  de  l'Italie  (Come- 
liu>;  Nepos  ),  fut  confrainl  de  quilter  la  ville  avec 
ses  mercenairea*  Tel  fut  même  raveugle  empor- 
te rtvcnl  des  Svrnctissîns»  qu'ils  s'élancèrent  h  sn. 
ixiursuîtp.  Presîiê  pârleji  Biens ,  Dion  ee  rptouTOîi 
mntr'"  '-■.!^,  '^t  }f-.  h:'^tîi!!  ^  ptrfs  \\  <-^  rf-t^r;»  Hh-z  Tf<^ 

Léontins,  qui  prirent  ses  troupes  à  leur  solde,  et 
leur  accordèrent  le  droit  de  Iwurgeoisie.  Bien 
plus,  ialoux  de  remplir  tous  les  devoirs  de 
l'hospitalité,  ils  entreprirent  de  lui  faire  rendre 
justice  :  les  Syracusains,  dans  la  première 
ivresse  de  la  liberté,  n^écoutèrent  pas  leurs 
plaintes  :  le  danger  les  rappela  bientôt  à  eux- 
mêmes.  ' 

Profitant  de  Tanarcbie ,  Nypsius ,  à  la  tète 
de  forces  considérables,  avait  renversé  le  mur 
élev(^  par  Dion  autour  de  la  citadelle ,  et  mena- 
çait l'Achradine.  Dion  seul  pouvait  le  repous- 
ser. Une  première  ambassade  lui  fut  envoyée  pour 
le  solliciter  de  venir  :  il  décida ,  non  sans  peine, 
ses  mercenaires  à  le  suivre  encore  une  fois.  Il 
s'était  à  peine  mis  en  marche,  qu'il  rencontra 
une  seconde  aml)assade,  qui  rengageait  à  retour- 
ner sur  ses  pas  ;  puis  une  troisième,  qui  le  sup- 
pliait (le  se  presser.  Dion ,  sans  tenir  compte  <le 
ces  avis  opposés ,  continua  lentement  sa  route; 
et  comme  il  approchait  de  Syracuse,  des  dépu- 
tés de  tous  les  partis  accoururent  à  sa  rencontre, 
invoquant  son  secours.  La  ville  était  en  feu  : 
environné  de  toutes  parts  des  flammes  qui  dé- 
voraient les  maisons ,  menacé  à  chaque  instant 
d'être  écrasé  par  les  toits  ou  par  les  pans  de 
muraille  qui  s'écroulaient, Dion  s'avance,  avec 
ses  troupes  en  bon  ordre,  sur  ces  ruines  brû- 


V9 


DION 


lantes,  et  n'ouTue  on  pasmge  à  tniTen  la  fa- 
mée ,  la  pi-uftsière  et  le  sang.  Ny|)siu8  est  re- 
poussé ,  et  bientôt  il  se  décide  à  quitter  farti- 
Teroent  la  citadelle  :  les  Syracusains  rentrèrent 
en  possession  de  leur  ville.  Suivant  l'élan  de  leur 
reconnaissance ,  ils  nommèrent  Dion  généralis- 
sime de  toutes  les  forces  de  terre  et  de  mer. 
Celui-ci,  par  condescendance,  rendit  À  Héra- 
clide  son  titre  d'amiral,  et  dès  lors  les  trou- 
bles recommencèrent  Comme  il  s'était  opposé 
à  l'exécution  du  partkge  des  terres  et  des  mai- 
sons, qui  avait  été  voté  pendant  son  absence , 
Héraclide  en  prit  occasion  pour  renouveler  ses 
intrigues.  Le  Spartiate  Gésyle  entreprit  en  vain 
de  les  réconcilier.  Dion ,  convaincu  que  toute  li- 
berté qui  n'est  pas  restreinte  dégénère  inévita- 
blement en  licence,  et  ennemi  par  principes 
de  la  démocratie  pure,  qu'il  re^^ardait  moins 
comme  un  gouvernement  que  comme  un  en- 
can public  de  tous  les  gouvernements ,  suivant 
l'expression  de  Platon ,  voulait  donner  à  sa  pa- 
trie une  constitution  modelée  sur  l'aristocratie 
tempérée  de  Sparte  et  de  Corintbe.  Il  pensait 
avec  quelque  raison  qu'Héraclide ,  dont  toute  la 
politique  consistait  à  se  maintenir  dans  la  fa- 
veur populaire ,  se  jetterait  à  la  traverse  de  tous 
ses  desseins ,  et  un  jour,  <ians  une  contesta- 
tion ,  il  lui  arriva  de  citer  ce  vers  d'Homère  : 
«  Qu'un  Etat  ne  peut  être  bien  gouverné  par  plu- 
sieurs maîtres.  »  C'était  appeler  sur  sa  tête  les 
soupçons  du  peuple,  et  justifier  l'opposition. 
d*Héraclide.  Bientôt  il  crut  qu'il  fallait  frapper 
un  grand  coup  pour  effrayer  les  mécontents  ;  et  il 
le  fit  assassiner. 

Dans  la  situation  où  Dion  s'était  placé,  ce 
crime  était  une  faute  :  il  ne  s'en  releva  pas.  £n 
vain  fit-il  à  sa  victime  de  magnifiques  funérailles  ; 
en  vain,  pour  afTermir  son  |>arti,  il  distribua  à 
ses  suklats  les  richesses  de  ceux  que  la  mort 
d'Héraclide  avait  réduits  à  s'exiler;  il  ne  fit 
qu'exciter  leur  convoitise ,  et  son  immense  for- 
tune ne  suffit  bientôt  plus  à  la  satisfaire.  Il  n'eut 
plus  qu'à  mettre  la  main  sur  les  biens  de  ses 
amis ,  sans  songer  qu'il  se  privait  ainsi  de  leur 
appui  ;  et  quand  il  n'eut  plus  rien  à  donner,  l'ar- 
mée, liabituée  à  ses  largesses,éclata  en  murmures  ; 
et  le  peuple,  qui  se  croyait  sacrifié,  s'y  associa. 
«C'est  un  tyran,  disait-on,  qu'il  n'est  plus 
possible  de  supporter.  »  (1) 

Dans  ces  conjonctures,  un  Athénien,  Callipe 
(  Cornélius  Nepos  le  nomme  Callicrate),  qu'il  avait 
amené  avec  lui  du  Péloponnèse,  lui  persuada 
qu'an  miUeu  des  périls  qui  le  menaçaient ,  il  fe- 
rait prudemment  de  se  choisir,  parmi  tes  aroU 
les  plus  intimes,  un  ennemi  apparent  :  il  pour- 
rait ainsi  connaître  les  plus  secrètes  pensées 
de  ceux  qui  l'entouraient  et  déjouer  leurs  com- 
plots; puis  il  se  fait  perfidement  charger  hii- 
méme  de  ce  rôle  odieux.  Fort  de  la  oonfiaMede 
Dion,  û  conspire  contre  lui  au  grand  jour  :  il 

(1)  C  nepofl,  T. 


t  0  «un  4il  4i 

îr  et  i 


réunit  ses  canenilSyles 

les  exdtc  à  la  vcngesn 

instruites  de  ces  meaées,  s*ci 

Dion ,  qui  leur  répond  m  snnriiil  ^H  mi,  le 

premier  oompUee  de  Callipe» et  qw  ita  m  m 

fait  que  par  soo  ordre.  Callipe»  qoi  cnial  km 

révélations,  vient  loi-mèiDe  se  jHer  à  lem  pieés 

le  visage  beigiié  de  larçies ,  et  pwlesler  luaU- 

ment  de  son  innocence.  Mais,  apiAB  «f«ir  jné 

sur  le  nom  de  l^roserpine  (t)  le  fr» 

c'est  au  jour  même  de  la  Me  de 

qull  fixe  l'exécntioB  de  soa  crine. 

entrent  dans  la  maison  de  Dion  : 

mercenaires  de  Zacynthe»  qni  denAalle  iMt  : 

ils  pénètrent  dans  sa 

et  tentent  inntik 

Syracosain ,  Lyeo 

Dion  tombe  à  len 

qu'il  était  rentré 

dnqnante-cinq  an 

Dion  avait  socoon 

il  y  réussir.' Du  n 

l'acte  de  cruauté  qui  soiuil*  vm  d 

On  a  dit  justement  <|ii'*  ^%  vie  éUH  mt  I 

gédie  dont  le  den         '    «iatt  m^ÊaqÊâ. 

Sa  mort  désar  ^  .    luine  des 
On  lui  fit,  aux  rraj%  du  tn^or  pÊiik^êifm 
penses  funérailles  ;  '^m  t^mùmâmM  pM  m  fe  ^ 
lien  leplusémine  *  ^   i^  ^Ole;  f4lefi«|i^fd  j 
tout  à  l'heure  le  ^  a»i  «fn  «oo  4ptfiSt 

attacha  à  sa  méoi^'in*  u-  0»tntwi  i^rt  et  d» 
tnictenr  de  la  tynmîiir.  i^allipr.  imunli^,  é  j 
ses  successeurs  ►  :^— t  ^r,**^  At^rmmà 
par  leurs  fautes ,  1  f^oiys.     Qêêjêêl     ^    ^ 

Platon.  Isttm.  -  i 
4ê  Dttm,  —  OiddON  f  «  %v»  lit,  I 

Uoo  de  M.  Boefer. 

célèbre  rtiétenr  gr*^,  a^i^mi  a  frow,  m  H^ 
thynie,  vers  l'an  30  tb  Vér^  tHiN^mm^  #i 
famille  illustre,  âmi  k  cTnlil 
bonne  heure  une  ^miti^  p^lîr«  é 
mourut  vers  l'an  tl7.  Jnuii^rnfjiivHd^ll 
tre  par  son  éloquent  ''  <-t  l»  tervie^fii  i 
rendus  à  sa  patrie 

vives  inimitiés  di       ^   -i  de  te»  i 
qui  tentèrent  de  brtkirt  -a  m 
ingratitude,  et  hW^né  àf^ 
Dion  quitta  son  p  i 

diflerentes  contr6  lt'^Qld«i«'i 

tenu  avec  les  prMr  f  ai  i  H  Inl 

plus  célèbres  alor  .  !    ,  ^-iH^àeljT^ 
nius  deTyane,!!  ^^mi  aten^f  è  1 
tranquille.  Admis  daaj  U  &miamt 
et  consulté  par  ce  ptfiftci  tottdt  ««j 
à  l'empire,  i  Vmmtm*  mAsn  «ami  ** 
point  aooepler.  8  -  n^«uite,  oirr 


•cet  rwage,  at  «a»»**  0m  i 


Dion 


181 


me  poar  échapper  à  la  colère  de 
é  d'amitié  aTec  an  personnage  li- 
ait eocouni  la  haine  de  cet  empe- 
ait  osé  prendre  sa  défense  ;  ce  cou- 
ses jours.  Obligé  à  fuir,  de  sa  pre- 
e  Dion  n'emporta  qu'un  dialogue 
le  Phédorif  et  une  harangue  de 
la  harangue  Sur  la  fausse  am- 
çnisant  son  nom  et  sa  naissance, 
ille  en  ^Ue  et  de  pays  en  pays ,  in- 
iquant  de  tout ,  réduit  le  plus  sou- 
ihsister  à  labourer  la  terre  ou  à 
irdins  (  Orat.  I  )  ;  il  parcourut  ainsi 
a  Mœsie;  pénétrant  jusque  chez  les 
i  fixa  eufm  chez  les  Gètes  ,  où  cam- 
obreuse  armée  romaine.  Dion  était 
lendiant  dans  le  camp  romain ,  in- 
k  le  monde  et  occupé  aux  travaux 
blés ,  lorsqu'y  parvint  la  nouvelle 
avait  péri.  En  apprenant  le  meur- 
rear,  Tarmée  est  furieuse  ;  déjà  elle 
I,  et  va  marcher  sur  Rome.  Tout  à 
tte  les  haillons  qui  le  couvrent, 
an  autel,  et  de  là ,  s'ad ressaut  aux 
fait  connaître,  leur  peint  avec  éner- 
de  Domitien ,  la  situation  de  Tem- 
r  réparer  ses  longs  désordres  et  se 
r  des.barbares,  a  besoin  d'une  main 
•e  ferme.  11  prouve  que  Nerva  est 
BMaire  au  salut  de  l'empire  et  à  la 
ide,  et  il  les  exhorte  à  le  reconnat- 
ora  éclaire  et  entraine  les  soldats  : 
rociaroé.  Nena  n'oublia  point  ce 
mme  preuve  de  son  amitié,  il  donna 
imom  de  Cocceinnus.  Trajan  lui 
ienveillance.  Ce  prince,  ami  des  let- 
liilosophie,  l'admettait  souvent  dans 
s'entretenir  avec  lui  ;  il  le  fit  môme 
NI  char  quand  il  triompha.  Dion  fit 
ittaux  intérêts  de  ses  compatriotes. 
atorel  d'exilé,  et  aussi  sans  doute  par 
I renommée  et  lesser\iccs  qu'il  leur 
Hsposeraient  ses  concitoyens  à  plus 
fcrt  lui,  Dion  prit  congé  de  l'empe- 
ÉiMa  partir  à  regret.  Mais  l'espoir 
faite  ne  fut  pas  entièrement  réél- 
it la  bienveillance  et  de  la  recx)n- 
ISimcontra  quelquefois  la  malvril- 
grUitiide  ;  et  nous  trouvons  dans 
ploiieurs  discours  par  lescpiels  il 
l^ftratures  qu'on  lui  offre,  ou  re- 
JBitiés  dont  il  est  l'objet.  Je  veux 
rfi^titude  trop  ordinaire  du  peu- 
raias  aussi  que  Dion  n'y  ait  donné 
nlB  par  un  caractère  peu  com- 
rimfnif  (Omr  Xli  )  :  »  Je  ne  sais 
m  lophiste  ne  me  reçoit,  aucun  ne 
00».  9  Les  sophistes  avaient  bien 
i^  d0  ne  pas  rechercher  Dion ,  et 
•ii  compatriotes  avaieut-iis  aussi 
ll4fi*9eQ  soit,  soit  inconstance, 
Wfpd  de  ne  se  point  voir  apprécier, 


Dion  retourna  à  Rome,  où  il  moitryt,  dans  un  âge 
trè*'avaiicé,  prgbablemeul  ^ers  quiitre  vitigt* 
Aept  mi. 

U  est  diHGcile  de  ne  pafi  rccoanaltret  dauK  cette 
vie  el  ceà  fortunes  diveri^ft  de  Dion  un  singulier 
mélange  de  moiteslîe  et  d'orgudl,  de  grandeur  et 
de  pelit*îss*,  desfige^seet  d'o^tenlatioa  de  sagessep 
un  sophifite  enfin  et  un  philoi^uplie.  On  mi  quel 
rAle  jouaient  alors  les  soplnsies.  Orateurs  ambu- 
lants, aliondanls  en  partïleset  vides  d'idées,  ils  ë\' 
lai<!Tit  décliimant  daiift  ioute^  les  villes  da  l'Acte  et 
iJeFïtdtie.  «  CharlaUusel  meréenaire«,  giiphiste^ 
gonOéà  d'orpieil  et  soutenu  fi  «tomme  »ïur  des  ailes 
par  l'fldmii  aliiiji  de  leurs  disciples  »  (  Orat.  XVI  )  : 
Ainsi  le^  vepré.4ente  Dion  liii*méme ,  quand  de 
soplii^te  il  est  devi^nu  philosophe.  Mais  II  le  faut 
considérer  d'ab»jr*UojiWTiesoplMsiteet,coïiïiiie  1^ 
gophiste^,  qu'il  raillera  plus  tanJ ,  sacrifiant  sou 
talt^nt  et  la  vérité  an  dé^r  de  liriller  et  de  plaîrc- 
Of,  ce  qui  plaisait  alors,  comme  toi^jour^  ,  aux 
auditeurs  dont  on  voulait  &e  faire  applaudir,  aux 
viJles  où  Ton  f  ouîail  voir  s'élever  sa  slalue  (  et 
quel  «optiiâie  n'avait  pas  alors  une  statue  ?  ),  c'était 
d'entendre  leurs  propr«â  louanges,  Aua^i  te» 
Aoplii^tei*  n'y  fûJlUient  ;  et  quand  la  matière  pro- 
pre manquait,  quand  les  personnages  cux-rnÔmeSp 
villes  ou  hommes  ,  faissient  défaut^  le  Bopliiste , 
€omf]i4»  autrefiït^  k^  poète ,  se  re| était  sur  Castor 
et  sur  Pollux.  On  dit^it  ie^  louange»  de  Pensée 
et  d'Hercule  ;  on  célébrait  lej  ofigioea  de  Aâ  ville, 
qui  se  perdaient  dans  la  nuit  des  temps;  on 
prouvait  à  des  barbares  qu'ils  élaîent  (irees  et 
Argieni^ ,  qu'ils  avaient  pour  ancêtres  des  hérnâ 
et  des  demi*dieux,  mieux  que  cela ,  des  Titans 
(Dion,  Orat.  XXXIIl);  et  si  l'histoire  s'opposait 
à  ces  généalogies  complaisantes ,  on  faisait  bon 
marché  de  Thistoire.  Dion  plaide-t-il  devant  les 
habitants  de  l'ancienne  Troie,  qui  prétendaient 
descendre  des  anciens  Troyens,  comme  le  sou- 
venir de  la  prise  de  Troie  pouvait  n'être  pas  très- 
a^î^réablc  à  ces  petits-fils  d'Hector,  il  entreprendra 
de  prouver,  à  grand  renfort  d'arguments,  que  ja- 
mais Troie  n'a  été  prise  :  les  assertions  d'Homère 
sont  des  fables  qui  n'ont  pas  le  sens  commun 
(  Orat.  XI).  Ce  fonds  même,  tout  fécond  qu'il  était, 
venait-il  «î  s'épuiser,  on  dissertait  sur  «  lesliom- 
mes,  les  génies,  les  dieux,  la  terre,  le  ciel,  le 
soleil ,  la  lune  et  les  autres  astres,  l'univers,  la 
corruption,  la  génération  et  mille  autres  sujets  » 
(Ihid).  L'important,  c'était  qu'une  fdis  ouverte, 
cette  veine  d'éloqi^ence  ne  tarit  pas  et  que  l'ora- 
teur ne  se  trouvât  pas  à  sec.  Était-ce  assez  ?  Non. 
<T  Si  l'on  avait  à  parler  devant  des  auditeurs  plus 
délicats,  à  flatter  des  oreilles  plus  superbes ,  la 
déclamation  se  terminait  en  récitatif,  et  l'élo- 
quence n'était  plus  qu'une  mélodie»  (Dion,  Oral, 
XXXII).  Tels  étaient  les  défauts  des  déclama- 
tions et  les  vices  des  sophistes. 

Dion  avait  donc  d'abord  été  sophiste  et  un 

sophiste  fervent  ;  dans  son  zèle ,  il  n'avait  épar- 

.  gué  ni  les  ptùlosophes,  qu'il  devait  imiter  plus 

tard,  ni  la  philosophie,  qu'il  devait  pratiquer 


2S3 


DION 


et  prôcher.  Il  dépassa  même  dans  ses  attaques 
la  malignité  onlinairc  des  sophistes  ;  il  déclare 
n  qu'il  faut  chasser  des  cités,  poursuivre  sur  terre 
et  sur  mer  Socrate ,  Zenon  et  leurs  disciples , 
comme  les  fléaux  les  plus  dangereux  des  cités  »  ; 
<lans  ce  discoucs ,  il  prenait  particulièrement  à 
I>artie  Musonius.  Mais  enfin  Dion  se  convertit, 
un  pen  tard  il  est  vrai,  mais  sincèrement,  et  il  nous 
a  laissé  un  récit  intéressant  de  sa  conversion 
(  Orat.  XIII  ).  Quoique  errant,  fugitif,  cachant 
son  nom  et  sa  renommée  sous  Thabit  du  va- 
galiond,  du  mendiant ,  quelques  personnes  devi- 
nèrent cependant  en  lui  le  pliilosophe  et  le  sophiste 
do  ce  nom.  Cet  hommage  populaire,  cette  divina- 
tion de  la  beauté  de  son  âme  sous  les  haillons  de 
Tin.Iigencele  touchèrent.  Y  voyant  comme  une  ex - 
prefisionde  la  voix  publique ,  il  accepta  enfin  vo- 
lontiers le  nom  de  philosophe,  que  si  longtemps  il 
avait  attaqué  ;  il  le  prit,  mais  modestement ,  non 
comme  les  philosophes  qui,  dans  leur  impatience 
de  renommée,  »  se  proclament  philosophes 
aussi  hautement  que  font  les  hérauts  dans  les 
jeux  olympiques  ».  Dion,  en  prenant  le  nom  de 
philosophe  en  prit  les  m(eurs  sévères  ;  il  fît  un 
retour  sérieux  sur  lui-même  et  un  examen  at- 
tentif de  conscience.  Son  élo<|uence  chan!;ra 
comme  son  caractère;  elle  tourna  tout  entière 
à  la  philosophie  morale. 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  y  eut  toujours  un  peu  du 
sophiste  dans  sa  philosophie,  du  rhéteur  dans  le 
moraliste  ;  et  cVst  à  ce  double  point  de  vue  ({ue 
nous  allons  examiner  les  œuvres  de  Dion.  11  ne 
nous  reste  de  lui  que  quatre-vingts  discours; 
nous  ne  les  examinerons  pas  tous,  nous  nous  ar- 
rêterons seulement  à  c^ux  qui  peuvent  le  mieux 
faire  ressortir  la  physionomie  de  Tliomme ,  de 
l'orateur  et  de  ré|)oque  où  il  parlait  ou  écrivait. 
Le  foml  et  le  but  de  tous  les  discours  de  Dion, 
c'est  la  morale  ;  mais  si  le  fond  est  le  roèinc,  la 
forme  varie  souvent.  La  morale  philosophiquf» , 
politique  ou  littéraire  s'y  présente  sous  des  faces 
très-diverses  :  traités  proprement  dits,  dialogues, 
discours,  lieux  communs. 

Nous  rapporterons  au  rhéteur  ou  sophiste 
r  quatre  discours  (V,  LUI,  LIV,  LVIl  )  sur  la 
manière  d'interpréter  les  poètes  ;  2**  les  dialogues 
po<>tiquos,  dont  les  sujets  sont  empruntés  à  Ho- 
mère (  II,  LV,  LVï,  LXXVII  ).  DansleV'discours 
(  De  Libyen  fabula  ) ,  Dion  compare  les  pas- 
sions aux  sirènes  ;  dans  le  LUI*,  il  fait  l'éloge 
d'Homère;  dans  le  LIV*  il  compare  Homère  et 
Socrate  ;  dans  le  LVII*,  qui  a  pour  titre  Nwtor. 
il  examine  les  vers  où  ce  vieillani  dit  "  qu'il  a  vécu 
avec  des  honunes  meilleurs  que  ceux  qui  existent 
maintenant  ».  Les  dialogues  que  j'appellerai  ho- 
mériques ou  poétiques  ont  quelquefois  pour  texte 
ou  pour  sujet  Homère ,  et  peuvent  se  rattacher 
aux  discours  précédents.  Dans  Agamemnon , 
ou  de  la  royauté ,  on  montre  que  si  étendue 
(|u'elle  S(Mt,  elle  doit  avoir  des  limites.  Dans  un 
autre,  qui  a  pour  titre  Ckr^séis,  Dion  donne  sur 
let  devoirs  de  la  femme  d'eicelknts  eomeilft.  A 


c6té  des  dialogues  que  ooos  avoi 
tiques  ou  homériques  s'en  doivent 
que  l'on  peut  appeler  socratiques 
sujet  en  est  le  plus  souvent  empr 
comme  cehii  des  dialogues  poétiq 
ce  sont  principalement  les  dialogue 
XXX,  XXX\1;  le  XXXVl»,  qii 
tation  manifeste  du  Phèdre  de 
composé  alors  que  Dion,  exilé, 
Gètes  ;  il  est  adressé  aux  Grecs 
les  rives  du  Borysthène.  Dion  y 
sagesse  divine  préside  au  gouvr 
nivers.  Au  choix  de  ces  sujets,  i 
nieux ,  mais  recherché  quelquefoi 
de  cadre,  à  la  subtilité  des  déve!< 
précautions  o*^Uoires  que  Dion  piv 
rattention,  on  reconnaît  l'art  et  l 
sophiste.  C'est  ainsi  que  dans  i 
remarquables  discours  (Oral. 
l'homme  simple  et  ignorant,  il  v 
foule  de  ruses  oratoires ,  ou  piuti 
fuser  à  l'empressement  du  peu| 
à  parler. 

Après  les  traités  on  dialogues, 
f  e  montre  quelquefois  encore  à  c 
phe,  il  faut  faire  connaître  ir< 
moraliste  seul  paraît;  tels  sont  U' 
Retrait e,  Im  Connaissance  de  11 
LExil;  le  dernier  est  curieux  \^ 
ments  qiieDton  y  donne  sur  lui-  int^i 
trois  discours  Sur  In  Fortune 
Gloire  ;  d'antres  Sur  le  Honhenr, 
la  Loi  et  la  Coutume;  c<»s  d»ni 
rpgardés  comme  les  meilleur*.  C 
un  traité  compli*t  de  morale  et  o 
de  discipline  phil«>M)phiqiie.  II  e* 
(  Orat.  VII  )  où  Dion ,  se  metta 
scène,  présente  la  morale  sous  c 
nenve  qu'heureuse.  11  suppose  qw 
cAte  d'Eubée,  il  rencontre  un  rh 
grossier  et  sauvage,  qui  lui  offre  1 
chemin  faisant,  lui  raconte  «es  a 
ment  une  fois  il  fut  obligé  de  «e  r 
pour  se  défendre  contre  les  reclan 
son  rtnnnement  à  la  vue  du  tlM 
de  la  ville,  l'assurance  pleine  de  c 
quelle  il  répond  aux  juges  devant 
parait. 

I^  rt'cit  termmé ,  Dîoii  et  le 
arrivés  h  la  cabane  rustique  :  la  pi 
familles  unies  par  les  U«u  du  <; 
de  la  pureté  et  du  boobeor  de  la 
l'image  d'un  amour  cC  d'une  bm 
car  le  jour  est  fixé  oo  la  fiUe  du  c 
marier,  et  Tinvllatk»  d*aft<kler  i 
au  philosophe,  qui yeoBtcBt  vulm 
forme  une  délkinise  namtk». 
de  la  vie,  de  linnoeeaee  elde«  ai 
jeunes  fenit,n  y  a  leamw  de  la  p 
gns,  et  dans  11  ff  iie  da  ébÊsm 
.doli  kÊwà     I 


DION 
1  Chaumière  Indienne.  Nous  avons  déjà 
«ophe;  mais  le  moraliste,  le  prédica- 
éforme  Ta  se  montrer  maintenant  à 
i  on  discours  aux  Alexandrins.  On 
'était  Alexandrie ,  rendez-vous  de  1*0- 
rOcddent  :  Romains,  Grecs,  barbares 
icnt,  et  TAsie  tout  entière  :  caravan- 
"ersel ,  tons  les  vices,  toutes  les  cor- 
t  tontes  les  sciences  s*y  réunissaient.  Un 
de  fête ,  pendant  que,  rassemblée  dans 
cette  foule  cosmopolite  se  livre  à  toutes 
s  de  la  parole ,  des  spectacles  et  des 
senl,  Dion  se  lève,  et,  malgré  les  plai- 
[oi  tombent  sur  lui,  les  injures  qui  Tac- 
I  entreprend  d'apaiser  ce  tumulte ,  de 
ces  désordres;  il  Tentreprend,  et  y 
T  les  plus  heureuses  habiletés  de  Té* 
encore  un  peu  rhéteur,  mais  surtout 
{ (Orat.j  XXXD).  Philosophe,  je  ne 
laez;  il  annonce  lui-même  un  autre 
celui  d'interprète  de  la  divinité.  li  parle 
n  «  de  ces  philosophes  qui  n'osent  af- 
.  cris  et  les  injures  de  la  multitude, 
Dviction  quils  ont  de  ne  la  pouvoir 
eflleare  ».  Lui ,  l'inspiré,  l'envoyé  de 
cette  confiance  *,  et  c'est  pourquoi  il 
ardiment  au  milieu  des  outrages  qui 
É-lloas  trouvons  ce  caractère  d'exal- 
lenent  marqué  dans  le  discours  olym- 
Jte  ia  Connaissance  de  Dieu  (  Orat. 
(  k  trouvons  aussi  dans  le  discours  que 
M  aux  habitants  de  Tarse  ;  on  y  sent 

■  la  chaleur,  mais  l'austérité  de  la  pa- 
ione  ;  «  ils  attendaient  de  lui  des  pa- 
Ifiliiste,  des  proies  propres  seulement 
■rs  oreilles  ;  ils  entendent  de  sévères 
I ont  dégénéré  de  leurs  ancêtres,  et  ils 
lir  par  cette  dégradation  une  de  ces 
tpiations  par  lesquelles  la  Providence 
ohète  les  peuples.  » 
t  wt  bornait  pas  an  rôle  de  conseiller 
M  aimait  celui  de  nié<liateur  :  on  le  voit 
Iwpoor  rétablir  entre  différentes  villes 
^0t  la  paix  et  la  concorde.  C'est  dans 
I  adressa  des  discours  aux  habitants 
\éè  fficoméflie  ,  de  "Pruse,  d'Apainée 
BTin,  XXXJX,  XL,  XLI  ).  ConsHIler 
il  des  peuples  ,  Dion  le  voulait  être 
ivfaoes,  nous  le  savons  par  Pavis 

■  CMpressé  de  donner  à  V'espasien.  Il 
\  quatre  discours  sur  le>  devoirs 
►  1,  II,  III,  IV  ),  et  un  cinquième 

let  la  tyrannie  (  Onit.  \VI  ),  dans 

B,  par  les  |)ortraits  de  Nerva  et 

k»  Topposition  du  tyran  et  du   roi. 

^         \  ont  évidemment  été  compo- 

lltijan.  Dion  s'adresse  souvent  à 

\  ton  éloge  à  celui  de  Plotine. 

avait  les  droits  de  célébrer 

no  empereur,  puisqu'il  n'avait 

Iles  menaces  d'un  tyran,  et  l'on 

lie  rendre  avec  une  noble  fran- 


386 

«  We  crmgneî  pas  que  la 


tbise  ce  témaîgnage 

llâtteriealtèrB  mon  ian^ge  i  ce  n'est  pm  depuii 
lifu  m  effet  et  dans  queiques  rares  cïrcnnstanr^ 
que  î'ai  fuît  preuve  de  liberté.  Que  si  jadi»,  quand 
la  crainte  semblait  rendre  à  lous  le  mtrn.^ûng^ 
néci*  ficaire,  Eeul  je  n'aï  pas  hëiitcà  dire  la  vérité, 
même  au  péril  de  nia  vie,  imi^je,  quaml  tout 
le  monde  a  le  droit  de  parler  librement,  mentir 
à  pLiisir,  n  II  n>  a  pomi  en  effet  ici  à  aceu^f 
Dion  rie  fiatterie;  je  lui  reprocherais  pïutAt 
une  tendance,  drpuis  trop  imitée,  à  n^yenler 
les  roîs.  ilaVMendlonpiemptil  mx  les  piaiftîr*que 
le  Aftuverain  trouve  dans  les  fali«aes  mi^me  du 
l^uveri]i>Tnent  ;  il  se  plaît  ti  dire  eomhlen  soipi^nt^ 
sèment  un  bon  prjnc?  doit  éviter  les  spcr  Inde»  et 
Ze^  vains  arïtusemenb,  à  montrer  combien  8ont 
utiles  Ifse^erctc4?.»du  corps,  La  course,  la  cîiasse, 
quels  sont  pour  les  rois  lesûvanrasej^derûmitie. 
N(9UsavQtis  fait  connaître  les  principaux  traité? 
oratoires  ou  plulû&(>|! biques  «Ir  Dion  ;  il  ne  nous 
reste  plus  qu'à  ras^emWcr  les  traits  divers  de 
ËûD  caractère  et  de  sa  phiki«^pbie.  Il  y  à  dann 
Dion  du  soptote  et  du  philosophe,  du  déclama- 
leur  et  du  sage.  PrélicAlcur  de  morale,  sll  est 
^ouv-ent  sincère,  qudquefois  auâsi  il  joue  nili]- 
miné  :  il  seprésenlt^eomine  Tinlerprètf;  de  la  divi- 
nité et  son  médiateur  auprès  destiéupkg  :  «  Je  ne 
mcsuii  pas»  dit-il^ de  moî-méme  donné  ce  rôle  j 
.une  fùrcedjvine  m'y  pousse  ;  à  ceut  que  les  dieux 
aiment,  ih  envoient  de  bons  conseiller^j.  »  [ÙraL 
XXXI Uj;  et  ailleurs  :  «  Mcmftt  pai  qu'un 

à  vous ,  y  vienne  sans  un  dessein  de  la  Provi- 
dence, vous  servir  d'orateur  et  de  conseiller.  »  Tel 
est  Dion  :  sophiste  déclamateur  souvent,  quel- 
quefois moraliste  convaincu  ;  image  tout  ensem- 
ble et  de  1p  décadence  de  réioquence  païenne  et  de 
l'effort  généreux  que  quelques  âmes  faisaient  pour 
remonter  à  la  veiiu,  et  à  la  foi  même,  par  la  phi- 
losophie. La  philosophie  en  effet  joue  alors  un 
grand  et  double  rôle,  rôle  politique  et  rôle  re- 
ligieux. Politique,  elle  est  souvent  proscrite; 
mais  ces  proscri|)tions  mômes  attestent  sa  puis- 
sance, comme  aussi  ses  déclamations  ambitieuses 
et  parfois  indiscrètes  témoignent  souvent  de  son 
orgueil.  D'un  autre  côté,  il  ne  faut  pas  mécon- 
naître la  mission  légitime  de  la  philosophie  à 
wtte  époque ,  et  oublier  que  si  elle  exagère  quel- 
quefois ses  maximes  d'indépendance ,  elle  n'en 
est  pas  moins  une  noble  protestation  contre  les 
excès  de  cette  puissance  impériale  qui  compta 
plus  de  Domitiens  quede  Trajans.  Au  point  de  vue 
religieux ,  le  rôle  de  la  philosophie  alors  est  plus 
considérable  encore.  La  philosophie,  on  ne  peut 
le  nier,  exerce  à  cette  époque ,  ou  du  moins  cher- 
che à  exercer  un  grand  empire.  Soit  influence  se- 
crète, soit  rivalité  du  christianisme,  elle  se  sent, 
elle  se  croit  du  moins ,  une  mission  supérieure, 
Dion ,  nous  l'avons  vu ,  n'est  pas  seulement  un 
moraliste,  c'est  un  prédicateur  de  morale  et 
presque  un  directeur  de  conscience;  il  a  l'instinct 
d'une  grande  révolution  morale  qui,  s'accom- 


2S3 


DION 


et  prôclier.  Il  dépassa  même  dans  ses  attaques 
la  malignité  ordinaire  des  sophistes  ;  il  déclare 
«  qu'il  faut  chasser  des  cités,  poursuivre  sur  terre 
et  sur  mer  Socrate,  Zenon  et  leurs  disciples, 
comme  les  fléaux  les  plus  dangereux  des  cités  »  ; 
dans  ce  discours ,  il  prenait  particulièrement  à 
l)artie  Musonius.  Mais  enfin  Dion  se  convertit, 
un  peu  tard  il  est  vrai,  mais  sincèrement,  et  il  nous 
a  laissé  im  récit  intéressant  de  sa  conversion 
{Orat.  XIH).  Quoique  errant,  fugitif,  cachant 
son  nom  et  sa  renommée  sous  Thabit  du  va- 
galiond,  du  mendiant ,  quelques  personnes  devi- 
nèrent cependant  en  lui  le  philosophe  et  le  sophiste 
<]e  ce  nom.  Cet  hommage  populaire,  cette  divina- 
tion de  la  beauté  de  son  Ame  sous  les  haillons  de 
rinJigencele  touchèrent.  Y  voyantcomme  une  ex- 
pression de  la  voix  publi(iue ,  il  accepta  enfin  vo- 
lontiers le  nom  de  philosophe,  que  si  longtemps  il 
avait  attaqué  ;  il  le  prit,  mais  modestement ,  non 
comme  les  philosophes  qui,  dans  leur  impatience 
de  renommée,  «  se  proclament  philosophes 
aussi  hautement  que  font  les  hérauts  dans  les 
jeux  olympiques  ».  Dion,  en  prenant  le  nom  de 
philosophe  en  prit  les  mœurs  sévères  ;  il  fît  un 
relour  sérieux  sur  lui-même  et  un  examen  at- 
tentif de  conscience.  Son  éloquence  chani^ea 
comme  son  caractère;  elle  tourna  tout  entière 
à  la  philosophie  morale. 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  y  eut  toujours  un  peu  du 
sophiste  dans  sa  philosophie,  du  rhéteur  dans  le 
moraliste  ;  et  c'est  à  ce  double  point  de  vue  <iue 
nous  allons  examiner  les  œuvres  de  Dion.  Il  ne 
nous  reste  de  lui  que  quatre-vingts  discours; 
nous  ne  les  examinerons  pas  tous,  nous  nous  ar- 
rêterons seulement  à  ceux  qui  peuvent  le  mieux 
faire  ressortir  la  physionomie  de  l'homme ,  de 
l'orateur  et  de  ré{)oque  où  il  parlait  ou  écrivait. 
Le  foml  et  le  but  de  tous  Ips  discours  de  Dion, 
c'est  la  morale;  mais  si  le  fond  est  le  même,  la 
forme  varie  souvent.  1^  morale  philoso|)hi(|ue , 
politique  ou  littéraire  s'y  présente  sous  des  faces 
très-diverses  :  traités  proprement  dits,  dialogues, 
discours,  lieux  communs. 

Nous  rapporterons  au  rhéteur  ou  sophiste 
r  quatre  discours  (V,  LUI,  LIV,  LVII  )  sur  la 
manière  d'interpréter  les  poètes  ;  2*  les  dialogues 
poétiques,  dont  les  sujets  sont  empruntés  à  Ho- 
mère (  n,  LV,  LVl,  LXXVfl  ).  DansleVMisconrs 
(  De  Lihyca  fabula  ) ,  Dion  compare  les  pas- 
sions aux  sirènes  ;  dans  le  LUI*,  il  fait  l'éloge 
fi 'Homère;  dans  le  LIV*  il  compare  Homère  et 
Socrate  ;  dans  le  LVII*,  qui  a  pour  titre  Nestor, 
il  examine  les  vers  où  ce  vieillanl  dit  ^  qu'il  a  vécu 
avec  des  hommes  meilleurs  que  ceux  qui  existent 
maintenant  ».  T^es  dialogues  que  j'appellerai  ho- 
mériques ou  poétiques  ont  quelquefois  pour  texte 
ou  pour  sujet  Homère ,  et  peuvent  se  rattaclier 
aux  discours  précédents.  Dans  Agamfmnon , 
ou  de  la  royauté ,  on  montre  que  si  étendue 
«pi'elle  soit,  elle  doit  avoir  des  limites.  Dans  un 
autre,  qui  a  pour  titre  Chrtfséis^  Dion  donne  sar 
les  devoirs  de  la  femme  d'eicelknts  eonteils.  A 


côté  des  dialogues  que  ooos  avoi 
tiques  ou  homériques  8*en  doivent 
que  Ton  peut  appeler  socratiques 
sujet  en  est  le  plus  souTent  empr 
comme  cehil  des  dialogoes  poétiq 
ce  sont  principalement  les  dialogue- 
XXX,  XXXVI;  le  XXXVr,  qii 
tation  manifeste  du  Phèdre  de 
composé  alors  que  Dion,  exilé, 
Gètes  ;  il  est  adressé  aux  Grecâ 
les  rives  du  Borystliène.  Dion  y 
sagesse  divine  préside  au  gouvr 
nivers.  Au  choix  de  ces  sujets,  i 
nienx ,  mais  recherché  quelquefiw 
de  cadre,  à  la  subtilité  des  déveli 
précautions  o«^oires  que  Dion  prv 
l'attention,  on  reconnaît  l'art  et  I* 
sophiste.  C'est  ainsi  que  dan« 
remarquables  discours  (Orat. 
l'homme  simple  et  ignorant,  il  se 
foule  de  ruses  oratoires ,  ou  phit< 
fuser  à  l'empressement  du  peu| 
à  parler. 

Après  les  traités  on  dialogue>. 
f.o.  montre  quelquefois  encore  à  c 
phe,  il  faut  faire  connaître  ii>s  ' 
moraliste  seid  paraît;  tels  sont  h* 
Retraite  y  ïja  Connaissance  de  /J 
VlCxil;  le  dernier  est  curinix  |ki 
nient  s  qiieDion  y  donne  sur  hiiinAi 
tn)is  <liscours  Sur  la  Fortune 
Gloire  ;iVaLutrf%!îur  le  Hnnfienr, 
In  Loi  et  la  Coutume;  ces  dmi 
regardés  comme  les  meilleur*.  C 
un  traité  complet  de  morale  et  o 
de  discipline  phi!oM>phiqiie.  Il  e* 
(  Orat.  VII }  où  Dion ,  se  metta 
scène,  présente  la  morale  sous  o 
nenve  qu'heureuse.  11  suppose  quf 
c<Me  d'Eubée,  il  rencontre  un  rh 
grossier  et  sauvage,  qui  hii  offre  I 
chemin  faisant,  lui  reronte  ses  a 
ment  une  fois  il  fut  obligé  de  se  r 
pour  se  défendre  contre  les  rédan 
son  étonnement  à  la  vue  dn  tbf 
de  la  ville,  l'assurance  pleine  de  r. 
quelle  il  répond  aux  joges  devant  \ 
parait. 

I^  récit  terminé ,  Dîoo  et  le 
arrivés  à  la  cabane  rustique  :  la  pi 
familles  unies  par  les  liens  dn  <j 
de  la  pureté  et  dn  boobeor  de  la 
rimage  d'un  amour  cC  d*me  noc 
car  le  jour  est  fixé  oo  11  fUle  dn  r 
marier,  et  llnvîtatk»  d*aftslster  a 
au  philosophe,  qui  yeoBtcBt  Tiiln 
forme  une  déUdeoie  narratioa.  D 
de  b  vie,  de  llniioonce  cl  des 
jeones  fenit,il  y  a  leyenae  de  la  p 
gns,  et  dan»  Il  sarpriie  da  cha»i 
merveflleii,  do  bnrit  cC  4»  ariièfi 
vUle,iiMiM«edelV 


DIOPï 

Chaumière  Indienne.  IVous  avons  déjà 
lophe;  mais  le  moraliste,  le  prédica- 
Torme  Ta  se  montrer  maintenant  à 
on  discours  aux  Alexandrins.  On 
Était  Alexandrie ,  rcndcz-Yous  de  TO- 
roccident  :  Romains,  Grecs,  barbares 
sot,  et  l'Asie  tout  entière  :  caravan- 
nrsél ,  tous  les  vices ,  toutes  les  cor- 
toat^les  sciences  s*y  réunissaient.  Un 
e  fête ,  pendant  que,  rassemblée  dans 
lette  foule  cosmopolite  se  livre  à  toutes 
;  de  la  parole ,  des  spectacles  et  des 
»eol,  Dion  se  lève,  et,  malgré  les  plai- 
n  tombent  sur  lui,  les  injures  qui  Tac- 
entreprend  d'apaiser  ce  tumulte ,  de 
es  désordres;  il  Tentreprend,  et  y 
'  les  plus  heureuses  habiletés  de  Té* 
aurore  un  peu  rhéteur,  mais  surtout 
(Ora/.,  XXXD).  Philosophe ,  je  ne 
lez;  il  annonce  lui-même  un  autre 
eioi  d'interprète  de  la  divinité.  li  parle 
I  «  de  ces  philosophes  qui  n'osent  af- 
cris  et  les  injures  de  la  multitude, 
nriction  qu'ils  ont  de  ne  la  pouvoir 
Bleure  ».  Lui ,  l'inspiré,  l'envoyé  de 
cette  confiance  ;  et  c'est  pourquoi  il 
ffdiment  au  milieu  des  outrages  qui 
Liions  trouvons  ce  caractère  d'exal- 
Bnent  marqué  dans  le  discours  olym- 
Ete  la  Connaissance  de  Dieu  (  Oral. 
le  trouvons  aussi  dans  le  discours  que 
m  aux  habitants  de  Tarse  ;  on  y  sent 
■  Il  chaleur,  mais  Taustéritéde  la  pa* 
BBDe  ;  «  ils  attendaient  de  lui  des  pa- 
phiste,  dos  paroles  propres  seulement 
1rs  oreilles  ;  ils  entendent  rie  sévères 
ont  dégén<^r(^"  <lt'  leurs  ancêtres,  et  ils 
ir  par  cette  (lé<ira<lation  une  de  ces 
piations  par  le^^quelles  la  Providence 
ihète  les  peuples.  >* 
M  bornait  pas  an  rôle  de  conseiller 
I  aimait  celui  de  médiateur  :  on  le  voit 
Wpodr  rétablir  entre  différentes  villes 
lie  la  paix  et  la  concorde.  C'est  dans 
(adressa  des  discours  aux  habitants 
4e  fficomëflie  ,  de  'Pruse,  d'Apamée 
mn,  XXXIX,  XL,  XL!  ).  Conseiller 
É  des  peuples,  Dion  le  voulait  être 
iflMes,  nous  le  savons  par  l'avis 
ffMpressé  de  donner  à  V'espasien.  Il 
ilfMé  quatre  discours  sur  les  d««voirs 
WÊi.  1,  II,  III,  IV  ),  et  un  cinquième 
mMeC  la  tyrannie  (  Ornt.  XVI),  dans 
l|p|De,  par  les  |x>rtraits  de  Nerva  et 
b»  Topposition  du  tyran  et  du  roi. 
Nbeonn  ont  évidemment  été  compo- 
^^iThyan.  Dion  s'adresse  souvent  à 
Ultfle  son  éloge  à  celui  de  Plotine. 
PiMIev  avait  les  droits  de  célébrer 
Wiieci  empereur,  puisqu'il  n'avait 
t les nnenaces  d'un  tyran,  et  l'on 
lie  rendre  avec  une  noble  fran- 


tSG 


fhise  ce  témoiguaiçe  :  «  Ke  cr-UfjnPz  frâs  que  In 
flatterie  altère  mon  laûf^ge  ;  ce  nV»t  pa^  âvjmi& 
|ieu  en  efiel  et  dans  quelques  rare5  circonstawr^^s 
qne  j*ai  fait  prruvede  Uhei-té.  Que  si  jû*lJ3,  qtiand 
la  crainte  semblait  rejidre  à  tous  le  mensonge 
néc^ssalrt*.  &enl  je  n'ai  pas  hésité  h  dire  la  iférité, 
même  au  pétii  de  ma  vie,  îraiê-je,  quand  tout 
le  monde  a  le  droit  de  parler  librement,  mentir 
il  plabir.  »  il  n'y  a  point  en  effet  ici  à  âj^user 
r>ion  de  flatterie  j  je  lui  reprciéhenifs  plutût 
une  leiidance ,  depuis  trop  irnïtée ,  à  ré|;enter 
les  n>îs.  lls'éiifndfonguemejït  sufles  plaisirs  que 
le  soaveraîn  trouve  dans  les  faUgues  mCme  du 
gooTcrneiiienl  ;  îl  se  pîalt  à  dire  combien  soigneu- 
sement un  bon  prince  doit  éviter  Jeiî  spectacle*  et 
\eB  valna  amuAemenLs,  h  moolrer  combien  sont 
utiles  les  exercices  du  (!orps,  la  course,  la  chasse , 
quels  i0Qt  pour  les  mh  les  avanta^e^de  rumftîé. 
Nous  avons  fait  connaître  le^  principaux  traités 
oratoires  ou  philosophiques  de  Dion;  il  as  nous 
re&tc  plus  qu*à  rassembler  les  traitu  divers  de 
son  caractère  et  de  ^a  (tUîlosophle.  Il  j  s  dans 
Dion  du  sophiste  et  du  plillosophe .  du  déclama- 
teur  et  du  sage.  Prédicaicor  de  morale ,  s*îl  est 
5ouv«^t  sincère,  queîquefoi»  aussi  îl  Joue  l'illu- 
niiné  :  i]  sepré^enle  comme  l*jati»rpr6te  de  la  divi- 
niléct  mn  în^yiateur  awpri^s  des[>énples  :  «  Je  no 
me  suis  (jas,  dit-il,  de  mol-métne  donné  cerOle; 
.une  force  di  fine  m'y  pousse;  à  ceu\  que  les  dieux 
aiment,  ils  envoient  de  bons  eousoillcrs.  »-  {Orat. 
XXXIIIJ;  et  nil leurs  :  *?  Ke  croyez  pa^i  qu'un 
liomme  rjui  rous  est  étranger,  ft  qui  vient  ainsi 
a  voas ,  y  vkum  sûûs  un  dessein  de  lu  Provi- 
dence, vous  servir  d'orateur  et  de  conseiller.  »  Tel 
est  Dion  :  sophiste  déclamateur  souvent,  quel- 
quefois moraliste  convaincu;  image  tout  ensem- 
ble et  de  I?  décadence  de  l'éloquence  païenne  et  de 
l'effort  généreux  que  quelques  âmes  faisaient  pour 
remonter  à  la  vertu,  et  à  la  foi  même,  par  la  phi- 
losophie. La  philosophie  en  effet  joue  alors  un 
grand  et  double  rôle ,  rôle  politique  et  rôle  re- 
li«;ieu\,  Politique,  elle  est  souvent  proscrite; 
mais  ces  proscriptions  mômes  attestent  sa  puis* 
sance,  comme  aussi  ses  déclamations  ambitieuses 
et  parfois  indiscrètes  témoignent  souvent  de  son 
orgueil.  D'un  autre  c^ité,  il  ne  faut  pas  mécon- 
naître la  mission  légitime  de  la  philosophie  à 
cette  époque ,  et  oublier  que  si  elle  exagère  quel- 
quefois ses  maximes  d'indépendance ,  elle  n'en 
est  pas  moins  une  noble  protestation  contre  les 
excès  de  cette  puissance  impériale  qui  compta 
plus  de  Domitiens  quede  Trajans.  Au  point  de  vue 
religieux,  le  rôle  de  la  philosophie  alors  est  plus 
considérable  encore.  La  philosophie,  on  ne  peut 
le  nier,  exerce  à  cette  époque ,  ou  du  moins  cher- 
che à  exercer  un  grand  empire.  Soit  influence  se- 
crète, soit  rivalité  du  christianisme,  elle  se  sent, 
elle  se  croit  du  moins ,  une  mission  supérieure, 
Dion ,  nous  l'avons  vn ,  n'est  pas  seulement  un 
moraliste,  c'est  un  prédicateur  de  morale  et 
presque  un  directeur  de  conscience;  il  a  l'instinct 
d'une  giande  révolution  morale  qui,  s'accom- 


387 


DION 


plissant  en  ce  moment  par  le  christianisme,  était 
pressentie  et  tentée  par  la  philosophie.  Comme 
les  Pères ,  il  exalte  la  vie  solitaire;  il  prêche  la 
réforme  des  mœurs;  il  s*élè?e  contre  les  spec- 
tacles et  les  plaisirs  tnmaltaeax  ;  en  on  mot,  il 
a  quelque  chose  du  prédicateur  et  de  Tinspiré. 
A  ce  point  de  vue  donc ,  autant  qu'an  point  de 
Tue  littéraire ,  les  ouvrages  de  Dion  oTTrent  une 
étude  aussi  intéressante  que  curieuse. 

CHARPEinUll. 

ÉdltloD!! :  MoreU  ffr.-U(.,  Paris,  16M  ;  Relske,  Ldpilf , 
178(.  —  PhiloKtrat«,  yita  Pkitosopkoruw^  —  Syneaini , 
Photii  Ezcerptu  in  Dion.  -Belio  de  Balla.  Hist.  crUlquê 
de  VÈloqnencê  ehex  Ut  Grtc»  ;  II,  111.  —  Brecqaiffny, 
yiM  des  OraUurt  grecs.  —  Cataubon,  im  tHon0m  Dia- 
trib.  -  Oaarottl.  Corto  di  LeUerat.  Creroy  U  II.  -  Em- 
perll,  Proçr.,  Bruotfvik,  18Sf.  -  Fabrlciu«,  Bibtiotk. 
Craca,  t.  lit,  p.  SOS  ;  t  V.  p.  lit,  édit  de  H.-irtet.  -  Hoff- 
mann, Lexieon  biblioçraphictim,  t.  Il,  p.  17.  —  Sctaœll, 
UUt.  de  la  LUtérature  çrteqiu,  t.  IV,  p.  tio-iM. 

Dio?f  CASsiuscoccBiANiTS,  historien  ro- 
main, né  vers  155  après  J.-C.,  à  Nicée,  en  Bi- 
thynie ,  mort  Ters  240.  Son  nom  de  Cassius  lui 
Tenait  probablement  de  quelqu'un  de  ses  an- 
cêtres ,  qui  en  recevant  le  droit  de  cité  k  Rome 
avait  été  adopté  dans  la  Gens  Cassia  ;  son  père 
le  portait  déjà,  et  s'appelait  Cassius  Apronianus. 
Dion  semble  avoir  emprunté  son  surnom  de 
Cocceianus  à  Torateur  Dion  Chrysostome 
Cocceiaous,  qui,  d'après  la  conjecture  de  Reima- 
rus,  était  son  grand-père  du  cOté  maternel.  Il 
reçut  une  excellente  éducation ,  fréquenta  les 
écoles  des  meilleurs  rliéteurs  de  son  temps ,  et 
étudia  avec  soin  les  écrivains  classiques  de  l'an- 
cienne Grèce.  Il  est  probable  qu'à  la  fin  de  ses 
études  littéraires  il  accompagna  en  Cilicie  son 
père,  qui  en  était  gouverneur,  et  qu'après  la 
mort  de  celui-ci,  en  180,  il  se  rendit  à  Rome.  Il 
y  arriva  dans  la  dernière  année  <lu  règne  de 
Marc  Aurèic  ou  dans  la  première  de  celui  de 
Commode.  Il  avait  vingt-cinq  ans  :  c'était  l'âge 
011  l'on  pouvait  entrer  au  sénat  :  il  y  fut  admis, 
probablement  parce  que  son  père  en  avait  été  ; 
mais  pendant  tout  le  règne  de  Commode  il 
n'obtint  d'autres  dignités  quel'édilité  et  la  ques-  I 
ture,  et  ce  fut  seulement  en  193,  soasPertinax-,  j 
qu'il  fut  élevé  au  grade  de  préteur.  Pendant  les  I 
treize  années  du  règne  de  Commode,  Dion  Té-  '. 
eut  à  Rome ,  consacrant  son  temps  à  plaider  an 
barreau  les  causes  de  ses  amis  et  à  recueillir  les  i 
matériaux  d'une  histoire  de  Commode ,  en  ob- 
servant  d'un  œil  attentif  toutes  les  actions  de 
cet  empereur.  Après  l'assassinat  du  fils  de  Marc 
Aurèle,  il  vota  avec  les  autres  sénateurs  pour 
l'élovation  de  Pertinax.  Celui-ci,  qui  était  son 
ami ,  réleva  aussitôt  à  la  préture  ;  mais  notre 
historien  n'cntra*en  fonctions  que  l'année  sui- 
vante (194),  la  première  du  règne  de  Septime 
Sévère.  Pendant  le  principat  éphémère  de 
Pertinax,  Dion  jouit  d'un  grand  crédit,  et  en  usa 
en  homme  de  bien.  L'avènement  de  Septime 
Sévère  lui  fit  concevoir  de  grandes  espérances, 
qui  ne  se  réalisèrent  pas ,  bien  que  le  nouvel 
empereur  le  traitât  d'abord  avec  iivear.  Dion 


lui  en  1 

un  livre  Sur  les  Songes  et  sur  les  j 
avaieni  annomeé  PéléwMan  di 
présenta  cetooTrage  àl 
merda  par  nne  loogoe  ■     ?q. 
suivit  la  réoeplioodAc       aetti^M 
en  songe  d'écrire  ire  de  son  li 

le  dédda  â  mettn  i  reletoM 
avait  recueillis  sur  »  de  G 
tard  il  fut  averti ,  tounuori  n 
l'histoire  de  Septime  Sévère  c»  cc 
calla.  Koos  donnons  cet  détail: 
fort  peu  importants  en  eux-même^, 
font  pressentir  le  défont  le  plus  esi 
être  de  Dion  Cassius ,  c'est-à-dire  sa 

Quand  l'histoire  de  Commode  fu 
Dion  Caashisla  lut  à  Septime  Sévère, 
en  fut  si  satisfoit,  qv'il  cngagH 
écrire  une  histoire  de  Rome  depois  I 
plus  andras  et  à  y  in  le  rédt  < 

Commode.  Dion  s'oo 
à  réunir  les  matériaux  ue  vu  uu*r 
sacra  douze  ans  à  le  rédiger.  Il  a%« 
de  pousser  son  histoire  aussi  loin  qi 
et  de  raconter  tous  les  événements  d 
rait  être  témoin.  D'après  Reimarus , 
mença  de  rassembler  ses  malériaux 
après  la  mort  de  Sévère,  en  3  11 ,  il  se  I 
son  oravre,  qu'il  adieTa  en  323. 

Si  Dion  ne  jouit  pas  pins  longtemi 
Teur  de  Sévère,  c'est  que  odni-d 
rant  pas  dans  la  haine  qull  avait  d'i 
à  Commode,  finit  même  ptr  admin 
tyran.  Avec  nne  telle  manière  de  toi 
Tait  approuTer  les  écrila  de  Uns.  * 
en  Italie  pendant  de  lo       i  annéei 
aucune  dignité.  Sow  de  i 

désigné  pour  aocomfB 
Toyages.  Il  se  plamt  u  «««#  ««c  ■« 
à  cette  occasion  des  dépeaacs  oonsid 
d'être  derenn,  bien  malgié  hû ,  mm 
le  témoin,  malt  ansai   qKlqucfnii 
des  cruautés  du  fils  de  ^f4ht  Se 
Nicomédie  en  compagnie  de  Fcn 
n'alla  pas  plus  loin,  à  ce  qn'il 
contant  les  évéBeroents  i 
Asie  et  en  Egypte,  0  n'tu  ^mm ^m» 
moin  oculaire.       crin  le 
en  Asie,  et  lui  c         !'< 
libresdePer  ^: 

scrévol     .liac  iMmp 

resta      iiontroii         «Fc 
ilnere     tnast         làw 
Nicée,  .  J 

élevé  auuteMiwt,en  stwfm 

suite  le  prooonsnlil  d'Afirifmri  i 

pas  avant  l'année 334.11  Me 

légat  en  D      itie.  cl  TamÉ 

nie.  Il  fit  w  à  •« 

discipline,  qu« 

riens,  redo 

perenrdc  • 


I*  DION 

i|ibfaikkftÀ:auti^,  k  MJa  oiiuveau  consul 
m«  wmÊi  dl»  &oa  fuUègiie ,  el  le  rlélVaya 
km  dépciue»  qu'exigeait  cette  charge  ; 
y  îl  lui  êoa^lU  il 'aller  réâider  i^  qiiel^ 
i  artinçg  lie  la  capilalc.  A  b  fiii  d<?  (u)n  r^oo- 
llt,  Dion  nsfint  à  Etome,  et  aeeùuyfiâgaa  rem|>e- 
V  CD  CiEnp^oîe;  mal»^  d^oâlé  du  ftéjuur 
Aoioet  âoQt  «00  Agcavaxicé  ue  M  [lermettaït 
Il  4e  n^iparter  ka  àgitatioQ^  «t  lea  périls ,  Il 
Mwadâ  «I  gèlint  h  titnnimoa  de  ^  retirer  à 
ibe^  fi»  lUlo  ûJitÂk^où  il  mit  1»  tler oiëre  umm 
im  iiaùHre  Homaine.  VépM^im  ite  sa  mort 
S  jnccflmuc^.  On  no  ^tt  rien  ik^  !^a  fdmiJte,  êî- 
1  c«  qu'il  nom  appreod  lwi-r«érïie,  c"est-à- 
1  ^'H  M%  Ait  uîiP  f^ïtiirnc  et  deux  enfâjit^.  Le 
i]ue  mm'i  tn.iiiToa»  loeiiUoiiné 
fil  3ît  i  était  firuliAblemeiit  son  petit- 
IT0OI  Itt  d<^tiiiiti  ituc  noua  venons  de  donner 
fS^im  CâiiSïUfi  fiont  tiréâ  de  seâ  pr«>preii  ou* 
■a  «I  à*%Èm  marU  meiition  de  Suidas. 
Mel  ta  llite  éeé  ourrageâ  que  ]«&  ancieni  at- 
Iskat  à  «él  bi«torieii  ^  Le  Tmi(^  sur  ies 
l^pntf  Uâ  Pmdtget^  dont  nous  avona  parlé 
iiaill;  il  ait  piitrly.  Diun  m  favoit  composé 
lipr  oQiapItUaiwe  pour  Tempereur  Septiinc 
if  fl  «emblé  ft'ètre  repenti  pi n%  ttrd  de  Ta- 
"  i  cir  hkn  qu  'il  se  montre  créd  ute  et  q  u  'il 
occasion  ile  rapporlar  des  pixH 
dam  icin  Histoire  ïJ  ne  parle 
d«  twji  ceyjL  qui  concernent  Sé> 
li—  BUiùirê  au  règne  de  Commode  i  Vm* 
~  1  diuiA«aa  Hisioire  Rùmi^ine;  — 
du  régne  de  Trtijan  1  cet  ouvragi 
que  p%t  Suidsi;-^  a'il  fui  réelle^ 
à  |tarl,  Fauteur  dut  le  reproduire , 
itf  do  moinA  en&ulsstanDêfdans 
R€rma%mi  —  HisîQire  de  Perse  : 
B'€it  enœre  eiid  que  par  Suidas  ; 
|inj|>ablement  ime  inépriae  i  Suidas 
Uht»  avee  lîinon,  auteur  connu 
l^éeril  sur  la  I  erie  ;  —Itinéraires 
oovfi^e  mentionné  par  Suidai  :  on  ne 
apftartieot  à  Dion  Cassiu^  ou  à  son 
Dion  Ctir^goAlome,  qui  avait  beau- 
*  d  qui  a¥ait  pu  avoir  ridiie  d'écrire 
:fâ;  —  Une  Vie  d'Arrien  :  elle  li'est 
fiar  une  mention  de  Suidds;  —  Gtfti- 
dUrbué  à  Dion  Ca^sius  par  Suîdas  ^ 
I  PhïnjlptRï  ;  on  peiit  induire  d  un  pa&< 
[IMostrate  (  Vit.  Soph.,  I  ,7  )  que  Drou 
en  était  en  enel  l*auit*ur  ;  —  His- 
rP(i»iwiit3^  ['jtf^piii}  :  c'est  le  grand 
ée  Dion  Cawius;  iltofilÉuait  êù  livrer, 
i  jàm  tard  divisé  en  d^cadeâ»  comme 
Momain^  de  Tite-Live.  U  compreoail 
de  Runie  depuis  le^  temps  les  plus 
€***! -à-dire  depuis  l'arrivée  d'tnée  en 
i  Î29  aprèà  J,-C.^  annt^e  du  retour 
fa  Tille  natale.  —  Les  Extraits 
)^  pnUié^  fnar  A.  Mai»  traprès  un  ma-  [ 
'ÉÊ  Vatkan ,  et  se  rap^jorlant  it  un  ou  ' 
pi  cuDlyuit  riustoire  roiniiae  depuis  ' 
■Bf.  atxa.  ctKÉit.  —  T.  xiv. 


2m 


Valérlen  jusqu'à  Constantin  le  Grand,  poiteul  k 
nom  lie  Dion  Cas:^ius;  mai»  ils  appartii^nent 
évldj^mmrnt  4  quelque  écrivain  ciirélien  coïitî- 
uLMleurde  DinuCassius.  |>eul-être  h  Jean  d'àn^ 
tioctié,  connne  le  pense  A,  Mal.  Dion  Caa&iiif 
âédm^  lui-Jnéme  qu'il  a  rmtenlion  de  traiter 
hriÉvement  riiislolnede  la  république  romaioat 
pour  s'étendre  plus  au  long  sur  hfi  <tvéneriie»la 
dont  il  avait  été  le  tÉmoin  oculaire.  MalUeui^u- 
semtînt  il  ne  nous  re^le  qu'un«  portion  trè«> 
petite  de  cet  ouvi-ai^.  De»  tiieote-quatre  pre<^ 
iniers  lirres^,  nous  ncpus$é<lûfii  que  diîsevtraita 
et  les  frai^menb  publiés  successivement  par 
tJrsinus,  Valots  et  A.  Mai ,  d'après  les  collec- 
tions faites  par  ordre  de  Constantin  l'orphyro- 
génète.  Un  petit  nombre  de  fragmentai  se  rappor- 
taat  à  c«tbQ  partie  de  l'ouvrage  ont  été  publiés 
par  F.  Hoase  v  Dionis  Cas  ni  iibrùrum  deper- 
ditorum  Frapnenla  ;  fïann^  iBiO,  iu-8*.  On  A 
Tait  observer  que  Zvîoaras ,  dans  ses  Annales^ 
suit  te  ptus  ordinairement  rautorité  de  Dion  Cas- 
tîus  j  et  qu'ainsi  ses  Annfiks  peuvent  être  con- 
sidérées comme  un  abrégé  de  Dion  Cassiui.  tl 
en  existe  nn  fragment  considérable^  que  la  pin* 
part  des  critique*  regardent  ordioairenient  eomnïo 
une  partie  du  35*  lirre,  tuais  qui  appartient  plu* 
prol>ablemenl  an  Sfi*.  A  partir  de  ce  livre  jus- 
qu'au S>ï^,  t'ouvra|;e  est  complet,  iauf  dejt  la* 
eu  nés  jïeu  étrudues ,  et  enibi^sc  riiistoire  ro- 
maine depui  s  L  ucid  lus  j  tisq  u  'à  la  mort  d 'Agrippa  « 
dix  ans  avant  J.-C.  L^s  ^ix  livres  suivants  ne 
sont  pas  venus  Jusqu'à  nous  dans  leur  forme  ori- 
ginale ,  comme  on  le  voit  pat  des  citations  d'an- 
cienâ  auteurs;  mais  nous  en  avons  un  abr^ 
ASém  complet,  fait  par  quelque  compilateur 
antérieur  ou  poitérieur  à  Xipbilin.  DuGi"  au  80% 
nous  avons  leulementl'abrégé  fait  par  Xiptu- 
tin  dans  le  onzième  siècle ,  et  quelques  autrea 
abrégée,  qui  appartiennont  probabl^nent  à  Tan- 
tcur  de  VEpitome  du  5 à'  ou  eo".  Une  traduction 
tatine  d'un  fragment  considérable  du  71*  livre 
tt  été  trou  vite  par  A.  Mai  dans  la  bibliothèque  du 
Vatican  ;  il  en  a  été  publié  une  traduction  alle- 
mande anonyme ,  BraunS£Uweig ,  lâd^^lnS"; 
mais  rautltentidtd  dn  ce  fraient  n^est  pas  dé- 
montrée. Un  autre  important  fragment  dn  7^ 
livre  fut  découvert  par  J.  Morelli ,  et  imprimé 
d'abord  à  Bassano  et  ensuite  à  Paris,  en  tWÏÙ. 

Malgré  d'aussi  grandes  pertes ,  ce  que  nous 
possédons  de  Dion  Ciisi»ius  noua  [jermct  déjuger 
son  Histoire  Rùmmne.  C'est  une  ricbe  coUection 
de  documents  sur  les  demicj-â  temps  de  la  ré- 
publique et  sur  les  dcui  premiers  siècle*  d^ 
rein  pire;  c'est  mérne  noire  seule  source  d'îufor* 
ma  lion  s«ir  plusieurs  r^rtions  de  cette  grande 
période  tibîtnriquc.  Dans  le  premier  des  frag- 
ments publiés  par  A,  Mai,  Pion  établit  nettement 
qu'il  a  In  presque  tout  ce  qui  s'était  publié  sur 
Vbistoîre  romaine ,  et  qu'il  ne  s't^t  pas  contenté, 
comme  un  simple  compilateur,  de  rassembler  dea 
morceaux  empruntés  à  divers  auteurs,  maia 
qu'il  a  contrôlé  i^  autorités  et  qu'il  n*a  adrni» 

10 


391 


DION 


que  Tm  faits  dignes  de  figurer  dans  son  histoire. 
Ces  assertions  de  l'auteur  sur  lui-même  sont 
parfaitement  justifiées  par  le  caractère  de  ton 
li?re.  Il  aTait  profondément  étudié  son  sujet, 
et  ses  connaissances  sur  les  institutions  ro- 
maines sont  plus  exactes  et  plus  étendues  que 
filles  des  historiens  antérieurs,  tels  que  Denys 
d'Halicamasse.  Quand  il  tombe  dans  Terreur, 
c*est  presque  toujours  faute  d*aToir  puisé  aux 
sources  authentiques  et  pour  avoir  été  forcé  de 
se  contenter  d'informations  de  seconde  main.  Il 
faut  aussi  reconnaître,  conune  le  remarque  Dion 
lui-même ,  que  l'histoire  de  l'empire  présente  à 
récrÎTain  bien  plus  de  difficultés  que  celle  de  la 
ré|mblique.  En  ce  qui  touche  les  événements  con- 
temporains, Touvragede  Dion  Cassius  tient  le 
milieu  entre  une  histoire  des  empereurs  et  des 
mémoires  historiques.  L'auteur  nous  parle  sou- 
vent de  lui,  et  s*étend  avec  prédilection  sur  ses 
souvenirs  personnels.  Bien  quH  se  propose  de 
rappeler  aussi  exactement  que  possible  tous  les 
événements  importants ,  il  ne  se  contente  pas  de 
dresser  un  catalogue  chronologique  des  faits;  il 
tAche,  comme  Thucydide,  Polybe  et  Tacite,  de 
remonter  de  Teflet  à  la  cause  et  de  saisir  les  mo- 
biles des  actions  humaines.  Dans  ses  tentatives 
pour  montrer  le  lien  logique  des  événements,  il 
néglige  parfois,  comme  ses  grands  modèles, 
l'ordre  chronologique.  Malgré  toutes  ses  qualités 
et  bien  que  ses  fautes  appartiennent  plutôt  à  son 
siècle  qu'à  lui-même ,  Dion  ne  saurait  être  placé 
sur  la  même  ligne  que  Thucydide  et  Tacite. 
Élevé  dans  les  écoles  des  rhéteurs,  il  en  a  con- 
servé les  habitudes,  comme  on  s'en  aperçoit  h 
certains  endroits  de  son  histoire  et  surtout  aux 
<liscoiirs  qu'il  prête  à  ses  personnages.  Ces  dis- 
cours, qu'ils  soient  tout  à  foit  d'invention  ou 
qu'ils  aient  quelque  fondement  historique,  n'en 
sont  pas  moins  des  oeuvres  de  rhéteur;  tout  ce 
ifu'on  peut  dire,  c'est  quils  occupent  une  place 
très-distinguée  parmi  les  productions  de  ce  genre. 
Dans  son  style,  Dion  a  essayé  d'imiter  les  anciens 
auteurs  grecs,  mais  il  y  a  fort  incomplètement 
réussi  ;  ses  écrits  sont  remplis  de  locutions  étran- 
gères au  grec  classique,  de  latinismes  et  de  barba- 
rismes. Photius  loue  sa  clarté;  cet  éloge  n'est 
nullement  justifié  par  ce  (|u*il  nous  re6te  de  Dion 
Cassius.  Cet  écrivain  nous  semble  au  contraire 
obscur ,  embarrassé ,  et  tout  h  fait  dépourvu 
d'élégance. 

L'ouvrage  de  Dion  Cassius  parut  pour  la  pre- 
mière fois  traduit  en  italien  fiar  Nie.  Leoniceno  ; 
Venise,  \j2ù.  Cette  traduction  italienne  peut 
^tre  consultée  encore  avec  fniit ,  «  non  qu'elle  se 
recommande  toujours  par  l'exactitude  et  la  préci- 
sion ,  dit  M.  Gros,  mais  parce  quVllc  révèle  ou 
<>onfirme  souvent  de  très-bonnes  leçxms.  «  La 
prefnière  édition  de  l'original  grec  est  celle  de 
Robert  Estiennc,  Paris,  1548,  in-fol.  ;  elle  va 
du  35*  livre  au  co*.  Henri  Kstienne  en  donna 
une  nouvelle  édition,  avec  une  traduction  latine 
pr  Xvbnder,  Genève,  Kyi.  in-fol    V.ibrfyé 


(  deXiphilin,du61*livrewêO*fu 
!  la  première  fois  dans  l'édition  d< 
:  Francfort,  lS93;lIaoao,  1606,! 
I  puUicatioD  des  fragments  reeodl 
I  (  Orsini)  et  Valois,  J.-A.Fàbricia 
:  d'une  édition  complète  de  Dion  C 
j  mort  l'empêcha  de  le  réaliser.  O 
;  pris  par  son  gendre  H.-S.  Reûna 
I  son  édition  à  Hamboorg,  1750-52 
''■  Le  texte  grec  ne  présente  pas  < 
considéreUes,  mais  leeommenta 
ont  une  grande  valeur.  Les  meil 
publiées  depuis  celle  de  Rdmaros 
Sturs ,  Leiprig,  1824, 9  vol.  in-8* 
qui  a  paru  en  1843,  contient  les  £ 
canOf  découverts  et  publiés  po< 
fois  par  A.  Mm  {Seripiwmm  t 
ColUetio,  U,  p.  135);  et  eeOe 
Leipzig,  1849,  3  vol.  in-8*.  Jusqn 
temps  U  n'existait  de  cet  historiei 
traduction  française  ;  encore  n'ai 
faite  sur  l'origfaial  grec,  mais  su 
italienne  de  Nicolas  Leoniceno. 
tion  française  est  d*nn  nommé  CU 
de  Bourges.  CatfaerinoC  enflât  rae 
Annales  tffpographiques  de  Bom 
cet  ouvrage,  très-rare,  est  :  Dion,  i 
Desfcàetz  et  geste$  éiui^es  des 
duiets  par  annales  et  consulat z 
au  consulat  de  ImOus  Cotta  e 
quatus  (durant  lequel  Pompée 
guerre  contre  les  Hibériens  et  < 
dates)  f  et  contimumt  de  te 
jusques  à  lamort  de  Claude  .ii 
rement  traduit  de  grec  en  italie 
Nicolas  Léonieènet  Ferraroks^ 
Vitalien  en  vutgaàre  françois ,  i 
Angeliers  frères,  1542,  in-fol.  Le 
n'était  pas  encore  imprimé  en 
cette  traduction  Ait  publiée.  Li 
bibliographes  attribuent  one  tradn 
auteur  à  un  sieur  de  Boéficmllebc 
trompent  :  Pierre  le  Pesant  de  Boî 
donné  que  Fabrégé  de  XfphiUn;  f 
1674,  2  vol.  in-n.  M.  G.-B.  On 
trois  premiers  volumes  d'âne  e\ei 
tion  française  de  tout  ce  qui  noo4 
Casnus ,  avec  un  eommenlaife  r 
rique  et  le  texte  enreg»rd,  ce 
meilleures  éilitions  et  snr  les  manoi 
Florence ,  Venise ,  Turin ,  Munie 
Parii,  Tours,  BeMçoa;  Puis,  ii 


Fabrieta«.  Êibliùtktem  Craes. 
p.  t».  «iJU.de  Hartei 
Canti  ihnnii,  -  C  de  I 
le  recuru  de  i'Acjd<ald  dt  nerte,  tivi 
mam.  De  Ftmt»m$  H  jtmeSBHimtt  Mi 
lia.  ins.  ID^*.  -  ScWoMcr. 
tliM,  plac«e  f  IM«  de  la 
■utear  pjr  Lorrai  :  Mm.  tSM.  S  «et  i 
tjtçoms  %ur  tliUMn  Êmmaêm,  raftOfi 

P    Tl-Ti. 

DiO!«    Louis-  Francs ,  ccaîi 


DION  — 
tmr  firaoçais ,  né  le  I&  niai  1771 ,  mort 
rgyCQ  ATril  1834.  Descendant  d'une  des 
ieanes  familles  de  rArtois ,  il  embrassa 
re  des  armes ,  et  entra  jeone  encore 
arde  do  roi ,  compagnie  des  gendarmes. 
sipitaine  h  l'époque  de  la  réTolution ,  il 
ilte  se  ranger  sous  les  drapeaux  de  l'ar- 
'«odé,  et  prit  part  aux  divers  combats 
KMies  qu'elle  eut  h  soutenir.  Cette  armée 
\  Bccadée ,  Dion  passa  à  Saint-Domin- 
it  nommé  lieutenant-colcmel  du  régiment 
eore  de  la  Reine ,  au  service  d'Angle- 
»  relûv  à  Londres,  il  s'adonna  k  la  lit- 
cC  parmi  les  ouvrages  qu'il  y  6t  paral« 
ite  :  une  tragédie  &Annil>al,  qui  ne  fut 
éaentée,  et  le  Tableau  de  C histoire 
Ue jusqu'à  Vère  chrétienne;  Londres, 
toorrage,  écrit  en  vers  français,  est  dé- 
princesse  de  Galles.  Dion  rentra  en 
PK  les  Bourbons,  et  reçut  bientôt  le 
»  marécbal  de  camp.  Plus  littérateur 
tf  'û  publia  plusieurs  écrits ,  et  donna 
Htioo  de  son  Tableau  de  V histoire  uni- 
Cet  oovrage,  conforme  aux  idées  ultra- 
B,  ftit  adopté  par  le  conseil  royal  de 
m  Affilié  à  la  Ck)mpagnie  de  Jésus,  il 
é  parla  loi  qui  obligeait  les  jésuites  à 
Vranee;  Dion  les  suivit  à  Fribourg  en 
t#É  i  rnonrat  A.  S...Y. 

MM.  Jto0M  U  I*  p.  317. 

•t  (Marianna  ) ,  femme  peintre  et  an- 
Iritanie,  née  à  Rome,  en  1756,  morte 
Cette  femme,  distinguée  sous  tous  les 
^€eA  (ait connaître  par  plusieurs excci- 
ni^es  sur  les  arts  et  sur  l'archéologie, 
■ifiié  ou  de  correspondance  avec  Vis- 
t  nvec  les  plus  célèbres  antiquaires  de 
y  elle  était  membre  de  rAcadéiiiie  de 
•  de  Rome ,  et  des  Académies  de  Pis- 
iy  Bologne ,  Pérouse ,  etc.  Ses  ouvrages 
B  sont  :  Le  Regole  elemen  tarie  delta 
étf  Paesi;  Rome ,  181G  ,  in-S",  et  son 
p  litre  de  gloire ,  le  recueil  intitulé  : 
IpM  città  del  Lazio  che  diconsi  fun- 
0,  in- fol.  obi.,  livre  qui  obtint  le 
let  renferme  les  renseignements 
BX  sur  les  monuments  cyclopéens. 
|>Mnigi  avait  rx>mposé  un  traité  histo- 

Briade*  tempi  presenti^  per  istru- 
/Içliuoli  ;  mais  la  mort  ne  lui  laissa 
ipi  4e  le  publier. 

^tl^mB  4éUç0m.  KUnstler-Lexicon. 

P^^kerre  ),  chirurgien  français,  né  à 

(la même  ville,  le  1 1  décembre 

h  premier  professeur  qui  fit  en 

ons  anatomiqiies  et  les  opé- 

I  établies  par  Louis  XJV  en 

In  Plantes.  En  1680  il  quitta  cet 

ide  chirurgien  ordinaire  de  Ma- 

PAatricbe,  et  fut  ensuite  ctiirurgien 

\  Marie- Anne- Victoire  de  IJavière 

de    de    SaNoi»*,    ain^i    (|U(.'    (\r 


DtONIS  9S4 

leurs  enfonts.  Oa  a  de  lui  :  SHloire  anai&- 
miqnt.  d'une  matrice  extraordinaire;  Paria, 
1GS3,  in- 12  •*  L'auteur  yraeante,  dit  Êloy,  un 
singulier  caj  d'one  rupture  de  inatrit^  :  ou  tAt 
éEouué  de  voir  une  femme  mourir  dans  le 
dixième  mois  de  sa  gro&se&se  et  on  chirurgien 
9UÂêi  expérimenté  que  Dioais  attend ra  des  or- 
dres pour  faire  rouverturedu  corps^  qu'il  renvoie 
au  lendemain.  »  —  Anatmnie  de  rhomme  sui* 
vaat  la  circulât  ion  du  sang  et  tes  ntm^tlûs 
ééeouv€Ttes;  Paris,  1690,  1698,  1705  et  17 J§; 
annotée  par  Devaui,  1738,  in-S*;  traduit  en 
latin»  Genève,  I69C,  io-fi°;  en  anglais,  1703; 
en  tartare,  par  le  père  Parrenin^  jésuite  mission- 
naire, qui  rentreprit  par  le*  ordres  de  Kan^Hî^ 
empereur  de  la  Chine,  1723.  On  ne  trouve  au- 
cun© découverte  dans  cet  ouvrage  ;  mm  il  est 
lo  fruit  de  nombreuses  disseclions  an3tom]quË&. 
—  Cours  d'opérations  de  chirurgie  démontrées 
au  Jardin  Houat;  Paris,  1707  et  1711  j  avec  les 
remarques  de  UFaje,  1736»  1740,  1751  el  Vûb, 
in^;  Bruxelles,  1708,  in-a*;  La  Haye»  1712, 
iu-S^  ;  trad.  en  allemand,  Augsbourg,  ibid.j  en 
flamand,  1710  et  1740;  en  anglais ,  Londres, 
1733,  in-B^;  bioniâ  dan^i  ce  Cours  mposa 
avec  simplicité  et  exactitude  le»  dilTérentes  ma- 
nière* cUiruf;gî cales  d'opérer  ;  il  descend  Ôau^ 
les  plus  petite  détails,  explique  avec  lucidité  leï^ 
inâtruniÊQts  et  les  appareils  nécessaires,  et  ac- 
compagne les  observations  qu'il  donne  d'une  ^m 
de  faits  probaliffi  ;  —  Disserîattons  sur  ta  mort 
subite f  avec  l'histoire  d'une  Jiltecaiaîeptiiiue  ; 
Paria,  1709 ,  ifl'is  ;  —  Traité  générai  dtsÀctou- 
càementSf  qui  instruit  de  tout  ce  qu'il  faut 
fa  ire  pou  r  être  habile  accoucheur -^  Paris,  1 7  i  ^ , 
in-S*»;  Bruxelles,  1724,  in-8*;  trad.  en  an- 
glais, 1719,  in-8°;  en  allemand,  Aagsbourg, 
1723,in-8'*;  en  hollandais»  Leyde,  1735,  in-8''. 
Le  fond  de  cet  ouvrage  est  emprunté  à  ceux 
de  Mauriceau,  parent  de  Dionis. 

Manget,  Bibliothèque  des  ^tuteurs  Médecins.  -  KIoy, 
Dictionnaire  historique  de  la  Médecine.  —  Biographie 
médicale. 

DIONIS  (  Charles  ),  médecin  français,  petit- 
fils  du  précédent,  mort  à  Paris,  en  1776.  On  a 
de  lui  :  EHssertation  sur  le  txnia,  ou  ver  so- 
litaire^  suivie  d'une  Lettre  sur  la  poudre  de 
sympathie  propre  contre  le  rhumatisme 
simple  et  you^^eux  ;  Paris,  1749,  in-12. 

Biographie  médicale.— QnéTiTû,  La  France  littéraire. 

DIONIS  DU  SÉJOUR  (LouiS'Achille  ),  juris- 
consulte et  astronome  français,  parent  des  précé- 
dents, né  vers  1705,  mort  vers  1791 .  11  était  doyen 
de  la  cour  des  aides  lors  de  la  révolution,  et  s'oc- 
cupait  beaucoup  de  physique  :  On  a  de  lui  :  Ob- 
servations relatives  à  un  arc-en-ciel  causé  par 
la  lune^  observé  à  Saini-Germain-en-Laye  le  6 
juin  1770,  insérées  dans  V Histoire  de  V Acadé- 
mie des  Sciences  de  1770:  —  Mémoires  pour 
servir  à  VHistoire  de  la  Cour  des  Akles 
(  depui.s  le  règne  de  Philippe  le  Bel,  jus- 
qu'en 1789)  ;  Paris,  1791,  in-4''. 

(^iiCrjrd,  La  France  littéraire. 

10. 


295 


DIONIS  —  DIONLSI 


DiORis  DU  sAjour  (  Pierre  Achille),  ma- 
thématicien et  astronome  français,  fils  du  pré- 
cèdent,  né  à  Paris,  le  1 1  janTîer  1734,  mort  dans 
ké,  iiièhitt  MiJe,  le  22  août  1794.  Il  fit  ses  études 
chez  les  jésuites,  an  mWéç^t  de  Loum-te-Grand, 
de  1743  à  1750. 11  s'y  lia  d'amilié  ?vf  c  ri^tilm 
nn  de  ses  camarada^,  et  toos  deux,  continuant 
ensemble  au  sortir  du  colïéf;^  leurs  études  de 
mathPirtatinTieSt  débutèrent  en  iTàfi  daDs  b  r   r 
rière  scîEDtiJiquc!  par  des  ouvrage*  composts  '  31 
comiitun.  Deux  ans  après,  Bionifi  fut  nommé  con- 
seiller à  la  quatrième  thàfiibre  des  eoquélas»  et 
en  1779  il  passa  h  h  grand'  chambre  avec  le 
même  titre.  Ses  fonctions  judldalre&  ne  Tempe- 
chèrent  pas  de  se  livreur  à  dHmporlanta  travaux 
scienlIOques,  qui  lui  valurent  une  place  à  t'ÂCâdé- 
mie  des  Sciences  eu  17C3-  Il  devint  auj^i  membre 
des  académies  de  Stockholm  de  Galtûipje  et  do 
la  Sodété  royale  de  Londrfjs.  Député  de  U  no- 
blesse de  Paris  à  TÂssemblée  c^joi^tiltiaiite,  il  pa- 
rut peu  à  la  tribune,  et  se  montra  partisan  des 
réformes  modernes.  Il  présida  en  1791  et  1792 
un  des  six  tribunaux  du  district  de  Paris.  L*lH>r- 
reur  et  TelTrtji  que  lui  C4ii&a  la  mort  de  plusieurs 
de  ses  amis,  frappés  pendant  ta  terreur,  abrégè- 
reflt  ses  jour^.  Il  était  d'un  cAractëre  doux  et  Itu- 
main,  et  plus  d'une  foi  1,  en  ^  «piulîté  de  con^ll* 
ter  au  t^etueat,  il  adoucit  dans  rapp!Jcatioii  ce 
que  certaines  lois  do  temps  a* aient  encore  d^ 
barbaff .  Dans  la  «ociélé,  il  était  diitrail^  aimable 
«trafUeur.  LesooTrages  de  DionÎB  sont  de  deux 
sortes  :  Im  uns  âppartiennenl  aii%  mathématiques 
pures;  les  autres,  auxmatbematîquei  appliquées. 
Im  premiers  ^ont  :  TraUé  dtsçmfbu  aigé- 
m^iXies ;V^n%,  \lhVi^\n*ni-^ Mémoire $ur  le 
€at  irtéduciibU  du  3*  de^^réi  Inséré  dans  les 
Mémoireâ  de  l'Académie  tfeiSriêïicM  en  1768; 
Mémoire  p&ur  déterminer  h  nombre  des 
r(t€inis  réelles  tî  celui  des  racines  imaginaires 
d*une  étjtmtiùH  par  la  '^^'M?^^  -,  '    \       co^- 
fidenU  et  la  proposée  ;  annét  1778,  ibid. 
Diunii  appliqua  sa  méthode  d'abord  an  3«  et  au 
iegré  ;  plus  tard  il  i'étendit  an  S*.  Les  ou- 
vrages de  Dioni£  relatifs  aux  lïiatliématiijues 
appliquées  sont     une  suite  de  Mëmûtte^  ren- 
fermant de  nouTeilcs    ukéthodes    analytiques 
fHour  calciikr  les  Mipses  de  soleil,  les  oocol- 
i.itions  des  étoiles  fixes  et  des  planètes  par  la 
lune,  et  pour  réduire  des  obflênratioiis  quel- 
conques de  cet  astre  au  Ueo  vu  du  centre 
de  la  terre;  ils  sont  insérés  dans  las  Mémoires 
de  r Académie  des  Sciences  ilepoi^  J'annt'e   :g^ 
jufqu  en  iiitïiifr    ;;ïi         Appiicatmn  dtâ  la- 
titudes carrigées  à  la  mlution  dtptui%€UTs 
problèmes  gêodésiq^âes  et  pGrncuiiétem^nt 
mt€^laUde  la  pfrptndicuiùirt  à  ta  méri- 
dienne et  dès  Uij^Ofiromiqaes^  dant  rhypo^ 
thèse  de  la  tfrreellipH^f  :  dans  les  Mt^minrey 
de  rAcad,,  1778;  —  Applicati&n  df  ranalxtif 
à  la  déterminaiUm  de  Vorbile  dts  pi  fine  ie^ , 
ibid. ,  1779,      Âpplicùtiùn  dm  formules  qwe 
Dionis  avait  démontrées  aux  observations  de 


r  éclipse  du  premier  aorii^ 
1781,  1783;—  Essai  sur  «o 
royaume t  en  société  avec  Comài 
ibéd.,  1783»  1764,  i7«5  :  —  dj 
tiens  astromomifuet, 
4p  nt<>rîf5  associé  à  d'au tn^ 
1775,  1776  Êssfits  îki-  us» 
1774;  —  Rttherchts  sur  L 
'  ^  rêtroQradaUon$  d^s  platti 
s  VA  du  sotStr  Parb,  l76t,  fai-8* 
its  phénomènes  rtlatl/s  aux 
tannmu  de  Saiitme  ;  Paris, 
Traité  nnalyitqne  des  mouven 
des  e&rpt  eélesm;  Paris,  178< 
in-é*"  Cet  ourragc  est  U  réu 
de  tout  ce  cme  Pantenr  aTiU  écr 
sur  la  \  matière.  1      n, 

carrière  lem 

unereli         w^     icrm       nei 
et  Vanomuiie  fhofi       ; 
mo&es  de  FAcad.  tm  St^cma 

Lalude,  Éloge  ê$  Dtmiàs  ;  «sas  li 
Temp»  pour  i'aaaéc  nst. 

MOXiti  (FilippO'LoreHZt 
Italien,  né  à  Rome,  le  9  aoôt  1 
en  171  lyoommele  discal  la  iNo9 
et  U  BioçraJUs  wUeersaU), 
même  TiUe,  le  30  mars  1789.  I 
oidrf.H,  ri,  ^r.uv  ,)  uBbéiléAoeq 
le  cardinal  Anoiljuj  Albtni,  il 
tranquiUfment  k  û'iu.,  .■  j 
tion.  Sa  via,  vouée  à  la  piéléet . 
aucun  incident  >h|a^  Q 

ouvragesytoot  boin 

a  I  archéolo^e  1 


crosanctm  basilicœ  VatieanM 

riianafnarLXil.Xrif  JU 
nali  dri  Letlerati,  stampaia 
anno  corrente     t7i3,    enmtr 
edêtùH  del  Masilka  Vaii^^M 
in-V         Satrarum  MmîtàeM 
tarttm,  Mottume-nia  Mress  l«H 

Philippe  £ammtMmmM»t4 
àene^Èoru^  eemmemimm  êik 

î77â,\n-M.i^ÂntifmisMmà  n 
chattum  ham  KxpasUÈ»;  ée 

Ckristi  oafiHpnH  ib  K 
usitatOf  eot^feeiurm:  lone,  1^ 

-n^Mo.  glifwMa  éÊgU  nmttami  iO 
lïifnisT    ''  !i./m7«et  1, 
lologoeitalii     M   I  Yéraift, 
U  même  Tille,  le  14  ifril  1^ 
tlasjésnltetdcnnêo^. 
VI     natale,  il  entra  daaa  les  a 

du        I  .  h  éehà,  ,^ 

sor  lar  ■  in 

les  piin  Mm 

Vérone,  1/9»,  ;  -•  v 


DIONISI  - 
M  seuUUra  ritrovata  nel  rednta 
aie  di  Verana;  Vérone,  1767;  — 
îêidei  progressi  délia  Zecca  di 
iMie,  1773  ;  —  Vite  dei  santi  Mar- 
i  Feronesi;  Vérone,  1786,  in-4'';— 
idoii  ;  Vérone,  1 786-90, 2  vol.  m-8«; 
dimentijunebri^  osia  délie  escla^ 
9ierali;  Padone,  1794,  ^1-4**;  —  De 
amoTi  di  messer  Fr.  Petrarca  e 
fUiMiima  donna  Laura;  Vérone, 
ift  les  ooTnges  de  Dionisi,  le  pins 
os  contredit,  c'est  son  édition  de  la 
mmediadi  Dante;  Parme,  1795, 
in-fbl.  Dionis  dans  cette  édition  a 
iulUts  des  traYanx  de  presque  toute 
que  les  nombreux  documents  qu'il 
»  soient  pas  toujours  exacts,  ils  n'en 
loins  une  des  sources  les  plus  utiles 
pour  l'intelligence  de  la  Divine  Ca- 

Miogi  istoHH  At^  ptù  HluttH  ueUtiattM 
^•■iba.  Galleria  d'UowUni  Ulustri.  -  Tl- 
flm  ééçli  Hal. 

lO  (  Paolo),  médedn-poëte  italien, 
.Thraiten  1599. 11  était  en  1643  pro- 
édectne  h  Padoue  ;  plus  tard  il  revint 
•s  sa  patrie.  Il  cultivait  avec  succès 
iae,  mais  il  choisit  pour  exercer  son 
Icts  aussi  singuliers  qu'arides.  On  a 
Katwra  oculi  et  partibus  ^jus, 
ift  hexamètres;  Vérone,  1643,  in-4*. 
■i  Hippocratis  versibtu  redditi; 

fCêlUçii  Fertmentis  illMtrilmt  Médicis. 

fwUdieaU. 

BDB  ou  D103ITSIADB,  poëte    tra- 

■Btif  de  Tarse  ;  ou  manque  de  détails 

■pte.  Strabon  (  lib.  XIV  )  le  repré- 

n  le  plus  célèbre  des  auteurs  qui 

Alexandrie   la  pléiade  des  écrivains 

■Mon  autre  poète  du  même  nom, 
%MaltuSy  qui  composa  également  des 
Bhri-là  ne  nous  est  coimu  que  par 
M  de  Suidas.  G.  B. 

fmtUta  firaeca,  t.  II.  p.  196. 

|n^  Voyez  Dehis  et  Denys. 

(  Atovv»(T6£a)po;  ),  historieu 
330  avant  J.-C.  Il  n'est 
■V.HI  passage  de  Diodore  de  Sicile. 
mUntàù,  il  avait  composé  une  histoire 
Mpi  allait  jusqu'à  Philippe  de  Macé- 
iïâlexandre  le  Grand.  On  Tidentiftc 
É>  CMC  le  Dionysodore  qui,  selon 
■li^  niait  que  le  Pean  publié  sous  le 
i  effet  l'œuvre  de  ce  philoso- 
ï  8*9  est  l'auteur  d'un  ouvrage  Sur 
ï  wo/ta\uà^  ) ,  cité  par  le  scoliaste 
^HKfMppolyie^  122,  et  d'un  autre  ou- 
||||^4rrMcrJ  det  poètes  tragiques 
\  y;pLaprr,{X£va),  cité  par  le 
IfOéte  Sur  Rhcsus,  504.  L'hîs- 
seraK-il  le  m^l'me  qu'un  au- 


DIOPHANK  3M 

tfe  Thébain  du  même  noro  dont  il  est  qtlfitron 
dans  Arrien?  Ce  dernier  Dioojsodore  avait  rem- 
porté une  victoire  au%  jeux  Oljrmpiques.  Après 
le  passage  d'Aîeiandre  eu  Asie,  il  se  rendit  avec 
Iphicrate,  fils  du  célèbre  (j^éuérat^  auprès  de  Da^ 
nus  -  Codoman.  Fait  prisonnier  à  Ta  bataille 
d'Issus,  i]  fut  conduit  devant  Alexandre,  qui  le 
Ot  mettre  en  liberté. 

SiDtiii,  Dicîionar^  9f  Gre*k  and  j^Toman  Bim^^Phu- 
—  Cm  Muller,  /litfDi^ûjrtiin  Grttcormm  fraçmentat  t.  ir» 

uioHTSCiiiOEK,  gémnètre  grec,  né  à  Cyduua, 
rivait  à  tsne  époque  iacer&ioe*  Eutocius,  dans 
son  commen  taire  sut  le  second  livre  De  la  Sphère 
et  du  CtjHndre  d*Arcbimède,  dit  que  Dionyso- 
dore avait  trouvé  une  méthode  pour  diviser  uoe 
sphère  par  un  plan,  suivant  Dînî  ntîson  donnét** 
Pline  lui  attribue  une  espèce  de  cadran  solmrc 
conique.  D'après  cet  historien,  on  trouva  dans 
le  tombeau  de  Dton^rsodore  une  lettre  adressée 
par  lui  aux  vivants.  Il  j  déclarait  qo*étant  par- 
venu de  son  tombeau  jusqu'au  centre  do  la 
terre,  il  âToit  trouvé  que  ladl&tance  d'un  de  ces 
endroiy  à  Tautrc  était  de  42,ÛO0  etadea.  Pliae 
ne  voit  dans  cette  lettre  qu'un  trait  de  la  vanité 
grecque.  H  est  singulier  que  lecbliïredc^nnépat 
Dionysodore  d'une  manière  Ri  étrange  soit  le 
plut  exact  que  tc$  anciens  nou«  aient  tranBmï& 
iur  la  mesure  de  la  terre.  Mn  efTet,  comme 
42,000  stades  égaîctit  7,770  kilomètres ,  le  dia- 
mèlre  de  la  terre  se  trouve  être  du  doable^  c'est- 
à-dire  del5|ii40  kilomètres,  ce  qui  se  rapproche 
des  calculs  de  la  sdenee  moderne. 

PJiftt,  imt.  ^'aL,  11.  10»,  -  Wclillfir,  HUtoHa  M- 
tnmùmi»^  r.  139. 

•  DiQNYSODOUEf  grammairien  d'Alexandrie^ 
de  Técole  d'Arislarqne;  il  uVtaU  occupé  de  Tln- 
terprétation  d'Homère,  et  on  te  cite  dans  les 
6<5ûîies  sur  VHïûde. 

PIOJITSODOTS,  poète  Ijriqne  lacédémoaien^ 
ïivnit  probablement  dans  le  îseptiÈme  sifecle  avant 
rère  fhrélieone.  Athénée  le  cite  à  côté  d'Aîcman, 
et  nous  apprend  que  «es  Péms  étalent  trè^-po- 
pulalres  à  Sparte.  On  ne  sait  rien  de  plus  sur  ce 
poëte,  dont  11  ne  reste  aucun  rrapnent. 

AthènéF,  XV. 

*  mopfli^R  (Âio^ivr.c) ,  rhéteur  grtc^  né  à 
\  Mitjlène.  Banni  de  f^  patrie,  il  se  rendit  àHome  ; 

il  y  eut,  entre  autres  discipleâ,  Tiberius  Grae* 
rhus,  dont  il  seconda  les  projet*  politiques  et  qui 
l'enf  raina  dans  sa  catastrophe  ;  ils  périrent  en- 
semble. D'apris  Gicéroili  Diophane  fut  aussi  un 
de«  orateurs  les  plus  dtâtingnéâ  de  la  Grèce. 
rorphyrc,  dans  aa  rie  dû  Ploiin ,  parle  d'nn  au- 
tre rhéteur  du  même  nom. 

f:tc<'Pûii,  Srutui,  17.  -  Stnbon,  %}\U  —  Pliitai-quv, 
riô,  Gruech..  §,  m. 

*MOvmkMm,  aijrronome  (ïrec^  né  ï  Wicé^t  ^^ 
mthynic,  dans  le  pn;mk^r  siècle  avant  J-C.  H 
lit  pour  le  roi  Dejotarwsuu  abrégé  d'un  livre  d*a- 
gricuUure  de  Ca*&ius  DionysiDj,  Son  ouvrage^ 
qui  contenait  six  linges,  fut  plus  tard  abrégé  par 


799 


DIOPHAHE  —  DIOPHAWTE 


Asiniue  Pollioa.  DiophaDe  est  sonveot  cité  daim 
la  collection  des  écriyains  grecs  De  Re  Rttstica, 
larron,  i>«  ReRuttiea,  M.  -  ColuiiieUe,  De  Bê  Bmâ- 
tiea,  I,  1.  —  Plloe,  Hùt.  Ifat.,  Vill.  -  Soldas,  an  bmC 
IlcoXteov. 

*  DioPHAifTB(Ai69avT(K}»  orateur  athénien, 
Tivait  vers  350  aYant  J.-C.  Il  était  contemporain 
de  Dérnosthène  et,  comme  loi,  opposé  ao  parti 
macédonien.  II  passait  pour  un  des  pins  éminents 
orateurs  de  son  temps.  Reiske,  dans  son  Index 
de  Dérnosthène,  pense  que  ce  Dioptaante  est  le 
même  que  Tauteur  d'un  décret  mentionné  par 
Démostliène.  C'est  aussi  probablement  le  même 
que  le  Diophante  qui,  d'après  Diodore ,  assista 
le  roi  de  Perse  dans  la  guerre  d*Êgypte  en  350. 

Démottbéoe,  DÉfaUm  Ugatiùm,  tonL  /.«pt.— Barpo- 
cratloo  et  S«kiasaa  iBotMtXàvttmoc.-IModore,XTI,M. 

*  DIOPHANTB ,  poète  athénien,  de  la  comédie 
nooTelle,  Tirait  probablement  dans  le  troisième 
siècle  avant  J.-C.  On  ne  connaît  de  loi  que  son 
nom  et  le  titre  d'une  de  ses  pièces  :  MnocxiCé. 

ADtlattlsdtU,  p.  m.  M. 

*  DIOPHANTB,  historien  grec,  auteur  d^une 
Bistoire  du  Pont ,  que  dte  le  scholiaste  du  pre- 
mier livre  de  VArgonautique  d^ApoUonius.  On 
■e  sait  d'ailleurs  rien  sur  son  compte,  et  on  Ta 
confondu  peut-être  à  tort  avec  Diophante  de 
Lacédémone. 

Paaiy.  BéalEncytl,  -  C  MuUer,  HUtanefmm  Crm- 
eermm/raçmenla,  t.  IT,  p.  SM. 

Paoly,  Bêol'Bnevel. 

DIOPHAHTB,  câèbre  ma&ématideo  grec, 
natif  d'Alexandrie.  On  ignore  entièrement  Fé- 
poque  k  laquelle  il  vivait.  S'il  est  identique  avec 
l'astronome  Diophante,  sur  lequel,  au  rapport  de 
Suidas,  Hypatia  écrivit  un  savant  commentaire, 
on  pourra  le  considérer  comme  antérieur  an 
cinquième  siècle  de  l'ère  chrétienne.  Si  c'est 
au  contraire  un  personnage  diflérent  de  celui-là, 
il  ne  pourra  avoir  vécu  que  vers  la  fin  du  cm- 
quième  siècle  ;  car  Produs  et  Pappus,  qui  gar- 
dent à  son  égard  un  silence  absolu,  ne  se 
seraient  pas  dispensés  de  mentionner  au  moins 
un  mathématicien  aussi  éminent  que  celui  qui 
passe  pour  l'inventeur  de  l'algèbre.  Suivant 
AbouUarage,  cité  par  Mootucla ,  Diophante  au- 
rait vécu  sous  l'empereur  Julien ,  vers  366  de 
notre  ère  ;  c'est  la  date  qu'adoptent  Colebrocke  et 
d'autres.  Quoi  qu'il  en  soit,  Jean,  patriarche  de 
Jérusalem,  est  le  premier  qui  en  ait  parié,  dans 
sa  vie  <le  Jean  Damascène.  D'après  une  épitaphe, 
rédigée  sous  formede  problème, et  conservéedans 
l'Anthologie  grecque,  il  passa  la  siiième  partie 
de  son  âge  dans  la  jeunesse,  une  douzième  dans 
Tadolescence  ;  après  un  septième  de  son  âge , 
passé  dans  un  mariage  stérile,  et  cinq  ans  de 
plus,  il  eut  un  fils,  qui  mourut  après  avoir  at- 
teint la  moitié  de  l'Age  de  son  pète ,  et  ce- 
lui-ci ne  lui  survécut  que  de  cinq  ans.  >  La 
solution  du  problème  donne  quatre- \ingt- quatre 
ans  à  Diopliantc  lorsqu'il  mounit. 


Quoi  qu'il  en  toit,  l'oof 
nom  de  Diophante  de  Vi 
*AptAuvm«d,  Ârithm       ma.  . 
mo  •  vit  Km 

les  p  oeca 

raftkTuir         ]  3t 

on  n'en  ai  rtiwviihsHJiy  que 
le  premier,  u  après  no  mannscril 
Wittenberg,  sous  le  titre  de  Dk 
drini  Berum  Ariihmeiieanm 
rum  primi  dwo  adjeeta 
maximi  (ut eoiueetmra  est) 
BAle,  1575,  itt-fol.;  l'éditeor  y  a 
les  nombres  polygones,  attribi 
lÀber  de  nvmeris  polifçaKis  s 
BachetdeMézIriacenpoi 
délectoeose,  avecde  savam»  w 
ris,  1611,  ÎB-Ibl.)  ;  eOe  fut  réim 
deFerraat,  fils  du  célèbre  mat 
nom,  avec  les  précieuses  note 
son  père  avait  écrites  sur  un  c 
dltionde  BachetCToulonse,  1* 
tion  rare  et  recherchée  ).  Cest  d 
Fermât  bdique  aommaireroent 
ches  sur  la  théorie  des  aorobres 
!a  même  éditiaB  m  eitrait  de 
mat  par  le  P.  de  BiOy.  Les  t 
rithmétiquê  de  Diophante  ont 
français,  les  quatre  premieis  p: 
et  les  deux  autres  par  Alber 
1625 ,  in-8*  ).  Fred.  Poaleger  i 
dudioQ  allemande  du  Bvre  S 
poipganes^  avec  les  frapnents 
xig,  1810,  fai-8*.  On  CB  a  annoQC 
traductioo  angNse  par  M»*  . 
Diophante  a-t-il  réellcmcDt  i 
où  l'a-t-il  eropruBtée  des  ladiei 
pour  les  vrais  aiit«iirs?  C'est  u 
été  loi  liée,  sans 

solue.  1  j     $èhre  est 

univer       .  j  §  qu'on  i 

véritaliK»  kbrev  de 

espèces  :  les  hh»  >»       km 
fure,  telles  que  l'at        ■.  k« 
les  autres  iod  es  i      di 

calcul.  Les  i       s  •  a»         os 


ideMToiedu 
il  les  exi 
déterminés.   Ou 
cherché,  il  le  d 
bréviatioo  deSimqu^  I 
(de»«ocdé);le 


119 


de  Lt 

in* 


-  ,  1160,10 -4*;  et 

„  »   —  Kaettner, 

■        |i.  -  Fabrtdai, 

•  «  ^.  €41,  édll.  de 

lopé^      MuttlU.  —  La- 

«M  j      malt.  —  Cotiill, 

•  >..vj6ra.  —  B.  Br»«- 

natiqwt»  de  Femat; 

^^  4ê  Toulouse,  18M 


(. 


DIOPHANTE  —  DIOSCOKE  3n2 

îadl^atkïD^  Piiilîpp«  envoya  rtw  tnmiK^  Mi 
^recours  dès  Cardlen*,  «ît  DiôpiUie  T^t»p-M  kt 
iîislrîcls  maritimw  rte  la  Tlirac*  8oamU  m\ 
M acéttonien»* Philippe^ qui  était occu pé  daDilInté- 
rieur  du  même  p^t^Si  à  son  expédition  contre  Térès 
et  Chersoblépte ,  ét^mit  aux  Âthénittiis  pour  si» 
pt«incir«r  et  le  |ïârti  Tnarédontt^n  demanda  le  rap- 
pel et  le  jogenn?nt  <i«  Diopittie.  Dénnostliène  dé- 
rendjt  le  général  dans  son  adroîrdble  dj««6ur«  sur 
la  Cberstjûèâc,  prononcé  en  341»  et  oMInt  4|u'if 
serait  maintenn  ilans  eoa  csommanderncnt,  Din- 
pîlbe,  se  tojant  soutenopr  se»  concitoyen*, 
envahit  de  noui'esii  là  Tllraee ,  fl*cniparâ  dm 
Tilleul  rie  €robyle  et  de  liristiasit,  et  rédui£tt  Icâ 
Iratiitants  en  eEclaTo^e,  Un  amtjft&Asdetir  nommr^ 
Amphiifidiui  étant  venti  pour  néfçpeier  le  radiai 
des  prisonniers,  Diopfthe  le  U  mim,  âu  rn^^ris 
du  droit  des  gens,  et  le  Torça  de  payer  ne^if  ta* 
lents  pour  «a  rauçoo  (environ  &0«000  Tr.  ).  Comme 
tau»  les  généraux  de  cette  époque ,  DbpiUie 
était  peu  scrupuleux  «ur  le»  mo^euB  de  rassem- 
bler l'argent  nécessaire  pour  entretenir  tes  mer- 
r^nairef,  U  mourut  dnu»  celte  eatnpape  de 
Thrace.  La  guerre  q«*il  fai^t  à  Philippe  lui  va- 
lut h  bienrdllauee  du  roj  «le  Perm,  qui,  d*après 
An»t4)te,  lui  envoya  dea  pré$eQt«  considérjiblet. 
Ils  n'arrifèrenl  qu'après  la  mort  du  général 
«IJjénien. 

tiutff  i  Mémmi^tne,  -  Dlmlore,  %M^  7t.  -  ktrifn,  4nQ- 
ùailt^  Itfik.  —  f'iDitaLii,  I,  t». 

*  moues  ^  peintre  grec^  rivait  probablement 
dans  te  elnquièfue  siècle  avant  J,-C.  Varron  le 
cite  arec  Mîcon,  contemporain  dePolygnotc,  dft 
manière  à  faire  croire  qu'il  vivait  a  la  même  épu- 
que  que  ces  deuï  céfèbri."*  artistes  ;  mais  le  lexU 
de  ce  passage  de  Varron  est  si  corrompu  que  le 
nom  même  du  peintre  n'e*t  pas  certikin. 

Virnm.  m  Uitçwt  LaUm,  IX,  U,  é^*L  4t  HHIIer, 

*  n  1 0SCO  R  E  (  Àtodiioçoç  )  t  évèqne  d  '  fiarmopo- 
hs,  mort  h  ConçtantinoplejTers  ^03  Jl  vécu  long- 
temps avec  ses  trois  frères  Ammonius,  Eosèbeet 
Kuthyroe,  parmi  les  solitaires  de  JS'itrie.  On  les 
avait  surnommés  les  Quatre  grands  Frères^  à 
cause  de  leur  taille  élevée.  La  régularité  de  mceurs 
de  Dioscore  le  fit  choisir  pour  évèque  des  chré- 
tiens de   la  contrée.  L*év6que  Théophile,  qui 

i  gouvernait  alors  TégUse  d'Alexandrie,  en  conçut 
quelque  ombrage.  Il  reprocha  aux  anachorètes 
de  Nitrie  d'avoir  donné  asile  à  un  prêtre  nommé 
Isidore,  accusé  d'origénisme,  c'est-à-dire  de 
croire  que  les  peines  de  l'enfer  auront  une  fm , 
et  que  Jésus-Christ  étant  le  rédempteur  de  tous 
Ips  êtres  raisonnables ,  les  démons  eux-mêmes, 

I  après  avoir  été  purifiés  par  de  longs  suppUces, 
seront  justifiés.  Théophile  prétendit  que  les  frères 
de  Nitrie  partageaient  ces  doctrines  :  en  consé- 

I  ()  Il  once,  il  se  rendit  avec  des  soldats  dans  leur 

'  montagne,  dispersa  la  communauté ,  et  en  in* 
cen<iia  les  bAtiruents.  Un  des  solitaires  périt  vie 
tirne  du  zèle  du  prélat,  les  antres  n'échappèrent 
au  iii(^me  *ort  qu'en  se  réfugiant  au  fond  des  ci— 


t  ir   Q  uuo 

oaics  et 
t       écrit  uu  uuv 

(.  —  PtooUaR,  Bibliothec    "«xl.  tlO. 
..jce,  aaz  mots  'A6101  et  i        rttvoi. 

W  i'HAN 

ue  ue  1  u  il 

AJU  i 

—  u        ARTc  de  Sytuctue, 

:i  probablement  auteur 

.  uuisque  son  opinion  sur 

citée  par  Théodoret;  — 

l 'œuvres  médicales 

of  Greek   and  Roman  Biogra- 

Jean^    Voyez  x. 

Aton       :).  m  c, 

a  a.-C. 

I       I         tsi»^ur,   Il  vendait 
ues.  vc  commerce  semble 
ae  notoriété,  car  les  poètes 
iouvent.  Peut-être  ce  Dio- 
que  le  jouteur   locrien 
e.  11  faudrait  alors  le  dis- 
par  une  loi,  dont  parle 
tous  peine  de  mort  aux  ha- 
ie passer  la  nuit  au  Pirée ,  et 
en  jugement  pour  avoir 

•OSt;    Fesp.,  380;  Àvts,  98S  ;  cl 
le  iur   ton»    cm   pasïape*.    — 

nieorum  Grxrorum,  I,  p.  lb4i 

••'*«s,  aui  mol»  ropycov ,  AïoiceC* 

al  athénien,  père  du  poète 

le  quatrième         e  avant 

î.  Il  fut        ())e  dans  la 

.  à  11  un  corps  de 

ues  querelles  ne 

et  ciiiie  les  colons  et  les 

nt  sous  la  protection  de 

.  Celui-ci,  (jui  n'était  pas 

d'alx)rd  et  pro|»osa 

c  c         irbitio  la  déci- 

'nue  eux   et  l'\s    Cai- 

ivant  «  tf  r''j''t<^e  avoc 


303 


D10SC0RE 


ternes.  Os  en  sortirent  après  le  départ  de  Théo- 
pbile,  et  reoonstmisirent  leur  habitaUon  ;  mais 
une  seconde  expédition,  aussi  énergpque  que  la 
première,  les  ruina  complètement,  et  les  força 
d'aller  au  loin  chercher  d'autres  asiles.  Il  parait 
que  Théophile,  quelque  temps  avant  sa  moit, 
pardonna  k  Dioscore  et  à  ses  compagnons.  Dios- 
core  était  alors  à  Constantinople;  il  y  mourut, 
et  Ait  enterré  dans  l'église  de  Saint-Moce. 

Richard  eC  Glraod.,  BibliotMifue  tacréê. 

DIOSCORE  i*',  Tingt-troisîème  patriarche 
d'Alexandrie  «  mort  en  septembre  454.  Il  fut  d'a- 
bord archidiacre  et  apocrisiaire  d'Alexandrie. 
Jaloux  d'augmenter  l'importance  de  son  église, 
il  en  revendiqua  la  suprématie  sur  celle  d'An- 
tioche.  L'affaire  fut  portée  devant  un  synode  as- 
semblé à  Constantinople  en  439.  Théodoret,  suf- 
frag^nt  d'Antioche,  défendit  si  éloquemment  ses 
droits,  que  Dioscore  fut  obligé  de  renoncer  à  ses 
prétedtions.Saint  Cyrille,  patriarche  d'Alexandrie, 
étant  mort  en  juin  444,  Dioscore  fut  élu  à  sa  place. 
Il  s'empara  aussitôt  des  biens  de  son  prédécesseur 
comme  appartenant  à  l'Église,  et  «  les  distribua, 
dit  Libérât,  à  des  marchands  de  pain  et  de  vin, 
afin  qu'ils  donnassent  au  peuple  à  meilleur  mar- 
ché le  plus  beau  pain  et  le  meilleur  vin  ».  Lors- 
que EutychèK,  archimandrite,  eut  été  déposé,  en 
448,  par  saint  Flavien,  patriarche  de  Constanti- 
nople, Dioscore  se  déclara  en  (aveur  du  premier, 
et  le  soutint  dans  son  Itérésie.  Elle  cdhsistait  à 
enseigner  qu'il  n'y  avait  point  deux  natures  en 
Jésus-Chriftt,  et  que  la  nature  humaine  avait  été 
absorbée  par  la  nature  divine.  L'empereur  Théo- 
dose le  jeune  convoqua  un  concile  cBcuménique 
à  Éphèse  pour  prononcer  entre  liAitychès  et  saint 
Flavien.  Le  pape  saint  Léon  y  envoya  Jules  de 
Pouzzole  en  qualité  de  légat.  Dioscore  fut  choisi 
IKHir  présider,  et  cent-trente  prélats,  la  plupart 
de  l'Eglise  d*Asic,  y  assistèrent.  Le  concile  pro- 
nonça l'acquittement  d'Eutychès,  approuva  ses 
doctrines,  et  déposa  saint  Flavien,  Eusèbe  de  Do- 
rylée,  Théodoret,  Domnus,  patriarched'Antioche, 
et  plusieurs  autres  évèques,  comme  ayant  altéré 
le  dogme  consacré  en  32ô  <1ans  le  condie  géné- 
ral de  Nicée.  Los  condamnés  protestèrent  contre 
<*«tte  décision;  ils  en  appelèrent  au  pape,  et  qua- 
lifièrent le  concile  de  Latrocinium  Ephesinum, 
Saint  Léon  prit  parti  pour  les  appelants,  et  annula 
l'arrêt  du  concile.  Alors  Dioscore  rétablit  de 
force  Eutychès,  chassa  saint  Flavien,  et  prononça 
contre  le  souverain  pontife  une  excommunica- 
tion que  dix  prélats  ratifièrent.  Le  schisme  éclata 
avec  une  violence  inouïe.  Les  évèques  de  Thrace, 
de  Palestine  et  d'Egypte  approuvèrent  Dioscore 
dans  sa  résistance  aux  ordres  venus  de  Rome  ; 
les  prélats  du  Pont  et  de  l'Asie  Mmeore  se  sou- 
mirent au  contraire  aux  injonctions  de  saint  Léon. 
Marcien,  successeur  île  Theodose  le  jeune,  fati- 
gué de  ces  désordres,  autorisa  en  461  la  con- 
vocation d'un  nouveau  concile  général  a  ?iicée  : 
Dioscore  y  renouvela  l'excommunication  do  saintp 
père.  On  tpansfera  l'assemblée  à  Chakédoine;  àmi 


cent  trente-fix  prâati  s'y  troiifèwai.  8v  la  ré- 
quisitoire de  Pascasin,  Mgrt  éa  paptp  Dloiooit 
fut  relégné  parmi  les  spedatoart.  Kaièba  de 
Dorylée  et  Tliéodorcft  raocuaènat  dIrfrMi  cC 
de  manichéisme;  fl  Toohit  ta  déleMin^  WÊk  i 
ne  put  parvenir  à  se  lUre  éeouter  as  niiei  des 
injures  et  des  apoatrophea  TlolMlea  qaa  «  ita- 
voyaient  les  deux  paiîia.  L'iikirwBtfM  4k  Ma- 
gistrats devint  nécessaire  pour  arrtCw  k 
dale.  Les  antres  tétneea 
Dioscore  ayant  reftné  de 
requêtes  fnmit  alors  présentées  egalin  W.  On 
l'accusa  d'avoir  spolié  les  hériticn  deasn  prà- 
décesseur  en  distribuant  an  panpk^éns  le  bnt 
de  se  taire  des  partisans,  la*  tite 
Cyrille;  d'avoir  détoomé  las  kmh 
monastères,  pour  entretenir  dea 
musiciens,  dea  danseon;  d*avdrrec«  dans  le 
palais  épisoopal  des  coorésaseï,  miÊm  WÊ^m  U 
fameuse  Pansophia,  ete.  OioéoR»  m  n  dé- 
fendit pas;  il  fol  coodamné  par  ooninneib  ^^ 
octobre  4SI,  et  e%M  à  Gangrea  m 
où  il  mourut,  regretté  dn  poipli  4*i 
et  honoré  par  son  parti  comna  ta  paai  «W- 
Saàat  Uon,  SpUiaiM,  7  tt  ti.  -  IhêÊiêmÊt,  Ai*^ 
SI,  mé  fier.  —  UberiL,  t^.  miL  —  WÈÊÊ0m^  1^  U^ 
-  HUtorim  Comeit.,  Ut  «|  IV,  *  iMMii^  ^^HteP 
et  V.  -  Bvatre,  H*ii9tim  Mceêm^  Bb.  Q,  mm^  «.  -  VI- 

lenoRi,  sr^noirw,  rv,  im.  -  "  ■         ■" 

tlétlmti^qmë,  Br.  IL  -  Dapta^ 
telirt  «edéttestéfMu  (V^fMctoi,— 
4et  HeresiêM,  I.  «L  <-  UtÊmt€  et  I 
$meréê,  1. 4Si. 

Dioscons  II ,  â\i  tejmmê , 
patriardie  d'Alexajidrie,  mort  k  14 
Il  fut  nommé  à  ta  cfaarre  d'Alwwirtl  mUk  ^ 
après  la  mort  de  Jean  MadOoia,  et 
tique  de  Zenon.  Le  fwn|)le 
naître  son  éledioo;  il 
laquelle  Théodore,  fils  de 
gypte,  perdit  la  vie.  Dioseora  n  ia 
tantniople,  et  obimt  de  Ti 
meurtriers.  A  son  retour,  i 
partie  des  hérésiafques  dlti 
cueillit  honorablemenl  Séftre,  fan 
chassé  du  patriarchat 


d'hérésie.  Dioscore  i 

UbéraL  cap.  six.  ^  l 
et  Glraad,  «atocaSf  i 

DIOaCOEB, 
529.  Il  étaH  Mgal  dn  [ 
l'empereur  d*Ori«sit,  K  i 
529  par  un  eertalo  i 
la  basilique  de 
un  autre  parti  étirait  m  i 
qui  était  soutenu  par  les  i 
dit  Moréri.   alblt 
mais  Dieu  le  préTint^par  laaMl^ 
qui  expira  ving|-<«pl  {am  i 
Boniface  11,  deitmri  pab 
souverain   ponvotr^   sa  va  _ 
en  reicommnnîani,  nu  af  pi  inyt  ;^P9^ 
pet  annub  cette  * 

nalun,  mamtim  é*  nm  i 
Tsèt,  ifuf  PmL  i^^  I.  tii.  ' 


DIOSCORE  — 

UêùiàéfMê  tu  Âutêmrt  êcelMattigmes  (  V|« 
Artaod  de  Moolor,  BiiMré  de»  iouvràkns 


KOUDB  (Aitxntopî^ç),  historien  et 
î  grec,  disciple  d'isocrate,  vivait  dans  le 
e  siècle  avant  J.-C.  Suidas  dte  de  lai, 
Athénée,  un  curieux  passage  tiré  d^un 
Dtitolé  :  Ot  tcotp  '0(ii^p(p  v6|ioi  (Des  inœnrs 
nère).  On  troove  en  effet  dans  le  texte* 
e,  \fà  que  nous  Tavons  aujourd'hui ,  cn^ 
mais  moins  complet,  sans  indicaUon 
et  donné  comme  extrait  d'un  ouvragt^ 
ne  des  héros  d^ Homère  (  ïlepl  toO  twv 
iS*  '0|*npov  piou).  Ces  deux  titres  diffé- 
ignent  probablement  un  même  ouvrage 
aire  connaître  les  mœurs  et  la  vie  des  hé- 
1ère.  Ce  n'était  point  en  critique  ou  en  bis- 
e  Dioscoride  étudiait  V Iliade  tX  Y Odys- 
s  en  moraliste  et  pour  y  trouver  des 
\  tempérance  et  de  sagesse.  Dans  le 
conservé  par  Athénée  et  Suidas,  il  est 
dalement  de  cette  dernière  vertu.  D'à- 
Dinentateur,  c'est  pour  l'inculquer  dans 
a  jeunes  gens  qu'Homère  nous  montre 
iet  âges  héroïques  vivant  aussi  simple- 
B  des  particuliers,  se  contentant  des 
plus  simples,  tels  que  viandes  rôties  et 
■e  mangeant  ni  poisson,  ni  oiseaux , 
vie»,  et  repoussant  avec  mépris  les  in- 
nfliDées  des  cuisiniers.  Ce  genre  de  vie 
Ides  toutes  les  vertus.  Ainsi,  chez 
m  voit  les  jeunes  filles  et  les  femmes 
ladidre,  sans  danger  pour  leur  honneur, 
SI  an  bain  et  les  laver  de  leurs  mains. 
lir  proposé  à  l'admiration  plus  encore 
t  qu'à  rirnitation  de  ses  contemporains 
lie  des  mœurs  pures  de  l'âge  hc^roique, 
ft  dte   quelques   fautes  qu'a  fait  corn- 
toc  aux  plus  sages,  comme  Ènée  et 
00,  Toubli  de  la  tempérance.  Ce  com- 
•Bf  la  moralil*^  d'Homère  a  quelques 
wrec  les  homélies  des  Pères  de  l'Église 
Me 

10  Dioscoride  appartenait  probablement 
neoeil  d'actions  et  de  paroles  remar- 
âwiivnpiovÊvpLacTa).  Il  ne  reste  de  cet 
f%  deux  fragments  très-courts  ;  le  se- 
■aqoe  pas  d'intérêt  :  c'est  une  sen- 
IMoo.  D'après  Dioscoride ,  ce  philo- 
jH:  <(  La  vanité  est  le  dernier  vêtement 
Bi$  il  le  dépose  dans  son  testament, 
WÊft  funèbre,  sur  son  tombeau.  » 
taîiagc  Sur  la  constitution  laco- 
\ârmt\ïà\  rioXiTEta  ) ,  cite  par  Atbénée, 
i^M  Institutions  (ncpi  vofitfjuDv  ) , 
TfÊt  Suidas  et  Photiiis,  on  ignore  s'ils 
$êàà  disdple  d'isocrate  ou  du  stoïcien 
C' 

i  Crxcorum Fragmenta^  t    H. 


{Pedacnm  ou  Prdauius)^  c(^- 
grec  »  naquit  à  Anazarb^, 
à  ane  époque  iudéterrninée.  S'il  - 


DIOSCORIDE  200 

fâJlaît  en  croire  Stiulas^  écrivain  d'ailleurs  très- 
peu  fl»gne  de  foi ,  Dioscoride  aurait  vécu  au  temps 
d'AjilijiDe  et  de  Cléopdtre.  Le  célèbre  ItiumTir 
étant  mort  vers  fan  3Q  avant  J.-C.,  il  faudrait 
liier  la  naissance  de  Dfoacôride  avant  cette  date, 
et  il  devïendraîl  dîfïîdle  d'admettre  qulï  floris- 
sait  fiOQs  ^èmn,  dont  le  règn«^  à  Jîiniais  iidieux, 
ne  cûmtiïéDça  que  vers  t'aiî  54  de  mdre  ère.  An 
reste,  l'hypotlièse  sur  laque! le  est  bajié«  celte  opi- 
nion n'a  îMicuae  solblïtéet  ne  rejKise  que  sur  une 
analogie  de  nom.  Dioscoride  oomine  dans  sa 
préface  ôm\  amîf  ^  Anikis,  mqml  il  a  délié  son 
livre»  et  Liciniuj  Bassu»,  qu'il  se  contenta  dé  men- 
tionner. Or^  comme  tons  Néron  vivait  un  per- 
sonaaiïe  cuaâulaire  nommé  Lecatiîus  Bassus,  on 
a  supposé,  malfiré  ta  difFérence  d'ortdograpbe, 
que  Lidoïmi  et  Lec^nlus  étaient  le  ml^me  iNjmmc, 
et  Van  a  décidé  que  l'autair  étant  contemporain 
de  Lecaniua  Bassus   Tétait  C4»ïisétiiieminerït   de 
Néron-  D'une  autre  part,  Abul-Fara/^e  (.J^bouJ- 
Faradj  )  déclare  que  cet  auteur  aurait  vécu  soua 
le  règne  de  Ptoléraée  Yii,  surnommé  Éver^è- 
!e  II,  qui  monta  sur  le  irùm  en  I4â  ou  144  avant 
rère  chrétienne,  ce  qui  te  rendrait  anf<îrieur 
d'environ  dcui  siècîea  à  Pljne;  mais  comme  lo 
méiecin  arabe  ne  dte  pas  ses  autorités,  rnpinion 
émise  n'a  rKk^e&sairemciol  aucune  TaJeur,  Au  re-ste, 
il  est  sans  ijrande  importance  de  fixer  d*tme  ma- 
nière ceHaine  Tépoque   de  la  naissance  d'un 
homme  dont  le  nom  ne  se  Ire  ni  au  souvenir  d'à» 
prand  étéacment  historique  ni  à  celui  d'une  dé- 
couTerte  imp<irtanle.  Il  nous  suffira  de  conMater 
que  Dioscoride e^t  antérieur  ^  Plme,  ce  qui  paialt 
(établi  dans  les  divers  systèmes  proposés.  Tout  ce 
qu'on  sait  de  sa  vie  se  réduit  k  bien  peu  de  chose. 
Lui-même  nous  apprend ,  au  début  de  son  livre,  que 
dès  sa  plus  grande  jeunesse  il  se  sentait  du  pen- 
chant pour  l'étude  de  la  matière  médicale,  et 
qu'il  put  satisfaire  ce  goût  dominant  en  parcou- 
rant comme  militaire  la  Grèce ,  l'Italie  et  l'Asie 
Mineure ,  où  il  fit  des  récoltes  de  plantes.  Il 
voulait  voir  beaucoup  et  ne  parler  autant  que 
possible  que  de  ce  qu'il  avait  vu.  Son  style,  dit- 
il,  est  négligé  ;  mais  il  préfère  l'exactitude  et  la 
clarté  à  toutes  les  autres  qualités.  Le  même 
Suidas  dont  nous  avons  parlé  aftirme  que  Dios- 
coride avait  été  surnommé  Phocas ,  parce  qu'il 
avait  la  figure  couverte  de  taches  en  forme  de 
lentilles  (en  grec  çaxéç).  On  ne  sait  pas  quelle 
a  été  la  durée  de  sa  vie.  Le  seul  ouvrage  que 
nous  possédions  de  cet  auteur,  et  très-vraisem- 
blablement le  seul  qu'il  ait  écrit,  est  intitulé  : 
riepî  OXtqc  larrpix>îc  Xéyot  £Ç.  L'édition  princeps  a 
éié  publiée  à  Venise, chez  Aide Manuce,  in-fol.» 
1499  ;  elle  est  fort  rare  et  très-correcte.  Sprengel 
en  faisait  grand  cas,  et  il  déclare  l'avoir  consul- 
tée utilement.  On  y  a  joint  le  poème  de  Nican- 
dre.  Une  édition  in-4**  a  aussi  été  publiée  à  Ve- 
nise, en  1518,  chez  Aide  et  André;  on  n'est  pas 
d'ac<>ord  sur  son  mérite.  Depuis  cette  époque 
res  éditions  se  sont  multipliées  dans  tous  les 
pays.  Il  en  existe  trois  grecques,  parmi  lesquelles 


307 


DIOSœRlDE 


les  deux  Ténitieimes  dont  U  Yieot  d'être  ptrié; 
cinq  gréco-latines,  Tingt-quatre  latiiie<r,et  sans  le 
texte  original ,  six  italiennes ,  deux  allemandes, 
une  es{>agno1e  et  une  française.  La  plupart  de 
ces  publications  sont  accompagnées  de  longs  et 
dilTus  commentaires  et  de  mauvaises  planches 
en  bois.  Celui  de  tous  les  commentateurs  qui  a 
joui  de  plus  d*estime  est  un  médecin  de  Sienne, 
nommé  Mattliiole.  La  traduction  qu'il  a  donnée 
du  texte  de  Dioscoride  est  comme  perdue  &u 
milieu  des  longs  développements  auxquels  il 
s'est  livré.  Ce  travail,  absolument  illisible  au- 
jourd'hui, a  rendu  en  son  temps  Matthiolc  trèb- 
célèbre,  et  il  a  eu  les  honneurs  de  la  traduction 
en  latin,  en  bohémien,  en  allemand,  en  français. 
C'est  lui  qui  a  popularisé  l'œuvre  de  Dioscoride, 
et  nous  n'osons  dire  que  ce  soit  un  bien.  Le 
traité  de  matière  médicale  de  Dioscoride  se  corn- 
|)ose  de  cinq  livres,  et  l'édition princeps  n'en  ren- 
ferme pas  davantage.  Ce  ne  fut  que  plus  tard 
qu'on  en  ajouta  deux  autres,  apocryphes,  quel- 
quefois divisés  en  trois;  ce  sont  les  alexiphar- 
maca  ou  les  antidotes.  Le  premier  traite  des 
poisons  fournis  par  les  trois  règnes,  et  parle  de 
leurs  remèdes;  le  second  de  la  rage  et  des  nnor- 
sures  ou  piqûres  faites  par  les  animaux  venimeux; 
Mattliiole  les  réunit  en  un  seul,  et  ne  parie  pas 
du  troisième  livre,  consacré  aux  remèdes  capables 
de  guérir  les  lésions  dont  il  est  parié  au  deuxième 
livre.  Les  éditeurs  ont  depuis  longtemps  rejeté  k 
là  fm  de  l'ouvrage,  sous  le  titre  de  no/Âa,  un  tra* 
vail  synonymique  précieux,  où  se  trouvent  réunis 
une  foulede  noms  de  plantes,  usités  autrefois  chez 
les  Daces,  les  Juifs ,  les  Tliraces,  les  Étrusques, 
les  Latins  et  les  Celtes.  On  trouve  même  parmi 
eux  des  noms  vcrnaculaires  indiens.  On  aurait 
<lô  les  restituer  à  leurs  chapitres  respectifs. 

Le  traité  de  matière  médicale  de  Dioscoride 
exerça  une  hifluence  absolue  sur  la  thérapeu- 
tique jusqu'à  une  époque  assez  rapprochée  de 
nous.  Que  Galien  en  fit ,  comme  il  l'assure , 
très-<;rand  cas ,  soit  ;  mais  qu'on  ait  été,  jnsques 
au  dix-septième  siècle,  chercher  dans  ce 
livre  des  secours  efficaces  contre  toutes  les 
maladies,  c'est  ce  qu'on  ne  peut  comprendre. 
C'est  ce  traité  qui  enfanta  les  oompiUtions 
publiées  par  les  Daléchamps ,  les  Dodonée,  les 
J.  Baiihin  et  tant  d'autres,  sous  le  fardeau  des- 
quelles la  médecine  ne  pouvait  se  mouvoir.  Le 
dix-huitième  siècle,  qui  changea  tant  de  choses, 
et  presque  toujours  si  heureusemenl,  fit  tomber 
Dioscoride  de  non  piédestal.  Ce  n'est  pas  que 
tout  y  soit  mauvais,  mais  parce  qu'il  est  impos- 
sible de  discerner  ce  qui  est  bon  de  ce  qui  ne 
vaut  rien.  En  même  temps  qu'on  y  trouve  une 
juste  appréciation  des  propriétés  purgatives  du 
ricin  et  de  l'action  taenifu;;e  de  l'éooree  de  la 
racine  du  grenadier,  dont  un  moderne  s'est  ap- 
proprié la  découverte,  on  y  lit  que  le  foie  d'un  êne 
rôti  goérit  l'épilepsie  ;  que  sept  punaises  enve- 
loppées dans  la  peau  d'une  l<^ve  et  avalées  gué- 
lissrnt  la  lië\ri'  inti'niiiltpnte;  que  le.^  cijiale» 


relies  font  eicgltont» 

vessie,  que  le  ptrftim  < 

deux  dans  les  diffienltés  d'i 

gnée  appliquée  contre  In  tonpe  i 

empêcher  le  retour  des  aoeii  dt  ièfit.'Oes 

exemples  d*one  crédoUlé  naift  et  | 

gnent  que  la  matière  i 

traditionnelle  et  \ 

Dioscoride  n'était  pas  i 

de  ses  prescriptiotttf  n'était  raiMM^  Sa  pvl 

comme  botaniste  n*est  pas  roelleve,  fniiia'à 

▼rai  dire  les  Grecs  et  les  LaUMK'MertifaBiMU  ni 

de  mieux.  Les  deicripllow  qae  émm  cet  «a- 

il  se  contente  de  dire  que  la  platftotat  I  parte 
est  très-connoe.  «Laborle^  dMk^tnméÊmVtm; 
elle  est  branchoe,  dresaée,  fnaa^  à  baSes  tar- 
ges,  odorantes  cf  "-^!^^!"  "i  trTr--  -  r^" 
la  thymbra  croit  dzas  lea  lirrffi  m  Mà^i 
elle  ressemble  à  U  menthe  i 
plus  odorante  et  portant  dei  I 
L'ammi  est  commun  ;  la  pMm  art  pi9i  rtlfei 
menue  que  celle  du  etimto.  »  âinri  ÉKMtoii^  tf 
c'est  sur  ces  dono^  insiiflfaairtaa,  m  iUM 
de  la  tradition  Dominik  el  dt  k  fHpqpUii»- 

reconnaltre  et  à  rameaer  à  la  aa^MÉImi  «^ 

irmr  Irn  plintii  ilinniff  diamia,  m  iwÉN  fti 

viron  six  eenis.  {V^.  SiBi9oaF)i.€»iMfr 

mandé,  en  voyant  TanaloR^âa  tediiifikH» 

celui  de  Dioscoride,  qadét^eMtetaifif 

avait  copié  l'antre,  t^  qoesUni  m  p^WÊâÊi 

douteuse  si  l'on  ratlmeloQra^àaBlta^ii 

que  l'auteur  grec  e^t  inlérie 

main.  Ce  dender,  hïm  pins  cradMi^  i| 

Uvre  d'nne  foule  de  pntiqMa  i 

préjugés  ridicoles^  qn'oD  ne  trM 

coride,  auteur  bien  pins  jaUnC^ 

aussi  sacrifié  à  l*iguoruice  ém  f 

a  un  mérite  comme  ésivain  qri  i 

coride,  dont  il  a  certatooi 

ntile  k  consoUer  r^^  ^^ 

d'étudier  b  bolaa 

cher  à  la  nôtre.  C 

coride  est  comme 

et  qui  nlntérene 

mière  édition  grecque  p««l 

1499,  fai-fol.  C.  Spfc^tf  a 

Leipzig,  une  édilicw  de    ' 

revu  avec  soin,  est 

mentaires  ;  2  vol.  rnH*.  X  f^ 

Fabrfete.  MMMatÉ^i»  Ci-vm  L  IL  Mil«>  «*< 
MU.  de  Harks.  —  8pn^rt«  CamBS^ 
U  I,  p.  lU-lfl.  —  Baarr.  JiMMtaM  JlMM^t 

DIOSCOSIOBy  im  âm  _ 

sur  pierres  fines  qa&  PftMa  cMi^itttf  iJI^ 
eBJEoUde.  An^asle  M  naoÉi  lente  il  #»^ 
ver  son  portrait^  et  Q  ae  wmw^  pav  «^ 
ses  édits,  d'un  CÊthd  tm  lapil  1  aaA  âf^ 
Dioscoride  de  rrprifi^g  a«  pÀ  0N^ 
cabhiets ,  notamment  ten.  dn  wmÊ^UiÊ^ 
et  du  duc  da  Blacaa,  pitmàêÊÊÊ  mt  m0^ 
lie  cet  artiste  :  il  y  ts  a  aaari  tea  !• 


I 


sa9 


anil 
Goirti. 

le 


DIOSœRIDE 

do  doc  de  DeroDshire,  entre  aatres 
sardoine,  sor  laquelle  on  Toit 
inattre   du  Palladium.  Louis  XIV 
dooDé  œ  dief-d'oeuTre  à  la  prinoesse  de 
On  cite  environ  yingtcinq  pierres  portant 
i  de  Dioseoride  ;  mais  il  en  est  on  certain 
qoi  aont  loin  d*6tre  authentiques.  Quel- 
onl  même  été  reconnues  pour  6tre  po- 


Owac,  Cmtmioçmê  det  JrtUtet  de  fÂnti^Ui,  p.  M,  97 
<CML 

*  iiioâi:ofti0E  PRâCJis,  médecin  grec,  mait 
4Mi  l«pramlir  sièciB  avant  l'ère  chrétienne. 
AMI  WVidé  Hérdplule.  Suivant  Suidas,  qui  le 
n^tmàwfm  Dloacoriile  fl  Anazarbe,  il  vivait  à 
hmm  d#  OéapUrc  du  tempe  d'Antoine,  de  41 
i  M  jvtot  J.'C,  et  di^BÏi  mn  sttmom  aox  taches 
4f  i^«aarur  qu'il  avari  sur  ta  figure.  CTest  pro- 

t  II  mÊKÊm  médÊcin  fiue  Galien  et  Paul 
i  mm  d'Alexandrie.  U 
la  méffecuie  plusieurs  ouvrages,  qui 
;  plut  aujoiinjhm. 

M<Hi»aiôt  AtQcn&pta^C^  —  SmUh,  DicUonarj  9f 
ÊttÊÊ  miâ  Abbéb  MÊBffrttphtf- 

*  H'I^CMl»»,  gramniaîncn  grec,  vivait  dans 
ItésiJisiM  »èct€  t]t  Vitre  chri^tjcnne.  S'il  n'était 
pi  wédfcie  lul-méin^,  il  semble  do  moins 
•SIki  impé  ipéc»a]e^ent  de  littérature  médi- 
iÉk  II  linlt  pffûfaâbtefQeat  sous  le  règne  d'A- 
ite(lt7-<t3«>,  U  tliri^m  une  édition  fort  es- 
Mi  tottuvrec  d'Hfpiiocmte.  Galien  l'accuse 
ANir  •Mfrt  le  ie^te  en  voulant  le  ngeuoir.  Il 

t  d^Arlémidûre  Captton,  autre  éditeur 

4* 

.  -  SiDlUi.  DietUnutiy  oS 

'  iMMcasmi;  d'Aîexandney  poète  prec,  sur 
k^Êâ  tm  mâù^ue  de  reQ^^^igotments  ;  il  est  un 
d»islt«]intiiîji  Â  cnûlnliutl^jp  ï)ar  les  rédacteurs 
^t'àniàotoçie;  3S  é|>i|;ramniÈ"s  de  sa  composi- 
*•  iutkî  ittfténéc»  dans  les  Analecta  édités  par 
Nadk«Ll,  p.  593;  F-  Jaciibs,  dans  son  édition  de 
^IUft<A«%i«  {ilM%,  I.  1,  p.  îi4),  les  a  repro- 
j  joigivant  y  ne  notivflle  pièce  de  vers 
«1  iuédile.  Il  n'y  a  rien  de  fort  rcmar- 
■ft  ces  petrlf^  rompûâtions  ;  mais  le 
qn  a  t^uté  \m  ]»',iit%  de  presque  toute 
de  iantjquitiv  au4!;meate  la  valeur 
^  qi'on  est  panreno  à  sauver. 

tJrmra.  L  (I,  p.  116.  et  t.  III, 
!«  ^iT  ftarki.  —  Brunck,  jéna- 
-  «arloe,  ad  ThtneriS. 

^■MH'iXLETt  (  Franff,fcci),évêque  ctthéo- 

I  UaBfai,  né  à  Riinim,  CD  1  :»"9,  mort  h  Rome, 

Il  fit  se?  études  k  Borne,  et  devint  habile 

I  II  ftutoiophîe  et  la  thé:tIogie  scolastique. 

'  tlepoaliftcïtdti  Cb^ment  \in,  Diotallevi 

hmcoup  ai;  ^%ï\ei  ât*  la  question  de 

i»  H  v3  rangea  du  cMd  des  jésuites.  II 

^f^ue  d*  San-Ant^elo  di  Lombardi 

i)pp<iùi  iû¥*>yé  noncp  en  Pologne,  où  il 

I  *efi  «û.%.  Il   mourut  à  son  retour  à 

^  B'jifAal  fnw>rf  *;ti*'  qurtrnnte-im  ans.  On 


—  DIOTIME  810 

a  ile  lui  :  Opuscuittm  d«  concursu  iki  uâ 
attus  Uber&s voluntoits  créais;  Lyon,  tûJl, 
et  un  traité  Z>«  UsurUf  resté  manuscrlL 

Horion,  €raad  iHcÈbatoain  historique,  -  hLcliird  «l 
QIfftud,  BiograpkU  sùeréc. 

*  DI0TAL1.ETI  (Alexandre),  prédicateur 
ilAlieti,  né  à  Himiïiî,eïi  Î64B,  mort  en  4731.  Il 
fit  9^  étude*  Boua  la  direttïtin  dfts  jésuites»  et  k 
r&ge  de  qainie  ans  il  entra  ilani  leur  Sodété. 
Il  prédiA  avec  suecèa  dans  plui^inurs  villÊS  d'I- 
talie. Seji  sermonf  étaient  rcjïiarquablefi  par 
ta  clarté  et  rélé^ntjé  dû  tangage.  îl  possédait 
h  tin  degré  éminent  Tart  de  rejidre  mtelligibléK 
Jiu  peuple  les  matière^}  les  p\m  mbUies^  de  jo 
tlié<)li>gle.  Diotallevi  a  laissé  divers  ouvrages^ 
sur  la  réligioo,  dont  tel  principaux  fiont  i  Trat- 
len menti  spiriiuoU  stiik  fesU  di  M:  Verçin^ 
{  Entretiens  spirituels  iur  les  fêtes  de  la  sainte 
Vierge)  ;  3  vol.  in- 8";  —  Slimolt  alla  rera  di- 
vozione  {)^x\mT\^Uom  h  la  vraie  dévotion), 
I  vol.  in- 8*;  —  Idea  d'un  ver ù  Pénitente,  ossin 
spleçû;iiom  àet  MUerere  (  te  moàèÏB  du  vrai 
pi^nJtent,  ou  reiplicali*in  flu  Mist^ere };  —  Me- 
dilanitmi  $ul  cuûre  addoiorato  di  Maria  Ver- 
çlne  (Méditations  mv  le  <*eura(!ligéde  la  *aiote 
YîcrigeJ  ;  — JUï  Ben€_^eenZii  di  IMo  verso  gti  iw- 
i}Hmtei'ênçrat$tudine  degli  uominî  verso  Dio 
(  La  BieQfaîSAnre  de  Dïeu  envers  les  tioniiïit'S^  et 
i'mgratitiide  des  liommes  entera  Dieu),  Tous 
te^  oDvragea,  imprimés  ptusieurâ  foU  séparé* 
n^ent,  ont  été  réunia  eu  3  vol.  in^**,  et  publiés 
À  Venise,  en  17SÎ.  M.  G. 

*  DiOTiMB  (AtoTifia),  femme  ptiilosophe, 
grecque,  vivait  dans  le  cinquième  siècle  avant 
J.-C.  Elle  était  prêtresse  à  Mantinée ,  et  enseigna 
la  philosophie  à  Socrate.  Platon,  dans  eon  Ban- 
quet, rappelle  les  opinions  de  cette  femme  sur 
la  nature,  l'origine  et  le  but  de  la  vie;  elles 
sont  pour  ainsi  dire  le  fond  de  ce  célèbre  dia- 
logue. Plusieurs  critiques  pensent  que  toute 
cette  histoire  de  Diotime  est  une  fiction  de 
Platon;  d'autres  croient  qu'elle  a  quelque  fon- 
dement historique.  Les  écrivains  grecs  postérieurs 
disent  qu'elle  était  prétresse  de  Jupiter  Lycien, 
et  qu'elle  appartenait  à  l'école  de  Pythagore. 

riaton,  Svmpoiium.  —  Laden,  Eunuehus,  7  ;  Imaçinet, 
IR.  —  Maxime  deTyr,  DUsêrt.-B.  —  Hermano,  C4>Kh.  und 
System,  d.  Plat.  PMlos.  -  Âtt.  Leten  u.  SchrifUn 
Plates. 

*  DIOTIME  (AioTittoc),  grammairien  grec, 
vivait  dans  le  troisième  siècle  avant  J.-C.  11 
était  d'Adramyttium  en  Mysie,  et  exerçait  la  pro- 
fession d'instituteur  à  Gargara  en  Troade.  C'était 
une  place^fort  difficile,  si  on  en  croit  une  épi- 
gramme  d'Aratus,  contemporain  de  Diotime. 
Ce  grammairien  est  probablement  l'auteur  di» 
volumineux  manuel  ou  mémento  (IlavTo^icà 
àvayvcodtJiata)  cité  par  Etienne  de  Byzance. 
Schneider  lui  attribue  les  épigrammes  qui  nous 
ont  été  conservées  dans  VAnthotogiCy  sous  lo 
nom  de  Diotime. 


3n  DIOTIME 

anthologie»  I,  p.  tis,  aTce  Im  ootet  Au  iieoba.  -  Ma- 

crobe,  Sat..  V  lo.  -  ÉUenne  de  Bjuiiee,  aiiz  oioU  Top- 
Yopa  et  U(i(ïttOiçr(é£an.  -Fabrldai,  BibUaHheca  Grmca. 

*  DiOTiMBy  philosophe  grec,  Tivait  proba- 
blement dans  le  premier  ou  dans  le  deuxième 
ftiècio  avant  J.-C.  Il  accosa ,  dit-on ,  Épicnre  de 
dérèglement,  et  pour  le  prouver  il  composa  dn* 
qaante  lettres,  quMl  fit  courir  sous  le  nom  de  ce 
philosophe.  D'après, Athénée  (en  admettant  que 
6coTi{to;  est  pour  AtÔTi(jLOc),  Ù  fut,  à  la  requête 
de  Zenon  l'épicurien,  convaincu  d'imposture, 
et  mis  h  mort.  Nous  apprenons  de  saint  Clément 
d'Alexandrie  que  Diotime  considérait  le  bonheur 
non  comme  un  bien  unique,  mais  comme  U 
réunion  de  tous  les  biens  (  icovréXi ta  xê^v  &YQtO«^  )i 
tenant  ainsi  le  milieu  entre  le  stoïcisme  et  les 
opinions  plus  modérées  d'Aristote. 

Dloirène  Uerce,  X,  8,  avec  la  note  de  Uéa»wA  i^tké- 
née,  XIII.— Saint  Clément d'Aleiaodrte,  StromaÛL,  ll,tl. 

*  DiOTiaiE,  poète  grec,  cité  dans  la  Couronnt 
de  Méléagre.  On  ne  sait  si  c'est  le  même  que 
Diotime  le  grammairien. 

jénthGioçia  GTKca,  XIII,  «dit.  de  Jacoba. 

*  DIOTIME,  poète  grec,  auteur  d'épigrammes 
nombreuses,  qui  sont  comprises  dans  V Antho- 
logie. On  manque  de  renseignements  sur  son 
compte;  il  faut  d'ailleurs  qu'il  y  ait  eu  plusieurs 
poètes  ayant  porté  ce  nom,  puisque  les  villes  de 
Milet  et  d'Athènes  sont  indiquées  comme  la 
patrie  de  l'auteur  de  ces  petites  compositions. 

Jaeoba,  Comment,  in  jénthotoçiam,  t  XIII,  p.  tit. 

*  DiOTiMB,  auteur  d'un  poème  intitulé 
TlpxxXcia,  en  vers  hexamètres,  sur  les  travaux 
d'Hercule.  Trois  vers  de  ce  poème  ont  été  con- 
servés par  Suidas,  au  mot  Eù^uCxto;,  et  par 
Michael  Apostolius  le  Byzantin,  dans  sa  collec- 
tion de  proverbes. 

smlU^  DietUm.  qf  Cretk  and  Rom.  Biographe. 

•DiOTiSALTi,  Célèbre  architecte  italien  du 
douzième  siècle.  Dans  l'espace  de  huit  années, 
de  1163  h  1161,  il  construisit  le  merveilleux 
l)aptistèrede  Pise,  qui,  après  la  cathédrale  élevée 
|)ar  Buschetto,  marque  le  véritable  commence- 
ment de  la  renaissance  de  Tari  en  Italie.  Sur  le 
premier  pilier  à  droite,  en  entrant  daoi  le  bap- 
tistère, on  lit  d'un  côté  : 

■CLiii.  Même  Ang.  fnndaU  fuit  bec  eeeleda. 
et  de  l'autre, 

uonsALvi  BAcitm  Biui»  onsjs. 

E.  B.— «. 

Mnrrona,  Pisa  illustrata,  -  Cteognara,  Stotia  éâUa 

Scottura  -  -nralMtchl, Storia  délia  t^Uratura  ttaUana. 

-  IVIU  Vallf,  Uttere  Saneti.  -  Qaatrenère  de  Qalncy. 

rte  des  Architectes  célèbres. 

*  DIOTOGÈXE,  philosophe  pythagoricien; 
on  ignore  les  circonstanciés  de  sa  vie.  Deux 
livres  qu'a  composa  Sur  la  Sainteté  et  Sur  la 
Royauté  sont  mentionnés  par  Stobée,  qui  en  a 
conservé  quelques  fragments,  en  les  insérant 
dans  SCS  Eclogx  ;  lleeren  et  F.  Jacobs,  en  tra- 
vaillant sur  cet  auteur,  les  ont  commentés  et 
expliqués. 

Ilofhnana,  Uricon  bWtographUmm':  ins.  t  II,  p.  1M. 
--  llremi.  De  Dtntoçme  :  dans  wn  ediUoa  de  SloMc  ) 


)a 


—  DIPÈflE  ai) 

•  F.  Jaeota^DMofMUf  Frapn 
vtrskmes  te  MMomemmi  tut. 

*DiouLOi7rBT  { Joseph -l 
provençal,  né  à  ÉgnUlea,  pièa  ' 
178&,  mort  àCuocoroB(Vaiielafe)pli  Mwû 
1840.U  s'est lattoiie  répatatk» fW' mb  Mm 
poétique  dans  lldiomeproTaiçal.  U^liithiUb- 
tbécaire  de  U  ville  d'Aix  d  uenln  de  dMé- 
rentes  sociétés  littérairee  de  U  ProveHe.  Dise- 
loufet  a  laissé  de  nombreux  niir^e,  |erari 
lesquels  on  remarque  :  dmmpUdnU  m  fmm- 
ra0(/e  1815;  suivie  de  le  iïeftidiftftte  eMfflc 
à  Flore,  dédiée  à  la  doeheMe  de  Biny  ;  Aix, 
""*  ^  '^  f  r  rnmpiiinfr  nf  m  piiitil  iiln 
coupleUen  français;^  Lêkâ  JfayMM, peéme 
didactique  en  qoatre  ehaoU;  Ait,  11»^  li-r , 
fig.  Diouloufet , dans  ee potee,  àmm  m  Jelâ 
vers  un  traité  complet  de  rédueÉttoa  dee  «m 
à  soie.  Cet  ouvrage  eit  prdeédé  iCm  Àw&Êi- 
propos  fXà^mtÉfUreàMafmommrd^wmm^t 
de  r Académie  FrançaUe,  âmm  hiqmÊÊ  te- 
teur  traite  de  la langoe  et  delà  ] 
cales,  et  proave  que  eetteinfw 
grec,  du  latin  et  daedtiqiie;..  4^ttniéi 
Guigou,  premier  viemi'^éMértméê  m 
gneur  rarekevesqwe  de  Ztà;  Afs,  IM,  ii4'; 

—  Épltre  sur  Vexlsîemee  êe  JNmt.  di«t  I 
l'abbé  de  La  Mcanais  ;  Aix,  Itss^  fa^.  Ctfb 
épltre  est  en  vers  provwçnx  et  i 
préface;  —  Don  Qmiekf^tf^  pê*^ 
1829,  4  vd.  in-13.  Cet  nutr^^ 
ment  chrétien  ;  il  atlaijup  a^ec  i 
sans  d'une  prétendue  t>liilck«afili 
n'e|^  que  l'égoisme  tl^uls*;-. 
tYMfa/es.reciidlde  bliles,  am 
couronné  par  TAcadéhiic  ti#  B<^ 

—  Lou  Vogaçé  d^ElUt^t,  p^^n 
1841  par  la  même  kcbééxtàt;  « 
du  bon  roi  Mené;  et  ^néeatn  i 
ttiéâtre. 

/UrueU  de  la  SoeUté  mmiémt^m  i 
9U€tpro9emçai.  •  LÊMmtmrwm 

—  Jja  Bucko  ptowtnçmlê 

^DIOSIPPB  (AiéCnncsc] 
la  comédie  ooiiTeOe,  viv«jt 
le  troisième  siède  eveot  iM 
lui  donnent  qwlqDefafci  i 
deux  biographes 
suivantes  :  'Avci«ep«oC»v)t4^  i 
a  conservé  m  vers  et  demi  ; 
comédie  desUnée,  mkm  la  e 
siu4,à  tourner  ca  ridi^lelci 
qui  rewpKmieEt  legi 
peut  y  itfootery  d*apnèi  1 
Drésor,  U$  Jugée  el  L* 

S«Mm  CtnwdM.M   Ml 

Fra99»gntm  CêmtBtnÊm  O 

|f.Ul-S4S. 

MPÉXB  Cl  tCtlXIS  I 


tionnés  ensemble»  fUifcmii 
Hixième  siède  avHl  J.-C. 
.période  de  rvtappdée^ 


DlPEiSE 
iens  prétendent  même  qu'Us  étaient 
»u  les  6U  de  Dédale.  Le  rapproche- 
I  deux  artistes  et  d'un  personnage 
«une  Dédale  ne  suffit  pas  poui  nous 
lier  en  doute  leur  existence.  Selon 
iquirent  en  Crète,  vers  la  50*  olym- 

aTant  J.-C),  lorsque  Tempire  des 
stait  encore  et  avant  le  règne  de  Cy- 
te  ils  se  rendirent  à  Sicyone,  qui  fût 
lonf(ues  années  le  principal  siège  de 
Is  furent  chargés  de  faire  plusieurs 
dieux  ;  mais  leur  travail  n'était  pas 
fé  lorsqu'ils  eurent  à  se  plaindre  des 
et  se  retirèrent  en  Étolie.  Aussitôt 
lie  de  Sicyone  fut  ravagée  par  la  fa- 
ibitants  consultèrent  l'oracle  de  Dél- 
irent pour  réponse  que  le  fléau  ces- 
le  Dipène  et  Scyllis  auraient  fini  leurs 

deux  artistes  furent  rappelés  à  Si- 
iblés  de  bienfaits.  Ils  firent  pour  cette 
tues  d'Apollon ,  &Artémis  (Diane), 
id' Alhéné  (Minerve).  Pline  rapporte 
(,  Argos  et  Cléones  étaient  pleins 
s  de  Dipène.  Il  ajoute  que  cet  artiste 

forent  les  premiers  célèbres  sculp- 
•brc  et  qu'ils  employèrent  le  marbre 
ros.  Pausanias  cite  des  deux  frères 
à*Athéné  k  Cléones ,  et  à  Argos  un 
MBtant  Castor  et  Pollux^  avec  leurs 
Ira  et  Phébé,  et  leurs  enfants  Anaxis 
tf .  Ce  groupe  était  en  ébène,  excepté 
rtie»  des  chevaux,  qui  étaient  en 
■e  et  Scyllis  eurent  pour  disciples 
Jigélion ,  Léarque  de  Rhe^um,  Do- 
m  frère  Méfion,  Dontas  et  Théoclès; 
emiers  étaient  Lacédémonicns. 

1,  n  ;  III,  n  ;  V.  17  ;  VI.  19.  -  Pline,  Hist. 

l(Ai?i>o;),un  des  principaux  poètes 
t  la  comédie  nouvelle,  vivait  vers 
.-C.  11  était  de  Sinope.  On  n'a  sur 
peo  de  détails  ;  on  sait  qu'il  aimait 
I  Gnathœna ,  et  que  pour  se  venger 
Met  il  l'attaqua  sur  le  tbéiktre.  Lui- 
scroit  les  lettres  d'Alciphron,  n'était 
Ha  de  constance.  Contemporain  de  ' 
:éb  Philémon ,  il  les  égala  sinon  en  ! 
NÉM  en  fécondité.  Bien  que  par  sa  | 
■flome  à  la  comédie  nouvelle,   il 
rgprdé  quelques-uns  des  caractères  i 
^Moyenne.  C'est  ainsi  qu'il  choisis- 
|0l)oor8  ses  sujets  dans  la  mytho-  | 
ifMrtoire  littéraire.  Il  mit  en  scène  | 
B^pponax  et  Sapho.  Son  style  est 
pâly  mais  il  s'écarte  beaucoup  de 
l|M.  Diphile  avait ,  dit*on ,  composé 
\  4e  pièces  ;  voici  celles  dont  nous 
IPMBU  et  les  titres  :  'Ayvoia,  pièce 
lH  M  poète  comique  Calliadès  ou 
I;  —  'A8e>^t;  —  'A)et7:T;iia  :   on 
pBee  dn  même  nom  à  Antiphanc  et 
tlpHBiTiîx^  •  Ca]lima(iue  donna  une 


-  DIPHILE  314 

secûade  édition  de  celte  pièce,  sous  le  titro  de 
Eyvo'jyû-  **'*  l-cpciTtwTïîc*  Le  héros  de  Diphile  est 
un  ptîTSfmttîige  du  même  gpnra  q«e  tePyrgopoli- 
niée  dépiaute.  Petit-ôtn*  même  l'auteur  du  Miles 
Glorlosm  a-t-il  emprunté  le  sujet  de  wi  pièce  au 
poète  athénien  ;  —  ^AvŒÇyupo;  ;  —  \'i-/^m^t,^\ÈiÈ- 
voi;  —  'AïîXiinnoc  ;  —  'Ar.ùXmQû^aj  attribuée 
par  AtJiénéc  à  un  certain  Soiippus,  dont  le  imn 
est  d'aiiîpurs  inconnu  ;  —  Balavelov  ;  —  Botta- 
T\oz ,  *—  ré^oz  ;  —  âivatSc;  ;  —  At9£|Aa|itav&W(Tat  ; 
—  'Ey%i^AtiXJvei<z  ;  —  'Eisanfj  j  —  'ËXe^ïjf  opoOvrt^  * 

ou  'KvaykiiaTa  ;  —  %mhsii^^ZéiLiv9i  ;  —  'Eut. 
'pùirfi  ou,  plus  correctement/lilraTfwmiys—  ^Eni- 
%lip^ç:  —  ZctfYpa^;;  —  *Hpa)()iT]c  ;  —  "Hpwç;  — 

\Ltvfn  :  la  Casitm  de  Ptaute  e&t  une  traduction  de 
cette  pièce;  —Aïinviat;  —  Maivoficvoî  ; — Mvti- 
(Aiéttov,-  —  UsiScpocTTat;  —  IH/Jax^;  —  nstpitsi- 
10C .  "  Uthé^  ;  —  ITtépQojtrcnt  (  il  faut  probable* 
ment  lire  TiÔpîiyCTTTjî),  —  |IXiv6&^^q;  ;  —  lloXy- 
îTpay|j,ii)v  ;  —  IIC^^  ;  —  laïsçw  ;  —  ItXEÎ.ixé;  ; 
IXE^ta;  —  SxjvattoQ¥i^ït(>v-îi;  :  f«t  traduite  en 
latin  imr  Plante,  sous  le  titre  de  CommorUnies^ 
H  iinilée  par  Térence,  dans  ses  Adelphes;  — 
^fjvtp&çoi  ;  —  ruvùi^îî  i  il  existait  de  c^tte  pièciï 
deux  éïï liions  différente  ;  —  TsXEciaç  ;  -^  ^^i^  ; 
—  4>tXiSiX^ç  ou  ^di5î>f^i.  —  XpuT!>ïéûc.  Le 
fiudens  de  Plaute  est  trailmt  de  Diphile,  znata 
le  titre  de  la  pièce  grecque  est  inconnu. 

Les  fragmetilii  da  DipUite  ont  été  souvent  réim- 
primés ;  ils  figurent  dans  le*  Pmt^  gnotnki  de 
Brune k  et  dans  les  dîveraeM  collections  des  dé- 
bris du  théâtre  [îvec,  entrft  autres  dans  les  Frag- 
menta Comicorum  de  Meineke,  I,  pp.  44&- 
457  ;  IV,  pp.  375-430. 

11  ne  fdut  pas  confondre  Diphile  avec  un  poêle 
du  môme  nom  auteur  d'une  Théséide  (0Ti<nit;) 
et  de  Choliambes  satiriques.  Ce  dernier  était 
antérieur  à  Eupolis  et  à  Aristophane. 

Fabricius,  Bibt.  Grxca^  t.  I.  p.  757  ;  t.  Il,  p.  438,  de  !'«- 
dlUon  de  Maries.  —  Seebode,  De  DiphUo  Nonnulta,  dam 
les  Poetarum  tapientia  gnomiea.  —  Mclnek^  UUtoria 
critica  Comicorum  Grttcorum  ,  pp.  44S-U9. 

*  DIPHILE,  médecin  grec,  né  à  Siphnus,  l'une 
des  Cyclades ,  vivait  au  commencement  du  troi- 
sième siècle  avant  J.-C.  U  était  contemporain 
de  Lysimaque,  roi  de  Thrace.  Il  composa  un 
ouvrage  intitulé:  Ilepl  tùv  irpo^çcpopivcAv  toîc 
voaoOai  xal  toî;  OYtaivoudi  (Sur  le  régime  qui 
convient  aux  personnes  malades  et  aux  person- 
nes bien  portantes).  Cet  ouvrage  est  souvent 
cité  par  Athénée  ;  il  n'en  reste  que  les  courts 
fragments  rap|K)rtés  par  ce  compilateur. 

Athéoée,  II. 

«DIPHILE,  acteur  grec,  vivait  dans  le  pre- 
mier siècle  avant  J.-C.  Il  n'est  connu  que  par  un 
trait  de  hardiesse  raconté  par  Cicéron  et  par 
Valère  Maxime.  Voici  le  récit  de  ce  dernier  :  «  Le 
tragédien  Diphile  remplissait  un  rôle  <lan8  une 
pièce  des  jeux  ApoUinaires.  Quand  il  en  fut  à 
ce  vers  Miseria  nostra  magnus  est  (  c'est  par 
notre  malheur  qu'il  est  grand  ),  il  le  prononça  en 


315 


DIPHILE  —  DIPPEL 


étendant  les  mains  Ters  le  grand  Pompée»  et  le 
peuple  ayant  redemandé  ce  vers  plosiears  fois, 
il  le  répéta  sans  héstster,  et  toujoars  aTec  le 
geste  accosateur  qui  reprochait  à  Pompée  Tex- 
oès  et  l'abus  de  son  pouToir.  Il  rendit  a?ec  la 
même  audace  cet  antre  passage  :  Vtrtutem 
istam,  veniet  tempos ,  quum  graviter  gemas, 

CIcéroo.  EpUL  ad  AUieum,  II,  it.  —  Valèr«  Mulme, 
VI,  1,  t. 

*  DIPHILE,  architecte  grec;  Cicéron  l'employa 
dans  la  construction  et  remhelUssement  de  sa 
maison  d'Arpinnm,  et,  dans  une  lettre  envoyée 
à  son  frère  Quintus ,  il  donne  à  ce  sujet  des  dé- 
tails assez  curieux  pour  Thistoire  de  Tart  Une 
inscription  publiée  par  Corsini  nomme  un  archi- 
tecte Diphiles  ;  c'est  sans  doute  le  même. 

SlIUg,  CatalO'ius  ^r/i/lcHm,  p.  479.  --  Raoul  Rocfaette, 
Uttn  a  M.  ichorn,  p.  186. 

DiVLOTATATZisou  DiPLOTATAZio  (Tho- 
mas), théologue,  philosophe  et  jurisconsulte 
ionien,  né  à  Corfou,  en  1468,  mort  à  Pesaro,  le 
29  mai  1&41.  11  étudia  à  Naples,  à  Saleme  et  A 
Bologne,  et  eut  pour  maîtres  Corsetti  et  Jason. 
Nommé  à  vingt  ans  lieutenant  du  tribunal  de 
Pesaro,  il  refusa  cet  emploi,  pour  pouvoir  conti- 
nuer ses  études.  Cependant,  il  accepta  en  1492 
les  fonctions  d'avocat  au  même  tribunal.  Quoi- 
qu'il se  mêlAt  peu  aux  agitations  politiques,  il  ne 
crut  pas  prudent  de  rester  à  Pesaro,  après  avoir 
exprimé  sa  douleur  à  la  suite  de  l'assassinat  de 
CoUenucdo  par  ordre  de  Jean  Sforce.  11  se  retira 
à  Gubbio,  «>ù  Jules  11  l'employa  et  le  protégea. 
A  Venise,  on  il  vint  en  1517,  il  fit  des  cours  de 
droit  dvil,  qui  furent  très-suivis.  Revenu  à  Pe- 
saro en  t&32,  sur  les  instances  des  habitants,  il  fut 
nommé  gonfalonnier  de  cette  ville,  où  il  introduisit 
de  sages  règlements.  11  publia  à  Venise  la  l'ie  de 
Barthole,  placée  en  tête  de  l'édition  qu'il  donna 
des  ouvrages  de  ce  jurisconsulte,  et  qui  fut  réim- 
primée en  1572,  et  à  Cologne,  en  1^90.  On  a  de 
lui  :  La  Vie  d'Ange  fretin ,  publiée  en  tête  do 
traité  d'Arétin,  De  Maleftcis;  Venise,  1551  ; 
"  La  Vie  d'Innocent  iV,  publiée  en  1552,  avec 
les  décrets  de  ce  pape  ;  —  Vie  de  Paul  de  Cas- 
tro, publiée  à  Cologne,  en  1 590  ;  —  Commentaria 
in  lecturam  Alexandri  Tartagni  super  Cod. 
et  Digest,  ;  Lyon ,  1553  ;  —  Traelatus  de  Tes- 
<i^tM; Cologne,  1550  ('E»r.vottvf.(u>v ,  on  ca- 
hier); —  De  Prxstantia  doetontm^  sire  de  ' 
Claris  jurisconsultis  ;  on  trouve  an  tome  Xil  i 
«le  Fabridus  (Bibliothèque  Grecque)  Vita  Bar-  ' 
toit,  qui  fait  partie  de  ce  recodl,  dont  il  ne  reste 
que  des  fragments;  —  De  Vicariis  S.  Sedis  et 
Imperii;  —  De  Libertate  et  PririlegOs;  — 
Synopsis  Juris  Grrci;  —  De  Jure  Grjrcontm 
libri  très  ;  -^Ad  Novellas  ;  —  Ethesis  cano- 
num  apostolorum  compendium  ritantm  Plu- 
tnrchi  ;  —  In  IV  controrersias  Grxcorum.  II 
a  laissé  manuscrit  nne  Chronique  de  Pesaro, 
^uc  par  Olivier  et  mentionnée  par  Tiraboschi. 

Fibiirlun,  /'i*-/.  /.r.ri-d.  -  Para^opoK.  Httt.  f^fmn. 
i'ttav. 

OIPPBL   Jrnn-i'ttnrmi . ,  iiieditiu  >il!rrn.m'l. 


né  an  chAtean  de  FnntHirteli,  li  tO  i 
mort  te  25  avril  1734.  A  seiieaM  il  i 
niversité  de  Gtesseo,  y  devint  i 
aprèsavoir  soutna  une  IhèM  çpà  tat  i 
il  accepta  une  place  de  i  ' 
de  POdenwald,  où  il  s'adoua  à  la  tlifotecie,  se 
déclara  contre  les  piétlstes»  et  pabHa  à  ertte oc^ 
casion  deux  ouvrages  faittniés,  Vvm  Orikodoxim 
orthodoxarum^  l'antre  Axioma  vifMt  Aéamu 
deteetum  ei  discussum.  Il  it  cwoile  des  eoan 
de  chiromaDde.  A  StraibooiK»  où  il  i«  trouvait 
en  169A,  il  tintune  conduite  •lirréBriière.dilH». 
qu'il  Alt  eontralnt  de  quitter  la  fSa.  ItgTwu  «■ 
Allemagne,  il  prêcha  te  eoatrrifude  Ci  quV  avait 

souleva  contre  hii  tous  tes  Hiéoli^aM  48  Giai- 

sen,  où  il  était  alors»  mais  où  «i  m  W  pcnMt 

pas  de  séjourner  plus  lougliimit.  Wm  litS  ■  se 

disposa  à  étndter  te  nédadM,  Mte  I  m  Im 

d'aboid  à  te  cfafante  el  à  l'ilrhiniiii.  Ml  mâs 

plus  tard  il  pubtta  qu'il  uvaM  M  Mra  MHi  Ar 

pour  acheter  (ce  qu'il  fit  en  «llBl,nrii  à  oMl) 

un  bien  de  cinquante  milte  $edm  Ar.  Pem- 

snivi  bientôt  par  set  eréancicrtv  il  ta  i 

1705  à  Berlin»  où  il  se  Uvra  auiL  i 

aux  mêmes  moyens  répréiMarililet,  «Éi  à  ém 

intelligeBoes  avec  tes  Suédoit,  ce  qri  W  iriii  à 

te  fin  d'être  jeté  en  prison.  DUm  rtalHiilil 

s'était  occupé  de  préparatioot  cUMi«Hi  «■■ 

en  pharmade  et  aviH  déoMmrt,  I 

de  te  corne  de  œrf  •  UM 1 

(Huile  de  Dippêl) .  Onhii  i 

sance  du  prussiale  «te  Cèr  ou  Uei  éifn^i^d 

préparationne  ikvini  pulihjutf ^  1711. 1 

àteUbertéparleai£diSdi4 

Dippd,  menacé  depowwuilMUIIIlMM^ 

on  il  obtint  le  tfti«  de  eomditor  d»  ni  ifc  1^ 

nemark.  Il  pa&a  eowllu  em  Hafaai%  A 

bourgeois  d'Amstcfdai^  oi  ■  tr  Èem  4il 

veau  avec  ardeur  ans  ■wtgdwa 

médicales.  En  1711  ilraciilLqéi  1 

docteur.  La  hudtesK  di  wm  Smm 

sentiments  qull  avait  énii  àimm 

blié  MUS  te  tîtn  ^âim  Mil 

l'obligèrent  aosil  de  aorlir  4a  ¥ 

k  Altona,  U  y  fol  wnni  oanÉI 

edierie  de  Danemark,  n  i 

vement  le  goovffMnol  du  ii  pp  pvp^ 

songeât  k  dienjiv  ^  attira  M^  Mi^  ^^ 

rêté  k  Hamboufn,  en  iTlft, ■  Ml 

torités  danoises.  Tndsl  ( 

militaire,  il  se  vit  i 

écrits  furent%rûU»  i 

du  bourreau,  «t  t«J-< 

de  Bomhuhn,  roà  il  sorti  imiSi  | 

172fi.  Appdéà  5lodliatei«i  |Ttfj|M|l 

des  soins  an  ni  FMdéfie,  I M I 

quitter  te  Sébâe,  pv»  ipl  •*! 

intrigues  poUtiquei.  CM 

finit  ses  jours  €«  a  vu  pM  I 

mort  (1734);  il  I     " 

rail  i«  ISOS.  U  s  rail  i 


311  DIPPEL  — 

0ét  p»i  «ne  teaiknce  au  diarlabutsme.  Ou 
IfOnfttdwiA  Strioder  la  li&tâ  de  eeâ  oufrages; 
k  friMfptti  ««t  iatituJé  :  Fatum  /atuumt  dû  s 
tU^did  ÀimterduD,  1710  ^  AttotiA,  i73£»,  in-r. 
9ii  ONrrreu  onUté  puMiéeâ  sous  ce  titre  :  JS'rf^X/'' 
■r/fr  ll*«^  £i«m  /?i«i^n  mif  GoU  und  aikn 
CfÉiaiut€n  durcU^  etc.  (  Voie  publique  pour  ar- 
mer i  k  paji  ftf  ^  Dieu  et  toutei  les  cr^tu* 
rw,  «te,  );  Aikiitenta(p,  1709,  io-4°. 


l*%  tTËidèiOA  roid'ànnéiiie  de  la  dy* 

iS«  Ar«cîcïe&  (  4ricAûAo«iirA7i  en  armé- 
akaj.  ti  éUil  tiU  il'Ardââchèâ  U  et  Mrc  «J'Arda- 
«ni  El,  wciuel  il  mccéùàt  var^^Vàu  131,  suivant 
illMÎirliu .  U  r«^:Qa  ju^iue  ver^  Tau  1 52,  el  laissa 
Il  «amonne  à  M»n  frère  Tigrajm  UI  (Digrun  ou 
AlÉroA  ifl  AmKlaiea  ).  Soâ  règne,  quoique  a&^-x 
de  remarquable;  maii»  âfaol  de 
M  Mue  H  ê?ilt  re^u  le  cominandeineiit 
é»  Vêrtaié  oedderitale.  KlianlAara, 
ni  ClWfftf  Ayant  fait  prraomiier  sati  frère  lành, 
le  Jiùrd  de  rAnnénle,  Dirau  m-ir- 
loi,  le  vainquit,  6t  délivra  ÏAr^h,  U 
^WÊim  iMQf^st  lors^:^1l  eut,  bien (ùt  après,  à 
wmÈKÊ^  rantfeée  romaîùe,  euvo^éâ  eontre  Jui 
pr  Itapei^ur  DrirAïlieu.  Maiii  ioii  (rèra  Ar* 
H^MlTHipan  délai  te^  et  ri*poy  ssa  te&  Romami, 
«^piliftffrlle  d'un  autre  de  leurs  frères,  Ma- 
1^  pnd-^fitttrr  d'Àramaid,  qui  avait  tquIu  les 
tav à  iWiienEii,  et  qu'ils  mirent  à  mort  pour  le 
pob'  de  14  Iraluso».  AleiL.  B, 

•iftAB  II ,  dii-ueiivièioe  roi  arsacide  d*Ar- 
■Éil^  BKmt^  Aur  le  trôoe  en  353 ,  après  ta  mort 
è»  mm  père,  Kbosrou  ou  Cbosroèa  If.  Vertha- 
M»,  fîlâ  atné  d^Aristareès,  le  ^rand  \''erthaiiè3, 
Tappdle  Jeau  Catûolicos  ,  patriardjc  de 
Tt#Kafiàénieaue  Je  coEMlniâîtà  CaDstMiliiiûpIe^ 
lÉli^r^aità  à  Tempereur  CoDstjioce  (Koues- 
rei  eai  anuéui  en) ,  qu  i  I  ui  donm  le  digdèm  e 
«uLTeramet^  de  &^  pères.  Pendant  &ou 
iE«,  Sa{vjr  II  C  SchapouT  ),  roi  de  Perse,  a? ait 
te  r^UDiéiiIê,  où  il  avait  é  prou  ré  une  dé- 
pitAplùe^  g^lce  au  courage  et  à  rimbilelë 
tAfKtuffr,  gloéra]  de  Dlran.  ^îais  celiu*clf  à 
rd^fiif,  »*etïîprcssa  de  se»  Reconnaître 
du  monarque  per*ian,  afin  d'éTitéJ  une 
pufrre,  *]ui  lui  paraiî^KiJt  imminente.  Ce 
QiuUe  et  rallie,  envoya  ensuite  desi  ot^igeâ 
tir  Julien ,  pour  De  lui  laisser  autiin 
%à  fidélité  ;  et  quand  ee  prince 'se  mit 
avec  une  puissante  amiée  pour  alta- 
Piff^^  ,  le  ri*î  d'Arméûie  lui  offrit  un 
i4ttiTiope&  coEt^dérable.  Mais  Zeuze,  Ré- 
CÉtle  innée  et  Irès-attac^hé  au  chris* 
,  refusa  et  i^rvir  «ou$  les  onlres  de 
«portât,  Diran,  crain^aut  la  colère  de 
contre  Zouie,  le  vainquit,  et 
à  mort.  U  fit  même  (placer  dans 
le  portrait  de  Julien  ,  avec  ordre  de 
r*  ffouiii;,  fila  de  Vertïianè* ,  auquel  il 
•occéd**  dan^  îe  patriarc-at,  ayant  opjiri^ 


lantlie  i 


DiaATXOlT  ais 

que  Diran  allait  placer  une  de  ces  images  dana 
uae  égUse  de  la  pruvmce  de  Dïouep'hk'h ,  ac- 
couru l  en  toute  lia  le ,  essaya  de  le  di;  tourner  de 
celle  profanationf  et,  ne  pouvant  le  convalDcre, 
orradm  le  portrait  de  ses  main»,  et  le  mit  en 
fjièceâ.  Dlran  le  Ht  tuer  à  coup»  de  bàtHD ,  et  te 
vieux.  lïm\^  {Ttmiel)  V^jmi  anathématiaé^  i 
cause  de  cette  loauvaiie  action,  Diran  le  Ûl 
étrangler  luvmèrne.  L'eupédttion  de  Julien  fut 
niaUieureuge:,  ce  priace  même  y  perdît  la  vie;  0i- 
r^Mt  toujours  préoccupé  des  dangers  de  ïa  perre , 
tTOUTa  pourtant  le  moyen  de  conclure  une  al* 
liance  iivec  le  roi  de  Perse.  Mai*  un  de  se»  offi- 
ciers, qui  le  liai&sait  en  %^î&i ,  ût  croire  k  ce 
monarque  que  Diran  se  prépacait  &ous  main  k 
faire  valoir  les  droits  qu'il  tenait  de  sa  rauiilli^ 
mr  le  Irône  de  Perse.  Sapor,  irrité  de  celte  per^ 
tidie^  donna  ordre  a  ^'arat,  son  gouverneur  dan« 
rAderbatleltao,  d'employer  tous  les  moyen»  jxntr 
s'emparer  de  Diran-  Yarai,  prétextant  uni)  dfi- 
limitation  de  rroniièreiï,  parvint  à  altirer  le  prince 
arménien  dan^  ime  entrevue ,  lui  lit  crever  lesj 
jeuï  avec  un  fer  rouge,  et  l'envoya  à  Sapor.  Les 
Arméniens  à  cette  nouvelle  coururent  aux  armes. 
Arsctiatirse  rail  à  leur  tête,  et  soutenu  par  quel- 
quea  légions  romaines,  il  vainquit  les  Perses, 
comnuuideii  par  NerscL  ou  Pïarsès ,  Jrère  de  Sa- 
fMT.  Celui- ci,  eH'rayéde  l'attitude  des  Arménien^p 
lit  périr  le  raalbeureux  Varai  (iour  avoir  trop 
bien  exécuté  ses  ordres  ,  et  relâcha 'Diran^  qui , 
&e  sentant  désorraaiïi  incapable  de  régner,  abdi- 
qua,  eu  364,  en  faveur  de  son  llls  Arscbak  ou 
Ârsace  11.  Alexandre  lîo.^NtAtJ. 

VJkihoLlcm i  miÎQire  4*^rminét.  ^  Siltit-M^nin  »  Mâ- 
moirtt  tttr  {'4rménte. 

i>!ni9f ,  priiîce  de  Daron  en  Arménie ,  Tirait 
au  commencement  du  s^^ptième  siècle.  Il  était  fie 
la  race  illustre  des  M^Tnikonêams,  et  suee^da  vers 
le  eommt^ncement  du  septième  sii^de  à  !ion  père, 
Vahan  lïL  II  s'était»  avant  cetie  epwjue,  distin- 
gué par  de  brillants  faîtn  d'armes  contre  lea 
Perses,  fl  avait  même  vaincu  hI  tué  le  général 
peraan  Vartonliri,  dmr^éiyHt  Khosrouou  Chos- 
roèi  de  forcer  Vatmn  III  à  fecnnnailre  sa  su- 
prématie. Le  prince  arménien  avait  m  obligé 
à  celle  oàiessité;  mm  Diran  s'empressa 441, 
après  la  mort  de  son  père,  <l*aller  recevoir  à  lu 
cour  de  Perse  rinvestilure  de  sa  souveraineté. 
Clio^roès  te  nomma  lîwiriton  on  clief  milîlaire 
du  Darnn,  et  lui  conlia  un  coqis  d'année  pour 
ciinit>altrele3  Romains,  Diran  passa  du  c^té  d'tfé- 
raclius.  En  637,  lorsque  le*  Arahca  commandés 
par  AbïtTrabiin  pénétrèrent  eti  Arménie  ,  Diran 
rnardià  contre  eux  ;  il  fut  vaincu  et  lu^  sur  les 
bords  du  lac  de  Van.  Ajex.  B. 

DaïucIau  ,  t/Utair^  dû  r Arménie  ;  Svof.in-4"  ,  V*- 
m*ç,  IT5*,  -  SaNl-w»rï*o,  Memaires  iwi-  i  Arménie^ 

DIRA.T20IÎ  {Baghdm%ûr  ou  Batthazar)  ^ 
gramïnairien  et  poéîe  arménien ,  né  à  ConMan- 
tinople,  vivait  dans  le  dix-ljuitîème  sîède,  U 
écrivit  «1  arméttien  littéral  et  vulgaire  et  eu  turc. 
On  a  de  lui  :  un  recueil  dy  Sontieh  et  de  VftiW* 


S19 


10115;  —  une  Grammaire  arménienne;  —  une 
RhéiùTique  à  Vusage  de  la  jeunesse.  Les  deux 
premiers  de  ces  ouvrages  ont  été  imprimés  à 
Constantinople,  en  2  volumes  in-S**  ;  le  dernier 
est  resté  manuscrit.  E.  B. 

ChaudoD  et  DeUndlne ,  IHetUmnairt  historique. 

DiKkTZOV {Maghakia  ou  Malachie) ,  sa- 
vant arménien»  né  à  Constantinople,  vers  1660, 
mourut  dans  cette  ville,  vers  Tan  1719.  Il  con- 
naissait les  langues  turque ,  persane  et  grecque. 
On  a  de  lui  divers  ouvrages,  quMi  arrangea  et 
composa  d*après  des  documents  que  lui  avait 
laissés  Érémia  Tclièleby,  son  compatriote  et 
son  ami,  savoir  :  Histoire  de  la  révolution  ar- 
rivée à  Constantinople  en  1703;  —  Vie  d*A' 
vedickf  patriarche  arménien  de  Constantinople, 
avec  quelques  détails  historiques  sur  la  conduite 
du  (ameux  Feyzoullah-EffendL  Ces  deux  ou- 
vrages se  trouvent  à  la  Bibliothèque  impériale, 
sous  le  n"  102  ;  —  Sur  le  mérite  de  plusieurs 
docteurs  Arméniens  ;  —  Abrégé  de  V histoire 
des  rois  d'Arménie  des  dynasties  IS'aikienne, 
Arsacide,  Pxratide  et  Hupenienne;  —  un 
Dictionnaire  Arménien  ;  —  un  Traité  de  con- 
troverse contre  les  Juifs.  Tous  ces  ouvrages 
sont  restés  manuscrits.  £.  B. 

G.  de  Serpo* ,  Compêitdio  stnrieo  él  mtmorie  rAro- 
noloçiee  eancêmenti  ta  reiigionê  e  la  wtoralê  éMIa  na- 
«toM  ^rMna,  vol.  111,  p.  ut.  -  G.  de  VUlefroy ,  No- 
tice des  manuterits  aruieniens,  dans  la  BUtiiotheca 
bibliothêcarum  de  Montfaucoa. 

«DiBGK-HATiCHS,  navigateur  hollandais, 
né  à  Amsterdam,  vivait  en  lAlC.  11  est  juste- 
ment considéré  comme  on  des  premiers  déeou' 
vreurs  de  la  Nouvelle-! lollande  ou  Australie.  En 
1616  Dirck-Hatichs  partit  «rAmsterdam  pour  les 
Indes  orientales,  sur  le  navire  VEendracfit, 
Après  avoir  relâché  à  Batavia,  il  reçut  l'ordre 
d'aller  explorer  les  lies  de  la  ^ouveile-Gubée  et 
de  reconnaître  la  grande  terre  que  les  cartes  por- 
tugaises désignaient  dès  1342  sous  le  nom  de 
Java-maor  (  Grande-Java  ),  et  qui  n'était  autre 
que  la  partie  septentrionale  de  l'Australie,  côtoyée 
en  1606  par  le  capitaine  lidlandais  du  Ihtufhen 
et  quelques  mois  après  par  l'espagnol  Luiz  Vaes 
de  Torres.  Dirck-Hatichs  aborda  sur  la  côte  la 
plus  occidentale  de  TAustralie ,  en  reconnut  une 
portion  située  sous  le  tropique  du  Capricorne,  à 
laquelle  il  donna  le  nom  de  son  navire,  ce  qui 
fut  constaté  par  une  phr|ue  d'étain ,  trouvée  en 
1697  par  le  Hollandais  Vlamingh,  qui  y  inscrivit 
son  passage.  Cette  i>laqiie  fut  relevée  et  fixée  en 
1801  par  le  capitaine  Baudin,et  apportée  en  France 
en  1818  par  M.  de  Freyrinet.  Malgré  les  soins  pris 
par  le  capitaine  Baudin,  M.  de  Frcycinet  eut  beau- 
coup de  peine  à  retrouver  le  souvenir  laissé  par 
Dirck-Hatichs.  Le  poteau  sur  lequel  il  avait  été 
cloué  était  détruit,  et  la  plaque,  jetée  à  quelque 
distance  par  le  vent,  était  plus  qu'à moitîé  ense- 
velie dans  le  sable.  Cette  plaque  était  primiti- 
vement un  plat  d'étain,  dont  on  avait  aplati  les 
bords  :  son  diamètre  est  de  0",365,  et  let  lettres, 
toutes  frappées  au  poinron,ont  de  hauteur  12  mil- 


DIRATZOU  -  DIKOIS  tSO 

limètres.  Void  la  reprodadloo  nmM  et  Hv- 
cription  tracée  pur  Dfrtk-BatidM  : 

1616.  Dell  35  october^  U  fttir  nffiiiin 
het  schipde  endraeki,  rrm  imtfgnrfgw  :  et 
opperkoopman  GUiei  MiébeU^  vam  tMkè; 
scMpper^  JHrck-HatkkM^  vem  ÀwuiÊréam.  Or 
27  dito,  te  se  il  gegaan  na  Bantmaê.  éê  < 
koopman  Janstims;  de  opperêMgrwmm, 
ter  £.  Doores  vam  BU.  Anmo  \%t%  (i). 

Cette  pièce  intéressante  n'avitt  | 
sur  le  continent,  mais  dans  une  Ile  I 
d'un  groupe  sttné  à  Pentiée  4o  | 
Marins.  Cette  Ile  reçut  le  dooi  de  Dink^am^ 
tichs ;  une  antre,  eeW  de  Dooret,  4m  bmb  éa 
pilote  de  YEemirffekt;  la  1 
Ile  Jgermer.  Ces  ries  sont  InhahHéem 
neuses,  coovertes  de  buIsBens de i  ' 
abritent  un  grand  aorabre  de  I 
qu'à  ce  jour  on  a  4 
cartes  le  nom  de  Direk-UaUdis  ; 
géograplies  l'ont  transfonné  m  Urd^ihÊnÊg 
ou  en  Dirck'Karîiglu  (2).  On  f 
de  la  mort  de  ce  navigateur,  dont  ea  « 
ter  que  la  Compapie  des  Indce  boladriM^  cl» 
dant  à  son  esprit  étroit  et  laerrinMh,  wMLfm 
fait  publier  les  utU«t  tnvuinc-  ^ 

ilecir«U  eu  f^otm/fM  4m  M  Cwm^m^m^  4m  tmÉm  if 
taies.  —  iHHDéay  dr  kiMiit ,  OrtntMi^  «tfi  ft-wmm 
pHtontfue,  1, 7,  et  Ut,  *Tt. 

*  DiBK,  peintri^  MijmdaU,  né  I  llâiltte,  ^ 
vaiten  U63.  H  tmInUit  Uaiaio^  mi^Wt^ 
liabile  peintre  pouf  wsi  icm^,  i 
à  Albert  DOrer,  ÏHii,  ptutédail  vue  i 
finie  que  celle  de  oe  nvitire;  Hte  «1  «  a*« 
temps  beaucoup  nKiint  tèdm  H  i 
On  voit  de  lui,  à  Le)  de,  m  Uïêmm  i 
par  dea\  volets  :  rmUtimTrtprHaêmU  t^mti 
et  les  volets,  Tuii  5ain$  iHirrê  if 
Saint  Paul.  Les  UIjl%  «o«t  de 
relie,  les  chereui  et  U-^  bariMs  fa 

DlBOis  (  Frai  bistnriA  et  i 

français,  né  en  16! 
brc  1690. 11  fut  1 
Uvra  d'abord  à  11. 
avec  les  écrivain*  «it  l^rNIsfiip  I 
donna  en  1664,  t!i  m  «kdem 
roulaire.  En  1672,  U 
cardinal  d'Estrée^   Li  mœ  deJ 
Thérèse,  ayant 
ment  X  de  définir 
fit  paraître  une 
qu'on  ne  pooval 
en  resta  là.  Din 
ches.  On  a  de  I 

(1)  ▼•M  la 
labre  «lurtvtldl 


IMrck-BaUeto,  #!■■»■  f^ta.  u  ft  «i« 
realt  A  la  vottt  f«w  at«ua.l 


(1)  Ui  cartai  «■  ITar*^  ^ 
cette  ertboerafbe  tacvemlc 


Itl  BIROIS  — 

fMi  ÉiUMitCatr»  •iiù-e&  ^  Preuves  ti  Préjugés 
ptm"  la  r^îfêùiÊ  chri tienne  et  caiholigaet 
esMln  Us  finisses  reiigwm  ri  ralhéisme; 
PmlÊ^  liD»  lo-4°.  DiroLs  est  également  Tauteur 
dt  f.Bbf«lr#  ecdéimtipie  de  France  qui  se 
VAMgé  de  l'MUiùire  de  France 


DlSDlEIi 


3.^2 


^  Jl*l,  MiT.  4*  tm  ^.,  n.n*  litiè^-^  Moréri.  Cfdfiil 

»ISOC&  f  tttéab^ai  arméEuen,  ét^t  ula  de 
HMMÉfloB,  ^  la  ¥)Ue  de  Zarischat,  Àam  la  prô- 
«^ei  et  Venant,  n  naquit  vers  la  Ûaùn  qua- 
I  iièdé,  €t  rut  ruo  de»  écdvatn»  et  des  sa- 
plu&  éminenU  ât.  calte  faraude  éc^le 
rftr  MeAn>b,  dd'où  sortirent  Maise  de 
Narobré-VerïanoeJj,  Élî$éc,  Uavîd  le 
j  Atdsan-Ardïfouûi,  etc.  IL  eutra  dans 
h  iicréA,  «t  se  ^t  une  fp^ndc  réputatma 
prfii  evn^tlM  et  par  son  ïèle  pour  la  religion^ 
^  à  TtfDqisf^  oi)  y  %'écut  âe  coufondâit  avce 
ifine  de  la  patrie  et  Je  l'indépendance 
IMtouk  a'éiajt  préparé  II  &a  mUsion  de 
fcUn  et  d«  laTant  par  une  étude  approfondie 
à»  frrbqae,  du  gftc  et  du  persan.  L* Arménie  per* 
4ltail^ft4  Ut^ËTté,  et  tomba  sour  le  joag  du  mi 
4ifin«Mifêni  V,  ce  prince  qui,  pour  employer 
i  même  dû  Jean  Calbdieofi  { qyi  Tap- 
t  à  lOft  Bahram  U  ),  <v  c^nsa  beaucoup  de 
mi.  à  f  AflB^^iÉf  détruisit  ses  plus  belles  ina- 
ttrihM  et  introduisit  partout  lacormplion  et 
IllÉfnTalIcm  •.  Diroitk  ne  faiblit  pèê  au  mt- 
ki  40  «ei  dfeoosfaarés  fatates.  Il  lutta  de 
pou  ccmtre  T influence  (>olit]que  et 
^  do  rai  de  Fer&e  et  de  aea  agents  «  et 
d^émineiits  Kcniceâ  au  aaint  piitriarclie 
là  «a  liuae,  Ûs,  de  ISar^èâ,  qui  Tut  en  butte  à 
i  è^  ik^ié^utlonà.  Il  mourut  ¥ex5  l'an  460,  en 
iMtd^atirx  amnbreui  oQTrages,  parmi  Jea- 
fe«i  dèitdter  une  Vie^iaéd^te^  du  patriarche 
h— dei  ffonw'f^ej;  —  destravaui  Sur 
ltmr»JY  m^nie.  Al.  Bowxiad. 

flMrui  jtffiii    \r(qp|d  iHtftvria  di  Armtnm,  —  J.-tl. 

i  Jérôme  ),  er|;ani&le  italien  ,  né  4 

w^  trf%  15*a.  1)  était  francistain,  et  derint 

de  la  cattiéiirale  de    Ctiiogio  (État 

IK  Us  a  de  lui  un  livre  inté rasant,  de- 

,  il  est  inlitulé  :  //  Traniihfmù , 

topra  it  rêro  modo  rfi  sonar  organà 

mti  da  penna;    Vcuise,  1615-1522, 

itHk  antn^it  e<»t  déljé  à    un  prince  de 

,  elèt<*  de  l'atiteur.  Outre  ta  partie 

.  m  y  trmtvc  dûs  C4>mposiliûns  de  Ui- 

I  il  CLftorlio   McrulOf   Andr^^t   GabriéUi , 

^  ■  >  Luj£4*dy,  ï*»i>lo  Quagliati,  Guîs^ppe 

iGibrîek  Faltorini,  Adtiatio  BancUieri  et 

P  MQipoiiteiirs  célèbres. 

I^HCàixi  iiiahtllQ)  ^  fiCiilpleur,   riTait 
1  i*<cttMde  moilté  du  quinzième  siècle.  Elle 

*t.    trO<;ft.    CÉ5(Ë,R.    —   T.    ÏITf 


•HftTTA  i 


fut  élëve  dti  son  mari.  Guida  Ma^zoui,  i^n^brv 
st;ulpteur  de  Modè&e,  et  ie  distingua  surtout  p^ir 
fi<in  Jiabileté  à  modeler. 

*  mwLk%^Q{OHmelîo,  comte),  juriâconsulta 
JUUen,  né  àpadoue,  en  1&36,  mort  en  d^:c«ibr« 
imi.  l\  enseigna  le  droit  pendant  *juarante  ao* 
neen  dans  Funiveriité  de  cette  Tille,  L'emp^*- 
reur  d*Allema^ne  Rodoiplie  U  remploya  souvient 
dans  les  aiïairea  politiques,  et  récompenïa  sei* 
aenfico*  eu  lui  couféraDt  le  tilre  de  comte  palatin, 
Diâcalio  aîais^é  de  nombrt^uï.  ouvfa;j;eii,  qui  n'ont 
pas  été  imprimés.  Sa  ramiUc  a  prodyit  beaueûtip 
d'hommes  remarf]uabl(^a.  parmi  lesquels  il  faut 
distinguer  Oitouelio  Seniore,  professeur  en  tlroit 
k  l'université  de  Pailoue^  au  quatonième  siède. 
Frao^jjis  Novellu  de  Cairure,  seigneur  fie  Pa- 
iloue^  liiIcouJ]A  diverses  amboâ&ades  et  mis-^ons 
politiques.  M»  C. 

*  DI5CEP0U  {Giomnni-Baaiita)»  mt 
nmmné  le  Zùppo  {  boiteuï)  rfî  lu^ano^  pelntm 
de  récole  milanal&e,  né  à  Lugano,  en  lyiij, 
mort  en  JG&O.  Élève  do  Camllto  Procédai,  il 
ne  suirit  pas  le*  traces  de  lâon  maître  :  diià  t^uM 
eut  quitté  son  atelier,  il  s^efîorça  dlmil^'r  ks 
meilleurs  peintres  de  Técole  vénitienne,  et 
devint,  parcelle  étude,  un  des CA»loristes it-jJ  plus 
Trais  et  ka  plus  forts  de  son  époque.  Quoique 
ne  s'élevant  pas  au  lieau  îiléal,  ses  figures  ne 
manquent  paa  de  ^Accv  et  ont  une  beauté  (kur* 
ticulière  qui  les  distingue  de  celles  des  autre* 
l»eintrca  naturalistea.  Dtscepcdi  a  beaucoup  tra- 
vaillé à  Milan  et  à  CÔme.  Dans  cette  dernière 
Tille  il  a  |>eiut  pour  TéiîJiise  Saiule-Tliérèse  trois 
tahleaux,  tenus  eji  (çrandc  «stime.  On  voit  de  lui, 
au  musée  de  Milan,  untt  Adoration  des  Moffes, 
qui  n'eal  pas  écrasée  par  le  voisinage  de  tableau \ 
du  Biuvoloue  et  du  fîucrcbin  lui-même. 

UhtU  Storia  piltoriea.  -  Tteour,  Ùiiianario. 

DISC» ET  (  L.-C.  ),  auteur  dramatique  fran- 
çais »  c-onlemporain  de  Louis  XI 11  ;  ou  ne  sait 
rien  sur  son  comfrte^  et  on  a  cODiecturé  que  son 
nom  pourrait  tiien  être  un  pseudonvme.  Quoi 
qu'il  e-n  soil,  ee  nom  figure  en  télo  d'une  comé- 
die en  cinq  acte^  inlitulée  Âitxon,  dédiée  aux 
jmnes  v€ute$  ei  aux  vieiliei  ^^lles  ;  Paris, 
1&37 1  une  réîinpres&ion,  faite  en  1604,  est  dédiée 
OUI  beurrières  de  Paria.  L'auteur  déclare  que 
son  but  a  été  de  «  fnire  le  récit  des  ij^rotesque^  et 
véritables  an^ours  de  la  veuve  d^un  bourgeois  dis 
Pans  •^.  On  lui  attribue  une  autre  pièce .  Lcj  No^ 
vicej  de  Vtiugirard,  par L.- CD.;  Paris,  \ÙM, 
m  défilée  à  ceux  qui  veulent  rire  ^,  La  licence  de 
ces  piècL-8  ne  devait  alors  enfere  btesflèr  lea 
«asceptibilitét  d'uu  public  t^eii  scrupiileui. 

G.  ». 

Catatoçum  dû  Id  BO^iî^thêqu»  dnamilqmt  dt  H*  4* 

*  Dismen  { tfcnri- Français- Miehei\  clii* 
rurgicn  français,  né  à  Grenoble^  erv  I70fl,  iihjrt 


323  DISDIER 

à  Paris,  le  7  mars  1781.  Il  pratiqua  succcssiTe- 
inent  la  diimrgie  à  Grenoble,  À  Montpellier,  h 
Lyon  ;  puis,  en  1738,  il  ^int  à  Paris,  où  il  se  fit 
recevoir  membre  de  T Académie  royale  de  Chi- 
riiiT^ie.  L*Académie  de  Peinture  et  de  Sculpture  de 
Saint-Luc  le  prit  pour  professeur  démonstrateur  : 
il  se  distingua  Hurtout  dans  ce  genre  d*ensei- 
(;npment  qui  relie  l'art  k  la  nature,  et  s'appliqua 
principalement  à  faire  ressortir  les  difTérences 
que  TAgc  apporte  dans  la  configuration  des  par- 
ties extérieures  du  corps.  On  a  de  Dlsdier  : 
Histoire  exacte  des  os;  Lyon,  1737,  1745  et 
1739,  in-13;  Paris,  1767,  in-12.  :  Taoteur  s*est 
trop  inspiré  de  VOstéologie  de  Winslow  \— Traité 
des  Bandages^  Paris,  1741  et  1754,  inl2. — 
Sarcologie,  ou  traité  des  parties  molles;  l" 
partie  :  De  la  Myologie;  Paris,  1748,  in-12; 
r>*  partie:  Des  Viscères ,  Pmn,  1753,2  toI. 
in-12;  3*  partie  :  Des  Vaisseaux,  des  IS'er/s  et 
des  Glandes  ^VoLTiSf  175C,  inl2.  Winslow  a 
encore  ici  servi  de  guide  à  Tauteiir  :  le  traité  De 
la  Myologie  est  très-imparfait  ;  ^  Description 
succincte  des  Viscères,  des  Vaisseaux,  et  des 
Glandes;  Paris,  1753,  in-il;  —  Exposition 
exacte  ou  tableaux  anatomiques  de  dif/cren- 
tes  parties  du  corps  humain;  Paris,  1758, 
in-fol.,  avec  trente  planches  gravées  par  Etienne 
Charpentier  :  ces  planches  ont  été  pour  la  plu- 
l>art  copiées  d'Eustaclii  ;  elles  sont  destinées  à 
l'instruction  des  peintres  et  des  statuaires ,  et 
représentent  les  muscles  sous-cutanés  ;  on  trouve 
aussi  dans  cet  ouvrage  plusieurs  remarques 
concernant  les  accouchements  et  les  hernies;  — 
De  Aàcessilna  et  Fistulis  ex  urinx  fluxu  ; 
Paris,  1780,  in-4';—  DeCostarum  Fractura; 
Paris,  1784,  în-4*;  —  De  Vulneribus  cum 
amissa  substaniui  ;  P<iris,  I788,  in-4*;  —  De 
Fractura  Clavieulx;  ibid.;  —  De  DiastaA; 
Paris,  1770,  fa-4». 

fooj,  DMiomnair^  hUtoriquê  de  la  Médecine.  — 
niograpki»  wtédUaU.  —  ()u«rard,  La  Frttnct  iUU- 
rairt, 

DI89IBT  (Jean),  théologien,  jurisconsulte  et 
poète  anglais,  né  à  Lincoln,  en  1677,  mort  en 
1729.  Il  étudia  le  droit  à  Middie-Temple,  d'où  il 
sortit  avec  toute  Taptitode  nécessaire  à  un  ma- 
gistrat. A  quarante-<leu\  ans  il  conçut  le  projet, 
qu'il  réalisa,  grâce  à  l'appui  de  Tarchevéque  de 
Cantorbéry, d'entrer  dans  les  ordres.  Il  fut  pourvu 
alors  de  plusieurs  bénéfices,  dont  le  dernier  était 
celui  de  Sainte- Mary  de  Nottingham.  Ji  laissa 
quelques  ouvrages  estimés,  parmi  lesquels  :  Pri- 
mitix  sttcrx,  or  the  reflections  of  a  déroute 
solitude;  Londres,  1701  et  1703;  —  Flora, 
poème  annexé  à  umt  traduction  du  poème  des 
Jardins  de  Rapin  par  Gardiner;  1728,  in-8", 
:r  édit.  ;  —  i4/i  Essay  upon  the  exécution  of 
the  Itiw  against  imnwrality  and  prof aneness  ; 
Londres,  1710,  in-8';  —  The  Gtnealogy  of 
the  most  serene  and  most  illustriaus  Bouse 
of  Brunswick' Lunenburgh,  the  présent  royal 
family  qfGrcat-Britain,  1714;  —  A  View  of 


—  DISTELI  U4 

ancien t  law  against  imwioniUg  emàpnfm' 

neness,  etc.  ;  Cambridge,  1729,  in-fisL 
Bioif.  Brit.  -  Chaînera,  CMkMdf.  Mrt. 

^  DI89IBT  (/mil),  peClt-8b  do  pvfcétat 
théologien  et  biographe  taglait,  né  à  liMota,  en 
1746,  mort  en  1K16.  Il  éCodia  à  Caafaridge.  àt- 
vint  chapelain  de  révéqiM  de  Caflitto  cC  vinîR 
de  Swinderiy,  fonctioiu  auiqneltet  B  wwiya  m 
1 783,aprè8  avoir  cmbntié  leadodriMtMilHna. 
Il  fut  d'abord  assistant  de  Uadicy»  ^H  nm- 
plaça  ensuite  à  lacfaapdk  d*Eaam-Slrad,  cC  Mi- 
chel Dodson  lui  légua  U  moitié  dt  M 
On  a  de  loi  det  BiographUi  de  i 
logiens. 
Row.  New  bto%  Diet,  -Jnu.  H9§. 

l  DISSES  (  ludolf).  pUMoa 
en  1784,  à  Grosseoschani 
Fils  d*on  ministre  protestasit^  l;  : 
à  Scliolpforta ,  éfndia  à  dviu, 
1808),  sous  Herbart,  la  pkiiU^Mipmr'  i 
moderne,  et  solvit  les  lcçon<  dm  ^" 
gue  Heyne.  En  1809  fl  oaTrita«ft  «mot^  pÉMn  I 
Toniversité  où  il  avait  ûiH  aAdWiia;  m  tcii» 
nommé  professeor  de  pUhmfJHê  è  Maf^tot, 
il  obtint  Tannée  suivante  aMdninà  G«0^pc. 
DeiNiis  fl  s'appliqua  partienlfÉrM^M  ^  Il  fiii^ 
Sophie  det  andens,  et  de  |ii#ièiiiÉt»  i  «Ar  4ê 
Platon.  Parmi  set  écrits  mmu  d^vnm  ■ 
De  Philosophie  m<kraii  i«  Xfmvift%m§m  ^J 
Socrale  Commentariis  iradita  (  r 
1812):—  DièquisiiiaiÊespâàli^h^iî»Q).\ 
Dans  son  éditioa  de  Pindare  il  a  m  eÊÊerà  i 
savoir  profond  on  grand  ait  I 


Conrertmt.'LÊf. 

*  DISTBL  (PhUàppê)^  càir«|Sai 
mort  à  Paris,  le  13  déeembn  tgl*« 
âge  avancé.  Praticien  eioitant,  1  M 
parmi  les  membres  tilnlairf<«  dr  f  Ai 
Médecine  dèt  la  crêafion  de  c*  «q»,  «a 
n  avait  suItI  let  prineea  iSaM  Vtmài^ 
devint  premier  chlraïKicn  et  Laola  Tf  Bl 
Charles  X.  Il  était  décoié  ik  Icirdn  d» 
Mif  hel  et  de  la  Légpon  dTliiini»,    €^ 

Ifrarlon,  ^«n.  tcruitfiff. 

*  DiiTBLt  (Jfarfin),  cnrftatnHilt  i^ 
à  OHen,  dans  le  canton  de  SolcnfT,  m  tiBL 
le  18  mars  1844.  Destinée  la  tMmàtw  a^ 
trative,  fl  étudia  à  Lneme,  pimk  Um  OQ 
rant  ses  étodet  Ut'élailM  «M 
qoes  carîcatores.  On  cM»  parké 
lèvememi  des  SMam  al  Mi 
parmi  Us  ruinée  de  MlMimnm,  qaV 
avec  DM  verre  bonifannt  ft  fiaor  time 
heures  de  captivité  d>n  am.  tar  iPMf 
prison  d*Iéna.  C«travtf  aMn  la  îmÊa,  •! 
le  grand-dne  de  Wcisinr  W-stai»  • 
le  local,  poor  prticnar  rto«vfv  dp 
aHiste  fit  aussi  de  ~ 
/afr/ejdeFroeUdi.  U 
ensuite;  cfcal 


t»  IMSTELI 

tfirj  <|ii1f   frivtt^  ton  talent  ilan»  c^e  pniê. 

•UT«ui«EVftfi  (£fjm&er|j,  homme  d'fttat 
AshnI,  P4^  à  Litipiif*,  en  ih77.  cl  mort  le 
ft  «ctûlire  I  !jS8.  Porté  par  (joût  d'fth<ïfd  à  IV-- 
lidb  ilik  l«  th^V^e,  it  s'appliqua  «érii-utiemcut 
«I  pncr  et  à  HN^Ureii ,  p\m  k^'mgX  an»  il  nhanfi^ea 
«ryèr»  •!  (W  lÎTra  e\<îiui>iv émeut  k  La  ]nrts]>ru- 

it  MHwctithcic,  il    devait    civuir  nn   jour  <ïc 

Celle  pré^Hetion  ne  ta  nid  pa.s  à 

Appelé  à  ii«  hmle^  roncliona  dans 

Il  M^^Êk^iutv,  il  lejt  résignât  fiûur  H4*conÂHc:reF 

rt  à  f 'étude  H<?a  loîâ  et  de  J'éloquMiw- 

rrfii«é  le*  oïtV^?*  hrmoraljks  ilii  car- 

Crinv file,  qui  rappelait  à  la  C4iur  de  Ctisr* 

li»<^iitiit^  ainsi  finf'  ]m  pro[)ûâîtii>ii&  af  atitâgeusés 

4ëémc  dle5«%«*\Veimarf  i{  cét1aay\  demander 

fttitéiftdf  J^i^hlm  tl,  électeur  de  Urande  bourg, 

4|  m  PMUlIt  ivec  sa  fatnille  k  Berlin,  où  il  sut  se 

^^HlÉtr  11  eBAifdératïon  ptibltqae  et  la  faveur 

%  priiee-  Cinfié  de  mi>>tilonâ  importante»^  il 

Ift  nilitti  tfec  talent  et  mccHi  c'e»t  lui  qui 

QMpén  I  It  rédietj^n  du  traité  de  Paâ!«au,  et 

^â  ti^l  c«Mitrîl)ua  à  faire  <^lire  le  margrave 

MâitM  treà^é^iue  <le  Magiteboun^.  Aussi  fut* 

tiMtti   dMittcelîer  tn  tbhn.  En  i:ï'*4  II  fut 

#llf4  ito-div«iit  de  lïenri  d'Anjou,  rpii  r^riMit 

€^tmmsmmê  toi  de  Pologne.  En  15;:>  il  «suivît 

9Êteimr  Smn^Ckt^rp»  h  Prague  et  à  Bati^lKinae, 

Htft  tïiïl  d  rAceomfia^na  à  la  diète  d'Au^^s- 

iMif .  Lot*  des  p<rtifïiiites  relifiietii^es  exercise* 

m  IHriVppe  If  contre  le»  habitant»  def  Pays- 

lîi,  Dktflme^er  ravorJ%a  «iniruUèrefneot  I  tn- 

^itaAii  de  U  mafche  «Ifï  Brandeboiir^p  acn  pay^ 

ilÉ|ii,fn  Jkcriietllant  favorahlement  je^  ri.^fupii.^ 

fi  tai lient  t»  tfrann^e  e^^pagoolê  cl  |pa  bûchers 

%  ilwr  d'Altw   Enfin^  comblé  rrbonneurs  et  de 

,  Dif^lelineyer ,  arrivé  à  la  lin  de  sa 

tiS  uii  de  «es  lîjs  lui  sy relier  dans  ,%a 

'%r|f  de  diaDfelier.   Le  IraTaîl  d'uï»  priïjet  de 

Ij^irtion  ^fuj-i   le  litre  fi«   Lanttrerhi  {  Code 

' ,  tpi  il  Avait  commencé»  fut  conti  niié  ma  îs 

^icheii-  pftf  MO  tiK  W.  ije  S= 

friitflMf^^i  L^^m  f  Vli  d€  Okteimpjfef  ]; 

iâl  ou  DlTHAll,    éTèqne  de  Merse- 

i  dira» ligueur  allemand,    né  te  ?ri  Jurl- 

lier"  décembre  loi 8  on  loj&(|]. 

lia  du  cofnte  Siegfriefi  dta  WaJdecti  et  dp 

fllke  du  comte  Henri  th:  Stade.  Il 

liipHnlère  ijutructioa  à  leojle  oiriven- 

h^QiidlifilKMiTK,  »m\n  la  direction  d'ilin 

-  Ae  ton  père.  Aprfei*  avoir  écUapix», 

ll»i*nUùC4\aiix  (>êriU«ms  nooibre  que  des 

"^b^  11  lient   fait  courir  aitts^i  qu'à  ^1  f;i' 

liM,  le  7  mai  (00l,pré^  At  de  Waldei  t. 

I  pw  l'arttieTèque  Tagino,  il  fut  rr^oin- 

•  »  f  otipcreur,  i[ui  luiacei>rda  ha  bîenvcil- 

Hf  et  ea  itïlei  «t  plus  (i^roltibTf,  *i  ï'nn 
I  rlir«iiki|ae  de  Dimittir  i  Afreit  a  j'^not  r 


-^  DITHMAR 


9» 


lance.  En  tOOi,  sur  la  prière  du  pt*^1itt,  il  A^»i«N 
à  la  <Uète  di!  EatiÀtKinne.  Il  Accomplirait  emuin.^ 
iarcïievêmjt^  Tii;îini>,  lorscinc  cetiîi  iïi  mardiû  en 
J007,  avec  une  |¥*tile  arrnéc  do  Savon^^,  tmUi^ 
le  doc  lk»lisla%v  Cbolm  de  Pologne.  Tnfïino  con- 
tinua de  proléRer  Dîtbm?ir,  qui  Itil  «icré  ér^qufl 
de  MerselKnifj*,  le  ïï4  aviîi  iûi>9.  Plu*i  Irtnllfl 
prélat  cbanta  en  vera  ta tin:^  cette  ^illc,  i^u'il  t*»^ 
limait  de  fondation  rï^maine.  Il  s'inspira  <\m  | tou- 
te* latins,  de  Lucain  en  |iartîcuii*T,  lumnn 
mtmontnie,  cGmme^  il  ledit  lui  miVme;  ce  ipù 
prouvée  que  les  cliefs-d'jruvre  |H)^l3i|ttiTi  de  î  «n^ 
c renne  Rome  étaient  familiers  à  ce  uïiron*- 
(pleur  dn  dixtÈrno  ftiècïe.  En  ce  ternim  d'auîtn* 
lion»  et  do  gnerrea  Tikidale^  presque  ct)ntinm?t- 
les,  il  ne  se  fit  pas  seulement  remarqn*^  pJir 
un«  rare  érudition,  mai,*  encore  par  une  con- 
duite constamment  édîflan le.  Il  :iilresAa  5.1  f  hro< 
nique  à  son  frère  Siegfrid,  aUb<^  rln  l'ouvent  iîe 
lîergen  à  Magdcbourg,avecone  dédlcAC*  en  v»»rH 
ïie\amèlre«,  où  il  le  conviait  à  améliorer  Ymi- 
>ro.  li  t^  rene-ontre  dans  m  ehronique  nne  cer- 
taine confuaiof],  signalée  p^r  l'immortel  Leibnit», 
et  qui  d'âiltenrA  tenait  au  caractère  dn  temps  ; 
mai»  Leibîùïjt  rend  justice  anv  service»  rendu* 
à  l'histoire  par  Dtthmar^  et  fait  l'emarqucr  qiws 
sâna  et  chroniqueur  on  ignorerait  ci*  qui  mi 
paâstt  en  AMcmagnc  d.ins  h  dixième  et  au  coni- 
mencemeiil  du  oniîème  siècle.  Son  u^uvre  est 
empreinte  ffune  prande  Téracite  ;  elle  comprend 
l'histoire  des  empereurs  fV Allemagne  HwiHt", 
Otiion  r%  IJ,11I,  et  Henri  II  ju^Kp^A  H>1«.  Elle  a 
élé  pnbliée  ii  t  rancrort,  en  tfiSO»  in* fol.,  par  Rel- 
ner  Reinecciu^,  d'apfts  le  manuscrit  de  la  iMblît»- 
tlièqnede  lîres^le,  H  sous  ce  titre  ;  /l^fm/jiv»e;jii- 
copi  3ferseburg€}mSy  chronici  libri  VIII:  pr.T- 
missa  est  vita  Ditmari,  Additx  exposittones 
de  veteribus  Misniœ  marchionibus  usqne  ad 
Conradum  Tlmonïs  filium;  elle  fait  partie  aussi 
des  Scriptores  R^tnn  Germanicnrumâ»  môme 
Reinecciiis  et  dos  Scriptores  rerum  Bruns- 
vicenshtm  de  Leibnitz,  1323.  On  trouvo  des 
extraits  de  la  clironique  de  Dithmar  aa  tome  X 
des  Scriptores  Rerum  Francicarumde  D.  Bou- 
quet. 

Ertch  cl  Ornber.  Àllgem   Enc.  —  rrmnri.'lâTle. 

DITHMAR  ou  HiTMAR  (  Jftxte-Christophe), 
historien  allemand,  né  à  Rotlierabourg,  dans  In 
Hesse,  le  13  mars  1G77,  et^nort  à  Francfort-snr- 
roder,  en  1737.  Après  avoir  fait  ses  humanité^^ 
aTcc  son  père,  il  alla  continuer  ses  études  h 
Marbourg,  sousTillemann.  Chargé  pendant  deux 
ans  de  réducalion  des  jeunes  barons  de  Morrten, 
il  sô  rendit  ensnite  à  Leyde,  où  ramitié  du  sa- 
vant Pcriionius  lui  valut  l'offre  d'une  chaire  d»; 
professeur;  mai?  il  la  refusa,  |k>u  r  suivre  à  Franc- 
fort-sur-roder  le  fds  delà  famille  Danckelmann, 
qu'il  avait  accompagné  à  Leyde.  Nommé  depuis 
professeur  d'histoire  à  Francfort  et  membre  de 
l'Académie  de  Berlin,  il  a  laissé  plusieurs  ou- 
vrages écrits  en  lah'n,  dont  les  principtm  sont  : 
1   Vita    Gregorii    septimi^  romani   povti/icts; 

11. 


323  DISDIER  --  DISTEU 

à  Paris,  le  7  mars  1781.  II  pratiqua  successive- 
ment la  diimrgie  à  Grenoble,  À  Montpellier,  h 
Lyon  ;  puis,  en  1738,  il  Tint  à  Paris,  où  il  se  fit 
recevoir  membre  de  l'Académie  royale  de  Clii- 
nirj^ie.  L'Académie  de  Peinture  et  de  Sculpture  de 
Saint-Luc  le  prit  pour  professeur  démonstrateur  : 
il  se  distingua  surtout  dans  ce  genre  d*cnsei- 
piement  qui  relie  Tart  k  la  nature,  et  s'appliqua 
principalement  à  faire  ressortir  les  difTérences 
que  l'Age  apporte  dans  la  configuration  des  par- 
tîtes extérieures  du  corps.  On  a  de  Dis<lier  : 
Histoire  exacte  des  os;  Lyon,  1737,  1745  et 
1739,  in-13;  Paris,  1767,  in-12.  :  Taoteur  s'est 
trop  inspiré  de  VOstéologie  de  Winslow  ;— Tirait 
des  Bandages,  Paris,  1741  et  1754,  in-12.— 
Sarcologie  f  ou  traité  des  parties  molles  ;  T* 
partie  :  De  la  Myologie;  Paris,  1748,  in-12; 
n*  partie:  Des  Viscères^  Paris,  1753,2  toI. 
in-12;  3*  partie  :  Des  Vaisseaux,  des  IS'er/s  et 
des  Glandes,  VoLTiSf  175C,  inl2.  Winslow  a 
encore  ici  servi  de  guide  à  l'auteur  :  le  traité  De 
la  Myologie  est  très-imparfait  ;  ^  Description 
succincte  des  Viscères,  des  Vaisseaux ,  et  des 
Glandes;  Paris,  1753,  in-t^;  —  Exposition 
exacte  ou  tableaux  anatomiques  de  di/firen' 
tes  parties  du  corps  humain;  Paris,  1758, 
in-fol.,  avec  trente  planches  gravées  par  Etienne 
Charpentier  :  ces  planches  ont  été  pour  la  plu- 
l>art  copiées  d'Eustaclii  ;  elles  sont  destinées  à 
l'instruction  des  peintres  et  des  statuaires ,  et 
représentent  les  muscles  sous-cutanés  ;  on  trouve 
aussi  dans  cet  ouvrage  plusieurs  remarques 
concernant  les  accouchements  et  les  hernies  ;  — 
De  ÀlKessibus  et  Fistulis  ex  urinx  fluxu  ; 
Paris,  I7ft0,  in-4';—  DeCostarum  Fractura; 
Paris,  1764,  in-4*;  —  De  Vulneribus  eum 
amissa  substantta  ;  Paris,  1768,  in-4*;  —  De 
Fractura  Clavieulx;  ibid.;  —  De  Diastoii; 
Paris,  1770,  fa-4*. 

iaof,  DietUmnairf  hUtoriquê  tf«  la  Médecine.  — 
IliographU  wtédUaU.  —  (tuerard,  la  rtttneê  lUté- 
raire, 

DI8XBT  (Jean),  théologien,  jurisconsulte  et 
poète  anglais,  né  à  Lincoln,  en  1677,  mort  en 
1729.  Il  étudia  le  droit  à  Middie-Temple,  d'où  il 
sortit  avec  toute  l'aptitude  nécessaire  à  un  ma- 
gistrat. A  qnarantenleux  ans  il  conçut  le  projet, 
qu'il  réalisa,  grftce  à  l'appui  de  l'archevêque  de 
Cantorbéry,d'entrcr  dans  les  ordres.  Il  fut  pourvu 
alors  de  plusieurs  bénéfices,  dont  le  dernier  était 
celui  de  Sainte- Mary  de  Nottingham.  Ji  laissa 
quelques  ouvrages  estimés,  parmi  lesquels  :  Pri» 
mitix  sncrx,  or  the  reflections  of  a  déroute 
solitude;  Londres,  1701  et  1703;  —  Flora, 
poème  annexé  à  une  traduction  du  poème  des 
Jardins  i\9i  Rapin  par  Gardiner;  1728,  in-8", 
:r  édit.  ;  —  i4/i  Essay  upon  the  exécution  of 
the  Ittw  against  imnwrality  and  prof aneness  ; 
Londres,  1710,  in-s"*;  —  The  Gtnealogy  o/ 
th$  most  serene  and  most  illustrious  Bouse 
of  Brunswick' Lunenburgh,  the  présent  royal 
fanUly  qfGrcat-Britain,  1714;  —  A  View  of 


134 

ancien t  iaw  against  immarmUiff  mmàpr^- 
neness,  etc.  ;  Cambridge,  1729,  in-fisL 
Moit.  BHt.  -.  ChahMn,  Cm.  Mdf .  Mrt. 

«  Di8!iBT  {Jean),  pe(lt-8b  da  pviDétaC. 
théologien  et  biographe  aaglait,  né  à  liMota,  en 
1746,  morten  1N16.  Il  éCodla à  CaiBbridge,  de- 
vint chapelain  de  l'évéqne  de  Caflitto  cC  vicaire 
de  Swinderiy,  fonctions auiqneltet B  riaiiti  ai 
1 783,aprè8  avoir  embrassé  lea  dodriMS  «aitairas. 
Il  fut  d'abord  assistant  de  Uadtcf,  ^H  nm- 
plaça  ensuite  à  lachapeUc  d'Eaam-SIraal,  cC  Mi- 
chel Dodson  lui  légua  U  moitié  dt 
On  a  de  loi  des  Biographiei  da  | 
logiens. 

Kmc.  Jft»  Nogb  Diet,  -^a.  Wiff. 

;  DissBX  (  ludolf),  philologp 
en  1784,  à  Grossenscham,  piiidtGallînpie 
Fils  d'un  ministre  protestant,  D  II  Mi  hMimllf  i 
à  Scholpforta,  étndia  à  GnrtthgM  (de  itM  a 
1808),  sous  Herbert,  U  phHoMfMeMdMe  H 
moderne,  et  soivit  les kçoi  "  — "  ""  '  n 
gue  Heyne. En  1809  fl  cavr  ;  ^  ^-^^i..,  a  ^ 

l'université  où  il  avait  laH  '  ^i  «  tsf;. 

nommé  professeur  de  phil 
il  obtint  l'année  suivante  on  <  G 

Depuis  fl  s'appliqna  partia>  r  à  li  ( 

lie  des  andens,  et  de  yrriprrsi^  i  mÊb  es 
Platon.  Parmi  set  écrits  nmii  iî« 
De  Philosophia  maraU  in    Triiytoii  âr 
Sacrale  CommentarUs  irodàtm  |i 
1812);—  DihquisiîiasmpMai^ti^ÊmitUil. 
Dans  son  éditioa  de  Pindari  I  «  m  tÊlmk  \ 
savoir  profond  on  grand  ait  I 

i. 

Ccmrertmt.'Lu. 

DisTBL  (PMII^pe),  cillmi^fK 
mort  à  Paris,  le  13  déeewibfv  tl 
âge  avancé.  Praticien  eieillMt.  i  M 
parmi  les  membres  tilnlalrvs  dt  fkmélméÊ  ^ 
Médedne  dès  la  creafion  de  m  mr^  m  WM, 
Il  avatt  suivi  les  prinees  da»  r««0^ftia« 
devint  prennier  cfairviKîcn  d«  Vêô»  \^  W  ^  i 
Charles  X.  Il  était  déoofd  ik  lor^  .ir 
Mif  hel  et  de  la  Légpon  dTliiaiaiy,    Caal. 

Ilrartofv  jtmn,  tcruitflt 

*DiiTBLt(Jfarfla),< 
à  OHen,  dans  le  canton  de  Serfivmb  «  Il 
le  18  mars  1844.  Destiné  à  ta  fitfviUvi 
trative,  fl  étudia  à  Lneme,  pob  è  H» 
rant  ses  études  Us'élailMI  mmtmm^^ 
qoes  caricatores.  On  cM»  pafi«*  vm  larti  M 
lèvemeni  des  SoMnat  al   Mm 
parmiUsruinegdtmmimrmm^  fiVr 
avec  DM  verve  bonlltanna  et  i 
heures  de  eapHvHé  i 
prison  d*léna.Cetravtf  aOIrt  la  I 
le  grand-dne  de  Wciavr  laiiat  0  < 
le  local,  poor  piéicnar  Twmnw  âr 
artiste  6t  ansil  de  < 
fables  de  Frodich.  La  carfralarv  | 
ensaite;  cfcal 
(Igares  wdissiCJ 


t»  IMSTELI  -^ 

étr)  fi*tt  «lir^  I4in  latent  flmt  te  genre. 

I  £fif.  Kanit.  —  Uik.  Cùm^triHit^  /^JiLc, 

ftt.iiV¥Cii  (  lamtrrt],  homine  é'tM 
^taMii,  f»f  à  L«^px.ï^,  <^n  15^1  l't  mort  te 
fladstHi?  ti»8  IVrIé  par  fioûi  tr«tn>rii  à  IV- 
ittk  d<*  t«  Oi^ilfï^ie,  il  s*appliqtm  série usemeiit 
n  crtv  «1  à  ni^l>reu  ^  puhà  vini^i  ans  H  iihim^m 
rriÂéP,  et  *e  IIttu  exclusivement  à  In  jiirîs|iru- 
»  dans  ta(|iietle,  &olm  la  |*r<^lii:lbïï 
D,  Ï1  devait  avoir  un  jour  de 
ft.  Cette  pré'liflJon  ne  tarnUi  paA  à 
A^tpeté  à  fte  liatileii  fonctioiis  dans 
itr«*f  il  lés  réfti|3:n<ï  |M>ur  «ig  consacrer 
tA  f élude  tie%  fois  et  de  rélcMjueiK^e. 
'  i^^Ȏ  !<?*  oflf^  liononible*  du  c:iir* 
tCrauv elle,  qui  T^ippeJait  À  la  caur  de  Char- 
•i  iioe  le^  pmpoftît  ioas  ai  an  lat^  sc« 
il#SttK0-Weirniir,  il  cé*U  uiix  tleniandea 
f  iomMm  ir,  électeur  de  Drantlebouiip 
fi  V  rv«utH  arec  «a  fainilïe  à  Hcrlin,  où  il  lut  se 
«acill#r  La  con^ifièration  ptjblique  el  la  laveur 
Cliargé  de  miijstLcmR  importantes,  il 
ATfiC  taletit  et  suecès;  c'c^sl  lui  tpii 
là  I»  rédietiijii  dy  fruité  île  Pis$au«  H 
fÉ«  liai  eontriliuaà  faire  «^tire  le  margrave 
Miirte  treliefèflue  de  Ma^dettourg.  Aussi  fut- 
tmmté  «iMKiller  en  tbbê-  En  |^^4  il  fut 
^  Cto^dtraiit  de  Elenri  d'Anjou,  <iui  renaît 
f  roi  de  Pologne,  lùn  lô7.>  iJ  suivit 
r  JWB'Ciorgei  i  Pragne  el  à  Hatiilmnue, 
mm  t^f  II  rieGOinpapia  à  li  diète  d'Auii^- 
tATi  lie*  poaiii.uH^  rdlf^mi^^i  e^ercée^ 

CfUiffW  II  contre  les  tiabitantii  des.  Pdvs- 
,  MÉtâoieyer  ra>«ri«.i  slnpalièreni^nt  I  m* 
êtÉîM  de  l4  marche  de  llrandebotirj^,  son  paya 
tÊÊii0Ê^m  acrtiei liant  ravorablemeni  leâ  r^tu^^ié^ 
f>  ftivaMfit  ta  tyrannie  espagnole  d  le^  bftchpfs 
4  émc  d^Alttf  Enfin,  aiînblé  d"t»onne«rs  et  de 
»iï,  lîistelïneyer,  arrité  à  la  fin  de  sa 
■nfÉi%  fit  tin  de  sies  fiU  lui  iiuecérler  dans  ^ 
I  faird«  cbaiifelier.  Li?  Iravnîï  d'tui  projet  de 
'^Éiiabn  K'u-i  le  titre  di^  Lfindrerht  (  Code 
iiMi|i,  qii'ilj|^3iit€i>Tnmrficéi  FuleAutinué  mai^j 
^tcbr^t'  fi*f  ^n  iih.  W.  DP  S. 

*«»««,  ©i4E**m#f*rt  iifùi»  I  Vl«  df  l>l«te Etni'ïfr  )  ; 

«nu Al  mi  DITMAR,    évéqiid  de  Mer^Mr- 

diruniifueur  alirmand,    m^  le   33  jurl- 

rtoftiiiei"  décembre  I<>IS  ou  l{JJ9{lî- 

liili  dti  r^Miit^  Siégfrieii  de  Waldfck  H  île 

de,  lîLle  ilu  cuiofc  tienri  de  Stade.  Il 

l*  pren^iére  instruction  à  lecole  Cijnven- 

É4f  QnnJiinkmrK,  s*>iis  tadinv.tion  d'Ern- 

r  d«  vm   père.    Aprè^s   .ivoir  4*cliflpp4^ 

amlaiîce,  auï  ^*eriUs4n*  nom bn*  qui-  des 

»  bi  itaietît  fail  courir  ainsi  ^«"ii  sa  fa^ 

M^^pnïjf  7  mai  lûoi.prévrttdiî  Waldin  k 

"^  f*f  lAfïljeTèiiue  Tajïino,  il  fut  n-corn- 

llfctn^^reur,  «tiii  luiat'tofda  ssa  bieîivdl- 

J^J"**'*  de  pta  diliSi  nf  plu«  {>rpb«l)tr,  p|  I  &« 


DlTHiMAR  lîfl 

lance.  En  1004,  iifr  la  prièri*  du  pr^kt,  il  ii^i^UN 
â  la  diète  dtf  Eati ^tienne,  1t  ac:coni|ia)^iait  eu^im 
rarctievêque  Tiinim^  lorsifue  ci^tuiHii  nia  relia  en 
tCKH,  av<Hî  un*t|w*tilt'  nrrn#<*^  de  Saton^*»  contre 
le  duc  lk>iiiiifl%  Cliobri  île  l%)Ui|{fie.  Taiî^no  ctm- 
limm  de  imïti*j;er  Dithm.ir,  qui  fut  wirré  éri^que 
de  Mi^rnebijurfî,  le  24  avril  imn,  V\m  lanl  Ifl 
prélat  cbanta  en  vera  latine  ccttft  \iiïe,  i^u'll  e*- 
timaitde  fondation  rcimaine.  IKin^pira  di>»|mc^* 
t^  latia^^  de  Lucaiu  en  |>ariîr  ulit-r,  lucann 
admoneniff  commit  il  ItTdlt  hiiiiiêini!'  ce  qui 
prouve  fpieles  cliefMl'a^nvre  pf)<^l  î*|uri*  de  Hkh 
cïenne  Roïne  étaient  familiers  i^  ce  elirooi- 
queur  du  diiièine  Riècl#.  En  re  temps  traf^lla- 
tion*  et  de  |iuerre.*  filiales  preïic|ue  ci>nlinue|- 
le.%  il  ne  fie  Ht  pas  seulement  remarquer  [ïïir 
une  rare  éru di tient ,  mai»  enccin*  par  une  imi- 
duite constamment ^diiiante.  Il  adressa  isachro* 
nique  à  s*>n  frèr«  Siegfriil,  abbé  du  eouvent  tîe 
Uergenà  ^lai;deliourg,avee  une  itédieaw!**nver« 
bevamèiret,  oh  il  la  cooriait  h  améliorer  lo-u 
vre.  Il  «e  rencontre  dan»  sa  ebronicpie  une  cer- 
taine oonfiiftiort,  Signalée  par  l'immortel  Ldbnitf , 
et  qui  d'ail  leurs  tenait  au  caractère  du  t«înp«  ; 
mais  Leibnitï.  reml  justice  au\  service*  rrndii* 
h  lliîsloiré  par  DitUmar,  et  fait  remarquer  qui* 
sans  m  cbrtïuiqueur  on  ignorerait  ce  r|ui  »« 
paa^a  en  Allema(;ne  dansi  le  di\ièrne  et  au  corn* 
menée  ment  du  oniièm*  siècle.  îv#m  tfuvre  e!v1 
empreinte  d'une  gnniTe  véradîé  ;  elle  coiniirenrl 
rhistoîre  de«  empcreuni  d'Allemasue  llejui  r% 
Olbtui  r\  ir;ilt,  et  Henri  lî|u.squ*ii  li>IR.  Elle  i% 
été  publiée  h  iTaneforl,  eti  I  [>S0,  in-fol-,  par  Rei* 
nrr  Reineccluà,  d',iprès  le  manuscrit  de  ta  bibiîo- 
Uu^quede  1  ïri'*v/|f,  et  sous  cc  titre  :  D^fnnni^rpiM* 
copi  Mersehurgensis,  chronici  libri  VIII:  pr.T- 
missa  est  vita  DUmari.  Additx  exposUiones 
de  veieribus  Misnix  marchionihus  usque  ad 
Conradum  Tlmonis  filiiim;  elle  fait  partie  aussi 
de3  Scripiores  R^um  Germanicnrumâii  même 
Reineccius  et  de»  Scripiores  rerum  Bruns- 
vicensium  de  LeibnitK,  1323.  On  trouvo  des 
extraits  de  la  cbronique  de  Dithmar  aa  tome  X 
des  Scriptores  Rerum  Francicarum  de  D.  Bou- 
quet. 

Ertrh  cl  Ornber.  Àllçêm.  Ene.  —  Cnnrêrt.'Lârie. 

DITHMAR  OU  niTWAR  (  Juxte-Chrixtophâ), 
historien  allemand,  né  à  Rotherabourg,  dans  la 
Hesse,  le  13  mars  1G77,  ct^mort  à  Francfort-wir- 
i*Odcr,  en  1737.  Après  avoir  fait  ses  humanités 
avec  son  père,  il  alla  continuer  ses  études  h 
Marbourg,  sousTillemann.  Chargé  pendant  deux 
ans  de  Téducalion  des  jeunes  i)arons  de  Morrien, 
il  se  rendit  ensuite  à  Leyde,  où  l'amitié  du  sa- 
vant Pcrizonius  lui  valut  Toiïre  d'une  chaire  do 
professeur;  mais  il  la  refusa,  ik>u  r  suivre  à  Franc- 
fort-sur-rod(;r  le  fils  delà  famille  Danckelmann, 
qu'il  avait  accompagné  à  Leyde.  Nommé  depuis 
professeur  d'histoire  à  Francfort  et  membre  de 
l'Académie  de  Berlin,  il  a  laissé  plusieurs  ou- 
vrages écrits  en  latin,  dont  les  priociptai  sont  : 
Vi/rt    Gregorù    septimi,  romoMi    powti/idi; 

11. 


?27 


DlTiniAR  —  DITTERS 


» 


Praiicroii-5ur4*Oder  ,1710,  in-S*  ; — Scriptorum 
HerumGermanicarum  Volumen  ;  1727,  in-fol.; 
-^Dissertutionumacademicarum  atqueexer' 
cUalionum  varH  ex  jure  publieo^  naturali  et 
hisioria  desumpt.  Argumenti^iglloge;  1737 , 
io^o.  _  j)e  Morihus  Germanorum^  avec  un 
savant  commentaire  ;  Francfort,  1725  ;  ^  Corn- 
mentatiode  Ordine  militari  Balneo;  1729,  in- 
fol.  Ses  ouvrages  allemands  sont  :  Geschichie  des 
Si'Johannesordens  von  Brandenburg  (  His- 
toire de  Tordre  de  Saint-Jean  de  firandebourg)  ; 
1728,  in-4»  ;  —  Fortsetzung  der  Geschichie 
der  Insele  Malta  (  Continuation  de  THistoirede 
Malte,  d'après  Touvrage  de  Tabbé  de  Vcrtot); 
une  édition  des  Annalen  der  Herzogthûmer 
Cleve  und  Jùlich  (Annales  des  Duchés  de  Clè- 
ves  et  de  Juliers,  par  Teschenroacber),  enrichie 
de  notes  et  de  diplùroes;  Francfort  et  Leipzig, 
1721,  in-folio.  S. 

Conv0nationi'Laeiccin . 

DiTNAii  (  Théodore-Jacques  ),  historien  et 
géographe  allemand,  né  à  Berlin,  en  1734,  et 
mort  en  cette  ville,  le  7  juillet  1791.  Après  de 
brillantes  études,  U  fut  nommé  professeur  d'Iiis- 
toire  et  de  géographie  à  l'université  de  sa  ville 
natale.  Son  principal  ouvrage  est  :  De  tneiho* 
do  (pia  historia  universalis  doceri  queat; 
Berlin,  1779,  in-4<'.  Tous  sesautres  ouvrages  sont 
écrits  en  allemand  :  Beschreibung  des  alten 
jEgyptens  (  Description  de  Tandenne  Egypte  )  ; 
Nuremberg,  i7S4,  in-V*^  —  Uber  den  Zustand 
des  Landes  Chanaan^  Arabiens^  Mesopota- 
miens^  von  Abraham  an  bis  zum  Auszuge  von 
jEgypten  (  De  l'état  du  pays  de  Chanaan,  de 
l'Arabie  et  de  la  Mésopotamie,  depuis  Abraham 
jusqu'à  la  sortie  d'Egypte);  Berlin,  1786,  in- 
«•;  —  Geschichie  der  Israeliien  bis  au/  Cg- 
rus  (  Histoire  des  Israélites  jusqu'à  Cyrus  ), 
avec  un  supplément  qui  renfenne  l'histoire 
ancienne  des  Assyriens ,  des  Mèdes,  des  Babylo- 
niens, etc.);  1788,  In-»»;— rftcr  diealien  Vàlker 
des  Caucasus ,  Vaterland  der  Chaldàer  und 
Phannizier  (  Des  anciens  peuples  du  Caucase , 
patrie  des  Chaldéens  et  des  Phéniciens);  2e  édlt, 
1790,  in-S*.  W.  DE  S. 

C4mvêr$€it.-L*xie. 

DiTHBBoa  DiTiiAR(/eaii),  graveur  hollan- 
dais, né  vers  I  &38,  mort  à  Anvers,  en  1603.  On  ne 
sait  rien  de  la  vie  decetartiste.  11  imitait  beaucoup 
la  manière  de  Corneille  Cort,  quoiqu'il  n'eût  pas 
b  pureté  de  trait  de  ce  maître.  On  a  de  Ditmar  : 
Le  Chrisi  assis  dans  les  nties,  entouré  d'anges 
qui  tiennent  les  instruments  de  sa  passion 
et  les  emblèmes  des  quatre  évangélistes 
(I&74),  d'après  Mldiel  Coxcie,  et  quelques  autres 
estampes  d'après  Martin  de  Voss  et  divers 
peintres  flamands. 

Deux  peintres  danois  du  même  nom  se  sont 
fut  connaître  par  leurs  productions. 

Ifagtcr,  Ifruti  uUg.  Mitut.'i.êxte. 

MTTBns  Mt  DiTTBilSDOBr  (CAar/M),  cé- 
lèbre compotitear  allemand,   né  en    1739.  a 


Vienne  (  Autriche),  elmori  Ie3l ocMn  tnt.  U 

montra  dès  son  entoncc  ie  goôt  le  ph»  pt BBOte 

pour  la  musique.  Nous  le  vojeat  à  ngs  de 

«louze  ans  exceller  sorte  fiolon  d  < 

solosdansdesoonoertspiiblios.  SartaBi 

dations  pressantes  de  HubocKk,  F 

tingué,  le  prince  de  HiidbufgNmeB  i 

jeune  artiste  à  sa  persoBne,  ce  qai 

Ditters  de  cultiver  exchisivcnicBl  «a  art  ^  de 

vait  un  jour  lui  valoir  ane         ~ 

Grftce  aux  soins  de  nettre»  haMteiy  fl  ( 

bientôt  virtuose,  et  resU  jnsqa'es  t7S9i 

de  son  bienfaiteur,  qui  avait  créé  oae  | 

pelie.  Ayant  su  gagner  l'amitié  da  Métistise,  cr 

lui-cl  le  ût  entrer  à  l'orchestre 4a  IMItreéete 

cour.  £n  1761.  Ditters  aoconpegpaGiick  es  Ha» 

lie,  joua  dans  plusieurs  coaeertSy  dobUal  i 

te  plus  brillant  soœès  à  Botegaa,  «É 

hii  adressa  une  lettre  trèa  flstlmie  iiar  aae  a 

tre  en  or,  et  où  il  eut  oocaaioa  da  aa  liri 

Martini,  qui  lui  donna  d'e 

l'art  de  te  oompwitioo.  A  aoa  i 

Ditters  suivit  eu  tTûlla  t*mr  a  Ftiatfsvt  ft^ 

te  couronnement  th  rrrjijwïnir  Jni<|A  tl  fim 

talent  toujours  cntiuAnt  ûu  Vst$mtim  i»  f^ 

véque  de  Grosswiu'srlm,  qui  loi  aflhfl  vftfiMr 

de  maître  de  cha^M^llD  m  Hoqpiit  plaa  qm 

Ditters  accepte  atrc  rimpreuAMalp  pMr  pm- 

voir  se  livrer  eotl^rffMfit  à  te 

Jusque  id  il  n'avait  Ui%  iiu^  q<tf4i|« 

pour  testrumente;  mm^  a  t'tnsljpltea  «te  1 

tase,  U  mît  ea  miivi*fui^  i|na^  antoom  et  mi 

grand  poète,  Isaac,  iMirU»  #»l«r  MttàÊf. 

essai  ayant  été  oo^rvooé  it^aa  firift  «aiii^ 

composa  on  opéra  intilyM  4iii«^  m  . 

que  l'évèque  fit  ]/»wi  par  m  prlltc  Ua 

thèAtreqoll  avait  teili 

d'existence  paisifate  i 

1769saplaoe,àtej 

son  protecteur.  Afâ  slun  ite  Ef^aate  aas^  1 0iA 

voyage  en  Allemaienê  »  <i  m  wmM  «pis  te^ 

prince  évêqnede  lire»teu, coiite ée  Stfci^paA 

Cdoi-ci  te  Bonmi  MNt  maître  dte  di^rite,  Il  «A 

1770  lui  donna  ea  outra  rmflnidt  WÊms  an» 

forète.  S'attachait  ite  ^àm  m^Êmàmp^ 

tégé,  l'évèque  M  ai^nnU  m  |773  te  jteir  ^^ 

bailli  de  Freyoïfimlilad,  H  tel  ft 

l'empereor  dei  titrr«  di'  i 

dèstoreàsoB  nomAe 

dorf.  Il  reste  plus  il^  i  tiiftf  aas  à  . 

résidence  du  eoasl^  tl?  5c 

que  étant  venn  à  n^— ^^  -  f-n  iTii,  i«  I 

nouveau  privé  di    ;     ^  ses  ftea^ 

BullerocBtioagéà^^.^LMrT  < 

ses  vieux  Jeun,  Dilm  «lUdt  M 1 

étet  voiste  de  te  nia^,  tenfete  1 

de  StQlftted  rappite  aopfés  de  tel,  il  I 

uae  retraite  cb  Bobim^  CM  dMi 

hospitalier  qnH  ftimiat.  ^mI  mn^ 

tempe  de  dicter  à  mb  Mi  ca  tiar' 

députe  a  été  paUtec  I  MMi.  ÏÏ^ 

des  ancvQolfa  flsft  t 


uiTJLHS  -  uni  un 


im 


Ira  tompOfêiUimrsi,  mué  que  sur  Joseph  II  et 
FiéifrlfrGoSliittniS  U.  O^ûreplo^Âmu  oratùrîos^ 
m  MÉÊ  Dltlerft  âi^scaniates^  pluâ  de  cinquante 
ifj j  (bine  corner ioji  pour  le  violon,  sani 
'  tous  iês  morcenQT  iH>ur  ilirers  inatru^ 
t  if  poiir  l«  cLianL  Mats  pArmi  eet  mtTra^ 
qui  j>!$uirfnt  longti^iips  d'une  grande  Togue  m 
AJkmàpié  et  même  en  I laites  il  faut  placer  en 
pfTfiiièf^  Uîîne  *e«  opérîi-comiqaeii,  Z)(T  Dotttr 
Mmd  ap€itheker  {Le  Doeleiir  et  TApothicaîre), 
rrfvi^enl^  Itoar  la  première  fois  à  Vtenue,  «m 
iTlfi,  est  re^^dé  cocnuiË  ^>ti  clief-d'Œuvre;  la 
oaÉpe  reofenûe  tJes  tnéLodîes  simpLei  et  déli- 
rîf  m  De  iriogt'Kix  aulres  opéras  qu'il  corn- 
pa«a^  jfMTonymuf  A'ificifr  (Jérôme le  iadrt"), 
fl  Dm  rof  Ae  Mxpptrie  { Le  Chapertin  rouge  ) 
i  Irèft-popalaïreA.  Surnommé  le  Gréiry 
«ptrceqall  imitait  ee  compositeur,  Dit- 
WjoîpRDi^t  de  queiquêà  mttBJcieii&,  aur- 
ioo  iDodèle.  S. 

fîM.  Maf,kiil?>  da  IfHjfri^iï»—  mttert  ton  Dittên- 
iKf, J>lliiliiFr<yâti,- l^ipiâif>  liftL 

(jtrfofpAe),  publicbïe  et  adminîs- 
frauçaJA^  né  à  Londn^s,  le  l.j  nvai  I79âp 
«■ri  k  10  moi  llï^U.  Il  était  d'une  banne  famille 
im  fmtt^  cpi  l'eâToja  Taire  sea  études  à  Paris, 
fil  Jtlê  U  pnt  du  ^erTice,  et  derint  oriicier 
4i  OÉfioiefi  dans  la  garda  mjih,  II  fU  en 
■  fialUé  Ift  eainpape  d'Espugne  en  1B23; 
liinofiA  M  démission  en  iA2b^  et  se  livra 
iir  à  rétude  de  la  médecine  et  des 
saturt^Hes.  La  littérature  occupait  «t^ 
Il  était  membre  de  plusieurs  aociétéa 
t,  où  il  brillait  par  e^ju  esprit  et  hû 
n  prit  f f  rs  ce  temp."»  part  à  la  rédaction 
ée.roa  des  meiUeurâ  journaux  de  roppo- 
%W>in^  Dittmerfit  alors  paraître,  en  col- 
avec  H<  CaTéf  depuis  directeur  dea 
,  el  sous  le  pÂetidonjme  de  Du  Fonge- 
9«  Us  Satr^ej  de  iy  eut  II  y,  eâqui9>«es  drama* 
|KaK  liijitonques  ;  Paris,  ]fl27,  t  voL  in-fi^ 
iprorerbes,  ou  plutôt  ees  scènes  d<?tachées, 
i  de  finesse  el  crobserration ,  obtinrent 
\  grand  succès.  Quatre  éditions  épuisées 
innée  furent  une  preuve  irrécusable  dft 
du  public.  £n  1830,  Dittmer  se  rai  Ira 
Qt  au  nouveau  gouvernement,  et  fut 
ïptT  h  miuiitére  Casimir  Perricr  de  plu- 
I  Bùsiikins  diplomatiques  relatives  à  Texpé- 
iCAiicûne.  Quoique  son  coup  d'essai  dans 
Iftoièrc  Teût  fait  remarquer,  DiUmer  l'a- 
ir et  entra  dans  Tadminiâtration.  Jl  fut 
i  tiiipecÎCTir  général  des  bara.t,  puis  direc- 
r  tftt»'  <>.lmïnijitration  et  de  ctlïe  Je  l'agri- 
«  1)  «e  di«tiugua  dan^  cet  emploi  par  ^n 
~  i,  i'I  alUit  recevoir  U  récompense  de 
Itirsque  ta  mort  l'en  leva  préma- 
1^  conversation  de  Diltmer , 
Cîiarle*  de  Remuât,  était  eqiouée  el 
Ir*  ft^rieuii  ;  observateur  clairvoyant, 
'  mime,  il  était  bon  et  doui,  «ans  illu- 
*Bt  uat  itudvejllanrr  ;  il   avait  #m  uaturel 


etiarmant»  une  gaieté  pleine  de  verve,  une  imi- 
Sfjn  ^Are,  une  dignité  vraie,  qui  se  faisait  sentir 
I  cl  ne  s'étalait  pas.  Avec  un  peu  moins  do  mo- 
destie, il  aurait  pu  donner  de  son  raru  esprit 
de  plnâ  éclatants  idmoîiuiages,  et  lai^^ser  rpjelqti<i 
oeuvra  durable;  mais  il  ue  jugeait  pas  que  la 
cboie  m  valût  la  peine ,  et  se  paissait  trèii4iien 
de  l'admiration,  qu'il  trouvait  un  peu  pru^Uguée 
de  nos  jours.  Ce  qui  surtout  reUauâsail  ses  au- 
tres Tnérltes,  c'est  uae  qualité,  aujourd'tiul  la 
plua  i^rcde  toutes,  la  simpUcilé.  »  Parmi  les 
nombreuiL  éerils  de  Dîttmer,  il  faut  citer  :  la 
Mai  met  (fun  Député^  étude  physiologique^  pu* 
bliéedani io Lturt des  Ceni^t-Un; Paria,  1S31- 
1S32;  —  Isi  Haraf  H  la  Remonie }  —  la 
Guerre  ci  ks  Bmchurm;  Paris,  1842,  io-S". 

Oocmmen  U  pariicu  li*n, 

niTTflM  (Humphrey)f  matbématlcien  an- 
glais, né  à  Sailsbury,  le  29  mai  I67à,  mort  le 
16  octobre  17 là.  Son  père  était  un  petit  pro- 
priétaire du  comté  de  Wilts;  tuais  sa  môre,  qui 
était  de  la  ramiUe  Luttretj  île  Dun<ilercastle,  aug- 
menta |)ar  8on  patrimoine  Taisance  de  la  famUle, 
à  laquelle  les  discussions  religieu^eSp  dans  les- 
quelles Dîiton  le  i>érc  ^q  trouva  engagé,  portèrent 
une  atteinte  funeste.  Le  jeune  llumpbre^  fut 
d'abord  confié  aux.  aoina  édaxrés  du  docteur 
Olive,  quoique  celui-ci  ne  partageât  pas  Im  opi- 
nions relii^ieuses  de  la  ramilie  de  son  élève,  dont 
le  chef  était  non-conformiste.  Le  futur  matiie- 
inaticien  entra  d^aborJ  dans  le  clergé  prolcslanl, 
el  alla  exercer  les  fonctions  de  mîuistre  à  Tuû- 
bridge,  dans  le  comté  de  Kent,  on  il  prêciia  pen- 
dant plusieurs  années  et  Sû  maria  avçc  miss  BalL 
Sa  santé^  fatiguée  par  la  pratique  de  son  minrs^ 
tÈre,  Tobligea  de  renoncer  à  cette  carrière.  Lea 
conseiU  d^s'docteurs  Narris  et  Wbtston,  matbé- 
maliciens  distingués,  reti(^#rent  à  suivre  leur* 
traces,  Vn  suffrage  bien  précieux, celui  de  New- 
ton, Tencou ragea  dans  ses  efforts.  Sur  la  recom- 
mandatiou  du  ^raml  astronome,  Ditlonfut  nornuké 
professeur  à  l'école  de  matbématiques  nouvelle^ 
luenl  créée  à  ChrisVi  liospUaL  Sa  mort  Tdt  pré^ 
mat  urée;  elle  M  causée,  dit-on,  mais  Eans 
preuve,  par  le  cbagrin  d'avoir  écboué  dans  Tex- 
pèrience  d'un  moyen  imaginé  avec  Wbiaton  ei 
approuvé  par  ftewton,  de  reconnaître  U  loogi* 
tude  en  mer.  On  a  de  Ditton  :  On  the  TangenU 
of  Curves  ;  —  TrealUe  on  sphtrical  Caiop- 
iries;  dans  les  Fhilosophkai  TransacHom^ 
dans  les  Mémoires  de  V Académie  des  Sciencei 
de  Paris;  —  i4fi  InstUuiion  of  th$  Jtu^eîons ^ 
containing  ihe  fini  principics  ,  operaHùm, 
and  apptledtionM  qf  tàai  adnûraàlû  mtthod 
invented  by  sir  Isaac  iXemion;  iTOÛj  — 
Synapiii  Àlgeùraica  de  Jpan  Alexandre  Ber- 
nard Helvétius,  avec  des  additions  cl  oorret  tiuni  i 
—  Jrealiseon  Perspecme;  1712;  —  The  nf^m 
Law  of  fltiulsj  Of  a  dUcourse  concerning  ihû 
fisceni  of  liquidât  in  e-xact  geomciricat  figu* 
rett  ^eiween  Uvo  ne^rly  eonHgnouî  mrfates  i 


331  ULlllI.^ 

1714.  Dit  ton  écnsii  sur  la  tliéologie;  c'est  le 
moindre  de  bes  titres  à  Hinmortalitc. 

BU>g.  ttrit.  -  /^histon'ê  JUemoin. 

Dira  (  Ato;) ,  historien  grec,  viTfûtà  une  épo- 
c|tie  incertaine.  11  composa  une  histoire  des  Phé- 
niciens. Josèiihe  en  a  conservé  un  fragment  » 
toudiant  Saloinon  et  Iliram.  —  Il  y  a  eu  aussi  un 
philoso|>lie  p\thagoricieii  du  même  nom.  Il  écri- 
vit un  ouvrai  sur  la  beauté  (Ilepi  xsXXovi};), 
dont  Stobée  cite  deux  fragments. 

Jofèphe,  Contra  ÂpioMm^  1,17.  —  Stol»te,  LXV, 
i«,  17. 

*DITR8  L.  CÂ!fULKiU8,  général  romain, 
vivait  dans  le  deuiièroe  siècle  avant  J.-C.  Il  fut 
élu  préteur  en  171,  et  obtint  TEspagne  pour  pro- 
vince. Il  n*était  pas  encore  parti  pour  se  rendre 
à  son  poste  lorsque  des  ambassadeurs  vinrent  de 
la  part  des  tribus  espagnoles  pour  se  plaindre 
au  sénat  de  Tavarice  de  leurs  gouverneurs.  Dives 
Canuleius  eut  ordre  de  choisir  dans  le  sénat 
cinq  commissaires  diargés  d'informer  contre 
diacun  des  magistrats  accusés  de  concussions , 
«>t  li*s  lilspagnols  furent  autorises  à  prendre  les 
|)atroiis  qu'ils  voudraient.  L*enquéte  révéla  des 
faits  très-graves,  surtout  contre  P.  Furins  Philus 
et  Matienus.  Ils  s'exilèrent  volontairement,  et  le 
procès  n*alla  pas  plus  loin.  On  prétendit  que  les 
l>atriciens  s'oi>posaient  à  ce  qu'on  poursuivit  des 
citoyens  nobles  et  puissants.  Ce  soupçon  prit  une 
nouvelle  force  quand  on  vit  le  préteur  Dives 
abandonner  l'aflaire,  s'occuper  de  levées,  et  par- 
tir ensuite  bnisquement  fiour  sa  province,  afin 
d'empêcher  les  Espagnols  d'exercer  de  nouvd- 
les  poursuites.  Le  nom  de  Dives  est  aussi  resté 
attaché  à  rétablissement  d'une  colonie.  Plus  de 
quatre  mille  hommes ,  se  disant  nés  du  com- 
merce illéj^time  des  soldats  romains  avec  des 
femmes  espagnoles ,  firent  demander  au  sénat 
une  ville  ofi  ils  pussent  habiter.  Le  sénat  décréta 
quils  eussent  à  donner  leurs  noms  à  L.  Canu- 
leius Dives  ;  ceux  que  le  préteur  affrandiit  fu- 
rent envoya  à  Catera,  snr  les  bords  de  rocéan. 
Cet  établissement  fut  regardé  comme  colonie 
latine  et  nonuné  coton  ie  des  qf/ranckis. 

T1tr-llvr,Xlll.  tMl;  Xl.Ill.t,  1. 

*  DITIC05I ,  général  helvétien ,  vivait  vers 
100  avant  J.-C.  En  107  il  commandait  les  Helvé- 
tiens  dans  leur  guerre  contre  L.  Cassius.  Près  de 
cinquante  ans  plus  tanl,  en  hS,  lorsque  Jules  Cé- 
sar se  préparait  à  attaquer  les  llelvétiens,  ils  lui 
envoyèrent  une  aml>assade  pré&itlée  par  le  rieux 
Divicon,  qui  prononça  un  courageux  discours, 
rapporté  dans  les  Commentaires  de  César. 

CéMr.  Iteit.  Cait.,  I,  il  —  Tite-UTe.  EpiUnmé,  U. 

*  DITIXI  (Eustache),  physiden  italien,  né  à 
S<ni-Se«ertno,  dans  la  .Mardte  d'Ancone,vers 
1  tv.to  ;  on  ignore  la  date  de  sa  mort.  Il  s*ap- 
|tliqua  de  bonne  heure  à  la  fabrication  des 
inhtnimenfs  d'optique.  Il  excellait  surtout  a 
faire  les  télescopes,  et  il  parvint  à  en  ronstrwe 
ds  la  longueur  de  soixante tlouse  palmes  ro- 
maines, joignant  au  trsvail  niamicl  l'étude  de  l'as- 


—  m  vu 

tronomie,  il  fit  \ 
I  et  en  1600  il  publia,  à 
itt\éi  nrevisÀnttoiaièoimtfSiemaSaimrmimum. 
C'est  une  i^tatioo  de  la  théorie  «THanlMto 
sur  U  planète  de  Salanie.  Cd  écrit  tt  bew- 
coup  de  bruit  lorsqu'il  pamt  ;  nuls  les  Miran»- 
mes  les  plus  compétents  ont  donné  rtteon  à  Hoy- 
gbens.  Montocla  croit  que  ropnacnle  de  Diriw 
estdûàU  plume  du  père Honofé Fttri, JénUc 
fruiçait;  en  quoi  il  fidiait  diitli^ner  :  te  pén 
Fabri  n'a  fourni  que  les  peroles;  le  findt  des 
idées  appartient  à  Dirini,  ainri  qnecdnlKi  T^ 
firme  dans  sa  Idtra  d'envoi 
de  Médids.  U  avait  commenc 
en  italien»  parce  qu'il  ne  savait  paa  banneoip  de 
latin  ;  mais  ensuite  il  donna  ses  nlmiiisliii  an 
père  Fabri  pour  qail  les  mit  en  cette  h^M  et 
la  manière  qu'il  Joigerait  convenable,  DNW  vi- 
vait encore  en  1063.  Il  eot  ponr  rival  . 
Campani,  Romain,  qui  parvint  à  4 
lescopes  210  palmes  de  loogoenr.  Cent  avec  hs 
télescopes  de  Campani  que  Casainl  it  aea  hdka 
découvertes.  M.  G. 

DtiUmarto  itorieo  et  BmMMmwÊ."  M— Ith.  flMMM 
des  MatMématêqim  -  UM,  UUi.  4m  friii  Mll*- 
matiquet  en  ttatte. 

Divixo  {Morales  kl),  l'oy.      aatls  f£a 
DiviTiAG,  chef  ffolois,  ri        MM 

J.-C.  Chef  de  la  peuplade  des  i 

du  collège  des  dniUes»  Il 

ses  compatriotes,  pour  W 

Romains  contre  les 

les  Germains.  Suivant 

de  cdle  qu'avait  choisie 
I  (voff.  ce  non),  il  se  d 

quand  le  général  él 

la  délaite  des  Hcivo 
I  paria  au  nom  •  < 

*  César  son  api     D       ;  a^w 

sar  le  charge  «let     nir 

pays  où  l'aigu 

que  là.  n  rendit  des 

tants  aux  conquér  im 

contre  les  Belges,       l  § 

tiac  était  druide.  On  i 

pensée  il  appela  César  r-  - 

il  croyait  trouver  dans 

puissant  de  son  j      i.  àt 

druides  contre 

mains  qui  n'avaim  »       p- 

Bclges  septeni 

Gaule.  C'est  aioM  «|uc 

catliolique  des  Gê"^  — • 

FrancM  contre  les  ^ 

ariens. 

Our.  Ar/lam  Chi IL  • 
p.  V7.  -  llrnrt  M jfUa . 
Mut.  ét$  LauMà. 

OIVITIS.   l'oy.  Lft  1 

niTO  ou  »|V        iMi       '■- 
lien,  né  à  Gipo  ti 

moitié  du  aeirièi^  « 

Optra,  latine  ad  tmFsx  rf«i 


iei 


vote» 


ofl 

cri 


DIVO  - 

Lyoo,  1&38;  SaUgoac,  i&40,  in-S'' , 
miâ  Ccmadist  undecim,  laime  ad 
i/ola?;  Venise,  1538;  B^K  là'42, 
—  TÂeocriU  Idyllïa  latine  ad 
\sUUa;  Venise,  lâ39,  în-r;  BAte, 
routes  ces  traductions  suât  pteineA 
pendant  celle  d*Hoinèra  fut  en  to- 
te  seizième  siècle. 
Uothêca  degli  rolçarizzatori. 
a  OITOLKT  (Pierre),  théologien 
à  Attxerre,  au  conunencement  du 
te,  mort  en  1568.  Après  s'être  fait 
;eor  en  théologie  à  Paris ,  il  entra 
les  frères  prêcheurs,  et  devint  un 
sux  prédicateurs  de  son  temps.  Ses 
été  publiés  après  sa  mort.  On  a  de 
Uions  et  sermons  pour  tous  les 
éme^  etc.;  Paris,  1576,  in-8*;  — 
«j  de  la  sainte  Messe  et  cérëmo^ 
Paris,  1581,  in-8''.         M.  G. 

aloe  et  Du  Verdier.  Bibl.  franc. 

an),  médecin  et  poète  français,  né 
dans  le  Beauvoisis ,  vers  1472.  11 
ectne,  et  composa  des  ouvrages  que 
[jhes  recherchent  encore  aujour- 
iamphes  de  la  France,  traduits 
rrc  Mamertin  ;  Paris,  1 508,  m-4"  ;  — 
rigine  et  les  conquêtes  des  Fran- 
Vrancion  ,fils  d'Hector,  jusqu'à 
.,  1508,  in-4";  —  Les  Faits  et 
k  légat  (Georges  d'Amboise),  tra- 
de  Fauste  Andrelin  ;  1508,  in-4"; 
Ifttef  de  Salomon  et  de  Marcol- 
U  dits  des  sages  et  autres  phi- 
MGrèce,  en  rimes  françaises;  Pa- 
•;  —  I^s  Secrets  et  Lots  du  Ma- 
WÊDA  date.  On  lui  attribue  VÉpitrc 
,aatirerimée,  avec  V  Exil  de  Gé- 
fte,  poème  de  Jean  d'Authon;  — 
des  Filles  de  Parts,  en  vers,  et  le 
i^  etc.  ;  Paris,  1536,  et  Strasbourg, 


JSouveau  Dictiormaire  crit. 

lJ(flcolas  Bmckike  de  La).  Voy. 

\  (Olivier  van  ),  écrivain  belge  , 
»  0  était  né  à  Ypres,  ou  il  exerça 
•CBMetller  de  la  ville,  et  il  fut  par- 
iile  des  ducs  de  Bourgogne.  Il  a 
liages  rédigés  en  langue  hollan- 
HHOtle  récit  des  événements  dont 
ll^  à  mesure  qu'ils  se  succédaient 

Wlimaerdige  gcbeurtenissen 

■i  prodactions  ont  été  mises  au 
Ml  JS35  et  1839,  par  les  soins  de 
i|  iOet  offrent  pour  riiistoire  de  la 
JÉiMiKliements  utiles;  mais  il  faut 
féiBÊàit  pour  les  y  chercher.     B. 

■Ml  rntgfiPfi  a  IhUt.  des  sciences  en 

1),  navigateur  anglais ,  mort 
i  de  bonne  heure  la  car- 


DIX  ON  3S4 

ri  ère  maritime,  et  sen  ît  «aus  le  capitaine  Cooli 
durant   te  tiorsièmc  VLijaj^c  de  cet  ilîufttr*?  na- 
vi^teur^  H  d^nlnt  capitaine  dans  la  mari ik^  riu- 
litaîre  anglaise  ;  ïnm^  toute  guerre  ayant  G^m 
en  1783 1  11   tourna  racirvitë  de  stm  <^sf*rit  vers 
ï^s  entreprisifei  commercialRÂ.  Dans  wm  vt)jage 
avec  Cûûk ,  Di\on  a^ait  remarqué  Timporlanc© 
qtjll  y  aurait  à  établir  de*  rapports  régulïf-rs 
entre  W  crttt^s   de  TAmérique  du  Kord  et  h 
Chine.  Il  offrit  à  la  Compagnie  de  C(*mrp(^rc^  de 
Lûiidrea  cfjnoue  mm  U   nom  de  King-CtC4irgt^ 
Sound  Cûmpantj  (1)  d'tî\plorer   de  nouveau  ta 
portion  d«»  mer  ou  plutôt  le  détroit  fjtii  sé|iar(i 
t*Aëie  de  l'Amérique  septentrionale»  et  d*^  fhrr 
dans  €câ  (tarages  la  position  d'un  élaMits^smimt 
utile  à  TAngïeterrt^,  Les  oITr^^s  de  Di\on  fun-îit 
ace eptée!;.  La  Compagnie  lui  adjoignit  IccâpilHiun 
ParlIiJCk,  qui  avait  égideraent  fierai  snia  CmA. 
Deux  navii^s,  le  King-George^  de  troi^i  <*ent 
vingt  tonneauii  et  de  soixante  liommcs  d't^iii- 
pa^e,  et  la  Queen-Chariotie,  de  êmx €«nts  Ion* 
iieaux  et  de  cinquante  UomEnes,  furcnl  m\%  mm 
le$  onïre*  de  Dixon  et  de  Portlock,  Ils  apiiareU- 
lèrenldes  Dunes  le  2  septembre  I78â,  dUî  Sjau- 
vîer  1786  jelèrtmt  rancir  dans  le  port  d'I-^^mont 
(Jlcs  Malouineson  Falkland).  Le  29  mnisuivaut 
ih  arrivèreol  auï  Iles  Sandwicti  (Haounï),  m 
i\ê  furent  l*objet  de  ta  bienveillance  de  Tidti-Teri» 
rticf  d^Olmou.  tl§  ipiitlèrcntr^  llesltî  13  jain^  H 
«entrèrent  le  19  juillet  dans  la  rivière  deCtwk.  ii* 
2^,  m  explorant  Ja  haie,  ils  trouvèrent  à  la  potnie 
5U<l-e«t  un  tilon  de  liouiller  ce  (]iii  lui  lit  tbmn^'f 
te  nom  dé  Coal-Harlmur  (Port  du  Clm-bon). 
Le  27  rlâ  déconvriient  im  volcan  situe  \ïtH  dw 
IVnfrée   d*^    Vmi\^  aiy    ih    rH.^'  h^r-ni    inerivi' in 
13  août,  époque  à  laquelle  ils  mirent  à  la  voile 
|)Our  gagner  l'entrée  du  Prince-Guillaume  ;  n'ayant 
pu  y  pénétrer,  à  cause  des  glaces,  ils  se  dirigèrent 
vers  le  port  de  La  Croix.  Le  24  septembre  Dixon 
arriva  à  la  bauteur  de  l'entrée  du  Roi-George;  les 
vents  contraires  et  le  mauvais  temps  l'ayant  em- 
pécbé  d'y  tenir,  il  revint  aux'lles  Sandwich ,  où 
il  bivema.  11   y  recueillit   de  précieux  docu- 
ments sur  les  naturels,  leurs  usages,  leur  langue, 
ainsi  que  sur  Tbistoire  naturelle  de  cet  archipel. 
Le  3  mars  Dixon  et  Portlock  reprirent  la  mer,  se 
dirigeant  au  nord-ouest.  Ils  jetèrent  l'ancre  le 
23  avril  à  nie  Montagu ,  située  vis-à-vis  de  l'en- 
trée du  Prince-Guillaume,  par  59*   10'  de  lat. 
nord.  Les  habitants  leur  firent  comprendre  qu'un 
navire  européen  était  dans  ces  parages.  Dixon 
remonta  la  rivière  dans  sa  chaloupe,  et  arriva  à 
une  crique  où  il  trouva  la  Nootka,  navire  an- 
glais du  Bengale,  commandé  par  John  Meares, 
venu  également  dans  un  but  de  découvertes.  Ce 
bâtiment,  retenu  par  les  glaces,  avait  perdu  une 
grande  partie  de  son  équipage ,  ravagé  par  le 
scorbut.  Dixon  donna  au  capitaine  Meares  les 
secours  dont  il  put  dis()oser,  et  rejoignit  son  ex- 
f)édition.  La  saison  étant  avancée,  on  convint 

r  riu»  t  Td  nommée  Nootka  Sound  Compa^ny, 


335 


DIXON 


Slfi 


d'envoyer  le  grand  canot  du  King-G€org$  dans 
la  rivière  de  Cook  pour  explorer  le  pays  et  y 
recueillir  des  fourrures,  tandis  que  le  A'in^- 
George  séjournerait  dans  l'entrée  du  Prince-Guil- 
laume et  que  la  Queen-Charloite  irait  dans 
rentrée  du  Roi-George.  Le  14  mai  les  deux 
▼aisseaux  se  séparèrent,  et  le  23  Dixon reconnut 
un  bavre  situé  par  69°  32'  de  lat.  nord  ;  il  l'ap- 
pela Port'Mulgrave.  Oe  havre  renfermait  une 
foule  de  petites  lies  basses,  couvertes  de  pins  et 
habitées  par  quelques  familles  indiennes.  Le 
10  juin,  Dixon  relâcha  dans  une  vaste  baie,  qu'il 
nomma  Norfolk-Bay  (par  bT^  03^  lat.  nord  et 
138°  16'  long,  ouest  ).  Les  habitants  avaient  le 
visage  peint  de  diverse  couleurs,  et  portaient  dans 
une  incision  faite  à  la  lè\re  supérieure  une  large 
pièce  de  bois  sculptée  en  guise  d'ornement.  Leurs 
pirogues»  artistement  travaillées,  pouvaient  con- 
tenir de  six  à  vingt  personnes.  I^urs  cérémo- 
nies funèbres  sont  remarquables  :  ils  séparent 
la  tète  du  corps  du  défunt,  enveloppent  l'une  et 
l'autre  dans  des  fourrures,  les  enferment  dans  des 
cofTres  particuliers,  et  les  placent  sur  des  pieux 
peints  en  blanc.  Dixon  découvrit  ensuite  cinq 
Ilots,  qu'il  nomma  iUs  Brumeuses  (1),  et  entra  le 
23  juin,  par  5C*^  36'  de  lat.  nord,  dans  un  port  qui 
reçut  le  nom  de  Port-Banks ,  en  l'honneur  du 
savant  naturaliste  anglais.  Sur  les  flancs  des  col- 
lines voisines,  constamment  couvertes  de  neige, 
on  voyait  d'immenses  forêts  de  pins  d'une  hau- 
teur prodigieuse.  Li^  f  juillet  Dixon  prit  con- 
naissance de  la  partie  septentrionale  des  (les  de 
la  Reine-Charlotte^  et  découvrit,  par  54°  48'  lat. 
nord  et  139°,19'  long,  ouest,  une  série  d'Ilots  très- 
Ims,  auxquels  il  donna  le  nom  à' Archipel  Dixon, 
Ce  groupe  s'avance  loin  dans  le  canal,  et  se  lie 
aux  lies  San-Carlos.  L'équipage  y  tua  une  grande 
quantité  de  loutres.  Le  4  juillet  Dixon  mouilla 
dans  une  baie  qu'il  nomma  Cloack-Baff  (  Baie 
des  Manteaux),  à  cause  de  la  forme  des  vêtements 
des  naturels  ;  il  y  acquit  par  échange  de  précieu- 
ses fourrures.  Le  7  il  «lécouvrit  la  petite  tie 
d'ifippa.  Le  26  il  donna  le  nom  do  Saint-Ja- 
mes (2)  à  une  pointe  de  terre  qui  |Kirais<vUt  ter- 
miner la  câte  d'Amérique,  par  6i"  4H'  do  lat. 
nord  et  130*  de  long,  ouest.  Le  8  août  Dixon 
rencontra  le  vaisseau  le  Prince -de- Galles 
(cap.  Colnett)  et  la  corvette  la  Princesse-Royale 
(cap.Duncan),  vcnaiitd'AngleterrepourformiT  un 
établissement  sur  la  terre  de  Staten.  Le  scorbut 
avait  déjà  enlevé  la  plus  grande  partie  des  co- 
lons et  des  équipages.  La  saison  étant  avancée  et 
les  brumes  continuelles,  Dixon  ayant  d'ailleurs 
complété  son  cliargement  et  achevé  la  recon- 
naissance détaillée  de  la  Mt  située  entre  la  ri- 
vière de  Cook  et  rentrée  du  Roi-Georges,  il  fit 
voile  sur  les  lies  Sandwich.  Il  découvrit  encore 
plusieurs  groupes  d'Iles,  par  69*  66'  lat.  nord  et 

(1)  Lj  l'^romr  In  a  jppck-rt  \le%  de  tja  Crû^érr,  da 
niin  dtt  g^osnphe  qui  armiTipairnalt  «on  eipMUtoa. 
yv.e*  fri««fit  par  »s»  M  lat.  ^.  rt  par  HT*  11'  long.  O. 

«•'  <>•!  le  t'ttp  llfftoT  A*  la  rrfonM. 


l30(»S8'toiig.  0.,etarrifaàO«li)liMleSStip* 
tembre.  Il  y  retrovra  Forlloch,  ^êtwam  tbu 
avait  fait  une  expkmlloii  olBe  d 
(  voy.  PoBTLocK).  Dhoa  ae  rendit  < 
Chnie,  où  il  vendit  avantagaunuimt  si 
de  pelleterie  et  revint  en  Anglctenu,  hmàétoa- 
vertes  de  Dixon  complëlèmt 
Quadra  en  1775  et  Cook  en  1778. 
rent  la  roote  qoe  sirivit  Yn 
temps  elles  firent  connaître  mx  i 
glais  les  avantages  do  om 
sur  ces  oMes  encore  mal  connnei,  mliMpar  le» 
Russes.  Dixon  mérite  cneore  on  aolre  ébge,  cM 
d'avon*  été  narrateur  coandendenL  et  géagrapht 
exact.  Il  a  écrit  loi-o^ênie  la  icMioa  de  aoa 
voyage  sous  œ  titre  :  A  FofOfi  rêmmi  îks 
World^  but  more  pcnrUcuUa^  le  îhê  Smih- 
West  Coast  of  America^  pei'/trmté  in  I7t6, 
1786,  1787  and  1788,  in  the  ¥\w%Qin^  mmé 
Queen-Cbarlotte,  captains  Pwiioek  orné  Hûoa  ; 
Londres,  in-4«.  Le  Bas  en  a  dooné  la  tinindiaa 
française;  Paris,  1789,  ln-4%  on  S  «oL  In-T, 
avec  cartes  et  figures.  On  a  en  entre  de  cupi- 
taine  Dixon  :  Remarquée  sur  let  ToyopM  dr 
John  Meares  ;  1790,  in-4*  ;  _  Nmntiki  ffr- 
marque4  de  John  Meares^  dmns  lofarlfci 
sont  exactement  rapportét  pimtiemn  /êOs 
importants  relatifs  au  commerre  ctf  è  ioffl»' 
graphie,  dénaturés  ému  tmdUs 
1791 ,  in-4°.  AUM  i 

Ralot.  Ânnalet  mmrWmts,  — ■  Fa 
Génie  de  ta  KarigmUom^  ». 

DIXO!f-DB3IBAII,  >        jer 

goor  anglais,  né  à  Loi         .  m  . 

1786,  morte  Free-Town  \         i-l 

cAte  occidentale  d* Afrique,  icvji 

d'une  honnête  famille  hooiyoiet.,  « 

avoir  donné  une  instruction  nt 

comme  commis  cbes  un  ré 

priétés  rurales  •  p 

reur).  Dixôn-I  ■■*         poi  < 

les  affaires,  et       loil  il  ■ 

gimentqui  naiMi»  poorl*Ehf 

nibilité  à  c        éfwque.  il  mikmm 

officier  datu  i .     lée  n 

campagnes  o       s 

18l6il  reprit  uu        lor  ■  » 

ligne  anglais,  #«  «^ 

sation  des  ho         » icici         t 

ooonnt  alors  »  m 

Londres ,  il  se 

éducation,  et  Oi  < 

taire  de  I  « 

tenu  les  pu»  u  i 

paix  général  ne  lui  fie 

sps  connaissanoet  <        u 

Cest  ak>rs  que,  pofc«B  ■« 

il  conçut  le  prèjet  d* 

utile  à  la  sdcnee.  T 

se  proposa.  En  1811  «  m 

lemeincnl  anglaia.  I^w4 

la  marine,  loi  répoi        q 


Une 


vcaail  d*être  Oin^i^  au  docteur 
f  «i  an  lienienant  Hugh  Clapportim  {iwtj. 
i),  Deiiham  siiitlicitA  la  f^ermksinn  fh'. 
à  CCS  voyageurs  ;  cette  lAreur  lui  Tut 
,  HVOÊ  l« gfide de  majur.  il  s'embarqua 
^CWr  Malt«,  (Hi  il  apprit  qii'Oudney  et 
I  TjiStiïoiiaieDt  à  THpoîû  A|»rè*  s  être 
dé»  objets  qu'il  croyait  néceiigaires  À  la 
»  éé  hmr  eommune  eiploration ,  il  reprit 
r,  aoGOinpftiiné  d'un  diarfientif^r  habite, 
I William  HitinAii , «Ile 2 1  novembre  183 1 
Bit  à  ieji  eompagnoni  dé  voyage,  Le  bejr 
éelVipoti  les  aeeuailit  fort  bien,  et  leur  fournit 
ai»  fiworte  pmr  Moarz^mk^dans  le  Fe^zan,  où 
U»  irriv^rivnt  le  8  avril  182X  Une  nouvdJe  es.- 
Qorte  devait  U^  cimduire  juitqu'au  Boumou.  Lt; 
fl^lM  do  Fèzïan  teur  rendit  iei  pluâ  i;ran4^  bim- 
,nal* prétend» ttiu'ij  était  impossible  qull» 
IUsiirToyafîi>aTaiît  le  printemps  suiv^ant» 
è  cmm  ééfi  pr^paraiLTR  irnmen«ieâ  quVaigeait 
li  «MpoêiyiKi  de  leur  caravanL^  destinée  à  tra- 
'  é&&  eonfrée»  rlé*ertes*,  Cepentïant  Bou- 
ricbe  marchanti  du  pay*  et  ami  p.ir- 
'  <hi  tiey,  «'ûlTrit  à  conduire  les  voyagf^jrs 
^^rift,  fti  fe  paelia  Vy  auton&iit.  L'impatient 
&n£8KDraliani  ret^wirna  àTriprjii  cbercber  e^tte 
il  n'obUnt  d'abord  que  des  rê- 
éti«iii/^^  Il  dét^Lira  ators  qu'il  allait  re- 
'  m  Angteterre  remtre  compte  du  m»au- 
«ib  vonkiir  du  paeha  ;  et ,  joignant  reïTet  à  la 
maÊcjpf,  il  ^''enihâFquâ  an«Kiti.^l  ponr  Marseille, 
Omit  4éjà  en  quamnlaine  danr^  eetfe  vîlle, 
^fnfûîl  ntçttt  ram  qof*  le  paeba,  crai^ant  le 
wÊKÊÊlbFtttnneni  du  lajouverncroent  aoglai*»  s'était 
■il  diécMe  I  anton^ef  Bou-Khatoum  à  aeecim- 
les  iri3ii^  voyageurs.  Divon*l>enïiam  re- 
t  aussitôt,  et  le  m  octobre  il  était  de  retour 
41lomiNil.  n  e*t  hors  dp  dout*^  qm  l'expéditioa 
'  ~  î  II  poisibîtité  de  «.x»ntinuer  !^a  route  ii  la  fer 
M  i4  I  l'ietiTité  qu'il  déploya  dans  cette  eir- 
«Mituuice^  Se«  compatriote ê ,  totit  ^oufTrantâ  de 
raStimee  du  climat,  Je  devancèrent  à  petites 
iui-méme  quitta  Mounouk  le  29  no- 
[iMlirv,  âTec  nue  caravane  compoïM*e  de  màr- 
^  rf^K^p^urata  ^  de  Tripoli ,  de  Sockna,  de 
^ftarroak  ^  et  «ous  l'e^c^rtc  de  iUut  cent  ûï\ 
.  CMnmandé';  par  Eou-fCbaloum.  IJii  Aui^ 
'  »iwl  la  rwut^  qu'avait  fMïrcflorae  le  lieutenant 
if  in» ,  fjôv''^  ^e  niHo)  ju*qo'à  Téjçarry,  la  ville 
^  pJii»  méridionale  du  Fezzan ,  et  s'en^^^f^èrent 
ikd^rt  de  Hilma.  lïans  le  cours  de  quatre 
^emU  min^«,  ils  traversèrent  Kislibi,  A^t^ 
*,  Dirai,  Bilma  et  quelque»  autrfô  villes 
I  da  Tîbbouii ,  ^ïenplaije  bospitalière  et 
t,  qui  cependant  prétéve  un  droit  sur  les 
*,  comme  RardieiiA  et  codscrvaleurs  des 
k  et  d^!(  p^iH  placer  île  distance  en  di^ 
vdiji»  If  désert.  Bilma  est  le  grand  marché 
t  éff  îwMjiittn.  l>i\on'fî<>nJiam  observa  -ir^ 
i  la  fr^jiftière  fadie  dunt  le^  liabitantA  re- 
ce  produit  ■  ils  se  biiment  h  ereuiter, 
iIm  ptiu««,  des  troui  peti  profond j^  entouré» 


de  fcable;  ila  le«  remplissent  d'une  eau  quo  h 
Buteî]  fait  évaporer,  et  qui  laiase  aprèi  elle  une 
croAk  de  set  blanc.  De  Bilma ,  qu'elle  quitta  le 
14  ianvier  1123,  jusqu'à  Agad***,  o il  elle  a'arrêla 
le  24 ,  la  caravane  trn veraa  des  déserts  «abïon- 
neui ,  qui  trè&prubabterneot  étaient  autrefois  un 
immense  lac  salé.  Le  4  février  les  voyageurs 
atteignirent  l^ri,  ville  fîluéo  sur  la  frontière 
septentrionale  (îu  Bomou^yiar  14°  40  detat  nord. 
L'a.%pect  du  ^lays  changea  tout  à  coup.  Des  trou- 
peaux d'antitopea  rempliâ^tent  leâ  pi  aines  ■  der( 
poules  d^»  Guinée ,  des  tourterelles  de  Barbarie 
le  montraient  de  lou»  C4'jléi4.  Le  gaion  dotetiail 
I  moins  rare,  et  quelques  acacias  croissaient  près 
des  villages,  a>Tnpo5és  dé  hutte^t  en  fonne  de 
cloche  et  faite^ï  avec  la  [mitle  de  dfàurru,  Di\on- 
ÏJenbam  aperçut  pour  la  première  fois  te  grami 
iac  de  Bomou,  le  Tschaad,  cette  Caspienne  m  y  s* 
térieuse  de  l' Afrique  centrale.  Les  voyageurti  con- 
tinuèrent à  s'avancer  au  sud  durant  sept  Jours  « 
l  en  côtoyant  le  Tschaad  et  ses  uombreusu?*  Imlei^, 
I  rouvertes  û  'a  rbu  ates  et  de  roiea  un ,  Des  éléphants, 
des  hippi>potames  et  des  buffles  se  faisaietit  voir 
panni  les  gra minées  et  les  acacias  du  Hvage.  Une 
levée  de  sable  do  40  à  âO  pieds  entoure  le  lac 
comme  une  digue,  et  s'étend  quelquefois  Jusqu*^ 
deux  mi  Nos  dans  les  terrej.  Cette  levée  a  élé 
formée  par  les  débordements  du  Tscbâadj  qui  pa- 
raît diminuer  insensibletnent  Denham  recueillit 
de  Talir,  riief  indigène,  l>eaucoup  dedétailsinté* 
ressauts  sur  le  T«chaad  et  ses  environs.  Les  voya- 
geurs *e  trouvèreat  enfin  sur  les  bordi  de  la 
rivière  Yèou  (i)^  qulls  traversèrent.  Cette  rivière 
a  environ  trc«s  cents  pieds  de  large*  One  fotik 
de  petits  villages  sont  épan  sur  ses  bords^  £Ue 
tire  mn  nom  d*une  ville  enceinte  d'un  mur  qui 
s'élère  k  «on  <m  bouc  bure.  Denham  crut  voir 
dans  ce  cours  d'eau  le  célèbre  Niger.  Enfin,  après 
deu%  mois  et  demi  de  marehe  aous  un  ciel  brù 
tant,  la  caravane  arriva  le  17  février  devant 
Kouka,  capitale  du  Bfvmou  et  résidence  du  clièik 
Cliurneen-eJ-Kalmi.  A  quelques  milles  de  ta  ville, 
les  voyageur»  recurent  un  message  bienveillant 
du  diéik,  et  trouvèrent  quatre  mille  tïommes  de 
cavalerie  rangés  en  bataille  pour  les  recevoir. 
Parmi  eun  était  un  corps  de  noirs  qui  formaient 
la  garde  particulière  du  cbéik^  et  dont  l'arme^ 
ment  rapiielait  r^lui  det  anciens  cbevaliers  franchi 
et  maures.  ^  Ils  |K»rtaîent ,  dit  Dinon-Di^nliam , 
des  cotles  de  mailles  en  chaînons  do  fer,  <fui  cou^ 
vraient  ta  poitrine  jusqu'au  cou  et  se  rattachaient 
au*dessus  de  la  tète,  et  qui  descendaient  séparé* 
ment  par  devant  et  par  derrière,  de  manière  i 
tomber  sur  les  flaneit  du  cheval  et  à  couvrir  les 
€^i&aefi  du  cavalier.  Ils  portaient  des  espèces  de 
Owqiiea  ou  calottes  de  fer,  retenues  par  des  tnr- 
bans  jaunes,  muges  et  Nancs«  nouéâ  sous  le 
menttïn.  Les  lètes  des  chevaui  étaient  é^^alement 
défendue.^  |ï3r  des  plaqneji  du  même  métal.  Leurs 
selles  étaJiait  [yetites  et  légères,  leurs  étriers  d'ai- 


raiD.  On  n'j  peut  pUcer  que  le  bout  du  pied,  qui 
est  recouvert  par  une  sandale  de  coir,  ornée  de 
|)ean  de  crocodile.  Ils  montaient  tous  admirable- 
ment À  cheval ,  et  coururent  vers  nous  au  grand 
galop,  ne  s'arrétant  qu'à  quelques  pas  de  nous, 
agitant  leurs  lances  renversées  du  côté  de  Bou- 
Khaloum,  en  criant  :  Barca  î  harca  I  (  bien  venu  ! 
bien  venu  !  )  »  Entourés  de  cette  tumultueuse 
escorte,  les  Anglais  furent  conduits  au  palais  du 
chéik ,  qui  les  reçut  avec  le  même  appareU  mili- 
taire. «  Cbumen  el-Kalmi,  écrit  Denham,  me 
parut  un  homme  de  quarante-cinq  ans;  c'est  un 
soldat  de  fortune,  qui ,  avec  un  génie  entrepre- 
nant, un  jugement  sain,  des  traits  agréables, 
des  manières  afTables  et  conciliantes,  s'est  élevé 
en  vingt  ans  de  l'humble  condition  de  fighi 
(maître  d'école)  au  rang  de  souverain  et  de  lé- 
gislateur de  deux  millions  d'hommes.  Sa  piété , 
M  justice  et  son  savoir  le  font  adorer  de  ses  su- 
jets. » 

L'excellent  accueil  que  les  voyageurs  reçurent 
du  chéik  i)ermit  à  Clapperlon  et  à  Oudney  de 
rétablir  leur  santé,  aÎTaiblie;  quant  à  Dixon- 
Denham,  soutenu  par  son  énergie,  il  pro6ta  de 
son  séjour  pour  visiter  plusieurs  provinces  du 
Bomou  et  reconnaître  les  environs  du  Tschaad. 
Partout  il  fot  surpris  de  la  prospérité  du  pays. 
Des  villes  florissantes  et  populeuses,  bâties  à 
quelques  milles  les  unes  des  autres  ;  l'or,  le  for,  le 
coton  travaillés  avec  une  industrie  inconnue; 
son  commerce  immense,  dont  il  n'avait  pas  même 
ridée ,  des  marchés  périodiques,  où  éts  milliers 
de  marchands  se  rencontraient  à  jour  fixe, 
après  avoir  parcouru  des  distances  énormes,  tel 
fut  le  spectacle  inattendu  qui  frappa  les  yeux  du 
voyageur  anglais.  Toujours  désireux  d'étendre  le 
champ  de  ses  découvertes ,  il  se  détermina,  avec 
un  courage  qui  tient  de  la  témérité,  à  suivre  et 
étendre  ses  excursions  dans  les  pays  adjacents. 
Bou-Khaloum,  dans  une  razzia  que  ce  dernier 
jugea  à  propos  de  faire  sur  quelques  trihns  de 
Fellatalis  Kqfftrs  (infidèles).  Cette  expédition 
aventureuse,  oonpoaéedes  Arabes  de  Boo-Kha- 
loum  et  de  maraudeurs  booniOMns  et  manda- 
lans,  n'avait  d'autre  but  que  de  fiure  quelque 
Imtinet  des  esclaves.  Cbumen  d-Kalmi  cherdia 
vainement  à  dissuader  Dixon-Denham  de  courir 
d'inutiles  dangers  dans  cette  occasion,  lui  pro- 
mettant qu'il  pourrait  l'accompagner  avec  sûreté 
dans  une  grande  expédition  projetée  après  la 
saison  pluvieuse.  L'intrépide  voyageur  se  laissa 
entraîner  par  ses  goûts  belliqueux,  et  se  mit  en 
route  le  15  mars,  avec  Boo-Khaloum.  Après 
six  jours  de  marche,  ils  atteignirent  Nora,  ca- 
IMtale  et  résidence  du  sultan  du  Mandara,  située 
nu  9**  3'  delat.  nord.  On  continua  à  s'avancer  ven 
le  sud,  au  travers  d'un  pays  montagneox, mas- 
sacrant et  brûlant  les  Kaffirs  sans  défense.  Enfin, 
(>n  arriva  devant  Mosséia,  ville  bâtie  sur  une 
colline  très-élevée ,  entourée  de  marais  et  dé- 
femlue  |>ar  des  palissades  i>t  des  fossés.  Uoi*- 
KhakHun  et  m^s  Arabes  attaquèrent  résolument 


rconemi,  et,  à  l'aide  de  ImrtanMi 
cbaasèrenl  de  set  wtrinriie— ti.  L» 
se  retirèfeiit  sur  la  haolear»  d*«è  it 
voir  tor  leora  CHieinis  une  aoén  dt 
poisonnées,  tandis  qoe  les  ffim  cl  les  ca- 
lants ponasaient  des  bloeB  de  wdMTS  mt  las 
assaillants.  Les  Arabes,  mal  aoolans  ptr  lem 
alliés,  furent  obligés  de  ncntar  ctckMfis  à  km 
tour  par  la  cavalerie  feUatah  ;aprtsnvQir  épfwvé 
des  pertes  sérieuses,  ils 
dans  la  fuite.  Dixon- 

au  visage,  eut  son  cheval  pené  d'oM lèeht. Le 
pistolet  à  la  main ,  il  s*cnpm  d'oM 
ture  ;  mais  ayant  étédésarçoaaé,  il 
moyende  fuir  ni  de  résister, 
le  dépouillèrent  de  tous  ses  fèteoMals»  il  le  p«- 
cèrentde  plusieurs  ooops  de  liaee.  D 
inlailliblementacbetéf  lorsqoe, 
mêlé  qui  s'éleva  sur  le  paitagede  ses 
il  glissa  rapidement  sous  la  wrtra  d'oachef^rt 
put  gagner  un  bois  voisin.  U  y  ~ 
mais,  à  l'aide  des  branches  d*aBirim,'i 
un  torrent,  et  aperçut  de  loia  ilM-ÉhalMHi  it 
quelques  cavaliers,  qui  se  ntiniMl  «a  ossi- 
battant.  Il  les  appela  vainemeiU;  ses  cris  ••  par 
dirent  au  milieu  de  la  dameor  gtaénin  &  i  it 
voyait  perdu,  lorsqu'il  fut  aparQB  per  m  cm»- 
Uer  bornouen  chargé  spédalencnl  pw  k  dMA 
de  veiller  à  la  sûreté  dn  vofafBv  amM*>  ^ 
cavalier  piqua  oourageMCBMBt  vers  W ,  fWm 
sur  son  cheval,  et  tnvefsaal  lesnagi  des  Nb- 
tahs,  parvint, malgré  «M  0^8ie  de  liriK à I»- 
johidre  rarrière-garde  de  !'« 
KhakNun  donna  anssUdl  ao 
mais  à  peine  lui  eut-il  rcada  ce 
clief  tomba  mort,  dMme  fièehei 
au  pied.  Denham  retrouTa  ioaprâmlffskiiritf 
sa  selle;  mais  toat  en  qal  portril  mt  W  M 
perdu,  il  supporta  les 
précipitée  an  milieu  d'os  pays 
Ce  ne  fut  que  le  4  mai,  apvfes mfle  dvgpsdi 
souffrances,  qu'il  arriva  à  Ai^omn,  pvlft  i^^ 
«  Ainsi,  s'éerie  Denham, ce taiHÉnMhiB^ 
lieureuse  expédilion.  Conna  «le  alMril  dk^ 
très  motifsquellqiustieeciri 
rait  regretter  qu'elle  n'aU  pas 
dantlesrésaltaUa'caél^Ht  pas  fmtmpm 
la  science  ;  car  le  hifili  inj^gii  laaÉiii  il 
couvrir  rexistenoe  d'uae 
versale ,  entre  le  9«  cl  le  lOF 
d'où  s'éeoule  vers  le 
geur  immense.  Ses 
son  linge;  le   chéft  W  II 
veau  cheval  et  d'ua  lufail 
pays  ;  de  boas  soias  d 


sHS 


gaUe  voyageur  pal 
cnrsioas.  A  la  fia  de 
gner  Chama 
qui  cul  pour  résuKatln 
contrée  située  âroaesl  de 
Denham  fut  rqeisi  pir  le 


T«mI#»  i|UJ ,  A v«c  uii«  cdériié  à  p«ijie  croyable,  vint 
4c  Trffiolj  m  ceol  Imii  jours,  Pendant  que  Cla^ 
{irrtMtiH  le  rloçleyrOurJnrï  i^i-titikni  J^  IJou^^^a, 
DiDbiîn  et  TmM  iVog^gèr^t  dànû  Tinténeur  du 
MU  «I  fmiaetènmt  ia  t^rimile  rivière  Cliarry  « 
fla^giflIlMBÉi  do  Tscbaod  ;  iU  traversèrent  le 
ï  fertîLe,  doat  Les  habilanU  [\nn- 
;  et  en  beauté  *ur  ton  a  les 
,  itadusùie  y  t*t  déïeloiifMJeà  un  de- 
e.  Lai  foy4geurs«(irentlje^wetiu[j 
éeê  ifktecfjs»  inncimbriibles  qui  otï&cur- 
i  rail-  iur  le$  bords  du  CJiarry  i  iU  p^ué- 
biratâËtiiiteilaDfi  le  Begliariny,  H  s'avancèrent 
B^ê  ^pifttré  journées  de  Kornuck ,  capitale  de 
ei  mali  la  guerre  que  se  faisaient 
^  pUtit  k»  ob%ea  de  rétrofçrader.  Toole, 
•llftolép  11  flèrre,  ne  itar^inl  qu'Avec  beaucoup 
ér  prtàe  a  An^ls  (  U.  Il  mourut  dans  cette  ville, 
i^ttiic  âg^  de  vingt-^leu?^  auji.  Deubam  rentra  h 
i  t  mar»;  il  en  re|iartit  bteiitùt  pour 
ir  le  ebélk  dan^  une  sccrmJe 
ul  se  lennjfia  g1orieu&ernf;at  pour  Jeâ 
t  les  premLeri  jours  de  rfïai  1824, 
I  fil  «rnver  un  nouveau  compagiiûn  dans 
Titwbit«  nommé  résident  anglaiis 
plli  li  ftoltftn  du  Bomou.  Tous  deux  se  joi- 
pÉal  i  rurmëe  du  ciiéik  ,  qui  cette  fois  niar- 
lÉiiiirfgM  devait  faire  le  tour  du  T«cbaad.  Oo 
litqu'à  TaufialNi  (2);  nxm  m  énliee 
fiar  k»  Uotmnwsm  força  le«  voyageurs 
à  ftnnjr  sur  kurs  psa.  Denham  acquit  ta  cer- 
^ÊÊÊÊ  fttB  le  T«diaad  a  plus  de  deuï.  ceftt  vingt 
iribi  4«  k)ag;  mais  il  ne  put  en  connaître  (a 
r.  U  obtint  ^ur  la  partie  qu'il  ne  l'ui 
'  df«  reuiieiii^einents  as^vi  digues  de  fui 
wêt  pouToir  asAurer  qu*»l  ne  sort  du  ne  lac  au- 
n  c^4iruit  dVAU  qnr  jiuîs^  donner  naiss^ance  nu 
I;  rtqiK  reviporrition  dans  le  T»t:liaad,  comme 
lAib  ciM-r  raspi^mej  coT[ipi'U!»c  les  eaux  afïlueih 
t  Le  17  loiilet  tm'i  Denham  ri^lrouva  €lap- 
iloitf  à  ICcttili  a.  CedemitT  arrivait  du  S^judan  ;  te 
■tkr  pr^^ent  il  avait  vu  mourir  Je  docteur 
f,  i  ?ti>umiyur  daus  le  Katagocun,  *  et  lulr 
I  était  tdkment  cliangé,  dit  DenUam ,  que 
recxManus  que  quand  je  lentenilis  pro- 
mon  iiom*  *  l^  |&  août  les  vofagenra 
t«a  licmier  adieu  à  Koukaf  ce  qui  ne  Tul 
I  de  vifs  regrets,  tant  depuis  diit-buit 
I  i'#Ul«(jt  accoutumés  à  vjf  re  avec  les 
'ê.  Le  cJïéilt  leur  domia  son  cbeval ,  un 
H  des  provisions.  Il  leur  remit  une 
or  le  roi  d'Anjilelprre,  et  leur  fil  pro- 
E  revenir.  Dï^nU^n  et  Ctapperton  sa  réu- 
ime  caravane  qui  aîlaît  dans  le  Soudan  ; 
Dt  la  roule  qu'ils  avaient  tenue  en  ve- 
s  cèiajpetttjej"  llilmann  l«â  ac>r4>mpia^ai|. 
téiail  reste  dans  le  Boniou;  il  y  mourut 
ma  «prèi.  On  arriva  sans  accidents  à 
,  h  U  lanvier  tm^.  Le  [^cba  ,  ùWîim  de 

t  «ar  le  ûtabatirnafi ,  et  A  fiO  milles  de  ^niiU. 
r  li  me  ortfiitile  Un  Tncb^ay  pir  \r  M' 


leâ  revoir  vivant ,  la  complimLiiia  fui  t,  et  le» 
fêla  jusqu'au  milieu  de  février,  épcrque  à  laquelle 
ili  s'embarquèreut  pour  Livourue.  tls  ira  ver - 
fièrent  en^iulte  l'Italie  et  la  J  rance ,  et  arrivèrent 
le  l*''juin  ]  i2à  en  Angleterre,  au\  acdamationn 
de  ca  que  TEurope  renferme  *\'mm&  des  aciences 
et  d'admirateurs  du  courage.  Le  iiçrade  de  lie^ile- 
nant-eolonel  fut  le  iiri\  des  travaux  de  l)i%oa> 
I  Denïiam-  et  itprèiî  la  mort  du  capitaine  Owgiï 
I  (roy,  ce  nom),  il  fut  nommé  ««urinteadant  de  la 
'  c<)lonie  anglaitie  de  Sierrt*Lt;ûn!?,  avec  une  nvissiou 
d'ftxamitter  la  e^le  orientale  d'Afrique  et  il 'ou- 
vrir det  rapports  avec  riatérieur.  Deuliatn  s'em- 
barqua  à  Plyxnoutti  le  i  décembre  lèn,  et  arriva 
h  Frce-Town  le  S  Janvier  t8ï7  ^  *a  bonne  ê^lml- 
nistration  développa  rapidement  la  prospérité  de 
la  coïonîe.  En  décembre  suivant  11  s'avunça  jus- 
qu*à  FemQûdo*Po  :  ce  fui  là  qu'il  reJifonlra  Ri* 
cîiard  Lander,  et  qu'il  apprit  la  mort  de  son  an- 
cien et  dernier  compagnon  de  voyage  Clapfïer* 
ton.  Lui-même  survint  peu  :  de  retour  d\m 
voyage  à  Accra,  iur  la  Coic-d'Or,  oii  il  voulait 
fonder  uu  nouvel  établLseement^il  fut  attaqué  do 
la  fièvre^  le  31  mai  isifl,  et  succomba  b  9  juiHp  à 
'quarante-troiâ  ans. 

Dixon-Penl*am  était  d'un  extérieur  avantageux 
et  agréable ,  d'une  &anté  robuf^te  et  d*uQ  caurage 
àtoete  épreuve*  Peudliommesont  mont r^:-^  autant 
d'intrépidité  et  de  coEtôtauce  que  ce  voyngeur. 
Quoique  peu  versé  djins  les  aclences  naturelles , 
U  avait  recueilli  une  certaine  quant  lié  de  maté- 
1  mus: lntéres*iaiit  iMiur  Tétuile  de  ce%  scienci^s  et 
'  anssî  beaucoup  de  notions  sur  les  langues  des 
divers  peuples  africairu^.  Il  a  ctïDjiigaé  ces  tra- 
vaux dans  la  relation  de  mjo  voyage,  écrite  en* 
fièrement  de  &a  inain,  et  d'une  plume  ék^gante 
et  facile.  Cette  relation  parut  6ouâ  ce  titre  t  Nar- 
rntwe  of  Truveh  and  Discoveries  in  northern 
and  centrai  Africa,  in  the  ytars  im%  1823, 
i  â24 ,  Londres,  lë2G,  in-4^,  avec  cartes  et  plincbe» 
dessinées  avec  talent  par  l'auteur.  MM.  EjnH 
et  La  Renauilière  ont  donné  une  traduction  fran- 
çaise do  Touvra^e  de  Dixon-Denbom,  duivi  d'un 
£ssaà  de  la  langue  de  Bomou  par  Klaprotli  ; 
Paris ,  3  vol*  in-8',  avec  grand  atlas,  io4*. 
Alfred  U£  LàCkME. 

Çttatariv  Jifviêw,  ilécembfe  JIM.  -  JBiBird,  y0iin 
mr  tfj  découverte!  0iif s  ncêmmetttvm  jifrigu^t  <l«iw 
Il  fieiue  encyiciiîp^dique^  XTJ.  -*  MtÊftotrÉâ  4*  la  io- 
ci0tÉ  49  CfQ^rapfiU!,  tfl  pDVeoi&re  iiak.—  Vtf4.  Mœfer, 

*iiiTLLiEs  d*Âihénes  (4tv3àûî),  hidtoneo 
grec,  vivait  ver»  300  avant  J.-C.  U  écrivit  une  bi»' 

loire  de  la  Grèce  et  delà  Sicile,  en  î 6  ou  27  livres. 
Cet  ouvrage  était  divisé  en  plusieurs  parties.  La 
première  allait  depai?  la  prise  de  r>elpbesparPhi- 
lomëe  (oii  ^ssait  l'tiistoire  de  Callistbène  )  jus- 
qu'au «iége  de  Périntlie  par  Philippe  (  357-340  )  ;  la 
seconde,  de  340  à  33G,  date  de  la  mort  de.  Pbi- 
lippe.  Il  nous  re^^tedu  neuvième  livre  de  la  ttxû- 
sié^ae  partie  de  cet  ouvrage  un  f»t«ap  qui  ai* 
rapporte  h  l'année  3U.  Oo  e«t  donc  sûr  t^ia 
riiistoire  de  DijUiis  l'éteudait  du  inoin»  judqu  A 


339 


DIXON 


raîD.  On  n>  peat  pUcer  que  le  bout  du  pied,  qui 
est  recouvert  par  une  sandale  de  cuir,  ornée  de 
peau  de  crocodile.  Jls  montaient  tous  admirable- 
ment À  cheval,  et  coururent  vers  nous  au  grand 
galop,  ne  s'arrètant  qu'à  quelques  pas  de  nous, 
agitant  leurs  lances  renversées  du  côté  de  Bou- 
Khaloum,  en  criant  :  Barca  t  barca  !  (  bien  venu  ! 
bien  venu  !  )  »  Entourés  de  cette  tumultueuse 
escorte,  les  Anglais  furent  conduits  au  palais  du 
chéik ,  qui  les  reçut  avec  le  même  appareil  mili- 
taire. «  Cbumen  el-Kalmi,  écrit  Denham,  me 
parut  un  homme  de  quarante-cinq  ans;  c'est  un 
soldat  de  fortune,  qui ,  avec  un  ^^e  entrepre- 
nant ,  un  jugement  sain ,  des  traits  agréables , 
«les  manières  aflables  et  conciliantes,  s*est  élevé 
en  vingt  ans  de  l'humble  condition  de  Jlghi 
(maître  d'école)  au  rang  de  souverain  et  de  lé- 
gislateur de  deux  millions  d'hommes.  Sa  piété , 
«a  justice  et  son  savoir  le  font  adorer  de  ses  su- 
jets. >» 

L'excellent  accueil  que  les  voyageurs  reçurent 
du  chéik  [lermit  à  Clapperlon  et  à  Oudiiey  de 
rétablir  leur  santé,  alTaiblie;  quant  à  l>i\on- 
I>enham,  soutenu  par  son  énergjie,  il  profita  de 
son  séjour  pour  visiter  plusieurs  provinces  du 
Bomou  et  reconnaître  les  environs  du  Tscbaad. 
Partout  il  fut  surpris  de  la  prospérité  du  pays. 
Des  villes  florissantes  et  populeuses,  b&ties  à 
quelques  milles  les  unes  des  autres  ;  l'or,  le  fer,  le 
coton  travaillés  avec  une  industrie  inconnue; 
son  commerce  immense,  dont  il  n'avait  pas  même 
ridée ,  des  marchés  périodiques,  où  des  milliers 
de  marchands  se  rencontraient  à  jour  fixe, 
après  avoir  parcouru  des  distances  énormes,  tel 
fut  le  spectacle  inattendu  qui  frappa  les  yeux  du 
voyageur  anglais.  Toujours  désireux  d'étendre  le 
champ  de  ses  découvertes,  il  se  détermina,  avec 
un  courage  qui  tient  de  la  témérité,  à  suivre  et 
étendre  ses  excursions  dans  les  pays  adjacents. 
Bou-Kbaloum,  daan  une  razzia  que  ce  dernier 
jugea  à  propos  de  laire  sur  quelqiies  tribus  de 
Fellatahs  Kqffirs  (Infidèles).  Celte  expédition 
aventureuse,  coropoaéedes  Arabes  de  Bou-Kha- 
k)um  et  de  maraudeurs  bouraoMns  et  manda- 
lans,  n'avait  d'autre  bift  que  de  faire  quelque 
hutinet  des  esclaves.  Chumen  d-Kalmi  chercha 
vainement  à  dissuader  Dixon-Denham  de  courir 
d'inutiles  dangers  dans  cette  occasion,  lui  pro- 
mettant qu'il  pourrait  l'accompagner  avec  sûreté 
<lans  une  grande  expédition  projetée  après  la 
saison  pluvieuse.  L'intrépide  voyagmr  se  laissa 
entraîner  par  ses  goûts  belliqueux,  et  se  mit  en 
route  le  15  mars,  avec  Boo-lChaloum.  Après 
six  jours  de  inarclie,  ils  atteignirent  Mora,  ca- 
pitale et  résidence  du  sultan  du  Mandara,  située 
;m9*>  3'  delat.  nord.  On  oontinuaà  s'avancerver» 
le  sut] ,  au  travers  d'un  pays  montagneux,  mas- 
sacrant et  brûlant  kïs^a/)fr5  sans  défense.  Enfin, 
on  arriva  devant  Moaséia,  ville  bAtie  sur  nne 
colline  très-élevée ,  entourée  de  marais  et  dé- 
fendue par  <les  paliîisades  et  des  fossés.  Bo**- 
Khaloum  et  ses  Aralies  attaquèrent  résolument 


reoMini,  et,àlakledel«iMMi*inib 
chassèrent  de  w  retfinrtigwiiali,  hmWë 
se  retirèrent  sur  la  haolear,  d*e«  ib  1 
voir  fur  leort  eanenib  une  Boén  de  1 
poisonnées,  tandis  que  les  Ummm  d  Iw  m- 
(ants  poussaient  des  blocs  de  nctan  wm  las 
assaillants.  Les  Arabes,  nul  i 
alliés,  furent  obligés  de  reculer  dchHflis  à  I 
tour  par  la  cavalerie  Cellalah  ;• 
des  pertes  séneoies ,  ils  < 
dans  la  fuite.  Dixoa-  Dcnhan,  I 
au  visage,  eut  son  cheval  peité  d'oM  lldM.Le 
pistolet  à  la  main ,  il  s*cnpm  d'oM  i 
ture;  maisayant  étédésarçoaaé,tt  < 
moyende  fuir  ni  de  réaister.Les  FcUatilM^iHian, 
le  dépouillèrent  de  tous  ses  fétOMals»  d  k  par- 
cèrentde  plusieurs  coups  de  lance.  Ui 
infoiUibleroent  achevé,  lorsque»  | 
mêlé  qui  s*éieva  snr  le  psHigede  sesi 
il  glissa  rapidement  sous  le  vntrs  d*ÉBckefj|,«C 
put  gagner  un  bois  voisin.  Il  y  fis!  | 
mais,  à  Takledes  branches  d*imiriM%  i  I 
un  torrent,  et  aperçut  de  km  Boa-Uritai  d 
quelques  cavaliers,  qui  se  rattnlsHI  m  csss- 
battant  II  les  appela  vainemaU;  sescris  m  per- 
dirent au  milieu  de  la  clameur  (teénla  s  1  se 
voyait  perdu,  lorsqu'il  fut  aperça  pnr  on  «m- 
lier  bornonen  charigé  spédaleiMBl  ptr  le  «fesft 
de  veiUer  à  la  sûreté  dn  voyiinr  ai#iis.  Os 
cavalier  piqua  coungeasesMat  vers  W ,  tainn 
sur  son  cheval,  et  traverssBl  lesnagi  difls  Nb- 
tahs ,  parvint,  malgré  «m  grAb  de  Mkw  à  w- 
joindre  rarrière-gaide  de  raranée 
Khaioum  donna  snssHût  an  mi 
mais  à  peUie  lui  eut-il  mdn 
chef  tomba  mort,  d'une  tècheeaipiiMiBitnii 
aupied.  Denbara  retronva  so« 
sa  selle;  mais  tnot  en  qn*! 
perdu.  Il  supporta  les 
précipitée  au  miliea  dtn  pnfs 
Ce  ne  fut  que  le  4  mai 
souffrances,  qu'il  arriva 
«  Ainsi,  s'écrie  Denham, se 
heureuse  expédilioa.  Comoi 
très  moti&queriiqnstleeflt  ï\ 
raH  regretter  qu'elle  n'ail  pts 
dant  les  résultats  n'es 
la  sdence  ;  car  le  hardi 
convrir  Texislanee  d'oM 
versale ,  entre  le  9c  et  le  lûP 
d'où  s'écoule  ven  le  aerd  om  iliHwi 
geur  ûnmense.  Ses 
son  linge;  le  cbéik  MU 
veau  cheval  et  d'unhahHesiiqMàli 
pays  ;  de  boas  soins  d  da  i 
proraptetnent  ses  tdassarsa,  d 
gable  voyageur  put  adiifiiadi 
cursioas.  A  la  fia  de  BBii  lttt,l|Hl 
gner  Chamoi  sMUad  r 
qui  eut  pour  résaMd  In 
contrée  située  à  i'oaest  de 
Denham  fut  nieial  pnr  It 


m  ~  DtXON  - 

Tli^9«^ .  »v<c  u&ê  c^ËritÉ  à  pdiie  croyable,  viot 
4i  Helpkb  en  cent  tiuii  jours,  t^endant  que  Clap- 

rt  Twok  â'eugagèfenhlaiis  iMnIérieur  du 
pij»  et  mivuulîïrÊal  b  groiiile  rivière  Charry  , 
l'«a  dMcOIttuits  duTschamt  i  iU  triiversi^rcnt  ïe 
,  f»|f  fertile,  éimi  k$  Uabitaols  Teui- 
iM  Intolligi^ce  el  en  beauté  sur  loui  Ifi» 
L'industrie  y  est  développée  à  un  de- 
hbàioj9i^imin  eurent  lieaticfiup 
inaombrAbles  qui  ot^cut* 
t^lir  itfr  kA  borda  du  Cliarry  ;  itâ  péaé- 
dana  le  ikftimrmy,  et  s'avancèrent 
joarru^  de  Kornuck ,  capitale  d« 
mais  Ja  guerre  que  se  faisaient 
IfH  oi%ca  de  rétrograder.  Toole, 
ii  Hèvm,  oe  parriiLt  'pi'avec  bcaucoag 
4f  filB*  à  Angpla  (  l  ).  il  mourtit  dans  celte  ville, 
«psiiir  Ifè  de  TJ|]^-deu\  ana.  Dcnliam  rentra  à 
le  a  tnart;  il  fu  re^iartit  bteutùt  pour 
ie  cbéili  dans  une  ieconUe 
^  »e  lerininii  glorieusement  pour  léft 
m^  Dans  tes  prÊmieri  jours  de  mai  1824, 
lit  irriter  uq  nouveau  compàfnfîûn  dans 
ririiBd»i«  Tvrwtiit^  ruimmé  réj»ldcnt  anj^lais 
pt9A  le  lulUn  du  Bomou.  Tous  deu\  *e  joi- 
à  V^rmèè  du  cJiéîk ,  qui  cette  foU  mar^ 
let  dorait  rarre  le  tour  du  Ti^iftad.  On 
iQiH}a*i  Taugalia  (7);  mais  un  éciiec 
pÊf  1«a  Bor&DUéns  forç-a  les  voyageurs 
èlVivir  wr  Jeurv  juâ.  t^mlyun  acquit  la  cer- 
ikÉf  fM  te  T«cliaad  a  plus  de  deux  cent  vingt 
WÊÊm  et  kiiig;  mais  il  ne  put  eii  confiai tre  (a 
l^piur*  0  obtint  sur  la  partie  qu'il  ne  put 
tt|ibr«r  iîé*  renseigneinerits  assex  fiigues  de  toi 
fni  pouvoir  a«Aiuer  qu'il  ne  sort  di?  ce  l^  au- 
aic:i.«iirant  d'^au  qui  puisse  tlonner  naissance  au 
Mianuff  l'évaporatîOQ  danslf  Tscbaait,  comme 
-hiili  lïWT  ra^pj«nne,  comp^^n^N^  les.  eauï  atQuen* 
ioL  O  iT  juillet  1B^4  Deùliaio  retrouva  Clap- 
ItftoOr  à  Kouka.  Ce  dernior  arrivait  du  Stiudan  ;  te 
llîaiiikr  précédent  il  a^aît  vu  mourir  le  docteur 
fMaty,  à  ^înumiour  dans  le  Kalagoum,  ■  et  lui- 
tHÊme  euit  tdiem^ïut  cbangé,  dit  Denliam^  que 
il  K  Ir  reconuu&  que  quanfl  Je  rentendi!»  pro- 
mon  nom,  *  Le  Ift  août  le^  voyaseurii 
t  im  dernier  adieu  à  Kouka»  ce  qui  ne  fui 
iiu  de  f  if^  rf45rets ,  taut  depuis  dis.  huit 
et  i'étaient  a4:cQutuméâ  k  vivre  avec  les 
Le  cbéii  leur  donna  ^on  cbevat ,  un 
^u  et  des  provisions.  Il  leur  remit  une 
|ioiir  le  rui  d  ADgleterre,  et  leur  fit  pro< 
lie  revenir*  Ueoliain  et  Clapperton  se  rêu- 
ê  une  caravaae  qui  allait  dans^  le  Soudan  ; 
ib  rc|irireot  U  roule  iju'iU  avait-nt  tenue  en  ve- 
IM  ;  te  charpentier  lliifuaîin  h^  atcompagnait- 
ï^fTwIiit  était  re&te  dans  le  Boniou  ;  il  y  mourut 
€«i  moi»  apr^à.  On  arriva  &at)j  accidenta  à 
1#ili,  \t  lu  janvier  I82g.  Le  pacba  ,  étoitnéde 

^«IMT  «HT  la  tl  Te  prt-muic  flu  Trtcbaid  parn    w 


DÏTL  SI  3 

l^  revoir  vivants ,  le*  compiimenla  fort,  cl  le» 
fêia  juaqu'au  milieu  de  février,  époque  à  laqutillo 
ih  a  embarquèrent  pour  Livourne,  11*  trûver* 
sèrent  ensuite  l'Italie  et  là  1  rance,  et  arrivèrent 
le  t'^juin  iaiâen  ADglelerre,  aux  acelamations 
de  ce  que  l'Europe  renferme  d'anus  des  iciesccii 
et  d'admirateurs  du  courage.  Le  grade  de  lieulO' 
nant-colooel  fut  le  prix  des  travaux  de  Dixtm- 
J>«uharu;et  après  la  mort  liu  capitaine  Owiii 
(VQ^.  ce  nom),  ii  fut  nomme  ^rinleudaut  ilc  la 
colonie  angjiaisfi  de  Sierra-U^one,  avec  uuc  roissicïu 
rrexaminer  La  céte  orientale  d'Afrique  et  d'ou- 
vrir des  rapports  avec  rintéricur.  Denïmm  s'em- 
Imrquâ  h  F'iymoutti  le  S  décembre  1820,  et  arriva 
n  rree-Town  le  &  Janvier  i8î7 1  *a  bonne  aduii* 
I  liistration  développa  rapidement  la  prospérité  do 
la  colonie.  En  décembre  suivant  il  s'avan^^^i  jns* 
I  qu'à  Fernando 'Po  :  ce  fut  là  qu'il  rencontra  UJ- 
I  fliard  Lander,  et  qu*il  apprit  la  mort  de  son  an- 
I  rieji  et  dernier  compagnon  de  voyage  Cîapper- 
ton.  Lui-même  survécut  peu  :  de  retour  d*uu 
voyage  à  Accra,  sur  la  Côte-d*Or,  oii  il  vmitnlt 
1  fonder  uu  nouvel  étaMiâsemeutJl  fut  attaqué  diî 
la  fièvre,  le  3 1  mai  1S28,  et  smxomba  le  9  juiu»  à 
<]uarante-trois  ans. 

Dixo[i*0enliarn  était  d'un  ext^irieur  avantageux 
et  arable  ^  d'uutj  santé  robuste  et  d'un  courage 
à  toute  épreuve,  Peud'bomme^  ont  montré  autant 
d^ntrépidité  et  de  coustauce  que  c«  voy»i>eur. 
Quoiqsîe  peu  versé  dans  le*  scienceft  naturelles, 
il  avait  recueilli  une  certaine  quautîlt^  de  ntate^ 
rîâux  intéressants  pi>ur  Tétude  de  ces  sciences  et 
au&âî  beaucoup  de  notions  âur  les  langues  âe& 
divers  peuplea  africain^!.  Il  a  consigné  ces  tra^ 
waux  dans  la  relation  de  éon  voyage,  écrite  en- 
tièrement de  sa  main,  et  d'une  plume  élf^antu 
et  facile.  Cette  relation  parut  muA  ce  tilre  ;  Aar- 
rame  p/  Travels  and  Discoveriis  in  nortfwrn 
and  cmttnti  Africa,  in  ^Ae  yewrj  1813,  iai3, 
]  S24,  Londres,  l«20, 1x^4",  avec  cartes  et  planches 
dessinées  avec  talent  par  l'auteur.  MM.  Eyriès 
et  La  Henaudièreoot  donné  une  traduction  fran- 
çaise de  l'ouvrage  de  Dixon-Deoham,  suivi  d'un 
Essaé  de  la  langue  de  Bormm  par  Klaprotb  ; 
Paris,  3  vol,  in- 8**, avec  graïid  atlas,  m-k", 
Alfred  ne  Lac^xi^ 
Çitatertf  Jîreinp,  décçHibrr  INtt.  -  Jornirc!,  .VoN<w 
tuf  tri  decouvfriëê  fMtei  rectmtnrin  0n  Jfritive,  â»M 
\m  /!(*rwff  encv'^tûpitd^iqnf^  XII.  —  HtmairtM  Ji#  ta  Jo- 
ciëië  4t  Gn^rif^hif,  M  DfiTembre  iWVt  —  Verû.  U^feTi 
M/riqu«  jiustrftit,  àêta  VUnimrt pittoresque,  Ut. 

'fiiVLLrs  d'At/iènes  {^i^Xkù^},  biâtorieii 
grec,  vivait  ver»  300  avant  J.-C.  U  <^rivit  unelu»^ 
toire  de  la  Grèce  et  de  la  Sicile,  eu  2 G  ou  ^7  livret. 
Cet  ouvrage  était  divisé  en  pluaienr»  parties.  La 
première  allait  depuis  ia  prise  de  Delpbita  par  Phi- 
lomèlc  (  où  finissait  rhistoire  de  Callis(tiène)  ju^ 
qu'au  si<îf;e  de  Périatbepar  Philippe  { 357-340  )  ;  la 
seconde,  de  340  à  33fl,  dale  de  la  mort  de  Phi" 
lip^ie.  il  nous  re^te  du  neuvième  livre  de  la  tr<il< 
siéme  partie  de  cM  ouvrage  un  passage  qui  ms 
rapporte  à  rannée  31  h.  Qo  e&t  donc  sûr  qim 
rbbtotre  de  DiyUus  s'éteodait  du  moios  Juaqu'è 


339 


DIXON 


raio.  On  n*y  peat  pUcer  que  le  bout  du  pied,  qui 
est  recouvert  par  une  sandale  de  cuir,  ornée  de 
peau  de  crocodile.  Jls  montaient  tous  admirable- 
ment À  cheval ,  et  coururent  vers  nous  au  grand 
galop,  ne  s*arr6tant  qu*à quelques  pas  de  nous, 
agitant  leurs  lances  renversées  du  côté  de  Bou- 
Khaloum,  en  criant  :  Barca  !  barca  !  (  bien  venu  ! 
bien  venu  !  )  »  Entourés  de  cette  tumultueuse 
escorte,  les  Anglais  furent  conduits  au  palais  du 
cliéik ,  qui  les  reçut  avec  le  même  appareil  mili- 
taire. «  Cbumen  el-Kalmi,  écrit  Denbam,  me 
parut  un  homme  de  quarante-cinq  ans;  c'est  un 
soldat  de  fortune,  qui ,  avec  un  génie  entrepre- 
nant, un  jugement  sain,  des  traits  agréables, 
<les  manières  affables  et  conciliantes,  s'est  élevé 
en  vingt  ans  de  l'humble  condition  de  fiçlU 
(maître  d'école)  au  rang  de  souverain  et  de  lé- 
gislateur de  deux  millions  d'hommes.  Sa  fûété , 
sa  justice  et  son  savoir  le  font  adorer  de  ses  su- 
jets. » 

L'excellent  ac4:ueil  que  les  voyageurs  reçurent 
dn  chéik  i>ermit  à  Clapperlon  et  à  Oudney  de 
rétablir  leur  santé,  affaiblie;  quant  à  Dixon- 
I>enham,  soutenu  par  son  énergjie,  il  profita  de 
son  séjour  pour  visiter  plusieurs  provinces  du 
Bomou  et  reconnaître  les  environs  du  Tscliaad. 
Partout  il  fut  surpris  de  la  prospérité  du  pays. 
Des  villes  florissantes  et  populeuses,  b&ties  à 
quelques  milles  les  unes  des  autres  ;  l'or,  le  fer,  le 
coton  travaillés  avec  une  influi4rie  inconnue; 
son  commerce  immense,  dont  il  n'avait  pas  même 
ridée ,  des  marchés  périodiques,  où  des  milliers 
<le  marchands  se  rencontraient  à  jour  iixe, 
après  avoir  parcouru  des  distances  énormes,  tel 
fut  le  spectacle  inattendu  qui  frappa  les  yeux  du 
voyageur  anglais.  Toujours  désireux  d'étendre  le 
champ  de  ses  découvertes,  il  se  détermina,  avec 
un  courage  qui  tient  de  la  témérité,  à  suivre  et 
étendre  ses  excursions  dans  les  pays  adjacents. 
Bou-Kbaloum,  daan  une  razzia  que  ce  dernier 
jugea  à  propos  de  faire  sur  queiqiies  tribus  de 
Fellatahs  K€^ffir$  (Infidèles).  Celte  expédition 
aventureuse,  coropoaée  des  Arabes  de  Boo-Kha- 
loum  et  de  maraudeurs  bouraoMns  et  manda- 
lans,  n'avait  d'autre  bift  que  de  faire  quelque 
hutinet  des  esclaves.  Cbumen  d-Kalmi  chercha 
vainement  à  dissuader  Dixon-Denliam  de  courir 
d'inutiles  dangers  dans  cette  occasion,  lui  pro- 
mettant qu'il  pourrait  l'accompagner  avec  sûreté 
dans  une  grande  expédition  projetée  après  la 
saison  pluvieuse.  L'intrépide  voyageur  se  laissa 
entraîner  par  ses  goûts  belliqueux,  et  se  mit  en 
route  le  15  mars,  avec  Boo-lChaloum.  Après 
six  jours  de  marclie,  ils  atteignirent  Mora,  ca- 
pitale et  résidence  du  sultan  du  Mandara,  située 
nu9*>  3'  delat.  nord.  On  oontinuaà  s'avancer  ver» 
le  sui] ,  au  travers  d'un  pays  monlagneox,  mas- 
sacrant et  brûlant  les  Xn/jfr5  sans  défense.  Enfin, 
DU  arriva  devant  Mosséia,  ville  bAtie  snr  nne 
colline  très-élevée ,  entourée  de  marais  et  dé- 
femlue  |»ar  des  palissaiK*s  et  des  fossés.  \iQ\*' 
Khaloum  et  m^s  Aral»es  attaquèrent  résolument 


reoMinî,  et,àrakledel«iMMi*inib 
chassèrent  de  MS  retwnrhwwli.  L 
se  retirèrent  sur  la  haaleor,  d*o«  ib 
voir  sur  lenrt  eanenib  une  maim  dt 
poisonnées,  tandis  qoe  les  UmiÊm  d  Iw  fi- 
lants pooasaient  des  blocs  de  nctan  wm  Its 
assaillants.  Les  Arabes,  nul  aoolaMH  ptr  kvt 
alliés,  furent  obligéft  de  racoler  cl  dmiii  à  Inr 
tour  par  la  cavalerie  Cellalah  ;après«vQJr  é^nvté 
des  pertes  séneoses ,  ils  dM  ' 
dans  la  fuite.  Dixoa-  Dcnhan, 
au  visage,  eut  son  cheval  petSeé  d'oM  lldM.Le 
pistolet  à  la  main ,  il  s'cmpnn  d*0M 
ture;  maisayant  étédésarçoaaé.tt  < 
moyende  fuir  ni  deréaister.Les  ] 
le  dépouillèrent  de  tous  ses  vé 
cèrent  de  plusieurs  ooops  de  b. 
infaiUibleroentscheréJo  .wi 
mêlé  qui  s'éleva  snr  le  p  -* 

il  glissa  rapidement  sous  ic  to«MBv«,«« 

put  gagner  nn  bois  vo        u  v        mnnin: 
mais,  à  l'akledes  branebnu  >  a 

un  torrent,  et  aperçut  de  lo4i  uw  « 

quelques  cavalien,  qui  se  rai  «ai* 

battant  II  les  appela vaii  m**      aiper- 

dirent  au  milieu  de  la  i  :  1  as 

voyait  perdu,  lorsqu'il  •■» 
lier  bornonen  chargé 
de  veiller  à  la  sûreté  dn  va 
cavalier  piqua  oourag  ■ 

sur  son  dieval,  et  trader 
tahs ,  parvint,  malgré  Om  ««  aw 

joindre  rêrrière-gaide  de  k  ce 
Khaloum  donM  aussitOI  sa  r 
msis  à  peine  lai  eat-y  ftauH  VB  Sh  ■ 

chef  tomba  mort,  d'unes  w^Êmmm 

au  pied.  Denhara  retroavk  i 
sa  selle;  mais  tnot  ce  qi 
perdu.  Il  supporta 
précipitée  au  miliea^        «ji 
Ce  ne  fut  que  le  4  imm ,  ap 
souffrances,  qu'il  arriva  à  Ai       bm»  p 
«  Ainsi,  s'écrie  Denbam, b« 
heureuse  expédition.  Coi  i 

tresmotiisque  i 

rait  regretter  q«        h        iks  ■ 

dant  les  résoltawseii 
la  science  ;  car  le  hanu  w. 
convrir  rexislenee  d'oM       i..^  « 
verssie ,  entre  le  9c  cl  le       |  • 

d'où  s'écoule  vere  le  Mfd  wmm  biymm 
geur  immense.  Sm  e  m 

son  linge;  le  d 
veau  cheval  et  ik       m 
pays;   de  bons  »        n 
proraptetnent  sesl 
gable  voyageur  pu» 
corsioM.  A  la  fin  d^  ■ 
gncr  ChnnMi  el-K     ■  i 
qui  eut  poar  fés         a  «  jL 

contrée  située  à  robcMoM  .— 
Denham  fut  remal  par  m 


«te 


Tvoln  qiij.  av^cc  uat  célérité  à  ptiixie  cj^y^ible,  vînt 
4ê  Tfifîitt  iu  cent  buit  jours.  PtMidant  que  Claf)^ 
^  le  docteur  Ou  (J  ne  j  Tiaitaient  le  lioussi^a , 
Ci  Toole  fi'tîngftgèreût  4âJiâ  riatérieur  dy 
la  graaiie  rivière  Charry  , 
dnTacbâad  -  ih  travereèrcQl  le 
fertile,  ^ùDt  Ic-^  babilants  Vem- 
tatdligeDce  a  en  beauté  sur  tous  Irt^ 
Lilodiistrie  y  est  dév eloivpc'ii  à  un  tk* 
Lt&  ? ojagey  r&  eu  rent  Iji^âiicou  ji 
tu^ed^  ifiiiûml>riii>les  qui  ob&cui - 
Mr  mr  le^  twrds  du  Charr)-  :  Jl^  péaé- 
d»m  le  Bei^lia  n  n^ ,  A  s  'û\  aiiciretit 
ilOAlm  joiiniée&  de  Kornuck ,  câpil^le  de 
l  mais  Ja  guerre  que  m  faisaient 
pirtis  Jeâ  oti%eâ  «le  rétrograder.  Tuole^ 
!■  ftèfWp  oc  |>atTiul  (ju'aver  beaurotip 
4i  pfae  à  An^la  U  K  H  mourut  dm^  cette  ville, 
Ipdn^  âgé  dç  f1ii|[t'tleuv  au»,  Denham  rentra  à 
%mtk*  h  7  man;  il  au  r«|jjrUt  bîentât  pour 
r  le  cb<Éik  dans  une  ^ecoode 
qui  «H.»  lenrûna  gloriey sèment  |ïour  les 
^  l^ans  les  pfemieri  jours  (ienmi  1824, 
rit  arriirer  ua  nouveau  ainifiagiion  ftaiii 
flrturfifif  T}rvfhit,  nommé  résident  angltu;^ 
pli»  te  éaitm  du  Bomou.  Tous  ileu\  s«  )oi- 
gÉml  à  l*«rfnc'e  du  cbéik  ^  qtii  cette  fqi«  mar* 
dÉatil'eartdf^yaft  toe  le  tûur  du  Tscliaad.  On 
l'tvan^  issqu'à  Tànplia  (a);  mm  un  érJi^c 
l|rwné  par  km  Wmmmm  Torç^  Iemi  ^oya^^eurs 
à  f«n»if  MIT  J^tft  pt,  Detilmni  iequit  la  cer- 
^éê  qa»  H  7$t.hmd  m  |)|u&  de  ii&u%  cent  vtagt 
attei  dv  kiiig;  mais  il  ne  put  un  eonnallrts  i& 
,  11  obtrot  sur  la  partk'  qu'il  ne  fsut 
dcA  ren«eif;nemei>tâ  assez  dignes  de  fui 
ir  pouTutr  aîïsurer  qu'il  ne  sort  de  ce  idc  au- 
teduracit  iVe^u  qui  fiui^^e  dimner  naissance  au 
i;etf|iie  Tf^iaporation  dani^le  Tiȍljaad,  Cionirne 
mii  rtierCa.ipjeïïne,  corîip*!nse  k^  eaux  ajtliiim- 
l^e  17  joiUel  lS2i  Dcùliara  retrouva  Ctap- 
i  K^juk  !i.  Ce  dernier  arrivait  du  S<>iiddJ]  ;  le 
prik;édent  il  av  ai  t  v  u  mou  rir  I  e  daeleur 
t  à  Nourtiiouf  dans  le  Kata^oum,  a  et  lui- 
«4ait  tdtement  changé,  dit  Ï3entiâm,  que 
i  ftt  le  reconnu  a  que  quand  je  i'entendii  pro- 
fnoo  nom.  »  Le  16  août  les  voya^nra 
m  dernier  adieu  à  Kouka,  t^  qui  ne  fut 
de  vifs  regrqti,  tant  depuis  dix-Luit 
âê  »'élAient  acc^iutum^is  à  vivre  avee  les 
l*  cl*éik  leur  donna  &on  cheval ,  un 
'au  et  de*  provision*.  Il  leur  remit  une 
pour  le  rui  d'Anitlelcrre,  et  leyr  fit  pro- 
ile  revenir.  Uenliam  et  ClapiïCrton  &e  riHi- 

tBti  une  caravane  qui  allait  ddrts  lii&mdan  ; 
f*lW€iit  la  routi!  qij'il-s  avaient  tenue  en  ve- 
Jlili  le chaqwatier  Hiiniann  lea  itceompagnait. 
^rwtiit  était  resté  dans  le  Bornouï  i]  y  mourut 
^  nprt^.  On  arrisa  «ian^i   accidents  à 

le  U  |AQ¥ier  [%To,  U  paclia ,  ëttinne de 


twf  U  II  te  ortcnlitt  du  îricbdïé  fur  i5    îrt' 


le^  refuir  vivaiita ,  lei  corni)limenfa  foil^  et  les 
fôta  jusqu'au  milieu  de  fêvrkr^  époque  a  laquella 
ils  s  emt*arquère-nt  i>our  Livtmrue,  Wa  traver- 
sèrent ensuite  Tltalie  et  la  IraDce,  et  arrivèrent 
le  t*^juin  isîà  en  Angleterre,  aux  acdamatiojis 
de  ce  que  l'Europe  renferme  d'amii  de*  acienceji 
et  d'admirateurs  du  courage^  Le  grade  de  iieute- 
nanl-cAlonel  fut  le  pri\  dea  travaux  de  Dikcmi- 
l>t!nliajm  ;  et  aprèâ  la  mort  du  capitaine  Oiiven 
(votf.  ce  tmaU  ï*  ^"t  nommé  surintendant  de  la 
c^jJonie  anglaise  tic  Sicrra-Leone,  avec  une  missiun 
d'examiner  la  c^te  orientale  d'Afrique  et  d\iu- 
vrir  dea  rapports  avec  l'intérieur.  Denîiam  *'ein- 
barquaà  Ptyinoutlilc  8  décembre  I83fi,  etatrivii 
il  Free-Towu  te  5  janvier  iS37  r  sa  bonne  admi- 
îdâtralion  développa  rapidement  la  prospérité  de 
la  colonie.  Eu  décembre  suivant  il  s'avança  jus- 
qu'à Fernanjdo-Po  ;  ce  fui  là  qu'il  rencontni  Ri- 
cliard  Lander,  et  qu1i  apprit  la  mort  do  son  an- 
cien et  dernier  compagnon  de  voyage  Cîapper- 
ton.  Lui-même  survécut  peu  :  de  retour  d'un 
voyage  à  Accra,  sur  la  Cûte-d'Or,  où  II  voulait 
fonder  uu  nouvel  établissement,  il  fut  attaqué  de 
la  fièvre,  le  31  mai  1B18,  et  &u(îcomba  le  9  juin,  a 
quarante-trois  ans. 

Bixon-Denbam  était  d'un  extérieur  avantageux 
et  agréable ,  d'une  santé  robuste  et  d*un  courage 
à  toute  épreuve.  Peud'bûrameiâoiît  montré  autant 
dlntrépklilé  et  de  constance  que  oe  voyageur. 
Quoique  peuverié  dans  les  &c4ence5  naturelles, 
il  avait  recueilli  une  certaine  quantité  de  maté- 
riauïL  intéressants  pour  l'élude  de  ces  sciences  el 
auâsi  beaucoup  de  notions  sur  leâ  langues  des 
divers  peuple*  africains,  II  a  consigné  ces  tra- 
vaux dans  la  rt;]atîon  de  ^on  voyage,  écrite  en- 
tièrement de  sa  main ,  et  d'une  plume  élégantu 
et  facile.  Cette  relation  parut  Bom  ce  titre  :  Nar- 
rative of  TraveU  and  Discoverks  m  norlhern 
and  eentmi  Âfnca,  in  the  yeatê  t822,  lë23, 
1 824,  Londres,  1  Baû,  in-4'',  avec  carteset  plancliei 
4esâinéea  avec  talent  par  Tauleur.  MM.  Eyriès 
et  La  Renaudière  ont  donné  une  traduction  fran» 
çaise  de  rouvrage  de  Dlxon-Denliam,  suivi  d'un 
Misai  de  ta  langue  de  Bormtt  [ïm  Klaprotli  ; 
Paris  «  a  vol.  iû-S%  avec  grand  alla*,  in^'". 
Âlfr^  u£  Lkcxm^ 
ÇMitttrtf  RpvéêUf,  décembre  isia.  —  Jc^mard»  .Voftr* 
£ur  tft  ilècûuv^îa  faite*  recâm$ntiit  en  J/riqvêt,  dun* 
Il  ttrvue  enejfetopediqwi',  %%l.  —  IVemotrei  4t  tu.  Sa- 
£i4té  dà  Ge^Qraphiê,  U  novembre  18t«.—  Ferd.  llctercTi 

*  DIT LLVS  d'Aifiénes  i àiuiioî  ï ,  bif torien 
grec,  vivait  vers  300  avant  J.-C.  Il  écrivit  one  his- 
toire de  la  Grèce  et  de  la  Sicile,  en  ï6  ou  îî7  livres. 
Cet  ouvrage  était  divlgé  {?n  plusieurs  parties.  La 
première  allait  depuis  la  prise  de  Delpbes  par  Plù- 
lontèie  (  où  finissait  Tbistolre  do  Callïstlîéne  )  jus- 
qu'an  siège  de  Périotliepar  Pbilippc  (357-340  )  Ju 
aeconde»  de  340  à  33&,  date  de  la  mort  de  l'bl* 
lip|ie.  Il  noua  re^te  du  ueuvlème  livre  de  la  tn»i- 
aième  partie  de  cet  ouvrage  un  passage  qui  &e 
rapporte  à  l'année  315,  On  e«t  donc  sur  que 
t'bistoire  de  Diyllus  s'étendait  du  moins  jusqu'à 


848 


DITLLUS  '  DJAAFilR 


cette  «mée-là;  die  ittait  même  probeUeinent 
jusqu'à  398,paf8qiiec*e8t  à  oettedatequecommen- 
vait  la  continuation  de  Psaon  de  Platée.  Si  on 
admet,  avec  Casaubon,  qu'il  (aut  lire  AtuXXoç  au 
lieu  de  ACdu(ioc  dans  Diojp^ne  Laerce,  on  comp- 
tera un  ouTrage  Sur  les  Banquets  (  £u|&icoataxâ) 
parmi  les  écrits  de  Diyllus.  On  ne  connaît  pas 
exactement  l'époque  à  laquelle  vivait  cet  histo- 
rien, mais  on  peut  induire  d'un  passage  de 
Plutarque«qu'il  vient  dans  Tordre  chronologique 
f*ntre  Clitodème  et  Plûlochore,  c'est-à-dire  entre 
la    112e  olympiade  et  la  122«  (330-290  ayant 

J.-C). 

Dlodore.  XVI.  m  76;  XXI.  Fragmenta,  %,  télL  de 
Wenrlinv.  -  PloUrqne,  D9  HerodoU  wtut.^  M.—  AUié- 
née,  IV,  XIIU  —  Manssac,  jéd  Uarpocratem,  aa  not 
ApiOTUtfV. — C  MUUer,  HUt.  Graee.  Frac.,  u  II,  p.  SCO. 

*  DiTLLrs,  statuaire  grec  ;  il  fut  chargé,  avec 
Amyclée,  de  traiter  le  suj  et  dont  les  Phocéens  firent 
hommage  au  temple  de  Delphes,  et  qui  représen- 
tait Apollon  et  Hercule  se  disputant  la  possession 
du  trépied  delphique  en  présence  deLatone,  de 
Minerve  et  de  Diane. 

SlUlg,  CataloçutArt^eum,^.  itl. 

Ditfcs  {Jean)f  comte  d'Arène,  homme  politique 
français,  né  dans  les  Landes,  vers  1750,mort  Ters 
1832.11  était  aTocat  en  1789,  devint  procureur- 
Kyndic  des  Landes,  et  fut  envoyé  parce  départe- 
ment à  l'Assemblé  législative,  puis  à  la  Convention 
nationale.  Il  répondit  à  l'appel  nominal  pour  le 
jugement  de  Louis  XYI  :  «  Je  vote  pour  la  mort  > 
Il  s'opposa  ensuite  à  la  mise  en  accusation  de 
Marat.  Lors  du  31  mai,  il  Tut  envoyé  en  misaioo 
dans  les  Landes,  et  mis  en  état  d'arrestation  par 
les  fédéralistes  armés  contre  la  CkMivention  ;  mais 
il  fut  délivré  peu  après ,  et  vint  reprendre  son 
poste.  Le  Directoire  le  nomma  son  commissaire 
près  l'administration  départementale  des.Lan- 
det.  Il  dut  à  l'amitié  de  Roger-Ducos  la  place 
de  sénateur,  et  fut  nommé  par  le  gouvernement 
impérial  commandeur  de  la  Légion  d'Honneur  et 
comte  d'Arène.  Privé  de  ses  honneurs  lors  du 
retour  des  lk>urbons,  il  est  mort  fort  âgé  et 
complètement  oublié. 
PtliU  Biographie  contenHaaneiU, 

*  Dizi  {François-Joseph  ) ,  câèbre  harpiste 
belge,  né  à  Namur,  le  14  janvier  1780,  mort 
vers  1840.  n  était  fils  d'un  professeur  de  mu- 
sique de  Dinant-sur-Meuse,  qui  lui  donna  les 
premières  notions  musicales.  A  peine  âgé  de 
seize  ans,  il  parcourut  la  Hollande,  où  il  se  fit 
entendre  avec  succès.  De  là  il  s'embarqua  pour 
l'Angleterre;  dans  la  traversée,  s'étant  précipité 
à  la  mer  pour  sauver  un  matelot,  il  faillit  lui- 
inèmefiérir,  et  fut  jeté  sur  la  cOte  sans  connais- 
sance. Lorsqu'il  revint  à  lui  par  les  soins  d'un 
ouvrier  qui  l'avait  recueilli  dans  sa  maison,  le 
hâtiroent  avait  continué  sa  route.  Dizi  se  trouva 
donc  sans  ressources  sur  une  terre  étrangère,  dont 
il  ignorait  même  la  langue.  Il  gagna  Londres 
avec  mille  pHnes,  chercha  inutilement  le  navbe 
sur  lequel  étaient  restés  ses  instruments,  ses  effets 
et  aott  argent,  et  demeura  plusieurs  jours  dan«  la 


position  11  plus  pénible,  tt  I 
près  d'une  maison  on  les  «onsd 
tentissaient;  il  se  dédda  à  y  entrer,  ( 
situation,  et  demanda  à  être  cirte 
tmment.  La  bonne  étoile  de  Diii  vouliil  qwertk 
maison  fût  celle  de  Sébastien  Ênrd,  leeéMhn 
focteur  de  pianos.  Dès  lore  h  CoctMMéi  jnM 
artiste  fut  assurée.  Pendant  trente  •■§»  Diii  fut 
le  liarpiste  le  pins  considéré  de  râ^Jchm , 
comme  virtuose  et  comme  coin|wiiHwr.  Ln  na- 
ture l'avait  doué  de  dispositions  MinreMei  ponr  b 
mécanique  :  il  inventa  une  harpe  à  doafale action, 
qu'il  appella  karpe  perpendkemiatr^^  pnreeqw 
les  cordes  |ilacées  an  centra  de  la  eoMoleélHiat 
dans  une  position  exactement  ffffticnln  avne  le 
centre  de  la  table.  L'élévation  de  cm  cmiet  à 
un  demi-ton  ou  à  un  ton  phit  banl  qw  rMOMd 
naturel  re  faisait  par  des  bntcnfae  pheées  à 
l'intérieur  de  la  console.  La 
ment  des  cordes  et  les  c 

mécanisme  ont  fait  renoncer  à  ce  syillMe.  Ud 
a  imaginé  aussi  de  doubler  les  tabteid 
des  harpes,  pour  lenr  donner  ploa  4ei 
aux  vibrations  des  cordes.  Ente.  I  afiK  1 
les  pédales  de  rinstmncnt  < 
régulier  que  cehrf 

cette  innoraHoo  a  dn  céder  defaal  11 
En  1828,  Dixi  vint  s'établir  à  Pvia,  et  tav 
une  association  avec  la  maiiOB  Pliffri  pav  il 
bbriqne  des  harpes.  Qwlqae  Inipa  apièalM 
nommé  prolessenr  des  prtnceiaaa  4e  la  ftsA» 
d'Oriéans.  Les  cooHMMttioM  éi  DU  laa  |lM 
connues  sont  :  une  Gramd9  f 
-^  Air  saxon  de  Cramertmr^;  P«la,^i 
du  ehdte;  Ibid.  ;  1-  Trois  tkêam  . 
variés;  ibid.;  ^  duoxe  Kxereteu  «■  , 
«ief  pour  la  karpe;  ibid.; ^ une ynaie fia- 
tité  de  Aonunicef  françiisea»  ^JUn  MhH  il 
anglais  variés,  ponr  la  harpe,  de» 


Bibtiotkégm  ftugrml»  ém 
uatvertêUê  étB  JfkUrtWP 

*  DII1A3II  (Gaspard), 
nitienne,néàBclliBBe» 

du  dix-septième  sièGl>^-       n 
qu'il  ftit élève  de  Mai     ■««« 
tiano  Riod;  mab  B  »m» 
tnre  de  décorations 

sundei      s< 
.    ftk     kl 

suQ'  :  I        .  v«  r 

tron^anK  n         pi 

il  lirai 

qui   luivuft    tkw-idCM>v:>"BB 

Venise,  de  Rovigo  et  di 
quelques  tableaux  d       b. 
Carmes  de  VcttseJU. 
Vision  de  CApoeai^p 

aigsroui,  Crtefaf.  -  umà, 
neom.  DtaéiMHeu*  QMM»  ou 

*  DJAAram  1      a,  aev 

laPrrse,delal       ea 
mourut  ca  1        n 


t 


313 


DJAAFAR 


S46 


•I  fili  de  %êà^  ou  Soduk,  qm  en  1779  {1134  de 
rM||i«)  lui  c4Jofla  le  goiivemcmc^nt  it'UpahaQ 
•I  to  tiiln  *Je  ÂOrreLUer  k'5  mouTemeata  d'AH- 
Slqofttt-ILliaii,  nereu  €t  bcâu^Uâ  de  Sadik.  Maui 
Al^Mânnwl,  qui  se  trouvait  à  Téliéran,  prit  le 
titrrde  T^if  <*t  ntarclia  sur  Ispahau.  Ojâafar,  hou 
d'^lMJe  ré!iÎBbr.  s'eoftJit  à  la  bâte.  Ali  fut  vïdnc» 
^Dil^  leiu^s  après  t»ar  y»  autre  TiUde  Sitdik; 
«Mit  I  iif<  UrvU  pa^  à  reprendre  l'ofTeasivtv  et  ri 
tfal  fftettre  le  m^  4eTatit  Schira^,  <lèf^(^fldu  par 
Sirfil,  <|ui  fut  pris  et  rais  à  mori  avec  tous  se* 
«tali-  fbA'f^i'  ^*i^  écliappa  :  prévalant  rmua 
éêttÊ^  tittte,  il  «'était  iioumis  à  Ail,  et  avait  rait 
CiHiiliei  ctmhiiAïm.  AÏLlMr-KbiïnJeuucpnDCe 
•fêlait  iï^rticulièrement  distingué  au  siégea  de 
avait  obtenu  d'Ali  la  pmii^siou  é'é- 
éé  *i?»  propres  mains  Sadik  et  âes  fil*  t 
de  orihplrati^n  quLMtiiie  tfmp^  aprè^,  il 
Irt  lui-iii*iïii*C4»rwlarntié  a  mori^  et  l»ja£if:u- soîli- 
titi  I  ion  îtmT  la  faveur,  4|uj  lui  fut  accordée, 
iTlfre  le  bixirre^u  du  meurt  lier  de  &a  Tamille.  11 
M  faculté  noniîuè  fçouiferiieiir  <le  Sïinster  et  de 
KIbhis,  pc^le  que  Ja  Biographie  des  frères 
WiiiiMil  lui  fait  à  tort  remplir  du  virant 
■tetde  SadiL  Uaeunefni  puiésant,  A§a-Mo- 
laamed,  ajaut  levé  l'étendard  de  la  féi?olte 
eonire  AU-Moamd-Khaii ,  et  eeluUci  &e  trouvant 
<&  cmti^  arFèté  par  uae  maladie  danjiereuse, 
Diâûl^r,  ipi  N*  trouvait  à  Zunjan,  j^g^^  la  cir^ 
mmtaBfùs  favf>rat>le  au\  projet*;  amhttieui  qu'il 
«iwteoaçuA.  Il  prit  le  titre  de  vakîl  ou  degou* 
iMMar,  équttalaut  mus  une  apparence  plus 
ttHÉMle  è  celui  de  schali  ou  de  rut,  et  marclia 
j^liyAm  à  la  tête  d'une  amiée(l7B4).  Ali, 
InfSfft  la  rnflladle^  s'avança  à  sa  rencontre,  et 
mmraî  en  cbemîn  f  1 1  février  1785  ).  Cinq  jour» 
Ipeès,  njaalar  arrivait  à  IspnUan,  Le  jçûuver- 
Wêt,  lîàu ter- Khan ,  qtii  s'i^lait  fait  proclamer 
loi,  le  sauva  à  son  approche;  mais  11  fut  pris 
èi^  n  fuite,  et  Djaafar  se  contenta  de  le  faire 
MUm «a  prison.  Shaïkb-Vaïs,  fil»  d'Ali-Mound, 
âérieu ses  inquiétudes  à  Djaafar  ;  mais 
a  toujours  été  regardée  |iar  les  mo- 
orientaui  «omme  une  hrajïche  de  cette 
éc  Mricnce  ^onveruemi-nlale  qti'iU  appel* 
ta  cafesse.  Djaafar  écrivit  à  Sbaïkli-Vaia 
Im  bfNâDt  le^  protes^taUun^  lesi  plu^  touchantes. 
d*Ali  tomba  ûam  le  piège,  et  se  Uvra  ^m 
au  taJul,  qui  Ini  (it  crever  les  y  eu  s.. 
avait  un  ail  ver  Mire  plus  redoutable. 
Mohdmmeit ,  tlescemiant  a^ee  âOD  ou  CQQ 
df*  montai^nes  du  Mazenderan,  se  di- 
I  ittrUpalkin^  ou  il  arriva  à  la  t^te  d'une  ar- 
_  B0Cnbri'U!>4^,  lÉrâce  à  la  fuuU*  de  tnt^^onteuts 
^â»  plU^rds  i|u'il  avait  recrutés  sur  sa  route. 
«fM^  dut  fbcrelitT  Htn  ^alut  dans  la  fuite,  et 
%  nlrait«  fut  si  précipit^^e  ^  qu'il  n'eut  le  temps 
^— fiurta^  ni  »^  ha^ai^e^,  ni  ics  trésors,  ni 
^^be  Eet  iuiirpies  de  la  souverdine  puUî^uce, 
^i  iiJHîti^reftt  entre  les  mains  de  la  populace 
contre  lui  II  »e  rt^Ura  dan»  SeUirax,  où 
ÈA  f«ça  avec  entbouÊiasme.   Peu  de   l^mps  1 


après ,  Aga-Mohammed,  à  la  tuitt  de  la  défec- 
tion d'une  partie  de  son  anuée^  se  >it  forte  d« 
§e  retirer  à  Téhéran  pour  rassembler  de  nou- 
velles troupes.  Djaafar  mit  cette  circonstance  à 
profit,  et  reprit  Ispahan;  mais  il  ne  larda  pas  à 
en  être  cba^aé  par  son  compétiteur.  Tout  le 
reate  de  son  règne  ne  fut  qu'une  série  d'hoi^till- 
tés  sans  cesse  renouvelées  contre  Aga-Moliaui* 
med,  qui,  maître  de  Ttrak  presque  tout  entier, 
menaçait  constamment  Se  Uiraz.  En  I7H&,  Ismail- 
Khan,  cousiu  de  Djaafar  et  gouverneur  d'Hama- 
dan,  se  révolta,  et  mit  en  déroute  l'armée  en^ 
vojée  contre  lui  (  a  mars  I7a6).  Djaafar  ayant 
ensuite  attaqué  ta  ville  de  Ve«d,  fut  repoussé 
par  le  gouverueurj  soutenu  par  le  clief  indépen- 
dant de  Tubbus,  ville  du  Kborasan,  voisine  de 
Yeïd.Ces  échecs  fureul  cïmit*eïisés  en  um  par 
une  expédition  brillante  de  son  lib  LoutUf*Ali- 
Khan  dans  l^s  montagnes  de  Lar.  Ce  prince  était 
même  parvenu  à  sVmpar«?r  d'lK[}altau  ;  mats 
ARa-Moliammed,  se  portant  rapidem**nt  sur  celte 
ville,  le  cj^ntraignit  à  Tévacuer.  Une  injustice 
r riante  oe/'asionna  la  mort  de  ftjaafar,  Un  de  ses 
officiers  les  plus  distinguée,  Haji-Ali-Koull«  de  lût- 
iiToun,  avait  vaincu  un  ctief  révolté  daixs  le  ^tayn 
situé  à  l'est  de  Kashan  et  avait  rameaé  priAoït- 
niers  l,5iXi  hommes,  qui,  après  s  être  vaillamment 
défenrtus,  ^'étaient  rendus  sur  ta  promené  i^oleu- 
Dclle  d'élre  bien  traités,  Djaafar  refusa  de  rem- 
plir ces  conditions,  et  leA  lit  jeter  en  prison  :  son 
général,  indigné,  quitta  Tarmée  avec  ké  siens,  et  s« 
retira  à  Ka^eroun.  Plus  lard  pourtant  il  eonsenlit 
à  revenir  à  la  cour,  après  avoir  fait  jurer  au  roi 
MIT  le  Korao  de  ne  pas  lui  faire  le  moindre  mal„ 
tljaafar  jura  ;  mais  à  peine  l'oflider  fut-il  arrivé 
k  Schîraz  quil  le  Qt  emprisonner.  Haji-Ali-Kouli 
forma  alor&un  complot  avec  d'autres  prisonniers, 
parmi  lesquels  se  trouvait  Synd-Mourad-Khan , 
ancien  gouverneur  de  Schiraz.  Un  esclave,  gagné 
p^r  les  conjurés,  mit  du  iwison  dans  les  lUro^U 
du  vakil.  Pendant  qu'il  était  en  proie  à  d«a 
douleurs  terribles,  les  conjurés,  délivrés  par  leurs 
amis,  se  précipitèrent  dans  le  palais ,  et  mirent 
lin  au\  jours  de  Djaafar,  dont  la  tète  fut  jetée 
du  liaut  de  la  citadelle  iur  la  place  publique 
MTSfl).  Té  est  le  récit  d'Aly-Re/a,  suivi  par 
Malcolm,  comme  le  plus  vraisetnblahle.  Olivier 
assure  toutefois  que  ce  prince  avait  pris,  f*our 
diminuer  t^  corpulence,  une  médecine  qui  le 
rendit  si  faible  que  les  cuuspifateui^  eurent  peu 
de  peine  à  se  rendre  maîtres  de  sa  persanne, 
Franklin,  qui  passa  quelque  temps  à  Scliirai  sour* 
le  ré^c  de  Djaafar,  assure  que  ce  monarque 
était  tion  pour  ses  sujets  et  génércuii  a  Té^nl 
des  étrangers.  Il  ajoute  que  son  caractère  était 
naturellement  douîi.  Djaafar  avait  choisi  pour 
ministre  Miria-llusséin ,  homme  aagc  et  aîmë 
du  peuple.  Al.  Bowseau. 

Air-neu,  HMoirt  dt  ta  /amVis  de  Xtind  m  ZfifvL 
*  OÙ  Tiff  (Gtnilimiiic-AiilQtQe  J ,  /^lî^a^fi  dans  rEmtf*f* 
nUiïman,  tf'gMpU  d  1^  l*<^rm^  iKJit*iWt,  !»  val  Ift'i*  — 
Milc^lm*  Hi$ioirw  de  Pfrw.  tradneUon  fnnçak*^  *  '.«1* 

4  VOL  ÏHtl', 


847 


DJAFAR  —  DJAHANGUIH 


Ul 


MArAR,  sumominé  AM-Sadik  oq  /«  Véndi- 
que  y  ftixièine  imam,  fils  de  Mohammed-Baker, 
cinquième  imam,  et  de  Omm-Ferwah ,  petite- 
fille  de  Abou-Bekr,  naquit  à  MAdine,  l'an  80 
«le  rhégire  (699  deJ.-C.)  ou  83  (702),  et 
mourut  en  148  (766).  C'était  un  Immme  paci- 
fique et  détaché  des  biens  du  monde;  quand  ar- 
riva la  chntc  des  Ommyades,  il  ne  fit  aucune 
tentative  pour  recouvrer  le  pouvoir  dont  ceux-d 
avaient  dépouillé  son  ancêtre  Ali  ;  il  rejeta  même 
les  ofTres  de  Abou-Salamoh  qui  lui  promettait 
de  l'aider  k  parvenir  au  klialirat.  Il  fut  |)ère  de 
trois  filles  et  de  sept  fils,  parmi  lesquels  on  re- 
marque le  putné,  Mousa,  et  l'alné,  Ismad,  dont 
les  Ismaéliens  ou  Assassins  ont  tiré  leur  nom. 
l)jafar  est  un  des  quatorze  personnages  que  les 
«ScliHtes  appellent  purs  et  qu'ils  prétendent  avoir 
été  doués  de  Timpeccabilité.  La  vénération 
qu'ils  ont  pour  lui  les  n  fait  qualifier  du  surnom 
de  Djafarites.  Les  Khatabiyés  sont  allés  plus 
loin;  ils  le  mettent  au  ranf;  dos  dieux.  Décoré 
du  titre  de  Séid  Bathal  (le  brave  seigneur), 
Djafarest  le  liérosd'un  poëme  turc  qui  se  trouve 
à  la  bibliothèque  Laurentienne  et  à  la  Biblio- 
thèque impériale  de  Paris;  il  figure  aussi  dans  le 
Madjalis  Al-Cschak  (l'Assemblée  des  Amants), 
par  lesnltan  Hussein -Mirza.  On  a  de  lui  plusieurs 
«nivrages  relatifs  à  Tastnilogie  judiciaire  et  un 
commentaire  intitulé  la  Petite  Djr/r,  destiné  à 
expliquer  la  Grande  Djefr,  composée  par  Ali. 
Ces  ouvrages  sont  très-estimés  des  musulmans  ; 
ils  ont  été  traduits  de  l'arabe  en  turc  et  en  persan. 
La  BiMiothëque  impériale  en  possède  plusieurs 
traductions  turques.  £.  Beacvois. 

Iba-Sateirh,  HUMv  dn  tmams.  m%,  arabes  n*«  tn 
et  Ml.  ancien  fonda.  —  Ibn  KballikaD'i  Bioçraphical 
DieUonarWt  traduit  |»ar  M.  Mac-Guekln  de  Slane,  1. 1, 
p.  MO-l.  -  AaMwiani.  HMUjikêcie  Mtdieem  LmmrtmtUnm 
tt  PalmtUue  Catatogus,  p.  49.  lu»  -  M.  Reinaad,  ATonm- 
ments  armbest  perêont  et  turcêdm  eaùuiet  de  M.  U  due 
dêBImeas,  t.  l.p.  SC»;  il.  p  tm.  -  J.  de  llamaier.  Ta- 
èleam  des  êtttea  de  tUUimisme,  daiw  le  Jommat  Atia- 
rifiM.  int,  I.-  \\  naleofeld,  aesckiekU  der  jérmàUcken 
JerU*unA  IVmtur/ortcker ,- p.  ii.  -  lladll-KlMir4./.exi- 
roH  Mlioçraphieum,  pu  ti.  KlUeffel,  toi.  II.  n*«  USS, 
rm,  4191;  toL  III,  n*«  4«-;i,  469a. 

DJArAE  BB?I  -  MOHAMMED  RB.^  •  OMAR 
ABOr-MASCHAB.   Vo^eS  Al.RLV\ZVR. 

MAPAB  le  Barmecide.  Voyez   IUriim:idcs. 

*  dja6ax3iAtha,  poète  indien,  surnommé 
Pandita-RddJa,y\jiùX  probablement  au  seizième 
siècle.  Il  a  écrit  un  ouvraiçe  sur  l'art  poétique, 
intituki  Rasa  gangddhara.  On  die  comme  ap- 
partenant à  Djagannâtha  des  mélanges  poétiques 
sous  le  titre  de  :  fihdmini'Vildsa,  l'armi  les  tra-  | 
ductions  de  Galanos  en  grec  moderne,  on  trouve  . 
quelques  fragments  des  œuvres  de  pjigannitha.  | 
B«>hlen  a  publié  en  1840  et  traduit  en  allemand  ! 
une  élégie  des /fAdmini-ri/dM.    A.  Laxclois. 

Colebrooke.  Memoirrit  II. 

*  DJAttJlVA.^-uÀSA  ,  fomlateur  de  la  secte 
des  satnAmis.  Il  naquit  a  Owle,  et  vivait  dans  la 
seconde  partie  du  dix-buitiène  siècle.  Il  a  écrit  i 
plusicurt  traités  en  stances  hindoues.  ! 

A.  l.\.%r.ioi> 


Garda  de  Tatsy.  UÊêêrmimn  lÉiliM,  L  — 
Aae*.  msimtiquês,  &TII. 

*  DJAMABDAB-SCMAM ,  c*eat-JNlire  U  rm 
qui  possède  le  monde^  fils  aîné  et  mcuÊÊKmàe 
Babaiiour-Schahou  Schak-Aiaro,  cflipcffMr  éc 
Delhi,  monU  sur  le  trtoe  l'te  l  IM  de  l'Mvn- 
(  1712  de  J.-C.  ),  après  une  riiaMé  ib^I 
avec  ses  trois  frères,  qui  périreBt  daw  la  Mie. 
U  portait  d'abord  le  nom  de  Moat-OadiB.  Il 
choisit  pour  viiir  Toairth  ZolfoeBr-KbMi,  qai 
l'avait  servi  avec  xèle  d  habildé»  d  «vbK  bamt- 
coup  contribué  à  son  tnoeès  cm  iimt  In  dé- 
fection panni  les  troupes  deiet  Irèrei.  I 
croyant  son  pouvoir  bien  afienii,  t^à 
sans  retenue  à  ton  goût  pour  le  pbûsirp  d  lut 
NentAt  entièrement  dominé  pir  um  de  «a  »al- 
tresses,U  belle  LoUKoré,  dont  leftchamti  ét^fM 
encore  reliaussés  ptr  un  taknl  BvnaMr 

dans  la  musique  et  dant  là  daoM.  §,  w 

éleva  aux  premièret  diguilét  de  l*Ë  m 

parents  de  la  favorite,  malgré  In  mm 
leur  origine,  et  fit  périt  loua  cen  da 
sang  dont  il  put  s'emparer  »      nnkii—i 
les  omrahs  et  les  graàds  mw, 

qui  n'attendirent  plut  qu'uni;  i  ■       |r 

renverser.  Deux  d'entre  eux,  ébm  » 

disaient  séids,  c'est-à-dire  deaet» 
pliète,  se  ooncertèrent  «yuc 
offrirent  la  couronne  à  un  be 
nommé  Farokbair,  qui,  ca  I         i       i         m- 
son  oncle,  accepta  avec  cnpaoa^ 
position  et  leva  une  .       le  à  AU  ■ 

pereur  ne  se  préoccuin       i 
cette  sédition,  et  envoya  «s 
fils  Ear  Odin,et  ensuite  a» 
favori  Gokaldan-Kban.  Lea  i 
contrèrent  sur  lea  bords  de 
pes  impériales  furent 


dan-Khan  périt  dana  la 
pereur  j  reçut  des  ï 
bientôt  après.  Fan 
les  vaincus,  i  i 

peaux;  il  roaruM 
résistance.  Il  fit 
le  corps  fut 
éléphant,  et  se  fit 


I 


Salaca,  Êtmt  eu  Mêfi.  * 
Xavier  Ra^rnood.  riMa  4aH  1* 
CoHIn  de  Bar.  UmtMfw  4»  nmÊÊ. 
rtndê, 

•  DJAMASSCim,  C*CBt«à 

monde  f  cuipcreuf  de 
Akbar,  l'an  de        biv  iva* 
Avant  de  monta  : 
de  Séltm,cts*élai»iv< 
lui  avait  lait  grâce  en  m«< 
Djahanguir  signala  aoa  av^ 
r^^fdeiiienta.  et  cnvova  une 
ricliesp  I  hM 

il  vœ      HNui  » 

Peu  de  iBdipakfHau  mm 

tendard  de  U  rér 


Oi 


K»  DJAHAKGUIR 

^It^glOU  koeilîll^  ;  tnfli*  il  fut  taincu  daîïa  deux 
ByibMiiuir  le  Ut  retenir  pna^nnierf  et  i 
Je  Bégaie.  cèJanià  Jlnlliïcnre  i 
4e  m  femttm^  là  kmeam  Nour-D]aliân ,  il  chùi- 
41  pour  UKen*«ir  ion  traifiènii^  fît»  Ehûarram» 
fiiM%  eonnu  ftotts  li^nom  rie  BcFiâh-Djalam,  et  lis 
dMiisml  iJin*  i^^^x^ilition  dan^  le  Dt'kUitn.  tejetmc 
priftCi  perTÎnl  k  ÀôumeUre  cet  la  province}  mais  ^ 
B'AjnM  pu»  iu  con^«rver  la  Faveur  di^  l'iiripéra- 
llcraii^it  «ans  tlmife  i|u  elle  m  fïl  re Tenir 
lir  Hir  sa  prriî^jèra  détenninatlon^  etil  »ê 
M*cnéf  tie  contré  wjn  père  ;  iwms  il  fui 
«t  àtiîu.^  éii  &c  soumettra.  Nour-Djatiâit, 
pif  le*  Intrigurs ,  ftii.<^ït^  de  nouYi^aut  trtiuJiJésï 
kIuu  rrxfifiiiT  ^  file  réusâil  u  laire  (lb|;raeiçT  AUt- 
jMÈBl'IitiïO  ,  k  tneille4ir  général  4e  Djahaaguir, 
Mqiifl  il  a» Hit  rendu  *ri*tninetils  Senic€s.  Cet 
tfiSC  quoïiued  miliier^i  ih  Haipùotea  hat- 
lVfn|i«ruurf  quï  fut  fiitt  prîâofuiier. 
I|l|||ine  de  ?înur-DjahAii  lui  rendit  la  |i- 
rt  U  ât  jeter  dan^  une  pâwn  Molmijat- 
I,  ifid  s'édi^ppa  pl  rejoignit  dans  le  DekUan 
&eldli-DiAl«mf  avec  le^iuel  il  &q  révoltii  de  miti- 
rfivk  L'ifiip«r«iif  nHJunit  Es^nr  cvfk  entreraites 
(ItlT),  m  SrbÂh*Dfdlam  lui  âuceéita.  Ce  fut 
mm  h  r^e  de  Ojàliânguir  que  leâ  Anglais  en- 
flUtlluI  iMir  la  prcntièrc  Tois  à  i>pll]i  de»  &m- 
tiHiAi  i  amf  tAOflp  16  tS),  dont  le  seul  résul- 
l«  ffil  Tifitarliation  iU  c^^mmercer  à  Surate. 
B|Alutt(^r  a  laissé  des  ^fémoires  sur  aa  fie,  ti 
lÎÉI  d'un  câirartère  faible ,  rapncieu\  et  tntem- 
ffrint  tl  m  lawsa  entréremeot  ilominer  par 
Biii-Uajba^u  ^  Turcomantî  veniro  de  la  Perse 
■ii  fefiune ,  Tu^i»  douée  irune  tie^uté  mer^eil^ 
Itmê  d  d'une  Rramle  intéUiiti'nce.  La  hauteur 
Wtm  IHiUdle  cette  fetrune  tmita  le^  ^^mU  ilfî 
Itaifife  araif  rempli  de  tniuMe.^  les  û'n  der- 
ikîi  naéfii  du  règne  île  1)j<)han^inr. 

A.  rio?«^E*tT, 

-  njdlunffrllriipj  MU  moires).  ~  Rhfléfia 
WÊt^Êmfênv^rtiiêtoitt'drt  f  atftifîfM,  loin»  ï[  %  -  SillJii»ll, 

N«4,  rfiirftf  .  lîjn*  r£'nÉt#rj  pm^rtiq^t,  —  CoUUi  <3c 
te.  iiUt**rm  tfff  r; nde,  -  Miirlét  ,  Ifittoirr  d«  ffn  Jr. 

MiHCJHi  { Ah^u-OîmanAmrmt) ,  docteur 

^Êahnm^  de  la  â<?cte  ite^s  Motazéïites,  inort  à 

inwn,  en  25.1  «li?  rht>gîre  ou  869  après  J,*C.  Le 

^1  d*  Djiili«tdli,  Muid  lequel  II  est  toDJours  désî* 

B>»1  qu'une  épjtîiète  ou  sobrîffiiet  qui  lui  fut 

w  à  eauMf  rie  se^  yeux  à  Heur  de  (été.  Ce 

owujêi^fcftait  à  fond  Ïps  autirtir*  p-ecs.  Il 

dit-on  »a\ec  une|;rande  Hi(»i^norilét  sur 

I»  brandies  de  la  w^ieoce ,  et  en  partiçu* 

f  tM  llukilogi*',  I..1  pnïfiîndeur  de  ses  idées, 

liM  4v  mn  (érudition  et  ^m  éloquence  en- 

luf  lir»*nt  un  lîrand  nyn^bre  de  prli- 

«^nl  foffiM'nt  une  di%i*iou  pitrtieuliêrc  de 

de»  Wota£i*iite.^  9ous  le  num  de  Djahed- 

P%Tm%  se*  livres  tUt-ologiques,  on  en  cite 

il  ar^t  cf>mp>«é  en  faveur  deâ  partisan* 

K  dan»  lequel  il  avait  rr^unt  jusqu'à  tiMt 

.^  rebUves  à  ce  personnage.  Le  meil- 

4c  •»  mi^n%fAy  auivânt  Iba-Ktkallîcnn,  qui 


If^^ 


—  DJÂllWAH  3.V) 

nVn  die  que  deux,  eit  un  Trmté  des  Animmtï, 
pour  lequel  il  avait  prïïbAblemenl  ctnpruntiî  sen 
ineiîleurscli>c;ument3  aui^rivains  \;rmê,  etimme 
la  plufiart  des  autre»  naturalistes  arabe».  Ah  B. 

ltin-6LhjUi£jiiii>«  DitUorttiairw  Buytjr,,  etc. 

*oâAmWàR^  Pun  des  prîncijïaux  cUefi  des 
Aïmoravide-s,  tncift  eu  1058  de  J.-C,  A  cette  éiKt- 
que  le^  Almuravides  erraient  en  brigaudii  dam 
Toneât  du  Maghreb,  ne  connai^^nt  qirà  |*dne 
Ttislamtiime.  Djabwar  étant  allé  à  La  Met-^ue,  fit 
ctmnaiâi^ance  avec  un  d»icteur  nommé  AbdAKïlUh 
ben  U^i^Ui  qui  luienâdïçnn  le*idoETïie*  et  leji  nîo^ 
preRcrif  9  par  le  Coran,  et,  après  avoir  lenniné  êmi 
ÉrlucâtJuri,  5e  rendit  avec  lui  en  Afrique  pour  èclai  - 
fer  les  tribut  al mora vident.  t^-]as$in  leâ  trouv» 
mal  dispt)s«^fi  h  écouter  ses  prédicAtimia,  fiarcis 
qu*il  leur  délendait  le  vol  ^  le  jiillageel  lerneurire, 
La  ^eule  tribu  de  Lamthouna«  à  laquelle  appartn-* 
naiï  DJfthwartl,  em brassa  riélamisiue,  <*f,canfCKr- 
mement  Â  re^pritdeprosélyti^me  qui  animait  Alun» 
Im  mnstiliBaiis ,  entreprit  de  ctinvertir  les  mim^ 
à  la  main  Ieapeuplestnlîi1èle«.  Djabwar  s'attenilait 
h  recevoir  le  eom mandement  de  celte  ent^^^i* 
tion,  qui  fut  conJié  Â  un  de  %u  [larentâ,  Aboubekr 
ben-Omar.  Il  montra  un  p*and  mécanlentenuuil 
(le  C4jtte  injus^tice;  et  il  m  préparait  à  abandonner 
ia  Ulbii  et  rn^mf!  TUlumiitme,  lomqu'ïl  fut  arrÀl« 
par  urdre  d'AboubekT  et  condamné  k  mort. 

A*   >iO!î?|E4U* 
Cjirdonne,  fflsîoira  d* Afrique  €t  d'EipaçA^,  L  II. 

DjAUWAJiOR.i*NOii4JiiAiE[i,  roi  mauro  de 
Cordoue,  mort  en  1043,  Il  fut  élevé  sur  le  ti<ine4«ii 
loai  ^à  la  suite  de  la  révolution  qui  for^^  le  khalife 
île«ehani  111 A  abdiquer.  La  division  régnait  abri 
de  toutes  parts  au  milieu  des  mu^^ubuanH  f^ià 
gnols  ;  et  ce  dês^ordre  extrême  donnait  lieu  à  nn 
iucroyable  dt^biïrdement  d'anibilion.  Djah^ar, 
sentant  combien  son  autorité  ^tail  eliancelajite, 
s'efforça  de  gagner  le«  «ympalhies  du  peuple, 
Tuéme  en  s'amoindrissent  ;  ainsi,  il  or^ant!^  uu 
eonsptl  des  iïiinîî»tre.«i  ^  le  preniier  <iu'on  ail  vu 
en  Europe,  et  finvestlt  de  pouvoirs  si  élmdus 
rjull  ne  pouvait  rien  entreprenilrfi  d  1m portant 
sans  siin  autorisation.  Il  ne  récitait  donc  {klna  dea 
khalifes  que  l'ombre  et  le  souvenir.  Cette  poil- 
tique  fut  d'ailleurs  falale;  car  l'autorité,  en  s'ef- 
laçant ,  ulnspiraît  plu»  de  re»i>ect,  et  VUspagne 
musulmane  se  trouva  lancée  dan  a  m  système  de 
morLellemerit^  qui  aboutit  à  aa  ruine.  Djaliwar 
s'en  aiserijut  trop  tant  ;  et  sur  la  liu  de  ^^n  r^gne 
it  voulut  faire  rentrer  dans  le  ilevolr  rnlciiirie 
Acabila,  qui  s'iftûil  rendu  iud<?pend?»nt,  et  Ismael, 
qui  rtvait  pris  le  titre  de  roi  de  ToK\le,  Wais  il 
fut  vaincu  parler  rebelles, et  mourut  tHentôl 
après ,  en  1043.  Il  avait  du  reste  administré  »on 
royaume  a^ec  sagesse.  U  a?alt  régularisé  Tiïdfru- 
nii^tration  ,  institué  une  garde  nationale  cbarKée 
de  veiller  pendant  la  nuit  à  la  sûreté  de**  dl*ïyen* 
et  iHahli  une  commission  médicale  cbar|^  dVxa* 
mjnerla  capacité  tïe^  miMeeins,  afm  di^  délivrer 
le  peuple  de»  eharlalnuK.  Il  lai 8^  le  triVne  à  Nin 
fils  Atioul   Walid'Mohaniined  f  sau»  li^iuel   W 


847  DJAFAR  — 

MArAB,  sumommé  AM-Sadik  oq  /«  Véridi- 
quff  ftixième  imam,  fils  de  Mohammed*Baker, 
cinquième  imam,  et  de  Omm-Ferwab ,  petite- 
fille  de  Abou-Bekr,  naquit  à  MAdine,  Tao  80 
«le  l'hégire  (699  deJ.-C.)  ou  83  (702),  et 
mourut  en  148  (765).  C'était  un  Immme  paci- 
fique et  détaché  des  biens  du  monde;  quand  ar- 
riva lachntc  des  Ommyadcs,  il  ne  fit  aucune 
tentative  pour  recouvrer  te  pouvoir  dont  cenx-d 
avaient  dépouillé  son  ancêtre  Ali  ;  il  rejeta  même 
les  offres  de  Abou-Salameh  qui  lui  promettait 
«te  l'aider  k  parvenir  au  khalifat.  Il  fut  |)ère  de 
trois  filles  et  de  sept  fils,  parmi  lesquels  on  re- 
marque le  puîné,  Mousa,  et  l'atné,  Ismael,  dont 
les  Ismaéliens  ou  Assassins  ont  tiré  leur  nom. 
l)jarar  est  un  des  quatorze  personnages  que  les 
Sctiiites  appellent  purs  et  qu*ils  prétendent  avoir 
été  doués  de  Timpeccabilité.  La  vénération 
qu'ils  ont  pour  lui  les  n  fait  qualifier  du  surnom 
de  DJofarUes,  Les  Khatabiyés  sont  allés  (>lus 
loin;  ils  le  mettent  au  rang  dos  dieux.  Décoré 
du  titre  de  Séîd  Bathal  (le  brave  seigneur), 
Djafarest  le  liéros  d'un  poëme  turc  qui  se  trouve 
à  la  bibliothèque  Laurentienne  et  «^i  la  Biblio- 
thèque impériale  de  Paris;  il  figure  aussi  dans  le 
Madjalis  Al-Cschak  (l'Assemblée  des  Amants), 
par  lesultan  Hussein -Mirza.  On  a  de  lui  plusieurs 
ouvrages  relatifs  à  l'astniiogie  jwliciaire  et  un 
commentaire  intitulé  la  Petite  Djr/r^  destiné  à 
expliquer  la  Grande  Djefr,  composée  par  Ali. 
Ces  ouvrages  sont  très-estimés  des  musulmans  ; 
ils  ont  été  traduits  de  Tarabe  en  turc  et  en  persan. 
La  BiMiothèqne  impériale  en  possède  plusieurs 
traductions  turques.  £.  Beacvois. 

Iba-Sateirh,  HUMvm  de$  tmawu.  m%,  arabet  u**  m 
et  Ml,  anelcD  fond».  —  Ibn  KbalIikaD'i  Biographieal 
Dietionarp,  traduit  |»ar  M.  Mac-Gueklo  de  Slane,  l.  I, 
p.  MO-l.  -  AaMwanl,  liMioikêcie  Medieem  Lmmremtiénm 
tt  i*almtitut  Catatotfus,  p.  49.  t09  -  M.  Reinaad,  ATonm- 
WMnU  armbeê,  persans  H  turcs  dm  cabinet  de  M.  le  due 
dêBlacas,  t.  i.p.  SC9;  II.  p  toi.  -  j.  de  llammer.  Ta- 
bleam  des  sectes  de  tisUsmisme,  daiu  le  Joumat  Asia- 
tique, int,  I.-  \\iialcDfrld,  tiesrkiekte  der  jérabiscken 
jéerxteund  Vatur/orscker ;  p.  it.  -  lladJi-Khalfj./^xi- 
ron  Mlioçrapkicum,  p.ir  G.  FlUeffel,  toi.  11.  n»  un, 
VJn,  4191;  vol.  III,  n**  46*7 V,  4oe. 

DJAPAR  BB?I  -  MOHAMMED  RBX  -OMAR 
ABOr-MASCHAB.   YoyeZ  Al.RLVAZ \K. 

MAPAB  le  Barmecide.  Voyez   RAKUft^.iDEs. 

*  djagax^iAtha,  poëte  indien,  surnommé 
Panditn-  Rddja,  vivait  probablement  au  seizième 
siècle.  Il  a  écrit  un  ouvrage  sur  l'art  poétique, 
intituki  Rasa  gangddhara.  On  cite  comme  ap- 
partenant À  Djagannâtha  des  mélanges  poétiques 
sous  le  titre  de  :  Bhdmini'Vildsa.  Parmi  les  tra*  , 
ductioos  de  Galanos  en  grec  moderne,  on  trouve 
quelques  fragments  des  mivres  de  Djagannâtha.  | 
It4)hlen  a  pnblié  en  1840  et  traduit  en  allemand  \ 
une  élégie  des  Hhdmini-Wdsa.    A.  La.nclow. 

Colcbrooke.  .f/eMoim,  11. 

*  DJAttJlVA.^.uÀSA  ,  fondateur  de  la   secte 
des  satnAmis.  11  naquit  a  Oude,  et  vivait  dans  la  . 
seconde  partie  du  dix-buitiène  siècle,  lia  écrit 
plusieurt  traités  en  st Jnces  hintloues.  I 

A.  L\.\r.!ois 


DJAHANGUIH 

Garda  de  Tatsy.  IMUrmtmrë 
Heek.  oiimtkquM,  &V||. 


Ul 


I.  - 


*  DJAMASDAB-SCMAM  ,   c'ett-JNlire  /«  roi 

qui  possède  le  monde,  fils  aîné  et  aBnwwi  il 

Bahaiiour-Schahou  Schak-Aiaro,  cfl^cffar  4r 

Delhi,  monta  Mtr  le  trtoe  l'te  IIM  4e  ï^4^ 

i  1712  de  J.-C.  ),  après  une  rinlHé  iB^l 

avec  ses  trois  frères,  qni  périrent  âam  b  Mie. 

Il  portait  d'abord  le  Bom  de  Moat-OadiB.  Il 

choisit  pour  vizir  l'oinrah  ZoifeGar-KbMi,  qai 

l'avait  servi  avec  zèle  et  habildé»  et  vmH  bean- 

coup  rontriboé  à  son  tnoeès  cm  acBMBt  la  4e> 

fection  parmi  les  troupes  deiet  frère».  I 

croyant  son  pouvoir  bien  afienii»  t^à 

sans  retenue  à  son  goût  pour  le  plabir.  cl  lot 

NentAt  entièrement  dominé  par  ose  de  tes  »al- 

tresses,la  belle  Loll-Koré,  dont  leAchiraMt  ffaiml 

encore  reluiussés  ptr  un  talenl  iiinMipiil^ 

dans  la  musique  et  dans  là  danM.  L'on^ow 

éleva  aux  preniièret  digpitét  de  l'Étal  loae  In 

parents  de  la  favorite,  naalsré  In  hMMiee  dr 

leur  origine,  et  fit  péril  loni  ceni  de»  | 

sang  dont  il  put  s'emparer.  Il  i 

les  omrahs  et  les  grands  •  dt  r« 

qui  n'attendirent  plue  qi         o       Im  pav  Ir 

renverser.  Denx  d*entre  fcu&,  i.  «i  » 

disaient  séids,  c'est-à-dire  utw 

phète,  se  ooncertèrent  avec  leA^a 

offrirent  la  couronne  à  «« 

nommé  Farokbair,  <  à  U  v 

son  oncle,  accepta  a^cv  a»!*  .» 

poMtion  et  leva  une  année  -m  4  j 

pereur  ne  se  pi     ocupa  qae  i» 

cette  sédition,  tk       ova  00        hm 

fils  Ear  Odin^ei  d-  i» 

favori  Gokaldan-kuw.  1  m  m 

contrèrent  sur  les  bords  uo  m 

pes  impériales  furent  nds^  «1 

dan-Klian  périt  dani       >         ,  v  ■ 

pereur  y  reçut  des  1  d        ■ 

bientôt  après.  Faro       r  um  «       1       c 

les  vaincus,  qui  nasK  mm^ 

peaux;  il  marchj  mà% 

résistance.  Il  fit  i^wj 

le  corps  fut 

éléphant,  et  se  fit 


SaliMO,  Éiat  eu  Mêfi.  -  ** 
Xavier  RavoMHi^.  riMt  4aH  l'I 
Collln  de  àir.  HmtMrw  é»  f Mk.  - 
rindê, 

*  DJABASSCIB,  c*Crt«à 

wtoHde ,  emperanr  de 
Akbar,  Tan  de  l*h      e   ■»■« 
Avant  de  monter 
de  Séltm ,  et  s*étan  nr 
lui  avait  lait  giràce  en  w 
Djahanguir  signala  MB  v 
n^jdeiiients,  et  cnvova  aae 
riclies  présenta  à  I       h-AM 
il  voulait  fortifier  I  »- 

Peu  de  temps  après^  wm 
tenilard  de  la  rémlle. 


lUAHAJSGUm 

iitatf  il  înl  Tuincu  âm%  deu^ 
I,  [lj«lwinguir  h  fU  retenir  prtftonriicr,  ci 
die  te  Bop^ali^.  Càlânt  à  l'iEinii«'nc-i' 
Ip  la  ftiaflyàe  Nour-DjiiUan ,  rf  diot- 
Br  «an  trïijfiièfn**  (iîft  Ktiuurram, 
te  nom  lie  Scliâh-Djabin,  et  16 
id*a»çcipédltiondanâ  le  Ptïkliaiu  Lejeutii! 
Int  I  »CHir[i€Ure  celle  province;  mm^ 
n*^tflt  p«i  tu  QocL^JËTF^r  la  favcor  fJ<^  rimpéra- 
lrioi«  H  «ftlKBli  «âoâ  il0ute  quVJle  ne  IlL  retenir 
r  mr  la  pr«t)tlèrË  dél«miinalîoD  ^  é!  il  ^e 
iM-fàtitae  wmtre  son  père*;  mais  il  Fy| 
iihn«t«Mi(|ié  ât  &e  saumettre.  Nour-Djêhan, 
pr  «ft  intiiisiu^ ,  sti^ita  île  naureaux  Iroubleg 
41»  remiilfe  :  «Ue  rétisâit  à  faîrc  di^mcïer  Mo- 
l«^l-tCtuyi ,  k  meilleur  (Rimerai  de  Djâhaoguir, 
tmiwk.  iï  êvuit  iTodu  tf'i^ïninents  «erricest.  Cel 
Avee  c|itdqiii>3  rriiliit^rs  dt^  RajfKîutes  liât- 
^  de  remiken^iiff  qui  fuf  fLiit  (iriàomijer, 
Vm  rin^flnM  4e  ^our-Djahan  lui  ri^ndil  la  |U 
Inlé,  fA  y  ftl  jeter  daniï  une  phson  Moljabât- 
]  l'é^pf»  et  rejûignil  dans  le  De  khan 
(I,  «vec  leqnel  U  kg  révolta  de  nou- 
WÊtÊL.  Vmvçnirtùf  mourut  Rur  ct;!i  entrerai  te» 
IlilTî,  i*  BchAli-Djiilam  lui  *ur^4»ita.  Ce  fut 
nm  te  t^^^  de  Dj^liâu^uir  que  ka  Anf^lais  m- 
i^iraipiliir  la  première  foiâè  D«lhid«^  am- 
iMttto  {  iaoo,  iai>8,  t&f5),  dont  le  seul  ré^^ul- 
ii  M  fMioHoalion  île  ojmmercer  à  Surate. 
'  ê  telisé  âm  Mémoires  sur  sa  vie.  U 
i  d^nB  fmrmnère  faible,  capricieux  et  mtem- 
U  té  laissa  eutiérpment  dominer  par 
Torcoimajïa  venue  de  la  Perse 
ta  fôfiaê  douée  d*tme  beauté  merveil- 
I  et  é'tme  grtrHie  intdiî^fnci*.  La  hauteur 
r  teq^lle  c<<lte  k'uimv  traita  Jes  ^randi^  iU 
avait  rempli  de  tri»ul(le^  le^  dh  der- 
^«née^durèipiti  de  Djabani^nir, 

A.  Bosse  ALT, 

mitt*aAi'H*tiiJ*reàpM  f  offugn,  iDinellî'-.-^tiuùn, 
4»  Hoç^oU  -  Imbou  Je  j4neL)Efiï  vX  Xatlcr^Raj- 

(  AfftiU'Oi  manA  mrQU  ) ,  docteor 
d«;  la  secte  des  Motazélites,  mort  h 
•^  «I  ttySt  lie  1  "hégire  ou  861)  après  J.-C,  Le 
|4«  D)»bedlï,  wiJà  lequel  11  est  toujours  dési- 
n'one  «^pitïiète  ou  sobriquet  tjui  lui  fut 
'  de  se^  ym\  à  fleur  de  lète.  Ce 
'  cflfinaî^&ait  à  fond  le*  auktirs  grecs*  Il 
dH-on^a^fr  uneçmnde  supi^noriti^,  pur  ! 
I  tMtndies  de  la  science ,  et  eu  partîcu-  | 
f  te  Itiéolngi**,  La  profon^leur  de  ses  Idées,   ; 
t  éf  fton  érudilion  el  son  éloqoence  f  fi- 
loj  ttrcnt  un  içraud  nombre  lïe  parti- 
i  forment  une  dÉii^ioit  particulière  de 
r  det  Mfitaielite*  soun  le  nrim  rie  Iijah^-  | 
,  Pêntn  t^^  livres  Ibéologiques,  on  en  cite 
i*i  avi^it  tnmiyiyié  en  faveur  de^  partisans  , 
,  #1  duui  lequel  il  avait  r^uni  jusqu'à  mille  f 
rrktjvi>^  à  Ci'  p<*rsonnage*  Le  meil-  ! 
I  tei  «Mivra^,  Miivaut  Itm-Ktiallican,  qui  ! 


—  DJAHWAa  «n 

n'en  cite  que  dmt,  eit  un  Traité  des  Anmaux^ 
{lour  lequel  il  avait  prcibablement  emprunte  se* 
meilleurs  itticument^  au  s.  écrivains  Krect,  Ci>iun»e 
la  plupart  des  autres  naturalistes  aralien.  Ah  H, 

lEnï-KhaULon»  ÙtÉtionnairg  Otoyr,^  etc. 

*DJànwAii,  Puu  des  prtnci[»au\  chefs  des 
Almoravides,  mort  ca  1038  de  J.C  A  cette  épci- 
queleH  AlmoraTides  erraieut  en  brigands  dau» 
Toa^t  fîu  Magtireb,  ne  connaissant  qu'a  poin** 
rbilarnisme.  Djahwar  étant  allé  a  La  Mecque^  lit 
connaiâ&ance  a^ec  un  docteur  nouvmé  AlMluullab 
ÏjejiJitsjint  qui  luienseisma  b'sirïoRmt?3  et  lein  rilt'A 
prescrits  par  le  Coran ^  et,  après  avoir  lensdné  mui 
éducation,  se  reuclit  avec  lui  en  Afrique  pjur  HinU 
Ter  ieA  tribut  almoravides,  Ben-iai^iin  le^  trouva 
mal  dîsposëejs  h  écouter  ses  prédications^  parce 
qu'il  leur  détendait  le  yoI  ,  le  [ti  liage  et  leiuiiirlrv, 
La  Fetile  tribu  de  Lamtth>una,  à  laquelle  Apfi.'irtci- 
nail  Ujaiiward,  enibraijsiiriîilatiii&tiie>  et^conror- 
niémeut  à  Tesprlt  de  prose  lytii^îne  qui  animait  ali>r« 
le»  musulTuans ,  entreprit  de  convertir  le»  anne* 
k  la  main  le»  peuples  in  11  dèles.  Djahwar  s'atten^lftlt 
ik  recevoir  îe  eommandement  de  cette  e*pi<^di- 
tion^  qui  fut  confié  à  un  <lc  sps  t^arents,  Aboubekr 
tïen'Otnar.  Il  montra  un  granit  memnleniemi^ut 
de  cette  injustice;  et  ij  se  préparait  â  abandon fiw^ 
sa  tHlMi  et  mérue  rtslamlsmo,  lorsqull  fut  arrêté 
par  ordre  d'Al»ouï>e.kr  et  condamné  à  mort. 

A.    BONSK.Vlî. 

iiJâliWAiiliÊ.viioM4M^iEii,  roi  mstnr!}  de 
Cordoue,  mort  en  iMa.  Il  fut  éle^é  sur  le  Uùitêm 
1031  ,à  la  miiXe  de  la  révolution  qui  força  h  khulife 
Hescham  III  à  abdiquer.  LadivisiourégnuitJikud 
de  toutes  part,^  au  milieu  des  musulnMn>t  ei^jia^ 
pois  ;  el  a*  dtifkjnîre  extrême  donnait  lieu  a  im 
incroyable  dflxjrdemeut  d'ambition.  Djalmar, 
sentant  combien  son  autorité  était  clianceîaule, 
sVflorta  de  pa^er  les  sympaltues  au  pt-uple^ 
même  en  «'anuMndris^nt  ;  ainsi,  il  organisa  un 
conspil  des  minbtres  ,  le  prend er  qu'on  ait  tu 
en  EurofïC ,  et  rin?e*Ut  de  pouvoir;!  é  étendus 
qu*il  ne  poutalt  rien  entreprendre  d'important 
sans  s*)n  autorisation.  Il  ne  restait  doue  plufi  des 
khalifes  que  l'ombre  et  le  souvenir.  C4ïtte  p*di- 
lique  fut  d'ailleurs  fatale  ;  ear  l'autorité,  en  s'ef- 
façant ,  n'inipirait  plus  de  respiwt,  et  rRspagne 
mu^ulniane  se  troriva  lancéîe  dans  ce  syitènie  dp 
morcellements  qui  atioutit  à  &a  ruine.  Djaliwar 
s'en  a|>erçut  trop  tant  ;  et  sur  la  Un  de  âon  règne 
il  voiiiut  faire  rentrer  dans  le  devoir  l'alcMde 
Arahila,  qui  s>tait rendu  in^lépcndant ,  et  ïsmael, 
qui  avait  pris  le  titre  de  roi  de  ToKsle,  Mais  il 
fut  vaincu  par  le^  rel)f;lles,  et  mourut  bienttM 
après ,  en  1043.  Il  avait  du  resté  a^lmioistré  son 
royaume  avec  ^a^i^sse.  Il  a?air  régularisé  l'admi- 
nistration ,  Institué  une  prde  nationale  cbargée 
de  veiller  pendant  la  nuit  à  la  sûreté  des  citoyens 
et  établi  uneiKïmmission  médicale  chaînée  d  exa^ 
iiûner  la  capacité  de;*  médecins,  afin  de  délivrer 
le  peuple  de^  charlatans.  11  laissa  le  trône  à  son 
iiis  Aboul  Waliil-Motianuned ,  souâ  lequel  ï& 


351 


DJAHWAR  —  DJAMl 


SS9 


ruyaumt  de  Ck>nk>iM  cessa  d'e&btcry  eo  1060. 

Al.  B. 

Ibé-al-KhaUl,  ChronoloçU  dés  KhaUfeg  «f  dê$  HoU 
^Afrique  tt  d'Etpagne.  —  Cardonne ,  HUtoirê  de  CA' 
friquë  et  dé  tEspaçne  sont  Us  Arabe», 

DJAMi  {Moulla  Kour-ed'din  Abd-ar-Rah- 
mon  ben'Ahmtd)y  célèbre  poëte  persan,  né 
le  23  de  Achaban,  Tan  817  de  Tb^re  (  1414 
de  J.-C.  ) ,  mort  le  18  de  raoharrein  de  Tan  898 
ou  899  (  1492  ou  1403).  Son  père  Nidham-ed- 
din  Abioed,  originaire  de  Descbt,  près  dlspahan, 
s'était  établi  à  Djara,  dans  le  district  de  Kliardjerd 
<  Khorassan  ).  C'est  du  nom  de  ce  village,  lieu  de 
Aa  naissance,  qu*Abd-ar-Rbaman  prit  le  surnom 
de  Djami.  Ses  premières  années  furent  consacrées 
à  l'élude  des  sciences  et  des  belles-lettres,  dans 
lesquelles  il  devint  plus  instruit  qu'aucun  de  ses 
contemporains.  Mais  il  ne  crut  pas  savoir  assez 
tant  qu'il  ignorerait  la  doctrine  des  sofis.  Pour 
acquérir  une  connaissance  parfaite  du  système 
f  héologiqne  de  ces  mystiques ,  il  se  fit  le  disciple 
du  scbéikh  Saad-ed-din  de  Kaschgar,  un  des  plus 
célèbres  sofis  de  son  temps.  Djami  profita  si  bien 
«les  leçons  de  ce  maître ,  qu'il  fut  jugé  digne  de 
lui  succéder  dans  la  direction  de  son  école.  La 
manière  distinguée  dont  il  s'acquitta  de  cet  em- 
ploi ,  son  éloquence ,  la  beauté  des  poésies  qu'il 
comiH>sait,  son  aimable  caractère,  le  firent  re- 
cberôlier  des  personnages  les  plus  illustres  et 
inûme  des  souverains.  Le  vizir  Ali-Schir  devint 
son  intime  ami.  Le  sultan  Abou-Saïd  l'appela  h 
sa  conr,  et  le  combla  de  faveurs.  Djami  ne  fut 
pas  traité  avec  moins  de  distinction  par  llosséin- 
Mirza,  successeur  de  Abou-Saïd.  11  eut  aussi  des 
relations  avec  Mabommed  II  et  Bajazet  11.  Il 
dédia  au  premier  de  ces  princes  un  traité  de  po- 
litique intitulé  :  Irschadîffet  (la  Droite  Voie);  au 
second  le  ISe/ahai  al-<mn5.  Son  aRabilité  lui 
avait  également  concilié  l'affection  du  peuple, 
qu'il  instruisait  lui-même  sous  le  portique  de  la 
grande  mosquée  de  Hérat.  Dans  sa  jeunesse  il 
s'était  adonné  aux  plaisirs  des  sens  ;  mais  dans 
un  Age  plus  avancé ,  il  changea  entièrement  de 
conduite,  et  ne  s'occupa  plus  que  de  méditations. 
Dans  cette  dernière  période,  les  ouvrages  qu'il 
composa  Dirent  exclusivement  relatifs  à  la  morale, 
à  la  philosophie  ou  k  la  théologie  mystique,  mami 
t*st  un  des  plus  grands  poètes  persans.  Tel  est 
le  titre  que  lui  donnent  ses  compatriotes,  les 
uieilleurs  juges  en  cette  matière.  Ils  accordent  la 
plus  grande  estime  à  toutes  se^  productions,  et, 
en  témoignage  du  prix  qu'ils  y  attachent,  iU  les 
font  copier  avec  le  plus  grantî  soin  sur  des  ma- 
nuscrits décorés  de  riches  ornements.  Djami  n'est 
pas  moins  célèbre  conune  grammairien  et 
«.onune  théologien  que  comme  poëte  ;  il  écrivait 
aussi  bien  en  vers  qu'en  prose,  en  arabe  qu'en 
persan.  Schir-Khan-Lodi  lui  attribue  quatre- 
vingt-dix-neuf  ouvrages  diOTércnts.  Saro-Mirra 
n'en  cite  que  qnarante-dnq ,  dans  une  liste  qui 
a  été  reproduite  par  M.  de  ilammer.  Les  |>lus 
connus  sont  :  Le  Sflsflft-ad'Dzrhrb  (la Chaîne 


d'Or  ),  poème  satiriqua  ooatre  l«  i 
doxes  des  Imamiyet  et  des  IfuriJiMi,  —  Le 
TohftU-al'Ahrar  (l^réscat  bit  mt  Immms  li- 
bres ),  désigné  queiqiiefob .  mais  à  tort .  mm  k 
titre  de  Mtfài-al'AÊtar  oa  dt  Mt^-«|. 
Abrar\  —  Le  Soubhei  ai-Abrar  (Ghifctal  des 
gens  pieux).  Le  premier  de  ces  deu  poèmes  a 
été  publié  par  M.  Forbes  FalooMrs  Loadfv. 
1848,  peut  m-4»  ;  le  seooad  pnr  Imaaie»»  Ctf- 
cutu»  Iflii  Jn  r  lli  mnlmt  inr  in miticwi 
philosopliiques  et  morileft  dans  legnre  dt  edks- 
d  :  de  la  patienot,  du  benn ,  de  le  TiiiMmae, de 
la  solitude.  Chaque  chapitre  ert  dlfUé«  deax 
sections  :  le  preinière  ooatiait  le  peitie  dup- 
lique, qui  consiste  danf  l'expodlioa  d*Éii  pris- 
dpe;  l'autre  renISnine  use  enecdote.  ob ex^ifle 
qui  montre  l'applicatioo  de  «  :    -  Lr 

Kird  Nameh  Iskenderi  (Litre  «m  m 

d'Alexandre).  C'est  un  traHé  de  i 

void  le  sujet  :  A  son  avènement  eaU 
dre  reçoit  de  diacue  des  i       ifli        »  ri       m- 
phes  un  traité  de  morale,  Jî» 

préceptes  contenus  deiMCn«u«         .«adde- 
vient  capable  d'en  eoeapoief 
sa  mort  les  mèmet  philoiO|NaB»  « 
regrets ,  et  Aristote  écrit  à  ce  Si^ 
de  condoléenoe  à  ne 

fait  une  réponse;  n:  pu  i       hi 

réflexions  sur  la  fragiUtti  uca  on 
—  Sêlnum  et  Absai. 
void  le  sujet  :  Le         bS 
sal  s'enfuit  avec  dw 
s'y  livrer  sans  o 
sion.  Le  repentir  m  nu 
son  père,  qni  hd  U 
amour.  Mais  alors  le 
homme,  qui  pour  s*y  sou      i%  ■«■ 
andennes  habitodee  et  nm       de  ^ 
mêmes  remords.  Dena  le  I 
temative  ou  de  vivre  1      r 
conscience  troublée  y  on  ucftc 
l'âme  qu'an  prix  de  la  pe 
dans  les  flammes  avec  m  h      mm 
est  consumée;        ilo'èor         ■ 
mort  de  celle  on  u 
etdansr  a  i 

seplierau  % 

prix  de  sa  lu        tAmm 
moyendecefrmlce,lV"-wn       hmI 
àsefureéoouterdeeoo      dnL,      i 
qud  il  substitue  adroi  il 

un  amour  divin.  e 

revenu  aux  doci       »  ain 
dtque  en  sa  bv        o 
gouverner  pouk  ic  biiw         ■ 
cet  ouvrage ,  le  bat  de  « 

àlafavenrdelletMtdap 
des  vers,  des  dodriBea soi 
du  lecteur.  Sa  m 

se  li\Te  avec       d 
repentir  la  ■ 

encore   phiS  a  im»;  tan 


su  m  AMI 

la  péailmce  »  H  finit  par  cciimaltris  la  Térttâblc 
bwit#,  r^ïtimm  trouva  rju'en  l'auteur  de  toutci 
«In»»,  tr  tnUc  deo(fitH>étnc,  accompagné  deTà- 
ii0le%iêM  publié  par  M .  Fortïca  Falcûoer  ;  Loo- 
4râlp  iiM^f^  P'^  10-4*".  M.  Garcm  de  Tag^f  en  a 
dâOBl  ttoê  cùtnte  analyse  dans  \e  Journal  ÀAia- 
fi'fuf  dt  l»Mri»p  IS50,  f.  tl;  -—  Meiijnoun  ei 
lifii  I  I*  j^inr  Kéis  «4  la  belle  Léila  eont  épris 
l^  fOor  l'xutrc^  du  plosi  temlre  amour;  ceUe 
i^r  procure  It^agkmpi  ïm  pîaisirs  le^ 
^nniK^rn^  jasqu'à  e«  qu'une  injuate  colère 
Ib  ptn  d«  Léita  mcHta  lio  à  ce  boDUetir. 
Ub,  «pi  avatt  été  surn^immé  MfKÎjnoon  (tn- 
ÊmÊê  p*r  4ni<ïnr)  ^  retire  daoa  te^^  déserts,  où 
tt  fil  il^  radne?  ^uiagei.  Sa  seule  consotation 
^  éii  cofitefïifiter  du  liant  des  coUinei  Id  tente 
oa  rvf^if  »4  ctièr«  Létta.  Cejir^dant  cetl6H:i  e&t 
iktt)i«^  malgré  «Ikf  à  un  jeune  cMfâù  tribu  ;  m^ùs 
A  «naer^e  me  ti  bivîoJàfale  TidéLilé  à  ae&  an- 
Émm  iBgipnilDtftt  que  son  tnari  meurt  da  cha* 
«pisér  fl«  voir  dédaîgiié^  lïéis  aurait  pu  alc^râ 
m$Ênst  de  toïr  la  Ûu  de  ten  peinèf  ;  maïs  les 
pm^tioRS  et  le  cbugrin  avaient  tellement  trou- 
lliUfïi90D^  qu'il  ne  reconnaissait  mém«  plus 
«9  lisante-  0teot6t  âprès^  U  termioe  sa  mal  lieu- 
tmi*  Tîe,  Lèîla,  aceab^  de  ce  dernier  coup  de 
k  hÊimm^  meurt  ^  après  aToir  obtenu  de  sea 
d'être  easevelia  dans  le  ïnêîne 
qwt  Medjnâup,  Ce  poème,  sî  simple  et 
éÉ^ÊÊét  pénpétieâ,  &4.*  fait  néanmoins  lire  arec 
nMirlf  coQliau  ;  <in  j  trouve  de  cbamiants 
^ÉiIAi  ttipes  <ïe  l'antiquité  classique  p  A,  L. 
ita9«0  pi^À  t>aris,  1807,  3  Tol  iU'l2,  une 
iitaliap  franr;aiâe  qui,  au  jugement  de  S,  de 
ivy.  Bon»  fait  bien  amnaJIre  les  beautés,  mais 
mt  ks  ééf&àU  de  roriginal.  Il  ei^iste  une  tra- 
êtd&ùfa  aUcrnande,  Taite  d'ai>rèa  celle  de  Chéiy 
Mr  àmt  Hiéod,  Hartmann  ;  Leipzig,  tB07,  2  vol. 
fc-t»;  ^  Vouiot/y  tt  Zoléikha.  Zoléikba,  fille 
,  rui  d'Afrique ,  voit  en  «ionise  Ut  figure 
[U  dont  la  beauté  lui  in^ipire  unn  vive 
i  jeune  homme,  qui  n'était  autre  que 
d<  JâC»b«  lui  apparaît  di*  nouveau  ^ 
•pfirentj  cpj'il  brtlë  d'amour  pour  elle  et 
ait  vbdr  tn  Egypte.  Sur  cc^tte  a&fiurance, 
te  se  rend  aux  ^crui  di^  Puti|»bar,  t'am 
du  I^liaraon ,  qui  rainait  demander  sa 
quei  fut  â(Mi  désespoir  qiianfj  elle  dé- 
M>ftman  n'avait  ri^n  de  commun  avec 
(•traniçer  !  Cep«ïdant,  Joseph,  c%  posé 
^mrrhv^  aux  esclaves,  est  acbeté  par  la 
de  Putiphar,  qui  met  tout  en  cpuvre  [ïi>ur 
•  purtager  sa  passion.  ïntrotluit  auprès 
liifiàha ,  doA^  un  palaià  composé  de  &ept 
If,  ofTiési  des)>dnture!i  les  plus  volup- 
*  i^une  paileur  et  lit  ^ur  le  jiornt  de 
p  qi»and  un  avertissement  cék'&te  le 
k  ftentiiT  de  la  vertu.  Apre*  diverses 
LicA  connuFS ,  tfue  le  p<>^e  ia«mit« 
tV>fan^  Joseph  parvient  a  la  dignité 
kir  Patipbar^  dépouill-*  de  ses  îion- 
Bwirt  A  la  suite  de  ccttt!  disgrâce  \  sa 

m*»<i.li.   GCMn.  T.   \iv. 


femmf,  réduite  à  llodi^ence ,  devenue  aveugle  à 
Force  de  pleurer,  «1  n'ayant  plu;  que  de^ndes  à  la 
plar^e  des  attraits  dont  la  nature  favait  ornée , 
twise  ridiîle  qu^elIe  adorait ,  puis  se  couTertit 
à  la  traie  foi,  Joseph,  toucha  de  ce  cbangemeot, 
obtient  ï>ar  ses  prières  que  Dieu  rende  à  Zf>* 
léikha  ta  vue,  sa  jeunesse  et  sea  cïiarraes,  et 
Tépouse  par  ordre  de  Tange  Gabriel.  Après  avoir 
joui  pendant  quarante  ana  d'un  bonbeur  non  in- 
terrompu, les  dcun.  éjK>u\  meiireuÈ  :  Joseph  de 
sa  mort  naturelle,  Zoléikha  de  rij\ci?*  du  cha* 
grin  qiîc  lui  cause  cette  f>crte.  Ce  poème,  fjn^* 
Djami  préTérait  à  toutes  w^  autre»  <:ïnïii)o$itioii^ 
pôétinoes,  a  été  traduit  en  allemand  par  Vincent 
de  Rosenzwdg  j  Vieiiae,  ia24,  in-foh,  avec  le 
texte  I  1  voL  In^B",  «ans  le  texte.  TIl  Law  a  pu- 
blié une  traduction  anglaise  de  quelques  e\lraitis 
dans  les  AtiatKk  Mîsçellanies,  S.  de  Sacy  a 
donné  une  analyse  de  tout  rouvraj^e,  dans  le 
Journal  des  Bavants  ^  IS2G.  Les  sept  potXnes 
précéder  liment  cités  sont  connus  sous  le  nom  de 
H^t  Aureng  (le*  Sept  Éclats  }.  Us  seront  tous 
fioccesstvement  édités  par  M.  F.  Falconer;  — 
Le  B^haristan  { séjour  du  printemps),  ouTrage 
de  morale  en  vers  et  en  prose.  Il  est  divisé 
en  huitjardinsou  chapitres  î  dan»  !e  sejitième  on 
trouve  de  courtes  notices  sur  les  meilleurs  poètes 
i>emans  ;  le  huitième  contient  des  fables,  qui  ont 
été  publiées  par  de  Jénîsdi,  dans  VAntMlûgia 
Penlca  f  Vienne,  I77a,  in4';  réimprimées  par 
WilkeUj  dans  la  Chrtsiomathia  Perska,  k  la 
suite  des  InslliuUonuad  fundamcnta  Ling^w 
Persicx,  Leipy-ig,  ia05,  in-B';  et  traduites  m 
français  par  Langlès,  dans  ses  Contés ,  Sen- 
Unets  ei  FaMês  liréts  d'auteurs  arabes  ei 
persans;  t7SB.  De  petits  poèmes  extraits  du 
Brharûtan  ont  été  traduits  ;  (Mna  et  iîiya,  par 
ChéEj ,  Journal  Asiatique,  IS23;  Achier  ei 
DJéid^f  par  M.  Defrémery,  dans  le  /ou»-- 
nul  Asiatiqtiêf  1841,  L  Enfin,  M.  de  Schkclda 
Wssebrrl  a  publié  le  teite  et  la  traduction  aile* 
mande  de  tout  le  Beharistan ,  sons  le  titre  de 
rruhlingsQartfn ,  Vienne,  1848»  in  8';  et  k 
traduction  française  du  jardin  Ilî  dans  le  Jour* 
nul  Aiiaiique ,  1846,  11  ;  —  Le  Nf/akni-ai' 
Ouns  min  hnd^anit  at-Knds^  etc.  (Haleinei 
d©  la  familiarité  provenant  des  personnes  éminen- 
tes  en  Raintfcté),  C'est  un  recueil  des  vies  de  sis 
cent  dii-neuf  f^(iA  et  de  trente<|uatre  fentmcj 
qui  ont  pratiqué  la  doctrine  des  soûs.  S.  de  Sacjr 
a  donné  dans  let,  XII  des  Notices  des  ManuscriiM 
lé  texte  et  la  traduction  de»  Pr^légùmètieSt  quï 
contiennent  un  sommaire  historique  et  phiioso* 
phique  des  opinion»  des  sotis;  la  vie  de  Djonéid , 
et  une  hste  de  tous  ceu*  dont  parie  Djann;  —  un 
Commentaire  en  fers  sur  le  Khamriet  de  Omar 
Itin  Faredh  ;  —  Trois  Diwans  ou  collcctioii»  de 
poésies  erotiques,  dont  (îuclques-une«  ont  été 
traduites  m  Italien  par  Cbabert ,  dans  le  voL  t 
dejï  Mlmt  de  ^Orteni,  e*  en  allemand,  p:ir  Roc- 
kert,  tbns  le  Joarnal  de  la  Société  Astatiqu» 
aitefnande;  Leipitig,    1848,  vol.  TI,  p.  it-Sl  i 

19 


1 


—  Deux  traita  sur  la  mittique;  —  Le  ffisab 
tedjnis  al  loghat^  recueil  de  mots  qui  8*écriTeDt 
avec  les  mêmes  caractères ,  mais  qui  ont  nne 
signification  dilTérente ,  suivant  qu*on  conserve 
ou  qu'on  omet  les  points  diacritiques  ;  ou  de  mots 
qui  sont  composés  de  syllabes  semblables ,  comme 
Vemdem,  hulbuL  Cet  ouvrage,  traduit  en  anglais 
sous  le  titre  de  Resemblances  linear  and  ver- 
bal^ a  été  public  d*abord  par  Fr.  Gladwtn ,  dans 
le  Persian  Moonshee ,  puis  par  J.-H.  Ilindley , 
Londres,  1 811 ,  in- 12  ;  —  Des  modèles  de  lettres, 
au  milieu  desquelles  on  trouve  de  jolis  vers , 
mais  qui  sont  pleins  dVnflurc  et  de  mauvais 
goût  ;  —  Àl'Feerayd  ad-Dhyayet  (les  Profits  de 
Dhya),  commentaire  en  arabe  sur  la  Kalifiet^ 
grammaire  arabe  parDjcmal-ed-dinlbn-al-Had- 
jeb,  imprimé  à  Constantinople,  1821,  in-8%età 
Calcutta.  La  Bibliothèque  impériale  possède  plu- 
sieurs ouvrages  manuscrits  de  Djami.  Celui  qui 
forme  le  n**  1 15  des  manuscrits  persans  acquis 
d*Anqaetil-Duperron  est  improprement  appelé 
Koulliet  (Totalité) ,  puisqu'il  ne  renferme  que 
vingt-et-un  des  ouvrages  de  Djami.  On  a  im- 
primé on  Koulliei  à  Calcutta,  1811,  in  4^ 

E.  Beacvois. 

A.-L.  Chésy,  Mê(Un«mn  et  Lélla,  prébce.  —  RnoMeaa, 

Panuuêê  àrientai.  —  -Graoïreret  de  Lagranfe ,  Pfotiee 

$tir  Dfaml  et  mm  Bêkarittant  daat  le  Journal  ÂOa- 

ti^m ,  itis,  l.  —  Tbolock ,  SmjUmtu;  Berlin,  mi.  In-i». 

—  a  Ounelej,  Biographteat  Notices  of  Pertktn  Poets.  — 
J.  de  Hammer.  GeichiehU  der  ukônen  RedekMmte 
é*enieuM,  —  RoMOSwelK .  Joseph  mnd  SmMcAa,  préface  ; 
HUiçrmpkiseMe  NotitMm  «ter  Mewlana  Jibdurrakmen 
DtehawU.  nebst  VbermaMngsproben ;  vienne.  tSM, 
Hi4*.  ~  F.  Faleoner,  dana  la  préfaee  da  Tohfet  Àl-Âh- 
rar^  Vie  de  D)«iitl.  extraite  do  Tedxkirat  as-Sekoûr» 
dt  Dottlet  Schah.  -  Ântkologia  S'ersica;  Vienne .  iTît, 
!•-•*;  Tle  de  Dlaniil,estr.  du  Tedxkirat  Jt-Sckoara 
de  San-Mlria.  -  LnlhC-AII-ferir .  Mes^k-àedak.  - 
.SeMr-Khan  Loodl,  Mirât  at  Khupat.  —  Abd-amittafour 
l^rjp.  yie  de  mawU,  à  la  fin  du  comaienuire  Mir  le  A'e- 
fakat'at-fhau.  ms.  perun  de  la  Ribl.  Iropér.  n*  mt.  — 
KHondémlr.  Habib  a«-5iy«r.  —  MIr  Fakl  Kaarhl,  Mko- 
kusat  at'Àsekaar,  ch.  IV.  ~  llailjl  KhaUab ,  Lexieim 
HibUogrmpkieMm  H  emegetopmdiemm,  trad.  par  U.  Fine- 
gei  -  Zenkcr,  Bibttotkeea  orientalii. 

*  DjAX.BETG-cniaAl,  kban  de  la  Crimée 
et  de  la  Petite-Tartarie,  mort  vers  1 640.  Ce  prince, 
dont  on  trouve  souvent  ce  nom  écrit  Djianibeà  ou 
Gkini6eA,  était msdeDewIet-Gbérail".  Il  monta 
surletrôoeen  i  AI 0,  après  la  mort  de  son  frère  Se- 
lamet-Ghéraî  l*'.  Il  eut  pour  compétiteurs  deux 
autres  de  ses  frères,  Dewlet  et  Mohammed,  que 
le  cIknx  du  sultan  pouvait  élever  an  trtoe  aussi 
bien  que  lui-même.  Mohammed ,  an  lieo  d'at- 
tendre la  décision  du  grand-seigneur,  jugea  pru- 
dent de  s'emparer  du  palais  des  klians  k  Baktchi- 
Saraï.  A  cette  nouvelle,  Djan-Beyg  et  Dewlet  se 
réfugièrent  auprès  de  Rizvaa,  pacha  tare,  qui 
commandait  à  Cafla  (Théodosie) ,  à  l'extrémité 
méridionale  delà  Crimée.  Mohammed,  levant  k 
U  hâte  une  armée  de  mécontents  etdegms  sans 
aveu,  marcha  sur  cette  ville,  et  somma  le  p^cha 
de  lui  livrer  ses  dea\  frères.  Rizvan  envoya  se- 
crètement Dewlet  à  Coastantinople,  et  remît  à  ub 
des  gens  de  sa  suite  me  lettre  poar  le  sultan, 
qnll  engageait  à  donner  rinvesUlure  k  Djan-fieyg 


comme  au  pii»  dévooé  det  tnis  i 

Pendant  que  DewIelfUuitUtnvmé^ÔMtoMP 

nouvelle  annonçant  h  prisa  de  CalBi  par  Mohtw 

med  était  parvenoeà  Constantinople,  et  k  mtaa, 

Achmetr^,pourroettrefinàqneri¥atliéiiBg|1  . 

avait  expédié  le  flirman  dlnveitttne  an  ffthudu 

vainqueur.  L'arrivée  de  Dewlet ,  ca  préMBlanl 

les  faits  sons  leurjoor  véritable» 

beaucoup  le  sultan,  qui  eipédia 

ment  en  Crimée  six  vaiaaeann  de 

gésde  troupes  de  déberqnenieBl  il  waychary 

de  proclamer  Djan-Beyg,  wait  iJMi  le  cae  atn- 

lemcnt   où  le   pronier  envoyé  B*mnÊt  f» 

encore  accompli  sa  mission.  Par  rcOel  da  ka- 

sard,ane  tempête  avait  r^elé  ann  eBfcanehnres 

du  Danube  le  navire  qni  portait  la  d|plâaM  de 

Mohammed,  de  aorte  que  la  BoarinaliandaQÎM- 

Beyg  arriva  seule  à  GaffiiL  MohaHonad,  ^aa- 

siégeait  encore  cette  ville,  prit  la  Arila  devanl 

les  forces  supérieures  qui  hd  élaioil  «ppaaéai, 

fut  vaincu  bientôt  après,  et  cheiekn  na  ariteaa 

Russie.  Djan-Beyg  gouTcna  IvTartaraaafltt  Me 

sagesse  remarquable.  Il  aot  pendant  ds  années 

éviter  les  troublée  à  l'hrtérienr,clp  i 

Crimée,  la  guerre  an  dehors.  Leal 

dant,  commençaient  à  i 

reçutde  la  Porte(l6l7)  rofdradai 

le  roi  dePerse.  Cette  eipédMosMa 

L'aridité  des  steppes,  le  nMnqnad>aB,h  I»- 

bison  des  guides,  firent  perdre  an  khaa  pteeéi 

GO,ooo  liommea.  Cet  échee  f  " 

contre  lui.  Le  trflne  < 

laissé.  Mais  Mohammed,  ^ 

grâce,  et  qui  s'était  Mt  im  patHy  ■  -^ 

tantinopl<^,  U'  Bt  di'^MV^rfvt  lail,  ri  I 

pour  le  rerjîpîarifr.  i^iÊtt-Bcj^  mhmà  fei  ^-^ — 

établie,  st  frîvViî  k  OoaBlanifaiii%«t  i  i 

simple  |ikrliml>Ër,  itfv  la^ 

k  im  print  1^  dit  Mne  île  Te 

tarda  |ias  h  Ajiprwlêr  m^  i 

Mohamme^l^  iti  iucuitmin»,  m-  ttt  haïr  ml 

par  son  orgnrU  «  lê  tiraanle  il  la  * 

pjan-Beyg  rc^uf  dt-nmxT^iinafalîlv^ii 

mais  nne  Innt*^  Tt^iipécha  def 

en  Criméiv  MobamiiM^f  fut  lai  I 

dans  unebitjilUr,  rt  rk)aB'4lefi«sâfilii 

U  Porte,  fatlgt)^  tU*  t^»ufctei^^*awMt  i 

cesse  dsDi  14  prraqiiMk,  «lail  ewinlidhtf 

de  l'assertir   IihiI  4  Uil ,  ti 

Djan-Bevi:  poar  arriver  a  oe  flMAlL  0| 

en  elTet  nanjt M étwoÊÊÈm^ il  11  m  i 

médiocrcmoil  I  fmtÊÊm,  Whl,  il  m* 

ambitieux,  13  #tttt  mifté  €m  itf  i 

tional.  Il  fjbftf^nt  |h44 

cooant  le  jou«  de  la  Turqide,  lit  1 

maient ,  ri  riaiml  f^rèU  I  le 

sultan,  ai erli  île  aia  pniii*^  f^  tm^^  ^ 

ser(ia33nel  p}M-éeyK  fut  ^liiil 

il  mourut  âl  r 

Histoire  é*  ta  ramr*ê*  tar  rmâ*'*^ 
-  Utsmnéâ  ta  :imÊvem^ÊÊm*^m* 

trloan. 


i'rf/^ji  »n  *■  *••  m 


ftf  A3I3I  tftT  C  Mutai apha  ),  ïMorïm  arabe, 

^).Odiw  nlCde  &a  vi«  aucune  particularité 
'     'rtlp  H'^tre  cttAe,  11  est  auteur  d'une  liis- 
iÎTt'PidV,  ïiïtitiiïèe  Bnhat^nt-Zûkkar,  et 
Dt  on  Abrùg^  lie  toua  les  éTénenients  fie- 


piiio 


ni!ntd4i  monde .  Cet  oufragf  e*l 
ï  vingts  chapitn*5*dontclÉacun  ren- 
il'una  dfoaâtk.  il  en  a  ëté  fait 
Dgae  turque.  D]ai]uat»y  mayrat 
m  tmu 

iytig<iff#  4b  Sir?,  C*r«it.  ora^. 
ftjA  ji^3i  ARV  { A  boa  -  Said  -flasMan  }  ^  chef 
ÛÊ*  CofTMttK.^^  mort  en  913  de  J,'C.  Il  était  ifa- 
tefil  Wt/mm^^A  iutbra»^  eti^uiteleâ  ductriae^  de 
Il  «K|0  dit  CVUMU^»  tes  comrntiuiàte»  di^  ï*h- 
h^ntlc  ^iiïi»i\  Hamdan  di  KarinaLli  Garn- 
ie préclitT.  Djaunaby  eti  tleviot  Tua 
^  Iti  flttfl  miou tairiez  ■  il  »e  signala  par 
I  l«ft  en  virons  de  lîasâora,  vers 
AMip«l«lla4|iiil^u  de  temps  âprè^i  une  armée 
Hui  par  bittialife  Motailed  etnona- 
!  par  Abbaâ,  Djaaiiab;  lit  masj»acrer  le& 
y  ésmi  \ie4  cadavres  rure»l  ensuite 
i;0  Bi'épAn^pia  que  Icgéuéral .  quil  renvoya 
«W  diMnt  :  *  Va  rdciinterà  Ion  mattre  ce  que 
tii»  tu.  »  En  ^n^  il  envahit  la  Syrie,  on  i)  corn- 
>il  É.H I  ii<til«* *  i iiooiei.  U  ftit  a^^isaâtiinë  par  un  do 
MMIdiVéi,  r€  eat  pour  succe&^y  r  sou  lil^  AJjou- 
IhiÉir.  AK  B. 

mmêéÊ^mtrCkrmiinr^fitàisaritM.lumi;  n  ûc  il  t*  éûl- 
Hl^  *  iHiiiÉ  I  4»  XtruMi,  ^r  le  n^mc  sMteiir,  c|  dcui 

•  jUATAïkàTâ,  poêle  indien,  auteur  du 
€M**Goi^iJtda^  pti^eme  en  Tbonni^ur  ibi  dieu 
,  lin  e  tradit  km  m  aj  fonda*  l  a  vait  lai  t  (.yjo 
tay w  lin  de  Vicrowàilitya  ;  nt4L«  il  [mraft  qu'il 
iriH4i|  q^que  tempsjiprèsBbadja,  c'est-à-dire 
«vi  U  lîQ  du  otuèèfflie  siècle;  M.  Wilâon  ie  lait 
w»  dut  le  qainiii^ine.  On  prête  à  cet  aut^mr 
li»tTa^dertiétoriqui',înbluié  Jthanddioca. 
l^pitïïo^  du  Giia-Gfivénda  a  été  traduit  fiar 
]  *-^J«»«**  *n  iRm  :  le  teife  a  été  publié  à  Cal- 
- 1  rwr  (*d tlioo ,  corn pi*sée  du  tente ,  de  note.»! , 
^if«*"lr»ilaclw!ibtfj(ie,  a  étédonnéeparM.  La»- 
■  thv,,  il  Bimn.  Djayadiria  habitait  un  village 
>KiM<m%ilwa,  et  ^e  (ftfsUnguîi  par  aïi  ite\o- 
r  VicJinou.  On  cite  de  lui  pluniiHirîi  mira- 
ifoj  Toa  attribujiit  à  la  protection  du  dit*u 
avw^  t^iïent.  A.  LiNCUus, 

^  TCMisrnB t ,  riii  de  Canoge  et  de 

it  mort  «1  1  t^iS  de  J.-C.  U  eiit  le  lilre  de 

ti*;  il  «mcpiit  Cejlan»  et  lit  la  Ruerre  au 

I*  &*lhî,F*rilîiirJ'RAi1ja,  Mn  pupilii%  à  l'occa- 

*■■»  Mie  femmCf  qui  lui  lut  enlevée  par  e-e 

^W  fififiemenlji  se  |ia8?^lent  ver$  la  fin 

n*  uéde.  Il  s'allia  aver  SrliahadftJdin 

*•«*  «Miipaiiiote*.  Lc&  lndi<m^  &e  levèrent 

^*x«ij,i^rânt  Afiçb^.etle  vainquirent  une 

^feii  pf^  de  Tbanasar.  fU  furent  un  «n 


après  Taincuâ  eur  le  mËme  tlianip  de  kiUilîe  ;  Pi  i  - 
tlilvI-Ridja  fut  pris*  et  rindé|tendanee  de  rinde  y 
pïirit  avec  la  fleur  de  ses  béros,  Djaya-TdiAndra 
ne  proiîta  |ïoinl  do  àa  tralnson.  Il  se  brouilla 
&vec  te  vainqueur^  perdit  une  ip-ande  tuitaille 
prè<i  d'£tava,  et  en  fuyant  6e  noya  dans  \t 
Gange,  A.  Langlois. 

TiMjnxt  Maortct,  fiittoin  £t  dtiéoustaiti   fkcArr- 

*  Dj  jl¥À*si!«a A ,  mi  d'Ambhère  mi  de  Ujaya- 
Nagam ,  en  16B3,  se  dtstînf^  par  ^%  travaui 
a&tronomiques.  il  Tut  cbui^i  par  MohaminrMi^ 
Stiah  pour  ri^former  le  Êalcndriet .  Ses  Tal/ks 
furent  finies  en  1 77B,  A.  L» 

MiKMj^fVhêâ  JiiatiquêSt  V. 

njÂBELi  (Abd-Âal-Wfusih),  surnomma  1a 
M&niagnard  ou) ,  poète  pen^n,  mort  en  541 
(M4«).  Né  en  Géoi^^ic,  sur  les  montaKnes^ 
comme  Tindique  son  surnom,  il  comptait  parmi 
se^  aneétrea)  le  Lbalife  Ali,  Mais  telle  était  eu 
pauvreté  qu'il  se  vit  forcé,  pour  f^a^erM  vie, 
de  se  livrer  à  des  travaux  champêtres.  Un  jour, 
dans  sa  jeunesse ,  il  eUnntjiit  des  vers  4e  sa 
composition ,  en  t^arlant  d'nn  cliamp  de  t-o^ 
ton  nier»  une  troufie  "de  chameaux.  Le  inltan 
Sindjar,  qui  entendit  ces*  vers^  y  trouva  des  in- 
dices de  taleut^  piit  leur  auteur  à  son  service, 
et  lui  fit  donner  une  e<lucation  distinguée.  Abd- 
al-VVa^iU  ne  montra  digne  des  soins  de  %fHi  bien- 
faiteur :  il  devint  un  e?icellent  poète ,  en  arabe 
et  en  persan.  Djamî  lui  ren't  ce  li^moîj;naKçe,  que 
dans  la  Kmsideh  il  était  liiipérieurà  tou»  se& 
contemporains.  On  a  de  lui  un  Diimn^  ou  col- 
lection diodes ,  d'idylles  «  dVlt^le^^,  Il  composa 
aiimsi  de  fort  beau^  poèmes  à  la  louange  de  Siad-^ 
jar,  de  Behram-Scbab,  sultan  de  Ghazna ,  à  la 
c<»ur  fluquel  il  vécut  lon|;ctemps,  et  de  Ma^oud, 
[1ère  de  ce  dernier,  Ce^j  divers  ouvrages  forment, 
au  rapport  de  Ali~f£ouli»Klian ,  près  de  huil 
nulle  couplets.  E.  B. 

G  Oiiiekf,  Bi&tfraphieai  PfotiûwÊ  a/  Prrrtan  t*0€ti.  — 
J.  dp  Uâkumpr^  HUStûim  4tM  BëiUi-i  fttrtten  i^f rf««  «9 

rif^an,  part.  vu.  -  Li^nulet  *<^l>4h.  fcdikiitt-Jt  rAoàra^ 
vu  Hittifirtt  d*i  PaHrif  llv.lN  -  Ah-KnnU  kan  d*  [m- 
^nnlaDp  ftiadà  fit  itktiérm  Ui^^in^  «^^'^    VùËln  ).  ~  ^o- 

HlËtPÀLf  rayah  ou  roi  de  Laliore  au  diitième 
sîè^de.  On  trovjvc  aus-ii  ce  non»  écrit  Djatfûpdtfff 
qui  est  la  véritable  orlbograpbe,  et  Dejpul,  qui  est 
nue  tranî^ription  très- vicieuse*  Efrrayé  des  pro- 
grès des  musulmans  Gazuévide^» ,  commandée 
par  Sebektekin  et  craii^nant  avec  raison  de  leur 
voir  envahir  ses  propres  fjats,  il  prit  l'ofTenAive, 
se  mit  à  la  léte  d'une  année  nombreuse,  et  s'a- 
vança jus^pi'â  Laghmân,  à  ta  sortie  d^  défilés 
qui  conduisiént  de  Péchavcr  à  Kaboul.  M  y  reo- 
eontra  Farmée  musulnfianê.  Pendant  que  de  part 
et  d'autre  on  se  préparai!  a  eomliaîlre,  il  sur- 
vint un  orage  affren\,  et  le^  inilienii,  elTrayé*,  de- 
mandèrent à  traiter.  Sebektekin  refufui  rrabord  | 
maiâ  lnenl(Vt  il  juj^ea  plus  prudent  d'arceplef 
les  proportions  qu'on  lut  faisait.  DjayApûla  lui 
abandonna  cinquante  éléphants  de  guerre,  et  pro- 


X/JCflJTAlj 


mit  DM  romme  consiilérable.  Mai»  lorsque  le 
monan{iie  indien  fut  rentré  dans  ses  États,  il  re- 
fnsa  de  remplir  son  cngaj^emcot,  et  fit  mettre  en 
prison  les  envoyés  de  Scbckteliin.  Celni-d  ras- 
sembla une  noovcile  armée,  et  le  rayah,  de  son 
côté,  s*uuit  avec  les  souverains  de  Canoge,  de 
Calendjcr,  de  Delhi  et  d'Adjmir  et  vint  encore 
à  Laglimân  présenter  la  bataille  aux  mosal- 
mans.  Il  fut  vaincu,  roal^é  ses  100,000  cava- 
liers et  le  nombre  prodigieux  de  ses  fantassins, 
et  Sebektekin  K*cmpara  de  Pcchaver,  où  il  laissa 
une  garnison  de  10,000  hommes.  Le  célèbre 
M<ihmoud,  son  successeur,  marcha  en  997  contre 
l)jay&i)âla,  qui  vint  Tattaquer  à  Péchaver,  avec 
une  année  innombrable  et  300  éléphants.  Blab- 
moud  triompha  après  un  combat  acharné,  fit  pri- 
sonnier le  rayah,  quinze  de  ses  principaux  offi- 
âen ,  et  s'em|>ara  d*un  butin  immense.  Le  seul 
collier  de  Djayâp&la  valait,  dit-on,  plus  de  deux 
millions  de  francs.  Mahmoud  étendit  au  loûvses 
conquêtes,  et  rendit  la  liberté  au  monarque  in- 
dien ,  qui  se  reconnut  tributaire  des  musulmans. 
Mais  DjayA{)Ala  ayant  été  fait  prisonnier  par  les 
(*nnemis  de  sa  religion ,  se  trouvait  par  ce  fait 
même  incapable  de  régner.  Il  abdiqua  donc  en  fa- 
veur de  son  fils  AnoundapAla ,  et  ayant  fait  éle- 
ver un  vaste  bflchf*r,  il  s'immola  lui-même  aux 
dieux  qui  Tavaient  si  mal  défendu. 

Al.  Bonxbal'. 

Perlehtih.  -  Mariée.  Histoire  centrale  d§  t  Indt, 
daiM  VUnivert  Pittoresque. 

DJéLAL-BDDl!I.MA!fKREK!fT,  le  Gléaled- 

(tin  de  quelques  écrivains  français,  souverain 
«lu  Kharixm  ou  Khovaresm  (khanat  de  Khiva), 
mourut  en  1231.  Il  succéda  en  1219  k  son  père, 
Ala-Eddin-Mohammed,  qui,  vaincu  et  mis  en  fuite 
par  Tchlnghis-Khan  (Gengis-Khan),  était  allé 
mourir  dans  une  petite  Ile  de  la  mer  Caspienne. 
L'année  même  de  sou  avènement  an  trOne ,  les 
fils  de  Tchinghis-Khan  vinreat  investir  sa  ca- 
pitale, s'en  emparèrent  après  un  siège  opiniâtre, 
qui  ne  dura  pas  moins  de  sept  mois,  et  massacrè- 
rent plus  de  cent  mille  habitants ,  si  l'on  en  croit 
les  historiens,  et  réduisirent  le  reste  en  esclavage. 
Les  autres  villes  du  Kliarizm  succoml)èrent 
bientôt  à  leur  tour,  et  le  conquérant  mongol  fit 
alors  envahir  par  ses  généraux  plusieurs  autres 
provinces  soumises  à  Djélal-Eddin,  le  Khorasan, 
l'Irak- Adjémi,  etc.  ;  car  l'empire  du  Kharizm  s'é- 
tendait alors  depuis  les  rivages  orientaux  et 
méridionaux  de  la  mer  Caspienne  jusqu'à  l'Inde. 
Un  grand  nombre  de  places  fortes  tombèrent  au 
pouvoir  des  Mongols,  et  dans  la  forteresse  d'Iialé 
ils  s'eini tarèrent  de  la  sultane  Tourkan-Katoum, 
aïeule  de  Djélal-Eddin,  de  plusieurs  des  sopurs 
et  dos  frères  de  ce  prince  et  de  tous  ses  trésors. 
Tchinghis-Khan  fit  massacrer  tous  les  fils  de 
Méhémrt,  et  dans  son  orgueil  barbare  il  se 
plaisait  à  faire  venir  la  sultane  h  l'heure  de  set 
repas  et  à  lui  jeter  des  os  et  des  restes  comme 
à  un  diien.  Djélal-Eddin  se  préparait  à  une  rér 
sistance  acharnée.  Bientôt,    il  tailla  en  pièces 


un  eorpt  dç  l'armée  mongole  qoi 
Candahar,  et  peu  de  tèhnpii  après  0  mil  ca  et- 
route,  près  de  Gaina,  une  autre  amée  de 
80,000  hommes,  commandée  par  Koaloatou 
Tchinghis-Klian  en  apprenant  ee  do«Ue  édicc 
fut  saisi  d'une  fureur  terrible.  Il  pietia  le  ttQRe 
de  Bamian,  qui  lui  opposait  une  vlgmreBse  ré- 
sistance, et  après  avoir  pris  cette  viOe»  diMlii  nt 
laissa  pas  pierre  sur  pierre,  il  marcha  coalrr 
Djélal-Eddin,  qui  se  trouvait  avec 30,000  honuiM 
seulement  sur  le  territoire  de  Gazaa.  Le  klno  ca 
avait  encore  300,000.  Le  sultan  da  F^tiim  aHa 
Fattendre  sur  les  liords  de  lludua,  eè  I  cboW* 
une  position  avantageuse.  Le  Ut  proANid  da  flraie 
le  mettait  à  l'abri  die  toute  attaque  par  derritR  ; 
sa  droite  était  défendue  par  u  terrata  IbémI  ^ 
sa  gauche  par  une  moatagpe  eacarpée.  Il  lir- 
çait  ainsi  l'ennemi  à  l'altaqaer  par  oa  aeiri  cMe, 
ce  qui  faisait  disparaître  l'InécsiHIé  da  anosbiv,  ft 
il  mettait  son  armée  dans  b  aéoeaellé  de  valacrr 
ou  de  périr.  Les  Mongols  vinreat  CMuper  à  ^art- 
que  distance;  la  nuit  arriva,  et  DjjélB^BMh.  « 
précipitant  à  la  tête  de  iiirliunlriii^MM^iii. 
surprit  rennemi ,  en  fit  un  graad  caraegB,  fBa  k 
camp,  et  se  retira  avec  on  ridia  MIl  11riUa> 
ghis-Khan,  un  moment  décoacerté»  m  hita  dr 
rétablir  l'ordre  dans  aoo  armées  il  la  !■<■■■ 
il  s'avança  contre  Djélal-Eddia.  H  aviA  dhfm 
ses  troupes  en  trois  eorpt.  Dcax  dtiM  fliemi- 
mandaient  cluunin  une  aile,  et  H  ae  arill 
au  centre  avec  ses  meilicon 
Eddin  soutint  bravement  le  choc,  < 
gauche  des  Mongols,  i 

glùs-Khan,  qui  eut  ua  «  i  in  al  IM  itiua  ^  ^  ^ 
fut  obligé  de  reculer.  Mais  le  j 
voyé  dès  le  cominea  ?   î«* 

corps  nombreux,  avec  fr 

tagneqoi  protégeait  les  k  »*< 
croyaient  inaocetiible.  LttllRtoli 
néanmoins  à  la  traverser,  il  prmal  leat  A  • 
en  flanc  l'armée  IhariiniHinni^  ifai,  I 
d:x  heures  de  eombat,  m  dAan<fa  ~ 
toutes  les  directiont.  D^HslE^tei 
ment  à  retenir  les  fuyanli .  il  vU  tr*  ^  #t  aa  I 
mes  tomber  entre  les  miÉw  im  Tvfiewi*  ff  ti* 
bientM  hit-même  ennlN|i|É  *  mab  lui^,  §■• 
cheval  an  mlUea  des  «nsaii,  a  w  iia^^ 
dans  rindns»  qui  Vee^r^m  rt  ^timi  •««•*»» 
peines  incrojaUet  à  amrtvtt  iite  il  saef  «r  ^ 
bord  opposé.  Tcbing^MElMa,  IAmAi  #  «i» 
audace,  mettaat  alon  na  é<à0  wm  m  \ 
et  se  tournant  ven  sts  i«£ 
leur  dit-il,  le  fila  qui  padt  s#  | 
un  pareil  père?  eeU  <fti  «  pa  •*n§mm  à  ■^ 
tel  péril  est  capable  d  «a   ilfruehi  MM^ 
d'antres  et  qniCQaqai  Ta^a  |«v  i^^^^H 
tiendra  sur  aes  gi|dei«  t'a  eH  ta^  «  ^-^^^ÊÊ 
TaUert,smvaal  l'eiennOodeBim  M^'"^'*^^^ 
traversé  à  la  aage  Hadiss.  Ataeha  î*r.  mi^    ^ 

lonleaateat  la  caaaa  te  IN^plii  f  ^JSS.    ^ 


i  le  Usa  «frit  WB* 
frsaiftlrlim^l 

i4iiUK»ttl^B»CWiCt  ^ 


mt  BJÉL4L 

k  r»n ,  i^AdttiKiv Jjan ,  el  péni^ra  daiift  la  Géor- 
içi#.  be()#ii|it«  r&vâtl  rc^Ji  ^rtmit  avec  eaUioti- 
Bititue.  Maïh  le  rival  «le  TrhmghFâ-Ktmn  ni^  sut 
fM  if!  iiMint«iiir  à  la  ttaiikur  iJe  ^n  rûtf*.  Il 
^bMuUkEitiA  &ati^  retentit;  au\  fïUkïri  de  ta 
tibbilda  hartnn,  iw^m  ne»  trotj|)cs  (lUIér  Impu- 
■teeoÉle»  ^ilteë  ei  Le»  villa^e«t,  ou  raitçùuner  le» 
lttlitl0ts,  KâiJLobad,  chef  dcà  Scldjoneï'li?!^  'le 
VMéê^  Mineure,  s'onit  alori  contre  lui  à  Mi^lck* 
fÛÈÊÈ&mj^  I^Hnrr  AïCMibSu^  ;  DjélBl-P^liiîn  fut  mb 
««  dimte,  cItMcnliH  il  f.e  vit  abaruionFjé  par  ne^ 
rt  îoftii^  lar  5C4  amij»,  iiîtii^néa  de  ta 
L'iiniit't^  monjioîti  vînt  r^ttaqner 
*  la  Gi«>r^e  ;  ini^Jifiable  de  reliai er, 
i  lîiMva  «iin«  les  uiûntatïEieà  ihi  KounlbUn , 
«É  i  fertile  par  nn  Kourdedont  lui-même  avait 
£«il périr  kftère.  Ai..  Bo5?(eau» 

Mît,  |/i#to*rw  44  Gm^iiidn. 

»Ei-Âi^cii-ei]|  ROfisi,  célèbre  poète  ^ipr^ 

ne,  Dé  a  5^  de  Flïéfdre  (  1 195  ) ,  iTH>rt  en  Ml 

m  170  (  lî©1  mj  1171  j.  On  ïuU  donné  les  sur- 

■HM  ik  Bdiàhi ,  de  AToni  et  de  Rmifni ,  parce 

fKl  iMqtiit  k  BatMi  et  passa  Ja  plus  jurande  partie 

4i  i»  rii*  à  Vooieh  { Iconium  \  dant  l^r  R()um 

fA^Mteare}.  Sâ  [nèrt>et  son  atenli^  étilectdc 

flfiffll:  fone  était  fîlle  d'un  f\A  de  Kliards- 

iii,  Hn^  d*Ali-€dHlin ,  dernier  roi  de  la  dy- 

iv0#  d«»  IQwHimlfm.  5on  (lère,  9fr^tiamme<} 

Ddait  du  ktialife  Abou-Bekr;  it 

mm  tole  à  B^liil)  »  ou  sa  science  et  se^ 

Itfin  Ini  t^iif^  mérité  te  respect  et  rafTectif>n 

ft  lam  trft  tiali^iantft.  Le  sultan  Afohamm&l  K)m- 

A^Sfiuhf  lalriMt  de  la  ^loke  de  ci*t  homme 

ifcÉralili' ,  lui  fit  itiNr  un  i^rand  nomttra  d'iDJus- 

6|L  P^oor  échapper  h  cette  périmée ulîon ,  Oelia- 

aMiii  rélol|:3iadu  lieu  de  ^  naigj^mee:»  jurant 

il  «*5  pttft  re^nelfre  tes  pïed^  tant  que  régnerait 

^Mltin.  Accompagné  de  sa  ramille  et  suivi  par 

\immfm^  ât  aes  di«cipîe^ ,  il  se  dirigeai  fera  le 

fc^,  ïjoof  visiter  Médine  et  La  Meeque.  Par* 

hal  tuf  loït  clii-tuin  il  re4,'ut  des  léiooîi^age^ 

ànnlérèt  rjoe  Ton  prenait  à  son  ifialheur  et  du 

Mém  qoe  l'im  ietait  sur  la  candutte  du  prince. 

l«nqNi  il  pasMjt  près  de  IViscliaÏKïur,  le  eélèbre 

rerVI^I-dia  Altliar  vint  à  sa  nncontre,  et 

dafi*  M  mài.*ion ,  oh  il  te  traita  avec 

[1  profit  à  Djelal-ed-din  une  glorieuse 

et  lui  di»nna  un  exemplaire  de  Tim  de 

«e*  intitulé  :  Àwtir  IVnmt^h  (  Livre  des 

l  Del^Merque^  les  lïèferins  se  rendirent 

^^rie,  piii<^  k  K^>nii'ti ,  qui  fut  te  lemvo  de 

!,  Dii^tienient  arcueïllr  par  Ala-eilnlin 

,  sonveraîn  de  cette  ville ,  BeHa-ed-dîn 

Mm  émk,  et  là  dirip:^a  ju^u'à  Tép^ue 

\  arrivée  en  631  { 1533).  Son  fds,  qui 

^*59piia^  s'acquît  ui«*  telle  renoTiiTeée,  que 

»dU  nfMJvi»au\  élèves  vinrefït  entendre 

Crt  éclatant  &Qcf^s  ne  put  impost-r 

tvt  i^njpulea  t\ne  Djelal-eij-dtn  avait 

I  r^nl  de  sa  science  et  de  sa  capacité. 

lui  p.Trsuada  qu1t  ne  devait  pa*  en* 

ii>tjnt  piiii  a^sei  initie  à  ÏA  doctrine 


*«î^- 


EDDIN  a» 

de»  Sofis.  Il  abandonna  û&m  «00  école >  et  ms  tir 
disciple  deA  sdidkh^  Salah-ed-dia  ^rl;ub  etHas* 
»an*edKlln ,  qui  rencouragèpent  h  composer  le 
Bieisneml  Mai»  le  maître  autruel  il  s'httac  Im  in 
plus  parliculiérefuttut  tut  Sclmms-edHlin  de  Te- 
tïfiï.  Cclai-ci ,  pour  se  soustraire  &n\  ri-priM-liPh 
de  ceux  ffut  avairnl  vu  avec  regret  la  déiermma- 
tiuB  d«  Djctal-ed-d»n,  e>e  relira  dana  sa  [mtritïavas 
son  disciple.  Au  bout  de  «quelque  ti^rtips  ,  ils  re- 
vinrent à  Kûfiiehj  où  Os  TDOururent,  à  iseu  près  k 
Ih  même  époque.  Ils  furent  enterres  dans  c«!t« 
Tille,  auprès  de  Beha  ed-din.  Les  touibeaux  ilfloej 
trois  itlu3tri««  per^^mna^es  gubâîsteot  enounenu- 
jourcrtiuî,  et  8*jnt  vMié&  par  un  Krand  nombre  d(* 
pèlerins»  PJelal-ed^lin  est  n  ièhre  à  \Am  d*uu 
litre  i  sa  piété  l'a  fait  rejiardcr  comn^e  un  wiint, 
et  on  tui  attribue  un  Rrand  nemt>re  dis  mirarir»; 
il  est  au  nombre  de.^  plus  grands  jKietes  lyrique  A 
que  la  Perse  ait  produits.  Ou  a  de  lui  le  MefMueivi> 
i  Diapusé  deu\  à  deu\).  Ce  poi^e  est  aSn.^i  i|i- 
Ikeïé,  parce  qull  &a  coirrpose  de  vers  dont  les 
tïeu%  hémistiches  riment  ensemble.  Le&.su|etâ 
les  plus  varié»  j  sont  entremêlés  ;  on  j  trouvw 
des  fiible^f  des  anecdoles,  de»  récit»  d1iîfb«f«^ 
tirée» du  Coran,  de»  expîicatiou» de  paroU^s  r*^ 
marqual>les,  des  méd îtaliu n s  morales  »  de»  dévi*- 
loppemeni^  de  poînla  de  tliéukïiçie  00  de  philo- 
litïpbîe,  Longlemi>a  cd  ouvrage  avait  passé  ptiur 
ne  contenir  que  si\  livre»  ^  ntait  le  »clieîkh  Ismaï 
Dedeli»  qui  écrivait  en  162^,  prétendit  en  avoir 
ilécouvert  un  e^splième.  Il  appuya  d'abord  son 
opinion  d«ï  aohde»  argumeuta  ;  maÏÂ  daii^  un  ou- 
vrage postérieur,  il  n*opposa  plu»  a  $.0$  nom- 
breux adversaires  que  de  pitoyable»  ralsans. 
Aussi  le  septième  livre  est -il  re^wlé  comujo 
apoervphe.  Le  .fltelsnewt  a  été  traduit  en  alk*- 
iitand  par  G.  Ro»sen;  Leipzii^,  1849,  in-^S^'/Hus* 
eard  avait  déjà  publié  le  t4^%te  el  la  IraducUim  de 
plusieurs  fra^nent»  dan»  le»  vuL  11 ,  11! ,  IV  des^ 
MiJiesdê  r  Or  lent.  Lg  Meïsnewh,  rempli  d'e^t- 
ptty>aionB  lijçurées  ou  prises  dans  une  acceptioa. 
insolite  ,  ne  peut  être  compris  qu'au  irioyeu  d'un 
dictionnaire  spécial  :  lia  été  robjetde  nombreux 
commentaires,  parmi  lesquels  on  compte  ceux 
de  Djami*  —  Le  Diwaft ,  ou  collection  de  poé-^ 
sîea  lyriquef^.  Une  partie  des  odea  de  c«  recueii  • 
ont  été  trait uites  en  allemand  par  V.  de  Ro»eiH> 
2  weig,  sous  ce  litre  :  Auswah  i  aus  den  Diwanen} 
Vienne,  tM:{i,  iu-4'^,  et  en  anglais  par  Llieneier 
Poc^Jck,  dans  le  FtoJttrs  afthe  East  ;  IjJrtdte*^ 
ÎS33,  in-i2*  U»  derviche»  Mewtewi^  qua 
Djelai-ed-din  institua  m  servent  d'une  eiiièce  do 
hrèviaire  composé  d*eittratfl  du  M^isnewi  et  du 
Diwùn.  E.  B£AUf  01». 

G.  OtMelcf,  Hio^raphifftt  JVoïkfff  of  PerHim  Po0tt^  — 

iitnt.  —  TiffJÎflc**  SuJUmtu  ;  tlfrisn.  ilil,  io  S".  —  FiFin- 
LeUSctiAbp  TédiUrft  axMftin4ra.  I  |V,  —  T>Js*nl*  N^ftf- 
kat  al-ùMnit.  -  Loltit  All-lJrjf,  Me$ch  Ktàah.  ^  lUdJl 
Khilfa.  /.«riEviTi  BibUnçraphictim  tt  Ewfçi^pwtHettm^ 
ru&ii*  *l  tfsduU  pêf  Ci.  FluFfFl.  ^À).  V,  n»  113H!»  -* 
M.  nFliuU4l,  .fuppttwt.  ihédit  mi  Cmat.  dft  MattutentM 
pfrmnt;    i'utmf,    Ifli^il   rf"*   trad,  manmêfr,  tl'urtf'e» 


\ 


36S 


JÉLAL-EDDUI  —  DJEM 


S64 


E^tM-^à'éké,  tnd.  du  tore  fàt  Bérault.  -  Mbrmetâê 
de  MÊewlana,  tnid.  du  tnrc  par  CUIrambault,  et  par  Mal» 
tor.  —  Instructions  de  Mewtana,  trad.  du  turc  par  Ro- 
buly. 

lUBM ,  communément  appelé  Zizm  par  les 
chrétiens,  prince  et  prétendant  turc,  fils  de  l'em- 
pereur des  Ottomans  Mahomet  11  et  de  la  sultane 
Soulkadr,  naquit ,  au  dire  de  plusieurs  biogni- 
plies ,  le  17  décembre  1459»  et  mourut  le  24  fé- 
vrier 1495. 11  était  frère  puîné  du  fameux  Bayé- 
zid  (  Bajazet  ) ,  auquel  il  disputa  Tempire  avec  un 
grand  acharnement  et  sans  succès.  Mahomet , 
craignant  que  ses  deux  fils  ne  conspirassent  pour 
lui  ravir  le  pouvoir,  les  tmt  de  bonne  heure 
éloignés  de  la  capitale.  Bayézid  avait  été  fait 
gouverneur  d'Ainarieh  (Amarie),  et  Djem  de 
Kouieh  (ancienne  Iconium  ),  clief-lieu  de  la  Ka- 
ramanie,  à  Tàge  de  dix-huit  ans;  mais  déjà 
avant  cet  âge,  à  huit  ans,  Djem,  doué  (rune 
précocité  rare,  avait  eu  le  gouvernement  dt 
Kartamouni,  ville  d*Anatolie.  «  Ce  fut  dans 
cette  ville,  qui  a  vu  naîtra  un  grand  nombre 
do  poètes,  dit  M.  de  Hammer,  que  se  déve- 
loppèrent ses  dispositions  pour  la  poésie  :  sa 
première  oravre  fut  la  traduction  d*un  poème 
romantique  persan  Khorschid  el  Djemchid^ 
le  Soleil  de  Djemscliid,  qu'il  dédia  à  son 
père;  bientôt  il  composa  lui-même  des  Gha&Us, 
sorte  de  poésies  turques.  Arrivé  en  Karamanie , 
Djem ,  sans  cesser  de  cultiver  la  |)oésie ,  se  livra 
assidûment  à  la  gymnastique  ;  il  devint  surtout 
habile  à  la  lutte,  exercice  dans  lequel  les  habitants 
de  la  Cilide  excellaient  déjà  du  temps  des  sultans 
seidjoukides...  »  Le  jeune  prince  faisait  des  pro- 
dlgûde  force  musculaire,  et  par  là  étonnait  et 
maintenait  dans  le  devoir  les  mdomptables  mon- 
tagnards Karamans.  Déjà,  à  cette  époque,  Djem 
s'entourait  d'écrivains  et  dlioinmes  de  talent , 
fiarmi  lesquels  on  cite  Haeder,  son  chancelier, 
et  Saad-Eddyn ,  historien  turc,  son  d^terdar  ou 
ministre  des  finances.  A  la  mort  de  Mahomet ,  le 
prince  fit  sa  première  tentative  pour  conquérir 
l'autorité  souveraine  :  U  se  mit  à  la  tétede  ses  bel- 
liqueux Karamans,  défit  les  janissaires  sous  les 
murs  de  Brousse,  et  s'établit  dans  cette  ville 
comme  dans  une  capitale  provisoire.  Cependant 
Bijazet ,  qui  avait  pris  possession  de  l'héritage 
paternel,  envoya  le  vieux  général  Achroet-Gheduc 
contre  son  frère.  11  y  eut  d'abord  des  pourparlers 
et  des  n^sodations,  qui  n'amenèrent  aucune  en- 
tenteentre  les  deux  compétiteurs.  Djem  voulait 
être  investi  de  la  souverameté  des  provinces 
asiatiques,  mais  Ba>ézid  se  refusa  à  cette  ooo- 
cession  et  répondit  par  une  citation  empruntée  à 
Saad-Eddyn,  car  il  se  piquait  aussi  de  littérature  : 
la  Erkamoun  beinU  moulouki  (U  n'y  a  pas  de 
parenté  eutre  les  rois).  La  querelle  fut  en  con- 
féquence  vi«Ii^  par  les  armes,  le  20  juin  1481, 
et  larméede  Djem,  com|)osée  de  Turcomans, 
de  Karamans,  de  Torgliouds  et  de  >Varsaks, 
mise  en  pleine  déroute  à  Yéniscbehr. 

C'est  id  que  commence  la  longue  série  des 
|iérêgrinations,  des  aventures,  des  malheurs  et 


des  faifrucliieiMaa 

qui ,  au  diie  de  M.  de  Sallabéry,  ot 
ressaut  par  tes  iafortmies  qw  par  k 
sa  cause  et  le  caradèn  qn*B  dévdofipft  da» 
cette  grande  querelle.  Soivid'oBepoigpée  de  ca- 
valiers, levaincaa'cnlbiiçarapêdàaaaildMtles 
défilés  sauvages  du Tams,  où  0  Md«filiaé  ^ 
une  peuplade  adonnée  lohrigMMiigfi  MoiitpT 
sa  inèreetaonhareniàEkfaclMriir,€tpirqnd 
ques  ftiyards  à  Tarsos  et  è  DaiM,  a  vWU  Jéra- 
salem,  puis  se  confia  è  KaHbai,  aundin  dlÉ- 
gypte.  Bayézid  poorsoivit  ton  Arère  aant  ponvnir 
l'atteindre,  et  fit  mettre  en  craii  les  T^i— i 
du  défilé  d'Ermeni ,  qoi  se  ftfiiieni  anprta  de 
lui  on  mérite  d'avoir  pillé  las  bafafBB  deOiicnL 
Le  Soudan,  trop  prudent  pour  conrir  toi 
d'une  rupture  ouverte  avec  Bayérid, 
à  Djern  qu'U  était  de  son  inlérêl  de 
les  négodationi,  et  a'oOHt  pgiBr 
pendant  que  llllustre  réfi^ié  Meill  ■■  |i"sp^ 
lerinage  à  U  Mecque  et  à  Médine.  n  «là  iwar- 
quer  que  les  deux  flrèraa  édMogènaldei  Wto» 
en  vers  persans  :  «  PrîMe,  écrifiH  IqM, 
pjisque  tu  as  la  gloire  d'aveir  raapi  le  denir 
sacré  de  l'Aci^  (pèiefinaBe),ceeMMtyHi 
convoiter  si  ardemment  nn  voyaMW  ImrtR? 
Les  décrets  éteineli  m'ont  «eeoidé  taifin; 
aoumeU-toi  donc  anx  volenlée  di  cM  (I).  • 
Djem  répondit  parnndiitiqnn  x«TMSsfMto 
ne  connais  qoe  le  bonhenr  cl  les  pWrin,  el^ 
tu  vis  couché  mollement  enr  an  Kde  ww, 
pourquoi  fkutril  qae  le  melhenran  Htmk  li^w 
tous  les  charmée  de  la  vie  et  n'ittqrinÉiHBi 
d'épines  ponr  reposer  sa  Ule?  ■ 

Le  prétendant,  ayant  réani  ana  MBiiliaBâ^ 
tenu,  pour  la  seeomle  foie,  le  hiHBlda  le- 
taillée  ;  mais  vaucu  derechef  per  rkMbfliW 
Achmet,  il  dut  prendre  de  MaiaM  liMià 
travers  les  gorges  et  lee  rechere  da  la  CM^  m 
grand  déplaisir  de  Bayéiid,  qà  ékÊPàj^ 
dessus  font  se  rendre  millre  d>MaaB|tfiV 
si  adiarné.  Le  sultan  eaeaya  depnadM  fvk 
ruse  son  frère ambitiem,  etW  ilfeniMg> 
souverameté  d'une  protiaee  awaa— a  fiwii 
200,000  écns  d'or.  •  J*ift  Inaaii  d>M  ^if^ 
et  non  pas  d'aigeni,  »  répeadtt  mBikA#i 
Bayédd  réplique  par  fé^pM  da  am  dMpm 
«...  U  fiancée  de  rca^teaapaBftikiiiirflj 
entre  deux  rivaax  ;  je  le  prie  da  aa  fiae  aMT, 
les  pieds  de  ton  dwfal  al  lea  tade  di 
teau  du  sang  iaïawjeai  d  '  ~ 
jouir  tranqoiileweatda  lee 

Diem ,  entèlé  daM  eee  pniito,  aM  p 
à  se  réfagier  en  Pana  en  en  AiaHa;  mi^ 
per  lee  tronpee  de  eon  ftèra*  imi|rt 
monts  qui  bordcal  le  llleni  darjîlB 
il  se  jcla  dansleefaraadeedhaaalBadii 
gouvernée  elon  par  Kem  dTi 
rapporte  cet  épieade 

(n  Sdoa  TeiM,  la»  Tra  i 
tntf ocUm  m  le«r  liagit  «"A* 
célèbre  »hil»f  pae  H  miUm  i 


DJEM 


nm 


it  précipité  Uu  fugitif  :  Djein  n  a 
que  ic  lêin|»  ite  c<mOer  son  saJat  à  une  bàr<]iie 
df  pèdiw»irtk.  Quand  iJ  «^  à  une  portée  da  trait 
4i  TTva^ ,  il  prend  dans  &un  carquois  d'or  une 
iècte ,  y  ajunte  im  billet  qu'il  iance  à  geji  en- 
Mmi«  ;  puù  i)  fait  Turca  tle  raines  et  atteint  U 
ioiiàtieiiia  ràttçiiiL  Le  \à\M  de  Djeni  Tôt  inmanaé 
^  miféà  llft|éild  ;  iL  était  conçu  en  ces  tcnua  i 
«  8mm  ÉnpHoyaUe  i  je  ne  l'écliappe  donc 
^m  mÊ  j«tiiit  dajii  kt  bras  îles  ennemk  natd- 
ffls  4»  sotfv  famEte,  de  notre  nalicm ,  de  notro 
filf0Oft...  Tu  ^'à  fermé  ]  oreille  h  mes  prières. 
1i  itefiifi  pftA  reloué  tranquille  ^i  tu  avab  f^onf- 
hiipl  lao  fii«llienreuv  frère  vécût  mt  le  terri- 
lÉn  Éi  fn^klre  Ottûnian,  SI  notre  ])ère  eût  [m 
et  ffUi  Arrive,  il  t'ent  âûremeut  fait  périr 
le  Orr  ou  le  poi*on.  Va ,  la  justice  divine  me 
d<?  ton  orlieusa  intmmanSté  ;  tes  enfants 
Ir  trmiicmot  un  jour  comme  tu  traiter  ton  frém 
fl  m  Cuiii1t«.  Pui»sé-je  vivre  ês»&i  loni^temps 
ptmr  tm  aipdr  le  ipeetacle  S  «  On  ajoute  que  c«tte 
lilli«  é«  dé«e«|ioir  et  cette  sinistre  prédiction 
tpliiNtlIia)  firent  impres^on  »ur  le  «ultan. 
mai,  r«^  est  prince  et  en  ami  par  le  cqto- 
mÊÛÊma  Ptorre  d'Anbusson ,  s'abandonna  avec 
«^Éaee  i  ma  Ordre  qui  ^  feifçaant  d'épouser 
Ml  MÉriU^  ne  songeait  qu'i^'en  faire  un  gagje 
floi^  ftftfétid  et  négociait  secrètement  avec  ce^ 
M^t  iB  proQiettant  de  retenir  le  prétendant, 
•aez  forte  aomme  annuelle.  Le 
«jtat  et^yé  de  faire  «u^t^aÂ^iEier  îk>a  frère, 
«  délivrer  d'une  inquiéluile  permanente 
qnt  d^ufi  tribut  ooéren  \  ,  les  chevaliers 
à  1)îem  qui  I  de  vai  t  aller  en  £u  rope  ; 
lllt^avtal^s  tous  b  prde  de  quelques-ntiâ 
,  déinrqua  à  Nic-e,  et  attendit  là  du- 
latn  niQM  les  ordres  du  roi  Louis  XI , 
il  envoya  un  de  ses  familier;;,  qui ,  airété 
rwule  par  1^  chevaliers ,  ne  reparut  paa.  On 
illi  nn  dî«|jque  du  prioce-poëtCp  qui  peut  se  tra- 
éÊm^  aiâei  exactement  par  ces  vers  : 

flle«  «elle UfUF.  è  •«Jâttr  tdot  eh*rmaiit  * 

Cka  tv  «luUr  à  np%t,  jp^t-oa  Faire  tuireoitDtr 

€ip(!n«iAnt ,  la  peste  «'étant  déclarée  «  les  che- 
mer»  MftirenI  ce  prétexte  pour  conduire  dans 
riM*»rkfir  leur  prisormîer  tin  patient ,  qui  s'ima- 
gB«àl  (p'on  allait  le  mettre  sur  le  chemin  de  iâ 
«^  (f^ntinil  la  politique  égoist*,  astu- 
«t  Téûak  de  l'Ordre.  On  partît  le  57  sU- 
' S  fé V  lier  n  85>  - . ,  L es  voy  ageurs  s'arr  étant, 
4  c»  'ja'û  fiarall,  dans  twites  les  comtnandif ries 
rOTïJrc ,  rirent  traverser  au  prêtent Janl  tore 
ville*  \Àtm  peuplées,  entre  autres  Ë\iles 
K  Saint- Jean  de  Ma  une  une  (  San-Djo- 
\ ,  ChâTfibéry  { !)jéméri  ) ,  caFâlale  du  duché 
iftroie  ;  et  comme  le  jeune  duc  Charles  était  k 
ée  Umh  XI ,  ma  tuteur,  ou  lit  Mte  à 
i  Rtdjilia } ,  et  non  à  Roussi  lion ,  comme 
Im  chroniqueurs  français.  Ce  fut  là 
ïfàmmnt  que  le  commandeur  Cliarti^ 
éf  Rochccliinard  ,  ;c;rand-  prieur  du 
l^dkis,  w^joipit  <i  rcscorte  de  rhôte,  ou. 


pour  mieux,  dire,  du  prifiounier  de  S4jn  Ordre. 
Le  duc  de  Savoie  étant  revenu  dan>t  ae»  ÉtaU 
et  a)ant  tnanîfesié  sa  symt^tlue  à  Djem,  qui  com* 
mentait  à  comprendre  $a  iHiË^lLiuu ,  on  M»u|i^una 
des  prujt^ti  d'évasion  favorisés  par  Charlcâ,  et 
Ujem  fut  conclu it  dans  un  chAtedu  fort,  presque 
înacc*Mihîe,  des  monîajiçuea  du  Rojannai»,  en 
iJaupbiné  (le  t:Uâteau,  aujourd'hui  en  ruiner,  de 
Rocbechiujird,  que  ouas  avons  visité),  et  conlié 
ù  la  garde  du  aire  Barrachin  Âlleman  de  Boche- 
chinard ,  maître  de  ce  fief  et  frère  du  comman- 
deur. Les  opinions  varient  sur  Titinéraire  Ruivi  jiar 
l>jem  ;  Im  uns  croient  qu'il  descendit  l'Isère  de 
Montmeillan  à  Grenoble  (  car  ic  nom  de  Cren«- 
ài^^  que  M,  de  tlammer  traduit  par  culni  d'/jére^ 
se  trouve  dans  la  relation  de  Saad-EiJdyn);  mais 
comme  la  rivière  n'eât  pas  nav i;|i^hle  entre  ce« 
deuï.  villes,  il  est  plus  probable  que  le  préten- 
£latit  turc  fut  embarqué  iur  le  Blukie^  passa  À 
Morestd  au  Péag^le-Houiaillon  (Le  r&uyfU, 
nom  mal  h  propc^s  traduit  jMir  celui  du  Puy-en* 
Vélay)^  et  du  Ebâne  i^monlant  Visère  depuis 
Eion  embouchure,  il  vint  débarquer  autùcde  Bo- 
cbebrune,  voi»ijide  Rodicchinard,  Là,  lé  com- 
mandiauf  de  Blancbefort»  auquel  le  primée  avait 
été  mnM  k  nhfHjeSf  le  laissa  dans  les  mains  de 
aon  collègue  Chartes  Alieman^  et  se  retira  en  Au- 
vergne. Djem  fut  bien  traité,  reçut  de  nombreu^^es 
visites,  les  rendit  auv  cl^telains  des  environs ^ 
lit  de^  parties  de  chasse  «  mais  ne  cessa  de  cher- 
dier  les  moyens  dcs^évader  et  de  lutter  de  nou» 
veau  contre  Çayé^irl  La  tradition  locale  nous 
apprend  qu'à  Bocbecbinard  le  prétendant  turc 
devint  passionnément  épris  de  Pbilippine-Hélène 
de  Sassenage,  (iile  d  W  riciie  baron  de  la  cou* 
trée ,  la  demanda  en  mariage  ^  et  eflt  n^noncé 
pour  elle  à  aon  pays,  h  sa  relij^on  etÀsesdes^ 
seins  ambitieux  ;  mais  c'est  là  évidemment  une 
fable.  Vn  roman  dauphinois  du  dix>septièn)e 
siècle  consacre  le  souvenir  de  ces  amours,  ^oua 
le  citons  k  rindication  des  sources,  au  bas  de  cet 
article,  Djem  habitait  ledonjon  e"«carpé  de  Roche- 
cliinard  rlepuis  deux  mois,  quand  U  eu  futarraelié 
brusquement.  D'après  le  romancier  dauphinois, 
on  venait  d'emmener  h  Timproviate  la  belle  Pbi- 
lippine  et  de  la  marier  iiu  baron  de  Bressieux, 
Le  ciiptjf,  rendu  à  Hlanebcfort,  6e  vit  conduire,  à 
Ira  vers  TAuvergne  et  le  Vélay,  dans  la  comman* 
deric  de  Uourïçaneuf ,  et  confiner  dans  le  triste 
manoir  de  ikiis-Lamy,  au  mil  i  ru  diïg  forêts  et 
des  marécaj^eJtj  pendant  qu'on  édliiait  cette  haute 
et  fameuse  tour  de  Bûurganeuf,  aujourd'tmi 
prison,  que  l'on  montre  comme  une  curiosité, 
et  qui  a  conservé  le  nom  de  Tour  de  Ztz^im, 
fiam  pasaous  sous  silence  diverses  tentatives 
d'évasion  du  mallieureui  Djem,  et  nous  regret- 
tons de  ne  pouvoir  donner  ici  la  Iradnction 
(l'une  pièce  de  vers  philosophico-bachiquefi  qu'il 
fûtnposa  dans  un  moment  où  il  appelait  l'ivreése 
h  son  aide,  et  qui  est  empreinte  d'une  sorte  d« 
iPieté  amère.  En  ce  temps  il  y  e  ut  beaucoup  «te 
uégociaiioiM  à  propos  du  priacc  tuti^j  quête  paiie^ 


867 


DJEM  —  DJEMLAH 


le  roi  de  Napics  et  le  roi  de  Hongrie  dédnieiit 
avoir  entre  les  mains  pour  s*en  faire  une  arme 
contre  la  Porte.  Les  instances  du  pape  pour  avoir 
Djem  devinrent  si  pressantes, que  Charles  VHI 
finit  par  y  céder,  et ,  d*acoord  avec  l'Ordre ,  per- 
mit que  le  prisonnier  fût  conduit  en  Italie.  On  dé- 
cida qu'une  garde  de  cinquante  chevaliers  fran- 
çais escorterait  partout  Djem,  et  que  le  pape,  dans 
le  cas  où  ii  le  livrerait,  contre  le  consentement  de 
Charles  YIII,  à  une  puissance  quelconque,  serait 
tenu  de  payer  10,000  ducats  k  la  couronne  de 
France.  D'Aubusson ,  qui  avait  dû  se  prêter  k 
cet  arrangement,  reçut  le  chapeau  de  cardinal. 
Ce  ne  fut  pas  la  dernière  spéculation  que  Ton  fit 
sur  la  personne  de  Djem. 

Les  chroniques  de  la  Marche  assurent  que  Zi- 
zim ,  étant  k  Bourganeuf ,  s^éprit  de  la  nièce  du 
commandeur  de  Blanchefort ,  et  c'est  sur  cette 
donnée  qu'on  a  composé  un  certain  roman  peu 
connu ,  peu  digne  de  l'être  sans  doute ,  et  dont 
nous  ignorons  et  le  titre  précis  et  l'auteur.  Tout 
porte  à  croire  que  Ton  a  fait  confusion  et  placé  à 
Bourganeuf  ce  qui  eut  lieu  en  réalité  k  Rodie- 
chhiard.  Entin ,  après  six  années  de  séjour  en 
France,  le  frère  de  Bayézid  fut  conduite  Toulon, 
par  Marseille ,  et  embarqué ,  avec  sa  suite,  sur 
deux  galères  rliodiennes  (  le  5  silhi^jé  893,  9  no* 
vembre  1488,  d'après  M.  de  Hammer). 

Il  aborda  à  Civita-Veccliia,  fut  conduit  k  Rome, 
où  il  eut  une  entrevue  avec  le  pape  Innocent  YIII, 
qui  le  reçut  très-amicalement  et  «  fut  ému  jus- 
qu'aux larmes  en  voyant  couler  celles  de  l'iÂTor- 
tuné  Djem  an  souvenir  de  ses  maux  ».  Bientôt 
après,  le  prisonnier,  complètement  abatta  par 
tant  de  souffrances  et  perdant  toute  fierté,  remit 
k  l'ambassadeur  turc  une  lettre  pour  son  frère, 
«  dans  laquelle  il  lui  donnait  les  assurances  d'une 
entière  soumission  et  d'une  fidélité  inviolable  ». 
Durant  la  maladie  d'Innocent  VIII,  Djem  fut 
logé ,  par  mesure  de  précaution,  an  fort  Saint- 
Ange  ,  cl  Alexandre  VI ,  étant  parvenu  au  trône 
pontifical,  renchérit  sur  la  sordide  vénalité  de 
d'Aubnsson,  et  fit  proposer  k  Bayéiid  la  conti- 
nuation de  la  détention  de  Djem ,  moyennant 
40,000  ducats  par  an.  Le  sultan,  enhardi  par 
ces  ouvertures ,  osa  demander  le  chapeau  de 
cardinal  pour  un  éièque,  ce  qui  ne  s'était  pas 
encore  w  et  ne  se  vit  pas  depais.  Cependant 
Ctiarles  VIII  préparait  son  expéditioo  d'Italie, 
et  ne  convoitait  rien  moins  que  la  couronne  des 
Paléologues  et  le  rétabUssement  k  son  profit  de 
l'empire  d'Orient.  Son  intention  parait  avoir  été 
aussi  d'enlever  Djern  et  del'omniener  en  Orient, 
afin  de  jeter  la  division  parmi  les  Turcs.  Le  pape, 
instruit  de  ces  projets,  en  fit  part  au  sultan,  et 
obtint  la  pension  qu'il  réclamait.  Bref,  Djem, 
livré  au  roi  de  France  qui  l'emmenait  k  Naples, 
mourut  en  chemin,  k  Terradne,  le  29  djemazionl- 
aKliir900(24  février  1495).  On  croit  qu'il  fut 
empoisonné,  soit  par  ordre  du  pape  Alexandre 
Borgia,  «lésolé  de  perdre  la  pension  annuelle  de 
40,000  ducats,  soit  par  quelque  émissaire  du 


sultan.  Avant  denoorir.  Dtfcai 
prière  :  «  O  non  Diea!  ai  toi 
UA  veulent  se  aenrlr  de  mol  po 
projets  penridcox  contre  toi 
lamisroe,  ne  me  lalase  pas  livre 
enlève  au  ph»  tAI  non  âme  wa  toi. 
to  désir  exprimé  par  cette 
d'une  politique  cmêlte»  n  ~ 
k  Brousse ,  dans  to  tombeno  ém 
rad  U.  *  ANM  m 

GolebewNi,  Mtf .  éë  Im  rafto  AT* 
Chômer,  UUL  du  ûmupkimé.  -  II* 
rBmpin  Ottommm,  -  Vertol.  BUL  ém  Mi 
ttfry.  HM,  de  Tur^mie.  —  U  P.  éa 


Zium  M  Mkodês,  Mit.  éXUn,  I4SS  (  MU.  1 

Ylère).  ~  Albert  du  Boyt,  art.  f 

frion  du  Dampktut).  —  f%. 

(preove»}.— G«y-Allir4,Ziiim.  prtaoti 

rëus  dé  PkUip^tmê-iiêUmê  éê  faiimaf  (I 

IC70,  In-ll).  -  0.  de  JalUfay.  UUt.  éê  Càmrtgg  rUL  - 

Jouineton .  HM.  dé  te  Murekê  m 

draille ~  A.  de  BoaRv, D/mi^  éhi  to  i 

MBBAS-ttUIR.  FofeS  DiAI 

DjBMCBiD  on   MiasacBiB,  C*« 

mrokr  ardent,  fut  to  gnitritow  toi  <to  to  éf- 

nastto  persane  des  Pisrtidadiwi  «■  JHêMWm 

teun  de  la  fusike.  Le  VeiriidM  Siié  <tor- 

gard  II)  le  représente  eoBme  to  pivatarkiaBe 

qui  ait  coosuHé  Onnooid,  et  toi  ^mm  to  Mt 

de  chef  dee  peupU»  et  au  tmmfmmM,  m  Je 

lui  ordonnai,  dit  Onnooid  à  lortMlra;  dt  iwÉM 

le  monde  lirârenx;  je  loi  dooHi  lÉMi  ^rt  am 

peuple  to  noorriture ,  llntaliiiMM  »  to  «to  to^pn. 

Je  mis  entre  ses  maioi  m  poi^ivd  ûêêè  to  htm 

et  U  poignée  étatontd'or  (toi 

ture).  Alori  l^caichid  i'« 

portions  de  terre,  où  il  i 

domestiqfies,  des  hommea,  été  < 

latiles ,  des  feox  roo^BS  et  krikato,  or  I  ■> 

existait  rien  de  tout  ceto  «tmI  toL  ■  i 

ensuite  vers  to  pa^a  aoqoei  prériin  BipttM|b 

midi);U  le  trouva  beM,  to  faaAl •■«  to  kM 

d'or  de  son  poignard,  ci  M  ^ot  j 

(  rUot  de  to  terre  )  soit  dwi  to  Joto.  ■  < 

son  émigration  inaqo'àto  i 

terre,  puis  jusqn*à  to  i 

il  amena  des  iiiminx  d  été  I 

des  feox.  .Tel  est  torécHI 

sacré  qui  noos  repréamto  I 

nord  ou  plutôt  dn  nonl*«tp 

golle  Penique,  I 

lonies,  rendant  totem  1 

et  établissait  to( 

gi^duZend  Avwtai 

cfaid  avait  reço  d'OfBMMad  to  i 

fait  fuirlcsdeM,ekqo*ii 

mière  partto  de  mm  rèff»  Te 

les  vertos.  Ma»  B  ■ 

bonne  voie,  et  AhitoiMi  il  i 

un  okère  qm  to  iMilH  noérv. 

soulasunent  CB  • 

rean;emtaiteilcn  I 

MaU  bicntM  aprto,  bie»qo'ioMàP»ii 

appelée  Djeoié,  il  < 


n$ 


BJEiîL  AIT' 


tn 


«ne  «fe»  Ètamn  û^uu  de^f,  luipid  ri  donna  êe  nm* 
llip  Cjamili,  nà  pTi^pTfi  sœur.  Abrinian,  To^anl 
^mWtÊtBdtâd  rompait  mn^  avec  Urtuouz^l;  i^ntra 
tilt  à  roftp  ilAni(  m^i  fNtJais  par  une  féDêtre,  c lanâ 
«1  nujimeni  uii  il  était  $mit  et  tuî  pf^rsuada  qu'il 
étatt  HM  diuti,  non  un  banime  ;  qu'il  Itaïjjtatt  fl*a- 
WeI  le  dfl ,  iMi  U  aTalt  sous  âon  obéîisaiice  le 
,  Il  loiit'  «t  le«  «> tuiles  ;  <Tu'U  remonte ratt  an 

«41  véntatile  patrtei  et  qu'il  devait  en 
JM*  Ikire  ailorer  |iar  les  bon«tn^, 

pur» il  ftoo  coaiseiJ ,  fit  iiëriT  tous  cm% 
de  croire  à  sa  divinité,  envoya 
mm  mi  rttilvets  ^m  généfëut,  qui  portaient 
4mv  wm  ém  Mi  images  devant  laquelle  le» 
pfopleA  éUff^t  fofcéi  de  s«  pmsUîrner,  et  s«  fit 
éieTfr  pai*  lee  djinn»  nn  Irûne   resplendtaeaiit 

i,  q*u  montait  jusqu'au  ciel.  Cette  con- 
tiue  gramte  irrilatiMn  parmi  tes 

\  «  et  Dhcibac  ,  prince  arabe  ,  parent 
Utd ,  proatant  de  ce  tnéenntftotemenl  ^ 
ili^vA  tHj/mtdtM^  qui  ne  sauva  dana  le  Kal>on^ 
iitaftip  Êpiânm  U  liile  du  rot  de  ce  paja,  et  »e  rc- 
tin  iniÊ  dlc  dans  une  tle  de  la  mer  des  Indes, 
liiiJi}«it  Été  décoafert,  il  Tut  atnené  à  Istakkar, 
ii  DMiie  1«  AI  «der  en  deui,  depuis  la  téta 

SsiiMi  lesi  traditions  mu$uliï)an«fl,  Djemcliid 
■wifni  «OK  hiocnmes  Tu^ifEe  de  la  tance  et  de 
^  omm,9e.  Usa-  apprit  à  ligner  la  faite,  obligea 
kN  4rvi  à  pkmger  dans  la  mer  Verte  pour  clier^ 
iftv  IM  fieriâi  et  i  creuser  la  terre  pour  en  tirer 
iBMtttit.  Il  partaicpa  le  peuple  m  troi«  c^tei  i 
Ifcl  pf4lr«&,  Tlngl  guerriers,  trente  cultiTaleurs 
ÛÊÊfÈam^  Clv  lui  atlritiue  en  outre  rinTention 
f  in  IhIa,  det  tn^^trumentiï  de  musique ,  dca 
i  poMics ,  de  la  chimie,  du  calendrier,  etc., 
whtàim  de  pluMeum  lilks  et  ragraudi&se- 
taM  illfit^kar  ou  PersépoliSf  que  [*(m  nomme 
iUjwH'bui  le  Trfme  de  Djemîchid 
Ui^D}^mchid),  tjea  tf^1itii>nâ  musulmanes 
IlllakI'ATesta  ft'acconlent  k  attribuer  à  ion 
wam  durée  de  *qit  t  enï*  an.^.  Beaucoup 
root  pri*  pour  un  tHîrionnage  histo- 
flon.^  proie^son^  la  même  opinion,  mais 
:  cette  difTerence  que  non»  le  re^^ariîons  non 
nn  birmme,  mais  comme  une  perwinni- 
ides  mi£ratit>ni»  arsméennea  qui  ont  f^nccsea> 
1  peuplé  et  df  ilis«  la  Perse.  Quiïnt  aux 
^seliMi  nous  très- importantSjde  Diemcbid 
lâiviman,  noua  en  donnona  une  explication 
\  Dbûhac.  A.  BosMïân. 

L  ^f«vitf ,  f^'tnAié^-Saâé,  cl  Bonn  Dê/utMPh.  — 
méaftloci  de  M.  Louis  Dufieiii.  -  rrJt<:rtiiF](»t, 


>fwr\ide\ 


^mûmtMi^  (tiddaleur  de  l'écoîe  de  philoio- 

^       ?  \m  Inilien*  à  pfwllejït  Poûrva-Mimdmâ , 

Qoti  taâd^e  la  dialectique  dan»  la  vue 

lea  Védttâ  f^t  de  détemiiner  les 

i  dpftur  reliçoeuit.  Les  Soûiras  ou  apbo» 

aUr\tmi^^  a  Dj^^niini  sou  t  au  nombre  de 

I  uflt  éià  publiée  ea  sanBcrit  et  traduits  en 

»;    Mirtapouff   lâ5L   Djimini   avait   <^te 


cluri;é^  dlt^^n,  par  VyUi,  d'arranger  leSiuia 
Véila,  A.  L. 

Cotehrofltt,  Ei$au,  t. 

DjËMi^H  oaJEMLa  {Moàfimmed),  émir- 
at-omrali  de  Tempire  du  Graml-Mogol  aquj)  le 
règne  d'Auren^-^eh  et  l'un  de^  plui  gramlfl 
homme:!  qn'ciit  produits  rodenlf  mourut  eu 
imâ.  U  naquît  prèâ  d'îspalian,  de  parents  [lau- 
vres,  et  fut  efnplo^ê  pr  un  marchand  de  dia- 
mants ,  dont  il  devint  eiisuite  Tass^icié.  Là  na- 
tun;  de  »on  cuîninerce  l'attirait  dans  Tln^le,  tl 
s'y  tiKa^et  acquit  une  fortune  imimmue.  Se  sentant 
né  pour  des  chose»  plus  grandes ,  iJ  acheta  unn 
cliarge  à  la  cour  du  roi  de  TeUn^ana  ou  de  Gol- 
œnde,  qui  ne  tarda  pas  k  utiliser  ie*  rart-s  qualités, 
et  lui  donna  lu  titra  d'tîmir.  Djen^lahitavait  appré- 
cier TaTi^entà  sa  juMe  vâlenr,  non  comme  but, 
mais  comme  moyen,  11  ne  négligea  donc  aucune 
occasion  iraugmeuter  encore  «ea  ridteiseï».  Il 
<^uippa  de*  vaisseauï  de  commerce,  qu  il  envoya 
dans  toutes  les  directionâ,  et  prit  à  ferme,  èous  des 
noma  emiiruo!é*,toolea  les  minea  de  diamants 
du  royamnê  de  Golconde,  "  de  aorte,  dit  lier  nier, 
qu'on  ne  parlait  que  de  «ea  rictiesses  et  qu'on 
compteit  aea  diamants  f>ar  sacs  >».  Le  roi  lui  cmifm 
le  mamiÊDàtisùeùi  de  son  armée,  et  le  chargcft  di^ 
diverics  etpéditions,  pendant  lesquelles  Djcirrhib 
fit  preuve  d*un  taJent  militaire  hors  Kgnc  et  d'une 
profonde  habileté  sfrati^,gique.  Il  soumit  le  Kar- 
natik ,  et  le  pilla^^e  des  temples  braljmantstes  de 
ce  pays  fit  tomlier  entre  ses  maina  des  trésors  in- 
caknilables,  tl  était  devenu  si  Hclie  et  si  puissant^ 
qu'il  entretenait  l'arniée  du  roi  et  même,  en  son 
liarticolier,  d'excellentes  troujïeâ  et  surtout  une 
txwine  artillerie,  "  avec  force  clirétieûf  jwur  la 
conduire  >»,  Le  roi  de  Golconde  devint  jalouit  do 
son  inlluence  et  de  aa  popularité.  L'émir,  d'ait* 
leurs,  était  entré  beaucoup  trop  avant  dans  les 
bonnes  grâces  de  la  reine  mère  «  qui  était  encore 
belle,  pour  ne  pas  inspirer  à  ce  prince  des  cntintea 
qui  au  fond  [^eut-être  étaient  justeâ*  tl  dtercba 
donc  le  moyen  de  se  dcîfaire  d'au  sujet  «i  haut 
plac^  f  qui  pouvait  devenir  un  rival  rciloutable. 
Mais  Djemlah,  qui  se  trouvait  encore  dans  le 
Kamatik ,  fui  averti  de  ce  qui  se  passait.  Il  écri- 
vit en  toute  liÂte  à  son  tilsunique,  Mahmed -émir- 
Khan,  de  se  saîiver  sans  bruit  de  la  cour  de  Gol- 
conde. La  tentative  du  jeune  homme  ^loua, 
Aureng-ï^eb,  troisième  fils  de  Sebah-Djiban  l**", 
empereur  du  Mogo],  faisait  alors  la  guerre 
dans  le  Dekhsa,  Djemlah,  qui  eonaaiâ^ait  ses 
ambitieoi.  projets,  lui  écrivit,  et  lui  offrit  de 
l'aidera  s'emparer  du  royaume  de  Golconde,  Ao* 
reng'Zeb  accepta  la  propositron,  et  se  mit  ea 
route  à  la  iéUa  de  son  armée.  Le  roi  deTélinRatta 
^Uait  être  saisi  dans  son  palais ,  situé  près  de  la 
ville  de  Golconde ,  lo»rsqu'il  rc^ut  avis  du  danj^er 
qui  le  menaçait.  U  n*eul  que  le  temps  de  le  ré- 
fugier dans  ta  citailelle  de  la  ville.  Anren^*Zetr 
vint  Vj  assiéger  ;  mais  i]  n'avait  pas  à  sa  dispo- 
$ïUon  les  forces  nécessaires  pour  s'emparer  de 
cette  place  impsirtante.  Il  reçut   en  outre,  de 


371 


DJËMLAU  —  DJERIR 


•00  père,  Tordre  de  rentrer  dans  le  Dekhan.  Il 
se  retira  donc,  mais  seulement  après  aToir  fait 
rendre  la  liberté  au  fils  de  Djemlah  et  à  tonte  sa 
famille.  Djemlah  partit  avec  lui,  et  ils  ne  tardè- 
rent pas  à  se  lier  d'nne  étroite  amitié.  Ils  prirent, 
chemin  faisant,  Beder,  Tille  très -forte  dn  Visa- 
pour  ou  Bedjapour,  et  arrirèrentà  Doulet-Abad. 
Le  Tieil  empereur  Scbah-Djihan  fit  plnsieom 
fois  inviter  Djemlah  à  venir  s'entretenir  avec  loi. 
L'émir  enfin  s'y  décida,  lui  offrit  ses  services, 
lui  fit  de  riches  présents  et  lui  donna,  entre  au- 
tres objets  précieux,  un  diamant  fameux,  qui  de- 
vint le  plus  bel  ornement  des  empereurs  du  Mo- 
Kol.  Il  dit  alors  au  monarque  qu'il  s'en  trouvait 
beaucoup  de  semblables  dans  le  royaume  de 
Golconde ,  et  l'engagea  à  conquérir  ce  pays  et  à 
faire  la  guerre  aux  Portugais.  Scliah-Djihan  le 
chargead'une  nouvelle  expédition  dans  le  Dekhan, 
et  l'émir  partit  avec  une  armée  puissante,  malgré 
l'opposition  de  Dara,  fils  atné  de  l'empereur  et 
liéritier  présomptif  de  la  couronne.  Dara  savait 
que  son  frère  Aureng-Zeb  ne  rêvait  qu'une  occa- 
sion de  s'emparer  de  la  couronne ,  et  11  pensait 
avec  raison  que  l'armée  confiée  à  Djemlah  ne 
servirait  qu'à  doubler  ses  forces.  L'empereur  se 
détermina,  toutefois,  par  ses  conseils,  à  retenir 
à  la  cour  le  fils  et  la  IJimille  de  Djemlah,  comme 
gages  de  sa  fidélité. 

L'émir  arriva  dans  le  Dekhan,  entra  dans  le 
Visapotir,  et  alla  mettre  le  siège  devant  la  ville 
forte  de  Kaliane.  Mais  bientôt  Schah-Djihan  tomba 
malade,  et  Aureng-Zeb,  jugeant  l'occasion  fiivo- 
rable,  détermina  Djemlah  à  prendre  parti  en  sa 
fiveur.  Celui-ci  empoHa  Kaliane,  et  partit  pour 
se  rendre  auprès  du  prince.  Mais  une  telle  dé- 
marche pouvait  conter  la  vie  à  son  fils.  Yold 
comment  on  s'y  prit  pour  conjurer  le  danger.  Le 
grand-maltre  de  l'artillerie  d'Aureng-Zeb  reçut 
ordre  de  s'emparer  de  la  personne  de  Djemlah 
et  de  le  retenir  prisonnier.  Tout  le  monde  crut  à 
une  trahison.  L'armée  de  l'émir,  qui  lui  était 
profondément  attachée,  se  mit  même  en  devoir 
<le  le  délivrer  ;  mais  on  parvint  à  taire  entendre 
raison  aux  principaux  chefs ,  et  Aoreng  Zeb ,  se 
trouvant  ainsi,  sans  compromettre  son  ami ,  à  la 
tète  de  forces  considérables ,  s'empare  d*A(^  cC 
du  vieil  empereur ,  rend  la  liberté  à  la  bmUle 
de  l'émir,  et  bat  l'armée  commandée  par  Dara. 
DjemUdi,  levant  alors  le  masque ,  entre  résolument 
en  campagne,  et  pendant  qu'Aurcng-Zeb  ounti- 
nne  set  opérations  contre  son  frère  aîné,  il  court 
lui-même  combattre  dans  le  Bengale  Sultan- 
Sojali,  second  fils  de  Scliah-Djihan,  qu'il  assiège 
après  nne  marclie  non  moins  habile  que  ra- 
pide dans  Rage-Mehalle,  au  sud  de  Patna.  Sul- 
tan-Sujah  s'échappa  de  la  ville.  Il  soutint  long- 
temps la  lutte  avec  un  courage  indomptable; 
mais  Djemlah  parvint,  à  force  de  talent  et  de 
combinaisons  savantes,  k  le  rejeter  enfin  hors 
du  Bengale.  Cette  guerre  acharnée  avait  doré 
de  \6bb  k  16C1.  Aureng-Zeb,  qui  de  son  cAté 
avait  vaincu  et  tue  Dara,  put  ak>rs  se  regarder 


comme  maître  la  r       Ire. 

envoya  demandci  u  le  i 

égard  k  son  âge  te  «k& 
durées ,  et  loi  écri  i    ■      i 

désonnais  d'antre  u       i|ud  àb  mt 
milieu  de  ceux  qu'il  «uiait,  ca  i 
province  du  Bengale,  dont  le  pmwtnu 
avait  été  promis  depuis  longlenpft.  An 
confirma  sa  promesse,  cl  doua  de  i 
Uh  le  tHre    d'émir  al-ommli  oa 
onuras.  Mais,  craignant  qn*il  ae  an  ra 
pendant  dans  nne  profite  qui  val      m. 
me,  il  lui  renvoya  sa  famiOe.  à  rcsfte      i 
fils,  auquel  il  conléra  la  4e 

cAts  on  grand-maltre  de  », 

ou  la  troisième  grande  «m       m  ■ 
{tendant,  redoutant  tm^oor»  ■  wi^       ■  « 
lah,  et  jugeant  prw       d'wcDper  ■■  deh 
tivité  de  ce  pulssam  ,  0  le  dé 

faire  la  guerre  au  ri  rédi 

sain.  Djemlah  pénétrai      -^        nuuv  « 
remporta  nne  gruide  uh        «Gknini 
s'empara  an  Gnenaoo  ou  w     ifoii ,  c 
pays,  où  il  .  La  I 

pluies  le  cm»raiKHi»  «  iTure— B<r  d 
remit  en  campagne  l'année  tniTaBli  (  ■«« 
la  dyssenterie  se  r      dana  ans        Aél 
malade  lui-même,  boa       c 

d'être  en  fkveur  i  u  j  i 

dit,  en  apprenant  la  nufi  de 
perdu  ton  père,  et  mol  le  ploa  ^'mmê  d 
dangereux  ami  que  j'e 


k  lui-même;  etfl  était  dooé 
phis  complets  qu'un  II 
et  il  réunissait  an  plus  ■ 
négociant,  de  gnenier,  ««  m 
et  d'adroiiiistrateur.  Il  oom 
cabne,  et  (es  ex  v 

étonnante.  Il  étaik  m 
comme  homme  privé,  «  « 
delaphisatrklejuitiee. 

Beniler,  Foi^m^ê  éam»  r«Mpffv  ^ 

-  Dov(AlnaB4rc),|IMMn4toJ 
de  FerlctaUh,  JVo(k«  tm  dwnm%  . 


m,  I 


IMBSIIIIJTX-SBAX.  1 

i 

Nia»,  fib  d-Abd 

Matélammis.  Voya 

*  mAsir,  fib  de  jt 

r«.        <■■ 

poêle  arabe,  mort  en  1 

riOta  .i4dt 

(728ou734deJ.-C.),. 

dMdt 

vingts  ans.  U  bit  surnoi 

JlMM» 

deHarza)  et  £/-Auf>, 

H 

pins  grande  ptrUa  de  aa 

Bassora.  La 

étaH  membre,  mun»  | 

mim,  et  desccodall  de 

nr 

PHH 

oiiilniwoch      inaDère 

«          1 

rai  envers  ha.  i       i  • 

■ 

satire.  Ily]            w 

, 

doi          .k\         ^rà  MOI 

Lut  9c            i     e  1 

■^ 

171 


UJERm  ~ 


rèlkiiif ,  Htc,  M  fAinillf ,  ^  tribu ^  et  n'épargnait 
pm  wéttixi  Id  fetntne^;  e«  qui  tiii  allira  un  jo«f 
uni»  piinttiAii  d«  la  purt  itu  khAlife  W&lttl.  ATe<: 
<i«  leh  procédés ,  Djérir  devait  nécessairement 
«ook^ipr  lïi«a  d«»  baine»  contre  lui  t  aossi  fut^'l 
«o  rupport  de  A*mti,  [>ar  quarante- 
II  vint  fâciîtniient  à  Imut  de  ta  plu- 
prl^'eotrti  eux.  et  M>Htt  glorieu sèment duconv 
kM;  miis  it  Fut  itius  d*uiie  fois  à  soufTHi  de^ 
ctue  lABcireal  contre  Lui  Akhtat 
Les  vers  de  Djérir,  dUent  tes  an- 
Mhaàenî  une  înipr««^oii  plus 
ft?9ft  Hiitllt  |»hu  {iQpuUtre^  que  ceux  de  Ferai- 
M.  0  flfiMPçi  dauA  le  panégïnque,  la  satire, 
I erotique»»  et  brilla  dant  (ou«  cm  ^n* 
eineat  on  ne  coimalt  que  quel- 
fNMO»  ^  ces  poésies.  Ltâ  au  très  ont  péri 
m  PME  «ftftrvdjes  dans  quelques  biUliothèque$ 
4»  I  ôft«nl^  Djérir  était  un  dei  poètes  de  ta  mut 
#AkNi  iléiik,  A  ee  Utre  il  recevait  une  penâîùti 
il  ptfra  MiUt  dracbmeft  et  aTait  part  aux  prê- 
Urill^iteipiiiioe  dûtribuait  avec  une  iaero^a- 
Uifroi^ttté.  £.  BËAtVoi£. 

>««  r«rwviU  ne  de  Dferir^ûntH^Jùumût 

,  t«4.  Il ,  tndalir  rn  «lïgliU,  4»Di  TAi  ^ild- 

_  _^^  ^ht  mmé  M^mtàlf  A^^iiter,  I8M,  Tot.  XVI,  p.  1*. 

HlP  mwmtt,  t.  m.  -  ïlaiiiiaicr-purgiUll,  UterûttêrGe^ 
mmus  fir<r  ^miitr,  vol.  H  ^  IbB^atiainkhaji.  irif^rr^i- 

il.'  âbeoitirad]  AU  IMartinl,  Kitt^è  àS  Jgkani  (  LU 
»*v  «M  ctemaiu  ,i«  H*,  th  -  naâyuanaMM,  ij^xicm  bi- 
ttÊÊf^^ÊàiEmm  H  râf|rci'47svd'4fNin  ,  et  Vnû.  iHi&Oé  pir 

*  MÉf  A-iiaAwiiit ,  éciivijn  indien ,  d'une 
ÉpWfBeinfi  ftAJite,  Waid  le  regarnie  cotnme  l'auteur 
il  Wédoçàha-Êiddhava ,  du  UUta-Mâdhava, 
te  MaxLW-i^i^â-  M.  WlboD  attribue  le  drainn 
te  ï^a^dh^Mééhava  au  poète  Roùpa  du 
itetiDi  lièck.  A,  L, 

V4v«,  J»A«r«  indim. 

iJÉtBÉftV  (  Umaii-bm- Hamnmd)  ^\'èx^m 
iilfem  des  tcxjcji^gi^pheâ  arabes,  né  dans  le  Bli- 
«Munthtr  ou  Trait&û\aii«^  ver^  le  milieu  du 
«éele  après  J.-C.p  mort  à  ^fichapour 
0,  en  1003  ou  1008.  Aprèa  quelques 
4e  Toya{2^  ilan^  plusieurs  contrées  de 
r  cl  on  iéjoiir  en  Egypte,  consacré  spéciate- 
{  m%  étude»  pbiï<>lo}Aiques,  Djéf  héry  s'éta- 
ll3lk^pour,  dans  Le  Ktiomçaa,  et  y  mourut, 
\  à'%m  accIfJent  différemment  rapporté. 
\  étourdÎMcment^  il  tomba  «  suivant 
an.  tiaut  de  là  terrasse  de  ^a  maison, 
frai  semblable  qui?  ceïui  d'Hadji- 
qniprétt^  que  UJévébr} ,  dermu  fou, 
i  de«  ailes  ,  voulut  prendra'  son  vol ,  et 
I  4uii  .-ia  chute.  C'est  k  ^iiclia[»our,  ville 
I  to*»^0ijKsiianle ,  que  Djêfhéry  [mbUa,  en 
Uhah  Aiîùghai  {  Le  pur  Langage  ) , 
r  qui  en  <*lîi4  mérite  parfottenient  ce 
que  la  Litb^rature  aratre  bnllait  cn- 
tr  epoi|uc  de  tuul  L'édat  de  sa  pureté, 
ti  raiwlement  6*3lfèrer,  Cet  ouvrage 
k  titre  dt  maUrc  de  la  langut. 


IJJEZZAR  S74 

MdJbeureuaemenI  il  n'wil  pi  a  le  temps  d'y  mettra 
la  dernière  main.  A  réf»oqae  de  sa  tnort,  il  n'a* 
Tait  encore  revu  que  les  première*  I pitres  jus* 
qu'au  dhad^  et  ses  élèvéâ,  qui  continuèrent  cette 
importante  révision»  y  laiRsèreiit  ou  y  iulrcï- 
dui&ireol  plusieurs  tantes  r^T^rettables,  hm 
Arabes  en  ont  fait  divers  abrégés^  et  Vont  plu* 
sieurs  fois  com mente ,  et  Vancouli  en  a  dooné 
une  traductiun  turque  »  dont  on  a  Tait  trois  ëtli^ 
tton*,  en  1728»  I7&7,  I80a.  Les  deuv  premières 
sont  Ic4  plus  estimées.  Jac<:iues  GoUus  inséra  une 
tionne  partie  du  Sibab  Allogbat  dan^i  son  texi- 
cmn  ÀrabiûQ-LaUnum  {  Leyde,  Iftà3  1^  et  Mea- 
^im,  pki  connu  s^ms  le  nom  de  Meniniiki,  l'a 
tra^luit  dans  son  Thetaurtis  lAnguamm  Orken- 
taiium  (Vienne»  ICdO).  Stiedius  s'occupa  plu» 
tant  d'en  faire  une  trailuctîon  latine  i  mois  11  ne 
publia  qu'une  partie  de  la  première  lettre. 
A,  BoKWfUu, 

tlAdjl-KliB^r*,  iHivrfité  év»  ^tmiUêi  îmakunt  la  ti- 
vrsM  ft  t£f  gtnrtt.  —  Al>ofilf^i,  Taci}!!!,  -  On  tiaui'e 
itml  Lï  Tie  de  RJ^TtJitrj  ûnm  Ja  V»  et  iJi  a*  tdlL  de  ii 
tràducUnn  lurqite  4e  loa  diction  m  Ire, 

*    lïJÉWlHtft   ou    DJAlTOEft  (JoUBËh    SOlon 

rortbjgraphe  anglaise),  historfeu  persan  »  vivait 
auseiitiÈmË  siècle  de  l'ère  cb retienne  (dixième 
Oe  r  hégire  ).  ïi  était  attaclié  au  ienrîc*!  du  grand - 
mo^oi  Houmayoun»  qu'il  accomp^  dans  ^ 
fuite  en  Herse-  On  a  de  lut  de^  Mérmires  sur  la 
vie  priiJ^éede  ce  prince.  Cetuuvrage  futcommencÉ 
en  l'an  99â  de  l'hégire  (l^â-7  deJ.-C).  Il  con- 
tient le  récit  de  tout  ce  qui  arriva  à  Houmayoun 
depuis  son  avènement  au  tnine  joaquà  sa  rentrée 
flan»  ses  Etats  (947-963  de  rhégire).  Le  m^'or 
Charles  Stewart  en  a  fait  une  traduction  libre, 
imprimée  sous  f«  titre  ;  Ifie  Teskereh  al  va- 
hiat,  or  private  Memokrs  of  tfie  Mnghut  em- 
ptror  ffuma^un;  Londres,  1S32,  in-r.  La  lîi- 
bliotlièqne  injpériale  tiosaède  un  manuscrit  de 
Fouvrage  original.  E,  Bc^i^vois. 

DjevitalT,  Prtfaetf  ûr*  Memoinf.  —  Siltetlre  tfe  S»cj, 
éem  artictei.  d  m  ni  le  Jpumai  éet  S^vanti^\«ii. 

0fKXZAR  {Ààiïiêd,  sumoramé  te  n^ucher  ), 

[lacba  d'Acre^  né  en  Bosnie,  vers  1735,  mort  à 
Acre, en  1 804.  A i>eine  Agé  dedi\-»ept  an*  il  a'cn- 
fult  de  sa  patrie,  ponr  éviter,  selon  Yolney,  tei 
suites  d'un  viol  qu'il  avait  voulu  eommctlni 
sur  sa  beJle-SiPur,  où,  selon  OUI v ter,  la  punition 
<t'un  assassinat  dont  il  s'était  rendu  coupable 
dans  une  afîaire  d'amour.  Il  sVn;;^i;ea  c^înmc 
matelot  sur  nu  navire,  qu'il  fut  bientôt  forcé  de 
quitter,  parce  que  son  humeur  faroucbe  lui  avait 
attiré  la  haine  de  tous  ses  camarades.  Réduit  à 
là  plus  fÇTânde  misère,  il  se  Tendît  à  des  mar- 
chajtds  d'esclaves  de  Constantinople.  Ceux-ci  le 
Ci^nduiâirenl  an  Caire,  où  il  fut  actïeté  par  Alt* 
Eey,  et  abjura  U  religion  chrétienne  pOïir  se  faire 
musulman.  Son  maître  le  plaça  dans  la  mîhct 
des  mamelouks j  dont  il  était  l'un  de&  principatix 
chefs.  Abmefl  sVtant  fait  remarquer  par  son 
adresse  et  son  courage ^  fut  chargé  d'assassiner 
ceux  qui  faisaient  olïstaclc  à  l'ambition  d'Alî* 
Bey,  Il  f'aequitta  longtemps  avec  succès  de  cet 


1 


375 


DJEZZAR  —  DJULAO^G 


STII 


foDctkmt  de  bravOf  et  son  babOelé  loi  mériti 
rafTectioh  de  son  patron  et  aussi  le  surnom  de 
iHJUCher,  Ayant  hésité  à  assassiner  Saleh-Bey, 
il  s'échappa  d*Ég3rpte,  pour  se  soustraire  à  la 
colère  de  son  maître,  et  se  rendit  à  Constan- 
tinople,  en  1773.  Son  but  était  d*y  soilicitpr  un 
emploi  ;  mais  comme  ses  démarches  restèrent 
infructueuses,  il  alla  chercher  du  service  en 
Syrie.  Appuyé  par  Yousouf,  émir  des  Druzes, 
il  obtint  du  pacha  de  Damas  le  titre  A'diçfi. ,  avec 
le  commandement  de  cinquante  hommes.  De 
cette  charge,  il  passa  à  celle  de  gouverneur  de 
lieyrout.  Beyrout  était  la  seule  ville  maritime 
qui  fât  au  pouvoir  des  Druzes;  aussi  Témir  to- 
uait-il  beaucoup  à  la  conserver.  Il  remit  la  garde 
de  cette  place  à  Djezzar,  comme  à  un  homme 
capable  de  la  défendre  contre  tout  agresseur. 
Celui-ci  profita  du  pouvoir  qui  lui  était  confié 
pour  s'emparer  du  trésor  de  Yousouf,  qui  con- 
sistait en  cinquante  mille  piastres,  et  désavoua 
tout  autre  maître  que  le  sultan.  Yousouf,  irrité 
de  cette  trahison,  fit  alliance  avec  Dhaher,  pacha 
d*Acre,  et  attaqua  Beyrout  par  terre,  tandis  que 
deux  frégates  russes  la  caoonnaient  du  côté  de 
la  mer.  Djezzar,  forcé  de  capituler,  se  rendit  à 
Dhaher,  qui  l'emmena  dans  sa  province,  et  le  char- 
gea d'une  petite  expédition  en  Palestine.  Ce  fut 
l'occasion  d'une  nouvelle  perfidie  de  la  part  de 
Djexzar;  il  repassa  chez  les  Turcs,  et,  apf^  la 
mort  de  Dhaher,  en  t775,  il  fut  nommé  pacha 
d'Acre,  etreçut  la  mission  de  réprimer  Tesprit  d'in- 
dépendance des  Druzes  et  des  Motoualis.  En  I7S4 
le  pachalik  de  Damas  fut  ajouté  aux  {tossessions 
de  Djezzar,  et  on  lui  conféra  le  titre  de  pacha  à 
trois  queues,  pour  le  récompenser  d'avoir  bien 
exécuté  les  unlres  du  sultan.  Il  avait  détruit  la 
famille  de  Dhalier,  exterminé  presque  entière- 
ment ta  tribu  des  Druzes,  et  fait  pendre  Yousouf, 
après  lui  avoir  extorqué  quatre  millions.  Une 
de  ses  créatures  faillit  lui  enlever  toute  sa  puis- 
sance, n  avait  obtenu  pour  un  de  ses  lieutenants , 
nommé  Sélim,  le  titre  de  pacha  à  deux  queues, 
et  Ini  avait  donné,  sous  sa  suzeraineté,  le  pa- 
chalik d'Acre.  Sélim,  instruit  par  l'exemple  de 
son  maître,  tenta  de  s'élever  par  la  trahison; 
il  se  révolta  en  1789,  et  vint  mettre  le  siège  de 
vant  Acre.  Djezzar,  dans  une  sortie  nocturne, 
massacra  un  grand  nombre  des  assiégeants,  dis- 
persa le  reste,  et  détruisit  les  espérances  de  leur 
chef,  qui  se  réfugia  chez  les  Druzes.  Le  fugitif 
réclama  à  des  négociants  français  une  vingtaine 
de  mille  francs  qu'il  leur  avait  confiés.  La  lettre 
qui  contenait  sa  demande  tomba  entre  les  mains 
de  Djezzar.  Le  pacha,  qui  faisait  lui-même  le 
commerce  de  ses  États,  et  qui  pour  cette  raison 
redoutait  la  concurrence  des  négociants  étran- 
gers, affecta  de  voir  dans  cette  correspondance 
une  preuve  de  la  complicité  des  Français  avec 
son  ennemi.  Sur  ce  prétexte,  il  les  accabla  d'in- 
justices et  leur  imposa  des  contributions  arbi- 
traires jusqu'en  1790.  A  cette  époque,  la  crainte 
que  loi  ins|»ira  la  présence  d'une  frégate  fran- 


çaise mouillée  dans  In  fWT  il'ftmlillttllii 
un  terme  à  tes  violeneet.  Mab  apièt  It  départ 
de  la  (inégste,  il  força  le  ooMol  et  toi  i 
français  à  se  retirer  d*Acre,  mil  tonn  I 
pillage  et  fit  abattre  le  paTilloo  roMnlalre  ont 
injure  faite  au  drapeau  français  Ait  «  dm  na- 
tifs qui  déterminèrent  l'expéditioo  de  Syrie.  En 
1791,  Djexzar  fut  dépouillé  da  padiaak  de  De- 
mas,  parce  que  ta  prépondéranoe  tm  Sjrie  ins- 
pirait des  inquiétudes  k  la  Porte.  Meia  torsqor 
les  Français  eurent  envahi  TÉicypIe,  il  M  i 
général  en  chef  des  Iroopei  i 
k  recouvrer  cette  province.  Sa  | 
tration  d'hostilité  contre  lea  nuuTeMi 
de  l'Egypte  fut  de  donner  aaOe  à  ] 
des  beys  mis  en  fuite  par  Bonaparte^  et  do  re- 
fuser de  l'éloigner.  Bientâta  démila  aea danriM 
en  réunissant  une  armée  prêt  de  IVUmc  de 
Suez.  Bonaparte  prévint  l'attaque  de  Dioiar, 
entra  en  Syrie,  et,  de  victoire  en 
vança  jusqu'à  Acre.  Il  le  si 
ville,  et  la  tranchée  fut  uu^  m 
Le  pacha  voulait  se  retirer  i  v 
pagnon  d'études  de  Bonaparte^  m  • 
lippeaux ,  énûgré  1  cais.  et  to  i 
ney  Smith,qni  cornu 

mouillés  devant  Aac,  m ucuiiv        i m 
Après  denx  roola  de  siège  et  i 
infructueux,  les  mnnitioos  Air 
peste  se  mit  dans  l'année  f     o^mi 
tourner  en  Egypte  poor  s*       i       àt— - 
des  Anglais;  d'ailleurs,  on 
prodiaine  d'une  armée  • 
rations  déterminèmt  le  geiiB 
le  siège  le  21  mai  1799.  Djieffar. 
grand  péril  qu'A  •      Jamais  «         ■■ 
en  repos  ;  il         iNOsit      m  i  k 

avec  le  Youw 

de  l'a       3uu«j         i      usM 
fut  en  i;«R:rre  avec  ai/un 
JaCh.  11  ae  réconcilia  u\m  m 
çaise,  et  rc      très-bicB  to 
chargé  d'i      i         i       3 
époque  il  «  « 

de  troupes,  t/je  ( 

oncitedeluide«u      unnm 
reur.  il  avait  orpemiaw  de  I 
il  assistait  les 
av      nntiléi 

.ei! 
cgM  nx 

graiiuo  capedté, 
tion  militaire^  s 
vince. 


DeTott. 
t.  IV.  -.  Votaey,  r< 

et  te  fene,  voL  II.  ~  Mi 
XL  -  liakMlatlftrt, 
/yaapaéf  M  fiffipU, 


?f  CCI»- Axa. 


L'^if  j  il  «  n.  Jir  vu  «^    *  El- 


*  iijt«0ÊTA-iri«A!«A ,  jmi  coosultic  inrliin, 
1  fait  un  traité  e^imé  Kur  Ifs  héritages^  soui»  le 
îsirw  4f«  i  ùâfaUhofja^  Ckï  traité  a  ëto  {iulilié 
fs  IA13  et  «Il  1B?9,  à  Calcutta^  ATec  un  C4>m- 
OKiiiùre,  et  IrAduit  ea  ifllS  par  M.  Wyiich. 

A.  L. 

"  «llltA.  O  lïiôt  eit  prohablemost,  comme 
QattddlUiv  plutdH  leoum  général  que  le  nom  parti- 
çwSkt  û'mdï^  àe  mcU;  il  Ri;;iiiHc  Vaifiqueur 
{4a pkbé}*  wi  convient  parraitêmeot  à  ces Ks^e» 
^  tÊoysmi  pèT  leurs  Au^t^ntéâ  conquérir  le 
act  Oo  mol  Djén{i  e&t  cJérivé  le  nom  et  es  &fX' 
«|iftrlés  diinfu.  Ou  com|ïte  vingt -quatre 
«4  k  pfCTiiier,  qui  ae  nauimé  RJeUatmf 
I|l|<i1liiit  ^  une  époque  inmii^modate.  Le  vini;!- 
tntfrf^r,  I^ànwajiâtlia ,  qui  çiouvail  vivre  «ept 

I  Irait  amU  uift  sTAnt  notre  ère ,  ^raîl  aut 
part  Ati  Cokèrooke  le  véritable  fondateur  de  la 
•iât  4«t  d)éna«.  Le  damier,  que  Ton  Tait  vivre 
4Mi  li  tlaiiîmr  i^iéde  avant  notre  ère,  «e  nomme 
TMimniiia;  et  porte  te  ^uiiiiom  de  Mahâvira, 

II  ispit  iSam  U  province  de  Bétuir,  comme  6U 
4l  SUdtiirtJi.  L>{ioqne  de  %a  naissance  et  9^ 
HifllTTitf-  peuvent  le  fjiire  conftmdre  avec 
fkmààhA.  ha.  légende  brahmanlitue  dit  que  Boud- 
tlm  est  fila  di*  Dpoa.  Le«  bouddliistei^  sont-ils 
éo  l^ftniii  inrjdliiéi^  ?  Djina  n'^<ït-U  qu'un  âyno* 
■fniée  Bouddba?  Ou  dkn  n'efit-ce  là  qu'une 
^È^mkA  éê  iiaiïL%  cau-^ée  prrignoritnee  ou  p^ 
IlliânÉ  d«i  hrikmane»  ?  Ce  qu'il  j  a  de  certain» 
^M^n'ivfr  quelque»  ûàiïénmcm  il  ^%i%it  entre 

^laai  H  le«  b(»udd  tuâtes  des  reâftemblances 
r  km.  tnolii*  fwmr  les  cluj&cji^  pour  les  doclrînes, 
fai  pçnvcnt  faire  croire  à  unt;  cotumunâuté  (1*0- 
r%iiie.  Les  deu%  sectes  rejettent  l'autorité  des 
téU^^  H  n'^aflrnettent  d'opmion  que  crile  qui 
ctit  hùàéi  ftar  ta  perreptitin,  llnduetlon  et  le 
lif .  Leurs  Uvre.4,  écriL-i  en  pâli,  procla- 
\  principe»  du  i^y sterne  îsâvkh^aj  c'ost-à- 
I  rilemilé  de  la  matii^re  Et  la  perpétuité  du 
p;  flA  en*ei|pienl  U  Iraosmigratlon  de  Tûme 
Ilié^lirrMMre  Gnaîe ^  qoî  peut  être  pour  l'homme 
e»l>éce  de  déificatifm.  Quant  à  la  loytholo- 
^  die  e«t  Ans&i  désardonni^e  chez  [es  uns  qtje 
le*  autres.  On  reinarque  cUez  les  djènas 
■peil  c\traTai;anl  pour  la  nk  des  anminux* 
kinietieiil  U  di%t$loa  «les  ca&tei,  ai  nui  vent 
Ipnrt^ue*  retigiposeà  qui  tiennent  à  ta  vie 
"  i  Uonoreut,  corn  m  i*  les  bouddhistes,  les 
indien nf'ij  ;  rpaii  ih  leur  préfèrent  le 
e  l«ur»  iaipt^  déifiés.  A,  L, 

tcni'ATCSÂ&vJk ,  écrivain  djêna , 

a  M  tontemporaîn  de  YicramÂditya, 

lement  à  la  fin  du  neuvième  Riècîe. 

«tîritwic  U^  principaux  Fùnrdnru  de  la 
é-^  Ji,:-ii'.  A.  L. 

ttf9iti4'nifftJâ ,   bnliniane  astronome. 


frte 


qui  vivait  dan»  le  f[iïinjtième  ^làd<^  t  n  écrit  eii* 
tre  auti%»â  fiiîvfata?-*  un  traité  âftlmmmuquc  Ju- 
titulé  SiddhàntaSouridartt  ^  h^\wl  comjif  end 
nu  traité  d'al^tîre.  A«  L, 

Câketir<*o)i€.  Mfm*tirft,  II. 

*  tiirV?«A-itADjA,  MftoHen  indien  i  du  quln* 
î.ième  siédQ,  auteur  *Ju  UMjûmlu  ou  lîénéalogi* 
de*  roîa.  Cet  ouvrage  forme  la  lieu^ltîme  partie 
des  amyile.;  du  Cachemire  connues  ^m%  le  nom 
de  Jîdffja-raranj^niJpsqueUi^Be  trouvent  arm- 
poféea  de  quatre  ouvrai^ea  écrits  en  vers  par 
quatre  auteurs  difréreiit.-*,  el  tormenC  la  cIïîo- 
nique  du  Cachemlriï  à  partir  d'une  é])oqne  immé- 
moriale jusqu'à  Tannée  là8B  de  notro  ère.  Une 
étUtion  sanscrite  du  Hddja  Tatangini  a  été 
a>mmencée  à  Calcutta  en  1 832,  et  complétée  m 

laaa.  a.  L^^oLOis. 

*  njasétD  (Àtfnul-  Kasim  ^  alA,  célèbre  «oft , 
lïé  à  Badjail,  mourut  dans  cette  vUie.  en  597  su 
299  de  rhé||lre  (910  ou  911  de  J.-C),  On  h 
surnomma  Kswan'^^f  et  Zedjaûj,  parte  que  son 
père  ^'tait  jnardïand  de  verre  \  Kat^È^^  parc« 
qu'il  travaillait  À  des  élofTes  de  filosi^Ue.  Il 
étudia  la  jurisprudence  n^ua  AbouTliaur,  dli- 
ciple  de  Scliaféi  ;  cependant  il  suivait^  à  ce  ^u*on 
prétend ,  les  opinion*  du  jurisconsulte  Sulsfan- 
Tbauri,  U  ouvrit  des  conférence»  publiques»  qui 
attirèrent  des  auditeur»  de  toute*  le^  clai^t^. 
Les  prédicateur*  allîuent  entendre  Djonéid  [mur 
le  choiit  de  ses  paroles ,  leâ  pUlloftophe*  pour 
rbabileté  de  ks  arguments ,  les  |K>ètes  pour  Té* 
légance  de  son  laupRC,  le^  théologiens  dog- 
maliques  pour  ïa  profondeur  de  ^t^  idées.  Il 
accomplît  seul  et  à  piâl  trente  fuis  le  jièlerl- 
nage  de  La  Mecque*  On  cite  de  lui  un  i;rand 
nombre  de  re|ianieâ  inRéûieusia  et  de  parole-ii 
remarquables.  Il  est  auteur  de  (83  ouvrages. 

E.  BEAirrofs. 

Ibn-KliaUllEiii.  ni^grap^ira^  DM)rtn(ir*.  Trid,  p^f 
Mj^-Gnf^fcln  di-  S  Une,  t«U  I.  -  M,  IMioitirr,  f.<l«TalHr* 
pnch^kieû^r  Jraher,  t  lv,p  ïft.  -  sU¥Mt«  ût  Saejfp 
Traduction  ae  la  vie  dp  JOjon#i<f  itralle  du  Nf/mh/tl-nt' 
ùum.  pir  Djimf,  4*m  Ici  JVflf,c*  Brtr,  4ti  Mit ,  t  111* 
—  Ahjla^Uh'VarM .  Hmm^h  Jr^rhidtihin  ,  pirt»  IV,  — 
AbnkilM*,  Annûitt  Martemiei,  L  IJ,  p.  SîJ  el  "5lï. 

DjOftPl  A!«i  {Séid-Sefiéiflem  ed^hn  Â  bon*l- 
f[<i^sm  bên'Molmmfmii  ffm-AU  ),  polygrapl'a 
arabe,  né  en  74  f>  de  rbé|îire  (  1330  de  J.-C,)t  k 
Tagou»  TjlLiîçe  du  territoire  d'Asterabad,  dan»  la 
Djordjan,  Tuort  en  «  ï  4  ou  plut^it  S I G  (  1 4 1 3  )  »  à 
Sfhirai.  Il  se  rendit  au  Caire  juMir  y  fréqiu>nl<îr 
les  écoles.  La  science  quil  y  acquit  lui  procuia 
une  gran<lo  renommée,  Belourné  dnm  sa  patrie, 
il  se  fit  présenter  en  779  à  Scbah-Scbûdja»  fils  de 
Modhafer,  Ce  prince  raccueiUit  avec  diatinclion, 
lui  fit  de  riches  présents,  et  lui  donna  uue  place 
tle  professeur  dans  Th^pilal  qu*rl  avait  fondé  à 
Sclùrax.  Cette  ville  étant  tombée  an  pouvoir  de 
Tamerian,  Djordjani,  sur  Torire  de  ce  prince , 
sa  rendit  à  Samarcand,  y  demeura  jufiqu'à  tu 
roort  du  conquérant,  avec  lequel  il  vivait  faroî- 
lîèrejnent,  puîa  retourna  à  Scluraz,  où  il  termina 
ses  jours.<îomme  écrivaio,  comme  jurisconBulte, 


I 


379 


DJUKUJAJNI  ~  DLUUUSZ 


comme  professear  et  comme  «ayant,  il  tenait  le  ) 
pnsmier  rang  parmi  ses  contemporains.  Il  était 
excellent  dialedideB,  bon  orateur,  et  doué  d*nne 
infatigable'activité  et  d*nn  grand  amour  ponr  la 
science.  N'ayant  jamais  été  distrait  dn  triTafl 
par  les  maladies ,  il  a  composé  un  grand  nombre 
d'écrits  remarquables  par  la  pureté  du  style.  On 
a  de  lui  nn  abrégé  intitulé  :  Tarifât  (  Définitions  ). 
«  Cet  ouvrage ,  quoi  qu'il  soit  de  peu  d'étendue, 
dit  Silvestre  de  Sacy,  peut  être  considéré  comme 
Tun  des  plus  importants  parmi  les  manuscrits 
arabes  que  possède  la  Bibliothèque  royale.  C'est 
un  dictionnaire  des  termes  techniques,  de  la 
grammaire,  de  la  prosodie ,  de  la  théologie,  de 
U  jurisprudence,  des  sciences  philosophiques, 
de  la  doctrine  mystique  des  sofis,  etc.  On  peut 
voir  qu'il  forme  un  supplément  nécessaire  aux 
dictionnaires  de  la  langue  arabe.  »  Ce  même 
savant  a  donné  le  texte  et  la  traduction  de  tous 
les  articles  qui  commencent  par  la  lettre  él\f.  Le 
texte  compléta  été  publié  par  G.  Fluegel,  sous  ce 
titre  :  Definitiones  viri  meritissimi  Sejjid- 
Scher\f  Dxchordschani  ;  Leipzig,  1845,  in-8*, 
d'après  divers  manuscrits  et  une  édition  publiée 
à  Constantinople,  1253  (  1837),  in-8^;  un  com- 
mentaire sur  le  livre  des  Stations,  ouvrage 
théologique,  publié  d'abord  à  Constantinople,  en 
1239  (  1824  ),  in- 8*,  et  réimprimé  en  partie  sous 
ce  titre  :  Statio  quinta  et  sexta  et  appendix 
libri  Mevakif,  auctore  Adhad  ed-din  el-ïgi, 
cum  commentario  Gorganii;  edidït  Th.  Sœ- 
rensen,  Leipzig,  1848  ;  in-S"*  ;  —  des  traités,  des 
commentaires  sur  la  théologie,  la  métaphysique, 
la  dialectique ,  le  droit  public ,  la  grammaire , 
b  riiétorique ,  la  physique  et  la  cosmographie  ; 
—  Des  annotations  et  des  scolies  sur  des  ou- 
vrages relatifs  à  ces  diverses  sciences.  Ces 
écrits  se  trouvent  pour  la  plupart  à  la  bibliothèque 
de  l'Escurial.  La  Bibliothèque  imiM'riale  de  Paris 
n'en  possède  que  quatre.         E.  Beacvois. 

s.  dr  Sary.  Not,  des  DettnUioru.  dam  le  t  X  des  Noti-  | 
rfi  HeM  Mi».  —  M.  Retnsud,  CiUal.  intàit  de»  M»s.  mr.  tf« 

ta  HUA.  imper.  ^VAsyT\,Btbtiotlu>ea  Ârabin-Hispama^  I 

t.  1.  -  Abou'l-Mahatl^.  Metnkal  a»-Sa$.  -  Mirkhoad.  | 

Houzal  et  oi-Safa.  —  Khondémlr,  Habib'Ot'Sifer.    —  j 

Iladjl-Ehalfa,  UricoH  bibUographirum  et  encfeiopm-  i 
dicMm,   trad.  el  publie  par  G.   Flueffrl-  —  Tarikk  al 

llokama  (  Hi^t.  des  Phllofiopbe!i  ).  I 

DJOi'BA.^,  chef  de  la  trilm  mongole  des  ! 

Yulduz  on  Youldouz  et  tige  de  la  dynastie  des  : 

Djoubaniens,  qui  régnèrent  dans  l'Irak  de  1335  à  ' 

1359,  et  dans  le  Klioraçan  de   l.*».')  à  1378.  Il  { 

servit  avec  distinction  sous  le  règne  d'AMjaip-  ; 
ton,  et  à  la  mort  de  ce  prince  gouverna  la  Perse 

en  qualité  de  tuteur  du  jeune  Behader-Khan,  i 

dont  il  épousa  la  sœur,  en  1323.  Djouban  avait  ; 

une  fille  d'une  beauté  merveille«ise  et  nommée  ; 

Kliatoun,  qu'il  donna  en  mariage  à  un  seigneur  . 
appelé  Ilaçan.  BeliaderKhan  se  sentit  pris  pour 
elle  d'une  passion  violente.  Djouban,   et   son 

gendre  éloignèrent  Khatoun,  esfiérant  que  le  roi  ' 
finirait  par  l'oublier;  mais  celui-ci  en  conçut 

une  grande  irritation  contn*  Djouban,  qui  jugea  ' 
prwlent  de  s'absenter  et  de  ^  rendre  dans  le 


Khoraçan.  il  laisu  poortMl  foa  Mi  à  k  coar; 
mais  le  jeuM  homme  ayanl  MNié  4m  hMom 
intimes  avec  nne  des  femniet  «fa  loi  déeédé, 
Behader  saisit  ce  prétexte  pour  la  Wr»  inUlii 
à  mort  n  n'attendait  qa'ime  orfMiw  pov  « 
débtmtMT  ég^ement  de  Dionina.  Gdai-d  ne 
lui  en  laissa  ptt  le  temps.  Dès  qall  eut  appris  la 
mort  de  son  fHs,  B  raaafmWi  aae  armée  forw- 
dable,  et  marcha  contre  Beteicr-Kliui,  «vie  lln- 
tention  de  le  détrôner.  Malt  li  àOkiïkm  ii  wl 
dans  son  armée,  et  il  IM  obUgé  dt  pmdrv  b 
fuite.  Behader  parvint  enfoile  è  nonoB^a  Ite- 
lek-Kart,  chez  lequel  PfoobMi  s*étaU  rëCtacié,  H 
cet  hôte,  peu  reconnaissantdet  ierTies  qati  avait 
reçnsantrefois  de  Djouban»  le  fit  aaaMdav»  et  ca- 
Toyaea  tête  à  Behader.  AI.  B. 

Mtrfchood.  Bmtat  ml  Smfm  (  Jar«a  et 
Gulipie».  HiMtokrt  çémêrmlê  ém  ifttu. 
M090U,  etc.  -  Maleola,  UÎA9kf  é» 


Ém  rmwt,4n 


14l«U. 


DLVGOSZ(/e(lll), 

lèbre  historiée  pokmâis,  uc  1 
mort  k  Cracovie,  le  29  nai 
Dlugosz,  staroste  de  Novi e« 
mières  études  à  Nowy-Koi 
k  l'université  de  CrMovie.  a  i 
ans,  il  fntattacbé  à  la  ouor  da  • 
Olesnicki.  A  l'âge  «le  Tingt-càiii 
de  l'éUt  ecdéstestiqne,  d 
bnçko,  pois  celle  de  W  1, 
tard  chanoine  de  !  .a 

Emptoyé  dans  divvnci 
il   récondUa  Jean  Hnn>n. 
Hongrie,  avec  Iakra,  gonve 
au  moment  où  ces  deoi  chc 
armées,  n'attendal  lo 

En  1454,  il  fut  d  ptf  W 

en  qualité   d* 

pape  Micolas  \    r%  pn9        • 
maniqœ.    En  1480,  0  t 
Pok)giie,  un  traité  avec  1 
George  Podiebrad,  roi  de 
là  un  des  Ikits  saillaais  de  sa 
Le  roi  Kasimirlenoouna  1 
privé,  lui  confia  le  soia  «c  • 
de  1465  avec  les  cher,      rs  ' 
Prusse  Pokmaise.  t     e  qnl 
maître  vassal  de      -mo^jÊt,  -^ 
l'éducation  de  ses  »       fib 
roi  de  Bohème  et  de  l 

qui  fut  roi  île  PolofOM.  ^ 

de  quinze  ans,  fut  ein  hh  «k 
pagna  le  jeune  priaeedaiM  401111 
quitta  qu'après  Tavoir 
suite  an  o  ingrès  de  ^amc 
1473,  il  rontribna  paissant 
querelles  qui  s'étaient  élevte 
fie  Bohème  et  Mathias  Cani 
voyé  à  la  diète  hoagroisa  a 
traita  les  aflUres  eoa 
danubiennes  de  la  MokM^ic 
qui  ak>rs  rfimnniimiial  V* 
Ministre  ialègre. 


.eé. 

UI5. 


ddfe 


i^^mjiuuM'tJjj 


a^t*«i  4«ti 


pfïTmVr  orclf*,    #cdésh<>yqu€  lion  et  éclairé, 

il  fotts  ces  litres  le.  ptuç  grantt 

ifnt,  tl  rffofta  la  cîiargft  de  gnind- 

Pi^l'ïgiR!  iftt  larcïïi^v^cïië  ifé   Priiguc 

oi  IMkfme;  «]>rèa  t!e  lofipieji  in  stances  «  il  ai> 

cqiti  rAr£hc*ir6djé  ft<  f.f^|ïi>l  «fana  la  RuUiénrc 

Rciti0^;  mail  r«  fut  peu  dt?  jour<ï  atant  m  mort. 

H^titier  (t'une  fortune  a^seï  coniîidérnbte ,  il 

ém  hàfiiU»\  t  à  errer  ttcs  écoles  ;  et  un 
lBil!latpbiUu]llin}i>iiti«e,  qui  ^@  (x>iii<ierTe  «ôcorc  A 
CTicQ^,  port?  le  noffi  de  la  Bourse  de  Dhtgojt^ 
f*vr  |#*  piriâconsuUeJî.  M  onTrit  une  èrie  tiou- 
nil^  fc  11  litténiture  tiifiVnrifftje  He  ta  Pologne.  Il 
«MMHOmYi^'Cinq  ans  de  travail  à  mt\  principal 
«wi^p^  flçctmtEie  Um€\  if^na^e  de  non  i  m  partial  tic, 
i  !•  tarait  à  la  crili<[ui^des  protesseura  de  Tu- 
wi^WtÊÊèém  €r^c4»1e.  En  monnint,  il  li^iia  f^)n 
MHWritâ  «elté  ^colet  afin  que  cette  liistoiro  » 
frt  MiHpàOllée  jusqu'à  ta  dt*mière  année  de  lïa 
I  lii,  pil  itF»  «ofitinDée  [^rt  nn  des  |m)fcâ«eunt.  La 
pMÉi  liislolrf!  de  Dlugosz  f?inhnisâe  trois  pé- 
iMs  itûtincles  :  t**  les  Annale.i  «iiir  rortgifiiS  de 
liHiiM  ju«qu  au  treizième  Mècle  ;  V  les  Anna* 
lïi|«ifa'tn  oornraenrementdu  quinzième;  3"  le,"* 
WtodirtaiiyotAi  de  Pauleur.  Danii  eette  der- 
iîifr  périm  0  pftiie  tout  en  revue  :  le  roî ,  let 
■^gMt«|«  le»  phi.^  élev^^ ,  lescito^^ens ,  le  ch'iT^,é 
pmîmmî  durant  lui  comme  devant  un  tribunal. 
iMiÉBt  tes  fôb  <|u1l  Feconnaft  que  te  clerf^é 
e,  il  ft^éîète  conire  lui  sans  ménage- 
li  «t  cV^t  à  cauàe  de  cette  ffincérité  que 
I  mÊtvt»^  wt  rcftté  en  maoaw;rit  deut  eent 
^na-auji.  Il  eiil  le  premier  qui  ait  donné 
àm  tm  raractère  de  vérité.  )l  ?o?agea  à 
I  et  Â  Ri>mi^  et  pc^fiijbrba  en  Polof^e 
tdbd^'iwîvn  de  la  littérature  latine,  de  Cî- 
mm,  ftê  Tîtp-Live,  de  Sallu^le,  Je  Pline,  tl 
pi  «a  belle  tiiblif^hèqiie  à  r^lle  de  Craro^ie. 
b  1170 f  il  fonda  une  magnifique  église  près  €ra- 
^^  k  Sàalka,  ou  il  fui  irïliumé.  Le  aénàteur 
'  Mk  BefiMtrt  publia,  en  l£t  S ,  à  Dntïrnmil,  une 
fteukmenC  «la  riibtoire  de  Ulu^^zi  elie 
[  Wê  fffitrrm**  quf:  les  %h  premiers  livres,  et  s'ar- 
ï  kVAtOk^  tî'*o.  L'i^lition  complète  n'a  paru 
|Mn   iTti  et  171!*;  wtns  le  titre  de  :  Jotm/îts 

/fii^irt.r  rniotHe{rUtjriXil.  QfWiumsej^ 

m    nottdum  edifi ,  nimc  simtd  ctim 

»  ejr  rfianmcripto  rnnssimo^  in  luetm 

tnt.  Ht.  ;  Frdneftirt,  1711  ;  Leipzig,  I7n, 

-folj<v.  Iasi*<ondeèl!lio[i  sclrimre  dans 

Ifitteetbn  d«   Mitzler.  Ses    autres  otivra^^eA 

I;  fHa  èeatàssimi  Stanisiaif  Crncovienxis 

mtcftfin  iëqtné^  mncto7\  Potonhv^ 

Btihrmiir,  MoraVh'e ,  PtiiSSi^  et 

paipnnrintïn  ;  Craeofîe,  1511  ;  —  Vii*c 

itm     Poi Tuin  mtx utm  ,    cnnxcripiâ:  ; 

J  ^14  ;  —  Episcoporum  Smugonso- 

t  Bfn  tirnsis  ,^  u^  n  un  e  ¥ra  fis  la  mensis^ 

i  iintùriii  ei  Acîa;  Breslau,  1730-3Î  ; 

hhitQn,  dans  le  RecueU  de  Sommert- 


berg.  On  remorque  ponni  sej*  mannsfrilu  qui 
n*ont  {ttii  enrj>re  été  (MiUlir'*n  Wn  tsuîvatits  î  /.i- 
àer  lieneficéorum ,  sive  erectttmnm  H  d^ia- 
timium  €  cet  es,  H  momt^t^r.  IoHuê  dlate^xkit 
€rmm\  ;—  De  Vihi,  ,^ft4^ims  tfl  mrnculk^qlQ^ 
riositet  bmti^Jemlnje  Kme^jundtSf  h*olonW 
dunssu^  mrginU;  —  Vite  Archïepï^cnptjrnni 
tilqiit  Mplstoporum  uniceru  leynt  PMmii^i 

—  Vitu^  H  G  esta  Arçhifjââcoforum  Ecciêjtia? 
metfopûL   Crmm\    tum   Epi*cop.     €mcm. 

—  ViU-  et  Gesia  Arcfiiepit*  Scçt.  mttropùi. 
Gne^mmis;  —  Bandma  VmciMorum  in 
Prussia ,  anno  t'UO^  mntm  UiadUiamn  .ia- 
çeJiùHeMt  rerjêrn  Pofon.t  tirtcta  ni  per  eufl- 
dfm  in  piwiko  Gninvaiden»!  pr&siruta  ;  — 
Hertddica  Polana  ;  —  Omiimes. 

l>éi>nr*rd  Gmoi»!«o. 

—  n^nUtftuwjii,  mu,  de  ia  hiHi^tatHfê  ptito».;  \Èn.  - 
lue  IstembNiwfk^T  ^'  HiitonmtiM  pt^ftin^t»  :  mis.  -  ifi'^ 
cil  PI  PadCEïizytisk»,  |^  /^rt^Njue  littéraire,-  %»^k  «  /J|#* 

UMiTKi.ouDlAilTiti,  en  latin,  Dmettim, 
nom  de  plusieurs  gr<md s- prince»  de  BuBéie,  y 
compri»  les  faux  Demetrius. 

itniiTRir'  {Dnntùi  AkJcmdrmHtt^h) ,  ûk 
aîné  du  grand-prim^e  Alexandre  Sei^ki ,  réjaiA  de 
1 276  à  i^yi.  Le«  liititorienîi  msite^  désigrtenl  ïwmjs 
le  nom  de  terrïldcle  lemp?^dû  ce  prince,  qui  lui- 
ruémea  ét<i  apiielé  ia  hon  fe  deson  père  :  la  Rusiue 
fut  fi  II  email  V  émeut  ravagifte  parla  guerre  civiles  et 
par  leti  invasions  de«  Tartaratde  Porde  (1)  d'Or. 
Dimitri  sucaSla  à  son  oncle  Va RsHiî,ËUrk>tr^ii& 
cîe  Vl*limir,  sans  doute  avec  Tautorisution  dis 
Tartares,  et  fyt  reconnu  prince  iiartiiuliei"  de 
Novogoro^L  11  ne  larda  pas  à  se  brouiller  avec 
le*  tiabitants  de  cette  ville,  et  les  for^a  de  laisser 
tjâlir  sur  leur  terriloîre  la  citadelle  de  Kopurié. 
fion  frère  cadet»  André,  fterenitit  à  Torde  d'Oravec 
itfi  riche»  pré^nt»,  obtint  du  kJum  un  itipl^ïme 
qui  lui  don  n  ail  la  grande- principauté  de  VlaiJî^ 
inir,  uue  année  taittire^Kiur  s'en  saisir,  etrordrf 
à  touâ  le^  princea  russes  d'appnyer  le  nouveau 
souveram,  ^ul  n'osia  désobéir  à  e«t  onire  su- 
prême» Les  Tarières,  lancés  sur  ta  Russie ^  re^ 
commencèrent  la  dévastation  de^  princijmutéji 
fîe  Mourom ,  de  S4>rt/.dal ,  de  Vladimir,  d'You- 
rief,  df  Uoslof,  de  ïvcr  et  s^urtout  de  çtille  de 
Pèréasl.ïvle,  qui  lenla  seule  une  faihle  résis- 
tance, iJniitri,  qui  espérait  trouver  wn  asibi 
rlan!^  Ivopiirié,  fut  arrêté  jiar  les  J'iûVL^org^ liens  ; 
ils  ruinèrent  cette  forteresse  de  fond  i-^n  comble, 
el  flp[>elèr*^nl  André  [mur  les  gouvernej.  ij& 
pnni  r  -bvhij  alla  implorer  les  secoure  de  Nogai, 
p<ji>^ant  I  liel  dea  Tartares  ,  qui  lui  rendit  la 
granile-prtncipaulé  et  même  la  souveraineté  d6 
îiovfigorotL  Cependant  André  se  préparait  h  la 
îîuerre.  i*e  isrand-p rince  le  prévint,  et  n'i>om«s* 
un  tsarévitch  de  la  bonle  qui  avait  pris  parti 
[)Our  André,  Dana  le  même  temps  les  Rostovteni 

ri  il  OrtSm  ma  MgrOë,  C'«|  le  nûfn  diiriiï^   am  Iribt»  Ott 


379 


DJUKUJAPil  ~  ULUUUSî^ 


comme  professear  et  comme  «ayant,  il  tenait  le 
pnsmier  rang  parmi  ses  contemporains.  Il  était 
excellent  dialeeUacB,  bon  orateur,  et  doué  d*une 
in(atigable*activité  et  d*nn  grand  amour  ponr  la 
science.  N'ayant  jamais  été  distrait  dn  triTafl 
par  les  maladies ,  il  a  composé  on  grand  nombre 
d'écrits  remarquables  par  la  pureté  du  style.  On 
a  de  lui  un  abrégé  intitulé  :  Tarifât  (  Définitions  ). 
«  Cet  ouTrage ,  quoi  qu*il  soit  de  peu  d*étendue, 
dit  SilTestre  de  Sacy,  peut  être  considéré  comme 
Tun  des  plus  importants  parmi  les  manuscrits 
arabes  que  possède  la  Bibliothèque  royale.  C'est 
un  dictionnaire  des  termes  techniques ,  de  la 
grammaire,  de  la  prosodie ,  de  la  théologie,  de 
la  jurisprudence,  des  sciences  philosophiques, 
de  la  doctrine  mystique  des  softs,  etc.  On  peut 
▼oir  qu'il  forme  un  supplément  nécessaire  aux 
dictionnaires  de  la  langue  arabe.  »  Ce  même 
savant  a  donné  le  texte  et  la  traduction  de  tous 
les  articles  qui  commencent  par  la  lettre  él\f.  Le 
texte  complet  a  été  publié  par  G.  Fluegel,  sous  ce 
titre  :  Definitiones  viri  tneritissimi  Sejjid- 
Scher\f  Dschordschani  ;  Leipzig,  1845,  in-8*, 
d'après  divers  manuscrits  et  une  édition  publiée 
à  Constantioople,  1253  (  1837),  in-8^;  un  com- 
mentaire sur  le  livre  des  Stations ^  ouvrage 
théologique,  publié  d'abord  à  Constantinople,  en 
1239  (  1824),  in-8*,  et  réimprimé  en  partie  sous 
ce  titre  :  Statio  quinta  et  sexta  et  appendix 
libri  Mevaki/f  auctore  Adhad  ed-din  el-Fgi, 
cum  commentario  Gorganii;  edidit  Th,  Sœ- 
rensen,  Leipzig,  1848  ;  in-8"  ;  —  des  traités,  des 
commentaires  sur  la  théologie,  la  métaphysique, 
la  dialectique ,  le  droit  public ,  la  grammaire , 
b  riiétorique ,  la  physique  et  la  cosmographie  ; 
—  Des  annotations  et  des  scolies  sur  des  ou- 
vrages relatifs  à  ces  diverse»  sciences.  Ces 
écrits  se  trouvent  |V)ur  la  plupart  à  la  bibliothèque 
de  l'Escurial.  La  Bibliothèque  imiM'riale  de  Paris 
n'en  possède  que  quatre.         E.  Bcaitois. 

s.  dr  Sary,  Not,  des  DeftnUloni.  dao*  le  t.  X  des  Noti- 
en  des  Mu,  -  M.  Retnsud,  Caiai.  inédit  des  Mss.  mr.  de 
ta  Bihi.  imper,  -f^^lrl.  BiMititkMa  ÂratÀco-Hitpema^ 
t.  1.  -  Abou'l-Mshatl^.  Metnhat  at-Sa$.  -  Mirkhund. 
Bouzal  et  at-Sa/a,  —  Khondéinir,  Habib-as-Si^er.  — 
nadJI-Ehslfa,  Uricon  biblioçraphirum  et  encfclopm- 
dicMm,  trad.  el  publié  |»ar  G.  Fluegel.  —  Tariàh  ai 
Jiokama  (  H  ut.  dei  Philosopher  ). 

DJOiTBA!!,  chef  de  la  tribu  mongole  des 
Yulduz  ou  Youldouz  et  tige  de  la  dynastie  des 
Djoubaniens,  qui  régnèrent  dans  l'Irak  de  1335  à 
1359,  et  dans  le  Khoraçan  de  133.1  â  1378.  Il 
servit  avec  distinction  sous  le  règne  d'AMjaîp- 
ton,  et  à  la  mort  de  ce  prince  gouverna  la  Perse 
en  qualité  de  tuteur  du  jeune  Behailer-Khan , 
dont  il  épousa  la  sœur,  en  1323.  Djouban  avait 
une  fille  d'une  beauté  merveilleuse  et  nommée 
Kliatoun,  qu'il  donna  en  mariage  à  un  seigneur 
appelé  Haçan.  Beliader-Klian  se  sentit  pris  pour 
elle  d'une  passion  violente.  Djouban,  et  son 
gendre  éloignèrent  Khatoun,  es|iérant  <|ue  le  roi 
finirait  par  l'oiiblier;  mais  celui-ci  en  conçut 
une  grande  irritation  contre  Djouban,  qui  jugea 
priMlent  de  s'absenter  el  de  se  rendre  dans  le 


]  Khoraçan.  Il  laissa  poortMl  foa  Mi  à  k  coar; 
mais  le  jeuM  homme  aynil  MNié  et 
intimes  avec  nne  des  fenunet  ém  loi 
Behader  saisit  œ  prétexte  pour  le  Une  i 
à  mort  n  n'attendait  qo'ime  wxmkm  pov  « 
débtmsMf  également  de  Dionban.  GdnMi  ne 
lui  en  laissa  ptt  le  temps.  Dès  qoH  cot  appris  la 
mort  de  son  (Us,  B  ranfmhli  une  année  fara» 
dable,  et  mardia  contre  Beknicr-Khan,  avec  lla- 
tention  de  le  détr^Wier.  Mais  la  Medfaa  se  wt 
dans  son  armée,  et  il  Ait  oUigé  é9  piaadii  b 
fuite.  Behader  parvint  ensotte  à  rarTompin  Ite- 
lek-Kart,  chez  lequel  Djooban  s'était  réftacié,  H 
cet  hôte,  peu  reoonnaissantdes  scnrien  qnti  avait 
reçus  autrefois  de  Djouban,  le  fltas8iiiin«;ctcn- 
voyaea  tête  k  Behader.  AL  B. 

MlrUMOd, JiMiMt al J«f«(JarMi  «e  V«flei..D« 
G«linies.  I/Moéfv  çémérmU  de*  ifttu.  ém  nwo.  en 
MogoU,  etc.-  Maleola.  HUMmê  é»  Arw. 

DLVGOSZ  (  /eau),  en  Mb  u  eé* 

lèbre  historien  pokmaiSy  né  i  ■■■«I5, 

mort  à  Craoovie,  le  29  n      ■««u.  i      4a  Jcna 
Dlugosz,  staroste  de  Novi  h       m  tn- 

mières  études  à  Ilowy-Lui«ryH. 
à  l'université  de  Creeovie.  A I        «^ 
ans,  il  fntattacbé  à  la  ouor  dn  » 

Olesnkki.  A  l'âge  de  vingt-cinq 
de  l'éUt  ecclésiastique,  obtM  m 
bocko,  puis  celle  de  V  t%, 

de  !  -,  1 

il     rvuOI  «f  m  .        ■ 

Hongrie,  «vcv  iMna,  fsftw        m»  km 

au  moment  où  ces  deux  A 

armées,  n'attendaient  qb«n  loi 

En  1454,  il  fut  désigné  par  K  ■« 

en  qualité  d'ambassadenr   v 

pape  Nicolas  V  et  près  la  l 

manique.    En  1460,  0  oondn», 

Pok)fpie,  un  traité  avec  les  i 

George  PodiebnMi.  roi  de       ti 

Vk  un  des  laits  s  de  h 

Le  roi  Kasimirlewi  .«■« 

privé,  lui  coniia  Ib  suai 

de  1465  avec  les  cbe  & 

Prusse  Pokmaise,  traun  < 

maître  vassal  de  la  Pnl 

l'éducation  de  ses  denx  i«. 

roi  de  Bohème  et  de 

qw'  fut  roi  de  Pokigne.  « 

de  quinze  ans,  fut  éln        m 

pagnalejeunepi  i 

quitta  qu'après  I  «« wr  . 

suite  an  Dmgrfesde      mc 

1473,  il  rontribna  pansa 

qiierelie«<  ntékvé» 

deBobèmcc  «Cer       tm 

voyé  a  b  ditus  a  i 

traita  les  albiras   g 

danubiennes  de  la       mm 

Ministre  intègre,  e^      ■ 


codésiastiqa^  bon  et  éclairt^ , 
à  tOQA  cai  titres  le  plija  gr^intT 
dMrtérwMiMnt  II  refuM  la  charge  dé  gran4- 
tfterîer  «a  Potofpie  et  rarchevôclié  dé  Vr^^^a 
m  Bebème;  aprèi  de  longues  instancciA  »  il  &c~ 
eepli  rarcbeYèdié  de  Léopol  dans  la  Ruttiénie 
liwigi;  nais  ee  fat  peu  de  jourx  avant  n&  mori. 
fUMer  d^me  fortune  asses  consiriéi^ible»  il 
fSiyioya  toos  ses  iNens  à  secourir  les  p^mvn^,  à 
laader  des  hôpitaux ,  à  créer  des  étules  ;  ei  un 
iMtilBtptiilanIbropiqne,  qui  se  conserve  nncarc  à 
Cmofie,  porte  le  nom  de  la  Bourse  </«  Dingos ^ 
fomr  le$  jurisconsultes.  U  osmrit  une  ère  non* 
ireleè  la  littérature  hislorique  delà  Potope.  H 
MWMiCf  a  Tingt-cinq  aas  de  travail  à  son  fîHndiuiJ 
oorrage,  cl  eonme  témoignagede  son  t  m  partm  1  i  tt\ 
il  le  soumit  ait  critique  des  professtnirs  de  l'y- 
■vcrsiléde  Craoovie.  En  mourant,  il  té^ua  soq 
iftmoAcnt  II  cette  école ,  ,*inn  i\w.  cetle  lùstoire , 
qaH  arafl  pûofi»ée  jii^tpi'à  ta  dx^rnière  année  de  sa 
^^  pAtètrc  (continuée  |)ar  un  de&  proff'4!M!Mni.  I^ 
rli;  lii^lotc^  de  DÎU[f;nsî  emhras&e  trois  |>é-  , 
I  «ii^tind^  :  1*"  [e<!  Annale»  sur  J'urjfme  de 
h  WÊÊÊfSm  Jliqu'au  treizième  5.m}e.;  ^*  Les  Anna- 
Ik  Jvi^lM  ciommf iif f>ni  tmUUi  quinzi  èmB  ili^les.  \ 
iitaCMli9mporsùn«  *lti  rautf'tir.  Hana  nt4la  der> 
tÈtm  pÉriôiiia  il  p^^^ê^  t<iut  en  revue  :  ft^  rt»î ,  Jes 
i  |«ï  plus  élevé* ,  les  citoyens ,  îe  clenié 
I  devAnt  \m  eommc  i lavant  un  tribunal. 
U*  M*  qu'il  reconnaît  que   le  derge 
El  s'éièf  r  coiilre  lui  san^^  in^ag^^- 
i|  tt  c*£&i  à  eauM   de  fftte  sinrérité  que 
tM  <M*nge  est  re^^ité  en  tc^nuscrit  âmx  cent 
^Qo-^n^.  Il  e&t  le  premier  qui  ait  donné 
[MiMoJK  no  c^r»ftér«  de  vérité.  U  vi>yagea  à 
let  à  Rtvfni^  p1  pfjfjiiUirisa  en  l\)logne 
I  fciAiiHiJ*cpivre  de  lii  Ulierature  latine  ^  île  Ci^ 
ée  Tile-Live,  de  Saihisie,  de  Plin«.  Il 
»  bHk  Nbikitbèqiie  à  f'^lle  de  Cracovie, 
fil  !i70|  tl  fixida  ui^  ma^Tiilïque  église  prè^  Cra- 
ftk,à  ^k.^lVa»  4Kr  il  fut  irdmmé.  L<^  sénateur 
Ifri  iîrftmrt  pi*bll«,  en  ici'j ,  a  Dobrornil,  ur^e 
iHr  w'ult'mrnt  di^  l'lit>Mr(>  de   Dlugos/.;  elle 
M»(rrTi>r  qiu'  les  sh  premiers  livres^  d  sV- 
rlfiimiy  nin.  L'édition  tii>rnplèl€  n'a  paru 
tal    ITH  4-t  iTl"?;  fious  k*  titre  de  :  JonnrtU 
WfOEik  ieu  Lfifigitih  fanon  tri  fiuondam  Cm- 

nnndum  fditx ,  ftunc  simul  cum 
s,  ex  maHtisaipto  ranssima^  in  tucpm 
*nt,  rtc.  ;  Frane  fort ,  î  7  II  ;  Leipzig,  1 7  i  i , 
,  i^  liMulb,  Ijiswronde  édition  se  trou fe  itana 
»  eolltctkm  île  Mitilcr.  Ses   autres  ouvrages 
WUa  Itmiiuîmi  Slnnkiiajf  CracoPieuMs 
pi^  ntr  non  le^ênd.iE  sancior.  Polnnia* , 
•toi^ùrij,  f^nh^mt^t  Mùravi^^  Prussi^  ei 
^intr  paimrtorum;  Cramvic,  1511;  —  Viti« 

^ftii»*^,  (  ^74  ;  —  tpiscùporwn  Smr>^ùrso- 
**     td  iirfinfnMi^^^u^nuneVratiskiviemUf 
i  mét&riaëiÀcla;  Breslan,  |73t)-35  ; 
dans  le  Recueil  de  S&mmen^ 


jjAiiiiii 


XII3 


^•ewpi, 


berfj.  On  remarque  parmi  sp*  mftnnRrriti*  f|ui 
n'ont  jMiiS  pni'or*»  été  publiés  k%  su îv nuls  s  iA* 
ber  fienf/kififitm  ^  sive  ftretkmum  H  dot^^ 
iionum  eedÉS.  ^i  mona%tft\  tfdiu»  tfiotMk 
CracQV.  ;  -*  Dû  Viia^  Âforiàus  ei  Mltracttlùi  tjh* 
vïo$x  elbenta^/emm»  Kune^unda  ^  t'olmita* 
duasuA',  mrgiMÎM;  —  Vtt^e  An-àiepkacûpftrttm 
atqu§  Hpisctïpmum  umv&tAî  te<jnk  Poi&aLt: i 

—  Vil  m  ri  Crsta  Àrçhirpiêct^jftruni  Ecciêsi^' 
metrapoL   Cracot\    tum   Eptscop.     Crarotf, 

—  Viiiv  et  Geèia  Atcluepii,  MccL  mcirop<^L 
Gnêxntn^is;  —  Bmuktut  Cructfttùrmii  in 
PrmAifi ^  tmno  \%\ù^  mnlra  Vîadtskiam  Ja- 
geiiùnt^m,  n^rjern  Ptyion.^n'rctaet  ptr  enn* 
dem  in  piwrlio  Grunmldetm  prmifuta  ;  — 
Heraldica  Poîùna  ;  —  ihaUnnts, 

Lé^murfl  CiioniEKo, 

—  ÛrniÈfnj,w*[^  Jlat.de  ia  Ltttrraturw  iHti^it,;  ISiht  — 
tue  atemljlowiiliï,  Let  Hitimumm  ptiUmmf  ^  tSH.  —  Ml- 

Hanm.  dêt  pototiaii  nfvanU  ;  (83».  -  Uiarien  stcii^ie- 

tiMiTRi.ouDiMuni,  enlalin,  ùemelntts^ 
nom  da  plusieurs  graufU-princeji  de  Euanie»  f 
compris  les  fau\  Demetrius. 

HAtlTAi  i""'  (  Bimifri  Àlej^androvitch  ) ,  nit 
aîné  du  grand-printie  Alexandre  .Ndâki^  ré^n  dn 
niûkî  mi.  Le*  lii-ita riens  riif^fi  déaig^m^l  %>mi 
le  nom  de  iefriOteï'&  temps  de  ce  prince,  qui  lui- 
méineaétéâp(jele  la  honfe  deson père :U^a%^ 
fut  alternativement  ravagée  par  la  guerre  civilp  et 
par  le* invasions  des  Tartare^  de  l'orde  (l^d'Or, 
Oimitn  succéda  à  lioii  onde  Vassllif,  sur  ie  Irdne 
de  Vladimir,  san*  donie  avec  Tautorisytion  tU^ 
Tartaresp  et  fui  reconnu  princ*  iiariiculier  i^t^ 
Novotforod.  n  ne  larda  pas  à  se  brouiller  avt!C 
le»  habitants  de  aHte  ville,  el  îe.s  força  ite  laisser 
bâtir  sur  leur  territoire  la  dtadell*^  de  Kop*irié, 
son  f  rènï  cadet ,  A  nd  ré,  se  reni  î  î  t  à  To  r 1 1  e  d 'Or  a  vcc 
de  rîdies  [jréàents,  obtint  do  khm  un  diplrtmc 
qui  lui  donnait  la  grand e^princi[>au té  do  Vladi- 
mir, une  année  tartireimur  s*en  saisir,  el  l'ordre 
à  tous  les  princes  russe.^  d'appuyer  le  nnuveati 
souverain.  Nid  n'osa  désfibéir  à  eet  ordre  su- 
prême. Les  Tartarea,  lancés  sur  la  Russie,  re- 
commiînrérént  la  dévairation  de^i  princi^iauté?! 
de  Mourom ,  de  Souzdal ,  de  Vlridimir,  dTon- 
rief,  de  RoKlofp  de  Tver  et  s^urtAïul  de  a;Ue  de 
Pért^^âldvle,  qui  tenta  seule  une  faible  résis- 
tance. Dmitrif  qui  espérait  Ironver  un  a^tle 
flans  Koporié»  fut  arrêté  par  les  No^of-orodiens  : 
ils  ruinèrent  cette  forlercssve de  fimd  en  comble, 
et  appdèrent  André  pour  les  gouverner.  Le 
prince  flét'bu  alla  implorer  les  sts:oiirs  de.  ?iogai, 
puissant  ctief  ém  Tartares  ,  qui  lui  rendit  la 
f^rande'prineipauté  et  même  la  fiouveraifieïé  ilê 
riovrigorofL  Cependant  André  se  préparait  Â  la 
jTuerre,  Le  ^axi<l-prince  le  prévint,  et  rejïOuiHa 
un  barévitub  de  la  Uonle  qui  avait  pris  parti 
jïonr  André,  Dam  le  même  l<m[ï*  \m  Rostovicn* 

m  Ordê  tm  àorfy,  CHl  le  nois  ^oirnt  iïqi  tribu»  ea 


38S 


DMITBI 


chassèrent  un  i^rand  nombre  de  Tartares,  dont 
ils  pQlèrent'  les  propriétés.  Cette  témérité  de- 
meura impunie,  sans  doute  à  cause  des  dissen- 
sions qui  régnaient  entre  les  chefs  mongols. 
André  et  Féodor  d'Yaroslav  s*unirent  étroite- 
ment, et  parvinrent  à  perdre  Dmitri  dans  Tesprit 
de  Nogai.  Sur  l'ordre  de  ce  chef,  une  armée  nom- 
breuse fondit  sur  la  grande-prindpauté.  Dmitri 
s'enfuit  à  Pskof,  puis  à  Tver,  où  il  se  réconcilia 
avec  André.  Il  avait  abandonné  à  ce  dernier  le 
titre  de  grand-prince,  et  se  contentait  de  son 
apanage  d'Yaroslavle ,  lorsqu'il  tomba  malade 
subitement,  n  se  fit  moine,  et  mourut  sur  le 
chemin  de  Volok.  Sous  son  règne  les  Suédois 
fondèrent  la  forteresse  de  Viborg. 

Karamslae.  Histoire  dé  la  Jtmuiê.  —  Eanetoi,  Hii- 
toirê  polUique  et  philoeoi^hique  de  la  Ruttie, 

DMITRI  II  (Dimitri  Mikhailovitch) ,  régna 
de  1322  à  1325.  Fils  aîné  du  grand-prince  Blkhel, 
il  se  trouvait  à  Tver  lorsque  son  père  fut 
mis  k  mort  par  Tordre  du  khan  des  Tartares, 
Usbech ,  et  à  l'instigation  de  Georges  ou  Youric, 
compétiteur  du  trdne  de  Vladimir.  Constantm, 
le  plus  Jeune  fils  de  Michel,  et  les  principaux 
habitants  de  Tver  étaient  aux  mains  de  Georges  ; 
pour  les  délivrer,  Dmitri  dut  renoncer  à  toute 
prétention  à  la  grande-prindpauté  et  de  plus 
]>ayer  deux  mille  roubles.  C'est  la  première 
fois  qu'il  est  fait  mention  de  roubles.  Malgré  ce 
traité,  Dmitri  se  fit  donner  par  le  khan  la 
grande-principauté.  Geon^es  retourna  à  la  horde, 
oUerchant  à  regagner  la  faveur  d'Usbeck.  L'an- 
née suivante  Dmitri  fit  le  même  voyage,  et  les 
deux  princes  rivaux  se  rencontrèrent  Dmitri,  à 
la  vue  de  l'assassin  de  son  père,  lui  plongea  son 
épée  dans  le  cceur.  Usbeck  ne  prononça  sur  le 
meurtrier  qu'au  bout  de  dix  mois,  et  le  con- 
damna à  mort. 

Karamsloe,  Histoire  de  la  Bussie. 

DMITRI  111  {DimUri  Constan(inovitch), 
régna  de  1360  à  1363.  Prince  de  Sooxdal ,  il  suc- 
céda à  Iv&n  II  Ivanovitch,  après  un  an  de  va- 
cance, occasionnée  par  les  troubles  qui  s'étaient 
élevés  parmi  les  Tartares.  Ce  n'était  plus  un 
seul  prince  qui  du  Kaptchak  étendait  sa  domina- 
tion sur  toute  la  Tartarie  occidentale.  Avdoul 
régnait  sur  les  Tartares  du  Volga,  et  Monrouth 
sur  ceux  de  Saraï ,  ville  située  au  nord  et  k  deux 
journées  de  la  mer  Caspienne.  Dmitri  Constant!- 
novitdi  avait  pour  concurrent  un  autre  Dmitri 
(  voy.  l'artide  suivant),  fils  du  grand-prhice  Ivan. 
If  ourottth  ,  au  jugement  duqud  ils  s'en  rappor- 
tèrent, prononça  en  faveur  du  second,  malgré  sa 
grande  jeunesse,  par  la  raison  que  le  fils  devait 
hériter  de  son  père.  Dmitri  Constantinovitch  fut 
soutenu  par  le  général  tartare  Mamai,  qui  faisait 
et  défaisait  les  khans.  Après  une  longue  lutte, 
le  prince  deSouzdal  se  retira  dans  son  apanage, 
et  laissa  le  trône  à  son  heureux  compétiteur. 

KaraartM,  Histoire  de  la  Buuiê. 

DMITRI  i¥  (  Ivanovitch  ),  surnommé  Dons- 
iol  ou  du  Don,  né  en  1349,  mort  en  1389.  Pitit- 


fils  d'Ivân  la  Ro 
Ivanovitch,  0  ne  i 
son  père,  mort  en  139». 
régnait  alors  à  Strû,  le  grauu- AU 
disposait  eooore  de  tous  les  trô 
qu'un  grand  Dombre  de  prétcw 
taient  entre  eux.  A  cette  époqoe, 
grands-khans  du  Kaptchak,  et  cl 
-son  c^  un  souverain  k  Moscou, 
vitch,  âgé  seulement  de  treize  ani 
pour  soutenir  sa  nomination  et  i 
mes  contre  Dmitri  Conatantinovi 
lequd  se  vit  obligé  de  se  retii 
Dmitri  lY  défendit  ensuHe  sa  cou 
nomfaraax  compétiteort,  et  tint 
princes  de  Tver  etde  RialsAn,  qi 
plus  importants,  depuis  qoe  legr< 
apaisé  son  premier  adversaire 
fille.  Moaoon  ftit  par  Id  enceinte 
deptem(1367),cl  ainsi  fortift 
pôle  résista  ta  grand-prinee  de 
gherd.  qni,  dans  sa  leeonde  inva 
riva  jusque  sur  lesbordsde  la 
s'emparer  du  Ki  in.  nonva 
il   Toulait  faire  er  i 

prince  deT  i 

tardapasi  eg        fi 

lequd  fbmaircm  «  m  tam  «mis  ac 

ceux  de  la  nature:  car  dans  la  se 
son  règne  avait  dé      ï 


t   UC9 


àomué 


toire.  LcBAUNesa 

m         nn 

sCftTv      a 

Pour  veni 

k  uH' 

Maniai  DTépun 

m  1 

OOB                      < 

uetril» 

fi                r^^         mm. 

d-princK 

euuf^vui  àktêm  MB 

ice.  Cet 

encore  la  p      à 

1.  sons 

lui  pa*          mi  mm^ 

k 

avaH  «m 

D                 m 

khans  ; 

liC 

excusa  iw 

.      u 

j  voir  égard  «M pMvi  m -ià  Ei 
'  bée  par  suite  de  tanCdcH<^cr  U 
<  ravages  e      ési  U 

etde  l'aouv 
\  dèle  aux  trai        ■  |»n        «c 
:  qu'on  ▼  avait  ■wf^dé,  «nw^a  en 
,  scntsà       nai^etinpl     a      i 

lui-d  My      malt     é         ■ 
i        re         .  fi 

\       m 

pOUI    UO  phlS    -  MB«^ 

pnnee  répoi       ■  ««a         L 
tètede  l'armée 
U  solitude  de  a«>»  é 
tion  du  cid  par  I1nha««n 


3S& 


DMITRI 


fiMifèle.  SoniiB  lui  prédit  la  victoire  et  enflamma 
de  cowtiB  toa  armée,  qne  Kararoaine  fait  mou- 
tfTà  150,000  eombattanU.  L'Okaet  le  Don,  qui 
;  la  limite  du  côté  des  Tartares,  ftiraot 
(  le  6  septembre  1380,  et  les  deux  peu- 
|4c»  se  tiGuvèi  eut  en  pré»ence  ao  camp  de  Kou- 
IîIm4  sur  la  Helcha,  et  près  de  l'euiboacluire  de 
la  5epriaTa  dans  le  Don,  sur  les  confins  des  goo- 
^cnencata  actuels  de  Toula,  de  RIaisân  et 
de  TuaboL  Une  bataille  sani^te  a'ensui?it. 
IHnttri  aflWwta  de  sa  personne  les  plus  grands 
ibfl^ers,  cl  résista  aux  pi  ières  de  ses  boyards,  qui 
hd  deoModaîent  de  se  ménager  ;  mais,  voyant  la 
vidoiTO  dispotée  avec  acharnement  par  les  infi- 
dèles, il  outitia  les  blessures  qu*il  avait  reçues: 
rHe  peint  d*abord  échapper  aux  Russes  ;  mais 
reéa  die  leur  resta,  gràceà  une  embuscade  ha- 
i  disposée.  S*il  laut  en  croire  quelques 
I,  300,000  cadavivs  rosses  et  mongols 
t  le  champ  de  bataille.  Quoi  quil  en 
aiMy  la  bataille  de  Konlikof  est  une  des  journées 
fâ  asenineot  le  plus  dans  riiistoire  de  la  Rus- 
lie;  d  pourtant  die  ne  fut  point  décibive,  si  ce 
a'crt  pour  Marnai,  dont  elle  amena  la  chute. 
Tektaioysch,  un  descendant  de  Tcbinghis-Khan, 
fift  sa  place.  A  ta  tête  d*une  armée  iuoombra- 
Ue,  cdid-d  rentra  en  Russie ,  et  Moscou,  prise 
par  tnhisoB  ou  ]  ,  le  2G  aoOt  1382,  fut  en  • 

«Mt         fois  livrée  ou  I       au  fur  et  au  pillage. 
I  déo  j       ri  IV  :  il  consentit 

m  ■       r  M  t       t  4VC  Uii  imposait  le  Mongol 
(  V  »a  suprématie.  Peu  de  temps 

1  iinituat,  n'ayant  pas  atteint  l'âge  de 
ans.  11  a*imita  pas ,  dans  ses  derniers 
I  k,  Texemple  de  tant  de  ses  prédécesseurs, 

^m  m  1  upprocbe  de  la  murt  avaieut  pris  Thabit 
lacal,  usage  que  suivaient  souvent   alors 
le  les  souveraios  de  TEurope  occidentale, 
i       ^  de  ses  fils  lui  succéda.  Muli^ré  les  désas- 
«pli  en  adligèrent  la  fin,  le  rè;;ne  de  Dmitri 
lovitch  nVn   eut  pas  moins  une  (grande  et 
aire  influence  sur  l'avenir  de.  la  Russie.  Ce 
ï  apprit  à  ses  sujets  qu*ils  iK)Uvaient  vain- 
les  Tartares,  et  de|>uis  lui  la  dijj^nité  de 
e-prince  devint  riiéritage  des  s^^uveraius  de 
io.  Ce  fut  sous  son  rè^ne  (lue  les  Permicns 
nuvertis  à  la  religion  cUréticnne,  et  que 
Ks  de  la  grande-principauté  coinmencè- 
I      "e  usage  de   monnaies  d'argent   et  de 
L  \m  file  aus&i  aux  dernières  années  de 
l'introduction  en  Russie  de  la  |)oudre  à 
.[Encyc.  des  G.  du  M.] 
"nmt.  Hiitoirc  de  la  Rusiie.-~  EcDcaux.  Histoire 
Uquë  et  polUique  de  la  Husste. 

ai  iJvanovitch),  tsarévitch  russe,  né 

mort  le  15  mai  iJUt.  L'Église  nisse  a 

Kxnbre  de  ses  martyrs  ce  dernier  reje- 

jirailiede  Rurik,  jeune  \ictime  dont  la 

tarée   devint   pour    l'empire    une 

wamités.  Il  était  né  du  septième  ma- 

vMi  IV  Vassilicvitdi.  Bien  que   ce  ina- 

At  été  contracta'  au  mépris  des  canons  de 

■OCV.    niOCB.    OUSÉK.    —   T.    XIV. 


r£gliae  grecque,  qd  ae  leeonutt  paa  d*iiBioB 
légitime  après  le  quabriènne  vearagê,  lelilra  de 
tsarévitch  ne  Ait  pas  contesté  à  Dmilrip  d  déjà 
même  on  le  considérall  comme  l^éritter  |iré- 
somptif  de  lacooromie,  k  aantédéUle  deFédor 
fidsant  cndiidre  qoH  ne  moorût  aana  posUrilé. 
Doux  et  thnide  comme  on  e&fimt,  dévoljnaqu'à 
lasuperstitioii,Fédorhdasait  tootlepoBfoiràaoo 
beau-frère  Boris  Godoonof.  OetambMeiix  nÉnia- 
tre,  qui  avait  déijà  le  titre  d  raotocitédai^Nit, 
et  qui  aspirait  au  trôoe,  résolut  de  aedébarraa- 
ser  da  seul  obstado  qui  Tcn  séparât  fleommeiiça 
par  reléguer  à  Ouglitcb  le  Jaaw  Dniiri,  u 
mère  Marie  Fédorovna,  et  aea  trois  oodaellicbel, 
Grégoire  et  André  Kaigp.  Le  taaréviftfih  avait 
sa  petite  cour,  ses  menhia  et  aea  granda-oai- 
ciers,  parmi  lesquels  lerégeot  eotretnait  aana 
doute  phis  d*un  espion.  S*il  ûdlait  jouter  loi 
aux  rapports  du  secrétaire  de  ebaiioeOeHe  Bi- 
tiagofskl,  charaé  de  radndnistratk»  fiMudère 
et  de  la  surveillance  de  la  petite  cour  d*(Hi- 
glitcli,  le  tsarévitch  aBBonçait  d^  laa  insthicts 
féroces  et  les  goûts  cruels  de  son  pèra.  11  ne  se 
plaisait  qu'à  voir  battre  des  anhnauiOB  bleo  à 
les  mutiler  avec  des  raCBnemoita  de  barliiurie. 
On  racontait  qu'on  jour  d'hiver,  jooaat  avec  des 
entants  de  son  Age»  il  aviit  ftlt  dct  fiigurca 
d'hommes  avecdela  neige  dans  kooordeaoQ 
palais.  A  chaconc  il  avait  donné  le nomd'im  des 
hauts  fonctionnaires  de  l'empire,  et  à  la  plus 
grande  le  nom  de   Boris.  Armé  d'an  sabre 
de  bois,  U  lenr  abattait  les  bras  oa  b  tète. 
«  Quand  je  serai  grand,  disait-il,  voilà  comme  je 
les  traiterai,  u  Les  espérances  et  les  cndntes 
que  faisaient  concevoir  de  pareils  récits  lurent 
promptement  dissii)ées  par  la  mort  soudaine  de 
Dmitri.  Cet  évéuemeut  est  resté  couvert  d'obs- 
curité. M.  Mérimée  a  fait  sur  ce  sujet  de  pro- 
fondes recherches,  conduites  avec  une  rare  sa- 
gacité. >ous  lui  avous  déjà  emprunté  plusieurs 
détails  ;  voici  comment  il  raconte  la  mort  du 
tsarévitch  et  le  massacre  qui  en  fut  la  suite. 
»  La  fin  de  Dmitri  fut  étrange ,  dit-il ,  et  il  est 
ditticile  de  savoir  si  elle  fut  le  résultat  d'un  acci- 
dent ou  d'un  crime.  Le  16  mai  1  j<Jl  (vieux  style), 
dans  l'après-midi,  le  tsaré\itch,  que  sa  mère  ve- 
nait de  quitter  pour  uu  moment,  s'amusait  avec 
quatre  entants ,  ses  pages  ou  ses  menhis ,  dans 
la  cour  de  sou  i>alais,  vaste  endos  qui  renfer- 
mait plusieurs  habitations  séparées,  bâties  va  et 
là  irrégulièrement.  Auprès  de  lui  se  tronvait  en- 
core Vassilissa  Volokhof,  sa  gouvernante,   sa 
nourrice,  et  une  fille  de  chambre.  Il  est  vrai- 
semblable qu'on  le  perdit  de  vue  un  instant 
Selon  le  témoignage  unanime  des  trois  femmes 
et  des  pages,  il  tenait  un  couteau  qn'il  s'amusait 
à  ficher  eu  terre ,  ou  avec  lequd  il  taillait  un 
morceau  de  bois.  Tout  à  coup  la  nourrice  l'a- 
perçut qui  se  débattait  baigné  dans  son  sang.  11 
avait  une  large  plaie  à  la  gorge,  et  il  expira  sans 
proférer  une  parole.  Aux  cria  de  la  noorrice,  la 
tsarine  accourt,  et,  dans  la  première  furie  de  son 

13 


387 


ilMllHl 


ilesespoir,  s'écrie  qu'on  vient  d'assassiner  son 
llls.  Elle  se  jette  sur  la  Rouvemante  (fui  défait 
le  sunreiller,  et,  année  d'une  bAchc,  la  frappe  à 
coups  redoublés,  Taocusant  d'avoir  introduit  des 
meurtriers  qui  Tiennent  d'égorger  son  enfant.  IJi 
même  temps,  préoccupée  sans  doute  de  ses  ré- 
cents démêlés  «Tee  Bitiagofski,  elle  invoque 
contre  cet  bomme  la  vengeance  de  ses  frères 
et  des  serviteurs  de  sa  maison.  Survient  Midid 
Nagoi,  sortant  de  table,  et  dansunétatdlvresse, 
au  dire  de  plusieurs  témoins.  A  son  tour,  il  frappe 
la  gouvernante,  et  ordonne  de  sonner  la  clocbe 
d*alarme  à  l'église  du  Sauveur,  voisine  du  palais. 
En  un  instant  Tenclos  se  remplit  d'habitants 
d'Ouglitch  et  de  domestiques,  qui  accourent  avec 
des  fourdies  et  des  hadies,  croyant  que  le  feu 
est  au  palais  du  tsarévitcb.  Avec  eux  arrive 
BitiagoTski,  accompagné  de  son  fils  et  de  gentils- 
liommes  attachés  à  la  chancellerie.  Il  essaye  de 
parler  pour  apaiser  le  public,  et  d'abord  s'écrie 
que  l'enfant  s'est  tué  lui-même  en  tombant  sur 
son  couteau  dans  une  attaque  d'épilcpsie,  mala- 
die dont  il  était  notoirement  atteint.  —  «  Voilà 
le  meurtrier  !  »  s'écrie  la  tsarine.  Aussitôt  cent 
bras  se  lèvent  pour  le  frapper.  Il  s'oiAiit  dans 
une  des  maisons  de  l'endos,  et  s'y  barricade  pour 
un  moment;  mais  on  enfonce  la  porte  et  on  Se 
massacre.  Son  fils  est  égorgé  auprès  de  lui.  Qui- 
conque élève  la  voix  pour  le  défendre,  quicon- 
que est  reconnu  pour  lui  appartenir,  est  aussitôt 

chargé  de  coups  et  misen  pièces Une  domaine 

d'employés  de  la  chancellerie  du  tsar  et  quel- 
ques habitants  d'Ouglitch,  soupçonnés  de  con- 
nivence avec  les  assassins,  périrent  ainsi  dans 
cette  émeute  soudaine,  où  les  massacreurs  tuaient 
au  hasard  tout  ce  qui  s'offrait  à  leur  rage.  •«  On 
les  pourchassait  comme  des  lièvres  ,  »  dit  un 
des  témoins  dans  son  interrogatoire.  Deux  jours 
après,  la  tsarine,  qui  venait  de  dénoncer  les  as- 
sassins prétendus,  changea  d'idée,  et  s'avisa 
qu'une  naine,  qai  venait  quelquefois  l'amuser 
par  ses  bouffonneries,  avait  jeté  un  sort  an  tsa- 
révitch. Elle  fit  tuer  cette  malheureuse  à  coups 
d'arquebuse,  et  le  corps  fut  jeté  à  Tean  sans 
autre  forme  de  procès.  »  Ces  aflreuses  exécu- 
tions, qui  étaient  toutes  illégales  si  elles  n'étaient 
pas  toutes  injustes,  furent  sévèrement  puuies 
|iar  Boris  Godounof  ;  la  tsarine  fut  reléguée  dans 
un  couvent,  denx  de  ses  frères  furent  exilés. 
Plus  de  deux  cents  habitants  d'OugUteh  périrent 
dans  les  supplices.  Les  autres  Curent  déporte» 
en  masse  en  Sibérie.  Ce  sévère  jugement  avait 
été  précédé  d'une  enquête  d'où  il  résultait  que 
le  tsarévitch  s'était  tné  lui-même  dans  un  accès 
d'épilepsie.  Personne  ne  crut  k  cette  conchision, 
évidemment  dictée  par  Boris  Godounof,  et 
les  Russes  regardèrent  le  régent  comme  on  as- 
sassin ,  le  tsanftvitch  comme  un  martyr. 

Karaanine,  HUtoért  éê  l'tmpin  4t  ilwite.  trad«ll« 
par  M.  de  IMtoff;  Pirte,  lite,  In-f.  t.  XI.  -  P.  MCrtaSe. 

DMiTRi  sâMOTZTâ?im,  OU  le  foiur  IMmr- 


trhu,  Ondonnn  ce  nom  à  | 
qui,  au  commencement  du  ( 
se  firent  passer  pour  le  fils  d'ivâ»  lY  cC  csdlè- 
rent  en  Russie  de  •*»jfr'»***  témksHBm^  Le 
premier,  et  de  beaucoup  le  phM  ranwrqBable,  de 
ces  faux  Dmitri  parat  en  1603.  A  celte  époq»*, 
le  gouvemementtynnniqnedatsar  BomGodiiu- 
nof  avait  fini  par  exdier  \ 
tementgénéral  Les  Cosaques  sartoOlnep 
supporter  l'administratioorégplièfeqQlIttSiyail 
d'introduire  parmi  eux.  lit  n'aUndaiflal  qn'an 
signal  pour  se  révolter  et  mardier  aor  Moneon.  Cr 
signal  leur  vintde la  Polopw.  Un JMMlMHMne  qui 
habitait  en  qualité  de  aenrileur»  dH-na,  k  Ifnhni. 
dans  la  maison  du  prim  Adam  Wiiaiowiedkt. 
lui  révéla  qu'a  était  le  tsaféfildi  DniM,  feb 
d'I  vàn  VassUiéviteh  (  «oy.  Durai  tmmnàitk  ).rf 
lui  raconta  l'histoiro  soivaole  (1)  :  «  Cn  mbk' 
dn,  nommé  Simon,  Vainque  oa  ABiaBBBd,  ajani 
pénétré  les  desseins  sinistras  de  Boria,  on  pMêi 
reçu  de  sa  part  des  offres  eoaaidénUaapMr  al- 
tcntei  à  la  vie  «le  l'héritier  pi^aoa»lif,  aval 
fdat  d'y  consentir  »  afin  de  inîan  é^flmr  In 
prcjets  du  tyran.  La  nuit  Axée  pov  rMnaaaiM, 
ce  serviteur  fidèle  avait  plaeé  das  le  II  4nlM- 
révitdi  l'enfant  d'un  serf,  de  wÊmmÈm  à  m 
près,  lequd  avait  été  ^  ».  .^„,^  ,      1 

Fédor  était  irrévocable  .M^ii^  ym  9m^. 

et  qu'il  serait  impossibi  i  '  n  ^^hieiiir  JaslKi  *  Ar 
médecin  s'était  eafiii  d  OuiMdi  m%m  ^p^» 
Dmitri  ;  puis  il  l'avait  coiiile  i  un  p^MÉMat 
dévoué,  qui,  pour  ledé^llJr^  plus  jatîwt^  a  ^ 
haine  de  Boris,  l'avail  îs.\x  cnitm  < 


xiniA  fat  It  ^ 
naa.  AêétMét  ! 


vent.  Le  médedn  éUH 
tilhommequiavaitreon  I  i  i 
ces  deux  témoins*  llae  i 
russe,  portant  les  arroei 
et  une  croix  d'or  ornée  di 
valeur  considérable.  «  i 
sent  que,  sdoo  l'usage  i 
parrain,  le  prince  Ivln  1  ' 
baptême.  •  Le  jeune  I 
filsd'Ivânparabaftii 
ans.  Si  Dmitri  eût  véci 
ans  en  1603.  Il  était  | 
d'épaules»  cl  tout  ea  li 
ragUHé.  Ses  cheveux  é 
et  tirant  sur  le  rom,  t- 
cl  cependant  il  availle  tnaî 
beaucoup 

On  uvait  que  Marie  Fêi' 
tri,  était  fort  brane,  el  ,^ 
d'une  stature  au-deMOoi  ér  u 
qui  se  rappelaient  le  fui  Uàm 
le  visage  de  I1nw  i   ^    '  ^  ■  Mm\M  et 
mille  ;etpcBdant  le  tn  '.rta,<llAts 

de  sonfilsprétadaM 
fiivenr.  Le  visage  lai|m 
le  net  groa^lea  lèma4|-.4^^^.  fm  «a 
c'ert  alMlonele 


■i:  rro«p  Mdffs*.  tm  i 


Biwrrm 


zm 


ii  qui  Timl  KOof  ent  «t{>|ir«#ché  ;  de&- 
\  q0  m  rapparie  as^z  bifii  au  partrait 
rtm  «asnivinre  <iatts  T Académie  tJe  Péter» - 
,  il  à  nn^  i^FâTyie  publiée  en  INïlof^e  en 
liùA.  Oa  y  rHrtHJve  mintne  l'exA^éralion  du 
fj|KtÉn^«,  alliée  à  ane  expreîision  de  retineîé 
«t  #àvn9«  rfmirquàble.  L'incoDOD  montrait 
roEOfc  iScut  v^mie*  qu'U  avart,  l'une  ao  frontt 
i  autre  mhi<»  l'iHl  di^it.  Il  avait  un  bras  un  peu 
§tm  long  que  l'autre,  Tmiii  cr«  signc'^  api^rem- 
ml  4Êil#!nt  bi?n  oonnti^^  pour  citait  été  remàr- 
qiB^  war  Vf^taat  rnrji t  à  Oui^lilch.  b  Pfjjiuadé 
iftie  1011  liûli?  était  iiîtm  le  tib  d'IvAn  IV,  le 
Adânt  le  r^jndukU  ehet  son  frère,  le 
Cooitiivtmf  à  Jalûâiei,  Les  nubien  polo* 
MÉI  iéooiifurrat  de  tcvus  côté«  pour  Visiter  <3e 
lu  Uar  l^^time  de  toutes  les  Ru$iie$. 
nv  laÉÂiait  rien  édiapper  qui  démentit 
^  ifiipne.  Courluis,  alT^Je^  maia  tenant 
(I),  il  semblait  à  son  mm  hous  &ea 
i  âr  tvfoc^nl ,  au  milieu  de*  noble*  paJâ- 
UÊA  -  H  jK!cr^it  leufK  i^ervices  de  l'air  dotit  on 
«ttcde  une  r«Teur,  «-t  arec  iagj^urance  de  les 
tHMnirttrê  ttn  jour.  U  parlait  le  poloDaifl  au^^j 
UëV*  peut  ^tr«  filyi  radJemrnt»  que  le  rui^se;  il 
lAiJit  ifud^furs  rrwts  dt*  latin  ^  ^^rivàit  vite  et 
i*^wiiMal^r«  liAfdie;  c'en  était  a^^ez  alora  fiotir 
(pill  atait  reçu  une  étlu^ation  HbJ'rale. 
rbkfùire  de  Buisie  Jui  était  pariaite- 
!  ;  fUS  voyait  qu'il  fKï^j^alalt  à  foitil 
liît  toutei  le*  itramdes  famiUr*,  et 
latéféu,  J^rs  riifalilifs,  leurs  Ikn-tunea 
1,  at  aient  été  ponrtui  l'objet  d'il  ne  étude 
f  ptrttcultère.  Kn  un  moi,  il  av lit  apprja  jum 
l4tpff#lciidant,et1e|ouailaamieux.  m  Lanou 
il  et  Tapparition  du  prétendant  en  Polo^sine 
d'«iîtaut  plus  iWis,  qu'elto  coïncidait 
iWÊ  MMiévement  des  Cosaques  du  Don  ei 
i^  qu'un  nooïtie  russe,  nommé  Gré- 
i  GHrtika  Otrepief,  pousîatt  à  la  ré^otte 
'  annonfLarit  la  procliaini-  arrivée  du  taar 
«.  Le  tf^ir  lenlâ  deiiC  faire  livrer  le  pré^ 
I  à  priï  traigeat  par  les  [»nnce3  WlMnio- 
1;  M  <trm;inde  f{Jl  rejjouâsée  aviT  indigna* 
.  C^m^Uutin  conduisit  Dniith  che^  iM)n  beau- 
^  Gfuri^ra  oa  tourii  Mnigzeck,  palaliu  ou  vol- 
t  Siiviomir,  illustre^  comme  lui ,  par  «a  nais- 
l  p9r  dG(  »L^v  ice&  rond  n&  à  V  État  Pou  r  atta- 
t  à  m  rau^  ce»  pui^.sants  masniU  polo- 
i^  Difvitrî  di'Tii^-ioda  la  main  de  Marim;  ou  Ma- 
t ,  b  s|ieoo<te.tltledp  Mniszek,  jeune  et  bdle 
t^  que  «ériujsait  la  promi^Âi^  d'une 
Moii/^^k  tit  ût%  intéréU  rit;  sKm  ta- 
>  ki  Mum  propres  ;  d  le  pré^nt»  au 
léiMoc^Vt  et  lui  l'âncilia  la  faveui'  des  no- 
e  outil  celte  du  clergé ,  que  Dini- 
I  pêjt  fespérance  qu'il  donnait  dem* 
J»  fi>t  calliulitiue  et  d'y  convertir  sea 
kqod  eu  :»eriiil  le  maître,  St^i^uiondll], 
tî  i^cc  la  Snéïie,  s^  première  patrie, 


n'osait  .êtlaquer  rnivertement  Biiri»  Godouiiuf  ; 
mais  il  (lermit  à  ses  panes  {  neigneurs)  de  prendra 
lej^  armes  pour  leof  j^roprc  ootiiptc  et  de  sutivre  lu 
pr^tend^tnt.  lïoriii,  ût*  pTuï  f*n  fiUrs  alarmé^  e^^n^fn 
de  jM'fdre  Dinitri  daiîs  l 'esprit  du  peuple  i*n  VI 
dentiriant  jvvc  Gn^oire  Otrepier,  moine  apcistêt, 
i\T»|jîne  et  dèl^odié  ^  mépri&é  île  tout  îe  monde* 
Il  tit  donc  puMipr  la  pièce  sutrante  ,  «  Le  txar  a 
été  informé  qu'en  Litlruanie  un  certain  a»quin 
fle  faisait  appeler  le  tsarévitch  Dm  i  tri,  ji  rince 
d'ùujiîlilcli,  iih  d'hân.  Ledit  coquin  n  &it  iiulre 
qu'un  certain  muîne  défroqué  uoiomé  («rlclilta 
Otrepief,  lUl  du  capitalise  de  streliîz  ftotfddu 
OtT*'|)ier.  Aprèi  avoir  été  tonsuré  au  moiî«»ttre 
dHÏuhoudof^  Tannée  1603,  il  passa  la  fron- 
tière, vint  an  LiUiuanîe,  et  entra  au  mo- 
nastère de  Petchera,  en  compagnie  d'un  autre 
moine,  nommé  Micliel  Poradine.  Lii,  par  une 
rui^  dijilHdique,  il  feignit  d*ttre  maîàile,  »t, 
eupr^liiial  Tabbé  tic  le  confe&acr,  hu  dit  qu'il 
était  Dmitri  d'Ou^itch,  flls  du  titar  hftn , 
qu'il  avait  pria  dea  habita  de  moine  pour  ae 
fîadiÉT  du  Isar  Boris,  mais  qu'il  n'avait  pai^ 
Tait  profession  ;  puis  il  pn&  Tabbé  ^Ic*  j'ub^icr  sa 
coufession  s'il  mourait  Apré^  quoi  it  ae  leva, 
parla  et  le  trouva  mieux.  L'ahbir,  déçu  fjat  cet 
imposteor^  étrivit  au  roi  de  Pologne  et  aux  %v^^ 
naleurs;  6ur  quoi,  cet  apostat  jet,!  ^r^n  froc,  l'rn 
vint  à  &andoitiir,  prenant  le  nom  ile  tsarévibeJi, 
et  danà  toute  la  Stavonie,  comme  dann  les  villes 
de  PulO(§ne ,  ri  «e  trouve  de*  gens  qui  ajou- 
tent foi  à  cette  imtKiàture  «. 

La  plttpart  des  bîtîtoriens  moïli^fneaet  presque 
totia  lëi  bioi;raplieA  ont  aoceplé  comme  dignes  de 
Toi  les  ineiiikïngeâ  oftidets  sortia  de  la  i--LLaocelle> 
rie  de  Bariâ  ;  mais  itucun  contem|)orain  n'y  crut, 
M.  Mérimée,  dans  un  très-beau  travail  sur  ce 
mémorable  épisode  de  i'Iiistoire  ra>iâe«  a  démon- 
tré aam^  peine  que  rklentitication  de  Dmitri  et 
il  Otrepiff  était  une  tîction  i^riiâsiière ,  dénuée  île 
vi^semblance  et  qu'un  bisl^irien  comme  M.  Kê- 
ramslne  ù'aui'ajt  fiaji  dû  adopter.  Dmitri  réauit 
d'aboni  S,00ù  botnmes ,  qui  eu  franchi  liant  U 
rrontière  m  renfoncèrent  encore  de  linéiques 
milliers  de  Cosaques  du  Don.  A  cette  uou voile, 
tkiris  envoya  deuï^  armées  À  la  reuc^Mitre  d*ï 
celui  qu'il  siç^nalait,  dais  ses  manifestes^  ccimme 
un  impo^^teur,  im  moine  apostat,  unhérfetique, 
et  fit  lancer  contre  lui  les  foudres  de  l'Édite. 
Ifaî^  les  villes  ,  âomméea  au  num  de  Dmitri,  Gis 
d'Ivàn,  oufrirent  leur*  portes  :  Tdiemïgof,  Pou- 
tivl,  It^lîtli,  et€.^ furent  siwaseièivemeut occupé*; 
Piovo^orud-Séverfik ,  défendu  j^r  Pierre  ïé- 
diirovitcb  liasmanof,  &p|iosa  mu\  une  résistance 
asjfex  prolongée  {Mur  permettre  auii  ^éram 
(lu  tsar,  dont  rarmée  s'élevait  à  plus  de  àÛfOOd 
taoïnmeîi ,  de  combiner  leurs  «fforta.  Dmitri  rent^ 
porta  d'abord  la  victoire,  eji  décembre  1004 
i  n,  sL  )  ^  sjjr  le  prince  l-édor  Ivanovitcli  Wbtiii- 
lavskî;  mais  le  31  janvier  L&06  il  fut  è  aon  tour 
détait  et  imursuivi  par  ce  géuéml,  que  le  prince 
Vassîli»  Cbouiski  était  vcniï  rejoni^lii-,  Dmitri  le 


391 


DMITRI 


miferma  à  Poiitifl  Jusqu'au  moto  de  mai  ;  les 
l^énéraux  nisses  s'affaiblirent  eo  disséminant 
leurs  forvps,  et  dans  l'intenralle  Boris  mourut 
d'apoplexie  (  13-23  avril),  ou  peut-être  d'un  poi- 
son qu'il  aTait  pris ,  laissant  un  fils  de  seize  ans, 
incapable  de  porter  le  fardeau  d'une  couronne 
en  de  pareilles  circonstances.  (  Koy.  Gouounof.  ) 

Dmitri ,  profitant  de  cet  événement  heureux 
pour  lui,  multiplia  les  proclamations,  et  ne  mé- 
nagea point  les  promesses  ;  il  loi  dut  en  outre 
un  sujet  dévoué  et  fidèle ,  capitaine  non  moins 
diiitingué  que  brave  soldat.  ISasmanof,  investi  du 
commandement  de  Tarmée  du  nouveau  tsar  Fé- 
«lor  Borisovitch ,  alla  lui-même  offrir  son  épée 
h  Dmitri.  Celui-ci,  secondé  par  les  Russes  et  les 
(Cosaques,  qui  vinrent  en  foule  remplacer  auprès 
de  lui  sa  petite  armée  polonaise  taillée  en  pièces 
ou  débandée,  s'était  avancé  à  peu  de  dhtance 
de  Moscou  pour  reconnaître  lui-même  l'état  des 
choses  et  provoquer  une  r#rolution  dans  cette 
capitale.  Elle  ne  tarda  pas  à  éclater.  Le  pré- 
tendant, de  retour  à  Toula,  reçut  une  députation 
solennelle,  qui  l'invitait  à  venir  occuper  le  trâne 
de  ses  aieux.  La  Cunflle  Godounof  avait  été  sur- 
prise an  Kremlin ,  jetée  en  prison ,  et  bientôt 
après,  peut-être  par  ordre  de  son  successeur,  le 
jeune  tsar  périt  misérablement  avec  u  mère. 
Un  de  ses  parents,  Semen  Godounof,  fut  aussi 
mis  à  mort  Les  autres  membres  de  cette  Cunille 
furent  exilés  en  Sibérie  ou  relégués  dans  des 
forteresses.  Henia,  fille  de  Boris,  fut  épargnée , 
et  devint  peu  après  la  maîtresse  du  nouveau 
tsar.  Le  30-30  juin  1605  Dmitri  fit  son  entrée  à 
Moscou  avec  beaucoup  de  pompe,  aux  acclama- 
tions du  peuple;  son  couronnement  eut  lieu  peu 
de  jours  après.  Il  envoya  aussitôt  cherdier  sa 
mère,  la  tsarine  Marie  Na};oîa,  qui,  reléguée 
par  Boris  dans  un  couvent  lointain ,  y  vivait  ob- 
scurément, sous  lenom  desoiir  Bfarthe  (  Marfa }. 
En  voyant  Dmitri ,  cette  princesse  répiaudit  un 
torrent  de  larmes ,  et  soit  qu'elle  le  recœnût  io 
effet,  soitque  la  peur  dictât  ses  paroles,  ou  qn'cUe 
agK  sealeoMot  par  intérêt ,  afin  d'améliorer  soo 
sort  et  de  se  venger  des  Godounof  et  de  leurs 
partisan,  elle  lui  donna  le  nom  de  ^it  et  le  soi- 
vit  (  18  Juillet)  à  Moscou.  Elle  y  vécut  dans  un 
couvent  moina  austère  que  la  retraite  où  cUe 
avait  été  reléguée. 

Dmitri  se  hâta  d'organiser  soa  goavemement 
avec  un  siognlier  mélange  de  fermeté  et  d'im- 
prudence :  il  ne  ménagea  pas  asseï  les  pré- 
jugés religieux  de  ses  sujets,  et  laissa  trop  de 
pouvoir  aux  andeos  ministres  de  Boris.  Basma- 
nof,  auquel  il  devait  l'empire,  M  son  homme  de 
confiance  ;  mais,  tout  en  le  traitant  avec  la  plus 
grande  amitié,  il  ne  se  laissa  pas  gowener  par 
lui.  ••  Dmitri,  dit  M.  Mérimée,  ne  voulait  ni  fiivori 
ni  maître.  11  fallait  que  tout  pliât  sons  sa  vo- 
lonté, et  pourtant,  tout  despute  qu'il  était,  il 
aimait  la  discfi&sion  ot  accordait  à  ses  boyards 
la  liliertc  la  plus  complète  de  le  coulredire.  Tous 
les  jours  il  présidait  le  conseil ,  et  sa  mémoire 


ufiKilité,tt{ 
datent  ses  ministres.  On  te  i 
appris  à  connattre  si  bien  son  i 
son»  et  ses  ressources.  Tolémt  ln\ 
et  la  recherchant  même,  U I 
de  u  supériorité  pour  niOer  nas  WÊmm 
adversaires  qu'il  avait  coaiaiMBi  Anm 
que  le  respect  avait  rédiÉla  an  têmat^JEmi 
Il  montrait  trop  I 
tiaks  pour  lescoutnmesé 
les  pr^ngés  des  MoacovilBi.  fl  i 
la  Pologne,  cette  antique  caamiB  de  kl 
vantant  à  tout  propoahi  anpériacilédnMg  lois  cl 
de  sa  civilisation.  «  Voyagin , 
disait-il  à  ses  boyards;  vous  êln  dea  i 
il  faut  vous  polieer.  »...  Tontes  les  Mi^Hl^ 
tendait  parler  d'une  indualrie  i 
aussitôt  l'introduire  ea  RiMin,  d  i 
des  offres  avantageotet  à  < 
ou  à  des  cnmmef^anta  édaivés  pov  < 
sent  se  taxer  dans  ses  Étala.  ll«terillM«litf 
particulièrement  la  nnsiqiin...  On  ■nrpiiHra 
besoin  de  gloire,  et  est,  poor  iImI  din^  fenâ  4r 
devenir  oonqnérail.  Le  gnaA  pi#iâ4i  BfeM 
était  celui  d'ÉtieMM  BiHkifix  fl^MHML^i* 
toutes  les  forces  de  toi  I 

sur  les  Turcs  et  les  Tut  .  *_^  ._- ^   ■ 

le  lendemain  de  son  in 
dissemeni  de  ses  ttita 
lui-même ,  afliennliaMne  <iin  j 

étaient  les  résuHaUqal 
Teste  entreprise.  »  Mail  if«a 

teneurs  deraieBl  Tcnf-  h  -   «la 
projets  aussi  grandionea. 

L'ancien  président  de  t< 
prince  ChoniaU,  qni  dans  Is 
du  règne  de  Dmitri,  aXail 
d'imposture  et  avait  raorniciu  lf< 
le  vrai  fila  d'Ivan  IV,  m  Uj^tb  paa  1 1 
sa  déclaration»  et,  mm  cuqtai d*€ 
bliqoemeat  des  donAen  Mir  Lt 
du  ponvean  taar,  il  fonna  m  csBfiil  pi^  ^  l 
renvtfter.  Il  firt  coadamoi  â  ivari ,  if  d^  ^  1 
avait  posé  la  lèln  anr  l#  Ulbi  oè  ta 
bourreau  devait  in  IraKiif ,  l«wp'm  W  «i^| 
nonça  sagrfhoe.  On  In  I  '  '  -  r 
temps  dans  rcxUqn'nal         .i  ■■■^iuili^ 
à  aei deux  firèrea,  cl  «  f 
fider  firancaia  an  aofia       ^r,  ta| 
tete  (1)  qae  Jamais  Tmi 


UmM^#«4 


carceey  hu  a  pr99««  tt«^*- 
Dn  reste,  la  \  ndtihw  fca%  ri  i  naas  é^  Wd» 
la  pins  fiivoiahlê  dn  wiTi  fnl  awM. 
cUd  Chontsqni,  dil-l,€«unl  r^fëi  ^m 
grande  grâce  qo'aipM         tvini  i 
UM  de  UdUe  MlMB  (1    .      ,  lâi 
1»^  4prai  ^ 


pâleur;  rar  emk  k  ruinai  il  ^  nu 
ao  poaToif  HT  !■  nskact ,  Se  x  Q 

ta  trrrtw.  • 


as 

l^fienr.  Lnlin,  Tan  ne  vojujt  autre  dkose  ^ue 
wifioeft  rt  jote,  ao  cotilentemeTîl  iTun  diâi^tm  ;  rar 
ii  l»tr  Ûi  gouster  petit  à  petit  ce  que  c'est  qu^tin 
ysft  Hbre,  goovcTQé  par  un  prroce  cJdinf'nt.  Il 
'\  ioo»  j^ Jours  une  îoh  ou  «îêux  Toir  l'im* 
t  &Â  mère;  tJ  £i^  moittroit  parfois  un  peu 
iPQp  teUlîcr  COTCTS  les  id^neurs  ,  lesqoeU  s^m 
éÊtet  et  no^irriii  en  telle  stijctUon  et  erdinlc 
qalkê  B'o^eroient  presque  parler  eu  préseoee  de 
Inr  fckic«  laiïi  comnoandem^at .  combi<>n  qu« 
InittM^ereur  Açavdt  autrenieut  tenir  unâ  rna- 
feM  Êtp^aàmt  lîigDe  d'un  prince  id  qu*îl  «stoit. 
A«  mie»  H  estoit  ^Bgt ,  avoit  assez  d'^teode- 
moal  poor  «crtir  et  m&istre  d^école  à  tout  mq 


©•otiuvfUes  nienée*  secrètes  qu'on  dccou- 
illf  ft  peiit-ètre  les  <!ï&i>ù^i1î(>iis  lîoitteu&e^  de 
Il  Blitftwl»,  déciilèrent  enflti  le  jeune  tsar  à 
■  d'unK  garde  (^tmnpére,  fA>mpos«e  (!e 
^  dûfit  Maffîepet  iHit  le  conimande- 
tî  de  d«uî:  cents  haîE<'bâfiti<*r8,  Lorsqu'il 
iml  cmsiHtfî  âufHii^mrnejit  alTérmi   sur  ion 
rnaT^mhre  Jst)5),  Dmîlri  s*occupa  à  rem- 
ir  foii  PtLpHgeiîifnt  envers  le   palatin  Mah- 
im  MMim.^  «fille.  Des ainliassfldeurs russes 
Irmt  «ScfTumdei  ceUe-ci  en  inarîaj^e  au  raï  de 
1^^  il  à  b  ti^Hiblique.  Le  mariage  par  pru- 
li«l«  ma  ll«D  I  Craci^Tie,  Cette  ïéXe  M  celé- 
It  |fip«qD«  ftvee  antant  de  solennité  que  le 
BJip  ér  Si^%m^>tid  III  lui- même  a?ec  Cons* 
««yihicl]e.«se  d'Autriche,  qui  se  con- 
f  fM  tfft  joun^  aprï's.    Les  préparatifs  de 
I  éiptft  rdînrvnt  rnrore  que  que  temps  en 
Mip»  la  ftibire  tsarine;   maîii  enfin  «  le    11 
■tf  11106,  Marine  Mnbzck,  jeune,  l>elle,  ambi- 
tkioç^  airita  à  Moscou,  suivie  de  «ou  (î^re, 
fta  icte  ses  frères,  du  prince  Coustantin   Wis^ 
liaftifcki»  ïou  be-iu-ff^ère ,  et  d'un  grand  nom- 
fcrt  degeiîîilshomtnes  polonaîs,  tons  fiers  d'avoir 
un  t^r»  turbulents  par  raraetère,  et 
(|iÉbid«  mépris  poar  les  Russj's,  encore  bar* 
I  isfï^  âdiciilemeul  eërémonieut ,  î^oraotsp  et 
^  mfTie»  à  Vcxcè%  \h*i-û%  de  tewr  s*>uTerain.  Le 
;  russe  Tit  aTet*  peine  une  femme  asiociée 
t  foorp^j  du  couronnement ,  qui  à  son  &ng 
\  point  faite*  p*jïir  ce  René;  il  FonlTrait 
Ivirle  prince  toojiMjfs  entoure^  d'étranfers, 
t  ^iMiml  familier*' ment   avec  Toint  du  Seî- 
3»t  le  Rus^  n*appffM!liaîl  qo'aTcc  crainte 
Qne  «ot]rini*iii)ii    proQtnde;    il   slndi- 
t4f  kur  arroî^ance ,  fh^  leur  mépris  pour 
les  plof  conîiidérésT  dfi  lenrïi  libertéi 
i  avec  len  femme*  «te^  tw^ards,  comme 
,  de*  claft«M*s  inférieures.  Mai»  cv  qui 
lie  perdus  le  prince  dann  tiïUR  kg  esprits, 
I  matique  de  respect  pour  le  cuit**  pré- 
*t  l«i  doutes  qu'on  répanilit  è  dessein  sur 
"  kïoiie^  se*  prÉfi^reares  as*e^  marquées 
rfeiSJise  latiue,  avec   laquelle  on  assure 
Nvail  pris  des  en^aiieinents  ,  f  t  enfin  l'tp- 
I  i«  jésuites,  dont  nn  a  même  prétendu 
ir<!^èTe,  dressé  par  cui  pour  le  NWe 


DMITRl  SîJJ 

qu'ils  vuutajeut  lui  faire  jouer,  dans  k  but  de 
procurer  runî^n  des  deux  Église»,  illiow* 
inoute^  d'aiUenn^^  Dmitri  mangeait  du  veau, 
viande  défendue  par  la  religion  comme  impuru 
et  que  les  vrais  Ru<;ses  avaient  en  liorreiir. 
Dix  jours  à  ptm  étaient  éootdéa  depuis  le  cou- 
ronnetnent  de  IVIarlne  et  la  noce,  qui  fut  célé- 
brée en  même  temps  ^  quaud  Chouiski  recijniiiil 
que  tout  était  mûr  pour  uiie  révolte  ouverte.  Te- 
nant répée  d  une  main  et  la  craiit  de  i  autre , 
il  conduii^it  au  kremlîa  une  trou]ie  furieuse^  doïit 
tout  le  peuple  de  Moscou  ne  tartb  pas  h  apfuiyer 
l'entreprise.  Ce  fut  le  samedi  27  mai  i&Oû,  t 
Éin  beur^  du  matin.  Bïismûnof  n^^it  les  pre- 
iTtiers  coupa  i  ii  i(m\hn  aur  le  senil  de  la  parte 
qui  conduirait  diez  le  tsar^  et ,  ne  pouvant  piu« 
la  défendre,  it  cria  i  *  TrahiîMjti  I  Sauve-kw^ 
Drnîtn  ^  Ûls  d'Ivân  t  » 

*^  Umitri  {1)^  voyant  îa  première  porte  du  p* 
lais  forcée,  el  convaîricu  que  toute  rést&lancf! 
i^bit  inutile,  jeta  sonépéo^  traversa  en  eourant 
la  chambre  de  la  tsarine ,  el  fQi{;na  Tappartement 
le  pins  éN(£né  do  l'endroit  qu'assaillaienJ  les 
rebelles.  Il  était ,  dit-on ,  btes^  à  ta  jambe  d'un 
coup  de  sabre.  Cependant ,  il  ouvrit  une  fenêtre 
qui  donnait  sur  remplacement  oti  s'éJevait  autra- 
foisle  palâia  de  Boris,  qiill  avait  fait  démolir; 
la  fenêtre  était  baute  de  plus  de  trente  pieds , 
tnais  il  n'y  avait  personne  aui  environ»  i  et  il 
sauta.  Sa  chute  fut  si  malbeurei^e  qu'il  m  côs^ 
une  jaftïbCj  et  la  douleur  si  vive  qu'il  s'évanouit. 
Un  moment  aprè»  il  reprit  connaiisance,  et  stMi 
gémiâsomtaits  atlirèrent  aui*rèsde  lui,  d'un  corps- 
de-jîarile  voisin ,  quelques  stréliti  qui  le  recon- 
nurent. Tôuclté-ïf  de  compassion,  ces  8oldaïs  I** 
relèvent ,  lui  font  boire  de  l'eau  ,  et  Tiusseyent 
sur  une  pîem%  reste  des  fondations  rlu  paJals  de 
lîori*.  Le  tsar,  un  peu  ranimé ,  pot  parler  au\ 
strélitï. ,  qui  jurèn?nt  de  le  déf^^ndre.  En  effets 
au\  premier»  cri»  des  rebelles  qui  viennent  ré- 
clamer leur  proie,  ils  réfiondent  à  c-*iïipa  d'ar- 
quebuse et  abattent  qudrpies-uns  des  phi  s  achar- 
nés. Mais  bientôt  la  foule  grossit ,  altirée  par  le 
tumulte  et  les  cris  qui  annoncent  que  le  tsar  eat 
enHn  découvert.  On  entoure  les  stréUlï ,  on  les 
Bomme  de  livrer  1  Imposteur,  ou  bien  on  va  dans 
leur  fanbourg  massacrer  leurs  feujmes  et  leur* 
enfants,  demeurés  sans  défense,  Alnrs  les  slrélitu^ 
effrayés,  mettent  bas  les  an  ries  et  abundonoent 
le  bles^.  Avec  dliornhEes  acclamatioDS  da 
triomphe,  la  multitude  le  jelle  sur  lui  et  te  traîne 
en  le  cliargeanl  de  coiîpi,  jïJft<p)e  dans  une  cham- 
bre du  palais,  déjà  mis  au  pillai;e.  Dmitri ,  au 
pouvoir  de  ses  bourreaut ,  passant  devant  ses 
l^'ardes  du  corps  prisonfîii!rs,  ^terïdïl  une  main 
vers  eoi,  en  sijine  d'adieu  peul-élre,  mais  sans 
proférer  une  parole*  Un  de  ses  fientilsbomme» , 
nommé  Fun^lenbertî,  Li  von ien  ,  transporté  d^ 
fureur,  essaye,  quoique  «ans  armes ,  de  le  éé^ 
fendre.  Les  rebelles  percent  ce  brave  lidinKit 


ti?  Prwp.  MirlfHCff,  La  famr  mm^,^  f.  ri,. 


Z*Jù 


DBliTRl 


396 


k  coups  redoublés,  tandis  quil  ne  pense  qu*à 
couvrir  son  maître.  SI  Dmitri  ne  fut  pas  massa- 
cré à  l'instant ,  c'est  que  la  haine  ingénieuse  des 
assassins  Youkdt  prolonger  ses  toulîrances.  On 
lui  arrache  ses  habits,  et  on  le  couvre  d*un  ca- 
fetan de  pâtissier.  «  Vojez  le  tsar  de  toutes  les 
Russies  !  s'écriaient  les  rebelles  ;  il  a  revêtu  les 
liabits  qui  lui  conviennent.  »  «Cliien  de  bAtard , 
dit  un  gentilhomme  russe,  dis-nous  qui  ta  es  et 
d'où  tu  nous  es  venu  ?  »  Dmitri,  rassemblant  ce 
qui  lui  restait  de  forces  pour  élever  la  voix  ; 
•«  Cliacun  de  vous,  dit-il ,  sait  que  je  suis  votre 
tsar,  fils  légitime  d'Ivân  Vassilievitch.  Interro- 
gez ma  mère;  ou  si  vous  voulez  ma  mort,  don- 
nez-moi an  moins  le  temps  de  me  reconnaître.  » 
Alors  un  marchand  nommé  Valouief,  fendant  la 
presse,  s'écria  :  «  Pourquoi  tant  causer  avec  ce 
chien  d'hérétique?  Voilà  comme  je  confesse  ce 
Auteur  polonais  1  »  Et  il  lui  tira  à  bout  portant 
un  coup  d'arquebuse  dans  la  poitrine ,  qui  mit 
fin  à  son  agonie.  Bientôt  le  cadaTre ,  défiguré, 
déchiqueté ,  le  ventre  ouvert ,  les  bras  hacliés  à 
coups  de  sabre ,  est  traîné  sur  le  pavé.  On  le 
jette  en  bas  des  degrés,  et  il  tombe  sur  le  corps 
de  Basmanof.  «  Vous  vous  aimiez  vivants;  morts, 
on  ne  vous  séparera  pas ,  »  disaient  les  meurtriers 
dans  leur  sauvage  triomphe.  Marine,  Maiszek, 
Wizniowiecki,  l'ambassadeur  de  Pologne,  beau- 
coup d'autres  magnats  furent  jetés  dans  les  ca- 
chots, et  le  peuple,  avide  de  sang  et  de  ven- 
geance, envaldt  les  demeures  des  Polonais,  dont 
on  assure  que  1705  furent  massacrés  ce  jour- 
là.  D'autres  se  frayèrent  un  passage  le  sabre  à 
la  main,  ou  forcèrent  les  Russes ,  par  la  plus 
courageuse  résistance»  à  leur  accorder  une  capi- 
tulation. 

Ainsi  périt  un  prince  dont  on  ne  peut  mécon- 
naître ,  au  milieu  de  torts  réels  et  graves ,  et 
quelle  que  fût  d'ailleurs  sa  naissance,  les  qua- 
lités vraiment  royales.  *  11  estoit  agile ,  dit  en- 
core Margeret,  avoit  un  grand  esprit,  estoit  clé- 
ment, tost  offensé,  mais  aussi  tostappaisé,  libéral, 
enfin  un  prince  qui  aimoit  l'honneur  et  l'avoit  en 
recommandation.  Il  estoit  ambitieux  ;  ses  desseins 
estoient  de  se  taire  oonnoistre  à  la  postérité,  et 
estoit  délibéré,  ayant  donné  commandement 
à  son  secrétaire  de  se  préparer  an  mois  d'aoust 
dernier  (1606)  pour  partir  avec  les  navires  an- 
gioites  pour  venir  en  France  congratuler  le  roy 
très-chrestien  (Henri  IV)  et  avoir  correspon- 
dance avec  luy  ;  duquel  il  m'a  parlé  plusieurs  fois 
avec  grande  révérence.  Enfin,  la  chrestienté  a 
perdu  beaucoup  en  sa  mort,  si  ainsi  est  qu'elle 
le  soii ,  comme  il  est  fort  vraysemUaUe.  » 

Ce  qui  est  certain,  c'est  que  cette  mort  n'a- 
mena pas  le  repos  de  la  Russie,  veuve  de  hi  la- 
mille  de  Rurik,  dont  les  membres  avaient  régné 
Mir  elle  depuis  S4?pt  siècles  et  demi.  Vassilii  Iva- 
iiovitch  Chouîjiki ,  issu  d'une  branclic  coUalé- 
ralf  de  cette  même  famille ,  prince  rusé  rt  arti- 
firimix ,  mais  sans  élévation  dans  les  S4*ntiinents 
•'t  Nm&  talent  vcritablr,  fut  iippi'lo  au  tn'>nc  par 


la  volonté  du  peuple  de  Moscom  cC  | 
la  partidpatioa  des  boyards.  Une  IbrinM  *i  bril- 
lante excita  la  jalousie  de  ces  deraien  ;  r«Hr- 
due  r^oa  partout;  cCayant de  loiiln  fâiU an 
ennemis  à  combattre»  Choutaki  fut  Imus  dVlat 
de  rétablir  l'ordre  et  d'aflennir  ton  antoîlé. 
Ce  qui  porta  au  eomble  leemaBieurft  et  la  Rm- 
sie,  ce  furent  l'apparitioa  de  phvéevrt  bm- 
Teanx  prétendants  à  la  couromie  cl  le  brait  qei 
ne  tarda  pas  à  se  réptndre  qne  Doritri  m'ëmi 
pas  mort,  qu'il  avait  échappé  lo  mimrrr,  cl 
aUait  repuattre  àla  tête  dTane  année.  Lepranicr 
imposteur  qui  te  présente  Ait  le  Peltf  Pinre 
(  Petrouschka  SaMovfaiiuiz  )  ;  lee  diniiflsda 
tsar  Fédor  I  vanovitch  et  avoir  été  i 
sa  naissance  contre  la  fille  à  1 
que  la  tsarine  avatt  doHé  le  Jov,  d^ 
morte  en  bas  Age.  Un  lerf.  a|^  Ivte  BalÉl- 
nikof,  lui  forma  unearmée»  qi  ~  ~ 
généraux  russes  et  s'avança  nêese 
Moscou.  Mais  bientMaprèe  rre  ■imImIbiji 
rent  vaincus ,  faits  prisonniers  cl  ais  à  mmt 
Un  autre ,  dont  le  véritable  noea  élril,  àceqeH 
parait ,  André  iVoçii ,  mais  4|ui  prit  céMéê  tov 
Dmitri,  prétcndantavoir  éclia|ipé  m  aMaatér 
Moscou,  fut  plus  benreux»  et  praoNinpalal 
plus  longtempa  le  fer  et  lee  ianiMe  à  Imm 
la  Russie»  déchirée  ptrfce  facHoM.  SMkmclH 
dansu  Fie ife  F/odislq/; écriteMlriliflr.T, 
p.  320),  assure  que  eetinipQitBaréM|rir»tf 
beaucoup  d'historleM  rosace  d  I 
tent  cette  opînfan.  Ce  ùiA 


tous  les  Rusacii 

du  désir  de  la  Tinpiicii ,  k>  < 

avides  de  piUape,  eilei  I 

plusieurs  provinees  de  r« 

festées.  TroU  cMs  liMlii  «I  i 

prêtaient  la  force  de  ienr  épit  m  I 

leur  nom  :  Z^nu-ki,  atamaa  de^ 

prinee  Ivin  Pj^fn-Sapûsh^^  et  le  | 

RoKinaki,iseudtit 

de  Utboanie.  V'm 

ataman  (  helmin  )  de  iMi 

hi  direction  d»  aSéirea. 

cbcwes  BOQTelJes  t|y*il  I 

Choulfki,  dni>nii  le  inr 

s'alarmait  eriHf^îint  pta  i 

tifs  que  fUsait  SifElïinMiéia, 

poussé  à  la  f:iiefTe  par  i 

qui  ne  cesseit-ot  ée  M  ft§tlm  fttlti 

leurs  frèresaé^  iiifaia  àî 

Pour  le  déaanner,  le  I 

INilonais  qnlA  avilt  | 

renvoya  inaqo'è  II  f 

Marine 

cer  à 

PoiofOie. 

surprirent  set  pidei»  el 

conduisiroil  (  leo»)  «  T 

12  verstes  4e 

Dmitri  était  t 


le.  En  roole»  émsL  eOdnli ^iH^ 


W7 


nSUTRi  —  DMOCHOWSKI 


»98 


U  eat^lUle.  Désûrmaia  f1)îsliiire  de  Cf I  intijos^leur 
cit  losëpar^bie  de  celle  de  Tarn  bilieuse  Polo- 
—TIC,  qui  iriEl  cbfrcJicr  une  citaroane  m  huA- 
m  H  j  tronva  J^  fers,  (  Vù^,  M&Hd«  Mkis- 
fis.)  Marine  Mnî&zek  et  le  faux  Dmîtri 
ftirment  1«  injet  d'un  roman  ni&se  de  M.  Ektut- 
fjuiti^,  tradoïl  en  friopU  par  >L  Fkiirjr  (  Pariit, 
hewrûoAt,  1»3î,  4ifol*  ui-12)*  Le  wièmc  sujet  a 
m  inAU  par  Schilter,  «lans  une  tragédi*;  qttll 
b'i  ptA  t«rTiiiikée.  En  France,  M,  LéciuHaléTy  a 
yt  rr|iré««oter  U  j  &  quelqu(%  annéeji  une  tragé- 
dk  lou»  le  titre  du  Ctar  Démélrtus. Enûn^  M.  Mé- 
rnii^,  «jwtrc  Ip  bran  Ifavail  historique  que  UOtt» 
i%iH>s.  MiiiTcnl  ri  lé,  a  fait  des  dé^ut^  du  preinter 
d«i  iâmx  PtnKn  le  i^ujet  d'nof^  œuvre  dramatique 
f  ffrriif  <iej  iMtij:*Mondis  ^  la  décefiibre  1852  ), 
liifti  Eaquetl^  U  a  e\(iliqu(:;  trèa^figénleu&cmeot, 
K  iTfT.  tkf«kar4)up  de  vmi^mblauce ,  comment  la 
tpptitfoa  vint  à  uo  jrune  Cosaque  di*  rukraîne 
(le  n^^uâdtrf  enîuî  Dmîtri,  filsd*I?ân,  etconi- 
ment  CPtIr  îrîéé  Tut  accueilliË  par  la  crédulité  des  , 
cattLrmporams. 

*  m  TM4.  i#liï.  CniT>eruiit.  ^  MarUii  pi»,  La 
eiraiiffiit  4#  ^««mii.  —  TraordUi  Moicoviti&i , 
im  4«  rif»  «A  nt^rU  ZlBiii«£rll,  ^1  ini^flr  npnd  Jliil*«- 

tf  Wivli  «vwrp^ii  /  Cii4otiK,  «beï  <ï<^fard  àrrùchlïrufi. 
•IM^  i»-S^  *  BMCfe  P^rrfll ,  Jliiirourjr  menHltettr  H 

jM/|«r.  ikTtt*  ,  If  M,  in-il,  -  Iiirjin£i«lne,  tii*- 
Mmtmm  '  te#  iamf  Ùcmc(riut. 

MiiTRifti^  (Içdnivanmîtch),  homme  po- 
fll^ift  et  poète  Tume.  f  né  dans  Ef  gouv  ememcat 
iteinifalnk,  «'n  1760 ,  mort  à  Moscou,  (e  JS  oc- 
liÉR  1837,  il  étndia  à  Casan  et  à  Simbtrsk  ju»' 
ifS*!  I*i^  de  douie  ans.  OblM;>é  de  fuir  avec  Bon 
fin  a  U  ^itede  b  révolte  iIp  PouptsctieJ',  H  Tut 
flaeé  à  Saint-PétersbQurçià  TÉcxitedi^^  Cardes  de 
SflitinKtf',  Jt  entra  en.^uîte  au  fterrice  mllttaire, 
^nt  ifoitta  à  raTénemeut  de  Tempereur  Pau] , 
«ne  k  litre  de  colonel,  iN ommé  pretnier  procu - 
9mf  du  s/iuity  II  échangea  rjuelque  temps  aprèa 
«M  fooctktfiîi  contre  c^'lles  de  oontciller  privé. 
4wi  Temp^eor  Aleicandre,  il  s*éte va  jusqu'au 
«Mp  lie  menabre  de  la  Justice.  Qnatre  ans  p\n^ 
1»4.  il  reaiïra,  poor  n'en  plu^  s*irtir,  dans  la 
^ie  ^Tée.  Ami  «le  Karamsine,  il  se  joignit  ami 
«  di!  ort  liiatorii^n  fjour  faire  entrer  dan^ 
éfTp  noutplk  la  langue  ru^se,  Sea  chaoscins, 
kmqui'llp!*  Jermak  ;  ses  fablea,  heurcu- 
itnit^^  de  oellcfi  de  La  Fontaine,  <?t  des 
lui  aâ&urent  une  place  importante 
i^iciitiiin*  russes.  î>t*s  frafriienls  de 
MfminreA  ont  été  piibUés  dans  le  Mosk- 
tn  1 ,)  première  éjlilii>n  de  ses  a?ufn*« 
'et  MoMou,  iT'j^-  ta  fiivième  aparu  à  Saint^ 
ns,  eu  ib2iL 


l       iMPv'it 


critiffuect  l4itodenpolouais.NéeiiPodlaqtiie«  en 
1752,  moN  A  Varsoyie,  le  ÎO  juin  ISOS,  il  com- 
mença sea  ^udea  au  coïlcge  de  Drolnatya,  H  k 
Vàgt  de  dit-sept  an^  entra  dans  la  congrégation 
dea  pjaristés.  Ptu.t  tard  il  devint  succeAsivc;meJit 
prûfe^Aenr  aux  œllégi-s  île  Lomza,  de  Rûdotn  et 
de  Varsovie,  Lors  de  la  iliète  conilitnaDtc  de  Var- 
M»%ie  (  1?A^^A?^3)|  et  &OU&  les  auspices  do  chjiu- 
celier  Kotlontay,  il  prit  une  partactiFe  au  nHJUt^ 
meut  politique  de  l'êpoquo.  £n  1792^  après  Toc^ 
cupalioa  de  la  Pologne  par  les  troupes  ms^en,  U 
éraigniea  Saxe,  où ^  conjointement  avec  KollonLiy , 
Ignace  Foiocki  et  autres  ptriot<^^  polonais  Jl  rélt- 
gen^VmsUyirtdclaDèèle  cùnstiiuanie^  En  J794, 
lorsque  éclata  riûsurrectjon  rtalionale  tlirig^ 
par  EosciusilLO,  Dmocbowski  M  nommé  mem- 
bre du  conseil  suprême,  et  rédigea  la  CM^^ette  du 
€viuier7i^nent  insurrectigneL   tiepuis  la  M 
de  1794  ju^a*en  ISOO  ,  iï  émigra  de  nouveau  , 
et  durant  ce  temp!i,  en  Italie  et  en  France,  il  tra- 
iraiila  avec  ses  antres  compatriotes ,  par  la  |>a- 
rol^  et  par  la  plume,  aux  moyens  de  rétablir  la 
Pologne.  Protégé  par  Varcbcvéque  Ignace  Kra- 
sickîj  il  obtint  en  1800  du  gouvemement  prus- 
sien la  permission  de  rentrer  à  Varsovie,  écUiie 
à  la  Prusse  depuis  l79o  î  il  renonça  h  m%  fonc- 
tions ecclésiastiques,  et  épousa  M'^'  Isabelle  Ml- 
korska.  En  1801,  ileantribua  puissamment  â  U 
fonilation  de  ta  Sùcieié  ^es  Amis  des  Srifnas 
de  Varmt^,  et  jusqu'en  iSQà  rédigea  un  e\* 
cellenl  rïHSieil  sdenlillque  intitulé  iioummi  Mé- 
mmiui  de  Varsovie.  Il  fut  le  prejnîer  h  publier 
une  édition  complète  des  Œuvres  d' Ignace  Kra* 
fictif  le  Veillai re  de  la  Pologne,  Voici  les  otjTra- 
l^es  de  Dmochovrskî ,  dans  leur  ordre  clirono- 
logique  :  ils  ftont  tous  écrits  en  langiie  polo- 
naise :  £e  Jugtmefii  dernier^    poëmê  d^É- 
dûuard  Young^  traduit  en   vers;   Varsevie, 
17%^'^—BeM   Vertus  tes  plus  néce^aires  ti 
des  viem  eoniraires  ù  ta  socUié;  Varaûvie, 
17*7;—   Éhge  de    JTorp,  porte-ensségm 
d'UpHa;  Ma.;  —  L'Art  pùéiiqim ,  m  qwitre 
chants ^  pûême  original;  Varsoviei,  I7B8;  —Sur 
l'Académie  de    Cracovéc;  tbid.  ;   —    Ftoq' 
Tnen(sd*un  ftmei  ^ifijwc;  Varsovie,  1789; 

—  De  ta  RellgkfH  comme  unique  base  du  boit' 
heur  du  genre  humain ,  traduit  de  M>"«  de 
Getilîs  î  ihiii.  ;—  Oratto  pro  instauratiûne  stit- 
diorum,  VarsovûB  Aa&î/a;ibîd.;  ^  Sur  le 
fneilieur  m^en  d'enseigner  le  latin  en  PùIù- 
gne;  VarsoTÎe,.  1790';  —  IMtres  d*une  Sanéo- 
minenne  à  une  Podalienne;  ibk).;  ^Viiîade 
d' Homère  f  traduite  en  Ter«;  Varsoricp  tSOO; 

—  Le  Prêtre  naori,  nouvelle  qui  n*ê$t  pas 
neuve;  jhid,;  —  L'ffùmme  des  Champs  de  Ùe^ 
lille ,  en  vêts  ;  ibîd.  ;  —  La  Pharsale  de  Lu* 
ciïi«  ,'ibrd,î  —  Les  Épîtres  d'Horace  ;  Var- 
sovie ^  1S02;  —  Éiùge  d'Ignace  KrasicH,  ar* 
cheifêqut  de  Qne^nei  iïàà.\  ^^  LeParadiê 
perdu  de  Mkllon;  Varsovie,  ISOS;  —  Les  Élé- 
gies de  Tibulle;  Varsovie,  jflo5;  —  VOd§§Êé$ 
d'Iiomèt'fi  Vanmvie,  làOC;  —  L"ÉnéêÊ$$  ê» 


DMOCHOWSKI  —  DOBEILH 


899 

Virgile,  traduite  en  Ters  :  les  neuf  premien  li- 
vres sont  de  Dmocliowski,  et  les  trois  derniers 
par  Vincent  Jakubowski  ;  Varsovie,  1809. 

Léonanl  Cuodzko. 

Bcntkownkt.  In IMtératun polemaiM;  1814.—  Michel 
l'odezaMjrmkl,  La  Potogns  UtUralrê  ;  1S30.  —  Chody- 
nirkt«  /^s  Polnnain  fvaHtt  ;  18SS. 

:  DMOCHOWSKI  {François  de  Sales),  fils 
du  précédent,  né  à  Varsovie,  en  1801.  Dès  sa 
jeunesse  il  se  fit  connaître  comme  poète  et  lit- 
térateur. En  1819  il  traduisit  en  Ters  polonais 
plusieurs  ccnvres  des  poètes  français  :  Le 
Fâcheux  et  Le  Dépit  ainoureux,  de  Molière  ; 
VAndromaque,  do  Racine  ;  la  Zaire,  de  Vol- 
taire; le  Marius  à  Minturne,  d'Amault,  ainsi 
que  les  poésies  de  Lamartine.  Ses  pièces  de 
théâtre  furent  représentées  au  théâtre  de 
Varsovie.  Depuis  Tannée  1820  il  publia  la  tra- 
duction de  plusieurs  romans  français  et  an- 
glais, et  rédigea  avec  talent  plusieurs  journaux 
scientifiques,  tels  que  \t  Journal  hebdomadaire 
de  Varsovie,  la  Bibliothèque  Polonaise,  la 
Gazette  du  correspondant  de  Varsovie. 

L.  Ch. 

Docwmtnti  partimHer$. 

^DMUSZEWSKl  (  i^rn.t-i4(fam),  écrivain  et 
acteur  célèbre  polonais,  yé  k  Cxersk,  en  Maio^  ie, 
en  178?,  mort  a  Varsovie,  en  1848. 11  débuta  en 
1800,  et  pendant  trente  ans  obtint  de  grands 
succès  auprès  de  ses  compatriotes.  Ses  pièces 
originales,  en  prose  et  en  vers,  sont  les  suivantes  : 
comédies:  Les  Caprices  d'une  jeune  Épouse; 

—  Le  Bavard  sans  fin  ;  —  Les  Amours  de  Si- 
gismond  Jagellon  ;  —  La  Revanche,  ou  Barbe 
Zapolska;  vaudeville;  —  V Arrière- Ban;  — 
Les  Remparts  de  Praga  ;  —  Sept  fois  un\ 
avec  la  musique  d*Usner  ;  —  Us  Oncles  et  les 
Tantes;  —  Terno;  —  Les  Vistulirnnes,  ou  le 
roi  îjoki^tek;  —  Thadé  Chwalibog  ;  ^  Les 
Moustaches  ;— Opéras  :  Uszek  le  Blanc,  ou  la 
sorcière  du  Mont-Chauve  ;  —  Alexandre  et 
Apelles;—  Ixi  Bijudr  près  du  grand  chemin  ; 

—  Drames  :  Le  Siège  d'Odensée;  —  Aes  AC' 
tcurs  aux  Champs-Elysées.         L.  Co. 

t)neumtni$  particuliers. 

i>'o  {Giovanni),  peintre,  né  à  Naples,  à  la 
*îi\  du  seizième  siècle,  mort  en  iri56.  Il  fut  éiè^e 
«II*  l'Espagnolet ,  et  imita  tellement  sa  manièn\ 
«lue  beaucoup  de  ses  table«iu\  sont  attribues  à 
sou  maître.  En  avançant  en  âge,  il  adoucit  un 
|Hni  son  style,  et  donna  plus  de  rliamie  à  ses 
carnations;  mais  il  n'a  lnis<u>  qu'un  tK*s-|)«>tit 
nombre  d  ouvrages  de  cette  s<H-oiide  manière. 

i:.  B— j«. 

Dominlrl,  f'ttf  de'  PiUùri  ynp»tMant.  >  Lanzi,  Mo 
rta  pUtortca.  —  Tir«ut,  UtUonart». 

DOABA  (  Buoso  OC  ),  capitaine  italien,  ntort  |  chymice  prxparata  proâtamt 

vers  1269.  Seigneur  de  plusieurs  chùteaux  situés  rum  partes  amstUuemtiS,  ] 

dans  le  voisinage  de  cette  ville,  il  v  avait  acquis,  et  expcricntia  explitatx  ei  in 

gràre  à  ses  intelligences  avec  l'empereur  Fre«lé-  rum  mcdicinx  idiomate  UUimo  et  ger 

rie.  Il,  une  m >rte  de  souveraineté.  Après  la  mort  eUf.r;  ibid.,  I76â,  ia-8*.  Cet  4m  « 

lit-  r»-t  einpti» iir,  en  J7:i'\  I  ;  -zn*-' i  ^  n  Lif  i  entre  Si>nt  remplis d'crreim. 

I>i>ara  et  deux  antrr*;r|ier>.  Kiiolni*  111  it  IV-  .  \drinnr.  ^uppL  A  JAck^r.  iV§rm  Qt^èfita. 


lavidno,  luxqneb  il  avait  Ui^k:  V 
ment  de  la  Lombardie.  En  dernier  Ij 
cino  se  joignit  ù  Ruoso  OQQtne  le  f 
]inok>rs«|ue  le  pape  Alexandre  IV 
sorte  de  croisade  contre  ce  prinee,  et 
contribuèrent  au  combat  de  Cassan* 
tembre  12.'i9),  où  périt  EcceUno.  Qu. 
de  Doara,  il  n'eut  plus  guère  de  succès. 
126j,  par  Mainfroi  de  la  défense  < 
rOglio  contre  les  Français,  il  dut  se 
vaut  les  guelfes  lombards.  Exilé 
moue,  en  même  temps  que  les  guioi 
faisait  partie,  il  mourut  dans  un  étal 
déuûment. 

SiMiuindl,  ilisU  de$  Rep.  itaL 

*Donai  {Etienne),  historien  boi 
vail  dans  la  première  moitié  du  di 
siècle.  On  a  de  lui  :  Tisz  tesseg 
Histoire  et  topo^p^ipliie  du  |iays  de»  H 
1730  et  1739,  in-i*.  iinpriuMv  i»ar  le 
Joseph  Kalatzi  d*llennau<>tailt. 

Ad«lanf,ScppL  à  JAchrr.  ÂUçtm.  Celelri 

DOBEILH  {François),  traducteur 
né  à  Moulins  en  lft34,  mort  dans  la  nr 
le  20  avril  17IG.  Il  était  jésuite,  prul 
plusieurs  collèges,  et  devint  auroteier 
ment.  En  1G95  des  hifirmités  I  uMifoêrc 
dre  sa  retraite,  et  il  fut  envoyé  finir  m 
collège  de  sa  compagnie  à  Moulins.  Oo 
Avis  très-consolant  pour  les  pers4iis 
puleuses,  trad.  de  Tespagnol  do  P.  >i< 
Amiens,  1672,  et  Lyon,  1702,  in- 12; 
mable  mère  de  Jésus,  trad.  du  même 
1 071,  et  Amsterdam,  1C72,  in-12;-*  R* 
sentences  et  maximes  royales  et  po 
trail.  du  même;  Amsterdam,  IC7I .  n 
Réflexions  prudentes,  pensées  nii 
maximes  stoïciennes ,  tnà.  do  m 
—  Vie  du  roi  Almanzor,  d'ëprèsk  t* 
Abenenfian;  ibid.;—  La  Viedesatntt 
Amiens,  1C72,  in- 12. 

liTlooc.  Hi»inirt  lUteratrt  éê  trmma.  t.  S^ 
_  aichard  et  tiinad.  inètiatké%m  iocrwe. 

*  DOBEB  {Jean-Gode/rvy),  boli 
pliarmacien  bolième,  mort  à  Dreade,  ci 
fut  apothicaire  du  prinee  de  Saxe.  On  • 
yachrtcht  von  denjenigen  Stûcten  t 
PjUmzenreiche  veîehe  i*  de»  Apolke 
fnristen  Laender  a^/bekaHem  werdt 
Ken,  zum  Gebrauch  der  Ap»tkeàer  n 
I  Knumération  des  plantes  Tuo  dd 
ilaus  les  pbannacies  de        i  i 

l't.ur  être   employées  pSi    i^   «|i 
l)re.sdo,  1768,    in- 4**;  —  DeJimituMin 
cumcntorum  qux  in  qfJleimUpkarwy» 


D0B£I1       — 

«).  i 

Ut:  Ut  âe  en  iiu  ui.\> 

idl  cutfOltSii 

>til  runtiUS 

tu    «L         //C     or  r 

C*  re   u  uu  ca 


^.«ç.,  I«  p.  89.  -  CbalYet,  Bibl.du  Dau- 

imedben  -  lahiaben  •  Ahmedàen- 

ff.  DnoBi. 

'  (Antoine),  homme  d*f 

0  Dov       re  1800.  Après  s 

es  ass  rétats  di  hs 

u  lei  »  iiuéraux .  u 

e  uu  cOmi         e  ici/a- 

.  ei  ce  fut  lui  ea  de 

UCk  D  Y  I  ICI  ic  I 

f  »e  la  c        te. 

ICI"»        et 

VI  tic   I  ctlOu  pu- 


ru  fo 
:i       |H)pul 

lUi  <ie  gr 
taiDcs  I 

<t  TAs 
.ai 
5  à 


Wei- 

ic  p        li- 

c»p^rances.  Il 

cette  atteotc  : 

oonstitiiaote,  il 

m  dans  laquelle  on 

Cl  wans  sa  capitale.  La 


ue  Doblliof  Tut  d'accord 

v,'ommc  il  arrive  toujours, 

Mil)  pai-ti,  et  dès  lors  il  résolut 

iiinistère  ;  c'est  ce  qu'il  annonça 

7  septembre   IS'iS,  en  môme 

aussi  opposraux  ten<lances 

■A  cflles  (it's  ultra-libéraux,  tn 

rinvita-t-elle  ensuite  à  riMitror 

ation,il  s'y  reiusii  sous  protexte 

;t  ne  prit  i)l;is  une  part  bien 

.  Dans  ilt's    toiups  plus  cal- 

»,  hurtout  son  bon  vouloir  eus- 

iu  pays. 

c-Joff,  en  relifiion  Gélase  de 
! ,  historien  lH)b(^nv!en ,  né  à 
1719  {!),  mort  le  24    mai 
nne  heure,  pour  ne  plus  la 
nonastiqu»'.  A  dator  de  1736 
r  «ians  plusieurs   établisse- 
aLeitmeriz,  Vienne,  Nickols- 
nse       it,  suiNaiit  l'occasion, 
r,  la  poésie ,    l'art  ora- 
des  (jnalre  moines  qui, 
a  Praiîue  p<»ur  contribuer 
lu  colIé};e  de  leur  ordre  re- 
cette >ille.  Il  y  partajiea 
onctions  reli;iieuses  et  ses 
paires,  l  ne  éducation 
eune  comte  de  Mansfeld, 
1760,    imprima  pendant 

Wliv.  dr<i  frrrr*  %hrli.iiif<  ;  mah 
î  qne  ccUr  dalc  r^t  ♦•rroii^f^. 


DOBHACK!  4Ù2 

qtielqué  temps  à  son  esprit  une  autre  direc- 
tion. Il  <>'aGquitta  à  la  satisfaction  i\^  pa- 
rents de  ^on  élËve  de  la  uils^ton  qu^'tls  lui  avaient 
<  rjnriii^.  Di^jà  recteur  de  sou  ordre  depuis  1762,  il 
fut  nwtHii,  en  1775,  de  la  dignité  de  conseiller 
proviïiciai  (  consui(iir  provincm  ).  Botincr  m 
fut  pa.s  seuleraeul  uïï  sayaal  peu  ordinaire,  il 
était  en  niême  temps  un  citoyen  zélé,  lotijour^ 
di.^iHïsc  à  être  nliki  h  son  pays  :  il  cberclia  îiur- 
loyt  il  encourager  la  jeunesse  îwliéniienne.  C*e*t 
dans  ses  écrit*  que  les  hi^tofiens  venus  eoëuile 
ont  en  grande  partie  puî&é  leur»  docutnenl*».  On 
lui  reproche  soyvejit  h  juste  titre  des  ptjîut*  de 
vue  douteux»  qui  Uiî  ^litirèreol  phiâieurs  conlrA- 
fiicleurs»  panai  le^quiHe  Pel^el  et  Dobrijwski.  Qn 
A  de  Dobner  :  HVnce$fu*  H^J'J^à  a  Dhpczan 
An»ait.%  BofiefmrtiM  r  Bùhemtca  céiihtte 
lafine  reddilt  èi  m4i^  iUuJitrfiti  a  i\  Vtcki' 
rino  a  S.  Cntœ  e  Schotis  piL% ,  num  piurt- 
ni  is  anim  ad  vers  i  o?H(ms  h  Uiovi  ro-c  A  ronvin» 
gico-critiçii  t  nec  nùn  diphmeiliàujt ,  Ittinfù 
pubUcis^  T»  g€malùgica^  nummarïa^  voriiquf 
generis  aniiquis  ^ri  inrhifi  moniimuniij 
aucii  a  P.  Qclasiù  <t  Sunta  Caihttrina  i^jusdtm 
Institua  sitcerthie;  Prague,  1 7ûMT*i2tP*  l^Vl^ 
iû^"  ■  _  Epistoh  ù^miogritm  adver^m  {  Wcn- 
eestai  ProcopH  PrfAh^L  ecdes,)  l^ciftr^tm 
iirenlem,  mniucrnfemf  qut$  çtnHi  C^rrhkcx 
origo  a  veieribuM  Z^chts,  Â$iJi:  pûpuîu  tt 
Pmîi  Euxini  Msx>tidtsqufacmiéx^  ^indtcattir, 
sm  Appendix  et  elmciéam  Prodrumk  umux- 
Inim  Haçeciunonmi  Prtgue,  ITftT.  iii*4%  « 
MoHUmmia  hislorica  B&êmt^e,  nmtfuam  un- 
tehaccdUa^  quiùttSt  etc.;  Prague,  1754,  iTSr-, 
ù  v'jL  iii-r;  ~  Ejtomrn  n-i'-r-f:-  ^^r-  f^fm- 
ditur  nomen  Czechorum  repetendtim  esse; 
Prajçue,  1769,  in-4*;—  Hùitoriophili  examen 
criticum  quo  profligantur  dubia  adversus 
originem  Czechorum  a  Czechis  Asix  petUam 
a  P.  Fr.  Puhitschka  objecta;  Prague,  1770, 
jn.40  j  __  Critische  Untersuchungen  wenn  dos 
Land  Maehren  Marhgrajthum  geworden 
und  v)er  dessen  erster  Markgrajgewesen  sey  ; 
{  Recherclies  critiques  sur  la  question  «le  savoir  à 
quelle  époque  la  Moravie  fut  érigée  en  margraviat 
et  quel  fut  son  premier  margrave)  ;  Prague,  1776  ; 
—  ob  das  sogenannte  CyriUische  Alphabet 
cine  Erfindung  des  Slawen-Apostels  Cyrill 
gewesen  sey  (Si  l'alphabet  dit  de  Cyrille  a  été 
inventé  par  l'Apôtre  slave  de  ce  nom);  1785, 
tome  I  des  Traites  de  la  Société  Scientifique 
de  Bohème;  —  Ueber  Methodius  und  die 
Einfuhrung  des  Chris tenthums  in  Boehmen, 
(  sur  Methodius  et  l'introduction  du  christianisme 
en  Bohême)  ;  1786,  môme  recueil  ;—  Ge5C^<cA^e 
des  M.ihrischen  Fiirsten  Ulrich  und  des  Boeh- 
mischen  Geschlechts  der  Theobalde  (Histoire 
(lu  pnncemorave  Ulrich  et  de  la  famille  Iwhémc 
(lesThéolKilde);  ibid.,  1787,  3  vol. 
l.rsri.   ri   Crnbor.  ^(Ig.   Encyclopxdic .   -  Btlblnn» 

r.nh.    <llH-f,l 

•M^MiiMKi  [Malhuis),  grammairien  et  poète 


899 


Virgile^  traduite  en  fcre  :  les  neuf  premiers  li- 
vres sont  de  Dmocliowski,  et  les  trois  derniers 
par  Vincent  Jakubowski  ;  Varsovie»  i809. 

Léonan]  Cuodzko. 
Bcntkowsk».  !a IMfératurê pol«mai»ê:  1814..  Michel 
IHxlezaMymkt,  La  Pologne  UtUrairé  ;  1S30.  —  Cbodr- 
nirkl«  l^a  Polonai*  imvanU  ;  18SS. 

iDMOCHowsKi  {François  de  Sales),  fils 
du  précédent,  né  à  Varsovie,  en  1801.  Dès  m 
jeunesse  il  se  fit  connaître  comme  poète  et  lit- 
lérateur.  En  I8t9  il  traduisit  envers  polonais 
plusieurs  ccuvres  des  poètes  français  :  u 
Fâcheux  et  Le  Dépit  amoureux,  de  Molière  ; 
VAndromaque,  do  Radnc;  la  Zaïre,  de  Vol- 
taire; le  Marius  à  Minturne,  d*Amault,  ainsi 
que  les  poésies  de  Lamartine.  Ses  pièces  de 
théâtre  furent  représentées  au  théâtre  de 
Varsovie.  Depuis  Tannée  1820  il  publia  la  tra> 
duction  de  plusieurs  romans  français  et  an- 
plais,  et  rédigea  avec  talent  plusieurs  journaux 
scientifiques,  tels  que  \t  Journal  hebdomadaire 
de  Varsovie,  la  Bibliothèque  Polonaise,  la 
Gazette  du  correspondant  de  Varsovie. 

L.  Ch. 
DoetiinenU  partimlierg. 

^DMUSZEWSRi  (  LouiS'Adam) ,  écrivain  et 

acteur  célèbre  polonais.  Kéà  Czersk,  en  Maio^ie, 

en  1782,  mort  à  Varsovie,  en  1«48.  Il  débuta  m 

1800,  et  pendant  trente  ans   obtint  de  grandu 

succès  auprès  de  ws  compatriotes.  Ses  pièces; 

originales,  en  prose  et  en  vers,  sont  les  suivantes  : 

comédies  :  Les  Caprices  d'une  jeune  Épouse  ; 

—  U  Bavard  sans  fin  ;  —  Les  Amours  de  Si- 
gismond  Jagellon  ;  —  La  Revanche,  ou  Barbe 
Zapolska;  vaudeville;  —  V Arrière- Ban;  — 
Les  Remparts  de  Praga;  —  Sept  fois  ««• 
avec  la  musique  d*Usncr  ;  —  Les  Oncles  et  les 
Tantes;  —  Terno;  —  Les  Vistulirnnes,  ou  le 
roi  r^kietek;  —  Thade  Chwalibog  ;  ^  Les 
Moustaches  ; — Opéras  :  Aesseit  le  Blanc,  ou  la 
sorcière  du  Mont-Chauve  ;  —  Alexandre  et 
Apelles;—  La  Bijudr  près  du  grand  chemin  ; 

—  Drames  :  Le  Siège  d'Odensée;  —  Les  Ac- 
teurs aux  Champs-Elysées.  L.  Ce. 

Doeumemti  partUnHers. 

t>'o  {Giovanni),  peintre,  née  Naples,  à  la 
'NI  du  seizième  siècle,  mort  en  ifiôC.  Il  fut  étè^e 
d«'  rtspagnolet,  et  imita  tellement  sa  manièns 
que  beaucoup  de  ses  tableaux  sont  attribués  à 
.«»on  maître.  En  avançant  en  âge,  il  adoucit  un 
peu  son  style,  et  donna  plus  ^\^-  charme  â  ses 
carnations;  mais  il  n'a  laissé  qu'un  très-petit 
nombre  d'ouvrages  de  cette  seconde  manière. 

K.  B— x. 
Dominlrl,  nu  de'  PUtori  .\apotftattt.  -  Lan»,  sto 
r$a  pUtonea.  —  Ttc«ul,  Dtzionano. 

DOâRA  (  Buoso  DE  ),  Capitaine  iUlîen,  mort 
vers  I2C9.  Seigneurdeplu-sieuri  chùliaiixhitués 
dans  le  voisinage  de  cette  ville,  il  y  avait  acquis, 
ixxàcv.  4  ses  intelligences  avec  l'ompere ur  Frèilé- 
rit-.  II,  une  sorte  d»*  «souveraineté.  Après  la  mort 
il'  D't  Pinpi'i.Mir,  vn  \r>*\  1  :  urj.-;  i  -  Mali  entre 
i>oara  et  deux  autrr«irhi»f>.  r.i.i.lin.i  m  ,t  iv- 


DMOCilOWSKI  -  DOBEILH 

lavicino,  auxquels  il  avait  Uûsé  le 
ment  de  la  Lombardle.  En  dernier  lia 
cinu  se  joignit  ù  Buoso  oontN  le  ta 
linolors«|ue  le  pape  Alexandre  IV  pi 
sorte  de  croisade  contre  ce  prinQ^  et  t 
contribuèrent  au  combat  de  Cassano 
tembre  1259),  où  périt  Eoœlino.  Qom 
de  Doara,  il  n'eut  plus  guère  de  succès.  C 
1263,  par  Mainfroi  de  U  défaise  da 
rOglio  contre  les  Français  il  dut  te  r 
vant  les  guelfes  lombards.  Exilé  ensuit 
mone,  en  même  temps  que  les  gibelin 
faisait  partie,  il  mourut  dans  on  état  ' 
déuûmont 

Sunioodi,  Hist.  det  Hep.  itmL 

*  DOUAI  {Etienne),  historien  boi 
vaitdans  la  première  moitîé  du  di^. 
siècle.  On  a  de  lui  :  TUz  tesseg  i 
IFistoire  et  tapc<^q)liic  du  pays  des  Hui 
1730  et  1739,  in-4*,  impriiiK*o  par  les 
Joseph  Kalatzi  d*Uennaustadt. 
AdetoBg.ScppL  à  Jôelirr.  jtUçom.  CeiâàHn 

DOBEILH  {François),  tradndair  I 
né  à  Moulins  en  1634,  mort  dans  Umè 
le  20  avril  1716.  Il  était  jésoite^  wùtet 
plusieurs  collège,  et  devint  auro  r  d 
ment.  En  1695  des  infirmités  l'oh 
dre  sa  retraite,  et  il  fot  coroyé  ùiu»  ém 
collège  de  sa  compagnie  à  Moulins.  On  i 
Avis  très-consolant  pour  les  penonn 
puleuses,  trad.  deTespagnol  do  P.  Sien 
Amiens,  1672,  et  Lyon,  I70î,  in-iî;- 
mable  mère  de  Jésus,  trad.  du  toihx^  ; , 
1671,  et  Amsterdam,  1672,  in-12;—  Rt^l 
sentences  et  maximes  roya/er  ei  poli 
trad.  du  même;  Amsterdam,  1671 


t.  S». 


Réflexions  prudentes,  petu 
maximes  stoic^nnes,  trad.  du 

—  lie  du  roi  Almanzor,  d'apro 
Abenenfîan;  ibid.  ;  —  La  Vie  de 
Amiens,  1672,  in- 12. 

Igloos,  UUtmrt  luurméro  éê  Awm 

—  Richard  et  tiinad.  tftMotk^mmum 
*  DOBEB  (Jean-Gode/rof)^  

pliarmaden  botiéme,  mort  à  Dradc,  cb  1 
lut  apothicaire  dn  prinee  de  Saxe.  Ob  a^ 
ytichncht  ton  de^jenifem  Stêdten  ma 
Pjlanzenreiche  velcheimdem  Apotheài 
tneisten  Laender  (n{/bekaiiem  «crtfff 
'  ;;},  zum  Gebrauch  der  Awotàeàer  wêH 

Pluumération  des  plantes         FtiB  doi 
J.ins  1rs  pharmacies  de  w  i 
r^'iur  être   employées  par 
lJn:ide,  17C8,    in-%*;  —         i  i 

cttmentorum  qux  in  ^Jieimtmft  p 

thymice  prxparaia  prosiami  $t         ' 
ni/ii  partes  consiiiuemta^  pnptm  n» 
rf  cxpcrientia  expliea      tiim  ms 
mm  medieinx  idumatm  ei  < 

entx;  ibid.,  1765,  ia-8*.  »  m 

nt  remplis  d'erravs. 

•   idrinnr,  SuppL  k  làtibn,  .glt§rm  Go^^tm  U 


4Qi 

:&^^o.^, ter  •''"'''•' '^^^^^^^^^ 


ËgfW"»»»  '''"ïfta.i.el;,.  ,"'*"«*•  Ko 
^l'IeaU  «,  .«url,.ut\on\,  n  """  '""'  «'" 

"  f"»  1.7,  .1;;  ':;:'■■  '■^^  ->^^- , 


fsmmM 


•wwinila 

'"'"''''".>.  grammairien  ofpod* 


40S 


DOBRACRI  —  DOBROaESRI 


polonais,  né  dans  le  palatinat  de  Sandomir,  vers 
1615,  mort  à  Brodnica  (Strasbourg),  en  1681. 
Après  s'être  vu  ruiné,  en  1656,  par  la  guem*  sué- 
doise ,  il  se  réfugia  à  Breslau,  où  il  se  livra  à 
renseignement.  En  1673  il  devint  secrétaire  du 
roi  Michel  ;  enfin,  il  s'établit  à  Brodnica.  Vers  la 
fin  de  ses  jours,  son  nom  fut  germanisé  en  celui 
de  Gutthxter,  On  a  de  lui  :  Grammaire  po- 
lonaise ;  Olesniça,  1668  ;  —  La  Chanceilenepo- 
lUique  à  Dantzig  ;  1660  ;  —  U  parfait  Poli- 
tique; 1664;  —  Manuel  de  Conversation; 
1690;  —  Le  Ménage  spirituel;  1671.    L.  Cr. 

BeoUoariil,  Ulst,  de  la  Uit,  polmuiUê. 

^DOBRicius  (Jean),  mathématicien  alle- 
mand ,  vivait  dans  la  première  moitié  du  dix- 
septième  siècle.  Il  a  publié  :  XpovofiTivoÛTCdg 
(  Mémorial  du  temps) ;  Liegnitz,  1612, in-4*. 

AdeluoK,  Suppl.  à  JOcher,  jéitg.  GtL'Uxie. 

DOBBIZHOPPBII  { Martin) f  missionnaire 
styrien,  né  àCratx,  en  1717,  mort  à  Vienne,  en 
1791.  Admis  dans  la  Compagnie  de  Jésus  en 
1736,  il  fut  envojé  dans  les  missions  de  TAmé- 
rique  en  1749,  et  passa  dix-huit  années  parmi 
les  Guaranis  et  les  Abipones.  Il  a  donné  sur  les 
différentes  tribus  indiennes  qui'  composent  ces 
deux  peuples  et  sur  le  pays  qu'ils  habitent  les 
détails  les  plus  curieux.  Au  rapport  de  Do- 
brizhoffcr,  les  Guaranis  s'étendent  sur  la  rive 
occidentale  du  Paraguay,  et  occupent  l'espace 
compris  entre  les  16*  et  30*  parallèles;  ils  ont 
pour  frontière  à  l'ouest  la  croupe  de  la  grande 
Cordillièrc.  En  général,  ils  vivent  aux  environs 
ou  sur  les  lisières  des  bois,  quelquefois  pourtant 
dans  l'intérieur  des  forêts,  lorsqu'ils  ne  sont  avoi- 
sinés  par  aucune  nation.  Quelques  fractions  des 
Guaranis  habitant  les  bois  entre  le  Parana  et  l'U- 
ruguay sont  anthropophages,  et  engraissent  les 
prisonniers  qu'ils  doivent  dévorer.  La  taille  des 
Guaranis  est  moindre  de  deux  ponces  que  celle 
des  Espagnols,  et  par  conséquent  bien  inférieure 
à  celle  des  autres  Indiens.  Ils  sont  aussi  plus 
carrés,  plus  charnus  eC  plus  laids.  Lear  couleur 
tire  un  peu  sur  le  rouge.  Les  hommes  de  cette 
nation  ont  peu  del>arbe  et  de  poils  sur  le  corps; 
ils  se  rasent  toute  la  tête  et  vont  entièrement 
nus.  Les  femmes  conservent  une  bande  de  die- 
veux  large  d'un  pouce  et  un  |»eu  moins  élevée 
depuis  le  firont  jusqu'au  sommet  de  la  tête ,  et 
se  couvrent  la  ceinture  avec  un  morceau  d'é* 
toffe.  La  langue  des  Guaranis  était  comprise 
dans  font  le  Brésil,  le  Paraguay  et  jusque  dans 
le  Pérou.  En  1 732  le  nombre  des  Guaranis  soumis 
au  gouvernement  des  jésuites  était  de  cent  qua- 
rante-un mille  deux  cent -dnquante-denx,  répar- 
tis en  trente-doux  colonies;  mais  Dobrizhoffer 
ajoute  que  cette  |)opulati<in  était  déjà  réduite  de 
plus  du  tiers  en  1767.  H  parte  ensolte  des  Char- 
mas, nation  errante  sur  la  rive  septentrionale  de 
la  Plata.  On  pourra  juger  de  l'esprit  belliqueux 
<le  ces  Indiens,  qui  forment  k  peine  un  cor|»s  de 
quatre  cents  guerrieni,  lorsqu'on  saura  qu'ils  ont 
à  e«ix  seuls  coAté  plus  de  ung  aux  Espagm>U 


que  les  années  de»  Ibcm  el  4f 
1749  ils  maintenaient  caeofc  i 
et  étaient  la  terreur  des  Ei  ip 
geiient  à  Test  do  Parasa.  •«  ueb  s 
Dobrizhoffer,  habitent  le  M*dcgr6  di 
centre  du  Paraguay.  Ils  cuavrent 
cent  vingt  lieœa  du  nord  ma  sud 
l'est  à  l'ouest.  Ces  Indiens,  fSMiver 
sieurs  caciques,  éprouTèrsot  de 
faites  de  la  part  des  Espagnols;  néw 
appris  à  monter  à  cheval  vers  !C4< 
rent  plus  de  cent  mille  chevau  ani 
dans  l'espace  de  dnqnante  ans.  I 
guère  que  de  lenr  chasse,  et  dkftvor 
du  oougonar,  du  taurenn ,  du  eeif , 
de  l'anta,  etc.,  et  en  boivent  la  gra 
ils  pensent  qne  cette  Bonrritere  dùBi 
etdn  courage.  Ils  rejettent  an  oontra 
des  de  mouton ,  de  ponle,  ob  de  tor 
engendrant  l'faidolence  et  la  laBgoea 
pons  se  contentent  ordinaimneat  d' 
s'ils  en  ont  plnsicors,  ils  mettent  c 
distanee  de  phisiears  lieues,  afin  de 
effets  de  leurjaloosie.  »  Par  res  e\ti 
quelle  exactitude  et  quelle  méthode  le 
hofTer  aapportéea  dans  set  reUtkms 
U  était  devenu  Cunllier  avec  les  bal 
gènes  d*nne  grande  partie  de  rAméri^j 
nale.  Lorsque  les  jésaites  fnrrat  i 
possessions  espagnoles,  il  revint  d 
et  s'étabUt  à  Vienne.  Llmpéntriee 
rèse  se  plaisait  beaucoup  à  entendre 
brizhoffer  raconter  les  épbodes  de  : 
tureuse.  On  a  de  lui  :  Lett 

Vienne,  12  janvier  1780,  c 
de  quelques  phrases  en 
au  tome  II  du  journal  mur  »  i 
und  zur  allgemeinen  UtÊeraàmr^  t 
Nuremberg,  1780,  Ib-8«;  —  MiMim 
ponibuit  equestri  MUeoêmqwe 
rUt  liatkme ,  l  ta  ceninsÉ 

mm  gentimm^        i  h 

mm,  amphihkirx 
prmeipuonsM^  pw 
plantarum ,  aliaruwm 
proprietatum  oè$er      m      «,- 
3  vol.  in-8*  atee        «ea  en  aa 
titre  de  :  ilB  i  ef  tke  . 

equestriam  peoptv  cf  ^mfipg 
18»,  3  vol.  in^.  Alfrtd  m  1 

iTerA 

AnntUact  Aloyi* 

vmimtéêlmCùmipmtmê» 

tJtmtri^mewneriétmmiÊ, 

*  DOBBOCiBSKi  (  iVIcnto),  j 
louais,  né  à  Dobraded»  ««n 
Craoovie,  en  lôOê.  D  éli  è 
Cracovie.  et.  DTo  m 

vrill,  n  B 

qualité.  Il  I 

vie  auprès  uu  rm  .  I 

mond  III  ;  et  dans  kaa  .       ■ 
fît  remarquer  per  ion  «smii 


DOBROCIESKI 
narqiuble,  iotitulé  :  Information   \ 
mvoirs  spirituels  et  profanes  à 
»  dimes;  Cracovie,  1632.      L.  Cu. 
ûjmkl^  U  Siéeir,dêStçUwiond  Ul. 

KOKi  {Georges),  jésuite  et  histo- 
is;  OD  ignore  l'époque  où  il  TÎTait. 

:  Phrases  latin»  verborum  pri" 
;  Tyrnaa,  in-S**;  —  Bistoria  So- 
m  Bungarie»,  également  sans  date. 
tmor.  Utmçor. 

mfki  (Joseph),  philologue  bohème, 
ngroise,  né  h  Gyermet,  en  Hongrie, 
1753»  mort  à  Bninn ,  le  6  janvier  1 
âeré  en  Bohème,  où  il  n'apprit  d  V 
"allemand;  c'est  à  Deutachbrod,  au 
eette  Tille,  qu'il  apprit  la  langue  bo- 
tra  ensuite  au  collège  des  jésuites  de 
m  1768  il  Tint  étudier  à  Prague.  11 
trdre  des  Jésuites  de  Bruno  en  1772. 
de  la  dissolution  de  cet  ordre,  en 
i  continuer  ses  études  à  Prague,  où, 

entra  comme  précepteur  chez  le 
llx.  Son  premier  ouvrage  attira  sur 
m.  n  avait  pour  titre  :  Fragmen- 
lue  Evangelii  sancti  Marci ,  vulgo 
\;  Prague,  1778.  De  1780  à  1787 
à  Prague,  un  journal  de  littéra- 
lenne  et  morave.  En  1787  U  fut 
i-recteur  du  séminaire  général  de 
fèad'Olmâtz,  et  rccteuren  1789.  Ce- 
mais  de  juillet  1790,  lors  de  lasup- 
I  séminaires  généraux  dans  la  mo- 
rkliienne,  Dobrowski  fut  mis  à  la  re- 
■Bli  comme  un  ami  dans  la  famille 
1791,  il  la  quitta  pour  rechercher 
m,  à  Abc,  à  Pétersbourg  et  à 
lin  en  Italie,  en  Allemagne,  en 
■lanuscrits  pouvant  servir  à  l'his- 
Bobème.  A  son  retour,  en  1795,  il 
mmières  atteintes  de  la  maladie 
\  nécessita,  en  1801,  sa  translation 
\  d'aliénés.  Revenu  à  la  santé 
t  jusqu'à  sa  mort  tantôt  à  Prague, 
ne.  Ses  principaux  ouvrages  ^ 
Rerum  Bohemicarum  ;  Pra-  I 
if  14,  2  vol.,  en  collaboration  avec  I 
Uê  Sacerdotum  in  Bohemia  Cx-  ! 
IpH,  1787  ;  —  Geschichte  der  bœ-  \ 
ftmeheund  xUern  Literatur  (llis* 
,.  ingne  et  des  littératures  nncien- 
iMme);  Prague,  1792;  —  Vita 
mCMmutein;  Prague,  17'J3;—  Pie 
iidêrslawischen  Sprache  (  De  quoi 
ft  Ingiie  slave);  Prague,  179U;  —  ' 
liftMifcAes  Wôrterbuch  (Vorabu-  1 
«id-Mième);  Prague,  1802-1821,1 
de  Leschka,  Puchinat^e  et 
l;  Prague,  1806-1808,  et  1834, 
1^^  Mdkrgebàude  der  bœinnischcn 
llpirtlM  de  la  langue  bohémienne  j . 
UJài^^ÇlagolUica^  ou  deli  littérature 
C,  1807  et  18.]-:';  —  EntxnnJ 


—  hOfLSON  406 
%u  tmmn  alÎQnmeincn  Ei^mohgèÂ&n  der  i(a- 

tf^iscàen  Spnîchcn  {Projet  d'étîmologiquB  g<^ 
nérale  àeA  langues  slavtss);  Prague,  |Sl3i  — 
SlOûanka;  Prag>je,  1 8 14- 18 1 5,  2  vol;  —  /»#* 
iitutioncs  Lmguj!  SlavGnicœ  diahcté  tet^rit; 
Vienne,  1821;  —  Ct^nUtts  und Methodim^der 
Slawrn  4p&T/ef  (  Cyrille  et  Methodius^  «pCUrt;^ 
de»  Slaves)  ;  Prague,  1833;  uoe  édltiou  de  Tou- 
vrage  intitulé  ;  tiistoria  de  eJipedifUtne  F  ri* 
dertci  imperatoris^  edUa  a  quadam  AuMrimii 
clerico  qui  eidem  inter/uii^  nomine  Amher- 
tm;  Prague,  xmi.  Dubrowsài  écrivit  presque 
toujours  en  laUn  ou  en  aUemaud  ;  cepcmJanl , 
il  publia  en  ïàa^m  boliefnioone  i  ZbirkîJ  ce4ky€f* 
histouH  { Recueil  de  Proverlïeà  ïdkÈques)  ;  Pr«- 
pte,  1 S04  i  —  liada  Zwjrat  (  Le  Cousdl  den 
Bêtes)  I  Prague,  1814. 

t'flji  i^rtat.-Lexic. 

*»oumzmHBm%  (Wencmias),  moraliste  bo- 
hème, Tivaitdans  la  seconde  nMiitié  du  sd£ièm« 
siècle.  U  a  pubUé  ;  Pr^tnen  wodii  iu^e  (  Le 
coam»t  d'eau  vive);  Prague^  1581  j  —  Wi^nll 
fikowtj  (Du  vice  de  llvroj^rierie);  ibad.,  l&Bâ; 

—  Wrikaim  Siiiestj  (Le  Bonheur  fugitif); 
ibid,,  1589, 

tLalIihniu,  Botumiâ  doeta. 

gu€^)j  m6iecîn  et  phtlo^phe  bohêm<%  vivftil 
iha^  la  fiecimdt^  tnuUié  du  di%-sei4ième  àiède. 
Il  Béjouma  eu  Italie,  et  exerça  quelque  temps  h 
médecine  à  Parme.  On  a  de  lui  :  Nova  et  arfu^* 
nior  phltoâopht<$  tieronis  de  Jûntibm  ;  Fer- 
rare,  1659,  in-fol.  ;  —  Prxsermjtivum  uniper- 
mle;  CoroUarium  de  prlneip^is  ;  ffippa 
craies  redivivus,  seu  Thèses  medicx  inaugu- 
rales; ihid.,  1686;  —  Tincturœ  metamorpho- 
seos  microcosmicx ,  seu  Thèses  medicx  de 
transmutatione  in  chylificatione ;  ihid.,  1686, 
in-8". 

Balbtniu,  Bohemia  doeta.-  JAcher,  Jttç.  GtL-Ux,  - 
Adelaog,  Sapplément  à  JOcber,  JUgem.  Celeh,-Lexieon. 

DOBSON  (Guillaume)f  peratre  anglais,  né  à 
Londres,  en  1610,  mort  en  1646.  Par  suite  de 
pertes  amenées  par  les  désordres  de  son  père,  il 
entra  en  apprentissage  cliez  un  marcliand  de  ta- 
bleaux appdé  Peake.  11  proGta  de  cette  position 
pour  copier  les  chers-d*<Buvre  de  Titien  et  de 
van  Dyck.  U  entreprit  ensuite  le  portrait,  après 
avoir  pris  des  leçons  de  Francis  de  Cleyne.  Un 
de  ses  tableaux  tomba  par  hasard  sous  les  yeux 
de  Van  Dyck,  qui  fut  si  frappé  du  mérite  de 
Dobson,  qu'il  voulut  connaître  cet  artiste,  et  ap- 
pela sur  lui  la  protection  de  Charles  T'.  Ce 
prino>e,  à  la  mort  de  Van  Dyck,  conféra  à  Dobson 
le  titre  de  son  premier  peintre.  La  mort  du 
royal  protex:teur  iit  perdre  à  Dobson  son  emploi, 
et  par  suite  les  moyens  qu'il  avait  de  subvenir  à 
des  prodigalités  qui  étaient  devenues  un  besoin 
pour  lui.  Il  se  laissa  alors  aller  au  désordre,  et 
mourut  dans  Tindigence.  Son  talent  eût  été  plus 
complet  et  Veut  mis  au  niveau  des  plus  grands 
maîtres  s'il  avait  pu,  comme  la  plupart  des  pein- 


407  DOBSON  — 

Ires,  faire  le  Tojage  dltalie.  Dobson  a  de  la  vi-  : 
gueur,  mais  moins  tle  grftce  que  Van  Dyck  ;  ' 
il  a  aasai  de  Taisance  et  de  la  dignité.  Plusieurs  | 
(le  ses  productions  se  trouvent  dans  le  catHnct 
du  duc  de  Nortliumberland. 

Rom  .  lt»w.  bioç.  DM. 

^  DOC,  en  latin  docavs  (Jean),  prélat  et 
IhéaloKien  français,  mort  en  1 560.  Il  était  bénédic- 
tin de  l'abbaye  de  Saint-Denis  près  Paris,  docteur 
en  théologie  et  en  droit  canon,  et  excellent  prédi- 
cateur. Son  mérite,  qui  Tavait  élevé  à  la  dignité  de 
fcrand  prieur  de  Saint -Denis,  le  fit  placer,  en  16à7,  | 
sur  le  siège  épincopal  de  Laon.  On  a  de  lai  :  />e 
attenta  Filii  Dei  générât ione  ac  temporali 
I^ativitate;  2  toI.,  Paris,  15&4;  —  Homxlix 
per  annum,  etc.;  Anvers.  IftlO,  in-fol. 

Le  MIr«,  Bibiiothtra  eeelêsiaUlea  (  Sec.  XVI  ).  - 
Satnte-MarUie.  Gallia  Chriitkma. 

*  DOCAMRO  (  François-Antoine) ,  biographe 
espagnol ,  mort  le  T'  avril  1634.11  étudia  au  col- 
lège espagnol  de  Saint-Clément  à  Bologne,  où 
il  pmfessa  le  droit  :  il  remplit  aussi  diverses  fonc- 
tions à  Naples.  On  a  de  lui  :  Historia  de  la 
Vida  y  H  échos  delcardenal  D.  Gil  de  Albor- 
1)02,  traduit  du  latin  de  Jean  de  Sepulveda; 
Bologne,  1612. 

Antonio,  BibL  Hitp,  nov. 

DOCâMPO  (Florian),  historien  espagnol, 
né  à  Zamora,  en  1513,  mort  en  1590.  Il  étudia  à 
réoole  d*Antonio  de  Lebrixa,  qui  lui  inspira  le 
goût  de  Tantiquité.  Devenu  chanoine  de  l'é^^llse 
de  Zamora,  sa  ville  natale ,  il  fut  ensuite  nommé 
historiographe  (chronographus) t\e  l'empereur 
Chartes  Y.  On  a  de  lui  :  Los  cincos  librospri' 
tneros  de  la  Cronica  gênerai  de  Espana; 
1 578,  in-fol.  L'auteur  s'était  proposé  de  mener 
cette  chronique  jusqu'à  l'ère  chrétienne;  mais 
eile  ne  vt  pas  au  delà  de  la  mort  des  deux  Sci- 
pion  ;  —  Libro  de  Unages  y  amuis  ;  conservé 
manuscrit  dans  la  bibliothèque  des  comtes  de 
Mootfort  ;  —  Linage  del  opellido  de  Valencia, 
également  resté  manuscrit. 

Antonio.  Bibl.  Hitp.  nov. 

DOCAMPO  {Gonsalve)^  prélat  eC  thélogien 
espagnol,  natif  de  Madrid,  mort  eu  1626.  Il  vécut 
longtemps  en  Italie,  et  fut  l'objet  de  la  Oiveur  de 
Clément  VIII  ;  il  devint  chanoine  de  Séviile,  archi- 
diacre de  Niebla ,  évèque  de  Cadix ,  enfin  arche- 
vêque de  Lima  en  1623.  On  a  de  lui  :  Del  Govier- 
nodel  Fera;  —  Una  Carta  pastoral  a  todos 
Us  Curas  de  aimas  de  su  arzobispado, 

Antonio,  Bibl,  Hitp.  nov^  p.  W4. 

*DOC(X>x  (Jean  va»  ),  jurisconsulte  et  ma- 
gistrat hollandais ,  né  à  Doccom,  mort  en  1540. 
Il  fit  sesétuiles  à  Cologne ,  où  il  fut  reçu  docteur 
en  l'un  et  l'autre  droit ,  et  y  enseigna  longtemps 
ces  sciences  avec  éclat.  En  1 530 ,  Tempercur 
Charles-Quint  le  nomma  conseiller  à  la  chambre 
impériale  de  Spire ,  et  quelque  temps  après  Guil- 
launte  le  Riclie,  duc  de  GaHdre  et  de  Clèvef^,  lui 
ronfèra  des  fonctions  aualo;iues.  Doccom  n'«»n 
continua  p.is  moins  â  liahiter  Cologne  ju<qn'cn  fr- 


DOCHIER 

vrierl534.  Il  retoiiniaakNvdaMn 
quelle  il  rendit  de  grands  services  dip^n 
Il  mourut  de  la  peste.  Il  a  laissé  plosleoi 
ges  de  jurisprudence.  Le  P.  BIoimvcb  j 
van  Doccom ,  en  1 526,  sa  CamdeUs  frr. 

Siiftr.  Fetrt,  De  SermoHtmt  Prim.  p  IM. 
Mtm.  pemr  Mrrir  à  rkiUoirê  ém  Pm^M-Bm 

DOCMB  (Joseph- Denis) ^  eonpo&it 
çais,  né  à  Piria,  le22aoùt  i76ft,  mor 
ons,  en  juillet  162&.  Il  comifaça  parél 
de  cfaœar  à  Meaax,  où  fil  apprit  la  nmsi 
Gnigaet  En  1786  û  était  maître  de  c 
Constance;  il  rerml  à  Paris  vers  1792 
à  Torchestre  du  Vaudeville ,  oà  il  jou 
vement  de  Talto ,  du  vîoloiioeUe  et  4f 
basse;  il  devint  chef  d'ordwitn,  et  « 
emploi  jusqu'en  1824,  époqne  à  Inqod 
se  retraite.  Doche  a  ooni|MNé  nne  m» 
tité  d'airs ,  qui  sont  devenus  poi 
distinguent  par  la  grèee  et  le  i 
connus  sont  ceux  de  Fanekon  <a  r  i 
du  Petif'Courrier,  la  remanee  de  ; 
celle  de  Gentil  Bernard^  et  tait  d'aau 
serait  trop  long  d*éiiumérer.  On  loi  doi 
musique  d'un  opéra  eomiqQe,  Les  Crou 
(  1 8 1 8),  et  plusieurs  opérettes  jooéea  ter 
très  des  boulevards,  cotre aniiei  IHfùU\ 
à  U  Porie-Saint-MartiB ,  en  ISM.  H  a 
aussi  plusieurs  messes  k  graod  erdMi 
œuvre  a  été  publiée  tous  le  tilie  de  Id 
du  Vaudeeitte;  Paris,  1SS2»  eU.    i 

DornmenU  pirttcallcn. 

DOCHiu  (  JeoH'BapiUtg  ) 
historiographe fraaçait,  Bé à  R 
œmbre  1742,  mort  daos  la 
décembre  1828.  Il  acheva  •«  < 
y  fut  reçu  avocat  au  D 
tAtdans  u ville n        .c«.cal7B7.mi 
dans  les  procès 
clergé  daophii      i 
bliques,dont,aui  i 

delapro     oe,tc»< 
étélécal  disp  ii         ■ 

de  t»«Miuua  y  n  CM  «OVlil  CB  ■  §»«■ 

maladie.  Vers  1800,  DoeUai        mem 
Romans.  On  a  de  loi  :  ffi         >       I 
sur  la  taille  en  Dampkêm: 
in-9r;^  Mémoires  9wr  > 
phiné;  1787,  i»-8*;  —  i       ■  •       ^ 
chevalier  Bnyaré  :  I 
couronné  à  TAcai  — 

reifiirtovl/le  ev 
in-8^;  —  Diitert  •  unfw> 

puiationdeRomtm^i  I8I} 

Essai  historique  emr  U  ■■■»■ 
pitre  de  Stant-Benutré  4à      ■> 
1815 ,  in-8*;  -^  Aatteresftei  mmr  ( 
en  Dauphiné,  pemr  mr      à  le 
cadastre  générai;  TriMBe,  ^ 

cri  d*humanlfé  en  Hwemr  i 


DOCHIER 

Homme*  vioantt.  —  Qoérard,  La 

Aôxifio;  ) ,  général  grec,  vivait 

.-C.  H  fut  un  des  officiers  ma- 

^s  la  mort  (rAlexandre,  sou- 

tt  Perdiccas.  Après  la  mort  de 

AltaleetàAl  T. 

i  le. 


c 

i         e  c              , 

[  .^*.rs 

uiens  Cl  A  m:  l'cuurc 

M.            mt  re           s  ; 
e  àe( 

ivw 

IC             ' 

u 

eut 

ciiiùic,  «u        it»  u  '»n- 
a  en  3io  pour 

1       s         si 

eu»   Tuiniua  âc  o  , 

ao]       i  de  son  noiu       a- 
u  i        [>ne.  le  nom  de 

II 

11,  m;  xi\,  10,  7»;  \Â,  10T.  — 
de  Bjrzance.au  mol  Aoxt(Ulov. 
nmorum,  III,  p.  151-  —  Droyaen, 
J€S. 

PS  (  Toma5o),  ju  risconsulte 

rt  dans  la  même  ville ,  en 

slajnrisprudence,  et 

e       quait  le  droit  civil; 

le  uotieur  de  la  vérité. 

11%.  un  de  ses  nombreux  dis- 

e  Docti  sevovait  dans  l'église 

«Se. 

iwt  Intcrpretibui,  llb.  If,  cap. 
det  plut  célèbres  Juriscunsul- 
^^.-and  Die  t.  lus  t. 

{Antonio- F rancesco   a), 
oé  à  Padoue  ,en  1442,  mort 
que  son  nont  a  été 
que  sous  celai  de  A 
«lèbre  en  Italie.  Il  ex- 
ue  dans  sa  ville  natale 
îs,   puis  vint  à  Ferrare , 
deus   pour   concurrent. 
)us  y  reprit  ses  leçons  ; 
uj  partisan  de  Tempe- 

uc  conspiration  contre 
:.  Aprè^  avoir  souffert 
nicune  charge  ne  s'élevant 
à  la  liberté.  II  mourut 
ajit  rinquaute-trois  an- 
plusieurs  ouvrages,  qui 

•   '«terpretibus,   lib.    III. 
—  TjlsanJ,  Les   f-'iei 

(DF.XA,  moraliste 

■iô.  Elle  était  femme 

III       le,  et  savait  as^ez 


^  no  PART  410 

bien  \^  l^lm  pour  mn  tcrnpa.  Elle  a  écrit  «n  ertt« 
\mpit  un  Manmt^  corniHitié  île  soixanle-lmii 
cliapitrftïî,  dan*  \^\im\  olh'»  donne  d  e3ic«llei]te» 
lw;on8  ù  ses  enfants,  et  surtout  h  son  UU  aine, 
Guillaume  ((dus  tard  duc  d^Aijuitame ),  le 
P.  ^lûhiUon,  Janâ^n  appendice  ay  tome  V*  des 
A^tfi  s^tmifirum  nrdinn  S.  Bénédicte,  a  re- 
prodiiil  pltraîeurs  cliapitres  de  ce  monuiwnt  d« 
»ag«jise  el  d'amour  maternel, 

Uortn,  Grmtnd  Dietiùnnairg  historique,  -  rrutltiDaiir>* 
pére.  Bîûgraphke  drê  ^«Mincf  çimmt.  ^  l«  Ba>,  met, 
€n€ite.  àfi  ta  France. 

noOART  (Dtftis)^  médecin  françtls,  té  à 
Parî^,  en  i©3^,  mort  le  5  novembre  î707.  Il 
était  î\h  dlioanêlea  bourgeoiSi  lît  dt  bonne»  élu- 
des» et  étudia  quelque  temps  poar  le  barreau  ;  mais 
bientôt  11  prit  la  carrière  de  la  médecme.  Se* 
progrès  dans  cette  science  furent  si  rapides,  que 
Gui  Pâtia  écrivit  de  loi  :  «  Ce  jeune  homme  est 
an  âm  plus  Êfli^efi  et  des  plus  savant»  hommes  de 
ce  siècle*..  ;  ce  jetme  homme  est  un  prodige  d<i 
sa^iseet  df%  science,  monstrum  Aine  vilto.  u 
Dodari  avait  alor*  vingt*dnq  ans;  kl  venait  d'être 
reçu  liceiicit^r  l<^  1^  octobre  16G0.  QueZqurâ  mni» 
aprè.si  il  fut  admis  au  dnctont,  et  ne  tarda  pas  ù. 
se  faire  une  lïTillanlâ  clientèle.  Il  devlot  médecin 
de  ta  dacbesse  de  Lon|i;ueville ,  de  la  princ«s»e 
de  Conti ,  puîA  du  roi  Louis  XI Y,  En  i^m  il 
obtînt  nue  chaire  de  pharmacie,  et  son  «avoir 
comme  botaniste  lui  fit,  en  IG7  3,  ouvrir  les  itorte» 
de  FAcadémîe  des  Sciences  ^  qui  le  chargea  de  ré- 
diger In  Prfface  des  Mérnaires  pour  sertfîr  à 
thistoire  drs  pt&nt&f ,  \mbïlé^  en  JC76.  I>o- 
dart  i^tudia  pendant  trente-lroia  ans  la  transpi- 
ratitni  insenaîble*  11  lit  sur  ee  suj<]"t  une  expé- 
rience assez  sint^lière  :  s'étant  placé  dans  une 
balance  le  premier  jour  du  carême  de  Tannée 
1677,  il  trouva  qu'il  pesait  cent-seize  livres  une 
once  ;  il  observa  ensuite  le  jeûne  ordonné  par 
l'Église,  ne  buvant  ni  ne  mangeant  que  vers  les 
sept  heures  du  soir,  et  n'usant  que  de  légumes» 
de  [lain  et  d'eau.  Le  samedi  de  PAques ,  ii  ne 
pesait  plus  que  cent  sept  livres  douze  onces, 
c'est-à-dire  que  par  cette  existence  austère  il 
avait  perdu  en  quarante-six  jours  huit  livres 
cinq  onces,  qui  faisaient  la  quatorzième  partie  de 
sa  substance.  Il  reprit  sa  vie  ordinaire,  et  au 
bout  de  quatre  jours  il  avait  regagné  quatre 
livres.  Ce  qui  prouve  que  la  créature  répare  fa- 
cilement ce  que  le  jeûne  lui  a  soustrait  Dodart 
fit  sur  la  saignée  de  pareilles  observations ,  et 
trouva  que  seize  onces  de  sang  se  réparaient  en 
moins  de  cinq  jours  dans  un  homme  bien  cons- 
titué. Dodart  avait  aussi  été  chargé  par  l'Acadé- 
mie «le  faire  des  recherches  sur  la  formation  de 
la  voix  ;  il  ùi  paraître  sur  ce  sujet  plusieurs 
mémoires,  qui  ne  sont  que  les  fragments  d*une 
Histotre  de  la  Musique  que  ce  savant  académi- 
cien n'a  point  eu  le  tempa  de  terminer.  Il  moarut 
d  une  fluxion  de  poitrine.  Fontenellea  prononcé 
son  À' loge.  Tournefort  a  donné  le  nom  de  Do» 
ddi-tia  orienfnlis  à  une  plante  qu'il  découvrit 


411 


«lâiif  lei  rocbers  de  l'Ararat  (Arménie).  (Cette 
plunte  Adt  partie  de  la  famille  des  rliinantbacées.  ) 
On  a  de  Dodart  :  Ergo  in  hydrope  mUlendus 
sanguis;  Paria,  IOCOJd-4'';  —  De  Febrïbus 
Balneum;  ibid.;  —  Non  ergo  carnes  quovis 
alU)  cibo  saluMores;  Paris,  1677,  in-4-;  — 
Prtface  des  Mémoires  pour  servira  V histoire 
des  plantes  ;  Paris,  1 676,  in-folio,et  1 679,  in- 1 2  ; 
Amsterdam,  1758,  in-4%  fig.  L'auteur  s'y  efforce 
d'encourager  la  recherche  des  propriétés  des 
plantes  par  l'analyse  chimique;  —  De  Cancro 
hydrargyro;  Paris,  1682,  in-4*;  —  La  Méde^ 
cine  des  Pauvres;  Paris ,  1692  et  1694 ;—  Ergo 
Febribus  aeutis  e  camibus  Juscula;  Paris, 
1700,  in^**;  —  Sur  les  causes  de  la  voix  de 
V homme  et  de  ses  différents  tons;  imprimé 
dans  les  Mémoires  de  V Académie  des  Sciences, 
ann.  1700,  p.  238,  et  Paris,  1703 ,  l'auteur  corn* 
pare  l'oiigane  vocal  de  l'homme  à  un  tuyau  d'or- 
gue; —  An  omnis  morbus  a  coagulatione  ? 
Paris,  1703,  in-4'*  ;  —  Suppléments  au  Mémoire 
sur  la  voix  ei  sur  les  tons  ;  dans  les  Mémoires 
de  t Académie  des  Sciences,  ann.  1706,  p.  136, 
et  ann.  1707,  p.  66;  —  De  to  Différence  des 
tons  de  la  parole  et  de  la  voix  du  chant, 
par  rapport  au  récitatif,  et,  par  occasion,  des 
expressions  de  la  musique  antique  et  de  la 
musiquemodeme  ;mèm»Mémoîres,ann.  1706, 
p.  388.  Indépendamment  de  ces  travaux ,  Do- 
dart a  donné  un  très-grand  nombre  de  Mé- 
moires, qui  se  trouvent  dans  F  Histoire  de  fA- 
cadémie  des  Sciences  ;  les  principaux  sont  :  Sur 
la  description  des  plantes  et  leur  structure 
observée  au  microscope;  —  Sur  les  vertu* 
médicales  des  plantes;  ^  Sur  leurs  proprié- 
tés alimentaires;  -—  Sur  leurs  principes 
chjfmiques,iic',— Description  d'un  monstre, 
âgé  de  vingt<inq  ans,  de-  la  partie  inférieure 
du  sternum  duquel  il  sortait  une  tête  renversée 
et  mal  conformée  ; — Observations  sur  le  seigle 
cornu;  —  .Sur  tin  homme  que  Con  appelait 
le  Mangeur  de  Feu  :  il  mèchait  des  charbons 
ardents,  parce  qu'il  s'étuC  endurci  la  bouche  à 
foroed'esprit^e  vitriol;  —  Hydrocéphale  des 
Enfants  ;  —  Sur  une  eau  douce  dans  un 
puits  sur  le  bord  de  la  sner,  près  Calais; 

—  VHypécacuanha  ;  —  La  ponction  de  la 
veuie  tni-dessus  du  pubis  ;  —  Sur  la  morsure 
du  chien  enragé  :  la  plaie  doit  être  lavée  avec  de 
l>an  salée;  —  Le   Limaçon  hermaphrodite; 

—  Sur  Vj(ffeetation  de  la  perpendiculaire, 
remarquable  dans  toutes  les  tiges,  dans 
plusieurs  racines,  et,  autant  qu'il  est  pos- 
sible,  dans  toutes  les  branches  des  plantes 
(1719);  —  Sur  la  multiplication  des  corps 
vivants  (1719)  ;  —  Sur  la  fécondité  des  plan- 
tes (1724);  —  De  Vembryon;  —  Le  régime 
des  sains  et  des  malades;  —  Sur  la  Nature 
du  froid  et  du  chaud,  àraison  de  la  transpira- 
tion, etc.  Dodart  est  aussi  auteur  de  plusieurs 
d«^  épitaphes  imprimées  dans  le  yt^crologe  de 
Port'Hoyal.  Nogmv.  apuMié  le  précis  desex- 


DODART  —  DODD 

périenoet  de  Dodart  «r  k 
sous  le  titre  de  :  Statiea 
Paris,  1725,  ln-12. 

UHtoin  é§ed§miémêÊ  ém  Xiimum.  é» 
Fonteoelle     Êlopê  mt  Doémi,  IM4., 
Tourocfort,  ^offoçt  dm  Lnmmi* III.  — 
grmmwte  $w  ht  wwMfln  âêeomwtrU»  «■ 
(ITW).  "  HaiM.  NUieê  4eê  S— iww  orM* 


419 


Faculté  éê  ÈSêimeime.  -  tkùj.  JMc<«mhm«*«  i 

éê  ta  Médwlmê,  -  Fcth.  Mofra^Éte  matsm 
MiusicUmi  (  poor  les  eiper.  mit  !■  tsIsï. 

OODABT  lCtaud&Jean'Bq^hMU\mâètm 
fhinçais  filsdu  précédent,  né eo  I6M,  aort  an 
1730.  Il  fut  reço  docteur  en  médeetae  k  Pub. 
le  13  décembre  1688,  d  devlnl  WÊfoetmÊnmmU 
médedn  des  dames  de  SaUt-CfT^  des  tes 
d'Orléans,  de  BoorMse,  do  Berri.  éê  h  prit- 
cesse  de  Conti,  et  enfin  prcnrierMtféHhi  Ai  nri 
Louis  XT.  Claude  Oodurt  tmmutt  ripipluii 
On  a  de  lui  âm\  tlii^ei  ;  £r^  in  (anié  meât^-  1 
tium  mMltitudinê  pami  miéici^  et  Bm 
phlebotomia  omni  ^taH  f^mttJjoi  i 
morborum  pnncrpi  et  un  ttet  sàle  t  mkeÊitmm . 
Paris,  IftT,  i^*,  et  te  Nùiu  ^tèiMm* 
générale  des  Dro^uei^ée  Ftert  I 

J.'k.  Hatiiti,  T^bitm  d^  m  rme^m  *  mÊÊmÊÊÊ  m 

*DOIID(  Hobrrt  J.pràattr.  éÊWm^mmgÊkM 
en  1748,  mort  vi»  iHio.  il  oammtm^  §êê  te 
W*^»  Pto*  t^rd  il  h'adiMuia  k  fa  |  eh  Buis  A 
marine,  où  ïï  alteifEnit  à  un  àtmeé  wâsèméÊU 
perfection.  H  fésittisjit    sorloot  k  fniifcw 
la  tempête.  On  tm  pwlteriiiinninl  p^sà  m 
tâbleanx  qnJ  oDtœiairilnAnnpainlttÉriniil 
ceux  leprélaiimMa  Ffotle  âttê  cft  tm  ImmM^ 
abîmée  en  itr2.  IIil  qciI  c4éerAv#&siir  oôitvp 
John  HarrJn,  UoUm^piMA  es  179^  mmmmn. 
HauiieCaÊÊI^,wmlÊÊêmméÊ%iûi\iïjà%^M^^m 
santla  flotte  sin^t^e  à  SnHfcn^,anw^i% 
le  l«r  mai  iT^^^,  dk  «'ÂÉlpiit  k  mm  i^* 
pooréchap|t«T&L'iiiniriiiMn«dÉiinnf«JNf^  < 
Il  peignît  aii&ni  b  bataUIr  mvi 
et  les  Danoi».  Parm»  »«»  îlcraièfis  pmàB 
trouve  la  Batailie  ée  Tm^êfor^  ma  f 
heures  de  cHteior^ndc  joomie.  Dnél  p^^^  i 
l'eau-forte  H  nu  tmr^  Vs  ^rav 
marquabiei  loot  :  La  Trmpéi*  f«i  i 
flotte  de  la  Jimaàqm;  ilUi 
Redditkm  de  ta  frétait  ftmÊ^màm  Va 
la  frégate  anf^îmM  Matfiiiifca;  iTtt* 
tfaita;   —  Simîffêmtmi 
Boonty,  à  Tahiti  ;!?»>:  ^^meeUmei^ 

Matin',  Mtmn  Mîttrm  niw  C«Ma 
DO»»  (  Hoèerf  mi  JfiU>A  1. 1 
né  à  ChettRnhatn,  v«y^  i7^«  tr^^r^  It  M  ( 
1822.  Apfè^  avnir  étediÉ  U  ^ùwÊmK  * 
dans  le  génk  dfîl   EniTmipÉMtoàl 
on  il  le  trouTajl  akiri,  [Iméi^i  $Êim  ^é 
tmction,  cet*»  Â\m  hÊmtt*ê  m«i  fn  \ 
eamal  de  Grartmké  û  CànfAAs,^  < 
Snrrey,  du  pt^^t  dr  TmmeàmÊS,  nk.  ta 
conter cnniili  li  fn^tMiad^t 

sfnd;niaiS4 


DODD  —  DODDRÎDGÊ 

1  d'une  machine  à  Tapeur,  il  ne 
uir,  et  mourut  bientôt  âpre».  Il  a 
mnt  of  theprinctpat  Canals  in 
orld,  with  reflections  on  t/îe 
U  ;  1796,in-8**  ;  —  Reports  with 
ans  of  thê  proposed  dry  Tunnel 
d  to  Tilbury,  also  on  a  canal 
%dtoStroud;  1798,  in-4*;  -- 
Improvement  of  the  Port  of 
nstrating  its  praticabilily  wi- 
1799;  —  Observations  on  Wa- 


414 


f.  Diet. 

liam),  fameux  théologien  an- 
ime, en  Juin  1729,  exécuté  le  27 
unença  ses  études  dans  une  école 
continua  avec  ardeur  à  Caxn- 
TAge  de  dix-sept  ans  il  fit  pa- 
poésies,  et  bientôt  après,  en  17ôO, 
lus  sérieux,  sur  des  matières  de 
de  théologie.  Malheureusement 
et  des  dépenses  se  déclara  chez 
nps  que  celui  du  travail.  Sa  tra- 
înes de  Callimaque,  en  vers  an- 
Tamitié  de  Tévêque  deNorwich, 
la  rédaction  de  la  préface  du  livre. 
ï  une  femme  sans  fortune,  mais 
lias  de  goût  que  lui  pour  Técono- 
I  dans  les  ordres  en  1753,  et  se 
ûodres  une  grande  réputation 
teor.  Ses  succès  dans  le  monde 
lia  même  proportion.  Pour  cou- 
•  croissantes,  il  multiplia  ses  tra- 
tear  et  comme  éditeur.  Un  ou- 
rSquire,  évêqiie  de  Saint- David, 
ference  for  Religion  inexcu- 
rence  en  matière  de  religion  est 
t publié  en  1759,  fournit  à  Dodd 
Mer  au  prélat  un  sonnet  sur  le 
hii  procura  le  titre  de  chapelain 
I  prébende  de  Brecon.  1!  écrivait 
tblic  Ledges^  ou  il  continua  de 
cteur.  Sa  collaboration  au  Chris- 
M  de  17G0  à  17G7  lui  rapporta 
■ran.  Tout  eu  se  livrant  a  ses 
de  dépenses,  il  s'occupait  de 
qnea,  d'un  commentaire  sur  la 
iBer.  Dans  l'intervalle ,  en  I7G1, 
orgé  de  l'éducation  de  Philip|)e 
I  eomte  de  Chesterfield.  C'est  en 
iMre,  par  semaines  et  par  mois, 
If 011  the  Bible  (Commentaires 
iV  poblia  ensuite  en  3  volumes 
à  révéque  Squire,  qui  mourut 
!,  et  dont  William  Dodd  célébra 
WÊb  oraison  funèbre.  Kn  mèi-ie 
■t  aes  poésies.  Devenu  chape- 
■Mionna  une  autre  position, 
es  Mnt-George.  H  osa  adress(>r 
MM  lettre  on  il  oflrait  à  c<^tte 
le  de  3,000  liv.,  si  elle  voulait 
cette  irttre  fut  com- 


muniquée au  clmziceiier  et  plocôe  son»  les  feus 
du  ru).  Le  nom  de  Dodd  fut  atissitât  rayé  de  k 
liaite  des  cha|«?iaîos  royauit  ;  la  presse  s'empara 
du  Tait,  et  Dodd  (ut  jïeojdant  qui^ique;  ti'ui|is  en 
butte  à  un  blâme  H  k  un  ridtcule  mi-^riteK.  Toute 
^  dérense  Be  boraa  k  une  lettre  Jtisérée  ûm^^  \tn 
journaux;  il  y  priait  le  public  rïe  suepi^ntlri^  %tm 
jugement  eji  atlendant  de*  e%plic4itions  qu'il  pri»- 
mettoil,  mais  qu'U  ue  lit  jamais  paraître,  ij  alla 
trouver  alors  à  Genève  son  élève,  l'inlîpiie  Stan- 
hope^  qui  lui  l!t  obtenir  la  cure  de  Uuckmgliam. 
Loin  de  rentrer  en  loi*même  et  de  moduler  lion 
genre  de  vie.  Jl  ï^'y  livra  plus  que  jarnaii^.  11  vint  en 
France  en  1776,  et  sa  conduite  dans  ce  pa^ti  ne 
tilt  rien  moins  que  dipé  d'un  ecdéi^taslique  :  %L'mi 
ain^  qu'on  te  fit  pèfatlrc  en  phaéï<*a,  et  dan^  le 
costume  le  plus  frivole^  à  une  course  daiib  ta  plaine 
i\t^  Sablons.  Revenu  en  Angleterre  au  commen- 
rement  de  rhiier  de  ta  môme  àûn^e,  il  reprit» 
avec  une  apparence  de  gravité ,  s*^  fouet iom* 
pa&toraleji  à  la  cbapetleMad élimine,  où  l\  pronoîiv4i 
^on  dernier  sei mon,  le  2  février  1777,  Drir^joun* 
plus  tarrj,  il  signa,  4u  nom  de  Cbestetiieid,  uuh 
trait«  de  4,200  li?.  ^  dont  on  lui  fournit  te  montant. 
La  découverte  presque  immédiate  de  cii  faux 
le  fit  écrouer,  ju^er  et  C4>nilamïier  k  mort  k  tlld- 
BaJley,  et  le  27  juin  suivant  il  fut  exécuté  à  Ty- 
bu  m.  La  peine  tut  [leut-^lre  eïces&îve;  mais 
quel  oubli  chej  DofJd  de  sou  caractère  de  prêtre 
et  de  sa  diguité  d'écrivalu  !  Outre  ses  coinmeu- 
laires  sur  la  Bible  ,  o»  a  de  lui  :  Synopsix 
Compendiaria  libromm  ff.  Groiii  De  Jure» 
Betfi  et  Pad»;  S.  Clarkiè  De  Del  E\kStentia 
et  AttribuUâ  €(J.  Loftii  De  Intellt'etu  bumano; 
—  Htjmns  iîf  CalUtnacàtis;  t7&i»;  —  Tfte 
Beauties  qfShakspeare;  1752,  2  vol.  in-12;  — 
Sermons  on  the  Parables  and  Miracles; 
1758,  4  voi.  in-8»;  —A  familiar  Explana- 
tien  ofthe  poelical  Works  of  Milton;  1762, 
in-12  ;  —  Sermons  on  the  Duties  of  the  Great, 
translated  from  the  french  of  Massillon; 
1769,  in-8°;—  Sermons  to  young  men\  1771, 
3  vol.  in-12;  —  The  Frequency  of  capital  pu- 
nishmcnts  inconsistent  with  justice^sound  po- 
Itcy  and  religion  :  1772,  in-ë";  —  Thoughts 
in  Prison ,  publiées  après  sa  inort,  avec  Tbis- 
toire  (le  sa  vie,  en  tête.  V.  R. 

Clialmen,  ('tn.  bioç.  Dlct.  —  Dodd,  MemUrty  en  Iftle 
de  ses  ThouiihU  in  Priton, 

DODDRiDGB  (Sir  /oAh),  légiste  anglais,  né 
à  Barnstaple,  en  1555,  nH>rt  le  13  septembre  1628. 
Il  entra  au  collège  Exeter  d*Oxford  en  1572,  y 
étudia  jusqu'en  1576,  et  vint  s'instruire  dans  la 
science  des  lois  k  Midde-Temple.  Il  parcourut 
ensuite  la  carrière  des  fonctions  publiques  : 
successivement  sergent  es  lois,  solliciteur  géné- 
ral ,  chevalier,  il  fut  enfin,  de  1613  à  1628, juge 
à  la  cour  du  Ranc  du  Roi.  Il  ne  fut  pas  seulement 
un  ï^and  jurisconsulte ,  mais  encore  on  anti- 
quaire très-érudit.  On  a  de  lui  :  The  Lawyer's 
Il  g  fit;  Londres,  1629,  in-4";  —A  complète 
Parson ,  or  a  description  of  aâvowsons  and 


^t*  DODDRIDGE  ^  DODO 

Church  Livings,  delivered  in  several  read- 
ings,  elc.,  1602  ;  —  TTte  History  oftht  aneient 
and  modem  Estate  of  fhe  Principality  oj 
Wales,  dUbky  ofCornwall^  and  Earldan^  of 
Càester;  1630,  in-4»;  —  The  Ençlish  Lawyer, 
a  treatise;  etc.,  Londres,  I63I,  m-4*»;  — 
Opinion  touching  ihe  Antiquity^  Power, 
Order,  State  ^  Manner,  Persons  ^  and  Pro- 
ceedings  of  the  high  Courts  oJ  Parliament  in 
Bngland  ;  Londres,  1658,  in-8*  ;  —  A  Treatise 
of  particuiar  States;  Londres,  1677,  in-12. 
Tons  ces  ouvrages  sont  posthumes. 

Oialmers  Cen.  àioç,  Diet. 

DODDRIDGROU  DODBftIDGB  (D.  Philippe), 

théolo^en  anglais,  né  le  26  juin  1702,  mort  à 
Lisbonne,  le  26  octobre  1751.  Ses  premières 
étoiAes^  se  firent  à  Londres  ;  orphelin  dès  l'Age 
de  treize  ans ,  il  les  continua  à  Saint -Albans,  où 
il  fit  connaissance  avec  Samuel  Clark,  qui  le  pro- 
tégea. Il  quilto  Saint-Albans  en  1718,  et  se  retira 
chez  sa  8<Fur,  femme  d'un  ministre  du  nom  de 
John  NetUeton,  qui  exerçait  ses  fonctioos  à  On- 
gar,  dans  le  comté  d'Essex.  Il  se  disposait  à  étu- 
dier, quand  son  premier  protecteur,  Clark  s'en- 
gagea à  le  seconder  par  toutes  les  voies,  s'il  se 
décidait  à  entrer  dans  Tétat  ecclésiastique.  II 
accepta,  et  alla  recueillir  l'enseignement  de  ce 
grand  théologien  jusqu'en  1719;  il  suivit  à  Kit- 
worth  les  cours  de  Jennings,  auquel  il  succéda 
en  1723.  11  remplit  cet  emploi  et  celui  depréiii- 
cateur  jusqu'en  l72y.  A  cette  époque,  il  ou- 
vrit à  Harborough  des  cours  particuliers;  puis  il 
vint  eo  qualité  de  prédicateur  à  Nortbampton, 
d'où  il  ne  s'absenta  que  pour  aller  mourir  à 
Lisbonne ,  où  il  avait  <ipérc  rétablir  sa  santé, 
délabrée.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  Four 
Sermons  on   the    éducation   qf    chUdren; 


Londres ,  1732  ;  —  The  absurdity  andiniquity 

of  persécution  for  conscience  sake;  1736  ;  — 

The  Family's  Expositor  ;  1 738, 3  vol.  in-folio  ;— 

Hise  and  progress  of  Religion  in  the  soûl; 

l-dmdres,  1744;  —  Course  of  Lectures;  1763, 

ouvrage  publié  par  Samuel  Cltrk  ;  et  I7W,  2  vol. 

in-8»,  édités  par  Kippis.  Un  descendant  de  Dod- 

dridge  a  fait  paraître  la  correspondance  de  ce 

théologien;  1729-31. 

Ctulnerii.  On.  bioj.  Diet.  -  Bote.  JVew  btoçrmpkûmi 
DwtUmarg. 

DODB  (Sainte),  abbesse  française,  virait  eo 
674.  Elle  était  nièce  de  sainte  Beuve,  abbeûe- 
fondatrice  de  Saint-Pierre  de  Reims ,  et  succéda 
à  sa  tante  dans  le  gouvemi^mcnt  de  ce  monas- 
tère. L«*ur  piété  et  leurs  vertus  les  firent  placer 
au  nombre  des  saintes.  L'EgUse  les  honore  le  24 
•ivril. 

BJllin,  r«M  detdatnts.  —  llehard  et  Giraad,  BMio- 
thequé  êacrté. 

DODBOiiai,  voyageur  et  cJironiquear  alle- 
mand ,  né  à  Logenstein  ,  dans  l'éleclorat  de 
Trêves,  vivait  en  1200.  Il  était  abbé  «le  Saint- 
Disibode,  et  avait  visité  la  Palestine,  dont  il  a 
publié  une  description ,  sous  le  titre  &  Histoire 


Sasnie,  ompéierinagede  la  Terre  1 
aussi  de  Uodechin  la  continuation 
ntque  de  Marianut  Scotna  ou  TÊco 
l'an  1084  juiqo'ca  1200. 

TrlUièaie.  CmUUo9.  -  leUanBla.  At  5« 
Morert,  Crand  DieUmmmirm  AMirMM 
Glraud.^JMJottJgM MCTM.    """•'^■" 

DODiBD(Cfaic<fe),plusc 
sieur  de  Velt  on  Vellt,  pr 
çais,né  à  L>on,mort  à  Paria, 
d'une  très^andenne  OunOle  lj> 
magistrats,  en  gnerriers  et  «  |i 
maître  des  requêtes,  lorsqn'en  i» 
France,  François  I-',  l'envoya  ca  a 
Naples,anprês  de  reropereor  Chark 
mission  n'était  pacifique  qu'en  appa 
les  deux  monarques  étaient  résolut 
Dodieu  sut  babUement  gapwr  du  1 
roi  de  France  put  occnper  la  Savoie 
mont  sans  coup  férir.  L'année  suiva 
se  trouvait  à  Rome  avec  réf«qne 
comme  lui  ambassadeur  anprèadu  paj 
il  y  eut  un  consistoire  auquel  asaii 
les  princes  italiens  et  un  grand  no 
voyés  des  puissances  éCiangèfes  ;  Ch 
s'y  présenU.  Aprèsun  longdisraur«, 
il  retraça  les  torts  de  François  I** 
son  rival,  pour  épargner  le  sang  de 
«  de  se  rencontrer  dans  le  lien  qu 
choisir  sur  le^irs  oonui  i  frani 
se  mesurer  contre  lui  «  «  oc 
mise,  avec  Tépée  le  ne 
de  Bourgogne,  d'iu»  .  c»  < 
de  l'autre,  devaient 

bat  Ce  discours  fut   , 

langue  que  les  amha»iad< 

da:cnt  fort  mal;  mais  le  «, 

lactaires  sur  le  sens  des  pw        ae  f 

ils  se  transportèrent  à  ion  i 

dèrcnt  s*ils  devaient  et  wem 

était  défié  à        oom  , 

porta  ga     t  ue  I      "M.  ».  iw  I 

Cliaries-Q*'  ,cbi 

ses  paroles  ««•  mal 

ne  pensait  point  avuii       ab-v 

ledit  seigneur  roi,  ek  'e 

n'avait  aucune  cause  u« 

ftuilaronade  du  monai  . 

Le  16  novembre  I&37, 

Monçon,  et  ooopéra  beab»       i  i 

Nice ,  entre  le  pape,  VanfiM 

Il  fut  récompensé  de  ica  aa« 

de  Rennes.  ^ , 

Le  p.  Oapiel.  UàHmn  éê  niie  -  6 
irihjr,  AfrnoirM,  IIX  et  ««  .  ftmC,. 
t  mais  éicwB  éê  iiffflutiw.'t  —  Ckaa-* 

j  àutmriqtieâeterUtemn,^'    .^.— «■■ 
des  rrmmfttu,  XVL  «s  i 

*DODO(illj  ,0 

j  né  dans  U  Fhw,  mi^  . 

noine  de  Saint-LéiMiiid .  m  b 

■nier  qui  rasacmliln  Imu       ■ 
gustin.  Il  y  minuta  ém  C 


DODO  — 

«nt  la  publication  de  son  œuvre, 
primer  l'ouvrage  de  Dodo  sous 
ugusdni  Opéra  omnia;  BÂle, 
rbàcb). 

rca  eeeUtiastiea,  l,  8.  —  Foppeiw,  Bi- 
pam  prima,  m.  —  Morérl.  Grand 
rique. 

Rembert),  plus  connu  sons  le 
DoDoiCiEus,  ou  DoDonéfi,  méde- 
nëeriandais,  né  k  Malines ,  près 
juin  làl8,  mort  à  Leyde,  le  10 
)yé  de  bonne  heure  à  runiversité 
se  décida  à  étudier  la  médecine 

I  de  Jean  Heems  d'Armentière  et 
oremonde.  Ses  progrès  dans  cette 

rapides  qu'il  obtint  le  grade  de 
septembre  153d.  On  croit  qu*U 
iprès  plusieurs  universités  de 
Bgneet  d'Italie;  maison  n'a  au- 
(  voyages.  On  voit  dans  le  pre- 
ux qu'il  était  à  Bàle  en  154C,  et 
le  qu'il  revint  U  même  année 
umaen  Italie  vers  Tan  1670,  et 
emagne  pour  remplacer,  comme 
{Mrcur  Maximilien  II ,  Nirolas 
10  avril  1572.  Dodoens  resta 
iximilien  jusqu'à  la  mort  de  ce 

II  conserva  la  môme  place  au- 
laximiKen ,  Rodolphe  II ,  qui , 
f  rbonora  du  titre  de  conseiller 
BQSsion  qu'il  eut  avec  Jean  Gra- 
in ,  autre  mé«)ecin  de  l'empe- 
(te  polémique  qui  en  fut  la  suite 
s  la  cour.  Certaines  personnes, 
ient  profiter  des  troubles  «les 
s'emparer  des  propriétés  qu'il 
rirons  de  Malines  et  d'Anvers, 
r  veiller  lui-in^nieà  ses  affaires, 
NI  congé  de  l'emperenr,  il  partit 
.  La  guerre  civile ,  (|iii  dévas- 
,  robligea  <le  s'arrêter  quelque 
,  où  il  se  si^znala  par  plusieurs 
:  U  s'y  trouvait  encore  à  la  fin 
iwodit  ensuite  à  Anvers.  Lescu- 
nité de  Leyde  lui  ayantoiïert  la 
rde  médecine,  il  acci^pta,  et  con- 
BKOt  public  les  deux  dernières 

Dodoens  n'était  pas  seulement 
Me,fl  s  était  aus<i  adonne  à  l'é- 
»Cldes  belles-lettres;  il  possé- 
Mmatiques,  et  était  particuliére- 
li  botanique.  On  peut  môme  le 
n  des  hommes  qui  au  seizième 
CBt  le  plus  aux  progrès  de 
Hà  la  botanique  que  sont  con- 
codants  de  ses  ouvrages,  dont 
Um  jBgineta,  a  Joanne  Gun- 
Wênut,  a  Remberto  Dodonxo 
H»  œcurate  collafus  ac  re- 
iM,  in-fi"  :  c'est,  comme  le  titre 
■pICMion  de  la  traduction  de 

/JiUi  Gunter;—  Cnsinnfjra- 
».  cÉ?iÉn.  —  T.   \i\. 


DOUOOS 


4tS 


li'ira  m  Asirùnomîam  H  Ceofraphkmn  lia- 
çogé;  AovfiM,  IMS,  iati,  —  îh  fntqum  Mu- 
toria,  Hber  uaus  ;  epitdom  tpLtioiM  dum ; 
nna  fie  Farre^  Càondro^  Tt'agOf    Piisanal 
Cremno  e/  A  lèca  ;  aliera  deZ^iho *rf  Cereviua  ; 
Anvers,  155Î,  in*  12.  Le  lihritire  Loé ,  qiiî  avait 
ëî'heléles  planches  de  Fuchs,  chaiic^  DoiJueni 
dV^nrele  texte  «{ul  devait  leiQr  servir  d'ex pUca* 
littTi.  Dodoeni  s-essaya  comme  botanî^^te  dans  et 
fietit  traité  sur  le  rroment  vX  sur  quelque*  autres 
€éréaleâ.  Les  années  su!  vanteï  U  publia  pttj^urs 
ouvrages  du  même  gÊore,  dans  leii*^ue1&  tl  dimria 
toutes  les  plancher  de  Fuchs ,  1*0  y  en  «joutunt 
e^^ût  Irente-troîs  nouvelles.  Vind  W^  litreadeccNs 
trailéd,  par    I<?£qy4.'b  Dodo^Hii   se   pré] tarait  a 
écrire  une  hkloire  géuéralti  des  plaîiteîi  ;  Trtum 
prïorum  de  Stirpittm  Hmorka  Comtnmturkù* 
rum  im^içmes,  ad  vrtmm  cspressœ^  unn  mat 
imftcibm ,  §t\rca ,  îaiina ,  ojficinarum  »  ^er- 
mtmka,  braùaniica^  gallicaque  mymèna  com- 
pleclentîàuêi  Anvers,  Jââ3,  m-il^-ffuHoire 
des  Plantes  ^en  Qûoiand  »  Anvers,  1  jM,  (n-13 ; 
traduite  en  françdis»  par  Charles  de  L*£dti««, 
Anvers,  iâ57,  io-ful.  ;  —  Poster iùrum  trium 
de  Stirpium  mstorm  Cùmmrntariomm  Ima- 
ffimi^itd  vtmïïiurUficïùstmim  expve.uXt  una 
cttmtfmrgmaiifyustimmtationtbut^  Hem  i^ji«* 
dtm  anmîùtmnes   im  aliquoi  prkfris  inmi 
imtifjme^t  qui  trium  prmrum  figuras  complet* 
f*^iir;  Anvers  j   Ilj^-î,  ùM'2   :  k"*  itix  i^ommeH- 
tftires  ensemble  paiiirf  nt  h  Anvers  ;  1  û&î»,  in-8"  ; 
—  Fiorum  etCoronannrum  ùthiratartnuqup 
nonnutlarum  hf^rlamm  ac  m^um  qnst  ™ 
pettiiit^nt  /IL%tùrta;  Anvers,   Ijfis,  ïn^n*;  — 
fiisf^ria  Ffumeriiùrum,  LetjunUnittn^  jmiiis- 
trium  et  aquatilium  herbarum,  ac  earum 
qux  eo  pertinent.    Additx  sunt  imagines 
vivœ,  exactissimXy  jam  recens  ^  non  absqite 
haud  vulgari  dillgentia   et  fide,  artificio- 
sissimc  cxpressxy  quarum  plcrxque  novx  et 
hactenus  non  e^t/o;  ;  Anvcrn ,  1509,  in-8°;  — 
Purgantium  aliorumque  ea  facentium,  tum 
et  radicumy  convolvulorum ,  ac  deieterio- 
rum  herbarum,  Historiœ  Ubri  quatuor;  An- 
vers ,  1 574,  in- 1 2  ;  —  Appendix  variarum ,  et 
quïdem    rarissimarum    nonnuilarum   stir- 
pium^ ac  florum  quorumdam  peregrinarum 
elegantissimoruinque ;  et  icônes  omninonovaSy 
nec  antca  éditas  f  et  singulorum  brèves  des- 
criptiones  continens  ;  cujus  altéra  parte  um- 
heili/erx  multx  exhibentur  ;  Anvers,  1574, 
in-t2;  —  Historia  Vitis  Vinique,  et  stirpium 
nonnuilarum  aliarum;  Colo^ae,  1580,  in-12. 
Dans  ces  divers  traités,  imprimés  par  Plantin , 
Dodoens  profita  des  travaux  de  Charles  de  L'É- 
cluse et  de  Lobel  de  Lille  ;  U  inséra  dans  ses  ou- 
vrages des  planches  gravées  pour  les  leurs;  ils  en 
firent  autant  des  planches  gravées  pour  les  siens, 
et  cet  échange  amical  fut  utile  à  la  botanique. 
Enfin,  Dodoens  recueillit  et  résuma  tous  ses  tra- 
vaux antérieurs  dans  un  grand  ouvrage,  intitalé  : 
Sfirpium  Historix  Pemptades  j«x,  lire  /iW 

14 


419 


DODOE^S  -  DODSLET 


triginta  ;  AnTen,  1 S89 ,  in-fol.,  avec  1 303  figures 
gravées  sar  bois.  Une  nouTelte  éditiooy  arec  les 
additions  et  les  corrections  de  l'auteur,  parut 
après  la  mort  de  Dodoens ,  Anvers,  1610,  in-fol.; 
la  même,  en  flamand,  Anvers,  1018,  in-fol. 
Cette  édition  est  enrichie  de  quelques  planches 
nouvelles  (les  figures  sont  au  nombre  de  1341) 
et  de  la  description  de  plusieurs  plantes  étran- 
gères, empruntées,  à  Charles  de  L'Ecluse.  On  y  a 
fait  entrer  des  plantes  d'Egypte  et  d'Italie,  tirées 
deProsper  Alpini  et  de  FabioColonna.  Le  même 
ouvrage  fut  réimprimé  en  flamand;  Anvers,  1644, 
in-fol.  Cette  édition  passe  pour  la  meilleure; 
elle  contient  des  additions  tirées  de  divers  bo- 
tanistes et  une  description  des  |>lantes  indiennes, 
prise  principalement  dans  Chartes  de  L'Écluse. 
V Histoire  des  Plantes  est  plutôt  une  compila- 
tion qu'une  oïuvrc  originale.  L'auteur  détermine 
avec  une  remarquable  érudition  quelles  étaient 
les  plantes  connues  des  anciens  ;  il  n'indique  pas 
avec  moins  d '«exactitude  les  vertus  thérapeu- 
tiques des  plantes  qu'il  décrit;  mais  il  est  moins 
heureux  lorsqu'il  essaye  de  les  classer.  Sa  clas- 
sification ,  basée  sur  les  usages  auxquels  on  les 
emploie ,  ne  comprend  qu'une  partie  des  plantes 
décrites  ;  celles  dont  l'auteur  n'a  pu  détôminer 
l'usage  sont  rangées  par  ordre  alphabétique.  Les 
figures,  beaucoup  moins  belles  que  celles  de  Mat^ 
thiole ,  ne  sont  ni  aussi  grandes  ni  aussi  bien 
dessinées  que  celles  de  Fuchs.  Les  autres  ou- 
vrages de  Dodoens  sont  :  Apollonii  Menabeni 
Tractatus  de  magno  Animali  quod  Àlcen  (en 
fhmçais  Élan  )  nonnuUi  vocant ,  et  de  ipsius 
partium  in  re  medica/acultatibus  ;  accessit 
H.  Dodonxi  de  Alce  epistola;  Cologne,  1681, 
in- 1 2  ; — Aiedicinalium  Observationum  Exemr 
pla  rara;  Cologne,  1&81,  in-12;  Anvers  et 
Leyde,  1586,  in-8*;  —  Physiologices,medicinœ 
partes,  tabula:  expeditx;  Cologne,  1681, 
in-12  ;  Anvers  et  Leyde,  1686,  in-8^,  avec  l'ou- 
vrage précédent;  —  Consilia  Medica;âênB  le 
recueil  publié  par  Laurent  Scbolzius,  sous  le  titre 
de  ConsilioruM  Medieorum  Liber  :  Francfort, 
1698,  in-fol.;  —  Praxis  Médias^  in  tam- 
dem  icAo/ia;  Amsterdam,  1010,  in-12.  Ces 
scolies  marginales  sont  de  Sébutien  Kgbert, 
médecin  d'Amsterdam.  L'auteur,  qui  ne  s'était 
|ias  nommé  dans  la  première  édition,  se  fitcon- 
naître  h  la  seconde;  Amsterdam,  1040,  in-12. 
Linné  donna,  en  mém«)ire  de  Dodoens,  le  nom 
de  dodonxa  à  un  genre  d'Euphorbiacées. 

SarrrtdiM  PeUI.  Ht  Seriptoribu*  FrUiwi  —  Ncarahia, 
Mkêtut  Batatm  : '-'  Fopp«M,  BMtotktcm  Bc/yioa. — 
Bullart.  jécttdémiedei  Sdemeti  H  dct  Jrtt,  i.  Il,  p.  M. 
—  Mcéroo.  Memoirti  pour  «rrrtr  a  rkMo%n  des 
àommtes illmttrrs,  t.  XXXIV.  p.  M.—  Psqaot,  Mêmoim 
pour  sertir  é  iàutoirt  Uttêrairt  det  Puw*-Bas,  t  XV, 
p.  1  —  Sprenfel,  Historta  Rei  Herhariat^  1 1,  p  19k.  — 
âutUtin  de  l'Académie  de  ItruxeUet^  X,  \\\  {18U»'.— 
Van  Mrerbedu  Itecàerekeg  sur  ta  vie  wt  le»  ûmwrm^ê 
dé  Dodomi;  Mallan.  IS»1,1d-I*. 

DODSLRT  (i?o6rrO.  iméte,  libraire  et  poly- 
graphe  anglais,  né  à  Mansfeld,  en  1703,  nuMi  le 
25  Mptembre  1704.  Il  était  fils  d'un  maître  d'ê- 


colo  qui  âvailpa( 
instrudkML  Lct  oommeooemeats  an 
l'un  d'eux,  nesootpas  trop  certain 
diinm,  placé  d'abord  en  appreotûsai 
bonnetier,  d'où  l'état  de  sa  santé  l*i 
retirer.  Il  serait  entré  alon,ooinme  vaj 
chez  une  grande  dame,  qui  le  voyant 
ses  loisin  à  la  lecture  lui  «mit  don 
oouragemcBts.  Au  rapport  de  Chali 
n'est  pas  exact  dans  cette  tradition  ai 
débuts  de  Dodsiey.  Ce  qu'il  y  a  de  cei 
qu'il  fiit  valet  de  pied  chei  nu  i 
Dartiqueoave,  qui  eut  une  grawlc 
gourmand.  Dodsiev.  avant  de  pouvmr 
ttMitentier  an  ser     e  des  nmscs.  o>i 
et  dernière  coi  il  ci 

thers  au  mè  uirc  « 
queuave  ;  il  &  y  fit  rebMngiHH^  |Mr  «•  & 
duite,  les  qualités  de  son  caractère  cl  \ 
C'est  dans  la  Cunille  Lowthers  qu'il  co 
petits  poèmes,  soumis  d'abord  à  l'appr 
ses  maîtres  et  de  leun  araia.  Ou  ap| 
souscrivit ,  et  il  fit  paraître  ses  déboli 
sous  le  titre  original  :  Thê  Btuu  in 
the /ootman*s miscellan^  (La Muse 
ou  mélanges  d'un  valel  de  péed)  ;  i: 
On  y  trouve  eatre  antrea  ooninailioi 
vantes  :  Kittf,  pastorale;  —  TAe  I 
dunce  (  Le  Diable  est  no  soi).  Use  o 
importante,  une  nièce  dA  iue, 
Shop  {Lk  Bùu\  do  mier),! 
Pope,  et  re  à  la  raei 

tion  de  ce  km  ■  k 

Covent-Ganka,        i/3a,        -m 
bliqoe  sur  l'anlair,  cO  mk 
rapporta  asset  poor  le  flùk,  ■■ 
tion  indigne  de  SOI         l      «v      mn 
un       blisaemcfik        h      in;  < 
(       oooe  à  m  i 

eu  d' 

V<  uC  De  I4H  I 

d*éi»B.  oOft  p 

cooposHioa.  Sapièoeioti 
iheMUlerofMaaMÊêld--m         ■! 
deMaosfieldhiooéa       i!       ^^m 
de  soooèsque  Ji 

coiirl(SirJ*       m        ■ 
suite,  el  qob     itev 
plémenl  de  la  preoédeoU^  V- 
tidàÈ.nàamkTkeBliMâ  w^ 

Gn       Cirae  bdloAe,  •  I 

1741. 


(SsiE 


moyenoaot  dix 
saosparierde]     «ui 
succès,  et  dool  ui 
du  second  livre  à 

qu'il  aoquH  la  | 


DODSLET 
lUia  aussi,  en  mars  1738-39,  les 
side  et  d'Young.  Au  mois  de  jan- 
Isley  ouvrit  la  série  de  ses  utiles 
riodiques  :  The  public  Register, 
igazine  fut  la  première  en  date  ; 
yint  ensuite  :  il  complaît  parmi 
sors  Horace  Walpole ,  Warton , 
Tautres  célébrités  littéraires.  En 
hpe  The  Preceptor,  Johnson  en  fit 
rhe  Vision  of  Théodore  the  Her- 
Ml  de  Théodore  llUrmite).  Au 
t  de  Tannée  suivante,  Dodsiey 
aant  quinze  guinées,  TouTrage  de 
pour  titre  :  Vanity  of  human 
\\  d'Aix-la-Chapelle  lui  inspira  une 
:  The  Triumph  of  Peace,  jouée  la 
à  Dmry-Lane.  Dans  Tintenralle, 
BOUS  ce  titre  Trifles  (  Bagatelles  ), 
ne,  ses  œuvres  dramatiques  com- 
0  il  fit  paraître  The  Œconomy  of 
lie  lord  Cbesterfield  se  laissa  attri- 
ille  pour  n'en  pas  gêner  la  vente. 
blic  K<r/iie,publiéen  1754,  le  pre- 
è  Dodsiey  se  proposait  de  chanter 
e  commerce  et  les  arts,  n'eut  pas 
ht  pour  que  fauteur  allât  plus 
i  c'était  la  preuve,  comme  il  le  dit 
e  le  public  de  son  temps ,  —  et 
Ofw,  hélas!  —  avait  peu  de  goAt 
n  fournit  le  trente-deuxième  nu- 
Mil  périodique  dont  le  titre,  The 
n  vaste,  mais  qui  n*alla  pas  au  delà 
IqII  eût  parmi  ses  collaborateurs 
Horace  Walpolc.  En  1 7ôl  fut  jouée 
len  la  Cleone,  où  Dodsiey  porta 
pitié  si  loin,  que  plus  tard,  lorsque 
M  en  fit  revivre  riiéroine  par  son 
ation  fut  si  poignante  qu'on  ne 
«r  cette  pièce.  On  citerait  peu 
tt  tel  succès  d'horreur. 
S  que  commença,  sous  les  aus- 
By  et  de  Burke  ,  une  publication , 
Ifer,  qui  compta  depuis  parmi  les 
tes  du  genre  et  donna  lieu ,  en 
nrement,  à  des  travaux  analo- 
dut  Fables  oj  jEsop  and  other 
rillley,  dont  Shenstone  a  composé 
CBléte,  parurent  en  1760.  Trois 
le  laborieux  écrivain  et  éditeur  se 
éne  de  librairie,  avec  une  aisance 
Mrtede  goutte  mit  fin  h  cette  car- 
ÉEit  et  si  honn(^tement  remplie. 
Iféd'on  caractère  digne  en  tout  de 
lîjposition  dans  le  monde.  St^  (pu- 
llMélé  publiées  on  trois  volumes, 
le  tes  ouvrages  ont  été  traduits 
M|  lesquels  les  suivants  :  Œco- 
êk^fé,  La  première  traduction, 
fcelCeDe  de  La  Ekniespe,  publiée 
Mlee  dernières,  on  remarouc  le 

',  fnlrc  aulr(^ 


—  DODWEIX 


433 


Mîmirâ^it  Dames  ëi  de  la  /««iieud,  on  ifçons 

deiauiei  iet  i^fiHïij.etc.jparÏB,  IS13,  in-n,  Im- 
prijné  par  F,  Didot, 

Le  lhtj*S/mp  a  éie  tradatt  sous  diverè  titres  j 
sous  celui  da  Bijoutier  philosophe,  par  ms- 
dame  d'Arconvilie,  Londres,  I7fi7,  in-il;  a  la 
sutte  aussi  de  Ijî  Valise  irouv/e,  romao  attribué 
ÀLc^age^  MaËsIricbt,  i77U;  euÛn,dan«  Lt;  (Jfmis 
de  pefUe^  Ptèces  du  Thédire  angtaii ,  Pari^, 
llàù^  2  vol.  in-îî.  On  y  trouve  deux  autrui 
pièces  de  Dodsiey  :  le  ^oà  ei  le  Meunier^  îmi^ 
ié6â&  La  Partie  de  Chasse  dellEnri  fVé&  Collé, 
et  VA  veuglû  de  Beiknal-Gre^n.        Y.  fi. 

J^tl^nson  ond  Ch«liiif  r«,  Ençtitk  jP**Éi.  --    Biaç.  Srit. 

—  Ovàlmrtw^  fl0n,  ib)inii,r.   fJiet.  ^   AiLêf^  Shg.  «tram. 

-  fraiwe  tUteruim  ût  11  $i* 

EMïDSO»  {  Michel)  t  jurisconsulte  tinglals,  né 
à  Maritmrougl],  en  1732, mort  eu  ï7*r}.  Filâd*uu 
ministre  non  coorormîst*^,  il  étudia  It*  luis, 
sous  U  direction  d'un  oncle  maternel,  et  détnila 
au  tiarreau  en  t7â3-  On  a  do  lui  :  New  Trans^ 
faiioH  of  isaiah^  pubUée  en  1 7 M  ;  quelque*  no- 
tices biographiques,  parmi  lesquelles  :  The  L\fe 
ofjîidge  Fosler;  The  Ltfeof  iiugh  Partner  ^ 
H  lies  ouvrages  manuscrib,  ou  U  se  [ïuse  en  dé- 
fenseur des  priûdpeâ  nnltajn.^». 

Ctiulnicri,  Gen.  femy,  iHcL  —  I^o^ip,  fl^fte  Hog*  DtH. 

»oïiso!f  f/!TCf/»ffj),  malUématicien  anglais, 
mort  le  73  novembre  1757,  li  fut  profesàcur  d« 
rnathéiiift  tiques  à  Chnit-Church-IIo^^^Mta) ,  m 
17j6,  On  a  do  lui  ;  The  Ânîi-logarUhmtc 
Canon;  1742,  In-foK  ;^The  Calçulaior;  1 7-* 7  , 
io4«  *  _  ffic  Mathetnatical  Repositonj.  On  hn 
doit  aussi  ridée  de  la  création  d'une  mdi^ht 
d'assurance  pour  la  vie. 

Nlcbols.  Anecdotes  of  Bowner. 

DODSWORTH  (Roger)  historien  anglais,  né 
en  1585,  mort  en  1C54.  Il  fut  protégé  par  Tun des 
lieutenants  de  Cromwcll,  Fairfax.C*està  ce  per- 
sonnage qu*on  doit  la  conservation  de  la  quantité 
considérable  de  manuscrits  où  Dodsworth  consi- 
gna le  fruit  de  ses  immenses  recherches  sur  les  an- 
tiquités de  son  pays.  Il  avait  exploré  presque 
tous  les  anciens  cloîtres  et  toutee  les  bihiiotliè- 
ques  de  l'Angleterre.  Il  a  laissé  :  Monasticon  Àn- 
glicanum,  or  the  history  of  the  andent  ab- 
beyieSffnonasteries ,  hospitals^  aUhedralsand 
collegiate-ehurches  with  their  dependenee* 
in  England  and  Wales  ;  Londres,  1655,  1601 
et  1673,  in-fol.,  et  Londres,  1722,  1723,  2  vol. 
in-fol. ,  publiée  par  Stev«is,  avec  un  Supplément. 

JOcher.  Gel.-Lexic. 

DODWBLL  (  Henri  ),  théologien  et  énidit 
irlandais,  né  h  Dublin,  en  octobre  1641,  mort  le 
7  juin  1711.  Son  père  ayant  perdu,  par  suite  de 
la  rébellion  d'iriande,  l'emploi  qu'il  avaiteu  dans 
l'armée,  vint  en  1648  en  Angleterre,  avec  se 
femme  et  son  fils.  A  York,  où  il  s'établit  eosnite, 
il  envoya  Henri  à  une  école,  où  cehiUd  reiU 
cinq  ans.  Le  père  mourut  pendant  im  Toyage 
de  retour  qu'il  avait  fait  en  Irlande  pour  recou- 
vrer quclqties  biens,  et  la  mère  fui  enlevée 
par  une  maladie  de  langueur.  La  détresse  du 

14. 


433 


DODWELL 


4U 


jeune  oipbelio  Ait  telle  alors,  qu'il  n^aToit  sou- 
vent pas  de  quoi  s'acheter  des  plumes,  du  pa- 
pier ou  de  l'encre.  C'est  ainsi  qu^il  vécut  jusqu'en 
16M,  que  l'un  de  ses  ondes,  ministre  à  New- 
Bum,  vint  h  son  aide,  paya  ses  dettes  et  le  mit 
h  même  de  continuer  ses  études.  Il  demeura 
un  an  avec  ce  parent;  puis,  en  1G5G,  il  alla  com- 
pléter son  instruction  au  collège  Trinity  de  Du- 
blin, où  il  se  fit  remarquer  par  son  assiduité,  sa 
régularité  et  même  sachante,  que  son  patri- 
moine, enfin  recouvré,  lui  permettait  d'exercer, 
n  dut  quitter  en  1666  le  coUég»  Trinity,  par  suite 
de  son  refus  d'entrer  dans  les  ordres,  conformé- 
ment aux  statuts  de  cet  établissement.  Venu  en 
Angleterre  dans  la  même  année  pour  y  faire  des 
rechcrdies  dans  les  bibliothèques,  il  retourna  en 
Irlande,  où  il  publia  un  ouvrage  posthume  de 
John  Stcam,  sous  ce  titre  :  De  Obstinatione  : 
opus  poslhumum,  pietatem  christiano  stoi- 
cam  scholasUco  more  suadens.  Il  publia 
d'autres  ouvrages  avant  son  retour  en  Angleterre, 
qui  eut  lieu  en  1674.  Il  s'y  lia  avec  plusieurs 
savants,  en  particulier  avec  Tévêque  de  Saint- 
Asaph,  qu'il  suivit  en  Hollande,  où  ce  prélat  se 
rendait  comme  chapelain  de  la  princesse  d'O- 
range. Pn)resscur  d'histoire  à  Oxford,  il  fUt 
privé  de  cet  emploi  en  1691 ,  par  suite  de  son 
refus  de  serinent  au  roi  Guillaume  et  à  la  reine 
Marie.  Il  se  retira  d'abord  au  village  de  Cook- 
aam,  entra  Londres  et  Oxford,  puis  à  Shotcs-  j 
brooku.  A  dnquante-<leuxans,en  1694,  il  épousa  I 
la  fille  de  son  hôte  de  Cookham.  Elle  était  fort 
jeune,  et  le  rendit  père  de  dix  enfants.  La  vie  de 
Dixhveil  ne  fut  plus  consacrée  qu'aux  soins  de  sa 
famille  et  à  l'étude.  S'il  sercndait  parfois  à  Lon- 
dn's  ou  à  Oxford,  c'était  pour  consulter  quelque 
ouvrage  ou  visiter  ses  amis,  il  vo>nge.-ût  la 
plupart  du  temps  à  pied,  pour  pouvoir  lire  en 
mardiant  :  son  manteau  recouvrait  alors  une 
sorte  de  bibliothèque  portative.  L'immensité 
même  de  son  érudition  dut  nuire  à  son  style, 
parfois  obscur.  Sa  frugalité  habitudie  lui  taisait 
supporter  des  austérités,  un  jeûne  de  trois  jours, 
par  exemple,  auxqudies  tout  autre  eût  suc- 
combé. Ses  priadpaux  ouvrages  sont  :  une  Prr- 
facek  Touvrage  intitulé  ;  Introduction  io  a  I/e- 
vaut  D/ebp  Francis  de  Sales  ;  Dublin,  1673, 
in-12  ;  —  >l/(  Account  of  the/undamentat  Prin- 
ckple  of  Popery  and  of  the  insu/ficiency  oj 
the  proofwhich  t/iey  hâves  for  iti  1676;  — 
Dissertations  on  saint  Cyprian;  1682,  et 
1664,  sous  le  titre  de  Dissertationes  Cyprianx, 
Une  de  ces  dissertations,  intitulée  De  Paucitate 
MartfruMtàéié  réflftée  par  D.  Ruinart  ;  —  Dis- 
sertations  on  iretueus;  1669,  in-6*;  —  Cam- 
denian  Lectures  read  at  Ox/ard;  1692  ;  —  i4n 
Invitation  io  Gentlemen  to  acquaint  them" 
selves  with  ancient  history;  1694,  pour  ser- 
vir de  prélace  à  Touvraioe  de  Wbear  â)ant  pour 
titre:  VeiUius  Po/ercti/iu; Oxford,  lf>93,in-8"  ; 
^Ateihodo/reading  fUstory  i^Annals  qf  ThU' 
eydides  and  Xenophon  ;  1690,  et  1702  ;  —  <(4n- 


nales  Vetieiani,  Quineiiliamà  H  Sra«MN;16M. 
In -8";  ouvrage  publié  par  Hudioo,  km»  ce  li- 
tre :  Geographim  veteris  Sertpiores  Grmei  mi- 
nores, cum  interpretatiom»  latina^  ditscrlo- 
tionibuset  annotationibuM ;  OxfÎDitl»  1709;- 
De  Veterilnu  Grxcorum  BomoHantWÊqme  Cf- 
cliSf  obiterque  de  Cyclo  Judmansm  miaU 
Christif  dissertationes  deeem,  emi  tmkmtu 
necessariis;  1701,  in-4*;  —ilii  Âpolog^  for 
the  philosophicai  writings  of  CieerOf  ca  M» 
d'une  traduction  de  qneiqocs-oiit  de  cm  écrib 
par  Samod  Partner;  \7(n\^Alettereomeenun§ 
the  Immortaiity  of  Me  Son/;  1701.  iB-4*;- 
Chronologyo/Dionysius  Batleanmiaem»;t793; 
—Strabon,  Amsterdam  ;  1707;— 7Vi»  DéiêerU- 
tionson  the  âge  o/Phalaris  amd  Pfiàmgens  ; 
même  année  ;  ~  Epistolaiy  DUcmsne^  pn- 
ving  from  the  Seriptures  amd  ikê  Jlnt  fa- 
thers  that  ihê  tout  i*  a  principêa  mmtmwilf 
mortal,  but  immortaUsed  ftf  tke  pkasv* 
of  God,  to  punishment  or  to  mosM,  ky  ds 
union  wUh  the  divine  6oj  ispihi.  mke- 

rein  is  proved  that  nane  i         tke  i 
giving  this  divine  immorttuw 
the  Aposties^  by  onty  the  Ms«hm«  i 
épistolaire,  établissant  parles Éc      na.  i»        j 
premiers  Pères,  que  rame  eit  na 
turelleroent  mortel,         D        i         i         p«    . 
rendre  immortel ,  soii  p  -.  ■  ^   j 

compenser,  au  moyen  cm  i 
baptismal;  et  où  Ton  ( 
depuis  les  ApOtreu  n*a 
divin  esprit  d'immort       ,  «  «b  ■ 
ques  );  Londres,  en  lî     .lAdo 
déjà  soutenue  dans  loa      3 
souleva  la  plus  violcnti:  pi4 
giens  renommés  i  i        e    • 
Milles  réfulèrent  Doui  r^  «  • 

douille  aocasatiood*héivmc«a«     f 
Vitaiis  Kpitaphium^cum mokm  iïiti, 
De  jEtate  et  Patria      Mvsii  i 
ford,  17tO,in-8*;— .     m 
wardiana   Di  ■ 

(posthume). 

Wood.  ^Mfl.  *  Mflf.  »HL  -  WHàam 
hennf  DodwêlL-^ictnm,  JUm^  L 

DODVBLL.    (Gm/lraMr).        i 
glairt,  fils  do  précédent .  né  *  i 
17  juin  1709 ,  mort  le  91 
études  et  fut  rrcu  es 

deUT  à< 


sont  :  A/rtv  4        vr  M 
Enquiry;  174».—  àJuê» 
M,  ToiFs  DeJèneeofMfr. 
Dissertat»anonJefktak\ . 


celui  contre  le  livredo  wm 

DODWBLL  (  i  ) 

logien  angUu«^>^î>v 
seconde  moitié  dn       •% 


DODWELL  — 
obel  littiéologte.  Il  profesia  le  débme, 
lOt  croire  ceux  qui  niftitèreut  un  oorra^? 
içoB  qui  eausa  m  Angkterrç  un  i^nd 
!et  ourrage  était  intituJé  :  Christ  tan  iiy 
inded  vpon  argument  (  Christljinifitnê 
idé  aor  premr^  )  ;  1742.  Lelanfl-Dod- 
!t  Goillaniiie  DoriweU,  Je  propre  frère  de 
y  le  combattireiit  ^vce  ar-lcur.  r;  élait  ee- 

m   honnête  homne  et  un  ûtê  téléê 
mn  de  la  Société  pour  le  progrès  deâ 

Commerce  et  ilri  ftlunurncture.^. 
rs.  Gm.  Mog.  DkL 

rBLL  l  Edouard  }f  nntiqtiaire  ïïnglm, 
es  préeÀdent»,  né  tn  t7fj7,  rnorC  à  Bûmc, 
li  1832.  De  1 801  à  ieoG,n  partoariit  la 
na  tonales  sens,  fi^taitt  les  locâliléâ 

et  décrivant  les  monurocntii.  De  là  il 
I  Italie,  où  il  Técnt  alternativement  à 

à  llaples.  Outre  son  frand  \oya{;e  inli- 
.  elassieal  and  topographicùi  Tour 
I  Greece  duritig  the  years  î804,  1805, 
le  (Lond.,  iSi^j,  2  Tol:  in-^^  avec  un 
■abre  de  planclie^  ),  lequel  a  été  ti^- 
plasienrs  langues ,  on  lui  doit  un  autre 
,  Boa  moins  beiiti.  Intitulé  :  Vîtes  fi  dcs' 
de  construrfi^^Yf^  ajcktpéfnnes  mt 
mestrouvéese  eien  Ilalie^etc.-j 

ehes  UtbograpLk-  j,  ijuioal  étèp^ibliéeâ 

texte  français,  Paris,  tB34»  gr.  in-fot. 
bpédie  des  G.  du  M.  ] 
BU.  (  Thérèse  ).  Voi/ez  SpAna. 
pOLV  (  1  )  en  latin  nonELirs  (  Jean- 
is)y  médecin  &lleniiuid ,  né  à  Danlx%p 
i  Join  1684.  Il  fut  reçu  dcK-teur  dans 
atale,  et  fut  noTumé  professeur  de  ma- 
|Bes  à  Rostock  Son  mérite  lui  vaïut 
la  comte  palalirT.  11  ét;ijt  membre  de 
le  des  Curieu\  de  la  N.'ïture,  m^i  le 
Hfpocraie  IL  tm  [ui  iloit  les  âîîtiona 
I  é»  ouvrages  s  u  i  iran  t  s  :  £le  m  m  fa  Me* 
^ppocraticœ  contracfn  Je  J.-A.  Van 
Éi;  Francfort,  167^,  in4"-  —  Opéra 
Wmiversa  de  L.ii-ire  Rivière;  FrAncfort, 
Km.;  —  Description  dts  Eanx  mi- 
If  Mamlcesa  en  Scanle  :  ce  ilemier  ou- 
Ifeiten  suédois 

aire  historirjue  df  tti    Médecine. 

OU  Doemurs  (  Jean-Jae- 
fyméâtdn  alleTnand  ,  filâ  du  préei<1ent, 
Pdi,  le  21>  mir^  ifiTi,  lânrt  h  Luud, 
Dça  s*'>  f'ludL^*  mwticales  dans 
I  continua  à  Copealia^ue,  à  Kfenigs- 
(  sous  V«t'[|;e*linjî  et  Gottwaïd  ), 
|)al,  enfiD,  fut  re<;u  doctetir  4  Roïstuck^ 
n  était  alors  mn]£i::iii  du  ^ta- 
Kîcolas  (rftidrinski;  il  quitta  ce 
1696,  i^ajîflii  à  Wismar,  **t  se 
nrg,  on  il  fut  rimuiné  mtSii^io 
I^É-ll  mai  1GL47.  Il  se  fît  alors  agré^ 
HHip  royal  de  Stœkliolm  En  tGoa  îl 

llpilMai.  on  ccht    Lnilltkrrriiiciicnt   œ  mx    6, 

mai  m  ta: 


DOEBEREmEJl 


<^ 


T0jagea  dan»  les  rays-RAS;  et  en  fut  nipjM*]e 
par  ordre  du  rtîi  de  Suède  Cliarle*  \  H,  qui  lui 
donna  ta  cliani;e  de  médecin  provincial  de  la  Se*- 
nîe.  Le  n  mai  17 10  liœbelfi  fut  uamrnô  pn>fe^^ 
seur  d'analomie  à  tu  m!,  et  anuotali  eu  î'iù. 
Le  4  décembre  1733  il  lui  reçu  membre  de  la 
Société  dXTpsal,  et  le  6  juin  I73^  de  l'Acadéiiiif 
Impériale  dei  Curieux  de  la  Nature ,  »oua  le 
nom  de  Dem&rchu^.  On  a  de  lui  :  iiisioria 
AcadrmuilîtndfRsts;  —  i&mpcndimn  ph^sif^ 
toglM  medica:  anatùfntcis  demonsiraiimUlna 
Utustrat^. 

Qorgfi  Maltlilu,  Cimipizflti  HttU^fim  Mftttcûrmm 
CArùnûhçititi.  -  Éloj.  metiùntuiirt  hUl&fiqw  d*  ia 
»féd€cim. 

*  iMiîBRitÊiXBft  (  Jern-Wol/çang  ),  célè- 
bre cbimiste  alleTuand,  uéh.  Hat  {  Bavière  ),  eu 
t7H0,mort  le  24  marâ  1849.  A  Tégede  qnini^  ans 
il  m  mit  à  étudier  la  pharmacie,  et  il  y  réusâlt, 
grâce  à  sonièle,  gui  lui  mérita  b  bienveillaïK^e 
et  l*ttmitié  de  plusieurs  médeclt^-«^  et  naturalistes 
dij^tîngués.  Eu  même  teïup^  îlâe  livra  à  l'étude  de 
ta  philosopMe,  de  la  botanique,  de  la  mmêr^ilu- 
gic  et  de  la  chimie.  Cette  dernière  acience  de- 
vint l'objet  de  ÈB  prédilection.  En  IS03,  de  re- 
tour dan 9  6a  patrie  après  qiiclqoes  voyages,  il 
éleva  une  fabrique  de  produite  chimiques  ;  cette 
fabrique  servit  plus  à  âon  instruction  qu*à  &a 
rortQiie,  Obligé  d*<ibMdoauer  cette  eutrepri- 
se,  il  s'occupa  de  travauii  de  clilmie  pratique 
relatifé  ik  la  teinture,  aux  substances  allmeo- 
talres,  au?c  sels,  aux  mt^laux  et  h  i'a|^rtc:ullure,  et 
trouva  ainsi  roccasion  d'expérimenter  beaucoup. 
Pendant  le»  cinq  années  qu'il  employa  à  ces  oc- 
cupations, 1)  ût  plusieurs  découvertes ,  noiam* 
ment  cclîe  des  chlorures  alcalins,  Tex traction 
de  la  soude  du  sel  de  Gtauber,  la  préparation 
de  l'alun  et  du  sel  ammoniac.  Il  dt^montra  la 
propriété  désinfectante  du  charlmn.  Eu  tBlO  il 
fut  nommé  professeur  de  clûtnie  à  runiverilté 
dlénaj  et  i;rAceà  llntérèt  que  prirent  à  ^es  trâr 
vaux  Cbarlei* Auguste,  p^aud-duc  de  Weimar  , 
et  Goethe,  il  parvînt  bientôt  àfairedesdéeouvertea 
très-nombreuiies  et  du  plus  haut  intérêt.  Lèpre- 
Tftier  il  recouïiiJt  que  Tacide  oxalique  ne  conte- 
nait pas  d'bjdru^èoe,  el  constata  le  fait  remar* 
quabte  de  la  décomposition  de  cet  acide  en  eau  et 
enoxydede  carbooe,  de  inêmcqMOce'ïle  de  Taddc 
furmlque  tm  acide  carbonique  et  en  oiyde  de  car- 
Ixïne,  lorsqu'on  traite  les  deux  acides  par  racîde 
sulfuriqoe  concentré.  Il  pratiqua  le  premier  l'a- 
nalyse ée&  substances  organiquci»  par  le  tiioyen 
de  roxyde  de  cuivre,  procédé  encore  en  osage 
aujourd'hui,  et  fit  connaître  des  appareils  an 
moyen  desquels  on  rédoisaît  eonsidérablemeot 
la  quantité  des  matières  qu^on  employait;  tana 
parler  de  ses  nombreuses  et  importantes  décoa- 
Tertt^  Âur  le  phénomène  cbimiqae  de  la  fermen- 
tation. UUR  de  ses  plus  cunenaas  déoon verte» 
efst  relie  de  la  pmpriété  t^ingutière  qn*a  le  pla- 
tine h  Vém  tkpfon^tux  frenflammef  l*hydro- 
pMn"  au  contact  rie  Taîr  ou  de  l'oxygèiir,  j^rû- 


4S7 


DOEBEREINER 


priélé  «lont  il  fit  Tapplication  à  la  oonstructioii 
fie  briquets,  de  Tdlleiues  et  d'endiomètres  de 
platine.  Les  principaux  trayaiix  de  Dcebereiner 
ont  pour  titre  :  Zur  pneumatischen  C hernie 
(Essais  de  Chimie  pneumatique);  léna,  1821-25, 
5  Tol.;  —  Zur  Gœhrungs-ehemie  (Sur  la  Chimie 
de  la  Fermentation);  léna,  1822;  2«  éd.,  1844; 
—  Ueber  neuentdeckte  hœehst  merkwùrdige 
Eigenschqften  des  Platins  (  De  quelques  pro- 
priétés yraiment  remarquables  du  platine  récem- 
ment découvertes  )  ;  léna,  1 824  ;  — Beïtrxge  zur 
physikalischen  Chemie  (  Essais  de  Chimie 
physique);  léna,  1824-36;  —  Ait/on^iprâfide 
der  Chemie  und  Stœchiometrie  (  Éléments  de 
Chimie  et  de  Stœchiométrie);  léna,  1826,  3*  édi- 
tion ;  -^  Grundriss  der  allgemeïnen  Chemie 
(  Principes  de  Chimie  générale  );  léna,  1826, 
3«  édition  ;  un  Supplément  k  cet  oorrage  a  para 
à  Stuttgard  en  1837  ;  —  Deutsches  Apotheker- 
buch  (Manuel  allemand  de  l'Apothicaire)  ;  Stutt- 
ganl,  1840-44;  en  collaboration  avec  son  fils, 
François  Dœbereiner^  qui  s'est  fait  connaître  eo 
outre  par  quelques  travaux  de  compilation. 

Cnn9ersatU>nt-LêxU.-Cmwto,:M0dietnUekêt  Sekrift' 
sMUr-lMie.,  XX. 

^DŒBLEft  {Joachim)^  chrooologista  alle- 
mand. Cet  écrivain,  qui  vécut  à  Beriin  an  milieu 
du  dix-septième  siècle,  s'est  Ciit  un  nom  par  ses 
études  chronoloîsiques;  on  lui  doit  un  ouvrage 
in-4'*,  publié  k  Berlin  en  1679,  et  réimprimé  à 
Leipzig  sous  le  titre  :  Chronologicacompendiosa 
latino  et  germanieo  idiomate  versibus  com-^ 
prehensa.  DœUer  chercha  à  fiKÎliter  l'étude 
mnémonique  des  enivres  et  des  dates  au  moyeo 
de  vers  latins  et  allemands.  Ce  genre  de  travail 
avait  déjà  été  exécuté  en  1657  par  Lancelot,  dans 
ses  Eacines  grecques.  S. 

Convenationt-Lexieon.  -  adelaiff,  Soppl.  à  JOcber, 
Mtft.  Gel.'ijtxUe. 

*  IMBBBBXTBT  ( Gabriel),  poète  hongrois , 
né  à  Nagyfzoelloes,  en  1786,  mort  en  avril  1851. 
Il  étudia  au  gymnase  évangéUque  d'Œdenburg, 
et  en  1806  il  se  rendit  en  Allemagne ,  à  Leipzig  ; 
il  s'y  livra  à  des  études  philologiques  et  histori- 
ques. Devenu  précepteur  particulier  à  Ratisbonne, 
il  y  fomla  en  1810,  sous  le  titre  de  Musée,  une 
société  ayant  pour  objet  le  progrès  de  la  langue 
et  do  la  littérature  magyares.  Son  lèle  fut  ré- 
compensé, en  1817)«  par  la  place  d'assesseur 
à  la  table  de  juridiction  {Gerichtstafel  fiei- 
sitzer)  du  comttat  hunyade.  En  mari  1822,  il  fut 
un  des  Tingt-de«]x  savants  hongrois  appelés  à 
Ofen  pour  y  poser  les  bases  de  l'académie  dont 
la  création  fut  ensuite  décidée  par  la  diète  de  1825- 
1827.  Nommé  membre  et  secrétaire  de  cette 
académie  le  20  férrier  1831,  il  se  démit  de  en 
fooctionseB  1834,  pour  occuper  celles  derommis- 
saire  diétàl  du  district  d'Ofen.  Cependant,  il  ac- 
cepta la  mission  que  lui  avait  conférée  l'acadé- 
mie de  rédiger  les  monuments  écrits  de  la  vieille 
bngue  hongroise  et  la  direction,  en  commun  avec 
An«lré  Ka?.  du  nouveau  ThéAtir-National  hon- 


—  DOEDEaLElR 

grote.  CommisiairesiipériMrcB  11 
royal  en  1843,  aniewcgr  de  plusii 
il  ne  disoontinna  pat  ses  cflorts  po 
pement  intellectuel  de  la  Hongri' 
ouvrages  historiques  oo  poétique 
Havas*  VioUda  (Yiolettai  des  Alpa 

—  Huszàrdalok  (Chansons  hi 
Àuslaendische   Bûkne  (  Théâtr 
Vienne,  1821-1823,  2  vol.;  — 
Shakspeart's  (Cbefs-d'Œnvre  de 
Ofen,  182S. 

Ctmmrsat.-Lwjie. 

DODBBLBix  (JeaurAUxandr 
et  antiquaire  atlemand,  né  en  167; 
bourg  (Franoonie),  mort  le  23 
n  était  recteur  du  gymnase  de  s. 
H  a  laissé  plusieurs  ouvrages  estin 
les  titres  :  ScAe(flafMa  historicu 
rum  P.  JRI.  Adriani  et  M.  Aun 
lumseu  murum  in  varias  Germ 
bus  conspieiendum  ;  Koreoiberg, 
il  s'attache  à  prouver  que  les 
raines  connues  dans  k  Nordgnu 
de  Murailles  du  DiabU  datent  c 

—  Commentatio  historiea  de  s 
manim  medi»  braetealis  el  cai 
disquisitio  de  peeuniM  medii 
numwuMrumque  nostrm  seiatis  < 
remberg,  1729,  ln-4*;  —  Inscripi 
Hussicx  perantiqux  iakulm  i 
bensteinbergtmsis  in  agris  Ik'ord 
Programma  de  nummorum 
maxime  in  omni  re  Htteraria  m 
queprx  aliisprxstoMtia  ;  Weissa 
in-4*;  —  Mattkeus  a  Pappenk 
tus,  enundaius,  illmstratus  ei  i 
SchwatzfaMdi,  1739,  i»^  :  c*esl 
Matthieu,  rcfoodu  cl  cootiHié;  - 
phpsisch^wuteorologUeke  yotiz  ê 
hen  Winter  desJakres  1740  ( 
rioo-physioo-aiéléofolugiqBe  da  ri| 
do  1740);  —  De  enpio|Mxîs  Pm 
d'une  tlièse  sogteooe  car  le  passage 
rapporte  qull  eot  à  ÉphèM  à  e 
bétes. 

Er<rh  et  Grabcr.  JUetmtkk»  rurycin 

DŒDBBLBIX   (Jean-CkTisiopi 

gien  et  dogmatisle  iltewMid,  mt  à 

(Franeonie),  le  20  jawifr  I74t.  i 

Ie2  décembre  1792.  n 


gymnase  de  Wii 

ctapitsa 

degrés  à  Altdorf»  !•  ni 

sm 

1768,  pour  y  ra         ■ 

»• 

consacrasesk      n 

1 

1 

gnes  orientales.  QwiqBei 

k  InBétar 

crée  lui  ayant  vain  ■■•  i 

appeléenl772à 

w 

lesseardethM      . 

lérmm 

^ 

Il  résisU  longtemps  à. 

DOEDERLEIN 
i  propositions  de  roniversité 
I  lai  conféra  en  1782  la  seeonde 
ologie,  jnsque  alors  occupée  par  le 
bach.  Ses  leçons  comprenaient  pres- 
«  branches  de  la  théologie,  et  par- 
r^nterprétation  de  T Ancien  et  dn 
stament,  ainsi  que  l'histoire  ecdé- 
deme.  Travailleur  infatigable,  Dœ- 
t  pas  novateur  et  ne  chercha  point 
ondements  sur  lesquels  est  basée 
latnrelle  de  la  religion  chrétienne, 
que  littéraire,  il  prouve  qu*il  était 
ns  les  langues  de  rOrient;^quant 
•n  latine  d'Isaîe,  écrite  avec  élégance, 
lait  peut-être  pas  toujours  le  cachet 
auteur.  Doué  d*une  brillante  imagi- 
erlehi  joignait  à  une  mémoire  hea- 
uditioo  profonde,  un  style  pur  et 
les  ouvrages  qull  publia,  tant  à  Alt- 
oa,  on  remarque  :  une  traduction 
"ophéiies  (f/saie,  faite  d'après  le 
et  accompagnée  de  notes  critiques, 
EsaiaSf  ex  recensione  texius  he» 
iKdorf,  1778,  in-8**;  réimprimée  en 
1789;  —  Salomo's  Sprichwôrier 
bes  de  Salomon),  avec  des  notes; 
,  Ui-8*;  réimprimés  en  1782  et  1786; 
Lied  (  Le  Cantique  des  Cantiques  ), 
les;  léna,  1784  et  1792,  in-8";  — 
liitutionis  theologi  chtistianî; 
«mberg,  1782,  fo-8*  ;  nouvelles  édi- 
3  et  1797;  —  Instttutio  theologi 
•  eapitiàusreligionis  theoreticis, 
poribus  accommodata  ;  Altdorf, 
^T;  réimprimée  en  1782, 1784, 1787 
lédigea  de  nouveau  le  même  ou* 
inand,  rous  le  titre  :  Christliche 
fedûrfnissen  unserer  Zeit  ange- 
rine  chrétienne  appropriée  aux  be- 
e  temps);  ^iircinl>«;r};,  de  1785  à 
X  dernières  parties  ont  été  rédi- 
es  après  la  mort  de  Dœderiein,  par 

—  Opuscula  Théologien;  Leipzig, 

—  Die  thrnlogische  Bibliothek; 
1792;  —  Theolngischcs  Journal 
logiqne)  ;  léna,  179?,  in  8''.  —  Dans 
00  publiée  à  Altdorf,  en  1 77?,  in-4"', 
llilt  que  la  version  de  l'Ancien  Tes- 
mislenom  de  Sgrienne  n'est  que 
Iprmque  de  la  version  latine  de  saint 
le  cette  traduction  a  été  Taite  par  le 

Ooostantinople  Soplirone.  —  D<h- 
$/à  Iftprincipale  part  h  l'édition  eri- 
yMireu  de  la  Bible,  qui  parut  sous 
IHCdui  de  Meisner  (Jean-Henri  ),  <^ 
S. 
tder  Deuttchcn  IVnfionallitcra- 


(Jean-Michel  ) ,  tliéolo^ieii 
il  «1  1735.  Il  étudia  à  Altdorf,  fut 
Mnlel  prédicateur  h  Windsheim. 
Wftmdamentis  ef  partthu<i  Thco- 


-  DŒHLEÏl  430 

tog  ItT  Altislimmt  n  orum  ;  A  lUferf ,  t  To»  ^  iihi" . 

tophe^  philologue  altt^nand,  né  h  lèm,  le  1^  dé- 
cembre 179L  11  étudia  à  WindRheJm  *«f  à  Sth»iU 
pforte,  suivit  à  Munidi  lea  conri  de  TIHef^iU,  h 
ïfeidelbertî  ceux  de  i  retiUt-r  et  Vos  s,  A  Ilerlin, 
où  il  reçut  i<e&  f^rle-%  untTrrsiNreK,  il  i^tudjd  h 
philologte  sou»  Woïf ,  B«^kh  cl  Buttinann.  En 
1815  iJ  allû  remplir  à  TAcadénilede  IkHIn^  où  i\ 
nl^<iida  q «titre  ans,  lej  fonctions  dii  pr^jk-sëcur 
titulaire  de  pUibbî^ïe.  En  1819  U  fui  âppelii  à 
professer  à  l'iiniverâité  d'lirtaiiR«n,  IJ  ne  s«  tMX-n^i 
[ia«  à  co^foier,  il  écn\\t  am^ii  sur  lea  matière* 
quil  profeâsait.  Ses  principaux  ouvrae^ïs  sont  ; 
Œdipus  Coloneus  deSopliodti;  Leipzig,  1824; 

—  lateinische  Synon^tnen  und  Eiymoiogien 
(Étrmologîes  et  Synonymes  latiiu);  LerpMg^ 
1S2G-3S,  Q  vol.;  —  Laiemiâchc  Wotmtdung 
(Formation  de»  mota  lalîu£  )  i  Leîpzij^,  ift3»;  -- 
Handbuch  der  LateènUtihe  Sffnonfftnik  iUmud 
de  Synonymie  latine);  laSS;  2*  éd,,  1K49;  — 
fJfindbHcà  der  iafeimsche  Et&mologié  (Manuel 
d'Étymologie  laiine);  Leipzig^  1841  ;  —  une  édi- 
tion d<ia  Œuvres  (  Opéra  )  deTacîie;  Hdk,  1847, 
2  vol.;  —  H^merisehèê  Qiostartum  (Glos- 
saire d'Homère);  Erlangen^  IS50,  i  voL;  — 
Voeaàuiaritsm  fur  den  LuieinUchen  tlemm- 
tarunferrichi  (Vocabulaire  pour  rensèignemefit 
du  latin  élémentaire}  ;  Ertan^enr  lfi^2, 

*  DiEKLRli  (Jean-Cmrgfij),  jurisconsulte 
allemand,  né  à  Olirdrufï,  le  2»  juillet  IJH*.?,  fnort 
le  17  novembre  17^0.  Il  étudia  h  ïéoa^  d^nut 
aTocat  à  Eisenach  en  1G92,  et  docteur  en  droit 
en  1703;  conseiller  de  Hesse-RothenlKnirg  en 
1711,  conseiller  de  justice  à  Meinnngen  en  1716, 
professeur  en  droit  à  Hildburghausen  en  1719, 
il  se  démit  en  1722  de  toutes  cea  fonctions,  et 
se  retira  à  Géra,  où  il  mourat.  On  a  de  lui  : 
VorschLrge  wie  das  Justitzwesen  verbessert 
werden  kann  (Idées  sur  la  manière  dont  on 
pourrait  améliorer  Tadministration  de  la  justice  ); 
Leipzig,  1712,  in-4°;  —  Der  Schein  und  das 
Seyn  der  Advocaten  (Ce  que  paraissent  et  ceqot 
sont  les  avocats)  ;  Colwurg,  1716,  in-8**  ;  —  Pnh 
cessualische  Mmisefalley  oder  kûrzliche  Vor- 
stellung,  wie  es  ingemein  bey  Processen  herzti- 
gchen  pflegt  (  La  Souricière  des  Procès,  ou  court 
exposé  de  ce  qui  se  passe  habituellement  dans 
les  matières  des  procès)  ;  ibid.,  1724,  in-8'.  Il  pa- 
rait que  Do»>»ler  avait,  comme  tant  d'autres,  à 
se  plaindre  des  gens  de  justice. 

Strtedcr.  Hets  Ctl.  (i«$eh. 

*  DŒHLER  {Jacques- Frédéric ) f  juriseon* 
suite  allemand,  né  à  Ohrdruff,  le  15  décembre 
1710,  vivait  encore  en  1783.  H  professa  quelque 
temps  à  léna,  devint  conseiller  impérial  et  fut 
envoyé  en  mission  à  Naples.  Ses  principaux  ou* 
vraies  sont  :  De  Arte  Nolariatus;  £rfurt,  1736, 
in-8°;  —  Ahhandlung  wn  der  Landwifth- 
5c/infl{TT^\ié  d'Économie  rurale)  ;  1769.  in-8**; 


4S7 


DOEBEREINER  —  DOEDEaLElR 


priéfé  (lont  il  fit  Tapplicatioo  à  la  oonstructioo 
de  briquets,  de  Teilleiues  et  d'endiomètres  de 
platine.  Les  principaux  travaux  de  Dœbereiner 
ont  pour  titre  :  Zur  pneumatischen  C hernie 
(Essais  de  Chimie  pneumatique);  léna,  1821-35, 
5  Tol.;  —  Zur  Gœhrungs-ehemie  (Sur  la  Chimie 
de  la  Fermentation);  léna,  1822;  2*  éd.,  1844  ; 
—  Ueber  neuentdeckte  hœchst  merkwùrdige 
Eiçenschaften  des  Plaiins  (  De  quelques  pro- 
priétés Traiment  remarquables  dû  platine  récem- 
ment découvertes  )  ;  îéna,  !  824  ;  ^Beitrœçe  zur 
physikalUchen  Chemie  (  Essais  de  Chimie 
physique);  Iéna,  1824-36;  —  Anfangsgrûnde 
der  Chemie  und  Stœchiometrie  (  Êléinents  de 
Chimie  et  de  Stœcliiométrie);  Iéna,  1826,  3*  édi- 
tion ;  —  Gmndriss  der  tUlgemeinen  Chemie 
(  Principes  de  Chimie  générale  );  Téoa,  1826, 
3«  édition  ;  un  Supplément  à  cet  ouvrage  a  paru 
à  Stottgard  en  1837  ;  —  Deutsches  Apoiheker- 
buch  (Manuel  allemand  de  l'Apothicaire)  ;  Stutt- 
gard,  1840-44;  en  collaboration  avec  son  fils, 
François  Dœbereiner^  qui  s'est  fait  connaître  en 
outre  par  quelques  travaux  de  compilation. 

^iMBBLEft  (Joachim),  chrooologista  alle- 
mand. Cet  écrivain,  qui  vécut  à  Beriin  an  milieu 
dn  dix-septième  siècle,  s*est  dit  un  nom  par  ses 
études  chronoloîsiques;  on  lui  doit  nn  ouvrage 
in-4**,  publié  h  Berlin  en  1679,  et  réimprimé  à 
Leipzig  sous  le  titre  :  Chronologica  compendiosa 
latino  et  germanieo  idiomate  versibus  com' 
prehensa,  DœUer  chercha  à  faciliter  Tétude 
mnémonique  des  enivres  et  des  dates  au  moyen 
de  vers  latins  et  allemands.  Ce  genre  de  travail 
avait  déjà  été  exécuté  en  1657  par  Lancelot,  dans 
ses  Racines  grecques.  S. 

Convertations-Lexicon.  —  Adelong,  Soppl.  à  JScber, 
jiU9.  Cet.'Lgxte. 

*  IMBBBBXTBT  ( Gabriel) ^  poète  hongrois, 
né  à  Nagyfzoelloes,  en  1786,  mort  en  avril  1851. 
H  étudia  au  gymnase  évangélique  d'Œdenburg, 
et  en  1806  il  se  rendit  en  Allemagne ,  à  Leipzig  ; 
il  8*y  livra  à  des  études  philologiques  et  histori- 
ques. Devenu  précepteur particulieràRatisbonne, 
il  y  fonda  en  1810,  sous  le  titre  de  Musées  une 
société  ayant  pour  objet  le  progrès  de  la  langue 
<*t  do  la  littérature  magyares.  Son  lèle  fut  ré- 
compensé, en  1817)«  par  la  place  d'assesseur 
i  la  table  de  juridiction  {Gerichtstajfel  fiei- 
sitzer)  du  comitat  hunyade.  En  mari  1822,  il  fut 
un  des  vingt-df«ix  savants  hongrois  appelés  à 
Ofen  pour  y  poser  les  bases  de  l'académie  dont 
la  création  fut  ensuite  décidée  par  la  diète  de  1825- 
1827.  Nommé  membre  et  secrétaire  de  cette 
académie  le  20  février  1831,  il  se  démit  de  en 
fonctions  en  1834,  pour  occuper  celles  de  commis- 
saire diétal  du  district  d'Ofen.  Cependant,  il  ac- 
cepta la  mission  que  lui  avait  ooniérée  Tacailé- 
raie  de  rédiger  les  monuments  écrits  de  la  vieille 
langue  hongroise  et  la  direction,  en  commun  avec 
An«lré  Fay.  du  nouveau  Théfttrr -National  hon- 


grote.  CommisiairesapériMrcB  IMl, 
royal  en  1843,  anaeiaear  de  plnaienrs 
il  ne  disoontinna  pat  ses  efforts  poor  li 
pement  inteUcdnel  de  la  Hongrie.  I 
ouvrages  historiqoes  on  poétiques,  o 
Havas*  Fio/i^'a  (Violettes  des  Alpet);  F 

—  Huszàrdalok  (Chansons  hnssai 
Auslaendiscke   BuÂne  (1         e  ê 
Vienne,  1821-1823,  2  vol.;—        i 
Shakspear^s  (Cbefs-d'Œnm  de  i 
Ofen,  1828. 

Ctmmrsat'Lnie, 

iMBDBBLBi.^  {Jean-ÀlexMdre)  ^ 
et  antiquab^  allemandp  né  en  1675,  à 
bourg  (  Franoonie),  mort  le  23  ocli] 
n  était  recteur  dn  gymnase  de  sâ  va 
il  a  laissé  plusieurs  unvnsea  cstiniés, 
les  titres  :  Schediaswui  kistaricum  i 
rum  P.  jEl.  Àdriani  et  M.  Aurel.  i 
lum  seu  mwrum  in  variif  Ge  ni 
bus  eonsfrieiendum  ;  I  .17: 

il  s'attache  à  prower  «|«o 
ruines  connues  dans  k  Kor         m 
de  Murailles  du  JHatU  dati»»  «Jcs  , 

—  Commentatio  historiea  de  mum 
manUe  mediss  braeteaiis  ei  caris; 
disquisitio  de  peeumix  mêdU  sévi 
numwiorumque  mostrm  stiaiit 
remberg,  1729,  in-4*;  —  Imsc 
Russicx  perantiquM  takuLt  icmi 
bensteinbergensls  in  açrie  Jdardgan 
Programma  de  ntMuno  oni 
maxime  in  omni  rs  !e  14 
queprxaliisprxstm 

ill-4*;  —  Mattheus  a  .  p^mms^m» 
tus,  emendatus.  iUu  onu  «r  cnn/i 
Schwatabach,  r  •  c'oC  y 

Matthieu,  refondue»  «  ;. 

physisch^meteorologlumm  i      s  A 
hen   Winter  desJakres  a/W  ( 
rioo-physioo-niétéorologiqne  di 
de  1740);  —  De  eiiMpavin  t, 
d'une  thèse  soutenue  snr  le  I 
rapporte  qu'il  ent  à  " 
bétes. 

Enrh  et  Grsbcr. , 

DŒDBBLBIX    (Jt 

gienet  dogm      n 
(Franeonie),  10 
le  2  décembre  17».  « 
gymnase  de  Wini 
degrés  à  AltdoffC  n  >! 
1768,  pour  T 
consacra  8C« 
gliseetdestlicw  e 

gaes  orientales, 
crée  lui  avant  vm  ■■■ , 
appelé       77^àl       M* 


Ci 


174B. 
■  I         m 


vitépnv 
llréftisUiiu 
fil  pour  le  1 


I»  DOEDEHLEm 

fl  dM  sisi  lAttontei  pmpùàilîaii^  de  L'unUcrsité 
ém  Itea,  qid  M  <rorirérQ  «n  17»^  là  seconde 
dkâtm  de  tliikilojîuv  Joîi^que  alors  ocpiipée  par  le 
i^brèGiïi^i^ch.  S«3  ït*çons  comptvfiHkïjt  pres- 
que timtc»  l«^  bnincti^  de  ta  théoto^i^,  t^l  par- 
oi l'jalerprétalion  de  rArjcien  et  du 
TeiUni^titf  ainsi  que  l*hnto»re  ereïé- 
modente.  lYavaill^r  ïaDifig^ble,  Bit- 
I  n«  fM  |»t  novateur  et  ne  th^^rcha  point 
à  iif«r  Ik  tomàmanU  tw  i^s^i^m  est  ba»ée 
I  de  la  reU^ion  chrétienne. 
Mltéraire,  Il  proofc  qu'il  étnïi 
i  kft  Un^es  do  rorîent;  quant 
à  Ati^iielfODfaliiMdlMiie,  écHte  areeét^nce, 
ëBtac  iipfodait  pent-étri^  pm  toujcnir»  le  eachrt 
t  de  l*aTitear,  Doué  d'une  brillante  imagi- 
Ip  Dœ^terlein  joignait  It  une  mémoire  heu- 
aoft  éfuditioa  profunde ,  un  styl€>  pur  et 
P^mat  leâ  ouTrages  qu'il  publia,  tant  h  Alt» 
ioff  ftt*l  î^o«,  on  reniâTf|ne  :  une  traduction 
NBd«  d«i  prophéties  d^fsaie,  faik  d*après  le 
letle  Mlffsu  cl  aoROfnpagnée  de  ûote^  critique-Sj 
mm  le  IStm  i  ExaittSt  ex  recensione  testas  Ae- 
irrrf,  elc,j  Alltlorf,  1778,  in-S*;  r(Hm  primée  en 
171  rt  ft  «I  1789;  —  Salomo's  Sprichwùrfer 
1%»  ProrerNîs  de  Salomun),  avec  dcB  note»; 
Ilénif,  1778,  io-B*;  réimprimé»  en  I7SÎH  1786; 
^  Ups  AâÂe  £^  (  Le  Cantic^ae  de«  Cantiqucà  )» 
mm  êm  note»;  léoa,  1784  et  179^,  ln*8^;  — 
Bamsma  itiÈiiiuiionis  iheologi  çhrhiiané; 
MMart^  >tireoibepg,  1782,  fcn-S";  noordle*  édi- 
Wam^m  1793  et  1797;  —  Instttutiô  thêologê 
eàriÀtiani^  in  cûpiiibuêrctitfionis  theoreticiSj 
wmirtM  tempôrihits  accommodetla  ;  Alt^îorf, 
ilÊt^i  Tel  JO'ïT  ;  riéimpfimi**eri  ITSÏ,  J7«4, 17«7 
il  1791.  Û  rérfige^  de  nouTeau  le  même  ou- 
all4>inAnd,  sous  le  titre  :  Christtiche 
JUirt  éfn  Bfdûrf/imtn  nmerer  Zfiî  Qnge- 
ti  {  Doctrine  chrétienne  appropHi^ï  au%  be* 
1^  notre  te^mp^  )  ;  ^iiremlier^p  d«M78ii  à 
,  Leâ  *ii  demjèreï;  parlie»!  ont  été  rérîi* 
(  fl  jHitjlié*!»  après  la  morl  de  Dipderlein,  par 
JuQ^e-  —  Opuseala  Theofo^ica;  Leipzig^ 
,  lo-B';  *-  Die  thmtùgische  BiNmtMek; 
ITiO  h  Î791;  —  Jfienlotjisehei  Jonmal 
I  |htN:jlogique)  ;  îéoa,  l7t>î,  in  «".  —  Dans 
iImio  piMit^e  a  AUdûtf,  m  i77l,in-i% 
I  éUUn  que  la  version  del'lnrien  Trs- 
i«  iiius  le  nom  de  SfjrUnrt^,  n'e^  que 
i  iprecqur  de  lii  Tpmon  latine  de  jyiml 
,  *t  qw  cette  traduction  a  été  faite  par  le 
df*  Constantinople  Soplirone.  —  Dff^ 
lewt  .ttuî^i  îa  principale  fiarl  à  Téilîtion  en* 
■  |#niif  bébreu  de  la  Rible,  qiii  fia rut  sous 
■^  iOQii celui  de  MeJsner  (Jean- Henri  ),  h 

liditirmKi^   (Jean- Michel),  llM^filo^ieu 
kl,  ruAft  en  irà.'i.  Il  étudia  à  Aïtdf»rf,  Tut 
f^  miniittre  H  prédicateur  h  Windsbeim. 
itui.  De  Fondiimcnttâ  €f  pfirttbm  Théo-  ' 


l4iaertd1îi 


-  DœîrLEÏl  430 

%i^  Muslimainmi^in  ;  A\h}od,  170»^  in-*". 

l  iHEO^AtriiV  (ioK**),  Als  de  Jeân-Chnii- 
topbe,  pbiloloi;ue  allemand,  né  à  léoa,  le  |9  dé- 
cembre 1791.  Il  étuflta  h  Wjndiheim  et  â  îkhu|. 
pforte,  suivit  à  MutUch  les  cours  de  Thiursth,  h 
Hetiktbeff;  ceux  de  i:ii?u!îi^  et  Voss,  A  li*^rllii, 
où  il  reçut  fics  grades  unifer sitaîrcs,  il  étudia  k 
philologie  sous  Wolf ,  IkrtkU  et  BuUniJinn,  En 
1S1&  il  alla  reruplir  à  rAcaddmie  de  Befluï,  ou  iJ 
résida  quatre  arîSj  le^  fonctions  dfî  pmlrAji^ur 
titulaire  de  philologie.  Eu  t8Jî»  il  M  appelé  A 
professer  k  i^univeràité  d'ErlanRen,  Il  ue  se  t>orn^ 
pa.^  à  eoseiipBr,  il  écrivit  au  «ai  sur  le^  tuatièm^ 
qu^îl  profeAsûit,  Se»  priiKïipiius.  ouvraRC»  sont  : 
Œdiptts  Coî&nmiâ  de  SoplKsde;  Leipzig,  liai; 
^-  iAtteiniscM  Srjnon^men  und  £i pnohygién 
(Étymolôgies  el  Sjnonymea  latinfl);  Lelpait|^ 
1S2G-3B,  6  Toi.;  -  lateinucke  Worim(if4n0 
(Formation  de^  mots  latins)  ;  LeipEÎg,  JS3J|  ;  — 
Handùuchder  laieènuche  S^non^nik  (Atauuel 
de  Synonymie  latine);  ia39î  2*  éiï.,  1849- — 
iInndbHch  der  (atHnische  Iiitfmaio<jie  (jHanqel 
d'Étymologie  latine);  Leipzig,  lfl4|;  ^uncédi^ 
tioo  des  Œmvm  (  Opéra }  de  Tacite  ;  Halle,  1 847, 
2  ToL;  —  Homerisehej  Giouarium  (Glos- 
saire riîomèrcji  Erlangea ,  J85û,  i  toI.;^ 
Vocabutarivm  fàr  éen  Laleim&then  Etemen- 
tantnterriùht  (Vocabutair**  pour  renscignenieni 
du  latin  élémentaire);  Erlatigca,  I85Î. 

*  DixuLKR  (J e^n 'Georges }f  juH&consulta 
allemand,  né  à  Ohrdruff,  le  2«  juillet  I6ft7,  morl 
le  17  novembre  l74a  11  étudia  à  iéna,  devînt 
avocat  h  El&emirh  en  iùm,  et  docteur  ai  drôtl 
en  1703;  conaeifler  de  iIesstvRoUifnbour4(  en 
1 7 1 U  consdUer  de  justice  *  Meinun|^i:n  en  1 7  i  Û, 
professeur  en  droit  à  Hifdburghauseu  en  t7lQ, 
îl  se  démit  en  1733  de  toutei  ces*  foncUous,  el 
fie  retira  4  Géra,  où  îl  mourijl.  On  a  de»  lui  - 
V(>r.^chLTye  mie  dm  Justit^wcsen  verbessert 
werden  fcnn  (Idées  sur  la  manière  dont  on 
pourrait  améliorer  l'administration  de  là  jualic^  ); 
Leipzig,  1712,  in-*"*;  ^  Dtr  SciiHn  und  das 
Sepi  der  Àdvocaim  (Ce  qtie  paraissejit  el  ce  qui 
fiontles  avocats);  Cotïourg,  17lGjn8^;—  pro- 
ce^simhsche  Mmne/aitef  oder  Awis/tcAe  Vor- 
stellun^.wiees  in^emei»  beif  Prficesien /ier^u- 
T^thenpfte^t  [  La  Souridèredes  Procès,  mï  court 
exposé  de  ce  qijî  se  passe  habituellement  dans 
les  Tuatîèrea  des  proc*»)  ;  ibid.,  17:24,  in  r.  Il  pa- 
rait qiïe  Dfp^ler  avait,  comme  tant  d'aulreu,  i 
se  plaindre  des  genï^  de  justice. 

Sïfledrf,  ««I   G§t    fitteh. 

*  nmSLKH  (Jacqitês-Frédéric)^  juriscoo- 
sulle  allemand,  lié  à  Ôbrdrutï,  le  15  décembre 
I7î0,  \Tvait  enci;>re  en  1783.  Il  professa  qneir|U« 
temps  h  Um,  devint  ecinfleUler  impéfial  et  fnt 
envoyé  en  mi^tsîon  à  Naple^.  Ses  princtpduï  cwi» 
vragiKi  fumt  -.  mArU  ^tUartmtus  ;  Erfurt,  I7afi, 
iri-«*';  —  Ahhtindlun^  run  der  Landmîfih* 
«rArî/ï (Traité d'ÉCiOnomte  niraîe);  I7û9,  în-8**^ 


481  DCKHLER  - 

—  Àbfumdiung  ton  Domtânen,  ConirUmtiO' 
nen,  Steuem,  Schatzungen  und  Abgaben; 
Nareifiberg»  1775,  ln-8*»;  —  Hisiorisch- àri- 
tUche  und  polUische  Bemerkungen  ueberdas 
Commercien-'Wesen  (Remarques  critiques  et  po- 
litiques sur  les  afbires  oommerdales);  ibid., 
177Ô,  in-8<*  ;  — •  Abhandlung  von  den  Régalien 
(Traité  des  Régales);  ibid.,  1775,  in-4^ 

Meiuel,  Cet.  DêtUickl.  -  Strieder.  Hess,  Cet  Cetth. 

IMBH9I B  (  Jean-Christophe } ,  philologue  alle- 
mand ,  né  à  Zeitz,  le  19  janTier  1776,  mort  le  10 
novembre  1832.11  étudia  à  Leipzig,  et  devint,  en 
1815,  professeur  du  gymnase  de  sa  Tflle  natale. 
On  a  de  lui  :  une  édition  de  César  cum  annth 
tatione  crUica;  Lei|)ztg,  1825;  —  une  édition 
de  Cornélius  Nepos;  Leipzig,  1827;  —  Dissert, 
de  vUis  excellentium  imperatoruni  C.  Kepoti 
non  jEmilio  Probo  attribuendis  ;  —  plusieurs 
articles  insérés  dans  VAlmanach  de  Jahn ,  les 
Mélanges  critiques  de  Friedemann  et  de  Se* 
bode,  et  la  Gazette  classique  universelle. 

S. 

Contersatj'Ltxic. 

*  DŒLL  {Frédéric-Guillaume),  sculpteur 
allemand,  né  en  1750, à  Hildburgbausen,  mort  à 
Gotlia,  le  30  mars  1816.  Protégé  par  le  duc  Rr- 
nest  de  Gotha,  il  put  étudier  à  Paris  chez  Hou- 
don  en  1770,  puis  en  Italie,  à  Rome,  où  il  connut 
Winckelmann,  qui  l'apprécia.  A  son  retour  en 
Allemagne ,  il  fut  nommé  inspecteur  des  beaux- 
arts  et  <le  la  Galerie  des  Antiques  du  duché.  Il 
eut  aussi  la  direction  d'une  école  d'artistes,  à 
laquelle  il  imprima  la  plus  fctïonile  impulsion. 
Outre  le  monument  consacré  à  Winckelmann  au 
Panthéon  de  Rome,  on  cite  de  Dœll  les  liaS' 
Relie/s  de  Dessau,  un  grou|>e  élevé  à  Lunebourg 
et  représentant  La  Foi,  La  Charité,  ei  L'Espé- 
rance; le  monument  consacré  à  Kepler,  à  Ratis- 
boime,  et  celui  de  Leibnitz  à  Hanovre. 

Il  ««ter,  Neues  âHç.  Kûnstl.'Lezlc.  —  Cùnrenat.- 
Uxic. 

DŒLL  (iean-VetOyVnédaillier  etgravenr  al- 
lemand, né  à  Suhl,  en  1750,  mort  le  15  octobre 
1835.  11  se  distingua  dans  son  art,  et  fut  nommé 
graveur  de  la  cour  de  Prusse. 

i'tmrenat.'Uric. 

;  iMBLLiNGRft  {Jean  'Joseph  -  Ignace) , 
tliéologien  catholique  allemand ,  né  à  Bamhera, 
le  28  février  1799.  Chapelain  du  dioeèiAde  sa 
ville  natale  en  1822,  il  fut  appelé  en  1826  li  pro- 
fesser lliistoire  de  l'Église  à  l'université  de  Mu- 
nich. EUi  18i5  il  fit  partie  dos  états,  comme  re- 
présentant de  l'université.  Membre  du  iwrlement 
de  Francfort  en  1851,  il  «'y  prononça  pour  la 
«léparation  de  l'Église  et  <le  l'État.  Ses  princi- 
paux ouvrages  sont  :  Die  f.ehre  von  der  Eu- 
charistie in  den  ersten  drei  Jarhunderten  (  La 
I>nctrine  «le  rEucharistie  dans  les  trois  premiers 
si^ies  )  ;  Mayence.  i82fi  ;  —  iiandbuch  der  Kir- 
rhengeschiehte  { Manuel  de  l'histoire  de  lltglise  )  ; 
1828,  3  vol.;  —  Lehrbuch  der  hirchenge- 
schichle  (Trailé  de  l'histoire  de  lllglise),  ou. 


A  ré 


erar- 


_'l 


DOEKKIGES  4» 

vrage  dont  le  précédeat  B^élMt  qat  te  | 
naire;  1836-38,  et  I84.1«  r  61.  ;— J 
J?e/i^ji  (UReUgionde  MahuMcl);! 
1838;—  Luihejr,eine  SàizzeiUOim^  CHub^ 
Frihourg,  185l,eitraitduirifvAeiil»aM/rft- 
bourgeoks, 
CoMV€rtmL'l.erie . 

«i>ŒLSGB(yeaji),théologkBaUemBd,viviH 
en  1530.  On  a  de  loi  :  Dtfeasio  O.  Jf.  iJcOcri 
contra  magistros  lùvamUMêes  eC  Cêi^wimn . 
1530,  in-4*. 

AdckiDir.  Suppu  à  MdMr,  jta§.  CeL-I^M^. 

DŒXHOPP  {Gaspard)^  di|iloiiiate  it  ipv- 
lier  polonais,  né  dans  la  Piwiérante  pnlMMv« 
vers  1570,  mort  en  1645.  Dcpnk  TaoBét  I6i&. 
U  fut  attaché  à  U  ooor  du  rai  SlgNMSl  Uk  H 
se  distingua,  comme  militaire,  dHft  li  pMnr 
contre  les  Russes,  qpà  vnkaSi  catahili  1 
du  cAté  de  Smolenslu  n  eomlMtUt  c 
les  Suédois,  qui  envahissaient  la 
enfin  contre  les  Turcs,  en  MoUki 
du  mariage  du  prince  royal  WUK 
chiduchesse  d'Autridie  Céeie, 
voyé  en  ambassade  à  Vienne,  k 
dinand  voulut  lui  accorder  ^  titre 
Saint-Empire,  mais  Dœnb  i  i 
gentilhomme  polonais,  et  i 
aux  nobles  des  autres  pays ,  c 
lité  lui  suffisait,  rt  il  refusa  le 
tricliien.  L. 

SlarrbjrailLl.  Siècie  é9  .       tmmd  tti- 
:i>Œ.^9IICBS(GHiiii  .1 

nomistc  allenvuid,né  en  ioi«. 

de  Stettin.  Il  étudia  à  Bonn       i 

des  cours  d'économie  politi        i  ! 

cette  dernière  villes  et  fil  cp*—— 

un  voyage  sdentififlau^  cii 

les  Actes  d*llenri  1      m      ■»-' 

en  Allemagne,  sous  OB       b^ 

Beriin,  1839,  2  '       n 

ouvrage  dans  un  nuic, 

Geschichte  des  Demiaatmm  j 

XIV  Ja/irhunderi  (H        *•- 

inand  au  qnaton     le  sh 

2  parties.  Dmnigc  o 

Ranke.  Il  fournit  «  i* 

ayant  pour  titn  :  Jt 

Reichs  unter  dem  9xti      zmam 

nales  de  riiimpire  iTàI 

de  Saxe);  le  diapMn  «a». 

Tempeienr  0     iV^  (M 

Ikrrsel       A«  ji: 

1841  Dimii  1 

roiei  m 

vice  un  gk 

Ravière,  4|uuv 

en  qualité  de  pm  \ 

Lors  des  dernières         mi»  \ 

lemagne,  il  prit  pb.w-^nni 

Il  voulait  Iwiilé  de  r J      ■ 

vegardant  rnMWpa       a 

!•»>«.  Il  rédigea  bo] 


DOEI^TÎIGES  —  DCERmOE 


m 


Arrière  au  goti? er tieineEit  central  e 
it  de  FraacfûH,  pour  Torganituiiioa 
)  r Allemagne.  Il  assista  ati^sif  eo  fé- 
am  oonft^rtuces  de  Dre^e  souâ  fô 
seOler  secret  ^'ambassade.  Oalre  les 
lés,  on  a  <1  G  Loi  :  Dos  Stfstem  des 
dels  und  der  Scfiutis^oelie  (Le  Sp* 
re  échange  et  le  droit  pmtecteur); 
j;-^DU  deuticM  Schi/fahrt&acU 
ffermitiat^ot/ra^e  (  L'Acte  de  iiavi- 
aand  et  la  question  dtt^  droite  àïHé- 
louane);  Ikrtia,  I&4S;  —  AlUcMt 
L  Balladen  { V  teilles  balladee  écoa- 
Slatses);  Munich,  ta&2. 
Uxic, 

ËM  (Jacques)^  jurisconsulte  alle- 
tdans  la  seconde  moitié  do  dix  aep- 
,  Il  remplit  des  fondions  publiques  à 
1682.  Onadelul  :  Dergelreite  Rech- 
Tund  Beamte,  in  drei  Theiten  (Le 
t  employé  fîdèl  e,  i^  itoh  parties }  ;  le& 
respartieSf  Francfort  et  Lei|Uïg,  W% 
;ella  troisiÈme  partie  intitulée  :  Der 
Bechnunç^fûfijrr  und  Beamie  (  Le 
st  employé  înÉiJèle)-  1632,^-8*,  Les 
I  imprimées  ensemble;  I7î4^  în*4*; 
tm  Pœnamm,  Sitppliciorum  ci 
tm  Ctiminailum ;  Stmàonhnm&n  ^ 

fpL  à  Jucher,  Mtfj.  f.et.-UrU;. 

»{Georges-Samufl),  pasteor  eta*tro* 
lAd ,  Yiyait  dans  h  seconde  moitié 
ème  siècle.  PastHur  à  Flatien,  il  s'oc- 
■oinie  tou  t  en  ^enrlpîîsAantlt^s  devoirs 
loi.  Les  obsiTvations  qu'il  lit  sur  la 
1680  rariit'ntTi^nl  à  c^nstaUr  que 
ï  en  repnhlkjire  Je  mouTement  par 
le  ayant  \e  soleil  pour  fojer  et  à 
stteobsenaliou  au\  ouutHes  en  g*^- 
l)lit  cette  tiiéorie ,  tloul  rmTeûlion  a 
Iribuée  à  N-wton,  dans  Touvrage  sui- 
der para  bol  ischen  lnit/bahn  lier 
Da  Mouvement  parabnlique  des  Co- 
1.  On  a  en  ouïre  de  Dtrrfd  :  Meiho- 
phdenomemrum  cϔc^tium  inter^ 
m  determmanâi  ^non  muiaio  loco 
lia  sive  attitudinc  et  aùmutho; 
W. 

Ê$Êi§er  GettVicha/t  d^  Jrpuen  Kûnitc, 
î,  MM.  astron^m. 

ÈOÊ^  (Henri),  Hnpiste  ullemaniE, 
lllpK^  YÎTait  dans  la  première  ruoitté 
Hm  siècle.  Il  vov^^ii^ea  pendant  \'mgî 
HUBa  doivent  donc  témoigner  de  son 
01  a  de  lui  :  tn$(jfuitoncs  m  Lin- 
taBM/Cob^^fJPrOi,  iU'S^;  —  Ins- 
k  I/biçuam  litiltca  m  ;  ibld.,  1 004 , 
^MMonfs  in  Un*jnam  /tispant- 

fiH. 

làf{Jêan' Pierre  ' ,  ttn»i>|.ï;iien  et  pbî- 
é,  né  a  HarTirn,  tn  r"\  mort  n 


iiorkem,  le  14  juJUd  17^.  Fils  d'uM  nàrt  a« 
tUolique,  il  fut  élevé  dans  ee  culte,  dvej,  les  je- 
hnlU'3  de  Sii'pn  et  d'Hitileslieim,  devint  prélre 
eu  17^8,  et  lÀmUM  après  chapelain  à  BtiEireii. 
Kn  173:j  il  se  rendit  à  Utr^^ht^  s'y  convertît  au 
culte  réformé,  au  mn  duquel  U  remplit,  par  mM 
de  ce  ctiaugenxent ,  diverses  fonctiouft  pastorales, 
et  en  dernier  ILeo  celles  demétrojîulitaiD.  Ses  prni» 
dpaui  ouvrages  sont  :  Aucloréias  ponttjlcia  ex 
ipsîs  pontifici&rum  decretis  êeftjvre  canonica 
êiftTsa  eé  refuiaia;  Marhourg,  1734,  in*4»; 
—  Der  r€chie  Ceàrauch  der  Vernunft .  etc. 
(Le  véritable  Usage  de  la  Bai&on»  etc.);  ibid., 
l74Sp  in-8°;  —  Phiiosûphiseke  N&benslun' 
den  { HearKi  de  Philasophîe,  etc.  )  ;  ihid,,  IT&3, 
in-ë«. 
Slrkder,  //«l.  GtL-Grteh, 

*  IKfilit!! 6  (  Gaspard  ) ,  tliéologîen  allemand, 
de  la  fimille  du  précédent,  né  le  1â  novernbnt 
î719,  mort  le  2  novembre  J784.  Il  fut  pûâtenr 
et  prédicateur  à  Niederwîesa,  dans  la  Lusace.  Ou 
a  de  lui  :  Dg  Phfsnice  anni  magni  sm  Pla- 
tonïci  imagine;  ï7ea,  in-4*;—  De  pràmiiivji 
Ecclesi3^  chrutianx  Inspectorîùtts^ 

M«iurl,  Ctt  DeviâchL 

•  tiffîRi3i&  (GeorçBS'Chriitiûn^QuUlaume- 
Â^mu$}s  romancier  allemand,  né  à  Cassel»  le  1 1 
décembre  l7â*J,  mort  à  Francfort,  le  10  octobre 
1S33.  A  l'i^^^ue  de  ses  étuilcs,  qu'il  fit  à  Go^ttin- 
gue,  il  revint  dans  sa  riîïe  natale,  où  il  travailla 
|ïûur  le  théâtre.  £n  lSt5  il  fit  partie  de  Tur* 
cheslre  de  Francfort&ur-le-Mein;  en  1817  il 
changea  encore  de  carrière,  et  prit  la  rédaction 
delà  Ga^tte politique^  que  les  eJrcnnstances  lui 
lirenl  égalemimt  abandonner;  il  se  rendit  aîofs 
en  Suisse  et  en  Italie.  En  182^  il  fut  j^outerneur 
du  prince  Aleiandre  de  Sayn  Wiltgeustein,  cl 
plus  tard  il  Qtdes  cours  particuliers  à  Francfort, 
où  il  mourut-  Il  avait  un  grand  talent  de  narra* 
teur.  On  a  de  lui  î  Phanta$iegem^ide  (Pur- 
tr^ta  de  fanlai&ie);  1822-33;  —  Der  Ririen- 
krieg  (La  Guerre  des  Pasteurs);  Francfort, 
1830,  3  vol.j  —  àXovellen  (Nouvelles);  Franc- 
fort, 183U  4  vol.;  ^  Dos  Qpfer  mti  Ostro- 
Iftiha,  oiler  die  Familie  Kotesko  f  La  Victime 
d'Ostrolenka,  ou  la  famille  Kolesko);  Francfort, 
1837,  3  vol.;  —  Roland  tfon  Brimen  (Roland 
de  Brérae);  Francfort,  1832,  3  voU 

DŒmi.^CK  (  Mait/iieu  )»  frandscaln  et  théo- 
logien alletTiand  ,  né  en  Tburinge  ,  vera  la  fin 
du  quatoriième  ou  le  comtneucement  du  quin- 
zième siècle,  et  mort  à  tOrit^,  avant  1465.  Entré 
dans  Tordre  flea  Frères  mineurâ,  il  professa  suc* 
cessivement  la  théologie  à  Ërfurt  et  à  Magde- 
bourg.  Chargé  depuis  pr  le  landgrave  de  ré- 
tablir la  di^ipline  t^^nni  les  franciâcainâ  d'Ëise- 
nach,  dont  les  mœurs  étaient  plus  que  relâchées, 
il  fut  élu  en  wa^  au  concile  defiâle,  supérieur 
général  de  Fordro.  Sur  le  déclin  de  sa  vre,  Dip- 
ringk  alla  cbercber  la  ^^ïitude  et  une  retraite 
absolue  au  coûtent  de  Kiril?,  lîans  la  Marche  de 


435  D0E:RINGK.  —  DOES 

Brandebourg.  Dœringk,  tbéokH^en  savant  mais  ;  feft,  fille  riche,  qui  ca 


liubtil,  a  été  quelquerois  conronda  avec  Jean 
Dœring.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  Con- 
(inuctiio  Chronici  Theod.  Engelhusti,  ab 
anno  1420  ad  annum  14C4;  publiée  dans  le 
tome  III  deêScriptores  Herum  Germanicarum 
de  Mendu^n.  Cette  dironiqoe ,  la  meilleure  que 
l'on  ait  sur  l*hiMoire  de  la  Misnie  et  de  la  Tbu- 
rfaige ,  (ut  continuée  par  un  anonyme  jusqn*à 
l'an  1493.  On  a  attribué  à  tort  à  Doeringk  une 
Chronique  de  Nuremberg,  qui  fut  imprimée 
pour  la  première  fois  dans  cette  Tille,  et  qui  a 
pour  véritable  auteur  Hartmann  Schedel.  S. 
.  Wachler.  Handbueh  d*r  Gtêchiehte  der  Uteratmr. 

*ooRS  {Antoine  Van  der),  graveur  hollan- 
dais, né  à  La  Haye,  en  IGIO,  mort  vers  1G80. 11 
a  gravé  avec  beaucoup  de  talent  plusieurs  es- 
tampes d*après  les  meilleurs  maîtres  de  Fécole 
flamande  ;  on  remarque  entre  autres  :  Ferdinand, 
cardinal'injant  d'Espagne  et  gouverneur  de4 
Pays-bas ,  à  cheval ,  d*après  Rubens  ou  plutôt 
Diepenbeck.  Le  fond  offre  une  vastecampagne,  où 
se  voit  la  bataille  de  Nordiingue,  que  Ferdinand 
et  le  roi  de  Hongrie  gagnèrent  sur  les  Suédois, 
en  1634  ;  —  La  Madeleine ,  d'après  Yan  Dick  ; 
—  la  Vierge  allaitant  V Enfant' Jésus,  à^hpx^ 
Érasme  Quillinus;  —  La  sainte  Famille,  d'a- 
près le  même  :  un  ange  &it  chaufler  devant  le  feo 
les  langes  de  l'enfant. 

Basan,  thrtionnaire  des  Crareun.  —  Chandon  et  De* 
landtoe,  DU-iUmhairt  kitUniquê. 

DO  ES  (  Jacques  Van  der  ) ,  peintre  et  graveur 
hollandais,  né  k  Amsterdam  ,  le  4  janvier  1023, 
mort  dans  la  même  ville,  le  17  novembre  1073. 
Il  était  élève  de  Nicolas  Moyaert.  En  1644  U  se 
rendit  à  Paris  et  de  là  k  Rome.  Il  arriva  dans 
cette  dernière  ville  dénué  de  toutes  ressources. 
Désespéré,  il  se  disposait  à  prendre  du  service 
dans  les  troupes  pontificales ,  lorsqu'il  ren- 
contra à  la  porte  d'une  botella  (cabaret)  quel- 
ques jeunes  peintres  de  son  jnyA.  C«fs  joyeu\ 
artistes  accueillirent  avec  bienveillance  leur  com- 
patriote allumé,  et  le  régalèrent  somptueusement  : 
ils  s'égayèrent  ensuite  île  son  belliqutnix  pmjft, 
et  lui  promirent  de  ne  pas  l'abandonner.  Kn  ef- 
fet, ils  le  firent  admettre  a«issitôt  dans  la  So- 
rietc  acadtMnit|ue ,  Où  il  reçut  le  MinuHn  de  il 
Tamburo  k  le  Tambour),  à  cause  de  l'idée  qu'il 
avait  eue  de  s'enn'iler  et  fie  re\i^iite  de  sa  taille. 
Dès  le  lendemain  Dttes  c^itnmença  ses  études, 
t*t  reprofluisit  par  le  pinceau  uii  le  crayon  les 
beautés  artistiques  de  Rome  et  des  environs. 
liCS  ouvrages  lie  Pierre  Van  der  Lacr,  dit  il 
Hamboccio,  lui  plurent  particulièrement.  Il  s'at- 
tacha à  la  manière  de  ce  peintre,  et  travailla  avec 
tant  <le  persistance  qu'il  réussit  à  l'imiter.  Un 
caractère  Jatou\,  une  humeur  sombre  et  f^cbeose, 
fimit  penlre  à  Does  Ta/fection  de  ses  camarades; 
au  bout  de  quelques  années,  abandonné  de  tous, 
il  fut  obligé  de  retourner  a  Amsterdam.  Après 
la  mort  de  sa  mère,  il  alla  s'établir,  avec  sa 
•our,  à  La  ILiyr,  on  il  épousa  Marguerite  Boo- 


bien.  Elle  moomt  en  1661 , 
quatre  petits  coftota.  Doèa  ■■«  m 
perte,  qu'il  toinbt  dans  me  JMfthw 
eut  à  craindre  à  la  fois  pour  sa  nû 
tnne.  On  cbercÉia  à  k  distraire  par 
et  on  obtint  poar  loi  la  pince  de  t 
ville  à  Slooten.  11  ent  liOBte  de  te  ^ 
cet  empkii ,  et  reprenant  sa  palette, 
depuis  quatre  anoéct ,  il  le  remit 
avec  ardeur  et  suoeèt.  Un  second 
m  oublier  le  p  foi 

épouse  moumi  j       .  lp  i 

paysages  de  œ  pcunre  «wm  k%vc 
grande  intellignice  ;  ses  petites  1 
bonne  toudie  cl  dessinées  conçue 
gnait  surtout  avec  beuncoup  de  nali 
tons  et  les  chèvres.  Mais  fl  aimait  lei 
et  ses  ouvrages  le  seateal  un  peu  de  I 
de  son  earadère.  Il  a  gravé  à  IVan- 
petits  paysages  onés  d'auintm  de 
tion. 
DMcanpa,  rifs  *f  ^rialyvv  I 


MUmttkr'Ugiepm. 

DOBi  (Simon  Vam  mu),  graves 
hollandais,  fito du  préoédcnl ,  né  à 
en  I0&3,niortversl700.  Uélnilâève 
et  régala  quelquefois.  Demeuré  1 
d'abord  exercer  son  ait  à  La  Haye, 
tantes,  puis  il  voyagm eu  Frise  et  m 
De  retour  dans  m  patrie»  il  se  mai 
gré  de  sa  lamOley  époua  une  Icmn 
qui  le  mina,  el  qui  en  mourant  le  I 
de  dettes.  Doés  trouva  on  asile  k 
U  Haye,  d'où  il  partUdcm  ou  tm 
pour  Bruxelles.  Honlen  de  sa  sit 
retira  à  Anvers,  et  y  trevaiUa  Im 
ouvrages  sont  dus  i         taul 

Ses  paysages  soni  le  de 

père  :  la  gslerie  Va  .  è  1 

possède  trois  avec        n» 
Le  Lonnier,  de  U  uRBiW 
beau,  dans  lequel  se  vumm»  «à  « 
moulons  et  autres  anlmini,  Sïbm 
Does  a  peint  quelques  poctnits  dam 
de  Gaspard  Netadwr.  Il  a  aussi 
forte  quelques- morceaux  de  sa  r 

Ra«a«,  DteiÉonMÉfrtfcsCrSMHra.— CfeM 

dîne.  itUiiomnain  iiiHrifi 

Doâg  (/ocyuat  Van  i 
dais,  frère  de  Simoa  et       «       «. 
à  Amsterdam,  CB  1654.  i-       ii 
d'abord  les  kçous  ém  > 
célèbre  Carie  I  ■ 

le  lui  donnant       » 
pour  Rome ,      »  W> 
Gaspard  IMKuer.qi  m 

pour  entrer  dans  raluua  lie  <     bh^ 
Les  premiers  I  ableaux  d 
valurent  à  leur  i' 

gentilhomme  à  U  le  « 


DOES  —  DOEVEREN 


43» 


r  et  HoUande  à  la  coar  de  France.  11 
espérant  suiTTe  ses  études  au  milieu 
js  artistes  de  la  France;  mais  il  fut  tué 
lar  on  de  ses  enyieux,  presque  aossitéC 
I  armrée.  Doës  peignait  exclusivement 
;  ses  OQTrages  sont  peu  nombreux. 

f,  net  d^t  l*eintres  hotlandais.  II,  ITS.  — 
fikmMain  4t»  Craretirt .  —  Chaudoo  et  DcUin- 
iamaire  historique. 

I  (  Pierre  Vam  der)  ,  amiral  hollandais, 
s  précédents,  mort  à  Panousa  (  Ile  Saint* 
,  en  1&99.  Il  joua  un  rôle  brillant  dan» 
t  qui  afTranchit  la  Hollande  de  la  domina- 
gnole.  Quoique  d'une  famille  noble  H 
ne  dut  son  avancement  qu*àson  mérilo 
services.  En  1597,  les  états  généraux  lui 
it  use  escadre  destinée  àprotéger  le  oprn- 
>|]andais  dans  la  Manche  :  Doés  ayant 
è  trente- huit  bâtiments  espagnols  qui 
(aient  des  troupes  pour  les  Pays-Bas,  n'bé- 
k  les  attaquer  quoique  inférieur  en  torce  ; 
i  tempête  qui  survint  ne  lui  permit  que 
"im  seul  vaisseau  ennemi,  et  lit  même  pé* 
nés-  uns  des  siens.  Le  roi  d'Espagne,  PI  li* 
désespérant  de  soumettre  les  Hollandiiis 
eommodement,  résolut  d'agir  contre  eu i 
ni  implacable,  et  fit  saisir  leurs  navires 
t  ses  ports.  De  leur  côté,  les  états  déda- 
•  Espagnols  ennemis  de  leur  républiqni' , 
iront  sous  peine  de  mort  de  négod^^r 
UEo  même  temps,  ils  mirent  en  mer  une 
•Dixante-treize  vaisseaux ,  montée  par 
le  hommes ,  sous  la  conduite  de  Doè<^, 
É  vers  les  côtes  d'Espagne  pour  les  ra- 
(  Tint  bloquer  la  flotte  espagnole  dans 
le  La  Corogne;  mais  il  ne  put  s'en  em- 
la  forcer  au  combat.  11  continua  alors 
au  sud,  et  parut  à  la  fin  de  juin  15SD 
a  Grande-Canarie.  I)  prit  ou  brûla  le» 
ti  qni  se  trouvaient  en  rade ,  s'empara 
le  (TAlagona,  qu'il  ina'U'lia  aprèà  l'aToîr 
HNirsuivit  les  Kspagnols  jusque  dans  hs* 
M,  et  ne  quitta  Tiie  qu'après  l'avoir  n- 
ftelàil  passa  à  Gomera,  à  laquelle  il  ni 
r  te  même  sort,  et  e\pé<lia  son  immense 
i.  Bollandc  sur  trente-cinq  navires,  qui  » 
dbpersés  par  une  violente  tempête, 
iitot  uns  après  les  autres,  dans  diver*^ 
iFlovioces  Unies.  Doës,  «lans  le  dessein 
Mpriéter  le  Brésil .  mit  à  la  voile  avec  le 
iti  vaisseaux  ,  et  rangea  h  côte  de  Gni^ 
A  te  saisit  encore  de  quatre  bâtiments 
1^  liehement  chargés.  Il  <lescenflit  en- 
|i(f^  Saint-Thomas,  située  sous  la  lign^. 
■■i  et  brûla  la  ville  fortifiée  de  Panons.^ 
nÉMrgpque  résistance  des  Espagnole  ; 
II0MV  que  firent  les  Hollandais  daTH 
r  devint  funeste  :  l'intempérance  \i 
i  livrèrent ,  le  mauvais  air,  la  chn- 
«,  mirent  parmi  eux  la  peste  ci 
Doés  en  mourut  tm  des  pr^- 
I flMto  s'éloigna  précipitamment;  mais 


elle  eiiiporla  avec  elle  la  peste,  «pit  y  fil  d'eJTn^i  - 

btes  rava{!;eâ,  et  arrivai  i^n  Hoilaiide  si  maltraHé* 
qii^on  fut  obligé  de  coukr  4iudquc5*uiia  de  set 
vajsse4tix  ;  d'antres  furent  pHs  pur  les  Eipa* 
jmob,  et  de  tous  les  capitaines  il  nVn  revirit  qua 
deoï.  Alfred  de  Lacaws. 

r&t£  ie  ta  M^rittt,  11,  i'*,  -  Wanéer  Aa,  iti!Oçriifiàiê$k 

iHiESBOriiK  (Jean)^  imprimeur  étaMi  à 
AiiTers  au  comraencem«!jl  du  stiiièin?  *iècle  | 
il  publia  quelque*  ouvrages  latin*  ou  flnmiudSp 
flirt  délai 8séJï  aujourd'hui;  mais  il  mit  au^^t  au 
jour  irois  petits  li?re^  anglais ,  rédta  pieini  de 
détails  merveilkut  et  que  le  caprice  des  biblio- 
maoes  de  Is  Grande-Brr  lagno  a  éîc*é*  à  une  ^n* 
leur  exlratirdioaire.  Cei  écrits,  d*uoe  quaran- 
taine de  fcuillelsî ,  oot  pour  titres  :  F /*e  fl*J* 
tor^  of  Fiiderikp.;  —  The  Hiilor^ q/  Mar^  o/ 
^emeyen;  Tke  Life  of  Vergeltm.  En  1  SU,  à  h 
tente  du  duc  de  Roxburghe,  iU  iimuti^Tent^  à 
la  chaleur  des  enchères  i  nux  pti\  de  «5»  «7  «t 
S4  livi-es Sterling.  En  tout  îSélif  res  sterling, c'est- 
à-dire  4,700  fnmcE  environ.  Il  faut  ajouter  »iu'0Q 
D'eu  connaît  pas  d'autre  exemplaire*        G*  8> 

Panier,  Jrumkt  tjfpoi^r. 

*  DOETE  DU  TROT  ES,  pt)ëte  française,  vlfilt 
dan*  Je  milieu  du  IreirJÈnie  siècle.  Elle  était  la 
noîiibre  des  menpstfeU  qui  faisaient  romement 
lie  la  cour  de  Tcmpereur  Conrad*  Guyot ,  dans 
sa  Bible  de  Provînt ,  imprima**  dans  la  Douvella 
édilîon  de  Barbaian,  la  qualifie  de  cAnn/^re jse 
et  dfi  îrmwcrtj^$e.  Il  en  parle  avec  des  éloges 
qui  prouvent  qu'elle  tînt  un  rang  distingué  \^nm 
le^  pn<iti«4  nonvwuîeiîienl  de  la  Champagne, 
mais  même  du  nord  de  TEurope. 

T.  du  THIcl.  U  Pamasufr.  -  Faucliet,  RecmeU  «to 
rorigine  dé  la  poésie  française. 

«DŒYEKEN  (  Gauthier  Van),  médecin  hol- 
landais, né  à  Philippine  (Zélande),  le  tô  no- 
vembre 1730,  mort  à  Leyde,  le  31  décembre 
1783. 11  commença  ses  étndes  à  Leyde ,  les  con- 
tinua à  Paris,  et  fut  reçu  docteur  en  médecine  k 
Leyde,  en  1753.  En  1754  il  fut  nommé  profes- 
seur d*anatomie  et  de  chirurgie  à  Groningue.  En 
1771  il  fut  appelé  à  Leyde  pour  y  remplir  les 
mêmes  fonctions ,  laissées  vacantes  par  la  lioort 
du  célèbre  B.  S.  Albinus.  Van  Dœveren  a  laissé  : 
De  Vermibtu  in  intestinis  hominum  geniiis  ; 
Leyde,  1753,  in-4»;  traduit  en  allemand,  pois 
en  français ,  sous  le  titre  à* Observations  phff- 
sico-médicales  sttr  les  vers  qui  se  forment 
dans  les  intestins;  Paris,  1764,  in-l2;  —  De 
Imprudenti  ratiocinio  ex  observationibu*  et 
expcrimentl%  medicis;  Leyde,  1754,  in-4"; 
l'auteur  soutient  que  les  fausses  inductions  qn*on 
tire  de  Texpérience  sont  un  des  grands  obsta- 
cles à  la  perfection  de  Tart  de  guérir;  —  De 
Erroribus  Medicorum  sua  utilitate  non  ca^ 
rentibus;  Groningue,  1762  ,  in-^**  ;  il  est  diffi- 
cile de  mieux  défendre  une  assertion  phu  pa- 
radoxale que  Tauteur  ne  le  fait  dans  ce  livre; 


439 


DOEVEREN 


—  Spécimen  obscrvaiionum  academica- 
rum  ad  monstrorum  historianr  anato- 
men,  pathologUim^  ei  arietn  obstetriciam 
prœcipue  spectantium  ;  Groaiogue  et  Leyde , 
1765,  iii-4°;  trad.  en  allemand ,  Leipzig,  1767, 
jn-4*  ;  —  De  Snnitatis  Groninganorum  prxsi- 
diis ,  ex  urbis  naturali  hïttoria  derivandis  ; 
Groningae,  1770,  in-4';—  De  Recenliorum 
inventis  medicinam  hodiernam  veteri  prx* 
stantiùrem  reddentibm  ;  Leyde,  177 1 ,  in-4»  ;  — 
Primœ  Linex  deeognoscendis  mulierum  mor- 
bis;  Leyde,  1775. 

Éloy.  Dictionnaire  historique  do  ta  Médecine.  — 
•^Btoirraphiê  m^tffco/e.— Quérard,  Im  France  liUéraire. 

*DOFi!f  {Olivieri),  peintre  et  graveur  ita- 
lien ,  mort  à  Bologne,  en  1693. 11  a  laissé  des 
preuves  de  son  talent  dans  la  peinture  et  la  gra- 
vure. On  a  surtout  de  lui  beaucoup  de  morceaux 
gravés  à  IVau-rortc,  diaprés  divers  maîtres,  et 
particulièi-ement  d*après  les  Carradie. 

Uaun,  Dictionnaire  des  Graveurs,  »  Cluadonet  De- 
landlDc,  Dictionnaire  kutorique. 

DOGGBT  (  Thomas  ) ,  acteur  irlandais,  vivait 
dans  la  s4H?onde  moitié  du  dix-septième  siècle. 
Assez  mal  accueilli  au  théâtre  de  sa  ville  natale, 
il  se  rendit  à  Londres,  où  bientôt  il  se  fit  remar- 
quer lians  plusieurs  rôles.  11  ne  quitta  le  théâtre 
qu*en  1712,  après  y  avoir  amassé  une  Tortune 
considérable.  On  a  de  lui  :  The  Country  WaMe, 
«comédie,  dont  on  a  fait  ensuite  une  larcc  sous  ce 
titre  :  Flora,  or  hob  in  the  welL 
Rom.  New,  biog.  Dict. 

DOGIEL  (  Mathias  \^  hi?%torien  polonais,  né 
en  Lithuanie;^ans  IcdiMnct  de  Wilna,  en  1715, 
mort  à  Varsovie,  le  24  f<>vrier  1760.  11  entra  dans 
Tordre  dos  Piaristcs,  A  AVilna,  devint  précep- 
teur du  fds  du  maréchal  de  la  r^mr  du  grand-du  - 
(lié  de  Litliuanie ,  et  l'accomiAi^a  aux  univer- 
sités de  Leipzig  et  de  Paris.  I)e  retour  dans  sa 
patrie ,  et  aidé  par  le  prince  Michel  Czartoryski , 
fimnd-chancelier  de  Lithiianie,  il  Tonda  le  collège 
noble  des  Piaristesà  Wiina,  et  en  devint  recteur. 
Vers  te  même  temps.il  conçut  le  projet  de  publier 
un  Corps  diplomatique  complet  pour  toute  la 
l*ok)gne.  Après  avoir  largement  iraisé  dans  les 
archives  publiques  et  privées  du  pa}s,  il  compléta 
ses  reclierches  aux  archives  de  TAllemagne,  de 
la  France  et  de  la  Hollande ,  pour  tout  ce  qui 
i-egardaitles  relation*  intematioiiales  avec  la  Po- 
logne. Les  manuscrits  réunis  par  l>ogiel  devaient 
former  huit  volumes  in-folio;  mais  il  n*ena  para 
f|ue  trois,  le  !•»  en  1758,  le  2*  en  1759,  et  le  V 
<*n  1764;  Hmpression  des  autres  volumes  Tut 
rmiiéchée  par  les  événements  politiques  au  mi- 
lieu desquels  la  Pokigne  elle-même  Tut  rayée  de 
la  carte  politique  de  TEnrope.  Le  titre  de  cet 
ouvrage  important,  et  le  premier  dans  son  genre, 
est  le  suivant  :  Cmlcx  diplomativus  regni  Po- 
Innix  et  magni  ducat  us  l.tthuanix ,  in  quo 
pacta,fnfdera ,  tractai  us  pacis,  mutiix  ami- 
citix,  subsidiorum,  induciarum^  commereio- 
mm  nec  non  conirntionrs ,  pnrtwneSf  etr.  ; 


—  DOHM 

WOna,  1758-1764.  UmaMHCrildtcifti 

ayant  péri  dans  im  ineendie  es  1754, 1 

lé  refaire  compiétemcnt  Les  aatanM  écrfUdi 

Dogid  sont  :  lÀmiies  regni  Folami»  ei  magni 

dueaiusùUlntamiss^exonginaiikma  H  fjw yléi 

authenîicU;  Wlin»,  1758,2  yoI.  m-4*;~ M- 

sertatio  de  jure  regni  PoUmiM  im  Silotea, 

onvrage  mentioiiiié  pir  l'anlanrdi 

tion  à  son  Codex  dïpUmaUeuM.    L.  i 

Bentkomkt,  Alff.  éê  ta  IMttr.  pMM.  -  L. 
MovRki  .£«1  tfMdPimi  wèsmeiêi  na 

U»  Hilomaii  «ovmii;  im, 

*  DOGLioxi,  CB  latte  OoloniM  (  Gimlm)^ 
médecin  vénitien ,  né  à  BdluDC  »  vifiH  4mi  h 
première  moitié  dn  MiiièiBe  iiècl 
professé  la  médecine  à  rnuivcnllé  dn 
U  suivit  te  eontnl  àt  Vmkit  à  Akp,  d  fÊm 
deux  ans  dans  cette  viUe.  U  pnrtit  emâÈt  gem 
Tripoli;  mais  en  nwte  H  M  aUnyié  gmém 
voteurs,  dépouiUé^eilaiiséponr  Mort  BpvfM 
cependant  à  regigncr  Akp,  d,  apvès  jwnkkâ 
un-  nouveau  s^our  de  trais  ans,  8  M  êÊKfemU 
à  retourner  à  Venise,  lortqn*!  mo««I,  di  li 
peste.  Le  Dictionnaire  kistoriqm  ée  In  MUe- 
cine  dte  de  Doglioni  nn  Comtmeatmin  mtr  h 
Pierre,  mais  sans  indiquer  nile  ind  kd* 
de  la  publication. 

TmiMMcbi,  itmim  éeUe  IMUrstmm  liriMn^  L  «i. 
pan.  I.  p.  MO.  -  KIoi.  DieHemnmirê  MfCapifw*  « 
Ucdcclne. 

D0GLI09II  {Jean-Meo      ^ 
nus,  historien  vénitien^  né  ti  «,  r* 

mencement  da  dix-scfi     ne 
Origine  ed  antiekiià  i      'n  i      ■  ap 
Venise,  1588,  in-4*,  i  sit: 

Antiquitatum  ttalix  «m  o  »       - 

Ungaria  spiegata  délia  priai* 
qttel  régna  siiio  ait  ttm»o  1         ^ 
in-4"  ;  —  istoria  Vene         .  • 
sin*  air  anno  1497;   ^  ;  — 

Cose  maravigliote  i      >  m 
Venise,  1603,  ln-8*;—  i 
e  sempre  libéra;  Venise    -■     ,       ■--.— 
Città  di  Venezia^  ton  i         «v 
governo,  dal  phncip9&        «nn 
161S;  Venise.  1018,  il        >  ^ 
istorieo  unive       r;  letx  ;  — 

d'Europa;  V         .  1623 .        b*.  < 
sont  fort  inédiuc 

TiraboKbl.Jl0ri»«        «,.,.^1         1 
part  II. 

DI       I  (Chr  Ou 

d*Étai  ri  .  np  ■  I 

Detmold  ^,iciiai  I'        ■ 

lebenprèsHc 
d'un  ministn:  p 
au  gymnase  de  m 
1769  èLdpcig.oèii 
théologie,  te  dr      •€  1      « 
passer  qoc  ^  «  j 

les  roors  ùu  •  9 

1773,  il  fut  Shi^...  A 
rnlucatioo  «les  lîls  dn  1^ 


DOHftl 


445 


kiaift  empèehé  de  se  lUrcr  à  son 
>  études ,  il  se  démit  de  ses  Tonc- 
de  six  mois,  sans  quitter  Berlin, 
i  de  Uttératttie  jusqu'en  1774 ,  épo- 
endit  à  GcBttingue.  En  1776  il  ac- 
de  professeur  de  statistique  et  des 
idèrês  à  récole  dite  Carolinumàe 
»rsqae,  Tannée  suivante,  on  lui 
cation  du  second  fils  du  prince 
se ,  Dohm  alla  bien  à  Berlin  et  fut 
M ,  mais  il  déclina  Thonneur  qu'on 
ire,  et  sollicita  une  place  aux  af- 
res  ou  bien  au  département  des  fi- 

à  la  recommandation  du  ministre 

il  fut  placé  aux  aflaires  éti'an- 
,  avec  le  titre  de  conseiller  de 
orétaire  privé  et  d'archiviste.  Ce 
«8  de  l'extérieur  qu'on  l'employa 
I  on  confia  aussi  à  sa  garde  une 
chives  de  la  famille  royale  et  de 
ioda  aux  travaux  dirigés  contre  le 
tridie  d'acquérir  la  Bavière  à  titre 

les  efforts  tentés  par  la  Prusse  à 
Dt  par  donner  naissance  à  la  ligue 
lemands  (Fûrstenbund  ).  Dolun 

la  confiance  de  Herzberg;  le  roi 
1 1783  le  titre  déconseiller  privé, 
CD  178A  envoyé  du  directoire  de 
lo  cercle  de  Westphalie ,  et  son 
ipotentiaire  à  la  cour  électorale  de 
i  conféra  aussi  des  lettres  de  no- 
I  B*accepta  qu'à  regret  la  mission 
,  car  il  y  avait  là  à  régler  une  foule 
Hiélicates.  II  se  chargea  d'une  ré- 
onstitiition  d'Aix-la-Chapelle;  mais 
Vts  imp^^riale,  ayant  été  détachée  de 
mand  par  les  victoires  des  armées 
Ite  constitution  ne  fut  jamais  mise 
tientôt  les  Français  se  présentèrent 
M,  et  Dohm  fut  obligé  de  quitter 
feembre  1792).  Ai)rès  la  paix  de 
ne  fit  marcher  des  troupes  pour 
mti alité  armée  :  Dohm  lut  chargé 
i  du  congrès  des  états  de  la  Basse- 
pcrtie  de  ceux  de  Westphalie  et 
Foqaés  à  Hiidesheim  (  1 796  et  i  797) . 
ri  de  Frédéric-Guillaume  II,  son 
IfOja  Dolun  en  1797,  comme  plé- 
Hcongrès  de  Rastadt,  avec  le  comte 
Jnroo  de  Jacobi.  Le  congrès  ayant 
Kflfl  1799),  par  la  rupture  des  né- 
rific  de  l'assassinat  de  deux  des 
IfBt  français,  Dohm  rédigea  au  nom 
pnatlque  un  rapport  sur  ce  forfait, 
tft  les  afifaires  du  système  de  neu- 
MlBMgDe  septentrionale.  Après  la 
riVtyCB  ISOl ,  il  eut  à  s'occuper  di's 
Mè  la  Prusse  pour  la  perte  de  ter- 
iitfar  elle  sur  la  rive  gauche  du 
MHMnl  de  l'occupation  des  pays 
WÊ^Jk  cette  puissance ,  Torganisa- 
Imm  fille  impériale  de  Goslar  lui 


fut  coufiik».  Tout  en  lui  cunscrraiit  le  titre  il'eiï* 
voyé  tïirootorial  dans  le  o*îrcla  de  Weailpba» 
Jie,  Frédéric  -  f^uiUaume  ïll  nomma  i>ci(un  pré* 
aillent  de  la  cbainbre  [nîli tains  et  duuianlalii 
iniitituée  à  Heilljiïenstûdt  pour  la  province 
<  r  E  rfurt-Eichsfeld-Nordlia  u  s«i  et  M  iililliauBen  ; 
^t  lùrsquc  k  Prwate  iKiutiîit,  en  1806,  isonlre 
la  France,  la  lutte  qui  fit  occuper  la  provbic« 
d'Erfurt-Eich&feld  pdr  Icà  troiï|}i3  françai- 
ses» Doïim  rcLsta  h  son  pos(«  pour  coutritmer 
autsat  qu'il  était  en  son  puu\uir  à  alléger  la 
malheureux  Kort  des  liabitdnLs,  C'est  dans  la 
même  but  fîiï^il  ni  rendit,  m  décembre  i80&, 
»v«m:  une  dèputalion  à  Varsovie ,  où,  présenta 
à  îSa[Hil*kin ,  il  parrint  à  empfedier  que  la  pro- 
%inrc  ne  fût  |uifta|^ée  vn  âtiM\  et  pincée  sous 
deux  guuTemeiirs  françits.  La  paix  de  Tilsitt 
(  18^7  )  rompit  momentauétnent  le^  Jtens  qui  at- 
tachaient Dr>hm  à  la  monarchie  prussienne; 
M'^  pnsf^ùmftm  (\ms  le  nouveau  royaume  de 
Westphalie  lui  imposèn^nt  l&  néciissïtéde  se  sou- 
mettre au  gouvememeut  établi  par  les  FrançAis , 
etenaeptemhre  1«07  il  se  reitdità  Paris,  à  la  tête 
{i*une  députation  des  états  du  pays  et  des  autori- 
tés administratives.  A  soti  retour,  au  inoisded6- 
cembre ,  le  roi  Jérûme  le  nom  in  a  membre  du 
nonsftii  d'État,  et  au  luoisde  février  de  l'aimée 
suivante  tl  l'envoi^a  comme  son  miui.^tre  à  bk 
CAjur  do  Dres^le.  Dohm  y  ut^miîa  un  traité  de 
commerce  important  pour  la  Westphalie  î  mars 
en  avril  Î810  une  inflammation  de  fioitrine  ren- 
gagea à  donner  sa  démission  et  à  se  retirer  dans 
sa  terre  depusUeben,  dam  le  c^nilù  fie  llotieu- 
fîlein  .  <H'  i!  '^-^  '*mi^Rvu  di'-piiis  enliêrement  à  Té- 
Uih-  -1'  Pamii  le^i  écrits  de  Dohm, Ici 

suivants  méritent  une  mention  particulière  :  Ge- 
schichte  des  bairischen  Erbfolgestreits  (His- 
toire de  l'afiaire  de  la  succession  de  la  Bavière)  ; 
Francfort  et  Leipzig,  1779,  in-4";  —  Ueber  die 
burgerlic/ic  Verbesserting  der  juden  (DeTA- 
méioration  civile  des  Juifs)  ;  Berliu,  1781-1783  : 
cet  ouvrage  avait  été  provoqué  par  Moïse  Men- 
delsohn  ;—  Ueber  den  Deutschcn  Par^tenbund 
(  De  la  Ligue  des  Princes  allemands  )  ;  Berlin  , 
1789;  _  Dcnkwurdïgkeïten  meiner  Zeit 
(  Mémoires  de  mon  temps,  ou  pièces  relatives  à 
l'histoire  de  1778  à  1806);  5  vol.  ;  Lemgo, 
I8t4-19  :  ouvrage  très-important,  à  la  rédaction 
duquel  Dohm  consacra  les  dernières  années  de 
sa  vie,  mais  sans  pouvoir  le  continuer  au  delà 
de  la  mort  de  Frédéric  le  Grand.  On  trouve 
dans  ces  Mémoires  un  tableau  spirituel  et  assez 
bien  écrit  des  grandes  querelles  de  la  fin  du 
dernier  siècle,  et  des  renseignements  précieux 
sur  plusieurs  personnages  et  sur  certains  res- 
sorts secrets  des  événements  de  ce  temps. 

Convertat,-l.exicon.  —  Gronau,  Dohm's  Biographie, 
—  Ersch  el  Gnibcr,  Âllg.  Encffct. 

*  DOBM  (  Wolrad'Louis-Guillaume\  théo- 
\o^\en  allemand,  né  à  Rintelnje  25  novembre 
1721,  mort  le  12  février  1739.  Le  principal  de 
ses  ouvrages  est  :  Sendschrciben  uebm'  dU 


44S 


DOUM  —  DOHNA 


UfuierbliehkêU  der  Seele  (  Lettres  sur  llmnior- 
talité  de  l'Ame  );  Lemgo,  1751,  in-4». 

âdelnog,  SuppL  à  JOcter,  Jliç.  Oei^Lerte. 

DOHRA  OU  DB2ITII  (Comtes  dc),  nom  d*une 
fiuniUe  bohème,  dont  les  principaux  personnages 
Turent  les  suivants  : 

DONNA  {Frédéric et Otto^  surnommé  Heyden, 
de)  Tiraient  dans  la  première  moitié  doquator- 
xième  siècle  ;  ils  étaient  frères.  Le  7  septembre 
1341,  ilsobtinrent  du  roi  Jean  de  Bohème  le  bourg 
de  Dohna  àtitre  de  fief  héréditaire.  L'un  des  frè- 
res, Jean,  reb&tit  en  1347  le  château  de  Falkcn- 
burg,  près  de  Weisskirche.  On  voit  apparaître  en 
1357  un  Otto  Heyde ,  comme  possesseur  d'une 
partie  de  Radebe^S.  On  ignore  s*il  est  le  même 
que  le  feudatairc  du  roi  Juan  de  Bohème.  11  est 
certain  qu'un  personnage  du  nom  d'Otto  fut 
assassiné  par  suite  de  querelles  féodales  dans 
la  forêt  de  Burkard.  Le  biirgraviat  de  Dohna  était 
possédé  alors  par  tiers  par  cet  Otto  et  deux 
autres  de  la  même  famille. 

DOHNA  (Jean  ou  Jeschke  DB),dit  le  Jeune, 
décapité  vers  1423.  En  guerre  avec  ses  voisins,  il 
linit  par  attirer  sur  son  territoire  le  margrave  Guil- 
laume de  Misnie,  menacé  lui-même  par  ce  seigneur 
turbulent.  On  prétend  qu'une  raison  d'une  autre 
nature  les  mit  aux  prises.  A  un  bal  offert  par  le 
hurgrave  de  Dohna ,  le  margrave  Guillaume 
«'étant  permis  de  donner  en  dansant  un  baiser 
à  ta  belle  burgravine,  le  mari  se  fàdia,  et  courut 
l'épée  haute  sur  le  téméraire.  Quelle  qu'en  fût 
la  cause,  les  hostilités  furent  longues,  acliar- 
nées.  Assiégé  dans  Dotma,  Jean  se  réfugia  a 
"Weiienstehi,  à  KOnigstein,  enfin  à  Ofen,  où  il 
vint  implorer  le  secours  du  roi  Sigismond.  Ce- 
pendant les  Misniens  prirent  successivement 
Weisenstein,  Kônigstdn ,  et  le  14  juin  1402  le 
chef-lieu  du  burgraviat,  la  place  même  de 
Dohna,  qui  Ait  rasée.  Toutes  les  autres  posses- 
sions du  burgraviat  tombèrent  aux  mains  des 
vainqueurs.  Mon-seulement  Jean  de  Dohna 
ii*obtint  pas  de  Sigismond  le  secours  qu'il  espé- 
rait ;  mais  U  fut  décapité  par  ordre  de  ce  souve- 
rain, pour  avoir  troublé  la  paix  publique.  En 
1423  ses  États  furent  répartis,  àtitre  de  fiefs, 
entre  ses  frères.  Nicolas  et  un  autre  Jeschke  ou 
Jaroslav.  Le  burgraviat  de  Dohna  eut  à  subir 
ensuite  d'autres  vicissitudes  :  on  le  voit,  vers 
1522,  jusqu'au  commencement  du  dix-septième 
siècle,  relever  pour  moitié  <1e  la  couronne  de 
Bohême  et  des  princes  de  Saxe. 

DOBNA  (Nicolas  II  DE),  de  la  branche  de 
Boliême ,  mort  en  1540.  Il  releva  de  ses  ruines 
la  petite  ville  de  Kratzau,  détruite  au  temps  des 
guerres  des  Hiissites,  et  lutta  avec  succès  contre 
les  brigands,  dont  les  bandes  infestaient  les  châ- 
teaux abandonnés  des  environs  :  pour  leur  en- 
lever ces  postes  dangereux,  il  en  fit  démolir 
qadques-ons. 

Il  serait  difficile  de  suivre  dans  leurs  évolutions 
les  diverses  brandies  des  Dohna;  celle  de  Silésie 
a  fourni  les  fMTsonnagt^s  maniuants  n-aprè5. 


DOHNA  i€hnstopheùÊ),moKitn  lftS|. BM 
un  des  généraux  de  Frédéric  II,  rai  de  teMMMfc, 
lors  de  la  guerreoootre  le  roi  Érk  deSaèie.  Gt 
fntluiquieni569,àlaBioftdeD— iddalw, 
devant  Warberg,  prit  le  eommaadencHt  da  te- 
mée  à  la  place  de  ce  0énénl  ;  i  ai  alMB  priHB- 
nier  Pons  de  la  GanKe,  IHm  daa  dHii In  plv 
distingués  de  rarmée  snédoiae. 

DOHNA  (FabkM  M),  Dé  CO  ISSO,  BHt  «i 
1621.  Dn  gymnase  de  Tboni,ofaifiiiiitipw 
mières  études,  il  Ait  appelé  à  KoeaiBriMg  pv 
y  continuer  son  éducattoasTee  la  pclMi  Aéart* 
Frédéric  et  vingt  antres  g>  ■HIiIiiiiimm  B  iMi 
Strasbooig,  Wittenbeig  et  ditmee 
la  France  et  de  ritalic.  Kntré  i 
du  comte  palatin  Jfaa-Cariwir,  il 
seiller,  grand-maréchal  et  [ 
prince,  qu'il  accompagna  dans  lea  | 
Pays-Bas  et  en  Angleterre.  Avide  de  i 
il  voulut  combattre  aoua  Ica  oidrM  da  m 
Etienne  de  Pologne.  Il  prit  pari  à  la  priH  et 
Poknk  et  de  Petsdiora  cl  m  ftégada  PlMba*. 
Rendu  au  service  do  comte  palaîla  par  la  piK 
de  Zapolsice,  ea  1582,  il  pabb wdi  VmmÈt  m- 
voyée  par  ce  prince  aa  secoora  de  GcfehaidvM^ 
chevêque  de  Colofpie,  aprèa  afvir  terti  flai 
succès  d'arranaer  Ica  alUrea  da  ca  mêiL  U 


de  ce 


1587,  il  (ht  mis  à  la  tête  dca  8,000 
des  5,000  landsksechU  aaxittairH  i 
les  princes  protestants  an  rai  HaMi  da  J 
Quoique  renforcée, dès  aoa  anMaoïi 
16,000  SuisaeaelpliHlean  I 
cette  armée  fatdéfUteà  A0MaD(i 
et  Étanipes)  par  le  duc  de  ( 
Allemagne,  Fabiea  de  DoliBa  r^ite  avlapa* 
concours  qnll  aorail  raçs  da  Ni  da  Anw 
rinsoccès  de  cette  mnpi^f  LlHM|0  dl* 
prince  en  AUema^e,  Beapn»  lidihÉMàg 
un  écrit  contre  ce  reprocke,^nnnafBi^V 
Dohna.  Ce  dernier,  revcMi  co  niHO  aa  Mb 
de  septembre  1591.  avec  d*aHmalnif0Hi^ 
liaires,  expédiées  par  le  pclMa  râi*rfl,tip^ 
faitement  accoeilli  par  le  rai  da  ilMBi  km 
retour  dans  le  PalallHl,  I  aaïklalMliifeiiî 
diète  de  RatisbonM,  au  mm  da  p*H  I 
déric  IV.  Yeon  en  Praaae»  H  y  lAHiHHiépI 
burgraveen  1611.  n  laaaial,  aprtt  BMMÉ 
marquée  par  treate-qaalra ariariaHiiH|fti 
divenea  Uiiuartaaaea, 

DOHiiA  (INdieraa),  MvaDda  wMiAiiil 
en  1580,  mort  ca  mietea  lOM 
diéà  HeidcIberg,flMbraaHi 
accompagna  ca  HeHyriala  prtaaaBHM 
sistaan  siège  d*OiBl,  co  IM7,al  OHift 
soosie prince  HavieadftlnHii^dkMl 
lias.  Plus  tard,  1 8dMI«iriraHali«B 
nard  de  WIMgpHitila,  fri  yvwAai 
du  prince  de  Oaadi.  Apiia  la  i 
à  la  saite  du  traUé  da  pab  da  1 
du  20  janvier  1010, 1  raaMaa  d 
troupes  aaiflilraa.  Btop|ft  m 
tin  et  roi  de  BaMBN  FMMc  V,  I  Mi 


IIS  TK>UNA 

f^tkht  40  fUtièoiti,  te  (70)  aOârlobf«  tfllQ* 
Wmmnk  {Mhate  ilrtE),  frère  de  Didier,  né 
le  n  oCtubn^  iiSï,  mortl*  12  *eptcmljrt*  1547. 
1  iMn  ivf^  4#w  Tnèrci  €Uri$tûpKc  runivtrfiité 
Ai  BtftïtH^rg,  JllaUe  «  la  FroDc^  cl  rAngtderre. 

rbi  «le  rêtptt4?iir  palatin  Frédénc  lY,  el  accom- 
É 1  risnivenité  de  Sedan  le  prince  hérMî- 
E,  floirf  n  devînt  filiifl  taril  pU^ifu^iteotîarre  en 
4sfwtn  |M^%  et  qti*il  acc^nup^piâ  en  Bohéni?, 
Rdifé  en  Fn»»ie,  lorsque  la  fortune  n'eiit  nen 
t  des  c*pénmres  de  Fréfféric  V,  il 
ï  dlTCriies  misAbns  jMiur  Ifs  États  pms- 
yciie  Dintt  fds  il  fut  prisonnier  des  PoLonaiâ, 
^  «filcfït  pffe  parti  pour  li  niAiioa  d'Autriche 
te  fiHii^  palatin.  Il  était  r<^né  dans  les 
"  uea  et  avait  une  réputation 


{Cfirixtophe  de),  frère <l«*  deux  pre- 
nd en  16*3»  mort  le  1'"  juillet  1G37,  11 
et  conseiJK'r  privé  de  réltcteur 
WrêâMc  \\  pois  gouverneur  de  la  prin- 
â'OftB^^  pour  le  princi?  ^tathouder  des 
Uefet,D  paciftA  ce  petit  ïitât^  ^lont  les 
IbI  téiiMiigitèn*nt  une  i^nde  atTeelioD. 
pèoikmt  owfr^eé  de  piété. 
\M  (fYédénc  ne),  fils  du  ji recèdent,  né 
k  t§  linvier  lé2l,  mort  à  Coppet  (  Suiast;),  le  2â 
«EU  iûBA.  Il  aecooipagna  son  père  dans  les  P&ji^ 
tef  aeit<ûli  «^n  1667^  la  sei^eune  de  Cûppet, 
fehrt  I  c«  titre  rito^ren  de  Berne,  et  dut  m  re- 
^m  d*Or«ii|ie,  où  il  ataii  «ULxédé  à  «un  père, 
lio  ^  t'ocoiptljon  français,  en  1^73. 

mmmmà  iCkréîtkin  Aibtrf  nt), Ûh  de Chrinto- 
pic  4*  Dohfia,  ne  a  Cu<»trin,  le  1  b  novembre  1621, 
le  t4  déeemttre  1677.  Ilii'.àvaît  pa^  encoi^ 
ant  lorïiqn'd  entra  comme  cornette 
^iftivée  liollandaîae.  Il  fut  emplo^fé  à  une 
en  Afigleterre,  à  Tépoque  de  la  conclu- 
Wm  de  la  pu  \  de  Muniiter,  En  1664  il  accom- 
pi^a  la  pnDr^««^  d'Oranj^,  étante,  à  Berlin, où 
iT^rVar  lui  donoâ  le  litre  de  lieutenant  général. 
f%tê:  tard  il  fut  ^^vemeur  de  Custrin  et  f^ou- 
itraeur  (Statthaiier }  de  la  principauté  dHal- 

iMiii9a*AC8UiBiTTE.^  (Alexandre  m), 
ik4k  Vredéric,  né  à  Coppet,  le  26  janvier  1&6J, 
man  l«  ^â  février  1728.  Il  fut  d'abord  intendant 
^h  eaardê  Berlin,  pui»  gouverneur  du  prinec 
aillaunie,  alrtr^  éjgé  de  Mi  ans.  Aprè« 
f«i»pll  peiMlant  pluiiieurs  années  ce»  fotic- 
aii!c  uoe  rudi^£e  qui  n'e&cluait  pa^  la  di- 
•t  la  probité  la  plus  irréprocltable ,  maji 
pliai  pcïil^tre  dauM  le  earadère  de  AOn 
,  it  f ai  rriï^plaeé  par  le  comte  de  Kamke, 
csi^.  Rentré  en  grâee  en  iTil,  il  dmnt 
4*Élat,  général  reld-irvaréchal,  et  repré- 
plweurs  fota  à^n  gouTemement  auprès 
Mcace»  êlraîitfière.'i. 

mu  f  Altfert-rfiristnphe  lUi),  fil»  du  pré- 
et  petit -fil  s  de  Frédéric  de  Dohna ,  né  le 


44« 

23  leptenibre  smn^  mort  la  3  niar»  (ij  tUa. 
Après  avoir  rempli  à  la  cour  diver^Od  fonetiuni 
irintérieur,  il  liti  comme  vuloutaire,  la  cumpa- 
{;ne  de  1719  contre  le;!  Espa^ol«,  dans  IW- 
îMièti  françaises.  Relire  ensuite  du  service ,  i|  n« 
ft'oi:cupa  plus  tfue  de  la  culture  des  lettres  et 
de  celle  de^  terres.  Élu  membre  de  rAcadèiitio 
de  i^ruâse,  Dobna  contribua  au%  travaui  da 
cette  compagnie. 

tKiBllA  {€hrisiophe  II  m)^  né  le  26  uctobra 
1702,  mort  le  19  mai  176^.  U  était  lits  de  rUni* 
tophc  l*%  général  flan»  1  inlanlerie  prussienne. 
Cornette  le  JC  août  »7lH,  il  entra  en  17 'H  au 
f^er%ice  d'Anluiit,  et  monta  de  grade  en  |;^-adt) 
jusqu'à  lelui  de  lieutenant  gêné  ml.  En  1756  il 
devint  membre  du  |?nind  conseil  de  ilerne.  Do 
1740  à  1746,  jïendant  le»  deu»  guerres  de  Sïlé*it% 
il  avait  eu  le  commandement  de  deux  ré^meutsii  ; 
la  guerre  de  Sept  Anaourril  k  favahmr  un  diamp 
plus  va$te  encore.  En  1767  il  se  trouva  gou«  ïen 
ordre*  du  feïd-rnartTbal  Lchwald,  qui  œmmao- 
clait  une  armée  de  ^â.OOû  hommes,  detlim^c  à 
défendre  la  Pruisc  de  Finvasion  de  l".îi,t>00 
Eusses,  il  m  signala  eu  Tnaintcs  rencouUe*, 
detït  le  général  Torgau ,  fit  lever  le  siéfie  de 
Lpipiig,  et  reprit  Damgartrn,  Dejuiti  et  Am-lam. 
Commis  à  la  garde  de  la  rive  droite  de  la  ^^  arlli, 
il  francbit  la  rivière  le  i^  juillet  I7j!ï,  et  rejeta 
les  Russe»  dan^  la  SJlésie.  H  commandait  à  la 
bataille  de  Zomdorf  l'aile  droite  de  Finruuti'rie. 
Plus  tard  jl  fut  remplacé  par  le  général  \V6d«:IU 
le  roi  ii*aTant  pas  rendu  toute  jnatice  aux  wr- 
vice»  de  Dohna,  qu'il  écarta  du  commandement 
des  armées  en  Finvitant  k  venir  rétablir  à  Berlin 
une  santé  qui  e\ifEeart  le  repos. 

iHinilA  -  SGMLOBiTTEK  (  Frédéric  -  Ferdi- 
nnnd^Ât'^^andre  »s;i ,  Iwmme  d^État  allemand, 
né  le  n  mars  177 1 ,  mort  ]e<2 1  mars  1 83 1  11  éturlia 
à  Francfort- aur-roder,  GwttJngue  et  Hambourg, 
«lira  dans  radrainistralion  prussienne  et»  1790, 
et  rempla^Ji  le  ministre  Stein,  en  ISOS,  lorsque 
Napoléon  eut  exigé  le  renvoi  de  cet  liomma 
d'âat.  Le  corn  le  de  Dolina  fte  lit  remarquer  par 
les  améliof allons  qu'il  introduisit  dans  le  dépar* 
teraent  de  îlotériour»  dont  il  était  chargé.  Retiré 
de  Fadminiitration  dès  IBIO,  il  alla  résider  a 
Scblobitten,  o(i  il  se  voua  uniquement  à  la 
science.  Il  fut  im  de  ceux  qui  contribuèrent  à 
la  création  de  la  land^vehr.  Aitrès  être  rentré 
quelque  temps  dans  i'administratiuu,  avec  le 
titre  de  gouverneur  dvil  de  la  proviiK^e  dii 
Prusse,  il  retourna  k  Schlobilten  en  1H14,  et 
termina  sa  carrière  par  le»  fouctioûs  de  dire«^ 
teur  général  de  la  Prusse  orteutale. 

OOmva-scHLO BITTES  (  CharUs-FrMi^riC' 
Émkie  m),  frère  du  précédent,  né  le  4  mars  17IW. 
lltîutpwjr  maître  le  célèbre  Schleienuacher,  qui 
ilemctïra  plui^ieurs  années  dans  la  maison  I>ohnB. 
De  laosà  imi,  il  se  montra  panni  l^  ailver- 

(1)  Koot  dônoofi*  la  date  den  *ulenn  ilk mand»  i  1* 
du  i  oui  Iflt. 


447  DOEUNA  --  DOISSIN 

«airet  irréconciliables  de  Napol^n,  et  lorsque, 

en  1811,  la  Prusse  renouvela  son  traité  d'aï- 

•iance  avec  la  France  contre  la  Russie,  il  so 

retira,  avec  plusieurs  officiers  prussiens,  auprès 

de  Tempercur  Alexandre,  à  Saint-Pétersbourg. 

Us  contribuèrent  à  la  conclusion  des  arrange- 

meots    négociés    depuis  longtemps    entre   la 

Russie  et  l'Angleterre,  et  qui  aboutirent  au  traité 

du  30  décembre  1812.  Dohna  fit  les  campagnes 

de  1813-1814  et  celle  de  18lô,époqueoù  il  rentra 

dans  Tannée  prussienne,  il  commanda  ensuite 

les  places  de  Trêves,  Stettin  et  Komigsbcrg. 

Pour  tous  le^  Dohna,  vojf.  Rnrh  et  Graber,  jéttg.  Ene. 

—  Convenat'Lexic.  —  Kœolg,  Lexic.  altêr  lieldtn  und 
MlilUair  persùnen,  etc. 

*  DOiGNT  DU  P03ICEAU,  poëte  français,  né 
dans  le  Maine,  vers  i7âO,  mort  dans  la  même 
province  en  1830.  Passionné  pour  la  poésie  dès 
sa  jeunesse,  il  publia  un  grand  nombre  de  pièces 
légères  dans  les  recueils  et  airoanachs  du  temps  ; 
il  concourut  souvent  pour  les  prix  de  l'Aca- 
démie; mais  il  ne  réussit  pas,  et  la  médiocrité 
de  ses  premières  productions  lui  attira  plus 
d'une  fois  les  sanglantes  critiques  de  Rivarol. 
Fidèle  à  ses  principes  de  famille,  il  n'approuva 
pas  le  gouvernement  révolutionnaire  ;  son  oppo- 
sition ,  quoique  très-prudente ,  le  fit  néanmoins 
arrêter.  Emprisonné  au  Mans,  il  ne  fut  rendu  à 
la  liberté  qu'au  9  thermidor.  11  vint  alors  à 
Paris ,  écrivit  dans  filusieiirs  journaux  royalistes, 
et  fonda,  avec  La  I  larpe  et  l'abbé  de  Vauxccllos,  la 
Quotidienne.  Quelques-uns  des  articles  de  Doi- 
gny  eurent  de  la  vogue  :  au:isi,  après  le.  18  fnicti- 
dor  an  v,  leur  auteur  crut-il  devoir  so  cacher, 
pour  évitiT  la  proscription  qui  frappa  les  jour- 
nalistes en  masse.  Assez  heureux  |H>ur  s'être 
fait  oublier,  il  fut  a.ssez  sage  pour  renoncer  à 
une  carrière  qui  n'est  pas  sans  danger.  Renon- 
çant &  la  politique,  il  se  retira  daus  ses  pro- 
priétés, qu  il  ne  quitta  qu'une  fois,  en  1815,  |>our 
venir  saluer  le  retour  des  Bourbons.  Panni  les 
nombreuses  pro<luctions  de  Doigny  du  Ponceau, 
on  peut  citer  :  Les  Quatre  Ages  de  V Homme  : 
poème  en  quatre  chants;  Paris,  1774,  in-lfi,  et 
1824etl825,in-8»;— £es4*,  I3«,  e/  l&«Ai(r/s 
d*  y  ON  ni;,  trad.  de  l'anglais  en  vers  français  ;  Paris 
et  Amsterdam,  1770,  in-S";  —  Éloge  de  F^ 
neion  ;  Paris,  1771  ,in-8*  ; — Epitre  à  un  homm^ 
de  lettres  célibataire:  1773,  in-8'  ;--  La  Di- 
gnité des  gens  de  lettres;  1774,  in-8«;  — 
Discours  <ftin  JS'ègre  à  un  Européen;  1775, 
hi-8*;  ^IS'ouvelles  Pièces  détachées  ;  Londres, 

1775,  in-8»;  —  Priamaux  pieds  d* Achille; 

1 776,  in-8"  (  couronné  par  l'Académie  Française  ); 
^  Éloge  du  chancelier  VHâpUal;  1777,  in-8**; 

—  Marie  Stuart,  reine  d'Ecosse,  tragédie  en 
cinq  actes  ;  1820  (  non  représentée)  ;  —  Lasca- 
ris  ;  id.;—  Pénélope;  id.;—  Henri  ili;  id.;  — 
Antigone  ;  id.;  —  Cromwell;  id.;  -«  Ibrahim  ; 
id.;  —  Elisabeth  de  France;  id.;—  Œdijte 
'"oi ;  id.;  —  Virginie;  id.;— Canrfirfe  à  Venise; 
»médir;    -  Lettres  xur  r Italie;  ^   Uttres 


à  Fo//aire,ele.,etc.  LetlEnvreci 
I>oi}piy  du  Poncean  ont  été  imprîi 
1826,4  vol.  in-8*.  A. 

Âlmamaeh  du  Mmstaéû  1TT4  et  1771.- 
Mmamaek  des  grand»  hommes. 

*  DOi9i(Giii//fftiiiie-7*e//),  méd 
né  à  Paris,  en  1794,  mort  aux  Ai 
juillet  1845.  n  appartenait  au  coll 
était  membre  de  la  Société  de  U 
tienne  et  l'nn  des  rédacteurs  de  b 
cyclopédique.  Il  a  édité  le  Musée 
tants  célèbres;  Paris,  1821-24,  5 
et  a  rédigé  le  Dictionnaire  des 
une  partie  de  la  Géographie  ph 
VEnegclopédie  méthodique.  Il  i 
posé  et  publié  plusieurs  onvrap 
principaux  :  Galerie  médicale^  d 
tlio'n'apbiée  par  Vigneron,  avec  ilr 
graphiques  et  littéraires;  Paris,  i8: 
Bappmrt  sur  le  Ggmnase  normal 
loges  qui  peuvent  en  résulter 
Huence  morale  sur  tamélioralioi 
et  du  caractère;  Paris,  i82j,  in 
de  Kazareth^  Sauveur  du  monde 
in-8°;  —  Quelques  généralités  . 
minérales  ;  ibid.  ;  —  Lettres  sur 
Ëflouard  Cbarton  ;  Paris,  i8ao,  î 
Suc  de  persil  dans  le  traitement  « 
aiguë  ou  chronique;  Miiri  de  qu 
applications  des  remèdes  bonmop 
guérison  des  maladies  ayphilitiqu) 
Labarthe;  1835,  in-8*. 

ileriM  enegetopédi^ê.  ^QonarJ,  . 
Irraire. 

DOissisi  (  Louis  \  rdigifax  cC  p 
né  en  Aroériqne,  en  17)1,  mort  à 
septembre  1753.  Il  appnrtaiait  à  I 
de  Jésus,  et  se  distingoa  par  on  tal 
pour  la  poésie  latiBe.  «  Son  stvif. 
pur  et  coulant ,  soa  âoculioa       r, 
de  feu  et  de  noblesse.  Ses  esunpm 
goût,  sont  appliqués  aTec  autant  et 
justesse.  »  Doissin ,  à  peine  à^  é 
ans ,  fut  enlevé  par  la  petfle  véralp. 
in  yatalibus  Bwrgundixdmeu^  i 
imprimé  dans  le  Recueil  des  pr\ 
collège  Louis  te  Graméi  —  Gati 
tutam  dettthiao  \         dimem  :  i: 
dansle  ■<«;— sra 

Paris,   1/92,       IS.  et  av«c  m 
française,   176/,       IS.  Ce   q 
vigueur  deealoris<  nm^ 

du  siècle  d'à       rt».  -^  p..       r 
tés  et  enrii       ùar 
s*est  dIsttegM  m       «h 

cliefk-d*cniTri  oc  tare,  m 

sott  moderae; 
animéet  la  Véi       ■«  r 
Vatican,  la      «m  de  mm 

des  Tnilerir»,  de  Saiah-      m. 
Veftafllea,ek.;—  Su 
1*53,  in-n;lmi.  • 


calplura  ont   été  iusilrée^  dârtô  le^ 
dèdascatécu  ;  Paris,  l  «  1 3 ,  i  n  -  ri . 

kliOlUUNrtf     hUtoriqu0.     —    i^»ui:r;ini«    ^a 
rrs<r«. 

{Pierre)^  géographe  français,  mort 
e  10  mars  1760.  Il  était  directbur  du 
s  comptes  des  parties  ea^ucUcs  du 
ie  lui  :  Le  Royaume  de  France  et 
de  Lorraine ,  disposés  eu  fùrine  de 
re;  Paris,  1745  et  17i3p  in-l''. 
I«  rerdvn.  Juillet  1745  et  t^plembre  nia.  — 
5ar«ii(«,  août  17IS.  —  Biercnre  de  ^mn^, 

BLLA,  nom  d'une  branciie  illustra  de 
jmelia  ;  ou  ne  sait  si  i^lk^  fêtait  pa- 
»a  plébéienne.  Deux  pernuaiiâgeâ  de 
le  sont  surtout  célèbrefi. 
Eât!Lk  { Puhlius  CormUui),  tribun, 
I,  gendre  de  Cicéron,  motinit  en  44 
ï.  On  ignore  la  date  de  sa  uaL^^nce. 
ins  prétendent  qu'il  n'aiPâit  qu^  vin^^- 
sa  mort  ;  mais  en  ce  c^^h  il  auriiit  é\à 
Misul  a?ant  Tâge  légal,   c  jrcort&tance 
pomt  été  omise  par  les  Listurlens. 
perdu  de  dettes,  Dolabella  avsil  été 
Bux  fois  par  Cicéron,  dan«  deii\  iiccu- 
minelles,  lorsque  celui-<.i  se  iléckia  à 
CD  mariage  sa  fille  TuJIle,  di^à  venre 
iris.  La  position  politique  4 le  Dolabella 
Bite  union,  dont  le  prudent  Cieéroa 
r  arantage.  Nommé  tribun^  v^rs  Fan 
■a  avait  proposé  raboUliuo  complète 
Bl  rexemption  en  faveur  di^  locatAircs 
Ht  de  leurs  loyers.  Faite  en  l'absi^nce 
cette  proposition  excita  à  Rome  de 
ables.  Combattue  par  deux  tribunà 
Trebelliu'i,   elle  allait  être  soutenue 
d'Antoine,  lorsque   ce  dernier  soup- 
ibella  de  complicité  d'adultère  avec 
Alors   pour  la  repousser  il  s'unit  à 
"fixins  op|>osants ,  et  ie  jour  marqué 
le,  armé  d'un  décret  du  sénat  qui  lui 
d'employer  la  force,  Antoine  réussit  à 
Cler.  Dolabeila  emportait  l'estime  de 
la,  et  Antoine  fut  dès  ce  jour  complé- 
I^Opularisé.  On  sait  que  César  reprit, 
Int,  le  projet  de  loi  de  l)olal)ella,  et 
Éè  exécution.  Lorsqu'il  s'annonçait 
Maner  personnai;e  de  son  temps,  un 
Et  lotte  avec  Pompée,  Dolabelia,  qui 
Iflaoset  pressentait  sa  fortune,  ecri* 
My  son  ^eau-pè^c,   une  lettre  qui 
MHVt  puDliques  de  cette  époque  de 
itléactions  politiques.  11  lui  indique, 
éea  conjonctures  délicates  ou  il   se 
^Oodinte  qu'il   doit  suivre.    Il    lui 
iVattaclier  franchement  a  César  ou 
WÊUàtx  dans   une  retraite  studieuse. 
fM^  M  dit-il,  que  ni  la  gloire  du  nom 
t^fil  Tédat  de  ses  actions,  ni  l'appui  | 
im  Mlîoos,  dont  il  se  vantait  si  sou- 
b«MDQseur,  ne  le  peut  sauver.  £\a- 
itii  ce  qu'il   |>out,  et  dirigez- vous 


DOLABELLA  MÛ 

I  d*apréft  ctla.  si  jtar  bajura  il  »«  iMrufli»  d«it^  m 
I  Joilune,  n'eEamiuo  qut:  vuîi  intéi^iâ^  ot  mf^i 

I  plut At  votrt  propn^  sunî  q ue cel ui d'un  aut r«,  i^ic. • 

I      Cependant,  quand  Dolabdld  écrivait  o&ix^  M- 

I  trt»,  autiiin  lien  ntî  raUachûif  plus  à  Ctcftfo^i  ;  il 

I  avait  répudié  Tul lie;  on  i|;nore  {>our  qud  nwtiT, 

A  cetliî  épijque  de  cliaûr^cmenti.  et  tJu  tt  ouW*'* 

jsolilîqueà,  de*  cùnsitleiaiions  àû  personnes»  im- 

tiaknt  cominuiios  c^is  soiie*  de  r*^pudiatiuUA, 

Focnpée,  César,  Antoine  et  tous  le^  grande  pei  - 

ionnagii'ji  de  ce  temps  en  oJTrent  d*i  nombrcw.v 

'  ext-niples.  Le  <ltvorce  de  TuUie  iw  Cul,  nuiuuui 

I  beaucM>up  d'dutrt<â|  qu'une  rupture  otlkielk.  Iiu 

Uibdia  continua  avec  Cîcéron  des  rcJatiuns  par 

'  failanieutairitcal^.   LTue  lettre  de  ce  tk"r«t<3i'  !« 

I  prouve  i  il  vient  de  perdre  ^a  fltJe  ;  il  èctii  à  t>o- , 

I  labelli^  et  attt:udde  lui  de  i^rande^  oinsiibligaM  : 

I  1  Votre  afïection  profonde  et  votre  raison  ^% 

I  droite  [n'apporti^raient  en  <^  moment  un  groiul 

smilagemenL  m 
I      Api'ès  avoir  exercé  la  ctiarge  de  quiadéc^u* 
>ir  el  ûi^îe  dû  tribmi,  Dolabelia  aspirait  h  k 
I  dignité  de  consul.  Il  croyait  aisémi^nt  l'obbenir 
I  [lar  le  crédit  tout-puisiiaiit  de  César  %  mats  An- 
,  hm^^  couservàit   coiitr^^  lui  uno    lialnt^    pru- 
i  fonde,  dont  on  a  vu  plus  liaul  la  cau^e.  Il  ^f  i-ut 
1  entre  les  deux  rivaux  un  déctialnement  M  t>a- 
rott^  et  de  menaces  si  scandaleux,  que  it>^m 
I  n'osa  pas  appuyer  la  candidiiiture  «le  Dobli^lla 
j  ol  fît  ajourner  son  élection.  Ni  ïVm  td  Taulre  niî 
I  furent  contents  de  celte  décÏMon^  el  on  les  eftt 
'  fait  fâcileinetit  entre»  dans  une  can^piratlon  con- 
t  re  César .  Le  bruit  en  courut ,  César  seul  n*y  ajouta 
^   pas  foi,  et  c'est  à  ce  propos  qu'il  lilt  :  »  Ce  ui? 
,  âtint  pa3  ces  gens  si  gras  ri  si  frais  que  >e.  re- 
'  doute,  mais  ces  hommes  maigres  et  pâles,  n  il 
I  désignait  ainsi  Brutus  et  Cassius.  Cependant  la 
I  véritable  conjuration  se  formait  dans  Tombre. 
On  sait  comment  César  en  fut  la  irictin)e(t'ot/- 
Ccs\a).  La  conduite    de  Dolabeila  après  cet 
événement  montre  que  l'ambition  animait   en 
lui  un  triste  personnage,  il  fit  abattre  Tautel 
que  le  peuple  avait  érigé  à  César  conune  à  un 
dieu,   puis  fit  périr  du  supplice  des  esclaves 
ceux  qui  Tavaient  dressé.  Cicéron  le  loue  gran- 
dement de  cette  double  action  :  le  sens  moral 
luanqua  souvent  à  l'antiquité.  Cette  première 
coméiie  jouée,  Dolabeila  courut  à  d'autres  ex- 
ploits ,  et,  cx)mmc  ('4>nsul,  se  faisant  doniier  le 
gouvernement  de  Syrie,  dont  s'étaleot  déjà  em- 
parés Trcbouius  et  Cassius,  il  alla  poursuivre 
et  châtier  les  meurtriers  de  César.  Cicéron  n*a 
plus  alors  d'invectives  assez  fortes  pour  bUmer 
les  actes  de  Dolabeila  ;  il  ose  le  mettre  au-dessus 
de  Marins   et  de  Sylla  pour  la  violence  et  la 
cruauté.  Il  le  peint  envahissant  la  Syrie,  s'in- 
troduisant  à  Smyme  par  la  trahison,  s'emparant 
de  Trebonius  par  le  pagure,  enfin  le  faisant 
mourir  au  milieu  des  tortures  les  plus  affreusai. 
A  Toccasion  de  cette  mort,  Antoine  écrivait  à 
Stertius  :  «  La  mort  de  Trebonius  ne  m*a  pas 
causé  plus  de  joie  que  de  douleur.  Il  y  a  ^ms 

15 


4St 


DOLABËLLA  —  DOIAZIL 


doiite  lieu  de  M  réjouir  que  cet  assassin  ait  sa- 
tisfait par  sa  mort  aux  iDànes  de  César  et  que 
la  justice  divine  se  soit  mauirestée  airant  la  lin 
de  Taimée  |>ar  le  supplice  qu'a  d<yà  «iIn  un  des 
lȉrricides,  supplice  qui  menace  aujourd'hui 
Dedmus  Brutus.  Mais  que  Dolabella  ait  été  dé- 
claré  ennemi  public  pour  a?oir  puni  de  mort  un 
homme  ouille  d*un  meurtre,  et  que  le  fils  d'un 
boufTon  (Trebonius)  paraisse  plus  cher  an  peu- 
ple romain  que  César,  père  de  la  patrie,  c'est 
ih  un  sujet  de  gémissement  et  de  larmes.  »  Le 
sénat  avait  en  eflet  condamné  Dolabella.  Quand 
Octave,  nommé  consul, Hit  de  retour  à  Rome  après 
la  guerre  de  Modène,  il  fit  d*abord  absoudre 
par  le  peuple  Dolabella;  mais  déjà  il  n'était 
plus  temps  :  il  venait  de  périr  misérablement. 
Brutus  et  Cassius,  qui  se  disaient  les  défenseurs 
de  la  république,  avaient  ramassé  m  Orient  des 
forces  considérables  :  Cassius  avait  déjà  réuni 
douie  légions  en  S7rie,quand  Dolabella,  collègue 
d*Antoine  an  consulat,  se  présenta  pour  lui  en- 
lever sa  province.  Cassius  força  son  ennemi  à 
s'enfenner  dans  Laodicée.  La  ville  fut  prise,  et 
Dolabefla  se  donna  la  mort.  Il  n'avait  pas  trente 

ans.  H.  FCDILLEBET. 

aeéron,  BpM.i  Ont,  >  Flutanine,  rie  fJntotitê.- 
Kloa  CMitaii.  —  Applra. 

DOLABELLA  (PubHus)^  procousiil  romain, 
Tivalt  sous  Tibère,  et  fut  choisi  par  lui,  l'an  24  de 
J.-C.,  pour  terminer  la  guerre  d'Afrique  contre  le 
Numide  Tacfarinas.  Trois  généraux  romains,  Ca- 
mille, Apronios  et  Blesus,  oncle  de  Séjan,  avaient 
succombé  à  cette  tAche.  Lapins  grande  partie  de 
l'armée  romaine  était  rentrée  en  Italie.  Tacfarinas 
publiait  partout  que  l'Empire  Romain  était  attaqué 
de  tous  cAtés,  que  le  moment  était  venu  d'arra- 
cher l'Afrique  à  la  domination  romaine.  Ces  diii- 
coiirs,  semés  partout  avec  la  perfidie  numide,  ob- 
tinrent crédit  et  snccè:!'.  Tacfarinas  vit  en  peu  de 
temps  ses  forces  s'accroître.  A  latéted'uncarmée, 
ou  pIntM  d'une  cohue  d'aventuriers  de  tous  pays, 
il  vint  faire  le  siège  de  Tubusaptas  (  entre  Sétif 
et  Bougie).  Dolabella  n'eut  qu'à  lui  opposer  une 
poignée  de  braves,  et  cette  nuée  se  dissipa. 
Mais  n'ayant  que  peu  de  troupes,  il  n'osa  pas 
poursuivre  l'ennemi.  Ce  ne  fut  que  lorsqu'il  vit 
arriver  sous  ses  étendards  un  renfort  que  lui 
envoyait  Ptolémée,  roi  de  Mauritanie*  qu'il  put 
commencer  nue  expédition  en  règle.  Près  du 
lieu  appelé  Auzea  (aujourdliui  BordJ-ei-Gre- 
«a/,  le  Fort  des  Gazelles),  Il  livra  à  Tadkrinas 
un  eomtiatoù  cehii-ci  succomba,  non  sans  gloire, 
«npérissanisoosie  fer  des  Romains.  «  Dolabella, 
<tH  Tacite,  demanda  les  ornements  du  triomphe. 
Tibère  refusa,  par  égard  pour  Séjan,  dans  la 
crainte  que  le  lustre  de  son  onde  Blesus  n'en 
f&t  tenit.  Mais  Blesus  n'en  eut  pas  plus  de  gloire, 
et  le  refus  d'un  honneur  mérité  augmenta  celle 
de  Dolabella,  qui  avec  moins  de  troupes  avait 
fait  des  prisonniers  de  marque,  tué  le  chef  des 
ennemis  et  terminé  la  guerre.  H.  F. 

Tacllt,  .4nnalri. 


*  DOLABBLLA  (  TlkOMOS),  peii 

à  BeUnne  (VénéUe),cn  1670,  ino 
le  27  janvier  I6ô0.  Élève  d'An 
lachi,  surnommé  Alien$e,  il  s'était 
naître  par  ses  travaux  exécutés  dan 
doges  à  Venise,  lorsque,  en  1C0< 
mSoA  III  l'appela  en  Pologne.  Il  épo 
Agnès  PiotrkowczjL,  fille  du  celé 
deCnicovi^et  lorsque  sa  femme  im 
le  roi  Wladislas  IV,  désirant  le  r« 
gne,  lui  accorda  le  privilège  de  I 
Craoovie.  Ce  peintreomade  sestrai 
églises  de  Cracovie  et  île  Wibin. 
Ueaux  historiquesyon  remarquait  su 
représentait  V Entrée  îhompkalec 
à  Varsovie,  en  1611,  livrant  i 
mond  m  le  tzar  Scbooisky,  Cûl 
MoakoQ.  Ce  tablenu  fut  donné  pai 
guste  II,  éledenr  de  Saxe  et  roi  d 
tsar  Pierre  I*'. 

rM«a,INetéf«Mir«  «m  .^timwut; 
Stéelê  éBSigUwtpmâ  lli  (IM).  ~  Ctoa 
grmpk«qmei  eu  g*9imkmU  et  en  limhe% 
AmbrolM  Onkotnkl,  CrmemU  tt  êuem 
U  bnM  É«o«ara  latUvltcki,  IMct.  A 
kmmiê  iVarMvte,  ISM  i. 

*  DOLCB  {Bemardino%  pcini 
romaine,  né  à  Castd-Durantc  l 
bin),  au  commencement  du  quini 
simple  stncatenr  qu'il  était  dans  o 
devint  assez  bon  peintre  ca  étwli 
ges  du  Giotto. 

Tieoui,  IHUommriù, 

*  DOLGE  (O/favimo),  peintre 
maine,  né  à  Castd-Durante,  vers 
quinzième  siècle.  Hélait  lUs  etelè^ 
dino  Doice,  et  fut  Ini-mêroe  mail 
Luzio. 

Tkoixi,  DUèommri».  —  Laaii,  Mons  p 

*  DOLCB  (  Luzèo  ),  peintre  de  l'é 
né  à  Castel-Durante,  vivaitcnoore  ci 
élève  d'Ottaviano,  il  a  carichi  sa 
villes  voisines  de  peintures  juslcmi 
Il  fut  un  des  peintres  cmployéa  pK 
bin  à  la  décoratino  dn  pilais  de  V 

Uiid,iloria  pUtoHm,  -  TkMui,  Où 
•OLCKoo  BMXI  (Corfn). 
néâ  Florence, en  lôlft,  BHt 
en  16S6.  Son  maHre  fat  Jai»y  ^ 
génie  peu  eutiepif  art,  Dalee  re 
compoaitioM  à  on  pelil  Boaière^ 
s'adoHM  presqne  «sdndvcnenl  à 
Afére  depUié^  dct  SriBle/uu 
ques  traits  de  In  Pmailoa.  On  ton  i 
Ueaux  ftueni  redtercMt,  cl  Bs  I» 
aoijoardlMi  pnr  loali  panonae 
un  ouvrage  prédenx  et  pi*w 
caractère  des  peâliirai  Â 
simpUriléjotateà  I 

aux  compositions  •  i^t 

vraieettoi  m  H 

liment  qu'a  •  ▼oani  <  en  i 


rai  DOLCE 

4vt  UMi&u,  unt  couleur  qui  nV.st  ni  trop 
Il  Irop  îiardîi?,  inais  lonjoura  douce  et 
enfin^  un  ptnceau  patient,  i|ui  ne 
\Éc  rira  inAcheré,  «l  auquel  on  a  parfois  re- 
MU  f^\tè%  <îc  fim. 
a  fail  pf'u  de  gprand*  t^le»u\  :  on  cite 
iu«i  soini  Ânioifif  et  aa  Crmceptlon 
é§  fit  Ti^f  f  »  iîulre  èa  vélèhrt  figure  de  in  Poé- 
«*,  au  iwloift  QiPiini.  U  g^Jerie  de  Dresde  reti- 
fimip'li!  lut  :  Saifitc  CéciU^  U  Christ  tténi»- 
t^Hi  le  pam  fi  le  mn^  Héro^im  porianî  ta 
%Êtê  4t  mmt  Jean- Baptiste  ;  et  le  J^lusée  du 
Wsrre  il^  Christ  à  ta  Mont aç ne  des  Otimers. 
îmmïïm  éê  Dok4;«  Ales^andro  Lomi,  ikrtolo* 
mUmcIdI,  Agoè*  poice,  sa  Ûiïe  (i),  ft  Om>- 
ria  Mirianj,  «m  couain ,  ont  reproduit  beaucoup 
4t  ta  oQTra^^.  [L.-C.  SorER,  dan»  l'if nci.  dci 

I,  Metitig  iW  Profeuori  éei  diês^m  lia  Ci- 

(L&uks),  littérateur  ttaljea»  ne  à  Vi^ 

1&^8,  mort  en  I5G4.  Il  apjtartanalt  h 
k  noWe,  mais  peu  fortunée  -  lui-ménie 
fÉEVl  il  moui-ut  dans  ta  pau  frété,  «  La  poéjiie 
MeHBt,  à  laquelJe  U  i  appliqua,  dit  Nîcérou^  et 
:lle  il  réiLïSii^  et  un  Rrand  nombre  de 
qi^îl  lit  eu  !^  lungue^  lui  furetit  une 
pour  ÂutJaiâter;  mais  quoique  &es 
lin  aient  acquis  de  bon  teirips  de  la 
Ua  m  re^^enlent  du  besoin  où  il  ^ 
d  de  ta  bâte  avec  Jaquelie  il  les  a  com* 
I.  —  ^  U  fut,  ajoute  Tiraboâdif ,  historiim  , 
in&i^  rbéteur,  pbîJoaopbc^  poëte  tragi- 
«miH}u^«  épique,  Ivrique,  éditeur,  traduç* 
,  amtnir  d«  recueil*  ;  il  (écrivît  enfin  dans 
lea  genres,  mais  il  ii'exceJliA  dan^  aucun.  ■ 
ÎMik^  Ûîs^  £rf:)i  liante -et -ouïe  ouvrages; 
I  Gtcron»  seulement  lea  plu»  important!,  sa- 
:  La  Peelim  di  Orazio  (raduita  ;  Venise, 
itt-f";  —  it  Primû  Libro  di  Sacripaniê; 
]&3e,  in-4°;  —  il  Htipiz^^j  eomme- 
VaÙ€,  1&41,  in-12;  ~-  fies  le,  trace- 
Uaita  du  Seneca ;  Venise,  1543,  in-B^; 
iïKàa ,  irûqedta  dl  EurijÂfle^  (rad&ita 
i«f«a  mliiare  ;  Vmi^,  1  &4a»  in-a*  ;  ^  it 
»,  tommedia  ;  Venise,  lîi4i,  io-lîî  ^- 
\i  Ruf/iftnamenli,  //f*  quaii  ii  raconta 
tÊmpaât^amevale  amore  di  dite  umanit^ 
^  M  dû  I  Jrammenti  d'un  aniicho  scritto 
V(3U&«,  !îl6,  in-S"*  :  c'e<i|  la  traduction 
irtic  dm  Amours  de  Ctttophon  et  de 
',tKJTraf5ed"Açbilït'  Tatiusî  ^  Dialogo 
tmtiUmiktne  délie  iJùftne  ,*  Venise,  1M6, 
f^  it  Ùmlogo  deiV  Oraiore  di  Cicérone 
Veniâe,  !à47,  iu-H"  ;  —  iHdone, 
Venii^y  l>i",  io-lî;  —  Giocosfa, 
«Vco<3«,  I&49,  in-^**;  —  ùsservu- 
(a  lotgm-  iAngua;  Veniaet  I  ^^0*  in-g**; 
îtmfurmfniont  dt  ijod.  Dûtce  ;  Venlat,  i 
1"  :  «Ile  traduction  de*  MtHumorpho* 
fnt  violemiTieul  ifltaquée  oar  Ru*- 


—  DOLd 


4U 


cclli;  --iHatOifO  delta  PiUur(i  ,  iittélottUa  ^ 
VAreiinoi  Venise,  1567^  in*»';  —  Le  Tragé- 
die di  Senem  irndoite  ;  Venise,  i  âfiO»  in*  1 1  ;  -- 
H  Marito,  comïnedia;  Venise,  i-^og,  in-n  ;  — 
fl  Ot^/fianù,  ctmmedéa  tratta  dat  Rudcnt** 
*;fj  Plmttoi  Venise,  1660,  in-lî;  -^  Vita  ttk 
Carlo  F,  imperatore;  Veniae»  1&6I,  um";  — 
Leiîere  dei  gran  Mahumttù  ii^  imper,  de'' 
TurcM,  Bcriite  a  dhersi  rè,  principi^  si^ 
çnorîj  e  répMÔ/tcAe,  con  le  rispoMtë  /oro, 
ridotte  nella  polgar  lingual  imietne  €nn  le 
ieitere  di  FalaHde^  iradottc  dai  medeMmo; 
Venise,  I5fl3,  in-8°|  —  iilorie  di  Giovanni 
Zonara^  dal  tomineiamenio  del  nu>ndù  in- 
f  jno  alV  imper  adore  Alesiio  Cmnnenù  ,  ira- 
dot  te.,  i  Venise,  1564,  ïaA^;  —  istorie  di  Ai- 
ceta,  le  quatà  cominciano  dalt  imperio  di 
Giùvanné  Comnenû^  smo  olta  prtsa  di  Conx^ 
tantinop4ttl,  iradoite...;  Venise,  lS«i9,  tn-'i"; 
—  le  Tragédie  di  Jf,  lod.  Dolce  ,  ciQè  fHo- 
Costa  ^  Medea,  mdonef  ijigenia.  Tien  te , 
E'cntta,  Veni*e,  i5&fl,  in-»*;—  titorte  di  AV- 
c^oro  Gregora,  traduite  ;  Venise,  î5ù%  in -4* 

Oraeliobeiil,  htaria  it^ila  fi'algvr  PowsiQ,  —  llr»&^t- 
rM,  Stiirla  dej/s  t^tttratHni  Hanana.  Ttl,  pArL  t,  1.  * 
l«ilD«foii«  Mém^irëi  pour  êtrvir  û  thiit.  dmi  kammfê 
iiiuMtrrtJ^XXXlh 

*  DOiéCM  { A^oj^iino  h  iittérakor  ilalien,  né  k 
Venise,  ver  s  1  â65,  loort  vers  1640.  Il  était  p«lit- 
neveu  de  Louk  Dolce,  On  a  de  lui  une  tnij^die 
intitulée  ^  Vâimida;  Udine,  t&05,  in-4''  ;  pîèc« 
Atacx  inédtocre,  lon^^temps  attribuée  à  sou  frère 
Jean -Antoine,  mi^edn  à  tJdJne,  mais  enfin  res- 
tituée à  son  véritaUle  auteur.  M,  0. 

FottualfiK  fîfAf.  ^tf  Eiiiqu^hsa  Haiiaika, 

DOtCEBOMO  {Giacomo}^  architecte  milanai^i 
pin  commencement  du  t^idème  siècle  ^  élève  du 
Bramante.  Il  est  auteur  des  de&sins  de  V^\\a9 
Saint-Maurice  de  Milan. 

Plrovântï,  f'.và*i<ï  di  ItUano 

DOLCt  (  Le  P,  Sébastien  ),  théologien  et  *^r- 
cbéolop^ue  dalmate,  né  à  Haguse,  en  iflts,  mort 
vers  1770.  Il  entra  ii  l'Age  de  qualorre  an*  danJi 
Tordre  des  frères  mînenra  derobservance,I^omrf>ê 
théologien  de  ta  république  de  Itagose,  il  parut 
a^ee  succès  dani  les  prindplea  ctiairea  de  T Italie, 
et  fie  distingua  par  son  savoir,  sa  piété  et  ton 
éloquence.  Se^  principaux  ouvrages  sont  :  MaTî^ 
mus  Hicrontfmm  rit/e  i«dr  xcrîptor,  sire  dt^ 
moriÔM-f ,  doctrina  et  refras  QéMis  D,  Birro- 
nymi;  Ancâoe,  I7M>,  io-4*;  —  De  ilhjrkâr 
Lingue  Vetustate  et  Amplitudine,  di$seriath 
hisiorico^hronoiogicixrltica;  y mhe,  tliA  : 
quelques  écrivains,  entre  autres  Jérûme-Franç*ili 
Zanetti,  ajant  rendu  un  compte  peu  avantageux 
de  cet  ouvrage,  Dolrj  publia  en  réponse  à  Imn 
critiquas  î  Epistola  f/^eroni^nti  PYanasa  JSa* 
netlti  in  DtSierialionem  de  Lin^ix  iilifrir^v 
Vetmtale  et  AmpUludine  Cùrtftdata  prrpe 
tni$  animadveriionib^n  in  riusdem  ZanetliK 
dàsquisitionem  ;  Ferrare,  i7à4  ;  —  Haguitni 
ArchfepHcopottu  Anliqttittis  mrumque  an- 
iiii iîum    €h ran ohgia  ;   Ancane ,     1 7 fi  i  j   — 


4St 


DOLAB£LLA  —  DOIXIIb 


doute  lieu  de  M  réjouir  que  cet  assassin  ait  sa- 
tislkit  par  sa  mort  aux  iDànes  de  César  et  que 
la  justice  divine  se  soit  manifestée  airant  la  lin 
de  l'année  |>ar  le  supplice  qu'a  d^  subi  un  des 
lȉrricides,  supplice  qui  menace  aujourd'hui 
Dedmus  Brutus.  Mais  que  Dolabella  ait  été  dé- 
claré ennemi  public  pour  avoir  puni  de  mort  un 
homme  Moillé  d'un  meurtre,  et  que  le  fils  d'un 
boufTon  (Trebonius)  paraisse  plus  cher  au  peu- 
ple romain  que  César,  père  de  la  patrie,  c'est 
ïh  un  sqjet  de  gémissement  et  de  larmes.  »  Le 
sénat  avait  en  eflet  condamné  Dolabella.  Quand 
Octave,  nommé  conAul,rut  de  retour  à  Rome  après 
la  guerre  de  Modène,  il  fit  d*abord  absoudre 
par  le  peuple  Dolabella;  mais  déjà  il  n'était 
plus  temps  :  il  venait  de  périr  misérableroent. 
Brutus  et  Cassius,  qui  se  disaient  les  défenseurs 
de  la  république,  avaient  ramassé  en  Orient  des 
forces  considérables  :  Cassius  avait  déjà  réuni 
douie  légions  en  SyriCyquand  Dolabella,  collègue 
d*Antoine  an  consulat,  se  présenta  pour  lui  en- 
lever sa  province.  Cassius  força  son  ennemi  à 
s'enfenner  dans  Laodicée.  La  ville  fut  prise,  et 
Dolabella  se  donna  la  mort.  Il  n'avait  pas  trente  I 

ans.  H.  FCDILLEBET. 

aeéron.  BpUt.i  Ont.  —  Flutanine,  rit  fJntotm.— 
IHoa  C«Mtaii.  —  Applra. 

DOLABELLA  {Puhlius)^  proconsiil  romain, 
Tivalt  sous  Tibère,  et  fut  choisi  par  lui,  l'an  24  de 
J.-C.y  pour  terminer  la  guerre  d'Afrique  contre  le 
Numide  Tacfarinas.  Trois  généraux  romains,  Ca- 
mille, Apronios  et  Blesus,  oncle  de  Séjan,  avaient 
succombé  à  cette  tâche.  La  plus  grande  partie  de 
l'armée  romaine  était  rentrée  en  Italie.  Tacfarinas 
publiait  partout  que  l'Empire  Romain  était  attaqué 
de  tous  cAtés,  que  le  moment  était  venu  d'arra- 
cher l'Afrique  à  la  domination  romaine.  Ces  dis- 
cours, semés  partout  avec  la  perfidie  numide,  ob- 
tinrent crédit  et  succès».  Tacfarinas  vit  en  peu  de 
tempe  ses  forces  s'accroître.  A  la  tète  d'une  armée, 
ou  pIntM  d'une  cohue  d'aventuriers  de  tous  pays, 
il  vint  fUre  le  siège  de  Tubusaptas  (entre  Sétif 
et  Bougie).  Dolabella  n'eut  qu'à  lui  opposer  une 
poignée  de  braves,  et  cette  nuée  se  dissipa. 
Mais  n'ayant  que  peu  de  troupes,  il  n'osa  pas 
poursuivre  Tennemi.  Ce  ne  fut  que  lorsqu'il  vit 
arriver  sous  ses  étendards  un  renfort  que  lui 
envoyait  Ptolémée,  roi  de  Mauritanie,  qu'il  put 
commencer  une  expédition  en  règle.  Près  du 
lieu  appelé  Auxea  (aujourd'hui  BordJ-ei^Gre- 
«a/,  le  Fort  des  Gazelles),  il  Kvra  à  Tacfhrinas 
un  combat  où  odui-d  succomba,  non  sans  gloire, 
«n  périssant  sous  le  fer  des  Romains.*  Dolabella, 
dit  Tacite,  demanda  les  ornements  du  triomphe. 
Tibère  refusa,  par  égard  pour  Séjan,  dans  la 
crainte  que  le  lustre  de  son  onde  Blesus  n'en 
f&t  tenii.  Biais  Blesus  n'en  eut  pas  plus  de  gloire, 
et  le  refus  d'un  honneur  mérité  augmenta  celle 
de  Dolabella,  qui  avec  moms  de  troupes  avait 
fait  des  prisonniers  de  marque,  tué  le  chef  des 
ennemis  et  terminé  la  guerre.  H.  F. 

radlt.  .4nnaUt. 


*  DOLABBLLA  (  T%ama$),  I 
à  Bellune  (VénéUe)yen  1670,  iw 
le  27  janvier  I6à0.  Élève  d'As 
lachi,  surnommé  Àiiense,  il  s'était 
naître  par  ses  travaux  exécutés  das 
doges  à  Venise,  lorsque,  en  1G(N 
mond  III  l'appela  en  Pologne.  Il  épo 
Agnès  PiotrkowczyL,  fille  du  celé 
deCnioovie;et  lorsque  sa  femme  m 
le  roi  Wladislas  IV,  désirant  le  n 
gne,  lui  accorda  le  privilège  de  : 
Craoovie.  Ce  peintreomade  sestrai 
églises  de  Cracovie  et  île  Wilnn. 
Ueaux  historiquesyon  remarquait  i 
représentait  V  Entrée  triomjikaie  c 
à  Varsovie^  en   1611,  livrant  i 
mond  m  le  tzar  Sdtonïslty,   f 
MoakoQ.  Ce  tablenu  fut  donné  fiai 
guste  II»  éledenr  d«  Saxe  et  roi  d 
tzar  Pierre  I*'. 

rM«a,INetéf«Mir«  «m  .^rlMWUTr 
Siieit  éêSigUmpmâ  lli  ilSM).  -  cIm 
grmpk^mn  4m  HIammU  et  ét$  itmUen 
AmbrolM  Onè««tkl,  Crmemtê  H  tnn 

BéMura  I 


U  bnM  %U%wtû  iUsiawtMki,  IMct.  * 

kmmU  «VarMTle,  ISM  t. 

*  DOLCB  (Bernardimo)^  pcini 
romaine,  né  à  Castd-Dunntc  ( 
bin),  an  commencement  du  quinzî^ 
simple  stncatcar  qu'il  était  dans  s 
devint  assez  bon  peintre  en  étwli 
ges  du  Giotto. 

Tlooul,  MsioMrte. 

*  BOLGE  (O/favicno),  peintre 
maine,  né  à  Castd-Durante,  vers 
quinzième  siècle.  Hélait  fib  etelèi 
dino  Doice,  et  fut  Ini-roème  mail 
Luzio. 

Tkoixi,  DixioMorto.  —  Laau,  Moru  f 

*  DOLCB  (  Luzio  ),  peintre  de  Té 
né  à  Castel-Durante»  vivait  encore  a 
élève  d'Ottaviano»  il  a  cBridn  sa 
villes  voisines  de  peintures  joslan 
Il  fut  un  des  peintres  employés  pK 
bin  à  U  déooratkM  dn  niais  de  11 


Laail.iloria  piMortea.  -  TkMui,  ft: 
•OLCK  00  —■.CI  (CoWbK  pe 
nêà  Florcnee«en  lôift,  ■wridaMl 
en  1686.  Son  oMltre  M , 
génie  peu  cntrcpraH^ 
oompoaitioM  à  on  pdB  i 
s'adoHM  presqne  «sdndvcneni* 
Afére  depUié,  ém  Saêmtmjî 
ques  traits  de  In  Pmaiien.  mm  i 
Ueaui  1  I.       Isb 

anjouK         vmt  I  fi 

un  oov  mmU  i 


«Ldé 


DOLCE 
m,  une  ooolair  qui  D*e8t  ni  trop 
>  hardie,  mais  toujours  douce  et 
ïnân,  un  pinceau  patient,  qui  ne 
eré,  et  auquel  on  a  parfois  re- 
ts de  fini. 

Mm  de  grands  tableaux  :  on  cite 
int  Antoine  et  sa  Conception 
utre  sa  célèbre  figure  de  la  Poé- 
irsini.  La  galerie  de  Dresde  ren- 
ointe  Cécile  y  Le  Christ  bénis- 
i  le  vin,  Hérodias  portant  la 
ean-Baptiste  ;  et  le  Musée  du 
istàla  Montagne  des  Oliviers. 
K>lce,  AlessandroLoini,  Bartolo- 
gnès  Dolce,  sa  fille  (1),  et  Ono- 
cousin,  ont  reproduit  beaucoup 
[L.-C.  SoTER, dans  r^nd.  des 

Miê  dtr  Prq/essori  dei  diêtgno  da  Ci- 
Mi,  Storia  pitUnica. 
is)t  littérateur  italien,  né  à  Ve- 
nort  en  1568.  11  appartenait  à 
le,  mais  peu  fortunée  ;  lui-même 

dans  la  pauvreté.  «  La  poésie 
elle  il  s'appliqua,  dit  Nicéron,  et 
réussit,  et  un  grand  nombre  de 
I  fit  en  sa  langue,  lui  furent  une 
subsister;  mais  quoique  ses 
ut  acquis  de  son  temps  de  la 
e  ressentent  du  besoin  où  il  se 

bâte  avec  laquelle  il  les  a  com- 
it,  ajoute  Tiraboschi,  historien , 
léteur,  philosophe,  poète  tragi- 
pique,  lyrique,  éditeur,  traduc- 

recueils;  il  écrivit  enfin  dans 
mais  il  n'excella  dans  aucun.  » 
Bsa  soixante-et-onze  ouvrages; 
ilement  les  plus  iin|M)rtant.s,  sa- 
»  di  Orazio  iradotta  ;  Venise, 
H  Primo  Libro  di  Sachpanle; 
h^";  —  //  Raf/dzzo,  comme- 
41,  in-12;  —  Tieste,  trage- 
Seneca;  Venise,  1643,  in-8°; 
Çêdia  di  Euripide,  tradotta 
re  ;  Venise,  1 543,  in-S"  ;  —  // 
Media;  Venise,  1545,  io-12;  — 
uswuntif  ne'  quali  si  raconta 
note  amore  di  due  amanti^ 
ammenti  d'un  anticho  scritto 
1546,  in-S"  :  c'est  la  traduction 
\  Amours  de  Clttophon  et  de 
p  d'Achille  Tatius  ;  —  Dialogo 
medelle  Donne  ;  Venise,  1540, 
\o§o  delV  Oratore  di  Cicérone 
le,  1S47,  in-8";  —  Didone, 
M^  1647,  in-12;  —  Giocasta, 
•y  1&49,  10-4";  —  Osserva- 
WiAnçua;  Venise,  1 550,  in- 8°  ; 
QSkmi  di  ijod.  Dolce  ;  Venise, 
•  traduction  de3  Mctaniorptio- 
iMerament  attaquée  par  Rug- 


-  ix)La  ^iii4 

ceMI;  —Bialogo  délia  PUtura  ,  intitùtoiê: 
VArttino;  Venise,  1557,  ta- 8";  —  U  Tra^*- 
dîtdi  Seneca  tradotle;\mm&,  l&ftO,  in*t3;  — 
il  MaritOi  commedia  ;  Vmtse,  V>m,  in-n;  — 
il  Hu/fiono ,  commedia  traita  dai  Buileiite 
di  Pîiîuto;  Venise,  isflo,  iii*i2;  —  Vi£u  di 
Cartô  V^  imperaiore^  Venise,  I5ÔI,  in4*;  — 
hetître  dei  gmn  Mahumtto  //,  imper,  ée" 
l\irchà^  scrute  a  diverse  rèt  principi,  si- 
gnori^  e  republiche^  con  ie  risposie  loro^ 
ridotie  nelta  volgar  iînguaf  inslemis  ton  U 
îetteredi  Faiaride,  iradoii^  dût  mfdesémo; 
Venise,  lâû3,  in-8°  ;  ~  Isîorie^  dà  Ctorannt 
Zonara,  dai  comi^nciameniù  dei  mùndo  On 
siiw  ail*  imperadore  Àlessio  Ccmneno ,  1^- 
dotie..;  Venise,  1564»  in-4*;  —  isioriê  di  Ni- 
eeia,  le  quali  cominciano  daiV  imperUt  di 
Gîopanni  Cùmneno,  sino  alla  presa  dé  Com- 
laniinopoiif  iradoiîe...',  Venise,  ISa9,  ïn-4''; 
—  Le  tragédie  di  M.  Lod^  Doice ,  cioè  Cïo- 
Costa  ^  Medm,  Didùne^  Ifigenia,  "Heste^ 
Ecit&a,  Venise,  156fl,  i»^";—  ii torée  dl  Ni- 
cf/oro  Gregora,  iTodûtte  ;  Veniêe,  1&69,  in-î" 

CrcACiitibenÉ.  ittaria  i*#Wfl  f'ot^ar  J*o#fliï,  —  Tlmbo*- 
f M.  Stfyri^  di^m  Uttcratura  ttatian/s.  Vil,  pAH  t,  I.  - 
fïlDéfDD,  Jf^meinfi  fninrr  àervir  d  l'hiU.  d^i   kitmmn 

*  nuLCB  (  A^ostiAO  ),  Utiérateur  îtalkii,  né  k 
Ven(*e,i?fcrs  iàe&,  mort  vers  1640,  U  était  pitft- 
neveti  de  Louis  Uùlax.  Oo  a  de  lui  une  tra^i« 
intitulée  :  VAimtda;  Udiné,  IGOa,  in-4«  :  pièe« 
a^ez  màJiocre,  lon^^ternps  attribuée  à  son  Srèrt 
Jéan-AntOLQC,  m^lecin  h  Udini; ,  mats  enÛn  res- 
tituée h  son  véritalile  auteur.  M.  G. 

Fotttintnl,  fW^t.    dfH'  Kitypir^sifi  !ttîlknn.n. 

DOLCEBONO  (Giocomo),  architecte  milanais, 
du  commencement  du  seizième  siècle,  élève  du 
Bramante.  Il  est  auteur  des  dessins  de  l'église 
Saint-Maurice  de  Milan. 

PIrof  ano.  Guida  di  MUano. 

DOLCi  (Le  P.  Sébastien),  théologien  et  ar- 
chéologue dalmate,  né  à  Raguse,  en  1699,  mort 
vers  1770.  Il  entra  à  Tâge  de  quatorze  ans  dans 
Tordre  des  frères  mineurs  derObservance.Nommé 
théologien  de  la  république  de  Raguse,  il  parut 
avec  succès  dans  les  principales  chaires  de  l'Italie, 
et  se  distingua  par  son  savoir,  sa  piété  et  son 
éloquence.  Ses  principaux  ouvrages  sont  :  Maxi- 
mus  Hieronymus  vitx  sua:  scriptor,  sive  de 
inoribus  ,  doctrina  et  rébus  gestis  D.  Biero- 
nymi;  Ancône,  1750,  in-4»;  —  De  Illyricr 
Linguœ  Vetustate  et  AmpUtudine,  dissertatio 
historico-chronologico-critlca;  Venise,  1754  : 
quelques  écrivains,  entre  autres  Jérôme-François 
/anetti,  ayant  rendu  un  compte  pea  avantageux 
de  cet  ouvrage,  Dolci  publia  en  réponse  à  leur^i 
critiques  :  Epistola  Hieronymi  Prancisci  Za- 
nettii  in  Dissertalionem  de  Lingux  Itlyricx 
Vetustate  et  Amplitudine  con/utata  perpe 
tuis  animadversionibvs  in  ejusdem  Zanetti{ 
disquisitionem  ;  Ferrare,  1754;  —  Ragusini 
Archiepiscopatus  Antiquitas  eorumque  an- 
tistitum    Chronologia;   AncAne,     1761;    — 


4S5  DOLCI  - 

Fasti  LiUerarithHagusim  usqtte  ad  annum 
1700;  Venise,  1*07.  On  a  encore  du  P.  Sébas- 
tien Dolci  deft  Panégyriques ,  des  Hymnes  et 
une  Élégie  m  V honneur  de  saint  Thomas 
tVAquïn. 
Adriiinir.  Sappl.  à  JOcher.  âUç.  Cel.-Ijfiic, 

DOLBXDO  (  Barthélémy  )y  Kraveur  hollan- 
dais, né  à  Leydc,  en  ICOO.  li  était  élève  de  Golt- 
zius.  Le  dessin  do  ses  compositions  laisse  à  dc- 
^rer,  mais  l'exécution  en  est  remarquable.  .Ses 
estampes  sont  si^ées  d'un  monogramme  com- 
|H>sé  d*un  B  et  d'un  D.  Il  a  surtout  gravé  d'a- 
près Crispin  Vnn  dcn  Broeck,  Michel  Coxde, 
Karl  van  Mander,  et  Bartholomé  Spranger. 

Baun,  DUi.  dés  Crav€urs,  —  ChaudoD  el  Uelandlae. 
Dictionnaire  hlttorigme. 

DOLBXDO  (  Zachurie),  graveur  lioUandaLs, 
parent  du  précédent,  né  à  I^yde,  vivait  en  1^90. 
Il  était  élève  de  Jacque.<t  de  Ghan.  Il  avait  plus 
de  talent  que  Barthélémy  Dolendo,  mais  sa  ma- 
nière rappelle  la  séclieresse  de  Jean  Wierix. 
Il  a  beaucoup  gravé  d'après  Abraham  Blœmaert, 
le  Caravago ,  de  Ghein,  H.  Gollzius,  et  Sprau- 
ger.  11  s'est  distingué  surtout  dans  le  itortrait  ; 
son  monogramme  était  un  Z  et  un  D. 

R«tan.  nicL  det  Crareurs  —  Chaudon  et  Ddandlnf, 
iftrt.  kittorlque, 

DOLEBA  (Clément),  théologien  génois,  m^  à 
Moneglia,  en  l&Ol,  mort  à  Rome,  le  0  janvier 
1&08.  Il  était  Oandscain,  et  devint  général  de  son 
ordre.  En  1557  le  pape  Paul  IV  le  fit  cardinal  du 
litre  de  Sainte-Marie  De  Ara  Cœli,  et  évéquc 
de  Foligno.  On  a  de  Dolera  divers  ouvrages; 
les  plot  importants  sont  :  Compendium  catho- 
licarum  insliluiionum  ad  christianam  theo- 
logiam;  Rome,  1502  et  1505,  in-8*;  —  De 
Symbalo  Apostolorum;  —  De  Sacramentis; 
—  De  Prxeeptiâ  divinis;  —  De  Peccatis  H 
torum  d\fferentiis  ;  —  De  Consiliis  evange- 
Heis;  —  De  Calibaiu  Sacerdotum;  —  De 
Œcumenico  Concilio^  etc. 

WaddlMi.  SaiptortM  Ordimiâ  âflmomm,  n.  ~  Aa- 
Mry,  HUt.  dês  CmréinoMX,  IV.  ISi.  -Soprenl.  Scrttt. 
dHIm  Uçur.  —  Jeao  de  Saint- Anlnlne,  Bibltotk.  mntv. 
/ysHcUr.,  1,  ffll.  -  Mdurd  el  Gtraod,  BiàUotkéfUê 
tnrréê, 

DOLBS  (Jean-Frédéric),  compositeur  alle- 
mand, né  à  Steinbach,  en  1715.  mort  en  1797. 
De  1744  à  1750,  il  Ait  chantre  à  Fre)berg;  au 
jour  de  ta  mort,  il  remplissait  les  mêmes  fonc- 
tions k  Leipzig.  Élève  de  Sébastien  Bach,  il  com- 
|iota  un  grand  nombre  de  psaumes,  de  motets, 
de  cantates  et  de  dunirs. 

C»H9er$ationê-l£Xieom.  —  FéCli.  Btoçrapkie  untrtr 
Ml/e  da  MiMiieiau, 

*  DOLBSBOsr  (  Claude),  écrivain  français, du 
seizième  tiède  ;  il  était  originaire  du  Lyonnaiii,  et 
il  composa  un  Mystère  de  Pédificafton  et  dé- 
dicace de  Véglise  Noire- Dame  du  Pny,  et 
translation  de  C image  qui  y  est,  à  trente- 
cinq  personnages;  la  Bibliothèque  du  Thédtre 
français  n*en  fait  pas  mention. 

Om  Verdirr,  BiblkHkéqw ,franrtti*r,  t.  Il,  p.  SM 

DOLKT  (  Etienne^,  t^nigraplie  et  humaniste 


DOLKT 

français,  né  à  Orléans,  en  lj09 

étranglé  et  brûlé  sur  la  plai«  .Mnu! 

le  3  août  1540.  On  a  prétendu  (  M. 

saye)  qu'il   était  fils  naturel  de 

et  d'une  Orléanaise.  nommée  Cui 

roi  de  France  avait  qninze  ans  a  1' 

naissance  de  Dolet  ;  cotte  tiliation 

vraisemblable.  A  Page  de  doiixe  a:i 

à  Pari«,  où  il  etit  pour  |)rofesH*iii 

latine  Nicu!s<  Bérauld,  qui  compta 

li;;ny  iwirmi  Ms  disciples.  Kn  I5?6, 

j  dit  à  IMdoue,  oii  pondant  trois  ans 

I  à  augmenter  la  somme  de  se^  rimr 

;   avait  |M):ir  maître  Simon  de  Villene 

I  <iuel  il  contracta  l'amitié  la  plus  é 

!  mo«irut  en  1 530.  t  Si  les  ombres  r 

I  p;'u  de  senliment,  dit-il  dans  un 

:  adressé  à  la  mémoire  de  ce  maltn*, 

'  qui  en  retour  t'aimera  sans  fin.  •    r 

j  Cettcperteaflecta  tellement  DolPt, 

I  à  rentrer  en  France,  lorsque  Jean  d»* 

{  ba^<adeur  de  France  à  Ventre,  lui  < 

I  plol  de  secrétaire.  Peniant  son  s«^j 

i  il  continua  avec  ardeur  ses  «'tuitr*? 

I  lion,  et  recueillit  les  leçons  île  Bail 

qui  initiait  ses  auditeurs  aux  bf'auti 

et  de  Lucrèce.  La   mort  de  son  a 

Villeneuve  avait  déjà  inspiré  la  ven 

Tètudiant  Orléanais  ;  un  sentiment  y\ 

Tamour  qu*il  éprouva  |H)iir  une  jetu 

î  du  nom  d*£lena,  fit  naître  sous  »a  | 

.  ceutsgradeu\.Les40,41,et4?'piei 

{   sies  latines  sont  consacrées  à  tUena  : 

I  cette  époque  chantaient  leurt  amour 

I  gue  de  Vir,^le.  La  mort  hd  raiit  < 

core,  à  ce quMI  parait,  Tobjet  de  se<  at 

I  qu'il  lui  consacra  une  èpilapbe,  citée 

I  profane  et  d*assez  nuuvais  gi>ût  :  < 

boursouflée.  Cet  épisode  d'amour  t 

dément  la  vie  de  Dolet;  bientût  il  n 

ment  à  la  science.  A  son  retour  n 

1530,  il  étudia  plus  que  jamais  les  < 

oéron ,  son  auteur  favori,  et  oomma 

les  matériaux  do  tet  Commentaire 

latine.  Pourrait-on  croire  que  c 

le  beau  style  de  Cicéroo  devint  ta  i 

cause  des  malbeort  de  ton  . 

publique  des  lettres  était  aiw»  u 

querelle  des  cie^romeiif.  Lonsnr 

gens  de  lettres  en  France,  Bemho 

Italie,  partisans  ouliYt  cl  ptssHMsn* 

étaient  possédés  phis  qne  les  anl 

sorte  d'égarement  de  Petprit 

pour  les  guérir,  let  a 


fiil^SioAlde  cette 
lalm  raieals  cC  •■rtaal 


■aaee.  ti  fMi 


AftaMlrff  de  CaaiciMa  HT  U  t 
Stepkmnmi  DoUtms,  j 
pkmtwmtrm  H  aotatal  9^m 
mrm,  larfafte.ta 
•I  iraffiquc  4c  PoM  8«nll  tU  Tm 
M  aaisMiiec. 


DOLKT 
malmena  surtout  Longueuil ,  qu*il 
nme  le  chef  de  cette  ^cte.  Parmi 
rs  de  Longueuil ,  Scaliger  occupe 
ang;  il  répondit  à  Erasme  par 
iscours.  Trois  ans  après ,  Dolet  prit 
nse  de  Longueuil,  et  Bayle  nous 
ce  Tut  cette  conformité  d'opinions 
r  et  Dolet  qui  devint  la  cause  d'une 
ne  animosité  telles  que  Scaliger  eut 
^lomnies  contre  Dolet,  le  trouvant 
acieux  d'avoir  osé  écrire  après  lui 
\  sujet.  Cette  conduite;  de  Scaliger 
i  république  des  lettres, 
occupé  de  ses  travaux  d'érudition 
mis  le  déterminèrent  à  se  rendre  à 
r  y  étudier  le  droit  ;  il  dut  faire  d'au- 
Hitiers  ce  Toyage  qu'il  dit  : 


45^ 


et  f*t  d 'Apprendre  toujoun; 
rient  qne  Je  pa.tse  aucuns  Jour» 
ipprendre  en  quelque  lieu  el  place, 
tu  tiut  que  Je  déplace. 

t  l'influence  qu'il  exerça  sur  les  éco- 
i  première  cause  de  toutes  les  persé- 
1  devint  l'objet.  Arrivé  dans  lacapi- 
aine,  il  fut  élu  orateur  par  les  écoliers 
r  justifier  cechoi\,il  prononça,le9oo> 
B  discours  qui  souleva  contre  lui  une 
écriminations.  On  ne  lui  pardonna 
Bction,  bien  naturelle,  pour  le  parti 
a  Màme  de  l'arrêt  du  pariement  de 
i  interdisait  les  associations  d'étn- 
mars  1 533,  Dolet  fut  jeté  en  prison  ; 
(|ue  parTintorcession  de  Jean  Pinus 
,  évéque  de  Rieux.  Mais  la  calomnie 
ition  s'aiTOt(»nt  rarement  à  moitié 
loudoya  des  assassins  contre  Dolet; 
à  son  sujet  (les  libelles  qui  le  dif- 
fin,  on   alla  juiquà  promener  sur 


qu'il  y  éf'ril  pcïiir  eviirimer  la  siu^rité  de  n.*4 
regriils,  h  Jt»  *i'uv  du  moins,  diMi^  témoigner 
lîevani  h  (ïo^ttrîté  que  si  j'ai  éié  jug^  quelquefois 
\ny[î  iévÊre  vl  Irop  dur  à  son  épr^l,  du  moins 
j(^  n'eu  ai  pas  moins  «Miser vé  ^lour  lui  des  f^îll- 
timcnls  d'amîtîé  et  d'équité,  w  PuU  U  ajoute,  avec 
tin  f^ftUuient  patriotique»  et  dc^ronîen*  qu'il  Ti 
r«>ii\ battu  de  soQ  vivant,  comme  iîtant  bostlle  et 
A  la  France  et  à  Cicéron  i 

^t\in^  diim  fuit  inti  ftft 

Et  jtesnm  cupktiis  KplcitJia  «rcfïFrU 
...  Sfiftlfa.  hostiH  CXy^rnmk*  ft 
GaiU  s  qiii«  rab**aî  )  nonalni»  lnfnlrn*. 

It  fait  aussi  un  grâiKl  éloge  de  Cliarï^  Étienn» 
et  de  ses  livres  sur  Fagricùlture,  C'eat  ver»  c^tte 
époque  (g  mars  lâ37  )  que  Doïet  obliï»!  de  Fran- 
çois l"  le  privilège  qui  Faulorisait  p^ndjint  ûïx 
ans  «  de  (H)  u  voir  imprimer  d  faire  imprînaer  tow^ 
ks  livres  par  lui  composés  el  traduits  et  autres 
fpiîvrtjs  dea  atiteurs  modernes  on  antique;?  qui  par 
Ini  seroicjit  dûment  revus,  amendés,  iîludrés  ou 
annotéSf  soit  par  forme d*ïnlcrprétation|SclinUe  ou 
autre  déeliratior»,  tant  en  lettre  latine,  grecque, 
italien ntî  que  françolse  »,  U  est  pnîbable  que  ce 
fut  au  grand  travail  litttV,\ire  dça  Cmtmentaires 
qu'il  dut  celle  faveur  insigne  (1). 

La  protection  du  roi  ne  garantit  pas  le  poète 
imprimeur  d'une  înearcera lion  nouvelle  :  il  avait 
tué,  en  défendant  ses  jour*  tncnacés^  un  peintre 
du  nom  de  Campantni  ;  lieurcuaement  que  le  mo- 
lirde  léfiilïme  défense  lui  Bt  obtenir  ^  grâce.  Mai^ 
Dolet  ne  put  qu'à  sasortie  de  prison  md  Ire  à  profit» 
le  privilège  accordé  par  le  roi,  et  il  fil  alors  loufi 
fies  eiïorlsponr  s'en  montrer  digne.  ■  J'augmen- 
terai, dit'il,  de  toute*  mes  forces  les  riclieasea  lil* 
téraircs,  et  j'ai  résolu  de  m'attacher  les  mânes  sa- 
crés des  anciens  iMir  l'impression  scrupuleuse  de 
leurs  œuvres,  et  de  prêter  mon  travail  et  mon  In- 

Mais  autant 


il  il  se  défendit  encore,  et  riposta 
lies  de    r«*pii:ramme,    arme   qu'il 

vigueur  et  preste'ise.  l'n  arrêt  du 
npulsa  alors  de  Toulou«^e.  Dolet 
kordà  Lyon;  pui^^,  désireux  de  re- 
élndes  favorites,  il  rc\int  à  Paris, 
re  1534.  Ce[>endant,  il  retourna  à 
15,  pour  y  faire  imprimer  chez  Sti- 
ke,  dont  il  vante  le  savoir  tyjwgra- 

▼aleur  litt»Taire,  son  ouvrage  in* 
umtariorum  lAuguœ  /Mttn.\\ etc. ; 
S38,  2tom.  in-foL:  immense  lal)eur, 
lil  consacré  dès  ràij;e  «le  seize  ans 
I  Jeunesse,  ses  plaisirs  et  sa  santé, 
•tolrun  tome  troisième  si,  comme 
■t  le  tome  II,  col.  161,  sa  santé 
ettaft  et  s'il  n  était  pas  victime  de 

ét$  hommes.  Il  dédia  au  roi  de 
ekn  TOhimes;  et  il  eut  Thonneur  de 
lier  loi-roéme,  à  Moulins.  C'est  du- 
rfM  de  son  second  volniDeque  Oolel, 
t  d'Érasme,  inlrno;:ij^t  ]a  p.ij^e 


dustrie  aux  écrits  contemporains, 

I  les  rues  <!»•  Toulouse  un  cochon  |  j'accueillerai  les  chefs-d'œuvre,   autant  je  dé- 

écriteau  le  nom  d'Etienne  Dolet.      daignerai  les  mauvais  écrits  de  quelques  vils 

écrivailleurs,  qui  sont  la  honte  de  leur  siècle.  » 
(  Voy.  sa  lettre  en  tête  de  l'ouvrage  de  Claude 
Cottcreau  De  Jure  MïlUix  ). 

Dolet  fut  fidèleà  sa  promesse.  En  1538  il  com- 
mença à  imprimer.  Son  début  fut  un  livre  intitulé 
Cato  chrïstianusy  opuscule  théologique,  où  Do- 
let se  crut  obligé  de  faire  l'exposition  de  sa  foi 
sur  les  Dix  Commandements  de  Dieu,  le  Symbolo 
el  l'Oraison  dominicale  (2).  Déjà,ainsi  qu'on  le  voit 


(t)!.e«l  roarslBSSnnprlvlK^se  de  quatre  ans  sealeiBMit 
avait  été  accordé  à  Séb.  Gryplie  pour  «  que  a  dater  de  ce 
Jour  U  pulMC  el  lui  lolsc  Imprimer  le  dlcl  Urrc  {CommMn- 
talrcs  )  tant  de  toïs  que  bou  lui  semblera,  uot  que  durant 
le  (lict  temps  autre  que  luy  le  puisse  Imprimer  ».  Or,  le 
second  volume  parut  en  ISSS.  C'est  peul-etre  U  brièTeté 
dérisoire  de  ce  privilège  pour  un  tel  travail  qui  fut  la  cause 
dp  |j  concession  du  privilège  excessif  accordé  en  lllTà 
DoIrL 

(2)  Parmi  les  pièces  de  vcri  qui  accompagnent  le  pcUl 
volume  est  le  sliain  de  Guillaume  Durand. 
Ccssale,  crêpantes,  Invldla  obtrecUtorea, 
Cessa  te  dicere  DoleUim  rellIclMe 
Vacuiim  :  et.  ut  relli](lonls  sit  doeUudoctor, 
Une  lihro  ab  eo  dlsctlc,lnlqui  ohtreclatores . 
Iiirc  discUe  hbru  cbrlsllane  vlverc. 


459  DOl 

dans  sa  pn^face  à  J.  Sadolct,  auquel  il  dédie  cet 
ouvrage,  il  était  en  butte  aux  reprodies  et  à  la 
calomnie  de  eeax  qui  lui  en  voulaient  de  ce  qn*il 
•  abstenait  d'écrire  sur  les  matières  religieijses, 
iiiatièreqne,  dit-il,  «  il  sait  ètrepériUeuse,  et  qu'iU 
aurolt  voulu  s'abstenir  d'aborder.  Du  moins, 
ajonte-t-il,  je  prouverai  parcet  écrit  que  oene  sont 
IMS  seulement  mes  actions  et  l'exemple  de  ma 
vie,  mais  aussi  mes  paroles  qui  attestent  ma  foi 
religieuse.  »  En  1 540  il  publia  la  CAirtiri/if  de  Paul 
d'Égine  et  quelques  opuscules  de  Galien  ;  en  1 54 1 , 
le  IS'ovum  Tesiamentum  ;  Les  Élégances  de 
la  Latinité,  par  Laurent  Valla,  etc.;— en  1542, 
Les  Grandes  Annales,  ou  chroniques  très-vé- 
ritables des  gestes  merveilleux  du  grand  Gar- 
gantua et  de  Pantagruel,  son  /ils,  édition  qui 
fut  l'une  des  causes  de  ses  malheurs  ; — en  1543, 
les  Commentaires  de  César  ;  —  les  Œuvres  de 
clément  hlarot,  etc. 

Ses  livres  portent  pour  enseigne  une  hadie, 
ou  doloire,  tenue  par  une  main  dans  les  nuages  et 
menaçant  la  tige  d'un  arbre  noueux ,  avec  oeite 
épigraphe  pour  les  Kvres  français:  Préserve^mo^, 
Seigneur,  des  calomnies  des  hommes  ;  et  pour 
les  livres  latins  :  ùurior  est  spectatx  virtuiis 
tfuam  incognitoi  conditio.  Cette  noble  devise 
rentratna  peut-être  à  sa  perte,  par  l'idée  de 
devoir  qu'elle  lui  imposait  Quelquefois  aussi 
il  metUit  cette  autre  devise  :  Scabra  et  impo- 
lUa  ad  amussim  dolo  atque  perpolio, 

Dolet  se  maria  vers  l'époque  de  son  établisse- 
ment, et  en  1539  il  eut  un  fils,  dont  il  célébra  la 
naissance  par  des  poésies  latines  réimies  sous 
le  titre  de  :  Genethliacum  Claudii  Doleti,  Les 
principes  de  morale  et  de  religion  qu'elles  con- 
tiennent témoignent  de  l'miquité  des  persécutions 
auxquelles  ce  malheureux  poète  fut  en  butte  ;  et 
\eê  vers  suivants  prouvent  combien  fut  injuste 
la  sentence  qui  le  condamnait  à  la  peine  capitale 
comme  ayant  professé  la  doctrine  du  néant. 

Tu,  De  ertée  biiUbm  ua  cuib  corpore  locit 

i*rtvBrt  usura.  la  aobU  coelnUi  ortgo 

¥M  qiicdam  pont  r»%%M  maiwaM.  po^  ca«a  anperstc* 

Corpora,  et  vlerno  t  commotura  vlfore. 

Il  existe  une  traduction  française  de  cet  ou- 
vrage :  elle  est  attribuée  par  Née  de  La  Rochelle 
à  Clauile  Ck>tereau,  ami  de  Dolet;  mais  la ikc- 
ture  du  vers  fait  su|>poser  au  biographe  de  Dolet, 
dans  les  Hommes  illustres  de  VOrléanais , 
que  l'auteur  du  poème  latin  est  en  même  temps 
celui  des  vers  français.  Quoi  qu'il  en  soit,  on 
trouve  dans  cette  traduction  des  morceaux  qui 
ne  manquent  ni  de  grâce  ni  de  fodlité.  Le  poète, 
en  traçant  à  soo  iils  les  devoirs  de  l'homme  à 
tous  les  âges,  ne  pouvait  omettre  les  rappofU 
avec  le  sexe  féminin.  Nous  citons  : 

Le  Reore  féailnki 

Se  dolM  Craicter  cooimc  genre  béfala. 
Mollet  H  Iratfre  et  à  rt;nieor  eoalnirr, 
RI  q«l  «e  TeeU  par  ftrmd  4Milc«r  atlralre. 
rourunt,  ne  faell  U  brf&t  M  laaelier 
Par  tfop,  et  Uat,  que  1>d  peu%*e%  fasckpr  ; 
Car,4t  Miymttne  aaaei  a«i4aclei»e 
l.at  trnil^  frmine  et  4e  plaMr  aoifeiiae. 


ET 


(  on  asH  TCflve»  9%  | 
i  la  ■■  r«i  1rs 

•t  Mo  tsal  pCrtrs. 


ca  pem  ravaler* 
-   Umêm 


Tons  les  préceptes qall  ofllpeàm «■  M^to 
morale  pure,  âevée,  el  empraMs  dteMiteai 
rdigienx.  Dolet  se  liTfaltlo«t  cHlier«a  mImAi 
sonimprfanerie,lonqa'ai  l&3>iiiw 
de  la  qoereUe  des  ekéiûÊkm  vtat  ^ 


IIMO. 


qoen^le 
calme  dont  U  Jouissait  Attaqué  par 
un  écrit  liqurieox ,  Dolet  hri 
|Nir  son  traité  De  imàtatitme 
il  repousse  avec 
les  horrenrs  dont  Salteit  1*1 
|H)ursuit  de  ses  épignuiiniet«  fl  aa 
taquer  à  soo  toar  le  ityla, 
vie  d'Érasme.  Cet 
avaient  du  moins  rexcaae  da  la 
on  ne  preaait  poiol  am  aaaqn  pa«  M- 
taquer,  et  les  opinioiia  à  cette  éMi^  m  MLéi 
religion  oomme  ca  Irit  da 
surexcitées  par  me  aorte  da 
un  orage  plos  terrible  s'^noMcWI  avii  litodi 
Dolet.  Set  cmiemlk  l'ai 
et  sons  le  vigne  piélexla,  te^aan  é  _ 
d'hnprimer  des  livret  iiifacMa  AMri^lr 
firent emprisonoer,  ea  IMI,  à  la  OiiIm— lidi 
Paris,  d'où  il  ne  sortit 
de  détention  et  griee  à  1' 
Ducfaâtel,  alors  érêqoa  da  Mte.  Oi 
prélat  dut  même  hitter 
dinal,quilui  reprochait  devoir 
tion  du  roi  pour 
de  riiérésie  de  Lntber  al 
«  Je  n'ai  point,  hd 

«  protépé  auprès  da  roi  les  tiipuaall»— » 
.<  de  Dolet;  mais  j'ai  rédané  ka  bailfeèi  » 
«  narqne  pour  uo  tMMuaefri  praaHttdldiM' 
N  prendre  des  mimiri  et  obi  via  d|pHi  dta 
<  chrétien.  J'ai  m  qaa  l'ÉgVaa 
«  sein  à  œhii  qni,  étant 
•  dans  Tennear,  iiiaMak  mt^mm  mm  i^ivi 
«  car  Jétos-Chria 
«  cailla  brebis  égarée.  • 
Toutefbb,aa  arrêt  da 
date  du  14  fevrierlSU, 
treize  ouvrafges  poBupQaéi 
let,  "  comme  ooatcâiHt 


et  hérétiqae  doctrioa  ». 

â  cette  victime  de  | 

miter  Robert  EaMonaci  1 

France;  saooBtcieBDe,friaaliâi 

le  retint  :  il  revint  à  l^o».    Dbm 

Enfer,  pmbiié  émuteunàêêê 

mai   1544,  il  lafBraia  i 

dpaux  amis,  aoxfMlt  ai 

poésie,  qu^d  avait  ca«paai  ca  IM9  ai 

mter  Enfer  sor  soa  i 

MHnptait  le  publier  ;  c'est  J 


5f 


DOLET 


46S 


rBiMTeto,  èLyoB,Mi  cMmneneementde  >aaTier 
44.  Ce  Fremêer  S^fer  ne  Tit  donc  pas  Le 
■r  ;  et  c'est  dns  le  Second  quMl  nous  apprenti, 
IBS  on  rédt  en  Ten  difsiieB  de  Marot  par  la  aal- 
té  do  style,  eommeiit  U  |wt  trcmiper  h  \i^- 
ace  de  soa  geOtier  et  s'enftiir  en  Piémont ,  d'où 
écri^  aa  roi  François  I*'.  «  Mes  ennemis,  non 
■lenU^dit^, 

D«  savoir  JA  10— icttté  («le)  qvtoM  nojs , 
9m  MWC  remja  À  leart  première  ftboys. 
ro«r  we  reoMltre  en  hm  peine  première, 
a^yraat  ce  bot,  lit  funt  dresser  dens  baUct 
Bt  ■«■■  oiH^M  et  6Q  grandMir  etgalles, 
■t  IM  cav«jrMil  à  Parle  par  eharroy.. . 
CcB  tf«a  firdenox  farent  remplis  de  livres, 
Ui  «ifB  ■walvnls  et  les  snltres  de  Hvres 
iB  et  MnsM  4M  l'on  nomme  hérétiqoe.  » 

■  ■«mil  eea  ballots  du  nom  de  Dolet,  et 
m  frii  aniféa  à  Paris,  on  les  fit  saisir  \m\t 
\k  condamnation  par  le  partement. 
aussi  perfide  que  grossière,  ^t  i[ui 
t  fwifail  réossir  qo*à  cette  époque  !  Conitunt 
■a  la  soeeèade  ses  épUreM  (1)  adressées  ^u 
riHMBtde  Paris  et  à  la  reine  de  Navarre^  qu'il 
prib  la  seiUe  mnerve  de  la  France,  il  icTint 
IfM  pour  les  Taire  imprimer.  Mais,  déjà  m 
ril  par  ka  railleries  qu'il  s'était  permises  éms 
fe  édMk»  de  Rabelais^  la  baine  qu'il  STait  03tci^ 
|«i  dressa  plus  menaçante  que  januds  à  l'ix^- 
êm  de  sa  traduction  de  VAxiochus  de  PJatoti. 
Il  y  puisa  les  éléments  d'une  accusation  ca- 
lÉte.  Le  passage  oà,  croyant  mieux  renrlre  la 
ktia  de  Platon,  Dolet  avait  donné  une  e\teo< 
fet^n  le  aens  semblait  demander,  Tut  dénoncé, 
pi  devint  Crtal.  Voici  ce  passage,  ainsi  que  le 
i|i  de  Platon  :  »  Socrates.  Pour  ce  qu'il 
tertaio  que  la  mort  n'est  point  aux  vivant», 
fnnt  aux  défunclz  y  ilz  ne  sont  plus  :  ûonc- 
m  la  mort  les  attouche  encore  moins.  Pour* 
ly  elle  ne  peut  rien  sur  toy,  car  tu  n'es  pas 
|M  d  prest  à  décéder  ;  et  quand  tu  seras  dé- 
ll, cBe  n'y  pourra  rien  aussi,  attendu  que  tu 
ilMa  plus  rien  du  tout  (2).  Le  4  novembre 
p,  la  Faculté  de  tbéologie  de  Paris  s'étant 
e,  ce  passage,  traduit  de  latin  en  fran- 
td*Argentré  :  Après  la  mort  tune  seras 
;  Umt,  Tut  jugé  hérétique  et  conrorme  à 
\  Sadocéeos  et  des  Épicuriens.  Il  Tut 
là  11  censure ,  qui  le  déclara  mal  traduit  et 
I  de  Platon ,  auquel  n'y  a  en  grec 
i  mots  :  Rien  du  Tout.  Sur  cette 
,  Dolet  fut  déclaré  atteint  et  convaincu 
relaps  (3).  La  sentence  fut  exé- 
I  août  1546,  jour  de  la  fête  de  son  patron, 
^ Monté  sur  réchafaod ,  il  prononça ,  dit- 

%  pssufr^s  toiicUsoii  liuéres    dans  moo 
i^Tfpoçraphie. 

'Oti  itept  jxsv  ToO;  C^'/ra;  oOx 

i  ànoOavovTc;  oOx  clatv  *  wdte  oùre  Ttepi 

,  vj  yàp  téOvTjxa;,  oOte  et  ti  zàBoi; . 

f  •  CV  yiso'jx  l^îi.  Pl-it..  Jrioch.^  p.  •\r9. 

voit  composé  daDs  sa  prUon  un  cantique 

(  Debure.  mon  parcol,  donna  communl- 

;  4c  La  Rochrllr,  qui  3  cent  une   tic   cir- 

X  d'étiennc  Uolel. 


f^éUèée 


on,  celte  prièTi  ;  <-  Mi  Deu»,  qiiem  lidie© 
«  offendi^  propttius  esto,  t«qu«  Vii^mem  matreiii 
e  precoT,  dlvumque  Sippbanum,  ut  apml  Dotnt- 
«  ttinn  pro  me  peocatore  inlftrcedalis.  0  Puis  il 
âv«rtj|  Je»  assi&taola  de  lire  ses  Ikres  atee  cîr^ 
coaspectton  ^  protestant  plus  de  trois  fois  qu'iU 
coniennient  Mm  des  choses  qu'il  o'^tvait  ia- 
mai^j  entendues  (!).  «^ 

Les  avis  ont  été  trèâ-partagéa  sur  Dolet;  Msr 
roi  ^  Cimrles  de  Sainte-Martiie  l'exaltent  ;  Bu- 
dianan  ,  Pa^quier  et  d'autres  Tont  peu  de  cas.  di» 
lui.  îl  réstilte  de  cette  difersïlé  qu'on  peut  n^ 
pas  toujours  goûter  sea  écrits  conutie  des  a'uvres 
parfaJl«»<!  ;  mais,  on  ne  saurait  Je  mdconn^ttri^ , 
tl  eut  du  eoHjret  de  l'esprit;  la  langue fran^aisse 
lui  doit  beaucoup,  par  se»  traités,  se»  traduc- 
tions et  sea  poésies.  Il  faut  observer  d'ailleurs 
quit  rut  Tictime  des  passions  religieuse»  quand  il 
entrait  à  peine  dans  la  tnaturité  de  TAge. 

La  i'aitJe  met  Dot^t  au  nombre  des  libraire  de 
Paris  :  il  y  avaït  prohaWenieiit  un  dépdt  ;  tout* Foi», 
^  Tic  apparltent  à  i'Jiistmre  de  l'irnprim^ne  de 
Paris,  par  wsdeuTt  emprisonBetnenIsà  JaCoûcîifr- 
gêrie  et  par  sa  tm  déplorable  à  Ja  pZacc  .Maubert, 

Voici  la  liste  de  ses  ouvrtigcs  :  OroHones  duoi 
Carminum  Ubr\  duo  £pUio!arum  Amicû- 
rtim  ad  ipmm  I}oieittm  Libft  :  c«s  ont  rages 
furent  Imprimée  par  Jet  sotofi  de  Hiwon  Finet, 
à  rinsu  de  Dolet,  aJori^  luaiadei  —  Dialogus  de 
imli(i£if}mViûtr(m  ïflna,  adirer suâ  Desid.  Bras- 
mumpro  Christùphùvù  Langoliù;  Lyon,  Séb, 
Grjpbe^  l&35,tn-4'*î — Commeniariùrtim  Lin- 
mi^  UiHnde  Toini  duo  ;  Lyon ,  i  a36- 1  S3tt,  Séb. 
Grypbe,in-foJ,  ;  un abr%% en  1  vol.  iû-»%  Paris; 
Baille,  1537-1539;  —  />e  Re  ^avaH  Ut^t;  ad 
Lfiz.  fiatjfium ;  Lyon ,  Imprimé  avec  soin,  |«ir 
Séb.  Grypbe  :  dan»  la  préface  Erasme  y  eal  traité 
par  Dolet  à'insuUus  nebulo;  1537,  01-4";  — 
Carminum LiM  IV;  Lyon,  1538, in-é"";  sana 
nom  d'iinprinienr(2);  —  GenetkliacumClaudU 

(1)  Les  pièces  du  proe«e  ont  été  publiées  par  M.  Tail- 
landier, telles  qu'il  les  a  retrouvées  dans  les  regtslrea 
rrimioeis  du  parlement  de  Paris.  Voici  le  dispositif  do 
rarrét.en  date  du  t  août  ISW  :  •  U  dite  coor  cottdaniao 
le  dit  Dolet,  prisonnier,  à  être  ne»é  et  eoDdnIl  par 
l'exécuteur  de  la  haute  JnsUce  en  un  tombereau,  depoia 
les  dlles  prisons  de  la  Conciergerie  du  Palala,  Jos^mo  à 
la  place  Manbert.  où  sera  dressée  et  plantée,  an  Itec  le 
plus  commode  et  convenable  une  potence,  à  l'entonr  do 
laqoeUe  sera  fait  un  grand  feu,  auquel,  après  avoir  été 
soulevé  en  la  dite  potence,  ion  corps  sera  Jeté  et  bruslè 
svec  ses  livres,  et  son  corps  nué  et  converti  ea  cendres; 
et  a  déclaré  et  déclare  tous  et  chacun  dea  biens  dn  dll 
prisonnier  acquis  et  conflsqués  au  roi;  que  anparafant 
l'exécutlnn  de  mort  du  dit  Dolet,  Il  sera  mis  en  torture 
et  question  estraordlnaire  pour  enseigner  ses  oompa- 
gnon«.  Et  néanmoins  est  retenu  In  mente  cMriarqoe  oA  le 
dit  Dolet  fera  aucun  saandaleoo  dira  ancon  blasphème, 
la  langue  lui  sera  coupée,  et  broslè  tout  vif. 

«  LISIT  va.  MOITTMIRIL.  • 

(1)  Ce  volume.  Imprimé avecle  même  soin,  dans  la  même 
format  et  avec  les  mêmes  types  romains  que  ceux  du 
traité  De  Hé  Nmvati,  me  parait  être  sorti  de»  pressca  de 
Séb-Ury  plie,  quoiqu'il  porte  l'emblème  de  Dolet  :  la  doiolre 
rntouree  de  la  devise  Seabra  et  impotita  ad  ammp- 
sim  dolo  atqueperpolio.  La  préface  porte  la  datedMC»- 
lfiidc«  de  Juin. 

la  même  année.  lïM,  Dolet  fit  paraîtra  un  petit  écrit  : 


463 


DOLKT  —  DOLGOROUKI 


Dolet\,S(tphanï  DoleiifllH;  Lyon,  1539, liM*; 
en  fk-ançais,  tous  ce  titre  :  VAvant-Nakssancede 
Claude  Volet f  fils  d* Etienne  Dolet^  première- 
ment composée  en  latin  par  le  père  et  main- 
tenant par  un  sien  ami  traduite  en  langue 
françoise,  ouvrage,  etc.;  Lyon,  I&39,  chez 
Etienne  1)olet,  in-4°;  ^Formula  Latinarum 
/jocutionum  iUustriorum  ;  Lyon,  1639,  in-fol., 
r*  partie  ;  les  autres  parties  n*ODt  point  paru  ; — 
Claudii  Coterœi  Turonensiê  De  Jure  et  Privi- 
Icgiis  Militum  Libri  très,  et  De  Offieio  Impera- 
foris  Liber  unus;  Lyon,  Etienne  Dolet,  1539, 
in-A)!.  ;  -—  Praneisci  Valejii ,  Gallorum  regis^ 
Fata,  ubi,  etc.;  Lyon,  1639,  et  en  français  par 
llolet,  sous  ce  titre  :  />»  Faits  et  Gestes  de 
François  IfT,  e/f.;Lyon,  1640,  in-4»,  et  1643 
in-S**; — Observationes  in  Terentii  Andriara 
et  Eunuchum  ;  Lyon ,  imprimerie  de  Tauteur, 
1640,  in-8®;  —  L»  manière  de  bien  tra- 
duire d'une  langue  en  une  autre;  —  De  la 
Ponctuation  française,  plus  des  accents  d'i- 
celle  ;  Lyon,  1 64 1 ,  in-4'»  ;  item  avec  le  Traité  de 
l'Orthographe  de  Louis  Meigret;  Paris,  1646, 
in-8"  ;  —  De  Imitatione  Ciceroniana,  adversus 
Floridum  Sabinum;  Lyon,  chexTauteur,  1640, 
10-4";  —  Libri  très  de  Ugalo,  de  Immunitate 
Ugatorum  et  de  Joannis  Langiachi,  Lemovi- 
censis  cpiscopi,  Legationibus  ;  Lyon,  1 64 1 ,  in-4*'; 
—Us  Epttres  et  I:vangiles  des  cinquante^eux 
dimanches, commença  ni  au  premier  dimanche 
de  VArent,  avec  briève  et  très-utile  exposition 
dUceiles  ;  Lyon ,  Etienne  I>olet ,  1641,  in- 8";  — 
Le  Manuel  du  Chevalier  chrétien,  traduit  du 
latin  ir Érasme;  Lyon,  1642,  in-12;  — /r 
vtai  moyen  de  bien  et  cathoUquementse  con- 
fesser, opuscule  fait  premièrement  en  latin 
par  Erasme;  Lyon,  1642,  in- 16;  —  Discours 
contenant  le  seul  et  irai  moyen  par  lequel 
an  serviteur  favorisé  et  constitué  au  service 
ditn  prince  peut  conserver  ta  félicUé  éter- 
nelle et  temporelle,  etc.;  Lyon,  1642,  in-s*»; 
—  Exhortation  à  la  lecture  des  Saintes  Ut- 
très;  Lyon,  1642,  in-l«;  —  la  Paraphrase 
de  JeanCampensis  sur  les  Psalmes  de  David 
et  l'Ecclésiasle  de  Salomon  faite  française; 
Lyon,  1642,  ln-16  ;  —  Brtf  Discours  de  ta  Ec- 
publtque  française,  désirant  la  lecture  des 
livres  de  la  Sainte  Écriture  lui  être  loisible 
en  sa  langue  vulgaire  (en  vers),  orec  unpc' 
ta  traité  (en  pro5e),  montrant  comme  on  se 
doit  apprêter  à    la  lecture  des  Écritures 

Cato ekrUtianmt, SUpkano  DoUto  CmU»  jtmreitanmmitr  - 
ftfrr,  avr«  !■  doloire  et  la  d^vlir.  Ad  bat  :  Lmoënmi, 
awé  •mnétm  Dêtetmm,  eum  privUfçio  md  ëenmmmm. 
A  la  flado  volume  eat  l>mblèiiie law  U  ûm%e,  awia  an- 
dnwoui  00  Ht  IMetus,  et  cr«  oiota  :  Duru»r  est  ipcrtjt^ 
rtrtmtli  quam  inenonitm  eomUtio. 

O  petn  «nliime,  eilr^nenient  rart  et  dont  Je  pouede 
un  eiemptalre,  n'ei t  pat  dlé  d»n«  1  éonaeralluii  doanee 
par  Kieéron  des  oavraees  de  IMrl. 

Lea  caracleiv^,  quoique  ne  rapprorbaBl  de  eeax  de  Seb. 
Aryphe,  ea  différent  eependant. 

Cet  ouvra;re  ne  tfinhk  dnnr  *\r^  le  prenier  debul  ir 
Hnpriaietie  ilr  linM. 


Saintes  et  ce  qu^on  y  daéi  ekervht 
1644,  in-t8;  —  Deux  Diaiofme»  àt 
VuH  intUuié  Axiochut,  gui  est  de 
de  la  9iê  ^maiiie,  de  Fimmor 
Vdme,  et  par  comséqueni  du  mrpi 
mort;  et  l'att/re,  Hipparchiit,  qut 
convoitise  de  t  homme  tomekant  l 
tive^  traduits  par  Etienne  Dolet;  L; 
Tanteur,  1644,  in-lé;  —  Second  Et 
tienne  Dolet;  Lyon,  par  lui-même,  16 

—  I>j  Questions  tuseulames  de  Céa 
duites  en  françab  ;  date  ineertaine,  Ly 

—  Us  Épistresfamilièree  de  Marc 
céron,  père  tle  t  éloquence  latine  »  f 
en  Jrançogs  par  Est,  Dolet ^  natif  d 
avec  leurs  sommaires  et  arguments, , 
grande  intelligence  d'icelles;  Paris 
1649,  itt-8*,et  1601,  in-l).  A.-F 

Bat  le,  Dtet,  —  Nlcéroo,  JTcaioérra.  XX, - 
Maine  et  On  Vcrdier.  BiM,  fr.  -  TaULindl 
d'EsUmne  IMH-  -  Bmiloiier.  EsCirase  ftoA 
ilevw  <f«  ^rU,  aan.  l«3.  •  A.-F.  IHMC . 
ta  Dfpog. 

DOUSOBOL'Ki,  nom  d'une  hmîUe  i 
l'ori^ne  remonte  assci  baut,  et  fkmt  1 
paux  membres,  par  ordre  de  filiatitin, 
Doijcoboiiki  {Grégoire)  virait  dan 
mière  moitié  du  dix-ie|ilièro«  uècle. 
il  d^emlil  béroiqueroent  pendant  pluM 
le  couvent  trinitaire  de  Saint-Sersr,  . 
rons  de  Mosooo,  assiégé  par  Wi  IH4ofi 
les  onires  de  Jean  Sapietia.  Le  pn-roi 
la  maison  de  Romanof ,  Michel  Fe^l 
éiKMisa,  en  1624 •  une  llarie  DoiRun 
mourut  fort  jeune. 

DoLCORocKi  (  iouréi  Àtesnefitek  • 
lies  arm6*s  nutt's,  vivait  cnoorr  an  m 
premier  avi^ncmenl  de  Pierre  le  Gria 
ainsi  que  l'un  de  set  frères  ;  a  qnal 
.ins,  il  fut  la  \  ictime  de  U  révolte  des  sti 
éclata  en  cette  occasion.  A  la  vne  d 
triers  de  son  liU  MicM,  qni  avait  vi 
ser  les  cannitiales  le  vieu\  prince  lait 
per  un  dicton  populaire  qui  scnUail 
nacrr  tVun  venaenr  :  les  strvIiU  aiu^l 
teiit  sur  lui ,  lui  eonpent  les  mains  et  I 
et  Talwnrtonncnt  ainsi  dans  les  raes  de 
[  Ene.  des  r;.  cfit  J#.  ] 

DoLooRotài  </i!tfJi  AiejB^»ary€à  , 
dcCiréjmrp  Fédorovitcft  l'Ali 

0oriévitch,niorlcn  1737.  rmu*  wm 
du  tiar  Pierre  11,  «1  ile%1nl 
favori  du  monarque;  son  e. 

relie  fies  autres  m  ■« 

milli*  prévalut  sur  In  iv        Wi«»««  « 
Mfntdiikof,  qu'on        i  ni.  A 

de  ta  Ulle  *\e  i-e  de  ■««■ 

(  11  décembre   17'^  /  «a  jowc        • 
propre  uvur,  Cattierine  Aku  ^ 

sulHte  de  IHi'rre  II  cropédia  i  Se 

Mir  un  IrAne  dont  ses  vcttet  «• 
nement.  Mais  luHt  cliai  »■■ 

ri'Iiii  ri.    I.«^   IMlpwiiriu  i*^  « 


irq 


DOLGOROUKI 


46S 


ti  »Ti  1730  felé«i⣠ Akxiâ  et  Ser^e,  uvi^c 
taHMi  «i  «B&nli,  «nai  qui.'  leurs  deux  lt«- 
im  ill»if)iif^  0t  /rdn ,  dam  Imn  lerre«  bs 

ou  ilans  des  (^ou^t^mcmfiTts  U- 
»  de  VA^i  avêc  di^ffjiisë,  puur  \cé  prc- 
,  lit  itetvoir  qui  qi^ve  ce  sijiil  '^iiï'ï  auiun- 
mpreMe,  t*t  n.\^*<i  di-^atUtion  de  tous 
ÏMin.  onfres,  diarj^fs  et  emploi*.  H  n'y  nul 
Cetctspliuii  quf  (tour  le  chef  de  la  famille. 

r&i  (ViUsUihViadmirovHchU 
I  niftse  ^  BU  en  lûû7 ,  tnort  Je  1 1  fé- 
tritr  1716.  li  cuira  jeune  m  sert ic4?  miîilaïre, 
éi  ikviitl  Itérai- major  en  171S,  fmiâ  Lieutiy 
A*  n  at^  été  OB^yé  par  Pkrra  k 
i  i  direrM^intiiiofia  «t  FokiKne,  clao&  les 
I  Aoiisfifptôi,  en  HOUandi^,  en  France  et  en 
«,  oftm|»foimsdan*la  cdtaslrofïlie 
êi  IXAr^%ilch  Akxk  (i7iS),  il  tomba  en  dis- 
pêfr^  fut  exilé  à  ILisafl,  et  rappelé  seulerneiit 
m  iTia,  parl'tm^alriee  Cal he nue  P^,  tpii,  en 
M«a«|ittit  le  ootnoiandernent  de  l'armée  qu'elle 
ivfc»f ait  CJimttc  ï»  P^rse,  le  nomma  içénéral  en 
dni  F.n  I71S  il  di>%1n!  fe|J-r(jarédiaJ,  et  bien- 
141  «fir^i  ts^fiubre  du  haut  conseil  de  rempirÊ. 
M  bûtnine  reiT»arquable  prda  tauteâ  s«4  di- 
^  VJxquHli^â  il  joii^it  in#me,  Taimée  âui- 
^  it  pti^le  de  prcsidenl  dn  cx^nseil  de  k 
»  It  allait  faire  épou«.ef  sa  sœur  Catherin*) 
iPtavfv  ï*\  tordue  la  mort  du  txar  détruisit 
'HpaieL  Aprè<t  ravénement  ilUnne,  son  ravori 
ihôi  rruTerta  la  puiîiàance  de^  Dolg^orou^kÎA. 
Lon^lrmp  tenue  prisonnière,  la  imWe  Catherine 
||MHa,  ea  IT4S,  le  goufériiPiir  de  Moscou, 
Hhlewat  général  comte  Alenandre  Bruce,  et 
ttourtnt  dans  ceîU  lille,  en  1747-  l^a  tin  dei 
ilf«b  rt  i^iarenU  de  CatUerine  fut  digne  de 
pltii  ;  ih  vidèrent  jusqu*à  la  lif!  la  coupe  du 
■iltoir.  Biren  liS  poursuivrait  d'une  haine  Im- 
.|Ik»M^,  Ou  leA  accusa  de  hâule  trnhi^on , 
 conspiration,  de  rorresipondance  rriminelle 
lVtraD;;cr,  et  letîtcfindamnatiutiful  bit-nlèt 
tÈC*t.  L'fHéeution  t!ul  lieu  k  >ovo«orofl,au 
rarement  de  novembre  1739»  et  l'impéra- 
'  puli'llu  :i  ce  lUjet  un  n'^uve^au  mciuileiit^,  je 
lu  li^iitv  ijjùts.  h  an  Ah'^tievilcb  (  frère  de 
'ifn\  (Lit  r«mè  vif;  Umrs  oncle?»,  S«rge  et 
liriKoiiéMtdi,  tUmî  le  priMuier  lut  arrMè 
et  Je  partir  pour  Londres  ,  ou  il  i^lail 
k  atiiUu^i^N^leur,  furent  décapitéâ  ;  Vasâîlii 
fcllcjt  «njt  le  raéEne  sort.  Mais  nn  fit  griice  de 
h  ti#  Ai*  ftld-njârtHlMl  et  a  son  frii-rc  I^lichel , 
rur  d<'  l empire,  sans  douleâ  cause  de  leur 
[  A;:r  :  li^  hiFi'nt  sculi'iuenl  condamné?^  à  one 
l^rf-  hn][r  Kn  l7i:ï  ih  reparurent  à  ta 
Msr,  H  ;r  iri  J  Ni.irnhal  prf)loni;ea  ia  c^irriére 
flBfii*a  l  u^i  Jr  :^.(  .in>.  I  £>ii:.  r/r.v  G,  du  M.  j, 
•IlLii  il  a  i  II  1 1 ,  iVflf /y  ïf  ir-r  -  AYiioro  r  I  /c  A  J  ,f  j  ncle 
IMs,  EU.'  tjri  1G^[J,  mort  le  ^i  jurn  1720.  Il 
lilidKtfdc  la  premji^rf'  4intw>sjtle  îndenneUi* 
iii\  fj>iir^  de  Fratice  i^l  il'i^jfca^nc  [lar 
i-CTain*  de  la  ïbis-ïr.   Il  rc^  ut   en  ltî»7 


du  prime  Gilitiine,  [uitij«trtt  des  dcii\  îjsari 
Ivftn  et  Pierre,  la  mi&gion  de  ni^t>cicr  un  traité 
decoiïUiiere4*Ht  d'amitié  en  uiènit*  temps  t|u'iui^ 
alliance  contre  les  Tuvr%.  Lmih  XIV  reçut  isa  aiit^' 
diiiïnci^  solenuËlle^  le  iaoAt,  l'ambasi^^tieur  (no4i. 
aiTitc,  m^ns  sens  lui  donner  irespérance,  et  ccJuî- 
ci  m  lot  pas  plus  heurem  à  Madrid  qu'à  Versaiîle*, 
De  retour  dan5  ba  patrie,  il  entra  dans  rannete,  et 
fioivit  leplus  jeupe,  tîar  dans*  ^  campagne  oontro 
leàOttoriïanii^  Puià^  à  la  première  bataille  de  Narva, 
ajrantdéià  AC/qnh  le  grade  de  cummiâgaire  général 
i\e$t  |>uerres,  il  fut  fait  prisonnier  pur  hs  Sné> 
duis^  et  pflbâadi\an5  ûam  un  cachot  afTreun.  A 
l'à^e  de  Aoiitanle  ana»  il  fut  nommé  sénateur, 
cbarg6  importante,  daua  laquelle^  ail  tant  en 
croire  les  Anecdotes  dn  prince  Iimgahïr-hef 
(voir  les  Ephémérîde»  de  âi*ada  ),  il  Ûtprpuviî, 
même  C4>titre  ^u  maître,  d'on  courage  cjvlt 
dont  aucun  de  Mï*  compatriotefi  ne  lui  avait 
donué  Tei^emple.  [  Enc.  des  G.  du  M.  ] 

»f>i,ciaiiaiJ&i  (  Yasfiiii  )  vivait  dani»  la  ie- 
conde  moitié  du  dix-huitième  siècle,  Kn  I77l, 
il  conquit  l'u  quin/ie  juurs  la  Criinée^  apré»  avoir 
ejiiporté  i'épt'koïi,  la  clef  de  celte  presqu'île*  La 
rapidilf  de  cet  le  conqui^te  eût  été  surprenante 
si  îe$  Turcâ  avaii^nt  opposé  une  rèsisliiuce  se- 
rieusiî  et  si  la  rx^rruption  u'eût  depuis  luujj:tem|w 
pri^f*aré  te  résultai  Néanmoins^  lliujïératrice 
Catherine  II  donna  à  Dulgorouki  le  Hurnorn  d« 
Krir/ishoi  et  la  déc^ratiiMi,  peu  pM ignée  eo 
Rusiïiej  de  l'ordre  de  Saînt-GcorRes  de  prcmièria 
claKftc. 

Ë^iitani  el  Chennechùl,  HiH.  pkéié  it  pDfvdf  lu  itwtijc. 

iHiLCOHoriti  (  Pierre- P€trovUch\  né  en 
177«,  mort  en  ISOG.  I)  fit  la  campagne  de  t805 
ciiutre  les  Français,  et  remplit  habilement 
di vendes  missions.  Il  mounil  presque  subite- 
ment, au  retour  d'iinn  t-utrtn  ui^  ?ivf'c  le  générai 
en  cbeJde  l'anni  (' d^  M.ihl.iui,  Mii  helfion,  en- 
IrcTue  marquée  par  dts  ditltTend^  ejita  e  ces  deu% 
^énértiux, 

D0I.GUIIOURI  (  Miciifl-Peiroviich  ),  %éné^ 
rai  russe,  frère  du  prêchent,  tu^  le  15  f>ctnbre 
\UB.  Apréâ  avoir  fait  les  campagnes  de  IflOS 
et  de  RToldavîe,  il  fit  cdle  de  Finlande,  en  lëOt. 
U  fut  em|mrté  par  un  boulet  de  ranon,  au  mo- 
ment  oti  sa  valeur  allait  décider  la  victoire 

DfiLGuitorKt  (  Georges  ),  mort  le  '27  juio 
1839*  U  prit  VVilna  en  1794,  ne  trtiuva  à  l'ar- 
mée de  Finlande  m  1795 ,  commanila  à  Corfoii 
en  îSHy  se  rendit  en  misdon  k  Vienne  en  iSOfl, 
et  représenta  en  l  S07  son  goUTernemenl  auprès 
de  Louis,  rot  d'Hollande.  A  ta  Restauration,  fl 
vînt  se  fl%er  en  France,  où  il  mourut* 

n«}i.fpOitoriti  (  ivân  -  Michmhvitch  , 
prince),  poète  russe,  de  la  famille  des  pféoédentii^  • 
ncè  Moscou  ,en  I7C*,  mort  en  décembre  1833. 
1  Mit  sfft  prï'miérei^  élude»  dan»  la  maison  ïMI* 
temelle,  ot  U  le.^  compléta  h  runlversité  do  m 
\ille  natale.  Il  entra  ensuite  comme  porte-ét^n* 
dard  dm»  un  régiment  dinranterie,  et  tuûitAt 
apn^  devint  colonel  d'un  ré^jimcnt  de  la  g^rdt 


467  DOIXiOROUKI 

polonaise  du   roi  Staoitlat-Àui^ste,  et  fit  en 
cette  qualité  la  campagne  de  Crimée.  En  1793, 
après  le  traité  conclu  à  cette  époque  entre  la 
Russie  et  la  Suède,  il  fut  nommé  chef  de  bri- 
gade, puis  vice-gouverneur  de  la  place  de  Pen«a. 
Sons  Tcmpereur  Paul,  il  remplit  diverses  fonc- 
tions civiles,  en  particulier  celles  de  conseiller  | 
d*Êtat  et  de  doyen  de  Tadministration  supérieure  i 
des  salines.  De  1802  à  1812,  il  fut  gouverneur  i 
civil  de  Wladimir.  Tout  en  remplissant  ses  fonc- 
tions, il  cultivait  la  poésie,  et  son  succès  en  ce  > 
genre  fut  tel  que  ses  onivres  sont  devenues  clas- 
siques en  Russie.  Il  est  de  l'école  dite  de  Derjo- 
rine.  Ses  poésies  ont  eu  plusieurs  éditions  :  il  a 
donné  lui-même  celle  de  1806  ;  une  dernière  édi- 
tion a  paru  en  1849,  2  vol. 

ouo.  Uhrlmek  dêr  MuisUkm  lÂUêratmr.  -  Corn- 
vtfrfoliofU-Lejricon. 

^DOLfionouKi  (Pierre),  biographe nisse, 
auteur  d'une  yoiice  sur  les  principales  /a- 
milles  delà  Russie;  Bruxelles,  1843.  Cet  ou- 
vrage lui  a  vain  la  disgrftoe  de  l'emperenr  Ni- 
colas. 

Gallct  de  Kaltare,  U  tutr  iVéeotat  H  la  MinU 
liuuie.  —  ConvenatUuU'LBxieoH. 

DOLiANVS  (Pierre),  rebelle  bult^u-e,  vivait 
dans  la  première  moitié  du  onzième  siède.  Sous 
le  règne  de  Michel  le  Paphlagonien,en  1037,  des 
impôts  vexatoires  ayant  poussé  la  Bulgarie  à  Ds 
révolte,  un  esclave  de  cette  nation,  nommé  Do- 
lianus,  s*écliappa  de  Constantinople,  traversa 
tiNite  la  Bulgarie  jusqu'à  Belgrade ,  et  se  disant 
tils  naturel  d'Aaron,  ancien  roi  des  Bulgares,  il 
so  fit  <lonner  le  même  titre  par  les  révoltés.  Il 
obtint  d'aboni  de  grands  succès,  et  se  débarrassa 
d'un  compétiteur,  nommé  Tichumer,  que  la  gar- 
nison de  Dyrrachium  venait  de  proclamer  roi. 
Alusien,  véritablerrisd'Aaron,profitadescircons- 
tances  pour  venir  dans  le  camp  des  insurgés 
revendiquer  riiéritage  paternel.  Dolianus  con- 
sentit à  partager  Tautorité  avec  lui.  Ce  n'était 
pas  assez  pour  Alusien.  Il  invita  son  collègue 
à  souper,  l'enivra,  et,  assisté  de  quelques  com- 
plices ,  lui  creva  les  yeux.  Dolianus,  livré  peu 
après  à  Michel ,  figura  dans  l'entrée  triomphale 
que  fit  ce  prince  à  Constantinople,  en  1041.  A 
partir  de  cette  époque  on  ne  sait  ce  qu'il  devint 

LebMS.  UUMrê  dm  Bas-EKtpin,  Uw.  LXXVII. 

DOLiTAR  (Juan),  graveur  espagnol,  né  à 
Saragosse,  en  1641,  mort  à  Paris,  en  1701.  n  vint 
s'étabUrà  Paris,  et  chercha  à  imiter  le  genre  de 
Chanvean  et  de  Le  Pautre.  n  travaillait  avec 
beancoop  de  propreté;  mais  ses  compositions 
manquent  de  variété  et  de  richesse.  On  dte  de  lui  | 
plusieurs  suites  d'estampes,  entre  autres  :  Céré-  ■ 
wonies  funèbres  des  principaux  personnages  de  I 
la  cour  de  France  ;  —  Conquêtes  de  Louis  XI V  \ 
(petite  dimension)  ;  —  Élranglemen  t  du  grand-  ; 
vizir,  d'après  d'Aigremont,  etc.  1 

Buan.  Dict.  da  Graceurt.  —  CbaatloD  cl  Dclandlne  I 
Pietiomnairt  kUt, 

D'OLITRT.   Voy.  OmVBT.  i 

DOLLE  (r//(ir/r5-.4nfor;ic\   historien  allc- 


—  DOLLOIID 


49% 


mand,  néà  ScfaMaibnMs,«B  1717,  «I  i 
1758.  Il  fut  rectcnr  des  éoolei  à  Peteo  (dadhé  de 
HikJeshenn),  et  surinteBduit  deségUMS  pralcs- 
tantes  à  Lippe- Backehoniy.  Onlre  na  MmmUde 
documents  coneenumt  PkUMrê  fcttrtni- 
tigue ,  littéraire  et  maiurelU  étt  eemsté  de 
Schaumlwurg ,  Bâckebooiig,  17M,  !■-•*•  en 
a  de  lui  :  Beitràge  sur  GmckiekU  émr  Graf' 
sctunft  von  Sekaumlmrf  (Pièees  ratatfvesà  nés- 
toire  du  comté  de  Schanmboorg),  1**  partie. 
Rintehi,  1753;  2*  partie,  ntiiMhinwi,  1754. 
in-8<»;  --  Abriss  der  Gesekicktê  dêr  Graf- 
schafi  ScJùnunàmrf  (  Hialoire ■btéiBla  éÊûmkt 
de  Schaumbonig);  fltidJhaDM,  t75t,  i»^.  On 
▼oit  qœ  cet  écrifaiB  s'est  attaché  pÊÊfUÊbm- 
ment  à  décrire  ee  qui  rentourait  S. 


DOLL8XDORP  (/eM  ott  Jiemi  M),  M»- 

logien  allemand,  mort  k  CologMe,  m  1375.  I 
était  proies  dn  eoovent  des  CmM  4t  ( 
et  docteur  de  rnnivcrailé  éb  Pwis.  Il  < 
dans  cette  capitale  en  1339,  el4 
de  son  mtlre  pour  la  basse  AUanapH 
11  avait  une  grande  répnlaliaB  cmms 
giea  et  eomoM  prédicateor.  nolisiideff  a  I 
Super  Sententias,liM  ^maimor^  ^tm^ 
qualifie  é*opus  notabile;  —  im  i 
moralem,  liM  decem  ;  —  SiiwsMii  éi  1 
pore;  —  Sermu>nes  de  SMCftf ,  de 

TrttMaw,  Jp^mrmtm  smctr^  ms.  —  tvsMt. 
BelçicM.  -  FoKWtti,  Bikttotk,  Sk^^iM,  US.  -  C 
ViUlen.  Bibtioth.   CterncMCffM.  —  ■■ 
CûtomtentU,  f  IT.  —  OiiOfl  S  Vu 
CmrmeiUarmm,  pMm  V.  ■•  S 
pour  $4rvir  à  rkttMn  en  i^t-Asi,  ÛV,  Sifc 

DOLLiàan  (***),  mliiinMMiDft^pii.d 
en  Lorraine,  mort  àPâiln,  «■  I7S0L  Oa 
nait  à  U  Société  de  Jésn^  cl  SB  I 
en  1758.  Il  montra  besmop  4a  alla  pavli 
propagUion  de  la  rcBgta  catbalqaa;  i  a  f** 
blié  un  Catéchisme  fraaco-rfciinh,  «rtriW  à 
pins  de  dnqnanle  mils  exempUna,  d  êÊ^ 
rcnU  antres  tivrca  4a  piélé  daa  ha  taa  h» 
gués. 


iiollob»(/oAji|.« 

d*nBe  ftmillep 

die,  exilée  de  t      oe  i 

dePédtt  1.1 

juin  1        n 

P  ~l 

à        ler  M  auic,  c»  à  I 

▼      asencoreinaB  ■ 
sepiaisait  à 
tracer  des  1 

des   DT 

COi                   I  r> 

(         >  Sri             I 

Uacs  ucB  lu  OMÊum^ 

lièrement  à  i< 
après,  sans        ■ 
sans  négliger  i      w 
s'a'kinna  à  Tasi        r  et 


DOLLOND  - 
I  la  comiaitsaiice  du  grec  et  du  latin  i 
ensable  à  cette  dernière  étude,  il  se  mit  I 
X  langues,  et  fut  bientôt  en  état  de  tra- 
Qcien  Testament  du  grec  en  latin.  Sa 
était  extraordinaire,  et  malgré  Téten- 
I  Tariété  de  ses  lectures,  il  n'oubliait 
portant  de  ce  qu'il  avait  lu.  Son  lils^ 
;  associé  à  ses  études  scientifiques  aussi 
les  travaux  de  manufacturier,  le  décida, 
:,  à  s'occuper  de  la  fabrication  d'ins- 
d'optique.  L'attention  de  DoUond  se 
lord  sur  les  moyens  de  perfectionner 
laison  des  oculaires  des  télescopes  ré- 
refracting  télescopes  ).  Le  système  do 
alaireslui  ayant  réussi,  il  ût  un  pas  d<< 
abriqua  un  teslescope  avec  cinq  ocu-^ 
en  donna  la  description  dans  un  mé- 
à  la  Société  royale  le  1*'  mars  1753^ 
é  dans  les  Philosophical  Transactions. 
I  il  apporta  un  perfectionnement  très- 
licrornètre  de  Savery .  Au  lieu  des  deux 
entiers  employés  par  Savery  et  Boa- 
t  usage  d'un  seul  verre,  coupé  en  deux 
^iles,  dont  l'une  se  mouvait  latérale- 
lutre.  Ce  perfectionnement  était  d'au- 
utile  que  le  micromètre  put  dès  lors 
T  avec  beaucoup  d'avantage  au  téles- 
cteur  (  refiecting  télescope  ).  A  cette 
■  admettait  généralement  comme  un 
fiuneuse  proposition  de  Nevrton,  que 
I  aobstances  réfringentes  font  diverger 
irt  prismatiques  dans  une  proportion 
à  Iciir  moyenne  réfraction,  >•  et  on  en 
qn'on  ne  peut  obtenir  de  réfraction 
tours.  Eulcr,  cependant,  trouvait  cet 
»p  absolu,  et  [leiisait  que  de  très-petits 
réfraction  pouvaient  être  obtenus  sans 
Dollond  ne  partageait  pas  Topinion 
t  ce  fut  pour  la  combattre  qu'il  rccom- 
i  expériences  de  Newton.  Le  résultat 
contraire  à  son  attente  qu'au  principe 
a.  C'est  ainsi  (|u'il  d<^couvrit  «  la  diffé- 
)U  dispersion  des  couleurs  de  la  lumière 
•  rayons  moyens  sont  également  ré- 
r  différents  milieux,  »  et  il  en  conclut 
|iCtifu  des  télescopes  réfracteurs  pou- 
%  iuts  de  telle  sorte  que  les  images 
iar  cox  ne  fussent  pas  afTectées  par  la 
-  et  réfrangibilité  des  rayons  de  lu- 
l  iMiyen  du  nouveau  principe  d'optique 
M  d'établir,  Dollond  put  facilement 
lit  objectifs  où  la  diiïërence  de  réfran- 
t  rayons  lumineux  était  corrigée.  Le 
Miy  et  non  Lalande,  comme  ou  l'a 
ï  è  ces  objectifs  le  nom  à'achroma- 
%  dtoaverte  de  Dollond  était  si  éton- 
flifvennier  mouvement  des  savants  et 
1  fut  de  la  révoquer  en  doute  ; 
aya  de  la  lui  disputer,  et  d'en 
ur  sur  un  autre.  Mais  ces 
!  iBOtiles,  et  c'est  l)ien  à  l'ouvrier 
\  que  reste  la  gloire  d'une  des  in- 


DOLOMIEU  ^70 

f  en  lions  les  plus  oJiles  au  progrès  de  l'a^trono- 
mic.  Dollond  mourut  peu  de  ingis  après  avoir 
été  nommé  opticien  du  roi.  Pendant  qull  lisait 
un  mémoire  de  Clairaut  sur  t»  théorie  di>  la  î une, 
iE  fut  frappé  d'une  attaque  d'apoplexie,  qui  IVm- 
IHïrta  en  quelques  heure**,  Vokî  les  titfps  des  mé- 
moires de  Dollond  insérés  dans  les  Philosophi- 
cat  Transacllfîm  (t.  L)  ;  Ae^ourtî  qf  somt 
ejrper^ments  eoncemîng  Ihe  âifftrmî  rëfrm^ 
giMUttj  n/tight  ;  —A  Uiï§r  i&  ,tf ^  Jmnes Sfmr^, 
c&ncemin^  an  tmprovtmefii  in  rajlmiing  ie- 
iffjcopfjf^lTî.'ïi  —  Utterio  J&mts  Shorts  cùn- 
cerning  a  mistiik&  in  W.  EuUfs  Tht^rtm  for 
correeiing  the  aùcrration  tn  (hê  objipci  gtmses 
Qf  refracting  ieiucûpeâ  ;  ibid.  ;  —  à  Descrip- 
tion qf  n  contrivunce  for  n%ea%nriy\g  tmaU 
nnfjîes;  îbid.;--  An  ETplanation  of  an  ini» 
tnimcnl/or  tncûsurtng  smali  nngtes;  17S4, 

DOLLO^i)  { Pierre) j  optkdm  anglais^  fils  du 
préfiklent,  né  à  Londres,  en  1730,  ,mûrt  À  Ecn- 
smgton,  en  1 810.  Il  fiil  d'abord  ou  vrfer  en  sole  ainsi 
qufi  %nn  père;  c'est  en  I750  qu'il  embrassa  l'état 
«l'opticien;  il  s'associa  avec  son  père  en  I7â2  et 
avec  j=on  frère  ioïm  eu  1760,  Ce  dernier,  mort  en 
fKOï,  fut  remplacé  par  leur  neveu,  Geor$;e  Hug- 
giujtf  qui  thangea  son  nom  en  celui  de  t>olload, 
Pierre  Dollond  amélîofa  beaucoup  pluiiietirs  ini^ 
tfUfaenlid'optlqueou  d'astronomie  :  le  télescopep 
en  17C*;  hquaéraniâe  lialley,  en  1772  i  HiMlriJ- 
ment  équatorial^  en  1779,  Outre  divers  travaux 
publiiïs  dans  lt*s  Pbdomphiml  Tninsanctïom 
(t,  XL,  LU,  LVI),  on  a  de  Pierre  Dollond  : 
Some  Account  of  the  discovery  mode  by  the 
laie  John  Dollond  which  led  to  the  grand 
improvement  oj  refracting  télescopes  with 
an  attempt  to  Account  for  a  mistake  in  an 
experiment  made  by  sir  Isaac  Newton,  on 
which  experiment  the  improvement  of  the 
refracting  télescopes  entirely  depended; 
1789.  ^ 

Rose,  New  bioç.  Diet. 

DO  LOM 1  EV.iDéodat-  Guy-SUvain-  Tancrède 
Gratet  de  ),  célèbre  géologue  français,  né  à  Do- 
lomieu,  près  de  la  Tour-du-Pin  (Dauphioé), 
le  24  juin  1750,  mort  le  26  novembre  1801. 
Sa  vie  scientifique  a  commeDcé  et  s'est  ter- 
minée par  les  misères  de  la  prison.  Admis 
très-jeune  dans  l'Ordre  de  Malte,  il  devait,  aox 
deux  grandes  époque»  de  sa  carrière,  être  vic- 
time de  ses  rigueurs.  Lors  de  sa  première  ca- 
ravane sur  les  galères  de  Tordre,  il  eut  une  dis- 
pute avec  un  chevalier,  et  dut  se  battre  avec  lui 
par  suite  d'une  offense  grave  :  il  le  tua.  De  re- 
tour à  Malte,  il  fut  condamné  à  mort;  mais  en 
considération  de  ses  dix-huit  ans,  cette  sen- 
tence, commandée  par  les  statuts,  fut  com- 
muée en  neuf  mois  de  cachot.  Alors,  impo- 
sant silence  au  ressentiment  que  soulevait  sans 
cesse  sa  pénible  situation,  Dolomieu  se  livra 
du\  études  sérieuses.  Les  sciences  physiques 


471 


DOLOMIEU 


472 


le  Déduisireuty  et  ii  s'y  livra  avec  ardeur.  A  me- 
sure qu'elle»  déroulaient  devant  lui  et  leurs  ri- 
clies&es  et  les  voies  de  rinvcstigation,  ses  pen- 
sées s*élevaient,  ses  méditations  profondes  pre- 
naient de  l'étendue  ;  il  entrevoyait  la  possibilité 
<rélar,pr  la  route  des  connaissances  acquises. 
Le  travail  lui  lit  oublier  le  cacbot  et  TalTreuse 
solitudtt  où  on  le  tenait  plongé ,  lorsque  tout  à 
coup  le  pape  Clément  XI II,  jusque  là  sourd  aux 
pressantes  sollicitations  des  parents,  des  amis 
de  Doiomieu,  brisa  ses  fers  et  le  rétablit  dans 
tous  ses  droits.  Dès  quil  eut  revu  le  soleil,  il 
voulut  fuir  pour  longtemps  le  rocher  inhospita- 
lier de  Malte  :  à  peine  débarqué  sur  le  sol  sacré 
<ie  la  patrie,  il  se  rend  à  Mi*tz,  s'y  perfectionne 
dans  le  genre  d'études  qu'il  a  embrassé ,  et  en 
I77ô  paraissent  ses  Recherches  sur  la  pesan- 
teur des  corps  à  dif/crenles  distances  du 
centre  de  In  (erre y  ainsi  que  deux  traductions  ita- 
liennesdela  Minéralogie  de  Cronstadteiihs  Oh- 
servations  de  Bergmann  sur  les  substances 
volcaniques.  Ce  triple  essai  lui  mérita  ledif)lôme 
de  correspondant  de  l'Académie  des  Sciences  <]e 
Paris,  faveur  justement  acquise  et  qui  le  décida  à 
se  dévouer  sans  partage  àu\  sciences  naturelles.  Il 
quitte  la  carrière  militaire,  et  le  voilà  livré  dé- 
sormais aux  voyages  d'exploration.  En  1777  il 
voit  le  Portugal,  en  1778  l'Espagne,  en  1780  et 
1781  la  Sicile  et  les  lies  Éoliennes;  en  1782  il 
parcourt  la  chaîne  des  Pyrénées,  et  en  1783  le 
mémorable  tremblement  de  terre  de  la  Calabre 
l'attire  dans  le  midi  de  l'Italie.  Ces  courses,  fai- 
tes à  pied ,  le  sac  sur  le  dos,  le  marteau  du  mi- 
néralogiste en  main,  développent  en  lui  de  gran- 
des pensées  sur  les  lois  de  la  géologie,  sur  les 
révolutions  du  globe  terrestre,  sur  le  soulève- 
ment des  montagnes,  le  siège  des  conflagrations 
des  volcans,  l'origine  du  basalte,  et  sur  la  nature 
de  cette  sorte  de  calcaire  auquel  la  reconnaissance 
des  naturalistes  a  donné  le  nom  de  dolomie.  On 
trouve  le  détail  de  ses  nombreuseN  observations 
dans  sa  Description  des  ilesde  l.ipari,  dans  sa 
Dissertation  sjÊ  les  tremblements  de  terre  ^ 
dans  son  Mémoire  sur  les  Iles  Ponces,  dans  son 
Catalogue  raisonné  des  produits  de  VEtna. 
En  1789  et  17<)0  les  Al|>e<i  deviennent  le  thédlrc 
de  ses  méditations.  Il  observe  le  Mont-lilanc  et  le 
Mont-Rosi>,  son  gigantesque  rival  ;  il  examine  les 
couches  <ie^  rocheis  qui  composent  la  vallée  du 
Rhône;  il  s'arrête  devant  les  glaciers  qui  donneut 
naissance  à  trois  des  plus  graiMls  lleuves  de  l'Eu- 
rope ;  il  franchit  le  mont  Gotliard  et  suit  la  hmgue 
chaîne  de  l'Apennin  depuis  le  lac  Majeur  jus- 
qu'aux rives  du  Garigliano ,  l'ancien  lyris.  Il 
foule  les  dix  cratères  étiMnts  de  la  plaine  latine  \ 
il  retnmve  aux  champs  Phlegréens  le  pays  des 
Lefltr}gons,  les  impétueux  torrents  du  Phlêgeton 
enflammé  décrits  par  Homère  ;  et  dix-sept  .91^- 
moires  nouveaux  révèlent  aux  naturalistes  des 
faits  mal  observés  nu  demeuns  inamnos  jus- 
qu'alors. Tous  ces  Mrnwtrrs  sont  iniiéré:^  dans 
le  Journal  de  Physique. 


Dolomieu  revient  en  Franc»  «■  1791,  i 
tant  de  riclics  collections  niinér4oipqDes.  Il  | 
un  rogani  attendri  sur  cette  Itau!»  qn*il  j 
tant  à  étudier  ;  mais,  le  cœur  navré  de  se  «nir 
encore  une  fois  en  bntte,  depuis  sepC  anwm. 
aux  persécutions  de  Tordre  de  Malte,  pir  le  fait 
(l'une  calomnie  que  ses  mcrars  simples,  que  sa 
lo\auté,  que  la  nature  de  ses  travaux  n'avaient 
pu  détruire,  il  revoit  avec  joie  les  foyer»  pater- 
nels ;  puis  il  explore  le  plateau  granitique  de  l'an- 
cienne Auvergne ,  sillonné  par  de  si  prufoodfA 
vallées,  rehaussé  par  tant  de  nnonts  voteanîqnr». 
dont  l'action  %iolcnte  a  précédé  la  àenûtrt  ca- 
tastrophe de  la  terre.  Des  contrées  que  l'Allirr 
arrose,  d'où  il  exhuma  le  premier  les  pméJe» 
employés  i»ar  les  caiUoulcurs  pour  la  taille  du 
silex  pyromaque,  vulgairement  appelé  pierre  a 
fusily  il  se  rend,  en  1793  et  1794,  dans  les  mon- 
tagnes des  Vosges,  qui  caclicnt  4 
de  grandes  richesses  minérales. 

Un  nombreux  concours  d'élèivcs  se  pressa  i 
leçons  qu'il  donnait  en  1796  à  TÊonle  des  I 
Lors  de  la  création  de  Hnstitut,  dans  erttei 
année ,  il  prit  place  parmi  les  Ulustnlioas  qa 
firent  en  un  instant  de  ce  corps  aaiMl  b 
fover  des  lumières;  et  lors  de  l'eipédilien  d'ans 
armée  républicaine  en  £gypto  (179S),  a  it  parfit 
de  la  brillante  cohorte  de  savante  el  d'artirtsi 
appelés  à  planter  le  d 
rives  du  Ml,  en  y  portant  leso 
«ation  nouvelle.  Par  n  p 

vaisseau  Le  7*oniiaii/,^u  uiwnt 
prit  possession  de  cette  Ile,       p 
géologue  employAt  tout  soi 
utile  à  ses  anciens  frères,  ao       Usée 
celte  droonstance  avec  i  é 

de  délicatesse ,  révênemcni 
très-fatal.  Cependant  Dolomim 
visite  successivement  le         ,■»-« 
montagnes  qui  des  bords  oe  m 
tendent  en  longue  vallé« 
Nil,  et  il  pénètre  dans  les  m 
bye.  Là,  sa  santé  se  dér        » 
ner  en  Europe.  Le  7  wm»  i        ■  »« 
Alexandrie,  faisant  votte  noar 
afTreuse  tempête  démàle  le  I 
lie  toutes  parts  et  se  perd  i 
rejite.  La  France  étant  alon  c 

de  Napies,  tout  l'éqnip       « 
prise;  mais  un  échai       a  Min 
après.  Une  »  vie         i 

sans  pitié,  jeux  « 
victime,  c'est  DoVu»     .  i 
à  la  fois  tout  ce  que  m  ^       fmet 
de  rigueurs,  tout  ce  que  |niiHMi 
sions  anientes  et  insmi^a   Li 
surtout  sollicite  contre  lui  les  | 
les  genres  et  les  sunlTranets  ■ 
C'est  dans  cet  antre  de 
de  haillons,  n*ayant  pi       ic 
de  paille,  à  peine  renoua  c 
que  Doinmien  liemcnra  riuc 


473  DULUMIKU 

un  mob  et  cfuH  troa^a  la  force  de  rédiger  non- 
seulement  son  TYaUé  de  Philosophie  miné- 
raiogique^   mais   encore   son  Mémoire  stir 
respèce  min^a/e,  et  de  les  écrire  avec  un  mor- 
ceau de  bois  noirci  à  la  fumée  de  sa  lampe,  sur 
les  pages  d'âne  Bible,  le  seul  livre  que  ses  ty- 
rans eussent  permis  de  lui  laisser.  Tant  de  souf- 
frances vinrent  à  la  connaissance  de  sa  patrie  : 
Dolomieu  fut  réclamé,  et  le  là  mars  1801  il  fut 
enfin  rendu  à  la  liberté.  Paris  le  revit  un  mo- 
ment; mais  sa  santé,  altérée  sur  le  sol  de  TÉ- 
fiyple  et  dans  les  cachots  de  Messine,  exigeait 
i*air  du  Midi  :  il  s*y  rendit  par  la  Suisse  et  la 
Savoie;  U  s'arrêta  quelques  semaines  sur  les 
montagnes  où  Tlsère  prend  sa  source,  et  des- 
cendit à  CbAteaoneuf  (Sadne-et-Loire),  où  Tatten- 
daient  sa  soeur  et  son  beau-fVère  ;  il  se  disposait  à 
mettre  ordre  aux  matériaux  quMI  avait  recueillis, 
lorsqu'à  mourut.  On  a  de  Gratet  de  Dolomieu  : 
Mémoire  sur  le  tremblement  de  terre  de  la  Ca- 
Mrt;  Rome,  1 783,  in-8«  ;  —  Voyage  aux  îles  de 
Upari^  ou  notice  sur  les  Iles  Êoliennes^  pour 
•  à  Vhistoïre  des  volcans:  suivi  d'un  Mé- 
f  sur  une  espèce  de  volcan  d'air^  et  d'un 
»  Sur  la  température  du  climat  de  Malte; 
Paris,  1783,  in- 8*  ;  —  Mémoire  sur  les  Iles  Pon- 
cm,  et  Catalogue  raisonné  des  produits  de  V Et- 
na, pour  Vhistoire  des  volcans,  et  disant  suite 
an  Vofoge  aux  îles  de  Lipari;  suivis  de  la 
Deteription  de  Véruption  de  VEtna  du  mois 
éejuUUt  1787;  Paris,  1788,  in-8";  —  Journal 
im  dernier  Voyage  du  citoyen  Dolomieu  dans 
iet  Alpes,  publié  par  Bninn-Neegaard  ;  Paris, 
1102,  in-8*;  —  Sur  la  Philosophie  minera- 
l9figue  et  sur  Vespèce  minérale;  ibid.   On 
■  encore   de  Dolorriicu  un   prand  nombre   de 
mémoires  insères  dans  le   Journal  de  Phy- 
sirfue,  le   Journal  des  3finrs  ^  le  Recueil  de 
f Académie  des  Sciences;  le  Voyage  Pittorcs- 
7«e  de  yaples  et  de  Stcife,  de  l'abbé  Saint- 
!lon;  dans  les  Mémoires  dv  l'Institut.  Enfin,  il 
I  flbumi  d'importants  articles  au  Dictionnaire 
Hinéralogtgtte  et  à  la  ISotivelle  Encyclopédie. 
[A.  TmÉBAUT  DR  Ber>eaud  et  Villenave,  dans 
^flnajcl.  des  G.  du  M.  J 

Sou  frère,  le  marquis  do  Dolomieu,  mort  en 
,  dont  la  veuve  était  dame  d'honneur  de  la 
t  Amélie,  a  laissé  une  des  plus  l)elles  col- 
\  d'autographes  qu'il  y  ait  à  Paris. 

f  de  Dolomint,  dans  les  Mémoires  de  l'Acidémie 

•OLSCirs  (Paul),  tliéolo^en   et   helk'- 
:  allemand,   né  i\    Plauon,  en  I52G,    mort 
le  9  mars  i:)8î).  Il  fit  ses  études  à  l'uni- 
\  de  Wittenber^.  Mélanchthon.  son  profes- 
Tayant  pris  en  amitié  et  lui  ayant  fait  obte-  ■ 
î  place  au  gymnase  de  Halle,  Doiscius  s'al-  ■ 
iavec ardeur  à  la  cause  et  aux  doctrines  du   ! 
\  réformateur.  Cela  ne  l'empêcha  |)as  d  o- 
*  la  médecine,  de  jjrendre  ses  dci^rés  dans  I 
faculté  et  de   se  faire  médecin.  Doiscius  | 
;  II*  grec  av«H:  fine  crande  facilité,  et  avait 


^   nOMAUU  47  J 

(  mÊmc  wiiipo^  tl»ns  luiite  lanjto*  rie*  ipri  ^x\\m 
attrlbiiM  A  son  (ifot*id<'ur,  La  \1IÏp  de  H*îile,  jMjur 
httnrtnsr  Uol^ms,  U«  nomma  l>L:»urgnir.stre,  i.«t  lAw^ 

I  ifkTÛ  rn-i[tett«îiir  diîsi«s*i»t's,  ch'S  étoles  pt  d?s  miH- 
nés,  h^h  prineip.îux  oit^r^es  At.  lï^hcivit  Mint  : 
Cmtjesaio /idt*i  e.th*ùita  Augtistâe  gnrcê  fpd* 
dUù;  Bâk%  \hh%  in-S"^;  —  Psalmi  DftvtdiM 
gnrcis  t>er$i(^tu  eiegiacis  reddiii;  Eàle,  i'^à'^, 
iti*r.  S, 

*  nova  Uean-ChriAtmn},  péd.i*^osne  «llf- 
vnmd ,  né  h  Goissen  (  liassi!  iusacfr ,  )  In  n  no- 
vembre ï76ï>,  mort  le  1*'^  janvier  jH4;k  II  i^nlfii 
an  lycée  de  tulibea  en  1787,  étuilï?»  b  1héolo|tï« 
a  Lfip/îg  en  1790,  et  fut  reçu  nialtr*!  en  îTiJl. 
Lié  d'à  mille  avec  Plato,  il  ^e  v»u^  a  rï*niM*igni»' 
ment,  et  ojopéra  avecre  maitre  à  réUhlissM^ment 
que  celuî-ci  dirigenri.  Dol/:  fui  noTiimé  vic*?*d»r^- 
îmv  en  t  SOO,  et  à  dater  de  i  mh  il  réiligefl  1i»  jtfnr- 
nai  de  (a  Je^inesna.  A  la  nmrt  de  PUto,  il  firit  Ia 
direction  de  llnî^titntion  que  îean  communs^  ef- 
torU  avaient  hksé<*  tlori!^^«inte.  Ses  pnn€i(ntu\ 
ouvrages  sont  :  Katecheftsche  ÀnkétHn'j  zu 
den  erntcn  iX'nhûbtmgtn  éer  Jugemi  { Intro- 
duel  ion  éléinenUire  aux  pfemiers  pxercki*s  de 
wjédîïaïiûn  de  ta  JL'uqeâse);  Lerpzifi,  ja:iii-:i7  ; 
—  MaticheUschf  Jagendàelehnmgen  i  L^ei^Jin!! 
élémentaires  t^our  la  j*!unea*c  )  ;  LHii/lj*,  mi> 
JBIS;  —  Leit/aden  zmn  Unferrtchic  m  der 
aUgemeinen  Menschaigiischichte  (  (iuide  pour 
J'en»dgnemcDt  de  l'iustoirc!  générale  de  riiunia- 
njté);  Lfilpiig,  \m%,  —  Leitfaden  uim  l/«- 
t^rriefileinders.xcksi.'sihen GeJ^ch^chie  (Guidp. 
pour  l'cnseigacment  de  riilstoir»  de  Ij  Save}; 
Leip/ig,  i*i!3;  —  Grundriss  dej^  ftitgntiemm 
Helfgtnnageschkhie  i  Principes  de  I  bistotre  fîé- 
ïiérale  de  Ja  religion}-  Leipzig,  139 s, 

i»0!iiAiai  nu  bKHIfti  i4bou*i-Si'm  Moham- 
med (mn-Mousa  ben*isa  ad-),  naturaliste  et 
jurisconsnlte  iirabe,  de  ïa  secte  tic  Siiliiiféi,  né  en 
TaQ  fie  riïégire  (  taiw  de  J.-CO,  a  DtvmaiïH,  en 
Egypte,  mort  en  SOS  (£40â).  Il  iui  profei^seur 
de  traditions  riariâ  deux  mosqui}es  du  Caire»  el 
ÎJ  lit  plusieurs  Ibiâ  k  i^liuino^e  de  Lit  ^leqiie* 
On  a  de  lui  un  dictiimnaire  i^<wl«f;fipie  i*iti- 
kîki  :  Heynt  ai-iieiii*nn  (Vielles  Aiiimanx  >, 
tfiminé  en  773  (1371  de  J.-C.  );  il  cnnlieiit  U 
dF's<:riptîoïi  d'miimaii\  terrestres  et  ai|uuliqw!*, 
d'otseaux  et  d'inspctc^,  au  nombre  de  Ti:}i.  L*ati- 
liur  a^ait  consul  té  pour  |.t  ctimpostliem  de  rel 
ouvrage  GÏOlrailes  el  VM  recueils  de  inM^if*. 

II  s'occupa  bieJi  mohis  de  décrire  lesi  (irt*i>rïÉî(!gi 
des  animaux,  que  d'examiner  si  î'iu^i^r  de  Iffur 
cliair  eat  lidti^ou  ilitcile  et  de  iîxer  Poittiosraplus 
de  leurs  nom».  Cette  ffislaïk-e  de.^  Aniin^ia  eut 
lieux  éditions  î  U  premî*îrc,  aî*îM*lée  At-Koùra 
I  in    pliLi  grande  ) ,   rr^tifeiiui' ,   de  pluii  que  la 


v;,  dc^  *^iCuiluli«i  li.^liy.  :.,„...■. 


.  iiil;,.  - 


prétation»  de  songes.  Elle  a  eu  plusieurs  abré- 
\  iateurs,  pannf  lesquels  on  remarque  Djelal-ed- 
Din  as-Soyouthi.   Son  onvrajie  se  trouve  à  la 


471 


DOLOMIEU 


472 


le  séduisireuty  et  ii  ft*y  livra  avec  ardeur.  À  me- 
sure qu'elle»  déroulaient  devant  lui  et  leurs  ri- 
cliesses  et  les  voies  de  rinvcstigation,  ses  pen- 
sées s*élevaient,  ses  méditations  profondes  pre- 
naient de  réten<iue  ;  il  entrevoyait  la  possibilité 
<rélanpr  la  route  des  connaissances  acquises. 
Le  travail  lui  Kt  oublier  le  cacbot  et  TalTreuse 
solitude  où  on  le  tenait  plongé ,  lorsque  tout  à 
coup  le  pape  Clément  XI U,  jusque  là  sourd  aux 
pressantes  sollicitations  des  |»arcnts,  des  amit 
de  Doiomieu,  brisa  ses  fers  et  le  rétablit  dans 
t'jus  ses  droits.  Dès  qu'il  eut  revu  le  soleil,  il 
voulut  fuir  pour  longtemps  le  rocher  inhospita- 
lier de  Malte  :  à  peine  débarqué  sur  le  sol  sacré 
<le  la  patrie,  il  se  rend  à  Mt'tz,  s'y  perfectionne 
dans  le  genre  d'études  qu'il  a  embrassé ,  et  en 
1775  paraissent  ses  Recherches  sur  la  pesan- 
teur  des  corps  à  dif/vrentes  distances  du 
centre  de  In  tcrrCy  ainsi  que  deux  traductions  ita- 
liennosdo  la  Minrralogic  de  CronstadtQX(\e!i  Oh' 
servat'wns  de  Bergmann  sur  les  substances 
volcaniques.  Ce  triple  essai  lui  mérita  le  diplôme 
<le  correspondant  de  l'Académie  des  Sciences  <]e 
Paris  y  faveur  justement  acquise  et  qui  le  décida  à 
se  dévouer  sans  partage  aux  sciences  naturelles.  Il 
quitte  la  carrière  militaire,  et  le  voilà  livré  dé- 
sormais aux  voyages  d'exploration.  En  1777  il 
voit  le  Portugal,  en  1778  l'Lspague,  en  1780  et 
1781  la  Sicile  et  les  Iles  Éoliennes;  en  1782  il 
INircourt  la  chaîne  des  Pyrénées,  et  en  1783  le 
mémoralrfe  tremblement  de  terre  de  la  Calabre 
l'attire  dans  le  midi  de  l'Italie.  Ces  courses,  fai- 
tes à  pied,  le  sac  sur  le  dos,  le  marteau  du  mi- 
néralogiste en  main,  développent  en  lui  de  gran- 
des pensées  sur  les  lois  de  la  géologie,  sur  les 
révolutions  du  globe  terrestre,  sur  le  soulève- 
ment des  montagnes,  le  siège  des  conllagrations 
des  volcans,  l'origine  du  basalte,  et  sur  la  nature 
do  cette  sorte  de  calcaire  auquel  la  reconnaissance 
des  naturalistes  a  donné  le  nom  de  dolomie.  On 
trouve  le  détail  de  ses  nombreuse^  obsenations 
dans  sa  Description  des  ites  de  Lipari,  dans  sa 
Dissertation  silf  les  tremblements  de  terre, 
dans  son  Mémoire  sur  les  Iles  Ponces,  dans  son 
Catalogue  raisonné  des  produits  de  VEtna. 
En  1789  et  1700  les  Al|>es  deviennent  le  théMrc 
de  ses  méditations.  Il  observe  le  >Iont-Ulanc  et  le 
Mont- Rose,  son  lûgantcsque  rival  ;  il  examine  les 
couches  des  rochei  s  «|ui  composent  la  vallée  du 
Rhône;  il  s'arrête  devant  les  glaciers  qui  donneut 
naissance  à  trois  des  plus  graiMls  ileuves  de  l'Eu- 
rope; il  franchit  le  mont  Gothanl  et  suit  la  longue 
chaîne  de  l'Apennin  <lepuis  le  lac  Majeur  jus- 
qu'aux rives  du  Garigliano ,  l'ancien  Lyris.  Il 
foule  les  dix  cratères  éteints  de  la  plaine  latine  ; 
il  retrouve  aux  champs  Phlégréens  le  pays  des 
Lestry  gons,  les  impétueux  torrents  du  Phicgetoa 
enflammé  décrits  par  Homère  ;  et  dix-sept  Mé* 
moires  nouveaux  révèlent  aux  naturalistes  dos 
faits  mal  observés  ou  demeun>s  inamnos  jus- 
qu'alors. Tous  ces  Mémoires  ?f>nt  inséré.*  dans 
le  Journal  de  Ph'jsi/ur. 


Doiomieu  revient  en  Frasoe  «■  1791,  J  _, 
tant  <le  riclies  oollectioiis  mhifraluipi|MA.  Il  porte 
un  rcgani  attendri  sur  cette  Italie  q«11  aimait 
tant  à  étmlier  ;  maiSy  le  coeur  nxné  et  se  voir 
encore  une  fois  en  bntte»  depuis  sepC  aoBées. 
aux  persécutions  de  Tordre  de  Malle,  par  le  fait 
<rune  calomnie  que  ses  mcrars  simples»  que  sa 
lojauté,  que  la  nature  de  ses  travaux  B'araiart 
pu  détruire,  il  revoit  avec  joie  les  toytn  pater- 
nels ;  puis  il  explore  le  plateau  granitique  de  Tan- 
cienne  Auvergne ,  sillonné  par  de  si  prafioodf» 
vallées,  rehaussé  par  tant  de  nBoots  Tnlrarigr  t, 
dont  l'action  violente  a  iiréoédé  la  dcraière  ca- 
tastrophe de  la  terre.  Des  contrées  que  rjdlicr 
arrose,  d'où  il  exhuma  le  premier  les  pcnoéde» 
employés  |>ar  les  caiUoutcura  pour  la  taille  du 
silex  pyromaque»  vulgairement  appelé  pêem  a 
fusil,  il  se  rend,  en  1793  et  1794,  dans  les  mon- 
tagnes des  Vosges,  qui  cadicnl  dai 
de  grandes  richesses  minérales. 

Un  nombreux  concoure  d* 
leçons  qu'il  donnait  en  1796  •  •  cé 
Lora  de  la  création  de  Hnstilat,  ( 
année,  il  prit  place  parmi  les  iw 
firent  en  on  instant  de  ce 
foyer  des  lumières;  et  lora  de  T^néi 
armée  républicaine  en  ti§j\      il 
de  la  brillante  cohorte  de 
appelés  à  planter  le  draptw 
ri  ves  du  Nil,  en  y  portant  k»  ëléo 
«ation  nouvelle.  Par  malbcor  nm 
vaisseau  U  TonnauLon^ 
prit  possession  de  c       Ae. 
géologue  employai  i 
utile  à  ses  anciens  frèit». 
cette  droonstanoe  avec 
de  délicatesse ,  l'événai 
très-fatal.  Cependant  DoImu.k« 
visite  successivement  le  .-> 

montagnes  qui  «les  bordh  vm 
tendent  en  longue  vallée  j 
Nil,  et  il  pénètre  dans  les  sawa 
bye.  Là,  sa  santé  se  dérauge  ^  ■ 
ner  en  Europe.  Le  7  mars  1 
Alexandrie,  faisant  voile  i 
affreuse  tempête  démMe  le 
de  toutes  parts  et  se  perd  « 
rente.  La  France  étant  alors  « 
de  Napies,  tout  Vé  * 

prise;  mais  ^  i 

après.  Une  »     r  «i 
sans  pitié,  jelcc  dans  «m 
victime,  c'est  Dolomien.  &— 
à  la  fois  tout  ce  nue  la  p        «e 
de  rigueurs,  U      xqueim 
sions  ardentes       in  i.  i«i 

surtout  sollicite*       ^ 
les  genres  et  le»  « 
C'est  dans  cet  aniiw  ««  «■ 
de  liaiUons,  n*ayant  poor  te 
de  paille,  à  peine  roMoveiét 
que  Dolnmien  ~ 


473  OOLOMIEU 

un  mob  et  (|u*n  tronva  la  force  de  rédiger  non-^ 
seulement  son  TYaUé  de  Philosophie  miné- 
raiogi<fuef   mais   encore    son  Mémoire  siir 
respèce  minérale,  et  de  les  écrire  avec  un  mor- 
ceau de  bofs  noirci  à  la  fumée  de  sa  lampe,  sur 
les  pages  d'une  Bible,  le  seul  li?re  que  ses  ty- 
rans eussent  permis  de  lui  laisser.  Tant  de  souf- 
frances Tinrent  à  la  connaissance  de  sa  patrie  : 
Dolomien  Ait  réclamé,  et  le  là  mars  1801  il  fut 
colin  rendu  à  la  liberté.  Paris  le  rerit  un  mo- 
ment; mais  sa  santé,  altérée  sur  le  sol  de  l'É- 
liyple  et  dans  les  cachots  de  Messine,  exigeait 
Pair  du  Midi  :  il  s*y  rendit  par  la  Suisse  et  la 
Sifwe;  il  s'arrêta  quelques  semaines  sur  les 
montagnes  où  l'Isère  prend  sa  source,  et  des- 
cende à  ChâteBuneof(Sadne-et-Loire),  où  Tatten- 
daîent  sa  soeur  et  son  beau-fVère  ;  il  se  disposait  à 
mettre  ordre  aux  matériaux  qu'il  ayait  recueillis, 
lorM|u*fl  mourut.  On  a  de  Gratet  de  Dolomieu  : 
Mémoire  sur  le  tremblement  de  terre  de  la  Ca- 
Mre;  Rome,  1 783,  in-8«  ;  —  Voyage  aux  (les  de 
Upari^  au  notice  sur  les  Iles  Êoliennes,  pour 
sertir  à  Vhistoire  des  volcans:  suItI  d*un  Mé- 
^une  espèce  de  volcan  d^air^  et  d'un 
»  Sur  la  température  du  climat  de  Malte  ; 
Paris,  1783,  in-8**  ;  —  Mémoire  sur  les  Iles  Pon- 
e«,  et  Caialoyue raisonné  des  produits  de  l'Et- 
nm,p(mr  Vhistoire  des  volcans,  et  disant  suite 
an  Voffoge  aux  îles  de  Lipari;  suivis  de  la 
JkKription  de  Véruption  de  CBtna  du  mois 
éeJutUet  1787;  Paris,  1788,  in-8«;  —  Journal 
ém  dernier  Voyage  du  citoyen  Dolomieu  dans 
ki  Alpes,  publié  par  Brunn-Neegaard  ;  Paris, 
tl02,  in-8*;  —  Sur  la  Philosophie  minera- 
kffçue  et  sur  Pespèce  minérale;  ibid.    On 
a  encore   de   Dolonriipu  un   prand  nombre   de 
Mémoires  insën's  dons  le   Journal  de  Phy- 
sitfue,  le   Journal  des  Mines  ^  le  Recueil  de 
tAcadémie  des  Sciences;  le  Voyage  Pittorcs- 
f«e  de  ISaples  et  de  Sicile ,  de  l'abbé  Saint- 
Bon;  dans  les  Mémoires  tic  l'Institut.  Enfin,  il 
I  flbumi  d'importants  artir.ii^s  au  Dictionnaire 
ÊÊinéralogigue  et  h  la  Nouvelle  Encyclopédie. 
[L  TmtBAUT  DF.  Ber>eaud  et  Vii.lenave,  dans 

cl.  des  G.  du  M.  J 

][^8on  frère,  le  marquis  do  Dolomieu,  mort  en 

,  dont  la  veuve  (^(-ait  dame  d'honneur  de  la 

I  Amélie,  a  laissé  une  des  plus  l)elles  col- 

\  d'autographes  qu'il  y  ait  à  Paris. 

t  de  Dolomieu,  dnns  les  M<!?tnolrcs  de  l'Acidémie 

MlLSCirs  {Paul),  tliéolosnen   et   hell*''- 

allemand,   né  h    Plauon,  en  I52G,    mort 

le  9  mars  i:)89.  Il  fit  ses  études  à  l'uni- 

\  de  Wittenberg.  M(^lanchthon.  son  profes- 

,  rayant  pris  en  amiti*^  et  lui  ayant  fait  obte- 

ï  place  au  gymnase  de  Halle,  Doiscius  s'at- 

rec ardeur  a  la  cause  et  aux  dortrines  du 

»  réformateur.  Cela  ne  l'empêcha  pas  «!  o- 

*  la  médecine,  fie  {«rendre  ses  degrés  dans 

'  llKulté  et  de  se  faire  mod«'cin.  Doiscius 

!  !♦•  grec  avec  une  crande  larilité,  et  avait 


-  nOMAIRI 


474 


I  même  mm\imè  d^n»  cl4I£  hn^ur  des  irert  qu'Dn 
ftttribun  k%on  prottf'cteur.  J^a  illle  rie  lUItc!^  \m\\Y 
tioiiorer  lïolscju»,  It^  nomma  lh>HrRnifj*trf ,  i*î  plui 
lard  ifi.<pefiteiir  d«&4^gtisc»s,  dps  iHtoli*»  el  d«»*  fiali- 
nc»s.  Le*.princîp.\u\  ouvrages  de  Dobfiim  fc*>nt  ; 
Conjessio  Jidei  exhibita  Augmim  gf3:ce  rtfd' 
dlfa;  Bâit',  1559,  in-!r^;  —  Psatmi  Bavidis 
grjteis  versiùiis  etegiatis  redditi;  Eàlt^^  îhhb^ 
in-8*.  S, 

De  JttçuMtana  rmffuioti^  P.  Dftiseii  ,*  lUni»,  n*B, 

*  nùvz  iJêan'Christian)^  p^daijaîiue  alle- 
mand ^  né  à  Goissen  (  basse  Lusacr ,  )  Ip  5  no* 
vmibre  1769,  mort  le?  r^  Imrm  1S4:ï.  Il  «*ntra 
a»  hct't;  diî  Lubbea  eu  IT8^,  étuiHa  \â  ^hMûpii 
il  LCJpîtïfi  en  1790,  «t  Tut  rvçu  maître  en  I7yr. 
Lié  d'anutrê  avpc  PIaïo  ,\ïw  vi>u3  n  renspicni'' 
ment,  pt  c^ofiéta  are*:  re  mnitrtf  à  rélabUé*cmcnt 
que  Cîflui^i  dirigi*Jit.  I>o|z  fut  noramé  iiiei*^ir^- 
Icuren  î 800, et  à  dater  de  l  Sf)5  Jl  rèdï^i^lf^.  Jaur- 
nalde  In  Jcune.'sfe.  A  la  ninrt  de  PUto,  Jl  prit  la 
direcliot»  dt*  linstirutiûïî  que  taurs  Cjommuui*  tS* 
forts  avaient  \mM*ki^  florissante.  Ses  princiftativ 
ouvra gcâ  s^jnt  :  KfîtechetiSrhe  Aniedung  zu 
den  crsten  benkûl^untjen  der  Jugtad  (  Intr*i- 
doction  élémentaire  au\  premiers  ^v^rrclr^^fi  dn 
mcilitatiou  de  la  jcun<y»s«}î  Loip/ig,  lS3<i-a7i 
—  Kùttchriiêchr  Jugendèelehrtmgen  (  L&çèm 
éténimtaircs  [lour  la  jctiuesAi;  )  ;  LHir/i;»,  l«o;* 
1818^  —  Lei(faden  ^um  Unienichle  i«  der 
ati&MmÊinm  Mt^nschemjeschtc/de  { «îiiidr?  pour 
l'enselgnimeat  de  rbî^îdrc  gi^nérale  th.  Vlmm* 
lûU);  Uïpxig,  ÎB2bf  —  t^  If  ad  en  ^nm  fVi- 
terrkfite.  ïn  dersxch-tisvhm  Gcschicktr  (GtiJdr. 
pour  ren^eijçnctnent  de  rui^loire  àc  h  Saxg}; 
Lelp'/if^,  r82;i;  —  Grtmdriss  der  att^emeitien 
Htitgionxgi^xcàicfile  {  Pnncipcâ  de  F  lits  toi  r«  |;é- 
ïiérale  d**  la  religion)  ;  Leipzig,  IS7B. 

iùiitrrtat.Lrxic . 

DOUAIEI  oli  i»E«IRI  (Ahou'i-nrca  Mohiim^ 
med  ùen-MotiSG  ùen-ffiaad-)^  n  fil  lira  liste  «!t 
juriivconsiilte  arabe,  de  la  âi'^ti*  de  Sritafèî,  né  etl 
7âO  de  rhégirc  (  LIS  a  de  J*'C. },  a  Dnmrtim,  en 
Égîpïe,  mort  en  8<tS  04iyâ).  1!  JyL  pnïfi^s»ctir 
de  traditions  dans  deu\  mo«^uiM^i^  dti  Caire,  et 
il  nt  plusieurs  tloié  la  pèlerinage  de  La  Mequ*^ 
On  a  de  loi  un  dictionnaire  /.oobgiqtïi*  inti- 
tulft  :  Heyrit  al-Heman  { Vie  de*  AuimaHN  ^, 
tetrniné  m  773(1371  deJ--CJ;  \\  cwnHiîUt  1â 
description  d'animaux  terrestres  et  aquadqneîi, 
d'oiseaux  et  d'insectes,  an  nombre  de  9:iK  L'^u- 
leur  avait  consulté  pour  la  ûjtnpoailioo  de  wi 
ourrage  G 10  traités  el  190  reeueUi  de  |K»é^evS. 
It  ^'occupa  bîen  rnoina  de  décrire  les  propriété» 
des  animaux,  que  d'examiner  si  l'tT&a^i^e  de  leur 
cimir  est  licrtii  un  tllicitir  et  de  fixer  t'orltiii«rapiwî 
lie  leur«i  noms.  Ci^te  Histoire  de>  AruriT.iux  *tnt 
deux  éditions  :  ta  première,  api>ck«  Ai-Kùbi'a 
{  \a  \Mfi  0^aiifle  ) ,  n*nft;riTU* ,  dt;  plu:*  que  Iji 
.seit^uide,  deâ  anei^^oles  Ui.itoriquf's  \*i  rlcj  inter^ 
pn^(ationA  de  songea.  Klle  u  eu  pltmieiirs  Abrc^- 
viaienr*,  panni  lesquels  on  r**niarqii«  Djelni-aî- 
nin  ;is*Soyoullii.  Son  ouvram^  se  trouve  &  la 


47Ô 


DOMAIRI 


UiblioUièqueiropériale,  tout  len*  l&aodanpplé- 
inent  des  manascriU  arabes.  La  même  bibliothè- 
que possède  plusieurs  exemplaires  du  dictiomiaire 
ori|çinal.  Kazwini  en  a  fait  une  traduction  persane, 
et  Pétis  de  la  Croix  une  traduction  française, 
restée  inédite.  Divers  extraits  de  la  grande  his- 
toireontété  donnés  par  Sylvestre  de  Sacy,  à  la  fin 
de  La  Chasse^  poëinc  d'Oppien,  traduit  par  Bdin 
de  Baliu ,  Strasbourg,  t787,  in-8<>,  et  parFabbé 
Simon  Assemani,  dans  le  vol.  II  de  son  Cata- 
logo  de^  codici  manoscritii  orientali  délia 
Biblioteca  Nanlana^  Padova,  1792,  gr.  in-i**; 
par  O.-G.  Tychsen,  dans  ses  Elemtntale  Ara- 
àicum,  Rostock,  1 792,  ïn-^; — par  Bochart,  dans 
800  ffierozotcon  ;  et  par  Heid,  dans  sa  Chres- 
tomathie  arabe.  On  cite  encore  de  Dtfknairi 
deux  traités  de  jurisprodeooe;  deux  écrits  re- 
latifs à  la  théologie;  —  un  recueil  de  discours; 

—  on  commentaire  sur  le  divan  de  Thograï. 
M.  Wâstenfeld,  qui  donne  le  titre  de  tous  ces 
ouvrages,  indique  les  bibliothèques  où  Ton  en 
trouve  des  exemplaires.  E.  Bbaovom. 

r.  WQiitrarHd,  CnehUt  éer  ÂrabUchen  jitrUê  nné 
Naturft»r$ch€r  {  GolUagne,  lS4o.  In-r,  p.  \wk^.  -  Ibo 
Sebobah.  HUi.  d€s  JmrUeommlUt  de  ta  secU  d*  Sehttfei, 

—  HadJI-Khalfa,  Lexteon  bMioçrapkicum  et  encfclo' 
pêedieum,  édkt.  et  Irad.  par  G.  HueRd.  —  M.  Reloaud, 
Cat,  du  nipplem.  des  Manuser.  arabet. 

DOMAiROX  ( Louis)  f  pédagogue  (hinçais,  né 
A  Kéziers,  le  25  août  1745,  mort  à  Paris,,  le  IC 
janvier  1807.  Il  fit  ses  études  dans  sa  ville  na- 
tale, chez  les  J«^uites,  et  entra  dans  leur  Compa- 
gnie k  Toulouse.  Cet  ortire  religieux  ayant  été 
expulsé  de  France,  Domairon  alla  faire  une  édu- 
cation particulière  à  Montauban.  En  1775  il  vint 
h  Paris,  et  prit  part  à  la  rédaction  du  Journal 
deA  Heaux-Arts.  En  1778  il  fut  nommé  pro- 
fcsseur  à  TÉrole  Militaire ,  place  qn*il  conserva 
jusqu*à  la  révolution.  En  1802  il  fut  nommé 
principal  du  collège  de  Dieppe,  et  inspecteur  gé- 
néral de  rinstruction  publique.  On  a  de  lui  :  I« 
Libertin  devenu  vertueux ,  ou  mémoires  du 
comte  d'Auityntf;  Londres  et  Paris,  1777, 
2  vol.  in-12;  '-  Recueil  historique  ei  chrono- 
lofjique  de  faits  mémorables  pour  sertir  à 
l'histoire  générale  de  la  marine  et  à  celle 
des  découvertes;  Paris,  1777  et  1781,  2  vol. 
in-12;  —  Principes  généraux  de  Belles-Let» 
très;  Paris,  1785,  2  vol.  in-12;  1802  et  1815, 
:i  vol.  in-12  :  cet  ouvrage  contient  des  vues 
grammaticales  neuves  et  ingénieuses  et  dans  la 
partie  littéraire  beaucoup  de  sagacité  et  de  goOt; 
—  Atlas  moderne  portatif,  suivi  des  Éléments 
de  Géographie  ;  Paris,  1 786,  et  an  x  (  1 802),  in-A% 
avec  vingt-huit  cartes;— />  Yogageur français, 
ou  connaissance  de  Vancien  et  du  nouveau 
monde,  commencé  par  Tabbé  Laporte,  continué 
par  l'abbé  Fontenay  ;  Paris,  17A5-95,42  vol.  in-t  2. 
Domairon  est  auteur  des  volumes  XXIX  à  XLI1 
de  re  recueil.  La  continuation  ne  vant  pas  la 
première  partie;  —  Rudiments  de  VHisioire,ea 
trois  parliez  scolastiques  ;  Paris  l<M)l  et  1804, 
4  vol.  in-12;  !«?3.  3  vol.  in- 12;  —  Rhétorique 


^  DOMAT  476 

française^  composée  pour  riulmellMi  éê  Sa 
jeunesse;  Paris,  180&,  1812, 1814»  I81C»  IM fl 
1826,  iB-12;  —  Poétique  framçeàie^fÊmr^nÈt,\ 
Paris,  1814,  iii-12. 

Qaérard.  tM  Frumm  murmkr*,  —  niiiiwU.  ïmUi 
eles  tittérairei  de  te  Frmme».  -  ■wMar.  MWMU|«ic 
d^un  HMmmêdeCoet^Ut,  IM  eCff».  cC  IV.tlt— C«*- 
rie  dei  C«miempormku, 

«  MiHAKiHi  (  Laeiamee),  fhkàegm  fUhm, 
né  à  MaotoiM,  vivait  en  1506.  Il  ippirtBiyi  a 
Tordredes  Carmes,  et  a  Wt  paraître  de  MHikRMt 
ouvrages  de  théologie,  panai  irigiMli  em  àêe  : 
De  ProvUtentia  Dei  et  futema 
—  De  ConiiMgeniia;  —  De  iVe 
De  Destinahonê;  —  De  Graiia:^  99 UèÊrm 
VoluniaU;  —  De  Crmikam^  ele.  CHi  «tan 
écriU  oBt  élé  inprinés  à  YéfQM»  «1  IMiè  lati. 

vtuy^tmkiêdnAmnmtnmimmpmém 


c/«.  ISM.  -  Bldnri  «l  Gmatf,  JMI 


Ua 


DOMAT  OQ  ftâUHAT  (i(M«)  » 

français,  né  à  Clen 
vembre  1635,  mort  à  Paria,  la  14 
Il  était  fils  de  Jean  Doiaat.  b 
Marguerite  Vaugroo,  était  p 
Bas-Maison,  célèbre 
tume  d'Auverpie.  8oq  a 
mood,  jéAiite  et  o 
chargea  de  rédncatiûH  un  j 
dnisit  à  Paris  pour  y  Caire 
retour,  Domat  se^prépara  à 
k  Bourges.  P      I  suivit  le  um\ 
succès  peu  011      ire.  11  se  lia 
même  gjoOt  pour 

Chait,  et  ils  firent  ancwuKaa 

la  pesanteur  de  Tair.  Il  ne 
U  famille  de  Kaatenr  de»  r^ 
qu'avec  les  solitaires  de  Port 
mat  que  Pascal  confia  BMeigm 
la  signature  du  fo  ■ 

maladie  de  M.  P»       | 
par  M.  Coosin,  aprbi  nâ  « 
d'un  ami  sincère,  il  reçot  an  < 
Aussi  proteata-l-il  coatrc      h 
tion  attriboée  à  Pascal;  a 
mesure  de  le  Ure  (2). 

Avocat  du  roi  an  si       wt 
Domat  remplit  ces  Un       ^  i 
trente  années,  avec  •      s 
science;  saoT  t       un  < 
condusioos  fnreai 
rait  dans  les 
d*e\em|4e«  duno 
Jonre  de  <  •■  i<      , 

les  présidait»  ua  rlntp  ] 
qui  lui  confièreai  nminra 
les,  «  ca  p  I 

que,  et  qoi  1  ■ 


.!■ 


EL 


ont  t\é  p«h^  ca  gri 
pabilcs  Mr  tiiiit  par  ■. 
nuvTH  tfe  la 
rantt^  iUS).  Oa 
M 
:?   lettre  A  M.  Ai 


Lrvrn&At 


Ju/U'^IID/l.I 


UMrit  Xnr  )  la  veeherehe  de  la  indileBse  qui 
alMMoH  de  too  autorité.  Ny  les  menaces  de  plu 
kieors  gentilsliQnimes  qui  avoient  juré  sa  perte, 
ny  quelques  ooups  de  fusU  tirés  sur  lui  ne  furent 
point  capaMea  de  Tintimider  dans  les  fonctions 
de  sa  charge». 

On  sait  oomlNen  certaines  querelles  relifpeuses, 
«^foordliui  ool)Hées  ou  sans  intérêt,  agitaient 
alors  les  esprits;  il  ne  faut  donc  pas  s'étonner 
des  baioes  ou  des  répugnances  qu'elles  excitaient 
La  liaisoB  de  Domat  avec  Pascal ,  la  confiance 
que  loi  témoignait  ce  grand  penseur,  suffiraient 
seales  à  faire  supposer  qu'il  n'était  pas  d'accord 
afce  les  jésuites.  Ceux-ci  le  regardaient  comme 
leor  Bwifmi.  <  11  l'éloit  en  eflet,  porte  le  docu- 
nsBld^îà  cité,  non  de  leurs  personnes,  mais  de 
lc«s  naoraisea  doctrines,  de  leur  morale  oor- 
nMBpaact  de  leurs  pratiques  dangereuses.  »  Do- 
mat» père  de  treise  enfiuits,  ne  oooiîa  l'édueatloa 
ilw  d'eux  aux  jésoites.  Un  des  plus  graves 
csiMs  eTce  les  membres  de  la  Compagnie  de 
iéna  iil  la  direction  du  collège  de  Clermont, 
fw  ceux-d  sollicitaient  Domat  rédigea  an  nom 
da  li  vilWi^  «  une  requête  au  roi  qui  peut  être 
dÊtÊ,éÊtn.  \\  Cousin,  ooramoun  des  meilleurs 
mmnmnx  «orlis  de  ta  plume  de  Domat,  »  et  dont 
FAI  m  manqua  qu«  par  suite  d'une  ruse  du 
I**  ânoal  I  Louis  XIV  a>ant  fait  venir  ce  Jésuite 
pour  s'expliquer  à  ee  sujet  en  sa  présence  avec 
IkHiMl,  liT  p^e  Annat  fit  répondre  an  roi  que  la 
cÉoK  était  âccûmmodée. 

Vou  à  f^âris  «n  ïùM^  Domat  put  soumettre 
•a  fui  if  praii  du  livre  qui  est  son  titre  devant 
llfMiÉrité.  QuoHToe  Louis  XIV  eût  un  jésuite 
{h  pkM  La  Cliai!^  f  pour  confesseur,  le  grand 
E  roi  apprécié  ;  et  obtint  une  promesse  de 
m  de  î.OOO  liTfï^a.  Il  se  fixa  alors  dëfmiti- 
il  à  Paris.  Un  Im^aii  trop  assidu  rendit 
I  infirme  ;  il  dev  jot  asthmatique  et  fut  atta- 
ïlapierr<r.  La  com|iositiou  de  son  ouvrage, 
I  a.\ec  F'A*M:âl,  h  quelques  écrits  duquel  il 
dit- on;  en  Ho  ses  démêlés  avec  les 
Ble>»  rempiireni  la  vie  de  i'émincnt  juriscon- 
.  Le*  ÎÂAS  cwilcs  dans  leur  ordre  naturel, 
I  capitale  de  Domat,  ont  été  imprimées  par 
I  lfl94,  en  3  tomes  in-4»  ;— Le  Droit 
^îie,  qui  est  une  suite  des  Lois  civiles,  fut 
taiprinie  chei  le  méfne  libraire,  après  la  mort  de 
^■ut  •  Doniat,  dit  M.  Victor  Cousin,  a  travaillé 
r  la  «<iciété  non  «  elle  q^ie  Richelieu  et  Louis  XIV 
i  pe!D  À  peu  rlu  chaos  du  moyen  âge.  C'est 
't  dti  pr^AenC  qui]  interroge  le  passé,  les 
iaio«^  et  li^  coutumes,  les  soumettant 
.  et  les  tultrs  aux  principes  étemels  de 
I^Mlîcie  et  du  chrutUnisme.  Il  est  incoinpara- 
le  plus  gr^nd  jurisconsulte  du  dix-sep- 
esiède.  Le*  Loix  aviles  dans  leur  ordre  na- 
A  fo^nime  1^  pr*:vrace  du  Code  Napoléon. 
*  î<^*lfttïon  ^kitir  la  même  société  sur  le 
ot  immuable  *te  la  justice  et  à  la  lumière 
I  crtte  grande  phtlo&cphie  qu'on  appelle  le 
"*^    '     «1  lel  eâl  l'otijet  <le  r<euvre  de  Do- 


Ipidel 


mat.  «  Ls  méthcHte  cle  se  légiste  tât  la  géométrie. 
Sou  style  n'a  rien  de  bien  rc^marquatiïe,  •  \%\m% 
ajoute  M.  Cousin,  il  |K>&sède  au  itioins  tr»  rfiiJtliti^Â 
I  sârutielleîi  de  U  beJk  prose  *\n  *tiv-sqitràme 
sièfle,  le  naturd,  la  corret-tiitn,  la  clarté,  rt*ftln% 
la  gravité  i-. 

En  reia^ard  de  «»  jugemeut  du  philosophe, 
nous  placerons  i:elui  du  magistrat  éminent. 
«  Personiii^  dit  D'Agues&ËSti,  n'a  mieux  appru* 
fondi  i\ut  cet  auteur  te  véritable  priaeipe  des 
lois  et  lîê  l'a  expli<|ué  d'une  manière  plus  digne 
d'un  phtioâophe,  d'un  jurisconsulte  et  d'un  chré- 
tien. Après  avoir  remonté  jusqu'au  premier  prin- 
cipe et  descendu  jusqu'aux  dernières  coasétiuen- 
cçs,  il  les  développe  ilans  un  ordre  presque 
fféoméirique.  Toutes  les  différentes  espèces  de 
lois  ;  sont  déterminées  avec  leiî  caractères  qui 
les  djutingaent.  C'est  le  plan  général  de  la  mk 
ciété  civile  le  tnieui  ordonné  qui  art  jamais 
paru.  i>  (  imtr.  de  D*ÀguêsS€au  à  san  fils^  ) 

Le  sévère  critique  du  Parnasse,  Boïleau^  ap* 
pelle  riomat  ^  ie  restaurateur  de  la  raison  daiii 
laiuriMprudence  ».  (  ijeit,  à  lirmietu^  OEniK 
de  BoàlcaUt  éd.  de  ïiaint -Surin  ^  1\\) 

On  a  recueilli  quelques- unes  des  pmséei  de 
l'auteur  des  ÉJiis  civiles  ditns  leur  ordre  na* 
tureL  M.Coudn  cite  entre  autres  Ic^  suivantes  : 
«  Le  fiuperlhi  des  rïciiet  devrait  servir  pour  le 
néces^re  des  pauvres;  maïs,  tout  au  cottlraire, 
le  Dfk:ejï6aire  des  pauvrtîâ  tert  pour  le  ëu[>tfrllu 
des  riclies.  *-  Cinq  ou  six  pendardn  itArrii^eut 
b  meilkure  partie  du  monde  et  la  plus  riche; 
c'en  est  assez,  pour  nous  faire  jui^er  cjuej  bu'n 
c'est  devant  Dieu  que  les  ricUesscs.  —  Ce  nVst 
t^s  une  petite  consoialion  pour  quitter  ce  monde 
que  de  sortir  de  U  fouir  rlu  grand  uouibre  iks 
sots  et  des  méchants  <lont  on  est  environné. 

—  Un  peu  de  beau  temps,  un  bon  mot,  une 
louange,  une  caresse  me  tirent  d'une  profonde 
tristesse  dont  je  n*ai  pu  me  tirer  par  aucun  ef- 
fort. —  Quelle  machine  que  mon  âme!  Quel 
abîme  de  misère  et  de  faiblesse!  »  On  sent  ici 
Tami  de  Pascal.  De  nos  jours  des  jurisconsultes 
qui  font  autorité,  parmi  lesquels  M.  Demante  le 
père  (voy,  ce  nom),  ont  suivi  la  méthode  de 
Domat  dans  leurs  écrits.       V.  RosEMwaLn. 

Mémoire  pour  tervir  à  r  histoire  de  la  f  iode  M.  Dom 
mat,  avocat  du  roi  au  prësidial  de  Clermont  en  Auvergme 
daos  ic«  maniucrtu.dela  Bibi.  Imp  (Supp.  franc,  o»  IMS, 
où  se  U^nvent  les  Mëmoireêdt  M»*  Perrter  —  M.  Victor, 
CoasUi,  û9iBê\ie  Journal  dê$  Savant»  (I84t).  —  Ferriére, 
Add.  à  11  nonvelle  <d.  des  F'ietdes  pluseél.  Jurisc,  (Parla, 
1797).— Le  P.  Terrasaon.  Hist.  de  la  Jurisp.  rom.  (Parla, 
l740}.~Garré,  ffot,  hitt  tur  Domat,  en  tète  de  PédU.  Se 
sca  œnvrea  (ParU,  iSlt).  —  Rény,  OEuv.  de  Doutât  (ItM). 

-  M.  Caachy,  dana  le  recueil  InUUiié  :  Compte-rmdu  de 
VÀcad,  de*  Se.  mor.  et  polit.,  par  Lolieau  et  Vergé, 
f  a*he,  t.  X,  p.  181  *l  l«9.  —  llello,  Étude»  tur  le» 
Juritp.  anc.  et  mod.  —  Sainte-Beuve.  PortHogal. 

DOMBASLB.  Votf.  MATHIEU  (OB). 

DOMBST  (François  de),  orientaliste  autri- 
cliien,né  à  Vienne  (Autriche),  en  1766,  mort  ie 
12  décembre  1810.  Après  avoir  étudié  les  lan«;iies 
orientales  dans  le  rollcge  de  Maric-Therèsc,  il  fut 
onvoyi*  à  Maiw,  en  1783,   puis  à   Madrid   et  à 


479  DOMBAY 

Agrain  pour  y  remplir  les  foncUoiu  d'interprètp. 
Ko  17D2  il  fut  nommé  conseiller  de  cliancelleric 
secrète  et  interprète  de  cour  de  Tempcreur  d*Au- 
tridie.  On  a  <le  lui  plusieurs  ouvrai^es  estimés  : 
(ieschichtê  der  Mauritanischen  Kônige  (  His- 
toire des  rois  de  Mauritanie) ,  traduite  de  l'arabe 
de  Abou*l-Hasan  Aliben-Abd-Allahben-Abi-Zeraa, 
natif  de  Fez  ;  Agram  ,  1794-1795,  2  vol.  in-8**. 
C'est  un  extrait  du  Karlns  as-sarjfiir  (Petit 
Papier  ),  qui  compren<l  l'histoire  des  Eilrissitcs, 
des  Zéirites,  des  Almonivides,  des  Almohades  et 
des  Mérinides  (762-1324  );  —/'opï/Mr-/'Ai/o«o- 
phie der  Araber^  Perser  und  Tiirken  (Philoso- 
phie populaire  des  Arabes ,  des  Persans  et  des 
Turks);  Agram,  1797,  in-8*  :  c'est  un  recueil  de 
sentences  et  de  proverbes  ;  —  Grammatica  Un' 
tfux  Mauro-Arabicx  (Langue  vulgaire  des  luibi- 
tants  de  l'empire  de  Maroc),  avec  un  vocabulaire 
latin-maure-arabe  ;  Vienne ,  1 800 ,  in-4®  ;  —  Ge- 
schïchte  der  Schtrifen  (Histoire  des  cliérifs, 
ou  empereurs  de  Mafoc,  depuis  le  milieu  du 
dix-septième  jusqu*à  la  fin  du  dix-huitième 
siècle);  Agram,  IKOI,  in-8^;—  Brschreiàutig 
der  gangbaren  Marokanischen  GoidSilber' 
und  Kup/ermûnzen  (  Description  des  Monnaies 
d*or,  d'argent  et  de  cuivre  qui  ont  cours  dans 
l'empire  de  Maroc)  :  cet  ouvrage,  inséré  d'abord 
dans  la  Biblioth^ue  universelle  de  la  Litté- 
rature Biblique  âe  Eichom,  tome  VIII,  1799, 
a  été  réimprimé  séparément,  à  Vienne,  1803, 
in-8*;  —  Grammatica  Lingux  Persicx,  avec 
le  texte  persan  d'un  recueil  de  dialogues,  d'his- 
toires, de  sentences,  de  narrations;  Vienne, 
1804,  in-4**;  —  Ebn  Medini  Manrk  Fessant 
Sententix  quxdam  Arabicx ,  texte  arabe  et 
traduction  latine;  Vienne,  I80à,  in-H";  —  plu- 
siears  autres  ouvrages  ou  tnuluctions,  qui  n'ont 
IM»  été  publiés  :  on  en  trouve  les  titres  dans  la 
prélace  de  CUistoire  des  Rois  de  Mauritanie. 

E.  liEAtVOIS. 
Rabbe,  «te.,  Bioyrapkif  Jet  Contemporains.  -  Scliniir- 
rer,  Biàiiotheca  Arabica,  —  .S.  de  Sacy,  artit-irs  d.io»  le 
Magasin  eHeffclopédique,  ^noee  III,  vuluaie  I  ;  a.  IV, 
\iil.t;a.V,  vol.  I:a.  l\,  Tul.  l;a.  X,  vol.  4.  a.  XIII. 
voL  6. 

DOMBBT  (Joseph)^  médecin  et  botanirte 
fi-anfais,  né  à  .Mâron,  le -20  février  1742,  mort 
k  Mont-Serrat,  en  mai  1793.  D'une  famille 
peu  fortunée,  il  re<;ut  une  médiocre  éducation. 
La  sévérité  avec  laquelle  il  était  traité  dans  la 
maison  paternelle  le  décida  à  s'enfuir  à  Mont- 
pellier, où  l'un  de  ses  parents,  le  célèbre  Com- 
inerson,  le  recueillit.  Dans  l'intimité  de  ce  sa- 
vant, Dombey  contracta  le  goAt  de  la  botaniffue, 
et  acquit  bientôt  la  connaissance  approfondie  de 
cette  science.  11  étudia  aussi  la  médecine,  'et  su 
fit  recevoir  docteur  en  17C8.  Il  composa  alors 
une  flore  précieuse,  dont  il  recueillit  les  maté- 
riaux dans  la  Guyenne,  le  Languetloc,  les  Pxre- 
nées,  la  Provena^  la  Bresse,  le  Rugey, le  Jura, 
les  AliH's  et  la  Suisse.  Venu  à  Paris  en  1772,  il 
y  suivit  les  eour>de  Jus^ieu  et  ile  Leinonnier,  et 
lit  un   iionviNiu  v«i}nj:i'  en  Stii*>i*.  Turgol   le 


I 


-  DOMBEY  4M) 

nomma  médecin  bolanisle  attadw  tm  luém  eu 
Roi,  et  le  cliargea  d'explorer  rAmériqw  capt- 
gnole  pour  y  reconiiattre  les  vépQéUnx  uiaw  «•• 
ceptibles  d'être  naturalisés  en  Fraooe.  La  SO  «- 
tubre  1777,  Dombey  s'embaniua  à  OMttx  am 
Ruiz  et  Pavon,  botanistes  espagiMli.  Dès  sm 
arrivée  au  Callao,  il  commeaça  set  hciboiintiwii 
dans  le  Pérou,  et  fit  un  graad  Domlm  d'olMer- 
vations  utiles,  surtout  sur  le  qiiiiwiiiÎM  £■  t7M  rf 
expédia  en  France  le  résultat  die  ses  tn«wi%  ; 
mais  le  navire  qui  portait  ces  i 
fiques  fut  pris  par  les  Anglaia,  cl 
ment  dis|iersé.  EkMnbey  épfoim  cae 
contrariété  au  Callao;  un  hn  saisit  leai 
originaux  de  trois  cents  plantes  anH  «wail  (nt 
représenter  à  ses  frais.  Le  «  ht- 

tendit  que  ces  dessins  (         i  c       ne  n 

espagnols,  ilnepoovaiteB 
Dombey  |»arcourut  en       i  us  <  ■  ai  i 

en  1 782  à  la  Conceptioii  wi  wm—im  ni  mm- 
lai  lie  contagieuse  ravansn  oelte  Tille  c  m 
a'ors  au  service  paMic,  et  pmriipnB 
sa  fortune  au  soulagement  des  I 
fusa  ensuite  la  place  de  médedw 
ville,  qu'on  lui  offrait  avec  10,000  ir. 
?oents.  Le  gouvernement  espagnol  b  « 
recherches  relatives  à  phisienrs  «ins 
ciire.  Dombey  remit  en  exploi  s  a 
quimbo,  et  découvrit  celle  de  \ 
lieues  d'étendue.  Ce  travail  Uu  a 
francs ,  dont  il  refusa  le  rcnh 
tendu,  disait-il,  qu'il  ne  vool  i* 
qu'avec  le  gouvemeioent  franciL  -.  > 
se  montra  peu  reoonnaisaai  n 

de  Dombey;  car  lors  île  sm  «        i 
eut  à  essuyer  diveries  t  » 

du  visiteur  général,  i|ui  ■  « 
avec  les  Anglais.  A  son  wn««v  • 
22  février  178»,  acseaisaea  tarant 
on  confisqua  la  moitié  de         on       ■ 
du  roi  il'Espagne. 
savant  français  ne  pai  ic  : 

jusqu'au   reloor  des  nu 
l'avaient  aoeompa^ié,  et  «!«■  hc  w 
en  Europe  qne  quatre  «m  oIm 
ment  de  Dombey  ne 
certains  interôf  s  ;  on  i  ■ 

silence  d'une  façon  i 
que  l'on  avait  pris  h 
devant  sa  maison.      mhbv  — 
la  protection  do  oon 
aide  put  s'emfann|ncr  i 
vre.  Arrivé  a  Paris,  il 
publier  se 
constamment,  se 
lui  avaient  exi 
En  dTet,  lestmvandi 
au  public  qu'après  la  n 
les  soins  de  LU 
Dombey  nne  ic  4 

rembourser  de  i 
gère  de«,000U« 


Ml 


DOMBKY  — 
MisquMl  avait  éprooTées  le  firent 
dstoire  naturelle  et  refuser  de  se 
;  rangs  pour  retnplacer  Guettard  à 
ïs  Siences.  Il  rejetta  également  les 
li  firent  plusieurs  gouyemeroents 
le  placer  à  la  tête  d'établissements 
n  se  retira  d*abord  en  Dauphiné, 
.  En  octobre  1793  il  obtint  une 
les  États-Unis.  Une  tempête  força 
VU  montait  de  relâcher  à  la  Gua- 
ombey  pensa  y  périr  victime  d*une 
ine  en  mer,  il  fut  pris  par  des  cor- 
fermé  dans  les  prisons  de  Mont- 
Dourut  de  douleur  et  de  misère, 
it  justement  regardé  comme  Tun 
botanistes  du  dix-huitième  siècle. 
Plantes  de  Paris  doit  à  ce  savant 
ibre  d'objets  curieux,  et  le  Muséum 
turelle  une  multitude  de  pièces  de 
'échantillons  de  minéralogie.  On 
bertMer,  composé  de  plus  de  quinze 
parmi  lesquelles  il  y  a  au  moins 
es  nouveaux.  Cet  herbier  est  ac- 
notices  précieuses  sur  les  végé- 
et  du  Pérou,  sur  leur  culture  et 
;oi2  et  Pavon  se  sont  servis  des 
ombey  pour  exécuter  leur  Flore 
CTestaussiàlui  qu'estduela  décou- 
re muriaté  et  de  Veuclase  (1).  Ca- 
ne le  nom  de  dombeya  k  un  genre 
Bft»  dont  on  connaît  onze  espèces  ; 
ribres  ou  arbrisseaux ,  originaires 
et  particulièrement  des  lies  Mas- 
l  a  de  Dombey  quelques  Mé- 
rés  dans  divers  écrits  périotliques, 
me  Lettre  sur  le  salpêtre  du 
phosphorescence  de  la  mer;  dans 
f  Physique  y  tom.  XV 

Alfred  de  L\c\ze. 
ité  sur  Dombef/;  dans  les  yJnnates   du 
Hr0  Naturelle,  iv.  _  fitof/raphie  nou- 
Wtporains.  —  l^  Ha«,  Dictionnaire  en- 
I  la  France. 
ir  DF  CROUSKILLES.  Voy.  CP.OU- 

fKA,  reine  de  Pologne,  néo  en  Bo- 
^  el  fille  de  Boleslas  V\  duc  de 
OKHirut  à  Gueziic,  en  976.  Elle 
dinars  965,  au  premier  roi  chrétien 
►,  à  Mieczyslas  T*",  et  depuis  cette 
•yie  se  convertit  au  catholicisiDe. 
ill  mère  de  Boleslas  le  Grand,  l'un 
It  parmi  les  rois  <le  Pologne.  L.C'n. 
mP^ioçru  pUioretqw. 
WU  (  Georges),  poète  polonais,  né 
fl  Tcrs  1600.  Il  occupait  avec  dis* 
É<tde  poésie  latine  à  l'Académie  de 
IpOtft  plusieurs  poésies  ;  niais  on 
É  «et  écrivain   que  louvrage  in- 

pAfJMyCC    xkàtùyiebriie.  \:(ucln%e  t%\ 
1  prttnatique,  qui  kp  rrncontrcau 
Utté  lot   a   n^nte  «oo  nom.  Son 
t  fait  cla«^rr  parmi  W%  grmmra. 

eftl>C^.K.    —   T.    XIT. 


DOMBROWSKl  4«î 

K  litulé  :    Fun^bris    ÎMiiduHù  et  Threitadim  ; 

I   Wîfna,  1590, 104",  t*  €«, 

;  0OMBROW!îiii  {Jean-ffeitri  ),  célèbre  géné- 
ral polonais  ,  né  le  29  mût  17^5  ^  à  PierFïowic* 
(palalinai  dt?  Cracovie),  mort  le  26 Juin  181  S, 
À  WinAgora  f  palatinat  de  Pofén  J.  Élevé  dan* 
la  maison  paternelle,  t1  entra  en  1770  an  ré* 
gtment  des  houlan^  du  prince  Albert  de  Sa\e. 
Promu  siîccesslvement  au?t  gradei  supérieur», 
il  devint  aide-de-eamp  du  général  Hdl^rde, 
commandant  toute  b  ravaïerie  saxonne.  Ut 
diète  constituante  de  Varsovie  (1788-1792), 
ayant  >c»té  l'organisation  de  iDo^ooO  litim* 
mes  'de  troupes  puIonniM^s  »  IMmbrowRkî  fut 
l'un  des  premier»  à  s'enrôler  dans  le  corps 
d'armée  comraandé  i^sar  le  princie  Josepli 
Poniatowskî ,  et  ae  dlatinf^aa  clans  la  cam^ 
pa|;ne  <Te  H 92,  contre  les  Russes,  qui  enrabi- 
rent  la  Pologne  pour  renverser  les  décinTon*  àm 
h  dî^te  constituante.  An  commeocement  de 
1793,  Dombrowski  ^tant  altaclii^  A  l'étot-major 
tlu  général  Bysiew^ki ,  proposa  h  ce  demîer  d« 
marcher  sar  Varsovie,  fl'y  »ar|î rendre  les  Rus* 
ses,  de  sVmparer  de  rarsenal  el  de  marcher  en- 
su  il  e  centre  Ips  Prussiens,  qui  s'avançaient  anssi 
[  en  Pologne  ;  mais  la  tr^hlitofi  de*  pensonnes  alti- 
f liées  au  rot  Stanislas- An f^stï^,  roi  do  k  créa- 
tion de  Catherine  U^  fit  échouer  ce  projet.  Un 
autre  plan  de  Donîbrovïski%  formé  de  concert 
:  avec  le  général  Joseph  Woddoki,  d'aller  ie 
réunir  à  l'année  Trançaise  sur  le  Rhin,  ne  put 
Être  mi»  à  exécution,  parce  que  ta  Pologne  te 
préparaît  elle-même  à  nne  grande  rnsurreclîon. 
En  effet,  à  peine,  m  mars  1794^  Madalinekl  et 
I  Kosciuszko  avaient-ils  levé  Tétendard  de  lin- 
I  dépendance  nationale,  que  Dombrowski  ac- 
,  courut ,  et  mérita  un  anneau  partant  l'inacrip- 
I  tion  :  La  patrie  à  son  défenseur  le  28  aaât 
i  1794.  Envoyé  dans  la  Grande- Pologne ,  qni 
i  secouait  le  joug  du  roi  de  Prusse ,  Dom- 
j  browski,  fit  sa  jonction  avec  le  général  Mada- 
linski.  Ce  dernier,  quoique  plus  ancien  en  grade, 
ofTrit  le  commandement  supérieur  à  Dom- 
browski,  en  lui  disant  en  présence  des  troupes  : 
n  J'ai  un  grade  de  plus  que  tous  ,  mais  je  tous 
'<  connais  plus  de  talent  que  moi  :  commandez 
»  donc;  disposez  de  tout;  moi  j'obéirai.  Ré- 
n  pondez  par  votre  zèle  à  ma  confiance ,  et 
n  servons  utilement  la  patrie.  »  En  efTet,  Dom- 
browski  battit  les  Prussiens  à  Labiszyn  et  à 
Bydgoszcz  ;  mais  lorsqu'il  venait  d'être  promu 
au  grade  de  lieutenant  général  par  Kosciuszko , 
ce  dernier  succombait,  le  10  octobre,  à  la  l»ataille 
de  Maciéiowicé ,  ce  qui  changeait  totalement  la 
face  des  a(Taires.I>oml>rowski  et  Madalinski  furent 
rappelés  sur  Varsovie;  mais  arrivés  à  Gora,  ils 
apprirent  les  massacres  de  Praga  et  l'occupatioD 
de  la  capitale  par  SouvarofT.  Les  débris  de  Tar- 
mée  polonaise  se  retirèrent  par  le  chemin  dt 
Cracovie.  Dans  le  conseil  tenu  avec  Wawrzeeki, 
successeur   de  Kosciuszko,  Dombrowskl  pro- 

16 


479  DOMBAY 

Agrain  pour  y  remplir  les  fonctioiis  d*interprètp. 
En  1792  il  Alt  nommé  conseiller  de  diancellcric 
secrète  et  Interprète  de  cour  de  Temperenr  d'An- 
tridie.  On  a  de  lui  plusieurs  uuvrai;es  estimés  : 
Ctichichte  der  Mauritanischen  Konige  (His- 
toire des  rois  de  Mauritanie) ,  traduite  de  l'arabe 
de  Abou*l-Hasan  Aliben-Abd-Aliahben-Abi-Zeraa, 
natif  de  Fez;  Agram  ,  1794-1795,  2  vol.  in-8**. 
C'est  un  extrait  du  Karlas  CLS-sayhir  (Petit 
Papier),  qui  comprend  l'histoire  des  Eilrissites, 
des  Zéirites,  des  Almoravides,  des  Alinohades  et 
des  Mérinides  (762-1324  );  —/*opM/rtr-/'Ai/o«o- 
phie  der  Araber,  Perscr  und  Tiirken  (Philoso- 
phie populaire  des  Arabes ,  des  Persans  et  des 
Turks);  Agram,  1797,  in -S*  :  c'est  un  nicueîl  de 
sentences  et  de  proverbes;  —  Grammatica  Un- 
gux  Mauro'Arabicx  (Langue  vulgaire  des  habi- 
tants de  l'empire  de  Maroc),  avec  un  vocabulaire 
latin-maure-arabe  ;  Vienne ,  1 800 ,  in-4®  ;  —  Ge- 
schichte  der  Srhtrifen  (Histoire  des  cliérifs, 
ou  empereurs  de  Mafoc,  depuis  le  milieu  du 
dix-septième  jusqu*à  la  fin  du  dix-huitième 
siècle);  Aj^ram,  IHOI,  in-8*;—  Brschreiàung 
der  gangbaren  Marokanischen  Goid-Silber» 
und  Kupfermûnzen  (Description  des  Monnaies 
d'or,  d'argent  et  de  cuivre  qui  ont  cours  dans 
l'empire  de  Maroc)  :  cet  ouvrage,  inséré  d'abord 
dans  la  Jiiblioth^ue  universeile  de  ta  Litté- 
rature Biblique i\e  Kichom,tome  VIH,  1799, 
a  été  réimprimé  séparément,  à  Vienne,  1803, 
in-8*;  —  Grammatica  Lingux  Perskcx,  avec 
le  texte  persan  d'un  recueil  <le  dialogues,  d'his- 
toires, de  sentences,  de  narrations;  Vienne, 
1804,  in-4";  —  Ebn  Medini  Mauri  Fessani 
Sententix  quœdam  Arabica! ,  texte  arabe  et 
trsfluction  latine;  Vienne,  1805,  in-s";  —  plu- 
siears  autres  ouvrages  ou  tnuluctions,  qui  n'ont 
IM»  été  publiés  :  on  en  trouve  les  titres  dans  la 
prélace  de  l^ Histoire  des  Rois  de  Mauri tante. 
E.  Beaivois. 

Rabbe,  rtc,  Bioyrapkie  ât»  Contemporains.  —  Scliniir- 
rrr,  BtNiothera  arabica.  —  S.  de  Sacy,  artu-lni  ûjia*  le 
Magasin  tnepelopéUtque^  ^nnee  111,  vuluaif  I  ;  a.  IV, 
\iil.t:a.V,  vol.  I;a.  1\,  Tol.  1;  A.  X,  vol.  4;  a.  Xlll. 
▼oL  6. 

DOMBBT  lJoxeph)y  médecin  et  liotaniste 
fi-ançais,  né  à  Mâcon,  le -20  février  1742,  mort 
A  Mont-Serrat,  en  mai  1793.  D'une  famille 
peu  fortunée,  il  reçut  une  métiiorre  t^Iucation. 
La  sévérité  avec  laquelle  il  était  traité  dans  la 
maison  paternelle  le  décida  à  s'enfuir  à  Mont- 
|)ellicr,où  l'un  de  ses  parents,  le  célèbre  Oun- 
inerson,  le  recueillit.  Dans  Tintimité  de  ce  sa- 
vant, Dombey  contracta  le  g<>Ot  de  la  botanique, 
et  acquit  bientôt  la  connaissance  approfondie  de 
cette  science.  11  étudia  aussi  la  médecine,  'et  se 
fit  recevoir  docteur  en  1768.  Il  composa  alors 
une  flore  précieuse,  dont  il  recueillit  les  maté- 
riaux dans  la  Guyenne,  le  Languetloc,  les  Pyré- 
nées, la  Provence,  la  Bresse,  le  Rugey,  le  Jura, 
le*  Al|ies  et  la  Suisse.  Venu  à  Paris  en  1772,  il 
y  suivit  les  cours  de  Ju>sieu  et  ite  Leinonnier.  et 
lit  nu   nouveau  vu\a;!«*  rn  Sui^M*.  Turgot   le 


-  DOMBEY  4!^o 

nomma  médecin  bolauisie  attadw  m  J 
Roi,  et  le  chargea  d'explorer  VA 
gnole  pour  y  rcoomialtre  les  vépgéUiix  i 
ceptibles  d'être  naturalisés  en  Fraooe.  Lt  SO  «- 
tobre  1777,  Dombey  s'emlMniiui  à  OhHx  am 
Ruiz  et  Pavon,  botanistes  es|i8gpMils.  Dès  sm 
arrivée  au  Callao,  il  commença  set  herfaoriiiiiaat 
dans  le  Pérou,  et  lit  un  grasii  nomlm  d'otecr- 
vations  utiles,  surtout  sur  le  qniiinniM  £■  17M  ri 
expédia  en  France  le  résultat  île  ses  tn«wi\  ; 
mais  le  navire  qui  portait  ces  i 
fiques  fut  pris  par  les  Anglaia,  d 
mfnt  <Iispersé.  EkMnbey  éprouva  cae 
contrariété  au  Callao;'  oo  hii  saiail  leai 
originaux  de  trois  cents  plantes  qnil  nvail  Un 
rei>résenter  à  ses  frais.  Le  i 
tendit  que  ces  dessins  étant  l'i 
espagnols,  il  ne  pouvait  en  antociacr  l*« 
Dombey  |»rcourut  ennite  le  GUII;  8  «el 
en  1782  à  la  Concefitioa  au  innnunt  ni  wm 
ladie  contagieuse  rsTafen  cette  ville.  Il  ae  d 
a'ors  au  service  public,  et  prodinna  SM  aains  «4 
sa  fortune  au  soulagement  des  kahîlBnli.  Il  ■»- 
fusa  ensuite  la  place  de  niédeûn  en  chrf  dv  h 
ville,  qu'on  lui  offrait  avec  10,000  fr.  d'appoiOk- 
?Dents.  Le  gouvernement  espagnol  le  tSÊtmtmét 
recherches  relatives  à  plusiears  ninea  de«v- 
cure.  Dombey  remit  en  exploHalMMi  eritoév 
quimbo,  et  découvrit  celle  de  \a  «Ma 
lieues  d'étendue.  Ce   travail  k      > 

francs ,  dont  il  rrfusa  le  • 

tendu,  4lisait-il,  qu'il  ne  vi  r 

qu'avec  le  goiivem  •  ■.  w 

se  montra  peu  rcr ■uSa—i  «c 

de  Dombey;  car  lors  «le  son  «  i 

eut  à  iM^suyer  diverses  tri 

du  visiteur  général,  «|ui  Ti 

avec  les  Anglais.  A 

22  février  178&,  a 

oo  confisqua  la  moitié  lie  lni«  < 

du  roi  tl'tspagne.         ci      i  «■  « 

savant  français  nef 

jusqu'au   retour  de»  i 

l'avaient  aocompa^ié,  e%  i 

en  Europe  que  quatre         | 

ment  de  Dombey  ne  «■■■■■  i 

certains  interMs  :  on  dw       ik  i 

silence  il'une        m 

que  l'on  a        p      i 

tlevant  sa  iimsi  r  — 

la  protection  du  «nhih  mê 

aide  put  s'embarqncr  ae 

vre.  Arrivé  a  Paris,  il        m 

publier  ses  déo 

constamment,  se  ■ 

lui  avaient  (     ikwma 

Enc^Tet,  leskni 

au  public  qv  « 

les  ioins  de  ■«  r. 

Dombey  une  w^mmmc  do 

rembourser  de  aes       h 

gère  de  0,000  livrt». 


|il  DO^IBKY  —  DOMBROWSKT 

ta  fierjM^olioEi^  qy1l  âtait  épronfées  le  Gr«i)t 
îtftorif^r  à  riii?iioire  naturpllc  et  refuser  de  se 
iviellré  Mir  î^  ranp  pour  remplacer  GtiêtlArd  à 
Vk^àtmié  âe»  Siencei.  T1  rejctlâ  ^cmeitt  le» 
«>flW«  <|iiff  lui  lireat  (Plusieurs  ^ufcmfiiii^ln 
Hnnicfrii  ât'  1i^  placer  4 14  tÉte  d'établisiiietneiiU 
«ektitiâ.qvi«^$.  Il   se  fcLfra  d'jiburd  en  Dauphin^, 


4A} 


pois  4    Lftifi.  £fi   octobre   1793  îl  qUIùî  une 
pour  k'ft  EULvlînî$.  lîoe  tempête  força 
^11  rocmtait  de    rêlAclier  à  Ja  Gm- 
il  Owmbey  pensâ  y  périr  tictime  d'une 
A  peine  ^n  mer,  i)  fut  prî»  par  des  cor^ 
Mtm,,  €l  4*nft*rfrié  dau^  les  prîsoni  de  Mont* 
&efnl^  ob  il  nraynit  de  douleur  et  de  misère. 

Dsfiibp;  têt  ju&tement  reç^rdé  eomfne  l'un 

ém  pfqwitli  botâuifitps  dn  djt*buittème  siècle. 

l#teélR  étm  l^bntes  de  Paris  doit  à  ce  tarant 

npiad  nombre dobjtrh  curieux ^  et  k  Muséum 

Naturelle  uoe  multitude  de  pièces  de 

et  frécliautillûîis  de  mint^ralogte.   On 

fftMift  Km  berbier^,  compo^  de  plus  de  quinze 

mÊÈÊ  flmtes,  parroi  lesquelles  il  y  a  au  moîni^ 

mkimiÊ  genres  nouveaux.  Cet  herbier  est  ac- 

'    Mifligié  île  notice»  précieu^e^  sur  leâ  végé- 

tasi  ^  Cbiif  et  du  Pérou,  sur  teur  culture  et 

I     Intr  uiage'  Huii  et  Pat  on  s^  sont  ^nh  dei^ 

trkiaai  âé  Dombey  po*ir  exécuter  ieur  Fhrc 

I     fv^rimne.  C'r&t  aussi  à  lui  qu'esîtdue  la  décoii- 

iifîe  du  aii^n*  maria  té  et  He  l'e^cJ^oie  (I).  Ca- 

i     ttaâ^  â  donné  le  omn  de  tiombeya  à  un  genre 

I    ^Mn^iftcée»,  dont  on  connaît  onze  espèces  ; 

I  mÊÊÊÊém  Ai^irÊs  ou  arbrisseaut^  ong^taire» 

m  il  lie|i<|«ie   et  partïcuUèrpment  dc^  tle$  Ma^ 

H'MripMi-  On     a    de    Dombey    quelques  Mé' 

P  «olf^ ,  inj^éréfi  dans  divers  écrits  pénot!îque.<tf 

atTT.iiutres  une   tel  Ire   sur  te  sa  t paire  du 

hr&u  et  la  pîwMphorescence  dr  la  mer;  daïia 

bivunutl  de  Pfiysigue,  lom.  XV 

Alfred  de  L\ca.zEk 

4f$  CmmM*mjmrainM.  —  Le  f^t^^  Ùictionnain  m~ 
éê  ta  Francf. 


•OMKIIIAr   DV  GBO|;SElLLE5.  Yotf,  £f^m* 


MttSBOW&A,  reine  de  Pologne^  née  en  Oo- 
I  930,  et  fille  de  Boleslas  1*';  due  de 
;  dk  mourut  à  G u tune ,  en  976.  Elle 
êl  mariée  le  5  mar^  965,  au  premier  roi  cliféUen 
4tli  Pologne,  à  Miecï^siasl''^,  et  depuis  cette 
le  la  Pologne  se  convertit  au  catholicisme, 
|imi«ka  fut  tnére  de  Boleslas  le  Grand,  Tua 
llfilu»  iUu»trc$  parmi  les  mutU  Pologne.  L.  Cn. 

MlMBmOWSKl  (  GcnrQeJ  ),  poète  pi.ilonaJs,  né 
^Hi  ii^iB^  mort  ¥ers  Ifloo,  Il  occupait  avec  dis- 
la  ehaire  de  poésie  latine  à  l'Académie  de 
composa  plu^ietjrs  puéiics  ;  n»aJ9  on 
de  «^t  écrivain  que  TouiTage  in- 

ft  M>  t*«]i#uf  l'oit  fiit   clâiipr  (iprfnr  lr^  femmFt. 


titulé   :    Fïineàris    iMmiuiiQ  et  JhrmimH^  ; 
Wilna,  1590,  Tn-4*.  L.  Cm. 

D0MitRDW$iii  (Jern-rtenrl),  c^èbreg^é- 
rai  polonais ,  né  lé  î9  août  i75£i ,  A  Pierftowice 
(palatiaat  de  Cracovîe),  mort  le  îO  juin  laiS, 
à  Wbagora  (platinat  de  Posen  ),  Élevé  àmm 
la  maison  paterneJîts  il  entra  m  1770  au  ré- 
giment des  boulant  du  prince  Albert  de  Sa^^e. 
Promu  ftiiceessivemcnt  m\  gradcâ  supérieurs, 
il  devint  aide-de-camp  do  général  liell^rde, 
commandant  toute  la  cavalerie  »ixonne.  Lu 
dîéle  coHEitituante  de  Varsovie  (i7SS-î70a) , 
ayant  voté  ror^aaisation  de  lOO^CKX)  bom- 
mes  'de  troupes  iH»1onaise:^ ,  I>ombrow^ki  fut 
I  un  des  premiers  à  s*enrûler  dans  le  c4)rpA 
d'armée  commandé  (lar  te  prince  Jo«epb 
Poniatowslii ,  et  se  dlstinj^ua  dons  la  eam- 
pagne  de  I79î,  contre  les  Busses,  qui  env^ahi- 
rent  la  Pologne  pour  renverser  let  décisions  de 
la  diète  constituante.  Au  cooimencement  de 
1703,  Dombrowski  étant  alladié  à  Télat-major 
(lu  général  Bysitewski ,  proposa  à  ce  dernier  de 
marcher  sur  Varsovie,  d'y  surprendre  les  Rus- 
ses, de  sVmparer  de  l'arsenat  et  de  marcher  en- 
suile  contre  les  Prussienfi^^  qui  s'avançaient  ausM 
en  Pologne  ;  mais  la  trihi«on  de*  personnes  alti- 
rliées  au  rot  î^tanislas-Auguste,  roi  de  la  créa* 
tion  <le  Catherine  II,  fit  échouer  ce  projet.  Un 
autre  plan  de  Dombrowikl,  formé  de  concert 
avec  le  général  Joseph  Woiixicki,  d*alier  he 
réunir  k  Tarmée  française  sur  le  Rhin,  ne  put 
être  mis  à  eiikutîon,  parce  que  la  Pologne  ie 
préparait  elle-même  à  une  grande  io^^arreetion, 
Kn  elTet,  à  peine,  en  mars  1794,  Madaliiiski  ^ 
Kosciu<^7.ko  avaient-ils  levé  ï'étenfîarfi  de  l'in- 
dépendance  nationale,  que  Dombrowski  ae* 
coiirut ,  et  mérita  un  anneau  portant  llnftcrip- 
lion  î  Ln  pairie  à  son  défensntr  le  2S  amli 
17M.  Envoyé  dans  la  G  rende- Pointe  ^  qoi 
seconait  In  jou|»  du  roi  de  Prus^R ,  Dom- 
browski »  fît  sa  jonclion  avec  le  général  Mada^ 
finski.  Ce  dernier,  quoique  plus  ancien  en  grade, 
offrit  le  commandement  supérieur  à  Dôm- 
brovïskî,  en  lui  disant  en  présence  des  troupes  : 
ft  J'ai  un  grade  de  plus  quc^  toui  ,  mais  je  vous 
'-  connais  plus  de  talent  que  moi  :  commandez 
'•  donc;  disposez  de  tout;  moi  j*obéirai.  Ré- 
x  pondeï  par  votre  tët  à  ma  confiance ,  et 
't  servons  nlilement  la  patrie.  ■«  En  effet ,  Dom- 
browski battit  les  prussiens  à  Lainszyn  et  à 
Bydgosïcz  j  mai»  lorsqull  venait  d'étfe  promu 
au  grade  de  lieutenant  général  par  h'o^usxko, 
cedemier  succombait,  le  jo  octobre,  à  la  bataille 
de  Maciéiûwicé ,  ce  qui  cbani^eait  totalement  la 
face  des  affaires  .Dombrowski  et  Mail  alin  ski  furent 
rappelés  sur  Varsovie;  mais  arrivés  à  Gora,  fta 
apprirent  les  uassacrea  de  Praga  et  l'oC'Cupation 
de  la  capitale  par  SouvarofT.  Le»  débris  de  l'ar- 
mée polonaise  ae  retirèfTCnt  par  le  chemin  dô 
Cracovie.  Dans  le  (^nftdltenu  avec  Wawreeclip 
f^UGcesietir   de  Eoscintzko,  Dombrowski  pro^ 


18.1 


DOMBROWSKI 


481 


posa  de  gagner  les  frontiètvs  <lc  France,  d'emme- 
ner avec  Tarmée  le  roi,  et  do  tenter  de  nouveau 
le  sort  des  combats  plutôt  que  de  se  soumettre. 
Cet  avis  ne  prévalut  pas ,  et  la  capitulation  de 
Radoszycé,  le  18  novembre  1794,  termina  la 
lOierre.  Amené  devant  SouvorofT,  Dombrowski 
ifut  reçu  avec  é{;ards  et  distinction  ;  on  lui  oiïrit 
de  Tavanccment  dans  Tarmée  russe,  mais  un 
refus  généreux  Tut  la  seule  réponse  qu*obtint 
SouvorolT.  Retiré  de  tout  service,  mais  n'ayant 
pas  la  liberté  de  quitter  la  Pologne,  Dombrowski 
liabita  Varsovie  jusqu'au  mois  de  février  1796, 
époque  où  la  capitale  ayant  été  occupée  par 
les  Prussiens ,  il  obtint  la  i)ermission  de  se  ren- 
dre à  Berlin. 

Déjà,  depuis  le  mois  de  novembre  1795,  Kasi- 
mir  de  La  Roche  et  Élic  Trcmo,  deux  patriotes 
polonais,  étaient  partis  <le  Paris  avec  l'intention 
de  mettre  le  général  Dombrowski  à  la  tête  «rune 
représentation  militaire  qui  s'organiserait  à  Tom- 
brt  des  drapeaux  français.  A  cet  appel  de  i>a- 
triotisme  et  de  gloire,  Dombrowski  partit  de 
Varsovie,  et  resta  quelque  tt^mps  à  Berlin  pour 
sonder  les  dispositions  secrètes  du  gouvernement 
prussien  envers  les  Polonais.  Il  ne  fit  que  passer 
en  Saxe,  et  alla  se  joindre  à  Tarmée  française  du 
Rhin,  commandée  par  Jourdan  et  Kléber.  11  se 
rendit  ensuite  k  Paris ,  où  il  arriva  le  20  sep- 
tembre 1796  ;  il  y  reçut  du  Directoire  français  l'au- 
torisation et  les  instructions  nécessaires  pour 
créer  en  Italie  des  corps  polonais  ;  leur  orga- 
nisation eut  lieu  à  Milan ,  où  Dombrowski  arriva 
le  3  décembre  1796.  Le  4  il  écrivit  au  général 
Bonaparte,  en  lui  sounictlant  ses  u\ée$  au  sujet 
de  la  formation  des  lé{;ions  polonaises.  Le  4  jan- 
vier 1797  Bonaparte  répondit  favurabliMnent  au 
gouvernement  lombard,  qui  conclut,  le  9  janvier, 
une  convention  avec  le  général  polonais,  et  le  20 
janvier  Dombrowski  adressa  à  ses  compatriotes 
en  quatre  langues,  polonaise,  française,  italienne 
et  allemande ,  la  proclamation  suivante  :  «  Fi- 
dèle à  ma  patrie  jusqu'au  dernier  moment , 
j'ai  combattu  pour  sa  liberté  sous  fimmortcl 
Koscittszko  :  eUe  a  succombé,  et  il  ne  nous 
reste  que  le  souvenir  consolant  d'avoir  versé 
notre  sang  pour  le  pays  de  nos  ancêtres  et 
d'avoir  vu  nos  drapeaux  triomphants  à  Du- 
bienka.  Racla wice,  Varsovie  et  Witna.  Polo- 
nais, l'ef  pérance  nous  rallie.  La  France  triom- 
phe; elle  combat  pour  la  cause  des  nations  : 
tâclions  d'aflaiblir  ses  ennemis  ;  elle  nous  ac- 
corde un  asile  :  attendons  de  meilleures  desti- 
nées pour  notre  pays.  Rantçeoos-nous  sous  ses 
drapeaux  :  ils  sont  ceux  de  l'iionneur  et  delà 
victoire.  Des  légions  polonaises  se  forment  en 
Italie,  sur  cette  terre  jadis  le  sanctuaire  de  la 
liberté  ;  déjà  des  officiers  et  des  soldats  com- 
pagnons de  vos  travaux  et  de  votre  gloire 
sont  avec  moi  ;  «léjii  1rs  bataillons  s'on;ani- 
Mot!...  Vt-ncx ,  cuiiipai;noni ,  jctO£  los  amnes 
^'oo  vous  a  forcés  de  iwrter  !  Combattons  pour 
U  cause  commune  des  nations,  |iour  la  liberté 


«  sous  le  vaillant  Bonaparte,  Taiw|Marde  IHalir. 
«  Les  trophées  de  la  république  fnmçaue  sont 
-  notre  unique  espérance;  c'est  par  elle,  c*nt 
•  l>ar  ses  alliés,  que  nous  reverroBS  peul-élrr  avec 
N  joie  ces  foyen  chéris  qne  nous  avons  abiodon- 
«  nés  avec  des  larmes.  •  Les  Icgioms  polonm- 
ses ,  formées  comme  par  eDchaatraMat,  signa- 
lèrent leur  bravoure  à  RenRîOy  le  3  JaOlel,  oocn- 
pèrent  Rome  le  3  mal  1797,  cl  !lapies  le  33  jan- 
vier 1799.  Elles  endurèrent  toales  les  falipi» 
'  d'une  nouvelle  guerre  en  Loinbarriie,  cl  fc  distin- 

■  guèrent  aux  batailles  de  la  Trebfaia,  le  17  jim,  a 
'  Novi,  le  là  août,  i  Bosco,  le  Si  odohre  1799.  tsh 
I  fin,  k>rsqiie  Napoléon  fut  de  retour  «TÉgyple,  let 

Polonais  formèrent  l'on  des  corps  de  ramée  tfé 
,  reconquit  l'Italie.  A  la  paix  de  Laoérflle  (  9  6^ 
{  vrier  1801),les  intérêts  des  Polonais  n'ai  final 
I  pas  moins  sacrifiés.  A  la  paix  d*AiBi(M(lÂttin 
;  1802),  même  oubli  de  la  cause  poioBaiie  Cert 

alors  que  Dombrowski  passa  an  acnte  de  b 
I  république  italienne,  et  plus  tuû  à  cdW  éa 
'  royaume  de  flapies. 
I      En  I80C,  lorsque  l'armée  î  i» 

'  guerre  de  Prusse,  entra  vidonmac 
I  Dombrowski  accourut  dltalie.  w 

.  léonàBerlia,etli,c  .v«.  ii. 

publia  le  2  novembre  ubv  n»  m  <       ^ 

[  kMiais,  qui   produisit  un  ' 
I  browski  reparut  alon,  âpres  «  ■*- 

■  sence,  dans  les  mènes  palntiMh 

I  Pologne  qu'il  avait  parooams  lor*  ■« 

,  de  l'indépendance  de  1794.  El  .«» 

mois,  30,000  liommes  fimat  kev» 

par  ses  soins.  Au  mois  de  léftMP         .  i« 
'  d'armée  de  Dombrowski  se  il      • 

Tczewo,  et  fut  employé  ai  «■  i 

,  sa  reddition.  Le  14  juin  4i  ri 

I  FriHland.  Après  la  paix  Oc 
1  néral  du  corps  de  DombrowMu  M< 
i  où  le  général  résida  ju«|u*à  Tém 
i  sion  autrichienne  dans  le  g 
j  vie,  en  1809.  Alors,  à  la 
!  vées  polonaise,  Donôbrov  ■ 

I  le  priuc«  Josepli  Poi  yu  u 

;  >'ouvelle-Gallide,cCoes< 
:  sèrent ,  avec   30.000  i  ■.  m 

chiens.  Au  mom       ou  :  i 

une  déroute  de  m  i 

reçnt  ravit  de  la  défi^  «■ 

lie  la  Pok>gne  antri 

de  Vienne,  le  I S  otwnrv 

aux  Potonais  les  trah  h> 

conquête ,  et  les  dnnnfc  a  «  «■ 
Kn  1813,  à  l'ov 

Moskou,  Dombrai 

divisions  du  &*  co 

bloqua  la  1 

Iht ,  il  livra  la  I 

grands  services  aux  Trm 

Ireuse  retraite  ^ 

qu'il  couvrit 

le  30  nov        r,  a 


485  DOMBEOWSKl 

odmmaxIeiMat  Rentré  un  àt^  (1ernif*râ  à  Var- 
•ofie.  il  fiutundeft  premiers,  en  ihl3,  au-d«vaot 
de  ICapoleoa.  C'est  encore  par  Domtiri>wski  que 
fut  formée  ctftl«  lieUe  diviskm  pciloanvsoqui  coin* 
bnttil  fti  TaillaimneDt  à  LeiiTzi^^  «i  empèibâ 
ronemi  de  prendre  la  Tille  giâr  assaut.  Apre» 
la  i^lorieiise  mort  de  Poniatow^ki,  Dantbrow&ki 
devint  commandant  en  chef  des  l^ùl'inmi,  et  les 
rmenaen  France.  Lorsque  NapoléianeuUtKli  que, 
en  1814,  le  tzar  Alexandre  l«r  ayant  gngau  t  armée 
polottai«e  par  le  seul  langage  qu't^lle^  pni  enten- 
dre, c'est-à-dire  en  Ini  faisant  cnir^voir  une  pa- 
trie régénérée,  Dombrowski  lit  partie  da  comité 
de»  f^aènux  an^qoels  on  tonth  la  réùr^m- 
aliM  4e  l'armée  polonaise,  lin  taià,  a^fé^  la 
créMion  d*an    roffaume  de  Pologne  au  profit 
i*  Il  lle»^N-,  J^.li?\att^lrYï  éleva  Diimbrowskt  an 
fait  Ae  ^lû^at  d«  tataterie  (  itupérieur  à  celui 
êêWMotÊÊà  fanerai  )*  le  nonima  sénateur  pB\&* 
§Ê^  tàhâ  4lé<^i«rini  ^  grund-ourdon   âe  l'Aigle' 
■MB»  C»f»>f  i*l»ati  i:^3mtirow»lt)  ne  Tf;9,U  [mnï  à 
fiintuifj,  H  «^  n'tira  c]Aiissatfîri-€  de  Winnagora 
[pimd-dariit:»  de  i»oR*?ii  ) ,  qni  lui  avait  été  don- 
Êtr,   *n   fsoo,  comîne   réconipt-nae  natiouaie, 
La  a  fc  occupa  h  nwitrii  en  ortlre  m^  Mémiiircs, 
fB*)!  I%iia  aiRf^  qtie  f^a  bibitnihèque  à    la  So- 
«INÉ  dM  Amin  dti^  Sciences  de  Varsovie,  il 
flilil  Urt  «ntrni?  avec  t'nnirurme  qu'il  portât 
th  iHa  «la  It^ipon»  polonaises  d'Halte,  avec 
kB  4m\  «bret  d'hoûni'ur  qu*it  avait  reçu*  de 
o  fti  1794  et  {les  Polptïftiâ  eti  iflOi, 
l'avetf  Irois  tialïe*  qo'on  avait  r«»tiréeA  de 
Li«  vtiti  national  hû  dëcema  une 
^ÊÊÊffif^  <leâ  tombe»u\  de  Joseph  Tûfiiatowski 
t  dp  Thadé  Kosciuwko ,  dans  U  catliéïrali*  do 
Cw^e  ;  rtiais  \v^  «souverains   de  Russif",  de 
tliMe  H  d'Aulficke  s'y  opposèrt^nt.  Le  nom  4e 
Iwbinvrftki  a  éU  gravé  sur  Part  de  tmmpiuï 
4rfïûile,à  Pan», 

Léonard  CnooîKO. 

«Hk  lit»    ^   L    dif^iâo.  ffistoiryt  dâM  téglùni  poiù- 

*MiKiE3ie:cii  (Anionio),  peintre  e.spap^noK 
ni  V4learj%  vivait  en  1^60.  Il  était  lïlève  du 
t.  %tA\iik  tSorra^,  qu  il  aida  dans  plu^iieiii^  on- 
«s^nt.  L'élève  imiU  ai  bien  le  mal  Ire,  que  dans 
lllmeir  mèmt,  ou  le  fdire  da  ?.  Borras  était 
iti^  on  prenait  souvent  comme  àe  lui 
bbl^^aui  de  [>omen€eh.  Le  genre  de  Dome- 
mk  r*:jni  l'fiiikloîre  Sainte. 

novesicMI  I  |>(irnfnrco  de  ),  thLHjloRiefi  iU- 

la,  ne  a  Venî*«,  en  H 16,  mort  k  Bre^teia^  an 

H*i,  Apre:*  avoir  pn^ressé  la  logique  a  Padone, 

h^^àu^if  3.  Bologne  f.>t  à  Rome,  lE  Tut  nommé, 

m  U\^,  -  vp'N^ue  dt!  TniY^llo.  Paul   II  l«  trans- 

IbBi  «u  *î*^f;r  épiî«opiil  de  BiTs^ia.  Si\te  IV  le 

êtoin4  ïJOiivemeur  d^  Rome.  Duinenichi  ftom- 

y^fm-  t«r  U  dti<it*line  i^cciésfaiilique  et  dur  la 

■Biili^^  os  *%sft  cmnd  nombmde  traités  :  nous 

^^Bbna«  «Mil^menl  i^^n^  qui  ont  iHi<  imprinie.'i , 


-^  DOMENICni  486 

savoir  ;  Dû  iif/ormutiùiiihiii  Romanx  ntrii^ 
pi^r  advhament^^  sine  mnMttnaim/te.»  rum 
allcgnlwnibm  ad  s.  S.  ih  f^ium  //  pirimm; 
Brcada>  t495,  tn-4^  :  livre  très-rare  [  ^  ïhr  San- 
gaine  Chrim  ,•  ai*  accessit  aihti  de  fiHaifùm 
Joannls  ErangeHstr  ùd  B.  Virçtticmi  Ve 
nise,  iftàT,  in-s*;  —  f}e  DhnHfilt  t'pixcipafi  ; 
Rome^  1757  fk>mi«twd»  donna  nnm  mw  6li- 
tion  des  Mofalitt  th  i%aint  Grf^f^nire  It*.  (Irnuii, 
avee  unt;  savante  pri^race ;  ïtomi%  iM:*^  in-lbl. 

%\k  Au^iKtlnj,  SrriHtiH  l>ifi»£<A>id,   t,  I,  fi.  KM.  —  Tlrà» 

DOjiB?iiciii  (Lo«lj),  littérateur"  ttalii^n,  n^ 
à  PlaiîMHice,  ver»  le  commencement  du  sei^ièuit* 
siècle,  mort  il  Pi  se»  en  I5(}k  Son  fu^m-^  qui  «^tait 
notaire,  lui  lit  étudier  te  droit;  rt\a,h  U  iihandonna 
bientôt  la  jurÎÂprudence  ponr  b  littérature,  H 
pareourut  les  diverses  provinces  du  l'itaïl*?,  vi» 
vant  mmz  niai,  du  proïluit  île  «<*«  ouvrasi^w»  et 
Bonrent  n*duil  è  rindiRéne-c,  A  Florence  il  se  fit 
une  alTaire  avec  llnqui^ition  pour  une  cj^Ujw  qui 
e^t  rp«lée  inconnue*  Après  avoir  été  interrogé  r.t 
mis  à  la  question,  il  fui  condamné  k  un«  prison 
perpétuelle.  L'amitié  de  Paul  Jove  Ten  tit  «sortir. 
Domenicbi  fui  inlimement  lié  avec  h  fame^iji 
Pierre  Aféîin  ainsi  qu'avec  Antoïne-Prisnçoî» 
Donî.  S'étant  brouillé  ave*-  ce  dernier,  lonudeux 
s'accusèrent  mutoellcment  de  plagiat  et  d-i|;no- 
rance.  Il  parait  que  le  véfilabk  ciiup^ibliv  flti 
oioini*  sur  lie  premier  lïe  c4*a  ctiefs  rraccuaiition, 
était  OomenicUi.  Ce  compilateur  u  tr^dnit  en 
italien  plusieurâ  iiuleurs  j«rocs  et  lalin^,  ti'li  i|iit^ 
Xénophon,  Poï)'l>e,  Plutarque,  Pline  FAnden, 
Boèce.  Voici  le»  titres  et  les  dates  Je  ce*;  Iraduc- 
lions  :  Potibio,  hisiorio  green;  l.VS^,  2  vol. 
In*»";  —  I.  Faiii  de'  Greci  di  Senofonfe,  i 
scHe  It^ridi  Seno/onte  dfiia  impresadi  Ciro; 
Vcnisej  1*47,  in-a«;—  Sfvfrifïf»  Bne^io^  lïf^ 
CùnfmH  filomjici;  Florence,  1550,  Îo-Ho;  — 
Lt  vue  dé  PMarcho;  Yeni.^,  Iû5â,  2  vul 
in-is»;  —  fat&ria  naittraie  di  €.  PUnéo  se- 
condo;  Venise,  1561^  în-4a.  Le*  antres  pHad- 
pau\  ouvrages  de  Domenîctu  sont  i  Faç^àe^ 
Moiti  e  Burtf.  didiversi  Persone;  Florence, 
tâ4B  f  m-B^  ^  cet  oiivi-3ge  a  été  traduit  en  fran- 
chi*, sons  ce  titre  :  Le$  Faeétiej  et  jnot^  êith- 
IH^  daueuns  esceltenls  e4priti ;  Lyon, 
1574,  in-lfl;  — la  mhiîià  délie  Donne;  Ve- 
nise, 1^49,  in-8»;  —  IsioHa  d^*  netti  fi  Fntti 
notatïh  de  diverti  prtncipi  ed  mminé  pri- 
vaii  modem»  t  li^rt  dodhi  ^  Venise,  iy»fi, 
in-4»;  réimprimée  Mw^  Ietttr*df* .  Storèa  vrfrtfi, 
àvm  ntie  addition  dr<  rleti\  livres ,  Veni^u,  i  hû^^ 
in-8o;  teâ  deu\  premier*  livre*  de  cet  onvragp 
sont  une  tradocti*m  de^  Dictn  et  facta  Ai* 
phfimi  regUt  d'Antoine  Panoniuta  ;  —  P rogne  ; 
Florence,  |3fti,  in*8'^  t  c'i^l  la  traduction  d'une 
tragélie  latine  do  Gré^^oirc  t'orra  ro  i  -^^  Ùlul^ 
ghi  d  A  more,  de'  Bîmedj  d" Amure ^  dHVânusir 
traterno ,  deîla  F^tma,  dHia  mra  Noàîltàt 
deitelmpreaeydella  €r>rte,  et  deilastampa^ 


487 


DOMENICUI  —  DOHERGUE 


4M 


YeniM,  1562,  in-S®.  Le  dernier  de  eesdialognet 
est  emprunté  tout  entier  aux  Marmi,  ouvrage  de 
Ikwi,  imprimé  en  1552  ;  —  £e  Due  Corlegiane  ; 
Florence,  15C3,  in-8o  :  comédie  traduite  des 
Baechldes  de  Plautc;  —  La  Donna  di  Cor  te, 
dltcorso;  Lncques,  1504,  in-4o.  Domenichi  a 
encore  publié  un  recueil  de  divers  poètes,  sous  le 
titre  deiTime;  Venise,  1546-1550,  4toI.  in-8»; 

—  VOrlando  innamorafo  drl  conte  Bojardo 
rl/ormato;  Venise,  1545,  iii-4».  C'est  une  édi- 
tion de  VOrlando  innamerato,  avec  de  nom- 
breux changements  dans  le  st}le. 

ChlUnl,  Teatro  d'Hnniiui  Irtterati.  t.  t.  p.  148.  — 
Bandlni,  Juntarum  tfpngraphiri  yénnaies,  p»n.  1 . 
PuH.—  Apoftlolo  Zeno,  Note  al  FontaHina,  I.  Il,  p  loo. 

—  Haym,  Blbliot.  Itatiana.  -  Tlrabutcbl ,  Storia  delta 
iMUrmimra  lUttianm,  t.  Vil.  p.  ii. 

*  DOMBXici  (  Franccxco  ) ,  peintre  italien, 
né  à  TréTise,  florissait  vers  1530,  et  mourut  à 
l*âge  de  trente-cinq  ans.  Il  fut  un  des  meilleurs 
élères  du  Titien,  comme  le  prouve  la  belle  Pro^ 
cession  qu'il  a  peinte  dans  la  cathédrale  de 
Trévise,  en  Gice  d'un  sujet  analogue  traité  par 
LodoTico  Fumicelli  ;  une  inscription  bi/^rre  mise 
au  bas  de  ce  tableau  rappelle  le  cas  iiarticulier 
qu'en  faisait  Canova,  émule  de  Phidias.  Do- 
menid  excellait  aussi  dans  le  portrait. 

RIdolfl»  f^Uê  de'  PUtorê  yenesUtni.  -  Unit.  Storia 
pittoriem.^Tleou\,Diilonario.  -  v«iérT.  ^ofageâen 
Italie, 

*  DOMBif  ICO  de  Venixe,  peintre,  né  vers  le 
commencement  du  quinzième  siècle,  mort  à 
Vàge  de  dnquante-six  ans.  Il  avait  appris  d'An- 
tonello  de  Messine  le  secret  de  la  peinture  À 
Fhuile,  et  il  l'apporta  le  premier  à  Florence. 
Nous  avons  dit  dans  la  vie  du  Castaf^no ,  com- 
ment il  Ait  assassiné  par  ce  faux  ami,  qui  voulait 
rerter  seul  maître  de  ce  secret.  On  voit  à  Flo- 
rence deux  tableaux  k  l'huile  de  Domenico, 
bien  intéressants  pour  l'histoire  de  l'art ,  la  Aa- 
tivité  du  Sauveur,  à  l'église  de  lliôpital  de 
Santa-Maria-Nuova,  et  à  Sainte-Lucie  Aa  Vierge 
sur  un  trône,  entourée  de  saint  Jean- Bap- 
tiste, saint  Nicolas,  saint  François  et  sainte 
Lucie. 

Il  ne  Tant  pas  confondre  cet  artiste  avec  un 
autre  Domenico  de  Venise,  habile  graveur  de 
médailles,  qui  vivait  dans  le  siècle  suivant. 

E.  B— 5. 

ViMrt.  f^i/ê.  —  G.  Placenta.  Ciunta  altê  motUU  di 
BmUimiteei.  -~  Fanloixl,  fimUlm  di  Firemse. 

DOMIUIIOO  DBS  CAMÉBS.  Foy.  Co«PACia. 

DOMBHIGO  DB  SAXTis ,  vojageuT  et  mis- 
sionnaire italien.  Foye:;  S4KTIS. 

*  Doasft  (Jean  ),  chroniqueur  français,  né 
fers  1420»  mort  après  1459.  Les  registres  de 
Tuniversité  de  Paris  nous  apprennent  que  le  9 
novembre  1443  maître  Jean  Doroer,  de  la  na- 
tion de  Franee,  licencié  es  arts,  supplia  pro 
rtgentia  et  scholis,  ou,  en  d'autres  termes, 
«Icmanda  d'être  employé  comme  régent  dans 
l'CBietoenient  des  lettres  au  sdn  de  l'université; 
en  qni  lui  fut  aeenidé.  Le  roi  de  France  Char- 
les vn,  vers  la  (in  de  son  règne,  fit  exécuter 


sons  ladiredioD  de  Domer  diverMS  4 
historiques.  En  1458  Jcnn  Doner  AU  chwieé  par 
les  ordfes  du  roi  de  laire  divers  extraits»  tant  au 
Trésor  des  chartes»  déposée  USninte-Ch^eUede 
Paris,  qu*à  l'abbaye  de  Saint-Denis»  dépôt  spécial 
des  titres  historiques  de  la  monarcUe.  Jean  Do- 
mer  reçut  pour  ce  travail  un  salaire  de  ticiie  son» 
neuf  deniers  par  jour»  sans  compter  vm  pensîoa 
de  cent-vingt  livres.  Du  l«r  octobre  145S  as 
dernier  septembre  1459,  noos  retraufons  Jean 
Doiner  mentionné  avec  le  titra  de  cromistwr  «a 
de  chroniqueur  du  rot,  sur  les  comptes  origiMwx 
des  dépenses  de  Charles  VU.  L'ntide  qui  Ir 
concerne  est  ainsi  conçu  :  «  A 
Domer  croni/eur,  lequel  a  donné  an  A 
ung  petit  rolet  au  quel  sont  ctcripta 
beaux  vers  en  latin,  faisant  i 
choses  advenues  en  ce  royaume  i 
temps  en  ça  »  la  somme  de  treiie  livras 
sous.  »  On  igîiore  jusque  idée  que  aanti 
les  divers  écrits  de  Jean  Doroer  (I).  Ln  | 
notice,  en  signalante  l'érudition  ce  < 
inconnu,  pourra  servir  < 
sur  ce  point  les  investigalioos  des  I 

V. 
Anwlair  et  D«fniiniy,  «Matsir» 
Maison  de  />«iirt .  cCe^  écraMi*  ««L, 
-  t:ompte$  de»  ÊMm  de  èramea^wtrVteem 
bhf,  rrfttitren*  II.  f*  lit.  < 
vertaé,  an  MIsibUr  Se  flaatraitUn 
n«  1,  f.  S. 

DOMBnGUB(  Framçmg'Uri 
rien  français»  né  à  AnlMgne(Pra 
l745,inortàParis»lei9mai  U 
bonne  heure  à  Téliide  approin 
maire»  et  la  pni       i  asaes  lo 
sieurs  ooU        wj       dri 
publialap       creédn 

Çaise  Siïïk/ntjaéCm  En  •        ,a 

congrégation,  il  ru 

le  Journal  de  Usua         r  ^ 
tint  jusqu'en  1791.      n  n 

et  y  reprit  ses  pramb»  %tm^ 
l'aide  de  Thurol»  Il 
de  graromairiflBS»  mmm  k       ■ 
amateurs  et  réeéi      tfe 
çaise;  puis  <  ■ 

le  Conseil  ^ 


*a 


grammaticales  < 
de  nnstilut  dèit 
membre  de  la 
U  révision  du 
apporta  aux  tnvaniL 
plus  ardent  ;  mais  In 


(I)  Sur  ta 


JLfVrXU  CaA^U  \J  Sa 


E^\JÏ>Ë.*mM\jM 


fosdii  à»  adversaires  et  même  des  enàeinis.  Le 
Bnm,  le  lyrique,  fattaqua  fort  TiTemeiit.  Ce 
poêle,  aeeootonié  h  en  aser  familièreineiit 
arec  la  grammaire,  ne  se  gêna  pas  davantage 
avee  rhomme  qui  en  faisait  l'obfet  de  son  culte; 
8  lança  contre  Doroergae  le  quatrain  suivant  : 

Cp  pàurrc  1Irb«lii,  qtip  l'on  iite 
ti'fiii  p«4ânl^«wv  ii^%iin>i4iiaiit 
èmnl  Vi^t^nt  du  mdlfueùl. 

tl  cM  jiifrU*  cle  dire  que  les  opuMMiIêâ  poétiques 

tif  Domrrv;!!!'  prétaieul  à  une  cntique  beaucou|i 

Qikiii  Uodéc  que  fieâ  œuvres  grammaticales. 

Là  dèc)oinpa»itk»a  des  éléinent»  du  Jangoge,  Uh 

qaHJ^  CQOCi^tail,  l'avait  conduit  à  eu  laXTH  uoe 

MMdli  dlâK&illtatiiia^    lîk;u  qim  h  dësir  de 

inpltgef  Tait  i-utralné  diiu^  ctuelquei»  rne\ac;ti' 

tttfe»»  an  ti<!  peut  s'empêcher  ait  reconualtre 

p<Q  IMMA^kkti  à  im  haut  di:*;^ré  le  double  talent 

'1»  l'Aiiiil>«n  ci  de  la  démoa^iirattoD.  Parmi  les 

tmiaiAiioiis  qi»1)  propiisA»  on  di<itiDgyfî  celle  qui 

tcwUtt  k  tiiéltre  eu  harmonie  la  prououdatian 

fl  raftbos£rAphi-;ce  firojel   fut  comluittu  ii%n: 

tëmm  du  rtdicMie,  et  lUsàge  prévalut*  Il  mounil 

mvoir  Mé  sueees-ïif  eifit'Dt    profcss^^ur  dtî 

Ég^érale  à  rÉtole  de^  Qualns-^âtifïiut 

àlmmmïUi   au  lycée  Cliariema^e.    Daru 

i  mau  éloj^e  funèbre.  Ou  â  de  Dornei^ue  : 

jiwdueî  l"7t,  in-B";  —  Ciummatre 

êrmmftdâê  ampltj^ie;  Pariât,  i  77h^  et  i  '^a,  in-1 3  ; 

-«•  MdtloJW  réni^fi  f/u  Jouraal  di*  la  Latkgue 

r^Miimiari,  ^«^mii  ie  i*^  sepiembre    ilUrjus- 

fM'tf«    f  orlofrr*   1791;  —  /rf<  3hmoriat  du 

If^jNf    Orthoçrapkisif!  ;  1790,    io*i2i  —   In 

I  ^ftmonriiilicïii  française  déterminée  par  dm 

I  «ifR^j  i«FûrMifr/ej,eU\;  Paris.  t797  et   180», 

iiN#'  ;  —  Grummaire  gentratc  afmlgtiqite,  dis- 

Êt^bià^e  en  di/férfnis  mémoires  •  Paris,  an  fil 

Imi9}t  *•"**  *  ~^  Mfftioire  sttr  h  Pra position 

l^bmmmmi^tilf,  àan&  le  tonve  V  du  Hecueii  de 

'^Manufiàts  élrangen  ûmalcursdc  (a  langue 
^mnçaiMt;  tmvrage  ulitêaux  Français,  çon^ 
9i  iout  rt  qut  a  rapport  an  genre  et  à  iu 
\  p^mamcuât**m,  et  dan  a  kquel  Vauleur  a  pro' 
^^^^^tvt€  dfâ  caracléreii  dont  tl  ut  tincen^ 
p/ii  trmiiictifm  qtt'ila/atfeeavers/ran^ 
;  de  trnt  ttnqaanlf  distiques  latins  de 
^y^ie,  4'Borace,  etc.  Leji  ver^  suivants  offrent 
i«  dutniiiJaa  de  Telépûce  et  de  l'harmonie  qur 
i^nit  d*n»  cette  fiartie  de  i*oiivrag^  ; 

(  lYr    ^'i  ^éTthe  A  U  oufn,  3f  Unce  on  tr»U  4f  Créic 

l««t  mnitv  en  parlant  ée  ^vlUi  : 

»S«lMféAitj  çfummo/ica/p.tj  recueil  qui  con- 

*  iti  4f^iiy>n§  du  Conxetl  grammaticai,  et^ 

tét^smitinrûiions  eonsiderabttsjes  prin- 

arfieles^   du    Journal   île    la    Langue 

lai*.  in-S*î  —  Exercice  orlhogra- 

P-lrin,   1 8 1 0,  î  n- 1 2  ;  —    Les  iVuf *  onâ 

raphiques   &uif  îes  de  la  yomenclahtre 


des  moti  é  d^fficuttëâ;  —  Truite  comptée  <f« 
la  Proposition  Gratnmatkmîe;  in* 8".  A.  JalUIi« 

*  ixi.HiNGO   (Luis),  peiutro  et   sculpteur. 

eapatînwl,  né  a  Valence,  eu  J7lfi,  mort  dskm  la 
même  vltlet  en  I7S7.  U  afvprit  la  scul()tiire  i^ou» 
lîauUiita  Itolaguer  et  ta  peinture  M)u<i  ItipalSIo 
nobtrii»  Le  a>uvt!nt  des  Domtuictins  dw  ViUtïuetï 
pOHâède  de  DomiuBfy  plusieurs  lieaux  tableaux, 
eatreautn.^  un  maniaque  Saint  Louts  de  Bri- 
tran.  I>auiiagu  a  iai^eé  aussi  un  grauc]  notnlHis 
de  morceaux  de  sculpture  tr6^<remarquab1e^ 

QuHJJc?^  Ùkrii^mfiutre  ^fcj  Peititrta  eipaijnoft 

Di>»tl!Kf;o  DE  JBSUS-MAftiAf  tliéolcigieu  eii- 
pagnoi ,  né  à  Calatajud  (  VieiUe-CaatiJle  ) ,  en 
1559,  mort  à  Vienne  (Autriche);  en  1630.  Il  fit 
d  al>oril  pr^fesAion  dans  Tordre  dcj  Canne*  dtJ 
l'ancienne  obM'riancet  et  prît  ensuite  Thabît  des 
C^nn(i»  dMjaussés.  Appelé  à  Home  Ters  iStK), 
il  fut  élevé  aux  prrudpaicj^  charges  de  «on  ordre, 
et  fut  cTiipïoïé  par  les  pap^^.^  diiui^  plusieurs  &S* 
fajre^  importantes.  Le  paf»e  Urbain  VÎIJ  l'en- 
voya en  1Ê3Ô  ea  Autrîcl4«,  pour  traîler  de  la  paix 
exitre  l'empereur  Ferdinand  II  et  Charles  V\ 
duc  de  Mantoue.  l>Dmingo  mourut  durAivt  a^tle 
négpdation.  Outre  le  grec  et  le  htm,  il  savait 
presque  UmUm  les  lmigue&  vivantes.  On  a  de  lui . 
Sentenzf  spiritual  i  S9pra  ta  viia  purgaiwu^ 
itluminalive  et  mtiti  ve  ;  a  vol.  in- 1 3  ;  cet  ouvrante 
a  été  traduit  en  latin,  en  allemand^  eu  llaiiuuid  et 
en  français  ;  Paris,  Ieî3  et  1626  î  —-  Argumenla 
Psti  l  m  Qrum  ad  ut  i  U  orem  divin  i  o0cii  rrc  j  lu  < 
tionemf  e  multiptiei  sn  net  arum  Pat  ru  m  ci 
tnsignium  doçtorum  e^pgsiHone,  tatn  itttJi' 
rati  quam  spirituali  t  deeerpta  i  Rome^  iû^a, 
i u^" ;  —  4 tia  ArgumefHa  Psalmorum  ;  rbid . ; 
—  Ln  Cùncùrdia  espiriiual  ;  Bruxelles,  I52û, 
in-à''  ;  tmd.  en  français  ,  i»ou5  le  titre  de  :  D« 
ta  Théotoqie  muslique^  2  voL;  ^  De  la  prv- 
iection  de  la  Vierge  ;  Paris ,  lû4S ,  in-î4  ;  — 
Directoire  pour  bien  mourir;  —  Vie  du  fièrû 
Àlej:tx  de  Suint-Bcm&rd,  Polonais^  etc- 

mUioth^a  CanAsfHaaA,  t,  coL  fil.  -  Rldlurd  et 
Giriu-i,  BibiUdkéqm»  Maerée, 

iHiMiBiGrRZ  fZ.uij),  éeriraîn  espagnol,  vi^ 
vait  au  commencement  du  seizième  siècle.  H 
traduisit  de  ritalien  niistoire  des  fils  Ajmon  , 
qtii)  aurait  pri^e  plus  près  de  sa  source,  s'il 
avait  Iravaillé  .^ur  un  texte  français.  La  HUtoHa 
det  noble  ij  esformd^  y  inifencifyte  caîmllero 
Renaldos  de  Montalban  ,  parut  h  Se  ville,  en 
ih7.hj  et  fut  dès  tb^G  réimprimée  à  Sala  manque. 
€*rst  un  de  ces  livres  qui  f alliaient  les  délices  de 
Don  Qulchûtli*,  et  qu'on  ne  trouve  plus  dans  au* 
cune  bîbliothèciue  depuis  la  destruction  de  cello 
de  l'illustre  tiievalîer  dont  Cervantes  a  tracé  la 
plaisanle  et  immortelle  biographie.       G.  B. 

Arii'ii^H»,  aibiteikva   ftiMpanita,  t^  II,  p.  Il, 

i>aMi3iiGA  {Annia}.  Vog.  VàtEKS. 

*  oo!Vi?iici  (  Bernardô  dk'),  peintre  napoli- 
tain, ne  à  la  lin  du  dii-soptiëme  siècle,  tl^ve 
de  J.-i'r.  Beych,  il  peignit  dt^  paysaijeâ  al  de« 


»ujet6  (le  genre  k  la  manière  des  Flamands.  Il 
est  toatefois  moins  ounnu  i)ar  ses  tableaux  que 
|iar  la  Vie  des  Peintres,  Sculpteurs  et  Archi- 
tectes napolUains^  3  vol.  in-4<*,  qu'il  publia 
de  1742  k  1745. 

LansI,  Storia  pittorlea.  —  Tleozil»  Ditktnario. — 
Wlackelmaaii.  A'etiej  êtakterUrUson. 

DOMixici  {Domenico-Paolo),  roëdedn  et 
physicien  italien,  né  à  Folif^io  (Ombrie),  en 
1624,  mort  à  Aquila,  le  6  août  1590.  Il  était  re- 
nommé pour  son  savoir;  on  a  de  lui  :  De  Me- 
moria  artijteiali  ;  —  Consitia  medica;  —  Des 
Commentaires  sur  Aristote;  —  Des  Notes  sur 
Galien,  etc. 

iaeobllle«  Blbl.  Vmbrise. 

DO-Mimci  ouDOMiNiQUB  ( /fan  ),  théolo- 
gien italien ,  né  à  Florence,  vers  1356,  mort  à 
Bude,  en  1419.  Il  appartenait  à  une  Tamille  pau- 
vre, et  11  resta  jusqu'à  dix-huit  ans  sans  recevoir 
aucune  éducation.  A  cet  âge,  par  dégoût  des  arts 
mécaniques,  auxquels  sa  naissance  le  destinait 
autant  peut-être  que  par  sa  vocation  religieuse, 
il  demanda  à  entrer  dans  Tordre  des  Dominicains. 
Admis  non  sans  peine,  il  répara  si  bien  le  temps 
perdu,  qu'il  n'eut  bientôt  plus  de  supérieur  en 
théologie,  en  mathématiques ,  en  philosophie  et 
en  droit  canon.  Après  avoir  prêché  avec  éclat 
dans  plusieurs  villes  d'Italie,  et  avoir  rem- 
pli dans  son  ordre  des  Tonctions  éroinentes,  il 
fût  envoyé  à  Rome,  en  1400,  par  la  république 
de  Florence,  avec  mission  d'exhorter  les  cardi- 
naux réunis  pour  l'élection  d'un  pape  à  mettre 
fin  au  schisme.  Grégoire  XII  fut  élu.  Il  créa  Do- 
minid  archevêque  de  Ragnse  en  1407  et  car- 
dinal en  1408.  Cette  dernière  faveur  fut  la  cause 
ou  je  prétexte  d'une  polémique  des  plus  vio- 
lentes. Grégoire  XII  en  montant  sur  le  trône 
pontifical  avait  promis  de  ne  faire  aucun  car- 
dinal sans  une  nécessité  expresse.  Les  vieux 
cardinaux  lui  reprochèrent  d'avoir  violé  son  ser- 
ment en  donnant  la  pourpre  romaine  à  Jean 
Dominici.  Celui-ci  fut  attaqué  i  son  tour  plus 
vivement  encore  que  le  pontife.  L'abbé  Mehus, 
dans  sa  Vied'Ambroise  le  Camaldule^  parled'uo 
libelle  dirigé  spé<»aleinent  contre  Dominici; 
nous  en  citerons  quelques  passages,  comme  spé- 
cimen de  la  polémique  religieuse  au  quinzième 
siècle.  Ce  libelle  est  sous  la  forme  d'une  lettre 
adressée  à  Jean  Dominici  par  Satan ,  lequel 
signe  :  «  Regnonim  Aclierontis  imperatorc, 
tenebrarum  rege,  profundissimi  Ditis  duce,  su- 
I»erbiœ  principe,  et  onmium  damnatorum  etenio 
truddatore.  '  Le  lieu  d'où  Satan  écrit  sa  missive 
au  cardinal  romain  est  désigné  par  la  périplirase 
suivante  :  «  Datum  in  liorribili  dvHate  noctra  Di- 
tis, apud  iofimam  partem  centri  terr»,  in  horri- 
bliissiino  palatio  nostro,  multitudtne  inlinita 
Dannonum  praesfnte,  sub  caractère  noAtri  con- 
siieti  et  aeteml  sigiUi,  et  furiarum  nofttrarum,  ad 
perpetuam  rd  memoriam.  »  On  peut  par  ce  dé- 
bot,  juioer  du  reste  de  la  lettre.  11  n*cst  pas  un 
peeiié  qu'os  ne  reproche  au  canlinal  :  ou  l'accuse 


rar- 


d'bypocritie,  de  laxim»  à\ 

nie,  etc...,  etc.,  et  mène  d'élre  1  a 

du  schisme.  Cette  lettre  fat  sahrie  d'oM  i 

de  Jean  Dominid 

change  Micbd,qaî,  oomiDeoft  peut  le  i 

est  le  télé  apologiste  de  Grégoire  XU  cl  4e  Ma 

cardinal.  Jeea  Dominki  alli  pWte  le  aass 

de  Grégdie  XII  eoprèt  de  l'enpenw  Si^i- 

mond.de  LadisUsrotdeHoag^cIdePtDlo^, 

et  enfin  en  coiidle  de  Conslaùoe.  ippw—t  ce 

pleine  assemblée  qnesoo  mettre  s'éWI  dÉBiidp 

la  dignité  pootillcaley  11  le  < 

de  la  pourpre,  et  alla  s'ÏMeeoir  penri  les  | 

d'un  ordre  blérieDr;  mais  aee  «lUè^w  le  I 

cèrent  à  reprendre  place  perari  eai.  IMrti  ¥, 

qui  fut  an  pape  dans  le  i 

en  Hongrie  en  14IB,  sur  la  < 

roond,  ponry  ramener  les  iNMeMee  à  h  M  «• 

fboUque.  Cette  missioB  n'en!  pee  4e  Moele.  tf 

Jean  Domtnid   mouivt  l'année    eelnakL  B 

écrivit  be 

mab  ses  onvreoes,  dont  on  peil  voir  kl 

dans  Qoétlfet  Ecliard,  eo«l  raeltei 

à  l'exception  des  dcnx  snlTsals  : 

Amare  Charitaiis,  Venise,  iau;i 

par  les  Ginnti,  soos  le  titre  de 

Caritàf  di  nuovo  rUtcr- 

ln-8*;— et  de  lettres 

UUtierede' Samuel 

par  le  chanoine  Biedoei ,  VU 

ses  ouvrages  inéditSy  ■«jut  i 

Z^fciitoAoclU,  écrilei     ^r 

SaloUto,faititDlé:Dei 

Qoétlf  et  Ëehvi,  JrHpH 
L  I,  p.  TO.  —  TInbOMk 
iMUmm,  t  yru  pMt.  L 

*  DOMinicu  (Italie»  «e>,  fffe  » 

■EHICHI. 

DOMISICT   (JiBr«-, 

et  historien  firençais,  né 

en  1 660,  suivent  rebbé! 

Bourges,  en  1656»  d^ 

gnait  avec  dislinclion  II 

nait  le  titre  de  conieMi 

OnadeloitDeSiMlnn 

90/0  in  eeeUtia  Cnrfn 

iB-4*;  —  Ad  CnneMM  irtti^émm  fi  i 

coneiM  AgaitrauU  et   uttimm 

sive  de  comntmmiome  prrtçrma  »  m  fva  iAm»  | 

de  censwris  pemH/kU$  rt  dewmrtmâàm 

eanoMicst  pœmUeMiUt    î 

DiiçMiji/io  de  prgn 

procinciis  NarJernem  i ,  u*im 

jure  scripto  i 

riis  aniiquitaiis  m 

est  imprimé  dens  ScUte 

recueil  intilMlé:  De  Fm^*' 

in-4*'  ;  —  Àseertùr  Gmà  .«fm  ( 

/fis^oiiioaf  Jeammêêu 

Aiiforrca  •  rfisci^nlii 

polUiea  ei  ffnsnlejin  i  a>  -; 

tur,  Franeicm  <ta6llia«i«r;  1 


Siajp  à  U  tnt^rt  fie  Louu  V,  Je  ruyamne  de 
Fnaoe  él^ît  dé  valu  ati\  tt^mio^^  «t  |>àr  consé- 
roi  ifËspaj^fie,  qui  ea  d^scendail  de 
o6tié«*  DoniiaU-y  cunvieui  qut^  ta  des- 

ifHrfctc  i  fmi  h  Louis  V-  inal^  jl  soutient 
qpt  U  ci>urtïnDi^  B'a  fait  que  passer  iruoe  ligue 
à  t'«utrv>,  puUque  Hugues  Cap«t  tire  ittrcctement 
M*  «figîûe  ilf  d^Ûdi^tjmacl ,  frère  de  Châriea 
Iteld  «^  |nti9^  deu\  ûiû  de  Pépin  d'iléri^^tal  et 
d'âlptfi,  u  établit  enâdle  ta  dosccnJaac^  par 
IM  ftmne^,  qni  a'câl  (i^s  moins  eertaine ,  ^uk* 
p^  •  elle  qiltiorte  qui  ont  transiDis  Itfur  sang 
«I  kmê  droJia  à  la  nce  capétienne.  Il  cîîstmgne 
aÊim  iUm\  toi»  EaJIques,  l'uae  Taitc  âu  deb  du 
Uhio  p&r  ptàdraniond ,  et  Tautre  en  deçà  par 
€|o?a*»  £lk«»  ti«it  eu  toutt^ft  deuii  le  tnënie  tmt, 
pi  fil  4c  oociaerTer  U  eourcmne  aux  mâles,  et 
iÊÊ  lo«j«Mir«  été  observées  avec  la  plus  gr^de 

dff.  Pe^^ïânt  à  Ui  prestance  que  les.  roi»  de 
ril*âfaietit  c©B*é  d'avoir  &ur  c«i%  d'E^a^ 
pKf  à  ta  préexcdiençe  de  leur  origtoe  et  de  leurs 
Wrei^  4  rétendiie  et  à  l^mdépendaïur^  des  droïts 
4t  Imt  coutottot,  à  tettr  jmi^sance  et  à  Leur  ca> 

,  û  toutJciit  que  sur  ces  points  J^^  rois 
mni  bien  infèrieurfl.  U  |  a  de  la 
Éiet»  4<  la  4  ritiquc  et  des  rectiercbes  dans  cet 
mwn^j  qui  ût  aoe  grande  seosalios  lorti  de  fion 
ippsfitkMi  ;  —  Aiter^oris  GuUlçi^  circa  Legît 
linUilfcium  mens  €TfHcaUi^  advenus 

f|t«Beréfoitft«  à  Cbdnt^reaU'LefebvFe  au  sujet 
h  iliilÉicUoD  établie  par  cet  auteur  «titre  la 
Uà  laliqiifl  et  la  coutume  de^  Franes  ;  —  Ans- 
émit  FamàlM  redivivfiM  contra  L  udovici  Can- 
^faùrè  H  Uminis-JacQbï  Chifteilii 
mes  Hudicula ,  swû  lin^ii  superior  et 
âtëmmâtiê  sancli  Arnutphl.  Pars 
ii&c  ^upf^is comment àliis  Ansberiicuni 
i^^Ctfiiané  rtgis  filia,  etc.  Pars  alttra  : 
mnum  iiti^ùnis  Capeii  stemnui  Ulut- 
tic.;  ParU,  1648,  in-4^  Uûmtiiief 
I  dans  ce  livre  plusieurs  gÉnéalogie&  de 
J,  Urées  de  diflïrents  tnimuscrit  ;  c'ësI 
>  fé|ttiqut*  au  Discourt  hisioriq-im  concer- 
U  mariage  d'AMbert  et  de  BlUhilde, 
'  fiiîe  dîi  rm  Chtfiuire  /  au  î!^  par 
rt^febvrej  Paris ,  IG-H,  îtl^".  — jWé*- 
fj  f/fji  tîHCteiiM  comtts  dupiips  deQttercy 
Mie  de  Cnhors,  en  mauuiicrit  à  la  UibJio- 
Éi^  »mtMMaIe;  ^  Mémoires  des  an  mens 
Htafrj  de  Htmergne  ef  des  caîniei  dû  Cahors  ; 

"l4af%f«  XihiéJ^thtqit^  Auior tJjne  Ja  /a  tratiCf,  p^  £114. 

141 M  t  »  I  ft  r  S  (  Jacq  ues  ) ,  htâ  to  rien  al  lemaud , 
lit  ia  novetnbre  1704 ,  à  Klietnbergen ,   mort 
Hip  If'  1*  juillet  I8ï9,  Âprèi  avoir  fait  ses 
tde  |iliiU>*i()pUie  et  de  jurisprudence,  il  fut 
i79»>  professeur  6Upri1i%nt  de  phi- 


I  Io«opbie  à  l  uoiver^tij  d'Lrfurt,  La  1SC^3  it  f^* 
1  tint  une  diaJre  de  profe^^aenr  titulaire,  et  ipiié 
I  I  a  a  u  ppr e^âiou  de  iM.4te  uai  rersité  ou  I  ui  d  ciiuia,  tan 
J8tO,  la  cbargï'^  de  canfrexller  des  biumeet  {jt  d<?ft 
dûtnaincSp  fooctifms  qu'il  exerça  à  Cobkintz 
flepujs  t&l7  jusqu  a  ta  lin  de  ises  jouri-  Hi**oriai 
plein  de  talent,  il  se  distinpe  ,>»urtc>ut  jjiumue 
écriwaia  par  h  clarté  ^  la  llae^^  v.i  IVxnct^tudfi 
de  9m  appréciationf .  Sea  principaux  ot»vrd;(e& 
ftont  î  Ueber  WeUge^chkfitfi  und  ihr  Fiin<^tp 
(l'ttistoire  univer^lle  «t  «on  prirvcipc!);  |£r* 
rnrt,  1790,  1  vol.  in-K'^  j  ^  t't/ur£  une  das 
Er/UTtiscfie  Oebtei  [  tCrfiut  vi  Je  terrltoiru 
d'Erfiirt);  Gotha,  1793,  2  vot.  in-s**;  -^  mn 
Emanuel^  Kmig  umi  Porlugal  (Dan  tmnm- 
nuel,  roi  de  l*onugal);Leïpi:ic,  I7îlà,  I  voj, 
In-S'';  —  Ferdinand^  Herz&g  mn  Âlba;,  17yû, 
3  voLio-S**  ;  —  liemriçft /  P,  Kënig  von  Frank* 
reich;  Zurich,  17^7,  2  i?ol  in-S";  —  Dm* 
Kamp/um  Europens  Siitifet  (  l*a  Lutte  au  sujet 
delà  botte  de  l'Europe)  (l)  ;  Erfurt,  1810,  l  voL 
tn-r  ;  —  Uber  dit  Feitr  der  GeburUîmjê  ùei 
<ien  ÂÎUn  (Sur  la  célébraitioti  du  jour  iU 
naiisancc  cbcz  Jcisi  anciâHÂ  )  ;  1 8 1 2>  in-8'\      5. 

rtttur. 

EMiBitntQUB  (Saint),  âumommé  Lorkal  iNi 
rEncuirmsé, €Êïioht^  italien, mort  k  Fonto^WÎ- 
lano  (Ûmbric),  le!4  octobre  1060.  Après  aïoir 
pasaé  par  tous  les  degrés  de  k  cléricaturt%  iJ  fut 
èbvéa  la  prêtrii^e  ;  fijais  comme  ses  parente  a v^tiejit 
donné  un  préâcnt  à  révoque  pour  o bleuir  sua  ordi- 
Eialion,  Dominique,  ajant  appris  h  prévadcalion 
dont  il  éLiit  la  cause  uivoloutalre,  &e  coudaroria  à 
n'exercer  aucune  fonction  i  il  se  retira  dans  un 
ermitage  des  A pejioins,  oCi  il  pratiqua  uue  vie  foi  t 
austère,  ^uus  la  conduite  de  Jean  de  ^lonlo  Keî- 
tni.  Il  alla  ensuite  trouver  saint  Pierre  Damien 
à  Foula' Veilano-  Dominique  fut  burnonmui 
lEncuirussé  parce  qui!  portait  loujonrs  sur  &a 
chair  une  cuirasse  de  fer,  ipj  il  ue  qmttait  que  pour 
se  déchirrrlccurpsà  coups  de  fouet.  -Il  récilajt 
tous  ]ejiji>urs,  dit  um  biograpbe,  deux  ou  trol^ 
psautiers,  pendant  ctiacun  desquels  U  se  donnait 
quinï4!  mille  coup^  de  verger.  Il  prtaiiqnâit  sou- 
vent aussi  la  ptbntencÊ  de  cent  ans,  qui  remplaçât 
un  sitarlo  d'indulgence  ;  elle  consistait  k  réciter 
vingt  p^utier^  et  &  scdouner  trois  cent  mi  Ile  courts 
de  fouet,  c«  qu'il  accompiis^it  ordînai  riment  en 
moins  de  six  iourâ,  *»  Ces  chîïTres  paraissent 
dûoteui,  s'ils  ne  tiennent  du  miracle.  «  Ce  n*était 
pas  seulement  pour  lui^  ajoute  Feller,  que  Oomi- 
Dique  se  Ûa^^ellail ,  c^étail  pour  expier  Ica  ini- 
quilles  des  autres;  et  les  jîécheurs  et^mmodes 
nlik^sitaier^t  pas  de  recourir  à  la  courageuse  cbo,* 
rite  du  bon  ennîte,  v  Sur  la  fm  de  ses  jours, 
Doni inique  usa  d*ane  discipline  de  cuir  héris- 
Bée  de  pointes  do  fer,  et  porta  des  c^crclcs  de 
fer  aux  bras  et  aux  Jambes.  On  ne  doit  paa  étrt 
élonué  que  de  semblables  macérations  aiml  pu 
rendra  le  corps  de  Dominique  x  au^i  nuîr  quâ 

{{)  riUJI^  ftkul  noniBée  à  «tue  te  a  cuolfumliva» 


qniAiroBl  I 


495  DOMimQUR 

celui  d*an  nèçne  ».  Voltaire  a,  daM  mni  Dkikom- 
notre  enetfctopédiqMÊf  eonlbndu  saint  Doni- 
niqiie  rEncoiraasé  aTee  laiot  Doroiniqoe  le  fou- 
dateur  de  Tordre  des  Frères  prédieurs. 

Satat)  Plerra  Uëmktn,  Eplsfim  XIX.  -  Tarebl,  f^Urn 
tli  $mm  UomenUo  f  tMRfl^  17il.  -  HalUet.  yUi  en 
SoUUi.  -  Richard  et  draud,  âMMkiqus  ioerM.  — 
Feller.  DieUounaire  kUinriquêt  édtt.  de  I7t7 

DomHiQUB  (Saint) ,  en  espagnol  Domingo 
de  Gunuif ,  fondateur  de  l'ordre  des  Frères  prè- 
dienrs,  né  en  1170 ,  à  Calanrcgna  ( Vidlle-Cas- 
tllle) ,  mort  à  Bologne,  le  26  aoOt  1221.  Il  étatt 
JUs  de  Feliz  de  Gusman  et  de  Juana  de  Aza. 
n  Les  dominicaine,  dit  Tabbé  de  Labouderle,  font 
descendre  le  père  de  Dominique  de  Taotique  fo- 
mille  des  Guzroan ,  plusieurs  fois  alliée  aux  mai- 
sons royales  d'EspiJsne  ;  mais  cette  illustre  ori- 
gine n*est  nullement  prouTée.  »  Quoi  qu*U  en  soit, 
Dominique  fit,  sous  la  direction  de  son  onde 
maternel,  archiprètre  de  Gumid  d'Yzan,  de 
bonnes  et  solides  études.  Ses  progrès  furent  tds, 
qu'à  quatorxe  ans  on  put  l'envoyer  à  Paientia 
(  Léon  ) ,  pour  y  suivre  les  cours  de  philosophie. 
Il  passa  neuf  ans  dans  l'unifersitéde  cette  fille, 
et  en  1 193,  ma^  son  jeune  âge,  il  obtint  de 
Diego  de  Azebez ,  évoque  d*Osma ,  un  canonicat 
dans  sa  caUié«]nile.  Dominique  parcourut  alors 
TEspagne  prêchant  avec  talent  et  surcès.  Diego 
de  Azebez,  ayant  déterminé,  en  1198 ,  ses  cha- 
noines k  accepter  Thistitut  régulier  de  Saint-Au- 
gustin ,  rappcU  le  jeune  prédicateur,  lui  conféra 
la  prêtrise,  et  le  mit  à  la  tête  de  son  chapitre  en 
qualité  d'arcliidiacre.  Dominique  ne  se  borna  pas 
à  ces  fonctions  :  il  se  rendit  à  Paientia,  et  y  ea- 
seigna  la  théologie  et  TÉcriture  Sainte.  Il  Ait  en- 
suite chargé  de  prêdier  une  mission  dans  la  Ga- 
Hoe ,  la  Castille et  TAragon.  Fji  1203,  il  accom- 
pagna Diego  de  Azehez ,  chargé  par  Alfonse  IX , 
roi  de  Castille  et  de  ÏAnm ,  de  négocier  le  ma- 
riage de  son  fils  Ferdinand ,  avec  la  fille  d*Ha- 
gues  IX ,  sire  de  Lusignan ,  comte  de  la  Marche. 
Diego  réussit  dans  sa  mission  ;  mais  dans  Tinter- 
valle  la  princes&e  mourut ,  à  Gacé.  Les  envoyés 
espagnols  prirent  alors  le  chemin  de  Rome  pour 
demander  au  |»ape  Innocent  III  la  permission  de 
rester  en  France,  atin  d*y  combattre  les  albigeois 
ou  d'aller  convertir  les  infidèles  du  Nont.  Le  pape 
les  engagea  è  prendre  le  premier  parti  :  Diego 
et  Dominique  revinrent  donc  4  Montpellier  en 
1205;  ils  s'entendirent  avec  les  frères  Gui  et 
Régnier,  moines  de  CIteaux ,  que  le  |iape  avait 
nommés  ses  commissaires  dans  la  province  de 
NarlMMUie.  La  mission  prit  dès  lors  une  nouvelle 
Uct  :  les  moines  de  Clteaux  ne  paraissaient  qu'a- 
vec des  équipages  splendides  ;  DomUnqne  et  son 
évéque ,  prêchant  d'exemple,  les  enmsèrent  à 
renvoyer  leurs  valets ,  leurs  dievanx  et  tout  cet 
attirail  HiMueux,  qui  scandalisait  les  albigeois  au 
lieu  de  les  convertir.  Ils  virent  aussi  avec  peine 
que  les  commissaires,  et  surtout  le  fougueux  légat 
Pierre  de  Casteinau,  employaient  plus  souvent 
les  boorreaox  et  la  terreur  que  la  persuasion  : 
Dominiqnt  lit  à  ce  sujet  quelques  observations, 


41fi 


ntiBéBMl 


àJUbyi 


dsterciens  et  de  Oies»,  1 1*« 
et  s'appttqne  à  combittre  tes  i 
sermons,  aeteonff£rcwei,  set  écrite  et  «i si- 
rades.  •  Les  ilbigeob  de  Fimwy  (nppMMt 
les  dominlealns  Richard  et  Gimi)  aywl  Ht 
pIttsienrB  foh  convalneos  dliérMe  et  AnfUk 
par  le  tëé  prédicalear,  Ss  émaÊmStnaâ  ^m 


leurs  écrits  et  ceux  des  tatJioH^Wi  à  I 
du  feu.  On  Jeta  donclet  écrite  des hMtfqMsé 
le  feu,  et 8s  fkireat  annlteft coaci^iét.  Oi  yen 
jete  on  antre,  qol  avait  été  coaaponi  pv  Vtmà- 
nique,  jusqu'à  trois  fois,  et  il  M  aorfft  HteUde 
fois  sans  la  moindre  atleiale.  •  Les  fNÊkt/ÊÊm 
de  Dominique n'enreat  pourtant  pas  ImI teae- 
ces  que  Ton  aurait  pu  atlndie  de  MB  db^HMe; 
il  adressa  alors  des  prières  à  te  ykt^t,  d  tes- 
titua  la  dévotioB  du  itotoire,  pritev  iMMt  m 
une  espèce  de  chipelrt  eoeîpôaé  dt^Éhidp 
différentes  grosseurs,  et  daM  I^mm  te  ^ 
est  invoquée eent-dnqwate  fobi 
pétitions  dn  Aif er.  CTcst  cMor» 
que  vient  INnaga  de  saluer  te  Ytafiiièteiidr 

1206,  il  fonda  1p  nmnmitte  Àw  3tÂz 
ProuHIe,  legardf^  i)ppyl>  romme le  boco*  ti ^  i 
ebef-Ueu  des  rttigieuiMfa  if  ominicaivML  I 
ne  prit  aucune  luiri  »u%  irrrOim 
suivirent  en  \1tm  \r  meurtre  éa  tepi  Plaw* 
Caaiefaïau.  «  L<h  «kimlnleaiiii  et  nteA  la  li^ 
landistes,  dit  l'ablv^  àc  Lahondme,  «al  Mbf^ 
sisicr  là-^esaui  pour  %rBt/^  ^M  UsairtfM^ 
Taocusatlon  d'av^r  fond»  Ir  tril 
sHioB  td  qui  a  f\ifty  «lqfo*ll 
Selon  rabbéFlinfry  il. 
eerlésiastiqoes ,  tr  pteD  dtertrihaii.  Mil* 
le  oundtede  Vérone,  en  1  i»l  « 
veloppemante  en  lïM  pv  Pien«duâtfîiii^ 
les  abbét  dstertiro»;  raaii  i 
organisé  quVa  i  Tiv  «  \mr  Ir 
«  Mais,  dlseal  R»chnrd  tl 
reiigieot  de  Cllf «n  v  nuuUfUMl  ^m^ 
inqidsiteurs  ftannl  1l«ilii»pke,  rkrrt  irC^^ 
nan ,  martyr,  ri  Arnaud ,  %mm  inris  iMMi «i^ 
ordre  et  légats  <fii  «alnt-tiligei  f^jptlift» 
Échard  cl  le  pèrv  Ctrper  pNlatetqmi^ 
mier  qui  a  poHiè  eiste  qoalte  «t  Ci^^^ 
Marpurg,  fraKUetfUp  iiin  Oupv,  m  ^^^ 
culier, selon  ti^fd,  WmtÊImmÊ  tefi» 
munealqne  oerut«ainlfii«Mnifie,fPi_^ 
III  BotntTia  pli  liai  I  tUHniMg  dï* 

fermril  à  te  véilé  coalv»  lA 

'__     li 


du  reste qa^nnmyis ili I 

rriigknsea  qaH  v  cn^  4 

eilet ,  après  avuÉr  #rmi  tefls  II»  1 


■u^iïcm  ti  d'ËiiLrala<?m«<Dt,  l1  obtint  J  Innocent  111 

1  àr  cxïmi^attrc  ta  ûiauveUe  $4%b6  avi^ 
,  dés  princes  tempordâ ;  il  pitcha  lui- 
i  aiM  etokMdc  ^éiH^rale  tumîns  les  tniUit^ii- 
Um^ii^duckii!!,  vi  deirmt  l 'in Urne  conaéitkr 
t  S(iiK)ii  lit'  MùfilJùrl ,  qm  jusqu'à  sâ  mort 
feilid»ef(J«  lAcro»^.i<t^,  sur  lerËfuâdË  PhiUpp«- 
âjljirtti  et  et  non  tiiê.  Scius  le  titre  de  directeur 
et  U  eroUailé,  an  M  vit  parcourir  tf^  rangs  de 
ï  (a  crudfli  k  Jâ  main  et  animer  le^  solda b 
r  la  racine  de  Thérésie  :  c'est  atnfti  qu'il  livré 
i  le»  cmnmififtionft  ecdé^iasttqueâ  décla- 
tcôupat>les  du  cntnc  dhényi^au  hras  sé- 
rier. Or»  Le»  bdllt^  des  papeâ^  qut  f^isitietit  foi 
4ni  tes  pirovincei  du  niidi,  âoumis^ïi  à  peine  au 
nideftiMAi  dqui  se  fondaient  d'ailleurs  iur  tes 
lire»  de  TbéoiJose  et  de  Justinlen,  pro- 
dI  la  \w\iw  dr  mort.  Le  moine  de  Vau\* 
ft  t«  premier  lùàlorieu  de  la  c roi saiie  contre 
i{iii  oc^oîDpagna  mn  abbé ,  lé^t 
,  »'ftppl«iidit  souvent  des  evécutioniï  or- 
Ift  bért^tiques,  et  dit  (chap.  7), 
du  chef  de^  mi^iofinatr«â^  Df>mi* 
:  tiéiaU  éÊS  nétreSr  Cependant ,  il  ae  l&ssa 
4tt  ces  *c*nea  de  camai^e ,  et  souvent  il 
te*  etcéh  des  croisés  autant  que 
1*tinfiétri  dpf,  albi^eoià.  Il  jeta  aloret  dâua 
rifltiK  éit  ^int- Romain ,  à  Toulouse,  le^  fonde- 
mtÊùi  de  non  ordre^  approuré  en  121  fi  par  Itu- 
minm  III ,  aoua  le  nom  de  Frères  préeàeurâ, 
Ln  membre»  de  celte  nouvelle  coDitrêgation 
w  rhargéi  de  m  rendre  au  milieu  de»  hé- 
^ ,  de  parcourir  à  pied ,  deux  h  Aemx , 
Ksrs  f  tllj4;êj,  de  [trëcber  la  foi  au  milieu  d'eux, 
%  kê  écîairef  par  de^  discussions  de  conlro- 
nruit  de  leur  tnonlrer  tout  le  lèle  de  lachdrilé 
llfietieniiie ,  et  d'obtenir  par  la  conr»ance  des  ren- 
I  Mfpcm^t»  exacts  sur  le  nom ,  le  nombre  et  la 
blMtnre  deceui  qui  &'étâieal  écartés  de  L'f^llse, 
l^ÊÊ  que  le  «aînt-ofnce  pat  ^vir  ensuite  C4>nlre 
1m  rtlapf.  E>ans  leur  première  institution,  le» 
Mim    prêcheurs   n'étaient    ni    rneudiant»   ni 
nenipt»  de  la  juridJction  ordioairi^  ;  Ils  eompo- 
Ittrot  Hit  ordre  canonial,  composé  de  cbanoines 
%iiiicrs;  tu  efi  portèrent  même  Tljalnt  jusquVn 
tîiS,  époque  ou  ïî^  priri'nt  rjjiuiqulls  ont  port^ 
Poor  éluder  la  défende  du  ainciie  de 
,  r|uj  défendait  la  création  de  nouveaux 
FMres  religieux  ,  Dominique  embraj^sa  la  règle 
|ii  saint  âu^tisitio»  en  y  ajoutant  quelques  pra- 
101  plaïL  au»tëreA,  Il  fut  le  premier  général  de 
I  ordre ,  La  nouvelle  coiîgréc*^ti*în  s*i  multiplia 
|4kx>enl  ({u'au  ili\-t)uitième  siè^^le  e\k  était  di- 
efi  quaïiai]l*î-dnq  provinces,  ilunt  il  y  en 
4H^e  en  \<\*%  en  Afriiiue  et  eu  Amérique, 
1  cumpter  doui^*  consréj^a lions  on  r<*fonnej 
alières!^,  «ouvcmécî*  par  des  vicaires  géné- 
i.  Lr  nuittrf  du  sacre  plais,  h  Ron^e,  étnit 
of*  *ui  ndipciix  de  G*rt  ordre ,  titre  que  l)o- 
:  otiliiil  le  premier  du  pape  Honorius  IIL 
I  Tcit  Docninique  qui  détermina  ce  pontife  à  créer 
du  sacré  palais  ,  oflice  qui  sous  unt- 


apparence  inod«ite,  devint  Irèt* important  émis 
la  suite,  &ir  ce  fut  ce  fonctiounaire  que  ïm 
papes  cliargéiynt  de  la  censure  de  a  livre»  et  d« 
rinlerprébilion  des  Écritures  (tj.  lioiomique  en 
exerça  îe  preuuer  remploi,  et  commença  à  n'i-ïi 
acquitter  fiar  l'explication  publique  dps  Epiiteâ 
de  naint  Paul.  En  même  temps  «  selon  RicharJ  et 
Gîraud  ^  il  confirma  sa  mission  par  plusieurs  mi- 
racles;  c'est  ainsi  qu1l  y  mulUpUa  le^  pain»,  ren- 
dit la  ganté  à  ou  moribond  et  la  vie  à  trois  morts  » 
dont  Tun,  neveu  du  cardinal  Slefano  Fos^a-Kôva, 
ft*appeUit  NiiiH)léon  {•!).  Il  revînt  ensuite  Â  Tou- 
louse { a),  et  pa^«a  eo  Ef^paj^ne^oû  il  fonda  plu^ieursî 
^tatdl»»em»-jit»  dans  les  Castille».  ïnfatrgable  et 
plein  de  volootj^  Jl  ^talt  en  juin  I2i(»  à  Pm*^  ou 
il  obtintde  r  université  de  cettw  ville  l>t;]ise  Saint- 
Jaeqm^ ,  flans  laquelle  il  rasâifudila  rapidement 
un  grand  nombre  de  religi<;u%  (qui  depuis  fumit 
àpimU^  Jacoùifts).  Sans  l'antafioiiisuie  de  l'uni* 
vtTsité  de  Paris  et  la  résistance  de  saiiil  l^ui^, 
celte  maison  aurait  comme  à  Toulouse  usurpa  le 
pouvoir  judjciaire.  Toutefois^  cet  ordre  tit  de  Ich 
proiîrès  qu'après  la  fatale  crtïisade  do  124S  le 
pieux  roi  tuteur  le  [>oint  d'abdiquer  et  de  prendre 
rtiatïit  rie  Saint-lionunique,  Quelques  mois  plui 
tartl  il  fooikit  de»  maisoûi  ceii traie»  à  Avignon, 
Astf,  Bergame,  Milan,  Bolo^e,  Florence,  Rome« 
La  Lombardie  fut  le  tlu^âtrede  son  rèle  et  d»^  se» 
préilicalions  durant  l'année  1220^  L'anuée  tul- 
vanlei  îl  tint  à  Rologne  le  second  eba pitre  général 
de  son  ordre,  qu  il  partageait  déjà  en  boit  pro- 
vinces* Ce  fut  quelques  mois  plus  taitl  qu'il  inoa- 
rut,  dans  cette  ville.  «  Il  prote^îà  au  lît  de  mort, 
m  présence  de  ses  frfcre»»  qu'il  avait  conservé 
sa  virginité.  »  On  vit  alors  quelque  diose  de  mi* 
racukux  dan^  cette  eboâteté  d'un  Ukuine  ilj* 

Ikiminique  a  été  jugé  trè^diveraement  :  ton* 
pourtant  s'accardeol  à  lui  reconnallre  du  stèle. 


(i)  Vm  iffnblabJe  InttUfiUna  peraonte  il  ta  iTiïvelle 
ta  de  Jofttlnlea  ût  fin  U4,  qui  crttt  *m*  K'  litre  û'mqui- 
tiifvr^  iiA  mikzUtJtit  eii-il,  ii¥tt  àçt  mwtrtiim^  th*rtiê% 
dInîijfQK'r  EOQlre  Jn  tn^reUquft  du  dfiiil  ëIvU  ,  it  i^aïua 
plus  d'un?  tvt^  dint  le*  nui  m  rceietJtaliqueii, 

[ï}  hfànuïtw  blotriphë  de  !$2itu,t4ioiiik£iii|ti4>.  H.  Vmbhé 
LaeDfdtiTf*  {»relti4Jqti  ca  iHM^  p'ir  uii  érrit  rlii<qpiieiil  tu 
nHBlklk»et»f lit  ta  Fnace  de  l'ordre  det  DoonliMciliH^ 
tboU  en  111^,  1  dit ,  eu  parÉ^rit  iiM  m  Use  In  stm^H^ 
à  ce  iAinl„^a'apre»  loat  leur  r^ctt  ùo  îclialt  de  mal  à  per-^ 
tonde  (  p.  tu  K  crpeiidint,  ^«n^  ta  tiloi^mplilf  de  ce  tJLtnt, 
piibil^  deuK  ait*  ptui  UrJ  {  iHd,  Ift-ià"  K  le  référrisît  ûo- 
inlBtciln  t  iâulf'au  qur  le  fond^ietir  de  ^nn  ot4n  tviU 
tté  tuioT\*è  m  liiser,  enndaitDûer  H  livrer  iit  luppUctdu 
tta  lei  lïf r^uque*  du  ireiil^nie  «lèele ,  p4r»  qii*Uii  eapt* 
plrèreat  contre  rctrdre  êtibtli  et  ta  rrliifiati.  qiit  en  falMtt 
lu  t>ake,  iritèque  que  lan  vaM  enrorc.  ihiaIs  i^ee  muinê 
de  rtiueur,  en  TûAcjne,  et  gui  dokt  téâer  lua  prlnclpa 
de  U)lertïi£«  géi\trm\i!,  «An  ifue  Iti  mabefn^tana  et  «irtiint 
la  OitDoH  m  Miiipnt  potnt  •nlÀfO^ft  i  lAVoquerretrisple 
de  1«  rtifiîU^ciiLe  lartiu  ti*  i^rrv'cytenl  avec  tint  de  te- 
MciLtf  fioft  Tnineni  et  tnîfûlquf»  mliUonnilfM. 

If  t  Oo  ê  çiiD4*r*é  prVncipjkiiifnt  Jii«qii  i  eet  dernîm 
lempt  daDa.  ti  mii*im  de»  Douilniicxiiiiift  Ûv  T»yloin«  iiq 
CTueiai  qiié  portai  Dctfflmif^ue  au  *l4|îe  d#i  Mufet,  nH  \i 
iubitj  afe£  eUiq  ereqne*  et  Ira  la  ihM^,  H  qui  fut  pefBt 
de  fl^ebe»  inn  de  la  tanirlaiite  bataille  ea  périt  le  rui 
d'Afa^itdi  *lHé  des  alttlfeoU. 

ik\  Ct*i  ce  que  reevtuuliActit  tn  BoUaadMet,  i  I,aeât, 
p.  vil. 


499 


DO&UNIQUE 


da  saroir  et  on  grand  esprit  de  charité;  cepen- 
dant, 8on  cnthousiasine  sincère  causa  la  mort  de 
plusieurs  milliers  de  créatures  humaines.  Quel- 
ques traits ,  disejit  ses  bio^^raplies  »  font  voir  qne 
son  caractère  n*<îtait  pas  natun'Ilement  cruel  : 
«  L.on><)u*en  1191  rEsfiagne  fut  tourmentée  par 
la  ramincy  il  Tendit  ses  meubles  et  ses  livres  pour 
secourir  les  malheureux.  —  Une  femme  lui  de- 
mandait Tauinône  pour  racheter  son  Gis,  esclave 
d'un  corsaire;  Dominique,  n'ayant  point  d'ar- 
gent, s'ofTrit  à  prendre  la  place  de  ce  fils  :  les 
prières  des  assistants  Tempèchèrent  seules  d'ac- 
complir ce  sacrifice.  —  Une  autre  fois ,  il  arracha 
au  saint-office  le  pardon  d'un  jeune  hérétique 
condamné  au  feu  avec  son  maître ,  quoiqu'il  re- 
fusât alors  de  se  convertir,  espérant  que  cet  acte 
d'Indulgence  agirait  plus  tard ,  ce  qui  en  effet  se 
réalisa.  Il  accomplit  aussi  de  nombreux  actes 
de  réconciliation  avec  TÉglise  La  formule»  assez 
bizarre,  de  ces  actes  s'est  transmise  jusqu'à  nos 
jours  ;  elle  est  ainsi  conçue  :  «  Moi,  frère  Domi- 
nique, je  réconcilie  k  TËglise  le  nommé  ..., 
porieur  des  présentes,  à  condition  qu*il  se  fera 
fouetter  par  un  prêtre,  par  trois  dimanches  con- 
sécutifs, depuis  l'entrée  de  la  ville  de ...  jusqu'à 
l'entrée  de  rtS;lise  de ...,  etc.  »  Par  une  fatalité 
assez  singulière ,  il  ne  mm  s  reste  de  ce  célèbre 
fondateur  que  quelques  lettres  et  les  statuts  qu'd 
avait  ajoutés  à  la  règle  de  Saint* Augustin  ;  ce- 
pendant, il  avait  beaucoup  écrit,  disent  ses  tHo- 
graphes,  qui  citent  de  lui  des  Commentaires 
sur  saint  Mathieu ,  Sur  le  Psautier^  Sur  les 
ÉpUres  de  saint  Paul,  Sur  les  Épitres  cano- 
niques, Dominique  de  Guzman  fut  canonisé  le 
3  juillet  1234 ,  par  le  pape  Grégoire  IX.  L'Église 
honore  ce  saint  le  4  août.  A.  de  L. 

m^odorlc  du  Piiy  nu  de  Podin,  rUa  S.  DominUi.  -> 
l^andro  AlbrniflV  HommtbMs  iUu$trUn4Si>r'tinit  S.Do- 
mlniei.  —  Krrdioaad  dr  (.«itillr.  Ckromica  Domimtca.  -^ 
Ctstlllo.  HMoria  gênerai*  det  santo  D»mtngo.  —  Le 
r.  Touron,  fie  de  ttnnt  Dommiqw.  —  Kchard,  BUtlio- 
tkeni  Scriptorum  Ordinis  Prmdteatnrum.  —  FlMiry, 
HMoin  eceUBiaitiçme,  V.  >  Miltiteo  Parts.  tOS..-  Bail- 
Irt.  rie»  des  Saints.  —  U  P.  Ucordairr,  f^te  de  saint 
iyominique  de  (Juiman.  —  Richard  et  GInud,  Biblio- 
thèque sacrée. 

DO.Mi9iiQrB  dit  le  Grec,  peintre,  scalp- 
leur  et  architecte  grec,  né  dans  une  des  Iles  de 
l'Archipel,  en  1548,  nwrtà  Tolède,  en  1625.  H 
vint  de  bonne  heun^  à  Venise,  et  entra  dans  l'a- 
telier du  Titien,  dont  II  réussit  à  imiter  si  iiarfai- 
tement  la  manière,  que  l'on  confundait  souvent 
les  tableaux  du  maître  et  ceux  de  l'élève.  Jakmx 
d'occuper  le  premier  rang ,  Dominique  pa^sa  en 
Espagne,  où  ses(i*uvrcs  devinrent  l'objet  de  Tad- 
miration  générale.  iMixasa  resi«lenceà  Tolède; 
il  fit  bâtir,  d'après  ses  plans,  une  ^Itse,  et  la  tié- 
cora  de  magnifiques  tableaux  et  de  bellt^  statues, 
produits  de  son  pinceau  et  de  son  ciseau.  Pres- 
que toutes  les  villes  d'Espagne  possédaient  quel- 
que toile  de  ce  grand  peintre.  En  1600,  Domi- 
nique contribua  beaucoup  fiar  sea  écrits  véhé- 
ments à  faire  at>olir  en  Espagne  l'iinpAt  qui  as- 
simflait  les  artistes  aux  marchands.  Il  a  publié 


d'eieelteto  trutét  nr  te  péMvt,  h  i 
et  l'architecture.  Pluiicura  de  tes 
marqué  dans  l'histoire  de  reri. 

Nagicr.  Jifmuê  •U§.MmuU.-U9te, 

DomiiifroB  (/osepA  BuMouui,dil),  i 
italien,  né  à  Bologne,  en  1640.  nort  le  »  aeiC 
1688.  Il  taisait  partie  de  le  tnwpe  4e  < 
italiens  qne  le  cardinal  Mearta  apprti  à 
CD  1667,  et  Jouit  dans  U  pcrfMliea  tes 
d'arleqnin.  An  théâtre ,  ioiit  aoa  wiae^pg,  fl  m 
Cûaait  ndttlrer  par  sea  iiiliM^  pv  renshialil^. 
le  naturel  et  l'calrain  de  io«  Jea  ;  waéê  kart  de 
U  scèM,  le  eémOlaM  Arieqdi  dJipMriiarit.  H 
les  spectateurs  qnll   araK 
instants  aoperaTaat  par  at  f 
valent  plut  le  reeoMUltre 
maintien  sérieox,  an  c 
les  manièrca  et  le  ton  ne  pennettiéHI  geirede 
deviner  le  baladm  ca  puiataiioB  dteiaer  la 
foule.  La  fiiTeur  dont  joniieail  alon  aaprti  depe- 
blic  la  troupe  italienBeexdta  la  jakMHie  dce em^ 
diras  français,  qui  préleiidireiit,eB  varta  dtkir 
privilège,  leur  laire  défeadra  dr  Je 
françaises.  Louis  XIV  ne  dédijgaa  | 
lui-même  cette  oootestatioo,  et  fit  ^ 
lui  Baroo  et  DomiBiqoe,  poar  eatcadvi  tani- 
sonsde  part  et  d'autre.  Ban»  paria  la  pnaiva 
nom  des  comédieas  flraaçais;   et  ^mI  I  «K 
cessé  de  plaider,  Dominique  dH  «iial:«iiN; 
commeot  parlenije?  —  Paria  «oaHaa  II  «a- 
dras  »,  répondit  le  roi.— ■  Il  a'eaihalpaidinB 
tagc,  reprit  DoniniqQe»  f  ai  ga^  wm  «■&  * 
En  vain  Baron  voulnt  rédaaer  eoaln  arito■^ 
prise;  le  roi  dit  en  riaat  qoll  avall  piaaMà 
Depuis  ce  temps  les  conédieaa  ItritaM  ait  Jni 
des  pièces  en  français  saas  élra  lafriflik  A.  li 

Uiilmn  ém  TktâSre  Ittht» 

DoaiisiiQCB(lMiis  Buaoauuj)»! 
et  auteur  dramatique  fl mj aii,  fili  ifcië 
mort  à  Toulon ,  le  &  deuuahia  ITMl  HMiI^ 
leul  de  Louis  JUV.Ul 
comme  iofeénieur  milîuiia;  1 1 
directeur  des  iorUttcatioasda  PiOTHKtfl 
▼aiier  de  Saint- Loais,  lonqa'a  i 
core.  On  hil  doit  [ 
une  graode  vogae  an  TWitra  HiBai  Oa  yi^ 
ibarque  :  ArkiqmiM  ét^èmaemrém  laHiaHi» 


DOMi3iiQVBiPierr#i#ya 
actcar  et  aalcur  draaaal 
fils  de  Joseph  cl  frère  de  a* 
insi.mortle  I8a«      1734. 
soins  de  Barbeaa.  «v 
|iarrain,chet  les  Je       9%vm% 
il  aurait  pu       r        oiil  ai 
sortir  du  coU       lucvrfrtamai 
PaaquartH,  oucv^cor  d*aM 
courait  U provhice.  Eoir       \ 
|tar  une  inéi  k 

tresse»  et  s 
sottsIeBomucai 
père,  d  i 


DOMdSIQlJE 
(Am  et  sous  le  masque  d'Arietiuiti. 
quitta  son  beau-père ,  forma  une 
arcourut  les  principales  vHles  d'ItaUc 
10.  Vers  cette  époque  il  rcTÎnt  à  l'aria, 
is  la  troupe  foraine  de  l'Opéra- Cch 
t  il  Alt  un  des  soutiens  jusqu'au  mo- 
ue d'Oriéans,  régent  de  France,  ttyant 
)6tel  de  Bourgogne  une  non  relie 
comédiens  italiens,  Dominique  y  fut 
ir  ordre,  pour  y  jouer  les  rôlea  tie 
'il  abandonna  bientôt  pour  créer  ce- 
r/f/i»  ralet  italien  mséet  fécond  en 
le  Scapin  français.  Dominique  ^  qui 
Images  dramatiques  s'était  exercé  à 
ion,  ne  «e  borna  pas,  comme  acteur, 
ans  les  rôles  d'Arlequin;  il  fut  très- 
camarades  par  sa  fécondité  et  sur- 
»prit  et  la  gaieté  de  ses  ouvra^^es.  A 
eat  souvent  pour  collaborateurs  le 
gnesi  et  les  deux  Riccobooi  ;  mais  c^s 
toomaient  au  profit  du  public,  qui 
icore  aujourd'hui.  Parmi  les  pièc«^  de 
es  plus  remarquables,  nous  citerons  : 
lanie,  en  un  acte  et  en  vers  libres; 
\,  iii-4*.  —  La  Femme  fidèle  ,ou  tes 
trompeuses f  comédie  en  trois  actc$, 
Lyon,  1710,  Anvers,  1713,  in-12  ;  — 
egclaveSf  comédie  en  trois  actes  et  en 
17 1 1 ,  in- 1 2  ;  —  V  École  galanie,  ou 
or,  par  Arlequin,  comédie  en  troiâ 
rare;  Paris,  1711,  et  Anvers,  1714, 
r  Prince  généretiXf  ou  le  triomphe 
,  trois  actes  et  en  vers  ;  17 13  ;  «—  Ar* 
iihammepar  hasard;  ibid.  ;  —  ia 
lie;  1 7 1 6;—  Œdipe  travesti ,  coméâi& 
ÎŒdipe  de  Voltaire  )  en  un  acte  et  rn 
«grand;  Paris,  1719,  in-12;—  VA- 
iiloty  comf^ie  en  un  acte  et  en  ver-i 
fines  de  Castro  de  Lamotte);  Pari», 
^-12  ;  Dijon,  1777,  in-8*.— /^  MtiH- 
f  de  Fo //a ire  (parodie  deVHérodeet 
,CD  un  acte  et  en  vers,  avec  Legrand  ; 
,  fci-8'*;  —  Arcagambïs  ,  tragédie  pb 
sLeiio  fils  et  Romagnesi  ;  Paris,  J  72G, 
^\^M\  —  Pirameet  Thisb<^,  parodie 
mêlée  de  vaudevilles ,  avec  Koma^ 
Bbooi;  Paris,  1726,  in-12;—  Médùé 
■rodie  mêlée  de  vaudevilles),  avec  Le- 
■tgnesi  ;  Paris,  1727,  in-12  ;  —  At- 
tedelM/ces^edeQuinault),  un  acti?, 
Iefffles,avec  Romagnesi;  Paris,  1 72(J, 
^Paysan  de  qualité  et  les  débuts^ 
fm  acte,  avec  prologue,  avec  flo- 
Vlty  1729,  1733  et  1735,  in-l7;  — 
tP'Oé/fS,  comédie  en  unacte,  av^r  Se 
1,1730,  in-12  ;—  L'Ile  du  Dm-rrei 
iftpkide;  ibid.;  -  Arlequin  hnlia^ 
■I  acte;  Paris,  1731,  inl2;—  La 
Maires;  ibid.;—  Arlequin  Phaë- 
t  «■  «B  acte,  mêlée  de  vaudevilles; 
Bùtu*  (  parodie  du  Brutus  de  Vol- 
lide  et  en  vers;  ibid.  ;  —  Les  t'n- 


^1 
jants  iroutféi,  ùu  U  snlian  potà  par  amour 
(  parodie  de  la  Zaïre  de  Voltaire),  en  un  acte  et 
en  vers ,  avec  a<ima^e£ict  Riocoboni  filsî  Paria, 

1732,  ia-l2î  1762  et  I7S8,  in-r;  Bou£?n,  1733, 
in-12  ;  Utrecht,  1735,  in-H;—  Les  QtialreSrm- 
biaiftu^  comédie  en  trois  actes  el  en  Ters;  Paris, 

1733,  m-t2  ;  ^  Arfémiit^^Tùàit;  Paris,  J73«, 
ïii-12  ;  —  Âflequin  toujours  arlefpâm  ^ou  its 
dé^s;  I7â3.  A,  JtlMH. 

TMdtrtM.  -   ahe* 


lér\a*  DicHûnmatr*   pùrîatàf 

fiaiiiTiiOiTe  tiu^  Bâ&fiiKtti ,  cjatmn  aous 
le  nofrtde  Domenico  Florenfino,  peiittre,  scul])^ 
leur  et  graveur  toftcao,  né  à  Florence,  en  1500, 
mort  en  làôô,  Ù  était  éiève  et  compagnon  de  ira* 
vail  du  RoH^ ,  et  aida  beaucoup  cH  liabile  maître 
dans  le:i  d^raliotts  en  pdnture  et  en  stuc  dont 
François  l''""  U  embellir  le  château  de  Fontaine- 
bleau, vers  iM0.  Barbieri  travailla  ensuite  av<%le 
Piimalicc ,  fnih  se  retira  it  Troyes,  où  il  sculpta 
avec  FrançoiiÉ  Geolil  de  nombreux  morwauit  jnsî» 
tetnent  appréciés.  Il  a  gravé  aussi  quelques  plè* 
ccd  d'après  le  Primatlce^  Sal  v  iali  et  autres  peint res. 
Son  monogramme  était  un  D  et  un  F  enti<^éa. 

V«Hrl*  ^U9  dtOt  piu^f eii^U  f'tU^ri,  ^taiitttn^  ctc, 
—  Unit,  Stm^a  jtittorut/.  1.  »&1, 

ovmi^iQrv  mAmmîkttR^  f^ravenr  français, 
né  à  Marseille,  en  icn.  U  bâtiitait  Horue,  A  a 
gravé  un  nombre  coosidérable  d'estampes  daut 
le  goût  de  La  BelJe.  Il  cultivait  tom  le»  gi^rea 
avec  un  é^\  succès*  Ou  rcmarnoe  de  cet  artiste  : 
dif  era  Pa^sage^  et  Marines^  mi  de  sa  compo&i- 
lion,  «uït  d'après  Claude  Lorram;  —  V Histoire 
d*ApoUûnf  en  pinceurs  pièces,  d'après  les  ta- 
bl^ux  que  Le  Dummititiln  et  le  Viola  ont  pelota 
IMïur  la  villa  Aldobrandinl;  —  le  ptiHrait  de  Jmn 
de  La  vaklte,  grand-maitre  de  Malte;  et  ({u&i- 
que*  belles  gravures  d'après  Le  Bolognèse^Prerre 
de  Cortoue,  Le  Titien»  eïc,  L^  monogramme  de 
Dominique  Barrière,  D.  B.,  a  été  quelquerais  con- 
fondu avec  celui  de  Domenico  de'  Barbteru 

Bâftin.  /Hrtiûntiairr  rfct  Gravmr», 

DOM19IIQVB  de  Flandre  ,  tliéologicD  ,mort 
en  1500.  Il  »e  reiïdil  jeune  en  Italie,  eittra  dans 
ronJre  diss  Dominicains,  et  profeâaa  la  tti^logie  À 
Bologne,  où  il  mou  rut.  11  écrivît  beauroup  de  livres 
de  ptïilosophie  «col antique,  dauâ  U^âqueli^  il  e»^ 
rayait  k  Mair^ir  Aristote  et  saint  Tbomas  :  Quaqi* 
fi  on  M  meiaph^sicùles  In  Utros  Metaphusico- 
rum  Aristotelts;--  Qu^ttUnes  in  Uùtùs  Ht  de 
Anima  ;  —  Qit^siîones  in  Comment.  S.Thomm 
fît  librûx  pta  ten  onim  A  n  aUjt  tcnr  u  m  ;  —  Qums  - 
ttùnrs  quodltbfftilef.  Tout  a^A  M  iioprimé  à 
Venise,  de  t49G  à  Ipû3,  d  le  débit  de  quelqiiea- 
uns  de  ces  écrits  fut  assez  rapide  pour  qu'il  devint 
nécessaire  de  les  réimprimer.  G,  B, 

Oni-tif.  Script  Are*  Ordinit  ^rj'rftfûéoTMm,  t  |,  p,  Wf, 

yoMiiiQre  de  Jf'rtisakm^  rabbin  con- 
verti au  christianisme,  né  en  1550.  Rc^ju  doetenr 
à  S^fct  en  Galilée,  il  y  pmfessa  le  Talmud,  et  de- 
vint mèdecm  du  sultan.  En  1600  il  se  t:ouvertit 
RU  chrisUanisme,  h  Rome,  où  il  fit  des  cours  de 


SOS  DOMINIQUE 

langue  hébraïque.  Dominique  traduisit  en  hébreo 
le  Nouveau  Testament  ;  il  annonce  dans  la  pré- 
face que  sous  le  titre  de  Fons  Hortorum  il  pu- 
bliera un  traite'  des  articles  de  la  foi  chrétienne. 

Woirr.  Bihl.  Hebr. 

DOMINIQUE  de  Saint-Thomas  (Le  P.  )» 
théologien  portugais ,  né  à  Lisbonne,  mourut  en 
167S.  Ilappartenaitài'ordrede  Saint-Domiuique, 
et  devint  successiirement  prieur,  prédicateur 
ro>al,  docteur  et  professeur  en  théologie.  On  a 
de  lui  :  Summa  Theologix,  in  triplex  œm' 
pendiumtnpartita,sive  tirocinium  theologix; 
Lisbonne,  1670,  3  vol.  in -fol.  L'auteur  s*étend 
longuement  sur  la  nature  et  l'origine  de  Tinqui- 
sition.  11  les  explique  ainsi  :  «  Saint  Dominique, 
n'étant  encore  que  simple  chanoine  d*Osma, 
passa  dans  le  Languedoc  avec  son  évéque  et 
douze  abbés  de  Tordre  de  CIteaiix  pour  y  prê- 
cher la  croisade  ;  il  remarqua  que  les  albigeois 
qu'on  domptait  par  les  armes  ne  se  soumet- 
taient i)as  |)our  cela  à  la  foi.  11  pensa  alors  que 
pour  en  venir  à  bout,  il  fallait  que  quelque  liomme 
zélé  et  énergique  prit  soin  de  les  instruire  des 
vérités  de  la  religion  catholique;  et  de  peur 
que  Ton  ne  l'écoutàt  légèrement  s'il  n'était  armé 
que  de  Ronzèle,  il  jugea  nécessaire  qu'il  pût  punir 
les  récalcitrants  et  les  condamner  même  à  la 
mort  s'il  le  Irouvnit  à  propos.  Il  communiqua 
cette  pensée  au  légat  du  |)ai»e,  Pierre  de  Castel- 
nau,  qui  non-seulement  l'approuva,  mais  voulut 
que  saint  Dominique  la  nilt  lui-même  à  exécu- 
tion; ce  que  le  |Kipe  Innocent  III  confirma,  afin 
que  la  chose  fût  encore  plus  efficace.  «Le  père  Do- 
minii|ue  de  Saint-Thomas  explique  aussi  que 
c'est  à  tort  (fu'on  nomme  vulgairement  san- 
benedïto  (l)  l'habit  dont  on  revêt  les  condamnés 
pour  hérésie,  ce  qui  semblerait  faire  %'enir  ce  nom 
de  saint  Benoit,  tandis  qu'il  vient  de  sacco  be* 
nedetto ,  sac  bénit,  parce  que  le  tribunal  de  l'in- 
quisition, à  l'exemple  de  l'Eglise  primitive,  revêt 
les  hérétiques  d'un  sac  vide,  bénit  d'une  façon 
particulière.  A.  db  L. 

Értiard,  Seriptoru  Ordinit  Prmdicatorum,  II.  W4.- 
Journal  des  .\aranti,  ano«e  1C78,  page  IS.  —  Rtcbard 
et  Giraud,  Bibtiotkéqtiê  aaerte. 

«DO.MI.MQVB  de  la  Sainte-Trinité,  théolo- 
gien français,  né  à  Nevers,  eo  1616,  mort  à 
Rome,  le  7  avril  1687. 11  était  d'une  famille  noble, 
et,  malgré  l'opposition  de  ses  parents,  prononça 
ses  v(vux  en  1634 ,  dans  le  couvent  des  Carmes 
déchaussés  de  Paris.  Il  fut  envoyé  à  Rome  pour 
y  enseigner  la  contntverse  :  il  passa  de  là  à  Malte 
en  qualité  d'inquisiteur,  et  revint  professer  à 
Rome.  En  16â6,  il  fut  élu  général  de  son  ordre, 
et  le  pape  Clément  X  le  nomma  qualificateur  du 
saint-oflice.  On  a  de  lui  :  Tractât  us  polemicus 
de  anno  jubilsri ;  Rome,  1650,  in-4**;  —  Bi- 
bliotheca  theologica,  septem  libris  destinala, 
in  qua  exacto  ordine  reponuntur  cuncta  ad 
complétant  sacra:  scripturx  tel  theologix  no- 

il>  1^  véritable  orthographe  f«t  tambenifo  oo  ion- 


—  DO.MINlS 


fiOl 


Hll 


tiiiam  speetantkSf  iam  stfmudmm  m 
eundum  diverta  €(fus  mmmên 
eonclusiones  àen^/ldo  arii»  gffiio§iihem^ 
seholastica  vei  argmmemtaH9a  ; 
et  explicandi  iocos  iheoioffieoêf  ^mâë  pêtà- 
tica  sine  ihetiea  ei  fmndammiiaii»  :  â^m 
dendi  tua  principia  advertui  ommimm  iM 
delium  gênera^  unde  polemieû;  éiifÊÊÊgmdi 
suas  nuiierias  t  unde  muikodiea;  mimés  ■#- 
taphoris,  unde  Sffmboliea:  prawoeÊmdi  vti 
dirigendi  affeetum  m  Demm^  mmée  flififica; 
Rome,  1665-1676,7  toL  in-IoL 

Bibiiotketm  CM-meUtamm,  I,  e*l.  Ma.  —  UkÈÊté  « 
Glraad.  BMmkifmê  sacré*. 

DOaiXIQCB  BVRGMIBLLD,  poili    ÎUkSU 
Voyez  BoacniEtLO. 

*  DOMiaïQUB  de  Jésuê.  rof«5  Tkhb  (Ce- 
rald), 

DoaiaiQ»  (Jacques  de  Smimi*).  Tagn 
SAiirrDoaiiiiQOB. 

DoaiK»  luareeniomi»  m\  fkUksim  d 
mathématiden  dalinata,  né  à  AriM(itivbi 
côtes  de  la  Dahiiatle),ett  1566,  nortàlMt,* 
septembre  1624.  U  était  de  la  CnMa  4t  pipt 
Grégoire  X,  et  fit  sei  études  à  Luiulli,  mm  k 
direction  des  Jésuites,  qnlIadécUèMlàrtv 
dans  leur  ordre.  Il  proléasa 
grand  succès  à  Padooe,  d  daas 
grandes  villes  d'Italie,  les 
philosophie^  Après  avoir  p 
la  Société  de  Jésus,  où  U  détail 
tous  les  emplois  doot  il  avait  élé 
nis  succomba  à  la  teatatioa  de 
et  se  fit  séculariser.  L'enpanw  Bad^hi  A 
le  doge  de  Venise  oMivalpovWréiMédi 
Segni.  Diverses  qoeraBea  qa^mlmÊmmàÊÊ^ 
césainsledétemiiaèieatàitrwudgMéÉB» 
rarchevèfché  de  Spalatro  (D^Hli).  U  mm 
de  Rome  ayant  pronaseé  lliÉnfll  «iM  bi 
Vénitiens ,  DomUs  piît  pHli  pnar  OidariBS 
qu'U  considéiait  «smbi  ses  pwJrt^MfciiV 
qnisition  ceuara  ses  écrits.  La  iHMiHit 
que  lui  mspira  eetle 
des  prolestants  et  Vi 
imprimer  ses  iwiiimin  i 
suites  des  inqnisitenn,  le 
à  passer  en  Aagleterfe.  0  ■>  M  pat  II*  * 
Jacques  I*',  dont  lapasiiaadHiHiMBdtritfi 
rattre  savant  théologleB.  Oa  ■HHfniBHi 
doyen  de  Windsor.  D^  lab<  AaM^dll 
veiller  à  U  léummétê  nV|fna,lpMi^ 
écrivit  contre  la  ennr  de  Mamm.  Ite  Wllt 
minis  publia  le  pramii 
ouTrage  De  Êepukiiem 
il  avançait  entre  anina 
tes  :  que  l*£g|ise  aena  le 
l'Église,  mais nnÉtM  taHin,«wll 
diie  tempowle  dn  papa;  ^na 
wàéÊ 
rienre;  que  les 
prencnt  parier,  la 
mais  qnUs  m  céHkrol  anlHHil  II 


DOMINIS 
que  rioégalité  de  puissance  entre  les 
Il  une  invention  humaine,  qui  n*a 
leroent  dans  TÉvangile  ;  que  le  Saint- 
le  véritable  yicaire  de  Jésus-Christ  en 
Jean  Huss  avait  été  mal  condamné 
cile  de  Constance  ;  que  Jésus- Christ 
on  Saint-Esprit  à  toute  TÊglise,  sans 
lux  prêtres  et  aux  évéques,  et  sans 
T  les  laïques  ;  que  les  évèques  suc- 
icun  en  son  particulier,  à  la  puissance 
;  que  rOrdre  n*est  pas  un  sacrement  ; 
e  romaine,  à  cause  de  la  dignité  de  sa 
la  première  des  Églises  en  excellence 
juridiction  ;  que  les  ministres  de  TÉ- 
at  pas  obligés  au  célibat  ;  que  le  vœu 
»  moines  n'a  point  d*eflet  au  delà  du 
e  ;  que  la  papauté  est  une  fiction  des 
etc.  n  Cet  ouvrage,  dit  un  critique , 
eulement  pour  détruire  la  monarcliie 
et  la  primauté  du  pape,  mais  encore 
ï  d'un  chef  visible,  ne  pouvait  man- 
lirc  aux  puritains  d'Angleterre;  mais 
lant  que  Jacques  I^r  l'ait  souflert,  et 
MS  vu  gu'un  homme  qui  ne  veut  pas 
ans  l'Eglise  n^en  veut  point  dans 
e30  octobre  1617,  Nicolas  Isambert 
ivre  de  Dominis  à  la  Faculté  de  théo- 
iris.  La  condamnation  de  quarante- 
•itions  fut  arrêtée  le  15  décembre 
ne  partie  des  docteurs  :  les  autres, 
Miscrire,  jugeaient,  avec  Riclier,  que 
les  propositions  étaient  soutcnables, 
rvaient  pas  les  (fualifications  dont  on 
opart  des  autres  propositions.  La  Fa* 
éologie  de. Cologne  publia  aussi  dans 
inée  la  censure  des  quatre  premiers 
République  ecclrsiasfique.  Dominis 
K>n ouvrage  au  milieu  des  témoignages 
e  resi)ect  et  d'estime ,  dont  le  roi  et 
■glais  le  comblaient  ;  cependant,  au 
œ  travail,  sa  conscience  démentait 
que  sa  plume  écri\  ait,  et  des  remords 
'assaillir.  Ils  augmentèrent  lorsque 
t  ton  avarice  lui  eurent  fait  perdre 
l  en  Angleterre.  Crej^oire  XV,  son 
condisciple,  ayant  été  averti  desdis- 
B  Itominis,  résolut  d'en  profiter,  et  lui 
rie  marquis  de  Gondemar,  ambas- 
ipepr,  qu'il  pouvait  revenir  sans 
Bome.  Dominis  y  consentit;  mais 
■rtir  il  voulut  signaler  son  retour 
bl«e  par  une  action  d'éclat.  Il  monta 
I  Londres,  et  rétracta  tout  ce  qu'il 
léerit  contre  Tt^lise  romaine.  Jac- 
nilé  de  ce  nouveau  changement  d'o- 
aussit6t  de  tous  ses  béné- 
ide  sortir  du  royaume  dans 
\  traversa  la  Flandre  en  avril 
I  mdit  à  Rome.  Le  ?A  novembre 
(Mbiia  one  ample  déclaration  contre 
m^ti  après  avoir  fait  alijuration  de  ses 
pardon  dt'   son  apostasie 


D0M1T1A  §m 

dans  un  consistoîne  pMic.r  Fmm  humstir  fnmn^ 

lante  et  bi^irrf  ne  lui  iHutii it  put*  lU"  demeurer 
longtemps  en  ret>OF.  J>ès  ifiTA  an  jugea  [tuf  tlùA 
kttres  qu'it  écrivait  PU  An{3j»'terre,  eti^uon  inlnr- 
ce[>ta,  qu'il  se  rejK*nlait  déjà  de  f^,i  convi^rsioti» 
Urbiifi  \'lil  le  ftl  enll-noci'  iiumédiaternt'nt  au 
château  Sajuf-Ange.DofninTs  y  fui  iire^qne  unsi^îtjH 
attaqué  de  la  nialadje  dont  il  tnouiiit  runne«! 
hui vante.  Le  bruit  se  l'épaudit  qu'il  aviiU  éln 
anpoisonné.  l'ar  i*ôtenue  th  V'mqmMimh  s^jji 
cadiivrtî  fut  délerré  et  bfûié  avec  si^  i'i"ïith,  è\t 
champ  de  Flore  à  Uome. 

Les  principaux  citiy rages  tie  Dominiâ  sont  :  D/f 
^adUs  visus  et  luas  tn  vUrix  ptrxpccUvis  et 
iridê;  Venise,  IGll,  iu4'\  Juèqu*d  lui  Van,- 
en<M  avait  paru  un  prodige  tnevplicàyt'.  Uo- 
tnittJs  le  premier  devina  que  c'était  im  efTet 
de  la  ploie  et  du  Mileil,  et  déveïopp;*  nve*:  jwigo- 
cilé  b  raiâoii  de^  couleur»  de  et!  p|)jinam4*m\  Il 
parla  aussi  des  lunettes  de  longue  vue,  dutiL  Tin- 
venlioD,  dtie  ii  Jacitt**'^  MeliMs  irAikriïaer,  étail 
alors  nouvelle.  Il  mêla  quelquei^  efreuri^  h  Ut 
\énlé  qu'il  avait  tr<ni\  ec  ^  mm  l)esc*i*  le*  le?» 
reetiJia,  et  compléla  lu  flécouveite  de  jicïminis, 

—  De  iîepulilica  rcck'xmjtika  ;  Londres,  IfiiT 
et  1630,  1  vol.  ia-fol,  î  Fiimtort,  io.iS,  3  voL 
rn-ibl.  ;  —  Prfdica  fatta  neifa  ctiinHla  dflti 
Merderi  in  txindra;  lût 7,  in- 16;  --  Scoffli 
dci  Chri%fiano  Afm/t'figiù  quait  va  st^ojmidft 
la  stînta€hiesa;Hi^iBf  ln-J2;lr£id.  vn  Trançai^, 
^nm  le  nom  de  :  EscueitA  du  Amt/titgfl  chfY* 
(an  déconvtiis  par  la  sn^nte  ÉgiUe  (hChrtU 
àJsex  rn/ants  bien  abni'ji,ti/ln  qu'ils  i'rn  ptttu- 
sent  (^lotgner;  Sedan,  Ifiia^  in*»",  Domiiiï!*  fut 
l'éditeur  de  la  Sfuritj  dtl  Camilio  di  fifUio 
de  fra  Paolo  Sarpi;  Londres,  IGIO,  iu-lol.;  il  en 
avait  traduit  en  latin  quatre  livres.      A.  m:  L. 

I>ii  Chêne»  Histoire  d'Angleterre.  —  Spnndc,  Annale» 
ecclesiaitici.  -  A«  Mercure  français.  V  cl  IX.-  Iloc- 
rallnl,  /Hlancia  nolitica,  de,  III.  -  Grc?.  l.cU,  Teutro 
llrittatàco.  —  RtUIct,  f  i«  rie  Descartes^  II.  SW.  —  l.tin* 
borch,  Historia  Inquisitinnis.  —  Vollalrc,  Lettres  phi- 
losophiques. -  Karlall.  tllyricum  sacmm,i.  III,  p.  481. 

—  Kreher,  Theatrum  virorum  eruditione  clurorum , 
t.  I.  -  l.lbri.  Histoire  des  Sciences  mathématique»  en 
Italie,  t.  IV,  p.  ta. 

*DO>iiTiA,  sonur  de  Domitius  AlienolmrlNis, 
une  des  tantes  de  Néron  ,  vivait  dans  la  seconde 
moitié  du  premier  siècle.  Elle  était  Temme  de 
Ciispus  Passienus,  qui  la  quitta  pour  Agrippine, 
mère  de  Néron.  Après  la  mort  de  cette  dernière, 
Domitia  fut  à  son  tour  victime  des  projets  par- 
ricides de  fempereur.  Klle  avait  une  maladie 
d'entrailles;. Néron  alla  la  visiter,  et  en  se  retirant 
il  commanda  aux  médt^ins  de  purger  violem- 
ment la  malade.  Ils  exécutèrent  si  bien  ses  or- 
dres qu'elle  succomba.  Aussitôt  Néron  s'empara 
des  biens  de  la  défunte,  et  pour  que  rien  n'i^cliap- 
pût  à  sa  rapacité,  il  supprima  le  tcstan^ent. 

Suélonc,  ;v«rr.,  XXXIV.  -  TacUc.  Âun^  XIII.  — 
D.  Cassius,  lAI.  17.  -  QuinUllcn.  vi,  lib.  X. 

DOMITIA  LEPIDA,  morte  en  Tan  h:».  Comme 
la  précédente  Domitia ,  elle  était  sœur  de  Cneius 
Domitins  Ahcnobarbus,  et  par  conséquent  tante 


507 


DOMITIA  —  DOMITIEN 


508 


de  Pcmpereur  Néron.  Mari^  à  Valerius  MesMla 
liarbatiiit,  elle  donna  le  jour  à  la  fameuse  Me»- 
saline,  femme  de  Claude.  Lorsque  la  mort  de 
celte  dernière  eut  été  déridée  |>ar  Pempereur, 
on  la  trouva,  dit  Tacite,  étendue  à  terre  à  côté  de 
sa  mère,  Domitia  Lepi<la,  qui,  peu  d'accord  avec 
M  fille  au  temps  de  la  prospérité ,  n*avait  pas 
▼oulu  l'abandonner  en  ces  instants  suprêmes 
(mpremis  necessitatibus).  «  Cette  mère, 
ajoute  le  grand  peintre  de  ces  exécutions ,  en- 
gageait sa  fdle  à  ne  fias  attendre  les  bourreaux  ; 
disant  que  cVn  était  fait  de  la  vie,  qu*il  ne 
restait  plus  qu'à  mourir  honorablement.  »  Domi- 
tia Lepida  fut  à  son  tour  sacrifiée  à  Agrip|>ine, 
«]ui  la  fit  périr  par  <les  motifs  de  femme  (  mu- 
liebrifnis  causis  ),  selon  l'expression  de  Tacite. 
«  Toutes  deux  sans  pudeur,  infimes,  yiolentes, 
elles  ne  semblaient  rivaliser,  c'est  encore  Tacite 
qui  parle,  que  par  les  vices  et  les  avantages 
de  la  fortune.  »  Agrippine,  sans  doute  plus  lia- 
bîle,  Remporta.  Elle  fit  accuser  Domitia  d^avoir 
voulu  jeter  un  sort  snr  le  mariage  de  Néron  et 
de  troubler  la  paix  de  Htalie  par  les  troupes 
d'esclaves  peu  disciplinés  qu'elle  entretenait  dans 
la  Calabre;  cela  suffit  pour  fUre  prononcer 
contre  Domitia  la  peine  de  mort. 

TacUr.  .4nn.,  XU  S7  ;  XII,  m  etc.  -  Saélooe  ,  Clou- 
tfiHj.  X X  VI  i;V«ro,  VII. 

DOMITIA  LORGiXA,  femme  de  Domitien, 
vivait  dans  la  seconde  moitié  du  premier  siècJe. 
Elle  était  fille  de  Domitius  Corbulon,  et  épousa 
d'abord  L.  Lamia  i£milianus,  auquel  Domitien 
l'enleva  après  l'avènement  de  Ves|>asien.  Il  s'é- 
tablit ensuite  avec  elle  et  ses  autres  maltresses 
près  du  mont  Albain.  Plus  tard,  il  fit  d'elle  sa 
femme,  et  elle  lui  donna  un  fils,  en  l'an  73.  Bien- 
tôt elle  lui  fut  infi<lèle ,  et  témoigna  an  violent 
amour  pour  l'acteur  Pftris.  Domitien  la  répudia 
alors,  en  l'an  83,  et  vécut  avec  sa  belle-sœur 
Julie.  11  revint  ensuite  à  Domitia,  dont  l'absence 
lui  était  insupportable,  et  «  il  la  reprit,  dit  Suétone, 
comme  pour  satisfaire  à  l'impalicnce  du  peuple 
(  quasi  e/flagitanie  populo  ).  >  Cependant,  il 
ne  rompit  pas  |)Our  cela  ses  relations  avec  Julie. 
Qnant  à  Domitia,  pour  éviter  de  devenir  victime 
do  caprice  du  tyran,  elle  entra  dans  la  ouospirs- 
tien  qui  le  fit  périr,  en  Tan  96. 

Soétone,  Domitien,  Ut,  M.  ~  D«oii  CaMfat,  LXVI; 
LXVII. 

DOMiTiAXrs  (Lucius  />omi/iii«  ),  général 
00  empereur  romain,  qui  paraît  avoir  vécu  ao 
temps  d'Aurélien  ou  de  Dioctétien.  11  est  question 
dans  Trébellius  Pollion  d'un  Domitianns,  vain- 
queur des  deux  Macrin  et  descendant  d'un  fils  de 
Vfspasien.  11  aurait  été  le  même  que  le  Domitianns 
mis  à  mort  par  ordre  d'Aurélien,  sous  la  préven- 
tion de  complot. 

il  existe  des  médailles  en  enivre  portant  de 
face  une  tête  couronnée  de  laurier ,  avec  cette 
légende  :  imp.  r.  L.  Domitius  Domitianus, 
et  an  revers  un  génie  avec  ces  mots  :  Genio 
populi  Romani, ei  au  bas  les  trois  lettres  A  L  E, 


indiquant  qu'elles  avaient  ëléeiécnMM  à  Akia»- 
drie.  Des  médailles  grecques  plus  rm  portort 
une  tête  radiée,  avec  ces  iboCs  AOMITIAIIOC. 
CEB.  Ces  deux  sortes  de  médailles  HStpréM- 
mées  se  rapporter  au  personnage  doat  fl  c4 
parié  ici ,  mais  sur  leqiiei  fl  n'existe  pM  de 
données  certaines.  SekNi  EddMi,  les  MBdatlH 
latines  ne  doivent  pas  rcuwtef  plus  ImiI  qsÊ 
Dioclétien. 

TrrbeltiiH  foUto,  CaUma  Dmo  ;  THfêatm  Twtwm, 
CXII.  -  ZiMiM.  1.  It.—  Icfcbtl.  VIII.  M. 

DOXiTiBN  (  Titus  Fitt9im$  Smèèmm  Dun- 
tianus  Attgustns),mptn»  wmaÊm^wéftU 
octobre  62  de  l'ère  chrêtieoae,  iMawiiné  le  18 
septembre  9A.  Il  était  le  phu  je 
que  Vespasien  eut  de  sa  premlèn  i 
tilla,  et  naquit  l'année  Ob  soa  pèra  Alt 
consul.  Ses  premièfes  années  se  i 
l'obscurité  et ,  si  00  en  croit  1 
dans  Tindigenoe.  Sek»  oe  biqyaplw,  ■  oaliv- 
cours  pour  se  protarer  de  rjifrt  h&  asyas 
les  plus  infftines.  La  hante  podtfoa  qan  ^cip^ 
sien  occupait  déjà  ne  pennée  pat  4t  uiriii  fm 
son  fils  fôt  réduit  à  wnc  pnraBe  ■liiiwX  M I» 
bits  rapportés  par  SnélOM  ««t  cuBlt,  I M 
moins  y  voir  one  prenvn  de  oriièm  fM  te 
indices  d\ine  oorroptfoB  préeoee.  QhbI  Vci> 

dix-huit  ans;  il  se  trouvait  àRoM,  et  M  vi«- 

poséaox  vicissitudes  des  gnemtcMtosst  ai 

vengeances  des  partisass  de  YtiHat,  B  ai»» 

fugia  dans  le  Capitole  tcnc  «•  < 

U  temple  ftit  bientAtcov«U  pvwt  I 

(torieuse,  etdassIaseèMde  coilalMfria 

vH,  Sabinos  fut  tné.  DoaMin  m  «aa  dai  h 

chambre  d'un  des  ministres  dataifl»»  it  yiih 

véttt  l'habit  de  Un  dn  prMn  dWi;  I  pavM  « 

s'évader  sons  ce  dégnlirasH,  9ktMmmÊm 

ches  la  mère  d'un  de  ses  enaAalpIab  L^HMt 

de  Modanns  le  déttvn  dt  lo«te  arirti,  tf  II 

jour  même  de  la  and  db  "VMfct  I  M  f» 

damé  césar  par  set  tnidtit    Lt  ladHali  to 

sénat  le  oonfirmn  dautettttdlpM^ Mit ■■■§ 

préteur  de  la  viDe,  avue  la  pmmÊtÊtÊt^ÊÊL 

Comme  VeapaaIeB  était 

mitien  et  Mudafflis  a  I 

véeinvestbdni 

césar  a  servit  de  so«  [ 

ses  goûts  cruels  et  liépi aidi.  Ilili 

sef  ennemis  ] 

leurs  maris,  et  < 

gistratures  deRoaa  et 

ces  abus  de  pouvoir»  Te 

une  amère  ironie  :  «  Ja  aY 

m'ayei  p 

loux  de  la  gloire 

frère,  il  fétointy 

voulaient  le 

CiviKs  dans  la 

qne  ce  rebeOt  avait  été 

revint  tm  Itdie  aaaa  à 

rencontre  de  soo  pèra 


répriroanda  sévèreTnfutp  et  pour  n'as- 
orraajt  de  son  obéi^EKinci? ,  il  le  &ifd& 
n.  Toutes  les  fois  t|ue  reuyfwreur  fï^i- 
H  public  avec  Titus,  Dumilicit  suiv^iit 
leur  chaise  curule ,  et  le  jour  de  leur 
sur  la  Judée  il  les  ac<:om^i^na  tnoiité 
levai  blanc.  Tenu  loin  des  alTairËS,  îl 
:  dans  le  palais  de  ^ou  pèrt; ,  ^it  âmin 
»n  près  du  mont  Alboici,  où  îl  était  CQ" 
courtisans.  Tout  eu  a^ant  Vm  de  se 
i  la  vie  privée ,  il  ne  ci^^sa  de  com voiler 
A  il  semble  que  pour  >  arrivitr  [i\u&  vite 
a  pas  même  devant  le  fiatricîdc.  i  Do 
lit  Suétone,  sut  alors  afTectcr  une 
odération ,  et  surtotit  im  goût  trè^-vîf 
)ésie,  dont  il  n'avait  Èiur^iiiii'  habitude, 
bqnelle  il  témoigna  dm^  Ja  suile  un 
lépris.  Il  lut  en  public  des  vers  de  sa 
m.  Toutelois,  quand  le  roi  dea  Parthfa, 
demanda  contre  les  Alaioâ  uu  renfort 
«nmandé  par  un  de^  flU  de  Ve^a^itïU , 
fit  tout  ce  qu'il  put  [XMr  que  le  cIioJi 
ur  IuL  Ses  elïofts  ayant  été  vains,  il 
Mfdes  dons  et  par^Ki  promesses,  les 
s  de  rOrient  à  faire  la  niértie  demande. 
sort  de  son  père ,  il  UUaiiça  longteiops 
raitpas  aux  soldats,  pour  Un  dt^totimer 
(voir,  le  double  du  donaiivum  ordi- 
il  n'hésita  pas  à  publier  que  Vespa^ien 
■isaé  une  part  de  rempire,  Toais  qu'on 
fté  800  testament.  «  Il  ne  cessa  depuis 
de  conspirer  en  secret  et  fiiémi*  ouver- 
ntre  son  frère.  Lorst^uH  le  vit  danj^t,'- 
t malade,  il  ordonna,  t^an^  iitlenrli^»  ^m 
lopir,  «le  l'abandonacT,  comme  s'il  eût 
Une  fil  rendre  à  sa  m^^niuirn  d*aiitres 
que  ceux  de  l'apothéosi'  ;  iA  souvient 
ipoursui\it  iiulirecti-nn'iil  ilan^  besdis- 
lios  ses  eilits.  »  Le  13  M*[4i.*ïubre  bJ, 
idre  que  son  frère  Pùt  e\piri.\  Oomi- 
(t  à  Rome  pour  s'y  fairi"  priH'Iariïer 
£n  prenant  possev-^ion  de  la  sonve- 
HDce,  il  se  lit  donniT  tiiu^  les  titr^ 
qD 'avait  pris  son  ifredm-ssetir  ou 
liait  été  decrrne^.  On  It^  nomum  ron* 
Ml  ans  de  suite.  11  iMil  vin^t-quatre 
^•nivant  Dion,  il  rcuiplit  le  monde  en- 
I  fUtues.  Le  litre  de  ï^eiî^ntur  m»  lui 
VÊÊf  il  se  fit  appeler  IHeit.  Ses  lettres 
inl ainsi  :  Voia  ce  quWftonHf;  notre 
li  notre  Dtni.  Quanl  il  etit  une  fois 
A  ne  présida  plus  le  sénat  qu^avec  la 
^phale.  Il  se  montra  d'idn^nl  sévère 
ÉMT,  et  on  lui  p.iidonna  aisément  sa 
■nrdilait attentivement  les  nid^istrats, 
My  toit  dans  les  provinces,  et  jamais 
ilUMfâ  plus  fidèles  observateurs  des 
1^  JMtice.  Lui-même  leur  en  donna 
jil  |ftliia  d'une  fois  on  le  vit ,  sur  son 
WÊtÊÊt  d*iniques  sentences.  Il  (il  des 
pnir  maintenir  lesiionnes  mœurs  (1) 
écatar  InpUoyablctn-nt  li  s  [ois  qui  Impo- 


DOMITÎEN  âio 

et  la  tcîWïîM^rani^c.  ï\  Mtmin  1a  Tnulilalîmi  dm 
enfants  m Aîes,  et  restreignit  îamiUurt^dp  la  vipf^ 
qui  en  val  lissait  les  terres  pr^ipr*»*  m\  cf-ftûk»* 
Pendant  plusieurs  années  il  laisïïa  croirr  qtill 
n'aimait  fuSini  Tar^i^nl  ;  mal-^î  enfui  ji^on  ^nùi  iHmr 
la  magnificence  et  seâ  pro^llipiiHfU  le  pousi^èreijt 
h  décréter  des  taxes  nouvelles,  H  il  m  rei?ula 
pas  devant  les  plu.^  odieuses  spolJAtiûdJï*  La  n^ 
construction  de»  i>dîflc<cs  qui  avaient  i^lé  inf^rn- 
d\é&  pendant  lés  (^uerres  dïiles  et  ^tirtout  l(^% 
epeciacira  Ini  coûtèrent  dt^  sommes  i^aormei.  On 
dit  que  ladorwr^  seule  du  Capîtole,  rehAtî  p<ir  si*!* 
ioini,  coûta  12,000  talent fi  (6fi^73o,goo^  l'our 
trouver  an  appui  contre  la  haim*  de  ci^n  qu'il 
avait  persécutés,  il  augmenta  d'un  qu^rt  Ja  \my« 
de  l'armée.  Chaque  solikt  reçut  par  an  Irolé 
cents  deniers  fîSS  fr.),  au  Heu  d»?  deux  e^nt 
vingt -cinq,  (îsie  fr.).  H  taperait  jiMjuvoir  **ji 
même  temp»  diminuer  Teffi^îlif  des  lé<;îoiis  -  mais 
les  Ihirhares,  qui  de  toutes  parts  fnendçaîeo]!  le* 
frontières,  rarrêlèrenl  dans  ses  desseins ,  et  pour 
iub«erttr  mn  frais  énormes  qu'il  zi'utait  impo^%, 
il  fut  obliiijé  de  dépouîîkr  el  de  Taire  pi-rtr  le» 
cîioyens  les  plus  riche.?  et  les  ptm  ronaidér**.**. 
Domitien  Mml  défiant  et  eniel  par  nature,  îl  di- 
iait  souvent,  par  atlu^^bn  h  un  nii^t  de  DémtM- 
Hiène,  qm^  si  la  défiau<i#  était  la  sauve-garde 
des  peuples  contre  les  tyrans,  elJec^tait  aussi  celle 
deJi  tyrans  ixin^re  la  multitude.  Mais  avant  de 
donner  pleine  c-arrière  à  se.^  kislini't?  am^hU 
uaires ,  il  Ht  plusieurs  e\[Hkit|ion»  pour  défej/drif 
contre  les  barbares  Im  fi-ontières  di;  l'empire,  En 
R3  ou  en  Uy  îl  entreprit  une  eîipédition  contre 
le»  Catles.  Il  revint  sans  avoir  vu  Fennemi,  prit 
le  nom  de  GtrmfiJiictcs^  et  se  lit  dtVcernerlesi  hon- 
neurs du  triomphe.  Poor  avoir  des  prisonniert, 
il  Ùi  habiller  des  esclaves  en  tiarbares  La 
inême  année  ,  il  rApjïeïii  ii  Rome,  sous  pr#l*f!vl(* 
de  lui  a^eurrler  U^  honneurs  du  trJamjihe ,  le 
conquérant  de  la  Brda^ne,  Julîus  Agricola,  dont 
il  craîiînait  les  talents  et  les  Stfceès*  Le  plui 
iïani:;erey\  ennemi  de  Home  h  c*»tte  époque  étaîl 
Déêéliûlc  {Vù^.  ce  nom)  I]  avait  déjà  oUenu  ifa 
grands  succès  lorsque  Domitteti  t^nlrepril  de  le 
Tep*msjw»r.  Lui-même  TOïdut  dirtj^er  l'c\péiîltîon  ; 
mais  ii  s^arréla  en  Mésic,  et  abandonna  le  soin 
de  la  guerre  à  ses  lieutêQantfl.  Il  eut  rimpni- 
dence  de  ne  pas  accîorder  la  pai^  que  lui  deman- 
dait Décébale ,  et ,  vaincu  à  son  tour  |Nir  lea 


|ir«;trcj»'»f-!»   ublint (nL  uc    i.iiu»ir   <iic:»*iiicitirs    içiir  gCHre 

de  mort  ;  mais  la  grande  vettale  Oirnrlia  fut  rntrrrée 
vive,  suivant  I  ancirn  rUc.  Bien  qu  elle  fùl  probablement 
coupable,  son  .«oppHce  excita  l'borreur  générale.*  Je  oe 
nM%  ni  elle  ettit  Innocenle.  dit  Pline  le  jeaoe .  mala  je 
sais  qu'elle  etall  illégalement  condamnée.  Cmiime  11  fal- 
lut l'enfermer  dans  le  c^iveau,  et  qu'en  y  descendant  aa 
robe  «c  fut  accrochée,  elle  «e  retourna  et  la  débarra<«fla. 
le  bourreau  voulut  alors  loi  présenter  la  main  :  elle  ett 
eut  horreur,  et  rejeta  l'offre  comme  al  elle  n'i  At  pn  l'aa- 
crpler  sans  ternir  la  pureté  dont  elle  falwlt  profession. 
File  ne  souvint  de  ce  qu'exigeait  d'elle  la  plus  «évère  pu* 
df*ur  :  elle  eut  grand  soin  de  Utmber  modestement,  m 
(Pline,  Ep  ,  iv,  11,  trad.  de  M.  deSacy).  D'après  lachr> 
nique  d'Eusébe.  cet  événement  se  passa  en  91. 


6M 


DOMITIEN 


&IS 


QuadM  et  les  Bfarcomans,  il  futforoé  de  subir 
les  conditions  du  chef  Dace  en  87.  Domitien  étant 
retenu  à  Rome ,  6t  lire  dans  le  sénat  une  lettre 
de  Décébale;  il  y  régnait  un  ton  de  soumission 
qui  ne  convenait  point  à  ce  chef  barbare  :  on  la 
regarda  comme  supposée.  Domitien  se  donna 
pour  vainqueur,  et  prit  le  surnom  de  Dncique. 
Il  se  fit  décerner  le  triomphe  et  prodiguer  tous 
les  honneurs.  Durant  la  guerre  des  Daces,  les 
Nasamons  se  réYoltèrent  en  Afrique.  Après  quel- 
ques succès ,  ils  furent  surpris  par  Flaccus,  gou- 
YemeurdeNumidieet  exterminés  jusqu'au  der- 
nier. Domitien,  «'attribuant cette  victoire,  s'é- 
cria :  «  J'ai  voulu  que  les  Nasamons  cessassent 
d'être,  et  ils  ne  sont  plus.  »  Une  révolte  plus 
dangereuse  fut  celle  de  L.  Antonius,  qui  com- 
mandait dans  la  haute  Germanie.  Les  légions 
se  déclarèrent  potir  lui,  et  les  peuplades  germa- 
niques so  mirent  en  mouvement  pour  l'appuyer. 
Domitien,  effrayé,  quitta  Rome,  et  s'avança  vers 
la  Germanie  en  se  faisant  accompagner  partout 
du  sénat.  Il  apprit  en  route  la  défaite  de  L.  Anto- 
nius.  Celui-ci  n'ayant  pu,  à  cause  d'un  déborde- 
ment dn  Rhin ,  faire  sa  jonction  avec  les  Ger- 
mains ,  avait  été  vaincu  par  A.  L.  Appius  Nor- 
banus  en  91,  et  n'avait  pas  survécu  à  8a  défaite. 
Le  reste  du  règne  de  Domitien  n'offre  que  le 
triste  spectacle  des  fureurs  froidement  prémé- 
ditées «  d'un  monstre  plus  cruel,  dit  Montes- 
quieu ,  ou  du  moins  plus  implacable  que  ceui 
qui  l'avaient  précé<lé ,  parce  qu'il  était  plus  ti- 
mide ».  On  peut  lire  dans  Suétone  les  détails 
de  ces  cruautés;  Tacite  les  a  flétries  dans  deux 
admirables  passages,  que  nous  citerons,  parce 
qu'ils  offrent  le  tableau  le  plus  rapide  et  le  plus 
éloquent  des  dernières  années  du  rè<;ne  de  Do- 
mitien. Parlant  du  bonheur  qu'eut  A^ricola  de 
mourir  presqu'au  commencement  du  rèjme  de 
ce  prince ,  1  historien  s'écrie  :  «  Agricola  n'a 
point  vu  le  palais  du  sénat  assiégé,  cette  au- 
guste assemblée  investie  de  soldats,  l'horrible 
massacre  de  tant  de  consulaires  égorgés  à  la  fois, 
l'exil  et  la  fuite  de  tant  de  femmes  illustres.  Les 
délations  de  Metins  Carus  n'avaient  remporté 
qu'une  victoire  :  Messalinus  ne  faisait  encore 
retentir  de  ses  arrêts  sanguinaires  que  le  palais 
du  mont  Albain ,  et  Massa  Bebius  était  lui-même 
alors  accusé.  Bientôt  nos  propres  mains  traî- 
nèrent Helvidius  en  prison  ;  la  cruelle  sépara- 
tion de  Mauricui  et  de  Rusticus  fut  notre  ou- 
vrage; et  il  fallut  nous  couvrir  du  sang  innocent 
de  Sénédon.  Néron  du  moins  détournait  les 
yeux  ;  il  onionnait  des  assassinats  ,  mais  ne  les 
regardait  pas.  Le  comble  de  l'horreur  sous  Do« 
mitien,  c'était  de  le  voir  et  d'en  être  vu,  lorsqu'il 
comptait  les  soupirs,  lorsqu'à  vec  ce  visage  féroce, 
dont  la  rougeur  le  préservait  de  la  honte ,  il  ob- 
aervait  curieusement  la  puileur  de  tant  de  vic- 
times. »  Dans  un  antre  passa^s^,  Tacite  s'excuse 
ainsi  de  n'avoir  pas  écrit  la  vie  d'Agricola  du 
vivant  même  de  celui-ci  :  »  Pour  moi,  si  jo  n'é- 
cris la  vied'im  grand  homme  qu*aprè<;  sa  mort , 


mon  eicose  est  dans  le 
ennemi  de  tonte  verta  qall  me  I 
On  a  TU  Arulenot  Roslieat  et  t 
de  leur  vie  l'éloge  de  Tlirateas  et  dlUlriiiîi; 
la  tyrannie  étendit  même  tes  ferenrt  joeqw  ter 
leurs  ouvrages,  et  la  niiia  dee  triMifh»  Mb 
les  écrits  de  ces  graodt  boouiiee  &am  le  wèm 
place  où  s'assemblait  jadis  m  peuple  Hbre.  h- 
senséSy  qui  pensaient  étouffer  à  le  Init  4m  k» 
mêmes  llanmies  la  Toix  do  peuple  raoMiB,  b 
liberté  dn  sénat  et  la  ooiudcBoe  do  pare  ke- 
main  !  Cette  même  tyrannie  piueultlt  le  pkî- 
loàophie  (t),  et  exila  tous  les  arts  F 
de  ne  plus  rien  voirdlioiiiiête  daasl 
avons  donné  an  monde 
de  patience!  Nos  pères  ont  t«  les  i 
ces  de  la  liberté  ;  nous  : 
rannie;  la  délation  rompent  tonte SMlélé,eB oi- 
gnait de  parier,  on  craignait  d'eataBÉre»  cteseï 
serions  restés  sans  mémoire  eoBHse  ans  «sis. 
si  l'on  pouvait  se  commander  FoiM  «■wb 
silence.  »  A  tons  les  crimes  danaMs  pv  li- 
cite il  fluit  ijonter,  sutrant  les  I 
siastiques ,  nne  persécntkm  des  ( 
sécution  dont  Im  Idstorleas  pr  ' 
rien. 

Comme  presque  Unh      hr 
victime  de  ses  propres  c        ». 
nistres,  Parthenins,  I  ti 

mes  par  Domitilla  (3),  ne  1 

celui-ci  voulait  les  fiîin:  pr"*'   v 


prévenir.  «  Les  coiqnré« 
chant  ni  où  ni  comment 
serait  à  table  on  an  b 
de  DoroitOla  et  alors  ac 
ofTrit  ses  oott         t- 
soupçons,  il  ■•  I  «vw 

gauche,  et  le  iwi» 
touré  de  laine  et  de  faei 
il  y  cacha  un  p  k.  %» 

dience  i  l'empereur  \n 
piration.  Il  fut  iatroiji 
tien  lisait,  tout  cflîrayé,  ita 
remettre,  Stephaons  M 
L'empereur,  Messe, 
lorsque  Clod        i.  lé 
afhraÎMrhi  de  r« 
valets  de  chamUt;,  n 
dirent  sur  lui.  et  le 
poignard.  I4;         en 
tel  des        IX  &>         a 
se  tronvaii      m 
queD 
lui  avkii  uffin        « 


Kl         m. 


i-U 


DOMITIEN 
\  ton  ebefet  el  d*appeler  ses  gardes  ;  maii 
fait  troové  à  la  tète  du  Utque  le  manche 
tard,  et  partout  que  des  portes  fermées  ; 
âanl  ce  temps  Domitien,  qui  avait  saiai 
isé  Stepbanus ,  soutenait  contre  loi  une 
lamée,  ft*elforçant,  quoiqu'il  eût  les  doigts 
tantôt  de  lui  arracher  son  arme,  taniôtde 

flesyeux Mais  sa  nourrice,  Pbyllis, 

I  les  derniers  devoirs,  dans  sa  maison  de 
le  sur  la  voie  Latine  ;  elle  porta  secréte- 
s  restes  dans  le  temple  ile  la  flkmlUe 
Domitien  était  d'une  hante  taille  ;  il  avait 
e  modeste,  le  teint  coloré,  k»  yeux 
nais  raiUes;  il  était  beau  et  bien  fait  de 
une,  surtout  danft  sa  jeunesse,  excepté 
it  les  doigts  de  pied  trop  courts.  A  ce  dé- 
joignirent d'autres  plus  tard  :  une  tdte 
QB  ventre  énorme  et  des  jambes  extré- 
grdles ,  qu'une  longue  maladie  avait  en- 
ligries.  »  Peu  de  tyrans  ont  laissé  un 
lexécré  que  Domitien.  Ce  prince  eut  ce- 
quelques  qualités,  dont  il  faut  lui  tenir 
Q  administra  l'empire  avec  une  fermeté 
) y  et  fit  fleurir  les  lettres.  Lui-même  les 
tivées  avec  succès.  Ses  ouvrages  poé- 
•ns  mériter  les  louanges  que  leur  ont 
M  PKne  et  Quintilien,  ne  manquaient  pro- 
it  pas  de  mérite.  Il  établit  des  cow^nrs 
dôq  ans  en  l'honneur  de  Jupiter  Capi- 
I  prosateurs  et  les  poètes  grecs  et  Utins 
ICBtdea  couronnes  d'or.  11  institua  une 
piv  les  rhéteurs  les  plus  distingués.  Ces 
fHMots  ne  restèrent  pas  stériles ,  et  le 
I  Domitien  fut  une  des  plus  belles 
te  la  littérature  latine.  Nous  avons  sous 
b  Germanicus ,  potit-fils-d'Augnste,  une 
•e  des  Phénomènes  d'Aratus;  c'est, 
Ha  probabilité,  l'œuvre  de  Domitien. 
ooiisulter  sur  ce  point  la  dissertation  de 
■a. 

Nif.,  III.W;  IV,  î;  ^<7r<C  ,  2.  S9.  4«,  43.  -  Sué- 
mtmttus.  ~  Dion  CaMius.  I Wi  et  LWii.  - 
«Miai  -  Quintilien,  IV.  l;  \,  1.  —  Tillentont. 
bi  Empereurs,  l.  II.  —  NIcbuhr,  Leçons  sur 
immaitiê.  l.  II.  —  Eckhel.  Doctrina  Numiito- 
in»  ».  167  399. 

HlBlf  (  Saint  ) ,  évêque  de  Mélitène 
Vj^roort  à  Constantinopie,  en  602.  11 
ni  de  l'empereur  Maurice  et  l'un  de 
B|pwx  officiers.  Devenu  veuf,  ii  se 
iM  aervice  de  Dieu,  et  fut  élevé  à  Té- 
'iMitène,  ville  de  la  petite  Arménie. 
■Mrice  Tenvo)  a  près  de  Chosroès,  roi 
É^  détrôné  par  ses  sujets  et  réfu^^ié  sur 
iém  rempire.  Domitien  aida  de  ses  con- 
que vaincu,  et  ne  négligea  rien 
tir  ;  mais  il  n'y  réussit  pas ,  ainsi 
i  pape  saint  Grégoire,  Domitien 
Dtinople,  oii  .Maurice  le  garda 
■L^onmeson  conseiller  et  son  minis- 
^JiitlBiit  même  la  tutelle  de  ses  en- 
\  de  l'empire  ;  mais  le  saint 
\  avant  l'empereur.  Le  cîorps  He 
Moca.  r.fM:^.  —  t.  xiv. 


—  DOÎIITIUS  àU 

Dûmîtien  fui  trajisrëré  à  Méltlèiic,  el  V^hw^  tH 
TliéDpliytaf^-ta  t  (illesta  sa  gaintelé  \u\f  «  tllvf  r« 
iniracles  ».  Le»  Grec»  tionort^nt  et*  mmï  i«  n% 
jiDvîer. 

Hckt^  etr*«  lia.  tV.  -  st\n\  Gréiroirc  kfiraiid,  EpHtafit 
LXIII.  -^  BatiAtiaiii,  Jtta  Stmiriorum.  -  ir.iHiet^/  taJ 
dêâS^nU.  ^  fttchird  et  GtrauiJ,  /nbtinihÉ^vt  ni4jrff^ 

DOAIITI1.LA  PLAVIA  ,  première  kmîmh  tU 
Ve^pasien,  vivait  A  la  fin  dti  premier  iiècJc  itn 
l'ère  clircUenflc.  Elle  avait  été  la  mallresifl  dit 
StutJlîuJi  CiipeJla,  chevalier  roin^îu^  ili-  la  vl^le  dt* 
Sàbrala  en  Afriiiue,  K^ayant  d'alKirtl  que  ïm 
dnjjts  dviqiies  ûm  Latins,  elle  obtint  pr  ju- 
gement, et  sur  la  réclamation  de  son  pète  ria- 
vius  Libéra] i.^,  iVûltère  liberté  pI  le  droit  de  cité 
romaine.  tJk  donna  à  Vespa.5ien  iroia  j^nfants  : 
deux  fils,  Titus,  Dornitien,  et  une  Hlk%  Do- 
mittlla. 

I      ûo.itiTlttR    la  jeune   (Sainte) ,  pHi^€e^<ii* 
romaine  »  vivait  en  l'an  77.  Elle  était  nièce  eu 
consul  Flavius  ClcTnens  el  pctite-ntèce  de  iVm- 
pereur  Vespasien-  Après  la  mort   dt?  FîaviiH 
Clemens  et  rexil  de  sa   femme   FUvia  Dutiivi- 
tîlla,  Domitien  per&écnta  13Qmilillo  la  jfMm'\ 
pour  fia  reli^on,   et  là  rdégua  dans  l'îk   tï*^ 
\  Ponc^  (l).   Elle  M  survie  dan^  son  t\ii  pur 
I  deii*  de  w?s  eunuques^  Néréect  Adûlk^r,  mar* 
i  t>rtsé^  plus  tard ,  et  par  quelques   lilles  ^  il  ont 
I  plufiieurâ  sont  honorées  comme  ayaol  âotifli-i  i 
I  pour  la  foi  cbrett^une.  Sainte  Domitilii^   rcviiil 
I  âe  mn  t\\[  en  même  temps  que  fiâ  tiintt* ,  hn- 
I  (ïiie  rempert^ur  iSer^a  rappela  tous  ceux  que. 
I  Doniilren  avait  tiannis   inju£ieiii«-nL  Domittlle 
la  jeune  épousa  Flavius  Ouesimua*  Cette  prin- 
cesse est  lionorée  le  lî  mai,  comme  vierge  et 
inaltéré ^  bien  qu'elle  ne  soit  pas  morte  ùaiï* 
k^  supplices  i  T Eglise  rend  cet  Immmâge  à  t>eaa- 
coup  de  saints  qui  oui  seulement  soufîert  pour 
la  foi. 

IIiEï^ttp,  ffiâtùfia  m£rtê$iasiita  ^  Ub.  TU.   rtp    rfVHi. 

-%i\ni}tH^mc  ,  Epist&hi  XXfîL       T- .,    ..m 

Aanctorum.  —  iktlemout,    Mtmotrts.  •>  naiiici,  r  we» 
des  Saints.  —  RIcliard  et  GIraud,  Bibliothèque  sacrée. 

i  DO.MiTUTS  AHEifOBARBUs,  nom  d'une  fa- 
mille plébéienne  de  la  gens  Domiiia.  Elle  a  été 
surnommée  Ahenobarbus  à  cause  de  la  couleur 
de  la  barbe  de  quelques-uns  de  ses  membres. 

.  Les  principaux  furent  : 

«DOMITItJS    AHBNOBAEBVS       (CneXUS)  , 

personnage  consulaire  romain ,  vivait  en  190 
I  avant  J.-C.  Il  fut  consul  en   192,  et  réduisit  les 
I  Bolens  ,  dans  le  pays  desquels  il  séjourna  jns- 
i  qu*à  son  remplacement  par  le  consul  Scipion  Na- 
i  sica.  En  190  il  fut  lieutenant  du  consul  L.  Sci- 
pion dans  la  guerre  contre  Antiorlius  le  Grand. 
I  C^est  sons  son  consulat ,  dit-on,  qu'un  de  ses 
boeufs  fit  entendre  cet  effrayant  avertissement  : 
Roma,  cave  iibi. 

TIte-LIve,  XXXin.   XXXV,   TXXVII.  -    Mutarquc, 
Àpophtheg.  Rom.  Cn.  Dom, 

*  Do.^irirs  AHRXOBAEsrs  {Cneius)y  (Ih 

'\)  située  dan^  \»  b.ii^  Up  Poiu/olr*. 

17 


6fô 


DOMITIUS 


(lu  préc6ilcnt,  vivait  en  \ù2  avant  J.-C.  11  fut 
iMintife  en  173,  et  eDvoy«!  en  mission  en  Mncfi- 
(Joine  en  169.  En  107  il  fut  un  de  ceux  qui  ré.- 
glërentle^  affaires  de  Mar^tnine  avec  Paul  Éinile, 
et  en  162  il  fut  élevé  au  consulat  avec  Cornélius 
I^.ntulus. 

rici^ron  .  De  IfuU  Deor.,  il  ;  l)t  Dirin.  II.  ti.  -  Val. 
M.i«.,  I. 

*  IlOMITirS  AIIKXOBARBUS  (CfieiUS) ,  flN 

du  précédant,  vivait  en  115  avant  J.-C.  Kii 
122  il  fut  envoyé  contre  les  Allobrogcs  de  la 
Oaule,  parce  (|ii*iis  avaient  donné  asile  âTeutoma- 
iius,roi  des  Sailu viens,  Tenneini  des  noniains,  qui 
avait  laissé  rava{;er  impunément  le  territoire  des  : 
Ëduens,  alliés  du  peuple  roi.  En  121  il  battit  les  ' 
Allohro^i'3  et  leur  allié  Bituitius ,  roi  des  Ar- 
vcrnes,  dans  le  voisinante  de  Vindalium,  au  con- 
fluent de  la  Sul^  et  du  Rln^no;  il  dut  ce  suavs 
a  la  terreur  causée  par  ses  déphants.  Porté 
|»ar  un  de  ces  animaux,  il  traversa  la  province 
m  trioropliatcur.  Ce  Domitius  fut  censeur  avec 
C'œciliiis  Metellus  en  1 15,  et  fit  clia.«ser  du  6<*uat 
\ini;t-deux  membres  de  cette  ass4*mblée.  CVst 
lui  qui  m  pratiquer  dans  les  Gaules  la  Via  Du- 
mitia. 

TtlP-LUe,  Epit.,\.\\  pI  I  \II.  -  KIoriis  III.  —  Tl- 
reron,  l'rn  Fout.^  XII  :  nrutvSf  XWI. 

*Do.MiTirs  AiiKxoKARBi's  (Cnrhts),  fds 
du  pree^îdent,  vivait  en  U?.  avant  J.-C.  ApK's 
avoir  été  tribun  du  peuple  en  10< ,  il  fut  nommé 
|)ontife  par  le  peuple,  ampiel  il  fit  conférer  en- 
droit dVIeetioii.  Pendant  qu*il  était  tribun,  il 
poursuivit  plusieurs  do  S4*s  ennemis  |>er.sonnel!t, 
tels  que  .'Emilius  ScaunisetJuliusSilaniis.il  fut 
consul  en  96  avecC.  Ca>sius  et  censeur  en 92  avec 
LidniusCrassusTorateur.  Leur  censure  fut  mar- 
quée par  la  fermeture  d(»s  écoles  de  rhéteurs,  rt 
ils  ne  furent  ptièrc  d'accord  que  sur  cet  acii». 
Leurs  dissentiments  sont  devenus  historiques  : 
Domitius,  homme  d'ailleurs  violent  et  emporté, 
semUait  vouloir  (aire  n'vivre  la  ykïWo  austérité 
romaine,  tandis  que  Crassus  aimait  le  luxe  et  les 
beaux-arts.  On  sait  le  jugement  cauMiqiie  qu'il 
porta  au  sujet  de  son  oollt^ue.  «  Barbe  d*airain, 
disait-il,  bouche  de  fer,  et  cœur  de  plomb.  »  Se- 
lon Cicénm,  sans  être  un  orateur  dans  l'acception 
du  mot,  Domitius  avait  le  talent  et  la  gravite 
quVxipMlt  sa  haute  position. 

r.lr.livf.  Epit.  -  Ctrérnn ,  IVfi  Drjot»,  W.ùf  Orai.\ 
Itrut,,  XI.IV;  /  rrr..  Il,  4T;  IMp.  in  l'^fiLt  M;  Pro 
.VrfiMf,}.  -  Val.  Mailmr.  VI,  IX.  -  Pllni*.  //.  N.,  XVIll. 
-•  Marmbe.  .fa(.,il. 

*  DOMITIUS  AUEXORiRBi'ii ,  (Viriffs),  frère 

du  précéilent,  vivait  en  Oi  avant  J.-C.  Il  fut 
préteur  en  Sicile  vers  90 ,  quelque  temps  après» 
la  guerre  des  esi-laves.  Il  fit  mettre  en  croix  un 
de  ces  hommes  pour  avoir  pris  à  hi  cIiûnsp  un 
ours.  II  fut  consul  en  94.  Durant  la  guerre  civile 
entre  Marins  et  Svl!a,  il  prit  parti  |Miur  le  der- 
nier. Il  hit  lui'  à  R<une  |iar  onlre  du  jeune  Ma- 
ri ua. 

Apitirn,  It.  C,  %\^    -     \«;if-iii^   l'ati-ri  ii'ii*.  i;.  •■'    —    ' 
Orot#,  V .  s  . 

bONITH'k     IHK\oirAnr.<'S      tufrtK      \i- 


vait  en  81.  11  éiMNisa  Comélie,  Allu  d 
Cornélius  Cinna,  consul  en  87,  etdunnt 
civile  entre  Marius  et  Sf  lia  il  nnbrmua 
du  premier.  A  Têvénement  dr  SjUaau 
en  1  an  82,  Domitius  se  réfugia  m  Afric 
rencontra  d'autres  victimes  de  la  pitM 
Secondé  par  le  roi  numide  lliart>aft,  il 
armée,  qui  fut  battue  prêa  d'I'lique 
Pompée,  envoyé  contre  luifiar  Sylla,  et  1 
lui-même  périt  dans  une  tempête»  qui 
son  camp.  Selon  quelques  écrivains,  il  f 
mort  après  la  bataille,  par  ordre  de  l*ora; 

Titrl.ire,  Cptf..  M.    —  Platarqoe.    Pnmr^* 
—  Zonanit,  X,  L  ~  Uroae,  V,  ti.  —  Valère  Mi 

*    DONITirS    AHEXOBARBrs    (  T, 

tué  à  la  bataille  de  Phamale,  en  48  av.! 
fjdile  curule  en  Al ,  il  fit  alors  une  e^ 
de  cent  lions  de  Numidie,  et  laissa  dun  i 
extraordinaire  si  longtemps,  qu'il  bliut 
rompre  pour  qoe  le  peuple  put  aller 
sa  nourriture.  On  donna  a  cette  su^pi- 
nom  de  Diludium.  Domitius  épousa  Turr 
de  M.  Caton,  dont  il  soutint,  pendant  q 
édile,  les  attaques  contre  la  brigue  «n 
d'élection,  attaques  dirifoées  an  fond  cual 
pée,  qui  s'en  allait  quêtant  des  voix  en 
d'Afranius.  Les  opinions  de  Domitius 
d'ailleurs  celles  de  Caton,  et  il  se  montra  1 
un  des  partisans  les  plus  prononces  lie 
cratie.  Aussi  s'as4oi-ia-l-il  activement  a 
silion  dirigée  contre  toute»  le*  mcMires  il 
et  de  Pomp<H?  après  la  coalition  de  ces  d* 
mains  célèbres,  et  en  59  a^ant  l'eiv  chi 
il  fut  accusé  par  Vctiius.à  rinstigalijn  di 
(l'avoir  attenté  à  la  vie  de  iHimpee.  Pn 
jS,  Domitius  proposa  de  retbercher 
quel  point  la  loi  Jiilia,  portée  l'anMe  pn« 
était  valable;  mai«  l'oiipositioo  du  sesatl 
ter  e«  projet.  Candidat  à  la  dignité  de  va 
55,  il  menaça,  s'il  était  nommé,  de  ni 
pro()osition  mise  en  avant  pendant  u 
et  de  faire  priver  Cé«ar  de  •■  proviao 
son  ambition  édioua  encore  :  la  candiia 
César  et  de  Pompée  remporta  ;  le  jour  d 
tion  il  fut  contraint  par  û  fbrae  de  se  rri 
Champ  de  Mars.  Redeveno  idat  Fam 
vante,  il  fut  pins  heureni.  i  cimmva  ph 
|tart  de  César  et  de  P  .  dentinks  i 

de  la  situation,  aucunema»        .  a  r 
lie  son  oonsalat,  il  ne  q        | 
que  César  et  Pompée  se  mm»         ■ 
la  causi*  du  dernier.  Ea  U  A  iw  • 
IHmqx^  de  présider  le        nnal  apfkv  < 
r.iflaire  de  Ckidius.  ■!  dfû  an  II 

nées  suivantes  de  la         ae  Dna       k 
nous  «ont  connues  qui?  ;       ei         % 
Cilicie  à  Ciceroo  par       i         mm  ma  m 
IKMir  entrer  au  ooUc|Beae 
appuyé  par  César*  reik^ 
prsr  le   st*nat  pour  aHippuacr  ■  i     — ^ 
(;':iî.\  lor«(pia  cp 


DOMlimS 


SIS 


,  ea  49  afanl  Tèfé  cliret«ean(\  DtimlUua 
aeol  qudqui'  courage.  Il  !*é  parU  sur 
(Carjinium  )  atec  vi&pf  cohortes,  [ma- 
i*a  serait  appuyé  ^at  Wiwpt}^;  *^iîi-ci 
rien  fait  (Miiir  lui  venir  en  Hût,  il  fut 
itpar  ses  troupe»  4  »«j|Att  mettre  àCésAr. 
Jais  furent  incorporée  dAns  Tfirméfï  vic- 
»;  quant  à  Domilms.  i^loti  Hiabilf!  poli- 

0  conquérant ,  il  Tut  renvoyé  utn  vt 
mmitius  y  cimprait  ^i  \^n  qu'il  avait  île- 
du  poison  h  son  médecin  ;  lo^ii»  relu  h 
loi  avait  .ifliritnistré  qu'un  narcotique. 
le  de  Doniitiuï^  jiour  Ci^sar  no  ciiminua 
cependant,  il  avait  eu  trop  a  se  plaindre 
etion  de  Fonqi^e  |>our  qui!  allât  le  rii5- 

irnmédiatfm^nt  II  t^  retira  donc  ptn- 
elque  imt\i^  à  Cosa  en  ï^lmrie  ;  ii  kc 
nsutte  à  M^^i^ilu  (  Marseille },  dont  i«^ 
ts  le  firent  km  fiouyemcor.  Ccpeiidajit 
mirit  vigmir*?»] sèment  la  îîut'rre  ronlro 
loi  prit  la  ri  Ile  ^i  obli];sea  Dornitiii^  à  .4e 
»  on  navire  pt>nr  éctiappcr  âu  vainqueur. 
m  alla  trouver  Fompée  m  Theasali«; 
MToposa  au  !^nat  de  tme  j«ip>r,  lorsque 
e  aérait  tenufn**!*,  ïe^  dt*»yens  qui  d<uiï> 
Wtancesa^  tui41e!t  iin raient  carde  laneu* 

1  fot  frai^pé  A  Tuort  «ur  i«  champ  de 
lePliar8al4\mi  il  commandait  Toile  su- 
rannée de  Pompt^^  »«  et,  dît  Cicèron,  de 

îd*Antoinn*H 


iFlus  ABr.'fOBAaRtTS  Witeim  ),  fils  du 
It,  vivait  en  M  avrint  JVtc  cbréÉH^nt*.  Il 
à  Corfou,  rnîmiip  <i<m  pt^r*»,  i'n  iî>,  K  si« 
Tec  lui  a  f'hjimaîcu'n  iH.  H  nr  prit  plia 
pm  aux  iiostilitiK^.  Cepndùnl,  il  ne  rv^ 
il  Italie  q(i>n  ù;,  *'prnp]o  on  HV^tr  jiu 
•on  pardon.  Il  fmivit  Rnilijsi  en  Mîiccî- 
ffè4  la  mort  diùlii  tiilviirj't  tnl  mnfliiiniM» 
ieartrierde  CVsar  par  la  loi  Pt'.iiin,  quoi- 
I0loplicité  avoc  les  conjijr(^s  ne  lût  pas 
lpli42il  commanda  une  flotte  de  cinquante 
Édans  la  mer  Ionienne,  et  le  jour  oii  se 
pCBière  l>ataille  de  Phiiippes,  il  défit 
ÉÊKêî  Domitins  Calvinu»  au  montent  où 
It  fartait  de  sortir  de  Brindes.  Le  souve- 
ito  Tietoirc  a  été  reproduit  sur  une  me- 
ntant un  trophée  surmontant  la 
BU.  Après  la  l)ataillede  IMiilippes, 
I  guerre  ind«'f)endamuient  de  Sextus 

al  b  tète  d'une  Hotte  de  soixante-dix 
ëe  deux  légions,  il  ravagea  les  c/ites 
11  se  n'conciiia  en  l'an  40 
^     ^ ce  qui  lui  valut  I**  gouvernement 
||||^ftl39,  lors  de  la  paix  conclue  avec 
^Antoine  |K)ur>utà  la  srtreté  de 
obtint  même  une  prom«*ssc  de 
rPannée  32.   Domilius  resta  long- 
»  d  accompagna  Antoine  dans  la 
nreusedin^eo  contre  let^  Parthes 


1  en  3f;.  Il  fut  m  cfTd  tiomn»é  consul  à  Tt^ïonc 

I  convenu  11  (en  32  J,  Au  moment  ile  la  ruptura 
entre  Anluini!  H  AUf^ustc ,  Dumitiuir  «Vniuit  ilo 
Rome  à  EpliM*,  ou  l'îtail  Anliiin*^  Ai*"c  Cîéfïpiitre, 

'  qm  Domilius  d^^yij*,  mais  ru  vain,  di*  fajrt 
éloigné* r  de  l'armée,  Pé^çgrtîép  de  la  ç^imloile 
d^Antoine,  une  partie  îles  troupes   prot>oi»a  à 

!  Domitin^  le  cominAndetn**nt  ;  mais  it  refn^a^  et 
aima  mieux  olïrir  htm  concours  ik  AurihIc,  qnll 
n\h  rf|oîndre  qn^lque^i  jours  avant  AfAmm  ^  Li 
mort  l(*  Aurprit  avant  cette  bataille  mémo  rai  ikv 
Au  rapport  de  SuR^loue,  ce  Di>milru,s  lui  k  uieil- 
Jeurde  la  famille* 

rmifm,  i'W ,  rr.  X  I  RrHt^.  ws^^d  Fum ,  vi,  * 
Api,irn,  ft  f\.  V,  tn,  là,  <jk  -  yiiiiArftu#,  4nioR,  -  tJhm 
V.^t*\m,  xr,viur,  -  VcHely*,  II.  —  Suéloofv  AV*^. 
lili  --  T*eitc*  ^»n.^  It,  i«. 

*  no^iiTits  Aiif!!foii4iiitrs  (ûnHuJi), 
mort  ^n  Fan  ?5  tle  l'èni  eh  rétien  iic.  i:n  l'an  .^ft 
3vanlJ,-C*  Jl  rutliancéàtarçîdHavcf  Antonie.Ane 
d'Antoine.  }|  obtint  l'éïilitêen  i  an  7.7H le  r4>nKuUf 
eu  r.m  f  iï.  A  Vh^iit*  de  s*in  coïKulftt^  et  sa  nu  dnute 
i-n  retnpîfltvment  de  Titiere,  il  iN^n)m:miffl  Tîir- 
mée  cif  GeruianitslravTrsa  THlbe,  et  pi^nétra  dflnn 
le  pavs  luen  pluj*  loin  qu^auenn  -t"*  ft(*s  prédé- 
cesseur». Cet  II*  c^pt^liliun  lui  nîénta  les  imn- 
ncnn;  du  triom[dtc.  Le  portrait  que  fait  de  lui 
Soéloné  n'a  rien  de  flatté,  et  ïes  traiti^  de  vin. 
Irnce  fïont  cet  lustorît»n  cliar^i*  la  mémoire  de 
Domîtiu»  hn  font  peu  d  honneur.  ^^  Arroj^ant,  pm- 
di;^ïe  et  cmel..,,  il  rori;a  de^  chevaUcr»  romairm 
et  des  matronesï  h  paraître  sur  la  fÂ^m  pour  y 
jouer  des  mune*i*  Il  donna  danjî  Ir*  cirque  et  danî* 
tous  le.^  quartiers  de  ta  ville  des  chassen  ih 
Wtes  fauç'es  et  de»  rombâls  de  gladiateurs  ;  t^\ 
la  barbarie  qu1l  y  déploya  fut  teïle  qu'apréj* 
l'avoir  vainement  a verli  en  parîieuïier,  Aui^unte 
dut  le  ré  prima  m  1er  par  un  éiliL  «  Le  même  his- 
torien aioute  à  ce  lableao,  déjà  «i  cliarj^é,  ce  trait 
I  qui  peint  [^  ïlépnrtenïent  de^  muMirs  romaines 

cius  qui  remsait  detwire  auiani  que  son  maître  le 
lui  commandait  (  quod  potnre  quantum  jube- 
bntvr  recusarai).  Tel  était  i'aïeol  de  l'empereur 

:  ^éron.  V.  R. 

I  Snétonc,  fffro.  IV.  —  Taclle,  Ânn.  —  DIort  Csmùm 
MV.  —  Vfllelu!».  11.  7t. 

DOMITIUS    AHE?lOBaRttIT8    {LUCtUS),   tiU 

du  précélent,  vivait  dans  la  première  moitié  tin 
premier  siècle,  il  épousa  Agrippine,  lille  de  Ger- 
manicus,  devint  consul  en  3'X  et  proconsul  en 
Sicile.  Il  nv)urutd'hydropisie,  à  Pyrgcs  enSidIe. 
Sa  vie  fut  marquée  |iar  des  crimes  sans  notntire; 
tout  s'y  trouve  :  llmmicide,  Tinceste  ;  il  n'édilppa 
à  la  mort  que  grâce  au  changement  de  règne.  Il 
avait  lui-même  le  sentiment  de  son  indi^ité  k 
ce  point,  «pie  lorsqu'on  vint  le  féliciter  sur  la 
naissance  de  ^éron,  «  D'Agrfppine  et  de  moi,  au- 
rait-il dit,  ne  peut  naître  que  quelque  chose  de 
détestable  et  de  funeste  au  bien  poblic.  »  Néron 
justifia  cette  prédiction.  V.  R. 

Siufone.  yern.  -  TarUe,  ^iim.,  IV   75;  VI.   i.  4";  SUf, 
tk  -    vclicius.  I    :î  -  Dion  CaMiu»,  LV|n.|-;. 

17. 


îr9 


DOMITIUS  —  DOMNINUS 


*  DOMiTirs  AHBXOBiiiBus,  prêteur  en  80 
tfant  Père  chrétienne.  11  commanda  en  Espagne 
«008  le  titre  de  proconsul.  En  79  il  fut  envoyé  au 
Recours  de  Metelliis  Pius,  en  lutte  contre  Ser- 
lorius.  Domitius  fut  vaincu  et  tué  près  d*Inas  par 
Ilirtuleîus,  questeur  de  Sertorius. 

PtuUrqne,  Sertorivs,  XII.  -  T.-Utc,  £pU.,  fù.-  Ba- 
trooe,  VI,  L.-  Floros,  ill.n.  -Orose.  V.  ».  Pour  tous 
lei  Domitius,  V09.  Eckhel.  Doetrina  JVuMtm. 

DOMITIUS  APEB.  FoyfS  AfEB. 

DOMITIUS  HÂKSUS.  Voyez  Mamcs. 

DOMMARTIN  (Elzéard'AuguêCe) ,  g^ral 
français,  né  le  26  mai  1768,  tué  à  Rosette  (Egypte), 
le  9  août  1799.  Nommé  lieutenant  (  1^'  septembre 
1785),  À  sa  sortie  de  Fécole  d*artillerie,  il  devint 
bientôt  capitaine  (  16  février  1792),  et  prit  part 
aux  premières  guerres  de  la  révolution.  11  atteignit 
rapidement  le  grade  de  général  de  brigade  (  23 
septembre  1 793  ).  Appelé  à  l'armée  dltalie  en  qua- 
lité de  commandaut  de  TartiUerie  légère,  il  se 
trouva  à  la  prise  de  Vérone  (août  1796),  dont  il 
enfonça  les  portes  ;  à  la  bataille  de  Mondovi,  où  il 
8*empara,  conjointement  avec  le  général  Fiordla, 
d'une  redoute  qui  couvrait  le  centre  de  Tannée 
autrichienne  ;  à  Rovcredo  sur  les  bords  du  Ta^- 
mento,  dont  il  protégea  le  passage  par  Tltabileté 
avec  laquelle  il  dirigea  son  artillerie.  La  paix  ayant 
été  conclue,  Dominartin,  après  avoir  servi  quel- 
que temps  à  Tarmée  du  Rhin,  passa  en  Egypte,  et 
les  talents  quMI  déploya  à  Alexandrie,  ÀRahina- 
nié,  à  Chebréiss,  à  El-Arych,  ainsi  qu'aux  Pyra- 
mides, engagèrent  Bonaparte  à  solliciter  du 
Directoire  la  ratification  du  grade  de  général  de 
division  provisoire  qu*il  lui  avait  accordé.  Il  ne 
fut  pas  permis  à  Dommartin  de  jouir  d*une  ré- 
compense si  bien  méritée,  car,  à  peine  Agé  de 
trente-et-un  ans ,  il  tomba  mortellement  frappé 
d*une  balle.  Le  nom  de  ce  général  est  inscrit  sur 
les  tables  de  bronze  de  Versailles,  ainsi  que  sur 
Tare  de  triomphe,  côté  sud.  A.  S....Y. 
Jrekicet  iU  ta  gmem.  —  f^tct.  det  Français. 

DOMMBBICB  (Jean-Christophe),  pédaj^o- 
.gue  allemand,  né  à  Buckebourg,  le  26  décembre 
1723,  mort  le  28  mai  17G7.  Après  avoir  étudié 
à  Halle,  il  y  entra  dans  renseignement.  A  son  re- 
tour dans  sa  ville  natale,  il  y  fit  l'éducation  des 
enfants  du  vioe-diancHier  Lehner;  en  1747 
il  monta  dans  la  cliaire  du  prédicateur.  Nommé 
ensuite  adjoint  à  la  faculté  de  philosopliie  d'IIelm- 
st«dt,  il  devint  plus  tard  recteur  de  Téoole 
ducale  de  Wolfenbuttel,  et  en  1759  il  fut  chargé 
de  professer  à  Helmstsdt  la  logique  et  la  méta- 
physique. SespriDdpaux  ouvrages  sont  :  Sphx- 
rologia  ;  Lemgo,  I74.i,  in-8*  ;  —  Anweisumg  zur 
wahren  nerexIsamkeU  (Guide  imir  l>tod«* 
de  la  vraie  éloquence);  ibid.,  1740,  in-8«;  — 
RéJUxionsutr  le»  principes  d9  la  wumkère 
d'enseigner  les  jeunes  gens  dans  les  écoles 
(  eo  français  );  ibid. ,  1747,  in-S^  ;  -^  Leges  àto- 
tuumanimxrUf  inveniendigenuinus  Modus; 
ibéd.,  1748,  m-4*;  —  Logica;  l.cmgo,  1749, 
iu-8«;  —  EnfwHrf  einrr    rfeitUchen   Dichl- 


htnsi  fur  Sektilen  (PIib  d*ao  i 
pour  les  écoles  aUenundei);  tnnisi 
*n-8*;  —  Hermim  pldloiôphi  in 
lium  Philosophontm,  eum  adn 
H.  Wol/ll,  Th.  G/i/ei;HalK  1764,  h 
Mnemonickund  HeurUtM  (La 
et  rinvention)  ;  Halle  et  HefmstBd^ 

StroétaMBB,  Hfêweê  fvf.  ffarvg».,  V.  — 
GeLDêmiêdU, 

DOaiHA  JULIA.  KOf .  JOLU. 

DOMHB.  Fof .  Domm,  pape. 

*  DOMMlflB  (Saille)»  morte  à  Hi 

399.  Elle  élA  riche  d  d*«e  aobie  t 

tioche.  Devenue  veuve,  elle  se  fit  dm 

que  ses  deux  filles»  Bérénioe  «t  P 

toutes  trois  ae  rétif  èrent  à  tdesse.  E 

arrêtées  et  dirigées  sur  Antioche  ; 

à  une  rivière,  près  Hiéiaple,  elles  sc 

la  mata,  et,  le  tenant  attachées  Tua 

elles  se  prédpilèrent  dans  Tenn  ei  s 

Leurs  corps  furent  retirés  de  la  rivU 

I  portés  à  Antioche ,  oè  saint  Chrya 

I  gne  qu'Us  étaient  de  son  tanpa.  On  a 

j  un  Panéggriquê    pwMWcé  en  11 

;  Domnine  et  de  ses  d<»\  filles»  le  > 

Ote,  qui  est  marqué  an  UaviiL  •  Il 

remarquer,  ijoolcnt  les  aufams  de  b 

que  sacrée^  qu'il  n*crt  p  is 

nerlanortàsol-mèaMypi  i 

puisseétre;  Taetion  dam  i 

et  révérée  par  TÉglise  qu  «■  i 

mouvement  partkalier  de  l*ES|»n»-« 

des  voies  de  sancUficatlen  qui  mms 

nues,  et  qui  esllemaRra  de  diapini 

ordinaires  eenx  qn*!  vent  dqnnni 

Silnt  ChryiBifg.  I.  OraO»  li.  ~  Dmé 
IX.  -  Salai  A«aralM^  Dt  rt^tuit,  m, 
AttfotUa.  Dt  GMtetelMb  Kà.  I»  mp.  sss; 
/'<«  éeg  Smtntit  Ul.  ■    ~   "  "^ 


*  DOMSiuiiJS»  éerirahi  grec,  i 
toire  universelle»  dcpnla  la  < 

!  jusqu'à  l'époque  de  Ja 

■  plusieurs  reprisa. 

VoMlas.l»ii      wr^tà»  CrmUs,^ 
•DO  •  te 

dicéeouue  Mé  Vf 

nés»  on»  •  r         k  ■  i 

maître,  ek  n 
nidetts;  il  i 

moins  qu'à  ■ 

autres  ouv 
•  sur  les  < 


t.  III.  p.  171.  - 1 
I.  Il,  P.S1T. 


vers  le 


DCIMI^IMJS 

VIII,  711.  '-    Codt,   ÎQ,  tll.  S,  p.  7.  —  AMe- 

/mr.  €lrUni,,  II.  r.  M.  p.  40S.  -  Montrrull, 
UtffMtmL,  t. 

U9,  médedn  grec ,  qui  commenta  les 
»  d'Hippocrale,  et  dont  les  écrits,  ao- 
lerdos,  soot  mentionnés  dans  U»  ou* 
Salienetd*Oribase.  G.  B. 

MftlioOoM  Crâtea,  XIII,  ikê. 

US  y  jurisconsulte  eouna  seulement 

lion  que  fait  de  lui  Ubanius,  qui  loi 

I  lettres. 

:p.  iii.rn-4ti,édtt.  wour. 

k%m  (Pierre  db),  pnblidste  fran- 

t  en  1570.  Il  était  avocat  au  pariement 

>n  a  de  lui  :  Amiable  accusation  ei 

\  excuse  des  maux  et  événements 

mce  pour  montrer  que  la  paix  et 

es  sujets  n'est  pas  moins  nécessaire 

pif  aux  particuliers;  Paris,   lô7d, 

M.  G. 
r,  mtl.  ftançaiêê, 

KO  OU  DiHOZO,  poète  et  historien 
lit  vers  le  commencement  du  dou- 
ie.  n  était  moine  bénédictin  du  monas- 
Bossa ,  sur  le  territoire  de  Reggio.  11 
o  potaie  en  deux  chants,  et  en  vers 
•  presque  tous  léonins  ^  sur  la  Vie 
liesse  Mathilde ,  cotte  célèbre  prin- 
[^Mcane  qui  mourut  en  11 15.  C*est 
ri-mème  qui  nous  ioumit  cette  date , 
W%  soivants  : 


I  «onet  Indlctlo,  Jiingltar  alque 
I  qui  eurrere  rsperst  anna* 

lot  drciiuiiii  cratChliDus  ;  lllua 
WitU  voluU  celcbrare  Mathlldls. 

\  Mathïldis  fut  publiée  pour  la  prc- 
par  Sébastien  Tegnagcl,  dans  les  Ve- 
tmumentorum  Sylloge;  Ingolstadt, 
^  Leibnitz  en  donna  une  édition  plus 
Taprès  un  manuscrit  romain,  dans  ses 
I  Brunsvicenses,  t.  I ,  p.  629.  On 
texte  plus  pur  et  plus  complet,  im- 
les  manuscrits  de  Padolivone  et  de 
Pttcles  notes  de  Leihnit/.  et  de  Mura- 
le Thésaurus  Mcdwlanensis  Scrip- 
ediSB,  t.  V,  p.  336.  On  voit  par  le 
qu'il  fut  le  témoin  oculaire 
i  qu'il  raconte,  et  qu'il  avait  pris 
!•  pape  contre  l'empereur. 

miinf  ti  in  niediœ   et  inUmx  Latinitatit. 
ToiliUtoricis  iMtinit. 

AS  (Saint),  dit  au^^si  Dôme^  Anolety 
MTùnnoley^  évèque  français,  mort  le 
In  581.  Il  était  fièrcd'Au<iovéc  ou  Au- 
■Md'Angers,  et  devint  abbé  du  monas- 
Élljnrrnt,  près  Paris  (  l  ).  Quoique  sujet 

a  roi  de  Paris  et  de  Neustrie,Domnole 
àClotaire,  et  entretenait  des  rela- 
il/|flBee,dont  il  cachait  les  émissaires 
Epfôrt.  Son  rôle  politique  est  jugé  se- 
îhr  les  chroniqueurs.  Après  la  mort  de 

liMieiiKt4tu«entrelfsraubriirg!i  S.iinl  Driit« 


-  DUWADO  «1 

Chiidebcît,CJoUîre,rooûiiiiJii£Siiitf  nomma  0ora- 
Doleaudégc  d^Av^iKMl^  niais  ce  piélat  rqiré- 
senta  au  roi  qu'un  é?$clié  sï  élalgié  équivuJitït  S 
un  exil,  et  que  d'ailleurs  il  i^  croysit  fwni  propre 
h  livrt;  «  ave^c  de*  nénaleurs  &optibttti  il  déi 
juges  pInLoâophti  »  ;  ce  qui  pma\^e  qm  ïéXnûa 
de  Ja  pliîbsophi*»  florissaH  à  Avignon.  Clotairs 
lui  donna  réTâcbé  du  Mans.  DomnûlQ  était  à 
Borne;  il  prit  possessiou  de  fton  mé^  en  à45> 
et  y  fonda  le  monastère  de  Saint-Vincent,  qui 
di'viat  par  la  suite  une  cÊlèhre  abbayo  de  Bé* 
n^kllclins.  Il  acheva  aussi  Tabbaye  do  Saint- 
Geofgseij,  eommcncite  par  ^int  îitnocciit  II  M- 
tit  en  outre,  soua  Kin^oi^âiion  de  la  sainte  Vierg^^ 
un  monastère  et  un  b^pllul  entre  Oaugé  et  la 
rivière  la  Sartbe,  Ko  â6G,  Domnole  a$&ïita  su 
second  concile  de  Tours,  et  deu^  ân&  après  à 
îassetnUli^e  de  Nmiles*  *  Dès  cette  vie,  disent 
ftichard  el  Glraud,  il  obtint  le  don  de^  mrrâjcle^, 
ayant  guéri  un  boiteu\f  un  ateiEgJe  el  oférù 
d'autr^^  prodîi^es.  i#  Il  fut  enterré  dans  Tiibbayc 
de  Sftinl- Vincent,  et  mis  d;uiâ  une  châs.se  de  ter- 
meil^en  1 124,  par  Hildeljert,  évoque  du  Mans,  En 
làflO,  QU  le  relira  de  îM^Ue  cliâs^  pour  le  soustraire 
I  la  fureur  des  huguenots;  mais  il  parait  que  le 
corps  de  saint  Dotunole  avait  soufTert  avant 
c-ette  tran&lalion  ^  rar  les  religieux  de  Satnl*Vin* 
ii^nt  convenaient  eux-înêmes  que  la  tête  y  man- 
quait avec  quelques  autres  ossemenls^  Lliittu* 
Hm  Nicolas  Gilles  rapporte  que  vers  1530,  c'est- 
à-dire  trente  ana  avant  cette  translation  i.  on  avait 
di^jà  trouvé  ic  corp»  de  aaint  Dôme  ou  Domnwle^ 
évèi^uedu  Mans,  dau^r^gUsede  Cttanmes,  petite 
title  de  la  Brie,  qui  le  revendique  pour  son  patroii, 
Aiuiii  les  relit[U€s  dii  saint  Uomnole  se  trouvfîrt 
au  moins  îïartâgLH?s  ?>ntre  le  clergé  du  Mansi  »  tm 
\é  vul>(aire  rappelle  saiot  Tonnelet»  Tonnolc;  ou 
Anolef.et  celui  de  Chai»mes*  où  il  eal  appelé  saint 
Dûuïe.  La  vie  de  [)omoule,  écrite  par  un  prêtre 
niancf^au  son  eon  tempo  rata,  m  traUTè  dans  lei 
IJoUandistes.  L'Égîi se  honore cîs  suint  le  T' décem- 
bre, tlest  au^i  (été  dans  le  Maine  la  Ifide  mai, 

.SilnL  Grémrt  &é  T^Ofi.  llh.  VL  —  Le  I»,  Ld  Teinte , 
Ann^ltt  dt  l'hiMlijért  reti^i-  éë  Franee^  —  L*  P  Un*- 
£Eiii«%il,   HtMtûir*  éf  TÉufùe   gaiticant,   III.   -  NleTl# 

Acta  Santt^vm.  -  B^iikt,  /^iuthr  Saintt,  HL  - 
hkchiird  il  CàWaadt  Bibiia(hiqnê  i^ucrée,  ^  Oùdeicard, 
fifx  dff  J^érei,  etc.,  t"  d^cemtert. 

DOMSEE.aBK  (  Tobie  tak  },  historien  hollan* 

data ,  vivait  danâ  la  seconde  moitié  du  di\-sep- 
tièmc  siècle.  IJa1aiS4^:  Arn,  Montant  Lcr^en  en 
IJœden  der  Oude  ifeercn  pan  Am$îei  en 
Amsltland  (Vie  el  haut*  faits  de  nos  edpeur* 
d'ArnMel  )  ;  Arastenîajn ,  tSÛ* ,  îû-n  ;  —  A  m* 
sterdamsch  Buchr^mnge  (Description  d'Am* 
sterdam  )  ;  ibid.,  ifléS ,  in4". 

•  DOiADt  (  mrmotaus  ),  poète  Italien»  vivait 
i\m^  la  seconde  moitié  du  quiniième  siècle.  On 
a  de  lui  :  istoria  de'iuoi  iempi  in  verio  f  roicn. 

no.^Aua  [  nernand-âdrianù) ,  peintre  t^ 


523  DONADO  —  DONAT 

jia^fMl,  rnurt  k  Cordoue,  «m  1630. 11  était  canne 
décliautfs^ ,  et  se  dUluigua  par  son  talent  pour 
peindre  ;  Il  suivait  la  manière  de  Ralael  Sa- 
deler.  On  remarque  parmi  ses  meilleurs  oavrages 
la  CmcifiemetU  et  Madeleine  péuiientet  ta- 
bleau exécuté  pour  lu  couvent  des  Carmes  de 
Cordouc. 

Pachecu,  Et  Mrtt  de  la  Pinttira  —  PalomUio  Veteaco. 

*0OifA»o  (Jean-Bapiiêie)^  littérateur  ita- 
lien, baile  ou  ambassadeur  de  Venise  à  Constan- 
linople  en  i  MO.  On  a  de  lui  :  Osservazioni  délia 
iMUralura  de^  Turchi  ;  Venise,  16»8,  in-12, 
cC  1690,  iB-4*;  —  Vioççi  a  ConstanlinopolL 
A4eluof  fSqppl.  -  Haym,  U§pert,  —  Boodieff  de  U  Rloii. 

*  D0NAD09II  (  Charles-Antoine  ),  théologien 
italien,  né  à  Venise,  en  16'75,  mort  àSabenioo,en 
1756. 11  entra  trèa-Jeune  dans  Tordre  des  Frères 
mineurs  eonventuels  de  Saint-François.  Après 
avoir  professé  pendant  quelque  temps  la  tbé^lo- 
gie  et  la  pliilosopbie  dans  les  couvents  de  Padoae 
vi  dans  plusieurs  autrrs  villes,  il  fut,  à  Tàge  de 
trente  ans,  élu  provincial  de  son  ordre,  et  otitint 
«•nsuite  Tévéché  de  Sabenieo,  qu'il  garda  jusqu'à 
i 'époque  de  sa  mort.  On  a  de  Ini  :  La  Morale 
de  ArUtotele  spiegata  ;  Venise,  1709  ;  —  Pa- 
;f6^Hci  e  diacorsi  sagri;  Venise,  1709;  — 
Quaresimale;  Venise,  1717;  -.  Le  Ingiurle 
faite  alla  Carltà  crïstiana  dalla  scandalosa 
ticenza  del  dirmale  del  pratsimo  ;  ibid. , 
1722,  in-»";  —  Ragionamenti  morali;  Venise, 
1722;  — La  Crusea  in  esame;  Venise,  1740; 
—  Osservazioni  sopra  aleune  proposizioni 
worali  licenziose;  Bénévent,  1740. 

^tuililettërajtr  liant 

DO!lALDl,  roi  d*l^:cosse,  mort  en  216.  Il  fut 
le  premier  roi  cliréliHi  de  ce  pays,  traita  avoe 
reinp«M-eur  Septiino  .Sévère,  et  réjpia  vin^t-et-un 
ans.  On  ne  sait  rien  de  sa  vie. 

DONALD  II,  roid'Ecosse,  vivait  an  troisième 
siècle.  Sonrètme  fut  court;  il  Tut  défait  par  un 
autre  Donald,  roi  des  lies  Hébrides. 

Do.^ALD  III,  roi  d'Ecosse,  mort  en  260.  il 
révolta  ses  sujets  par  sa  tyrannie,  et  fut  tué  par 
'Mlle  de  ce  souleva  nent. 

DO.^ALD  IV,  roi  (f  Ecosse,  mort  vers  647.  Il  lit 
rentrer  la  province  de  Northumt)erland  sous  la 
puissance  des  fils  d'Éthelred,  et  propagea  U  foi 
chrétienne  dans  ce  |>ays. 

DO?iALD  V,  roi  d'Ecosse,  mort  en  ft  j9.  Il  tuc- 
cMdk  M)u neveu, en  Sb%,  Sous  son  règne  furent 
révisées  ot  promulgue^  de  uouveau  les  ancien- 
nes lois  du  pays.  Emprisonné  par  ses  sujets,  ré- 
voltés, il  se  tua  de  désespoir,  et  eut  pour  sutxes- 
seurson  nc\(Mi  Constantin  il. 

DO.^ALDYi,  rui  d'^iCos^e,  mort  à  Forres,  en 
904.  Lié  avec  Alfretl  le  Grand,  il  fut  un  prince 
heureux  et  vertueux.  Donald  vainquit  les  Danois, 
qui  avaient  fait  ime  Incursion  en  flcosse. 

DOSALDVII.  Voyez  DlNCV^T'. 

DOSALD  VIII,  roi  d'Écoss4>,  mort  en  ilO.] 
eu  llOj.  11  Mirreda  h  son  frère  Malcolm  III  cji 


4S4 

I089,à  rexcfauioodt  mq Mtoi,  IHiflrt— iii 
par  Duocan  II ,  asorpitenr  hri^ilBit;  fl  Im  et 
prince,  et  reoovm  tes  États.  Eafla,  i  M  4«- 
poaé  et  eapriaoMé  ptr  Ed^ir  àtÛmÊm»  » 
1098,  après  trait  ot  dei 
^oar  lo«a  In  Dokald.  Ptf  • 

*  DOXAS  (  Saiat  ).  Koy.  DoHAtm. 
DOSAT,  Coodateor  d*aM 

schisme  qiri  divisa  itgliiB  [ 
réc  da  quatrième  siècle.  Yen  to  ( 
de  ce  siècle  oa  feDCoatre  M  AfHqot  i 
ques  du  Dom  deDonlylMi^ 
h)  même  ptrti, 
influence  lor  les  Amea,  qui  i 
rnnité  de  l'Église,  d,  M  r 
vrais  fidèlcadépoiitaimdelaMcl4»lilnii- 
tioo,  ne  prétendimt  à  rta  imIm  qAtfttnrà 
enx  i'ÉgKse  aoîvendle.  L'iM  élril  at  Gém^M- 
rcs,  en  Numidie.  Dans  le  fort  de  11  jifiiéirtini 
sous  Dioctétien,  plusieon  fldMM,  on^pat  II  li- 
gueur des  édita  d  les  vMnni  ém^màmÈns 
impériaux,  livrèrent  Ina  Uaâm  Éerilwm  tf  hi 
vases  sacres.  On  les  BéCril  du  Madi  I 
L'évèque  de  rarthay  ItawiiM  i 
r(\\\V\i\  riT  f'n f  11  if|^  ffluinid  ili  1 
par  le  vœu  de  toute  le  prvviMa,  ataidHiépv 
FéUx  d'Apt«o«e.  Iiilii«i|iiiiiiniilii.<|«i 
eux  Douât,  reftaaèmt  de  iWNMHMMmMMiadi 
Cédlieu,  alléRBaut  qu'eu  avril  aM^diks! 
faire  participer  et  même  de  lee  c 
cond  lieu,  que  Félix  d  Aptnoge,  i 
n'avait  pas  qualité  pour  i 
Cité  par  cet  évêques 
thage,  Cédlieu  ne 
dre  par  sa  répouse  quH  > 
tion.  U  semblait  par  là  f 
lidité  de  sa  < 
profitèrent  de  cède 
Cédlien,  et  mirent  eu  m 
lors  leschisme  i 
mouvemeot  quHa  te  iJ 
répandirent,  les  j 

contre  Cécilln,  émureot  In  amiifc.l«iîil*  I 
ces  divisions  I 

qui  autorisa  Céctten  I  «kt  4t 
des  officiers  Impérienpevf  ~ 
dre  et  puidr  les  aédMen.  P»i 
listes  en  appdèicul  è 
un  mémoire  eontre  GédDei  et  a»| 
demandèrent  des  iufges.  %\ 
point  slmmiscer  dmi»  m  i 
à  la  réunion  d'Un  eouiif .  £• 
Komeen  313. 
ques  de  sou  perti,  le  j 
deCologne,d'A 
autres  dltalie  y  i 
leshaîneset  de] 
de  temp 
reconnue,  mu  i 
condamna  pus  les 
silence  Félix  d'A 
de/;'(i(/i/ioii,qinéMtii 


DOAAT 


520 


I  du  Goocik  de  ?iiiiniflle  ;  on  puiis&a 
lioo  Jn&qu'à  |ir«>[iOAer  au3&  É%^que£ 
le  les  rcG«;TCHr  dans  la  cûmmunîcta  de 
»  leurs  tilre^P  €t$,  demi-zrtcâtires  ne 
t  rieo.  Un  second  condïe  tenu  à  Af- 
las  plu  Ueureu^L.  LesajC4Misé^,  dev«- 
eors  h  leuTiaiïTj  invo<|utT«nt  la  aévé- 
istaotm  contre  rob&tin»tJi>n  dea  do~ 
empereur  fit  lui-même  une  DooTelle 
proeès  qui  troublait  ainsi  rÉglise,  et 
les  scbismatiqiies.  Dès  cette  époque 
t*e&Tenima  singulièrement  ;  les  yio- 
lèlèreiit  à  l'attaque  et  à  U  défense,  et 
ligieox  défiera  par  moments  en  me 
luerre  arile,  sur  presque  tous  les 
Afrique.  Ce  changemeot  qui  t*opéra 
Raire  jusque  alors  assez  pacifique,  le 
qui  embrasa  les  Ames,  l'extension 
lutte  et  son  énergie,  l'ébauche  d'or- 
|ae  reçut  ta  secte,  sont  dus  au  sue- 
lUjorien,  DonatdeCarthage,  liomme 
Mot  considérable  que  Donat  de  Nu- 
le  érudition  profonde  et  Tariée,  de 
grès  et  d'un  désintéressement  que  ses 
)  mêmes  ont  reconnu.  C'est  lui  qui 
kxmer  sou  nom  à  la  secte  donatiste, 
lifité  à  la  propager,  son  talent  à  la 
ioo  habileté  à  la  constituer.  Saint  Op- 
■enx  historien  du  schisme  des  dona- 
représente  Donat  comme  un  homme 
Hgueil  insupportable  et  animé  d'une 
néehanceté,  se  livrant  à  de  mysté- 
Kques,  et  séduisant  par  là  les  imagi- 
ckvtitieuses  du  peuple,  tantût  enfoncé 
lettes  conlempialions,  tantrtt  se  mô- 
ii  du  monde  et  l'enivrant  de  sa  pa- 
tribuait,  s'il  faut  en  croire  saint  Optât, 
lœ  tyrannique  à  Carthage,  s'estimait 
Wêb  de  tons  les  évéques  de  son  parti, 
gêneur  à  tous  les  antres  hommes.  Il 
ëe  penser  que  dans  ce  tableau,  tracé 
I  pnssioonée  d'un  adversaire,  tous  les 
■t  pas  parfaitement  lidèles. 
It  Donat  <ist  étroitement  liée  à  l'his- 
Mete  des  donatistes  -.  nous  ne  pou- 
taieox  faire  que  de  reprendre  l'his- 
letecte.  Vaincus  dans  deux  conciles 
iél  par  Constantin  lui-mAnie,  les 
IMy  que  la  modération  n'avait  pu  ra- 
ina de  rKf»lise,  s'en  éloigiièrent  avec 
Mieté  encore  sous  le  coup  des  mc- 
Vifiereur  et  des  violences  auxquelles 
p.lwtte.  Kii  vain  l'autorité  inipé- 
Ml  d'amendes,  con(is<iua  leurs  niai- 
PlPte  de  leurs  églises  ;  ils  revinrent 
Qt  de  vive  force,  atta(juèreut 

r catholiques,  les  expulsèrent  de 
\^^ênni  tant  que  Constantin,  crai- 

r  Ja  guerre  civile  en  Afrique,  les 
Ce  qui  dans  le  principe   avait 

^onatistes   des  catholiques  était 
fiipt  de  discipline.  Los  premiers  pré- 


tendaient qui?  les  Iradileurs,  devant  ^frt  con^firh^- 
lés  comme  lii^r(^tlqueS|  n'avaient  |ia»  autortld 
pour  ooafôrer  les  sacrements  ;  qm  par  consé- 
quent rordtn^ilîoij  d^  Cérilien  par  Félix  d'Ap- 
tunge,  quiîs  n?{|iirdajenl  câmme  un  Irafltteur» 
était  nnlle  de  fait  ;  piius,*!!!!!  plus  hm,  lît  «'arro- 
geant ]r  droit  de  iiommt^r  el  «le  cunsacri^r  des 
éTéquÊSp  cumciH'  ïCuU  purs  ijérllîèrs  des  AjuJ* 
très, ils  avaient  ordonné  Mnjorin  évoque  ih  Car- 
thojit»,  pois  Uon&tt    et  k-^aucoup  d'autres  en 
Afrique;  l« en  plu i,  te  stïjîsiiîe  ^is  fortilianl^  ilâ 
avaient   cûvoyé  un  ëvCtiue  ii  Rouiu.   Mais  ait 
mains  rurlhodoKie  était  sauve  ^  elle    fi'attéra 
bientôt  ejitre  leurs  mains,  par  k%  efTort»  qu'iU 
lirpïil  pour  se  séparer  plus    prorondémtMit  de» 
catboilqueâ,  au. \  quel  s  iU  ne  pouvaient  pardon- 
ner d*avoir  invoqué  contre  m%  ks  ri^eurs  da 
raulûrité  impériak%  Au&si  Wen  il  lî 'était  (îuèr^i 
(lossible  qu'un  schii^me  si  décidé  n^  pmdui- 
►It  avec  le  temps  quelques  semence*  d*héré$îe. 
Sans  parler  de  certaines  opinion.^  de  Donat  ^ur 
la  Trinité  el  les  rapports  dejs  trois  personnes  di- 
vines, opinions  trop  subtiles    (laur   descendre 
dans  la  foule,  les  donatl»te:s  s'entendaient  à  re- 
fuser à  l'Église  cûlUolique  le  droit  de  dîatribîîer 
le^  sacrements  ;  aus^î  ils  administraioBt  un  non- 
\eau  baptfïue  à  c«u\  de  leurs  ailversaîres  qui 
l^a^saient  dans  leur  caiDp  :  ils  prétendaient  que 
la  vertu  du    sacrement  que  confère  le  prêtra 
\  jeiît  tion  pas  des  sentiments  Intérteurs  d«  cdni 
qui  le  revoit,  rnaiit  de  la  «ainteté  de  celui  qui 
Tdd minisire  ;  que  les  justes  seuls   co imposent 
1  Église,  et  non  Ten^mble  de^   fiiîèles»  tlotis  et 
mauvais  :  aussi  ils  ^^eslfmaîént  saints  et  impec- 
cal&les,  tandis  quljs  rei^ardsient  les  catlioUquei 
comme  des  païens  et  de^  LLlulAtres,  purifiaient  et 
consacraient  de  nouveau  ]«s  temples  et  les  an- 
ù'iii  qui   leur  avaient   appartenu,   et  m  rougi s- 
sait'nt  \^is  de  profaner  par  les  actes  les  plus  sa- 
crilèges 1«»  objets  de  leur  culte.  Joignes  à  cela 
je  tw  sais  quelle  exaltai i on  inj sti que,  qyJ  leur  fai- 
sait  brtkver  et  métne  cherctier  Ja  rnort,  coinjne 
.M  la  palme  du  martyre  y  était  attactiée. 
La  Mecte  det»  doDatistes   n'offrait  pas  Timaii^e 
.  irune  concorde  el  d'une  unité  parfaite  ^  elleren* 
;  firmail  divers  partis,  qui  se  réunissaient  dans 
I  le  ilaoger  et  se  divisaient  dès  qu*il  était  passé. 
ti*s  ua*i,  de  mœurs  paisiMes,  $^  défendaii^ntpar 
!  de&  écrif  S  et  des  discours  ;  d'autres,  fanatisés  par 
I  drs  prtkli cations  violentes  et  encore  plus  |jar  la 
'  persécution,  allaient  armés  de  bâtons  «  rcidajent 
par  bandeâ  autour  des  viUâgeii,  volant,  pUlanC, 
;  incendiant,  tuant,  profanant  les  clios*!*  saintes. 
On  les  appelait  circonceltionSp  d'un  ooui  qui 
1  marquait  leurs  habitudes  errantes. 
.      A  près  la  raort  de  Con  ^^  !  a  j  i  '  in ,  C  unslant,  son  suc> 
I  cesseur,  ayant  envoyé  en  Afrique  Paul  el  Ma- 
I  caire  porter  des   aujnûncs   el  jiacîfu*r  la  pru- 
j  vince,  ceux-ci  furent  reçus  en  emieinis  :  *  Qu'y 
î  a-t-il  de  commun  entre  rempereur  cUll^it^  *'? 
•  leur  répondit  Donat  ;  el  tl  aji>uta  qu'il  avâil  ^%' 
'  pressément  détendu  à  tuui  les  mm  de  T&^'^m 


&23  DONADO 

|M^n.il,  rnort  k  Cordoue,  «*n  1630.  Il  était  carme 
décliauM^ ,  et  se  distingua  par  son  talent  pour 
peindre  ;  U  suivait  la  manière  de  Rafaël  Sa- 
deler.  On  remarque  parmi  ses  meilleurs  oavrages 
le  Crucifiement  et  Madeleine  pénitente,  ta- 
bleau exécuté  pour  le  couveut  des  Carmes  de 
Cordouc. 

Pachecu,  El  Art9  de  la  PuUtira  —  Palomlno  Veteaco, 
JV  »«ro  4t  i'iHtmra, 

*0OXA»o  {Jean-BaptiMie),  litlératear  ita- 
lien, baile  ou  ambassadeur  de  Venise  à  Constan- 
Unofile  en  IMO.  On  a  de  lui  :  Ostervazioni  delta 
ijetteratura  de'  Turchi  ;  Venise,  16»8,  in-12, 
cC  1690,  iD-4*;  —  Yia^i  a  Constantinopotl, 
Aéeluof ,Sqppl.  -  Haym,  Hêfert,  —  Boodieff  de  U  lUeli. 

*  D09IAD09II  (  Charles-Antoine  ),  théologien 
italien,  néà  Venise,  en  16'7ô,  mort  àSabenioo,en 
1756.  il  entra  trèa-Jeune  dans  Tordre  des  Frèra 
mineurs  eonventuels  de  Saint-François.  Après 
avoir  professé  pendant  quelque  temps  la  tbéolo- 
gie  et  la  pliilosopliie  dans  les  couTenta  de  Padoae 
ii.  dans  plusieurs  autres  villes,  il  fut,  à  l'âge  de 
trente  ans,  élu  provincial  de  son  ordre,  et  obtint 
«•nsuite  Tévèché  deSabenico,  qu'il  garda  jusqu'à 
i'é4)oqaede  sa  mort.  Ou  a  de  lui  :  Aa  Morale 
de  ArUtotele  spiegata ;  Venise,  1709  ;  —  Pa- 
negirici  e  discorsi  sagri;  Venise,  1709;  — 
Quaresimale;  Venise,  1717;  ^  Le  Ingiurie 
faite  alla  Carltà  crtstiana  dalla  sctmdalosa 
ticenza  del  dirmale  del  pratsimo  ;  ibid. , 
1722,  ln-8^;  —  Hagionamenti  morali;  Venise, 
1722;  —  £a  Cnisea  in  esame;  Venise,  1740; 
—  Osservnzioni  sopra  alcune  proposizioni 
morali  licenziose;  Bénévent,  1740. 

Àtuiti  Mttirti)  trilali'* 

U05IALD I,  roi  d'^>»)sse,  mort  en  216.  Il  fut 
le  premier  roi  oliréli«*n  de  ce  pays,  traita  avec 
l'empereur  Septimo  .Sévère,  et  ré^  vin^t-et-un 
ans.  On  ne  sait  rien  de  sa  vie. 

DONALD  II,  roid'Ëoosse,  vivait  an  troisième 
siècle.  Sonrè{|ne  fut  court;  il  fut  défait  par  un 
autre  Donald,  roi  des  Iles  HélNÎdes. 

Do.^ALD  III,  roi  d'Ecosse,  mort  en  260.  il 
révolta  scA  sujets  par  sa  tyrannie,  et  fkit  tué  par 
wite  de  ce  souleva nent. 

DOXALD IV, roi  (FÉcos^e,  mortiers  647.  II lit 
rentrer  la  province  de  Northumberland  sous  la 
puissance  des  fils  d'Êihelred,  et  propagea  la  fui 
chrétienne  dans  ce  pays. 

DO.^ALD  V,  roi  d'Ecosse,  mort  en  Nô9.  Il  suc- 
f'étiaii  MU  neveu,  en  8ôi.  Sutii»  sou  règne  fun*nt 
rcvist^es  t*t  promulguées  de  nouveau  le&  ancien- 
nes lois  du  pays.  Emprisonné  par  ses  «Mijets,  ré- 
voltés, ii  se  tua  de  «lôsespoir,  et  eut  pour  succes- 
seur son  nc\eu  Constanliu  II. 

DO.^ALD  VI,  roi  d'fiCojise,  mort  à  Forrcs,  eu 
904.  Lié  avec  Alfred  le  Grand,  il  fut  un  prince 
heureux  et  vertueux.  Donald  vainquit  les  Danois, 
(jui  avaient  fait  une  incursion  en  flcosse. 

DO.^ALDVii.  Voyez  Dl^cv.Nl'^ 

DOSALD  Vin,  roi  d*Écossi>,  mort  m  il 0.1 
eu  IlOi.  11  »nrfr,|a  h  son  frère  Malrolm  III  eii 


—  DONAT 

1089,  à  l'excfauioodt  mq  i 
par  Duocan  II ,  osorpatear  1 
prince,  et  iceonvra  tes  Étala, 
poaé  et  eBÊyrtmmaé  ptr  Edfir 
1098,  apfèa  trait  ot  derèj^e. 
Pour  lo«a  In  Doitu.»,  pif  •  BwhMaa.  AM 

*  DOSAS  (  Saiat  ).  Koy.  DoHAtm. 

DOSAT,  foodateor  é'mt  •eded m 
lehisnie  qai  divisa  l'ÉgUiB  [ 
réc  du  quatrième  siècle.  Yen  to  i 
de  ce  siècle  oa  feDcoatro  m  AMqotd 
ques  du  Dom  deT 

lo  maille  ptrti,  loos  don  dooéa  dr««  i 
mltuenoe  nir  les  Anea»  qui  i 
rnnité de  l'Église,  d,  ter 
vraia  fidèlcadépoiitaimdelaMcl4»lilmii- 
tioo,  ne  préleodirest  à  ries  imIm  qAdttnr  A 
eux  l'ÉgÛse  anivendle.  L'iM  éUà  de  Giw-M- 
rcs,  en  Numidie.  Dana  le  fort  de  11  mnée^àm 
sous  Dioclétien,  plusieon  fldMM,  mti^ÊÊà  h  li- 
gueur des  édita  et  les  violnoei  te^rinita 
impériaux,  livièrcat  les  SuMm  ÉerilHW  tf  ki 
vaseasacm.OniesBéCrilduMadi  1 
L'évèque  de  GertlM«B  M— uiIm  4 
rrrillrii  fnî  TrUl  ii  Idin  f|ilnintil  ili  1 
par  le  voeu  de  Imite  ItpivviMaiCif 
FéUx  d'Apt«o«e.  UsévèqMsailfiwf  ^dfBi 
eux  Douai,  refuaèml  de  iWNMHMnmNMadi 
Cédlieu,  aHésnaal  qu^OQSfdlaiilikéika! 
faire  participer  et  même  de  let  c 
cond  lieu,  que  Féiii  d'i 
n'avait  pas 
Cité  par  ces  < 
thage,  Céctfien  ot 
dre  par  sa  répooie  quH  . 
tion.  U  semblait  par  là  r 
lidité  de  sa  coittémtloQ.  1 
profitèrent  de 
Cécllien,  et  mirent 
lors  le  schisme  < 
mouvement  qnUs  te  i 
répandirent,  lei 
contre  Cécilleo,  i 
ces  divisions  motil^iOÊq^m  I 
qui  autorisa  Cédte  I 
des  officiers  impéfinn  ^ 
dre  et  puiUr  les  séMan.  Di  I 
listes  en  appelée»!  à 
un  mémoire  eootre  OidBei  dl  ml 
demaDdèrent  des  jn|pk  l«% 

a  la  réunion  d'di  Tfflif^r  €ê  mmm  «< 
Rome  en  313.  OomA  de  Hi^fc  ^fm  #«  ^\ 
ques  de  sou  parti,  le  t 
deCologne.d'AUiai,rAi»l  II  il|lfc.d1 
autres  d'Italie  >  i 
les  hainesel  iSt  | 
de 


cfMidamiia  pas 
silenn  Félix  d\ 
de  (radttion. 


I  du  condU  de  Numi'lie  ^  on  pousfia 
lioo  jiiàr|i]'i)  (proposer  aux  évèqoea 
le  les  reœroir  ctaaâ  la  c4>mmumoQ  de 
»  leur»  tJtjreÂ.  Cei  demî-mc^umsne 
i  rieo.  Ua  Ktcond  concile  tenu  à  Ar- 
ias plu^  lieureux.  Leiacciisés,  deve- 
sors  à  leur  tour,  m?m(uèrejît  là  sévé* 
istaoCin  rentre  L'ùbâtinalioEi  dea  do- 
empereor  fit  lui-même  une  noaTelle 
proeès  qui  troublait  ainsi  l'Église,  et 
les  scbismatiques.  Dès  cette  époque 
s'e&Teoiina  singulièremeut  ;  1m  tîo- 
lélèreiit  à  l'attaque  et  à  la  défense,  et 
ligyeox  défiera  par  moments  en  aie 
.uerre  cirile,  sur  presque  tous  les 
Afrique.  Ce  changement  qui  s'opéra 
Raire  jusque  alors  assez  pacifique,  le 
qui  embrasa  les  Ames,  l'extension 
lutte  et  son  énergie,  l'ébauche  d'or- 
|iie  reçut  ta  secte,  sont  dus  au  sue- 
Majorlen,  DonatdeCarthage,  liomme 
Mot  considérable  que  Donat  de  Nu- 
le  érudition  profonde  et  Tariée,  de 
grès  et  d'un  désintéressement  que  ses 
I  mêmes  ont  reconnu.  C'est  lui  qui 
looner  son  nom  à  la  secte  donatiste, 
lÎYité  à  la  propager,  son  talent  à  la 
MO  habileté  à  la  constituer.  Saint  Op- 
■enx  historien  du  schisme  des  dona- 
représente  Donat  comme  un  homme 
Hgueil  insupportable  et  animé  d'une 
néehaneeté,  se  livrant  à  de  mysté- 
Kques,  et  séduisant  par  là  les  imagi- 
erstitieuses  du  peuple,  tantôt  enfoncé 
lettes  contemplations,  tantôt  se  mé- 
rit  du  monde  et  l'enivrant  de  sa  pa- 
bribuait,  s'il  faut  en  croire  saint  Optât, 
lœ  tyrannique  à  Carthage,  s'estimait 
m»  de  tons  les  évéques  de  son  parti, 
ipérieur  à  tous  les  antres  hommes.  Il 
de  penser  que  dans  ce  tableau,  tracé 
I  passionnée  d'un  adversaire,  tous  les 
■t  pas  parfaitement  lidèles. 
le  Donat  est  étroitement  liée  à  l'his- 
Mete  des  donati^tes  :  nous  ne  pou- 
taÉeox  faire  que  de  reprendre  l'his- 
Metecte.  Vaincus  dans  deux  conciles 
é4i  par  Constantin  Ini-m^nie,  les 
MOy  que  la  modération  n'avait  pu  ra- 
im  de  TKf^lise,  s'en  éloignèrent  avec 
Hlreté  encore  sous  le  coup  des  me- 
pBipereur  et  des  violences  auxquelles 
pilOtte.    Eii  vain   l'autorité    impé- 

Rd'aoïendes,  confisqua  leurs  mai- 
la  de  leurs  églises  ;  ils  revinrent 
B|n|Kirent  de  vive  force,  attaquèrent 
tkf^  catholiques,  les  expulsèrent  de 
1^  cl  tout  tant  que  Constantin,  crai- 
0tt^h  guerre  civile  en  Afrique,  les 
ipilJL  Ce  qui  dans  le  principe  avait 
m.  deoatistes  des  catholiques  était 
iîfm  de  discipline.  Los  premiers  pré- 


tendaient  que  ï*^  traililcurs,  devant  étr*  çùndâ^ 
réf  iOTiiin£  tkérétiquf^s,  n'aTaient  [y^^  ûulorlti^ 
pour  conférer  les  &ar:rcmenls  j  que  par  cnnâC* 
quenl  rordiRaliûTi  de  Céfilî(*n  par  F^^Hst  d'Ap- 
tuni^t^j  qu'ils  re;;ardaient  comme  im  tratliU'br, 
était  nulle  de  rait  :  poussrmt  plus  loin,  ets^arro- 
géant  1*^  dr^U  de  nomuier  el  de  consacrer  de* 
évéques,  tùiiune  seul  à  purs  ht^rilier^  ûcs  Aj»Ô- 
tres,  lia  avaient  ordonné  Majonn  évùqnc  th  Car* 
tha^e,  pais  Donat,  et  beaucoup  d'autres  m 
Afrique;  bîenpluà^  le  sctiîsïn*^  &*î  forliUanti  ib 
avaient  envoyé  un  év^i^e  h  RijnTe.  >lais  ati 
moins  rorUiiKlo\ic  était  &auve  ;  dJc  ^'altéra 
bientôt  entre  leurs  tûaJM,  par  k^  efTorts  qu'ils 
firent  pouf  ae  séparer  plus  profond^iment  de» 
eaitioiJqu«À,  aui^quifls  il»  ne  pouvaient  pardon- 
ner d'fiYùïr  invoqué  contre  eux  les  rii^eurs  de 
l  au  Ion  té  innf>ériale.  Aussi  bien  il  n'était  guère 
jiossible  qu'un  ficltkmc  si  décidé  ne  prcNJui- 
ait  avec  le  temps  quelques  si^menccs  d'hérciie. 
Sans  parler  de  certaines  opinions  de;  Donat  sur 
la  Trinité  et  leâ  rapports  de^  troU  ftersoon*^  dî- 
vioeâ,  opinions  trop  subtiles  [mw  descendra 
danâ  la  foule,  les  donati^tes  s'entendaient  à  rc;^ 
fuser  à  l'Église  calholique  Te  droit  de  dlË^tnboer 
les  sacrements  ;  aussi  ils  administraient  un  nou- 
veau baptême  à  ceux  de  leurs  advenEaifcs  qui 
paillent  ûan^  leur  camp  :  ils  prête ndaîent  que 
la  vertu  du  sacrement  que  confère  le  prêtre 
fient  il  on  pasde^  sentiments  intérieurs  de  c«jul 
qui  le  reçoit,  inaÎM  de  la  sainteté  de  celui  qui 
t'âdmîni&trt;  ;  que  ïe$  justes  ëcuIs  cotnposenl 
l'Église,  et  non  FensemMe  de^  fidèles,  boa»  et 
inauYaîs  :  âussi  îh  A^êslimaient  saints  et  impefi- 
cables,  Uûdh  qu'iU  regardaient  le^  catholiques 
couime  des  paieos  et  éei  idolâtres,  purifiaient  et 
consacraient  de  nouveau  Ifts  temples  et  tes  au* 
iL'Ift  qui  leur  avaient  appartenu,  et  ne  rouglii- 
salent  pas  de  profit  ne  r  pur  le$  actes  le4  plus  sa- 
criléges  les  objets  de  leur  culte.  Jo^ne^  h  fêla 
je  ne  sais  quelle  e^toltalioo  mystiquCp  qui  leur  M* 
sait  briiver  et  même  cherdier  la  inurt,  ounune 
.si  la  palme  du  martyre  y  élM  attachée. 

La  secte  des  dooatjstes   n^onTrail  pas  Tîmaisii 

d'une  concorde  et  d'une  unité  parlaites  ;  elle  rai- 

'  lonnail  divers  partis»  qui  se  réuniasaieat  dans 

le  danger  et  se  divisaient  dèâ  qu*il  cUit  pa^sé, 

I  Les  UE%  de  mœurs  paisibles,  se  déferlaient  jKir 

\  des  écrits  et  des  discours  ;  d'autn:s,  fanatisés^  par 

ihs  ftrédicatJonH  viuleole^  et  encore  plu5  par  U 

persecuLionf  allaient  armés  de  bâton  s,  rO^laient 

[tur  baudet  autour  des  viilage:^,  volant,  pillant,. 

mrendiant,  tuant,  profanant  les  choses  saintes. 

On  les  appelait  drconcellions^  d'un  nom  qui 

I  marquait  leurs  habitudes  errantes. 

I      A  près  la  mort  de  Constantin,  Constant,  son  auc- 

!  cesseur,  ayant  envoyé  en  Afrique  Paul  et  Ma- 

I  caire  porter  des   aumônes  et  padficr  U  pro< 

i  vince ,  ceux-ci  fprent  reçus  en  enuenûs  :  %  Qa*y 

I  a-t-il  <Ie  commun  entre  l'empereur  et  l*t^se  »  ? 

•  leur  répondit  Donat  ;  et  U  ajouta  quH  aY^t  ex- 

'  pressément  défendu  à  tous  les  siens  de  recevoir 


627 


DONAT 


h» 


i-ei  nuinùnet  ;  en  inéiiie  temps  il  m  déchaînait 
«^n  invectives  contre  la  personne  de  reropereor, 
Accueillis  de  la  sorte,  Paul  et  Blacaire  appelè- 
rent des  troupes,  battirent  les  drooncellions,  les 
traitèrent  en  rebelles,  et  travaillèrent  par  des 
menaces  et  des  châtiments  à  rétablir  la  paix  et 
Tunité  de  Tt^l^ise.  On  put  voir  alors  les  dona- 
listes  se  dérober  par  la  fuite  ou  par  une  mort 
volontaire  aux  vengt*ances  des  pacificateurs  im- 
|)ériaux.  Ils  imploraient  la  mort  de  tous  ceux 
4|irils  rencontraient,  ou  montaient  sur  des  rochers, 
rt  s*cn  précipitaient  par  troupes.  Cette  sanglante 
politique  n'ent  d*autre  résultat  que  d'accroître  la 
haine  des  donatistes  pour  les  c«itlH)liques. 

C*est  vers  cette  époque  que  Di»nat  mourut,  loin 
du  théâtre  de  ces  i^cènes  de  carnage.  Il  ne  put 
^  oir  son  parti  se  relever  sous  le  règue  éi»liémère 
(lu  Julien,  et  devenir  plus  puissant  que  jamais  ; 
il  ne  put  voir  ses  disciples  remis  en  |)ossession 
de  leurs  églises  et  de  leurs  biens ,  soutenus  par 
les  préfets  et  les  tribuns  de  Tempire ,  dominer 
en  Afrique  au  point  de  se  réunir  «lans  un  cxMidle 
au  nombre  <Ie  plus  de  trois  cent  dix  évéques. 
Pannénien  lui  avait  succédé  sur  le  siège  de  Car- 
tilage. Après  desexcès  de  toute;:  Nortes,  commis  à 
l'ombre  de  la  protection  de  Julien,  les  donatistes 
engagèrent  uue  guerre  de  controverse.  Parménien 
écrivit  Tapologie  de  sa  secte.  Saint  Optât  lui  ré- 
pondit avec  âpreté.  Saint  Augustin  prit  aussi  la 
pnntle  dans  ce  débat ,  et  écrivit  contre  Parmé- 
nien. Ces  luttes  ftaclûques  n'aboutirent  pas.  Les 
haines  se  rallumèrent,  les  désonlres  recommen- 
cèrent, le  sang  inon<la  de  nouveau  TAfrique. 
LVmi>ereur  Honorius,  après  avoir  toléré  le 
schisme,  le  poursuivit  sans  le  dompter.  Kn  410 
un  grand  concile  s'ouvrit  :  les  donatistes  y  fu- 
rent encore  condamnés.  Ils  ne  se  s«)umirent  pas  ; 
on  les  exila ,  on  ronti>qua  leurs  «églises  et  leurs 
biens  ;  ils  en  api^elèrent  encore  aux  armes,  mais 
le  tribun  Marcellin  les  réduisit.  Safait  Augustin, 
qui  avait  d'abord  conseillé  la  douceur,  ap|>laudit 
à  la  violence,  et  vanta  les  conversions  arracliées 
par  la  force.  Les  rigueurs  du  tribun  Marcellin 
donnèrent  le  coup  de  grâce  au  donatisme.  Tra- 
quée dans  tous  les  coins  de  l'Afrique,  et  malgré 
quelques  vains  eflbrts  pour  se  ranimer  scnis 
Tlieodose  le  jeune  et  sous  reiiipereur  Maurice, 
la  secte  de  Donat  s*4'teigiiit  après  avoir  agité  l'K- 
gllse  et  occupé  l'Afrique  pi'ndant  |)!us  «le  cent 
ans.  n.  AiBK. 

Saint  Optât.  —  S^lnt  Au(ri»lln.  In  Parmen.;  /n 
t'rrtemt  ;  Dt  Hirrt..  fie  —  Thrtiilmlii«  Cadrx.  — Ka- 
Mïbe,  f^'U.  ('«Ntft..  —  TiUrnNiiil,  tmnr  Vf.—  i'iuqurt  Sttr- 
/tofin.  drs  Hérésies,  —  vilirmaln  Tableau  de  i' Eloquence 
chrétienne  au  guatn/me  tiécle. 

*  DOSAT  (Saint),  martyrisé  en  3til.  11  était 
evèque  d*Arez/.o.  Il  fut  arrêté  {XMir  ciii^  de  re- 
ligi4»n  par  Quadratira,  augustal  ou  pn-fet  impé- 
rial de  Toscane,  sous  le  règne  de  Julitnt  l'Apos- 
tat. Ayant  refusé  de  sacrifier  aux  idoles,  il  souf- 
frit diverses  tortures  Sk\ev  courage.  H  fut  ensuite 
déraplté.  -  ("est  a  peu  prè*.  selon  Raroniii«, 
tout  re  qu'il  y  a  de  inoiufi  ^u^^iKs-t  dan<  les  artes 


de  ce  saint,  qui  looC  on  iiippiwrfe  m  pwnm 
entièrement  oorrompos.  »  Sainl  ïtnmU  est  li 
pahron  de  la  cathédrale  d'Arerio,  dsM  bqarili 
on  conserve  ses  reliqties.  Sa  ftle  ertBMrqaée  au 
7  aont. 

RaroBliM.  .4nnalet,  -  BMact.  r«0  ém  falmU.  IL  - 
BuUeit  iJvn  ^  Foiàen  •  etc.,  Viii,  im. 

boxAT  (Saint  ) ,  fbodaleur  iTonlraa  njuiiai. 
né  en  592,  mort  en  651.  U  était  ik  da  Wat^- 
fène,  duc  delà  BoorfogM  IrMijaiawi.  nafie. 
femme  du  duc,  ayant  élé  rtfriirJniqacaiGri,  s'a- 
dressa à  saint  CÔloinban,  afabé  et  Lncafl,  ^m 
qu'il  intercédât  auprès  de  Dieu  pov  qu'cle  «ai 
un  héritier.  Donatlàt  lefnritdeaiiffièKadeiaiBl 
ColtHnban.  Sitôt  que  sa  mère  Pesl  aie  a«  Mande, 
die  le  fit  porter  an  saint  pour  la  caManer  a 
Dieu,  suivant  leur  enoventioa.  < 
l'enfant,  et  lui  imposa  le  nom  é 
étant  un  don  céleste  ;  après  qoni  il  le 
â  Flavie  pour  qu'elle  raUaitàt  Lan  h 

atteint   Tâge  requis,   aoa  é     :       ■  mm  ««- 
fiée  â  son  parrain,  qui  ne  n  a  noar  h 

rendre  digne  de  remplir  L«  -  »- 

pales  ;  aussi  en  624  Donat  ae       ■  le- 

Téclié  de  Besançon.  En  635  M  « 
deRehns<^enC46àoeluid6       ■»■■  t 

U  fonda  à  Besançon  le  m  A-  --'^b.  •■ 

il  iidt  des  rJumoines  récvlii: 
«l'après  les  pi^eœptes  de       ■      ■  m  u^^ 

Coloinban.  Sa  mère,  FUvic,  L«i^  ^êêk, 

fonda  k  Besançon  le  monasbm.  «k 
sous  la  règle  de  Cëaaire,  d  •  ï  •» 

Simle,  sa  fille,  un  laes  de  k 

voyant  les  règles  de         i       ft  a»««  i^ 

kunban  fort  répandue»,  «•  «■  %*« 

particulière  qui 
sèrent  à  saint 
projet  ;  mais  ce  ne  fat  qi 
pleine  d'humilité  on'ellea  « 
souhaitaient.  [  lea  ai 

littéraire  de  lu  r        f.  •  «■ 
ments  de  ce  siède-w  i 
ces  règles.  La  p        t 
belle  à  dom  MabiikNi, 
en  entier  dans  ses  jmm 
dieti.  •  Saint  Donat  «st 

Uoa  MabiUoii,  jtetm 
il.  U.  -  sa-aic-toUc,  Gmitk»  cSr- 
HoUlroliM,  (odex  Kegmlutwm  ~  ta 
temn  ecHesiaMtêfut»  ém  mpÊÊaam  M  L. 
Hiitoér$  httermtre  ëe  la  PYBme%  Ul,l 
Histoire  de  l£gi%iÊ  palfaraw.  M,  4, 
ries  des  /yrvj.  rl&  Tlll,  UT. 

DO!IAT      (.CItaU). 

et  rhéteur  nmiain,  li 
trièine  siècle  de  Tèf^ 
Jérôme  pour  p-  Le* 

nent  les  titres  oc       In 
orator  iirMi  Ho  h  m 

est  une  graron  ■ 

presque  tous  k»  m 
le  même  sojet  deptt»  k 
nos  jour*.  Ce  livre  a 
«mis  la  (Mme  de  dc«i  •■  « 


f= 


Slt 


OOTfAT 


ISO 


dt  tnilét  aéiMtfét;  lavoir  :  An^  êim 
%•  MdUioprlma,  De  MAteris,  êyllabU,  p^ibut 
ti  louis  ;  3*  Editio  seeunda^  De  Octo  Partibus 
OrsKona,  aoiqnelles  oo  joint  ordinaireoieiit  les 
trailét  tniYaiits  :  De  BarbarUmo  ;De  SoUeeUmù  ; 
De  exUriê  VUU$;  De  MetapUumo  ;  De  Sche- 
wMiièm;  De  TViopif.  Dans  U  récente  édition  d« 
I  inilswMn ,  tons  ces  traités  sont  coosMérés 
«onmieeoBatitiiantnn  seul  lifre,  et  réunis  sous 
la  titre  f^âiéral  de  Donaii  Àrs  frammaiica^ 
mtm  IhbrU  eomprehensa.  Là  gramnaaire  de 
DoMl  était  si  répandoe  dans  les  écoles  do  nx»yen 
âfs.  çpm  le  nom  de  cet  anteor  a? ait  fini  par  û- 
pàiet  tontes  sortes  de  leçons,  et  en  générât 
«■  tnité  âémentaire  qœioonqoè.  Ainsi,  parmi 
les  norrages  de  Téréque  Pecock,  on  dte  Tke 
DomnU  iHio  Christian  religion  (  Introduction 
à  la  religion  dutéUenne)  et  The  Folower  éo  tàe 
Demai  (Suite  an  Donat).  Un  inmx  proverbe 
ftaa^aii  dit,  à  peu  près  dans  le  même  sens»  Les 
éÊaÙês  etUnent  encore  à  leur  Donat ,  c'est- 
Mbe  à  lenr  rodiroent  Ces  exemples  et  quelque.^ 
anlina  oot  été  recodUis  par  Wartmrton ,  dans 
80»  Mieiory  qf  Bnglish  Poeiry,  sert.  VUL 
Ovire  VArs  GramnuUica,  nous  possédons  de 
t  des  introdoctions  (Bnarrationes)  et  deâ 
i  sor  dnq  des  six  pièces  de  Térence  (  \m 
I  sor  VHeautontimorumenos  sont  perrlue». 
Les  Introductions  contiennent  une  courte  indi- 
mÊtom  des  sources  dans  lesquelles  chaque  ptéca 
UUfiséc,  la  date  et  les  détails  de  la  repré^cn- 
Mm.  Les  Scolies  renferment  beaucoup  de  re- 
HH^qoes  intéressantes  ;  mais  on  y  trou? e  aussi- 
êm  répétitions,  des  contradictions,  des  ab&ur- 
Mes,  qui  trahissent  des  interpolations  faites  |>ar 
des  grammairiens  postérieurs  et  moins  instniits  ; 
ydqoes  critiques  pensent  même  que  iHmat 
^écrîrit  jamais  de  scolies  sur  Térence,  et  qu'f^Jleis 
Ml  été  rédigées  d'après  des  notes  recufi^JieA 
pv  ses  élèves.  Servius,  dans  ses  Notes  sor  Vtr« 
iPi,  die  en  beaucoup  d'endroits  un  certain  Do- 
My  anteor  d'un  commentaire  sur  les  Égloçues, 
pp»  Géorgiques  et  VÉnéide.  Des  Scholia  în 
Wtmtida ,  portant  le  nom  de  Donat  et  cor res* 
padaut  en  grande  partie  aux  citations  de  S«r- 
tfai^  existent  encore  aujourd'hui;  mais  leur  in- 
EÎMance  les  a  fait  attribuer  à  Tiberius  Clau- 
PpiJDQoatos  (  voy.  ce  nom).  Elles  sont  divins 
M  ëMBe  libres,  et  deTaient  en  contenir  tin 
Pfrittme.  La  fin  du  quatrième  et  du  huitième, 
pCManaencement  du  sixième  et  du  douzième 
at.  L'auteur  se  propose  plutôt  de  tàîtt 
'  les  beautés  de  l'ouvrage  que  d'en  ex^ili- 
^  las  difficultés.  Dans  une  lettre  jointe  au 
»  liTre,  il  annonce,  il  est  vrai,  son  \u\m* 
^ai  non  âge  avancé  le  lui  permet,  de  compiler 
'id'andennes  autorités  une  description  rli>& 
,  des  lieux,  des  herbes  et  des  ai  W^% 
I  dans  le  poème. 

rite  de  VArs  GrammaticOy  et  î*ar* 

iàxïDe  Octo  Partilms  Orationix^e^t 

nt  prouvée  par  le  nombre  prodigreox 


d'éditioni  qui  en  firent  f^l^  dans  lei  premiers 
temp»  de  T imprimerie.  Beaucoup  »ont  en  cmc- 
tëres  gothiques,  mn%  date,  sant  Indication  de 
licii  ou  de  nom  d'imprimeur.  L'bîitoirg  typo- 
graptitque  d'aucun  ouvra^,  si  on  en  excepte 
les  Sainte»  Écritures,  n"a  exdté  plu*  de  discus- 
Rîoné^  parmi  les  bibliographes.  Il  exibte  Jiïéme  des 
éditions  de  Donat  antérieures  à  Fiovealtûa  des 
caractèref  mobiles.  Quetqui.'s  «pédmens  de  ces 
produit?  4c  l'impriinerie  tab^'lbire  iîe  troureot 
dam  dif  erses  bibliothèques  publique».  Les  trois 
partrea  de  lUr^  Grummaitca  oot  été  insérées 
dan^  la  collection  de  Pulâch,  GramnuUicJR  La^ 
tinm  Auctores  aniiquà^  HaDovre,  J605,  in*4*, 
avec  les  comrnenlaires  de  Sergiua  et  de  Serriu* 
Manu»  llonoratud,  et  dana  la  Vorpm  Gram^ 
matiofrum  Laiinûr^m  t^e/^nim,  de  Linde- 
manu;  Ldpug,  iBaij  voi.  i.  11  fut  publie  daus 
le  quinzième  dède  au  moin  ri  quatre  éditions 
séparées  du  Commentaire  sur  Térence;  celle  que 
Ton  croit  la  première  est  in-foL,  en  caraelèrea 
romains,  &anâ  IndioatioQ  de  heu  ^  ^nà  date,  ai 
nom  d 'imprimeur «  et  fut  imprimée  a  Cologne , 
1470-1473  ;  la  deuxièioe  est  de  Venise,  par  Vmd< 
dé  Spire,  1472,  in-foJ.  i  la  troisième,  deRoioe,  par 
Swejnliejm  et  Paonartz,  ]472>  în-foi.;  ta  qua- 
trième de  Milan,  par  Zanetfif  »  147fi,  in~fol  Ce 
Commentaire  6e  trouf  ê  dans  tontes  les  édilioas 
complètes  de  Térence.  Les  Commentaires  sur 
VÉnéide  ^  dlcouvert  par  J.  JoTîen  Pontanuâ, 
furtiot  publiés  pour  la  première  fois  par  Sd- 
pion  espèce,  Naples,  Ia3â,  in- fol.,  et  ont  été 
insérés  par  G.  Fabridus  dans  son  Corptis  in- 
terpretum  Yirgiikanomm,  Le  te%te  en  est  très- 
oorrompu.  L.  J. 

LuH.  SchiipWn^  D€  TtrfHiia  tt  Dùnatù,*  ficinu.  IIU, 
ïn  go.  -  SptKh/nn  E/fi^Tid,  in  jSL  Bonuti  CommtnL 
r*r**iitt  bona,  ï*!ï,  Iq-*».  —  Otioiii  âHtré^m  sur  Gr*#- 
chiicJun  urtit  Rômiâcfun  lAHifratiirptKhiùktê  fttiptlg, 

OCI51T  (  Ttbcrius-Ciaudius  Donatus  ] ,  bio 
iraphe  latin,  d'une  époque  înccrtaine.  On  trouve 
ddos  presque  toutes  les  é^îitionfl  complète*  de 
Tirgile  une  vie  de  ce  poète ,  intitulée  :  Tiberié 
Claudii  Donati,  ad  Ttherkum  Ctaudianum 
Maxi mum  Donat ian umfiUmn^deP,  Virgilii 
Maronis  Viia.  Dapréa quelques crilîques,  Bonat 
vivait  ver*  le  cinquième  siècle  après  J.-C.  L'ou- 
vrage qut  porte  son  nom  n'est  tpi'une  mauvaise 
compilation,  pleine  d'anecdotes  puérile^^ 

*  nos  AT ,  bagio^raphe  lorrain,  vivait  en  S69. 
îl  était  doyen  de  Venise  de  Meti ,  et  écrivît,  à  la 
prière  li'Angelramme,  évéqoe  de  Metz,  la  vie  de 
saint  Trudon  ou  Trou,  disciple  de  saint  OloduU 
phe  ou  Cloud,  évèque  de  Metx ,  et  rond^itenr  du 
monasléire  de  Sarchlng.  Cette  vie  est  imprimée 
dans  le  tome  n  des  Acia  Sanctorum  OrdàntM 
S>  Benedictit  bous  le  titre  de  :  Viia  $mneU  TVu- 
dûnis ,  presbpieri  et  coT^essorki  in  ffasbania. 
Le  style  en  est  simple  et  passable  pour  le  temps. 

5&IU  iUliiîiQ%  Jeta  Jarniariim  Ordinit  S.  Béju4ieti, 
il,  ioTl.  —  l.eloQK,  BiftiiothcQui'  MitoriçuM  di  ta  Frawff^ 
h  n«   tièH.  —  Cilœet»  Sibti(Kh€Qv§  îorraim.  -  Dflai 


531 


DONAT  —  DOMATEU/) 


S33 


Rtvcu  MUtùkf  mtérmin  4»  ki  frmneê^  IV.  iTi.  - 
l-«ppent.  BMkdkÊca  Bêtgiea,  pare  prlmt.  îM. 
DOAAT  BOSSirS.  Koy.  BOSSO. 

*  noNATB  (Sainte),  martyrisée  à  Carthags, 
le  20  juillet  200.  Accusée  de  christianisme,  elle  Ait 
arrêtée  et  emprisonnée  avec  douze  autres  halii- 
lants  de  SciUite.  Conduite  devant  Satumio,  pro- 
cxmsul  à  Cartba{;e,  elle  refusa  de  sacrifier  aux 
idoles,  et  Ait  décapitée  avec  ses  compa^pioiis. 
L^Église  honore  ces  martyrs  le  17  juillet 

Saint  AdoD,  Mûrî^rolog,  —  Don  Ralnart}  Jeta  pH- 
Mormm  Martyrum.  —  Droaet  de  Maupntuy.  J^t  veri- 
tabies  Jetés  des  Martfvt,  1,141.  -  Butler  Lives  of 
Fatkêrs,  etc.,  VU ,  tM. 

DONATBLLO  (diminutif  de  Dorato),  né  à 
Florence,  en  1383,  mort  en  1466.  La  paun^é 
de  ses  parents  ne  leur  permettant  pas  de  faire 
des  sacrifices  pour  relevés,  un  riche  particulier 
prit  soin  de  son  éducation,  lui  donna  pour  maître 
dedessin  un  sculpteur  nommé  Laurent  Bioci,qul, 
outre  les  éléments  de  son  art,  lui  apprit  la  per- 
spective et  Tarchitecture.  Le  premier  essai  de  Do* 
iiatello  fut  une  Annonciation  en  pierre,  aujour- 
dlini  placée  k  Sahite-Croix  de  Florence,  dans  la- 
cfuelle  pour  la  première  fois  on  vit  une  tête  de 
vierge  animée  d*un  aimable  sentiment  de  candeur, 
d'humilité  et  de  mpect  i  la  vue  de  l'tfige  qttf 
lui  annonce  sa  haute  destinée  ;  les  draperies  de 
re  bas-rdief  sont  traitées  dans  ce  stykB  antique 
méconnu  depuis  tant  de  siècles.  Les  applaudis- 
sements accordée  à  cet  ouvrage  attirèrent  à  son 
auteur  de  nombreux  travaux  et  la  protection 
toute  iMTliculière  de  Côme  de  Médicis,  qui, 
rayant  chargé  de  la  restauration  des  nombreux 
monuments  de  sculpture  antique  recueillis  par 
sa  famille,  contribua  à  accélérer  Tœuvre  de  la 
régénération  de  l'art  en  procurant  au  Donatello 
l'oouision  d'étudier  de  plus  près  le  style  et  la 
manière  des  anciens  et  de  s'exercer  à  les  imiter 
jusque  dans  le  mécanisme  du  travail.  De  là,  on 
n'en  peut  douter,  cette  sagesse  d'ordonnance, 
rette  correction  de  formes,  cette  justesse  d'atti- 
tude et  de  mouvement,  cette  force  et  cette  vérité 
«l'expression  portées  quelquefois  jusqu'au  sublime 
du  pathétique,  dont  ses  ouvrages  donnent  de 
nombreux  exemples;  de  là  aussi  cette  halxleté 
d'exécution  qui  lui  permit  de  traiter  avec  un 
égal  t)onheur  la  terre,  le  bois,  le  marbre  et  sur- 
tout le  bronze,  matière  dans  laquelle  sont  ses 
plus  nombreux  travaux.  Parmi  les  ouvrages  de 
ronde-bosse  du  Donatello,  on  cite  :  le  Crucifix  en 
bois  placé  à  Sainte-Croix  de  Florence,  imitation 
trop  vraie  de  la  nature  pour  ne  pas  produire  une 
impression  désagréable;  —  cinq  statues  diverses 
de  Saint  Jean-Baptiste,  dontune  en  marbre,  con- 
servée dans  la  maison  IVartelli  à  Florence;  une 
autre  dans  la  galerie  ducale,  oii  ce  saint  est  figuré 
exténué  par  le  jeûne;  une  autre,  exécutée  en  bois, 
pour  le  baptistère  de  Saint-Jean-de-Latran  à 
Rome  ;  celles  des  cathédrales  d'Orvieto  et  de 
Sienne;  — une  statue  en  bols;  la  Madeleine  pé- 
nitente ,  an  baptistère  de  Florence ,  renommée 
ponr  son  etprrs^ion  de  componction ,  mais  dans 


laquelle  le  seulplau'  a  traf  mmM  m  «Mae 
•natomique;  —  les  trois  oéièbres  iialMl  éi  Tan- 
denne  loge  appelée  4'Or-Sa»4lldHlB  de  Flo- 
nooe:  StUmi  Piern^SmUUMtnp  àqai  MMift 

«  JPoorqooi  M  me parieft4«  pat!  B  dSctel  Geer- 
^es,  reproduit  par  Bapbael  daai  Mt  «onpMittan 
à  laplaoMd'nne  toMté  acbevée;—  le  ( 


Zuecont  (chauve),  qui  ea  la  plaa  Mtoies  ù\ 

Btatuea  da  même  artiite  4éoonnl  Fnlémvde 

campaelle  de  la  cathédnle  de  I 

vragetdigBeederwtiqrté,  pM'Iel 

des  ConDea,  le  choix  da  CQeliiine^  k  | 

jn  eandère  el  la  tedieesa  da  !*• 

le  Mmtioléê  du  pape  Jeam  XXlit^  m  1 

tèredeFloreDee;  —  le  célèbro  gyiapa  m.  I 

de  Jmdith  ei  à'Uolopkenu^  aaaa  la  li«idei 

Lami;  —  et  surtout  la  i 

broaie,  d'i^rasme 

l'une  des  plaeesi 

roonnmeirt  de  œ  gean  qaWl  pradail  l'art  m^ 

derne  renouvelé. 

Panni  les  bas-reHeft  dal 
acuuservés,  lesplas  ronarqualdas  ant  :  à  la* 
pies,  dans  l'égMse  de  Saa*Aa0Éto  da  MK  ^^ 
AssompiUm^  sur  la  larooplviida  BMMHrtét  dk 
cardhial  Rcaaad  Bnocaoeia;  —  daasla  fftipA 
PÎGoolomiBià  IkwUMivelo,  wmNmntÊÊéâiM' 
nff-Cifcrts/;àPadnne,diBer< 
outre  iilnsieurs  bei  rdlefa  < 
tirés  de  la  vie  du  patron  da  Hea,  8M  j 
du  Chrittf  nstée eu  ai#le,  aais  <|a'aa  adHÉi 
pour  hii  dooner  TapparaMa  da  MMal;—  à  Ha- 
rence,  sur  les  deax  tribaaas  aa  jahês  da  SM* 
Laurent,  ouvraf^es  plus  raaeaaiadiMM  pv 

achevée  par  Bartoidu,  él*re  da  Oaai*!»;- 
dans  l'église  da  fiaial-Eaprit,  bm  JtadtoMdWk 
Cintola^eu  bois,qaiBaae  nsaltaa ^aadÉM li 

cour  du  palaU Meearril,  Mll໫dhft,dta 
travail  exquis,  inailés da  plonaa  yMdvala^ 
mées  aatiques.  Doaiiells  avaH  ^Bato»ak#lirii 
ans  lorsqu'à  mourut.  SeloB  mméttlrJÊ  MmÊÊHt 
dans  l'église  da  SÉM-LaaMi,  à  aMdsOlBi 
de  Médids,  soopraleelOBr  danaBd.  OdaM 
était  libéral,  prtvcMBl,  d  ^ 
ment  qnll  menait  BOB  a 
pendu  au  mur  da  sa  i 

vriers  et  ses  anis  aa  «saaaaat  ih«aëiiL  {LiC 
Sovsa,  dans  VEnqfcL  dnG.ém  «.1 

ICafflrr,  Nm 


teur  italieo,  Mn  da  pdeiii«t,Bftèr 

11  exécuta  ven  1431  les  I 

parles  de  braoïeda  1 

vail  auquel  ilooaa 

principaux  ouvngescstk  I 

daas  l'égMie  da  ffiirt  liii  JilifcM.fBgl 


l'aida  de  ses 


TONATELLO 


tu 

I  do<|tiaDte-ciiiq  ans. 
im  G.  dit  M.  ] 

oti  BôseTii  {M.'Samml'Goit' 
riffr  I,  poi|gripli«  a1leman<1,  né  à  Grtina  éonà  \& 
!iAtit«  Lusâce,  murt  ïe  13  feTrier  i7?7.  11  fut 
liftïleiir  t  Dàiidintz.  Ses  princip«ut  ouvra pa 
Hmt  :  Diiteriaim  qH^t,  de  genuina  si^nifica- 
^êône  poCTtm  àXti^uô^  eî  ^rMi'n  ;  Lt'ipd^.  1 746 , 
II-4*; —  Tùn  dtm  Orte  des  Dureh^açêâ  der 
Kindwr  iMrml  ditfths  roifie  Meer  { De  Tcn- 
Imèt  «pu  l«s  Israélites  traTersèreat  la  mer  Roap  ); 
lÉd.,  1773,  in-4**  li  a  laissé  inachevé  ■  A'^rh- 

Lb^toiiticl  de  La  Phi/sim  $acra  de 

Iw^àTlp  nom  commun  à  uo  t^rând  nombre 
Icpcrsâ&Dages  italiens  ;  eeai  qui  sutil  aoieri«urf 
«tthlime  ilèd«  ont  été  plac4é  par  oMre  chro- 
wiofdqtie,  les  antres  ^  presque  tciu&  de»  seizième 
f  ^i.-9qp^tième  frièdes,  oat  été  cUntéi  par  ordre 
ipbubétiqae  <te  prénoms. 

MtsiATl  {Forese},  poète  floreatiHf  vlviiit 
im  le  treiziètDe  sièdc.  Ses  ouvraj^es  sont  res- 
H  wéditfr,  el  M  ?i«  e»t  û  |ieu  pr&  mconnue. 
la  vuii  ietikiiimt  par  quelques- uni  de  se«  son- 
hU  titansiscrîU  qu'ît  étiit  l'euneini  de  Dante, 
S  mai  droit  de  Eionati  au  R)nTt<nJr  de  ta  pos- 
•rié ,  c*«t  d'aToir  été  en  Italie  un  des  créa- 
nnde  la  poéiie  Tul^airc. 

MiSâTi  {Bindft),  poêle  italien,  né  IFlûrencef 
•irait  ter*  la  fin  du  irci/ième  siècle.  Fila  d'Ales- 
h  Donatî,  un  de.^  plus  anctiens  poêles  toscan ^i, 
I  te  6l  cintiallre  lui-ménie  p(ir  iîe>  poé^îps  en 
ir  vulgaire,  restées  inédites,  mais  qui,  au 
(fc  Cre^injbcni,  k  [ûac^ai  au  premier 
[  âtm  éCTivain<^  dt;  Mkn  temp^. 

Rbrol,  Moria  delta  ^olgar  Fo^sia, 

Wm%ATi  {  Cffriù  ),  chef  gueire ,  né  à  Floreticr, 
^  m  1308.  Il  appartenait  à  Tuue  de?  plus  an- 
Hap^  familles  de  la  Tosrane.  Ses  talents  et  son 
hipe&e»'^  luL  avaient  acquis  une  grande  inlltiencc 
im  y^  r  imijeils ,  et  na  bravoure  aïait  beaucoup 
Irtribot'  a  la  victoire  fie  Çnmpaldino ,  gaji^née 
ir  ^  î  jïjrcntmH  sur  le^  A  retins.  En  mars  i29U 
ba  qa  un  autre  fiarinî  les  nobles  toscan!^,  l>>naU 
Uritélcrré  contre  Gimm  d««lla  Bel  la  et  avait  rému 
r  riiier  ce  repubUc4iin  ^  indicatif  tnais  *m- 
^  Aeitt^  le  plus  puissant  dans  Florence,  Lkinati 
!  aise  vive  jalousie  contre  Vien,  chef  de  ta 
s  4cà^  Ccrdiî,  qui,  ayant  ama$s*i  de  grand ifs 
dans  te  commprce,  efTarait  par  àa  ma- 
ies plus  anci*»nn**s  maison^  de  la  Tos- 
$m,  LfH  l»on.ili  et  te*  Crrclii  eurent  bientôt 
icaa  iIp  Dorofireut  pirta^n^,  et  lu  politique  se 
IpÉl  à  l'ii»iinili(.'ft-iïticMlière  :  Cun^o  Ikinati  fut 
ptmm  pour  le  t  bef  des  nom,  ou  guelfes^  et  Vieri 
lCst:fat  \*^m  lecbef  des  blancs^  on  gibelinï. 
^  trmibtes  fiïrcnl  la  ronM^qumrr  de  celte 
U  seigneurie  s  t'ITorra  de  rétablir  la 


—  DON  ATI  àU 

paix  dani  la  vitte,  et  dans  ce  buttxiia  It^diefs 

{ieâ  àQu\  partis.  M^is  bieQt<^tles  magî&tmts  per- 
mirftnlà  Daute  AiJ^^bie^i  ^  à  Dino  DTtJipapi  »  à 
Guido  CavaJcanti  et  k  quelque*  autres  person- 
noires  distiQgués  du  parti  blanc  de  rentrer  dam 
Florenc*.  Corso  Dunati  se  rendit  alorsi  à  Boou% 
et  excita  le  pape  Bonifaoe  VU!  contre  les  g^ÛK- 
tins  et  le  gouvernement  florentin.  Le  pape  in- 
Tita  Charles  de  ValoU,  frère  du  roi  de  ï-f4ma 
Philippe  le  Bel,  h  rétablir  Tordre  en  Tos^^ne. 
Ce  prince  rappela  Corso  Donali  et  teâ  noirs  «  et 
lit  jeter  le^  blancs  en  prison.  Du  â  au  1 1  no-» 
vembre  1 3U  i ,  plusieurïî  de  ces  derniers  furent  tué* 
ou  blessés,  leurs  maisons  pillées  et  brâlée»^  leur« 
filles  enlevées  et  mariées  de  force.  Après  le  dé- 
part de  Cliarlea  do  Valois ,  les  guelfes  demeu- 
rëretit  fout-puissants  i  mais  Donatl  tronva  bti?ii' 
tét  qti'it  n'avait  personnellement  tinl  auiujn  fruit 
de  &a  Victoire.  Le-i  cliefs  de  la  noblt*!^?,e ,  jalon i 
de  son  crédit,  lui  dîbpnlèrent  radmtiiislr«il1on 
de  la  répubiique.  Il  voulut  alors  faire  l'épreuve 
de  ^on  tQHnenee,  et  se  jeta  dans  ropposiUon.  Il 
critiqua  les  mesures  des  magi^tratâ,  contredit 
learâ  opérations,  mais  s'aperçut  que,  loin  de  |e« 
arrêter,  il  ne  faii^ît  que  tes  irriter.  Alors,  il  ea* 
saja  de  renverser  le  i^arU  qu'il  avait  longtémp* 
dirigé.  Il  â'assoeîa  avec  les  Bonloni  et  le^i  Me^U- 
cis  (ij,  et  accusa  le  goiifernement  de  dUapida* 
tîons.  Rosso  delta  Tosa ,  Geri  Spini,  Paziino  de' 
Paij^i ,  et  Uetto  BruDellesdii  se  partageaient  le 
pouvQir  ï  Us  répondirent  à  Corso  Donali  fiar  une 
ûccusalign  plus  populaire  emcore,  celle  d^aspïrer 
à  la  tyrannie^  Ils  en  trouvèrentdes  preuves  dans 
son  luxe,  dans  Torgueil  de  ses  discours,  dans 
le  nombre  de  dienti  qu'il  s'était  attachés  et 
surliinl  dans  sou  récent  mariage  avec  la  lille 
dX'guccione  délia  Fa^înola,  chef  des  i;ihelins 
de  la  Romagnc  et  de  la  Toscane,  et  le  plus  re- 
douté capitaine  de?*  ennemis  de  la  république 
Ooreotlne,  Lorsque  cette  insinuation  eut  sufli- 
^.artimeîit  genué  flans  Florence,  la  sei^^icurie  fit 
un  jour  sonner  le  toe^in  ;  et  dès  que  le  [leuplc 
ai  rné  se  fut  rassemblé,  les  prieurs  des  Arh  et 
de  ia  Liberté (2)  accnaèxentsoiennellement  Corso 
Donati  de  Irahisou  et  de  vouloir  attenter  aux 
libertés  publiques,  Dotiati  cité  devant  le  podci^tat 
refuiia  de  comparaître,  le  ju^ ,  passant  delà  dbi- 
tion  àTenquéte  et  de  renquéte  à  la  sentence,  con*- 
danioa  te  prévenu  contumace,  comme  traître  et 
reiielle,  à  la  pejne  de  mort,  Donftti  dut  alors  se 
sou  venir  de  Giano  délia  tJ^illa  et  du  jugement  qu'il 
avait  fait  rendre  contre  cm  citoyen  quatorxe  am 
auparavant,  et  dans  des  ciréonstances  à  peu  prèi 
paralles.  Moins  résigné  que  Giano  ,  Donati  n»- 
sembla  ï^s  amis,  et  se  fortilia  dan»  le  quartier 
qu'il  habitait  ;  il  de^nanda  aussi  des  secoure  ii  mm 
bejui-père,  nuus  les  auiiliaires  qu'tJguccione  lui 

^1)  Le  nom  de  M^diti  l'eit  irQjflqrA  écrit  *»n«  j  tn 

en  rraiïÇala,  que  doui  nout  cr^jnn*  oMitt  «1^  Vwttopict. 

Il 7  ïttgtiirit^  papaUlru  nommés  pMf  cU^efim  (Sfi  mth 

majeurs  nu  aietk<^  pflacIpàBt  :  c^i  ïi^kum  caoitHiv|pt>l 


m  IX)NAT1 

«iiYn^a  D*aiTi¥èreat  pat  à  tompt.  AiwtitM  1% 


ttt 


jtigeineol  rendu,  les  prieurs ,  précédés  par  le 
goofalonier  de  justice  et  sohrispar  le  podestat,  le 
capitaine  du  peuple,  Texécutenr  et  leurs  archm, 
s'avancèrent  contre  les  maisons  de  Donati.  Le 
peuple,  anné  et  rangé  par  compagnies,  les  accom- 
pagnait et  commença  aussitôt  Tattaque.  Donati, 
accablé  par  la  goutte,  ne  poorait  combattre  lui- 
même,  et  quoiqu'il  animât  ses  amis  de  la  toîx, 
après  une  résistance  de  quelques  heures,  ses  bar- 
ricades furent  emportées  :  il  s'enfuit  avec  peine 
dans  la  campagne.  Bientôt,  il  Ait  arrêté  par  des 
soldats  catalans  envoyés  k  sa  poursuite.  Comme 
on  le  ramenait  vers  la  ville,  il  préféra  une  mort 
immédiate  au  supplice  qu'on  lui  réservait  :  il  s'é- 
lança de  son  cheval  de  manière  à  se  briser  la  tête 
contre  une  pierre  ;  ses  gardes,  le  voyant  griève- 
ment blessé,  l'achevèrent  à  coups  de  halle- 
barde. A.  DE  L. 

EMno  Gompairnl .  Cronaea  «to*  f«mfM  «iroi.  —  Macchia- 
velll.  Storia  Fiorent.  —  Leonardo  AreUnl,  Storia  Ai.?- 
rent.  -  GloTannl  Villanl,  /lUtoria.  —  Slsmondl.  mst, 
des  Reptibliqwes  itatiennet,  IV. 

«  DONATI  (  Tomaso  ) ,  théologien  italien ,  né 
à  Venise,  en  1445 ,  mort  en  1504. 11  était  d'une 
illustre  famille,  et  entra  dès  l'flge  de  quatorze 
ans  dans  le  couvent  des  Dominicains,  à  Venise. 
Il  se  distingua  par  sa  piété  et  son  éloquence 
comme  prédicateur.  Alexandre  VI  le  nomma 
patriarche  de  Venise ,  en  1492.  On  a  de  Tomaso 
Donati  :  Officia  projestis  Visilaiionis  eiSanc- 
tificationis  B,  V. ;  Venise,  1492,  in-12;  — 
Sermones  de  tempore^  de  sanctis,  et  gua- 
dragesimales  f  imprimés  dans  les  Scrittori 
Venetiani  d'Alhéric;  —  et  plusieurs  traités  et 
commentaires  restés  manuscrits. 

Antotne  de  Sem,  BlbtMkeca  Prmdieatorwm.  —  Plo- 
dlos,  !)•  ririt  Utmstr.  OrdlnU  Dcminieorum.  — 
TbooMs  de  Rocabert,  BibHotktca  l>omlmieùna.  —  Fon  • 
Uoa ,  Sac.  Tkêatr.  Dominicmm.t  pare  I,  eap.  III.  ■•  i. 
—  Ushflll.  ttalta  ioera,  V.  —  PomctIo.  jépparmha  lo- 
CÊT.  —  Échard,  SeHptoru  Ordlnis PnHieatorum,  II,  ii. 

DONATI  {Àlessandro),  poète  et  archéologue 
italien,  né  à  Sienne,  en  1584,  mort  à  Rome,  le 
23  avril  1640.  Il  professa  pendant  douze  ans  la 
rhétorique  à  Rome.  On  a  de  lui  :  Oratio  in/U' 
nere  Mari»  CesUt  ab  Altaëmps;  Rome,  1610, 
in-4*;  —  Carminum  Ubri  très;  Rome,  1625, 
in-16i  Francfort,  1654,  in-4*;—  Suevia,  tra- 
gœdia  ;  Rome,  1629,  in-16  ;  —  De  Arte  poetiea, 
libri  très;  Rome,  1630,  in-i6;  •—  Roma  vêtus 
ac  recens ,  utriusgue  xdificiis  ad  eruditam 
cognitionem  expositis;  Rome,  1633,  1639, 
in-4'*;  Amsterdam,  1664,  in-8";  1694,  in-4*;  in- 
sérée dans  le  Thésaurus  Àntiquitatum  Roma- 
narum  de  Grsvins,  1. 111  ;  —  Co)u/aii/inffj 
Romo'.  liberator,  poema  heroicum;  Rome,  1 640, 
ra-8*.  On  a  encore  de  Donati  une  Vie  de  Paul  V^ 
insérée  dans  les  l'itx  Romanorum  Pontijicum 
d*AlfoosoCiacconi;Roine,  1630. 

^KRanbe,  Bibli  Serifitor,  Sœiêt.  Jtm.  -  BaiUrt,  Jw 
feaMNtf  d€i  Saramts,  L  II. 

DONATI  {Antonio),  naturalisite  vénitien,  n*^ 
le  16  juillet  1606,  mort  le  22  mai  îtoO,  Outre  un 


traité  De  VinaceU^  qui  a  él6  tnéMmi 
par  KotD,  CA  1676^  OD  a  de  Dmll  :  Itatiatê 
d^Sempliel,  Pieire  et  Pesci  mariai  eftt  Mi - 
cononeliAdodi  FeiMSia;Vcaiae,  li3i,iD-4-: 
c'est  un  otatogpe  dea  prododioM  In  plH  m* 
marquaUes  de  b  mer  AdrialiqBe  prèi  de  Tt- 
nise;  —  De  Aère  Mmfmmùtê  i 
venne,  1641,  IM*. 

MMTvaMf  wèâiiOÊâSm 

*  DONATI  (  Bmioiomwuo%  \ 
vivait  CD  1660.  Il  0*081  «rtra  condb  ^w  pv  b 
mentioa  que  fUt  de  loi  Htm  BoadM^BODani. 
dans  aoo  bisam  ooTraga  taiilnlé  :  Mm  CvU 
del  navegar  pUtareseo, 

Unsl,ilMis  pUtorlM.  -  OriMil.  , 
Ticoxzl.  DUUmmrio, 

*  DONATI  (Bemonio  ),  aédedD  llriko.  oé  à 
Vérone,  vivait  en  1525.  Ooa  de  M  ( 
tion  latine  do  traité  de  Galiea  i 
yxÂouAC  Kol  lipaotMc  tdv  Iv  v|  < 
*I2Uav  iraOâv  (Sof  laeooi 
ment  des  maladies  de  respril);  i 
a  été  imprimée  dans  TéditioD  i 
vres  de  Galiem   publiée  [ 
1549,  io-fol. 

BiogrmpkU  mtéimlê 

DONATI  {Franceseo)^  poite  MrihD, 
dans  la  secoode  moitîé  du  dh-aa^Mae 
n  remplit  divers  emplois  doM  n  vMt  i 
entra  dans  les  ordres,  d  obUoI  «laMi 
Padoue.  On  a  de  loi  :  CamsamêperiB  n 
ottenuta  dalV  arwd  Feaefe  coata  II  \ 
Vanno  1649  ;  —  CoiuoM  ptt  te  M 
1651  ;  —  Uttere  ei  arasàomà  âei 
BessarUme ,  tradoite  i»  IIn^mi  i 

Zeno,  Mtm  étfSerOL  rmA 

*  DONATI  (  GkWSlIlli 

lien ,  né  à  Lnoqoes,       %%  < 
vivait  en  1591.  Uviot  «.a' 
temps  à  Lyoo  cl  à  lloid»wA. 
vie,  U  était  médedooe      mé 
On  a  de  lui  :  C         nu 
Libri  iV^  de  h     ;i»< 
desiderari  \  tsu, 

nise,  1580,      i  i  u     u  ^ 
mentarius  m  i 

nom,  et  Appa^vum»  ««tai 
in4*;  —  Rei  MedkM  S 
icapaoxsuaoTuuliv;  Fnadb 
Maturitate  fnaierUt  lu  m» 
ibid. 


*  DONATI 

1595,  à  Cor 
toue,àR 
dnc  FcrdiB« 
]      me. 


de  Ski 
d« 


i         arK 


MÀWBm 


537  DON  ATI  — 

nnr§û;  floriiwa,  îUh,  >"■**■  t'existêin^  rie  m  i 
Ihrre  était  ignorée  Je  tou4  les  bibMngraphf^s  ita- 
Hens  ;  c*e$i  seulemejit  dani  >e  siècîe  dernier 
qB*oD  en  a  fmt  ta  découverte  :  Le$  exemplaire:; 
ai  wwit  trè^rare^.  Heclor  Donatî  est  égaïeitient 
«■kiif  d'un  lactum  publié  à  Modène,  en  ltS4d« 
i»4al.H,  «>«»  ce  titre  :  In/ormtiziont  di  /atio 
wpmCeredïià  de^ti  iUuslri  già  conta  GiuHù 
Àlfanâo  êd  Àdnanù  Sfjsi,  al  lerenissimo  Ce- 
imrt  d*Kite.  M.  G. 

Tlr«N>«ch^  Bi^tiatttâ    Hoden^w.  t  II. 

*ol»9fÀTl  (Luigi  bfi'),  peiotre  de  Técote 
■Hlvritt,  fi<é  à  Cùme ,  travaillait  daiu  tes  pre- 
bHIiII  «ukée^t  du  sdiième  siècle.  H  fut  élève 
dn  DTeixhîô,  On  â  encore  de  lui  quelque»  ta- 
MeM»  «ulhentiques  et  a&sez  hkn  conservés. 

Italien,  né  en  1^38^  à  Corregglo, 
,  tCOî*  W  étudia  la  médecine  h  Fadoue , 
il  |'r%er^  quelque  lemps  à  Venise;  enioile  il 
lli  a'élaktir  à  Mantaite^  on  il  Tut  élu  niembrc 
de  fAeidéinie  de5t  fnvaghid,  fondée  par  Ce- 
MR"  Gouzaga  p^u  de  tempâ  auparavant.  Il  y  pHt 
k  iurw>m  de  Seçrffo.  Ses  talents  lui  valurent 
!•  foveyr  du  prince  ré|;nànt,  qui  après  lui  avoir 
^g^kté  le  titre  de  comte  ,  le  nomma  conseil  - 
fcr,  piÛA  Mcrétaire  d'État ,  et  le  cbarmea  de  di- 
imu»  négociations  politiquei.  Donati  jouissait 
4%ft  iranif  crédit  à  la  cour.  Le  Têi^^  enfermé 
|ta»I*h^pdal  de  Sainte- Anne,!  Ferrare,  luiécri- 
.ftt  tr^ii  letlreij;,  espérant  qull  l'aiderait  à  reeou- 
flir  M  lti>êrté  en  priant  le  duc  de  Mantoue  d'in- 
tlii^CT  pour  loi  aupr^^  d'Alptionse  dTîite,  ^n 
T-  DoOâti  po&âéitait  un  musée  d'aotiquiti^s, 
;  trouvaient  pluweur^  cliefs-d'œuvre  de  la 
:  grecque  :  aprè*  sa  mort^  ces  ricbesses 
»(iqQ«^  pa^sëreut  dans  la  maison  de  Gonia^ 
Ses  ouvragf**  ionl  :  De  Vfiriolls  et  Mor^ 
ifii  ei  de  radice  pitrgonte  Tractai ui  ;  Man- 
IM9,  m-4«;  ibîd  ,  1591,  infi»^  et  1597^ 
;  -^  De  Mtdîca  Hisfùria  mirabiHi  Mm* 
t5«6>  in-*";  Vem$e,  \bM,  in-4^  Deux 
de  cet  ouvraiçe  ont  été  donniîen  à  Franc- 
I  ivec  lee.  addition»  de  Horst  \  la  première  a 
I  tfii3,  in-a"*;  la  seconde  en  ier4,  même 
Donati  y  a  consi^nié  plusieurs  faitj  mer- 
observés  dans  le  cours  de  certaines 
.  On  loi  reproche  d'être  trop  crédule  et 
■anqoer  de  critique  ;  —  Scholia^  sive  dt- 
ones  eruditissimœ  in  Latinos  pie- 
\  rcmanx  hislorix  Scriptores;  Venise, 
4*  ;  ouvrage  loué  par  Casaubon  et  par 
Gruter  l'a  inséré  dans  le  Vl*  vol.  de 
^!fkesaurîis  Criticus.  Des  lettres  et  des  poé- 
ati  se  trouvent  imprimées  dans  divers 
M.  G. 

.  Scrinwi  di  Correçaio.-' BemnelW,  Detle 

l  ÂTii  Mantovane.   -  TaMc.  Opere^  édlt.  de 

,  t.  IX.  — Tlraboschi,  Dibl.  Modenese.  —  DonaU, 

WttHm  Medica.  1,  «  et  •.   —  Cat«ubon,    In  Sueton. 

tCmtmris.  -  Barthitn,.  /n  Statinm  'Silv  ,  1.  t. 


norïATJEPî  II» 

DOBTiTl  {SihmU€m\  abbé  à  Lw^^Hei,  vivait 
audix-buitiètne  siècle;  ft  eî*t  auteur  du  Nm*uê 
ThrMùnru^  \>ttmm  ïn^cripHonum^  servnnt  d<* 
Rup[ïléTnpnt  au  recueil  d^Tni^ri plions  aneienne;! 
de  Muratoti,  2  y  M.  in- fol  te  jjremier  ouu  lient 
VArs  crificn  Lapià^ria ,  «ruvre  poiilbume  du 
ma^piis  Seipion  MafTeig  publiée  par  Donati.  Ln 
Ri^xïud  voL  conUent  le*  inscriptions  grecque*  et 
latines  recueillies  postérieurement;  L^ltet^liou 
très-utfle,  mats  où  Donati  n<%li||e  souvent  dîn* 
dr(|uer  la  provenance  des  monumenti^  épi^aplH- 
que^i.  Il  a  plusieurs  fois  été  induit  en  errpur 
par  Pierre  Gnocrlii  de  Hrescia^  dont  len  papier* 
contenaient  un  grand  nombre  d'inscriptions  cor- 
rompues ou  BuspecteA,  Il  a  en  outre  publié  eii 
italien  des  DUtkM  degli  Antieht^  pro/mU  « 
sacrtf  lib.  ÎI;  Lucquea,  1713,  in*4",  à.  D. 

Oretn,  tmeripUoiu  htlt/iPi,  I-  U  p  U^ 

nnnKTî  {Vitaitano) ,  médecin  et  naton- 
liste  italien  ,  né  à  Fadoue,  en  il  Mi,  mort  en 
mer,  en  t7fi3.  Il  était  de  rUIa^tre  famille  de» 
Donati  de  Florence.  Il  fit  sea  études  à  Padoiie,  el 
s'y  nt  recevoir  médecin.  Son  Kuût  ^Miur  l'his- 
toire naturelle  Ontralua  tïientdt  après,  et  i»en* 
dant  huit  années  il  parcourut  l'Italie,  Le  pap» 
lîenott  XIV  lo  chargea  de  vi&iler  le  royaume  de 
Kaples  et  la  Sicile  pour  recueillir  tous  les  ubiflli 
acienlifluueti  que  pourraient  présenter  ces  con- 
trée*. Arrêté  à  Me^^ine  par  la  \iaAf,  Donati  passa 
en  Iliyricp  et  visita  ensuite  la  licwnîe  et  TAlba- 
nie,  provinces  négJîgées|u9quG  alors  par  let  voya- 
fçeurs  et  1^  naturalistes,  A  son  retour,  it  obtint 
une  place  de  professeur  d'histoire  naturelle  à 
Turin ,  et  se  fit  autoriser  à  voyager  en  Orient. 
Il  avait  déjà  traversé  la  Syrie  et  i^É^ypie ,  et  se 
pro[H>sail  de  pa&ser  m\  Indes  ^  lorinioe  ayant  été 
dépouillé  rie  tout  ce  qu'il  possédait  ^  it  i«e  vil 
contraint  de  revenir  en  Europe,  et  périt  dans  la 
traversée.  Le  temp$  a  manqué  à  Donati  pour 
décrire  les  richesses  qu'il  avait  amassées  ;  ausM 
ne  connaît -on  que  par  des  tiers  une  partie  dn 
ftea  découvert!^.  Il  avait  confié  à  Jutes  Ponte- 
deri  le  Mïin  de  décrire  les  plantes  de  llllyrie; 
quant  à  lui,  il  se  proposait  de  donner  une  his- 
toire approfondie  de  toute»  Ips  pro<iuctioni  aut- 
mates  et  végétales  de  la  tuer  Adriatique,  Maîa  un 
n'a  de  cet  important  ouvraj^e  qu'un  faible  apeiçiip 
donné  par  Carlo  Rubbi,  sous  le  litre  de  :  Sagfio 
délia  Storia  Katurale  delV  Adriatico  Mare  ; 
Venise,  1750,  in-fol.;  trad.  en  français,  La 
Haye,  1758,  in-4o;  en  allemand.  Halle,  1752, 
in-4°  ;  en  anglais,  dans  le  tome  XLVII  des  Phi- 
losophical  Transactions  ^  année  1751.  Fo«ter 
a  dédié  à  Donati  un  genre  (donatia)  de  laxi- 
frages  de  la  Tamille  des  caryophyllées.  Cette 
plante  croit  sur  les  rochers  do  détroit  de  Ma- 
gellan. A.  DE  L. 

Biographie  titéditaU, 

*  DONATIEN  (  Saint  ) ,  martyrisé  à  Ifintes, 
vers  299.  Il  était  d'une  famille  très-considérée 
en  Armoriqi]e,et  professait  le  christianisme.  Dé- 
féré au  gouverneur  de  li  province  comme  fai- 


589  I>Of<ATlËN 

tant  de  nomhreux  protéljtet,  DoMtieo  Ait  ccm- 
duit  en  pritoo  ainn  que  son  frère  aîné,  Rogatien. 
Sarleur  refus  de  renoncer  àUfoien  Jétua-ChrUt, 
le  préfet  romain  les  fit  étendre  sur  des  cheva- 
lets ,  et  après  les  avoir  fait  torturer  kmgpeinent, 
il  ordonna  qu'on  leur  tranchât  la  tète.  L'exécuteur 
leur  enfonça  une  lance  dans  la  gorge  avant  de 
les  frapper  du  glaive.  Leurs  corps  furent  enter- 
rés près  de  Nantes,  et  sous  le  règne  de  Cons- 
tantin on  éleva  un  oratoire  sur  leur  tombeau. 
Vers  la  fin  du  cinquième  siècle ,  on  y  construisit 
une  église.  Plus  tard,  les  reliques  des  deux 
saints  furent  transférées  dans  la  cathédrale  de 
Nantes.  Leur  fête  est  marquée  au  24  mai. 

G.  Ilemchentas.  jieta  Sanetorum,  —  Dom  Ruinait. 
^cta  primorum  MaHyrum.  -  Ballkl,  ries  dê$  SainU, 
11.  -Droaetde  Maopertuy. /^  veritabUs  ÂcUi  det 
Martin,  I,  41«. 

*  DONATIEN  (Saint),  appelé  vulgairement 
DoifAS,  évèque  de  Reims,  iRort  en  389.  Il  fut 
le  septième  évèque  de  Reims.  On  ne  sait  rien 
de  sa  vie.  Ce  qui  Ta  rendu  célèbre  a  été  la  trans- 
lation de  sou  corps,  en  8G3,  par  Baudouin  I'%  dit 
Bras  de  Fer^  premier  comte  de  Flandre.  Bau- 
douin fit  déposer  d'abord  ces  rdiqiiesàTumhout, 
puis  à  Bruges,  dans  l'église  de  la  Sainte-Vierge, 
qui  prit  depuis  le  nom  d'église  de  Saint-Dona-  \ 
tien  et  fut  érigée  en  cathédrale  en  l&ô9,  par  i 
Philippe  II ,  roi  d'F^pagne.  Saint  Donas  ou  Do- 
natien est  ainsi  devenu  le  patron  de  la  ville  de 
Bruges  et  le  protecteur  ou  saint  tutélaire  de  la 
côte  maritime;  on  célèbre  sa  principale  fête  le  14 
octobre ,  et  celles  de  ses  translations  les  6  jan- 
Tier,  24  mai  et  30  août. 

Sarin»,  f  iffl?  Sanetorum.  —  J.  MoUnoM.  RfrapUw 
UUo  5.V.  Belgit*  etc.  —  Mjrlo!<,  l/M.  de  la  Métropole 
de  Reims,  -  Ralllet,  P'ies  des  saints.  -  Richard  et  Gl- 
raod.,  BibliotHéuMe  sacrée. 

«donâtillb  (  Sainte  ).  Elle  est  qualifiée  par 
l'Église  de  vierge  et  martyre  ainsi  que  Maxime 
et  Seconde,  ses  compagnes.  Elles  sont  appelées 
communément  les  saènies  Ttiburbï  (aknes,  parce 
qu'elles  souffrirent  àTuburha,  ville  prooonsu- 
laire  d^Afrique.  Les  uns  mettent  leur  martyre 
sous  Diodétien  et  le  proconsul  Anulin,  en  304  ; 
les  antres  sous  Valérien ,  d'autres  sous  le  pro- 
consul Galère  Maxime.  (In  ne  sait  pas  non  plos 
si  ce  fut  dans  la  grande  on  la  petite  Tuborlia 
qu'elles  souffrirent.  Quoi  qu'il  en  soit ,  l*Ég|ise 
honore  ces  trois  saintes  le  30  juillet. 

Dam  iDloart .  Âcta  primomm  Martwrwas.  —  Dos 
MâblIloB,  ÂnaUries .  MI.  -  TUleoMOt,  Méwtoireê,  eCe.. 
III  et  IV.  —Balllet,  yies  des  Saints.  -  Drouel*  Ma*- 
prrtoy,  ije$  vtritaHes  Actes  des  MartfTt,  II,  Ht.  — 
Richard  et  Giraud  .  BUtliotMéque  sacrm. 

DONATO,  nom  commun  à  phisienrt  person- 
nages italiens,  classés  ci-après  comme  soit  :  les 
Donato antérieurs  au  seizième  siècle;  les  doges, 
pois  les  litténteurs,  artistes,  savants,  etc.,  par 
ordre  de  prénoms. 

*  DONATO ,  sculpteur  toscan  du  treizième  siè- 
de,  ftat  un  des  élèves  de  Nicotas  de  Piie  qui, 
sur  les  dessins  de  leur  maître,  exécutèrent  la 
façade  de  la  cathédrale  de  Sienne  et  reçurent 
en  récompense  le  titre  île  ritoyens  de  cette  ville. 


-  DONATO 

Il  travailla  nnsai  à  la 
les  dernières  aanéet  du 
du  quatorzième  siècle. 

Ococnara,    Starim 
Diuomaria.  — 


MO 
d'OrvIito.dM 


deltm    Seaitmrm.    —   Tkvai. 


«a  et- 
Vmén 
det 


DONATO  { ùiOgi  ),  cttndtoal  «I 
nitien,  né  à  Venise,  décapité  è 
cembre  1386.  Il  entrm 
des Frandscafait,  dlnt  on 
écoles  de  théologie  de  rnaivanité  de 
qui  durant  le  schisme  de  TËgliae  k  celle  ^pd^nr 
se  déclarèfCBl  pour  Crteio  VL  Léouri  G«oa . 
général  de  l'ordre  de  Safait-FmçDit  aynldHi 
le  même  temps  pris  perfi  poar  I^Hl-fape  ■•• 
bertdeGefiève,Url)ahiVIIedéeiafa4éeha^sn 
grade,  et  en  l379fl  tHéHreDoMto  ftoérÉLLp 
pontife  employa  utilement  Dooalo 
négociations,  et  pour  se  rattacher  piM 
il  lecréaen  1380  eardiul  M  llti 
et  en  1381  l'envoya  avec  den 
auprès  du  roi  de  IVaplei,  Oiariee  m.  atifeb» 
tenir  la  sonmissioa  de  ce  luaiuryi  è  9KUiam 
exigences.  Charies  y  répowHt  m  déchml  k 
guerre  an  pape.  Uriteia  témoigiM  taoen^  * 
mécontentement  de  rinsoeeès  de  tsi  Upli.  cl  kl 
fit  arrêtera  If ocera.  le  13  Jaavtarl3i.%.  laaas 
ensuite  Donato  et  cinq  antres  enAMn  4i  «■§> 
piration,  les  Gtroeitre  à  la  qMflloa  il  Widl 
des  aveux  à  qudques-ona  d'entre  en,  pvdtf 
frenses  tortures,  auxquelles  il  aeMift  W-«lBfc 
Donato  souffrit  avec  nn  trèaipaadeHm^clb 
douleur  ne  put  le  Ibreerà  se 
Urbain  VTll  «iif^H  l'ai  air 
enfermé  dans  tiof  ritenw  I  Woerf%  le  il 
férer  k  Gtees, tm  l\  \e méitÊifiter.  QaÊârt 
canlinatix  fuTfAi  i^traoQ^éa  00  j^  l  li  «^ 
dans  des  sacs  par  \n  <>f4rm  du 

Watfdlnc.  Sertpinr  fjr^itis  Mimen 
Heu.  l/éJtorfa  Cenium*  mi„  tV  tM- 
metkM.  kUL  —  «ivMiHiili.  IfMC  ^a»  Bm^^^t^ 
tiemm,  VII,  tu 

DONATO  (  i^lélro  K  «r^tmir   vmt^i. 
Venise,  en  13S0,  mori  pràs  ée  VmAtmt^  #■ 
Il  était  évèque  île  l'jwf qii«.  PtvfoadttMal 
dans  les  droiti  tîwi  ut  catuin,  tt  U  tmém^ 
mes  les  plus  eioquimt*  dt  «m  km^i^  On  s 
lui  plusieurs  rU»citur«  Mir 
éloge  du  pape  kUrtto  V, 
Bâie;  —des  fpi^loljit  d 
vrafBs  sur  la  Ih^iilag^  «»  k 

ncfte  Marcel,  *  ftw  llMiialif^w 
dioe,  /NcMMMirv  mmuermi  *  t:fMi^ 

«DONATO,  fieisfrf  wê»itkrm^  ùrOtm^^ 
du  quinzième  sildft.  tU^  ûê  AanM^.tk 
surfAssa  par  le  Étylr,  niAb  m  pal  He^kri 
le  coloris. 

nMoM ,  mt  4^  rif toH  r#*if t. 

•DONAT#f/jttflU 

À  Vcidse,  nofl  m  I4M.  il  mA 
game.  On  •  dt  M, 
Commentain^  mt  It  JMkv 
dédiés  an  p^ft  Nd  Hi  •- te 

TniMne.   tm  m  If  !■  lija  mwÊm 


'é 


M 


•4 


DOIVATO 


«a 


iMiTiilTa  (  Ftunct^o)^  quatre- nngtiëme  dogâ 
fI?  Vetibe,  mort  ùàna  cette  ïilk.cii  lââl.  Tloc- 
nipàit  k»  efnptoifl  ie^  pFus  élc?éii  d«  Jà  républî- 
qwet  s^éfait  faît  remarquer  par  sa  sa^iesse,  Jors- 
qoll  rut  Hii  do^,  Ifl  2^  tioYi*mbre  i  5*5,  !l  s'op- 
po*a  ^ntfiiiqtienient  aux  progrés  <î^js  Turie*,  ft 
Diilatint  fa  neutraliié  de  ta  république  pendant 
lu  foenrs  eofre  Cba ries- Quint  H  Henri  ir  S<*s 
préaDcai>a1}&nA  poHlir|iien  ne  Tui  Oreul  pit^  ni^f^li- 
pis'l^  tetlresel  le*  arts,  il  fitacheirer  le  i^lais 
de  Stfat-Hârf ,  c^in^truirr  riiôtel  f1e<i  nionnaii'H 
rt  nMaubta  uti&  trè^belle  hibUothèqne.  Gîo- 
fiBal  Doiialu ,  m»ii  ccrasm,  fit  ion  omdoû  fu- 

ntiff  ft*rîri,  rifj» XJgjiaîiïriB*.  —  ImHoUnUlfC^fo- 
iM>!lATO  (  Léonard 0  ) ,  quatre- vliigt-<inzjème 
à^prtfiYfTiifr.  mort  le  17  juillet  iei2.  Il  avait  ^té 
i^feîa  enibaJii^deuT  a  U  cour  de  Rome»  et  y  ré^i- 
Elorsqu'il futëïu dogCt *«  10 jaovkr  1 0^)6. 
taon  a^étif  m*^îity  il  eut  à  r(*fM>nilr<'  k  4m\ 
i  fiape  Paul  V,  niensçant  la  républirpie 
ft^ÊÊtmt  4*€i.communiratiiin  ^i  son  ^nat  n'or- 
I  bini^^  en  litrerlé  tt'ua  diajiôLnc  di;  VU 
n  et  de  l*«bl>é  H@  ^erreaaf  arrêtés  pour  cn< 
I  ;  il  k  f^at  ne  rapportait  une  ancienne  loi 
aux  cc^âisàfi tiques  raequîâilîcm  ctc 
llaHbotlf;  fit,  «nfm,  la  riième  asseuiblec  n«; 
p|iti|MaJt  p&«  l4  tJL^ren$e  qu'elle  arait  faite  en 
fM  4i  bktk  àe  nouvel le<i  c<;ti£es  sans  sa  per- 
\  fipftff^ie*  Lc4>nardo  Di'^nato  refnsa  de  se 
'  au%  eiigentes  ilu  (watife,  et  lui  en- 
i  iVtm  iniedii  pour  lui  expliquer  les  molifa 
ie  iôfi  rrfu^.  P«ul  V,  irrite  de  Ta  réâistanee  du 
nement  Ti?ûiti*Hi,  pubiJa,  le  17  avril  low, 
r  aenteD^e  moïiitoriak  p*'tr  laquelle  il  itt^clit^ 
k  do}»e  et  tout  le  wnat  excommuniés,  et 
BfMiït  ta  sei^euHe  en  interrlit,  ai  daus  rruf^t- 
^I|t«  joiin  le^'ï  deov  lot^  restrictives  de  roroni- 
«^elésiastique  n'étaient  révoquées  et  les 
L  prêtres  détenus  rrmi^auK  main»  du  nonce, 
prépara  ^  celte  fulrnination ,  n*en  Tut 
l  êtvranté.  Il  fit  déren.>^  à  tous  le^  prélat jï  ou 
du  lerri foire  t en î tien  de  publier  ou 
'  ttflicber  aucun  t'crit  éfna:nant  de  la  cour 
.  Le»  Tini;t-qHa Ire  jours  de  délai  marqués 
litoîre  étant  expirés,  Donato  ûrdunna 
Buer  conïm<?  a irpa rayant  la  célébraUoo 
f  diTio,  Ht?  tu  us  h}^  corps  e(!cléj^iiis- 
,  A  û*y  eut  que  Idà  Jé^uitc-^ ,  les  Théatîns 
iqtieâ  couvents  dr  Capndns  qui  prirent  le 
|#obsener  rinterdit.  L+^onanlo  fit  sisnifier 
i  religieux  l'oriîre  de  quitter  immédiatement 
L  delà  ré[HîWique.  Les  Jé.wita*  de  Yi^nhG 
Ht  pme^ïiionm'îlement  au\  ll'imbeau^L^ 
\  U  «drée  du  9  mai,  iiurtant  chacun ,  tN?n- 
tt,  cLms  une  [tetlle  liûlte ,  une  lioKlie 
.  A  lues  commença  une  (guerre  de 
r,  d^n*  laquelle  î^ediAtinguérent  poarfe  pape 
!fiâ«u%  HflLinoiu  et  tïartinim,  et  pour  ta 
^l^>lo  S.irpî,  sprTite,pluseonnu«ous 


Ir  nom  et  Fra  Pattio.  Paul  V ,  fuyant  h  [mi 
d'effet  des  armes  spirtlunliei^^  fit  miuc  de  vou- 
lût j  joindre  les  temporelle?*,  11  assembla  dê«i 
troopes,  et  sollicita  Tappur  dp  TEspagne.  Oonato 
*e  mit  en  mesijrc  de  refjous^r  lu  force  par  fn 
force.  Ifeuren^ement  plu&leurs  puissances^  rt 
surtout  la  France,  B*eiilT«mtrent  |»our  arrêter  le^i 
conséquences  de  C8  stand«Eeu\  lilige.  En  im7^ 
Henri  ÎV  euvo^aen  Italie^  le  cardinal  de  Jo^ett^w 
à  TefTet  d'aftieuer  le«  ûmtx  parties  h  nu  accom- 
modemejit.  liC  cardinal  se  rendit  d'abord  à  Ve- 
nise, conféra  le  ih  février  avce  le  do^se  et  lo 
î^énat,  s'assura  de  leurs  disposilîons,  et  se  rendît 
à  Home  le  32  mars.  Les  rcmontranciSé  qu'il  fit 
au  pape  étirent  un  plein  succès,  et  Paul  V  iloumi 
par  écrit  au  prélat  françHais  le  pouvoir  de  traiter 
et  de  lever  llnterdil.  Le  L.-irdioal,  de  retour  à 
Venise  le  t)  avril,  exfwsa  au  do;;e  et  au  Menât  le-i 
ei>nditionâ  im[>osées  par  le  saint-^iére  ;  elle$  fin 
rent  acceptées,  à  TexcepLion  du  rétablissement 
de^  jésuites ,  auquel  le  gouvernement  vénitien 
ne  voulut  jamais  consentir.  Cette  diûiculté  nW.- 
]iéclia  pas  que  raccommode! ment  lie  £e  fïL  La 
fermeté  cîe  Donato  dans  cette  cireoustanc*  trouva 
b^atjroup  deptU-tisom.  Il  mourut  «ludquu^duuées 
plus  tard, dans  un  âge  tits- avancé.      A*  «te  L* 

Pn^ftf  Mifccl.  t-'itse  Ôonatiirtim.  -  ,U)v!|innlerni»  tjièià^ 

DO?lATO  (  iVlcoii*K*î^»tre-^'iRSN"ali>riièltUî 
doge  dé  Venise ,  parent  du  précédent^  mort  le 
?G  avril  tel  S.  Il  fut  élu  do^c  en  marf^  ]ni8,  A  Im 
placcdeGioTanni  Bembo,  et  rai*urut  le  moi**  mû- 
vant  Le  peiiple  reprochait  à  Kicola  D<5natiî  d  n- 
Toir  proposé  un  imp^t  sur  les  blé».  Son  éll^elion 
fut  le  sujet  d'un  ^randse^indftk  ;  etle  fut  rocca>iou 
dérives  san^tlantes  et  de  placarda  insultants.  I^rs^ 
que  le  nouveau  do|;e,  porté  par  le^  ouvriers  d« 
rarsenâl,tit  le  tourde  la  place  Saint-Mare,  le  peuple 
au  lieu  de  crier  Vtva  it  serfnissimet  Donafo! 
se  mit  h  erîer  :  Tira  ISani!  riva  PriuUf  et  ne 
daîî*na  p«.^  même  ramasser  l'argent  que  Donîito 
faiwiit  jeter.  Cette  mutinerie  était  un  des  pre* 
mîer»  symptéroes  de  la  prande  conîpiralioti 
fomentée  dès  lors  par  Alonzo  de  la  Cueva ,  m^r- 
quis  de  Ik'dmar^  ambassadeur  dTspaj^e  ;  cons- 
piration qu'Antonio  Priuli  ^  « uecesspur  imint^ 
diat  de  Donato,  e*Jt  tant  de  jïeme  h  comprimer. 

ilarut  iiittûirc  dt  ^VjviM,  IV,  ta  i. 

«-DOUATO  {AntGnio}t  diplomalo  vénitien, 
neveu  de  Lconirdo,  vivait  en  l&l S.  Il  était  au^s^î 
diitingué  par  &câ  lalenb  que  car  sa  nai»Aanr.e. 
Après  avoir  rempli  avec  liooneur  di  vcr&es  elmines 
im|]ortantesdela  république,  iifuti'nvoïé  comme 
ambassadeur  k  Turin,  Le  (couvcrtiement  véni^ 
lien  ayant  voulu  réi^ler  avec  CliaHes- Emma- 
nuel l*%dit  le  Grand,  dfic  de  Savoie,  k- compte  des 
«ulfeiidef  qui  lui  avalent  éié  pfotnls  pour  soutenir 
la  guerre  contre  TËspagne  ,  il  se  trouva  que  le 
TÏiic  n'avait  i»«*  loue  hé  La  tirtalHé  de»  «HnnwMi 
que   ta  ré|ndï|Tfine  avait  eUToyée*.  Cet  Argent 


64S 


iX>NATO  —  DONœURT 


«Tait  passé  par  les  nains  d*Antoiiio  Dooato  :  fl 
Alt  inaiidé  devant  ie  sénat  Ténitien  pour  sejoa- 
tifier  des  soupçons  que  ce  déficit  faisait  planer 
sur  loi.  Ses  réponses  peu  satisfoisantes  et  bîeii- 
tât  sa  fuite  confirmèrent  l'accusation  dont  il  était 
l'objet  Sans  avoir  égard  aux  précédents  et  à  la 
haute  position  du  coupable,  le  sénat  ordonna  la 
confiscation  des  béent  d* Antonio  Donato,  le  dé- 
grada de  la  noblesse  ainsi  que  sa  postérité,  et  le 
condamna  par  contumace  à  être  pendu. 

Léon  BruAlart,  Comipondm»eê,  illS.  —  Dara.  his- 
toirt  tf«  Feniu.  IV,  îM. 

*  iMiiiATO  (  Bernardino  )\  philologue  italien 
du  seizième  siècle,  né  à  Zano,  près  de  Vérone. 
11  professa  les  lettres  grecques  et  latines  à  Pa- 
doue,  à  Capo  d*Istria  et  à  Parme.  En  1&32,  il 
publia  dans  cette  dernière  ville  un  opuscule  in- 
titulé :  De  Laudibus  Parmx  et  de  studiis  hu- 
numitatis.  Ensuite  il  passa  an  service  du  duc 
de  Ferrare,  et  enfin  il  retourna  dans  sa  patrie 
en  qualité  de  lecteur  public.  On  a  de  lui  une 
traduction  latine  de  la  Démonstration  évangé- 
ligue  d'Eusèbe,  qui  a  été  magnifiquement  im- 
primée. C'est  sa  traduction  qui  accompagne  le 
texte  grec  dans  l'édition  que  l'on  a  donnée  de 
cet  ouvrage  à  Paris  en  1027.  Les  éditeurs  n'ont 
point  averti  qu'elle  fût  de  lui.  Donato  a  traduit 
aussi  le  livre  de  Galien  des  Passions  de  Vdme^ 
celui  de  Xénophon  Sur  V Économie  et  les  deux 
livres  d'Aristote  sur  le  même  sujet.  C'est  à  lui 
que  Ton  est  redevable  de  la  première  édition  du 
texte  grec  de  saint  Jean  Chrysostome  sur  saint 
Paul;  de  celle  d'Œcumenius  en  grec;  de  celle 
d'Aretas  sur  l'Apocalypse;  des  deux  livres  de 
saint  Jean  Damascène,  De  Recta  Fide;  d'une 
édition  de  Macrobe  et  de  Cenaorin.  Donato  est  en 
outre  auteur  d'un  dialogue  intitulé  :  De  Plato-  \ 
nicx  atque  Aristotelicx  Philosophia;  Di/fé- 
rentia;  Paris,  IMl,  in^.  M.  G. 

Maffel.  rtrona  IMirjlrato,  1.  4.  ^  Bembo,  EpUtotm. 

*  IMI9IATO  OU  Des  ATI  {Geronimo  ),  homme 
d'État  et  littérateur  vénitien,  né  à  Venise,  mort 
à  Rome,  en  1513. 11  était  d'une  fiimille  patri- 
cienne, des  premières  de  Venise ,  et  commanda 
dans  Bresda  en  1490,  puis  dans  Ferrare  en  1498. 
Il  fut  nommé  ambassadeur  en  1610  auprès  du 
pape  Jules  n,  et  réussit  à  réconcilier  le  souve- 
rain pontife  avec  la  réptibliqne  vénitienne. 
Érasme  fait  de  Donato  le  plus  grand  éloge  ;  en 
pariant  de»  lettres  de  ce  diplomate,  il  dit  :  Epis- 

tolx déclarant  itlum  quidvisprsutare  po- 

tuisse  si  voluisset  hue  animum  intendere.  On 
a  de  lui  :  une  traduction  latine  d'un  Traité  d'il- 
lexandre  d'Aphrodisée  ;  —  une  Apologie  pour 
la  primauté  de  r  Église  romaine;  1535,  —et 
dnq  Lettres,  IM}. 

Bayle,  DtehomnHn  Aistorifmw  -  FëMOms,  MM.  mêé. 
•C IV-  ^1.  -  Knême,  M  demromUmù.  -  P.  Jovc.  Blof, 

*  DOHATO  (dovamné-Paolo) ,  eootroversiste 
iUlien,  de  la  fiuniile  do  4)récédent,  vivatt  en 
1569.  Il  appartenait  à  l'ordre  dea  Carmes,  et 
passait  pour  un  théotogien  et  un  philosophe  dis- 
t«|né;  il  a  écrit  plusicors  ouvrages  de  contro- 


verse. On  a  de  lui  : 

num  in  dictU  ArisioieiU  ei  S.  Th 

tuor  liM;MwBtaae^ti7B,kt4\   . 

Ptorre  Marcel,  FUm  Dnmtmrmm.  -  U 


tiem,  n,  117. 

DOHATO  (  Ifieotas  ),        nb 
en  1705,  mort  en  1765.  0  ii»        i^  < 
missions  diplomatiqiiea,  d       bm 
beaucoup  de  talent  L'étbue«|Oli 
tique  et  du  cœur  hunafai  le  mireni  i 
développer  sea  idées,  dana  un  oam 
£'  Vomo  di  Govemo^  dana  lequel  Tan 
avec  tact  le  caractère  et  les  qualités 
véritable  homme  d*ÉtaL  Ce  livre  a 
en  français  par  Rohînet,  Uéfçe,  176 
4  vol.  in-12.  Donato  a  égahwwt 
torze  vohraies  d'owrageamannscriu 
quels  on  remarque  InstrwBkmi  pfi 
no^j/l,  dialogneaqoif   — 
toutes  les  i 


ttcrU. 

*  DOHATO    (ZMO)»   I 

Maestro  Zeno,  peUn  àt  ■  vo 
à  Vérone,  florisaÉtt  à  la  fia  ^ 
dana  les  pranièrea  aonéea  da 
On  a  de  lui  à  Saint-Martii  da 
représentant  ce  saint  Cet 
avec  beaucoup  da  soin; 
d'une  extrême  simpHdIé 
par  et  le  coloris  exed 
du        tévè(     .        la 
I        II  ,  j 

ti      ai»       »  M  j  I 

vëu*,  y  puH  la  piM  B  B I 
eneffstonnetiMvnaK  «i 
dans  sa  patrie. 

Vanrt./'ite.-Oftaaai.. 
FUtoHdk 

DOXATO.  FOffS  D 
DOXCOCRT    {Heh9  9-r> 

poêle  religknx  et  canoairtb 

mont  (Lorraine),  k  14  1 

Pa     .V      1783.1160 

de»ai  BtCBB 

redioB  ocs 

de  faii  :  CcJuif*»  «"^        pmmmi 

delareligiomeidêlM  dà 

Paris,  1765  et  1 

titre  d'Opmciclei  ai 

Paris,  1772.  4  voL  l  — 

iuels  à  Ft       » 

paroisse  i     u  n  • 

Insirue     »  tep  ■       *« 

«en/  les  àewHn  ■■  m 

Paria,  1783,  3  v<oL       ■«£  — j 

noires  duêk 

Au        Mifa 

à  lai  i 

l  «e 

(       ttfei 


\.^\ 


DONCOURT  —  DONDl 


sm 


de  Saint-Sulpice ,  par  Bretoa- 

X. 

amen  ''«•  nietionnairei  historigtiei.  — 
rancê         'aire, 

.1        iK   {Prosper).   typ  e 

à  fa       en  1794.  m       en  ..        il 
ser      »  à  la  1 

IK 

n         «et  aveu  ics 

Liuuiiics  DOcsctie  en 

ri 
de  I" 


iiumbre  a  uu  v  i  o^es  or* 

s      he.  i<t  pu 

vivS 

,  oiiH  tt  ;  j  o  i  /  , 

eSi      i            fh          ;  ioi9,  ; 

riti      rts  prvuL                    la  i  e 

ri       deTric ,  civ.i  n     ,  »-; 

irn  trat        de  ic 

a         l'un  uu 

et  (it  ^6vitc  d         nnu/u6. 

GUYOT   DE  FèRE. 
France  littéraire. 

rues  ) ,  en  latin  Dondus  ou  De 
*t  mathématicien  italien ,  né  à 
d'une  famille  patricienne,  mort 
il  alla  s'établir  à  Chioggia  pour 
^ecine,  et  fut  reçu  citoyen  de 
;  compilation  médicale  dans 
Il  un  î^rand  nombre  de  remèdes 
«jin  (Wiggrcgnfor.  Aussi  versé 
atiqiios  qup  dans  la  inc^decine, 
norlo'^»^,  (]iii,  en  IGi"!,  fut  placée 
^        ,  a  Pailoiie.  Piv^^jne  tons  les 
c        ndii    ri'tto    horloge    avec 
up  jM'i>con<ii<l('ral)lt'  et  bien  plus 
)ondi,  fils  dt'  Jacques   {voy. 
Il  n'est  pas  plus  exact  <le  dire  (|ue 
par  Jacques  Dondi  fut  la 
1  rouajjes;  il  en  existait  déjà  un 
,  comme  on  le  voit  par  quel- 
(Parad.,  c.  \\\  et  par  le 
îlironiqueur  Fiainina ,  lequel 
i  la  |)ériode  com[)rise  entre 
là  /sur  le  clocher  de  l'éi^lisc 
1  )  unnni  lioroio^iuni  ad- 
m  tinlinabnlum  grossum 
unarn   campanani    X\IV 
eniin   XXIV    horarum 
I        irima  hora  noclis  dat 
d  duos  i(  tus  ,  in  tertia 
loi,  et  sic  distinguit  horas 
le  necessariurn  pro  omni 
idtori,  Scnp tores  fient  m 
rirait    pas    c^i)endant, 
iquefois,  enlever  à  .lac- 
i  av(»ir  con>lriiil  i'Iîorloge 
iiiller  ainsi  an  pr«>(it  dr  >on 
semblent  hiiMi  alh's 
cistj{.   —   T.    \IV 


îéf,  pAT  l^pttiptic  »uifaote,  rspfMirtie  fièr  Pnf»** 
dopuli  : 

tytvaii  ficrdirci  rjiLiâoii  f^tq^m  bnciti  rnccultl  unii. 
Ûïlilli  ôtUotu  ^(Fl£,  hjt  cuiruuui  orhL 
An  inrd:ici4  nithl  4:fïlLiiii<i|af^  H  «Mf  ri  tii&nr. 
Quo  niinc  rurpore   rfmnHitut  rtreere  prrffo  . 
ttriqvie  natnqiie  meU  ma  net  ir»  umiit  ilbciju. 
ijuin  proE^ul  Dic^elOB  moaUtut  ne  v^rilae  Uitrï* 
Tcmpui.  el  |iwldbîl£ii  niiinf  ra  qnod  ecttUgU  hcirflf. 

Et  |»4-fiTi  mLTil',  vel  f  rriliot  LiidLnf<|up  precmrr. 

Ce  fut  encore  Dondi  qui,  en  i  Jjl^  trinna  |i* 
premier  ïe  sf  çret  de  fflirc  du  m*I  «vec  l'eatï  d^  la 
fontaine  d'Albano  dins  h  padoumi.  On  ii  de  i^^ir- 
ques  Dondi  ;  Promptuarhim  mx^dkmx,  inqun 
non  sohim  /aeutiatfi  simjihcînm  et  compQwi' 
l^rum  fiitdicanienlonim  dt^chrnntur,  verum 
eiîmn  qifSi  quibusm  mm  Mm  medimmeHfa  ntaf 
fîC€omfmtîata,  t  mîtnhm  mtvHets  cnpmiMttmi* 
efmàroordmemùnttrtiitir;\mhrf  H«t,  îh^li, 
1570,  in-ToK;  traduit  en  îlalieti,  Venise?,  ib'M, 
i:)40,  in-ft*.  Leadenuérea éditions  |jor1  «il  le  IJlri* 
iVAgffregniùr.  C'est  un  T(^m\\  A'  tous  tca  r#- 
mèdei  rites  j»ar  les  auteurs  |»rfçs,  latrris,  nrAtieJi  ; 
—  De  modo  canficitndi  jiniîs  r^  ûquis  tfitiâix 
Aponctisibtis  et  de  fiuirti  ei  refluimi  maris; 
imprimé  dans  le  De  iî^^icM»  VetuMe,  l;i7î  Jn- V\ 
«  Donili  :i  fait,  dit  la  Ihographie  %Hédï^tth^\m 
abr^é  estimé  de  Timmense  traité  di' H p^ïUi^» 
évêque  de  FtTrarc ,  sur  Ja  *.i^n»fic3lioii  des  Tiiolh. 
€e  tniTaiJ  n'a  paît  été  publié,  mais  on  m  |Hnit 
^uére  douter  que  Jean  BaiN  et  le  frarfcjàcjuii 
Nestor  ïi'eii  aient  proUlé  dan*  leurs  diction* 
nairev 

Papadopoll,  Uittor.  G^mnas.  Patav ,  vol.  Il ,  I.  1.  — 
Tiraboschl.  Storia  délia  Letteratura  italiana,  t.  V, 
{   p.  19S.  —  biographie  médicale. 

DOXDi  DALL' OROLOGio  (  Jean  ),  médecin 
I  et  astronome  italien ,  fils  de  Jacques  Dondi ,  né  à 
Cliiog(;ia,  en   1318,   mort  an  mois  de  février 
I  1389.11   fut  nommé  professeur  d'astronomie  à 
I  Padoue  en  t352,  et  lecteur  en  médecine  à  Flo- 
rence en  1368.  Deux  ans  après  il  retoama  à 
'  Padoue,  et  se  rendit  ensuite  à  Gènes,  où  il  mou- 
I  rut.  Livré,  comme  son  père,  à  l'étude  de  l'astro- 
I  nomic  et  des  mathématiques,  il  inventa  aussi,  et 
exécuta  lui-même,  une  horloge  bien  plUÀC4)mpli- 
(|uéc  encore,  et  (fui  fut  placée  dans  la  bibliothèqun 
de  Pavie.  Ce  travail  lui  fit  le  plus  grand  honneur, 
et  lui  valut  le  surnom  de  DalV  Orologio,  devenu 
dans  la  suite  le  nom  propre  de  sa  famille.  Plu- 
sieurs biographes  ont  avancé  faassennent  que  le 
surnom  de  Ab  Uorologio  ou  DalV  Orologio  avait 
déjà  été  donné  à  Jacques  Dondi  ;  pour  les  réfuter, 
il  suffît  de   citer  le  passage  suivant,  de    Pé- 
trarque, qui,  dans  son  testament,  dit  :  «  Johan- 
nem  de  Dundis  pbysicum ,  astronomorum  priii- 
(ipem,  dictum  Ab  Uorologio,  propter  illud  adroi- 
randum  plauetarum  opus  abeo  confectum  quod 
vuigus  ignarum  horologiiim  esse  arbitratur.  » 
Dans  le  tome  XX  des  Mémoires  de  V Académie 
(tes  Inscriptions ,  Falrx>net  a  parlé  de  l'invention 
de  Jean  Dondi,  mais  en  Tattribuaut  à  Jacques. 

18 


547 


DONDI  — 


L'anteur  <le  rarticle  Horloge  dans  V Encyclopé- 
die ne  fait  aussi  mention  que  de  Jacques.  Un 
écrivain  français,  contemporain  de  Dondi,  Phi- 
lippe Mazères,  dans  soo  Vieux  Pèlerin,  a  Tait 
une  curieuse  description  de  cette  liorloge  ou  plu- 
tôt de  ce  planétaire.  On  y  voyait  non-seulement 
les  heures  du  jour  et  de  la  nuit ,  les  jours  du 
mois,  et  les  (êtes  de  l'année ,  mais  aussi  le  cours 
annuel  du  soleil ,  celui  de  la  lune  et  les  mouve- 
ments des  planètes.  Cette  grande  macliine  était 
si  compliquée,  qu'après  la  mort  de  Dondi ,  per- 
sonne en  Italie  no  fut  ca|>able  de  la  faire  marcher. 
Jean  Dondi  décrivit  son  invention  dans  un  ou- 
vrage intitulé  :  Planétarium,  L'original  ainsi 
qu'une  copie  faite  an  seizième  siècle  existaient 
encore  à  Padoue  du  temps  de  Tiraboschi,  dans  la 
bibliothèque  de  l'abbé  François -Sdpion  Dondi 
dair  Orologio ,  depuis  évêque  de  Padoue.  Le  Ca- 
taloçue  des  manuscrits  d'Angleterre  et  d'Ir- 
lande indique  deux  manuscrits  du  Planéta- 
rium, t.  I ,  p.  70,  t.  II ,  p.  48.  Cet  ouvEagc  se 
divisait  en  trois  parties  :  dans  la  première,  Tauteur 
Indiquait  les  rouages  de  laiton  et  de  cuivre  qui 
formaient  cette  grande  machine ,  et  qui  s'éle- 
vaient à  plus  de  deux  cenb;  dans  la  deuxième,  il 
montrait  de  quelle  manière  ces  pièces  doivent 
être  jointes;  dans  la  troisième,  enfin,  il  enseignait 
comment  il  (aut  s'y  prendre  pour  réparer  les  do- 
rangements  qui  peuvent  survenir.  Il  déclare  qu'il 
est  llnventeur  de  cette  machine;  mais  il  a\ouc 
en  avoir  trouvé  l'idée  dans  un  ouvrage  de  Nova- 
rese  Campano  *.  «  Idcirco  iinaginatus  sum  opus 
materialecomponere...  et  ille  nobis  adjutor  sit, 
qui  banc  fanaginationem  pulchram  primo  duxit 
ad  mentem...  Sumpsi  liujus  autem  propositi  et 
imaginationis  exonlium  ex  subtili  et  artificiosa 
imaginatioiie  Campani,  quam  docuit  in  sua  thco- 
rica  planetaruro.  »  Dans  un  autre  endroit  de  son 
livre,  l'auteur  dit  qu*il  le  compq^  en  13C4.  Ti- 
raboschi indique  encore  un  ouvrage  inédit  de  Jean 
Dondi  :  Modus  Vivendi  tempore  pextilentiali. 

Son  fVère,  GaMel  Dondi,  mourut  à  Venise, 
en  1388.  II  ftit  aussi  médecin  et  astronome.  Il 
jouit  en  son  temps  d'une  grande  réputation,  et 
acquit  une  fortune  considérable.  H  composa, 
dit-oo,  des  tables  astronomiques  pour  relever 
les  inexactitudes  des  fiuneoies  tables  du  roi  Al- 
phonse. Kalconet,  dans  les  Mémoires  dtésplus 
haut,  prétend  que  Gabriel  était  le  fils  et  non  le 
frère  de  Jean  Dondi. 

TlraboflchW  Storim  <UUa  ijtltermtura  Italiana,  i.  v, 
I».  lM-t04.  —  l.'4bM  Ubtat,  dant  In  Memoirt»  de  fÂ- 
ccûémiê  det  Inaeriptiom  et  Bêttft-Uttrt$,  L  XVI. 
p.  fl7. 

DOXDi  DALL' OROLOGio  (  CkarUs  •  An- 
toine, marquis),  naturaliste  italien,  né  vers 
17&0,  mort  en  1801 .  11  consacra  sa  vie  et  sa  for- 
tune à  IVtude  et  aux  progrès  des  sciences  natu- 
relles. On  a  de  lui  :  l*rodromo  delV  istoria  na- 
turale  de*  monti  Euganei  ;  Pailoue,  1780,  in-K"  ; 

—  Saggi  di  osservaztoni  fisiche  faite  aile 
terme  de'  nuyi/é  Euganei  ;  Padoue,  1 782,  in-8**  : 

—  Saggio  di  îitologia  Euganea,  ossia  distn- 


DOMDIfil 

buzione  nuiodiea  e  ragkmnta  del 
zioni  fassili  de*  montl  Euganei  ;  da 
moire*  de  f  Académie  de  Padoue ,  i 
p.  164-184;  —  Uttera  al  />.  ab.  Tt 
la  di  lui  M f maria  intorno  aile  P 
fossili  de*  monti  Euganei;  Padoi 
in- 8*  ;  —  Memoria  sopra  il  modo  \ 
le  piante  malate  fruitSfere  eda  h 
doue,  1795,  in*8<^;  —  Leilera  intorn 
trière  de  Mot/etta  nel  re§no  dt  A 
Letlera  continente  aleune  osterrazi 
la  pietra  caleare  o  nitrosa  del  picc 
fetta.  Ces  deux  lettres  oat  été  insérèi 
Opuscoli  scelti  suite  scieme,  t.  XI 
t.  XII,  p.  30C. 

Tlpaldo.  tioçrmtm  dttti  Itmi. 
D09IDI    DALL'  OmOLOCIO  (fTflJ 

pion  ) ,  évéque  de  Padoue,  tbéoli^icn 
lojnie  italien ,  frère  de  Cliaries-Antoii 
né  le  0  janvier  I7ii6,  mort  le  G  ocli 
Après  avoir  foit  ses  éludes  au  oolléae  « 
k  Blodène ,  il  entra  dans  les  or. 1res 
s'acquittant  avec  zèle  det  ilevoirs  du 
sacré ,  il  s'occupa  activement  de  trai 
raires.  Ses  écrits,  consacrés  à  des  qu 
morale  religieuse  et  d'archéologie  sacnsi 
une  grande  réputation.  L'Acndémie  des 
et  l'Académie  des  Sdenees  de  Padoœ 
dans  leur  sein.  !ioininé,  lora  de  Tor 
du  royaume  d'Italie,  membre  dn  c 
Dotti,  baron  et  conunandeor  de  Toi 
Couronne  de  Fer,  il  fut  appelé  en  1 807 
de  Padoue.  Bien  quil  eût  prit  éner 
parti  pour  le  pape  en  1809 ,  l'cmptri-w 
songea,  dit-on,  à  lenonuMrarclievt 
mais  Dondi  répondit  par  on  refusa  i 
positions  qui  lui  furent  faîtes.  11  ae  m 
au  oondle  de  Paris,  et  prononça,  da 
Notre-Dame ,  l'oraiion  funèbre  de  Bn 
rie  Casanzoni ,  évèqne  de  Fdtre.  il  u 
suites  d'une  rhute  qnll  81  dani  une  de 
pastorales.  On  a  de  lui  :  JfrMoria  sop^ 
e  Giovanni  Dondi  ;  imprimé  4Mt  k» 
r  Académie  des  Sciences  de  Fadome 
Due  Lettere  sopra  tû/akbricm  éella  c 
di  Padova;  Pidooe,  1774,  in-12;* 
sopra  i  doveridelie  eUnutrmis:  1  i 
in*  1}  ;  ~  SiNotfo  to  foe 
di  PUeo  Praim;  I  r:  —  /l 

pa9e//(rciUHifiiire       m     ■       Pais 
—  Sopra  /i  CimUf%i  \r 
more  oscMlontfi  nnmili       i      m 
dooe,  1809;  — INJMrteMt  «i 

diseiplima  e  le  fwjfnwnnu  * 
Padora^sino  ai  XiVmaoh;^ 
in-4». 

Tlpaldo.  Btnermjim  dtgU  tUL 

DO?iDiaii  (Girii  ).  bM 

italien,  né  à  Ancûns,  «■ 
iC78.il  entra  en  i6)7  é^m  «• 

professa  pendant  «lix-scB  * 

lèfBe  Romain,  et  r  * 


549 


DONDIÎSI  —  DONGFXBERGK 


SSO 


aas.  On  1  ck  lui  •  Venettts  de  viaase  pirùttea 
Triumphits,  cat^tcH  heroicum;  Rome,  1^38, 
in-fbl.  ; —  Delphino  GenetMiacon,cûrmen  he~ 
roécum;  Rome,  1639,  in-fol.  ^  -^  Oraiionfiâ 
dnx:  altéra  de  Chrïsli  Domlni  ertiHaiUmx , 
altéra  de  Vrhani  VIII,  poniificiê  maximi  » 
/Tijict/Mi/ti  ;  Rome,  1642,  in-ful.;  —  Carmina 
de  varHs  arfumtntis  ;  Venise  ,  1  Gàâ ,  în-8'  ;  — 
Historia  de  relms  in  Gallia  gi'stis  ah  ^Iai^^ii- 
dro  Famesio,  Parmœ  et  Placent  Lv  duee  illf 
ntpremo  Belgii  praefecto;  Rome,  1073,  in-fol.  ; 
réni|Mrimé  à  Nnnmberg,  in7&,  în*4^.  Cet  oy- 
Trai^  qui  fait WLiXtkV Histtàre  de$  Onerm  de 
Flandre  da  jésuite  Strada ,  nVii  a  pas  In  mérite. 

âlcffaoïbe  et  Soathwell,  Bibiiotkem  jirriptoritm  St>fié- 
tmiiM  Je$m.  —  TlraboMhl,  Storia  déli*t  i^ierttiitra  Ita- 
limma,  t,  ▼III. 

*DOXDO  {Lodovico),  peintre  maiitouàQ, 
travaillait  en  1585.  On  voit  de  M,  âân^  la  $a- 
CTMtie  de  Saint- Dominique  de  Sii^iië,  un  bon 
représentant   la    Multiplication   des 


,  Cwnni  itiyrieo-artiitUt  diîien*. 
•  D02CD0LI   (Giacomo),  peintre  de  l'école 
vériUciine,  né  à  Vérone,  vivait  dans  cette  ville 

«■  IMO. 

«  iitl ,  r:miâa  e  eompendU»  itsrfcw  44tla  dmi 

oo^inrcci.  iiny.  Mastellcttj^. 

Ipr^ii  i Jérôme- Marie- Laurent)^  me- 
né h  Bologne,  vivait  vers  le  oorn- 
[  du  dK-huitième  siècle.  Il  pratiqua  la 
P  a  Boinjznc,  et  futprofe^^ur  de  ehirurgie 
4iii«  k  ^^^nà  tn^iftitai  de  cette  vîlle.  On  a  de  lui  ; 
taiti  prerttu:iwni  erefjoledavmrsé  deceru- 
mei  m  me^i^t  *\llc  petth  pff  governo  dî  m 
MêUt  e  df^n  éfiffsfi;  Bologne,  1721,  in-4'\ 

llir*    iHrti^mmitrt  historique  de  la  Mfdecme    -  iHo- 
I  mféi€^tf. 

^MUlKAr  (François),  amtmv  dramatique 
^'•aBçajj* ,  livniit  ^pts  !«>  milieu  dît  di\ -septième 
likic  II  e^t  railleur  d'une  consiilie  peu  connue 
ffllmi  :  Ln  Cocue  imaqfnmrr ;  Paris, 
t ,  tu  tm  atte;  elle  avait  déjà  été  représentée 
i|«l^,  tous  un  titre  moins  tianti  :  Af^  Àmùur$ 
€ÂUif^pf  H  de  Céphixe.  L'avi*  au  lecteur  ren- 
èmw  d*?  curieux  détails  sur  les  premières  pièee^ 
4û  ftvMtftu^  M,  de  Molière,  et  notamment  sur 
!#•  tytfU  émiufinaire ,  qui  fut  joué  quarante  Toî* 
itt**,  malgré  les  chaleurs  de  Tété  et  le  ma- 
da  m.  G.  B. 

tt/dgiw  é*  f«  Bibliothèque  dramaiiq'iAe  dt  M   /ft 

iitSAiT  (  ihtçurs  ) ,  en  lafin   tk^nellnsi ,  ju- 

nvulte!  frmoiis,  né  à    Cliàlon-sur-Saàne,  le 

ml>re  là'îT^mort  h  Altoif,  m  Franconien 

»  I  mai  IVJK  11  étudia  le  droit  u.  Toulouse  et  h 

ar^,  obtint  le  grade  de  dorïeuren  hVàl,  et 

iça  ta  méri>e  année  h  profes*;er  (tans  cette 

tille.  Ayant  adopté  lo*^  pHncipCA  àf  la 

!ïp,  Il  rmirot  de  grands  dan^jer*  lors  de  la 

-BarthelemT,  mais  il   fut   ^auvé  par  sie* 

*  »  tandK  fpir  ceux  de  Ramu^  à  Paris ,  reux 

f'Tai  à  Tou|(>iise ,  se  souilldienl  du  sang  de 


^Cbfit/dgiw  I 


Ipura  maltrei^.  Apres  aifoir  fé^ôurné  Geû^irr,  H 
fut  appelée  lîejdi'îbt^rijj;  pouT  y  etise%netledrutt 
H  j  était  recteur  de  runiverâtlé  loniqu*il  j^ftcfitat 
en  |^7!lf  une  chaire  k  Leyde;  mali  i]rwt  ra 
rimpmdpncft  tîe  prenilre  parti  pour  l'une  deji  fa^- 
lioniâ  qui  divicaîent  alors  la  Hollande,  U  fût 
obligé  de  retourner  en  Alletna^gne,  oii  il  prufesia 
jusqu'à  sa  mort  dan»  là  vMle  d'AUort  Doncau 
fut  l'un  des  plus  savants  interpr^t*^^  **«  ^^^^1  ™- 
main  ;  sa  mémoire  était  e\cellente,  et  Ton  assure 
qu*ij  Mvait  par  c^Fur  tout  le  Corpm  Jura.  L'è^ 
véque  de  Valrtiee  Jean  de  MoniliKc,  autrefois 
partisan  <1«  la  rlottrine  dt-s  réformés,  envoyé  h 
la  diète  de  Polof^ne  pour  y  favoriser  rélectiiiin  du 
duc  d'^Anjou,  ayant  publié^  dans  le  but  dé  dis- 
culper ce  prince  ilc  la  part  quVn  Tncouail  d'à- 
voir  pri$<e  au  inaî^iMM^re  dt;  l.i  i^nt-IMliélenry, 
im  écrit  intitulé  :  Defemio  pro  éituëtrU$mo 
Aftdium  duce,  ad  versus  calnmnim  ^imrttm' 
dam;  ia73,in*s°.  t>oncau,sous  le  pm^idnnyme 
àt-  S^cbarie  Fumestems,  y  ttt  une  réponse  hatnle 
«l  énergique  :  Ààteritm  htijm  ipiiuâ  De/m- 
ilQnis  calumnia^ ,  Dffmilo  pro  innfycente  tuf 
millium  Qnimarmm  san^xtin^  in  Ùoiliae/fuso; 

I  j73  et  1579  ,  in-**%  Ott  trouve  la  traducUon  dn 
c*â  deu\  pièces  dans  le  second  voltime  des  Af*^- 
moires  de  VEêtaî  de  France  sous  €f tartes  /X- 
C^jasprit  alors  1^  défense  de  Montluc,  en  faisant 
paraître  ^  fous  le  lollede  Tanonvine  *  Prescrip- 
ttù  pro  Mùntlucîùi  epkcopi»  Valentino^  ad- 
versm  UheUnm  editum  si/à/atso  nomme  Ztf- 
charte  Furnesteri:  Anvers»  ïà74,  în'S*;Lyon, 
1575,  in-8^  Dans  celle  polémique,  Doneau  dé- 
fejjdait  une  cause  éminemment  Juste;  mais  i\  eut 
toute  ia  vie  le  tort  de  se  monli^r  rennemi  de 
Cujas ,  et  de  chercher  à  ternir  sa  réputation.  Les 
ouvrai^efl  de  IKiocaû  ftont  des  traités  ou  com- 
mentaire» sur  divers  titres  du  Drgeste  et  du  Code, 
publiés  séparément  à  Paris ,  à  Francfort ,  à  Het- 
dellïerfi,  etc.  Ils  ont  été  réuni»;  îNaple»,  t7C4  , 
a  vol  m-fol.;  Rome,  ISa7-l833»  12  vol,  in-fol.; 
Florence,  ig^i-l&47,  12  vol,  in-i*-.  E.  Bi:cTfiRn. 

TaliJ^nd.  f^  f'ia  detptHi  c4lébrr%  JtfriaennUtiUff  - 
na4)fiftt,  Mémùittê.  —  Pri^f  per  Mirrhin^l,  intUnn  i^% . 
l.  fil.  1,    p.   (».  —  IHeérirti,    Mê'mtArû*.  —    Moréri» 

Situricantm  tnMcriptitf. 

fio.YGlL,  roi  d'ÉcoBae ,  mort  en  BRO.  Apr^* 
avoir  rt^rimé  une  insurrection  de  se»  sujeU»  Ir- 
rités de  sa  sévérité  Jï  se  rioya  dans  la  Spej ,  en 
marchant  centre  les  Pietés. 

tiu^GARU,  roi  d'ï^cosse,  mort  en  457.  Il 
ré^a  à  partir  de  Tan  45î  ,  at  gouverna  avec  sa- 
pesBc.  Il  intro4Îui!*it  dci  réformes  relteieuse»,  et 
fit  rtisparaltrc  le*  dernières  tracer  du  pélagfaniame. 

II  tnourtil  aprèa  fi'étre  allié  avec  les  Pietés  et  lea 
Bretons  contre  les  Saxons. 

iMiSGKLiiP>itf:R,  baron  de  Rfevrs  {Benrh 
Charles ^t^)y  Itistorien  belge,  né  le  i  fi  août  I5dj, 


551 


nOKGELBERGE  —  I)OM 


probaUement  à  Hnixellos ,  mort  dan»  b  même 
ville,  le  3  aTril  1660.  Il  descendail  (U's  «Iuch  de 
Urabant,  par  un  fils  naturel  du  duc  Jean  r% 
nommé  Jean  MiciK've,  qui  devint,  en  1303,  fti>i- 
gneur  de  Wavre  et  de  Dongdberge.  Il  B*api)Iiqna  ! 
à  réiude  du  droit ,  fut  reçu  licencié  ^s  arts,  ! 
et  devint,  en  1625,  échcvin  de  Bruxelles,  j 
ohai^  qu'il  remplit  altemativomcnt  avec  ceilo  de  : 
trésorier  jusqu'en  1041.  A  cette  époque,  il  fut 
élevé  à  la  dignité  de  membre  du  conseil  de  Hra- 
bant.  En  1651  il  acquit  le  domaine  de  Rèvcs,  et 
le  2  septembre  1657  le  roi  d'Espagne,  Phi- 
lippe IV,  le  nomma  baron.  Dongelberge  était  fort 
instruit  dans  le  blason ,  dans  les  généalogies  et 
dans  lliistoire  de  son  pays.  On  a  de  lui  :  Prx- 
lium  Wxringanum  Joannis  I  Lotharingix , 
Brabantix  ducis,  etc.^  trad.  du  flamand  de 
Jean  de  Hcelu  ;  Bruxelles ,  1641,  in-fol.  Cette  re- 
lation, utile  par  elle-même  pour  l'histoire  du  Bra- 
bant ,  a  été  rendue  précieuse  par  les  nombreuses 
additions  de  Dongelberge. 

ChrlKtophe  nulk'^ns.  Trophées  de  ftrrhant.  11.  46S.  — 
Chrl^ijrn,  Juriaprudeniin  heroien,  3M.  —  Ihfdtrrde  la 
Noblestê  de  Hrabttnt,  44  et  13t.  —  Paqnot.  Mémoires 
pour  urvir  à  rhlstoire  dei  l'aps-Bai,  lir,  199. 

*  D0?iGOis  (  Jean  ) ,  imprimeur  et  littérateur 
français,  né  vers  r>30,  à  Thérouanne  (Ar- 
tois), mort  vers  1600.  Il  fut  reçu  imprimeur-li- 
braire à  Paris,  en  lô74,  sous  le  nom  de  Jean 
Dongois  Morihien.  Il  a  lais.^  divers  ouvrages, 
dont  les  princi|)au\  sont  :  Le  Promptuaire  de 
tout  ce  gui  est  advenu  de  mémorable  depuis 
ta  création  du  monde;  Paris,  1569,  in-16. 
On  en  a  fait  plusieurs  étlitions,  toujours  aug- 
mentées; la  dernière  a  paru  en  15S9,  sous  ce 
titre  :  Mémoire  certain  des  choses  plus  no- 
tables passées  depuis  la  créntinn  du  monde; 
—  Recette  médicinale  fort  souveraine  de 
r huile  espagnole f  appelée  huile  magistrale,  et  la 
manière  de  rappliquer  particulièrement  se- 
lon les  plaies  ou  maladies,  où  est  déclaré  qui 
était  Apalice,  inventeur  dUcelle;  Paris,  1572, 
in-8*.  C'est  une  allégorie  satirique  relative  à  ce 
qui  s'est  passé  en  France  à  la  Satnt-I*arthélcmy. 
L'invention  de  cette  huile  est  attribuée  à  un  per- 
sonnage nommé  Apatice,  du  mot  grec'Arâtr.oi;, 
par  allusion  à  l'adresse,  \Si  fraude  dont  se  servi- 
rent Charles  IX  et  sa  mère  Cathrrine  de  Médicis 
pour  faire  tomber  dans  leurs  pièges  l'amiral  de 
Coligny  et  ses  adhérents.  I/aiitrur  appelle  espa-  ■ 
gnolc  cette  huile,  parce  que  les  opérations  en  res-  . 
semblent  à  celles  de  rinqui^iticn  d'Kspagne;  —  ' 
Avertissement  aux/avons  des  priuas  et  Duc- 
trlne  des  courtisans  ;  Paris,  lâS8,  in- 12;  — 
Les  Réponses  de  bonne  ou  mauraise  fortune 
contre  l'heur  et  malheur  des  amants,  et  autres 
solutions;  ibid.  M.  G. 

Du  Vrrilirrfl  La  Crnli  du  Malnr.  BtbllothrqHrs  ftan- 
çaiie*.  avec  Im  notrt  de  la  .Monno^r.  -  flrunrt.  .Vc- 
nuel  du  l.thraire. 

•  DoxciOis  (  Sicolas  ),  jurisconsulte  et  enidit 
français,  né  à  Paris,  vers  1634,  mort  en  1717.  | 
Il  otait  (ils  de  Jean  Dongois,  gn^flier  de  la  rliamlire  < 


de  l'Édit,  et  d'Anne  Boileau,  et  se  trou 
neveu  de  Boileau  Despreaux.  Ce  celé 
avait  pour  lui  une  sincère  affection  ;  il  ha 
dant  plusieurs  années  chez  lui,  et  lui  do 
thète  d'i//MJi/redans  ane  notede  l'éditi 
«luvres,  publiée  en  1701.  Il  y  a  sans  dout 
gération  dans  cette  épitliètc ,  bien  qiie 
fût  un  homme  distingué  et  qui  a  lais<M 
travaux,restés  manuscrits  jusque  ici.  Il  fi 
reçu  avocat,  puis  greffier  d'audience  de 
chambre ,  secrétaire  da  roi  et  enfin  g 
chef.  Il  remplit  les  fnnctioiis  de  greOi* 
de  la  commission  qui  tint  les  grands-jot 
vergue  en  1665,  et  fit  un  recueil  de 
sions  qui  existe,  en  nuuuiscrit,  i  la  sec 
Claire  des  Archives  de  l'empire.  Il  a  fait 
Recueil  criminel  tiré  des  registres  c 
du  Parlement  de  1313  à  IG03,  3  vol 
dont  l'auteur  de  cet  article  possède  h 
crit.  Nicolas  Dongois  avait  épousé,  < 
Françoise  Leinarchand,  qui  appartess 
famille  noitle;  ce  qui  semble  lui  tivotr 
lui-même  des  prétentions  nobiliaire.*, 
plus  qu'il  était  propriétaire  d'une  seign 
pelée  llaulile,  dans  les  environs  de  L 
Guyon.  Voltaire  a  dit  dans  soo  Epitrt  à 
Chez  ton  Demi  r>onirofai)e  pa«ul  m»u  m' 
Bon  bourgeoto  qui  te  eniC  ao  beaiMr  û'u 

Quoique  ses  fondions  ne  le  missent  \ 
pied  des  magistrats  dn  partement,  il 
d'une  granile  influence  dans  ce  corp 
accès  et  sa  rapacité,  dit  Saint-Sir 
avaient  donné  autorité  en  beaucoup  •' 
dar  s  le  parlement.  «  Françoise-Gcneii 
de  Nicolas  Dongois,  époasa,  en  1GS3 
Gilbert  des  Voisins ,  conseiller  an  pari 
ensuite  présiilent  de  11  doiiiènie  rhai 
enquêtes.  Dongois  a  été  exécateor  tesli 
de  son  oncle  Boileao,  qui  loi  Wgna  5,^ 
A.  Taiu-km 
KditionidesOCifrm  4e  Bollraa  par  teoMa 
Saint-Prti. 

*  IMI7II  [Ad<me\  peintre  deFénle 
né  à  Assise,  travaflitit  vers  le  milin  à% 
siècle.  Vasari  dit  quH  ligniit  orita 
nono  delli  Doni.  Cet  artiste,  le  p*9i 
qu'ait  produit  sa  ville  natale,  parait  avcir 
du  IVnigin;  son  des^n  e«t  eorr«rt«  <o 
o<t  solide,  et  sa  manière  n*a  presque  | 
de  l'ancien  M  y  le.  A  Pcroose,  on  viKt  de  e 
dans  rrgli<ie  Saînt-Fnnçois.  un  grvfel 
du  Jugement  dernier^  et  dbnt  le  ] 
uno  fi-esi|ue  portant  la  datede  1»73,  m 
tant  Jules  III  rendani  è  Péromat  Us 
trnts  que  lut  avait  emieces  Paul  EU. 
Dame  di*<t  Anges,  près  Asaise,  Doni  i 
frrsipie  divers  Mijél«  de  la  dt  Minl  i 
samt   François    et   antre»  ». 

p\relli*nts,  qui  furent  lungttnif ■  ■  » 
[N*intres;  enfin,  dans  les  d  s 
il'Assise,  des  tétcfr  de  hm 

de  vérité  et  de  vie. 


653 

riekg  Pemglnê. -^  iMUti^  StorUi  pUtarmi.  --  ti4îkibïni 
GyAdm  ék  Perugia. 

D09I  (Antoine- François)^  litUrAlmt  ilâ* 
fien,  né  à  Florence,  vers  lâl3f  mort  en  sep- 
tembre 1674.  Il  entra  fort  jeun*;  iUm  ronlre 
desSenrites;  mais  il  fut  sécolaris^  dans  la  ^uile, 
et  resta  simple  prêtre.  Fort  patirre  et  sim^ent 
footraînt  de  vivre  du  seul  produit  ilc  seà  mc^en, 
il  s*occapa  sans  cesse  d'améliorer  sa  fortune,  et 
oe  pot  jamais  >  parvenir.  Son  Imm^ur  incons- 
tante le  portait  à  chan^^er  de  lîeti  it  ehagoe  niu- 
roeot;  c'est  ainsi  qu'il  habita  toui'  h  tour  Géiie<^, 
Alexandrie,  Pavie,  Milan,  Plaisance,  Hom^.*  et 
Venise.  Il  eut  pour  amis  les  hoinmis  k&  p\m 
céièfares  de  son  temps,  tels  qye  lUitHIa  ^1  U 
Domenichi  ;  mais  il  finit  par  .s^  brouîLk*r  aTee 
eux,  et  passa  dans  l'obscurité  la  fia  de  jiia  vh, 
PocdâDti  et  Ghilini  le  font  moiirir  à  Venise  ;  aïi 
notice,  dans  les  Rime  Piacevoti,  prétend  qiiNJ 
terrama  ses  jours  à  Monselice  près  de  Padotm. 
«  fleinplova,  dit  Micéron,  son  tenips  «i  faire  des 
lÎTres  où  il  parait  un  grand  dlsi^nr  de  mn^^. 
Coninie  ce  lui  était  une  res^^oarec  pour  L-s 
besoins  de  Ut  vie,  il  avait  soin  lïy  mettre  d^^ 
titres  bixarrcs  et  singuliers,  [lour  Les  f<iîre  re- 
cbercfaer  davantage.  U  tâchait  ^u^si  d%  donner 
mi  mérite  par  le  style  l)oufron  et  plali^iiit  qu'il  y 
employait;  mais  il  n'a  réussi  de  re  cùti^^la  qu'à 
réi^vd  des  gens  de  mauvais  goôt,  car  sotivorit 
ricB  n'est  plus  plat  ni  plus  fade  que  mi  plaisan- 
teries, dont  la  plupart  ne  consistent  que  tUns 
des  jeax  de  mots  puc^rils.  »  On  a  -Ii*  Juî  :  Lvf- 
kre  dï  M  Ant.-Fraucesco  Do  ni,  liùro  primo  ; 
Venise,  lâ4:>,  in-8".  Cos  lettres  rctulcnt  presque 
toutes  sur  des  sujets  ha'lins;  i  lies  sont  dàtecîï 
des  années  1643  et  lj4i;  —  lr%ioni  dt  Aca- 
deméci  Fiorentini  soprii  Dante;  Florence, 
1647,  in -4".  Les  leçons  recueillies  par  I>otii  ^ût 
tfe  François  Verini,  de  Jean-Iîrqdi&k'  Gellî ,  de 
Jean  Strozza,  de  Pierre- FrançitÎH  Gîâmbuïlari, 
de  Co&me  Bartoli,  de  Jean-najitUle  da  Cerrtto 
il  de  Mario  Tanci  ;  —  Prose  (inficfie  di  Dante, 
Htrarca  e  lîoccaccw;  Florence,  1547,  iu-8*j 

Diseçno^  partito  in  pHi  raffioïîffmprtfi,  ne 

[/é  si  t rat  ta  délia  piltura^  deila  scot* 

wa^  etc.;  Venise,  1649,  in-S"  ;  —  Epistoîeéi 

,  tradotte  in   Inujua  toscami;  Venise, 

•.in-S**;  —  La  Fortttna  d$  Vexare^  iratla 
f/l  autori  latini;  Venise,  lâ.>0,  io-lf*  ;  ^- 

kiarazione  del  Doni  sopra  Ft/figie  di  Cê^ 

t/atta  per  Enen  Vico  ;  Venise^  1550,  in-4'*  ; 

la  Libraria  del  Doni ,  Fknrnttnù^  Julla 

sono  scritti  tutti  gli  mthtri  t^vlgari; 

,  1560,  1661,  1667,  in- 8°  ;  i-Vst  lemdlléiïr 

de   Doni  ;  mais  la   HiblHithèque   iîor 

',  de  Fontanini ,  avec  les  notrs  d'Aposlolo 

,  a  rendu  la  Libraria  de  Demi  à  \^m  près 

B;  —  La  Zncca  del  Doni  i  Veûise,    15 jl, 

P.«  Doni,  <lit  Nicéron,  a  donnt^  à  cetonvrage 

ideZMccrt,  ou  riilebasse,  <fui  siiii  <le  corps 

^li devise;  de  rAea«l»  im>dcs  rncfjrim  deVe- 


iiibe,  avec  tes  in  «la  i  Âhthra  iatettig  pstriM 
qii» ,  coinitie  i.n\  y  met  ordinal it^^ent  du  %é  ou 
cîifTi^renks  sorit^s  de  Rràinês  powr  les  confieriii^ 
dû  mi^ni«  mm  [hm  rcnftTmc  dps  t>ôn ?  moN,  de» 
sentenees  et  fies  instructions.  Il  l^diitiiuen  troiw 
parlifs,  qy'il  aurait  p«,  à  ce  qii'il  dtl,  înlitiiler 
Môiti,  Ar^niif,  e  Sent^n^e  (boos  m  ut  s,  pensifs 
îng(^nîeuscs,el  seuteaces),inûiâqirt]â  ipîeuv  ^hm% 
pour  donner*!  son  ouvni^*?  un  tour  t)urlrai]U(%  in- 
tituler: Cicaiiunentî  (baTSPdaecs),  /ï^tf  (hûblr- 
ms)^  L'hiachiere  (  8crnetle*i  i .  Le  tout  cnl  na 
rretîeîl  de  prétendus  b*jm  mob,  dont  h  t)luf>art 
ri'i}nl  Hvn  qm  do  indCj  et  dont  cliacnn  e^it  ^ul^i 
dn  rûllftxiojts  et  de  proverlwÀ  qui  nr^  val  uni  pmt 
mmn  ;  —  foptèe  (teiia  Znrca  ;  VeriîâCj  i  hh2^ 
ia-h-*;  ^  Fàorê  dilia  Znmi;  \mm,  \i>:\% 
în-a";  —  Fmttl  délia  Ztœcfi  ;  Venise,  |jj2, 
iu-8";  —  La  Fitosùphia  morrife^  iratia  degli 
tinHckl  serti  îori;  Venise,  I^'tI,  In  A*:  — Fis - 
tnleth  mnùrml;  Venise,  1553,  In-B";  —  / 
Mur  mi  ;  Venise,  I  î\b%  m-4*'.  Ce  sont  ùm  cnt*t> 
liens  entre  des  personnes  qui  sâ  promènent  ^ur 
la  ftlace  des  Marmi  on  de,^  Marbres  à  I^UirtîîiiT. 
Ce  inrc  prÛlaJC  h.  ta  plaisanterie,  et  on  le  louiiui 
en  rîJicule  dans  répf gramme  suivante  ; 

Tre  îibri  di  lettere  e  l  Ter  mini  delln  Lïn^ua 
T&$mnai  Venise,  n^l^  in-8\  \a^  Tvrminî 
sont  une  ijramraaire  itHaliennc*  îï^  mil  éU  im* 
primés  djns  le  tome  I"  âf^&  AîUori  (Mla  Fa* 
vellu  d'iialia;  lùH,  in  4";  —  i  Mondi;  Ve- 
nise, I4à2,  in-4";  —/ /«/crwJ,- Venise,  IkY^, 
în-4^.  Ce^enrers  sont  au  nombre  de  iîe|it;  savoir  : 
DeffU  Scfiolarl  e  de"  Pedanli  ;  de"  mttl  Mari^ 
tu  lie  deçti  Âinan  ii;  délie  Put . , . ,  e  de'  Ru/, , . .  ; 
de'  Hicchi  Avari  e  de"  Foierl  Lit^raii ;  de* 
Ùùttorï  k^normiU,  Âriisti  e  Le^istl;  de  Poe  là 
t'  Cùmpùsitori  ;  de*  Soldait  è  CnpHani.  Cel  au- 
vra^^e  et  le  précédent  ont  éU  traJuit:*  sous  co 
titre:  Les  Mondes  céltMes t  terrutreA  et  in- 
fernuujc^  Le  Monde  peiit^  grand ,  imftghté , 
wfr*le,  visible,  des  Sages  et  Fols,  Ûef^er  des 
icoliers,  des  mal  Mariez,  des  /*.,♦,.  et  iî.**,, 
ffcî  Sùidutt  et  Capitaines  potlrtitJ  s  j  des  prêtres 
{ifHeitrs,  des  Usuriers,  des  Poètes  ûl  Compo- 
$ileur,%  ignoranis;  tires  des  œtwres  d'Antame- 
François  Dani,  Florentin,  ef faits /rançuis  pat 
Gabriel  Chapuis ^  Tourangeau;  Lyon*  laTS, 
in-a*'.  La  deu)ti^!me  Édition,  datée  de  l^Sû,  est 
an  fomentée  du  3!  onde  des  Cornus  ^  parClrapuis, 
Lu  troisième,  qui  cal  de  I SH3,  rontlent,  deptu^qne 
\*^i  pràUSdentcs,  L'Enfer  des  ïngrats  ;— Terre- 
mutf),  e  la  Roi^ina  di  un  gran  cotosso  hestiale 
délia  nùstra  età^  Ptetro  Aretinù;  Padoae, 
ï5â4,  in  4**;  —  il  CancelliereMbrû  délia  Jffr- 
rftoHo  ;  Veniiïe,  t^r.l,  rn-4";  —  Diehiara7Îi>ne 
Sf}}ir{î  t/  e.  m  detV  Apocalisse;  V^ise,  t5GÎ, 
m  h";  —  Pitture  del  Doni,  nelle  tfualà  ëi 
mûstra  di  nuova  inveniione  Amort,  Fartnrfa^ 
Tempo,  Castità,  iteligione,  Sdegno^  Uiforma^ 
Mùvte,  Sonno  e  Sogno;  Padoue,  lù<14,  \n-h'' ;  — 


555 


DONI 


5^ 


cTiPS    Poésies   intéréo»   dans  le   tome  111  des 
Rimé  Pincevoli ;  \cnm\  liiio,  hi-lï. 

Michael  Pocciantl.  Cataiogus  Striptorum  tloreHtino- 
rum.  —  niuUo  Ncgrl,  litoria  de'  Fiormtini  SrrUtorl.  — 
r.htlIoU  TVatro  drUominl  tetteratt^  1. 1,  p.  19.  —  C.rPMHm- 
bml,  Storia  delta  k'olgar  Poetia.  —  Tlrabwclil.  Storin 
deUa  Letteratura  Italiann.  t.  VII.  pnrf.  II.  p.  r,9.  -  M- 
oiTon,  mémoires  p<mr  ««T<r  a  l'hMoire  de»  homme* 
ttluUret,  L  XXXIII. 

Doxi  (Jean- Baptiste)^  archéolusuc  et  musi- 
«icn  italien,  né  à  Florence,  en  1593,  où  il  mourut, 
«*!!  1G47.  Il  coimncnça  set  études  à  ISologne,  et 
les  acheva  à  Roinc,  chez  les  Jésuites.  Son  père, 
qui  le  deKtinait  au  barreau,  Tcnvoya  à  Bourges, 
«Ml  1G13,  |M>ur  étudier  le  droit  à  Técole  queCujas 
avait  illustrée  ;  Doni  y  passa  cinq  ans.  Ue  retour 
on  Italie,  en  IG 18,  il  fut  reçu  docteur  à  Puni versité 
de  Pise,  et  se  livra  ensuite  à  Tétude  des  lanji^es 
orientales  et  des  sciences  naturelles.  Il  accom- 
pagna h  Paris  le  cardinal  Octave  Corsini ,  lépit 
du  pape.  Pendant  son  séjour  dans  cette  capitale, 
Doni  visita  avec  soin  les  bibliotlièques  publiques 
et  privées,  et  se  lia  avec  plusieurs  savants  Tran- 
vais,  entre  autres  avec  le  P.  Mersenne.  Des  afTai- 
ros  de  famille  le  ramenèrent  à  Florence  en  162?, 
et  Tannée  suivante  le  canlinal  Barberini ,  neveu 
du  pape  Urbain  VIII,  l'appela  à  Rome.  Ce  car- 
dinal aimait  passionnément  la  musique.  Doni,  qui 
avait  fait  une  étude  approfondie  de  cet  art,  sur- 
tout en  ce  qui  touche  la  musique  des  anciens , 
écrivit  sur  ce  sujet  plusieurs  dissertations  :  son 
protecteur  Tcn  récompensa  par  une  place  de 
secrétaire  du  Sacré  Collège,  et  l'amena  à  Paris 
quelque  temps  après.  De  là  Doni  suivit  le  car- 
dinal en  Espace,  et  revint  ensuite  à  Rome  avec 
lui.  «  Ce  fut  alors ,  dit  Fétis,  qu'il  imaj^ina  un 
instrument  à  cordes,  qu'il  appelai  ira  liarhrri- 
na  ou  'A(i7(/opSo; ,  et  qu'il  dédia  5  Urluiin  Ylll. 
Cet  instrument  était  composé  d'un  corps  sonore 
mobile,  posé  verticalement  sur  un  socle,  et  sur 
lequel  des  cordes  tendues  dans  divers  systèmes 
permettaient  de  passer  ii  volonté  et  sulû'teinent 
de  Tan  des  modes  fçrecs  dans  un  autre.  Il  écri- 
vit à  propos  de  cette  invention  une  dissertation 
intitulée  :  Commentarii  de  Lyra  fînrbcrina,  où 
il  examine  tout  ce  qui  concerne  les  divers  ins- 
tnirnejits  à  cordes  des  anciens  :  c'est  ce  (]u'on 
a  de  plus  savant  sur  cette  matière.  «  Cette  ilis- 
sertation  ne  fut  imprimée  que  plus  d'un  siècle 
après  la  noort  de  l'auteur.  La  perte  de  ses  frères 
et  le  besoin  <Ic  S4)ipier  s«'s  affaires  domestiques 
If  fon-èrent  de  retourner  h  Florence,  en  IGiO  : 
il  s'y  maria  rannêesuivanle,  et  fut  nommé  pro- 
fesseur d'éloquence  par  Ferdinand  III  de  Méili- 
ris.  Ses  fonctions  no  l'emp^lièrent  pas  de 
continuer  ses  n*chercbes  i^ur  la  musique  des 
anciens ,  particulièrement  sur  la  musique  et  la 
déclamation  théâtrales.  Il  mourut  peu  de  temps 
après  avoir  été  nommé  professeur  à  la  Crusra. 
On  a  de  Doni  :  Carmina;  Rome,  1G28,  in-8*; 
1C29.  in-i*;  —  Compendiù  dcl  Tmtfafn  dei 
Cf»*rt  e  .1/r»//i  delta  Mu^ica^  cou  un  disconn 


a  due  voci  di  nuttaziont  di  gemere,  e  tfi  imon» 
in  tre  manière  d'inîatoMura ;  Rome,  1535. 
in-4*';  —  Annotazioni  sopra  il  Compemdiode 
Generi  de'  Modi  délia  Musiea  ;  cte....  ;  Romp. 
1640,  in-4'  ;  —  Orazione  /unerale  délie  Iwit 
di  Marlùf  regina  di  JFraneia  ;  Florence,  iGi.T. 
in-4*  ;-*•  Disserlatio  de  tUraque  Pœmula;  Pi- 
ris,  1044,  in-8*;  —  De  PrxMianlia  Musiex  re- 
teris,  libri  tres^  totidem  dialogis  eompre- 
hensi,  in  quibus  velus  et  récent  mu9k9  cutm 
singulis  earum  parlibus  accttraie  inier  se 
conferuntur;  Florence,  1547,  fai-4*.  «  Dut  cit 
onvragc,  dit  Fétis,  sons  forme  de  dialonae,  IK«i 
a  répandu  une  éruditioa  immense  ;  nîiii  I  le 
trompe  souvent  sur  le  fond  des  cliopeL  II  s> 
prononce  en  faveur  de  U  mnsiqoe  des  mâns 
contre  la  moderne,  et  o|ipMe,  eommt  pccnvedc 
son  opinion ,  l'anatlièmfl  lancé  pnr  le  noacae  d< 
Trente  sur  la  musique  du  sciiiènM  fiède,  aa\ 
é\op^  donnés  par  tous  let  écrifMU  de  Fanli- 
quité  ;  mais  cette  question  de  pco  dMMI  de- 
meurera à  jamais  insoluble  |Hir  le  déninal  o« 
nous  sommes  «le  monuments  de  eelle  mmaàqae 
antique;  et  les  eussiont-noos  en  notie  ponveir. 
nous  n'en  serions  guère  plus  «TaMét,  n'Ha! 
point  placés  dans  des  circonstaaees  fcwrrfilw 
(M>ur  en  juger;  >  —  DeresHtwemdaeahttrtiei* 
Agri  nomani,  opus  pasthumum^  VrèÊmêTill 
ptmtifici  maximo  jam  pridem  ab  awçfem  m- 
9rn/)/um;  Florence,  1547.  in-4*.  Doni  ami  n- 
core  écrit  sur  U  musique  deux  uuiiaiR»  qw 
Gori,  dans  son  Calalogue  de$  tntvm  ée  Hmn. 
cite  sous  ce  titre  :  Deux  iraitée  de  i 
Nouvelle  introduction  demntique^  fmi  i 
tre  la  ré  formation  du  sfifèmenv  eteketlt 
musicale,  selon  la  wUtkode  ancieume  ei  meil- 
leure :  la/acilUé  d'apprendre  iemie$  eertes  éf 
chants  par  le  retranekement  de  demr  ly/* 
labes  et  et  La;  une  mourelte  mm        ^ 
plus  aisée  de  tablature  ka       *!•».       ■ 
nouveau  reiglement  de»  m       t 
la  musique  ;  —  Abrégé  de  te 
qui  monstre  en  peu  de  ntot^  f i       m  i 
leur  a  Iraicfé  plus  nmpl  ril  J 

discours  italiens,  tomektMm^  icj  llah*       ■> 
harmonies  des  anciens^  par  » 

renouvelées  et  remisée  ^»  Maofr.        i  ^^ 
Gori  indique  ers  deux  i  eemamie  ^ 

imprimés,  ils  sont  pr  i 

Fétis,  qui  adécouTert 
de  Doni  parmi  oeox  di  i 

fn*  IG89,  fonds  de  I  c 

Prés  ),  m  lionne  um       n  •  "- 

marque  entre  autres  «a      >  « 
mîcr  a  proposa  de  sab       n  li  «  "i^ 

(Tans  la  solmisatiiin.        r 
syllalMï  dans  aneon  Auvr 
l'époqne  oà  oelnî  de      ai  i 

Outre  ladescripl 
et  le  traité  des  insl 
joint ,  Pnni  avait  lainn- 
pli*  d*?  rrrli#rtlir»  rurifu«e«,  etpw 


,  musique  dss  anciens.  Ccâ  travaux  t 
longtemps  ensevelis  dans  Toubli.  Le 
tiquaire  Gori  les  rassembla,  et  en  pré- 
belle  édition,  à  laquelle  il  joignit  le 
Prxstantta  Musicx  veteris;  mais  il 
.ant  qu*elle  eût  paru,  et  ce  fut  Passer! 
la,  sous  le  titre  de /oA.  Baptistx  Boni 
^lorentiniy  Lyra  Barberina  'A^ijip^ 
iunt  ejusdem  opéra,  pleraque  non- 
(a ,  ad  veierum  musicam  iUiutran' 
ineniia;  Florence,  1773,  2  vol.,  In-fol. 
volume,  qui  ne  contient  que  des  traités 
est  intitulé  :  De'  Trattati  dï  Musica 
iatlista  Doni.  Doni  avait  aussi  laissé 
ouvrages  inachevés,  que  Gori  n'a  pas  | 
ins  son  édition ,  mais  dont  il  cite  les  j 
tre  autres  :  Versio  latïna  Aristidis  \ 
ni,  Aristoxeni  fragmenti de  Rhyth-  \ 
\orumque  similium,  cum  notU,  Les  I 
des  Éléments  rhythmiques  d'Aris-  ' 
)ot  11  est  ici  question  furent  découverts 
dans  un  manuscrit  de  la  bibliothèque 
m,  comme  il  le  rapporte  dans  son 
Prxstantia  Musicx  veteris  (I.  Il, 
\e  savant  Morelli  les  a  publiés  depuis,  i 
I  manuscrit  de  la  bibliothèque  de  Saint- 
tTenise ,  avec  un  opuscule  inédit  de  Mi- 
os  le  jeune,  intitulé  :  npoXa(ji6av6(uva 
ft|UXTr/  èm(rrr,fj.r,v.   Pour  coropléler  la 
Nivrages  de  Doni ,  nous  ajouterons  les  | 
ilications  suivantes  :   Veierum  Ins-  i 
m  Collectio,  recueillie  |>ar  Doni  et  ' 
ir  Gori  ;  Florence,  1731,  in-fol.  Cet  ou- 
rare  et  rslimé,  l)ien  qu'il  ne  soit  pas 
es  inscriptions  fausses  ou  corrompues 
S  dans  r<'pi;^ra|)hie  par  I*irro  Ligorio. 
\pt.  Donu,  patricu  Florentini,  Com- 
litterariuvi  ;  VUnenLV  f  175ô,  in-fol. 
recueil  'les  lettres  latines  et  italiennes 
publié  pnr  lîamiini.  ' 

M  yUa  et  Scriptis  Joan.-liapt.  Donii^  pa- 
Rfini,  rn  itlc  du  Conimerrium  titterarium. 
tfrmphie  umversclU  des  t^lmiciens.  —  Tl- 
wUnUUa  Utterut.  ttaiiana,  t.  Vll|,  p.  138. 

iTattichi  (  Louis  ),  théologien  et  bio- 
ftçais,  d'ori-^ine  italienne,  né  en  1696, 
tm,  le  2  juillet  ion».  Sa  famille,  origi- 
Plorence,  avait  exercé  les  promiers 
i  cette  république.  Kl  le  émigra  à  cause  • 
m  dviles,  et  vint  s'établir  à  Avigiion,  i 
i  an  douziéîiie  siècle.  Moréri  donne  la   I 

âe  cette  famille,  rlont  les  membres 
BOl  de  brillante.^  alliances  en  France  et 
(fllnsienrs  charges  im[X)rtaiites.  Louis 
les  161G  dans  ror<Ire  des  Minimes,  à 
Spluis.  Durant  un  voyage  qu'il  lit  à 
il  âQ  supérieur  co-rect»*ur  «le  la  mai-  | 
hii,  pois  provincial  de  Bourgogne.  Le 
lHkhelieu  le  nomnui  evécjue  de  Rie/,  le 
lêl  En  1G30  il  fut  envDNc  vn  Savoie, 
lll  de  rAul)espin«' ,  évoque  d'Orlean-, 
hg  évéquc  de  .Saint-Paul-Trois-CliA- 
V  négocier  plusirui^  itTaire-  c.rlési.i.^- 


Uque^.  11  réussit  iloiifr^  miiïslon,et  vint  en  reutTro 
compte  au  rot  Louîs  Xtfl,  qif  II  li^iran^tia  h  Lyon. 
Qticlfjups  procèîi,  suscités  mal  k  pro[H)\  lui  atti- 
rèrent de  vives  cofltniriélé*  dans  %on  diofèse.  Il 
soflk'Ita  un  changement  de  résWeiice,  el  fut  Irons» 
féré,  le  t9  janvkr  ît»â2,  à  TévMié  d'Autun.  Il 
mourut  de  la  pierre.  Son  corps  fut  transporté  à 
Beaunp',  et  enterré  dans  l'égllae  des  Minimes  de 
oîtte  ville,  ■<  Ce  pi-élat,  dit  Nic^ron, était  d*hu- 
mour  chicanière,  et  n'avait  point  cet  esprit  paci^ 
fi  que  et  désinléress<S  qui  doit  faire  le  fond  du 
Caractère  d'un  ehef  de  rÉglise,  »  On  a  4e  Doni  ; 
Hhiolre  générnle  dt  V ordre  des  Minimes  ; 
Paris  JQ54,  in-4^;  —  Tableau  de  la  vie  de  la 
bifTihe^îirmisè  Jeanne^  reme  de  France^  et 
fondatrice  de  V ordre  des  Annmclades  ;Pam, 
Ï025  et  1864,  În-S";  —  Mémoire  pour  servir 
de  preum  qu*un  ét^êque  est  halHie  à  sttccé* 
iUr,  quoiqu'il  ait  été  religieuMf  lû.'î?  et  163&, 
in-r.  Doni  coTuposa  ce  mémoire  à  l'occasion  dt: 
In  murt  de  mn  frère  Anioînft  d'Alticbi»  tué  en 
FLindre,  el  dont  U  récïûTiiait  là  Bucfession;  mais 
iî  fut  débonté  de  sa  demande  par  arrêt  du  par- 
lement de  Paris,  m  date  rfti  II  mai  tfi3&;  ^  Pa~ 
néqyriquedu  gloriettx  saint  Mas^me^évéque 
de  me^  et  confesseur;  etc.,  i64*,  in-4"j  — 
Be  Vita  et  rebiis  gestix  PetH  BertilU,cardi- 
nalU  conqregationis  Oratùrîi  in  Gaiiia/itft' 
datorîi  ;  Paris,  1049,  ijj-S";  —  Idea  perfide 
pr^sulis  in  vita  beati  Nicoiai  Alèerf^ati^ 
vardinalis;  Aulon,  ïCâC,  in*H*i  —  Flore* 
BHtori^  saeri  Collegii  Cardinaliam ,  a  tem- 
porisas sancli  Leonis ,  papa.'  IA\  vxque  ad 
iînntfm  tU9;  Paria,  lebû,  3  vol.  ifi-foL;  — 
CoilecHo  Auctoram  qtti  s,  Scripturœ  ont 
divinorum  o/fictorum  in  vulyarem  linguam 
translationes  damnanint  ;  Paris,  1661,  in-4**. 

Shnon  Bartel.  Hiitoria  et  c/ironoloçiea  prttSMlum 
taneUe  Regienti»  Ecelesiat  nomenelatura.  —  Rrnc 
ThuilSIer.  Diarium  Minimorum,  s  Juillet.  —  Nleéroo, 
Mem.,  XXIV,  871.—  Dupln,  Table  det  jéuUun  êecté- 
slastiques,  XVII*  tiècl«,  M7S.  —  Moréri.  Grand  DietioUi 
historique.  —  Richard  et  Glraud,  Bibliothèque  taerée, 

*  DONI  A  {Matteo),  médecin  et  poète  sicilien, 
né  à  Païenne,  vivait  en  1600.  Il  était  disciple 
de  Bcnedetto  Vitale,  et  parvint  à  la  même  repu* 
fation  que  cet  habile  médecin.  Donia  était  aussi 
un  docteur  distingué  en  pliilosophie,  et  compo- 
sait très-bien  les  vers  latins  et  italiens.  II  faisait 
partie  de  TAcadémie  degli  Spreggtati  de  Pa- 
ïenne. Il  a  beaucoup  écrit,  mais  on  n'a  d'imprimé 
que  les  ouvrages  suivants  :  Ad  Petrum-Ange- 
lum  Bargœum  Epistola  et  votum  pro  épis- 
tolœ  navigio;  Palerme,  1695;  —  Melicus^ 
ecloga  ;  ibid.  ;  —  Formica^  dialogus  ;  ibid.  ;  — 
Gephyraptoica  Description  ad  posteras  ;  ibid.; 

—  Panormi  Questus  et  Charontis  cum  Panor- 
mitano  genio  Colloquium,  de  casu  lignei 
ponti%  in  proregis  reditum  fabricati;  ibid.; 

—  Medica  Misccllanen;  ibid.;  — De  JSivis 
l'su  ;  ibid.;  —  Centiloquium  Médicinale; 
ibid.;  —  SanGwrfjiOf  poème  liéroïque  et  sacré, 
l'al«'rnie,  IfiOo. 


569 

Mongitort,  tlibiiotket  a  Stculn.  ^  Mangct,  BlbUotkeca 
Mcriptorun  Medicorum,  lib.  IV.  *  Élu>,  Dict.  àiit.  de 
ta  Mtdecine. 

DONixi  (Girolamo),  peintre  Je  l'école  bolo- 
naise, Dé  à  Correggio,  en  1081,  inorten  1743.  Il 
fut  successivement  élève  du  String^i  à  Modène, 
«le  Gian-Gioseflb  del  Sole  à  Bologne,  et  de  Carlo 
Cignani  à  Forli  pendant  qu'il  peignait  la  cou- 
pole de  La  Madonna  del  Fuoco,  Les  ouvrages 
<)u'il  fit  pour  les  monuments  publics  se  trouvent 
à  Bologne,  à  Turin  et  à  Corrcg;;io;  uo  des  meil- 
leurs est  le  S<iiN/  Antoine  des  Philippins  de  Bo- 
logne. Dans  tous  on  reconnaît  un  lieureux  imi- 
tateur du  Cignani;  mais  pour  apprécier  Donini 
à  sa  juste  valeur,  il  faut  surtout  étudier  ses  ta- 
bleaux de  chevalet,  qui  sont  bien  supérieurs  h 
ses  peintures  de  granule  proportion.  On  y  trouve 
un  fmi  qu'égala  seul  Carlo  Dolci ,  et  un  dessin 
tonne  jomt  k  un  bon  coloris. 

Tiraboxchl.  NotiUê  déçU  ArHflci  UodenesL  —  Unzi. 
Moria  pittorica.  —  TIcozzI,  Dlitonarlo,  -  Orljodl, 
.tbbecfdario, 

*DO?iio  (Agostino),  médecin  italien,  natif 
de  Cosenza ,  vivait  dans  la  seconde  moitié  du 
seizième  siècle  ;  on  a  de  lui  :  De  Aatura  Ho- 
tninis;  Bàle,  1581,  in-4v. 

Van  derliodeo,  Dt  Script,  âiedie. 

Donis  (Aicolas),  astronome  et  géographe 
allemand,  vivait  au  quinzième  siècle.  Il  ap(»arte- 
nait  à  l'ordre  des  Bénédictins.  Il  est  surtout 
c-onnu  par  son  travail  sur  la  Géographie  de  Plo- 
lémée  et  les  cartes  qu'il  y  joignit.  Il  ajouta  à 
rœuvrc  de  Ptolémée  plusieurs  cartes  modernes  : 
ritalie,  la  France,  TEspagnc  et  la  Scandinavie; 
un  Index  des  lieux  mentionnés  dans  le  livre  ; 
enfin,  un  traité  De  Locis  ac  Mirabifibus 
Mundiy  qui  a  souvent  été  imprimé.  Donis  obtint 
<les  suffrages  mérités  :  celui  de  Borso  d*Ëste, 
celui  de  Marsilio  Ficino,  enfin  celui  du  pai>e 
Paul  II,  auquel  il  envoya  eo  1471  un  exemplaire 
corrigé  avec  soin.  Le  Ptolémée  de  Donis  a  été 
publié,  avec  la  dédicace  à  Paul  II,  par  Léonard 
Hol  d'Ulm,  en  1482. 11  s'y  trouve  32  cartes  gra- 
vides par  Sdmitzer  de  Frankenheim.  Une  seconde 
édition  en  a  été  faite  au  m^me  endniit  en  148G. 
On  trouve  à  la  Bibliothèque  impériale,  sous  le 
n"  4895,  un  manuscrit  de  roavrage  éa  Doois, 
a«lressé  à  Bosso  d'Esté. 

TrtthAnir.  Bibl.  Script.  Ecclei.  —  Fabiicku,  BiblMk 
mt'i.  et  m/.  jSt.  —  Ébert,  BUtL  Uxte. 

DOXiZBTTi  (  Gaétan  ),  célèbre  composi- 
lînir  italien ,  né  k  Bergarae,  le  25  septembre 
1798,  et  non  en  1797,  comme  l'ont  dit  plusieurs 
Nographes,  mourut  dans  la  même  ville,  le  8  avril 
1848.  Fils  d'un  modeste  employé,  qui  n'avait 
d*autres  ressources  pour  vivre  que  les  faibles 
«MiiolunwnU  de  sa  place,  Donizetti  reçut  néan- 
moins une  éducation  distinguée.  Son  père  au- 
rait voulu  on  faire  un  avocat;  né  avec  le  sen- 
timent des  art»,  le  je*me  Gaétan  aimait  avec  pas- 
•km  le  dessin,  et  désirait  être  architecte;  la  |  ro- 
Tîïïenc^  décida  qu'il  serait  mu^irifn.  En  iRo:> 
on  avait  fond<»  à  Krrpamr  un  inMitu!  musical  qui 


DCNIA  —  DONIZKTTI 

plus  tard,  en  1811,  fut  réoryan^sé, 
rection  de  Jean  Simon  Maver,  c 
dramatique,  dont  le  talent  était  alor 
son  édat.  Donizetti  fut  mis  dans  oeil 
il  étudia  d'aboni  le  chant  sous  Pram 
et  reçut  ensuite  des  leçons  de  piano  t 
pagnement  d'Antoine  Gomalès.  Ma>( 
pasàreconnaltrelesheorenaesdisposil 
élève  ;  il  lui  enseigna  les  premiers  prii 
composition,  maisoontinaellemcntubl 
Mnter  de  Berganie  pour  aller  écrire 
ses  opéras  dans  des  villes  souTent  Crèj 
il  ne  voulut  pas  que  son  élève,  pou 
avait  une  grande  aflection,  et  qu'il  i 
mais  que  «  son  clier  (!!•,•  se  trouvât 
propres  inspirations  avant  de  s'Otre 
de  sérieuses  éhiJes;  il  obtint  de  Li 
Donizetti  ilerenvoyer  à  Dolocrte  achev 
cation  musicale  sous  la  directiua  da  « 
Mattei,  disdple  et  sncœssear  du.  i^n 
En  1815,  Donizetti  arrivait  à  Bolog 
nait  place  à  cette  même  école  de  laq 
sini ,  dont  les  cruvres  ooouMnçaâcttt 
riser  le  nom,  s'éUit  échappé  qoeSqi 
auparavant.  Il  y  resU  près  détruis  ai 
nant  avec  ardeur  à  l'étode  dn  eontrq 
la  fugue.  Ses  preinièreioo  o  as 
morceaux  de  musique  insi.  ouïe 
siqne  religieuse;  elles  •«  k 
travaux  auxquels  il  i  n  liin:,  t 
pouvait  encore  faire  p  «le  ti 

rienx  et  soumis  qui  se  |  ive 

dans  les  abstractkmsde  w  h       e 
secouer  le  joug  soulastique  po^^  ^ 
traces  de  Rossini  dans  le  b  v 

Hinaginatloo.  Mayer  seul  ledeviiM, 
mier  à  Fencour^ger  lonqvH  perU  • 
opéra.  Le  père  de  DonixeUI  voviCt  ca 
tinuateur  de  Mattei  ;8B88l  ter         -il 
prenant  qu'il  se  dîspftsiit  à 
de  la  carrière  draoMiiqtte.  H 
«trelepère      el      lesdka 
desquelles  ce  uc  t  ■«««« 


s'engageian  u^wacx 

.«moiqi 

ce  fut  en  1818.  et  ] 

ie.aoe 

-L 

dï  Borgogna^  um  pranMi 

V     .n« 

àpeuprèsTbifflant.! 

KC 

assez  de  I^TCor  pour 

» 

cond  ouvrage.  Il .      v^m 

& 

fut  représenté         ei  i 

ville.  Après  a        loMé. 

VBJt 

f'i//a,Usenk       .1 

■M«,pei 

Zoraide  di      m 

leswoè» 

llionneur  d*êirB  p^»»»" 

herf 

1               4 

Donizetti  se  sifem            « 

dénotait  la  proi      w« 

1827,  Rossini  ne ,« 

■ 

pour  nialie,  qnV  a 

innées,  Darbija,  «Burii 

•es 

i«l 


DonizerTî 


kB% 


:ia|>le*,  iWdvli4  IkiiiifeUi  vâiunatà^  il  s'était 
ptéeéâeaiÊami  attaché  Rivaskij ,  en  liiî  paj^aiït 
■MiiuiffCimilt  uni)  ï^minie  n^oyennant  bqiidte 
te  ««iii^oêflêor  dev^l  lui  fournir  tteux  dpérai 
«ittaa  ci  à&ax  o}Mîmâ  Ixmni-s.  te^i  érnoiti- 
fBiOte  qiïiï  Dcinhetti  rec^evaittle  Barbajâ  a'étaieiît 
paâ  KpleatTidus  ^  de  là  L'obUi^tlun  d'écrire  m 
même  temp»  pour  d'àiitr<*^  théâtreà.  Il  fâ]l»tt 
pour  i^uOire  &  tant  d'uccupâtion^  UMer  It^  tr^^Vt-ki], 
d  c'^l  à  celle  [»i  édpllatioû  que  l'on  doit  attri- 
tioer  U  Ikiblesie  de  certaios  ouvrages  écrib 
ItmiUoI  !«•  quatre  annéen  de  cet  ecis^i^emeut. 
ioufup  là ,  «"iffil-Mire  ju&qo'eJi  îB3Ù ,  Doûi^tti 
ne  s'était  ètiaure  monlré  que  tlmitateur  plus 
«w  nH»iDi  iKHifi^ux  des  idéeâ  et  de  Ja  tnaDière  de 
IkiiuÉiîi  ;  nmï  ère  nouvt^lle  allait  l'ouTtir  pour 
I».  IJii  mou?  emt-nt  rnusic»l,  tu*  d'y  tu*  rt^Tolulidn 
liîquc»  d  Uiréraire,  ayant  pour  priucipe 
'  leiartï  dohent  être  re\prcasion  des  êmft* 
i  fraie»  vi  mtimcâ  de  râîn^,  »'H5\%  rêcmi- 
.  ojiéri^^eaMaHê.  Roa&iDJ  avait  abJiqué  la  cou- 
c.  Ud  jeuxietOfri^HisUeur,  Iktiioî,  venait  d'ap- 
pliiltre  aur  ta  scène  dramatique.  Doué  d'un  instinct 
|Mf*«Xt  qu'^n*^  èdiïcaliûii  bâUfC  o'avajt  pas 
■wliiamiiuiiif  développé,  Bel  Uni  savait  trouver 
daâi  soa  apur  eeâ  teudrea  et  revendes  rnâlodjps 
i|iii  cmct^rïM-nt  &e«  œuvres.  L'apparition  de 
mi  Ptralu  avajt  entbousîaâcoé  le  pubticicliarmé 
4e  pauToJr  ^  repo^r  délideuâeuieDt  aux  mm 
»  uiiij^iqUK  de  laquelle  étaient  eiielus  tout 
et  loote  prétention  à  la  science.  San^ 
*  e^miplétenient  avec  B^ïftiini ,  Dtiniîetli,  k 
ffei  de  fortes  éludes  avaient  fourni  le^  ëlémenfii 
ÉkM  w%aui%usâ  liarinotiif^r  subit  rintluc'nciï  de 
PBâmcâHqoe et  ftobre  niélopt^  de  Rt'lliuî  ;  U 
ÉÉD^a  tout  ik  €im\>  un  genre  nouveau,  dans  lequel 
i  apporta  les  <pia|itéi*  fiaiiiculi^fesde^n  talent, 
M  naagiiiira  œlle  f^eiondii  pérjfHle  de  bâ  vie 
■Mjiqtie  par  son  tiel  opéra  d'4/^n^  Hoîrna^  re- 
Mbrâté  à  Milan  \<'r^  la  tînde  IRliV  M'"''  Pasta, 
■Aiiii  et  Haïti ,  (|ui  se  trouvaient  réunis  dans 
s  fille,  r<?mplirent  le&  prindjKiui  ri^ks  ;  \\m- 
obtint  te  Kurrè^  le  plus  éciataill ,  coalgré 
Bce  de  Ri'ilitii  et  les  applaudij^ements 
ait  sa  Sonambuia. 

Ctti  et  Bdîini  ac  disputaient  alors  enlta- 
f  h  4C4^tre  que  Roà*inî  venait  de  rejeter  dé- 
irippi^ii^rntent  loin  de  lui.  Après  avoir  ilonné 
ÊÊÊUia^  ^  K.ipl*^t  ^9^3  fonie  di  Parigi,h  Ml* 
lto«  Doniietti  écrivit  dani  cette  dernière  fitîe 
rilâJiTf?  ftamore,  l'un  dt:  ses  pbi  channant» 
MfÊfm  bmlt*^^  En  isXi  il  était  h  Florence^  cl  y 
WÊÊ^maiiParhùna  :  il  ^  remlait  etii^uite.'^  Korne, 
^BéfHm^XTwqttafti  Tfis$n;  reloumait  4  NJ< 
Ift poor  y  écrire  Lutirzin  liritgin  ^  parcourant 
Mltf  1b  |>rtiK-jpaîes  viili^^  delllilii',  et  âcntant 
[de  n#jiivf||es  partitions^  qu'il  inipi'yviîiait 
us  incroyabli'  fariïitt^  Ce  fut  en  1«3;»  quil 
ur  la  pretïiière  foi:*  k  Pariv  ïlelliiii  y  était 
|df|iui.t  diHjit  aïi*,  et  captivait  ]a  faveur  deA 
idu  ThiMlrr-ltrinen.  lïonî/eUi  eut  bi^ari- 
»d«  XKhw  .1  d»<>![MT  Ws  î^iêveniions  que  lr^ 


dilettantj  parink'n^  avaient  fon^ué^  bonite  ton 
talt^t  ;  èixm  ^  rnalgr^  dlnamtet^lables  beauléjï, 
appréciées  pur  tc$  léritableîj  ci>nnaisseurs,  son 
Marino  faiitrù  fut-il  loin  trobtruir  un  »uC(.c« 
gembl aille  ii  celui  deâ  /'«/n/iiiïjt  que  IMlinf  avait 
fait  représenter  quelques  ruois  auparavant.  Do^ 
niietti  eéda  k  ten-aîn  à  son  lival ,  maÎA  |iour 
prendre  bientôt  une  éelatante  revancUe.  Vers  lis 
milÊeij  de  Tannée  lë3j  il  était  de  retour  k  Na* 
pleîi,  (t  dan$i  reêpiacc:  de  sîil  f^eiuaines  il  créait 
Imia  di  iMmemiùor^  son  chef*trwuvTe,  qui 
devait  eiLciter  des  transpoitjî  d'admiration  éms 
tonte  TEurope*  C'est  en  effet  dfin**  e^t  ouvrage 
que  le  cjoinposîteura  répandu  ses  plus  heurooiieï 
inspirationii  et  développé  les  plu^  t»rillantes  qua- 
lités de  son  indirïduaîJté*  Peu  de  temps  après 
ce  suf'cès,  DûuLtetti  fut  nori>mê  proft\siieur  de 
contrepoint  au  Collège  mjaï  de  Musique  de  Na* 
j>les  ;  il  donna  succesaivemejit  plusieurs  opéras, 
partnî  le^uelson  distingue  iSelisarhf  représente 
h  Venise,  et  flùberio  d'Évreux^  écrit  pour  Na- 
pies  en  J837.  A  cette  dernièro  «époque,  uu  tiien 
triste  événenïcnt  vint  frapper  Lïoniietti  dans  eu 
qu'il  avait  de  plus  cUeJ  :  quelques  années  aupa- 
ravant Il  avaîl  épousé ,  à  Rome,  la  fille  de  Ta  vo- 
cal VasselU  ï  celle  jeune  femme ,  uusàj  remar- 
quable par  les  grâces  de  son  eJ^prit  i^ue  par  la 
tjeauté  de  sa  personne,  lui  aTaît  donné  deux  en- 
fants. Doniteiri,  qui  avaot  son  mûHage  avait 
mené  une  vie  ugiléc  et  dissipée,  i^mbbil  ne  plui 
Ge  plaire  que  dans  leji  iloticeurs  de  la  fatnille. 
Son  bonheur  ne  fut  pas  de  longue  durée;  le  étio- 
lera lui  enleva  ^  fomrue^  que  ses  enfants  «b- 
valent  bientiït  suivre  dani  la  tombe.  Le  profond 
cb florin  qu'il  ressentit  de  cette  perie  lui  Ata 
mfime  le  goût  du  travail,  {K>urlex]uel  il  montrait 
ordinairement  tant  d'arileur^  Ses  amis,  craignant 
[HHir^  santé,  lui  Mu ftei Itèrent  de  s'éloigner  roo- 
ntenlanément  des  Ueuï  qui  lui  rappelaient  %im^ 
ceïise  de  si  douloureux  son  venirs;  une  circonstance 
vint  décjiler  rkmiï.etti  à  ctkier  à  leurs  instances. 
AdolpIu'ISoitrrit,  ayant  quitté  l'Opéra  de  Paris  par 
suite  de  rent^nKemcnt  de  Dupreii  à  ce  tbéâtre , 
jn;  trouvait  alors  à  Naples,  Dotutetti  composa 
pour  le*  débuts  de  ce  célèbre  cbauteur  l'opéra  de 
Poli tt in,  dont  Nourrit  lui-même  avait  tracé^îe 
nbrello  d'après  le  Pol^eucte  de  Corneille.  La 
cen:>ure  nafiolitaine  s'opposa  à  la  représentation 
lïe  cet  ouvrage,  attendu,  disait-elle,  qu'il  necon* 
venait  ps  de  mettre  en  scène  des  f»ersonnagei 
auxquels  le  catholicisme  rendait  un  coite  public 
Cette  ilécision  causa  la  mort  du  malbeareus 
Nourrit;  quant  à  Donizetti,  il  n'Uéi»îta  plus  à 
quitter  sa  iMitrie  ;  il  domia  sa  démission  de  pro- 
fesseur au  Collège  royal  de  Musique,  qu'il  avait 
même  dirigé  pendant  quelque  tenqis  après  Ia 
mort  de  ZirtRarclli,  et  en  IMÙ  U  arrivait  h 
Paris,  précédé  c^tte  fois  d'une  célébrité  que 
lui  avait  acquise  f^  lueia  di  lamermum^ 
qm,  traduite  en  franeais  et  au^entée  de  plu- 
sieurs airs,  avait  été  représentée  sur  te  Théâtre 
de  la  Rcnat<^sance.  Bellini  n>\blait  ptuf  :  il  était 


:i(33 


DOitziaii 


Ml 


ïiiort  six  moi»  aprè*  l'apiiuritioo  de  ses  Ph- 
rititni.  Donizetti  apportait  trois  nouveaux  o«i- 
vrajîfts,  La  Fille  du  Hcgimentj  Les  Martyrs  et 
La  Favorite,  avec  les()uels  il  se  pioposait  d'a- 
border encore  ce  redoutable  public  dont  quel- 
ques années  auparavant  il  n*avait  pu  éveiller  la 
sym|)ath:c.  Ces  trois  ouvrages  furent  successive- 
iDfnt  représentés  dans  le  cours  de  Tannée  1840. 
Ln  Fille  du  Régiment  n'obtint  pas  de  succès  à 
rO|)éra-Coinique,  où  elle  fut  donnée;  il  fallut  que 
la  pièce  fût  traduite  dans  toutes  les  langues  et 
réussît  dans  tous  les  i>ays  pour  prouver  que  le 
public  parisien  avait  tort.  Les  Martyrs,  dont  la 
partition  n'était  autre  que  celle  du  Polïuto,  ar- 
rangée pour  la  scène  française ,  n'eurent  qu'un 
succès  d'estime  an  grand  Opéra.  La  Favorite 
olle-niètne,  cette  charmante  pro<luction  dostinée 
primitivement,  sons  le  titre  de  VAngc  de  Nisida, 
an  Théâtre  de  la  Renaissance,  et  à  laquelle  Do- 
ni7A'tti  ajouta  un  quatrième  acte,  iK>ur  la  trans- 
|K)rter  à  rO|)cra,  fut  froidement  accueillie  lors 
de  ses  premières  représentations.  Elle  ne  tarda  pas 
ceiH^ndant  à  se  relever  et  à  être  généralement 
reconnue  comme  l'une  des  plus  brillantes  ac- 
quisitions de  notre  première  scène  lyrique. 
Après  avoir  joui  pendant  quelques  mois  du 
succès  de  La  Favorite,  Donizetti,  qui,  dans  la 
crainte  de  ne  pas  réussir  auprès  du  public  fran- 
vais,  s'était  engagé  à  écrire  un  opéra  pour 
Rome,  se  rendit  dans  cette  ville,  et  y  fit  repré- 
senter Adetia,  ou  la  figlia  delV  arciere;  il 
donna  ensuite  ,  à  Milan ,  Maria  Padilla,  et  en 
lsi2  il  alla  à  Vienne,  où  il  composa  Linda  di 
Chamounix,  qui  y  fut  accueillie  avec  enthou- 
sia>mc  et  lui  valut  le  titre  de  maître  de  chapelle 
et  de  com|K)siteur  de  la  cour  impériale.  Au 
commencement  de  1843  il  était  de  retour  à 
]*aris,  et  on  quel<iucs  jours  il  improvisait  Don 
Ptisquttle,opéTA  bouffe  dont  la  musique,  pleine 
tUi  ver^'c  et  de  gaieté,  obtint  le  plus  franc  succès. 
Dans  l'été  de  la  môme  aimée,  il  fit  représenter 
n  Vienne  Maria  di  Rohan,  et  revint  ensuite  à 
Paris  réririî  Don  Sébastien  de  Portugal,  que  la 
direction  de  l'Opéra  lui  avait  demandé  |)our  la 
saison  d'iiiver.  Cet  ouvrage,  malgré  les  beautés 
de  premier  ordre  qu'il  contient,  échoua  devant  le 
public  ;  Donizetti  n'avait  mis  que  deux  mois  à  en 
iVrire  la  volumineuse  partition  ;  ce  travail  l'avait 
l)eaucoup  fatigué.  A  la  fin  de  la  ré|)étition  géné- 
rale, il  avait  dit  à  un  de  ses  amis  :  »  Je  me  sens 
bien  mal;  Don  Sebastien  me  tue.  »  Néanmoins, 
en  IS'U,  il  se  rendit  à  Naples,  et  y  composa 
Caterina  Cornaro,  qui  fut  son  dernier  ouvrage. 
Il  nt  ensuite  un  voyagea  Vii'nne,  où  rap{»elaient 
ses  fonctions  à  la  cour.  Mais  t»i.'ntôt  les  premières 
atteintes  d'une  affection  cérébrale  le  condanmè- 
rent  au  repos.  De  retour  à  Paris,  vers  le  milieu 
del'annéc  suivante ,  il  s'occupait  cependant  en- 
core d'y  terminer  un  opéra  destiné  au  Tlié«'itre- 
Italien,  lorsqu'au  mois  d'août  il  eut  une  attaiiuc 
lie  paralysie.  A  pnrtir  df  cv  ino!iii*nt  son  «l'il 
f 'éteignit,  son  fr«»nl  «t  «onvrif  d'un  mkW  *>'-iy>    • 


tre ,  et  cette  intellfgeiioe,  naguère  ■  me  cC  ai 
active,  se  tniuva  réduite  à  qoelqutt  TipM 
Tenirs.  Vers  le  mois  de  jâDTÎer  IMft, 
letti  fut  transporté  dans  une  maitoa  de  \ 
située  à  Ivry,  pais  dans 
Champs-Elysées,  qu'il  quitta  au  mois  d *« 
1847  pour  retourner  dans  son  pays.  ] 
Toyage  il  eut  une  seconde  attaque,  qui  se  i 
Tela  à  Bergame,  le  t^  avril  1848.  To«l 
çait  la  fin  prochaine  d*une  existcaee  qa*nv; 
abrégée  l'excès  du  travail  et  Paboa  des  | 
Enfin,  après  une  longoe  et  oroHIe  agonie,  le  cr- 
lèbrc  auteur  de  la  Lucia  eipin,  le  8  dn  mIk 
mois,  entre  les  bras  de  son  ami  d'enhnee,  Dsid, 
com|K)siteur  distingué,  qoi  depub  Tarrifée  ée 
Donizetti  à  Beiigame  n'avait  cessé  de  W  prodi- 
guer les  soins  les  plus  dévoilé».  Pff-*Brtti  MU 
âgé  de  près  de  cinquante  ans.  La  Tille  de  fer- 
game  tout  entière  Toulut  assister  k  ses  f 
les,  qui  furent  célébrées  arec  ue  gnai 
nité,dans  l'élise  cathédrale;  oa  y  i  iftili  li 
messe  Amèbre  de  son  maître,  Simon  Mqer;  la 
musiciens  réclamèrent  ilmineiir  de  portv«i- 
roémes  le  cercueil  jusqu'au  champ  da  npm. 

Donizetti  était  grand  de  taille;  aa  jmii  flil 
franche  et  ouverte.  Doux,  poli,  ( 
esprit  cultivé,  d'un  ( 
rait  toutes  leri  sympathies,  qo*B  j 
caractère  et  par  son  talent  Les  < 
faisaient  rechercher  dai 
aussi  dans  sa  famille.  U  ^^  .v>i  tuw  |irw««  ^ 
nération  pour  la  mémûin;  de  «m  père*  dal  1 
conservait  pieusement  ijuH^ii^  f^m  d»  i»- 
dresse.  Sur  sa  table  de  tmtai]  le 
gneusennent  déposé  on  ^  i 
que  son  père  lui  avait 
avoir  panlonné ,  il  oot 
sicien.  «Ce  grattoir  ne  m  «jaoï^afi 
Donizetti  avec  cette  simi^iidli}  rt  < 
tion  qui  partent  duc 

«I  et  quoique  je  m'en  a^rf  f  pett,  je  I'éI  I 
«  près  de  moi  quand  je  '        -^--^  :  i  b« 
«c  porter  avec  loi  la  bte 
nizetti  prodiguait  ses  o  «sn^  ci  Mi  i 
ments  aux  jeunes  musf 
malheureux  ooonnt  aa 
trémement  sensible  an  i 
jours  de  lui-même,  rëfvnvt^  de  tm  < 
devant  le  public  était  ptur  lai  wm  f 
ment  k  passer;  aussi  Ial4t  It  | 
teur  italien  qui  ait  rcfnar^dr  | 
pendant  les  trois  p 
nouvel  opéra,  ainsi  qm 
immémorial.  Le  soir  di 
tion  de  La  Fùvorite^  il  tm 
Champs-Elysées  jnsqa'i  li  1 
pour  se  soustraire  i 
éprouver.  Donixetti  chantait  atvc  ( 
occupé  d'une  man 
nîMnedela  voi\  hvMritt*. 
un  niiip<ttt  qu'il  adre» 
lVi-«»!::io  ne  m*  pcnrlr. 


L^\Jk^MMjC*k  I  £ 


I  la  fuit  ik£  cliânteuri  et  w  savait  m 
tîfff  Uâ  rtit^tl^r  |mr(î,  11  j^iuaît  |>arfaitaneQ| 
dti  pî^niif  était  eit^lliiit  lecteur  et  accornfiAgnait 
ifre  une  nu^  (leKeclioû.  Quil  îûi  pressé  uu  non 
par  le  fempa,  îl  ûoinpoi^tl  tfjujimra  âvec  ht 
I  ri|»0tt«,  érri  vant  sans  j^'arrèter  cl  sans  faire 
«  4j«  brouiîlon  ;  il  passait  à  instru- 
'  BiM)  (hsrtitlon  tout  au  plus  te  lempi  qu'oii 
MMe  &nrûi  nn%  h  ta  transcrire  ;  lé  pîuâ  s^m- 
rtftt  «oft  ûpt^ra  était  cntièreïiîeiit  terminé  sanâ 
«}n^  ÏVot  i^sâyé  au  piano ,  et  il  ne  reTenait  mt 
mm  lTmT«il  tfae  ptmr  satisfaire  sax  exigenees  des 

La  (arrière  mask-ale  tic  l>ttQiietti ,  si  courte 

H  d  briliaiîte^  i>eut  so  lîivisMîr  en  quatre  phases 

diitioclrs-  Ustn^  la  premLèr«,  *\m ,  aln^i  que  ûoui 

fatoas  ïlii.mminrm^cen  iftittpour  m  prolonger 

JMl|D^*n  }X0t  ilprenrj  (M>ur  înodùleRussiniiitont 

I  rqffiMhilt  lei  fonnea  avec  ane  n^ii/eËé  «t  une 

#iliril£  dbarmaBles.  DanâJaseconilc^  te»  mocèê 

4r  BdliBl  Tont  tmpres^mt  sur  lui*  plus  liaMle, 

ureu^,  mak  miiîn>!^  original  que  lui ,  il 

f  iiîïin  /ïoff^irr.  MA  ri  par  reupérîimce  et 

»  U  f  ortîe  fie  l'âge  et  de  son  talent,  il  se 

^m%  itnpre^giom  e%iéiieure<t,  i^  écrit  Lu* 

tm  êi  lamermoor,  qui   ^Mi^nale  avec-  éclat  la 

MaJlffioeptia&4Mle  ^  i^ie  artifitîc[ne.  ËnÛti^  celant 

m  ri%a>cré  dt^  notn^  !tc*m^  lyrique,  il  raûrîjlie 

la  iiiaitièr«  vn  cnn^r?ant  toul^ifaîs  k  sea  ouvra* 

^  le  vljk  iri^ltHlictiie  tle  Técole  italienne.  On  a 

leavEnl  rfprodiiê  à  Donizelti  l'abus  d'une  facilité 

à  lk|a«ll«  m  a  attribué  la  nêglrgenee  que  Ton 

miiQ^Tr  dan»  ^^«  œuvres  à  côté  df?à  éclaira  de 

^ftfce.  Màki  avec  une  orpnii^atkin  telle  que  la 

ifcmii    |irt^^%if^  de  vivre  et  ri4?  proJaire  e^Himie  il 

IViii! ,    jKiiitjit'it  se  r黣i;*ner  à  attendri.^  ilans 

flQVlirr  et  le  Miviîce  rtifurt-  b*^nie  de  j'iuspini' 

§m^  Fiûs  d<*  64ji\-'\ntj«  oyHTîîîi  soot  8ortta  de  sa 

■hnsi?;  placeurs  sont  ji  jK'ini*  connus  àujoiir^ 

^ïlNd,  innisks  litrcH  rk'^    autres  f^ont  «leveniis 

lire^j  cl  piï^iseront  ii  U  postérité,  Quojque 

lfsn$iita^3fttnîm  Fnlterû^  LucTrzia  Bortjiaet 

imMaff^fi,  amiienni^nt  uu  jirand  nombre  de 

Wr#^u\  tVuup  tiiiu(p  H  bdie  raclunîi  îl  nous 

Jqayr  que  Anfi(t  lioîpjia ,   Lucîd  <fi   iMMCr* 

^or,  iM   Frtnirifp^  flanA  le  geire    Bérienïp 

«strie-  L' tu  art  iVdmore  et    Dtm   Pmquale^ 

«le  p'iirr  WifT-,  réîiuiiu'nt  les  plus  remar- 

l^Bililej  qiulHi"*  dk*  rarlL^te.  Dans  nustoire  de 

PJr^*  i  .tuteur  de  la   Lttiia  doit    être   classé, 

kn  i4>Tnpi^*iictir$  qui-  l'Italin  a  proiluits 

t**»  d*  fuiiT?i  li'[iips,  iiiinitdlatemeiit  après 

Msi,  dimt  11  Tut  le  plu  fi  brillant  tiîï^tple. 

J^.%,  pu  ofitre  chroîiotni*i(pit%  la  liste  deîi 

fi#*%dc»  llimiii?tli -,  ttinrt}  di  fïnrqo^nn^  à 

F*»^ii||g;,  ^11  fiiiegnamfdi  Livùnia.âmi^ 

»nc tille  (Iflîilj;  —  Lf  y'oz^e  in    Vilttt,  à 

(1M50)  ;  —  Zorakie  fit   Urunota^  ù 

!JSîî)i  —  /-'i  Zingarfi,  h  y.tph'^  fibid.); 

iMittn  iiumuma^  (ibid.  );  —  Çhiarû  e 

'*/'  ^«,  o  t  ^(f  tï/i,  a  Milan  i  iliid.  )  j  —  //  Fur- 

'  itt^jnfiii'j     18231  ;  —  Arn(^a  (ibid,); 


--  Alfredo  U  Grande  (ibid.);  —  Una  FoUia^ 
â  Venise  (fbid,);  —  L*Àjo  în  imborrazzOf  à 
Rome  (1824);  —  Emilia  a  rEfftiitai/Qêo  di  U- 
lerpOQl ,  à  Naples  (  ibid.  )  j  —  Alahur  in  Crtt- 
natat  *  Palerrae  (18^©);  —  /i  Casitilo  deifli 
Inmlidi   (  ibid .  )  ;  —  Elviâa,  à  tapies  (  ibid.  )  i 

—  Ûtivù  €  Pmquale,  k  Rome  (1837)  ;  —  /f  /If^r- 
g^omajlro  d*  Saardam^  à  Maplci  (ibid.);  — 
£e  Coflî?a«ienc^/*«^ral4  (  ibid.  );  —  OUn  Meu 
III  fjwe  0/*«  (  ibtd,  )  j  -^  L'Esuie  di  Rama ,  I 
Xaples  (inB);  —  /«  Jfr^iitft  di  Goimndn^  a 
Géneâ(ibid.);  —  Qianm  di  Calatâ^  h  Piaptei 
llNd.)  ï  —  Giùïfc  di  Grosso  (Ibid.);  — /i  Pa* 
Ha»  à  Naples^  (1^29);  —  H  ûasielh  di  Kenih 
ivorià  (ibid,  );  —  //  Dtlumo  tinwersaî^ ,  ora- 
torio, à  Naptes  (1830);  —  /  Poi^î  per  jfroQcit&^ 
(ibid,);  ^  Fr(mce4Cti  di  Fois  (*bid, )i  — 
linelda  de'  LambÊrta^zi  (ibid.)»—  i-fi  fio- 
ffiani^iera  iMd.)i  ^  Anna  Boiena^îi  Uiinn 
(  ïïÂé  }i  —  Fatista^  à  Xaples  (  l«3l  )  ;  —  Vgo, 
conte  dt  Pariai,  à  Milan  (1832)  ;  —  VEHitire 
d'amme  (ibid.);  —  Sancia  tH  Cùstifiliaf  à 
Napte.'*  (ibid.);  ^~  H  Farioso  a  H'  insola  di 
S.mmin^f},  k  Rome  (iS3a)  ;  —  Pnrisinnt  à 
Flore ûc«  (ibid,);  ^^  TorquaiG  TassOf  À  Rome 
(ibid.);  ^  Lticr€:^ia  Bfirgia,k  Milan  (Ibni.); 

—  iîo^awoïïf/fld7ftgAi/lerrfi,è  Florence  (I8.^i)> 
et  qui  reparut  plus  tard  sous  |etitred'£ifonorA 
di  Guiennai  —  Maria  Stuarda,  h  î»japle* 
(ibid.  ),  donné  ensuite  sous  le  titrtsde  nurmdti^ 
monte  ;  —  Cemma  di  Vergift  h  Wilan  (  iNd.  )  ; 

—  Marlno  Foliero,  à  Paria  (1S3.=.)  ;  —  LufAtt  di 
iMtHermoor^  à  Naples  (itjid,);  —  BeHatirut^ 
à  Tmise  (1S36);  —  Il  ÇttmpfîmUû  dt  noUe  ^  à 
Napt^(ibid.);  ^  Btthh  (ibM.)^  -  L^Unt^ditt 
di  valais  (ibid.  );  —l'kad€  7Vi/,7iïïf4,  àVenise 
(  JS37)  ;—  BoberiQ  d'Évreiir,  h  lVapl€S  (  ïlwd.  )  ; 

—  Maria  di  liudenz ,  à  Yeube(l83«);  —  Gianni 
di  Parigi ,  à  UMn  (1839)  ;  —  la  fille  du  R^gi- 
inent^  op^ra-esumique ,  à  Paris  (l»4o);—  Les 
Mari^r.^,  opéra  (iNd.);—  la  Favorite  (ibiti,); 
Adeiia,  ù  taJi^Ua  detV  arciere,  à  Rome  (1 841); 

—  Maria  Padtlla,k  Milan { ibid,  ) ;  —  Lindn  dà 
Chamou}iix,h\'lmm  (lUV;  —  Don  Paê- 
quale^h  Paris  (1843^;  —  .Warid  rfi  Hohajif  à 
Vienne  (tbid.);—  DûnSékislian  de  Poringai, 
k  Pari* (ibid.  )  î  —  Cattrina  Cornaro,  à  ftaple* 
(i8U);  —GatriêUa  di  Vwgy  (ibid.);  —  le 
duc  d\iUie  (inédit)  ;  —  Elisabeth,  œuvre  pos- 
thume, représentéf*  en  Uhj,  à  Paria,  au  Tliéatre 
lyrique,  —  Outre  tes  (FUTres  dramatiques  quiî 
nous  venoTis  de  citer,  Donizctii  a  écrit  rb-a 
mes^ïfs,  dont  une  de  Itequi^K  dea  vûprei  et 
pgauraes,  un  Mi^^ertre  el  plusieurs  autre*  mor- 
ceaux de  musique  religieuse  ;  diverse*  friècea  de 
cbarit  publiées  soua  left  lïtn»  de  Arie  e  ÛusUà: 
Le$  ^uits  d'été  au  Pmtséiêppe  ;  les  Soirées  de 
Paris;  Mm  cantate  intitulée  :  Dj  mm-t  d^Vgn- 
Un  ;  de*  sonates  et  variations  pour  le  piano; 
dou/e  qualuora  pour  instnitnenld  à  cordes  ;  en- 
lin  »  Am  mivefturesi  pour  firctieslre  et  pwtr  mu* 
siqiie  iniïitiire*     Dicudonné  Dtw?ts-B.*ft<»f, 


567 


DONIZETTI  —  DONjVADIKU 


Kétix,  nûtgraphiê  unuerseU*  tUtt  .Vmsieient.  —  4. 
•le  LafjfTc .  Aottce  sur  Puniietti.  —  Ncudo.  DoHizeU% 
ft  Vêcole  italienne  dtpiiis  h-tuini.  —  Escudter.  tM 
France  muticate,  ^ 

*  i»oxjo?f,DO<«JiT.ii  OU  nvisson (Gode frot^ 
Gaus/red  ou  Geoffroi  dr  ),  dixième  grand-maî- 
tre de  ronlrfî  de  Saint-Jean  de  Jérusalem.  Il 
«'(ait  Français  et  excellent  capitaine.  Élu  grand- 
iiiaitre  en  1191,  il  se  trouvaaux  batailles d'Arsoph 
et  de  Rainlah,  qui  ne  livrèrent  la  même  année , 
et  s'y  distingua  par  sa  valeur  et  son  habileté. 
Après  la  mort  de  Gui  de  Lusi;;nan,  roi  de  Chy- 
pre et  de  Jérusalem,  arrivée  en  1194,  Godefroi 
<le  Donjon  futcommis  avec  RobtTt  de  Sablé,  ^nd- 
maître  (les  templiers ,  h  la  dt'fense  du  petit  nom- 
bre de  i>laces  qui  restaient  aux  chrétiens  en  Pales- 
tine. Peu  après,  les  trou|M's  dt»s  deux  ordres  fu- 
rent battues  en  Ksiiagne  par  le  Miramolin  d'Afri- 
(|ue.  Ce  fut  sous  la  maîtrise  de  Donjon  qu'arriva 
la  grande  querelle  «les  hospitaliers  et  des  tem- 
pliers. Les  chevaliers  de  Saint-Jean  avaient  in- 
féoflé  à  un  seigneur  nommé  Robert  Séguin  quel- 
ques terres  dans  le  voisinage  de  Margat,  résidence 
de  leur  ordre  depuis  la  perte  de  Jérusalem.  Les 
templiers  prétendirent  que  ces  terres  leur  ap- 
partenalent  :  ils  prirent  les  armes,  et  chassèrent 
Robert  St^in  de  ses  doniaines.  Les  liospitaliers 
accoururent,  et  reprirent  d'assaut  lu  château  en 
litige.  Une  guerre  très-vive  entre  les  deux  ordres 
fut  la  suite  de  ces  actes  de  violence.  Après  plu- 
sieurs coml)atsacliamés,  la  cause  fut  soumise,  en 
1 198,  à  l'arbitrage  du  pape  Innocent  III.  Le  pon- 
tife donna  gain  de  cause  aux  hospitaliers,  mais 
avec  quelque  tempérament.  On  posa  les  armes 
de  part  et  d'autre;  néanmoins  la  concorde  ne  se 
rétaMit  jamais  entre  les  deux  ordres. 

\.t  p.  PaciaadU.W0OTor<«  d**  Cran-Maettri  delC  Or- 
dine  fierosoilmitano,  1, 91.  —  Botio,  Ittoria  delta  sacra 
Religiont  di  San-fMioranni  Cierosoiimitano^  —  C'Arono- 
loai^  dn  Grand»- MaHrei  de  Malte,  dans  ï'^rt  de  te- 
n$er  1rs  dates,  V,  loS. 

*  DO  MIREES  (Pierre),  peintre  liollandais,  né 
h  Gouda,  mort  en  16CA.  11  était  élève  de  Jacques 
Jonlaens  ;  il  se  rendit  à  Francfort  en  1658,  lors  de 
l'élection  de  l'empereur  Léopold  l^*"  et  y  fit  les 
portraits  de  presipie  tous  les  princes  et  seigneurs 
prési*nt.s.  L'année  suivante,  il  vint  à  Paris,  puis 
accompagna  le  duc  de  Créqui  à  Rome.  Donkers 
demeura  sept  ans  en  Italie,  et  y  laissa  un  grand 
nombre  de  tableaux  estimés.  Il  mourut  |>eu après 
son  retour  dans  sa  patrie. 

I^escanpfl,  f^ies  des  Ptintres  kollmadaii^  II,  l. 

*  DO.NKKBS  (  Pierre),  peintre  tiollandais, 
cousin  du  précédent,  né  à  Gouda,  vivait  vers 
if>30.  11  mourut  à  la  fleur  de  l'Âge,  mais  on  peut 
juger  de  son  talent  par  le  tableau  qu'il  fit  [lour 
la  mai.son  de  Force  de  Gouda,  dans  lequel  il  a 
représenté  les  portraits  des  magistrats  de  cette 
ville.  Ce  talrfeau  est  digne  d'un  maître  du  pre- 
mier ordre. 

Dctcamp*.  yudetl»eintrts  hollandais.  11,  S. 
DOSHAEELLA.  Toy.  GCJmLO.M. 

B03I1IADIEU  (  Gabriel,  vicomte  ) ,  geiioral 
français,  né  à  Mmes(GanP,  le  il  ilctembrr 


,  1777,  moiiè  Courbevoie,  le  18  jni 

'  les  campagnes  de  wn  k  Van  v,  an 
la  .Moselle,  de  la  Vendée,  «la  nord 

'  de  Rhin  et  Mosdie,  «t  »e  signala  « 
occasions  par  sa  bravoure  :  gravem 
combat  d'HasIach  (14  juin  1796), 
(arrière  des  amnes,  et  obtint  un 
l'administration  des  eaux  et  forêtA. 
tabliô&ement  de  sa  santé,  il  servit  (  ' 
1799  )  sous  les  ordres  die  .Masséna. 
compromis  dans  une  conspiration  c 

;  mier  consul,  et  mis  en  prison.  Rendi 

■  (1806),  il  fit,  en  qualité  de  colonel  du 
de  ligne,  les  campagnes  de  1808  à 

I  pagne ,  et  les  senrices  qu'il  y  rend 

'  tèrent  (26  mars  1809)  le  titre  t 
l'empire  et  le  grade  de  général  de 
août  IRI 1.  Compromis  dans  une  ne 
pi  ration,  il  fut  interné  à  Tours,  sou 
lance  de  la  liaute  police.  Rendu  a  I 
suite  des  événeroentsde  1814,il  ft*eni( 
ses  services  aux  Bourboni.  Bien  « 
Louis  XYIII,  il  reçut  (3  juin  1814  ) 
dément  supérieur  du  déparietnenl 
Loire.  Pendant  les  Cent-Jours,  il 
à  Gand,  et  après  le  détastre  de 
Rit  élevé  au  grade  de  lientenant 
pourvu  du  oommam  a  7* 

litaire  (Grenoble).  «. 

bruit  de  tentatire  c  tuMMv^iAm  i 
ment  dans  tout  le  uiopliiné  ;  ci  « 
autorités  civiles  et  milltaireft  ne  £ 
pour  l'étoufTer  à  sa  niiasasee.  Enfi 
181  ••.  cette  InsurrectkMiy  annoncé 
écl  '  a  :  6  ou  000  paysans,  conduits  p 
dirigèrent  sur  Grenoble»  que  des  inte 
valent  leur  livrer.  AnsaitM  le  gênera 
après  s'être  concerté  avec  le  oooili 
vault,  préfet  de  PI  cl  avec  le  • 
général  de  la  poli      ■>  *£ 

contre  les  i         c»,  i     ,       i         », 
pUne  et  £an9  uk/s,  u       mr 

les  gorges  du  Drac  t%^mtta     mM 
velle  de  cette  i.  m       i 

(5  mai)  Ur  ruu 

la  formation  u  «     oonr  vre 
conseil  de  guerre  i  o 

vaincus.  Le  no  i^»  ' 

celui  que  la  dékuuu      i«  •  ■■  n 
sidénble,  et  le  tribunn  prana       »  « 
séance  vingt-ci-nne  on  i  A 

frappèrent  juti  ■» 

Peut-être  eflhiyc  m  < 

times,  le  tribunal  m»  r        dfl 
royale.  Trompé  tans  dmai 

complot  que  1       rHàt 

avait  beauo       es 

dans  le  ce       je 
le  régime  i  n 

Vaulabelle  ^  m     irt       ■ 

I.  IV,  I».  lift),  , 

pltique  icltf  terriUc  >c« 


5fi9  DO>:NAOIEr 

«  Paru,  le  il  naiiSia,  à  quatre  beiirea  du  mir. 
m  Je  Toas annonce,  par  ordre  du  ritu  (|uU 
•  ne  faut  accorder  de  grÂce  qu*à  cifui  qui  ont 
m  révélé  des  choses  importantes.  Le4  vlo^t-t'l-yu 
«  coodainDés  doivent  être  exécutt^s;  oq  proinec 
«  30,000  fr.  à  ceux  qui  Uvreront  Didier  (i).  » 

Doonadiea  Ait  créé  vicomte  par  onlcii)Eiaa<%  du 

13  raaiy  et  commandant  de  l'ordre  de  &amt  LouU 

le  9jiiL<i.  Malgré  ce  qu'il  avait  fait  fttm'  b  cause 

des  BoartMms,  rinflnenceet  le  crédit  d«-  Donna- 

àku  ne  forent  pas  de  longue  durée  -  IV^sâpém- 

tMMi  poUtique  s'étant  calmée,  ks,  parents  ^cn 

coadanioés  de   1816  demander  nt  (1819)    \à 

OMte  co  jufQeoient  du  général,  qui ,  disnlent-ils  « 

avait  ootrepassé  les  ordres  doani^»  par  ie  ml 

':  liit  L'ié  rejetée  par  le  cooscil 

*i  ri  iresMjrenl  à  la  chambre  de  déptiléa 

Mr  [    i  '  .  :i  jMFjir  faire  reviser  cdte  dédsioo, 

*e  |ojpîl  à  eux ,  et  employa  taits  ?ea 

pâlir  obtenir  ratitorisation  de  poursuite 

fil  MPTattl  Lui  le  mettrait  à  même  de  prouver 

fAll  n'avait  tHé  qu'un  instrument  pasitif,  obti*- 

sutf  pQaetoeUiZKiept  à  des  ordres  supérieurs^  et 

fift  it  woÊÊÈMm  âfançnit  une  calomnie  loriîqu'il 

pÊÊÊÊâéî  qiill  Mbit  attribuer  ta   ri^ui^ur  des 

BMPtiordotSfii^s  t^r  lui  à  rint^istancc  île  Tau- 

fcijtf  mBiUifc  de  Grenoble,  qui   a  Tait  dt>ntié 

pitti  irimporlaace  quVJIe  m  le  devait 

de  la  ^ttuAtîon.  La  chamlire  ne  put 

ptmrnof^r  la  pétition  aux  ministres  (7  avnl 

im)p  11  ftOtntion  demandée  étant  venue  dt^  la 

^'fliiijt.  Oi}éi*pie    lenips   après ,    Donnai!  ieu 

ni  an  »t}H  de  cette  affaire,  avec  le  duc  île 

Udh^lirti,  pr^^sident  du  conseil  ik^  ministres  ^ 

tmt  violentf'  dhc»Es»ran}  à  la  suite  de  l^irioelle  il 

ift  iacsrcéré  à  rAbbavf  ,  par  mesure  de  disci- 

^ffae,  dn  30  Juin  au  8  juillet.  Élu  à  la  lin  de 

«Hf  limée  par  le  c«dléf;t'  d'Arles  membre  de  la 

«àïœilTe  des  députés,  oïj  il  siégea  jusqu'en  1827, 

m  W  bàDC  de  feitlrêrac  droite  ,  il  se  montra 

^toi  la  ^&^ion  de  I8îl  le  plus  implacable  en- 

iéa  mmJstère.  Son  rtcharnement  et  sa  vio- 

ïh  irait  rayer  d«fs  le  mois  de  janvier  de 

^itt?  dc^  U^utenartt^  généraux.  Alors  il  ne 

pins  de  mesure ,  et  alla ,  dans  la  séance 

Mftjoin  iH^i,  jusqu'à  rejeter  sur  le  ministère 

■•ïï^lificiîâfcnlïle  (îv  toutis  les  émeutes  qui  avaient 

••**£u:îaiil^  Wh  premières  années  de  la  Restau- 

^^*  Sa  difgràt^î  ne  fut  cependant  pasdelon- 

Muréc%  on  nouveau  ministère  le  rétablit  sur  le 

de  disîMînibiliU'  {H  janvier  1852)  ;  il  reçut 

«^^niiuRdemfnt  th.'    la   4''  division  militaire 

\  lit  pAfLif*  il.^  1  jjrméc  de  Catalogne,   et 

■•^è  ï4  iii^ii  ië5 1  )  au  îirade  de  grand'croix 

Kniit.UïUÎs  h  riTCf.i.sion  du   sacre  du  roi 

^■''3  X-  r>éAorrnai>i  tout  entier  à  ses  devoirs 

*'*>!,  ii  disparut  dp  la  scène  politique.  Rayé 


L  -T  *^*''''""'  ''"■  '3  1^ 'I  ^^16,  pige  555,  confirme  ce 
^^r^  *kflf»jf»ii.r  <(«  ftn-%Mf r*  3  enllèrf ment  dbwlpé  lin- 
^^  *'•*.  VLci^'troU  d'er>frc  eux  ont  été  condamn<^4 
^  *  *^i  r«4i4iiDur-4  a\alcnl  déjà  subi  leur  pe;nc 
^^  ^^^  ^*t  Atepatl   an    coiirrter  ;   l'ei<*cut(«)n    dc< 


"'^lUrair  ïteii  (e  l^-n  Irmi 


—  DOIS\\AT  fiTCI 

du  radiée  d'oelivJt^  en  1830,  il  ie  retira  À  Cour- 

bevoie.  Mais  bientôt  la  putilicalian  qu1|  lit  do 
i^ouvrage  intitulé  t  Dt  ki  imUtts  è*urape,dift  rnés 
ei  (tes  pettpte$  de  notre  époquf^t  attira  f^ur  lui 
des  pourâidles  judidaires^  puis  un  arrfil  ûa  U 
cour  d'aa&iie^,  en  date  du  24  juillet  Îfl37,  leiion^ 
damna,  peur  offense  envers  le  toi ^  à  deun  ans 
de  prison  et  à  5, ooo  francs  d'ameiide.  Us  ^énéaù 
Danoadîau  a  pùl>lié  plusieurs  ouvrages ,  pamn 
lesquels  on  remarque  :  À  ses  Conciio^enHf  ttr 
géiit*ra  t  Dtyn  n  adUv  ;  Pari» .  1819;*-  Dévch^ipê' 
mtnis  delaprûposidm  de  J/,  le  ffénérfii  mn* 
nadim  dmis  It comité  sfcret  du  il  ttvtii  I8îl, 
tendant  à  ce  gtt'ti  s&ii  ffitt  une  f/drf$,ifi  à 
S.  M,  pmtr  la  juppUer  de  vouloir  bien  cfioi* 
sir  un  autre  rftmhîerff  altmdu  que  celui 
aciuffl  esî  inmpabh  ei  Gntt'/rfiTtçais  ;  Pari», 
i^îl,  in-â'^î  Nîmes,  même  année;  —  iJtiitmtrx 
,11(1'  te  projet  de  loi  relaiif  qhx  dmtùèmn 
prorisùires  {  séance  du  fi  lanvier  1821 J;  Paris 
1S21,  in-S**;  BonJeaiiXj  môme  année,  f^m  l« 
tllrfid'oplnifin  ^  etc.; — Discours  de  M.  le  Ikenfe* 
nnnt  général  vicomte  Donfiadieu  et  de  M.  te 
ministre  des  Q(fatres  Hrançèie^  Pasqnirr 
sur  ht  diseti^sion  qui  s^eat  élevée  dam  ht 
Chambre  des  Dv pitiés  entre  cm  dett.T  iionam- 
àtes  membres  relativement  au  budget  de  îa 
fioHee^  et  à  la  noie  t  insérée  dmtf  in  Journal 
des  Débats  du  7à  juiilei  1818  ,  eoneernattl  le 
générai  Canuei  ;  PBr^$  f  t&22,  in-r;  —  Op** 
n  fon  $nr  la  discussion  de  Vadresse  au  r  rd  ri 
te  discours  de  S.  M.  en  répùmeàceitefïdressfi 
(séJinw  du  3  décembrii  I8îl);  Paris,  Ift^t, 
in-S'  ;  Lyon,  1 812  ;  —Disctmr$  sur  la  n^duction 
des  rentes  ;  Tari  s,  1k24  Jn  H";  —  De  r  Homme 
et  de  Vétat  actuel  de  la  société',  Paris,  1833, 
in-S";  -—  Delà  vieille  Europe,  des  rois  et 
des  peuples  de  notre  époque;  Paris.  1837, 
in-S**  ;  —  Mémoire  à  consulter  et  consultation 
contre  M.  Cretineau-Joly  ;  Paris,  1842,  in-8''  ; 
—  Lettre  à  M.  le  duc  Decazes,  commençant 
par  ces  mots  :  Monsieur  le  duc,  le  hasard 
des  révolutions  vous  a  fait  ministre  de  la 
police,  lorsqu'au  mois  de  mars  1816  la  ville 
de  Grenoble  fut  le  théâtre  d'une  sanglante 
insurrection;  Paris,  1843,  in-4";  —  Pétition 
adressée  à  Messieurs  les  Membres  de  la  Cham* 
bredes  Députés;  Paris,  1844;  —  Lettre  à  M,  le 
maréchal  duc  de  Dalmatie;  dans  le  Journal 
des  Débats  du  21  août  1837;  —Lettres  à  ta 
Gazette  des  Tribunaux;  1840.      A.  Sauzay. 

Archives  de  la  guerre.  —  Fastes  de  ta  Légion  d'Hon- 
neur. 

*  DOiv?f  AT  (  Jacques  ),  architecte  français,  né 

en    1741,  mort  à  Montpellier,  en   1824.  Après 

I  avoir  voulu  étudier  la  peinture  sous  Vien,  il  suivit 

I  les   conseils  du  célèbre  é<lificateur  de  Pamphi- 

théâtre  de  Saint-Côme,  Giral,  dont  il  devint  à  la 

fois  l'élève,  le  gendre  et  Passocié.  Montpellier 

'  dut  au  concours  de  ces  deux  artistes  réunis  la 

1   magnifique   place  du  Peyrou  et    une  foule  de 

ronMn.ictions  utiles  et  remarquables.  Parmi  les 


371  DONNAT 

travaux  exécutés  par  Donn.it  aur  divers  autrt>s 
points  du  Lanjsnc<1oc ,  c»n  cite  la  restauration 
du  palais  archiépiscopal  de  Narboone,  Tédifica- 
tion  de  la  cathéilrale  d'Alais,  et  de  belles  routes 
dans  les  contrées  mootueuses  et  difliciles  du  Vi- 
varais. 

Nairler,  A«Me«  atlg.  Kûnstt.'Uxie. 

DOXNB  (Jean),  théologien  anglais,  né  à 
f^ndres,  en  lô73,  mort  en  SG31.  11  reçot  jus- 
qu'à onze  ans  les  leçons  d'un  maître  parti- 
culier, puis  il  étudia  à  Oxford  et  à  Cambridge. 
A  seize  ans,  il  fut  envoyé  à  Lincoln  pour  y  ap- 
prendre la  science  des  lois.  La  mort  de  son  père 
survint  dans  rintenalie.  Le  peu  de  fortune  que 
<uit  événement  lui  laissa  futdépenséavant  qu'il  se 
fiH  décidé  pour  le  choix  d'une  carrière.  Comme 
la  plupart  de  ses  compatriotes,  il  avait  du  goût 
|)()ur  les  controverses  religieuses.  A  dix-huit  ans, 
il  eut  occasion  d'opter  entre  les  deux  Églises, 
romaine  et  an^icane  ;  il  se  décida  pour  la  der- 
nière. En  1Ô96,  il  suivit  à  Cadix  le  comte 
d'Ëssex,  et  Tannée  {suivante  il  lit  le  voyage  des 
Açores.  Il  séjourna  assez  longtemps  en  Espagne 
et  en  Italie.  A  son  retour  en  Angleterre,  il  fut 
nommé  secrétaire  du  lord-chancelier  Ellesmère, 
et  resta  cinq  aus  avec  ce  seigneur.  Il  connut 
alors  la  nièce  de  lady  Ellcsroière ,  fille  de  sir 
George  Moore,  lieutenant  de  la  Tour.  Les  deux 
jeimes  gens  s'aimèrent  et  se  marièrent  secrète- 
ment La  découverte  de  cotte  union  causa  à  George 
Moore  une  si  grande  irritation,  qu'il  obtint  le 
renvoi  de  Donne  du  service  du  chancelier.  Il  ne 
s(%contenta  pas  de  cette  première  vengeance; 
il  fit  encore  emprisonner  son  gendre.  Rendu  à  la 
lilwrté  et  réconcilié  avec  son  beau-père ,  Donne 
ne  rentra  cependant  pas  dans  son  emploi  ;  il 
trouva  avec  sa  femme  un  asile  pour  quelques 
années  chez  sir  Francis  Woolley.  En  1009,  il 
vint  à  Paris  avec  sir  Robert  Drury,  à  la  suite  de 
l'ambassadeur  lonl  Hay.  En  1610,  i  la  demande 
du  roi  Jacques,  il  publia  le  Pseudo-Martyr^  et 
en  1613  il  entra  dans  les  ordres;  dès  lors  il  se 
fit  remarquer  par  ses  sermons.  En  1617  il  fut 
nommé  pré<licateur  à  Linooln's  Inn.  Au  retour 
d'un  voyage  qu'il  fit  ensuite  en  Allemagne  avec 
lord  Hay,  il  obtint  le  titre  de  doyen  de  Saint- 
Paul.  Quoique  prédicateur  de  mérite  et  recherché 
de  son  temps,  Donne  est  beaucoup  plus  connu 
comme  poëte.  11  ouvrit  la  série  des  poètes  si  jus- 
tement appelés  m^'/apAystçties  par  iotmion.  Ses 
ouvrages  sont  :  Sermom^  3  vol.  in-fol.  i-^Pseudo- 
Marier;  1610;  —  Devolkons  ;  1625;  —  Bia- 
(hanatos  (BtoOdvoETo;):  1644,  1648  :  ouvrage 
de  sa  jeunesse,  où  le  suicide  n'était  pas  absolu- 
ment considéré  comme  un  péché  ;  -»  Essais  in 
IHviniiff;  iù3i  ;  ^  Ignatkus^  his  conclave; 
I6â3;  —  Paradoxes j  Prob!ems,  Essays^  Cha- 
rac/er«;  10;»2;—  Poems,  Uttm;  1633,  1719. 
1^  plupart  de  ces  o<iv  rafles  ont  été  réunis  et  pu- 
Uiéspar  II.  Alfonl;  18:t9. 

«.twloim.  r,en.  hinn.  Oict.  —  Ho%e,  AVir.  bi09  iHet. 

iN>x.NK/yo//n^  juriscouMilte  anslais,  fils  du 


—  DONNE 

I  précédent,  mort  en  1662.  Il  fut  reçu  %l 

:  droit  à  Padoue  en  Italie,  et  m  lA:i8  il 

:  même  graile  à  Oxford.  Au  rapport  il< 

c'était  un  penonnaffe  boulTon  et  nlUf 

timé  de  Charles  II,  et  qui  ne  nunqoa 

'  dant  pas  de  jugement.  Il  poblin  qad>|t 

desonpère,  et  lit  paraître  luî-nièine  :  3 

bU  PetUiom  qf  Coveut-Garden  uyautsl 

Baber^  a  ph^sician  ;  1662. 

Qulnera,  ^tw  §eiu  Mof.  Déet. 

DO.XXB  ( Àbrakam),  roatbénaticin 

nome  anglais,  né  à  Bideford,  le  6  fe%r 

mort  le  16  joillet  1746.  Au  aortir  île 

mières  étodes,  il  avait  lait  asaea  de  proj 

pouvoir  seconder  son  père  dans  ses  Ira 

tliématiques.  t'n  accident  et  one  iin 

attaquèrent  sa  santé  dès  règede  quai 

et  abré||èrent  ses  jours.  S'éUnt  iaiséé  U 

haut  d'une  |Mle  de  bois  pendant  qn'il  je 

I  des  enfants  ooinroe  loi,  il  alla  tout  en 

baigner;  il  ne  fit  pins  que  iMgnir  à  œ 

I  ce  jour.  Dans  les  mtenrallcn  que 

I  mauvaise  santé,  il  se  livrait  à  rctuuc  w 

matiques  et  de  rastronomie.  Il  laissa  d 

.  4)onr  plus  de  dix  années  nr  les  édip*n 

i  et  de  la  lune  avec  soixanlfrdnq  passade 

'  cure.  Ces  travaux  ont  été  publiés  par 

Beiùamin.  Abraham  Donne  aida  aussi  % 

Hervey  dans  se^  ctudM  sur  ruaags  de  II 

ChalBBcn,  fitm.  Mag.  DKt, 

D09i.^B  (  Benjamin) ,  frère  d^Abralui 
mathématicien  anglais  »  né  à  Bidcfbid, 
I  mort  en  1796.  Il  ouvrit  une  éeole  dans 
nage  de  Taunton,  et  fut  hibliothéaire  j 
I  11  publia  des  traités  de  fléooaétrie  H  et 
{  métrie.  Une  description  du  Devuuslé 
•  cription  of  Detonskire) ^  lîftl.lni  i 
'  prix  de  la  Sodélé  des  Arts. 

G€taUmmttt  mmtmM^  LlUV. 

'      :Doaixé(>ll0ikwi«).  tt        lirai 

àNoyon,en  lia       ■■ 

i  devint  chef  de  cuu        «i  vu 

'  etfôtreçnd       im  41       » 
1  d'une  pro     ic 
I  naître 
!   le  1        Cl  !         uautns»    i  w  ii 


iiu  tournoi  dès 

dairenenti 
Scienees.Sa  i 
sujet  de  quf 


inspecteur-^  ■ 

etinspect  «■■ 

derine.f^  ucnnvi 
aujoun  a  d  A  i 
caflémin  nc 

chespkysHHw  n 

tur  Us  9UÀ 

ei  de$  AuMiwrs  mm  I 

satire  ;  |83r»,  iu-«r.  C'cstM 


i;3  BoîiNi:  - 

toumstol  qa'U  jugeait,  <!*AfiTèi  Li  ^iUvt\  [le  li*til 
t»ani  oo  loorbiUc  de  IN^t^iiniu^  aImm  que  d^n  fili- 
mentsdoot  il  oooTenail  *Ui  taire  u»a)^;  —  «Vnu- 
vtUes  Expériences  sur  ks  animaki4irs  ipcr- 
maiiques;  i837,iii-8*  i  —  Htdiemhes  micros- 
copiques sur  la  naiurr  dît  tnumts;  JS^/,  in-îi*; 
—  Du  Lait  et  enpartUtiiicr  de  ^citil  dt^  nmir- 
rices  ;  1837,  in-ft*  :  cet  ouvrage  eut  lrf>ji«ic4)tip  Je 
jKQCcèft;  — Conseils  auj^  mèrrâ  xhf  la  mtmière 
(i'allaUer  et  (Téleverks  cnfunts  n&iivmtt'Hés^ 
ou  de  réducation  p/if/siqur  des  tn/ants  du 
premier  âge;  1842,  iv-a'  |*i'lii  «iu^rag-e  trè»- 
pritique;  —  Tableau  dt»  dïjjétfnîs  depâùi  de 
maiières  salines  et  de  Mdfsianccs  orçartiquei 
qui  se  /ont  dans  les  vriftfSt  af^^c  les  camc- 
tères  propres  à  les  dkifingner  rntre  eujc  ttû 
reconnaître  leur  nalar^;  UUtm  airec  fi^. 
KTiTées,  1838;  —  Rappf^rC  sur  te  dtigmrréû- 
tfpe  par  M.  Melloni,tra^tuît  ik  riiAficrit  atit,  de^ 
Mtei,  1840,  !n-8*;  cet  wmrajît»  p*l  «ulvl  *tc  la 
tocriptiooorigiiuile  du  proc^iéau  moyem  duquel 
«1  prât  graver  des  iir  is*^*  pliotLiRéniiiinîs;  — 
Cours  de  Microscopi^  cimpt^men taire  des 
études  médicales  f  ou  ^ntainmit^  micrtiMcopi- 
qwÊ  ei  physiologique  dr%  fiuîdfs  dt  Véçono* 
■if  animale;  in-S",  1^4 'i  ;  —  Àtlaî  du  Cours 
ée  Mieroscopiej  exécnîr'  d^vfrèx  jwturc  au 
wàtTOSCopedagucrréotij}:*^ ,  fmr  MM*  A.  Dunné 
d  Léoo  Foucault  ;  atlas  in- folio  de  30  plAndie!<i , 
eoBtcoant  80  figures  gra^  i^rs  avec  le  (ilus  f^ad 
^  UriHy  arec  un  tcxtcdes^r  Ei|itjf;  Paris  ,  1S45;  — 
^  Bieàerehes  sur  VinJlHiurr  qn'fj-erccjti  les 
^  phénomènes  météoroh'yt'^acs  sitr  les  pites 
\^  sèches  ;  Paris,  1849,  ia-^  ;  —  Quelques  Wiru 
'  sur  les  eaux  mtneruiei  ,  t^ntût-A  i^n  brochure 
après  avoir  paru  st^panimâDl  dan$  U  Jûurnai 
4ês  Débats.  Ù'  L  B- 

O^cumfntt  p:rtiruhrrt. 

DO!V!«EAU   DE  viZK  (et  noD  pas  Daunîij^i; 

K Vi&É,  conirn»»  on  l'a  vrnt  (ar  tnmr  )  {Jean  ), 

■aérateur  français ,  mS  a  Variât  fji   IC'^O,  morl 

«la mémo  nIII»',  le  8  jiiilkt  ITIO.  Issu  d'une 

é\\e  d'anticnno  noble— i>,  ilont  il  a  donné  la 

aloçie    «lans    son  Mercure  galant  M  U^ 

'  1G99,  il  futirahord  Jestii^te  ih  l'i^tat  pcdiv 

ne,  rt  obtint  môme  qiieli|xiei»  Mnérit^s; 

(  aon  pencbant  pour  l\  lith^r<iturf<  et  le  tliè^ï- 

\  le  décida  à  quitter  I.'  pHit  colkt,  qiiokifïe 

l  l'habit  ecclésiastique  ne  iùl  («is  incompa- 

ï  arec  les  plaisirs  Hfoniaini.   D*^  Tâ^c  à^ 

^Mt  à    y'mçX  nns,  Iionneau  rornpoaait  des 

i  galantes  ou  de  ^  t  im^di^s  \  bîi^ntfVt  Ta^ 

rie  mil  de  la  partie,  v^i  \w\  fil  ^p<:>vi*ier,  en 

malgré  ses  parents,  la  jeune  fille  d'un 

pcîi  connu  et    p^ni   fortuné.    Krj     ir.r»3 

an  avait  déjà  si;;n«iN'  son  pK'ncbanl  pouf  la 

,dans  une  satire  <îes  plus  rnordantcii  sur 

ne  cl  les  ouTn:i*^s  d«  Molïère  et  dans 

I  critique  amère  de  Sr^ftanisi^e,  Inigédic  de 

!  Corneille.  Plu^  t.rL  !^an^  Cemîiarmssfr 

lieproche  de  contr.iditiion ,  il  défmJit  avec 

Mneiil  relte   um''Uh'  ptfVt»  roftlre  Vahïté 


D01Sm.AV 


kU 


d'Aohi^ac  ;  ij  fil  aiuu  sa  {mx  a»eç  C«nieill« 
iniu*  il  r4mymia  imite  «a  vit-  a  kin^-lcr  Molière, 
dont  ij  ne  parait  pa»i  avoir  «y  rai  reprendre  U*. 
eéïiît*.  t><intif*4u  ilt  iii^fteï  fuir  mi  haine  pour  ç^ 
Ijrand  hoinmi;  eo   puWi*iïit ,  èom  forrim  d«  cy- 
méflie,  ZêlmHt\  ou  la  v/r^lahU  enhqm  dn 
VÉCùie  des  femmes,  cl  la  CrUtqne  de  la  Cri- 
tique.  Cette  piècu  ne  fui  pan  if^pri^Mîutée  ;  malsi 
elle  fut  lue  (ît  prônée  ^mr  îf>mk^  i-mnemU et «5n- 
ïîein  de  Molière,  et  k  oonibre  eu  élail  gfand  aluri, 
DûAneau  avait  dune  beauaiup  du  fiartiattUA  bn^ 
qu'il  débuta  T^ritabliinieiit  a^  tumn^  m  itu,  par 
La  Mûre  coquti(9*  QuiEUtull  viimit  de  t(^ta<le 
in^niK  sujet  avec  talent,  e^t  qiKJÏcfue  «a  |>i{^cc  dît 
paru  la  pr^niière  ^  lionneau  Taccusa  de  p]«ji;iaL 
Cette  querdie  fit  assez  do  bruit  pmr  que  toulftXiV 
crût  dt!Vûir  iat(!rvcnîr,  et  le  |y}£einvnl  du  rnanar^ 
^lif  m  fut  pas  favorable  au  ptaigniuji,  lïoniieân 
fit  reiiiV.Bi'iikr  successivement  phisieurs  autres 
coTiiwïie«*itLïudque*traj|i;è'îieiià  mneMnei^  qui 
furent /oué»;s  devant  la  coijr  et  eurent  t)ftaucoup  de 
suci'èâ.  Néanmoins ,  le  peu  do  profil  qiill  en  Mm 
lui  Ut  cherdier  d'autres  rcssourcejîiî  cVst  alarv 
qu'il  eut  rid<*«  de  faire  paraître  le  Mercure  ga- 
lant ,  jûurnahncQiiïiiel,  dans  lequt*! ,  istnin  forme 
de  lettres  ,!l  pubUait  deA  nouvelles  de  |a  c^ior, 
des  anedœtes,  deâ  ptèccs  de  vers,  rindication 
desmoiits^  l'antjonrti  rtla  critique  deti  oui ragiy» 
nouveaux,  de.  Ce  joumnl,  t*u  plîit*^t  cetti»  revue 
paraissait pJi requiers;  detemp^hautre,  te  Mer* 
cure  contenait  des  stupplémenl*  au  fjcirmjrdt' 
n  a  ires  sur  kn.  ^féninuent*  politique*.  On  peu! 
donc  h  Jusie  titre  considérer  D^junean  de  Ya^ 
comme  le  i^^re  du  ji>Hrnali^ri>e  en  France?  ;   vût 
on  ne  peut  cïonner  ce  titre  À  Rubinet^  dont  lc« 
Lellres  en  vers  n'avaient  rien  de  sérieux.  Don* 
ncau  rédigea  seul  Le  Jilcrcurc  galont  jo^quï-n 
décembre  ï^B9.  En  janvier  1690  il  s*ailioiipiit 
Thomas  Corneille,  Derçuadé  que  la  critique  eal 
pour  un  jotirnal  le  meilleur  mo;^  do  suceès  ^ 
Donneau  n'épargna  jiaâ  k  fiel  daossea  cûlonnes, 
et  se  po<ia  en  censeur  du  |*oOt  public.  Il  attaqua 
Racine,  Moïière,  Boileau,  el  défendit  l'abbé  tii- 
lin,  PfBcion,  Perrault,  eïc.  Il  recydllit  ce  qu*il 
flvait  lemé,   beaucoup  d'arf;ent,  mais  pi^u  de 
considération.  La  Bras  ère  l**d  écrire  ;  <*  Le  Mer- 
cure est  immédiatement  au-doàsous  de  rien.  i 
Boursault  mit  lionnoau  en  scène  dans  une  pi^^: 
intitulée  :  La  Comédtc  sam  titre.  Lenoblu  fit 
aussi  paraître,  dans  seji  Pa&quiiiadeSf  Ir  Par^ 
IraU  du  Merctire;  il  reproche  k  ma  riklacteur 
de  faire  t 

....  n'un  ntjU  dur  et  piii 
Du  p\m  mn^  dft  m^iftrti  une  loutnft  f»dc 

Néanmoins,  Donnean  obtint  de  î^uis  XIV  #  una 
pension  <1c  cinquante  écus  et  mn  U^^mmt 
au it  galeries  du  Louvre  h.  Devenu  aTruRle  Teri 
1706,  Il  cjsnserva  les  faveur.^  roifales  jUMpi'4  »a 
moH.  On  i  êe  lui  ;  Nouvelle»;  Taris,  lôft3  » 
.1  voL  1n*i2  ;  «I  tfVGQ,  sous  le  litre  de  StmreUeM 
fjaîante»  fi  comïqitex  ;  —  Zéliftffe^  ou  la  ^én* 
fahic  critiqua  de  L*Ecoh  des  Femmes  et  la 


575  DONNEAU 

Critique  de  la  Critique,  comédie,  ud  acte; 
ibid.  ;  —Diversités  galantes  ;  Paris,  1 664,  iJi-12  ; 

—  La  Mère  coquette^  ou  les  amours  brouillées, 
comédie  en  trois  actes  et  en  Tcre;  1665  ;  —  La 
Veuve  à  Icc  mode,  comédie,  un  acte,  en  ?ers  ; 
1667  ;  —  Délie,  pastorale,  cinq  actes  ;  ibid.  ;  — 
L'Embarras  de  Godard,ou  V accouchée,  comé- 
die, un  acte;  ibid.;  —  L'Amour  échappé ^  ou 
les  diverses  manières  d'aimer,  contenues  en 
quarante  histoires,  et  suivies  du  parlement 
d'amour;  Paris,  1669,  3  vol.  in-12;  — -  Z« 
Amours  de  Vénus  et  d'Adonis,  tragédie  en 
machines,  avec  un  prologue;  1670;  —  £«  Gen- 
tilhomme Guépin,  ou  le  campagnard,  comé- 
die, un  acte,  en  rers;  ibid.  ;  ^  Les  Intrigues 
de  la  Loterie,  comédie,  trois  actes;  ibid.  ;  — 
Les  Amours  du  Soleil ,  tragédie  en  machines, 
avec  prologue  ;  1671  ;  —  Z^  Mariage  d'Ariane 
et  de  Bacchus ,  comédie  héroïque  en  machines, 
avec  prologue;  1672;  —  La  Comé/e ,  comédie, 
un  acte;  1681;  —  Voyage  des  Ambassadeurs 
de  Siamen  France ;Lyon,  1686,  4  vol.  in-12; 

—  Les  Dames  vengées ,  comédie,  dnq  actes , 
1675;  —  £c  Vieillard  couru ,  comédie  ;  167  6  ; 

—  Circé,  comédie  en  machines,  û^ec prologue,  \ 
en  société  avec  Corneille  de  Tlsle;  1675;  — 
L'Inconnu ,  comédie,  dnq  actes,  avec  divertis- 
sements; ibid.  ;  —  La  Devineresse,  ou  les/aux 
enchanteurs,  comédie  en  cinq  actes ,  avec  Cor- 
neille de  risie;  1679;  —  Histoire  du  Siège  de 
Toulon  ;  Paris,  1707,2  vol. in-12  ;  —  Recueil  de 
diverses  pièces  touchant  les  préliminaires  de 
la  paix  proposée  par  les  alliés  et  refusée  par 
le  roi  ;  Paris,  1709,  in-12.  Ce  volume,  s'ippriiné 
dès  sa  publication,  est  très-rare.        A.  J.\ni!<f. 

Robinet, I«tfrp«,  doll  octobmeesauitnovcii  brr  ii/^ir. 

—  iJk  Bni>ère,  Caractères,  chip.  1.  —  Lconbtc .  OF.u- 
vres,  tome  IX.  —  Recherche*  nirle»  Théâtre*  drtrance. 

—  Le  Mercure  de  France.  —  l^  Théâtre  Français,  VIII 
et  IX.  —  Barbier,  Dictionnaire  des  Anonymes,  n**  11944. 

—  ramasat.  Histoire  dt  s  Journaux,  11,  iw  à  M». 
DONRBa  OU  DOXEa  (Jean),  théolopeii al- 

mand ,  natif  d'Ober-Kaufungen,  daui;  le  pays  du 
Hesse,  mort  en  1606.  Filsd*un  prtNiicatcur,  il 
suivit  la  même  carrière.  On  n  de  lui  :  Psalte- 
rium  Davidis;  Francfort,  1582,  in-12;  —  Kx- 
tractus  Bibliorum;  Cassel,  1599,  in-ful. 

strieder,  Uest.  gel.  C.esch. 

DOTiKER (Georges- Raphaël),  sculpteur  alle- 
mand, né  àEs<iling,  en  1695,  mort  en  1741.  Il 
étudia  son  art  à  Vienne.  Protégé  d'abord  par  li: 
romtede  Zinsendorf,  il  ne  connut  cependant  fias  le 
bonheur.  On  n'a  rcndii  justice  à  Mmtalnit  qu'après 
sa  mort.  11  étudia  soigneusement  la  iKiture  et 
dessina  correctement.  On  cite  comme  ses  chefs- 
d'(pu  vre  la  statue  équestre  de  Saint  Martin,  dans 
la  catliédralede  Presbourg;la  statue  di*  Char- 
les IV  an  Belvt^ère  de  Vienne  ;  une  Andromale 
sauvée  par  Persrr^  etc. 

Niffler,  Aeuet  Àllg.  Kunstt.-Urur.  —  CoHiersattont- 
l^rieon. 

l  no^TTf  F.T  (  Ferdinand- François- A  ugusfe  ), 
«énateur  et  prélat  français,  né  le  16  novembre 
IT'Jj ,  à  Jlourg- Arpentai  (  Loire  ).  FiU  d'un  nié- 


—  DOrSNET  576 

decin,  il  entra  au  collège  «KABBOBiy  en  isoc. 
en  sortit  en  1813,  et  fermina  se«  Amlt*»  m 
petit  séminaire  de  Sainte-lréoéc,  à  Lvon,  qull 
quitta  pour  aller  proTetscr  au  nUéffft  île  Hti- 
ley  les  langues  anciennes  et  les  Mles-lrltrc». 
Vers  le  même  temps ,  M.  Donnel  fut  appHr  a 
prèdier  à  Lyon  différentes  relrailej  aux  jnnr^ 
gens  du  collège  cC  dans  d*autrv«  iirUilHliua* 
de  cette  ville.  Ordonné  prûtn*  à  Tige  «le  «inj- 
deux  ans,  et  attadic  à  la  paruisse  de  U  Giurni- 
tière,  son  talent  pour  la  prédication  le  lit  iItm- 
gner  par  ses  supérieurs  pour  remplir  tlivrr^n 
mussions  dans  les  départements  de  l'Ain,  ffeTAr- 
dèche,  de  la  !/>ire  et  dn  Rhânc.  Nommé  aa  iro 
à  la  cure  d'Irigny,  bourg  du  «léparlmnl  ilu 
Rhône,  qui  était  à  cette  époque  le  théitfr  île  dé- 
sordres graves,  M.  Donne!  parvint  faicaUl  a  « 
ramener  le  calme  et  la  paix.  Il  occnpail  erttr 
position  lorsque  M.  rarchevéqae  «le  Tonft  Tap 
pela  auprès  de  lui  pour  le  mettre  â  la  Me  dr< 
missions  de  son  diooèse.  Sa  liiMtalîon  ne  UmU 

4r 
I 


pas  à  s'étemlre  dans  un  très-granil 

villes  épisco|iales,  qull  parooarui  en 

dévoué  jusqu*en  1R27.  Rappelé  rttle 

dans  le  diocèse  de  Lyon,  il  obtial  la 

lefranclie.  Une  année  s'était  à  iifine  Ce       e 

qu*une  inondation  s     le  de      ^j 

cer  des  plus  grands  u  h  cm 

paroisse.  Le  jeune  pa&icur  i*       ■  iMii»  «        dr* 

constance  l'exemple  du  coui       «A  4n  i  »i 

dévouement:  il  sauva  un  vlniMnl  el  â, 

menacés  d*étre  engloutis  dans  la        .  rwde 

temps  après,  il  accourait  le  ptr» 

théAtrc  d'un  violent  incendie .  et  ■ 

travaux  qui  devaient  en  oorab        n 

ter  le  feu.  Cinq  ans  après  son  r 

qu'i  lapait  fait  ii  Rome  eniS29,lr       bw 

M.  de  Forbin- Janson ,  le  choisît  p 

juteur  ;  il  reçut  le  titre  d'éfêque  de  j         ■  i 

tibus ,  et  fAt  sacré  à  Paris,  le  3t  <       ■« 

nouveau  prélat  signala  son  adi       »      i 

copalc  par  des  fondations  picni*»,         iv> 

breux  et  utUes  travan,  qui  le  ir 

rement  remarquer,  et  lui  a 

nomination  à  Tarchev 

prit  iios.session  le  3  j       .  im/ 

cupa  du  .<u>in  d*oiKUii9n  des 

férences  ;  donna  un  noovd       ■ 

cenlotales,  prit  en  main 

charité  et  de  bie       nnee  m 

et  en  améliora      iir 

en  Algérie  avte  k 

sister  à  la  tr 

tin.  11  séjOU  lucninr 

et  publia  à  buu  letour  mic  i 

laquelle  la  vie  de  saint  A 
IVsprit  de  9on  siècle  Mk  j 
En  1844  il  fut 
rique  des       i  et 
1850  il  ou\ni 
lieu  de  son  artni 
remarquer  par  s^ 


577  DONSET  — 

énuRlicMi.  Le  25  mar»  i^h2  iiac  Uulle  ilu  pAp«  i 
PieDLâAa  rarcberCqBC  de  Bordeaux  à  la  dignité  | 
4e  cardinal,  qui  lui  conféra  de  dmU  c^lle  de  séna-  ( 
teor.  M.  Doonet  est  auteur  de  là  Monographte  ] 
dêlaCaihédraUde  Bordeaux, âe  Mandemen  (s 
et  de  XHfCOvrs  impriméi,  Sic4rp, 

Cmiariê  MstorifiM  «t  Mo^r^pAf^itf  4f t  J/rmâru  du 


••oamHO  (iâjrnoio  m  ) ,  peintre ,  né  h  Flo- 
renée,  dana.la  seconde  moitié  du  quinzième  siède. 
Vitari  fait  le  plus  grand  élofçe  de  bod  Ulent;  il 
Boos  apprend  qu'après  avoir  IraTaillé  arec  son 
ami  Cosimo  Rosseli  à  la  cbapeile  Si\tine  »  Don* 
■BO  devint  anssi  l'aide  de  MiciieL-ADge  dan^  le$ 
l^aadea  fresques  de  la  n>éme  chap^^lLe  eitéculées 
sens  Jules  II.  Les  plu»  ancien <ï  ouvragt^s  de 
Donaino  étaient  les  freines  représentant  la 
TMmtté^  la  Vierge  et  plui^ieors  B&infs,  dont  il 
ifiil  décoré  l^ntérieur  de  la  ctiapcîle  du  Til- 
1^  de  €&kin(ifa,  près  de  Lastra»  sur  ta  r^ute 
#  riof«ne«  à  Pise;  on  y  trou  Tait  une  &éche- 
reve  «pi  o'eitUI*  paa  dans  les  ourra^e*  qu'il 
nétaîà  pluâ  lani ,  tels  que  le*  frcsquea  de  la 
lti|^  de  rhôpilal  de  S.  Bonifastio  de  Florence  ^ 
nalh^MireQ&ement  détruites  aTe*  Tbôpital  lui- 
tntete ,  fecoûslniit  à  neuf  en  ns7. 


Mumoi^i  ou  non  MO  Li  9^  Voirez  Doaou. 
ftOSO  (  part/o  ni).  ï'âîf.  Vcctth^iPaotoh 
*VOXaLi  (  L'aMte  ) ,  peintre  4e  Véùoh  ro- 
■^«é  à  Spelto  t  vers  1050,  traTaillait  encore 
M  ^wimencejûent  du  dîi-huîtième  siècle.  S'il 
I  Ht  été  dessinateur  aussi  eorrect  que  bon  colo- 
rifcle,  iî  ne  fût  pas  resté  au-deMOUS  des  ïneil- 
I  Inrt  mAltre*  de  son  tcmpii. 

Uùil,  St&ria  pUtoriCiL  —  Ttcoiili  Bizimarit}. 

tOiOLl  {Âlfons(>-Francisco) ,  méde^tn  ita- 
Mit  né  en  Toscane,  leîl  mars  1 635,  miirt  à  Pa- 
4ooe,  W  6  janvier  1754.  Il  #todia  la  médecine  à 
V,  sous  Wkiïia  Pîccolliomlni,  et  y  fut  reçu 

pr  te  U  norembre  UM.  Quelques  années 

*1fpèit,  un  te  nomma  profeiïseur  à  runitersité  de 
Fvbue,  où  il  »e  distin^a,  jusque  dan<ï  ttn  ^e 
é,  par  sou  éloquence»  ^  mémoire  et  son 
.On  a  de  lui  :  Il  Medico  praiticot  cio  è 
I  wUa  aiiira  con  la  quai  puà  re^larsi 
I  ««difo,  che  in  tende  profesiar  medieina 
ÉHea  ;  VenïJie,  1666,  in-lî  ;  —  Lifter  ée  m 

Cl  umel  indif  cibum  eapiun £  ;  V enise,  1  &74 , 
Iî;  —  Bellum  dvîle  medïcum;  Padoue, 
Ho»,  toA*  ;  —  H  Giobtt  Tùscano  ;  Venise,  1 70â 

«ovoftiTici  f  Comte»  ut),  familte  pisane, 
i'pem  un  fçrand  HÛe  danâ  tes  guerres  entre 
s  et  lo-îi  gibelins.  L^  Donoraliri  ('taient 
rébef«  ât%  gibelins  à  Pise,  et  se  disliupèrent 
^»War  défoueraent  au^  empereurs.  Gherardo 
^^CijiaiKn  Houoratid  partagèrent  le  supplicie  de 
^^»îiiim.  Kn  IMK  les  troubles  ciï^iU,  la  guerre 
^l*  îjeste  delruïSJreiil  la  pur^^nce  de  rette  fa- 
y^w.  Bio^n.  cÉNÉR.  —  T.  xrv. 


nONOSO  57S 

iwille»  qui  depuis  lors  n'a  ploi  ^Ttcrcé  d'iUfluf^neR 
que  dans  ses  fiefs,  située  entre  Piombino  et  pise* 

tiososo  iJmeJ)  »  peintre  et  arclute«:te  e*pa- 
f^l,  né  à  Coui*aefira  (  ^ouvelWCastille  ),  en 
1G2S,  mort  à  Madrid,  en  i@SG.  11  était  élève  ât- 
son  père  et  dé  Francisco  Femandez.  A  dix-liuit 
ans,  il  M  la  à  Hf>mef  oi)  il  defneura  six  ani,  et 
devint  trëft'babile  dans  rârcltitecture  el  l«i  per- 
spective. En  iêà2i\  revint  4  Madrid,  et  suivit  le^ 
leçons  de  Juan  Careno  pour  se  forlilîer  dans  le 
colorii*  La  manière  de  Dona^o  approche  beau- 
coup de  celle  de  Paul  Véronèse.  On  voit  de  lui  : 
h  Madrid,  dans  le  couvent  de  Notre-Dame  de 
\a  Vieloire.les  FortraUs  de  tous  les  supérieurs 
de  cette  communauté,  aiuài  que  do  beaux  mor* 
ceaux  d'arcbiteeture  et  de  perspective  ;  ^  dans 
le  couvât  de  Saint-Frauçoii  i  La  Canonisaiion 
de  saint  Pierre  â'Àltantara^  et  «i\  grands 
SI  (jets  tjr^  de  ta  fie  de  minî  Btnnit;  —  une 
Ckne;  une  Cmcepîïon^  et  quelques  autres  ou- 
vrâ|;es  également  remarquables  ^n%  répandus 
dans  diiïérenîe*  église»  de  Madrid,  On  a  de 
Dûuoso  d'e^calîenU  traités,  demeurés  mauui^ 
crits:  Sùbrela  Moniéa  de  Las  Pitdras  -^Sobrë 
la  Arquiiecfura  e  la  per^pecHtia. 

^UtminG  Vt-Jiito^  Et  Mmsta  pUtaritû. 

*  oo?f OSCl  coures  (  Juan-Franeistù-Ma* 

riù-de-ta-Sfiind)y  marquîi  ns  Yal0EGamas, 
publlciste  et  diplomate  ej^pai^ol,  né  à  Ville  de 
la  Sarena,  village  près  de  la  terre  de  Valdei;:$tnaAp 
le  S  mai  1809,  mort  à  Paris,  le  1  mai  lRâ3.  A 
rage  de  douze  ani,  il  entra,  apr^s  avoir  aclje?é 
âes  humanités,  à  runiversilé  de  Salamanqoe,  où 
il  éturlia  le  droit.  Possédant  à  seiie  ans  tmdefi 
les  connaisHanees  exigées  pour  le  grade  de  licencié, 
et  les  règlements  n'autorisant  la  colUlion  de  ce 
titre  qu'à  ceoi  qui  ont  atteint  leur  vitigt-cinquième 
année,  Donoso  Gortés,  alors  à  Séville^  employa 
Hntervàlle  de  temps  qui  le  séparait  de  Tâge 
légal,  h  rétude  de  la  philosophie,  de  rhisloire  et 
de  la  littérature.  Don  Manuel  Quintana,  écrivain 
d'une  grande  réputation  en  Espagne,  sous  la 
direction  duquel  se  truuftit  te  futur  ambassa- 
deur, ayant  refusé  d'aller  prendre  poîseasion 
d'une  chaire  nouvoUement  fondc^  au  colléf^  de 
Cacerès ,  Donoso  fut  désigné  par  le  titulaire  pour 
le  remplacer.  Son  rîébut  dans  la  carrière  pro- 
TessoT^te  dépa<^sa  Tattente  de  tout  te  monde. 
Dans  la  foule  il 'auditeurs  qui  se  pressaient  autour 
de  sa  chaire,  on  remarquait  une  jeune  fdle  appar- 
tenant à  l'une  des  familles  les  plus  con^d érables 
delà  Tille.  Plemed*entliousiafime,  die  ne  caehalt 
point  son  admiration.  Un  sentiment  plus  tendre 
naquit  dans  le  ccrurde  cette  ieune  personne-  Cet 
amour  étant  partani^,  un  mariage  s'en  suivit.  Mais 
son  bonhf'fir  fut  éphémère:  Donosii  pprdil  bientôt 
sa  femmt^  H  reniant  qu'elle  lui  avait  donné.  £n 
i  S32  la  péninsute  espagnoU*  se  trouvait  scindée  en 
deux  partis  relativement  k  la  suf^cessibilité  au 
trône.  L'un,  oomj-Mwédes  partisans  de  la  monar- 
chie despotique,  mettait  Mm  espoir  dans  la  loi  sa 

19 


575 


DONNEAU  —  DO>NET 


576 


Critique  de  la  Critique,  comédie,  uo  acte; 
ibid.  ;— Diversités  galantes  ;  Paris,  1 664,  in-12  ; 

—  La  Mère  coquette,  ou  le^  amours  brouillées, 
comédie  en  trois  actes  et  en  Tcn;  1665  *,  —  La 
Veuve  à  Icc  mode,  comédie,  un  acte,  en  ?ers  ; 
1667  ;  —  Délie,  pastorale,  cinq  actes  ;  ibid.  ;  — 
L'Embarras  de  Godard,ou  Vaccouchée^  comé- 
die, un  acte;  ibid.;  •—  L'Amour  échappé ^  ou 
les  diverses  manières  d'aimer,  contenues  en 
quarante  histoires,  et  suivies  du  parlement 
d'amour;  Paris,  1669,  3  vol.  in-12;  —  Les 
Amours  de  Vénus  et  d* Adonis,  tragédie  en 
machiner,  avec  un  prologue;  1670;  —  Le  Gen- 
tilhomme Guépin,  ou  le  campagnard,  comé- 
die, un  acte,  en  rers  ;  ibid.  ;  —  Les  Intrigues 
de  la  Loterie ,  comédie,  trois  actes  ;  ibid.  ;  — 
Les  Amours  du  Soleil,  tragédie  en  machines, 
avec  prologue;  1671  ;  —  Le  Mariage  d^ Ariane 
et  de  Bacchus,  comédie  héroïque  en  machines, 
hsec  prologue;  1672  ;  —  La  Comè/e ,  comédie, 
un  acte;  1681;  —  Voyage  des  Ambassadeurs 
de  Siamen  France; Lyon,  1686,  4  vol.  in-12; 

—  Les  Dames  vengées ,  comédie,  dnq  actes , 
1675;  —  £c  Vieillard  couru ,  comédie  ;  167  6  ; 

—  Circé,  comédie  en  machines,  ûvec  prologue, 
en  société  avec  Corneille  de  TUIe;  1675;  — 
L'Inconnu,  comédie,  dnq  actes, avec  divertis- 
sements; ibid.  ;  —  La  Devineresse,  ou  les/aux 
enchanteurs,  comédie  en  cinq  actes ,  avec  Cor- 
neille de  risie;  1679;  —  Histoire  du  Siège  de 
Toulon  ;  Paris,  1707, 2  vol. in-12  ;  —  Recueil  de 
diverses  pièces  touchant  les  préliminaires  de 
la  paix  proposée  par  les  alliés  et  refusée  par 
le  roi  ;  Pari^,  1709,  in-12.  Ce  volume,  s'ippriiné 
dès  sa  publiration,  est  très-rare.       A.  J  \i)i.*(. 

Robinet,  I«(rrrs,  do  11  octobmeesauitnoTcnbrr  irc. 

—  iJi  Brntère,  Caractères,  chap.  1.  —  Lcnnble .  OKu- 
orrs.tome  IX.  —  Hechêrchei  sur  If  $  Theàire»  dr  France. 

—  ijc  Mtrcure  de  France.  —  Le  Théâtre  Français,  VI 11 
et  IX.  —  Barbier,  Dictionnaire  des  Anonymes,  n»  ilHiit. 

—  Camiuat,  Histoire  du  Journaux,  11.  194  a  toi. 

DONXBa  OU  DOXEa  (Jean),  théologien al- 
mand ,  natif  d'Olter-Kanfungen,  dans  le  pays  de 
Hesse,  mort  en  1606.  Filsd'un  prtNiicateur,  il 
suivit  la  même  carrière.  On  n  do  lui  :  Psalte- 
rium  Davidis;  Francfort,  1582,  in-12;  —  Ex- 
iractus  Bibliorum;  Cassel,  1599,  in-fol. 

.strieder.  Hess.  gel.  (iesch. 

Wi'H'XER (Georges- Raphaël),  sculpteur  alle- 
mand, né  à  Esslin^,  en  1695,  mort  en  1741.  Il 
étudia  son  art  à  Vienne.  Protégé  d'aboni  par  le 
comte  de  Zinsendorf,  il  ne  connut  cepend.int  pas  le 
bonheur.  On  n'a  rendu  justice  à  sim  talent  qu'après 
sa  mort.  11  étudia  soigneusement  la  nnture  et 
dessina  correctement.  On  cite  comme  ses  chefs - 
dVpuvre  la  .statue  équestre  de  Saint  Martin,  dans 
la  catliédrale  de  Pr(^bourg;ln  statue  di>  char- 
les  /ran  Belvédère  de  Vienne  ;  une  Andromvde 
sauvée  par  Perstie,  etc. 

Niffter,  JVeues  Àtlg.  KunstL-I^rtc.  —  CoHmsattons- 
Ijexieon. 

l  noxTfRT  (  Ferdinand- François- A  uguste  ), 
«énateur  et  prélat  français,  né  le  16  novembre 
IT'Jj ,  à  Jtour}!- Ar;!rntnl  (  Loire  ).  V'M  d*un  mé- 


decin, il  entra  au  ooUége  «l'AonoMy  en  I8m, 
en  sortit  en  1813,  et  fermina  se«  éluih^  m 
petit  séminaire  de  Salntc-lrénée,  à  Lyon,  qui) 
quitta  pour  aller  proTetscr  au  colWiee  ik*  Bel- 
ley  les  langues  anciennes  et  les  belles-lrt trc». 
Vers  le  même  temps ,  M.  Donnel  fut  appHi-  j 
prêcher  à  Lyon  différentes  retraites  aux  jnisr^ 
gens  du  collège  cC  dans  d*aatrv«  iB»tilHtiun< 
de  cette  ville.  Ordonné  prOlrc  à  Pige  de  «inj- 
deux  ans,  et  attadié  à  la  parutsw  de  U  Gnii:»- 
tière,  son  talent  pour  la  prédicatloB  le  bl  •M- 
gner  par  ses  supérieurs  pour  remplir  iKvrr^r* 
missions  dans  les  départements  «le  l'Ain,  tir  FAr- 
dèche,  de  la  !/>ire  et  du  Rhône,  ^olnmé6a  iro 
à  la  cure  dMrigny,  bourg  du  «lépartrmnil  «(.i 
Rhône,  qui  était  à  cette  éiNiqua  l6  théêtir  4e  dr. 
sordres  graves,  M.  Donnel  parvint  faicaUl  a  « 
ramener  le  calme  et  la  paix.  Il  ooaipaît  ^^ 
position  lorsque  M.  l'archevÀine  «le  Tonn  Tap 
pela  auprès  de  lui  pour  le  imitre  â  la  Me  4r« 
missions  de  son  dlooèse.  Sa  n^mUtioa  ne  laM« 
pas  à  sVtendre  dans  un  lrr«-f*nnil  nonki*  4r 
villes  épiscofiales,  qui!  parcourut  en  Hpéht ftlé  rt 
dévoué  jusqu*en  1827.  Rappelé  celle  mtataMK 
dans  le  diocèse  de  Lyon,  il  obtint  la  cure  4e  Ti- 
lefranclie.  Une  année  s*était  à  |«rine  cainlérlr«- 
qu*une  inondation  subite  de  la  Sa  «M  bb» 
cer  des  plus  grands  dangers  la  na  h  4r  *■ 

paroi.<;se.  Le  jeune  pasteur  «ai  tê- 

constance  Texemple  du  couk^  ■■ 

dévouement:  il  sauva  un  vin     m  cl 
menacés  d*£tre  « 

temps  après,  W  «kouu         •>:  pr 
théAtrc  d*un  violent  in  ,  cl 

travaux  qui  devaient  «■  umoiiatlrt  -^ 
ter  le  feu.  Cinq  ans  après  son  ralDQr 
qu'i  I  avait  fait  h  Rome  en  U29.  rê^êonc 
M.  de  Forbin- Janson ,  le  •      isil  ] 
juteur  ;  il  reçut  le  titre  d*év*        ik 
tibus ,  et  fAt  facré  à  I        ,  r  Jl 
nouveau  prélat  i  <       iri 

copale  par  des  fuuu«u       i»  i 

breux  et  utL'es  travaux,  <       c 
rement  remarquer,  et  lui       4èi  «m»  «■ 
nomination  à  Tarchev^ko  »é 
prit  iKMses^ion  le  3  juillel  ISi/. 
cupa  du  soin  d*o 
férences;  donna  un  «m^ 
cenlotales,  prit  eu  i 
charih;  et  de  tnei  cm 

et  en  améliora  L  uuc      i.  sia 
en  Al{*érie  avec  sepi 
sister  à  la  translation  oar 
tin.  Il  séjourna  <        net 
et  publia  à  son 
laquelle  la  vie  ne  : 
Tesprit  de  son  siècae  w       i 
Fji  1844  il  fut  nommé  > 

rique  des  arts  el  ém     mi 
1850  il  ouvrit  un  eoadk  ■ 
lieu  de  son  arch»       m 
remarquer  par  se»  a 


N 

IL 
Ir 

e 


U 


s:-  DOnTiET  —  DOKOSO 

pnuliliûo.  Le  15  mars  ISàS  nnc  bulle  tlu  pape 
Pi« IX éleva  raretievéqiiedeBordeaul  h  la  diguiu.^ 
rk  ï^rdioal,  qui  lui  c^nréra  de  droit  cet  le  de  sérm- 
timr,  m.  Donriet  e»t  au  Leur  de  ta  MQnograpfiie 
d«  tû  Cathédralf  di  Bordeaux  A^  Mandements 
fi  dt  Di#fm/rj  imprimés.  Src^fio- 

CmUrU  AitC^riîdtf  el  biOçtapMiipte  d€M  Memffrct  du 


fi78 


•oO^iNtMQ  (Agnolo  m) ,  peintre,  né  à  Fïo* 
rtiM»,  tfvm  It  MGOBde  moilié  du  qujniièmc  eîède. 
Vi«ii1  filt  li  pltu  pand  étogé  de  son  Ulent  ;  îJ 
Doat  ipf»f^i^  qu^aprèâ  avoir  travaillé  arec  soû 
atnj  Co^tno  BosBfili  à  U  cbapelle  Shtîue  ^  Don- 
^O^tvlot  aiitsî  l*âide  de  Mtcbel-Ange^  dans  le^ 
l^miM  fn^ue^  de  la  même  ch^ipt^ne  exécutif» 
mon  Jules  IL  Let  pUm  ancie^ns  ouvragt^s  de 
nnmiJJto  étainit  ki  fre^ues  représentant  la 
IVuiÉI^^  ti  Vierge  et  plusieurs  sainU,  dont  il 
«v»l  d^i5or*  11tttiri€ïir  de  la  diapelle  du  vil- 
li^  de  Cûltinaiu,  près  de  Lostm,  sur  la  mute 
4e  Fl0f«lH^  *  PÎm;  oa  y  tronTaît  unt?  séche- 
fWt  fol  aV^iste  pas  dan  a  les  ourrages  qu^il 
métA  plLis  tard ,  tels  qu^  les  fresques  de  la 
lopr  de  rhApital  de  S.  Bônilazio  de  Fbreocc, 
niAllinir«i]^^eDt  détruites  atec  rbûpitftl  loi' 
même,  rf<M»i£tniJt  km^t  en  17â7. 


MNio  (  Faofo  w).  Foï/,  Vccztxo  {Paoh). 

*  00310 LI  (L'abate),  peintre  de  l'école  rch 
MiM,  né  à  Spdto ,  vers  1G50,  travaillait  encore 
■I  otMnineneeiaent  du  dii-buitième  siècle.  S'il 
m  été  dessinateur  au^âi  correct  que  bon  colo- 
mte,  il  oe  tôt  pas  resté  au-dessous  des  mdl- 
lfiir»*matlres  de  son  temps, 

»OSOLt  i  At/ùnsù-Framescù)  ,méAùcm  ita- 
faA,  M  en  Toscane,  leîl  mars  tC3i,  mort  à  pa- 
toe,  1^  6  jauT trr  1714. 11  étudia  la  nvédectne  à 
p^  tous  Mcola  Piccolhomini,  H  j  fut  reçu 
le  14  novembre  16^7.  Quelques  années 
s,  on  le  nomma  profess^eur  à  Tuniversïté  de 
e,  (Hi  il  fie  distiafçuA,  ju^quc^  dans  un  â^e 
par  6on  éloquence,  sa  mémoire  et  son 
^irit.  On  a  de  lui  t  il  Mtdko  praUiCù,  do  è 
édla  mia  atUvn  çon  ta  quai  puà  regoîarsi 
•fwÉ  mêdic*>^  che  entende  profumr  medicina 
^tviitca  ;  Venise,  1666,  in-IS  ;  —  Libfr  de  fit 
f»i  êemei  in  die  cibum  eapluni;  Venise,  1674, 
IkIî;  —  Beitum  civile  medUum;  Padoue, 
nu*,  iû-i"  ;  —  HGiobbe  Toseaiw  ;  Venise,  1 70a 

tof,  meUmmmin  kUtmi^m  d*  ta  Medêetmt. 

VMH»«âTlCt  (Comtes  nm),  famille  pîsane, 

^  ^«la  un  Rrand  nïle  dans  les  guerres  antre 

.iapidf^  et  1^  gibeline.  Les  Donoratiei  étaient 

"  <ïe*  gibelins  k  Pi^e,  et  te  di si în puèrent 

diévouement  aux  empereurs.  Ghersrdo 

Doooralicî  partagèrent  Te  supplice  de 

l-In  1348,  les  trouhl^ft  cJ^ils,  la  guerre 

détniilir<^l  ta  puissance  de  cette  fa^ 

%eçY    mntm    «;£!*fta.  —  t    \\\, 


mille,  qui  depuis  lors  n'a  plus  etercéd'iniluenc^js 
i]uedans  ses  fiefs,  «itués  entre  Pîombino  et  l^ise. 

SliiDottOi,  Hisiain  dfs  IléfitibUquê»  itulSéfOktS. 

itososa  (Jo^e/) ,  peintre  et  artJiitec^te  espa- 
gnol, né  k  Consnegra  ^  Nonveiïe-Casttlle  ),  en 
162S,  mort  à  Madriil,  en  t(i80.  Il  était  élève  éo 
mn  père  et  de  Frîmasco  Feniandeat,  A  di\-buit 
an<i,  il  alla  k  flome ,  où  il  demeura  six  ans ,  et 
devint  Irès-habile  dans  rarchttectnre  et  la  per- 
spective. En  1652  il  revint  à  Madrid,  et  su i rit  les 
leçons  de  Juan  Careno  ponr  se  fofUïler  dans  le 
coloria,  la  manière  de  Donoso  approclie  beau- 
coup de  celle  de  Paul  Véronèse.  On  voit  de  lui  i 
â  Madrid,  dans  le  conveM  de  Wotre-Dame  *k^ 
la  Vicloire,les  PortràlU  de  tous  le^  supérieurii 
de  cette  communauté,  n'mé  que  de  bcauii  tuor- 
cean\  d'architecture  et  de  perspectJTe  ;  —  diina 
le  courent  de  Saint-François  ;  la  Canonimtiùn 
de  saint  Piftrê  trÀleantara^  et  six  i^raods 
sujets  tiréî  de  ta  Vie  dt  sainl  Benoit;  —  une 
Cène;  une  Concept  ion  ^  et  qiietque*  autres  ou- 
Trages  également  remarquables  sont  répandus 
dans  dïiïéreote^  églises  de  Madrid.  Oo  a  de 
I>onoso  d'excellents  traités,  demeurés  manus- 
crits :  Sobre  ia  Montea  de  las  Pied  ras  ;  ^Soère 
la  Arquiiectura  e  laperspectim. 

*  oo^coio  coiiTÉs  {Juan-Franciseo-Ma' 
ria*de'laSniud)^  marquis  te  Val&gcjib^» 
puhliciste  et  diplomate  espagnol,  né  à  Valle  de 
la  SareBa,  village  près  de  ta  terre  de  Valdegamaj, 
le  6  mai  lg09,  utort  è  Paris,  te  :i  nm  18^3.  A 
rage  de  douïe  ans,  il  entra,  après  avoir  achevé 
ses  humanités,  à  Tuniverâité  de  Salamauquei  oti 
il  étudia  le  droit.  Possédant  à  seiie  ans  toutes 
les  connaissances  e\îf»ées  pour  le  grafle  [le  licencié, 
et  les  rfcgletnents  n'autorisant  la  coUalion  de  ce 
titre  qu'à  ceux  qui  ont  atteint  leur  vin  Kl-einquîème 
année,  Donoso  Cortés,  alors  h  Sévilïe,  employa 
l'intervalle  de  temps  qui  le  séparait  de  l'âge 
légaU  h  rétude  de  la  philosophie,  de  rhistoire  et 
de  la  littérature,  r>on  Manuel  Qnîntana,  écrivais 
d'une  grande  réputation  en  Kspa^e,  sous  la 
direction  duquel  ^e  trouvait  te  futur  ambassa- 
deur, ayant  refusé  fraller  prendre  poEiseasîon 
d'une  chaire  nouvellement  fondc^;  au  coUé^îe  de 
Caeerèa ,  Donoso  fut  désigné  par  le  titulaire  pour 
le  remplacer.  Son  début  dans  la  carrière  pro- 
fessorale dépassa  l'attente  de  tout  le  monde. 
Dans  la  foule  d'auditeurs  qui  se  pres^îent  autour 
de  sa  chaire,  on  remarquait  une  jeune  flile  appar- 
tenant à  l'une  des  familles  les  plus  c^jnsidérabtet 
delavilte.PteinedVntbou^iasme,  elle  ne  cacliait 
point  son  admiration.  Un  sentiment  plus  tendre 
naquit  dans  le  cmurde  cet  le  jeune  personne.  Cet 
amour  étant  partagé,  un  mariage  s'en  suivit,  Mai« 
ton  lïonhcur  fut  éphémère:  rtonosopentît  bientM 
sa  femme  et  rentant  qu  elle  lui  avait  donné.  En 
1 S32  la  (léninsuje  e.^pagnole  se  trouvait  scindée  en 
deux  partis  relativement  h  b  :%uûcessibilité  au 
trône.  L'un,  composé  des  partisans  de  la  mofar- 
cbie  despotîqne,  mettait  son  espoir  dans  la  loi  sa 


ft79 


DONOSO 


ttO 


lM|iift,  en  f  erbi  de  laquelle  rialant  «Ion  Carlos  de- 
vâitmontersurletrtoeàlamortde  Ferdinand  VII; 
l'autre,  formé  des  libéraux  espagnole,  aspirait  h 
reconquérir  les  garanties  |)olitiques  qu'il  a?ait 
perdues,  et  dans  ce  but  11  arborait  le  drapeau 
delà  reine  Isabelle.  Dans  cette  conjoncture,  Do- 
BOM  rédigea  un  mémoire  qu'il  fit  remettre  à 
Ferdinand  vn ,  où  se  trouve  pUidée  avec  une 
grande  éloquence  la  cause  du  libéralisme  k  la- 
quelle il  était  attaché.  Comme  récompense  de  ce 
travail,  qui  fut  remarqué,  le  roi  lui  conféra  un 
poste  éleré  dans  le  ministère  de  grâce  et  de  jus- 
tice. 

A  la  mort  de  Ferdinand  VII,  la  cause  de  la 
reine  Isabelle  et  de  sa  mère  Marie^hristine  fut 
soutenue  arec  chaleur  et  dévouement  par  Donoso 
Cortés.  Son  aptitude  pour  les  affaires  ne  tarda 
point  à  être  remarquée  par  les  chefs  du  nouveau 
gouvernement.  Après  son  élection  aux  cortès, 
il  fut  appelé  à  remplir  les  ionctionK  importantes 
de  secrî^re  du  coiùell  des  ministres,  présidé  par 
Mendiiabal.  Refusant  d'être  llnstruroent  de  ce 
tMfn-ogressiste^  il  abandonna  ce  poste  éroinent 
Maiisilacarrièreadministrative  était  alors  fermée 
pour  lui,  la  tribune  et  la  presse  offraient  à  son 
activité  et  è  son  talent  deux  moyens  de  se  rendre 
utile  :  il  en  usa  avec  une  persévérance  infatigable. 
Il  se  plaisait  surtout  à  défendre  la  liberté,  qu'il 
n'admettait  pas  sans  les  conditions  essentielles 
qui  peuvent  la  rendre  forte  et  durable.  Ainsi, 
|ilaeé  entre  le  pouvoir  absolu  et  les  gouverne- 
ments révolutionnaires ,  Donoso  Codés  pouvait 
être  considéré  à  cette  époque  comme  un  des 
priocipanx  représentants  du  libéralisme.  Un  de 
ses  écrits,  intitulé  :  Essai  sur  la  diplomaUti  eu- 
ropéenne depuis  la  révolution  deJuHlet  jus- 
fu^au  traité  de  la  quadruple  alliance ,  l'avait 
déjà  fut  estimer  des  esprits  sérieux.  Fondateur 
de  V Avenir ,  il  collabora  en  outre  au  Pilote,  au 
Courrier  national ,  et  principalement  è  la  Revue 
deMadrid.  Vers  le  même  teropa.  Il  fit  à  l'Athé- 
née de  Madrid  un  cours  sur  le  droit  politiqM. 
Quand  l'Espagne  se  trouva  placée  tons  la  dicta- 
ture d'Espartero,  Donoso  Cortés  ne  craignit  pas 
de  soutenir  les  intéiêts  de  Marie-Christine.  Dans 
cette  lutte  qu'il  engigea  contre  le  duc  de  la  Vic- 
toire ,  le  publidste  cuorageux  sucooinba.  Alors 
il  rint  en  France  partager  l'exil  de  la  reine-mère, 
qni  en  fit  son  secrétaire  particulier.  Dans  ce 
poste  de  confiance»  il  fut  chargé  de  rédiger  les 
manifestes  que  publia  Marie-Christine  à  difEé- 
rentea  époques,  et  où  se  trouvaient  dénoncées 
llngratitude  et  les  violenoea  d'Espartero.  Quand 
la  domfaMtioB  dn  dncde  la  Victoire  fut  renversée 
par  Narvaei,  Donoao  Cortés  acoompaipuen  Es- 
pagne la  reine-mère  Marie-ChristÎBe  ;  c'était  en 
1S43.  Iforamé  secrétaire  et  directeur  des  études 
de  la  reine  Isabelle,  réintégré  dans  sa  place  aux 
cortèa,  Donoso  pot  alors  être  ministre  ;  mais  il 
■"aecefita  point  le  portefeuille  qu'on  loi  offrait, 
préférant  mettre  au  service  delà  cause  à  laquelle 
il  s^éWt  dévoué  son  éloquence  et  son  talent  d'é- 


crivain.   Un  de  ttê  discours  alOrs  les  pins 

remarqués  fut  celui  qu'il  proBOOtn  à  Fi 

ston    des  mariages  espagnols.  Il  s' 

d'une  alliance  simnltanée  de  la  i 

avec  son  cousin  gormam  listel  doa  FiTMçuii 

d'Assise,  et  de  sa  scenr  et  héritiève 

avec  le  due  de  MontpeMier.  Comne 

de  satisfaction,  le  roi  Loois-Pliilippe  lai  amya 

lesinaii^esdegraMl-oflcierdela    V  ' 

neur.  Entré  peu  <^  tonps  après  dMS  la 
diplomatique,  il  se  RwUt  à  Bflmn  pMT  y 
per  le  poste  de  niiiBtre  |il(Tri|mliBiMiii  As- 
I»gw. 

La  mort  d'un  frère,  qd  «fail 
serve  intacte  la  croyan 
profonde  impression  sur  l'esprit  de  Dmm»  Osr 
tés.  U  mystère  de  to 
rut  alors  aoos  on  jo« 
date  le  r^  d'écrivain  et  de 
qui  a  rendn  ion  Mm 
conrs  prononcé  âaxciNrtès  le  4 
la  dictature  et  la  révototion,  r< 
par  déclarer  quTl  venait  VÊâmrm  9m  pÊà4n  h 
tribune,  dans  lenr  niinitle  sépeMMi^tirtMhi 

iirni  11  rini Hiiiiij'iiil  i  aiiUif  iBiiÉH 

libérales  quH  qoaUia  elMi  :  «  Idto  Mriks  tf 

désastrensM,  dans  lesqnriliis  ee  wêmiÊmâ  bi 

erreurs  inventées  depob  trais  didH  pnr  ftii- 

hier  et  dissondre  les  socMMi  iHMhiik  •  Cs 

discours,  qni  Stalors  vmtpmêêWÊÊÊtÊÊmmitk' 

pagneeteo  France»  a  été  repraMlraiiBlMhi. 

sur  la  situation  fteénie  ie  ITinpiL  m  ^ 

soins  dn  Cemfff  ffr-f-r-rr*  ^ 

gieuse,  1  voU  in  tu.  ïj^ 

ne  lui  manqi^jfnl  point.  Appdi  i 

à  l'Académir  royale  ë*ttMi«,  Dumm  y  p» 

nonça  un  disormis ésm  Iv^nil  A  s'attaÉn  èliÉ» 

ressortir  les  lnwil^  litlér«ir«s  ^  b  Ma  «t 

l'expressioQ  «Juoo^  pnr  te» 

ces  trois  i^aiwli  MatimAla  dn 

l'amour  de  mt^ ,  ranenr  4«  ta 

de  U  patrie,  l  n  r^^^Qiil  poUA  è  S«fttl,  £n  ma. 

ahisérécedi«oaiifs.  M.  de 


l'oratenr  espagnol  i|ri 

Une  amitié  M^tâc  m  tard»  pe 

qnir  cea  àht\  f^prits.  X^ià 

d'une  lettre  qu  il  #cmit  I  M,  éi 

et  qni  eut  aiffn  un  grand 

destinée  de  HiuiMmii  ma 

qni  a  reçu  en  ^i|ili 

caUioltetaBeH«»41f^de 

de  chacune  ^1**  er^  #i|kfi»liotts 

dvilisalioneiiiiiptoW  Catra 

yyanny 

soin.  Lea  Imtiltvae 

ékawmtMm^î^m  0^mm 

vainea.  LacÎTa<iiu^ 

hnafie^l 

tOMlesél黀]|U^li 

tien  phileaophi<v>^ 


5»!  DOTOSO  - 

fuilure  de  i*homni«  ^M  uii^  n.iture  parfaite  ^t 
fcwo*  ;  naine  et  psrfiiile  Aam  s*m  cssrace  et  cJans 
le»  éléfbaiU  qui  h  n.mstiïuï-tiL.,  nu  prôWèmn 
fhéoiitpie,,  pasmns  ru  (imbleine  [jràtiqae  .  ân' 
«es  d*n\  cîTili^atjonSf  laquolic"  ri^m portera  h 
wkSxÂn  dans  le  couri  du  temp^?  Je  réjwm^ïs  saiïii 
que  ti^  plume  liésîte^  sans  que  mon  crnir  Irem- 
l*^  MUA  que  ma  raison  se  frfïuble  :  b  vicfoiri^ 
4pp4ilkiidci  ÎDC^ûte^liliktri^nt  à  U  dvrUsalion 
I^ÀItô^ptuque.  L'homme  a  voulu  étri?  libre  ;  t) 
le  «n.  ■■  Toute  ei*tte  lettre  fM  écrite  avec  une 
^éfftiioa  de  peasécs  et  une  ehaleur  d*?  style  qui 
éimAmi  un  esprit  émîuent, 

ra  Htrc  publié  en  fmnc^îs  a  plac4Î  Donoso 
CûTtés  au  premier  rang  des  jiublîcïsles.  Il  i^orte 
pour  litre  ;  Esmi  âttr  te  Vaihoîiûisme^  h  Libe- 
rn(\Mmë  et  îe  Smnlisme,  t  voL  m-18  {iSbll 
Proti^hoQ  af ail  érrit  cette  phrase  dans  ses  €oii- 
ftsààenâ  d'un  R^voluttùnnaire  :  ail  eit  sur- 
prenant qu*au  fond  de  notre  polflique  noua  troo- 
ridûs  tûtjjoors  là  thMopc.  *  Dotioso  Cortex  eâ- 
aya  de  démontrer  au  fameux  nîvolutionnaire 
^11  en  derait  6tre  ainsi ,  puisque  la  tbéoUïgîe  ^ 
t*i*t-à-dire  ta  seieiice  de  Dieu  ,  en?eïoppe  tout  et 
tiule  donne  h  t'esprit  hamaîn  des  boIuHoq»  ani- 
fiUlei  ne  iMnjt  atteint! re  h  philosophie.  Cet  ou- 
Vf^ge  sooleta  des  ti^mp^tes.  Un  théologien  trop 
AotiOl  publia  une  ^fîe  d'articles  dans  L'Ami  de  in 
BiUgiùn  ou  de  nombreoseshéri^sieAforciiliiigna- 
léea.  r»e polémique  ^Vn^jagea  :  M*  Louis  Veuidol 
,  4^9dtt,  daiu  L  t^/îi  i?erj,]e  livre  iûcriminé.Quant 
I  DoDoso  Coftés,  il  envQja  le  Tolutne  à  Rome, 
OHtdamnant  d*avanee,  suins  réserve  ni  restriction 
I  d'anôioe  sorte ,  et  Mns  e\  îger  aucune  fo  rme  rt'cx- 
,  fdcation,  tout  rc  que  Rome  y  condamnerait - 
Oepoit  cette  époque,  Rouie  n'a  poiut  park^,  etjla 
eDip^tlt>n  de  l'Index  n'a  point  interdit  le  livre 

4mUê'^î. 

On  sVf-upc  Mm  ce  monieut  d*anc  Mition 
tettçai:^  des  Œurrej  comp!ète.f  de  Donoso. 
Hte  corn  prendra  principalement,  outre  le»  trâTaui 
fâ  te  trouTent  cités  dans  le  roun  de  cette  notice  i 
U  Ctiisticistne  €t  (e  Bômaniismê;  ^  Potétni- 
flf  ai-^cc  iê  docteur  Hùssi  ei jugement  criHqiiB 
ÊÊFies  doctrinaires;  —  De  la  Monarchie  ab^ 
êêbte  em  Espagne;  ~  l'ie  IX;  -  MîqutSMtt 
ÊUiGrttiï-phihsophiqueM,  etc.,  etc. 

A.    RiSTAL, 

^    ts  C^T^tpâfidant ,  unnée  \uh    -  //fiiiceTi,  M  mal 

lKi?iar&ii^OltP.«   Voyez  HtrrcnmsoN. 

^  *  po.i«ATL  {Feidimmé],  lliéolosien  aïle- 

^■1^,  livait  dans  la  preinitTe  moitié  du  dis- 

^^^tawe  iiècle.   On  a  de  Jui  :  BêÈthreibung 

^^kd^hmtiChÊR  persécution  und Me/orma- 

Pn  é&r  Eœmhchm  hlrche   in    Bahmm 

Wmkren,  Œsterreich  (  Description  île  raHreuse 

fSiéetitkHi  el  de  Ja  réformation  des  églfiea  m- 

Miaet  dani  li  Bohème,  ta  Moravie,    l'Autri- 

#■,  elc);  Francfort,  t63l,  in-l5. 

»O.Tr4J.  statuaire  de  Laeédcmone ,  élève 


i 


DO.\ZF.LLl  681 

de  Dipicneet  ileScyllU.  Jl  vivait  ver*  Ja  i»*  olyru- 
piadf ,  et  11  ç\écuta  les  statue-^  que  les  Méf^affosiM 
iirent  élever  dans  te  temple  d'Oljmple. 

êatisauljK,  Deitriptêûtt  d«  m  Cr*re,  Ht.  TI,  e.  ff .  ^ 

l>f»^Tai9  {  Palïlû] ,  peintre  espafpnoU  nri  A 
Yùlene*',  en  ieo<>,  mort  en  iûm.  Il  élail  e^cd 
lent  cûlorl-îti^  et  semblait  appartenir  à  Téf^te 
italienne.  On  remarque  plusieurs  de  ae*  mivra* 
ge»  dand  le  e^îuvent  de  Ja  Meread,  h  Valence. 

Don  4iftf)flto  eoRJt.  tisitutn  â'j^ilA. 

nonrson  tMi»i3ir§  i«f  (Saint),  Eohante- 
di^*neuvièTne  pape»  nà  h  Rome,  mort  îe  i  i  avril 
678*  11  est  appelé  ausisj  Domno,  DfymHi**ne, 
Cono,  et  Ctmhne.  Son  père  se  nommait  Mau- 
rice :  Donus  1"=*  fut  élu  pontife  le  i^""  noviiiibrÉ' 
076.  En  677  il  obtint  de  Coni^tantin  Poiîonat  la 
réTocatîon  de  T^it  de  Constant  #  qui  dédaralt 
i'ari^hev  fiché  de  Ra  venue  exempt  de  Is  juridiction 
du  Saint- Siitf^e.  Rt'^parat,  alors  archevêque»  eut 
la  sagesse  de  ^e  soumettrej  el  mit  aitu;»  (In  au 
ftctiisme  de  Ra^eniie.  Donuji  restaora  lii  basilique* 
de  Saint-Paul,  et  orna  magnifiquement  ïutrium 
qui  précédait  l'é^ii*^  de  Sîitîit* Pierre  et  qui  s'ap- 
pelait Paradis.  PluiUeurâ  historiens  ecrJe^iAi- 
tiques  n'accordent  \ni^  à  Dodus  l''''  le  tilm  de 
saini.  * 

tlàttaê,  /fiitarta  de  rui$  PonliM»'^  f<>l-  9^»  —  fHU 
Mrê  vittrium  hiitone  tï-eAntRa(oo  *f  o-f  nt  kim  UtuàtniÊm 
Piintijtevm  Romnn&rHm  pftttt,  fie,  f^eMpla#t«Hr.  ~ 
l'niiçAti  Carrière  tt  M:inM,  ttiMtAinp  rArwiP^ff  im  ét§ 
Paprr.  —  ArtJiad  dr  Honlur,  HUmtrt  éet  tùimtfitini 
ë*cntiféM  r&mmlm.  I,  r„%, 

iKixtTS  OU  iiOM9Ers«  H  ,  cent  trente-septième 
pape,  mort  le  ï^  tléeembre  9^2.  Il  fut  élu  pm- 
tïfe  eu  97?,  après  l'eîtpoUion  de  Bonîface  VI  et 
fiar  t'influence  djyi  comtes  do  Tusculom.  Son 
ponUfjcat  esl  kÎ  otiscur  que  quelques  historien.*! 
I«  retrancïicnt  de  la  liste  des  successeurs  de 
aatnt  Pierre;  tntis  te  nombre  et  l'autorité  de^s 
auteurs  qui  le  reconnai^ent  pour  pape  ne  per- 
mettent  pas  de  douter  qu'il  ait  occupé  te  saint* 
iiége  quelques  mois. 

Montor,  Htitairtf  de»  totif\*raim  Pi>ni\f^  r^mmnt.  II, 

iMiHKELLâ  (  /*icrre  ) ,  poète  sicilien ,  né  è 
Terrsnuov»,  vivnit  vers  le  milieu  du  diiî -sep- 
tième siècle.  U  <:'lajt  docteur  en  droit  civil  et 
en  droit  canon.  On  a  de  lui  ;  Canzoni  skU 
liane  ;  Païenne,  1 547,  in-1 2,  et  dans  le  HaçcoUa 
di  Vani^ni  siâilane.  Il  ne  faut  pas  confundre 
e^e  poète  atec  on  autre  Pierre  EktuïcJla,  né  à  Pa* 
lerme,  e^  1650.  Ce  dernier  était  litiraire,  et  com- 
posa quelques  ooTrages  de  piété- 

lHi;i2EtLi  (  ippolitoei  Piefm),  peintres  ita- 
liens, travaillaient  à  Fijaples  dans  la  seconde  moitié 
du  quinîtèai«  alècJe.  On  ne  sait  pas  illê  étaient 
Napolitains  ou  Toscans.  Ils  étaieot  beanx^lilâ 
d*An(çpolo  Franco, et  parents  dn  célèbre archltectn 
Giuliano  da  Majami,  riuquej  ils  apprirent  l'art 

1». 


5S3 


(le  rarcliitecture;  pour  la  peinture,  ils  furent 
élè?es  du  Zingaro.  Vasari  dit  que  Hajano 
ayant  terminé  le  palais  de  Poftgio  reale  pour  le 
roi  Alfonse  I*' ,  celui-ci  lé  fit  orner  de  pein- 
tures par  les  deux  frères.  Us  traTaillèrent  anssi 
pour  lo  successeur  de  ce  prince,  Ferdinand. 
Ils  peignirent  sur  nn^itation  de  celui-d  de  grandes 
compositions  historiques,  anjourdliui  fort  en- 
dommagées ,  pour  le  réfectoire  de  8anta-llaria 
Nuof  a  de  Naples  et  dans  Tune  des  salles  de 
Poggio  reale,  lliistoire  de  la  Conjuration  con- 
tre Ferdinand fùQYTtige  qui  fournit  à  Samiazar 
le  sujet  d'un  sonnet  (  Rime^  p.  II,  s.  41  ).  A 
Saint-Dominiqne-Majeor  de  Naples ,  les  frères 
Donzelliont  laissé  plusieurs  peintures  remarqua- 
bles :  une  Madone,  les  Apôtres,  une  Résur- 
rection sur  fond  d*or,  et  de  petits  tal)leaux  dont 
les  sujets  sont  tirés  des  miracles  de  saint  Domi- 
nique. Le  style  des  DonzelU  tient  de  celui  de  leur 
maître,  mais  il  est  plus  doux.  Ils  furent  les 
premiers  qui  poussèrent  aussi  loin  Tart  de  pein- 
dre en  camaieu  des  ornements  d*architecture, 
des  bas-reliefo,  des  trophées,  etc.  IppoUto ,  le 
plus  jeune  des  deux  fibres,  étant  aDé  mourir  en 
Toscane,  Pietro,  resté  à  Naples,  peignit  un  grand 
nombre  de  portraits  esthnés,  et  forma  plusieurs 
bons  élèves,  parmi  lesquels  1e  premier  rang  ap- 
partient à  SilTCStro  de  Buoni,  qui  a? ait  d*abord 
été  avec  lui  à  Técole  du  Zingaro.         E.  B— n. 

noiBtBid,  f^Uêdê'  Pittori  NapoleUmi.  -  BaMInoed, 
MotMa.  —  VaMrl,  /^il#.-  Uiui.  Storia  pUtorica. 

DO.^SELLi  (  Giuseppe  ),  baron  de  Digliola, 
médecin  et  chimiste  napolitain,  né  à  DigKoU, 
vivait  en  166t.  On  a  de  loi  :  Sffnopsis  de  opo- 
batsamo  orientaii  et  de  theriaca;  Naples, 
1640,  in-4*;  —  De  Opobalsamo,  additio  apoto- 
ffetieaad  suam  De  opobalsamo  orientaii  Syn- 
apsin;  Naples,  1643,  in-4*';  tnd.  en  itaUen, 
sous  le  titre  de  Leîtera  familiare  sopra  V opo- 
balsamo orientiUe :P9done,  1643,  hhA*;—An- 
iktotario  NapoUtano  di  nuovo  rtfarmato  e 
corretto;  Naplet,  1149,  Ib-4*;  —FartkeMpe 
liberaia,  ovwero  raeconto  delF  eroka  resoèu- 
sioiM  delpopolo  di  Napoli  pro  sqffersi,  con 
deito  il  regno,  dall  insopariabil  giogo  delV 
Ispagnoli:  Naples,  1647,  iii-4*';  —  Teatro/ar- 
maceutieo^  doçmatico  e  spagnico;  Naples,  1 66 1 , 
etl676,  in-fol;  Rome,1677,  in-IoL;  Venise,  1668 
et  1763,  in-M. 
£loy,  DietUmmatn  kMoHqmê  éê  ta  Mééêciag,^  Bêo- 


DONZëLLI  —  DOiNZELOT  SU 

dans  rnneet  raotre.  Ob  t  de  M«M  «MfAarff 
pour  la  Langue  Grecque,  em  quHi 
diée  aux  princet  Fmîçob  et  Jeta  ie 
BAIe,  1551.  VÉpUre  dédietloira  de  C0l  i 
contient  on  éloge  renirqqabto  4e  OiMe  dr 
MédicU.  DonzdUai  a  UiMé  rnsmi  ém  tnAAi  Ar 
Dialeclis,H  DeSfRtaxi. 


*  DOliSBLLi  (  Pietro  ),  peintre  de  Técole  bo- 
lonaise, Dé  à  Mantooe ,  Tivait  dans  la  seconde 
moitié  dn  dix-septième  tiède.  Il  fût  âèreà  Bo- 
logne de  Carlo  Cignani.  n  pei0Dtt  dans  cette 
Tille  an  palais  public  les  Portraits  des  Réfor- 
mateurs, et  dans  la  cathédrale  de  Petda  un 
tableau  d*antel  représentant  Saini  Charles 
communiant  les  pestiférés. 

CTMirt,  PUtwrt  éi  h9êeia.  — UokI,  Stmrim  ptttûHem. 

•  bosiZBLLisii  (  Comillo  ) ,  grammairien 
ftaKrn,  né  èBrescia,  mait  en  1551.  Il  éUit  très- 
Tersédans  les  langues  grecque  et  latine,  et  a  écrit 


Ti.— Mnrerl,  CrwMl  OtefloMMira 

D03IZBLL1BI1  {  Ghts^pt'ÂmimêByt 
dn napolitain  de  la  IkmiUedei  |ii^riMli,  lé  « 
Cosenza,  Tirait  en  1707.  On  «  dn  U  :  Oevi^ 
eonvivialis  de  usu  maikeMÊOham  im  mnamt- 
dica;  Venise,  1707,  Ib-8*,  et  dnnslncritacllndr 
Goglielmino. 

DonxBLLiHi  (  Jér6mê\ 
▼ait  dansie  sdiième  siècle.  Lee 
ments  que  nous  a? ona  sor  ee  mâàttdm  eiÈL4k 
résumée  par  Bajie de  U  meattre  nriiMb: «D 
était  né,  dit  ee  critique,  à  Ord  Rwfti.  Mlvn- 
toiredeBretee,  et  pratiqnn  Imméidimém 
Bresce  pendant  qnd^  tempe  :  Bris  I M  «e- 
traint  d*en  sortir,  à  ceene  d>ne  qÊmÊÊ  et 

Teglia  poor  soutenir  Joeeph  TddviL  Ci- 
taient denx  nédedn^f  dont  ïm 
Une  contre  Tanlft^  et  Att  NMi 
d  terrible  par  DwirriM,  ipï  Mm  fVlM^ 
Vaidagne  et  son  défaiicnr  sèÊaÊÊmÊmàh 
▼illede  Bresee.  C^iul-d  se  inlin  à  YMl%' 
y  pratiqua  arec  lie&ncoi^  de  WÊÊtimi^Êm 
prétend  quil  y  fil  ubc  Ûa 
accusé  d*afoir  o(ïeaaé  d*i 
la  msjesté  de  U  leUi^  et  < 
condamnée  être  jeié  dnif< 
lando,  cet  éfénem«tt  «e  pea 
DomeOini  :  Bpist^la  ad  Ji 
de  natura,  camis  ei  eurmUmm 
laUU  ;  Veniae,  1 570,  îa-i*  ;  ^ 
JuriaruM /iertndûfUM^  itsv  il 
ira  ;  Venise,  1586,  in^*. 
▼rage  à  un  antre  Iknsilllritdi' 
ne  Jue06e  cette  coi4«clam.  Il  m 
decetécrifiinqudqnesCMtfllln 
dans  le  reruett  d«  Sduli,  H  «n 
dugKf.enlalinktnilésHk  H 
et  huit  hani«nc<  a« 
in-6«.Enfn,ondoith 
Commentaires  sur 
dnd  qu'une  nnti«  éea 

u—  Ctf ii»e>.  l>*iim  L 
DMéMHMir*  AM»Nfai»«C 


( 

■éni  ftiaceia,néè 
janfierl764,inoillill 

à  rennéedn  Mm  mm 

eoQi  PidMgTi  ta 

cc«edliyie,qn1l 

où  n  ae  dialinfniii 

A  son  retour  m  Frmee,  i« 

d'Italie.  En  avril  If  10,  I M 


DOPiZELOT  — 
gouvemcur  géut'Tul  Jes  lies  loaiepnes, 
autorité,  dit  un  de  i^^  btagrapbe«»  fut 
1  de  €af  esse  et  de  modération  ;  U  y  fit 
l'atrandance  et  flfurir  une  mdusttrte  qui 
l  été  ioonnnue  jusque  alors.  Toute»  aê* 
ttt,  et  sartoat  cellf^  qu'il  oitretint  avec 
*  It  trofi  fafn«t23k  Ali,  paelm  de  Janioa,  prûu?ent 
m  «oottiim  il  mettait  de  ma  à  iervir  les  mtérèlâ 
«  éelaFr^ce.  >  Ce  fut  en  Boureairdeâ  «erricca 
<|ii'll  leiur  af  Ait  readut»^  que  les  babitanta  da 
CorTou ,  replacés  par  Jea  traitéa  de  ISH  sous 
oatiûn  de&  An<;laUi  lui  décernèrent  udc 
#lioniifur.  Rentré  eo  franee,  Donielot 
i  son  adbéâron  au  sénatus-consiiille  qui  re- 
oiit  de  prononcer  U  dikrhéance  de  l'empire,  et 
àe  Louis  XVm  le  grand-cordon  de  la 
lllomieur,  te  ^3aoât  Iât4.  Le  retour  de 
rayant  rappelé  aous  le  drspeau  impé- 
f|É,9  combattit  à  Waterloo,  Quoique  inla  en 
aHMwffitlitr  à  la  iuite  du  liceneiement  de  Far- 
ttét  <ie  1a  bnre,  ppès  de  laquelle  tl  a^alt  exercé 
let  fbftcliôns  de  etkefd'étntriivajor,  Dontelot  ob- 
tiût  succcssiveinent  (181ffl)iîiîe  inspection  d'in* 
luileHr,  U  dire  de  comte  (JSl/J,  et  en  octobre 
de  U  même  année  la  place  de  jo^uferneur  géiié- 
rai  de  la  Martinique.  Leclimal  brûlant  de»  An- 
tflet  Afant  détruit  sa  ^nté,  Uouzdot  obtint 
f|f2â>  «on  rappel^  et  se  retira  k  mn  ctiâteau  de 
VUk^Eirmi,  on  il  mourut.  Le  nom  de  ce  généra] 
e»!  envé  iur  Farc  de  tfiomplie  de  FÉloile,  côté 
Eit  A.  S. 

I         .JretJM*  4*  IM  Cutrta  —  FitftmM  d*  la  léffim  4'iion* 
I      ww^  —  Dm,  É9ê  BMitUiti.  I.  J,  p.  il^,  soi. 

'         •p<i»¥  (  Jean- Jacques- Bnnièl)^  métnllur- 

iVte  belge,  né  à  Liège,  le  24  février  1759,  mort 

le  6  n<*if'eïnbre  tSI9, 11  Était  en  iSOâ^ncesslou- 

L    Mire  de  la  tnine  de  la  Viellle-hlontapie  (  au 

I  iSlfe  de  More^net ,  près  Liège  ),  et  imprima  à 

i  Mte  iEDfïorfante  emploi lalioD  une  impulsion  nou- 

^  icflr.  Il  df>eouTTit  le  zinc  à  Ft^lat  métallique,  et 

«a  «cptetnbre  ISOS,  à  la  «suite  de  nombreiiic  et 

cooteuit  essais,  il  réunit  à  extraire  oc  métal  de 

li  estamioe,  La  qualité  malléable  dn  zinc  fat 

t  constatée  ;  on  le  passa  au  laminoir,  et  U 

^Krré  AU  commerce  en  tingotâ,  en  feuillea,  en 

io«  eo  fit.  Le  19  Janvier  tAlo»  Dony  pHt 

l  dlnTcntion  pour  cette  prédeose  dé- 

trrte,  et  ne  cesia  depuis  de  traTalUer  à  se* 

psffe^tiomifments.    La  câld  nation  de  la  ca1a« 

mào^^  la  ru&ion  et  le  coulage  du  une  furent  sur- 

IVihjet  de  ses  soioa.  Néanmoins,  en  181,1, 

ots  revi-rs  de  fortune  obligèrent  Dony  de 

p  plusieurs  personnes  pour  l'exploitation 

itMn(«,  et  plus  tard  il   se  vit  forcé  de 

9mmmc*r  eofûplétement  à  son  industrie.  Le  cha* 

I qu'il  en  éprouva  le  conduisit  au  tombeau. 

!«,  «r  iKieEtérre^KiFnil^  m^rapkte  Id*ftoiu,  II, 

*  DoeDT  (  Samvfî  ),  boiani$te  anglais,  na- 
rdaStaffordshire,  murt  en  ilùd.  tl  fut  f^urin* 
r  taMarit  et  démonstrateur  du  jardin  1)o|anlque 
'     Clielsea*  £à  1694  il  f^it  nommé  mtgmbre  de 


DOPPELMAIKR  586 

,  la  Sodélë  royale,  et  compta  tiarml  aci  ami^  lea 
Jllustratioiïft  scie  a  ti  tiques  de  l'eiioque  ;  Ray,  Plu* 
kenet  et  Sloaiie.  On  lui  doit  d'Importantes  dé- 
couvertes au  sujet  des  cryptopiues«  Il  fit  aussi 
d'eioetlent£Â  additions  au  SynepsU  de  Ray,  qui 
Je  représente  comme  un  botaniste  des  plus  in- 
telligents^ et  Jusxieu  Fapf«Ue  inter  pharmacQ-^ 
pœoxLondimniUfuitemporiê  çoTtfph^us.  Ott 
trooTe  dans  la  seconde  édition  du  SjfriQpsis 
I  de  Ray  ooe  liste  de  plantes  rs^rm  découvertes 
par  Doody,  U  a  publié  eu  outre  i  Tfte  Coêeq/a 
Drop^^  ^f  ihe  Brmxt^  dans  les  Philmt^phimi 
Trmmciiùmi  1697,  t.  XX. 

CtiiJroerf.    iTrWjrm.  DicL  —  Él&j,  ÙUL  d^  la  Méd. 

Mayeucr 

DOOLiTTLB  (  Âmos)^  grâTcuT  américain ,  né 
à  Ctiesliire,  près  New-llave»»  dans  le  Conuec- 
ticut,  mort  le  31  janviei  1833,  Ce  lut  le  premier 
artiste  qui  grava  sur  cuivre  en  Amérique.  Plâtré 
fort  Jeune  cbei  un  orfèvre,  il  ne  tarda  pas  à  essai  er 
la  gravure  sur  métauis,  et  apprit  f^eul  les  principes 
et  la  pratique  de  son  art.  Son  premier  ouvrage 
gravé  eut  pour  sujet  la  Baiaitle  de  Le^ingiou ,  à 
laquelle  UavûilasÈÎsté  comme  volontaire.  Ses  suc- 
cès s'accrurent  de  jour  en  jour,  et  11  a  produit  un 
nombre  conaidérable  de  gravures  diverses,  beau- 
coup dans  le  genre  lùiîtorique.  S1l  n'^a  jamais 
atteint  la  perfection  auquel  l'art  de  la  gravure 
e*t  parvenu  aux  États-Unis,  il  a  du  moins  le  mé- 
rite d'avoir  le  premier,  sans  dutre  secours  que 
son  génie,  ouvert  cette  carrière  aut  artistes 
amérieajns.  Sesa^uvre^soutenc^reredierchéea. 
Il  fot  une  dea  victimes  du  cboléra. 

GgvoT  ns  ïiiAMi, 

Hparlon«  Ânnvulrt  btùçrapMqut^  it9$. 

0orFKLMÀiEK  {Jean-Gatritt) ,  matliéma* 
ticien  allemand,  né  à  Nuremberg,  en  IÊ71,  mort 
le  1**^  décembre  17 M).  Fils  d*unr  ricbe  négociant, 
il  fut  d'abord  envoyé  eo  ié9«  A  AltoH,  pour  y 
étudier  le  droit,  A  Halle ,  où  il  se  rendît  ensuite  « 
iJ  abandonna  le  droit  pour  la  pbysique  et  lea 
matbématiques.  Kn  1700  il  se  rendit  h  Berlin, 
Amsterdam  el  Utrecht,  et,  tout  en  poursuivant 
se^  étude*  de  mathéina tiques ,  il  apprit  le^ fran- 
çais, Fitalien  et  Fanglaia,  Au  mois  d'avril  170^ 
il  visita  Leyde ,  oà  IM^mlia  FastroDomie  et  l'art 
de  polir  te  verre.  Après  quelque  séjour  À  Rotter- 
dam ,  il  se  rendit  en  Angleterre,  visita  Ovford, 
Londres,  el  revint  à  Leyde.  En  170:?  il  retourna 
à  Nuremberg,  et  y  professa  les  matliematiques 
pendant  qoarante-si^  ans.  1)  fol  membre  de  plu- 
sieurs académies,  de  celles  de  Uinilres,  de  Prusse 
et  de  Saint- Pélersliours.  Ses  principaux  ou- 
vrages sont  î  une  traduction  latine  des  TaMm 
Astrcnomie^  de  Tom.  St retins;  Nuremberg, 
1705,  iQ4';  —  Kurs^  Erkiaerung  ueàcr  5u.e^ 
nmt  Ramannucht  Karten  du  Vopernika- 
nUehen  S^iiems  (Courte  explication  de  âm% 
nouvelles  cartes  de  Uomann  relatirea  au  tyBtème 
de  Kopemic  )  ;  ibid.,  1707,  in-*"  ;  —  Einleiiung 
iur  Ofûçr&pfùef  btfjthm  llQnmnitischtH  Atlns 


567 


DOPPELMAIER  —  DOPPET 


(Introdoetioa  à  la  Géographie  pour  l'Atlas  de 
Homaim);  ibid.,  1714-1716,  in-fol.,  et  en  latin, 
1731  ;  —  Anweisung  nach  einer  Generat-me- 
thode^  grasse  Sonnen-uhren  %u  beschreiben 
(Indication  poor  une  méthode  générale  de  des- 
cription des  montres  solaires  )  ;  ibid.,  1719,  in- 
fbl.  ; — Nova  Methodus  parandi  sciât  herica  «o- 
larta;ibid.,  1729,  ia-^'*  ;  —  HUiorische  Nach- 
richt  von  Nûrnbergisehen  Mathematicis 
und  Kûnstlern  (Noiioes  historiques  sor  plu- 
sieursartistes  et  mathématiciens  nurembergeois)  ; 
ibid.,  1730,  in-fol.;  —  Phffsica  experimentis 
Ulustrala  ;  ibid. ,  1 73 1 ,  et  en  allemand  ;  —  A  lias 
cœlestis,  in  quo  30  tabulœ  astronomiêss  ttri 
incisœ  continentur ;  \\Àà,^  1742,  in-fol.;  — 
Neueentdekte  Phscnomena  von  der  eUklris^ 
chen  Kraft  und  dem  dabey  in  der  Finstemiss 
mehrentheils  erscheinenden  Lichi  (Des  phéno- 
mènes de  force  électrique  nouTellement  décon- 
Terts  et  de  la  lumière  apparaissant  dans  les  ténè- 
bres); ibid.,  1744,  in.4^ 

Vini,  Nûr.  C€l.'U3cik, 

DOPPBT  { François- Amédée)f  médecin,  lit- 
térateur et  g^ral  français,  d'origine  ssToisienne, 
né  à  Chambéry  en  mars  1753,  mort  à  Aix  (  Sa- 
voie ),Ters  1800.  H  s'engagea  d'abord  dans  un  ré- 
giment de  cavalerie,  qu'il  quitta  pour  entrer  dans 
les  gardes  françaines.  Il  abandonna  le  senrice  au 
bout  de  trois  ans,  étudia  la  médecine  et  se  fit  rece- 
voir docteur  à  Turin.  Ensuite,  il  y  parcourut  la 
Suisse,  vint  à  Paris,  où  il  s'occupa  sans  succès  de 
littérature,  et  se  fixa  quelque  temps  à  Grenoble. 
Partisan  xélé  des  Idées  républicaines,  il  se  montra 
dès  lors  orateur  assidu  des  clubs,  et  se  lia  avec 
Aubert  Dnbayet,  qui  le  ramena  à  Paris  et  l'attacha 
Àla  rédaction  des  Annales  patriotiques,  publiées 
parCarra.  Doppet contribua  beaucoup,  par  sesdis- 
oours  an  ctubdes  Jacobins  comme  par  ses  actes,  à 
la  journée  du  lO  août,  où  plusieurs  Suisses  lui 
durent  la  vie.  L'Assemblée  législative  le  nomma 
lieutenant-colonel  de  la  légiondes  Allobroges,dont 
il  avait  provoqué  la  formation.  Élu  en  1792  député 
de  Chambéry  à  l'Assemblée  nationale  de  Savoie, 
il  fit  le  26  septembre  l'inauguration  du  club  ja- 
cobin dans  sa  ville  natale ,  et  ftat  Tun  des  députés 
envoyésà  Paris  pour  solliciter  la  réunion  de  la  Sa- 
voie à  la  France.  Nommé  ensuite  général  de  brigade 
à  l'armée  du  midi,  commandée  par  Carteaux, 
Doppet  prit  part  aux  opérations  qui  amenèrent  la 
soumission  de  Marseille,  et  devint  en  septembre 
1793  gteéral  en  chef  de  l'armée  des  AJpes,  en 
remplacement  de  Kellermann.  Il  reçut  l'ordre  de 
se  porter  sur  Lyon  et  d'en  diriger  le  sié^e.  Il  mon- 
tra quelque  talent  et  beaucoup  de  courage  dans 
cette  occasion,  et  réduisit  la  ville  le  9  octobre  1 793. 
Il  accorda  quinze  heures  aux  Lyonnais,  pour  don- 
ner le  temps  aux  plus  compromis  de  pourvoir  i  leur 
sûreté,  et  fit  ensuite  d'heureux  efforts  pour 
empêcher  le  pîBage  et  le  massacre.  L'armée  ré- 
publicaine opéra  son  entrée  dans  la  ville  avec 
nue  modération  qui  tenait  de  la  réconciliation 
pIntMqiiedela  rr»nquAtf .  Am  undé«ordr«*,  aucune 


violence  ne  Itorent  tolMa,  d  !••  pniaiM  M 
l'Anveigne,  aeooams  avec  des  chaim,  liwmniah 
et  des  sacs  poor  remporter  ki  ééfiaÊÊmée  la 
seconde  vOle  de  France ,  fàrai 
mains  vides.  Doppet,  déiornwii 
res  oivaet,  Itat  cnsoile  dirigé  HT  Tnata,  ni  ï 
niença,8ans  heanconp  de  iocnèn»  kt  [ 
opératkms  dlnvestissoMiit  DufOBnrier  In  i 
plaça  lorsque  hri-nêoM priHleeottiMNiînMBldc 
Tannée  des  Pyrénées  OfioMes.  n  nhtjglqnri 
ques  avantigae  sur  les  EqiepMiU,  et  lear  enlifi  la 
eampde  vaMospie;  mie  m  Milidin  pne  It 
forçadeqnitler  ton  poste,  et  DoiMBMriv,  vain- 
queur de  Toulon,  lui  fntcaeondoMié  ponraMBes» 
seur.  Après  son  létihlisBeincnt ,  !••  mn^iin 
tants  Milhand  et  Soubrani  le  mlnil  à  In  ma 
des  troupes  qui  opéraient  dHM  In  ' 
que  la  mort  de  Dagobcrt  venait  4e 
chef.  Doppet  eut  d'abofd  de  I 
refoula  les  Espagnols,  entra  en i 
leva,  malgré  une 
Terres»  Ribes,  Carapradoa» 
Abadessas  et  Ripoll  ;  mais  de  | 
virentces  rapides  victoîrei,cl  Dnpprt  «i  i 
injustement  les  généraux  d'Aonst  d  MMIra.  ■ 
signa  cette  dénondatfcm  adreaeéa  m  Omnié  de 
Salut  public  :  ieSoM^uMiê  itaffpd.  Varaéds 
nouveau  par  le  raanvais  état  de  an  ««ié  de  fHl- 
ter  le  service  actif,  a  rertaiMi  coamwiaMd 
depuis  le  28  seplemlira  1794  JaafAa  179L 
Nommé  commandant  de  Meta  à  cellaé|pafB^i 
n'occupa  ce  poste  que  pea  de  tempiL  Afite  la 
18  fnictidor,  il  fonda  VBeko  4m  4^aBp>awMl 
démocraiiqme^  faK4%  imprimé  à  T 
feuille  ne  dura  qne  < 
son  rédacteur  fut  élu 
Cinq  Cents  pour  la  Mont-BlaM;  I 
fiit  annulée  par  la  loi  dais  laaiilaa^(llHi 
1798).  Depuis  U  dispanil  a«HèimMiftdakailM 
poUtique.Doppetalaiméla  répatallHiAm^iM 
inédiocra;roais  nulaelaiaeaMtaiimmyarii 
bravoure.  Son  earadèra  élail  ÉMa,  dna  «I 
humain;  et  qnoiqn'i  lit  eiallé  daaaaaaefirimiw 
on  n'eut  Jamais  à  lai  W|»bA»  mtm  lÉi  dt 
a^laift^ 


On  a  de  lui  :  la 

que;  Paris,  1784,  in-S*;^ 

praUquedm  BbtgméisMmM 

in-8*;  trad.  en  Anmad 

OreAson  fwMf  éê 

memi;  GeBftve.  1786.  Im4^i^ 

dne/;  Genève  d  Parti»  17»^ 
Moirst  de  ClmsdiÂmii  aaaâ  dtaiiM4i  H^ 
pet;—  Des  mayeM  éê  ft^ppalar à  li ab te 
jimonnesçiil  ani  lavlaa  te  igipMmmdh  II 
mort; Chambéry»  1788,  i»df ;•— ^la  MtÊ/m 
pkiloÊopke;  immrÊ§Ê  utiltéimti  tÊÊʧÊKi,é^ 

guértr^  puieée  dame  te  mffÊUÊÊméê  Mai  if 
la  ytfmnaitiq^t  Tnria  d  ftria»  17».  to^ 


589 


DOPFET  —  DOFPLEa 


4tK> 


—  Le  Médecin  (VÂmout\  ouvrage  medi&^ro^ 
wume$qtte;  Pêphm  ei  Paris»  l"8î,  in  S";—  A« 
Swmém  parisietis;  Lausanne  ^  i7ST,  2  vol. 
|ii.S*;  —  VMzfftrwd,  ou  les  Mémoires  du 
càevaUer  de  Courtitie^  pour  servir  de  suite 
amxMémékre$  de  M^'  de  Warens^  à  ciïuj'  de 
CloÊÊdeÀmei  et  au^  Con/essionâ  de  J.-J.  Rous- 
seam;  LtotaoBe  et  Pïirii,  1737  et  ntiu»  fri-l2  ; 

—  CeUtUna,  ou  la  Fhàiaâophe  des  Alpts; 
LaosMUW,  1787  i  Pam,  iim^m-ll^^Âphro- 
dMaqwe  externe  ^  ou  traité  du  fouet  et  de 
tei  effets  eur  te  physique  de  l'amour f  ou* 
vrage  médieo-phHosophlIquet  suivi  d'une  Bis- 
sertaikm  ntr  to^ts  les  moifens  capabies  d'e^' 
citer  amx plaisirs  de  iamour;  Geikève»  I78ë, 
h|.|6;  —  Manière  d'admimsfrer  les  imins  de 
vapeur  et  les  fumiçaiions  ;  Turin,  l7fiS,  îa- 13, 
fig.;oafTace  ex^rmnt  par  rAcailémia  de  Turin; 

—  Miédeeine  oecttlie ,  ou  traité  de  mtigie  na* 
turelie  et  médicinale;  Paris  et  Laui^nne,  17SS 
d  1790»  te-8®;  ^  Zélamirep  qh  le^  liaisons 
biusrrti;  1788,  in-**;  —Déclamation  contre 
fci  vendeurs  et  distnàutêurs  de  remèdes  se- 
crets ;  in-8*  ;  —  Adresse  au  prince  de  Pkémoni; 
1791 .  —  Réflexions  historiques  et  praiiffues 
sur  les  Heetions  ;ié,;~  R^nse  de  la  Li'gion 
franche  Àlloltroge  aux  armées  de  la  Repu* 
btifue;  Id.  ;  —  Oi*  sera-til  î  ïd.  ;  —  État  mo- 
nl^eMi  et  politique  de  la  maison  de  Savoie , 
sssiûid^une  Esquitte  desportraiis  de  (a  maison 
régnante;  Paris,  iim  et  1793,  ia-a*";!!^.  en 
ilfmMiil  par  Brunn ,  1793,  in-W";  —  Is  €om* 
uâsskannaire  de  la  ttqtw  d'outre-Rhiny  ou  le 
meteager  nocturne .  contenant  t* histoire  de 
Cémigration  française  f  les  aventures  galantes 
H  politiques  arriif^es  mu:  chevaliers  français 
H  à  leurs  dames  dans  les  pa^s  élrangen  ; 
Paris,  1792, in-8^;  —  iJestruction  de  la  Ven- 
dée lyonnaise,  ou  rappr^rt  des  événements 
g  arrivés  jusqu'à  la  redditkon  de  Ville-Âffran- 
cMe; Paris,  1793,  in-r*;  —  É^laircisseimUs 
sur  la  fuite  et  rarrestatton  dps  fuyards  de 
Igisn  ;  "Vnicfranche  ,  t79:i ,  in-r  i  —  Mémoires 
pêMiques  et  mililatre^,  eontenantdes  notices 
tntéressantes  et  impnrtifties  sur  lu  rrm>lution 
fhmçaise;  sur  'n  rërolutian  des  Adoèroges 
0t  la  réunion  de  la  Savoie  à  (a  France;  sur 
ii  guerre  dite  du  fédéralisme  ;  sur  la  guerre 
éfge  Pgrénées  orientales  jusqu'au  moment 
ée  ta  paix  conclue  entre  l* Espagne  et  la 
t^ance;  Caroage,  1797,  in-n"  ;  Bvec.  é(^A  Noies 
%  Éeiaircissements  hLitoriques;  Paris  ,  1824, 
HiiP  ;  —  Essai  sur  les  calotnnies  dont  on  peut 
IN  accablé  en  révolution ,  H  sur  la  manière 
liie  laquelle  dtnt  y  répondre  un  citoyen  ; 

1797,  iii-8^  A.  nK  L\ekzt. 

'  unir.  *n  rH,  n**  Ht ,  »ts  ;  m  |  a7«)  o*  *M  ; 
^■1»  tS-tU.  —  ^tf^mniffM   rfluti/t   a  iti  ittrointéùn 

i»  nouteli-    U-i  i'nnirmpnruint,  -  l^miflliie, 
r  4e»  tAron  ?>h<,  VII.  I»r,  XVl\  ri  l„ 

•*  '^•■PKMT  {Jemxy,  savant  fiolygraplie  alié- 
né  à  Francforf ,   le  ^Ô  «ïtc»Tiibre  tfi7f, 


mort  k  l!;»da:en)br«  17 Jj.  [1  AU  ^u^ieisit  VMp- 
ïig  en  1691  et  à  VVitttinborg  cinq  m^  p\m  tard, 
Yja  1703  il  fut  nnmmé  recteur  à  Sclinet^tiârK,  et 
reçu  maître  iiar  Sditirdleiseti,  dont  II  aTâil  èt4 
relève.  On  a  de  Dupftert  :  De  tribus  numis 
q\tibus  impressa  cernitur  Augustorum  Calé^ 
gutXy  iyeronis  et  Galbm  ef^gies  cum  manu 
porretta^  ordine^  cireurmtantes  pra  Homa^ 
norum  more  adtoquens;  SchnecbeiTg ,  1703- 
1713;  —  Be  Àniiquilate  supersutiùSM  ignls 
VenerationUi  Md.f  1709»  in-foL;  —  De  Libriâ 
scribendisi  1712,  Uhk^i  *-  Spkilegium  de 
prisçi  ac  medii  seiH  itinerilnts  doctrim^  lœu- 
pletandx  gratta  suseepils ;  \lfla.,  1713,  ta* 4"^; 

—  Selectiora  ex  /ustiniatii  Mafjai  Ihsturia  i 
ibid.»  1714,  in-4**î  —  De  Vttusto  Mctim.'I'ï'XM- 
(Tttij;  Pfthagorx  Commenta; iJîid,,  17 16,  ln-4*  i 

—  Ultime  antiquUas  Solemnàbus  soUsdiei  In 
glorioso  ChristI  reditu  ex  sepulchro  asserta  i 
îb#d.,  1717,  in-4''j  —  De  Carolo  Magno  prin- 
cipe grjecû  et  latine  doctoi  iUà.,  1722,  ia^*; 

—  De  Siremtm  Commento;  1733,  în-4*;  —  De 
Scriptohbus  qui  doctrinse  thesauris  et  styH 
ornatu  sectilum  Vit  et  sequentia  sicque  ipsam 
harhariem  i  llustraruni  ;  ihid . ,  1 7  2  ii  •  1 7  34  ^ 
io4'î  —  Commcntationes  il  de  Romuh com- 
mento; —  De  Tectis  laqueatis  Rorna norum. 

;  tmwPLmm  (  Chrisfian  ) ,  raâthéiTiatJdei]  alln;- 
mand,  né  à  Salibonnc,  le  30  novembre  IBO,!.  IJ 
fi>mmença  au  {cymnase  de  fta  ville  natale  «es 
audes ,  et  teâ  eoolinna  à  Plnstllnt  [ïoljrtecb ni- 
que t:t  à  l*nnWersild  de  Vienne»  D'abord  répé- 
titeur de  mathémfttigue!«  siipérieiires  à  rins- 
titiit,  il  devint  en^aî te  professeur  h  VÈcùk  lecUnî- 
que  de  Prague.  Ploâ  tard,  il  y  occupai  la  cbairo 
Je  iiéomélrie.  Après  trciie  ans  de  séjour  h  Pra- 
gue ,  il  fut  ^ppfil**  h  professer  la  phyî^iqne  et  la 
niécaniqiie  à  PA<;ailémii^  écs  UorftU  et  des  Mineis 
dt;  Cheniniti.  En  l84S,ii  éclian^ea  ce  tltrneorttra 
l'elui  de  professeur  de  Réom^ltrie  pralîqnc  â  Tlns- 
tiliit  polytechnîqîîe  de  Vienne.  .Membre  de  (a  So- 
ciété Scientifique  de  Bohême^  il  fait  partie d'aufrei 
compapies  savantes.  Depuis  tH51  II  profe&ita 
(a  pbjHÎque  etpénmentate  â  l'anlTeriité  di 
Vtennef  et  dirfge  Tlnstitut  Pbj^âique  de  la  même 
ville.  Oatre  de  nombreoi  mémoires  insères  dans 
les  reeoeils  sdentillques,  on  a  de  Doppler  :  Ver- 
xtich  einer  anolytischen  Behandtung  ôelif'^ig 
be^renzrier  und  zuiammenQesetzfer  iAnien 
{ Kâ^i  analytiipio  Aar  le^  Ugi^ntA  arbitrairement 
|jmîli*e»  et  complexes  )  ;  Pni^e,  1839  ;  —  Zwei 
AbhandlungenauidemGebietederOptik{Defa% 
UiimitiAXioaA  relalitesà  ropUqne);  Pragiie,  1*4^ 

—  Drei  Àbhandlufîqen  atcs  dcm  Getft^ie  der 
Wellentehre  (Trois  nbsertatiuns  relatiTes  à  la 
théorie  des  Ondubaoni)  ;  Prâgae,  m4fi  ;  —  Ver- 
$HCh  einer  Eru^iteru^g  der  anaiytischen  Géo- 
métrie i  Essai  d'eïtenaion  de  ïa  Géométrie  ana- 
lytique); Pragoe,  1843;  —  Arithmetik  und 
Afgebra;  Pragoe,  1843  et  18^1    î*  édition    — 


501 


DOPPLËR  —  DORAT 


StS 


Ueber  eine  weseniliche  Verbesserung  des  ka» 
toptrïschen  Mikroskopes  (D'une  amélioratk» 
essentielle  du  Microscope  catoptrique)  ;  Prague» 
1845;  —  Versuch  einer  Erkiaening  der  gai- 
vano-elektruchen  und  magnetischen  Pola» 
ritaetserscheinungen  (Essai  d'une  explieaiioii 
des  phénomènes  de  Polarisation  galvano -élec- 
trique et  magnéticpie);  Vienne,  1849. 

CumivênatUmê'LÊXieon. 

MIEAHCB  {Jacques-Nieolat»Pierre),  poète 
Draoçait,  né  k  Marseille,  le  9  juin  1786 ,  tùori à 
Paris,  Ie9  février  18U.  Il  fit  ses  étudesè Rennes, 
el  moDtn  «lès  sa  jeunesse  beaucoup  de  «oût 
pour  la  poésie.  De  bonne  lieure  son  talent  le  fit 
connaître  avantageusement  dans  le  monde  litté- 
raire, n  habitait  Paris  depuis  1808,  lorsqu'il  mon- 
rut,  d*uuemaladiede  poitrine,  à  Tingt-quatrc  ans, 
dans  la  maison  de  santé  de  Dubois.  On  a  de  lui  : 
Ode  à  Napoléon  ;—  Ode  sur  la  bataille  d'Iéna  ; 

—  Ode  sur  la  bataille  de  Friedland ,  réunies 
toutes  trois  sous  le  titre  de  Bouquet  lyrique  ; 
Paris,  1809,  in-8'*;  —  Les  Bucoliques  de  Vir- 
gile^ traduites  en  vers  français  ;  itrid.  Dussault  dit  j 
de  cet  ouvrage  :  «  Le  talent  de  Tauteur  n*est  pas  i 
demeuré  au-dessous  de  l'entreprise  ;  son  style  est 
|mr  et  correct,  élégant  et  doux  ;  il  n'ofTre  aucune  | 
trace  d'aflcctation ,  de  ce  vice  si  contraire  à  U  | 
manière  aussi  simple  et  aussi  naturelle  que  noUc 
de  Virgile  »  ;  —  Fragments  de  la  Jérusalem 
délivrée;  Paris,  1810,  in-8*'.  Les  chants  que 
Dorange  a  publiés  font  regretter  qu*!  o*ait  pu  ter> 
miner  ce  travail  ;  —Mes  Adieux  à  la  Vie;  Paris, 
1811,  in-8*.  On  y  remarque  cette  strophe,  qni 
explique  la  mort  prématurée  du  poète  : 

J'ai  f  0,  ta  tête  menaçante. 
L'ardent  conraler  nordanl  le  frets/ 
Da  pied  frapper  la  terre  ibeente, 
Xt  bondir  an  «on  de  l'airain. 
Loin  de  lai  l'enfult  ta  barrière... 
Qnl  peut  ainsi  dans  ta  earrtére 
Aaientfr  tes  fongaenx  élans  f 
Belaa  !  atteint  avant  m  gloire, 
Il  porte  an&  cbampa  de  la  victoire 
Vu  trait  qui  dédilre  sea  lançai 

—  Poésies  posthumes;  Paris,  1812.  Dorange 
8*occopait  de  la  traduction  de  V Enéide  et  de 
celle  des  Géorgiques  lorsqu'il  nMunit.  On  trouve 
de  nombreux  fragments  de  ces  ouvrage  dan»  U 
Génie  de  Virgile  de  Malfilâtre;  Paris,  1810, 
4  vol.  in-8^  A.  Jadim. 

Reuchot,  Ifomveau  Nécroloff»,  etc.  —  UnsaanU,  Jm» 
nales  MUruirt  (toppiement^ 

DoaAT  {Jean),  en  latin  Auratus,  poite 
français,  né  à  Limoges,  mort  à  Paris,  le  1*'  no- 
vembre 1  j88.  Sa  famille,  qui  a  eu  d^illustres  al- 
liances, était  connue  depuis  le  commencement  du 
quattinième  siècle.  Elle  portait  le  nom  de  Di- 
nemandg ,  mot  du  patois  limousin,  qui  signifie 
d(ne  matin.  C*était  un  sobriquet  donné  an- 
ciennement à  quelques-uns  des  Dorât,  et  qui  a?ait 
presque  fait  oublier  leur  véritable  nom.  Cepen- 
dant les  neveux  de  Jean  Dorât  obtinrent  fies 
lettres  de  Henri  IV,  en  date  du  7  juillet  1606, 
portant  permission  de  repromlre  leur  nom  de 


Dorât.  Jean  Durai,  a|irèa  aïoir  ML  ik  forte» 
études  au  GoUége  de  Limoges,  vini  a  Paria,  cl  « 
enseigna  les  lettres  greeqiiet  cC  lallBea  à  pi»- 
sieun  jeunes  geos  de  famille  QOfale«  «Mira  aolm 
è  Antoine  de  Baif.  U  aoqnil  une  vtfpnlalMn  dt 
science  qui  parvint  jniqD  à  la  caor.  QmI|ms 
pièces  de  vers  qu*U  composa  en  françrii  d  m 
latin  achetèrent  de  le  maître  en  évUeBoa^  Fiaa- 
çois  l*' ae le  fit  pcéaenler» alla noaMBa prée^p- 
tenr  de  sas  panel.  PhH  tard,  Daial  obtimiadi- 
rectioB  du  oollége  de  CoqnereC,  aè  fl  aal  paar 
élèves  Ronsard  et  phiilama  dea  paèl»  Man 
de  la  Pléiada.  Il  exerçait  par  aan  caraelln  d  sa 
idenea  une  gmnda  inAnoMa  anr  cdia  dade 
troupe  de  jeunes  ^mh,  et  eontrUina  à Inr  Ins- 

devait  les  poussera  une  rtfcnwB  I 

mais  aussi  les  jeter  dans  da  T    ~ 

IléUbUtchezIttii 

agitait  des  questions  de  UttératHn 

fUre  naître  Témulation  da  loua  laa  ( 

qui  y  assistaient.  Ronsard  naffudai 

sure  dansTadmiratioB  quH  avail  poarDanl.et 

observa  moins  encore  lea  réglas  dn  frtt  4 

louanges  qu'il  lui  donna.  Void  an 

des  oomplimcBts  que  ee 

adressait  è  son  maître  : 

Je  ferait  fraade  tajare  à  mtm  vm  et  a  i 
SI,  en  partant  dcl'Or,  Je  nepaiMnatl 
Qui  a«  le  nom  dor<;  hm«  Dnn 
lie  qol  les  vera  sont  d'or.  d*na  aôtr*  h 
Qne  de  toi,  dont  le  M■^  la  b«m  tt 
Semblent  l'or  qoe  ton  annii. 

Dorât  peut  être  rogndé 
poètes  de  son  temnt  :  aaa  an 
mèrentle  J 
louait  que       o 
nommé  proiené      w 
Ro7al.Dattslaabi»afl 
veurdeNio       Gonh 
touré  ai  11 

genscN      i       :i  J 

poète  ru;       j^       m       ). 
tait  pas  imnqnoH  b 
marié  deux  fiS»  ;  fl  4^-H 
par  sentence  de  r*       ak. 
nommé  Cbii     rd.       ■  c 
une  fille,  Mta  i 

carrière  littérhirc.  u 
l'Age  de  plus  de  aoix. 
servante  de  dix-neni 

nommé  Polycarpa.  Ctw 

cemariagr  mal  aia 
une  licences 
d*un  coup  à       B,  ■ 
ao«  Inme  fiiic  et  in  , 

ro       >.  Dorât         mi 

ir         que.       Mna 

nufeou  I 

de  sa  Cuavcrm  u 

beaucoup  la  ««q 
qu*ayant  reçn  bn 
vécu  dans  la  §C 


ip- 
.1 


laa       ^ 


693 


DORAT 


1§À 


et  gricqiies  qull  a  laîMées  sont  bieo  ti|« 

de  la  ié|NiUikk»  qu^elles  eurent  dan»  le 

le.  On  s'étonne  en  les  Usant  qne 

leor  aoteor  ait  oblena  nne  place  dans  la  Pléiade. 

Mais  en  admettant  Dorât  parmi  les  sept  astres 

delà  Utlérature,  les  contemporains  voulnrent 

récompenser  le  proCessear  autant  que  le  poète , 

et  sans  donte  cet  honneur  ftit  principalement 

mdo  à  llnterprèle  sarant  et  enthousiaste  de 

raatiqaité»  qui  avait  provoqué  par  ses  leçons 

Isnis  «M  féfiMme  poétique  et  littéraire.  Cepen* 

diat  oa  reprochera  toifoors  à  ses  admirateurs 

d'avoir  préféré  en  lui  la  quantité  à  la  qualité»  car 

Dn  Yefdier  affirme  que  Dorât  a  composé  plus 

de  cinquante  mille  vers  grecs  ou  latins.  Les 

poésies  que  Dorât  a  composées  en  français  sont 

anssi  noatthreoses,  et  attestent  sa  fécondité.  On 

ne  pnbliiit  aucun  livre  de  son  temps  qu'il  n'é- 

crivtIcB  fiiveur  de  rauteur,  et  il  ne  mourait  aucun 

de  bonne  maison  que  la  muse  de 

soupirât  la  perte.  11  est  probable  que 

les  éloges  d  les  regrets  du  poète  limousin  ne 

ÉBcnt  pas  Umûoi^i^  désintéressés.  Sur  la  fin  de 

sa  vie  ses  vers  se  ressentirent  de  rimpuissancede 

~  âge;  on  n'y  trouve  ni  force,  ni  déli- 

9  ni  pureté.  C'est  Dorât  qui  a  mis  Fana- 
graauneàla  modo; il  donna  même  à  ce  badmage 
une  grande  vogue.  Les  œuvres  de  Dorât  ont  été 
publiées  sous  le  titre  de  :  Poematia,  hoc  e$i 
poewMium,epigramtnatum,  anagrammatum, 
êimrumyf^  ;  Paris,  1686,  in-8^Cette  édition  est 
■iqntetpar  conséquent  très-rare.  Quelques  piè- 
css  ont  été  imprimées  séparément,  telles  que  : 
Od*  tfiumphaUs,  ad  Carolum  Lotharingium 
cardUuUem  ;  Paris ,  1 558 ,  in-8''  ;  —  Tumulus 
Urtnuissimi  et  piissïmi  patriœ  propugnatoris 
ÀMUM  Mommorencii f  connestabilisi ;  Paris, 
I&76,  in-4*;  —  Épithalame,  ou  chant  nuptial 
mr  le  mariage  ^illustres  prince  et  prin- 
ctMMe  Henri  de  Lorraine  y  duc  de  Guise  ^  et 
Catherine  de  Clèves,  comtesse  d'Eu  ;  Paris , 
1771,  in-4*;  —  Magnificentissimispectaculi  a 
ngimain  hortis  suburbanis ,  editi  in  Henrici, 
ngis  Folonix  nuper  renunciali,  gratulatio- 
■m,  Descriptio  ;  Paris,  1673,  in-4";  —  Tumu- 
km  iMvictissimi  Galliarum  régis  Caroli  IX; 
Uria»  1576,  in-4*  ;  —  Martialis  Campant,  me- 
êlA  BwrdegaUnsiSy  e  latronum  manibus  di- 
iÉritet  libérait,  Monodia  tragica ,  ad  Henri- 
^■»  ///,  Gallix  et  Polonix  regem ,  etc.;  Pa- 
ife^  1670,  in-8^  A.  Jadin. 

vJtllMMO.  Eloçix.  pars  «ecuoda,  t87.  —  S«iote-Mar- 

WjftEiOfimt  Ub.  111.  -  Mesnigc,  Ilemarquet  sur  la  vis 

Ê^ftêrrt  ÂyrauU,  186.  —  Du  Verdler,  frotopographie, 

\0kWm>.  *  De  Tboa.  Éloges,  —  Menaçiatuif  111. 307.  — 

"  Déetionmaire  erUique. 

T  {Louis  ),  poète  français,  fils  du  pré- 
II  est  roentioQDé  au  nombre  des  enfants 
es.  Dès  Tàge  de  dix  ans  il  composait 
et  traduisit  une  pièce  latine  que  son  père 
feite  sur  Catherine  de  Médicis.  On  trouve 
traduction  dans  les  œuvres  complètes  de 
Dorât,  publiées  sous  le  litre  de  Poematia; 
l 


Paris,  t  oS6,  ia-r'.  Louis  Dorât  mourut  fort  jeune. 
t;t  les  ImigTaplied  ne  donnent  pas  et  détails  sur 
sa  vie,  A.  I. 

DO  BIT  (itforfeïfirae),  fcrame  savtntig  fran- 
çaise, fille  de  Jean  et  soeur  de  Louis  Dorst ,  uéo 
en  1548,  morte  I  Paria,  en  l©36.  Ell«  savait  tr*s- 
bîen  le  latin,  le  grec,  Tespagarj!  et  ritaUen,  et  a 
composé  pïu*i(»urs  opuscule*  dam  ces  diverse* 
lan^ut^s.  Elle  avait  épouçîé  Nicolas  GouLUi  auquel 
Jejin  Dorât  céda  sa  chaïre  de  professeur  roysl 
de  lan^é  grccjpie.  Pierre  Lânptois^  écuTfer, 
sreur  de  Bel-État,  adressait  en  1583  a  Mjîdeleine 
Dorai  le  quatrain  suivant,  qui  peut  donner  tine 
idée  du  goût  du  temps  : 

biégoljant  d'une  ¥Oli  fptre  loutn  dtvme; 
£t  la  «{ïniinyiiii  en  clieveut  t^UneliJtiatitli, 
H^l^iilenint,  û  Oorat  \  tuq?i  titt  tm  doux  e^fniL 
l*«lc(slit  Goulu,  Ho^i.?  GuiQmoTum  (P«rti,  iiso  ei  im, 

M>OUÂT (Jacques )f  poète  français,  neveu  de 
lean,  né  dans  le  Limousin,  mort  en  1C26.  On  a 
peu  de  détails  sur  sa  vie  ;  on  sait  sculemenl  qu'il 
a  élé  archidiacre  de  la  caïUéflrale  de  Reims  et 
quHÏ  faisait  passablement  les  vers  français.  Ses 
ouvrages  connus  sont  :  La  lymphe  rhémùise  ati 
roi  ;  Rlicims,  IfllO,  in -8"  i  ce  poème  Fut  composé 
à  Toccision  du  ^rre  de  Louis  XIII  ;  it  a  été 
réimprimé  par  ïkr^^ier,  danâ  le  Bmiquei  ro^at^ 
Reims,  lfô37,  in-4^  ;  —  Sept  pièces  de  vers  im- 
priméeâ  dans  un  livre  intitulé  :  Eecueil  de  plu- 
sieurs inscriptions  propost^es  pour  remplir 
lit  tables  d'attente  estants  soubs  tes  staiuei 
du  roi  Charité  Vil  et  de  ta  Pucelie  d'Ortéanê  > 
gui  sont  élevées  ^  éçalcment  armées  et  à 
genùux,  aux  deu^  costés  d^une  croix  et  de 
l'image  de  la  vierge  Marie  ^  estant  auprès 
d^elle,  sur  le  pont  de  la  ville  d Orléans  dê$ 
tan  t45ft  ;  el  de  diverses  poésies  /mies  à  la 
louange  de  la  méfne  PucellCf  de  set  frères  et 
de  leur  postérité  ;  Paris»  1013  et  J  628,  in-i"  :  ce 
Recueil ^  édité  par  Cbarïes  du  Lys,  ise  disant  det- 
cendant  collatéral  de  la  PuceJle,  est  très-rare; 
^  àdvis  au  roi  contre  les  ta:écrûbles  me- 
naces des  /aux  oracles  des  prothées  de  la 
France;  Bordeaux,  I62t^  in- 8°  ;  écrit  curieux  et 
peu  Ç4>nnu  mt  les  diverse»  propUéties  qui  se  dé* 
bitaicut  à  cette  époque,  A.  Jaujm. 

On  ifouirç  un  taJuin-m  géniït logique  trti-deuille  dr  t» 
ramlUe  Dqrat  dam  Matitij  Crmid  Ùi^tiontmirê  hUto^ 

DaniT  ( Claude- Joseph) j  poète  fran^^t,  né 
à  Paris,  le  31  décembre  J 734,  mort  le  29  avril 
1780.  Son  père ,  auditeur  des  compter,  le  desti- 
nait au  barreau;  mais  la  vue  d'un  Domat  aviit 
sufli  pour  rebuter  cet  esprit  essentiellement  fri- 
vole. Il  n'avdit  gijère  plus  de  vingt  ans  quand 
il  fit  sa  première  tragédie  «  Muiica,  Le  vieux 
Crébillon,  alors  censeur,  j  trouva,  s'il  faut  en 
croire  Dorât,  de  grandes  beautés ,  et  se  cliargea 
même  de  refaire  le  cinquième  acte  :  -  On  conçoit 
âii»émtnt,  dit -il  dans  sa  préface ,  d  aprÔ  cela, 


&»5 


OOKAT 


quelle  était  iihhi  ivresse  et  quelles  furent  uies 
espérances  :  je  voyais  déjà  ma  pièce  aux  nues; 
J'entendais  les  applaudissements  retentir  à  mon 
oreille;  je  n*aspirais  à  rien  moins  qu'k  Tiramor- 
talité...  Le  jonr  fatal  arrive;  une  première  re- 
présentation ramène  tout  au  vrai  :  c*est  le  coup 
de  baguette  qui  change  en  déserts  les  jardins 
d*Arroide  :  le  charme,  hélas!  disparut,  et  le 
temple  de  la  postérité  se  Terma  pour  moi.  Mes 
quatre  premiers  actes  furent  cependant  reçus 
avec  transport;  mais  le  cinquième»  sur  lequel 
je  comptais  le  plus ,  échoua....  »  11  donna  en- 
suite Théagène  et  Chariclée,  sujet  emprunté  au 
roman  grec,  qui  avait  un  instant  souri  à  Racine, 
mais  que  ce  grand  poète  abandonna,  sur  le  conseil 
de  Molière;  la  pièce  tomba.  Dorât  parut  en 
prendre  g^ement  son  parti,  et  déclara  qu'il  re- 
nonçait désormais  aux  honneun  du  subUme, 
et  qu'heureux  de  son  insouciance,  il  ne  chan- 
terait plus  que  les  jeux  et  les  ris,  les  grftces  et 
les  amours;  engagement,  comme  de  juste,  quil 
ne  devait  pas  tenir.  Toutefois,  cette  épreuve 
le  détourna  pour  un  temps  du  théâtre.  Il  se  jeta 
alors  dans  les  héroides,  les  fables,  les  épttres, 
les  contes,  dans  ce  genre  de  la  poésie  légère,  si 
gracieuse,  si  charmante  sous  une  plume  comme 
celle  de  Voltaire.  Dorât  était  d'une  fécondité 
inépuisable.  La  moindre  aventure  était  pour  lui 
le  sujet  d'une hëroidc  ou  d'un  conte;  il  adressait 
des  épttres  à  toutes  les  célébrités,  soit  qu'il  fût  lié 
avec  elles  ou  qu'il  ne  les  connût  que  de  nom  : 
tout  était  prétexte  h  ses  vers,  et  il  ne  s'écoulait 
|)as  de  mois  qu'il  ne  parût  de  lui  quelque  pro- 
duction nouvelle.  Comme  on  lui  reprocliait  cette 
intempérance  de  verve,  il  répondit  :  «•  Nous  res- 
semblons au  laboureur  :  il  sème  ses  grains  sans 
économie,  sachant  bien  que  tous  ne  lèveront 
pas.  »  Ses  moindres  opuscules  étaient  édités 
avecnn  soin  inoirï,  avec  un  luxe  qui  devait  être 
ruineux,  fls  étalent  embellis  et  illustrés  d'es- 
tampes ,  de  vignettes  en  taille-douce ,  qui  fai- 
saient dire  h  l'abbé  Galiani  :  «  Ce  poète  se  sanvc 
du  nauft-age  de  planche  en  planche  (  1  ).  »  «  M .  Do- 
rat,  écrit  Grimm,  h  la  date  de  1770,  vient  de 
nous  donner  pour  notre  printemps  un  ouvrage 
tout  printanier,  intitulé  Les  Baisers,  précédés 
du  Mois  de  Mai,  poème,  brochure  grand  in-S** 
de  cent  et  quelques  pages,  ornées  de  tant  de  vi- 
gnettes et  de  fleurons,  qu'elle  peut  être  regardée 
encore  plus  comme  l'ouvrage  de  Charles  Kisen, 
le  dessinateur,  que  <lc  Joseph  Dorât,  le  versilica- 
teur.  Il  y  a  vingt  baisers  ;  à  la  tête  et  à  la  fin 
de  chacun  il  y  a  un  dessin  de  Charies  Eisen  :  cela 
fait  de  bon  compte  quarante  dessins.  Le  poeroe 
du  àfois  de  mai  est  également  embelli  par  ce 
crayon;  comptez  encore  la  vignette  du  frontis- 

(I)  Cettr  sanUe  a  donné  tlcu  à  rcpigrammc  que  rolel  : 
f  4Mrt^ne  J'adnire  cc^  rsUnpn. 
Cm  f  Igoette»,  cm  cnl<  de  larapet. 
Je  crois  folr  en  lui,  pauvre  aulrur. 
Pardonne  a  mou  înimrRr  trop  franche. 
t-n  malheiirrui  iiiTisateur 
0»i  M  san^e  de  i  I<iih  hr  '  ii  planche. 


piceelane 

dauphin»  et  tow  tcrs  qm  le 
emporte  au  rooina  lee  troii  quvteda  Èt^tmn 
revenant  net  de  cette  aMpriÉfnt  hrackHt. 
ijoutei  que  le  poêle  foadiiil'BHnvMimaH 
ircitten  un  looia,  ii  nom  êliooelaÉii  AiMv 
si  cher  im  repentir,  et  fn«ft  fn«ft  Irannrai  dé- 
gagé detoniocNnpIeànMimiarMafart  à» 
gloire  en  réterve....  »  Gel  «Mnr  4e  ntaiÉ»- 
tion  était  pooiié  Jmqn'à  k  ■MMMnie;  en  a 
pi^tendu  qne  denx  «HtfoM  4e  ees  finite  en- 
tèrent 30,000  francs;  IhfCBlecoafrilà  pitai  II 
moitié  de  cette  «vanee. 

Malgré  le  peu  de  i 
théâtre,  Dont  oublia  l'ci 
pris  avec  le  pnbUe  et  «fee  M-mémc,  al  ft  it- 
présenter  Ré^ulms  H  La  F^tUê  pm  miÊÊm.  U 
attribua  à  la  cebele  le  froidenr  qnn  Tm  MMi|n> 
à  ces  dcnx  oeuvres ,  jonéet  le  BAne  Jnr«  à  h 
première  snitoul.  Celte  convidiea  M  M  mRr 
l'idée  d'opposer  des  nlininUMii  éVOlià  ssi 
détracteurs  de  pertl  pris.  «  U  penpUI  le  srih 
d'amis  dispendieux,  dit  l*nn  4a  ses  ki^iplM» 
qui  donnaiort  à  sa  pièce  l^sir  4^Hic  erii». 
Dorât  se  ruinait  à  se  troinper  InMniMnt  •B4iBi- 
socoès  n'^iontitt  rin  à  sa  ifo^t  «M  dMk 
franche  eût  éconoaaisé  son  arffniL  •  GiÉBi  à  « 
coûteux  expédient,  ses  pièces  aWnnMIlan- 
neur  de  qodqnes  rcipifw letiaas  Mris  a 
chaque  nouveau  snceès  ea lai  anpUfailsvsl 
des  HollandaU,  après  la  hatriii  éa  M^Ai- 
quet  :  «  Encore  une  paraiBa  vkMMwelnH» 
sommes  ruinés.  •  On  4hait  4eiatfl  VjIib- 
bertquele  public  était  anx  «niraa  4a  Bbhé. 
•  Dites  à  ses  lirais,  »réfiqan4-B;  ^ImIp 
coûtait  que  trop  dMr, 
non-seulement  rien  ne 
moine  que  Collé  estiflse  à  I 
de  rente,  mais  il  laissait  | 
francs  de  dettes.  DofUt  A 
Adélaïde  de  Uem§hêi  —  Xa 
Le  Malheureux  inMfto«irv$  ^Mm  i 
français  à  Tkrtm;  ^  Le  i 
à  Londres;  — 
Fréron  ne  lui  fut  pas  | 
cyclopédiqne,  et  H 
celuiHci  lui  donaait  4aa  VAmmia  MMifen> 

grammes,  qu'il  sapportaHamac  «na  a|faiHliin> 

dcDcianoe.  On  a  csHpaaé  Dafaft  4  hb  ariHV 

demarim,  dont  U  avAle  lraii,kaMMntf 

le  poli;  ceUpeuts'sfpliqHvàllNHwaVBs 

au  poète.  Dorât  avait  tM  à  TAcMlMi;!* 

présenta  une  pranièn  Cris  i 

antafsooisme  ne  tranUa  em  \ 

firent  leurs  y 

m  que  li>  succès  du  1 

de  sa  déiaite -.  Colariean  M  aaniagl  |Mà  an 

ne  fut  pas  plus  Iwuiusji  à  naa  anaatetf  ê  w 
tniL<ième  tentatire.  Dont  sla  vanpafaNIM^ 

gramme:  loalre  If  ( 


S97  DMAT  — 

,  les  eieès  ^larlMgriii  rafiient 
l  osé.  n  s'avait  nco  caaa&né  de  aai  fM> 
ly  d  ae  troofait  daat  «ae  lirtitm  Mb 
«  qo*H  b'cM  pas  ea  im  boailoii,  dit  aoe  MltoiB 
t«apa,fi  laooantesaedeBaaahaniaisa'éteHvwn 
i  toa  aeeoan  ».  MaiiaaMde  Beaaharoab  Wlil 
Mêle  jii9qa*à  U  fin.  H  demeurait  tloranMdlMr, 
dHM  ose  BMiton  qolialiita  depois  Denwostkni 
eDe  loi  apportait  toos  les  autiBS  des  eoofilQias 
ièclwri  qoe  faadcaaoiseUe  Fannier,  delà  Comédla» 
rraaçaiae,  aoCre  maîtresse  da  poêle  Tolsfoe» 
aMafBait  toos  les  soirs.  Dorât  passait  paar 
raadrade  petita  serrkea  poétlqaes  à  la  coai- 
tnsa<i);cequifit  dire  «  c|ue  la  mort  de  Dorât 
lai  avait  ftit  perdre  Tesprit  ».  Beaumarchais,  qui 
a^nait  pas  de  llaisoo  avec  Dont,  lui  rendit  dm 
Iflsdenàers  temps  de  sa  vie  des  services  d*ar- 
IBeaty  avec  une  générosité  et  une  déBcatewa 
Apca  d*élo^.  Le  coré  de  Sain^Solpice  fit  plo» 
rieara  visites  aa  malade,  qui  ftot  poli,  mais  ëlada 
ds  se  confesser.  Deux  jours  avant  sa  mort»  il 
t  an  chevalier  de  Cuhières  une  épttre  at- 
e,  qui  débutait  ainsi  : 
!•  Coscke  à  met  deniters  oioaBeiits,  etc. 
fm  dlnstants  avant  d'expirer,  il  se  fit  ooifTer» 
poudrer,  babiller,  et  rendit  le  dernier  sonplr  sur 
«dMise  longue,  en  corrigeant  une  épreuve.  Ses 
(Emvrtê  complètes,  en  vers  e/ en  proie,  forment 
M  volâmes  ia-S**  (  Paris,  1764-80);  quelques 
cUB^daires  portent  la  <Iate  de  1792.  Qoe  resle- 
14  de  cet  énorme  bagage?  Quelques  épttres 
agréables,  trop  souvent  gfttées  par  la  manière, 
k  jargon,  un  persiflage  étemel  ;  quelques  scènes 
Ma  écrites  (  quant  à  une  \nèce.  entière,  même  La 
Peinte  par  amour,  sa  meilleure,  pas  une  ne 
«aarait  supporter  la  représentation,  encore 
un  examen  soutenu):  une  ou  deux  lié- 
;  des  vers  parfois  bien  faits ,  dans  son 
foiaaede  £m  Déclamation  ;  et  son  joli  conted'i4^ 
pàùmstf  tels  sont  les  rares  morceaux  qui  ont 
mrvéca.  Dorât  a  été  chef  (1'(k:ole ,  et  une  nuée 
ée petits  poètes  faihs  se  Kont  déclarés  ses  dis- 
CJpIrs  et  ses  imitateurs.  Lorsque  le  nom  do 
i  est  presque  re  qui  a  suma|;é ,  les  disciples 
t  pouvairat  prétendre  h  être  plus  heureux  et 
H  favorisés.  Cette  tn<^te  école  a  rendu  la 
e  depois  un  demi-sw-de,  sans  laisser  de  trace 
LnŒurrfs  choisies  de  Dorât  otd  été 
>  d*abonl  par  Santereau  de  Marsy,  avec 
«saolice  sur  sa  vie;  Pari^,  1786,  3  vol.  in-D^ 
Aptes  tard  par  les  éditeurs  Janet  et  Colelle, 
late  «le  notice  de  M.  Despnz  ;  Paris,  1S17, 
M^.  Dorât  fut  au^>i  le  fondateur  et  le  rédac- 
tarda /otrrna/  dex  ham^^,  que  Mercier  dirigea 
i|rts  kri.  Gustave  I)F^v>iKL5Tr.ARes. 

tsrrnpmUane^  de  la  Htrpt.  t.  II  ^t  fil.  —  Cnrrmpm^ 
r  et  firtmm,  l   il.  111,  1> .  v .  \  1.  \  II.  VIII,  JX  «S  g» 
aiic«  ifcrri^,i   I   —   ytnotret  t^rr^ti 


mixdB|tf^Mfi^3ZA«i 

t«!UX  fjy  Loitf  1^  n  ^  ^^ 
douas  liid«sibids^K  €m 

lecQOTaatda  Cspi 
aiitiéi!a,de  JfriA  à  , 
UTrbit^,  rtiety 
tré4ikbCtoî%.| 

lOftl^tKporUiti 

peBol^  - 
quelquti 
puis  Ont 
d'Ardiili 
qu^udèl      __ 
M  -  L>  Viui  |H*^ 
*"!  %m\  n'^  m^ 

Triuii^j 

Jïini  de  li 


I 

H 
Ot 

ces 
erà 
.uoe 
quali- 
fut  ap- 
te et  ses 
«tiAiksans 
fie, qui  le 
paralysie 
^i««sanstOU- 
4aU«»*  P«^u  de 
rteagiienrabe  : 
^^^  A  grand  nombre 
^^raiUM  1  iDflis  nsi- 
4Cf#  pf  ov  »ncrs  et  en 

r^nfi  émfjKiitf  al 


OiQuod  :i  mnur 

:   .  •'•.  • 

-..  f  • 

If 

'  *U'  *  r  jt^i 

ippwe    <)n  ri-Tit*t". 

1  »■    -'  •  • 

••■T , 

•*■ 

•-  r;  q  ««r 

Mb  4c  Seauhiroï  • 

'    ; 

5SIQ  DORDONl 

tioj.  Dietiomnmtn  kotùriqm  de  laMeétOmê,^  Ko- 
fnpMê  mééteaie.  

dorA  (Pierre)^  en  Utio  Petrus ktmkTCS^ 
tbéologieii  fraïKiift,  né  à  Ortéans,  ver»  ibOO, 
mort  à  Paris,  le  19  mai  1 559. 11  entra  dans  l'ordre 
de  Saint-Doininit|ue,à  Bk)ift,en  ldl4.  et  fut  Uoea- 
dé  en  Sorbomie  en  1532.  Doré  était  en   IMS 
prieur  de  «on  cooTent,  et  goirrema  longtemps  le 
eoUéf^    des    Jacobins    de  Ctiâlons-sor-Manie 
comme  régent  des  études.  Il  derint  prériicatenr 
onlinaire  de  la  cour  de  Henri  n  et  confesseur  de 
Claude  de  Lorraine,  premier  doc  de  Guise,  et 
d'Antoinette  de  Bourlwn,  son  épouse.  U  acquit 
une  grande  célébrité  par  la  fougue  qu*U  déploTâ 
contre  les  protestants  dans  ses  sermons  et  ses 
nombreux  écrits.  Les  titres  de  sw  outti^  sont 
aussi  singuliers  que  le  contenu  en  est  bizarre  et 
diflus;  aussi  Rabelais  (1)  s'est-il  emparé  du  per- 
sonnage de  Doré,  qu'il  met  en  scène  sous  le  nom 
de  Notre  maUre  Doribus,ti  qu'il  suppose aroir 
prêché  publiquement  sur  la  buriesque  origine  de 
la  ririèredes  Gf*beitns.  Rocabert  etÊcfaard  font 
cependant  l'éloge  du  savoir  et  de  l'éloquence  de 
Doré  :  ils  citent  de  lui  les  écrits  suivants  :  Les 
Voies  de  Pamdis  enseignées  par  notre  Sau- 
veur Jésus-Christ  en  son  Evangile;  Lyon, 
t537  et  1586  ;  Paris,  1538  et  1540;  Rouen,  1610, 
in-16;  —  I«.t  Allumettes  du  Feu  divin,  pour 
faire  ardre  les  cceurs  humains  en  Vhonneur 
et  crainte  de  Dieu;  Paris,  1538,  in-lC;  trad.  en 
latin,  sous  le  titre  de  :  Scintillx  divini  amoris, 
ou  Fabrile  redemtionis  nostrx  Exercitium  ; 
Cologne,  1611, in-12;—  I^Co//<*^e  de  Sfl/rfeiice 
fondé  en  Vuniversité  de  Vertu,  auquel  s'est 
rendue  écolliire  Madelaine ,  disciple  et  apos- 
tôle  de  Jésus;  Paris,  1539,  in-8*,  et  1545,  in-tft; 
Douai,  1598,  in-12;  trad.  en  latin,  sous lo titre 
de  :  Collegium  SapientUr,/undaium  in  uni- 
versitate  V/r/ii^i;Cologne,  1610,  in-12;  —  L'I- 
mage de  Vertu,  démontrant  la  jierfection  ei 
sainte  vie  de  la  B.  vierge  Marie,  mère  de  Dieu, 
par  les  écritures  tant  de  F  Ancien  que  du  .Voii- 
veau  Testament;  Paris,  1540,   1549,  1559, 
1560,  1569  et  1588,  in  8*;  —  V Arbre  de  Vie, 
appuiant  Us  beaux  lys  de  France,  où  sont 
mis  en  lumière  les  hauts  titres  d'honneur  de 
la  Crotx  de  notre  Rédempteur,  avec  les  Odes 
et  Complaintes,  etc;  Paris,  1542,  in-r*;  — 
Dialogue  instructoire  des  Chrestiens  en  la/oi^ 
espérance  et  amour  en  Dieu,  où  sont  intnh 
duUs  Cornélius  et  saint  Pierre  devisant,  suivi 
de  la  Passion  de  Jésus  selon  les  quatre  Évan- 
gélistes;  Paris,  1542  et  1566,  in-i6;  ^  La  Dé- 
ploration  de  la  vte  humaine,  avec  la  disposi- 
tion à  dignement  recevoir  le  S.  Sacrement 
et  mourir  en  bon  catholique,  avec  le  sermon 
funèbre  fait  es  exèques  de  feu  messire  Phi- 
lippes  Chabot,  grand -amiral  de  France;  Pa- 
ris, 1543,  in-12,  et  1548,  1554,  1556etl56U 
in-16  ;  —  Mai  Céleste  Pensée  des  grâces  divines 
arrosée,  où  sont  déclarez  les  sept  dons  du 

(1)  PmHtOfnul.  Uv.  It,  ctep.  xxu. 


-  DORE 

S.  Espm  H  te  mmmièn  ém  lê§ 
Oific  ;  Paris,  I&43  il  l&4t  :  cet  « 
h  MargneritedeFlraBoeyflled 

Paradoxaad  profl^§imém» 

Pauti  EpiMioiU  setoete;  P»K  iMS,  I^T;. 
Le  Uvre  dês  dkfUu  MM^tat,  mnlpÊmt  êb 
manière  de  les  rtenamUrt;  mom  n^mm 
fto»  de  b^tm  WBf,  e<  te  nowiafiilia  ^mtff^ 
çez,seiamq9fU€tieamfrt»mmpm^Êjaûaa 
de  David,q9i  se  wwwfft  :  WtmÊÊmm  *■!> 
nnm;  Par»,  1544,  te-T; —  £•  ev/^pMterf» 
exprUiumilêsmUUdéritéëtêEm^mmmm 

samDieu,  seimt  qu*U  €Mi  r-' — ' ■— 

dêDavidXLi,qmkMe€9m 
dam  deâderat  eervus;  svM  éë  ta 
Cégaré  péckemr^  wnîemÊmi  tû 
psalmê  pémUentia  Ifiierara  aitf 

1544,  itt-16;-  £aJMrflteNM 
chrétien  sur  le  eoM  e&ayim  é%  te  mmmi 
\ïÀd.;—UCroixde  PémUfmtÊ.mÊÊÊtm'i^ 
forwudesewnfBsser^wsecUaii    , 

conremi  au  psaime  péwMemmi  Dt  l 
clamaTî;  Paria,  1S4S,  te-U;  —  im  ' 

partie  des  CoUaiimu  rotell»,  OMtel 

position  de  deux  fsaitmes  tf»i#i|Mi»^iPtè 

umirdu  XXIV  ei  JOCTI.  Em  As  te^Ml- 

lier  errant  ekerekesomèm 

le  chevaux  hardi  nsU  te 

rfiii<;  Paris,  1546,  io-M; — 

des  Collahoms  reMle$.  i 

rtn  deschevalliers  ckréii 

neur  en  ia  croix,  seiemrsB 

aupsaumeXXi:  Daot  Dw* 

itieiavecMmnmnet^B^ée 

la  B.  V.  Marie:  ihid.;  —  I« 

Brebi  humaUiêp  MteM  ff««  T 

nhèUDamieiaisJCXirmmsm 

me;  suivi  de  Tim^i   -^^  ti  i^'^ti^t 

tien  des  wiemkret  ef, 

Jésus-Chrisi;  Piti»»  Ut* 


Jésus-Christ;  PiHSt  UU  «I  liM.»«£* 

Us  Triomphes  ém  Êm§  •■■■_?■*»  ^•ft 
cellenee  de  VÉ^ite^  wiw  ^fmmbm ^^m" 


liqnage,  sehmqme  _,. —  -    «^et^ 

me  XLIV:  Enelift;  Ma,  IMM 

La  Conserve  de  çrdf*  «prtitp^  ii 
I  David,  am  pmmf  XV 
I  avec  un  doux  ehmi 

extrait  de  rieriimm  MÊmmi 

ques  déchantez  à 

Henri  lietdelmwdmm 

de  Paris  rem  îiU,  m 

cord  des  vin§i  iettree 

plus  hpnnes,  oim»  ÎL. 
'  mémeamihemr:  PMk  t^^mi  -  ^ 

de  VÂUiamee  nemmUm.m  ÊÊ^mmiée^ 

Sauvemr  J.-C^  esmlmmê  te  mmnÊ  m  ^  < 


héréiiqmes;V9iU,  iMS.Îa-f';— 1#« 
testasnentdramamr  ëe  mârofÈm  J" — 
signé  de  son  $m 
senneni,feitmprmlmi 
oùsontamfmtm 


^1 


DORÉ  -  DOnfJD 


003 


tàâ0,  lit  a*;  dédié  à  la  reine  trèâ*cbr^ienne;  — 
la  ê^kieine  de  FaHence^  avte  le  miroir  de  Pa^ 
tàmté  ;  Piris^  UiO»  in^lfl;  ^  Ornison  pané- 
/fHf  M«  mi  iùUùngèrt\  pleine  de  consûiaiion 
pour  tr^â-hùut  et  très-puissant  prince  mes- 
ure ei^née  de  lùrraine,  duc  de  Guiw,  éécéâé 
imnée  î  S^,  avec  ta  dtmce  musique  davidique 
mâe  m  son  cantique  CXXV,  çui  commence  :In 
fâsveiiendo,  etc.;  îbid.  ;  ^  Le  Remède  salu- 
fttiff  centre  /e*  scntpuieâ  de  consciente  ;  Pa* 
ri»,  1440,  fa -S*;  —  Anîi'€ûUïn^  contenant 
âmm  éélfenres  catholiques  de  la  périlé  du  S. 
SÊtÊwmemt  et  digne  sacrijice  de  Vaulet^  contre 
mrÊÊÊmJaujr  écrit  $  sortis  de  la  boutique  des 
mawmmiair^  calvinistes,  hérétiques,  miâ  au 
«■f, ff  «i«f «s por  certains  liêUJE  de  ce  roîaume^ 
mmmamàale des fidellm  eêpusilles;  avec  un 
trmté  de  nature  et  grâce  fait  par  manière  de 
Haio^êpotir  nppaiser  la  conscience  peureuse 
à^mort;PuH^,  1651  et  J56«j  in-8* ;  —  i.'06- 
mvant^dt  reliqi&n chrétienne  contenant  €ex- 
potUmn  du  psnlme  daxndique  XXXVII î ,  qui 
cûmmàtcê  :  Dki,  ca&todiam  vlai  mêas  ;  Reims, 
nH  »  fa*«*  ;  —  Dialo^e  de  la  Justification 
tkrétiénmê  entre  notre  Sauveur  /--C.  et  la 
êmtmUainê:  Paris,  15^4,  ia*ie;  —  La  Vie  et 
k  M&ri  eàréiliennes,  extraites  des  épitres  de 
S.  Pmtt,  C)Pmtemant  la  dûctrine  plus  néces- 

à  un  chrétien  de  savoir  et  pratiquer; 
p  l&SO»  jn-â";—  Adunatio  pr^eipuarum 
êpariim  contentarum  m  diverses 
ÉOi  Mpêsit^ùstum  dici  Pau  H  Apostoli  ;  Parii, 
mj^  m-îê;^La  Tourterelle  de  Viduitét  en- 
m*gnemt  ûux  te/ves  comment  doivent  vivre 
m  Ififr  état,  et  les  conêolaftt  en  leurs  adver* 
Jlfei,  aussi  les  or/elins  ;  Rcîms,  1557,  înje, 
tf  ^u^^  1574,  in-JB;—  la  Victùire  de  toutes 
mèulations,  ej^traile  de  la  Sainte  Écriture  et 
ém  docteurs  de  i' Église;  Reim^,  AorersetPa* 
lii^  ISS*,  iJi-16;  *-■  Le  second  livre  des  divins 
BêméJiceSt  où  est  amplemenl  expliqué  le 
fSAtmt  da^Mique Cil:  ileucûk  anima rnca,  Do- 
WÊÊt;  Pin«,  i5fi9,  iii-a^î  —  VEspéranee  as- 
Anér^Ptm;  ^^  Lt  Passe  ou  Passereau  sùU- 
ll^;  —  maloque  entre  te  Samaritain  et 

;—  Œuvres  de  Pénitence,  etc.  Tous  c^a 

,  recherchés  i  Cause  de  leur  orii^ioalité, 

ti^s-rarej  malgré  leurs  nombretise» 

Doré  a  laitsé  en  oatre  iiliiwurs  ma» 

consoTTés  à  la  biWiolhÈqite  Salnte-Ge- 

[«tfNe,  à  Paris;  Idi  sont  :  La  Fin  du  bon  Ca- 

ftstt  montrant  comm^  on  doit  aider  à  la 

;  *-  Les  Seuf  spirituels  3ïédieaments 

h  ct^étien  malade^  etc. 

ftnMnûwt,  Concertatin   pr^SittgimiKm.  — 

éPpiirmtui  Mm*T.  —  Ij:  Htr*,  P*  ScHploriimw 

jri,  tM&.  «0    -   Tiiqn}»  ûe  Itocabfrl,    smitt- 

^ÊmAmicanm,  »9.  —  Li  CroU  rtn  Miln  -  pt  riu  M^t^ 

^imM<f  u^à  fran^ tffM,  M ,  îTi  ;  (  1  f ,  t<îl   -  Kchifd » 

.<T«  iJTittnit  PrmliefttrtrtiTn^  11.  I03„  —  Foftp^t, 

li(  Pierre  \  !hMoeî«rn   françîiïSp  né  h 


Longinri  ^  en  1733,  mort  à  Ultti^f  l9M  ttft 
1816;  il  était  jésuiti),  et  fut  lamjjimi^  4fm- 
tear  de  la  congrégation  de  Saînt-Kic«IoiMÏu- 
Port  {Lorraine).  Ai^rès  rabolitioo  de  non  ordro 
en  France ,  il  se  lit  a  à  Nâney .  On  a  de  lui . 
Visites  au  Saint-Sacrement  et  à  îa  sainte 
Vierge  pour  chaque  Jour  du  mois;  trad.  de 
Fïtalien  du  bienheureux  Ugaoâ  ;  Nancr^  1774 , 
in-lg  et  in-ia:  cel  ouvrage  u  été  réimprimé 
frêâ^ftooventet  dans  tin  grand  nombre  de  villes; 
QuérarJ^  dan»  sa  France  tittcrmre^  en  compte 
quatrc^Tingt^^Iuin^e  réimtire&âions  depuis  UJt 
jmqu'en  I83î  ieulemeal;  ^Petits  Cantiques 
spirUnels;  Wânuy,  1785  j  in-IS  :  ce  recueil  eut 
MX  élitîoDs^  —  Le  Mois  de  Marie  ^  ou  te  mois 
de  mai  c&ns itéré  à  la  gloire  de  la  mère  dâ 
DieUf  trad.  de  l'itaiiea  du  P.  L&  Lomia;  rfancy,. 
1787;  réimprimé  très-souvent 

ta  Mùsctfr. 

tiDRélo  { Ibn*},  nommé  auêsî  ÂùoU'BeHr^ 
Mohammed  ben-Ifaçan,  célèbre  ptielc  aràbe^  né 
à  Basrah,  enÀ38  (  3ï3  de  rhég[rc],inort  à  Bag' 
dadf  en  9a3  de  l.-C.  Il  fit  ^ous  le»  meilleur» 
mattr^âUDe  éturleapprofoudje  delà  langue  ârabr, 
ei  quitta  Râ  ville  natale  pour  se  rendre  À  Oman, 
k  Tépoque  de  l'invasion  du  Zeodj.  Au  bout  de 
douze  ans,  il  revint  à  Basrah,  s'attacha  ensuite  à 
Abdallab  ou  Alsehûh,  et  à  ton  fila  Ismail,  gouver- 
oeurs  du  Farè«,  qui  relevèrent  aux  tionDeur:^^  lut 
confièrent  radmlniâtmlion  de  la  province  etconçu^ 
nmi  pour  lui  une  estime  telle,  qu'ils  ne  faisalenl 
rîen  aan^  le  consulter.  Après  la  disgrâce  de  ce» 
deux  hauts  rontlbnnalre^i..  le  poêle  alla  se  fixer  à 
]ia|;dad,o£i  le  khaljfe  Moktadcr  lui  assigna  une 
penâîon  considérable,  tl  possédai t de  grandes  quali* 
tés,  et  dans  les  ronclion*  imporlanteji  qu'il  fut  ap- 
pelé à  remjiUf  il  s'honora  par  sa  générosité  et  ses 
libéra  Utés.  Al  al  heureusement  II  s'abandonnait  sans 
retenue  au  v^ce  dégradant  de  Tivrognerie,  qui  le 
conduisit  au  tombeau^  à  la  suite  d'une  parai jrsie 
qui  le  priva  del'uiage  de  ses  membres  sftna  tou- 
tefois altérer  ses  facultés  intellectuelles.  Peu  de 
savants  ont  possédé  plus  à  fond  la  langue  arabe  : 
Um-Etoréid  i  enriciiit  tnême  d'un  grand  nombre 
de  mots,  nouveaux  dans  la  lltléraluj^,  mais  usi- 
tés antérieurement  dans  certaines  provinces  et  en 
particulier  dansiez  Iles  du  golfe  Persique.  Comme 
poète,  Ibn-Doréld  occupe  un  rang  émtuent,  ei 
son  poëmc  inlitulé  Al-€assyéeh  al  maffsoureà 
est  un  petit  chef-d'flpuvreï  il  recompose  de  cent- 
vingt  neuf  vers,  tous  terminés  par  un  élif  bfcf^ 
d'où  le  nom  de  cet  ouvrage,  car  rnaysoureh  sj« 
gnifie  brej.  Ce  poème,  qu*on  pourrait  aussi  bien 
appeler  une  ode,  a  été  commenté  par  plusieurs 
écriTBÎnâ  araties,  et  entre  autres  par  Abou  Abdal 
lah*Hos^ii  1bn*KliatoDwiab,  par  Abou-AbtlaJIah- 
Mohammed-AlliikUmy  el  par  Abou  -  Abdallah- 
Djafsr^Alctr/jtas,  Scheîdtus,  le  premier,  en  a  pu^ 
hlȎ  le  texte  ;Hafr1erw>c);,  1758,  in-r.  Haltatnft 
la  donna  plus  tard  (  Fraiieker,l773,  iii4*  |,  avec 


603 


DORPJD  -  DOR  FEUILLE 


une  ▼ersion  latine  asseï  obscure  «les  soolies  ara- 
l)cs  tirées  des  deux  premiers  commoitatears 
(|ue  nous  avons  cités,  des  Tariantes  d'après  lea 
manuscrits  arabes  de  Mauger,  de  Scbolteos  et 
de  Schéidios,  et  des  discassions  pliilologiqucs. 
Schéidius  en  donna  une  nouvelle  édition,  avec 
une  traduction  latine,  des  explications  des  sco- 
lies  empruntées  à  Ibn-Khalouwiah  et  la  Tied'Ibn- 
Doréid.  Cette  édition,  bien  préférable  à  celle  de 
Haitsma.estde  Harderwyck,  1786,  in-4».  Deux 
commentaires  anonymes  de  ce  poëme  existent  h 
la  Bibliothèque  impériale  sous  le  n*  490  (  celui- 
ci  est  incomplet,  et  sous  le  n**  1454.  Ibo-Doréid 
avait  composé  plusieurs  autres  ouvrages,  dont 
<iuelques-uns  sont  étrangers  à  la  poésie  et  à  la 
philologie  ;  Ibn-Khilean  en  donne  la  nomencla- 
ture. La  bibliothèque  de  Lejde  possède  de  lui 
un  dictionnaire  arabe.  Al.  Bonmeâu. 

ibn-KhlIcaB,  Déeés  det  PtrtmmagM  émintntt  tt  kU- 
totre  det  hommes»  etc..  en  fome  d«  dlctlooiuilre.  —  Mas  - 
M>udl .  Prairies  d'ihr.  —  Scheldlus,  dans  mo  édltioa  du 
poëme  dibn-DoréId. 

*  DORBMBT  (  Jacques  ),  littérateur  français, 
né  à  Vendôme,  Tiviit  en  1596.  Il  était  prêtre  du 
t'Jergé  de  Saint-Malo  :  On  a  de  lui  :  Polymnie  ; — 
Le  vrai  Amour  ;-^La  Mort  ;  —Stances  et  qua- 
trains spirituels^  etc.,poésie8  médiocres,  réunies 
et  publiées  en  1596  ;  —Histoirede  la  vie  admi- 
rable d'Esther  Leggnes,  jeune  fillette  catho- 
liquef  née  de  père  et  mèrecalvinistes^  à  Saint- 
Malo,  et  décédée  à  Vdge  de  nettf  ans  et  neuf 
mois  (  enterrée  dans  le  cimetière  des  hugue- 
nots à  Plouer,  et  déterrée  pour  être  mise  dans 
Véglise  paroissiale  dudit  lieu  ),  avec  quelques 
notices  concernant  la  ville  de  Saint-Malo; 
1622,  in-S**.  (Tétait  un  protestant  converti. 

UloDg.  Bibliothèque  historique  de  la  Frmnee,  I.  b* 
«716.  -  Clniidon  et  Oelaadlne,  Nouueam  DUtlonnaire 
historique. 

DOftBT  {Louis-lsaae-Pierrê'Hilaire  ),  ma- 
rin français,  né  à  Saint- Jean-d*Angely  (  Charente- 
Inférieure  ),  le  15  janvier  1789.  Il  s'engagea 
comme  mousse  sur  un  bâtinient  de  l'État,  se 
distingua  dans  phisienni  campagnes  maritimes 
sous  l'empire,  et  obtint  en  1812  le  gnde  d'en- 
seigne de  Taisseau.  C'est  lui  qui  en  1815  oiïrit 
à  l'empereur  Napoléon  T' de  le  transporter  anx 
États-Unis  sur  un  chasse-marée,  en  l'assoFant 
qu'il  répondait  de  le  conduire  à  bon  port  et 
d'échapper  à  ta  croisière  anglaise  mouillée  dans 
la  rade  des  Basques.  Cet  acte  de  dévouement 
brisa  ta  carrière  de  M.  Doret  :  il  fut  rayé  des  ca- 
dres de  ta  marine  royale  et  placé  sous  ta  sur- 
\eiltance  de  ta  hante  police.  Une  vie  inactive  ne 
pouvait  convenir  au  caractère  ardent  du  jeune 
officier;  il  offrit  ses  services  à  ta  marine  du 
commerce,  et  parcourut  ainsi  toutes  les  mers  de 
llnde.  Après  la  révolution  de  juillet  1830,  il 
rentra  dans  les  rangs  de  la  mariM  royale. 
Nommé  Hentenant  de  vaisseau  le  1"  mara  1831, 
U  m  l'expédition  du  .Mexique  (1838)  en  qualité 
de  chef  d'état-m^r  de  ta  flotte  de  l'amiral  Ban- 
din  ;  prit  part  à  l'attaque  et  à  ta  prise  du  fort 


de  Saint-Jean-d'Ulloa,  et  Ait  ck        d* 
en  France  ta  nouveUe        d        \»     ir 
campagne  lui  mérita,  h  jx        i^  nt 
coratimi  d'offider  de  te  1 
grade  de  capitaine  de  ook  •«.«««,  f|u  ■  < 
14  juin  suivant  M.  Dont 
distinction  plusieurs  mtatio 
ron  an  gndede  capttaifte  àê 
terobre  1844,  etchaigé  parlemlBtatred 
rine  de  diven  voyagea  en  Afkiqiie.  Ad 
retraite  pen  de  temps  apfès,  il  vhrait  t 
au  sein  de  sa  tamille,  à  Bral,  lonqœ 
dent  de  ta  répnbliqaa  ta  nomnA,  es  18 
vemeur  àeVie  Boarboo.  Enin  1* 
conféré,  par  décret  ds  4  mn  loao,  • 
de  sénateur.  Sk 

ÉtaU  de  ta  Mtmrtsê.  -  Bmm  mtStwiqm 
bUaés  ecmttmf^oratmt. 

DORPBUiLU  {AnMmê  )»  hoimt  i 
français,  né  vers  1750,  ■■  mac  ré  à  L 
1795.  n  était  conédieB  lorM|M 
éctata  :  il  CD  adopta  tel  prfaidi  v 
sioo.  Quittant  te  théâtre»  0  m  «n 
made,  etpareonmtfoatteai  «mFH 
complissant  ee  qa'B  aoD  >  an  Miart 
lutionnaire  ».  Oi  àt 

les  dobt  de  '  no  i 

Craneé  te  fil  «       m  i  r 

Boanne,  pnis,  levudob— • 
la  Conventim  te  noM       k  i      ■»  pav 
la  Comniisaioii  de  j  i       Mire 

juger  les  Lyoonta  «mi       anee  dn 
et  qui  était  coai»       dl  um, 

étransers  an  i 
tal  c 

crée  1.  le  1  s  ■  1 

discoure  <]  blc 


ettnl'oUnaMirast 
desaoélératacrtrcMi 
mânes.  •  H  envoya 
te  buste      'âofte  àc  i 
pondr      paa  d'abord  ï 


et  Du  us   HC  I 

le  r         ie  ee        - 

eXCiu;  |MB  Ooitot  m 

Fooché^flee  mit  à  ï  «nsvi^  «sp 

mcBcèrent  avee  ica  j      Miâi 
pendant  qoatr^ 
vite  roeorti       Ui 
F<y       etài 

ànn  B.  a^ 

pré  in  p 

grauu  «bwj  de  jdim 
sera  de  natore  à  a 

Pour  doo      I 


d*année,  « 
naires  ds 


QOS 


DORtEUH-LE  —  DORIA 


mn 


^^utîtiot]  J«  feai  q:u«  ee  jour  de  justice  eoit 
nu  jour  de  tètù  ;  j'ai  dit  joiir  de  USU',  et  c'est 
)f  inot  prtiff»re  :  quand  le  crime  descend  au  tont' 
lyju ,  rhumnAité  res|ïjre ,  et  c'mi  U  fête  de  ta 
^«■liii,  >  Le  létidiîrnain  quatre  vingts  jeunes  gen» 
iteft  {tremièTed  fâmïJlf^  de  la  ville  ftif^nt  extraits 
te  prûoflÂf  et  tprè»  im  iateiroptoireet  un  ju- 
iàûOkmaireSf  îioi3iânte-qïiatre  furetit  «^oo* 
eteonddU  enehâJni^i  deux  à  deuit  itant 
lifitaÉlft  luste  de^  ïïroteaux,  Li%  victimes  chan^ 
tiii!Ot  i?â  dwtir  riiymne  qui  les  dfail  naguère 
fvcoura^  au  eombal  : 

8ii  le  »ort  te  pitii  tii'tu,-  le  pliu  dVEne  d'efivit. 

Sloiiio  «igpâl  de  DorrcuIHe,  plaeé  sur  un  amptii- 

et  entouré  des  autorités^  trois  pièces  de 

^  ctuT^ée»  à  mitraille,  déchirèreot  iesdéfeii- 

ie  Lyon  tant  qu'il  ^'n  resta  un  debout. 

TictJmeâ  palpitaient  encore  :  Dorff^uine 

f'Ierit  ;  <  Dragant,  chaiigex  maintenant!  ^  Lf^ 

mIMs  aeheférent  Tneuvre  do  canon  ^om  les^ 

pM»  de  leur»  dief  aut  ^  à  coi^t^s  de  pis^tolet  ou 

iv«;  la  pûinté  du  labre.  Ce  massacre  dura  deux 

hmfv^  L»  leademaiïi  deux  cent  neuf  Lyonnais 

fm'ml.  eocure  rasillés.Le  mtr  mémela  riiutiicipaljté 

te»  un  ^Bûqoet  ;  DorfeuJIle  en  Tut  le  héros  ^  on 

f  Itft  à  la  rapidité diï la  mort,  à  L'énergie  du  tx^ur- 

nen.  Uorfeuîile  y  prononça  un  laniç  discours»  et, 

i»ft  A  foLte sanguinaire^ &'écria;  •<  Républicains^! 

•  teoqiiet  est  dj|;ne  du  peuple  souterain.  Béu^ 

administniten  n  ^    états  ^  majors , 

des  tribu nam ,  fonctionnaires  publics, 

tlécade  pour  boire  ensemble,  dans  le 

calice,  le  &an^  des  tyrans!  n  Mis  en  ar- 

I  mtutitiii  aprè»  le  9  thermidor^  it  fut  égor^;^  dans 

les  i»ai.*àcref  réadionn aires  des  4^  5  et  9  mai 

JTi6.  On  a  dé  Dorfenaie  :  La  Lanterne  ma^ 

9é^Me  patrèodqne^  ou  le  coup  et  grâce  de  Va- 

I  miorra/ if;  Toulouse,  1701  j  in-r  ;  —  Lftlre 

l^mm  <Men  aréstotrafc  «  son  mntfre,  nuiii 

ïmrUiotraie^  et/ugiff/de  îbii/oMje ;  ibid. ;  — 

ïMptà&n /aiie  au  Cîa^  des  Jaçoàtas  de  "nm^ 

'kmʀ  en  fhmneur  des  mrf/MW  de  Lavlgne  et 

ʧ§ftQncéê;  ibïd.;  —  La  religion  de  Dieu  et 

Sm  teiiçlj^n  du  dmbîe^  précédées  d*un  Sernwn 

%ÊÊêfU€   auj:    gardej     tiufiffnales  ;  ihid.  ;    — 

i4MrWi^  de  la  Société  des  Amis  de  ta  Contih 

de  Perpigiiùn,  à  tHl^  de  Paris  ;  Per- 

1703,  in-H\  C'i\t|  a  t4>rt  que  Qaérard , 

i  France  htteraire,   ;i  altriîiiiii  Irs  bro- 

|Milîliqueî  dt'  iKïrffJuille  à  ion  Uoïnooymc 

^.  Uorfeuiile^  âutt^ur  dr.imatiqo<^ 

Alfre^l  or.  Lacaie. 
ii«ri»r  mmtrrtef  nr    I"M»  —  |jE  tiff  UuUlon,   ffU- 

È  l«Si,*-  rrtid'hruiiinf ,  Mittmr''  deâ  i  Hmeâ  4û 
Hfurn.  %l,*>&,  —  ë%ù9T<apkkt  ifiodériif ^ fie  IMM.— 

»MrKriLt.K  [  P.^p.  ),  auteur  el  acteur  fran- 
.  ^,  né  vers  1745,  mort  virs  mm  11  parcourut 
li^^efEips  U  province  et  lei ranimer,  et  v  acquit 
*6  ràmt 


r 


N^Mitatioti  cemme  eiimédri'n  el  comme  lit* 


térateur;  plus  lard,  it  forma  une  troupe  diami- 
tJque, dans  taquellc  il  remplisBail les triplet  tmu^* 
tions  de  dirèctcuf ,  d^aoteur  et  d'acteur.  En  1 777 
il  était  à  Gand,  en  177»  à  Nancy.  Arrivé  en 

1783  à  Paris,  il  d^bula  l'année  suivante  au 
Tliéâtre*Français  dans  la  tragédie;  mais  il  ne 
fut  point  reçu.  Devenu  dircetenr  du  théAtre  de 
Bordeaux,  il  s'associa  avec  Gaillard  »  directeur 
du  théâtre  de  Lyon  ,  et  ris  exploitèrent  à  paris 
t' Ambigu-Comique  et  les  Variété*  Amusantes, 
lis  transportèrent  cp  diimicr  spectacle  de  k  rue 
de  Bonrli  nu  Palais-Royal  ^  ou  ils  firent  CîOâstrujr* 
ÏA  salle  du  TtiéAtre-Frant^is  actuet.  En  1792 
lîorfeuîlle,  séfjaré  de  Gaillard,  donnait  de^  leçons 
dedédamation.  îKn  1798  il  fonda  le  tliéâlre  dtt^ 
Jeunes  ïtiètes,  rue  Dauphine.  l.es  print  îpaux  ou- 
vragées de  IkirfaniUe  S4>nt  :  Vlilnstre  Vù^ftgrttr^ 
ou  le  ret&ar  du  comte  de  Fatkensteîn  dam 
ACs  État  S  f  comédie  en  ûmix  actes  :  Gand  et  Parts, 
1 77â,  îû-s*  :  cette  pièee,  dont  Tempereur  Jo*epb  1 1 
est  le héro5,  fut  jouée  avec  succès  à  Gand^  à  Waucy 
et  à  Paris;  —  ïïenri  d'Àlbret,  ou  te  roi  d^  AVj- 
varre,  comédie  en  un  acte;  I^aris,  Théâtre- Un* 
lieu,  1783;  —  Le  Sotdai  tatou reitr^  1783;  e^ 
médie  non  repPéientée  ;  —  L'Esprit  dtê  Atma- 
nachSf  ùu  anatffse  criiique  et  curieuxe  de  Imtë 
tes  atmanachSj  tant  anciens  que  mûderncâ; 
Paris,  1783,  in-tl!  ;  —  Âristeitmlfs  Écueits  de 
réducaiion,  comédie  en  cinq  acle^î  ;  Paris,  I78'l, 
in-ii<>  î—  Les  Éléments  de  l'Art  du  Comcdtm^  ou 
l'art  de  la  repréjfniation  ihédirale  eonsidéri^ 
dam  chacune  des  parties  qut  te  composent; 
Paris,  1801,  in-l3.  C'est  à  tort  qne  P.*P.  Dor- 
feuille  a  été  confondu  avec  un  autre  coatédien, 
Antoine  Dc^rfeuille,  qui  a  joiié  un  rdte  sanglaat 
en  1793,  après  la  prise  de  L^on.     A.  Jji&Lt. 

tJ  tlirpr,  CoTTéip&ndimffi  iHUraire.  in.  -  Étltrim* 
H  Mirtainfille,  tt%it.  tUà  Tk(dtr€^l'runçmi.  -  Etroniil, 
Matkiàiidit  TUeâXfê 

DOiiia,  nom  de  Tune  des  plus  andeunes  et 
des  plu&  illustres  familtei  de  Gènes,  dout  lei 
principaox  membres,  par  ordre  cbronologiquej 
sont  (  1)  ; 

A?(oaE&  vivait  en  1150.  11  épousa  veriî  cette 
époque  la  fîlle  de  Rarrisone,  roi  de  Sardaigne» 
que  quelques  auteurs  nomment  sinsplement  jug^ 
û*Arùùrét^  Tua  des  quatre  gouvernements  qui 
diTiêâient  alors  la  Sard aiguë, 

KicoLo  vivait  en  1 106  ;  11  était  un  dei  meil- 
leurs capitaine»  de  Gènet  Lors  de  Feipéditloii 
cûotre  la  Sicile  en  1  l^il,  le  louvemement  gt-n*?!* 
avait  défendu  aux  priiculicts  d'éqoip«r  dai 
li^ïâres  pour  leur  compte.  Le  podestat  DrtiJo 
Marcellinj ,  de  Milan  ^  Ht  raser  tes  maisons  àn 
tous  ceux  qui  avaient  contrevenu  à  cette  dé< 
fCAse.  Nicolii  à  «on  retour  vit  avec  indtKoalJàO 
que  son  palais  n'avait  (las  été  éi^argné.  Il  t*€m- 
para  b  ïnf  me  nuit  de  l'artbevfidi^,  et  de  là  attaqua 

(11  M»  qiaxrt  ^q«  pDltwinLe«  timlllin  4«  Uênfn  et«tt«t 
«ton  les  Dnrte,  !«•  ric»!lil,  Im  Gr>iiiÉidl  vt  l4n  SplnoU  t 
el|MélA»«aE4»»fJé»  m^wàm  r^timr  prnm^im,  Le« 
a^nQy  tt  l«  Durla  l^ntlmt  ^otir  Je  p^tw  fttir3in,  eontf t 
Irt  Pïi>Ml»l  ei  \n  Cnniiyi,  ^nl  MHit?Ailciir  fcf  piÉlfei. 


«07 


DORIA 


le  pâlau  (lut  podestat,  qui  fat[d*aboTd  eCTrayé  de 
cette  audace,  mais  qui,  reprenant  courage,  appela 
le  peuple  à  son  aide.  Nicolo  s^apaisa  à  la  pllère 
rie  ses  parents,  et  consentit  à  demander  pardon 
au  podestat,  qoi  le  lui  accorda. 

GucoMO  TÎTaiten  1270.  Il  fut  un  des  quatre 
savants  citoyens  de  Gènes  élus  pour  écrire  l'his- 
toire de  la  république  génoise. 

SiMONB  Tivait  en  1270. 11  habitait  Naples,  et 
avait  une  grande  réputation  comme  troubadour. 
Il  est  auteur  d'un  tenson  avec  Lanfranc  Cigala. 
Simone  demande  <^  lequel  est  préférable,  de  mé- 
riter les  faveurs  d'une  dame,  on  seulement  de  les 
obtenir  ?  »  Lanfranc  répond  :  «  J'avais  cru  au- 
trefois que  le  mérite  gouvernait  l'amour;  mais 
je  suis  bien  revenu  de  cette  erreur  :  il  n'y  faut 
que  de  la  hardiesse.  »  Les  deux  disputeurs  con- 
viennent de  choisir  des  juges  ;  mais  leur  décision 
n'est  point  rapportée.  On  a  de  Simone  un  autre 
tenson f  &itavec  Giacomo  Grillo;  le  sujet  en  est 
peu  intéressant. 

Peesivalo,  frère  du  précédent,  mort  en  1276, 
vivait  également  à  Naples.  Selon  Jehan  de 
Notre-Dame  (Nostradamus)  et  Crescembeni,  il 
était  grand  philosoptie,  et  venait  au  premier 
rang  parmi  le  poètes  de  la  cour  de  Char- 
les V  (d'Ai^ou),  roi  de  Naples  et  comte  de 
Provence.  Persivalo  était  le  favori  de  la  reine 
Béatrix,  et  fut  gouverneur  d'Avignon  et  d'Arles. 
Aucun  de  ses  ouvrages  n'est  arrivé  jusqu'à  nous. 
Quelques  auteurs  ont  pensé  qne  Simone  et  Per- 
sivalo ne  faisaient  qu'un  personnage.  Ce  fut  en 
1270  que  les  Doria  devinrent  tout-puissants  à 
Gènes,  par  l'expulsion  du  parti  guelfe. 

Oberto  vivait  en  1284.  11  commandait  en 
qualité  de  grand-amiral  nne  flotte  de  cent-trente- 
sept  galères  que  Gènes  envoyait  contre  Pise.  Le 
6  août  1284  Oberto  rencontra  près  de  llle  de  la 
Meloria  la  flotte  pisane,  forte  de  cent-trois  galères, 
et  commandée  par  le  podestat  Alberto  MorosinI, 
de  Venise.  Oberto  cacha  Benedetto  Zaochario,avec 
trente  galères,  derrière  la  Meloria,  et  offrit  la 
bataille  aux  Pisans  avec  une  flotte  égale  à  la  leur  ; 
mais  lorsque  le  combat,  engagé  depuis  plusieurs 
heures,  était  le  plus  acharné  et  la  victoire  encore 
incertaine,  Oberto  6t  un  signal  à  sa  division  de  ré- 
serve, qui,  tombant  tout  à  coup  sur  les  Pisans,  fa- 
tigués, rendit  leur  défaite  complète.  Vingt-hnit 
galères  flirent  prises  par  les  Génois,  sept  furent 
coulées  àfond.Lapertedes  Pisans  futestfméeàcbMi 
mille  morts  et  onze  mille  prisonniers.  Comme 
ces  derniers  demeurèrent  seize  ans  captifr  à  Gè- 
nes, on  disait  proverbialement  en  Italie  que  «  lors- 
qu'on voulait  voir  Pise,  c'était  à  Gènes  qu*a  fU- 
lait  aller  ».  Oberto  se  démit  de  ses  foodîoDs  en 
1286.  Son  fils  Conrado  fut  élu  à  sa  place,  d'un 
consentement  unanime. 

LucaETTo  vivait  en  1289.  Il  fut  envoyé  cette 
année  avec  quelques  galères  pour  dissiper  les 
troubles  excités  en  Corse  par  le  juge  de  Ginerca 
et  les  Pisans.  AvecFaide  de  Gio  Vaninello,  l'un 
des  plus  puissants  seigneurs  corses,  Lorhetto 


réussit  dans  saniissioa,  etlMi 
néral  deU  Corse.  11  lit  prêter  i 
lité  aux  habitants.  Ce  fbt  le  I 
les  Corses  prêtèrent  aux  Géoob. 

TEDmo  vivait  en  1S91.  Hj 
Vivaldi  deux  g^èrei  dans  1 
Indes  en  toamant  l'Afriqoe.  «  Celte  i 
dit  M.  de  Hamboldt»mérite  4 
rèt  qu'elle  est  de  près  de  \ 
térienre  an  voyage  da  Catrian  ta  J^ae  Fv- 
rer.  »  Bfalbenrenieinent,  00  n'e 
nouvelles  des  deox  hardis  < 

CoifBADO,  fils  d'Oberto,  yMI  m  ISM.  ■  m 
concerta avecles cheft de  la fiuBlte SpiMii, d 
ayant  réuni  ses  partisans  anx  tem  la  M  < 
1270,  ilsprirentlesarmes,eichaasèrcaldeli  i 
le  parti  guelfe.  Us  ooogédièreot  le  i 
lui  avoir  payé  les  honoraires  «|«l  M  < 
pour  son  année  de  serriee.  Le  mfloM  Jav,  li 
peuple  acclama  Oberto  Spioola  el  Oaamb  Ds- 
ria  capitaines  de  la  Uberié  j 
chi  et  les  Grimaldl,  4 
révolution,  implorteenl  le  i 
Charies  1er  (d'Aiyoo},  roi  de  \ 
très  princes  gndfes.  Ils  ca 
tronpes,  et  tSmi  durant  < 
sur  le  territoire  de  la  i 
enfin  en  1276,  par  la  i 
cent  V.  U  28  octobre  Itfll,  i 
Oberto  Spinola  se  démireBide  I 
cafaner  lesmnnnnrea  qaa  Is  1 
contre  la  loogne  durée  de  tav 
On  tint  une aasemblée»  T 
que  chaque  aaoéeKM  créeratt  >n 
pîtaine  étranger,  doatka  oOdari  I 
moitié  de  lanoUesie  etda  1 
decréeroonmeàrordinaim  m| 
et  subordonné  an  < 
titutioa  ne  cafana  i 
elles  éclatèrent  avec  pi»  dt  dm 
au  commencement  de  Vm  l» 
et  les  FieschI ,  à  U  tête  di«  «Ml 
les  Doria  et  les  Spiaola.  0«  «•  i 
le  parti  glhdin  eol  rbv 
furent  chassés,  et  Ton 

peuple  Conrado  Doria,  ^^ -_— w 

demment,et  Coorado  SpiM^  tti  dWli^y 
nota,  qui  avatt  hri-mêaM  ffMjB  «Bi  ^Ê^  1 
CefurentlesiedsdHftéilVi4«l«I^  | 

point  det ,^^,^^-^-^^ 

été  signée  avee  les  TéiHa^  OBtfdi  IMtf 
Spinola  se  dênfareal  da  aMmBiAdi  ^  I 
reprit  rnsaige  de  4 
podestat  et  on  4 

UoATivaltcâl300;li 
gfooise  daaalai 
nitiens.ns*« 

et  ravagea  lesefltesde  fa UiiHib^lÉ II 
tare  13M,  par  le  tnms  êm  naCMBÉili 
cyre-la-ïfoire),  Bdêeeavfll  1 
dreaDandolo,qui,fatéc  ^.„.      . 
galères, acce^ la  OBBÉM.  L^^Nti»^!^^  • 


«09 


DOEIA 


terrOile.  Elle  sedécidaitdéjà  en  fa? eur  de^G  Anois, 
^uoiqnlU  fussent  inférieurs  en  forces,  lor^- 
qn'ime diTi8i<«  de  quinze  vaisseaux,  détacbée  par 
DoriaaTant  la  bataille,  ajant  gagné  le  tcuI,  arriva 
sur  les  Vénitiens,  et  prit  en  flanc  leur  llottc, 
engagée  entièrement.  La  déroute  fut  si  eam* 
plète  qu'il  n'échappa  que  douze  galères  vi^Dïtien- 
nes.  Les  Génois  en  bmièrent  .<^)ixante>âK  et  m 
eonduisirent  dix-huit  à  Gènes,  avec  seiit  nùlEe 
prisonniers.  Andréa  Dandolo  était  de  Ci''  îi«)tnbre. 
Le  fils  de  LamtMi  fut  tué  vers  la  On  du  combat  : 
OQ  Tint  eninfonner  son  père,  qui  répoii'irl  •  ^  Kb 
bien,  qu'on  le  jette  à  la  mer  :  c'est  un<^  noble 
lépalture  pour  celui  qui  meurt  vainqtieur  en 
rombattant  pour  sa  patrie.  »  La  sangJ^ittc  vic- 
toire de  Corzola  amena  la  paix  entre  kn  deu\ 
Rpnbtiqnes  rivales,  presque  aussi  épuisées  Vnaa 
pv  an  victoire  que  l'autre  par  sa  défaite. 

Bjuuiaba  vivait  en  1310.  Vers  cette  épo<jiie 
tot  Doria  devinrent  jaloux  de  la  puissance  dug 
Spinola,  et  s'unirent  aux  guelfes  pour  leà  ebas- 
•er  de  Génea.  Le  seul  Bamaba  Doria  resta  Odèle 
à  aea  anciens,  engagements  et  s'unit  aux  Spinola 
s  sa  propre  famille.  Les  deux  partie  m*  livré- 
n  combat  le  6  janvier  1310.  Le^  tj;ibe1fn& 
victorieux,  et  proclamèrent  Spiuola  et 
i  capitaines  du  peuple.  Spinola  ne  tarda 
pMàoobUer  ce  qu'il  devait  à  soncollèguo  ;  tl  Torma 
■Mlwigac  contre  lui,  et  réussit  à  le  faire  mËllre  en 
illtoa.  Bamaba  s'échappa,  et  rejoignit  J»  a  içuei- 
MLSpfaiola  marcha  contre  lui,  mais  il  fut  raineu, 
É^BÛnaba  rentra  dans  Gènes.  Il  citanjgpa  le 
Inrfemement,  et  créa  douze  magistr^t'ik»  hréé 
||plenient  du  peuple  et  de  la  noblesse.  Spinola 
■■m  une  nalèn\  et  vint  croiser  sur  le^  i'ùk% 
■Ênoises.  Il  fut  pris,  et  Bamaba  fit  pendr**  irt  nto- 
teix  prisonniers.  C'était  la  première  foh  qu'à 
Bêoes  on  punissait  de  mort  pour  crime  ):ioHli«]fie  ; 
Ht  exemple  effraya  les  révoltés,  qui  dematidèrent 
Il  obtinrent  grâce.  Spinola  seul  fut  e\\U  pour 
tbtoi  ans. 

*CA»TA.'^r.o,    tué  en  131  î.  1!  avait   dan^  sa  pa- 
la  réputation  d'iifi  brave  et   habile  Jui*rliu 
1312  les  Doria  et   les   Spinola  avaient    re- 
leurs san:,Iant«s  querelles  ;  c'éLiihiiaque 
*  de  nouveaux  (ombats.  Ku  1314,  t'îiîjUneo 
Dt  virtori«M!\  d'une  evp'ditiou,  en  entraot 
Ile  port  eut  rin'pru<leiice<le  crier  :  «  Vivi^iil 
^Doria,    qui  aiment   tous  les  citoyens  et  les 
Dt  coînirn*  l<  ur-,  tVens  !  Meunrit  le*  Spî- 
,  qui  aspin'iit  a  la  tyrannie  !  »  A  cttlc  prrivo- 
lies  deux  paitis  coururent  aux  armes.  On 
[  avecunaehartietjunt  et  une  furetjr  dorit 
es  civijtvs  offr-Mit   ^K',Ar<  des  exemples, 
at  dura  tout  le  j(air.  Les  Spinola  é^a- 
t  la  ville  durant  la  nuit.  Castaneo,  rcritf^iît 
^poursuit',  fut  perer  de  coups  jwi  se^  par- 
,  (foi  le  prirent  pour  un  ennemi. 

I  vivait  «*n  1319.  Il  cornmanijit,   sur 

de  Flandre,  un«'  Hotte  que  IfS  Génois 

.  mise  au  service  de    Pliilippe  V|^  roi  de 

Les  matelots   S4*  plaiiinirent  d<-  nr  p,\^ 

lKn.T.   Bjor.n    r./>f.B.   —  t.  xt   . 


recevoir  knir  *olde  enlièTe,  et  reftisèreiii  d'obeir 
h  leurs  cbefA«  On  eo»vlrit  rJc  fCfu  n^pf>orter  au 
ju^ment  du  roi«  qui  proiioEiça  m  faveur  des  of* 
liderA  ci  fit  m^tUra  aux  fi*rs  HHtu  Capuitio  et 
quia^e  autres  nuittn-^.  Lne  partie  des  înalêtuta 
déserta  la  llolte,  et  retourna  en  Italie.  Arrivés  k 
Saïone,  les însurfp^ répandiieni  le  bruit  que  Ca- 
pU7.ïo  et  $e»  compagnons  avaient  été  pendus 
fMjur  avoir  demandé  justice  au  un  f]o  Fniittie 
contre  les  nobles  g^éàah  qui  ri'l.  nih  [it  ^i  leur 
profit  une  partie  du  salaim  de^  ^Limp«i^i  ?,  L^ 
peuple  prit  parti  pour  bs  mate  toi*.  Odtiardft 
iJoria»  frère  d* Antonio,  qui  a¥artét^  envoyi^pour 
arrêter  le  tninuUe  ,  fut  lui-même  empHï^oim* 
par  les  faclieux*  La  «éittion  gaiïtia  GèiK"*  ;  Je 
peupïo  s'empara  du  îçouvemempnr^  ei  prorîiima 
Si  moue  Boccaneï^ni  M^.  C'e%i  mn^ï  que  fut 
fondée  à  CCnes  l'institution  du  dopt» 

Fiupri  vitait  en  1355.  ïl  commandait  en  iMtf 
omti  f^lère^  génoises  ,  qui  se  rendaient  à  CaUfa 
f  Crimée)  { l)(  lorsqu'il  reni'jontra  dt^vant  Nèjççreponl 
Marco  Ruriini,  amiral  vénitien,  â  la  tête  de  trente- 
trois  f^alère:*^  Quoiqu'il  n*y  eu  talore  aucune  giM^rrê 
dét'larëe  entre  Gém»^  cl  Venise^  RuzrJm  atï  »qiia 
Tescidf^de  Filipp^etapTèaunbntimniNit  sVm- 
para  dencuf  des  feMîments  F^c^noi».  Filîppi  é^^liappa 
auxinmquenr^,  et  se  réfugia  ^  Pcira{2,i.  Il  &olli* 
cita  ses  compatriotes  de  l'aider  à  se  vrnî^r;  Il 
les  détermina  Â  le  5iuivre  sur  ^ipt  f^àléres  et  [M^ 
sieurs  moindres  V3iââeiiu%,  el  se  dirigeant  veri 
Cûndie»  il  força  Tenlré*  du  port,  brûla  quelque» 
maî^cns,  délivira  tous  les.  prisonitiera  F^^noif ,  re* 
prit  ses  marcha  ddlâea  el  séH  vaissoaui^  quH 
rï>nvova  h  Gèneii ,  landi»  que  lui-même  refiiil 
couvert  de  gloire  à  Pt^ra.  En  13  JO  FiJippi  fut  en- 
vnvt*  avec  Simone  VigooiMï,  gouverneur  de  Cldo, 
el  fiêuf  galères  pr:ïur  faire  des  courseï)  sur  le» 
Vt^iiilien*  el  ravager  leurs  possessions.  Cette 
ptite  iloile  leur  M  beaucoup  de  dommage». 
Fîîrppi  atlaqua  à  rimproviste  Nê^îrepotit,  qu'il 
prit  et  pilla.  Le^  Génois  j  firent  un  tiutin  Gomi- 
lîerable  elune  multitiid*^  de  prraonoiers,  entre  au* 
très  viniçït'troïs  partriciens  véniliens,  qu'ils  con- 
duisirent à  Ciiio.  iJk  mêiûË  année  PliiJppi  avee 
rroiâ  palères  sVmpim  do  Cla,  En  I5jj  Filippi 
rut  envoyé  ave^  qiiijize  ^alèrei^  ànn^  les  me  ri 
de  Sar^lai^nc.  Il  éJiôu.i  dan  a.  une  t^nlalive  sttr 
1^1  Loiera,  et  ^e  rendit  avec  «^  flotte  à  Trapitf 
(Sicile).  La  il  fur  ma  le  projet  d'tme  daaeîlti 
sur  le5  cftte»  de  B<irbanef  quoique-  Cénea  Of 
fiVt  pis  pn  boslilité  avec  Ici  SarmsiuS*  Il  M 
munit  d 'échelles  et  de  madimes,  et  vint,  îioo*  pre- 
ie\  te  de  se  ravi  tail I er,  inoui 1 1 er  sur  la  rade  âé  Tri . 
pâli.  Heçu  sons  défiance,  il  pot  étudier  à  «on  «lie 

fii  f  tff*  ^t^il  a  Ion  ROC  TlH»  lfH-f«rt#i,  rmrrtmrrCtMiP 
wl   fntiêfediiint    e<*ftnls*  :  rlls  wmMl    tie  f&mur  âciu 

tl)  Wn  fia  te  I  eeUe  erîflqott  une  Culonl»  Br^nr>U«  Set 
liDre  :  utn  tmiiortjnre  «Uit  li^Uc  tn'«n  qatlti  J^ann  |rt 
Cfkflqla  putvni  f  >rmrr  Huit  |:»lérr«  rt  un  vrtAd  jioiii&rt 
d*aulm  t»iUi&#QtA  de  iru^rfc,  itcc  l««qu^l«  4it  «féLi'sti^ 
rrôi  i»  flotte  de  Veafxttju  C<DUe«tiiu  et  l<  l£ir«#rcfiâ 

20 


Ail 


DOniA 


ci; 


la  haotéar  des  murailles,  puis  fei^piit  de  retour- 
ner en  Italie.  Arrivé  en  pleine  mer,  il  Tire  de 
bord,  pénètre  dans  le  port  au  milieu  de  la  nuit, 
tue  œ  qui  Teot  résister,  et  s'empare  de  la  Tille. 
Il  en  fit  exécuter*  ensuite  le  pillage  avec  une 
régularité  qui  rendit  cette  calamité  plus  ter- 
rilile^wur  les  Sarrasins.  On  recueillit  en  argent, 
joyaux  ou  marcbandises  de  prix,  une  somme 
d'un  million  huit  cent  mille  florins  d*or;  sept 
mille  captifs,  kiommes,  Temmes  et  en£uits  fu- 
rent embarqués.  Filippi  envoya  alors  à  Gènes 
rendre  compte  à  la  seigneurie  de  la  conquête 
qu'il  Tenait  de  faire  et  lui  demander  ses  ordres. 
Les  Génois ,  indignés  que  leur  général  eût  atta- 
qué en  trahison  un  peuple  aTec  lequel  ils 
étaient  en  paix,  et  craignant  les  représailles  des 
Sarrasins,  pour  réponse  condamnèrent  à  un 
bannissement  perpétuel  Filippi  et  tous  ceux 
qui  l'ÀTaient  secondé  dans  sa  coupable  entre- 
prise. Sur  le  refus  du  peuple  génois  de  pren- 
dre possession  de  Tripoli,  Filippi  Tendit  sa  con- 
quête pour  cinquante  mille  doubles  au  roi  sar- 
rasin de  rile  de  Gerbt ,  et  députa  de  nouTean 
pour  tAcher  d'adoucir  les  membres  du  gouTeme- 
roent  génois.  Cette  fois,  il  fut  plus  heureux  ou 
plus  adroit  :  sa  défense  fut  écoutée.  Il  ofTrit  d'ail- 
leurs de  sanctifier  son  butin  en  en  consacrant  une 
certaine  portion  aux  établissements  religieux. 
Sa  condanmation  fut  commuée  :  lui  et  ses  com- 
pagnons durent  racheter  leur  faute  en  (Usant  à 
leurs  frais  et  sans  solde,  pendant  trois  mois,  la 
guerre  ai^rot  d'Aragon,  qui  rcTendiquait  la  Sar- 
daigne  contre  les  Doria,  les  Malaspina  et  les 
Gherardesca.  Filippi  s'acquitta  aTec  lèle  de  cette 
mission,  qui  serTait  d'ailleurs  les  intérêts  de  sa 
maison,  et,  après  avoir  ravagé  durant  trois  mois 
les  côtes  catalanes,  il  entra  dans  Gênes  avec  ses 
quinze  b&timents  chargés  d'or  et  de  captifs. 

Pagakuio,  mort  Ters  1368.  Il  est  justement 
regardé  comme  un  des  plus  grands  amiraux  de 
la  république  génoise.  Il  s'était  depuis  longtemps 
distingué  par  son  courage  et  son  expérience ,  lors- 
qu'il fut  nommé  amiral  des  Génois  durant  la  troi- 
sième guerre  contre  les  Vénitiens.  Ceux-ci  aTaient 
entrahié  dans  leur  alliance  Pèdre  IV,  roi  d'A- 
ragon, et  l'empereur  grec,  Jean  Cantacuzène. 
Paganino  mit  à  U  Toile  en  juillet  1351 ,  aTec 
soixante-quatre  galères,  sur  lesquelles  on  Toyait 
la  moitié  des  matelots  de  la  Ligurie.  U  parcourut 
l'Adriatique,  et  ravagea  plusieurs  colonies  Téni- 
ticnnes  ;  ensuite  il  se  dirigea  Ters  l'Archipel,  et 
Tint  mettre  le  siège  devant  Négrepont  ;  mais  il 
trouTa  la  Tille  en  bon  état  de  défense.  N'ayant 
pu  réussir  à  forcer  l'entrée  du  port,  que  défen- 
daient dix-sept  galères  Ténitiennes,  Paganino  dé- 
barqua une  partie  de  ses  troupes ,  fit  Tenir  des 
machines  de  guerre  de  Pôra,  et  commença  le 
siège  ;  mais  il  fut  obligé  de  le  IcTer,  sur  la  nou- 
Telle  de  l'approche  de  la  flotte  combinée  des 
alliés.  Il  dikgla  alors  vers  Tliessalonique  , 
afin  de  presser  l'impt^ratrice  Anne  de  Savoie 
d'accepter  l'alliance  des  Génois.  Cette  alliance 


avait  pour  b«t  de  rélabHr  le 
Jean  Paléologne,qaeCantaciiièie  ftvail 
Anne,  dans  l'intérêl  de  ton  liK  crat  dcvvir  m- 
fuserlespropoaitioiisdeP40uiBfi.  OeW-dita. 
para  de  Téoédot,  y  mil  set  troopet  ai  fHrtv 
d'hiver,  et  répara  ses  bêtinieBla.  A  la  ÉB  4e  Jm- 
Tier  U  se  ranit  en  ner,  prit  d'MMillUnelée  ri 
Soiopolit,ieU  reffinoi  âam  rnMfiiiifli ,  H 
mouilla  dans  le  port  de  CMoédoiM.  Dysf* 
prit ,  le  13  féTrier  I3S3,  rwrlfée  ~ 
nitienne  et  cilaliie,  fbrtet  de 
galères,  aoiie  le  commendimMi  de 
Pisani.  Pagpeiao  pcMt  d'abord  ^ 
ennemis  rooTerture  da  BospiMin 
mais,  ayant  reooona  qall  m  peamil  léas- 
ter  aox  Vénitient,  seooMiét  per  le  vol  d  Ir 
courant,  il  se  massa  eootre  le  rirap  é^àét^  d 
laissa  passer  la  flotte  de  PIsaid»  ipd  eUnlris»- 
phalement  dans  Coostantiaopte,  ee  Jeipftan 
bâtiments  grecs,  et  revint  allaqMr  les  G^m. 
encore embirrassés  dans  lesrt  ■■■■■■iia^  Cet 
tempête  aflrease  s'étera  dav  le  nfloM  Mai 
Paganino,  profitant  de  n  piflMi 
du  détroit,  mit  afechiWhM  wm 
Taisseanx  à  l'abri  des  éléuierts, 
amsl  l'escadre  catalane.  do«t  les 
naissaient  pas  ces  paragea.  CepôidHl^  le 
bat  oontinna  tout  le  Jonr  milpd  la  iHfMi. 
mais  sans  soooès  oa  refendécUf  ;  car  kidM& 
flottes, dispersées  parla  Tjrdmnadaiwd^pgl» 
brisanU  et  les  pronooloins  da  TegMe  *  In- 
phore,  seliTraicotsepten 
La  nuitsanrint;  sofi 
para  pu  les 

ili  liiliii liiiirWifiBSfirfÉsailMBliÉltgin 

sus  les  rafales  des  Tenta  alla  aa^MHHldBi    ' 

flots.  Cesdamears  mwttkwà  àè^JÊÊmpm  m 

chercher,  se  rallier,  s'érllsr  «i  aa  «aldtoe.   } 

Enfin,  lofsqoe  le  Jour  parai,  la  Mr,  «M**  ' 

cadaTres  et  de  débris,  < 

chaque  nattoopal  cwwlatsr  i 

DOIS  reconmireil  qalls  aiaii 

lères;  mais  ils  en  avaiealpri 

nitleu ,  dix  anx  Catalane  eléj 

aTaient  bit  dix-haU  osHls 

deux  mille  hommes  à  PeMMBi 

mêmes  était  si  4 

point  leur  Tidoire.  I 

Pisani  à  Tbérapia.4 

de  profiter  deraflUtaHa 


commencer  raltaqoe. 

Ponzio  de  Santa-Pas, 

dedooleor  de  ce  n 

les  premiers  la  nBer;BaiaPlMiil»tril^tf  *  K 

retira  à  Candie.  Panatac  aaHMS  i 

ses  Ibrœs  eonlre  les  GraBa.  é^m 

d'Orchan,  fils 

torc,ilaiiiéBHS , ^ 

tacozène  à  rcMMcr  à  IlÉBaHa  daWikl'* 
signer,  le  6  mai  13S1 ,  la  pelK  aMabi^lM* 
de  Gênes.  Les  portafsrecaiBCiltaafiiHafr 


nomx 


»i4 


an  catÊÊÊÊret  gjéaoès.  FigiMii  >  s»  «li< 
■ile  ▼en  11  Crète;  mais  rêpid^ttie  qui 
■is  cette  Ue  se  cownmniqoa'à  ses  é«|iiî- 
le  força  à  regagner  Gèoes,  oè  il  arriva 
i*aoM  arec  trcate-deu\  fsalèrfs  sevH 
Dms  la.traTersée,  fl  axait  été  obligé  de 
■lec  les  cadaTres  de  quinze  cents  de 
tapioss  d'âme?,  morts  de  la  peate. 
HOTaiite  Paganino  ne  fut  pas  ré^o.  Les 
ofièrent  leur  flotte  à  AntoQîo  GrimaMi. 
nptioo  et  le  manque  de  ccarage  de  ce 
aosèrent  Tanéantissement  de  la  flotte 
la  bataille  de  la  Loiera  (1)  et  Tasser- 
t  de  sa  patrie,  qui  se  mit  sous  le  proteo- 
Visconti,  archeTéque  de  Milan.  En 
aganino  fut  cboisf  de  nouveau  pour 
jes  Génois  lui  confièrent  trois  gaU^ , 
{uelles  il  entra  dans  l'Adriatique ,  prit 
vaisseaux  marcluinds  ou  galères  rêve* 
andie,  ravagea  les  côtes  deTIstrie,  et  le 
s*empara  de  Parenzo ,  qu'il  brûla.  Les 
,  effrayés,  fortifièrent  leur  ville  et  rap- 
leur  flotte.  Paganino  fit  voile  vers  la 
accagea  Corfou  ;  et  ayant  appris  que 
rénitien  Pisani  était  embossé  à  Porto- 
) ,  il  vint  lui  ofTrir  le  combat.  Pisani 
toutes  les  provocations;  mais  il  eut 
■œ  de  laisser  passer  Giovanni  Doria, 
Paganino ,  avec  treize  galères,  entre  la 
Iti^ne  et  le  rivage.  Giovanni  pénétra 
rt,  prit  toute  ladivision  vénitienne  qui  y 
te,  et  revint  attaquer  par  derrière  Pisani, 
éIdo  attaquait  alors  en  face.  Les  Véni- 
Bot  bàn  les  annes  ,  vi  Paganino  revint 
beà  Gênes,  conduisant  avec  lui  l'amira' 
toute  sa  flotte,  rorii|)os<ie  <ie  trente-trois 
àx  gros  vaisseaux  et  vintjt  sperona- 
cinq  mille  huit  cents  prisonniers.  L'ne 
iagense  pour  (Wne*,  suivit  cette  ecla- 
ïire.  Les  Genoi>,  re(onn.iissants,  firent 
Paganino  d'un  iiia;:ni(ique  f>aiaiÀ  sur  la 
ia,  et  lorsqu'il  mourut,  f>eu  apre^i,  un 
BSnsolée  lui  fut  eleve,  également  aux 
i  république. 

y  tué  en  1379.  Il  était  gian'l-amiraJ  den 
lOt  leur  quatriein*'  ^jerrc  <  outre  \'v 
t  guerre  de  la  C/nozzd.  Kn  1378,  il 
tW9C  vingt -deu\  c-tleres au\  s^courh que 
longrie  ,  L<)Ij:>  I",  dit  l'c  <,njiud  ,  a\ait 
reràZara  (ontr*-  les  Wrwti'-ns,  prit  fti- 
gO,  brûla  ijv.A  )  *\  (  aorl'',  il  |r  Vjinai 


it  devant  l'ola   NMt. 

»r    Pisaui,   aiiiifal 

lartit  dec^'  por'  .  v' 

Mii^l -«quatre  ^a- 

Ilaqaaavf>(  iur<--.r  .. 

(/♦•UOlb.   J.urui!), 

ilavisiéred^  son  .  -> 

i;i'    au  ii.ili»-u  di- 

«çatau  visa;:'-  u:i  ' 

p  <l»   \.\ufj'  «jui  !•' 

)mot.  On  cd<-ho  -.   II. 

.!t     -      -.         S0i'l..t.-, 

il  adoré,  «-t  smh  v».., 

/  '/r      '/  /lo  Do»  la 

MMSdeinent    i.  i  ' 

!•.'  !l     <Itl  ♦•!.      uni- 

«Me  •^teniKM    ' 

■to  Smptenui.  \<:>- 

f^^Hi  HflpMlil  M^ 
Min«  if^  Wê 

Uïuf tt  d^ar  da  eofi  i 
ïioiiinvr* 

rirmo ,  lue  à  Itrandotiv,  le  f  I  imititr  i  IMk  U 
•imvr^laà  LiKii«nd«n«l«  etiarfodf  grifK^«ifil9iL 
Tl  (^Mtançj  «ifç  <^l«nmlf>-l^pt  pMffti  )Mi|ll*l 
Saint u^ic4ila«  in^LliÉo ,  \m^  it^^^  mitwtnre»  dt  la 
U^vkm  di}  Vrni»,  H  parut  te  A  Aaût  ibTtnt  Im 
C  tiJoua,  Le  11  U  âllrfipifl  le  port  àl'ildo  é» mk% 
bàn\tàt%  ântiéea,  ^  FriMMMo  di  Omirv,  aat 
KTieur  4e  P«»aoik%  iU  dHMwlm  fêf  IM  «mit  dti 
U  Hnnta,  H4>mparidtr«i1tiê  ditilipaii»,  %s 
\\\\\i^  rendit  miiïrwdw  t«  ttitoim  s  \m  XUà^mk% 
%  |H<rdirf<U  huîl  cf^iii  Miivnnto  hommtMi  ta  tfiii« 
nillli*  liuLt  ciint»  priMUink^ri  AtlaquAn  au  eanlri* 
rleieur  iH(U*Ancf,  \U  ili  rn^ind^nml  U  |mH  è  IjiuI 
prh,  Leiiriloit^,  AMre*  CVinltrini  *  ^nviiya  inUt 
(ir\di4*4a'trDr«  aii\  imm\%  ;  <i  Le  d^Hi)*  tittit*  « 
n  rnU  r^tl^  fmilUo  blandi^  ^  dtrftflt-U»  f>itpn#t«ii- 
\m\  m%  papier  HEinn  É  l^renrweu  da  Camm , 
pourqiit>  vuuiy  rMkttievterkrevoii»  mima  lui MHi« 
dilM>n4  quil  viiui  plaira  iIà  dicter  t  IIIa«  WM0i» 
tmtlt'ik  d'dvaiice,  H  il  im^  iW  réiAivA  <|ii'im 
rlMMM ,  c'e«t  quirt  ta  11  tuerie  vi^nl1iim»i^  tl«niiiir« 
Intart^^  <  Ii4^  ndgni'iM-  de  t^adiiiuî  (Mii'fikMlt  wn* 
pri^«4^  il(i  fjirirhirn  la  pjii^  h  de*  roiidilloni  û 
AVÀUtageiiM-is  j  ]fiiii«  Pietro  lïtinci  rrtn»y  ttml*«i 
ceii  pro|>osiUofift  :  ••  I>«  par  l>le<i,  seignMjrs  véoi- 
tieii»,  dit-il  aux  amhaëtuuleurii ,  vouk  n'auraxja 
mais  la  paix  a\ee  le  seigneur  de  Padoua  et 
notre  républiqu*^  qu'auparavant  nous  n'ayons 
nousi-m^iaes  mi»  une  bride  aux  clicvaun  dft 
broute  qui  M>nt  bur  votre  plaii)  ftiaiot-Marr. 
Quan<l  nous  les  aurons  bridée  de  notre  inain, 
nous  les  firoiib  bien  tenir tranquillas.  •  CetlD 
réponse  insultante  rendit  l'énergie  aux  Véoi- 
ti«>us,  qui  ne  (>eubèreut  |)lus  qu'à  se  défendri^. 
Cependant  les  Génois  poursuivirent  leurs  avaa- 
taizes,  et  s'euiparèrent  8U<:cessiveineot  d«  Torre- 
^i)\-à ,  Cavarzere ,  Mont-AllMioo  ,  l>oredo,  Torra 
délie  Bebe,  et  du  rli&teau  des  Salines.  1^  24  aoOi 
l'ietro  lioria  attaqua  le  Udo ,  mais  il  fut  rt- 
|XiU8t»é.  1^8  Véuitieus  tirèrent  des  lers  l'amiral 
Vettor  Pisani,  qui  avait  été  emprisonné  aprèa  ta 
défaib'  de  PoU,  et  le  mirent  À  leur  tMe  ;  cat  lia- 
bile  i^f^uéral  rerx>mposa  une  Hotte  et  UM  êruiâÊ  ; 
il  4»mbla  le^  4:4iuaux,  enferma  les  Oénoiadattlla 
('liio//.a ,  [*^  bttttit  le  6  janvier  i'S90  kU  pdMa 
de  la  Lo\a  ,  «t  pointa  contre  eux  dtmx  ésorwat 
pH^f^s  d'artillerie  .  l'une  luuçait  das  piarwi'it  4e 
irui  quatre- viikgt-quioze  livres,  l'aillai  lia  dllt- 
«pjarantiv  Celait  la  i  rninii  fiiji  miloBMBt  fi'gu 
M  t^r\  ait  en  Italie  de  ceis  eupiut  :  É$  élitat  dé- 
^i^neb  s'>uë  le  nom  dr  bombardée.  Os  let  diar- 


«15 


nORlA 


6I( 


geait  la  nuit  {jour  les  tirer  le  matin.  Il  ne  pa- 
rait pas  qn*oa  fit  pli»  d'une  décharge  en 
▼ingt-quatrc  heures.  Les  pierres,  lancées  comme 
nos  bombes,  décrîTaient  une  parabole  :  aussi 
manquaient-elles  très-souvent  le  but ,  mais  lors- 
qu'elles Tatteignaient ,  elles  causaient  un  ravaf;e 
prodigieux.  Pietro  Doria  était  ?enu  à  Brandolo 
pour  assurer  la  défense  do  ce  poste  important. 
Un  coup  de  bombarde  renversa  sur  lui  un  pan 
du  mm  du  couvent,  et  le  tua  avec  son  neveu. 

Aima CA, célèbre  amiral  génois,  né  à  Oneille,  le 
le  30  novembre  1468,  mort  à  Gènes,  le  25  no- 
vembre 1560.  Il  était  fils  d* Andréa  Cœva  et  de 
Maria  Caracosa,  tous  deux  de  la  branche  des 
Doria  princes  d*Oneille.  Comme  Andréa  Cœva 
ne  descendait  pas  de  la  branche  aînée ,  il  ne  pos- 
sédait qu'une  partie  de  la  principauté  d'Oneille, 
avec  quelques  revenus  médiocres;  il  mourut 
jeune  encore,  et  laissa  son  fils  aux  soins  de  Ma- 
ria Caracosa.  Gènes  était  alors  déchirée  par  les 
factions  des  Fregosi  et  des  Adomi  ;  Pexpulsion 
prononcée  en  1339  contre  les  Doria  subsistait 
tocûonrs.  Maria  Caracosa  résolut  de  trouver  un 
protecteur  à  son  fils,  et  jeta  les  yeux  sur  Dôme- 
nico  Doria,  son  parent  de  la  branche  aînée ,  au- 
quel elle  céda  à  bas  prix  ses  propriétés  â  la  cliarge 
de  s'intéresser  à  la  fortune  du  jeune  Andréa.  Do- 
menico  était  alors  capitaine  des  gardes  da  pape 
Innocenta  III;  il  accepta  cette  tutelle,  et  fit  entrer 
son  neveu  dans  sa  compagnie.  Apre^i  la  mort  du 
pontife,  Andréa  passa  au  service  de  Federigo, 
duc  d'Urbin;  mais,  par  les  conseils  de  son  onde, 
il  quitta  ce  prince  pour  entrer  dans  Tarmée  qu'A- 
lonso,  duc  deCalabre,  commandaiten  Italie  pour 
le  roi  d'Aragon,  Femand  l'ancien.  Andréa  Doria 
devint  rapidement  capitaine,  et  Alon»)  Il ,  fils 
et  successeur  de  Femand  l'ancien,  lui  confia  le 
commandement  des  troupes  envoyées  contre 
Ludovic  Sforcc ,  duc  de  Milan.  Andréa  déploya 
dans  cette  expédition  autant  de  valeur  que  d'Iia- 
bfieté;  mais  Charles  VIII ,  roi  de  France,  étant 
entré  en  Italie,  les  Aragonais  ne  tardèrent  pas 
à  être  expulsés  du  royaume  deNdplos.  Alonsoll, 
vaincu,  se  retira  en  Sicile.  De  tousses  ofUciers , 
Andréa  fut  le  seul  qui  l'accompagna  dans  sa  fuite  ; 
mais,  pénétré  de  reconnaissance  pour  tant  de 
dévouement,  le  roi  d'Aragon  ne  voulut  pas  l'en- 
traîner dans  sa  chnte.  «  Doria ,  lui  dit-il ,  quittez- 
moi  ;  pour  récompenser  votre  Uûmi  et  vos  ver- 
tus ,  il  faut  un  roi  plus  heureux  <|ue  moi.  Adii'u, 
mon  malheur  est  au  comble  :  je  |>erds  un  trône, 
et  ne  puis  conserver  on  ami  tel  que  vous.  » 
Andréa  entra  alors  dans  l'ordre  de  Saint-Jean  de 
Jérusalem,  et  fit  le  voyage  de  la  Terre  Samtc, 
d'où  il  revint  eu  1495.  Les  événements  av:u>nt 
changé  de  face.  Alonso  11  était  mort;  son  lils 
Ferdinand  II ,  uni  aux  Espagnols  commandés 
par  l'illustre  Gonsalve  de  Cordone,  avait  recon- 
quis le  ro>aome  de  Naples.  Giovanni  Rovenjo, 
plus  connu  sous  le  nam  de  Jean  de  la  Rovëre , 
n'y  tenait  plus  que  (juclques  places  |H)ur  les 
Français;  cette  foii  encore  Andréa  crut  qu'il 


était  digne  de  lui  de  l'attacher  an  parti  det 

vaincus,  et  se  couvrit  de  gloire  par  la  nanlèn 

dont  il  défendit  Rooca-GidiMma  eOBtre  Geo* 

zalve.  Ce  grand  capitaine  eoaçot  me  ii  haolt 

estime  pour  son  jeune  ad? emirt  qu'il  le  prcw 

d'entrer  an  service  de  l'Espagne ,  lui  prooMttaat 

le  commandement  général  de  sa  cavalerie  ;  ouii 

Andréa  demeura  fidèle  à  la  Fraooe,  et  lonqoi 

Cbaries  VOI  eut  eomplétemeoC  éracaé  rndie ,  li 

entra  avec  Jean  de  la  Révère  au  acrviee  et  La- 

dovic  Sforee.  La  Rovère  mourut  peu  après,  fs 

le  nommant  tuteur  de  ton  llli ,  FrMeeMo-Mn 

Andréa  s'acquitta  de  cette  misiioB  atue  tail  d'f 

nergie  et  de  devoôONut  qu'il  i 

à  son  pupille,  malgré  les  armes  et  lea 

du  pape  Jules  U  et  des  Boigia.  Es  1603  AaÂei 

Doria  se  rendit  à  Génet,  qui  était  aloi»  aaaMiit 

à  Louis  XII,  roi  de  France,  et  demaaéaà  pair 

en  Corse  avec  son  oncle  Domeaioo.  qu'eu  ca- 

voyait  contre  Rinuedo-ddla  Rooca,  chtf  ée% 

Corses  révoltés.  Le  fils  de  ee  dMf  tomba  aooi 

l'épée d'Andréa  D  ai  ééemesta 

les  Corses,  qui  se  K  ^oMiOTrfdkiamr 

capitabe  n'avait  ser\i  que  eei 

il  trouva  enfin  l'occasion  àmmar  ut 

pape  Jules  n ,  le  roi  d'Esp      m  m'         s 

réunis  avaient  triomphé  de*  tHm 

Les  Génois ,  délivréa  de  Foc  ■ 

résolurent  de  rétablir  leur  u 

ce  soin  à  Andréa  Doria.  Il  a' a  i 

et  ne  tarda  pas  â  se  i      ii*^  «t  .  . 

vaisseau  français  som  i  ^h  ■  i 

Lanterne;  maii  il  fut  < 

un  éclat  de  bois.  ]     »        .  ■  i  ■ 

rentrée  dans  ralUanoa  h  « 

eut  le  ooramandemcul      m  ■» 

république,  et  Ait  du      Je  rapi 

dages  des  oortairet  •■■■■aiM;       pn 

il  y  réussH,  ettuaou  flîpriioMiiui 

tables  rais  (  capitaines)  des  pi       m. 

le  fameux  i     olin,  et  rc     I  ■  «  * 

gloire  et  de  ,       I.  ■  ^ 

trouMea  qui  ue  •  h 

forcèrent  encore  «  «cv      ■ 

sieurs  autres  Génois  de  m  i«» 

levé  aux  Corsaires  douie       x^m.  >  r 

meurées  sa  propri      :  n         i  t 

pour\uesd'équi|        n 

lui    pour  chef,    jj         |wvpu«Er    ■  ;  r 

d'entrer  a%ec  ses  fonscs  au  asrvi 

François  1"  aooueilUt  avec  <        b» 

proposition  :  d  nomma  Ai  ^ 

galères  de  France,        m         m 

imposante  flotte,  a 

battit  l'escadre  fanpc 

veace,  débloqua  Ukn       ,  p 

trouva,  à  Paide  de  sea  aemes  pna 

soudoyer  ses  malekita  et  eus 

désastre  de  Pavji*  "ee 

Stefano.  et  reçu        es  « 

valse,  ralliée  par  ji  ■ 

«on  retour,  il  i 


DOatA 
lait  prisomiier  en  EsfMgne  le  roi  de  Fmnœ^ 
le  prépara  aassitôt  à  attaquer  Tamiral  es- 
LanDoi.  CdoHcimenaçaitde  se  porter  aux 
es  extrémités  contre  son  prisonnier.  An- 
iria  continua  d*avancer;  alors  le  roi  pamt 
i  galère,  et  lui  ordonna  de  ne  pas  engager 
bat  inutile,  puisqu'il  a^ait  engagé  sa  parole 
ipagnols.  Andréa  Doria  obéit  avec  peine, 
orna  à  escorter  la  flotte  ennemie.  Fran- 
Tautorisa  à  quitter  son  service,  sous  la 
m  de  le  reprendre  lorsque  la  fortune  aurait 
I  antre  a.<%pect.  Charles-Quint  offrit  ensuite 
»  le  commandement  de  ses  forces  navales  ; 
oria  refusa  généreusement,  et  accepta  les 
lu  pape  Clément  VII,  qui  le  nomma  gé- 
e  ses  galères ,  avec  trente  mille  écus  de 
I.  Deux  ans  après,  François  I*',  devenu 
etrouva  Andréa  fidèle;  et  ce  dernier  prit 
ramiral  des  mers  du  Levant  :  aussitôt  il  mit 
devant  Gênes,  qui  tenait  pour  Tempereur, 
ra  de  toute  la  flotte,  qui  se  trouvait  dans 
et  força  la  ville  à  chasser  la  faction  des 
et  à  reconnaître  Théodore  Trivulce  gou- 
'  ponr   la  France.  Dans  cette  occasion, 
Doria  disait  qu'il  combattait  Gènes  ponr 
néme,  sou  but  étant  de  délivrer  sa  patrie 
ressiondans  laquelle  les  Adomi  la  tenaient 
longtemps.  En  effet,  sa  conduite  durant 
prouva  rafTection  qu'il  portait  à  ses  con- 
I.  Lorsque  la  ville  se  fut  rendue,  il  se  fit 
r  inspecteur  des  vivres,  et  eut  soin  que  let 
os  arrivassent  en  abon'Iance  et  à  bas 
et  soins    lui  payèrent  tous  les  cœurs, 
époque  il  so  maria  avoc  Pietretta  Usode- 
fille    «l'un  <1<s   f»rlnci[»aux    citoyens  d<' 
t  nièce  du  pipe  Innœmt  VIII,  et  reprit 
lea  de  temps  apr»^s,  dans  l'intention  de 
e  descente  en  Sicile  ;  mais  il  n'alla  qu'en 
le,  et  fut  rappelé  f>ar  le  ^énat,  qui  voulait 
a  avis  sur  la  manière 'îont  on  devait  user 
lerté  qu^  FmÇ'V-v  1"  offrait  de  ren'lre 
ois.  Andréa  Doria  revint  'Jans  w  patrie; 
W  tarda  p'i>  à  être  vivement  froiss*^  des 
S  du  roi  fie  Franre  ,  qui ,  mal  or^nseillé, 
lie  le  rernb^JurNf'Ta^nt  des  frai'i  de  l'expé- 
•   Sicile    et    la   rrrrii^»'  d»-^    prisonniers 
les  Impériaux  par  Fji!p''!r»o  l>oria  â  la 
de   Salenie.   Vn  T'tA'n*'  t^mp*^  Franc/iis 
rlifcrSavon^.a'in  d-  rtridr^ri-t/e  ville  la 
iGtees.  An  ]r*^'i\)'*ri'd  s"*n  plai^ilvive- 
ritjloiDdVr'.u'' •-««  *^  ra'-'»ns.  Franco*»' le 
é6dbta  âii   r'.'Ti'-'.r'jd  t:,. 'tt    '^*'U^rni    «l»*s 

le  France  ; '1  d'.i-i;i  f.--r.-  r-har^»'  a  Bar- 
ordre  '^c  ^'  -^t  li'h^  a  (.f-rn'h  et  de  se 
yi^  >\,r-  totjv  les<iaptifs 
.   pre^Mfîu   if  \jt-\u\t%  ^ 
-  >•  n  ^''-  .  \Msr\\{\  U  s- 
f,    \  ,ivt<.    i'\    AM:<iIli0 


•li 


ladrea  t>»n:i 
Faippino    A 

àEriceivv< 

Mai  le  rnar' 
btralo'.  \^' 

Mirir  et    W 

I,  a  ooBcbjt  i 


<V  r>>  d*'OX 
I  »tfi^**^eur, 
w»*i)  p'''.»j>*'»*r« 


forces.  Cette  (lèfectruii   nt  ^«UtHier  i^tpeditiuii 
des  Françala  aur  f^iqUi»,  d  amena  la  ruine  en- 
ti^rê  de  leun  «flUfii  m  Itilb».  Prolltant  dtt  l*i- 
lingneiïientde*  fcroiip«i  Nfiçalsi»  et  de  la  peati 
qui  a¥alt  ûblij^ë  Iciui  \^^  haliilauts  à  ubaiidounor 
liènes,  il   déburqtia  dam  cette  ttUe  (|-j  lep- 
tambro  1  :»28}, sjf  étAUil «ans  oaup fiTir,  btuqua 
Trivulcâ  et  les  Friaçali  âmaUtltadiUi* ,  el  euii' 
rul  enaolte  É*itnparer  de  Sivnno.  U  paix  0và- 
rato  ayanl  été  cofii^liieli!  h  ivût  I671>,  LXu'U  r4* 
ïût»lit  Tordre  àmn  sa  (jalHi%  et  priili>r«nt  le  litre 
de  lilWatcurà  celui  do  muUnâ«  H  orgutiUâ  un 
nouveau  guav§niemf>i)t,  qui  a  é\m  ayiii  long 
temps  que  la  lipubUque  de  Géa«ii.  Ln  làttt  \m 
y\tKà^m%  toftora  du  ^èw€  de  ia  Paix^  unlonna 
qu  il  lui  aenil  érlfsé  une  itatun  et  qu\)n  lui 
adultérait  un  piiJals  au%  lirais  du  irémr  public*  li 
vouULt  II!  ori^r  doue  ;  mail  U  s'y  roDuM,  parée  ipie 
efitte  iii^Mtè  raufûit  oti)]i£ehé  th  wrtir  rèinpi»* 
reur  alnKl  (|u'it  to  lui  jivall  promU*  (^l'fH'tiibiil,  Il 
u'ia  di5  mi  luiile^puÎJKftWCfl  pour  abattu;  Ji^s  Ido^ 
tioni  dm  Ailortïl  el  des  Frt'gi>«î ,  duiit  il  Uî  flis^ 
pariillré  juMju'au  %mtï  ;  et  a'U  rapp^Js  Uié  aoHt» 
tutliVi ,  ce  fut  «eoleiihaat  pmr  hê  Tnetlre  an  aU 
VLAu  ilip»  âulre«  cltàféM.  Andréa  iXtrU  tnvuvi 
prèi  du  pabti()ue  Cliark«' Quint  loiii  h*  aran- 
tagf  «  d 'amour- pfupre  et  d'jntiïrât  quii  imuralt 
ûiribilioniier  ;  <  e  [ttinm  Tatllra  û  »£i  (.«lur^  l« 
cvMiïbu  rl'himfii^urA,  le  f^t  €be«fab«r  d»  J4  loiioti 
d'Or,  V.Î  M  iJiina.i  ij  prlnclpaul4  d«  IleLfî^  il  af- 
îviLÎs  de  lui  accordtif  luiiU  «a  cuciAançe,  p|  lei;r^ 
I^Énéral  de  b  tii^r,  ati^c  une  autùrilé  imîàn  el 
itMiolue.  Andréa  uvait  akir«  m  prupriéU  ûamm 
^tèrr^p  qui  dewémii^  ftt  vertu  d«  kw  tnild ,  Uni 
rîttret«^ÂUei  |iar  l'etApenur  ;  eelui-rj  «a  porta  &i 
nixiibreà  viuflt'deni,  AumI  TamlraliÉfu»!!  noiUt 
à  Cliarlet-Quiitt  le»  plui  grande  ii^nrtcei.  En 
l'iS!!  il  (^It^va  aui  Turca  Ifw  villea  de  Ciirrjn  ni 
l'âlrjtA  Pii  GrAct ,  H  1^  fur^  alnal  I  ^vauucf  fa 
llon^tË  et  VAtâïmïtr.*  La  emyio^te  de  Tunii,  oti 
ClMHeft-Qubit  voulut  ia  tr4>mrer  m  pertcmna 
(l!^:i^),  fut  priiidjiali^iiï»iil  due  a  la  valeur  «i  à 
rhaltilelé  d*Ao4reB*  L'inné  htàifènUf  H  u^cmdê 
riitvAÂÉan  de  ta  ytQtmGs  par  Cltiirln-^ukjl,  prit 
Tt^ulfin,  <l  rava(i^«  liu  dM»  du  ^jUe  du  lioo.  J^ 
tlMiii<^  éntrf^iiÈe  4iet  Kran^t  ayant  ùiweé  ka 
l^iaffluxU  a  une  nfiraiU  ébÊÊÊâfmêM^  Andréa 
tkifta  FïfQrna  iVtupfrrvr  1  Iliroëttiine,  Le  naiMi 
Paul  m,  àémmti  §émâf  iMltia  t«ft  forân  da  la 
dirélteBlé  oeiÉm  Iti  MM^  aivKita  un  arudgica 
fstm  aKr1ei<tiilyit  it  frwM<^  r .  Ua  dtiat 
iMiiiiffi|n«  «ircoi  ■■<  wîn^m  I  ijgiiii, Mettais 
terlj  iplèpa  d'Aadr^  Ctaria.  «  CJiartii  Wll, 

ftHad  («Ml  É  rétart,  H  Ini  dit  de  tiëf  êÊêna  le 
rot.  I  ras(4iia  k  rfiçut  aiae  bunti,  <i  lui  lui  u 
It^fîifr  %  m  UofU,  >r  «1^1  lit»  m  rmMàrtÊki$ 


GiO 


OORIA 


610 


vant  que  Doria  était  un  peu  ému ,  rinterrompit, 
et  lui  dit  de  baiser  la  main  du  roi.  François  1^*^ 
la  lui  présenta  d'une  manière  (gracieuse,  et  iui  de- 
manda à  voir  sa  galère.  Il  aperçut  un  canon  de 
bronze  sur  lequel  étaient  les  armes  de  France , 
et  s'arrêta  à  le  regarder,  n  Ce  canon  est  d'un 
métal  excellent,  »  dit  Doria.  «Je fais  frapper 
à  présent  de  meilleur  métal  qu'autfefois ,  »  ré- 
poôdii  le  roi,  qui  Toulait  faire  entendre  qu'il 
payait  mieux  ceux  qui  le  serraient  que  par  le 
passé.  «  Le  métal  de  l'empereur  a  toujours  été 
bon,  reprit  Doria.  Au  reste,  ma  personne  et  met 
biens  sont  d'abord  à  l'empereur,  ensuite  à  Votre 
Majesté.  »  Le  roi  le  remercia ,  et  se  tournant  vers 
l'empereur,  lui  dit:  «  Prince,  tous  a^ez  fait  en 
Doria  une  bonne  acquisition  ;  ayez  soin  de  la  coa- 
serrer.  »  Cette  eouTersation  légitimerait  le  re- 
proche que  l'on  peut  faire  à  Andréa  Doria,  celui 
d'aToir  souvent  agi  comme  un  chef  de  Condot- 
tieri ,  n'ayant  que  Pargent  pour  mobile  et  ven- 
dant son  épée  au  plus  offrant ,  ce  qui  explique- 
rait le  nombre  de  maîtres  et  d'intérétft  opposés 
qu*il  a  servis.  Brantôme  dit  qu'à  la  suite  de  la 
coDTersation   que  nous  venons  de  rapporter, 
«  Doria  proposa  à  l'empereur  de  lever  l'ancre, 
d'emmener  le  roi  et  de  mettre  ainsi  fm  à  la 
guerre ,  ce  que  l'empereur  refusa  et  détesta.  » 
Le  même  auteur  ajoute  «  qu'il  a  entendu  dire 
que  c'était  une  calomnie,  et  qu'Andréa  Doria  était 
incapable  d'une  pareille  bassesse  ».  Quoi  qu'il  en 
soit,  ce  fut  malgi^  les  conseils  d'Andréa  Doria  que 
Charles-Quint  fit,  en  1541,  la  malheureuse  expé- 
dition d'Alger,  où  il  perdit  une  partie  de  sa  flotte 
et  de  ses  soldats ,  et  Doria  onze  de  ses  galères. 
Déjh  la  gloire  n'avait  pas  mieux  favorisé  le  guer- 
rier génois  à  Prevesa,  en  1539,  où,  s'étant  trouvé 
avec  la  flotte  impériale,  jointe  à  celle  des  Véni- 
tiens et  du  pape,  en  présence  de  l'armée  navale 
turque,  commandée  par  le  célèbre  Barberousse, 
K  de  beaucoup  inférieure  à  la  sienne,  il  évita  le 
rombat,  eous   différents  prétextes,  et   laissa 
f*chapper   une  victoire  assurée.  «  C'était,  dit 
Brantôme,  un  bruit  public  en  ce  temps-là ,  qu*il  y 
avait  un  accord  secret  entre  Barberousse  et  lui , 
par  lequel  ils  étaient  convenus  d'éviter  mutuel- 
lement entre  eux  les  occasions  <lécisives,  afin  de 
prolungor  la  guerre,  qui  les  rendait  nécessaires 
<'t  leur  fournissait  les  moyens  de  s'enrichir.  »  Ce 
qui  M>mbla  confirmer  cet  accommodement,  œ 
fut  la  mise  en  liberté  par  Andréa  Doria  du  fa- 
meux orsaire  Dragut  {voyez  ce  nom),  fait  prison- 
nier p^ir  Giannettino  Doria,  autre  neveu  d'Andret. 
Charles-Quint  récompensa  néanmoins  les  aer- 
vices  de  son  amiral  par  l'investiture  du  marqui- 
sat de  Tursi  (royaume  de  Naples),  nour  lui  et 
set  hérihers,  et  par  la  dignité  de  grand-chancelier 
dece  royaume.  Andréa  Doria  jouissait  tranquille- 
ment à  Gènes  des  biens  que  ses  exploîU  lui 
avaient  acquis,  lorsqu'en  15-i7  une  ciuispiration 
ourdie  par  les  Fieschi  {voyez  ce  nom)  faillit  lui 
faire  perdre  la  vie  et  rejeta  sa  {latrie  dans  les 
liorreurs  de  la  guerre  civil*».    Andréa    Doria 


échappa  au  fer  des  contpiralairt;  mab  wm 
nereu  Giannettino  (  noyés  œ  non  )  tomba 
sous  leurs  coupt,  en  même  temps  qas  Gii>> 
Tanni-Luigi  Fietchi  tn  noyait,  an  moneat  4t 
réussir.  La  doolenr  de  la  mort  da 
tino  poussa  Andréa  à  dea  actea  da 
dont  on  regrette  da  Toîr  touillée  sa  y 
A  peine  la  coqjuntioa  dei  Fieschi  fliH  dis 
étemte  qoe  Giulio  Cibo,  bean-frèra  de  fianfl 
tino  Doria,  et  frère  de  Leonora  Cibo,  veuve 
deGioTanni-Lulgi  Fieschi,  en  fonna  one  MBTHk 
ayec  let  débrit  de  la  faction  faiacne  et  VmpÊi 
fourni  par  la  Franee.  Celle  conjontion  UL  de 
coaverte  :  Cibo  eut  la  tête  trandiée  etaes  eMo- 
plioes  forent  bannis.  La  haine  d'Andréa  Doria 
pour  let  Fieschi  ne  Momit  nins  de  boraes.  Ea 
1555,  le  mai  as*     al  «Mitre 

de   Porto-Eit      ,   y    m    p  r   < 

Fieschi,  frère  ue  GIoti 

il  le  liTra  à  Andréa,  qw  k       »«  m, 

et  jeter  à  la  mer.  Andréa  moonkft  BMi         *èt 
postérité.  On  ne  tnwTa  pas  nos  i        i 
à  cause  de  sa  magnificence  et'de  : 
dans  les  aflaires  domestiqnM,  ka  ^^ 

qu'on  STsit  tupposé.  Pend      n       -«-»^       ■ 
r6le  antii  Important        ki  »  *a 

d'hommes  ont'  épron%e  u       m  a  i 

longue  Tie  nne  on      r      |  ■! 


M«i»iia  p 
endit  crier  i 
AndmDnrwi 

!«Aj 


«jhII 

>  piété  c; 
ideUYfe 
ote 

lei 


fut  virement  regr 
où  il  expira  on 
quartiers  de  Gè 
république  n'a  I 
Richer,  arait  U 
la  physionomie  < 
ménwireti  henn 
lisait.  Il  était  d 
tous  let}       t 
deux  repM,      ne 
aimait  beauM 
faisaient  janfa» 
d'Audrea  Doria  a 
d'auteurs ,  parmi 

LoreoM  CapcUool,  rtU 
IMS  «t  tut.lo-«*.afcc| 
ironio.  Dé  ram  H  cmÊU 
cifU;  ûeaéft,  lat»  !••«•;  iraC 
Arnollol,  MM  te  tttK  a«  I IMI^  J 
Dona,'  amtwt,  UN,  !•-«•.  «  t 
ne  Cutii  Ânéwmt  DorUt  »•  U] 

CrUlo  CattMwe,  Bl99t9  Stueie»      

1711,  tat«.  -  AbUbI»  Hm        ^  à 

Ândrta  ÙMri^  Pâme,  ntt, *.  « 

dr  André  noriméÊmUÊrêmêmwÊt 
P»K  rm.  la- il. 

Airroioo  li 
vice  de  Cl 

leurt  cap<%«>K9.  us» 
s*est  passé  de  ton 
publiée  BOUS  le  litn  ub  .i 
Doria^  deUê  cou  di         m 
occorse  ai  monda  dèi 
Carlo  V;  Gênes,  1S7I,        r 

GcROKuo,  éonta  d* 
vn  mars  l&àt.  il  ici 
•jiT^wh  services  ^  sa  pi 


«.I» 


Wl  DORIA  « 

i  Bame  pièt  da  ptpe  Jules  U.  Il  fat  Dommé  l'un 
àm  éanmàtajetu  qui  devaieot  rétablir  l'iocieiuio 
bnue  de  pmfemenmi  démoeratique;  maU 
lyMt  perdu  m  fiemnie ,  il  résigna  set  charges  tt 
wnfcnesi  Fétat  ecdésiastiqae.  Andréa  Doriu 
ie  ÉtMMunersoeeesaTement  éTèqne  delfebéo 
RofiHlo,  de  !foli,de  Jaca  et  d'Hoesca,  cardioaî 
lu  tttre  de  SaiBl-Thonas  tu  Parione^  puis  dr 

'  î  iJi  #>ior<iCK  en  1S6S.  Gerooimo  té- 

ik  jladica  Doria  ta  recouaissanee  ca  dl 

(,etswtiNit  ca  1&47,  lorsdt  b 

I  de  Fieadi,  où  le  cardinal  ne  craigiit 
pm  #C3ipoaer  ses  joun  pour  la  défense  de  seii 
t  atcbet  éqne  de  Tam- 


,  né  à  Gènes,  le  31 

lent.  I»  4  décembre  1733.  n  étiH  p» 

et  emèvassarélaC  ccdésiMiivK.  ■ 

facBd«e  deramret  ranlft 

■t'^séye  y  ovaire  (générai  apaals^ 

,et,le4a ntn  tTB^na— é 

»  annes  dsas  ia  fBle  #Af»ni 

dit  b  KBABBcme  IM  de  resaflMtaB  dÉ 

taAiÉiB  AiC'AHitemotiiMl  a«  mméê 

xniM  aHnp»4HHlle»  en»- 
Aff  ftrnmanmtùt,  fUùt ,  Us  «ttHipanel 
^  4r  In  aHnitK  -^  ««e  la  Atiniipii^ 

i#^   à  Manies .  -m  ruT  *,    ovirt 
In  n^nii»  -^W    »n    "V.    .1  'm  /w  f^i  *|- 
jf9  uns   iM-!arT^   fr  a  iniinMiitaM  .f«» 
TO'l    -rnr-dt    f^.fiiv^    %  Ammtrr  m 
tner  i  «fait  uru-at  ,tnt:a»ttr   'Vu;» 
)    l^ra    iHUM>nr;     mi    im  '|#^ 
f^  1liiir>4««miJ^.   (ATyMffiABi!:.  HSr. , 

tic:    n!ifr-<^  m.i   *-i,tr.iiti    tuillni 
r     r^rr»    ♦a    T,^rs*rTwa^ut    khvM^ 


UOillP.E  0it 

k  tliiiii««lu  y^ri/'irul  rrAii^uU  h\\\^m{  \ 

Vm\\\\i  K^jtUWk  l*«rl«  ptnir  tiiilifir  ' 
ifiiittii  lie  Qitii  aMrt j  mak  II  m»  i 
«II.  1^1  FnjiiiÉi  mliérwl  diiii  Iwmh  .    t  im 
ciirtlijul  y   rutirrUé,  M  nM4«  UnHtr  lf«fVlrd 
fea  «|tf6i,  Il  M  ratln  dans  m  tuiim*,  ^  léâ 
rxi.  Il  parut  aniaU#  an  «sndffffl  A^  "^mim^ 
rentfi  à  llofiw  lofi  ûtk  rétalâMiUiMil  ifi^  fMi 
«oiMitiMl  fnpilf  ft  fui  itfirm hé  iaiinfiniiif  4# 
taconr  pnaÔÛcalf, 

rA«r4ici .  Ml  j;77,  lanfl  a  ||fcM«,  |#  %%  mmm 

■mn:  4i^^ws  Mttfpimip^  as  f^lnfVBM#*  P  i#  lil  'fs^ 
YiJiêr  de  lldte ,  tt  «ntffi  ém*  J«  «MniNr  tal» 
çai«f  «n  I7»7.  aM^  ^Qsnp  4«  ^Im  la  fÀMansg 

pVw  pe  M(  W0^^  ii^Pi  la  papÉHfe|Mi«  H  'MHM 
enfti»«Ai^ipntiirlMWiaM4yf,ii 

^HttttB^fWt^K  W^  BMipMi'iP  ppn40^^  Aa'r||É#^ 

HSBiPiwfla  j^ajpp^jB»^aBaws^w^Miwni^w  BVBe 
la  ^famai^A  A^  iiB^^tfMAi    im  ^ihm  iUhiÉS 


«nu  'lenifH,  ii«iit«f«»t«»  ^/tmpfwnrff%»  ^ 


•23  DORIEE 

U  repartit  sur  la  réponse  de  l'orade,  qui  lui  con- 
seilla d'aller  fonder  une  colonie  «rHéradée  à 
£ryx  en  Sicile,  ville  dont  le  territoire  appar- 
tenait à  Hercule.  Dans  la  traversée,  il  rencontra 
sur  les  côtes  d'Italie  les  Crotoniatcs  se  prépa- 
rant à  combattre  les  Sybarites,  et  pnt  part  à 
leur  expédition  en  510.  U  obtint  après  la  victoire 
une  portion  du  terrain  conquis ,  et  y  éleva  un 
temple  de  Minerve.  Il  continua  ensuite  son 
voyage  pour  Éryx,  et  fonda  une  colonie  ;  mais 
quel(|ue  temps  après  lui  et  tous  ses  Spartiates, 
excepté  Euryléon ,  périrent ,  dans  une  bataille 
contre  les  K^esiéens  et,  h  ce  ({u'il  semble,  aussi 
contre  les  Carthaginois.  Il  laissa  un  (ils  nommé 
turjanax,  qui  acrom|)a;9ia  Pausanias  dans  sa 
campagne  Ci>ntre  Mardoiiius.  On  ignore  |)ourqnoi 
ce  tils  ne  monta  pas  sur  le  trône  à  la  mort  de 
Cléomène.  O.  MiJller  pense  qu*un  Héradide  qui 
abandonnait  son  pays  \yo\\T  aller  s'établir  à  Té- 
trsncer  était  déchu  de  ses  <lroit&  au  trône. 

Hérodote.  V,  kt-ea  ;  IX,  lO.  &3,  M.  —  modorr,  IV,  ts. . 
PnnMntas,lll,l«.  — Plutarquc.  ^yii,  -UiïHer,Diâ  Dor., 
X.  7. 

*  DORIÉR,  athlète  rhodien ,  fils  de  Diagoras, 
vivait  vers  430  avant  J.-C.  Il  api^irtenait  à  une 
brandie  de  la  famille  des  I1éracli<les ,  aux  Era- 
tides  de  Jal}se,  dans  Plie  de  Rhodes.  Il  fut 
vainqueur  an  pancrace  dans  trois  olympiades 
successives ,  la  87',  la  88*  et  la  89*  (432,  428 
et  424,  avant  J.-C.  ).  Il  remjwrta  sept  victoires 
aux  jeux  ^èméens  et  huit  aux  jeux  Isthmiques. 
Proscrit  comme  aristocrate ,  ainsi  que  toute  sa 
famille,  par  les  Athéniens,  il  se  réfugia  à  Thu- 
rium  et  ensuite  à  Syracuse.  Il  alla  avec  trente 
galères  au  secours  des  Spartiates,  et  les  rejoi- 
gnit àCnide  dans  l'hiver  de  4 12.  Un  des  résul- 
tats de  cette  expédition  fut  d'amener  à  Rho- 
des une  révolution  qui  y  établit  la  famille  de 
Diagoras,  en  411.  Doriée  continua  de  tenir  la 
mer,  et  figura  dans  plusieurs  incidents  de  la 
guerre.  A  la  tin  de  407,  il  tomba  entre  les  mains 
des  Athéniens.  Le  peuple,  plein  d'a<liniration 
|)0ur  sa  vigueur  d'nthlete  et  pour  la  beauté  de 
ses  fonncs ,  ne  le  fit  point  périr,  et  se  contenta 
d'exiger  de  lui  une  rançon.  Pausanias  prétend  , 
sur  l'autorité  d'Androtion ,  que  lorsque  Rhodes 
se  joignit  à  la  ligue  athénienne  fonnée  par  Co- 
non,  Doriée  fut  pris  par  les  Spartiates  et  mis  k 
mort. 

Tharvdtdr ,  Ht;  8 ;  Vlll,  SS,  U,  RV.  —  nindore  ie  SI- 
rUe.  XIII.  S8,  U.  —  Xénoption,  UeUen ,  tl,  S.  —  pjosa- 
■lai,  V.  T. 

* DORir.iiBLLO  (François),  littérelenr  ita- 
lien, né  à  Padoue,  en  1731,  mort  en  1815.  Après 
avoir  fait  ses  études  au  séminaire  de  cette  ville, 
il  y  fut  nommé  professeur  de  belles-lettres.  Il  en- 
seigna également  à  Ceneda  et  à  Bassano  ;  mais 
il  résigna  l>ientôt  son  emploi  pour  vivre  dans  la 
retraite,  entièrement  livré  aux  travaux  littérai- 
res. Dorighello  a  laissé  un  bon  ouvrage,  intitulé  : 
Qitinhis  Iforafius  Flaccus  a  Francisco  iJori- 
fhelio,  Paiavino,  tllusfrah/s:  Padoue,  1774, 
.1  vrt|.  m  R".  On  y  trouvère  i]ne  h'«  p|ii«  habiles 


—  DORIGNY  tt4 

commentatears  oat  écrit  denteti  mt  le  ptdi 
latin.  L'auteur  y  a  joint  des  KnarqMt  trtsjaJi 
denses  sur  les  pensées  H  sur  le  stjle  âlàanot. 

Tipaldo.  êt09ra$m  étfU  ItmlimM  éllwirl  -  f  Ir^ifi 

cfi  Hf,  IT74. 

DORIG9I  (UP.  /fan),  biographe fiMcsb, 
vivait  en  171G.  Il  appartenait  à  la  Cèmpif^  ée 
Jésus.  On  a  de  lui:  la  Vée  du  réttruiépèn 
CanisiuSf  de  ta  Compagnie  de  Jétms  ;  Pun, 
1707,  in-i2;  —  la  Vte  au  père  Amit^mt  Fom- 
vin,  etc.;  Paris,  1712;  —  VHUieirede  U  Ta 
de  saint  Hemy,  archevêque  de  Retmâ^  mpSin 
des  Français^  et  des  (l\jifirentes  transtmtfu 
de  son  corps,  etc.;  Châlons,  17U.  iB*t3.L'aB- 
tenr  déclare  «  fuir  la  critique  et  n'écrire  ^ 
ceux  qu*une  pieuse  crédulité  met  ( 
de  profiter  de  son  travail  »  ;  il  n*a  pas  en  éevài 
s'inquiéter  de  justifier  les  fails  attriteés  i  toa 
saint,  l'opinion  oommone  loi  a  sali;  ~  lir 
d^ Edmond  Auger,  confesseur  et 
de  Hf-nri  lll,  roi  de  France  etée 
où  Von  voit  Chistotre  de  FéiMiteemeet  im 
Jésuites  en  France^  depuis  te  régme  de  1 
ri  II  jusqu'à  celui  de  Henri  le  GrmmÊ;l,yee, 
1716,  in-12.  Le  père  Anger  (bt  le  | 
teur  du  collège  de  Lyoo;  on 
Vie  beaucoup  de  choses  ooooenuit  L^ea. 

Ulony,  Btbtiotkéquê  kUimlem^  éêtm  /»aM«.I.S" 
Misnitioi  -Jowrmmi en Sm9mmtÊeÊrm,9.mim 

I7it.p.  rs;  de  ITl^  ^  Mt.  d  S«  niê.  p»  Hk-  iMVd 
et  Uiraad,  Btbiiotà^mê  ioerêê. 

DORiGXT  (  Mickei  ),  peiaire  d       mh 
çais,né  àSaiot-Quenlin.eo  1617,  k 

1663.  Il  était  é;ève  et  inemàn  «u         ■  ^ 
dont  il  suivit  de  fort  n 
à  l'eau-forte  la  pins  i         c  nm^mm  <       m^ 
de  son  beau-père,  et  »«"-  %  la  «. 

radèredeleuraolear.  i 

de  l'Académie  de  PeiniBra.  >^  a 
tableaux  estimés»  exécaléa  p 
Vincennes  et  PhOtel  de  HoUm       m . 


sesnomo 

rmlwn  des  èÊages^  d*apvèa 
Vouet,  faites  en  maaière  de 
pelle  de  riiôtd  Segaier  ;  —  Téaas  «  -■ 
d'après  le  mène  ;  —  Vèmms  «f  fj 
chant  des  plumée  aux  aàle»  âe  k 
—  Mercure  et  les  G         ,  U.  :^  £  j 
d^Europe,  id. ;  —  i«u  o  •       a 

Didon,  id.;  et  ploaieurs  • 
compositiott,  toit  d*aprè»  j 
autres  maîtres.  Oa  eoaa       «• 
ricature  appelée  La         u^r       k 
Mansard  a)ant  p  i 

lesartSyDorigay  M  bh 

conduisant  à  NuatCwi 
saint  Jean  qui  porte  aa  | 


I 


de  Là  f'te  dtê  i*i 

aoai«xY  (  loais),  p 
çai>,  lîUde  Michri^aéà 
V(  r.tne,  en  174?.  U  élMl  dt 
iK*  i.i|iilps  progrèi 


DORIGNY 
K>rtgny  concourut  pour  le  grand  prix  de 
»  ;  mais  D*ayant  obtenu  qu'une  médaille, 
I  la  France,  et  se  rendit  en  Italie.  Il  li» 
r  à  tour  Rome,  FoHgno,  Vérone  et  Ve- 
I  il  se  maria  avec  la  lille  d'un  orfèvre; 

il  se  lit  accueillir  par  son  talent.  En 
revint  en  France,  et  se  présenta  à  TAca- 
mais  ayant  échoué  par  les  intrigues  de 
J,  il  s'expatria  de  nouveau.  Le  prince 
l'appela  à  Vienno,  en  171 1,  et  lui  lit  exé- 
'imporiants  travaux.  Dorigny  séjourna 
quelque  temps  à  Prague,  puis  retourna 
*,  où  il  se  fixa.  Ce  peintre  avait  l'exéco- 
lle  et  propre  aux  grandes  compositions  : 
res  sont  correctes ,  mais  leur  caractère 

souvent  de  grâce  et  d'élévation.  Ses  ta- 
es  plus  estimés  sont  :  La  Sainte  Vierge, 
inaltre-autel  des  Feuillants  de  Foligno  ; 
f  Bernard  ^  pour  la  même  communauté  ; 
rtout  les  Siints  peints  à  fresque  dans  la 
de  la  calhédrale  de  Trente.  On  a  de  Do- 
aacoupd*estam|)esà  i'eau-forte,  entre  au- 
suite  de  trente-<leux  pièces,  y  compris  le 
te  pour  une  édition  italienne  des  Pen- 
étiennes  du  P.  Bouhours;  —  cinq  em- 
tirés  <\es  poc'sies  d'Horace  ;  —  la  Des- 
*s  Sarrasins  au  port  (VOstie,  d'après 
,  etc. 

Dictionnaire  det  Graveurs.  —  Le  fiai.   DM. 
f  Ut  France 

B^T  (Aico/rz-O,  peintre  et  graveur 
,  second  tiK  de  Michel  et  frère  de  Louis, 
Is,  en  1657,  mort  dans  la  même  ville,  en 
exerça  d'aborri  la  firofession  d'avocat; 
I  quitta  pour  sp  II.  ht  a  IVtiide  des  arts, 
rna  vin;;t  huit  an-i  en  Italie.  Kn  1711  il 
lé  à  Lonlres,  pour  y  graver  lesc«irtons 
lel,  con-ierves  a  ifainpton-Court.  Le  roi 
îrre,  Georues  l'^ ,  le  < oinMa  de  biens  i 
Jl chevalier;  Dori^ny  revint  en  France  ' 

et  fut  rern  en  1"?,.  ni<'jnl»rede  l'Aca-  ! 
j  Peinture.  II  a  fait    pru  de  choses  en  i 
;   mais    il   excellait    dans    la    pravure, 
lé  un    ijran  I  nombre  d'exeellmtes  es- 
oà  l'on  a«îrnire   le  hm    ^oilt  du    des- 
i  manière   savante   et    f»ittore>«|ue   de 
NI.  On  a  <le  lui  •    /ji  Trausjiguration^ 
taphael;  —  La  fJrscrnfr  (iecroix^dà- 
iele  de  Volt*  rra  (  Rirrjarelli)  :  c'est  la  | 
i  gravure  ipie  l'on  ait  d'après   le  ta- 

ce  maître;  —  Sahif  Pierre  guéris- 
ioiieujc  à  lu  p<n  (r  du  few/t/r^  d  aprc^ 
;  —  i>  Marfijye  de  snnif  Selmstien^ 
«Dom'niifuin.  —  />/  Mort  de  sntnfc 
le,  d'après  Le  (;u(T(liin;—  Snvit 
Marchant  xin-  /rs  eaii.r,  «I  après  I^n- 
-  Une  Adora fi'in  des  rf>is,  d'afjres 
nratte;  —  f.n  Cnopoie  de  Idjli.se  de 
gnès  de  In  pmzzin  ynrrtnty  en  huit 
pièces,  dapre^  (  iro  Kerri;  —  La 
t  CEnJanf  Je^ws  sur  nn  picM.-stal,  A 
id  «ont  Sainf  l.thotrr  cf   Sanii  Char- 


-  DORIMON  aas 

tes  Bammée,  d'après  Umberii;  ~  SMiil 
Bernard  reçu  dans  terdrt  de  CUeaum  par 
saint  Etienne,  troiftiène  abbé  de  €et  mdre, 
d'après  Joseph  Pamari  ;  et  plusieart  antres  so<> 
jets,  d'après  Aniiibal  Carracfae ,  Le  Guide ,  Laa- 
franc,  Le  Bernin^  Carlo  Cignani,  Loids  Dori- 
gny, etc. 
BMan.  Dtetimmairê  ééi  Grnnut* 
Donic^Y,  Vo^.  iym^nx  {  lîK 

'  IH1  m  Ll.rS  {  io^l»*;  )    nu  lifiHi 4|.tU    (  M  - 

,   piiù>.ti*  ),  poète  irajjiiïtie  atUéiili?ii,  vitaii  ésiï^  »t 
I  cinquième  siècle  avjifit  J,-C.  Il  h'êmI  cûnnu  qtitf 
pîir  lej*  railleries  d'Ari^triplune* 

i    —  MlmL  in  Jrut&ph.  Hmn.^  V^  it», 

I      *  00  m  il  A  Q  r  K  0  u  i^u  n  V  M  A  ^  r  K  (  4of  i^^o^ 
j  ou  àf^^]xfix^i^ ) t  général  (çrec,  liJ^  d e  N ie4>*il m\ i\  m 
k  Tneliontum,  en  Étolie,  vivait  dunfi  W  \xmû^n\%i 
RÎècïe  avant  J.*C.  Il  fut  envoyé eo  %^v  k  PliiRiiïée 
^r  la  fniuUère  des  MeA^n/eos,  allîi»  di«  TlttoJie. 
iiorîmaquedéctard  qu'il  venait  défendre  Pli^gnliit 
;  conli^î  les  bipartie  (€8  ;  mais  ce  n'était  qo'im  prrtt?\|p 
I   pour  *e  mêler  aux  âlïarreK  du  PéJûp^mnèise  fl  ptjur 
'  allumer  une  gtnîrrt  p^uerale.  Se»  truupes  [lillè- 
I   rejit  le  ierrilolrc  dea  .^le^^nitmi^,  qui  r»ruteatèrent 
en  vain  Lxwitre  un  pareil  pro^éilé.  Dorimaque,  i{iii 
,  Jie  pouvait  rien  répundr^  à  Jeu  fi  justes  rt^cla- 
mations,  Hl  tantauprèâ  deScûjiaâ,  i^uiivemeurde 
rËtaliOf  que  £eJui-cit  sans  u^nte  i:ouaulter  l'as* 
spmiilée  ^énrrale,  curiimen^n  ks  Uusttïitè*  noa- 
i   âiOiitement  contre  le«  Me.ss^.^tiif  nt^t  tnû^  auâ<vi  coti- 
I  tre  leA  ÉpirvUii*,  1^4*  Ach^eni,  les  Acarnaniens  ci 
\m  MacMonien^.  L'anné^j  stuirante,  vn  720,  U^n* 
maqive  envabit  le  Péloponnèse  avp4:  Scnpa^,  et  délit 
Aral  us  à  Caph^ea,   Il  pril    |Jaf  t  m\  oik' ration  ■» 
milJlaJreA  pir  lesquelles  \it&  Bulieut^  h*  joi^iiirtïJt 
à  Scerdiiakla*  d'itlyrfe,  à  la  prise  et  à  rioctndie 
de  Cynèthe  en  Arcadie  et  à  la  maliicureuse  ex- 
I   pédition  contre  Aigira  en  219.  Dans  l'automne  de 
'   la  même  année,  ayant  été  élu  général  par  les 
I^:toIiens,  il  ravagea  TÉpire  et  détruisit  le  temple 
de  Dodone.  En  218  il  envahit  la  Thessalie,  dans 
l'espoir  de  forcer  Philippe  à  lever  le  siège  de 
Palus,  dans  l'Ile  de  Céphallénie.  Le  roi  de  Ma- 
réiloine  fut   en  effet  forcé  par  la  trahison   de 
Leontius  d'abandonner  le  siège  de  Palus  ;  mais 
il  profita  de  l'absence  de  Dorimaque  pour  envahir 
rÉtolie  et  pour  piller  iusque  sous  les  murs  de 
Thermum,  capitile  du  pays.    Dorimaque  prit 
une  |)art  active  au  traité  d'alliance  avec  les  Ro- 
mains contre  Philippe  en  211,  à  la  nouvelle  lé- 
pi  f^lalion  adoptée  par  les  Étoliens  en  204,  et  à 
l'ambassade  envoyée  en  Egypte  en  196  pour  con- 
clure la  paix  avec  Ptolémée  V  Épipbaoe. 

Pnlybc,  IV,  s  IS,  1«1»,  87 -M.  «7.  77;  V,  I,»,  i-t.  11,  17; 
1\.  it;  XIII .  1;  XMII,  37;  XX.  I;  Fragm.  Aùf .,  M.  -. 
Titr-Uve.  XXV|,  ».  -  BrandtUier,  Ceêch,  éêa  AêM. 
Jjindet.  p.  m. 

noRiMox  (....),  auteur  et  acteur  français,  ri- 
vait en  1692.  11  était  comédien  dans  une  troupe 
formée  sous  la  protection  de  mademoiselle  de 
M()nt|>ensier,  fille  de  Gaston,  duc  d*Orléaiu, 
♦-t  que  par  celte  raison  oo  appeUit  la  trmipe 


627 


DORIMON  —  DORIOLE 


CM 


de  MademoiseUf.  Cette  troupe,  établie  rue  de« 
Quatre- Vent^,  ne  siib&ista  que  peu  de  temps. 
Dorimon ,  ïnea  que  peu  connu  aujourd'hui ,  ne 
manquait  cependant  ni  de  verve  ni  d'esprit;  il 
fit  représenter  plusieurs  pièces,  dont  voici  les 
titres  :  Lé  Festin  de  Pierre^  ou  le  Fils  crifiii- 
net ,  tragi-comédie  en  cinq  actes  et  en  vers,  dédiée 
au  duc  de  Roquelaure;  Paris,  1659,  in-12.  Cette 
pièce,  qui  n'est  qu'un  plagiat  complet  de  celle  de 
Yilliers,  avait  été  représentée  avec  succès  à  Lyon 
en  1658 ,  elle  fut  réimprimée  sous  le  nom  de  Mo- 
lière ;  Amsterdam,  1679  ;  —  L Amant  de  sa 
Femme,  comédie  en  un  acte  et  en  vers;  Paris, 
1C61,  in-12.  L'intrigue  de  cette  pièce  est  simple, 
mais  spirituelle  et  bien  conduite.  De  La  Font  s'est 
servi  du  même  sujet  poor  composer  son  acte  de 
La  Femme,  dans  le  ballet  des  Féte^  de  Thalie,  re- 
présentéen  17 1 4;  et  Boissy,  dans  La  Rivaled^elle- 
même,  jouée  en  1721,  n'a  fait,  à  peu  de  chose 
près,  que  mettre  en  prose  les  vers  de  Dorimon  ; 
—  V Inconstance  punie  ;  Paris,  1661  :  cette  co- 
médie est  sans  art  et  sans  intérêt,  mais  quelques 
scènes  sont  spirituellement  écrites  i-^V  École  des 
Cocus,  ou  la  précaution  inutile;  ibid.;  —  La 
Femme  industrieuse  ;  ibid.  Cette  comédie  est  ti- 
rée d'une  nouvelle  de  Boccace  et  d'une  pièce  espa- 
gnole:: La  Discreta  inamorada,  de  don  Lopez 
de  Véga  ;  elle  est  écrite  dans  le  style  du  l>as  co- 
mique, mais  elle  est  passable.  Suivant  Parfaict, 
«  on  pourrait  dire  que  Molière  a  emprunté  quel- 
que chose  de  cette  pièce  dans  son  École  des 
Maris  y»;—  La  Comédie  des  Comédiens  ;  ibid.  : 
l'auteur,  dans  cet  ouvrage,  peint  les  rocnirs  du 
théâtre  de  son  temps;  —  Les  Amours  de  Tra- 
polin;  ibid.  ;  —  La  Rosélie,ou  Dom  Guillot, 
comédie  en  cinq  actes  et  en  vers  ;  Paris,  1661, 
in-12.  Cette  comédie  paraît  n'être  qu'une  contre- 
façon de  La  Dame  d'intrigue,  ou  le  riche  vi- 
lain, de  Chapuzeau;  —  V Avare  dupé,  ou 
Vhomme  de  paille,  comédie  en  trois  actes  et  en 
vers;  Paris,  I663,in-12;—  Le  Médecin  dérobé, 
comédie  en  trois  actes  et  en  vers  ;  Paris,  t692,in- 1 2. 
Dorimon  avait  épousé  une  comédienne  de  la 
même  troupe;  elle  se  mêlait  aussi  de  faire  du 
ïw\  esprit  :  on  peut  juger  de  son  goût  et  de  son 
talent  par  les  vers  qu'elle  lui  adressa  à  Tooca- 
•ioo  de  sa  pièce  du  Fils  criminel  ; 

Encore  qae  Je  sois  U  remme. 
Et  que  to  me  doives  U  fol. 
Je  ne  te  tfoooe  point  ëe  Mâme 
D'avoir  fait  cet  eofaot  un»  moL 
Toutes  fois,  ne  me  crois  pas  buse  ; 
ie  connato  le  sacre  vallon, 
fit  tf  tn  vas  trop  voir  ta  muse, 
J 'bal  caresser  Apollon. 

A.  Jaoix. 

itteherchét  sur  tct  Tkéâtrtt  é»  France.  —  Lorrt. 
Mms0  hutorigue.  Janvier  IMI.  —  Bibiiothiqme  rf« 
Tkêâtré- français.  —  RIccolwnl,  ObservaUoHS  êur  la 
Cpmêéit,  II,  !17. 

DORIKG.  Voy.  DOERING. 

DORiOLB  ou  DORiOLLB(l)  (  Pierre),  sire  de 
Loire  (Aunis),  homme  d'État  français,  né  à  La 


Rochelle,  eo  1407,  mort  le  14  irptfltfi  I4tt. 
U  étudia  particulièrement  le  drott»  «k  M  »(• 
licencié  eo  cette  fiM»llé  en  1430.  Km  14&i  BM 
éla  maire  de  La  RodwUet 
son  père,  Jeen,  avait  été  élevé  à 
ses.  Pierre  Doriole  nmpliiaal 
charge  en  1456,  lorsque,  député  à  Ift  mmét 
Chaito  VU  pour  y  rcpréteater  lee  iiMrfli  ée 
sa  province,  ee  monarque  loi  cooio  PemploiéeM- 
sofier  do  rojaome.  A  l'avf ocmeot  de  Looii  H 
eo  1461,  Doriole  cooiervo  eee  taeUme;  wêês 
eo  1464  il  embrassa  le  perli  des  Êé^mntm- 
maot  la  Ugoe  dite  do  Bien  puèiàc  Anm  à 
Moolios,  par  Jeao  U,  dit  le  AoMydaedeBamtaL 
et  remis  entre  lee  meioe  de  Looie  S,  b  ni 
de  Fraoce  cmt  otile  cette  foie  de  noin  k 
bieo  pour  le  mil,  et  rétablit  Doririi  ém  u 
charge.  En  1468  Doriole 
au  roi  poor  obtenir  la 
ducdoo  des  épioerfietca  Fnnee  pir 
gers;  sa  requête  demeura  ~ 

ensuite,  avec  phude  jweèe,  à 
booda^,  et  sévit  avee  oMi 
la  easte  dlndividaa 
Bohémiens.  Eo  1469  II 
procès  de  800  oollè0Be  le  coidtel  IaMm:! 
rn  riitlii  bililinniriiiiif  I  '■lodii  sidiMUt  iw^Tl 
maria  Doriole  avec  Chariotte  de  ■v,^moéi 
Gulllannic  de  Tail^  fMnl  dai  boniL  Im  M 
juin  1473  Doriole  M  ifipeié  à  U  ë^Êê  * 
cbaooelier  de  France  -  Itft  ifpalil^Hii»iM* 
charge  fur^t  élevt»  m  lô  Ihieof  à 


(t;  n  i'Acm  a 


I  ë'AorloI  ri  athloic. 


livres.  Aucun  ininiatre  o%f^  iM  _ 
rétriboé  aussi  larga&»l.  Il  fit  viai'fM  iMriil 
malgré  ses  icmcliûQa ,  Ad  MfÉifé  «BMii^ 

1473  il  fat  envofé  ^ièêimém  di  M^pi 

François  U,  poor  k  décUér  fc  mm  «Itttt^i 

Louis  XI  et  Je  duc  de  Bootp;p&,  %m  HtaiV^ 

née  Dodole  prit  ime  fart  mitm  n  kM  A 

Senlis.  En  1474  il  olfocie  «mltiri 

et  réossit  à  détidier  le 

alliances  tngtaiaect 

Louis  XI  traïtatt  aveeioa 

santsao  tasrftaé^mm 

comme  chef  de  la  joitii 

une  loorde  et  péaiUe 

les  coors  des  peln^ 

d^Aleoçoo  (avril  U74Me 

Pol  (19  déoemin  I47àk  ^  ti 

(1477).  U  soi  Grin 

avec  les  ianoeadila 

on  inslaot:«i«àri 

oétable,âtM]tielQ 

torture  inulik  i  A 

suivaotei  ;  -  SI 

qoe  leoQuélaUeolldl^MAiiSmi^i^ 
comte  d^  Dvnmaitio.irjBlilHi^iciV^ 
pas  lait  nMMirir  iioi  1o  ÈÊm^Êt^^ 
savoir  la  vârilé  do  li^;  mmm^^i^^^^ 
pUire  H  âoo  dit  nottro,  i  «■*•  ^  ^ 
lemeot  oonail  fc 


» 


DORIOLË 


0  de  trooTer  fiiçoo  de  le  faire  échapper.  ^ 
iflUre  n*alla  pa»  plus  loin  :  il  est  vrai  que 
iriole,  au  inoroeut  de  l'exécutioii,  remarquant 
le  le  connétable  portait  à  son  cou  une  pierre 
potée  garantir  de  la  peste  et  du  poison,  s'en 
iH  emparé  :  en  sujet  dévoué  et  habile,  il  TotTrit 
•on  défiant  son?erain.  Plus  tard  Doriole  fut 
^oyé  à  Londres  pour  entraver  Palliance  du  duc 

(  Bourgogne  avec  Edouard  IV,  roi  d'Angle- 
rre.  H  sut,  en  mai  1475,  réconcilier  Charles 
Téméraire  avec  Louis  XI.  £n  1478  il  fut 
argé  d*nne  mission  de  la  plus  haute  impor- 
née,  eelle  d*empècher  le  roi  d'Angleterre  de 
iflkr  avec  Maximilien  d'Autriche,  devenu  l'é- 
m  de  Marie  de  Bourgogne  ;  il  conjura  Torag?. 
i  fet  un  grand  service  rendu  à  la  France.  En 
âO  Doriole  f  V^  un  traité  avec  René,  roi  de 
cie  el  due  de  Lorraine,  négocia  la  cession  de 
'-Moselle.  11  obtint  en  1481,  contre  la 
\  royale,  que  le  procès  de  René,  comte  du 
e,  entamé  devant  une  commission  extra- 
Adaire,  fût  renvoyé  au  parlement  de  Paris.  En 
•1  Doriole  osa  appuyer  dans  le  conseil  royal 
t%ÊÊÊm  réclamations  élevées  par  le  duc  de  Bre- 
pK.  Louis  XI  lui  écrivit  :  «  Je  vous  prie,  beau 
li^  que,  en  vos  besoignes,  vous  ne  me  soyez 
m  ri  rigonreui,  car  je  ne  l'ai  pas  été  èz  vôtres. 

1  Mji  bien  à  l'appétit  de  qui  vous  le  faites. 
NM  Movienne  de  la  journée  que  vous  prîtes 
iiet-Toqs  avec  les  Bretons.  »  L'année  suivante 
Irii  dta  à  Doriole  ses  fonctions  de  chancelier; 
l^adtant,  il  lui  en  conserva  le  traitement,  avec 
^'ffltn  de  premier  président  de  la  cour  des 

A.  de  L. 

Bpp«  de  rominps,  Chronique.  —  Belcarlun,  Corn- 
.  franc,  llb.  I.  il.  -  Jran  de  Tro? es,  XIII,  «s.  - 
I  i^atïii.  I.udorirus  .Y/.  — (iodcfroy,  l'reuves.  |V, 
,—  Arcerc,  Histoire  </<•  La  Hochrlle.  —  Aiiio<-Karbot, 
\ire  drs  titres,  chartes  et  prtrilrçes  de  l4l  Bo- 
niirhc«np,  Histoire  des  Chancrliers.  —  I^ 
e.  Histoire  généalogique  des  Grands  Officiers 
9mC^mronne.—  Raïnguet,  Biographie  saintongeaise. 
iSanurte,  Histoire  des  Durs  de  Bourgogne,  VIII.  — 
WÊmÊk,  Histoire  des  Français,  \IV. 

^  M^Rio^f  (Atopiwv),  musicien  et  littérateur 
É^  né  probablement  en  Kg>pte,  vivait  dans 
Kilrièine  siècle  avant  J.-C.  >ous  ne  le  con- 
■Maa  que  par  Atbénée ,  qui  le  représente 
[pw  un  musicien  bornme «resprit, bon  virant 
orne,  auteur  d'un  ouvra;;e  sur  le  pois- 
^  goAts  lui  firent  donner  par  le  poète 
Mnésimaque,  dans  sa  pièce  de  Phi- 
t^le  surnom  de  Aorraôo^jTr.rr.;.  On  trouve 
Athénée  plusieurs  anecdotes  sur  Dorion. 

,  m.  vin,  ,t  \.  —  Mempkc,  Fragmenta  Comi- 
^^ntcorum,  vol.  III. 

Ml  (  Claude-Auguste  ) ,  littérateur  fran- 

k  Nantes,  on  177t>,  mort  a  I\iris,  le  29 

Après  avoir  fait  ses  études  h  Paris, 

I  entra  dans  le«^  bureaux  du  ministère  de 

■r;  mais,  peu  parlisan  «les  principes  ré- 

dres,  il  s'éjoiaiia  de  la  scène  politique, 

nrs  voyajies  <l.ms  bs  contrrcs  les  plus 

de  11  iiiopr,  rt  ;\  ^oj»  retour  f  un - 


--  DORIST  830 

Eâcra  tous  êea  In  dan  ta  à  la  liltéraltire.  Cfiarmd 
de  Féclal  et  d«  l'él^^vation  de  la  p^sésie  éph^m^, 
Rran  J  admirateur  des  çoëles  de  l'antiijuité,  dont 
tl  avait  étuiJié  le^  tptiirrea  &ul)iimea,  Il  4)ljtint 
quelfitie»  succès  lionomNes  dîiaa  le  fçcnrp,  «î 
difrkne^  de  l>iKjpc!e.  Deux  Um  il  ^^y  mil  sur  les 
rangs  pf*ivr  entrer  à  FAendi^mie  Française  ^  la 
première  m  ISiT,  pour  succérJer  a  Choifiêul- 
Gouffler^  la  seconde  en  tè2U  pûi*r  olileoir  le 
fauleuil  tmié  vacant  par  la  mort  Je  Fontanes; 
mdi5  nyant  édiouë  les  deun  Tois,  Il  se  réslgiia,  et 
ne  se  préscala  plu*.  Oa  a  de  lui  :  Mar Unifié* 
rèse  à' Françoàs^  empereur  d*Àtiiriche^  hé- 
roide,  1797  ;  —  Chanî  de  Sulumla ,  imita  lion 
d'Ossrao;  Paris,  ISai,  io-S*;  —  Ltt  btitaitiê 
d^Hasdngs ,  ou  tàngUterre  conqnixe^  (M^ine 
en  dou/.e  cbants,  avec  une  introfiuctioti  hiRto- 
ri(|ue;  Parts,  Didot,  1809  et  ii22,  î  vùI  in-r.  Ce 
poème  obttot  une  meatfon  honorable  fUm  tm 
rapport  »ur  let  pri\  décennaaii  ;  —  Pafmijre 
eonquise^  poëme  en  douze  cbantâ,  arec  une  Intro- 
tJtxeUooet  dm  notas;  iBJâ  et  I82S»  Oidot,  iti-r  ; 
--  Ode  Jtir  le  Mariage  du  due  de  Bvntf  ;  Pa^ 
ris,  1816,  io-8**;  —  Ode  sur  les  MunttJfjnej^ 
cantate  d'Amphioa;  1815;  —  Cojuidératiûni 
tur  Veiai  politique  et  commerelai  des  pné$- 
sanees  europémms^  depuis  la  Héimlulionlm* 
qu'aueongrèsd\iix4a-Chapitte;  PanX  1818^ 
in-gn .  _  p^fuins  Warbech  ,fa\uE  dite  d*  York  ; 
roinaû  historique;  Paris*  1BI9»  3  tuL  in-lî;  — 
Poésies  lyriques  et  bitcoliqttrs,  précédéei  d'oji 
Etsai  âur  ta  poéMe  ei  ^ éloquence.^  et  iuivie^ 
^'mr^mède^  reâne  de  Ségeste ,  tragédie  en  cinq 
actes;  Paris,  1831  et  1825,  in-r  Ma  tnff0h 
tVfi'''rr^fv.^'if  jivaft  i^if*  refustV  p.:tr  îf*  rfitrriîtf'  du 
Théâtre-Français  en  1800);  —  Le  Méfiant,  co- 
médie en  cinq  actes  et  en  vers;  Paris,  1822,  in-S**; 
—  Le  Mage,  poëmc  ;  Paris,  1825,  ln-8**  ;  —  Ode 
sur  le  Sacre  de  Charles  X;  ibid.  ;  —  Discours 
d*un  envoyé  de  la  Grèce  au  premier  concret 
qui  jugera  convenable  de  Vadmettre;  Parisf, 
1826,  in-8";  —  Les  Ottomans  et  les  Grecs; 
poème  lyrique;  ibid.  Enfin, Dorion  a  composé 
plusieurs Can^a^«5,  qui  ont  éternises  en  musique 
par  les  concurrents  pour  le  prix  de  compositioD 
musicale  à  llnstitut ,  classe  des  Beaux- Arts. 

A.  Jadin. 
Biographie  contemporaine.  —  DocumetUs  particu- 
liers. 

*  DORis,  artiste  grec,  peintre  de  yases;  son 
nom  se  trouve  sur  direrses  coupes  ou  cylix,  à 
figures  rouges  et  d*on  travail  fin;  une  d'eHes, 
représentant  des  sujets  bachiques,  faisait  partie 
delà  belle  collection  de  B.  Durand,  et  fut  adjugée, 
en  1 836,  au  prix  de  670  fr.  G.  B. 

Clarac.  Catalogue  des  Jrtistes  de  /VnflgMiM.p.  W.  — 
J.  de  WUte,  Hevue  de  Philologie,  1M7.  t.  il.  p.  M7.  — 
Raoul- Rochette,  Uttre  à  M.  Schom,  p  38.  ->  J.  C.  Bc- 
cmH,  7)0  Darete  Phrgçio  (Leipzig,    1769,  tn-4*). 

*  DORIST  (Jean)f  physicien  et  théologîeii 
français,  né  à  Monzon,  en  1585,  mort  à  Paris» 
le  1?  mars  1652.  Il  entra  en  1606  dans  la  eon- 
;:végation  des  Jésuites,  professa  les  belles-lettre» 


631 


DORISY  — 


pendant  dix  anK ,  et  enseigna  ensnite  la  théolo- 
gie seize  autres  années.  On  a  de  lui  :  Curiosœ 
Quxstiones  de  ventorum  origine ,  et  de  ac- 
eessu  maris  ad  lïttora  et  portus  noslros,  et 
ab  iisdem  recessu;  Paris,  1656,  in-8**  :  cet  ou- 
vrage peut  servir  à  constater  l'état  des  sciences 
naturelles  au  dix-septième  siècle;  —  Réponses 
catàoiiques  atix  questions  proposées  dans 
le  prétendu  Catéchisme  de  la  grâce;  Paris, 
1650,  in-12  :  c'est  une  réfutation  du  Catéchisme 
de  In  grâce  de  Matthieu  Feydeau  (  de  Port- 
Royal);  sine  loco,  1650,  in-12;  —  Re/utatio 
Catechismi  de  gratia ,  ex  sola  doctrina  sancti 
Augustini;  Paris,  1651,  in-12;  —  Re/utatio 
compnidiosa  Catechismi  de  gratia;  ibid.;  — 
Défense  de  saint  Augustin  contre  le/aux  Au- 
gustin  de  Jansenius  ;  Paris,  1651,  in-4'',  trad. 
en  latin  sous  ce  titre  :  Vindiciœ  S,  Augustini 
adversus  pseudo-Augustinum  Corn.  Jansenii, 
tractalus  in  singulos  liln-os  et  singula  ttbro- 
rum  capita  tomi  primi  de  hxresi  Pelagiana; 
Paris,  1656,  in-4*  ;  —  Praxis  con/essionis  sa- 
aamentalis,  ex  S.  Augustino;  Paris,  1652, 
ln-12. 

Sotliwell,  Catalogns  Srriptorum  Sorietatit  /««,  4in. 
—  rioin  Ijilonic.  Histoire  de  Luon.  SVt.  —  Dupin,  T*ibl9 
de»  auteurs  ereleiifttfiqnêi  du  Xf^ll*  siècle^  trj.  — 
RicliArd  et  (iiraud,  BiMiothéque  tacrée.  —  Abbé  BouUlot, 
Biographie  ardennuise, 

DORiTAL,  et  quelquefois  d'obi¥AL(  Claude- 
François  ) ,  surnommé  Piunie  d^Or,  juriscon- 
sulte français,  né  à  Besançon,  en  1656,  mort 
dans  la  nit^ne  \ille,  le  4  septembre  1733.  Il  fit 
•es  études  à  Timiversité  de  D<)le,  fut  reçu  avocat 
au  pariement  de  sa  province,  et  devint  conseiller 
À  riiùtel  de  ville  de  Besançon.  La  grande  faci- 
lité et  la  clarté  avec  lesquelles  il  rédigeait  une 
consultation  ou  motivait  un  arrêt  lui  méritèrent 
de  ses  contemporains  le  surnom  de  Plume 
d*Or,  On  a  de  lui  :  Usages  et  coutumes  de 
Besançon;  1721,  in-4'',  avec  un  commentaire 
Irès-apprécié. 

DORi  VAL  (  :Y.  ) ,  archidiacre  et  officiai  de  Be- 
sançon, i)aront  du  précé'lent,  vivait  en  1667.  Il 
a  fait  |»araltre  Synopsis  rtrum  gestarum  circa 
Decanatum  Majorem  Ecclesiœ  metropoiitanœ 
Jiisuntinx,  ab  anno  lOGl  ad  annum  1667, 
in-'i*. 

Ulonir.  Bibliothèque  hUtoriquê  de  ta  Frauce,  n«« 
llfiH  rt  tSTM. 

DORiVAL  ( ),  jéfiinte  et  théologien  fran- 
çais, vivait  dans  la  seconde  moitié  du  di\-hni- 
tirme  siècle.  On  a  de  lui  :  Abrégé  de  V Histoire 
de  France^  suivi  de  V Histoire  de  Louis  XIII 
et  de  Ltmis  A7I';  Pars,  1751,  12  vol.  in-12. 

Lrlonc.  llihl.  hut.  d«  l'i  /r,  t.  II.  éd.  Fontette. 

DOKiVAL  ( ),  actinir  français,  mort  vers 

1T0?.  Il  dt'luita  a  la  Cornédie-Française  le  8  juin 
1770,  j»ar  U»  rôle  de  Polijeucte;  plus  tard  il 
joua  à\ec  beaucoup  de  succès  Orosmane.  Cet 
i*rteur  avait  un  taW'nt  rrconunandable,  une  in- 
telligence parfaite  de  U  scèno,  nne  clialeiir  réelle 
ft  communicatt%-e  ;  mai»  son  orgmie  était  lourd. 


dorléa:«s 

eropAté  et  désagréable;  ton  |ihysique, 
nuisait  à  nilnsion.  Il  quîtti  le  théMre  < 
1791,  et  passa  aux  oolooîes,  oii  U  me 
de  temps  après.  A. 

tiSfïxnt  et  MartalQvUle,  HUt.  ëm  Tkeétn 
IK>RLA.^D  ou  DORLAXT  {Pierre, 
gien  belge,  né  à  Die^t  (  Bral  ant  1,  roc 
hem,  le  25  août  1507.  Il  prit  l'habit  de 
au  couvent  de  Zeelhem,  et  devint  priée 
maison.  Ses  écrits  font  juger  qu'il  fit 
breux  sermons  aux  religieai  de  son 
communiqua  aussi  ses  lumières  k  dii 
ligieuses,  qu'il  couduisit  dana  la  voie 
On  a  de  lui  :  De  emormi  Proprietal 
chorum  vitio  Dialogus  euUiuimi 
Louvain,  1513,  iii-4'*;  —  De  AattvU 
versationf:,  et  vita  B.  Caihartmjr^  ri 
martgris^  etc.;  ibid;  —  Expiicaiw 
habitus  Carlusiensis  ;  Loovain,   15; 

—  De  Opère  amoris  et  PoMsione  i  ^ 
vain,  1516,  io-8*.  Dans  œ  < 

parier  Jésus-Christ,  faint  Yïmmf      i 

—  Viola  Animœ;  Anvers,  iMa,  m-ia 
in-24  :  ce  sont  iepi  dialopica,  dont  le 
miers  forment  un  abrégé  àt  la  Tkeeio§ 
ralîs  de  Raimood  de  Sébonde:  ^  C 
Cartusiense  Pétri  Dorlandi^ 

sui  ordinis  illustritntt^  rek      me 
prxclare  gestis,  mee  non  ef  aaj«ii 
rimum  Cartusian       vmsimeimt^  j 
tractalur,  etc.;  Ow  .  b-ll; 

français  par  Adrien  .  tons  k 

Chronique  ou  Histotto  «         île  di 
sacré  des  Chartreux  ;J{         i.  C     < 
écrit  avec  sincérité,  maib  u       i 
que;  d'ailleurs, U  ne  renfierme  > 
Le  P.  Petreius  a  essavéde  raw       mma 
mais  ses  notes  sont  I         i  incomirièles 
ac  res  gestm  B.  Amt       Anvers,  ifti; 
Dorland  est  en  oalre  de 

quante  traités  de  piélé.  • 
vent  dans  Paquet,  n 

V Histoire  des  Pa§é       i  ;  ^  i,  i  a  «  • 

fHM«rviB,  jtfpmrmtmê  ■■m. *  Umr»  Ar 
by»   ectUMioitteiê,  IL   tTt.  —  VafpMi.    * 
itflQirm,  par»  aecnodi.  fTJ.  «•  Sviwt.  «fV«a 
AÏS  —  Pc-traiM.  Btèimktrm  I 
Theatrmm  5,  Cart 
drlif  vrc  Uanal.  BioçrmpIkiM  M 

DORLÉA3IS  OU  D*OR 

jurisconsulte  et  lib 
en  I5i2,  naort  en  te^v  \^}. 
Jean  Dorât,  embrassa  la  ar 
devint  un  des  plus  ft) 
giio,  et  joua  un  grand 
avocat  général  le  11  Oo 
talion  lies  membres  da  i 
a  ta  ro>ant^,  iltefiti 
contre  Henri  IV. 


Utt 


aéàr 


(r  Ftann  A  Orf Ma*,  cm 

u  Dibttciki^m€/rmmçmm. 

iV  I  rlonf  (tu  ^m  Dstia 


rtfli 


BiWio'hf^m'  *M«rifw*  lar 


-ÊANS 


mé 


m  et  des  cods 
ras  i         I  avec 


,  Dorl         «iéfendit-il 
X  séT*         ilu  duc.   Le  ju 

01  I  )  5- 

1  cict  IC9  ot;i/.e  «         is  «Je 

î         VA  cOimi;  le»  nrédic        ii"    « 

ic  pays       se  ues 

ilft  nVn  ►.  «  J 

!i*Esfc        ai  w 


le 


JU 


I        é  contre  1  £*     te.  ijc       > 
je  rci       uis  Dorléans  Dour si  boi 
nul  uc  vous  n*y  peut  .  P< 

est  oas  à  vous  de  vou!  s 

;nt  de  pr  VL  ; 

> .  Le  i  o  iiu  re  ue 

a   il  e  »ur 

OC  co  id  'c;  n 

I .       it  r      I  puiir  \x         i  lieux  ueuis 

d'I  M.       ttfld  Henri  IV 

(.  LfunetfUS,  inscrit  sur  la  liste 

30  mars  1594,  se  réfugia  à 

rc        à  Paris  qu'après  un  exil  de 

Arrête  (iresque  aussitôt  son  arrivée 

propos  séditieux,  il  subit  à  la 

mprisonnement  de  trois  mois, 

il  fut  mis  en  liberté  par  ordre 

en      ;  le  toucha  vivement,  et 

wrement  attaché  à  Henri  IV 

>  sont  rares  et   rechercliés.  Les 

sont  :  Sonnets  sur  le  fuînhcau 

ae  Sil/iac;    Paris,  IJGS,    in-8°  ;  — 

^e  victoire  (en  quarante-six  sixains), 

m  peut  remarquer  la  vengeance 

u  prise  dessus  ceux  qui  vouloient 

Enlise  et  la  France;  Paris,  1.^09, 

uf,  fOf'jne,  I  J7*.>,  in-8° ,  iinit(^  de 

-  APo'.ogic  "U  Défense  des  cathn- 

uns  aux  mitres,  contre  les 

ut/ioliques  iisu)ci!'s  à  ceux  de 

indue  r'/oi  méCy  suivie  d'une  He- 

catl'oliqufs  de  tous  les  êfcts 

ur  entier  en  Vassnciation  de  la 

i";  —  Acertis^einefit  descat/m- 

aux  François  c.if'i(di/ues,  du 

,19  sont  d»    perdre  hi  rdf/nui,  et 

comme   en    An jleferre ,    la 

iistres^s'd    rrroucntalu  cou- 

lUi  soit  liiri  fiqne  ;  l.)S(',,  I5S7  et 

deuv  <!•  rniiT.  >  •■•lilioim  aiii:îTiieM- 

S   par    l»V>    ().M  tf!l!>    (II-    I.tlIlN    :\\\. 

t   li'stori«iin'  .|;it'  (>oli(lqi.e; 

iiiis   iinj»<ntaii(^  ;»  riii-t'»:i.'  Ae 

ralion  M  .\i:i!><»iN.-.  I/autcur 

ri>ciin*iit  eo!itn>  \e>  lirrfti-jii»^s  rt 

«  Cet  oiiM.i  ■.',  -iit  CaN't,  e>l 

fort  naïf,  \'W\i\  ■!'*  Nives  poin- 


Xt^\  il  eoiitinit  dc&  fTjiMerifft  du  roi  {Umû  HT), 
dit  mïllfl  impoRtQPcs  du  rai  de  Navarre  cl  i!t?  sa 
mère*  Il  se  plaial  surtûut  de  e«  qu'on  n'a\AÎt 
pas  hS^n  solenojs^  \h  Sïimi-B<irtlié4emy  t\  qu'on 
avait  tiré  de  rtiùbm  ûm\  jKlietti'ii  iW  uiQ^,  dé  no* 
tant  par  la  qu'ofi  devoit  tuer  le  mi  di*  Naviiprd 
et  It;  priact^  de  Ctitidé,  ■»  Le  cardinal  du  Pt^nai 
ne  p^rlt;  \^Si  m  iiTantâg<:u.^ctnent  du  f.t>L<^  d« 
c+'l  ou¥Patîe,  <i  qui  est  «ieloo  lui  tciit  tré»*¥i- 
cieusernent,  kl  où  l'auteur  m  ^ctI  d  unu  m^U.^ 
piiore  ccmtmuelle  de  Ja  mc'deciïie  Hepuia  I*  iMJin- 
meaceineal  jusqu'à  la  lin,  ^  Quoi  qu'tl  m  Mvlt, 
VàmrUi&emrnî  de  Dorléans  lit  ^^uidc  mm^sl* 
iioo  lorsqu'il  parut,  et  &usciU  de  f)ombrcu»i*i 
réponse»  ;  ealre  lea  ïneiJIeures  on  diîvtingut?  U 
£Mtre  d*un  Centithomme  cùifmli*im  fran* 
Çùi£^  conienani  treize  réponse  dnj:  caiomnieê 
â\tn  ikrft  tPun  ceriûfH  j/réitndH  Ani^kti» 
{ par  riiiiïppe  du  PlcssiJi-Mornaj  ) ,  et  itfptinxf, 
à  un  tiffutur  m^qat  du  nom  de  cnthotiqim 
nngltUâ ,  par  un  catholique  èùn  Frâncoài  ; 
ihUf  tti-H"  Uîlribnée  À  Ueny^  lîouthiUjer» 
avocat  )«  Dorléans  Ql  alors  paraître  fiéphque 
pouri$miàoltqtiê  an^iùis,  contre  Irn  caiho- 
iiqutfâ  OÊâMiés  aujE  hugut^miâ;  î^^ni»  In  8*  i 
réimpriniÉws  avec  i'oiifrage  précédait,  sous  Jo 
titre  de  Premier  ^i  second  AvertastTHcni  de* 
cnthûliqueâ  anyioiÉ  auj:  Ft-ançms  CfiUmU- 
quês  ei  à  in  noblesse  qtti  suât  à  présent  le 
rei  de^yavarre;  Pari  s,  Bichon»  l69û,  in-s*.  Çê 
livre  rut  brAié  par  la  rnoin  du  bourre*ui«  à  I» 
croix  du  Trahoir  el  à  la  place  Maubcrt,  b  7  avril 
tb9%,  Llmprirneur  Btchon  fut  exilé  j  ^  lettres 
catholiques ,  trnUmîtdti  droit  de  prendre  les 
armes  »  de  reconnoUre  son  roi  légHime  »  etc.  ; 
Orléans,  15M9,  in-4'*.  Ces  lettres  sont  si- 
gnées :  Mathurin  Curmier,  Angoumois,  et 
Pierre  le  Franc,  Parisien;  mais  on  les  attribue 
i;énéralement  à  Dorléans;  —  Lud.  d'Orléans, 
unius  ex  confaxleratis  pro  catholica  fide 
Parisiensibus  Expostulatïo  ad  A.  S.  (Antoine 
Sejîuier),  unxim  ex  sociis  pro  hœretica  per- 
fidin  Turonensihus  ;  Paris  et  Lyon,  1593,  in-S". 
Cet  écrit  concerne  deux  arrêts  rendus  en  août 
1 593  par  les  pariements  de  Châlons  et  de  Tours. 
Il  est  encore  plus  emporté  que  les  pi-écédents. 
Henri  IV  y  est  appelé /r^if/wm  Satanx  ster- 
cus.  Le  bourreau  brûla  ce  libelle  le  2  avril  1594  ; 
il  en  fut  de  même  du  suivant;  —  Plaidoyer  des 
gens  du  roi  (de  Paris)  du  22  décembre  1592, 
sur  la  cassation  du  prétendu  parlement  de 
r  hâtons,  du  18  novembre  méoie  an;  Paris, 
1593,  in-8<*.  L'auteur  cherchait  à  y  prouver  l'in- 
c^ij>acité  et  l'inrlignité  de  Henri  de  Bourbon  àU 
couronne  de  France;  —  Le  Banquet  et  Après- 
dinee  du  comte  (t Arête,  où  il  se  traite  de  ta 
dissimulation  du  roi  de  Navarre  et  des 
merurs  de  ses  partisans  ;  Paris  et  Arras,  1594. 
Le  style  de  ce  libelle  est  assez  commun,  et  ne 
donne  pas  une  haute  idée  du  talent  de  Paoteor. 
Dans  un>>  conversation  entre  plusieurs  personnes 
réunies  chez  le  comte  d'Arête,  on  chereheà  ^roao 


635 


DORLËAKS 


618 


Ter  que  la  conversion  de  Ilénri  IV  est  simulée,  et 
qne  Tabsolution  que  lui  a  donnée  Tarchcvèque  de 
BourgOB  est  nulle.  Les  digressions,  les  citations, 
les  comparaïaaas  occupent  une  bonne  moitié  du 
livre.  Henri  IV  y  est  d*ailleurs  fort  maltraité. 
Cet  écrit  n'a  dû  sa  célâirité-qu'aai  passioiis  et 
au  mauyais  goût  du  temps  ;  —  Remerciement 
au  roi;  Paris,  1604,  in-8*.  Dorléans  fil  paraître 
cet  écrit  à  son  retour  d*exil  ;  —  Leg  Oueeriures 
du  Parlement,  faites  par  les  rois  de  Ftamce 
tenant  leurs  lits  de  justice;  Paris,  1607  cl 
1615,  in-4*.  Cet  ouvrage,  fait  avec  érudition,  con- 
tient des  détails  très-curieux  sur  les  pariements 
et  tout  ce  qui  se  rattache  à  ces  corps;  —  La 
Plainte  humaine  sur  le  trépas  du  roi  Henri 
le  Grand  f  où  il  se  traite  du  rapport  des 
hommes  avec  les  plantes  qui.  vivent  ei  intu- 
rent de  la  mémejaçon  yCtoUse  réfute  tout 
ce  qu*a  écrit  Turquet  contre  la  régence  de 
ia  reine  et  le  Parlement  en  son  livre  De  la 
Monarchie  aristo-démoeratique;  Paris,  1613 
et  1622,  et  Lyon,  1632,  in-8^  Cette  pièce  a  pour 
objet  de  consoler  la  reine  Marie  de  Médicis  de 
la  mort  du  roi  son  mari  et  de  justifier  sa  régence. 
Elle  contient  on  panégyrique  perpétuel  de 
Henri  IV,  mêlé  de  digressions  et  citations  fort 
amples.  On  n'y  trouve  rien  de  particulier  sur  la 
mort  de  ce  prince  et  fort  peu  de  choses  qui  puis- 
sent servir  à  l'histoire  :  en  un  mot,  elle  a  plus  d'é- 
tendue et  de  singularité  que  de  mérite.  On  at- 
tribue eo  outre  à  Dorléans  une  traduction  de 
Tacite,  un  TraUé  de  la  loyauté  des  anciens 
Français  et  des  Quatrains  moraux  (Paris, 
1625  et  1631,  in-8'').  A.  de  L. 

L'BstoUe  ,  Memoim,  paMlm.  ~  Sati/re  Menippd€, 
101  et  147;  RaUtboooe,  1709,  lo-8«.  -  Supplémeot  au 
JoHmal  de  Htnri  /^.  I.  18S.  -  Mémoire»  de  la  Ugm, 
V,  Ml.  ^  Cayet.  CkronoloçU  nocênnatie,  foL  17  et  lo. 
-  Rayle.  Dtcttomnaire  historique  M  crUiquo,  article 
CuiffiM,  note  C.-BalUet,  JugamaUs  des  Savamts.  I,  CrM- 
gués  CraMiiiaiHCTU.D^Ul.— Lenirlet-Dafresnoy,  Mé- 
tkodes  kiaoriqmes,  IV,  107.—  aément,  Ihbiiotkéqme,  II, 
«.  -  Letooff,  BibUothéqme  kUtorique  de  la  Frmaee,  I, 
III  et  IV. 

DORLéAHs  OU  D'ORLÉANS  (  Pierre -Jo^ 
seph  ),  historien  français,  né  à  Bourges,  en  1644, 
mort  à  Paris,  en  1698.  U  entra  de  bonne  heure 
dans  la  Compagnie  de  Jésus,  et  professa  d'abord 
les  belles-lettres  dans  difTéreats  collèges  de  sa 
Société,  puis  s'adonna  à  la  prédication.  Ses  goûts 
le  fixèrent  à  rétude  de  l'histoire,  et  U  publia  dans 
ce  genre  de  littérature  des  écrits  très-remarqua- 
bles, sinon  par  leur  impartialité,  du  moins  par  la 
dart^  et  l'éliégance  du  style.  On  a  de  lui  :  Vie  du 
P.  Charles  Spinola  ;  Paris,  1681  et  1693,  in-12  ; 
—  Vie  du  père  Cotton ,  trad.  de  lltalien  du 
pèreRoverio;  Paris,  1688,  in-4<»;  —  Histoire 
des  deux  conquérants  tartares  Chunchà  et 
Camhif  qui  ont  sutjugué  la  Chine;  Paris, 
1689,  in-6*  ;  ~  Histoire  des  Révolutions  d An- 
gleterre; Pari»,  1692-1694,  3  vol.  in-4";  1724, 
4  vol.  ln-12;  La  Haye,  1719,  1723,  3  vol.  in-12. 
Cette  histoire  est  estimée  même  des  Anglais.  «  Ce 
serait  un  modèle,  dit  Palissot ,  si  Tauteur  s*était 


arrêté  an  règw  da  Henri  Vif  I.  Hipuli  cUli  ef- 
que,  son  état  ne  lui  a  plus  penniftd'éln  tevw 
tial.  »  F.-H.  Turpin  a  latt  in  i  iullnuirin  « 
cette  histoire  depuis  1688  joaqn'à  1747;  Pim, 
1786,  2  vol.  in-12;  —  BisMn  de  JV.  Cms- 
tanee^  premier  mimisire  duroida  Simm^  dk.; 
Paris,  1692,  in^i2;  --  Vie  eu  P.  «ieei;  ttl; 
—  Vies  de  Marte  de  Savoie  ai  éê  fftiAnfc 
IsabelU^saJUle;  Paris»  1696»  iiH»;  — Si^ 
mons  ei  ituirueUoiu  ekréhemue  smrélemm 
maiOres;  Paris»  1696, S  voL  in-lS;  —  ritdi 
mbU  SiOMislas  Mmiàa,  Psril^  17»;  d  «M 
de  cela  da  BinAenrmur  lonif  jtff 
Paria»  17S7»iB>lS;— JtfisloiridM 
d^Bspagne;  Pvis,  1734»  3  v«L  IM%  d  iTT, 
5  TOI.  in-f 2.  Cens  hirtiiiindlé  CMlinés  |v 
les  PP.  Artfanis»  BraoMf  «HmOI 

JcssnfldmSmweaas,  ilSt,  HH,  ui^  MmM  RU 
vmetvm,^  LdoM.  «iWifMjM  SMHtaa  *  n 

Frames^m»^  UUt^ttu»,.    

PréditenwuTÈ,  -  Sk  ,  i  <>  m  fli 
XVIII.  m. 

DORLÉAHS  BK   LA  MilTHK  {ijm^9^m^ 

çois-^kihriei),  éi'«i|u<!  d'Amiciks,  M  ICif^ 
tras,  le  15  janvier  lùu,  m&xi la  16  jdM  i?74 
il  descendait  â'um  ^mimm  ËmMê  tia^m^ 
nommée  AoreUasu  II  il  «et  êteÊm  ctev  1»  *^ 
suites,  et  fut  soou^sîvtfiiêiit  dMMtai 
de  Caipeotras,  grinfl-vkmire  Û'àtkâ, 
trateur  du  diooèu»  d?  Mencm ,  K 
d'Amiens  en  173â.  Il  d^  dut  #reu  êi^Mm^ 
ses  qualités  persi:^*  H,  dn»  pflnl^t 
unique  dans  son  i  ,  iT  h'av^i  iMuii  «■  f 
approché  la  oonr  u«^p*|#  wits  miÊL  1^ 

milité.  «  Leshon  i  UM^^mamÈmm^ 
la  moitié  denotr^.  J*  unr  i|n9  mm  M0i,6 
nous  devons  treinltler  pour  TwÊÊlm 
nous  ne  fiiisoni  psa^  "  ^ 
rite  véritable  fl  '^ai  ffliiit  vivxtt  1^ 

prit  et  le  806t  4  i  fim  II  Ml  Ié  dm^ 
tiéavec  le  po€to GrcuH,  rvltf#  I  àa^m  U 
gravité  pastorale  &  airétait  fmiiÉ  air  m  IN« 
la  pbisôrtefie  vlire  et  piqHnin.  Mm  a^m 
saillies  qui  hd  sont  BrftHboéa,  mi 
rappellent  edle-ci,  Fiant  I  rii^mï ,  4 
diocèse,  certaines  p^rwMtiM  «tevi  Iv 
et,  dans  le  oonrs  de  U  amt^rtÊikm ,  ^i^f^ 
chèrentde  la  cbemio^,  à  bqwBrlli 
le  dos  après  avoir  nêe^  I»  inipL 
habits ,  pour  ae  disnlQ»  fte  k  tmt.  C^ 
action  parot  farévé^^ri^ttif  m  fg^aâ  :  *  Ji  * 
bien,  leur  dit-il,  <  Planiiait^alk 

chaude,  mais  je  i.^ 
te  derrière  froid.  ^  Cm  i  d»  M 
;iie//es  ;  Paris»  ITTT,  In-tt.  LiàÈâ 
chanoine  et  aitUdiacn ,  m  fmhÊê  d» 
m  forme  de  Uthts  prnt  Ëmrrv  à 
la  vie  de  JV.  lf(klêam§  et  im 
d'Amiens;  MsUbt^  r%\,  t  *dL  ^^T 

M»cliaan.£l9ft4t 
trr*.  !■  «•  i.  -  Aise 
F.^,D'Ortêmtuéëlâi  fm 

iiM.  ta-it)  -  ir.«s.  Ci«iii>^  ii»^  *  m  < 


DORLEANS  —  DORÏÏ 


6Sa 


••ris.  iMt,  la^*.  -  ai$toirê  de»  homMM 
«  ITownce,  II,  u. 

is  (  Jean  dc  ) ,  cardinal ,  chancdier 
s  sceaux  sous  les  rois  Jean  et  Char- 
i  Dorroans  (  Champagne),  mort  à  Pa- 
overabre  1373.  Il  fut  d'abord  avocat 
nt,  et  s'éleva  par  son  mérite  aux  pre- 
nités  de  TÉUt  et  de  TÉglise.  Comme 
des  ministres  de  Charles  V,  U  était 
xtraction.  Son  père,  était  un  simple 

qui  s'appelait  De  Dormans,  parce 
originaire  du  bourg  de  ce  nom.  Jean 
as  fonda,  le  16  mai  1370,  à  Paris,  le 
t  de  Beauvais ,  du  nom  de  son  diio- 
qoes  années  auparavant  il  avait  donné 
I  plein  parietnent,  sa  démission  de  la 
hancelier,  sous  prétexte  de  son  grand 

en  réalité  |>arce  qu'il  ne  put  empé- 
rée  des  impôts  qui  déterminèrent  plus 
lition  des  Maillotins. 
Mor  successeur  Guillaume  de  Doa- 
I  frère.  Son  neveu ,  Milan  de  Doa- 

successivement  évêque  d'Angers ,  de 
de  Beauvais ,  et  chancelier  de  France 
.  Un  autre  de  ses  frères ,  Michel  de 
.  fut  évêque  d'Amiens ,  cardinal ,  et 

*  général  des  finances  de  Charles  V. 
fersion  par  Chartes  VI ,  il  se  retira  à 
Cl  accepta  plusieurs  missions  de  la  cour 

rt  Codefroy,  Hittoire  des  Chaneeliers.  — 
Bittoire  des  MaUres  des  Requêtes.  —  Le 
,  autoire  det  Grands-OfJUiers  de  la  Cou- 
tanondi.  Hittoire  des  trançait^  X  et  XI.  — 
tiiuKnaire  encyclopédique  de  la  France, 
kT  (Claude ) y  historien  fiançais,  né 
s,  mort  en  1C74.  Il  était  chanoine  ré- 
Saint- Jean  ^es  Vignes ,  à  Soissons.  On 
:  Décora  Franax  m  Ludovico  XIV 
lorescentiaj  uhi  de  regia  inaugura^ 
unctione,  de  liliis ,  ampulla,  au- 
I,  titulis  regum  chnstianissimorum 
fur;  Paris,  1655,  in -S**;  —  Animad- 
I  in  libri  Pr.radamitarum,  seu  exer- 
cer versibus  12,  13  et  14,  caput  V, 
\$aneli  Pauliad Romanos ;PànSj  1657, 
tovvrage,  dédié  à  Charies  de  Bourlon , 
to  Boissons,  ne  porte  pas  de  nom  d'au- 
Bistoire  de  la  ville  de  Soissons  et  de 
comtes  et  gouverneurs  y  avec  une  Suite 
féques  et  des  Recherches  sur  les  vi- 
ifnaisons  illustres  du  Soissonnais  ; 
^  1663-1664,  3  vol.  in-4''.  L'auteur  a 
\Eiitoire  du  manuscrit  de  Nicolas  Ber- 
M  du  Chcsne  et  Michel  f'erlin ,  dépos*^ 
Mhèque  impériale,  sons  le  titre  de  :  Lf 

*  Ànliquités  de  la  vUlc  et  pays  de 
(ilS52).  L'ouvrage  de  Dormay  a  été  mi;* 

Mitfonà  son  tour  par  Lemoine,  écuyer 
moteau  du  roi,  dans  son  Ihstoirc des 
lés  de  la  Ville  de  Soissons  ;  F»aris,  1771, 

BIèlMhèquê   hittoTiQit^   de  /i  France     n*» 


chimiâtt*  aîlemand ,  vivait  à  Ja  tin  du  «tiitiiiii» 

siècle^  U  hibjtà  suci^esM veinent  Francfort^sur  le^ 

Mem,  Bàle  tX  Strasbour|i,  DiâCJpl€  de  pardJDeise, 

dont  il  soutint  les  doctrines    contre   Ttioma» 

Érasle^  il  M  uu  et  f^x  qui  contribuèrent  k  la 

propftgitÉûii  d^  opinions  théoRopliiques  et  alcbi- 

mjqucs  de  son  maître»  dont  il  traduisil  Is  plupart 

des  ouvrées  latins.  On  a  de  lui  :  ClaviA  i&iiUM 

phàlùtophi^  ctiimUilcœ,  per  çfmm  oi^icum 

philùsophoram  dicta  Te/emntur.ctmpendium 

treâ  iibrm  mntintns  partim  ph^îicm ,  me- 

dicoif  et  pro  mejori  parte  chymicos  ;  Lyon, 

ià§7,  in-13i  —  Ch^mtslicum  Artt^ciumna^ 

tur^,  ifteûritum  et  pracikcum  ;  Francfort,  1 568, 

partie  I,  tn-r  ;  et  1&69,  parties  11  et  11!  î  —  De 

Vemnis  quod  nescio  qnis  suavius  la  JAeo- 

phraUic&ë  tv&inere  ci^natur^  reiortio  ;  Bâk, 

»à68,   in-S*;  —  Lapis  metaphustcus  et  pAi- 

{oSGpkiai$f  qui    univeriaHs  medicina  vera 

fuit  patrum  antiqu&rum  ad  omnês  indkffe^ 

renier  morbos,  et  ad  mfialiorum  tùîitnénm 

lepram;  Bàle,   1569,    in-r;  —  Mmarchia 

physica;  BâJts,  1577  ;  — De  reUHuia  utHm- 

ifue  jtiedicmx  Fraxi;  Lyon,  157»,  in- S*;  — 

Fastkmlus  PumceUica;  fn^decinm  t-eiffii  et 

notra?,  in  compendiomm  prùmptutirium  irac- 

iaitt*;  FrmdoTt^  ISftl,  în'4'*  ;  --  DiCtionariUJh 

obicuriùnim  Tàtophroâii  vocabuiontm^Frdat- 

fortp  usa,  in-r ;  —  àdmonitto  ad  Th.  Erm- 

tum  de  revoeandiâ  ealumnits  in  Paraceiium^ 

unmermdiciisi  Friutcfort^  1^3,  in-S';—  M 

IJln-o  Paracflsi  Ùt  vkla  ion^a  commmtarmi  ; 

iiile,  làO,  in-r;—  De  nutura  Ittcu  philo- 

sûphic^^  ejr    Genesi  desumpta;    Francfort, 

15«3,  iii-*»î  —  Commeniaria  in  archidoj:iai 

Hîik,  lâ84,  in-S".  Oom  a  édile  ks  traités  de 

Ikmard  de  Trévisc  cl  de  TJenis  £ac)karie  Sur  la 

Pierre  phlloiophale;Bèki^  laaa,  iû-8°. 

Jôch-f,  Miff.  ÙiUkTten-tjerieâK,  -  Bi^.  meé. 

[if»ii5f  (Jean-Chnst&phe),  théologien  lu- 
Ihéricn  et  ^ï^t  bibliographe  allemand,  né  * 
Schlcasinfien,  à  la  tin  du  dix-Mi>lièmc  sîèdfr,  et 
mort  eo  llbl ,  à  Wotfenbfïllel  H  avait  exercé 
lonffli'nn>s  lea  fonction*  de  rw^teur  du  gymnasa 
de  BlankFnUûurg,  lorsque,  rendu  à  la  retraile  «t 
ik  ses  Urrc*,  il  nwunit  Tannée  même  ou  II  venait 
d>lre  nommé  seisond  bitïliothtH-^airi^  a  ^Volftso- 
buttal.  Son  onrri^e  capital  :  mbiii4keea  iheth- 
logicocriiican  secundum  smgutm  dimniù- 
ris  $cienii^  parlcâ  dUp&§ita;  léna,  1721- 
17Î3,  a  vol  în^",  n'est  pat  mbteféi  d  malKn« 
les  imperfections  et  le*  lacune»  si  naturelle.^  dan» 
ce  genT«  de  travail,  sa  biNiograiiliie  est  ippré- 
cii^e  comma  eile  le  nieril«,  et  présente  dans  tn 
ordre  métUi^îi^uiî  des  aperçus  et  des  jugemeoU 
qui  indii|uenl  uiws  connaissatice  approfondie  des 
matière* danld  fait  loiwlyw  H  la  critique.  On 
a  encore  d<*  lui  nne  éiiilion  aujpneniée  du  traité 
deJ.  Jonsio»,  iMacriptonbtu  Alsfori^  pkîiùxo- 
phicx  ;  leoA ,  iî3-4'.  Pamu  se»  antres  ouf  ra^es, 
on  dcil  mentionner  :  De  éoctU  Impo^ttyritnut, 


ItIO  DORN  - 

tTcc  une  |)i<^facc  de  B.-G.  Stnivc;  léna,  1703, 
in-8*  ;  —  Oratio  de  vita  et  obUu  H,  Welleri^ 
1702,  in-4",  et  De  i-uta  saxonica  ;  léna,  1705, 
in-8"  ;  Halle,  1725.  S. 

Adeliing,  Suppl  à  JOcher,  Àllçem.  Gélehrten-ljexieon, 
DORN  {Amandus-Chrxstian) ,  jurisconsulte 
danois,  d'origine  allemande,  né  à  Parchim,  <lans 
le  Mecklembourg,  en  1709,  mort  à  Kiel,  le  25 
avril  1765.  11  étudia  à  Rostock,  léna  et  Halle.  Il 
professa  le  droit  à  Kiel,  où  son  père  était  avocat. 
On  a  de  lui  :  Dispulatio  de  jurisdictkone  in 
Legatos  eorumque  comités;  Rostock,  1736, 
in-4'*  ;  —  Programma  qusnam  sit  ratio ,  ut 
communio  œrls  atieni  inter  conjuges  locum 
habeat,  si  matrimonium  proie  ditatum, 
nulla  si  sit  improie;  Kiel,  t738;  —  Dispula- 
tio dejitridictionecriminaliexule  injudiciis 
ecclesiaslicis  ;  ibid.,  1739  ;  —  Singularia  qux- 
relx  testamenti  inofficiosi  capita  ab  errori' 
bus  doclorum  vindicala;  ibid.,  1740,  ln-4". 

.  AdrluD};.  Suppl.  à  Jôcher,  Àll.  Cel.-Uxie. 

^DORif  (  Henri' LotiiS'Egmont)  f  musicien 
et  compositeur  allemand,  né  à  Kœnigftlicrg,  le  14 
novembre  1804.  Destiné  au  droit,  quil  étudia 
d'abord,  il  l'abandonna  pour  la  musique,  qu'il 
aimait  passionnément.  Il  dirigea  et  fonda  des 
établissements  de  musique,  et  composa  des  pièces 
on  grand  nombre.  Les  principales  «ont  :  Die 
Dettlerin  (La  Mendiante),  paroles  de  Hollci; 
1828  ;  —  AbU'Knray  poème  de  Bechstein  ;  1831  ; 
—  Das  ttanniervon  England  (La  Bannièn^de 
l'Angleterre);  1841. 

Conversation»- Ijt rit  on. 

J  iHiR3i  { Jean- Albert- Bernard), onenUdhtc 
allemand  ,  né  à  Scheuerfeld,  le  11  mai  1806.  Li- 
vré d'abord  à  l'étude  de  la  Uiéologie,  il  s'adonna 
plus  tard,  sous  la  direction  de  Rosenmùller,  à  la 
culture  des  langues  orientales.  En  1826  il  fut 
chargé  de  les  professer  à  l'université  de  Cliar- 
kow  ;mais  il  ne  commença  ses  cours  qu'en  1829, 
après  un  voyage  scientifique  en  France  et  en 
Angleterre.  Kn  1835  il  échangea  ce  professorat 
contre  celui  de  l'Iiistoire  et  de  la  géographie  de 
l'Asie  à  l'Institut  oriental  de  Saint-Pétersbourg. 
Lors  de  la  suppression  de  cette  chaire  en  1843, 
il  fat  nommé  premier  bibliothécaire  de  la  biblio- 
tbè«|ue  im|>éria'e  russe.  Il  fut  aussi  directeur  du 
Musée  Asiatique  et  membre  de  l'Académie  des 
Sciences  de  Saint  -  PétersU>tirg.  Ses  ouvrages 
sont  :  Commenfatio  de  psnlterio  j€lhiopiro  ; 
Leipzig,  IK25;  --  History  of  the  Afghans, 
transîaled  /rom  the  persian  o/  Seamet- 
rilati;  Londn^,  1829,2  vol.;  —  Grammatis- 
che  Bemerkungen  ueber  die  Sprnche  dcr 
Afghanen  (Remarques  grammaticales  sur  la 
langue  des  Afghans);  Pétersbourg,  1840;  — 
Chrvstomathy  of  the  Pushtti  or  Afghan  lan- 
gungp,  avec  glo«saire;  Péter<bour;»  ;  —  Das 
Àsialische  Muséum  der  kaiserlichc*i  A  kndem  ie 
der  Wissenschaffen  (  Le  Musée  asiatique  de 
l'Académie  imiieriale  t\e^  Sriencr<;h  Péters- 
boiirg,   1846;  —  Geschir/itv  von  Tubaristan, 


DORNER 

Biç'an  und  Matenderan  (  Hisloife  ék 
ces  de  Tabaristao,  Rujao  et  Btuender 
tersbourg,  1850,  2  vol.;  ^^GtMchick 
rislans  (Histoire  da  Tabaristan  )  ;  ] 
Catalogue  des  Manuscrite  et  Xgl 
orientaux  ;  Pétersbourg,  18&3. 
Comrertativnt'Lextcou. 

*DOR3iA  lBemardo)^jianaùoiUK 
çal ,  professait  le  droit  avec  édat  à  Boi 
1240  ;  il  composa  de  iioiiil»eu&  écriU, 
denoeurés  inédita. 

Saiigny.  CrtekiekU  des  Moati$ektu  Am* 
P.  i;o.  —  SarU,  D0  CImrU  Arché9§wmmMU  ê 
l»rofeâpiribma,  U  I,  p.  ffT. 

DORXAr,  en  latin  douiatics  (  Cc 

philologue  et  médecin  allemand,  nékZk 
en  Tburinge,  le  11  octobre  Ii77,  mort 
le  28  septembre  1632.  Après  avoir  éludM 
nascde  Gcniitz,  il  «^^^^mpag^t  4  B^ie^i 
gens  qui  allaient  étudier  a  cette  univeni 
fit  recevoir  dodeor  eo  médedae,  et  devi 
siveroent  recteur  des  collèges  de  Gorliti  1 
tben,  médecin  des  princes  de  Brieg  et  di 
qni  lui  donnèrent  des  preo'  le  coa 
t'envoyèrent  en  mission  en  POi 
guerre  qui  menaçait  "—f  mu  ■■■ 
grand  nombre  d'oovr  m 

ce  qui  a  fait  dire  de        ■ 
futt  in  nugis,  sed  eruuuM.  od 
vrages  sont  :  Zu:ingeri  VUm  H       -a, 
et  oratione  eelebrata ;  GoMti,  a«d2, 
Oratîo  de  ineremmUe   étumrnmtms 
Francfort,  1615,  in-4*  ;— ffomo  tfi«Mj 
Francfort,  161S,  in4*;  -*  Ui^sus  m 
eus;  1620,   in-4*;  —   AmphUkeati 
pientix  Socratiex  ioco^eerïx;  Ilanov 
ou  1670,  2  tomes  in-luiio.  Ceit  nn  n 
facéties  latines  et  éloges  bvieiqocs, 
positions  facétieuses  en  grec,  tm  latin, 
mand ,  en  vers  et  en  proie.  La  | 
plaisanteries  ont  le  tort  d*étre  1 
et  beaucoup  trop  longues.  Les  \ 
qiies  recueils  badins,  tels  que  le  DraKc 
dens  ou  les  yugx  vénales^  y  ont  poîfé; 
là  que  divers  auteurs  frasçab  ont  pcii 
certains  détails  des  panëgjrriqoes  bmA 
goutte,  des  lanternes,  de  la  pÉUe, de  h  bs 
—  Oratioufs^  pnUkatioo  posttHM; 
1677,  2  vol.  in-8». 

Morhuf.  i'ol§kUtor  /•McrvéH^t.  I,  fk.  «S.  - 
ijausitztr  Merkitûréifànt^m. 

*DOR»n  {Jeam^AmtoUm), 
mand,  né  à  Bain  (  Haute  Baiitw  u 
à  Burgbausen,  le  llsepIcnfaR  ïtsm. 
étudn  à  Salibouig,  et  fat  nea  dsiki 
stadt.  C'était  un  médedB  Im       H9té 
a  de  lui  :  A'urse  Aëàam  na  « 

meinen  BornciekM^mekm^  im 
bétnàco     s       ) 
trad.  ••««. 

den  hiunmM 
lungsmitteiH  \  ■ 


I//«J 


DORNER  — 

Uquer);UU(UHirg- 


AL  D*ORIEVAL, 

I  Paris,  mort*         4 
1  /       1^  vie  de  cet  échvaiu        1 
ment  qu'il  vé< 
davi       tôe,  il  cherc  b 

et  1  ses  àerniè 

I   CAU  lUCO  im     \  U 

1  P    i 

US  U  n       ivii  <  m;  HI9- 

I  de  •  ijt:s  uic       B  Cicc         s 

i  ^<iiiu-L.aur      vir  es 

1  cuiiiposé  plus  ue 
complète  se  trouve  < 
»  Dius  connues  sont  :  Arce^um  tf 
Igré  /ut ,  comédie,  trois  actes;  — 
nuilu ,         la  Jemme  répudiée ,  un 
:  —  Le        ide  renversé ,   an  acte; 

-  j      j        T  a  de  Pîanterre  ;  ibid.  ;  — 

c*  ;  ibid.  ;  —  Les  Funérailles 

i  iiMu.  ;  —  Le  liappel  de  la  Foire 

un  acte;  1721  ;  —  X^  Régiment  de 

\.;  -^  Les  Pèlerins  de  La  Mec- 

1720;  "- Achmet  et  Alman- 

1728;  —  La  Pénélope  mo- 

1728;  —  Les  Amours  de 

J  —  La  Princesse  de  la  Chine, 

1/29;  —  le  Corsaire  de  Salé,  un 

—  Les  Couplets  en  pièces,  prolo- 

—  La  Reine  de  Darostan,  un  acte; 

s^' Opéra-Comique  assiégé;  ibid.;  — 

,  prologue;    1730;  —  Zémire  et 

un  acte  ;  1730;  —  Les  Routes  du 

.;    —  Llndi/fcrencc ;  prologue; 

-  Aj  Amour  manu,  un  acte;  1730;  — 

e;  ibid.;  —  lioger  de  Sicile,  sur- 

rioi  sans  charriny  trois  actes;  1731  ; 

spéréSj  prolojiue;  1732  ;  —  Sophie 

d,  un  acte;  1732;  —  La  Sauva- 

,  —  Les  Trois  Commères,  trois  actes  ; 

jrand  nombr»'  d'ouvrages  peu  sont 

Il  eut  de  nombreux  coilabo- 

icsquels  on  compte  :  Autreau , 

qui  de  Latont ,  Lesa;;e,  PiroQ,  etc. 

L^sagc  que  Dorneval  édita  le  Théâ- 

,      re:  Taris,   1721-1737,    10  vol. 

des  |)ièce3  de  Dorucval  sont 

s  te  lecuoil.  A.  J\di.n. 

tiiiloire  du  Theàfrt  de  l'Optra-Cami- 

fcircs .  /Hfn'oirft  pour  urrrir  à  Chu- 

de  la  foire,  111.  3oo.  —  Almanach  de» 

•••^,  année  iTbT.   —  Catalojue  de  la 

et         de  Solunne. 

iClaudv- Pierre),    liomnie  poli- 

i  français,  né  à  Danipierre-sur- 

rt  à  Dijon,  le  2  novembre 

de  for;îes,  et  jouissait  lors 

u  une  fortune  bonorabiement 

lavcc  conviction  les  principes 

u\  ciu  membre  du  comité  d'admi- 

la   Haute-Saône.   >oinmé  député 

.    EK)CR     {.ist)k.    —    T.    \i^. 


DOa^MEYLR  en 

suppl<iaot  de  ce  département  à  rAsJ^mblée  \é- 
gisiaUve,  il  fut  encc^ref  en  1792»  élu  dûputé  k  la 
Convention.  Jl  j  vota  la  mort  de  Louis  XVK 
Membre  du  comité  de^  froances,  U  demanda  Je  22 
juillet  1793«  la  rï^^iliatïon  de^  marchés  pa^scA 
avec  D'Esimgnac  et  autres,  potir  les  transp^irts 
de  l'armée  des  l*y rénées.  Le  30  août  1703,  il  fit 
décrdtéf  la  traduction  du  paye^ir  général  Petit- 
Jean  devant  le  tribunal  révulutionnaîre,  comme 
concnsâîonnaire^  En  179âjil  ^^è,  comme  c«m- 
missaire  de  la  Conrentioa,  rarmlsUce  ara;  les 
généraux  vifiidéttfis,  H  passa  ensuite  au  Conseil 
iîes  Anciens,  el  attaqua  viveioeni,  en  septembre 
1703|  une  noie  adrt'SâéÊ  par  le  ministre  de  la 
justice  Merlin  au^  conunis^jreâ  dans  \m  dé* 
parteménls  agités,  représentant  cette  note  comme 
improdeolc  ou  provocatrta*»  Uoraîer  sortit  du 
Conseil  des  Ancii*ns  en  mai  1797,  et  il  fut  en- 
voyé par  son  département  an  Conseil  des  Cinq* 
Ceftta  en  mars  iTUë.  Nommé  Eecrétaire,  te 
31  novembre,  il  c<imbaltit  rapinign  de  Car- 
rei  (  du  Rhône }  sur  Tassassinat  des  députés  à 
Ha^tadt,  Après  le  \%  brumaire,  il  se  retira 
dans  son  départemcuï,  «t  ne  s'occupa  plus  que 
de  Te iploi talion  de  aei  forgea  et  de  la  tniise 
en  valeur  de  ses  propriétés,  It  avait,  en  ]7i»4, 
acquis,  eomme  domame  natioaaif  les  forges  de 
Pesmcs,  couJisquées  sur  le  duc  de  Choîseuï,  émi- 
gré i  apprenant  que  hl'^  de  CboiÂeul  était  restée 
en  France,  il  lui  lit  une  pension  de  3^000  fr.  jus- 
qu'ila  mdiiiUon  deâ  émigrés,  éimqueà  laquelle 
il  toifii>ta  à  rancî*;n  posses*ieur9û,ûoÛfr.,  somme 
à  laquelle  il  évalua  son  bénéfice  sur  cette  pro- 
priété. 

Moniteur  unicertel,  annexes  J79J.  17M,  1796,  17»S.  - 
Pttile  Biographie  ik>nvenUonnetle.  —  tiioiiraphie  «to- 
deme,  éûïL  de  l»«.  -  Gâterie  historUiue  de*  Contem- 
porains, -  IVabbc,  de,  Biographie  uniwertelle  des  Ccm- 
teinporains. 

*  DonKKRBLD'BBEBUBRTZ  {Tobie),  mé- 
decin morave,  né  à  Iglau  (Moravie  ),  mort  à  Lu- 
uebourg,  le  30  juin  1605.  II  exerça  sa  profession 
à  Lunebourg.  On  a  de  lui  :  Dispensatoriwu 
novum,  continensy  ad  êmnia  propemodum 
humani  corporis  pathemata,  remédia  selecta  ; 
(Ulvssea)  1600,  in-4°;  augmenté  du  traité  De 
PurgrMone,  Hambourg,  1604,  in-l2;  Leipzig, 
1C23,  in-12; léna, I645,in-12 ;—  Joannii St<h 
heri  Empirica,  sivemedicamenla  variacontra 
morbos;  Francfort,  1601,  in-8»;  —  Medulla 
totius  praxeos  medicx  aphorislica;  Erfurth, 
1666,  iu-4^  —  De  Peste,  et  plusieurs  antres 
traités  de  médecine. 

KioT.  Dictionnaire  hUtorique  de  la  Médecine, 

i>OR.>'MBYER  (yl/irfré-/M/M),  philologue  al- 
lemand, né  à  LauensUdl ,  en  1674 ,  mort  le  26 
octobre  1717.  Il  professa  l'éloquence  à  laFMSollé 
de  philosophie  de  Halle,  et  fut  redeur  do  gsnn- 
nase  Frédéric  à  Ueriin.  On  a  de  lui  :  PkiUdoçia 
sacra  ;  Leipzig,  1699,  in^";  —  De  vicioso  Ci- 
ceronis  Imitatore,  dans  le  traité  De  latimitate 
selecta  par  VorsUus,  Berlin,  1718,  173«,iii-8% 
et  dans  la  Collcclio  d'ilalltnncr,  léoa,  2176, 

21 


«30 


DORN  —  DORNER 


tTcc  une  pi*<*facc  de  B.-G.  Stnive;  léna,  1703, 
ln-8*  ;  —  Oratio  de  vita  et  obitu  H.  Welleri^ 
1702,  in-4",  et  De  i-uta  saxonica  ;  Icna,  1705, 
in-8";  Halle,  1725.  S. 

Adeliing,  Suppl.  à  JOcher,  Âllgem.  Gtlehrten-Jjfxinm, 
DOR?i  (i4mawdi«-CAri5^mn),  jurisconsulte 
danois,  d'origine  allemande,  né  à  Parchim,  dans 
te  Mecklemtwurg,  en  1709,  mort  à  Kiel,  le  25 
«▼ril  1765.  Il  étudia  à  Rostock,  léna  et  Halle.  Il 
professa  le  droit  à  Kiel,  où  son  père  était  aTocat. 
On  a  de  lui  :  Disputatio  de  jurisdictione  in 
Legatos  eorumque  comités;  Rostock,  173C, 
in-4*  ;  —  Programma  quœnam  sit  ratio ,  «^ 
communio  xris  alieni  inter  conjuges  locum 
habeat,  si  matrimonium  proie  ditatum, 
nuUa  si  sit  improie  ;  Kiel,  t738;  —  Disputa- 
tio de  jttridictione  criminali  exule  injudiciis 
ecclesiaslicis  ;  ibid.,  1739  ^  —  Singularia  qux- 
relx  testamenti  inofficiosi  capita  ab  errori- 
bus  doctornm  vindicata;  ibid.,  1740,  in-4^ 

.  Adeloofr,  Suppl.  à  Jôcber,  Âtl.  Cel.-ljntie. 

'DOR5  (  Henri- LouiS'Egmont)f  musicien 
et  compositeur  allemand,  né  à  KœnigslMïrg,  le  14 
novembre  1804.  Destiné  au  droit,  qu'il  étudia 
d'abord,  il  Tabamlonna  pour  la  musique,  qu'il 
aimait  passionnément.  Il  dirigea  et  fonda  des 
établissements  de  musique,  et  composa  des  pièces 
on  grand  nombre.  Les  principales  «ont  :  Die 
Dettlerin  (La  Mendiante),  paroles  de  Holtci; 
1828  ;  —  AbU'Knray  poëme  de  Bechstein  ;  1831  ; 
—  Dos  Banniervon  England  (La  Bannièn^de 
l'Angleterre);  1841. 

Conrertatiom-lrru  on. 

J IHIRN  {Jean- Albert' Bernard), ox\^ïi\A\\fA^ 
allemand  ,  né  à  Scbeuerfcld,  le  11  mai  1805.  Li- 
vré d'abord  à  l'étude  de  la  Uiéologie,  il  s'adonna 
plus  tani,  sous  la  direction  de  Rosenmûller,  à  la 
culture  des  langues  orientales.  En  1826  il  fut 
chargé  de  les  professer  à  l'université  de  Cliar- 
kow  ;mais  il  ne  commença  ses  cours  qu'en  1829, 
après  un  voyage  scifntifique  en  France  et  en 
Angleterre.  En  1835  il  écliangea  ce  professorat 
contre  celui  de  l'histoire  et  de  la  géographie  de 
l'Asie  à  l'Institut  oriental  «le  Saint-Pétersbourg. 
Lors  de  la  suppression  de  cette  chaire  en  1843, 
il  fut  nommé  premier  bildiothécaire  de  la  biNio- 
tliè«|ue  imi>éria!e  russe.  Il  fut  aussi  directeur  du 
Musée  Asiatique  et  membre  de  l'Académie  d»>s  î 
S<-.ier.eos  <le  Saint -Pélersliotirg.  Ses  ouvrages  i 
sont:  Commentai  io  de  psalterio  .'Ethinpico; 
Leipzig,  1«25;  —  Nistory  of  the  Afghans, 
transfated  /rom  the  persian  of  Seamet- 
rilah;  Londres,  1829,  2  vol.;  —  Grammatts- 
che  Bemcrkungen  tteber  die  Sprnche  dcr 
Afghnnen  (Remarques  grammaticales  sur  la 
langue  des  Afghans);  Pétersbourg,  1840;  — 
Chrestomathtf  of  the  Pushtu  or  Afghan  lan- 
guftge,  avec  glo«saire;  Pétersbourg;  —  Das 
Àsmtische  Muséum  der  kaiserlichcv  A  kndem  ie 
dcr  Wissenschaffen  (Le  Musée  asialiqDe  de 
l'Académie  im^ièriale  dts  Sriencc^U  Péters- 
bourg,  1846;  —  Geschic/itt'  von  Tabaristan^ 


Jtx^an  und  Masenderan  (  Huloire  i 
ces  de  Tabaristao,  Rujao  et  Mascnde 
tersbourg,  1850,  2  vol.;  —  GeieAic 
rislans  (Histoire  du  Tkbtristan); 
Catalogue  des  Manuscrit»  et  X$ 
orientaux;  Pétersbourg,  18&2. 
ComrergatUMU'Lexieùm, 

*DOR.tA  (Bernardo),}miÊOoasa\ 
çal ,  professait  le  droit  avec  édat  à  Bc 
1240  ;  il  composa  de  nombreux  écrit 
denoeurés  inédits. 

Saiigfij.  CeaekiekU  des  liowȈaeke%   et 
P.  IM.  -  SarU,  Dt  Omrii  ^rcAéffauMiu 
IhrofesmribMt,  1. 1,  p.  IfT. 

iMin.VAr,  en  latin  DOUiATirs  (  e 

pliilologue  etmédecin  allemand,  né  à  Z 
en  Tburinge,  le  11  octobre  1&77,  mo 
le  28  septembre  1632.  Après  avoir  étnd 
nase  de  Gcrrlitz,  il  accompagna  à  Bàle 
gens  qui  allaient  étudier  a  cette  univer 
fit  recevoir  dodenr  en  médedK,  et  dei 
siveroent  recteur  des  oolléget  de  Gceriiti 
tben,  médecin  des  princes  de  Brieg  cti 
qui  lui  donnèrent  des  preuTCt  de  eo 
l'envoyèrent  en  mission  en  Pologne  an 
guerre  qui  menaçait  I  mtntfnw  I 
grand  nombre  d'oov  pc 

ce  qui  a  fait  dire  àe  hu  «  { : 

fuit  ïn  nugis,  sed  emditm».  oo  i 
vrages  sont  :  Zwingeri  VUt»  ««  r« 
et  oratione  ceteàraim;  Go  ,  a«i s 
Oratio  de  incremmHê  aommahu 
Francfort,1615,in-4*;— ffomoActoi 
Francfort,  1618,  in4*;  —  Ui^sies  i 
eus;  1620,  in-4»;  —  AmphUkea. 
pientiœ  Socraticm  jaco^serut;  llaao 
ou  16/0,  a  tomes  in-lblio.  Cest  nn  i 
facéties  latines  et  éloges  bvlesqocs, 
positions  facétieuses  en  grec,  en  latin 
mand ,  en  vers  et  en  prose  La  plopi 
plaisanteries  ont  le  tort  é  assci  pei 
et  beaucoup  trop  lo  ».  tics  éditeur 
ques  recueils  badina,  le       mu 

dens  ou  les  yugx  vekuac*.  j 
là  que  divers  auteurs  frai  ^- 

certains  détails  des  |ianégyti«|iic»  w 
goutte,  des  lanternes,  de  la  |«Bie,de  b  b 
—  Orationes,  pnbiicatioQ  posthume  ; 
1677,  2  vol.  in-8*. 

Morhof,  Pol§kat0r  MtâvmfUn,  1. 1,  pk.  «S. 
Ijamsitztr  Merkwûréifànlfm. 

«DOR5BR  (  yeou-AnloiMi ,  méJi 
mand,  né  à  Rain  (HauMtavièfu i,  eu  I 
à  Burg^usen,  le  12  scplanfcR  1774. 
études  à  SaUbiMng,  et  fat 
stadt.  C'éUit  un  méd 
a  de  lui  :  A'ur^  Ak 
meinen  Bonciekt^»^^^^ 
bétes  à  cornes,  ^! 
trad.  enfran^av,  m 
dem  KrankhmÊh  i  pm 
lungsmiiteim  (De 


HiMt 


DORNER  — 
HU  curatits  à  leur  appliquer)  ;  Uildhorg- 
1774,  to-4*. 
*kU  muéicale. 

AL  I  AL, 

I  i  rt(         4 

jyou.    1^  vie   uc   %x%.  cdlvaiu  i 

«ulemenl      il  v 
U9  da  vieillesse,  ii  b 

et  épuisa  ses  <l 
»  expériences  c  i.  u 

rema        r  i  ;i 

il  n         ivii  t  |>  Lies    se- 

de  .  t^s  uic  s 

rt\  i  :9<iiiii'-Li<  ^11  tes 

.  cuiilDOSé  ue    S 

j  »c      uve  <  »u 

•es  c  :  Arict  \ 

c  lui  y  J      trois  ooies  : —^ 

Uf  ou     iujcn  1  • 

;  —  Le  Monde  ram      e , 

-  J      Amours  de  e;        .  •  — 

zones  ;  ibid.  ;  —  L,es  Pu  ne 
i      l.  ;  —  Le  llappel  de  la  ,     rc 
;  1721  ;  —  Le  Régiment  de 
1.;  —  Lci  Pèlerins  de  La  Mec- 
i:  172C;  —Àchmet  et  Alman- 
1728;  —  La  Pénélope  mo- 
llis \  —  Les  Amours  de 
;  —  La  Princesse  de  la  Chine, 
1/29;  —  Le  Corsaire  de  Salé,  un 
—  Les  Couplets  en  pièces,  prolo- 
—  La  Reine  de  Darostan,  un  acte; 
/     éi a-Comique  assiégé;  ibid.;  — 
p.  prologue;    1730;  —  Zémire  et 
acte  ;  1730;  —  Les  Routes  du 
.;   —  Llndi/fcrencc;  prologue; 

-  ij  Amour  marin^  un  acte;  1730;  — 

i;  ibid.;  —  Roger  de  Sicile,  sur- 

\  sans  chagrin^  trois  actes;  1731; 

opérés  J  prologue  ;  1732  ;  —  Sophie 

id,  un  acte;  1732;  —  la  Sauva- 

;  —  Les  Trois  Connnères^  trois  actes  ; 

nombre  d'ouvrages  |>eu  sont 

.cui.  Il  eut  de  nombreux  coilabo- 

lesauels  on  compte  :  Autreau , 

^afunt ,  Lesage,  PiroQ,  etc. 

que  Dorneval  édita  le  Théd- 

»c.  Taris,    1721-1737,    10  vol. 

des  f)ièces  de  Dorneval  sont 

;e  recueil.  A.  Jali.x. 

'  histoire  du  Thedtrt  de  l'Dpfra-Comi- 

'rire* ,  Bleii'otrrs  pour  tcrrir  à  Phis- 

de  la  foirf,  III.  3i>0.  -  Almanach  dei 

•^i,  année  Ho".  —  Catulujue  dé  la 

ie  SoUmnf. 

(Claude- Pierre),    homme  poli- 

ranç^is,  né  à  Dampierre-sur- 

rt  à  Dijon,  le  2  novembre 

de  forges,  et  jouissait  lors 

u  une  fortime  honorablement 

lavec  conviction  les  principes 

la  n      ibre  du  comité  d'admi- 

-Saône.   Nommé  député 

r.^NÉk.   —  T.  \iv. 


DÛRNMEYER  Cl!! 

suppléant  de  ce  départemi'nt  à  l'Asi^mblée  ié- 
giiîaïîfe^  il  Tut  encore,  en  17^2,  élu  député  à  ja 
Coîiveotion.  U  y  vola  In  mort  de  Louis  XVL 
Membre  du  comité  deâ  finances,  {Idcuaandaje  23 
juillet  1793,  là  rd*iiiation  di»s  mardi éH  passé» 
avec  D'Es[*a(5nac  et  autres,  pour  lea  tramporta 
de  l'arma  des  Pyrénées*  Le  30  août  I7ÏÎ3,  il  fit 
décréler  la  traductiao  du  payeur  général  Petït- 
Jean  dorant  le  tribunal  révoiutiooïialre,  comme 
concusaionnalre.  En  1796,  il  signe,  conune  com- 
missaire de  ta  CotiveoUon^  rarmisUce  avec  le^ 
généraux  vendéens.  H  passa  ensuite  au  Conseil 
des  Anciens,  el  attaqua  vivemenî,  en  septembre 
1796,  une  note  adix*sséc  |mr  le  mioistre  de  la 
justiœ  Alerirn  auJt  commissaires  dans  les  dé* 
liartetnents  agités»  représentant  cette  ni>te  comme 
im[ïrudeolo  on  provocatrice,  Dornter  sortit  du 
Conseil  des  ÂDCïens  en  mai  1797,  et  U  fut  en^ 
vo}ê  par  son  dé  parlement  au  Conseil  des  Cmq> 
Cents  CB  mars  iTyô.  Nommé  secrélaire,  ie 
21  novembre,  il  comballil  l*opinion  de  Car- 
ret  (du  Hbdne )  sur Tassassluiit  des  députés  à 
Hasîadt.  Après  Je  ifi  brumaire,  U  se  relira 
dans  fon  département,  et  ne  s'occupa  plus  que 
de  rcxploïlallon  de  ses  forges  et  de  i^  inise 
eu  valeur  de  ses  propriétés,  U  avait,  en  17&4, 
acquis,  comme  domaine  ixationaJ,  les  forges  de 
Pesmes,  coniîsquèes  sur  le  duc  de  Cholseut,  émi> 
eré  ;  appreuanl  que  ftl'^*  de  Choineul  était  restée 
en  France,  il  lui  lit  une  pe^ision  de  a,OÛû  fr*  jus- 
qu'à la  radiation  dc4  éinigrés,  é[toqrteà  luquclliî 
il  œmpïfl  à  ranclen  poss4^^yïurO0,0ijûfr.,  somme 
à  laquelle  il  éTalua  son  bénéfice  sur  cette  pro- 
priété. 

Moniteur  universel,  annï^s  J79J,  17M,  1796,  17M.  - 
Ptlile  Biographie  Conrentionnelle.  —  Uiographie  wto- 
deme^  édll.  de  1»«.  -  Gaierie  historique  des  Contem- 
porains. -  IVabbc,  Ole.,  Uiographie  universelle  des  Cun- 
temporains.  ,      ^ 

*  DonMtRELD'EBEtUBRTZ  {ToMe),  mé- 
decin morave,  né  à  Iglau  (Moravie  ),  mort  à  Lu- 
uebourg,  le  30  juin  1605.  Il  exerça  sa  profession 
à  Lunebourg.  On  a  de  lui  :  Dispensatoriwn 
novum,  continens,  ad  êmnia  propemodum 
human  i  corporis  pathemata,  remédia  selecta  ; 
(Ulvssea)  1600,  in-4'»;  augmenté  du  traité  De 
Purgatione,  Hambourg,  1604,  in-12;  Leipzig, 
!   1623,  in-12; léna,  1645, in-12 ;—JoawriiiS4o- 
!  Aerl  Empirica,  sivemedicamenta  variacontra 
^  morbos;  Francfort,  1601,  ln-8»;  —  Bledulla 
i  (olius  praxeos  medicx  aphorislica;  Erfurth, 
1656,  iu-4%  —  De  Peste,  et  plusieurs  autres 
I  traités  de  médecine. 

I  KIoT.  DUtionnalre  historique  de  la  Médecine, 
DORXMEYER  (ylnrfré-/tt/w) ,  philologuc  al- 
lemand, né  à  LauensUdl ,  en  1674 ,  mort  le  2Ô 
octobre  1717.  II  professa  l'éloquence  à  laFacnKé 
de  philosophie  de  Halle,  et  fut  recteur  du  gym- 
nase Frédéric  à  Berlin.  On  a  de  lui  :  Philologia 
sacra  ;  Leipzig,  1699,  in-«";  —  De  vicioso  Ci- 
ceronis  Imitatore,  dans  le  traité  De  Latinitate 
selecta  par  Vorstius,  Berlin,  1718,  1738,  in-8'», 
et  dans  la  CoUectio  d'Hallbaucr,  léna,  2I7C, 

21 


64S 


DORNMETER  —  DOROTHÉE 


in-S*"  ;  —  Oraiio  de  Luthero  humaniorU  U- 
teratwr»  cuUore  et  xsUmaiore. 
JAeher.  AUgemeimeâ  Cêlêkrtmi^Legieon, 

DOROHOSTATSKi  iChnstophe)^  guerrier 
tt  poète  polonais,  né  eo  1562,  mort  eo  lôll.  11 
commença  ses  études  en  Pologne,  et  les  ter- 
mina à  Fribourg  et  à  Strasbourg.  Rentré  dans 
sa  patrie,  il  la  servit  sur  les  champs  de  bataille 
comme  militaire,  et  plus  tard  comme  ambassa- 
deur à  Moskou.  Il  écriTit  un  petit  poème  Sur  la 
alppique;  Yarso?ie,  1587.       L.  Cbodzko. 

Beolkootkl,  fiitt.  de  la  LUUr,  po/.  —  SUrexyiukl, 
Siielê  de  SigUnunid,  III. 

*  DOBOiiBTi  (  Jacques  ),  écrivain  italien,  né 
▼ers  1500,  mort  vers  1620.  Il  a  laissé  un  dialogue 
pastoral  et  des  madrigaux  qui  ont  été  insérés 
dans  le  recueil  de  Gherardo  Borgogni;  Venise, 
1599,  in-12;  mais  il  est  plus  connu  par  ses  im- 
postures que  par  ses  ouvrages.  En  1601  il  pu- 
blia à  Yicence,  sous  le  nom  du  Tansillo,  trois 
comédies,  savoir  :  Il  Sofista,  Il  Cavallerizzo, 
Il  Finto,  Le  Stigliani  s'aperçut  que  ces  pièces 
ne  poovaient  être  du  Tansillo  ;  il  n*y  recon- 
naissait ni  sa  manière,  ni  son  humeur,  ni  son 
style  ;  mais  il  ne  savait  à  qui  les  attribuer. 
Ce  n*est  qu'environ  deux  siècles  pins  tard  que 
la  fraude  a  été  découverte.  Crescimbeni  a  lait  voir 
que  ces  trois  comédies  ne  sont  autre  chose  que 
Il  Filosofo,  Il  Marescalco,  et  //  IpocrUo  de 
l'Arétin.  Doroneti  en  a  changé  les  titres ,  les 
noms  des  personnages,  le  commencement  des  pro- 
logues, et  il  en  a  supprimé  quelques  passages  trop 
licencieux.  M.  Gw 

SUittlaat,  Ltftttfre.  ~  FunUnlnt.  BiMéoUea  Italiana  ^ 
aVec  les  notes  d'Apostolo  Zeao.  —  u-esdmbenl,  Storiu 
deila  yolgar  Poêtia. 

*  DOBOTHÉB  (  Aci>p66£o;  ) ,  uom  commun  à 
plusieurs  personnages  grecs  que  voici,  dans  ieor 
ordre  chronologique  : 

DOBOTuéB,  liistorien  grec  antérieur  à  Tère 
chrétienne.  Il  écrivit  sur  Alexandre  le  Grand  un 
ouvrage,  dont  Atliénée  cite  le  sixième  livre  ; 
mais  comme  ce  compilateur  ne  donne  en  même 
temps  aucun  détail  sur  Tauteur,  on  ignore  qoel 
est  ce  Dorothée.  On  ne  sait  si  c'est  à  lui  qu'ap- 
partiennent les  ouvrages  suivants  :  mie  ffistoirt 
de  Sicile  (IixeXixd),  dont  un  fragment  a  été 
conservé  par  Stobée  et  par  Apostolius  ;  —  Une 
Histoire  d'Italie  (  IraXixâ  ) ,  dont  Phitarque 
die  le  quatrième  livre;  —  Une  espèce  d'ency- 
clopédie hititulée  navSéxnK,  dont  dément  d'A- 
lexandrie cite  le  premier  livre;  —  des  Biéta- 
morphoses,  MrraixopçwocK,  mentionnées  par 
Plutarque. 

SioMe.  n&rUtç.,  XLIX.  41.  -  Apostottat.  ^rooet*^ 
XX,  la.  -  PlaUrqM,  Parati.  Min.,  fo,  M.  —  Salot  Clc- 
■enrd'AlexaDdrle. 5rromata,  I.  Protrepiiea.^Ch.M1ïl' 
Irr,  Seripterei  Bermm  Mexmmdri  Mm^mi,  lis. 

DOBOTBte  de  SUion ,  poète  grec ,  proba- 
Mement  antérieur  à  Tère  chrétienne.  11  composa 
<les  poèmes  astrologiques  (  AxoTskaiiata),  dont 
il  nous  reste  un  petit  nombre  de  fragments.  Ils 
ont  été  recueillis  par  Iriartc,  Catalog.  Cod, 
Manuscript.  Biblioth.  Mat.,  I,  p.  224,  et  par 
Cromtr,  Anecdota,  III,  p.  ic7,  185.  Le  poète 


>  Quelques  cni 


et  beaaeoap  ^écri^ 
giques  arabes  ont  bit 
Usmata  de  Dorothée, 
gsrdent  Dorothée  de 
avec  on  Dorothée  de  Ghaldée  doat  | 
tarqne. 
S^ttk,  Dirttmurt  ^Gr^ét  tmé  Mamam 

*  oosoTBÉB  d'AseaUm  ,  gr 
grec,  d'une  ^MMpniaeertaiiie.  n  est  si 
par  Athénée.  On  po— itf  ks  titres  di 
ses  ouvrages,  savoir  :  A^mw  «uvotmi 

tâv  (tVHÇ    tipipIvitV    X^MMIURV    OTC 

llcpl  *Avnfévouc«d  *ipi  ^  *flip«  ^«« 
|uxolc  |iacT6i|C 
SmIUi,  Dktiamn  t$  Qwmk  mmd  atmmrn 

*  DOROTBÉB,  raédedn  grec,  viv 
Uemeat  à  la  fin  dn  pranier  aiède  de 
tienne.  PhlégandeTraDescite  delnii 
intihilé*rico|Av%utca(lléMOires).  C'a 
le  même  penoana^B  que  le  Dorothée 
dtépar  Pline  et  le  DoMihée  HdMS 
Galien.. 

Phlcgos  deTtaUrt.  Ita  Jf ira*.— Gattai. 

*  DOROTMéB.  On  connaît  deux  art 
de  ce  nom.  Un  sculpteur»  qui  i  < 
Tautcnr  d*ane  statue  dédiée  k  k 
à  Uermione.  Un  peUitre, 

ron  de  remplacer  par  wmt  vunmc  uc  a 
célèbre  tableau  d'Apdks  représenbi 
ÀnadyomêMe. 

Raoal  RorbeCte,  Uttrt  à  M.  Sdlùrm,  Swm 
Cmtaiofme  dn  JrîUSm  et  tjSmn  iiMi.  p,  m 

dorothAb  ife  TfT^ 
vait  vers  300  après  J.-G.       1^  < 
avec  Dorothée  prêtred'^  ,d 

sèbe,  et  qui  vivait  sons  Kns      ék 
font  encore  le  d  d 

qui  était  anssic  u        m       d 

rothée  évêquede  Ayr—v  »«v 

dit-on,  twancoopàso*        wmm 
envoyé  en  exH.  Quabn      i 
revfaitàTyr,etv  r 
pereor  Julien.  Al 

à  mort  par  l'o     «  ub  «6  f       s.  < 
peu  vr  B'est  p«>   Kfci 

m  OUI        oralaa:       nlnu 

p  mil       fciHiëeri^        ■ 

f     e.  \/  esttec  M  qu'cHea  » 
Ivyc,  Dorothée  éciiiK,»       ■« 
ges  de  théologie,  rt  m 
un  sous  le  titre  de  5f] 

Prophetarum,  ApOtikmmrmm»  es 

/)oijiéjii.nestiro|iriiMci      Bu 

volume  de  la  BiùlwikÊem  i 

âuatoaHUtor.iiUr. 

grec,  avec  une 

publié  en  e        a 

Varkm      ««  »  r  ■>• 

toiOf  !•  Mit/m*  « 

dig  1  m.  I 

trouve  ^  e»  Rp 

l'histoire  < 


!        ),  martyrisé  à  I 
uu-onicier  de       ui 
u        ij  «"t  occuD      e  oremier 
euoi        ».  a 

,  le  i 

utMi».    i/uiui  Cl  uiiisicuni 

m  uc    la  cour  :a 

ar         et  t». 

(  ;r         «  Mir- 

Tui  :  Miu  tAii|Jd  lUl  à  la 

e  uuuuic  saint  Dorothée  le  u  sep- 

VIII,  Uistorla,  cap.  x  et  vi.  —  Lactance, 
.  Perteeutorum,  cap.  xt,  et  /fUtiC uMoiiei, 
■  Ruinart,  ^écta  primorum  Mart^rum.  — 
"'moires  pour  l'histoire  ecclésiastique,  V. 
des  Saints^  III.  —  Orouet  de  Maupertuj. 
„  ^"tes  des  Martyrs,  I,  460.  —  Richard  el 
i  ^*"!  sacrée.  —  Abbé  Godeaeard,  Fies 
I t. 

le  '.  I 

i  il.       pu;;,        n  vcra  Ji 


un  ue         (  m 

Aie:        ne.  «  ijd,  un 
inangcoii  que  six  onces  uc  k 
JQC  petite  poignée  de  m 

u  ue  buvait  que  de  Tcau, 
il  couctiait  sur  le  sol,  et  u  v 
es  Dour  dormir.  11  passait  it:  y 
icé  I  pour  bâtir  des  celliucs, 

{janiers  ou  des  cordes  avec 
L-r.  »  Pdllade  de  Galatie  fut 
LA       î  de  Dorothée  est  indiquée 

..ta  l.ausiarn,   II,   llb.  VIIF,  c.ip.  97.    — 
.ecclesius(ti]u<',  lib.  vi,  cjp.  M.  -  Ro%- 
.  -trum.  —  Bai'.lel,  f^tes  des  satiits,  III. 

E   (  Saiiitv,    vier;;e    chrétienne, 

rie,  >iv}iit  en  .'ill.  Llle  eoiilessa 

de  J.-C,  et  résista  au\  soliicita- 

n  Daia,  (}iii  attacjnait  autant  sa 

«religion.  Klle  avait  beaucoup d 'es- 

.  Elle  e.->t  «jiialitiee  de  inaiiyre  : 

e<lit  positivement  qu'elle  ne  fut 

i  à  mort,   mais  seulement  de- 

uens  et  bannie.  Butin  écrit  wùme 

i  volontairement  ses  biens  et  sa 

*>r-  souatraire  au\  |K)ur>uites  de 

secrètement  Ale\an.lrie,  suivie 

iteurs  dévoues  et  «l'une  (illc, 


I.  llb.  VIII  .  np.  XIV. 
-rter.  -  Sictiird  cl  (iir 


-  nalllct.  A'iVj 
luJ ,  UiùUot/éC- 


liérésiar(]ue,  vivait  en  431.  Il 
rcianople  en  Mr^ie  ,  et  fut  l'un 
m  teuis  (le  N^atorius.  Il  .sou- 
sa  dtxtrine  dans  l'e^zlise  de 
rejetant  l'union  hypostatique 
nature  humaine,  il  prononça 
qui  diraient  que   Marie 

lut   la    BiOf}rnphir  unuenellf,  d.fp 
rtr  DorcLliCc  io^^  l.  rcë^it;  ûc  Jul.ta. 


ROTIIEE  U$ 

.  étmt  mère  de  Die»»  Dorothée  fut  du  nombre 
I  des  évètfuea  ïieatoriens  qui  a^aistèfent  ou  mn  - 
elle  d'ÉpUèse^  ooverl  h  27  juin  431.  hc^  m^Uy- 
riccs  y  riirt^nt  ïléclaré*  scJiiRmatîipje»^  anathé- 
matisdâ  et  rctmucht^âdela  communion  de  rËglii^a 
catholittu*!  rRinainc.  U«rolhd«  fut  en  outre  dé- 
posé et  relégué  k  Cé^arée  (  Cappadoce  ) ,  par  or- 
dre  de  IV-mïterenr  Théodore.  Oo  trouve  qtiatm 
lettrcfl  de  DomlU(*c  danâ  le  recueil  du  l*.  Loiius, 
ermitd  de  Samt-AugUi^tln ,  publié  sotjs  le  titro 
de  :  Ad  Epftesifntm  eùncilium  varionim  Pa- 
tram  Episioiit,  etc.;  iouvain,  Itîaa,  2  vul* 
io4". 

s.  Cfw\lii^A'k\v\a.nitiic.  Epi^ota  n4  JiaHum.  —  Ca*p^ 
/iUtaria  t^firarui  Scriptùfitm  «cclpâiasîktorttmf  U± 

bonoTBÉEp  abbé,  Tivml  en  4àl.  Il  fut  at!- 
cui^éf  dans  la  qualrièiue  Af^nion  du  concilii!  ûe 
Cbaicedoïne,  en  451,  de  partiiger  la  doctrine  d'Eii^ 
tydtès ,  c'e*l-û-*lire  de  profeascr  que  J.-C,  n'é- 
tait pas  coDÂubâtariltcl  aux  hommes  i;eloo  Jt 
€U;]ir;  qu'il  avait  u»  corps  celeale,  qui  avait  pwé 
par  Ift  corpi  de  k  Vierge  tumine  (laf  un  canal, 
et  qu'il  j  avait  eu  deu:!t  natures  en  lui  a%ant 
I  union  Uypoitatique  ;  mais  qu'après  cette  rnira- 
culeu^e  union,  il  n'était  reâté  qu'une  nature  mèlm 
ik$  iki^\.  Cette  doctrine  fut  aBatbématiBéi*  paf 
le  concile. 

I-:ifHcrc,  iiistoriig  t^rirsifisiicaf  \ih.  lî,  cap.  t.  —  N)^ 
ct'pbMrÇi  itrtPitiritim  hiâtori^um  ,  Ub,  ÏV,  cap»  4X* 

*  DOiioTlli^lî,  jurisconsulte  grec,  vivait  dant 
la  première  moitié  du  siiJème  stède.  Justinît^a 
rappela  auprèi  de  lui  poor  Taiisoder  aux  tmvauï 
âii  DigestCp  des  In^litutea  et  du  lecond  Ci>da.  îl 
éi^rtvjt  des  eommeutairËâ  sur  lc«  deux  premiers 
d<'  ri's  1  É'Ciiiils  ji indiques.  Plusieurs  fragment* 
de  celui  du  Digeste  se  sont  conservés  dans  les 
Ilasiljques.  On  lui  a  attribué  une  traduction  des 
Pandecles  et  un  index  de  ce  code  ;  mais  ces  opi- 
nions ne  reposent  que  sur  des  indices  fort  peu 
certains.  On  ne  peut  prédser  l'époque  pip.Mtivo 
de  son  d(*cès,  mais  ce  fQt  vers  la  fin  du  règne 
de  Justinten.  G.  Brunet. 

MuuirLiiii,  Histoire  du  Droit  bfianUn,  l.  I.  p.SM. 

DOROTHi^B  (Saint),  fondateur  d^ordre  re- 
ligieux, ne  en  Palestine,  vivait  vers  560.  Il  em- 
brassa la  vie  monastique,  dans  un  couvent  situé 
pr^s  de  Gaza  et  dirigé  par  S.  Séride.  Dorothée 
lit  fvon  éducation  religieuse  sous  la  conduite  de 
Jean  dit  le  Prophète,  moine  renommé  pour  sa 
pieté,  et  eut  lui-même  pour  disciple  saint  Dosi- 
tiiee.  Plus  tard,  Dorothée  alla  fonder  le  monas- 
tère de  Majume,  dont  il  mourut  Parchimandrite. 
Ou  a  de  lui  un  recueil  de  conseils  adressés  à  ses 
disciples.  Ce  livre  a  été  traduit  du  grec  en  latin 
par  Hilarion  Veroneo  et  Ualthajiar  Corder,  sous 
le  titre  de  Vifjinti  quatuor  Doctrinx,  seu  ser- 
mones  de  vita  recte  instUuênda.  Il  a  été  mis 
?n  français  par  Armand  de  Ranoé,  abbé  de  La 
frappe,  qui  Ta  nommé  Instructions  de  saint 
Dorothée^  avec  xa  vie;  Paris,  168A,  in-8". 
Quelijues  lettres  <le  Dorotliée  se  trouvant  dans 
r.ltic^mrium  de  la  Bibliotheca  Pairum 
(  iC2'i  )  <lu  irf're  Fronton  du  Duc.  Quoique  honoré 

21. 


e47  DOROTHÉE  —  DOROW 

communément  du  titre  de  saint,  Dorothée  ne 
ligure  en  cette  qualité  dans  aucun  martyrologe. 
€•▼6,  mttoria  Uteraria  Seriptorum  •eeUtUtstUa- 


non,  ns.  —  BolUiodi»,  ^eta  Sametorum .  »  février.  « 
Aoltean,  Etsai  4ê  VHUtoire  wumastiqu*  4e  rorient, 
llr.  IV,  ehap.  •.  — Duplo.  Tablé' de»  ÂuUur»  êeeléaims- 
ti<nu*  du  teptiémê  sUeU.  -  Balllet,  net  des  Sainti, 
1 1 1.—  Pouertn,  ^ppmratut  taeer.  -  BeUanOa,  De  Scrip- 
toribui  eeeUiUuticit. 

DOBOTHéB  (Saint),  dit  le  jeune,  fondateur 
de  communauté  religieuse,  né  àTrébisonde,  vi- 
vait dans  le  onzième  siècle.  Il  appartenait  à  une 
famille  noble  et  riclie,  qui  lui  fil  donner  nue  édu- 
cation solide  et  le  destinait  à  occuper  une  bril- 
lante position.  Mais  pour  éviter  un  mariage  con- 
traire à  ses  goûts, il  s'enfuit  de  sa  ville  natale, 
et,  après  avoir  erré  en  divers  lieux,  s*arr6ta  à 
Amise ,  sur  les  frontières  du  Pont  et  de  la  Pa- 
pUagonie.  Un  abbé  du  nom  de  Jean,  qui  bâtissait 
le^monastère  de  Genne,  eng^ea  le  jeune  Doro- 
tliée  à  demeurer  au  nombre  de  ses  moines,  et 
lui  conféra  les  ordres  peu  après.  Dans  la  suite, 
Dorothée  fit  construire  le  couvent  de  Chiliotom 
ou  Chitiocom ,  sur  le  bord  du  Pont-Euxin  du 
cMé  de  la  Bithynie.  11  en  prit  lui-même  le  gou« 
vemement,  et  y  institua  la  règle  de  saint  Ar- 
sène. Jean,  évéqned'Euchaîte  ouTliéorople,dans 
le  Pont,  était  alors  son  disciple.  Plusieurs  bagio- 
grapbes  reconnaissent  à  Dorothée  le  don  de 
prophétie  et  celui  des  miracles.  Pendant  soixante- 
deux  ani>  qu*il  vécut  comme  prêtre,  il  dit  la  messe 
tous  les  jours,  et  se  voyant  près  de  sa  fin ,  quoi- 
que sans  maladie,  il  se  coucha  sur  la  terre  comme 
pour  dormir,  etnae  se  réveilla  plus.  L'Église  ho- 
nore saint  Dorothée  le  9  septembre. 

Jean,  metrop.  d'Buchalte,  F'Ua  S.  Dorothei;  dans  les 
jéeta  Sanetorum  de  tfollandut,  continués  par  le  P.  Jan- 
Dlng,  I  juin.  -  RalUel,  ^te>  des  SainU,  III.  9  lepten- 
bre.  —  Blcbard  et  Olraud,  BibtéoUUque  smcrte, 

DOBOTHés,  historien  grec,  mort  vers  la 
fin  du  seizièroe  siècle.  Il  était  archevêque  de 
Malvoisie,  et  a  laissé,- en  grec  moderne,  une  ffù- 
toire  universelle  depuis  la  création  dn  monde 
jusqu'À  la  prise  de  Constantinople.  Cette  histoire 
a  été  publiée  par  Jean-Antoine  Julianus  et  Apos- 
tolus  Tzigaras,  protospathaire  de  Moldavie  ;  Ve- 
nise, 163t  et  1686,  in-4*. 
Diàt.  biographique  et  pOtoreique. 

*  DOBP  (  Jean  ),  Tun  des  derniers  professeors 
de  la  philosophie  scolastique  telle  que  l'enten- 
dait le  moyen  âge  ;  on  croit  qnll  était  liollandais  ; 
on  manque  de  renseignements  snr  sa  vie,  et  les 
historiens  de  la  philosophie  Tout  laissé  dans 
Toubli ,  nul  d^entre  eux  n'ayant  eu  le  courante 
de  lire  son  Commentum  super  Summulam  Jo- 
hannis  Buridani,  quoique  oe  livre  ait  en  trois 
éditions  successives,  1487,  in-fol.,  1490,  in-4*, 
1499,  in-fol.  Aujourd'hui  il  est  fort  douteux  qu'un 
gros  livre  de  subtilités  phUosophiques  trouvât  un 
débit  asseï  prompt  pour  exiger  queTonvrage  fût 
reimprimé  trois  fois  en  douze  ans.       G.  B. 

Documenti  partieullen. 

DOBPB  (ito/and  Van  den),  imprimeur  belge. 
Dé  dans  le  Brabant  septentrional ,  vivait  dans  le 


tiaième  siècle.  Il  liit  l'on  det 
meurs  d'Anvers.  Se»  éditloM 
diées.  La  marqoeqoll  plaçait  nr  les 
sortis  de  ses  presses  représente  oo 
tenant  une  épée  et  sonnant  ihi  eor;  cet 


est  revêtu  d'un  tabard  (eotle  d*i 
de  Brafaant.  Denx  écossons 
aux  armes  d'Anvers ,  Taptre  dbu^ 
posée  en  bande.  Une  btnderale 
de  Dorpe  complète  U  figue. 

Biographie  çeneraleéet  ÊtÊpet. 
DOBPIIJS(Jfar/ill), 
né  vers  1480,  à  Nafidwyck  ( 
Lonvain,  le  3 1  mai  1525.  Il  ft  set  é 
vain,  proCessa  pluiieort  wnéw  IV 
la  philosophie  à  Lille,  et  deriit  lei 
lége  dn  Saint-Esprit  à  Louvaii.  Il  i 
mitié  avec  Tbomaa  MonM  et  Ém 
nier  composa  l'épltaphe  éa  IimI 
érigé  à  Dorpios,  dans  le  cuuifi  di 
de  Louvain  (1).  On  a  de  DoiidM 
Veneris  et  Cup^dMê  Hêrtmltmi 
cipUem  i»  ntam  mUitiam,  Md 
propellentium  ;  —  Campleammim 


)aelisi 
tm 


leM 


i  liifciWg 


PlttutUi9yeiprolo9UM  Us 
—   SpisMa    de    BoilmmÊmism 
Lonvafai,  in-4*;  ^  At  lamdéèmê 
contre  Laurent  Vain;  LoanÉi,  i&M  il 
in4*  ;  —  De  loiHf i6i»  «MKtaai 
et   Aeademim 
in-4*;  ~  De  Àseumpiêom 
Louvahi,  1514,  itt-4*;-.  De 
Bâie,  1530;  —  i»t  XiMerlf 
ÈraaaM,  EpMote.  ».  XXXI,  < 
tltotkeca  Metgiea,  pwt  aconia* 

*DOBOW  (  GuUiaume)^ 
né  le  22  novcmbie  1790  à 
HaUe,  le  16  déeenfara  184e,  B  y^à 
Marienbonrgsa  prendèra  iulnietfn.  il 
que  temps  attaché  à  la 
Paris.  Plustard.U  toia  m  IW  la 
Antiquités  natioMletà 
dn  roi  de  Pmsseoa 
voyage  en  Italie.  U  ft  dee 
tantesdansl'i 
que  ftit  acquise  la 
étrusques  qui  bit 
deBerlia.Onadeioi 

(l)Volel  cette 
MartiMB  «M  tBfTM 
SMaerka 
Tbcoloesi  WM  lipiS 
TMateaOai 


DOROW  —  DORSCH 


r  Gemumen  und  Roemer  am  Rhein 
i  sacrifice  et  tombeaux  des  Germains  et 
inssur  leRhio)  ;  Wiesbaden,  1819-1821, 
4*;  —  Orientalische  AUherthûmer 
es  orientâtes  )  ;  Wiesbaden ,  1819-1821 , 
os  10-4"  ;  —  DenkmaU  qervi.  und' 
t  in  den  rheinisch-westphdl  Provinzen 
ents  germaniques  et  romains  dans  les 
I  rhénanes  et  westphaliennes)  ;  Stott- 
t3-1827,  2  vol.  in-^*»;  —  Veiikmàler 
wache  und  Kunst  (Monuments  de 
i  d'art  antiques);  Bonn  et  Berlin, 
I,  2  vol.  in-8°  :  Notizie  intomo  al- 
si  Etruschi;  Pesaro,  1828,  in-k"*;  — 
\und  der  Orient  (  L'Étrurie  et  l'Orient); 
rg,  1829;  -^  Voyage  archéologique 
neienne  Étrurie;  Paris,  1829,  in-4'*; 
mile  und  Handschr\ften  (  Facsimiiés 
crits)  ;  Berlin,  1836-38;  —  Bri^e  be- 
Siaatsmaenner  (Lettres  d'hommes 
èbres  )  ;  Leipiig,  1844  ;  —  Denkschrif 
Brie/e  (Mémoires  et'Correspondance)  ; 
S36-1841.  Dorow  a  publié,  en  société 
proth,  on  catalogue,  en  français,  de  ia 
I  égyptienne  du  chevalier  Palin,  et  difïé- 
raux  archéologiques  et  paléographiqoea. 

tt.'Ux. 

■OH  (  Claude  ) ,  lecteur  du  roi  Henri  III 
ides  requêtes,  né  à  Paris,  vers  1530^ 
t  IttOO.  Plusieurs  auteurs  du  seizième 
fient  de  lui  avec  éloge.  Il  a  laissé  uc 
intitulé  :  Discours  des  choses  mému' 
tiies  à  Ventrée  du  très- chrétien  roi 
re  et  de  Pologne  Henri  en  la  ville  de 
Lyon,  1574,  in-8".  M.  G. 

ttf  Bibliothèque  française.  —  Jacques  Pelje- 
fMrj  de  l'Drtographe.  —  Claude  DIoet,  Pu 


OllfB  {Antoine) y  théologien  françaii^, 
Bdnn  ,  mort  le  13  novembre  1728.  Il  fil  ^ 
i  à  Paris,  et,  par  la  protection  d'Antoinii-  * 
Bt,  archevêque  de  Paris,  devint  suc- 
■t  clianoine,  archidiacre  de  Josas,  or- 
•diantre  et  secrétaire  du  conseil  «II' 
a.  Chargé  en  17 10  de  recueillir  avec  L<*- 
■Wtériaux  utiles  aux  Mémoires  dsi 
lonanne  s'occupa  si  négligemment  de  !>* 
le,  for  les  plaintes  des  intéressés,  il  dut 
m  démission,  en  1723;  maitre  de  la 
do  cardinal  de  Noailles  ,  il  Tut  l'un  àt-^ 
%,  instigateurs  de  la  résistance  de  f*? 
n  bulle  Unigenifus,  et  fut  envoyé  plu- 
I  en  mission  a  nome  par  le  cardinal. 
Antoine  de  >oaiii(>s  ayant  accepté  p>]- 
I  simplement  la  huile,  Dorsannc  quitf;) 
iié  »  et  entra  a  riiApital  des  Incurable*^ , 
mtdechagrin  pres(|ue  aussitôt.  11  légiaa 
M  à  Tabbé  d'Kauhonne  la  somme  de 
aatOHluatre  mille  livres.  On  a  de  Dor- 
lèçUments  des  pehtes  Ecoles  de  Pa- 
y^l2;  —Journal  qui  contient  tovf 
\'e$i  passé  à  Fomr  rf  en  France  ctu 


svôei  de  la  buUê  Un|gariloi;  dtj^is  1711 
fusqu*em  oeMre  1728,  pobUé  par  Ftem.  La- 
clerc  y  8oa»diacre  da  dioeète  de  Bonn,  Rame 
(Amsterdam),  1753,  3  ipoI.  iii4*,oa  5  toI. 
in-12;  avccdat  ASoiat  et  on  AverUuemmtfÊt 
l'ahbé  IHi|»acde  BaH^gaide;  1756,  6toI.  in-lS. 
La  narration  da  cajounud  eti  simpla  at  nalà» 
rdle.  L'antenr  y  rend  compte  des  plat  pelila 
détafls.  Comme  tt  écrifail  les  érénemenU  à  me- 
rare  qnil  les  apprenait,  an  y  traiifa  des  négli» 
genoes  de  style  et  qoeiqnes  répélitioos.  L'abbé 
Bonrgoing  de  Villefore,  daaa  ees  ânêodôtêi  an 
Mémoires  secrets  sur  la  constUuikm  Unigmi» 
tus,  1730,  3  Td.  fai-13,  n'a  goèia  Aiit  qoa  co^ 
Touvrage  de  Dorsanne. 

Feltrr,  fiioiiraphw  wniiwrw/te,  édit  Wflia.  -  Qaénnf, 
Lti  fraoce  mtermre, 

f>onsGB  {Jean'Cliristopàe)t  graveur  alle- 
mand, né  à  Nuremberg,  eo  l&7<li  mort  dan 8^  ta 
même  ville,  le  17  octobre  J  732»  il  eut  pour  pre- 
mier maître  ion  père,  qui  lui  apprit  &  giiaver  m 
ereux;  cependant,  avant  de  devenir  un  artiste 
dans!  te  frens  habituel  du  mot^  il  fut  joum^er  et 
martliand  de  vin*  La  vocalioa  remporta  ;  û^ 
père  dé  famille,  il  m  mit  à  étudier  te  dcsâîn, 
puis  succ^'ssivement  la  géométrie ,  ranatomie 
et  la  peinture.  Après  toutes  ces  études  préUrnî- 
naires,  Donàk  devint  un  des  plus  habiles  gra- 
VBursçn  pierres  finea  de  son  temps  ;  seulemeat  on. 
lui  reproche  d*a voir  trop  consulté  son  ima^oa- 
tron  pour  la  reproductinn  de^  tiatts  de  person- 
nages liktoriciucs  ou  contemporains,  11  eité- 
cuta  deé  siériea  nombreuséB  de  portraits  de 
papei.dVfnpert^iir'î,d''  rni«  ^-t  iJAinf^rains  cfe  Uvm 
les  pays.  Dorsch  apprit  son  art  à  ses  deux  filles. 

Nagicr,  If  eue»  Àtlgemeinet  KûnsUer^Lexicon. 

DonscB  OU  DonscBB  (Jean-George)  «  théo- 
logien allemand ,  né  à  Strasbourg,  le  19  novem- 
bre 1597,  mort  le  25  décembre  1659.  Il  étudia 
à  Strasbourg  et  à  Tubingue,  et  devint  pasteur  à 
Ensishcim  en  1C22.  En  1624  il  visita  léna,  Leip- 
zig, Wittenberg  et'Marpurg;  en  1627  il  Ait  ap- 
pelé à  professer  la  théologie  à  Strasbourg  et  en 
1654  à  Rostock,  où  il  mourut.  Les  principaux  de 
SCS  nombreux  ouvrages  sont  :  Epigrammatum 
Centurie  octo;  Straslwurg,  1621,  in- 16;  — 
latro  theologus  etTheologus  latro;  Rostock, 
1656,  in-12;  —  Dissertaiio  de  Prophetia  Bno^ 
cAt  ;  Strasbourg,  1654,  in-12;  »  TunicaChristi 
inconsutilis ;  Rostock,  1658,  in-4<»;—  Hep- 
tas  dissertationum  historico-theologicarum 
deSpirituSanctoinspeciecolumbx;  De  Inven- 
tionecrucis,eic,;  1660,  in-12; — *P€arallela 
monastica  et  academica;  —  Biblia  numé- 
rota, sive  Index  specialis  in  Vêtus  et  Novum 
Teslamentum  ad  singula  omnium  librorwn 
capita  et  commata;  Francfort,  1694,  fai-foL 
(posthume),  avec  des  additionside  Grambs,  mohis 
estimées  toutefois  que  l'ouvrage  principal;  — 
De  Auctoritate  Ecclesisr;  —  De  Voluntate 
Dei ,  gratia  universali  et  scientia  média, 
KccM ,  Dùrschmi  Comment,  in  quatmor  EvançêUitau 
-  Sa«,  Onomati.  Hterar. 


6S1 


oOBflBHMB  LB  »AI6B  {Jean'Mari»'Ftan- 
çoUy  comte),  général  français,  né  à  Ardres 
(PêA-de-CalaiBX»  1773,  mort  le  24  )nUlet  1612. 
Enrôlé  dans  on  bataOlon  de  Tolontitat  de  son 
département,  0  senrH  dans  les  premièreB  gnorret 
de  te  réYolotion,  et  fit  partie  de  rex^tion 
d'Egypte,  où  il  se  dlstingna  dans  pMenrs  ren- 
contres. Le  18  décembre  180S,  il  firt  nommé 
major  des  grenadiers  à  pied  de  k  gtfde,  et  se 
trooTa  à  la  bataille  d'Aasterlits.  SnooessiTeroenft 
oolonelde  ce  dernier  régiment  (décret  dn  16dé- 
oembre  1805)  a  général  de  brigiKie  (  26 dn  même 
mois),  U  passa  à  la  grande  armée  (  1806-1807), 
At  les  campagnes  contre  la  Prosee  el  la  Russie, 
et  contribua  puissamment  au  gain  de  la  bataille 
d*£ylao.  Promu  an  grade  <le  général  de  diTision 
(5  juin  1809),  il  passa  en  Espagoe  (1811),  y 
commanda  Tannée  fhmçaise  dite  do  nord,  et 
culbuta  à  San-Martin  de  Torrès  rarmée  ennemie 
qui  aTait  repris  Astorga.  Rappdé  en  France  en 
1812,  il  mourut  la  même  année,  des  suites  de 
l'opération  du  trépan,  nécessHéepar  une  blessme 
<|u11  STaK  reçue  à  Utête  à  la  bataille d*£s8ling, 
où  il  eut  deux  dieraux  tués  sons  hd.  Le  nom 
de  ce  gâiéral  est  graré  sur  Tare  de  triomphe  de 
l'Étoile ,  o6té  ouest  A.  S...T. 

ArchifMt  de  la  gmrre,  —  Foitu  iê  la  Uçioa  éTBmh 
fimr,  t.  III,  p.  181.  —  De  CoorecUn,  DlettOMOên  dn 
CénénÊtut  ftançtUt»  t.  Yt  P*.  MSi 

DOB8BT  (CkMntes  et  ducs  dr),  ancienne  fti- 
roOie  anglaise,  établie  dans  le  comté  de  Sossex , 
et  dont  Torigine  remonte  à  tlerbrand  de  Sack' 
ville  on  de  Soc/teri/te,  qui  lint  en  Angleterre, 
à  la  suite  de  Guillaume  le  Conquérant  Les  prin- 
dpauic  personnages  de  cette  famille  sont  : 

ooBSKT  (  Thomat  Sacktillb,  comte  de)  , 
liomme  d'État  et  poète ,  né  à  Witham  (Sossex), 
en  isae,  mort  le  19  août  1608.  Il  Ait  élu  à 
Tingt-et-nn  ans  membre  de  la  chambre  des  com- 
munes, et  fit  paraître  son  introdndlOB  an  Mir- 
rùrfor  Magistrales  (Miroir  des  Magistrats), 
où  les  grands  personnages  de  FAngleterre  ra- 
contaient en  yen  les  malheon  qd  étalent  ▼»- 
nos  assaillir  leur  Tie  politique.  En  1561  fl  fit  re- 
présenter à  Londres  sa  tr^éfie  de  Gorftodtce, 
la  première  pièce  en  yen  du  fliéitre  anglais.  Des 
prodigalités  dérangbtnt  sa  fortune  :  poor  échap- 
per à  ses  créanden,  il  yoyagea  soccessiyement 
en  Fïrance  et  en  Italie.  Ce  (ht  à  Rome  qu'il 
apprit  la  mort  de  son  père,  qui  râerait  è  la 
pairie,  ayecle  titre  de  lord  BuckhursL  Elisabeth, 
qui,  en  qualité  de  parente,  rayait  aidé  è  réparer 
le  désordre  de  ses  aOUres,  l'envoya  è  Paris, 
en  1570 ,  poor  négocier  son  mariage  avec  te  doc 
d*ADJoo.  Membre  des  dMërentes  commissions 
(|ui  jugèrent  le  doc  de  Norfolk  et  nnfortonée 
Marie  Stuart,  ce  fut  lui  qui  alla  signifier  à  cette 
reine  son  arrêt,  confirmé  par  le  parlement  Am- 
bassadeur en  1&87  auprès  des  Provinces-Cnies,  il 
répara  les  Taotes  du  comte  de  Leicester,  et  reçut 
Vexil  en  récompense  de  ses  senrices.  RappeléÀla 
mort  du  favori,  Elisabeth  le  créa  chevalier  de  la 


DORSENNE  —  DORSET 
tofetlèi«,etlii 


foid,  et  pen  apiH  «a  IM^  ( 
deg 

qn'UMdeTiBtL 
litiqnedBcoml6d'EaMi,doall  réi 
beUes  et  dont  il  aoapfOBMilten  vwa  ai 
ce  fat  ki  qd  ptHUm  te  niiMMii  < 
dannaà  BMxt  A  rÉvéaeaeiftde  Jno 
lot  oonfiimé  dans  aei  dmr§»  at  i 
créé  en  ootn  eontoda  Danti;  I  i 
raitlé  do  moMwqae,  qal  te  cQMMa  é 


1607.  La  jote  «p'cB  «il  tefd  Donil 
navftlii.  CHfln  ¥  tkÊ  i 


momBwt  {Moèmri),  fited«  prteédi 
WitiMm,  en  1600.  CéteH  m  i 


LOBdraS,  CB  lM9.Il6it«rl0BtC0HH 

été  répon  de  te  oéMm  Abb»  CMh 
ftivemcal  eBiieme  do  tamlt  de  H 
de  MoBtgOBiery. 

DMSn  (AiiBBrdfiiCBYWBKl 

chud,  Bé  en  IMO,  BMft  à  WMWB» 
tel  1662.  fia  JeMBê  iit  tvMali 

ramitiéqneJMqnae  P*  M  nniyCB 
grand-pèn.  Ce  flil  W  fMM  princ 
tite  dea  aBcom  frt  aBwifB  à  an 

l'étectenr  pateHB,  m§t^  émm  k 


teivoaate  ■6BMcaBiBi 
pèP6.n  mmoÊlbtïï^k^mÊtwmm 

s'oppon  ma  mmmm  fBfiMnMta 


réooBoBier  te  ffoi  avec  Ibi 

tod  espoir  peraB  appia  lateBHBBa  t 

d'York,  ■iiiPwaeiMetâMà 

dotecjydBpriBoe^jtéggiitBiw 

en  1646,  de  te  < 


.ïi^K^ 


DQRSET  — 
IBT ( Richard),  (Us  do  précédent,  né rji 
MMi  en  1677.  Membre  do  long  parlement, 
ïmpriftonné  par  ordre  de  ses  collègaes, 
partisan  da  comte  de  Straflbrd.  Après  la 
des  Stuarts,  il  devint  membre  de  la  com« 
qai  eut  à  juger  les  régicides.  Il  fut  en- 
fiuné  lord  lieiiteDant  de  Sossex. 
IBT  (  Charles  ),  frère  de  Richard  et 
comte  de  Dorset,  né  à  Witham,  en  1037. 
sous  Charles  II  un  grand  rôle  comme 
d^Étar.  En  16G5,  il  fit  arec  le  duc  d'York 
Bgne  contre  les  Hollandais.  Elle  lui  inspira 
it  national  connu  sous  ce  titre  :  To  ail 
Hes  nawat  land.  Il  prit  part  aux  affaires 
es  sous  Jacques  II,  et  se  montra  opposé 
tdances  despotiques  de  ce  prince.  Il  ne 
sans  influence  sous  Guillaume  III. 

DO,  CowÊpUte  édition  ofPoeti.  <ff  Créât- Brttain, 

BrU. 

(OH.  Voy.  Fabius  Dorson. 
m»  (  Theoderich  ),  botaniste  et  médecin 
j,  né  en  Westphalie,  mort  en  1552,  à 
oà  il  exerçait  la  médecine.  On  a  de  lui  : 
ron,  conlinens  herbarum  aliorumque 
tum  quorum  usus  in  medicinis  est, 
atones  et  icônes  ad  vivum  effigia- 
incfort,  1640,  in-folio;  et  une  édition  de 
r  Sanitatis.  Plumier  a  consacré  à  la  mé- 
B  ce  botaniste  le  genre  dorstenia,  oom- 
des  plantes  du  Brésil  très-remarquables 
4Nigane  de  fructification,  qui  ressemble  à 
B  ouverte. 

A,  HUtoria  Rei  Herbariœ,  t.  I. 

TK^(  Jean- Daniel),  médecin  allemand, 
de  Philippe,  né  à  Marbourg,  le  20  avril 
ort  le  20  septembre  1706.  11  étudia  et 
rofesseur  de  médecine  à  l'université  de 
natale.  Kn  1684  il  fut  nommé  membre 
demie  des  Curieux  de  la  IS'uturey  sous 
ÏAverrhoèSf  en  1089  médecin  du  prince 
t,  et  en  1 695  il  fut  appelé  à  une  chaire  de 
).  On  a  de  lui  :  De  Phthisi  ;  Marbourg, 
4*;» —  Dissertatio  sistcns  commen- 
n  rei  herbarix;  ibid.,  1676;  —  De 
lieejusque  usu  noviter  detecfo  ;  ibid., 
-4*;  7-  De  Ductu  thoracico  chybfcro; 
r8,fah4'';—^C/1^on  m, Marbourg,  1082, 
•De  Tabacn;  ihid.;  —  De  Succi  nu- 
Uu  naturali  et  prafernafurali ;\bi(\.y 
4*;  —  De  Oculo;  ibid.,  1687,  in-4'»;  — 
traMediciuœ;ibïi\.,  16*)l,  in-4'';  — /)e 
lllW.,1696,in-4''. 
éU  WUdicatc. 

MEê  (Jacques-Auselme\  naturaliste 
dn  français,  né  a  Mmes,  le  19  juillet 
Mi  à  l'armée  des  Pyrénées,  en  1794.  11 
■des  pour  entrer  dans  l'état  ecciésias- 
ftit  il  renonça  A  r4'tt«'  carrière  |M)ur  era- 
lellede  médecin  oi  Miivu>  son  goOt  pour 
naturelle,  il  «lo\int  successivement 
de  la  Socicte  ro\.\W  <l<'s  Sciena's  <i« 
ier,  corresjiondant  d.-  1.»  Société  ro>ale 


DORTOHAll  Uê 

d*Agriealture  de  Faffo  et  membre  de  la  8Mélé 
Linnéeiine  de  Londfcs.  Ilmoarni  prémetiiréoMiil» 
à  Tarroée  des  Pyrénées,  où  il  servait  votataim- 
rnent  comme  médeda.  Ob  a  de  lui  :  Élo§êde 
Richêf  de  BêlUvai;  eomaaaé  par  l'icadémie 
de  MoDtpeliier,  eo  1784;  —  Mémoires  $wr  lès 
insectes  considérés  dans  tours  rapports  omc 
la  Médecine ,  VAgrieutiure^  tes  àrts^  ioiéiëa 
parmi  ceux  de  l'aiielenBe  Soeiélé  d'AgricaHmB 
de  Paris.  Dortiiea  a  si^ialé  plarieur»  inaaoles 
qui  n'avaient  paa  été  obaervés,  entre  4alraa  le 
dorthesia  eharacias ,  qnll  déoouTril  en  1784. 
—  Mémoires  sur  les  caUtosm  roulés  eu 
Rhône  f  avec  Servières;  —  Phnienra  Disserish 
tions  sur  divers  mînéraex  dea  Mvirnna  de 
Ntmes. 

1       BkQçrapkis  médirait. 

uoaTHMin  (Mcolmh  méilt^la  hollatidttia, 
né  h  Ambeim  (Queidre  J,  mort  à  Mûntpèïlier,  en 
tSM.  0  vint  étndicr  la  médedDe  à  MonlpdJîer 
ai  ]5a&,  et  y  fut  Titça  docteur  en  1573,  Antoine 
Sapurta  étant  mort  en  1573,  Dortoraaa  le  rem- 
plaça comme  professeur.  Il  deviut  nukleda  nrdi- 
uiure(areAia^er)du  roi  Cbarles  IX*  £n  lâiH 
Henri  IV  i'appek  aux  mêmes  fonctions»  On  a 
de  lui  :  De  causts  et  tffectibuA  iktrmarum 
MUiiucanarmn  imrvQ  miervaUo  a  Moms/te' 

'   liensiurbe  éisianiittmt  hlrri  duo  ;  Lyoïi  (l), 

I  1579,  in- 13,  C'cbt  un  traite  sur  l'elficacili^  da» 
enux  de  Balanie^  village  êltm  à  quatre  Utun 

,   de  MoaipelUer. 

I  Do  CanKe.  CloesariMmé  —  Éloy .  DieUmmtrirê  AM»' 
rique  de  la  Médecine.  —  a.  DÛgenettca,  fUu  U  iri«- 

I    graphie  médicale. 

*DORTO.\iA.t  (Pierre),  médecin  français, 
neveu  et  fils  adoptif  du  précédent,  né  à  Montpel- 
lier, vers  1570,  mort  dans  la  même  ville,  en  1612. 
Il  commença  ses  études  médicales  en  1591 ,  et 
fut  reçu  docteur  en  1596.  Henri  IV  ayant  créé  à 
Montpellier,  en  1598,  une  sixième  chaire  pour  y 
enseigner  la  chirurgie  et  la  pharmacie,  cette  place 
fut  confiée  à  Dortoman.  U  était  chargé  par  Tédit 
d'érection  d*expliquer  tous  les  ans  un  traité  demé- 
decinc ,  comme  le  faisaient  les  autres  professeurs, 
et  en  outre  d*enseiper  la  chirurgie  et  la  phar- 
macie aux  garçons  chirurgiens  et  apothicaires. 
Cette  innovation  était  toute  libérale  et  assurait 
une  éducation  sérieuse  aux  élèves  qui  se  vouaient 
à  ces  deux  dernières  parties  de  Tart  de  guérir. 
Cependant,  Dortoman  rencontra  dans  Pesprit  do 
temps  des  obstacles  quMI  ne  devait  pas  attendre. 
Les  élèves  en  médecine  refusèrent  rentrée  de 
leurs  écoles  ^làxfraters;  ils  insultèrent  ceaxqoi 
nnrentaux  leçons,  et  Interrompirent  le  professeur; 
on  en  vint  plusieurs  fois  aux  mains,  et  le  désordre 
^'accrut  au  point  que  la  Faculté  de  Montpellier  dot 
intervenir.  Les  27  septembre  1.599  et  25  novem- 
bre 1600  elle  rendit  des  ordonnances  qui,  dans  le 
hut  de  rétablir  lecalmc,  transférèrent  les  leçons  de 
Dortoman  pour  la  pharmacie  et  la  chirurgie  au 

(1)  Et  Don  pa»  Leyde.  ainsi  que  le  dit  la  BhçrapMe 
unicerêeUe  det  frères  MIchaud. 


65t 


DORSENNE  —  DORSET 


DORSB9I1IB  LB  PAIGB  {Jean-Morie-Fran- 
çohSf  comte),  géoéral  français,  né  4  Ardres 
(Pa«-de-Calaift),en  1773,  mort  le  24  jiiiUeC  1812. 
Enrôlé  dans  un  bataHloD  de  Tolontaires  de  son 
département,  il  servit  dans  les  premières  gnores 
de  la  réYolution ,  et  fit  partie  de  Texpëdition 
d'Egypte,  où  il  se  distingua  dans  pUMleors  ren- 
contres. Le  18  décembre  1805,  il  fut  nommé 
major  des  grenadiers  à  pied  de  la  gurde,  et  se 
trouva  à  la  bataille  d'Austerlitz.  Snccessivemeiit 
colonel  de  ce  dernier  régiment  (décret  du  18  dé- 
cembre 1805)  el  général  de  brigade  (  25 du  même 
mois),  il  passa  k  la  grande  année  (  1806-1807), 
fit  les  campagnes  contre  la  Prusse  et  la  Russie, 
et  contribua  puissamment  au  gain  de  la  bataille 
d'Eylau.  Promu  au  grade  de  général  de  division 
(5  juin  1809),  il  passa  en  Espagne  (1811),  y 
commanda  Tarmée  française  dite  du  nord,  et 
culbuta  à  San-Martin  doTorrès  l'armée  ennemie 
qui  avait  repris  Astorga.  Rappelé  en  France  en 
1812,  il  mourut  la  même  année,  des  suites  de 
l'opération  du  trépan,  nécessitée  par  une  blessure 
qu'il  avait  reçue  k  la  tête  à  la  bataille  d*Es8ling, 
où  il  eut  deux  chevaux  tués  sous  hii.  Le  nom 
de  ce  général  est  gravé  sur  Tare  de  triomphe  de 
TÉtoile ,  côté  ouest.  A.  S... t. 

archivés  de  la  çwrrt,  —  Faite»  de  la  tjtçUm  d^Hon- 
neur,  t.  III,  p.  181.  —  De  Courcrlln,  DUUinmailTt  de» 
Généraux  français,  t.  V,  p.  too. 

DOBSBT  (Ck)mtcs  et  ducs  dr),  ancienne  fk- 
mille  anglaise,  établie  dans  le  comté  de  Sossex , 
et  dont  l'origine  remonte  à  llerbrand  de  Sack- 
ville  on  de  Sacheville^qm  vint  en  Angleterre, 
h  la  suite  de  Guillaume  le  Conquérant  Les  prin- 
dpaux  personnages  de  cette  lamille  sont  : 

DORSET  {Thomas  Sack ville,  comte  de)  , 
homme  d'État  et  poète ,  né  k  Witham  (Sossex), 
en  1536,  mort  le  19  août  1608.  fl  fut  élu  à 
vingt-et-nn  ans  membre  de  la  chambre  des  com- 
munes, et  fit  paraître  son  introduction  an  Mir- 
ror/or  Mtagistrates  (BUroir  des  Magistrats), 
où  les  grands  personnages  de  l'Angleterre  ra- 
contaient en  vers  les  malheurs  qd  étaient  ve- 
nus assaillir  leur  vie  poUtique.  En  1561  II  fit  re- 
présenter k  Londres  sa  tragédie  de  Gorboduc^ 
la  première  pièce  en  vers  du  théâtre  anglais.  Des 
prodigalités  dérangèrent  sa  fortune  :  pour  échap- 
per à  ses  créanciers,  il  voyage  successivement 
en  France  et  en  Italie.  Ce  fut  k  Rome  qu'il 
apprit  la  mort  de  son  père,  qui  relevait  k  la 
pairie,  avec  le  titre  de  lord  Buckhurst.  Elisabeth, 
qui,  en  qualité  de  parente,  Tavait  aidé  à  réparer 
le  désordre  de  ses  affidres,  Tenvoya  à  Paris, 
en  1  j70 ,  pour  négocier  son  mariage  avec  le  duc 
d*Anjou.  Membre  des  difTérentes  commissions 
qui  jugèrent  le  duc  de  Norfolk  et  I*infortonée 
Marie  Stuart,  ce  fut  lui  qui  alla  signifier  à  cette 
reine  son  arrêt,  confirmé  par  le  parlement.  Am- 
bassadeur en  1587  auprès  des  Provinces- Cnies,  il 
r<^para  les  fautes  <iu  comte  de  Leicester,  et  reçut 
Texil  en  récompense  de  .ses  servio  s.  Rappelé  h  la 
mort  du  favori,  Éli.«abGih  le  créa  chevalier  de  la 


Jarretière,  et  loi  oùBfta  et 
tantet.  Élu  grand-dmcd      ic  i 
ford,  et  peu  après,  en  Ijnhp,       vc  • 
de  grand-tréiorier  d'AnglelCaiiv,  pea 
qu'il  ne  devint  premier  miaiitre.  Advi 
litiqne  da  comte  d'Etm,  dont  il 
belles  et  dont  a  sonpçoanait  les  TiMi 
ce  fut  loi  qoi  présida  la  mmmiiiion  « 
damnaà  mort  A  ravéaenaeiil de  Ja«> 
/ut  confirmé  dans  ses  charges  et 
créé  en  outre  comte  de  Dorwei;  i  i 
mitié  du  mooarqoe,  qoi  le  combla  di 
d'attachement  Ion  de  ta  deiniète  m 
1607.  La  joie  qu'en  eut  lord  Doncl 
de  quelque  temps  ion  exislenoe;  il 
bitement,  an  milien  du  oonicil  det  i 

nawkia,  OrifUi^  «T  !*•  Bêi$UA  Dr^m 
BrUan.  —  Ctelacn,  Cm.  JUofr. 

DOBSBT  (JtoterO,  fibdupréoédf 
Witham,  en  1609.  C'était  un  suvant 
dont  l'éloquence  brifla dana phuicursp 
Il  laissa  plusieurs  calluita. 

DOBSBT  (  Richard  \  dn  préeéi 
Londres,  en  1589.  Il  (     b  vmmm 

été  l'époux  de  fai  €â        mm  i 
sivemcnt  oomteasa  àc  i 

de  Montgomery. 

DOBSBT  lÉdotuurdSàCÊ.mut\ 
chard,  né  en  IS90,  mort  à  ¥ 
let  1652.  Sa  jenneiBe  fat  tmm, 
plusieurs  dueb,  ce  qui  rfiif  rii   i  ■ 
l'amitié  que  Jacques  I*'        voua,  coi 
grand-pève.  Ce  fut  lui  se  princ 

tète  des  aeooun  onll        vv»  à  an 
l'électeur  palatin,  la 

trente  ans.  Il  entra»-"  >«wi 

ambasimle  an  Franea.      oh  ^ 
avénen        lui  v       a  néBse  ^ 
père.nse  11        kl 

roi  et  des  «nvi 


d^ork,  il  Se  vOUa  < 
de  la  cause  du  prince 
extraordinaire  à  la  ba 
en  164a,  de  la  < 
oflHr  sea  roBatn^  «■ 
HamploB-Conrt.  m 
calastrophede  a 

avança  la        m  sa 
leSDlust 


DORSET  — 
8BT ( Richard),  (Us  do  précédent,  né  vik 
riort  en  1677.  Membre  do' long  pcirlcntent, 
emprisonné  par  ordre  de  ses  collègues, 
partisan  du  comte  de  StrafîTord.  Après  la 
des  Stuarts,  il  devint  membre  de  la  corn* 
I  qui  eat  à  juger  les  régicides.  Il  fut  en* 
Nnroé  lord  lieutenant  de  Sussex. 
SBT  (  Charles  ),  frère  de  Richard  et 
I  comte  de  Dorset^  né&  Witham,  en  1037. 
sous  Charles  II  un  grand  rAle  comme 
d^tat*.  En  16C5,  il  fit  arec  le  duc  d'York 
«gne  contre  les  Hollandais.  Elle  lui  inspira 
it  national  connu  sous  ce  titre  :  To  ail 
lies  now  at  land.  Il  prit  part  aux  affaires 
es  sous  Jacques  11,  et  se  montra  opposé 
idances  despotiques  de  ce  prince.  Il  ne 
sans  influence  sous  Guillaume  III. 

oo,  CowtpUte  édition  0/  Poeti.  <tf  Créât- BrUaln, 
.  Brlt. 

ton.  Voy.  Fabius  Dorson. 
ITBN  (  Theoderich  ),  botaniste  et  médecin 
d,  né  en  Westpbalie,  mort  en  1552,  à 
oà  il  exerçait  la  médecine.  On  a  de  lui  : 
:on,  conlinens  herbarum  aliorumgue 
ium   quorum  usus  in  medicinis  est^ 
tûmes  cl   icônes   ad   vivum  e/Jigia- 
incfort,  1540,  in-folio;  et  une  édition  de  1 
ff  Sanitalis.  Plumier  a  consacré  k  la  roé- 
B  ce  botaniste  le  genre  dorslenia^  com-  , 
des  plantes  du  Brésil  très-remarquables 
«rgpuie  de  fructification,  qui  ressemble  à 
e  ouverte.  1 

ri,  HUtoria  Rei  HerbarUty  t.  I.  | 

ITB^I  (/fan- />anf^/),  médecin  allemand,  | 
de  Philippe,  né  h  Marbourg,  le  20  avril 
ort  le  20  septembre  1706.  Il  étudia  et 
irofesseur  de  médecine  à  l'université  de  1 
natale.  Kn  1  fi84  il  fut  nommé  membre 
demie  des  Curieujc  de  la  ISature,  sous  1 
VAverrhoèSy  en  1089  mé<lecin  du  prince  I 
^  et  en  1 696  il  fut  appelé  à  une  chaire  de  ' 
B.  On  a  de  lui  :  De   Phthisi  ;  Marbourg,  1 
•4*;i —  Dissertât io  sistcns   commen- 
m  rei   herbariœ;  ibid.,    1676;  —  De 
Ueejusque  usit  noviter  détecta  ;  ibid., 
-4*;—  De  Ductu  (hnracico  chybfcro; 
r8«in-4*'  ;  —  De  Atonia  ;  Marbourg,  1082, 
-De  Tabaco;  ibid.;  —  De  Sitcci  nu- 
l#K  naturati  et  prafernaturali  ;  ibid., 
4*;  —  De  Oculo;  ibid.,  1687,  in-4**;  — 
traMediciuœ ;\h\i\.,  1691,  in-4";— />e 
ftld.,1696,in-4°. 
iM#  wudicalc. 

MMM  {JacqxieS' Anselme),  naturaliste 
da  français,  né  à  Mmes,  le  19  juillet 
ort  à  l'armée  tl os  Pyrénées,  en  1794.  11 
■des  pour  entrer  dans  l'état  ecclésias- 
Ais  il  renonça  i\  cilto  carrière  f)<)ur  em- 
Kllêde  médecin  <'l  snlvn'  son  poOt  pour 
I  naturelle.  Il  do\int  .«iuicessi veinent 
«le  la  Société  ro\.U«'  des  Siiences  d« 
1er,  coiTespondant  d.*  U  Société  royale 


iX)aroMAi\ 


UA 


\  d'Agriculture  de  Part»  et  membre  de  U  Société 
Un  néejiQG  rie  IjOodreâ.  1 1  mou  ru  t  f  iréf  oatun^nKînt^ 
I  h  l  drmé«  tie*  Pyn^née*,  oii  U  îservait  voUmlairti 
'  ineni  coinuie  mhlixXn,  On  a  de  lui  :  Elage  de 
mchrr  de  i^elleial;  couronoé  par  ï'Ac&àémm 
de  Montpellier j  en  1784  ;  —  Mémoires  snr  k^ 
insectes  considùiés  dans  leurs  rapports  avec- 
la  Médecine ,  tAgricttliureet  les  Arts^  inséréjs 
partni  ceuic  de  Tâncienne  Société  d'Agriculture 
Je  Farb,  Dortltes  a  f^ignalé  plusieurtt  msectes 
qui  n'araient  pas  été  obserfés*  entre  aatrea  k 
dorth^sia  charaeias ,  qu'il  découTrit  m  I7S4. 
^-  Mémoires  JSMT  les  cailitmx  routés  du 
RMne^  avee  Servière*;  —  Plusieurs  Disse*  ia- 
tionM  lor  ditcrs  nuoéranm  det  eoTiioni  do 


DonmaiAlC  iM€ûlaâ)f  m«.^ecia  ttollatidai«, 
j  né  à  Ambeim  (Qucldre),  mort  à  Montpeïlî*ir,  en 
ib^.  U  Tint  étudier  la  méilectne  à  MontpeUler 
eu  1566,  et  y  fut  re^u  docteur  en  1572.  Antoine 
Sâporta  éUmi  loort  m  1573,  Dortom^  k  rem- 
plaça a>inme  professeur,  11  devint  roédeein  ordi- 
naire (arç  A  iû  fer)  du  roi  Charité  IX.  Ko  15S9 
Henri  IV  Tappela  sus.  marnes  fondions.  On  n 
de  lui  :  De  causis  et  e/fe^tibus  thermarum 
BelUlucûnarum  pan>o  inlervallo  a  Monspe- 
Itensà  urbê  disianiium,  lilni  duo  ;  Lyon  (ij, 
1^70,  in-ll.  C'c«t  tm  Iriulé  tur  Teilkactté  dt^i 
eaui  de  Balaruc,  fill^tge  &Mà  k  i^ualre  lieuet 
de  Moolpelïjer, 

Pu  Qmge.  Gtoisarium»  -»  floT  .  BIrntfitnairê  MmM' 
riqm»  é*  ta  M^dtantL   —   n.  Uf^Hcncttci..  a  uni  \k  Jïio 

*i)ORTOAtA3r  {Pkrrf),  médcdn  Tranç^iU, 
neveu  **t  fils  adoptif  du  préc*klonl,  né  à  Montpel- 
lier, v(*ra  J570,  morl  dans  la  même  vide,  en  lc;i2, 
II  commença  ses  études  médicales  pjx  f  591 ,  et 
fut  rt'çu  docteur  en  1596.  Henri  IV  ayant  créé  k 
Montpellier,  en  I69S,  une  sixfème  chaire  pour  y 
enseigner  la  chiruriçie  et  la  piiarmaeîa,  cetle  pltice 
fut  &>îifiée  k  Dortoman.  Il  était  chargé  par  Tédlt 
d 'érection  rlV  x  pi  îquer  tous  ks  an  s  un  Irai  té  de  mé- 
decine, comme  le  faisaient  les  nutres  prore«âenrs, 
et  en  outre  d'enseigner  la  chinirgie  et  la  phar- 
macie au\  carrons  chlrurglecii^  et  npotliicaJreK, 
Ci^tte  innovation  était  toute  libérale  et  assurait 
une  éducation sérieuic  aux  élèves  qui  se  vouaient 
à  ces  ûm\  dernières  pnrtie»  de  l'art  dp  guérir. 
Cependant,  Dortoman  rencontra  dans  respnt  do 
tem|H  àe^  ol>siaclcs  qu'il  ne  devait  pas  attendre. 
ï.es  élèves  en  médecine  refusèrent  rentrée  de 
leurf  écoles  a ax^âliTj  ;  ils  Uii^ultèrentceutqui 
vinrent  aux  leçons,  cllnterrompirent  le  profeaseur; 
cm  en  vint  plusieurs  fois  aui  mains,  et  le  désordre 
A'accnilau  point  que  b  FactrUé  de  Montpellier  dot 
Inlerrenir.  Le$  27  septembre  1 599  et  25  novem- 
bre t€CK)  elle  rendit  des  onionnaoccs  qui,  dans  te 
kit  fie  rétablir  le  cal  me,  tranâfL^r^renî  le»  leçons  de 
Dortorotn  pour  la  pltarraadc  et  la  chirurgie  au 

II'  Et  oofi  pdi  Lf*4c.  àinnl  que  |e  d>l  li  B^t^^^ir 


656 


D0ET0MA19 


collège  da  Pape,  enjoignant  aa\  eoUégicau  d'o- 
béir. Enfin,  pour  terminer  dea  dispaten  qd  se  re- 
nonvelaient  tons  les  jour»,  la  Faculté  résolut, 
dans  une  assemblée  solennelle,  tenue  le  20  août 
1605,  de  supplier  le  roi  de  rendre  la  régence 
de  Dortoman  semblable  aux  cinq  antres,  ta  le 
chargeant  d*instmire  seulement  les  étudiants  en 
médecine,  tandis  que  les  deux  demierf  profes- 
seurs nommés  seraient  obligés  àTaTenir  densel 
fqier  les  chirurgiens  et  les  pharmaciens.  CcUe 
demande  fut  sanctionnée  par  le  roi  et  mise  à 
exécution.  Les  étudiants  de  Paris  ne  prirent  au- 
cune part  à  ces  querelles ,  et  ne  troorèrent  pas 
mauTais  que  le  même  docteur  se  chargeât  de  les 
instruire  conjointement  arec  les  barbiers  qui 
venaient  suivre  les  cours ,  Cuts  en  tangue  fran- 
^se.  Dortoman  continua  ses  fonctions  jnsqn*à 
sa  mort.  11  mourut  peu  âgé  :  ses  écrits  sont 
restés  manuscrits. 

Attnic,  Mémoiret  pour  servir  â  rkUMr»  de  la  Fm- 
emU  éê  Médecine  de  MloiUptUierf  Ptrlt,  i7eT,lD-4«.  — 
FJoy,  DietUmnairehUtortquede  laMédeeUie.  —  B.  Det- 
genettef .  dant  la  Biographie  médicale, 

DOETOCS.  VOf,  MàIRAN. 

DORTAL  (Marie 'Amélie 'Thomas  Dclau- 
BAT,  M">«),  actrice  française,  née  â  Lorient,  vers 
1801,  morte  à  Paris,  en  1849.  Son  père,  qui  avait 
servi  dans  Tannée  vendéenne,  se  fit  ensuite 
acteur,  et  alla  mourir  en  Amérique.  Sa  mère, 
l'une  des  meilleures  premières  chanteuses  de  la 
province,  était  soeur  du  comique  Boordais  et  cou- 
sine des  deux  Baptiste  delà  Comédie-Française. 
Marie  Dorval  débutaàLille,danslcsrdlesd*enfant  : 
dans  Cami/fe,  au  le  souterrain,  axas  Les  Petits 
Savoyards f  où  elle  fit  preuve  d'une  grande  sen- 
sibilité. Elle  parcourut  les  villes  de  province,  et  se 
fit  remarquer  à  Lorient  dans  Le  Flageolet  en- 
chanté.  Bien  jeune  encore,  elle  joua  les  troi- 
sièmes amoureuses  â  Bayonne,  puis  à  Paris  ;  et 
obtint  dans  diverses  villes  des  succès  dans  l'em- 
ploi des  jeunes  Dti^Oi^n  de  rOpéra-Comique. 
Dès  rage  de  quatorze  ans,  on  Tavait  mariée  à  un 
maître  de  ballets  nommé  Allan ,  d'une  bonne  ûi- 
mille  bourgeoise  de  Paris,  qui  avait  pris  au 
théâtre  le  nom  de  Dorval  ;  cet  acteur,  assez  mé- 
diocre, accepta  plus  tard  un  cnpgement  pour  la 
troupe  française  de  Saint-Pétersbourg,  où  11 
mourut  Ce  fut  à  Strasbourg  que  Mn«  Allan-Dor- 
val  reconnut  sa  véritable  vocatioo  théâtrale: 
renonçant  au  chant^et  adoptant,  quoique  très* 
jeune,  l'emploi  des  premiers  rôles  de  la  comédie 
et  du  drame,  elle  y  obtint  des  succès  marquants. 
Ce  fut  là  que  Potier,  le  grand  acteur,  rencontrant 
ce  talent  précoce,  crut  découvrir  un  sentiment  de 
Tart  quil  se  promit  de  développer.  Il  amena 
M"^  Dorval  à  Paris,  et  la  fit  engager  à  la  Porte-St 
Martin ,  ce  qui  fit  dire  à  un  biographe  «  que  Paris  dut 
à  Tacteur  qui  Fa  fait  le  plus  rire  Tactrioe  qui  Ta 
ftit  le  plus  pleurer  ».  Elle  avait  alors  seize  ans  ; 
elle  resta  quelque  temps  inconnue  et  chargée  de 
rôles  inslçiifiantsdanft  des  pièces  qui  n'obtinrent 
aucun  succès.  Marie  Dorval  aspirait  à  sortir  de 
ce  ccrde  étroit,  et  d^à  le  Théâtre-Français  était 


—  DORVAL  «€ 

le  but  de  sonambiBoû.  Cowe  mofmé^ 
nir,  elle  avait  sollicité  son 
vatoire;  mais,  après  l'a' 
seursdédarèreni  qu'elle  ne 
le  tragique,  et  M  conseillèient  de  pKBto  rem- 
ploi des  soubrettes.  UearcnseBicBt  celle  iok 
future  do  drame  me  snifit  pat  en  coMdi,  ctse 
livra  avee  plot  d'ardeur  à  Tétade  àê  hhr  qa 
devait  ftire  sa  gloire.  Lepren>ierrâlecÉdte|Mrt 
se  faire  remarquer  fat  celai  dlOiiafalh.  àam  U 
Chdêean  de  KeHUwortk.  Eaii^  aontonash» 
bée  des  yeux  de  la  Menoièra  dea  DêmxFÊixaù 
revâa  le  talent  de  ractrien.  A  dUv  ée  et  jor 
elle  narcha  de  sooeès  m  loonèt.  Toot  les  gm- 
rcs  dnunatiqaet,  les  ptat  oppoeéa»  laapliadHr» 
rents,  firent  resaortirrfciépiîsiMi  wMIéàitt- 
lent  de  Marie  DorraL  Après  IMrtlM^vinlJiV 
Robsart^  ^uULaFiemeéedêJjasÊmirmmr^A 
enfin  cette  touchante  Madame  de  Gvaiiy.  h 
femme  du  JoMewr^  qol  fit  répMdrrplM  dihr- 
mes  que  rantiqne //lAiféMie  em  SKM$,fSm 
intelligence  si  vive,  mut  tmâUÊM  ta 
de  cœur  et  dlmaghiatioa  rtiiaHMl 
des  poètes,  qd  vioreBl  dtapalv  ItMaft  et 
MaeDonralaa  vieux  néMnoM,  qpi  diiMl 
les  premiers  élans  de  son  âiM  cl  h  wàÊÊÊm  dt 
sa  passkw.  Revenoe  à  b 
après  onecoarleexcontaiàri 
Marie  Dorval  y  mil  le  aeCM  à  Mi^OMkii» 
le  Mie  d'Adèle  dUervcj,  àam  AalHv;  m 
trioaipbe  y  ftil  complet  QMifMtaMpt  ^rii 
die  rendait  avec  ose  laagyahle  eHflHi  et 

Yaubeniier.  Le  Théitn-FtaBtrie  OMipA  b 

besoin  de  Joindre  à  set  «NiMMiikhHHili 

drame,  qui  eivihliiilt  tow  ta  MIlM^  tf  i 

appela  M^  Dorval  peur  le 

entreprise.  EUe  y  dÂota  m 

la  pièce  intilidée  Um  iMmm 

plus  marqaaata,  CkaiUrtm^  de  M. 

et  Angelo^  de  M. 

le  sojet  de  dcox 

On  sait  quelle  flgm  enove  lÊmm  m  Mm  di 

Ketty   BeU;  on 

réservé  dans  le 

cité  dans  Catarioa  ki  plot  doaeeïoHii 

l'a  vwmoatardMi  bnpM 

gique  coartittM  de  iltiie, 

ment  partlculièremeiileMHlde 

Adèle  d^aerveti  ;  Jmmmê  TmaÈÊnâmi 

BeU^fUMariamée 

connaître  loote  la  féeeadM  de  en 

et   leur   diversilé  dna  1m 

éclatant*.  Ce  don  de  eiéeUnet  de  ^M^i» 

val  le  defatt  MX  deox  ^iriM»  fri  Mli 

vrais  artistes  rlemlanlct  IVaÉliifrM 

a  oonouuin  à  eon 

essentielàla 

son  imagination  viveel 


maatiqeecoalith 


.^^^■^e  ^^^^^^•^^ 


DORVAL  - 
cotte  révolution  la  passion  qui  entraîne 
nt  qui  exécute. 

Dorral  uvait  épousé  en  secondes  noces 
id  feuilletoniste  Merle,  qui  lui  a  peu  sur- 
A.  Jaddy. 

drtnmatUrne.  —  Bioç.  des  Contemporain»,  — 
taod,  muoirê  de  ma  Fie. 

riGJiT  (  Iofii5  ),  auteur  dramatique  et 
er  français,  né  à  Versailles,  en  1743,  et 
1734,  comme  on  l'a  imprimé  par  erreur, 
Paris,  le  4  janvier  1812.  Son  origine  est 
iconnue  ;  mais  son  prénom,  sa  ressem- 
ssez  frappante  avec  le  roi  Louis  XV,  ont 
croire  qu'il  avait  eu  pour  mère  une  des 
laires  du  fameux  Parc-aux-Cerfs.  Dor- 
ti-méme  ne  s'en  défendait  pas  ;  et  Co- 
alroezeaux ,  dans  une  brochure  pseudo- 
iH  publia  en  1813,  et  qui  est  intitulée  : 
en  vers  aux  mânes  de  Dorvigny^  ou 
ie  des  buveurs,  parle  de  cette  drcons- 
tnme  d'un  fait  certain.  On  ne  sait  pas 
remploi  des  premières  années  deDorri- 
c'est  en  1775  seulement  qu'il  commença 
lier  pour  le  théâtre  :  ce  qui  viendrait  à 
de  Topinion  répandue  au  sujet  de  sa 
e,  puisque  son  premier  ouvrage,  Roger- 
ps  et  Javotte,  parodie  A*Orphée  et 
se,  composé  en  collaboration  avec  Mo- 
t^jooé  peu  de  mois  après  la  mort  du 
n  ponvait  supposer  avoir  été  jusque  là 
ecteor  naturel.  A  partir  de  cette  épo- 
T%ny  ne  cessa  de  travailler  pour  le 
En  1779  il  fit  représenter  sur  les  tré- 
es  Varirtex  amusantes  une  parade, 
\ules  battus  payent  l'amende^  où  tout 
unit  pendant  des  mois  entiers.  Le  suc- 
si  grand,  que  l'on  crut  que  Dorvij;ny 
B*un  pr^te-nom  :  plus  d'un  auteur  mo- 
laissa  faire  con^pliment  sur  cet  ouvrage  ; 
emier  ministre  hii-m^me  souffrit  qu'on 
trilmât,  on  protestait  de  façon  a  laisser 
[oe  c'était  de  sa  part  une  question  de 
I.  Il  n'est  pas  inutile  de  dire  que  le  jeu 
•or  Volange  (voy.  ce  nom),  dans  le 
dpal,  ne  fut  pas  étranger  a  cette  vogue,  i 
wdinaire ,  que  Incluse,  directeur  de  ce 
î,  afin  de  donner  satisfaction  à  la  curio- 
\qae ,  se  vit  c/^>ntraint  de  faire  repré-  i 
I  pièce  deux  fois  par  jour.  Lorsque  Vo-  \ 
oâl  conseillé  par  ^a  vanité,  quitta  les  i 
\  amusantes  \ioyn  la  Comé«lie-ltalienne,  ! 
r,  pour  empéi^liei  I  interruption  que  co 
lÉirfC  apporter  au\  représentations  de 
oCla  prétention  de  le  remplacer  ;  mais  il  ' 
le  mériter  cx)rnme  acteur  le  succès  qu'il  j 
CMicomme  auteur,  lîien  qu'en  ce  temps-  i 
Traces  dramatiqiK'r%  ne  produisissent  à 
eors,  sur  les  Ménes^econdaines,  qu'une 
massez  modique,  une  roi>  payée,  Dor- 
fMadant,  aurait  pu,  ^\»c  le  produit  <1es 
'aatom'  une  exist^^nre  Imnnéte;  mais 
ét«  ft  la  debau<  lie  .jv.ii^nt  tellement  de- 


DORVIGNY  e68 

i;f,idir  E^m  tRleïit  c'I  opuisé  ses  reisr^urces,  qu'il 
t!n  Votait  rédiiît  h  trafiquer  i!e  rbs  pièof-s  pour  I-i 
Mimmc  la  ptiis  infime ,  quil  allait  Aussitôt  dé- 
penser au  cabaret.  Aussi,  après  avuir passé  l«der< 
niire  moitié  de  son  eisistence  dans  uni:  delria&e 
profonde,  le  trouva-t-on  mort,  auLint  iks  suite* 
de  son  interapérance  que  de  sa  minière,  au  fond 
d'un  galçtas. 

Le  nombre  des  ouvra|;es  qu'il  a  ciimpos^ 
s'élève  à  plus  de  quatre  cents.  Eu  vorcr  les  princi* 
paux  :  Le  Désespoir  de  Itycrisse,  qui  peut  prendre 
pta^^e  après  Jamit^  déjà  cité; ain^f  qy(^  Le  Tu  H 
le  Titij  ou  la  parfaite  e^aiiù^f  pièct!  de  circons- 
tance, jouée  en  l7^,avecaQ  succès  prodigieux. 
I»«>rvigny  a  donné  au  Théilre-Français  Les 
Etrennes  de  i* Amour ^  comble  en  \îii  acte  tt 
en  vera  libres,  représeotée  le  i"  janvier  l/BO,  et 
qui  réussît  médiocrement  ;  et  au  même  tbéltre^ 
le  30  janvier  1780,  lis  .\ùee$  hou^ardes ^  p\èc& 
en  quatre  actes  et  en  prose.  Ce  dernier  na?rage^ 
dont  Hntrigue  est  embrouillée  et  peu  vrniitembla- 
hle,  a^obtint  cjtie  trois  OU  quatre  represenlalJonR| 
tolérées  â  caqse  des  jours  gras.  Le  RûcucU  fjt*né* 
ml  dm  Proverbes ff^n  IG  vol.  in-t8,  en  naftTtnn 
quelques-un»  de  Doriigny;  nous  dUrrctu^  comtniî 
un  dea  plus  originaux  L' Avocat  càamtmnttr, 
nue  tk  «es  meilleures  productions  e^it  €hHs* 
iophe  Lermd  ^  demi  Collin  d'HarlevtlIc  s*eiit 
lieaucoup  servi  pour  sa  comédie  Je  L  Optimiste, 
Vu  fait  qui  nV^st  pas  connu,  €ml  qu'inrMpen^tJn- 
ment  des  nombreuse  ouirrages  qrk*il  01  jouer  sur 
les  îh Pâtres  de  Pari*,  Dorrign^r  composa  atee 
Gyiilemin  (  vo^.  ce  nom }  plmleyrs  petites  piè- 
ces pour  le  spectacle  des  Ombres  Chinoises , 
telles  que  Madelon  Friquet  et  Colin  Tampon, 
La  Démonseigneurisation  ,  pièce  par  laquelle 
cette  scène  enfantine  de  Séraphin  crut  devoir 
payer  son  tribut  aux  idées  nouvelles  qui  surgis- 
saient, et  enfin  le  fameux  Pont  cassé,  dont,  à  vrai 
dire,  il  n'aurait  été  que  l'arrangeur,  puisque  cette 
scène  si  populaire  ne  serait  que  la  reproduction 
d'un  ancien  fabliau,  cité  par  M.  Ch.  Magnin,  dans 
sa  curieuse  histoire  des  Marionnettes,  Vers  les 
dernières  années  de  sa  vie,  il  composa  six  ro- 
mans, justement  oubliés,  et  dans  lesquels  se  re- 
trouve la  trivialité  de  ses  pièces  de  théâtre,  dé- 
nuée de  l'esprit,  souvent  assez, fin,  et  des  traits 
comiques  qui  les  distinguent  en  général.  Voici 
les  titres  de  ces  romans  :  Ma  tante  Geneviève, 
ou  je  Vai  écliappé  belle!  1805,  4  vol.  in-12  ;  — 
/Ai  nouveau  Roman  comique,  ou  les  aventures 
d'un  souffleur,  etc.,  1799,  2  vol.  in-12  ;  nouvelle 
édition,  corri^  et  augmentée,  1801,4  vol. 
iD-8**  ;  —  Les  Amants  du  faubourg  Saint- 
Marceau,  ou  les  aventures  de  Madelon  Fri- 
guet  et  de  Colin  Tampon  ;  1801,  4  vol.  în-18  ; 
—  Le  Ménage  diabolique,  etc.;  1801,  2  vol. 
in-12;  —  Mille  et  un  Guignons,  etc.;  1806, 
4  vol.  in-12;  —  La  Femme  à  Projets,  ou  les 
abus  de  Vespoir  et  des  talents  ;  1807 ,  4  vol. 
in-12.  Edm.  de  Màiiice. 

^frmnirct  de    BaâuamoDt.    —    Corretpemàance  de 


€59 


DORVIGNY  —  DOSA 


me 


Crimm.-  Brailer,  hiU.  des  PetUt  Théâtres.-  Ch.  Ma- 
gaio,  Hùt.  des  Marionnettes.  —  Mercure  de  France,  1774. 
—Journal  de  Paris.  177».  —  Mmanaek  des  Spectacles. 
—  Documents  inédiis. 

DORTiLLB.  Voyez  Contant  et  Orthxe.  (D*). 

bORVo  (^yoctn/^e),  auteur  dramatiqoe  et 
romancier  français,  né  à  Rennes ,  le  10  noTembre 
17G9,  mort  à  Fontainebleau,  en  janvier  18S1.  Il 
était  fils  d'un  procureur  au  parlement  de  Bre- 
tagne ;  il  vint  à  Paris,  au  commencement  de  la 
révolution  française,  et  en  adopta  d*abord  avec 
chaleur  les  no.uvcaux  principes;  mais  bientôt  il 
recula  devant  leurs  conséquences.  Heuretise- 
incnt  pour  lui,  son  opposition  ne  fût  jamais  que 
littéraire.  Tout  à  ta  fois  ami  et  rival  de  Donri- 
gny,  il  vécut  de  la  môme  vie,  travailla  poar  les 
mémos  théâtres  et  écrivit  dans  le  même  genre. 
En  1818,  il  ouvrit  à  Paris  un  café  ayant  ponr 
enseigne  :  A%ix  deux  Philibert.  Cette  entre- 
prise ne  prospéra  pas,  et  Dorvo  alla  liabiter  la 
Belgique  pendant  plusieurs  années.  En  1837  il 
était  à  Tintigny  (Luxembourg).  De  retour  en 
France,  il  se  retira  à  Fontainebleau,  où  il  mourut, 
à  (|uatre- vingt-deux  ans.  Dorvo  avait  un  talent 
réel  pour  Vart  dramatique,  et  une  facilité  remar- 
quable pour  la  versification.  Prp.sque  tous  ses  ou- 
vrages sont  en  vers.  On  a  de  lui  :  Le  Patriote 
(lu  dix  août,  deux  actes  (Théâtre  de  la  Répa- 
bliquc);  22  novembre  1792;—  Us  Trois  Héri- 
tiers, comédie,  trois  actes,  en  vers  (Théâtre  de  la 
Cité);  Paris,  1793,  in  8**;  —  Us  Confre-Réco- 
lutionnaires  jugés  par  eux-mêmes  ;  ibid.,1794  ; 

—  Le  Faux  Député;  ibid.,  179.'ï  :  cette  pièce, 
qui  attaquait  le  système  révolutionnaire ,  eut 
beaucoup  de  succès;  mais  elle  mit  un  instant  en 
danger  la  sûreté  derauteur;—  Figaro  de  retour 
à  Paris  y  comédie  en  m  acte  et  en  vers;  ibid.  ; 

—  Je  cherche  mon  père,  comédie,  trois  actes, 
en  vers  ;  ibid.,  1797  :  cette  pièce  est  d'un  excel- 
lent comique ,  et  eût  sufQ  pour  faire  la  réputa- 
tion de  Dorvo  ;  —  Rengaine^  parodie  de  TurtU' 
tutUy  un  acte,  en  vers  (Ambigu -Comique)  ;  Paris, 
1797  ;  —  la  Veille  des  Soces^  ou  Vaprès-sou- 
per  de  Misanthropie  et  Repentir,  comédie,  un 
acte,  en  vers  (Théâtre  Molière);  Paris,  1799, 
in-8°  ;  —  V Envieux,  comédie,  cinq  actes,  eo 
vers  (  Odéon  (1)  );  Nantes  et  Paris,  1799  ;  cette 
pièce,  d*un  bon  style,  contient  des  détails  char- 
mants ;  —  Le  Savetier  du  coin,  congédie,  trois 
actes,  en  ver8(Gatté)  ;  1799;—  Les  Parents,  ou 
la  ville  et  le  village,  comédie,  dnq  actes,  en 
vers,  imitée  de  Kotzebue  (Théâtre  de  la  Cité); 
Paris,  1800  et  1807,  in-8";  ^Figaro,  ou  tel 
jïère  tel  fils,  comédie,  trois  actes  ;  ibid.,  I80t  ; 

—  Mon  Histoire  ou  la  tienne,  avec  des  notes 
historiques  et  géographiques,  en  société  avec 
Lemierrc  d'Argy;   Paris,  t802,  3  vol,  in-l2; 

—  La  Paix,  comédie-divertissement,  un  acte, 
en  vers  ;  Paris,  1802  ;  —  Verwoii  de  Kerguelec, 
ou  il  est  arrivé  (Odéon) ;  ibid.;  —  Les  Que- 


in  Ir  prrmlrr  inrendic  Ar  l'Odeon  cul  llru  a  la  suite 
1'  la  premi^rf  rrrrrst  nution  de  l'Fnrienr. 


relies  dé  Ménage,  troii  actes,  m  ?crs  iCHC; 
^  Ainsi  va  le  monde,  m  la  dmm§en  éêU 
sédueiion;  Paris,  1804»  4  vol.  te-13;  —  fta- 
dérie  à  Spandau,  au  U  /iMIt,  tHMrw. 
trois  actes,  avec  Dopefcbe  (  Pwte-SalBl-llarfii-i 
Paris,  1804,  1806, 1814,  is-f  :  oelte  pièae,  n- 
prise  plasiears  Ibis,  eot  pte  et  ciM|HBk 
représeotatioiis  desoite;— Im  Féckemx^m- 
Jourd*hui,trùis  actes;  1804;—  GMuafw* 
Cordoue,<m  Uekége  de  Grenade;  KM.,  180^ 
1806;  -.  Xerxès  et  Tkémàsioele^  Wi.,  anc 
Chartier  (Théâtra  des  JeoMa  Ëlevcab  P^ 
1806;  —  Mansienr  LawtenhM^  m  im  umti 
de  se  plaindre,  ooiiiédie,imaete,flo?«i(aM); 
Paris,  1807  ;— laifarftfa  i>M0«eieliii.dnBf 
histprique,  troisactcs,  enwtnjXkêktnVtmym  s 
ibid.  :  cette  pièce  tomba  cûaiplétaM^4èBh|M> 
mièrereprésentatioQ ;—^/isaMA,  M  la éJriin 

en  SiMrie,  mélodrame,  trois  acte»  (T 

Martin  );  Paris,  1807, 1808,  ia^  :  ca  _ 
eot  on  immense  succès;  —  ietJteiMiJ 
comédie,  trois  actes,  en  Tcn  (  OdéM  );  1 
1809,  in-8<»  ;  —  Le  FèreambUiesuf,  < 
en  vers;  ibid.,  1810  ;  ^  Le  Tempm 
die;  ibid.,  1813:  cette  pièce  n*«ti 
quoiqu'elle  présentât  d 

La  Cousine  Albert,  ou  te ^„ 

51011,  comédie,  trois  actes,  cm ¥cn;  Paris,  UIS. 
in-8«;— £a  ffirmrffrrnwiffn.iliMM.ilHMfci. 
—  ixi  Fausse  Orpheline:  ibid.  ;  —  im  Bem- 

/u/toïK/e  1830,  poème  dédié  à  Lai' 

Paris,  1831;  et plnsienm îfjrfirw,  i 

divers  recueils  littéraires.  Dorvo  cpt  Mc^ 
tearde  quelques  pièces  qiri  bVMI  pM  dM  I 
mées. 
Lts  quatre  SaJÊùms  JUtirmUws» 
*    DOEVGLIBAt, 

vivait  vers  la  &8*  uljiindadu.  Il  11  k  i 
r/i^^mii  qui  ofBBit  à  Olympte  te  1 


Q.K 


min.  Cmimitmu  JrnUnm,  p.  m, 
*  DOEVLAl»  (A«p61aac), 
thridate,  vivait  dansteprcnter 
Eo  86  il  amena  80,000 
Arcbelaus,  qui 
Ronksins. 

Appieo,jrttar.,n, 


vain,  mis  i  l&ix  Lr 

dislas  avaii,  um  nda 

fait  prêcher  ontcr 
grand  nombre  de  paj 
mais  avant  de  tonrfeer  ic«n 
Turcs,  ils  ente 

grois  et  trïuuji        .  Jaah  < 
Transylvante,  m 

tailla  en  pièces  lira  m 

leur  chef,  rC  son  1        uhm, 
deux  à  la  race  des  wm       nm 
tombèrent  entre  le 
que  ses  partisans^ 
>ur  un  trAne  de  1er 


D 

3  (Il 
lU 
t  ce  Ci 
;roii 


austfi 
ne  Ke  i 

irc.  oi  1  uu         >roii  Ml» 

I.        inivni  les  Teines  uu  pris       er.  et 

UD  verre  de  son  sans  à  auu 

NiTsans.  au'on  a  résôei 

l  i         ,  r 

»  ni  vi  ue         sa 

a%cc  leui^  ue       Aprcft**^^  nor- 
sa  fut  éca       ;.  U 
»  sans  se  d1  I 

iu  uii  éixar      t        I       .  i«s 

jcé.  le       »vcc   les  auircf 

■Ai\\      i  ou  écorchés 

I        Boa,  «iMcorto  nungarieœ  lUtri  XXxiK. 

c ndlner.  Scriptore*    Rerumi  HungaricO' 

p.  Bl«. 

(Girolamo)y  architecte  italien,  né  en 

Carpi,  dans  le  duché  de  Modène,  mort 

n  fut  élève  à  du  chevalier  Fon- 

devint  arc         e  ue  Benoit  XIII  et  de 

\II.  Ses  pi         lUx  ouvrages  sont  la 

le  i  u  Aucône,  la  citadelle  de 

Cl  les  cathédrales  d'Albano  et 

»i  lut  aussi  chargé  de  la  restau- 

Sainte-Marie-  Majeure  de    Rome,  et 

le  cette  tâche  avec  autant  de  goût  que 

E.  B— If. 

lonario. 

iS  { A woiàSa;),  historien  Cretois, 

ut  11  avait  composé  sur  la 

uu\  iriii)>Ii  de  fables  (KpYjTixàj. 

m:  «ellf  histoire  ont  été  cités  par 

VAX  Dindons  (le  Sicile,  par  Pline,  par 

nt  (lAii'xaiKlrit*. 
....istoncor  uiii  (.rxcorum  Franmcnta,  t.  IV. 

kDAS,  <le  I;!l(»(^'«^,  [)ootc  grec.  On  ne  sait 

répoijue  <le  sa  vie  ;  mais  il  est  cité 

lie  sorte  qu'oïl  peut  ronjecturer  qu'il 

ia  fin  «lu  premier  siècle  de  l'ère  chré- 

àC       i  au  mauvais  ^oiU  (fii  s'iiitrodui- 

>       itti'rature  :  il  s'adonna  aux  tours 

•N,  et  lit  (les  vers  fijzures  ;  d'autres 

it  (les  <r)/Js  ou  de**  haches  ;  il 

rt,  qui  n'a  d'autre  mérite,  si  c'en 

^-luidel.H  difliculté  vaincue.  Les  vers 

ont  «t*  imprimés  dans  divers  re- 

Jes   trouve   dans   les  Annlecfcs  de 

VAnthologie  de  Jacobs  ;  on  lésa 

es  éditions  de  Théocrite  ;  eulin,  ils 

es  travaux  dedeux  éruditsdepre- 

jde  Saumaiscet  Joseph  Se«Tli^er. 

IfS  vers  de  Dosiadas  un  livre 

rii  Licetu»  :  Knojrlop.rdin  ad 

t  i/D.^uifl  r  ;  l'aris,  t»)3.>,in-8".  On 

jc        siadas  ♦»>(  le   iiM'iiir  auteur  que 

sur  lib-de  Civt.'.  C.  B. 

«•  mheca  r.r.Tc-t.   i   II.  p.   «47,  ou  t.  III, 

elle  rdilidii    piihl;«'-  pir  llarif*. 

mnni-An(<niio  ,  M(iJj>i«Mir  et  ar- 

ncen  i:».i  i,  m«>il  mms  ir,oO.  Dès 

Mi},  il  all.T  a   Home.  <mi  ,  après 


dosithE£  ee» 

avoir  trafaillé  quelque  tempe  due  l'ateUer  d'un 
oHèvre,  il  s^adoniia  avee  saccèe  à  la  eculptare, 
ftous  la  directioii  de  Rapbael  de  Montelupcw  II 
I  fit  pour  le  palais  du  BelTédère  plnsieure  statoee 
et  bas-reliefSy  et  on  cite  an  nombre  de  ses  meil- 
leurs ouvrages  le  tmste  d*Annibel  Caro ,  placé 
sur  son  tombeau,  à  Saint-Laurent  in  Damaso.  U 
étudia  ensuite  i*arehitecture,  et  outre  beancoop 
d'édifices  élerés  ^  Rome»  il  fit  dans  Santa-Croce 
I  de  Florence,  pour  la  chapelle  NioooUni,  une  beUa 
I  chapelle  corinthienne,  enrichie  de  marbres  et 
I  de  statues.  Il  avait  aussi  entrepris  à  Florence 
la  construction  d'un  palais  archiépiscopal^  qui 
ne  fut  pas  achevé.  £.  B— n. 

OrlandU  Altbêetdario,  "  Tleonl.  Dtatoiiario.  —  Fia* 

uosiTHÉE  (Awdûto^),  magicii^n  juif  de  ^* 
marie,  vivait  au  pr^ïmier  siècle  de  l'ère  chré* 
tienne,  n  fïit,  avec  Simon  le  Magicien,  sein  compa- 
trio(^,  et  une  femme  nommée  Hélène,  ensuite  La 
Lune,  Tun  des  trente  premiers  dkciple*  de  ^inl 
Jean -Baptiste,  le  précurseur  do  J,-C,  lîosilhée 
nurait  môme,  dît -on,  précédé  fiinron,  qu'il  aurait 
présailé  au  précurseur,  Ausfy  tôt  après  le  meurtre 
(le  ce  prophète,  il  es  considéra  comme  son  suc- 
cesseur €(  le  chef  dé  la  sede  des  immàl^â, 
Simon  était  alors  en  Egypte  pour  eitercer  son 
art.  On  croyait  alors  à  la  miigie,  et  on  y  crut 
ïïim  deA  siècles  après,  malf^ré  les  lumières  da 
diristîanîâmc.  A  fcon  retour,  Simon  chercha  à 
supplanter  son  rival,  duquel  il  rt^procliaît  de  n'être 
[>as  un  Ijiièle  interprète  tie  la  doctrine,  tJosithée, 
irritéi  ^lï'J  jusqu'à  le  fnipper  ;  utaîs»  dit  le  cré- 
dule auteur  du  récit,  la  verge,  qui  avait  paru 
traverser  le  corps  de  Simon,  comme  s'il  était 
un  être  aérien,  le  laissa  debout;  alors  Dosithée 
reconnut  en  lui  Tôtre  par  excellence  (stans)^ 
Tadora,  et  se  démit  de  ses  pouvoirs.  Bientôt  après 
il  mourut,  en  face  même  de  Simon,  qui  l'aurait 
comme  réduit  en  poussière.  Tel  est  le  récit  d'un 
écrit  célèbre  au  troisième  ou  quatrième  siècle, 
écrit  attribué  à  Clément  Romain,  et  traduit  en 
latm  au  commencement  du  cinquième  siècle  par 
Ruiin,  sous  le  titre  de  Recognitiones  (i).  Ori- 
gène  se  borne  à  dire  que  Dosithée,  Juif  plus  an- 
ciennement converti  q^e  Siraon,voulut  faire  croire 
à  ses  compatriotes  qu'il  était  le  Christ  prédit  par 
Moïse  (2),  se  mettant  ainsi  à  la  place  de  J.-C.,  que 
son  maître,  le  précurse*jr,  avait  annoncé.  Il  per- 
suada sa  mission  à  quelques-uns  (3),  et  U  forma 
l'une  des  sept  premières  hérésies.  Mais  déjà  do 
son  temps,  au  commencement  du  troisième  siècle, 
les  dosithéens  n'existaient  plus  ou  étaient  ré- 
duits à  une  trentaine  (4).  Aussi  Irénée  et  l'au- 
teur des  Phitosophumcna  ont-ils  dédaigne  d'en 
parler.  Eusèbe,dans  son  Histoire  ecclésiastique^ 
n'en  dit  qu'un  mot,  confirmant  Origène.  Les  labiés 
(]iron  a  débitées  depuis  sous  le  nom  de  Dosi* 

(\)  l.iv.  II.  7ft.  éd.  de  DreMcl,,  MU 
{T)  Orlg.  C.  CeUe.  l.  Il,  17. 

•<)  l/-  méoip.  Vf.  II. 

(h^  Ni$t.eccU$.,  IV,  tl. 


I 


663  DOSITHËE  —  DOSSENIUS 

tliée  paraissent  dooc  manquer  de  fondement  his- 
torique. On  dit  que  pour  faire  croire  à  son  as- 
cension au  ciet,  il  se  retira  dans  une  caycme,  où 
il  se  laissa  mourir  de  faim.  Au  quatrième  siècle 
de  notre  ère  il  existait  encore,  sous  le  nom  de 
dosU/iéens,  des  sectateurs  de  ce  faux  Messie. 

Il  ne  faut  pas  confondre  ce  Dosithée  avec  un 
Juif  du  même  nom,  contemporain  de  Senna- 
chérib,  dont  saint  Jérôme  a  fait  mention  dans 
son  dialogue  contre  les  lucifériens,  ni  avec  Do- 
sithée abbé  d'un  monastère  Ters  560.        I. 

Riifln.  —  Eatèbe.  -  Origine.  —  Mosbeim,  aut,€ecl. 

DOSITHÉE,  historien  grec  d'une  époque  in- 
certaine. On  ne  connaît  que  les  titres  de  quatre 
de  ses  ouvrages,  savoir  :  ZtxeXtxi;  —  Axtiiaxi; 
—  'Itoàixâ:  —  lUXortSxi. 
C  NlUlcr,  Hiitoricorum  Crxcorum  Praçmnta,  L  IV. 

bOÂiTHBB,  médecin  grec,  d'une  époque  in- 
connue. On  sait  seulement  qu'il  n'est  pas  pos- 
térieur au  sixième  siècle  de  l'ère  chrétienne, 
puisqu'il  est  cité  par  Aétius.  Cet  écrivain  lui  donne 
le  titre  de  valde  celeber,  et -cite  une  de  ses  for- 
mules médicales. 
Smith,  Dietionar^  of  Creek  and  Bommn  BUtgraphf. 

DOSITBÉB,  de  Ck>lone,  géomètre  grec,  vivait  , 
vers  220  avant  J.-G.  Archimède  lui  dédia  ses  | 
traités  sur  la  sphère,  sur  le  cylindre ,  sur  les  . 
spirales.  D'après  Censori nus,  il  perfectionna  TOc- 
taeteris  d'Eudoxe.  Gemious  et  Ptolémée  se  ser- 
virent des  observations  qu'il  avait  faites  en  Tan  ' 
200  sur  les  étoiles  fixes.  ; 

Pline,  Hist.  Nat.,  XV||i,  31.  -  Fabrlclot.  BibUotheea  • 
Crttca^  vol.  IV.  ; 

«DOSITBÉB  dit    le  MaUre  (MagUter),  \ 
grammairien  grec  ;  il  vivait  vers  le  commence-  : 
ment  du  troisième  siècle  de  notre  ère.  Afin  de  | 
faciliter  aux  Grecs  l'intelligence  du  latin,  il  écri-  i 
vit  un  ouvrage  en  trois  livres  Sur  V Interpréta-  j 
tion  des  Mots;  le  troisième  livre,  relatif  aux  ' 
é<lit$jrde  l'empereur  Adrien,  a  seul  été  conservé^  { 
il  a  été  imprimé  dans  les  recueils  de  Fabridus  et 
de  Schulting.  De  Labbe  et  Bucking  en  ont  donné  ' 
une  édition  séparée  (Bonn,  1832,  in-I2).  Dosi-  . 
tliée  avait  traduit  en  grec  l'ouvrage  d'Hygfn,  \ 
Genealogia  Deorum^  et  un  fragment  de  cette  ; 
traduction  est  venu  jusqu'à  nous.  Il  avait  aussi 
rédigé  un  recueil  de  fables  ésopiques,  recueil 
qui  fut  longtemps  en  grande  réputation.    G.  B. 
WalckenaCr,  Miu1lammObtervatkmei,'WQ\.  X,p.i08. 
-Fabridus,  Bibtiotheea  Grmea,  t.  VI ,  p.  su,  XII. 
p.  5i«.  —  SchalUnff,  JurUpntdentia  v€t%i  amieiutti' 
fUana,  p.  SM.  —  Labbe,  Glottarium,  p.  4M.  —  Baeh, 
ilistnr.  Juritpr.  BomanXt  p.  4M.  —  P.- A.  Schilling,  Ma- 
f^rtalio  de  fraçn^nto  Jur.  Bom,  Dotitheano;  Leiptte, 
1819.  -  Knoch.  Fr^fatio  ad  Babrii  Fabatm,-  lUlte, 
im. 

fr08iTBKB(  Saint)  vivait  au  sixième  siècle. 
H  fut  élevé  comme  page  à  la  cour  de  Coostanti- 
iiople,  diez  Tun  des  principaux  ofliders  de  l'em- 
pire. Un  seigneur  des  amis  de  son  maître  ayant 
vit'  nommé  à  un  emploi  en  Palestine,  Dosithée 
demanda  k  l'aiTompagner.  «  Ktant  à  Gethsami, 
dirent  Ricliard  et  Giraud,  il  fut  .si  touché  d'un 


664 

tableau  de  rcnfer,  dont  i 
fit  rexplicatkm ,  qu*fl  se  relira  t 
tère  de  Salate-Séride ,  oè  oo  loi 
Dorothée  poarmaltre.  »  Urnoorat  ât 
traite,  an  bout  de  cinq  ans,  aprèa  avoir  | 
Thumilité,  la  simplidlé,  robéistaaee  et  m  r«- 
noneemcnt  parfait  4  ta  ToêoBlé.  Salai  Oov»- 
Uiée  le  dispenta  des  antres  austérilés.  D'sfrti 
Moréri,  le  DomdasaiBt  Dositbée  oe  figpfcdasks 
martyrolof^esque  depob  le  sdiièiBe  rièda;  t  eft 
placé  au  S3  fiifrier.  Le  lUrlyrolu^s 
le  méooioge  grec  n'en  feal  i 

RolUndoa,  ^Ua  SmmimyÊm.  — 


1,  moto  de  férrler.  -  Morért,  Crmmâ  i 
torique.  -  Richard  H  GIfMë,  Bt 

DosméB,  patriafdiede  J 
1707,  auteur  d'une  histoire  des 
prédécesseurs,  publiée  par  soû  i 
seiir  NofarM. 

Manmti  ëm  i4tr„  art.  RicrAïaB  ci  Roneuib 

DOS«A-i»BLCAOo  (iToderie),  rhiaw^M 
plie  et  théologien  espagnol.  mkknÊà^m.  b 
21  juillet  1&33,  OMft  vers  1607.  Il  ém  ctasH» 
de  la  cathédrale  de  sa  ville  aat^  «I  | 
de  théologie  k  Salamanque.  Il  i 
langues  latine,  grecque  et 

l^resque  toutes  les       ^  ^ 

tnidioo  le  fit  cboinlr  par  PhiBppe  îl  pe«r  cfaa- 

nograplie.  Onadelui  i  De  AmetmHmtÊS.9th^ 

/tira;  ;  Yalladolid,  i&M,iiM*  ;-- JtfMMftrM 

quatuor  Evangeliontm  oof  aflieiMB  yrfea 

(ia  Opéra;  Madrid,  1001.  S  voL  iMT;  —  M*- 

positio  sive  ParapkrasU  in  men$  Cl  tal* 

tnos  et  in  Cantica  eantICÊiism:  Md^te4*;— 

Tratado  del  sncrameiOo  dk  Im  ~ 

calidades  del  cottfesBor  f 

Diaiogos  morale»  :  ibid.;  ^ 

de  la  féal  ciudad  de  Boé^jùg 

logue delos Obispoi  da  imnitwm 

—  De  Theolagia  imUIw, 

ends  et  qualilaiê 

ouvrages 

faliones  in  Euelidam, 

diverses  poésies  sacrées,  la  Hsla 

ouvrages  se  troavadaBsIa  BiHiêiAmm 

Aotooio,  BikUaikttm  mu^am  Mae,|V. 

D088AT.  FOf»  OHtf  (If). 


deo  poêle  eorakiM  lalii^  irffriidni  hd 
siède  avant  J.-€.  Horaoo  MlM  la  r 
outrée  de  ses  taractèwa  «I  la  \ 
quelle  Dosseaios  oomp 
gner  plus  d'argsoL  11  aa  i 
vers.  L'unappartanHàMoi 
rii<io,l'aptreertripWi|hi  <oi 
même  :  U  vuid.  d'^V'te  «M  M 
Ho»pc«,  ftûàit  elMffelaa  BhhM 
Dans  queiques-OBS  dca  piM  l 
crits  d'Horace  ou  troave  éeril  L 

Horace,  Epm.^  Il,  1,  lit.  - 

-  Viitfoe.  KfW^  m.  -  Mai 
rp.  «,  a»,  m. 


.av.» 


665  DOSSI  - 

Dossi  oo  Dosso  (Les  Frères),    peintres 
italiens,  ainsi  nommés  du  bourg  de  Dosso,  dans 
le  Ferrarais ,  vivaient  à  la  lin  du  quinzième  et 
au  commencement  du  seizième  siècle.  Ils  ne 
joaissent  pas  hors  de  leur  patrie  de  la  réputation 
que  l'Arioste ,  dans  ses  vers ,  se  plut  à  propager  ; 
OQ  a  même  été  injuste  envers  eux ,  ce  qu'il  fout 
expliquer  par  la  rareté  de  leurs  ouvrages,  même 
en  Italie,  et  par  Topiniàtreté  de  détracteurs  ja- 
loux de  leur  mérite,  qui  parvinrent  k  enWposer 
a  ceox  qui  ne  pouvaient  les  juger  d'après  leurs 
ffuvres.  Les  Dossi  (on  dit  aussi  en  français  les 
Dosses  )  furent  les  cliefs  influents ,  on  pourrait 
dire  les  fondateurs,  de  cette  école  ferraraise  de- 
veaœ  célèbre  en  Italie  vers  le  milieu  du  seizième 
siècle.  A  ce  titre,  ils  tiennent  un  rang  distingué 
dans  la  hiérarchie  des  grands  peintres.  Après 
avoir  reço  les  premières  leçons  deLorenzo  Costa, 
les  Dossi  allèrent  à  Rome,  où  ils  firent  un  long 
séjour  :  alors  Técolede  Raphaël  était  en  grande 
fjivcor.  Ils  se  rendirent  ensuite  à  Venise ,  où 
ils  passèrent  cinq  ans  à  étudier  les  coloristes, 
coocorremment  avec  la  nature,  et  revinrent  à 
Ferrare,  où  les  libéralités  des  ducs  Alfonse  et 
Hercoie  d'£ste  parvinrent  à  les  fixer.  L'atné, 
Dosso  Dossi ,  excellait  dans  le  genre  noble  de 
l'histoire.  Le  plus  jeune ,  Jean-Baptiste ,  réus- 
sissait principalement  dans  les  grotesques  et  le 
paysage;  et  bien  qu'il  eût  la  prétention  de  traiter 
anssi  rhistoire ,  il  ne  parvint  jamais  à  rien  pro- 
doire  de  passable.    Envieux,  présomptueux, 
diflorme,  d'une  physionomie  ingrate,  où  se  lisait 
la  méchanceté  de  son  esprit ,  Jean-Baptiste  fut 
constamment  en  opposition  avec  son  frère.  Forcé 
par  les  ducs  de  travailler  avec  lui ,  il  refusait  de 
lui  parler  :  fallait-il  s'entendre  pour  l'exécution 
de  quelque  partie  de  leur  ouvrage,  il  lui  écri- 
rait. Le  plus  grand  sujet  de  leur  mésintelligence 
était  l'en  vie  que  Jean- Baptiste  montrait  de  dis- 
poser, dessiner  et  peindre  les  ligures  de  leurs 
oomnoàitions ,  au  lieu  de  s'en  tenir  au  paysage, 
1  a  égalé  les  plus  habiles  peintres 
Mju  iciii|is.  Trop  souvent  Dosso  céda  à  ses 
rtunités,  faiblesse   qui  lui  attira  des  cri- 
i  méritées  de  rivaux  passionnés  et  vindica- 
Le  <luc  d'L'rbin  tut  même  obligé  de  faire 
«nroencer  les  peintures  qu'il  leur  avait  con- 
i         sa  maison  de  plaisance  de  Pesaro , 
res  étaient  de  la  main  de  Jeau-Bap- 
v/c-i  rchec  ,  qui  réjouit  les  détracti'urs  de 
io,  fut  bientôt  rôparé  par  le  célèbre  tableau 
ésus  au  milieu  des  docteurs  ^  qu'il  peignit 
les  De      licains  de  Faenza,  chef-d'œuvre 
outragé  par  le  temps ,  mais  dont 
passablement  exacte,  donne  encore 
I  une  bien  haute  idée.   Pour  rendre 
rivaux  la  justice  qui  leur  est  diie, 
)eler  en  témoignage  de  leur  rare 
quriques-uns   de  leurs   chefs-d'œuvre, 
lent  le  célèbre  tableau  de  la  galerie  de 
.  où  IjCS  quatre  docteurs  de  l*Église 
ilitation   sur   la  conception  imma* 


DOSSION  066 

coiëede  la  Vierge,  ayant  avec  enx  saisi  Ber- 
nard de  Sienne ,  ouvrage  bien  conçu,  riche  d'or- 
donnance et  de  couleur,  et  dont  rexécoHoo  est 
digne  du  Titien.  Le  Saint  Jean  de  Paimcs, 
aux  Latéraniens  do  Ferrare,  est  on  prodige 
d'expression,  au  dire  de  tous  les  voyagearsamis 
des  arts.  Knfin,  «  le  tableau  de  La  Circoncision  est 
l'un  des  plus  agréables  da  Musée  da  Loovre,  dit 
Landon ,  par  la  nttiveté  de  rexpreasioa ,  la  gra- 
cieaxdestètesy  le  bel  ijustement  des  draperies» 
rharmonie  et  la  vigoeor  da  coloris,  le  style  des 
figures  déoèlerétude  des  meillcnrs  mattrea  ».  On 
floil  ail  piiiri-viij  <Jv  Lhj>iu  dkvx  purlraiiS  pré- 
cieux :  celui  de  VÂrtoxt€f  qui  rafleclionna  et 
le  choisit  pour  desâiotir  les  sujets  de  sou  Ùriando 
furioao^  et  celui  de  Corrége ,  le  seul  qui  existe» 
et  que,  sur  la  description  donnée  par  Mtfnp, 
le  chevalier  d'Aiara  a  récounu  dans  la  villa  du 
ta  Reine,  à  Tortn.  Dosso  Doisi  tennioa  sa  car- 
rière vers  làGO,  dans  un  âge  avancé;  i)  ^ignart 
SCS  ouvrages  d'un  os  de  mort  enlacé  dans  un  U. 
Sm  frère  Jetti-Bapitslt!  mourttt  quioïteans  avant 
lui,  vers  JS4â*  [C.  Soveb^  dans  V£ncycL  dés 
G.  du  M.] 

DOSSI  S  (  fio^ert}^  pharmacien  angtiiia,  natif 
de  Londreâ ,  mort  en  1777.  On  n'a  pas  de  tlé- 
taiU  s^r  m  vie.  Il  ciîniribuii  à  la  fondatlua  de 
la  Société  pour  Fencouragiemenl  dt»  artî,  de^t 
manafûcturt^  et  du  cûnimcrce.  Les  ouvrages  de 
Dossie  sont  :  Eiaboraivrtj  taid  open  ;  Lon* 
drea»  1758;  —  Imtiitdt  of  tj^perimmitai  dit- 
mistry^  etc.;  Londres,  I7j9,  i  vol.  in-6^^ 
—  Theory  and  Practice  of  chirurgical  Phar- 
macy^  comprehended  in  a  compleat  dispen- 
satory  for  surgery  ;  Londres,  1761,  IutS';  — 
Aîemoirs  o/  AgricuUure  and  other  ceconomical 
arts;  Londres,  1768, 1, 111. 
Biographie  médicale. 

*  DOSSIER  (  i/tc^e/ ),  graveur  rrançais,né 
à  Paris,  en  1685,  mort  vers  I7ô0.  Il  a  gravé  au 
burin  plusieurs  pièces,  parmi  lesquelles  on  remar- 
que :  Le  Repas  chez  le  pharisien ,  d'après  Ni- 
colas Colombcl  ;  —  Les  Aveugles  de  Jéricho,  d'a- 
près le  môme  ;  —  Notre-Seigneur  cliassant  les 
vendeurs  du  temple,  d'après  le  môme;  —  Le 
Mariage  de  la  Vierge,  d'après  Jouvenet;  —  le 
portrait  de  Colbert,  marquis  de  Torcy,  d'après 
H.  Rigaud;  —  Vertumne  et  Pomone,  id. 

Bisan.  Dictionnaire  des  Gravêun, 

*  DossiON  (  Etienne- Auguste),  auteur  dra- 
matique, né  à  Paris,  le  9  août  1770,  mort  dans 
la  môme  ville,  à  Thôtel-Dieu,  le  3  octobre  1832. 
Fils  d'un  danseur  figurant  de  l'Opéra,  il  fut  suc- 
cessivement clerc  de  notaire,  souffleur  et  arle- 
quin au  théâtre  du  Vaudeville,  maître  d'études 
à  Sainte-Barbe,  inspecteur  sur  les  ponts;  em- 
ployé au  ministère  de  l'intérieur  sous  M.  de  Cor* 
bière;  renvoyé  par  l'mfluence  de  M.  Godiche, 
parce  qu'il  lui  lançait  toujours  des  boufTées  de 
tabac  et  qu'il  sentait  l'eau-de-vie  ;  blanchisseur  à 
Vaugirard, enfin  journalier.  Dossion,  dont  l'exis 


«J7 


t«>iice  fut  si  agitée,  a  composé  les  ouTragea  atd- 
vante  :  ArleguiH  Pigmalion^  ou  la  bagtte 
enchantée  f  parade  en  uo  acte  et  en  vaudeville»  ; 
Paris,  an  n  (1794) ,  ia-8**  ;  —  Recueils  des  cùU" 
plets  d'annonces  chantés  sur  le  théâtre  du 
Vaudeville;  1803,  1  vol.  in-l8;  —  i4  quelque 
chose  meUheur  est  bon ,  ou  le  bien  à  côté  du 
tnal;^  Histoire  vraisemblable,  etc.;  1807, 
in-8*,  sous  le  pseudonyme  de  Bernard  ;  —  Épi- 
ire  au  poète  cordonnier^  par  Noissod,  ;  Paris , 
1808,  in-8^;  —  La  Mouche  du  Coche,  ou 
Af.  Faitout;  Paris,  1802,  iD-8",  avec  C.  Du  val  ; 
—  Le  Cri  des  Employés;  Paris,  1803,  iD-8°, 
14  pages;  ^^ Guide  du  Constitutionnel;  Paris, 
1819,  br.  in-8^;  —  CÉlan  du  Cœur,  opuscule 
à  Cocctuion  du  sacre  de  Charles  X;  1826, 
in-8«.  ÉD.  DE  M. 

Doeumtmtt  part  ieuliert. 

DOTEBNGB  (  Théodore),  jurisconsulte  et 
homme  politique  belge,  né  à  Bruxelles,  en  1761, 
mort  dans  la  même  ville,  le  15  juin  1836.  Il  fut 
reçu  avocat  à  Lou vain,  et  lors  de  la  révolution  de 
1789  se  déclara  pour  le  parti  vonkiste  ou  libéral. 
£n  181Ô,  Guillaume  1**^  nomma  Dotrcnge  membre 
de  la  commission  chargée  de  préparer  les  lois 
fondamentales  du  nouveau  royaume  des  Pays- 
Bas.  Dotrenge  y  rendit  dMmportants  services,  et 
se  fit  remarquer  par  son  éloquence.  U  fut  ensuite 
élu  député,  et  siégea  dans  les  rangs  de  l'opposi- 
tion jusquVn  1828,  époque  à  laquelle  il  devint 
conseiller  d'État.  Ou  a  reproché  à  Dotrenge  des 
penchants  gastntnomiques  très-prononcés;  au 
moins  ils  ne  nuisirent  jamais  ni  à  sa  saute  ni  à 
son  esprit,  ingénieux  et  piquant.  On  a  de  lui,  outre  t  P*^*"'  régler  la 


rdeFf«Htp 


DOSSION  —  Dom 

saice  ëtrangèra  prêt  U 
prit  le  nom.  11  entra 
roratmre,  et  profetia 

JuiUy.  ODftdeDottevilla:  Trmdmenom  éÊ  S^ 
luste,  avec  la  vie  de  c«i  hisiohem  ei  eu  NHes 
critiques ,  suivies  d^ws&  iisU  eknu9iù§i^u€ 
;  des  éditions ,  des  eammmtatrm  H  eu  pf- 
!  duction:  de  Sallustê^  pir  ▲.   UÊttm  mé^ 
I  1749,  1763  et  1767»  il-12;   I7ai,  3  ¥oL  iihl2; 
I  1806,  iB-13;  —  HUMr9  de  TÊCiU^  «vcc  à» 
I  Aotes:  1773,  7  toI.  fii-13;  ->  Âmmaiu  éë  Tê- 
I  cite,  règnes  de  Claude  ei  éê  Nénm  ;  1774, 
I  2  vol.  in-12;— JUfiieide  TMnméê  CM- 
t  gula;  1779,  1  vd.  iii-IS;  — 
plète  de  Taeiiêf  avec  im  Stq^pHéwm 
nant  les  événements  éerUs  dmu  Im 
avec  le  commeneewiemi  du  MUfeinaj  1791. 
7  vol.  in-lS;  an  tu,  7  toU  ta-t*  m  MS.  Omi 
cette  tradiictioo,la  Fie tf«  roeilt,  Il  Fit#4r«- 
cola  et  les  Meeursdu  Cgrialm,  MSldeMb» 
de  U  Bletterie;  —  Trudmetim  de  h  oMifi» 
de  Plaute  MÊosteliaria,  nwm  mr  In  ail- 
leurs textes,  an  xt,  ii-s*.  Dotlevilt  a  Une  en 
manuscrit  kst  matMaas  de 
et  de  Tite-Live. 

Biograpkia  MVWito  êm 
La  Framcê  lUtérairg, 

DOTTi  (  Bartolomeo  ) ,  | 
lC42,àVal-CanoDk»,4 
à  Venise,  en  janvier  1713.  0 
famille  noble  et  opoleate»  et  < 
la  poésie.  Milheoreueemeat  la  mÊk%  iH| 
seule  sa  muse.  Dam  on  voyaga  qrt  11  à  1 


deaea 


de  nombreux  articles  publiés  dans  plusieurs 
recueils  périodiques,  et  notamment  dans  /.eZ^/ix, 
quelques  brochures  [loUtiques  telles  que  :  Opinion 
émise  dans  la  Commission  de  Révision  de  la 
loi  fondamentale  sur  la  nécessité  de  retran- 
cher, de  changer  ou  de  modifier  le  mot  de 
seigneurie  qui  se  rencontre  dans  les  articles 
de  cette  loi;  Bruxelles,  1817,  in-8*  :  cet  écrit 
est  dirigé  contre  l<^s  partisans  du  rétablissement 
des  seigneurs  en  Belgique.  Raèpsaët,  autre  mem- 
bre de  la  commission  de  constitution,  répondit  à 
Dotrenge  ;  —  Notice  pour  servir  à  la  Biogra- 
phie  (Vune  fameuse  illustration  des  temps 
modernes;  à  Borch-Loen  (Bruxelles),  etc., 
1834,  in-8*». 
Biographie  générait  des  tlrlnet. 

*  DOTTAXirs  OU  woTTA.^rs  (  Georgfs  ),  lit- 
térateur allemand,  né  ù  Momroingen ,  mort  vers 
1520.  Il  fut  professeur  d«^  théologie  et  de  belles- 
lettres  à  Uipzig;  il  a  laissé  un  po(*me  latin  De 
Poeticrs  Commoditatibus ,  qui  eut  doux  édi- 
tions, vers  l&OOet  en  1508.  G.  B. 

FabridiM,  BibUothrea  Vedil  jEvi.  t.  II,  p.  ItT.  -  Ma- 
drr,  Ctnturia  Seriptormm  imignium^  n*  49. 

DOTTKViLLK  {  Jean- Henri  ) ,  tradurteur 
firançais,  né  hPalaiseau,  le  22  décembre  1716, 
mort  A  Versailles,  le  ?.'>  octobre  1807.  On  le 
croit  fils  naturel  d*an  ambassadeur  d  une  |Hii«- 


*-•*■ 


j  oomposapiasieiirtMaDelSMraMa 

qui  avait  fait  scandale  dan  la  ^Se. 
I  vers,  il  attaquait  lliOBMar  de*  prii 
j  milles  de  ULomfaanUe.'DBiWl  en  J 

fut  ouodamné  à 

chftteau  de  Tortoae,  apièa  aïoir  va  aa4 

brûlés  par  le 

qu'aigrir  son  esprit  ; 

exerça  sa  verve  caortiqae  cHdn  la  alHl  il 

Milan,  et  compott  de  MMifamaea  aitfMa,  ai  I 


dégaisa,  sons  no  voile  t» 
sesjuges.  En  1693  il 


«tM« 


m 

àa*é 

un  torrent  â  la  nage»  et  aa  i 

il  obtint  du  i 

blique.  Il  se  dtstinpu  à  | 

les  Tores ,  fut  nommé  dwvilcr  da  ) 

devint  membre  de  < 

rechercher  iwar  sa  i 

moins,  U  Ocbciise 

de  nouveaux  ( 

trouvé  percé  de  i 

de  Dotli  :  RimeeSomtti:  Va 

ce  volume,  très-rare»  ooaiieiAlaa  attvMi 

contre  les  Mitanait;  —  SÊUtm  dU  UtÊÊm 

Dotti,  recoriWef  cl  fvMàîm  fim  ^Oiit,^» 

nève,  1757,  3  voL  ia-lt.  Oa  aaÉK»  pHr  h|ii- 

part,  des  sonartea  vcn  lyfl«Hib  A  la  fc 'i 

chacan  se  troiiiwl  drsi 


DOTTl  — 

,  les  proirerbeo  et  les  idiotismes.  Les 

irquables  de  ces  pièces  sont  :  //  Co* 

La  Quaresitnuy  II  Carnavale^  I  N<h 

i  Manipolif  etc. 

nal  étranger  i  février 

ri  (Carlo-Francesco). 

A  de  Brescia,  en  11  a 

1        II  était  élève  de  , 

a  Bologne.  On  a  oo         J        /ni 

I  si  demostra  il  percha  smi  s/i«< 
famoso  délie  terre  a  U 

pioporzione  aile  i         f»c,  i 
ogne»  1710;  —  i  a  i^u  fvrsMê 

ene  a         s ,       m     ;  si  moslrano  le 
re  »  par  rcggere  Vurto 

:hï  c  vv     ;  etc.;  Bologne,  1730;  — 
s  sur  rarchitectnre  et  U 

sapuL  à  JOch«r.  Âtlg.  GeL-Lexic, 
1     cenzo),  architecte  italien,  né  à  Pa- 
s  cette  ville  en  1607.  £n  cette 
lessins  du  magnifique  esca- 
uci  v/apitano,  dont  le  style  est  si 
qu'il  a  été  attribué  à  Palladio, 
.^..i  sur  les  plans  de  Dotto  qu'a  été 
jt-de-piété  voisin  de  ce  palais. 
mario.  —  Valéry,  f^oyages  historiquêt 
A  ftalte. 

(Comte  Carie        t,  p<       i     <^n, 
624.  I         ai  . 

ic  r  i>  :   |n 

Il  é  luut  lies- verse  < 

tf»         ei         le.  On  a  de  lui  :  Arw- 

;  ^>auolK•,  1643  et  1657,  in-4'*; 

a  f  t(*  souvent  roprésontce  et  réim- 

-  L.'Asinn  ,  poemt;  héroico-comique  ; 

1652,  in- 12  :  cm  pue  me  parut  sous  le 

atique   d'Iraldo  Crotta  (Carlo 

-IX        e  Canzoni;  Padouc,  1643  et 

in-i2;—  Ode,  Soneti,  Dramme, 

rzi,  etc.;  Padoue,  1095;  —  Il 

me  en  huit  chants  ;  —  Galatca , 

chants,  etc. 

jloria  dell'i  l.ettcratnra  italiana. 

rd).  Voyrz  Dow,  peintre  hollan- 

DUAREN  {François),  juris- 

né  en  1  jOU,  à  Montcontour, 

ieuc,  mort  à  Bourj;es,  le  23 

riunia  le  droit  sous  Alciat,  dans 

lille,  et  succéda,  fort  jeune  en- 

.  Jean  Douaren,  dans  une  charge 

En  1/>3G  il  enseigna  les  Pan- 

I  eut  au  nomhre  de  ses  élèves 

t  Lude.  Deu\  ans  après, 

e  de  son  élocution  lui  tirent 

ue  droit  à  Bourges.  Il  revint 

b  exerc4.T  à  Paris  la  profession 

chicanes  auxquelles  on  avait 

<  inèrent  à  s'éloigner  du 

i  de  Marguerite  de  Fran- 

y,  u       il  devint  maître  des 


DOUAREIf  670 

rt^uj^tes,  il  alla  tk  iuiuv£iui  prxvTesier  le  droit  a 
Bourges,  nu  il  eut  (mur  collègues  Éguinard  Baron 
4l  E'rànç4»is  Baudmùn,  <  U  dv  vit  pa^i  sâos  douleur, 
dit  Bayle»  que  lagMriMlc  Baudourn,  phisjetme 
que  lui,  prenati  m\  graud  vol  ;  et  aprè^  avoir  été 
délivré  de  cette  écharde,  U  s'aperçut  que  Cujas, 
qui  surcéda  à  ce  dangerenit  rivaU  avait  encore 
|ilus  de  mérite,  m  Peu  ile  temps  après»  Cujas  se 
relira  à  Valenc4>^  eu  UaupUioé  pour  y  i'nadgner 
le  drutt.  UoiiâR'n,  selon  DeTliou,  était  ^  aprè^ 
Aldat^  le  pht^  savant  homme  de  mn  temps  dann 
le  droit  civil  11  cultivait  m  outre  Jt«  iNflles-iet- 
1res  et  avait  une  cûonâisiance  parrâile  de  Pan- 
liqu  i  lé .  Ses  ouv  rage^consistcol  en  corn  mentai  r es 
&ur  lïiven^  titrer  liu  Digeste  et  du  Code  i-t  en 
ti^ailés  particuliers  âur  dilîerenU  sujets.  Go  y 
rem^irque  im  traité  lie  PtngmTits  ttseripitirum 
alUnmitm  cùmpiialonbus-  Jl  écrivit  avec 
iodéjiejidance  sur  |ei!i  libertins  de  l'I^gliàâ  galli- 
câûe,  et  D'Aguesseau  fait  uu  éloge  mérité  de  «on 
livre  De  sacris  Bcckst^  Ministerits  ac  Mené- 
ficiis.  On  a  de  Douaren  :  ProHberiaie  EccIpsIjc 
Galiicît,  advetiyHS  Romanam  autam^  dr/tnM& 
parisiensis  cufi^,  ludûvhco  Xh  Galtorum 
re^it  quôndamMata;  Paris,  1551,  in4%  Cmi 
une  tï^ductioD  des  remoatrunccs  que  le  parle- 
ment de  Parii  préR<îiita  à  Louis  XI,  en  1461, 
pour  le  maiulien  de  la  pragmatique-sanclion. 
Celle  traduction  a  été  réimprimée  avec  son 
traittî  De  sacrU  Etxîe&i^  Minàteriàs^  et  ihm 
ses  Opéra  onmia^  On  le^  trouve  aussi  à  h 
lin  du  Traiié  de  la  pragtmitique  Sanction 
de  François  Finssonj  Paria,  iGGti,  ru-ful.;  — 
De  sacris  EcelesùB  Ministeriis  ac  Beneficiis 
librï  r///;  Paris,  1551,  in-4%- ibid.,  1557,  1585, 
in-8";  lena,  1687.  C'est  une  espèce  d'abrégé  de 
droit  canonique,  écrit  en  si  l)eau  latin  «  que  la 
lecture,  dit  D'Âguesseai ,  en  est  non-seulement 
utile,  mais  agréable  »;  —  Commentarius  in  U- 
bros  XLV  Pand. ,  Ut.  De  Verborum  Obliga- 
tionibius;  Lyon,  1554,  in-fol.  ;  —  Prxlectio- 
nés  in  tU.  Ad  Leg.  Falcid.;  Paris,  1561,  in-8°; 

—  Tractatus  de  Fendis;  Paris,  1558;  Spire^ 
1 595,  in-8°.  Ce  traité  des  fiefs  se  trouve  aussi 
dans  ses  Opéra  omnia;  Lyon,  1559  et 
1579;  —  quatre  dissertations,  dans  la  volumi- 
neuse collection  des  jurisconsultes  du  droit  im- 
périal et  pontifical,  publiée  à  Venise,  en  1 584, 
par  François  Zilette  (  18  tomes  en  25  volumes^ 
de  traités,  et  trois  de  tables  in-fol.)  t  savoir  :  la 
première.  De  Ratione  dicendi  (t.  V  De  Jure 
cognoscendi  et  xnterprelandi)  ;  la  seconde. 
De  Pactis  (t.  V,  vol.  6,  De  Sententiis  et  Re 
judicata):  la  troisième.  De  Jure  accreS" 
cendi  (t.  VIII,  pars  prima,  vol.  8,  De  ultimis 
Voluntatibns);U  quatrième,  De  Beneficiis 
(  t.  XV,  pars  prima,  vol.  30,  De  Bene/iciis)  ; 

—  Des  notes  et  des  corrections  au  corps  de  droil 
intitulé  :  Jus  civile  mendatum  et  perpetuis 
notis  illustratum ,  auctore  L,  Rtissardo,. 
auctoritate  Franc.  Doumreni;  Lyon,  1561,  in- 
fol;  Anvers,  Plantin,  1S67, 6  vol.tn-8'*.  Lesœu^^ 


1171 


DOUAREN  -  DOUBLET 


es 


vres  complètes  de  Donaren  parurent  sont  le  titre 
de  Opéra  omnia^  ab  ipso  nunc  demum  reeognita 
atque  aucta,  cum  indice  verborum;  Paris, 
1550,  m-S^";  Lyon,  15Ô4, 1559, 1570, 1579, 1&84, 
in-fol.;  Francfort,  1584,  1592,  1598,  1C07,  in< 
lol.;Lucqae8, 1765  à  1772,  4  \ol.  in-fol.  La  plus 
estimée  des  éditions  parut  à  Lyon,  1579,  2  voL 
in-fol.  Nicolas  Cisner,  qui  avait  été  disciple 
de  Douaren ,  puis  professeur  en  droit  à  Heidel- 
berg,  a  joint  à  cette  édition  une  lettre  De  Ju- 
risprudentix  D'tgnitate  et  Franc,  Douareni 
Operibus,  avec  un  traité  De  JurisconsuUis 
prœstantibus  et  interpretibus  juris  ejuspie 
recta  interpretandi  ratione ,  etc.  Zeidler 
a  tiré  des  mélanges  de  Halle  pour  lliistoire  lit- 
téraire de  la  jurisprudence,  composés  en  alle- 
mand par  le  savant  jurisconsulte  Daniel  Nette!- 
bladt,  une  vie  de  Douaren,  qu'il  a  publiée  sous 
ce  titre  :  Vita  Douareni,  ex  Germ,  Dan.  Set- 
telbladt  in  Hnguam  latïnam  translata  a 
Carot.  Seb.  Zeidtero;  Lucques,  1768,  in-8*. 
E.  R.  et  P.  L. 

De  Ttioa,  Hiitj  Ht.  XXIII.  -  hitie,  OEuvrtt  théolo- 
çiqvts,  t.  11.  -  Bayle,  /Het,  hUL  tt  crU.  -  D'Arum. 
teaa,  OEuvret^  I.  i.  —  Mtorcec  de  Kerdanet,  Notices 
chronologiques  sur  Us  Théotog.,  Jmrisc.  de  la  Breta- 
gne, etc.  —  Catal,  de  la  Bibl.  imp.  -  firanet,  Manuel  du 
Libraire, 

DOVBDAir  {Jean)f  voyageur  français,  mort 
vers  1670.  Il  était  clianoine  de  Saint-Paul,  col- 
légiale de  Saint-Denis  en  France.  En  1651  il  se 
rendit  à  Mai*seille,  s'embarqua  pour  JafTa,  et  arriva 
à  Jérusalem  le  30  mars  1652. 11  visita  ensuite 
Bethléem,  Jéricho,  le  mont  Carmel,  Héila,  ou 
Caiplias,  la  Galilée,  Nazareth,  Cana,  le  mont 
Thabor,  Saint- Jean  d'Acre,  et  Seïde.  11  reprit 
la  mer  dans  ce  dernier  port,  et  atterrit  à  Gènes. 
Doubdan  parcourut  alors  l'Italie,  et  vit  successi- 
vement Livoume,  Sienne,  Viterbe,  Rome,  Lo- 
rettc,  Bologne  et  Florence.  Il  était  de  retour  à 
Saint-Denis  le  22  novembre  1652,  et  écrivit  la 
relation  de  son  voyage.  Quoique  son  livre  soit 
mal  écrit  et  sans  intenH,  il  eut  quatre  éditions 
sous  ce  litre  :  Le  voyage  de  la  Terre  Sainte; 
Paris,  1657,  anonyme,  16C1,  1662,  1666,  in-4o. 

GoQjct,  Btemoires  manuscrits.  -  Morérl,  Grand  Die» 
tionnaire  universel, 

*DorBLE  (François-Joseph) f  médecin  fran- 
çais, né  le  6  mars  1776,  à  Verdun-sur-Garonnc, 
mortà  Paris,  le  12  juin  1842.1lfutan  des  médecins 
de  France  les  plus  renommés  pour  leur  pratique 
constamment  heureuse.  Docteur  de  la  laiculté  de 
Montpellier  à  vingt-deux  ans,  il  fut,  Mir  la  recom- 
mandation du  célèbre  Barthès,  bien  accueilli  k  Pa- 
ris, en  1803.  Il  collabora  avec  Sédillotaa  Journal 
général  de  Médecine,  et  devint,  par  son  mariage, 
l'allié  des  deux  Pelletier ,  chimistes  illustres.  En 
1807,  une  maladie  redoutable  pour  les  enfants,  le 
croup,  enleva  le  prince  royal  de  Hollande,  fils 
aîné  de  Louis  Bonaparte  et  d'Hortense  de  Beau- 
harnais.  A  rette  no'ivelle,  qu'il  reçut  en  Prusse, 
au  milieu  «le  ses  victoires ,  Napoléon  I"  char* 
gea  Corvisartde  (aire  servir  ce  malheur  inémeaa 


bien  de  lliaroaiiité;âe  aoD  quartier  0Ciiécil«iA^ 
créta  un  concours  européen  pourtranver  le  Mei- 
leorremède  contre  celle  maladie.  Le  pris  Mpar^ 
tagé  entre  Albcrtzde  Brème  ot  JoriMite  Cartw. 
Double  obtint  la  première  meotiott  liMwniif. 
Son  Mémoire  fut  publié  sans  iliaitgrmfti,  m 
1811,  dans  la  même  année  qoeaM  gnai  «•- 
▼rage  de  Séméiologiê  générale*  Tj}/m  4m  né- 
dedn  affectueux,  éloquent,  eneoongnBU  Icte- 
teur  Double,  un  des  fondaleim,  uvee  PuÎM,  de 
l'Académie  de  Médedne,  d  rofateor'aÎBé  de 
cette  compaguie,  fut  élu  nicnbfe  da  TàoêémÊ 
des  Sdenoes(  Institut)  en  IS3S,  aueeédailà  Pir- 
tal  et  ayant  eu  pour  mutuiitM  BnnHH. 
Une  belle  part  lui  rertent  dana  la  éinMHti  « 
dans  l'appiication  de  la  quinlM  da  «a  baa- 
frère  PeUetier.  Son  rapport  Sur  la  CftaMna  dr 
1832  fut  Uréà  30,000  exemplalrea^paraniiadB 
gouvernement.  En  1839  le  rai  LanWPM||faki 
fit,  dit-on,  offre  de  la  pairie  BMiaàh«i«ba 
qu*il  renoncerait  à  la  pntique  da  h  BÉWae. 
Le  docteur  Double  reftiaa  iliyniaft  OiMpaa 
après  qu'il  mourut,  preaque  anbUeaMil»  Ipfedi 
soixante-six  ans,  dont  quarante,  paaatfi  à  fMri^ 
lui  avaient  valu  une  grande  et  ~ 

Son  fiU  Léopotd^  lauréal  da  ^ 
de  l'université,  puis  élèTa  de  rÉcala 
que,  a  contribué  à  fonder  une  daa 
de  navigation  dans  la  Mftliiuiiaaèa. 

Le  docteur  Double  ent  an  ftèm  ( 
chel) ,  qni  mourut  érèqna  dn 
A.J. 


D»  R(Mii,  DUemsn  mmx^ 
"  D»  Boaftqact,  ftoft  *e  i^.-J. 
cloe).  -  D»  H.  ~ 

de  Montpellier  (É  roceuioa  et  11  ■ 
HoalpclUcr.  iMS,  te-T. 

DOcnLBT  (Jacqwu)^ 
enl560,mortcnl64S,àr 
n  était  reliçeux  et  dm 
Bénédictins  lorsqul 
Histt^redetÂbba^auKi       » 
contenant  les  anilqt      » 
lions ,  prérogatipeê  êm  otIvm 
in-4«.  Cette  biiloire  < 
comme  les  antres  écnn 
exacte,  mais  beauconp  i       < 
Félibien.  Fruit  deoal 
ches,  eDe  p 
chartes  aui 
trouve  d* 
r        d  .c«< 

^   —  Wr« 

ir/  lie  de  MU«H         lyi         iq 

France  et  prtmmt 
1046,  in-4*;  —  ITIsteton 
proiomartfr 
diacre  de  Skm, 
▼rage  c 
église  de  i       \ 
laritez  de 
CatoLdêm 


673 


DOUBLET 


674 


•OCBLKT  (Jean),  poêle»  français ,  né  h 
Die|ipe,  vivait  dans  le  seizièniç  siède.  11  publia 
ca  1559  nn  Tolame  &  Élégies  (Paris,  L'Ao- 
gdier,  1559,  in^",),  devenu  fort  rare.  On  j 
Imove  de  la  grâce  et  de  la  sensibilité;  1>x- 
pression  est  parfois  heureuse,  et  quelques  mor* 
ceanx ,  dans  lesquels  Fauteur  sHnspire  des  mo- 
dèles de  rantiquité,  méritent  d'être  signalés  à 
rattestion  des  gens  de  goût.  Voici  comment  11 
dédar«  qu'il  ne  sait  chanter  que  Tamour  : 

Soit  qat  Je  flie  &  trois  cordons  one  ode. 
Soit  que  )e  cloche  en  ces  quatrains  bottenx. 
Mon  dMot  a*a  JaioaU  qu'âne  mode  ; 
'  amoiar  le  rend  gai  on  plient. 

Doublet  était  versé  dans  la  littérature  andenoe  ; 
a  boita  qoelques-unes  des  odes  d'Anaeréon 
(L'Amour  mouillé,  entre  antres),  etU  avait 
e  traduction  des  Memoraàilia  de  Xé- 
Simon  GouUrt  Ta  insérée  dans  le  ro- 
des cenvres  de  cet  auteur,  publié  en  le  ta, 
In-lbL 
jhamkn  poMiquêt^  L  X,  p.  69. 
•OVSLBT  (François),  médecin  franç^s» 
lé  à  Chartres,  en  1751,  mort  à  Paris,  le  &  jum 
179S.  n  avait  à  peine  terminé  ses  études  qaft, 
sédoil  par  le  goût  des  voyages,  il  abandonna  la 
naisoD  paternelle,  et,  en  compagnie  d'un  de  ses 
camarades,  il  visita  l'Italie  et  la  Hollande.  Affres 
Iras  années  d'aventures.  Doublet  revint  à  Paris 
flUf«  sa  philosophie  et  étudier  la  médedne.  Reçu 
dodeor  régent,  il  fut  nommé  trois  ans  «près 
médcdn  de  l'hôpital  Nedicr  (autrefois  h^ipitAl 
de  La  Charité-Saint-Sulpice).  En  1780  il  obtint 
la  place  de  mMecin  de  l'hospice  de  Vaagîranl, 
pois  une  troisième  place  à  l'Hôpital  des  Yéué- 
Tiens.  Enfin,  il  reçut  le  titre  de  sous-inspecteur 
des  hôpitaux  civils  de  France.  En  1794  on  le 
dioisit  pour  professer  la  pathologie  interne  à 
Iteolede  Santé;  mais  il  n'y  fit  qu'un  seul  coura  ; 
Me  6èvre  ataxique  cérébrale  Tenleva,  à  qua 
rante-qnatre  ans.  On  a  de  lui  :  Observathns 
fÊUes  dans  les  hôpitaux  civils;  Paris,  |78f»- 
It,  4  vol.  in-8°  ;  —  Mémoire  sur  la  nécessité 
Rétablir  une  réforme  dans  le^  prisons  el  sur 
les  moyens  de  Vopérer  ;  suivi  de  la  conclu- 
'âimi  d'un  rapport  sur  Vétat  des  prisons  de 
Pmis  ;  lu  à  la  séance  publique  de  la  Société 
'Yiyale  de  Médecine,  le  28  août  1791;  Paris, 
=^iM*  :  cet  ouvrage  a  contribué  à  la  réforme  des 
f^^yriMNis  provoquée  par  l'Assemblée  constitua ïitt*  ; 
'^  Mémoire  sur  les  symptômes  et  le  tratte- 
mi  de  la  maladie  vénérienne  des  en/anis 
•nés;  Paris,  1791,  in-t2;  —  Nou- 
recherches  sur  la  fièvre  puerpérale; 
1791,  in-8**.  On  a  encore  de  Doublet, 
todété  avec  Colombier,  un  Recueil  de  Mi- 
sur  les  épidémies  de  Paris  et  rnslruc- 
$ur  la  manière  de  gouverner  les  insen- 
H  de  travailler  à  leur  guérison  dans 
utiles  qui  leur  sont  destinés.  Il  a  fourni 
articles  dans  l'Encyclopédie  méiho- 
,  eotre  autres  ceux  :  Air  des  hôpitaux  ; 

HOIV.    BlOCa.    CÉîfÉR.    —   T.    XIV. 


Maladies  des  arment  *^  Caractère  du  médecin; 
Médecine citnif^tie;  CùnsuliatiQns ;  Maladées 
des  enfants;  BxpérienccSj  etc.  Doublet  avait 
terminé  une  Hésioire  dû  la  Médecine  depuis 
H'ippùcraiejmqn*à  nos  J&urs;  mais  à  m  mort 
une  main  ja^dèl«  **en  est  emparée.  Les  recher- 
ches  de  M.  Mongcnot,  gendrtt  de  Doublet,  ont 
élé  infructueuses  pour  la  découicrte  de  ce  mii- 
miicrit. 

Jùumat  éâ  Méàttiné  d#  !tw  4  n«i,  -  ma&mpkié 
wtMicoJM. .-  Quanta,  La  tmnct  iittr'mire- 

l  t»ouuLKTUEtt«»iST0iilAtTLT  (FrançôtS' 
Jutes) f  Httémteur  franç;]iSf  né  à  Charlres,  le 
13  février  ISOO.  Après  avoir  étudié  le  droit  k 
Paris»  Il  se  fil  recevoir  av^îcat  au  barreau  de 
Chartres,  où  tl  a  dté  ciiargé  de  plusieurs  causes 
importantes.  On  a  de  lui  :  ffoiice.  sur  la  î?ic 
et  les  ouvrages  de  F*  Doublet  de  Boisihibauii 
(oncle  de  raoteur)»  doci&uren  médecine t  etc.; 
Paris, lS2fl, in-8''  i^-An nuaire du dép.  d'Eure- 
et-Loir;  Chartres,  1827,  in -S";  —  ÉpUre  au 
roi;  ibîd.;  —  Notice  historique  sur  G.R-G. 
G uinard-Marigny  t  décédé  te  4  janvier  1S37, 
président  dti  tribunal  cipil  de  Dreux;  Paris, 
î 8 27 ,  in- 8*;  —  Éloge  historique  du  duc  de  la 
Rocfi^oucauld-Liancouri  ^  eX^l  ISIO,   înâ*j 

—  De  r horreur  des  exécutions  à  ftiori  et  de 
tiiîffficacm  de  cette  peine ^  etc.;  1836,  in-S*; 
couronné  par  la  Soclëlé  de  la  Morale  cbrÉlienne; 

—  Aofice  sur  la  maison  cent  raie  de  Gaiihn 
(Eure);  lsa7,  în-S^  ;  —  Du  régime  Cellulaire 
préventif,  râprcssîf  ei  pénitentiaire,  à  iuth 
stiiuer  au  syslème  pénal  actuel  m  général  et 
à  la  peène  de  mort  en  particuiter;  i$^% 
in-a^,  couronné  par  la  Société  de  la  Morale 
di retienne;  —  Matebranche;  rapport  adressé 
au  ministre  de  rinlCrieur;  1839^  in-S^;  — 
De  t Agiotage  et  de  ses  moyem  de  répres^ 
fion  ;  t840,  in-S'',  couronné  par  la  Société  de  la 
Morale  chrétienne;  —  Marceau;  18âl,  în*8"» 
afec  une  lithoffrapbic  et  un  facâimile;  — 
f.es  Vieiltfs  Maisons  de  Chartres;  18âa,  io-a» 
M.  Doublet  a,  en  outre,  fait  imprimer  divers 
libidoyers,  quelques  brochures  d  intérÈt  local  » 
quelques  morceaux  de  poésie ,  des  atlîcl^  d'an- 
liquitéa  relatifs  h  la  calbédrale  de  Chartres, 
cxiraits  de  la  Hevue  ûrchéologiguÊ  ;  il  a  donoR 
une  éflition  des  Œuvres  de  Col  lin  d'ElarlevlUe, 
a\  ec  one  notice  sur  sa  vie;  1837,  a  voK  iû-8':  Il 
a  été  un  des  rédacteurs  de  La  Thémit*  de  la 
Galette  deé  Tribunaux ,  de  la  Gazette  des 
Cuites ,  du  Dictionnaire  du  Droit  français  de 
raillel^  Je  la  Revue  encjfclopédiquë  ^  de  la 
Biographie  universelle  des  Cùntcmporains. 
U  a  ôomé  quelques  notices  inaérét^s  dans  les 
Mémoires  de  la  Société  royale  des  Antiquai- 
res de  France.  Il  est  membre  de  cette  Société 
et  de  plusieurs  autres,  et  corrcflpondant  du 
miniatère  de  rinslniction  publique  pour  les  Ira- 
vaux  historiquei.  Ccnror  ne  Fêre. 

StëîitUfti*  âet  çtni  éë  kttru^  ~  Liwiaitdff,  LUtera- 
iure  ctmt«ip»p«r*itfW.  -  /«rnwiJ  à*  tm  LUtralrit» 

32 


675 


DOUBLET  —  DOUrjN 


DOUBLET  (  M"'  ),  née  leob5DRB.  Voy.  Le- 

CBNDRB. 

*  DOVCB  r«  OU  ÉT1E9IXETTB ,  comtesse  de 
ProTence»  vivait  en  tlOO.  Elle  avait  épousé 
Geoffh>i  P*^,  comte  de  Provence ,  et  gouverna 
pendant  la  minorité  de  son  fils,  Bertrand  H. 
Après  la  mort  de  ce  prince ,  arrivée  vers  1093, 
Douce  reprit  les  rtaes  du  gouvernement  en  son 
nom  personnel,  sur  la  basse  Provence.  Elle  se 
distingua  par  des  donations  religieuses  et  des 
fondations  monastiques.  On  lui  doit  l'église  Saint- 
Micolas,  à  Tarascon. 

NMtradamas,  aMoire  de  Provence,  -  Oapler.  Cen- 
turiœ  Causarum. 

*  DOUCE  II,  comtesse  de  Provence,  vivait  an 
douzième  siècle.  Elle  était  fiUe  aînée  de  Gilbert, 
comte  de  Gévaudan,  et  de  Gerberge,  comtesse 
de  Provence.  Le  l**"  février  de  Tan  1112,  Gerberge 
lit  don  à  sa  fille  de  presque  tous  les  domaines  dont 
elle  jouissait  en  Provence  et  du  comté  de  Gévau- 
dan ;  deux  jours  après,  elle  la  maria  à  Raymond- 
Bérah^cr  III,  comte  de  Barceionne.  Par  acte  du 
13  janvier  1113,  Douce  céda  tous  ses  biens  à 
son  mari.  Cette  donation  fit  prendre  les  armes 
à  Alfonse  Jourdain,  comte  de  Toulouse.  Le  1 G  sep- 
tembre 1125,  les  parti§s  belligérantes  firent  un 
accord  par  lequel  la  haute  Provence  (1)  fut  ac- 
quise au  comte  de  Toulouse,  tandis  que  le  comté 
d'Arles,  ou  la  tKisse  Provence,  demeura  la  pro- 
priété du  comte  de  Barceionne.  Douce  avait  une 
sœur  nommée  Stéphanie  ou  plutôt  Êtiennette, 
mariée  à  Raymond,  comte  des  Baux,  qui  préten- 
dit que  le  droit  d'aînesse  n'existait  i)as  entre  les 
filles.  Les  prétentions  du  comte  des  Baux  allu- 
mèrent de  longues  guerres  civiles  en  Provence  : 
elles  durèrent  jusqu'au  temps  où  ce  pays  fut 
réuni  à  TAragon.  Raymond-Bérangcr  mourut  en 
juillet  1 130,  et  Douce  continua  à  gouverner  pour 
son  fils,  Bëranger-Raymond.  On  ignore  l'époque 
de  sa  mort. 

Nostradamiia,  iJist.de  Prov,—S\KDonA,Hisi.  des  Fran- 
çais, V,  lie.  —  Noix  ad  hUior,  Comitum  Protineim, 
Ml.  36S.  —  detta  Comitum  Bareilonetts;  ST6.  —  Doin 
VaUsette,  Histoire  générale  de  iMnçuedoc^  XVI.  cap. 
XXXIII,  96€.  —  Bouche.  }U»t0ire  de  Provence,  II.  Ilv.  IX, 
99. 

DOUCE  (  Francis  ),  antiquaire  anglais,  né  en 
1757,  mort  en  1834.  Apres  avoir  été  k  plusieurs 
l'cole»,  il  entra  dans  l'étude  de  son  père,  membre 
(]c.  l'office  des  Six-Clercs.  11  eût  prèléré  cultiver 
les  lettres  et  les  arts  ;  mais  la  volonté  pater- 
nelle l'emporta,  et  il  dut  plaidera  (;ray*8lnn.  A 
la  mort  de  son  [ïère,  «lui  lui  laissa  a»sei  de  for- 
tune, il  forma  alors  de  nombreuses  et  précieuses 
collections  de  tous  gmres,  qu'il  légua  ensuite  à  la 
Mbliothètpie  bodieyenno,  h  la  réserve  de  set  pa- 
piers, qu'il  laissa  au  British -Muséum,  sous  lacoo- 

ri)  Ce  pays ,  situé  entre  l'Itère  an  nord .  let  Alpe^  aa 
levant,  la  Durance  au  nldl,  le  Bbène  aa  couchant,  com. 
pre.*»»  une  «rande  partie  du  dlor««c  d'Avignon  a«ee 
rrux  de  Valaoo,  Cavalllonj  Carpentrat,  Oranire,  Salnt- 
Faal-TroLf-CbAtraui  rt  Ole.  Cet  diocéaet  réanto  fnr- 
■wieat  le  Burqnltal  de  Prorenee,  que  ron  a  mal  a  propoi 
confonds  qnelqnefoto  avec  le  comtat  Venaniilo. 


dition  qu'ils  ne  seraient  décachetés  que  V 
vier  1900.  On  a  de  lai  :  il  iMssertaiw 
Designs  known  as  Ttie  Dance  of  De 
La  première  éditioii  avait  été  publiée  ^c 
*-  illustraiion  of  Shaàsp^tare;  1S09. 

Bose,  IfêW  MOQ.  DieL 

;doucbt  (CharleS'CawiUlie)t  ant 
matiqoe  fttn^ds ,  né  à  Paris,  le  10  mai 
ftodia  le  droit,  fnt  reçu  avoeet»  et  p» 
lue  temps  dans  nne  étude  de  nolaire; 
^t  marqué  pour  les  lettres  loi  fit  cli 
carrière.  On  a  de  lai  :  X^Jiee,  eoméd 
ville,  en  collaboratiooavee  Bayard;  rcp 
des  Variétés,  le  4  avril  lS3S;—  U 
Homme,  ooinédiecn  trois  actes;  1h.  de 
29  octobre  1841  ;  —  V Avocat  de  sa  ci 
roédie  en  un  acte,  ibid.,  &  Krrier  IM 
Baron  Lafleur,  comédie  en  trois  actes  ; 
décembre  1842;  —  La  Ckasse  ûmx  . 
comédie  en  trois  actes  ;  Tb.-FrançaiSy  ! 
1846;  — Z«  Dernier  Banquet  de  184 
en  trois  actes  ;  TOdéoD,  30  décembre  IS4 
Ennemis  de  la  Maison,  o  die  en  tn 
ibid.,   6  décembre  1860;  avec 

changements,  au  ThéAtre-r      i  K 

bre  1854.  M.  Camille  Doace»  •  ■ 
les   feuilletons  do  théâtre  dan»   «^ 
parisien.  On  a  égidement  de  lui  on 
sérieux,  V Histoire  des  guerres  de  l 
4  vol.  io-8*.    M.  Candlle    Di      H 
1853  chef  de  la  seclk»  des  bo 
taire  de  la  conHoissico  des  ;  » 

ques ,  il  a  rédigé  plnsienrs  eu/Kf'-r^^à 

a 

DoeumenUimedUM," 

DOCGI9I  {Umis), 
Yernon,  en  1652, 
tembre  1726.  Il  euu 
Jésus  en   1668,  et 
dans  cette  société.  Il        m        wme*  » 
tisans  de  la  balle  Omtg  i 

des  auteurs  da  Ikmenx  rr^Ê^vdi  l«n 
Le  P.  Doucin  soivil  en  n  le  vmiàe^ 
Crécy  an  coogrès  de  ,  t  fil 

voyage  de  Rome  à  Tuoc  ■  des  jai 
Ceux-ci  l'aocosa       de  |         6t 

des  Normands  ,tm  V.  a 

et  TellieréUient  k»  Ji 

dn  :  Instruction  pou»  m»  mmtmBauM 
ques;  Paris,  I68&;  n  b  wèusk 

en  divers  lieux       m 
instnictioD  a*  c 

bliée  en  H*         c,  r 

ponse;  Paiis,  ib87;  —  ^r«M«  ot  ■  iT 
C<i/ice,  omde  Im  coaun  m  soss  i 
espèces;  ibid.;  ^  L  ■«  <     ttm 

divers  miniBlies;  ibiè.;  —        mtv 
rtanifiM^  frécédêê  dfmm  i»  ^m 

dejésus-€i       '•  o  i  > 

pre      e  par  t        i 
i      «y 

U  w  mg  p 


DOUCIN  —  D013DEAU  VILLE 


67$ 


allusions  que  l'aukur  y  fit  contre  Un 
s  servirent  à  rendre  ce  livre  piquant  ; 
^al  abrégé  touchant  Vétat  et  les  pru- 
Jansénisme,  en  floUande  ;  CoXoga^, 
2  :  ce  .Wemoria/ fut  traduit  enplusieurï* 
t  rc^pandu  avec  profusion  ;  —  Histoirn' 
énisme,  suivie  d*un  Éclaircissement 
te  les  anciens  ont  dit  de  la  ccndam- 
yrigène  dans  le  cinquième  concile 
que;  Paris ,  1700,  in-4°  et  in-12.  On 
ans  cet  écrit  des  recherches  et  de  Ij 
—  Addition  à  V Histoire  du  IS'esto- 
,  où  Von  fait  voir  quel  a  été  rasage 
ie  dans  la  condamnation  des  livres^ 
elle  a  exigé  des  fidèles  à  cet  égard  ; 
05  ;  et  une  foule  de  brochures  sur  les. 
religieuses  du  temps. 

Eramen  critique  des  Dictionnaires.—  l)n 
dej  *'-*eurs  ecclésiastiques  du  dix-septUnrf 
.  -         lard  et  Giraud,  Bibliohèque  sacrée. 

tLLE  {  Ambroise-Poly carpe   nr: 

ouLC.     .D,   duc  de),  homme  d'ÉUit 

if-àP       ,1e  2  avril  1765,  mort  en  1841. 

du  marquis  de  Surgères,  dont 

a   11        urs  fois  fait  Téloge  pour  le^ 

«r>prit,  et  fils  du  vicomte  de  La 

j,  vanté  aussi  par  les  hommes  dt^ 

»«»t^  temps.  A  q       )rze  ans,  il  épousi 

le  Mo  ,  descendante  direct  i'- 

ue  LiOnvois,  ministre  di^ 

AS  ,  le  jeune  Doudeauvilli* 

ice  c       rir  sous-lieutenant  de  dra- 

>  tlivers  rojzimcnts;  en   179:^ 

«Il  ^»•^oInl  de  Ciivalerie.  II  émi^^ra 

luurmeiile   révolutioiuiaire,  et  voya- 

e  biit  <i'Je  celui  de  s'iustruire,  en 

cil  Allenia::ue,  enHussieet  en  Italie, 

*ie  la  plus  obscure,  pour  ne  point  coni- 

I  ,  restée  eu  France ,  et  dont 

«s  avaient  jR-ri  dans  les  inas- 

lorc  17D2.  (  \'oy.  L.v  Kocukfol- 

le  pr       *r  consul   rouvrit  aux  émi- 

r'rance,  le  duc  <le  Doudeau- 

rer;  nuiis,  liilchîà  ses  prin- 

iiiefusa  les  offres  brillantes  de 

CT-ut  dans  la  retrait*».  .Néanmoins, 

étions  de  membre  du  conseil 

Muent  de  la   Marne,   ou  il  put 

;oncitoycns  sans  (ju'on   fût   en 

d'être  ^uide  par  des   motifs 

la  nestauiation,  il  fut  appeb' à  la 

>,  et  il  y  siejjca  sur   les  bancs 

A  u  coml)attit  les  principes  nés  do 

.'unit  con^lanmient  a  ceii\  (|;ji 

restrictions   a  la  liberté  <ie  la 

n'était    qu'une   source  de 

n<lant,  la  modération  de 

toujours  de  toute  exagé- 

inance  royale  du  2?.  septem- 
ral  des  Postes,  il  intio- 


dukît  dans  cette  adminî^tratluii  friinporUntc^ 
améliorations;  il  lui  impriKiA  surtout  cxt  rnCHi- 
vemeul  de  célérilé  *'t  de  rrguiarilé  tpii  se  eoftli^ 
ntie  encore  atijoufdliuL  Au  mois  J'aoât  IM^^  U 
fut  nmiiiTié  iBini^tre  de  ta  warson  do  raî,  ta 
îern  place  Rient  du  maréclial  de  Lauristou.  Ù 
profita  alors  de  tia  position  pour  enga^^er  Char* 
les  X  à  acheter  poyr  î>00,000  fr.  la  Itirre  de  Grj- 
(îuon,  afin  d'y  ttabîir  U  fem>e*modèl«  et  â'y 
foudiT  rÉcolc  d'Ai^ricullure  qui  répanrl  lujour- 
d'imî  de  grands  hieu faits  sur  toote  la  France. 
Ji  fit  m^s\  donoer  à  M.  Caiiî*  Beauvais  unf  ferme 
€ûnsid4§rable  à  long  bail,  pour  essayer  d'élever 
des  vers  à  soie  près  de  Paris ,  et  cet  élâbUsiiÊ^ 
ment  a  parfaitement  réussi.  Lors  de  la  scÈue 
scandale U!se  qui  eut  lieu  au\  ob^èquefi  de  son 
consiio,  le  dyc  de  La  Hoche roucaidd-Liancoort , 
le  doc  de  Doud  eau  ville  ne  put  cacher  son  indigna- 
tion, et  montra  qu'il  est  de  certains  ahus  qui , 
quelle  que  ÊOÎt  leur  èoutc*,  révoltent  totijours 
on  euprit  droit.  l*yîs  à  T^poque  do  licenciement 
de  la  garde  natîonalis  de  PmU  (le  Î9  avril  ia27J» 
il  combattit  celte  mesure  de  toutes  ses  forces, 
de  coiic<îrt  avce  le  cornle  de  Cliabrol  de  Crou- 
r^lt  alor^  mînî^tre  de  la  Marine»  et  il  donna  sa 
di^iïiisâion ,  en  pi'édiiatit  tout  ce  qtti  est  arrivé 
depuis.  Cet  acte  de  vigueur  fit  trouver  au  duc  de 
DiuideauTille  dan»  Festime  et  dans  FalTeGliofi 
publiques  nù^  e^mpen^tion  k  la  perte  de  son 
pt»rlefeuiile.  Depyis  lors  il  se  livra  tout  entier  à 
la  direction  d'élablis^^emçnts  de  bienrâisiaoce , 
dont  pluBieur*  h  cboisîrent  pour  leur  président. 
Iji  fi^volotion  de  Juillet  Tint  le  frapper  an  cœur 
dans  ses  plus  chères  affections  ;  mais  il  crut  ne 
pas  devoir  s'éloigner  de  la  chambre  des  pairs,  au 
moment  du  procès  des  ministres  et  des  pro- 
positions Baude  et  Briqueville ,  qui  demandaient 
le  bannissement  perpétuel  de  la  branche  aînée 
des  Bourbons.  Après  les  avoir  combattues  au- 
tant qu'il  était  en  lui,  ne  croyant  plus  être 
utile  dans  cette  assemblée,  il  écrivit  au  président 
qu'il  n'y  reparaîtrait  plus,  et  son  nom  futen  con- 
séciuence  rayé  de  la  liste  des  membres  de  chambre. 
Pendant  que  le  choléra  moissonnait  la  population 
parisienne,  le  duc  de  Doudeau  ville  donna  l'exemple 
d'un  dévouement  absolu  et  d'un  courage  remar- 
quable, en  visitant  fréquemment  les  hospices,  s'ap- 
prochant  des  plus  malades  et  leur  distribuant 
(les  secours  et  des  consolations.  Le  reste  de  sa 
vie  se  passa  en  actes  de  bienfaisance,  et  nul  no 
mérite  mieux  que  lui  le  beau  titre  de/^Ai/an^Arope. 
[  E  ne  gel.  des  G.  du  M.  ] 
Bïotiraphic  des  Contemporains. 

^DorDEAUViLLE  {  Sosthènc ,  vicomte  de 
Lv  RocHEFOiCACLD,  duc  DE  ),  filsdu  précédcut, 
né  vers  1785.  Il  fut  en  1814  aide  de  camp  du 
î;«''néral  Dcssoles,  puis  du  comte  d'Artois.  Le 
premier  il  proposa  d'abattre  la  statuede  Napoléon 
érigée  sur  la  colonne  de  la  place  Vendôme,  et  il 
contribua  alors  à  cette  œuvre  de  vandalisme.  Il 
suivit  Louis  XVlIf  à  Gand,  et  à  son  retour  il  fut 
nommé  colonel  de  la  cinquième  légion  de  la  garde 

22. 


679 


DOUDEAUVILLE  —  DOUET 


nationale  de  Parid.  En  1815,  il  Tota  avec  la  ma- 
jorité de  la  chambre  introuvable,  et  proposa  les 
cérémonies  expiatoires  da  21  janvier.  Il  nef\it 
pas  réélu  en  1816.  En  1824,  le  vicomte  Sosthène 
fut  chargé  de  la  direction  des  beaux-arts,  et 
s*acquitta  de  ses  fonctions  avec  zèle  :  il  adopta 
relativement  an  costume  des  danseuses  de  1 0- 
péra  certaines  mesures  qui  témoignaient  d'un 
respect  peut-être  excessif  des  bonnes  mœurs. 
Nommé  de  nouveau  député  en  1827,  il  ne  prit 
aucune  part  aux  discussions  publiques.  On  a  de 
lui  :  Mémoires;  5  vol.  in-8';  —  Pensées^ 
1835  ;  —  Z^  Vérité  à  tous;  1839. 
Lcsiir  jénn.  hist.,  i8î*.  -Bcuchot,  Journ.  de  taUbr, 

DoruYXS  (  Willem  ),  peintre  hollandais,  né 
à  La  Haye,  le  31  décembre  1650,  mort  en  Hol- 
lande, en  1697.  Son  i)ère,  bourgmestre  et  colo- 
nel des  arquebusiers  de  La  Haye,  jouissait  d'une 
])e!le  fortune.  Il  donna  à  Willem  Doudyns  nne 
éducation  distinguée,  dans  laquelle  pourtant  le 
dessin  n'entrait  qu'en  petite  part.  Alexandre  Pe- 
tit, peintre  peu  connu,  fut  le  premier  maître 
du  jeune  Doudyns;  il  sut  éveiller  l'amour  de 
la  peinture  chez  son  élève,  qui  partit  bientôt 
pour  l'Italie,  et  demeura  douze  ans  à  travail- 
ler à  Rome  d'après  les  meilleurs  guides.'.Il  y 
acquit  un  grand  talent  et  beaucoup  de  considé- 
ration. Il  faisait  partie  de  la  Bande  académique^ 
sous  le  nom  de  Viomède.  Sollicité  par  sa  fa- 
mille, Doudyns  revint  dans  son  pays,  et  fut,  en 
16G  t ,  l'un  des  fondateurs  de  l'Académie  de  Pein- 
ture de  La  Haye.  Il  en  fut  élu  plusieurs  fois  di- 
rocteur,  «  non  par  égard  pour  sa  richesse  et  sa 
naissance,  remarque  Weyermans,  mais  pour 
son  mérite  et  son  talent,  distinction  qui  devrait 
seule  flatter  un  académicien  ».  Doud}iis  avait 
une  grande  manière  de  composer  ;  il  dessinait  le 
nu  avec  correction  et  finesse  ;  ses  draperies  sont 
bien  jetées  et  sa  couleur  est  fort  bonne.  Il  avait 
un  talent  particulier  pour  peindre  les  plafonds,  et 
on  a  décoré  plusieurs  dans  l'hôtel  de  ville  de  La 
Haye.  Parmi  ses  meilleurs  tableaux,  on  cite  k  La 
Haye  (  galerie  van  Heteren  )  Le  Temps  qui  dé- 
couvre la  Vérité  et  la  Dissimulât  ion  ^  avec 
celle  devise  :  Sol  et  Tempus  Veritatem  dete- 
gunt;  —  (  même  galerie)  La  Sagesse  qui 
foule  à  ses  pieds  V Ivrognerie  et  les  Vices  :  on 
y  lit:  Vina^dapesonerantanimum^Sapientia 
nti/rl/;—  (galerie  Half-Wassenaar  ) ,  Léda;  — 
à  Middelbourg  (  galerie  Cauwem  ) ,  Un  jeune 
homme  qui  lit. 

DeicâiDPf,  riê  des  Peintres  koUandaitt  etc..  Il,  l'O. 

*  DOUELI  AUBâSEï  (  Aboul'Aswed  Tzalim 
ben-Àmr  ben^Sofiyan,  surnommé  ad-Dili  ou 
od')y  célèbre  grammairien  arabe ,  mourut  k  Bas- 
sora,  en  69  de  Thégire  (  68^  de  l'ère  chrétienne  ), 
on,  selon  d'autres,  sous  le  règne  de  Omar  9)en 
Abd-al'Àziz  (99-101  de  Pb^re,  717-720  de 
Père  chrétienne),  à  l'Âge  de  quatre- vingt-cfaiq  an- 
nées lunaires  (environ  quatre- vingt  deux  années 
grégoriennes).  Il  est  compté  au  nombre  des  i 
plus  célèbres  tabis  de  Bassora  (élèves  des  I 


compagnons  de  Mahomet  )»  titre  qu'a 
par  sa  liaison  avec  le  khalife  AS.  Il  i 
à  Siffin,  dans  rarmée  de  son  «ni  »  it  i 
pendant  quelque  temps  en  son  nom  la  ffle  et 
Bassora.  Ce  fut  le  àhalifê  AU  qulloi  Uiqn  ki 

éléments  constitutifs  de  la  Ittggè  •nbe.clM  «r 
géra  l'idée  de  composer  une  gremnaiie  Ca  fel 
ouvrage  manquait  encore  anx  Aralwk  Di  sla 
étaient  facilement  pastét,  tant  qt^h  naMil 
dans  leur  patrie  ;  mais  il  n'en  était  plna  4a  atei 
depuis  que  la  conquête  les  avait  dimanéi  ■ 
milieu  des  peuples  étrangers.  lia  ëwiatt  ém 
perdu  la  pureté  du  langage;  lealedean  ai GH- 
ran  dénaturalent,par  une  pinniiaiIiliiiafti<H.li 
sens  de  ce  livre  sacré.  On  dMI  aaaval  IhI 
autre  chose  que  ce  que  Poo  voulait  eifriHr.  1 
était  à  craindre  que  Pon  n'ca  vtat  à  kiIbi  m 
comprendre,  et  qu'en  cessant  dea*ci 
cessât  d'être  uni  et  de  se'  i 
même  peuple.  Ainsi,  il  était  uigeat  dai^ifpMcr 
aux  progrès  de  la 
commença  par  fixer  la 
ticale  du  Coran, 

points-voyelles.  Puis  il  écririt  ■■  1 
Babal'fail  weal-ma/oui  (  Cliapftra  éê  IMf 
et  du  passif),  quil  soumit  i 
Non  content  d*avoir  mis  par  ecril  a  < 
il  la  confia  k  la  mémoire  de  < 
parmi  lesquels  on  renarqoe  i 
et  Abou-Sharb.  Il  composa  i 
nombre  de  poésies,  dont  il  reste  qudpMlkif" 
ments.  La  nature  Pavait  doué  dai  plui  Mki 
qualités;  mais  elle  ne  Pavait  paa  aalart  Éaa- 
risé  du  côté  do  corps,  car  OM  |iasi||iii  h  pi 
vait  de  Pnsage  d*aiie  jambe.  Les  Afafeailei^p^ 
dent  comme  Pua  des  quatre  piM  oAIbni  aw* 
res;  il  disait  •  que  si  Pou  éooâûtt  faute  ta  ^ 
mandes  des  pauvres,  09  sérail  Uaiîlll  |Im|M- 
vre qu'eux  ;  t  et  il  rrrommamliltl  aaffc«dm 
pas  rivaliser  de  généroiiléaTecial 
E.I 


HamoKr^Piirsttall,  /  Ift nhii  ptafceat  Ar 
ToL  II.  p.  itT.  -  Ibo-KIftiUiklMa,   ~ 
nory,  tradacl.  4c  M.  Mac  GmUb  et 
-AbOM-ABroa  b«HS»M  ■■■■àft. 
maoose.  anbe  4c  la  WèL  lapér.iPSa 
p.  71,  tntfalte  par  S.  4e  Sacy,  éaaala 
tiees  ée$  MmMuer^  p.  SfT^-aL  4c  i 
twi^ime  et  êet  mÊHn»  mmmmmmt 
pmrmi  Ut  JrahettéMm  le  IP  Bv.  eca 
tirés  des  Beçistm  d»r. 
iMtrtSy  p.  ns.  -  Atairt 
■anoMT.  arabe  4«  la  MM. 
foodt.  —  Abeal-TCra4l  lb»-Ai 
Media,  Tikn$t  mlOêmwk^mm 
R*  t74.  faL  U.^8ayiaiai,  JTi 
ii*i9U>  4« 


UHc9m  iilMifraaiin 


DOrVSPB  ••  tAnT<4 

La  Docnpc 

*  DorsT  (  Sieor 
'  vain  français  dodi&« 
d'hôtel  de  Paul  Y 
Tallemant  des  1 
dans  le  Levant  § 


lOkiU).! 


)UET  — 


m'ila 


•A)\X\ 

rca*iiuii. 

s          Ji 

1            h 

inagrt 

ICTUdCA 

1        ie  sa 

',e                -é- 

w  Xi  r  ;  Pa 

■0*1/  ;         vil 

une  seconde  • 

m.  foii. 

1 


ae 


u.  B. 


,  Bibliographie  des  Mazarinadeu 

1      ,  et  non  duffeit  (  Gérard  ),  pein- 

np  à  Liège,  le  16  août  1594,  mort  dans 

;,  en  1G60.  U  fut  d'abord  élève  de 

-,  qu'il  quitta  pour  suivre  les  leçons 

de   Dînant,  nommé  Perpète.    En 

l<»  reçut  à  Anvers  au  nombre  de 

le  si  rapides  progrès  sous 

jc  ce       iid  maître,  qu'au  bout  de 

il  peiguii  une  Judith  et  Prométhée 

»  «»i  vautour,  morceaux  qui  furent 

et  achetés  un  assez  haut  prix. 

endit  à  Rome,  et  y  demeura 

Il  d'aller  visiter  Naples,  et  fit 

Nil  mer;  mais  une  tem|)éte  affreuse 

;seau.  et  le  j       sur  les  côtes  de 

éion      ai        t;        )s  dans  cette 

d  1         .         va  que        i  ouvrages 

en  com{         ;  de  Tilman 

Ci  de  Michel  Houwaii,  tous  deux 

compatriotes,    il  gagna  Venise, 

«  ••cmes  journées.  Douflet  s'y  fit  bien- 

itc  réputation,  ot  pagna  beaucoup 

FJi  1C22  il  revint  a  Lif^c,  et  y  épousa 

rdespine.   Il  travailla   assidûment, 

iu\  lui    rapportèrent  des  sommes 

;  néanmoins,  d'un  caractère  libéral 

é ,  il  mourut  sans  avoir  fait  d'é- 

litait  longuement  les  sujets  qu'il 

et  composait  lentement.   Le  ina- 

issidu  du  |)inceau   avait  altéré  sa 

jtte  vint  tourmenter  les  dernières 

t  ?ie.  II  excellait  également  dans  le 

l'histoire.   Ses   attitudes  sont 

»c»  airs  (le  tète  d'une  variété  ad- 

oloris  est  d'une  grande  douceur. 

is,  son  contemporain,  dit  de 

rit  Injîenuux. 
_ol  h.irdis.  SCS  traits  sont  preciem. 

)uvrages  sont  :    une  Invention 

croix  :  ce  morceau   fut  acheté 

Jean-Gulllaumc-Joseph , 

Cl   duc  de  Neubourg;   il  se 

composition,  le  dessin, 

;i  M  lorce  d'expression;  le  co- 

à  désirer  ;  —   Le  Pape  Mco- 

la  grotte  on  le  corps  de  saint 

$e   avait    été  déposé  :   cette 

le  florins  pir  l'électeur 


DO  Lf  G  ADOS  682 

paltttin  i  elïe  est  d'noe  grande  composition  ,  Jc 
nujei  en  est  hlea  caractérisé.  €e  tableau  et  le 
précédent  ont  été  tpan^portés  dans  la  guérie  de 
Dusseldorf ;  —  VAdoraiion  des  fiergen  ;  — 
iJ institution  du  sacremeni  de  f Ordre;  — 
La  Descente  de  CtùIx  ;  ce  tableau  5«  voyait 
dm%  Tabbaye  de  Comelis-Munsster  ;  —  plusieurs 
portnuts  d'hommes  à  Sïuoith.;  etc.  Un  des  chefs- 
d'œuvre  de  Dûuftet  était  le  Martyre  de  sainte 
Catherine;  il  rcprésetîtaU  cette  sainte  attachée 
h  une  roue  et  déchirée  en  morceau x  ;  dcui  vo- 
lets peiatâ  en  dehors  et  fn  dedans  accompa- 
gnaient celte  peinture  :  sur  le  premier  on  vujait 
sainte  Catherine  représentée  sons  la  ûg!.me  d'un 
agneau  entraîné  mec  violence  par  un  bourreau 
pour  dtre  immolé  sur  l'antel  des  faux  dteux  ; 
le  second  volet  montrait  la  ajiute  af^sise  au 
mJlitu  des  docteurs  et  de.^  prêtres,  cl  dispuïani 
avec  eui  sur  la  rcHgiod  ;  sur  te  revers  de-  ces 
volets  étaient  fieînts  WalterdeLtverloo  H  Jeanne 
des  Fos5<b,  hoa  éponte,  qui  avaient  commandé 
le  tableau  à  Douffet  en  I&40,  pour  j'^^f^lâe  do 
Sainte-Calherine,  k  Utgf*.  Ce  tableau  devint  1a 
proie  des  Flummes  lors  du  bombardement  du 
Lié^aîe  par  les  Français,  commandés  pr  1«  iiiar- 
qu:i  Jj  l]u:i!!lcri-,  en  lùOi. 

Douffet  laissa  un  fils  noromé  Oérard.  qui  em- 
brassa d'abord  la  carrière  du  btrreao,  pois  te 
passionna  pour  rarchitectiirè.  La  manie  de  bàUr 
le  mina.  11  finit  ses  jours  à  l*aide  d*ime  pension 
qui  lui  fut  accordée  par  le  gooTemement  Ud* 
geois. 

Les  Tableatiz  parlants  du  peintre  namurols;  (  Nannr, 
1688,  in-11.  )  —  Comte  de  BecdettèTrc-Hamal,  Biographie 
Liégeoise.  —  Biographie  générale  de*  Belges. 

DOCGADOS  (Jean- François) y  connu  sous 
le  nom  du  Père  Venakce,  religieux,  poète  et 
officier  français,  né  à  Carcassonne,  le  12  aoAt 
1763,  guillotiné  à  Paris,  le  13  janvier  1794  (24 
nivôse  an  ii).  Trahi  par  une  temme  qu'il  ado- 
rait, le  désespoir  lui  Gt  embrasser  la  vie  monas- 
tique ;  il  se  fit  capucin,  sous  le  nom  de  Venance, 
Sa  passion,  amortie  par  les  sentiments  religieux , 
fut  étouffée  par  l'étude,  et  surtout  par  le  goût  de 
la  poésie,  qui  ne  tarda  pas  à  s'emparer  de  lui 
au  point  de  lui  faire  négliger  ses  devoirs  monas- 
tiq!ies,  ce  qui  lui  attira  des  désagréments  de  la 
part  de  ses  supérieurs.  Dougados  demanda  alors 
son  changement.  Il  fut  envoyé  à  Montpellier,  où, 
ses  goûts  n'étant  pas  contrariés,  il  se  fit  une  ré- 
putation littéraire,  qui  lui  valut  le  surnom  de 
père  Tïbulle.  Par  la  protection  de  quelques 
personnes  puissantes,  il  obtint  sa  sécularisation. 
La  princesse  Lubomirska  le  prit  pour  secrétaire, 
et  l'emmena  à  Gènes  ;  en  se  séparant  de  lui,  elle 
lui  donna  douze  mille  francs.  Dougados  rentra 
alors  en  France,  et  obtint  une  chaire  d'éloquence 
à  Perpignan.  II  occupait  cet  emploi  lorsque,  dans 
un  tumulte  populaire,  il  eut  occasion  d'arracher 
des  mains  de  la  multitude  un  malheureux  qu'elle 
voulait  pendre.  En  1791,  Dougados  s'enrôla  dans 
un  bataillon  de  volontaires,  et  parvint  rapidement 


«83 


par  son  mérite  au  grade  d'acUudant  général.  En- 
voyé à  la  Conyention  pour  exposer  le  dénûmcnt 
dans  lequel  se  trouYait  Tannée  des  Pyrénées 
orientales ,  il  y  dit  hardbnent  la  vérité,  et  Tut 
écouté,  n  servait  encore  à  l'armée  des  Pyrénées, 
lorsque  le  31  mai  renversa  le  parti  de  la  Gironde  ; 
il  fit  tous  ses  efforts  pour  en  soutenir  les  débris, 
et  protégea  la  fuite  de  Biroteau.  Traduit  bientôt 
devant  le  tribunal  révolutionnaire  de  Paris,  il  fut 
condamné  à  mort  et  exécuté  le  24  nivôse  an  ii 
(  13  janvier  1794  ),  à  peine  âgé  de  trente  ans.  On 
a  de  lui  on  recueil  de  Poésies  légères  ;  1806, 
in- 12.  Les  principales  pièces  comprises  dans  ce 
volume  sont  La  Quête  du  BU  ;  —  Élégie  sur 
l'Ennui  ;  -~  Cantique  sur  le  jour  de  Noël^  etc. 
La  grâce,  le  naturel,  la  pureté  en  font  le  mérite. 
Les  Œuvres  complètes  du  père  Venance  ont  été 
publiées  par  Auguste  Labouisse  ;  Paris,  1810, 
in- 1 8.  L'éloge  de  Dougados  a  été  prononcé  en  Tan 
i\  (18(>l)  à  l'Académie  de  Lyon. 

Jnumtfl  central  de  France,  1788.  —  BioaraphUmo- 
deme^  édit.  de  ISM.  —  BÙ>graphie  historique  des 
Contemporains.  —  Aager,  dans  le  Journal  de  r Empire, 
(tu  i«  MpUmbre  iMt. 

*  DoiJ«HTT  (John),  théologien  anglais  ,  né 
à  Worcester,  en  1007,  ftiort  en  1672. 11  s'occupa, 
comme  tant  d'autres  écrivains  du  dix-septième 
siècle,  de  llnterprétation  des  livres  saints.  Il 
consigna  les  résultats  de  ses  recherches  dans  un 
volume  qui  ne  vit  le  jour  qu'après  sa  mort  : 
Analecta  sacra  ;  Amsterdam ,  1694,  in-4*,  ^ 
qui  est  oublié  acû^urd'hui. 

Fabrtcius  Hist.  BM.  Fabriclanse,  P.  Vf.  p.  lU. 

DOUGLAS,  nom  d'une  famille  seigneuriale 
écossaise,  dont  plusieurs  membres  ont  marqué 
dans  l'histoire  à  dater  du  huitième  siècle  ;  les 
principaux  sont  : 

Douglas  (Guillaume  lil),  mort  en  1303.  En 
1296 ,  il  défendit  Rerwick  avec  plus  de  bravoure 
que  de  succès  contre  le  roi  Edouard  !«*.  La  ville 
étant  tombée  au  pouvoir  des  Anglais,  il  fut  lait 
prisonnier,  recouvra  la  liberté  au  moyen  d'une 
rançon,  et  bientôt  il  s'unit  à  Wallace  pour  com- 
battre de  nouveau  l'ennemi  du  pays.  Il  eut  alors 
pour  antagoniste  Robert  Bruce,  qui  dévasta  ses 
domaines  et  emmena  captifs  sa  femme  et  ses 
enfants.Lui-mémednt  capituler  à  Irvine,  le  9  Juil- 
let 1297,  et  plus  tard  se  livrer  en  personne  aux 
Anglais  pour  n'avoir  pas  pu  remplir  les  clauses 
de  la  caiûtulation.  Il  mourut  en  prison. 

DouçLAS  (Jacques),  surnommé  the  Good 
sir  James,  fils  du  précédent,  mort  en  1330.  De 
1306  à  1319,  il  seconda  vaillamment  Robert 
Bruce  dans  la  lutte  de  ce  prince  contre  l'Angle- 
terre. Il  osa  même  tenter  une  invasion  dans  ce 
pays ,  et  pénétra  jusque  sous  les  murs  d'York. 
Lorsque  Robert  Bruce  termina,  en  1329,  son  hé- 
roïque carrière,  il  chargea  Jacques  Douglas  de 
porter  son  cœur  dans  la  Terre  Sainte,  snivint  on 
▼cni  qu'il  avait  fait.  Douglas  se  mit  en  mesure 
de  se  conformer  au  désir  <le  son  souverain,  et 
partit  avec  le  cœur  de  Robert  pour  la  Palestine. 
I  taisant,  il  débarqua  à  Séville,  où  il  apprit 


DOUGADOS  —  DOUGLAS  W 

que  le  roi  db  Castille»  Alfiwin  XI^ 
contre  les  Manies;  il  oOirttalon  Mi 
ce  prince,  et  péril  dans 
les  Maures,  apiè*cvoir  déployé 
la  plus  éclaUnle  bnToofe.  Em 
tant  de  services  reodos,  le  ptii 
Gordé,eB  13U,  à  la  fimOUedeoB  : 
vivanoe  du  trône  d*É^oeae. 

Doocu»  (  Guitlaumet  aonw 
de  iÀddêsdaUh  fiitMtiiral  éB 
sassiné  ea  13S4.  n  héfit»  <le  U 
de  la  loyauté  de  son  père.  Lete  dellnigbi 
des  Anglais  en  Écoaie,  aoM  Édeawl  Mh^  ^ 

fxntiliîitlil  tliilK>nl  «utjirt'  mi\  . 

Il  irimïii'^ii'  **n  iTlOo,  il  fui  rtiinH'n*-  pn^nawr» 

r\\U  ^-T\ààï\\Am\  nnii-ucjïplii(ï>.  A  iwÉesM 

Il  n^n'lij  k  la  \\ÏH*ûi'  i|u'il  ««  tn^ivi 

ii'trvi  tit  h  uiif*  Action  <;ngAai^  itii*  le 

iJ  hjlîjiikmrfi,  enlrïî  If*  «ilfJat»  du 

ût  namur,  ^t  unt^  \mû\wi  d^^jr^vm^  île  h  tm^^ 

myale;  te  prétït^Haat  alon  du  liauidesoiû^^ 

du  Prntlanil  «  i\  ottT^InA  If  «uceès  4t  mi  aafi 

IHotc^  D'Âutr<*«  i^vplîWU  fl|pialfail  mmiÈÊ  m 

carri^n:  *  b  prisse  d«  U  fort^WM  ée  XWÊmr 

t^L*  l't  rfUe  du  iib&li32ux  à*tMirlbam%^  MU  |« 

liiimii^r^i  Ut.  (itarieuK!  jutifor^ri,  la  f  i»4i«ft^ 

\a1iejr  di*  LicIdi^dAle  m*ciilacb««  dakr  4f  ff  v^ 

JudïA>ti-IUvlent>tbuFiii»qpi'gnlitotw^^p' 
li^viit  A  titm  de  i«r,  cillr 
proruridénwat  Eïouilas,  ipd  û*mBà  il 
tVartm'-i.  de?  Eautjuiy  devint  Km 

.sahi  d'iuHi  ba&ileiniiÉe»  tt  eUe  illaqt  ft 
\fsn  n^trosay  çht  mm  lii^  de  iopà  BÊrmk. 
pu»&  le  rofidui<uit  à  tfiTTT»  boli  et  mlMin  j»- 
qii/à  fton  rhÂltviu  Mlitaln?  dn)  L*B«rfli9^i^ 
jcla  ûm.%  un  cadml,  et  1>  tabua  oipiÉe  IM^ 
les  eaaibtflcim,  «  la  toir,  à  le  ÛÉe^  >^"i^Tf 
lUmsa^  n'tol  4  cnastier  qœ  k»  ^ém  !■  *'' 
ch«ppaieot  è  travert  le  piisdber  ^^mt  ^ 
|ilAe6&  4u-df»iutdelnl  Jn^lhce  ^*«i&S  *^ 
ml  d'^uiicineiit  Lûût  d*êtim  fMItf  fer  W  «<^ 
DaviiK  i«  mifiirtrier  oieiiH  de  le  MUsiir  Af  » 
|iriuue  1^  d»At4^u  dt*  B4iibw|ii«  ^1  flfliiA^ 
idU  diptité  àt  ûntïU,4xfwm  ivi^prli 
u^fX  de  Nt  TidJPie,  Adetcrde  IMÂ  le 
Diiugljuidc  t4dde»dile r iwiifcellW  oiai 
muMt»  U%  àM^ÛÊÙBi  a  fui  M 
UnÀ  [^tM  àiibilAidi*" 
*„....*  ,...  i|  fifitsfbril  *  dé^HH  «*  r^-'  ^ 

I  I  Était  à  le  eiieai*  êa^^ 

qiilrtaplà 

I,....--.  '^l 

iirt  uutiUumt.  Le» liActile de 

(lUctrrrr  Im  nIonEnl, 
fftlit  fin  Imfiqyç. 
tlDtcijyi  (  ArdUàoldK  irife  di 


685 


DOUGLAS 


im 


loort  en  1333.  n  hérita  des  domaines  et  des  litres 
de  sa  faraflle.  Nommé  général  en  chef  da^  ar- 
mées écossaises  en  1333,  il  repoossa  le  préten- 
dant Balliol ,  et  défendit  TaillamroenI  Berwtck 
contre  les  Anglais  ;  mais  ayant  attaqué  à  Halî- 
don-HiUrarmée  ennemie,  supérieure  en  nombre, 
il  y  perdit  la  vie  avec  la  fleur  de  la  chenalcrie 
écossaise,  dont  les  chroniqueurs  portent  \%  nom- 
bre à  plusieurs  milliers  d'hommes. 

DoccLAS  (  Guillaume  IV,  V  comte  de  ),  ÛU 
du  précédent ,  mort  en  1384.  Instruit  dans 
Tart  de  la  guerre  en  France,  il  revint  en  Éi^osse 
après  la  bataille  de  Devilscross,  et  tout  au^Mtm 
il  fit  la  guerre  aux  Anglais,  qu'il  chassa  de  plu- 
sieurs places.  Il  ne  déploya  pas  moins  de  râleur 
lorsque,  en  13ô5,  Edouard  111  dut  abandonner 
eofia  rÉcosse,  qu'il  avait  ravagée  ;  ce  fut  à  grami* 
peine  que  le  roi  d'Angleterre  ne  tomba  pas  alora 
aox  mains  de  Guillaume  Douglas.  C'était  Iq 
cinquième  tentative  d'Edouard  pour  s'emparer 
de  TEcosse.  Le  roi  David  récompensa  les  sei  vices 
de  Douglas  en  lui  donnant,  en  1366,  le  titre  de 
eointe.  Ce  titre  et  les  mariages  successiCi^  de 
Douglas  avec  les  héritières  de  Mar  et  d'Angus 
ki  assurèrent  une  influence  que  peu  de  sei- 
gKors  pouvaient  t>alancer. 

DoccLAS  (  Jacques  //,  II*  comte  de  ),  ûH  dm 
précédent,  tué  le  6  août  1383.  Il  éleva  d'abord 
des  prétentioos  au  trône  d'Ecosse,  après  la  rrK»rt 
le  David  ;  mais  il  y  renonça  lorsque  Rubert 
■■art  lui  eut  donné  en  mariage  sa  fllle  Isahrlle. 
■  prit  une  part  active  à  la  guerre  contre  l'An- 
Ipelerre,  rallumée  en  1 378.  Dès  la  premièrf^  an- 
pée  de  cette  guerre,  il  vainquit  Musgrave,  *."*jTri- 
AiDdant  de  la  garnison  de  Berwick,et  aprè%  i^:s 
prodiges  de  valeur,  qui  le  rondiiisirenl  jusqn  nux 
pMies  <lp  la  vill»'  d'York,  il  périt  jilorioiisein  nt, 
lus  la  journée  dite  d'Otterburno.  Blessé  à  luos  t» 
lirait  dit  à  roux  q«ii  l'entouraient:  «  Cachez  mttn 
Mpas  :  relevez  ma  bannière,  faites  retentir  mon 
■j  de  bataille,  et  veniiez-rnoi ...  Sa  voix  fut  eîilen- 
lÉe.  Les  Écos<iais  reeornrnenrèrent  l'action  ^vet: 
pM  d'acharnement,  tt  le  surcés  de  cette  bat.iille, 
Imt  Froissart  donne  les  détails,  fut  assuré  <mv 


HoccLAS  (Guillnumc)^  seij;neur  de  Dninî- 
IMk  et  de  Queenberry.  II  fut  le  fondateur  de 
pgBe  branche  des  I)ou;zlas. 

0OCCLAS  (  Arcfiilxiht )  surnommé  the  Gnni 
li  Furieux  \  mort  en  liou.  Il  était  frère  de 
peines  II  comte  de  I)()u;i:!as,  et  porta  d'abortl  te 
Mi  de  baron  Galloway,  Ku  i:{Ht,  il  alla  i^ïi 
wle  a  la  ronr  de  1  ranre.  Il  fut  mule  adx 
,  de  son  pays  avec  l'Angleterre.  11  fivait 
IJW  prisonnier  a  la  bataille  de  Poitiers,  et  était 
à  sV'chapprr. 
CLAS  (  Archibald),  tné  le  17  aoAt  \\'^.\, 
,  avec  quelques  autres  la  perte  du  dur  dr^ 
ây,  héritier  présomptif  <lu  trône.  Ils  ^iir- 
1  an  vieux  roi  David  l'ordre  d'incarcérer  ci* 
rihee,  sous  prétexte  d'ime  prétendue  violene*^de 
"   p;  mais,  (oinmc  il  arrive  to!«jours,  on  alla 


plus  loin,  cl  l'on  tll  mourir  d^  fmm  letnalheureui 
lïothsaj.  Ce  meurtre  resta  impuni,  au  mgins  judi* 
ciairemciïttmalRrié  an  semblant  d'enquête,  qui  n'a- 
boutît h  rien.  A  Teitpirayoû  d'une  irôve  conclyc 
avec  l'Angleterre,  Doogîas  alla  prendre  pari  à  la 
guerre  allumée  à  la  frontière  et  faire  oublier  aioâl, 
s'il  était  possible,  le  forfait  qu'il  avait  commis.  Lo 
destin  des  batailles  ne  lui  fui  ps  favorable^  et 
si  nombreux  fur«?nl  les  écluHis  qu'il  éprouva  qu'on 
lui  donna  le  surnom  de  Tmeman  (iHoînmc 
qui  perd^.  En  U02|  U  fut  fait  |jriM>nmer  à  b  ba^ 
lai  lie  de  Urimildoo  par  Percy^  avec  lequel  tl  s*m»l 
ensuite  contre  le  roi  d*Aiigleterrej  Henri  iV,  En 
1403  il  fut  encore  prh  à  Shrew&burg.  Plui  lartl  il 
viut  au  âeeatirs  du  roi  de  France,  Clkirle^  VU,  ce 
qui  lui  valut  de  ta  part  de  ce  prince  i'oclrtù  du 
duché  de  Touraino.  tjntlu  une  firemière  fuïâ  de- 
vant Crevant,  tion  loin  d'Auierre,  le  1^  f  août  1 4ï3^ 
il  fut  défait  ensuite  par  Bedford  souj^  las  mur» 
de  Vefneail^  le  17  août  1424,  «t  perdit  la  vie  dans 
cette  affaire» 

ùotCL.is  {Archibûtd  iii^  duc  de  Touraine, 
ctïmtc  de  )»  fils  du  précélent ,  moH  h  Sfl  juia 
H 38.  Il  fut  un  deâ  diefs  qui  vinrent  en  E'rantc 
en  r420av«cun  corps  aoiiliairc  de  fcpt  rniiie 
hoînmeSy  et  obtint  du  roi  d«  France,  en  ré- 
coinpeiïise  de  sa  valeur,  le  Gonnié  do  Lon^e- 
ville.  Eï^  I  #34  il  alla  en  Angleterre,  avec  lévèque 
d'AMdeen  et  Guillàuriïe  Hay  d'ErroU  potiry  né- 
gocie r  Ja  lit)erté  du  roi  Jac*|oes  I*^  Il  réussit 
dauN  cette  migâîon.  Aussi  noa  inilucnce  fut-^lk 
pr^ponrléranle  podant  la  rainoiiîé  dri  prince 
qu'il  avait  contribué  à  faire  monter  fiur  le  frône* 
LVpitaplie  qui  Jul  fut  consacrée  résume  sea 
titrée  et  s&  vie  :  Ifkjacet  Àrchtbaldm  nou- 
^laji,  fitij"  de  Tourenia,  cames  de  Doubla»  et 
Ijyfiffomiie ,  iMmhntJs  Gaiiovàdias^  Wigtonlx 
ci  Annandt^,  loatm  ientns  regUScùHm.  Otiii 
7.Ù  tti  e  m ens is  j un i i  1 4 M* 

Douglas  (  Guillattmej,  fils  aîné  du  précédent» 
né  eu  142 à*  décapitée  tMimtwnriç,  en  1441,  U 
étart  à  peine  Âgé  de  qufitone  ans  quand  II  fut 
appelé  A  recueillir  riiérita^^e  patertieL  II  mëditait 
de  W  gouverner  avec  vr|;ocur  lorsqu'un  des  en- 
lîe^mïsde  son  pi-re,  ledianeelier  Criehton,  l'in- 
vita avec  sou  frère  à  une  entrevue  an  chàt^u 
du  même  nom.  Les  invités  acceptèrent  ^ve<î  la 
conlikiuce  de  la  jeunesi^e  -,  k  peine  furent'i|$  entrés 
«lan*  là  n^àideflce  du  chancelier,  que  leur  vue  fut 
t^^^^f^,  .le  l'emliièrne  de  la  mort,  en  Éoosie  In 
t^te  d'un  taureau  noir.  Ils  furent  en  effet  en- 
tralnéi  ilii  la  salle  du  festin  vers  un  tribunal  rn*- 
titué  pour  les  €^)nilamner  plutôt  que  jwur  les 
jth^fTj  lîe  qu'on  leur  repr^Miliail,  c'était  linir  puis- 
^anee.  Au^si  furenl-ih  décapitée  dauft  la  cour 
lîn  cïjâti'iiu  et  leur.i  ctirpa  jetés  h  U  voïric, 

Ooifa*-^  (  Jiirq ttex^diî  te  Gros ) ,  onde  du  prê- 
ter! ent.  IL  héTiti*!  en  partie  des  domaines  de  «on 
neveu ,  et  ne  iiKirqua  fia  carrière,  plut  paittbie 
que  celle  des  autres  nfiembres  de  $a  famille,  par 
rien  de  saillant  Quant  au\  autres  portioni  de  la 
ïieignenfie,  elles  passèrent  à  la  «ccur  de*  vie- 


687 


DOUGLAS 


times  de  Criehton,  Marguerite,  samommée  ia 
jolie  fille  de  Galloway. 

Douglas  (Guillaume) ^  poignardé  aa  châteaa 
de  Stirling,  le  13  récrier  1452.  Son  mariage  arec 
sa  tante  Marguerite  le  rendit  propriétaire  des 
domaines  de  sa  famille ,  qui  étaient  passés  dans 
la  branche  féminine.  Sa  puissance  devint  si 
grande  que  Jacques  II  le  nomma  chancelier. 
Cette  faveur  dura  quelque  temps  ;  quelques  exac- 
tions féodales  firent  changer  la  face  des  choses. 
Des  excès  de  ce  genre,  commis  par  les  vassaux 
du  comte,  portèrentle  roi  lui-même,  pendant  que 
le  comte  voyageait  à  l'étranger,  à  lui  ravager 
ses  terres  et  même  à  s*emparer  de  celle  de  Dou- 
glas. Revenu  dans  sa  patrie  et  témoin  de  la  ri- 
gueur déployée  par  son  souverain,  il  feignit  de 
se  soumettre,  alla  en  An^let^rre,  où,  dît-on ,  le 
portaient  des  projets  de  trahison.  A  son  retour 
en  Ecosse,  il  chercha  à  recouvrer  son  influence 
perdue  et  à  balancer  celle  de  Crichton,  cet  en- 
nemi déjà  ancien  de  sa  race.  Quelques  vengeances 
particulières  commises  par  le  comte  portèrent 
an  comble  l'irritation  du  roi.  Conseillé  par  Crich- 
ton ,  Jacques  II  fit  semblant  de  rendre  à  Don- 
glas  sa  faveur.  On  résolut  de  Tinviter  à  venir 
dans  la  nuit  du  mardi-gras  au  ch&teau  de  Stiriing. 
Il  s'y  présenta  avec  ses  cin(i  frères  et  une  escorte 
nombreuse.  Convié  à  un  dtner  avec  le  roi  lui- 
même,  il  accepta  sans  réflexion.  Dans  la  soirée, 
une  altercation  s'étant  élevée  entre  Jacques  et 
son  vassal ,  le  premier  enfonça  son  poignard  dans 
le  cœur  de  Tautre;  et  un  seigneur  ennemi  de 
la  victime,  qui  avaitdes  griefs  personnels  à  venger 
vint  Tachcver  avec  sa  hache  de  bataille.  La 
veuve  de  Douglas  épousa  Jean  Stuart,  comte 
d'Athol,  demi-frère  du  roi. 

DoccLAS  {Jacques  ) ,  frère  atné  du  précédent, 
mort  dans  le  couvent  de  Lindores,  le  15  avril 
1488.  Uni  à  ses  quatre  autres  frères,  il  résolut 
de  venger  le  meurtre  de  Guillaume.  Il  marcha 
avec  eux  contre  Stiriin;:,  qui  avait  été  le  ihéAtre 
du  forfait ,  et  y  mit  le  feu  ;  mais  le  succès  ne  se 
déclara  point  pour  les  coalisés.  Un  de  leurs  alliés, 
le  comte  Crawford  fut  battu  par  Gordon,  le  18 
mai  1452.  Un  armistice  fut  conclu  en  1454.  Les 
liostflités  recommencèrent  ensuite,  plus  violentes 
que  jamais,  entre  Jacques  H  et  le  comte,  que  des 
échecs  multipliés  obligèrent  de  se  réfugier  à  Lon- 
dres, où  Edouard  IV  lui  fit  le  plus  grand  accueil 
et  le  nomma  chevalier  de  la  Jarretière.  Jacques 
Douglas  fit  de  nouveaux  et  derniers  efTorts  pour 
rentrer  victorieux  dans  ses  domaines  ;  il  se  ligua 
avec  un  autre  proscrit,  le  duc  d*Albany.  Us  furent 
défaits  tous  deux,  le  22  juillet  1484.  Douglas 
dut  se  rendre.  On  le  fit  conduire  dans  le  mo- 
nastère de  Lindores.  «  Quand  on  n'est  plus  bon 
à  rien,  dit  le  comte,  ondevient  moine.  »  U  mourut 
dans  cet  état,  et  ses  domaines  furent  confisqués. 

Douglas  (  Georges), comte  d'Angus.  En  1339 
il  hérita  du  comté  d'Angus,  et  épousa,  en  1397, 
Marie  Stuart,  fille  du  roi  Robert  III,  dont  il  eut 
deux  fils ,  Guillaume  et  Georges  II. 


DotocLAS  (Giciltetmi«  ) ,  denfèmeconlt^'Ai* 
gns,  fils  do  précédent»  rooonit  f  I437> €■*!■ 
des  marches  de  tefroiitièrp»  il  dcttptétdePi- 
perden ,  en  1435,  Robert  OiPe»  qyi  Bfait  M  «e 
irraption  en  Éoosae. 

Douglas  (àTchUnUd)^  comte  «TAqRM,  mt- 
nommé  le  Grand  Comle  cl  maaA  tkê  BeU  CW, 
mort  en  ,1514.  Il  rappela  ptr  ai  poinaMi  el  » 
valeur  les  andent  Dooglas.  Unila  aea 
actes  ftrtdeprwidrepartàlaiMMrfiiiiai 
tenue  dansl'^isedeLander  par  leapiMlSyaMftle 
roIJacqoes  m,  à  reflet  de  soppriBMr  ka  afam  d 
surtout  de  foire  sévir  contre  Ica  broria  el  pvti- 
culièmnent  contre  Maorer  Oochnoe,  caHia  4e 
Mar.U  arriva,  pendant  laconféraBoe,qmiaHGiaf 
fit  allusion  à  ce  trait  de  la  bUe  oè,  pav  laew- 
nattre  les  chats*  les  souris  afalem  aomi  à  kv 
attacher  on  grelot  «  Excellente  Idée,  canim  k 
lord,  si  on  l'eût  miseà  eiéentioo ;  malB  I  ne  « 
trouva  pas  one  souris  qol  oaAt  attacher  à  «  dit 
le  preinier  grdot  «  Eh  bien»  oa  aem  WHâ  ^ 
l'oserai  »,  dit  DougUo.  A  pdneeàt-BpraMnBécn 
paroles,  qui  lui  valorent  le  aamoa  île  Mf  (4f 
Cat,  que  Cochme,  comme  a*l  y  eMëê  tf- 
pelé,  entra  dans  rasaembiée.  DoaiPH  rAip» 
courut  à  Inly  et  lui  arracha  le  eer  ^  chm» 
qu'il  portait  :  «  T^  aa  trop  _ 
an  mal  !  »  dit-il  an  bvori.  DoaiiBâ  in  b 
chaîne  à  laquelle  le  cor 
et  dit  qoll  lUIait  à 
quelques  minutes  plua  taid  le  ftKfori  etaeses» 
pagnotts  furent  pendna  aar  le  pont  Dmihi 
d'Angus  ne  déploya  pas  BMh»  lie  «dvmrdhm  h 
conspiration  qui  entrataa  la  moil  4e  Jaefam  K 
Ce  malheureux  prince  ayant  en  rhnpraÉmmdi 
révéler  à  Douglas  lea  deaaeiBa  centa  Im  Mlhi 
conjurée,  ce  dernier  leur  réftfU 
sa  récompense  ;  lorsqae  Jaeqs 
Douglas  fut  préposée  lipidi  diaaiihaiiili 

chancdiar»  et  en  1513  a  aohrflla  nlJBB|mi  iV 
dans  sa  campagne 

terre,  n  fit  tous  ses  cflbda  pnnr  «vlriHr  II  la- 
taille  de  Flodden.  «  Si  nmanwm 
Angns ,  hii  répondit  alun  le  vai, 
vous  ».  Le  comte  ae  rattn  ea  i 
deux  fils.  U  mort  de  r^ié  M 
qui  le  conduisit  an  tombeaa. 

DocGLAS  (  6oi       on 
du  précédent,  h 

1522. 11  passa  M»  p 


litude  du  doltiey  etin 
son  retour  dans  aan 
et  se  filMentét* 
tique.  En  1514  II  r 
baye  d'Aberbralb       - 
après  rarchevêchh 
av      de  son  ' 
p     1.  Il  I 

de         I 
Il  I  «s 

in      r  u      rb. 


DOUGLA 


rm 


étaient  en  voie  tle  conférer  de  la  paix 
Hamilton  chez  Beatoa,  archevêque  de 
,  Gav^iD  Douglas,  «'adressant  au  prélat, 
ait  de  s'unir  à  lui  pour  réconcilier  les 
ties.  «  Rien  ne  les  peut  empêcher  d'en 
;  mains»,  dit  alors  l'archeTèque  en  met- 
nain  sur  le  cœur,  pendant  que  Douglas 
t  résonner  sous  le  yètement  de  Beaton 
:  de  mailles.  »  Ah  !  répliqua  Douglas, 
résonner  votre  conscience.  »  Lorsque, 
Alhany  fut  rappelé  de  France,  les  Dou- 
tes d'Angus,se  réfugièrenten  Angleterre, 
ooglas  fut  du  nombre  ;  Henn  Vili  l'ac- 
ït  lui  tit  une  pension.  Gawin  Douglas 
]e  la  peste.  On  le  considère  comme  le 
de  l'Ecosse.  Il  traduisit  VEnéide  de 
1  vers  héroïques  écossais  avec  le  XIII" 
laplieus  Vegius,  sous  ce  titre:  The  XII i 
f  Eneados  0/  the  famous  pœt  Vïr- 
iiMto/ed,  etc.;  Londres,  1553,  in-4'*. 
oatre  de  lui  :  The  Police  of  Uonour  ; 
1553,  in-4**,  et  Edimbourg,  1579,  hi4*  : 
«Dt  de  Warton,  ce  poeroe  est  une  sorte 
morale  dans  le  genre  du  Tableau  de 
-  De  Remedio  Amoris ,  œuvre  de  la 
de  l'auteur;  —  King  Hart,  publie 
m  manuscrit,  dans  les  AncienC  Scotish 
lePinkcrton;  178C. 

I*.  Brit.  -  Wartoo .  Hlst.  of  Poetry  ;  iWo, 
it.  <—  Iniag  ,  Uves  0/  the  Seotith  foeU. 

ài  (Jeanne)  f  fille  de  Georges  Douglas, 
6  de  Gawin  Douglas,  brûlée  en  1540,  à 
rg.  Devenue  l'épouse  de  lord  Jeau  Gla- 
08  tard  d'Archibald  Carnpbell  de  Kep- 
le  fut  condamnée  à  être  brûlée,  connnje 
d'avoir  tenté,  par  des  prati(|ues  rnagi- 
donner  la  mort  à  Jacques  V,  l'ennemi 
Cs  Douglas.  La  sentence  fut  exécutée 
ate-forme  <iu  chûteau  d'Edimbourg. 
AS  {Archibald,  seizième  comte  d'AN- 
it-fils  du  dernier  comte,  frère  de  la  pré- 
BOrten  1667.  Il  épiiusa,  en  151 '1,  Mar- 
'Angleterre, veuve  de  Jacques  IV,  et  jouit 
•  d'une  grande  inlluence  en  tcosse. 
1 1628,  par  suite  d'intrigues  de  cour,  il 
nder  un  asile  au  roi  •  l'Angleterre, 
U.  En  1542  il  tenta  une  invasion  en 
t  foi  défait.  Revenu  danâ  sa  patrie  à  ia 
Jacques  V,  en  lôi3,  il  y  recouvra  ses 
Mi  titres.  Sa  lille  unique,  Marguerite 
^ajant  épousé  en  premières  noces,  contre 
•00  oncle  Henri  VllI,  Thomas  Howard, 
Itoonée  à  la  Tour  avec  son  mari,  qui 
tyle  1"  novembre  15:i7;  elle  se  maria 
fOcBlatthieu  Stuart,  comte  de  Lenox,  et 
|BSr  à  Henri  Stuart  Darniey,  qui  épousa 
■ft.  Le  titre  de  comte  d'Angus  passa  à 
mfm  d'Archibald. 

IS  (Jacques) y  frère  de  David,  exécuté 
,1e  2  juin  1581.  Il  épousa  Elisabeth 
i  âa  treizième  comte  de  Morton,  et 
joetilreen  15'j3.  Il  était  avec  Ar- 


gylt'  et  Glencaîra  à  la  tëledeb  noblesse  sigoalaire 
du  patte  d*aUianc^^  dilcfii  Seitjncur,  éin^tonire 
k  Korivemement,  le  3  décembre  ï  557.  A  ton  retour 
iVAneJl^ileïTe,  oii  il  était  allé  ensuite,  U  futoommiê 
chanteUer,  et  ne  pf^rdit  ricii  île  son  înjlu^nce , 
môme  depuis  leniaria|î;e  de  la  reJné  d'Écoasc  avet? 
Damlfiy.  Sa  complicité  avec  ce  dernier  dans  le 
meurtrede  Riïïio  Tobligea  d'aller  se  réfugier  dan* 
le  t^ortliumberland .  Un  retuur  delà  fortune  le  fît 
remonter  au  |ioiivoir  et  lui  conférer,  fin  1  j72,  la 
ré^^ence,  qu'il  exerça  avct  une  autorité  pri*st(tie 
ahfsoïue.  Âccnàé  ensuite  d*avoir  été  un  de  ceux 
qui  consptfêrettt  la  loort  de  Damley*  peut^ètn; 
nmm  prce  f^ue  l'on  connaissait  ^&  tromenaes 
richesses,  U  fut  condamné  â  mort,  et  *?xéctaUî  a 
Édlmtioun?.  Le  peuple  remarqtia  que  l'ext^cdlion 
eut  lieu  à  Tarde  d'une  machine  (if)peléi>t  i»  jeituc 
fttte  I  espèce  de  i^uilloline  ),  qu'il  rtvait  t'Ait  vimlr 
d'IMîfax^  pendant  sa  régence,  fwurmre  nnaîni- 
ment  <le<%  euDda[nnation<t  capitales.  Son  ciulnvre 
fut  porté  dans  le  cimetière  de»  criminef^t,  Aurun 
de  ses  amis  n'osa  lui  rendre  les  demïers  ilevolrs. 
Son  neveu  Arclilbald,  qui  lui  «succéda  danji  1« 
comté  de  Morton,  mourut  siiii*  laisser  d'eufauts. 

Pour  tQit^  tel  E>9U||Ui  :  Btimtf  mt  Goilteroft^,  Uiit,  «f/ 
Dau^Uti,  --  ErmEli  ci  Umbcr,  Miç*  f^arycL  —  Aolx^rl- 

t»oi'GLAs  (..,.),  bot^isle  éco^»iiis,  né  à 
Scone,  en  1799,  mort  en  1133,  Il  ar-coriipîipji 
le  docteur  flooker.protf^îïseur  de  botanique^  dan^ 
se*  excursions,  et  Taida  à  colliger  U  Fiùra  Sco* 
tfm.  Envoyé  en  lH2â  âanà  le^  Étatt-rnU  d'A- 
mérique par  la  Société  d'Horticulture,  Il  enrichit 
de  planles  rare^et  d'arbres  fruitiers  nrjtjveaiix  lefl 
collections  de  cette  Société.  L'année  suivante,  il 
fut  chargé  d'exploiter  les  richesses  botaniques 
des  contrées  voisines  de  la  Colombie  et  celles 
«lu  sud  vers  la  Californie.  Après  avoir  traversé, 
en  1827,  les  terres  qui  s'étendent  depuis  le  fort 
Vancouver  jusqu'à  la  baie  d'Hudson,  il  revint  en 
Angleterre,  en  compagnie  du  capitaine  John 
Franklin  et  de  quelques  autres  qu'il  avait  ren- 
contrés dans  ce  dernier  voyage.  Il  rapportait  des 
graines  des  espèces  nouvelles  de  plantes  et 
des  objets  d'histoire  naturelle.  Dans  l'automne 
de  1829  il  retourna  dans  la  Colombie.  Un  acci- 
dent mit  lin  à  ses  jours  :  il  tomba  dans  un  piège 
pratiqué  par  les  naturels  des  lies  Sandwich  pour 
prendre  des  taureaux  sauvages.  Son  nom  se  rat- 
tache à  toutes  les  plantes  rares  venues  de  l'ouest  de 
l'Amérique  dans  ces  dernières  années.  Douglas 
avait  été  membre  de  la  Société  Linnéenne  et  des 
Sociétés  Zoologique  et  Géologique. 

Rose.  New.  bioç.  Dict. 

DOUGLAS  [Jean) ,  chirurgien  anglais,  vivait 
dans  la  première  moitié  du  dix-huitième  siècle. 
Il  fut  lithotomiste  de  l'hôpital  de  Westminster, 
et  eut  une  réputation  méritée  d'opérateur.  U 
restaura  en  1719  l'opération  sus-pubienne,  que 
Ton  ne  pratiquait  plus  depuis  le  seizième  siècle, 
et  que  conseillait  son  frère  Jacques.  Jean  Douglas 
était  aus^i  bien  un  savant  qu'un  chinirgien  ha« 


DOUGLAS  —  DOUJAT 


M 


bile.  On  a  de  lui  :  Lxthotomia  Douglassiana, 
icith  a  course  of  opérations  ;  Londres,  1719, 
in-4°;  —  An  account  of  mortifications  and 
cfthe  surprising  ef/ect  of  the  Bark  in  put- 
ting  a  stop  to  their  progress  ;  Londres,  1729, 
1732,  in-8*;  —  Remarks  on  a  late  pompons 
work  ;  Londres,  1735 ,  in-8°  ;  —  Short  Account 
on  the  State  o/Midwi/ery  in  Lottdon  ;  Londres, 
1736,  in*8°.  Douglas  y  demande  que  les  femmes 
seules  soient  chargées  des  accouchements  ;  — 
Dissertation  on  the  venereal  Disease;  ibid., 
1740;  fauteur  se  montre  partisan  des  purgatifs 
«lans  les  maladies  Ténériennes,  par  le  motif  qu'ils 
détournent  la  salivation  qu'exciteraient  les  pré- 
parations mercurielles. 

Éloy,  Dictionnaire  histori(tué  de  la  Médecin; 

DOUGLAS  (Sylvestre),  lord  Gle:<beryib,  hom- 
me politique  anglais,  né  à  EUon,  en  1743,  mort 
en  1823.  Après  avoir  étudié  à  Aberdeen ,  il  passa 
quelques  années  sur  le  continent.  A  son  retour 
en  Angleterre,  il  embrassa  la  profession  d'avocat, 
oii  il  acquit  une  grande  réputation.  En  1789,  il 
épousa  la  fille  de  lord  North  ;  en  1793  il  fut 
nommé  chef  du  secrétariat  du  comte  de  Wes- 
moreland ,  lord  lieutenant  d'Irlande  ;  plus  tard 
il  remplit  d'autres  fonctions ,  et  siégea  dans  les 
parlements  irlandais  et  anglais  ;  cependant,  en 
1799  il  se  prononça  en  faveur  de  l'Union.  Dou- 
glas fut  nommé  payeur  a<ljoint  de  l'armée  et  di- 
recteur des  foréts'en  1800.  Il  obtint  à  la  même 
époque  le  titre  de  lord  Glenber\ie. 

Son  fils,  FrédériC'Sylrestre'yoKm'DovGUiS, 
mort  en  1819,  a  publié  :  Essatj  on  ccrtainpoints 
of  resemblance  bctween  the  ancient  and  mo- 
dem Greeks;  1813,  in-8''. 

Rose ,  ^eu:  Biog.  Dict. 

Dor iLLO?i  (  Claude- A  ntoine  -  Éléonore  ) , 
publi4:i>te français,  néà  D6le,le  21  février  17SG, 
mort  à  Vellexon,  le  l^f  novembie  1825.  Il  était 
contn»fait,  acquit  une  charge  de  notaire  à  Vellexon, 
i>t  fut  éhi  maire  de  sa  commune.  Après  la  cliute 
de  Napoléon,  il  se  distingua  par  ses  sentiments 
royalistes  ;  mais  ses  infirmités  rempêrhèrcnt  dVn- 
trer  dans  l'administration.  On  a  de  lui  :  Juliette, 
ou  le  saut  de  la  pucelle ,  nouvelle;  IMle,  18i3, 
in-8*;  —  La  Chute  de  V Etranger;  Dù\e,  1814  : 
c'est  un  pamphlet  contre  Napoléon  ;  —  Cantate 
en  l'honneur  de  Monsieur  (depuis  Charles  X); 
Dôlc,  octobre  isi4.  Il  a  laissé  manuscrits  des 
Dialogues  critiques. 

(.>uérard,  M  France  littéraire. 

*DoriNS  DE  LAVES.\RS,  trouvère  du  trei- 
xièine  siècle.  Tout  ce  (pi'on  sait  à  son  égard,  c'est 
qu'il  a  mis  son  nom  à  un  [)etit  |K)ëme  ou  fabliau 
de  longue  haleine,  qui  ne  contient  pas  moins  de 
trois  mille  vers,  quoiqu'il  ne  soit  pas  tenniné. 
C^tte  production  bizarre,  conseriée  panni  les  ma- 
nuscrits de  la  Iiibliottiè<]ue  impériale,  est  une  suite 
de  récits,  souvent  foit  cyniques,  et  dont  le  but 
(•\ident  est  d'avilir,  de  ridicidiser  un  seigneur 
ft^Mlal.  Parmi  Iteaiiroup  d'indecooce* ,  d'absur- 
dih's,  d'e\pre^>ious  «grossières,  que  Tusage  ré- 


proQTait  alon  béen  moïM  tét 
jourdliui,  oo  ranarqw  dau  cet  ëott  et  ni- 
Tentioo  et  de  U  Terre;  fl  eit  pea  ila  paiMi4i 
moyen  âge  dont  le  style  aoit  mmj  pitloiwfw  n 
aussi  dair.  Un  vUain,  Dommé  Trabert^etf  b 
héros  de  cette  histoire,  dont  3  aélé  paUiéJV 
sez  longs  extraits.  Il  l'y  anrait  pat  BOf«  de  il» 
primer  sans  sopprimar  da  nwhi'au  paai|Bi 

G.B. 

nutoin  lUtérmin  es  te  ftmÊt»^  L  XU,  p.l»>«'. 

DOUJAT  (/eau)»  juriicoDinila  cl  MMev 
français,  né  à  Tooloose,  €■  ia09»  BMCt  à  Puis 
le  27  octobre  1688.  Dîme  fiuMiladeantfinK 
il  étudia  le  droit,  se  fit  rceeroir  avocal  émk  u 
YiUe  natale  en  tô37,  et  à  Paria  en  lê3i,d  u 
distingoa  UentAt  coninM 
Il  derint  membre  de  1\ 
1650.  L*anDée  soifante,  an  dira  de 
Doojat,  dans  le  seul  but  d'aoqnérir  rkifeMe  et 
parler  en  public,  serendit  à  Bcafgea panr  dhprtv 
une  chaire miscaa  oonoonra.  Il  oHhthalBi 
année  la  diaire  de  droiteaoon 
et  devint,  en  166&,  doctenrrésoiAdnli 
de  Droit  de  Paris.  BOs  an  nooabra  daagv  di 
lettres  chargés  de  donner  an  da^pkân  kipR- 
miers  éléments  des  sdeneea,  ■  M 
de  l'histoire,  et  reçot  le  brevet 
de  France.  Doc^at  s'était  aeqnb  H 
par  sa  modestie,  son 
bité;  U  était  fort  savant,  ctconMlMri^eiktk 
grec  et  le  latin,  les  principales  iHiVMidtflHVt 
11  laissa  on  grand  nonbra  d*nnvnps  dMlln 
principaux  sont  :  IMclienjinire  é^  In 
Toulousaine  (  anonyme  )  ;  1838, 
saire  se  tronre  à  la  anMa  dea 
des  poésies  de  Goodonli  ; —un ^MrtdtJNvei 
Moritms  et  rébus  ge$iis  ;  Paria,  ittl,  M*;- 
Specimen  Juris  eceiesia$liek  lyiitf  C§Um  «a  i 
reccpti;  Parts,  1671, 1  tqL  In-lt.  La  tal  fl. 
cootenant  le  tablean  dea  évécMi^  ÉHqa^  d 
maisons  religteusea  dea  dilliéranla  «dÉv.id 
publié  séparément,  aona  en  tira  :  Mm  €W  ^ 
grand  PouilU  de  Ptemce;  M#l,  b-tt;- 
Abrégé  de  rHUiotre  MoamUm  m  Cinaini,* 
partie  traduit  de  VetUim  MfvoAiiktf  fl 
partie  tiré  des  meiiiemn  «■fewn  «  ta^ 
quitéf  pour  suppléer  cefni  aW  pÊSÉ^é 
cet  auteur^  aeampmfmé  ttwÊm  eàtmeÊi^ 
accommodée  uu  sufti;  Farii,  IfiO^  ^^^^ 
1708, 1  TOI.  in-11  (dédK  m  ' 
moires  de  Vétai  eatekem  ei 
Lorraine ,  tirés  de  la 
et  politique  de  J.  D.  (. 
in-4*;--SyNflf»it  ~ 
Patrum^  Ponl^/tacns, 
ris,  1674,  in-12;  — 

nique  ;  Paria,   1«77,  in-11  ;  — 

avilis  Romanorum;  Pirim0%iMl|M^ 
au  chancelier  BOebd  Lrtrilhr);  —  JMlii^ 
jiMiii  cantmieanem  Mièwi  mamm$  W^» 
1687,  inV;  r  édîL,  idi,  tW.IHrs dM** 
autre  Instoiie  du  draîl 


DOUJAT  -  DOUJ^IERC 


ma 


m       or  ouvrage  de  Tautear.  Doujat  a  publié 

u  a       :  J.'P.  Lanceloti  Institutiones  Juris 

i;  Paris,  1670  et  1683,  2  vol.  io-12; 

1740,  2  Yol.  iii-l2;  —  Joannis  Dar- 

j.      i  canonica,  avec         rie  de  ce  juris- 

;  Paris,  1656,  io        ;  —  Francisci 

m  ra  J     idica^  a      une  vie  de  ce 

I  ,  1679,  in-4*; 

,,  i/ao,  z  voi.        rj  Venise,  1763, 

i  —  TUi  Livii  Hisiutiunim  Ltbri,  etc., 

rwtci yretatione  et   notis   illustrati;  Paris, 

679,  5  tom.  en  6  vol,  in-4*;  Venise,   1714, 

vol.  in-4°.  £.  Reckard. 

Tslsand  .   Le»  fies  des  plus  célèbres  Jurisconsultes. 

Journal  des  Savants,   février  1689.  —   hibl.  hist.  de 

I  France  (édlL  de  Kérret  de  Funtette).  —  Catalogue  de 

I M6I.  imper.  —  Camus,  Lettres  sur  la  profession  d'à- 

KOL 

•1  (  -Claude), 

14  août  1722,       li  • 
ic  zx  mai  1782.  Il  Tul  i<      a< 
à         \        1747 
je  1         i-ui       11  I  c 

ijuurS         sav 
uc  )  lOur 

■         cil  parcv  i{u  11        lu 

Mx;uanha  à  «lose  vumiti       ci  le 

i  ta  dose  d'un  gros  répétée  nuis  uu  < 
s  la  péritonite  des  femmes  ». 

i  œ  An  tonus parliiim  a  s? 

17^/         1°  ;  —  Mémoire  sur  la  :     u 
,  en  différents  temps,  «c« 
cvuc/^s ,  à  V hôtel' Dieu  de  Puns; 
âM-4°.  L'auteur  pense  que  la  fièvre  puer- 
n'a  aue  quelques  rapports  grossiers  avec 
ide  bas-vmtre  ordinaire,  et  que  la 
,  ifs  iMjissons  rafraîchissantes,  Cont  por- 
teinps  précieux    pour  le  traitement  de 
icvre. 

iphir  médicale.  —  Qncrard,  Iai  France  lilter. 
'L.CE.T.  Voyez  PO.NTLCOLLANT  (De). 

ETSCUAH  {Ben-Ala-ad-Doulet  ben- 

jfi  al-Gazias-Samarhandi),  bio};ra- 

,  florissait  au  neuvième  siècle  de  l'hé- 

:iemc  de  l'ère  chrétienne).   Il   vécut 

»  dans  la  dissi()ation  et  l'oisiveté  ;  mais 

'de  cinquante  ans  il  fit  un  retour  s:r  lui- 

,«.  voyant  (ju  il  n'avait  encore  rien  fait  d'u- 

^oncut  un  vif  re<4rct,  et  résolut  de  mieux 

reste  de  ses  jours.  La  plu|)art  des 

taienl  fermées,  à  cause  de  son  incx- 

ju  de  son  à;:e  avancé;  il  fut  réduit  à 

f  la  vie  contcmpi.itive.  Mais  l'état  d'i- 

nécessaire  à  la  m«(litation  ne  tarda  pas 

de  l'ennui,  et  c'est  j»our  se  distraire 

u>a  le    Tidzkiret   As-Schnâni  (Mé- 

es  Poètes  ),  di>pose  i)ar  ordre  chrono- 

kchevf  en  sy)  (  i  i87/.  Il  contient  des 

,  souvent  trop  peu  complets,  sur 

p(H.'tes  fMT>ans  et  dix  poêles  ara- 

juvra;:e,  «lit  Silvestre  de  Sacy,  mé- 

»  traduit  :  il  jetterait  beaucoup  de 

stoire  litlcraire  de  la  l»ersc;  il  faut 


convenir  cr^peDdanique  rauteur  a  iotif  êiit  «tluptij 
des  récits  fabulenv  et  qu'on  n*  tient  lui  iicmrder 
uaeiMme  cri  tique.  ^  Divers  rra^mcnt»  dd  1l>ou- 
LetMLL-)lk  ont  été  traduiU  fa  français  pur  S.  do 
Sacy  dans  le  l,  IV  âm  NoticcJi  rfr-î  ManuscnU  ; 
ils  ont  été  i  ilitéâ  par  Wjlkfin,  à  Ju  fin  des  inxtiiii^ 
t io n es  mîjan datm ntti  Lin j? «,r  Pei\s ica^ ,  Leip- 
zig, i»Oô,  in'»"* ,  ft  put^iés  avec  une  tra^l.  Uklian 
[mr  VuHen; ,  sous  le  titre  de  :  Viiâ^  PfiHfirum 
Prrsicorum,  €S  Dûultichahh  MisioHa  Pneta^ 
r#mfj^cer/jf,K;Giefisen,  fasc,  I,  1839,  in-R".  On 
trouve  une  traduction  turque  du  TtdMrHûimi, 
Le  Vûisfimu  dn  Poëies^  imprimé  au  Caire  en 
1243  (  1^27  ).  La  Bibtiotlvèque  imjiérJate  possède 
cinq  manuscrite  de  cet  tHivrng«*  E.  E^AtJVorfi. 

lUf  fiammcr.  f.fuchirhtf  der  lu^hAnm  lirâthUmU  f*ifr~ 
iit-nâ.  p.  lia,  -  Klrk|t3irLrk,  IntrtutticHun  to  tfHf /lut" 
fvrtt  q/  tfy  Pettian  Pmt§,  dmit  le*  ^feii>  Muitie  3Éittet- 
iujues*  CaliiiiUii  t'ftS»  la  (<*. 

*  fiotJLiOT  (  Jean'Pauf)t  In^éMmT  tran^h, 
né  à  Avipnon,  le  24  février  17I4IÏ,  mort  dan»  In 
mCrne  ville,  le  7  novembre  1834.  Orfïtïeliu  à 
quinj^fî  m^^  Il  fut  d'ûtjord  ouvrier;  tnaià  il  se 
livra  à  l'étude  avec  tant  de  goùl  et  de  hUtxè» 
qu*en  iai9  il  fut  nommé  profesfteurnftdjoint  h 
récolc  des  mathématiques  de  Paris,  et  en  1321 
professeur  d'ardu  lecture  et  de  coniilniclioa  h 
TÊcoïe  de  Dessin.  On  a  de  lui  i  Traité  spécial 
de  la  Cùupe  dex  Pierres;  Paris,  182â,  2  voL 
Jii-4'',  dont  un  de  cent  pUaclie*;  —  Cour  M  élé- 
ment aire  théorique  et  pratique  de  Cr>ïW/ruc- 
/ion;  r*  partie:  Mathàmfii*qms;  Paris  187 ft^ 
in4%  at^eccinq  p!anclï*>s ■  2i?  partie:  Charpi^nitî^ 
m  Bûheten  Fer;  Par!»,  iStà^t  vol.,  dimt  un 
de  cent  vingt-cinq  planches  ;  —  Traité  spécial 
de  la  Stabilité  des  Édifices:  1835,  in-4";  — 
Cours  de  Dessin  industriel,  avec  Normand 
filsetKrafrt;  2*  Paris,  1842,  in -8%  livre  accompa- 
gné de  trente-quatre  planches, 

Barjavcl.   Dictionnaire  historique  du    Faucluse.   — 
—  Louandrc  et  Bourquelol,  La  Littérature,  contemp. 
DOULTRE.MAN.  Fo^e^  OULTREXAN  (D'). 

*DOUMERC  {Jean-Pierre,  baron),  général 
français,  né  le  7  octobre  1767,  mort  en  avril 
1847.  Entré  à  l'époque  de  la  révolution  dans  un 
régiment  de  cavalerie,  il  devint  (  1804)  colonel 
du  y'  répment  de  cuirassiers,  et  se  trouva  à  la 
bataille  d'Austerlitz.  Successivement  général  de 
brigade  (31  décembre  ISOG),  et  baron  de  Tempire 
(  1808),  il  obtint  le  30  novembre  1811  le  grade 
de  général  de  division.  Désigné  pour  faire  partie 
de  la  grande  armée,  Doumerc,  qui  commandait 
la  6"  division  des  cuirassiers  du  maréchal  Saint- 
Cyr,  combattit  à  la  Dwina,  ainsi  qu'à  la  Béré- 
sina.  Les  campagnes  de  Saxe  (1813)  et  de 
France  (1814)  lui  fournirent  encore  Toccasion  de 
rendre  les  plus  éclatants  services.  Ayant  adhéré 
au  sénatus-consulte  qui  prononçait  la  déchéance 
de  Napoléon ,  il  reçut  de  Louis  XVIU  (  1*'  juin 
1814)  la  croix  de  Saint-Louis,  et  fut  nommé 
inspecteur  des  9«.  10^ et  lie  divisions  militaires. 
Rentré  sous  les  drapeaux  pendant  les  Cent 
Jours,  Doumerc  fut  nommé  (avril  1815),  ins- 


^95  DOUMERC  -  DOURIS 

pectear  général  de   la  ire   dîTlsion  militaire. 


Mis  en  nôn-actîTité  par  la  seconde  restaaratioDi 
il  ne  reprit  du  service  qu*cn  1830,  époque  à 
laquelle  le  nouveau  gouvernement  lui  confia  le 
commandement  de  la  18*  division  militaire. 
Promu  (4  mai  1832)  au  grade  de  grand'-croix 
de  la  Légion  d'Honneur,  Doumcrc  fut  définiti- 
vement admis  à  la  retraite  en  décembre  sui- 
vant. Le  nom  de  ce  général  est  gravé  sur  Tare 
de  triomphe  de  l'Étoile,  côté  nord.    A.  S... .y. 

Jrchives  de  la  Cue.rre.  -  ^iet.  des  FrançaU.  -  Bull. 
4ê  la  Grande  Armée,  t.  III,  p.  l«i  ;  IV,  toi. 

*  Douif  OT  (...*),  jurisconsulte  et  mathémati- 
cien français,  né  à  Bar-le-Duc,  dans  la  seconde 
moitié  du  dix-septième  siècle,  mort  vers  la  fin 
de  1640.  Les  biographes  ne  donnent  aucun  dé- 
tail sur  sa  vie.  Il  est  auteur  de  la  plus  ancienne 
traduction  française  complète  des  Éléments  de 
Géométrie  d*Euclide.  Elle  a  été  publiée,  avec  des 
notes  pleines  d'érudition,  sous  ce  titre  :  Ias  Été- 
ments  de  la  Géométrie  d'Euclides,  Mégarien, 
traduits  et  restitués  à  leur  ancienne  breveté, 
selon  Vordre  de  Théon,  auxquels  ont  été 
adioustez  les  quatorze  et  quinziesme  d'ip- 
sicles,  Alexandrien  ;  le  tout  par  Dounot  de 
Bar-le-Duc,  docteur  es  droit,  et  piv/esseur 
en  la  divine  mathématique  aux  académies 
du  roy  ;  Paris,  1610,  in-4°  ;  2*  édit ,  ibid.,  1613, 
in-4".  Cette  traduction  n*est  mentionnée  ni  par 
le  savant  Lacroix,  dans  son  article  Euclide  de 
la  Biographie  des  frères  Michaud,  ni  par  Pey- 
rard,  dans  ses  Œuvres  d' Euclide  en  grec,  la- 
tin et  français.  Dans  la  préface,  Dounot  émet 
ridée  remarquable  qu'Euclide,  en  composant  les 
Éléments,  se  proposait  de  mettre  le  lecteur  en 
état  de  comprendre  la  Philosophie  de  Platon, 
pour  la  partie  géométrique.  —  On  saiten  eflet  U 
place  importante  qu'occupent  les  cinq  corps  ré« 
guliers  dans  la  cosino};onie  de  Platon ,  et  l'ou- 
vrage d'Euclide  a  iwur  but  d'établir  les  pro- 
priétés de  ces  cinq  corps.  C'est  le  résultat  final 
consigné  au  Xllle  livre.  Les  XlVc  et  XV*  ne  sont 
pas  écrits  dans  le  même  esprit.  On  doit  encore 
a  Dounot  :  Con/utation  de  Vinvention  des  lon- 
gitudes ou  de  ta  Micrométrie  de  Vaimant; 
Paris,  1611,  in-4n.  Dounot  était  très-savant, 
et  Descartes,  qui  Tavait  en  grande  estime,  exprime 
des  regrets  sur  sa  mort  dans  une  lettre  du  8  janvier 
1 64 1 ,  adressée  au  P.  Mersenne.      E.  Rec:< ard. 

Catal.  de  la  Hibl.  Impériale.  -  Dncirtes,  OEutrei, 
L  Vlll/p.  SM  et  43f  (  ediL  de  M.  Coattn;  Paris,  1SI4  lUt). 
—M.  TerqueiD,  Bull.  de.  bibltog  ,  d'kUt.  et  de  Moç.  ma- 
tkéwi,,  dsas  le«  Nouvelles  Annales  mathématiques^  zm- 
née  I8ts.  —  Jœchrr,  Allgemeines  Gelehrlen-Uxicon. 

i>OL*7ior8-co!iiBRS  Voycz  Combes. 

*  DorRRAVLT  (  Richard  oe  ),  poëte  normand, 
vivait  en  1280.  On  a  de  lui  :  I^  Coutume  de 
Normandie,  en  vers  de  huit  syllabes.  Il  donne 
lui-même  la  date  de  Tannée  où  il  composa  son 
ouvrage,  dans  un  prologue  qui  se  trouve  en  tête 
de  quelques  manuscrits  : 

MU  au  deux  eeot  qoalrr  fois  vingt 
Après  ce  q«e  J^sos  Ctuist  vint 


Et  MMM  4oaBer  le  ^rUkt 
QoeA«aMDOMtolltt)»«ta. 
QmmI  4c  ««avals  vcnla  tat  rn^t 
Fetat  Richard  de  Doarte•l^  ce  Une 
Bo  rimes,  en  mleai  qoPU  s«rt. 
ro«r  propre  et  comaM  aalaL 

Houaid  a  l^it  Imprimer  cette  pièce  de  nn  à 
la  suite  de  soo  DlctUmnakre  dm  DnU  iler* 
mand;  Rouen,  1781,  iii-4*. 

Chaodoa  et  DeUndlM.  Oteglawtrw 

*DOIJaGA-SlSHA,^ 

d*un  commentaire  sur  le  Cdlcmlra»  oa  CùUf^ 

*-  Cerf 

A.L. 


•vkAM- 


isn.  B 


grammaire  attribuée  an  dieu 
aussi  le  nom  d'un  astronome. 
Colebrooke,  MémMr^  IL 

*  DOUaCADASA,! 

dn  Dhâtou-Dipica, 
toupatha  de  Vopftdéva ,  et  dHa  i 
taire  intitulé  SùubodhinU  Soo  r 
rouvrage  de  Vopadévt  a  été  1 
1831. 
Colebrooke,  jrAnoIrct,  II. 

•  Docai  (  Frémin  ),  t __,  _ 

airs,  latiniste  français,  néà  Pi8sy(! 
en  1512,  mort  à  Rouen,  le  14  «l.  __ 
commença  ses  études  à  Rouen,  et  «tat  ht!»- 
miner  à  Paris,  où  il  seperfedioaBa  dHsInl» 
gués  latine,  grecque,  et  bébraiipc.  llapftl^ 
lement  les  mathématiques,  la méatalBe^ k**. 
les  belles-lettres  et  U  phOoeopUe,  et . 
parmi  les  hommes  lesplns  lavaataJenal  . 
Il  professa  longtemps  la  phfloioplie  à  MK" 
collège  de  Boocour,  et  rerlnt  à  BoM  m  IM 
il  entra  alors  dans  les  ordres,  et  daffit—<  * 
Saint-Cande-le-Jeune.  Il  coaDposa  plarfnn  fi*- 
sies  latines  :  on  a  de  lui  des  tfadacliiBS  d'irv- 
tote,  de  Cléomède  et  de  Galiai,  0»#t 
ouvrages  sont  mentionnés  dMS  as  nmM  W- 
tulé  :  Le  Tombeau  de  /i?ii^jt>>s—s  tf  W- 

tueuse  mémoire ,  aiallra  FfémÊH 

des  premiers  pMosapàn  «t  ftm 
hommes  de  son  temps ,  cmrê  êê  Mal ,  - 
à  Rouen^  çravé  d^épUapkm  ti  twmm  et 

lusieurs  amas,  en  vert  ei  em  f^ 
ytiM ,  etc.;  Paris,  1578,  liH4» 

Moréri,  Crtmà  Dtttttmmmin  M , —      —   ... 

Mémoire  ftéoprajiàlffMt  jur  toàMMiMBMSV* 

*  Douais  DB  n  là 

grec,  frère  de  Lyaeée ,  BD  T 
mort  vers  270. 11  rapn 
cendaH  d'Aldbiade. 
éUit  probaU  e  p 

fille  du  c^  I 

à  Samos  Pb       »  w  ««  al 
baliita  -      sa 

par  d 
daasl      .«SI 


do  roioe 

gire,pend«AC 

Ona 


s  -       )URai-EFENDI 


6M 


ui 


1 .  uc  m  Mcic  uc  juia 

«e  M  diaiue  uc      iiris.  vainqueiii  au  pii- 
àns  la  des  t.  La  est 

as.  et  11  î  que 

a  TÎCtC        mrauuc  tes  i^allrieD.S.  (  i- 

ie,  ¥       înt       si       .  u  ] 

tout  Ln 

,  oiii  De  a  uaïc  uc  « 

et        ique  scuiciiicui  4a'elle  fut 
lu  rciuur  des  Samiens  dans  leur  lie.  i/ou- 
dul  y  rentrer  avec  eux,  n'y  resta  pas  long- 
et  se  rendit  à  Atliènes,  où  il  suivit,  ainsi 
i  père  Lyncée,  les  leçons  de  Théophraste. 
ur  à  Samos,  il  s'empara  de  la  tyrannie, 
l'on  sache  par  quols  moyens  ni  combien 
DS  il       ;arda.  On  connaît  les  titres  de 
ouvrages,  savoir  :  'Icrtopiai  (Maxe- 
CAAr.vixd)  ;  —  Ta  nept  'AYoeOoxÎLia  (Ai- 
—  SaiJLÎtov   wpoi;  —   Flepl  v6tJ,a>v;   — 
»v  ;   —  Ilepi   TpaYVÎia;     (  rièpl    Ev- 
*au  loçoxXéou;  )  ;  —  ITêpl  Ça>Ypà?cov  ;  — 
lixixfiz-  Le  plus  important  de  ces  ou- 
toire  que  les  critiques  anciens 
ic  u       le  Macédon  iques  et  à*Hel- 
1        ;ur  cummencait  son   récit  à  la 
ce  de  la  102*      mniade  (  370  avant 
:  oui        it  le  Leuctres, 

:  ,  s,  \         de  Philippe, 

rui  <ie  Ld  e,  «i  Jason,  roi  de 

ic  sait  ju^qu  uu  oilait  cette  histoire  ; 
nt  î^«'  rapporte  à  la  mortdcLysi- 
(1  ^a  i)atailUMlo  Corupt'diiim,  la  qua- 
îdcla  12'i''()lyinp.  (281  avant  J.C). 
\jc  fut,  d'après  Justin,  le  dernier  combat 
es  lieutenants  d'Alexandre,  c'était  une 
pour  l'ouvre  de  Douris.  Peut-être 
récit  allait-il  jusqu'à  la  mort  de 
i»ce  peu  de  mois  après  celle  de  Ly- 
iidlleman  pense  que  l'ouvrage  entier 
liuit   livres.    Douris    ne    semble 
JOUI   comme  historien  d'une  grande 
ni  les  anciens.  Cic<^ron  se  con- 
fier «  un  écrivain  historique  assez 
rnn  iti  hisforin  safis  dilïgens)», 
J'      Icarnnsse    le    sij;nalc    comme 
.ams  qui  soi<:n:iient  peu  la  forme 
.     Piutarque ,   en    plusieurs 
;        véracité  de  Douiis.  L'his- 
lus    >rfnl)le  en  effet,  comme   la 
;ciivains  deson  temps, avoir  manqué 
ivoir  çx^iV'  trop  souvent  à  l'esprîl 
crits,  lorsqu'ils  étaient  intacts, 
ucoup  de  faits  curieux,   et  les 
lous  en  rcî-tent  offrent  encore  de 
et  été  recueillis  par  J.-G.  Hulle- 
lii  Qitœ  supcrsunty  Utrecht, 
C.  Millier,  dans  les  Histori- 
\ni  Fragiur:if  i ,   publiés    par 
*♦  «'  L.  J. 


riûljrquç,  Jtcib.^  n.  /'rrfci,»,  Drmûtih.,  H;  Eu- 
titrji.,  i.  -  Ps«4KanLii,  VI,  n  ^  AtMùp*,  IV,  TtlY.  — 
DIodAFc  deS^cttr,  XT,  ««.  -  l^Ffivs  il-RjIlcfinuiSP.  Ùê 
Lompoi.  vtrii ,  t.  —  Circrnn,  A  A  ML^  Vi.  i.  -  punr. 
Si  Ut.  fiai.,  VIIJ.  *o,  -  KalnicVBi,  mùtiotfuca  flr^m. 
^  VmïIih,  tkf  fUttûfirif  L*itiMt.  -  CriHPrt,  mUar^ 
^nart€ta^  p  tj^  -  liroitriX  Celé*,  rt  îfatAftjkî.  ^te*., 
p.  871.  —  W,  Scrmildt,  fm  f'mtUmi  tH.  avet.  *a  «Mir^ 
r&né*  erptdit  a  fiaUu  in  Mtoeed.  êi  Cm^.  gHKtptit^ 
p.  il.  ~  panafiM.  Hfi  SàmtorvMt  p.  M. 

DOUms  D'àtiB  (àfÂtpK  'OatnîOt  poète 
ercc,  né  à  Élée,  en  Étoile,  viTait  vers  3^0  avant 
J.-C.  On  a  de  lui  une  épigrainme  sur  fa  ville 
d^Éplièfie,  insérée  dans  VAnihûIogie  grecque 
(  Jîp  50  h  elle  mrtotfft  qull  vivait  sous  le  rè^e 
de  Lysiiiiaque.  CV'st  tout  ce  qu'on  sait  sur  €<) 
personnage,  qu'il  ne  faut  paâ  GoaTondre  avee  le 
précéileut. 

•  DorRLR!VS  (  M™'  Chance  de),  pofle  fr^n- 
çalse,  viçait  en  1700.  Malgré  les  éloges  ijue  font 
de  cette  dame  Verlron,  le  père  lîouhoun  et 
Titon  ilti  Tillet,  on  u  trén  fw^u  de  renât^^^némenlft 
biogr.ipliiqucs  sur  elle.  Ses  ou^Tages  sont  peu 
connus  ;  ct*penilaîit,  oq  imt  que  rAcadéiuio  d'Ar* 
les  àViUit  propoï^é  (HMir  âujel  du  priii  àts  poésie  : 
Les  prrmtèrcs  conquéie^  du  dauphin^  H  ta 
sait. y/oc  (ton  de  louis  XIV  d^a^ir  ttn  fiU 
digne  de  Im ,  M™^  de  Dourlciïs  envoya  les  vers 
suii  -r  1^ 

Il  attaque  an  |Mjt,  aoMltôt  11  le  prc^d. 
Que  de  vigueur  !  que  de  courage  ! 
Pour  louer  ce  coup  éclatant, 
Cbaron  veut  foire  on  long  ouvrage; 
Pour  mol,  Je  dit  tout  ilmplement  : 
Il  est  le  flU  de  Louis  le  Grand  ; 
Qu'un  autre  en  dise  davantage. 

Verlron.  La  Pandore.  —  Du  Tillpt,  Pamaiu  français. 
—  i.e  pèrp  Bonheurs,  Recueil  littéraire.  —  Frudbonime, 
Lê$  Femmes  célèbres. 

*  DOURRi-EFFE3iDi  (>4//;/îcd), diplomate ct 
écrivain  turc,  né  à  Van,  dans  Teyalet  d'Lrzeroum, 
mort  en  1135  de  l'hégire  (1722  de  J.-C).  Il  était 
président  du  bureau  des  comptes  de  la  capitation 
(DJiziyë-Mouhassebessi)  t  lorsqu'en  1720  il 
fut  élevé  au  rang  de  defterdar  et  envoyé  comme 
ambassadeur  en  Perse.  Les  principaux  objets  de 
sa  mission  étaient  de  déclarer  au  schah  qu'il  se- 
rait pourvu  à  ce  que  les  pèlerins  persans  ne  souf- 
frissent plus  d'uvanies  ;  qu'il  serait  mis  fin  aux 
invasions  des  Curdes  sur  le  territoire  persan; 
que  le  diwan  s^entcndrait  avec  la  cour  de  France 
l)our  régler  le  passage  de-s  marchands  se  rendant 
en  Perse  ;  que  la  prohibition  de  faire  sortir  des 
États  du  grand -seigneur  des  lingots  d'or  «t  d'ar- 
gent ne  s'appliquait  pas  aux  espèces  monnayées. 
Dourri-Effendi  resta  trois  mois  à  la  cour  persanne^ 
où  il  se  fit  remarquer  par  sa  facilité  à  s'expri- 
mer dans  la  langue  du  pays.  A  son  retour,  il 
fut  nommé  président  du  bureau  prindpal  des 
comptes  (Basch  mouhassebe).  On  a  de  lai  Ja 
Relation  de  son  ambassade,  écrite  en  turc.  La 
Bibliothèque  impériale  en  possède,  sous  les 
n**  40  et  99,  deux  traductions  manuscrites,  ac- 
compagnées du  texte.  La  première  a  été  faite  par 


690 


DOURRI-EFENDI  -  DOUVEN 


700 


Étieune  Legraad,  l*autre  par  un  anonyme.  Celle- 
ci  a  été  publiée  (par  Laoglès)  d'abord  dans  Jt 
Magasin  encyclopédique ,  1808,  V ,  puis  sépa- 
rément, Paris,  1810,  in-8**.  Le  jésuite  Kni- 
sinski  en  a  donné  une  traduction  latine ,  sous  le 
titre  de  :  Prodromus  ad  iragicam  vertentis 
bellipersici  historiam,  seu  legationis  aful- 
gida  Porta  ad  regem  szah  Hussein,  anno 
1720,  expediiœ  authentica  Relatio  (Léopol., 
1734  ).  Le  texte  autographié  de  la  relation  a  été 
publié  par  M.  Bianchi,  Paris,  1810,  in-8*;  par 
M.  Jaubert,  Paris  (1824),  in-4**;  —  un  Diwan; 
—  plusieurs  pièces  de  circonstance,  parmi  les- 
({uclles  on  trouve  des  chronogrammes  :  ce  sont 
des  poésies  dans  lesquelles  il  entre  un  mot  dont 
les  lettres  prises  comme  chiiïres  donnent  la  date 
d*un  événement.  E.  Beautois. 

Ilainmer-Pun^tall,  Cesehickte  der  Otmanitchen  Dickt' 
kunst,  V.  IV,  p.  111  :  —  Hammer,  Histoire  <f«  i'Empirê. 
Ottoman.  —  Lettre  du  Sadri-Jaxem  à  tltimad  ed- 
Vouiet,  à  la  On  de  la  Relation.  —  M.  Rrinaud,  Cata- 
iogue  Inédit  des  traductions  orientâtes  manuscrites  de 
la  Bibtiothique  impériale. 

DOfTRXiGNÉ.  Voyez  Gazon.  ^ 

*  DorssiN-DUBRECiL  {Jacçues-Louis) , 
médecin  français,  né  à  Saintes,  en  1762,  mort  à 
Paris,  en  1831.  11  fit  ses  premières  études  sons 
son  père  (1),  qui  jouissait  comme  chirurgien  d'une 
réputation  méritée.  U  vint  ensuite  à  Paris,  sedé- 
Clara  l'un  des  premiers  en  faveur  de  la  vaccine, 
à  laquelle  il  soumit  ses  enfants  dès  Tintroduction 
flecette  salutaire  pratique.  En  qualité  de  membre 
de  la  Société  centrale  de  Vaccine,  il  émit  l'idée 
de  dépôts  de  vaccin  sur  tous  les  points  de  la 
France  ;  mesure  qui  contribua  à  arrérter  les  effets 
de  répidémie  varioliquc.  Doussin-DubreuU  fut 
fondateur  de  la  Socû^^  royale  académique,  dis- 
soute en  1826.  Il  concourut  en  outre  à  l'établis- 
sement de  la  Société  d'Encouragement  pourTIn- 
dustrie  nationale  et  de  celle  dite  Société  Galva- 
nique. On  a  de  lui  :  Des  Glaires ,  de  leurs 
causes  et  de  leurs  ejftts ,  et  des  indications 
à  remplir  pour  les  combattre;  Paris,  1794 
et  1799,  iii-8*';  la  dixième  édition  est  de  1839. 
L'auteur  a  cru  reconnaître  dans  la  matière  de  la 
transpiration  un  acide  auquel  il  attribue  un  rôle 
particulier.  Selon  lui,  cet  adde,  en  refluant  sur 
les  viscères,  y  coagule  la  matière  de  la  transpi- 
ration et  produit  les  glaires»  sources  de  presque 
toutes  les  maladies  ;  —  De  VÉpilepsie  en  gé- 
néral, et  particulièrement  de  celle  détermi- 
née par  des  causes  morales;  Paris,  1797  et 
1800,  in-S**;  —  Lettre  à  Lalande  pour  Vin- 
riter  à  expliquer  Vinfiuence  de  la  lune  dans 
la  production  de  Vépilepsie;  1798;  —  De  la 
iionorrhie  bénigne  ou  sans  virus  vénérien  et 
des  Flueurs  blanches;  Paris,  1798  et  1804, 
in-8^  ;  U  cinquième  éditioo  est  de  1814  ;  —  Let' 
très  sur  les  dangers  de  Fonanisme ,  etc.  ; 
Paris,  1813,  in-8*'et  in-12;  Chateaaroux,  1825, 

(1)  Jaeqoei-Leoia  Domain,  oé  A  Soobtoe,  vert  ITM,  !■• 
Teotrur  de  quoique*  loatrumeoU  de  chlnirgW,  et  fooda- 
leur,  en  IT» ,  d'onc  dcole  chlrargtcaif  *  Saintes, 


i  in-12;  ^  Nouveaux  Aperçus  sur  les  couses 
et  les  tJfeU  des  Glaires  ;  Paris,  1816,  h^"; 
^  Delà  Pulmonie,  de  ses  cauMes  Um  phst  cr- 
dinaires,  et  des  moffens  d'ex  prévemir  to 
funestes  effets;  Paris,  I824,iii-12  i-^AwàMems 
jeunes  mariés f  ou  de  1^ identité  de  deux  «cte- 
dies  trop  souvent  considérées  camwÊe  le  frv- 
duit  d'une  conduite  irré§utière^  ou  de  là  me- 
ture  et  des  causes  de  la  gomârrhie  MifW 
et  des  flueurs  blanches;  Paris,  1$2&,  ii-13; 
la  quatrième  éditkn  est  da  1030;  — iHr  la  far- 
ciTie  et  de  ses  heureux  résultats  ^  démaaim 
par  des  visites  faites  au  domkUe  des  iaéi- 
vidus  décédés  à  Paris  par  la  suite  de  le 
petite^role  en  1825,  avec  la  i 
et  Charment;  Paris,  1826,iii-r;  —  JDinJ 
^0115  de  la  Peau  et  des  maladiee  §ramipà 
résultent  de  leur  dérangemeui  ;  Mii  ItT, 
in-12;  —  Des  Égarements eeereU 9 emé» fO- 
nanisme  chez  Us  personnes  dm  acst;  fsri^ 
1828  et  1830,  fai-18  ;  — Hil 
tuiteux,  et  de  Cidentité  des  1 
et  hémorrhmdal;  Paris,  1830,  j 

BiograpkU  médicale,  —  Qotrari,  Mm 
raire.  -  P.-O.  lUlnfaec,  Bêogrmpàig  m 
Heurlon,  jinnualrê  ^wgrmpàéqma,  I,  «Bk 

*  Dousaix  (Louis^ose]^), 
dramatique  français,  firèrp 
Saintes,  le  25  septembre  I/o/, 
bourg,  en  mars  1851.  n  exciça 
fession  de  libraire,  pois,  1 
conservateur  de  U  bîhliolliè(|iia  lia  1 
décembre  1844,  U  mit  en  ordre  r 
oonnay  les  manoicrîls  àt  don 
a  de  Doossin  :  Estelle ,  t 
in-12  ;  —  Vatel ,  drame  i 
Poitiers,  1815  :  —  i^e  Fvmu  «» . 
de  Vatel ^  i  Us  ». 
vaudev!           le,         a      ^ 
Chansons,      .;              »  !<     1 

P.-D.  nalosucv.  BiPIfrmpmmi wm      m^ 

*  DOUTRBrOXT.  TOfCS 

DOCTEX  (Jean-Framçois).  \ 
dais,  né  à  Roermont  (Clèîrea),       1 
mort  à  Praipie,  en  1710. 


en  lui  le  goût  délai 
Teuve,  le  plaça  cbea  G 
liégeois.  Lorsque  Doa 
tre.  Il  reooootra  00  pr 
la  personne  de  doo  I\ 
tendant  des  fioaoees  d^*  < 
gne.  Ce  seigneur  le  i 
ses  études  d'après 
grands  artistes.  T 
Douven  fbt  ap       « 
Neuboans,  et  fi»  ms  | 
gneors  de  sa  oonr.  Il  m» 
h  Vienne,  et  ▼  exéeola, 
portraits  de  I      nerenrl^ 
Éléonorc  de 

paaxM         « 
en  I680  «  a^ist        p 


.CÉk 

ILa 


DOUVEN  - 
don  Pèdre  II,  et  sa  femme,  Marie-Éli- 
>phie  de  Neubourg  ;  il  en  fut  richement 
isé.  Il  revint  à  Vienne,  où  Léopold  le 
on  premier  peintre*  Douven  fit  encore 
it  de  Marie-Anne  de  Neubourg,  reine 
».  Il  quitta  ensuite  Vienne  pour  Du3- 
i»t  passa  quelque  temps  auprès  de  Phi- 
ame ,  électeur  palatin.  Il  reçut  ordre 
Danemark,  peindre  la  princesse  Char- 
,  destinée    à    épouser  l'empereur 
Il  y  peignit  aussi  le  roi  Frédéric  IV  et 
Louise  de  Meckleinbouig.  Il  revint  à 
)mblé  de  présents,  et  fut  envoyé  à  Mo- 
•  y  faire  le  portrait  d*Amélie,  princesse 
re  ;  il  la  peignit  en  pied,  puis  en  petit, 
aux  ordres  appelèrent  Douven  en  Tos- 
il  fit  le  portrait  du  grand-duc  Côme  III 
'«   Cùme  honora  Douven  de  la  plus 
il         demanda   son  por- 
ta galerie,  parmi  ceux 
^       (jiua       su'es.  De  retour  à  Dus- 
uvciâ        le  p     rait   de  Tarchiduc 
prend  n  )nne  d'Espagne, 

V  riuue  de  Brunswick, 

iiicc.  Cl  ceux  (l'un  grand  nombre 
3  de  distinction;   on  peut  appeler 
irouven  le  peintre  des  têtes  couron- 
<raprès  nature  trois  empe- 
Irices,  cinq  rois,  sept  reines, 
i\x9  souverains.  Il  excellait  dans 
la  ressemblance  en  même  temps 
ic  la  belle  peinture. 

'  tes  des  Peintres  hollandais. 

éK.  {Jefin-lînptiste)^  naturaliste  et 

nçais,  n»'.i  Ilainljve  (  Manche),  le  1  j 

,niort  vers  18:i7.  Son  go lU  pour  les 

ianifesta  a  la  lecture  des  explorations 

qui   Piarquerent   le  comnienconient 

in  rii  i»e  j)arent  l'ayant  noinnic 

ersel ,  il  put  satisfaire  à  son 

iiufninaiite.  Il  visita  successive- 

,  i'Apnrii|iiiMhi  £11(1,  puis  l'Asie: 

Jnde,  le  (aclim^r,  le  Kliorassan,  la 

ua  à  Trél)iz()n<le,  et  débarqua 

.    En  lS7(i  il   revint  à  Paris  ,  et 

recevoir  inenibn^  <le  la  Société 

Il  s'eniharqua  au  Havre,  le  G  août 

née,  à  lion!  «lu  JulcSy  en  j>ar- 

lOS-Ayres.    Le  2')  octobre ,  Le 

s  la  l'iata ,  bîcxpiée  alors  par 

•ssayant  ilenfreindre    le 

r  en  face  de  la  capitale 

icïi  I      lions   antérieures   avec 

)rocui»:rent  à  Douville  une  c\- 

jrs  ofticielles.  Apres  un  court 

) ,  il  fut  (lirij;é  sur  Huénos- 

iirces  s'étant  épuisées  durant 

,  il  essaya  de  les  rétablir  en 

s  opérations  commerciales. 

■'t  fait  à  propos   d'un  billet 

iccusé  d'avoir  pu  falsifier, 

inent;   mais  il  était 


DOUVILLE 


70) 


dégoûté  da  séjour  de  la  Plata ,  et  après  aToir 
épousé  une  Française,  dont  il  avait  ^  Tassocié  y 
Mlle  A.  Labois.<ûère,  il  partit  pour  Rio-Janeiro 
(  12  août  1827  ).  Le  15  octobre  suiyant  il  s^aoï- 
barquait  avec  sa  femme  pour  le  Congo  ;  à  partir 
de  ce  moment,  on  le  perd  de  Tue  pendant  prèa 
de  trois  ans.  Quelques  lettres  dagoaTemeor  g^- 
rai  de  Loanda,  Castillo-Branco ,  prouvent  seule- 
ment que  Douville  s'était  enfoncé  dans  Tintérieur 
de  l'Afrique ,  qu'au  i^'  mars  1828  U  Tenait  d'arn* 
ver  dans  le  Golungo ,  qu'il  croyait  avoir  trouvé  du 
sel  de  nitre  à  Calolo,  et  qu'il  sedirigeait  sur  Ambae- 
ca  on  Pungo-Audougo  ;  qu'en  avril  il  demandait 
des  porteurs  pour  pénétrer  chez  lesMolouaSy  c& 
que  le  gouverneur  ne  pouvait  lui  accorder,  «  oe 
pays  étant  si  éloigné,  qu'à  peine  si  quelqu'un 
de  Loanda  y  avait  jamais  pénétré  >».  £o  1831 
(13  mal)  Douville  débarqua  au  Havre,  très- 
souffrant,  ayant  perdu  sa  femme  par  les  fièTre» 
d'Afrique ,  et  s'empressa  de  se  rôidre  à  Paris , 
où  il  -  présenta  à  l'examen  de  la  Société  de  Géo- 
graphie la  relation  de  ses  découvertes  eo 
Afrifi^e.  An  premier  coup  d'œil,  le  résultat  était 
saisissant.  Avant  lui,  le  Congo  n'était  connu  que 
par  les  relations  des  Portugais ,  travaux  inco- 
hérents et  très-pauvres  comme  géographie  ma* 
thématique.  Si  le  littoral  était  ^en  connu  du 
cap  liopez  au  iô*  parallèle  sud,  les  notions  dana 
rintérieur  ne  dépassaient  pas  les  établissements 
de  Las  Pedras,  d'Ambacca,  et  San-Salrador  :  c'est- 
à-dire  du  13*  au  15^  de  long,  est  de  Paris.  Au 
nord  toute  certitude  cessait  vers  le  4*  parallèle 
sud,  à  Sandi.  Ces  limites,  la  relation  de  DouTiile 
les  portait  d'un  bond  à  2**  au  nord  de  l'équa- 
teur,  et  à  25°  de  longitude  :  il  avait  découvert  des 
royaumes  nombreux,  presque  tout  le  bassin  du 
Couango  (Zaïre),  cinq  ou  six  fleuves  plus  impor- 
tants, comme  parcours ,  que  le  Rhin  (Cuzuila, 
liankora,  Riambige,  etc.) ,  enfin  un  grand  lac,  le 
Couffoua,  no'ud  <le  tout  cet  immense  système 
hydrographique.  La  Société,  éblouie  du  résultat, 
lui  décerna  sa  grande  médaille  pour  la  plus 
grande  découverte  géographique  (  26  mars  1832  ). 
La  relation  parut  presque  aussitôt  après  (  Voyage 
au  Congo  et  dans  V Afrique  équinoxiale,  4  vol. 
avec  allas),  et  valut  à  l'auteur  des  encourage- 
ments de  toutes  sortes  et  une  grande  faveur  dan» 
1»^  monde  savant.  Toutes  les  cartes  d'Afrique  pu- 
bliées a  partir  de  1832,  les  meilleurs  précis  de  géo- 
graphie ,  prirent  le  livre  et  la  carte  de  Douville 
pour  bas^  de  leurs  descriptions  du  centre  de  l'A- 
frique australe.  Mais  une  réaction  se  préparait  : 
un  recueil  anglais,  le  Foreign  Quarterly  Review 
nia  d'une  façon  absolue  les  découvertes  du  voya* 
^eur  français:  celui-ci  y  répondit  par  une  défense 
assez  médiocre,  et  l'accusation  d'imposture  prit 
une  consistance  très- grave.  Une  nièce  de  Dou- 
ville, M>ie  Audran,  qu'il  allait  épouser,  avertie 
par  une  lettre  anonyme  que  son  futur  allait  être- 
démasqué  dans  un  article  de  Revue,  et  «  écrasé 
sous  le  poids  de  l'opinion  publique  >*,  perdit  la 
lête,  cl  se  suicids.  L'article  annoncé  parut  trois 


703 


DOUVILLE  —  DOUZIECH 


704 


seroaines  après  (1"  novembre  1832)  dans  là 
Bévue  des  deux  Mandes  :  il  était  d'un  écriTain 
qui  aTait  tu  DouYille  à  Buenos- Ayres,  Th.  La- 
cordaîre.  Cet  article,  vif  et  serré,  dépassait  le 
but:  après  avoir  montré  les  erreurs  et  les  in- 
vraisemblances du  roman  de  Dou ville,  qui 
pénètre  dans  le  haut  Congo  avec  une  armée,  li- 
vre des  batailles,  incendie  des  villages,  etc.,  il  en 
venait  presqu'à  nier  que  Douville  eût  jamais  été 
au  Congo ,  et  il  déclarait  qu'à  l'époque  où  ce 
Toyageur  prétendait  être  dans  le  Golungo  Alto, 
il  l'avait  vu  (  mars  1828)  commerçant  à  Buénos- 
Ayres.  En  tous  cas,  l'opinion  revint  brusque- 
ment contre  Douville  ;  celui-ci ,  accablé  de  1  ac- 
cusation, et  de  la  mort  de  M»e  Audran,  envoya 
un  cartel  à  Lacordaire,  qui  le  refusa  ;  du  reste, 
le  15  novembre  ce  critique  revint  sur  sa  pre- 
mière allégation,  et  convint  que  Douville  avait 
voyagé  dans  les  possessions  portugaisesdn  Congo 
et  d'Angola.  Le  voyageur,  désireux  de  sortir  de 
ce  mauvais  pas  par  des  découvertes  réelles,  se 
rembarqua  pour  le  Brésil  (1833),  et  s'enfonça 
dans  l'intérieur  par  l'Amazone;  on  ne  sait  ce 
qu'il  est  devenu  depuis.  On  dit  que  les  noirs  qui 
l'accompagnaient,  tentés  i)ar  l'appAt  de  son  ba- 
gage, l'assassinèrent  et  jetèrent  le  cadavre  dans  le 
fleuve.  En  tous  cas,  ses  derniers  manuscrits, 
toml)éft  à  Baliia,  entre  les  mains  d'un  voya- 
geur, M.  S.  Rang,  ont  été  remis  par  ce  dernier  à 
M.  Ferdinand  Denis,  qui  a  bien  voulu  nous  don- 
ner ces  derniers  renseignements.  En  somme,  la  cé- 
lèbre mystification  de  Douville  est  aujourd'hui  an 
fait  indiscutable,  depuis  surtout  que  les  récentes 
découvertes  dans  l'Afrique  australe  ont  donné 
de  si  cruels  démentis  à  l'explorateur  du  haut 
Zaïre.  La  plus  importante  des  impossibilités 
qu'on  lui  a  objectées  est  celle-ci  :  les  dépenses 
nécessitées  par  son  immense  escorte  devaient  s'é- 
valuer, au  minimum,  à  240,000  fr.  :  il  est  prouvé 
qu'il  n'a  jamais  eu  à  sa  disposition  dans  ses 
voyages  une  somme  approchant  de  ce  chiffre. 
Ses  erreurs  en  histoire  naturelle  sont  très-graves  ; 
nous  laissons  ici  parier  un  écrivain  fort  compétent, 
M.  Ferd.  Hoefer  (Afrique  australe,  p.  422)  : 
«  L'auteur  (Douville)  décrit  entre  autres  un  animal 
semblable  à  un  épervier,  muni  d'une  corne  sur  la 
tète  et  servant  à  crever  les  yeux  aux  singes.  Cet 
animal  doit  être  rangé  à  côté  du  phénix  ei  de 
l'hippogryphe.  Quoi  qu'il  en  soit,  Douville  parait 
avoir  visité  une  partie  du  Congo,  sinon  la  tota- 
lité des  contrées  qu'il  indique.  Quelques-nns  pré- 
tendent, mais  sans  pouvoir  fournir  des  preovet 
positives,  que  Douville,  qui  s'était  établi  an  Brésil, 
faisait  partie  d'une  compagnie  de  négriers.  Un  fait 
certain,  c'est  que  sa  relation  offre  plusieors  res- 
semblances frappantes  avec  les  récits  des  an- 
ciens missionnaires,  et  particaKèrement  de  Ca- 
vazzi.  •  En  effet,  si  l'on  a  prouvé  que  Douville  n'a 
pas  pénétré  dans  le  centre  de  l'Afrique,  ilestau 
moms  hors  de  contestation  qall  a  pa  travailler  sur 
des  docoments  portugais  inédiU:  des  critiques  très- 
compétents,  et  parmi  eux  M.  Ferdinand  Denis, 


pendieot  ver»  cette  hypothèse,  i 
pluaiears  géographes  estimés  cb 
bénéôce à  DooTiUe,  co  adoplut  I 
dn  pays  dn  Cooflboa:  les  ods 
comme  Balbi  9  Stieler,  : 
avec  des  réserves,  en  indiqnMit  per  des  ^pses 
ponctuées  le  résetabjdrofrâfhiqoe  de  Doevfls. 
Ainsi  le  Voffoge  au  Coupe  R*e  pes 
d'un  seul  Dom  la  liste  te  ( 
graphiques  en  AfHqae,  et  ee  Mmg  Inwale'a 
abouti  pour  sœ  eutear  qu'à  me  ( 
ritée.  G.; 

DovvtUe.  Jm  IH^iMaff  Paris  isa.  —  U I 


Deux  Mamâm,  i*  «IS 
la  Société  dM  C4ofr«9M«  ;  —  P. 
AMtL,  Saat  VOnimn  fUttMrmym  — 
•u  BrttUiWK^), 

DOVTILLB.  Kop.  OmnuB  (DO- 

DOUTEE  (  Thomas  bb  ),  priM«|W%  iW- 
gine  françaisey  né  à  B«yen,CB  10l7,aHCai 
1100.  n était trésotferdela 
lorsque  GniUanme  le 
1070,  rarcfaerèché  d'York, 
cathédralede  cette  ville»  et 
chant,  qui  fnt  adopté  par 
ressuscita  la  querelle  âefée  Jadis 
ges  d'York  et  de  Canloriiéry,  mmtAêsh 
prééminence,  et  fl  porta,  cmeomEHNil  anc 
son  adversaire  Lanfrane,  le^U|psdevMllif*|a 
L'affûre  revint  devant 
en  fkveur  de  Cantoiliéry.  ce  lOTÎ. 

Un  autre  ThooMS  de  Doovna.  IMneci  mm^ 
précédent,  fut  arcbevtxjiivtiïurkë^iliilllli 

Rom,  New  MOf.  met. 

DouTEiEE  (Lmïs  ),  émai  ilaetiÉ,  rf  m 
Languedoc,  mort  k  ràiSp  e»  litik  lASdi 
famille  noUe,  et  se  dt 
et  son  savoir.  Il  avait  bbo 
composer  les  derlses  et  lia 
Douvrier  que  Loeia  XIT  dtft 
ribus  impar,  plaoée  as 
brillant  Doonfer 
Operarius;  e'est  ee  qid 
quelques  éarivafais  avec  ~ 

CamoaMt.  Méimrnftt  ém 

DOUXDBCLa¥BB(l 

*DOVZMB!nL(^, 
à  Paris,  CE  1777.  Œ  i 
lettres  pour  msvét  à 
MU0  de  VEmOM, 
quekfoes 


Clia«a«i  d 
Qii«rar«.I« 


ToiihNise,eE  1741, 
snivi  la  earrilea  4, 
traité  braque  la 
senrkse  dans  réHA-a^sr,  il 

nommé  pèserai  des  ^BnÉn 


DOUZ 

du 

e  '^ncitoycns,  ci  lUi  •'••• 

des  forces  de  la 
i/ui  nu  I        co       I 

a    l'a         Cil  D 


11 


les 


saïut: 

d         .  u; 

tUCttUX  i 

traduii  (icv        it; 
is.  Tut  con 

ses  aiucs  uc 


,  Cl  dui*^:?»  leS  y 

90.  il    1  IlUIII    ifA 

lue  Cl 

voir  r  j 

Il  de 

;,  tri   DOUZK 

ilationnaire  ue 
;   Sevennes, 
juin  1793. 
'nulousaine. 

Jean- Joseph f  abbé),  poète  fran- 

»,  le  7  février  1796. 11  fit  ses  étu- 

*  d'Avignon,  et  fut  ordonné  prê- 

L  Douzon  fut  successivement 

I       «-lettres  pendant  deux  ans  ; 

jb  Aiuiité-des-Monts  à  Rome,  curé 

onne.  professeur  de  rhétorique  au 

.  vi        à  Cavaillon,  et  curé  à  Au- 

mtre,  chevalier  de  TÉperon 

iK  i  Institut  d'Aix,  de  TAcadénue 

uc  Rome,  etc.  On  a  de  lui  :  Élégie 

Temple  ;  Modène,  1 834  ;  —  Des- 

..     f mirent inx  ;  poëme  en  disti- 

à  Grégoire  XVI  ;  Rome,  1834  ; 

Je  Borne  antique  et  moderne  ^ 

i;ardinal  Bemetti;  Rome,  1836; 

»  |X)cmes  liiàtoriques  et  reli- 

A.  J.VDIN. 
\iionnaire  fustonque  de   k'aucluse 

l  Charles  ),  poêle  français,  ne  à 

(Maine-et-Loire),  le   23  juin 

lovembre  1829.  Son  talent  pour 

B^ela  au  collé};»"  de  Sanrnur,  où  il 

»;  et  un  prix  de   vers  français 

lui  dans  cet  établissement.   Ses 

ni  à  Poitiers  pour  étudier  le 

en  délenmt  au  vœu  de  sa  fa- 

K>urtant  point  ses  travaux  poé- 

7  il  adressa  au   Mercure  de 

s  de  ses  productions,  sous 

iselle  Pauline  A.,  ces  pièces 

succès.  Dovalle   vint  à 

^.puolic  ne  lui  l'ut  |>as  moins 

'CJire  ne  l'avait  été  a  made- 

A.  En  dépit  des  travaux  (jn'il 

pour  subvenir  aux  besoins 

;  n'en  fut  pas  moins  un 

L  Lrratotre  du  Jardin  sera 

maiT  les  littérateurs  comme  un 

Iwn  gortt.  Iléran^er,  à  qui 

ué  une  C/tansan  sur  la 

citations,  et  lui  rap- 

iieni  Colle,  qui  fut,  ajou- 

dans  notre  bazoclie  -  . 

a        rédaction  de    plusieurs 

Cl'.MK      —    T.    \fV 


w  _  DOW  im 

petits  journaux,  t**!*  qii*  le  Wiqam  d  le  Trïlby  ; 
il  allait  publier  i^r?s  iio^tes,  lorsqu*^,  entr-ilu*  par 
ta  fougjue  de  âon  CArûciëre,  il  lit  paraître  uq 
artîctedû  Apetiactes^  danalequd  M.  Mira^Rm* 
uH,  directeur  d^m  théâtre  ^  vit  une  insult« 
puiïr  lui,  et  le  protoqua  en  duel.  On  pruposa 
une  r<^tractation  à  Dovalle^  qui  la  ri>fusi;  il  IVillut 
fve  ballre,  et  le  ieune  ]mUi  M  atti^itrL  d'une  l»ilti« 
au  ctrur.  i^ne  liouscription  fat  ouverte  fiaur 
élever  un  mcinument  à  fa  mémoire.  L>tju*>  d'un 
ardent  amour  pur  la  |K*é*rc»  a  la  cultiva  avei: 
rent1iou<ti^i]i«  qui  prmiuit  1^  grands  hiintincK, 
et  eU«'  fut  pour  lui  l'objet  d'un  véritabJf!  éulte, 
Sejs  amis  ne  vtiu lurent  |»oiot  que  st»  trarr^k 
re^la$$ent  dan«  Toublt.  MW.  CartJller,  Yatilaut 
1*1  De«noyer*  les  ont  fuit  paraîtra  en  1830; 
M.  Louveî  y  a  mis  une  nnf  «ce  hiof-raphique,  H 
M.  Y=  Hui;o,  dans  une  lettre  qui  se  trouve  m 
teie  de  ruuvragt,  n'a  point  dédaïKné  de  fair^ 
l'éloge  du  jeune  f»uéle.  Parmi  ses  pîèc^i»,  ou  re- 
marqne  une  fiharrtiaiite  cltauftonuette  întlIuléfT  : 
le  Cm^  de  Meudon  ,  et  qui  [il us  tard  était  ap- 
pelée iï  un  ^^rand  $u€cèi^,  f^n  fowiiisjïâot  Tidi^e 
d'un  Joti  vauileville  représenté  au  PalAWKuydl^ 
sotis  le  titre  de  Rahéitikn,  Le*  Œuvra  ée  /fe* 
vtiile  ont  Hé  publiées  à  IMri^,  J83o,  in-a"*. 

B,  FRESSE-MORTrAL 
Ùio&rephif  ttta  tmUmperetùu. 
ooTiïli.  V0^,  Elus. 
iM>vt»  ou  nriYizto.  Vn^ez  Biaikma. 
uow  ou  Dorw  (  Gérard  },  célèbre  |Msiiitr«t 
IxiUaudâî^,  né  à  Leyilf,  i'ji  Le  13,  et  rmirt  daniklji 
même  ville,  en  lûSÔ-  C'est  k;peinlre  l«  f^utvi^, 
le  pluâ  e\act  et  le  plui(  minutieux  ditu»  TimllA- 
tion  de  la  nature.  Sou  père,  (|ui  èlait  vihiei,  lui 
fit  apprendre  à  dessinerchez  Bartbéleini  Dolendu, 
graveur,  et  peindre  sur  verre  cbez  Pierre  Kou^- 
boorn.  Après  avoir  travaillé  pendant  quelque 
temps  à  colorer  des  vitraux  d*éfilise ,  il  entra, 
Tort  jeune  encore,  dans  Tatelier  de  Rembrandt. 
Après  trois  années  d'études  chez  ce  maître, 
(pii  lui  suilirent  pour  devenir  habile,  il  le  quitta, 
et  ne  consulta  plus  que  la  nature.  Le  portrait 
1  occupa  d'abord  ;  mais  sa  lenteur  minutieuse 
au  travail  ayant  fait  fuir  tous  ses  modèles, 
il  se  borna  à  peindre  en  petit  des  scènes  domes- 
tiques. Soigneux  à  l'excès,  il  prenait  des  pré- 
cautions infinies  pour  préserver  de  la  pous- 
sière sa  palette  et  son  ouvrage  ;  à  l'instar  de 
Léonard  de  Vinci  et  des  peintres  antérieurs  à  ce 
grand  homme,  il  ue  se  reposait  que  sur  lui-même 
du  soin  de  broyer  et  de  préparer  ses  couleurs  : 
de  là  sans  doute  la  belle  conservation  de  ses 
tableaux.  Il  avait  l'habitude  de  travailler  seul. 
L'exactitude,  la  servilité  môme  d'imitation  est 
telle  chez  lui  que  ce  n'est  qu'à  Taide  d'une  loupe 
qu'on  peut  apprécier  l'étendue  de  sa  patience  et 
l'adresse  admirable  de  sa  main.  Sandrat  Ta 
entendu  dire  qu'il  avait  passé  plusieurs  jours  à 
peindre  une  main ,  ou  un  simple  accessoire,  tel 
(|u'uii  manche  à  l>alai.  Le  dessin  de  Gérard  Dom, 
n'est  ni  noble  ni  correct  ;  mais  il  n'a  rien  de  tri- 

23 


707 


DOW  —  IX)XAT 


vial,  et  H'acconleavec  le  style  de  ses  composition<i  ; 
ses  expressions  ont  beaucoup  de  naturel  Ce|ieJn- 
Pn  ressemble  à  RembFUidt  par  rharmonie  de  la 
oHdeur,  par  une  entente  admiraNe  du  clair-obs- 
<*\kr  ;  coiiiine  lui,  il  a  souvent  éclairé  ses  sujets 
<ren  haut  et  avec  des  lumières  étroites  ;  mais  ce 
ifut  diiïérende  le  maître  de  Télève,  c'est  la  tou- 
che parfois  heurtée  jusqu'à  TafTectation  du  pre- 
mier, et  te  pinceau  délicat ,  fin,  précieux  à  l'ex- 
cès qui  distingue  le  second.  Rembrandt  calcu- 
lait TelTet  de  ses  tableaux  sur  la  distance  né- 
cessaire entre  la  peinture  et  l'œil  du  spectateur  : 
Gérard  Dow  Youlait  que  les  siens  gagnassent  sur- 
tout à  être  vus  de  près,  et  il  a  atteint  ce  but. 
Quelque  achevé  qu'en  soit  le  travail,  les  parties 
sont  toujours  subordonnées  au  tout,  et  l'on 
n'admire  pas  moins  l'accord,  la  justesse  de  Ten- 
seml)le  que  la  finesse  et  l'exactitude  des  détails. 
Mais  Rembrandt  a  cet  avantage  sur  son  élève 
que  parfois  il  est  plein  de  poésie,  tandis  que  Gé- 
rard Dow  n'est  le  plus  souvent  qu'un  patient  et 
laborieux  imitateur  d'une  nature  immobile  ou 
faiblement  animée.  Excepté  sa  Femme  hydro- 
pique  du  Musée  du  Louvre,  si  bien  gravée  par 
Clâessens,  et  le  plus  con^érable  comme  le 
plus  étonnant  de  ses  ouvrages,  par  le  nombre  de 
figures,  la  justesse  et  la  variété  d'expression,  la 
diversité  des  accessoires,  l'eflet magique  de  la  lu- 
mière et  l'immensité  du  travail  qu'il  a  nécessité; 
excepté  encore  son  Charlatan  ^  passé  de  Dus- 
rfetdorf  à  Munich,  autre  chef-d'œuvre  de  pa- 
tience, mais  non  fl'invention,  ni  de  caractère,  ni 
d'esprit,  on  ne  peut  guère  dter  de  lui  que  des 
tableaux  d'une  ou  de  deux  figures  au  plus ,  re- 
présentées dans  des  actions  insignifiantes,  comme 
sont  VÉpicière  de  village,  La  Cuisinière  hol- 
landaise^  V intérieur  d'un  Ménage,  où  la  nnère 
de  Gérard  Dow  lit  la  Bible  à  son  vieil  époux  ;  Le 
Médecin  aux  Urines,  V Arracheur  de  Denis, 
Le  Joueur  deViolon,  et  beaucoup  d'autres  sem- 
Itlables,  répandus  dans  les  galeries  souveraines 
de  l'Europe  et  chez  quelques  riches  amateurs  ; 
car  il  faut  être  riche  pour  posséder  des  ouvrages 
de  ce  peintre ,  dont  les  productions  ont  tou- 
jours été  payées  au  poids  de  Tor,  mâme  de  son 
vivant  La  Femme  hydropique  avait  coûté 
30,000  fr.  au  roi  de  Sardaigne;  VÈpicière  du 
Musée  du  Louvre  s'est  vendue  17,000  fr.  chei 
le  marchand  de  tableaux  Le  Bnm;  Le  Dentiste, 
romposition  de  huit  figures,  qui  a  élé  submergée 
dans  son  transport  en  Russie,  avait  été  payé 
14,000  florins.  Selon  le  marchand  1^  Bnm,  une 
figure  à  mi-corps  de  ce  maître  vaut  12,000  fr., 
une  composition  un  |>eu  riche  42,000  fr.  A  la 
vente  des  tableaux  du  ducde  Berry,  avril  1837, 
le  portrait  de  iiérard  Dow,  peint  |»ar  lui-m^ne, 
a  été  adjuge  piHir  la  somme  de  10,700  fr.  [  L.-C. 
SoYER,  dans  VISncgcl.  des  G.  du  M.  ] 

Nairl«r,  Jffu^t  AUn.  KUtuU  -Ijeike.  —  CtaariM  Rlanc, 
HUi.  det  itintrrs 

»ow  (Alexandre  ),  orientaliste  anglais,  natif 
dcCrieff,  mort  en    1779.   Il  fut  gouverneur  de 


Bencoolen  «lans  les  Indes  orientales , 
.  grade  de  lieutenant-euiooeL  On  a  de 
Historg  oj  Hindoslan,  to  tkedeaik 
from  ihe  prrsian  of  Fensthta;  I 
3  vol.  ;  —  The  Taies  qfimetultah  c 
1768,  2  vol.;  in-S*. 
ChalrocTt.  Cen.  Mogrtph.  DUt. 

DOWAL  (6*tit//oujiie  Mac),  dipton 
sais,  né  en  1&90,  mort  à  Londres,  à  m 
inconnue.  En  1014  il  alla  étudier  le  di 
ningue,  y  fut  reçu  docteur,  et  fut  att^cl 
avocat  à  l'armée  du  comte  de  Xassau. 
et  en  1635  Q  fut  envoyé  en  mission  i 
Chartes  W,  pour  défendre  la  liberté  lU 
aux  harengs.  Otaries  \*r  le  nomma  nu 
conseil  d'État  écossais.  DowaI  fcntia 
lions  sous  Chartes  II,  H  fut  envoyé  en 
en  qualité  d'ambiss»1ew. 

ance,  A«r.  biof.  Met. 

DOirwBLi.  Voyez  Honu. 

DOWDALL  (Georges),  théologien 
mort  à  Londn^,  en  I&58.  D'abord  lo 
d'Irlaa^le,  il  fut  nommé  arctevèque  d'Ai 
Henri  VIII,  en  1:43.  Cette  nominatioa  i 
confirmée  par  le  nape.  Comme  11  nje 
la  liturgie  du  roi  Edouard  VI,  le  tilre  < 
lui  fut  enlevé  et  donné  à  Brown,  arrlu 
Dublin.  Dowdall  se  réivgB  i  U 
resta  Jusqu'à  l'aféncment  db  m  s 

le  rappela. 

Rom,  A'em  biogrmpà.  Mtt. 

DOW!f  ES  (  >4ndFé),  henémue  «glafc 
le  Shropsidre,  vers  1550,  mnrt  à  CMon, 
fut  nommé  professeur  à  GmhridjBe.  Oa 
le  discours  Sur  le  meurtre  ttErutosi 
Lysias; Cambridge,  l593;»ledtoeo« 
mostbène  Svr la /Niis;  tftll;— Desaa 
au  saint  Chrysostone,  éditloa  àt  Sa 

Ro^r,  Kfetc  biotnpkie.  MeC 

«DOXARÂS  (.  ffiofei,  I  ne  ; 
deme,  vivait  <        ir  i  la 

tième  siède.  u  lei         <?  ■ 

services  remarquables  ann  ^  ■ 

guerres  contre  les  Tttrca.  m 

grandes  peintures  sur  le         Êmom* 
Saint-Spiridion  À  Corta. 
moderne  le  Traité  sur  Im  j 
de  Vind  et  autres  on? 
traductions  forment  un  U«^ 
dessins  à  la  plume,  nui  mi 
bibliottièque  de  Sa  u 

Son  fils,  Meoia», 
plusieurs  de  seatra' 
de  Zante  et  de  Sainw       ■ 


IHIXAT,  aeipievr  Ac 

anv  \ 

rai  suisse,  néàYw»- 

-.       Il 

mort  vert  1740. 11  nu 

■ 

Hioùix                    ra 

il  entr. 

la^           n 

09  DOXAT 

00  oncle  ;  troix  ans  plus  tard  il  revint  continuer 
ans  sa  Tille  natale  ses  études  de  mathématiques. 
n  1707  il  entra  dans  la  garde  de  Télecteurpa- 
itin. 

Knrlaabeo,  Histoire  militaire  de  I»  Suisie. 
DOXIPATBR  (  Ao^'Trotpo^  ]  OU  nOXOPATBR 

/ean  ),  (ijammairien  ou  rhéteur  byzantin,  vi- 
ait  prot>ablement  vers  la  fin  du  onzième  siècle 
e  Tère  chrétienne.  Nous  avons  sous  son  nom 
n  commentaire  étendu  sur  Aphthonius  ;  il  a  été 
npriroé  pour  la  première  fois  par  les  Aide,  en 
S09  ;  on  le  trouve  aussi  dans  les  Rhelores  Grxci 
e  Walz;  Stuttgard,  1832-1836,  t.  II.  Ce  corn- 
MBtaire  porte  le  titre  d**0(ii).iai  et;  'Açdovtov  ;  il 
it  e\tréroement  dilTus  et  occupe  plus  de  400  pa- 
es.  n  est  plein  de  longues  citations  de  Platon, 
e  Thucydide,  de  Diodore,  de  Plutarque  et  des 
'ères  de  l'Église.  Les  explications  de  Tauteursont 
npmntée^  à  d'anciens  commentateurs  d'Aph- 
iMimis.  —  On  a  aussi  sous  le  nom  de  Doxipater 
■  oorrage  du  même  genre,  intitulé  ITpoXe- 
«lova  Tii^  ftîTopixiî;-  Comme  Tauteur  y  fait  men- 
}m  de  Teropereur  Michel  Calaphates,  on  peut 
srtgnder  comme  postérieur  à  l'année  1041.  Ce 
rêté  a  été  imprimé  dans  la  Biblioth.  Coislin, 
K  S90,  dans  Pancienne  édition  de  la  Bibliotheca 
Brarco  de  Fabricius,  et  dans  les  Rhetores  Grxci 
b  Walz,  t.  VI.  Enfin,  on  a  de  Doxipater  un  Corn- 
mMiatre  sur  le  Traité  de  V invention,  In- 
érédans  les  Anecdota  Oxoniensia  de  Cramer; 
IttT,  ia-g*,  t.  IV. 

Wtfx,  ProUçomena  ad  vol.   Il,    p.  il ,  et  toI.    VI. 

••TAT  {Jean  de),  et  non  pasDoYAC,  homme 
Ittal  français,  né  vers  1445,  au  château  deDoyat 
(Anvergne  ) ,  mort  en  1499.  11  entra  d'abord  au 
Ifefiee  du  duc  de  Bourbon,  Jean  II,  qui  lui  ac- 
iMdi  une  grande  part  dans  sa  confiance  ;  mais 

1  te  laissa  attirer  par  les  pratiques  de  Louis  XI, 
P  le  lit  t)ailli  de  Montferrand ,  et  procureur 

1  au  parlement  de  Paris.  Le  roi  de  France 

sOr  de  connaître  les  secrètes  inten- 

I  de  Jean  II,  dont  il  redoutait  les  talents  et  la 

En  1  '*80  le  duc  de  Bourbon   devint 

I  roi ,  qui  le  soupçonnait  avec  raison 

des   relations   avec   la   maison  de 

Doyat  fut  chargé  de  surveiller  son 

maRre,  ti  réussit  à  éventer  ses  manœu- 

I  ne  se   borna  pas  à   dévoiler  le  projet 

I  depuis  longtemps  par  le  duc  de  se  rendre 

nt  de  la  couronne  de  France  ;  il  profita 

en!   de   sa   fwsilion   pour  attaquer 

findre  ses  droits  souverains  et  limiter 

lions.  Il  fit  traduire  en  parlement  le 

'  du  «lue,  son  procureur  général ,  son 

des  ganles  et  ses  principaux  officiers, 

accusant  d'avoir  conspiré  contre  Tauto- 

11  osa  faire  tenir  à  Montferrand  les 

rs  é* Auvergne  par  une  commission 

i  d'un  président  et  cinq  conseillers  au 

I,  chargés  de  réformer  les  abus  dans  le 

ais,  le  Nivernais,  le  Fore/,  H»  Beau- 


-  DOTE!»  7fO 

jolaîs,  le  lyonnaÎ!^  et  la  MArcUè.  CHaU  menf^ 
directement  au  pouvoir  ilu  duc  et  chercher  ft  d<^ 
truire  rattachement  héréfHtaire  que  îur  portaient 
se*  vassaux,  Jean  prit  vivement  la  défcns»  ilo 
se«  iifFîcters ,  nîsista  de  tout  boa  pouvoir  auï 
entreprises  contre  son  autorité^  et  après  un  ]ou(* 
proeèi ,  il  obtint  du  parlement  la  ret:ûnnaJssanr;H 
de  let  dfoiU  et  celle  de  L'umoceneo  de  ses  olH- 
tiers.  Doyat  n"*^  ftit  pas  moins  récompensé  par 
Louis  XI ,  qui  lui  accorda  une  faveur  auRsi  Intime 
qu'à  Olivier  h  Daim  et  la  rectîïnmanrla  en  mou- 
rant à  la  prût*^lion  de  mn  fils ,  Charles  VTIL 
MalftTC  Ift  seri!>ent  solennel  que  celui-d  prêta, 
le^  conseillers  du  jeune  roi  et  surtout  ta  dame  de 
Biîiiujeu»  qui  tenait  à  so  concilier  Jean  tt,  cru- 
rent devoir  faire  condamner  Dojat  comme  ca- 
lomo^àle^l^,  pour  avoir  atlcnt^  à  Hionneur  du 
due  de  Bourbuo.  Il  fut  fouetté  dans  les  c-arre- 
fours  de  Paris  j  et  après  avoir  eu  une  oreille 
coupée  et  la  langue  percée  avec  m  fer  rouge,  U 
fut  rernU  â  la  justice  de  son  aucltm  sm^eraJu, 
Celui-d  le  lit  condiiir*.»  à  Monlferrarid,  où  on  le 
fustigea  de  nouveau  iipn^â  lui  awir  nm\é  Tautri^ 
oreille;  pub  II  fut  banni  du  loyaume  ainsi  que 
ses  frères.  Charles  VI  11,  à  sa  mAiorilé ,  âéclnrn 
que  Ton  avait  abusé  de  son  nom  pour  conimrl 
trc  ces  actes  de  violence,  qui  ctianj^eaient  là 
justice  publique  en  ven^^eauce  particulière;  il  fit 
réviser  le  protx*»  de  Da y at ,  et  âpri>s  son  «Cipiit- 
iemeot,  ordonna  sa  réhabih talion  et  le  remît  en 
poseess^on  d'une  partie  de  ses  Meus.   A.  nr.  L. 

mi^nt.,ïiK,  tV,  ita.-Gûgtï\n,CaMptni4iMm,  ÎU».  XUf^1«ï 
'^  BflleTor^ti,  Ntuoire  ds*  mu/  roiM  ûs  France  fui  <■«£ 
porté  te  nom  de  Càartes.  —■  SUinondlj  Miêt&irêdtM  trûn- 

Duci  de  Bourbon,  II.  ISS  ù  164. 

DOTE?r  (Gabriel- François)^  peintre  fran- 
çais, né  à  Paris ,  en  1726,  mort  à  Saint-Péters- 
bourg, le  5  juin  1806.  Fils  d'un  tapissier,  il  ré- 
fusa, quelque  désir  qu'en  eût  son  père,  de  lui 
succéder  dans  la  charge  qu'il  exerçait  au  garde- 
meuble  de  la  couronne;  il  était  né  pour  être 
peintre,  et  il  voulut  l'être.  Le  père  céda  donc,  et 
le  plaça ,  à  douze  ans,  chez  Carie  Vanloo,  le 
peintre  le  plus  célèbre  de  l'époque.  Ses  études 
prirent  aussitôt  une  direction  favorable ,  et  bien- 
tôt il  étonna  son  maître  et  ses  condisciples  par 
des  compositions  pleines  de  verve,  de  génie  et  de 
science.  A  vingt  ans  il  obtint  le  prix  de  Rome. 
Arrivé  dans  la  capitale  des  arts,  il  8*y  hvra  avec 
une  ardeur  sans  égale  à  l'étude  des  beaux  ou- 
vrages d'Ann.  Carrache  dans  la  galerie  Famèsc, 
de  Lanfranc  à  Saint-André  della  Valle,  du  Cor- 
tone  an  palais  Barberini.  11  se  passionna  à  tel 
point  pour  le  célèbre  plafond  du  dernier  de  ces 
maîtres,  qu'il  en  exécuta,  sur  une  toile  de  sept 
pieds,  une  copie  complète  dans  toutes  ses  par- 
ties, même  les  dorures.  Toutefois,  sa  prédilection 
pour  le  Berettini  ne  l'empêcha  pas  d'appréœr 
le  grand  goAt  de  dessin,  la  force  d'expression 
de  Jules  Rondin,  de  Polydore,de  Michel- Ange 
surtoid,  dont  la  chapelle  Sixtine,  la 

S8. 


711 


DOYEN  — 


fois  qu*U  la  vit,  Tavait  \i\ong^é  dans  une  extase 
indicible.  Après  avoir  recueilli  à  Rome  une  ann- 
ple  moisson  d*étades,  Doyen  alla  à  Naples,  h 
Venise,  à  Bologne,  à  Plaisance,  à  Parme;  et 
lorsque!  passa  par  Turin  pour  revenir  en  France, 
le  roi  de  Sardaigne  tenta  vainement  de  le  fixer  à 
sa  cour  :  l'amour  de  la  patrie  le  rappela  dans 
sa  ville  natale.  II  avait  alors  vingt-neuf  ans. 
Mais  quelle  fut  .sa  douleur  quand  il  y  vit  son  ta- 
lent méconnu  et  bientôt  dénigré  par  une  école 
intéressée  à  feindre  de  ne  pas  le  comprendre! 
Trop  ami  des  saines  doctrines  pour  les  sacrifier 
au  goût  de  ses  contemporains,  trop  fier  pour 
solliciter  des  travaux  qu  il  ne  voulait  devoir  qu'A 
son  seul  mérite,  Doyen  résolut  <Ie  vaincre  sa 
mauvaise  fortune  par  un  ouvrage  capital,  capa- 
ble d*éclairer  la  multitude  et  d'attirer  sur  lui  la 
protection  des  Mécènes.  C'est  alors  qu'il  exé- 
cuta celte  Mort  de  Virginie,  si  riche  de  com- 
position, de  style  et  de  dessin,  où  la  physiono- 
mie du  peuple  romain  est  si  fidèlement  rendue, 
mais  qui  excita  de  telles  clameurs  à  son  appari- 
tion ,  que  Doyen,  après  deux  ans  d'études  et  de 
travaux  sans  fin,  s'imagina  s'être  véritablement 
trompé  et  avoir  fait  un  ouvrage  ridicule  (1); 
il  fut  rassuré  par  son  ancien  maître ,  Vanloo, 
qui,  ému  jusqu'aux  larmes  lorsqu'il  eut  enfin 
consenti  à  voir  son  tableau ,  se  jeta  dans  ses 
bras  en  lui  disant  ces  seuls  mots  qu'il  pût  pro- 
férer :  «  Je  suis  content,  mon  ami  ;  comme  on 
m'avait  trompé!  »  Dès  ce  moment  tout  diangea 
de  face  pour  Doyen  ;  les  amateurs  qui  avaient 
témoigné  le  plus  d'indifférence  pour  ses  ouvra- 
ges devinrent  ses  plus  ardents  admirateurs; 
chacun  voulut  posséder  quelque  chose  de  sa 
main.  Le  grand  tableau  de  Sainte  Geneviève  des 
Ardents,  qull  exécuta  en  1773  pour  faire  pen- 
dant, dans  l'église  Saint-Roch  de  Paris,  au  Saint 
Denis  préchant  la  M  dans  les  Gaules,  par 
Vien,  mit  le  sceau  à  sa  réputation.  Cet  ouvrage, 
de  22  pieds  de  haut  sur  12  do  large,  étonne  par 
rénergie  de  la  composition,  un  heureux  clioix 
de  contrastes,  des  caractères  de  tète  bien  choi- 
sis, où  l'expression  de  la  douleur  est  aussi  variée 
que  profondément  sentie,  enfin  par  une  science 
de  dessin  et  d'anatomidn  d'autant  plus  louable 
qu'elle  était  rare  alors.  Sans  doute  à  côté  du  ta- 
bleau de  Vien  celui  de  Doyen  parait  plus  systé- 
matique que  vrai ,  plus  Ûiéâtral  que  naturel  ; 
mais  ces  défauts  n'empêchent  pas  de  le  placer 
au  premier  rang  a^rès  celui  de  l'illustre  précur- 
seur et  maître  de  David.  Après  la  mort  de 
C.  Vanloo,  Doyen  continua  les  travaux  de  l'é- 
glise des  Invalides;  la  cliapclle  Saint-Grégoire  à 
été  peinte  à  l'huile  d'après  ses  sept  esquisses, 
tant  vantées  par  Diderot  dans  son  examen  <lu 
salon  de  1765.  Outre  ces  ouvrages  capitaux, 
l'oeuvre  de  Doyen  compte  encore  :  le  Combat  de 
Diomède  et  d'Énée,  commenté  également  par 
Diderot  dans  sa  Correspondance  avec  Grimm, 

(Il  Ce  tablean.  de  M  pieds  de  proporttoo.  ■  été  acquto 
par  U  cuur  de  l'afiDc. 


DOYERK 

et  dans  lequel,  après  avoir  ^mire 
mouvement  et  U  poétie,  H  bUne,  oomi 
mi  contraste  trop  proooooé,  la  prteoee 
nue  et  parée  de  tous  les  diarroet  de  I 
au  milieu  du  sang  et  des  armes  des 
tnnts;— une  Adoration  des  Mages,  di 
de  liaut,  connue  par  reaa-forte  exécoU 
elle  par  Le  Carpentier,  son  élève  et  S4 
phe;  —  le  Triomphe  de  TMis;  —  Pt 
pieds  d'Achille,  qu'on  voyait  jadis  au 
Versailles  et  dont  la  place  serait  ao 
f^uvre,  où  Ton  ne  voit  aucun  ouvrage  i 
—  la  Mort  de  saint  Louis  pour  l'EcoU 
de  Paris;  —  et  cette  suite  de  paotnn 
V Iliade  qui  a  servi  de  modèle  an&  t 
dcH  Gobdins.  Quoique  sa  première 
ait  été  négligée.  Doyen  D*en  fut  pas  moii 
elle  par  Diderot,  D*Alembert,  Ducis, 
Colardeau,  Bailly,  Mariette,  Cliardio  r 
avec  lesquels  il  vécut  dans  riDtimilè.  S 
sation  était  animée,  son  esprit  vif  H  et 
tile  en  saillies  heureuses;  3  discos 
beaucoup  de  facilité  et  de  proToodeui 
art.  Doyen,  qui  depuis  1776  élait  pn 
l'Académie  de  Peinture  et  de  Sculptu: 
la  France  en  1791,  au  moment  des  tr 
vUs,  et  alla  s'éteblir  à  Saint-Pétanboorp 
été  invité  par  Catherine  If,  qui  lui  coaii 
tion  de  son  Académie  des  Beaux-Arts  < 
bla  d'honneurs  et  de  réeonpeuses.  Sn 
en  Russie  sont  disséminés  dans  les  pai 
riaox  et  dans  les  galeries  de  quelques  r 
gneors.  On  dte  eomroe  paitieulièremfi 
quables  ses  plafonds  de  la  grande  sal 
Saint-Georges,  au  palais  dHivcr,  cl  de 
thèque  de  L'^rmiti^Be,  ainsi  que  d 
leroent  dignes  de  sa  réputation,  I 
lerie  de  Pavlofski,  rautre  àam»  m  a 
coucher  de  Paul  1^,  an  palais  MiUiaii 
SoTCK,  Enc.desG.  du  M.} 
Oiarte»  BUae,  HUt,  ég$  ^iimtrm, 

DOTKH  {GuiUentme} 
né  à  Chartres,  vers  1740. 
sions  d*avocat  et  d'arpenw.—^ 
quelquefois  le  titre  de  aé       ^^^ 
tientes  et  utiles  •  met . 

ville  natale,  et  Suc 
de  droit  et  de  géomcu  i  m 

trie  des  Arpenteurs  i  i        .  k 
in-8*  ;  —  Recherckes  ti       nim 
loisféodaUs^  sur  Us  ■timu  « 
des  habUants  du  «illct  «f  rfes  cm 
leurs  possessions eltarstfr«kCf;Pa 
in-8*;  —  Bistékf  es  U  wHln  es  C 
du  pafs  ckartr^àm  ei  à»  la  Mtmma 
1786, 1  vol.  in-f. 
Qoérard.  Im  Ftmmm  HHewIiiu 
;DOTKmB   (lMUM\^m  k 

àS       J 
PrunaM         a  I  ei 

sailles  ir%  •  i^toAc  <  a 

turcs,  y  a  publié  r 


713  DOYÈRE  — 

tomie  et  la  physiologie  de  l'homme  et  des  animaux 
tupéneure  ;  Toici  les  titres  les  plos  importants  : 
Sur  Paccroissement  des  os,  en  commun  avec 
M.  Serres;  Acad.  des  Sciences,  février  1842;  — 
Sur  les  dangers  de  Véthérisation  et  les  moyens 
de  les  prévenir;  dans  la  Gazette  médicale 
ie  Paris,  1847  :  Tauteur  y  décrit  un  appareil 
qu'il  a  inventé,  et  à  Talde  duquel  on  peut  doser 
la  quantité  d'éther  inhalé  \  —  Sur  la  respira- 
tion chez  Vhomme  sain  et  chez  les  choléri- 
fues  :  dans  le  Moniteur  des  Hôpitaux,  an.  1 854  ; 
—  Notes  sur  quelques  points  de  Vanatomie  des 
insectes  ;  Annales  des  Sciences  naturelles;  2*  sé- 
rie :  —  Mémoire  sur  les  Tardigrades  de  Spallan. 
umt  :  ces  singuliers  animaux  possèdent,  comme 
H  rotifères,  la  propriété  de  revenir  à  la  vie 
M  contact  de  Teau,  même  lorsqu'une  dessioca- 
ioo  complète  les  a  fait  paraître  tout  à  fait  inani- 
nés;  —  Le  lait  considéré  au  point  de  vue 
physiologique  et  économique  ;  dans  les  An- 
taies  de  V Institut  Agronomique;--  Mémoire 
mr  faiucite  ;  dans  les  Annales  de  V Institut 
îçronom.;  —  Mémoire  sur  Vensilage  ;  âàns  le 
fommal  d^ Agriculture  pratique,  1843.  A  ces 
ravaox  il  faut  ajouter  :  une  traduction  de  la 
wéoiogie  du  ly  Buckland;  Paris,  1838,  2'vol. 
m-iT,  ctdes  Leçons  d'Histoire  Naturelle  d'après 
e  Dooveau  programme  de  l'université  du  4 
«plemhre  1840;  Paris,  1840,  in-8°.        D. 

g>9e.partU. 

•  •OZAINTILLB  (  Baptiste- Pierre  Daadri, 
■l)y  acteur  français,  né  à  Paris,  le  16  octohre 
1758,  mort  dans  la  même  ville,  le  2  nivôse 
■  xrv  (  23  décembre  1805  ).  Ses  parents  étaient 
nrrhands  orfèvres.  Dozainvillc  avait  joué  loDg- 
Imps  en  province  avant  de  venir  à  Paris;  ce 
l'ert  qu'en  1793  qu'il  lit  partie  fie  la  troupe  de 
!■•  Monlansier.  Il  passa  ensuite  au  Théâtre- 
Loovois;  (jiioiqu'on  ne  le  chargent  encore  que 
4e  rAles  mé<liocros,  et  qu'il  fût  dans  l'obligation 
ie  jooer  tour  à  tour,  et  quelquefois  en  une  môme 
Mirée,  la  comédie,  l'opéra  et  jusqu'à  la  tragédie, 
i  trouva  moyen  de  se  faire  remarquer.  Après  la 
■Mt  de  Trial,  la  direction  du  Tliéâtre-Favart 
ÉlilesypuK  sur  Dozainville  pour  remplacer  l'ac- 
IHrde  talent  qu'elle  venait  de  perdre,  et  Do- 
pÉÉlivine  débuta  sur  cette  nouvelle  scène.  Deux 

Ë,  de  caractères  bien  opposés,  celui  du  pol- 
I  Thomas  ,  dans  Lp  Secret ^  et  celui  de  l'oncle 
dans  Le  Jocfiey  (1706),  qu'il  rendit  en 
I  consommé,  le  firent  enfin  appréciera 
i  valeur.  Depuis  ne  moment  il  marcha 
^  en  succès,  et  les  auteurs  de  ce  Uiéâtre 
reot  plus  que  pour  lui.  liaillis,  financiers, 
tirent  partie  df  son  emploi.  Le  Château 
•  il  Mfmtencro^  id  Maison  isoltc ,  Le  Tableau 
)fitÊ$tihines^  Le  JiKjementde  MulaSy  Les  Deux 
}srs  et  la  L/uli(rc,  lui  durent  surtout  la 
!  que  f4*s  ouvrages  obtinriMit.   Dozainville 
lli  figure  anî:ul«'use;  il  était  grand,  maigre, 
l'il  paraissait  eu  s<vne,  le  rire  circulait 
ih  salle  entière,  loute  sa  per^^onn*' offrait, 


DIIÂBICIUS 


Îi4 


dit-on,  une  analogie  complète  aviic  aâlt  de  Po- 
tier, re\ce:iefti  comique  coQtemporain.  Comme 
f  c  dernier,  DoïninvîJle  avait  uno  voix  faible  et 
fiilî^uée,  qui  dénotait  le  délabri^nif^nt  de  sa  poi- 
triue.  Ausf-l  vti-ù^  à  une  affûctiou  cliromquo 
de  cet  organe  qu*tJ  iuccoîriba,  à  pcioe  âgé  dequa- 
riijile-Bcpt  ans«  E,  de  MAHine. 

.Hmanach  dis  Specta^iêâ.  —  Mûrevrâ  é*  rr^nic*.  — 
Joitmai  du  PnrU,  -  Courrier 40*  S^totAttU. 

D(i2ii»:f£  (  Pierre),  tUéologSea  français,  né 
à  Alcnçon  (Orne),  en  ïfi&a,  mort  le  tUjanfiiT 
1728.  Il  ajiparteiiait  à  la  Société  des  Jésuite»,  et 
y  âvail  ie  grade  d'assistant  de  France.  On  a  de 
1  u  h  panégyrique  s  ut  le  mariai  e  d§  lou  U  XI  V, 
tmprtmé  dons  lE^Selêclix^  oratlonei  pnnegyricm 
Putrum  Socitiatis  Jesu;  Lyon,  IGBT,  3  vol. 
in- la;  —  panégyrique  à  Louis  XI  Vf  pour  I0 
féliciisr  de  fi&iwerntr  lui-méirie;  même  re- 
cueil; —  La  Morale  de  Jésus-Christ;  Paria , 
iûSC,  itt*4';  —La  Divinité  de  Ji&us-ChriH 
par  ses  œuvres;  Paria,  lû8S,  10-4"^—  Vérités 
nécessaires  pour  inspirer  la  haine  du  vice  H 
l'amour  de  ta  vertu;  Paris,  1703,  et  17S0^  In- 12, 

Journal  drj  Sunantf^  nttatrUv^;  -  aiclurd  etGl* 
rïud.  Bibiothi(jti0  Mdcrèe,  ^  Rarbii?r,  Er^mon  é*M  IMe- 
Umnatt*»  ftittariquef.  -  Queritrd,  La  Franae  titti- 
retire, 

l  DOIT  (  Eeinhart  ),  orieotaUste  néerlsndaii, 
né  è  Leyû&,  le  ai  février  1130-  Il  appartient  h 
une  famille  Trançaise  réAig^ée  en  HoUanite  aprè« 
la  révoejtian  *\&  Véâlî  de  Fiantes.  Ed.  |fl37  û  ct^m- 
mença  rcs  études  pttilolQgtqii es  et  biatfiriquea; 
il  s'appliqua  Biirtout  m%  îaûgues  de  TO rient.  En 
ISlïO  il  fut  nommé  professeur  d'hi&toric  à  Lefde, 
Ses  prînriiiaux  ouTrag*^  Èont  :  Dictîmmaire 
détaillé  des  noms  des  vêtements  chez  les  Ara- 
bes ;  Amsterdam,  1845;  —  Historia  Abbadita- 
rum;  Leyde,  1846-1852,  2  vol.;  —  Uistory  0/ 
the  Almohades;  Leyde,  1847  ;  —  Commentaire 
historique  sur  le  poème  d'Jbn-Abdun  ;  Leyde, 
1848;—  Recherches  sur  V histoire  politique 
et  littéraire  de  l'Espagne  pendant  le  moyen 
âge;  Leyde,  1849,  1  vol.;  —  Catalogus  codi- 
cum  orientalium  Bibliothecx  Academix  Lug- 
dunO'Batavj^  ;  Lejde,  1851,  2  vol. 

Conversât,-  Lexicon, 

DRARicius  (Nicolas),  illuminé  allemand, 
né  à  Stras.snit7.,  en  Moravie,  en  1587,  exécuté  à 
Presbourg,  le  16  juillet  1671.  Fils  d'un  bourg- 
mestre, il  étudia  pour  devenir  ministre;  reçu  en 
cette  qualité  en  16 16,  il  en  exerça  les  fonctions 
à  Drahotutz .  Obligé  par  suite  des  édita  de  Tem- 
pcreur  contre  les  protestants  de  chercher  un 
asile  à  l'étranger,  il  se  retira  à  Lednitz  en  Hon- 
grie, en  1629,  se  fit  marchand  de  draps,  et  exerça 
cette  profession  avec  le  concours  de  sa  femme, 
dont  le  père  exerçait  le  môme  commerce.  Il 
fit  plus  :  il  engagea  les  autres  miuistrea  à  Timiter 
et  à  embrasser  une  profession  mondaine.  «  Il 
adopta  les  mœurs  de  la  sienne,  et  devint,  dit 
Bayle,  un  des  bons  buveurs  du  quartier,  et  se 
crut  permises  toutes  les  actions  des  laïques.  » 
C«  Ue  conduite  lit  scandale,  et  fut  signalée  par 


715  DRABICIUS 

les  tninistrf»  tes  cotirrères  à  leurs  sapérieurs. 
Un  arrêt  du  synode ,  tenu  eo  Poh>gne,  ordonna 
que  DrabkiiM  serait  suspend ii  de  ses  fonctions, 
et  que  sMl  ne  s'amemlait,  il  serait  iiassible  des 
peines  disciplinaires  édictées  par  TÉglise.  U  se 
sunrellla  alors,  et  se  conduisit  avec  plus  de  pru- 
dence. Le  ministre  marchand  de  draps  se  prépa- 
rait à  son  râle  de  prophète. 

Dans  la  nuit  du  23  féTrier  1638,  il  eut  une 
première  vision  :  «  elle  lui  promit,  en  général, 
raconte  Bayle,  de  grandes  armées  du  Septeo- 
tricm  et  de  Vorient  qui  opprimeraient  la  maison 
d^Autriche  ».  La  nuit  du  23  janvier  1643  fut 
man|uée  par  une  autre  vision,  qui  annonçait  à 
Drabicius  que  Ragotski  commanderait  Tarmée 
d'Orient,  et  ordonnait  au  prophète  de  prédire  à 
ses  frères  leur  prochaine  délivrance,  leur  rétablis- 
sement dans  leur  pays,  et  la  nécessité  de  se  pré- 
parer par  le  jeAnc  et  la  prière  à  ce  grand  chan- 
gement. Ordi-e  lui  fut  donné  d'écrire  ce  qu'il 
avait  appris  et  de  commencer  par  la  formule 
consacrée  :  «  La  parole  du  Seigneur  est  venue 
jusqu'à  mot  ijactum  est  ad  me  verbum  Do- 
mini).  «>  Il  n\  eut  d'abord  que  des  incrédules. 
D'autres  révélations  suivirent  ;  une  d'elles  pres- 
crivait la  communication  de  sa  teneur  à  Coine- 
nius,  qui  se  trouvait  alors  à  KIbing  eo  Pnisse. 
Au  mois  de  janvier  lù^k,  nouvelle  vision,  qui 
lit  connaître  h  Drabidus  que  les  troupes  impé- 
riales épargneraient  les  réfugiés.  Klles  ravagèrent 
les  terres  de  Ragotski,  livrèrent  au  pillage  la 
>ille  de  Lednitz,  et  en  assiégèrent  le  diàteau. 
Drabicius  s'y  enfenna,  et  ne  se  contenta  pas  de 
prier  ;  il  se  tint  près  des  canons  que  l'on  tirait 
tiur  les  assiégeants,  et  mit  la  main  à  l'œuvre.  U 
faillit  être  blessé  à  cette  occupation.  La  flamme 
lui  sauta  au  visage,  et  il  risqua  de  perdre  un  «ril. 
La  place,  assiégée  deux  fois,  fut  enfin  pri.se. 
Quoique  compris  dans  la  capitulation ,  les  réfu- 
giés essuyèrent  toutes  les  horreurs  du  pilhige. 
I':nvek>ppé  dans  cet  insuccès,  Drabicius  continua 
néanmoins  son  métier  de  prophète.  Il  vint  signi< 
fier  à  Ragotski  au  mois  d'août  1645  que  Dieu 
voulait  de  lui  la  perte  de  la  maison  d'Autriche 
H  du  pape  ;  que  si  cet  ordre  n'était  pas  exécuté, 
il  attirerait,  lui  Ragotski,  sur  sa  propre  maison 
une  ruine  générale.  Ragotski  ne  traita  pas  Dra- 
bicius avec  la  déférence  due  à  un  propliète: 
il  brûla  la  copie  des  révélations  que  ce  <iemier 
hii  avait  adressée.  Quant  à  l'ordre  intimé  et 
imHé  |iar  Drabicius  on  personne,  il  lui  fut  ré- 
pondu qu'on  venait  de  conclure  un  traité  de  paix. 
I<a  mort  de  Ragotski,  survenue  au  mois  d'oc- 
tobre 1647,  causa  au  profdiête  un  rliagrin  ex- 
trême. Il  eut  une  consolation  dans  larrivi^»  de 
Coinenius,  qui  vint  en  Hongrie  en  1660.  Partagé 
entre  les  instances  opposées  du  DraNcau^,  qui  le 
polissait  à  la  guerre  avec  l'emiiereur,  et  de  s^ 
mère,  qui  l'engageait  à  faire  U  paix,  le  nouveau 
Ragotski  (Sigismond)  w.  vit  point  d'autre  parti 
à  prendra  que  de  se  recommander  aux  prières  . 
du  prophète  et  de  Coinenius;  pui?*  il  se  tint  dan-i  ■ 


-  DRAGON 


716 


rinaction  jnsqu  à  aa  mort,  tfnrvenoe  le  4  fenirr 
1652.  Le  20  juin  I6&4,  Drabidna  raHn  4m 
ses  fonctions  de  miniiitre.  Fur  In  aoiM  4c  C»- 
meniut,  ses  prophétiet  forent  d'abofd  knpnw» 
sans  être  diatriboéot,  aona  ee  titon  :  Lêm  ia  U- 
netfris.  Les  visions  de  DraUcios  vnnA  Jnifi'a 
l'année  1666.  Ses  attaques  contre  la  méhs 
d'Autriche  amenènil  sa  fin  tn^qÊ^ànikk 
Presbowf,  en  1671»  a  tàiôéOÊftÊé  la  Ift  jhM. 
après  avoir  eo  d'abonl  la  nain  MU|rfe  U  im 
de  ses  prophéties  Art  Uvrédu&OaMncs.  V.E. 
Bayle,iMet  -  AraoM,  Mirtàm  mm4  Ki 

*  DUkcm  {PierreU 
vivait  dans  la 

siècle.  On  a  de  lui  :  JDtt  Motf o  Icyeatfi 
turas  in  Minque  Jwrê;  ia-làl.  ;  —  JUi  nad 
jede  det  Bekekê  Onfntiiifen»  immmiémr§iU» 
BuU  tmd  Abtekieâem  elc  (Les 
de  l'Empire  avec  la  Bulle  d*Or  et  antm» 
par  ordre,  etc.)  ;  Spire,  1517. 

stniTc.  BiU.  Jv. 

*  DAACWTJBBrr  (/cafi-/MM«),  isr 
nieur  allemand,  né  à  Hall^  le  U  nntllfiia»  wrt 
le  27  juillet  16W.  il  étudia  à  léan  et  à 
berg,  fut  avocat  à  UaBe  en  1«50, 
seillcr  en  1659,  fhamhellan  en  l&M.  Il 
ouvrage  sur  la  FortiioatiQn 

DnacE,   amiry 
(Francis). 

DAAGO  (iMtif-ilfiinNK  jariMMdk  |i^ 
montais,  né  à  Nice,  vhaft  an  tttL  tlm  fl 
ami  d  Aidât,  tt  devint  cuMeflkran  p^ft^^ 
de  Nice.  On  a  de  hn  :  Blewwmim  JtuU  cWla. 
ou  InstiMicnei  Hnpcrinfos  te  cnr««  «a- 
lmc/«f;L%on,  1531,i»4*,cl  IMI,i»M;b» 
vain,  1552,  in-8*.  Gel  aMiidaa/ulMa* 
Justinien  ne  diffère  ptèn  d^ne  ptmm/Ê^ 
Quoique  réimprimé  pinsienre  igii»  1  «ildi^ 
tràhrare.  L*«dition  de  Lonvate  ml  wâriÊ^m 
sylve  intitillée  t  DeJwréai^niéÊÊitÊmWÊtÊÊd 
justitix  iawUkus  el  daa  AMllMteMi  ^ 
Gaïus. 
UorérUCrmnâOietii  iiiili  i  HmiiUm 

*  DAâCO  (  Piem),  al 
sicilien,  né  àP  é 
le  8  novembre  loti. 

gation  des  Jésoitei, 

torique,  et  gouverna  ■ 

Sainte-Marie  «fi  #lfmor«,  •>< 

a  de  lui  :  Briem  Ci      n 

B.  Luigi  GonsofO.  ^  n 

éditions. 

Movsttore,  «MWâ.  Aorie. 

DnaCOH    (ApdBMv),    I 

mait  vers  630  a         J.-C 

premier  code  de  Km  vc 

les  appelait  aieiiaî.  nn»^ 

de  Sokm).  Ce  o( 

pour  les  » 

sacri        «t  Rs  rc.  4 

inadt 


DRACOiN  — 

nme ,  mais  d^ua  dragoa  (  Spaxw'^ }  ^  r«u* 
illes  étaient  écrites  avec  du  sang,  et  non 

Tencrc.  Lui-même  justifiait  sa  sevi^rilé 
t  que  les  petits  délits  méritaient  la  mort^ 
Tavait  |>as  trouvé  de  peine  plus  dure  |HJur 
ids  crimes.  Selon  Aristote,  Dracua  ne 

rien  à  la  constitution  des  AtlLt^nieii^. 
dit  qu'il  voulait  que  tous  les  citoyens 
it  dès  leur  plus  bas  âge  une  i  ^Ttainti 
n;  et  PoUux  nous  apprend  qui)  créa 
ieft ,  juges  auxquels  on  appelait  de  Ja 
;  de  l'archonte- roi  dans  les  cas  <i1iO!nï- 
rolontaires.  Les  lois  de  Solonfireùl  \mT\- 
désuétude  celles  de  Dracon;  pcturtant, 
r>unes  de  ces  dernières  étaient  eDi.4]re  em 
k  la  fin  de  la  guerre  du  Pëloponni  <û,  par 
la  loi  qui  dans  le  cas  de  Oagrant  délit 
re  permettait  au  mari  de  tuer  ramaat 
nme.  On  place  la  législation  de  Dracon 
9*  olympiade, 621  avant  J.-C.  On  ignore 
nstances  qui  la  firent  naître.  Selon  Thiri- 

pentla  regarder  comme  unepre^mière 
i  de  la  démocratie  sur  Tantique  fjouvoli 
itrides.  Ceux-ci,  en  eiïet,  avaitnt  été 
k  en  possession  de  rendre  la  ju&tjce  au 

droit  coutumier,  qu'ils  conservaient 
tk>n  et  qu'ils  interprétaient  suivant  leurs 

on  code  écrit,  que  chacun  pouvait  con- 

étudier,  leur  enlevait  ce  priviléjzp. 

t.Solon,  17.  -  bloir^ne  Lsercr.  I,  w  fitM 
Méiuffe  ).  -  élieo.  Far.  Hut..  Vltl,  h  ,  ««^c 
NiiBoalu4.—  Suidas,  .iiiv  motx  Apàx&JV,  Wi- 
ifurYCifopLsvoi ,  'Axp65pua.  —  Arutots, 
M;  Polit  .  II;  F.lhica  ad  Nieom.,  VF,  1»,  ^ 
,D€  Mfst.  —  F>chlnc,  (ont.  Timarc^um.^ 
\Ordf  Ernt.  —  Pinsanbs.  VI,  il  .  I\.  M  — 
,  jépud  Àthfu.,  Mil.  —  Deiiioithéne,  <^'onfr. 
.  —  Aulu  r.plle.  M,  18  -  FabrIrliK.  Bïblio- 
00.  —  Thiriwall ,  Hiitory  of  (.reece,  I,  11.  - 
asU  Hellen. 

IM  DE  STRATOMCE,  riiétcur  ftrec  ;  il 
rs  le  coinmenceinent  du  second  siècle 
chrétienne;  il  en  est  fait  mention  dans 
d'Apollonius  Dyscolus.  Il  existe  sous 
on  to'aité  De  Mctns  poedcis^  qui  n'est 
ligne  d'attention  ,  mais  qui  a  subi  plus 
■  part  des  copistes  dos  interpolations, 
f  est  parlé  d'auteurs  qui  n'ont  [)aruqu'a- 
K|ae  où  fleurissait  Dracon.  Le  célèbre 
G.  Hermann  a  donné  en  1 8 1 9,  à  Leipzi;;, 
re  édition  de  cetouvraj;.\  (jue  M.  Hase 
I  ans  auparavant  fait  connaître  en  dé- 
H  on  manuscrit  C()n>rr\r  a  Paris  dans 
llèqae  impériale.  On  a  r«proclié  à  Her- 
t'étre  lx)rné  a  !i\rtr  a  riinpriiucrie  la 
(  Bast  avait  faite  du  n.inu^crit,  sans 
S  texte  et  sans  v  joindiv  de  notes. 

G.  n. 

tUeêS  et  cTtraitt  cU  t  Vannsrnts  .  t.  VIII  . 
W-TT.— Beck,  y4rtii  Snntn^irii  philnloçici  t.ip- 
,p,  JTT  et  ««  —  Sclupll.  Ihitoire  dé  la  lÀttt- 

nm,  i.  V.  p.  s3 

«es ou  DnicoxTir.s  (.Saint),  né  en 
rltait  en  3:'>0.  il  était  iDoine,  et  relu.NA 
Hermopolis,  dans  la  (  raiule  de.<*  per>c 


DRACOiVimS  7  ta 

untioojâ  qii'eikerçaicjil  les  ^rîtms  (.ontri*  le^  v\m- 
Ut^u  urtliu4lo\(.<J!i.  Saint  Alluinast'  |i*  reprixiuinda 

*  Vivcnieflt  de  sa  prudi^nte,  c'I  le  di^idij  ii  acceptiT 

!  la  ûéifL^  épi&copal.  Les  prevUioiis  di<  Urdcmiff? 
ne  tardèrent  pas  a  m  tU\^v,  th  35û,  rt'injiercur 
Constaiice  lo  rel<!^ua  au  cMleau  de  TkuUift 
dans  le  désert  de  Cly^^rna,  hw%  Ifji  bonli^  de  U  \mr 
Rouge.  Cet  e^il  valut  a  DracoïK^c  d'iïrc  iKinori^ 
comme  saîalle  ^ t  mai,  avec  ceux  doA  m\\x^  criD- 

,  resseura  égipliem  qui  ont  soufTcrl  m  lutUnt 

I  contre  i'aiiani^ne. 

fUIllfl,  r4«t  4^  J««iifi«  II,  %%  mal.  -  Ulclutfd  f|  t;i- 

'  URACdlTltTâ,  poète  laliti  chrétien ,  ^i?AÎt 
,  dans  la  preinière  partie  du  cinquième  siècle  d^ 
l'ère  citrétknne.  Sa  ^ie  naii*  est  inconnue  ;  on 
'  sail  seuletnent  qn'il  était  praire  en  \Lh\*9^m  et 
qu'il  mourut  vers  k^.  f^a  prlndpali^  proiluction 
I  qu'il  nou*  re^le  de  lui  est  Inlilidéo  i  iîexQfm^' 
rûtit  seu  ùpm  acx  dienttn,  catmàn^  hçrokù; 
1  elle  comprend  cinq  cent  soixanle^quinze  vers,  et 
I  contient  une  d*'JcHptïon  fké  m%  jom's  de  la  créa- 
tion. A  la  BU!  te  du  poème  ^  trou  vo  nu  fragment  en 
cent  quatre-vingt-dix-liuit  vers  él^aques  adi^v 
sésàTl^odose  le  jeune.  L'auteur  y  demande  par* 
don  à  Dieu  dci  erreurs  que  conlienl  Vliexn- 
emeroN ,  et  &'eKcu»e  auprèa  de  remper^ir  de 
n'a?oir  pa*  encore  Mébré  i»es  e^Lplcuta,  Bifin 
que  VHexiiemfron  no  soit  pas  aURolumefit  t\é- 
pooTTu  de  mérite,  et  que  l'auteur  imile  c|Hd(ipe* 
fois  avec  succès  leapoélea de raniiqui lé  classique, 
on  ne  saurait  cependant  souscrire  au  iogeineut 
d'Isidore  de  SévîUe.  Selon  cet  historien,  ■  Dra- 
con tins  oimposa  en  vers  liéroïqoi'jj  un  Hej^a- 
emm^QU  de  îa  création  du  momie,  et  il  écrivit 
cette  œuvre  d'une  manière  claire  et  élégapte  ». 
(  Dracontius  composuit  heroicis  versibtis 
Hexaemeron  creationis  mundi  et  luculenter, 
quod  composuit,  scripsit).  Si  par  tuçulenter  i| 
faut  entendre  clairement,  jamais  éloge  ne  fut 
moins  mérité.  Rien  ne  caractérise  plus  cette  piè('« 
que  l'obscurité  de  la  pensée  et  rembarra  dq 
style.  Ces  défauts  sont  poussés  si  loin,  que  Bartli 
a  reproché  avec  raison  à  Dracontius  de  ne  pas 
toujours  s'entendre  lui-même. 

Nous  avons  aujourd'hui  Y  Hexaemeron  sous 
deux  formes  diiïérentes.  Dans  sa  forme  primi- 
tive, il  fut  publié  pour  la  première  fois  4Tec  la* 
ffCwèie  de  ClaudiusMarius  Victor;  Paris,  1560, 
in-8».  Il  a  été  réimprimé  dans  le  Corpus  chris- 
fianorum  Poetarum ,  publié  par  G.  Fabricius, 
liàle,  ià64,in-4*';  etavec  les  notes  de  Weitz, 
i  rancfort  ,1610,  in-8°  ;  dans  la  V  partie  du  Vie 
>olume  de  la  Magna  Bibliotheca  Patrum,  Co- 
N)iyie ,  1618,  in-fol.,  et  dans  le  vm«  volume  de 
la  Bibliotheca  Patrutn,  Paris,  1624,  in-fol. 

Dans  le  cours  du  septième  siècle  de  rèrechrë- 
tii^nne,  Kugenius,  cvéque  de  Tolède,  entreprit, 
par  l'ordre  du  roi  Chindasuind,  de  revoir,  de 
«orrii;er  et  de  perfectionner  r/Tej^iemeron.  Non 
(ontcnt  de  réparer  et  d'embellir  l'ouvrage  de 
iM.icontius,  iJ  voulut  combler  ce  qu'il  regardait 


719 


comme  uue  lacune ,  et  ajouta  le  rédt  da  Mp- 
tième  jour.  Sous  cette  forme  nouyelle  VHexa- 
emeron,  ou  plutôt  VHeptaemeron,  contient  six 
cent  trente-quatre Ters.  Il  fbt  publié  parle  P.  Sir- 
monda¥eclesOpt45CK/95d'£ugenius;  Paris,  1619, 
iii-8*.  Dans  le  deuxième  volume  des  cecvres  du 
P.  Sirmond  (édit.  de  Venise,  1728),  on  Ut  à  la 
page  890  une  lettre  d*Eugenius  à  Chindasuind , 
par  laquelle  le  prélat  s'engage,  sur  la  demande  du 
prince,  à  remanier  TcEUTre  de  Draoontios ,  et  à 
la  page  903  on  trouve  Télégie  adressée  à  Théo- 
dose. VHexaemeron  avec  les  changements  et 
les  additions  d'Ëugcnius  a  été  réimprimé  par 
Ri  vin,  Leipzig,  1651,  in-8°  ;  par  F.  Arevali, 
Rome,  1791,  ln-4'*;  et  par  J.-B.  Carpzov,  Helm- 
stàdt,  1794,  in-8*.  On  le  trouve  aussi  dans  la 
Bïbliotheca  Maxima  Pafrum ,  de  Lyon,  vol. 
IX,  p.  724. 

On  connaît  encore  trois  Dracomius,  qu*il  ne 
faut  pas  confondre  avec  le  précédent,  savoir  : 
un  Dracoictius  à  qui  est  adressée  une  des  lettres 
de  saint  Athanase;  un  autre  Dracoioius,  que 
Pallarlius  appelle  iv8o(o;  et  OavffAoro; ,  et  enfin 
un  DRACormus  évéque  de  Pergame ,  mentionné 
|)ar  Socrate  et  par  Sozomène.  L.  J. 

Isidore  de  SéTllIr,  De  Seript.  eeet.,  c.  t4.  —  Honorim, 
/>  Script,  eeet.,  III.  c.  t8.  —  lldefonte.  De  Script,  eeei., 
c.  li.  —  Manden,  HistûHa  eritiea  dé  E$pa1ia,  —  Fabii- 
ciu«.  liibliotheca  eeclesituttca.  —  Sraltb,  DMionary  of 
i.rrek  and  Roman  Biographff. 

DR.«:sEKB  (Jean-Henri-Bemard) ,  théolo- 
gien allemand,  né  à  Brunswick,  le  18  janvier 
1774,  mort  le  8  décembre  1849.  Il  étudia  dans 
sa  ville  natale  et  à  l'université  dllelmstaedt,  et 
devint  successivement  diacre  à  Mœlln  en  1795, 
pasteur  à  Ratzebour^  en  1804 ,  ministre  à  Brème 
en  1814,  surintendant  général  h  Cobourgen  1821, 
conseiller  ecclésiastique  en  1828,  premier  pré- 
dicateur  à  la  cathédrale  de  Magdcbourg  en  1832, 
enfin  surintendant  général  de  la  province  de  Saxe 
et  évéque  évangélique.  Il  se  démit  de  tous  ses 
emplois  en  1843,  à  la  suite  d'un  désaccord  avec 
le  magistrat  de  Magdebourg  au  sujet  du  minis- 
tre Sintenis.  Drapseke  eut  une  grande  réputation 
œmme  orateur  sacré.  Les  protestants  Pont  sur- 
nommé le  Jean  Paul  de  la  prédication.  On  a  de 
lui  :  Predigten  fur  denkende  V^rehrer  Jesu 
(  Sermons  à  Tusage  des  adorateurs  réfléchis  de 
.fésus)  ;  Lunebourg,  180i-12,  et  1817-18,  5  voL; 
—  Glaube,  Liebe  und  Hoffnung  (Foi,  Amour, 
Kspérance)  ;  Lunebourg,  1813  et  1834  ;  —  Deui- 
.scfilatids  Wiedergeburt ,  eine  Reihe  evangei, 
Heden  (La  Renaissance  de  rAllemagne;  une 
fiérie  de  discours  cvangéliques;  Lubeck,  1814; 
Lunebourg,  1818  ;  —  Predigtenttcùr/e  veber 
frète  Texte  (  Projets  de  Sermons  sur  des  textes 
libres) ;  Brème,  1815, 2vol.  ;—  /^rerfiî^/tfn  ueber 
itie  ietzten  Schicksale  unser.i  Herrn  (Sermons 
n\v  la  destinée  dernière  de  Notre-Seigneur)  ;  Lune- 
bourg,  1816;—  Btickeindie  letzten  Lebenstaçe 
Jesu,ein  Erbauungsbuch  (Coupd'fpiljetésurles 
derniers  jours  de  Jt^us  ;  livre  de  consolation,  |NHir 
f.iire  «lile  h  louvnige  pri^ié<lent  ;  1 82 1  ;  —  Chris- 


DRACONTirS     -  DRAGHE7TI  720 

tusandastSuehieehtdleserZeUiCtuiakhp- 
nérationdecetemps-d)  ;  Loneboiiiig,  1819;ifec 
trois  suppléments  (Zugaben  );  lUkL,  itM;  - 
Gtmaelde  aus  der  heUigen  Sekïïift  (Podraii 
lires  de  PÉcriture  Sainte);  Lmeboaif,  lt2l-28; 
—  Vom  Rekh  Gâtées  :  BetrttektumgtM  nack 
derheiUgenSehrifiilktTojmnté^mmi^ 
servations  fondées  sur  PÉcritawlIaiito);  BMm, 
1830,  3  vol.;  —  NœkgeioMseme  ^niêgU» 
(Sermons  posthumes);  Mayiebowg,  1IS0-$1, 
publiés  par  son  fils. 

:  DmjEiLn.HAvnD  (CAorte-Ai*- 
nand),  littérateur  allemand,  né  àLenbmciGrf- 
lide,  en  1806.  U  étudia  le  droit  à  Pn«K,  «irib 
l'Allemagne,  b  France  et  l'Angletorre,  flt  MMia 
successivement  à  Mdningea elà  IViKlMt-Hr- 
le-Mein.  Aujourd'hui  il  demeure  à  DhmM 
où  il  rédige  la  Gazette  de  AvautaA  d  éa 
Rheinisches  Taschenbuch  (l'dlmMift  et 
Rhin}.  Ses  prindpanx  ooiiagit»  «mI:^  i»- 
manzeny  Lieder  und  Sametiem  (Bmmmb, 
Chants  et  Sonnets);  ->/)irMeJi(nkri^pi]; 
Eriingen,  1839.  Parmi  ses  aooTdteiM  Mifr 
raans,  on  dte  :  Grttppem  umd  Puffm  (Ctm- 
pes  et  Poupées);  3  vol.,  Leipi%»  183t;— Jers 
und  Ehre  (Cœur  d  Hounor),  S  vd.;  - 
Sonnenberger  Reden  und  Sagem  (lédb  dlto- 
ditions  de  Sonnebefg  ).  Pinni  tes  pnéda^  ém 
lesquelles  le  genre  sentimcnlil  pnSdoaiK,  m 
disthigue  :  Die  Tkrdne  ( La  Lame);  Dm  Drue 
(La  Croix);  Der  Kranke(hbUtlMt}iàMMi^ 
iter^  (A  Rdckert).  & 

GOâidLe,Dtmtsekia»és  Dtekt^  M»  tM  Ib  «t.  - 
CoiioerMfiaa*-£«xtooii. 

*  DftAGBBiM  {Jean'BenjawMUl 

allemand,  vivait  dans  ta  i 
huitième  sièdc.  On  a  de  loi  : 
Romanortan;  Rottodi,  1735,  liht*;  —  8h  » 
tires  de-Perses tnduftn,  avec  nalet  tf  Ih*B 
tin;  ihid.,  1725,  in-8*. 
AdeloBff.  Soppléa:  h  JAdMr.    tngtm  n*aif  ft 

"  DEACBBTTA  ($ylrec<r«).  M^pifÉfi*- 

t  nais,  né  en  1676,  mort  en  t73i«  te  a  ésU  ■ 

,  Vita  del  gran  servo  di  DIo  Gin.-Mlr.  *cd 

i  cati,  cappuccino;  Hilaa,  t7»,  IbJP;  — IV 

I  del  P.  ign.  Corcani;  iW.,  1711.  I^T;- 

i  Vf  ta  del  P.  Gius.  de  CarabÊmtu;  Hl,  ITT, 

in-8'*;  —  VUa  di  Pra  PtumOB  Jaf.  JMi; 

ibid.,  1733,  in^;  —  Fi/a  rftf  JL  Smf-  * 

Monte  Granaro;  1738  ot  1730»  i 

fiel  B.  Fedele  da  Sigwmsim§m^ 

in- 8*;  —  Vtta  di  S.  Geaena,  « 

ibid.,  in-8*. 

A^^etatl.  MN.  J 

•  DRA«Hnn  {àndrmmy  ■ 
lien ,  vivait  en  1773. 
physique  à  Braada.        «  «■ 
Spécimen  ;  Milan,  17  / 1 .  i 
nés  séries  i 
quées  à  rédirile  i 
les  idées  de  l>ni|hHti,4awfli 


I  DRAGHET-n 

ta  Draghetii  délia  Compagnia  di  Gesù, 
lie  Legge  di  ContinuUà  nella  scala  musi- 
le;  MilaDy  1771  ;  Draghetti  y  répondit  paf 
Ma  Legge  di  Conlinuità  nella  scala  musica, 
plica  alla  Riposta  del  P.  don  GUnfenale 
eehi  ;  Milan ,  1772 ,  in-8° ,  avec  planche. 

.'«aerta  letttraria  di  Milano ,  an.  im,  n*  M.  — 
tmat  dê$  Savants,  janvier  1T79.  p.  ISI.  -  Fétis,  Bio- 
9*4«  univtnêiU  de»  Musicien*. 
'  DRA«HBTTi  (fy-ancejco),  littérateur  italien, 
seizième  siècle.  On  manque  de  renseignements 
r  sa  Tie.  Il  est  auteur  de  deux  petits  poëroes 
lins  devenus  fort  rares,  dans  lesquels  il  re- 
ce  le  bonheur  âes  nouveaux  mariés  ou  s'api- 
e  sur  le  sort  des' époux  malheureux  ;  Vfforto 
îitioso  delli  Sposi  novelli,  et  //  Labirinio 
'  mal  Maritati ,  parurent  tous  deux  à  Bo- 
ipe»  en  1621.  On  doit  encore  à  Draghetti  une 
tite  comédie,  écrite  entièrement  en  patois  bo- 
lais  et  tellement  rare  qu'elle  a  échappé  aux  re- 
erehes  d*Allacci ,  qui  s'était  proposé  de  signa- 
dans  sa  Drammaturgia  (Venise,  1765) 
Iles  les  pièces  composées  en  Italie  ;  celle-d  a 
■r  titre  :  Lamento  di  Tugnolda  Mnierbi,... 
iùtto  a  modo  di  commedia;  elle  a  pour  sujet 
désespoir  d'un  paysan  auquel  on  a  volé  sa 
vae.  C'est  une  de  ces  pièces,  nombreuses  en 
ie,  dont  le  fond  est  bien  futile,  mais  qui  offrent 
rfntérèt,  parce  que  l'auteur  y  jette  les  idio- 
nes  lespius  piquants  d'un  dialecte  provincial 
les  proverbes  qui  lui  sont  propres.  G.  B. 
mmwÊgmis  inédits. 

^mUGHC  {Antonio) f  compositeur  drama- 
■e  italien,  né  à  Fer  rare,  en  1642,  mort  dans 
BHêroe  ville,  on  1707.  Il  commença  à  composer 
t  jeone ,  et  fit  exécuter  son  premier  opéra  en 
13.  Il  demeiJFd  vingt-cinq  années  au  service 
la  eoar  de  Vienne.  Peu  de  musiciens  ont  eu 
e  lécondité  égale  à  la  sienne.  Dra^hi  mérite 
ir  cela  une  place  remarquable  clans  This- 
n  de  la  musique.  On  a  de  lui  :  Aronisba; 
13;  —  Alcïndo;  ibid.;  —  Cloridea;  1665; 
Muzio  Sccvota;  1666;  —  Ercole  acguisita- 
*  éella  immortalitn  ;  1667;  —  Atalante  ; 
ii;  —  Leonida  in  Tegea  ;  1670;  —  IJide  ; 
L;—  Pénélope;  ibid.;  —  La  Prosperità 
Uio  Sejano  ;  ibid.  ;  —  Cidippe;  \67\;  —  La 
fÊUà  di  Midà;\h\A.\  —  Gara  de'  Genni; 
ti^Gundelberga;  i(i7 2;  —La  Stdpizia; 
L;  — i  Atomi  d'Epicuro  ;ibid.  ;  —  Provare 
rmtm  recitare,  divertissement;  1673;  —  La 
mtÊkmica  ;  1 673  ;—  Im  Lanterna  di  Diogene; 
4; — Il  Hatto  délie  Sabine;  ibid.;—  // 
we^eierno  cxistodito dalle  Vestali  ;ibid.  ;  — 
79;  1675;  —  /  Pazzi  abderiti  ;  ibid.;  — 
1676;  —Scleuco;  ibid.;  —  //  .Si- 
é'Arpocrafe ;  1677;  —  Adriano  sut 
t  Casio;  ibid.;  —  Chelodina;  ibid.;  — 
ne;  ibid.;  —  La  Conquistà  del  Vélo 
1^1578  ;  __  Flaminio;  1679  ;  —  Jialdracca; 
II*  —  La  Paztenza  di  Socrate  con  due  mo- 
$;   IWO;   —   Temistocle ;  1681  ;  —  Achille 


—  DBAGOWa]?IO 


Î51 


in  Tessalia;  Md*  ;  ^GH  SitFaiagemidt  BUfntê; 
1682  ;  —  La  Chimtrn  ;  ibid.  ;  —  ijt  Lira  d'Or- 
feo;  iûSS;  —  le  Sciocçagpni  de'jîi  PsilH; 
1686;  —  Z0  Studio  d'Âmare  ;  ibid.  ;  —  La  Vm* 
deita  delV  Onesià;  I6S7;  —  H  Mariîo  ama 
piiif  la  Mogiie  orna  meglio;  I6ë8  ;  —  I  Péa* 
nHî  tenigni;  1689;  —  La  Heg^nade*  Volsel; 
\mO;  "  H  Hingiovenito  ;  169*  ;  —  Âa  VatUià 
dl  foriuna  in  Lucio  Giunm  Bruto  ;  Ibld»  ;  -- 
Il  Merito  uni  forma  î  Gmi  ;  ibid.;  »  FedfMû 
€  Generosità;  1692  ;  —  Amorein  Sogno;  l«y3; 
—  Le  Plante  délia  Virtû  t  deiia  Forîuna  ; 
ibid.  ;  —  £c  Piu  fîcche  gemtne;  ibid.  ;  —  Pe* 
iopidût  Tehano  ,  In  Tûsmgiia  ;  1694  ;  -^  VOi- 
êequio  ddla  Pûesia  e  detla  Storini  ibid*;  — 
LeSmedeit  AveniUio;  ibid.;  —  La  tJàioma 
di  Bérénice;  16%;  —  La  Finta  Ceeità  d^An^ 
iiûcco  grande;  ibid.;  —  i^  [nduifrie  amifrose 
de'  rfigazzr  dt  ÏYacia;MÀ,;  —  La  Mnrtntrt^ 
nimiià  di  Fabrizio;  iû%;  —  La  Tiranmda 
(ibbaiuta  dnlla  viriiii  IG07;  -^  —  Àfàace, 
fonda  tore  deW  imper  ù  de  Parti;  169*;  — 
U  Fm€:Lze  dcll  Amici^ia  e  dtlV  Onore;  1699. 
On  a  aussi  de  lui  des  Messes ,  des  Motets 
et  quelques  Oratorios,  Panm  cefi  dertiierif 
on  retnarquie  Le  Càngue  Plùghe  d%  CrUta; 
1677. 
r*ti*.  Biographie  nnÉptrffiri*  tf*j  ^ifftf^ii 

*  OftAfi^Bi  (Giot^nni-BatUsta)  ^  peintre  ita- 
lien,  néàGéiie§,  mort  à  Plaisance,  eu  1712.  Il 
(ui  élève  de  Domenico  Piola  ;  mais  il  ne  lui  em- 
prunta qop  sa  manière  exftédilive ,  di^iiiandiint  à 
lïludedes  TiiAlIres  les  autres  qualités  du  ftfjjttre. 
Drar^hî  habita  Plaisance,  où  il  a  laissé  un  a»st^ 
{rranil  n«mlir«  lie  peintures  historiques  ,  tant  k 
r  huile  qu*à  fresque.  On  reproche  à  cet  artlàtc  dia 
la  n<^igenc«  i*t  àe,  rincorTeclion  ;  mais  son  eu* 
loris  a  tant  de  charme,  les  contours  da  ses  ti|;ures 
tant  de  douceur,  qu'ils  lui  font  pardonner  »ei 
d*^rautjs.  ïi.  B— pr, 

D  KA  coiici  so  (  G  îom  n  n  i*Bn  1 1  isto  ) ,  poète 
italii^n,  vivait  au  eommencement  du  seizième 
nïècle*  La  vogue  était  alor»  aux  livres  de  dieva- 
lenej  le  public  eu  demandait  aux  libraires,  les 
libraires  en  demaiidaimt  aui  auteufK.  Dragoû* 
ciûo  voulut  reperdre  à  ce  besoin;  il  eompoM 
une  épopée  iotilulée  :  Innumoramenti}  dé 
Giiirfow  SelvaggWf  ehe/ufigliuolodi  Rinaldo 
da  Mùtttatbano  ■  Milan^  1  jl6,  ïtïA'*;  il  en  exifiti? 
plu^eors  réimprea&ioiisi  tailc*  à  Veniàe,  à  Trévise, 
à  Bologne,  en  161£^  1637^  167 a.  Uansfotl  poémç 
en  qiiatonEe  ehaala  Marfisa  ètztîrra,  Veoisa, 
Jâ3K  iii*8^,  Dragoiidao  célébra  lea  hauts  faiU 
et  les  aventures  d'une  hérume  ijui  api^sartieût  ^um 
à  la  cour  de  Cliarlemagne ,  et  que  l'Arélin  avait 
entr(^pris  de  chanter  dans  une  (épopée  dont  U 
n'écrivit  que  le  débot.  La  Marisa  bi^rra  fut 
fort  bien  acc4]eill]e  du  public;  dnqou  8i\  édilion^^ 
trouvèrent  amateur».  Ou  ixiiukail  deuv  autre* 
fietit^  ouvra^^eA  en  veradu  iiiéme  auteur  :  yl^to- 
rosû  Ârdore  et  Vit  a  del  So  la  envole  BuraC' 


723 


DRAGO.NCINÛ  --  DRAGUT 


chio,  Jlgliuoio  di  Margate;  1536;  U  n*«  paru 
<iae  le  premier  chant  de  ce  poëme  tMirlcsque,  très- 
l'are.  G    B. 

tteizl,  Mblioçn^a  dH  tU>manU  o  Poêmi  catia/|«rtc- 
ۈi  itatiani  /  MUan,  1838,  tn-8*  . 

DaAGO!«BTTi  (Giacinto,  marquis  degl*), 
jurisconsulte  napolitain ,  né  dans  TAbnizze  Ulté- 
rieure, en  1738,  mort  à  Naples,  en  1818.  11  fut 
d'abord  avocat ,  puis  successivement  membre  de 
la  consulta  de  Sicile,  président  de  la  cour  royale , 
du  tritninal  de  commerce  et  de  la  commission 
ff^odale  de  Naples.  Parmi  les  ouvrages  de  ce  ju- 
risconsulte, on  dte  :  Le  Virtii  ed  i  Premi^ 
pour  faire  suite  au  traité  Dti  Delitti  e  délie 
Pêne  (de  Beccaria  )  ;  trad.  en  français,  par  Pin- 
gcron;  Naples,  1767,  in-8%  et  Paris,  i768,in-i3; 
—  Dell'  Origine  de'  Feudi  in  Sicilia;  in-4': 
cet  ouvrage  contient  des  recherches  historiques 
très-curieuses. 

Amaury  Du  val,  jédditUms  à  r Histoire  dé  ffaples  du 
comte  Orloff.  —  Barbier,  Examen  dê$  DUtUmnaire* 
klsioriqyes.  — 

*  DRAGON I  (  Giovanni'Àndrea  ) ,  composi- 
tear  italien,  né  à  Meldola  (États  de  l'Église), 
vers  1540,  mort  à  Rome,  en  1598.  Il  était  élève 
de  Giovanni-Plerluigi  de  Palestrina,  et  fut  nommé 
maître  de  chapelle  de  Saint-Jean  de  Latran  en 
juin  1576.  On  a  de  lui  :  Quatre  livres  de  Ma^ 
ffrigali  à  cinq  voix;  Venise,  1574-1579,  et 
Vicence,  1 594  ;  —  Molelli  per  tulti  i  sanH  delV 
anno,  à  cinq  voix  ;  Venise,  1578  ;  —  MoleUi  à 
trois  voix;  Venise,  1580;  —  Madrigaii  à  six 
voix;  Venise,  1583;  —  n/toJi6//eàdnqvoix; 
Venise,  1588  ;  —  Madrigaii  à  six  voix  (second 
livre);  Rome,  1600. 

Abbé  SaotiBl.  Cmtaioço  deUa  raecolta,  etc.  —  Félli, 
Bioffraphit  umiverêêlU  des  Jkiusieienê, 

DR AG IJT ,  fameux  rait  (capitaine  ) ou  corsaire 
turc,  né  en  Anatolie  (on  ignore  l'époque  de  sa 
naissance), dans  le  saodjac de Mentecha,  district 
dcSerulus,  tué  au  siège  de  Malte,  en  1565.  Dragut, 
(fue  les  historiens  ottomans  nomment  Torgbo»  , 
était  fils  de  parents  chrétiens.  Jenne ,  il  le  fit 
remarquer  par  son  adresse  à  tirer  de  Parc ,  sa 
vigueur  à  renverser  ses  rivaux.  Il  prit  de  Umne 
heure  du  service  dans  les  armées  turques ,  et  de- 
vint promptement  capitaine  des  troupes  de  ma* 
rine.  Son  premier  ooup  d'essai  comme  pirate  ne 
lui  fut  pas  favorable.  Ayant  tenté ,  avec  treize 
vaisseaux,  une  entreprise  contre  U  Corse,  qui 
alors  appartenait  aux  Génois ,  il  fut  pris  sur  la 
côte  de  la  Giralate  par  le  célèbre  André  Doria, 
i^t  demeura  en  esclavage  à  Gènes  pendant  plu- 
sieurs années.  Le  célèbre  Barberoosse ,  son  con- 
temporain et  son  émule ,  le  délivra  en  payant  à 
Ooria  trois  mille  écus  de  rançon.  Dès  lors,  recon- 
naissant  de  ce  service  signalé,  Dragut  s'attacha 
à  l'illustre  corsaire,  et  soutenu  par  lui,  avec 
vingt-cinq  vaisseaux  distraits  de  sa  flotte,  il  en- 
vahit la  mer  Tyrrhénienne ,  s'empara  de  Castel- 
Uiiiarc ,  ville  du  royauDH^  de  Naplet ,  enfin  ca|H 
tura  une  galère  maltaise,  expédiée  k  Tripoli  avec 
;o,fK>Oducats.  Ces  exploits  lui  valurent  l'honneur 


d'aller  à  CoMstantiaople  [ 
au  sultan  Soliman  II.  Il  nçaX  ai  i 
son  mérite  et  d«  iod  couraffa  It 
d'une  province.  Lee  eepitiioee  de'ecpldee  Mi- 
inents  qu'il  commandait  nçamâf  evee  h  tni- 
tement  quotidien  de  70  à  80  eepreei  «i  niiifei 
de  guerre  à  commaïkler  et  le  droit  «Tâcvcr  m 
fanaL  Quelque  tempe  eprèe  cette  espédito, 
Dragut  commandait  quaiinle  eqit  velMMi  et 
infestait  les  côtes  de  la  réfMKB  4e  I^Mie.  H  prit 
aux  Kapegnolit  Suea,  Uiiitii  et  le  M  4i 
Mebdlji,  que  roo  croit étfe MehediB.  U  ceM 
chassé  par  lee  (brees  comiiieéM  de  Deiie  d  ée 
Tolède,  géeéral  en  «enriee  de  GhMlaMML 
Alors  Dragot,  qui  voulait  Un  de  «a  paeiBs  k 
centre  de  ses  opéretieM  BMrHiaMe ,  ee  nin 
dans  rue  de  Dscberfae  (Dferbe.M  iiMl. 
eu  fond  da  golfe  de  Qibie.  AttM|eé  de  iwii 
dans  ee  repaire,  fl  iiaedeetnÉiqièBMeDiHiHi 
dont  8*éteit  servi  MehooMt  U ,  es  I 


tanthMple,  pour  trenepoilv  dee 

Bosphoine  dans  on  dee  porte  di 

tendent  des  renforte  de  Mie 

pouvoir  attaquer  l*lle  lor  loae 

saisir  du  pirate.  Dn«Dt  à  Mde  deei 

desesdaves  de  eee  plètee,  Jt 

planches  qa'on  trotte  de 

derouleenx,  lee 

peee  d'cnviro*  traie 

Tarat,  Jusqu'à  l'extréndté 

que  le  feu  dee  betterie* 

flotte  impériale, 

ne  s*apàrçQt  de  eette 

où  un  grand  TiiHew,  cl 

Sicile,  lui  epporteiU  ém  ^.^^^w.., 

presque  sooa  eee  yeux  par  ~ 

succès  et  d'écletaotsierviûii  ^% 

gouvemeroent»  Drapt  M 

du  sultan.  A  la  mort  de 

refusa  le  gonvcmimeel  4\ 

peiM  8*il  obtint  odai  de 

Doria,  avec  den  eeiils  m 

d'expulser  Dreget  de   Êêm 

nie  de  Zerbi.  Il  j  perel  dM  I» 

jours  de  mara  de  VêÊmée  ll«,  «|  to  isdl« 

mois  le  prindpel  fhUtf  de  Ile  m  w^^é 

de  nouveaux  oeiiegtA  tami  #ndi  fV^ 

mettre  en  état  de  défiBBse,  Gi  eentoW^^ 

durée.  A  U  vérité,  ee  ne  M  fe»  il 

la  gloire  de  reprandra  le  <Mleiii|i 

autre  corseira  rrfitgliFr 

Le  roi  d'Eepafne»  PlOIffÊ  S, 
de  la  perte  de  UM.mm  ' 
plus  inkportMteadel»GAIe#Ajkiiv, 
à  s'en  dëdomaufer  per  la 
point  fortifié.  U  pite  ^i "mJ^iiTifr^ 
Uoôted'A(iriqDe,cnfce»de 
réeaumoied'eoMlM*. 
per  sept  galèiee  aelîoiii 
chargé  de  mareheiritoei  pMt  It 
tèrentSolmian,  qui  idvM  êm 
grand  coup.  Se  fille,  le 


DRAGUT  —  DRAKE 
cesse  la  conquête  de  Malte  comme 
se  importante  au  point  de  vue  poli- 
ïutagréableà  Allah.  Le  1"  avril  15«5 
tinée  contre  Malte  sortit  du  port  de 
pie  ,sou8  les  ordres  du  capitan-  padia 
!  flotte,  qui  portait  environ  10,000 
de  17,000  hommes  de  troupes  irrégu- 
imposait  de  cent  cinquante  galères, 
lits  bâtiments  appelés  fentes,  et  de 
aisseaux,  dont  l'un  était  chargé  de  six 
de  poudre  et  de  treize  mille  boulets, 
itifs  annonçaient  la  résolution  de  ne 
ant  aucune  difticolté.  Malte  en  effet 
lue  par  la  nature  aussi  bien  que  par 
tadelle  principale  passait  pour  être 
;  elle  était  protégée  par  les  intrépides 
qui,   plus  d'un  siècle  auparavant, 

courageusement  défendu  l'ile  de 
tre  les  armes  de  Mahomet  II,  et  qui 
lorieusement  succombé  devant  celles 
II.  Après  la  prise  de  Rhodes  par  ce 
irles-Qoint  leur  avait  accordé  l'île  de 
r  avaient  transporté  le  siège  de  leur 
s  serviteurs,  leurs  richesses ,  et  aussi 
raditions  de  bravoure  chevaleresque 
du  leur  nom  si  populaire  en  Europe. 
I  1565,  les  forces  parurent  devant 
occo,  au  sud-ouest  de  l'Ile,  et  le  len- 
gt  mille  hommes  débarquèrent  avec 
anons,  contre  l'opinion  de  Piale,  qui 
d'attendre  l'arrivée  de  Dragot.  Aus- 
lehée  fut  ouverte  et  le  canon  fut  pointé 
liteau  Saint-Elme,  qui ,  situé  sur  une 
HPie ,  entre  les  deux  ports ,  les  proté- 
deux.  Kn  face  se  trouvait  le  château 
.  Cinq  jours  après  arriva  LMiidschali, 
ilèresd'Alexamlrie,  et  le  9  juin  parut 
gt  avec  treize  galères  portant  treize 
nés  et  ses  jialiotes,  sur  lesquelles  se 

huit  cent  dix  soldats.  Quoiqu'il 
laque  sur  Saint-KIme,  toutefois  il  jujîea 
t  déshonorant  d'abandonner  l'ont re- 
nencéc.  Il  fit  élever  une  seconde  bal- 
le la  pointe  du  port  Muset  il  fou- 
(TaNer  avec  le  canon  de  ses  galères. 
Bl-Elme  essuya  le  feu  des  vaisseaux 
S-tK  pièces  du  côté  de  la  terre.  Après 
Btativf  s,  Dragut  conduisit  en  personne 
rigoureuse  attaque,  lue  pierre  qu'un 
rit  fait  éclater  du  château  Saint-Ang€ 
à  la  tète.  Le  .>anîi  jaillit  en  ab^)U- 
«arines  et  des  oreilles.  Le  comnian- 
ImT  des  troupes  de  débarquement. 
pBCha,  ordonna<iu'on  le  couvrît  d'une 
^«Ifwitavecleplus  grand  sang-froid  In 
IV^été  si  fatale  à  Dragul.  Ainsi  périt 
HB|l  de  bataille  Uragut.  Ses  resle.-- 
isportés  à  Tripoli.  A.  nt:  L. 

icr^  0lst  des  ottomans,  Irad.  de  l'allemand 
»,  —  Fondation  dr  la  rrgrncr  d'.4l'jer,  11%% 
IfWrgmif,  chronique  arabe  du  seiziem 
par  MM.  Un<ler-r.;mK'  et  1  cnlin.in.l  Drm^ 
l^voL  tn-S".  aTcc  plan  et   ixTlrails.  -   l'.iw 


736 

fl«oclo  4c  StodMtl,  If Ultrta  r  iUcècê  «•  Ut  Flém  ém 
EmptrmdùT  Cmrlot  Ff  PanpeUine,  1M4.  s  voL  lo« 
f jl.  -  Braotome ,  Fié  dé  DrafMi,  -  Rleber,  FU 
à? André  Daria,  tM,  ti4,  IM,  tM-tSf.  -  PolMore  TlrgUe. 
fJisL  —  Van  TtùÊt,  HMoin  §émérmU  éê  la  Mmrimê» 
tl,  19.  -  RoUUer,  Hùtolrë  ds  la  Piraitrksdans  la  JM- 
éitrrrsnée- 

*  DEAi»  ne  sArmuBftOM  (  Baron  ),  sy]%icuU 
teur  et  ingénieur  badoift»  fiJa  d'un  bon  juriscon- 
sulte, mort  à  CarisruiiCt  le  12  décembre  1851, 
il  fut  longtemps  di recteur  ^éuèr^l  des  tamix  et 
forêts  du  grand -fluché  de  Bâde,  lyt  est  connu 
jMir  plusieurs  ouvrages  estimés  sur  r<ïcoiiomle 
forestière.  Il  est  Tinvenbeur  de  peiites  voilurei 
méGajiic|iies  nommé»  draismes  et  m  françati 
vÉiocipèdeii.  La  dr^tUine  C4*nsistait  dans  un 
banc  mon  lé  sur  tleux  ruucs  plaeées  Time  k  \ê 
^aite  de  Taulrtî  d  n'ayant  qn'noe  seule  cirnîère  ; 
elle  était  U^nm  en  équilibre  [>ar  S4>n  condueletir 
placé  à  caïifouTtliOB  sur  îiî  banc ,  lequel  se  pous- 
sflut  en  avant  au  raajeîi  du  mouvement  alternatif 
du  ses  deux  pietls  ai  tmiroâit  en  ro^roc  tetnps  la 
roue  d'avanl-trdin  dans  la  dlreclbn  quil  voulait 
suivre  en  appuyant  sur  un  mécanisme  ou  pédale 
adapté  à  la  roue.  La  première  draisine  parut  à 
Tivoli ,  à  l'éfioque  où  ce  jartïïn ,  dUîé  rue  de 
ClitUy,  réunissait  Télite  de  la  société  parisienne, 
S^n  iûVMiteur  *"fn  servait  avec  une  a^Ulé  éton- 
nante. Ce  n'est  véritablement  qu'an  jouet  ou  nn 
Instrument  de  gymnastique,  d'un  emploi  imposa 
sible  sur  les  terraina  irféguMers,  dimcileà  clmn^er 
de  direction,  et*trè»-pénible à  conduire  par  Vac- 
Uon  constante  des  pieds  sor  la  terre  et  des  n»ains 
sur  les  leviers*  De|iuls,  les  drâéfines  ont  ftubi  de 
nombreuses  modificatitmr*  tnnt  en  Franr^e  qiiVn 
;  Alleroagne;  Knighties  a  perfectionnées  eoAngle- 
I  terre  sous  le  nom  de  hoby^horses.    A.  de  L. 

I      Conversations  Uxicon,  DocuiMnts  particuliers. 

I  DRARE  (  Francis  ,  sir  ) ,  navigateur  anglais , 
né  à  Tavistock  (  Devonshire) ,  en  1540  (1),  mort 
en  mer,  le  9  janvier  1595.  11  naquit  de  parenU 
pauvres  ;  et  quoiqu'il  fût  filleul  de  Francis  comte 
de  Bedford ,  il  ne  parait  pas  que  son  noble  par- 

1  rain  lui  ait  jamais  donné  aucune  marque  d'af- 
fection ou  de  protection.  Il  était  encore  enfant 

'  lorsque  son  père  se  fit  protestant  et  abandonna 
sa  petite  propriété  pour  se  réfugier  dans  le 
comté  de  Kent.  Sans  moyens  d'existence ,  Drake 
|)ère  lit  de  la  cale  d'un  navire  son  habitation  ;  ce  fut 
aussi  le  lieu  de  la  naissance  de  la  plupart  de  ses 
douze  garçons.  Longtemps  il  gagna  sa  vie  à 
lire  la  prière  aux  matelots  ;  il  fut  ensuite  or- 
donné diacre  et  nommé  vicaire  d'Upnore  sur  la 
Medway.  Son  indigence  le  contraignit  à  confier 
son  fils  aîné,  Francis,  aux  soins  d'un  patron 
(le  barque,  son  voisin.  L'intelligence  et  le  bon 
naturel  de  Francis  Drake  lui  concilièrent  telle- 
ment l'alfection  de  son  maître  qu'en  mourant  il  lui 
légua  son  petit  bâtiment.  Drake,  quoique  bon 
matelot,  n'avait  encore  aucune  des  connaissances 
théoriques  nécessaires  pour  faire  un  capitaine. 

iP  i;i  non  en  issv,  comme  l'ont  écrit  prcs<|uc  Ion*  Ica 

l.h'j^raphcfc  préccdcDls. 


727 


DRAKE 


Un  de  ses  fMàrents,  tir  John  Hawkins,  se  chargea 
de  sou  éducation  nautiqne,et  le  mit  en  peu  de  temps 
à  même  de  gouverner  un  bâtiment.  A  <iix-huit 
ans  Drake  Tut  reçu  en  qualité  de  munitionnaire  à 
bord  d'un  nav  re  marchand  destiné  pour  la  baie  de 
Biscaye,  et  deux  ans  plus  tard  il  fit  un  voyage  à 
la  côte  de  Guinée,  en  qualité  de  lieutenant 
chargé  du  détail.  Kn  1665  son  caractère  entre- 
prenant le  décida  à  hasarder  toutes  ses  écono- 
mies dans  une  expédition  aux  Indes  occiden- 
tales ,  entreprise  de  concert  avec  le  capitaine 
John  Lovel.  Mais  le  succès  ne  répondit  pas  à 
ses  espérances;  arrivé  à  Rio  de  la  Haclia,  il  vit 
tout  son  chargement  injustement  confisqué  par 
les  Espagnols.  Vainement  s'adressa-t-il  à  la 
cour  d'Espagne  pour  obtenir  ju.stice  :  on  n'eut 
aucun  égard  à  ses  réclamations.  Poussé  par  la 
vengeance  et  par  l'espoir  du  gain,  il  vendit  sa 
barque ,  et  vint  s'enrôler  en  1568  au  service  de 
sir  John  Hawkins,  qui  préparait  une  exp4-<1ition 
au  Mexique.  11  obtint  le  commandement  de  La 
Judith,  et  donna  des  preuves  de  la  plus  grande 
bravoure  dans  le  combat  désastreux  que  les  An- 
glais, attaqués  à  Timproviste,  eurent  à  soutenir 
.-outre  les  Espagnols  dans  la  baie  de  Mexico. 
Des  six  bâtiments  que  commandait  Hawkins  trois 
tombèrent  aux  mains  des  ennemis,  et  les  vain- 
queurs souillèrent  leur  victoire  par  les  plus  hor- 
ribles cruautés  envers  les  prisonniers.  Drake  re- 
vint ruiné,  mais  non  découragé.  Il  se  mitau  service 
de  divers  armateurs,  et  lit  deux  nouveaux  voyages 
aux  Indes  occidentales,  le  premier  en  1570  avec 
Le  Dragon  et  Le  Cyywc,  l'autre  en  1571 ,  avec  Le 
Cygne  seulement  :  il  employa  ces  deux  cam- 
pagnes à  prendre  une  connaissance  exacte  de 
ces  parages,  afm  d'y  naviguer  plus  tard  avec  sû- 
reté. Désormais,  confiant  en  ses  propres  eiïorts,  il 
résolut  de  tenter  la  fortune  sur  une  plus  grande 
échelle  et  de  mettre  à  exécution  ses  plans  de 
vengeance.  Pour  cet  eflet,  il  acheta  et  anna  deux 
navires,  le  Swan,  de  deux  cent  cinquante 
tonneaux,  qu'il  monta  lui-même,  et  le  Pasca, 
de  Plymouth,  de  soixante-dix  tonneaux,  dont  il 
donna  le  commandement  à  son  frère  John 
Drake.  Les  équipages  sVlevaient  à  soixante  trois 
hommes.  Drake  prit  des  provisions  et  des  muni- 
tions pour  un  an,  et  embarqua  trois  pinasses  en 
pièces  et  construites  de  manière  à  pouvoir  les 
ajuster  et  les  mettre  en  mer  à  l'occasion.  C'est  avec 
ces  faibles  moyens  qu'il  osa  attaquer  l'Espas^ie  au 
crptir  même  de  son  commerce.  Il  n'avait  point  de 
lettres  de  commission  pour  justifier  sa  conduite; 
mais  il  nSinait  alors  peu  d'accord  entre  l'Es- 
pagne et  l'Angleterre  ;  d'ailleurs,  il  se  croyait  suf- 
fisammont  excusé  par  la  spoliation  dont  il  avait 
été  victime  et  peut-être  aussi  par  la  licence  géné- 
rale des  temps.  11  partit  de  Plymouth  le  2)  mai 
1572.  Le  28  juin  il  arriva  en  vue  de  laGua<Ie- 
loupe,  et  le  12  juillet  il  jeta  l'ancre  dans  le  port 
Pliaistint.  Il  lit  aussitôt  ajuster  ses  pinasses. 
Ia»  jour  suivant  le  capitaine  James  Rawse,  de  l'Ile 
de  Wijiht,  entra  dans  la  Nie  aver  une  barque, 


738 
a  offrit 


une  caravelle  ci  une  dialoupc  à  i 
son  concours  à  Drake,  qui  Vm 
furent  prêtes  le  20  juillet  I  linint  tes  lÉvire» 
à  l'ancre,  Drake  se  dirigea  vers  riftknn  de  Ùè- 
rien,déJxirqiiaà  Rio-Fnuicisco  afeccat  cin- 
quante hommes,  et  marcha  sur  la  nUe  48  !loiBlife- 
de-Dios.  11  s'empara  du  fort  tans  coup  firir,  y 
laissa  soixante-dix  bommeSp  et  t'avança  avfc  le 
reste  sur  la  place  du  naich^  Il  fit  ùàn  tmt  dé- 
charge et  sonner  de  la  trompette  ;  oeax  da  fart 
lui  répondirent.  Ce  bmiteî&aya  lea  hafailioli, 
qui  se  sauvèrent  dans  les  monlagias.  Les  As- 
glais  pillèrent  la  TiUe,  et  se  dispouioit  à  li  re- 
traite, lorsque  quime  oo  TÎngt  des  hyaids,  n- 
venus  de  leur  terrear,  rentrèrent  dans  te  vile.  U« 
firent  fen  sur  les  Anglais,  et  tnèrant  lenr  tna- 
pette.  Le  bruit  des  arquebMCS  fut  «tada  et 
fort;  mais  la  trompette  ne  répondsBl  pla^  m 
supposa  que  Drake  et  tons  les  dnsaraial  Hp 
tués,  en  sorte  que  la  garnison  se  w 
les  vaisseaux.  Drake  i 

fort  de  le  trouver  é       o:  p  « 

de  ses  ennemis  •  A 

lui-môme  était  lna»e  «  m  jaiuHaa:  u  i^ft 

son  butin ,  se  jeta  à  la  nage^  m*  pi- 

nasses, après  av      en  on  b  fpC 

blessés  dansce  .1  i         i^kf 

le  trésor  royaiue  b-«Bc        ■        laHl 

trois  cent  soixante   umuca  c 
somme  beaucoup  plus  oons  ia  m 

nayé.  Pour  se  consoler  de  aos  i 
s'empara  d'un  navire  àh  mm- 

nraux  et  chargé  de  Tiii;  p»—u         ■  i 

nie  de  liastimientes.  MécontCb»  »      w 
Rawse,  il  se  sépara  de  lui  le  7  a 
pour  Cartbagène.  Le  13 . 
place ,  et  se  saisit  dei      x\ 
le  lendemain  il  se  jeta  Mirinm^  ■        »» 
il  prit  les  vivres  et  les  mn  Jt  %»  • 

brûla  le  Swan .         de  f 
de  ses  aut      i      i 

havre  de  leuc  i  * 

jours.  Il  rentuuu 
symerous  (1),  qui  lui  i 
sage  de  trois  reooes  on  < 

d'or  et  d'arsent,  se  rendant  de  -    ) 

de-Dios.  Des' 
bAtimcnt  fron  m 

cinquante  h  »  ci  ■ 

fia  put  chamer  iiijqu^k  wm 
l'argent,  il  en  enfouit  opifaqi 
reste  de  l'or,  dans  une 
jours  après,  il      lia  ii      i 
tua  six  ou         » 
essayé  de  se  oéle        ,  a 
contenant  la  va     ru< 
ducats  (3).  n 

(I'  Oa  appeUe  alMl  les  CKtofl* 
leannallm. 

(1)  Maium  et  tm  C>oir.  rtcta  m 
Mir  Ir  Chagro. 

M-  Kntiroa  doit  mtlltiam  et  ta 


DRAKE 


no 


A  en  deux  parts  égales,  arec  les  Fran- 
rayaient  aidé  dans  cette  pénible  et  dan- 
xpédilion ,  le  trésor  qu'il  venait  d'em- 
u  t)out  de  quinze  jours,  il  envoya  un 
en!  pour  reprendre  les  richesses  qu'il 
fouies  ;  mais  il  avait  été  prévenu  par 
^ols,  et  on  ne  retrouva  que  trente 
trgent  et  quelques  lingots  d'or,  qui  furent 
^.  C'est  dans  cette  expédition  que 
perçut  du  sommet  d'une  montagne  la 
>ud.  11  poussa  un  cri  de  joie  en  pensant 
u'il  pouvait  faire  aux  Espagnols  dans 
;es,  et  résolut  d'y  faire  passer  les  prc- 
sseaux  anglais ,  résolution  qu'il  accom- 
tard  avec  autant  de  courage  que  de 
près  quelques  jours  de  repos ,  il  partit 
j^eterre,  où  il  arriva  le  9  août  1 573.  Son 
eût  été  complet  s'il  n'avait  perdu  deux 
hrea  dans  cotte  campa;;ne. 
i  de  l'inaction ,  il  prit  la  détermination 
MT  sa  fortune  au  service  de  sa  patrie.  Il 
les  frais  trois  frégates,  et  seconda  Walter 
,  comte  d'Kssex,  dans  ses  entreprises 
Irlande  ;  mais  le  comte  étant  mort  en 
ike  revint  en  Angleterre.  Sir  Christophe 
rice-chamhellan  et  conseiller  de  la  reine 
,  le  présenta  à  cette  princesse.  Drake 
A  son  projet  de  pénétrer  dans  la  mer 
or  y  ravager  les  possessions  espagnoles, 
aecueillit  cette  proposition,  et  acconla 
eor  le  commandement  de  cinq  navires, 
le  Hind^  de  cent  tonneaux,  amiral 
rake  ;  V Elisabeth  y  de  quatre  vingt,  ca- 
¥tnter;  le  .S'jra/J,  flihot  de  cinquante, 
Chester;  lo  Mnnqold,  bar<|ne  de  trente, 
John  Tliomas;  v\  le  Chnstophery  pi- 
quinzo,  (  apilaiiic  Moon.  Les  équipages 
ottille  s'rU'vaieiit  a  cent  S(»i\antf-qualre 
élite.  L'amiral  quitta  IMyinoutli  Ie5  no- 
577;  mais  assailli  |)ar  une  violente  tem- 
fut  obligé  de  rentrer  au  port  après  avoir 
elques  (ioinn)a;:e>.  Il  reprit  la  merle  13 
,  et  le  27  il  atterrit  à  Mogador  il;,  et  lit 
)  une  seconde  pinasse  ;  lors(ju'cHe  fut  ter- 
nitàla  voile,  et  suivit  la  cote  <rArnque. 
icembre  il  prit  plusieurs  bateaux  pù- 
fMgnols;  il  tomba  peu  après  sur  trois 
\p  dont  il  s  em|>iu'a  ain^i  (pie  d'un  vais- 
qoarante  tonneaux,  aucrè  près  du  cap 
21  janvier  il  desci'ndit  dans  l'ile  Mayo, 
Iberté  ses  [)ris()nnit'r.>>,aux(piels  il  aban- 
Ckristopher.  Canonnèlei:{  janvier  par 
•  Santiago, il  priten  leur  vue  un  navire 
,  qoll  réunit  à  sa  flotte ,  et  plaç<i  sous 
ndement  du  capitaine  John  Ooughty  ; 
il'éqiiipage  portugais,  moins  le  capitaine 
ylvây  qu'il  retint  {K)ur  lui  servir  dépi- 
ta inooilla  ensuite  a  l'Ile  del  Fuego,  et 
arer  ses  marins  a  eban;ier  de  climat , 
Mtoas  lui-même.  Le  »  avril  il   arriva 

'Ne  sar  let  côtes  du  Maror,  devenue  cek-bre 
ter^eneot  des  I-raneais  eu  is.«. 


mr  \t%  c^tea  du  RréàiJ,  par  Its  33"  tir  hitlliipiM 
méridjonate,  et  le  ?&    il  L'iitni  d^ns   le    ITouTc 
nomme  BÏJ^de  la  Plaïa;  mais  il  niîs>  «irétaiia*, 
vi  après  avoir  débarqué  auriez  oOtf*  di^  lu  l*j\t!i- 
gonie  d^ns  ïa  Baie  dm  Phoques ,  il  prit  Inrre 
le  10  juin,  au  port  Saint- Julien,  tl  y  trouva  iioo 
|K>tenc«drej^e  jadi»  par  Mag«?Jliin  (  ija^ ,  ce  nmn  ) 
t  K^if  r  exéiîute  r  quelque  s-an  â  de  m^  roiiti'Ju  1  Si .  Draitio 
s^^  vit  dan«  la  i)éceâ<iité  d'en  faire  u^rtgc.  Il   y 
M  pendrfi    le  capilaine   John   Puugthy,    tM»n 
mûriD ,  mais  d'im  caractère  turbulent  et  aa'ust* 
d'avoir  cjoosplré  contre  la  %îe  à\i  ramîrnL  O» 
rivait   prop^K^e  à    Uoiiglhy    for^tion    i»nlr*î  \% 
bandtm    sur    Le    rivcige,    h    tran'^portâtion    en 
Angleterre  pour   y    ^tre  jugé  ,  on   l>xé(ulîi>ii 
au  lieu  même  du  jugement,  quel  qu'il  fftl  ;  tl  pré* 
fera  le  di-roier  parti»  et  fui  CJ^ndamné  li  mort 
par  une  assemblée  de  quarante  i^minUpàJrriii , 
{'hoii^i^  dans  l(!à  divers  équipagei;.  DouRtliy  %v 
souuiît  courageusement  h  son  sctrl.  Il  communia 
le  matin  de  mn  exécution  avec  Draine  et  \Am- 
ni^m^,  oTfiders»  dîna  à  la  même  taille  qu'eut»  et 
leur  dit  adîeu  en  iMivaitt  h  leur  sanl^.  Le  repsi»» 
iini ,  il  se  leva  ave^t  feriîiet(\  e|  ir^archa  au  iiii|> 
j  plîce  sanà  émolion.  On  conviJit  qu'il  éXmi  cou» 
pablf*^  maii  on  ajouti  qui!  Urakt*  nV^ait  imi 
I  ÎM\é  de  se  défAÎre  d 'un  i*mule  rwlontaWe.  ■  C'rsI, 
«lit  liarri^ ,  1  action  la  plu*  liîàmable  et  la  plui 
I  Itinéraire  que  faïniral  ait  couHruse  daus  sa  vie,  •• 
i  Le  n  Drake  qiiiJtii  le  piïrt  Saînt-Jwlim,  et  le  21, 
1  |«  prexiiicr  aprèa  Magellnn ,  il  etitra  diiii:»  le  iU- 
Irfiit.  Le  T),  \\  eut    m\  demfilé  fort  vif  av(?f.  lea 
!  Patagons,  qui  lui  tuèrent  un  matelot  et  un  of- 
I  licier  nommé  Gunner.  Il  constata  que  ces  sau- 
I  vages  n'étaient  pas  de  si  haute  taille  que  le* 
'  Kspa-^ols  le  prétendaient  :  «  U  y  a,  <lit-il ,  de* 
Anglais  plus  j^rands  que  le  plus  haut  d'entre  ces 
sauvages.  »»  Drake  traversa  le  détroit  en    seize 
I  jours.   A  peine  se  trouva-t-il   dans  la  mer  du 
Sud  qu'un  ouragan  le  fit  dériver  d'environ  cin- 
I  quanle  myriamètres  au  sud-ouest  Ce  fut  dans 
'  rettc   tempête  qu'il   perdit  le    Marigold  »  capi- 
!  laine  Thomas.    Déjà    il  avait  abandonné    ses 
I  deux  plus  petits  bâtiments,  parce  qu'ils  faisaient 
'  eau   et   ne  |)ouvaient  plus    sup|)orter  la  mer. 
I  Drake  observa  que  la  partie  du  ciel  la  plus  voi- 
sine du  pôle  méridional  n'était  parsemée  que 
«l'un  petit  nombre  d'étoiles  de  la  dernière  di- 
mension ;  trois  seulement  étaient  d'une  certaine 
grandeur.  Il  aperçut  deux  petits  nuages  de  la 
même  apparence  que  la  voie  lactée  et  pou  éloi- 
gnés du  pôle.  Les  matelots  les  nommèrent  les 
.Suces  de  Magellan.  Drake  mouilla  dans  une 
belle  baie,  |)ar  le  57°  de   latitude  méridionale. 
Il  >  avait  plusieurs  Iles  dans  cette  baie;  on  y 
trouva  de  bonne  eau  et  des  herbages.  Les  nom- 
I  breux  habitants  de  cette  contrée  allaient  nus. 
Leurs   canots  étaient   faits  avec  art,  et  ils  les 
dirigeaient  avec    beaucoup    de    dextérité.   Ils 
ne  tirent  aucune  difficulté  d'échanger  de  tontes 
les  productions  de  leur   pays.  L'amiral   sortit 
de  cette  baie  le  3  octobre,  et,  tirant  ver»  le 


731 


DRAKE 


nord  y  il  rencontra  trou  Iles  dans  lesquelles  il  y 
aTait  une  quantité  incroyable  d*oideaa\  :  il 
nomma  la  plus  grande  Ile  Elisabeth.  Le  8  oc- 
tobre le  capitaine  Winter  se  sépara  de  Tamiral. 
Winter  reprit  sa  route  par  le  détroit,  et  arriva  en 
Angleterre  le  2  juin  de  Tannée  suivante.  C'était 
le  premier  navire  qui  frtt  revenu  par  cette  route. 
Drake,  réduit  à  son  seul  vaisseau,  fut  rejeté  de 
nouveau  jusqu'au  h7°  de  latitude  sud.  Il  jeta 
Tancre  à  l'extrémité  d'une  terre  que  Fleurien 
suppose  être  la  partie  méridionale  de  l'Ile  ap- 
pelée depuis  Cap  Hom.  Drake  donna  à  toutes 
les  lies  au  sud  du  détroit  le  nom  (VÉlisabé- 
thïdes.  Ce  ne  fut  qu'à  grand'peine  qu'il  attei- 
gnit rile  Moclia,  le  29  novembre.  Étant  des- 
cendu à  terre  avec  dix  bommes,  ils  furent  atta- 
qués à  coups  de  flèches  par  les  naturels,  qui  les 
prirent  pour  des  Espa^ols.  Deux  matelots 
furent  tués  et  tous  les  autres  atteints  plus  o« 
moins  grièvement;  Drake  lui-même  reçut  une 
grave  blessure  au  dessous  de  ra>il  droit.  Il  ne 
voulut  point  tirer  vengeance  d'une  ofTensc  qui 
était  le  résultat  d'une  méprise,  et  s'avança  sur 
les  eûtes  du  ("hili.  Un  pêcheur  indien  l'informa 
de  la  présence  d'un  vaisseau  espagnol  richement 
chargé  dans  la  rade  de  Villa-Porciso  ou  Val- 
liario  (I).  Drake  s'empara  du  navire,  dont  il 
tira  plus  de  quatre  cents  kilogrammes  d'or,  1770 
botijas  ou  cruches  de  vin  de  Chili ,  des  pierres 
précieuses  et  quelques  marchandises.  11  descendit 
ensuite  à  terre,  et  pilla  l'église  d'un  village  voi- 
sin. Continuant  sa  route,  il  débarqua  à  Coqnim- 
bor;  mais  attaqué  par  cinq  cents  Espagnols, 
il  dut  chercher  un  autre  mouillage ,  dans  une 
baie  par  27** 55* de  latitude  sud;  il  y  séjourna 
jusqu'au  19  janvier  suivant.  Ce  temps  fut  em- 
ployé à  réparer  son  vaisseau ,  à  armer  celui 
qu'il  venait  de  capturer  et  à  construire  une  pi- 
nasse. 11  descendit  ensuite  à  Tarapaxa,  où  l'on 
trouva  un  EsiKignol  endormi  sar  le  rivage,  à  côté 
de  trente  barres  d'argent  de  la  valeur  de  quatre 
cent  mille  ducats.  On  enleva  l'argent,  et  on  laissa 
rEs|>agnol  contmuer  paisiblement  son  sommeil. 
Non  loin  de  là,  des  gens  que  Drake  avait  en- 
voyés chercher  de  l'eau  rencontrèrent  un  Espa* 
gnol  et  un  Indien  qui  conduisaient  boit  moutons  du 
Pérou  (  lamas  ) ,  grands  comme  des  ânes  et  charges 
de  huit  cents  livres  d'argent;  on  soulagea  ces 
animaux  de  leur  fardeau,  et  Ton  Uissa  en  liberté 
les  conducteurs.  Drake  entra  le  7  février  dans  le 
port  d'Arica,  où  il  trouva  trois  barques  à  TaBcre. 
Il  s'empara  de  leurs  cargaisons,  consistant  en 
cinquante -sept  lingots  d'argent,  du  poids  de  vingt 
livres  chacun,  et  en  diverses  marchandises  de 
prix.  Il  vint  ensuite  au  Callao  (  port  de  Lima  )  ; 
le  13  février  il  enleva  sur  douze  vaisseaux  qu'il 
trouva  en  rade  un  coffre  de  féaux  et  quinze 
cents  barres  d'argent.  Il  fit  couper  les  câbles 
de  tous  ces  navires,  et  les  abandonna  aux  flots. 
Il  aborda  ensuite  un  brigantin,  auquel  il  enleva 

(Il  ValparaKo. 


<1uatre-viQgU  lîTresd'or  et  des  pierrespm 
Ayant  appris  à  PayU  qu'an  Tiimi  cbp 
richement  chaiigé,  le  Caeo-Fwogo.  ëlrit  m\ 
pour  Panama,  il  se  mita  b du        de  ce 
ment,  promettant  sa  chaîne  d'or  • 
percevrait  le  premier;  ce  fut  son  i*civ 
!  Drake  qui  mérita  cette  réeompeMe.  On  e 
la  hauteur  da  cap  San-Frandaou;  après 
reçu  trois  bordées,  le  Cfico-/W)90aincaa  I 
I  Ion.  On  y  trouva,  outre  one  grande  quanti 
.  perles  et  de  pierres  précieuses ,  qnatre- vi 
\  livres  d'or,  vhigt-six  tonneanx  d'arignl  a 
I  gots  et  treize  caisMS  d'argent  mooniy^.  ( 
\  prise  fut  évaluée  à  quatre-vingt-dix  mille  I 
j  steriing.  Drake  dirigea  sa  eoarae  an  nord, 
j  cenditle  15  avril  iô79  sor  la cMe do  Meûq 
;  Agnatnleo,appeléaut8iGaatoook»o«Giiatrii 
,  y  prit  des  valeurs  oonsidénblM,  rt  inooid 
ville. 
Après  avoir  conquift  des  i 

I  élevé  sa  réputation  nu  I  i         ,i 

!  les  injures  de  son  pny» «ami  », I 
songea  à  retourner  dans  sa  pilkw.  Orai| 
avecraisond*étreattaqué|inrleiEif  b 
le  détroit  de  Magellan  (2),  il  ^ 

passage  par  le  nord  de  W 
cecôté,  et  parvint  jnsqu*aia  ^      nv  ci 

Mais  ne  rencontrant  qu'on  iniid  «»««■«, 
nuées  épaisses,  et  de  vaites  efltaCMncrti 
neige,  quoiqu'on  ne  fAt  qu'an  nooiBeneai 
juin,  il  redescendit  à  la  I  b  de 

jugea  convenable  de  rie  17i«BaB 

de  U  CaUfoniie,  d  ndfel       àfl 

donna  son  nom  (3).  ua 
l'aocneilUrent  fbrtlioqtn  %mmf 

AéoA,  ou  roi,  vint  visiter  w  IM 

oorlé  par  une  gardede  oent  U 
remarquable,  lesquels  portk  ^ 

sent;  venaient  ensuite  dei        wm^      « 
avec  des  panierset  d^a  sacs  i  i     ■ 

appelée  tahak  (4),  de 
poisson  grillé.  Le  roi  i 

panle un  manteau db|i«M  —  mi 

UnerSi        t de  CanOClMMI  en  nmmmm 

meset  eldeinn  ,U 

raes>  y       I       D      ta  wU\ 

femnicBpui  lU 

les  et  à  la  o       »v 

diens  m  v 

fardeau  A  «fuc  troi«  ■ 

(I)  TUect  poftëaWwHMCt 
Gwuet),  ritaéi  varia*  W  Im.  m 

(t)  Sa  effet,  le  Tfae-ral  ém  Mraa . 
Tole4o,avaU  cRvtyé  aaw  !•  i 
deGaabM  (Mf.  ctaaala 
dre  de  eafCwcr  Drake  à  •■■  i 

(S>  l--f 


iMMMaée,  rq  ITTS»  par 

MNi€olàm 
de  irnodes  qnMet  S  cctit 


ou  deviat  en 

(S)  Tve«- 
plji*  «ppHieai  CMMe  aa|i 


1  V  a         un  uuu  udi  Acrvaii  a 

ue  minée.  Ils  cou- 

ur  «ies  n       i  ue  jonc.  Le  roi  mit  sur 
!  Drâk<        xiDUchon  de  (ilet^lui  passa 
r*ou  une  formée  d'os ,  le  salua 

ùohf  el  lui  dudndonna  ses  droits  au 
voisin  et  à  ses  habitants.   Quoi  qu'il 
Drake   prit  possession  du   pays  qu'il 
etP'Alhion,  a  cause  de  la  ressemblance 
'ocbes  blanches  de  cette  côte  et  celles 
rre.  Il  lit  creuser  la  terre  en  plusieurs 
et  crut  y  découvrir  des  traces  d'or 
L'expérience  est  venue  confirmer 
«u^e  mit  à  la  voile  le  23  juillet,  et  le  len- 
aborda  à  des  Iles  qu'il  nomma  Islands 
mes  (I).  Ayant  renoncé  à  chercher  un 
n  nord  de  l'Amérique ,  le  29  septembre 
voile  '        les  Moluques.  Le  1.^  oc- 
ut  rs  Iles  situées  au  8^  de  lat. 
vinrent  au-devant  de  lui  sur 
is,  d'une  profondeur  considéra- 
nt; cocos  et  de  fr      .  Ces  canots 
i         Si  :e  de  bois  avec 
;                   r        x)mme  de  la 
ei       uis  du  uchurs  de  coquilles 
louIcuis.  Ceux  qui  les  conduisaient 
e  de  l'oreille  fort  allon- 
its  qu'ils  y  portaient. 
a           uc  laisser  croître  leurs 
«{Ue  c'était  pour  eux  une 
c.  t^ui  »  dents  étaient  noires  comme 
eur  <lonnaient  cotte  couleur  en  mâ- 
uetel.  Le  18  octobre,  Drake  découvrit 
s  Iles,  qui  lui  parurent  peuplées.  Il 
I  Taquioda,  Zelon  et  Zewara.  Les 
«s  Iles  faisaient  avec  les  Portuj^aiî: 
lerce  de  cannelle.  Le  14  novembre 
d  Te       te  (  iles  Moluques),  dont  le 
iccueil  très-jiracieux.  Après 
il  "ia^na  une  petite  Ile  au  sud 
.  Il  )  lemarqua  des  arbres  hauts, 
n      >,  a  l'exception  d'une  belle 
x*uronne  la  cime.  Les  feuilles 
u  une  es|>èce  de  mouches  bril- 
►Siiient  en  telle  quantité,  que 
kwiaissaient  ^tie  en  feu.  Il  y  vit 
•souiis   aussi    grosses    que 
^crevisses  (jiii  se  cachaient 
des  lapins  :  elles   étaient   si 
îH-ulc  suflisait  potir  le   dlnei  de 
8.    Drake  lit  ensuite  n)ute   au 
I  1580  il  échoua  sur  une  roche,  et 
iC  remettre  a  flot  de  jeter  a  la 
uinon  et  une  ;^r:uFle  quantité 
ne  c       rier  il  arriva  à  Baratène, 
M^iu.  H  trouva  les  habitants 
fiî^ire  et  d  un  rarnrtérc  ai- 
y,  ce  sont  les  iles  tm  rocJirr^  (Je  Fn- 


IKE  ÎS4 

inaMe.  JU  m  pkfiMieflt  ifune  prubité  iiagulièri: 

dan^lcur»  étlinnp^s,  Lrur  Ue  pn^diii^art  fnaUjii- 
ilancéderorf  dt; l'argent, du  cuivre,  du  MiufrL% 
de  la  muaca^ÎP ,  du  fiti^embre;  du  (liment,  de$ 
limons,  de«  ooncoiubrËSi  d^DooKi,  des  fngus, 
de^  ."^agous  el  plusieurs  «aîim  frnits ,  racines  i^l 
Mgunirs  que  Ton  pouvait  mAïiîîen  £fi  quitlanl 
celle  île  fûrtunée ,  Draktf^  mouilla  à  Java'MAjtU', 
ou  it  fut  lii^k^eiï  a^u  [lar  Ira  dnq  rctj)s  qui  ge 
îjartaf^eui&nt  Tiji*.  I^e  inal  vénénen  y  était  cma* 
mmy  «hee  leji  ivatrireb.  Ils  le  giiéri^^édienl  m 
excitant  une  transpiratiun  abuudafite  dann  ImilKH 
les  P»ii1ie*  de  leur  ciorps,  A  t^et  eifel,  iln  &'C5X- 
pti^aient  nus  pémlanl  quelques  Uetires  à  V^t^ 
ileur  du  »A4eil«  *^  dont  les  ni  y  on»  suhtiî*.  rap- 
|K)rM^  Urrtkf^i  t^uvrent  Ica  |Mire>i  et  dunni'ttt  pur 
fx:  itioy^^'ii  r^i  tilirei  (laîki^afïL^  k  V^mh^Da  dnà 
j>anï€MW%nm^ïU\M  ».  AyanI  appris  qu'il  y  avûit 
pJusi^îtiim  grrtndfl  vaisîvseaux  a  Taiicnî  dans  uii 
havre  |j«u  dui;^,  Drake  jui^pa  prudent  év  hi 
éviit-r,  vi  forçant  de  voiles^  i]  arriva  au  ca,p  du 
lionne- F^péraoce  iï«ti&  le»  iirernirfi*  juurs  fie 
juin.  IJ  l'ijâimlra  cinnmrs  le  plui^  bain  pniifHia- 
toiri^  qn'û  efll  encore  va  ;  mai*  n  avant  pu  y  tivïu- 
ver  cle  sources,  il  en  nqiartil  le  is,  i*l  i**iirn>t4  à 
Sierra- Leone  (li,  ou  il  lit  de  ïmM  d  du  bcd^.  U 
y  ajifrçyi  un  fïrsnd  iioiiitirv  d'éléphanlii.  ï]  leva 
l'anctie  le  22  juillet,  et  arrivi^à  F*l)n)«ittli  h*  a  no- 
vembre làSû,  (iprèi  un  vo>ug^  de  Irob  an»nki»ln« 
quelques  jourii. 

Le  soccèi  *le  reûtreprise  de  Drake,  les  H- 
ches8e»  immenses  qu'il  apptirlaitT  excit»*renl  J  Vn- 
TJe.  Se«enocrut&  le  traiièrent  de  piraté,  m  rniMMi 
de«  liostibtés  el  des  dèjirédatiuns  qu'd  avait 
exercées  contre  les  Espagnols,  avec  lesquels  l'An- 
gleterre n'était  point  en  {(uerre.  Bemardino  de 
Mendoza,  ambassadeur  d'Espagne,  se  plaignit 
hautement ,  et  demanda  qu'il  fût  puni  selon  le 
droit  des  gens.  Mais  la  reine,  par  une  démarche 
solennelle,  mit  lin  aux  récriminations  générales. 
Le  4  avril  1  jSl  elle  se  rendit  en  grande  pomiie 
à  Deptford,où  le  bâtiment  de  Drake  était  mouillé. 
Llie  dina  à  son  bord,  l'admit  à  sa  table,  et  le 
créa  chevalier,  donnant  ainsi  publiquement  son 
approbation  à  tout  ce  qu'il  avait  fait.  Elle  ne  s'en 
tint  pas  là.  Le  vaisseau  fut  placé  dans  un  bassin 
particulier,  comme  un  monument  de  la  gloire 
anglaise  et  de  celle  de  l'aventureux  capitaine  (2). 
Drake  prit  à  cette  occasion  pour  armes  un  glot)e 
terrestre  avec  la  devise  :  Tu  primus  circumde' 
disti  me,  et  en  légende  :  Divino  auxilio. 

Kn  158'),  Elisabeth,  prévoyant  une  rupture 
prochaine  avec  Philippe  II,  roi  d'Espagne,  or- 
donna l'armement  d'une  Hotte  de  vingt-trois  bâ- 
timents, sur  lesquels  on  embarqua  deux  mille 
trois  cents  soldats  ou  marins.  Drake  fut  nommé 
commandant  en  chef,  ayant  pour  vioe-aniiral 
Martin  Frobisher,  pour  contre-amiral   Francis 

(i)  Qa*li  nomme  Rio  Grande  en  NeçreiatuL 

,t'  Plus  tard,  lorsque  ce  valMcau  tomba  en  Tétasté,  OB 

ût  avec  son  bordagv  an  rauteuil,  qui  se  voit  encore  d 

l'uniTersit*'  el'Oiford. 


965 


DRAINE 


Knolles  et  pour  commandant  des  troupes  le  lieu- 
tenant général  Christophe  Carlisle.  Il  appareilla 
de  Plymouth  le  15  septembre,  et  après  afoir  lait 
quelques  prises  sur  les  côtes  d'Espagne,  il  se 
dirigea  vers  les  lies  du  Cap  Vert.  Arrivé  à  San- 
tiago le  16  novembre  suivant,  il  y  fit  débarquer 
mille  hommes,  sous  les  ordres  du  général  Car- 
lisle. La  place  ayant  été  sun^rise,  elle  fut  mise  au 
pillage  et  incendiée  :  le  butin  qu'on  y  fit  fut  con- 
sidérable. Drake  fit  ensuite  voile  pour  les  Indes 
occidentales,  oU  il  mit  à  contribution  Saint-Do- 
mingue et  Carthâgène.  De  là  il  fit  route  pour  la 
Virginie,  qu'il  côtoya  jusqu'au  30"  de  lat.,  qu'il 
atteignit  le  28  mai.  La  garnison  du  fort  Saint-Jean 
se  retira  à  l'approche  des  Anglais,  qui  s'emparè- 
rent de  quatorze  canons  et  de  deux  mille  livres 
sterling.  Drake  détruisit  les  forU  Saint-Antoine 
et  Saint-Augustin  sur  les  c^jtes  de  la  Floride,  puis 
mouilla  le  27  avril  1586  à  Roanoke,  siège  de  la 
(K^lonie  anglaise.  Le  gouverneur,  sir  Ralph  Lane, 
découragé  par  les  hostilités  des  naturels,  résolut 
d'abandonner  le  pays  avec  les  débris  de  la  colonie. 
Drake  les  embarqua  le  18  juin,  et  opéra  son  retour 
à  Portsroouth  le  28  juillet  1586,  après  une  cam- 
pagne de  dix  mois,  pendant  laquelle  il  avait  fait 
éprouver  à  l'Espagne  des  pertes  évaluées  à  envi- 
ron six  cent  mille  livres  sterling. 

En  1587  Drake  reçut  le  commandement  d'une 
autre  flotte  de  trente  vaisseaux.  Le  16  avril  il  se 
dirigea  sur  Cadix,  força  rentrée  de  la  baie,  dé- 
fendue par  six  galères,  et  coula  on  brûla  environ 
cent  b&tiroents  qui  se  trouvaient  dans  le  port 
De  là  il  fit  voile  pour  le  cap  Saint-Vincent,  dé- 
truisant tous  les  pécheurs  qu'il  rencontrait  sur 
la  côte,  et  s'avança  jusqu'à  l'embouchure  du  Tage, 
où  il  présenta  le  combat  au  marquis  de  Santa- 
Cruz,  amiral  espagnol,  qui  ne  jugea  pas  prodent 
de  l'accepter.  Drake  couronna  sa  campagne  par  la 
prise  du  San-Felipo,  galion  de  douze  cents  ton- 
neaux, venant  de  Tercère  avec  un  riche  char- 
gement. 

En  1588  Drake  fut  nommé  vice-amiral,  com- 
mandant une  des  divisions  de  l'armée  navale 
d'Angleterre  réunie  sous  les  ordres  de  lord  Ho- 
vrard  d'Effingham  pour  s'opposer  à  la  fameuse 
armada  espagnole.  Il  prit  une  grande  part  aux 
défaites  des  Espagnols,  auxquels  il  enleva  deux 
grands  vaisseaux  de  guerre,  le  premier  monté 
par  don  Oquando,  vice-amiral,  l'autre  par  le 
brave  don  Pedro  Valdez.  Les  Anglais  furent  ré- 
compensés de  leur  courage  par  un  butin  de  dn- 
quante-dnq  mille  ducats. 

En  1589  Drake  et  le  général  Norris  proposè- 
rent à  Elisabeth  d'armer  à  leurs  frais  une  esca- 
dre destinée  à  rétablir  le  roi  Antonio  sur  le  trône 
de  Portugal.  La  reine  y  consentit,  accorda  six 
vaisseaux  de  premier  rang  et  soixante  mille  livres 
steriing.  L'expédition  ne  comptait  pas  moins  de 
quatre-vingts  bâtiments  et  de  onze  mille  soldats. 
Drake  appareilla  de  Plymouth  le  15  avril,  s'em- 
l»ara  de  La  Corogne,  et  captura  un  grand  nombre 
de  bâtiments  ennemis.  Les  troupes  de  Norris  s'a- 


vancèrent jusqu'à  Liabonae;  aiait  m  n^fé 
arriver  les  secours  promit  par  remperc 
Maroc,  et  tes  Portugais  ne  ae  décfanrHil  po 
faveur  de  don  Antooio,  dlea  le  v«ailian|i 
sans  combattre.  £a  se  e  in 

Vigo, pois  il  rentnà  PI  à 

armement  fut  attribua  « 
s'était  élevée  cotre  l'amarw  v^  m       a 
terre. 

En  1594  Drake  et  aoo  «ini  air  John  Ht 
proposèrent  à  Elisabeth  de  tenter  nne  oo 
expédition  contre  let  poiieitioni  fiptfnh 
Indes  ocddentatet.  La  rdne  oonacalil  tm 
fournir  six  vabaeanx  et  une  pnrtie  des 
Les  deox  amiraox  sortirent  4e  Flynootli 
août.  Leur  flotte  ae  eonipotait  do  m^ 
vires  montés  par  denxniUe  cinq  (        fa 
Elle  arriva  aux  Canariet,  le  17  : 
ayant  fait  une  tentative  infh      ewe  «m 
principale  de  cet  Uet,  fit  ToOe  pmT  la  Dom 
où  elle  arriva  le  29  octobre.  Le  12  i 
1595  elle  attaqua  Porto-Rieo;maKcyi 
poussée  après  un  combat  opiniilre.  Le  i 
jour,  sir  John  Hawkiotv  malade  depaâ  r 
reçu  devant  les  Canariea,  aMmnit  dn  d 
que  lui  causa  cette  nouvdle  dHlrile       i 
route  pour  le  continent,  cl  abeida  4 
Hacha,  le  1er  décembre  IM&.  < 
port  qu'en  1565,  aa  <  e 

avait  été  mmé  par  let  ■»  ^  c 

trente  ans  plus  tût  il  av  m«i  i  a* 
allumé  ta  haine  ;  O  ne  i«  \         n 

ville  malgré  l'offre  d  tam  «e  i 

mille  ducats.  1  » 

même   sort.  L«   «v  il 
Nombre- de -Diot  :       aw»  «mJ  — 
souvenir  ao  vindie       u      e.  celle 
'duite  en  cendres  avis  tov*  lee  ■■« 
trouvaient  dant  le  p 
sept  cent  cinquante  ■ 

sir  Thomas  BatkertUN,  >»         ■« 
pour  attaquer  Panaosa;  nak      i* 
résistance  si  Tigoureute  qn*l  ■■  < 
rembarquer  le  2  i  IM6^         •      ■ 

passer  à  nie  d*l  le      i  i 

mais  atteint  d'n  m 

la  traTer8ée(l);aMaai 
cœilde  pkMnb  etielé  i  fs 

nord  et  81*  51  de  hM^V^.  4       m» 
Plymouth  an  mois  de  mai  < 

Drake,  t        t        «il  mè 

maittrèt-1  m  »i 

letyenx  i        •«» 
ce;  tet  [et 

{%)  De  Paw.  éMt  Mft  AwamAMpaflMaeMiH 
^wkériemiMê  (  c.  I,  Mia  la  p.  aiai.  i 
mort  de  Drake.  «  Ce  uv|t«teerffai 
des  Cnbetet  AaMvw,  n  7  Ml  a  I 
ces  Mtaw«x;  ftelea'M  m  i 


•  I» 


tacet ,  let  plw  BfMts  eot  rio  < 

loi  4 

terre*,  «Il 


37 


DRAKE 


7m 


\  éCail  naturellement  éloquent ,  et  il  exprimait 
vec  crAœ  et  clarté  ce  qu'il  concevait.  Son 
noar  de  la  gloire  poussé  à  l'extrême  le  fit  ac- 
naer  de  Tanité  et  de  forfanterie.  D*une  loyauté 
cmpnlenâe  envers  ses  armateurs,  il  ne  fut  ja- 
lab  cmel  pour  ses  ennemis ,  s'il  en  faut  croire 
s  biographes  anglais.  Cependant,  on  peut  dire 
ne  U  vengeance  et  la  haine  ont  dirigé  U 
lus  grande  partie  de  ses  exploits.  Jamais  l'Es- 
•gne  n*eat  un  plus  terrible  adversaire.  La  gé- 
érosité  et  la  bravoure  de  Drake  le  faisaient 
bérir  par  tous  les  marins  qui  servaient  A*ma. 
»  ordres;  aussi  n'épargnait-il  rien  de  ce  qui 
iMrrait  contribuer  à  leur  bien-être.  Il  était  ii»rl 
wlmit,  non-seulement  dans  ce  qui  regardait  sa 
rafescion,  mais  dans  toutes  les  sdenres  i]yi  } 
vaicnt  rapport.  Il  n'y  avait  point  de  firncH^^Ds 
iw  tm  vaisseau  dont  il  ne  fûten  état  de  s'acquît- 
sr,  sans  excepter  même  celles  de  chirurgien.  Ce 
wà  prouve  son  habileté,  c'est  que  de  tous  les 
nadt  voyages  entrepris  jusqu'à  lui,  aucun  de- 
ris  M*yil*"  n'avait  été  courouné  d'un  succès 
irian  sien.  On  peut  ajouter  que  Drake  éveilla  le 
firie  de  U  navigation  dans  la  nation  anglaise. 
lit  peo  de  découvertes,  ou  plutôt  négligea  de  les 
éri^MT  d'une  manière  exacte  ;  cependant,  il  a  un 
In  à  la  reconnaissance  étemelle  ;  c'est  à  lui 
MrEarope  doit  l'iromense  bienfait  de  l'im- 
■rtHîoB  des  pommes  de  terre ,  jusque  alors  in- 
riHHKs  dans  nos  climats.  11  siégea  dans  deux  par- 
WÊteÊÊÊj  et  fit  un  noble  usage  de  sa  fortune,  soit 
i  fci  consacrant  à  des  expéditions  destinées  à 
ater  la  puissance  de  son  pays  et  à  com- 
!  celle  der£s{>agne,  soit  à  des  constructions 
Bru,  parmi  lesquelles  un  aqueduc  de  vingt  milles 
t  longueur,  qu'il  fit  construire  pour  donner  de 
nn  à  Plymoutt).  Lorsque  cet  immense  travail 
il  tenniné,  Drake  en  fut  si  joyeux  qu'il  plongea 
■imanteau  dans  les  premières  nappes  d'eau  qui 
i  jaillirent.  Il  serait  à  souhaiter  que  Drake  eût 
pil  hiî-même  Thistoire  de  ses  voyages  et  de  ses 
tes.  Il  parait,  par  la  lecture  du  petit 
i  de  SCS  lettres,  qu'il  était  aussi  propre  à 
flPHBettre  la  mémoire  de  ses  actions  qu'aucun 

^Mx  qui  ont  consacré  leur  plume  à  ce  sujet. 
de  Sylva,  capitaine  portugais,  que  Drake 
llllliyt  prisonnier  en  1578  aux  îles  du  Cap  Vert, 
IpH^eonserva  comme  pilote,  donna  le  premier 
M  iciation  du  voyage  autour  du  monde  de 
pake;  elle  est  insérée  dans  Ilackluyt,  tome 
||iaM  de  ses  Voyages  ;  1600. 
j$^  Alfred  de  Lacaze. 

True  and  pcrfect  Nttcs  of  the  uonrthy 

■I  exployts  perjonned  by  the  valiant   kntgfit 

,  Drake,  Londres,    1587,  In-;».  -  FlUtJcffry.  Sir 

,  etc.;  Oiford.  I6W.   —  Voyage  curieux  faict 

ie  par  t  rancis  Urach,  udmtral    d'An- 

j»  Paris  l«*i.  in-lî.  —  (hrke  (  Samuel  ),  Ltfe  and 

1^  Uke  vaiiant  and   renowned   sir  Fr.  Drake  ; 

t«7l,  ln-40.  —  Prince,  ff^orthtet  of  Deion.  — 

,  Peiçrimes.  -  Ledlard.    y  a  val  f/ist.   -  U.  Vo 

,  Croniet  dsl  Peru.  —  Stowc,  Anna  1rs.  - 

,  —  t/nir.  Hist.  -  Van  T«-nar.  Hist.  çen.  de  li 

,  II.  —  Dcsborough-Cowler,  (.cn.llist.  -   Frrut 

,  Le  Génie  de  la  ^av\rJation.  —  Sjint  Jnhn, 

^OCV.    BIOCR.    Ct>ER.    —    T.    \(\. 


unAHH  (  /Vôrtri*  ),  c.Uimt^im  ot  «ntJf|tmînî 
an^^jAïSj  mi>rl  en  1770.  Au  rapprl  dt*  CoU^,  il  ïuî 
un  de*  nuli'ur»  dt*  l'ouvratîtf  mlitulL^  t  Tht  Pur- 
hametiiftrtj  Hhtorifttftftyiftndi  tli^i^  24  vol, 
in-S*",  On  lui  attribue  à  tort  1*^  fnaj^iliJUK^  outrage 
intitulé  :  Eboracum,  or  iht^  Nestor tj  and  AnÛ" 
qitUiesaf  the  City  fl/K</r*,  tna^niaquc  la-fo), 

r.lMLiurf i,  Cetu  iiivçr,  JHécî.  —  Ito»?,  Atm  bief.  JVieio- 

«  oiiâiiR  (  Guillaume}^  médmn  anglaii^  né 
k  York,  en  1GS7,  moil  eu  îim,  Uavml  étudié  à 
Oxford.  IJ  ie  Ûl  coiinattre  par  Ti^nvragiî  sui* 
tant  :  Eùofdcum ,  or  tftf^  Htsiûfff  ami  A»it- 
^ui/(i?.«  of  iheciii/  of  Yurk^/raiti  Um  oii^irt 
^0  itic  preseni  time;  York,  i736^  in4oi;  — 
des  articles  nombrcuii  tiaiis  i'ArehtjeGloQia. 

DE4ILE  {Jacques }t  médecin  anglais,  né  a 

Cambridge,  en  1607, mort  eu  mars  J707|  à  West* 
niiosier*  A  di\-»ept  ans,  il  tit  st-s  étotie.»  à  l'unh 
^ersitédc  sa  ville  nii talc,  Ëît  WJ^  il^e  rendit  a  Lon- 
dre^,  m  il  â'ûppliqua  a  la  tnédedue,  et  fut  tfça. 
ducteur  i^  iGUti,  Il  écrivit  beaucoup  |>tutt  qu  it 
ne  pratiqua.  Il  &'occU|»a  aiissî  de  Jiiiilirf'Tiïs  [loli- 
lique^.  Cité  di^vaut  la  chambre  baute  eu  l70:^, 
|)Our  un  passade  injurieu^i  u  La  miinuirt;  du  roi 
Guiilauiiif  dauâ  son  Uistuite  du  deriiUir  p&ti^- 
meut  (  Tfie  ilistor^  0/  ia.^i  Parhan^ttt ,  Lon- 
dres, 1701,  in-â",  il  TuL  acquille,  b*;  jdit  ûm\h  W^ 
parti  opposé  a  là  cour,  y-l  écrivit  a\ec  l'oïi^y  k 
Mémorial  de  TEglisu  auglîeaoe  (  Jhè  Mrmmuû 
of  t/(é  Chitrcà  0/  B^gtandt  etc*  ;  Lotiiiras, 
l70'i,Sii~S'')-  Ce  pâinpbM  non  signé,  dirigi^oûn 
tre  les  whLp  et  tes  di^sîdenb^  liil  bnllR  par  la 
main  du  bourreau,  à  la  requête  du  grand  jury  de 
Londres.  Quoique  demeuré  inconnu  comme  au- 
teur, Drake  fut  traduit  devant  le  Banc  de  la  Reine, 
au  commencement  de  1706,  à  Toccasion  de 
quelques  articles  publiés  dans  son  journal  le 
Mcrcurius  politicus.  L'information  fut  annulée; 
mais  l'acharnement  de  ses  ennemis  fit  une  telle 
impression  sur  Drake,  qu'il  gagna  la  maladie 
qui  le  conduisit  au  tombeau.  Outre  les  ouvrages 
cités ,  on  a  de  lui  :  Dissertât io  de  Febre  in- 
tenmttcnte;  Cambridge,  1690,  in-4°;  —  Dis- 
sertât to  de  Variolis  et  Morbitlis  ;  Cambridge, 
1694,  in-4"  ;  —  Dissertatio  de  Pharmacia  ho- 
dierna;  ibid.,  1696,  in-4'»;  ces  trois  disserta- 
lions  réunies  |»ar  E.  Melward ,  Amsterdam , 
1742,  in-4";  —  yew  System  ofAnatomy;  Lon- 
dres, 1707,  2  vol.  iu-8"  :  la  plupart  des  planches 
sont  copiées  de  Cowper  ;  --  Hïstoria  Angle- 
Scotica;  Londres,  1703,  in-8*;  —  The  Sham 
lawyer,  or  the  lucky  extravagant ,  comédie , 
jouée  en  1697. 
Biographie  médicale, 

;  ^KkKWL{ Frédéric) ,  sculpteur  allemand ,  né 
à  Fyrmont,  le  23  juin  1805.  Il  aida  de  bonne 
heure  son  père,  qui  était  mécanicien  ;  mais  réduit 
à  une  grande  pauvreté ,  le  jeune  Drake  employait 
i^es  loisirs  à  sculpter  le  bol»  et  l'ivoire.  A  dix 

l'4 


739 


DRAKE  —  DKAPARNAITD 


740 


Mpi  ani  il  suivit  à  Casscl  le  mécanicien  Breit- 
liaupt.  Après  quatre  années  de  séjour  dans  cette 
ville,  il  projeta  de  se  rendre  à  Saint-Pétersbourg. 
Pendant  qu*il  se  trouvait  à  Pyrmont,  où  il  était 
retourné  pour  s*y  munir  des  papiers  nécessaires 
à  ce  voyage,  il  s'y  rencontra  avec  un  marcliand 
d'antiques,  qui  fut  si  frappé  d'une  tète  de  Christ 
sculptée  par  le  jeune  artiste,  qu'il  lui  en  paya  un 
prix  considérable.  Dès  lors  Drake  résolut  de  sVn 
tenir  à  un  art  qui  s'annonçait  si  bien  pour  lui. 
11  alla  étudier  à  Berlin,  à  l'école  de  Raucli,  dont 
il  devint  l'élève  favori;  bientôt  il  put  se  dire 
maître  à  son  tour.  11  exécuta  d'abord  en  marbre 
une  Vierge  à  Venfant^  qui  fut  acquise  par  l'im- 
pératrice de  Russie.  Cette  œuvre  fut  suivie  du 
Guerrier  mourant,  surmonté  d'un  Génie  qui 
lui  présente  la  couronne  d'honneur.  Dans  Tin- 
tervaile  Drakc  s*était  exercé  dans  la  statuette. 
C'est  ainsi  qu'il  avait  exécuté  celles  de  son  maître 
Jlauch,  de  Schinket,  des  deux  Humboldt,  11 
sculpta  ensuite  pour  le  palais  de  Berlin,  en  1S44, 
les  buit  figures  colossales  représentant /e5iVti// 
Provinces  Prussiennes,  puis  les  deux  statues 
colossales  du  roi  Frédéric- Guillaume  lil ,  en 
marbre.  Drake  réussit  surtout  à  saisir  le  moment 
précis  où  son  modèle  présente  à  l'art  quelqu<i 
intérêt.  En  1 852  il  fit  la  statue  colossale  de  Havch, 
en  marbre.  Telles  sont  les  productions  imitor- 
tantes  dues  au  ciseau  de  wi  artiste. 

CoHeertat.-Lexicon, 

DBAKBifRORCH  (Arnold),  philologue  hollan- 
dais, né  à  Utredit,  le  i"  janvier  1684 ,  mort  le 
IG  janvier  1747.  Il  fit  ses  premières  études  à 
l'école  dirigée  par  Samuel  Pitiscus,  qu'il  quitta 
bientôt,  parce  que  ce  savant  s'occu|)ait  moins 
de  ses  élèves  que  de  ses  ouvrages.  Après  trois 
années  d'études  dans  un  autre  établissement, 
il  fut  destiné  par  son  père  à  la  carrière  du  droit,  et 
se  rendit  à  Leyde,  où  il  puisa  aux  cours  de  Pe- 
rizonius  et  de  Jacques  Gronovius  le  goût  des 
études  philologiques,  quMl  poursuivit  avec  ardeur, 
même  après  avoir  été  reçu  docteur  en  droit  à 
Utrecht  en  1706,  à  la  suite  d'une  thèse  soutenue 
avec  éclat  et  qui  avait  pour  titre  :  D'sputatio 
de  imperaloria  dignilate  prrfectorum  cas- 
trensiumapud  Romanos;  Utrecht,  ITOG,  iiM". 
Cette  thèse  était  le  développement  d'une  pre- 
mière, soutenue  à  Utrecht  on  1704,  sousce  titre: 
f>e  prœ/ectis  urbis.  C'est  à  Utrecht  qu'il  fut 
assez  heureux  pour  avoir  des  maîtres  tels  que 
(iras vins,  Burmann,  Van  Eck.  Il  revint  ensuite  à 
Leyde,  et  à  son  retour  à  Utreiht  il  obtint  le  grade 
de  docteur.  Drakenborch  visita  la  France  avec 
Burmann  en  171 5,  et  succéda  ensuite  à  ce  maître, 
on  commun  avec  Duker,  dans  la  diaire  d'histoire  et 
de  rhétoriqiiro.  Leyde  voulut  se  l'attacher  comme 
elle  avïdt  fait  de  Burmann  ;  mais  Drakinhorch 
refusa  de  quitter  sa  ville  natale,  qui  au\ 
marqnos  d'vstiinc  qu'elle  lui  avait  déjà  don- 
nées ajouta  le  titre  de  bihliothocairo.  Ainsi  que 
Bunnann,  Drakouborch  se  lit  un  juste  renom 
comme  érudit.  Il  se  fit  cuiinaltro  par  do<  é  litions 


ectimées  de  dassiqucft  latint,  Icb  qm  lite-LiTt 
et  Silius  Italicus.  On  loi  a  reprocbé  de  micî  a 
quelque  sorte  aoa  «otair  Mot  dm  iols  4t  da- 
tions et  de  rapprochcmcnta,  iniiiflUM  fnÊL 
réel  pour  PexpticatioB.  U  ÛMt  «vomt  oMii  ^m 
son  savoir  était  plus  âeoda  que  sa  crili^M  ■  c- 
tait  profonde.  A  part  cet  débat»» 
sont  d'ooe  grande  valenr.  Il  a< 
l'édition  de  nte-Live^  qui  est  to«  dMM'mine. 
cent-treize  éditioot  et  damiiato  HMatcrite;  b 
base  de  son  travail  est  celni  de  GroMmw.  QméC 
à  son  édition  de  Silius  Italicut,  elle  eoaiieitdA- 
cellentes  et  savantes  recherebet  ;  l'ofiiioa  ^H  s 
exprimée  au  si^et  de  cet  anieiir»  à  tavsir  qa'd 
n'était  pas  connu  an  quatonièaie  iîède  et  f» 
l'on  ojoyalt  jusqu'en  1416  ses  écrit»  penlas,  c4 
aussi  celle  de  M.  de  La  Bastia  (ifte.  A  rilo^. 
des  InscripL  ei  Bellu-UUru^  t  XlV).<Mre 
V"-^"^ir  ^fjl  mrifinnni'i_nn  i  rlr  ITrii  fhiiifi 
Oratio  inauguralu  de  miiUiaU  et  fiweU 
qui  ex  humanioritmê  dîteiplùùê  te  aaar  f^ 
nus  honUnum  ei  <ioclrteana» 
ibid.,1716;  —  5i/iatf  iloiiciis,  CM 
gris  Âiodii,  BarihU  ei  Dom,  ei  Aàc  i 
ruM;  ibid.,  1717,  in-4* ;  —  OraHa/Mféw  •■ 
Franc.  SurmoMUM;  ibid.,  1719,  i^^*»  * 
Uvtus,  cum  nctis  integriâ  VaUm^  SaMfio. 
Hhenani;  Amsiccdam.  173t-17U,  7  liL  M'i 
—  ThojmoM  Magisier^  es  dH^màkmm  Me 
Blancardi,  cum  notis  Jumii^  aie.  ;  Lqd^  17S7. 
in.8«.  V.  I. 

StrodtBau.  GêiOrtn  Bmt§m.  -  IBMb  m  uma. 
AUg.  Ene.  —  ASetaHi^  IlippW.  S  Jtcfew.  44P^ 
C4tekrt-Ltne.  -  tetactt»  OraUa  ikuMlL  la  «Mt  a» 
Unk.i  Ulr..  iTiS. 

DEAM.  Foyes  Lnaaa  (  Hawi- 

DRABisPKUi  (Jusie  ta),  en  md, 

né  en  1633,  mort  en  1714.  > 
fessa  à  Tunivc       de  (  ■- 

leur,  a  publié  i  u«« 

cipanx  sont  :  m         ai 
fedensi  revivis  m      ■ 

dtti  Antiquitait»  ÊtÊKtmt  »«vj. 
QnedlbiboiirK,  I'  I  .  a 
quelques  célébrib»  '^ 

dromus      n  m        «im- 

^emi)      i  i  •         ^ 

etproyr\  <a>  M 

luti  q%i         9        :  , 

fut  édite  I       K       oe  «i^ iiT.  "^ 

feld  a  an       ■oane  aaa  • 
vrages  de  vascUas  aa 
édition  du  traité  d1 
bemdarum  epUUdm  m 

de  Chrétien  Salvador 
même  sujet.  Toot  cet  i 
le  titr^  de  :  Episioi», 

GroTRC  KtcolM  KriCSh.  i 
Urrimi  dici  JmMi  m  , 
JOchrr.  Attç.  fitt.'ÊdiHc. 

DaâPAafli         (Ja 

mnnd  * 


M! 


DRAP  ARNAUD  -  DRAPÎflZ 


m 


n  joio  1772,  raortia  1"  fëfrier  1805.  De«tioé 
1  la  jurisprudence  par  ses  parents ,  il  préféra 
a  médedoe  et  surtout  l*histoire  naUirelle,  quH 
nseigna  ainsi  que  la  physique  et  la  chimie  au 
ollége  de  Sorrèze.  Deux  ans  plus  tard,  il  fut 
fipelé  à  professer  la  chimie  générale  à  l'école 
eotr&lederHérautt.  Il  y  accepta  ensuite  la  chafa^ 
rtiistoire  naturelle,  devenue  vacante.  Professeur 
le  ta  même  science  à  TÉcole  de  Méffecine  de 
loutpeUier  en  1S02,  et  nommé  conservateur  du 
MMée ,  il  se  fH  recevoir  docteur.  Il  renonça  à 
CD  emploi  en  1803,  et  mourut  deux  ans  plus 
ird.  Outre  plusieurs  Mémoires  scientifiques, 
ta  a  de  lui  :  Histoire  naturelle  des  Mollus- 
mes  terrestres  et  fluviatiles  de  la  France; 
»aris,  1805,  in-8«.  M.  Bory  de  Saint-Yincent  a 
lipelé,  du  nom  de  ce  savant,  drapamaldia 
m  seore  de  plantes  de  la  famille  des  algues. 


MIAPARHAUD  (  Victor-Marc-Xavicr),  poète 
lançais,  frère  du  précédent,  né  à  Montpellier, 
B  3  décembre  1773,  mort  le  4  octobre  1833. 
appelé  an  service  militaire  lors  de  la  réquisition, 
it  drfcnu  secrétaire  du  quartier-mattre  du  ba- 
ailloo  de  IHérault,  dont  il  faisait  partie,  il  prit 
oa  état  en  dégoût,  et  alla  à  Nice  avec  un  brevet 
TaïQudant  général ,  de  sa  façon.  Mis  en  arres- 
rfkia  au  sortir  du  théâtre  et  condamné  aux  tra- 
çai forcés  comme  faussaire,  il  réussit  à  fuir 
k  bagpe  et  à  se  rendre  en  Espagne,  où,  déjà 
I  France  avec  une  femme  qui  avait  de- 
1011  divorce  d*avec  lui,  il  convola  lui- 
,  et  se  Gt  donner  la  naturalisation  espa- 
pnle.  A  Barcelonne,  où  il  se  trouvait  en  1808,11 
léBODça  le  projet  d'empoisonner  les  farines  des- 
liées  à  la  garnison  française;  nonobstant  ce 
wioe,  il  Tut  reconduit  et  déten<)  en  France  jus- 
pi'CB  1813.  En  avril  1815  il  seconda  la  duchesse 
riagouléme  dans  les  efforts  quelle  fit  pour  ré- 
Irter  à  Napoléon ,  revenu  de  Hic  d'tlbe.  Après 
taeeoDde  restauration,  il  passa  quelques  années 
km  une  retraite  studieuse  près  de  Montpellier, 
tai  à  Paris  en  1820,  et  pensionné  du  gouver- 
■Mot  pour  son  zèle  et  ses  services,  il  composa 
l^aMobreux  ouvrages.  Outre  des  Odes  de  cir- 
Hrtuee  publiées  de  1814  à  1825,  on  a  de  lui  : 
k  Proconsul,  àrume  en  prose;  Paris,  1797, 
►iP;  —  Le  Prisonnier  de  IS'ewgnte,  drame  en 
101;  1817,  in-8*;—  Savoir  et  Courage,  co- 
éÊtt  en  trois  actes  et  en  vers;  Phris,  1822  ;  — 
mâ$  le  Débonnaire,  tragédie;  ibid.,  1822;  — 
^Journée  du  duc  de  Vendôme,  comédie 
l**!»;  ibid.,  1822,  in-s";  —  Maxime  ou 
imê  livrée,  tragédie  jouée  à  l'Odéon,  le  10 
li  ftt3,  publiée  en  1824  ;  —  La  Clémence  de 
tragédie  avec  dfs  chœurs;  182.'>;  — 
et  Préjugé,  drame  en  vers;  1820, 
—  Thomas  Monts ,  ou  le  divorce  de 
r/// ,  tragùiie;  1825,  in-K";  —  V École 
fis  Jeunesse,  comédie  en  vers  ;  1828,  in- 8". 

BHHIMC,   Joumiil   de   la    l.ihratnc.  —    l.csur,     /;wi. 


DftAl^En  (  William,  tir),  général  aD§laJ«,  né 
h  Bristol,  en  1721,  mort  à  Bath,'  le  S  janvier  17H7. 
Il  étudia  à  Éton  et  à  Cambridge,  entra  eni^ufli* 
dina  la  carrière  militaire,  et  devint  colonel  m\ 
Indfj  orientales.  En  I7flt,  lors  de  IWpédiiûHi 
contre  lkUe*îste,  il  fut  nommé  brigadier,  et  m 
I7G3  il  marclia  avec  ramiraiComi^K  contre  Mi- 
nîlle,  La  place  fut  prise,  mais  le  gouvernement 
espagnol  .ie  refiiîîa  à  payer  la  rançon  de  qu^lrt^ 
mîliîtï&s  qyj  avait  été  consenlie  par  le  gouver- 
neur ;  de  sorte  que  les  vainqueurs  perdirent  U* 
fruit  de  leur  succis.  De  part  et  diantre  la  ques- 
tion fut  lungtcrnpft  uébaltue;  cependant  de» 
raî&4ina  d'État  restée.^  inconnues  portèrent  h? 
gouvernement  anglais  &  rc-noiicer  k  ses  droils; 
seulement  !îi  prise  de  ivianilte  valut  à  Draper  1« 
titre  de  chevalier  de  Tonire  du  liai  a.  En  I76t>  il 
fut  engagé  dans  une  controverse  avec  le  célètifw 
Junius  au  nnjet  ftu  marquis  de  Granby.  Le  myiî- 
térieux  pseudonyme  r*^poodlt  à  Di-aper  avpc  l'es- 
prit et  le  mopflàïit  qu'on  lui  connaît,  et  Hraper, 
sous  le  nom  de  ModeslttSt  répliqua  à  son  anta- 
goniste. Au  mois  d'octobre  1769,  il  se  rewliten 
Amérique,  et  m  i77î)  il  fut  nommé  lieutenant- 
gouverneur  de  M  inorque.  Lors  âf.  |,i  réduit  ior? 
de  cette  ptstee,  U  ^Ipva  ton  ire  k  ftouvemeirr- 
comrnandautf  Murray,  divers  griefs,  qui  fureitt 
reconnus  injustes,  tl  se  retira  alors  de  la  vie 
publique. 
H<T^p,  AVtt^^iifH/. /Ji*^  — 'VïjiiinaeT,  Thebi/^.  Trtatutif. 

-  ChnliDfr!!,  €*>«.  biofj.  UitU 

ORAPËA I  ÉHsabeth)^  f*-mme  auteur  angjaiie, 
native  de  Bombay,  vivait  dans  la  seconde  moi* 
tié  du  di\- huitième  ^èdQ.  C*eat  à  elle  quji 
Steme  adre^^éa  sea  lettres  d'FnriA  à  Éli^tÀ; 
mais  on  considère  comme  apocryphes  les  ré- 
|)onses  d*  Éliza  à  Yorik.  Il  est  question  de 
mistress  Draper  dans  l'ouvrage  de  Raynal. 

sterne ,  tForkt.  —  Raynal ,  Histoire  phil.  des  deux 
Indes. 

DHAPIF.R  (  Gui).  Voyez  DRAPPIBR. 

DRAPIER  (  Hoch),  jurisconsulte  français,  né 
à  Verdun,  en  décembre  1685,  mort  à  Paris,  le 
20  juin  1734.  II  était  avocat  au  parlement  de 
Paris.  On  a  de  lui  :  Accurata  institut ionum  , 
ou  Primorum  Juris  Elementorum  D.  Justi- 
nianiExplanatio  ;accedunt  nonnulladejurr; 

—  Recueil  des  principales  décisions  sur  tes 
matières  bénéficiâtes;  1719,  in- 12,  et  1 732, 2  vol. 
în-12;  —  Recueil  des  principales  décisions  sur 
les  dimes,  les  portions  congrues ,  les  droits 
et  charges  des  curés  primitifs  ;  1730,  in- 12, 
et  suivi  d*un  Traité  de  Champarf,  par  Brunel  ; 
1741,2  vol.  in-12. 

Chaiidon  et  Delandlne,  Dictionnaire  historique.'- 
Dictionnaire  bioçraphique  et  pittoresque. 

l  DRAPIEZ  (il.),naturaliste  l)elge,né  vers  1790. 
Professeur  à  Bruxelles,  il  a  publié  :  Coup  d*œH 
minéralogique  sur  le  Hainaut;  Bruxelles, 
1823,  in-A°;— Résumé  d*  ornithologie,  etc.,  avec 
une  Iconographie  de  48  planches  ;  Paris,  1829, 
ir,-.(>;  —  Iconographie  des  Oiseaux,  etc., 
cfdsscesuirnnt  la  méthode  de  Cavier;  Paris, 

24. 


743  DRAPIKZ  —  DEAUSIN 

1829,  io-13.  Gel  ouvrage  complète  le  précédent  ; 
-*  Métallurgie  pratique^  ou  exposition  détail- 
lée des  divers  procédés  employés  pour  obte- 
nir les  métaux  utiles ,  précédée  de  V Essai  et 
Préparation  des  Minerais  ;  in- 12,  avec  plan- 
ches. 

Lonandre  et  Bourqnclot,  La  Litt,  fr.  conUwip. 

*  DRAPpàSyCbef  senonais,  vivait  au  premier 
siècle  avant  l'ère  chrétienne.  II  fut  un  des  ad- 
versaires les  plus  redoutables  de  César  dans  les 
Gaules.  Durant  la  campagne  qui  se  termina  par 
la  prise  d*Alesia  et  par  la  soumission  de  Vercin- 
gétorix,  il  s'était  mis  à  la  tète  d'une  bande  d'es- 
claves fugitifs,  de  patriotes  bannis,  et  avait  causé 
de  grands  dommages  aux  Romains.  Lorsque  des 
cliefs  intrépides *(  SI  ans  av.  J.-C.)  excitèrent 
leurs  com|>atriotcs  à  une  nouvelle  tentative  et 
à  se  coaliser  de  nouveau,  Drappès  eut  sur  cette 
coalition  une  grande  inHuence.  Après  les  défai- 
tes successives  des  Camules,  des  Bellovaques 
et  des  Andes,  Drappès  rallia  5,000  hommes,  et 
se  jeta  avec  Luctère,  ami  de  Vercingétorix  et 
chef  des  Cadurces,  dans  Uxellodunum.  Cani- 
nius  vint  bientôt  les  assié^^er,  et  Drappès,  atta- 
({ué,  vaincu  et  fait  prisonnier  dans  une  sortie,  se 
laissa  mourir  de  faim,  iMur  écliapper  à  un  plus 
cruel  supplice.  Dans  le  môme  temps,  tous  les 
autres  cliefs  furent  tués  ou  se  soumirent,  et, 
après  huit  ans  de  guerre ,  llieureux  Gésar 
acheva  la  conquête  de  la  Gaule. 
Cé^jr.  Cowiment.  de  BcU.Cal. 

DRAPPIKR  (  Gui  ),  canoniste  français,  né  à 
Beau  vais,  en  1024,  mort  dans  la  même  ville,  le 
3  décembre  1710.  Il  fit  sa  théologie  à  Paris,  et 
y  devint  licencié.  En  1657  il  fut  nommé  curé  de 
Saint-Sauveur,  àBeauvais.  Ses  ouvrages  sont  es- 
timés, quoique  accusés  de  jansénisme.  On  a  de 
lui  :  Traité  des  Oblalions,  ou  défense  des  droit  s 
imprescriptibles  des  curés  sur  les  oblalions  des 
fidèles;  1C85,  in-12;-—  Tradition  de  V Église 
touchant  l' Extrême-Onction,  où  Von  fait  voir 
que  les  curés  en  sont  les  ministres  ordinaires; 
Lyon ,  1699,  in-12  ;  —  Traité  du  Gouverne- 
ment de  f  Église  en  commun  par  les  évéques 
et  les  curés;  Bâle,  1707,  et  Nancy,  1708,  2  vol. 
in-12;  —  Défetue  des  abbés  commendataires 
et  des  curés  primitifs.  «  Drappier,  dit  Moréri, 
n'y  prend  que  dans  le  titre  la  défense  des  abbés 
commendataires;  l'ouvrage  est  réellement  faitcon- 
treeu\,etconticnt  une  mvective  continuelle  tant 
contre  CCS  abbés  que  contre  les  curé»  primitifs  »; 
—  Fnctum  contre  le  chapitre  de  Saint-Vast; 
in-12.  L'auteur  y  combat  avec  force  le  druit  des  | 
ruff^s  primitifs.  On  attribue  à  Drappier  plusieurs  ! 
*»rrits  fails  en  faveur  dos  Réflexions  morales  du  ! 
père  Quesnel,  et  contre  la  bulle  t'nigenifus.  I 
Le  père  Qnisnel  adressa  à  Drappier  une  lettre  le  ' 
1 5  janvier  et  le  22  février  1715. 

IVeuvrllfs  ht/erairet^  VI.  in.  —  MorfrUCrand  Die-  ! 
tionnaire  kiUortqHe.  -  Gougct.  BiblHAhitpie  frunçaue.  ' 

DRArD,  en  latin  DRAiTDirs  (Georgrs  \  litté-  ? 
rateur et  Mhliograplie allemand,  néà  Davemheim,  ' 


744 
dans  la  Hesse,  le  9  jaBvier  1&73,  mort  à  BoU- 
l>ach,en  16d0,ou,seloiid'aatret,  en  tG3&.FIsd'u 
ministre  lotbérieR,  Il  ae  desttei  à  kcvrièrt 
ecclésiastique,  et  (tt  set  étudea  à  llariioarg.  U 
fut  d'abord  prote  oa  coimtenr  d*<|irants  a 
Francfort-surle-Meta  et  à  Bile.  PemiaRl  um 
séjour  dans  la  première  de  ces  Tîttet»  il  il  pa- 
raître une  traductiun  lalin«y  laileairiDevenHi 
allemande,  de  deux  ouvrages  îtilieaft  deftotero . 
De  illustrium  staiu  et  poiiiia,  et  D$  Oriyiar 
urbium,  earum  exeellâiiia ,  êi  am§adi  ra- 
tione  :  Strasboung,  1602,  Ir^.  U  poUia  fmmi 
après:  C.  JuliiSoliniMemoraMêm  Mmdi^. 
'  aucta  notis  atque  annoiatkmiàns  ;  RwcCort, 
1G03,  3  vol.  in-4%  éditioo  pea  i  illRinii  n»»! 
prend  sur  le  titre  de  ae»  oavr  te  df 
citoyen  de  Francfort.  Il  ftH 
pério<ie  detrente-aix  aaa,  k«  nm  xm- 
ben,  à  Ortenbcr}!  et  eR  derhicr  KMp  m  «n- 
heiin,  que  les  m  ors  de  la  ^Mm  de 
Ans  l'obligèrent  m  qv  lonr  MvHiMrà  *- 
bach.  Les  autres  éc      uc  h 

mentionnés  ont  pour  i  «w 

sica^  Francfort,  1611»  kii-*'i  i 
162à,  2  parties  en  1  vol.  iR-4S  ]  r 

titre  ;  BiblMheea  elassiea ,  aiva  •  ^ 

ficinalis,  in  quo  sinauU  9im$tiim 
tatumac  profession       fiM,  Mk       n 
fere  Hngua  exstant...,  a  t  f 

censentur,  usquead  am 
diéeaux  professeunderi 
Get  ou\  rage,  qui  contient  mmm  w  «i  ^ 

est  encore  consulté»  mi        Mm  s 

erreursquîledéparent;—         it       smi 
Germanitorumelassieafr  , 

de7ô9  pag.  chilTréei;—       i  i^; 

Francfort,  1625.  in-4*; —  i  h 

phicusexper  i/Ii^iwhu  >^ 

dus,  cum  prxctpm  » 
rum  cum  priwUs  m  m 

lucem  prodeuniiM  .«■■  i 

librorum  imprimerm  <  ■- 

demque  exposition 
Francfort»  1625»  iR-«  , 

Jdchcr,  Mlgem,  Cet,    Ma^^^jl  -^^  J»- 

tonco-potUieopkUtlêfkm  cwNMm*»-'  •    "^ 

uiprir,  ris,  l»a^  -castai.  meêm  é»  i.        i 

o<iMrict'C 

DRArSI2C    OU    MM  1  L  | 

DRACSICS,! 

Soissons»né         m^^am       w^ 
6  mars  675.  u*  I 

rbilde.  Ses  | 
de  saint  AnSciH;»ci« 
au  nombre  de  aea  CRns»«i  i 
en  652  ardi      :re  de  S 
f^  le  é|      .». 

v«         I  .   tac       lés 

D  ui  iMur  ■  ■ 

toiKu;|ires  C  I 

gouverna  ,  & 

p«)ur  les        »,  rt       I 
han,  le  h» 


DRAUSIN  — 

L'Église  IMionore  le  5  mars. 
.MMnU.  —Richard  et  Glmad,  Biblio- 


DREUNCOURT 


746 


rT<            :hel).  n 

né  à 

isâed*^         laiu".--  -jxti 

ii 

r      y  inortenitjJl.  1       ^ 

au 

uds  ses  d«         :        -e 

.iUv 

>         .  j          ani  il  be  < 

MIS                |u  II  eu 

;u  ic 

r               f^n    as9C£  graod  iiuiiiO;         •••> 

,            rmnQie  ;  mais,  co 

1 

ic  l'époque         uai        a*  di» 

TTMP   CeDCl               1 

de 


a  ut;    i^idv         : 

uur       ( ,- 1  £     ,  icimprimée 

loûs  h        c  de  hwlorals  ;  —  J  * 

— i     j       VsheroicalEpisiies;^' 

oj  u     eofNormandy;—Ma' 

iji  iMï  plupart  de  ces  ouvra- 

s         la  m6me  époque;  —  Po- 

loij,  lozz;—  Baille  o/Agincouri^ 

./       en  Margaret  ;  Court  of  Pairies  ; 

uU2,Elegies;  The  Moon'Cay;\eU)ut 

io27; —The  Muses  Elyzium;  1630, 

«a         res  complètes  de  Drayton  oat  été 

1/18,  in-fol.,  et  1753,  4  vol.  ilI-8^ 

-        Imerit,  Gen  àioç.  Dict. 

{^ Corneille   Van),  physicien  et 
dais,  né  à  Alcmary  en  1672,  mort 
i(     .Ses  connaissances  scienti- 
la  faveur  du  roi  d'Angleterre 
Cl  ues  t'mpereurs  Rodolphe  et  Fer- 
II  |K)S'iCMlait  une  remarquable  apti- 
l'invenlion  des  machines  ;  cependant, 
ssible  d'ajouter  foi    à  tout  ce  qu'on 
—  lui.   Il   fit,  dit-on,   présent  à  Jac- 
be  de  verre  dans  lequel  il  pro- 
ie iiiuyen   des  quatre  éléments,  le 
perpc'tucl    inconnu   depuis  Arclii- 
lès  les  mêmes  récits,  Drebbel   imi- 
;ert        %  machines,  la  pluie,  le  lon- 
,  contrefaisait  le  froid  de  l'hi- 
i        )romptement  une  rivière,  un 
cit.  «1  L,es  personnes  judicieu.ses,  dit 
nt  la  possibilité  de  quelques- 
eilles,   ne  manqueront  pas  de 
comme  une  pure  charlatanerie.  » 
i  Drebbel  l'invention  du  micros- 
3pe  et  (lu  thermomètre,  et  de 
en  écarlate  ;  mais  ses  titres  sont 
».  DrebM  a  laissé  deux  traites 
ord  en  tlamaiid,  puis  en  latin, 
ae   Tractatus  duo  :  De  iS'atura 
quinta  Lssentia;  accedit 
t.  monar.  Jacobum  de  per- 
tnventione  ;   Haml)ourg,   1621, 
m  latine  est  de  Lauremberg. 
parurent  en  fran(,ais;    I^aris, 

î»  pour  tcrvtr  a  l'fiiifoire  hUerairs   , 


ta  Chimttt  t  il,  p.  131. 

lïitRLiM€0[jRT,  fEiinlIle  française,  qui  eompt» 
tniifi  pénératîoDji  dt»  théoïogien*  et  de  médijcin*, 
dûDl  iroici  le&  princi[>aux  ; 

DKisLtKcorAT  {Charks),  célèbie  mimUrB 
protcstanl,  né  k  Sedan,  le  10  juiUd  lâ95,  et  mort 
à  Tarn,  le  3  novembre  iùù9.  A  près  a  voir  fait  seïi 
éludes  dans  ^a  vïUû  DaUk  et  à  ^aumur.  Il 
exerça  deux  ans  son  ministère  aux  environs  dis 
Lacgres.  En  1620  U  fui  nommé  pasleurde  Clia- 
rentun.  Il  se  ût  bienlût  connatlre  comme  un  prô- 
dicatiiur  de  tnértte.  Elles  trailéfl  deeontrovi^^r&a 
qu'il  publia  étendirent  sa  répotalion  {uirml  &efi 
eoreilgiounaires.  Dans  se*  sermons  il  i'iàttadia 
plus  que  ses  dcTanders  à  développer  son  lente 
Eioiis  le  point  de  Tue  pratiqite.  Jusque  nlors  les 
prédicat^ftifg  réformés  avaif»!  diss^rti!  en  chaire, 
presque  comme  on  l'aurait  Tail  dans  une  école  tle 
théulopf.  Ch.  Drelipcourl ,  no  dcj  premiers , 
s'appUquÉi  à  faire  naître  des  émotions  relï(;ieuses 
dans  le  wKur  iJe  ses  audiletir*.  S'il  ftiicrilm  par- 
fois dans  ses  dîseotirs  au  mauvaii^  goùï  de  l'éiio- 
que  par  des  anUllièses  et  des  comparaisons  m- 
cherctiée» ,  U  est  juste  de  reconnaître  qu'il  ra- 
ebète  ces  défauti  par  un  sage  emploi  des  text^ 
de  rÉcriture  et  surtout  i»ar  ronclion,  qui  est  jia 
qualité  dominante.  Quelques-uns  de  ses  èerils 
d'édtikation  ont  eu  un  grand  sucd^,  et  sont  tm- 
core  en  ui^aj^o  partni  les  proteslAoU.  Ontre 
un  très-i^ranii  nombre  d'ouvrage  de  contro- 
verse^ dont  on  |YOut  voir  la  liste  complète  d&na  La 
France  pi^festtmie,  et  trois  voluoM^â  de  ier* 
nions,  on  a  de  Ch.  Drelincourt^  CatéchUme  ou 
/fts£iucimi  JatntUère  sur  Us  principaux 
points  delà  religion  chrétienne  ;  Paris ,  16ô2, 
in-8°  ;  plusieurs  édit.  ;  —  Les  Consolations  de 
V  Ame  fidèle  contre  les  frayeurs  de  la  mort  ; 
Paris,  1G51,  in-8** ,  écrit  traduit  en  anglais ,  en 
allemand,  etc.,  et  qui  se  réimprime  encore  do 
nos  jours  ;  —  Les  Visites  charitables  pour 
toutes  sortes  de  personnes  affligées  ;  Cbarea- 
ton,  1669,  5  vol.  in-12. 

DRELlîicoimT (Laurent),  fils  de  Ch.  Drelin- 
court,  né  à  Paris,  en  1626,  et  mort  à  Niort,  en 
1681.  Il  fut  ministre  d^abordà  La  Rochelle  et  en- 
suite à  Niort.  11  passait  pour  un  bon  prédica- 
teur et  pour  un  savant  tliéologien.  Il  avait  sur- 
tout la  réputation  d'avoir  fait  une  étude  appro* 
fon<h'e  de  la  langue  française.  On  prétend  que 
Conrart  le  consultait  souvent  sur  les  difficultés 
qu'elle  présente.  Drelincourt  avait,  dit-on,  com- 
posé un  précieux  recueil  d'observations  grammati- 
cales. Ce  recueil  n'a  jamais  été  publié.  En  outre  de 
plusieurs  sermons,  on  a  de  lui  :  Sonnets  chré- 
tiens sur  divers  sujets^  divisez  en  quatre  /i- 
t /es;  Niort,  1677,  pet.  in-S".  Ces  sonnets,  qui 
sont  fort  peu  remarquables  comme  œuvres  poé- 
tiques ,  mais  qui  édifiaient  les  coreligionnaires 
de  l'auteur,  ont  eu  un  très-grand  nombre  d'é- 
ditions ;  celles  qui  ont  été  faites  depuis  1723  con- 
tiennent de  plus  que  les  précédentes  U  traduc- 


DRELlKœURT 


747 

tiuii  m  vers  J«*  se|)t  Psaumes  de  la  Pénitence, 

Dreliwcourt  (  Henri  ),  fils  de  Charles  DreUn- 
eourt,  et  frère  du  précédent ,  né  à  Paris,  Tere 
1030,  et  mort  en  1683. 11  fut  d'abord  avocat  et 
ensuite  ministre  à  Gien,  puis  à  Fontainebleau. 
On  a  de  lui  un  recueil  de  Sermons, 

Michel  Nicolas. 

Bayle,  Dlet.  kiH-  tt  crUiqve.  -  MM.  Ilaaff.  tji  Fntnc* 
proteiUtnU, 

DREUficofJBT  (  Charles  ) ,  médecin  français, 
troisième  fils  de  Cliarles  et  frère  de  Laurent 
etd*Henri,  né  à  Paris,  le  !«  février  1633,  mort 
le  31  mai  1697.  Il  commença  ses  études  à  Paris, 
et  alla  les  terminer  à  Saumur,  où  il  se  fit  re- 
cevoir maître  es  arts  et  docteur  en  philosophie 
le  24  septembre  1060.  Jusque  là  il  s'était  destiné 
au  ministère  ;  mais  quelques  maladies  et  la  déli- 
catesse de  son  tempérament  l'ayant  engagé  à 
recberdier  les  remèdes  et  le  régime  qui  pou- 
vaient lui  être  utiles,  il  prit  du  goût  pour  la 
médecine»  Tétudia  à  Montpellier,  et  y  obtint  le 
grade  de  docteur  le  28  août  1654.  Il  fut  l'année 
suivante  choisi  par  Turenne  pour  son  médecin 
particulier,  et  bientM  après  nommé  premier 
médecin  des  armées  françaises  en  Flandre.  11 
s'acquitta  de  cet  emploi  jusqu'à  la  paix,  en 
1659.  £n  1563  Drelincourt  devint  médecin  or- 
dinaire du  roi,  et  se  maria  à  Paris.  En  1668  il 
fut  appelé  à  Leyde  pour  professer  la  médecine 
et  l'anatomle  ;  il  fit  voir  dans  ses  cours  une  sa- 
gacité et  une  dextérité  admirables.  Dans  la  suite 
il  fiit  plusieurs  fois  élu  recteur  doyen  de  l'uni- 
versité de  cette  ville.  Il  devint  médecin  de  Guil- 
laume prince  d'Orange  (  depuis  roi  d'Angleterre  ) 
et  de  Marie  sa  femme.  H  accompagna  cette 
princesse  aux  eaux  d'Aix  en  1681.  En  1689, 
lorsque  Blarie  quitta  les  Provinces-Unies  pour 
prendre  possession  du  trône  d'Angleterre,  Dre- 
lincourt fut  chargé  de  la  complimenter  au  nom 
de  l'université  de  Leyde.  Il  avait  Tesprit  très- 
omé ,  était  éloquent,  savant  dans  les  langues 
latine  et  grecque ,  et  habile  en  médecine.  Ses 
t^.rils  sont  justement  estùnés;  on  n'y  trouve 
aucune  nouvelle  faivention,  mais  les  découvertes 
du  temps  y  sont  bien  déduites  et  bien  appriî- 
(Jées.  On  a  de  hii:  Clarissimum  hlonspeliensis 
^;w//iiiM5taditfm;  Montpellier,  1C54,  in-24, 
et  Leyde,  1680,  in-16.  Cet  ouvrage  contient  les 
traités  suivants  :  An  omnibus  putridis  febri- 
bus  venat.  sectio  et  purgatio  ?  An  arthritidt 
thernue?  An  apoplexix  venularum  sectio? 
An  in  febre  biliosus  humor  expurgandm 
nltquando  anie  icticoaiJiov?  An  a/fectioni  Ay- 
pochondriacx  chalifbis  usus?  Oratio  docto- 
ralisMonspessulOy^ua  medicosjugi  Deiope- 
rum  consideratione  atque  contemplaiione 
permotos,  cxteris  hominibus  religioni  ad- 
.Urictiores  esse  dêmonstratur  ;  atque  adeo 
fmpieiaiis  crimen  in  îpsos  jaetatum  diluitur 
atque  propulsatur  ;  ces  traités  sont  suivis 
d* Assertions,  de  Problèmes  et  de  Paradoxes 
nouveaux.  —  De  par  tu  ocfimestri  vivaci  Dia- 


7111 


triba;  Paris,  1662,10-1);  Lyoa,  liM.li-r. 
Leyde,  1668,  in-lS.  L'anteor  combH  In  cnyau 
que  les  enfants qni  viennent  à  hait  anisMvi- 
▼ent  point,  et  dte  de  Bombran  MU  à  r^fiiai 
ses  assertions;  —  La  légende émGmaeem^  m 
lettre  à  M.  Forée  sur  la  méikodê  préÊeadm 
mmvelU  de  tailler  de  la  péerrt;  viala,  IIU» 
in- 8*;  Leyde,  l674,ln-lS.Por6e,médMiiiMa- 
nais,  ayant  écrit  à  DreHnocNirt  qa'w  fvUUICi 
Normandie  la  CanonisaiUm  d'mm  mêai  m» 
veau,  qui  guérissaii  dîvImewÊmH  de  la  plerfe^ 
lepriadelnien  fldre  ia  légmde.  BnÊauwnm 
le  refusa  pas,  et  doMâ  eflèdttcnMBi  In  Ma* 
légende  à  sa  lettre,  qui  «t  da  •  ékmkn 
1663.  Il  y  découvre  les  impoitant  et  m  fié- 
tendu  saint  C'était  on  o|iéfalenr  WNHii  iMn, 
né  àCanvi8son(Baa-LaDgDete)p^tAIUW 
et  rautre  sexe  sua  prépiinllMi  d  «MWr  II 
malade  assujetti.  Le  plôs  «MVMt  I  «fpMril 
l'extraction  de  fiinsaea  piemt  à  cen  frt  fti* 
sait  semblant  de  tailler.   CtyiiMt  kn|il 
opérait,  ce Rmox  wbMH  In  ■BÉttiiii  dnOdi^ 
avecqoelqnetmodiflcitiooi.  La  ligtnieia  f ■ 
con  est  suivie  de  deux  UUrtié  fUWpfv»- 
miermédedn  durog;dkM  imÊsMmm^mÊm 
sujet  ;  —  PrxlwUum  Ammtomiamf  Ugdr. 
1670  et  1672,  lD-12;  ooy  tram  émmdlm 
anatomiqnes  bien  détiilMw  nr  In  ernnm^  k 
larynx,  les  ronadei  de  la  lapK»  émymoL^ém 
Oreilles,  et  prindpalenmtnrki  gfaiMdiMi 
parties;  —  Apologia  Miedkm,  pm  éÊféÊÊm 
ilta  calumnia  miMoee  iOMtant  mmài  Bima 
exsulasee;  Leyde,  1672,  Ib-IS.  < 
ponse  à  l'écrit  de  r 
RomamUfienm*^ 
^1».  Onalîiitmiei 
medica,  sons  ee  litre  :  LtpMi  . 
ferraiensit  RespeealoaA  ii>ififiifiaW| 
Leidensis  grcco-la/iai  de  F 
Romanorum,  ei  det' 
curtianis,  quilnu  ' 
seritur  medieastrU  ,< 
ipsiquemedicommi        .     _ 
tavi,  maximU  it^furtls  «IfM  OMrfiaHHt^f 
Jfcitmlicr;  Leyde»  lifciMitwi  tM»,  iMf;- 
LibUinm  Tn^keea^pneetÊtiûmifpmmpmm 
academUos  deponeni:  Lifin,  MM»  i»'- 
L'anteara  dépensé daas an ItiaiaaBM!^ A- 
mditionpoar  proom  aaadtaa  iHÉbin» 
piredeto  roortaor  les  hoaHMi.  OidkHant 
été  traduit  eaflraaçait  par  Jmb*  MÉtar,  10 
le  titre  de  Trophées  delà  JMrf.-Uiii. I fi- 
nit contre  les  iMtésuÊ  1>*pkmm  waffiib  M- 

polUulum  ordinii  jMsjpfcaaftai  tfa  JMtoi^ 

iianu  iÀbUinm  n^opÊuei»  /mâutmmjfl  g^ 

une  pièces 

tiones  extemparamataiê 

lincurtio  liàélUUB,  mac  imb  i 

(I)  Elle  est  I 
Niceroa.  tiem 
m€$iUmitr9iémm$9ef 


DKEUNCOURT 
Ityâe,  1680,  in- 12.  DreUncourt  répondit 
^pendtx  ad  Libitïnx  Trophxa,  avec 
is  le  titre  de  *£09Y)pLi(r(ioi  Cardiaci  contra 
s  calumniatorum  morsus;  Leyde, 
16  ;  —  Expérimenta  anatomica  ex  vi- 
ectionilms  petUa  ;  Leyde,  1681  et  1684, 
retÎDCourt,  ayant  fait  ses  expériences  sur 
is  vivants ,  a  intitulé  les  dix-sept  cliapi* 
iC  ouvrage  Canicidium  primum,  Cani' 
tecundum,e\c.i  un  Appendix  conii&aX 
traités  suivants  :  De  Sefnine  virili  ;  De 
nuliebri,  intus  et  extra  suum  semina- 

0  Fœmineis  ovU,  vel  in  ovario,  vel 
*arerga  super  iisdemovis;  De  Utero; 
u  Uteri;  Parerga  de  Tubis  Vteri; 
ia  deHumanoFœtu  ;  —  De  Fœmina» 
\3,  tam  intra  testiculos  et  uterum^ 
ira;  Leyde,  1684  et  1C86  in-12  :  l'aa- 
\ni  les  œufs  sous  les  diiïérents  états,  sui- 
D  les  remarque  dans  les  ovaires,  dans  les 
et  dans  la  matrice  ;  il  déclare  que  la 
»  œufs  est  incontestable,  et  que  c*est 
loe  les  femmes  contribuent  à  la  repro- 
e  fespèce  humaine.  Cependant  il  avoue 
gé  des  ovaires  des  femmes  par  analogie 
K  des  poules  ;  —  De  Conceplione  Ad- 
;  Leyde,  1685,  in-12.  L'auteur  combat 
systèmes  publiés  avant   le  sien  sur  la 

1  du  fœtus  ;  —  De  hutnani/œtus  mem- 
tffpomnemata.  Ma.;  —  De  Tunica 
Uantoide'meletemata  ;  ibid.  -L*auteur  . 
pie  cette  membrane  ne  se  trouve  que 
animaux  ruminants  ;  —  De  Tunica 
inimadversiones ;  ibid.;  —  De  Alem-  ' 
eius  agnina  Castigationes  ;  ibid.j  — 
um  Pileoto  sivegaleOy  ibid.j  —Super  j 
fœtiu  umbiUco;  ibid.;  —  De  Con- 
weeptuSf  quibus  mirabUia  Dei  super 
mani/ormatiuuCynutritione,  atque 

[0  sacro  veto  hactenus  tecla,  syste- 
ici  reteguntur  ;  ibid.  :  1  auteur  déve- 

I  cet  ouvrage  son  système  sur  la  géné- 
-  Homencus  AchUlcs  y  etc.;  Leyde, 
4,  16yc,  in-4".  Cet  oinrage  est  plein 

II  et  de  recherches;—  De  Vanolis  at- 
Wé<; Leyde,  I7u2,  in-12;  —  Dedivi- 
t  hippocialem  Uogmatis  ,  dans  les 
I  i)re/twcwr/H,LalIaye,  1727,  ia-4". 
rt  que  D'Argomie,  dans  ses  Mélanges  ' 
0  et  de  Littérature  y  tome  11,  p.  37,  at- 
^tiarles  Drelincourt  une  vie  de  Jean 
Soèrliaave  l'ut  un  des   élèves  de  Dre- 

Durtentun  fils  du  nom  de  Charles,  qui 
Imeat  la  carrière  médicale;  il  fut  reçu 
ï  3  février  IC93,  et  se  distingua  dans 
ktà.  On  a  de  lui  :  Dissertât lo  Anato- 
tika  deLienosis;LeydCy  1697,  in-4", 
%  et  1727,  in-4". 

le  Baaval.   Histoire  des    Ouvrages  dei  Sa- 

eritSS.  —  Bo(?rtiuavi>,  thscuurs  preltmiuatre 

Oftueuia   Medica  Ureltncurtii.  -  Bjyk. 

TfCfiKflii*.  -  .>jccron,   Plctnunes,  XV,  de 


-  DIIEPANIUS 


7b9 


iTf  a  IM.  -  MflBjei,  mmvthêca  Seripturam  mê4m'v- 
Fum,  tV.  -  m<ff,  Oittitmmtim  hUtitrutu*  dt  âttOéein* 
—  Uto^raphia  utfaicai*. 

i»fte»GOT,  ciiet  d'aventnriert  nomiaads, 
tu6  à  Cannes  [Italie},  \e  î*r  octobre  J 019,  tl  ëtaït 
jKJsst'sseuf  en  Non nandi« d'un  ftet  dontonignort^ 
la  pusilîon  eiûcle,  et  sootpnait,  selon  J 'usage  du 
tt?mps,  une  guerre  adiarn ce  contre  un  de  «es  voi- 
sins, lorsque  plusieurs  de  ses  corapalriotes,  r«ve- 
nant  de  Terre  Sainte^s'arrétèrent  dans  sonchâteiatî, 
Ib  M  firent  1p  recît  de  lenrs  exploits  en  Italre,  m 
ait  Dombre  de  quarante  senlemcnl  ib  avaient 
débloqué  Salenîe  et  chassé  le*  musulmans  dû 
territofr*.'  de  Gnaimar  III ,  |irinM  de  ctltc  parti© 
ih  ntaîie,  llA  revenaient  d'ailïeura  chargés  de 
riches  présents,  létnoigoagf^i;  de  leurstactles  ex- 
[>bits  et  d«  leurs  éclatants  IritJïnpUes.  Drtngut, 
auquel  des  querelles  ioce^sanle,^  rendaient  te 
séjour  de  la  Pformandfe  peu  a^^réable,  se  laissé 
séduire,  et  résolut  de  raâre  un  pèlerinage  au 
royaume  de  Naples.  Quatre  de  fie»  frèfiït^  leur* 
feuilles  et  ^fueiques  aventuriers  normands  se 
rangèrent  sous  son  j>cnnoo  ;  et  lorsque  les  pèle- 
rins arrivèrent  an  mont  Garigano,  terme  appareil 
île  leur  vayage,  ils  fomiaient  une  truui>e  de  cent 
lances.  Melo,  citoyen  de  IJari,  l'un  des  pJua 
rictus  seiineurt  de  la  Fouille,  vint  les  trou  ter, 
et  lenroiTrit  une  solde  considérable  s1ls  voulaiejit 
IViider  h  détJTrer  ses  c<>ocJtoyens  du  joug  cj^ 
Grecs:  Il  leur  promit  en  ni^ine  temfis  le»  plu« 
inagnifii|ues  récompenses  s'ils  étalent  victorieui. 
Le  tMit  do  pèlerinage  des  Normand*  se  trouva 
ai^si  atteint,  tl*  étaient  lenus  pour  comlMillre  lei 
Sarrasins  infldèîe^;  ils  ^omliEittJrent  fi*H  Grvc% 
scliismatiques,  et  remportèrent  trois  victoires  con- 
sécutives ;  mais  à  la  tin,  accablés  par  le  nombre, 
Drcngot  et  la  plupart  de  ses  chevaliers  Turent 
tués  à  Cannes.  Le  petit  nombre  de  Normands 
qui  échappèrent  au  désastre  se  réfugièrent  au- 
près du  prince  de  Capoue,  et  sons  la  conduite  de 
Rainolfe,  frère  de  Drengot,  fondèrent  plus  tant 
le  comté  d'Averse.  Alfred  nB  Lacazb. 

Lùon  d'Ostic  Chronic,  Mon.-Càuint  Ilb.  Il,  cap. 
XXXVII ,  p.  S68.  -  GuilUamed'Apuile.  Oc  Bebmt  Nor- 
mannorum,  V,  Ilb.  I,  p.  tSS.  -  GeorgM  Cédrene , 
ilistoriat  p  8ôS.  —  SlMooadt,  hUloire  des  Hépubliqueê 
italiennety  l,  156. 

DREPA?iius  (  LatinuS'Pacatus  ) ,  poète  et 
panégyriste  latin,  vivait  vers  la  fin  du  quatrième 
siècle  de  Tère  chrétienne.  11  parait  avoir  été 
très-célèbre  en  son  temps  ;  mais  il  n'est  connu  an- 
jourd'bui  que  par  quelques  vers  d'Ausone  et  par 
un  Panégyrique  de  Tbéodose,  inséré  dans  la 
collection  des  Panegyrici  veteres.  Sons  Dioclé- 
tien  et  sous  ses  successeurs  immédiats,  les  mu- 
nicipalités provinciales  et  particulièrement  les 
cités  de  la  Gaule,  pays  qui  passait  alors  pour 
très-fertile  en  orateurs,  avaient  pris  TbalMtude 
d'envoyer  de  temps  en  temps  à  la  cour  des  dé- 
|)ulationà  chargées  de  complimenter  Tempereur 
^ur  les  événements  heureux  de  son  rè^ne^  de  le 
I  emercier  de  ses  bienfaits  et  d*en  soUieitcr  d% 
nouveaux.  La  mission  de  haranguer  Temperem* 


751 


DREPAI9IUS 


7U 


apparteDait  naturellement  aupluâ  brillant  rhéteur 
de  la  cité  qui  envoyait  rambassadc.  Onze  de  ces 
harangues  solennelles  sont  venues  jusqu'à  nous. 
Elles  ont  été  publiées  sous  le  titre  de  Duodecim 
Panegyrici  veteres,  Lo  discours  de  Pline  en 
rbonneur  de  Trajan  ouvre  la  série  et  com- 
plète la  douzaine.  Quelques  éditeurs  y  ont  aussi 
ajouté  le  poème  de  Corippus  à  la  louange  de  Jus- 
tin le  jeune.  Quant  aux  onze  discours  qui  for- 
ment réellement  la  collection  des  Panegyrici 
vetereSf  ils  appartiennent  à  plusieurs  auteurs.  Le 
premier  porte  le  nom  de  Claudius  Mamertin  ;  le 
troisième ,  le  quatrième ,  le  sixième  et  le  sep- 
tième, sont  attribués  à  Eumène;  le  neuvième 
est  Touvra^e  de  Nazaire,  qui  parait  avoir  aussi 
écrit  le  huitième;  le  dixième  appartient  à  un 
Mamertin  difTérent  de  Claudius  Mamertin;  le 
onzième,  enfin,  est  Vœuvre  de  Drepanius.  On  ne 
connaît  pas  Tauteur  du  cinquième  panégyrique, 
prononcé  à  Toccasion  du  mariage  de  Constantin 
avec  Fausta,  fille  do  Maximien  en  307. 

Dans  ces  harangues  vides  et  pompeuses,  com- 
|)osées  d'après  les  règles  de  la  rhétorique  en 
usage  au  quatrième  siècle,  il  ne  faut  chercher  ni 
sincérité,  ni  vérité,  ni  inspiration.  Les  panégy- 
ristes semblent  n'avoir  eu  d'autre  but  que  de  ras- 
sembler en  quelques  pages  le  plus  grand  nombre 
possible  d'hyperboles,  de  pointes,  d'antitlièses, 
de  métaphores, etc.;  de  rassembler,  sans  aucun 
souci  du  bon  goût  et  du  bon  sens,  des  mots  so- 
nores et  harmonieux  et  de  les  combiner  dans 
tlts  périodes  habilement  arrangées.  Il  serait 
absunic  de  voir  dans  de  pareilles  œuvres  des 
sources  d'information  historique.  Les  succès 
des  empereurs  y  sont  démesurément  grossis, 
leurs  revers  dissimulés  ou  transformés  en  vic- 
toires. Leurs  amis  y  sont  loués  avec  une  em- 
phase ridicule  et  leurs  ennemis  calomniés  avec 
non  moins  d'exagération.  Les  faits  y  sont  telle- 
ment travestis  au  gré  de  la  politique  des  empe- 
reurs, qu'à  peine  découvrc-t-on  çà  et  là  quelque 
trace  de  vérité.  Sans  doute  les  Panegyrici 
contiennent  sur  certains  personnages  des  détails 
qu'on  ne  trouverait  pas  ailleurs  ;  ils  offrent  aussi 
parfois  d'assez  curieuses  études  de  style,  mais 
c'est  peut-être  en  somme  ce  que  Tantiquité  nous 
a  légué  de  plus  misérable. 

Drepanius,  qui  clôt  la  série  des  panégyristes  an- 
ciens, était  Gaulois,  comme  Maniertin ,  Eumene 
ot  Nazaire.  Lui-même  nous  apprend  qu'il  est  né 
"  dans  cette  partie  des  Gaules  où  les  rivages  de 
l'Océan  servent  de  lit  au  soleil  m.  Cette  élégante 
périphrase  désigne  TAquitaine.  Drepanius  fut 
intimement  lié  avecAusone,  qui  était  plus  âgé  que 
l'ii,  et  qui  l'appelle  son  fils.  H  cultiva  la  poésie, 
it  Ausone  le  place  au-dessus  de  tous  les  autres 
l»oètes ,  à  l'exception  de  Virgile  : 

(^iiem  plurU  tirlaat  onTem  torores 
Quain  cuDCtu»  alio\  Marone  drmpto. 

Ce  compliment  ne  veut  point  dire  que  Dre- 
panius fut  un  grand  poète ,  ni  même  un  pœti» 
passable,  mai^tout  simplement  qii'l  faisait  des 


iliMr- 


▼ers,  et  qo^  m  fefsatt  à  la 

loi  rendait  la  pareille.  On  trouva 

respondaneede  Symmaqoetrob 

à  Drepanios.  Cdoi-d  se  rendit  à  Son»  pi«fe- 

lidter  au  nom  de  ses  compatriotei  TÙadaïc, 

vaiaqpenr  de  Maxime»  et  prononça  pwhahhnHl, 

dans  l'automne  de  391,  le  panéfcyriqne  doi^Mai 

avons  parlé.  Si  nousajuntona  qnV  M  wtÊim 

proconsul ,  et  qa'U  deseendiit  d%m  pèn  qri  pir- 

tait  le  même  nom  que  tari, 

en  œqnioonoenie  Drepndns 

d'information. 

Le  panégyrique  de  niéodcae,  sans 
des  dé&uts  qui  défignrent  tons  ka  uninpi  de 
ce  genre,  contient  on  pen  moina  dlffrt»- 
liques  extravagiuices.  Si,  eomme laaatfta.  lot 
écrit  dans  une  langue  hybride»  qni  n*flilridili 
prose  ni  de  la  poàe»  il  offire  dana  ladkliM  ■ 
éclat  et  une  abondance  fleurie  qui  nwdollei 
grâces  de  l'école  asiatique.  Enint  cfcM  lÊtmt 
chez  on  rhéteur,  on  y  trouve  des  peméeL  Vm- 
teur  semble  diviser  son  panémJuna  m  dn 
parties.  Dans  la  première,  il  kme  la  via  priver 
de  Théodose  ;  il  vante  dans  la  aeeoaia  ea  ^  a 
prince  a  fait  depuis  son  élévation  à  ta0ia.Gi 
discours  contient  plusieura 
surtout  en  ce  qui  concerne  la 
Drepanius  fait  des  cruantéa  do  cet 
une  description  vive, 
d'exagération.  Comnoe  Jea 
dens  contre  les  Prii 
toutes  récentes  et 
Gaules,  Drepanina  crut 
le  fit  avec  noblesse.  Il  se 
contre  une  peraécution  qpM  Isa 

ment  encore.  Voîdca  reoHvqnfcla  pofl^p  di 
Drepanius;  nous  cmpruniona  la  Iwfcafcn dn 
Bénédictins  :  «  Pourquoi,  dit  rontar,  b^ 
rêterais-je  à  parier  de  lamort  do  tHi  dlHMi^ 
Je  n'ai  pas  oublié  que  la  cmaolé  «kaliajMirt 
répandre  le  sang  des  fenaea,  ol  ^  ta  • 
exercé  les  dernières 
l'on  épargne  dans  les 
sant  an  crime  des  évêqnea» 
et  de  ses  aséodés,  qui  a? iImI  poonM  il 
mortdeces  malbeurenx,  DnpoHlBacMlHa:«B 
qu'est-ce  que  dea  évêquea 
obfecterde  plus  criminair  Car  oa 
Ton  vit  cette  nouvelle  espèeo  éê  M 
qnes  de  nom ,  soldais  et 
contents  d'avoir  ~ 

reux  des  biens  de  leurs  aneêtna^fti 
encore  des  prétextes  pour  hur  Mr  la  vlu. 
Circonstance  encore  plus  odIouauS  afrtaui* 
assisté  à  cca  jugBmfiita  crimlHla,  tf  iHff' 
leurs  mains  dans  le  sang  dea  ouppHIltlli^ 
laient  avec  ces  mêaa 
oflrir  le  sacrifice,  et 
térieurement  des 
position  intérieure  avaioal  d^à 
L'e<1itioo  prina^ 


àlMllFlv 


751  DaEPAWlUa 

tffTff**^  édition  iD-4* ,  tans  indiotian  de  lieu , 
de  date,  oa  de  nom  d'imprimeur^  e^irtten^t  les 
dôme  diflcoon  seuls,  parait  ètr«  de  Yem&e^ 
1499.  Les  plus  atiles  éditions  uml  celles  de 
Sdiwan,  Venise,  1728,  in-4*;  de  iiEger^  arec 
me  BOQTeUe  recension  du  texte  ^  un  excelk^nt 
commentaire  et  le'  poème  de  Corippus ,  Nurem- 
berg, 1779,  2  Tol.  in-8*;  de  Arnlzêiiiua^  aicc 
de  très-nombreuses  notes,  Utrt^Ut,  J 790-97, 
2  Tol.  in-4*.  L'édition  publiée  à  Pam,  i&'U, 
io-J2,  avec  les  notes  des  commentateurs,  porltj 
le  titre  de  XIV  Panegyrici  veterest  parce  (lu'oa 
j  a  joint  les  Panégyriques  d^AosoEie  et  d'£ii* 
■odins.  L.  J. 


:  apolUnalre,  Epist,  VIII,  it.  -  Aujone,  f*rm~ 
fat,  Epiarmmm.;  Lud.  sept.  Sap.;  TêChnapagn.  f  Gra- 
wmtàeama^Jé^n.,  VII.  -  Symmaque,  EpUL,  v|ir,  u; 
IX,  m,  M.  —  T.-G.  Walcb ,  Diuertatio  dé  i^àiK-^pr-Jeli 
rëUnim,\tàu,  ITtl.  lii-4*.  -  T.-G.  Har\ia.  Ùe  PmkfffM- 
rid»  ^slemm  Proçramma;  Noremberti.  ilaa,  rti-*',  ^ 
■eyse,  Cfnstira  Xil  Pemegf/ricorum  wterum^  ûtïM  nés 
OjpMCKla  aeadëwuea ,  vol.  VI ,  p.  80.  -  HUt0iF«  iuic- 
rairt  ém  France,  1. 1. 


PAHIIJS  FLORIJ8.  Voy,  FlorCS. 

i  {GeorgeS'Léonard'Bernard  ne  ) , 
jariseonsnlte  allemand ,  né  le  20  mar$  J7Sâ ,  à 
Forchlieim,  dans  le  duché  de  Bade,  mort  en 
1836.  Il  étudia  la  jurisprudence ,  la  plùLosiophie 
it  llieloire  à  Wurtzbourg  et  à  Bîimberg,  et  At 
m  1S08  des  cours  publics  à  runiveraité  d«  Uei* 
En  1823  il  fut  nommé  profesa^'tir  de 
I  à  Landshut ,  et  en  1826  il  pa«^  en  la  même 
\k  Munich,  où  comme  député  de  Tunl- 
ï  fl  contribua  puissamment,  dans  ta  sci^âion 
ii  1831 ,  à  faire  restreindre  la  liberté  de  la  pressa 
■  Bavière.  On  a  de  lui  :  Ueber  dte  Dauer  der 
Voiàsvertrdge  (De  la  durée  â*.%  traitât  des 
niions);  Landshut,  i SOS  ;—  Stjstemûiische 
Êmtwickelung  der  Grundbegri/fe  tins  Pnt'ti(' 
Maats-und  Vôlkerrechts  (  Dé  velu  lapement  s^$- 
lÉMUique  des  idées  fondamenlaU'.'i  du  droit 
prifé ,  du  droit  politique  et  du  dr«>it  de&  gea^  )  - 
Hddberg,  181(M7;  —  Ueberstcht  der  ait- 
pmeinen  polUischen  GeschiM^  (Aperçu  de 
flUlioire  politique  en  général)  ;  WVitnar,  3  roi.  i 
—  Mhber  die  Anspriiche  der  Jttden  ttuf  das 
WÊr§errecht  (  Prétentions  des  Juif&  au\  droite 
P'dloyen);  Tnbingue,  1816;  —  Veber  dte 
\iaaten  des  europdischen  Staafctt  Srjx- 
(Des  principaux  états  du  système  ftoti- 
I  de  TKurope)  ;  Tubinj^ue,  1817  ;  —  Œ//ent- 
Rêcht  des  deutschen  Bundts  (Droit 
de  la  Confédération  germanique);  1820- 
1,  2  vol.;  —  IS'attirrecht  (Droit  natoreî); 
1822;  —  Baierisches  Staatsrecht 
I politique  delà  Bavière);  Ulm,  1B23;  ~ 
Vs  Geschichle  der  Deutschen,  fort^f- 
c.  (Schmidt,  Histoire d'Allemaj^ne,  runli- 
,),tome  21-57;  Ulm,  18^î-30;  —  ,1^^^ 
en  au  s  verse  hiedenen  ThfUen  dts 
I  (Traités  sur  différentes  parïreâ  dadmiti  ; 
1830.  \V.  lîc  S. 

Mont-Lextkoii.      hnij;.  Lnr^ficfap.  pîtiL  ixit. 


—  DRESSEL  n4 

lïKE€a8l.RR  (Wûifymç),  M&îomn  alle- 
mand^ du  leitième  siècle.  11  c:$t  cauiiu  |tar  un 
Ckronkon  Rertim  Saraçtnicarttm^  leu  de  Sa- 
racenU  ei  Turch;  Bile,  1507,  io-foL,  cl  Leip- 
vg,  leag,  i  ml  in-r,  avec  des  notes  de  fédi* 
ttnifr  Jean  Rei«ke. 

Jucher»  MUf€wi.  Gtlfkrt.'LtJfieûn. 
ORECIiSLEK  (  t^kiierl    VO^,  DAlSflLEa, 

niiECHSLER  {Jean*Gubriei)^\t\éQ\?i^mpm^ 
tej&tant  aUemamlf  natif  de  Wolkea&téin,  l'U  Mts- 
nie,  mort  ie  20  octobre  1677,  Il  prufesaa  la  phi* 
loâfïpïiieà  Halle.  On  a  de  loi  i  ManudurJio  ad 
poesin  àebraicam  ;  ^  C0mpen0t(m  chrmwio^ 
gieo-hisioricum.  On  lui  attribue  enconâ  :  iM 
Larms  nataiUttschrisimnonttn ,:  Leipzig^  I68J, 
«ou s  Tanagramniti  de  Chres$uldêr.  Cet  ouvrcigo 
eut  un  oertaiïi  retealïMement*         W.  ce  S. 

*  tliiissSM  (  Àdam)^  musicien  allemand,  mort 
h  Amstadt,  eti  1718.  Il  fut  maître  di^  chapelle  à 
la  eoiif  do  duc  Bernard  de  Wetmàr.  En  t6ëQ  il 
adopta  la  doclrioé  des  piétistes,  et  se  retira  quel- 
que temp*  du  monde.  Devenu  maître  de  t  ha  pelle 
à  Amstadt,  il  \  mourut.  On  a  de  lui  t  Alternant 
den  ^  Coura  n  fen,  Stira  ùanden ,  BûlUtien  (Al  le- 
mande»,  Courante*,  Sarabande^s,  BalleLs,  etc.), 
F*  partie;  léna,  1673,  în-fol;  —  Ver»c/îtifdtnÊ 
Kirckenitedtr  (Divers  Chants  d'église), 

Wettcl,  lUftwrdichter,  t.  IM. 

D RESi G  (Sigmmnd- Frédéric  ) ,  érud ît  alle- 
mand ,  né  te  1"^°  octobre  1700,  mort  le  U  jan- 
vier 1741.  Il  fut  recteur  de  Fécole  Saint*Tl»o- 
mas  à  Leipzig»  où  il  professa  longtemps.  Il  se 
suicida,  dans  un  accès  de  misantliropie.  Sea 
principaux  ouvrages  sont  :  De  usu  atàorum 
calcuiorum  apud  veteresi  Leipiig,  1731, 
iix^5  j  —  Oratio  de  meritis  Gmtavi-Àdotphi 
tn  Bccles.  luthêr.;iUd,f  173%  io-4' ;  —Vin- 
dicix  dissertationis  de  laiiniâmis  ;  ibîd,,  I73î, 
in-***;  ^~  B€  USU  iiigmatum  npud  peieres; 
ibid.,  1733,  iû-i";  —  Dt  Cieuia ,  Aihenien- 
sium  patna  publtca;  îbJd, ,  {734,  iii-4*-  ^* 
De  Ehnp$odis^  von  aiten  Mcistersaengern 
(  De*  Kluï|>MHlev«  et  des  anciens  Meistersa^ger  )  ; 
îbid.j  1734,  iii-4'  ;  —  Palsrphatus^  grwcc;  ibid,, 
1735,  in-8";—  Episiolù  dt  u^<tre  muù  marito 
domina;  ibid.,  1736,  in-4'  ;  —  De  PrxctpUa^ 
mn€,  Romanorum  pœnQ  publiùa  ;  ibid,,  1737, 
in-4"  ;  —  Animadversiones  in  fhbri  ihesmi- 
rum  ;  -^  /Uiiinuê  loeis  quibusdam  emênda- 
£uê;  ibid.,  1738,  in-4*;— ^pwlofci  de  cûftee- 
toribus  ImperH  Romani  ;  ilMd.,  1739,  iB-i";  — 
Cofnment^  de  verbiê  medils;  ibid,,  17ïA,  în-»*. 

AdFlQDK,  SiifrpLi'niêSit  à  ja«berp  JUg.  Gtt.-U^ic. 

DRESSEL  (M€otm-Guillaumt},  juriseon- 
suite  allemand ,  vivait  dans  la  première  moitié 
du  dix-  Iniitiëme  siède.  On  a  de  lui  :  Commrn' 
tfiiio  mi  ^^gnopsin  JurU  primii  J.-J.  Schirp- 
fera  :  léna,  1717,  in-4*;  —  Bîfputatio  de  nd- 
wtcatiâ  etfrujnque  numerù  restringtndo  :  iNd  , 
1717,  in-4**;  —  De  acîionibm  adjecidiarttm 
fitmhtaium  earumque  usu  kodiêrnoi  ibi*!.. 


765 


DRESSEL  —  DHEUX 


IX 


ticui  ad  Pandectas;  ibid.,  1719,  in-4*;—  De 
Delinquente  conviciOy  licei  non  con/esso^ 
pœna  ordinaria  a/Jlciendo  ;  ibid.,  in-4*. 
Adelaog,  Sappl.  à  JOcher«  JUçewi.  Ctleàrtm'LexUon. 

DRBSSBN  OU  DRESDBN  (  Pierre  DB  ).  Voffez 
Pierre. 

DRESSER  (1)  (Mathieu)^  érudit  allemand, 
né  à  Erfurt,  le  24  août  1536, mort  le  5  octobre 
1607.  Il  étudia  dans  sa  yiUe  natale  et  à  Witten- 
bcrg,  où  il  suivit  les  leçons  de  Mélanchthon  et  de 
Luther.  En  1560  il  fut  professeur  de  langue  grec- 
que à  Erfurt,  en  1574  professeur  d'éloquence 
et  d'histoire  à  la  place  de  Juste-Upse  à  léna , 
recteur  de  l'école  de  Meissen  en  1581,  et  profes- 
seur de  langue  grecque  et  latine  k  Leipzig.  Il  eut 
le  titre  d'historiographe  de  la  cour  électorale  de 
Saxe  et  fut  cliargé  de  continuer  VHistoria  Saaco* 
nica  de  Fabricius;  Leipzig,  1606,  2  toI.  Il  se 
montra  opposé  aux  doctrines  de  Ramus,  et 
professa  ouvertement  celles  de  la  confession 
d'Augsbourg.  On  a  de  lui  :  Rheloricm  tnoen- 
tioniSy  dispositionis  et  elocutionis  lÀbH  /K, 
quam  plurimis  exemplis  Ulustrati;  Leipiig, 
1585,  in- 8*";  —  Progymnasmata  lÀtieraturx 
Grxcx,  cumexempliSy  etc.;  Leipzig,  1585, 
jQ.go  ;  _  Isagoge  historica  per  milUnariot 
distributa;  Leiioig,  1587,  in-8';  —  DeFestis 
diebus  Chr%stianorum,Judxorumet  Ethni- 
corum;  Wittenberg,  1584,  iii-8»,  et  1597,  même 
format;  —  Historia  Martini  Lutheri;  Leipzig, 
1598,  in-8'';  —  Sûchsisches Cfèronicon  (pour 
continuer  celle  de  Pomarius  de  1588  k  1596); 
Wittenberg,  1596. 

Bajle,  DicL  hUt,  —  AdaoB,  ru,  BrudU. 

*  DRKS8LBR  (  Emest'Christophe)^  poète  et 
musicien  allemand,  né  à  Greussen,  en  1734, 
mort  le  G  avril  1779.  U  étudia  k  Halle  et  k  léna, 
et  s'appliqua  particulièrement  k  U  musique,  qui 
souvent  fut  une  ressource  pour  lui.  £n  1756  il 
eut  de  l'emploi  k  l'opéra  de  Bareuth;  en  1763  il 
obtint  le  titre  de  secrétaire  et  moaiden  de  cham- 
bre à  la  cour  de  Gotha,  en  1767  celui  de  direc- 
teur de  la  chapelle  du  prince  de  Furstenberg; 
enfin,  en  1775,  il  devint  musicien  de  chambre  à 
Cassel.  On  a  de  lui  :  Meine  Lkeder  (Mes  Chan- 
fions)  ;  Leipzig,  1755,  in-8*;  —  Angeneiime  Beff- 
trxge  zur  GeschichtejetzigerZeiten\Ji(Ai»ik' 
téressantes  pour  servir  k  l'histoire  des  temps  pré- 
sents )  ;  Hof,  1761,  in-8''  ;  —  Fragmente  einiger 
Gedanken  des  nmsicalischen  ZiacAauerf ,  etc., 
(Fragments  de  quelques  pensées  d'un  auditeur, 
amateur  de  musique);  Gotha,  1767,  itt-4*; 
—  Angemerkte  Kleinigkeiien  die  wahre  Art 
dos  Theater  xu  bessem  betrtffend  (Observa- 
tions de  quelques  détails  concernant  l'améliora- 
tion de  l'art  théâtral  );WetzUr,  1770,  iD-4<»;  — 
Melodische  Lieder/ur  dos  sch€Bne  Geschleckt 
(  Chants  mélodiques  k  l'usage  du  beau  sexe  )  ; 
Francfort,  1771,  ixt^"*;^  Freundschqfi  und 

(1)  Bt  BOD  Dr€ti€M.  cttmmt  récrit  par  crrcnr  la  Bioç. 
unipentUê  ûtt  tttttt  Mkbaiid,  bout.  cdiL 


lÀêbeinmêMiMektnUedmrmlàmÊm^mÊÊé 
«  chants  méiodiqRM)  ;  Noranbeqt,  1774,  IM*; 
—  TheaienehuU  fiar  dê«  J^enlactei  (terii 

1778,  in-8*;  —  FencMetftM  àltUmê  Uth 
genheitssehriflen  tmd  Gûdicktê  (Hvcnéaii 
d'occasion  et  poémet). 
Sirtoder,  Hêu,  §êL  Ciaci. 
DRBSSLKR.   FoySS  DRBCBHJnu 

DREiJiLLBT  lÉUtabeik^Tàûmom^  wêê  4i 
MoNTLAim,  femme),  poMe  ftRRçiiiB,  aétàlto- 
louse,  en  1656,  merle  è  Seeiai,  CB  JriM  1731. 
EUe  était  àla  foU  jolie,  ainMble,Clikht;Ilra«> 
let,  président  à  mortier  an  pwt— iitdeUR^ 
louse,  oMfait  sa  malR.  PeaMftn  lR*B*«i 
cœur  ne  suivit  pat  cdui  d6  m 
dans  on  ««^fiff  dont  Lovlt  XIY 
àP»  I>reoillet  dit  de  ce  i 

Je  l'BlMrai,  ■'■■ralt-tl  fM  Ib  I 

lieff 


On  amie  à  croire  qu'en 

M"*«  DreoUlet  se  laiasaR  m 

chant  poétiqoecIqii'elleisMfaibi 

fioe.  Ondoit  égrièkReat  npfRMT  qaea 

letne  sacrifia  qn'tmLiBRlni,  ht  !•■ 

mari  l'ayant  MMhw  Uire,  fiUe iM  à 

ami,  Jean  Domu  d'AyguÂw,  la  |_ 

la  duchesse  dn  MaiM,  qfàJmÊÊt  àl 

véritable  cour.  W 

la  princesse  qn'cBe  devM  ••  < 

raUe  jasqn*à  sa  nortp  (^  cal  Hr  m  mmm 

de  Sceaux.  M"«  DreoUlet  «fa*  «MaiM  f» 

etenl710leptixdaré^ay  Ml  Iwiii— . 

On  a  pen  de  choie  d'elle;  1»  fltoat  hi  |to 

faitéressaDtes  sont  restéet  «Imr  ki  pqiMiili 

duchesse  du  MaiM,  cl  B'oBl  fM  M  iHfflMft 

On  dte  cgiendant  Le  Pkémê»,  «aiÉ^  —  A* 

mène,  églogoe;  --aet  Ckmmwmm^  etHlni|i^ 

sies  légtevs ,  éerilBt  «f«e  benoMp  MVpvi  il 

cipaleaient  dans  r^iKMoflff  tMtaili  AHril 
de  vert  ehcUit;  U  Baya,  I71&.     â.  !■■. 


DRBiix(CointeaRB), 

tèrent  le^  meoLbra 
qni  remoalÊ  m 
furent: 

DaEim  (Robert  I^fAt 
1 1  octobre  1 188.  Ué 
le  Gros,  et  obtiot  le 
père,eB  i  U2,  iottdeaoR! 
Eu  1147,  Robert 
mais  il  fut  UD  é 
de  France  apiès  la 
et  son  retour  6it  Mfrl 
qui  ne  todaleot  àrfa 
férer  la  counaDe. 
Jean  d*\'pT«s, 
ont  préCm  lu  ipiece  ^ 
et  que  son  fii^  Taviit 


DREUX 


7â9 


Ate  de  faiUesfte  d*etprit.  CetU  incapacité 
e  ne  Payait  pas  empêché  cependant  d*é- 
a  Teave  de  Rotroo  II,c«)inte  da  Percbe, 
re  à  son  apanage  le  douaire  de  sa  remme, 
i  signaler,  soit  en  Terre  Sainte,  soit  de- 
1  retour,  comme  un  brave  cheTalier, 
i*U  en  soit ,  il  avait  déjà  tenu  une  cou- 
sez équivoque  avant  son  départ  pour  la 
!.  Parmi  les  mécontents  qu'il  rallia  à  son 
Igorèrent  le  fils  de  sa  femme,  Rotrou^ 
u  Perche ,  la  comtesse  Alix  de  Bourbon  ^ 
s  Cahors,  chancelier  du  roi,  et  quelques 
lignitaires  de  l'Église.  Mais  Suger»  par  sa 
s,  fit  avorter  le  complot,  et  Robert  resta 
is  dans  le  devoir.  £n  1152  il  s'allia  au 
firère  pour  attaquer  Henri  n,  duc  de 
die.  L'année  suivante  il  fonda  la  ville 
son  nom ,  fut  appelée  Brie-C!omte-Ro« 
raka  Comilis  Roberti),  En  1169,  tandis 
is  le  Jeune  défendait  en  personne  la  vilki 
ouse  contre  Henri  II  Plantagenet ,  de- 
i  d'Angleterre ,  le  comte  de  Dreux  et 
B  frère,  évéque  de  Beauvais,  opposèrent 
ne  résistance  à  Thibaut  V,  comte  de 
le  Champagne,  et  franchissant  à  leur  tour 
Hères  de  Normandie,  y  portèrent  le  fer 
L  Ce  fut  à  la  même  époque  que  Robert 
à  la  ville  de  Dreux  une  charte  de  com- 
fbuda  vers  le  même  temps  l'église  Saint- 
ÛQ  Louvre ,  à  Paris.  Protecteur  des  lét- 
al que  l'époque  le  comportait,  il  voulut 
M  dÉns  cette  église  un  h<)pital  pour  les 
pauvres ,  sous  la  direction  d'un  maître 
B  présider  à  leurs  études  et  de  pourvoir 
itretien.  Vers  la  lin  de  sa  longue  car- 
ibertle  Grand  cala  le  comté  de  Dreux 

I  aîné,  liobert  II  (  1184  ) ,  et  dès  lors 
pins  que  le  titre  i\eco7nte  de  Braine.  11 
ris  laseif^neurie  de  cette  ville,  ainsi  que 
Père-en-Tardenois,  de  Mesle  et  d'autres 
r  son  mariage  avec  la  veuve  du  comte 
nr-Seine.  On  j;rava  sur  la  tombe  de 
'  ce  distique  : 

pt  Boberlu»  mira  pirtatc  rofcrlu» 

Met  :  beu  !  noll  pliira  ro^'arc  ,  tacet.  > 

(  Philippe  DE  ) ,  évêque   de  Beauvais,  | 
cèdent,  mort  dans  son  diocèse,  en  1217. 
■eux  prélat  passa  deux  fois  en  Terre 
178  et   1190)  pour  combattre  les  infi- 

rata  la  deuxième  fois  captif  à  Bag- 
m  retour,  il  porta  les  armes  contre  les 
tomba  entre  leurs  mains  près  de  Milly, 

II  fot  jeté  par  Richard  dans  une  étroite 
I  pape  Célestin  III,  ayant  eu  pitié  de 
t  inlarpuser  sa  recommandation  auprès 
Jjl^etefre  pour  sa  délivrance  :  dans  ses 
r^lpelait  son  cher  fils  ;  mais  Richard 
écîtl  eo  quelle  ocx\ision  Tévêque  avait 
illai  ayant  envoyé  sa  cotte  d'arntes, 

avec  ordre  à  celui   (|ui   la 
Ide  dire, comme  Jacob  :  «  Voyez, 
,  ai  e'eat  là  la  tunique  de  votre  iih,  ^ 


/e  pape  n'eut  outra  cl^ie  à  répliquer,  sinon  qu^ 
!  e  traitement  qu'on  faisait  à  ce  prélat  était  Juste, 
puisqu'il  avait  quitté  la  milice  de  Jt%Qs-CbHil 
pour  suivre  c«lie  du  monda.  Philippe  ayant  enfin 
été  délivré,  eo  1202 ,  n'en  continus  p^  moins  à 
guerrojejf.  En  tîio  il  se  croisa  contre  les  albi- 
geois i  mms  plus  scrupuleux  ou  pïus  circonsp'Cct, 
rJ  ne  voulut  plus  vider  lei^  canons  de  Ti^Use,  et 
on  le  vil  déjiormajs  combattre,  non  avec  l*épée, 
mais  àvec  la  tnàssue  ;  il  di^t  «  qu'as^mmef 
n 'tétait  pas  répandre  le  sang  ^.  Ce  fut  en  effel 
armé  d'une  massue  qu'il  parut  aux  chatups  de 
Uouvioes  (  1314  ),  où  il  fut  un  des  héros  de  U 
journée. 

DK^uit  (Jîofrer^  /f,  comte  de),  frère  du 
précédent,  mort  en  IÎI8,  U  partit  poor  la  croi- 
sade en  IISO;  devançant  les  laitêurs  de  P\û- 
lippe-Anguete  I  il  conirtbua  beanc^nap  à  la  prise 
d'Acre  en  lïyi,  el  «e  trouva  en  1204  au  siège 
de  Houen.  En  niJ  il  se  croisa  contre  les  al- 
lijgeois,  et  fournit  à  Simon  de  Muntfort,  qui  ^tait 
à  la  tète  de  cette  croisade ,  un  rcuforl  ojnstdé- 
raNeï  deux  ans  après,  il  se  signala,  ainsi  que 
i'évèque  &on  frère ,  à  Bouvinies,  H  eut  poijr  me* 
censeur  Robtfrt  III,  son  Uh  al**é.  De  Pierre 
MaticierCt  son  deuxîèitie  fils ,  descend  la  d<^ 
nière  maison  des  ducs  ût  Bretagne  (  lojft^  Tar- 
ticje  d-has  ). 

Drwx  (  Robert  iUf  comte  dk),  surnommé 
Gâieblé  (i),  mort  ea  1234.  H  détt-ndlt  Kantea 
contre  Jean,  roi  d'Angktcrrej  qui  le  fit  prison- 
nier, mais  lui  rendit  la  liberté  en  m 4.  Bobert  in 
se  trouva  au  siège  d'Avigiion  en  12Î5,  Il  le  dé- 
chTii  d'à  bord  cofitre  la  ré^enw  d«  la  mère  de 
Louis  IX  ;  mais  il  ne  tarda  pas  à  faire  sa  soumis- 
sion. Sa  mort  fut  pour  Blanche  une  perte  véri- 
table. 11  avait  à  plusieurs  reprises  fait  TofBce  de 
médiateur  entre  cette  princesse  et  son  frère  Mau- 
clerc,  duc  de  Bretagne. 

Dreux  (  Henri  de  ),  frère  du  précédent,  mort 
le  18  juillet  1240.  Il  fut  nommé  archevêque  de 
Reims,  en  1227.  S*étant  brouillé  avec  le  roi  saint 
Louis ,  au  sujet  des  franchises  des  bourgeois  de 
Reims,  il  tint  en  1235  un  concile  à  Saint- Quentin, 
et  excommunia  le  monarque  français.  Celui-ci 
arrangea  VafTaire  en  rendant  à  Paris,  en  janvier 
1236,  un  jugement  par  lequel  les  habitants  de 
Reims  payeraient  dix  mille  livres  parisis  à  leur 
archevêque. 

Dreux  (  Pierre  de  ) ,  surnommé  Mauclerc, 
duc  de  Bretagne  et  comte  de  Richemont,  frère 
des  précédents,  mort  en  1250.  Philippe- Auguste, 
devenu  l'arbitre  de  la  Bretagne  après  la  triste  fin 
d*Arthuret  ses  propres  victoires  sur  Jean  sans 
Terre,  fit  épouser  en  1213  Alix  de  Thouara^soear 
d'Arthur,  à  un  prince  de  la  maison  de  France» 
Pierre  de  Dreux,  surnommé  MauclerCf  petit- 
fils  de  Louis  le  Gros.  Le  roi  imposa  à  son  parent 
des  conditions  qui  avaient  pour  but  de  placer  dans 
une  étroite  dépendance  vis-à-vis  la  couronne  de 

M)  Il  tirait  ce  surnom  de  ee  que*  daai  «on  Jeone  âgt 
Il  avait  fortuilfiDf at  fàté  qaclqucs  niolMOiit. 


769 


DREUX 


76) 


France  le  duché,  dont  il  n*aarait  pa  s'emparer 
directement.  Il  lui  fit  jurer  de  le  servir  fidèle- 
ment envers  et  contre  tous ,  et  de  recevoir  les 
hommages  des  Bretons,  avec  cette  clause  :  sonnf 
la  fidélité  au  roi  de  France,  notre  sire.  Le 
nouveau  duc  s'engagea  à  s'en  rapporter,  dans 
ses  conflits  avec  ses  propres  vassaux,  aux  dé- 
cisions de  la  cour  du  roi  ;  son  frère,  Robert  III, 
comte  de  Dreux ,  se  rendit  caution  de  ses  en- 
gagements, et  consentit  à  ce  que  le  roi  saisit  ses 
<iomaines  si  le  duc  de  Bretagne  manquait  à  ce 
qu'il  avait  promis.  Pierre  de  Dreax  avait  d'abord 
étudié  pour  entrer  dans  l'Église.  Son  savoir,  sa 
dextérité  lui  avaient  valu  le  surnom  que  l'his- 
toire a  consacré.  Il  était  railleur,  peu  sincère, 
inconstant  dans  son  amitié,  remuant  et  n'écoutant 
que  les  conseils  d'une  ambition  intéressée  et 
jalouse.  Sa  vie  se  passa  dans  une  agitation  perpé- 
tuelle et  en  guerre  avec  Philippe-Auguste,  avec 
SCS  propres  sujets,  ou  avec  les  infidèles.  D'abord 
il  eut  à  repousser  les  attaques  de  Jean  sans 
Terre ,  et  contribua  au  snccès  que  le  jeune  Louis, 
fils  du  roi  de  France,  remporta  sur  les  Anglais 
au  combat  de  La  Roche-au-Moine  (  1214  ).  L'es- 
prit entreprenant  et  inquiet  de  Pierre  Mauclerc 
se  tourna  ensuite  contre  les  privilèges  ecclésias- 
tiques ;  la  lutte  qu'il  engagea  de  ce  côté  lui  valut 
une  excommunication  (1217).  Cette  hostilité 
intéressée  envers  l'Église  ne  l'empèdia  pas  de 
prendre  parti  pour  elle  contre  les  albigeois  ;  lutte 
qui  pouvait  offrir  à  son  ambition  plus  d'un  côté 
favorable.  Après  avoir  réprimé  une  révolte  de 
quelques  seigneurs  bretons,  il  amena  au  roi 
Louis  VHI  un  renfort  pour  assiéger  La  Rochelle.La 
puissance  dont  jouissait  l'Église  en  Bretagne  était 
telle  qu'il  songea ,  pour  y  mettre  un  frein ,  à  di- 
riger contre  elle  l'esprit  des  nobles.  U  tint  à 
Nantes ,  à  cet  effet ,  une  as^mblée  générale  de  la 
noblesse  (  1 225  ),  et  y  rendit  quelques  ordonnan- 
ces contre  le  clergé.  La  croisade  contre  les  albi- 
geois, ranimée  par  le  zèle  emporté  de  Louis  YIII, 
appela  encore  une  fois  le  duc  de  Bretagne,  qui 
suivit  le  roi  au  siège  d'Avignon;  mais  ses  intri- 
gues pour  supplanter  le  comte  de  Flandre  le 
mirent  bientôt  en  mésintelligence  avec  Louis, 
dont  la  mort  suivit  de  près  la  prise  d'Avignon.  Un 
nouveau  champ  s'ouvrit  alors  aux  projets  am- 
bitieux du  duc.  La  couronne  passait  sur  la  tète 
<run  enfant,  Louis  IX,  et  le  pouvoir  tombait  aux 
mains  d'une  femme.  Blanche  de  Castille  :  c'était 
une  occasion  de  rejeter  les  dures  conditions  de 
dépendance  -que  Philippe-Auguste  lui  avait  Im- 
|)osées.  Il  se  ligua  avec  les  <x>mtes  de  la  Marche  et 
de  Champagne,  et  ces  trois  seigneuis  refusèrent 
d'assister  au  sacre  du  jeune  roi.  Mais  Blanche  sut 
détacher  de  la  ligue  le  comte  de  Champagne ,  et 
Pierre  se  vit  contraint  de  consentir  à  un  accom- 
modement (1227).  L'année  suivante ,  l'insurrec- 
tion féodale  recommença ,  et  Pierre  Manderc  ne 
manqua  pas  d'y  figurer;  toutefois,  la  tentative 
^houa  de  nouveau,  et  il  en  fut  quitte  pour  sol- 
liciter un  second  (tardon  (  1228  ).  Bientôt  pour  se 


venger  du  oomtt  àti 
ment  pour  la  régeote  avait  Cail  avorler  acs  dtt- 
seins ,  Pierre  de4>reQx  ae  jotâ  sor  les  tamda 
comte;  mais  Louis  IXaoooamtcBliitepClledK 
fut  forcé  de  se  retirer  (  1229).  Apiét  u  mmnm 
traité,  Pierre  Mauderc,  irrité  de  tMt  d'cflèrt» 
infructueux,  se  tourna  du  eôté  de  VÂM^^âent^ 
se  rendit  daiis  ce  pays,  et  a'eii§«9eâ  ca  leacla 
conduire  le  roi  Henri  lil  eo  BrctagM.  OetteMe- 
velle  trahison  fut  découverte  ;  LodalX  ftia^pir 
le  coupable,  qui ,  n'ayant  oeé  oonpenttif^  H 
condamné  à  perdre  aea  terrée  d'A^joa.  Ptont  ré- 
pondit à  cette  aeotenoe  en  cavojiat  iBckevaitf 
déclarer  qull  ne  te  teaait  ptat  pov  I 
du  roi,  et  qu'il  le  défiait  Loois ae  nril mi 
gne,  et  fit ,  an  coeur  de  l'hiver,  le  ri^dt  |É^ 
sieurs  places  de  Bretagne;  eafio,  n  ■eatew  ja- 
geinentdédafi  Pierre  déchu  de  eQodadié(t33() . 
Mais  les  secours  qu'ilavailaoUlcHéftderAi^rtcm 
lui  arrivèrent  à  temps,  et  Look,  ém^  ïwmet 
était  travaillée  par  des  dirlaioM  «t  te  BéBM- 
tentemeots»  fut  contraint  de  irtumiÉi  G^ 
pendant,  après  l'expiralion  d'nne  tiAteàlifHlt 
il  avait  consenti,  le  roi  de  Fnnee  mhbHi  de 
nouvelles  forces,  et  maicha  iteliBnl  coiIr 
son  vassal.  Celui-d  ne  Ji^pn  pas  à  pnpM  de 
l'attendre;  il  le  randll  à  Paria,  «t  m  wmmk 
haut eibask tout  ce qn*ex%BaaQanMnii.Gi 
nouvel  acoord  durajasqu'en  lS3ft;  Haia  M» 
clerc  ayant  marié  son  flli  Jean  «fee  ndrittlR  de 
Navarre,  tenta  une  noavella 
roi  ;  mais  l'amfaitienx  prioea 
ment  od  il  devait,  suivant  lai 
trat  de  mariage,  résigner  U 
n'était  que  dépodtaire  darwl  la 
filsalné.  Le  fiUd'AUxda 
duc,  sous  le  nom  de  /emi  t^^H  lapin  aa^ 
lifia  simplement  Pierre  de  JnaiM,  dMola. 
Dans  la  nouvelle  tUuÊiàom  ék  cet  éwdiai^  k 

pUça,  il  1 liiiiUmin  w liiUflaBiw^  éuU 

nommer  chef  de  la  craiMda  ea  1331 1  la  dbavii 

se  mit  dans  l'expéditioa  ;  une  pailla  airiaMiftp*- 

sista  dans  l'entreprise  et  alm4a  cnMHlBk  Dt 

ce  nombre  ftit  Pierre  llaactee;iaB  oaMl  M^ 

rent  de  Ptolénait  pov  Wra  la  d%i  4a  Bto» 

Pierre  agit  en  homoM  décidé  à  caHlr  hi  aa» 

tures  et  à  ae  dédenanefer  da  h  piili  di  m 

duché  par  la  coogaHa  A 

les  ennemis  du 

rapporte  qu'ayant  élé 

sait  un  grand  convoi  da  iMsafrà  Oiaaitol^ 

du  camp  sans  brait,  et  i 

un  choc  asaei  rade;  ■ 

dans  une  place  oèBi  le  idi^^lnal«lapihd 

passa  au  iil  de  l'épée  loala  la 

ces  proœsset  ahuiitlnl  à 

et  à  la  captivité  dn  plai  pai 

en  France ,  l'ancien  dneda 

activité  en  femêlaal  à  dliaiMi  iiiijpa^i 

mis^,  antaatqull  pal,  daaa  ha  rfUHi*^ 

Bretagne,  et ama eonlae  ha  êagiÊÊê^wm- 

breux  oorsairea.  Eita,  h  CNindi  dfldk  ^ 


761 


DREUX 


7€3 


le  France  Ait  le  chef  (  1249)  offrit  une  nouTelle 
arrière  à  son  esprit  aventareux.  L'issue  de 
^Hte  expédKioa  eût  été  peut-être  différente  si 
es  avis  de  Bfaoclerc  eussent  préralu.  Il  avait 
Mireft  le  oooseil  de  s'assurer  d'abord  d'Aiexan- 
Irie.  Son  expérience  de  la  guerre,  la  connais- 
■née  qu'il  avait  acquise  précédemment  du  pays, 
la  genre  de  guerre  qui  pouvait  y  réussir,  don- 
nicnt  de  Tautorité  à  ses  avis;  mais  l'impatiente 
râleur  du  comte  d'Artois  l'emporta^  Mauclerc, 
nalgré  la  prudence  de  ses  vues  avant  le  combat, 
le  s'épargna  pas  dans  l'attaque.  Il  suivit  le  comte 
Pilrtois  à  la  Massoure,  et  exposa  courageusement 
a  vie.  Il  sortit  du  combat  blessé  au  visage  et 
wrdant  le  sang  par  la  bouche  en  abondance. 
WnviHe  lui  rend  ce  témoignage  qu'il  le  trouva 
revenant  de  la  Massoure  bien  te  maintenant ,  et 
ri  M^rii  assez  poursuivi  et  chassé  de  près.  11 
ijonle  que  toute  sa  bataille  (1)  était  composée 
lackevaliersde  son  lignage.  Pierre  MaucleiC 
i  la  captivité  du  roi ,  et  mourut  après  sa 
j  en  vue  des  eûtes  de  France.  Il  eut  deux 
I,  Alix  de  Bretagne,  qui  mourut  en  1221, 
it  Marguerite  de  Mootague.  Il  laissa  deux  enfants  : 
lean  1**,  qui  devint  duc  de  Bretagne  en  1237, 
il  Yolande ,  mariée  au  fils  du  comte  de  la 
■arche. 

MÊÊtMe,  CMron.  —  Durhe«ne,  HUt.  de  la  Maison  de 
iwi.  " StaDondl .  Hist.  des  Pr.  -  Henri MarUn, Hist. 
t^Fr.^  Mlebelet,  aist.  de  Fr.,  II.  —  U  Bat,  Diction. 
\émhs  Frmnce. 


Dbbux  (Jean  /^  de  ) ,  fils  atné  de  Robert  HT, 
Bart  à  Nicosie  (Chypre) ,  sur  la  fin  de  l'année 
DIS.  Sa  postérité  mâle ,  dont  l'histoire  ne  pré- 
Mile  rien  de  saillant,  posséda  le  comté  jusqu'en 
I34d,  on  mourut  Pierre ,  frère  et  successeur  de 
fmm  ///.  Les  préflécesseurs  de  Pierre,  depuis 
tem  V,  avaient  été  : 
Mobert  IV  (  1249-1282); 
Jean  II,  le  Bon  (  1282-1309)  ; 
Mobert  V  (1309-1329); 
Jean  III  (1329-1331). 
TSerre   laissa  une  fille   et  une  sœur,  toutes 
pnooinmées  Jeanne  :  elle$  lui  succédèrent  l'une 
MÉa  l'autre  :  Jeanne  F'  mourut  en  1346,  et 
pbijie  //  en  1355  ;  celle-ci  laissa,  de  son  mari 
Ipiia,  vicomte  de  Tbouars,  un  fils  nommé  Si- 
HlM,  qui  fut  tué  dans  un  tournoi,  en  1365,  le 
»  da  ses  noces  avec  Jeanne  d'Artois,  et  deux 
Péronnelle  et  Marguerite  de  Thouars, 
I  partagèrent  le  comté  de  Dreux.  Ces  deux 
i\e  vendirent,  en  1377  et  1378,  àChar- 
If^  qoî  le  réunit  à  la  couronne. 
savait  aussi  des  vicomtes  de  Dreux,  dont 
>  est  peu  connue  et  n'oiïre  aucun  intérêt. 

,  Hisf.  de.  ta  }faison  de  Dreux.  —  yért  de 
dates,  l"  part.,  l.  XXI. 

•BRÊZÉ.    Nom    d'une    famille   dont 
remonte,  dit-on,  par  une  filiation  non 


t%i  Id  dit  pour  corp<  de  trocpes  ou  r«ca- 
i;(t  corps  que  coraraandalt  Maucicrc  était  rntière- 
d«  «a  (amUlt  et  de  leurs  vasMui . 


fnierrfrtupoe,  jusqu'à  Pierre  de  Drr>ui.  Elle 
ajouta  à  Dreux  Ïiî  mnn  dt^  Urété  è  partir  du 
f1ii-&ep)tîètne  siède»  brsdi*  réch^tni^e  ipie  fit  »\€v 
le  graDd  Cond^  du  niarquif^it  âe,  la  (F^liRBûn^ 
uière,  |M)ar  la  terre  de  Btéiê ,  Thumas  de  Dreu%, 
conseiller  au  parlcmenl  d«!  Paris  »  etc.  ;  il  s'ap- 
|ïela  dès  lors  tnarquis  de  Bft^^é  ^  la  terre  «le  t« 
nom  ayant  ékémm  faveur  érigée  en  marquisat 
pur  letti^s  d'août  KîS5,  eurçgifttrècs  en  la  cJiam- 
bre  dej4  comptes  et  au  fiarleraent  de  Paris  les 
:I3  jiitllei  et  5  aoM  IQSe. 

La  famille  de  Bréxé  proprement  dite  e&î  au- 
jourd'hui éteinte;  ses  membres  les  plu»  C4>nnui 
furcïjl  les  iulvants  : 

lîMÉïÉ  (Jean  oi),  seigneur  de  La  Varenne, 
mort  en  13âL 

lîRifjré  (  Pierre  /oeqttrs  i>e),  Vo^et  Uni /A 

BwtiÈ  {Louis  HE},  ûh  de  Jacques  vtvajt 
dans  la  première  moîlîé  du  seiiième,  siècle.  Il 
fut  grand- veneur  de  François  I"',  »yiii  le  tréa 
dievalierà la cénîmcitiie de  Compiègne,  k lourde 
Saint-Mîcliel  tbtl.  Il  épwisa  en  premières  tioces 
Calherîae  de  Dreux  »  dont  fl  u  eul  poiot  d*en- 
fanti ,  et  ensuite  Diane  de  Poitiers  (fo^,),  ile- 
imh  duchesse  de  Valcfitinoia,  Deui  GUes  naqui* 
rent  de  cette  union»  FTançoise  de  Bréïé,  miiriée 
h  Bobert  de  La  Marck ,  quatrième  du  myrii,  duc 
de  Bouillon ,  maréKlial  de  France,  et  Louise  «le 
lîr4'xé,qMÏ  épousa  Claude  de  Lorraine,  fluc  d*Au- 
rudle,  fils  puîné  de  Claude»  duc  de  Gufte. 

Btiéié  (  Gaston  de  ) ,  souche  de^  seigneurs  de 
Planne*,  dUuvridier  et  de  Plainbose,  fr^re  du 
précédent  et  tnïisièmc  fila  de  Jacques.  Il  était 
rifnnV'Ital  d<^  Nf^nn  m'In-.  n»'T>'^iïi^ri  M^in^d^-fV- 
risai  ;  de  ce  mariage  il  eut  Louis  évêque  de 
Meaux  (dont  Tarticle  suit)';  Catherine ,  mariée 
à  Nicolas  de  Dreux ,  vidame  et  baron  d'Esneval, 
de  Pavilly,  de  Pierrecourt,  etc.  ;  et  Françoise , 
alliée  à  Gilles  Le  Roi,  seigneur  de  Cliillou. 

BnézÉ  (Louis  de),  fils  du  précédent,  mort 
le  15  septembre  1598.  Il  futévèque  de  Meaux  et 
trésorier  de  la  Sainte -Cha|)elle  de  Paris.  Le 
i"  juin  1550  il  fut  nommé  grand -aumônier  de 
France,  à  la  sollicitation  de  la  duchesse  de  Va- 
lentinois.  Il  assista  au  concile  de  Trente. 

Dans  la  branche  collatérale  des  Dreux-Brézé 
on  distingue  : 

Dreux-Brézé  (Michel  de),  marquis  de 
Brézéy  né  en  1699, mort  en  1754.  Il  fut  colonel 
en  1720,  brigadier  d'infanterie  en  mars  1741, 
lieutenant  général  en  mars  1744,  commandant 
pour  le  roi  à  Toumay  en  1745;  gouverneur  de 
Loudun ,  grand-maltre  des  cérémonies  de  France 
en  1 749  ;  prévôt  et  maître  des  cérémonies  des  or- 
dres, et  commandant  en  chef  des  provinces  de 
Flandre  et  de  Hainaut. 

Dreux-Brézé  (Thomas  na),  fils  du  précédent, 
connu  sous  le  nom  de  marquis  de  Dreux,  mort  le 
20  mars  1749.  Il  fut  lieutenant  général,  gouver- 
neur des  villes  et  ch&teaux  de  Loudon,  du  Loodu- 
nois ,  des  lies  Sainte  -  Marguerite ,  Saint-  Hono> 
rat,    etc.,   et   grand-maltre  des  cérémonies, 


763 


DRKUX 


lU 


depuis  mars  1701.  H  était  gendre  iu  roiDistre 
Chamillart. 

BRézé  (Henri-Évrard,  marquis  de  Dreux 
BT  de) ,  mort  en  1829.  Il  était  fils  de  Joachim 
de  Dreux,  frère  cadet  de  Michel  de  Dreux,  et 
avait  épousé  AdéJaide-Philippine  de  Custine,  fille 
du  général  de  ce  nom  (voy.).  Nommé  dès  l'Age 
de  seize  ans  à  la  cliarge  de  grand-maltre  des 
cérémonies  de  France,  dont  sa  Tamille  était  en 
possession  depuis  plus  d'un  siècle,  le  marquis  de 
Brézé  fut  chargé ,  peu  d'années  après  son  entrée 
en  fonctions,  de  pourvoir  aux  préparatifs  des 
états  généraux.  La  t&che  était  difficile,  parce 
qu'elle  le  mettait  en  contact  avec  les  hommes  les 
plus  marquants  et  les  plus  impétueux  de  la  repré- 
sentation nationale ,  contre  lesquels  il  était  sou- 
vent obligé  de  lutter  pour  soutenir  la  prérogative 
royale;  cependant  le  grand-maltre  déploya  dans 
les  circonstances  les  plus  épineuses  une  sagesse 
et  une  fermeté  qui  auraient  fait  homieur  à  l'ex- 
périence la  plus  consommée.  Il  délmta  dans  ce 
r61e  délicat  le  20  juin  1789.  Ce  jour  avait  été 
choisi  par  la  majorité  des  membres  du  clergé 
pour  se  réunir  aux  députés  du  tiers  état.  Pour 
prévenir  cette  réunion,  la  cour  ordonna  la  fer- 
meture des  salles  d'assemblée  des  états,  sous 
le  prétexte  de  préparatifs  à  y  (aire  pour  une 
séance  royale  indiquée  au  22;  et  le  20  juin  an 
matin  le  marquis  de  Brézé  dut  faire  au  président 
Baflly  la  notification  de  la  décision  du  roi.  Cet  in- 
cident amena  la  fameuse  séance  du  Jeu  de  Paume. 
Cependant  la  séance  royale ,  fixée  d'abord  au  22 
juin,  fut  remise  au  23.  Le  marquis,  qui  avait  si- 
gnifié cet  ^oumement  à  l'assemblée,  eut  encore  à 
supporter  le  mécontentement  des  dépotés  du  tiers, 
blesisés  du  peu  d'égards  qu'on  leur  témoignait 
en  leur  assignant  pour  lieu  de  réunion  une  ga- 
lerie de  bois  servant  de  vestibule  à  une  porte 
détournée,  et  en  les  laissant  longtemps  exposés 
à  une  pluie  battante  avant  de  leur  permettre 
l'entrée  de  la  salle ,  dans  laquelle  les  représen- 
tants du  clergé  et  de  la  noblesse  étaient  déjà 
commodément  assis  bien  avant  qu'ils  fussent 
eux-mêmes  introduits.  La  déclaration  impérieuse 
par  laquelle  le  roi  venait  de  clore  l'espèce  delitde 
justice  pour  lequel  les  trois  ordres  avaient  été 
convoqués  avait  révolté  l'assemblée  et  déposé 
au  fond  de  tous  les  eceurs  un  méoontoitement 
et  une  indignation  qui  se  révélaient  par  un  morne 
.^ence.  Les  dernières  paroles  du  monarque 
étaient  une  injonction  formelle  de  se  retirer  im- 
médiatement. Toute  la  noblesse  et  une  partie  du 
clergé  avait  obéi  ;  mais  lesdépatés  des  communes 
et  l'autre  partie  du  clergé  étaient  demeurés  à 
leur  place,  dans  une  immobilité  froide  et  résolue, 
lorsque  tout  à  coup  Mirabeau  se  lève,  et,  dans 
une  impro\i8ation  entraînante,  propose  la  mo- 
tion de  ne  se  séparer  qu'après  avoir  donné  une 
constitution  au  |>ays.  En  ce  moment  le  grand- 
maltre  des  cérémonies  parait,  et  s'adressant  au 
président  :  «  Monsieur,  lui  dit-il,  vous  avez  en- 
««  tendu  les  onires  du  roi?  —  Je  ^ais  prendre 


«  ceux  de  l'asaembiée,  répMd  Bailf  ;  db^ol 
«  ajournée  après  la  léaiica  royale,  et  Je  m  pai 
«  la  séparer  ninii  qnVIln  m  ail  iMiMrt  Dt 
«  ce  là  votre  répoiiie,  et  piiia-j0  «■  Mn  p«t  m 
«  roi?~Oui,nioDflicor.  »PiiieaelenHMlfm 
les  députés  qoi  l'enloiinieDt  :  «Jecnkp^Hb 
«  Bailly,  que  la nitfoii  inemblée  MpHi  n»Mir 
«  d'ordre.  »  CefoteiofsqBe  MiraheiB,aWM(Mt 
verslemarquity  hiiadreaaali  fineve  a^eHnpk 
sur  laquelle  OR  a  fiit  taal  4e  TariaMtai  (1). 

Si^et  fidèle,  le  raarqniide  Bréié  s'il 
pas,  quand  ille  vit  dans  le  melhear,  lep 
il  avait  partagé  la  Ibrtne;  JMqa'à  le  j 
du  10  août, il  resta  ""— ^^—mni  aapiéidBsi 
personne,  et  ce  ne  fat  que  do  mamaà^kàét' 
sespéra  de  pouvoir  le  aerrir  cb  FtoMee  frt  ni- 
vit  le  cours  de  rémignAioB 
férence  pour  les  ordra  de 
était  allé  rejoindre  à  Vérane, 
patrie.  11  véeni  daai 
A  la  Restauratk»,!!  reprit  lee 
martre  des  oéréroooies,  qà*fà 
mort.  U  avait  été  appdé  em  lftl&  à  le 
des  pairs.  [  Sne.  dtsG.dm  Jf.  ] 

Voy.  poor  let  Dntu  el  Drms  e>r»iiL  Aeal 
-  SiMiM»dl,iSrùt.  4e9  Ftmifmiê.  -  HcmI-Bi 
de  France.  —  DodiéM.  BUMn  tf «  fe  1 
Drtmx. 

DaEDX-Bnéz«(Sc<p 
précédent,  homme  c 
Andelys,le  13déc 
1845.  Uétndiaà  i  ". 
fit  enqualitéd'i  a 

l'Empire,  il      tes        ti 
que  lorsqno  m  piu^  iiii  a 
permission  de  reprendre  mm 
an  moment  même  oÉ  aoQ| 
de  Loms  XVin.  Attaché  m 
qualité   d'aide-de-camf,   il 
comme  simple  voêiwiaiie. 
retraite  de  Loi      T        \i 
tempe  après  h  ; 


). 


(0  u  Térliable  tnlaetea  éiéalp^  - 

«k 

ib  Béne  da  Mrqib,  flH  4m  mim 

se 

cl»BbretfctMn9«MslitteMteB 

II* 

hm 

« manlèfe  pu»  M Mla«  tona             »•«»« 

1 

«recoar  d«  roi  LmH  X^IU,  r 

_     • 

•  prince tal SeMMa  émwNmi ,_ 

H 

•  à  u  TolMté.  irélaal  ptaft  MtaBB  pv  >- • 

1  ^^ 

*"" 

•  l'a 


■  attoooidarot  De  graeiM  iH 

-àMviiezoaWerta  4m  m  i 
9  icfou  iaiia>qf*t  âlMB 
n  VAéVL  poUit  :   AHM  *«à  \ 

*  noms  MMMf  Ici  par  9ê  wmm  éê  i. 

■  wmteriêile  wait  ^Mirrail  ■•■•  fk^ 

■  Mon  père  prit  alon  la  fiwlsk  «1  ""-* 
R  Je  ne  poto  rrcoanalire,  MHI^  ta 

.  k  dépoté  du  mwm  r  Aib  d  i 

I  KMibiee.  Pah  II  te  latHa  ^arteHS  l 

■  alla  rrndre  cmapte  am  rai  ea  oailHH 
-  triBcnt,  Bie«aie«n«  caaaaaft  las  c^-* 

*  J'en  appeUe  «ai  aanvcaHm  ea  i— ^ 

■  tire  qal  Urgeaicat  alan  eaaa  I 


DREUX 


7f4; 


ne  dan»  If  premier  régiment  de  cuiras- 
la  garde  royale,  il  se  retira  en  1827 
ce  militaire,  avec  le  grade  de  lieote- 
oel,  et  hérita  en  1829  de  la  charge  de 
itre  des  cérémonies  et  de  la  dignité  de 
rance.  Dès  les  premiers  pas  qu'il  fit  dans 
rière  nouvelle,  le  marquis  de  Dreux- 
lonça  les  talents  qui  lui  ont  assigné  au 
I  pairie  un  rang  éminent.  Après  la  ré- 
le  1830,  il  se  rallia  an  nouveau  gouver- 
«  parce  que,  disait-il,  dans  la  position 
»,  c'est  le  seul  moyen  de  contribuer  an 
A  patrie  u.  Mais  il  conserva  ses  sympa- 
ses  regrets  pour  la  dynastie  dont  il 
tapprouvé  les  derniers  actes.  Défen- 
stamment  les  principes  de  la  monarchie 
onnelle,  etcomtyattaot  les  tendances  dé- 
les  que  le  mouvement  de  Juillet  avait 
^,  il  se  signala  par  une  opposition 
mesurée.  Ses  nombreux  discours  pro- 
la  chambre  des  pairs  respirent  un  sen- 
iquis  des  convenances  oratoires. 

htl\e,  hitt  det  Deux  Rest.  -  UroarUne,  HitU 
.  -  Louis  Blanc,  HiiU  de  Dix  Âm.  —  Monit. 
nn  1M6.  -  Éloge  funèbre  de  M.  de  Dreux- 
moncé  à  la  chambre  det  pairs^  par  le  duc 

c 

I  (  Pierre- Lucien- Joseph)  tWitémieur 
Dé  à  Tours,  en  1766,  mort  dans  la 
le,  le  14  février  1827.  U  était  fils  d'un 
neçut  une  bonne  éducation,  et  écrivit, 
e  eocore,  plusieurs  pièces  de  poésie  qui 
1  succès.  Plus  tard,  il  passa  en  Bel- 
devint  rédacteur  de  L^ Esprit  des  Jour- 
•eTue  qui  s'imprimait  à  Liège.  Dreux 
is  cette  ville  la  Société  d'Émulation.  11 
suite  secrétaire  intime  du  ministre  Ver- 
En  1820  Dreux  fut  nommé  hibliollié- 
ta  ville  de  Tours.  On  a  de  lui  :  Essai 
loiir,  suivi  de  Poésies  diverses;  Amsi- 
1783,  178G,  et  Paris,  1802,  in-18;  — 
I  divers  genres  de  littérature  et  de 
'corset  Paris,  1801),  in- 12,  et  1819,  in- IG. 
pque  dans  ce  recueil  une  Épitre  à  De- 
M  comédie  intitulée  La  lecture,  ou  le 
mm  poète. 


raphie  de  la  Touraine.  —  Quérard,  La 
têruirr. 

us  {Pierre- Anne  de)  ,  architecte  fran- 
à  Paris,  en  1763.  Élève  de  Percier  et 
,  il  obtint  le  prix  de  Rome,  voyagea  en 
j^  fon  retour  à  Paris  fit  succxîssivement 
vetfoofl  suivantes  :  le  presbytère  et  la 
4ê  la  Vierge  de  l'église  à  SaintFran- 
lÉ;  le  château  de  Pont-siir-Seine,  pour 
Pirrier;  le  château  de  Lormois-sur- 
mt  M.  Paturle;  une  chapelle  gothique 
AdeCondé,  prés  Meaux;  le  Thédfre- 
fBTle  boulevard  <lu  Temple,  etc.  Knlin, 
■nr  d'un  voyage  en  Italie,  en  Istrie, 
'Meo  Asie  .Mineure.  (1.  nr  V. 

mêéet  Beaux- ytrts 
l.  Voyez  DRor.r». 


n^EV%  DC;  KADISE  { Jtan-FrançaU ) ,  \i^ 
téfdteur  français,  né  h  CiiAteauiîeuf^eii'Thime- 
nii^f  le  to  mai  1714,  mort  dans  la  même  vîJb, 
le  l'^mar^  1780,  D'abord  avocat»  puis  lieu  tenant 
partirulier  <tu  bailliage  or  sa  villa  natali;,  il  m 
déririt  dû  eetlp  fontztinn  itididairr^  pour  êo  livr^rr 
entièrement  h  U  ttiUiirc  d«s  letir*:*.  Historien, 
[KM?tc,  jaumaliste  et  traducteur,  Il  a  fait  paralln^ 
un  "j^nâ  nombre  d'ouvra^t^a,  rJunt  leti  principitiu 
sont  :  Étages  kuforiffifê  det  hmitm^^s  tlittitres 
de  la  province  du  Thtjmenih^  mfc  un  cûia- 
lûgué  raisonné  de  Irurs  nuvrfitjrx;  Paris,  1749, 
ïn-12;  —  BittUothèqu9  hisiorique  H  criilqttf 
dn  Pmlou;  Paris,  I7j4,  b  vol.  în-12,  wuvragnj 
e*<timê;  nmt.  éîiL,  conUnuéc  Jusqu'en  1840, 
I^iort,  |S4l,  3  vol.  Tfl'Jl'*;—  Eisai  /léAfriri^/np, 
criliqtiP^  phiiùmphique^  potitiqitt'^  mufitt  H 
galani  sur  iu  lanterne.^  ;  l>(Me  (Paris),  n&â» 
itî-n.  Celte  fafêtîe^  à  laquelle  ïMirt-nt  part  le 
(loctfur  Le  Camus,  Fabbé  Lebeuf  H  Jamct  la 
jeune,  a  Hé  rep^odu^t^  sous  le  titre  <VEs$aê  mr 
ïrs  Lmtternrt, iUTii  le  înm^  Xt  de*  Œuvras  àa* 
dines  comptèm  du  comte  de  Cajlut  ;  P^jriii , 
17S7,  n  vol,  in-8";  —  V Europe iUuit ire, ctm- 
i enfin i  fw  vies  ah'égées  des  xomernins^  éf% 
princes ,  etc.,  depuii  le  qtdrtzième  siècle  «m- 
pris  Jusqn*àprHfntj  avec  leurs  p<>rt rai fn  i;ra- 
vé»  par  Odietjfre;  Paris,  1755;  ibid.  1777,  a 
Tul.,  très-grand  în^S".  Les  exemplairi^  |mrtant 
la  data  de  1755  contiennej!!  les  premièrr*  ^pr^u- 
vcs  des  grarure^i  j  —  Anpcdofes  historiques  et 
littéraires  mr  Philippe  i}esportes;  1757, 
în-tS;^  lettre  à  M.  Jamei  le  jenne j  mr 
Gilles  Durant  de  la  Bergerie;  1757,  in-8«,  pu- 
bliée sous  le  pseudonyme  de  Thémizeray^  et 
réimprimée  dans  le  Journal  historique  sur  les 
matières  du  /emps  ;  juillet  1757,  pa».  44  et 
suiv.;  —  Lettre  à  M.  L...  T...  (l'abbé  Trublet) 
contenant  la  généalogie  de  Corneille;  17&7, 
in- 12  :  cette  lettre  a  pour  but  d'établir  les  droits 
de  François  Corneille,  qui  se  portait  héritier  de 
Fontenelle;  —  Tablettes  anecdotes  et  historié 
ques  des  rois  de  France ,  depuis  Pharamond 
jusqu'à  Louis  XV;  Paris,  1759,  3  toI.,  petit 
in- 12 ,  publiées  sous  les  initiales  D.  D.  R.  ;  nour. 
(3c)  édit.,  Paris,  1781,  3  vol.  ln-12;  —  Table 
générale,  alphabétique  et  raisonnée  du  Jour- 
nal historique  de  Verdun,  depuis  1697  jus- 
qu'en 1756;  Paris,  1759,  9  vol.  in-8";  —  Mé- 
moires historiques,  critiques  et  anecdotes  des 
reines  et  régentes  de  France;  Paris,  1763, 
7  vol.  in-12;  4'  édit,  Paris,  1808,  6  vol  in-8°; 

—  Récréations  historiques ,  critiques,  morales 
et  d'érudition ,  avec  Vhistoire  des  /ous  en 
titre  d'office;  La  Haye,  1768,  2  vol.  iii-12;  — 
Satires  de  Perse,  traduites  en  vers  français 
et  en  prose  latine  et  française,  avec  le  texte^ 
des  variantes  et  un  discours  sur  la  satire  et 
les  satiriques  latins  et  français,  des  remar- 
ques critiques  sur  les  traducteurs  et  les  en- 
droits les  plus  difficiles  du  texte;  1772,  ln-12; 

—  Conférence  de  Védit  des  présïdianx  du 


7«7  DREUX 

mois  de  mai  1777,  avec  les  ordonnances, 
édits  et  règlements  sur  cette  matière;  Paris, 
1780,  in-18.  Haillet  de  Ck>oroDne  a  publié  le  Ca- 
talogue des  ouvrages  imprimés  oti  man  userais 
de  ai.  JJreua:  du  Undttr  (ràligépar  ce  ilemwr); 
RûoeOp  776^  in-  ï^  tiré  à  gohimte  exemplaires. 
Il  rontient  i^inf^t-âept  ouvrages  ou  opuscule»  » 
soixante  dissertiitioD^  iaAerée.4  dao.^  le^  jûurnaux, 
et  vingt  ouvrages  manuscnt^î.    E*  REGHàrm. 

Erseh.  La  France  littéraire.  —  Catalog.  de  la  BibL 
imp. 

l  DRBTBS  (Lebrecht),  né  à  Hambourg,  en 
1316,  U  fit  aai  humanités  ctans  sa  \ille  natale,  et 
éludja  de  1 836  à  1  $38  ledruit  àlma  et  àlleidel- 
htrg.  Â  mû  retour  à  Hambourg,  il  suivît  le  bar- 
reau comme  aTocat  et  rédiRéa  un  journal  iotîlulé  t 
Neue  Ifûmburgmhe  BtàUer  {^ou^ùUûm  tmU- 
tea  de  llatn bourg).  Tout  eu  se  livrant  aox  tra- 
Taux  de  sa  [profession,  il  s'adouna  avec  assez  de 
succès  à  la  culture  des  lettn»^.  Ou  a  de  lui  plu- 
sieurs [KiésJe.^  lyriques  une  comédie  t)er  Le- 
bensretter  (Le  Sauveur  de  la  vie)  Lytiaclie 
ilii*/âw^c(Acccnl5  lyriques  Allen  bourg,  1837 
—  Vigilien,  nnchmche  Lieder  Vfgpl^^  Chants 
nocturnes);  Bonn,  1839  Sthlichte  Lieder 
(Simples  Chants)  ;  Hambourg,  Si3.  On  lui  at- 
tribue en  outre  les  lieder  eine^  Hansmtm 
(Ciiants  d*uD membre tfe  la bap,^  ^Ye^d,  1843. 
Parmi  ses  autres  iHjé$ie^  on  distingue  :  Drei 
Freunde  (Trois  Amis),  et  Alexander. 

W.  DE  S. 
GOdtfcfî,  Dêuttekiimdt  Dichter  van  isiS  bis  184S. 
DhEf^&T  (Pierre)»  graveur  français,  né  k 
Sainte-Colombe  (  Eteiipbroé  ) ,  en  16ft4,  mort  à 
Paris,  1739,  il  était  élève  de  Germain  Audran, 
A'atlodia  parlîculbèremant  au  genre  du  portrait, 
et  se  distingua  par  la  pureté  de  son  burin.  En 
1707  il  devint  membre  de  l'Académie  des  Arts. 
Personne  jusqu'à  lui  n*aml  m  bien  réuni  la  res- 
semblance des  traiti,  l'élégance  dr«  délallf  et 
la  suavité  de  *evëcutioo.  Ou  doit  placer  Pierre 
Drevet  au  premier  rang  des  graveurs  Trançaiâ, 
Panai    ses   exctUftutts    iilanches,    on   cite   i 
Louis  XfV^  en   pied,  d'aprfat   H.  Higaudj  — 
Louis  XV,  mr  son  Xrùtie^  faisant  pendant  au  pré- 
i^ent  et  d'après  |e  même  peiotre;  —  Le  prince 
de  Conii^  en  pied,  d'at>rès  le  méim;  —  Le  comte 
de  Ti>uimtse;  id,;  —  De  BeaumUf  ûtcM- 
vé^ne  de  i\arùonne  ;  id.  ;  —  îSicolas  Boiteau- 
i^espréûux;  Ul;  —  La  duchesse  de  Nemours  ; 
Id,;  ^  Uturdmtd  de  Flmrjf^MmA  û^m  un 
faut««iU  id.i  —  Le  martckai  de  iiUars  ;  \à.\ 

—  tfiiucinihe  Hiqaud^  le  peîatre;  id,;  ^ 
m^  m§md,  inèmdu  précédent; ~  et  lea  por- 
traita  ftuiîtnlji,  d'aprè%  natiiT»  :  Le  éamphin  ; 

—  U  Cêrdmal  de  ^oailtm;  —  Le  tardmal 
de  Ho&mt;  —  drardm^  h  «culfrtetir;  —  le 
«WTfKii  de  Bançemt;  —  pkiUppe  V\  rai 

—  l*  duc  du  MMHi^  Titvn  dm 
m  du    Parnasse  Jfhmçms  ;  — 


TU 


—  DREVIN 

Pernetty.  Ui  HfommU  éifmeê  éê  ....«, 
-  Batan.  DictUmMoire  éee  CroMmn.  —  U  iMu 
naire  encffcl  de  la  Framet. 

DftKTBT  {Pierre)^  graveur  famg^msés 

précédent,  v,à  ^  TiirU,  tn  iui^:,  r      -  b 

tnême  ville,  en    739.  tl  était  élért  pin. 

qu'il  aurjvassa  sotirent  poir  k  clkAr.i.*,  :.  «.-^ 
eate^se  ei  la  finisse  du  trait  H  nt  if  faofM|« 
au  portrait*  et  aborda  avec  iu«GÈ«  lu  a^Éi^ 
toriques.  Quoique  mort  jeime  cmbh^  mi  mm- 
ductioui^  »ont  fort  nombr^sei,  ear  ÛÈm  f%  # 
trei/e  ans  il  exécutait  d'une  manlÂr*  tvm^ 
ble.  Son  cher-d'f^vre  eit  le  portmlt  m  fW  à 
Bossïtetf  qoe  les  cooiiâi&aettr«  appedmâ  ltel#» 
d'ceuvre  de  la  gravure.  Les  piaidièfw  Éftmm 
de  cette  eslam[>e  sont  tort  rarts^  amI»  tefcl 
distinguer p  rim primeur  a^aal,  ipièi  ifa^ffi 
rage  de  cent  exemplaire»  liante  ga  pÉÉÉ  ^rii 
les  mots //^nei^^Aiti  HigmidpÊsamiMmm^ 
rachetée r  doit  ob^rter  si  m  oo  fluÉm  4i 
ces  points  ïfoul  pn^  m  gratlÀ*  Om^wmf 
de  Drevet  les  portraits  du  ^ntf^mal  CrflIpM 
l>uhfm,  as^ts,  d'^prè-^t  H,  B^iid  ;  «^*Ml 
inapecteur  des  bâtimentâ  rojaux^  il" 

—  d«jir«<  Lêeûuurmur  ^  >*iif*ft*^ 

^k  ; — de  Samml  Bernard,  usês^é'^mw.  B^ 
gaud  ;  ^   de  SaiMte-M^^Ue;  -  et  m^i 

—  de  Vahbé  Pucelle^  cmmM 
diaprés  Ripud,  fie  Pmiâ  %m 
gravés  par  le  m^me«rtiili,«ftf««niiHÉBls 

IM  Présentation  au   iemptê^  ^_^ 

Boullonpe;  ->  Adam  et  Émi  €^Ê^Otf^i 

—  Louis  XV,  dans  sa  jrumm»9^  cmÊêm  fer 
Minerve  au  temple  de  ta  fUire ,  d^^m  k 
même;  —  Bébmeoi  il  ;  ^  jv*  J|  Jnpwi 
aux  pieds  de  kt  Wiv§Ê,  vsivv  p^  * 
charme;  —  La  Pri^  rrr  /--* -  .^n  -  - 
d'après  Restout;  e*ert  le  éenàm  mam  * 
Drevet. 

Btun,  Dietiammatrê  ém Ormmmr^  —Ai  &■■» 
digneâ  d#  iii^noir#,  ||,  tli. 

iiiiETK¥  (  Claudt }  ^  ^mwnr  _ 
du  précédent,  né  k  Lym,  ru  1710,, 
en  1781.  n  se  fit  reRiarqu«r  pm  It  -^p„^  ^- 
dâicate^ae  desou  bario.  Oto  dia  deW  te|« 
traits  £(u  vanta  :X#  fômliuf  iT  iapiTi^.  ^, 
d'aprè»  Rigsud  ;  —  Be  rmêmuU^^mdmÊfm 
de  Paris ^  d'aprèi  lé  mèamt  *  U  eemt^  é 
mnzerdorf;  ïài^M^i^  Mm^  m  CmâiH 
iuan,  £Heti0mmmif9  dm  C^w&mmwk  —  Pm^ti  ^ 
l»auuij  dê^mm  émmSmwlrm^  «^«a^ 

wm%  la  ItQ  du  qninii^iie  tààiJsL  mm  v«»  i 
Il  «nbfaMa  avec  anlifir  II 


des  LutkériÊm ,  eftiemu  ée 
Ê^Um€  at  wwmit  turiupims.rte^dêt^  m^wd!^ 
de  Genêts  tt  autres;  Pifia,  ^k^iéi.  m^; 
--  Lt^mentaiUm  de  mirt  ms^w  tm  MmaÊÊ 
fgruf  sur  (et  mmirum&imm  ém  mm^. 
Parti,  isnt  âêîiÊ,  In-r.  tt  U 


r69 


DREXELIUS  —  DHEYSCnnCK 


TÏÛ 


DRBXBLllJS  (  Jérémie  ) ,  |>rë<liratcur  et  écri- 
rain  allemand,  né  à  Au^^sUnir^,  rn  1581,  et 
inort  à  Municli,  le  19  avril  1C38.  11  entm  dans 
a  Société  de  Jésus  en  1598,  et  se  distingua  telle- 
nent  comme  prédicateur  que  l'électeur  de  Ba* 
rière  se  rattacha  en  cette  qualité.  Il  remplit  ces 
boctions  jusque  yers  Tan  1621,  et,  malgré  sa 
laoté  débile,  composa  en  latin  des  ouvrages  as- 
aétiqiies  qui  jouissent  encore  d*une  certaine  es- 
tfme.  La  première  édition  (Anvers,  1(V43)  était 
oomposée  de  plusieurs  petits  yolumes  in-24,  or- 
lés  de  figures.  On  les  a  réunis  plus  tard  en  deux 
rohiroes  in-fol.,  et  depuis  on  en  a  donné  d'au- 
tres éditions,  la  plupart  partielles.  Dans  Nicélas, 
m  Vtncontinence  victorieusement  combattue , 
Dreielius  trace  un  éloquent  tableau  des  maladies 
si  des  misères  de  toutes  sortes  occasionnées  par 
»  Tice,  et  termine  en  suppliant  ceux  qui  s*y  lais- 
Mot  entraîner  à  le  combattre  par  la  pensée  des 
nppNces  inremaux.  C'est  dans  cet  ouvrage  quil 
i*e(lorce  d'expliquer  et  de  justifier  la  sévérité  de 
Dira  au  point  de  vue  de  rétemité  des  peines. 
Leilioîtz  loue  beaucoup  son  argument.ition  à  ce 
hitirt.  >iiii*  :ivouMiî-i,  i[i(ant  a  nous,  qu'elle  nous 
pi!^t  plier* k  ;  il  la  !  i^,^jmp  en  ces  mots  :  ^ec 
méfum  dftmnatoH  seiftp^r  tt^rqueri :  continue 
UaMphtmant ,  et  Aie  gmis]  peccant  semper, 
rnfff  pletififtittr.  Syn  livre  sur  VEnJer  est  rem- 
pli 4'iiîiA>y>i  cftrîiyftnte^,  li^întïérées  par  des  ré- 
IrxIooA  pmiseit.  il  en  t^X  do  môme  des  Consi- 
§iÊmttùHÊ  $ur  t*ÉitrnUér  traduites  en  français 
pir  le  père  Colomme,  C'est  dans  ce  dernier  ou- 
ifi|i&  qu*tl  ditnnfî  de  rétfrnlté  cette  définition 
hwus«  t  «  Qu'cst'C+>  que  rétemité  et  quelle  en 
al  la  itraiiiJeur?  Simgei  à  cent  mille  années, 
Im  ii*avei  rncori;  sont^é  h  rien  eu  égard  à  l'é-  i 
tmiité.  Sotif^'i  à  dix  fois  rcnt  mille  ans  ou  plu- 
III 4  «ni  mille  sjètl«>.i,  venis  n'avez  rien  retran- 
Éé  encore  de  rétemilé.  SLingez  à  mille  millions 
IliMiÉe^'it  et  ï'elï'rnîlé  resile  encore  tout  entière. 
;  à  mille  eubcs  île  millu  millions  d'années, 
^,ùm,  ooo,  000,  oufï,  ùùf},  (îoo,  ooo,  ooo,  ooo, 
ai  fjiit  mille  milU*  milîf!  mille  mille  mille  mille 
^tniîiernilliiTsil'anit^e^,  Lliose  aussi  terrible 
que  facile  ^  écrire,  et  songez  que  cet 
\  de  temps,  quoique  duablc,  triplé,  centu- 
plas encijre  le  eomriiencemenl  de  l'é- 
WmSÈk  Soingez  à  autant  de  millions  de  cubes 
ptfHl  a  de  prtcîtte^d'eAU  'fans  la  mer,  vous  n'é-  [ 
m  f^à^  avure  parvenu  au  commencement  de 
,  et  let^îrïiité  reMe  lnut  entière  pour  le  i 
r  4e«iafntâ  et  ftàur  les  tourments  des  ré- 
,  O  mon  Dieu ^ ayez  [Hliéde  moi  I  »»  Drexe- 
liersit  pu  a  Ars  millions  i^t  à  ses  millianls 
'  d'AUtrv  miUiaTtliï  et  centaines  de  milliards 
\c  &tn\  mot  ^teniitê  n'en  dit-il  pas  au-  1 
■il«l  ilifaul^jfceH3n  distingue  i)armi  les  autres  ! 
«lilavlr  llrtidiyA  :  V Htiiotrope^ou  delà  con-  I 
wrmUt  d^  la  vetonlé  humameavec  la  volonté  1 
fwimg  ;  —  Ue  la  BroUun*  tf  Intention  ;  —  Le  * 
'ifmnâje  ée  Patience  ;  —  VAntigraphcuSyOu  ' 
l^ipi^éïK^itfMËf  ;  ^  Salomon  :  ouvra{;t>  assez  bi- 


/îirTï*  tt  iaitfi  ^riîitïhAui,  drvhé  eji  drux  p.irlre.4  t 
Sutomon  fus/m ,  li  Sfikmuut  jttifttis  rt  Jla* 
gttktSîiH,  Soîi  livre  *le  y^jfr,  (pii+t'itie  fcti|jédt*Mr, 
ne  rappelle  eii  rien  k*  In^autl^H  jiniîidbaes  iUï 
rorigmal.  Citons  enror*^  sa  Vif!  (t'îiîtmf'êi/i  (/#f 
Lorrtîhtp^  femmft  de  rétccteur  de  lÎÉivîère  (  en 
allemand).  Le»  écrits  de  Drexelius  ont  de  Tont^- 
tion  et  de  la  chaleur;  mais,  quoi  qu'on  en  ait  dit  « 
iU  manquent  de  prorandeur^et  U  forme  beureuM 
souâ  laquelle  il  enveloppé  souvent  5es  pcji^k-ii 
n'en  ^uraJI  cacher  la  piiuvreté  réelli\' 

Alexandre  ili>»niijiu« 

«ne h  el  Grativrp  afpj.  Euetc.  —  Enc^ct.  rathaiitint^ 

nBEven  (Jefin-Matfiia$),  Htlératcur  alk^ 
maii<],  né  à  Hambourg  en  17 1(»,  ^i  mort  datis 
t4^tte  ville,  en  iTtiO,  Il  mi  se  faire  redouter  par  ms 
épl^rammesi  mai^i  il  n'eut  pas  le  talent  iJ  arque- 
rjr  de  la  fortuue.  Quoique  sa  poésie  ne  briLïe  ni 
[tîif  rédat  ni  par  la  verve,  cetJencUnI  on  i*e  sm- 
rail  Itn  conleitc*r  un  cerl^u  catliel  d'origjnalik*  ; 
i'i>  quï  tîxpllcjue  la  vogue  dont  Dféyer  a  joui  4U 
dtx-buîttème  sièdi^  H  dont  la  IradUictnsV^lencfjtA 
c«^n&t?f?ée  à  llaiidniiirjï*  hi'sï  poé*îea  furent  pu- 
bliées a^itè*  ^  irtiirt,  h  Alloua,  lyi  *77i,  sun.^  (r* 
tare  de  Vorzitylnk^ti*  l^utsch^  Gtttic^itf 
(JVindpai»  Poésies  allemandes  ).  Il  ttit  kcïm- 
i;^rin  en  voir  brûlei  do  la  mnin  ilu  bourreau 
un  ouvraiîB  rempli  d'obscjénitéSj  fit  mtilft  injuel 
lors  de  son  apparilii»n  les  mini slrej  de  i'Ivvauaile 
avaient  lanc^  leurs  foudreis  du  baut  de  l^i  cîiuin'. 
Cet  ouvraeiî,  r«cuell  de  loasts  rinv*-*  *!iilreméli^!i 
de  buis,  parut  8*>us  le  titre  de  schùm  Sptft* 
iPtrke  beim  ^rfiw,  Pumeh,  Bisvko/  nml 
hyftmfmmf.mll  (ieuxd*esp''iti»|ïTéaliles  aux  Im^ 
veurs  de  vin,  de  puncb);  Hambourg,  1769, 
in- 12,   ouvrage  très-rare.  W.  de  S. 

JOrdcns.  Uxicon  Deutscher  Schriftsteller. 

DREYHAUPT  {Jcan-C/iristopfte  de),  topo- 
graphe allemand,  né  le  20  aotU  1G99,  mort  le  IK 
décembre  i768.  11  fut  juge,  échevin  et  conseiller 
à  Magdcbourg,  et  se  lit  connaître  |)ar  un  ouvrage 
intitulé  :  Pagus  .\eleticus  oder  lieschret- 
fmng  des  zum  Herzogthum  Magdeburg  gehor^ 
rigen  Saalkreises  (  Description  du  Cercle  de  lu 
Saale  dépendant  du  duché  de  Magdeboui-g)  ; 
Halle,  1749,  2  vol.  in-fol. 

Adflung,  Suppl.  à  Jôclicr.  AUgem.  Celehrlen-Lexicon. 

*  DREYSCHAERFF  (Benjamin),  diplomate 
allemand,  vivait  dans  la  seconde  moitié  du  dix- 
septième  siècle.  11  fut  chancelier  à  Stoiberg,  et 
laissa  :  Bibliolheca  illustris;  léna,  1691,  in-fol. 

AdclunK'.  Suppl.  :•  Jôcher.  All<jem,  GeUnrttn'I^xicon. 

*DRBYSCHOCK  (  Alexandre),  musicien  bo- 
hème, ué  à  Zack, en  Bohême,  le  16octobrc  1818.11 
anuonça  dès  l'enfance  une  grande  a()titude  pour 
le  piano.  Alin  qu'il  pût  cultiver  ces  heureu- 
ses dispositions ,  il  fut  envoyé  à  treize  ans  à 
Prague,  où  il  étudia  pendant  quatre  ans,  sous  la 
direction  de  Tomascheck.  L>e  1840  ^  1842,  il  sé- 
journa en  Russie.  A  son  retour  dans  sa  patrie,  il 
S4'  remit  à  voyager,  et  donna  desœncerts  à  Lon- 
di  (S,  lîrnxclles  et  Paris,  et  visita  d'autrescontrées 


7«7  DREUX 

mois  de  mai  1777,  avec  les  ordonnances, 
édiis  et  règlements  sur  cette  matière;  Paris, 
1780,  in-lS.  Haillet  de  Couronne  a  publié  le  Ca- 
talogue des  ouvrages  imprimés  o  a  m  o  n  useras 
de  M  D^'&ux  du  Radier  (rédigé  par  c^  dernii^ïr)  ■ 
Kouen,  776,  în-lï,  tiré  à  somante  evtimjilairtâ* 
Il  cotitienl  viniiïMept  ouTrag«i  cm  opuscules  ^ 
soixante  cli&scrtatiooâ  iù&éréeA  dans  les  journaux, 
et  Yingt  ûuvmgea  manuacrit^.    E.  Regnard. 

Ersch,  La  France  littéraire.  —  Catatog,  de  la  BibL 
imp. 

l  DRBTBS  (Ubrecht),  né  à  Hambourg,  en 
ISIS.  Il  litres  humîiiiitéâ  daji^  sa  Tille  natale, et 
étudia  de  83$  à  ^3S  h  droit  h  Utm  et  à  Heidel- 
bcTf,  A  mû  retour  à  Hambourg,  il  suivit  le  bar- 
reau comme  avûcat  et  rt^i^ea  un  joumaliDlitulé 
Neuû  Mamburgi&che  Biàlier  { Nouvelles  feuO- 
Iês  de  Hambourg).  Tout  eu  se  livrant  aux  tra- 
vaux de  sa  Tiroressjon,  il  a'adouiia  aT(%  assez  de 
succès  à  la  culture  des  lettres.  Ou  a  de  lui  plu- 
Aieors  \toeaUtii  lyriques  une  comédie  Der  Le- 
bemreiiér  (Le  Sauïeur  de  la  fie);—  IjftMte 
Ànktange  i  Aùc(iaî»iynque&)  ;  Alteabourg,  1S37  ; 
—  Vigiîien,  nàchllkche  Xietfer  (  ?ljple?t,  Chants 
nocturnes)  ;  Bonn,  1839;  -- SdiHchU  L'tedtr 
(Simples  Cbants)  ;  Hambourg,  s4a.  On  lui  at- 
tribue en  outre  les  Utdtr  cints  Bameuitn 
(Citants  d*unmembred(Uabatisê);  Wesel,  1843. 
Parmi  ses  autres  poésies  ou  distitipe  :  Drei 
Freunde  (Trois  Amis) ,  et  Àtexonder,  i 

W.  DE  S. 
GàilU^DeuttehlandM  Dickter  von  I8lt  bU  IMS. 
UREtET  (Pierre),  gmTeur français,  né  à 
Saint&ColoTubc  (Danphiné),  en  leG^,  luurl  à 
Paris,  1739.  Il  était  élève  de  Germain  Audran, 
fi^altfltha  particulièrement  an  genre  du  portrait, 
et  se  distiD^ua  par  la  pureté  de  sou  burin.  En 
1707  ti  devint  membre  de  l'Académie  des  Arts, 
Personue  jgs^o*à  lui  n'avait  si  bien  réuni  U  TiiA- 
semblance  de$  trailSj  l^éii^g^nce  de^  détails  et 
la  suavité  de  l'exécution.  On  doit  placer  Pierre 
I>revet  au  premier  rang  dm  grafeurs  fraoçaU, 
Parmi   ses   exoellenlea    plancher,    on   ctte   . 
Louis  xn\  en  pied,  d'aprè«   H.  Hljpnd;  — 
Louis  XV,  mr  ma  trône,  faisant  pendant  an  pré- 
cédent et  diaprés  l«!  même  peintre;  —  Le  prince 
deConiif  en  f»iod,  d'aprèa  1*  même;  —  Le  comte 
de  Tmttmse;  id.;  —  De  iîeauvau,   arche- 
vêque de  ^arbonne    U\.        Mcûlijs  BoiteaU" 
fHspréms  id.       La  ducheue  de  Aemours  ; 
id.;  —le  cardinal  de  Fleury ,  asAÎs  dans  un 
fauteuil;  id.;  —  le mtitrc^iai dtf  Ki//arj ;id.; 
Npacinihe  nigaud     le  peintre     id.;    — 
a*^  Bigaud,  ir^redu  préce<ientj      et  les  por- 
traits suiTanto,  d'après  nature  :  Le  dauphin; 
—  Le  cardinal  de  Aoailles;  —  Le  cardinal 
deRolian,        Cirardon,  le  sculpteur;  —  Le 
marquis  de  Dangeau;  —  Philippe  V,  roi 
d'Espagne;  —  Le  duc  du  Maine;  -   7Ti/o«  du 
Tillet,  aiitimr  du   Parnasse  français;  — 
M^  de*  Lambert;  -  Mme  de  Serre  ;^  M-^de 
LAubespine,  etc. 


—  DREVIN 


TU 


Pcraettj .  Lu  Iffonttah  dituéM  Me 
naire  emcfcl.  Oe  la  Irinrt. 

DRKTBT  \  Pierre)^  graveur  fria^k^  m,ék 
précédent,  né  à  Plii,  en  im?^  r. 
même  TîIIe,  en  173»,  n  ^Fl  âè^rv  -  pot 
qti'j]  inqïââsa  souvent  pour  k  cImim^  htf. 
cate^^  et  la  Jînesse  du  Irait.  Il  ne  ■•  kMMpv 
au  portrait,  et  aborda  avec  kucc^  j^^^Hi. 
tûHqye^.  Quoique  mort  Jeune  iriinijn^  wmw^ 
duction*;  sont  fort  n  .si  îm-  i^t^^m^ 
treize  an»  W  éxéawi  i  (Taae  <  '-rvi^Mf». 
ble.  Sou  chef-d'œuvre  etX  le  |Mir trait  a  pM  te 
Mxsuef^  que  1c4  connat$!^4Hii^  off^lW  ^  ^^ 
d'ceuvre  de  la  grmmre.  Le<i  pfcakièiÉt  ^fmim 
de  cette  estatîjpe  aont  fort  rsm^  mte  tete  i 
dislifi^iter  l'i m jrrituciir  ayante  i|Hte  dÉMiri' 
rage  de  f  ent  eiiemplair«ii  ^jooli  oa  poM  iprti 
les  roots  ifyfiHnthuâ  Higmid  pàgtxêi;^i^a^ 
Tachetenr  doit  obst^rve/  si  un  ou  (iniagii  -^ 
ces  points  n'ont  pa$  ^té  graltéi.  Qb  dÈt  ^m 
de  Dreret  1^  portraits  du  cardinal  Q^Êimm 
Duhoin^  m^m,  d'après  H*  il%)«il;  —  itCMÉ; 
inspecteur  des  bâtiuienU  ni|wii.  Ca^littAM: 

—  de  M^^  lecùuvftur ,  aelri«e,  ^^s^  Cm^I 
ila  ;--  de  Samuel  #«rii«nf  ,afiilt,d'^9te|.  H^ 
pud;  —  de  Saànte^Mùrihf;  *-  M  B^; 

—  de  VùIjM  Pitcdie,  mtmm 
d'après  Rigaud,  etc.  Pannî  lis  i 
gravés  par  le  niàmearljite,uiif 
La  PréseniatîGn  au  iempiê^  '•^—  «-^ 
Boullongncï  —  Adam  H  Ém;  ^tpmCmpi, 

—  L<mâ  XV,  dans  ta  >«nyi«nê,  emâmi pF 
Minen^è  au  temple  d€  ta  ftoirv.  4^m  k 
fnétne;  —  ttébec^ûi  là,;  '-  M*  ^M  ft^m 
aux  pieds  de  tn  Virrar.  cwvrarm  wism  À- 
cbarme;  —  £41  jPrMreov 

d*après  Restout;  c'ètt  le  éenÊÊt  mimi  * 
Drevet. 


ORRVifr    €t4mâe K  pamir  I 
dnpréeédeiit,iiéàLyoi.  '-n  I7iù,i 
en  1782.  D  se  fit  numyr^  jm  kj^am  ^ 

traita  suivants  £«  c 

d'âpre  Rigarud  i**  i  .M^inmtt*r  ^  «^'wwtv^w 
de  Paris,  d'après  le  enlsic;  _  u  fvmd»  ^ 
7Àn%enâorf:  id.  :  --  M**^  i^  pr*/  ^  i  .^^;d 

B 11411,  tHttymnatr^  ém  fih 
Lgommmu  éigaes  4a  mimain, 

DRBT»  (<  ), 

▼ers  la  fin  do  If  ni 

Il  embrassa  avte  « 
liqnes  eootre  les  ii>i 
opuscules,  d 
des  Luthétm  . 

de  Genève  ei  Ani        j 
—  Lamentatéùm  «v 
Église  sur  les  cmi 
Paris,  sans  date,  !»-•-. 

l»aVerdler,MM.A«iif. 


r69  DREXELIUS  — 

DKBXBLUTS  (  Jércmte  ) ,  prë<liratciir  ot  écri- 
rain  allemand,  né  à  Au^^sUnir^,  on  1581,  et 
nort  à  Munich,  le  19  avril  1638.  Il  entra  dans 
a  Société  de  Jésus  en  1598,  et  8e  distingua  telle- 
nent  comme  prédicateur  que  l'électeur  de  Ba- 
rière  se  l'attacha  en  cette  qualité.  Il  remplit  ces 
'Qortioos  jusque  vers  l'an  1621,  et,  malgré  sa 
laoté  débile,  composa  en  latin  des  ouvrages  as- 
ïétiqoes  qui  jouissent  encore  d'une  certaine  es- 
ime.  La  première  édition  (Anvers,  1643)  était 
aoinposée  de  plusieurs  petits  Tolumes  in-24,  or- 
lés  de  figures.  On  les  a  réunis  plus  tard  en  deux 
rotomes  in-fol.,  et  depuis  on  en  a  donné  d'au- 
^M  éditions,  la  plupart  partielles.  Dans  Nicétas, 
m  Vincontinence  victorieusement  combattue  ^ 
Drexelias  trace  un  éloquent  tableau  des  maladie» 
!t  des  misères  de  toutes  sortes  occasionnées  par 
»  TÎce,  et  termine  en  suppliant  ceux  qui  s'y  lais- 
mt  entraîner  À  le  combattre  par  la  pensée  des 
igpplices  infernaux.  C'est  dans  cet  ouvrage  qu'il 
^efforce  d'expliquer  et  de  justifier  la  sévérité  de 
Mea  au  point  de  vue  de  rëtemité  des  (leines. 
Lotmitz  loue  beaucoup  son  argumentation  à  ce 
njel.  rVous  avouons,  quant  à  nous,  qu'elle  nous 
parait  puérile  ;  il  la  résume  en  ces  mots  :  Nec 
wtimm  damnalos  semper  torqueri  :  continue 
Hasphemant ,  et  sic  quas\  peccant  semper, 
tryo  plectantur.  Son  livre  sur  V Enfer  est  rem- 
pi  dima^^es  effrayantes,  tempérées  par  des  ré- 
Inioiis  pieuses.  Il  en  est  de  môme  des  Consi- 
itraiions  sur  l'Éternité,  traduites  en  français 
pv  le  père  Cdommc.  C'est  dans  ce  dernier  ou- 
m^  qu'il  donne  de  l'éternité  cette  définition 
hflMuse  :  «  Qu'est-ce  que  l'éternité  et  quelle  en 
Ht  la  grandeur?  Sommez  à  cent  mille  années, 
MMM  n'a\ez  encore  songé  à  rien  eu  égard  à  l'é- 
tenrité.  Songez  à  dix  l'ois  cent  mille  ans  ou  plu- 
ttt  i  cent  mille  siècles,  vous  n'avez  rien  retran- 
gké  encore  «le  r»Hernilé.  Songez  à  mille  millions 
IVanéeâ,  et  l'etemité  reste  encore  tout  entière. 
laagez  à  mille  cubes  <le  mille  millions  d'années, 
1600, 000,  000, 000,  000, 000,  000,  000,  000,  000, 
It  qui  fait  mille  mille  mille  mille  mille  mille  mille 
liflte  mille  milliers  d'années,  chose  aussi  terrible 
lytBser  que  facile  A  écrire,  et  songez  que  cet 

roe  de  temi>s,  (|uoique  double,  triplé,  centu- 
■'eat  pas  encore  le  commencement  de  l'é-  | 
Mrilé.  Songez  à  autant  <le  millions  de  cubes 
jffBj  a  de  gouttes  «l'eau  <lans  la  mer,  vous  n'é-  I 
il  pM  encore  parvenu   nu  commencement  de 
"  é,  et  l'éternité  reste  tout  entière  pour  le  | 
'  des  saints  et  pour  les  tounnents  des  rc-  1 
a.  O  mon  Dieu, ayez  pitiedemoil  »  Drexe- 
Jt  pu  a  ses  millions  et  <i  ses  millianis 
r  d'autre  milliards  et  centaines  de  milliards 

i;  le  seul  mot  éternité  n'en  dit-il  pas  au-  | 
libTantagePOn  distingue  parmi  les  autres  , 
■tfli^ Drexelius  :  L ntlwtropc.ou  delà  con- 
^HtÊÊéde  la  volonté  humatncavec  la  volonté  ' 
f; —  De  la  Droiture  iUntentton  ;  —  Le  ^ 
t  de  Patience;  —  LAntigvdpheus^  ou 
ÈgimCoKiCience ;—  Salomon  .  ouvrage  assez  hi- 
MOVT.  Bior.K.  OI.Mh.  I     \;\ 


n[tP:T,s<:uo(:[v 


m 


Sfilfmttift  jmhtHj  vî  Sftkmimi  taiuUA  ft  Jhi- 
fjifit^m.  Son  livre  di.* /-fi/ij  ^iiiuliitip  sirpériinif, 
ne  rappelle  en  rieïi  le  h  iRvnuté»  griuiditise*  «h^ 
Toriginal,  0totis  enrorf  un  Vie  (VElè^tfjhefU  th 
Lorraine,  femme  de  l'électeur  de  JîAvièri*  (ahî 
allemand),  tes  écrits  de  Orexeliu5  ont  di^  \\\\xi- 
tîon  et  de  UcJitl^r;  roais,  qaoî  qu'on  i-n  oit  dit , 
ils  manquiml  de  profondeur,  cl  là  forme  heureu«« 
mm  laquelle  il  cnveloppn^  souveiit  m<»  [K;n!iéej« 
D'en  saurait  cactiGr  la  [>«Luvrelâ  réelle*. 

Alexandrie  BtiKif^Ati. 

0IBYEII  (Jcmt^Mùtitias),  littérateur  A\k 
mand,  né  à  Harnbutjrg,  en  1710,  et  tnort  daui 
cetle  ville^cn  tTGO.  U  sut  se  fidre  redouter  [>ar  ât**4 
éjiisrammes;  mai;*  il  n'eut  |ws  Jetaient d'acqwé- 
rir  de  \n  fort'Uie  Quoiqut^  sa  poésie  ne  bHll«t  fit 
farTétlat  ni  par  l*j  vervi*,  cepéntlant  on  ne  mm- 
r.iït  lui  conleàlcr  un  cerlaiii  cachet  d'oHgmalil«^  ; 
ci^  qïji  e'ipliqu^ï  Ift  vo^^e  dont  Drcyt-r  n  joui  m 
d  I X  Imillème  stècli^  r  t  d<3ut  bv  t  l'iiditùm  *'c&t  entore 
conservée  à  Hîimbinirf».  hesi  poésjics  fuitnt  pu- 
bliées aprèâ  sa  iiiorf,  A  Alloua,  en  j77I|  sou  a  k 
tilrc  de  Vorzûtjtkhstr  Deutsche  GetUcfiit 
(  l'rindpalei  Poé$i«s  ^dlemamien).  U  eut  le?  cJi»- 
i;rrn  iIb  voir  brùlt'r  de  la  niftjrï  An  Imurn^iin 
un  ouvrage  rempli  d'obscénilés,  et  eonlrc  linpii-l 
lors  de  «son  appArdkm  lei  ministres  û**  VhvmfUjiiei 
«valent  lancé  leurs  foudre*  du  lia  ut  de  la  dîulri» 
Cet  ï>uvra|^fi  recueil  de  toast*  tÏuwa  etitretïi^léâ 
de  htth^  parut  soub  le  titre  de  schtme  SpiH* 
v^erk^  beun  tfein,  PunAch,  rnsc/iv/  umi 
Kramànmlntli  { Jernt  d'esprit  agréiihîeja  iimc  tui- 
veurs  de  vin,  de  puncb);  Hambourg,  1769, 
in- 12,   ouvrage  très-rare.  W.  de  S. 

JOrdcns,  Lexicon  Deutscher  Schriftstetler. 

DREYUAUPT  {Jcan-ChristopUe  de),  topo- 
graphe allemand,  né  le  20  aoiU  1699,  mort  le  IH 
décembre  i768.  il  fut  juge,  échevin  et  conseiller 
k  Magdebourg,  et  se  (it  connaître  |)ar  un  ouvrage 
intitulé  :  Pagus  yelelicus  oder  Besckrei- 
bunrj  des  zum  Herzogthum  Magdeburij  gelia^ 
rigen  Saalkreises  (  Description  du  Cercle  de  la 
Saale  dé|)endant  du  duché  de  Magdeboui'g)  ; 
Halle,  1749,  2  vol.  in-fol. 

AdeUiQi;,  Suppl.  à  Jôclier.  JUgem.  Gelehrten- Lexicon. 

*  DREYSCHAERFF  (Benjamin),  diplomate 
allemand,  vivait  dans  la  seconde  moitié  du  dix- 
septième  siècle.  Il  fut  chancelier  à  Stolberg,  et 
laissa  :  Bibliotheca  illustris;  léna,  1691,  in-fol. 

AdcluRK',  Suppl.  a  Jôchcr.  yJliyein,  Gelenrten'Ijexicon. 

*DRBYSCUOCK  (  Alcxandrc),  musicien  bo- 
héme,  néàZack,enl^ohéme,le  Ijoctobrc  1818.11 
anuonça  dès  l'enfance  une  grande  a{)titude  pour 
le  piano.  Afin  qu'il  pût  cultiver  ces  heureu- 
ses dispositions,  il  fut  envoyé  à  treize  ans  à 
Prague,  où  il  étudia  pendant  quatre  ans,  sous  la 
direction  de  Tomascheck.  De  1840  i  1842,  il  sé- 
journa en  Russie.  A  son  retour  dans  sa  patrie,  il 
se  remit  à  voyager,  et  donna  des  concerts  à  Lon- 
(Ii  «s,  r.ruxellcs  et  Paris,  et  visita d'auti-escontrées 

2â 


771 


DEŒYSCUOCR  —  DRlËSCUE 


77Î 


de  rfUiropc,  telles  que  la  Hollande,  la  Hongrie,  | 
l'Antriche  ;  partout  il  eut  le  même  succès  comme 
pianiste. 

l  DRBTSCHOCK  (Raymond),  Yioloniste  bo- 
hème, frère  du  précédent,  né  à  Zack,  le  30  août 
1824.  Il  entra  au  conservatoire  de  Prague  en 
1 834,  et  devint,  grâce  aux  leçons  du  professeur 
Pixis,  un  des  meilleurs  violonistes  connus.  En 
1844  U  fit  en  Allemagne,  en  Belgique  et  en 
Hollande,  avec  son  frère  Alexandre,  un  voyage 
qui  étabUt  sa  réputation  de  virtuose.  U  revint 
à  Prague,  et  il  alla  donner  des  concerts  à 
Brunn,  Olmutz  et  Vienne.  En  1850  il  fut  nommé 
professeur  au  conservatoire  de  musique  de 
Leipzig. 
ConversationS'Lexieon. 

DRBTSSiG  (GuUlaume-Frédéric),  médecin 
allemand,  né  en  1770,  mort  le  13  juillet  1819. 
Après  avoir  (ait  ses  études  médicales,  il  entra  au 
service  de  la  Saxe,  et  fut  pendant  plusieurs 
années  médecin  de  la  garnison  de  Kœnigstein. 
En  1807  il  fut  nommé  professeur  à  Tanivertité 
(le  Charkow.  On  a  de  lui  :  Handbuch  der  Pa- 
thologie der  sogenanntenchronUchen  Krank- 
heilen,  etc.  (Manuel  pathologique  des  mala- 
<Ues  dites  chroniques,  etc.  )  ;  Leipzig,  1796-98, 
2  vol  in-8'*;  —  Handbuch  der  medicinisehen 
Diagnostik ,  etc.  (Blanuel  de  diagnostic  médi- 
cal, etc.);  Ertart,  1801-1803,  in-8";  traduit  en 
IrançaisparRenauldin,  Paris,  1804,  in-8*';  — 
Uandwœrterbuch  der  medicinisehen  Klinih 
oder  der  praktischen  Arzneykunde  (  Diction- 
uaire  manuel  de  Clinique  médicale,  ou  de  science 
médicale  pratique)  ;  Erfurt,  1806-1807,  2  vol. 

Bioçraphut  médicale. 

DRIA9fl>ER  OU  DRTAXDBR.  Votf.  ElCUMÀNM. 

URiuoBXS,  en  latin  dribdo  (J^an),  théo- 
logien M^^t,  né  à  Turnliout,  mort  à  Louvain,  le 
4  août  153Ô.  11  fit  ses  études  à  Louvain,  y  de- 
vint docteur  en  tliéologie,  et  en  1499  il  y  pro- 
fessa la  philosophie ,  au  coUégi*  du  Faucon.  Plut 
tard,  par  les  conseils  de  maître  Adrien  Flo- 
rent (depuis  pape, sous  le  nom  d'Adrien  VI),  Dri- 
doens  se  consacraà  la  théologie,  et  se  fit  remar- 
quer par  son  zèle  contre  les  réfonnatcurs.  Il 
était  alors  chanohie  de  Saint-Pierre  et  curé  do 
SaintrJacques  de  Louvain.  On  a  de  lui  :  I>e 
Scripturis  et  dogmatibus  ecclesiasiicis,  qua- 
tuor libi-i;  Louvain,  1533  et  1550;  —  De  Gra- 
tta et  libero  arbitrio;  Louvain,  2  vol.  1547; 
—  De  concordia  libert  arbitrii  et  prxdes- 
tinationis  divinx;  ihid.;  ~  De  captivitate 
et  redempiione  generis  humant;  Louvain, 
\ 552;  —  De  Libertate christianay  très  libri; 
ibid.  On  trouve  le  compte-rendu  détaillé  des 
•Mivrages  de  Dridocns  dans  la  Bibliothèque  i 
sacrée  de  Richard  et  Giraud,  t  IX,  p.  349.  | 
r<MMvtn.  jépparatus  $aetr.  -  Foppeos,  BibUotkÊCa  I 
Beigica,  pan  secuiuU,  610  ;  -  BeUMtmtiï,  De  Scriftoribms 
eedsOoêtUU.  -  Ératme,  EpisL  Coéêêcat.  -  RIch. 
MMou,  Histoire  niiitue.  -  Dupln.  TabU  dês  Jvteurt 
fccUMkuUfmeê  du  seizième  siècle.  -  Rire.  Ckaue  otcx 
IHblio§rQphes. 


*  dribx  (GuUlaum^)^ 
çais,  né  à  Aix  eo  ProTcaoe,  vers  lS10,aMtwn 
1570. 11  s*aoqait  one  eertaiae  répoMitR  pv  w 
connaissances  en  utronomiB.  Oa  •  et  W  t 
Le  Tabulaire  astrmumiqmÊ^  om  cuiiRdrtfr 
perpétuel^  auçfuel  UaretamieÊmtmm  ittyri» 
àpauxpasuiges  tœUduVieUpmémMÊmÊÊm 
Testament;  Lyon,  1561,  lm^f;^U  SpÊàn 
du  monde  sueeimciemeMt  ëéctmr 
figures^  tous  les  eeretêi  rm  0fiè$  Cm 
mis,  réduite  à  quatre  Uwrmi  à^iff^em, 
date,  in-16.  M.  & 

u  Crob  dB  Matoe  cC  M  f«rttar»  MMLI 

raiBacB(G^roftl,eti 
Vax  DER),  natif  de  Oolo^a,  vinilteilipR- 
mière  moitié  du  dix-MUèna  ëtato.  ■  «h» 
pagDR  CQ 1719,  coqoililé  dt  McriMi^taÉw- 
sadeor  impérial  prêt  il  SobBnM  Mli^  «I  Mikt 
eo  Allemagne  CD  1720.  Ob  •  4i  M  : 
lioiiesora/oris  ;ViflRRe»  17lt,  !»«•;- 
citationespoetiese;ien  I719JB-It  ;^  J 
magnœlegaikmisau§uetm  mai 
nàcam;  Vienne,  1721,  kk^%Qtktffm^  17S1^i»r. 

AdcfaMfcSoppL  à  iodwr,  .il»  rrf  fii 

nmiBSGHB  (JMmVAR  Rai)»CB  IlÉiHi- 
SIUS  on  DEIBSGHII»,  H^^éMé  b^«  lé  à 

Oudenarde,le28jaàil&50,wiitàU9iiylllllft- 

vrier  1616.  n  fit  se»  étodei  à  Gmé  il  M  IMh» 

phie  à  Louvain,  pnitil  aDa^cB  IM7,  i^rinfeiai 

i)ère,  réfqgié  ea  Angklem  poiir  OHedtinl»- 

tantisme.  Dricadie  apprH  P 

Le  Chevalier,  et  ea  1571  il 

seur  de  langues  nrislalei  à  OitoL  fk  VHh 

il  >iat  étudier  le  drail  à  LoBiata.  pdi  HlHM 

à  Londres,  et  revint»  atec  mm  \ 

Pay»-Bas.  U  20  Join  IS77  i 

lirofesseur  de  lingwi  nrlmtiliB  à  TmkmÊkét 

Leyde.  11  épousa  dsM  celta  vOi^  li  Ui 

l560,Marie  Vander  Vanat^d 

il  eut  on  fila,  Jean,  etdeu  Mi 

Lea  étate  de  Frise  l'appelèraBl  à  Ahéb^  Il  M 

juin  1585,  pour 

U  8  février  1616  lei  otOÊÊÊn  ée  1 

de  Leyde  le  : 

Sibrand  Lnbbat,  qfi^om  wm  i 

les  anciens d*avnir  dH  «  fM  la aMMiAriBa 

M  créée  (Prov.  VUI)        "' 

que  les  aiicieas  devaioïC 

cnsé  d'arminianisnc^et  < 

vint  Lnbbert;  n  iiiliM  i  liiii  ■■iin,<iHM<  il 

chagria,  trois  jounipite.OBa4iMs  imHÊÊmm 

Davidis  vetentm  Gree€entm^lm§mÊtÊÊÊi  âa- 

vert,  1581,  ia^*^,     f^tiiiiWtf  BUPlM^a 


libri  III;  1583  et  lUi^  l»*»;^^ 
stoaes,  UbH  II;  Uyda»  Iftift  .  f»«i— >  i 
tiones  inEstherami  uii;~/ 
cmncM  JAscdloma;  litl^  te^l  «  i 
QroHusuUiettm  H% 
Leyde,1589,ia^;^J^«e«tl« 
suivi  des  SemtemiUe  SÊlammâÊi  \ 
—  Apopkthe§maia  Mm 
cum  scholiU;  1591  d  IMI,  todP;  ->  i 


DU  I  ESCHE 
;<  .  XVJ;  Francker,  1594  ;  — 

tts  1  )/am  ;  Franeker,   1595, 

lyi      ftcs  et  Notx  in   Jesum 
pt^r-^.oi  1596,  in-4°:  —  Pro- 

n  ïDy/.  in-4*;  —   T 

I  2.        >-j  — 

••u  .     »  ffioprio; 

.  ck  .  i/u/  ;  c       dernière 

ae  Joseph 

nn>  •  — 

M  !..  ïn05, 

—  o«;cr» 
ncnloires  ;  ,         »  ;  —   i 

Gnom«v;F  1°:  — fyi 

^Oi^yi;  Loi«*«       loiz  ;  —  j 

in  luinentwn, OU  P       e-* 

I  A;  mil  et  1618,  in-4°;  — 
tT^QvMoscheh  Vechaleb),  libriii^ 
in  Ruth  ;  —  An  Ruben  fnan- 
t:—De  Patriarcha  Enoch; 
;/i  ad  loca  di/ftciliora 

idl.,  III V;  —  Hexapla  Ori- 
1713.   Driesche  a  écrit  encore 
> .  dont  le  catalogue  se  trouve 
lioiheca  Belgxca. 

•ler,  yua  Joannlt  Drutii;  1618,  ln-%*.  — 

'mstcrdam.  1698,  lo-8<».  —  Scaligerana 

iroùf  Mêmoiret,   XXII.  57.   -  Bayle, 

an),  en  1       DRUSirs,  linguiste 
>récë<        oé  à  Leyde,  le  26  juin 

;r  {A\  rre),  en  1609. 

a^c  de  cinq  ans  à  apprendre 
et  hébraïque;  à  sept  ans  il  ex-  \ 
lier  hébreu   assez  couramment. 
B  11  savait  lire  l'hébroii  sans  points, 
iblement  le  latin  et   l'anj^iais.  A 
Kjsait  en  hébreu,  en  vers  et 
-sept  ans  il  haran^^ua  en  latin 
.  au  milieu  de  toute  la  cour  an-  ' 
i    de    vifs    a[)plaudissements. 
le  la  pierre,  à  vingt- et-un  ans, 
tmas,  doyen  <le  Chichester. 
,  l'esprit    vif,  le  jugement 
ire  et  une  ardeur  infa- 
c.  »       a  de  lui  :  Momenclator 
luxta   ordinem  alphudeticnm  I 
n  digestus,  et  grxcis  dxctio- 
t*.  Une  version  latine  du  Scco^lrf  ' 
lire  de  HeujanUn  de  Tudèle 
.s.  ,1 

ce  d«   Ânnntationrs  in  IVovum 

ligerana  iecunda.  —  Baylc, /)ir- 

II,  «7î,  note  N.    -  NicéroD.    Me- 

'  Willem  va.n),  peintre  hol-  i 

ùTj.  Il  était  élève  d'A-  I 

iiidi»  au  lK)ut  de  quelques 

ière  de  ce  maitie,  et  devint 

le  JttinBoth.  Cependant, 

jr  naturelle  et  la  laci- 

«  inni  |>cintre.    -  DrilN^nbur^, 

it  laborieux;  il  ébauchaii 


—  ninvME  774 

en  lilverà  la  diundelle  de  prtlLs  1ah1f«iux,  qu'il 
linisîMit  t<!  jour.  Il  f>t3Ît  quelquefois  un  hwi» 
HhUih  Rorlir;  innb  ïc»rsqutt  *!i'llo  vit*  iétjenbir^ 
l'ennuyait,  il  «'halitlkil.  ei*tr3iit  d*infl  le  premlfr 
cabaret,  et  restait  Tj*jeb(i»<*r«>îH  iroîn  ou  quatr* 
jfiurs  sana  rentrer  cIi^^k  lui*  j»  Kn  tûtjti  il  ItaM- 
tait  Dùrtlrecht,  et  Huuhraknn  ^lAit  «on  éMi^%\ 
mnis  on  le  perd  de  yuc  k  luirÛr  d<*  tclù*  ^(iof|ii9, 

Dtacampfl.'f'i^  4êê  Peintre*  MUantliikiMi,  ir„  ttl. 

*  0I1IPT  { Laurent  yah),  Uiédosteo  néer- 
landsiiàf  de  l^ordre  des  BènéilicUnSj  n^h  Veûloo^ 
en  t&33|  mort  à  P^euham,  le  27  avriï  1686.  Il 
entra  dans  raii!'ayp  de  Gladbacli^eji  ifij^»  et 
devint  prélro  en  lf.;>7.  tl  prûfcs^  [^ndant  plu- 
sietirs  année*  la  Ihê^dojTie  k  Corbie  et  k  Gbd* 
bach.  Appelé  à  i<i  cour  de  révêcfue  de  Pader- 
tiom  en  qualité  de  prédicatair,  il  obtiot  tle  tt 
prélat  le  titre  de  vicaire  géném].  On  a  de  lui  i 
AnH'Deculogm  theûlo^m-politicuM  r^r- 
mtitus ,  cum  appmïdice  r^iaicHa  T^mdvri 
Rctnking,  etc.;  Cologne,  1672,  m-lî;—  Vtnjfi 
Uîuretdiiû  ;  Ncuhàus,  l  ft73,  in-â*  ;  —  SprcM  i  tem 
archidiacùnûlêf  iim  Pra^iM  o^^i  tt  vUHu- 
tmnu  arehidiaconaiiSf  etc.;  Nculiiisuit,  1670  ;  — 
Cmitio  Jttdicialés  pTŒlalorum^  rccleximtko- 
rnm  ei  rçgtitarinm^  etc.  ;  ibld-^  IfiM»  in-ê*» 
tlanlvp^m.  mtH  Cût. 

0KITÊEB  (JéTémhe),  eo  latin  omvRitiim, 
TRI  VEHiriiet  BRACBKLitriKniiklccin  et  phyei- 

rten  belge^néà  Bi^eckel,  prèâ  Gratnmoiit  (Flan- 
dre), en  1 M)^ ,  njort  à  Louvain,  en  déc^snhre  I  a&4. 
ft  fit  ^  ptd)(iM)plue  à  Louvain,  et  fut  re^u  mem* 
hffîde  fa  Fa'^i^fï^'^  ^1"^  \rM  lo  ri  M^'Vi^mhn*  }Vis  . 
Il  y  étudia  ensuite  la  médecine,  et  obtint  le  grade 
de  docteur  en  cette  faculté  le  6  mai  1637.  En 
1543,  les  chaires  de  médecine  de  Louvain,  occu^ 
pées  par  Arnold  Nootet  Léonard  WîUeroaers, 
ayant  été  réunies,  cet  unique  professorat  fut  ac- 
cordé à  Drivère,  qui  g*en  acquitta  pendant  onze 
années.  Il  mourut  d'une  maladie  de  langueur. 
Il  avait  épousé  Anne  Walravens,  dont  il  eut 
j)lusieurs  enfants.  Selon  Paquot,  Drivère   était 
un  médecin  fort  capable  pour  soù  temps  ;  «  il 
raisonnait  et  jugeait  solidement  ».  On  a  de  lui  : 
Dïsccptatio  de  sectirissimo  victu,  a  neote- 
ricis  perperam  prâcscripto;  Louvain,  1531, 
in-4°;  —  De  Afissioyie  sanguinis  in  pieu- 
ritide,  ac  aliis  phlegmonis,  tant  extemis 
quam  internis  y  ornnibuSy  cum  Petro  Brissoto 
ne  Leonnrdo  Fuchsio,  Dïsceptatio.  Ejusdtm 
Commentarius  de  victu  àb  arthriticis^  etc.; 
Louvain,    1532,  in-4'*.  Jusqu'à  cette  époque  la 
pratitiue  des  médecins  était  de  faire  saigner  dans 
la  pleurésie  les  malades,  non  dn  côté  où  était  le 
mal,  mais  du  cAté  opposé.  Drivère  soutint,  d'a- 
j)rès  les  Arabes,  qu'il  fallait  pratiquer  la  saignée 
>ur  le  bras  du  côté  malade.  Il  répondait  alors 
i\\  partisans  de  Denys,  médecin  du  roi  dePor- 
tu<;al ,  Emmanuel ,  lequel  Denys  s*appuyait  sur 
tlippocratc  et  Galien.  Sur  ces  entrefaites,  Char- 
I  s  111,  duc  de  Savoie,  étant  mort  d'une  pleuré- 
sie, quoique  saigné  d'après  les  principes  d'Ilip- 

25. 


775 


DRIVÈRE  —  DROGOIH 


pocrate,  de  Galien,  de  Deoys,  etc.,  le  triomphe 
de  Drivère  fut  complet.  Cependant  Léonard 
Fuchs,  médecin  suisse,  crut  devoir  publier  :  Apo- 
logia,  adverjtus  Jeremiam  Thriverium,  in 
iniernit  inflammationibus,  pleurilide  prx- 
seriim,  e  directo  partis  affectx  sanguinem 
miltendum  esse;  Bâie,  1534  et  1540,  in-4<*. 
Drivère  y  répondit  par  De  Temporibus  mor- 
borumt  et  opportunitate  auxiliorum,  etc.; 
LooTain,  1535,  in-4'';  —  In  très  libros  Galeni 
De  Temperamentis  et  unum  Deinaquali  tem- 
perie,  CommentarU  quatuor;  LouYain,  1535, 
in-12;Lyon,  1547,in-12;  trad.  en  français,  avec 
les  Aphorismes  de  Jean  de  Damas ,  Lyon,  1 555, 
in-16;  ^  In  primum  Aphorismorum  Hip- 
poeratis  libriêm,  Commentarius  ;  AnTers, 
1538,  in-4'*  ;  —  Corollarium  super  missione 
sanguinis  in  pleuritide  ;  Angers,  1541,in-12; 

—  Paradoxa  de  vento,  aere^  aqua,  et  igné  ; 
intercessit  his  obiter  censura  tibelli  De  Fia- 
tibia,  qui  hactenus  dictus  est  Hippocratis; 
Anvers,  1542,  in-12  :  le  livre  De  Flatibus,  attri- 
bué à  Hippocrate ,  parait  avoir  donné  naissance 
à  la  secte  pueomatîqae  ;  —  Disceptatio  cum 
Aristotele  et  Galeno  super  natura  partium 
solidarum,  etc.;  Anvers,  1543,  ln-12;  —  Ad 
Studiosos  medicinx,  Oratio  de  duabus  hodie 
medicorumsectis,  ac  de  diversa  ipsarumme- 
thodo;  Anvers,  1544, in-12;  —  In  Artem  Ga- 
leni, clarissimi  Commentarii  ;  Leyde,  I5k7, 
in-10;  ^  In  Polybum  aut  Hippocratem,  de 
ratione  victus  idiotarum  aut  pr^vatorum, 
Commentarius  ;  Lyon ,  1 548 ,  in- 1 2  ;  ~  Va- 
ria Apophthegmata ;  Lyon,  1549,  in-12;  — 
Commentarii  Aphorismoinm  Hippocratis , 
in  septem  libros;  Lyon,  1552,  in-12;  — 
De  Sanitate  tuenda  Aurelii  Comelii  Celsi  Li- 
ber, etc.  ;  Leyde,  1592,  in-4'  ;  —  De  Arthritide 
Consilia;  Francfort,  1592,  in-8»;  —  Vniversx 
Medicinx  brevlssima  absolutissimaque  Me- 
thodus;  Leyde,  1592,  in-8*.  Ces  trots  derniers 
ouvrages  furent  publiés  par  les  soins  de  Denis 
Drivère,  fils  du  précédent,  né  à  LouTain,  où  il 
avait  pris  ses  degrés  en  médecine.  Il  pratiquait 
àZiriczée  (Zélande). 

Van  der  Unden,  Fitm  iilusMum  Mtedéeorum.  —  Le* 
mire,  Eloçia  Belgiea,  lit.  —  Vernolz,  jieademia  Loto- 
nimuis,  164.  —  FoppcD«,  BiblMMeca  Belçiea,  SSS.  - 
Nlcéron,  Mémoires,  XVI.  m.  -  Paqaot,  Mémoire*, 
VU,  17».  —  Êloy,  Dictionnaire  AiiC.  de  la  Médecine.  - 

—  Archive»  de  Louvain. 

*  DROBiscH  (Mat<rice-Gui//aum«  ),  philoso- 
phe et  mathématicien  allemand,  né  à  Leipzig,  le 
10  août  1802.  Il  étudia  successivement  à  l'école 
Nicolaî  de  sa  Tille  natale,  et  à  celle  des  Princes,  A 
Grimma.  Il  revint  à  Leipzig  pour  y  suivre  les  cours 
de  Tuniversité  en  1820.  D*abord  attaché  à  la  Fa- 
culté de  philosophie,  comme  proft*sseur  particu- 
lier, en  1824,  il  devint  agrégé  en  1826,  et  profes- 
seur titulaire  de  mathématiques  en  1842.  Ses  prin- 
cipaux ouTrages  sont  :  Beitraege  sur  Orientimng 
ueber  Berbarts  Sif  stem  der  Philosophie  (No- 
tes pour  servir  à  s*orienter  dans  k  système  phi- 


m 

•finoii- 


losophique  d*Herbart  )  ;  Leipzig,  1834  ;  • 
Zûge  der  Lehre  von  den  hoekern  \ 
Gleichungen  (  Traits  prindpMx  de  II 
des  équations  du  phis  haol  degré)  ;  1831;  - 
Neue  Darttellung  derùogik  (  Roontn  jAm 
de  la  Logique)  ;  Lapzig,  1846  et  1851  ;— Gmtf- 
lehren  der  Religionsphilofopkiê  (Sctane  to- 
damentale  de  la  PhOosoplile  di  la  RdIgbB  ; 
Leipzig,  1840;  —  EmpirOekê  Hfeàologie 
(Psychologie  empirique);  Lel|idg»  1642;- 
Erste  Grundlehre  der  maikemaiUekem  fry- 
chologie  (Premières  Théories  fnndmwHlii  ér 
la  Psychologie  roathémattqne  )  ;  Ldpi%,  1850. 

Concerîatiomt'  Lêxicvm, 
DROSSIC.    Fojf»  DaESIC 

DROGOX,  prélat  tnaçÊh,  mort  en  8&5  ei  !&:. 

n  était,  dit-on,  fils  Datord  de  CfaBrioM^tt,  c« 
devint,  en  820,  abhé de  Loxeol,  okiilinrir 
les  sciences  ci  les  arts  Ubéraos.  b  •»  8  fat 
nommé  évoque  de  Metz.  Il  Toolnl  dès  Isra,  dV^ 
les  lettres  obtenues  par  lui  do  pipe  Ba^  II. 
se  faire  reconnaître  pour  vicaire  wfmÊÊÊi^àm 
les  États  de  Chartes  le  Cbasvc;  arii  ki  Mr 
cultes  qu*U  rencontra  le  foicèieH  à  nMW  a 
SCS  prétentions.  H  se  noya  daM  «M  diMn  ta 
s*y  livrant  à  la  pêche. 
Salnte-Martbe,  CûUtmekrUi.    ' 

DftOGoir, doe  de Bretagae,  aart  mKII 
était  fils  d'Alain  IV,  dtt  Aori 
de  Vannes  et  de  Rantea»  et  de 
de  Thihant  V,  comte  de 
core  entant,  soooéda  à  son  pèn^  «Btl^  mmIi 
tutelle  de  son  onde  ThibanI  1*.  Ct  cMb^aA 
remarié  Gerfaense  à  Foulqnea  11,  dB  li  JMt 
comte  d'Anjou,  remit  à  eeU-d  latrie  diDio* 
gon,  avec  la  moitié  des  ran— s  di  la  Urii- 
gne,  se  réservant  les  droits  MnmniH  «r  hi- 
tre  moitié,  qnll  avait  cédée  àGiMnl*tâl* 
Tors,  comte  de  Rennes,  et  à  fM^M  dt  Dd. 
Drogon  rooomt  Tannée  snivjiile»  ' 
trop  chaud,  préparé  par  aa  mmnk 
historiens  accnseid  Foid^Hidi  li  i 
prince. 

Mezeral,  Jkré§ê  éo  <        Mrv  #•  Mmb.! 


DRIMSOXOO 

à  BeauTals»  le  21  anu  v 

BeauvaisenlOSO.! 

aux  monastères  de  aut- 

de  Saint-Panl  pour  dei 

Germer  de  Fiais.  En 

de  Saint-S  n 

donte  en  Cm     \^ 

roi  de  France  B        i-. 

mes,  le  qualifie        i 

tus  mancioaiuê*  u  te 

lettre  d 

nom  n'co»      N|iia 

que  cette  iuiuèle  iea        « 

dom  Rivet  y  vnii  \« 

Quoiqu'il  en         Dr       ii 

Texcoff 

qoia       I 


DROGON  - 
trop  sévèrement  cette  sorte  de  oou- 


tjKlu/.  Reçum  Franeorutn^  II,   p.  itti    — 
B.  jinnat.  Ordinis  S.  Henedicti,  lib.  Lvn, 

-  Sainle-Mjrtbe,  CalUa  Chrittiana  rrt., 

-  ^iret.  Histoire  f^'^'aire  de  la  France^ 

tard  et  Giraud,  olhèque  sacrée. 

comte  de  P       e.  »  A       ri- 

land.  eu  u 
uuiJl 


ii.il.  Il  é 

.  gentil  nui         II 

e  avec  sou  i 

meni  a 

Cl  ftiit  eu 

Lu     1U-40, 

^Ouiiu 


on 
ne  fo 

i  r 

uic  de  ce   qu  11 
*u  j*  XMiqu 

▼a  I         nt  jj 

le  pan        ivec  les  am 
^es  désuni        qui  acc 
nt  i  ^u 

it:  pdpe  L.éon  lA.         b 
ire»  contre  le»  a 
nd  lui-même,  il  eut 
le  au  protecteur  ru 
e       ie  VÉQlise,  Le  b 

n      c         iDpr 

c,  c  rue 

*  t  le» 

le»  oiec».  r 
Î8 


e  c< 

eiu  AH 
er 


lea  ^ 


)ai» 


1    ALI 

ids, 


uéraj      I 
comme  II» 
accorda 
lormèrent 
ee  le.  Léon  ia  s'adressa 

lereiii        c  Constantin  Mono- 
c|ue  ia  jiuirrc  qu'il  entreprenait 
\      conduirait  liii-iinHiie  son  armée 
fc         ttrait  avpc  lui.  Les  Apuliens, 
Q»,  les  habitants  des  Marches,  sou- 
ines,  se  joignirent  aux  Allemands 
Léon  IX,  avec  une  armée  fort 
lença  son  expédition   par   un 
-Cassin,  fKiur  ohtenir  la  béné* 
«  1051  il  passa  dans  la  Pouille 
avec  le  |)atrice  Argyre.  Tout 
pour  mettre  le  ciel  dans 
ic  -père  et  h;  patrice  ne  dé- 

u       ()lover   des   armes    peu 
[Plusieurs  Normands 
a.^sd^^inf•r  les  principaux 
nation.   Cette  noire  trame 
le  seigneurs  normands  succom- 
3  ie  leurs  perfides  compa- 

^fut  poiunardé  dans  i'é- 
I  fiornme  Rise,  dont  il 

«Mits  baptismaux.  Dro- 
«le  Richard,  comte  d'A- 
.  aussi  nomme  Richard  ; 
w  w     lande,  cefiit  Humphred 
fik  de  TancnMe,  qui 
Cl  le  vengea.     A.  df  L. 

"•fc-a  Montis  Cnsstni,  II,  c    f,.\vri 
•««lirl.    /Jittnr..   STT.    -     M.,i'..n.]|* 

•  ilallenncs,  i.  *':i 


DROLLINO  7tg 

•  OROCOïl  ou  OAACOY,  hagbftfaplïe  n^ttumâ, 
né  à  Bergues,  mort  wra  ton.  Jl  embram  fort 
jeune  encore  là  vie  monastique,  à  l'abbaye  de  Berg* 
Saint- Wïnok,  et  fut  ordonné  prêtre.  On  connaît  pm 
ie^  détAîls  de  sa  fie  ^  on  sait  seulement  qu'il  a  ¥oya«é 
m  Danemark,  à  Hambourg,  et  dans  k  nord  de 
J'Altemai;ne.  On  a  de  tuf  ;  m  Viia  S.  Winùci 
pr^célé  d^une  Préface.  Cet  oumge,  composé  en 
1067,  a  été  imprimé  fUm  ïm  Acta  Sanclorum 
Ordinis Sanctè  Benedicti,  Uï, p.  3 J5 à  327. Dom 
Mabdton  y  a  ajouté  un  appendice,  qui  conliejitde^ 
détails  sur  leâ  fêtes  de  Saint- Wiook ,  sur  la  con- 
frérie  qui  porte  le  nom  de  ce  paint,  llmioire  du 
monastère  et  le  cataloRuê  des  abbés  do  Saint* 
WinoUdepoin  inao jusqu'en  im2;^nta,mir<Ê^ 
cuia,  ac  tramlatio  sanet.T  Eeminje^  virtf^  et 
martffris,  etc.;  impn'méedanarouTT^ede«  Bd- 
laxidisles.  aa  î4  juiitet,  p.  608  à  672  ;  —  Vita  U 
pmsiQ  smcH  OsvntdU  régis,  imprimée  dans  le^ 
Siècles  àénédi€£lnjt  ;--  deuxstrmonx  sur  ïa  vie 
de  saint  Oswâld,  Ge^ner,  Posseiin,  Vaïère-An- 
dré,  Voss,  Oudin,  Vepè^,  Du  Pin  et  un  grand 
nombre  iVaulrea  écrivains   eodé.'^iastique.i  ont 
confondu  Drogtin  moine  de  Ilerg-Saint-Wmok  ^ 
avec  Drogou  évéqtje  de  Térowanne  et  Drugoa  ' 
reliRîeiJi  de  Sainf^André  de  Bruges  :  il  faut  so  -   i 
garder  de  suif  re  cette  erreur. 
..T^PJ!°^'  If-Î!  ^^^'^-^^t  «  J"iUrt.  ^  nom  m. 

*et  ifiMtain  fiftérsire  tte  ia  France,  Vïir.  il,  -  Mo* 
ffh.  Cranfi  Dict.  hitt.  ^  Rtchar^S  et  (Jlfmd,  BikOù- 
théqué  lacrw.  ' 

DBOGO.t,  cardinal  et  tliéologien  franf^îs,  né 
I  en  Champagne,  mort  m  UM.  Il  fit  prife^sioa 
ilans  Tordre  de  Saint-Benott,  devint  prieur  de 
Saint-Nicolas  de  Reims,  et  en  1128  fbt  élu  abbé 
de  Saint-Jean  de  Laon.  Le  pape  Innocent  II 
t -ippela  à  Rome  en  1 130,  et  le  fit  évéque  d*Ostie 
rt  cardinal.  On  a  do  Drogon  plusieurs  traités 
rmpnmés  dans  le  tome  II,  page  565,  de  la  Bi- 
Miotheca  Patrum  ;  Paris,  1 644.  Parmi  ces  traités 
on  distingue  ceux  Sur  VOffice  divin,  Sur  les  Sept 
Dons  du  Saint-Esprit,  Sur  la  Passion ,  Sur 
In  Création  et  la  Rédemption  du  premier 
fif^mme,  etc. 

Oom  lue  d'Acticrf,  SpieUeçium  vetêmm  Seriptorum 
Smedictinorum,  ilb,  MI.  cap.  xxir.  -  GuU>ert  de  No- 
tent, Catul.  ^bbatum  Saneti-Joannis-Loduni.  -  Sainte- 
M.rihe.  GatHa  christiana.  -  Clénaenl  Oudin,  Comment. 
'!■  Scriptoribus  ecclesiasticis,  II,it9. 

DROLLixG  (3/ar/<w),  peintre  français,  né 
à  Oberbcrsheim  (Haut-Rhin),  eo  1762,  morte 
Paris,  en  1817.  D  commença  Tétnde  delà  pein- 
ture ciiez  un  maître  obscur  de  Sclielestadt,  puis 
il  Tint  à  Paris,  et  suivit  les  cours  de  TAcadémie 
deâ  Beaux-Arts.  Parmi  ses  nombreux  tableaux 
ou  remarque  :  Jeu  d'enfants  interrompu  par 
nne  femme  gui  leur  jette  des  pommes  (SaJon 
de  1 793  );  —  Deua;  petits  intérieurs  (  1795) ;  — 
Portrait  de  femme  avec  son  enfant,  à  unefè- 
nrùe  de  prison  ;  —  Un  Enfant  à  une  croisée, 
ff>^ant  un  panier  de  fruits  ;--  Un  Aveugle 
■  iluit  par  un  enfant;  —  Jeune  Femme  à 
rat f  fenêtre  donnant  la  liberté  à  un  oiseau 
i"9^);         In  jeune  Homme  et  une  jeune 


779  DROLLmG  • 

Femme f  aperçus  pur  une  fenêtre, se  disposant 
à  faire  de  la  musique;  —  Une  jeune  Fille  à 
une  fenêtre,  rinçant  un  pot  au  lait;  —  VÉ- 
ducation  ;  —  Le  Refour  à  la  Vertu  (  1799)  ;— 
Maison  à  vendre  :  ce  tableaa  faisait  partie  de 
la  galerie  de  la  duchesse  de  Berry  (1800);  — 
Le  Musicien  ambulant;  —  Jeune  Homme  li- 
sant la  Bible  ; — Jeune  Femme  faisant  sécher 
des  plantes  (1802);  —  Dieu  vous  assiste 
(  1804  )  ;  —  VÉcouteuse  aux  portes  ;  —  Scène 
familière  (  1806);  —  Femme  lisant  la  Bible; 
-^  Cuisinière  récurant  un  chaudron  ;  —  Le 
Messager,  ou  Vheureuse  nouvelle  (1808)  :  ces 
deax  derniers  tableaux  sont  à  tort  portés,  au 
livret  de  l'exposition  do  1806,  au  nom  de  ma- 
dame DroUing;  —  Le  Petit  Commissionnaire; 
La  Réflexion  inutile  (1810);  —  Le  Prince 
Chéri;  —  V  Hospitalité  ;  —Les  deux  PetiU 
Frères  (1812);  —  l/n  Marchand  forain  (XSU); 

—  Une  Laitière  ;  —  La  Marchande  d'Oran- 
ges  ;  —  Sapho  et  Phaon  chantant  leurs 
amours  dans  une  grotte  ;  —  Une  jeune  Femme 
portant  des  secours  à  une  famille  malheu- 
reuse; —  Dites  votre  Mcaculpa;—  Le  Ver- 
glas (iSn);—  L'Intérieur  d'une  Cuisine  (i); 

—  L'Intérieur  d'une  Salle  à  manger;  —  La 
Maîtresse  d'école  du  village.  Parmi  ses  nom- 
breux portraits ,  on  remarque  celui  de  Branchu 
en  gladiateur,  dans  Topera  d'Hécube.  Les  ta- 
bleaux de  DroUing  se  font  remarquer  par  un 
);rand  charme  de  couleur  et  par  un  cachet  de 
v<^rité  puisé  à  l'école  des  maîtres  flamands  et 
hollandais.  A.  Sauz\t. 

Ârehivti  de*  Nutiet  impériaux. 

«  DBOLLIRG  (  Michel-Martin  ),  ûls  du  précé- 
dent, peintre  dliistoire  et  de  portraits,  né  à  Paris, 
le  7  mars  1786,  mort  dans  la  même  YUle,  le  9  jan- 
vier 1851.  Successivement  élève  de  son  père  et 
de  David,  il  se  présenta  au  concours  de  peinture 
en  1810,  et  remporta  le  premier  grand  prix.  Le 
sujet  du  concours  était  La  Colère  d'Achille. 
Pendant  le  séjour  que  DroUing  fit  à  Rome ,  il 
envoya  à  Paris  le  tableau  représentant  La  Mort 
d'Abel.  Les  qualités  éminentes  que  renfermait 
cette  onivre  valurent  à  son  auteur  les  plus  grands 
éloges  de  la  part  de  Girodet,  rendant  compte 
(  séance  du  5  octobre  1816  )  des  ouvrages  envoyés 
l»ar  les  pensionnaires  de  Rome.  Un  début  aussi 
brillant  ne  fut  que  le  prélude  des  nouveiax 
succès  que  l'artiste  remporta  dans  tontes  les  ex- 
|K)sitions  auxquelles  il  prit  part.  On  doit  signaler 
l>anni  ses  œuvres  :  (Salon  de  1817)  Fm  Mort 
d'Abel  (cabinet  du  comte  de  Sommariva  )  ;—  Or- 
phée perdant  Eurydice.  Ce  tableau,  qui  avait 
valu  (  1817  )  à  son  auteur  la  médaille  d'or  de 
deuxième  classe,  fut  exposé  de  nouveau  en  1819, 
**t  lui  mérita  la  médaille  d'or  de  première  classe. 
Ce  tablcan  est  gravé  par  Gamier  (1822  )  ;  —  /^ 
Bon  Samaritain  :  au  Mu.^-e  do  Lyon  (  1824)  ;  — 
Saint  Surin,  évêque  :  à  Vv'^xMi  Saint- André  «le 

iliCr  tAbloau.  |rra»i»  p^r  Filtr»»    tomr  II.  pi.  ri,  fa*l 
r-irllr  (lu  .Miu^Uii  Lomrr. 


DROMGOLD 


7» 


Bordeaux  (1831);  —  U  Cardimai  de  Btekt- 
lieu  mourant  présente  à  Louis  Xiil  ta  tftat- 
lion  de  son  palais  :  ce  tableau,  qni  frisait  fuHk 
de  la  g9letie  du  Palais-Royal,  a  M  éttmUn 
1848.  M.  DroUing  succéda  à  Guériaà  Vàe^ 
mie  des  Beaux- Arts,  dont  û  defiH  mmkn  k 
31  août  1833.  Outre  les  rnnnMnifii  àÊks  H 
on  grand  nombre  de  portraits  espofét  an  4ifr* 
salons,  il  existe  eneore  da  DnÉUng :  ta  Cm- 
munion  de  la  reine  Marte-ÂmiaimUê  :  k  h 
chapelle  expiatoire  de  la  rorkipilii  {îÊkm 
fait  en  1817);  —  Le  Pkffimd  de  la  aaUe  in 
Dessins  au  Lawort  (andanaMUt  nli  as 
conseil  d'État),  Mtaa  1827»  et  imifiualMl  la 
Loi  venant  sur  la  terré  éiakiir  mmmiflnti 
répandre  ses  hiatfûUs;  —  tamU  Xil  pro- 
clamé Père  do  peapla  amm  étaU  éê  Êku 
(1829)  ;—  Jésus  aMmUiemdmdûHmmt{}m\- 
ce  tableau,  qui  a  10  pieds  aor  npiedlfpti- 
ces,  se  trouve  dans  le  dNeor  daré||toade  IMr^ 
Dame-de-Lorette  ;  —  La  Farm  et  Mm  Pïïwémtt, 
dessous  de  porte,  et  enfin  La  CammÊMmtt§mt 
après  la  bataille  de  Mareapa^  la  Ift  Jata  II». 
Ces  trois  derniers  oorn^çes  fbal  partit  de  «Mff 
de  VersaUles;  La  etmvertkm  éê  atÈÊfPml, 
La  Prédication  dn  nêoM  adH,  et  Ip  pWM 
de  la  cbapdie  qui  loi  eal  dédiée  à  n^  et 
Saint-Snipice.  A.  Savar. 

ÀreHvn  ét$  Muaem  impàftmu. 

DROLLiXfiBR  {Charte»  - Finéiinc) /p»- 
consulte  et  poète  aOemaBd.  aé  àlMi^l» 


26  décembre  1688,  mort  le  !«  jala  IHl.  lest 

à  la  soUidtude  de  son  père  oMédHÂa  pa«^ 

dniaire.  A  dix-sept  ans,  il  alla  éladhr  iajHivn- 

deooe  à  Bftie;  en  même  tea^ts  laalimftli 

culture  d'autres  sdenesa,  à  rUaloin^  à  lipll»' 

Sophie,  aux  mathématiqnea,  à  MiMnHMk. 

Docteur  en  droit  eo  1710»  I  M  aHméM  I7i; 

Inspecteur  de  la  1 

médailles  et  du  musée  de  paiilMe  éê  I 

En  1722  il  obtini  le  titre  de 

et  d*archiTiste  paît 

consacra  ses  loisirs  à  la  1 

d*Ho(lm«m,de  Waldaa  nliiIrtMiMhJ  a 

donna  leur  niaaéère  paar  wê 

propre  fonds.  BleatAI  I  aa  ( 

sans  inspiratioa  qoi  Tifaêsaftà  lai 

On  peut  lui  rcproi' 

peut-être  polissait-apwlrap  m  i 

destie  Tempêcha  de  |  ~~ 

quesdesoa  ▼ifaBl;4 

sa  mort,  sous  eeUtre  : 

dazu  gekœriçêm    StiUtêm,  Âu  (Viiriaéi 

Charies-Frédërie rtnnhgnf.aïai  <i<N"i" 

morceaux  s'y  rappertMl,  da^hMÉa.  I?lii 


teur  français,  d  u  i 

1720,  moirt  dans  m  n 
iTHt.  Il  descendait  d*taw 
dai*;4ï  n'-funiée  a  Frapi*,  i 
cftld  dut  au  rardiaal  1 


781 


OROMGOLD  -^  DROSEY' 


7es 


oonuM  booreier  an  edlléf^  de  Navarre.  A  peine 
igé  de  Tingt-deax  ans,  il  mérita  d'être  nommé 
professeor  de  rhétoriqne  ;  il  rectifia  plusieurs  pas- 
sages an  poème  -de  Voltaire  sur  La  BaiailU  de 
Fontenoffy^qaàttà  renseignement  pour  s'attaeher 
an  eomle  de  Clermont,  dont  il  fut  tanUVt  le  se- 
crétaire intime  et  tantôt  Taide  de  camp.  Aprèfl 
la  goerre  dite  de  Sepi  Ans^  Dromgold  était 
efaeralfer  de  Saint-Louis  et  mestre  de  camp.  En 
1762 ,  il  suirit  le  doc  de  Nivernais  dans  son 
ambassade  en  Angleterre,  et  se  fit  remarquer  par 
H»  érudition  et  son  éloqnenée.  Fins  tard,  Drom- 
gold ftat  nommé  commandant  de  l'École  Militaire 
française.  Il  se  démit  de  ces  fonctions ,  reçut  «ne 
peosîoo  Importante,  et  termina  sa  vie  dans  la  cul- 
Inre  des  belles-lettres.  On  a  de  lui  :  Rëfiexions 
tmr  un  imprimé  intihilé  Là  Bataille  de  Fonte- 
ioy,  ^oème, dédiées  à  M.  de  Voltaire; première 
êMkm,  considérablement  retranchée;  Paris, 
1745,  iii-4''.  Cette  critique  a  eu  plusieurs  éditions  ; 
-  Charles  et  Vilamr,  idyUe;  Paris,  1772, 
in-8*  ;  —  Ams  aux  vivants,  au  sujet  de  quel- 
ques morts  ;  Amsterdam  et  Paris;  ibid.  ;  —  La 
Gaiiéf  poème  ;  ibid.  Dromgold  a  laissé  en  mou- 
rant plosieurs  ouvrages  esquissés,  entre  autres  : 
rie  de  saint  Louis  ;'Traité  sur  V Éducation 
publique  :  —  La  Philosophie  de  Platon,  etc. 
trfonir,  BM.  kUÊ&riqtiê  d€  la  France,  II.  n*  t4M7.  — 
A.  Birbier,  Bxame%  cnUque  de*  DUUonnaUrti,  tes.  - 
laenrd  .  La  France  UUtraire. 

«miomicbAtès  (A()o|iixaîtT)c),  roi  des  Gè- 
iHy  vivait  vers  300  avant  J.C.  Contemporain  de 
Lyvnkaqoe,  roi  de  Thrace,  il  n'est  connu  que 
par  la  victoire  qu'il  remporta  sur  ce  monarque. 
Il  vainquit  d'abord  et  fit  prisonnier  Agathocle , 
■s  de  Lysimaque  ;  il  le  renvoya  sans  rançon,  es- 
pérant gagner  ainsi  la  faveur  du  roi  des  Thraces. 
Lynmaque,  cependant,  envahit  avec  une  nom- 
Mue  armée  le  territoire  des  G^tes  ;  mais  il  ren- 
mlra  bientôt  de  nombreuses  difficultés,  et  finit 
Ér  être  fait  prisonnier  avec  toutes  ses  troupes. 
HwBicbétès  traita  son  captif  avec  beaucoup  de 
iflérosité.  Lysimaque  obtint  la  liberté  à  condi- 
fm  de  donner  sa  liJie  au  roi  des  Gètes  et  de 
il  reodre  les  pays  situés  au  nord  du  Danube, 
raconte  le  même  fait  d'une  manière 
Selon  cet  historien,  Lysimaque  ne 
■ifen  pas  aux  mains  des  barbares  ;  son  fils  seul 
Mli  prisonnier,  et  conclut  la  paix  avec  les  Gètes 
■i  conditions  mentionnées  plus  haut.  Les  États 
InDromicbétès  s'étendaient  dans  la  vallée  du  bas- 
iMvbe  jusqu'aux  monts  Carpathes. 

^Marcde  Sicile.  Excer.  Peiretc,  \1i\,Excer.  yàtic,, 
^30m  —  Strabon.  vil.  -  Plularque,  Demftrius,  89,  tf.  —    l 
ill^aa,  VII.  ts.  -   Memnon.  c.  S.  ta.  Orelll.  —  Paata- 
IM^lyt.  —  H\ebahr,.  Kleine  Schriften.  —   Droyseo, 
.  jtUx. 

■OCLIDE,  orateur  athénien,  contem- 
\  de  Démétrius  de  Phalère  ;  on  sait  qu'il 
induenci'  imiK)rtante  sur  les  événe- 
MIÉi  politiques  de  Tépoquc  ,  mais  on  manqup 
Il  MmU  sur  sa  vi<>.  G.  V,. 

,  fie  dt'  1)1  iintrius. 

10.\IOCiliDi-:s,  autnir  i^ici,  «jur  noii^  ne 


,  connaiBsons  que  d'apn>$  l^  lémoi^Aj|«  ik  Fui- 
l^ence  (  èiytholoyia^  il,  17  >,  qui  die  iin«  TAeo- 
tjcmie  lie  sa  composilicm. 
Fabflchit,  &ibiiutkt^a  tirmca. 
1>I10UON  (Apo^ûv),  po^le  comique  aUiéniOn^ 
vivait  dans  le  quatrième  biècle  avant  J\*C.  Sa  vie 
n^jus  est  abscilument  inconnue,  et  tl  ne  r^stc  de 
ses  ouvrages  que  deux  fragment*  dtéa  par  Athé- 
née. DâDB^  le  premtcr,  il  e^t  question  du  parasite 
TitbjTnaJlos ,  mention  né  aussi  par  AJe\i*  »  par 
Timoclès  et  par  AntJphane,  tous  trois  (loetes  de 
la  cflmédie  rooy**jitîe.  Dromon  appartvaaït  pro- 
tiablemeot  Ma  même  période.  Les  fragments  oon- 
Sf^rTéspar  Athénée  sont  lif^s  d*wne  pièce  intitulée 
TàiTpta;  une  pièce  attribuée  A  Eu  M  os  porte  te 
même  liée. 

**  DRoocii-suioT  (J.-C^  ),  et  non  unoocii^ 
LooT,  peintre  hollandais,  né  à  Gûîicudq,  vers  leoo. 
On  a  t>eu  de  détails  sur  la  vie  de  ce  peintre,  mais 

se*  ouvrages  sont  connus.  lin  rejïri^scutcnt  tous 
des  Vues  de  HoUnnd^^  des  Kermesses  (  fêles 
lie  village)  ou  des  Foires.  Le^  »ites  y  sonl  îréê^ 
f^xactement  représentés  et  animés  par  de  nom- 
breux persttonai^câ.  La  couleur  j  c^t  bonne,  mm 
i]  y  n  trop  de  séchereA^e  dân&  k&  figurer.  Les 
toiles  de  DroocJi-Sîool  ^oiil  rares  ;  où  eu  f oyait 
en  lt^3  deu\  à  Rouen;  l'uae  représentiiit  une 
Fé(s  de  VlUage,  et  Tautre  Un  ViiUise  pitié  par 
des  Soldais,  La  galerie  de  Vleuae  possède  un 
«ujel  représeulant  ou  duel  qui  eut  lieu  près  ik 
Boija-ie-lJiK,  en  février  1600 ,  entre  le  capitaioe 
hoUaudaîs  Abraliam  G^mrd,  dit  Lekerbeljen,  et 
TEspa^rnol  Brlante-Si  chacun  accompagné  dti  tingt 
cavaliers.  Sur  ce  tableau  est  écrit  •*  J.  C.  Drooch- 
Sloot/ecit,  1630. 
Detcamps.  fies  dès  Pelatru  hollandais,  lU  US, 

*  DRON  (François),  antiquaire  fVançais, 
mort  à  Paris,  en  1702.  U  était  prêtre,  devint 
aumônier  de  l'archevêque  de  Paris  Péréfixe, 
puis  chanoine  de  Saint-Thomas  du  LouTre.  Il 
avait  une^grande  connaissance  des  médailles,  et 
en  possédait:  une>  riche  collection,  souvent  citée 
dans  les  écrits  de  Toinard,  Rainssant,  André 
Morelle,  Rigord,  Vaillant  et  autres  antiquaires 
de  ce  temps.  C'est  à  Dron  que  Toinard  a  adressé 
sa  réponse  De  Galbx  Numismate  jBgyptiaco, 
1689,  in-4**.  Dron  a  laissé  un  recueQ  de  lettres 
et  de  nombreux  manuscrits  contenant  de  pré- 
cieux matériaux. 

Morért,  Grand  DietionruUre  historique, 

DaoPB  (  Jean  ),  médedn  anglais,  mort  à  Bor- 
rough,  en  1670.  Il  étudia  à  Cambridge,  et  se  fixa 
à  Borrough  pour  y  exercer  la  médecine.  Outre 
des  poésies,  quiKbrent  assez  goûtées,  on  a  delui  : 
0/  Fruit'  Trees,  a  short  and  sure  guid  in  prac- 
lice  ofraising  and  ordering  them;  Oxford, 
lGGl,in-8%etl672. 

Wood,  jéthen.  Oxon.  -  Bioç.  Med. 

*  DROSKT  (Jean  de)>  seignair  de  Sainte- 
Marie-en-Auge,  humaniste  français,  vivait  au  mi- 
lieu du  seizième  siècle.  11  enseigna  le  droit  dans 


r.s3 


DROSEY  —  DROSTE 


ru 


runÎTersité  de  Caen.  Il  ■  joignit  à  la  connais- 
Aancedestois  celle  des  lan;;ues  hébraïqiie,grecque, 
latine  et  française.  Outre  un  ouvrage  élémentaire 
sur  le  droit  romain,  Droscy  a  laissé  une  gram- 
maire polyglotte,  intitulée  :  Grammaticas  qua- 
trilinguis  Partitiones  ;  Paris,  1544,  in-4'.  C'est 
un  livre  rare  et  curieux.  M.  G. 

La  Croti  du  Slnlne,  Bibliothèque  française.  —  H  net. 
Origine  dti  Caen.  —  Bruoet,  Manuel  du  Horaire. 

DROSSANDBR  {André),  médecin  et  physi- 
cien suédois,  né  à  Upsal,  en  1648,  mort  dans 
la  même  Yille,  en  1696.  Il  fit  ses  études  dans  sa 
ville  natale,  se  rendit  à  Leyde,  puis  à  Paris, 
pour  se  perfectionner  dans  la  médecine.  11  se  fit 
recevoir  docteur  à  Reims,  et  revint  dans  sa  pa- 
trie après  avoir  visité  l'Angleterre.  £n  1673  il 
fut  nommé  professeur  à  Upsal.  Ses  compatriotes 
lui  doivent  la  connaissance  de  la  macliine  pneu- 
matique, du  baromètre,  du  thermomètre, de  l'hy- 
gromètre. On  a  de  lui  :  De  Àula  Mentis;  Up- 
sal ,  1678,  in-8"  ;  —  De  Actione ,  Passione  et 
ResistentiOf  deque  earum  viribuSf  et  unde 
xstimari  debeant;  ibid.  ;  —  De  cxteris  Cattsis 
variationis  motus  corporum,  nimirum  con- 
sistentia,  figura,  asperitate ,  Ixvitate^  rari' 
taie,  densitate,  et  situ  ;  ibid.  ;  —  De  Terrx 
ortu  et  incremento,  ex  hypothesi  nostra  se- 
cundum  leges  naturx  possibili,  deque  ele- 
mentorum  vitlgarium  ortu  et  secretione; 
ibid.;  —  Cogitationes  physico-medicx  de 
humore  melancholico  :  Upsal,  1684,  in-8*;  — 
Propagatio  Plantarum  botanico'physica,eX' 
perientia  et  rationibus  stabilita,  figuris 
xneis  exornata  et  huic  nostro  climati  adcom- 
mo(/a^a  :  ré(>onse  à  01.  Rudbeck;  Upsal,  1686, 
in-8*',  avec  vingt-deux  planches;  —  De  Augmen- 
fatione  in  génère,  et  de  generatione  lapidum 
metallorumque  in  specie;  Upsal,  1687,  in-8';— 
De  Shle  volatili  ;  ibid.  ;— Z)c  Spiritu  aninuili  ; 
i:psal,  1689,  in-8*;  —  De  Phosphoris;  Upsal, 
1601,  in-8**;  —  De  Prxsagiis  physico-medi- 
vis  ;  ibid.  ;  —  De  Sudore  ejusque  speciebus 
fn.swf^is;  Upsal,  1692,  in-8»;  —  De  Moiu 
musculari  ;  ibid  ;  —  De  Vrinatoribus  ;  ibid.;— 
De  Balœna  ;  Ui»sal ,  1694,  in-8°. 

Hiographie  médicale. 

*  DROST  (***),  [leintre  flamand,vivait  en  1670. 
11  était  élève  de  Rembrandt.  Un  assez  long  séjour 
à  Rome  le  perfectionna  dans  le  dessin.  On  cite 
de  ce  peintre,  dans  la  galerie  de  Dresde  :  Mer- 
cure endormant  Argus,  et  Un  Vieillard  qui 
fait  lire  un  jeune  garçon;  mais  le  chef-d'œuvre 
de  ^Drost  est  Saint  Jean-Baptiste  prêchant 
dans  le  désert.  Ce  dernier  tableau  est  digne 
des  plus  grands  maîtres. 

Houbraken,  ^iesde*  Peintres  ftamanéu  -  DfManps. 
ries  des  Peintres  flamands^  rtc.  II.  tl9. 

t^mosTm{Clément-Auguste  de  lk'LsiioFF;'(i), 

(1)  Draste,  nom  d'une  andcnnr  noble  famille,  qui  rc 
tubdlvi^c  en  dent  brancben,  Droste  %u  HUtskn/f  et 
fh-oMte  zu  yischertmg.  Le  nom  de  Droste  ett  U  forme 
ron»raetee  de  Truehsns  (  ^oirpr  tranchant  \  dlirnfte 
4«itrrrr»h  licr^dltalrr  dioit  cctU  (imillc. 


jusrisconsulte  allemand,  06  à  Coeiftld^  WcÉ- 

phaiie,  le  2  fôvrier  1793,  cC  mort  à  ' 

le   13  avril   1832.    Après  avoir 

Hermès  la  philosophie  et  h 

attaché  de  1814  à  1817 

gymnase  de  Mimster.  llaift,  1 

positioa  pour  se  livrer 

do   droit  canoniqae,  fl  te 

ment  à  Beriln  et  à  GoctliRgpe.  1 

en  droit,  il  remplit  one 

à  Yienne,  et  revint  ensuite  à 

professeur  à  Boon,en  1833»  fl  pu 

solvants:  UeberdasNatwreekiaUHnêi^lt 

des  Kirchenreehts  (Dr  Droit  wlRral cibw 

source  du  droit  canoniqoe);  BOBR/ ltn;—liAr- 

buch  des  AaturrtehU  und  der  PkîïmpMr 

(Manuel  du  Droit  naturel  et  di  li  PMlMffeit); 

Bonn,  1823;  —  Binieitung  to  dm  i^iftck 

Criminalrechi  (IntrodoctioaaaDnItaiRiiri 

de  rAllemagne);  Bonn,  1826.  Daoscalfiibh"' 

leur  se  rattache  aux  doctiJReade  il— èi;»» 

l'ouvrage  qui  eut  le  plus  de  relenliHeBeRleA  : 

Grundsàtze  des  ifemeinen  KinàmndUsétr 

Katholiken  und  EvangeUicken,  «  nedttck- 

land  (Principes  du  Droit 

des  catholiques  et  des 

gne),  2  vol.  en  trois  parties;  Mi 

La  seconde  édition  parut  tm  ISXI»  et  M  eali' 

nuée  après  la  mort  de  ranteor  p»  Bnhr;  UU 

et  suiv.  W.  as.  & 

Conrersat.'Lexie. 

*  DROSTE  (Annelie-ÉUi^tUkf^KÊÊmÊn 
IIQLsaopp),  femme  poêle allenaRda.RÉBcnl7ll, 
au  chAteau  de  HulshofT,  pfès  da  1 
le  24  mai  1848.  Elle  excelle  r-**- 
le  récit  poétique.  Tout  cn< 

tingué  parmi  les  femmes  aa 

conserva  le  caractère  et  la  HmidNé  dai 
a  su  A 'aflranchir  des  exeentricHés  4 
à  d'autres  personnes  qui.  cntrilRés  ^ 
cité  fiévreuse,  propagent  les  Idées  IH  ] 
Itères  sur  les  réformes  aodakt  elpÉ 
moode,  qu'elles  se  croleat  appdtaài 
Madame  Droste  passa  la  plôs  «nall 
sa  vie  au  milieu  de  toUBctfai  éê 
d'antiquités,  et  moonità  Eppiiha■Hi^ 
Ses  poésies  parurent  à  MtaalvffB  II 
publié  ses  oravresposthnnesà  L — ^ 
sous  le  titre  :  Dos  GeUiOekêM^i 
Anhangreligi6serGedleki€(!L*àmâ 
accompagnée  de  Poésies  nBÎpnnB);! 
1802. 

GS4Ve.  Deuttektmaât  i 
versât.- Ijtrie. 


*  DROSTE  TISCBEUSQ  (Ci 

DE  ),  prélat  allemand,  aé  «■  cMIhb  da  1«^ 
belm,  près  de  Munster»  la  Stfanlv  tm^w^ 
dans  cette  ville,  le  I9  odobva  IMi.  VM  di 
temps  après  avoir  tennÉJié  aaa  dHi^  1  j< 
nommé  chanoine  de  la  cÉMdnli  éê  WÊÊâm. 
et  reçut  la  prêtrise  en  I79S.  VtaainfiiiHi*' 
puis  1805,  H  fut  appelé  k  rMkevMdérO»- 


;V       n 

K                 m  tic            t 

, 

ur. 

ic  CoiiiuiuiiiiS  conclu 

004  uU 

loia 

devenu 

Il 

Oar         ipiion 

de  cer- 

««1, 

lies                      >  qui  di 

lisse 

le  pape,   il  débuU  i 

rai 

o       «  l*»s  A          f 

OU 

• 

c 

»t                      s.   11 

'» 

ri- 

h 

le  riiii"«»o 

K^*^ 

^i^i^hrift           ^miusopnic 

X 

he  : 

>li       ^'  -.        1837  il 

«         iuVi         »  u  nciiucsy 

C 

V 

.  **(                   a  de  1 

'o 

sa  1 

■eia 

de 

»et;uiicrc.  ua  uius  ue 

i|uc      a  des  mari         mixtes  au- 
ntement  déjà  soulevé  contre  lui. 
:  i)re  1837,  il  prétendit  que  le 

c       lie     3  et  protestants  était 
»  1  de  1830,  à  moins  d'un 

tic  faire  élever  les  enfants 
I  ruiiiuine.  Poussé  à  bout  par  le 
I  oi  chevêaue  <rc\écuter  ses  engage- 
le  s'al       lir  <le  ses  fonctions  jusqu'à 
f       q  1  par  la  cour  de  Rome, 

ic  m  conduire  et  détenir  à 
:viiipiumis  avec  la  cour  de  Rome 
t  pour  coadjuteur  Tévêque  de 
lors  de  l'administration  spiri- 
wB«  de  Cologne.  Autorisé  en  1841  à 
lOgne,  l'archevôque  n'y  séjourna  que 
s,  et  vint  se  relirer  à  Munster,  où  il 

-Isxic.  —  l.csiir,  Ann.^  hist. 

trre- Lambert).  Voyez  Ledrou. 

i  Hubert),  peintre  français,  né  à 

ndie  ),  en  IGD'J,  mort  a  Paris, 

I/o/.  iJ  était  lils  d'un  peintre;  mais 

•auvTC,  qu'elle  ne  put  lui  payer 

j'à  Paris.  Drouais  le  lit  avec 

,iia  sur  la  route.  U  devint  élève 

«nploye  par  J.-li.  Vjh  Loo,  Oudry 

fOais  excellait  dans  le  portrait  en 

dssait  bien  dans  la  miniature. 

aadlne ,  Dictionnaire  /nstorique.    — 
...Moresque. 

Henri- François)^  peintre  fran- 

Jent,  mort  en  177ô.  Il  suivit  la 

>ère.  devint  membre  de  l'Aca- 

premier  peintre  de  Mon- 

i  jvVlll,  frère  de  Louis  XVI. 

réputation  par  ses  portraits. 

graphique  et  pitt. 

f  Germain),   peintre  fran- 

les  précédents,  i\é  à  Paris, 

j,  mort  à  Rome,    le  13   fé- 

son  père  pour  î)rcinier  niaitre. 

lussi  en  miniature.  Ses  parants 

aisanc*.'    Iionora!'!»' ,    rt   liuir 


DROUAIS  im 

maison  était  fréquenléii  par  tout  ce  qu'il  j  avnjt 
de  di^tiURué  dans  les  arts.  U  pèredï»  iimqâtji 
recxinnul  bient«Hle<^  rares  rlisposi  lions  dv  »on  HU. 
»  Siie  ne  craij^nai'i  [»aA  ,  disait-il  un  jiiur,  IV 
veof;kiX!ient  dti  la  prévention  patenirUe^  je 
préiiirais  que  cet  enfant  deviendra  un  Ra- 
pluuH  ».  U  cncunlia  la  culture  a  Hr«3ii*t,  peintre 
d'Iustoire,  qui  avait  ée  bons  principi*»*  l^  1780, 
David,  étant  revenu  d'Halie^  ouvrit  unt  école  4 
Paris;  Drouaii  y  entra.  Se»  prûgi^s  fureat^ 
rapides  et  soutenus.  L'austère  ensef^^nement 
d'un  tnatlre  formé  sur  Tantiquité  classique  con- 
vînt au  disciple.  Drouais  pa.s»ajt  1^  journéai 
à  peindriî  et  une  partie  des  onitâ  I  d€â«iner,  à 
faire  dt^  lectures^  à  se  rendre  familière  la  eon* 
naissance  des  costumes  et  des  mùmimenls.  Edi- 
tant avec  soin  toutes  distractions ,  il  se  renfer- 
mait d:tnâ  ton  atelier,  el  tra taillait  sans  relâelie 
pondant  des  semaines  entières,  n'ouvrant  sa  porte 
qu'an  pourvoyeur  de  set  repas.  Un  jour,  on 
avait  obtenu  de  lui  la  promesse  de  descendre 
au  salon  en  toilette;  il  avait  méme^  consenti  h 
livn^r  na  tête  au  eoifTeur;  mais,  entrevoyant 
tout  à  coup  les  i^nséqucnces  de  cette  conces- 
mm  [MiiiT  la  sotte  Je  «es  Iravaui,  il  change  de  ré- 
solution,  prend  descis^zkut,  eoufie  la  boude  déjà 
frisée,  et  fie  rend  iiiijjossible  pour  ktfiglemps 
toute  apparition  dans  le  monde.  Il  était  doué 
d'une  VOIX  agréable;  et  comme  il  avait  aussi 
un  i;oAt  oalurel  pouf  ta  mu^ique^  on  lui  concil- 
iait de  rapprendre  :  ^  ?iori,  dlt4l,  je  veuï  être 
jMîintre  f  H  je  n'ai  pas  trop  de  tonte  ma  vie 
pour  Je  devenir.  »  Une  telle  fartJî  de  volonté  pré- 
sageait de  f^rand^  «>uceèi3  ;  mais  die  inspirait  de 
vives  craintes  h  sa  fkirniïle,  â  ses  amis.  David  lui 
prêchait  aussi  la  modération  dans  la  seule  chose 
dont  il  Ht  abus ,  le  travail  ;  mais  il  était  dévoré 
par  la  passion  de  la  gloire.  Vaincre  ou  mourir 
était  sa  réponse,  et  il  ajoutait  :  «  U  Otut  que  je 
sois  peintre  ou  rien.  » 

Son  premier  tableau  fut  le  Retour  de  V En- 
fant prodifjue.  11  n'avait  pas  dixrueuf  ans  lors- 
qu'il le  peignit.  C'était  le  siûet  proposé  pour  le 
concours  du  grand  prix  de  peinture  en  17S2. 
Drouais,  quoiqu'il  ne  concourût  pas,  voulut  le 
traiter  suivant  toutes  les  données  du  programme, 
dans  la  vue  de  se  préparer  à  la  lice  académique 
avant  d'y  entrer  (1).  L'année  suivante  (1783), 
Drouais  concourut  pour  le  grand  prix.  Le  sujet 
était  Iav  Veuve  de  I^'aim.  La  veille  de  l'exposi- 
tion publique,  après  avoir  «regardé  les  peintures 
du  concours,  il  revit  la  sienne  sous  la  préoccu- 
pation d'une  infériorité  relative,  et  dans  too 
premier  mouvement ,  il  déchira  la  toile,  pais  il 
en  porta  tristement  les  lambeaux  à  son  maître, 
n  Qu'avez- vous  fait  ?  lui  dit  David  ;  tous  aves 
cédé  le  prix  à  un  autre.  »  —  Vous  êtes  dooc 
content  ?  »  reprit  Drouais  ;  et  sur  la  réponse  affir- 

(i)  M'""  Droaab  a  fait  présent  de  ee  tableau  àféffUte 
s»mt-noch;  on  l'y  volt  eDCore  aajoard'hol.  Ce  eoap 
<\'r^%»\  hit  di^Unfruer  dans  ploslears  de  set  partiel  la 
[ormclc  rt  la  maturité  d'un  inaUre. 


T8T 


DROUAIS  —  DROUET 


matiTe  :  «<  Eh  bien,  j'ai  le  prix!  poureumt  ré- 
lève consolé  ;  votre  suffrage  est  celai  que  j'am- 
bitionnais le  plus;  Tannée  prochaine  je  ferai 
mieux.  »  Drouais  s'était  rois  hors  de  concours  : 
le  taUcao  lacéré  fut  réparé  avec  soin  ;  il  appar- 
tient à  M.  Valois,  parent  de  Drouais  et  l'un  de 
nos  habiles  statuaires. 

La  Cananéenne  aux  pieds  du  Christ  fut  le 
sujet  du  concours  en  1784.  Drouais  traita  ce 
snjet  Cet  ouvrage  d'un  élève  occupe  une  place 
éminente  au  Musée  du  Louvre,  parmi  les  chefs- 
d'œuvre  des  maîtres.  Toutes  les  qualités  du 
peintre  d'histoire  s'y  trouvent  réunies,  et  per- 
mettent de  le  comparer  à  une  page  du  Poussin. 
Le  prix  fut  décerné  à  l'auteur,  d'une  voix  una- 
nime, par  les  concurrents  aussi  bien  que  parles 
juges.  Ses  camarades  le  couronnèrent  de  laurier 
et  le  portèrent  en  triomphe  dans  les  rues  de 
Paris,  depuis  TAcadémie  jusqu'à  la  maison  de 
sa  mère,  puis  de  là  chez  son  maître;  l'ovation 
ne  se  termina  qu'à  la  lueur  des  flambeaux.  Les 
journaux  retentirent  de  ce  triomphe,  et  les  poètes 
le  chantèrent  :  ceux-ci  disaient  que  le  vainqueur 
était  de  ses  rivaux  et  Vexempte  et  Vamour, 
Mais  tant  de  succès  n'enflèrent  pas  la  vanité  du 
lauréat  :  Drouais  se  conserva  toujours  modeste, 
toujours  simple.  Il  partit  pour  l'Italie  avec  David, 
qui  avait  résolu  d'aller  pehidre  Les  Horaces  à 
Rome.L'aspect  des  chefs-d'oraivre  rassemblés  dans 
la  métropole  des  arts  lui  fit  éprouver  l'impression 
qu'il  doit  toujours  produire  sur  l'artiste  qui  sym- 
pathise avec  les  maîtres;  la  présence  du  sien 
ddt  encore  fortifier  cette  impression  en  l'éclai- 
rant. Il  y  avait  entre  eux  un  échange  continuel 
d'observations  utiles.  Voici  ce  que  David  écri- 
vait de  Rome  :  «  Je  pris  le  parti  d'accompa^er 
«  Drouais  autant  par  attachement  pour  mon  art 
«  que  pour  sa  personne  ;  je  ne  pouvais  plus  me 
«c  passer  de  lui.  Je  profite  moi-même  à  lui  don- 
«  ner  des  leçons,  et  les  questions  qu'il  me  bit 
«  seront  des  leçons  pour  ma  vie.  »  Toutes  les 
men'eilles  dont  était  entouré  le  jeune  artiste 
avaient  d'abord  attiré  ses  regards;  mais  bientôt 
il  ne  vit  plus  que  l'antique  et  Raphaël.  Le  Soldat 
blessé  f  figure  de  grandeur  naturelle,  qui  orne 
aujourd'hui  le  musée  de  Rouen,  fut  pdnt  sous 
ces  nouvelles  influences  ;  on  applaudit  an  senti- 
ment du  guerrier  romain  qui  brave  son  ennemi 
en  succombant  sous  ses  coups  et  chez  qui  la 
lierié  triomphe  de  la  douleur. 

A  Rome,  Drouais  se  levait  tous  les  jours  à 
quatre  heures  du  matin,  et  travaillait  jusqu'à  la 
nuit,  quelquefois  sans  avoir  pris  aucune  nourri- 
ture pendant  tout  le  jour,  d'ordinaire  n'ayant 
mangé  qn'un  morceau  de  pain,  afin  de  ne  pas 
interrompre  la  séance  du  modèle.  Fidèle  à  la 
maxime  de  l*école  d'Apelle  :  IS'ulla  dies  sine 
tineoy  il  avait  toujours  le  crayon  à  la  main , 
provoquant  l'inspiration  par  le  travail.  Ce  qu'on 
a  réuni  de  ses  dessins,  croquis,  esquisses,  pre- 
mières |>ensérs  jetées  sur  le  papier,  remplirait 
plusieurs  porioft^uillcs,  i»t  tout     est  du  genrr  le 


plos  âevé.  njoiguit  àwite 
fadlité  pour  tout  apprendre. 

Un  nouvel  ouviaga  de 
IfinftifTtd,  excita  m 
Gœthe,qni  était  alors  à 
miration  avec  laqoeUe  ftat 
1^  égal  dans  plusievf  partiee,  ditl^ 
«  des  ffcraceSf  snpérienr 
«  unes,  et  qoi  n'est  nilé 
«  qnedantledeasin.  «Le 
l'idée  de  sa  pranièra 
Drouais  devint  popniaira;  oa 
second  Dnirid.    MaDienranMaHAl 
dans  rUê  de 

cations  contre  im  dimuf  tA  m  t 
tare.  Il  en  piéptitlt 
chus  sortant  de  sa 
ses  amis,  pour  aller 
ilpérU.  La  compoeilion  étâi 
fixé  SOT  la  toile,  leei 
Mais  l'excès  < 
de  Dnwais  et  allumé  eon  1 
titntion  fût  des  pina  rolMHtee^  «M  iînil*» 
matoire  se  dédara  ;  ta  petOe  vénli  if^  Mpi 
il  succomba,  an  bont  de  «|M^■«J«■l|«lrt 
l'avoir  accompli  sa  vingl-cinqnièBi  sêêêê,  9m 
camarades  lui  érigèrent  OB  to^en  AÉi  nipK 

par  le  sculpteur  Mkhfllonp  roB 
en  une  ilèlesuiinontéeiln 
médaillon,  au-deasoot 
qui  représente  la  FeiMimre, 
VArchUeduro 
talité.  PerMnoe  ne  fiit  ph 
àU  perte  de  Drouais.  U 
seul  de  ses  disdplet 
pris  entièremei^  le  seul 
sent  capables  de 
s'écriait  :  rat 
dans  r^nc.  desG.êaiMi 
Itafficr,  iRMMEi^ll.  jr« 

tnortà  Paria,  en  103e.  Jl  dMInn 

tion,  et  a 

quaUea  :  un  Poigée  groe  il  kital 

Suétone,  in-fol.  ;  ~  ubj 

-  rBuckarisilemm  de 

CbMaooH 
DieUtmmmbrtbiofrmffkipmmi 

DEOUR  (  ÉHaum-Firmat^)^mm^m' 
çaia,neàParis,legnnMiiitmyiifc— !*■ 
Iamémeville,leii: 
au  parlement  de  Pen»|  et  ( 
ta  biMiolhèqne  den  nvneita.  ■  «M  ms^ 
membre  de  ruriiKnii  CJtanm  il  *  Il »- 
ciété  littéraire  de  BanagiB.  OaMMlJii» 
nés  61itiona  des  unimii  mémÊi^tUÊÊmd 
Dietioniudn  imreri|ne  éillMjjaitell  AT 

eeclésiatUgue* d%  Wkmfl  ftoi^  VÊk4lfi^ 

7  vol.  in-11;  —  ta  CMiefttaw  AMvffa^* 
Hniry  ;  Paris,  1711,  in*»;  ^  li  Mmatiét 


DROtlET 


700 


e  des  Français  en  AUcmagne,  avec 

ou  théâtre  de  la  guerre^  de  Rizzl 
Paris,  1763,  in-A";  —  le  Manuel  des 

,  de  Chanvalon  ;  Paris,  1 764 ,  in^l  2  ;  -*  la 
pour  étudier  (a  géographie^  de  Bar- 

[*a  Bruyère  ;  Paris,  1 768,  10  vol.  ;—  Ré- 
former un  avocat^i\e Mcrville;  1778. 

r»  '^'•ndlne.  Dictionnaire  historique  ;  éû\L 
mnaire    Moçr.  et  pitt.  —  Qoénird, 
-«,  aux  DoniA  des  aateun. 

(  i  ),  ^'•J  né 

u  io70.         n 
ic  :  1 


ic- 

iiu          ne  a  i 

•—  m          ;i/             l 

l-             ,  uaus  le  COU         1 

.  —  Son  dIus  bel  out 

e               D  ue 

la  même  église  u             tuo 
uet:               :elul        r.               ae 

c 

ti               i     -      . 

le  «a  1 

ip                 t» 

iu;k,  CMiui 

toulousaine. 

(  Jean  - 
ae  p 

D^is/e),  conventionnel 
tiould ,  le  8  janTÏer 
de  cette  ville,  mort 

lia     I  XHit,  s'est  rendu  smrtont 

i  qa'il  a  prise  à  rarrcstalion  de 

a  s.  A  dix-huit  ans,  il  s'en- 

c  ref;imcnt  des  draftons  de  Condé, 

-rndant  sept  ans,  en  qualité  de  simple 

il  revint  dans  sa  ville  natale,  où  il 

I  iJiricer  la  poste  (\e  son  père.  Ce  fut 

es  qu  éclata  la  révolution  fran- 

.1   j        1791,  à  sept  heures  du  soir, 

a  >a  porte  deux  lourdes  voitures, 

courriers  :  les  relais  avaient 

C9  n  I  avance,  et  l'on  avait  échelonné 

des  troupes  destinées  à  protéger, 

voi  d'un  trésor  considérable.  Tout 

is  quelque  temps  en  éveil  les  po- 

s,  et  des  bruits  alarmants 

I  r  de  bouche  en  l)ouche. 

■Taii  >ii   la  reine,   quand  il  était 

reconnaître  dans  la  dame  qui  se 

pi       la  baronne  de  Korff ,  et  ses 

nt  en  certitude  quand  ayant 

«jr  figure  qui  était  à  la  por- 

K  uv  son  evtrAme  lessemblance 

Ms  Louis  XVI,  répandue  partout, 

deux  physionomies,  à  l'aigle  d'un 

h  la  main  ;  |)lusieurs  curieux 

;  r       Rpie.  Aussitôt  les  ofli- 

2»  rtSSc       pnt ,  et  Drouet  s'offre 

ri  v/lermont.  Sans  perdre 

ik.«...e  à    cheval ,    accompagné 

Guillaume,   imrien  rlragon 

Reine;  t«»us  -Iriix    ^o  j.'tfent 


ilanft  des  sentier»  4e  tiaverM,  sériés  de  prèx 
[lar  un  tn^récM  des  lo^is  (t).,  à  qui  eu  dépiirt 
précipité  avait  donné  de»  soupçons;  rn^»,  ixhj- 
najssant  â  fond  les  Umx ,  il^  |>arTmr«>nt  é.  lui 
échapper.  lia  avaient  d'abord  pris  le  citcïnïn  de 
Ck'rmont  ;  mais  ayant  rrncontré  prè*  de  cette 
ville  \m  {to^Ulkmn^  qui  reveuaient,  et  qui  knr  a»' 
noncèr^t  q'Où  les  voiture»  avaient  eooliaué  kur 
marche  s.m  Var^nnes ,  ils  s'y  dir%èretit  m  taule 
hÂte,  et  parvinrE'Ht  à  les  devancer  M  t|0«slques 
minutes.  QuHqn^  jeunes  ^eus  ri^uni^  à  Tuifatif^ 
du  Qna  d'Or,  dans  le  haut  de  là  ville,  nllaîmt 
m  séparer,  quand  its  entendirent,  à  ori3ie  bcun^ 
et  un  quart  du  Jioir,  deux  cbevnuiL  Lancés  au  g^- 
lop  s'arrèU'r  tout  A  coup  à  la  porte.  Ûruuet 
entre ,  effaré;  il  annonce  que  le  rtii  s'est  enfui  do 
Paris  et  qu'il  le  suit  à.  très- peu  de  di!>.tanûe.  Sans 
perdre  unâ  miaute,  on  prend  les  mesures  né* 
cessajfes  :  les  jeunefi  gifjit  vc^nt  frapper  k  imU» 
les  ptirtes,  et  d'abortl,  eo  l'absence  itu  m^re  ^ 
qui  élatt  député  à  T  Assamblée  natbnalL%  iU  vunt 
réveiller  Sauce,  procureur  de  la  commune, 
Ijôidiarrnne  qui  ce  )oiir-là  devint  célèbm  h  miu 
t'orps  di^fttndanL  Peu  à  peu  les  hali^tontâ  s'fts- 
&t"mtiîeiit.  Prouct  j  qui  s**njivr*jde  son  rûJe,  dirige 
avec  activité  les  prépratif^ ^  et  l'on  ^'iK^cupâ  d'a- 
bord de  barricader  le  pont,,  unique  pêâ4tij^  qui 
Joi^tt  la  ville  bauto  A  la  ville  baâ^e  et  permit 
au  roi  de  continuer  sa  route,  Ci'pËodaAt  les  foi* 
ture»  étaient  arrivée*  à  l'extrémité  topéiiÊure  de 
la  ville  :  on  n*>  triiuvail  pas  le  rdai,  pri^par^ 
daiîs  une  aut»t*rÊe  du  lias ,  de  Tau  En»  cm  du 
[mnl  ;  les  |iu<vtjlbni  lelïisatent  de  fiitr^  un  pas  de 
pliîs,  rî  1  ^  |.  s  ilu  corps  en  étaient  réluiU  h 
aller  de  maison  en  maison,  pour  s'enquérir,  avec 
le  plus  de  prudence  possible ,  de  ce  relai ,  sur  le- 
quel on  ne  pouvait  leur  donner  de  renseignements 
certains.  Enfin,  les  postillons,  gagnés  parles  pro- 
messes des  voyageurs,  se  décident  à  continuer 
leur  route;  mais  au  moment  où  ils  s'engagent 
sous  une  voûte  étroite  qui  touchait  à  l'auberge  du 
Uras-d'Or,  ils  trouvent  au  bout  Drouet  et  quel- 
ques hommes  armés  de  fusils,  qui  leur  crient 
d'arrêter,  et  demandent  le  passeport.  11  était  au 
nom  de  la  baronne  de  KorfT,  se  rendant  à  Franc- 
fort pour  affaires,  accompagnée  de  son  valet  de 
chambre  et  de  quelques  dames  de  compagnie. 
Sauce  l'examine  et  le  trouve  en  règle;  mais  il 
déclare,  fort  poliment,  qu'il  faut  attendre  au  len- 
demain pour,  le  viser  et  le  soumettre  à  la  muni- 
cipalité du  lieu ,  ajoutant  que  du  reste  il  était 
dangereux,  surtout  dans  des  momeolsde  trouble 
comme  ceux-là,  de  continuer  sa  TOiÂi^  de  nuit, 
par  des  chemins  peu  sûrs.  Après  de  longs  pour- 
parlers ,  la  famille  royale  se  décide  à  descendre 
et  à  s'acheminer  chez  Sauce,  qui  demeurait  à 


(1)  T^inehc.  homme  de  cnnflance  do  doc  de  Cholaeul. 
Le  commandant  du  déUcheroeot  de  dragona  poalé  n 
Sainte-Moncbould  avait  voulu,  aprèa  le  départ  dea  roi- 
turcs,  faire  monter  sa  troupe  à  cheval  ;  mais  II  en  avait  été 
niip/rhé  par  la  (farde  nationale  ;  Uffachc  fut  le  seul  qui 
pir»tnl  à  sYchapper. 


791 


DROUKT 


quelques  pas.  La  maison  du  procureur  de  la  com- 
mune, chandelier  de  son  état,  n*était  pas  un  pa- 
lais :  elle  existait  encore  il  y  a  quelques  années, 
telle  qu'elle  était  à  cette  époque,  et  l'auteur  de 
cet  article  a  vu  bien  des  fois  ce  pauvre  et  étroit 
logis ,  qui  se  composait  de  deux  chambres  ao 
premier  étage  et  de  deux  pièces  au  rez-de-chaus- 
sée, en  y  comprenant  la  boutique.  Mais  du 
moins  c'était  un  asile  plus  convenable  qu^une 
auberge.  On  conduisit  les  royaux  fugitifs  dans 
la  chambre  haute  sur  le  derrière.  Cependant  le 
tumulte  croissait  à  chaque  instant;  la  foule  s'a- 
massait avec  bruit  dans  la  rue,  on  entendait 
sonner  le  tocsin  et  battre  la  générale.  Le  procu- 
reur de  la  commune  avait  envoyé  ses  enfants 
crier  au  feu  par  la  ville,  pour  réveiller  plus  vite 
les  habitants ,  et  déjà  les  villages  voisins  arri- 
vaient par  masses ,  armés  de  tout  ce  qui  leur 
était  tombé  sous  la  main.  Quand  on  se  vit  en 
force ,  on  déclara  qu'on  avait  de  bonnes  raisons 
de  croire  que  la  ville  de  Yarennes  était  assez  heu- 
reuse i>our  posséder  son  roi.  Louis  XVI  se  récria  ; 
mais  la  reine,  impatientée,  finit  par  trahir  indi- 
rectement le  secret,  et  le  roi  lui-même  fut  posi- 
tivement reconnu  par  Destez,  juge  au  tribunal 
du  district,  qui  avait  eu  occasion  de  le  voir  sou- 
vent à  Paris.  Louis  avoua  donc,  en  se  jetant  dans 
les  bras  df  ceux  qui  l'entouraient  et  en  implorant 
leur  générosité  en  faveur  de  sa  famille.  Sauce 
conserva  toujours  les  manières  d'un  sujet  res- 
pectueux ;  pour  Drooct ,  dont  la  tête  s'exaltait 
de  plus  en  plus ,  il  sentait  l'importance  qu'il  ve- 
nait d'acquérir  et  voulait  pousser  son  rôle  jus- 
qu'au bout;  aussi  se  montrait-il  trancliant,  peu 
mesuré ,  arrogant  même  dans  ses  paroles.  Le  roi 
demandait  avec  instances  <]u'on  le  laissât  conti- 
nuer son  voyage,  promettant  de  ne  pas  dépasser 
Montmédy;  mais  la  municipalité,  assemblée  en 
permanence,  voulait  attendre  les  ordres  de  l'As- 
;embléc  nationale,  vers  laquelle,  dans  le  pre- 
mier moment,  un  messager  était  parti  en  toute 
hâte.  On  n'avait  négligé  aucune  précaution  :  des 
barricades  avaient  été  dressées  par  tout  où  il  en 
était  besoin ,  et  des  pièces  de  campagne  étaient 
braquées  à  l'extrémité  de  la  rue  étroite  et  rapide 
où  logeait  le  roi ,  pour  pouvoir  balayer  d*uiie 
d(k>harge  ceux  qui  tenteraient  de  l'enlever.  Le  dé- 
tachement de  hussards  cantonné  dans  la  ville, 
et  que  Goguclat ,  aide  de  camp  de  Bouille,  avait 
posté  sous  les  fenêtres  de  Sauce,  et  distribué 
sur  divers  point<(  de  Varennes ,  pour  favoriser 
la  fuite,  ftitgigné  par  le  peuple.  Vers  six  heures 
du  matin,  arrivèrent  les  ordres  de  l'Assemblée 
nationale,  portés  par  deux  courriers,  dont  l'un 
était  aide-de-carop  de  La  Fayette.  D'après  ces 
ordres,  le  roi  devait  reprendre  le  plus  tôt  possible 
le  chemin  de  In  capitale.  Après  de  nouvelles  pro- 
testations et  de  nouveaux  retanis ,  abrégés  par 
l'impatience  des  liabitants  et  de  la  municipalité, 
la  famille  royale  se  mit  enfin  en  marche,  ac- 
coTiiiMignée  d'environ  quatre  mille  hommes  de 
1.1  ):nn*(>   nationale.  On  sait  quelles  furent  les 


conséquences  de  cette  arrestation  (t). 
^int  lui-même  à  Paris,  faire  à  la 
l'Assemblée  le  récit  de  son  aelk»  :  i 
dès  lors  en  homme  important  l 
accorda  trente  mille  francs  de  g 
il  parait  certain  qn*Q  reftisa  e 
trouvé  dans  le  regMe  det  i 
nicipales  de  la  commune  de  i 
épc^ue,  que  les  habitanta  de  c 
avait  également  décerné  des  reonm 
niaires,  d'importancediferse,  m 
(lui  avait  eu  dix  miUe  firai|C8,  ks 
de  même,  en  toot  on  en  partie,  u 
après,  fut  nommé  dépoté  toppl         ■ 
blée  législative,  et  en  teoteftrim:  a 
de  la  Marne  à  laC  b:  il  I 

pelé  au  comité  fœ 

gement  de  L        A.vt  Q  v 
appel  et  sursis.  Il       u 

rangs  les  |nus  avancés  de  m 
titij^a  snrtont  par  ranimoeite  if  » 
plus  constante  contre  les  Gi 
en  particnKer  Lanjoinait  à 
violence  et  une  grossièrelB  « 
une  part  très-     Iva  à  la  jonteao  «■ 
proposa,  le  2u        et  1793»  de  em 
mort  tous  les  A  etnw 

et  le  S  sept        e,  ue  c         i 
tionnaire ,  et  ue  fendre 
sur  leur  vie  de  tons  le»  |n: 
fut  ce  jour-là  que,  dans  un  amm 
digne  de  tout  le  reste  de  son  diao 
«  Oui ,  c'est  le  mom       de  véh» 
Qu'avons-nons  1  où  i 

Kurope?  Soyons  u  i 

pour  le  bonheur  dn  i»       i. 
Afais  ces  paroles  efTraja 
citèrent  des  murmures 
lents  démagogues.  Pour  le 
sa  motion.  Quelque  temps 
l'envoya  remplir  les 
l'armée  du  nord,  il       mm 
du  siège  de  cette        p^lC] 
voyant  la  place  sur  le 
saya  de  se  faire  jour  à 


79) 

Dnacl 

et 


IB 


ffdfs 


mis,  a  la  leie  ne  c                 m;  ■ 
entre  leurs  mains.  «      i            il 

m 

du  Spielberg  :  ce                      i 

;  m 

popularité;  les  J«»             ■ 

martyr,  et  l'on  pr     n       i 

renouvelé  de  Bi^jatn  es  ou                   « 

on  le  tenait  enchaîné  d                      à 

m 

faut  croira  que  i 

lé- 

valent  rien  de                             . 

r 

_-P 

rrctu  dea  UméImÈ  ocbWphw  Mi 

riM 

connervce  û%m  U  vMr.  La  plapav. i 

1 

raconté  crt  épintft  Mat  to«Ms  ««H  ^-  •« 

• 

nr  dinaatt  p»%  l«  Mm.  04  i* 

drt  pla«  «acU.  M.  TWcfi,  UK  p          _  | 

titrir  du  roi,  rt  net  Saai  bk  vlBt  tant  k  t 

,^^ 

qurUe  eMc  fut  irrMcc. 

m  DROUKT 

lêdièrent  pas  de  faire,  le  6  juillet  1794,  une 
entative  d^éTasion,  en  brisant  les  barreaux  d'une 
oétre,  el  en  s'aidant  pour  franchir  un  espace 
le  deux  cents  pieds  de  liauieur,  d*une  espèce 
le  paracbote  qu'il  avait  fabriqué  avec  les  draps 
le  soo  Ut  et  une  arête  de  poisson  qui  lui  senrait 
rbignille.  Mais  il  se  cassa  le  pied ,  fut  repris  et 
esta  en  prison,  jusqu'à  ce  qu'il  fut  échangé,  en 
iecmbre  1795,  contre  la  fille  de  Louis  XVI, 
insi  que  Camus,  Quinette,  Lamarque-Bancal, 
ommûsaires  de  la  Convention,  et  Beamonville, 
linistre  de  U  guerre,  qui  avaient  été  livrés 
■X  Aotriehiens  par  Dnmouriez. 

Son  retour  fut  une  ovation.  Il  avait  dû  à  sa 
ipChrHé  d*étre  compris  de  plein  droit  parmi  les 
ooTeotîoonels  qui  entrèrent  an  Conseil  des  Cmq- 
loits  ,*  où  il  eut  un  succès  d'enthousiasme,  en 
Montant  pompeusement  à  la  tribune  tous  les 
Mmnents  qu'il  avait  endurés.  On  déclara  qu'il 
fait  biea  mérité  de  la  patrie,  et  on  le  nomma 
aoélaire  de  l'Assemblée.  Bientôt  il  se  lia  avec 
st  dâvîs  des  terroristes,  et  entra  chaudement 
ÉBt  la  conspiration  de  Babeuf.  En  conséquence, 

M  décrété  d'accusation  et  renfermé  à  l'Ab- 
«je.  Il  devait  comparaître  devant  la  haute 
•R  nationale  de  Vendôme  ;  mais  il  s'échappa 
Éna  la  naît  du  18  août  1796,  peut-être  avec  la 
fiiirinrr  du  Directoire,  qui  ne  voulait  pas  frap- 
m  le  liéroa  de  Varennes,  et  publia  deux  jours 
prtty  dans  un  journal ,  les  détails  de  son  éva- 
ïm^  qu'il  prétendit  avoir  exécutée  par  un  tuyau 
i  choninée.  Il  se  trouva  encore  mêlé  à  quel- 
pm  antres  mouvements  ;  puis,  jugeant  la  cause 
■  Jacobinisme  définitivement  perdue ,  il  se  ré- 
Igiaen  Suisse,  s'embarqua  pour  les  Indes,  et 
i  aux  Canaries.  C'était  le  moment  où  l'a- 
Neison  voulait  s'emparer  de  Ténériffe  : 
!t,  toujours  aventureux,  et  se  souvenant  de 
métier  de  dragon,  se  joignit  aux  ha- 
poor  combattre  les  Anglais,  et  les  força 
tTCBoncer  à  leur  entreprise.  Ayant  appris  alors 
rt  venait  d'être  acquitté  pour  l'affaire  du  corn- 
bl  de  Babeuf,  quoique  coutumace,  il  rentra 
I.Fïmce,  peu  après  la  révolution  du  18  fructi- 
Wm  Le  moment  était  favorable;  aussi  recouvra- 
S  Uen  vite  la  position  qu'il  avait  perdue ,  et 
M  commissaire  du  nouveau  Directoire  dans 
S  département  natal.  Maii>  après  la  journée  du 
Ikranaairc ,  ce  fougueux  démagogue  qui ,  mal- 
fà  les  périls  et  les  revirements  de  l'opinion 
Mfc|ne,  n'avait  jamais  voulu  se  relâcher  en 
IB  de  ses  opinions  terroristes ,  parut  se  lasser 
ni  à  coup  de  ce  rôle.  Il  accepta  franchement 

aonveae  régime,  fut  nommé  sous-préfet  à 
iritoJf enehould ,  et  garda  c^'tte  place,  qu'il 
■i|Mdn  reste  avec  sagesse  et  modération,  jus- 
A  le  in  de  l'empire.  Décx)ré  de  la  main  même 
^iifOléoo,  en  1814,  il  se  battit,  à  la  tète  d'une 
iipnde  partisans,  contre  les  alliés.  Dépossédé 
t  iti  fonctions  à  la  chute  de  l'empereur,  il 
■in  dans  la  vie  publique  durant  les  Cent 
mn,  et  fut  nommé  <lé|uito  «îc  la   Manie  à  la 


Éril 


794 

rhambne  des  r<*prés*^nknts.  Aprèi  le  retour  d^s 
ïtourbon»,  il  fut  attirât  par  h  M  snr  k^  ré^i^ 
ciik's  et  farté  de  quitter  h  Friuu^e.  Il  y  rrntni 
néanmoin^fr  secrètement  quelque  tCTnp^  après,  *!t 
aïla  sv  cacher  à  Mâcon,  on,  SiOiis  le  mirn  di»  M  for- 
ger, il  niL-nait  h  vie  la  plus  Aolit;iire  H  m^um  la 
pluft  pieuse.  Il  mminildcin*  les  scnlimeut-*  du  pÎM» 
prorond  rt^pentir,  et  ce  fut  seulement  alors  qu'on 
apprit  que  cet  homme  de  mœurs  si  fuii^iMi'ïk  H 
si  édifiiintes  n^était  autriî  que  le  convcnlkuifiri 
Dmuet.         Victor  Foobeiël  (de  Varennes )* 

llKfçvmsnîi  mufiutcriti  tint  dri  arckiPiH  4*  lu  ^^m- 
mmne  df!  ytirenmt.  -  Thirrs  ^  ftist^iirêt  d#  ta  tlév^tu* 
tlon  franfàiêe,  —  &iograpAigî  t^mUmpor^tniM^ 

]|  on  or  ET  {Chariex  ) ,  naturalislr*  et  archflo- 
Irtgue  français,  né  au  Ums.,  li?  22  avril  1779- 
Il  fut  lûngtef«p«  maître  de  forera,  et  dit  vint  tneni- 
bre  du  conseil  généra]  de  la  ^rtUe.  t>n  tiiî  *Mi 
Hntroductîon  dans  le  Maine  de  h  eullum  du 
seîgk  mufticaule.  Parmi  aej^  nombreux  trav:iu\ 
scientîfïnu*'-'! ,  on  cite  î  Mjîe^ont  et  obstriHi' 
fions  mr  f/mer  de  1S12  ;  Le  Mans,  1 832,  In-r  ; 

—  IVoiê  sur  le  Mméum  du  Mam  ;  Mû.\  — 
Mémoire  sur  un  nouveau  genre  de  coquiile 
i  Nelthée)t  de  la/amllte  des  Arcacées^  ai  des* 
crtptiûîi  if  une  nouvelle  i'$pit€  de  Modft^fejm^ 
site  (Mtxiiyla  Stri.ita);  Paris,  J 854,  in^S',  avec 
plartrUe*  On  tr^ïuve  à  ta  suite  de  ce  Mémoire 
une  Iule  de  trente-sept  fossiles  â\i  grés  rm^ 
obiicrvés  dans  ïs^  coUmes  des  environs  dti  Mans». 
C'est  avec  quelques  espèces  rossilcâ  de  Pelgncfi  , 
fîont  le  boni  cardinal  offre ,  comme  «Jons  les 
Arcires,  des  deota  séftales  ^  que  Tau  leur  b  pr«»* 
[ni*>é  la  format  ion  du  genre  XéHhée.  Maiâ  ces 
cociuilîes  n'ayant  qy'uiH^  uah  îïnpr*:s^[fjn  mus- 
tolaire,  M,  Desba>'es  a  pensé  qu'an  i  u  d»>it  tout 
.u  fîlus  former  une  sous-divîsiyn  di*s  I^ei^nes; 

—  Ol/seri'(i  t  ïon  s  faites  en  ièw  à  Sa  ini-  lu  r  t' i  n 
(  Liiirc-lnfèFifluriî ï  îut  tç  €holern*Morhm ;  La 
Mans,  iS3n  in-S'";  —  Mé^noUe  swr  îa  tempé- 
rûtitreetiu  vérfHfitmi  de  Tfiwcr  de  lê'M  dnn$ 
ff  di^partement  de  la  Sarthe  ;  LeMan&,  18.14, 
ia-8"  ;  "  Nntiee  sur  des  mmmmes  franco he s 
t't  des  mi*dailtes  romaines  dt couvertes  dans 
le  depurtemeni  de  la  Sarthe  pendant  t^année 
1 837  ;  Le  Rïans  ,  1839»  iu-8*,  avec  planché  ;  — 
Des  t^pes  te^  plm  haHtueis  des  médiiUîcs 
gauloises;  Le  Mans,  ia39  et  1843^  in-a^,  aveti 
planiihe-  —  De  la  culture  du  seigle  mutti* 
eau  le  et  de  ses  avantages;  Le  Mans»  1841  , 
ÎD  8*  i  souvent  réimprimé.  L'auteur  j  ransiate 
leâ  boni  n^ullals  de  la  cuîture  du  iey©  niulîr- 
caule  dans  les  terrains  sablonnenit  ;  ^-  Notire 
sur  la  découverte  de  neuftomt^aux  ou  snrco* 
phufjes  en  pierre  y /aile  le  &  décembre  iBii , 
dans  la  commune  d*Àll<ynn€S^  près  le  Muns  ; 
\^n,  in-8**  ■-=  Notice êur  les  thermes  gaUo- 
r orna ins  découverts  àÀltonnes^  etc.  ;  Le  Masït, 
lëH,  in-8%avec  figures;  —Notice sur  l'Êphe 
mère  Diptère;  et  quelques  autres  tnéfuoire&,  pu* 
bÎTé'i  dans  dîveri  r^^asdls  scientili^îiies  qu  écrits 
pcriudiqucs. 


705 


DROUET 


VdnMdt  Cénoman.  I8II,  79  et  ict.  —  Jnnale*  de  la 
SoeiéU  iÀnnunnÊ,  I8t4,  18S  à  IM.  -  Enqfclopédie  mé- 
thodique «•111 ,  613.  -  Bulletin  de  la  Société  d'Agricul- 
turt,  des  Sciences  et  de»  Arti  du  Afaiu,;aDnéeM  18S9. 1840 
et  iSM.  —  Cartier  et  La  Sauua  je.  Revue  de  la  NumUma- 
tique  française  y  années  1U7,  p.  301,  et  1840 .  p.  67.  —  L0 
601191^  scientiM^e  de  France,  1,  p.  49  et  360.  -  Li 
Courrier  de  la  Sarthe,  )uln  1840  et  Juillet  1841.  —  UJmi 
des  Lois,  jula  1840  et  JuUlet  1841.  —  La  Constitmtiommet  9 
iin»teiiii»re  1841.  —  Le  Journal  des  Onuusissanees  usuel- 
les, 1841. 

DROUET  y  comte  d'ERLON  { Jean- Baptiste  ) , 
maréchal  de  France ,  né  à  Reims  (  Marne  ),  le 
29  juillet  1765,  mort  à  Paris,  le  25  janvier 
1844  (1).  11  8*en(sagea  simple  soldat  au  riment 
de  Beaujolais  en  1782,  et  devint  aide-de-camp  du 
général  Lefèvre  (  14  avril  1794  );  il  se  trouva  aux 
sièges  de  Valenciennes,  du  Quesnoy,  de  Condé, 
et  contribua  à  la  déroute  des  ennemis,  obligés  de 
se  retirer  derrière  la  Roër  après  avoir  abandonné 
les  rives  de  la  Meuse.  En  1797,  sous  Hoche ,  il  fut 
employé  au  Uocus  d'Ëbrenbreitstein,  qu'il  força 
de  capihiler.  Nommé  général  de  brigade  (25  juil- 
let 1799),  il  combattit  à  Zurich,  à  fattaque  du 
pont  de  SchafTouse,  ainsi  qu*à  la  prise  de  Cons- 
tance, que  défendait  Tannée  de  Condé.  «  Cette 
«  Journée,  dit  le  maréchal  Drouetd'Erlon,  est  tou- 
«(  jours  présente  à  ma  mémoire.  Sous  runiforme 
«  russe  battaient  des  cœurs  français,  c'étaient 
«  des  compatriotes.  J'eus  le  bonheur  d*en  sauver 
«  beaucoup ,  et  si  quelques-uns  d'entre  eux  exis- 
«  tent  encore,  ils  doivent  se  rappeler  le  général 
«  Drouet,  qui  fit  tout  pour  rendre  leur  sortsup- 
«  portable.  »  Les  services  rendus  avaient  d'au- 
tant plus  de  prix  alors,  que  les  lois  contre  les 
émigrés  étaient  encore  dans  toute  leur  rigueur. 
Après  avoir  vaillamment  combattu  h  Ulm,  à 
Hohenlinden  et  à  Steyer,  Drouet,  qui  avait  été 
élevé  au  grade  de  général  de  division  (27  août 
1800),  profita  de  la  paix  de  Lunéville  pour 
prendre  quelque  repos,  à  Reims.  Il  servit  suc- 
cessivement aux  armées  de  Hanovre  et  d'Alle- 
magne. Par  une  manœuvre  des  plus  habiles, 
il  compléta  le  succès  de  la  bataille  d*Iéna  en 
achevant  la  délaite  de  la  colonne  prussienne 
commandée  par  le  maréchal-major  de  Trcscot. 
La  part  brillante  qu'il  prit  tant  au  siège  de  Dant- 
zig,  dont  il  arrêta  et  signa  la  capitulation,  qu'aux 
batailles  de  Morungen  et  de  Friedland,  où  il  fut 
grièvement  blessé  au  pied  gauche,  lui  méritèrent 
(29  mai  1807)  la  croix  de  grand-officier  de  la 
Légion  d'Honneur  et  le  titre  de  comte  d'Erioo, 
avec  une  dotation  de  25,000  francs  sur  le  domaine 
«le  Danneberg  (Hanovre).  La  guerre  de  la  Pé- 
ninsule fournit  encons  à  Drouet  l'occasion  de  se 


(1)  Ceat  à  tort  q«e  plualeura  bloirraphlea.  entre  antret 
celle  éditée  par  iea  frèrea  Baudouin,  lut  donnent  pour 
père  Drouet  de  Varennea.  Cette  erreur,  répétée  en  1881 
par  iM  ÇmMdiemue,  qui  ecpcndaut,  plu»  aodcale,  ae  eoa- 
tenuil  de  dire  :  «  La  ooate  dErlon  est  U  parent  «fm 
komtme  que  rarrestatUm  dsLauU  xnarendmsi  tris- 
tewÊemt  eeUàre  d  F'arennes  »,  a  été  déioeuUe  tour  a  tour 
par  M.  Gmivln«aoeleD  aecrétalre  du  nareclial  (  Moniteur 
du  17  noveabre  I88I }  et  par  le  marediil  luUndne.  qui 
daniaa  notice  écrit  positlrmicnt:  ••  J<>  ne  sub  ni  pareot 
ui  allié  de  U  (aniille  Drourt  de  \arcnnr5 


!■■        .d 


signaler,  tant  eu  Estramadure ,  oii  il  kiltîl  la 
•troupes  anglaises  oommandécs  |ar  le  gteéni 
Hill,  qu'au  Col-de*IUya,  qn*U  «mmfU  (  Utijfik 
1811).  Pourvu  par  U  pranièn 
commandement  de  U  16* 
confirmé  dans  le  grade  u-co      1 

Légion  d'Honneur  qui       a 
duc  de  Berry  à  Tépoquc  ué  «mi  pw 
Drouet  AU  nommé  présidenlda  €oa 
qui  acquittais  général  EicehnaM  oa 
près  des  Boaftwoane  fut  pasdeloofM 
accusé  d'avoir  trempé  dans  leoompIoL  w 
Lcrèbvre-Desnoueltet,  dont  le  rée 
être  de  s'emparer  de  la  buille  ro      k. 
son  affinnatk»  (1)  quH  igporail  i 
le  but  de  cette  cooapintioa»  DnM 
(  13  mare  1815),  par  ordre  du  doc  taj 
nistre  de  U  guerre.  Le»  éfénfeuii  ■ 
qui  surgirent  alort  le  firaot  k 

et  UreprUà  Lille  le< 
vision  militaire.  Crée  d      im  i 
léon  en  juin  1815,  On  1 

cxMnbattu  à  Fleurai^  an  wtvm      1 
Waterloo.   Vim      a        a 
20,000  hommes.  1 

moment  dédaif  « 

reur  d'avoir  eomrniua  4 
française  (2).  Repoua        « 
maréchal  d*£rk«»  toi»  «  Usam 
tion  dans  laquelle  il  r 

preuves  les  frius  fu       p       1 
ne   devait  être  ail        e 
dictoires  qui  hii  a^i 
le  but  d'éviter  les  rigRamiSmi 
du  24  juillet  1816,  qui  tradal       m 
seils  de  guerre  les  Kéuéraok  n^  1 
battu  pour  le  réIabliaaenMSl  de 
néral  Drooel  p  i^  m]  « 

puis  à  Munich,  uu  u 
en  France  par  suite  uo  1 
sacre  de  Charles  X  (28  II       "v^aa-aa 
la  retraite  ioian'à  la  révui       1 
éixxnie.  i 

I  Ht    IZ~ 

Ou  U  ac  tmu         à  l'ciwimiw  im 

chcsse  de  Btrry.  Lac 
circonstance  et  lesserviuvB       1 
lui  valurent  un  vase  d*an 
fit  sculpter  ses  armes.  Il 
vemeur  général  (1834)  des  BQ 
dans  le  nord  de  l'Air» 
(9  avril  1843).! 
triomphe  de  l'Éli       v     m        a 

(r  ^VoUeuéerltepirltgir' 
It^U  M^wmrtsaéaf  ' 
p.  «>,< 


(S)  otu 
meai  dl^entAe  el  éeiilrcto  Snn 
et  pubOe  par  n  f8»lle,  ri 
Ircleur.  ^ 


DROUET  — 

t  Im  guerre.  —  Pmstes  de  la  Légion  d'Hon- 
9  iur  la  vie  militaire  du  maréchal  Vrouet 
,  écilte  par  lul-in^'"*  ^t  publiée  par  sa 


,  G,  Barba.  lAU.  br 

t  l. 

I] 
s,  *"  IV 
uic  ud         ITt. 

uo  Bi»  onc 


e 
5  de 
il 


i». 


kl' 


Il  uassa 


C  A  •(  U 

1  <a  /^o 

j  1701         lis;  — 

la  me  Cie  «  AÔboyt  ue  Stpt^ 

1  /  ui.  1 2  ;  —  Sen  /im^n^s  d*tf  » 
rA/  (71  véritable  amour  de 
i  71G,  in-12;  souvent  réim- 

"^1  générale  des  Goths,  jus- 
es,  vaincu  var  Bélisaire, 
i         1         ,  1703,  m-12  : 
err        ae  compositioo, 
—  j        ées        tiennes  et  mo- 
^        \  évangile  ;  Pàvig, 
!  uv  lU  sainte  Église  de 
ta  vie  et  les  actions  remar- 
*vâquesqui  en  ont  tenu 
lun  oz  jusqu'en  1708,  «^tc.  ; 
.elle,  1711 ,  in-4";  —  Les  Véri- 
tés  Martyrs  y  trad.  du  latin  de 
;  Lyon,  1708,  2  vol.  in-8"; 
i/oo,  2  vol.  in-12;  réimprimés 
;  —  De  ia  /(jusse  licligwn , 
î;  Avij'uon,  1710,  in-12; 
"         un  frère  Arsène  de  Jan- 
stfmlMTj^  ),  trad.   de   l'italien 
1 711 ,  in-12;  —  Les Arentures 
histoire  satirique  y  trad.    (tu 
;  Anvers,  1711 ,    3  vol. 
â/12,  3   vol.   in-12;  —  Le 
r         entre  les  deux  sexes; 
Jin/»  ique  ;  Bruxelles  (  Lyon  ), 
-  tire  sur  la  forme  des 

sique  ;  inséré  dans  les  Mé- 
\  ann.  1724,  p.  215  3  220; 
r«      criques  y  trad.  du  latin, 
hc  faible ,  où  l'on  repré- 
'es  dangers  auxquels  elles 
commerce  fréquent  et  as- 
Nancy  (Vienne),  1714; 

historique  de   la  France,    I, 
Quérard,  La  trancr  littéraire. 

»issiXT    (Jean) y 

'i  la  première  nwititi 

yjit  <i  de  lui  :   Ans  au 


DÏIOUUET  fim 

Kmj,  ptiitr  âter  le  moifêti  dn  mnire faire  ki 
mmmates  et  de  rogner ei  diminuer  k^  ifonnes  ; 
Paria,  1631,  m-S*;  —  D^^cQurs  au  Rm  mr  le 
surfiamsement  des  mùnmieâi  ibid.,  iftaô* 
m-â";  —  Ci^ntmuaiiùn  des  mémùirm  précê* 
dmis  sur  les  monnam  ;  Ibid.,  icao,  in-r;  ^ 
la  France  guerrière j  mt  moyem  iissurtis  pour 
irouter  autant  et  plus  de  gem  de  guerre  quf 
le  roi  n*e.n  désirera  soudoyer  H  cntreimir 
sans  augmentatwn  de  satde  ei  d'appùinte- 
mcnU;ïM.,  vers  Î04Î,  m*4". 
Ltïoug,  ffibUathàgua  hutoriqtta  dit  la  ftattû^. 

OBOiTUET  (Jean  ) ,  ajîOthicaire  et  poète  fran- 
çais, vivdit  au  dix  septième  aiède,  à  Saint- 
M^ihi^at  (Poitou ).  Il  pfi^cob, en  lOGl^  à  h l^M 
Hart^DM  de  UaDCini^  nièce  du  cardinal  M^izâriu, 
qui  venait  d'épouser  le  duc  de  U  Meijlerayc ,  uit 
t>oeme  tn  patois  potCcTia ,  d'enriroQ  quatre  ceot^ 
vefs,  cl  uttc  comwim  sioguïière,  ëcrlle  dan»  le 
même  langage;  1c  tout  précéàé  â'jmn  épttredédi- 
catoire  fort  orÎKiuate  »  dons  laquelle  l'apotlitçaire 
Saint  Makenbj El  déetar^aviiir  coEi^posé  ses  vers 
n  pre  foire  rire  et  e&baudJr  la  gronde  et  regroodi; 
duches&e  ».  Le  poème  est  îûïitulé  :  ijs  Mairie 
de  Sen*Moixent,  o  les  vervedé  de  tretouie  Ir^ 
autre  {La  Mairie  de  Sala t*M aliment,  oii  iJ  e»i 
pnr\ù  dû  toutes  les  autres  ).  Ce&l  la  descnfition 
d'im  fesUn  où  Drouhet  proate  qu'il  sVntendait 
en  cut^inc  aussi  bien  qri'en  po^j^ïo  ei  pu  Âpûtlii* 
Cciirerie-  Dreux  du  RaiJIer  prétend  !if«l«?rois  quHl 
n  y  a  pas  on  grain  de  id  dans  un  si  î^rand  repas. 
Lii  comédk  eit  en  cinq  actes,  et  a  pour  titre  : 
La  MiznUle  à  Taun*/,  toute  àirol^e  de  nouvea 
et  frêdicmùnt  immolée  { La  pgeure  do  Taimy, 
toute  t)ariulée  de  nouveau  [pleine  de  choses  nou- 
velles] et  fralctiement  imprimée).  Tauny,  le  hé- 
ros de  la  pièce,  est  un  apothicaire,  comme 
Drouhet.  Il  soutient  à  Georges,  le  maréchal- 
ferrant,  que  la  foi  seule  dispose  à  la  justifica- 
tion ;  Georges  prétend  qu'il  faut  ajouter  à  la 
foi  les  bonnes  œuvres,  et  gage  son  enclume  contre 
le  mortier  de  son  voisin.  Un  verset  deTÉvangile 
décide  en  sa  faveur:  il  veut  emporter  le  mortier; 
Tapothicairc  s'y  oppose:  Ic$  ministres  arrangent 
l'affaire  en  le  condamnant  à  donner  vingt  francs 
au  maréchal.  Mais  quel  orage  !  sa  femme  se  fâche 
et  salante  le  déshérite.  Les  ministres  heurcose- 
ment  sont  encore  là ,  et  la  tante  du  pauvre  Tauny 
revient  à  de  meilleurs  sentiments.  Tel  est  le  sujet 
de  cette  comédie,  qui  doit  tout  son  mérite  à  la 
naïveté  du  langage.  La  pièce  est  accompagnée 
d 'arguments  en  français  et  de  l'expUcation  des 
mots  les  plus  difficiles.  C'est  un  raoreeau  véri- 
tablement précieux  pour  l'étude  du  patois  poi- 
tevin, dont  la  connaissance  est  si  néeesaaire  à 
ceux  qui  s'occupent  de  commenter  et  d'éhwider 
le  style,  souvent  obscur,  de  nos  vieux  écrivains 
français.  La  Mairie  et  la  Mézaillê  ont  été 
réunies  en  un  vol.,  Poitiers,  chez  Pierre 
Amassard,  1G61.  On  trouve  aussi  dans  ce  re- 
cueil un  dialogue,  une  ode,  des  stances,  des 
epigramines.  Drouhet  fit  encore  imprimer^  eq 


799  DROUHET  — 

1664,  Lb  gros  Fromage  d'Hollande^  et  La  Dé- 
^onse  des  en/ons  de  Sen-Moixont  contre  les 
railleries  do  gens  de  Poetey  (Poitiers)^  qui 
étaient  alors  et  qui  sont  encore  aujourdliui  très- 
irréférencieax  à  Tendroit  des  Saint-Maixentais. 
Alexandre  Bonneau. 

Ureai  du  Radier,  Bibliotkèqué  historique  «l  critiqué 
du  Poitou,  "  Mâopolnt,  Bibliothèque  des  Théâtres  (  cet 
auteur  appelle  à  tort  Droubet  Doutet).  —  Briquet,  His- 
toire de  Niort, 

DEOViiv  (Nicolas)^  sculpteur  français,  né  k 
Nancy,  en  1590,  mort  en  1649.  Après  avoir  étudié 
à  Paris,  il  revint  dans  sa  patrie,  qnll  enrichit 
d*un  nombre  considérable  de  sculptures,  dont  les 
plus  remarquables  étaient  le  mausolée  du  cardi- 
nal Charles  de  Lorraine  de  Vaudemont ,  dans 
réglise  des  Cordelicrs ,  et  un  tombeau  de  la  fa- 
mille de  Bassompicrre,  dans  Téglise  des  Minimes 
de  la  place  royale.  £.  B.  ~k. 

Maran  Sau^aln,  Les  euriositex  de  Paris,  tn  et  tiO. 

DEOUix  (René- Hyacinthe),  théologien  fran- 
çais, né  à  Toulon,  en  1C82,  mort  à  Ivrée  (Pié- 
mont), en  1742.  Il  entra  dans  Tonlrede  Saint- 
Dominique,  se  lit  recevoir  docteur  en  Sorbonne, 
et  enseigna  la  théologie  à  Paris.  Envoyé  à  Cacn, 
il  y  devint  syndic  de  l'université.  Force  de  quitter 
la  France,  par  Tinfluencc  des  jésuites,  il  |Kissa  à 
Chambéry,  fit  un  voyage  à  Padoue,  pour  y  voir  le 
père  Serrii,  son  onde,  revint  professer  la  théo- 
logie à  Verceil,  et  se  retira  à  Ivrée,  où  il  mourut. 
On  a  de  lui  :  De  Re  sacramentaria ,  contra 
perduelles  hxretieos ,  eic.  ;  Venise,  1737  et 
1756,  2  vol.  in-fol.  ;  Paris,  1775,  9  vol.  in-12. 

Histoire  des  Uomvus  illustres  de  la  Provence..^  Bl- 
cbard  et  Giraud.  Bibliothèque  sacrée. 

DEOCiN  (  Vincent' Denis),  chirurgien  fran- 
çais, né  à  Saint-Paul-Trois<:hàteau\  (  Dauphiné), 
en  1C60,  mort  à  Paris,  le  14  avril  1722.  II  était 
cliirurgien  major  dans  les  hôpitaux  militaires, 
fut  reçu  dans  la  communauté  de  Saint-C^me ,  à 
Paris,  et  nommé  chirurgien  major  des  gardes  du 
roi ,  puis  chirurgien  en  chef  de  THôpital-général 
et  des  Petites-Maisons.  On  a  de  lui  :  Description 
du  Cerveau;  Paris,  1691,  in-12,  et  plusieurs 
Observations,  insérées  dans  le  Journal  des  Sa- 
vaîits. 

KIojr.  Dictionnaire  historique  de  la  Médecine.  —  Bio- 
graphie médicale. 

DROUINKAU  (Gustave),  littératt'ur  fran- 
çais, né  à  La  Rochelle ,  le  20  février  1800 ,  mort 
dans  la  même  ville,  en  janvier  1833.  Il  entra 
d'abord  dans  une  étude  de  notaire  ;  mais  il  prit 
ensuite  la  carrière  de  renseignement ,  et  était  en 
1822  professeur  au  collège  de  Civray  (  Vienne). 
Il  se  dégoûta  vite  de  ces  fonctions,  et  revint 
à  La  Rochelle,  qu*il  quitta  en  1824  pour  faire 
son  droit  à  Paris.  Bientôt  il  devint  plus  assidu 
aux  représentations  du  Théâtre-Français  qu'aux 
cours  de  jurisprudence,  et  comprit  que  la  litté- 
rature était  sa  vocation.  11  débuta  i>ar  présenter 
an  Théâtre-Français  Fiesqitr^  <lraine  en  cinq 
actes,  imité  de  Schiller;  mais  C4*tte  œuvre  fut 
refusée  :  Ancelot  avait  présenté  à  la  même  épo- 
que une  tragédit!  ayant  le  même  titre.  Drouineau  ' 


DROUINEAU  MO 

sVdix^sa  ailleurs  :  il  lit  repré«ciiter  le  JO  jjarirr 
1826  auTbéitre  de  TOdéon  RieHZi^in^pbett 
cinq  actes,  qui  obtint  im  siiooè*  nérilé.  CMte 
pièce  Alt  même  trailuite  en  ui^imdLvt^fhakt 
sur  le  théâtre  de  Covcnt-Ganicfi,  m  toute. 
Dfouineaa  oomposa  avec  MenriUe  VÉerùÊu 
publie,  drame  qui  fut  en  1823  tgèmylMriiàh 
Porte-Saint-Martin;  il  fit  panttrc  en  1829 ■  n- 
man,  Ernest,  qui  eut  une  oertiinn  w^jm  diMi 
dans  son  auteur  on  véritable  takatdVihMndiM. 
Les  productions  de  Dronineia  ae  Mwctfèmt 
rapidement;  lear  genre  d*esprit  détint  II  but 
d'une  nouvelle  école  Uttënirc ,  le  iiéi-fiMfM- 
nism«.  Drouinean  prit  une  pnrt adifie  A liiiéT> 
lution  de  1830,  et  Alt  nommé  le  njotUBcM- 
bre  de  la  cnmmiarion  miinJrinnle.  Il  i 


ensuite  à  la  h 
traitait  les  qu       ns        >  i 

politique  ;  il      i 

cueils  littéraire»,  une  tiw|f  g       i 
gua  ses  organes  inteUectuela»  c%  h 
s'égara  tout  à  fait  11  mounit  à  La 
dans  le  sein  de  sa  famille.  \     i 
productions  :   Épitre  à  *     h. 
sur  ses  ouvrages;  Paris.  is23. 
tre  à  quelques  poètes  pa\         ■ 
1824,  in-8'*  ;  —  Rienzk,  iriÊ,      wd 
gédie  en  cinq  actes  et  en  '        i 
1826,  in-4*  ;  —  Trms  A'niw 
ris,  1826,  in-8'*;  —  VI     i 
en  trois  actes,  avec  11  (j 

tin);  Paris,   1828,       ti  ^  m 
travers  du  siècle;  i        ,  18St»  "- 
Tauteur  attaque  dan»  u>  n 
universitaire,  qu'il  trouve  !■««—  n 
les  institiitious  Arancaisen.  Il 
d'instruction  ne  f      le        i  • 
pédants  ou  des 
qu'on  appelle  mm  uc 

dans  les  id 

jetant   tOu»    aca  ca|nai»  àâUk  m 

en  leur  donnant  à  tons  In  Mi 
a  produit  renoombrement  <       ■ 
dans  les  diflerentes  e  %m 

très  ;  —  L'espion,  drwe.      | 
tan  et  Léon  llalévy;  ]        . 
Françoise  de  R      ni,        it. 
vers  (Tliéàtre-f  )i  i 

Le  Soleil  de  la  mm/v 
1830;  —  U  Mamu 
1832,  1833,  1834,2 
Paris,  1833  et  1834,  2.««.  ■ 
plusieurs  éditions:  t*i  a  eoal 
lions,  il  a  réuni       a  des  i 
Omltrages,  e 
in-8*,  avec  fi^un»  i       ^ 
V Ironie;  Paris,  18m,  2  > 
sions  poétiques;  Fuis, 
Maison  de  la  rue  de  FÉi 
deMarat), 
Cent-el-MM,  et 
DoemwmU 


^,  _ 


DROUÔT 


ÈÙ2 


T  (Le  comte  Antoine) ,  Rénéral  fran- 

imé ,  par  Napoléon ,  le  Sage  de  la 

z  wiliée,  né  à  Nancy,  le  11  janvier  1774, 

i24  mars  1847.  Il  était  flls  d'un  boalanger. 

pauvres,  et  g  à  la 

r  11.. ut   1*»^       vens  t 

lami  il  au  cou 

il         ,       se  %        avec       eur  à  «  c- 
U4ue8.  i       s  le  i#  h  yt- 

iK.  U  (leH  .a  VA  II  u'i 

iii<         iil  r  le  '  e  ue  Lki  j       ;e ,  ii 

m  es  avec  ic        e  de  second 

iu  1  lent  d'aï  à 

oye  à  ■•-e  uU  nord  ;  ii  assi 

à  la  bd         de  Flcunis  (26         i/.«y, 

J(       an         le  prince  dv^iu         A 

»c  i  Trebia  (1799),  u-o  ua- 

Buv  mi  une  partie  de  l'ar- 

i,  I       icicat  d'un  jour  entier  la 

reni..-.ui ,  et  défendirent  l'arrière- 

^       :donald.  L'année  suivante,  à 

•u  M\i        urouot ,  devenu  capitaine ,  prit 

,       ai  «e  Hohcnlinden,  où  l'armée  fran- 

ée    par  Moreau   défit  l'armée 

libre  de  la  Légion  d'Honneur, 

,  urouot  fit ,  en  qualité  de  major, 

lac  e\i>édition  navale,  et  assista  à  la 

r  (21  octobre  1805).  En  1808, 

iiu|0r  de  l'artillerie  à  pied  de  la 

«  11»^      là  l'attaque  et  à  la  prise,  de 

.^  1       j;iorieuse  (|u'il  prit  aux  batailles 

^D  juillet  1809)  et  de  la  Moskowa 

1812)  lui  valut  la  croix  d'officier, 

je  commandeur  de  la  Légion  d'Hon- 

intr^'|)i(lité  au  combat  de  Posema,  à 

»Je  Lut/en,  où  il  commandait  Tartille- 

drde,  auxcnml.ilide  Hisrliofswerda,  de 

et  a  la  liataiilc  «b"  Hantren.  où  l'ar- 

^prussifunc  ,  (om'uandtS'  par  lempe- 

andre  en  pprsonnr,  fut  complètement 

alut  !«'  ;^rade  de  ^riK  rai  de  division 

JÎ1813  .  Le  1  f)  octobre  suivant  Drouot 

ombatdr  Wacliau,  et  quelques  jours 

sa  l«'  corp^  <l*'s  bavarois  en  avant 

[>oleon  ,  (|iii   avait   nommé  le  gé- 

b  uaron  do  l'cinpiivdès  1810,  le  cboi- 

aide-de-camp  (1813),  et  lui  confia 

•e  là  garde  avec  le  titre  d'aide-major. 

•ampa^^ic  de  I8i'i,  Urouot  s'illustra 

de  La  Rotlnère,  de  Champ-Aubert, 

.  de  Vaijouan  ;  au  diMilé  de  Vaucle, 

vre  des  plu-^   balnk"^,  il  foudroie 

iiorte  la  terreur  et   la  mort  dans 

es  force  à  re(  nier.  La  France,  au 

jpasne,  fut  étonnée  d'a|)prendre 

depuis  longtemps  le  premier 

î  de  rr.urope.   Après  l'abdica- 

'au,  Drouot,  toujours  fidèle  a 

»-i  au  drapeau   de  la    patrie,  le 

;  il  en  fut  nommé  jiouverneur, 

sivement  d'administrer  le  pays. 

:)rojet  de  l'empereur  de  re- 

CR.    C.istM.    —    T      XIV. 


ti>umt*r  e»  rraace ,  il  en  téinoigrt;)  bautemcnt  ii 
dé^'^pprobAlicm  ;  tïé^moîjiâ,  il  ot)éît,  el  di.^b&ri}tii 
avec  ?îflpak%H,  le  l*"^  mars  IHIj,  au  golfa  do 
Juan,  où  ilada^àa,  avec  les  Aaliie«  oftider» 
ses  cjJtnpagQonis  une  prodamatkm  à  riirmér^ 
Placé  à  ravaut-gHTxie  de  Temperejur,  U  fîàiémi 
Drouot  tnardia  vers  Parist  et  fut  nommé  pair  «le 
France  par  un  décret  impérial  du  l\%im  1815, 
II  étAit  aux  cèléi  lie  Nai>ûîéjn  k  la  lù^m^  hft- 
tailk  de  Waterloo ,  ot  y  déploja  autant  dp  mu* 
rage  que  de  sang- froid*  Malgré  ce  désastre  ^  !w 
général  Drc^uot,  ne  déj;es|iériit)t  \iA^  du  JUiJut 
du  pays,  court  au  Luxembourg,  ou  les  pain» 
étaient  réunis ,  nïont«  à  là  Inbune»  H  retraçai 
diuis  uùG  maj^uîïtque  improvisation,  \t%  irtalbeunt 
ci  les  espérdocesde  la  patrie,  ^n  langage»  t^ibni; 
vi  plein  de  noblesse,  produisît  une  profondu  ïm* 
pression  et  ranima  le  courage  de  rassemblée 
Nommé  le  jour  mfrne  commauiiant  tUî  la  |;arde 
impériale  par  I A  coin  mis  slûi)  provlature  qui  avnit 
!  iWé  mim  à  Iji  lùt«  du  gouTerncnient ,  Drouot  rii^- 
I  jiarda  comme  le  premier  de  ^m  devoirs  dâ  ne 
<té¥Ouer  entièrement  k  m  patrlf ,  H  n*^  r^LUla  de- 
vant aucun  AâcrifJce  pour  cuniriboef  à  %Qn  Mlut. 
Dans  cetle  position  djlBcile,  iwi  conduite  ta^e  d 
prudeule  épargna  a  h.  Franco  de»  malheurs 
dont  les  suiteâ  eu^s^t  été  Ineaktiliiblea. 

Compris  dan«  rordonniftct;  dn  pr^iseriplioa 
du  2i  juillet  1815,  î«  Réuér^l  Drouot  t]uïltA  l'âr" 
mée  de  b  L«jire,  se  rendil  à  Paris,  et  s*i  constitua 
prisouitîer.  Le  6  avril  181Q  il  fut  traduit  devant 
un  conseil  de  guerre,  cauime  prévenu  tfavolr 
trahi  le  roi  avant  le  23  mars,  d'avofr  atUiqué 
la  rrance  à  main  arm^c^elde  sVl.    -  '  dn 

|)OUvoir  avec  violence  ;  mais  il  fut  déclaré  non 
coupable  à  la  majorité  suffisante  de  trois  voix 
contre  quatre.  Apri's  son  acquittement ,  Drouot 
se  retira  dans  sa  ville  natale,  et,  dans  la  crainte 
de  se  voir  rappelé  à  l'activité,  il  refusa  la  demi- 
solde  et  le  traitement  de  disponibilité  que 
Louis  XVIII  lui  fit  offrir.  11  n'accepta  pas  non 
plus  la  proposition  qui  lui  fut  faite  par  le  duc 
d'Orléans  de  la  place  de  gouverneur  de  son 
i  fils  aîné ,  alors  duc  de  Cbartres.  Lorsque  éclata 
j  la  révolution  de  1830,  sa  présence  au  sein  de  la 
commission  municipale  de  Nancy  et  les  me- 
sures qu'il  fit  prendre  contribuèrent  efficace- 
ment au  maintien  de  l'ordre ,  et  assurèrent  la 
tranquillité  de  la  ville.  Au  mois  d'août  suivant, 
il  fut  appelé  au  commandement  des  3*  et  5«  divi- 
sions militaires  ;  mais  l'état  déplorable  de  sa  santé 
le  mit  dans  l'impossibilité  d'accepter  ;  il  refusa 
également  le  cx)mmanderaent  de  l'École  Poly- 
technique et  la  dijiuité  de  pair  de  France;  néan- 
moins, le  roi  Louis-Philippe,  voulant  lui  décer- 
ner au  nom  du  pays  une  récompense  à  laquelle 
il  ne  pût  se  soustraire,  le  nomma,  le  8  octobre 
1830,  grand'croix  de  la  Légion  d'Honneur.  Mem- 
bre de  l'Académie  de  Stanislas  depuis  1817,  et 
d(*1a  Société  d'Agriculture  de  Nancy,  qu'il  pré- 
sida même  pendant  plusieurs  années,  Drouot 
participa  à  leurs  travaux  aussi  activement  que  le 

26 


803 


DROUOT  —  DROUYN  DE  LHUTS 


m 


lui  permit  sa  mauvaise  santé.  Atteint  depais 
longtemps  d'une  cécité  complète,  et  accablé  dln- 
firmités ,  le  général  Drouot  s'éteignit  lentement , 
ayant  accompli  sa  soixante-treizième  année.  Dès 
son  enfance  animé  d'une  piété  sincère,  il  la  con* 
serva  pendant  tout  le  cours  de  sa  vie,  et  pratiqua 
constamment  les  deyoirs  de  la  religion*  Son  nom 
a  été  donné  à  une  des  rues  de  Nancy,  ainsi  qu'à 
une  de  celles  de  Paris  (l'ancienne  rue  Grange- 
Batelière).  Bientôt  sa  statue,  œuvre  de  David 
(d'Angers)  s'élèvera  sur  la  place  du  débarca- 
dère du  chemin  de  fer  de  Paris  à  Strasbourg, 
à  quelques  pas  et  en  face  de  la  modeste  maison 
qu'il  habitait  depuis  1815.  Napoléon  se  sou- 
vint de  la  fidélité  de  son  aide-de-camp ,  et  par 
son  testament  il  lui  légua  cent  mille  francs  ;  mais 
par  suite  de  la  déduction  des  legs,  Drouot  n'en 
reçut  que  soixante  mille,  qui  furent  entière^ 
ment  consacrés  au  soulagement  des  malheu- 
reux. On  a  de  lui  :  Happort  sur  un  mémoire 
de  M.  Callière ,  intitulé  :  Des  réserves  de  blé, 
par  des  prêts  à  V agriculture  au  taux  le 
plus  modéré;  —  Rapport  sur  une  charrue; 
—  Rapport  sur  les  forces  motrices  qui  doivent 
être  appliquées  aux  charrues  avec  ou  sans 
avant-train,  d'après  des  expériences  faites 
en  1825,  26  et  27  ;  —  Rapport  sur  le  Cours  de 
culture  et  de  naturalisation  de  végétaux 
de  M.  A,  Thouin  ;  —  Rapport  sur  un  ouvrage 
de  At.  Temaux  Vaine  intitulé  :  A'o/ice  sur 
Vamélioration  de4  troupeaux  de  moutons  en 
France  ;  —  Rapport  sur  la  balance  de  M.  Ga- 
rez, pour  Vachat  et  la  vente  des  bestiaux 
destinés  à  V engraissement.  Ces  divers  rap- 
ports ont  été  insérés  dans  Le  Bon  Cultivateur, 
Journal  de  la  Société  d'Agriculture  de  Nancy, 
années  1824,  1825,  1827,  1828,  et  1831. 
Ch.  IIÉQUET  (de  Nancy). 

Henrt  I^e  PaRC.Lf  général  Drouot.— Ju\e»  Noilet-Fabert. 
Biographie dugenérat Drouot.  —  Lacordaire,  Êlogo  4u 
général  Drouot;  Paris,  1847,  ln-8«. 

*DEOUTif  DE  LHUTS  (Édouord),  homme 
politique  et  diplomate  français,  né  à  Paris,  le 
19  novembre  1805.  Son  père,  mort  en  1850,  était 
receveur  général  à  Melun  sous  la  Restauration. 
Le  jeune  Drouyn  fit  des  études  brillantes,  et  ob- 
tint en  1823  le  prix  d'honneur  de  l'université 
de  Paris.  Il  se  destina  à  la  carrière  diplomatique, 
et  débuta  en  1831  comme  attaché  à  l'arobassado 
de  France  à  Madrid.  Le  comte  Gérard  de  Ray- 
neval  (père  de  Tambassadeur  actuel  à, Rome), 
alors  ambassadeur  près  de  la  cour  d'Espagne, 
prit  en  affection  le  jeune  attadié,  et  jusqu'en 
1833  il  en  Ht  pour  ainsi  dire  son  confident  et 
son  collaborateur.  Rappelé  par  le  duc  de  Broglie, 
M.  Drouyn  <lc  Lhuys  fut  envoyé  à  La  Haye  en 
qualité  de  chargé  d'afTaires  pendant  les  grands 
événements  qui  ont  8é|)aré  la  Belgique  de  la 
Hollande.  Malgré  les  diflicultés  de  la  situation, 
il  sut  captiver  la  confiance  du  roi  des  Pays-Bas,  et 
contribua  à  rétablir  les  bons  rapports  entre  les 
cours  des  Tuileries  et  de  La  Haye.  A  cette  oc- 


casion ,  le  prinee  de  Tïileyniid,  <|Bi  loifil  à 
Londres,  en  qualité  d'ambasêadcor,  b  tBÊÊbamÈ 
relative  anx  affaires  hoUando-bdgety  tÊàn  ci 
relations  avec  M.  Drouyn  de  Lhojs,  et  leonh 
naissant  dans  le  plus  Jeone  des  <WpH"rtfi  fr»- 
çais  un  esprit  propre  aax  ph»  graiiilet  < 
il  le  signala  an  doc  de  Broglie  < 
fixer  l'attention  du  gooreruement 

En  1836,  les  grands  (Tninfmfli  qoi  cmm- 
glantèrent  l'Espagne  domideot  à  M.  de  Bi}» 
val  un  surcroît  de  trarail  aiMiad  •»  eaaléipnAii- 
dément  altérée,  ne  pouvait  suffire;  ■dnâidiaa 
ministère  le  secours  de  M.  Droayn  de  Ukijs,  ftt 
le  duc  de  Broglie  s'empren»  de  Mre  nptrlir 
|x>ur  Madrid,  avec  le  tilre  de  preDivaeeiiliire 
d'ambassade.  Aprèa  la  mort  de  M.  de  lavKial, 
le  secrétaire  devint  diargé  d'aflUret,  rt  impit 
ces  fonctions  pendant  les  longs  et  wmAffm  ii* 
terim  qui  suivirent  les  «mbeMedes  de  M.  ^ 
Latonr-Maubourg,  de  M.  deRuMpy,  este 
de  Fézenxac,  etc.  Ce  qd  lUsait  à  IMrH  h 
supériorité  incontestée  de  M.  DraofBdsU^i» 
c'était,  de  l'aven  même  de  M.  do  ~ 
grande  connaissance  des  lionMnos  t 
de  l'Espagne,  et  son  aptitude  à  s*« 
ractère  espagnol.  En  1843  il  M  Ai  i 
la  chambre  des  députés  ptr  le  '~ 
Seine-et-Marne  ;  c'est  alors  qoi  i 
M.  Drouyn  de  Lhuys  nne  en  i 

Depuis  1840,  il  avait 
giers  comme  directeur 
ciales  au  ministère  des  aflUras  i 
travaux  de  sa  place  le 
contact  avec  M.  Gniiol»  dont  In  [ 
était  pas  sympathique.  Préwiyt  wm  OlMI»* 
phe,  il  travailla  d'afeord  à  k  €o4«r àkclM- 
bre  par  une  oppodtioE  comtStitimmÊÊià  fÊm 
cicuse;  mais  bientôt,  en  IS45,nyl,fg«swli 
solennel,  prononcé  un  liUme  ««te  II  ffM|M 
du  gouvernement,  il  IM  destMné  CW  An 
que  U  rupture  édite  à  In  tribsM^  an  Itm  iiii 
M.  Guizot  etM.  Drouyn  de  LtejtnrlHlBBi 
de  ropposition.  La  réponse  de  IL  DlHfB  * 
Lhnys  à  M.  Guizot  fut  eoMidéiéi  mmê  m 
brillantdébut  oratoire.  Tooldbis,  m  tnll  m  k 
fit  pas  sortir  delà  rterve  qnll  éVUtiifMie* 
riant  que  moMÉU  miis  SM( 


ëhi 


mW 


la  chambre,  n'y  parlant 
une  grande  ndtelc,  et  iv  ki 
avait  approfondies.  Menlsra  de 
soutint  les  propositions  de 
et  le  gouvernement  ayant  ~ 
douzième  arrondissement,  1  ali^li 
déposée  par  M.  O.  BamI  pavlialH 
sation  du  ministère. 

U  révolution  île  1848éGtaln;tlil 
présentant  parle  ~ 
et  nommé  membre  dn 
gères.  L'avènement  dn 
à  la  présidence  de  In 
dij^iie  au  torrent  des 
Dans  la  constitution  de  aoa 
le  prince-président 


>5  DROUYN  DE  LHUYS  - 

i  poiieTeiiille  des  afTaires  étrangères,  ayant  pour 
llègues  MM.  Odilon  Barrot,  Léon  Faucher, 
Tracy,  de  Falloux,  etc.  Cette  administration 
t  à  soutenir  au  dc<lans  des  luttes  parleroen- 
res  opiniâtres ,  au  dehors  l'expédition  diri- 
e  contre  la  révolution  romaine  et  la  guerre 
Ire  le  Piémont  et  TAutriche.  L'élection  d'une 
avelle  chambre  amena  bientôt  la  nomination 
in  nouveau  ministère.  Alors  M.  Drouyn  de 
loys  fut  nommé  au  poste  éminent  d*ambassa- 
or  à  Londres.  Là,  il  eut  encore  à  traiter  les 
aires  de  Rome,  puis  celles  des  duchés  de 
hlesvng-Holstein.  Après  ce  début  dans  la  car- 
;re  d'ambassadeur,  M.  Drouyn  de  Lhuys 
rint  à  Paris  ;  mais  il  dut  bientôt  retourner  à 
odres  pour  traiter  rafTaire  qui  donna  lieu  à 
«  sorte  de  rupture  momentanée  entre  la 
ance  et  l'Angleterre  (  l'arfaire  Pacifico  de 
èce).  Enfin,  toute  mésintelligence  disparut; 
arrangement  honorable  s'opéra  entre  les  deux 
issances,  et  l'ambassadeur  français ,  qui  avait 
quitter  son  poste  pendant  la  rupture,  retourna 
Umdres  une  troisième  fois,  pour  y  cimenter 
tUance  dont  il  avait  toujours  été  l'ardent  pro- 
iteor.  Cette  mission  terminée ,  il  revient  à 
ris,  oà,  comme  preuve  de  dévouement  au  pré- 
leal  de  la  république,  il  accepte  de  nouveau  le 
rleiniiUe  des  affaires  étrangères  jlans  le  cabi- 
t  de  transition,  qui  dura  du  10  au  24  janvier 
M  et  fut  renversé  par  la  chambre. 
alors  il  reprit  sa  place  à  l'Assemblée  natio- 
je^ct  y  siégeait  parmi  les  conservateurs.  Après 
sle  du  2  décembre,  auquel  il  n'avait  point  été 
pelé  k  prendre  part,  il  fit  partie  de  la  com- 
Mkm  consultative,  puis  il  entra  au  sénat,  et 
Ib,  le  28  juillet  1852,  le  prince  président  lui 
lia  une  troisième  fois  le  |H)rtereuille  des  af- 
na  étrangères.  Ce  fut  pendant  ce  ministère 
I  ftit  proclamé  l'empire.  M.  Drouyn  de  Lhuys 
;  chargé  de  le  faire  reconnaître  par  les  puis- 
l0Bt  europi'ennes.  Bientôt  éclata  la  grande 
dn  d'Orient,  sur  laquelle  il  écrivit  les  docu- 
■It  diplomatiques  qui  {Mrtèrent  si  haut  le 
b  de  te  France  et  la  n^putation  du  ministre, 
Itrfirent  constamment  de  base  à  toutes  les 
Ipditions  ouverte*  dans  la  guerre  contre  la 
■ie.  Au  mois  d'avril  I8jô,  les  conférences 
ipar  les  l)ons  oflices  de  rAulriche  pour 
dosion  de  la  paix  ayant  paru  près  fl'a- 
iir,  M.  Drouyn  de  Lhuys  partit  pour  Vionut', 
Tarait  préa-flé  le  ministre  anglais,  lor  I  John 
MeD.  Là  il  soutint  la  nécessité  de  limiter  les 
BIS  de  la  Russie  dans  l'tluxin  ou  de  rendre 
la  mer  neutre;  mais  les  diplomates  russes 
■t  décliné  cette  altemnlive,  les  conférenros 
lèKBt,  et  M.  Drouyi)  de  Lhuys  se  disposait  à 
ir.  Ce  fut  alors  que  l'Autriche  fit  une  contre-  ' 
^MMion  de  paix,  qu'elle  s'en^^ageait  à  faire  i 
flfkt  par  la  Russie  si  les  puissances  alliées 
MMient  leur  adhésion.  M.  Drouyn  de  Lhuys 
Mftift  proposition  discutahle,  et  la  rapporta 
iillle  30  avril;  mai<^  va  démission,  insérée  | 


DROVETTi  nm 

m  ^iiiniieiir  |K'u  de  jours  aiirés,  fil  catnpr^tnJrfi 
i^ue  nA^ti  opinion  sViatt  trouvée  iecilée  ûam  b  r4i- 
binel  auquel  ctle  avait  élé  soumise  :  le  7  mai  il 
fut  ri^mplacté  par  M,  le  comte  Colonna  WidfWblii. 
—  M,  Drouyn  de  Lhuyft  est  membfi*  du  «énat 
et  grand-cordon  de  la  Légioa  d'Honitinir,  Il  n 
épou^  M^>*î  de  Sairtl'Criq,  p^'tîle-fille  du  comtr 
de  Salnt-Criq,  nilmslre  du  cointiienct?  ^ou^  la 
Rf^'itiiu ration.  J.  M,  CAtLEitv. 

DftOrr?IOU  tlBClVl^îDË  BfiLE3ri»R«>IT(/1r?- 

nie(%  littérateur  rraii<:ais,  né  h  Loudim ,  ver» 
lâr^O,  mort  à  Paris^  vers  1610.  On  a  Fort  pc-u 
de  particularités  sur  &a  Tte  ;  on  ml  êewlement 
qu'il  servît  la  cause  royale  duranl  leA  tratiUle* 
qui  ensanglantèrent  la  France  à  cette  ép4X|tie. 
On  adetui  ;  i^  f^evfrrsde  F^rlune^  iraituni 
de  VinstabitUé  de.%  choses  mondaintj  ;  Paris , 
1587,  in-8%  —  Lb  Miroir  des  RebtUuJrm- 
tant  de  rexeeUence  de  la  majesté  rotffite  tst 
de  ta  puniiion  de  cmt^  qui  ab  s&M  éliréM 
eonireiceile;  Tours,  1592,  m'È*;  —  UM  Ven- 
gea rtces  ditHtie^  de  Ui  tra  mqiTMmn  det  xaîntm 
ordonnances  de  Dieu,  poème  ;  Paris,  1 5f>4,  îtt-4**, 
le  recueil  de  chaïisoiiid*âmour;  Paria,  liTri,  iù*l6, 
et  quelque*  autres  pièce*  en  vers  françjiiji. 
U  CraU  ûa  BiaLne  ci  D»  Verillcr,  mbliotMnutâ  fram- 

•  DitO¥ETTi  (  Bernard  In  ),  diplomate  Tran- 

çais,  né  à  Livourne,  en  177 a,  mort  aux  co vi- 
rons do  Turin,  m  ÎS52*  U  occupait  le  grade 
de  liéuteDant-cotoneJ  pendant  la  cam pagine  d'É- 
Rvple,  el  il  out  une  main  mutîléf*  dans  une 
an'aire  où  U  &aiiva,  dît-on,  la  vLc  â  Mural.  S^u^ 
l'Empire  jusqu'en  1814,  et  sous  la  Restauratioo 
depuis  1820  jusqu'en  1829,  il  remplit  les  fonc- 
tions de  consul  général  de  France  en  Egypte. 
Amateur  de  débris  de  l'antiquité,  il  profita  de 
son  séjour  dans  le  pays  où  ils  se  sont  le  mieux 
conservés,  pour  en  former  deux  magnifiques  col- 
lections. La  première,  bien  supérieure  à  l'autre, 
tant  parle  nombre  que  par  le  choix  des  objeta, 
fat  acquise  i»ar  le  roi  de  Sardaigne  et  déposée  à 
Turin.  La  seconde  fut  achetée  en  1826  par  ordre 
deCharlesX,au  prix  de  2D0,O00fr.;  elle  forme  la 
base  du  Musée  Égyptien  du  Louvre  (  anciennement 
Musée  Charles  X).  En  1824,  Drovetti  donna 
au  musée  de  Lyon  huit  tableaux  ^ptiena  sculptés 
sur  pierre;  en  1825  et  en  1826,  il  fit  hommage 
au  roi  d'un  sarcophage  et  d*un  sanctuaire  mono- 
lithe. U  n'a  pas  seulement  contribué  au  progrès 
des  arts;  la  géographie  lui  doit  aussi  quelques 
nouvelles  notions  sur  la  vallée  de  Dakel  et  l'oasis 
de  Syouah.  Protégé  par  Hassan-bey,  qui  soumit 
ce  dernier  pays  en  1820,  Drovetti  put  par- 
courir toute  l'oasis  et  visiter  diverses  contrées 
dont  rapproche  avait  été  interdite  à  Caillaud. 
Ses  notes  el  ses  remarques  ont  servi  à  M.  Jo- 
inard  pour  la  rélaction  du  Voyage  à  Tooiif  de 
Sijoiiah;  Paris,  1823,  in-fol.;  —  Le  Journald'u» 
Voyage  à  la  vallée  de  Dakel,  précédé  de  Vlli- 
ncratre  de  Syout  à  Dongolah,  forme  le  clu- 

26. 


807  DROVETTI 

pitre  III  du  Voyage  à  Voasis  de  Thébes ,  rédigé  i 
et  publié  [>ar  M.  Jomard;  Paris,  1821,  in-fol.  | 
Drovettl  ayuit  acquis  une  grande  influence  au-  ! 
près  de  Méliémet-Ali,  à  qui  il  suggéra  quelques  | 
réformes.  En  1820  il  fut  nommé  chevalier  de  la  . 
Légion  d*Honneur,  en  récompense,  dit  le  Mo- 
niteur, «  des  services  qu'il  a  rendus  aux  scien- 
ce et  aux  arts  pendant  son  séjour  en  Egypte  i 
et  du  zèle  avec  lequel  il  a  secouru  dans  ses 
fonctions  et  postérieurement  tous  les  Français 
que  le  sort  a  conduits  dans  ce  pays  ».  En  1824 , 
la  classe  d'histoire  et  de  philologie  de  TAcadémie 
des  Sciences  de  Turin  le  choisit  pour  associé 
correspondant.  Vers  la  fin  de  sa  vie ,  il  était 
tombé  en  démence,  et  c'est  dans  une  maison  de 
santé  qu'il  termina  ses  jours.       £.  Bkauvois. 

Rabbc,  Biographie  des  ConUmpêrains,  -  MtmUoir. 
■o.  1819,  p    1049}  an.  18U,  p.  lOl»;  ao.  iSli,  p.  SC7  et 

I  lU  ;  an.  I8t6,  p.  t68  ;  an.  1818,  p.  ÎM  et  SU.  —  Cbâteaa- 
brland,  Itinéraire.  —  Chainpollion  le  Jcane,  Lettres 
écrites  d'ÉgypU  et  de  NuMe  en  18S8  et  en  I8t9,  p.  », 
U.  W  f  t  Ml.  -  Retué  Encyclopédique^  t  XXII.  p.  767  ; 
t.  XXXVli,  p.  SU.  -  Bulletin  des  SeUnees,  tous  la  dl- 
recUon  da  B.  de  Fénissac,  Histoire ,  ÂnHimUés,  etc., 
1. 111,  n»  181  :  t.  V,  n«*  393.  sis  cl  890;  t.  VI»  n*  Si. 

*  DEOTN  (Gabriel ) ,  écrivain  français,  vivait 
dans  la  seconde  moitié  du  seizième  siècle.  On 
manque  de  détails  sur  sa  vie;  tout  ce  qu'on 
sait ,  c'est  qu'il  est  l'auteur  tt'un  petit  volume 
imprimé  à  Paris  en  ICI ô,  et  intitulé  :  Le  royal 
Sirop  de  Pommes,  antidote  des  passions 
mélancoliques.  Cet  écrit  bizarre  est  recherché 
des  bibliophiles;  il  met  à  la  torture  les  biblio- 
graphes, qui  ne  savent  dans  quelle  classe  le  ran- 
ger. Sur  la  foi  du  titre ,  on  Ta  placé  parmi  les 
Uvres  de  médcdnc;  d'autres  auteurs  l'ont  re- 
gardé comme  un  livre  de  morale  ;  de  fait,  c'est 
l'indication  d'un  remède  imaginaire  qui  sert 
de  prétexte  à  amener  de  vives  déclamations 
contre  les  horoscopeurs  ,  les  songe-crettx,  les 
philosophes  métalliques ,  les  composeurs  ou 
écrivains  inutiles ,  les  scientifiques  ou  savants 
livrés  à  des  études  sans  profit  et  sans  résultat.  | 
Droyn  était  un  médecin,  qui  trouva  dans  ran 
prétendu  Sirop  de  Pommes  l'occasion  de  lancer 
des  critiques,  souvent  curieuses  et  fines,  contre 
les  ridicules  de  son  époque  ;  il  y  entassa  une 
grande  érudition  an  sujet  des  préjugés  populaires 
et  des  erreurs  relatives  à  l'astrologie  et  à  la  phi- 
lologie. Malheureusement  tout  cela  est  écrit  sans 
ordre,  sans  méthode  ;  et  pour  lire  en  entier  ce 
petit  volume ,  il  faut  un  courage  bien  rare. 

G.  a 

Viollet.Ledne,  BibliotMégue  poétique,  L  11.  p.  i«.  . 
Bulletin  du  BibUopkUê,  18M.  p.  U%. 

DEOTBi  ou  DEOUTX  (  Maître  Jehan),  littéra- 
teur français,  né  à  Amiens,  mort  après  Ià07.  11 
prenait  le  titre  de  bachelier  en  lois  et  en  décret 

II  n'est  connu  que  par  les  ouvrages  suivants  : 
L'Histoire  des  trois  Maries,  réduite  en  prose 

françoite  de  ia  traduction  en  rimes  fran- 
çfHses  de  Jean  de  Venette,  etc.  ;  Paris,  sans 
date  ;  Rouen,  1511,  in-4°  ;  gothiques,  sans  lieu, 
1544,  in-4*';  et  Troyes,  sans  date,  in-8*».  «  C'e^t, 


—  DROYN 


M 


dit  Prosper  Marchand,  mi  de  tes  mauvais  i»> 
mans,  prétendus  dévoU  et  pienx,  doal  vm  ir- 
paissait antrefoit  noa  bona  aieox,  et  oè  Itai- 
tnre  était  avilie  par  une  infiaité  de  eoBleft  fiArian 
et  ridicules  dont  on  U  farcUsait  •  Oa  tnait 
plusieurs  dtationt  enrieiites  das  IVoif  Mvm 
dans  Goujet,  Bibliotkèqw  /miçoéM,  O. 
p.  148;  —  Le  Régime  d^Mammemr,  imslste 
de  latin  en  prose Jrançoise;  Lyon,  IM7,ifrr. 
Pour  avoir  une  Jotta  idée  de  cet  ouvrage,  i  srfH 
d'en  connaître  VÉpihçMê;  il  est  aiMi  i 

Qoasd  à  la  table  t«  aena, 
Vksalfe  foytmM  ta  aana. 
Leael  daeooteaa  tm  prcii4raa. 
Ne  demande  que  naascna. 
Ce  qu'a»  otie  ne  àetnaaénm  ; 
If  OTae  et  qoereUe  y  IMree, 
Tea  Menbrea  toua  ûnnu  ta  l 
Happe  blaocbe  ta  — iatkadtei. 
De  Boodier,  eradier,  t!i' 
De  c«  qoe  «anfca  SeoM 
Ton  aoreeaa  aa  plat  mt  i 
F4  modéréoMOt  ta  l 


•49  WÊ- 


Pela  irteea  à  Mea  la  i 

—  La  Ntfdes  Mles^  seUm  las  daf  i 

ture,composée  selon  CÉntmgUêdêu 

Sainet  Matthieu  des  ekmq  9ker§m  fai  m 

prinrent  point  d'utile  aweeqm  eeiMpm 

mettre  en  leurs  lampes.  Ce  in«  «al  Mmm; 

onlitàlafin:  «  Cy linist ce piéail ■in.âaifc» 

La  Ntf  des  Folles,  hnpfteé  MsaritaMBl  a 

Paris,  pour  Jehan  lYepperei^  Uènlnie  fV- 

niversité  de  Paris,  desmmrwmî  en  Ja  rar 

Sainct-Jaeques,  à  remeifwaSnincI-  Immrmt, 

teXXVjour  de  mnrs^  Fam  mlieèm^emel 

ung,  »  Il  lorme  on  in<-4*  de  i 

caractères  gothiqaes, 

grotesques,  aasesf 

il  fut  réimprimé  A  Lyon,i 

15H3,  in-4*,  avec  les  mènes  Igam^tf  ^«p« 

additions  do  traaslateor.  (Taal  wm  fentattm  * 

la  Natieula  stulttfera,  sem 

mulierum  cirea  sensms  fuÊmpse  i 

fraude  navigantium,  < 

(Jodoeus  Badims)i\ 

1502,  fn-4*.  U  ^ 

très-irrégnUère  :  ses  vers  aont  iHÉIIdi  M  if^ 

labes,  tantôt  dedix,  aanveatcaiRHMsdiW» 

de  trois,  de  ipwtre  syDabas.  ^sMUemmm' 

cernent  d'invitation  bUe  an  Friimffiri  ilHif 

éperduiment  les  odeurs  (  laa  ca^p»)  : 

VeMt,  fonea.  I 

Qolad 

Bt  pMtoca  1 

loèbca  4e  ditcnea  cooln 

Veoca,  appartci  voi  oSiS 

m  faapaaMfcaatvMHi 


Veœi,  Mca  booM 
SalUei  iMtaaattasc 
Géaoavaaeaeffvila 


Goojet,   dans  sa 
tomeX^  pages  «M 
mentsurlA/      In 
la  mail        i 


n 


(N 
ni 


c    II      trique  rr 

,  p.  i\y. 
..  Prosprr  MarcluDd,  at  sapra.  —  Abbé  d'Ar» 
moires.  VI,  tS7.  —  U  Croix  du  Maine,  Bibli»- 
amçai"    I.  488.  —  Ou  Verdier.  Bibliothèque 
'.  IV. 

(  Jean-Gustave  },  historien  ai- 
ne a  rreptow,Ie6jnillet  1808.11  étudia 
1  et  à  Berlin,  et  se  voua  ensuite  à  Ten- 
ent.Nommé  professeur  d'histoire  à  Kiel  en 
prit  part  à  la  polémique  qui  s'agitait  alors 
i  des  affaires  du  duché.  11  rédigea  fa- 
de Kiel,  adoptée  en  1844,  et  concou- 
re signée  par  neuf  professeurs 
Kx  :  :yiaats  und  Frhrecht  des  Herzog- 
\chle$wxQ  l  Dr  et  droit  pu- 

;;  iviei,  1846.  Le  24 
fo.        i        jye  et  Francfort  par  le  gou- 
piu%isuiie  des  duchés  oour  v  in- 
nui  de       di 
d  u 

le    Ci    C 

uu    paru  cun  ji 

L*  du  comité  de  cun        uva.      i>t- 

1851  professeur  d  eà         : 

rages  sont  :  i 

1 832,  2  vol.,        »4i.2-ea.; 

c      11  iVAristopi  1835- 

:nie  Alexandefs  ut»  (j7V5Ac/i(liis- 

ndre  le  Grand  )  ;  Beriin,   1833  ;  -- 

des  Ifellenismus  (Histoire de  l'Hel- 

mbourp,  1836-43;  —  Vorlesungen 

t'fscliichtcder  FreiheitskripgeiLcc- 

stoire   de   la  guerre  de  l'indépen- 

I84C;  —  Lcboi  des  hcldmorschnlls 

:  von  W'nrtcnhurg  (  Vie  du  feld- 

»mte  York  de  Wartenbour;;)  ;  Berlin, 

,Jeber  Preusscn  und  das  System  der 

*e  (  De  la  Prusse  et  du  système  des 

ces  )  ;  —   Acienmaessige  GC' 

tmenisvfien  Politik  (Histoire  de  la 

i;  Hainhourg,  1850. 

Françoïs-yïcnlas-Eugcne  ),  magis- 

teur  français,  né    à  Pontarlier,   le 

mort  à  Saint-Claude,  le  13octo- 

j        avocat,  il  exerça  d'alxjrd  la 

*"Mi   père.   Devenu  conseiller  au 

vc       sançon  ,  il  consacra  ses   loisirs 

es  historiques  au\<juelles  il  s'é- 

ivec  ardeur  dès  sa  première  jeu- 

par  le  ministre  Bertin  de 

%        lo        lion  (lu  (lejMH  des  chartes 

Il  »  occupait  de  la  continuation 

stiann,  lorM|ue  la   révolution 

3  ses  tra>au\.  Il  était  secrétaire 

«, .  xiCadémie  de  Be>aii(;4)n.    On  a  de 

Vhisto\re  des  hourgenisies  du 

5  et  des  villes  de  In  Frnn- 

in,  1760,  in  H    ;  —  Memotrc 


—  DROZ  niù 

pour  servir  à  VàiMÊoire  du  tailhage  de  Pt^n* 
îartier;  Besançon,  1760,  in-a*i  —  Hé  flexions 
sur  les  inconvënienis  ei  ies  dangers  des  non* 
veaux  systèmes  d'administraiiôn  relatwe- 
ment  à  ia  province  de  Franch(^'-€omlé  ;  Be- 
sançon, 17»8  ,  io-»'^;  --  Mémoires  pour  servir 
à  Vhismre  du  droit  pubUc  dt  la  Franche- 
Comté,  principalemeni  en  maiière  d*admi- 
nistration  ei  d^ impôts  i  Besançon,  17K9^  in-H''; 

—  3Iémoiresur  famntage  du  Tétabtisxement 
des  acfidi'mies;  He^nçon^  1804,  m-8^'.  Droï 
â  publié  le  Eecueildes  édUs  et  ordonnances 
de  kl  Fnmch^-Comté^  depuis  ta  conquête  de 
cette  province  jmqu'en  1771  ;  Besançoo,  1771, 
et  années  suiv.,  6  vol.  in-fol.  Il  a  pria  |iart  A  Té* 
dttion  d©  la  Bitîhothè^ue  hïiîoriqut  de  lis 
France,  donnée  par  Fevret  de  Konttftie  et  Bur- 
beau  La  Bruyère.  Là  liste  de  ses  nombreux  écrib, 
dont  nous  dlons  seulement  les  priBdj»au?t,  «e 
trouve  à  la  suite  de  V Éloge  tiistorÈque  de  Droï. 

—  VÉtoge  de  Vabbé  BuHett  par  Droï ,  est  m 
tète  âeV Histoire  de  t Éioblissement  duCàriS' 
t  tan  istne  ;  Cknnont-Ferrand ,  ï  a  i  4  ^  in-  8* , 

Ë.  RËCiuaJi. 

daffs  le  iitagaiin  ft^c^ci^pediqut^  iwo^e  IKTÏ,  lame  IL, 
V  tfii.  -  Mttmoim  dt  rjeaéémte  eetttqm*^  totn.  IV. 
pair,  kiû  eL  iilL  -  metkm  hm.,  trit,  ft  bittiùs, 

D&CI2  (  françùii^Xavier-Jùseph)^  littérateur 
françaJM,  parent  du  précédent,  né  à  Besançon,  le 
31  octobre  1773,  mort  le  4  novembre  1850*  Son 
goOt  pour  leâ  lettres  se  manifesta  de  bonne  beurg 
par  Te^sat ,  habituel  ibns  Icâ  t^ollége^i ,  d'une  Ira- 
gédie.  Venu  à  Paris  le  i  1  août  1792,  il  s'y  trouva 
^u  moment  des  maââûcrcîi  qui  eureut  lieu  le  mok 
suivant  ;  puis  il  retourna  à  Besançon,  où  à  Tépo- 
que  des  enrôlements  volontaires,  il  fui  élu  capi- 
t<iine  par  ses  camarades.  Il  servit  ensuite  trois  ans 
à  Tarmée  du  Rhin  sous  Sclierer  et  Desaii.  Envoyé 
en  mission  à  Paris  par  le  premier  dece«  deux  gé- 
néraux ,  il  fut  reçu  par  Carnot,  qui  lui  permit 
de  séjourner  une  quinzaine  dans  cette  ville.  Les 
excès  de  l'époque  n  'affaiblirent  point  l'amour  de 
Droz  pour  la  liberté.  «  11  ne  faut  point  imiter, 
disait-il  judicieusement,  ces  peuples  anciens  qui, 
dans  l'effroi  causé  par  l'incendie  de  Phaéton , 
se  mirent  à  demander  aux  dieux  des  ténèbres 
éternelles.  »  En  1795  il  se  trouvait  au  camp  de- 
vant Mayence,  où,  selon  ses  propres  expressions, 
'<  les  gardes  vivaient  en  paix  en  attendant  l'ordre 
de  s'entre-égorger,*  et  faisaient  des  échanges  sem- 
blables à  ceux  que  font  entre  elles  des  peupla- 
des amies.  Ce  spectacle  me  causait  une  émotion 
profonde  :  en  voyant  des  hommes  encore  bons 
sur  un  sol  bouleversé  et  teint  de  sang,  j*ai  soa- 
veut  eu  peine  à  retenir  mes  larmes.  »  Faible  de 
santé ,  il  obtint,  après  avoir  prouvé  qu'il  savait 
se  battre  pour  son  pays,  un  congé  définitif  en 
l'an  IV  (  1 796),  et  dès  lors  il  put  se  livrer  aux  études 
qu'il  aimait.  Nommé  professeur  de  beUea-lettres 
a  l'école  centrale  de  Besançon ,  il  pubUa  d'a- 
l)ord  un  Essai  sur  VArt  oratoire  (1799),  qui 
annonçait  ce  qu'il  serait  un  jour,  u  Une  douce  so^ 


811 


DROZ 


•Il 


lennité  de  ton ,  qui  sera  désormais  le  riiythme 
habitiiel  de  sa  pensée,  s*y  fait  sentir,  »  dit 
M.  Sainte-Beaye.  Un  pea  plus  tard,  Droz  fit 
paraître  ses  Observations  sur  les  maiirises,  sur 
les  règlements,  les  privilèges  et  les  prohibi- 
tions (l801),ooTrage  où  il  se  montre  partisan 
d'une  sage  liberté.  Après  la  suppression  des  éco- 
les centrales,  il  Tint  se  fixer  à  Paris,  où  il  con- 
mt  les  hommes  célèbres  d'alors,  tels  que  Tracy, 
Cabanis,  etc.  «  Vous  voulez,  lui  dit  un  jour  ce  der- 
nier, pid)lier  un  ouvrage  de  morale,  un  ouvrage 
sérieux,  commencez  plutôt  par  donner  un  ro- 
man. S'il  échoue,  cela  ne  tous  fera  aucun  tort, 
s'il  réussit  cela  vous  fera  connaître.  »  Droz  sui- 
vit ce  conseil.  Ainsi  parut  £t/ia  (1804),  roman  pas- 
toral et  épistolaire.  £n  1806,  Droz  fit  paraî- 
tre ï  Essai  sur  Vart  d'être  heureux,  un  de  ces 
ouvrages  honnêtes,  louables,  qui  prétendent  ré- 
duire en  art  ce  qui  ne  saurait  être  soumis  à  des 
règles  précises.  Droz',  dont  la  vie  coulait 
douce  comme  le  ruisseau,  ne  comprenait  pas 
l'impatience  de  ceux  chez  qui  elle  se  précipitait 
comme  un  torrent.  Aussi  son  ouvrage  donna- 
t-il  lieu  à  des  critiques  animées,  auxquelles  il  ré- 
pondit dans  la  Décade,  \*'  juillet  1806.  En  1811 
il  obtint  une  médaille  au  concours  ouTert  pour 
V Éloge  de  Montaigne  etdont  M.  Villemain  rem- 
porta le  prix.  «  Enlisant  Montaigne,  dit  M.  Sainte- 
Beuve,  M.  Droz  a  été  surtout  séduit  par  le  cdté 
riant,  familier,  humain  et  affectueux  de  l'auteur 
des  Essais.  >•  En  1815  Droz  fit  paraître  les  Étu- 
des sur  le  Beau  dans  les  Arts.  Un  instant  il 
aTait  occupé  un  emploi  dans  Tadministratioo 
des  droits-réunis,  dirigée  par  un  protecteur  des 
lettres,  Françaisde  Nantes.  Il  renonça  à  cet  emploi 
en  1814,  pour  ne  plus  s'adonner  qu'à  la  culture 
des  lettres.  Sous  la  Restauration  (  1816-1820  ), 
il  émit,  dans  les  journaux  auxquels  il  pre- 
nait part,  des  opinions  conciliantes.  Il  publia  en 
1823,  en  collaboration  avec  Picard,  Les  Méinoi- 
tes  de  Jacques  Fauvel.  «  C'est,  dit  M.  Mignet, 
une  sorte  de  Gil-Blas,  moins  spirituel  et  plus 
honnête  que  celui  de  Le  Sage  :  il  aurait  pu 
égayer  et  toucher,  si  Picard  n'avait  pas  cherché 
quelquefois  à  y  être  sentimental  et  Droz  à  y 
être  comique.  »  Quelle  que  soit  la  part  de  cha- 
cun des  collaborateurs,  l'ouvrage  n'est  pasd*une 
haute  portée.  L'année  suivante,  1824,  Droz 
obtint  le  prix  Montyon  pour  son  traité  :  De  la 
Philosophie  morale,  ou  des  différents  systè- 
mes sur  la  science  de  la  vie,  et  en  1825  il  en- 
tra à  l'Académie  Française.  Il  publia  dans  la 
même  année  les  Applications  de  la  morale  à  la 
politique,  ouvrage  où  il  y  a  plus  de  sentiment 
que  de  rigueur  philosophique.  En  1832,  une  autre 
classe  de  l'Institut,  celle  des  Sciences  morales  et 
politiques,  s'ouvrit  devant  Droz.  Quelques  an- 
nées plus-tard,  en  1839,  il  publia,  son  ceuvrela 
plus  considérable,  V Histoire  du  Règne  de 
l/suisXVI,  Quoique  peu  préparé  par  son  carac- 
tère à  décrire  cette  époque,  d'où  la  lumière  ne 
84>rtit  qfi'A  travei-s  la  tempêto,  il  fit  un  livre  esti- 


mable. «  Lesaiyetsqa'aav^tniltft.dttàci» 
jet  Rossi,  ne  loi  avaiesl  ptt  àimà  Xmtok- 
«ion  de  nous  montrer  des  éteta  ii  ] 
des  vues  si  âevées,  an  jngMn— ^  ^  \ 
senspolitiqoe  si  exquis  et  li  jmte.  »  LeI 
volume  de  VHisUàre  du  Bègne  ê»  imiM  XVI 
ne  parut  qu'en  1842.  L'ouvrage  eitpvéeédMM 
Introduction,  qui  résume  ITUstoiri  ^ FkiM 
depuis  Louis  XIY  jusqu'à  raiéMmoC  de 
Louis  XVL  Lt  manière  doat  cet  kMorioi  pis- 
losophe  passa  ses  denièrea  améci  pcH  en 
considérée  comme  un  autre  et  âoc|naiteoHMi- 
talre  de  ses  ouvrages.  «  Elles  s'éooalèmt*  A 
M.  Mignet,  dans  les  médHatîoBS  de  la  t^pte 
philosophique  et  dans  les  oeuvres  de  la  paUqÊt 
chrétienne.  »  A  rapproche  durnooseil  aaprtae, 
«  Il  prit,  continue  M.  Iligpet,  «i  tf  ilnuMgf  ilf 
ses  amis  et  deses  cufiuits,  « 
ineflable  sérénité  et  la  douceur  des  i 
péranoes:  ilu  revoir.  Peu  de  1 
lence  de  sa  respiration  »  ou  s'apèffuî  ^aîaoA 
cesséde  vivre.  »  C'est  à  Dnn  que  feapuit  pi- 
quer le  mot  de  BuflToo  :  «  La  il|lr  art  dr 
rhomme(l).>  11  y  a  de  llioniM  diM  liai  ki 
écrits  de  I^n»,  qui  ont  eu  eOèlli  ■«■•^Mi 
caractère  doux  et  paisible»  qui  M  ^mà  pMi 
s'élever  trop  haut  Outre  lea  oufiagaa  «M^  «  a 
del^miBxtraUdêdbMn* 
et  modernes;  1796,  ln-11  ;  ^  J 
droit  pubUCt  prommeé  à  fdeulac 
départemefU  du  Doubê  la  le  j 
Besançon,  1802,  in-r  ;^n 
ou  prin^pe»  de  la  idemcêéeêf 
l829,in-r;  — Pnudei  avrlai 
preuves  desa  vtfrM;Paria»  1141, 1M4.  kl» 
vres  complélea  de  Dras  onftéli  liillaiàMik 

1826, 2  VoL  fal-«*.  ▼.  BhbMMB^ 

Beadiot,  Josni.  atls£ar.^-aQiM^aHi|Blki^* 
remdMê  U  rjemâémkÊ  ém  5c  «cr.fll  ffMjvM 
et  Verre.  — Salale->Baiw;  rmmwÊhm  Ai  ~ 
nUew  Univ..  aov.iMa. 

DEoz  (  Pierrû^0eamU  )>  m 
né  à  la  Chaax«de-      à  { 
juillet  1721,  mort  à  j 
1790.  Il  fit  ses  études  à 
carrière  ecclésiastique, 
mille,  il  s     it  avec 
desessoB 

lQgerie,«piu  mjm 

|)er  exchisi       cm  de 
difTérentes  |matiesdn  inuu 
trouva  moyen  d'ijoutcrv 
munes,  des  carillona.  àék 

d'orgue,  de  .  ] 

le  profa        uu  EBi  I 

àc  I  B         M 


tuci 
eÛtUln;! 


Btfée 
•dfviasaii 


(1)  l.*aatear  «e  r»rtMe  lovi 

a  partelteseattfUbB  «w  c^Ml  4 
quent  philosophe  a  tmH  cette  i 
iiD  ailnmr. 


^f^        ^ 


DROZ 


8f4 


reà  1 


eV, 
I         et 

lUVCUbCui      (1). 

plus  re- 

ivain.    Les 

et  se 


I  à   I  I 

Incuid    eiisiuic  Unt;    iiiécAll 

ble    :    c'        !        )mate    < 

un  t    ii«i^;a 

es  u  une  i^iaiiuc    n  .   Le  in< 

ui  «lonn      te  mouvemeiu 

If  l'automate.  Druz  le- 

im  Ail  santé   s'ai  «ou»  i  c\ 

,1       ndant  ii  c\écutdiiciiix>re  unepeu- 
ruduuuque  très-curieuse  lorsque  la  mort 
it. 
es  des  Inventions  et  Découvertes. 

i  (  Henri- Louis- Jacquet  ) ,  mécanicien 

lu  précédent,  né  àlaChaux-de-Fond, 

Huure   1752,  mort  à  Naples,  le  18  no- 

1791.  Il  eut  son  père  pour  premier  ins- 

ier  les  mathématiques  à  Nancy, 

1  /  o8 ,  dans  sa   famille,  oratiauer 

et  ta  mécanique.  En  1774.  l 

.il  avait  déjà  pi 

.   parmi  s  jeAsiuaicui 

leslleuia  Ci  u  dutica        es  d'une 
i       idé»use  ;  :  I  ine 

i  Hà'  1, 

f         ei  uc  m  Mi  le' 

LII^MJUC     IC     lllUlCeaU    et  .C  iOé.   AjC 

1  La  Re  a 

I  d'un  UK  , 

(JC  lul  en  fabriquer  u  ix  iciic», 

au  la  mécanique  ,  et  la        exécuter 

e  ouvrier,  nommé  Lescnoi  ;  il  réus- 

•létement  dans  son  entreprise,  que  le 

t  i;e>nière  put  dès  lors  pourvoir  sans 

df  ici  vie  ordinaire.  Vaucanson 

«     âuin  jtion  à  la  vue  do  ces  deuxchefs- 

ae  science  et  d'art ,  et  dit  à  l'inventeur  : 

liomme,  vous  commencez  par  où  je  vou- 

»  Droz  rendit  ainsi  les  membres  à 

s  onnes  qui   en  étaient  privées.  Il 

londer  une    fabrique   d'horlogerie 

s  sa  santé  le  for(,a  à  chercher  un 

umix.    Kn  1784   il  vint  s'établir   à 

uu  on  lui   anorda  le  droit  de  bour- 

îl  8*y  maria,  et  y  fut  admis  dans  la  Société 

Mit    des  Arts,  à  laquelle  il 

a  II       Dires  sur  l'horlogerie  et  sur 

uertiiuiil.  Atteint  d'une  affertion 

,       ri  crut  trouver  un  soulagement 

eu  adant  d'abord  aux  iles  d'Hyères, 

;mais  ii  mourut  <lans  cette  dt'rnière 

Je  trente-n«'uf  ans.  Les  aiitoma- 

.Uiicux  de;»  Dro/.  |H're  et  fiU  sont  de- 

"lopriété  de  s|»é(  nlatriMS  américains. 

Histoire  nitrruu;   d,   (.rni->,-,  \\\.  srtS. 

Pierre- Je  (in  ) ,  graveur  <\ii  monnaie  et 

ler  frère*.  (1<^  li  rt)Ti\-.lc  Kond.  ont  .-jussi 
_IS  une  prndiilc   .»   mnii\  .-irient  pcrpi^luel  ; 
^.eoUon  olfre  j»en   <]c  r^ccorU  avec  ci-lle  de 
latilote. 


mécanicien  siiisÂCr  pi^tmi  des  précédents ,  né  h 
laCbaux-tJe-Fond,  en  1746,  mort  le  î  marR  1S13. 
tl  vint  h  Pari  fi  dès  rage  de  f  in^t  ans,  et  ce  fui  en 
fréquentunt  Ifts  aleliers  de  Jaçqtiet  Dm  je  qu'iï  m 
forma  dans  Tart  du  TtiécanJcien.  Cette  éludi*,  Jans 
liiquelle  il  fit  rapidement  de  |;ran4s  prcisgrès,  ne 
J'eni(iêcUa  pas  d'alïorcler  les  détaUs  le.^  plus  déU- 
C4ib  tîe  la  gravure  en  médaille,  qui  devait  ^surtout 
ri  1  lustrer.  Porté  par  Tensemblé  de  ses  étude»  vers 
le  perfectionnement  des  procédés  du  monnayage, 
Il  présenta,  en  1786,  à  de  Calonne,  préoccupti 
alor»  exclusivement  de  la  réforme  des  raounaiei, 
un  projet  d'éru  de  sli  livres,  frappé  sur  la  Iran* 
che  et  tes  deux  face>i  d'un  seul  coup  de  tvalan* 
cïer.  au  moyen  de  la  virole  brisée.  Il  imagina 
âusfii,  à  la  inéme  époque,  une  ttiain  mécanique, 
f|ui  place  le  flaii  sous  le  balancier.  I)  est  m^û 
k  remarquer  que  dôs  1789  J.-P.  Dro/  em- 
ployait pour  moteur  la  pompe  à  feu,  à  laquelle 
il  apporta  de  grands  perfectionnements.  Un  an 
auparavant  il  inTentait  la  méthode  de  multiplier 
la  gravure  des  coins  de  monnaie,  avec  autant 
de  précision  que  de  célérité.  Grftce  à  ce  moyen, 
la  multiplication  de  la  taille^ouce  dle-roéme  est 

I  réduite  à  la  simple  opération  du  monnayage.  Les 

I  événements  politiques  n'ayant  pas  permis  au 
ministre  de  réaliser  ses  projets,  Watt  el  Bool- 
ton  obtinrent  de  De  Galonné  la  facalté  d*eni- 
mener  Droz  en  Angleterre,  et  le  mirent  à  li  tête 
de  la  fabrication  des  monnaies  anglaises,  dont 
ils  avaient  le  monopole.  Ce  Ait  donc  par  les  pro- 
cédés de  ce  graveur  qu*U  y  eut  à  cette  époque 
dans  les  trois  royaumes  unis  une  émission  de 

I  monnaies  dont  Texécution  est  très-remarquable. 
Pressé  d'un  côté  par   ses  amis  de  revenir  en 

I  France,  retenu  de  l'autre  par  Boulton,  Droz  ar- 
riva trop  tard  à  Paris  pour  prendre  part  au 
nouveau  concours  des  monnaies  que  faisait 
frapper  la  république  ;  ce  nVst  que  le  &  Tcn- 
démiaire  an  xi  (septembre  1802)  que  nous  le  re- 
trouvons occupé  de  nouveau  de  monnayage  et 

'  de  mécanique.  Le  jury  Ini  déceraa  la  grande  mé- 
daille d'or,  et  s'exprima  ainsi  à  son  sujet  «  Les 
«  machines  que  cet  artiste  a  inventées  et  qu'il  a 
«  perfectionnées  sont  calculées  et  modifiées  avec 
«  un  succès  auquel  on  refuserait  de  croire  si 

'  t  Ton  n'avait  les  faits  sous  les  yeux.  »  Appelé  déjà 
sous  le  Directoire  aux  fonctions  d'administrateur 
de  la  monnaie  des  médailles,  et  confirmé  le 
Kr  vendémiaire  an  xu  (23  septembre  1803) 
par  l'empereur  dans  cet  emploi,  avec  le  titre  de 

I  conservateur  du  Musée  monétaire,  Droz  prit 
part  en  1810  au  grand  concours  ouvert  pour 
la  gravure  des  monnaies  de  l'empire,  et  remporta 
le  prix  ;  il  avait  alors  soixante-quatre  ans.  Ce  fut 
lui  qui  grava  les  belles  monnaies  d'or  connues 
sous  le  nom  de  napoléons.  Les  travaux  exécu- 
tés alors  par  Droz  furent  innombrables,  et  sans 
négliger  la  mécanique,  à  laquelle  il  fit  faire  de 
véritables  progrès,  il  multiplia  les  médailles, 
qui  lui  ont  valu  une  si  juste  réputation.  11  s'en 
faut  bien  (]ue  Molard,  qui  a  inséré  l'éloge  U« 


815  DROZ  — 

Droz  dans  les  Mémoires  de  VlnstittU ,  et  qai  ce- 
pendant a  consigné  les  faits  avec  soin,  ait  donné 
la  nomenclature  complète  de  son  œu?re.  Parmi  les 
portraits  qu*il  exécuta  d'après  natare,  on  remar- 
que ceux  de  Louis  XVI,  de  Bonaparte  général^ 
de  Bonaparte  empereur^âe  lord  £//io^,  gouver- 
neur de  Gibraltar.  Les  traits  de  plusieurs  con- 
temporains célèbres  nous  ont  été  consen'és  par 
cet  babile  artiste.  Ses  médaillons  du  Dr  Guillo- 
tin  et  du  pasteur  Marron ,  entre  autres ,  sont 
d'une  exécution  excellente,  et  se  font  remarquer 
autant  par  leur  vérité  que  par  la  distinction  du 
style.  J.-P.  Droz  unissait  au  caractère  le  plus 
aimable  les  qualités  sévères  de  Tadministrateur. 
Ferd.  Denis. 
Prony,  Rapport  fait  d  l'institut,  classe  de  physiqv  et 
de  mathématiques,  sur  les  travaux  de  J.'P.  Droz;  tn-4*. 

—  Molard,  de  (l'InstUal).  Notice  biographique  sur  J.-P. 
Droz;  ists.  tn-i».  —  Moniteur,  tablet4ivret  de  PErposi- 
tion  de  fructidor  an  XI. 

\  DROZ  (Jules- Antoine),  statuaire  français,  fils 
<iii  précédent,  né  à  Paris,  en  1807,  élève  de  Car- 
tellier  et  du  baron  Regnault.  On  a  de  cet  artiste 
distiiiguédenombrcux  travaux.  Nous  citerons  par- 
ticulièrement Le  Génie  du  Mal,  marbre  de  grande 
<iimcnsion,  placé  au  château  de  Compiègne;  — 
L'Hiver,  L'i^/^,  deux  grandes  statues;  exécutées 
également  en  marbre ,  ornant  Tintérieur  du  palais 
du  Luxembourg;  —  L'Ange  du  martyre,  grande 
statue  en  pierre  qu'on  remarque  dans  l'église 
de  Saint-Sulpice  à  Paris;  —  Matthieu  Mole, 
figure  exécutée  en  pierre  et  placée  dans  l'une  des 
niches  de  la  façade  de  l'hAtel  de  ville  ;  —  Le  buste 
de  D,  Uenrique,  surnommé  le  Navigateur;  et 
celui  de  Camoe/t«,  exécutés  en  bronze,  pour 
dona  Maria,  reine  de  Portugal;  —  une  statue 
de  grande  proportion  en  bronze,  avec  quatre  bas- 
reliefs,  consacréeà  la  mémoiredn  physicien  Conté 
par  la  ville  de  Scez.  —  La  statue  de  l'arclii- 
t(>ctc  Chambiche,  placée  dans  la  cour  du  Louvre  ; 

—  Un  grand  fronton  pour  le  cliùteau  de  Sa- 
vcme,  prèsStraHbourg;— une  figure  en  marbre. 
Le  Lierre,  étude  déjeune  fille,  exposée  en  1853; 

—  Le  Chant  religieux,  statue  {iacée  dans  l'é- 
glise principale  de  la  ville  d'Hyères  ;  —  plusieurs 
grands  bustes  en  marbre  et  en  bronze. 

Ferd.  DE.*fis. 

Documents  partie. 

*  DRUET  (  Charles),  homme  politique  suisse, 
originaire  du  pays  de  Vaud,  né  vers  1800, 
niorl  en  18ôd.  Livré  de  bonne  heure  à  letutle 
<lu  droit,  il  visita,  pour  compléter  ses  connais- 
sances, les  universités  allemandes.  A  son  retour 
en  Suisse,  il  compta  bientôt  |>arnii  les  chefs  du 
parti  progressiste.  Lorsque  .^«'agitèrent  les  ques- 
tions ou  plutôt  les  luttes  politiques  et  religieu- 
ses dont  le  canton  de  Vaud  fut  le  théâtre,  il 
rédigea  une  pétition  ayant  fiour  objet  «le  faire 
accorder  aux  femmes  le  droit  de  participer  i« 
ladministration  de  l'église,  et,  ce  qui  était  plus 
i-éalisable,  il  demamla  que  la  profession  de  foi 
religieuse  lielvétique  ne  fiU  plus  «iWIgatture 
comme  dogme  et  que  l'élei-lion  des  pasteurs  eût 


DRUAIEL  816 

lîett  directemeot  par  let  oommmiBL  D  lAMËk 
faire  passer  dans  11  légitlatkMi  l*aM^«s4e- 
mandes  :  en  verto  de  la  M  «odéiiMiiiwdB  BMi 
de  décembre  1839,  l'obUstfkNid*e 
forroéroent  aux  Saintea-Éeritarea  IM  i 
à  celle  de  la  proTeasioii  de  foi  i 
tique.  M.  Draey  ftiteuidteappciéà  Wnpatii 
du  con8end*État,  et  «11841  il  AiC  WMHié  prr- 
mier  député  de  aoo  canlM  à  la  dièto  fUMe. 
Ayant  renoncé  à  la  difeetton  à»  tÊUnk,  fm 
suite  d'un  diasentinicnt  catn  loi  et  la  mijmW 
du  grand  conseil  k  l'ooeaaloD  de  laqnertjuate 
couvents  d'Aiigovie,  il  déviai  chef  de  Vu^fÊéêiB, 
et  au  moyen  de  rilsioeialfoii  pairiùhfm  I 
exerça  bientM  on  grand  asoendant  anr  aa  en- 
citoyens  du  canttm  de  Yand.  D'aboid  epfaié  à 
l'expulsion  des  jéndtet ,  il  ae  pnwwti  piar 
cette  mesure  extrême  quand  U  fk  que  c'élât  le 
sentiment  de  la  majorité  du  pKj%.  A  la  «fet 
de  la  tenue  de  rassemblée  pofMlBinaarlaMBl 
Bcnon,  près  de  liausanne,  en  1S4S^  et  kndeli 
démission  du  ocmseil  d'État,  M.  Dra^y  fol  ifpdft 
à  la  présidence  du  gouTemeneal  | 
plus  tard,  à  ediedu  eonscil  d*Étati 
participa  aux  travaux  préparatoinada  laa»- 
velle  constitution  démocntlqoe  da  chIhi  4» 
Vaud,  ainsi  qu'à  Tadoption  et  à  la  aha  A  oé- 
cution  des  décrets  tendant  4  PexiinUaB  dai  jé- 
suites du  territoire  suisse»  la  disaoMindn  S» 
derbond  et  la  réalisation  des  rtfann«  fM- 
tendait  la  constitution  fédérale.  Dqnls  la  mi» 
en  vigueur  de  la  constitniioa  Booffle^dalifl»- 
fédération  helvétique  en  1848,  M.  Draïf  a  * 
deux  fois  appelé  à  ùin  partie  da  la  dîlla.  tf 
enlSSOàpr^iderc 
plusieurs  années  l'un  des  seiil  i 
seil  fédéral,  lorsquH  noarat,  à  la  «fcdte 
courte  maladie. 
Conversaliom-  Lcxiems, 

«  DRCHLB(/.),8ei8ncarde  CnuU,  paBilw 
çais,  né  à  Toulouse,  y  vivait  f«a  la  fadi  Ai- 
septièroe  siède.  Il  brigiia  et  wttpurtadlÉ— 
aux  Jeux  Floranx  ;  Q  pabUi  iB  Mm^Ai  dr 


nmmactdée  eoneepikm  d$  la  i 
Toulouse,  1884,  in-4*.  Un  aeaMlafewf  « 
dauphin ,  triste  et  indolent  fla  daLoÉbllî.pf- 
dit  àce  prinoa  qoH  aérait  le  Bfaéralavdeliiint 
et  de  la  Grèce,  et  qne  les  aalioaa  da  IMirt  K- 
connattraientsonautorité.OettepvMMha^BHW 
en  général  celles  des|»8les,Mflm^à«a** 
quence.  Dnihle  étaitmcmbra  de  F JaadMidv 
Z^ffraes»  société  tUténriic  fri  takaB  dn 
dans  la  capitale  dn  Langnedac»  at  fri  «ni  fw 
insigpe  une  étoile  avec  ceUe  diilea:  Mmmm  » 
aocfé;  elle  décernait  chaqaa  aaaiaM|ikai 
meilleur  sonnet  à  la  lonasie  da  lal  I 
rimes  qu'elle  avait  fixés.  M.  1MtaiiaH»ii 
adonné  dans  le  BMetim  é 
une  notice  sur  rAeadénîe  êmUÊnâÊÊt, 
BiograpMe  toistomtmttÊ.  1. 1 

*deOhbl  (/eaii-ffeMnl),4 
né  à  Nuremberg,  le  il  anfl  I7i7,  ■■!  A 1 


70 

désuni 

à 

uoouig.  £.11  1730. 

( 

1            nui                 Cfc 

r"  •  'Oi,  Il  lUt  Cu-i 

-« 

lu'en  1742 .  eiK 

ri 

uO 

1 

.  SOU!       f        le 

e  m  kisuuuucy  •  «^'i  il  < 

(Ur  <ju  gymnase. 

755,  il  fut  n        lé  con;  ae 

puis  pr      9       ie  ui 

ue  Salzbc 

!*         Entwurf  einer  utotrcx 

rr*  u%uiischen  und  Profan-Scrwtn 

!       iten  GeschichCen  der  Babylonicr, 

Scythen  und  Perser  (  Essai 

î  de»  écrivains  bibliques  et  pro- 

•••^'histoires  des  Babyloniens ,  des 

uc!       des.  des  Scythes  et  des  Perses  )  ; 

«        i/j9,       i°  ;  —  Neu  eingerichte- 

'J  r   Weg,  die  Lateinische 

r  su  j'assen  und  iu  schreiben 

I      veau  et  infaillible  de  bien  apprendre 

le  ;  ibid.,  1741,  in-8";—  Fer- 

nmuichen  historischen  Ausfuh- 

lie  Russen ,  von  den  Araratensern, 

en  y'olke  nacfi  der  Sundjluth  her- 

j  Ti      démonstration  historique 

le  id4        ;  Il  résulte  que  les  Russes  des- 

Kraruuens,  le  premier  peuple  formé 

fre);  1744,  in-»*; —  Von  deni  Erzdo- 

tsfer  im  lUftniscfien    Reiche  (On 

îdrs  rninos  dans  rKinpirc  Romain); 

j  —  yen  enifjenchtefe  FAnleitung  in 

^Kunst  (  Nouvelle  introduction  à  l'artdc  la 

:)rrj!,  1 74"J,  iu-S'*  ;  —  Programma 

urum  poliora  Jata  atque  migratio- 

Clodoveum  commentattoue  prima 

nit.;\n-{i)\.;^Deministerialibus 

175;},  in^*"  ;  —  Lexicon  manuale 

nicnm,  etc.;  Hatisbonne,  1763, 

.UT  vus  legum  et  consuctudtnuniyetc.y 

gno  risque  ad  Aurcam  liullam; 

;/j7,  in-4". 

C.el.-Ijrxic. 

,  famille  écossaise,   orij^inairc, 

ie     et  <lonlquel<jues  inemlires 

stoire.   Voici    les  noms  des 

{Maurice)  vivait  <lans  la  se- 
lu  onzième  siècle.  LlaMi  en  Au^le- 
ie  ce  [)ays  eu  Hongrie,  pour  les 
riipeanc^  des  Normau'ls,  la  prin- 
rfil»  de  cette  |)ri»cesse,  Kd^ar  Atlie- 
tiue  et  Marguerite.  Lor.s(iue 
rtc         eine  d'Ecosse,  par  son  ma- 
nu, elle   reconnut  les  services 
ce ,  lui  permit  de  prendre  le 
Vague),  en  souvenir  <le  l'Iieu- 
uu'elle    aNait    fait   avec    lui,    le 


DRUMMOND  SIS 

nomma  sénéchal  de  Lenox,  elhii  fit  épouser  me 
femme  du  pays.  Il  fût  la  souche  de  la  fiunille  de 
son  nom. 

DRVHHOiiD  {Jean)f  desooidant  da  précé- 
dent, mooniten  1519. 0  fut  créé  lord  Drommond 
de  Stobballen  1471.  DeTenagrand-ja8ticîer,Usut 
maintenir  dans  le  deroir  les  grands  da  royaume 
qui  prétendaient  Tooloir  Tenger  la  mort  de  Jac- 
ques m,  tandis  qu'ils  ne  cherchaient  qa*à  sus- 
citer des  troubles.  Jean  Dmmmond  était  d'autant 
plus  fondé  à  maintenir  le  trône  à  Jacques  IV» 
qu'une  des  filles  quil  ent  de  son  mariage  aTce 
Elisabeth  Lindsay  défait  épouser  ce  prince  et  loi 
avait  même  été  fiancée  secrètement  Mais  elle 
mourut  avant  l'accomplissement  du  mariage,  em- 
poisonnée, dit-on,  par  un  ennemi  de  sa  lamille. 
Après  la  mort  du  roi,  en  1513,  Dmmmond  fut 
mandé  devant  le  parlement  pour  s'expliquer  au 
sujet  des  fiançailles  de  sa  fille,  peut-être  aussi 
pour  y  répondre  du  meurtre  de  Walther  Murray, 
abbé  d'Incbaffray,  qu'il  avait  brûlé  avec  l'église  od 
cet  ecclésiastique  avait  cherché  un  refuge,  à  la 
suite  d'une  de  ces  querelles  féodales  si  fréquentes 
alors,  et  qui  avait  été  occasionnée  par  une  ques- 
tion de  dlme.  Condamné  principalement  pour 
avoir  donné  un  soufflet  au  héraultqni  était  venu 
le  citer  à  comparaître  devant  le  pariement, 
Dmmmond  fut  condamné  à  la  perte  de  ses  biens  ; 
mais  les  services  qu'il  avait  rendus  firent  rappor- 
ter cette  sentence. 

DEUMMOXD  (C^i/totime), poète  écoHais, 
fds  de  Jean  Dmmmond  de  Hawthomden,  né 
le  13  novembre  1585,  mort  en  décembre  1649. 
Il  étudia  à  Edimbourg  et  à  Bourges  le  droit, 
qu'il  abandonna  ensuite  pour  la  poésie  et  This- 
toire.  Retiré  sur  son  bien,  à  Hawthomden ,  il  y 
eut  le  malheur  de  perdre  une  jeune  fille,  miss 
Cunningham,  qu'il  allait  épouser.  Il  s'exila  alors 
de  sa  patrie,  et  passa  huit  années  à  Rome  et  à 
Paris.  A  son  retour,  il  épousa  Elisabeth  Logan, 
par  cette  seule  raison  qu'elle  avait  de  la  ressem- 
blance avec  la  fiancée  que  la  mort  lui  avait  ravie. 
L'exécution  de  Charles  1*^  occasionna  chez 
Drummond  une  si  amère  douleur,  qu'elle  le 
conduisit  au  tombeau.  On  a  de  lui  :  Cypress 
Grove  ;  Flowers  of  Sion;  1C30,  in-4°;  — 
History  of  Scotland,  or  annals  of  the  reign 
of  king  James  I-V;  Londres,  1655,  in -fol.,  et 
1681 ,  in-8°.  Il  a  paru  une  continuation  de  cet 
ouvrage  ;  Londres,  1700,in-4°  ;  —  Poems;  Edim- 
bourg, 1616,  in-4°,  et  1711 ,  in-fol.;  —  Polemo 
nuddinia,  poème  burlesque  ;  Oxford,  1691, 
in-4''  ;  —  Irène,  the  LoadStar  address  to  the 
noblemen. 

Iliog.  hrit.  —  Clbber.  lÀves,  I,  8M.  —  Chalœen,  C€n. 
binrj.  IHct. 

DRUNMOMD  (Guillaume),  quatrième  vi- 
comte de  Slralhallan,  mort  le  14  avril  1746.  Il 
participa  aux  deux  rél)ellions  de  1715  et  1745, 
et  fut  frappé  mortellement  à  la  bataille  de  Cui- 
loden. 
1       i>  R  r  M  M  o  !«  D  (  /ar^  MM  ),  troisième  comte  de 


819 


DRUMMOND  —  DRURY 


Pcrtti,  mort  à  Saint-Germaîa-en-Laye,  le  10  mai 
1716.  Il  fut  chevalier  de  la  Jarretière,  conseiller 
d*État  en  1670,  lord  grand-juge  en  1680  et  lord 
chancelier  en  1684.  U  se  convertit  au  catholi- 
cisme par  suite  de  l'impression  qu'avait  produite 
sur  lui  la  lecture  de  papiers  émanés  de  Char- 
les II.  11  fut  placé  en  1686,  avec  son  frère,  le 
comte  de  Melfort,  à  la  tète  de  l'administration. 
U  essaya  en  vain  de  rallier  à  la  cause  du  roi  les 
presbytériens,  et  lorsque  la  nouvelle  de  la  dis- 
persion de  l'armée  anglaise  et  de  la  faite  du  roi 
fut  parvenue  en  Ecosse,  il  voulut  se  retirer  ;  ses 
collègues  du  conseil  lui  firent  comprendre  que 
sa  qualité  de  papiste  le  rendait  inliabile  à  siéger 
avec  eux.  La  multitude  fit  proclamer  au  son  do 
tambour  la  trahison  du  comte  Drummond,  et  mit 
sa  tête  à  prix.  11  voulut  alors  gagner  la  mer  ;  mais 
on  le  poursuivit,  et  il  fut  gardé  prisonnier  pendant 
plus  de  quatre  années.  Rendu  enfm  à  la  liberté,  il 
vint  à  Rome,  où  il  se  fit  remarquer  par  sa  grande 
piété,  puis  à  la  cour  de  Jacques  II,  qui  le  créa  duc 
(le  Perth.  11  fut  chambellan  de  ce  roi ,  gouver- 
neur du  prince  de  Galles  et  chevalier  de  Saint- 
Georges.  On  a  de  lui  :  Lettersfrom  James,  earl 
Perth,  to  his  sister,  the  countess  of  Errol  ; 
Londres,  1845 ;  ces  lettres  ont  été  publiées  par 
la  Camden  Society, 

DRUMMOND  (Jacqufs),  pctit-fils  du  précé- 
dent, duc  de  Perth,  mort  vers  1750.  Il  fut  on 
des  plus  courageux  partisans  du  prétendant 
Charles-Edouard.  Après  avoir  fait  des  prodiges 
de  valeur  aux  batailles  de  Preston-Pans,  en  1745, 
et  de  CuUoden,  en  1746,  il  parvint  à  gagner  le  sol 
de  la  France,  où  il  mourut,  quelque  temps  après. 

DRUMMOND  DR  MRLFORT  (/;oilt5-^eCfor, 

comte  de),  général  français,  né  en  1726,  mort 
h  sa  terre  d'Ivoy-le-Pré,  au  nnois  de  novembre 
1788.  lient  le  commandement  de  plusieurs  régi- 
ments ,  fut  inspecteur  général  des  troupes  légères, 
lieutenant  géÎMîral  et  commandeur  de  Saint- 
Louis.  Aid^e-camp  de  Maurice  de  Saxe,  il 
montra,  durant  les  guerres  de  1740 à  1763,  qu'il 
avait  su  profiter  des  leçons  de  ce  grand  capitaine. 
Pendant  la  paix,  et  grâce  à  l'intermédiaire  de 
son  oncle,  lord  Keith  (lord  Maréchal),  il  pat 
aller  étudier  en  Prusse  la  tactique  du  graiid  Fré- 
déric. Le  résultat  de  ce  voyage  fut  son  Essai 
sur  la  Cavalerie  légère. 

DRUMMOND  {Alexandre),  diplomate  et  voya- 
geur écossais ,  mort  en  Angleterre,  le  17  août 
17C9.  Nommé  consul  à  Alep  en  1744,  et  ne  pou- 
vant, à  cause  de  la  guerre,  s'y  rendre  par  mer,  il 
prit  la  voie  de  terre,  par  la  Hollande,  l'Allemagne, 
le  Tyrol  et  ritalie  septentrionale.  Un  moine  hol- 
landais le  conduisit  de  Venise  à  Zante.  Le  16 
mai  1745  il  arriva  à  Alexandrette.  Ayant  enfin 
attemt  le  but  de  son  voyage ,  il  marqua  son  sé- 
jour (le  plusieurs  années  à  Alep  par  les  voyages 
qu'il  entreprit  dans  les  provmces  voisines  pour 
balancer  rhifiucnce  délétère  du  pa>A  où  il  se 
tnmv<iit  retenu  piir  srs  fonctions.  Se.^  Voyages 
en  Alkmagne,  m  Créer,  m  .isn\  «'te,  ont  clc 


pobHés  k  Londres,  17S4, 1  «dL  kk-VLûàmtm^ 
vent  aossi  dans  la  coUectioM  des  Fdftmtmw- 
demes,  tndaito  de rMiJiit  pv  WWm;Pii- 
ris,  1760-1764. 
FoiBteiii.  Promet  et  tk  twJMHiR  MigM^ 

DRUHHOHD(Sir  WUUam)^  mUmim  d 


diplomate  éoo6Stiiy  mort  4  Boom,  Ir  îlf 
1828.  U  fat  plosienn  ftiis  de  179*  à  IM  ■»- 
tamment,  menibre  da  periéneol.  Il  aie  «Mirit 
à  Naplea  en  qaaUté  d'envoyé  mÈtmriÊÊÊÊn,  d 
représenta  en  1801  le  BniiïfiRiiRMt  m^ 
pi^  la  Soblime-Pode.  Eb  1806,  élMl  maéÊH 
comme  ambassadeur  à  la  eoar  de  Mmm,  I 
prit  part  à  une  tentattre  de  eeeoBiir  la  n^fen 
d'Espagne,  qui,  poor  seoener  leJo^gdaUtaHe, 
s'était  jetée  dans  les  bras  dn  piine  Léipsll  di 
Sicile.  Ce  projet  fol  pea  fpoAlé,  il«pBiidfi> 
tion  fîit  Gritiqnée.  On  a  de  M  ;  il  Jtoiisv  if 
the  Gc/veruments  qf  Spm'Jm 
1794,  in-8*;  -^rkêSaOrm  €f 
lated;i79Bi  — 
in-4**;  —  Herculanetuim^ût 
andPhilùlogical  IMsMrfalieiu;ltll,M*t« 
collaboratioo  avee  Robert  Waipele;  —  iMf 
on  a  Punie  ItueripiêmJmaÊdêmiàÊiÊki 
Malta;  1811,  in-4»;  — 
in-4»;  —  Origime$  or  A 
o/  several   Emplm,  Stmtm 

1824-1826,  3  VOt  iR-f.  CM  Ir 
vragede  DninuBond* 

drvrt  (ito6«rl),ve9a9HrHi|rfiyirtèlii> 
dres,  CB 1687,  mort  fers  17S6.  ■ 
l'âge  de  qnatofie  ans  pow  U 
paootiBe  d'one  valeRr  de  cal  InwîiiA^I 
revenait  en  1701  aveeaaapetttotafemRiaikli 

sud  de  Madagnear  :  Ir  plmpaiipAii 

l'équipage  Alt  misiicrtî 

réduits  en  caclai ags  et 

do  pays.  Drary  peRdaat   frine  mÊÊB  H 

employé  k  gurderles  besHim  «tàlMÉteàk 

terre.  Dorant  ee  temps  il 

tre  dans  plosienn 

d'eflesU 

époosa.  I>égoOté  d'alerte 

dureté  de 

iirésohitdes'  .       . 

femme  à  le  snifie,  I  pmîft  «JÉ,  tfljp^lv 

bords  de  la  mer  après  dWUHH  i^piLl 

retomba  en  eselavage;  WÊtiêpmUmÊ^ë^ 

de  ses  compatriotes,  qik  RiSRmrflariftHp^i 

put  ftûre  parvenir  de  eeRaHwrikiàMlifl^ 

Son  père  cfaai||ea  «i  eapttrtRti^priidiba* 

cbeter,  oeqoi  n*entlieR<|R%RjHslvllfi3BT 

avait  presque  onbié  sa  lavgnmMMÉi^ii^ 

tellement  safai  netlniaeR  êm  ^êêêê^  iM* 

prit  À  peine  pour  «I 

relâche  à  la  ~ 

débarqodi  en  Ai 

lui  laissant  qudqnee  faieia.  fl  ImiMi^ 

corc  une  campagne  k  MndepRSVv^' 


DRURY  - 

le  Ses  opérations  furent 

1  /  z  I  il  revint  se  fixer  dans 
9  y  tu  service  de  la  Ckimpagnie 
,  Ci  pbuiia  la  relation  de  ses  aventures 
tre  de  :  Madagascar  ^  or  journal  du- 
years  of  captivUy  on  that  island; 
1729,  et  1808,  in -12.  Cet  ouvrage  con- 
locuments  précieux  sur  les  mœurs  des 
es.  A.  DE  Lacaze. 

,  Gen.  bioç.  Dict.  —  Gentt.  lUagaz.,  IX. 

BiEKi .  OU  DBUZBiEKi  (Gaspard) , 
1  polonais,  né  en  1687,  mort  en  Posim- 
ivril  16C0.  Il  entra  dans  la  Société  des 
i  14  août  1609.  Il  fut  deux  fois  provio- 
>ologae  et  deux  fois  envoyé  à  Rome 
rocureur  de  cette  province.  On  a  de 
aratio  memoralis  exorbUantium  et 
t  Àcademtx  Cracoviensis  inter  ordi' 
ibuti;  —  De  Passione  Jesu-Chrisliy 
;  —  Fasciculus  exercUiorum  et  con- 
de  prxcipuis  virtutibus  chris- 
;  —  Sol  in  virtutc  sua,  sive  Jesus- 
tnSDlendoresuarumexceUentiarum 
is  ;  icovie,  1660.  La  vie  de  Gaspard 
i        écrite  par  Daniel  Paulowski. 

otheca  Societatis  Jesu.  —  Uupin,  TabU 
clesiastiques  du  dtx- septième  siècle.—' 
lud.  Bibliothèque  sacrée, 

i  Voy,  TORRIGIANO. 

«Â  (Livia).  Voyez  Livie. 
«A,  princesse  romaine,  fdie  de  Ger- 
à\  ,  morte  vers  Tan  40  de 

1.1ICIUI élevée  dans  la  maison  de 
ne  Anlonia,  avec  son   frère  Caius 
devint  l'objet  de  sa  passion  inces- 
33,   l'empereur  Tibère  la  maria 
Loni;inus;  «    mais  plus  tard, 
,  c         la  lui  enleva,  et  la  traita  pu- 
son  épouse    le^iitime.  Dans 
[u  II  ui,  il  l'institua  beritièrc  de  ses 
l'empire.  Lors(|u'elle  mourut,  il  lit 
î  toutes  l«'s  afiaires  ;  et  ce  fut  pen- 
urés  dii  deuil  de  l'empereur 
I  «|iie  (l'avoir  ri,  de  s'»Hie  baigné, 
avec   ses    parents    ou    avec  sa 
i.   »  Il   la  lit  enterrer  en 
A)       Ta  une  statue  il'or  sur 
iiL-  l'adorer  sous  le  nom  de 
irndre  les  m»^mes  honneurs 
uc  ^rnateur  Livius  (ieminius    prt^- 
ni    Drusilla  monter  au   (iel,  et  il 
1  de  sesterces  en  hm  ompense  de 

Ha,  sv.  -  Dion  Cnssius.  I  i\.  n    -  sr- 
-d  Poly'K,  36 

•A     {Jultri^  ,   princes^;»'    romaine, 

ar  Caius  Cali;;ula  et  de  Cesonie, 

iC  l'ère  rhretie:ine,  morte  eu  «1. 

ant  Sueton<',  le  jour  mrriie  du 

,  ou,  C4>mme  le  pKlcnd  Dion 

uurs  plus  tard.  F.e  jour   d.-    y  i 

.erelaporladiiis  f.m^  l.>trii)j.lc< 


DRUSUS  8» 

des  dieax,  et  la  plaça  sur  les  genoux  de  IfiRerre. 
Si  on  en  croit  Josèpbe,  Ca^snla  dédarail  <|o'il 
ignoraitleqneldehiioadeJopiterétaUleTérilBbltt 
père  de  Jnlia  DrusiUa.  Cependant  il  reconnaissait 
sa  fille  aux  preares  de  cmanté  qu'elle  donnait 
déjà,  car  elle  essayait  de  déchirer  arec  ses  on- 
gles le  Yîsage  et  les  yeux  des  cnfiuits  qui  jouaient 
avec  elle.  Julia  Drusilla  fut  tuée  le  jour  de  la 
mort  de  son  père,  lorsqu'elle  n'avait  encore  que 
deux  ans. 

Suétone,  Caliçula,  il.  ->  Dtoo  Caastat,  UX,».-  Joaè- 
pbe.  Antiquit.  Jud„  XIX,l. 

DECSiLLA,  princesse  juive,  fille  d'Hérode 
Agrippa  r'^roi  des  Juifs,  et  sœur  d'Hérode 
Agrippa  n,  née  vers  l'an  38  après  J.-C.  Elle  n'a- 
vait que  six  ans  lorsque  son  père  mourut,  en 
44.  Elle  avait  été  déjà  promise  en  mariage  à 
Épiphane,  fils  d'Antiochus,  roi  de  Ckmimaf^; 
mais  cette  alliance  n'eut  pas  lieu,  parce  qu'Êpi- 
phane  refusa  de  se  faire  juif.  Azoze,  roi  d*Eroèse, 
accepta  cette  condition,  et  obtint  la  main  de  Dru- 
silla ;  mais  celle-ci  le  quitta  pour  épouser  Félix , 
procurateur  de  la  Judée.  I>eux  motifs  l'engagè- 
rent à  cette  seconde  union,  les  belles  promesses 
de  Félix,  et  ensuite  les  persécutions  de'sa  propre 
sceur,  Bérénice,  qui  était  jalouse  de  sa  beauté. 
Les  Actes  des  Apôtres  disent  qu'elle  était  présente 
lorsque  saint  Paul  prêcha  devant  son  second 
mari,  en  60.  Félix  et  Drusilla  eurent  un  fils 
nommé  Agrippa,  lequel  périt  dans  une  éruption 
du  Vésuve. 

Selon  Tacite,  Félix  épousa  Drusilla ,  petite-fiUe 
de  Cléopàtre  et  d'Antoine.  Cette  Drusilla,  si 
elle  a  jamais  existé,  devait  être  fille  de  Juba  et 
de  Cléopâtre  Séléné,  car  les  noms  et  le  sort  des 
autres  descendants  de  Cléopâtre  et  d'Antoine 
sont  connus.  Le  récit  de  Josèphe  en  ce  qui  touche 
la  famille  de  Drusilla  s'accorde  mieux  que  celui 
de  Tacite  avec  Tassertion  des  Actes  des  Apô^ 
très.  Quelques  critiques  ont  pensé  que  Félix 
épousa  successivement  les  deux  Drusilla,  et  cette 
conjecture  n'est  pas  invraisemblable,  puisque  Sué- 
tone appelle  le  procurateur  de  Judée  «  l'époux 
de  trois  reines  »,  trium  reg inarum  maritus, 

Jost^phe,  Ànt.  Jud.,  XIX,  7;  XX,  5.  -  Acta  Jposto- 
lorum.  XXIV,  îV.  -  Tacite,  Hist.,  V,  9. 

DRUSirs  (Jean).  Foy.  Driescbb. 

DRi  sirs.  Voy.  Droys  (Jean), 

DRrsrs,  nom  d'une  famille  distinguée  de  la 
geris  Livia.  D'après  Suétone,  «  le  premier  Livius 
Drusus  reçut  ce  surnom,  qu'il  légua  à  ses  des- 
cendaiits,  pour  avoir  tué,  dans  une  lutte  corps  à 
corps,  un  général  ennemi  nommé  Drausns.  On 
dit  au.<:si  qu'il  rapporta  de  la  Gaule,  où  il  avait 
été  envoyé  comme  propréteur,  l'or  qu'on  avait 
donné  autrefois  aux  Sénones  lorsqu'ils  assié- 
geaient le  Capitole,  et  qui  ne  leur  avait  pas  été 
repris  par  Camille,  comme  on  le  croit.  »  On  ne 
sait  rien  de  précis  sur  la  date  de  ce  premier  Livius 
Drusus,  smonque  M.  Livius  Drusus,  tribun  du 
p<  uple  avec  C.  Gracchusen  122  avant  J-C,  était 
-.n  nOufpns.  Ce  mot,  qui  signifie  littéralement 


823 


DRUSUS 


petit-fils  du  potitpfils,  veut  peut-être  dire  dans 
le  texte  de  Suétone  tout  simplement  un  descen- 
dant, de  même  qa*atavtu  dans  l'ode  première 
d'Horace  a  le  sens  d'ancêtre  en  général.  Sai- 
vant  Pi{;hius,  le  premier  Livius  Drusus  était  fils 
de  Marcus  Livias  Denter,  consul  en  302,  et  il 
acquit  le  surnom  de  Drusus  dans  la  campagne 
contre  les  Sénones  sous  Cornélius  DolabeUa,  en 
283.  Ses  descendants  remplacèrent  leur  surnom 
de  Denter  par  celui  de  Drusus.  Cette  conjecture 
est  fort  protnble,  si  on  adopte  sur  Torigine  du 
nom  de  Drusus  Topinion  de  Suétone  ;  car  les  Sé- 
nones  furent  si  complètement  subjugués  par  Do- 
labella  et  Domitius  Calvinus,  qu'ils  cessèrent 
de  compter  comme  peuple  indépendant  et  qu'on 
ne  les  voit  plus  figurer  dans  aucune  guerre 
contre  les  Romains.  Dans  ce  cas,  M.  Livios 
Drusus,  s'il  ne  peut  avoir  été  Vabnepos  du 
premier  Drusus,  en  était  au  moins  Vadnepas , 
c'est-à-dire  le  fils  de  Vabnepos.  Aussi  Pighius 
propose-t-il  de  lire  dans  le  texte  de  Suétone 
adnepos  au  lieu  ô^abnepos.  Mais  l'assertion  du 
biographe  romain  ne  parait  pas  être  fondée. 
Bayle  (ait  à  ce  sujet  des  réflexions  très-judicieu- 
ses :  «  Ceci ,  dit-il ,  a  tout  l'air  de  ces  mauvaises 
et  fabuleuses  traditions  qui  se  conservent  dans 
les  anciennes  familles,  et  qui  attribuent  l'origine 
du  premier  nom  et  celle  des  armes  à  quelque 
fait  chevaleureux.  Si  la  branche  des  Drusus  avait 
dû  son  nom  à  l'exploit  rapporté  par  Suétone,  on 
aurait  su  en  quel  temps  et  en  quel  lieu  cela  se 
passa,  et  contre  quel  ennemi  ;  et  Suétone  n'en 
parlerait  pas  d'une  façon  aussi  vague  qu'il  en 
parle.  Ajoutez  qu'il  fait  mention  d*un  Claudius 
Drusus,  qui  a  vécu  avant  la  première  guerre  Pu- 
nique, ce  qui  prouve  que  ce  surnom  était 
connu,  ou  avant  que  le  premier  Drusus  de  la 
famille  Livia  tuât  le  prétendu  Drausus,  ou  du 
moins  indépendamment  de  ce  combat  :  car  qui 
oserait  dire  que  parce  qu'un  Livius  vainquit 
Drausus,  un  Claudius  fut  surnommé  Drusus.'  » 
L'alliance  des  Drusus  avec  les  premiers  empe- 
reurs jeta  un  lustre  létrospectif  snr  cette  famille. 

L.J. 

Suétone.  Tib.,  II.  -  PIrWus  jénnaUs,  I.  p.  *0«.  — 
Baylr,  Dtctionnatre  hlst.  et  erit.  -SmUb,  DtctUmarff  qf 
f;rffk  and  Roman  Biographe. 

La  famille  Drusus  a  produit  un  grand  nombre 
de  personnages  éminrnts;  les  principaux  sont  : 

DRUsrs  {Caïus  Uvhis),  jurisconsulte  ro- 
main. L'époque  où  il  vivait  est  assez  incertaine. 
On  ne  sait  même  pas  bien  lequel  du  père  ou  du 
fils  du  même  nom  fut  jurisconsulte.  Cicéron 
mentionne  avant  Cn.  Aufidius  ,  qu'il  dit  avoir 
o)nnu,  un  Drusus  dont  il  ne  parle  que  par  ooî- 
<lire  (  accepimus  ).  11  y  a  cela  de  certain  qu'il 
y  out  un  Drusus  jurisconsulte  renommé  qui 
dans  un  âge  très-avancé ,  et  lorsqu'il  était  frappé 
de  d'xité ,  donnait  encore  à  la  foule  empressée 
des  consultations  juridiques.  Il  y  en  eut  aussi 
un,  le  même  peut-être  que  le  précédent,  qui 
composa  des  ouvrag(*s  «lo  droit  à  l'usage  des 


tu 


wÊmkmmi 


tiomié  dans  le  finpMit  de  Pompa 

De  Origine  Jwrii.  D'antre  ptrt, 

sage  do  Digeste,  Celte  rappelle  pQV  1 

une  dédtk»  sur  Uqnelle  il  eoMtile  taëwi  di 

Drusus  et  d'iElios,  et  qui  avait  pow  eliUdte- 

corder  pour  la  gude  de  Vétlifi  ^ 

eni 

suite 

Dt9ê$te,  XIX.-  CMna,  Tmâê,  QmwÊt.,  ▼•an-art 
rUmJwrUemumitm'.  -  GatL  OrollM,  Ae  rêL  Mrm 
suttor,  "  Malaiwe,  J4  XXX  /« 


rUt0m, 

DEuaui  (M.  IMict)» 
vivait  dans  le 

élu  tribun  en  m,  loraqna  C 
bun  pour  la  seooiide  Me.  Le 
progrès  que  biialt  ee  ' 
people,  lui  opposa,  poor 
res  et  pour  iJÉlaneerseB 
Drusus,  qoi  était  MUe, 
populaire.  SareertaiMslois 
chus,  Dmsas  mit  son  folo, 
raison  ;  mais  11  se  servit,  c» 
plus  perfide,  plus  dêUmné 
chaque  propoàtioD  de  sea 
une  plus  libérale  cneofe,  M 
vint  ainsi  à  persuader  à  la 
pas  de  meilleurs  amii  qm 
socoès  de  celte 
surnom  de  palro»  ém 
avait  demandé 
Livius  proposa  d\ 
citoyens  diacnne.  Le 
une  rente  anmnlle  po«r  le 
tribuéesaux  pauvres; Ufiw la 
avaH  donné  le  droit  de  cMé  H 

de  verges.  Dans  son  adMM, 

tait  de  toutes  les  niiBiiisiiai 

trésor  pour  les  travaux  qaV 

les  dirigeait  ~ 

mêlant  à  tout. 

se  tenir  aux  stricts  devdvt  dnan 

réserve ,  cette  probité,  qsl  m 

ner  prise  même  an  pna  Mi^v 

tlon  ou  d'avidité,  danoril  la 

aux  contrastes,  ctcoait  à 

Fatigué  de  cette 

portaient  sur  hé,  Osina 

mille  colons  romaiBB  à 

imprudemment  prokMpla 

laissait  le  champ  ttn  à 

montrer  aux 

perdre  dans 

loi  agraire;  àlapUtel, 

en  repoussant  les  MMaa  «airil 

people  romain.  OaHa  ~ 

résuKatla  ~   ~ 

U 
n'est  pas  saM 


DRUSIIS 


êtù 


la  même  magistrature.  Il  est  difûcile  de 
sr  ce  qoi  dans  les  passages  des  aatears 
te  rapporte  aa  patron  du  sénat  ou  au 
or  des  Italiotes.  Dans  les  cas  douteux, 
obable  qu'il  8*agit  du  fils ,  car  la  mort 

de  celui-ci ,  suivie  de  la  guerre  Marsi- 
t  de  Tannée  de  son  tribunat  une  époque 
oire  romaine. 

s  fut  élu  consul  en  1 12.  Il  obtint  la  Ma- 
pour  province,  et  fit  la  guerre  aux  Scor- 

peiiple  d*origine  celtique  établi  sur  les 
de  la  Thrace,  au  confluent  de  la  Save  et 
ibe.  Florus  les  appelle  les  plus  féroces 
les  Thraces ,  et  dit  qu'ils  alliaient  la  ruse 
âge.  «  La  disposition  de  leurs  forêts, 
•il,  et  de  leurs  montagnes  favorisait  ces 

Non-seulement  ils  l)attirent  et  mirent 
Karmée  que  Caton  conduisit  contre  eux, 
)  qui  ressemble  à  un  prodige,  ils  Ta- 
nt tout  entière.  Didius  les  ayant  trouvés 
et  dispersés  sans  ordre  pour  piller,  les 
I  dans  la  Thrace.  Drusus  les  chassa  plus 
leur  interdit  le  passage  du  Danube.  »  A 
lur,  Drusus  fut  comblé  d'honneurs.  II 
•Me  qu'il  obtint  le  triomphe  ;  mais  ce 
i  attesté  par  aucun  auteur  ancien.  Bayle 
6  que  le  passage  de  Pline  cité  par  Sigo- 

désigne  pas  Drusus.  Plutarque  parle 
Btos  qui  mourut  pendant  qu'il  était  cen- 
Tagit  probablement  de  M.  LiviusDrusns. 

de  sa  censure  dut  tomber  en  109, 
c'est  à  cette  date  seulement  que,  d'après 
wes  du  Capitolo,  un  des  censeurs  mou- 
lant sa  propre  magistrature.        L.  J. 

Bei.  Cil.,  I.  î3  —  Si;-tonp,  Tih.,  8.  -  Pliitar- 
'^cchut,  n-\].  —Uct'ron.firutus,  28;  De  Fin., 

Flonis  m.  ;.  -  Tilc-Llve.  Fpit.,  LWll.  - 
Aq»,  Frûgm.  Petresc,  93.  -  Flularquc,  Quxit. 

V9  (  ^farcus  Livhis  )  ,  homme  d'État 
fils  du  pr(^cé(lent ,  mort  en  91  avant 
Ml  caractère  ambitieux  se  manifesta  par 
rlté  précoce.  l)«'s  l'enfance  il  ne  se  donna 
le  jour  (le  fête;  avant  d'avoir  pris  la 
île,  il  fréquentait  le  Forum,  assistait  aux 
Hy  et  exerçait  sur  les  juges  une  certaine 
U  Ses  mœurs  étaient  pures,  son  caractère 
oo  ne  pouvait  reprendre  en  lui  qu'une 
peat-être  exagérée  de  son  propre  mé- 
rsqu'il  était  questeur  en  Asie ,  il  refusa 
Bf  Ie«  insignes  de  sa  charge,  parc4?  qii'il 
tàt,  disait-il,  avoir  sur  lui  rien  de  plus 
que  lui-même.  Voici  d'après  Vellcins  un 
lilqui  peint  ce  caractère  :  a  H  se  faisait 
t  cet  historien,  une  maison  sur  le  mont 
ao  lieu  même  où  l'on  voit  encore  celle 
itint  jadis  à  Ciceron,  puis  à  Censorinns, 
ceape  aujourd'hui  Statilius  Sisenna. 
rarêhitecte  lui  promettait  de  la  disjK^ser 
sorte  qu'elle  fût  iinp^-nètrahle  à  tous  les 
■  Ao  contraire,  lui  répon<lit-il  ;  si  tu  es 
bile  pour  cela,  construis  ma  maison  de 
que  chacune  de  mes  actions  puisse  être 


vue  de  tout  le  monde,  -  Plutarque  rapporte  la 
même  réponse  on  tk^  termes  un  peu  ditîérejils, 
et  il  i'attribiîc  à  Atouio;  Ap^Q'^q;  ô  Sn(iaTftoTf4s, 
c'est-à-dire  à  Livîiis  Drusus  le  tribun  du  iwu- 
ple,  Erasmi^  en  traduisant  ce  {la^hi^iii^e  di*  l^b^ 
lArquÊ  lut  'JoOXiK  (Jules],  au  lieu  de  At^io^ 
(Livî».^),  et  rendit  le  mot  grec  S^nfuztuYoç  par 
Publicùta.  Celte  fausse  ioterf^rétaliôu  ayant  é^é 
^éDéralement  adoptée,  les  belles  i>arp1eii  du  tri- 
bun DniSDS  forent  mises  sur  le  rompte  d'un 
Jules  Drusus  Publicola,  personnaise  imaginaire, 
souvent  confondu  avec  Tantique  consul  Valerius 
Pubïjrxjïa,  Depuis  longtemps,  liajle  a  fait  voir 
l'erreur  d'Érasme. 

Ceitendanl,  û  on  en  Crôît  Aurelîus  Victor, 
louti^s  le&  actions  de  Dru  sua  n'étaient  pas  de 
nature  k  ^e  éù\étA  aux  y*?u\  du  (lublic*  Son 
[*ère  lui  avait  laissé  une  fortune  considèrahli»;  il 
la  dk^jp  pour  s'asiiurer  une  (^raadâ  importance- 
politique.  Alors,  dans  le  bot  de  se  procurer  de 
Targi^nt,  il  s'aïtaisink  i^  fh  houteu^â  pîAtîqUfA, 
Ma{4ulsa,  prince  de  Maurilaaiey  a 'étant  rdwgiè  h 
Rome  pour  écUapper  au  n'.s&i'utimciit  de  lloc^* 
clins,  Drusus  le  livrai  ce  deroler  pour  um?  forte 
Komme  d'^irgi^ut,  et  rinforliiaé  Mai^^ului  [lérit 
dans  un  supplice  crueL  Quand  Ad|jerl>£il ,  tth  de 
Micipsa,  roi  des  î^umides,  s'enfuit  à  Komc,  Oru- 
m%  le  retint  ptif;onmer  chez  lut,  dans  Tcspoir  de 
tirer  une  rançou  de  Mieir>$a,  Ces  deti^  assér- 
lions  ue  se  rt^uconlrent  dai»s  aucun  autre  âu* 
leur;  et  la  seconde  peut  h  peane  Sf?  coacilier 
avec  te  récit  de  Salluste.  D'après  le  métm  Au- 

rr^hvi  V^r\!-.T^  Drusus  fut  ^]\\r   r!  fîn-Tn  rii-R  jryx 

magnifiques.  Comme  Remmius ,  son  collègue 
dans  l'édilité,  lui  suggérait  quelques  mesures 
utiles  à  la  république ,  il  répondit  d'un  tou  sar- 
castique  :  «  Que  me  fait  votre  république?  » 
Cependant  Pighius  et  d'autres  historiens,  consi- 
dérant que  Marcus  Di-usus  le  fils  mourut  pendltat 
son  tribunat,  magistrature  qui  précédait  ordi- 
nairement l'édilité,  pensent  qu'Aurelius  Victor  a 
confondu  les  actions  du  père  avec  celles  du  fils. 
On  voit  dans  Cicéron  que  Drusus  était  l'oncle 
de  Caton  d'Utique  et  le  grand-oncle  de  Brutus. 
Cette  double  parenté  venait  des  mariages  suc- 
cessifs de  sa  sœur  Livia.  Nous  pensons  avec  Ma- 
nuce  ,  contrairement  à  l'opinion  commune,  que 
Livia  épousa  d'abord  L.  Servilius  Cépion,  dont 
elle  eut  une  fille,  qui  fut  la  mère  de  Brutus,  et 
qu'ayant  divorcé  d'avec  son  premier  mari,  elle 
devint  la  femme  de  Marcus  Porcins  Caton  et  la 
mère  de  Caton  d'Utique.  Ce  dernier  fut  élevé 
dans  la  maison  de  son  oncle  Drusus  avec  les 
enfants  de  Livia  et  de  Cépion  ,  lequel  vivait  en- 
core et  survécut  même  à  Drusus ,  tandis  que 
Livia  mourut  avant  ce  dernier.  Caton  naquit  en 
03,  et  Drusus  mouniten  91 .  Si  on  adopte  l'opinion 
commune  sur  les  mariages  de  Livia ,  il  faut  en- 
tasser dans  le  cours  de  quatre  années  les  évé- 
nements suivants  :  1°  la  naissance  de  Caton; 
2"  la  mort  de  son  père  ;  3**  le  second  mariage  de 
Livia  ;  4*^  Ta  naissance  d'au  moins  trois  enfants 


827 


DRUSUS 


813 


issus  de  son  second  mariage  ;  5"  sa  mort;  G*^  l'in-  ; 
troducUon  de  ses  enfants  dans  la  maison  de  ! 
Drusus  ;  V  la  mort  de  Drusus. 

L.  Ser^ilius  Cépion  fut  le  rival  de  Dnisus , 
par  la  naissance ,  la  fortune  et  Tinfluence.  Us 
Airent  d'abord  grands  amis.  Cépion  ayant  épousé 
Livia,  sœur  de  Drusus,  celui-ci  prit  pour  femme 
Senrilia,  sœur  de  Cépion.  Les  deux  beaux-frères 
ne  tardèrent  pas  à  se  brouiller,  soit  pour  des 
querelles  privées ,  soit  pour  des  questions  poli- 
tiques. Leur  haine  alla  si  loin  que  Drusus  déclara 
quMl  voulait  précipiter  Cépion  du  haut  de  la 
roche  Tarpéienne.  Drusus  se  posa  d*abord  en  dé- 
fenseur du  parti  des  optimates,  ou  plutôt ,  s*il 
nous  était  permis  d'emprunter  au  langatse  politique 
moderne  une  expression  triviale,  mais  expressive, 
nous  dirions  qu'il  continua  la  politique  de  bascule 
qui  avait  si  bien  réussi  à  son  père.  11  s'agissait 
d'arrêter  la  dissolution  de  la  république  et  d'em- 
pêcher une  lutte  imminente  entre  les  deux  partis 
extrêmes  qui  divisaient  le  peuple  romain.  Caïus 
Gracchus  avait  essayé,  en  donnant  aux  chevaliers 
une  grande  influence  politique ,  de  créer  une 
classe  intermédiaire ,  un  tertius  ordo.  11  était 
mort  avant  d'avoir  achevé  son  oeuvre ,  mais  elle 
lui  avait  en  partie  survécu,  et  les  chevaliers 
étaient  restés  investis  de  tous  les  pouvoirs  judi- 
ciaires. Ils  avaient  fait  de  cette  immense  préro- 
gative un  abus  déplorable,  se  permettant  toutes 
les  violences,  toutes  les  malversations ,  s'accor- 
dant  à  eux-mêmes  et  à  leurs  agents  une  scanda- 
leuse impunité ,  et  frappant  arbitrairement  leurs 
adversaires.  La  condamnation  de  Tintègre  Rupi- 
lius  Rufus  venait  de  mettre  le  comble  à  llndigna- 
tion  du  sénat  et  au  déshonneur  des  chevaliers, 
lorsque,  en  91,  Drusus  fut  nommé  tribun  du 
peuple,  sous  le  consulat  de  L.  Bfarcius  Philippe 
et  de  Sex.  Jules  César.  Le  mocQent  était  venu 
pour  Ini  de  réaliser  ses  projets  politiques.  Il  vou- 
lait se  servir  du  peuple  et  des  Italiotes  pour  for- 
tifier le  sénat,  et  obtenir  du  sénat  de  grandes 
concessions  en  faveur  du  peuple  et  des  Italiotes. 
11  renonça  à  la  combiq^ison  de  CaJius  Gracchus, 
au  ter  lias  ordo,  et  rendit  le  pouvoir  judiciaire  aux 
sénateurs.  Pour  tirer  le  peuple  de  son  abaissement 
et  de  sa  misère,  il  promit  à  tous  les  pauvres  des 
distributions  gratuites  de  terres  en  Italie  «  en  Si- 
cile, et  à  tous  les  alliés  le  droit  de  cité.  Malheu- 
reusement ces  lois  mécontentaientàla  fois  le  sénat, 
qui  repoussait  l'adjonction  des  chevaliers  ;  Tordre 
équestre,  qui  ne  se  consolait  pas  d'avoir  perdu 
lesjugeroents  ;  la  plèbe,  qui  préférait  l'oisiveté  et 
la  licence  de  Rome  à  la  vie  agreste  et  pénible  des 
colonies;  et  tous  les  Romahis enfin,  qui  voyaient 
avec  horreur  élever  à  leur  niveau  les  Italiotes , 
leurs  anciens  sujets.  Drusus  était  d'un  caractère 
violent  et  opiniâtre.  Los  obstacles  qu'il  rencontra 
rirritèrent  au  lieu  de  le  décourager.  Voyant  que 
Rome  lui  manquait,  il  résolut  de  s*appuycr 
d'autant  plus  fortement  sur  les  Italiotes.  Parmi 
les  alliés  mêmes,  beaucoup  s'alarmaient  des  co- 
lonies promises  au  peuple  de  Rome,  et  qui  ne 


pouvaient  être  fondées  qu'à  leurs 

Étrusques  et  les  Ombriens,  plus  | 

menaoés,  se  souciaient  moUis  du  titra  de  dloyn 

qu'on  leur  offrait  qat  des  tems  qi*«i  lar 

voulait  ôter.  Les  antres  Italiotes,  sa  nÊM^ÊA 

à  Drusus,  comme  à  leur  àenîèn  cspénvr, 

accoururent  en  foule  autour  de  lui  ■  y  srt 

des  réunions  secrètes,  un  plMi  «rMé,  «e 

conspiration  véritable,  dont  DruMs  M  VèmtH 

dont  Pompedius  Silo  ftat  la  nda  ^êêUêêêê  H 

toujours  prête  k  frapper.  La  tmaa  sié 

bientôt  sur  le  Sanuduoiy  sur  la  I  nrarifi.  ssr  lu 

provinces  du  sud  et  de  l'est  de  la  | 

même  jusqu*anx  portes  de  Rome  ;  < 

villes  latines  avaient  été  gaulées,  et  la  i 

soupçonnait  rien  enoora.  Le  i 

fit  prêter  aux  ooqiurés  i 

jouait  lui-même  dans  cette 

la  traduction  de  oe  serment^td^'Hcririitei 

un  f^agflMut  de  Dindon  de  Siefla  :  •  ftr  Jk- 

piter  Capîtelia»  par  les  dieux  péMtea  da  Imi^ 

par  Hercule,  soa  protecteur,  par  te  aM  il  la 

terre,  par  les  dend-dten  fiMdateHadaaHi  m- 

pire,  par  les  héros  qui  l*oataaen,JaiBafMjt 

n'aurai  pas  d'autres  amis  <|M  teaaâiiida  Hmm, 

pas  d'autres  ennemis  que  aea  aHHii;  ^  J* 

n'épargnerai  rien,  ai  bmm  |ite«^  irfi 

ni  ma  vie,  s'il  le  fiwt,  pour  1*^ 

et  de  ceux  qui  ont  juré  te  i 

deviens  citoyen  par  te  loi  de  1 

Rome  pour  ma  patrie  ci  j 

grand  des  bienfaiteurs.  Etcai 

jurer  au  plus  grand  nomfaro  dai 

sera  possible.  Si  moi-miaMj^ 

tout  me  soit  prospère;  que  timt— arila 

si  je  le  fausse.  » 

Un  i  t 

l'émou      jc»  j 

blée,  Li      s  lui  I 

Onrempui^      «       n 
neinis  prétesui        % 
ptlepsie;  lui-roèuM»  8«  «o» 
empoisonné.  Parmi  les  ] 
fut  générale  :  ite  â*cmcnK  w^ 
demander  te  umàé  ^ 

leur  proteu        u 
se  prépara  k  |ir«i  ■■■ 

conférait  le  droit  ue        m        tel 
conjurés  ne sedisf 
contreftdans  tehwuouH 
du  petit  peuple  une  TÎve  —  p 
table  opposition.  1  s 

de  l'cmiiJoi  des  i 

siner  les  deux  v  n 

Drusus  recute  dcv*!» 
avertir  le  consul  Pliîlipi^  m 
on  r      rque  dans  te  e 
cei         hé         a.  n  e 
de  M»       il  LoLV        «.. 

avait       I      «Ml 
conn«innÉinje  du  ■ 

signal  d*uael       «|« 


DRUSUS 


830 


le  sénat ,  le  oeuDle  et      one 

s  il  et         Ton  i  (i.  D 

!  Ùl 

cmi.   ija  I  11 

1  de        i<         uc 
u    passait    Suus    Uu    porti({uc 

«  acatit  tout  à  coup  frappé  au  bas- 
n  avait  fui,  et  la  blessure  était 
B  inùuQ  expira  en  s'écriant  :  «  O 
|uand  la  république  trouvcra-t-eHe 
ui  me  ressemble  ?»  On  ne  rechercha 
t       i  de  Drusus,  et  les  chevaliers, 
i.       ,  semblèrent  saisis  de  vertige, 
u       le  espagnole,  Varius,  leur  créa- 
ucs  recherclics  contre  tous  c«»nx 
urisé  les  alliés,  et  contre  t 
imiscerait  dans  les  affaires  de  j 
rs,  Cotta,  Bestia . 
» ,  Memmius  furent  b 
iuius  lui-môme,  prince  du  oci 
|Nir  Varius.  On  ne  sait  où  se 
s  Q.       ime  t  I 


9>  vcuaii  uc  cuiuiucAoci .  i       es 

c  ï'urieuse,  qui  mitolusieuiaïuis 

vôhcjh      me  de  1     ne ,  le  sénat 

v^*  c  t  de  donner 

ce        se  trouve 

»       |uc  ue  Dru        La  ro- 

l'aurait  pas  porté  aux  privi- 

ic        1  une  atteinte  plus  grave 

ei  m  loi  Plautia-Papiriay  et 

a       me  les  dangers  et  les  horreurs 

:iale.  L.  J. 

•,  De  f^ir.  illustr.,  f6  —  St-nèquc,  De 
_  «-"</.,  VI.  3v.  -  Ciceron,  De  ()//.,  |,  30 ; 
o  ne,  7;  /'ro  lîahirto;  Pro  Planco, 

IL.,  -,  1.  —  Vellelu»  Palerculus.  II,  15.  - 
*•  grrend.  frœcep.,  \\\  Cato  Minor, 
•J?c,  Êpit ,  lAX,  lAXI.  -  Sallusle. 
rus,  III,  17.  —  Dion  <:3s«|ii«.  Frag- 
r„  ..0.—  Diodore  dp  Sicile,  XXXVIf.  ii. 
Vei.  Civ.,  I,  W.  -  Tacili-,  annales,  111,17. 
iVol.,  XXV,  SI,  XXVlii,  41;  XXXIII.  18. 
I»e,  IX,  5.  —  Aillu-Gcilc.  XVII,  15.  -  Me- 
f^wnaine.  -^  hayic^  Dicdonnairr  hixtort- 

—  De  Brosse*,  A  i^  du  consul  Philippe, 
...rtt    de   V Académie  des  Inscriptions, 

[Livitis  Drusus   Claudianus)  ^ 

ice  Li\ie,   mort  ni  42  avant 

à   la   rjciis   CldUiiKl,  cl  fut 

AjiviuS  l)ni<^iis.  C«'    fut    i;ràr«^  à 

les    Drusus   se   trt)uv('r(^nt 

►érialo.  Drusus,  apnvs   la 

usa  la  causo  de  T.rutus  et  de 

de  la  bataille  de  iMiilipprs, 

luuii.  comme   presque  tous   les 

J.  Octave,  «jui  avait  pros- 

îusuite  sa  lille  Livie  (  voijez 

»*         •  **.  —  Velleius  P.itcrciiliM.  II.  7i. 

'  Claudius),   prince  romain, 

ï  Rome,  en  38  avant  J.-C, 


mort  en  Tan  9  avant  J.-C.  Les  historiens  mo- 
dernes rappellent  quelquefois  Drusus  raneéen^ 
pour  le  distinguer  de  son  nereu,  fils  de  l'emperanr 
Tibère.  Il  porta  d'abord  le  surnom  de  Decimus, 
qu'il  changea  plus  tard  pour  celui  de  Néron. 
Après  sa  mort  le  sénat  lui  donna,  ainsi  qu'à  sa 
postérité,  le  surnom  de  Germanicus.  Né  de  Livie 
(Livia  Drusilla,  plus  tard  Julia  Augusta)  et  de 
Tiberius  Claudius  Néron,  il  appartenait  par  son 
père  et  par  sa  mère  à  cette  noble  maison  des 
Claudius  qui  n'admit  jamais  dans  son  sein  de  fils 
adoptif  ;  tandis  que  par  son  grand-père  maternel, 
adopté  dans  la  famille  des  Drusus,  il  représentait 
légalement  une  autre  illustre  maison.  Il  était  le 
frère  cadet  de  Tiberius  Nero  (Tibère),  depuis 
empereur.  Auguste  étant  devenu  amoureux  de 
Livie,  la  fit  divorcer  d'avec  son  mari,  et  l'épousa. 
Drusus  naquit  dans  le  palais  impérial  trois  mois 
après  ce  mariage,  et  l'on  crut  qu'Auguste  était 
plus  que  son  beau-père.  De  là  ce  vers  sati- 
rique : 

Toïc  eÙTvxowi  xal  Tpi(iif)va  wouîia. 
(  Lrs  heureux  ont  auul  des  enhnU  au  bout  de  trob 
mois). 

Auguste  renvoya  l'enfant  à  son  père,  Claudius 
Néron.  Celui-ci  mourut  bientôt  après,  et,  en 
mourant,  il  confia  à  Fempereur  la  tutelle  de  Ti- 
bère et  de  Drusus.  Ce  dernier,  en  grandissant,  se 
fit  bien  plus  aimer  des  Romains  que  son  fVère.  Il 
semblaitque  des  qualités  et  des  défaots  qui  carte- 
térisaientà  un  sihantdegréla  maison  Claudienne, 
il  eût  pris  les  unes  pour  lui  et  laissé  les  autres 
à  Tibère.  «  Ce  jeune  prince,  dit  Velleius  Pater- 
culus.réunissait  toutes  les  vertus  que  peut  donner 
la  nature  et  que  peut  perfectionner  l'àlucation. 
On  ne  peut  dire  s'il  montra  plus  de  génie  dans 
la  guerre  que  dans  les  charges  civiles.  On  vantait 
surtout  la  douceur  et  l'amabilité  de  son  carac- 
tère ,  et  la  grâce  inimitable  avec  laquelle  il  savait 
maintenir  entre  lui  et  ses  amis  une  noble  égaUté. 
Pour  les  avantages  physiques,  il  ressemblait 
beaucoup  à  son  frère  «.  Ce  dernier  trait  est  une 
flatterie  pour  Tibère,  car  Drusus  était  fort  beau. 
Son  affabilité  et  ses  qualités  physiques  n'étaient 
pas  son  seul  titre  à  la  faveur  du  peuple.  «  Il  ne 
dissimula  jamais,  dit  Suétone,  le  dessein  de  ré- 
tablir un  jour,  dès  qu'il  le  pourrait,  l'ancienne 
république  «.  D'après  le  môme  biographe,  il 
voulait  même  contraindre  Auguste  à  déposer  le 
pouvoir  suprCme,  et  il  écrivit  dans  ce  but  une 
lettre  à  Til)ère,  qui  la  montra  à  l'empereur.  Malgré 
celle  dénonciation,  restée  probablement  secrète, 
les  deux  frères  continuèrent  à  se  témoigner  une 
tendresse  qui  selon  Maxime  n'avait  d'égale  que 
l'amitié  de  Castor  et  de  Pollux.  La  vie  privée  de 
Drusus  était  exemplaire.  11  épousa  la  belle  An- 
tonia,  la  plus  jeune  fille  de  Marc- Antoine  le 
triumvir  et  d'Octavie,  sœur  d'Auguste.  L'atta- 
chement mutuel  des  deux  époux,  la  fidélité  sans 
tache  de  Drusus  à  ses  devoirs  domestiques,  de- 
vinrent,  à  cette  époque  de  mœurs  corrompues,  le 
sujet  de  l'admiration  publique.  Pedo  Albinovanus 


831 


DRUSUS 


Ht 


y  fait  aUusion  dans  ce  vers  de  son  beao  poème 
sur  la  mort  de  Drusus  : 

Ta  coneetrat  amor,  tu  solai  et  oUlmat  lUl. 
Tu  requin  fesio  graU  UborU  eras. 
(  Tu  éuU  ton  amour  légitime,  aa  aeole  et  dernière  af- 
freUon  i  tu  «tait  le  gracieux  délassement  de  ses  fatigues  ). 

Drusus,  mort  à  trente  ans,  s'était  marié  jeane, 
puisqu'il  eut  plusieurs  enfants  qui  moururent 
avant  lui,  outre  Oermanicus,  Li?ie  et  Claude,  qui 
lui  surrécurent 

Il  débuta  de  bonne  heure  dans  la  ?ie  publique. 
Le  sénat  lui  donna,  en  l'an  19,  la  permission 
d'exercer  toutes  les  magistratures  cinq  ans  avant 
l'époque  légale.  Au  commencement  de  l'an  16,  il 
présida  avec  son  frère  un  spectacle  de  gladiateurs. 
Lorsque  Auguste,  partant  pour  la  Gaule,  emmena 
Tibère,  alors  préteur,  Drusus  resta  à  Rome  pour 
exercer  à  la  place  de  son  frère  cette  importante 
magistrature.  L'année  suivante,  il  fut  nommé 
questeur  et  envoyé  contre  les  Rhétiens  (Grisons), 
accusés  d'avoir  commis  des  déprédations  contre 
des  voyageurs  romains  et  contre  des  alliés  de 
l'empire.  Les  parties  montagneuses  de  cette  con- 
trée étaient  habitées  par  des  bandits  qui  levaient 
des  contributions  sur  les  pacifiques  habitants  des 
plaines,  et  pillaient  tous  ceux  qui  ne  leur  payaient 
pas  tribut.  Drusus  les  attaqua,  et  les  mit  en  dé- 
route près  des  Alpes  Tridentines,  au  moment  où 
ils  s'apprêtaient  à  envahir  l'Italie.  Bien  que  celte 
victoire  ne  terminât  pas  la  guerre,  Drusus  en 
fut  récompensé  par  le  titre  de  préteur.  Les  Rhé- 
tiens, repoussés  d'Italie,  continuèrent  à  infester 
la  frontière  de  la  Gaule.  Tibère  se  rendit  alors 
auprès  de  Drusus,  et  les  deux  frères  réunis  défi- 
rent quelques  tribus  des  Rhétiens  et  des  Vindé- 
lidens,  tandis  que  les  autres  se  soumettaient  sans 
résistance*  Un  tribut  leur  fut  imposé;  la  plus 
grande  partie  de  la  population  fût  transportée 
hors  de  la  Rhétie ,  et  les  habitants  qu'on  y  laissa, 
à  peine  assez  nombreux  pour  cultiver  le  sol , 
étaient  incapables  de  se  révolter.  Ces  exploits  des 
deux  fils  adoptifs  d'Auguste  ont  été  célébrés  par 
Horace,  dans  une  de  ses  odes  les  plus  brillantes. 
En  l'an  13  Drusus  fut  envoyé  dans  la  Gaule,  qui 
avait  été  poussée  à  la  révolte  par  les  exactions 
de  Licinius.  Ce  gouverneur  romain,  pour  aug- 
menter le  produit  du  tribut  mensuel,  avait  divisé 
Tannée  en  quatorze  mois.  Drusus  fit  faire  un 
recensement  général  de  la  population  et  des  pro- 
priétés pour  servir  de  base  à  l'établissement  de 
rimpôt.  Cette  mesure  ne  fit  qu'augmenter  le  sou- 
lèvement, et  il  fallut  pour  le  réprimer  toute  Té- 
nergie  du  jeune  prince.  Les  Sicunbres  et  leurs 
alliés,  qui  s'étaient  rendus  à  Lyon  sous  prétexte 
de  faire  des  sacrifices  à  l'autel  d'Auguste ,  fo- 
mentèrent la  désaffection  des  chefs  gaulois,  et 
profitèrent  des  troubles  pour  passer  le  Rhin. 
Drasus  les  rejeta  dans  les  lies  Bataves,  et  les 
poursuivit  sur  leur  propre  territoire,  qu'il  dévasta 
en  grande  partie.  11  descendit  ensuite  le  cours 
du  Rhin,  s'emltarqua  sur  l'Océan,  et  subjugua 
les  Frisons,  auxquels  il  n'imposa  qu'un  tribut  i 


nig.iÉ^ll 


modéré;  ses  vai&aeaox  donènot  mt te ki- 

fonds,  et  t'écbooèrait  n  pwrialàlei 

à  floCy  grice  à  rasiâstanoe  anieris  àm 

L'hiver  approchait;  DniSM  pirtil  par  Um, 

et  fut  nommé  préteur  lutiia M  fM  11.  lin 

le  premier  géoénl  romaia  qd 

qu'à  rocéan  gerroanique.  D  ▼< 

à  la  fob  scientifique  et  militaire, 

cMes  d'une  mer  ineoi 

laquelle  couraient  des 

«  On  a  dit,  écrit  TacHa,  «{u'i  ê*f 

core  des  ookMkMt  d'Hercule, 

ait  été,  soit  que,  d'un  oonnuB  Moôii»  bmib- 

mions  à  grossir  sa  gloire  de  teul  mfâm 

contre  de  menreilleui.  L'aodaoe  m  mam^ 

à  Drusus  Germaaicus  ;  mais  IXleéa  m  n 

livrer  ni  ses  sécréta  oi  ceux 

les  tribus  soumiset  ou  plutôt  iimtoflll— 

étaient  sujettes  à  de  ftéqMDtaa  alpiiv,  I 

est  imposable  de  ftxer  avec  pvéeiÉhi  kl  p^i 

que  parcourut  le  jeune  enM|uiniL  Ou  pnv 

qu'y  joignit  le  Rhin  à  l*TaMl  tmrm^amàiWkm 

Drusiana  ) ,  quli    ji^m^irii  tUiu 

manique  en  traversait  le  lajéeaM 

longea  les  cMes  de  b  Gerniioie^iqil 

chure  de  l'Erot. 

Drusus  ne  fil  pu  uahi^rtiwailst-Ofa 
le  commencement  du  prlnlaapi»  fl  luiltf  m 
Germanie,  sntijugMA  k*  i;4lfèlai,  l0mm§m 
sur  la  Lippe,  envaUll  h  paji des  ihaaàtm,^ 
s'avança  à  travors  Ui  bervil^rv  jea  Ckâm^m 
jusqu'au  ViiurgU  (  Weser}^  0  ami  ^  mm 
le  fleuve  tmat  trouv rr  d'uppuMH  pnâ  ta 
Slcamhres,quî  étaicnl  abrs 
leurs  forces  dans  am  lutle 
mais  le  manque  de  «itrei,  TaffiVElHif  Hm 
et  de  ncbeux  préu^r «  le  «l^totnÉreii  4i  «• 
expédition.  PtoèémAe|iari«dtf^pé«aalp«i  i 
qui,  dit-il,  ftirent  (^ierU  m  le-  4»'  4f  ta|M» 
et  au  &r  45'  de  latHude,  €mk  à  êm  piidniÉi 

aux  bords  du  VftÈcr, 
traite,  fut  ph»  d'âne  Tda  mil  m'émm  pm  N 
stratagèmes  des  hsitani^  d  pcÉ»  Si  ' 
faillit  périr  avec  louSe  mb  annÉt.  La 
indisciplinée  des  Genaataâ  le  maim.  Dss-a  •  f 
talent,  par  aniîcipalîonf  iUftiii  m  éipa^tia 
Cbénuquea  avaient  çfcniil  lat  ifcif»m, l 
ves  l'or  et  l'aident,  et  leaSiomèras  les 
niera.  Refludant  !«»  tiwnshii  OÊmm  m 

sacrifiée  vingt  ecnturvaM^  et  aa 
désordre  sur  lenn  fsaciniii  ii  i 
avec  perte,  et  ae  tinrrnt  dêa  Imi  a  w  *^ 

avoir  bâti  aux  bt^*  dt  la  Uppt^diiH» 
quelques  chiteaiii  focla  furur  mamm  ^  *■>" 
quillilé  du  paya  eonifulii  D^Ma  iib  IBi^l^ 
ver  à  Rome.  Le  aiuai  lui éÉevMa  Tmi^Ê^ 
les  iniignea  dn  triamffai  «  al 
de  sa  prélnre  H  norrrail  la 
laire  ;  mais  AqgMle  mt  }m 


k 


DRUSIÎS 


&34 


}erator,  que  les  soldats  lui  avaient 

champ  de  bataille, 
lisante  (an  10  ) ,  nous  retrouvons 
royant  sur  les  bords  du  Rhin.  Les 
înt  d'abandonner  le  territoire  qne 

leur  avaient  assigné.  Après  avoir 
efusé  de  se  joindre  aux  Sicambres, 
li  par  faire  alliance  avec  eux  ;  mais 
éunies  ne  purent  résister  aux  armes 
)  fot  probablement  dans  cette  cam- 
usus  bâtit  une  forteresse  sur  le  mont 
retourna  à  Rome  avec  Auguste  et 
taient  venus  à  Lyon  dans  la  Gaule 
ésultat  de  la  campagne  de  Germa- 
consul  à  son  arrivée,  et  entra  en 
L  calendes  de  janvier  de  Tan  9.  Il 
ester  en  paix  à  Rome.  Ravager  et 
Germanie  semble  avoir  été  presque 
tt  de  sa  vie.  11  quitta  donc  encore 
le,  et  battit  les  Cattes,  les  Marco- 
rsa  le  Weser,  et  s'avança  jusqu'à 
1  ne  passa  point  ce  fleuve.  Une  ap- 
térieuse  Tarrêta.  «  On  prétend,  dit 
>rsqu'il  poursuivait  ses  victoires  de 
lans  se  vouloir  fixer  nulle  part,  une 
^ande  que  ne  sont  les  hommes,  et 

façon  des  barbares,  lui  apparut  et 
à  en  latin  de  s'arrêter.  ^Suétone  et 

de  cette  aventure  ;  mais  Dion  a 
irquer  que  ce  spectre  parla  latin, 
me  circonstance  capitale ,  et  qu'un 
et  n'écarterait  jamais  de  sa  narra- 
rait.  D'un  autre  côté,  Suétone  a  ou- 
mstancc  qui  n'est  pas  moins  essen- 

point  dit  que  cette  femme,  après 
J  Drusus  de  ce  qu'aucune  conquétb 
t  contenter ,  lui  déclara  qu'il  eût  à 

qu'il  mourrait  bientôt.  Si  Drusus 
semblable  vision ,  je  ne  m'ëtonne- 

eût  rebroussé  chemin  et  qu'il  fût 
bientôt  dans  une  maladie  mortelle. 
les  guerriers  les  plus  ardents  qui 
l'bui  au  monde ,  de  quelque  religion 
ppose,  seraient  à  l'épreuve  d'une 
NL  Quel  bouleversement  ne  devait- 

faire  dans  l'âme  de  Drusus,  qui 
arier  à  Rome  que  d'auspices,  que 

qoe  de  génies  bienfaisants  on 
foid,  d'après  Dion ,  les  paroles  du 
isatiable  Drusus,  où  tends-tu  ?  Il  ne 
OBOé  par  le  destin  de  voir  toutes  ces 
Ire-toi,  déjà  est  proche  le  terme  de 

el  de  ta  vie.  >»  Qui  sait ,  ajoute 
kllemands  n'eurent  point  l'habileté 
1er  en  femme  quelque  homme  de 
li  parUt  laUn  et  qui  fiU  d'une  taille 
I y  et  de  l'engager  à  se  produire 
lectre  sur  le  chemin  que  Drusus 
doute  point  qu'on  n'ait  eu  recours 
là  OB  pareil  stratagème.  »  Drusus 
l'Elbe  et  la  Saaie.  Son  rlieval  s'étant 
,  et  lai  ayant  casse  la  cuisse,  il  ne 
lUOCR.  crM^n.  —  T.   \iv. 


survécut  que  trente  jours  à  cet  accident.  Tibèrr, 
qui  se  trouvait  h  Pavie  ,  fit  deux  c»^nl  milles  ro* 
mains,  dans  des  |Mys  d'un  «eoès  diUOcilé  et  pé* 
ri  lieux,  snnâ  s'nrretcr  ni  jour  ni  outt,  et  arriva 
à  temps  pour  fermer  les  yeux  à  son  frère.  Celui- 
ci,  quoique  prêsd'expirer^  eot  asseï  de  présence 
d'esprit  pour  ordoncer  de  recevoir  Tibère  avec 
tes  honneurs  dus  à  tm  consulaire  et  k  un  impe- 
rator,  La  place  oii  Drusus  élaîtroort  ftiteppetéfs 
Scelerafa  (  maudite;  ),  son  eorps  fut  transporté 
h  Mayeûci%  dans  les  quartiers  d'hb*'r  de  TanFn?** 
du  Rhint  et  Tilière  ne  cessa  de  murL-her  à  pied 
^a  tétc  du  cortège  funèbre.  Lei^  ^ild.its  aur^ieiït 
voulu  célébrer  â  Majenee  les  funérailles  do 
leur  général,  mais  Tibère  ramena  le  ooip*  im 
Italie,  11  fut  brûlé  sur  le  Champ  de  ^ïan ,  el  ses^ 
ceaArm  furent  déposées  djins  le  mniisolée  d*Au- 
l^uste.  Celui-ci  composa  lui^mil^mif  rdpitaphc  qui 
fiît  mise  sur  le  monument  sépulcral  de  Drusus, 
et  ik^rivit  en  prose  une  histoirie  de  sa  vie.  Dans 
Torarson  funèbre  qu'il  prononça  an  cîrqtio  Fla-i^ 
minien,  0  s'écria  :  ^  Je  prie  les  dieux,  de  rendre 
mes  ÊJs  adoptifs  Caïus  et  Lucius  semblables  h 
Drusus,  et  de  m'accorder  une  mort  auiist  glo^ 
rieuse  que  li  sienne.  »  L.  J* 

Dfôn  ritilQr.  XI.VDt,  U;  LIV,  IS,  It,  M.  11  —  V^U^Mii 
PatrfGiilDi,  H.«î  ïV,tî.  -Suélûne*  4ftgmtU  Sti  iVniad., 
]  ;  Tiber„  14  -  Tacite.  Jnnaf..  I.  SS.  i« .  H,  1^  VJ,  &J; 
^1i,  f»;  SiLUI,  tli  fiiêior  ,  V,  Il  :  G^êrman,^  14.  ^  %Mtàre 
Hitlmt,  V,  I.  -  Slrttbfti).  IV,  Vil,  U.  -  Florm.  |V«  t%, 
-*  TIlP'Lifc.  Êpitùme,  mijMk  -  Pllnt,  Hist.  Nar,  IV^ 
n  ;  XI.  1«  i  Xltf  ».  --  Jiiiei  Qh9«qiiênji,  1,  tM.  -  fiùlt^ 
iijéf,  it,  il.  —  Meuali  Cûrftnqi,  j?f  An&.  Pr&i,^  39  — 
rif(5*f .  rv,  ti,  -  EDlropc»  tf,  il*  -  S*iie<liiiî,  ComoL^ 
art  fiottfK  th.  -  ïîpriMj  Carm.,  ÎV,  *,  t*.  -  ^da  Al- 
blnnvanui  ,  4d  Uoiam  Juç.  de  moH*  Oruti.  —  Encti 
undi  Gruger,  En£if€lopàdie,  —  WilheïiD„  Pis  fftâtttQê 
d^i  I^fro  ClaudiuM  Ùruatu  ffi  dem  Nérél.  Deuttckitmdi 
Huile,  18)6. 

DBUsrs  (  César) ,  prince  romain ,  fils  de  Ti- 
bère et  de  Vipsania,  né  vers  Tan  10  avant  J.-C., 
mort  en  23  de  l'ère  ctirétienne.  Il  descendait  par 
sa  mère  d'Atticus,  simple  chevalier  romain,  et  ne 
pouvait  lutter  de  noblesse  avec  son  cousin  Ger- 
manicus,  petit-fils  du  triumvir  Marc-Antoine,  et 
petit-neveu  d*Auguste.  Il  épousa  Ltvie,  soeur  de 
Germanicus,  après  la  mort  de  son  premier  mari, 
Caïus  César,  fils  adoptif  d'Auguste  ;  mais  celle- 
ci  n'était  ni  aussi  populaire  ni  aussi  féconde  que 
Agrippine,  femme  de  Germanicus.  Elle  eut  trois 
enfants  :  deux  fils  jumeaux  et  ane  fille.  Des  deux 
fils,  l'un  mourut  peu  après  son  père;  Tautre, 
nommé  Tibère,  fut  tué  par  l'ordre  de  l'empereur 
Caligula.  La  fille,  appelée  Jolie,  fut  d'abord  ma- 
riée à  Néron,  fils  de  Germanicus,  et  après  la 
mort  de  son  mari,  elle  porta  le  noble  sang  des 
Drusus  dans  la  famille  des  Rnbellius  en  épou- 
sant C.  Rubellius  Blandus.  Tant  que  Germanicus 
vécut,  la  cour  fut  partagée  entre  les  deux  jeunes 
princes,  et  Tibère  tint  entre  eux  la  balance  égale, 
en  ayant  soin  de  ne  pas  indiquer  lequel  des  deux 
serait  son  successeur.  Malgré  un  aussi  paissant 
motif  de  jalousie,  Drusus  ne  cessa  de  témoigner 
a  son  cousin  la  plus  cordiale  amitié,  et  après 
la  mort  de  celui-ci ,  il  fut  le  protecteur  de  ses 

27 


835 


DRUSUS 


enfants.  Pison  crut  que  le  crime  dont  on  Taccn- 
sait  le  ferait  bien  accueillir  de  Drusus,  qoe  la 
mort  de  Germanicus  délivrait  d'an  concurrent  ; 
mais  celui-ci  lui  répondit,  d'après  Tacite  : 
<c  QuMl  serait  son  plus  mortel  ennemi,  si  les  im- 
putations étaient  fondées  ;  mais  qu'il  souhaitait 
qu'on  refit  calomnié ,  et  que  la  mort  de  Ger- 
manicus ne  devint  funeste  à  personne.  H  lui  tint 
ce  discours  publiquement ,  évitant  de  le  voir  en 
secret  ;  et  l'on  ne  douta  point  que  Tibère  n'eût 
dicté  les  réponses  de  son  fils ,  qui ,  ayant  d'au- 
teurs l'indiscrétion  et  la  légèreté  de  la  jeunesse, 
montra  dans  cette  occasion  toute  la  circonspec- 
tion d'un  vieillard.  »  Si  Drusus  n'avait  pas  la 
dissimulation  de  son  père ,  il  en  avait  l'impu- 
reté ,  l'ivrognerie  et  la  cruauté.  Il  fut  nommé 
questeur  en  Pan  10  de  J.-C.  En  14,  après  la  mort 
d'Auguste,  dont  il  prononça  l'oraison  funèbre,  il 
se  rendit  en  Pannonie  pour  réprimer  la  révolte 
des  légions.  11  ramena  les  soldats  à  l'ordre,  en 
saisissant  avec  adresse  l'instant  où  les  esprits  se 
trouvaient  effrayés  par  une  éclipse  de  lune;  alors 
il  leur  parla  en  maître,  et  punit  de  mort  les  chefs 
de  la  révolte.  A  son  retour  à  Rome,  il  fut  nommé 
consul  pour  l'année  15,  et  il  donna,  au  nom  de 
Germanicus  et  au  sien,  des  combats  de  gladiateurs 
auxquels  il  présida.  «  Sa  joie  à  la  vue  du  sang 
fut  remarquée,  dit  Tacite ,  et  quoique  ce  fût  un 
sang  vil,  le  peuple  s'en  alarma  :  on  dit  même  que 
son  père  lui  en  fit  des  reproches.  »  Dégradant 
la  dignité  de  consul  par  son  goût  excessif  pour 
le  théâtre  et  le  cirque,  il  encourageait,  malgré 
les  règlements  de  son  père,  les  turbulentes  fac- 
tions des  cochers.  Dès  l'année  suivante,  Tibère 
l'envoya  en  lUyrie,  non-seulement  afin  qu'il  y 
apprit  Tart  de  la  guerre  et  se  conciliât  l'affection 
dos  soldats,  mais  aussi  pour  l'enlever  aux  plai- 
sirs de  Rome.  Dnisus  fomenta  les  dissensions 
des  Germains,  et  parvint  ainsi  à  détruire  le  pou- 
voir de  Marobode.  Le  sénat  lui  décerna  les  hon- 
neurs du  triomphe,  l'éleva  une  seconde  fois  au 
consulat  on  21 ,  et  l'admit  en  22  à  partager  avec 
son  père  la  puissance  tribunicienne.  n  C'est, 
dit  Tacite,  le  nom  qu'Auguste  donna  à  la  puis- 
sance suprême ,  poqr  évitOT  de  prendre  celui  de 
roi  et  de  dictateur,  et  se  réserver  toutefois  un 
titre  supérieur  aux  autres  dignités.  »>  C'est  par 
ce  titre  (|uc  ses  successeurs  comptèrent  sur  leurs 
médailles  les  années  de  leUr  règne.  Il  rendait 
le  pouvoir  d'intercession  et  l'inviolabilité  sacrée  du 
tribun  compatibles  avec  une  naissance  patricienne. 
Le  ccnférer  â  Drusus,  c'était  le  désigner  claire- 
ment pour  héritier  de  l'empire;  les  événements 
en  décidèrent  autrement.  Séjan,  qui  trouvait  en 
lui  un  obstacle  à  ses  desseins  ambitieux,  résolut 
de  le  faire  périr.  Il  était  encore  animé  par  un 
désir  de  vengr^mce,  car,  au  rapport  de  Tadte , 
dans  une  querelle  avec  Drusus  il  en  avait  reçu 
un  soufllet.  «  Séjan,  dit  Tacite,  cherchant  tous 
les  moyens  de  se  venger,  et  surtout  les  plus 
prompts,  jeta  les  yeux  sur  Livie,  femme  de  Dru- 
tiis  Klle  était  wnr  de  Germanicus.  D'une  figure 


peu  agréable  dans  le  premier  âge,  die  éfril  d^ 
venue  la  plus  belle  penonne  de  mb  tenpt.  8é^ 
ian,  par  les  appareaees  dVme  pnilnn  Tlnim, 
l'entraîna  dans  Padultèrey  et,  Payant  ne  ftii 
engagée  dans  ce  premier  crime  (car  mr  fr— i 
qui  a  sacrifié  son  boimeiir  n'a  frint  rfcn  à  rAh 
ser  ) ,  il  ramena  h  l'idée  de  l'^pouer,  dtepcr 
!'empireet  d'assassiner  son  marL...  IlmftAifli» 
nlot  Eudemus,  ami  et  médecin  de  lifle.  TûptU 
qn'il  n'y  avait  plus  à  dinérer,  fl  choM  an  priM 
dont  l'action,  lente  et  inacnriMe,  Mm  lis  |w- 
grès  d'une  maladie  naturelle.  Oe  poiioa  M 
donné  k  Drusus  par  1*eonnqoe  LyyiM.  >  Cd 
événement  se  passa  en  23;  fl  -flit  omh  Waai 
plus  tard,  grAoe  aux  rérélalions  d*ApiEili, 
femme  de  S^an,  et  aux  aveu  anacMapvhtM^ 
ture  à  Eudemus  et  à  L3nsdas.  Lea  taénSv  et 
Drusus  furent  célébrées  vwtt  la  pkêpmàt 
pompe,  et  au  milieu  des  apparennea  i^màm 
leur  générale;  mais  le  sénat  et  la  pMpliie  i^ 
jouissaient  an  fond  da  ooeor  de  voir  kiciÉrti 
de  Germanicus  rapprochés  da  trtna  fv  cdk 
mort.  Quant  àTibère,  Usopporta  Irpoleéi 
son  fils  avec  nue  indillérenee qni i'  ' 
la  fermeté  du  caractère  qne  f 
sensibilité  natnreUe.  I..  I. 

Ttdle.  Jnmaies,  SV-ta.  li  ;  III,  i.  ?••  ■^.  a  •  ••  ;^- 
«7.  —  DlM  Catflos,  LVll.  tt.  ik  -  S         H.  !        :,  e> 


■te  ^ 

Ei.eti 


DRiJsrs,  pnnce 
et  d'Agrippine,       rt 
tienne,  n  prit  la  v 
de  solliciter  la  quca 
gai.  Suétone 
créé  augure.  H 
méchant  caractère,  et  > 
Séjan  contre  son  <  ■ 

ractère  foogoeux  e^  •- 
donnait  noint  la  pH 
pinepc      l9éron:  «pm 

johite  il  I  H  a  I 

sntre  frèn»,  la 

flattait  de  1        «s  n  u  . 
atné.  Tooteaun ,  S         m 
ment  Dmsos,  qn  u  ne  ak; 
l'avenir  des  moyens  da  le  ■ 
savait  trop  que  ses  emp 
facilement  anx  coups  qn  ■ 
odieuse  trame  eut  poor  p 


sèment  dn 
de  la  pertA  de 
femme,  1  I 

par  le  se        Ti 
soin  l'opDo      à  Se 


impét  Buu  ic  «> 

son  r      ^ire,  fl  sa  < 
laisssu»  iiÉOorir  di      i 
gea  sa  vie  jus         wn 
la  bourre  qui  ; 
de  Tibère,  dît 
après  sa  mort,  ii  !«■ 
inf&mes,  de  l*iciian 


1      JSUS  — 
ne        )îacable  contre       réu       lue  ^  « 
e  s  et  de 

r        ,        i  Y  vu. 

Ui   ic  Ctiiiiolc  I  airi         ,  u 

*S'  années  entici^rs  oe  :» 

1         .  A  p 
ju  "C   lire, 

rrcur» ; 

'\  de  raffraucui       )  kjsiuvcs  : 

lient  jusqu  au  nuiu  ucs  cm.      »  qui, 

u  voulait  sortir  de  son  apparte- 

W  rei>        lient  nar  des  menaces  ou  par 

L.e  a  rapportait  même  avec 

<ic  in  insultes  barbares   et 

uuMuuccs  ue  l'agonie  de  Drusus, 

a.       !       délire  simulé,  hasarda  quel- 

Ti!     e,  et  qui  enfin, 

r       ''ui       B  les  imprécations 

i  c       -e  le  prince  qui  avait 

M  liiu,  tHin  ucv       ses  petits-fils,  qui 

li  de  mei     res  tuuie  sa  maison,  et  lui 

le      é&     L  à  ses  c  Les 

1  n  fois  ( 

rs  V 

«  1  ei  ncni.    Ou  uc  ce       ;v         pas 

at'uciuis  si  attentif  à  cuuvin   ses 

euses  obscurités,  en  fût  venu  à 

;,  qu'ouvrant  pour  ainsi 

iou  palais,  il  osât  montrer  à 

&UU   petit  fils  frappé  par  un  cen- 

des  esclaves ,  implorant  pour  sa 

;  ics  plus  viiîi  aliments,  et  les  implo- 

vain.  » 

auparavant,  on  31,  le  bruit  courut 
fils  (le  (iernianicus,  avait  paru  dans  | 
4.  On  (lisait  «lu'il  s'était  échappé  de  i 
I  allait  n'joindre  les  léj^ions  de  son 
■  l'h^iyptc  et  la  Syrie.  Cette  af- 
im   avoir  de   graves  conséquences  ' 
Jde  Poppapus   Sabinus,  qui  décou- 
osteur  était  le  fils  de  M.  Silanus, 
ainsi   son  prestige.    Tacite    déclare 
^voir  ni  l'origine  ni  le  dt^nouement  î 
î.  L.  J.  ! 

IV,    4,  €0;  V,  10  .  VI,  23.  Sk,  40.  —  Dlon 

T. 

Chresftcn) , grammairien  fran- 
I  Aquitaine,  vivait  en  80  ).  Il  vint 
I  se  rendit  célèbre  i)ar  son  savoir, 
i  iabl)aye  de  Corbie  (  Picardie),  où 
les  vœux  monastiques.  De  Corbie, 
î  à  S(ablo  ,    puis  à  Mahnedy, 
L^se  de  Liège.  Il  y  fut  chargé 
des  novices.  On  a  de  lui  un 
oar   l'Évangile  de  saint  Mat- 
If  lôli,   in-fol.  ;    llaguenau, 
:         ivre  est  tns-rare;  —  Vn  frag- 
jire  sur  C  Évangile  de  saint 
a       iuite  du    précédent.  Ce  mor- 
espèce  de  renton  mal  assorti, 
nui*e,  ni  suite,  ni  presque  de  sens  ; 


DRYAPJDER  gSfl 

il  diffère  «i  t:p*a  du  Cùmmêntahe  mr  mint 
MaUhifu,  qtit  est  mm\  claîr  qtic  couds  ;  —  Uû 
Commentaire  sur  VÊvangilc  de  suini  Lue  î 
une  partie  de  cet  ouvrait  à  été  imprimée  avec 
les  précéiletîts ,  et  Ton  y  r^ nmrquc  toutes  le^t 
împerfectiooi  qui  enlacboit  h  Cominnitairê  âut 
saint  Jean.  Les  CommL'ntairi's  de  t>nitl)m3roa| 
été  im|*rimé»  dân*  lu  liibtmth^tca  Patrum  ;  Pa- 
riii,  1639,  et  Lyon,  mi,  tma.  XV.  Wkin  suppote 
qu'il  y  a  plusieurs  HûméHu  de  Cbi^tieii  Drutli- 
inardaiiâ  la  laljliQihèquê  eu  Uomàtïeâ,  C*e«l  ap- 
paremmeot  qtielqui*à  moreeaoït  déla^ba*  de  î^ea 
Cùmmmîuires  et  tiave^tla  m  homélies, 

~  Cat Pt  HUloTia  titt^rarfa  Striptorum  e^eieéi^tiêit* 
rum^  lift.—  J'abrtclu*»  £tiiiUfAhêC&  Ijâiina,  etc.  —  UbI», 

iiH^tint^sa  nacta,  Mb.  VI,  lit.  ^  ArnoM  Wlon^  Li^mum 
fitift^HLj  lUï.  tu <ï*p.  tiiT,  iio. ^  Dom  ai^el» Ifiitoirv 
iiit^raire  de  ia  fr^nce^  V,  p.  8*4  w. 

l»RU¥S  (Jean  )  ou  drus i us ^  eonomslebtlgjii 

né  à  Cumptich,  prèii  TîrleTimtit,  eu  tâGS,  mort  à 
Bruxelles,  le  7b  imra  Jii34.  Il  fit  ee*  éludes  à 
Saiût-Trùnd,  à  Lîé^e  et  à  Namur^  puis  sa  pUilo- 
«iophie  à  LouViiin«  H  fil  prolV^sion  lo  29  rmi 
1 5HSjdajï!S  rabkiïfî  du  Parc,  près  LouvaiQ  (ordre 
fie  P  remontré  )  ;  U  profûs&a  ensuite  la  lltéolc^e 
ilaiia  son  couvent.  En  16Û^I1  élaît  drputé  aat 
états  de  Brahïint,  el  Vdiméù  suivante  vicaire  dm 
drcffncjïie  Cralmnt  et  de  Frise,  L'orcbùioc  Albert 
cliargea  Jean  Druys  de  plusieurg  miâ^ioas  rela- 
tives à  la  discipline  ecdésiasllquc  observé*  dauft 
lescoufenti  du  Brabant.  J&in  Druys  fut  nommé^ 
en  1630,  circarius  en  Espagne  ;  il  se  rendit  dans 
ce  pays ,  et  fit  des  efforts  inutiles  pour  réunir 
certains  ordres  monastiques.  De  retour  en  Bra- 
bant^  il  Tut  fait  conseiller  d'État,  et  mourut  quel- 
que temps  après.  On  a  de  lui  :  VisUatio  almx 
universUatis  Lovaniensis  ;Lo\iyaiBf  1617, in-4*; 
—  Exhortatio  ad  candidi  Ordinis  PrœmonS' 
tratcnsisprovincUe  Brabantiœ  Religiososy^,; 
Louvain,  1621,  in-12; —  Statuta  candidi  et 
canonici  Ordinis  Prxmonstratensis  rénova'^ 
ta,  etc.  ;  Louvain,  1628,  in-12. 

Parchcns,  Chronologia  EeeletUe,  de  419  i  417.—  Pro- 
mond,  Laudatio  funebrit  D.  J.  Drusil;  LouvalQ,  16W, 
tn-it.  —  Bibhotheca  Betgiea,  —  Paquol,  Mémoire»  powr 
servir  à  VHittoire  littéraire  de»  Payt'Ba»,  XVI,  de  116 
à  S67.  —  Richard  et  Glraud,  Bibliothèque  ioeréê. 

DRTA!f  DER  (  François  et  Jean  ) ,  théologieDS 

espagnols.  Voyez  Encinas. 

DRYANDER.   VoyeZ  ElCHMAMf. 

DRTANDER  (Jonas\  naturaliste  suédois, 
né  en  1748,  mort  à  Londres,  en  1811.  Il  fit  ses 
études  à  Lund,  où  il  soutint  sur  la  botanique  une 
tbèse  intitulée  :  Funcjos  régna  vegetabili  vin^ 
dicans  ;  Londres,  1776,  in-4''.  Il  publia  ensuite, 
dans  les  Mémoires  de  TAcadémie  de  Stockholm, 
la  monographie  du  genre  de  plante  appelé  Val- 
buca.  Le  talent  et  les  connaissances  de  Dryander 
lui  valurent  l'emploi  de  gardien  de  la  riche  col- 
lection scientifique  de  Joseph  Banks  à  Londres. 
Il  profita  do  ct'tte  position  pour  se  livrer  II  d*u- 

27. 


839 


DRYANDER  —  DRYBEN 


M 


tiics  travaux.  Outre  de  nombreux  roénwires  sur 
riiistoire  naturelle,  insérés  dans  les  Philoso- 
phical  Transactions  et  les  Transactions  oj 
Linnxan  Society^  on  a  de  lui  :  Catalogus  bï- 
bUothecx  historico-naturalis  Josephi  Banks  ; 
Londres,  1796-1800,  5  Tol.,  ouvrage  rare. 
£rscb  et  Grnber,  Atlg.  Ene. 

DRTDBic  (Jean),  poëtc  et  critique  anglais, 
né  à  Aldwinkle,  près  de  Oundle,  le  9  août  1631, 
mort  le  1er  mai  1701.  Il  fit  avec  succès,  à  l'école 
de  Westminster,  ses  premières  études  littéraires, 
et  en  1650  il  se  rendit  à  l'université  de  Cam- 
bridge, où  il  obtint  un  5c/k>/ar5Ai/),  ou  place  do 
boursier.  Son  talent  poétique  s'annonça  de  bonne 
heure.  Il  était  «ocore  au  collège  lorsqu'il  tra- 
duisit la  troisième  satire  de  Perse  et  composa  un 
poème  sur  La  Mort  de  lord  Hastings.  Les 
traces  de  mauvais  goût  qui  s'y  trouvent  ne  lais- 
saient pas  trop  pressentir  l'homme  qui  devait 
o(u:uper  dans  les  lettres  anglaises  un  rang  si 
éminent  On  en  jugera  par  récliantillon  cité  par 
Johnson.  Lord  Hastings  était  mort  de  la  petite 
vérole  :  le  poète  ne  trouve  rien  de  mieux  à  Taire 
que  de  transformer  les  pustules  d'abord  en 
boulons  de  rose ,  ensuite  en  bijoux ,  enlin  il  les 
range  parmi  les  étoiles.  On  voit  par  là  qu'on  peut 
devenir  un  grand  poète  et  débuter  par  des  vers 
de  mauvais  goût.  En  1658  Dryden  prit  un 
essor  pins  élevé;  la  mort  de  Cromwell  lui 
en  fournit  l'occasion  ;  il  publia  alors  un  pocme 
intitulé  :  Heroic  Stanzes  on  late  Lord  Pro- 
tector.  Mais  si  son  talent  grandissait,  la  di- 
gnité de  son  caractère  ne  suivait  pas  la  même 
progression.  Au  retour  du  roi,  il  publia  son 
Astrma  redux ,  où  il  chantait  les  bienfaits  de 
la  restauration.  Il  est  vrai  que  l'on  a  essayé  d'at- 
ténuer le  triste  effet  de  cette  versatilité,  si  com- 
mune en  temps  de  révolution;  mais  la  suite  dt 
la  vie  de  Dryden  ne  rachète  |>as  ce  début  de  sa 
carrière.  En  1660,  nouveau  poème  et  nouvel  éloge 
de  la  royauté  rétablie.  Johnson  relève  dans 
cette  oeuvre  des  preuves  de  mauvais  goût,  des 
métaphores  vicieuses,  qui  témoignent  que  Dryden 
retombait  parfois  dans  les  exagérations  de  son 
temps.  Le  même  commentateur  fait  remarquer 
qu'il  n'estpas  facile  de  fixerrordre  chronologique 
des  ouvrages  de  ce  poète,  «  lors  même,  dit-U,  que 
l'un  d'eux  est  susceptible  d'être  offert  à  quelque 
puissant  protecteur,  il  néglige  le  plus  ordùiai- 
rement  de  dater  sa  dédicace.  »  Les  premières 
éditions  de  Dryden,  très-rares  aujourdliui,  ne 
nous  apprennent  que  peu  de  chose  sur  la  date 
de  sea  ouvrages.  On  peut  fixer  à  l'année  1663 
I  époque  où  il  commença  à  écrire  pour  le  théâtre. 
Sa  firemière  comédie,  The  wild  Galtant  { L'A- 
mant volage  )  eut  peu  de  succès,  et  n'annonçait 
|)as  l'auteur  qui  devait  captiver  le  public  pen- 
dant un  assez  grand  nombre  d'années.  En  1664 
il  publia  le  premier  de  ses  drames  en  vers  ri- 
mes, The.  rival  Ladies,  qu'il  fit  suivre  de  The 
Indian  Queen  (La  Reine  des  Indes),  tragédie 
également  en  rimes,  faite  en  société  avec  sir  Ro- 


l)ert  Howard.  The  Indian  Emperor,  taghXk 
écrite  en  vers  de  la  même  forme,  ptnta  itfT. 
Pour  expliquer  que  celte  pièce  était iepawlwHi 
la  précédente,  Dryden  eotreooiirt  àooeiHioffilîBi 
qifi  produisit  un  certain  émoî  dans  le  poUk:  I 
fit  distribuer  des  programmes  à  la  perte  de  b 
salle  de  spectacle  (1).  On  rappela  ce  délai  tei 
la  pièce  intitulée  :  The  Mehêonai,  qaà  wtÊLfm 
ofcget,  comme  un  sait,  de  tourner  Uiyàm  a  ri- 
dicule. C'est  dans  VlndioM  £mpenr  ^  ic 
trouve  cette  description  de  la  RoU,  t 
tée,  et  qui  rappelle  les  ph»  i 
ceanx  de  l'antiquité  en  ce  genre. 

En  1667  Dryden  pabUalUnnni  «iraMif, 
adressé  à  sir  Robert  Howard,  atee  F 
trouvait  engagé  dans  i 
au  sujet  de  la  question  des  drames  i 
putation  croissait,  et  en  1668  fl 
poète  lauréat  à  William  DavenanL  1 
Cliaries  I*'  cet  emploi  rapportait  i 
cent  livres  sterling  et  one  pièce  de  Tli  de  Xnèi. 
Le  bien-être  que  ce  rerenn  asMoatt  à  Oiyda 
contribua  sans  doote  à  la  pabUcilion  ^  art 
lieu  cette  même  année  de  TEssal  sar  h  Mm 
dramatique  (Essay  on  d  Ue  à  iI.m 
les  modèles  des  Grecs,  <  rr 
théâtre  anglais  sont  c       û  itar 

leur  y  suppose  on  enticucn  •- 

ciiteurs.  Critès,  l'un  d'eux,  <       .«       ■  i 

du  théâtre  grec  et  de  la  oom  n  v 

trouve  ces  fameuses  i  -n 

appellent  les  trois       wc, 
que  Corneille  a  notumod  la  ■        n  ^ 

A  quoi  un  autre  interioo     ir  «|ip 
ciens  et  même  Térence  n        aai 
la  règle  des  unités.  On 
tion  du  goût  français,  a 

avec  peme  la  prédoi  s.  9 

missant  sur  ce  fiût  %nfu  «a 
çais  d'observer  les  n      »,  «w 
l'intrigue,  de  ne  pas  n      rleo 
tique  et  de  ne  pas  tm 

Enfin,  il  approuve  toi  r     «  p 
tragédie  française.  1 
évitent  snr  le  th       >  m 
sommes  e      lés  en  A       —cm  1 
sentationscie       s.  de 
qui  rendent  n 

Quoi  de  plus  rmiknm  ntgm 

avec  un  tambour  et        01 
ou  de  voir  nn  dnel,  «»  < 
avec  nn  on  dcuxeonns 
observé  que,dansto       mm  ■ 
ne  pouvait  1  i 

sont  à  moonr:  «        1 
de  toute  la  pièok:.  li  j  a 
peuvent  étroit     icsdaiial 
entre  autres,  Chi.. 

romain  pou 
scène,  quanù,  tm  i 

0)  Ainil.e'caàU, ^ 

cet  luage,  dcrcaa  fTaénla^ 


DRYHE?? 

ellementParce  motif,  il  vaut  mietix 
!|irésenter....  »  Cet  interlocateur  féli- 
!,  a\joute  sensément  M.  Yillemain, 
Trançais  de  ne  jamais  fmir  les  pièces 
isques  conTersioQS,  ces  changements 

sans  motifs  «  communs  au  théâtre 
le  n'avoir  ni  scènes  superflues  ni  per- 
nutiles.  Enfin,  il  vante  leurs  vers 
ne  bien  préférables  aux  vers  blancs 
.  »  (Villemain ,  LiU,  au  dix-hu^ 
le.) 

suivante  vit  paraître  deux  nouvelles 
léâtre  écrites  par  Dryden  :  une  tragi- 
tcret  Love,  or  the  maiden  queen,  et 
e,  Sir  Martin  Marr-all.  The  Tem- 
de  1670,  et  faite  en  société  avec  Da- 
une  variante  de  la  pièce  de  Shakspeare. 
a  renommée  dramatiquede  Dryden  se 
ancée  par  celle  de  l'auteur  applaudi 
•ettle)  d'une  tragédie  intitulée  :  The 
/  Marocco.  Cette  rivalité  lui  fut 
asdtée  par  les  ennemis  de  sa  gloire, 
crivains  se  firent  une  de  ces  guerres 
iomme  cela  s'est  pratiqué  de  tout 
li  les  lettrés  ;  mais  Settle  n'était  pas 
se  mesurer  contre  son  antagoniste. 
ling's  LovCy  or  the  mock  astrologer, 
de  1671 ,  est  précédée  d'une  préface 
e  de  Corneille  ou  de  Racine  et  comme 
ficrivit  pour  beaucoup  d'autres  pièces  ; 
I  est  question  ici  «  contient,  dit  John- 
«llentes  recherches  sur  les  pères  du 
tels  ».  The  Conques t  of  Granada  by 
trdSy  iTA^-coméiVic  en  deux  parties , 
678,  est  une  des  nieilleures  du  répcr- 
fden  ;  —  T/ie  Spanish  Fryar, unti  des 
«ivirent,  et  datée  de  insi,  eut  cela  de 
qu'elle  était  écrite  contre  les  papistes , 
yantpasenrxjre  abjuré,  lui  1G7(1  parut 
îi^.  Celte  nouvelle  œuvre  «Iramatique 
e  également  des  autres  par  un  mérite 
:  die  est  écrite  en  vers  rimes,  et  Dry- 
t  ravoir  travaillée  plus  que  ses  autres 
1  dit  avoir  composé  pour  lui-même 
M  pour  le  public  une  tragédie  intitulée 
ve,  or  the  u'orld  wctl  lost  (1678), 
dnsion,  ayant  pour  prémisse  l'amour 
wur  Cléopùtre,  tend  à  établir  qu'An- 
ï  Cutde  perdre  l'empire  du  monde  pour 
oe  de  la  reine  dK^^pte.  Don  Sebas- 

de  1690,  compte  encore  parmi  les 
lilctîon3dramati(pi<^sde  Dryden;  il  s'y 
en  effet  des  morceaux  dignes  d'être 
ideniière  pièce,  jouée  en  1094,  avait 
lave  triumphant ,  et  fut  signalée, 
pronièrc,  par  une  chute.  Celte  longue 
imatiqne  fut  marquée  par  plus  d'un 
ncténstique  dos  mœurs  du  poète  et  de 
«•contemporains  :  jo  plus  célèbre  e.st 
IJW^C  qui  lut  f.il.  .le  la  personne 
2«»  wus  le  nom  do  fimjcs,  <lans  la  co- 
Mthearsal,  compun-e  ,  n  1671,  avec  le 


843 
concours,  dil^oUjde  l'auteur  d'^tiefidmj,  Butler, 
de  Martin  Clîflbrd  et  du  docleur  Sprat,  Un  autre 
^enre  d'attaque,  plus  brutale  M  la  bastomtatie  èà- 
mimsirée  au  grand  p^k^  anglais  par  len  ^tm  de 
Hocbeâter  et  de  la  duche<i$e  de  l^ortsmouth,  qal 
se  prélendâietït  diffamés  par  Inî  dans  une  œuvra 
ayant  pour  titre  :  in  Eua^  on  Satire,  mais  al* 
tribuée  à  tort  à  Dfydon.  On  a  prétendu,  sani  au- 
cune preuve,  qu'il  aur^t  éprouvé  un  traitement  de 
même  nature  de  lu  part  du  duc  de  Buckingham. 
Tout  en  écrivant  pour  le  Uiéâtre ,  Dryden  n«> 
laiasa  pas  de  s'exercer  aiiâ&i  dans  d'autn^a 
lïerircfl,  et  sa  réputalroo  acquît  de  telles  propor- 
tft>ns  que  son  nom  était  comme  le  passeport 
obligé  de  tout  otifngCp  quej  qu'il  fût,  en  vers 
ou  en  prose.  C'est  ainsi  qu'il  donna  nue  vie  de 
Pol^bc  en  tète  de  la  traduction  de  cet  historien 
par  Heur;  Sbeers;  une  vie  de  Luclenf  une  aulrù 
de  Pïutarque,  pour  sernr  de  préfaces  à  des  ver- 
stons  de  ces  auteurs.  Il  traduisit  1c  premier  Ijvru 
de  Tacite.  En  1680,  il  écrivit  en  forroo  de  pré- 
face ,  f\  pour  servir  à  une  trâducUon  des  Épltri^ 
frOvide,  un  discours  eur  là  manière  de  traduire. 
Il  mit  le  comble  à  ftâ  vogue  par  «a  satire  à^Ah- 
salon  and  AchUop/iei^  publiée  en  iGâl,  et 
dirigée  contre  la  faction  qui  avait  te  duc  de  Mou* 
mouth  pour  chef.  Le  succès  M  immense  et  tné- 
rité,  selon  Jolinsi>n,  par  l'harmonie  et  Téléi^ançe 
lîe  la  poéàie^  et  mm^  comme  le  fait  remarquer 
A  dd  ison  f  par  I  'aU  rait  que  trouve  toujours  1  b  pu  t4  te 
k  recliercbtîr  une  chose  çaclu?«.  Des  écrits  de 
Tiuïiiidrp^  imporlancc  vinrent  ensuite  grossir  le 
l«.u;)L:oltlténïîr^.  d^^jàsî  confiidérable,  de  Dryden. 
«  Ènumérer  les  titres ,  fixer  les  dates  de  quel- 
ques fragments  de  traduction  ou  de  quelques 
poëmes  de  cii constance,  dit  Johnson,  serait  une 
l)esogne  aussi  ennuyeuse  qu'inutile.  Dryden  était 
guidé  le  plus  souvent  dans  son  travail  par  un 
motif  personnel  ;  il  lui  arrivait  rarement  d'écrire 
sur  quelques-uns  de  ces  grands  sujets  qui  offrent 
toujours  un  intérêt  général.  »  Le  mobile  qui 
dirigeait  sa  plume  était  peu  digne  d'un  si  grand 
talent ,  et  sans  doute  le  grand  acte  de  sa  vie,  sa 
conversion  à  la  religion  catholique  sous  le  roi 
Jacques  H,  n'avait  pas  eu  d'autre  fondenuînt, 
quoique  l'on  ait  prétendu  (1)  qu'elle  avait  été 
sincère.  Parmi  ceux  qui  soutiennent  la  thèse 
opposée,  on  doit  citer  l'historien  Macaulay,  qui 
raconte  fort  spirituellwnent  cette  phase  de  la 
vie  du  poète.  Selon  cet  historien,  le  roi,  qui  te- 
nait plus  à  l'argent  qu'à  la  poésie,  avait  donné 
des  ordres  pour  qu'on  omit  dans  les  nouvelles 
lettres  p^Unle^  octroyétïs  è  Utfàtn  oommti 
poète  lauri^al,  la  rnP.ntion  du  don  anuud 
d'une  barrique  de  vin  de  Xcrès,  C'ét«il  man- 
quer de  reconnaissance  envers  un  Ivomme  qui 
avait  rendu  pervice  à  ta  royauté,  -  Dryden  ^tail 
13auvre,^oui©  M.  Macanlay,  let  souffrailun 


onl  omis  et  LSr  upUUWî  in»l*  ^^f*  F'«pr«  ilt.fïHc..'*  — 
Iillqucs  ou  rrliBifUWi  49\if^t  iVOlf 

titon. 


839 


DRYANDER  —  DRYBEN 


M 


tiies  travaux.  Outre  de  nombreux  ménwires  sur 
riiistoirc  naturelle,  insérés  dans  les  Philoso- 
phical  Transactions  et  les  Transactions  qf 
Lxnnxan  Society,  on  a  de  lai  :  Catalogus  bi- 
bliothecx historico-naturalis  Josephi  Banks; 
Londres,  1796-1800,  5  vol.,  ouvrage  rare. 

Krtch  et  Gniber,  jéllg.  Ene. 

DRTDBic  (Jean),  poëtc  et  critique  anglais, 
né  à  Aldwinkle,  près  de  Oundle,  le  9  août  1631, 
mort  le  1er  mai  1701.  Il  fit  avec  succès,  à  l'école 
de  Westminster,  ses  premières  études  littéi'aires, 
et  en  1650  il  se  rendit  à  l'université  de  Cam- 
bi'idge,  où  il  obtint  un  5c/k>/ar5Ai/),  ou  place  do 
boursier.  Son  talent  poétique  s'annonça  de  bonne  | 
heure.  Il  était  «ocore  au  collège  lorsqu'il  tra-  j 
duisit  la  troisième  satire  de  Perse  et  composa  un  j 
poème  sur  La  Mort  de  lord  Hastings.  Les  ; 
traces  de  mauvais  goût  qui  s'y  trouvent  ne  lais- 
saient pas  trop  pressentir  l'homme  qui  devait 
o(u:uper  dans  les  lettres  anglaises  un  rang  si 
éminent.  On  en  jugera  par  l'échantillon  cité  par 
Johnson.  Lord  Hastings  était  mort  de  la  petite 
vérole  :  le  poète  ne  trouve  rien  de  mieux  à  Taire 
que  de  transformer  les  pustules  d'abord  en 
l)oulons  de  rose ,  ensuite  en  bijoux ,  enfin  il  les 
range  parmi  les  étoiles.  On  voit  par  là  qu'on  peut 
devenir  un  grand  poète  et  débuter  par  des  vers 
de  mauvais  goût.  En  1658  Dryden  prit  un 
essor  plus  élevé;  la  mort  de  Cromwell  lui 
en  foomit  Toccasion  ;  il  publia  alors  un  pocme 
intitulé  :  Heroic  Stanzes  on  late  Lord  Pro- 
teclor.  Mais  si  son  talent  grandissait,  la  di- 
gnité de  son  caractère  ne  suivait  pas  la  même 
progression.  Au  retour  du  roi,  il  publia  son 
Astrœa  redux,  où  il  chantait  les  bienfaits  de 
la  restauration.  11  est  vrai  que  l'on  a  essayé  d'at- 
ténuer le  triste  effet  de  cette  versatilité,  sî  cooh 
mune  en  temps  de  révolution;  mais  la  suite  dt 
la  vie  de  Dryden  ne  rachète  pas  ce  début  de  sa 
carrière.  En  1660,  nouveau  poème  et  nouvel  éloge 
de  la  royauté  rétablie.  Johnson  relève  dans 
cette  oeuvre  des  preuves  de  mauvais  goût,  des 
métaphores  vicieuses,  qui  témoignent  que  Dryden 
retombait  parfois  dans  les  exagérations  de  son 
temps.  Le  même  commentateur  fait  remarquer 
qu'il  n'est  pas  facile  de  fixerl'ordre  chronologique 
des  ouvrages  de  ce  poète,  «  lors  même,  dit-il,  que 
l'un  d'eux  est  susceptible  d'être  offert  à  quelque 
puissant  protecteur,  il  néglige  le  plus  ordmai- 
rement  de  dater  sa  dédicace.  »  Les  premières 
éditions  de  Dryden,  très-rares  aujourdliui,  ne 
nous  apprennent  que  peu  de  chose  sur  la  date 
rie  sea  ouvrages.  On  peut  fixer  à  l'année  1663 
l'époque  où  il  commença  à  écrire  pour  le  théâtre. 
Sa  firemière  comédie,  The  v^ild  Galtant  { L'A- 
mant volage  )  eut  peu  de  succès,  et  n'annonçait 
pas  l'auteur  qui  devait  captiver  le  public  pen- 
dant un  assez  grand  nombre  d'années.  En  1664 
il  publia  le  premier  de  ses  drames  en  vers  ri- 
mé*, The  rival  Ladies,  qu'il  fit  suivre  de  The 
Indien  Queen  (La  Reine  des  Indes),  tragédie 
également  en  rimes,  faite  en  société  avec  sir  Ro- 


liert  Ho^varfl.  The  Indian  Emperor,  tagrdk 
écrite  on  vers  de  la  même  forme,  ptnta  itfT. 
Pour  expliquer  que  cette  pièce  étaitieparfwt^ 
la  précédente,  Dryden  eot  reoonrs  àmeiMonfiai 
qifi  produisit  un  certain  émoi  dans  le  poUk:  I 
fit  distriboer  des  programmes  à  U  perte  4e  b 
salle  de  spectacle  (1).  On  rappela  ce  délai  tei 
la  pièce  intitulée  :  The  Behêtarsat,  qaà  wAfm 
ofcget,  comme  un  sait,  de  toarner  Uiyàm  a  ri- 
dicule. Cest  dans  VlndiaM  £mpenr  ^  m 
trouvecetle  description  de  h  Hait, 
tée,  et  qui  rappelle  les  plw 
ceanx  de  l'antiquité  en  œ  genre. 

En  1667  Dryden  pobUa  lUimiif  «iraMif , 
adressé  à  sir  Robert  Howard,  atee  leqMll  se 
trouvait  engagé  dans  une  pniémiipM 
au  sujet  de  la  question  des  dnmes 
putation  croissait,  et  en  1668  fl 
poète  lauréat  à  WflUam  DirenanL 
Cliarles  P'  cet  emploi  rapportait 
cent  livres  sterling  et  one  pièce  de  TlBdiXB*i> 
Le  bien-être  que  ce  rercnn  anoiatt  à  Oiydn 
contribua  sans  doute  à  la  pabUolioa  ^  Ml 
lieu  cette  même  année  de  rEisal  inr  h  Mm 
dramatique  (Essay  on  dramaUc  iM)rf],M 
les  modèles  des  Grecs,  des  Francabelda  «tan 
théâtre  anglais  sont  comparés  ciftm  en.  Vm 
teur  y  suppose  on  entretien  en 
ciiteurs.  Critès,  l'un  d'eux»  oéMbn  II 
du  théâtre  grec  et  de  la  oomédia  Utat  I  y 
trouve  ces  fameuses  règlka  que  tasHnairii 
appellent  lu  trois  unités ,  et  oMIi  aMn  ^ 
que  Ck>nieille  a  nommée  la  HriiMi  êmmÈms- 
k  quoi  un  autre  interiocotenr 
ciens  et  même  Térence  n*Mt 
la  règle  des  unités.  On  aborde  matÊn  II  fM- 
tion  du  goût  français,  dont  les  àa^fiin  «qfîlHl 
avec  peine  la  prédomfaunoe.  Sadky,  Mrt  ■  i^' 
roissant  sur  ce  ûût  trop  certain,  liaihi 
çais  d'observer  les  niilés,  de  m  |H 
l'mtrigue,  de  ne  pas  mêlor  léeiMifMlftliliA^ 
tique  et  de  ne  pas  mnttipler  Ih  Mhmi^ 
Enfin,  il  approuve  karéciti  dont  «rt  paMBii  h 
tragédie  française.  Parla,  dML  In 
évitent  sur  le  théâtre  le 
sommes  exposés  en 
sentations  de  duels,  de 

Quoi  de  plus  ridicule  que  da  ipnrvt  m^ 

avec  un  tambour  et  ciBqoo  ah  haHBMdaBi^ 

ou  de  voir  un  duel,  ei  Vvm  dea  «MMMbM 

avec  un  ou  denxconpa  d*Mi  ■■■Mil  ImMLM 

observé  que,dansio«teaw»  ta  _ 

ne  pouvait  s'empêcher  de  riva  §■■!  le 

sont  à  mourir:  c'est  rcodnR  le  ptai 

de  toute  la  pièce.  H  y  a  ~ 

peuvent  êtreinoitées  dMialei 

entre  autres,  est  nne  ch 

romain  pouvait  tenlnndra  aa  MMHlMtk 

scène,  quand,  an  Ueade  lIMfcr  MdilijHa;' 

(1)  AlRil.e'caàl 
cet  iiiage,  dcfcaa  ffaénla 


Ui 


DRYDErî 


»4î 


la  faisait  réeUementParcc  tnotir,  il  ^^ut  vnmix 
ne  pas  la  rqurésenter....  »  Cet  latertocutcur  fcll- 
âte  encore,  ajoute  sensément  M.  Yillemârn^ 
les  poètes  français  de  ne  jamaïâ  unir  les  pièces 
par  ees  brusques  conversions^,  ces  diADgerneiits 
Je  volonté  sans  motifs ,  communs  au  théâtre 
ngiats,  et  de  n'avoir  ni  scènes  superflues  ni  per- 
MMmages  inntOes.  Enfin,  il  vante  leurs  vers 
rimes  comme  bien  préférables  aux  vers  blancs 
les  Anglais.  »  ( Villemain ,  Utt.  au  dix-hu^ 
ftème  siècle.) 

L'année  suivante  vit  paraître  deux  nouvelles 
{Nèoes  de  théâtre  écrites  par  Dryden  :  une  tragi- 
soroédîe,  Secret  Love^  or  the  maiden  queen,  et 
me  comédie.  Sir  Martin  Marr-all,  The  Tem- 
9est,  datée  de  1670,  et  faite  en  société  avec  Da- 
pcnant,  est  une  variante  de  la  pièce  de  Shakspeare. 
Un  instant  la  renommée  dramatique  de  Dryden  se 
ïonva  balancée  par  celle  de  l'auteur  applaudi 
Elkaaah  Settle)  d'une  tragédie  intitulée  :  The 
Kmpress  of  Marocco,  Cette  rivalité  lui  fut 
m  partie  suscitée  par  les  ennemis  de  sa  gloire. 
Les  deux  écrivains  se  firent  une  de  ces  guerres 
rialentes  comme  cela  s'est  pratiqué  de  tout 
iemps  parmi  les  lettrés  ;  mais  Settle  n'était  pas 
k  taQIe  à  se  mesurer  contre  son  antagoniste. 

An  Bvening's  Love^  or  the  mock  astrologer, 
lièee  datée  de  1C71 ,  est  précédée  d'une  préface 
ria  nanière  de  Corneille  ou  de  Racine  et  comme 
Jkfàm  en  écrivit  pour  beaucoup  d'autres  pièces  ; 
MedoDt  H  est  question  ici  «  contient,  dit  John- 
Mi  y  d'excellentes  recherches  sur  les  pères  du 
kane  anglais  ».  The  Conqvest  of  Granada  by 
Atf  SpaniardSy  tragi-comédie  en  deux  parties , 
Laodres,  1678,  est  une  des  meilleures  du  réper- 
otrede  Dryden  ;  —  The  Spanish  Fryrrr, une  des 
rièoes  qui  suivirent,  et  datée  de  ICSl,  eut  cela  de 
Mfticulier  qu'elle  était  écrite  contre  les  papistes , 
H7den  n'ayantpasenrx>re  abjuré.  En  1G7G  parut 
hureng-Zeb.  Cette  nouvelle  œuvre  dramatique 
•  distingue  également  des  autres  par  un  mérite 
■rfienlier  :  elle  est  écrite  en  vers  rimes,  et  Dry- 
)m  semble  l'avoir  travaillée  plus  que  ses  autres 
limes.  Il  dit  avoir  composé  pour  lui-même 
Imi  plus  que  pour  le  public  une  tragédie  intitulée 
ftt  for  Love,  or  the  world  wcll  lest  (1678), 
iHtla  conclusion,  ayant  pour  prémisse  l'amour 
Rlaloine  pour  CléopMre,  tend  à  établir  qu'An- 
rfM  abien  fait  de  perdre  l'empire  du  monde  pour 
IfOMession  de  la  reine  d'Épypte.  Don  Sébas- 
IMI»  daté  de  1090,  compte  encore  parmi  les 
tHMBtproductions  dramatiques  de  Dryden;  il  s'y 
ÉHOota^  en  effet  des  morceaux  divines  d'être 
MÉHM.  Sa  dernière  pièce,  jouée  en  1694,  avait 
ipr  titre  Love  thujnphont ,  et  fut  signalée, 
t  b  première,  par  une  chute.  Cette  longue 
dramatique  fut  marquée  par  plus  d'un 
i  caractéristique  d«^s  mœurs  du  poète  et  de 
;  àt  ses  contempt^rains  ;  le  plus  c<*lèbre  est 
I  b  parmlic  qui  tut  t.iite  «le  la  personne 
lÉMade  Dryden  sons  Icnoindp  /?r7^r5,  dans  la  ca- 
i  The  Rehcarsal,  composée  vn  1 07 1 ,  avec  le 


rancours,  dit-on, de  VantmTâ^ffudébras^  Butler, 

de  Martin  Clifford  cl  du  ducteur  Sprat  Un  aulj*? 
genre  d 'attaque,  plus  bmtaljut  la  bastûnoade  ^- 
minîatrée  au  gr^nd  poète  anglaffî  par  l&s  gens  de 
Bochester  et  de  ta  durbes^  <le  Portiiimoulhr  qui 
se  prélâmîaient  diiïartiés  par  lut  dan^  une  Œuvre 
ayant  pour  litre  ;  An  Es$ay  on  SaHre^  niaisat* 
trjbuée  à  tort  à  Dryden»  On  a  prétendu,  ^am  au- 
cune preuve,  qij'ïl  mmi  é[ynmvé  un  tniitementde 
même  nature  dû  la  part  du  duc  de  Hucking^am. 
Tout  en  écrif  ant  poiir  le  Uiéfttre ,  Dryden  ne 
\m^  jma  de  s*exercer  aussi  dans  d'autrei* 
gpnres,  et  sa  réputation  acquit  de  telles  prof*or- 
tion»  que  «on  nom  élatt  comme  le  paastfport 
obligé  de  tout  ouvrage,  qmû  qull  fût,  eu  ver» 
ou  en  prose^  C'est  ain^îi  qu'il  donna  utie  Tie  da 
Pol^be  en  tète  de  la  Iraduttion  de  cet  iiiatorien 
par  Henry  Sbecrs;  une  vit  de  Lucien,  une  autre 
de  Plutarqtie,  pour  Bcrvir  de  préfaces  à  des  ^ùt* 
»iôns  de  ces  auteiirs.  Il  traduisit  le  premier  lirrc 
de  Tacite.  En  IflSO,  il  écriiit  en  forme  de  pré- 
face, et  pour  servir  ik  une  tradoction  des  Èpltres 
d'Oviilc^  lin  discours  siiria  manière  de  traduire. 
II  mit  le  comble  à  aa  vogue  par  sa  satire  û'Àb* 
salon  and  Achilophei^  publiée  en  iCSl,  et 
dirigée  contre  la  factbn  qui  av<tit  te  duc  de  Hûn* 
moutb  pour  cbe^  Le  sucras  fyt  immense  et  mé- 
ritt^  selon  Jolins^n,  par  l'bannonîeet  Télégancc 
de  la  pc»éâief  et  Ahim,  comme  le  fdit  renur^uer 
AddlM»n,part'attrait  que  trouve  toujours  le  puUic 
à  rechercher  une  cbo&c  cacbr-e.  Des  écrits  de 
moindre  importance  vinrent  ensuite  grossir  le 
liagage  littéraire,  déjà  û  considérable,  de  Dryden, 

I  ■=  Énumérer  îes  titreii ,  fiiter  le;*  dates  de  qocl- 
qiifs  ff-isments  de  traduction  ou   do  que]i]uc& 

j  ïw>L'ine^  deciiconslance^  dit  Johnson ^  serait  une 
lieso^ie  auivsi  enauyeose  qnlnutile.  Dryden  était 
fluide  le  plus  souvent  dam  son  trarail  p!ir  un 
motif  personnel;  îl  lui  arrivait  rareme&l  d'écrire 
Kur  quelques-uns  de  ces  grands  sujets  qui  offrent 
toulourii  un  InU^rËt  général,  »  Le  mobile  qui 
<1irigeait  sa  plume  était  peu  digne  d'un  si  (;rand 
lal^nt  t  et  saoiï  doute  le  grand  acte  de  ia  vie,  sa 
eonv-er&ton  è  la  relipcm  catholique  rous  le  rut 
Jacques  11,  n'avait  pas  eu  d'autre  fondement, 
quoique:  Ton  aît  prétendu  (1)  qu'elle  avait  été 
Mncère.  î*annr  ceux  qui  iaïUiennent  1*  thèse 
opposée»  on  doit  citer  l'historien  Mdcaubi,  qui 
raconte  fort  spirituèUanicnt  cette  phmn  de  là 
vi«*  du  poète.  Selon  cet  historien,  le  roi,  qui  te- 
nait plui  à  Targent  qu'à  k  poé^îe^  avait  ilomié 
des  ordres  pour  qu'on  omit  dan$  Icft  nouvelles 
lettres  patente»  octroTées  Ik  Dryden  eomma 
l>oete  lauréat,  la  mention  du  don  miniiet 
d*une  barrique  de  \m  de  Xerè&.  C'était  man- 
quer de  reconnaJâsance  envers  un  homme  fjui 
avait  rendu  service  à  la  royauté.  «  Dr)'deu  él^it 
pauvre  ,  ajoute  M.  Macanlaj  »   et  âoutfnut  im^ 

ont  riuto  eeite  iit>lJi1>«i  î  nul*  Itrafn  ^ropm  iiïirlHon  pi»> 
lili<|iir«  041  Rl'tfieuift  ûqiJtnt  at$lr  IsQiMi  tttr  IttUT  o^ 

iiUin. 


/ 


8<I3 


DRYDEN 


M 


patiemment  sa  misère;  il  ne  s'occupait  guère  de 
religion,  et  n*y  attachait  aucune  importance  ;  mais 
s'il  avait  un  sentiment  un  peu  arrêté  à  cet  égard; 
c^était  un  sentiment  d'aversion  pour  les  prêtres 
de  toutes  les  religions,  lévites ,  augures ,  muftis, 
docteurs  catholiques,  presbytériens  ou  anglicans. 
Sans  élévation  naturelle  dans  le  caractère,  il 
s'était,  en  outre,  livré  à  des  occupations  qui  ne 
devaient  donner  à  son  esprit  ni  délicatesse  ni 
dignité...  Voyant  que,  comme  protestant,  ses 
services  demeuraient  sans  récompense,  Dryden 
prit  ie  parti  de  se  foire  catholique.  Aussitôt  la 
parcimonie  royale  se  relAcha  :  Jacques  lui  ac- 
corda une  pension  annuelle  de  cent  livres  ster- 
ling, et  Dryden  reçut  Tordre  de  défendre  en 
prose  et  en  vers  sa  nouvelle  religion.  »  (Ma- 
caulay,  Hist.  (VAngl.,  II.  )  Un  argument  puis- 
sant que  Tait  valoir  le  même  historien ,  c'est 
que  la  plume  de  Dryden  fut  aussi  immorale 
après  qu'avant  et  pendant  sa  conversion.  Dans 
cette  f^se  nouvelle  de  sa  Tie,  il  fut  employé  h 
traduire  Y  Histoire  de  la  Ligue  par  Varillas;  on 
trouve  aussi  son  nom  en  tête  de  la  Vie  de  Fran- 
çoiS'Xctvier,  écrite  en  anglais.  En  même  temps 
il  publia  un  poème  de  controverse  intitulé  :  The 
Hind  and  the  Panifier;  the  Hind  (la  biche) 
ligure  l'Eglise  romaine ,  et  la  panthère  n'est  autre 
que  l'Église  anglicane  :  ces  deux  smguliers  inter- 
locuteurs discutent  sur  les  questions  religieuses. 
Il  faut  convenir  que  c'était  là  une  pauvre  donnée. 
Aussi  les  attaques  et  le  ridicule  ne  firent-ils  pas 
faute.  Une  nouvelle  révolution  changea  le  destin 
de  Dryden,  et  il  avait  fait  du  dévouement  en  pure 
perte  :  un  papiste  ne  pouvait  rester  poète  lauréat  ; 
la  place  fut  donnée  à  Shadwell.  Selon  Prier,  le 
poète  destitué  fut  dédommagé  par  lord  Dorset, 
signataire  de  la  mesure,  au  moyen  d'une  pension 
annuelle  prise  sur  la  cassette  de  ce  ministre. 
Pour  subvenir  aux  exigences  d'une  situation 
devenue  difficile,  Dryden,  ne  voyant  pas  poindre 
un  événement  qui  la  pût  changer,  fit  représenter, 
de  1690  à  1C94,  outre  .Don  Sébastien,  quatre 
autres  drames.  Dans  l'intervalle,  en  1693,   il 
avait  traduit  Perse  et  Juvénal,  le  premier  de 
ces  deux  poètes  en  entier,  et  les  première,  troi- 
sième, sixième,  dixième  et  seizième  satires  du 
second.  Une  traduction  de  L'Art  de  la  Peinture 
parFrcsnoy  est  datée  de  1694,  ete4i  1697  parut 
celle  de  Virgile.  Ledemierdesouvragesde  Dryden 
est  un  recueil  de  fables,  qu'il  fit  en  vertu  d'un  con- 
trat avec  son  imprimeur,  et  aux  tenues  duquel  il 
s'engageait  à  composer  dix  mille  vers  moyennant 
la  somme  de  trois  cents  livres  sterling  (l).  C'est 
dans  ce  volume  que  se  trouve  l'ode  sur  la  (èUi 
de  sainte  Cécile  (Ocfe  on  S^  Cecilia*s  Dag), 
qui  a  eu  un  si  grand  retentissement.  On  trouve 
dans  le  même  recueil  une  traduction  du  premier 
cliant  de  V Iliade ,  comme  spécimen  de  celle  de 
tout  le  poème  grec. 
Perclus  depuis  quelque  temps  de  ses  membres, 

<i)  On  Toit  ^e  Irn  achats  d'naTnirrsji  Uot  la  ligne  re 
aofltent  au  dfla  de  Rpoqae  actacik. 


Dryden  succomba  à  la  tiiited*taoe 
jambes.  Une  scène  de  désordre,  foicitéèpv  Je ik 
delord  Jeireriea  et  qoekiMS  jeaiKt  Cdoi,  dgMbtf 
retarda,  ditron,8oaenterreiMot  Eofiii  Ghaiei 
Dryden,  fils  du  défunt»  chercha-t-il  à  «foir  nina 
de  cette  injure,  lord  JeflieTiei  sol  tiMqMn  M 
échapper.  Dryden  repose  «^rdliai  à  Wcrt- 
minster,  au  milieu  des  antres  écriviiuqni  «niai 
déjà  été  jugés  dignes  de  eel  booneiir.  Le  dK  de 
Buckingham  fit  placer  sur  li  tooibe  dn  pocle 
un  marbre  avec  cette  senlefnscriplioB:  Dr^dn, 

M.  Villemain,  dcat  le  goOt  est  siciipris,pari 
d'un  trait  le  talent dramatiqoeda  poète smlw: 
«  Dryden,  en  rusomiant  avec  finesse,  ditfi,  nr 
les  procédés  de  l'art  et  en  admirtHt  avseciftss- 
siasme  le  génie  de  Sbakspesn^  m  pvsl  psi 
avoir  en  le  sentiment  de  œ  natml  dnaalfBC; 
de  cette  vérité  des  canctères  qni  peat  se  it» 
trouver  dans  tons  les  systèmes,  daas  %mÊm  ks 
formes  de  oompositioB,  ci  qoianiainii  ssml 
l'admirable  élégance  de  Racioe,  esans  dr 
éclate  dans  une  poésie  pins  teraMn  et  pi» 
rude.  Dryden  est  nn  artisan  de  beM&  «m, 
qui  les  applique  où  fl  pent,  sus  fsites  CSM^ 
lions,  sans  émotions  profondes;  fl  art  étaié  et 
cette  imagination  qui  invente  des  paMMif» 
ou  les  ressuscite  d'après  rhisteire.  U  aiift  m 
l'appelaient  les  noms  sonores  cl  les  ^mIbi 
images,  Monte/nma,  Cortès,  UeoaqnMtdi Gre- 
nade, don  Sébastien.  Mais  tonlesles 
qu'il  met  sur  la  soène  sont 
c'est  la  même  abondanee  de  méÊt^kam,  ki 
mêmes  sentences  k  fleor  d*âme,  sms  riai  ^ 
touche  et  qui  pénètre.  »  Ce  jn^encMI est  OM^U. 
et  donne  tonte  la  mesure  de  Dijdsi  cbhk 
poète.  Ses  œnvresdrsmatiqoes  o«l  Hé  pMw 
par  Congrève,  sousœ  titre  :  ne  dmMtfUTtfii 
o/John  Dryden;  Londres,  t73&,  •  fri-M*. 
Ses  onivres  complètes  ont  été  éditées  pirVag 
Scott ,  sous  ce  titre  :  Tkt  cam/ÊÊU  Werfa  V 
John  Dryden,  wUh  A'oles  «ulXf/bjUi*». 
1808, 18  vol.  Blalonea  MpHUIra  Crmmlud 
miscelianeauM  />rose-  WérÈM  de  Ikjém;  t» 
dres,  1800.  Enfin,  Joseph  WwtsandBHÉ»» 
œuvres  poétiques,  PoeHeai  Wùrài;  Lmà». 
1811,4  vol.  in-8*.  VIelor  ■«— wiH 

abber,  Uctê of  tke BitgUik  f^MÊr  -  ■  "M"  '«■¥ 
tkê  Ençlisk  FoêU.  -  Mortlacr,  A  - 

Btrrh,  Hettâs  ttfikê  Uhutr.  Êtrm .  .-«■» 

~Viile«aUi,7a*l.4rle£tft.«B«l»-*         -««k* 
Wacliler,  Uamdkmek  éer  Gnck^ÊMén  .        «iv- 

DRTDcr  (  Charies  ^  « 
duprécédent,natirde( 
étudia  à  Westminster  ci  a 
admis  en  1683.  L*année 
vers  latins,  qui  furent 
on  iranslaied  verte 
ils  étaient  adressés; 
poëme  latin  pour  la  « 
publié  à  l'occasion  de  U       n  ■ 

avait  mis  en  vers  angPste  m^m  ' 

Juvénal,  faite  per  son  p 
poète  romain,  cl  Ans  m  » 


DRYDEN 

trouve  un  autre 

ui.  .1  i\^ni  les  jardins 

}        en  en  1692,  il  de- 

lu  imue  Innoc       Kll,  C'est  à 

et  H         intitulé  : 

iiKitrKu  .iii>iy  qui  parut 

irth  my  de  son 

ee  169o  de  son 


i»  4)1 

tr<i% 


11  m; 
près 


?  la  if  M 

ed  ce  u      i  d 
.  ^.«n.  Woy.  iî/cc. 

(  John)y  littératear  anglais,  frère  du 

et  fils  puiné  de  Dryden  Tancien ,  né 

1668.  mort  en  1701.  Après  avoir 

,  à  Oxford  et  sous  la  direo 

bi  ^idiker,  qui  inclinait  Ters  le 

il         ï  Rome  en  1692,  et  obtint,  grâce 

tnpioi  dans  le  palais  pontifical. 

'Angleterre,  il  avait  traduit  pour 

uc  M>n  père  la  quatorzième  satire 

.  A  Rome  il  écrivit  une  comédie  qui 

le  bien  édifiant  :  The  Husband  his 

/.Elle  fut  jouée  à  Londres,  et  publiée 

p       e  de  son  père.  On  a  en  outre  de 

»n   d'un   voyage  qu'il  avait   fait 

r..  Sicile;   177G,       V. 

X'Eras      ;,  irère  des  deux 

ei  ir  du  poète ,  né  le  2 

le  4  3  1710.  Comme 

11       i  à  Roi     ,  ou  u  devint  capitaine 

pape.  V.  R. 

om.  w»v{7.  Dict. 

t?i ,  pliilo<oplio  pytliafîoricien.  Il  est 

B   i^r  Jarnliliijiii'   (  De  Vit.   Pythag.j 

t  tout  cr  y\\\c  nous  en  savons. 

Dry  mon  e^t  si;;nalt'  (Liisèlx*,  Prépn- 

]élifjue,  I.  X)  parmi  les  écrivains 

1  a  Honièro;  mais  on  n'est  pas  sûr  que 

De  soit  pas  corrompu,  de  sorte  que 

de  cet  auteur  reste  assez  douteuse. 

G.  B. 
Bibliotheca  Crxca,  I.  89. 

jurisconsulte  français.  Voyez  Doua- 

iFTi     'Ois- Marie-Guillaume),  poéto 

i      rais,  néà  Saint-Malo,  le  27 

îi/^/  it  a  Paris,    le  31  décembre 

iijcilix-liuitans  quand  il  adressa 

«  lA        nach  (les  Muses,  dont   il  fut 

le  ce    moment  l'un  des  plus  abon- 

rs,  ce  ^pii  faisait  dire  a  Rivarol  : 

te^       SCS  lui  doit  la  rie.  Duault, 

iron  seize  ans  dansTarimi- 

iimuiie,   fut  renfermé,  sous  la 

maison  d'arrêt  de  Saint-Malo. 

I  allait  i^tre   transféré  h  Paris 

Ire  compajinons  de  c^iptivité, 

le  poignanl.LegeAlier,  accouru 

-a.  sans  (onnaissance  et   bai;;né 

xjC  fer  ayant  été  arraché  de  sa 

elé  à  la  vie ,  et  rendu  à  la  li- 


-  DUBAN  846 

berté,  après  le  9  thermidor.  Au  mois  de  mare 
1795,  il  rédigea  sur  des  pièces  authentiques  et 
sor  les  témoignages  des  Malooins,  un  récit  des 
crimes  commis  à  Saint-Malo  pendant  la  ter- 
reur, Tédt  qui  fut  adressé  à  la  Convention  na- 
tionale sous  ce  titre  :  Précis  du  proeonsulat 
exercé  par  Le  Carpentier  dans  la  commune 
de  Port'MalOf  rédigé^  par  F.'M.-G.  Duàult^ 
le  \^  germinal  an  lil;  Port-Malo,  in-8*. 
Il  fut  ensuite  attaché  au  ministère  de  la  marine, 
comme  chef  de  bureau ,  puis  à  celui  des  aiïaires 
étrangères,  et  nommé  cheralier  de  la  Lëjgion 
d'Honneur.  Il  s'était  acquis  une  certaine  aisance 
à  force  d'ordre  et  d'économie  pendant  dnquante- 
cinq  ans  de  travaux  et  de  services  publics. 

Duault  mérite  d'occuper  une  plaoÎD  parmi  les 
bons  poètes  élégiaques.  Ses  Poésies  ont  été  pu- 
bliées, Paris,  an  u,  petit  in- 12,  avec  cette  épi- 
graphe :  Et  in  Aroadia  ego.  Un  nouveau  titre, 
celui  &Àthénaïde,  ou  les  amours,  les  sai- 
sons  et  autres  poésies  erotiques^  a  été  fait,  en 
1807,  pour  la  première  édition  de  ce  recueil,  le- 
quel a  été  réimprimé  à  Paris,  chet  F.  Dklôty 
en  1823,  sous  le  titre  primitif  et  dans  le  même 
format  avec  six  pages  de  musique.  Les  senti- 
ments vrais  et  naturels,  l'expression  élégante 
et  simplequ'on  remarque  dans  ce  recueil,  ont  filt 
de  son  auteur  un  digne  émule  des  Pamy  et  des 
Bertin.  On  doit  encore  à  Duault  une  tra- 
duction du  Vicaire  de  WakeJUld^  et  une 
traduction  de  V Homme  sensible,  d'Uenli  Mao* 
kensie,  sous  ce  titre  :  Le  bon  Jeune  Homme; 
Paris,  F.  Didot,  1818,  in-18.  U  a  heureusement 
reproduit  les  deux  auteurs  anglais. 

P.  Levot. 

liioçraphie  bretonne.  -^Doannents  inedils. 

DUBiis.  Voy.  Ddbois. 

*  i)i7BA?i  (  Félix- LouiS' Jacques  ),  archi- 
tecte français,  né  à  Paris,  le  14  octobre  1798. 
Il  fut  élève  de  M.Debret,  son  beau-frère,  suivit 
les  cours  de  l'École  des  Beaux-Arts,  et  y  remporta 
en  1823  le  grand  prix  d'architecture.  Il  partit 
pour  ritalie,  où  il  séjoui:na  de  1825  à  1830,  étu- 
diant les  chefs-d'œuvre  de  l'art  antique  et  de  la 
renaissance.  Il  coordonna  les  résultats  de  ses  re- 
cherches, et  en  forma  un  corps  de  doctrine,  qui 
communiqua  à  ses  études  un  caractère  de  géné- 
ralité, il  envoya  à  cette  époque  une  Restauration 
du  portique  d'Octavie,  qui  fut  justement  regar- 
dée comme  une  œuvre  hors  ligne.  Après  son  re- 
tour d'Italie,  il  exposa  au  Louvre,  en  1831,  une 
nestauratïon  d'une  maison  de  Pompéi,  et  en 
1 833  une  Salle  d'une  ville  antique,  ainsi  qu'une 
suite  de  dessins  composés  en  société  avec 
MM.  Duc,  Labrouste  et  "Vaudoyer  ûls.  Cette  col- 
lection représentait  la  filiation  architectonique 
dos  monuments  les  plus  remarquables,  depuis 
l'antiquité  jusqu'au  quinzième  siècle.  On  ne  fut 
pas  moins  satisfait  du  rapprochement  en  vue 
duquel  ce?  dessins  avaient  été  reproduits  que 
de  la  belle  exécution  de  l'œuvre  entière.  M.  Du- 
ban   exerçait    alors  les  fonctions  d'mspectair 


847 


DUBAN  —  DUBARON 


(l«s  travaux  de  TÉcole  des  Deaux-Arts.  11  s*aD- 
nonçait  comme  an  architecte  éradit  et  attentif 
aux  détails  de  romementation.  Vers  1834,  le 
gouveraernent  lui  confia,  en  remplacement  de 
M.  Debret,  la  direction  supérieure  de  TachèTe- 
ment  de  TÉcole.  M.  Duban  s*acquitta  avec  zèle 
de  cette  mission;  il  agrandit  beaucoup  le  projet 
primitif,  et  donna  à  Téditice  toute  Texteosion 
dont  il  était  susceptible,  en  le  rattachant  à  Tan- 
cien  Musée  des  Petits-Augustins.  Quelques  cri- 
tiques ont  contesté  au  monument  les  qualités  de 
solidité  que  doit  posséder  toute  construction.  Ce 
défaut  serait  cause  que  la  salle  du  rezHJe-chaus- 
ftée,  destinée  à  receroir  les  moulages  des  statues 
antiques,  est  restée  inoccupée,  le  plancher  de  la 
salle  supérieure  n'ayant  pas  été  jugé  assez  solide- 
ment établi.  L'ensemble  de  l'édifice  est  d'ailleurs 
sans  grandeur  et  sans  harmonie  :  les  cours  inté- 
rieures sont  d'une  morne  tristesse  et  l'unité  mo* 
numentale  se  perd  dans  un  assemblage  de  motifs 
incohérents.  Mais  ces  défauts  résultent  peot-étre 
des  plans  primitifs,  de  la  disposition  et  de  l'ex* 
position  des  terrains. 

On  doit  en  entre  à  M.  Duban  l'érection, 
dans  la  cour  de  l'École,  du  charmant  por- 
tique du  château  d'Anel  et  la  consenration  de 
Tare  de  Ch&teau-GaiUon.  En  juin  1845,  la  res- 
tauration du  ch&teau  de  Blois  inl  fut  confiée; 
il  s'en  acquitta  fort  bien ,  et  se  montra  à  la 
fois  artiste  plein  de  science,  ayant  le  culte 
du  passé,  et  antiquaire  d'un  goAt  exquis.  Il 
sut  recruter  des  ouTiiers  soigneux  et  habiles, 
lit  réparer  ou  refaire  toutes  les  sculptures  en- 
dommagées, et  njeunit  complètement  le  château 
sans  en  altérer  le  caractère.  Il  fut  ensuite  chargé 
de  faire  enlerer  et  de  réédifier  les  restes  délicats 
arrachés  à  la  démolition  de  l'anden  hâtel  de 
La  Trémouille,  situé  rue  des  Bourdonnais.  En 
1848,  le  gouvernement  de  la  république  nomma 
M.  Duban  architecte  du  Louvre,  et  lui  accoida, 
par  une  loi  en  date  du  12  décembre  1848,  deux 
millions  applicables  aux  embeliissements  de  ce 
palais.  M,  Duban  réussit  menreiUeasement  dans 
la  restauration  de  la  galerie  dite  &  Apollon ,  et 
rétablit  dans  toute  sa  beauté  Tomementation 
tracée  par  Le  Brun.  Il  fut  moins  heureux  peut- 
être  dans  la  décoration  du  grand  Salon  et  dans 
celle  de  la  salle  des  Sept  Cheminées.  A  la  même 
époque,  M.  Duban  restaura  avec  une  rare  ha- 
bileté la  façade  extérieure  du  Louvre  du  côté 
du  bord  de  l'eau,  et  prévint  une  affreuse  catas- 
trophe en  redressant  les  murs  de  la  grande  ga- 
lerie ,  dont  les  planchers  disjoints  offraient  des 
écartements  considérables;  mais  il  échoua  dans 
ses  essais  pour  la  décoration  intérieure  de  la 
cour.  En  janvier  1854  M.  Duban  a  donné  sa  dé- 
mission d'architecte  du  Louvre  ;  mais  il  a  été 
nommé  peu  après  inspecteur  général  des  bâti- 
ments ci  vÙs.n  est  en  outre  membre  de  la  commis- 
sion des  monuments  historiques,  de  celle  des  arts 
et  des  édifices  religieux,  etc.  Alfred  de  Lacaze. 
IHetiotm,  4c  la  Convers.  —  Documents  particuHen. 


*  DVBAMM,  missiomiMre  c 
en  l710yàSon8orol(lleftPdioà).  m 
d'une  fkmille  française  ixée  daat  li  ( 
et  entra  de  bonne  heure  dans  hOoiip^pliie 
Jésus.  Dmanifetti  un  ardent  dMr  d'Aï  |m- 
înger  la  Ibi  cathoDqne  dMit  les  eoBtiteMml- 
lement  découvertes,  et  Ait  envoféàflrtcMàli 
mission  des  Philippines.  Aprtn  wm  tftfin  et 
phisieurs  années  dans  ces  flic»,  à  aViÉlif ,  k 
15  novembre  1710,âvec  un  de  tweoiifHikkP. 
Cortil,  sur lenavfaeespegnol  h  SMln-MiiM 
capitaine  PadiUa,  pour  aller  ptéctar  Tbm(ft 
aux  habitants  du  groupe  de  PeHM  (1)^  ad»- 

nement  découvert  par  des  Bevigilove  cvpVfK 

mais  demeuré  presque 

jours  de  traversée,  on  déooaviildeBi 

est,  que  Dubaron  ei  Cortfl 

4n(fr^,  du  nom  de  la  fête  do  Jov  (Q.  < 

barques  se  détachèrent  de  la  tene;  di 

assezbien  constraHe»,  portaJait  di»^elBsi<i- 

nés  et  avaient  des  cootiepoida  fil  Ira  mfh 

chaient  de  tourner.  Chacie  d'eBea  MM  wêêêh 

par  huit  boumeSy  qui  appRMsUraril« 

chantant  eten  rêvant  la  j 

mains  sur  leurs  4 

MapiaîMapial  (bonnea  geM!),el< 

aux  Espagnols  qudqnes  eoeoa»  dm  priMB  m 

et  des  lierbes  fraldiee.  Un  Palaoa  (hril^}. 

qdavait  étébapliiéà  ManBe el  ae toiml à 

bord  comme  faiterprèle,  sfenlieBit  aiae  i,  H 

leur  fit  comprendre  la  mliilnii  dca  denjéarf- 

tes.  «  Les  naturels^  dit  SooMn,  en  f 

beaucoup  de  joie,  et  la  t 

senties  Pères,  qui  a*e 

religion  et  leur  firent  \ 

sus  et  de  Marie  ;  ce  «inlbl 

très-alfectneuse.  >  r 

de  corps  et  d*u 

raissaientc 

grand  en  voyant  les  i 

pipes  allumées  à  leurs  lèvica  et  i^riv  hl 

de  leur  poitrine.  Ha  frisaient  pwl  «adfeftr.^ 

en  demandaient  8anaeeasa.IMaM  ilavfll- 

lègae  tentèrent  iuntUeoMnt  da  ralBlrfid^ 

des  naturds;  seoleawnt eea denrinliir 4* 

rent  que  IHe  avait  dcn  Boaaa  ildwiij' 

qui  vivaient  de  ooeoa»  de  potanM  il  dto- 
bages.  PadOla  eaïaia  yiëiÊmmk  di  ^^R»- 
cher  de  la  terre  ;  partout  rHMM  i 
fond  de  roche  et  i 
chassait  le  navire  vers  la  I 
louToyéjusqu'au4  4 
la  passe  qui  sépare  les  dans  iv^dllMn» 
maintenir  sous  voOea.  LeaPP,  MlMB  tfO*' 
tu  fonnèrent  le  deaaein  da  deMate  è  Iffi 
pourj  planter  ona  cnfau  taMatffiril"* 

pameoeeMeatale  Scriff«M><  ^mCrnSSIlm^^t^ 
par  ••  ir  <•  M.  Mra  «t  fis»  nr  éilns,  i* 

<t)  oa  ■  roUtnA  à  Mtnci  It  UMB  la^itai  isJI^ 
rot,  CiBt«fa  le* 


aasdili 
■idiJê- 


UPr 


DUBARON 

leur  représentèrent  les  dangers  qu'ils 
à  redouter,  ne  connaissant  pas  encore  le 
e  des  naturels  et  le  vaisseau  étant  ex- 
le  Tent  venait  à  manquer,  à  être  jeté  au 
»  misfiionnaires  persistèrent  dans  leur 
,  et  atterrirent  dans  la  chaloupe  avec  le 
oaltre,  renseigne  des  troupes  de  débar- 
ty  le  Pilaos  interprète,  sa  femme  et  ses 
Aussitôt  leur  départ,  la  Santa-Trini- 
entraînée  par  le  courant,  et  malgré  tous 
tsdu  capitaine,  après  une  lutte  désespérée 
jours  contre  le  vent  et  les  flots,  forcée 
her  à  Panlog  (  lie  éloignée  de  cinquante 
s  Sonsorol  ).  Dès  que  le  gros  temps  eut 
Padilla  retourna  aux  lies  Saint-André 
informer  du  sort  des  missionnaires.  U 
core  trois  jours  en  croisière  sans  trou- 
mouillage  et  sans  qu'aucune  pirogue  se 
:  un  vent  violent  le  força  de  s'éloi- 
Kmveau.  L'année  suivante,  le  P.  Serrano 
son  tour  pour  aller  à  la  recherche  des 
■ron  et  Cortil  ;  mais  au  troisième  jour  de 
m  y  un  ouragan  brisa  son  navire  ;  deux 
et  un  Espagnol  échappèrent  seuls  au 
L  Plus  tard,  un  bâtiment  espagnol,  pas- 
•du  groupe  dePeliou,  fit  prisonniers  quel- 
ifaûres.  On  demanda  par  signes  aux  cap- 
l'étaient  devenus  Dubaron  et  Cortil.  Ils 
oit  de  même  par  signes  que  leurs  oom- 
\  les  avaient  tués  et  mangés. 

Alfred  de  Làcazk. 
«ter,  dans  1rs  Lettres  édifiantes,  ^  G.-ï..  Do- 
lleazl,  Océanie,  dam  l'Univers  pittoresque, 

iMWLk^   (  Barbeau  ),  homme  politique 
,  né  dans  le   village  de  Barran ,   près 
rerslTôO,  mort  à  Baie( Suisse),  en  181  G. 
ibre  de  la  Convention  nationale  par  le 
lentdu  Gers,  il  devint,  en  octobre  1793, 
du  comité^  (le  sûreté  générale,  et  pré- 
iociété  dos  Jacobins.  Dans  le  procès  de   ' 
1,  il  avait  voté  la  mort  du  roi.  Le  9  ther- 
se  prononça  contre  Robespierre  et  ses 
ly  en  proposant   de  liûter  leur  exécu- 
irmé  pour  lui-même  des  progrès  de  la 
il  s'efforça  do  justifier  la  conduite  des 
Mmbres  du  comité  de  salut  public,  et 
«vec  énergie  à  leur  mise  en  jugement. 
iTêtrerun  des  auteurs  de  l'insurrection   | 
«irial  an  ni,  il  fut  arrêté  ,  condamné  à 
ition,  et  renferme  au  cliAtcau  de  Ilam.    ' 
e  de  brumaire  an  VI  (179:,  )  lui  rendit  la   I 
Alt  compris  en  IHio  dans  la  loi  de  ban- 
tdes  régicides,  dite  loi  (imnnistïe. 


a,  fie.  Bioç.  vniv.  et  port,  des  Contem- 
-  Arnaull,  Jouy,  Biographie  nouvelle  des 
■IM. 

RAT  (Comtesse).  T'oyei  Barry  (Du). 

KWk%  {Guillaume  nt:  Sa  liste).  Voyez 

Do). 

r«T.  Voyez  AiBF.r.T. 

(Paul)y    mé<K'(iii    fraiirai^    <iii    di\- 

BÎècle.  Sa  vie  est  tout  a  luit  incuiuiue. 


-  nUBEUX  %m 

On  a  de  luj  %  Traclalus  de  Mlnera^ium  Àqua^ 

rum  iXtiiurai  pr.rscrtim  de  aqtta  mimraii 
fonltâ  Escariisamnif  t:ulsfo  des  E£tliarlj8, 
prùpe  3Iûntargium  ;  Paria,  lui  g,  hi-H'';  ^ 
Histoire  de  deux  Enfants  mnmtru^  nés  dmi$ 
la  parome  de  Sept- fonts  ;  Paris,  HbO^  jn*a»  j 
—  Medicrnse  theareHcs^  MeduHa^  sttu  mtdé* 

cina  corp&ris  ei  finimi;  Paris,  îG7i,  in-i2^ 

le  .Médecin  ci  le  Chirurgien  des  Paurre»; 
Paris,  J672,in-ia, 

CirrèTty  (jsti&loçve  r&isrnmt  d«t  ùtivraçes  mut  mit  0té 
puàti^M  fur  ifs  «au  miTiêràtêi.  -  Brune t,  MaHUet  du 
Liùrairt* 

*  Dtr  BEC  (Philippe)^  arcb«vêque  de  R^ims,  ' 

né  en  1524,  mort  en  tflOS.  Il  était  ÛJs  de  Char- 
les Du  Bec,  de  c«  vifîe-amiral  de  France  qui,  dit 
Pierre  de  Castelnau  dan»  ses  Mémoireji,  iVun 
coup  de  soleil  devint  m  un  instant  àu&&i  notr 
qu'un  nègre ,  sans  que  son  teint  ait  janiaiEi  re- 
pris &a  couleur  nîiturélli*.  C'est  de  celte  fa- 
mil  (le  que  de^Ëêtidalt  le  EQarquis  de  Vardi^, 
courtisan  de  Louis  XIV.  lïu  Bec  fut  nonuîi^ 
êvêqu*!  de  Vannes  en  1559;  aIx  ans  aptH  il 
passa  à  TéTèché  de  Nanteâ.  Il  fut  un  de*  phr- 
iat^  qui  tiorenl  la  place  de  pair»  eccléstastiqui*!^ 
au  sacre#de  Heni!  JV,  en  1S&4.  La  mùmt*  anuée 
il  Tut  appelé  au  tié^c  arcliiépiseopol  de  Beliui^ 
et  l'année  univantc  il  reçut  le  cordon  di*  com- 
mandeur de  Vofàîû  du  Saint-Espril.  Mii*  Ira 
bulteâ  ne  furent  expédiées  que  irms  nm  apr^,  h 
cauAe  des  difTérends  de  Henri  IV  ai'ec  l.t  aior 
de  Rome.  U  a  laissé  un  recueil  dû  Arrniiins  et 
une  trailuction  française  du  Traité  de^  Veuves 
de  Mint  Arnbroiée-  Paris,  1590,  in-8".     M*  G. 

Du  Verdier.  tibt.  franc.,  avec  les  notes  de  La  Moonoye. 

DU  BEIXAT.  Voyez  Bellay  (  Du). 

*  DUBERRY,  auteur  dramatique  français, 
mort  en  1750.  On  manque  de  renseignements 
précis  sur  cet  auteur.  On  sait  seulement  qu'il  fut 
comédien  au  théâtre  de  La  Haye,  et  que  c'est  en 
cette  ville  qu'il  fit  jouer  et  imprimer  les  ouvra- 
ges suivants  :  Les  Comédiens  en  divorce^  co- 
médie en  un  acte  et  en  vers,  avec  divertissement  ; 
La  Haye,  1736,  in-8°;  —  Vlsle  des  Femmes, 
comédie  en  vers  libres,  en  un  acte,  avec  pro- 
logue et  divertissement;  ibid.,  1736,  in-8"  ;  — 
Les  Rivaux  indiscrets ,  comédie  en  deux  actes 
et  en  vers;  ibid.,  1738,  in-S".  H.  M. 

Quérjrd,  La  France  littéraire.  —  Laporte  cl  Cbam- 
fort.  Dictionnaire  dramatique. 

uiTBET  (  .4...  ),  naturaliste  français,  né  à  Cliû- 
teauroux,  vers  1730,  mort  dans  la  seconde  partie 
lu  dix-huitième  siècle.  On  a  de  lui  :  La  Murio- 
matrie,  instruction  nouvelle  sur  le  ver  à 
wie;  Lausanne,  1770,  in-8».  Le  livre  de  Dubct 
à  été  critiqué  parBuffel,  intendant  des  manufac- 
tures du  Languedoc ,  dans  un  ouvrage  intitulé  : 
Réflexions  critiques  sur  La  Muriomatrie  ; 
Paris,  1775,  in-8°. 

Querard,  La  France  litt. 

l  DUBEUX  (£owi5),  orientaliste,  né  à  Lis- 
bonne, <le  |>arents  français,  le  2  novembre  1798. 
i:o  1816  il  fut  nommé  employé  à  la  bibliothèque 


861 


DUBEUX  —  DU  BOCAGE 


SU 


royale  de  Paris;  il  remplissait  depuis  1835  les 
fonctions  de  conservatear  adjoint  lorsqu*en  1848, 
obligé  d'opter,  il  quitta  cette  place  pour  celle  de 
professeur  de  turc  à  l'École  des  Langues  orien- 
tiles  vivantes.  M.  Dubeux  sait  le  persan,  Thébrcu, 
et  parle  ou  lit  tous  les  idiomes  néo-latins.  Il  est  clie- 
valierde  la  Légion  d'Honneur,  membre  du  conseil 
de  la  Société  Asiatique,  et  correspondant  de  l'A-  | 
cadémie  royale  des  Sciences  de  Turin.  On  a  de  j 
lui  :  Chronique (VAbou-Djafar  Mohammed  Ta-  \ 
bariy  traduite  sur  la  version  persane  d*Abour 
Ali  Mohammed  Belamiy  fils  de  Mohammed^ 
fils  d'Abdallah;  Paris,  1836,  in-4*»  (imprimée 
aux  frais  du  comité  des  traductions  orientales 
*i\e  Londres).  La  première  livraison  seule  a  paru. 
Il  est  très  à  regretter  que  ce  travail,  exécuté,  au 
jugement  de  Silvestre  de  Sacy,  »  avec  un  soin 
consciencieux  et  presque  religieux  » ,  n'ait  pas 
été  continué;  —  La  Perse;  Paris,  1841, 10-8'; 
dans  la  collection  de  V Univers  pittoresque;  — 
IM  Tartarie,  le  Béloutchistan  et  le  Sépaly 
en  collaboration  avec  M.  Valmont;  Paris,  1848, 
in-8°,  dans  la  même  collection;  —  Les  Lu- 
siadeSf  poème  épique  de  Camoens,  traduction 
française  de  Milliéy  revue  par  L,  Dubeux; 
Paris,  1841,  in-12;  —  Lettre  sur  un  article  de 
M.  E.  Bore,  relatif  ^^^  inscriptions  pehlvies 
(le  Kirmansdiahf  trad.  par  M,  Silvestre  de 
Sacy; dans  le  Journal  Asiatique  de  Paris,  an- 
née 1843,  tome  1  ;  —  Lettre  sur  le  sens  donné 
par  M.  Quatremère  aux  mots  Talmud  et  Mis- 
clina,  même  journal,  t.  II;  —  x\ote  sur  un 
passage  du  244'  chapitre  de  la  Chronique  ca- 
talane d'En- Ramon  Muntaner;  même  jour- 
nal, an.  1849,  t  II;  -  Notice  sur  les  Researches 
in  philosophical  and  comparative  philology 
i]Q  Roeîirig;  même  journal,  année  1850,  t.  Il; 
—  Compte-rendu  du  Dictionnaire  et  de  la 
Grammaire  Hébraïques  de  Vabbé  Glaire,  dans 
Le  Correspondant  ;  ociohre  1843;  —  Compte- 
rendu  de  la  discussion  sur  la  découverte 
du  cœur  de  saint  Louis;  même  journal,  jan- 
vier 1844;  —  Compte-rendu  de  Vouvrage  de 
M.  Franck  sur  la  Kabbale;  même  journal, 
novembre  1845;  —  Kotice  sur  Loiseleur-Des- 
longchamps ,  en  tête  des  Lois  de  Manou, 

M.  Dubeux  a  été  un  des  principaux  oollalK)- 
rateurs  de  V Encyclopédie  du  Dix-neuvième 
Siècle ,  de  la  Nouvelle  Revue  encyclopédique 
et  d'autres  recueils.  £.  Beauvois. 

Documents  particuliers.  — Loaandre  et  Boarqaelot, 
La  LÂttérature  française  contemporaine.  —  ArUcle  de 
?>live«tre  de  Sacy  Kur  la  trad.  de  Tabari,  daQS  le  Journal 
fies  Savants,  an.  1837.  p.  180-191 

DUBLAXC.  Voyez  LCBLÀ5C. 

DUBLiouL.  Voyez  BUOUL  (Du). 

l  dCbsibr  (Frédéric),  philologue  français, 
d  origine  allemande,  né  à  Hœrselgau,  le  21  dé- 
(-.t>inbre  1802.  Il  fit  ses  premières  études  au 
i!>mnase  de  Gotha,  d'où  il  alla  puiser  à  Goettingue 
l'instruction  universitaire  sous  .Mitscherlicli,  Dis- 
bou,  liecren,  O.  MUlIcr  et  Krause.  De  182û  à 


1831,  defCDQ  maître  à  too  tour»  i  ] 
gymnase  de  Gotiuu  En  même  teni»  fl  écriii 
des  articles  dans  la  BibUolbèque  critfqw  (IM> 
tische  Bibliothek)  de  Seebode,  daat  h  G«dk 
universelle  des  Éoolea  (AUgemelMê  Scftalu*- 
tung  )  de  Zimmermaïui  et  dana  les  Âmwalmét 
Philologie  de  Jahn;  enfin,  0  a*oeeipa  éèê  bn 
de  la  publication  de  sa  savante  édilioB  A  Jas- 
tin  (  1831  )  et  de  celle  de  Peise  (lt3ft  apcif  i 
gnée  du  Commentaire  complet  «te  OMaaha. 
Bientôt  il  se  démit  de  ses  lonctioBS  dHi  r«- 
sdgnement  pour  ponvoir  Uke  mi  ^ 
dition en  Italie,  où  fl  se  prafioaail  dai 
et  de  comparer  les  manoscrUs  ntetfbai  psAtt 
comiques  anciens.  Il  se  dispottA  à  «a  nyar  • 
quand  il  répondità  l'appel  de  teBriMeUma 
Didotde  Paris,  qui  lui  proposa  de  traiaB«a«t 
MM.de  SinneretFix  à  U  pabiOtfaB  da  Tte- 
saurus  d'Henri  Kstiwe.  La  dheelto  di  crfk 
grande  entreprise  atyanl  été  CHrite  OHfiii  s 
M.  Dindorf,  M.  D&bDer,  tout  fli  aaaBHMlày 
coopérer,  apporte  ses  soins  à  mm  afltoapaaii 
publication  de  U  même  os 
des  Auteurs  grecs.  Il  a  fooni  à  < 
thèque ,  entre  autres  tnmus,^  tes  MenUe  tl 
les  fragmente  de  PlatarqjM,  les  Œamas  d'ir 
rien,  de  Maximie  de  ly*,  d'i 
mente  de  qoelqoes  épiqaes;  k  Cà 
et  autres  drames  chrétiena,  tes  flaaliB  d'i- 
ristophane  et  de  Tkéoerite.  M.  Mtarapn 
part  aux  éditions  parlsienDea  de  smbU  Carpes- 
tome  et  de  saint  AngutUm  date  MÎMteDi 
Latïna  de  Panckoocke.  Oobv  tel  ntes  ^1  • 
donnés  à  cette  sérte  de  grandes  pnfeJUiHi» 
l'érudit  et  infatigable  phUoteipM  %  «te  an  jw  •' 
un  nombre  considérabte  d'otflaa  ddMw»  éichi 
siques  destinées  à  teJeoMsae;-*  KgÊiÊÊÊem- 
tUa  ad  Fr.  JaeoMmm;  Paris,  ISM  :  «Mt 
aux  fables  de  Babrins  ;  —  des  aifldaidVnflhB 
dans  te  Revue  de  PAilol^te,  fMb*  IM»' 
1847,  dans  te  Rense  de  tStSB^Ii^Êtmmi  é 
dans  le  Journal  générai  êe  ttminMmft 
blique. 
ConversaUan  LÊXtesm, 


*  Df  MlAnP 

dien  fnuica».  A 

1755.11  Al,  -r 

Polyeucici%iK       iku> 
ne  pot  jamais  acieveh  «u-i 
des  confidents,  ainsi  aa*OB  i 
rdlesqu*Qcréa. 
tragédie  de  Fi        r^      < 
riagefailet  tv 
ChantreUe  Dn  U 
talent  que  hd. 

Ijenaiurler.    Cmimie 
Thtetré'rrtmçmii, 

DIJBOGA4        ii 

hydrographe  ■ 
169ft.  Il  exéo  la 

Iterfleur,etcki 
mières  écluses  an 


1 


•     I 


OUT 


DU  BOCAGE 

i  d'hydrogra- 
es  :  Le  Cer- 


et  9un  wutfc. 
71.         .de  la  France. 

iK  (  Georapjt  1         ye),  ingénieur 

le  ,         ju  |jrecédent,  né  au 

i717.  Il  aida  son  père 

Cl  iui  succéda  dans  ses 

<i  uc  lui  :  Observations  sur  le 

reflux,  insérées  dans  les  Mémoires 

ides  Sciences f  année  1710. 

71.  Hist   de  la  France. 

iGKDEBhtyiiLhE  (Michel- Joseph), 

français,  né  au  Havre,  en  1676,  mort 

ic€  a  marine  royale 

me         leu  uc  vaisseau,  et  mé- 

5  c  .11.11  1707  il  fut  envoyé 

1  «JU  rciuu.  11  partit  du  Havre  en 

c  rendit  directement  sur  les  côtes 

»,  accomplit  sa  mission,  puis  demeura 

îs  à  commercer  pour  son  propre 

a  Chine  et  les  Indes.  Il  découvrit 

lans  le  grand  Océan,  entre  autres 

isiofi,  située  par  4*  lat.  nord  et  28*" 

^  avoir  fait  le  tour  du  monde,  Du 

France  en  1716;  il  y  vendit 

riche  cargaison  qu'il  rame- 

j<        rie  sa  fortune,  se  retira  du 

a  ÛaM'^       >n. 

A.  DE  Lacaze. 

L«genlll,  Nouveau  Voyage  autour  du 
.„jé  Prévoit,  Histoire  générale  des  f^oya- 
jer,  CoUeeiion  de  tous  les  rtnjanes  autour 
—  Gutbcrt,  Mémoires  bwjrapUiques  de  la 
ntre. 

kGE  Dr  MiA.wiA.i:  (  ^[ir/ir!-Josrpfi  ), 

ït  savant  tram  nis,  lils  du  jjn'ccilent, 

,  le  ô  inai  17»JT,  mort  le  ^J  juin  1700. 

I  la  carricH'  «lu  ctiinmcnc.  vi  la  suivit 

îe  succès  (jut'  de  juillet  17iO  à  juillet 

lia    pour  la   liaiice  ou  l'itrariger 

1         b.\tiiiu*nts.  L'importance  de  ses 

i  empêchait  [las   de  cultiver  les 

rature.  On  a  de  lui  :  La  Prin- 

;       lAïf  et  le  pnncc  Ilonlion^  par 

[a         anime  <le  Du  liocaiie);  La 

I.         /;  —    Mcmon'cs  sur  le  Port  y 

,  et  le  Commerce  du  Havre; 

i/o3,  in-S";  —  Observations  dhis- 

»  sur  (/uelques  particularités 

t^ti  Havre-de-iiràce ;  Le  Havre, 

i  observations  traitent   1"'  d'un 

trouve  à  un  quart  de  lieue 

de  la  cote  de  la  Hùve,  où  il 

1         ?\\v  denviron  800  toises; 

ifcs   ne  fer,    eaux  iiiin<'rales  et 

îinéralogicjues  et  métallurgiques 

:  3^  sur  le  Cancre  ou  Hernard- 

«  ontaine  petrilianted'Orcher 

—  iraite  des  haux  minérales 

de  Iil( ville;  —   Mémoires 

nts  d^antiquifc^  découverts  à 

(pays  de  C'au\   .   Ces    Me- 


—  DUBOIS  S64 
moires  ont  été  imprimés  dans  les  recuetis  desacft* 
demies  de  Paris  et  de  Rouen.           A.  db  L. 

Ltloag ,  Bibliothèque  hUtoriqme  de  la  France,  I, 
n«  nis.  et  III,  o«  aiSSl. — Qttérard,  La  France  UUérmire, 

—  DlctiornaUre  bloçrapklguê  et  pitt. 

DU  BOCAGE  (Mane-Anne  Lb  Page).  Voyez 

BOCCACE  (  Du). 

Hi^BOiSj  nom  commim  à  un  grand  DOtnbtB 
de  pereotmagéîi  françaU»  qm  nouï*  a  von*  dh^)u^?* 
cMe&sous  en  trois  catégories  :  P  i>ttùois  àtm 
quinzième ,  adzième  et  dix-st'ptiiHne  fiièclt*^*^  par 
ordre  chronologique  ;  T  Dubois  du  dU'hulti«irna 
siècle,  [wr  ordre  alphabétîcjue  des  prÉ^nums,  H 
suïvii  des  Diiàois  conlemp* crains  ou  liiaata  ; 
S*  Bubois  suivi»  d'un  nom  do  liai  ou  de  no- 
blesse* 
L  Dit^it  det  quinzième ,  teitièmû  H  dix^êtjiliàwta 

uvmois:iJacques)t  co  Ntîïi  stltiu»,  méde- 
cin françaL«i,  né  h  Amiens,  en  1478,  ™<>Ti  a  Paris, 
le  1 3  janvier  ihhS^  Il  fil  ses  ^udex  À  Pariis,  soui 
François  Sylviu»,  êonMre,  et  apprit  à  tJêXte  toîe 
un  ïatin  beaucoup  plus  purqaec*ltM  des  savants 
de  s^n  temps.  Il  possédait  aus$î  des  connais*ao- 
c^^  élenilues  en  hébreu  «t  syrtoot  en  «rec  Hrp- 
pocrale  et  GaU«n  étaient  ses  auteurs  favoris. 
Srtn  admiration  pour  c**s  di^nx  auteurs  déve- 
loppa son  goût  i*ouf  la  m^klectne  ;  tnals  lorsqu'il 
Touïiit  rnm^igjicr  celte  s<ienei%  U  é(ïFouva  des 
difficultés  de  la  part  de»  ir^i^rlf^cln*  de  Psria» 
^  qui,  selon Bajle,  trou v^r^ntrortmAufaisqu*uii 
homme  qui  n'avait  rrru  niilli^  t^trl  li*  ;;iâiJe  de 
sîorteur  en  mt''dh"dn^  eiitreï>rit  'feîi'^eîîiiii'^r  cette 
science  dans  la  première  vill«  du  royaume  ».  Il 
se  rendit  à  Montpellier  pour  y  prendre  ses  de- 
grés; mais  n'ayant  pas  voulu  payer  les  frais 
d'examen  et  de  diplôme,  il  revint  à  Paris  sans 
le  pradc  «le  docteur.  Il  fut  reçu  bachelier  en  mé- 
decine an  mois  de  juin  1531,  et  il  remplaça  en 
1550  Vidus  Vidius  dans  la  chaire  de  professeur 
de  médecine  au  Collège  Royal  (  maintenant  Col-> 
lé4>e  de  France).  Partisan  déclaré  de  Galien, 
Dubois  en  adopta  même  les  erreurs  ;  mais  il 
sut  s'élever  au-dessus  de  son  maître  et  de  son 
siècle  en  se  déclarant  contre  l'astndogie  judi- 
ciaire. Comme  tous  les  hommes  qui  jouissent 
«l'une  grande  réputation,  Dut)ois  fut  en  butte  à 
la  médisance  et  peut-être  à  la  colomnie.  On 
l'accusa  d'une  sordide  avarice.  «  Il  vivait ,  di| 
Hayle,  de  la  manière  la  plus  mesquine  du  monde; 
il  ne  donnait  que  du  pain  sec  à  ses  gens,  et  il 
passait  sans  feu  tout  l'hiver.  Deux  choses  lui 
servaient  de  remède  contre  le  froid  :  il  jouait  au 
ballon  et  portait  une  grosse  bAche  sur  ses  épau- 
les du  plus  bas  de  sa  maison  jusques  au  grenier. 
Il  disait  que  la  chaleur  qu'il  gagnait  à  cet  exer- 
cice faisait  plus   de  bien  à  la  santé  que  celle  du 

feu Buchanan  avait  fait  un  distique  en  forme 

«l'épitaphe  après  une  terrible  leçon  où  Sylvius 
voulut  qu'on  chassÂt  deux  pauvres  écoliers  qui 
ne  l'avaient  point  payé.  On  prétend  que  le  Jour 
de  ses  funérailles  ce  distique  fut  afQché  par  (]uel< 


8S5 


DUBOIS 


qucs-iins  de  tes  auditeurs  à  la  porte  de  TégUse; 

le  voici  : 

Sylvias  hic  tUosett,  i^raUs  qui  nll  dedtt  anquam, 
Murtaus,  et  greUs  qaod  legtoUU  dolet. 

C'est-à-dire,  selon  la  version  de  Henri  Estienne  : 

Id  gtt  Sylvlot.  anqnrt  onc  en  n  vie 
De  d«nner  rien  gratis  ne  prit  aacune  envie. 
Et  ore«  qa'il  est  mort,  et  tout  rongé  de  Yen, 
Encores  a  dépit  qu'on  Ut  gratis  ces  Tcrs. 

On  fit  une  autre  satire  contre  lui ,  que  Morean 
attribue  à  Henri  Estienne,  et  qui  lui  reproche  assez 
plaisamment  son  ayarice.  Ce  libelle  était  un 
dialogue  intitulé  :  Sylvius  ocreatus  (  Sylvios 
botté),  dont  Tauteur  prenait  le  nom  de  iMdO' 
viens  Arrivabentu  Mantttanus,  D  était  Trai 
que  SyWius,  peu  ayant  sa  mort,  s'était  fait  donner 
ses  bottes  pour  s'asseoir  auprès  du  fen,  et  qo*it 
avait  rendu  TAme  tout  botté.  L'auteur  de  la 
satire  feignait  que  Sylvius  avait  mis  ses  bottes, 
afin  de  traverser  l'Acbéron  sans  se  mettre  dans 
la  barque,  et  sans  qu'il  lui  en  coûtât  rien....  Un 
de  ses  disciples,  nommé  Jean  Melet,  se  dégui- 
sant sous  le  nom  de  Claudius  Burgensis,  ré- 
pondit à  cette  satire.  » 

Les  ouvrages  de  Dubois  furent  recueillis  après 
sa  mort  par  René  Moreau  et  publiés  sous  ce  titre  : 
Jacobi  Sylviif  Ambiant  ^  Opéra  Medica^jam 
demum  in  sex  partes  digesta ,  castigata ,  et 
indicibus  necessariis  instructa.  Adjuncta  est 
ejusdem  vita  et  icon ,  opéra  et  studio  Renati 
Morxi ,  doctoris  medici  Parisiensis  ;  Genève , 
1 030,  in-fol.  Ce  volume  contient  un  assez  grand 
nombre  d^opuscuies  publiés  du  vivant  de  Dubois; 
on  en  trouvera  la  liste  dans  Kicéron.  Outre  ses 
ouvrages  de  médecine,  Sylvius  publia  aussi  quel- 
ques opuscules  grammaticaux,  recueillis  sous  ce 
titre  :  In  Linguam  Gallicam  isagoge ,  una 
cum  Grammatica  Latino-Gallica,  ex  Ifebrxis, 
GrxcisetLatinis  autoribus  ;  Paris,  1 531,  in-4''. 

René  Morrau,  f^ita  Sglnii.  en' tête  dr  %e^  nruvres 
rnmplétes,  et  dans  un  ouvrage  Intitulé;  lïe  iltuêtrilnu 
MêdieU  ParUiensibys.  -  Buyle .  IHcUonnaire  kUto- 
riqm  0t  crUique.  —  Nlcéron,  Mémoire  pour  servir  d 
rkittoirê  des  hommes  illustres,  t.  XXIX. 

*  DUBOIS  (  Jacques  ),  iittératctjr  français  du 
seizième  siècle,  né  à  Péronne.  Il  est  auteur 
d'une  Comédie  et  réjouissance  de  Paris  sur 
les  mariages  du  roi  d'Espagne  et  du  prince 
de  Piedmont  avec  Mesdames,  princesses  de 
France;  Paris,  1559,  in-8*.  Cette  pièce  de  cir- 
constance contient  des  épitbalames  chantés  par 
les  trois  filles  de  Paris,  la  Cité,  la  VUle,  et  l'U- 
niversité, et  ces  épitlialamcs  offrent  parfois  une 
crudité  d'images  et  d'expressions  qui  montre 
combien  à  cette  époque  on  était  peu  difficile  en 
fait  de  bienséance.  G.  B. 

BMiotkéque  du  Théâtre  FromçaU .  1 1,  p.  IM. 
DUBOIS  (Jean),  médecin  français,  né  à 
Lille,  dans  la  première  partie  du  seizième  siècle, 
mort  à  Douai ,  le  5  avril  1576.  Il  s'appliqua  dans 
sa  jeunesse  aux  beJles-lettres,  ot  se  livra  ensuite 
à  la  médecine,  qu'il  |»aralt  avoir  étudiée  à  Ix>u- 
vain,  où  il  pronom.^,  en  I5j7,  im  discours  latin 


intitulé  ;  De  Lue  venerea  Dniuwmhù  ;  I 
1557.  DnboispntkiMilaniéteiBftàVal 
nés,  et  fot  nommé  priwdpal  da  eolé«i  4t  Siiitf- 
Jean.  Cet  emploi  ne  Tempêdis  pss  éê  «s^Hr 
aux  devoirs  de  sa  profeatioa  ;  et  ft  •*«  ififitti 
avec  tsses  de  suoeèt  pour  éln  Manié  pn!» 
seor  de  médedne  à  l'talferiilé  ûê  Vmâ,  fri 
venaHd'ètrefoDdée  p«r  Philppell,  fliliiL  Qi 
a  de  Dubois  :  Da  CvrofloRe  MtnH  orttarivtt, 
traetatui  giMteor;  Anven»  1&57,  ifitt^iM*  »i- 

rtim  <fia  ^MOMteM  ;  Dooii,  IMSp  te4*.  CM 
un  poème  en  T«n  héniiqBM  ;  — Mate  M«^ 
macorum;  Anvcn,  tUê,  Ib^P;—  MêtM  p^ 
pularUer  gras$aniU  Prmtm  islli  «f  CtnÊb 
ex  nualme  parabUàHu  rMMAif  ;  Lamii, 
1672,  in-T;  —  De  SimUeeenm  §i  m 
qui  earporis  exereUMntêèiu 
sunt,  tuenda  taiêhtdlme^  Uêrii 
1574,  iii-8*. 


FoppMt,    ^. 

SeripL  tMé.  ^  Étey,  mrtttmmmk 


DUBOU  (SiMéOB)»  ( 

Tius,  émdit  ftioçtit,  né  à  1 
mort  dans  la  même  irùle,  ▼«»  UM.  i 
appris  le  grec  et  le  Istin  à  réeolBds  l/DHriU  1 
étudia  la  jurispradenee  à  Boofgn,  ■iF.PMWi: 
«  Des  savantes  leçons  de  rn»  dttiaéirii  éi 
Sainte-Marthe,  ilapprit  àrandnh  JnlMài» 
concitoyens,  parmi  letqndsfteuvinlipMirihc 
charge  de  jodiealnre;  ctpsr  issfeÔMitaiÉ» 
tiens  de  Tantre,  Il  entrcprildt  CHHHrtff  Iv 
épttres  de  Clcénin  à  AttlBas.  »  Ln  Mrtdite- 
boU  fut  prématurée;  droBcnll^  M» 
potsonné.  On  a  de  loi  uns  éÊttem  «ÉBétAs 
Lettres  de  Cioéron  à  AlticBS  :  mwrti  yi 
toîx  ad  T.  Pomponium  ÂUkmm^njfÊê  »- 
tustissimorum  codieum  fmméatw^  abÊÊeë 
opéra  Simeonis  BosH^  prmierU  MmmÊêmtlÊ, 
cum  ejusdem  anJniflrfpgrrtswéiMg  UÉHpk 
1580,  in-T;  Anvers,  l&t5,iB^.'0Barilpi 
le  même  Siméon  Dobois  (  «mm  Mrial 
traduisit  en  françsis  le  oowMaMM  ds  ■■* 
Ficin  sur  le  Am^imT  ds  Pinta  ;  Mta^  IM 
in-8». 

Scévole  de  Sitate-lbrtfeCh  Mta^,  OmL  CML  WL^9ê 
Verdicr,  mbnttkipm/î'mmttâu.  * 


Mm 


»» 


I       DUBOIS  (/Mm), 

.  soniommé 

i  né  vert  le 

,  août  1S1«.  Après  svoir  éift 
gienx  céleaUn,  d  sinir 

j  skm  de  sortir  de  eel 
armes,  et  s*y  distiscsn  si  mv» 
Henri  m,  qd  le  f  wililéfriUM^r 
nsirement  remperem-  4êê  flNÉMB.  h 
la  gnerre  dvfle ,  ft 
son  ordre,  pnisqoV 
on  1605  U  prend  Is  tili« 
(Cœiesiimui  Inftfnimsis).  A< 
tbeologiqnet  étcndnss  I 


biri 
met 


i  IV 


bUUj 

«  et 


k       )Uit  pc 

LA   ï\       t 

;«  eto  iJ 

il  précua  |ii 

d  ainsi  Tinic 
Avant  Ml  i 


(U  ou  11 

ic  ses  |jci^M;r"i         ,  ic 

t>tint,  si  non        né       eu 

doucissemeni  ae  sa  |iciae. 

adouciss  dit  P 

w     *  se  I  E 


«  Il 


us 

uc  se 


I 


er        sae  I  s 

ai  }  de 

1  B  «Il 

e  de  sou  uicn^  et  luuui  ut 
d  de  Jean  Dubois  :  Floriacen 
meca,  Benedictina.  Sancta,       «- 
,  Cxsarea ,  j         .F 
i605,  in-8°.  « 

îsnoy,   est         &  s. 

cuiâ  auteurs  ei  muftit^iiis 
Il  e  de  saint  Ben  est  n 

<  hée,  parce  qu        ne 

personnes  «  ;  (/ratio         w 
i     uphini  Olivarii;  1         .  i6iu, 
f ,     rirait  royal  de  H      %n       û 
Ce  fut  cette  oioîson 
c        9ng  emprisonnement  ue . 


Journal.  —  Victor  de  Rossl  (  Mcioj  £r|f- 
^.nacotheca.  —  NiC(^ron,  Mémoires  pour  ter- 
oire  des  hommes  illustres,  XVI.  —  Prosper 
Dictionnaire  historique. 

I        vpc  ),  helléniste  fiançais,  né  à 

lecoiuniencement  du  dix-sep- 

n  a  Paris,  en  1675.  Nommé pro- 

i,  au  Collège  de  France,  vers  1645, 

chaire  jusqu'en  1668.  On  a  de  lui 

irers  grecs  h   la  louange  de  Si- 

I       "ées  dans  les  Simeonis  Ma- 

ue         5,  Opéra  omnia;  1650, 

Are  historique  et  littéraire  sur  le  Col- 
Jrance. 

I  plutôt  DU  BOIS,  voyageur  fran- 

675.  Il  s'eraharqua  à  Port-Louis 

la  sur  1^  c/5te  d'Afrique,  et 

i\-  le  2  octobre.  11  y  fut  cm- 

.---.V  ..dire  «le  Chamargon,  l'un  des 

iements  français  dans  le  ca- 

tii  avril  1671  ,  la  santé  de  Du 

:hancelante,  par  l'influence 

i  u"i  M'signer  ses  fonctions  et  se 

jrbon.  Après  avoir  séjourné 

u     lau  4  septembre   1672,  il  se 

France,  et  se  rapatria  à  La 

lef  1675.  On  a  de  lui  :  Voyages 

r  I).  /?.  aux  /les  Dauphines 

et  fiourbon  ou  Marcarenne  y 

/O,  7 1 ,  72,  dans  lesquels  il  est 


DUfiOIS  858 

le  ses  t'iirieusfmeni  ivùHidu  cap  Verf,  de  tn  viUtt 
de  SuriUe ,  tic^  lies  de  SmiUe-Hétène  t£  de 
L'Àstension ,  emtmbiû  les  mmurâ ,  reH^iun , 
forces  f  ^Qtivernemeni  et  coiiumes  des  HtM- 
tanis  ûesdHes  iles,  mec  Vhisttyire  niituretie 
du  ptiys;  Piris,  4674,  m-l2.  Le  récit  de  Du  Ums 
est  citHné  ptnr  soo  tfxaetihide.  A,  m  L. 

l^bniî,  BiMiatAàniài  hùtortijut  4*  ta  Fritnè*  ,  |1| , 
n*  as,  *M.. 

DrBâlS  iJeQn)f  «culptetir  français,  né  à 
Dijon,  en  ifiM,  mort  ûmê  la  même  ville,  h  39 
novembre  1&94;(1).  IJ  fut  clM>isi  par  DeHarlay, 
aîorsOesJî)  ialrnidant  de  Bourgogne^  pour  e\é- 
tulcr  le  buste  un  c/mncelkr  Bmeherai.  Le 
nu? rite  de  ion  œufre  ûxa  tous  ks  regards^  et  le 
cUaûcdier  Tit  tous  sc^  eHorts  potjr  h  retenir 
dans  la  capitale  ;  mûîa  Dwboîs,  riche  de  [Milri- 
moîneeiplûs  désireux  de  bonbeiirque  de  lîtoiri", 
lui  répondit  î  n  Je  demande  à  Votre  KiiCi-llmcA* 
la  permï&sioo  dejooîr  du  repos  que  Von  giifito 
ordlnaJf émeut  dans  sa  pairie,  au  milieu  d« 
m  famille  :  «  et  reprenant  a  us  li  tôt  la  roule  de 
Dijon  f  il  rentra  daos  ta  F^inptuitu^e  lifitiilalba 
qu'il  s'dtaït  fait  construire  rue  Saint-Phiiiberli 
Aitr  remplacement  de  Tancien  hù^el  âf?  Kotlielin  ; 
il  conUDua  d'enrichir  de  ses  nombreuses  produe- 
tioiis  les  églises  de  Dijon  et  plusîeurâaWjayesde 
liourgo^pic.  Sans  entrer  ici  dans  la  dcs<*ription 
des  dAûrroant^  terres  cuilea  qui,  eédéca  en  1818 
par  les  héritiers  de  J,  DuliolSy  se  trouvent  aujour- 
il'hiil  au  Musée  de  Dijon,  nous  Kigoalerons 
dans  régîîse  Notre-Dame  de  Dijon  i  le  içroupe 
de  VAs^ompnmî  de  la  Fiérj?e»  en  pierre  de 
Tonnerre,  l{^  iitaitre  outel  et  \e%  bas-relief  du 
rhanir;  —  Dans  l'église  Saint-Michel  :  le  MaU' 
solée  en  marbre  blanc  et  noir  de  Fyot  de  la 
M  arche  y  ancien  président  au  parlement  de 
Bourgogne  ;  —  le  Cénotaphe  de  F. -Cl.  Jehan^ 
nin,  célèbre  avocat,  surmonté  de  son  buste  ;  — 
La  statue  de  Saint  Yves;—  dans  l'église  de 
Saint-Bénigne  :  les  bustes  des  Douze  Apôtres^ 
les  statues  de  Saint  Jean  et  de  Saint  Thomas, 
provenant  de  l'ancien  couvent  des  Jacobins  de 
Lyon ,  le  Tombeau  d^' Elisabeth  de  La  Mare, 
provenant  de  Téglile  des  Cordeliers,  le  Mausolée 
de  Marguerite  de  Valois,  etc.  Cet  artiste,  qui 
eut  pour  petit-fds  le  poète  Alexis  Piron,  fat  en- 
terré dans  l'église  de  Saint-Philibert.  A.  Sauzat. 

De  Chennevières-Pointel,  Recherchée  sur  la  vie  et  Us 
ouvrages  de  quelques  peintres  provinciaux,  t.  III, 
p.  43.  —  0.  Jolimont,  Description  historique  des  Monu- 
ments de  la  ville  de  Dijon, 

Dinois  (Girard),  historien  ecclésiastique 
français,  né  à  Oriéans,  en  1629,  mort  à  Paris, 
au  mois  de  juillet  1G96.  Il  entra  dans  l'Oratoire, 
(n  1650,  et  y  enseigna  pendant  plusieurs  années 
les  humanités  et  la  rhétorique.  Il  employa  ses 
loisirs  à  l'histoire  sacrée  et  profane,  surtout  à 
celle  de  France.  Chargé  par  ses  supérieurs  de 

1)  Le  portrait  de  cet  artiste,  dû  au  pinceau  de  Gabriel 
Te vri ,  et  ciposé  au  Musée  de  mjon,  le  représente  la 
ii'sin  paiiche  appuyée  sur  une  tête  sculpter,  tandli  que 
Il  droite  trace  un  plan  d'architecture.  Mal;{ré  cette 
cuuble  attrlballon,  Il  n'est  cuunu  que  eommc  sculpteur. 


859 


DUBOIS 


M0 


faire  lies  leçons  publiques  sur  l*histoire  ecclésias- 
tique ,  d'abord  à  la  maison  Saint-Hoooré ,  pois  à 
Saint-Magloire ,  il  s*en  acquitta  avec  assez  de 
succès  pour  que  l'archerêque  de  Paris,  De  Har- 
lay,  lui  confiât  le  soin  d'écrire  Thistoire  de  TÉglise 
de  Paris.  La  mort  empêcha  le  P.  Dubois  de 
terminer  ce  grand  trayail.  Il  publia  le  huitième 
volume  des  Annales  ecclésiastiques  de  France 
du  P.  Le  Cointe  ;  Paris,  imprimerie  du  Louvre, 
1G83.  Ce  volume  est  précédé  d'une  préface  con- 
tenant la  vie  du  P.  Le  Cointe  par  Dubois.  On  a 
de  Dubois  :  Uistorxa  Ecclesix  Parisiensis;  Pa- 
ris, 1G90-1710,  2  vol.  in-fol.  Le  premier  volume 
{Kinit  seul  du  vivant  de  Dubois;  le  second  fut 
publié  quatorze  ans  après  sa  mort,  par  les  soins 
des  PP.  La  Ripe  et  Desmolets.  Ce  dernier  y 
ajouta  des  tables  et  un  long  en-ata.  Le  premier 
volume  contient  l'histoire  de  l'Église  de  Paris, 
<lepuis  l'introduction  du  cliristianisme  dans  les 
Gaules  jusqu'à  l'an  1108;  le  second  finit  à  l'an 
13G4.  Voici  sur  ce  savant  ouvrage  le  Jugement 
du  P.  Xicéron  :  «  L^auteur  a  mêlé  l'histoire 
civile  (le  France  avec  l'ecclésiastique;  et  si  ses 
digressions  ont  rendu  son  ouvrage  plus  long,  elles 
y  ont  répandu  aussi  plus  de  variété  et  plus  de 
clarté.  Ce  qui  a  encore  contribué  à  l'augmenter, 
ce  sont  les  savantes  dissertations  qu'on  y  trouve; 
<'ar  si  elles  prouvent  sa  profonde  érudition,  elles 
ne  prouvent  pas  moins  son  admirable  sagacité 
|x>ur  le  discernement  du  vrai  et  du  faux ,  et 
ixnjvont  servir  l)eaucoup  à  ceux  qui  écrivent 
l'histoire.  Il  écrit  parfaitement  bien  latin.  La 
beauté,  la  noblesse  du  style,  Jointes  à  une  grande 
exactitude  et  à  des  recherclies  très-curieuses, 
relèvent  infiniment  le  mérite  de  cette  histoire.  » 

Nicéron ,  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  des  Aom- 
wus  illustres^  t.  v. 

DUBOIS  (Guillaume),  prélat  et  homme 
d'État  français,  né  à  Brives-laGaillarde,  le 
<>  septembre  1656,  mort  à  Versailles,  le  10  août 
1723.  Venu  à  Paris  à  l'âge  de  douze  ans,  il  étu- 
dia au  collège  de  Pompadour  ou  de  Saint-Mi- 
chel, en  même  temps  qu'il  faisait  l'office  de  do- 
mestique auprès  du  principal  de  cette  maison.  Il 
devint  ensuite  précepteur  du  fils  d'un  marchand 
du  Petit-Pont,  nommé  Mauroy,  dont  il  fit  plus 
tanl  son  courrier;  puis  il  entra  en  la  même 
qualité  chez  le  président  de  Gourgues  et  chez  le 
marquis  de  Pleuvant,  ob  il  connut  Saint-Lau- 
rent, diargé  de  l'éducation  du  duc  de  Chartres. 
»  Saint-Laurent  s'en  servit,  dit  Saint-Simon , 
pour  l'écritoire  d'étude  du  prince.  Quand  Saint-  j 
Laurent  mourut,  comme  Dubois  était  en  pos-  j 
session  de  donner  la  leçon,  le  chevalier  de  Lor- 
raine et  le  marquis  d'EfQat  le  bombardèrent 
tout  à  coup  précepteur.  »  Dubois  eut  bientôt 
toute  la  confianc«  de  son  élève,  dont  il  orna  l'es- 
prit ,  mais  qu'il  laissa  se  dépraver.  A  cet  é<:ard, 
s'il  n'y  avait  pas  déjà  trop  de  preuves,  le  témoi- 
gnage de  la  mère  du  prince  serait  à  lui  seul  | 
accaNant.  <t  J'avais  de  l'attachement  pour  l'abbé  1 
Dnbois,  écrivait-elle  (8  novembre  1719),  parce  ' 


que  je  croyaift  qa*fl  ahnait 
fils  et  qu'il  ne  cherchait  en  toot  qw  ta  lia 
et  son  avantafse;  mab  qnaml  fU  v«  qw  Ma 
un  chien  perfide,  qoi ne  chentail  («ir)  ^w 
propres  intérêts,  qui  nesongerit  MritaMilàHi- 
gner  l'honneur  de  moo  fils,  nuit qpri  le prtefp- 
tait  dans  la  perte  étemelle^  tm  te  UmmI  m 
plonger  dans  la  dAtuciie .  tin»  ùÊrt  mmÊÊm 
de  s'en  apercevoir,  toute  mao  iitlnii  pmrmfÊÈ 
prêtre  s'est  changée  en  népcit  (1).  » 

La  fortune  de  Dubois  ciowiib— gi  wmÊÊtt  A 
jour  (1892)  où  il  décida bûh  Aèvei^MMrt^* 
Blois,  unede8filletl^#ttiiieiii»ii*irr, 
qui  le  récompensa  par  le  éc»  Ai  Mi^té 
Saint-Just.  Dès  lorson  k  rit  mÊlâ à  tortvln 
affaires;  il  paya  même  de  si  pei«iaMteihi 
camps.  A  Steinkerqoe,  It  prit  parla  fitfn  ; «I 
vaanfeucoDiroeonsKaiàrficrt  >  4MI#lrife 
maréchal  de  Luxembourg  On  Ml  lippigii 
qu'au  milieu  de  la  bataîUe,  Di^iii  Jl^* 
son  élève- an  acte  d'hnma^tf  :  iiqMIfvli 
prince  était  ému  des 
«  Envoyez,  loi  ditil  ^  vos 
«  malheureux.  »  A4ioint 
sadeur  de  France  à  Loodret,  I  ^hi  it  Tm 
brage  à  ce  diploaiate  qui  ^  cnipifll  éi  rt^ 
pas  maître  des  négodatiûiift  à  oMiftei^Mt 
tropactif,  lefitrappdereart«e^*^A«^ 
«  c'est  que  d'avoir  de  respfi,  lil  itlâiAIP; 
«  on  ne  saurait  aller  par  le  mamàÊmmUw^ 
«  ritequevousaveXySaasMbkiAsAta/ 
Cependant  le  voyage  de  Luttai  m 
solumeot  sans  résultat  pour  W  ;  i 
lord  Stanbope,  avec  kqoti  1  ai|p 
l'alliance  anglaise.  Retenu  i^iii  êiâmé 
Chartres,  plus  tard  doc  dXMén^laMppi 
ce  prince  en  ItiUe;  mai*  U^*  4»Ih^fi^ 
redoutait,  mit  obstacle  à  ie  fil iMiari « 
Espagne.  Deux  ans  ap^  In  MKtiiI^Ilt 
il  fut  nommé  eooseillef  d'Éttlprlii^i^i 
bientôt  U  eut  la  direelià«éa  IMtaJS^fei^ 
Le  grand  acte  de  sa  ^  ai  b  d^^Ml  ^ 
effectua  dans  la  pollttqoe 
malgré  les  princes,  miil|$ré  ht 
tiques  de  Louis  XIV,  ma^ré 
sonnel  du  roi  George  poor  It 
Alberoni,  fl  léusstt  à  eoMtonli  Wifli  *fe 
triple  allitmce,  entre  rAnUdvi^hBitafr^ 
la  France;  ce  traité  fat  sj^  à  ta  Hf^hli»» 
vier  1717.  «  Tal  slf^  ^ 
iu  régent  ;  vous  voilà  I 
de  peur.  »  L'ordre  de  i 
de  France  et  d*An||M 
traité  conformément  à  i 

la  France  dot  piusuhte  les 

et  le  canal  de  Mardyck,  c<nu#lreit«i9l^^ 
lM>ur  tenir  lien  do  port  dr 


val4|ie«,ttMtt 
par  le  bm  cl  le 


DUBOIS 


862 


uil.  C      it  en  loul  le  conlre-pied  de  la 
«  du  •  a  II  (  Dubois)  yU 

j        iiiey,  la  nation  amie  de 
:e       t        «e         ent  ennemi  du  régeot; 
ns  1  A       teric  la  nation  ennemie  de  la 
mais  L  .Si  intéressé  à  devenir  Tarai  du 
Eln  effet,  la  ressemblance  devait  les  rap- 
.    »   Diplomatiquement,  quant  à    l'Ës- 
le  négociateur  français  reconstruisait  les 
,  que  Louis  XIV  pensait  avoir  suppri- 
1  voulait  opposer  à  Philippe  Y,  au  cas  de 
ématuré  de  Louis  XV,  les  droits  du  duc 
is  appuyés  par  TAngleterre  ;   mais  ce 
e  saurait  assez  condamner  avec  Saint- 
ce  les  complaisances  et  l'oubli  de 
onale  dont  le  ministre  français 
c  ua  cabinet  britannique  :  «  L'in- 
isiie,  dit  Saint-Simon,  ne  pensa  plus 
iiiter  de  la  cx)njoncture  ;   faire  en  effet 
t       «nviendrait  à  l'Angleterre,  le  faire 
qu'à  lui  seul  elle  en  eût  toute  l'o- 
lui  bien  faire  sentir  ses  forces  au- 
»un  rnaltre  et  faire  son  marché  aux  dé- 
réc       et  du  royaume.  11  n  ignorait  pas 
ice  était  la  partie  la  plus  sensible 
V.  Il  ne  pouvait  pas  ignorer  sa  ja- 
u  I     re.  Il  l'avait  déjà  bien  servie  en 
ant  au  réi        do  laisser  tomber  la  ma- 
t  m  sic  au  roi  George.  » 
tj  une  lettre  de  Dubois  à 
e.   (      avait  demandé  pour  lui  la 
<     in-  «l'État,  donne  trop  raison  à  la 
qiic  lui  ifn[)rime  Saint-Simon  :  «  Je 
is  jusqu'à  la  \Am'v  que  j'occupe,  dont  je 
avec  pa<^ion  de  faire  ui^a^je  selon  votre 
à-<lire  [)<)urie  service  de  Sa  Majesté 
,  dont  les  intérêts  me  seront  toujours 
•»  «"'tobre  17  KS;.  >■  A  la  suite  du  traité  con- 
i       ve,  la  lutte  se  (l«'clara  entre  l)uI)ois  et 
se  lirent  <ial)or(l  une  guerre  dintri- 
on>piralions  {  roy.  Cn.L.vMxiu.  .  Pen- 
e  premier  Niipjuiyait  sur  l'An^ileterre, 
espa;:nol  es^.i\ail  de  tenir  en  su>pens 
holla^<l.li^e;   en    rn«''iMe  temps,  les 
is  ineenli  lient  les  ports  espagnols 
attaquaient  les  frontières   d'I'.s- 
«iler  devant  ces  efforts  ac- 
Mî    reorer  'les  afl'aiies.    Philippe  V 
liple  allinnf  e,  qui  prit  alors  le  nom 
pie  (illnnicr. 
Hh   la  po-ition  ,    Dulx.is  se  Ii\ra  aux 
(le    son    ai'il.ilion    personnelle. 
des  aHaire*-  étrangères,    il   voulut 
hevéque  et  (aulinal.  L'arclje\è(tié 
lait  vacai.t,  p.ii  la  mort  «lu  cardinal 
lie;  |)nl)oi>,  «jui  n'avait  que  la  ton- 
ce  Nie;:»',  «lont  le  rr\rnu  était  de 
Il  lit   SI  (It'iii.tnde   en  racontant 
rc*u  être   ar(  !ic\t' jtie   de  (ambrai, 
heNéfjue  <!.•  Cambrai!   s'écria   le 
u  es  un   sade,   et  (|ni  e>t  l'aiitie 
ra  te  sa*  rer^  ~    Ali  !  *^'il  ne  tient 


ilu'à  C€la ,  reprit  vivemcait  l'abbé  ^  rafliiire  est 
faite  i  je  mua  iÀm  qui  me  Mcrefi  (l);  Il  n'est 
pas  loin  dUci.  ^  Il  n'éUît  pm  lob  en  effet;  il 
ét^it  diiii.<i  rziDtJchiimbre.  î^  r^ent  ne  savait 
pas  reflls^?^;  d'ailleurs,  le  roi  d* Angleterre  ïui- 
nn^mc  avait  soÉlidté  pour  Dulxii*,  rt  cebi-d  ob- 
tint ïe  iîéi^i  où  vivait  t?ntH)r*î  lo  fjua venir  Je 
PéïKion.  Après  avoir  reçtj  tooft  If*  ordrcn  le 
iïj^riir  joor,  il  fut  êmvA  \v  tj  Juin  i7^o,  av^  une 
iTui^niiicênct!  pre^quf*  inouic.  iiauf  le  carditiîil  de 
>"i>ailles,  qui  n^fuia  l<?  dtmiîwoîr**  tnaîs  qui  fut 
supplt^  ta  celle  oôeèaliHi  \mT  rurdievèque  4e 
Jloiiea,  les  {irélati  qut  i«  Irouvak-îit  alon  I  P4- 
ris  conlribuèiNînt  par  Inir  fvrt^scncc  à  VénM  do 
la  Ëjéréroonie.  Le  cjirdina!  de  Kohan,  révèquu  de 
^antei,€t  Massitloo  luiniiéine,  qui  venait  û*ètfti 
numiné  à  Tévôclié  de  Clerrttuiit*  forent  les  évê- 
que*  con&â^ralenj»*  CfHîtiue  RirJieliiH»  H  Mata- 
rm,  Dubois  voulut  avoir  ia  diap'jui  de  CnârdJûAl* 
Onoîqu'il  eût  3C4:ordé  aux  eitit*ffncc8  dp  la  rour 
iW.  Kome  I 'eor<?fiji4lrrmmtdt*  la  t>uU<*  l/iï^^rn if (i^, 
il  n'avait  ce|t4'ndant  cntr>re  oblifnu  du  pafie  Clé- 
ment XI  que  des  promesses  ;  umh  apri^s  la  tiiort 
tir  ij*  [>ontife,  rintluence  du  r**s^eîil,el  dea  »ommita 
çonsiiliTablPB  (3)  que  Von  pri'lrud  u^mr  éié  ili^ 
Irihui"!^  à  piuaie*iri4  titcfnbre*  d<*  f4>ïw.lave,  jkarti» 
ciilièrement  an  cardinal  Conti,  qui  fut  ^lu  papo, 
suu«i  \ei  nom  iVînniitml  XI tJ,  >tii  u^.^urèrvnt  «n- 
lin  la  vkLjire  (1721)  i'Ji},  Lnlîn,  uu  imiii  d'aodl 
1 T3Î,  DtiboÎÂ  oiptïnl  le  titr<*  di?  ptimitmi  itii- 

académiques  ;  il  y  atteignit ,  et  à  sa  réception , 
Fontenelle  fut  Torgane  de  Tillnstre  compagnie 
fondée  parRicbelieu  ;  les  Académies  des  Sciences 
et  des  Inscriptions  l'admirent  comme  membre 
honoraire.  Entin,  le  cardinal  ministre  fut  nommé 
f)résident  de  l'assemblée  du  clergé  de  France. 

Pendant  que  Dul)ois  était  ainsi  livré  aux  soins 
de  son  ambition  personnelle,  TÉcossais  Law  rui- 
nait la  France,  en  l'inondant  de  valeurs  fic- 
tives, la  peste  décimait  la  Provence  et  le  duc 
d'Orléans  s'endormait  dans  les  plaisirs.  L'autorité 
restait  ainsi  abandonnée  aux  mains  du  cardinal  ; 
les  affaires  intérieures,  les  affaires  étrangères  lui 
étaient  renvoyées.  Il  sut  éloigner  du  régent 
tous  ceux  qui  lui  pouvaient  porter  quelque  om- 
bra;;e.  Cependant,  son  administration  ne  fut  pas 
dépourvue  de  fermeté ,  et  des  actes  utiles  la  si- 
gnalèrent. Il  fit  sortir  un  nouveau  système  finan- 

(I)  Dubois  parlait  de  l'évéque  de  ?iaotes,  Ljvergne  de 
Tressa  n. 
(f)  On  en  porte  le  chiffre  à  huU  milUoos. 
(S)  I^s  vers  salvaals,  qui  coururent  A  l>poqiie  de  retin 
noininaUon,  presque  scandaleuse,  donnent  une  Idée  u« 
rimpresslon  qu'elk*  produisit . 

Jr  ne  troure  pas  étonnant 
Que  i'ott/a^se  un  ministre 
Et  mOme  un  prélat  Important 

D'un  maquereau,  d'un  cuistre; 
Rien  ne  me  surprend  en  cela. 
Eh  !  ne  s.ilt-on  pas  conae 
De  son  cheval  CaUinila 
Fit  un  consul  de  Rome? 
Correspondance  de  Mme  la  dmekeue  €OrUanâ^  pa- 
blirr  pjr  M.  Gustave  Dninet.  ) 


8G3 


DUBOIS 


8M 


cicr  (Tes  ruines  de  celui  de  Law,  prépara  Tégalité 
des  contributions  en  faisant  éTalaer  les  terres , 
sous  prétexte  du  service  des  ponts  et  chaussées, 
et  fit  planter  les  arbres  qui  décorent  les  routes 
de  la  France.  £n  même  temps,  il  eut  Tidée  de 
se  faire  rendre  compte  de  l'état  du  royaume  par 
<lix  agents  suprêmes  envoyés  dans  les  provinces, 
inconnus  entre  eux ,  chargés  d'étudier  l'esprit 
public  et  de  veiller  sur  les  fonctionnaires.  Même 
a  l'extérieur,  et  vis-à-vis  de  l'Angleterre,  sa  con- 
duite politique  ne  fut  pas  toujours  dénuée  de  vi- 
gueur, et  R  n'alla  pas,  dit  Lemontey,  jusqu'à  lui 
sacrifier  les  grands  intérêts  de  l'État  ».  £n  effet, 
c'est  sous  son  administration  que  l'on  prit  posses- 
sion au  nom  de  Louis  XV  de  l'Ile  de  France 
et  que  ri  le  Royale  fut  fortifiée  pour  garantir  les 
pêcheurs  français  des  insultes  des  Anglais.  Pres- 
que septuagénaire,  Dubois  ne  cessa  pas  d'être  in 
fatigable  ;  il  s'empara  de  la  feuille  des  bénéfices,  et 
dépouilla  Torcy  de  l'intendance  des  postes,  sous 
prétexte  «  que  l'emploi  où  il  était  des  affaires 
étrangères  exigeait  qu'il  eût  les  postes  »  (  Saint- 
Simon).  Cependant  ses  travaux  accumulés  i'épui 
sèrent  :  la  solitude  s'était  faite  autour  de  lui  ;  il 
se  crut  perdu  :  «  Mille  furies,  dit  Lemontey,  as- 
saillirent son  âme  ;  quelquefois  dans  des  écrits  en 
désordre  il  déposa  les  terreurs  dont  elle  était 
bourrelée.  »  Atteint  depuis  1716  d'une  maladie 
chirurgicale  (un  abcès  à  la  vessie), qui  l'avait 
obligé  dès  lors  à  une  vie  cliaste  et  sobre,  il  n'ap- 
partenait plus  qu'au  travail  et  à  l'ambition  ;  il  mîé- 
flitait  de  se  faire  nommer  chancelier  à  la  place  de 
D'Aguesseau,  et  songeait  à  faire  revivre  en  sa  fa- 
veur les  droits  souverains  des  archevêques  de 
Cambrai  (1) ,  quand  la  maladie,  qu'il  avait  long- 
temps dissimulée,  éclata  avec  tant  de  violence  que 
les  chirurgiens  lui  annoncèrent  qu'il  devait  se  sou- 
mettre à  une  opération.  Il  s'em|N>rta,  jura  contre 
les  liommes  de  l'art.  Cependant,  il  fit  venir  un 
récollet,  «  avec  qui ,  dit  Saint-Simon ,  il  fut  seul 
environ  un  quart  d'heure.  Un  aussi  grand  homme 
de  bien  et  si  préparé  n'avait  pas  liesoin  de  da- 
vantage; il  évita  la  communion,  sons  pré- 
texte qu'il  ignorait  le  cérémonial  usité  en  cette 
occasion  pour  un  cardinal.  »  Pendant  l'opération 
chirurgicale  il  fit  entendre  les  vociférations  les 
moins  canoniques.  Vingt-quatre  heures  plus  tard 
le  cardinal  premier  ministre  n'était  plus.  Saint- 
Simon,  qui  ne  l'aimait  pas,  fait  de  lui  un  portrait 
que  les  autres  témoignages  contemporains  ne 
contredisent  point:  «  L'abbé  Dubois  était  un  petil 
homme  maigre,  effilé,  chafouin,  à  perruque 
blonde,  à  mine  do  fouine,  à  physionomie  d'esprit. 
Tous  les  vices,  la  |)erfidie,  l'avarice,  la  débauche, 
l'ambition,  la  basse  flatterie  combattaient  en  lui 
à  qui  demeurerait  le  maître.  Il  mentait  jusqu'à 
nier  effrontément  étant  pris  sur  le  fait.  Malgré  un 
bégayement  factice,  auquel  il  s'était  accoutumé 
pour  se  donner  le  temps  de  pénétrer  les  autres, 
sa  conversation,  instructive,  ornée,  insinuante, 

(f )  Il  enploja  u  la  reclirrchc  de  re^  druiis  l«<i  Pim  Da- 
nlrl  et  Tourociulnc. 


l'aurait  fait  rechercher,  si  toot  cda  ii*eAlélé«ès- 
cnrd  par  une  famée  deCunaeté  qui  kâ  tortrit^ 
tous  les  pores  et  faisait  qne.sa  pitÊé  aOiiML  • 
A  ce  coup  de  pinoesn  de  SeJPt-glwoo»  eipei 
joindre  comme  pendant  PoptarfoQ  de  k aèndh 
régent  :  «  Si  l'abbé  Dabois,  dit-elle,  mfe» 
tant  d'honnêteté  et  de  rdigiMi  qali  ad'ei|rii,tt 
serait  un  excellent  sujet;  mais  tt  ne  crattita,  m 
respecte  ni  les  mœon  ni  la  vérité.  0  «1  Irti- 
instmit  ;  il  a  instroit  mon  fts»  mais  Je  fwMi 
pourtant  qu'il  ne reAtJamaisTB.  »  EtaMemcl» 
ajoute  :«  11  ressemble  à  on  Jeune  lenaid  »  h  tei- 
seté  est  peinte  dans  ses  yeox.  »  4iauiéBiMli 
conseiller  du  régent  était  pcn  raspeclBllt;Hii 
à  quelques  égards  il  Tabit  mien  qwea  éfspe: 
H  avait  de  l'altitude  aux  afbiKS  et,  qaoi  fi*m 
dise  Saint-Simon,  cette  suHadaMlea  Utefri 
fait  les  hommes  d'État  On  ne  sanrit  «miIi* 
trir  la  cupidité  dont  fl  fit  prmwt,  < 
vêché  de  Cambrai,  i 
jouissait  de  plus  de  deux  i 
compter  le  millioa  qall 
l'Angleterre  (1). 

Les  haines  qall  avaK  i 
à  ce  cardinal  d'être  parfois  le  I 
ventions  ridicules.  C'est  ainsi  qi^ai  a  | 
sans  aucune  preuTe,  qnlt  avait  éift  i 
le  Limousin,  et  que,  panrcnn  an  Ma  ém  p^ 
deurs,  il  avait  expédié  dans  • 
agent  chargé  de  supprimer  lai 
thentique  de  ce  mariage. 

!  l'écho,  et  dans  les  termes  qui  Mi 
de  cette  double  asiertlony  dont  r 

{  ne  saurait  échapper  à  i 
La  conduite  de  Dubob,  i 

tements  étaient  sans  doute  i ^ 

de  l'Église;  cependant  à  sa  mort  I 
clergé  lui  rendit  les  bonnenn  InMHik  I  il 
enterré  à  Paris,  dans  Téglte  S^tMÊUmà,^^ 
célèbre  Coustou  lui  éc%0a  na  MMria  la  !*> 
ritiers  eurent  le  bon  §oèt  éa  M  i 


m 


Peoiloii  de  premier  i 
Sartotendaoee  é—  $9tÊm,  , 
U  pesiiM  S'AatiBicm.  • 


Sans  compter  la 
EtMwl-liateldevnit 


Bt  un  brevet  de  retesM  St  S 
«  Il  avaii  en  Mire  ■■•  ca. 
iMlle  vabâHIe  d'arscat  «t  «• 
blcwenl  tratalllee;  et  ptaa  i 
rares  MJoax  de  tootea  aartca  ai 
de  tous  pay«,  et  ém  ataaMMpO 
était  eiqatie  et  Hiperke  ca 
iMen  lea  ' 
nature  et  par  ttgtmt.  • 


DUBOIS 


iOG 


:  Solidiora  et  slabiliora  bona, 
uwi      f  precare,       V.  Rosenwald. 

Mém.  $eer«ts  tur  Ut  réçiut  de  Louli  XI f^  et 
rr.  -Saint-Slmoa.  Mém,,  XVll  à  XX.  -  Cwr- 
i  princesse  Palatine,  publiée  par  G.  Brunet  — 

Miit.  des  Fr.,  XXV U  XXVllI.-  Sévelinget. 
'.  et  Corretp.  inéd.  du  eard.  CuUi.  Dubois,  etc.; 
». 

)lf  du  dix-huitième  ttècle,  contemporaimt 
ou  vivants  : 

»is  (  Antoine,  b        ).  c  a 

le  IC  1756,  a  Ml 

le         oarsl837. 

du  (  ue  Ca- 

i«c«|iiuiic«  t:  , 

;s  icdauurces  péCODiaiics        &-i#         es. 

jirre  :  il  donna  des  leçons  ai  re 

(       copia  (  ts  chez  un  i  r. 

M»  i       s.  Il  îhilo        le  -»• 

•t 

t 

Cl  <t    ^c    I  <tiuu;i         u 
eic.    Ce    fut  le    COmiucuCcuicui  uo 

t  de  sa  fo     ne.  Reçu  docteur  en       uo- 

1  r  I      ie.  ensuite  pre'       le 

.  u  eiait  1790. 

I»  ruydi  <t  1 1  ue 

quoiqu'il    n'eût    |iu 

luc  considéré  comme  l'uu  uc»  |»rc- 

ccins  de  l'Europe.  Ce  qui  le  distin- 

c'        un  admirable  talent  dedia- 

M        uu     :.  II  lirait  sur  les  traits  des 

"ctiuiis  dont  ils  étaient  atteints, 

quriqijefois    longtemps  d'avance  les 

^u'il»  «levait  nt  ([(rouvcr,  et  l'on  cite 

iJ»*  r.is   ou    r»  \»  ixirirnt   conlimia  ses 

s  <  ('  fi;t  surtout   rornnie  [)rofe.s- 

li»'  (hirii!,.!(  1  »'  vi  <r.i(coi:(  liL'rnent 

i»,  jxi. liant  tr.  n!»'    ans  <l'on;ii|>alions 

mi>u«'<,  a  rt  nlii!  irnirirn-i-s  M'rvic«*sa 

•et  a  l'«'n-»  i^infiix  rit.  Ln   effet,  il  réu- 

une  sa'^ai  ;t<-  r.ir«'   lx.-iiiiriiij[)    «li;  <Jt'x- 

depre.Mi,. .'  «i'."-;-!  il,  qn  ililrs  anssj  né- 

au  cli!riir_'if  II   <;u  j   I  an  ourht'ur,  une 

letlete  ii'.-\;  <-  l'i'.u.  .;tn  i«;  rrn-lait  par- 


proi)r.'  .»  tr 

.■:!1- 

îii.'ttr 

•    Sf- 

>  (  onnals- 

:ien  (nr-'l  - 

'U» 

toiit, 

mai- 

(.rdticie.'i 

:i  pliilanttiM 

!"■. 

Dut). 

;>    ( 

••nian<l.iil 

[•es, "et  liii-ri 

.■•'li 

•   Il  n 

rn  <■ 

IM.  lait; 

uebon>  ♦  j.  \.  ^ 

i  .1 

(un,,. 

^  'iui  ont  [tro- 

doflrint's  <!  m> 

'i 

•    UfV 

1  r-  i 

\  ♦•'Tit>  ! 

ï  d'Acrourli'î!  . 

A. 

!  .ii>  1 

f:i,. 

;;<•  ii  ^ur- 

îBa.i!.-% 

;i  • 

.  .♦ 

OiJ     .1    fit 

r            -î  ,'  T 

i    \ï-. 

r 

jn'i.t  i  :i 

n.r.  Ir. 

.!• 

-■;  J' 

^-f.r 

iriM-'.  iiii- 

)flW  l\»'-  •  t 

Iv 

;  ; 

ira!]^;-.:- 

fcU\.    Lalr   ! 

:'.«.:i 

■!.^ 

ÏM.yjr^ 

!.   iK'liii;  ' 

■  \ 

<  r:  i.t 

:i    t 

:i  rh.'-f  .!.• 
.n  j.-r.  et 

.  .!.•  ['.. 

r   A'- 

•  fi< 

•  'e  rit.i::.- 

,H'sjn<, 

/> 

■   :  ; 

I. 

ii.f-  r.-ur 

■'-  .  dont  i\    ■:• 

-1  ; 

•    (. 

r   («aj-.on 

-1  t.•^ 

,'.•. 

-•»:! 

■•■':- 

•o.-  1-,  .r 

Du  bob  une  haute  cttiinf  «  d  tl  lui  m  Juims  iiii« 
[ïpciive  trianiretile  hrê  de  l'nrcfntc^hïMiïisit  di^  Hm* 
jHTatricc  MariG-Lotti^^^,  m  ronHhnt  à  hoê  «dnt 
la  naissance  de  Tcnfimt  »ur  Iî^wX  11  fornbiit  mn 
espoir. 

Daujs  l(*s  circonstancr*  poï(ti*ïyc«  (|ne  Diiholn 
traversait  fut  toujonr*  Rrave  cl  dJRm^.  I)i^%l^tu4^ 
en  IS23  par  un  acti^  Arbitrais*,  il  fut  rsipprJé  m 
IS29<  La rérululion  de  tnim  Vnj&alpliÈaéf:mamn 
dofen  à  la  tète  d«?  TÊoul*  de  M<**!i?«liie^  It  «ta 
démit  de  ses  fonctîoB»  «u  bont  dp  neuf  moi*, 
à  l'occaiifoa  d'une  opération  qu'il  dut  fiuNr  ;  i\ 
demantli  et  obtint  doux  m%  npr^i  »a  r^tr^tlle  dti 
professeur.  El  est  mort  dan*  na  t|uatre-viiïj*f' 
unième  année.  Dut¥>k  a  fourni  plu  «leurs  articl<*s 
remarquables  au  Dictionnaire  dtsSriencejtmé^ 
dilates,  années  J!}|  2  et  suivante*.  {Enc^ct.  4n 
G.  (fil  M.,  avec  àrWit,  ) 

\  Dmoii  (  nmil),  m/^leda  fhmçaiii,  fd  h 
rarii,fa  nsà.etlU»  d'Anioïne  iJohoî».  En  litll 
It  fut  reçu  docteur  à  Pari»,  où  il  avait  étudié,  «t 
étirivrt  potîr  Tobt^ïntioa  dc^  ce  uraib*  dei  Propô' 
iiliGnA  de  médecine,  th  rhtrurrjie  et  d*acfrfti' 
€/iement.  Eu  1823  il  fut  mtiniT^  i^9^é  à  la  ¥ê* 
eulté  de  PtriSf  apr^  avalr  »ciulriiQ  nos  h&Sa» 
îh^  Sur  la  Fisiuie  tmr^mak.  En  Ii34  fl 
ardvi  [m  concourft  &  ta  dbén  é^  dingue  û*ûù^ 
tGwhemmit  qu'il  ocmipp  mcMift  Diijonrd'hul  h 
llidpltîil  des  ditiique»  de  la  Facullép  où  c*tt« 
thAtn!  a  été  Iranifiirée  de  La  Blalemiy.  La  thèâc 
riue  M.  Duboiii  a  âoàtifttte  ^ifii  ce  «oaeonrt  eat 
un  n-riiarf|uable  travail  ^  et  fâtt  aytorité  sur  la 
matière  ;  elle  a  pour  titre  :  Dans  les  cas  de  ré- 
trécissement du  bassin,  que  convient-il  de 
/aire?  —  M.  Dubois  s'occupe  exciusifetneot 
d 'obstétrique;  il  sait  présenter  tout  ce  qui  a  rapport 
à  cet  art  avec  une  clarté  et  une  simplicité  qoi 
font  que  ses  leçons  cliniques  siint  extrêmement 
suivies.  Outre  les  tlièses  que  nous  avons  men- 
tionnées, M.  Dubois  a  écrit  un  mémoire  sur  lea 
Causes  en  vertu  desquelles  V accouchement 
se  /ait  de  pré/érence  par  la  tète;  inséré  dana 
le  Bulletin  de  V Académie  de  Médecine;  1830; 
—  un  mémoire  Sur  V application  à  la  pratique 
des  accouchements  ;  dans  les  Archive*  gêné' 
raies  de  MéMecine,  1832; — De^  articles  impor- 
tants dans  la  nouvelle  édition  du  Dictionnaire 
ou  Répertoire  des  Sciences  médicales;  tels  que 
Accouchement,  CéphalœnuUome ,  Opération 
Cf^sanenne  ;  et  enfin  il  a  fait  paraître  en  1649  U 
f:reTniére  partie  d'un  Traité  complet  de  l'Art 
des  Accmichements,  qui  doit  fomier  2  fd.  ia-tP, 
Ce  que  l'on  connaît  de  cet  oorrage  ea  dooae 
une  liaute  idée ,  et  fait  viremenl  déiircr  d'en 
^oi^  la  continuation.  Si  M.  Dubois  a  peu  écrit, 
i>i\s  leçons  ont  fourni  les  matériaa\  k  çèaê  d*ifli 
ifaité  daccoucbemenf ,  tiosi  qu'à  on  graad 
nombre  d'articles  de  dinique  dans  le*  jofinMax 
le  médecine  M.  Dubois  a  succédé  à  M.  Bénrd 
lins  les  fonctions  de  dojen  de  b  Facallé;  H, 
<omme  autrefois  loo  père,  û  cat  aaiocrdlMi 


867 

chirurgiea  aocouclieur  ii% 


DUBOIS 
M.  rimpératrice. 


Sr. 

D*"  DUCBAUSSOT, 
Doemwunts  particuliers. 

^  DUBOIS  (  Àugus te- Élnile- Edouard  ) ,  jI^ 
risconsulte  français,  né  à  Valendennes,  le  30  jan- 
Tier  1810,  mort  dans  la  même  Yîlle,  en  1853. 
Après  avoir  suivi  les  cours  de  TÉcole  de  Droit 
à  Paris,  il  fot  nommé,  en  1836,  notaire  dans  sa 
patrie;  en  1843  il  entra  dans  la  magistrature; 
en  1851  il  devint  juge  titulaire  au  tribunal  civil 
de  sa  ville  natale.  L*étude  de  l'histoire  et  de 
l'anden  droit  du  pays,  at)sorl>ait  ses  loisirs.  Eo 
1841  il  publia,  sous  le  titre  d* Essai  sur  Vais* 
toire  municipale  de  Valendennes,  un  travail 
estimable  ;  en  1849  il  mit  au  jour  un  savant 
mémoire  Sur  Vorigine  de  la  communauté;  et 
revenant  sur  ce  sujet,  qu'il  tenait  à  approfondir , 
il  fit  insérer  dans  la  Fevue  critique  de  Législa- 
tion et  de  Jurisprudence  (  tome.  III ,  p.  796  ) 
un  travail  riclie  de  faits  «t  d'aperçus  judiciai- 
res :  Sur  Vinfluence  des  lois  abolitiues  de  la 
féodalité  sur  la  communauté  de  biens  en 
Hainaut  et  à  Valendennes,  Quelques  notices 
sorties  de  sa  plume  se  trouvent  dans  divers 
journaux  littéraires.  G.  B. 

Arekkvtt  hUtorlqueset   littéraires  du  nord  de  la 
France,  S^scrle,  t.  IV,  p.tt. 

DUBOIS  (  François- Noël' Alexandre  ),  bota- 
niste et  polygraphe  français,  né  à  Orléans,  le  9 
septembre  1752,  mort  dans  la  même  ville,  le  2 
septembre  1824.  Après  avoir  professé  pendant 
plus  de  dix  ans  les  mathématiques  et  la  physi- 
que au  petit  séminaire.  d'Oriéans ,  il  fut  nommé, 
es  1787,  chanoine  de  la  cathédrale  de  cette  ville. 
Il  traversa  ?ans  être  inquiété  l'époque  révolu- 
tionnaire, et  partagea  son  temps  entre  la  place 
de  démonstrateur  au  Jardin  dos  Plantes  et  la 
direction  d'un  pensionnat.  Il  a  publié  une  dixaine 
d'ouvrages  ;  les  moins  insignifiants  sont  :  3fé- 
thode  éprouvée  avec  laquelle  on  peut  parve- 
nir facilement  et  sans  maitre  à  connattre 
les  plantes  de  Vintérieur  de  la  France  et 
en  particulier  celles  des  environs  d'Orléans; 
Oriéans,  1803,  in-h".  «  Cette  flore,  dit  la  Bio- 
graphie de  Rabbe,  dans  laquelle  la  méthode  di- 
diotomique  est  alliée  pour  la  première  fois  h  la 
méthode  natiirelle,  est  d'un  usage  très-fadle,  et  a 
inspiré  à  l)eaucoup  de  personnes  le  goût  de  la 
botanique  ;  néanmoins,  malgré  son  titre,  loin  de 
contenir  la  description  des  plantis  du  centre  de 
la  France ,  elle  ne  renferme  pas  même,  à  beau- 
coup près,  toutes  rellos  des  environs  d'Orléans. 
L'auteur  donne  comme  nouvelles  des  plantes 
qui  avaient  déjà  été  décrites,  et  d'autres  ne  sont 
pas  déterminées  sous  leur  véritahlo  nom.  Enfin , 
il  a  eu  le  ttrt  de  négliger  entièrement  la  syno- 
nymie et  de  ne  donner  d'autre  description  des 
espèces  que  celle ,  tout  à  fait  insuflisante,  qui  ré- 
sulte du  travail  de  l'analyse  »  ;  —  yotice  his- 
torique  et  descriptive  de  Vvglise  cathédrale 
de  Sainte-Croix 


■éi 


Rabtie,  Bomolta  H 
des  ContempormiMi. 

DUBOIS   (^.-JV.)f 

Rouen,  dans  la  teooode  moitié 
siède,  mort  en  1750.  n  était  SToea  dMi  it  Hk 
natale.  On  a  de  loi  :  Histoire  dê8  iwtsnii 
infortunes  d'Abélard  et  <f  Aéloift;  firaulei 
(  Rouen),  1707,  in-11  ;  _  Mistoére  Meerék  da 
femmes  galantes  de  VmUiqtÊàié  ;  Pnrit,  1 73S«. 
6  vol.  in-12.  L'ahbé  Yart  fit  rar  cet  omy 
l'épigramme  soîvante  : 

Ce  Uvre  etthMom  «crMr, 
SI  •eerèCe,  qae  poar  kctew 
Bile  s'est  qae  Ma  twprfear 
Et  MoMlevr  fUiboli  4M  rk  ftfta. 
Qoérarë,  iM  Franea  mtenUra, 

*  DUBOIS  (  Frédérie)^  Mtarriiile  etnj^a 
suisse,  néle  28  mai  1798,  àMolkn-'taEvn.Hrt 
le7  mai  1849.Aprèa  sfoirtUtdeboBBMékiik 
ii  se  rendit  en  LitbnaniecD 
dans  une  famille  noble;  U  A 
voyages  en  Pologne  et  dans  leapifa^affi 
il  sëjoama  denx  ans  à  BerUa,  oè  tt  mên^^mm 
la  direction  de  M.  deBoch,  à  deséMm  fiiiip- 
ques  qui  donnèrent  lieu  à  lapnhHcattoBdaMspw- 
mier ouvrage:  ConehgliotogOJài^IêtmÊfÊÊVt 
géognostiqut  desformaOùms  dmpfnîtmmlkf- 
nien-podolien  ;  1831,  iB-4*.  De  m  à  tfU  i 
exécntadelongueaet  périlli  uiii  luwBÉa  iwl» 
contrées  qni  entoorent  la  mer  Iloiie,élcnai^ 
le  fruit  de  ses  pérégrinatkios  daas  sa  fff^pf 
en  Crimée,  en  Colchide,  e»  Çéor§t9  MmBlm 
duCauease,  chez  les  TekerkêMseseilmMkÊt 
ses.  Après  être  retourné  à  Berihi  fom  pMÉc 
un  peu  de  repos,  il  se  rendit  duu  m  flti»»^ 
en  1843  il  fut  nommé  prolèMear  d^HchMvt 
k  l'académie  de  Neuchàtd.  Sa  aMM,  aMa  f 
les  fatigues,  ne  résista  pas  à  des 
mittentes  dont  il  avait  oontradé  le 
les  régions  malsaines  de  la 
Frédéric  Dubois  avait  pour  ï\ 
véritable,  et  il  avait  réotfl 


d'Orléans;  1818,  in-S**  ;   —  i 
Plan  d'instruction  publique;  Orléans,  1823,  !  Hollande.  On  a  «r 
«•«••  Là  Haye,  1763,  in  u  — 


Tort  étendard.  La  botanique,  h 
tiqujtés  l'avaient  surtout 
manuscrit  des  travaux 
prématurée  ne  lui  permit  paad'j 

Compte-rendu  de  im  SaeiéSt  keiadUm 
naturelles;  Aaraa,  IIM,  p.  Ul. 

*  DUBOIS  (  God^fnàd  ).  n 
né  en  1700,  mort  le  17  i 

la  médecine  à  Harlem,  et  |iiv» 
fanatomie,  la  médecine  et  la  v 
ker.  On  a  de  lui  des  diKooon  mt 
lières  scientifiques, 
utilttate  et  neceuitaie 
àSy  etc. 

Vnemot.  SerUs  Pr^fi 

Dvmois{  J.-p.-J,  ). 

vait  en  1763.  U 
logne,  et  aooc  ^  < 

une  amba 

I 


iilM» 


aai 


fi.& 


DUBOIS 


870 


'M  (  boUandais  )  des  Indes  orieniales, 
ibréçé  de  l'Histoire  des  Établissements 
ais;  La  Haye,  1763,  in-^**  ; -- Belation 

de  Corse,  ou  journal  iVun  voyage 
tte  île,  suivi  des  Mémoires  de  Pascal 
rad.  de  l'anglais  de  James  Boswell;  La 
769,  iii-8^.  Dubois  était  l'on  des  rédac- 

V Histoire  générale  des  Voyages  ;  La 
747  à  1780,25  vol.  in-4^ 
1,  La  France  linéraire. 
iois  (Vàbbé  Jean-Antoiney,  mission- 
loçais,  Tun  des  directeurs  du  séminaire 
iions  étrangères,  membre  des  Sociétés 
es  de  Paris  et  de  Londres,  et  de  la  Société 
e  de  Madras,  né  en  1765,  à  Saint-Remèie 
e),  mort  à  Paris,  le  7  février  1848.  Vers 
se  rendit  dans  le  Mysore  pour  y  prêcher 
ianisme  ;  sa  principale  r^idence  était  à 
[>rès  Seringapatam.  Cet  homme  vénérable 
it  toutes  les  qualités  nécessaires  au  soc- 
a  mission  ;  il  s'était  plié  aux  usages  des 
s,  parlait  leur  langue,  et  avait  gagné  leur 

par  sa  charité  et  ses  vertus  ;  il  avait 
^aods  soins  et  une  grande  patience  à  les 
I ,  et  avait  même  composé  pour  leur  ins- 
Jes  traités  élémentaires,  regardés  comme 
*  par  des  prolestants.  Ses  eflbrts  res- 
éanmoins  infructueux  *  ses  six  ou  huit 
iroissiens  n'avaient  de  chrétien  guère 
m.  Après  trente-doux  ans  de  séjour  dans 
;,  il  revint  en  Euro[)e  avec  la  ferme  con- 
que ,  dans  Tëtat  actuel  des  choses,  la 
Ml  des  Hindous  est  impossible.  Cette 
qu'il  omit  dans  ses  Lctters  on  the  State 
tioniftjin  fndin ,  Londres,  182  5,  in-8**, 
iglelerre  robjet  de  vives  attaques.  Deux 
i  anglicans,  James  Uou^h  cl  U.  Town- 
èrent,  le  i^rernier:  A  Rcply  to  the  Lct- 
he  (ihhv   Duhois   on  the  State,  etc., 

182i,  in-8"  ;  li'  ^e(  ond  :  Ail  Afiswer  to 
i  Dubois,  Londres  ,  1824,  in-8".  L'n 
e  Calcutta,  T/ir  Fricnd  oflndia,  1825, 

une  réfiitati-in  des  Let(*'rs  ,  à  laquelle 
ibois  réfMindit  par  une  lettre  jileine  de 
ice  et  de  modération.  Klle  a  rt*'  ius^Tée 
Bulletin  des  Sciences  ^  mai  ls?j,et 
iatic  Journal,  is,:,,  t.  I.  Outre  sesLet-  ! 
de  lui:  iJr.^rripnon  of  fheC/inracter,  ' 

and  Cusfotiis  ()/'  the  l'mple  of  In- 

of  thetr  vishfffhons   rch'/inus  and 
Nidres ,   1811.,   iu-é'.  («t   ouvrajie  lut 
,000  francs  par  l.i  lnr:i|)ai:niedrs  Indes  , 
à  ses  frais;  lauttur  m  d»»nna  une  edi- 
aiseau{^tlent«■e,  s.)u>  ietitre  de,l/rri<r.ç,  > 
ons  et  Ctrcnionics   des  Peuples   de 
•aris,  1825,  2  vol.,  iii-8'  :  c'est  un  des 
meilleurs  et  les  plus  <  omplets  que  l'on 
urcesujet  ;  —  I-:xp"sr  de  (fuei(/ues-uns 
Hpaux  Articlc'i  dr  la  Thcogonie  des  • 
,  contenant  la  de>fiiption  de  l'.bsMa-  . 
sacrificedu  cheval,  lori^int'  et  1rs  pran-  ; 
Gange,  l'histoire  du  trînple  de  Gava  ,   i 


les  principaui  Avaruras  <3u  iuc^raatîona  d« 
Wichnou ,  extrait  H  traiiuJt  de^  mciilisuri  origi- 
naux écrits  dans  les  ïaûg^«s  du  pays;  Paris,  t&S% 
ïn-8*  ;  —  le  FantcM-Tanira^  ou  les  cinq  ru- 
ses ^fables  de  Wiûhnfm-Sarma;  Avmitircs  de 
Paramarta  et  autres  cùnies  ;  le  îùut  iradnU 
pour  la  première  /ois  sur  Us  originaux  in- 
difns;  Paris,  1826 ,  in-a^  L'abbé  Du  bob  était 
tm  des  collaborateurs  du  Bulletin  des  Sciences ^ 
pour  la  septième  section  (Histoire,  Antiqui^ 
t^?^,  etc. }.  Ë.  r*E4tfvoii, 

Cimtfmp.  lômi  11  dlffct.  (3e  fVat»br.  —  Journ^t  titi  Su- 
Vfititt^  BU.  1SS6.  -  iitâtietifi  dvê  Sûirnrtt,  t)u  baran  ûo 
Kéry**»c^  «Fpltéme  «rctlDit,  L  IV,  o"   41  ^  L    V,   ri"  •••» 

.4 1 iatic  Jvvmal  arut  Mmtihlf  RtgitUrt  an»  HH^  L  îj 
p.  iW-U7  ;  an.  ibm,  t  1»  p.iMi  t.  tJ.  p.  m  5  &«.  m», 
i.  ir.  ]>.  SGB;  m.  itn,  r_  I,  p,  76i. 

*  DU  BOti f  Louis- François}^  litt^alcur  fraa- 
cjiîft,  né  h  Lisiiiux,  le  Irt  novembre  1773,  murt  â 
Mi'snii- Durand,  le  djaiilet  i^hb.  U  avait  ialld« 
fortes  études  lor&que  h  révolution  édat».  En 
1799  11  obtint  au  concours  U  (ilace  de  bibliotlié- 
cniris  de  l'fxole  ccjilrale  de  rOme,  deTfnt  s*ccé- 
Inire  du  préfet  en  (Ses  ,  ot  passa  eo  l«lî  an  sit- 
crétariat  tU  la  préfecture  du  Trasimène.  i^n 
i^U  il  se  rvltra  en  Nom  candie ,  oomptisa  de* 
ou  V  rages  variée,  ifiouLm  beaucoup  de  ftsn'eur  toï^ 
t*-tiriennG  et  d'eitallatioD  polilîque,  fut  nommé 
Sfiiis-pTËret  de  Beraay  en.  1830,  de  Vitré  en  t&33, 
ei  de  Châteaiilîn  en  ii39,  rel^tsa  d'aller  à  eetto 
lésîilence,  et  ne  tarcii  paa  à  a«  retirer  à  si  terra 
du  M^^ûihDurdDr),  ou  U  le  Ufxa  t?6C  ardeur  à 

avant  sa  mort.  De  ses  60  à  80  Toluines  et  bro- 
chures, nous  ne  citerons  que  les  suivants  :  Notice 
sur  Du/rische  de  Valazé;  Paris,  1802;  —  Du 
Pommier,  du  Poirier,  du  Cormier,  des  Ci- 
dres, etc.;  Paris,  1804,  2  vol.,  in-12  ;—  Contes 
en  vers  ;  1805,  in-8»  ;  —  Des  Melons,  de  leurs 
variétés  et  de  leur  culture;  1810,  in-t2;  — 
Geneviève  et  Sifjrid ,  roman;  1810,  2  ▼oK, 
in-12  ;  —  Pratique  simplifiée  du  Jardinage; 
1821,  in-12;  6«  éd.,  1846,  in-lS;  —  Histoire 
civile,  religieuse  et  littéraire  de  La  Trappe; 
1824,  in-8*';  —  Archives  de  la  Normandie; 
rr  vol.  1824,  2"  1826,  in-8';  -  Résumé  de 
r histoire  de  Normandie;  1825,  in- 18;  —  Cour» 
complet  et  simplifia  d'Agriculture  et  d^écono» 
mie  rurale  et  domestique  ;  1825,  6  vol.  in-ll; 
2*^  étl.,  1830  32,  8  vol.  in-12  ;  tome  9*,  Sfippl^- 
ment,  1843;  —  Histoire  de  Normandie,  par 
Orderic  Vital  ;  traduite  en  français ,  âenê  la 
collection  Guizot  des  Mémoires  sur  V Histoire 
de  fYance,  et  tirée  à  part,  1826-27, 4  vol.  in  8*; 

—  Itinéraire  descriptif,  historique  et  monu- 
mental de  la  Normandie;  1828,  3  toI.  iii-6*; 

—  V Amateur  des  Fruits,  etc.;  1829,  in-lS  ;  — 
liecherches  nouvelles  sur  Jf«M  ((^  Sévigné; 

1838,  in-8";  —  Charlotte  de  Corday;  1838, 
in-8"  ;  —  Essai  sur  l'Histoire  de  Vitré;  1839, 
in  8*^  ;  —  I^'otice  sur  la  ville  de  la  êmertke; 

1839,  in-8*;  -  Recherchée  eur  Us  OmUlome; 

18. 


871 


DUBOfS 


m 


1843,  111^8*;  —  Recherches  archéologiques, 
historiques,  biographiques  et  lUtéraires  sur 
la  Nomumdie;  1843,r  jn-s*;  ~  Histoire  de 
lÀsienx  et  de  son  territoire;  1845-46,  1  toI. 
iii-8*  ;  —  Économie  ruralede  Columelle,  dans 
la2*8érie  de  la  Bibliothèque  lat.-fr.de  Panckoocke; 
1846,  3  Tol.  iji*8**  ;  —  Notice  sur  la  Mar- 
seillaise:  1848,  ia-8''.  L.  Dubois  a  publié  de 
bonnes  éditions  de  BasseUn,  des  Fables  de  La 
Fontaine,  des  lioèls  Bomguignons,  de»  Lettres 
de  Dnpaty,  des  notes  au  Voltaire  de  W^  Per- 
ronneau,  etc.  Fondateur  d*nn  Annuaire  de  F  Orne 
et  de  plusieurs  journaux,  il  a  laissé  en  porte- 
feuille des  ouvrages  en  prose  et  en  ven, 
parmi  lesquels  on  remarque  V Encyclopédie  aes 
Amateursdu  CaSé;  1  vol.;— Oii^ee/ifi^/oire 
des  Religions  chrétiennes;  5  vol.  ;  —  Diction' 
naire  des  Patois  normands»  L'impression  de 
ce  dornierouvrage  est  commencée  et  s'achèvera; 
Caen,  Haidel,  185*,  in-8®.     Julien  Travers. 

Qaénrd,  La  Fnmeê  lUL  —  Lonandre  eC  Boorquelot, 
La  lÀUéraL  conUmporatM. 

PUBOis  (Paul'Alexis),  général  français, 
né  en  Auvergne,  vers  1754,  tué  à  rafTaire  d*Alla 
(Tyrol) ,  le  4  septembre  1796.  Sous-officier  de 
cavalerie  avant  la  révolution,  il  dut  un  avance- 
ment rapide  plus  à  son  intrépidité  qu*à  son  ta- 
lent. Élevé  au  grade  de  général ,  il  Gt  les  cam- 
pagnes du  Palatinat,  passa  à  Tannée  de  Samhre 
et  Meuse,  et  commanda  la  cavalerie  à  la  bataille 
de  Fleurus.  Par  suite  de  reproches  que  Jourdan 
et  Kléber  lui  avaient  adressés  à  l'occasion  d'une 
charge  intempestive,  il  quitta  l'armée,  et  revint  à 
Paris,  n  s'y  trouvait  à  l'époque  (  20  mai  1795- 
l'^prairial  an  m  )  où  le  faubourg  Saint-Antome 
marchait  contre  la  Convention  nationale.  Le  dan* 
ger  était  imminent,  et  pour  arrêter  les  factieux 
U  fallait  leur  opposer  un  homme  de  courage.  Sur 
la  proposition  d'Aubry,  Dubois  fut  appelé  à 
prendre  le  commandement  de  la  cavalerie  pari- 
sienne, et  bientôt  les  succès  qu'il  obtint  lui  ga- 
gnèrent la  confiance  de  la  Convention,  etattirèrent 
sur  lui  la  haine  du  parti  vaincu.  Après  s'être  si- 
gnalé à  Haguenau,  ainsi  qu'à  la  prisede  Charleroi, 
il  passa  à  l'armée  d'Italie,  et  se  trouva  à  la  bataille 
de  Roveredo.  Chargé,  comme  général  de  cavalerie, 
de  porter  le  désordre  dans  les  rangs  autrichiens , 
qui  commençaient  à  plier,  Dubois  tomba  mor- 
tellement blessé  au  moment  où,  par  une  charge 
des  plus  brillantes,  il  venait  d'aitsurer  la  vic- 
toire. A  la  nouvelle  de  cette  mort,  le  général 
Bonaparte  vole  auprès  du  blessé,  et  reçoit  ses 
dernières  paroles  :  «  Je  meurs  pour  la  réfiubli- 
que;  faites,  général,  que  j'aie  le  temps  de  sa- 
voir si  la  victoire  est  complète.  »  Et  il  expira. 
Le  nom  do  ce  général  est  gravé  sur  les  tables 
de  bronze  du  palais  de  Versailles  ainsi  que  sur 
l'arc  de  triomphe  de  l'Étoile ,  côté  sud. 

A.  Sauzay. 
>r«*iMt  d«  Im  guêrrt.  -  DM.  det  SUg^  et  BataUUt. 
MM»  {Philippe),  érudit  fhmçais,  né  à 
Cboaain,dans  le  diocèse  de  Caen,  vers  1636,  mort 


à  Paris,  le  17  février  1703.  Birtwnnaêbi^ 
hcnr6  l'état  efflériattigae,  fiatéladieràPaiÉ,cl 
s'y  fit  recevoir  docteur  «  théologie.  Apièsav* 
été  qoehine  tempo  princ^  da  càéfB  do  1 
Gerviis,  il  fut  cfaûigé  do  girdcr  la  I 
de  Le  TelUer,  archevèqw  do  Rdno,  cC  I  ci 
dressa  le  Catalogne.  Il  ont  beo«eoBy  do  pat  à 
l'édition  deo  œuvres  do  Miliioait  (Jouais 
Maldonati^  Soeiêtaiis  Jens ,  pntiyieri  m 
theologi  prsgstantissimi ,  qpera  Mfte  f Airis- 
gica;  Paris,  1677,  ia-lbl.  ),  «tpobli  loipofiMi 
de  Catulle, de  Tttmllecldo  Prop«o(C.r» 
lerii  CaMli,  Albi  TkbMk  H  Sectt  àtmÊà 
Propertii  Opéra;  interpreianome et  aaMi il- 
luHrapit  PhUippus  SUvius^  >«fs«  CArMo* 
nissimi  Régis  in  usum  Ser.  Dtipkhd;M$, 
1685,  2  vol.  iB4*).  «  L*édttear,  dH  llfeéni,aai 
soin  de  retrancher  dMi  eetio  édttoa  loi  c 
trop  libres  qol  se  troQvwt  dsM  cet  trait  a 
qu'on  regarde  onnmo  loi  faluiiflndo  f 
On  a  encore  de  Dubois  :  Bibiioikêem  ] 
sive  catalogus  libronm  NMntlmr  Cmwi 
Mauritii  U  Tellier,  arekiep.  émcti  Ahhmé, 
Paris,  1693,  in*fol. 

Huet.  Orlçimês  4e  Caen.  -  5leér«i,  MÊÊÊÊmgm 
tenir  à  rkiOatre  ëes  kamwm  Utathm^CSn. 

DUBOiè (...),  com 

mort  en  1775.  Il  dékww        i        mm 
d'Andronie,  et  joua  eosoiie  ac&s 
Hippolgte,  etc.;  il  ftit  roca  ;     néi 
débuts.  Lekain,  dans  m 

Française,  le  qualifie  le  pn»  ma 
neurs  ;  et  soo  nom  a        i 
srand  scandale         -^  ■ 

e  Ue  1 

IH»  U  limO   P«r  MM  «■    M 

co       II     i.  11  I  do 

i(i;ré  la  protectitm  «u  tuBO  Ùa   I 

laieur  passionné  do  la  beoaté  di 
sa  fille.  h. 

DUBOn  (MUc),  < 
du  précédent ,  née  <        w«v. 
Elle  débuta  an  '  w  > 

rôle  de  I^om,       i»-Mi       «m 
Mercure  de  ProHce^       ■■ 
ces  le  plus  éclatant  EL»  i 

ron,  mais  nédiocre  • 
dernière.  ' 

ses  M        -t».       *■       Ml 
asi      I 
r  I 


•  dus  m 


u  nOb»   vOVODO 

puiOpcul  éloges       a 
motion.  Pendam 
créa  différents  i         j 
sabeth,  dans  fi      ftck^ 
ramond  ;  Hir      imOS  £i» 
autres,  mais  pn»qiio  1 
se  retira  dn  théâtre  eDt#. 

LeaMurlcr,  Galirif 
tn-PramçoàM,  — 


873  DUBOIS 

;  orsois  (  Frédéric),  méàmn  tnaçâh,  né  à 
ânmcns,  le  l*'  féTiier  1799.  Après  avoir  coni- 
Bowé  SCS  études  iDédicales  dansTécole  iirépan- 
lotrede  cette  Tille,  il  Tint  les  oontiniier  à  Pute, 
9à  il  prit  le  titre  de  docteur  en  1828,  et  fat 
•ommë  professeor  agrégé  en  1831.  Pea  après, 
V.  Dnbois  entra  à  TAcadémie  de  Médecine,  où 
1  se  fait  reroarqnerpar  son  émditioa  et  le  senti- 
nent  des  coo?enanccs  académiqnes.  En  1847  il 
mooéda  à  M.  Pariset  dans  les  fonctions  de  se- 
notaire  perpétuel  de  l'Académie.  Chargé  en  cette 
loalité  de  faire  Téloge  des  académiciens  décédés. 
If.  Dakwis  sait  donner  chaque  année  à  cette 
ncDpoeition  littéraire  un  charme  puissant,  qui 
■eus  parait  surtout  résulter  de  la  façon  laiîgo 
kwt  il  trace  les  portraits,  combinée  à  on  hàa- 
rtax  emploi  du  récit  anecdotique  ;  les  éloges  de 
Broossais  et  d^Ant.  Dubois  peuTent  être  cités 
Mffnme  des  modèles  du  genre. 

M.  DuIkms  a  renoncé  à  Texercice  de  la  méde- 
cine pour  se  lîTrer  entièrement  aux  dcToirs  de 
m  position  scientifique.  Il  publie  dans  le  Bulletin 
it  r Académie  toutes  les  communications  faites 
m  séance  académique,  et  rédige  la  partie  histo- 
rique des  Mémoires  de  cette  société.  M.  Dubois 
I  en  outre  composé  un  grand  nombre  de  traTanx, 
loat  Toid  les  titres  :  Mémoire  sur  Videntité  et 
Es»  différences  de  l'hystérie  et  de  Vfnfpth 
dbomdrie,  couronné  par  la  Société  de  Médecine 
Ib  Bordeaux;  1830;  —  Dissertation  sur  le 
mmiââinnent ,  considéré  sous  le  rapport  se- 
méioiogique;  in-S*',  Paris,  1832;  —  Histoire 
^àUosophique  de  VHypochondrie  et  de  VHyS" 
\6ne  ;  in-S" ,  Paris,  1833,  in-4";  —  Mémoire  sur 
Tlnstinct  et  les  déterminations  instinctives 
Mém,  deVAc.  de  Méd.,  tome II,  1833);— A'oïi- 
wUes  Inductions  applicables  à  l'étude  de  VI- 
Hotie  et  de  la  Démence  (  Mém.  de  l'Ac.  de 
Wéd.,  tome  V,  1836);  —  Traité  de  Pathologie 
générale,  2  vol  in-8^;  Paris  1837;  —  Traité 
Icf  Études  médicales^  ou  de  la  manière  dV- 
litfier  et  d'enseigner  lamédecine;  1  vol.  in-8*, 
hvis,  1838;  —  Préleçnns  de  Pathologie  ex- 
périmentale; 1  vol.  in-8'',  Paris,  1841  ;  —  flis- 
lire  (Kadémique  du  Magnétisme  animal 
î  en  commun  avec  M.  Burdin  );  1  vol.  in-8*, 
1841  ;  —  Mémoire  sur  les  progrès  ré- 
Mfffs  de  la  médecine  comparés  à  ceux,  de  la 
Mntrgie;  in-4°  {Mém.  de  TAc.  de  Méd.,\0' 
m  XI,  1846);  —  Psotice historique  sur  /«  ou- 
Wmges  et  la  personne  de  M,  Charvin;  in-8", 
^iris,  1845;  —  Examen  des  doctrines  de  Ca- 
iamitf  Goll  et  liroussais;  1  vol.  in-8°,  Paris, 
WÊê;  —  l:  loges  de  M.  Pansety  BroussaiSf 
tàMne  Dubois  y  Anthelme  lUcherand ^ 
§Êiié,  Boger,  Or  fila.  Desormeaux,  Capuron,  \ 
r,  Baudelocgue  :  ces  quatre  derniers  col- 
Dent  ;in-4",  Paris,  1847,  48,49,  50,  51, 
8#  ft3,  54  ;  —  Documents  pour  servir  à  Tffis- 
iHrede l'Académie  mgn/e  de  Chirurgie  (Mém. 
ÛfAcad.  de  Méd.,  tome  \\\)  ;  Paris,  lS5t .  Ce 
iM  qu'un  extrait  «1  un»*  histoire  complète  de 


celte  Ècaâévm,  â  laquelle  M.  DiiboÎA  triivsiilliï  en 
ce  rïtomeiit.  M.  l>uboi$  Tit»t  d'être désigik^  par 
le  mmistre  rie  finstruction  publique  poar  la  di* 
rectîcm  du  cl3sti*îïienl  des  (irres  de  méil«ciaê, 
*Jc  chirargie  cl  de  pharmacie  h  k  BIMiotlilqtM 
ifnp*!riate.  Ost  on  liav^il  eonsklérablr^  dont 
Je^  âm\  premièr^â  parfis  sont  4é}h  publiées  et 
acrvent  di*  rèate  an  rematiicrnenl  qui  5'opère  en 
ce  moinenl  à  cette  hcUe  bibUotljèqyc  (iwf. 
HappffrîA  adressée  à  Af ,  te  mimisfre  de  rinstme- 
i ion  pu biiq ut^  1  «â6 } .  W  D w:nAt?*soï. 

/kicttm^nlM  fmrtitumrâ.    -   LiwindTe  cl  BoDriqiielot. 

l  i»rBoia  (  Pierre}^  horbfier  fruçaii^ né  k 
15  décembre  I80Î,  à  ChlHUiliialt  (Tknnt«),  |] 
entra  dans  les  ate^iere  de  Lfepiole,  et  faurttit  à 
fUver»  recodis  «dentliiqne»,  paiikulièrcmait 
à  foûvrage  intitulé  :  Ltm^  à^t  et  la  Re- 
naissiince^ûmiLnyi^^^^mx  sur  rimHiiïgfrif^, 
Ces  artJdej  i^rmX  tentât  Miivi$  d'ttn  ouirrafté 
important  ayant  pour  lilri'  i  H%stekfe  de  Vitor* 
togme  ancifnm  H  moderne,  précédée  4^ 
Recfierefies  mr  la  mesurt^  du  Umpi  dam 
tantiquifé^et  tuivie  de  la  Biographie  des  tfor* 
logen  le*  plm  cétèàre^  ée  t Europe  ;  Parii^ 
184D>A0.  in^^  Mfc  300 jftTVrta  l«T  l»mil* 
If'rcaléo^  tlatiA  tf  trxte,  l>a  a  fa  ontrtdi» M.  Eki- 
M*  ;  lA  Tnhmf  ^hr^rîtimHr^u^^  imirnil  «pé* 
cÎ4l,  intprnHn|Hi  ft  toI  fir,  iivR'*,nm*d<'%urei); 
—  Des  F^hriqutA  d'mrlù^erie  de  la  Svm«  «f 
tfe  la  France  ;  l*4Ti*,  iSAS,  In-lft;  —  écê  «fil» 
ûe*^  tetatlfji  à  lltortagvrli^ ,  <tani  La  PattU^  la 
Magasin  pittoresque,  t'tc.  ¥.  Uom, 

m.  Dub^iMpar-  «fer*  i*  mam$  émbln^  éf  Htm  em 
lit  na^Utm,  *te. 

Dir«ois  iiUi«9(iEMicT)t  (Dànitli^  hhhirieft 

ffimçais^  n^  en  Niïi'intDillivtii4  à  Violie,  m  inil^ 
Il  vinl  ieuoe  à  Pjim,  H  K'nttaèbft  k  ^yUurvxin, 
qui  le  lit  fntrfr  au  lèrtic^?*!^;  GaMtfnJaXrL'  du  roi 
l^uts  KUI.  t  Dubois, dit  Mofi^n,  t^Uill  tin  Imintne 
eAlrémemmi  Un  H  atlrcMt ,  o^iH^nil^t  imuivâii 
ù>urti*ân.  •*  Ayant  f«c*i*jr«  b  ili*mrAi#<li^à»*tôn 
pour  a'étre  rendii  aaoK  mti  i>r(lrc  im  i\ége  de  Im 
Rochelle,  Û  alla  chercher  eu  Italie  tinis  oceanioii 
de  9e  $i|înakr.  Il  fut  tu^  rn  ilud  à  Vmi^,  pir 
un  gentilhomme  françêii,  nooimt^  Ruvfgtit.  Ihi- 
bols  liijwa  deii  méinQÎrt!«  publîéi  t^m  le  titre 
âe  :  Mémoires  d^un  Famrà  de  ion  aiiettê 
royale  Monsteftr  te  duc  d'Orléam  ;  Leyde, 
iùù*^  în-l2;  réimprimé»  à  Am^tenlam,  tn  1703; 
on  leitfooïeiossi  à  l4  suite  des  Mem^îrmd*An^ 
gmàlême^  d'Estréu  et  de  Déageant;  P«H», 
liSOp  k  toi,  in-lî.  Lf»  Mémfvires  de  [>iibofi 
rontiennent  t'bistJïira  4e  Gattûn  d'Ori^ns  drpaii 
^  natiSAnc«,  en  1008»  jusqu'à  la  mort  du  mania 
de  Cbalâîâ,  en  Ifiio. 

I  i'ti?n«,  mMtoikêqHê  kiâiuffitfuw  4é  ta  Frmmm..  —  Bifl* 
Çjùrrfîpondane*.  -*  Hot*ti.  i^rané  iiUHon.  ktitor^ 

nvKmnnvmfkin  { imis^Thihault,  oomtf), 
homiûc  politique  françâià^  né  à  Cèml>femer(Sli»- 


871 


DUBOfS 


m 


1843,  iii^S*;  —  Recherches  archéologiques, 
historiques,  biographiques  et  liUéraires  sur 
la  Normandie;  184d,riii-8*;  ~  Histoire  de 
JUsieux  et  de  son  territoire;  1845-46,  2  vol. 
in-a*  ;^  Économie  ruralede  Columelle,  dans 
la2*8ériedelaBibliothèqnelat.-fr.dePanckoacke; 
1846,  3  Tol.  in-a**  ;  —  Notice  sur  la  Mar- 
seillaise; 1848,  iii-8''.  L.  Dubois  a  paUié  de 
bonnes  éditions  de  BasseUn,  des  Fables  de  La 
Fontaine,  des  Noèls  Bourguignons,  des  Lettres 
de  Dopaty,  des  notes  an  Voltaire  de  M">«  Per- 
ronnean,  etc.  Fondatear  à'vmAnnuairedeFOme 
et  de  plusieurs  journaux,  il  a  laissé  en  porte- 
feuille des  ouvrages  en  prose  et  en  ven, 
parmi  lesquels  on  rexnarqaeV Encyclopédie  aes 
Amateurs  du  Café;  l  yo\.\'^Origineet  Histoire 
des  Religions  chrétiennes;  5  vol.  ;  —  jnction" 
naire  des  Patois  normands»  Limpression  de 
ce  dornier  ouvrage  est  commencée  et  s'acbèvera; 
Caen,  Haidel,  185*,  in-8®.     Julien  Travers. 

Qnénrd,  La  Fnmeê  lUL  —  Lonandre  eC  Boorquelot, 
La  UUéraL  eoHtemporatne. 

PUBOis  (Paul'Alexis),  général  français, 
né  en  Auvergne,  vers  1754,  tué  à  rafTaire  d*Alia 
(Tyrol  ) ,  le  4  septembre  1796.  Sous-officier  de 
cavalerie  avant  la  révolution,  il  dut  un  avance- 
ment rapide  plus  à  son  intrépidité  qu'à  son  ta- 
lent Élevé  au  grade  de  général,  il  Gt  les  cam- 
pagnes du  Palatinat,  passa  à  Tarmée  dé  Samhre 
et  Meuse,  et  commanda  la  cavalerie  à  la  bataille 
de  Fleurus.  Par  suite  de  reprocbes  que  Jourdan 
et  Klâ)er  lui  avaient  adressés  à  Toccasion  d*une 
charge  intempestive,  il  quitta  Tarrnée,  et  revint  à 
Paris,  n  s*7  trouvait  à  l'époque  (20  mai  1795- 
l'^prairial  an  m  )  où  le  faubourg  Saint- Antoine 
marchait  contre  la  Convention  nationale.  Le  dan- 

rr  était  imminent,  et  pour  arrêter  les  factieux 
fallait  leur  opposer  un  homme  de  courage.  Sur 
la  proposition  d'Aubry,  Dubois  fut  appelé  à 
prendre  le  commandement  de  la  cavalerie  pari- 
sienne, et  bientôt  les  succès  qu'il  obtint  lui  ga- 
gnèrent la  confiancedela  Convention,  et  attirèrent 
sur  lui  la  haine  du  parti  vaincu.  Après  s'être  si- 
gnalé à  Hagnenau,  ainsi  qu'à  laprisede  Charlerol, 
il  passa  à  l'armée  d'Italie,  et  se  trouva  à  la  bataille 
de  Roveredo.  Chargé,  comme  général  de  cavalerie, 
de  porter  le  désordre  dans  les  rangs  autrichiens , 
qui  commençaient  à  plier,  Dubois  tomba  mor- 
tellement blessé  au  moment  où,  par  une  charge 
des  plus  brillantes ,  il  venait  d'a^tiiurer  la  vic- 
toire. A  la  nouvelle  <le  cette  mort,  le  général 
Bonaparte  vole  auprès  du  blessé,  et  reçoit  ses 
dernières  paroles  :  «  Je  meurs  pour  la  républi- 
que; faites,  général,  que  j'aie  le  temps  de  sa- 
voir si  la  victoire  est  complète.  »  Et  il  expira. 
Le  nom  do  ce  général  est  gravé  sur  les  tables 
de  bronze  du  palais  de  Versailles  ainsi  que  sur 
l'arc  de  triomphe  de  TÉloile ,  côté  sud. 

A.  Sauzay. 
Jreki9u  de  te  gmrr:  -  Dieî.  de»  SUpts  et  BataitUâ. 
TOBOU  {Philippe),  érudit  ft-ançais,  né  à 
Cboii8hi,dans  le  diocèse  de  Caen,  vers  1636,  mort 


à  Paris,  le  1 7  février  1703.  0  Cirimin  M  hMi 
hcnr6  l'état  ffriédaitigne,  vit  étadieràP>ih,tf 
s'y  fit  recevoir  docteur  «Ihéoloile.  Apièsmir 
été  quelque  temptpriiic^dB  càéfBde  1 
Gerviis,il  fistcfaûigé  degirdcrlar 
de  Le  TelUer,  ardievèqne  de  Wifcin ,  cC  I  ci 
dressa  le  Catalogne.  Il  eut  bcn«eoBy  de  patà 
l'édition  des  œuvres  de  IfaddoMt  (JoauH 
Maldonati,  Soeiêiaiis  Jesm  ^  praiftÊti  m 
theologi  prsutantissimi  i  Optra  Mfte  Itols- 
giea;  Paris,  1677,  is-foL  ),  ctpabli  leipiéMi 
de  Catulle,  de  Tttmlleclde  Pro|»Oi(C.  ra- 
leni  Caiulli,  Albi  TièmlU  «f  Sactt  Mtnk 
Propertii  Opéra  ;imUrpr9iaUosm€iweilsU' 
luHravU  PhUippus  SUvèUê,  jUMMU  CArM» 
nissimi  Régis  in  usum  Ser.  Dtipkhd;ftâ^ 
1685,  S  vol.  iB4*).  «  L'édtteor,  dH  llfeéni,aai 
soin  de  retrancher  dwu  wtte  éJÊkm  11 
trop  libres  qol  se  troQvwt  dMW  cet  tnii 
qu'on  regu^  comme  lei  trimifindil 
On  a  encore  deDuboit  :  AdItolAaM  r 
sipe  catalogus  librorum  NMntlmr  Cmwl 
Mauritii  U  Tellier,  arddep.  émcti  Êmmâs, 
Paris,  1693,  fai*fol. 

Huet.  tMginM  de  Cat»,  - 
i«r9ir  à  rkùMrt  eu  i 


DUBOIÀ (...),  comédia  I 
mort  en  1775.  Ud 
d'ilit(froiiic,  il 

Hippolgte,  «c;  u  Hu  I 
débuts.  Lekain,  dansim  i 
Française,  le  qualifie  le  tàm  ab 
neurs  ;  et  soo  nom  ter  i 

grand  scandale  <      ac 
quela  retrelte  de      «  \ 
pos  d'un  serment  p       i 
connu  faux.  Il  Ait  m 

malgré  la  proteetioii  «m  uhb  et 
ratenr  passionné  de  la  be 
sa  fille. 

DUBOIS  (Mii«),  e 
du  précédent,»^  ir«w. 

Elle  débuU  an  :         m 
rôle  de  Dufon.  % 

Mercure  de  F       w        •»*— 
cèsleplusé      tu&.K 
ron,  mais       jiOi  re.       \m 

dernière,  |nu 
ses  Mémoires. 


répntation  •      tedrt 
montel,  non»  vOfoot 
pompeux  éloges  dant  m 
motion.  Pendant  m 
créa  dUTérents  rftlet:  i 
sabeth,  dans  M      ^tek. 
ramond;  Ifina. 
autres,  m      i 
se  retira  «ai 


LeoMMiier,  Gfelirif 
nifnlM. 


m 


DUBOIS 


$14 


;  oiTBOis  (  Frédéric) y  médecin  français,  né  è 
imiens,  le  I*'  février  1799.  Après  avoir  com- 
Beooé  ses  étiwles  médicales  dansl*école  prépara- 
Nrede  cette  ville,  il  vint  les  continuer  à  Paris, 
è  il  prit  le  titre  de  docteur  en  1828 ,  et  fut 
ommé  professeur  agrégé  en  1832.  Peu  après, 
I.  Dubois  entra  à  l'Académie  de  Médecine,  où 
!  se  fait  remarquer  par  son  érudition  et  le  senti- 
lent  des  convenances  académiques.  En  1847  il 
accéda  à  M.  Pariset  dans  les  fonctions  de  se- 
rétaîre  perpétuel  de  TAcadéroie.  Chargé  en  cette 
oalité  de  faire  l'éloge  des  académiciens  décédés, 
I.  Dabois  sait  donner  chaque  année  à  cette 
onposition  littéraire  un  charme  puissant,  qui 
ous  parait  surtout  résulter  de  la  façon  Urge 
ont  il  trace  les  portraits,  combinée  à  on  heo> 
en  emploi  du  récit  anccdotique  ;  les  éloges  de 
tninssais  et  d'Ant.  Dubois  peuvent  être  cités 
omme  des  modèles  du  genre. 

M.  Dubois  a  renoncé  à  l'exercice  de  la  méde- 
iDe  pour  se  livrer  entièrement  aux  devoirs  de 
i  position  scientifique.  Il  publie  dans  le  Bulletin 
^e  r Académie  toutes  les  communications  faites 
■  séance  académique,  et  rédige  la  partie  histo- 
kfoe  des  Mémoires  de  cette  société.  M.  Dubois 
en  outre  composé  un  grand  nombre  de  travaux, 
md  void  les  titres  :  Mémoire  sur  Videntité  et 
»  différences  de  l'hystérie  et  de  Vhypo- 
homdrie,  couronné  par  la  Société  de  Médecine 
•  Bordeaux  ;  1830  ;  —  Dissertation  sur  le 
wmiuiment ,  considéré  sous  le  rapport  5e- 
^fioiogique;  in-8%  Paris,  1832;  —  Histoire 
Mosophique  de  V Ilypochondrie  et  de  VUys- 
fh€  ;  in-S" ,  Paris,  1833,  in-A";  —  Mémoire  sur 
Instinct  et  ics  defenninotions  instinctives 
Uém,  deVAc.  de  Méd.,  tome II,  1833);— ^Voïi- 
tUes  Inductions  applicables  à  Vétnde  de  VI- 
Mie  et  de  la  Démence  {Mém.  de  VAc.  de 
Ud.,  tome  V,  1836)  ;  —  Traité  de  Pathologie 
iMérale,  2  vol  in-8°;  Paris,  1837;  —  Traité 
n  Études  médicales ^  ou  de  la  manière  d'é- 
itfier et  d'enseigner  lamédecine;  1  vol.  in-8**,  I 
iris,  1838;  —  Préleçons  de  Pathologie  ex- 
értmentale;  \  vol.  in-8",  Paris,  1841  ;  —  Ilis- 
lÉV  académique  du  Magnétisme  animal 
iBe  en  commun  avec  M.  Burdin  );  1  vol.  in-8**, 
■ity  1841  ;  —  Mémoire  sur  les  progrès  ré- 
WH$  de  la  médecine  comparés  à  ceux,  de  la 
Umarçie;  in-4«  (Mém.  de  l'Ac.  de  Méd.,  to- 
it XI,  1846)  ;  —  ISotice historique  sur  les  ou- 
h»pei  et  la  personne  de  M.  Charvin;  in-8*, 
É&9 1845:  —  Examen  des  doctrines  de  Ca- 
WHh^  Gall  et  lîroHSsais;  l  vol.  in-8°,  Paris, 
—  Éloges  de  M.  Pariset  y  BroussaiSy 
Dubois  t  Anthclme  liicherandy 
,  Bayer  y  Orfila^  DosormeauXy  Capuron, 
t,  Baudelocque  :  ces  quatre  derniers  col- 
nt;in-4°,  Paris,  1847,48,49,50,51, 
îik^  5^'f  —  Documents  pour  servir  à  VlUs- 
ir^der Académie  royale  de  Chirurgie  (Mém. 
kfAead.  de  Méd.,  tome  XV!)  ;  Paris,  lS5t .  Ce  | 
Mqn'nn  extrait  d'une  histoire  complète  de 


aftle  acadéiviaf  h  laqudlt:  M.  Dubotâ  travaille  ^n 
ee  motiiétit  M-  Dotxjis  vî<mt  d'filre  désigné  par 
le  mifiiatre  de  rinstniction  publique  pour  b  di> 
rection  du  daa^ement  àm  livrer  de  médeeioe, 
de  chirurgie  et  de  pharmacie  à  la  Bibllotlièque 
impériale.  C'est  un  travail  oonsidérablc,  dont 
les  deux  première;!  parties  sont  déjà  pahlJée$  et 
servent  de  rè^le  au  remanîanenl  qui  s'opère  en 
ce  moment  à  cette  riche  bibliottièque  {t^ô^t 
mpports  adressés  à  MM  ministre  de  nnstrue^ 
t  ion  publique  jîûâ^),         D'  DccJUtsaor. 

DûfUTfieniM  particuliwrt.  -  Lotuodri  et  BattrqaeloU 
La  LUt€rât.  émttmporaihe. 

;  Drnois  (  Pierre  ) ,  horft^r  français ,  né  le 
15  décembre  tBOî,  à  Cbfttellerauït  (Vienne).  H 
entra  dans  les  ateHent  de  Lepaute,  et  fou  mit  k 
divers  recueils  sclenUfi^iues ,  particutièr^nent 
à  Ton V rage  Intitulé  :  Le  M&yen  Age  et  la  Me- 
naissance  y  des  articles  spéciaux  sur  rhorloflerie. 
Ces  articles  forent  bit^ntÀt  suivis  d'un  oovraj^je 
importent  ayant  pour  litre  :  mstoire  de  (llor- 
togerie  ancienne  et  moderne^  précédée  de 
Recherches  sur  la  mesure  du  temps  dans 
rantiquitéj  et  suivie  de  la  Biographie  des  tioi^ 
logers  les  plus  célèbres  de  t  Europe;  Pariip 
1640-50,  în-4°,  arec  300  graTurti  sur  Iwis,  in- 
temilées  danft  le  teite.  On  a  en  outre  de  M.  Du- 
bois :  la  Trilfftne  chronoméirique,  jminïal  apé- 
cia),  Interronnpy  (1  ^ol  fr.  în-A\oméde  %urea}; 
—  Des  Fabriques  d'Horlogerie  de  la  Suisse  et 
de  ta  France  ;  Pari*,  1B53,  in-is  ;  —  de*  arti- 
cles relatirs  à  niorlogsrie ,  dans  La  PaMe,  It 
MiîgasiH  pittoresque,  «te.  K.  Dckm. 

Ùœumentt  pariietiiliri. 

III.  Dubois  par  ordre  de  noms  doubles,  de  lieu  ou 
de  noblestef  etc. 

DUBOIS  iPaknbmets  (Daniel),  historien 
français ,  né  en  Normandie,  tué  à  Venise,  en  1827^ 
Il  Tint  jeane  à  Paris,  et  s'attacha  à  Puylaurens, 
qui  le  fit  entrer  au  service  de  Gaston,  frère  dn  roi 
Louis  XIII.  «  Dubois,  dit  Mor^ri,  était  un  homme 
extrêmement  fin  et  adroit ,  cependant  roanvais 
courtisan.  »  Ayant  encouru  la  disgrâce  de  Gaston 
pour  s'être  rendu  sans  son  ordre  au  siège  de  La 
Rochelle,  il  alla  cherdier  en  Italie  une  occasion 
de  se  signaler.  Il  fut  tué  en  duel  à  Venise  «  par 
un  gentilhomme  français,  nommé  Ruvigni.  Du- 
bois laissa  des  mémoires  publiés  soos  le  titra 
de  :  Mémoires  d'un  Favori  de  son  aUeuê 
royale  Monsieur  le  duc  d^ Orléans  ;  Leyde, 
16G7,  in-12;  réimprimés  à  Amsterdam,  en  1702; 
on  les  trouve  aussi  à  la  suite  des  Mémoires  d^ An* 
gouléme,  d'Estrées  et  de  Déageant;  Parla, 
1756,  4  vol.,  in-12.  Les  Mémoires  de  Dnboia 
contiennent  l'histoire  de  Gaston  d^Orléana  depola 
sa  naissance,  en  1608,  jusqu'à  la  mort  dn  comte 
de  Chalais,  en  1626. 

Ulonir.  DibtMhèque  kUtoriquê  dé  te  Fnmeê,  —  Bayld 
Correspondance.  —  MorérI,  Grand  DietUm,  ikiffor. 

D€BOisDUBAi8  { Louis-ThUHiult,  oomte), 
homme  politique  français,  né  à  Cambrrâier(Ilor^ 


875, 


DUBOIS 


876 


inandîe)  en  1743,  raort  le  t*'  novembre  1834.  Il 
était  chevalier  de  Saint-Louis  et  capitaine  de  ca- 
valerie dans  la  maison  dn  roi  an  moment  où  s'an- 
noncèrent les  premiers  symptômes  de  la  révo- 
lution, pour  laquelle  il  témoigna  des  sympathies. 
Dès  1789  il  publiait  une  brochure  dont  on  a  dté 
avec  raison  la  sagesse.  Elle  avait  pour  titre  :  Mon 
opinion  motivée,  ou  le  vœu(Pun  gentilhomme 
normand  à  la  noblesse  normande.  En  septem- 
bre 1791  Dubois-Dubais  fut  nommé  député  à 
KAssemblée  législative,  et  au  mois  de  septembre 
1792  il  alla  siéger  à  la  Convention  nationale. 
Lors  du  jugement  de  Louis  XVI,  il  demanda  le 
renvoi  au  peuple ,  convoqué  en  assemblées  pri- 
maires ;  puis ,  devant  se  conformer  aux  termes 
passés  dans  la  délibération  pour  la  position  des 
questions,  il  vota  la  mort  dans  le  cas  d'inva- 
sion du  territoire  par  les  armées  étrangères;  il 
se  prononça  ensuite  pour  Tappel  au  peuple  et 
pourle  sursis  ;  en  un  mot,  il  vota  tous  les  moyens 
dilatofres.  Pendant  la  durée  de  la  session  de  la 
Convention,  il  alla  trois  fois  en  mission,  et  sut  al- 
lier l'humanité  à  l'énergie.  Revenu  à  Paris,  il  fit 
après  le  9  thermidor  rendre  à  la  liberté  les  cul- 
tivateurs emprisonnés  comme  suspects;  il  dé- 
fendit Ton  des  proscrits  du  31  mai,  Henri  Lari- 
vière,  obtînt  la  suspension  du  décret  d'érection 
d'une  colonne  infamante  à  Caen  contre  les  fédé- 
ralistes, demanda  la  réintégration  du  général 
Kellermann,  fit  adopter,  après  l'avoir  proposé,  un 
projet  sur  la  police  militaire.  Devenu  membre  du 
Conseil  des  Cinq-Cents,  il  fit  voter  des  fonds  pour 
le  payement  des  veuves  et  des  enfants  des  mili- 
taires invalides,  et  présenta  des  vues  utiles  sur  le 
recrutement  de  l'armée.  Au  Conseil  des  Anciens, 
où  il  passa  en  1798,  il  se  prononça  contre  l'im- 
pôt du  sel,  et  s'éleva  contre  les  dilapidatcurs  des 
deniers  publics.  Après  le  18  brumaire  an  vtri, 
il  fut  envoyé  en  qualité  de  commissaire  dans  les 
quatre  départements  de  la  rive  gauche  dn  Rhin. 
A  son  retour,  il  fut  nommé  sénateur,  et  plus  tard 
devint  comte  de  Tempire,  commandant  de  la  Lé- 
gion d'Honneur  et  titulaire  de  la  sénatorerie  de 
Ktmes.  En  1814  il  se  prononça  pour  la  forma- 
tion d'un  gouvernement  provisoire  et ,  quelque 
temps  après ,  pour  le  rétablissement  des  Bour- 
Iions.  n  signa  ensuite  l'acte  additionnel  anx  cons- 
titutions de  l'empire,  mais  sous  la  condition  que 
l'on   y  introduirait  les  changements  indiqués 
par  l'opinion  publique.  Retiré  à  Bruxelles  par 
suite  de  l'application  qu'on  lui  avait  faite,  à  tort  évi- 
demment, de  la  loi  du  12  janvier  1816,  relative  à 
ceux  qui  avaient  voté  la  mort  de  Louis  XVI,  il  fut 
rappelé  en  1 818.  Depuis  il  a  vécu  éloigné  de  la  car- 
rière politique.  On  a  de  lui  :  Observations  jus- 
tificatives sur  les  votes  conditionnels  dans  la 
malheureuse  affaire  du  roi  Louis  XVI;  in-8o. 
Cal.  hist.  des  Contemp.  —  Arnaait,  Jooy,  etc.,  ifow. 
Bktgraphiê  dei  Conttmporains, 

Drsois  DE  CRAXC#:  (  Edmond -Lmtis ' 
Alexis),  général  français,  né  h  Charieville 
(Champagne),  en  1747,  mort  k  Retliel,  le 29 juin 


1814.  Il  servit  qnelqiie  tempi  dus  In 
quetaires  dn  roi ,  puis  devint  Heutcn»!  àe% 
maréchaux  de  France.  Éhi,  en  i7a9,dé|NiléM\ 
états  généraux  par  le  tiers  étal  do  biilliiiBe  de 
Yitry-le-Français,  il  demanda  l'or^Miisitioi  ée 
la  garde  nationale,  sdlidtd  le  radial  desdraîb 
féodaux,  et  obtint  rétabUsscmeot  d'm  jwy  pov 
juger  les  délits  de  prane.  L'initiative  qit%  aivi 
prise  dans  tontes  les  questions  milîlaires.  If 
fit  nommer,  à  la  fia  de  la  sessioa ,  narécU 
de  camp  ;  mais  ne  voulant  pas  senrir  nom  I» 
ordres  de  La  Fayette,  fl  entra  simple  fQwde  »- 
tional  dans  le  bataillon  de  la  sectloB  d»  Bbict- 
Manteaux.  Il  fut  ensuite  appelé  (  nplMfcw 
1792) à  la  ConventîoD  parle  départanol de» 
Ardennes.  A  peine  entré,  il  se  fit  mnirqiwrpif 
la  violence  de  ses  opinions  démomliqnest  dcM 
qui  s'était  opposé  è  ce  qoc  le  roi  cJianurM  la  fibe 
de  roi  de  France  en  cdoi  de  roi  tfet  i>npni. 
celui    qui   qndques   mois   anptnfMl  la%ii 
«  d'exécrable  dtoyea  qateonqiie  duntiiai  fK 
la  constitution  ne  faste  le  bonlieHr  dn  pe^le  rt 
du  roi,  »  prit  plusieurs  fbislapnralftdnslêp»- 
rèsde  Louis  XVI,  d  oondot  an  rqet  detapH  * 
peuple  par  ces  mots  :  •  Vengeons  Mbe  fdnt 
du  tyran  qui  a  voulu  l'assenrir.  Pisunit— alfaa 
peuple  :  Faites  voler  nos  têtes  sar  Téâatad, 
nous  rendrons  grAœs  aux  dient,  nias  amsi 
sauvé  la  patrie  (léancc  dn  31  éèanàn  ITK)-  • 
Après  avoir  appuyé  de  font  son  pomair  h  pns* 
cripUon  prononcée  contre  les  Giroadtas.  I U 
choisi  pour  marcher  contre  la  v9e  daLfaa,^ 
refusait  de  souscrire  aux  ordres  éa  liOMih 
tion  (1).  Dès  le  24  août  Dninis  éa  Onnd,  fd 


(I)  Um  reetHIattM  ett 
■lége  mémorable.  U  Bt9grmpHê  MMhp' 
dit  :  «  Ke  poQ? aat  licM  obteair  ae  «■  1 
eihortattotit  ni  par  owoae**    tt  (Da. 
réaolat  d'fs  tlilre  le  Mffe.  d       rcair  le 
maoQ,  quf  eommaodalt  lae  t.. 
roencfr  le*  altaqnet  ;  naît  ert 
mlfHT  A  PeiécatUm  det  roe«Rt-  ^       ■■ 
employer;  H  prMeiU  «m  m  prttu 
poar  repomacr  rcancml  qtk  mtman 
retooma  A  ion  armée.  ■  Batre  aatr.. 
lanérées  aa  MfomUeur  (  ■  avril,  SS  et  a 
docomentii  proaveot  q«e.  Ma  ae  rtlÉit.  , 
drea  de  la  Conveatlon,  KrUomami  p***  " 
à  ce  sl^r,  oà  II  comouada  «epak  h 
(i  avril)  ]in<|«*aall  «epteaArc,  t^H 
le  ««aérai  Doppet.  —  MmMÊmr  as  Ma 
tkm  faite  ft  ta  ville  de  Lyaa  •  •-  *-  — 
•  avril  ntS.  —  lloofi,  Fnoçofe        Map^ 
iréBéral  de«  armée»  de  la  tépaS,^      '^^ 
dant  en  cbK  eellea  des  4lpca  H 
répoMIqoe  françalae,  oae  et  ti  ■  «  .^ 
voir  qae  m'a  conféré  la  Caav         i  ■ 

réonWltlon  dei  repréM«taaCa  pi 

Alpea,  )e  flomme Ira caoyeaa  ae  r^ 
dam  le  délai  dhine  hcare  à  Tan 
•entaat«  dn  pcnple,  et  me  B«r       .   ■ 
ville.    d*y  recevoir  1«MtM  lia  t        ■ 

qve.  etc....  Fante  par  Ica  r""t Ji 

mettre  ft  U  loU  Je  dédaw  fi  ■ 

Im...  Je  meU  aooa  lenr  rcapc 
qnl  ponrralcttt  en  KialUr.  ■  ^ 
deoi  pièce*  nlvanlea  Moal.*»  % 
pré*  la  menace  :  «  QaaHlei -féaiial 
vnn«  envoie  cf-folat,  eHoytaa  tffffii 
de  l'armée  devaat  Lfaa.  Vaaa  wmwm 


.J^a. 

m 


.a 


DUBOIS 


87t 


arrivé  dcTant  Lyon  que  le  12 ,  annonçait 
termes  les  succès  obtenus  par  les  répu- 
i  :  «  Le  feu  a  commencé  hier  à  quatre 
du  soir.  Après  trente  heures  inutilement 
à  la  réflexion,  les  boulets  rouges  ont  in- 
le  quartier  de  la  PorteSainte-Claire  ;  les 
i  ont  commencé  leur  elTet  à  dix  heui*es  du 
I  n'a  pas  été  conséquent  juiqu'h  minait , 
cette  heure  il  s'est  manifesté  le  plus  ter- 
cen<lie  vers  le  quai  de  la  Saône;  d'im- 
magasins  ont  été  la  proie  des  flammes , 
ique  ce  bombardement  ait  cessé  à  sept 
l'incendie  n'a  rien  perdu  de  son  activité 
ce  moment,  qu'il  est  cinq  heures  du  soir  : 
ire  que  Bellecourt ,  l'arsenal ,  le  Port  du 
,  la  rue  Mercière,  la  rueXupin  et  autres  rues 
tes ,  sont  totalement  incendiées  ;  on  peut 
la  perte  de  ces  deux  nuits  à  deux  cents 
s.  »  Malgré  ces  résultats,  Dubois  de 
,  accusé  de  modérantisme ,  fut  appelé  à 
de  la  Convention,  et  même  arrêté,  mais 
ienU^t  remis  en  liberté.  Il  fit  alors  cause 
ne  avec  les  jacobins  ;  et,  ne  voulant  pas 
e  société  se  trouvât  mélangée,  il  proposa, 
»e  d'ironie  (Monite^iràu  2  janvier  1794  ) , 
a  Société  autorisât  son  président  à  faire 
oestion  à  l'homme  qui  se  présente  pour 
iré  :  Qu'as-tu  fait  pour  être  pendu  si  la 
Solution  arrivait?  »  Certains  sentiments 
isie  qu'il  avait  contre  Robespierre  con- 
st  à  le  jeter  bientôt  dans  le  parti  de  Tal- 
*n  aida  puissamment  dans  la  journée  du 
ildor.  Il  ne  rompit  pas  cependant  entière- 
rec  les  jacobins;  mais  voyant  le  régime 
Teur  min<^  <i»»  ()Ius  pn  plus,  il  se  prononça 
MX,  et  jMirta  une  accusation  contre  Mai- 
eroanda  IViarî^isscment  des  prisonniers 
•es  sous  le  r(''fîirne  de  la  terreur,  et  enfin 
l'arrestation  de  Robert  Lindet,  qu'il  ac- 
Tétre  l'auteur  principal  des  malheurs 
à  Lyon  «  pour  avoir,  disait-il,  exagéré 
ilté  de  salut  public  la  situation  poli- 
cette  \ille  ».  Devenu  membre  du  Con- 
Cinq-Cents,  Dubois  de  Crancé  défendit 
5  sa  force  la  cause  du  Directoire  contre 
ni  de  cassation  à  l'occasion  du  procès 
lieiot  de  La  Viileurnois,  qui  était  accusé 
organisé  une  inspiration  pour  le  réta- 


tfe  la  république  bombardent  cette  rillc  avec 
tjeoe doute  pas  que  tn^s-lnccssaramenl  Je  poor- 
fprendre  U  roildition  de  celte  ville  rebelle.  — 
lltraiann.  •  —  •  nullrtin  de  l'armée  devant 
DU  tf  août.  —  I.fs  Ijjrirrips  du  camp  de  Cal- 
CMBBencé  à  tirer  a  t^nuleis  routées  dans  la 
\wm  n.  Le  feu  a  Cte  tr^s-vlf...  le  feu  a  éclaté 
llMn  maUons  du  quartier  Sainte-Claire...  Les 
m  ptaeés  à  la  Cuillotl^re  aiii  batteries  des 
,  mtàtùH  par  le  succès  de  leurs  camarades  et 
cat4'éDalaUon,  tirent  jouer  leurs  redoutables 
,  qol  oe  lardèrent  pas  â   allumer  un  Incendie 

Cet  «accès  doivent  nous  réjouir...  »»  Signe 
BM.  ■  Pw  le  rapprorWeiiient  des  dates  et  dM 
t  CKlIe  de  .se  convaincre  (j  ic  le  siège  fut  com- 

prciqae  lermln<*  par  Ki  ilermann,  qui  ne  fut 
ff«r  te  général  Doppel  que  le  2"  septembre. 


'  hli  s^^emeni  de  la  royauté.  Sorti  ilii  CooseU  ea  1 707, 
il  fut  succeiji^ivemtïtil  appelé  AVi%  fonctions  d'îji«- 
pecleur  géniTal  d'iarantcrie  (  L798},  et  enfin  { 14 
Bcptembré  iTOy)  il  celles  de  ministre  delà  guerre 
en  remplacement  de  Bernadoite.  Diftgfradé  à  la 
suite  du  ta  brumaire,  nuquel  il  â'étalt  opposé d«r 
tout  son  pouvoir,  Dulwii  de  Crancé  rentra  dans 
Irt  tie  priv^éf,  La  Biographie  des  Cùniempù- 
rainx  raconte  ainsi  cette  disgrâce  :  «  Dubois  de 
Crancé  n'ayant  pu  reavers*sr  Ici  pmjet*  du  ^ént- 
ral  Donaparlet  ne  mantiua  pas  de  lui  rendre  ses 
bom mages,  —  *i  Je  croyais  que  ifous  m'appor- 
'<  tîez  votre  portefeuiUe,  »  —  répondit  le  premier 
coDHit.  Celui' ci  comprit  ce  qu'on  eiigeiii  de  lui, 
et  donna  sa  démission  (Il  notembre  1799)*  > 
Dutkoi&dc  Crancé  a  publié  plusieurs  ouTfagea 
politiques,  tels  que  i  E^iamen  du  Métn&lre  du 
^rem^er  mijïiâtrêdes  finances,  lu  à  T  Assemblée 
nationale  le  fi  mars  1790;  —  IsHre  à  mes  Com» 
mettants ,  ou  comple-rendu  des  iravaux  ^  des 
dangers  et  rfài  obstaciei  de  VAuembUe  nalto- 
nale  ;  il^Gi^Entmdons-fimisldiaicçtw  entré 
deiir  jacobins  ;  —  A  ÂIontesqtsif>Ufen  réponse  à 
son  iibetU  prétmdujusii^atifdesa  cmiduitû 
dcrnni  Genève;  179t;  —  Observai wns  mr  la 
eonstitution  militaire ,  ou  t^ases  du  trmjad 
proposé  au  comité  miHiaire:  1783);  -^  /Jif- 
cours  stir  notre  situation  polUiçue^  prononeé 
mi^  Jacobins  le  27  nlt^aean  Ji;  —  Opinkyn 
sur  ijomâ  XV f;  ~  Opinion  sur  les  mot/ens  de 
restauratimi  du  crédii  pubOc;  7  ventôse  an  ir; 
—  Rapport  sur  le  traittmtmt  des  invalides 
de  VHétel  des  Inmiides  détachés  d«  cetue 
reiirés  avec  pension  de  sofde  et  demi-solde; 
1 79 1  ;  —-  Réponse  à  mes  improbateurs  ;  —  Se- 
conde Lettre  à  mes  Commettants  sur  Vorgani- 
sation  des  gardes  nationales  ;  1791  ;  —  Rapport 
et  projet  de  décret  sur  la  situation  des  ar- 
mées; 18  pluviôse  an  m;  —  Réponse  aux  in- 
ailpations  de  mes  collègues  Couthon  et  Mai' 
gnet,  T"  et  2*  partie;  1793.  D'après  Ersch,  Du- 
bois de  Crancé  a  trafaillé  à  la  rédaction  de  VAmi 
des  Lois.  A.  S4UZAT. 

Archivée  de  ta  çuêrre,  -  Erach,  Fr.  UtL 

DUBOIS-FONTANELLE  (  Jean-Gospord  ) , 
littérateur  français,  né  à  Grenoble,  le  29  octobre 
1737,  mort  dans  cette  ville,  le  15  féTrier  1812. 
Après  avoir  terminé  ses  études  d'une  manière 
brillante ,  il  vint  chercher  fortune  à  Paris,  où, 
grâce  k  la  recommandation  de  rat>bé  de  Mably, 
son  compatriote,  il  fut  employé,  dès  1754,  à  la 
rédaction  de  Y  Année  littéraire  de  Fréron.  £o 
17C2  et  17G3  il  fit  jouer  au  TbéÂtre-Françaiâ 
deux  comédies.  Le  Connaisseur  et  Le  Bon 
Mari,  qui  n'eurent  aucun  succès.  Il  écrivit  en- 
suite des  contes,  des  traductions,  de  la  philoso- 
phie, etc.;  mais  ces  ouvrages,  pour  la  plupart 
commandés  |>ar  les  libraires  et  composés  à  la 
hâte,  passèrent  inaperçus  :  le  nom  de  leur  aa- 
teor  était  même  demeuré  à  peu  près  inconnu, 
lorsqu'un  drame  fort  médiocre,  Éricie,  ou  la 
vestale ,  qu'il  voulut  donner  aux  Français ,  le  tira 


87d 


DUBOIS 


tout  à  coup  de  Tobscurité  en  oocasioimaiit  ont 
grosse  affaire.  Le  censeur  chargé,  sdon  Posage, 
d'examiner  la  pièce  s'eiïraya  de  la  hardiesse  da 
sujet;  il  y  trouva  des  choses  si  fortes  contre  les 
couvents  et  les  religieuses,  qu'il  se  crut,  en  cons- 
cience, obligé  d*cn  réTérer  à  rarcherèque  de  Pa- 
ris. Celui-ci,  scandalisé  au  plus  haut  degré ,  en  ré- 
féra à  son  tour  à  la  Sorbonne  :  or  Yom,  d'après 
Bachaumont,  quel  fut  le  résultat  de  cet  examen  : 
«  Les  yestales ,  dit-il ,  sont  tellement  déflorées 
et  polluées  par  ces  sages  maîtres  qu'il  n'y  a 
plus  moyen  de  les  présenter  au  public  dans 
l'état  de  turpitude  où  ces  yicux  docteurs  les 
ont  mises.  M.  de  Fontanelle  prend  le  parti  de 
remettre  son  drame  dans  le  portefeuille.  »  On 
était  alors  au  plus  fort  des  querelles  philoso- 
phiques soulevées  par  les  encyclopédistes /et  les 
scrupules  de  la  censure  firent  grand  bruit  dans 
le  public.  De  toutes  parts  on  voulut  lire  la  pièce 
de  Dubois-Fontanelle  ;  on  en  fit  courir  des  copies 
manuscrites,  que  chacun  s'arrachait  avec  avidité, 
puis  on  l'imprima  clandestinement.  En  juin  1768, 
elle  fut  jouée  sur  le  théâtre  de  Lyon  :  les  spec- 
tateurs la  reçurent  avec  les  plus  grands  applau- 
dissements; mais  là,  comme  à  Paris,  elle  devint 
une  question  de  religion ,  et  le  prévôt  des  mar» 
chands  de  cette  ville,  pressé  par  ce  qu'on  appelait 
alors  la  cabale  des  dévots,  en  défendit  la  repré- 
sentation. Le  pouvoir  ne  s'en  tint  pas  à  ces  ri- 
gueurs :  pende  mois  après,  il  fit  condamner  à  la 
marque  et  à  cinq  ans  de  galères  trois  malheureux 
colporteurs  coupables  d'avoir  débité  La  Vestale. 
Cette  affaire,  dont  le  retentissement  fut  grand , 
attira  pendant  plusieurs  années  l'attention  pu- 
blique sur  l'auteur,  que  l'on  appela  dès  lors 
dans  le  monde  littéraire  M.  de  Fontanelle,  tont 
court.  Il  publia  encore  plusieurs  autres  ouvrages 
aujourd'hui  oubliés,  mais  qui  eurent  dans  le 
temps  un  certain  succès,  gràee  à  la  réputation 
de  La  Vestale.  Outre  sa  collaboration  à  VÀnnée 
littéraire  de  Fréron,  il  prit  part  à  la  Gazette 
de  Deux-Ponts,  de  1770  à  1776,  et  rédigea  la 
partie  politique  du  Mercure  de  France  de  177S 
à  1784.  Au  commencement  de  la  révolution,  il 
M  retira  dans  son  pays  natal,  où  il  devint  profes- 
seur de  belles-lettres  à  l'école  centrale,  bibliothé- 
caire de  Grenoble,  et  enfin  doyen  de  la  Faculté  de 
cette  ville.  On  a  de  lui  :  Le  Connaisseur,  comédie 
ondeuxactesctenvers;  LaHayc,  1762,in-8';  — 
Le  Bon  Mari,  comédie  en  on  acte;  Paris,  1763, 
ÎD-s*";  —  Aventures  philosophiques;  Tonquin 
(Paris),  1765,  hi-12;  —  Nouvelle  traduction 
des  Miftamorphoses  d: Ovide;  Paris,  1766, 
2  vol.  in-8*;  souvent  réimpr.  :  la  1'*  éd.  est  ano- 
nyme, celle  de  1772  porte  le  nom  du  traducteur; 
—  Pierre  le  Granrf,  tragédie  ;  Londres  (Paris), 
1766,  in-8'';  —  Naufrages  et  Aventures  de 
P.  Viaudi  Bordeaux  et  Paris,  1768,  in-12; 
réimpr.  sous  le  même  titre,  en  1770  et  1780,  et 
sous  le  suivant,  en  1768  :  Effets  des  Passions, 
ou  mémoires  de  M.  de  Florîcourt  ;  Londres  et 
Paris,  3  vol.  in-12;  —  Êricie,  ou  la  vestale. 


dramecn  troisacles  ;  L<Midre^l7G8,  i»r  ;  I 
réimpr.;  — j5:ssai  sur  U/êH  taeréêi  mtks 
Vestales;  Amsterdam  d  Puii»  17G8,  i^T;- 
Vie  de  P.  Arétïn  et  de  rassom  ;  176t,  ii-ii; 
—  Anecdotes  qfiriealmet;  Pirit,  177&,  ii-lS;- 
Vézins,  drame  eo  trois  ictet;  BoiJtai,  1779, 
in-S"*;  —  Nouveaux  Mélam^  eur  d^fftmb 
lUjets,  contetUMt  des  euait  dnmeHqm, 
philosophiques  et  lUtéreAree;  ITwéBm,  iTti, 

3  vol.,  in-8*;  —  Thédireei  Œwfree  pièim 
phiques,  égayés  de  contes  nouveaux,  ieuftu 
d:un  genre;  Londres  et  Paris»  1715»  I  nL 
in-8«;  —  Anna ,  ou  rkériHère  fûlhêse,  M. 
de   l'anglais  de  miss  Bemielt;  Vuk,  17H, 

4  vol.  in-12  ;  —  Clara  ei  ErnsneUne,  m  k 
Bénédiction matemeUe^  tnd.  da  VeH^k 
miss  Helme;  Londres  et  Paris»  1781,  S  nL 
in-12  ;  —  Contes  philosophiques  et  menés; 
1779,  S  voL  iii-18;  ^  StaC  aOuH  ée  TAb- 
pire  Ottoman,  traduit  dalIttgWs  ^ikesdif^ 
ris,  1792,  2  vol.  in-8*:  —  Comnée  »âkh 
Lettres  (ouvrage  posUrama);  Paiii»  MIMM 
4  vol.  in-80.  A.  Bodua  (dte  Dis). 

A.  RocliM,  BlOfrmpkU  âm  flsi^lStf.  -  Mawi 
prononcé  rar  te  tombe  de  Paboit  PwrtMMa^  |«0»- 
polllon-FlgeM;  dant  le  Jomrmml  ém  tfri^arlMMt  * 
riÈire,  namtro  do  si  férrlcr  tltt.— Qiiw^to  mmn 
li(tfra<y«.  -  BBehaanmil.  MémmirwB»  mmÊmnSktm 
et  1771.  -  Satotler,  Les  SUOêê  i 

DCBOIS-COIBACB  01 

(PhiUppe).  tradudaii 
en  1626,         àPa     .«--- 
il  apparte       a        ■• 
ses  étu<      ,  «  P«n» 

celle  du  violou,  et  s>  fit  re       -^ 

11  fut  introduit  eo  e 
Guise,  qui  s'attacha  «ni 
de  ne  vouloir  pu  d'       b 
mettre  en  état  de  i        i 
boisentleooaragBu     okiann 
ans ,  les  âéments  d«  m 
dans  cette  éCada  di         i       ■« 
de  Port-BoyaL  A  p 
dnc  deGuise,  qoe 
et-on  ans  (1671); 
à  traduire  les  OQvi      %%m^ 
gustin.  n  Tôt  recu  «  Va 

12  novembre  11.        k  w 
Lettre  de  M.  km     .  camikm 
1666; —  l^scours  j 
cal  ;  Discours  sur  ms  m 
Ifoise;  Paris,  1673,       ixs 
sont  imprimés  avac  le»  j     u 
cette  édition  aC  dans  las  ■ 
pris  le  nom  de  Êhibois  dfaM< 
livres  de  saint  Auqu     i 
des  Saints  et  Du .        kam  j 
quelques  lettres,  i 
1676,  in-12;  — las 
Delà  Manièred^ens 
religion  chrétienne  •«•«■ 
encore  instruits ',a»ee  tes  fn 
nence.  De  la  : 


881 


DUBOrS 


sm 


Contre  le  Mensonge,  traduits  en  français  ;  Pa- 
ris, 1678,  in- 12;  —  /les  Lettres  de  saint  AU' 
çustin, traduites  en  français  sur  Véditian  nou- 
velle  des  PP.  Bénédictins ,  oit  elles  sont  ran- 
gées selon  Vordre  des  temps,  revues  et  corrigées 
sur  les  anciens  manuscrits  et  augmentées  de 
quelques  Lettres;  Paris,  1684,  2  yoI.  in-fol. , 
6  ▼ol.  in-8**  ;  —  Les  Confessions  de  saint  Au- 
gustin, traduites  en  français;  Paris,  1686,  in-S*; 

—  Les  deux  livres  de  saint  Augustin  De  la 
Véritable  religion  et  Des  Mœurs  de  VÉglise 
catholique,  traduits  en  français  avec  des  notes; 
Paris,  1690,  in-8**;  —  Les  Sermons  de  saint 
Augustin  Sur  le  Nouveau  Testament,  traduits 
en  français;  Paris,  169'i,  in-8*.  «  Dulwis,  dit 
Ificéroo ,  mit  en  tète  de  cette  traduction  une 
longue  préface ,  où  il  s'efforça  de  prouver  que 
kt  prédicateurs  doivent  renoncer  à  l'éloquence , 
qoe  la  chaire  ne  souffre  point  de  ces  figures  qui 
s*einparent  de  Tiinagination ,  ni  de  ces  tours  qui 
remuent  les  passions  ;  et  que  TÉvangile,  dont  la 
feimplicité  a  tant  de  charmes,  doit  là-dessus  ser- 
vir de  règle  à  ceux  qui  l'annoncent.  »  Amauld 
rélbta  cette  sévérité  excessive ,  dans  un  ouvrage 
hlHnlé  :  Réflexions  sur  V Éloquence  des  Pré- 
Heatettrs  ;  Paris,  1095 ,  in-12  ;  —  Les  Offices 
de  Ciceron,  traduits  en  français  sur  la  nouvelle 
tfition  de  Graevius;  Paris ,  1691,  in-12  ;  —  Les 
fkrres  de  Cicéron  De  la  Vieillesse  et  De  TA- 
Wtiiié,  arec  les  Paradoxes  du  même  auteur, 
Wnduits  sur  V édition  , latine  de  Grxvius  ; 
Pam,  1691,  in-12. 

L'abbé  D'OIivet ,  Histoire  de  l'académie  Française. 

-  Klc^on ,    ytf  moires   pour  servir  à   l'histoire   des 
ïmmmes  illustres,  l.  \\\. 

DUBOIS  DE  LE  BOË  (François),  en  latin 
nn-Tll'S,  TTîôdeciii  hollanlais,  né  à  Hanau,  en 
1614,  mort  à  Lpydo,  en  1G72.  Sa  famille  était 
■Iginairc  <le  Cambrai,  et  portait  le  nom  de  Dm- 
IéIs.  De  le  Hoc  est  une  corruption  germanique 
Il  ce  nom  ,  et  Syluius  en  est  la  traduction  la- 
Im.  Dubois  lit  ses  (^tudes  mé<ïicales  à  BAle,  où 
tiai  reçu  docteur  à  IM^e  de  vingt-trois  ans.  Il 
berça  successivement  la  médecine  à  Hanau ,  à 
0f^,  à  Amsterdam,  et  succéda  en  1658  à  Al- 
lirl  Kyper  dans  la  chaire  de  médecine  pratique 
kl  l'université  de  Leyde.  Il  fut  élu  recteur  de 
Mie  oniversité  le  8  février  lfiG9.  «  Ce  médecin , 
IIÉtoy,  adonné  l'idée  de  conduire  les  écoliers 
\tÊ»  les  h<5pitaii\,  de  leur  expliquer  la  c^usc 

tmaux  qui  afili^ent  Thurnanité ,  de  leur  en 
(  observer  tous  les  symptômes ,  et  de  les  ins- 
hire  encore  par  rouvertiire  des  cadavres ,  sur 
Hti  des  organes  qui  ont  éfé  le  siège  de  la  ma- 
lÉfe.  Cette  pratique  est  excellente  pour  mettre 
lijeones  gens  au  fait  de  l'observation.  De  le 
lilfet  Ini-méme  la  cause  du  peu  de  progrès  que 
iMlt  le»  disciples  dans  c»'lt(!  partie.  La  théorie 
Ifta  faasse  i'égara  dans  la  pratique;  comme 
i-flnit  établi  l'acide  pour  cause  générale  des 
il  ne  s'occupa  «pie  du  dessein  de  le 
»  par  les  renn^-les  alcalins,  tant  (i\es  que 


volatils.  Il  réuflsii  mieux  dans  ranatomie,  qu'il 

ffiltiva  avec  beaucoup   d'ardeur;  il  acheva  en- 
core de  mdtre  la  iihîmie  m  réputation ,  par  les 
le<ftn!*qu*ii  dk\à  dans  lesécoks  de  Leydiî  a  un 
:iu«htûirr  toujours  nornl>rpu\.  CeprtifesMîur  prit 
kliement  à  tâche   fraccrédiler   cetti^   w^i^itce, 
quij  ne  œ^^H  foixte  sa  vie  d*en  vanter  rutiiit*^  ;  et 
son  éloquence,  son  «^iteiuplfï ,  mti  autoriti^  tirmt 
touturîïiipre/^ijiionqull  pouvait  attendre,  UpciusJia 
^4*|:^^udaI^t  împ  loin  ses  idées  à  r#t  é^ani  :  h 
nutur^  cïevint  toute  dJmbte  entre  se^  trtaius  ;  tl 
la  ftin;a  même  h  liHre  d^ns  s«s  «ictîons  |i>â  \ïlm 
feimplei).  MàU  il  soutint  «ne  meillpur**  <yiu»<e  en 
déft'^ndant  de  to'it  sfin  pouvoir  la  déoju verte  du 
célèbre  Har^ey  touchant  la  circulation  du  Ming* 
CTomme  la  vérité  passe  quelquefoi»  pour  yn  pâ> 
radoxe  chez  les  eiprits  prévettuSt  cette  déoon- 
verte  que  le  médcdn  an^ais  avait  aEUloncé»  en 
ifiî»  était  encore  r*-jelé«  comme  nm  îmii^imi- 
tîon  chimérique  par  la  plupart  des  proies seur» 
de  r Europe ,  lorsque  De  le  Boë  moula  tin  cliolra 
en  16^8.  Les  preuves  qu'il  amt-i-ii^i  |K>ur  eu  ata* 
blir  Vi\xithmB  M  réussirent  fJ  bit\n ,  qu'il  *^iiî 
la  gloire  de  Ta  voir  le  premier  en  assignée  et  dii- 
uionlrée  dans  t'université  de  Leyde.  «  On  a  de 
Dubois  i  De  Biîis  et  Hepaiis  Usu  ;  Leydc^  |&$û| 
in-rj  —  Disputât ionum  medtcarum  D^featf 
primarias  eorporis  humani  fnmtioneë  nain* 
roiet  ej-  anutomim,  praûiieiê  ei  duméas 
ejTpfrimeniis  dedueias  çomplrctent  ;  Atiifttt^r- 
dîim,  I6fi3,in*lî!;—  Opuseutfi  variai  Amsler- 
dan*j  Ieft4,  iiï-24;  —  CoUegium  m^tiicihprae^ 
ticttm^  dictafum  an  no  tOGO;  PrJiin^r<»rt ,  ifM^ 
lOril'y^EpistolaapologeticacontraAntonium 
Deusingium;  Leyde,  16C4,  in-12  ;  —  Praxeos 
Medicxldea  nova,  liber primus  ;  Leyde,  1667, 
in-12;—  Index  Materiœ  Medicœ ;hey de,  1671, 
in-12  ;  —  De  affectus  Epidcmii  1669  Leidensem 
civitatem  depopulantis  Causis  naturalibas^ 
Oratio;  Leyde,  1672,  in-12  ;  —  Novissima  Idea 
de  Febribuscurandis  ;  Dublin,  1687,  in-12.  Les 
œuvres  de  Dubois  ont  été  recueillies  sous  le  titre 
de  Opéra  medica,    tam  hactenus  inedita, 
quam  variisformis  et  locis édita,  nunc  certo 
ordine  disposita  et   in  unnm  volumen  re- 
dacta;  Amsterdam,  1679,  in-4'';  Genève,  1080, 
in-fol.  «  Il  y  a,  dit  Éloy,  une  édition  des  œuvres 
de  De  le  Boë  publiée  à  Paris,  1671,  2  vol.  iD-8°, 
dans  laquelle  on  trouve  deux  traités  qui  ne  sont 
point  dans  les  autres  recueils  des  ouvrages  de 
ce  médecin.  Le  premier  est  intitulé  :  Institu- 
tiones  Medicœ,  le  second  De  Chymia;  mais  De 
le  Boë  les  a  toujours  désavoués.  » 

ÉI07.  DUtionnaire  historique  de  la  Médêcime,  —  Pa- 
qaot,  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  littéraire  des 
Pags-Bas.,  t.  !•'. 

DUBOIS  DB  BIAVCOCBT  { Nicolas),  histo- 
rien français ,  vivait  vers  le  milieu  du  dix-sep- 
tième siècle.  Conseiller  d'État  de  Charles  IV, 
duc  de  Lorraine ,  et  intendant  de  ses  années,  il 
fut  envoyé  en  Espagne  en  1655  avec  le  marquis 
du  Châtelet,  pour  solUcitcr  la  mise  en  liberté 


883 


DUBOIS 


m 


de  ce  prince.  On  a  de  lui  :  Histoire  de  Vem- 
prisonnement  de  Charles  IV y  duc  de  Lor- 
raine; Cologne,  1688,  in-l2. 

Dom  Calmet»  DMMhèque  de  Lorraine. 

UOBOIS   DE  SAINT-GELAIS  {LOUiS-Fron- 

çois  ),  littérateur  Trançais,  né  à  Paris,  en  1669, 
mort  à  Cires-lès-Mello,  en  BeauYoisis,  le  23 
avril  1737.  Chargé  de  Téducation  des  enfants  de 
Deiaunay,  directeur  de  la  Monnaie,  il  obtint 
de  celui-ci  la  place  de  contrôleur  des  rentes  de 
IMiôtel  de  ville.  Il  devint  ensuite  secrétaire  de 
l'ambassadeur  d'Espagne  au  congrès  d'Utrecht, 
et  profita  de  ses  fonctions  diplomatiques  pour 
visiter  les  principales  cours  de  l'Europe.  A  son 
retour,  il  se  livra  en  amateur  distingué  à  la  cul- 
ture des  arts  et  des  lettres,  et  fut  nommé  se- 
crétaire (le  TAcadémie  de  Sculpture  et  de  Pein- 
ture. On  a  de  lui  :  La  P/iHis  de  Scire,  traduit 
de  ritalien  de  Bonarelli;  Bruxelles,  1707,  2  vol. 
ln-12;  —  Histoire  journalière  de  Paris  pen- 
dant Vannée  17  iù  et  les  six  premiers  mois  de 
1717  ;  Paris,  1717,2  vol.  in-12;—  Voyage  au- 
tour du  Monde  par  Gemelli  Carreri ,  traduit 
de  l'italien;  Paris,  1719,6  vol.  in-12  :  cette 
traduction  est  de  Lcnoble,  mais  elle  a  étérefue 
par  Dubois-,  —  Description  des  Tableaux  du 
Palais-Royal  f  avec  la  vie  des  peintres  en 
tête  de  leurs  ouvrages;  Paris,  1727,  in-12. 
Dubois  fut  aussi  l'éditeur  du  recueil  intitulé  : 
État  présent  de  CEspngne  (1717),  dans  lequel 
on  trouve  de  lui  un  Mémoire  sur  le  rang  et 
les  honneurs  des  ducs  et  pair^,  présenté  par  le 
duc  d'Arcos  au  roi  Philippe  V. 

Mercure  de  franre,  mal  1757.  —  Mor^rl,  Crand 
Dictionnaire  historique.  -  Quérard ,  /-a  France  lUlé- 
ralre. 

DUBOIS  DR  JAXCiG^iT  {Jean- Baptiste )y 
savant  et  administrateur  français,  né  à  Jancigny 
(Bourgogne),  le  22  mai  1753,  mort  à  Moulins, 
(  Bourbonnais),  le  1*'  avril  1808.  Il  étudia  à  Paris 
ledroitct  les  sciences  naturelles  (1)  ;  recommandé 
auprès  du  roi  de  Pologne,  Stanislas  Poniatowski, 
il  partit,  en  1775,  pour  Varsovie,  y  enseigna  le 
droit  international  à  rf:cole  des  Cadets,  et  devint 
promptemcnt  conseiller  de  cour.  Il  publia  pen- 
dant son  séjour  'à  Varsovie  VEssai  sur  fins- 
toire  littéraire  de  Pologne,  par  D***;  Beriîn, 
1778,  in-12.  Durant  la  même  année,  il  revint 
sur  ce  sujet,  et  il  exposa  nettement  son  but  dans 
im  opuscule  intitulé  :  Réponses  aux  critiques 
sur  r Histoire  littéraire  de  Pologne,  S  .S.;  1 778, 
m-W*.  Ia  vive  afîTection  que  Poniatowski  por- 
tait au  jeune  conseiller  ne  put  retenir  celui-ci 
«>n  Pologne;  an  séjour  de  sept  ans  dans  ce  pays 
avait  altéré  profondément  sa  santé.  Il  revint 
on  France  :  Testime  et  la  sollicitude  du  roi  l'y 
suivirent;  mais  ce  fut  à  ses  propres  efforts 
qu'il  demanda  la  possibilité  de  continuer  d'im- 
portants travaux.  Mis  en  contact  par  une  com- 

(1)  Dès  l'année  iTTl  II  arait  publié  :  Tableau  annuel 
dê$  progrès  de  la  physique,  de  l'hittoire  naturelle  et 
des  arts,-  Paris  ln-9«.  Chaque  année  devait  rotr  pa- 
raître on  Tnlumr  de  r-t  utile  recoetl. 


munaulé  d*étiides  avec  on  des  plus  puÀ»  o- 

ractères  de  cette  époque»  il  t'ïtflacha  à  Mal» 

herbes,  et  se  voua  à  réducatioo  de  SM  ptfil4hfe 

Lepeltier  de  Rosambo.  J.^  Dvboii  detiil  le 

biographe  da sage  niagistrit;  a  moÊktt^qâft' 

rut  en  1788,  fut  réimprimée^  tow  k  titre  de  : 

Aotice  historique  sur  ia  vieeOei  Irwnur 

de  Ch.'G.  Lamoignom  de  MÊaiak^ètt;  Um- 

sièroe   édition,  ooosidérableneat  aa^Mlèr. 

Paris,  1806.  Cette  brodiore  est  préeédAii  d*He 

Lettre  à  François  de  N       k^iiam*      i      i 

tourmente  révolntio;        o.  :        it 

Géré  avec  son  ami  et  pr  h  »; 

il  échappa  miracalen  «  la  ■■.  tf 

ce  ne  fut  qu*après  le  v  uk       kH  «t"" 

prendre  le  cours  de  aes  éuwvS.  1^  *         ■ 

cette  p^iode,  si  agitée,  de  ta 

par  on  important  travail 

nomiques;  il  est  intitulé   s  smênmm      kb  u 

Feuille  du  Cultivateur,  comtenaniiei  mn 

expériences  f  méwioireM.  obsenai 

nonces,  extraits  des  l  r 

teurs,  renfermés  i        uai  rI       ^ 

ture  qui  a  été  le  ffcrme  dtf  v       da         ^ 

teur,  2*  édition^  augmentée^  emuul 

Après  avoir  été  suocesaSvemeut  i 

oommissUm  executive  ducon 

ture  et  desarts  (en  1795)»  ■« 

ministère  de  rintérieur  (i/w>- 

sairc  du  gouvememeul  en  miiiMi,j. 

fnt  clioîsi  par  le  premier  oomnl  bow 

le  département  du  Gard,  pr 

roier  préfet.  On  lui  doit  le  rem  k 

tranquillité  et  du  mouven       Ibbi 

département  11  réo  u 

fit  débUyer  les  A 

Carrée.  Appelé  (l6v«/  «  m 

réunis  dans  le  départ  m  a^ 

de  Jancigny  quitta,  non  MU»  > 

Moulins ,  où  une  rooit  nrtiih.,.^.» 

famille.  Ontreiesouv  l  tm  i 

nuel  des  DroïU-r  ■ 

—  Du  Commerce  jn    ^ 

V Europe,  on  oteo «mImmm  . 

de  la  France  en  lîal^^  «Ib.  «■ 

Russie,  deau  lu      r      irt, 

commer^aledts  cm     o«t  tfv  • 

ment  réunies  à  i 

lesamélioratknu  %um% 

Paris,  180A,  in-8*;  —  m 

Miés  dans  le  Rficuem  im 

culture  de  la  S       «I 

V Agriculture  de  m 

travail  inédit!      e  ■ 

bois  a   aussk  i  «v 

traités  li  w 

De  COrwgusft  um        nav, 

ticulier,       .        «  a 

desr 

M.  Rave  £«a  x«w 

1 
Documents  pmrtiemUen. 


DUBOIS 


mn 


tois  DE  JAKCIGXY  (  Adolphe- Pkili- 
liploroate  et  orientaliste  français ,  fils 
^ent,  est  né  à  Paris,  en  1795.  U  prit 
dernières  campagnes  de  l'empire.  Mis 
li-soide  lors  de  la  seconde  restaura- 
ïrofita  d*iin  congé  que  lui  accorda  le 
de  la  guerre  pour  repasser  en  Orient, 
dnaicnt  les  tendanc>es  de  son  esprit  et 
nirs  récents  d'un  voyage  accompli  au 
!  sa  carrière.  M.  Dubois  de  Jancigny 
t  en  France  qu'en  1829.  Pendant  ce 
our  aux  Indes  orientales,  il  avait 
:mpire  Indo-Britannique,  qu'il  entreprit 
de  mieux  faire  connaître  en  Europe, 
la  ni'cessité  d'appeler  l'attention  des 
d'État  et  des  économistes  sur  le  gou- 
it  de  la  Compagnie  et  l'avenir  probable 
tination  anjUaise  dans  l'extrôme  Orient, 
ftts  de  famille  ramenèrent  M.  Dubois  de 
dans  l'Inde  Britannique  en  1830,  et 
ars  inattendu  de  circonstances  le  dé- 
à  entrer  au  service  du  roi  d'Aoude, 
id-dlne-Iïydcr.  De  l'assentiment  des 
mcnts  de  France  et  d  Angleterre,  il  fut 
plusit^urs  années  aide-de-camp  de  ce 
I,  qui  lui  cxinCm  en  1834-1835  une  im- 
mission en  Europe.  Il  obtint  de  faire 
«•  en  France  sa  position  militaire,  et 
lé  en  1840  au  ministère  des  aflaires 
s.  Ses  écrits  dans  la  Revue  des  Deux 
yant  attiré  l'attontiondu  gouvernement, 
gé  en  1841  d'une  mis<;ion  qui  le  conduisit 
o6  il  assista  à  la  lutte  de  l'Angleterre 
Iestc-Einpire,otd(''ren<litavec  succès  les 
Jiï  commerce  français  jusqu'à  l'arrivée 
I^agrenf^e.  Il  reçut  ensuite  Tordre  de  se 
IX  Indes  mkMlandaises  et  d'y  étudier 
tion  ainsi  que  les  ressources  de  la  co- 
Ja?a.  Cette  exploration,  importante 
a  point  de  vue  de  la  statistique  et  du 
î,  le  retint  dans  les  possessions  liolian- 
iqn'à  la  fin  de  184'».  Depuis  son  retour 
5(1846),  M.  Dub<^is  de  Jancigny  a  pu- 
soltats  de  ses  recherches  sur  plusieurs 
îxtrême  Orient.  On  a  de  lui  :  /^:fat  actuel 
%  anglaises  ;  Affaires  de  VA/ghnnis- 
pédition  anglaise  au-delà  de  Vin- 
Vindus;  Jj'  Smdh;  L'Hmdoustan; 
10  Chine;  Paris,  18'40,  gr.  in-8'  (extr. 
uedes  Deux  Mondes  )  ;  ~~  Progrès  de 
neeanglaise  en  Chine  et  dnnsV  Inde  ; 
il,  gr.  in-8°;  id.;  —  /«(Yc  (dans  la  col- 
Inivers  )  ;  Paris,  Didot ,  1 84  j,  in-8«.  Cet 
imprimé  durant  la  mission  de  l'auteur, 
oé  par  M.  XavicT  Raymond,  attaché 
lade  de  Chine;  toute  la  partie  icono- 
!,  81  carieuse,  a  été  exécutée  sur  les  in- 
de  M.  Dubois  de  Jancigny  ;  —  Ja- 
O^Chine,  Empire  lîirman  (ou  Ava), 
nnam  ou  Coc/unchinr,  etc.,  Cn/lnn  ; 
dot,  1850,  in-S"  (dans  la  collection 
);  —  Études  s:ir  les  Indes  yiccrlan- 


dûiîes  eiiur  Akhar^  dam  Ia  Btvuê  des  IHnx 
Mondes  (année  ia5:J  et  J8M).  M.  r>ubois  de 
Jancigny  ejst  un  des  cdbbârÂleum  di*  VEncycla- 
pédle  du  XIX'  siMé  et  de  ta  Biographie  pê- 
nêraî€.  On  y  remarque  de  lui  \m  arlîcïeji  A^ain  j 
ArniflGZEii,élc.  Ferdinand  Dëi«iï» 

Dfimmfnti  pariicuUèFi. 

:BrBOis,dit  de  la  LQm-lnféréeurr  (Paul* 
François),  pubïkiste  français,  né  in   2  Jïi*n 
1795,  h  Rennes,  tï  Gt  m^s  études  au  \ycée  im- 
périal  d^^    sa  vitle   natale.    En    1812    11  eiilr« 
comme  élève  à  TÉcûlc  Konuale,  et  fut  notnrni 
en  I5ii  régent  de  mathémaUques  au  coiléjÇB 
de  Guéraniîe  (Loîre-Inférieure),  il  occujiait  oc* 
ftinctions  quand  l'empereur  revînt  de  llkHi'tJbe  ; 
H ,  biVn  nu'ïl  eût  refusé  de  prêter  stftuenl  à 
racle  afldîîïurtnei  m%  constitutions  Je  reruplre, 
il  m  fut  L-n  aucune  matiièriï   îiiquiélé  àanf,  sa 
position.  M.  Dutiois  s'etirAla  alor»  Tdontoire- 
inent  dans  la  fédération  bretonne^  dont  Vor^ 
ni&atîûn  avait  été  eanctionnée  par  CanMit ,  tni* 
nistre  de  l'intérieur,  et  prit  part  à  h  tkUm%^ 
lie  Guéraufle,  jîltaqtié»  jmr  leâ  rtiyali^stes*  l^tt 
fie  la  seconde  rentrée  des  Bourbou!^,  M,  iHilxïi* 
fut  révoqué  de  £eï  fonction*.  Maîi  cetl*?  ilingrâca 
fut  de  ajurte  durée,  car  dèà  le  mijjs  de  notcra- 
bre  Jgi3  il  fut  nommé  régent  de  iaogue  grec* 
que^  puis  Ûq  rUétorlque,  au  euUége  de  Falaïic* 
Kn  ISIS  il  de^nt  prort^B^or  de  ^ec^jode  au  lyoée 
<fe  Umoges;  puis,  en  octobre  1819,  fiforeàwof 
I  de  rîiétûrique  au  lycée  de  îk&ançon,  et  d'éje* 
queuce  française  à  la  Iticulié  diii  lettres  dô  a^tto 
n>éme  ville.  En  1820  M*  Dubois  fut  apiioiéii  Ta- 
ris en    f|ualilé  de  proresseur  de  rhctoriquc  au 
lycée  Charlemagne.   Il  n'y  resta  que  jusqu'en 
mai  de  l'année  suivante,  époque  à  laquelle  U  se 
I  vit,  pour  des  motifs  politiques,  suspendu  de  ses 
fonctions.  Le  professeur  dis^i^racié  consacra  aux 
I  lettres  les  loisirs  que  lui  faisait  TuniTersité.  Déjà 
il  avait  cx)llaboré  au\  Jablettes  universelles ,  et 
fourni  plusieurs  articles  au  Censeur  européen. 
i  II  entreprit  alors  une  publication  plus  impor- 
I  tante,  celle  du  Globe ,  qu'il  fonda  avec  le  con- 
'  cours  de  MM.  Lachevardièrc  et  Pierre  Leroux, 
et  dont,  avec  lui,  les  principaux  rédacteurs  furent 
MM.  Duvergier  de  Hauranne,  Cave,  Dittmer, 
I  Ch.  Magnin,  Armand  Carrel,  Jouffroy,  Damiron. 
I  Le   15  février  1830  Le   Globe  devint  journal 
I  quotidien,  et  ouvrit  cette  nouvelle  phase  de  soq 
,  existence  par  la  publication  de  l'article  intitulé 
La  France  et  les  Bourbons  en  1830,  pour  le- 
I  quel  M.  Dubois,  qui  en  était  l'auteur,  fut  appelé 
en  cour  d'assises.  Il  plaida  lui-même  sa  cause» 
I  assisté  de  M.  Cli.  Renouard,  et  se  vit  condamné  à 
I  quatre  mois  de  prison  et  2,000  francs  d'amende.  Il 
{  ne  tarda  pas  à  obtenir  sa  translation  dans  une 
I  maison  de  santé  ;  et  c'est  là  que  le  27  juillet  ses 
amis  viirent  lui  apporter  la  nouvelle  des  ordon- 
nances de  Juillet  et  de  l'insurrection  qui  s'en 
suivit.  De  graves  intérêts  (>taient  engagés  dans  la 
publication  du  Globe.  C'est  pourquoi,  dès  le  27 
au  m\t,  M.  Dubois  crut  devoir  se  rendre  dans  let 


887  DUBOIS 

bureaux  de  ce  journal  et  en  reprendre  momenta- 
nément la  direction.  La  distribution  à  domicile 
étant  devenue  impossible,  Le  Globe  parut  ce  jour- 
là  sous  forme  d'affiches  mais  le  30  juillet  recom- 
mencèrent les  publications  régulières,  et  M.  Du- 
bois conserva  jusqu'au  14  août  la  direction  du 
journal.  Des  dissentiments  étant  survenus  entre 
les  fondateurs  du  Globe,  la  liquidation  s'en 
suivit ,  ainsi  (lue  la  retraite  de  M.  Dubois ,  et 
M.  Pierre  Leroux  fut  alors  le  rédacteur  en  chef 
et  le  gérant  du  nouveau  Glohe^  qui  devint  l'or- 
fiane  de  la  doctrine  saint-simonienne.  La  consé- 
quence de  la  condamnation  de  M.  Dubois  en 
cour  d'assises  avait  été  sa  radiation  des  cadres 
universitaires.  Il  s'y  vit  rétabli  en  octobre  1830, 
avec  le  titre  d'insi)ecteur  général  des  études. 
En  juillet  1831  il  fut  élu  député  par  le  collège  de 
Nantes.  A  partir  de  ce  moment,  il  siégea  pen- 
dant dix -sept  années  à  la  chambre  des  dépu- 
tés, où  il  fut  constamment  envoyé  par  le  même 
arrondissement.  Dans  cet  intervalle  j  il  fut 
nommé,  en  mai  1839,  conseiller  titulaire  de  l'u- 
niversité, et,  en  mars  1840,  «lirccteur  de  l'École 
Normale  sui)éripurc  :  il  avait  remplacé  dans 
ces  deux  empl<»is  MM.  Villcmain  et  Cousin,  de- 
venus ministres.  Pendant  r^llc  i)ériode  de  dix- 
sept  années,  M.  Dubois  fut  secrétaire  de  la 
chambre  durant  plusit'urs  sessions,  fit  partie 
«l'un  grand  nombre  de  commissions,  et  prit  |>art 
c*i  d'iini)ortants  travaux.  Les  événiunents  de  fé- 
vrier 1S48  vinrent  mettre  fin  au  mandat  législatif 
de  M.  Dubois.  Cette  même  année  aussi  il  quitta 
la  chaire  de  littérature  française,  qu'il  occupait 
à  l'École  Polytechnique  depuis  1834.  M.  Du- 
bois conserva  au  conseil  de  l'instruction  publi- 
que ses  fonctions  universitaires,  et  continua  de 
les  exercer  sous  les  ministères  successifs  de 
MM.  Camot,  Vaulabelle,  Freslon ,  de  Falloux, 
de  Parieu,  de  Crouzeilhes,  Giraud,  et  pendant 
les  premiers  mois  de  l'administration  de  M.  For- 
toul.  En  avril  1862,  la  dissolution  de  l'ancien 
conseil  de  l'instruction  publique  eut  pour  con- 
séquence la  retraite  de  M.  Dubois.  Outre  les  tra- 
vaux cités,  on  a  de  lui,  dans  la  Collection  des 
Mémoires  sur  V Histoire  de  France  (  année 
1 824)  la  traduction  d'un  volume  ayant  pour  titre  : 
Église  de  Reims  sous  Flodoard, 

C.  Mallet. 

RnueignemenU  partienU 

DUBOIS.  Voy.  BRETTEYILLe. 

DUBOIS  {Jérôme).  Voy.  Bos. 

DFBOIS  dit  CRBSTIK.    Voy,  CrESTI!!. 

DUBOIS  (L*abbé).  Voy.  Limon. 

DUBOS  (  Charles-François  ) ,  écrivain  ecclé- 
siastique français,  né  près  de  Saint-Flonr,  en 
icni,  mort  à  Luçon,  le  3  octobre  1724.  Il  était 
grand -vicaire  de  l'évéque  de  Luçon  et  doyen 
du  chapitre  de  la  cathédrale.  On  lui  doit  la 
aintinoatjon  des  Conférences  de  Luçon ,  dont 
l'abbé  Louis  avait  donné  5  vol.  en  1C85,  et  qui 
forment  aujoardliui  26  vol.  in-12.  On  a  encore 


—  DUBOS  m 

deld  :  VU  de  BariiUm  ^  éoêquê  dêlmfmt; 
Deift  (Rouen),  1700,  iii-12. 
Morért,  Crmmâ  Dtetlmnmif  kUtwrifmu 

DUBOS  (Marte 'Jeanne  BtiUBmp  tew), 

femme  graveur»  net  à  Paris,  Ttraft  eo  1710. 

Elle  était  élève  de  C.  Dopin,  dont  die  HmA  a 
I  Imiter  rexécutioii.  On  dte  d*cHe  difcn  «irti 
j  d'après  Robert,  les  doioisdtet  Rosdbs,  Bhk- 
•  porte  et  qudques  antres  pefaitnt.  La  plBseow 
i  de  ses  gravures  est  Une  Jeune  Fiite  careueMi 
\  ttn  lapin  f  d'après  W^  Basseporle.  IT**  Dates 

a  anssi  (Eravé  plosieiirs  sqiels  dans  VenaiUa 

immortalisé;  Paris,  1710,  l^oL  iB4*. 
Bann.  Metionnalr^  eu  Cmptwv.  —  DiMm/mn 

htograpkiqmê  «t  pittorm^mê, 

DUBOS  (Jean-Btqttitie)^  UsIoriaB  tf  cri- 
tique firançais,  né  à  Beaarait,  oi  déeeBhn  ISJO, 
mort  à  Paris,  le  13  mars  1741.  Fils  4^  mt- 
chand ,  éciie?ia  de  BeaiiTals,  0  il  émê  «Se 
Tille  ses  premières  étndes ,  et  tisl  les  ashcicr 
à  Paris.  Après  avoir  été  nça  hachiig  ds  Sk- 
bonne  en  1691,  il  entra  dans  les  taonnftdBitf- 
faires  étrangèressons  M.  de  TMCj.Oe  alÉMRiv- 
connut  le  mérite  de  Tabbé  Dnboa,  ctladta|H* 
misstons  auprès  de  diverses  «mus  dt  VEmefn 
en  Allemagne,  en  Italie,  en  , 
lande.  L*abbé  Dubos  s*cn  i 
habile,  et  prit  une  part  i 
conclus  à  Utrecbt,  à  Bade  et  à  RadadL  Ufa 
d'Oriéans  et  le  cardinal  Dobob  Ira*  di  ni 
talents  le  même  nsage  qneToiCf  etaveeli  ate 
succès.  Ses  services  furent  i 
bénéfices  et  des  pensions,  et  < 
de  Notre-Dame  de  Resions  |irès  dalBoBirikl 
fut  reçu  en  nn  H  ririiiriiiln  riÉBçaiw.  ilw 
plaça,  deux  ans  après,  Dader 
crétaire  perpétoel.  Il  mourut  k  la  i 
maladie  longue  et  dooloiiraue.  ( 
avant  sa  fin  il  répétait  ees  naoli  dte' 
«  La  mort  est  une  loi,  et  Boa  ibs  pdBk  >  I 
ajoutait  que  trois  dioaes  deiwt  bmb  cnalv 
de  la  perte  de  la  rie:  «Les  amis  fseasaïaiiB 
perdus;  le  peu  de  gens  d|pet  dilmaMi^ 
nous  laissons  après  Bona;  k  saamslr  de  s» 

L'abbé  Dobos  joi^iatt  à  ob 

obligeant  des  fflnnainaBCW 

On  a  de  loi  :  Bittaire  éet 

protinée  ei  Uiusirée  par  te 

1095,  ln-ll.Onn*sdn 
'  Gordiens.  Dnbos  aootfait  avee 
i  ditioo  qu'il  ycna  en  quatre. 
'  doxale  essaya  plosieurt  réftMl 
;  Dnbos  répondit  de  son  Bdoi^dîi 

pro  quatuor  Gorék 

1700,  in-11;  —  Le$  MniérMe  âa  T 

mal  entendus  dans  Im  $merrÊ 

terdam,  1704,  in-11.  «Geln% 

Dnlresnoy,  fut  fort  % 

fit  pas  beaucoup  dlnpmdoa  «r  In 

Cependant  Dnlns  enaençÊÊt  ub  Ml  fÉl 

compli  soixante-dii  aaa 


DUBOS  -  DUBOSC-MOr^TAM>R£ 


«M 


i  américaines  de  leur  mé- 
ce  livre  d'autres  préilic^ 
au  nt      le  l'Aiigleterre;  eUt^  uc 
pas  *^Ali       .  et  OQ  a  dit  que  pour  ré- 
k  prophète  il  suffisait  de 

au  1        ne  Min  livre  quatre  mots  x  L&ê 
de  ij  rre  mal  enlendut  par 

>é  Dtiàw  i  —  Manifeste  de  Maxàmi- 
leur  de  Bavière ,  contre  Léop&ld, 
d'Allemagne;  1705,  in-8';  —  Hu- 
«a  ligue  Jaite  à  Cambrai  entre  Ju- 
pape  t  Maximilien  /"',  empereur^ 
II,  roi  de  France,  Ferdinand  1',  roi 
•   fit  tous  les  princes  d'Italie  contre 
ue  de  Venise;  Paris,  1712,  a  toK 
.  Ki        ions  critiques  sur  la  Poésie  et 
c;  I       i.  1719,  2  vol.  in- 12.  «  Tous 
a  f^'^  t'         3,  dans  son  Siècle  de 
f  r  .  le  IV ec  fruit;  c'est  le  livre  le 

icrit  sur  ces  matières 
I  LIS  tic  TEurope.  Ce  qui  fait 

ue  cci  ouvrage,  c'est  qu'il  n'y  a  que 
«urs  et  beaucoup  de  réflexions  vntes^ 
i  et  des.  Ce  n'est  pas  un  Uvre 

lue.         .  I  auteur  pense  et  fait  penser. 
K)ur         pas  la  musique;  il  n'atralt 
I       :  de  >  Cl  s,  et  n'avait  pas  un  tableau , 
•il  beaucoup  lu,  vu,  entendu  et  réflé- 
ire  critique  de  Vétablissemmi 
française  dans  les  Gaules; 
j  yoi.  in-4".  Ce  livre,  le  plus  itù- 
de  l'abbë  Dubos,  repose  sur  une 
i>|M>tl»étiiiue,  mais  babilemcnt  pré- 
tutlacieiisoinent  défiMiibio,  «savoir  que 
•r:  possession  dos  Gaiili's  par  les  Francs 
lissoinnit  pacifniue,  et  non   pas  une 
1  que  ce  système  soit  tout  juste  le 
ériléjil  a  cependant  ren<lu  service 
Historique  en  suscitant  la  réfutation 
Ml.  Voici  comment  c»'lui-ci  ju'^e  le 
lauué  3S  :  «  C^t  ouvra^'C  a  séduit 

s,  jiarce  qu'il  e.->t  écrit  avec  beau 
ii.i;  qu'on  y  supi>osc  éternellement  ce 
ition  ;  [)arce  que   plus  on  y  man- 
câ.  plus  on  y  multiplie  les  proba- 
ie qu'il  a  douté,  pour  com- 
I  :.  i^i.113  (juand  on  examine  bien, 

.olosse  immense  (|ui  a  d.s  [)ie<!s 
licst  parce  que  les  pieds  sont  d'ar-   | 
X>1ns<;e  est  imiiu-n^e.  Si  le  ^^^lème  | 
l)os   avait  eu   de    bons  fonde-   , 
it  pa.^  été  ol  '.'^e  de  faire  trois   ' 
pour  11'  prouver,  il  aurait  tout 
son   SUjt  t  ;  et  sans    aller  chtMclier 
j  ce  qui  e!ait  trèv-li.in,   la  r.iison 
;erait  charité  de  placer  celte  ^♦•- 
ift  des  aulrts  vérités.  ï/lu*N!oii-e 
lui'aient  dit  :   •  Ne  prenez  pas  tant   ' 
ron^  lemoi^na;;e  de  vou-,.  >. 
complète  <lu  >>  stème  de  l'ablM?   J 
Augustin  Thierry,  Hi  cifs  mérn- 
,  ».  ».        a  encore  de  labb-j  Dubos  la  ! 


trarluetioQ  û^a  trois  preratèresi  scènes  du  Cafon 
û*AiidiM(in.  Cflte  tradiielioù  a  été  îiuprinuk; 
<lan*  les  I>ioui>eHes  itiieraires  de  ia  A/a^*  d'oc- 
tobre 1716. 

Dieiiùnnmre  àlitoriqut.  —  Qaétttû,  £4  ftAnn*  mtê- 
raire. 

*  Di7BfiS  (Mathieu),  pampUlétair»  de  ré- 
jpoqm  de  la  Fronde.  On  trouve  dans  la  multitude' 
des  écrits  coimus  sous  là  nom  de  Mfizarinadfê 
sept  pièces  de  sa  composition  ,  tiiut  ru  InXin 
qu'en  français,  soit  en  pro,^^  jiûit  en  vers*  1^ 
mdlletire  a  pour  titre  ^  Icon  tt;ranrii  in  Intec^ 
tiva  cQfitra  Ma:^rénum  fTprmfi,  FJIfj  est 
d*un«  bonne  laUnlb\  et  ne  manque  n\  de  vigiiwif 
ni  d*élégance.  Les  Mémoires  du  r^ardftuïl  de  Hctï 
portent  que  le  marquis  de  Vartle^  fil  coupeur  la 
nez  h  Dubosc-Moufïindré,  autre  piîtnplilètàînr  de 
répoque,  pour  avoir  insulté  §a  m^tr^  la  inar^* 
chiiÏÊ  df*  Guébriant  ;  mîii*  Ips  soiiTf*nin^  du  cjir* 
dlnal,  qui  écrivait  vingt  ans&  aprè^  rérénem^ii, 
le  trompent  ;  c'e^t  euntrf?  Malbi4?u  Dubojt  qut  fut 
comniis,  eu  IdM,  cet  jm?U»  di>  Wehe  et  cruelle 
f  engeance,  et  It  mirquis  Ycngeiiii  ime  injure 
personnelle.  Loret^  qoip  dans  «<m  journal  en  Terii, 
raconte  jour  p:ir  jour  ee  qvi  m  pASs^dl  à  Paris, 
explique  qui^  k»  laquai*  du  niarqut&  et  saisirent 
du  libciliste,  et 

CftUp*reot  A  trpupa  de  AiCAtl 
Son  irèjuinf^iriutiié  nBv<Éii^ 

On  l^rnore  l^^  attires  drcanfttuiee«  de  ta  vie  de 
Mathieu  Duboà. 
Moreau,  Bibliographie  des  Maiarinadet. 

DUBOSC.  Voyez  Bosc  (Du). 

DUROSC-MONTANDRÉ,  écrivain  politique, 
vivait  dans  la  première  moitié  du  dix-septième 
siècle;  il  fut  un  des  plus  féconds  pamphlétaires  de 
la  Fronde.  Ayant  été  maltraité  par  ordre  du  prince 
de  Condé,  qu'il  avait  déchiré  dans  un  lit>elley  il 
jura  de  se  venger.  Le  prince  en  fut  averti;  il  ju- 
gea à  propos  d'adoucir  par  quelque  prévenance 
la  colère  qu'il  avait  excitée,  et  la  plume  vénale 
de  son  «intagoniste  lui  fut  acquise.  Tel  est  le 
récit  qu'on  a  souvent  reproduit,  et  qui  reposa 
peut-être  sur  une  méprise;  quoi  qu'il  en  soit, 
quarante  à  cinquante  pièces  publiées  en  1650, 
1651  et  1G52,  forment  l'œuvre  de  Dubosc-Mon- 
tandré  :  toutes  sont  destinées  à  louer  et  à  dé- 
fen<lre  le  prince  de  Condé  ;  elles  sont  écrites  avec 
une  facilité  déplorable,  et,  dans  la  chaleur  de 
l'arf^imientation,  l'auteur  s'emporte  à  des  excès 
sanguinaires  odieux  ;  il  n'hésite  pas  à  crier  : 
«  Point,  point  de  Mazarins!  point  de  MazarinsI 
))oint  de  Mazarines  !  main  basse  sur  cette  maudite 
engeance  !  point  de  quartier  !  tue  !  tue  !  tue  !  » 
Dans  un  libelle  intitulé  Le  Point  de  VOvale,  et 
remar(iuable  par  l'exagération  des  idées  démocra- 
liipies,  on  remarque  des  phrases  dans  le  genre  de 
celle-ci  :  n  Faisons  carnage,  sans  respecter  ni  les 
grands  ni  les  petits,  ni  les  jeunes  ni  les  vieux,  ni 
les  mâles  ni  les  femelles ,  afin  que  même  il  n*en 
reste  pas  un  seul  pour  eo  conserver  le  nom.  » 


€91 


DUBOSC-MONTANDRE  —  DUBOUCHET 


De  pareils  excès  ne  pouvaient  rester  impunis; 
le  parlement  condamna  plusieurs  de  ces  terribles 
pamphlets  à  être  brûlés  par  le  bourreau,  et  dé- 
fendit de  les  vendre,  publier  ou  débiter  sous  pdne 
de  mort.  C*est  encore  chez  Dubose-Montandré 
qu'on  trouve  une  assertion  reproduite  avec  éclat 
un  siècle  et  demi  plus  tard  :  «  Les  grands  ne 
sont  grands  que  parce  que  nous  les  portons  sur 
nos  épaules;  nous  n'avons  qu'à  les  secouer  pour 
en  joncher  la  terre.  »  Il  avance  un  principe  que 
n'aurait  certes  pas  désavoué  Danton,  et  qu'on 
croirait  sorti  de  la  bouche  de  Saint-Just  :  «  En 
matière  de  soulèvement,  on  n*est  coupable  que 
d'avoir  eu  trop  de  modératiod.  »  Malgré  tant 
d'emportement,  Dubosc-Montandré  ne  voulait 
une  révolution  qu'au  profit  du  prince  dont  il 
avait  embrassé  la  cause;  il  jugea  prudent  de 
quitter  la  France  avec  lui  en  1652.  En  1656  il 
dédiait  à  Messieurs  du  chapitre  de  Uége  une 
Vie  de  saint  Lambert.  II  rentra  avec  le  prince 
après  la  paix  des  Pyrénées ,  et  se  mit  à  publier 
des  ouvrages  historiques ,  tels  que  la  Suite  des 
Ducs  de  ta  basse  Lorraine;  1662;  —  V His- 
toire et  politique  de  la  maison  d^ Autriche; 
1670.  La  cour  continua  sans  doute  de  redouter 
son  humeur  tracassière,  car  en  1667  ou  1672  il  fut 
mis  à  la  Bastille.  Dans  ses  derniers  jours,  il  était 
réduit  à  composer  des  sermons  pour  subsister, 
et  il  mourut  dans  une  grande  indigence. 

G.  Brl'net. 

Saiut-Aulalrc.  Histoire  de  la  Fronde.  —  Morrau,  Bi- 
bUographie  des  Mazarinadts. 

DU  BorcHACiB  { Fraîiçois-Joseph  de  Gra- 
TET,  vicomte),  homme  d'f.tat  français,  né  à 
Grenoble,  le  1*'  avril  1749,  mort  h  Paris,  le  12 
avril  1821.  Il  entra  à  quatorze  ans  dans  le  corps 
de  l'artillerie.  11  était  iwurvu  du  titre  d'iuspec-  j 
teur  général  depuis  le  l*' juillet  1792,  lorsque,  i 
cédant  aux  instances  réitérées  du  roi  et  de  la  j 
reine,  il  accepta,  le  21  du  même  mois,  les  fonc- 
tions de  ministre  de  la  marine.  Quand,  le  10 
«août,  le  conseil  fut  donné  à  Louis  XM  d'aller 
se  mettre  avec  sa  famille  sous  la  protection  de 
l'Assemblée  nationale.  Du  Bouchage  combattit  ce 
projet  avec  une  chaleur  qui  ébranla  un  moment 
le  roi.  L'infortuné  monarque  ayant  fini  parcé'ler. 
Du  Bouchage  lui  prouva  une  dernière  fois  son 
dévouemeut  en  donnant  le  bras  à  la  reine  et  en 
tenant  madame  Royale  par  la  main.  Depuis  cette 
journée  jusqu'à  la  seconde  Restauration,  Du  Bou- 
chage resta  étranger  aux  affaires  publiques,  bien 
que  son  ancien  ami  Decrès,  qui  voulait  le  (aire 
enti*er  dans  le  service  des  fonderies,  auquel  iJ 
était  très-propre,  lui  eût  plusieurs  fois  fait  offrit 
sa  réintégration.  Chargé,  du  24  septembre  1815 
au  23  juin  1817,  du  portefeuille  de  la  marine, 
il  lui  porta,  pendant  les  vingt-et-un  mois  de  son 
administration ,  des  coups  répétés  dont  elle  fiit 
longtemps  à  se  remettre.  N'écoutant  que  son 
zèle  monarchique  et  instrument  passionné  des 
tendances  réactionnaires  de  l'époque,  il  frappa 
de  proscription,  avant  l'âge,  des  (  fBciers  dont 


les  services  oommandaint  k  ■'•Mlf^  d  Inr 
sobstitoa  d«  penonnes  qui,  i 
ment  dans  nnoorpsi  _ 

vingt-dnq  ans,  n*y  nfnniKiit  qae  poar  i 
une  apparence  de  légitimité  aou 
qu'elles  obtinrent  aa  pr^odion  da 
avaient  versé  leor  ssQg  pour  I»  Ftoune.  Le  cbîîi 
de  certains  oommandants  impropiii  à  toi 
fonctions  et  la  dislocation  da  dkwn  imto, 
réprouvés  par  cela  seul  «pilla  aa  detaiiat  pv 
leur  création  au  Doorean  pnnfmiaiiBl,  n'M- 
tcstent  que  trop  ehes  Du  Bnnrh^  m  c^ril  de 
réaction.  A  sa  sortie  da  miniitèfe,  ÛMéktik 
^  pairie.  p.  Uro,. 

^rekiM*  de  ta  Mmrùu.  —  rwhi  ■•pSUmi..  «m- 
eùurs  dé  M.  le  wmr^imiM  éra§r^mmUiÊ  m  à 
de»  Pain,  le  it  Jnllel  ISU. 

;  DU  BOVCHA«B  (GoMel  GUATCT, 

homme  politique  français,  né  à  rrranlfc,  le  i 
juin  1777,  neveu  da  précédeoL  Hb  d^  m- 
den  préfet  des  Alpes-Maritiittes  aaos  Itefor, 
U  fut  député  de  nsèreen  1815  el  Itit.  Hkét 
France  eu  1823,  fl  s'y  posa  ca  adfmike  dfs 
opinions  libérales.  Sons  le  roi  f  ïïiIi  flii^iii.  i 
fit  entendre  un  langage  oppoaé.  Depris  la  rtv» 
lution  de  février,  M.  Du  fînirli^  «al  iMM  Am 
la  vie  privée. 

Pascalet.  U  Biog.  miv.  -  DUt,  «  Mn. 

«DCBOUGHETf        *Jul)-  âl 

RIE,  littérateur  fran       néai       ■»  \ 

vers  1650.  (Tétait,        ».        Im. 

qui  passa  du  sein  ùc»        un  i 

retraite.  On  sait  peu  de 

sa  vie  ;  mais  il  a       xnniH 

ouvrage,  deux  foia  »  ^  *«  j 

sa  fondation  et  jrtmcte^  aà  . 

tées  au  vif  les  fortes  co/emu*  m  m 

son  éditée,  par  de  très-beilet  . 

rées  de  divers  st^eU;  I^urfii, 

16i2,in-l2,  aveedes 

h'ppe  Varin. 

ADurt,  BMUML  titUr.  ^  B. 
Maine,  t.  IV. 

DrBorGHKTCPjerrr» 

çais,roort  vers  1825.  Médecin  i 
élu  à  la  Convention  naf  ,  oi 

Louis  XVI.  Envoyé  au       a  di 
le  département  de  la  .  fl» 

par  im  goût  pour  la  ^amn 
le  costume  des  autres  ■ 

Il  s'opposa  à  une  aimu 
casion  des  insurrectloiia  » 
combattit  aussi  le  pm 
les  colonies  en  1795; 
plutôt  de  diriger  les  hn       oc 
TAngleterre.  Betiré  de  la  nte  i 
à  l'exercice  de  sa  pra 
teint  par  la  loi  du  n  m 

quitter  la  France. 

Anuiilt,  J0117.  «te,  BfiiL  MOT.  0m 

àitt.  des  Coml€mp. 

Draoucnr  {FlorîmamëL 

LiXCLOIS 


DU 

UCHET  — 

.  Voi        ri 

ILLE  (        ). 

(        c 

i,               de 

H  .          Ci 

aw;iri      i 

\            »,  le  o 

icF  16oa.  j 

le  id  uAïupe  de 

1  de  E        0- 

16  des  bonnes 

ue  i>on 

1        tiftUe, 

•tuui 

la  BeaucbAteau  : 

itnef  elle  a  de  l'esprit  comme  an  diable. 

Observations  de  Scudéry  sur 
cette  pièce  elle  créa  le  rôle  de 
créa  aussi  celui  de  Camille  dans 
Nrp,  dans  V Impromptu  de  Ver- 
la  manière  outrée  et  emphatique 
i  la  scène  avec  Curiace  : 
tière  Ame  ?  et  ce  f  aoeste  honneur 
X  dépens  de  tout  notre  bonheur?  etc. 


COE 


lest 


c 

X    VI 

rai 


et 


lUUuS;  1 

uie  vers  loyo. 
H.  Malot. 

historique  tur  L'Impromptu  de  Ver- 
urler.  Galerie  historique  de»  Acteurt 
%çai», 

r.  Voy.  Boulât  (Du)  et  Favier. 

{Jean-Armand)f  controTcr- 

né  à  Montpellier,  en  1652,  et 

».  le  5  août  1720.  Après  avoir 

<        à  Puylaurens,  il  fut  ministre 

ou  son  père  exerçait  aussi  les 

»ns.   Obli;;é  (le  quitter  la  France 

assa  en  Hollande,  et  s'attacha  à 

u'il  suivit  en  Ani;leterrc  et  en  Ir- 

înort  (le  son   protecteur,  il  fut 

î  franraise  de  Savoie  à  Londres. 

Ltttrc  ilc  M.   icvèque   de  Con- 

réponse  de  M.  Duhourdienfils, 

ermon  du  mesme  sur  le  bon- 

s  V/c/v/r  ;  Arnst«'rdam ,  1G81, 

irailez  d'un  docteur  romain 

emcnt  de  la  coupe,  etc.,  avec 

mes  et  sohJes  par  r l'cr 1 1  ure  ; 

12  ;  —  Sernum  prononcé  la 

Traînes  de  la  reine  Marie  ;  \ms- 

i*»  ;  —  Dissertation  liistoriqne 

«*  \      rtf/re  de  la  U^gwn  Thé- 

jii'e  du  martijre  de  cette  lé- 

c  uùuint  Eue  fier,  érvque  de  Lyon 

imaizeaux  ^  ;  Ainslcrd.,  ITOj,  in- 

j         ,e  faite  sur  le  manuscrit  <le 

pdni,  en  l(i!>r. ;  —  L'Orgueil 

,   abattu   de    la   main    de 

iJOlt  in-H"*;  —  Sermon  contre 

—        nparaison   of  tlte  pénal 

:i  si  Protestants  inth  thèse 

M        sis  ;\.()iv\.,  l717,iM-12; 

année,  selon  Qnérard  ; 

ucd  vcitus  chrétiennes,  oti  le 

,   traduite    de  l'ani^Iais  de 

1719,  in-S**.  Dubourdieu  a 


DUBOURG-BUTLER  $M 

donné  une  édiiïm  de-i*  A  vtnturei  dt  Télémaqur, 
avec  des  noies  crUiques  et  historiques;  Bol- 
terdam,  1719,  m- 12  -  rechercb^  dea  biblio- 
philes et  deveiiue  très-rare.  Lca  note*  contitnnent 
une  explication  particulière  de  oet  ourragt^  alté* 
gorique.  Micbe]  Nicolas. 

Jovmai  âa  Savùmti  de  1709^  ^  Morérii,  Grunâ  Mc^ 
ftonnsire  âij/<ïri|ifd. 

DIT  BorKO  (  Anne).  Votfa  Borrac  (Dv), 

*  DU  EOiTKG  {Léofnorc'Marie  nu  Maine  ^ 
Cùmif)f  maréchJLl  de  France,  né  ïe  14  septembrû 
icjj,  niorlle  l^janTieriTm  Page  de  ]a  grand» 
écurie  on  ]57Uti  entra  au i  mousquetaires  en 
1673,  et  suivît  le  roi  auï  sié^^es  de  Mttè&tricht 
et  de  DÛÏc.  Capitaine  de  cavalerie  an  rëgîmcnt 
de  Cervon  en  IG75,  il  coopéra  à  la  prise  de 
Coodé»  Ainâi  qu'au  st^ge  de  Vaiendenne^.  A^ant 
obtenu  (aa  afril  1077  )  le  grado  de  colonel  du 
rtgiment  Rojal-eaTalerie,  il  prit  une  part  très- 
active  aû\  prises  d'Ypres,  de  G  and  et  de  Keiil, 
où»  à  la  l^te  de  sa  cayalerie,  Q  repoussa  une  sortie 
entreprise  par  Je  comte  de  Mcrcy,  qui  comman- 
dait dans  Strasbourg  pour  Vempcreur,  et  força 
ainsi  le  fort  de  L'Étoile  àe  capituler.  Après  a^oîr 
succès  si  vetnent  combattu  ^u^  les  maréebâui 
d'Huinièr^  et  de  Créquy,  tant  aujt  mégm  de 
riauiboor^  et  de  Bitche  (1679)  ^lu'à  Tamiée  de 
Flandre  (10^3)»  il  fut  nommé  brigadiisf  (  io  mars 
1 ËOO),  puis  inspecteur  général  de  la  cavalerie  le 
1 1)  avril  ftUivinL  SVtant  àémh  de  son  iasp^tiQn 
générale ,  il  ^t  nommé  maréeba)  de  eanip  (  3Q 
innrs  1693),  et  employé  en  Alleuia;ïsoe  aous  les 
rr>arH:h-iiîK  de  Lorces  et  de  Chofi^Mil.  Lt  s  ïier- 
vices  qu'il  avait  rendus  en  Allemagne  sous  le  ma- 
r(^clial  de  Tallard  Payant  fait  élever  (  29  janvier 
1702  )  au  grade  de  lieutenant  général  des  armées 
du  roi,  il  œmmanda  la  tranchée  au  siéj^e  de 
Kelil,  sous  le  maréchal  de  Villars,  prit  part  à  la 
victoire  d'Hochstett  (1/03),  et  vainquit  complè- 
tement les  Impériaux  au  combat  de  Rumersheim, 
en  ITOU.  Il  reçut  pour  ce  fait  d'armes  le  collier 
des  Ordres  du  roi,  et  fut  élevé  à  la  dignité  de 
maréchal  de  France  (  2  février  1724  ).  II  mourut  à 
l'ilge  de  quatre-vingt-quatre  ans.     A.  S.... t. 

rinard,  Chron.  tnilit. 

*  DURorRG-BrTLER  (Comte  Frédéric)^ 
général  français,  né  à  Paris,  en  1778,  mort  en 
juillet  1850.  Il  était  élève  de  marine  au  commen- 
cement de  la  révolution.  Il  n'en  adopta  pas  les 
principes,  et  se  distingua  dans  les  rangs  de 
Tannée  royaliste  de  l'ouest.  Atteint  gravement, 
il  tomba  entre  les  mains  des  républicains.  Il 
attendait  le  sort  destiné  aux  révoltés,  lorsqu'une 
dame  s'intéressa  au  jeune  homme,  et  lui  donna 
les  moyens  de  se  soustraire  à  la  mort  ;  elle  le 
cacha  d'abord,  puis  le  fit  parvenir  jusqu'au 
fiencral  Bernadette,  commandant  alors  l'armée 
de  Touest,  qui  le  mit  régulièrement  en  liberté. 
Dubourg  entra  aussitôt  dans  les  rangs  de  l'armée 
ré(>ublicaine.  £n  août  1809,  il  faisait  partie  de 
l'etat-major  de  son  lil)érateur,  devenu  prince  do 
Ponte  Corvo.  Lorsque  Bernadette  fut  appelé  ao 


895 


DUBOURG-BUTLER  —  DUBOURY 


trône  de  Suède,  Dubourg  le  suivit  ;  mais  Napoléon 
ayant  rappelé  les  oRiciers  français  qui  aTaient 
accompagné  le  nonveau  roi,  Dubourg  rerint 
en  France,  et  lit  la  campagne  de  Russie  (1812) 
en  qualité  de  chef  d'état-major  d'une  division 
polonaise.  Blessé  et  fait  prisonnier  en  décembre 
de  la  même  année,  il  fut  envoyé  à  Saint-Péters- 
bourg, n  rentra  en  France  à  la  suite  des  armées 
coalisées,  et  parvint  sous  la  première  Restaura- 
tion à  reprendre  le  grade  de  chef  d*état-roajor 
au  ministère  de  la  guerre.  11  suivit  Louis  XVIII 
dans  sa  fuite  à  Gand  (20  mars  1815),  et  fit  la 
connaissance  de  Chateaubriand ,  avec  lequel  il 
rédigea  plusieurs  numéros  du  Journal  politique 
de  Gand,  Dubourg  rentra  en  France  quelques 
jours  avant  les  Bourbons  ;  et  quoique,  au  rapport 
de  ses  contemporains,  il  eût  servi  la  cause 
royale  avec  chaleur  et  adresse ,  c'est-à-dire  en 
se  liant  aux  personnes  du  parti  contraire  qui 
exerçaient  une  certaine  influence  sur  les  aflaircs, 
son  zèle  parut  suspect,  et  décida  une  disgrâce 
dont  rien  ne  put  le  faire  sortir.  On  ignore 
comment  Dubourg,  sans  fortune,  passa  les  quinze 
années  de  la  Restauration  ;  mais  on  comprend 
rirritation  que  devait  lui  causer  l'ingratitude  du 
pouvoir  auquel  il  avait  doux  fois  consacré  ses 
services.  Aussi  la  révolution  de  Juillet  le  trouvâ- 
t-elle disposé  à  accepter  tout  parti  qui  lui  pro- 
curerait la  vengeance.  M.  Louis  Blanc  raconte 
en  ces  termes  la  première  api^rition  de  Dubourg 
dans  la  lutte  qui  allait  renvoyer  une  troisième 
fois  les  Bourbons  dans  l'exil  :  r  C'était  dans  la 
nuit  du  28  au  29  juillet.  Un  incx)nnu  aborde  une 
troupe  de  citoyens  sur  la  place  des  Petits- Pères. 
—  Le  combat  recommence  demain  ;  dit-il,  je  suis 
militaire  :  avez- vous  besoin  d'un  général .'  — 
D'un  général?  répond  l'un  d'eux  :  en  temps  de 
révolution,  il  sudit  «l'un  tailleur  !  — Vous  voulez 
être  général  ;  ajoute  un  second  ?  eh  bien,  prenez 
un  uniforme,  et  courez  où  l'on  se  battra.  —  Le 
lendemain,  Dubourg  avait  suivi  ce  conseil,  et  le 
])euple  criait  :  «  Vive  le  général  Dubourg  !  ». 
Surpris  par  sa  fortune  révolutionnaire,  mais  ré- 
solu à  en  profiter,  il  se  rendit  à  l'hôtel  de  ville. 
Là  le  pouvoir  était  vacant,  et  appartenait  au 
premier  qui  savait  le  prendre;  Dubourg  y 
trouva  Évariste  Dumoulin,  l'un  des  rédacteurs 
du  ConslHutionnely  qui  déjà  s'occupait  de  régu- 
lariser l'insurrection  et  cherchait  surtout  à  lui 
donner  un  chef  militaire;  ils  s'entendirent  faci- 
lement. Les  pouvoirs  qui  s'installent  avec  la 
victoire  ne  manquent  jamais  de  courtisans.  Le 
général  Dubourg  trouva  à  l'instant  autour  de  lui 
des  aides  de  camp  et  des  secrétaires  ;  l'Kcole  Po- 
lyttThnique  lui  fournit  un  ctat-major  habile, 
actif,  intelligent,  et  il  trouva  dans  lui-même  la  pré- 
sence d'esprit  et  Pénergic  qui  donnent  l'auto- 
rité au  commandement.  Déjà  il  avait  dicté  des 
ordres  du  jour  concernant  les  soins  à  prendre 
des  morts  et  des  blessés,  les  devoirs  nouveaux 
des  municipalités,  la  garde  des  monuments  et  des 
éfabKssements   pubÙcs,   quand  l'arrivée  d*un 


raiTerter  a  rayvrié  di 


autre  général  Tint 

quelques  heures.  DoboQi]g  le 

de  La  Fayette,  et  loi 

criant  :  «  A  tout  seigneur, 

tard,  c'était  à  Li  Fayette  de 

supnftme  an  doc  d'OriéuM, 

général  du  royaume.  Le  prfaiee 

voir  les  embrassements  da  ^feox  gteM  tf 

d'agiter  le  drapean  tricolore  ~ 

lorsque  Dubouiig  s^faaçt,  et  i 

la  place  de  Grève  oonverte  d 

de  canons  et  de  pavés  cneore 

adresse  ces  mots  :  «  Prince^  v 

honnête  homme,  Je  '        le  cr      «  t 

de  prendre  des  ei  nts  cui 

vous  connaisses  bu»  u  i»  ■«■■      m 

les  oubliez  jamais,  car  vc  p 

rait  qu*on  ne  viole  pis  fabii 

ment.  »  La  réponse  da  doc  ou  ■• 

été  conservée  ;  mais  dès  oe  — u m        m 

révolutionnaire   Ait  frappé 

disgrAce.  La  gène  et  la  doi 

veau  assaillir  Dnboorg.         id3d 

maison  de  santé  du  docteur  1       I. 

domestiques  augmentèrent  Bo^*  ■      <«, 

et  cédant  au  déoooragem      ,      »  % 

le  terme  d*une  carrière  si      imt  i       • 

tique  en  avalant  une  fi)  h       %       u 

gouvernement  répoU  wé  iimA  i  É 

à  Dubourg  la  pensiou  un  rctr  ma 

grade  de  maréchal  de         >.  pi^ 

écrits  politiques  de  drooo  i       r. 

Dubourg  :  Lettre  d'un  Àn^wmm^  -  «mI  i 

en  Angleterre  d'un  voyage  Ht. 

d'août    1814,  fier  le  : 

trad.  de  l'anglais,  r 

servir  à  r  histoire  u«  yei 

In-S*  ;—  De  la  nécessité  cie  m  <  wm/a 

Vépuration  de  Varmée  qme  étm  i       wmà 

gales ,  et  Moyens  dejormer  mm  \ 

qui  offre  à  la  nation  des  yarWÊHêî 

Paris,  1815,  in-S*":  cet  éc 

radmmistration  de  Clarke,  oac  oi 

ministre  de  la  guerre;  —tel  i*- 

dopter  un  système  stabU  » 

dépenses  publiques^  ei  ^ 

rétablir  ;  Paris,  1816,  ii^  ^  — ^       , 

constitutions  militaires,  éL  qi 

sur  Tart  militaire,  o6  IVmi  ra 

vues.  m.       ^ 

Moniteur  mnUteraet  <■   •»  Mit  —        '^^^ 

biiand,  Memoim  d^Omtr§       •'^  «   .  " 

de  ta  liettaurattoM,  V|l|,  i^  —  | 

toire  de  dix  ans.  —  NapoMM.  .         ^ 
naire  de  la  Comvenmtitm,  ~  £ n       ji 

DUBorB^KiAu  Voy      I       3 

DUBOVRT  (  Louis-,      w      p  l .  i 

veur  hollandais,  né  à  i 
dans  la  nnème  ville,        ■//». 
Jean  Lairesse  et  de 
de  Bernard  Picari,  dtei 
sesgravures.]       lioetwc 
sujets  historié]     i  »• 


r  DUBOURY  - 

!té.  n  s'est  distingué  en  peinture  par  des  ta- 
lax  de  boudoir  qui  sont  recherchés  pour  leur 
ce.  n  a  décoré  aussi  plusieurs  plafonds  arec 
^t  incontestable.  Obligé  de  travailler  ponr 
re,  Doboory  mit  souvent  dans  ses  œuvres  nue 
cipitatioD  qui  en  diminuait  la  valeur, 
igler,  Hëuet  jâllçem.  EûnstUr'Lexieon,  —  Baun, 
twnm.  dې  Graveurs. 

IVBOT  DB  LATBRNB  (  Philippe-DanUl) ^ 
Df^raphe  et  orientaliste  français,  né  près  de 
XI,  en  1755,  raort  le  13  novembre  1802.  Ne- 
I  de  dom  Clément,  qui  se  chargea  de  son 
cation,  il  fut  d'abord  attaché  au  directeur  de 
iprioaerie  royale  du  Louvre,  Anisson-Duper- 
f  et  lui  succéda  à  l'époque  de  la  révolution. 
is  des  temps  si  difficiles,  son  lèle  intelligent 
ta  cet  établissement  au  plus  haut  point  de 
Biideur  ;  ce  fut  lui  qui  réorganisa  la  typographie 
sntaie»  Ce  fut  sur  ses  instructions  que  la 
le  collection  des  caractères  étrangers  de  la 
igrégation  de  la  Propagande  fut  conservée  et 
uportée  de  Rome  à  Paris.  Enfin,  ce  fut  encore 
ciui  en  peu  de  jours  forma  Timprimerie  fran* 
te,  grecque  et  arabe,  devenue  si  utile  à  la 
ttique  et  aux  lettres  pendant  l'expédition 
«rpte. 

Neutre  de  Sacy,  tVotiee  fur  Duboy  dé  Lavem^,  dadi 
fagasin  encyclopédique,  hulUème  année,  U  IV. 

DiJBRAYirsou  DUBRAYUs  (Roderick), 
iaeoasulte  bohémien,  mort  le  3  août  1545.  On 
e  lai  :  Wlasta^  œuvre  mi-parlie  prose  et  vers, 

il  raconte  rhistoirc  des  aroa/ones  bolié- 
mes; —  Opusculum  de  componendis  épis- 
U;  Leipzi?,  1337,  i.i-s";  —  Vit  a  et  enco- 
KTli  Bohusldi  de  Loh/:oinfz;  Prague,  1570; 

Jura  et  constitntioncs  rcgni  liohcmiœ, 
rrage  que  lui  altrihihnt  Fahricius  et  Posscvin. 

ilbin,  D'^hrinii  ihi.  !'i.  —  r.ib. itlii-i.  IHbl.  niel.  etiij. 
■t:,  VI,  HT.  —  Il  lin,  H'P'.rtor.  bib.ion.,   II,  2^o. 

IIJBRAW  iJcfin  ),  hi.^toricn  bohémien,  né  h 
len  ,  vers  la  tin  du  (iiiin/iiMnc  siècle,  mort  le 
lepternbre  lô;')3.  Son  nom  de  famille  était 
ia.  Ayant  ol.t.-nu  «les  lettres  de  noblesse,  il 
t  cdni  de  Dubrmcslà  (en  latin  Dubravius)^ 
M  d'une  ancienne  fa:nille  de  Moravie.  Après 
ir  fait  ses  etude.^  en  ILdie ,  il  eiilra  dans  lo 
MB  de  Stani>la^,  (  vt\jiie  d'Olmut^,  qui  Tein- 
!•  à  diverses  négociations.  11  fut  pourvu 
Même  de  l'evcclié'  d'OImiitz  après  la  mort 
EiBbeck,  snccesrurde  Stanisla>,  et  obtint  la 
Olltfion  «l'un  [)rrl;it  pi  'ii\  et  éclairé.  Ses  fonc- 
H  épiscopalt'S  n*'  rcniiiéclièrent  pas  d'être 
deiir  d»'  rtidin;)!i(!  I'""  en  Siiésie, puis  en 
C,  et  président  d^'  la  chambre  établie  pour 
%  le  prcjcès  au\  i.lhli.'s  (]iii  avaient  pris 
Ira  la  ligue  de  Smalkalde.  On  a  de  Dubraw 
I  Mitioire  de  lUihnnc  en  ;;3  livres,  écrite 
plieailCOupdVxactitiide.  La  pri  niière  édition, 
piteéeaux  frais  de lanteur,  a  Prostau,  IjjO, 
fliaànn  petit  noiid)ro  d  exemplaires,  est  de- 
■^tlès-rare.  Thomas  Jourdain  et  Craton  en 
Dt  une  nouvelle,  a  T.àle,  i:7:»,  in-foi.,  en 
VUistotrc  de  lio/i^me  d'Kneas  Svl- 


junrw.  Bioci;    cl^lh.  —  t.  mv. 


DUBRETON  89» 

Tiu.q.  TreliiiT  iniéra  ces  deu^  lilâtoires  dans  sei 
Scripiûres  Rfrum  J3oh4mifsrum  ;  Hanau, 
I603i  iQ^oL,  eteile»  furent  réJmpnmée^  à  Frano 
fort»  I6B7,  in- 8^.  Les  autreâ  ouvrâ|i-^  de  Du- 
braw fïont  :  CrmumtUariui  in  Psaimi^m  V 
David i&^  —  Hpisioia  de  ŒConomia  h'<xUsiJif; 
^Oraiiù/imebrU  in  Sigismundum^  rt^$m  Fo- 
ionijs  ;  Proatau,  1519;  —  De  PisanUf  iibri  V; 
Zurich,  îri-8';  .Nuremberg,  1596,  m*»";  —  dés 
notes  ^ur  Martiantis  Capella. 

Bort»,  Mfjtgiet  nnsrmm  rruif.  Bohmnix.  --  Jovrnat 
âtM  Jm'anUt  IJûLBrl4<r  I^IS.  —  Telsilrr,  tto^et  été  tt^m- 

*  iilTBitSTOSi  ( Jean- louis ^  baron),  général 
français,  né  â  Ploérrad  (Uretjigne)»  le  ïS  jan- 
vier 1773»  mort  à  VersaUIes^  en  juin  '«55»  En- 
gai;é  volontaire  (  l«f  mars  1790)  éù.m  Ic  bafitîîoa 
auxiliaire  des  cotooicis ,  U  devint  k  12  avril 
fini  vaut  lieutenant  des  gardes-côtes.  Après  avoir 
s^JC^:PâSîveracIlt  obtenu  le&  j^rsule^a  (U  Rous-lîetite- 
nant  (  15  septembre  1791  ) ,  de  ïiftutenant  (f  oc- 
tobre suivant)  an  78*  ri?.^  ruent  (î'mriateric,  d*ail- 
jiifîant-major  (  l&  mars  1795),  il  fut  noraxné  capr- 
tanie  de  grenadiers  au  1*  batallloa  ào  h  143*  dmnî- 
briga<îe  { 23  septembre  1795),  h  cause  ducouragie 
qu'ïi  avait  montré  tant  à  l^armée  du  nord  qu'à 
celîe  d«  la  Vendée,  tient  passé  dans  la  52'  demi- 
brigade ,  il  fit  la  campagne  d'Italie,  où  û  obtint 
(19  septembre  IBOû)  Iê  ^radc  âtt  chef  de  bataillon 
h  la  suite  du  pasâH^e  do  ïltjiidi>,  où  il  Alt  griève- 
ment blessa.  Ayant  fait  partie  de  TcipédiSon  de 
Saint- Dominj^ie  sous  les  ordre*  du  général  hc- 
rkrc,  il  fut  nommé  {17  mari  1803)  chef  de 
biv^iie  de  la  1*'^  df  mi-brigade.  Fait  pnsonnit^r 
far  If  s  An^sîs  k  h  »oite  de  rêvncaalign  de  Plie 
i  4  di^cL'mbre  1803),  il  rentra  bk-ntM  en  France, 
nti  il  i>rît  { l«  octobre  1 804  )  le  comm&Ademeiit 
d(j  5'*r**;^imi?ntj  à  latttc  duquel  il  lit  b  f^mpagoe 
<)c  Hollaode  et  d'Allejn^goc.  Général  de  brii^û^ïe 
(nnoût  IStl  ),  il  sprvit  en  Espugni»,  et  mit  rn 
fniïe  Ips  gut^rjlhs  r\m^  sous  les  ordrtî  de  Porlierp 
le  Mfirf^ïtrsUo^  cl  de  ÂïendÎEabal ,  déttolaient  la 
proviac^ï  de  Sant-Àndf  r.  Créé  haroo  del'appircî  en 
r^comppnF,e  dca  taleûts  qti'il  déploya  lors  de  la 
défende  d«^  Gorgo&,  où  arec  lpî>00  homme»  il  op- 
posa pendant  treiite-troiê  jonn  une  résistance 
irisumiontable  à  me  armét*  entière  comman- 
dt^e  fjar  Wpllioglon,il  fot  piwiTu  (33  décem- 
bre 1811  )  au  prade  de  génénil  de  division , 
pas^ïa  0313)  à  la  ^raodi  nmiH  d*Allemi|5nep 
{^t  se  dktîni^îiia  d^une  mAm^i'e  tnule  partieuïièrB 
au  l'ombat  de  linmii.  Nommé  (S  juillet  1S14) 
tbe\fi1ier  de  Tordre  royal  d<^  Saint -Louis,  il 
raçut  (19  uovembr*!)  le  commandement  sopé- 
ririir  de  îa  places  de  \  ak'iickuru-s»  qo'rl  dut  re- 
mcltre  { i>S  mars  1^1^}  entre  Ip&  matas  du  eo> 
Umd  Marbot,  qui  venait  eo  prendre  pos^emion 
au  nom  de  Napoléon.  A  ta  secomle  rnsiUurBtÎQn  , 
le  général  Dabreton,  élevé  (  3  to:iJ  Î81&J  au  ^îmde 
dt?  cornmaiîdeur  de  rordre  de-Saint-I^JuiFi,  rf'i;ut 
(21  juilli't  18|â)  le  commâiïdemenl  de  là  r»'' dl* 
vision  miltlaîfe  (Strasbourg) ^  et  fut  cnnnafi-- 

29 


899  DUBRETON  —  DU  BREUL 

pelé  (5  mars  1819)  à  la  dignité  de  pair  de  France. 
A.  Sàuzay. 


jirehiveM  de  la  guerre.  —  Dictionnaire  de$  Batailleâ. 

—  De  Courcelles.  Uist.dei  Généraux  fronçait.  ^Jour- 
nal  de$  Débats  du  U  Juin  18S8. 

*  DU  BRBCiL  {Guillaume) ,  jarisconsulte 
français,  natif  de  Figeac  en  Quercy,  d'une  famille 
honorable  et  riche ,  mort  après  1344.  Ce  juris- 
consulte, omis  par  la  plupart  des  biogiaphes, com- 
posa yers  1330  un  ouvrage  en  quelque  sorte 
classique  jusqu'au  seizième  siècle,  et  intitulé  : 
Stylus  curix  Par lamenti  Francix.  Outre  qu'il 
fut  souvent  cité,  quelques-unes  des  doctrines 
qu'il  renferme  sont  entrées  dans  les  ordonnances 
des  rois  Philippe  de  Valois,  Jean  le  Bon  et 
Ciiarles  Vil.  Une  nouvelle  édition  du  Stylus  Par- 
lamenti  a  été  donnée  par  Ch.  Dumoulin;  on  en 
a  aussi  une  traduction  française.  La  Bibliothèque 
impériale  possède,  sous  les  n°  4641 A  et  B,  4642, 
4644  et  suppl.  iat.  n*"  90,  des  manuscrits  de  cet 
ouvrage.  En  1325  Du  Breuil  était  avocat  du  roi  à 
Paris,  etnous  le  trouvons  portant  la  parole  au  par- 
lement dans  une  affaire  considérable ,  et  prêtant 
son  ministère  au  lils  atné  du  roi  d'Angleterre, 
Edouard  II,  lorsque  ce  prince,  qui  fut  depuis 
ï>louard  111 ,  vint  à  Paris  jurer  hommage  et 
fidélité  au  roi  de  France  pour  le  duché  d'Aqui- 
taine et  les  autres  domaines  de  France.  Jusqu'à 
la  fin  de  sa  glorieuse  carrière ,  Du  Breuil  prit 
une  part  active  aux  débats  du  parlement  de  Pa- 
ris. Sa  fortune  grandit  avec  sa  réputation,  et  il 
parait  qu'elle  prit  un  développement  extraordi- 
naijre.  Cependant  les  dernières  années  de  sa  vie 
ttttaï  agitées  et  peut-être  malheureuses.  Par- 
tisan des  libertés  gallicanes ,  aurait-il  été  soup- 
çonné d'hérésie  ?  L'absence  de  documents  rend 
cette  question  à  peu  près  insoluble. 

Sa  fille,  devenue  son  unique  héritière,  épousa 
Bertrand  de  ChAteaupcrs ,  et  en  secondes  noces 
roessire  Alsiasde  Sevérac,  dont  le  (ils,Amaury, 
joua  un  rdle  éminent  sur  la  scène  politique  de 
son  temps  (  voy.  Amaurt  ). 
I.e  Bas,  Dieu  encfclopédigue  de  la  France. 

DVBRBUIL  (Jean) y  littérateur  français,  né 
h  Paris,  en  1602,  mort  le  27  avril  1670. 11  entra 
dans  la  Société  de  Jésus,  et  devint  directeur  du 
noviciat  de  Dijon.  On  a  de  lui  :  La  Perspec- 
tive pratique  nécessaire  à  tous  les  peintres , 
graveurs^  etc.  ;  Paris,  1642«1648,  3  vol.  in-4''; 

—  VArt  universel  des  fortifications  ;  Paris , 
1665,  in-4*. 

Frllrr,  Biographie  univertelU ,  «dU.de  WelM. 

DrBRBUiL  (  Joseph  ) ,  jurisconsulte  français, 
né  à  Aix  ,  le  1 2  juillet  1747 ,  mort  dans  la  même 
villp,  le  6  juin  182'i.  Après  avoir  suivi  le  bar- 
roau ,  il  fut  assesseur  et  procureur  du  pays  de 
Provence.  Après  1789,  il  exerça  des  fonctions  pu- 
bliques. En  1 806,  époque  de  l'institution  de  l'école 
de  droit.d'Aix,  U  fut  membre  du  conseil  de  disci- 
pline de  cette  école.  Maire  de  la  ville  d'Aix  durant 
les  Cent  Jours,  il  l'administra  avec  une  pmdeDce 
qui  la  sauva  des  excès  d'abors.  Rentré  dam  U 


vie  privée,    il  oompoMi 

du  droit  des  oomlSn  ettiméft.  Od  m  da  !■  ; 

Observations  turquelqwes  i 

de  Provence  reeueUHs  par  Jm»  éê 

Aix,  181^  iii-4*;—  AJtaljfM raiMMBéi  ét'U 

Législation  mut  tes  Basa;  1817,  i»4^  —  Oft- 

servations  sur  le  ra^ort  ées  dMÊê^àUpsr 

le  père  à  ses  enfants,  réelamé  par  lot  1^- 

taires  de  la  guoiiié  disptmMei  Ul,  lin, 

in-S». 

BcDcbot,  Jemrnai  de  la  iMrmtriÊ, 

DCBRBViL  (Pierre) t  prédkilev  pnkf- 
tant,  d'origiM  française,  né  dinaliirwjnprti 
du  quinuème  siède»  mort  à  Toomi,  le  tt  fr» 
▼rier  1543.  Ses  prédieatkM»  Mièrait  Jet  m^ 
trats  de  Tournai,  qui  ocdumèiMKde  fîvrtlv  tf 
firent  fenner  les  portes  de  la  ville  poar  M  Mv 
tout  moyen  de  fuite.  Dans  la  m  da  S  Kfikr 
1542,  ses  amis  essayèrent  de  le  Crin  iloitiwin 
au  moyen  d'nneeorde  le  long  dn  wmfKtiét 
Tournai;  mais  il  se  cassa  la  nrititr,  et  Inéi 
entre  les  mains  de  ceux  qui  le  chenkakiL  iprii 
une  année  de  détention ,  U  fut  brtlé  vit 

De  Thou ,  Uitt.  wl  tewtf, 

DUBBBCiL  (Pierre),  histMtogpiphe  km- 
çais ,  vivait  au  dix-septième  siècle.  On  a  delà  : 
Histoire  ample  des  peuples  JkoMte  Éa 
trois  bourgs  du  Riceif  ;  Paris ,  16^ 

Lelong .  Bibliothèque  hiOoriqm  éêimr 

*  DC  BBBUL  (Bertrand), 

et  de  Montbarrey,  diplomate   >— 

l'isle  (  Bngey  ),  en  1509,  mort  k 

Issu  d'nne  ancienne  maison  dn  ■• 

rigine  remonte  à  1300,  et  qui  ^  ■ 

aujourd'hui  en  Franche-Comté,      —  i 

la  cour  de  Chartes  m,  doc  or  ut 

prince  ayant  été  dén         de       1 

çois  V,  envoya 

du  monirque  français,  i|iu  <  p 

ses  États  an  duc  oourm  on  h 

en  personne  et  c        de  r 

de  l'empereur. 

venue  ^  cette  é|iui|Mc, 

effet.  Quelques  années  k|in» 

Philibert,  voulant  la  renouer, 

en  France,  auprès  d*l         H^  «. 

d'ambassadeur.  «  Ses  ■ 

réussirent  si  bien       I  i     ^ 

son  prince  avec  m« 

roi ,  et  par  ce  moyeu      n 

et  du  Piémont    »  g^       ^ 

rtirw  4*  u  ckmmhn  dm  etmmim  ^  --*^ 

cbenon ,  HisUire  é»  mttm  «I  4b  k 
p.  n.  rt  contlaMUoB  ëeta  IU«  partie  , 

*  DU  BBBVL  (Antaime),  iMm 
Cerdon,  filsdn  \itéMaA^  h      §■« 
sien,  né  vers  1 540,  mort  k  ' 
Emmanuel  l"»  doc  de  Sk 
d'État  par  lettres  da  6 1 
tentqoe  c*est  pour  leiH? 
services  et  notables  «fi» 
Provcoce ,  aox  siégea  de 

et  d'Kssilcs,  et  même  i^vmm 


01  DU  BREUL 

eias  forméft  contre  sa  personne.  ^  Uien  qm  tous 
»  courtisans  de  la  coar  de  Savoie  s€  fussenÊ 
grandis  en  biens,  loi  seul,  écrit  Guicbatton, 
ut  beaucoup  de  peine  à  coiii>erTér  son  patn- 
Boine,  ayant  plutôt  butté  à  acquérir  de  l'iioa- 
cor  que  des  biens.  »  Il  avait  épouâé,  le  !!9  atrtL 
&71,  Claire  Griraaldi,  filJû  de  Jacques  Gri* 
laldi,  comte  de  Sanpietro  ïq  Are^a,  palrice  do 

iéneS.  £.  DE  ClUnHAGE. 

TUm  de  la  chambré  de»  compta  dé  Turin.  —  Gul- 
bcDon .  HUtoirc  de  Bresse  et  dv  Bug^. 

DUE»RCL  (/{ic7Me«),  historien  etantiqaaîre 
rançais,  né  à  Parisien  1525,  mort  âam  Ja 
léme  Tille,  en  1014.  H  était  relîgUHii  de  Tab- 
ayede  Saint-Gerrnain-des^Prés  et  abbé  de  Saint- 
Jfire  de  Clerrnont  Ses  ouvrages  ont  pour 
très  :  Vie  de  Charles  de  Bourhùn  ^  onde  dû 
fenri  IV;  Paris,  1G12,  in-4*;  —  Les  Fasiêâêi 
miiquitez  de  Paris;  Paria,  imht  ^0-^°;  réimp. 
ma  le  titre  de  Le  Théâtre  de^  ÀntiguHcz^  de 
^aris;  Paris,  1613,  in-4°  (dédié  au  prince  de 
oati)  ;  —  Supplementum  Antiqmtatttmurbis 
wrisiacx^  quo  ad  SS,  Germùnï  a  Praiis 

Mauri  FossatensLs  cœnohiai  Paris  p  IGU» 
-4*.  Une  autre  édition  du  Théâtre ,  Paris , 
\3l9f  in-4*,  est  augmentée  d'un  suppléini^ut  de- 
éi  1610  par  D.  H.  I.,  en  cent  quatre  fiages. 
ifin ,  il  existe  une  édition  du  mérue  ouvnj^e 
•s  ce  titre  :  Les  Antiquité:^  de  In  viiie  de  Paris 
■l^neotée  par  Cl. Malingre);  Paris,  1A40,  in- 
t  Oo  a  encore  de  Dubreul  ;  L{;s  Aniiquitez  et 
mtes  plus  remarquables  de  Ptiris^  recueiî- 
m  par  Pierre  Bonfons ,  f  /  mi^iienléts  par 
Ire  Jacques  Dubreul;  Paris,  lOOS,  petit 
lif,  fig.  II  a  publié  comnif  édilÉur  :  Sancfi 
kiorif  Hispnlcnsis episcoi» ,  ûpna omnla quci^ 
9iunt;  Paris,  ICOl  ,  in-f^ïi,  ;  oonv.  edil.^  i'o- 
pe,  1617,  in- fol.  11  a  laissé  manuscrite  une 
\itoire  de  V Abbaye  de  Stiini-G^rrnain. 
E^  BcGisAHn, 

MÊÊOg.  Bibl.  hitt.  de  la  Franre.  éû\K  de  Fcvfet  dt^ 
HMlIff  —  Mablilon.  Mnnal.  Oriinis  ÀarKti  Hentdi^i, 
i^p.M.  —  Brunel,  Manuel  <îi  t.iàruire.  —  Catai, 
\f^ém  la  bibl.  Sainte-Ceneviévtf. 

PUBAUEL  (Pierre- Joseph )j  homme  poli* 
|i»  français,  né  àRignac(Roucr^uo),  vers  1765, 
|||«D  1828.  Juge  à  Ri(;nac  avant  1 7 SO,  ri  adopta 

Cudpes  de  la  révolution,  il  fut  nommé  juge  à 
et  administrateur  de  son  district  so\ïs  la  ter- 
ITr^t^ot  élu  aux  Cinq-Cent.^,  en  179Ô.  Duhfuel, 
Hlle  nom  figure  sur  les  rc^i^tres  d'acceptation 
Ift  eoostitation  de  93  et  (hf  celle  de  l'an  m,  se 
de  ses  idées  révolu  lionnaires  après  le  0 
,  et  ne  cessa  au  Consfil  des  Cinq-Cents 
ler  des  mesures  d  II JEiiiinittf  envers  les 
et  les  prêtres.  Il  condjaltit,  amenda  et 
nne  foule  de  projeta  ri^lattl^  aux  pros- 
il  eot  souvent  une  innui-nce  louable  sur  les 
de  la  majorité  ;  il  fut  un  des  députés  les 
du  Conseil.  11  écli^ppa  au  L8  fructidor 
iptiou  des  dépnt>?s  royiiliâtt^ ,  et 
Cinq-Cents  en  \:*}^â.  M^mtïre  de  la 
et  juge  de  pai\  th  Rignac,  il  vota 


—  DUBITFE  oei 

pour  te  coasuliit  el  Tempire  ^  et  figura  en  liOâ 
et  11^12  sur  la  liste  d^  candidats  au  Corps  lï^ia- 
latîf.  Vers  1813,  il  fut  Dommé  provî^urdu  lyéée 
de  Marscîïle,  et  quelques  aanées  api-èi  proviscnr 
du  collège  de  VeriîaiNeij.  A  la  ptemLère  restau- 
raUoïi  ij  obtînt  de^  lettres  de  noblesse,  el  au 
20  mars  il  refusa  de  recotmaitre  Napoléon.  Élu 
député  à  la  cliambre  de  I8lû,  il  Yota  conv^ 
tamment  avec  la  minorité.  Ami  do  CUuiçl  diî 
Couâsergucs  et  grand  ailmi  râleur  Ûjs  De  Bo- 
nald,  ses  compatriotes,  i\  suivit  leur  [l^\e  fie 
conduite  politique.  Réélu,  en  1  Ml,  par  lo  col- 
lège électoral  de  ViUefrancho ,  qu'il  préaida,  11 
monta  quelquefois  à  la  tribune,  notamment  pour 
récl&mer  un  dégrèvement  d'impOts  en  faveur  du 
département  de  Ta veîroo  et  pour  demander  la  re- 
vision des  peaiious  accordées  au\  mlUtaires  de 
Fempire,  Dajis  la  session  de  i8t7,  il  déposa  sala- 
meui^e  proposition  i^ur  la  puisâan&e  paternelle  ^ 
qu'il  déTeloppa  exi  cotnité  secret  dans  un  long 
discours  :  prétendant  que  raffaiblis«emeot  du 
pouvoir  paternel  avait  amené  les  plus  grands 
désordres ,  il  fixait  la  majorité  des  enfants  à 
vjnpt^cjnq  ans ,  et  le.'*  mettait  sous  reiiUèrtî  dé- 
pendance du  pière.  Celait  le  déveiopptîmentd'un 
cûté  des  théories  absolutistes  de  DeUonald.  Piise 
Hi  considération  par  la  chambre»  cette  proijosilion, 
longtemiis  discutée  dans  les  bureaux  et  au  sein 
d'une  comtiâsston  dont  Bubruel  f^iisait  i^artie^ 
fut  rejetée  après  un  examen  de  irois  années. 
Réélu  en  1824  et  1827,  il  fit  de  nombreux  rap- 
pc^rts  de  pétitions  »  fut  élu  questeur  de  la  cbam* 
bre  en  \B7Û  et  1827,  et  mourut  au  commence- 
ment de  la  Èe&ahti  de  1828*  Il  était  lùspcctcur 
des  études  et  commandeur  de  la  Léj;ton  d'Hon- 
neur. Ouhruel  avait  la  conscience  très-large  en 
politique  ;  il  vola  (»our  six  constitutions  et  re^ 
connut  sept  gouTcrnemcnts  diftérpnts,  Sim  air 
bénin  et  fies  lïtccurs  douces  ont  fait  dire  à  un 
biographe  ^  que  le  collège  de  Vei^sailles  (  dont 
Du  bru  et  était  proviseur  )  n'avait  pas  eu  d'écolier 
ptus  sage  que  lui  sur  son  banc  de  Icgistaleur  ». 

H.  C. 
S^01trapMie  éet  CQUt^mfMimlni. 

ùVBVkT-nàMÇkT.  Vùif.  Bdjit  (Du). 

»r  BC^c.  Foy.  Bec  (Du). 

iBVBVwm  i Claude- Marie),  peintre  fran- 
çais, né  à  Paris,  ter»  1790,  Entré  très-jeune  dans 
l'atelier  de  David,  il  peignit  depuis  ISIO  un 
l^rand  nombre  de  tableaux  liistorîques,  qui  ont 
rarement  obtenu  les  sympattûes  des  connaÏMseurâ 
cl  des  critiques.  On  lui  a  itouvent  reproclié  de 
vi?ï«r  à  réléi^ance  et  de  ne  rencontrer  que  la  fa- 
deur. On  a  attaqué  aussi  l'iac^rrection  de  son 
rle$:iin  et  sa  touche  molle  H  plate.  Cependant  il 
faut  reconnaître  diei  ce  peintre  une  grande  pro- 
preté d'exécution ,  ti>eaucoup  de  soin  ilans  les  dé- 
tails, et  un  coloris  gracieux.  Quoique  secon- 
daireSp  ces  qualités  ont  placé  H.  Dubufc  au  ran^; 
des  |)orlraitistes  français  les  plufl  en  voi^ue. 
•<  Pourquoi  ce  succès  ?  demande  un  critique.  CVi^t 
que  M.  Dubufe  sait  voiler  jusqu'aux  moindre 

29. 


»03  DUBLTK  - 

401  OHÉu  cftwnttflttf  UD  UsDt  de  lU  «t  <i«  raie 
|4to,  qa'it  k»  lAbiU^r  <et  kk  debkubîUe  oofiaBDe 
la  piM  ftSTMle  eucitHriefe.  On  m  trvire  d*aA- 
l«un  daoft  ie»  Uit*  iiucua  camcUïnr ,  iuooam  mm- 
Ufoenl  du  t]rpe  Miw'yinfA,  *  Q(kn  qu'il  «a  foît, 
|i«tid«it  vinjEt  am  îi  }  ^t  peu  4e  f^raedeft  éuatM 
titi  h  iiobteHe  ood«  h  Boaace  qui  ne  ToolAtMaft 
a%'>r  leur  p^rtnût;>eîA/  p<xr  Dubnft.  Cet  artiste 
•  oUeou  ui  Mlf^  4e  tUl  uoe  médaiUe  4e  pre- 
mière liuwï,  et  *  ^  iMimm^  r.be«-alier  4e  la  L6- 
f^io  4'H'Xjiiettr  le  î>  ao6t  l^:)?.  Parmi  seiiMiB- 
tir»ru*#4  prr^udWmt  rt<Mi«  cîter«ja«  :  C'a  AooMifli 
«e  Uiutaht  mwnr  de  faim  plutM  que  de  Um- 
€fur  a  «Il  4<<p4^  d'ar^tmt  qui  lui  a  été  ecm/fé 
'  Mkin  4e  1810  >  r  coi:>f«o«tk«  aca4<fniqoc  aass 
««ençie,  un»  beauté  ;  —  Achille  prenami  Iphi- 
9énteêt0UM  $n  prottctton  (I812>;  — Jésu»* 
éihrut  apaisant  une  tempête  ^819)  ;  —  t'ne 
Mefte  4e  f^syctié  fiH'zlj ;  —  ÀpolUm  et  Cfpa^ 
ruse:  tableau  a^^Ue,  qui  eut  4u  sueeèset  fut 
«iiet^  par  le  icouvemeineot  ;  il  eit  ao  mosée  4o 
lAixemlKiurK;  —  JHm-Christ  marchant  $ur 
la  mer  (  lH2i  ;  :  ce  tal4eau  4écore  l'églifte  Saiot- 
f^i,  a  F^rît;  —  ta  iMlivranee  de  saint 
t*itrre  (îHilfi  '^*'**  r^iw  Saint- Pierre  de 
(.tihtiUÀ;  —  Sf/ta entré  et  Regrets  (1827  /  :  ces 
dfiji  fiirure»  0{*t  si'^i'ii»  uoe  ^rentable  popularité 
a  l<:ur auteur;  <:«;  Mii.tdeun  fcinioe^ coudiées  «i 
a  «Iwfii  ijue»  ;  r«jri<:  tieut  un  portrait,  et  le  coDî>i- 
fter«r  4irM;  umi\nii\  -nMut  ;  l'autre  éloi^oie  ce  rnéme 
(iortrait  a%H;  Uilére  et  douleur.  C'e«t  le  iniina 
|K:n^ifiua;!e  dait^  fi*njx  situations  4ifrérentes  ;  la 
(^(juli-ur  en  «'ht  a^-.irz  brillante,  iiuiis  die  n>st 
(^49»  t/itij'furs  vrsiic  ;  le  4esi»in  n'est  f>as  \iut.  Le 
«^nfflere  d«fs  tAt<^s  manque  d'élévation  ;  c'est  une 
(fri<»<;ttc  (/luti'it  qu'une  firrniue  du  inon'le  que  Par- 
fUt*:  a  Uï\*4t  en  M>ene  Mais  les  nus,  la  Mtuation, 
IVkiireSMou  «Mit  is6iuit  te  fiublic;  aussi  la  fira- 
vure  et  la  liilio^ersphie  ont^les  r'-prrjduit  sous 
fouteH  les  Tonnelles  iien^lants  de  M.  Dubute;  — 
Le  yid  n  83 1  /  ;  —  //i  Mésange  { inéme  salon  ;  : 
Ai\u\é  fur  M.  le  ornte  de  l'erref&aox;  c'est  à 
f:r>i|.os  iW.  ces  toiles  qu'un  écrivain  qui  passe 
(l'jur  u:i  ;u;!e  a  la  foi^  Mîvëre  et  cooscieocieox 
(  M.  (;ij=»U\e  Planche»  s'est  écrié  :  «  Ce  n'est 
jns  in'^ni*'  de  U  mauvais*;  |ieln1urc  »  ;  —  les  por- 
traits de  /j)uis' Philippe  (  1837  )  ;  —  De  l/iuise 
trorif^ans,  reine  fies  lielges  { luéxr.»»  salon  )  ;  — 
De  yicolas  hfrchlin,  députe  (thii;;  —  De 
Aimmt-rmann,  compositeur  (lHkl);  — La  Ré- 
publique (1*49);  —  Une  jeune  Villageoise 
0852);  —  Des  Animaux  (inéme  salon;,  etc. 

A.  DE  L. 

nfrtir  enrfclopédique,  wntt  ltf7,  XXXVII,  M4.  — 
/nrtttmnaire  de  ta  Conttrsation.  —  jtrehtvet  dm 
.Mutfe. 

^DrnrPB  (Edouard),  peintre  fraD(.!ais,  fils 
du* pn^XNlrtit ,  né  à  Paris,  vers  1818.  Élève  de 
S4)u  pèro ,  il  a  los  qualités  et  les  défauts  de  son 
maître.  Cependant  on  doit  lui  reconnaître  une 
lOttcbe  plus  ferme  et  peut-être  plus  <le  bonlieur 


L»rM:T»:»> 


bovir;—  Les 

'IM€  ;âeJPiv#viL 

4eli  CùSÊiamQ.em 
rmute   Gatsm 
trict  Ewpente  ^  liai  . 
a  été  sscÊMÊUt  cb  iff^â 


Jrchàam  Cm  Km 


»x  r      w 


tnreliilefimçû.  Ht       '3^ 
mort  4asft  la  nêsne  j 

était  ibanMàem  t        « 
cine àerrjâ.  \»f^\'<  k  tc»       m 
dliî^toire  Ba!sr«fie.       \  ^h 
susped.  3  fat  iac  n 

Ixsial  rérok^oaita      :  mms  i 
rotMervatÎDBder 
son  était  ira  boofaK  pKin 
cune,  qui  d'aiSears  Be  s'oe 
et  dont  les  traTaBi  Bovnair» 
à  la  patrie  ».  1 
après  dcspeittaw  ■ 

cabinet  dlustotre  hrojAr  ^k 
temps  nsfiré  usMeki 

af^réaHerneiiK 

après  celui  de  r«ia  n 

nant  retrihutioo.  n 

Muséum  d'flislottc      «       Ji 
un  rapide  accr        ■        • 
put  créer  < 

ranx  qui  ■       m 
sea  nomlirroset  «:&|i 
Nantes,  il  décuorritcbuvr^nra» 
l'émenode ,  la  gramm  r 

le  titane  silickKaka      « 
pyramidée,  Ueae  et  «c 
saient  dans  ses  lo         ■ 
ressantes  de*cripti<— ,  < 
méllMMle  parfaite  dans  \b  ^ 
litre  :  Essai  d'urne  i 

traité  abrégé  des  i 
Cet  essai ,  sui  I 
les  Annotes  gi  ■  -^ 

f/es  Pags-Bas^  •  v^as 
statistlqiie  de  la*pn 


DUBUISSON  -  DUC 


HOO 


la  ^flle  de  Nantea.  »  La  ville  de  Nantes 

noyennant  une  rente  yiagère  de  1,200 

cession  queDiibuisson  lui  ayait  souvent 

son  cabinet.  Une  grande  partie  de  sa 

manquait  au  Muséum  de  Nantes,  qui  se 

lAî  presaue  doublé,      buisson  a  décrit 

as       ilre      me  leCataloaue 

ti  p.i  néoQno 

ae  ta  ix;irc-.  ( 

\a        i        de  1  ,  Ttvi  ;» 

b .  A.  I  WHfCi  J,  Afilé 

d  uwiogtquf.  uc  ce  (  n  nt; 
c  in-8°.  Le  ivcructiiunt  a  con- 
c  1  aaroinistrs      a  m  i  I 

le  ce  tra 
u      c       de 

,1  its  J  w-  «tco 

«'»  inillii  uc  i-uuiiuOUeU  i  —  Ict 

oat  ;—Note{ns&eiéie       îi 
yuuiCances  minérales  décou\ 

rons  de  Nantes.  Honoré 
ino         Lac<^pè{lc,  Cu 
S      -  ,  etc.,  «  re 

x)rre^|.  e  i       le,  s  u- 

>        '.é  Acai  ue  iioiiics,  dont 

du  ues  ^ondalcul^,  tt  Correspondant 

cnne  et  de  la  Société  d'Histoire 

uns.       buisson  a  reçu  en  outre 

1  n<        me  :  le  conseil  municipal 

son  buste  dans  une  des 

î  ville.       P.  Levot. 

r.'ii-^.  uuuui'ison.  clc.  par  M,    Plhan- 

'«'^r^  tttr    le  Mttieun   d'Histoire  !Vatu- 

(if  y<intfsi  ;  par  M.  le  F),  ilc  RoslaingcJe 

tu  .sociclc  Acwlcm.  de  IS'autes,  t.  VII 

^{  PiU(l-rtrirh)^V\[[crîiWuT  fran- 

».aval,  t'ii  ITiO,  mort  sur  IV'chalaïul 

ire,  le  23  mars  179 1.  L'Iiistoiro  de 

i  est  presque  tout  entière  dans  les 

»cs  livres.  Écrivain  très-mé<liocre , 

de  la  j;loire  ,  il  publia  de  nom- 

» ,  o<cup(î  tout  le  jour  à  composer, 

Ml  h  char;;or  de  malédictions  I«  pu- 

ainnait,  les  acteurs  qui  se  révol- 

,  les  journalistes  qui  se 

^        >e  vulgnire  et  fanfaronne. 

«  1  dris  moins  d'applaudissc- 

;s ,  il  quitta  la  France,  et  se 

^uc,  puis  en  l{el;;iqne.  Il  revint 

ics  années  avant  la  révolution  , 

on  de  la  liberté  s'éveilla  dans 

l  ré;;léo,  elle  la  remplit  de 

il  faut  (pie  la  raison  tempère 

»x  ciitraicemtnts  ;  et  Dubuisson, 

fut  un  républicain  sans  mesure. 

e  parti  d'nélt.rt ,  de  P.onsin, 

îtz,  il  les    suivit   dans    tous 

iur  triste  sort,  quand  ils 

c  iJiuunal  révolutionnaire.  La 

ocS  ouvrables  originaux  et  de  ses 

ici   trop  (le  place.  Nous 

ses   ouvres   principales   : 


Abrégé  de  la  Révitlutim  de  tÀméripui  un- 
glaise;  Paris,  1778,  in-n;  —  Nouvel (t^  coj*- 
sidéraiions  mr  Saint- Domingut^;  Parit,  ÉTao, 
tn-S*  î  —  Nadir ^  ou  Thamas^ikouli*  Kon^  tr** 
giklie;  Paris,  l7ao,  ia-8^  ;  —  le  Vietij^  Carçon, 
comédie;  Paris,  l7Jà3,  iti-8°;  —  LêiiTts  criti* 
fjves  et  politiques  adressée  à  Af .  Rainai  (  nvrc 
la  ooltaboratlon  de  Dulracq  )  ;  Pans,  17Sâ,  Ui-U  ; 
-^  Scander ùeg ,  Iragjédie ;  Paris ,  l/ftô ,  îfl*«' ; 

—  Le  Nouveau  Sorcier^  etmiédle;  AmRlcrrLini, 
1787,  ïtt-8^;  —  Le  Direetettr  dam  temùarrai 
imaûqm  de  Paesftdlo),  opéra-CDmtquiî;  ITSU, 
Ju-S**  ï  —  les  Curieux  indiserels  ;  1 700 1  —  Les 
Trais  Maria/^es  (musique  de  Paeaidlo)  j  1701  ; 

—  Laureiie  (musique  de  Haydn  );  17§1  ;  —  Zif- 
/ifl(ratiSiqoede  Deshajes)?  17ÎÏ1  ;— *  Thrfuims 
tt  Tfii'agène ,  tragédie  ;  1707,  in  8*,        B.  H, 

pM«  du  Msiiniu  —  Q.  tlâuréâii,  ^Ut.  Uitér.  àa   JUsfMi 

*  DrntnssoTf  { Michel-  François  ),  anllfiâilre 
français,  né  à  Enock,  près  de  llûuîogne,  en  I71û, 
wort  le  17  noTembre  178G.  Apr^a  avulf  ^^tudié 
d.ms  uu  séminaire  et  «Toir  exercé  (m  pptit  enm- 
rni^rce,  il  fut  nommé,  eu  1760,  à  Totlke  dliuis* 
I  .Mi^r-audieudcr  au  sîége  da  l'amirauté  il<*  Bou* 
lh%n(i^  place  qu*iî  oecupa  jusqu'à  sa  mort,  U  a 
l.iisjté  d«*  nombreux  ourraRes  restés  manuferit»; 
le  plaâ  important  a  pour  titre  :  les  AntijuH/i 
du  Boutanais.        '  C.  IL 

Jpchivti  historiçitff  ft  iifUrMrrt  dit  eif>r.i  iff  ta 
frmttt,  !•  léhe,  t.  iv;  ^ 

DUBY  (  Pierre  Ancher-TobUsen  ),  archéolo- 
gue suisse,  né  en  1721,  à  Housseau,  dans  le 
canton  de  Solcure,  mort  à  Paris,  en  1782.  lient 
la  cuisse  emportée  à  la  bataille  de  Fontenoy, 
où  il  faisait  partie  d'un  régiment  suisse  au  ser- 
vice de  France.  Admise  PHôtel  des  Invalides,  il 
se  livra  tout  entier  à  Tétude  des  lettres  et  à  celle 
I  des  langues  du  Nord.  Ses  connaissances  spé- 
•  cîales  lui  valurent  le  titre  d'interprète  à  la 
Dibliotbèque  du  Roi.  On  a  de  lui  :  Recueil  gé' 
néral  de  pièces  obsidionales  et  de  nécessité^ 
gravées  d'après  l'ordre  chronologique  des 
événements;  Paris,  1786,  in-fol. ,  avec  31  pi. ; 

—  Traité  des  Monnaies  des  barons,  pairs ^ 
évoques,  abbés,  villes  et  autres  seigneurs  de 
France;  Paris,  1790,  2  vol.  grand  in-4%  avec 
122  pi. 

Chatidon  et  Dclandlne,  Dictionnairt  hist,  *  Le  Bas, 
Dict.  encyc.  de  la  France. 

DUC  (Filippe),  jeune  Piémontaise,  mal- 
tresse du  roi  de  France  Henri  U.  Elle  vivait 
en  1  ô38.  On  ignore  sa  naissance,  sa  condition  et 

'  les  circonstances  qui  la  rapprochèrent  de  Henri  U  ; 
toujours  est-il  que  ce  prince  oublia  quelque  temps 

I  pour  elle  Diane  de  Valcntinois.  Filippe  Duc  devint 
en  1  iiliS  mère  d'une  fille,  que  Henri,  par  une  sin- 
gulière réminiscence,  nomma  Diane;  il  la  légitima 

'  plus  tard  {voyez  DixyE  OB  France).  Le  conné- 
table de  Montmorency  a.s8urait  à  Henri  U  «  qu« 
c'(  tuit  la  seule  de  ses  enfants  qui  lui  rcssamblAt  »• 
Filippc  Duc  se  retira  dans  un  cloître  aussitôt  son 


907 


DUC  —  DUCA 


accouchement  ;  elle  y  prononça  ses  vœux,  et  de- 
meura inconnue  depuis  lors. 

Brantôme,  Femmes  galamUê,  VII.  —  Pradhonine, 
Biog.  dei  Femmes  célèbres.  —  Sbmondi.  Hiiioirê  des 
Français^  XVil,  so«. 

DUC  (Frortoii  du  ),  en  latin  dvgacs,  théolo- 
gien français,  né  à  Bordeaux,  en  1558,  mort  à 
Paris,  le  25  septembre  1624.  Il  entra  dans  la 
Société  de  Jésus.  Après  avoir  professé  dans  plu- 
sieurs collèges  de  son  ordre,  il  devint,  en  1604, 
bibliothécaire  du  collège  de  Clermont  à  Paris. 
Isaac  Casaubon  ayant  inttpiré  à  Henri  IV  la 
pensée  de  faire  imprimer  les  manuscrits  de  la 
Bibliothèque  royale,  le  clergé  de  France  confia 
aux  Jésuites  la  révision  des  écrits  des  Pères 
grecs.  Fronton  fut  le  premier  chargé  de  ce  soin , 
auquel  il  consacra  le  reste  de  sa  vie.  On  a  de 
lui  :  V Histoire  tragique  de  la  Pucclle  de  Dom- 
remy  f  autrement  d'Orléans,  nouvellement  dé- 
partie  par  actes,  et  représentée  parpersonna- 
tjesy  avec  chœur  des  enfants  et  filles  de  France 
et  un  avant-jeu  en  veri, etc.;  Nancy,  1581,  in-4®  ; 
opuscule  rare  et  curieux.  On  trouve  sur  cet  ou- 
vrage une  dissertation  spéciale  de  M.  le  docteur 
de  Haldat ,  descendant  <le  Tun  des  frères  de  la 
PuceUe,et  diverses  notes  ou  développements  dans 
les  Mémoires  de  V Académie  Stanislas;  Nancy, 
in-8",  années  1850  et  suivantes;  —  Sancti  Gre- 
gorii,  episcopi   Nysseni,  Opuscula;   Ingol- 
stadt;  1690,  in-8**;  —  Inventaire  des/auUes^ 
contradictions,  faulses  allégations  du  sieur 
du  Plessis,  remarquées  en  son  livre  de  la 
Sainte  Eucharistie,  par  les  théologiens  de 
Bordeaux;  Bordeaux;  1599-1001,  2  vol.  m-8'; 
—  Réfutation  de  la  prétendue  Vérification  et 
réponse  du  sieur  du    Plessis;     Bordeaux, 
1602,  in-S*"  ;  —  Laudatio  Sanctorum  omnium 
qui  martyrium  toto  terrarum  orbejunt  pas- 
si;  Pàm,  iù06,  iU'A**',  —  S.  Joannis  Chry- 
sostomi  Opéra  omnia,  nunc  primum  grœce 
et  latine  édita.    Front.  Ihicxus  variantes 
lectUmes  ex  mss.  codicibus  erutas  seUgit, 
veterem  interpretationem  editarum  olim  ko- 
miliarum  recensuit,  aliarum  novam  addidii, 
Htramque  notis  illustravU  ;  Paris,  1609-1624, 
6  vol.  in-fol.  Cette  édition  est  fort  estimée,  et 
fait  le  plus  grand  honneur  à  Fronton  do  Doc  ;  — 
Bibliotheca  veterum  Patrum,  seuscriptorum 
ecclesiasticorum  quœ  varios  Grxcorum  auc^ 
torum  libros,  antea  latine   tantum,  nunc 
vero  primum  utraque  lingua  éditât  in  ht^  i 
cem,  etc.;  Paris,  1624,2  vol.  in-fol.  On  trouve  dans  j 
Niceron  la  liste  des  Père-s  grecs  contenus  dans   • 
cette  précieuse  collection  ;  —  NicephoH  Cal-  ■ 
listi   Ecclesiasticx    Historix  libri   XVIII, 
grxce  nunc  primum  editi  :  adjecta  est  laiina  ' 
interpretatio    Joannis  langi    a    Frontone  ' 
Ducxo,  cum  grxcis  collata  et  recognita  ;  Pa-  ' 
ris,  1630,  2  vol.  in-fol.  Cette  édition,  préparée 
par  Fronton  du  Duc  d'après  un  manuscrit  de  la 
bibliothèque  de  Vienne,  ne  parut  qu*aprèt  sa  ' 
mort. 
£logê  du  P.  Frenton  4m  Duc;  dan  le  Mnxm  de 


France.  -  Dapia.  ffiWtotMfftwtftt  jtmlemrr  ' 
«MM.  —  Nleéraa,  MdÊtêimpmsr  eenêr  à  . 
kewumet  iUutimdelm  H^wàUjmdâi  tettr^ 

IM. 

DUC  DB  lA  cauKLLB  (Anne-J 
eal-Chrysostome)^  âttranoDie  Gnnçi 
Montauban,  le  27  levier  1765,  mort  1 
bre  1814.  Il  se  i  i  Paria  en  1788 
lesleçonsde]  mbreasiOG 

1itatdèsl795,uii  Sllmaii 

tauban,  ^  se  dhuu^um  i  admi 

prévoyante  et  éclairée.  •  m 
française,  au  traité  au  tystrsme  ; 
décimal  à  Vutage  du  département 
Montaubtn,  1807»  in-T ;  et  dmt  I 
cuM  de  PInstUui  (leetioe  des  Sera 
siqoet  et  mathématiqiiM)  ;  —  Mémoii 
distance  solstieiaie  du  Soieil  au  sém 
le  tropique  du  Cancer  en  1796-1797 
la  diminution  séculaire  de  roMiquù 
eliptique  (t.  IV,  1803);  —  Oàsert>i 
solstice  d'été  de  Van  MX,  faite  à  Moi 
avec  le  sextant  de  Fabbé  LacaiUe  (  t  f 
^  Mémoire  sur  Pappulse  de  ta  Mm 
planète  Mars  le  13  tkerwUdor  an  V 
1804). 

Metmoire»  de  rtnstitut  (cIhm  ém  Sdneei 
tiques),  de  IIM  à  ISM. 

DUC  (La).  Foy.  Lem 
*  DOCÂ  (Laurent),  a 
dans  la  pronière  moitié  u«  uu- 
On  de  loi  :  Arte  aulkoa^opera  i»m 
Corn.  TacUo;  Femm.  1601»  in-r  ; 
;  i615,in.8«;-irtAitloriM,«ii9inii 
!  laudablliter  historîm   seribendx  p 
!  traduntur,sedetiamnobiiiore$kistm 
minantur;  ibid.,  1604,  im^\ 
Adduff.  SoppL  à  Jôdwr. .       tm.  • 
1      A  (Giao        MLj. 
1  .Do         ! 

b»  ■itcte. 

IMI   |NSU    lO  p  ^  tas 

pendant  le  tom»cHi  u  j 
de-Lat     .  ComoMi  ar  , 

beaoo       la  m«»«vcKp 

a  ja  c 

nui      CI  B  «h 

polo  uO  1  cg^iav  ^  k^ 

bel  édiiioe  de  s»^ 

ouvrait  des  poil      »  i 

moins  tingnUer.  i««  a     w 

milieadelaCKade 

anCapit  i««0 

àquelp  nttl'oiN 

Parmi  k»  «ukra  .. 

DOQS  dteroos  k:  y  I 

taine  de  Trevi.  oo\i 

dellicbel.A  U, 

longtemps  ]      au 

Tare  de  DoU»     i 

foné  de  doonn  t 

aussi  travaillé  k  i 


>09  DUCA  —  DlîCANCÈL 

lanssa  patrie,  où  il  fat  nommé  ingénieur  en  dief, 
KNUieiir  qu'il  paya  de  sa  vie  ;  il  fat  aasasainé 
MT  aa  de  ses  ri? aox.  Il  a  laissé  qoelqœs  poésies 
Dédiocres.  £.  B— n. 

Mlltala,  âtonorte  dtçU  Jrehitetti  antiekt  et  wtodërni, 
-  Ocoffaara.  Storia  délia  SeoUura.  —  OrUndl,  JbbêCê' 
laiio.  —  Tlcom,  DizUmario.  —  Ptstolezl.  De$eriiion» 
U  Ê0ma.  —  Qoatreinère  de  Qalncy,  Diet.  ^architêe- 


oro 


»u  €ikMP  (Théodore- Joseph) fdûTm^eafno' 
;aiSy  né  à  Bordeaux,  le  3  janyier  1793,  mort 
I  Paris,  le  l*'  avril  1824.  Il  fit  ses  premières 
Indes  à  Bordeaux.  CoramiAsionné  comme  chi- 
nrgîen  militaire  en  1809,  il  fut  successivement 
jiargé  de  divers  services  de  ce  genre  aux  hôpi- 
mx  de  Strasbourg,  et  du  Val-de-Grâce,  à  Pa- 
is. De  1813  à  1815,  il  fut  attaché  au  service  de 
laté  de  la  garde  impériale ,  puis  de  la  garde 
ijale.  Docteur  de  la  Faculté  de  médecine  de 
âris  en  1815,  il  présenta,  en  1820,  à  l'Académie 
I  Société  de  Médecine  de  cette  ville,  un  instru- 
cnt  ingénieux,  propre  à  replacer  le  cordon  om- 
iicsl  prématurément  sorti.  Cette  invention  va- 
il  à  Fauteur  un  rapport  favorable  du  célèbre 
eneux  et  l'admission  du  jeune  docteur  parmi 
s  membres  de  rAcacléraie  de  Médecine.  Du 
imp  consacra  avec  anleur  un  génie  inventif,  un 
re  talent  d'observation  et  une  dextérité  prodi- 
BDse  à  l'étude,  eDcore  neuve,  et  au  traitement 
m  maladies  de?  organes  respiratoires  et  des 
fies  orinaires.  L'un  des  premiers,  il  perfectionna 
I  néthodes  et  les  appareils,  alors  très-insufli- 
■Is  et  très-im|)arraits,  pour  guérir  ce  dernier 
■re  d'affection.  L'un  des  premiers  il  imagina  de 
iiir  les  calculs  dans  l'intérieur  de  la  vessie,  au 
SB  de  fendre  les  crj^anes  extérieurs  à  l'aide  de 

périlleuse  opération  que  présentait  la  taille 
t  la  pierre.  Los  brillants  succès  que  Du  Camp 
Fait  atteints  par  ses  écrits  et  par  sa  pratique 
Weot  conduire  rapidement  le  jeune  chirurgien 
b  réputation  et  à  la  fortune ,  lorsqu'il  vint  à 
•orir  subitement.  Les  principaux  ouvrages  de 
iCamp  sont  :  Des  Polypes  de  la  Matrice  et  du 

K,  thèse  inanjiurale;  Paris,  1815,  10-4°  ;  — 
Tches  pratiques  sur  les  désordres  de  la 
^Ifflroiion ,  traduit  de  l'anglais  de  Robert  Brée; 
iHiy  1819,  in-S";  —  Peut-on  rapporter  les 
mfidmes  de  V asthme  périodique  aux  ané- 
'§fmes  du  cœur  ?  (  Lxlrait  du  Journal  général 
r Médecine,  octobre)  ;  1819,  in-4*  ;  —  Des  Ef- 
tBéitla.  compression,  etc.  (Extrait  du  même 
■EBil,  septembre  )  ;  1 820,  in-8"  ;  —  Réflexions 
fitêfmes  sur  un  écrit  de  M.  Chomel ;  Paris, 
Éip  te-S"  ;  —  Encore  deux  dictionnaires  des 
limées  médicales  (  Extrait  <ïu  Journal  de  Mé- 

K,  février);   ls21,  in-S*^;  —  Traité  des 
)ons  d' Urine  ;  Paris,  trois  éditions  in-8°  ; 
hkiitaUèreest  de  1822.  V. 

PiimMII/«  particulifn. 

^JKF  CA.\ip  {Maxime),  pnbliciste  français, 
péi  précédent,  né  a  Paris,  le  8  février  1822. 
Mi  «voir  terminé  ses  «tndes,  il  visita,  en  1844 
riSêSy  l'Asie  Mineure,  la  Tunjiiie  d'Europe,  la 


Grèce,  ritalie  et  PAIgérie,  De  retour  en  Fniiî«:i*, 
v\  [lubùa  la  relation  de  ses  excursion»»  mn^  le 
titre  de  Souvenirs  et  pû^su^ts  ^Orimt^  Ce  fui 
son  d^but  dans  ]a  carrière  littéraire.  Aux  inn- 
fïlante^  journées  de  juin  I84§,  jt  combattit  dans 
les  raiL^B  de  la  pnle  nationale,  fut  blessé,  ti 
reçyt  des  mainâ  du  f^éuénLl  Cavaignac  la  croix 
de  la  Légion  d Honneur.  De  1849  à  186t|  Du 
Camp  entre[irit  une  nouvelle  âériti  de  Yoya^  i 
û  parcourut  L'Egypte,  la  Nubie,  la  Palestine,  la 
Syrie,  La  Cardmaaie,  CLiypre,  ïlliôdes,  TAsic 
Mineure,  Je  Pékiponnèse ,  rAlbame^  etc.  Cette 
nouvelle  eïpéflition  lui  fournit  ta  mutière  d'une 
élé|;ante  et  somt>tueuse  publication,  îîJtituldc  i 
Ègi/pte^  Nuùie,  Palestine^  S^riû^  un  volunm 
in-folio,  accompagné  de  nombreuAes  planche!» 
phoLographiéefl,  d^aprèâ  de»  clichés  ou  né^ai^i 
pris  iur  ta  nature  même.  Ce  bel  ourrage,  oij 
l'art  in f enté  par  Dagoerre  salbàil  pour  la  pre- 
mière fois  »ur  uue  large  édielle  à  celui  de  Gu- 
f  eiiberg,  ^jeut  élTe  cuosidéré  comme  on  incunable 
de  la  bîblioj^raptiie  photographique.  Il  parut  «A 
ii^îf"^.  L'auteur  fut  promu  ofnder  de  h  Lé|;ion 
d'Honneur  le  i"jaaTier  1853*  M.  Du  Campa 
IHîbtîrt  depui»  cette  éjioque  le  Ùvre  pmtàume» 
ùu  Mémoires  d^un  Suicide;  1S53»  în-H;  —  £e 
Ai/,  ifUrêixur  VÉg^pit  et  la  JSubie;  l»54, 
in-nj—  lef  Chants  modernes ^  poésies;  i§â5. 
In  «'*.  Au  mois  d'octobre  ISat^  M.  MèUme  Du 
Camp  fonda  avec  MM.  Arsène  Hou9.*aye,  Tliéo- 
plùle  Gauthier,  Louia  de  Cormenin  el  Laurent 
fichât,  la  nouvdlc  Rtfvue  de  Paris.  Y. 
Documents  partlculUn. 

DUCAifCBL  (Charles-Pierre)^  auteur  dra- 
matique français,  né  à  Beaovais,  en  176C,  mort 
près  de  Clerraont  (Oise),  en  1835.  Fils  d'un 
chirurgien ,  il  fit  son  droit  à  Paris.  £n  1789  il 
adopta  les  nouveaux  principes,  et  fut  d^abord  un 
<]es  membres  les  pins  ardents  du  club  des  Jaco^ 
bins  ;  mais  il  ne  tarda  pas  à  reculer  devant  les 
excès  qui  déshonorèrent  la  révolution  française. 
Il  se  réunit  alorsaux/etii//an^5,  ou  partisans  de 
la  monarchie  constitutionnelle;  plus  tard  en- 
core, il  devint  partisan  prononcé  du  gouverne- 
ment absolu.  Dès  1795  il  manifesta  son  change- 
ment d'opinions  par  une  comédie  satirique  m- 
titulée  :  L'Intérieur  des  Comités  révolutionnai'* 
res,  ou  les  Aristides  modernes ,  pièce  qui  eut 
alors  un  grand  succès.  C'était  une  critique 
énergique  des  terroristes,  dont  le  règne  venait 
de  finir.  Cet  heureux  début  dans  la  carrière 
littéraire  encouragea  Ducancel,  qui  fit  succes- 
sivement paraître  un  grand  nombre  de  produc- 
tions dans  divers  genres  ;  il  ne  cessa  pourtant 
pas  de  pratiquer  la  jurisprudence  :  il  plaidait 
quelquefois ,  rédigeait  des  mémoires  et  donnait 
des  consultations.  £n  1808  il  acheta  une  étude 
d'avoué  à  Paris  ;  il  la  revendit  avantageusement 
dix-huit  mois  après,  lorsque  le  nombre  des 
charges  d'avoué  fut  diminué  d'un  tiers.  Un 
riche  mariage  compléta  sa  fortune»  et  loi  permit 
de  se  retirer  dans  ses  propriétés.  £a  1814  il  re- 


91  î  DUCANCEL  -  DU  CAKGE 

prit  la  plume,  en  faycur  de  la  Restauration,  et  son 
zèle  fut  récompensé  en  18  lô  par  la  sous-préfec- 
ture de  Clermont  ;  mais  en  1816  il  fut  destitué 
par  le  ministre  de  l'intérieur  Laine,  pour  avoir 
voté  avec  les  royalistes  purs  contre  les  candi- 
dats ministériels.  Depuis  lors  Ducancel  n'exerça 
aucune  fonction  publique  ;  cefiendant,  il  conserva 
ses  opinions,  et  ne  négligea  aucune  occasion  do  les 
faire  prévaloir,  soit  par  ses  écrits,  soit  dans  les 
élections.  Il  avait  été  l'un  des  fondateurs  de  la 
Société  des  Bonnes-lettres.  Nous  citerons  comme 
ses  principaux  ouvrages  :  L'Intérieur  des  Comi- 
tés révolutionnaires^  ou  les  Ahstides  moder- 
nes, comédie  en  trois  actes  (  Théâtre  delà  Cité); 
Paris,  1795,  in-8°,  et  1797,  in-2i  ;  —  Le  Hâbleur, 
ou  le  chevalier  d* industrie,  comédie  en  trois  ac- 
tes, en  vers,  avec  prologue;  Paris,  1795,  in-8*; 
—  V Intrigante,  comédie;  Paris,  1795;  —  Za 
iv-pw/^wrc,  comédie  (Théâtre  Montansier);  Paris, 
1797  ;  —  Les  Deux  Morts  supposés  ,  comédie- 
vaudeville,  UB  acta;  Paris,  1800  ;  —Mémoire  en 
faveur  de  J.-P.  Lesueur,  inspecteur  de 
renseignement  du  Conservatoire;  Paris, 
1802,  in-8°;  —  La  Constitution  non  écrite 
du  royaume  de  France,  et  les  preuves  qu'elle 
«'a  jamais  cessé  un  seul  moment  d'être 
en  vigueur  depuis  Clovis  jusqu'à  ce  jour; 
Paris,  1814,  in-8°;  —  Le  Cordonnie/r  et  sa 
Commère;  Paris,  1814,  in-8'  ;  —  La  Biblio- 
thèque royaliste,  ou  recueil  de  matériaux 
pour  servir  à  l'histoire  de  la  restauration  de 
la  maison  de  Bourbon  en  France  en  1814, 
1815,  etc.;  Paris,  1819,  3  vol.  in-8°;  —  Ques- 
tions sur  la  loi  des  élections  du  5  février 
1817;  Paris,  1819,  in-S**;  —  Esquisses  histori- 
ques, politiques ,  morales  et  dramatiques  du 
gouvernement  révolutionnaire  de  France, 
aux  années  1793, 1794  et  1795  ;  Paris ,  1821 , 
in-8°;  —  Arons-noiu  des  institutions?  ou 
quelques  réflexions  sur  le  renouvel  Cernent 
septennal;  Paris,  1824,  in-8**;  —  Ducnneel 
{C.-P.)en  182i  et  années  suivantes:  Première 
lettre  à  M,  de  B***;  —  Indemnité  aux  com- 
munes pour  leurs  presbytères  et  aux  fabriques 
pour  leurs  biens-fonds  aliénés  pendant  la  ré- 
volution; Paris,  1824,  in-8**.  A.  Jadix. 

liingraphie  universelle  des  CojUemporains.  —  Docu- 
ineiUs  part. 

DU  CANGE  (Charles  nn  Frcs.ne,  sieur), 
historien  et  pliilologue  français,  ué  à  Amiens,  lé 
18  décembre  1610,  mort  à  Paris,  le  23  octobre 
iftSS.  II  appartenait  à  une  famille  honorable  qui 
se  trouvait  depuis  longtemps  en  possession  de 
charges  importantes  dans  la  province  de  Pi- 
<rardie.  Son  |)ère  exerçait  les  fonctions  de  pré- 
vét  royal  à  Deauquesne.  Le  jeune  Ihi  Cange  fit 
les  études  au  collège  des  Jésuites  d'Amiens.  Il 
se  distingua  de  l)onnc  heure  parmi  ses  tondis- 
ciples.  A  la  sortie  du  collège,  il  alla  faire  son 
di-oit  à  Orléans,  et  <le  là  il  vint  »\  Paris,  où,  au  1 
mois  d'août  1 63 1 ,  Il  fut  reçu  avocat  au  piriiment. 
Dès  cette  éiH)<iue,  il  se  livra  avec  ardeur  aux  i 


913 


études  historiques.  Rientôt  sa  passioB  pour  Inr 
recherches  d'éruditioa  fut  si  grande,  quH  ab» 
donna  le  barreau  pour  se  donner  tout  «itMr  an 
occupations  qull  chérissait  11  revint  d*abonl  à 
Amiens,  où  il  épousa,  en  1638,  après  la  mort^ 
son  i)ère,  Catherine  du  Bos,  fille  d\ni  trésorier 
de  France.  Sept  ans  après ,  quand,  en  tùk\  il 
acheta  pour  lui  cette  même  charge  de  trésurier, 
ses  occupations  ne  Tempéchèrent  point  de  con- 
tinuer ses  études  et  ses  rccberdieft  sar  llûrt^iirr. 
Au  moment  où  une rioleate  épidémie,  en  IG68,  ra- 
vagea la  ville  d'Amiens,  il  vînt  à  Paris.  La  U 
trouva  une  foule  de  livres  impriinét,  de  earinx 
manuscrits,  où  il  recueillit  abondamment  pour  W 
grands  ou vra^^es  d'érudition  qnî  devaient  oIm Uni 
lui  donner  une  si  grande  renommée.  DÛ  Cap. 
comme  Raluzc,  Mabilkm  et  qudqaes  autir» 
érudits,  a  produit  et  rois  au  jour  une  iMileiriia- 
vrages  qui  témoigoent  non-ieulemal  de  fap- 
plication  et  de  la  patience  de  Pautenr,  mm  «■- 
core  d'une  grande  puissance  d'inductlM  etd*Br 
immense  iwrtée  d'esprit.  Ses  diiHrtitiMi  H 
sas  savantes  préfaces,  qui  se  distinflMnt  pu  me 
érudition  profonde  et  variée,  attwtenl  anwi  y 
celui  qoi  les  a  composées  était  doué  da  t^ot  Ae 
la  généralisation  et  d'un  génie  vraiment  ijtAh 
sophique.  La  grande  entrqnise  de  faire  w 
entièi-ement  deux  langues  intcmédUm.  i 
on  était  loin  de  soupçonner  Timp        ee 
et  le  latin  du  moyen  Âge,  ne  poa  m     ^ 

par  un  esprit  vulgure.  ]       cbr  «* 

idées  que  tous  les  littén  ^ 

à  leur  éducation  ciassi<|  ■      i 

P.  Yavasseur,  oélèlnre  par  m  kn» 
les  plus  élégants  écrivains  de  la  vmh*         k 
Jésus.  Il  disait  du  Glossaire  de  ta 
nité  :  m  II  y  a  soixante  ans  <      je  • 

ne  me  servir  d'aucun  dM  m  i 

laborieusement  par  M.         i  »  nm  «^ 

lui-ci,  loin  de  heurter  de  i  i        Icim 

temps,  il  disait  avec 
par  goût  le  cAté  le  plus  i 
Du  reste,  son  style  ne  se  i 
dcnce  littéraire  des  époonet 
curieusement  étudiées.  Il 
l'antiquité,  et  avait  |         m 
sur  l'histoire  dam  ck       pn 
connaissances  qui  le  pboeat  ii  ta 
de  son  siècle;  car  il  était 
les  langues,  dont  il  savait  le  n» 
dans  la  géographie,  <        b 
l'art  héraldique ,  la 
et  dans  toutes  les  m  i 

la  paléograpliie  greo 
manuscrits  de  to  ■        i« 

ses  deux  Glossakic»»  i»       ■«• 
historiques  et  généal       (m»  dir. 
nombre  presqui        ^  .à       In 
avec  la  durée  c 
DuCangeaété 
son  abord  ÎÊdàte ,  mm  i 
ciease,  qui  lui  fit  ai 


(\\ 


l  I 


ae        f 

I  UQ    Uf,   il 

,  c  lutH?,  uuui  r exéc  11  i*- 

(voy.  ï)om  uouquet;. 
|Kiii,  niais  fort  bien  constitué  ei 
lïgure  ;  le  travail  d'esprit  et  la  marche, 
t«rs  qu'ils  fussent,  ne  lui  causaient  au- 
.  Pour  tout  le  reste  il  avait  la  modé- 
id  sagesse,  soutenue  par  une  solide 
iSL  quatre  enfants,  auxquels  Louis  XIV 
;  oensionde  2,000  livres,  en  reconnais- 
vaux  de  leur  père.  Tous  les  ouvrages 
e  sont  des  chefs-d'iEUvre  de  sagacité, 
et  de  haute  critique.  Les  principaux 
ufïl  ses  deux  Glossaires  :  Glossarium 
tores  Medix  et  Infimx  Latinitatis; 
78,  3  vol.  in-fol.,  dont  la  4*  édition  a 
1  par  les  liénèiictins,  qui  l'ont  portée 
5,  en  1733;  puis  doin  Carpentier, 
T  a  njouté  quatre  volumes  de  supplé- 
lot  ont  donné  une  nouvelle  édition 
uuvrajie,  par  les  soins  de  M.  Hens- 
is,  184'i,  7  vol.  in-4''.  Indépendamment 
nomhrp  (      H'iiorations  dues  au  sa- 
it'Adelung,  et  autres,  un 
\  r       »s  d<;  cette  édition  est  d'a- 
\  tumplélé  la  table  des  mots  tech- 
»  |>ar  ordre  des  matières^  en  sorte 
mot  se   trouve  dans  le  dictionnaire 
alphabet Kinc;   le  vaste  répertoire 
ainsi   actTii  'les   travaux   de  ses 
.. ,  rst  iirit'  vciil.ihit'  encyclopédie  du 
M.  l'ar.l;s-iî^  a  simial.'  le,  inerite  de 
dans  h'  Jdi'rndl  il<s  Sdvarifs  ;  — 
ad  ScrijJans  Mn'ut   (t   injiinx 
;  l^aris,  1()SS,  '?.  vol.  iii-fol.  M.  Arn- 
1  Didot    v\\    prépare  iint*  non \  elle 

—  nistoria  JifjKnidna  dtipikï  corn- 
illustrafa  y    ci-mplicd  ns  /innilias 

wolttanas^  tminralorum  ('(nislufi- 

rtiin    juunisnuitd  et    descnptio- 

^onstandnojiolis ;  Paris,  KiHu,  iri- 

ra;;<'s  sont  la  clef  de  la  liyzan- 

Du  Caii;;»'  a  publie  les  auteurs 

-  ^uunnis  Cififidnii  Iltstoriarum  Li- 

mitent tant  iJrscnptioS.Sop/uœ, 

'p/ionun  lînjeniuum.AtDuim 

CiJinaininn;  1G70,  iii-fol.  ;  — 

:  Annales,  cuni  notts;   1087, 

fiicon    Pasc/iale  sive  Alexan- 

lotis;  1G88,  in-lol.  ;  —  Cyritli, 

uitorunu/ue    veferum    Glossaria 

I       }r:t  co-Latina:  1  t\7\)j  in-lol. ;  — 

a  Conque  te  de  Constant  inapte  y 

Geoffroy  de   ViHc.-llardomny 

see  par  Phitippe  Mouskes; 

A  ce»  deux    derniers   textes   Du 

•écit  complet  de  tout  ce  qui  se 

r  des  Français  dans  l'empire 

ni  celte  socon<Io  paitie  i\  la 


CANGE  914 

cfii  nor  premièfc ,  «out  U  titre  de  :  Histoifé  du  nsm* 

pire  lie  ûonstantinùptê  xom  ies  empereurs 
françoiâ;  —  Histoire  de  saint  Loaii^  /A*  du 
nom,  roy  de  France^  écnte  en  françoiâ  par 
Ji»an,  sire  dé  Joinville^  avec  des  ùti^^aiêtmÊ 
e£  dissertaiitms  hàiiorlquûs^  iflûs,  Infol;  — 
Le  Traiië  historique  du  eh^f  de  saint  Jmn* 
liapttstii;  ÉtîûS»  m-^**,  n'est  i>as  muittj*  fs- 
iimé^  etc.  Mais  ces  lîvrr^  imprimés  m;  foriiiiîut 
^uè)Y  quif!  la  indtlé  dea  oeuvres  compkYlv»  tb  Un 
€uu^f^,  qui  a  laki&é  en  tnanu^cril  mw  tntiM 
nna  mom^  hnpa^ïa^ite  d'ouvragcâ  cunâitnréA  à  to 
liibliotbèi|iieiunpériali%  etdomitmpfiiiiany  plôi 
d  une  foi»  ré£olue^  n'u  pm  tmem  116  «ukiAki» , 
Otitre  [es  plmê  M  ptUMienrM  trUTtUt  téof|%< 
phiqnes,  luâ toriques  H  ^i^MMQiji^um^  »mompÊr 
^nés  de  kurs  înucHtibrâlittâit  inaiâiftm  tcml  pté- 
paréi*,  kl  fc'j  trouva  ik*t  ouvrage*  Rntièrt9D«nt 
achevée  :  tels  qu'au  Vuluma  intriujé  Qallia  ;  nn 
autre,  ptmcipaut(*3t  d*ùutre'mcr,  <tu/tmiiilri 
d' Orient  i  une  dùot€IIi>  Lilitrun  d«  Viîle'Iliirdtiuui, 
entièrement  rcmimstîi';  un  gmod  nurribre  de 
lettres,  ile  dissertatitm»  des  plui  varii^ft  »ur  tv% 
m^f^U  les  plus  ImporliinLi  di!  rhistmrr,  [  liicitr«iEft 
dr?  Xr¥B£Y«  dQj]ir£4t  de»  Q.  du  M*,  itvoe  iddit  ] 

fcrr=tiiH.  ÉtitetidvM  kitmmft  iîtmitrfM.  -  JmtmatdêÊ 
Summun ttoïritibrp  tê$* u  —  Ltttrt 4*Êtimf)4 if&ltaê 
é  Ettiéfft  Hmtiudiit  jwr  ^m  Can^e^  en  iètp  du  ('Itrmi* 
nm  i*iàtehiitr.  —  Diuin,  Bkbii&tkè^tm û^  duietirï  weeiém 
nmHqM*$.  —  ri  1^(1  fi »n,  Htmf^ir^  payàr  êtfi^ir  a  i'hÙM> 
ttnne  dti  hanimn  ifttfttréi\  t.  ViU ,  —  Mor*^r^  f.rftn4 
thi'thntiatti  A^fôfiçTi*'.  —  Raron^  Éto^f  de  ihàrieM 
Dv  rrûtnfltuCitnçr^'  iraient  îl»*,  in-ll.-lnirreiJie4l*àii' 
Uany,  Mfiml-r*  hitt'Wiijur  pour  tertUr  û  ràiëtmr*  ilf 
Chtirieit  Ziii  Frcmt  i)H  i'an^r.  —  Mémoire  mut  in  ma* 
nutrrltt  4*  J|.  fît*  i'jm0.  —  f^otiéf  iur  Du  Cuh^,  d»»Sf 

jnnviiT  et  février  18;7.  —  Hardouln,  Estai  sur  la  lie  et 
.'ur  tes  ourraçcs  de  Du  Can(je\  P;irls,  18*9.  —  Loon  Feu- 
'A'-Ti',  Etudes  sur  Du  Cdivje,  dans  le  Journal  de  lins- 
trurtion  piiOUque  (  mars,  avril,  1882  ). 

DiCAXcii  (Victor- Henri- Joseph  Brahaw), 
romancier  et  dramaturge  français,  né  à  La  Haye 
(Hollande),  le  î?'i  novembre  1783,  mort  à  Paris, 
le  15  octobre  1833.  Fils  d'un  secrétaire  d'ambas- 
sade, le  jeune  Ducange  reçut  une  instructioa 
soignée,  que  complétèrent  des  voyages  en  diver- 
ses parties  de  l'Europe.  En  1805  il  obtint  un 
emploi  dans  l'administration  du  cadastre,  et 
passa  ensuite  dans  celle  du  commerce  et  des 
manufactures.  Ses  fonctions  ayant  été  suppri- 
mées par  la  Restauration,  il  résolut  de  s'étaiblir 
en  Angleterre  ;  mais  il  ne  put  s'habituer  à  ce 
pays ,  et  il  rentra  en  France.  Ducange  ne  possé- 
dait point  de  fortune,  et  ses  opinions  l'éloignaient 
du  gouvernement  existant.  Il  songea  alors  à 
utiliser  ses  connaissances  et  son  goût  littérai- 
res :  il  avait  déjà  fait  au  théâtre  qnelqnes  essais 
peu  importants.  Son  premier  ouvrage  fut  Agathe^ 
on  te  petit  vieillard  de  Calais,  2  vol.  in-12, 
publié  en  1819.  Deux  ans  après,  il  fît  paraître 
Vatentine^  ou  le  pasteur  d'Uzès,  1821,  3  vol. 
in-  n,  roman  qui  fut  poursuivi  sous  la  prévention 
d'outrage  à  la  religion  et  d'atteinte  à  la  morale  pu- 
bliijue.  Ce  livre  est  une  peinture  vive  et  animée 
dos  scènes  d'horreur  commises  dans  le  midi  de 


915  DUCANGE 

la  France  par  les  bandes  royalistes  et  catholiques  nUssionnaires 
en  1815  et  1816.  Il  s*y  mêle  quelques  tableaux 
où  la  liberté  du  style  se  maintient  dans  des  limites 
qu*ont  souvent  franchies  d'autres  écrivains  du 
même  temps  que  Ton  n'a  point  songé  à  incriminer  ; 
mais  c'était  la  tendance  politique  du  livre  que  l'on 
poursuivait  :  on  prétendait  d'ailleurs  que  dans  un 
des  personnages  du  roman  Ducange  avait  voulu 
représenter  la  duchesse  d'Angouléme.  Cette  im- 
putation, qui  ne  fut  pas  produite  officiellement, 
paraît  avoir  déterminé  la  condamnation  de  l'écri- 
vain. Ducange  eut  à  faire  six  mois  de  prison ,  et 
son  livre  fut  supprimé.  Rendu  à  la  liberté,  sans 
avoir  été  corrigé  de  ses  opinions  libérales ,  Du- 
cange prit  la  direction  d'un  petit  journal,  appelé 
Le  Diable  rose;  un  nouveau  procès  Tobligea  d'y 
renoncer.  11  retourna  alors  au  roman.  Thélène, 
ou  V amour  et  la  guerre,  publié  en  1823,  amena 
de  nouvelles  poursuites.  Toute  la  France  s'indi- 
gnait alors  de  l'ignoble  traitement  infligé  à  un 
jeune  écrivain,  Magalon,  qui ,  condamné  fiour 
délit  de  presse,  avait  été  transféré  de  Paris  à 
Poissy,  accouplé  avec  un  forçat.  Ducange  re- 
douta une  pareille  ignominie ,  et  passa  en  Bel- 
gique, d'où  il  revint ,  en  182â,  pour  purger  la 
condamnation  prononcée  contre  lui  |)ar  défaut. 
Depuis  lors  la  justice  politique  le  laissa  tranquil- 
lement continuer  ses  travaux  littéraires.  Ducange 
a  publié  de  nombreux  romans.  Son  style  est  fa- 
cile, animé,  spirituel  ;  sa  plaisanterie  a  sou- 
vent une  allure  trop  libre  pour  le  goût  d'aujour- 
d'hui ;  elle  est  cci)en(lunt  plus  retenue  que  dans 
d'autres  ouvrages  du  même  genre,  de  Pigault- 
Lebrun  ou  de  Paul  de  Kock.  Ce  qui  a  soulevé 
contre  Ducange  les  colères  de  certains  écrivains, 
r.*cst  sa  persévérance,  on  peut  dire  aussi  sa  har- 
diesse à  attaquer  l'esprit  d'intolérance  des  fana- 
tiques de  son  temps  et  à  défendre  les  idées  libé- 
rales. Cette  couleur  politique  se  retrouve  dans 
tous  ses  romans.  La  plupart  de  ses  productions 
sont  aujourd'hui  négligées  ;  quelques-unes  cepen- 
dant méritent  d'être  connues ,  notamment  LéO' 
vide  y  ou  la  vieille  de  Suresnes;  Les  trois 
Filles  de  la  Veuve  ;  Le  Médecin  confesseur  ;  La 
Luthérienne,  Ducange  a  en  outre  travaillé  pour 


916 
2  TOI.  in-is,  1810;  —  r«^. 
tinefOulepa$teurd^Uiès;Z%^  iB*IS,im; 
réiroiffiiiié  dans  z;ef  Aomojif  ilIntMi,  CB  1849,ft 
saisi  60  yerta  de  l'airlt  de  1811  ;  —  £émMr. 
oti  la  vieille  deSwretnei;  5  toI.  ia-ll,  1823; 
réimprimé  dans  £ef  Semant  Ulmstré$t  1849  ;  — 
Thélène,  <m  Farnow  ei  la  guerre;  4  vol.  ii-it, 
1823;  —  La  Luthértennê,  on  la  femilU  ■»- 
rave;  6  vol.  io-12, 1815  ;  —  U  Médêdm  em- 
fesseur,ou  la  Jeune  émiffrée;tynA.  fai-ll,  IBSi; 
réimprimé  dans  Les  Romans  Uiustrés  »  1849  ;  - 
Les  trois  Filles  delà  Veuve  ;6  voL  itt-ll,  1836; 
réimprimé  dans  Les  Romans  iUusiréSt  1849;- 
VArtisU  ei  le  Soldai;  5  vol.  fai-11, 1817;- 
Jsaurine  et  Jean-Paul  ;  5  vol.  in-ll,  1830;  - 
Ludovica,  ou  le  testament  de  Waterêoo  ;  t  ni 
in-12,  1830  ;  —  Mare  Lorkoi^  au  U  pdU 
clouait  (/e  1830;  6  vol.  in-ll,  1831.  —  f 
posthumes  :  Les  Meeurs,  oooles  el  i 
2  vol.  in-12,  1834;  —Joasimm.  ou  lui       !■ 
prêtre;  5  vol.  io-ll,  1835.  i 

outre,  dans  £eJUrre(feiCefu-c»^  mÊà- 

velles  :  Un  Duelf  et  Une  Demo^ 

Théâtre  : Palmerin.  ouïe»      w« 
lesy  métodrame,  tr  :  ibiJ:  —  i 

mondy  ou  Centrée  ucarm       < 
mél.,  trois  actes;  1813  ;^liojn         m& 
ou  la  bague  de  fer  f  drame,  ; 

—  La  Maison  du  Corrégidm,  vm  rwmet 
lice,  coméd.,  trois  actes;  1819;— It^ 
vénUien,ou  le  fis  geôlier^  nâod.,       ■ 
(avecM.  DupetitMéré);  1819;— 1« 
rier^  ,vand.,  un  acte;  1819;  —  Ca 
troisacte8;i8l9;— TA^rèsepMirto        ■ 
Genève,  mélod.,  trois  actes  ;  Il       —  » 
et  le  Soldat,  ou  la  loi  mUlUan. 
actes;  1820;  —La  SuédoUe,         ■-      i 
1821  ;  —  Élodie,  ou  la  vietm  «s 
mélod.,  trois  actes,  avec  i  ;       ij^ 

Diamants ,  mélod.,  trt  ki        - 

bethy  ou  la  fille  du  Umumn 
actes  ;  îBlZi  —  MaeDoweU^  À 
1826.,  —  Trente  Ans,  ou  ia  mmm 
(avecl  ).i       i..t       j  lu/s- 

Fiancec  ue  a  or»  s. 


le  théâtre;  il  a  donné  en  1827  Trente  Ans,  ou  ta     1838;  —  Potucr^vm  «e  9 
vie  d'un  joueur ^  drame  en  cinq  actes,  fait  en  '  (avec  Gi 


collaboration  avec  Dinaiix ,  pseudonyme  qui  ca- 
chait le<  noms  de  MM.  Beudin  et  GoutMux.  Cette 
pièce,  qui  rompait  avec  les  habitudes  tradition- 
nelles du  drame,  et  qui  a  d'ailleurs  des  mérites 
réels,  fit  en  son  temps  une  espèce  de  révolution 
dramatique  et  eut  un  succès  qui  dure  encore. 
Les  travaux  littéraires  enrichissent  rarement; 
Ducange  ne  fit  donc  point  fortune  avec  ses  onivres. 
Peut-être  aussi  y  eut-il  dans  sa  vie  im  peu  trop 
de  l'insouciance  habituelle  aux  écrivains.  11 
mourut  ne  laissant  à  sa  famille  qu'une  honorable 
réputation  littéraire,  un  peu  trop  déprédée  au- 
jourd'hui. Les  ouvrages  de  Victor  Ducange  sont  : 
Romans  ;  Agathe,  ou  le  petit  vieillard  de  Ca- 
lais ;TI\qI.  in-12, 1819;— i4/ôerr,oii/«  amants 


Goilbert  de  Pi 
actes;  1828;  —  Xe/énHMr  ^* 
conrt),  drame,  tirédes  TVoit  ] 
troU  actes  ;  1830  ;— raiMa»  o 
nin),  féerie,  deox  actes;  1831 1  — 
anSf  drame,  trob  actes  ;  1831  :  —, 

j  ducationet  lenaiwreifé 

:  —  La  Vendetta,  ou  la^ 
trois  actes;  1831;  — ^!     ■«imi 
Femme,  drame,  Hmi  ado;  11 
a  été  en  outre  oo  ir 

Rubeo pour  Les.       km 
M.  Anicet  Bourgaim  pi 
Heures,  MacbeUi,  CÙi'' 
nington  et  Plus  de  /m 
J.  Jasis.  daw  il  I 


M«  itss.  —  Biographie  des  Contemporains. 
La  France  littéraire. 


kSBL  (André Coltèe), 
h  à  Greenwich,  en  1714 
S.  11  eut  de  très-b 
;K>ur  Tarchéologie  ei  ic» 
(.  Aorès  avoir  fait 


ani 


d'] 


i^  , 


uc 

'  de» 


Hiruii 

u 

les 

0 


une       pic  a 

igna,  ucdX  àua 

s  un  OUY  <        a 

1767,  SOUs  lo  tiii~e  de  itnt 
n  i  la  cari 

PilYS  I  l 

c   u  Oui  cc^M;  ue  le  '6  leS 

reli^eux  d'uuc  pru  ju  iis 

de  tous  côtés   les   tr.         ( 
n'ont  cessé  d'exisicr  uc 
te  \  le  1       rd  e     B  ica 

^  Cl   iiun  Son 

>  du  détr 
aes  obsen  duim» 
)nnaitre  depuis  Iuicau  e 

i  de  ses  assertions,  son  livre  i        51 
éc  ofl  ucuies 

iients   pic         .         Ile 
>C9  ouvrases  la  uc&cripu 

ïnts  qui  uui 
eu  i755  officiai  de  m 
i  ue  l'église  collégiale  de  Saïuic- 
ci  Cil  1766  officiai  de  Cantorbéry.  Il 
17j7  nipinbre  de  la  Société  des  Anli- 
uc  Lontlrcs,  tt  m  1702  membre  de  la 
povale.  En  17G3  il  fut  char{;é,  avec  sir 
i        ^,  de  mettre  en  ordre  les  papiers 
'bail.  11  mourut  Agé  <le  soixantc- 
uvait    espéré    de   sa  constitution 
ue  poursuivre   plus  loin  une  carrière 
science  :    «   Si  j'ecbap|)e,  disait- il 
i       accidents  fortuits  ou  à  une  at- 
sie,  je  jetterai  un  coup  d'œil 
uivant.  »»  Voici  la  liste  de  ses  ou- 
e  de  plus  de  deux  cents   mé- 
w-galliqucs    ou    normandes    et 
ies  anciens  rois  d'Angleterre^ 
fUr  seize  planches   gravées,  et 
douze  Lettres  ;  \7b7,  in-4'*;  — 
wn-Willis  l'antiquaire;  1700,  - 
-J^'orman  Antiquities^conside-  < 
through  part  of  Aormandy;  ' 
.  in-fol.  Cet  ouvrage  a  été  traduit  1 
Lécbaudé  d'Anisy  ,  membre  1 
li  î  royale  de  Caen  et  mem- 

ics  Anticpiairesde  Normandie;  ! 
I  in-8°,  avec  appendices,  et  une 
isserie  de  Baveux ,  traduite 
er,  42  planches;  —  IIis- 
i   il  de  it:jli$e  de  Sainte- 

,  in-4",  avec  <les  planches  ; 

fille f  V Église  et  le  Palais  ar- 


DU  GANGE  -  DUCAS  0I8 

chiépiscôpal  de  Crotfdon  ;  lim^ ,  1783  ;  —  //éj- 
toire  e£  AnHquUéi  du  Palais  urchiépùcrtfmt 
de  Lamlmh  i  J78S  ;  —  plusieurs  tn<imoifes  dans 
les  Philosophical  Transamom,    C.  IJiPPKAtr. 

,4ikeciiotet   de  Bowycr.   —  OuOioer*»  Cefiâral   3i9- 

*orcARLA-ii03tiifà!i  (Marc),  plivfticfen et 
liltérateur  français,  né  à  Vabre,  en  173»,  mort 
le  ïû  avril  iSlë,  à  Villeseuve  dii-Trau,  U  passa 
dans  la  retmtte  Uk  presque  totalité  d'une  tangue 
vie^qu^ii  consacra  auxiiciencet^Son  prt'mierécrH, 
Des  grands  Mouvemfnts  de  ta  Manière,  pariii 
CQ  I775,î0-i2>  En  1779  il  publia  à  Genève,  Aous 
le  titre  de  Cosmogonie,  neuf  mémoires  réo- 
nîs  en  trois  vol  urnes  io-i»,  d  roulant  mt  le»  oo- 
mèlei ,  la  lumière  ïodiac^le ,  le  système  plané- 
taire ,  etc.  Il  y  avance  que  iwtre  uniTer*  n'est 
qu'une  province  de  Tespace ,  une  simple  mm- 
felktîon,  qui  se  meut  dans  rimmenaîté  de  l'éten- 
due. Cette  idée,  alors  neuirtî  et  bardie,  est  âi^o(u> 
d'hui  admise  par  les  astronomes  Lesplu!ïcé]èliré&. 
0e  17ë2  à  1784,  Ducarla  ins^*ra  dir  nombretui 
arlides  daiiâ  le  Journal  de  Pàt/slçttCf  dan&  le 
JùurMal  encyehpédiquû,  danâ  le  Jeurnat  rfç# 
Savants;  un  de  sesouvrageSp  Du  Feu  complet^ 
fut  imprimé  en  I7i4,  9U%  fhiii  du  Mus^ée  de 
Paria.  Parmi  %m  papiers,  fl  laissa  un  manuscrit 
d'un  autre  fienre,  intitulé  *  Mademoiurttr  dt 
Jiomans  ;  c'est  une  lilstoire  romane<iquf* ,  dont 
une  des  maltressea  de  Louis  XV  c^t  l'Iiérome, 

G.  B- 

N«iraU  Biograp&ip  et  c^roRi^utt  i^mtrQimt,  u  It, 

p.  111. 

DUCARNÊ  DE  BLANGT  (  Jacques -Joseph) , 
agronome  français,  né  à  Hirson,  dans  la  Thié- 
rachc,  le  U  décembre  1728,  mort  vers  1803.  Il 
s'occupa  particulièrement  de  l'éducation  des 
abeilles.  On  a  de  lui  :  Méthode  pour  détruire 
les  taupes  ;  1770,  in-80;  —  Traité  de  V Édu- 
cation économique  des  Abeilles;  Paris,  2  vol. 
in-12;  —  Trois  Lettres  à  M.  de  Voltaire , 
par  un  de  ses  amis^  sur  Vouvrage  intitulé  : 
L'Évangile  du  Jour;  1771,  1772,  1773,  in-80; 
—  A  la  Nation  française,  ou  moyens  propres 
à  saxiver  les  équipages  d'une  partie  des  vais- 
seaux qui  viennent  échouer  et  périr  à  la 
côte,  ainsi  que  la  meilleure  partie  des  mar- 
chandises ;  Paris,  1801,  in-8o. 

ChaudoD  et  Delandlne ,  Dictionnaire  universel. 

DUCART  (Jsaac),  peintre  hollandais,  né  à 
Amsterdam,  en  1630,  mort  en  1697.  Il  acquit  une 
grande  célébrité  par  le  fini  de  ses  tableaux  et  la 
légèreté  de  sa  touche.  On  recherche  surtout  ses. 
peintures  de  fleurs  sur  satin. 

Chaurton  ei  Delandlne,  actionnaire  universel,  — 
lloubrakeu.  f  Ici  des  Peintres,  etc. 

DUCAS  (Constantin),  Voy,  Co!fSTA:mif. 

DrcAS  (Alexis).  Voy.  Alexis  V. 

DiTCAS  (Michel)  (\Uyar{k  à  AoOxo;),  histo- 
rien grec,  pelil-îils  d'un  autre  Michel  Ducas,  qui 
vivait  sous  le  règne  de  Jean  Paléologue  le 
jeune ,  tlorissait  dans  la  seconde  moitié  du  quin* 
zième  siècle.  11  descendait  de  la  famille  impériale 


915 


DUCANGE 


916 


la  France  par  les  bandes  royalistes  et  catholiques 
en  1815  et  1816.  Il  s*y  mêle  quelques  tableaux 
où  la  liberté  du  style  se  maintient  dans  des  limites 
qu'ont  souvent  franchies  d'autres  écriyains  du 
même  temps  que  Ton  n'a  point  songé  à  incriminer  ; 
mais  c'était  la  tendance  politique  du  livre  que  l'on 
poursuivait  :  on  prétendait  d'ailleurs  que  dans  un 
des  personnages  du  roman  Ducange  avait  voulu 
représenter  la  duchesse  d'Angouléme.  Cette  im- 
putation, qui  ne  fut  pas  produite  officiellement, 
parait  avoir  déterminé  la  condamnation  de  l'écri- 
vain. Ducange  eut  à  faire  six  mois  de  prison ,  et 
son  livre  fut  supprimé.  Rendu  à  la  liberté,  sans 
avoir  été  corrigé  de  ses  opinions  libérales ,  Du- 
cange prit  la  direction  d'un  petit  journal,  appelé 
Le  Diable  rose;  un  nouveau  procès  l'obligea  d'y 
renoncer.  11  retourna  alors  au  roman.  Thélène, 
ou  C amour  et  la  guerre,  publié  en  1823,  amena 
de  nouvelles  poursuites.  Toute  la  France  s'indi- 
gnait alors  de  Tignobie  traitement  infligé  à  un 
jeune  écrivain ,  Magalon ,  qui ,  condamné  fiour 
délit  de  presse,  avait  été  transféré  de  Paris  à 
Poissy,  accouplé  avec  un  forçat.  Ducange  re- 
douta une  pareille  ignominie ,  et  passa  en  Bel- 
gique, d'où  il  revint ,  en  182â,  pour  purger  la 
condamnation  prononcée  contre  lui  par  défaut. 
Depuis  lors  la  justice  politique  le  laissa  tranquil- 
lement continuer  ses  travaux  littéraires.  Ducange 
a  publié  de  nombreux  romans.  Son  style  est  fa- 
cile, animé,  spirituel;  sa  plaisanterie  a  sou- 
vent une  allure  trop  libre  pour  le  goût  d'aujour- 
d'hui; elle  est  cependant  plus  retenue  que  dans 
d'autres  ouvrages  du  même  genre,  de  Pigault- 
Lebrun  ou  de  Paul  de  Kock.  Ce  qui  a  soulevé 
contre  Ducange  les  colères  de  certains  écrivains, 
r.'est  sa  persévérance,  on  peut  dire  aussi  sa  har- 
diesse à  attaquer  l'esprit  d'intolérance  des  fana- 
tiques de  son  temps  et  à  défendre  les  idées  libé- 
rales. Cette  couleur  politique  se  retrouve  dans 
tous  ses  romans.  La  i)lupart  de  ses  productions 
sont  aujourd'hui  négligées  ;  quelques-unes  cepen- 
dant méritent  d'être  connues ,  notamment  Lio^ 
vide,  ou  la  vieille  de  Suresnes;  Les  trois 
Filles  de  la  Veuve  ;  Le  Médecin  confesseur  ;  La 
Luthérienne.  Ducange  a  en  outre  travaillé  pour 
le  théâtre;  il  a  donné  en  1827  Trente  Ans^  ou  la 
vie  d'un  joueur,  drame  en  cinq  actes,  fait  en 
collaboration  avec  Dinaiix ,  pseudonyme  qui  ca- 
chait les  noms  de  MM.  Beudin  et  Gout>aux.  Cette 
pièce,  qui  rompit  avec  les  habitudes  tradition- 
nelles du  drame,  et  qui  a  d'ailleurs  des  mérites 
réels,  lit  en  son  temps  une  espèce  de  révolution 
dramatique  et  eut  un  succès  qui  dure  encore. 
Les  travaux  littéraires  enrichissent  rarement; 
Ducange  ne  lit  donc  point  fortune  avec  ses  oni  vres.  • 
Peut-être  aussi  y  eut-il  dans  .sa  vie  im  peu  trop 
de  l'insouciance  habituelle  aux  écrivains.  Il 
mourut  ne  laissant  à  sa  famille  qu'une  honorable 
ré|H]tation  littéraire,  un  peu  trop  dépréciée  aa- 
Jourd'hui.  Les  ouvrages  de  Victor  Ducange  sont  : 
Romans  :  Agathe,  ou  le  petit  vieillard  de  Ca- 
lais ;5  vol.  in-12,  x^i^,^ Albert,  OU  les  amants  : 


fnissionnairts  ;  2  toI.  in-f  S,  ISiO;  —  F«Im- 
tint,oultpasî9Mrd^U%è$tZy^.  iB*lS,l82i; 
r6iro|ffiiDédan8Z;ef  Aomojif  illwMiyCB  1849,fC 
saisi  eo  verta  de  l'airlt  de  1811  ;  —  LéoMe, 
ou  la  vieille  deSwremet;  3  toI.  iB*ls,  1823; 
réimpriroédans  Les  RomoMS  iUmstrés^  1849;  - 
Thélène,  ou  V amour  et  la  guerre;  4  vol.  ii-i^ 
1823;  —  La  Luthértmne,  on  la  famàlU  w- 
rave;  6  vol.  in-12, 1825  ;  —  Le  MédêOm  o» 
fesseur,ou  tojeiaieéiiii$Té0;6niL  fai-12,  lltt; 
réimprimé  dani  z;ef  AmnoiM  UhuirH^  1819;  - 
Les  trois  Filles  de  la  Veuve  :tTeLkt'll^  19»; 
réhnprimé  dans  Les  Romans  iUusirétf  iBn;- 
L'Artiste  et  le  Soldat;  5  Tol.  iB-12, 1827;- 
Isaurine  et  Jean-Paul  ;  5  Tol.  iii-12«  1830;  •- 
Ludovica,  ou  le  testamenl  de  Waterloo;  ênL 
in-12,  1830;  —  Mare  Lorkot,  au  U  put 
chouan  de  1830;  6  vol.  in-12, 1832.  —  Oivntei 
posthumes  :  Les  Mceurs.  oonlet  el  mtméss: 
2  vol.  hi-12,  1834;  — /        m.  o«  te  ilb 
prêtre;  5  toL  in-12,  1859.  i 

outre,  du»  Le  Livre  des  Ceuê 
vfXksiUnl>iielfeiUneDem  mm. 

Théâtre  :  Palmerin.  ou  leunMman 
les,  mélodrame,  tr  •  1813:  ^  i 

tnond,  ou  Centrée  uc*  Mm        i 
mél.,  trois  actes;  1813  ;— i«  ^ 
ou  la  baguede/er^  drame,  iw«. 

—  La  Maison  du  CorrégUlm,  «■  ■» 
/Ice,  coméd.,  trois  actes  ;  1819  ;— JU  «7«OT 
vénitien,  ou  lefU  geôlier^  nétod^       ii 
(avecM.  DupetitMéré);  1819;— 1« 

rier,  ,vaud.,  un  acte;  1819;  —  Ca      .  -, 

trois  actes;  1819  ;—rA^rdsepOiii  «f 

Genève,  mélod.,  trois  acte»  ?  «890;  ^am       td 
et  le  Soldat,  ou  la  loi  lire.  b.  i 

actes  ;  1820  ;  —La  Snéaoue^  i      ■..  «^ 
iS2i  ;— Élodie,  ou  la  vierpe  mm  • 

mélod.,  trois  actes,  avec  pral       ;       i;— 
Diamants ,  mélod.,  trois  ki     :  • 

beth,  ou  la  fille  du  laba^\  • 

actes  ;  1823  ;  ^  Mac  AnmII,  « 
1826.,  —  Trente  Ans,  au  ta  mm 
(avecDinanx)  l..traiiJ      is        :*«* 

Fiancée  de  L  or.      ■ 

tS2B;  — Polder, vmwo^        i 
(avec  Gaflbert  de  P  i. 

actes;  1828;  —  LeJamun  |i- 
oonrt),  drame,  tirédes  fV 
trois  actes;  1830;— £'      «bv* 
nin),  féerie,  deoi  ;        ;1831i—       '■ 
aN5,  drame,  tr       ic        1831:- 
ducationet  le\  »,« 

—  La  Vendeitu,  vu  la,' 

trois  actes;  1831; — Le  m 

Femme,  drame,  dan  actes; 

a  été  en  outre  col  v  ob 

Ruben  pour  Les  j/     i 

M.  Anicet  R 

Heures,  Mocvc^m,  cicso»  mm • 

nington  et  Plus  de  JeudL 


DU  GANGE 

I.  —  Biographie  des  Contemporaint.  — 
ance  littérMre, 

IKBL  (  André  Coltèe),  a: 
^  à  nreenwich.  en  1714,        t  a  j 

de       s-boime  ucure        juui 
M       \         01        et  les  r  »  hift- 

hvOm  ue  ses 

1*]  11  < 

utus  ui  er»  uc  J» 

au*u  ui  en  No 

le  lo  a    sa 

u  ,  le 

»        }uv      s,  QUI  a 

uuu  l/o/y         is  le   1  il/IC#*l/- 

«  Anttu unies.  Luuvrail  h 

uaires  de  son  p<iy»  • 
u        cessé  de  Tisiter  et  de        in: 

L  f         province  ou        re- 
de  i        c  les   t      38  dei> 

leS  qui   u  :  d'  la 

Je  Guillaume  le   oâtaru         e  les 

\  et  normandes.  Sou  uu? 
uoies  du  <     •  î  écale  i 

ob  on»  m\ 

r  ue  lu         Clitudc   uc 

sucac:  ÎFi       s,        i  uVrft  H  st 

iécoiimic  ottiani 

s    préc  .    119    lie   truu 

i»uv      Si       ue  n  et  l<^ 

XllU. 

iui  uuiiuuc  eu    1/90  '  ut 

«iéc  de  l'éinlise  cou        e  de  a 
B.  ei        1756  officiai  de  vantor        .  il 
17o/  membre  de  la  Société  de»  Aiili- 
uc  Londres,  et  en  1702  membre  de  la 
•oyal^v  tu  i7o.{  il  fut  chargé,  avec  sir 
I       .  de  mettre  en  ordre  les  papiers 
'hall.  11  mourut  Agé  de  soixantc- 
avait    espéré   de   sa  constitution 
uc  poursuivie   j)lus  loin  une  carrière 
la  scieuce  :    «   Si  j'échappe,  disait- il 
i,  aux  accidents  fortuits  ou  à  une  at- 
laralysie,  je  jetterai  un  coup  d'œil 
Clivant.  »•  Voici  la  liste  de  ses  ou- 
e  de  pliis  de  deux  cents   mé- 
j-galliques    ou    normandes    et 
o  des  anciens  rois  d'Angleterre^ 
tur  seize  planches   gravées^  et 
ans  douze  Lettres  ;  1757,  in-4*;  —  ^ 
'wn-Willis  iantiquaire;  1700,  ■ 
t-JS'ormayi  Antiquities^conside-  > 
through  part  of  Mormandy  ;  ' 
ol  Cet  ouvra^^e  a  été  traduit  i 
Léchaudé  «l'Anisy  ,  membre  ] 
.  «•■^toemie  royale  de  Caen  et  mem- 
les  Antiquaires  de  Norman<lie;  ! 
i°,  avec  appendices,  et  une 
le  M         »serie  de  Baveux  ,  traduite 
cuilier,  42  planches;  —  IIis- 
et  de  li:jlm'  de  Saintc- 
,  I     è",  avec  des  planches  ;  — 
filicy  V Eglise  et  le  J'alais  ar- 


—  DUCAS  gii 

chiépiscopai  deCro^^don;  în-4*,  17*3  ;—  //**• 
îùire  H  Antiquités  du  Palais  archiéptscopat 
de  Lambelk;  1785  ;  —  plaaieuri  m^molir^  dans 
les  Phiiosophicai  Transaciiom,  C.  IIiipfeac;. 
^««dfrfci  4*  Bûwyef.  —  Cbtlnen,  Ctmtrat  *!»- 

'»VCkKi.k~uo%iVà%  (Marc}^  pliyskiea  et 
titt^ïrateur  rrançais»  né  à  Vabre,  en  l'^a»  tuorl 
le  itt  avril  igiG,  à  Villmt-uve  diwTraii.  U  passa 
dans  ta  retraite  la  presque  totalité  d*une  longue 
vie,  i|ii1l  ooii»acra  aux  aeienc^.  Sgn  pRînïerfkrît, 
Des  grnnds  MùuvemenU  de  la  Matière^  parut 
cil  t77â,  in-i%  En  1779  il  publia  À  Genève,  iout 
k  litre  de  Cùsmogonu,  neuf  roérooïrea  rétt- 
rIs  ea  trois  volumes  m*S*^,  et  roulant  «ur  les  uo- 
mèteà  j  la  lumière  ZiOdbcale ,  le  système  plané- 
tairL' ,  etc.  U  y  avance  que  notre  uni  vers  D'est 
qu'une  proiinoe  de  Tesiiaec ,  une  simple  coiis- 
tdbtlon,  qui  se  meut  ilans  l'immensité  de  reten- 
due Cette  idéi*,  alors  oiîuvt;  i;t  bardie,  est  aujou^ 
d'bui  admise  jiar  les  astronomes  les  plu»  célèbres» 
Dtï  t7s2  à  I7S4,  Dïimrla  Inséfii  âe  uoinbrctti 
articles  dans  le  Joufntîl  de  PhifSiqHf,  d^ns  iû 
Jùurnal encifclùpédiquef  dans  la  Journal  d^ 
Savants;  un  de  sesouvraf^,  Du  Feu  cùtnplei, 
fut  imprimé  en  17^1,  aux  trais  du  Uosée  de 
Paris.  Parmi  ses  papiers,  il  laissa  un  manuscrit 
d'un  autre  Renre,  inliiulé  :  MademQhetle  ilç 
Homans  ;  c'est  ane  bistoire  ronianeRiiiie ,  duoi 
une  di^  maltrcÂses  de  Louis  XV  est  rbéromc. 

îl.  U. 
Narrai ,  Bioffraphis  tt  ekt&niqtim  cattraiiêÈ ,  L  II. 
p.  lit. 

DUCARNÊ  DE  BLANGT  (JacqueS-JosCph), 

agronome  français ,  né  à  Hirson ,  dans  la  Thié- 
rachc,  le  11  décembre  1728,  mort  vers  1803.  Il 
s'occupa  particulièrement  de  l'éducation  des 
abeilles.  On  a  de  lui  :  Méthode  pour  détruire 
les  taupes  ;  1770,  in-80;  —  Traité  de  VÉdu- 
cation  économique  des  Abeilles  ;  Paris,  2  vol. 
in-12;  --  Trois  Lettres  à  M.  de  Voltaire, 
par  un  de  ses  amis,  sur  Vouvrage  intitulé  : 
L'Évangile  du  Jour;  1771,  1772,  1773,  in-80; 

—  A  la  Nation  française,  ou  moyens  propres 
à  sauver  les  équipages  d'une  partie  des  vais- 
seaux qui  viennent  échouer  et  périr  à  la 
côte,  ainsi  que  la  meilleure  partie  des  mar- 
chandises  ;  Paris,  1801,  in-S». 

ChaudoD  et  Delandlne ,  Dictionnaire  universet. 

DrcART  (isaac),  peintre  boUaodais,  né  à 
Amsterdam,  en  1630,  mort  en  1697.  Il  acquit  une 
grande  célébrité  par  le  fini  de  ses  tableaux  et  la 
légèreté  de  sa  touche.  On  recherche  surtout  ses. 
peintures  de  lleurs  sur  satin. 

(  haudon  et  Delandlne,  J)ietionnair«  universei,  — 
lloubrakeu.  f^ies  des  Peintres,  etc. 

DiXAS  (Constantin).  Voy.  CoifSTArrnii. 

DrcAS  (Alexis).  Voy.  Alexis  V. 

DrcAS  (Michel)  (\\\yoLi\\  ô  AoOxo;),  histo- 
rien grec,  petit-iils  d'un  autre  Michel  Ducas,  qui 
vivait  sous  le  règne  de  Jean  Paléologue  le 
j<une,  llorissait  dans  la  seconde  rooitié  du  quin* 
zième  siècle.  Il  descendait  de  U  famille  impériale 


919  DUCAS  - 

den  Docas,  et  lui-môrae  occupait  probablement 
une  haate  position  à  la  cour  de  Constantin  XII, 
dernier  empereur  de  Constantinople.  Après  la 
prise  de  cette  ville,  il  se  réfugia  auprès  du  priacc 
de  Lèsbos,  Dorino  Gateluzzi,  quilui  confia  diver- 
ses roisi^ions  diplomatiques.  SousDomenico  Gate- 
luzzi,  fils  et  successeur  de  Dorino,  Michel  Ducas 
continua  de  remplir  les  fonctions  de  négocia- 
teur. En  1455  et  en  1456  il  porta  à  Andrinople 
le  tribut  des  princes  de  Lesbos  et  de  Lemnos, 
et  un  peu  [)lus  tard  il  accompagna  à  Constanti- 
nople son  maître  Domcnico,  qui  allait  rendre 
hommage  au  sultin  Mahomet  II.  Dorino  et  Do- 
menico,  parleur  pnulenœct  par  l'habileté  de  leur 
ambassadeur^sauvèrentrindépcndancede  Lesbos; 
mais,  après  la  mort  de  Domenico,  sou  fils  et  suc- 
cesseur, Nicolas  Gatoluzzi ,  excita  la  haine  de 
Mahomet,  qui  s'empara  de  Lesb«)s,  cnl462,  et  réu- 
nit cette  Ile  à  l'Empire  Ottoman.  Ducas  survécut 
à  cet  événement,  mais  le  reste  de  sa  >ie  est  in- 
connu. Il  parait  qu'il  se  retira  alors  en  Italie,  et 
que  dans  sa  vieillesse  il  écrivit  l'Histoire  qui  nous 
est  parvenue.  Divisée  en  45  sections  ou  chapitres, 
elle  commence  par  un  abrégé  de  chronologie 
universelle ,  et  ne  devient  dt-taillée  et  véritable- 
ment instructive  qu'à  partir  du  règne  de  Jean 
Paléologiie  I**"  ;  elle  se  termine  brusquement,  au 
milieu  d'une  phrase ,  par  le  récit  de  la  prise  de 
Lesbos  en  1402,  et  il  ne  serait  pas  impossible 
qu'on  trouvât  un  jour  dans  quelque  bibliothèque 
la  fin  de  l'ouvrag'.^  qui  man(îne  dans  nos  édi- 
tions. Cette  histoire  est  écrite  d'un  styl«  incor- 
rect et  môme  barbare.  Non  content  de  faire 
usage  d'un  très-grand  nombre  de  mots  turcs , 
l'auteur  emploie  des  formes  grammaticales  tout 
à  fait  étrangères  au  génie  de  la  langue  grecque. 
C'est  le  plus  difficile  de  tous  les  historien'^  by- 
zantins, et  il  semble  n'avoir  jamais  étudié  les 
écrivains  grecs  classiques.  On  ne  peut  guère  re- 
procher à  Ducas  que  <]es  défauts  de  style  ;  pour 
le  fond,  c'est  un  historien  grave,  judicieux,  pru- 
dent et  impartial.  Son  exposition  des  causes  qui 
amenèrent  la  ruine  de  l'empire  grec  est  pleine 
<le  sagacité  et  de  sagesse.  11  est  malheureuse- 
ment sujet  à  de  fortes  méprises  relativement  à 
l'histoire  de  rEuroi>e  occidentale.  Sans  remédier 
entièrement  à  l'insuffisance  des  liistoriens  by- 
zantins en  ce  qui  concerne  les  premières  con- 
quêtes des  Turcs  en  Asie  et  même  en  Europe , 
Ducas  n'en  est  pas  moins  un  annaliste  précieux 
pour  les  règnes  de  Jean  Paléologue  (13j5- 
1391),  de  ses  trois  successeurs  Manu^M,  Jean 
et  Constantin  (1391-1433),  et  pour  rhisloirc 
des  Iles  de  r.\rchipel  à  la  même  éjKXiue.  L'ou- 
>Tage  de  Ducas  a  été  publié  pour  la  première 
fois  par  Ismael  Boulliaud  (  Ilistoria  Byzan- 
tina,  a  Joanne  Palxologo  I  ad  Meheme- 
iem  11.  Accessit  chronïcon  brève  (xpovixôv 
auvTopLov)  ;  Paris,  1649,  in-fol.,  avec  une  version 
latine,  des  notes  et  une  chronique  grecque  con- 
tenant la  relation  sommaire  des  événements  qui 
se  sont  passés  en  Turquie  jusqu'en  1523  ;  ce  vo- 


DUCàSSE  9» 

lume  a  €(é  reproduit  à  Ycoîie  en  1739.  Hmn  b 
nouvelle  édition  des  historiens  byMMiius  qoi  pt- 
ratt  sous  les  aospioes  de  F  Académie  lapàt  de 
Gerlin,  Duras  a  été  réimprimé  à  Bonn,  en  Ift34, 
in-8*,  d'après  une  réfision  entreprise  par  M.  Eai- 
roanuel  Beltlier;  oe  stfint  heUftrfste  y  a  ^joilé 
une  tradoctioa  italienne  dnteitagreCytraaféei 
Venise  par  M.  Léopold  Baniceel  bile  an  qaia- 
zième  siècle  sur  on  manuscrit  plna  eonpkl  qm 
celui  dont  s'est  servi  BouUiaud.  11  oista  ansn 
une  traduction  française  de  Docas  :  eHa  est  dn 
président  Cousin.  [lUsa»  dans  Tim^iel.  du  G, 
du  Af.f  avecaddlL] 

FabrtclQi,  BibliotMeea  Grmem,  -»  BuUh.  Serl/L 
DgsarU.  —  Hamuier,  Cêtckiektê  ém  Otmun.  aririn. 

DUCAS-VATACB(/eail).  FOf.VAXACB. 

DUCASB  (  FrançoU  ),  canoniste  français,  né  i 
Lectoure,  dans  la  première  partie  du  dfai^eplièm 
siècle,  mort  en  1700.  D*abord  granl-TicaiR  d 
oflicial  de  Carcassonne,  il  derint  ensoite  dia- 
noine-archidiacrc  et  oflicial  de  Condott»  où  9 
termina  sa  yïe,  dans  un  âge  avanoé.  11  était  pro- 
fondément versé  dans  l'Écriture  y  les  SS.  Ften 
et  les  canonistes  anciens  et  modemea.  On  a  de 
lui  :  De  la  juridiction  ecelésiastiqm  caatah 
tieuse;  Agen,  1095,  in-4*;~  Delà /sPltfMioi 
volontaire;  Agen,  1097,  in-4*.Cea  t 
ges  ont  été  réunis  en  un  seul,  soure 
sous  le  titre  de  :  Pratique  de  la  Jrnidktm 
cccUsiastique ,  volontaire,  gracàeuee  ei  coi- 
(m tieuse.  On  ede  la  sixième  éditîoo«  TtoulDaïf, 
1702,  in-4^ 
Chaadon  «t  DeUodiDe,  iHctêaamair*  maêfmmL 

Di'CÂSSB  (  Jean  -  BaptUie  ) ,  céièbn  Marii 
français,  f^uvemeur  de  Tîiîiit  Dianlipa,  ar 
dans  le  Réam,  mort  dans  un  flge  atancé,  ast 
eauxde  Bourbon-rArcharobanlt, ea  JaBet  I7ts. 
Il  alla  fort  jeune  chercher  fortune  ior  nier.Oisi 
d'une  grande  énergie,  il  se  fit  [ 
marquer  des  directeurs  de  la 
Sénégal,  qui  se  le  donnèrent  poor  c 
voyé  en  1678  à  Saint-Domin^ne»  « 
la  Xraite  pour  le  compte  de  eetia  a 
fut  très-mal  accueilli  par  les  eoloaa, 
hendant  de  trouver  en  Inl  un  ban 
posé  à  les  rançonner  qn^  les  pratri 
les  armes  pour  le  contraindre  à  ae  i 
Mais  U  fit  téteà  rorage,  et  est  Hmé 
persuader  que  Tintentioa  da  ni  c 
de  la  Compagnie  étaient  de  tmi 
menter  les  ricbeases  de  la  i 
sant  un  plus  grand  nombre  < 
d'ailleurs  protesté  de  i 
viléges  locaux,  les  colona  ae  < 
ment.  La  Compagnie,  «MmMtft  da  i 
lui  confia  le  commandement  de  « 
Bannière^  chargé  de  triBUiwIu  i 
Sénégal  à  Saint-DominsDe.  W^fêi 
sa  destination  par  une 
relâcher  en  Angleterre,  où  i 
retint  quelques  mois.  Il  ooain 
son  second,  qui  lecondoUI  à  I 


DUCASSE 


022 


(fDocasse  ne  put  revenir  à  Saint-Domin- 
'après  être ,  à  deax  reprises ,  tombé  au 
des  Hollandais ,  qui  chaque  fois  lui  firent 
ne  forte  rançon.  Un  combat  qu'il  soutint, 
1  second  voyage ,  contre  un  fort  bâtiment 
ais  dont  il  se  rendit  maître  à  l'abordage 
ar  lui  l'attention  de  Louis  XIV,  qui  le 
,  en  1691,  gouverneur  de  Saint-Domingue, 
•rivée  dans  la  colonie ,  Ducasse  la  trouva 
.  état  d'anarchie  et  d'abandon  qui  l'expo- 
.re  aisément  la  proie  de  quiconque  l'atta- 

Dans  l'année  qui  suivit  son  entrée  en 
is,  il  appliqua  les  ressources  locales  aux 
tions  et  à  la  construction  d'un  hôpital. 
>rs  services  publics  devinrent  de  sa  part 
de  saches  règlements,  et  le  premier  il 
les  curés  à  tenir  par  année,  et  en  double, 
istres  réguliers  des  baptêmes,  mariages 
.  A  la  faveur  de  l'ordre  et  de  la  tranquil- 
griculture  prit  un  développement  qui 
celui  du  commerce  d'exportation.  At- 
i  tempérer  les  rigueurs  de  la  guerre,  il 
vec  humanité  les  prisonniers  espagnols 
lis,  et  par  une  kttre  du  5  février  1692, 
le  plus  grand  honneur  à  la  droiture  cl 
3lessc  de  SCS  sentiments,  il  convia,  mais 
ccès,  le  gouveriieiir  de  la  Havane  et  ce- 
a  partie  espagnole  de  Saint-Domingue  à 
un  terme  aux  barbares  traitements  qu'ils 
t  subir  aux  prisonniers  français.  En  même 
K  faisant  d'utiles  auxiliaires  de  ce  qui 
âes  fiibiisliers,  encore  redoutables,  mais 
1  il  parvenait  un  peu  à  discipliner,  il  les 
I  soit  à  ri^pou>.r,i'r  les  atla^fues  des  cnne- 
it  à  aller  <  Ik  /.  eux  |-ar  des  descentes  réi- 
auser  a  leur  coiumnce  de  graves  préju- 
.'exiK'<lili<.n  qu'il  'iiri;;ea  lui-nième  contre 
lïque,  en  UVJi,  ayant  amené  la  destruc- 
,fortilicaii,wi:>  lie  liK^et  procure  un  grand 
u'il  avait ,  <  n  pran  ie  jiailie  ,  ahan^loimé 
tders  et  aux  n.aîin^  «les  liàtinienl.s,  il  fut 
par  le  niinisîrc  «i'.ivoir  ainsi  assimilé 
rins  franr.iis  aux  fi:l)usli(M-s.  La  cioi\ 
it-Louis  lui  lut  maninoins  confirée, 
le  pension   rev(  isiliu'   sur  la  tcle  de  sa 

Lorsque,  an  mois  de  juin  de  lannée 
B,  les  Espagnols  «  t  I.\s  Anglais  vinrent 
r  Saint-Dominguf  avtc  <K'S  forces  consi- 
I,  Ducasse,  mal  secon  le,  ne  put  l»\s  em- 
de  s'empanrdii  Cip,  o»'  Saint-Louis  et 
^C-Paix.  I\'i;l-rt:r  même  la  colonie  en- 
r€lle  tomlu-e  ru  l.'.ii  pouvoir,  si  leur  mé- 
fBOce  ne  les  avait  aHaihlis  et  amenés  à 
Bf.  Lorsqu'il  re*  !;t  rordre  de  seconder 
Pointis  dans  son  <  ntreprise  contre  Car- 
,  il  manifesta  liautcnu^nt  dans  sa  iettre 
istère  (4  fcvrirr  IG'JT  )  sa  désapproka- 
ce  projet,  et  il  lit  ressortir  l'avantage  qu'il 
t  eo  à  attaquer  de  prrtVrence  la  partie 
le  de  Saint-Domingue ,  ^  dessein  qui 
lait  la  gloire,  l'utilité,  la  mortification 
Miarchie  espagnole  et  la  clef  de  toutes 


lc3  Indes  #.  Quoi  qu'il  ^n  soit,  îl  pn^ra  teâres^ 
sources  nécessaires  à  Pomlb  jet  ne  tenant  aucun 
compt*;des  mativai*  proç4^dé5  du  chef  de  l'expédi- 
tion,  homme  capable,  mais  liautain,  il  %e  plaça 
sous  se*  ordres,  et  cul  la  pluii  lyande  part,  le 
1 2  avril,  à  la  prise  dn  fort  de  Boca-Chica,  canal 
étroit  qui  Dimie  T^Mitrée  de  Carlhaiçènc,  Encore 
Siiurffîint  de  la  blessure  qu'il  avait  reçue  le  3o 
avril,  il  dirigea  l'attuque  do  fort  de  Hîhinïàni,  sur 
lequel  il  arbora  le  premier  le  paTÎiîon  Irançais.  Le 
2  mai ,  àpiH  lin  fiiéftê  meurlrirr  d^  trois  Èemai- 
nes»  Carllmgène  capitule,  et  Ducasse,  k  qui  i^ 
gouvernement  en  fut  confii^,  se  retira  presque 
aussitôt  dans  le  fort  de  Hibimaai,  par  Kuile  di;  se* 
nmiveaux  démêlés  ai^ec  Pointis,  qui  se  refu^ajl  à 
accorder  une  part  f^unisante  du  butin  aux  (Wbm- 
tiers,  ptu!^  spéctaternent  placés  souf  les  ordres  du 
gouTerneur  de  Saint*  Domin^ue*  Oîs  forbans 
avaient  essenlreilement  contrit)ué  à  la  pri&e  de  la 
ville;  mai»  Pointis  tûulaît  le* écarter,  sous  pré- 
te\te  qu'il»  s'étaient  livrés  lora  du  sac  de  la  viiJe 
aux  [>lus  û<iïeu5cs  nlrocilijii,  Afécontent  de  l'ip' 
égatilé  dfi  partage,  Durasse  menaça  de  venir  en 
France  lîenîander  justice  au  roi.  Quant  aui  fli- 
bu3>dcT»,aui(]iit>U  [1  avoit  eu  la  prudt^nce  de  cacher 
la  décision  de  Pointis,  il  alLiit  lf<i  faire  embarquer, 
lorsqu'ils  apprirent  cc:iminent  il*  É-laient  trailéR* 
NVïcoutaat  iiucune  df^s  rcpré&*'n talions  de  Du- 
casse ,  qîii  leur  prometlaît  d'aller  plaider  leur 
cause  auprèfi  du  toï,  ils  rctoumèrenl  à  Cartha- 
pùne ,  el  de  tous  Im  brlpndage»  qu'il»  y  commi- 
ii'nt ,  le  moindre  fol  la  rançon  qults  inipoiîèrent 
h  h  miilheurwi^e  **  ille,  rani;nn  qui  ne  procura  pas 
moins  de  trente  mille  piastres  h  chacun  d'eux. 
Pendant  ce  temps  Ducasse  regagnait  Saint-Do- 
ruinj;ue,  d'où  il  faisait  obtenir  aux  flibustiers  une 
indemnité  «le  1,400,000  francs,  accordée  par  le 
gouvernement,  à  la  seule  condition  qu'ils  resti- 
tuassent les  vases  sacrés  sur  lesquels  ils  avaient 
fait  main-basse  à  Carthagènc.  Durant  les  trois 
années  suivantes  Ducasse  appliqua  tous  ses  soins 
au  rétablissement  de  la  culture  a  Saint-Domigue 
du  sucre  et  du  tabac,  et  déjà  il  avait  obtenu  des 
succès  marqués,  lorsqu'il  fut  envoyé,  en  1700,  en 
r.spagne  pour  y  régler  des  affaires  intéressant 
celte  puissance  et  la  France.  Sa  mission  ter- 
minée, Plulippe  V  lui  confia,  en  1702,  le  com- 
mandement d'une  escadre  de  six  vaisseaux, 
chargée  de  convoyerà  Cartbagène  huit  l)Âtiment8 
portant  le  nouveau  vice-roi  du  Mexique  et  des 
troujH's  espagnoles.  Il  eut  à  soutenir,  du  30  août 
au  i"  st'plembre,  avec  quatre  de  ses  vaisseaux 
seulement,  cinq  condjats  acharnés  contre  sept 
forts  vaissiaux  ant;lais  aux  ordres  de  l'amiral  Bem- 
bow,  (]u'il  maltraita  et  dont  il  parvint  à  se  faire 
abandonner.  Arrivé  à  Cartbagène,  il  reprit  la  route 
de  Fiance,  et  le  T*^  mai  1703,  jour  de  son  détiar- 
(juement  a  La  Rochelle,  il  fut  élevé  au  grade  de 
cbef  «l'escadre  et  remplacé  dans  son  gouverne- 
ment de  Saint-Domingue.  De  nouveaux  et  bril- 
lants services,  rendus  pendant  la  guerre  de  la 
succession  d'Espagne,  lui  Urent  obtenir  le  grade 


923 


DUCASSE  —  DU  CAURROY 


m 


«le  lieatenant  général  ;  c*est  en  cette  qualité  qu'il 
fut  chargé,  en  1714,  d'investir,  avec  trente  et  on 
bâtiments,  la  ville  de  Barcelone,  que  le  maréchal 
de  Berwick  assiégeait  par  terre  ;  mais  ses  infir- 
mités TobKgèrent  bientôt  à  résigner  ce  comman- 
dement et  à  quitter  le  service.  Aussi  prudent  que 
brave,  Ducasse  ne  se  laissait  jamais  abattre  par 
les  difficultés.  C'était  un  homme  droit,  qu*on 
aurait  tort  de  juger  d*après  ses  seuls  rapports 
avec  les  flibustiers.  Ces  écumeurs  de  mer  avaient 
encore  de  son  temps  une  puissance  qu*il  eût  été 
impossible  et  impolitique  de  songer  à  briser; 
le  tenter  c*eût  été  mettre  à  leur  merci  les  posses- 
sions français  d'outre-mer,  insuffisamment  pro- 
tégées par  la  métropole.  Régulariser  leur  action , 
en  refrénant  leurs  brigandages,  c'était  le  seul  parti 
à  prendre  ;  c'est  ce  que  fit  Ducasse,  et  sll  ne  put 
toujours  maîtriser  ses  féroces  et  indomptables 
auxiliaires ,  du  moins  parvint-il  quelquefois  à 
atténuer  les  maux  qu'ils  causaient.  Sous  ce  rap- 
port, il  servit  la  cause  de  l'humanité  dans  la  li- 
mite du  possible.  Sa  fille  épousa  le  marquis  de 
Royc,  de  la  maison  La  Rochefoucauld. 

P.  Levot. 

Archives  de  la  marine.  —  Le  P.  CharleToU,  HUt.  de 
Saint-Domingue.  —  Moreau  de  Salnt-Mérjt  Hist.  de 
Saint-Domingue,  et  iMix  et  Constitutions  des  cotoniet 
françaises  de  FAmérique  sous  le  vent.  —  Van  Tenac. 
Histoire  de  la  Marine.  —  Arcbenholti,  Histoire  des 
FUtnutiers.  —  D'Aspect ,  liUtoire  de  l'Ordre  de  Saint- 
Louis. 

DUCASTRL  {François- Baptiste-Louis),  ju- 
risconsulte français,  vivait  à  la  fin  du  dix-hui- 
tième et  au  commencement  du  dix-neuvième 
siècle.  Après  avoir  été  avocat  au  conseil  supé- 
rieur de  Bayeux  de  1771  à  1774,  il  vint  exercer 
sa  profession  à  Pans.  La  jalousie  de  ses  confrères 
le  lit  rayer  du  tableau,  comme  ayant  plaidé  aux 
conseils  supérieurs  établis  par  Maupcou.  Il  se 
retira  à  Rouen ,  et  siégea  comme  député  de  la 
Seine-Inférieure  à  l'Assemblée  législative,  dont  il 
fut  élu  président,  en  octobre  1791.  On  a  de  lui  : 
3fétnoire  sur  les  dimes  pour  le  clergé  de  Aw- 
mandie,  contre  les  cultivateurs  de  la  même 
province;  Caen,  1772, in-S". 

Diet.  blog.  univ,et  pitt.,  éd.  Aimé  André. 

*  DU  CAVRRor  (  François- Eustache),  sieur 
de  Saint-Frémin,  musicien  français ,  né  à  Ger- 
beroy,  en  1549,  mort  à  Paris,  le  7  août  1609. 
Ses  parents  le  destinaient  à  l'Ordre  de  Malte; 
mais  son  penchant  pour  la  musique  et  la  répu- 
tation qu'il  acquit  bientôt  les  déterminèrent  à  lui 
laisser  suivre  la  carrière  qu'il  avait  choisie.  11 
entra  alors  dans  les  ordres ,  devint  chanoine  de 
la  Sainte-Chapelle  et  prieur  de  Saint-Ayoul 
de  Provins.  Il  était  en  1568  maître  de  la  cha- 
pelle du  roi,  et  il  conserva  ces  fonctions  pendant 
quarante  ans,  sous  des  rois  qui  ont  laissé  le 
souvenir  dliabilos  amateurs,  Charies  IX  et  Hen- 
ri IV.  Il  remporta  en  1575  le  prix  de  musique 
fondé  par  les  habitants  de  la  ville  d'Évreux. 
Henri  IV  avait  créé  en  sa  faveur,  en  1599,  la 
place  de   surintendant  de  la  musique  du  roi 


n  reste  de  Du  Caomj  oM  meiM  de  Itfvtea 
intitalée  :  Missaproé^funetU^quin^mmem. 
«  Cette  messe,  qui  n'a  jamiis  élé  pébhÉa^  <t 
M.  Fétis,  et  dont  le  manmcrit  ae  tnmwt  à  h 
Bibliothèque  du  Roi,  fut  juaqq'aa  mwaiau 
ment  dn  dix-hoitiènie  tiède  la  aeale  qa'oa 
chantait  aox  obsèques  des  rois  de  FtaBce  k 
Saint-Denis  »  ;  —  Pmeet  ecdetiaUêcm  ai  m- 
meroi  musiees  redaetx^  Kb.  1,  à  cinq  fiix; 
Paris,i609;  ^Prteum  eederiatfkana»  £ià.//; 
in-4%  1609;  —  Mélanget  de  Mmifmê^  cmé»- 
nant  des  chaosoos,  d«i  pMinfiSy  des  mAi; 
in-4^  1610;  —  Fùniaisiei  à  Crois»  fwCrc, 
cinq  et  six  parties  ;  iii-4%  1610.  n  e  < 
aussi  la  messe  exécutée  am  C 
le  jour  de  rétablissement  de  roidre  de 
Esprit  Plusieurs  aateors  le  iǤudsaly  et  wm 
pensons  que  c'est  arec  nkom^catHmêtmàm 
de  Talr  deUchansoQ  :  CtUvmamêê  GmkrkBe. 

Fétia.  Biogr»  mU9trmUt  4m  ■fiiiIrlMM  —  U  ta. 
DMionMttin  me§elùpédlpm  éê  ta  FlrwMib 


dé  i 


DrCAVESOT  m  Uk 

rie),  jurisooGSolte  I 
mandie'),   le  5   juin   i/oo. 
28  juhi  1850.  n  appartei 
famille  de  la  Normandie.  Sou  » 
Ducaurroy  de  la  Croix .  avo 
Paris ,  lieutenant  géo        u 
mai  1777,  maire  de  e 
révolution,  sous-pré      â  n 
mort  en  1602 ,  s*ét  o 

risoonsulte  par  sa  « 
de  Jurisprudence  àv  uujva. 
Paris  ses  premières  études  :  i 
ayant  été  compr      i  par  u 
il  allait  renoncer  1  3# 

tinait ,  lorsque  I  iiroicsai 

Faculté  de  Droi»  uc  raris,  tIiiI 
son  aide,  et  lui  fit  ks 
étudiant.  En  1809  fl  dei  I 
puis  avocat  à  la  eoof  i 

1811  il  obtint  le  graào  ue  ov 
alors  aux  luttes  dn  berrean,  si 
des  aflaires;  mais  la  natore  de  ; 
tait  surtout  vers  lésai  »■! 

donna  d'abord  au  publie  mm  u 
pereur  Justinien  twuvi 
augmentées  i*des  Ifott     bsim 
plusieurs  extraits  des mureêCê 
modifient  les  Insiiiutes; 
gard;  Paris,  1813.  in-lt:  W» 
in-8^.  Ducaurroy 
méthode  routinièn:  m      m  p 
du  droit  romain.  «  Jb  mJ  laa 
il,  la  comiaissanee 
naissance  des  les       tx 
que  toutes  les        »,       i 
étudiées  sur  l'o        il.  >  £■ 
s'élant  ouvert  <W«— it  b  1 
une  chaire  de  dr 
Blondeau.Du 
et 


n  a 

uuuvC         V  Ji 

à        i;  iMîï         z  ica  în^i\ 

i        m  expliquées 


DUCAURROY 

s  suivante.       >Ia- 
de] 


-  DUCIÎALALS 


im 


s  uc, 
is,   lo/z- 
La  huitième  <       m,  conte- 
IV  des  titres ,  le  texte  et 

a  pour  titre  :  InS' 
t  jtisiMucn  Tn/uvrillement  traduites 
nées;  Paris,  1851,  2  vol.  in-8".  Adoo- 
éttimle  de  Vin        .  V  comn 

!  J  ive« 

0  qui  iB 

Il         :    ue  SOu  uuviaKC.  y 

uateurs    et   i  i    uutf  «Anctro 

i  de  la  :  r. 

1 

»  «  raris    en  1821,  et  les  i«  Icmu 

en  1823,  il   s'empressa  de  it»  corn- 

s  ses  leçons.  Il  se  réunit  même  à 

.  son  collègue,  pour  faire  imprimer  les 

'^e  Gaïus  dans  le  volume  intitulé  : 

Ecloga;  Paris,  1822,  1827,  in- 12. 

;,  il  les  inséra ,  ainsi  que  les  Frag- 

B^-.ana ,  dans  le  Juris  avilis  Enchi- 

1844,  1849,  1851,in-18.  Onlui 

Êjtttre  d'un  ancien  Rédacteur  de 

\       Laboulaijc  j  sur  V Histoire  du 

184C,  in-18;  —   Commentaire 

5*  pratique  du  Code  Civil;  Paris, 

ou  avec  un    nouveau  titre,  Paris, 

j       I,  in -8"  (on  société  avec  MM.  Bon- 

).  Cet  ouvra;;e,  continué  par  les 

4  Ki\i  Ducaurroy,  doit  avoir  six  vo- 

rroy  venait  (io  corriger  l'épreuve  de 

luières  livraisons  du  second  volume, 

it  au  Luxeinbouf';,  lorsqu'il  éprouva 

'S  du  mal  auquel  il  succomba 

f>.  Il  avait  été  l'un  des  rédac- 

ncvite  étrangère  et  française  de 

de  Jurisprudence  et  d'Fconomie 

f  et  il  avait  fourni  des  articles  à  la 

Législation  et  de  Jurisprudence. 

E.  Regnahd. 

.  Notice  sur  la  vie  et  les  ouvrarjes  de 

»"  léte  (les  Irist.  de  Justinien   nout-el- 

iq.  —  Bcucliot ,  Journal   de  la  Li- 

[Joseph)  ,  médecin  italien,  vivait 

moitié  du  di\-liuilième  siècle. 

lecine  à  l'université  de  Pise,et 

des  plus  zélés  partisans  de  la 

.  On  a  de  lui  :  De'  Jiagni  di 

w(        ^o-medicn;  Lucques,  1711, 

liuitato  sopra  la  natura  de' 

po  umano   e  delV  animale  ; 

12. 
li*.  —  iL\oy,  Dictionnaire  historique 

i.'vsEu.NA  OU  nrccio  de 

irchitectc  siennois ,  lloris- 


lalt  dû  1282  à  1339.  On  âiiît  qu'il  eut  \m\f  m^y 
im  Segna ,  habile  \m%\ltt  nîennois,  dont  m%  ne 
cunimit  ciuc  li^  nom.  Duccio  (leijpiit  en  truis  ait* 
ntm  un  très-grantl  tabteau  de^tioéau  injtitrivautel 
diî  la  cathédrale  de  Sienne ,  H  pl:M:é  aujourd'hui 
dans,  nnti  chapf  ik.  Ccî  tûbl*'au^  qui  fait  é|Miquc  û^m 
ridstoirederart,  egt  peint  de^dtstix  dsXè^  ;  À  l>i  ftit^ 
on  voit  en  graml  la  Vier^^  et  plusûurx  saints^ 
et  au  revers  une  foule  de  petits  Rujeta  évaniçéli- 
ques.  L'or  et  Toutremer  y  saut  prodigut^s  ,  H  la 
mfltiii^rfi  grec^ioe  y  domine;  c'est  c^ptsiidsint  (a 
composition  la  plus  rictm  tn  lîgurc£  el  pt'ut- 
élre  la  meilleure  de  l'époque.  Duccio  a  donné  en 
outre  les  dessins  de  quelques-ciiig  de^  sujets  du 
fameux  pavé  de  la  calhàlrale  et  d'une  tno^que 
représeatant  Samson  el  ks  PhiU$t^ns.  Ducdo 
était  aussi  architecte,  et  on  lui  attrilHiait  la  fa- 
çade de  ranciennc  église  de  Saint- Paul ,  tians* 
furmée  au)ourd"hai  eo  CaAinod^^s  Nobles.  Celte 
façade  n'on^re  presque  plus  rien  du  de^ftSA  prioiî- 
lif,  a^ant  été  enlièremeot  changée  en  1763»  par  \û 
chevalier  Foga.  K.  B— S, 

llpUa  X^ile  ^l^îiere  Xfjneti  -  Va  m  ri,  **ite.  -  Baîrfl- 
fiucci,  JVoHzM.  -  Ijïftti  ,  M«na  pitforica.  -  JicutU  . 
t}iiwnario.  ^  fiomaeaûU^  Ctnni  f^ri^-Hurliilifi  ^| 
SUna. 

DC  cEncEir:  Vi}*fez  Ceuceau  (Du). 

DUCUArPAULT,    To^ff S  Cï»AFr*ULT  (Dv). 

DUCHAt  (Jacques}^  théolop^irn  non  conibr- 
miste  irlandais,  né  à  Antrim,cn  IG97,  mort  en 
1761 .  Il  commença  ses  études  sows  ie  cé|èl>re  dw* 
leur  Abi-rnclhy,  «t  lea  acheva  â  Tunl vérité  de 
Glascow,  où  il  futreça  docteur,  \]  devlnl  {wm 
après  pasteur  de  la  Congrégation  de  Cambridge , 
d'où  il  passa  en  Irlande,  et  succéda  à  Abernethy, 
d'abord  à  Antrim,  puis  à  Dublin.  On  a  de  lui  : 
Tfie  Praclice  of  Religion  recommended ;  Cam- 
bri(l<»c,  1728,  in-8°;  —  Arguments  for  the 
truth  and  divine  authority  of  the  Christian 
religion  ,  in  ten  sermons  ;  Dublin,  1752,  in-8". 
Dans  les  dernières  années  de  sa  vie,  Duclial 
écrivit  sept  cents  sermons,  dont  une  partie  seule- 
ment fut  publiée;  Dublin,  1764,3  vol.  in-S\ 
R(rtc,  ^ew  biographical  Dictlmiary, 

*  DrcHALAis  {Adolphe  ) ,  archéologue  fran- 
çais, né  à  Beaugency,  le  11  janvier  1814,  mort 
le  ?.o  aoiU  1854.  Destiné  au  notariat  et  venu  à 
Paris  pour  y  étudier  le  droit,  Duclialais  s'adonna 
bientôt  exclusivement  à  l'archéologie.  Après  avoir 
débuté  par  des  notices  sur  l'église  d'Arcueil  et  les 
«lonjons  de  Baugcncy  etdeMontIhéry,  il  s'occupa 
spécialement  de  l'étude  des  monnaies  mérovin- 
giennes. Abordant  plus  tard  la  numismatique  du 
moyen  â^e  ,  il  y  montra  encore  plus  de  perspi- 
cacité que  dans  ses  recherches  sur  les  monnaies 
antérieures  au  neuvième  siècle.  Il  distingua  le 
premier  dans  les  monnaies  carlovingiennes  celles 
qui  émanaient  du  pouvoir  royal  et  celles  qui 
avaient  été  émises  par  les  premiers  ateliers  féo- 
daux. Élève  de  l'École  des  Chartes  depuis  1840 
et  archiviste  paléographe,  Ducbalaii  fut  attaché 
aux  travaux  historiques  de  M.  Augustin  Thierry, 


927  DUCHALAIS  —  DUCHAT 

et  entra  au  cabincè  des  iné(]aille&  de  la  BibKo- 
thèque  impériale.  Sans  abandonner  la  numis- 
matique du  moyen  âge ,  il  dirigea  ses  recherdies 
\ers  l'antiquité.  La  mort  l'enleva  prématurément 
à  des  travaux  qui  l'avaient  déjà  placé  parmi  les 
archéologues  les  plus  distingués.  On  a  de  lui  : 
un  grand  nombre  d'articles  sur  l'archéologie, 
l'histoire  et  la  numismatique,  dans  \esSIém.des 
Antiquités  de  France,  dans  la  Bibliothèque  de 
V École  des  Chartes  ,  la  Revue  Archéologique 
et  la  Revue  Numismatique  ;  —  Description 
des  Médailles  Gauloises  du  cabinet  de  France 
(mémoire  couronné  par  l'Académie  des  Ins- 
criptions et  Belles-Lettres);  Paris,  1846,  in-S". 
Duchalais  a  fourni  aussi  de  nombreux  articles 
au  Dictionnaire  historique  de  la  France 
qui  fait  partie  de  V  Univers  pittoresque  de 
MM.  Didot. 
Bibliothèque  de  l'École  des  Chartes,  4«  série,  toI.  I. 

«DUcnAND  {Augustin- Jean- Baptiste,  ba- 
ron), gc^néral  français ,  né  à  Grenoble,  le  11  mai 
1780,  mort  à  Paris,  le  3  janvier  1849.  Il  fut 
nommé  en  1798,  à  sa  sortie  de  l'École  Poly- 
technique, lieutenant  en  second  dans  l'artillerie  de 
marine.  Attaché  onsuitc  au  3°  régiment  d'artil- 
lerie à  cheval ,  il  prit  part  aux  opérations  du 
camp  do  Boulogne,  servit  en  Italie  et  en  Espagne 
de  1808  à  1812,  à  la  grande  armée  en  1813  et 
1814  ,  et  fit  la  campagne  de  France  en  qualité 
de  colonel-mnjor  <lc  la  garde  impériale.  Major 
d'un  régiment  (rartillerie  à  Valence,  en  mars 
1815,  il  se  prononça  énergiqucmcnt  pour  la  c^use 
<le  l'empereur,  lors  de  son  passage  en  Oauphiné. 
Le  9  avril  1 8 1 5  il  donna  sa  démif^sion,  et  resta  sans 
emploi  pendant  toute  la  Restauration.  A  la  révo- 
lution <le  Juillet  on  le  réintégra  sur  les  cadres  de 
l'année  :  il  fut  nommé  maréchal  <lc  camp  au 
corps  d'artillerie,  le  4  septembre  1830,  et,  suc- 
cessivement, commandant  des  Écoles  d'Artillerie 
de  Metz  et  de  Vincennes ,  membre  du  comité 
consultatif  <i'artillerie  (6  novembre  183G),  lieu- 
tenant général  et  inspecteur  général  d'artUIeric. 
Un  décret  du  17  avril  1848  1e  mit  en  disponibi- 
lité. A.  Rocuàs  (de  Die). 

Jrrhives  du  départ,  de  la  guerre,  —  A.  Roc  hast,  Dio 
graphie  du  Dauphine. 

*  DrcHAXtiK  (Gaspard ) ,  graveur  français, 
né  à  Paris,  en  1602,  mort  en  17âG.  li  fut  élève 
d'Audran.  Son  talent  se  caractérise  par  un  faire 
lar;:e ,  par  un  travail  <le  chair  tn>s-moelleu\  ;  il 
excella  surîout  à  rendre  le  Corréjîe.  Ou  a  do  lui  : 
Jupiter  et  Léda,v{  /ir/w^c, d'après  le  Corrége  ; 

—  Jexus-Christ  au  tombeau,  d'après  Paul 
Veronèse;  —  quelques  pièces  de  Y  Histoire  de 
Marie  de  Mcdicis,  d'après  les  tableaux  de 
Bubens  ;  —  Ae  Repas  chez  le  Pharisien  ;  —  Us 
Vendeurs  chassies  du  temple,  d'après  Jouvenet; 

—  Tobie  recouvrant  la  vue,  d'après  Antoine  j 
roypel;  —  divers  sujets  d'après  Le  Sueur,  Noël  ' 
Coyi>el,  Nicolas  Berlin  et  autres. 

Basan,  Dietiontiaire  des  Crareurs. 

;dixbapt  {Ckiude-Théophile),]\avKi(m'  ' 


suite  et  poUidste  fraaçab,  oé  à  BofgBt,  le  S 
juillet  1802.  D*Bbard  kwocêX aa  Imiiim  de  oÊk 
ville,  oonseOler  de  préfectnrey  finie  Joge  eo  M> 
bonatdvil,eiifineoiiseillcrà  11  eoorieipâEWi^ 
il  est  entré  dani  rarèue  littéraire  par  le  fw 
de  la  presse.  Ses  premiov  éGrils  oit  tm  ftm 
objet  des  questions  d*ectiialité  |ioBM<|M  âkâ 
Tirent  le  joar  les  denx  brochuree  eaifaîfM:  lef- 
tre  du  père  Vtneertain  aus  élec/eMn/Beer- 
ges,  1827,  iii-8*;  —  Lettre  de  Jmcfwee  Xiieirf, 
petit  électeur,  aux  éleeiewrs  de  1830,  pdlts  ei 
grands  ;  Boorges,  1830,  iii-8*.  La  pWeseMi 
alerte  et  le  moquerie  fine  Tîennait  y  aipiMrle 
raisonnement,  et  sont  eomme  le  ceredAn  êêIêêêè 
de  récrivain.  Il  a  fait  perattreensei,  àdie  iekt^ 
valles  plus  on  moins  repproehéSy  nne  eérie  di 
dissertations  sur  des  points  de  droit  el  des  ges- 
tions litigieuses,  travaux  graTes»  où  eeteoMniHil 
des  appréciations  solides  en  même  tenys  qele- 
génieuses.  La  plupert  ont  été  rcptodeHaeparfci 
journaux  de  jurisprudence  de  Paria.  Denée 
ces  dissertations  ont  pam  à  part  :  VwÊtt  dkr  k 
pénalité  à  appliquer  aux  dueiiàstm  ;  BeaffM^ 
1837,  in-S"*;  l'autre  Stfr  ia  prijte  ap^ikÊèk  m 
crime  dHncendie  des  édifices  mm  AoMféfd^ 
pendant  d'une  maison  cTAnM/n/jon;  Boa^^ 
1847,  in-S**.  La  Jurisprudence  de  fo  Cenr  et 
Bourges ,  qu'il  a  rédigée  de  1837  à  lËlki,  M 
doit  un  grand  nombre  d'études  snr  te  mi^ 
analogues.  Dans  ses  moments  de  kdrir,  M.  Oe- 
chapt  a  cultivé  la  poésie.  H  adomécn  leM^iW 
le  voile  de  l'anonyme:  UltreàrabàééeLtmBh 
nais  par  un  homme-potence ,  oè^  loal  eana- 
dant  hommage  au  grand  talent  de  nUailinilé, 
il  combat  énergiquement  rexagéniien  diM 
doctrines.  Cette  pièce  a  été  réinipftaée  *i  a- 
fcnso  au  t.  III  des  Supercheries  iUt,  éêstiÊÊm 
de  Quéranl.  En  1850  0  publia  à  Binipi  m 
rocueil  de  tables,  dans  lesqoellea  aheadiil  II 
trait  spirituel ,  le  vers  élégant  et  f 

ai 

Qu^rard.  Svperekeriêi  UtL  à 
Les  Fabulistes  populaUm. 

dccbât  (Louis- François  U),paSi  i» 
V^is ,  né  à  Troyes,  TivaH  daaa  le  ecfatat  dUs. 
On  a  de  lui  :  Prxljtdïorum  iààri  êrm.  Ml* 
1054  ;  imprimé  dans  les  DeUcèm  Pseêm  ■■  f  ■< 
lorum  de  Gniter,  t.  T';  »  JlfflMHHit^ 
{Zédie,  traduite  deSénèqne,  à  laeritedeli|Mlli 
se  ivouvoni  Y  Histoire  de  LmerèsÊfinn  9  m 
vers  lyri(]ucs ,  traduite  des  FastêS  d!tHiiib  d 
Y  Idole  vengeur^  traduit  de  ! 

U  Croix  do  MaIdc  . 

DCCiiAT  (YveshE), 
même  famille,  vivait  an  ww 
septième  siècle.  On  a  de  Iw 
Guerre  entreprise  par  les  1 
conquête  de  la  Terre  Si 
Bouillon;  Paris,  1620,       ■ 
Rupellenses  bello  damif . 
cum  versione  laiimm; 

Lfloug,  BibttttkijmêMtÊm        fé 


DUCHAT  — 

T  i  Jacob  Le  ) .  ^      it  fran       .  né  à 
3  1658,  2: 

ic  ur 
18  u  avOCJii    li&ua    sa 

Kl  lucut  OÙ  la  révo            ne 

iiicd  c      i  le                Lu  1 

â  '       ,c,  «        il  na 

ionir  i       ,  '        T'       rance  uuc 

I  'fe  le»  piuic       uu»  A  au 

ctiiser       là  Beiiiu,  OÙ.         /< 
iiuc  asses        a  la  '^ 

et  l'année  c  11 

1    b<t  II.  buuuc 

i  uvt  cuanne  la 


de 
un 


I  «:  c  I  î  piu:  ;, 

I  pre        à        i<i         u 
1  o        e  de  I  sur 

i  de  te  tquc.  ic- 

ivecs        01      »*»desloiii      iispr 
.ctuebiw       intlesajii       is  <     ti 
ifictua  ou  des       s  neu  c  de 

troubles       uc  gi       es  ci 
u  a  i  puur         )         12 

Ûc    1         rc  a 
qui  I  lu  &e3  gOliia  pOUr 

S  Cl  a  jcici  d'ailleurs  quelqne 
juc  de  ce  siècle ,  et  il  édita ,  en  les 
de         rques  plus  ou  moins  éten- 
du»       \      vants  :  Recueil  de  di- 
ts,       .       X  l'histoire  de  Henri  III; 
.  ui-i/,  de  717  pages  :  les  princi- 
sontle  Journal  de  LEsioile 
m  uc  Sancy  :  ce  recueil  eut  plu- 
s  cditions,  revues  et  augmentées  ;  — 
nippcc  de  la  vertu  du  Catholicon 
tel  de  la  (en  ne  des  tltats  de  Paris  en 
^IÎru\L'lles;,  1G9G,  l  vol.in-12: 
ms,  dont  la  plus  belle  et  la  plus 
celle  de  Ratisbonne  (  Bruxelles  ) , 
in-8"  ;  —  Œuvres  de  maître  Fran- 
iwuiSj  publiées  sous  le  litre  défaits 
léant  Gargantua   et  de  son  fils 
c  la  l'rofjnostication  panta- 
I,  £,pitre  du  Limousin  y  la  Crème 
et  les  deux  Epitres  de  deux 
urs  et  d'huiïieurs  différentes  , 
ton,  où  l'on  a  ajouté  des  re- 
riques  et   critiques  sur  tout 
vrai  portrait  de   Rabelais,  la 
ois,  le  dessin  de  la  cuve  peinte 
vues  de  la  Devintère ,  mé- 
(1);  Amsterd.,  1711,  5  vol. 
u  a  été  contrefaite  deux  fois  à 
\  à  Paris;  —  La^s  Quinze  Joies 
imvrage  très  ancien ,   auquel 
m  des  fausses  amours,  le 
,  et  le  Triomphe  des 
i       mi  ;  uàUiiyc,  1726,in-12; 
9  du  baron  de  Feneste  par 

I  et  sur  les  phnches  (^ui  y  5ont  Joln- 
Le  Duchal  à  /iayie. 

R.    f.rNMR.    —    T.    \IV. 


DU  CHATEL  mù 

Théfxî.  Afrippct  d'AuMçné;  Cold^t  (Univfl< 
les)»  I72ft,  3  toL  in-Ji'*  :  cette  éditîofi,  piïhlirV 
pitr  Françoî»  Fûppen» ,  libraire  do  Bnjvdlés,  Cit 
pleûie  d#  rrtiile^,  dueâ  à  llncapacité  th  cetui  f|uî 
fut  chargé  d'un  diriî;er  Pi  m  pression,  î*«  Dticliiit, 
trés-raéconlent  de  ccrlte  piiblic*iUotï ,  cîmrgi'fi  m 
exemplaire  d'une  tnoUiludc  ile  TOrrcctions  ih%' 
Unée»  à  une  oouvelk»  édilioti,  qwi  n'a  l^imm  éU 
exécutée;  —  V  Introduction  au  Traité  tk^t 
Merveilles  ancienne»  comparées  avec  les  mù- 
dêmes,  outrmlé  p réparaii f  à  fopft htjir  pûut 
iférodotê  par  Itmri  Mienne;  La  Hayt-, 
1733,  3.  vol.  nl-a^  On  lui  doit  encore  li^claiTcU- 
scîmiits  sur  âatx  pmiage.i  dês  Mémoires  d§ 
BrantémÉ^  dans  le  3fj^  toI.  de  la  B^biiothèqm 
gcrmaniqm  ;-^  Leltreà  Bayiê^dan^  U*ë  lettres 
de  Bmjle;  Anisterdam,  1729,  t.  lîl,  p.  ^^\A\m\ 
—  Ducatiitnû,  ou  remarqms  de  /tu  iV*  le 
Ihtckat  sur  divers  stgeit  cT histoire  ei$d«i  Ht- 
(értàiur€f  reçucUtîes  duns  ses  manuscrits  ei 
mues  en  ordre  par  M^  F.  (Formcy)  ;  Amster- 
dam, 173S  et  1744,  î  Td.  in*r.  Il  ft  fourni  A 
Bayle  un  grand  nombre  de  nolos  pour  ^on  die- 
lioniiaire ,  et  quelques  reniarijiie»  |M>ur  l'édtUop 
de  V Histoire  rfo  De  Thou,  7  vol.  in-foL  Les 
livres  cboLsIa  et  curifeux  qui  composaient  m  bî^ 
hliolhëque  étaient  chargés  de  notes  de  èa  main  , 
qu'on  aurait  pu  utiliser  puur  doîiîier  des  édttiûas 
de  qndque*  antres  nncicn&oiivfîigcsï  on  «'est 
seulement  serri  de  celles  Inr  Tilbn,  dans  Tiklî* 
tii>ti  de*  CEuTres  de  ce  pocte;  La  Haye^  1742» 
in-ë^  On  attrihneauilsi  à  Le  Ducbat  une  comédie 
en  patois  messin,  inlîtnlt^  :  ta  FfimiHe  rirfl- 
cw/c;  Berlin,  (1720)  in-8».      Michel  Nicolas. 

h  ormcY,  Éloge  de  l£  Duchat ,  dan^  ta  Biblioth.  çer- 
tnnn.y  t.  XXXIV,  et  dam  les  Ëloçet  des  yicadémiciena 
de  Berlin,  t.  II.  -  Ut  très  de  Baffle.  -  Nlcëron,  Mé- 
moires. 

♦  DU  ciiÀTF.L  en  latin  castellanus  (Gtii/- 
laume)y  guerrier  français,  né  vers  le  milieu  du 
quatorzième  siècle,  mort  à  Darmonth.  lssud*une 
famille  noble  et  ancienne  du  pays  de  Léon,  en 
Bretagne,  il  fut  chambellan  du  duc  d'Orléans 
frère  de  Charles  YI,  et  se  distingua  dans  plusieurs 
rencontres.  Il  fut  un  des  tenants  dans  la  joate 
guerrière  que  Barbazan,  à  la  tâte  de  six  chevaliers 
français,  engagea  le  19  mai  1402,  près  de  Bor- 
deaux, contre  sept  chevaliers  anglais ,  joute  dont 
l'avantage  resta  aux  Français  et  où  Dn  Chàtel 
tint  tète  à  deux  Anglais  qui  l'attaquèrent  la  hache 
h  la  main.  Après  avoir,  en  1403  ou  1404,  fait  par- 
tie d'une  expédition  commandée  par  lui  et  les 
deux  sires  de  Penhouët,  et  avoir  livré  aux  An- 
glais ,  à  la  tête  de  trois  vaisseaux,  un  combat 
où  mille  d'entre  eux  furent  pris  ou  noyés  et 
mille  faits  prisonniers,  Dn  Cbâtel  obtint  le  com- 
mandement d'une  nouvelle  expédition ,  qui  prit 
et  pilla  Jersey,  Guemesey  et  Plymouth.  Revenus 
chez  eux  chargés  d'un  immense  butin ,  les  Bre- 
tons furent  bientôt  attaqués  à  leur  tour  par  les 
Anglais,  qui  leur  firent  essuyer  de  grands  dom- 
mages, et  exercèrent  de  sanglantes  représailles. 
Afin  de  mettre  un  terme  à  cet  état  de  choses.  Du 

80 


931 


DU  CHATEL 


W 


ChÂtei  fut  dépoté  vers  les  princes  français  qui  goa- 
veinaient  pendant  la  maladie  du  roi  Charles  VI, 
et  après  avoir  obtanu ,  non  sans  peine,  leur  as- 
sentiment à  une  nouvelle  expédition  contre  les 
Anglais ,  il  arma  trois  cents  bâtiments  et  y  em- 
barqua des  troupes  considérables,  dont  il  par- 
tagea le  commandement  avec  les  sires  de  Cha- 
teaubriand et  de  La  Faille.  Le  défaut  d'unité 
dans  le  commandement  empêcha  le  succès  de 
l'entreprise.  L'attaque  de  Darmouth  avant  l'en- 
tier débarquement  des  troupes  expéditionnaires 
se  fit  contre  l'avis  de  Du  Ch&tel,  et  eut  pour  ré- 
sultat la  déroute  des  Français.  Do  Châtel,  mor- 
tellement blessé,  fut  porté  à  Darmouth,  où  il  ex- 
pira pendant  qu'on  posait  le  premier  appareil 
sur  ses  blessures.  P.  Levot. 

Chronique  du  religieux  de  Saint-Denis,  trad.  de 
M.  Bellagaet.  t.  III,  p.  los,iil.  171  et. 179.  —  D'Argea- 
tré,  Histoire  de  Bretagne,  Ut.  X. 

DU  CHÂTEL  (  Tanguy),  généralement  appelé 
Tanneguy ,  par  suite  d'une  prononciation  vi- 
dense  de  son  véritable  nom  de  baptême,  guer- 
rier (français,  frère  cadet  du  précédent.  Il  s'était 
déjà  signalé  par  d'autres  prouesses,  lor^ue  ap- 
prenant le  désastre  de  son  f^rère  devant  Darmouth, 
il  vint  avec  quatre  cents  hommes  attaquer  cette 
ville,  qu'il  mit  à  feu  et  à  sang.  Non  content  de  cette 
vengeance,  il  ravagea  les  côtes  d'Angleterre,  d'où 
les  Bretons  revinrent  deux  mois  après  cliargés 
d'un  immense  butin.  A  quelque  temps  de  là,  les 
Anglais,  ayant  débarqué  dans  les  environs  de 
Brest,  Tanguy  contribua  à  les  repousser,  en  se 
frayant  un  passage  jusqu'à  leur  chef,  le  comte  de 
Beaumont,  qu'il  étendit  à  ses  pieds  d'un  coup  de 
hache  d'armes.  Entré  peu  après  au  service  du 
duc  d'Orléans,  en  qualité  de  chambellan ,  il  se 
plaça,  après  l'assassinat  de  ce  prince,  en  1407, 
sous  la  bannière  du  duc  d'Anjou,  Louis  II,  quil 
accompagna  en  Italie  lorsque  c%  prince  essaya  de 
reconquérir  son  trône  de  Naples ,  et  revint  avec 
lui  en  France.  Nommé  prévôt  de  Paris  lorsque  les 
Bourguignons  en  sortirent  en  1414,  Tanguy  dé- 
ploya dans  l'exercice  de  ses  fonctions  une  énergie 
qui  lui  attira  la  haine  de  la  faction  bourguignonne, 
et  ne  fut  vraisemblablement  pas  sans  influence 
sur  les  accusations  auxquelles  il  fut  en  butte  quel- 
ques années  plus  tard.  Le  dauphin  Louis ,  duc 
<le  Guyenne,  pour  le  récompenser  de  ce  qu'il 
avaitassuré  à  Charles  Yl  la  conservation  de  Paris, 
lui  accorda  de  grandit  biens,  et  le  fit,  l'n  1414,  ma- 
réchal de  Guyenne.  Tanguy,  qui  s'était  trouvé  à 
la  bataille  d'Azincourt,  en  1415,  et  qui  avait  déjà 
déjoué  plusieurs  complots  des  Bourguignons ,  fit 
avorter  en  1416  one  nouvelle  conspiration,  dont 
les  chefs,  bourgeois  de  Paris,  expirèrent  dans  les 
supplices.  L'année  suivante  (1417),  il  reprit 
Montlhéry  et  plusieurs  places  aux  ««nvirons  de 
Paris.  Les  dauphins  Louis  et  Jean  étaient  morts 
de  poison,  à  quelques  mois  d*inter\'alle.  Il  ne  re^-  j 
tait  plus  à  la  France  qu'un  liU  de  son  n>i,  le  dau-  ; 
phin  Cbaries  (  depuis  Charles  MI  ),  quami  un  | 
complot  Kvra  Paris  à  la  faction  bour^^uignonne,  • 


dans  la  imit  du  28  mai  1418.  Averti  da  i 
par  les  cris  de  triomphe  do  parti 
Tanguy  vole  à  lliôtel  du  Petft-Mnte,  où  le  4» 
phin  dormait  tranqiiaieiiMnt»  l'eaychppe  de  «i 
draps,  l'enlève  dus  ses  tm,  le  ~ 
son  cheval  et  va  le  déposer  à  li 
Antoine.  Après  «voir  mis  le  àm^ 
à  Melon,  il  rassembla  on  corps  de  ssitt  eab 
hommes,  et  se  hasarda  à  poniier  om  itt^se 
jusqu'à  l'hôtel  Saint-Pani,  d'où  il  espérait  crimr 
le  roi;  mais  son  attente  ftit  trompée.  Toyail  fil 
ne  pouvait  reprendre  Paris,  il  se  décUs  à  akr 
rejoindre  le  danphfai  à  Mdoi.  Do  ChMd  Aâl 
alors  le  véritable  chef  des  Inospari  B  poittft 
le  titre  de  capitaine  ei  HemiemMi^  dt  fm' 
monseigneur  le  dauphin ,  de  Um  tu  pop 
de  PraneCy  Champagne  »  Bria  ei  êe  fsv  In 
pays  de  autre  la  rivière  da  Seine.  Itasl  ée 
l'ascendant  qoH  exerçait  snr  le  jeve  prive,  i 
lui  consdlla  U  paix.  Elle  était  dérirée  das  don 
partis,  qo'épnlsaient  également  U  gpMsio  dfli,  li 
famine  et  la  peste,  et  qol  Mfllaieit  eaÊâ  k 
besoin  de  s'onir  pour  ehuaer  les  àagtiê^  et- 
venus  maîtres  de  la  Normandie  à  la  hi—dei 
discordes  intestines  des  VnmçiÊ»,  Itn^f  « 
rendit  dans  ee  but  près  de  Jean  sans  Pbv,  dac 
de  Bourgogne,  an  mois  de  mai  14tt;  etlsiod^mr 
première  entrevue,  dans  laqueUe  le  dnpHi  il 
Jean  se  jurèrent  allianoe  et  amMé ,  I  M  em> 
venu  qu'ils  en  auraient  une  seceade.  Ob  ail  Ira 
le  10  septembre  suivant,  an  pont  de! 
et  Jean  sans  Peur  y  fut  I 
seils  on  même  avec  hi  parBdpatiea  de  OnOlkl, 
si  l'on  doit  croire  av 
Monstrelet ,  Saint-Rcmy,  et  les  i 
bourguignons,  qui  prétôdent  ^at  1 
d'abord  consdDé  et  préparé  ee  i 
l'aurait  ensuite  exécirté  en  portant 
tout  au  moins  le  second  conp  de  î 
vers  témoignages,  comme  les  T 
témofais,  sont  longuement  distnliiJMs  me 
dissertation  insérée  t  VI,  p.  &7«  dMiv^  dr 
V  Histoire' de  France  du  P.  Daaid.  Urtm 
démontre  que  tous  les  historiens  da  tBfS  ^ 
ont  raconté  le  meurtre  do  dnede  Mmgp^tn 
ont  altéré  les  principales  dreanataMas»  et  fat 
les  témoins  du  fUt,  entialnis  par  tapril  di 
parti,  sédnits  ou  comprimés  daw  ks  m^ÊÊ» 
qui  fbrentfUtesdcsdenxeMés,ae«lrikntia>mi 
confiance  douteuse.  Sainle-Mx  (AmI  èêê^ 
rlquesur  Paris,  I.V,p.2Mel8alf.)ClTeMe 
( Œuvres  ,  t.  XVIi.  p.  r>l,  édR.  4a Md)  jW- 
sitaient  pas,  de  leur  cMé,  à  âkuÊper  Thi^.  ^ 
leur  npiniou  n*a  pas  été  wlufilia  da  MS  jsv* 
par  MM.  deSismondIelde  BeranlB.  ■  nelMIp» 
perdredc  vue  queœs  dem  lerififeisaaaHiP>^ 
que  exclusivement  inspires  dea  aaaraeillnil^ 
gnonnes  et  n'ont  tenu  anemi  eomplada  la  mtf* 
tante  dénégation  de  Tngay  :  da  a  paaifcat^i 
grande  valeur,  Rurtoot  qnand  aB-fctappNdM^ 
la  omduite  qu'il  tint  après  réfénoBanl.  ib  ^ 
fet,  quand  Le  BonlcMery  la  Tioamla  dï  3 


.CM«- 


DU  CHATEL 


934 


et  d*aatres  seigneurs  français  attachés 
Tanguy  au  parti  d'Orléans  se  glorifiaient 
frappé  le  duc  de  Bourgogne,  regardant 
aat  du  pont  de  Montereau  comme  une 
naturelle  représaille  de  celui  de  la  rue 
(,  comment  Tanguy,  nécessairement  imbu 
rit  de  son  temps ,  fort  large  en  matière 
jation  du  juste  et  de  l'injuste,  aurait-il 
la  responsabilité  de  cet  acte ,  alors  sur- 
1  se  serait  exposé  à  se  Toir  démasquer 
complices  ?  Comment  aurait-il  osé  non- 
nts*en  faire  excuser  auprès  du  fils  de  la 
(  Philippe  le  Bon  ) ,  mais  encore  défier 
r? aliers  qui  soutiendraient  sa  culpabilité  ? 
■éfléchit  (|ue  nul  ne  releva  le  gant,  à  une 
>ù  les  duels  judiciaires  étaient  un  moyen 
t  obligatoire  pour  tout  homme  de  guerre 
iccusait  un  autre ,  on  sera  porté  à  con- 
e  les  écrivains  bourguignons  ont  exagéré 
en  ce  qui  concerne  Tanguy  ;  que  le  plus 
tégociateur  de  la  paix  entre  le  dauphin  et 
i  Bourgogne  n'aurait  ni  conseillé  ni  oon- 
m  crime  qui  pouvait  ranimer  les  hoitili- 
rdre  ainsi  la  France;  et  Ton  conviendra 
«  quand  une  déplorable  collision  s'eo- 
vn  de  Tentrevue  du  10  septembre,  il  put 
borner,  comme  il  le  prétendit  toujours, 
r  le  dauphin  de  l'enceinte  de  la  conférence, 
tragique  événement,  Tanguy,  partageant 
ee  du  dauphin,  déshérité  par  son  père.  Tac- 
m  dans  le  midi  de  la  France ,  seule  partie 
une  où  il  pût  trouver  un  asile.  Le  meurtre 
le  Bourgogne  n'est  pas  le  seul  qu'on  ait 
I  Tanguy.  On  a  prétendu,  sur  la  foi  de 
•  (Recherches  de  la  France^  liv.  VI, 
if  p.  452)  qu'en  142i,  jaloux  du  crédit 
icliard,  dauphin  d'Aiiverpne,  comraen- 
âr  auprès  de  Charles  Vil,  Tanguy  aurait, 
opre  main,  et  en  plein  conseil ,  tué  son 
Chronologie  des  comtes  d'Auvergne  par 
(Origines  de  Clennont)  prouve  que 
'  a  été  rnal  informé. 
DOte  de  Richemont  ayant  reçu  l'épée  de 
lie  le  7  mars  1425,  ne  l'accepta  qu'à  la 
I  que  plusieurs  des  meurtriers  du  duc  de 
ie  et  Tanguy  lui-même  seraient  éloignés 
or.  Charles  VII  hésitait  à  se  séparer  d'un 
r  qu'il  appelait  son  père  ;  mais  Tanguy, 
qu'il  était  un  obstacle  au  rapprochement 
e,  supplia  le  roi  de  lui  acconler,  comme 
me  de  ses  servîtes ,  la  permission  de 
iooor.  Charles  VII,  cédant  à  ses  ins- 
le  nomma  sénéchal  de  Heauc^ire,  où  il  ^ 
tar,  lui  conserva  le  titre  et  les  ^ages  de 
I  Ftris,  avec  «les  pensions  et  une  garde 
B  archers  ap[>oi niés  par  le  roi.  Kn  1446 
nilenomma  grand-sénéchal  et  gouver- 
\  ProTence.  Le  P.  Anselme  (  t.  VIII, 
Ht  que  Du  Châtel  alla  à  Marseille  p')ur 
rà  réduire  la  ville  de  Gènes  dans  l'o- 
sda  roi,  et  qu'en  14  *8  il  fut  envoyé  am- 
r  à  Rome,  près  du  pape  Nicolas  V.  Quel- 


tyiiés  auleurtif  se  fondant  snr  snn  Hge,  très-avaikcép 
ont  pensé  que  ces  deux  mission»  auraîi^nt  été 
confiées  à  son  neveu,  que  Tid entité  de  nom»  âu- 
rnit  fait  confondre  avec  loi.  D'Argentré  ne  parle 
}5^à  fie  ces  missions ,  et  Bayïe  conclut  do  ce  si- 
lence que  Tanguy  n'en  fut  pas  diixrg^,  Tangny 
mourut  à  l'âge  de  quatre  -  vin  |ît-<Ux  ans,  à 
Reaiicaire,  avec  !a  réputation  d'un  grand  ca- 
pitaiiie  t\  d'un  habile  politiqrie,  sans  laisser  de 
postérité  de  son  mariait  arec  SibyUe  Le  Voyer, 
P.  Lèvot. 

Vifatahrë  dé  f  rŒUrti  de* 

DU  cnlTEL»  (TVîn^tr^),  neveu  du  précédent, 

viccfmte  de  La  BelUère ,  par  ion  mariage  avec 
Jeatirif* ,  vicomtesse  de  La  Bellièrc,  chevalier  de 
KOrfire  du  roi ,  son  chaîiibt^llan  et  grand -tHiuyer 
de  France ,  til&  potné  d'Olivier  et  de  Jeanne  ûi& 
Plœuc,  mort  en  1477. 11  iuçcédaàla  faveur  de  son 
oncle  auprès  du  rot  Charles  Vfl.  U  fut  ausaî  lieu* 
tenant  du  mmXf^  du  Maine  dans  le  g^TOineiiienl 
du  Languedoc,  et  ^n  cette  qualité  il  demanda  wbsl 
états  de  îa  Provence,  en  14&4  ,  145^  et  146fl,  les 
atigmentationa  d'impôt»  que  les  clrcunatances  roi- 
d aient  nécessaires.  Son  oncle  ie  complut  à  lui 
enseigner  Tart  de  la  guerre  et  left  devoirs  do  la 
chevalerie»  A  la  mort  de  Charl<^s  VU ,  il  montra 
comment  U  le«  comprenait  Tous  les  courtisans 
Avaient  déserté  le  palais,  empresséft  d'aller  pré- 
senler  leur*  hommages  do  nouveau  roi,  Louis  XI» 
qu'ils  avaient  ^\  ^ouvi^nl  desservi  prèâ  de  mn 
pt^re  \  Tiïiguy  fut  \^  îiHtil  qui  ne  qaitia  point  le  roi 

ilfirn^il^  iMMf  U>-  \-i\\  viv^nl  :  \\  r»^^ta  i^'id  prt^   du 

corps  de  son  bienfaiteur;  et  comme  nul,  pas 
môme  Louis  XI,  ne  songeait  à  lui  rendre  les  der- 
niers devoirs,  seul  aussi  il  se  chargea  des  frais 
de  ses  funérailles,  pour  lesquelles  il  dépensa 
30,000,  écus  qui  ne  lui  furent  remboursés  que  dix 
ans  plus  tard.  C'est  par  allusion  à  ce  trait 
de  dévouement  qu'en  1560  on  mit  l'inscription 
suivante  sur  le  drap  mortuaire  du  roi  François  n, 
dent  les  funérailles  étaient  négligées  par  les 
Guises  :  OU  est  maintenant  Tanneguy  Du 
Châtel  ?  (  DeThou,  jBTii^,  liv.  XXVI),  et  après  lui 
plusieurs  historiens  ont  attribué  à  tort  cette  con- 
duite au  prérôt  de  Paris ,  mort  douze  ans  avant 
Charles  VIL  Aprèft  avoir  accompli  ce  devoir, 
Du  Châtel  vint  en  Bretagne,  et  le  duc  François  D, 
qui  le  nomma  grand-mattre  de  son  hôtel ,  ob- 
tint par  ses  ambassadeurs  une  surséance  à  la 
reddition  de  ses  comptes  comme  grand-maltre 
de  l'écurie  (grand-écuyer)  du  feu  roi.  fin  1463 
le  duc  le  choisit  pour  un  des  commissaires  char- 
gés de  régler  en  son  nom  les  différends  qn*li  avait 
avec  Louis  XL  Malgré  les  services  importants 
qu'il  avait  rendus  au  dncFrançojsII,  Tanguy  en- 
courut la  disgr&ce  de  ce  prince  pour  avoir  es- 
sayé d'empêcher  la  dame  de  Villequier(l)des*im- 

(1) Antoinette  de  Mal^aelalt,  reave  d'André  de  vuie- 
qiiler,  successivement  maltre«e  de  Charles  VII,  roi  de 
France,  et  de  Fraoçola  II.  doc  de  Bretagne  (voy.  Viu- 

LKQUIRR  ).  V.  D«  V. 

30. 


935 


DU  CHATEL 


M 


miscer  dans  les  affaires  de  TÉtat.  Obligé  alors 
de  se  réfugier  en  France,  il  y  fat  bien  accueilli 
par  Louis  XI,  qui ,  malgré  son  antipathie  pour 
les  anciens  sereiteurs  de  son  père»  s*eropressa  de 
s'attacher  un  homme  si  utile.  Dans  ce  but  Jl  lui 
rendit  la  charge  de  grand-maître  des  écuries,  et 
le  comprit,  en  14C9,  dans  la  première  promotion 
de  Tordre  de  Saint-Michel.  L'année  précédente 
il  l'avait  nommé  gouTemeur  de  la  Cerdagne  et 
du  Roussillon,  que  le  roi  d* Aragon  avait  cédés  à 
Louis  XI  moyennant  300,000  écus  d'or.  S'étant 
concilié  Tamitié  des  Navarais  par  sa  justice ,  sa 
modération  et  sa  douceur,  il  s'en  fit  d'utiles 
auxiliaires  |)our  faire  rentrer  dans  le  devoir  les 
Espagnols  révoltés ,  et  par  ses  procédés  envers 
ceux-ci,  il  sut  en  faire  des  alliés  fidèles  de  la 
France.  En  1470.  il  fit  partie  d'une  ambassade 
envoyée  en  Angleterre  pour  conclure  une  alliance 
entre  Louis  XI  et  Henri  VI.  L'année  suivante, 
il  fut  un  des  conservateurs ,  c'est-à-dire  des 
garants  de  la  trêve  convenue  entre  Louis  XI  et  le 
duc  de  Bourgogne,  Charles  le  Téméraire.  Le  roi, 
pour  le  récompenser  de  ses  services  dans  ses 
diverses  missions,  lui  accorda,  en  1472,  une  assi- 
gnation de  24,000  écus  avec  2,000  livres  de  pen- 
sion, et  lui  transporta,  le  14  juillet  1474,  les  clia- 
tellenies  de  Châtillon-sur-Indre ,  Paci-sur-Eure 
et  Nonancourt  ;  mais  cas  domaines  neconstituaient 
à  vrai  dire  qu'un  gage  du  remboursement  des 
sommes  payées  par  Tanguy  pour  les  funérailles 
de  Charles  VII ,  puisque  Louis  XI  sti|>ula  la  con- 
dition de  rachat  à  36,000  livres ,  et  que ,  retirés 
des  mains  des  héritiers  de  Tanguy,  ils  firent 
retour  au  domaine  royal.  Employé  ensuite  par 
Louis  XI  dans  d'autres  missions  de  guerre  ou  de 
paix ,  notamment  dans  la  négociation  qui  eut  pour 
résultat  la  trêve  conclue  en  147ô ,  il  justifia  cons- 
tamment la  confiance  de  ce  prince  soupçonneux. 
Se  trouvant  au  siège  de  Bouchain,  au  mois  de 
mai  1477,  il  y  fut  tué,  suivant  Moréri;  mais  H 
semblerait ,  d'après  dom  Lobineau  (  UisL  de 
Bret,,  t.  I*%  p.  730),  qu'il  survécut  quelque 
temps  à  sa  blessure ,  puisque,  par  un  acte  do 
28  août  1477,  le  sire  de  Derval  donna  à  loi  et  à 
ses  descendants  la  l)aronnie  de  Derval  avec  d'au- 
tres terres.  Du  ChAtel,  quoiqu'il  eût  commandé 
des  armées  et  gouverné  des  provinces,  mourut 
si  pauvre,  que  par  son  testament,  du  29  mai 
1477,  il  fut  réduit  à  prier  le  roi  de  pourvoir  ses 
filles,  de  payer  ses  dettes,  et  d'empêcher  qu'on 
ne  vendit  ses  meubles,  dont  la  valeur  n'excédait 
pas  5  à  6,000  livres.  Louis  XI  le  regretta  sinoère- 
nient,prit  soin  de  ses  obsèques ^  et  voulut 
qu'il  fût  inhumé  dans  l'églLse  Kotre-Dame  de 
Cléry.  On  conserve  à  la  Bibliothèque  impériale 
plusieurs  lettres  de  Louis  XI  au  vicomte  de  La 
BelUère(l).  L'abbé  Lenglet-Dufresnoy  en  a  publié 

(1)  Tanguy  Du  Châtel,  Ttcomte  de  La  Belllére,  eUit  ami 
des  lettres,  il  possédait  daiu  «a  bU>llotbéqDe  no  exem- 
plaire oiaDnvsrtt.  l'an  des  meilleurs  qui  soient  restés  de  U 
<irandeCkrnniqu9  de  Saint-Denis;  ce  manuscrit  se  fon- 
•er»e  à  la  Bibliulhdque  tiopérlalc,  sous  le  n»  U6f,  Satot- 


quelques-uaes dans  son  édttk»  dat  Mémmnsèt 
Comines.  Le  portrait  de  tMogxj  a  été  gravé  fu 
Odieuvre,  in^"*.  P.  Liror. 

*  DU  CHÂTEL  (GMiaume)^  frère  da  piéoé- 
dent,  n  fut  écuyerdadtophîD^ploataidLoBiiXI, 
et  se  signala  par  sa  valeor  à  la  déteaa  4a  Saint- 
Denis  contre  les  Anglais,  et  aa  siège  4a  1 
oùilfut  tué,en  1441.  Charles  VU  le  fit  < 
à  l'abbaye  de  Saint-Denis. 

*  DU  GBÀTBL  (  #ya]i(!oU),  frère  alaé  de  Gai- 
laume  et  de  Tanguy ,  <^nf»thtffa  b  pealéfUé  ds 
sires  Du  Cbâtd,  Leslea,  Lesonmi,  Foaknk,  L» 
ooa,  etc.  Cette  branche  apiès  a'ttre  aabdMséa  ai 
plusieurs  rameaux ,  tels  qœ  eeax  de  OoMaBgan 
et  de  Coëtdez,  s'est  peniétoée  10893%  BoaiBan 
en  Bretagne,  où  die  a  rnrnrci  dra  np^aiidirt 

BUtoiret  <fa  FrmtCBttdi  Brwtmg^Ê»  —  MÉrCH»  CraM 

Dictionnaire  historique.  -  Mémairm  éa  HarrêésN- 
nin,  pobUét  par  U  Socuu  de  raisloln  et  nmn,  ¥tr, 
In-t-.  p.  1  it  et  soiv.  -  SluiODdl,  HitMn  ém  FtoatmL 
t  XII,  p.  sn.  -  M.  de  BanDlc  tÊMMin  ém  Bmt  * 
Bourgogne,  t.  IV,  p.  44S-MT. 

dughItel,  en  latin  CAnvuLâXOt  (Mnv). 
prélat  français,  natif  d'Are,  daaa  le  BanaiSi  Mit 
le  2  février  1552.  Son  père,  i 
était  venu  s'établir  en  Bouimpaa.  La  j 
chAtel  perdit  dès  r«0e  le  pins  I  ~ 
de  ses  jours;  envoyé  par  ses  luUti  à  ] 
pour  y  faire  ses  étwles,  il  apprit  la  9«e  si 
autre  mettre  que  sa  propre  appHerfian»  al  1 
ans  plus  tard  U  se  trouva  en  âat  de  4 
classe.  Pierre  Tnrrell,  | 
tégea  particulièremeat  Doebâtel,  qid  à  1 
années  de  là,  lorsque  son  protartear  aat  à  1 
une  de  ces  accusations  si  fl 
que,  celle  de  sortilège,  n'eut  riea  de  1 
que  d'aller  défendre  Tnncilà  D^ett.  1 
fense  fut  sans  doute  éloquente,  | 
fut  acquitté.  Pour  c 
chfttel  se  mit  à  voyagô*  :  Il  riaila  VàMÊÊÊÊ^m  ^ 
la  Suisse,  et  vint  à  Bàle,  où  tcMM,  daal  la  i«^ 
pntation  l'attirait  dans  celte  i9n,  la  fil  mÊm 
comme  correcteur  chei  Flrabn.  «  tmna  t'm 
trouva  bien,  dit  Bayle,icar  aar  ka  avb  d»  ûs- 
tellan  il  corrigea  plosienre  fralaa  ^  aaierii 
seraient  demeurées  dans  ses  auimia  ■  Bi^Bl* 
tèrent  Bftie  en  mêflae  tnapi,  a^iès  fal 
culte  catholique  dans  cette  rila.  I 
en  France,  àDyon,oùflildeel 
sur  le  texte  grec  de  l'Épure  da  1 
Romains,  etsil  1  ~ 
Galland»  il  y  eot  etf  1 
ture  de  jeunesse,  dont  le  i 
lui  aurait  donné  lafiOedeaoaMIiel^ 
frère  se  serait  c 


l'Italie  le  détenaina  à  y  aaliiuriitpif  ■— w, 


siège.  L*i 

Rome  ne  fut  rien  1 


qn*lratoadB«i 


Gerraala.  latli 

France,   tom.  Ill,p.  IM.CI  U 
.Véatoim  âe  rAcméêmtt  Ém 
très,  ton.  XV,  p.  iii^ 


%m^ 


937 


DUCHATEL 


i^%n 


MandaHsé  des  imeors  quMl  eut  sous  les  yeux. 
Ycao  ensuite  à  Venise,  et  de  là  dans  l'Ile  de 
Chypre,  U  y  ensagna  pendant  deux  ans  le  grec 
ft  le  latin,  aux  appointements  de  deux  cents 
écos.  n  Toulat  voir  aussi  TÉgypte  et  Constanti- 
Bople,oà  l'ambassadeur  de  France,  La  Forêt,  Tac- 
eoeOlit  et  le  recommanda  h  François  r%  auprès 
dnqnel  Q  fat  appuyé  en  outre  par  le  cardinal  Du 
BeÛay.  Dès  lors  commença  la  fortune  de  Duch&- 
té.  U  fut  d'abord  attaché  à  la  personne  du  roi, 
qn  le  foisait  causer  pendant  ses  repas  :  Duchâtel 
parlait  fort  bien;  il  lui  donna  ensuite  le  titre  de 
lednir.  Cet  emploi  porta  Duchâtel  à  étudier  avec 
pbB  d'ardeur  que  jamais,  afin  de  pouToir  répondre 
anx  nombreuses  questions  que  le  roi  aimait  à 
bire.  «  Il  l'endormait  tous  les  soirs,  dit  Bayle, 
par  Teii^cation  de  quelque  auteur.  »  C'était 
nw  «tonte  ce  qu'il  y  avait  de  plus  facile  dans 
la  tâche  de  DuchAtd.  On  l'accusa  à  tort  d'avoir 
frit  des  efforts  pour  supplanter  son  prédécesseur 
Cofin  ;  œhii-ci  était  tombé  en  disgrâce  parce  que 
le  rot  le  trouvait  insuffisant  :  Colin  ne  savait 
qne  ee  qu'il  avait  lu,  tandis  que  Duchâtel  ajou- 
liit  à  son  érudition  ce  dont  il  avait  été  témoin. 
La  faveur  croissante  du  lecteur  royal  lui  suscita 
te  jaloai,  qui  cherchèrent  à  le  perdre  dans 
roprit  de  François  I*';  ce  prince  s'en  étant 
a^crçQ  fit  prévenir  Duchâtel  par  le  dauphin  de 
M  prendre  à  ce  sujet  aucune  inquiétude.  En  1 539 
liit  nommé  évèque  de  Tuile,  et  en  1  &44  il  passa 
èfévêché  de  Mâcon.  A  l'avènement  de  Henri  II, 
■devint  grand -auinônier,  et  en  1551  il  abandonna 
révêcbé  de  Mâcon  pour  celui  d'Orléans,  voisin 
te  lieux  de  plaisance  où  le  roi  s'arrêtait  de 
préférence.  Frappt*  subitement  de  paralysie  un 
jour  qu'il  prêchait,  il  vit  sa  maladie  dégénérer 
promptement  en  une  apoplexie,  à  laquelle  il 
•accomba.  —  La  ligure  de  Duchâtel  8e  détache  de 
eettesde  ses  contemporains,  à  cause  du  noble  usage 
qoH  fit  de  sa  position  et  des  sentiments  de  tolé- 
!  qu'il  ht  éclater.dans  sa  conduite.  U  arrêta 
i  lonçîtemps  qu'il  lui  fut  possible  les  rigueurs 
teit  étaient  menacés  1rs  Vaudois,  se  montra 
ipposé  au  supplice  des  huguenots ,  quoique 
Mn-d  tinssent  peu  de  compte  de  son  indul- 
l^tt.  Il  proté;;ea  aussi  de  son  mieux  Robert 
iitienne,  tout  en  cédant  parfois  à  la  pression 
fi'eierrait  la  Sorbonne  ;  mais  sa  générosité  na- 
'lireUe  reprenait  le  <l«s5;us  ;  enfin,  il  ht  une  pre- 
*  Wièn  fois  cesser  la  détention  d'Klienne  Dolet.  Il 
laria  aussi  de  rendre  a  une  vie  meilleure  les 
■as  de  mauvaise  vie,  et  purgea  son  diocèse 
te  prêtres  ii^norants  et  vii^abouds  qui  menaient 
ÉM  vie  scandaleuse.  Ducii.Mel  Ut  convoquer 
Iteemblée  de  Meluu  en  1545;  quoiqu'il  sentit 
liBécessité  de  faire  disparaître  les  abus,  les 
teoidres  qui  nuisaient  a  l'Flglise,  il  s'efforçait 
liBMintenir  dans  le  giron  le  roi  de  France;  il 
llrit  même  jusqu'à  adrn»'ttre  la  nécessité  des 
I^Mteurs,  qu'il  a<^stmilait  a  d'utiles  chiens  de 
ppde.  On  n'a  de  lui  que  le  Trépas,  Obsèqrics 
M  Enterrement  dr  Fmnçofs  /c' ,  et  deux  Ser- 


mons funèbres  au  sujet  de  ca  prini^,  imprimés 
dans  lit  Vif  a  Cmt^liitni  de  Gallatid,  éditée  par 
Balu^e,  ie74,  ia-S^.  l>a  Sorboune  fut,  dit-on»  fiur 
ïe  point  de  fuîre  le  procès  à  la  mémoire  de  Du- 
châtel pour  avoir  dit  doni  cet  éloge  funètïre  iJo 
François  1"  que  l'âme  de  ce  souveraîn  entrerait 
lf)i)t  d'abord  en  paradis.  Elle  pensa  que  l'orateuf 
avait  omis  à  dessein  la  purgaloipe,  et  des  dé* 
pulés  furent  chargés  d'aller  porter  plainte  sur  c© 
point  au  roi  hon  suctesseur.  Anivéâ  k  Saint- 
Cermi^in,  ili  furentreçus  par  un  maître  d'hôtil  do 
roi,  appelé  Meadma,  qui  les  accueillit,  les  fît  cïl^ 
uer,  et  leur  conseilla  de  se  désister  de  leur  plainte. 
«^  J'ai  eotmu,  h;ur  dit-t),  Thumeur  du  feu  roi  ;  U 
ne  s'arrêtait  père  en  un  même  lieu  ;  et  sll  a 
passé  par  le  purgatoire»  ce  n'a  été  que  pour  j 
boire  U  cotip  iît  Véititr.  v  Ce  raisonnetiient 
convainquit,  à  ce  qu'il  paraît,  les  docteurs ,  c»r 
Us  ne  poussèrent  pas  plus  loin. 

DUC  BAT  EL  {Qmpard)^  homme  politique 
français,  né  à  Thouars  (Poitou),  en  J766, 
mort  à  Paris,  le  31  octobre  17D3.  îîotDrné  député 
k  îa  Confeniion  par  le  tléparlement  des"  Deux- 
Sivres,  Il  se  ilL^tingoa  par  son  énerigle  è  dé- 
fendre Louis  XVI.  Dans  on  diacmifs  IrèsH^oura- 
geux ,  il  s'effor^  de  prouver  qu'on  ne  pouTait 
exiger  de  ce  prince  que  son  abdication.  Le  jour 
du  jugement,  Duchâtel,  alors  malade,  se  lit  fwrler 
à  i'assenibléc ,  et  y  vota,  en  Ijonnel  de  nuit,  pour 
le  hannissement.  CeTote  ravorable  à  LouiiXVl 
souleva  centre  Duchâtel  la  haine  du  parti  mon- 
tajçnard.  Bientôt ,  sous  prétexte  qu'il  entretenait 
des  correspondances  avec  les  royalistes  de  la 
Vendée ,  il  fut  décrété  d'accusation  avec  les  dé- 
putés de  la  Gironde.  Il  s'enfuit  à  Bordeaux  ;  il  y 
fut  arrêté ,  conduit  à  Paris,  et  livré  au  tribunal 
révolutionnaire.  Il  fut  exécuté  le  31  octobre,  avec 
les  autres  députés  girondms. 

Rabbc,  RoisJollQ,  etc..  Biographie  unicers.  et  port,  des 
Contemporains. 

dcchJItel  (  Charles  -  Jacques  -  Nicolas , 
comte  ) ,  homme  politique  français,  né  en  Nor- 
mandie, le  29  mai  1751 ,  mort  en  1845.  Il  entra 
d'abord  dans  la  carrière  des  finances,  et  il  était 
à  Bordeaux  directeur  de  l'enregistrement  et  des 
domaines  lorsque  la  révolution  de  1789  éclata. 
Appartenant  à  Tancienne  noblesse,  il  eut  d'abord 
quelques  f)ersécutions  à  subir  ;  cependant,  après 
une  courte  incarcération,  on  le  rclùcha,  et  il  ne 
sortit  de  la  retraite  que  pour  se  charger  des  fonc- 
tions d'administrateur  du  département  de  la  Gi- 
ronde. En  septembre  1795,  le  môme  département 
l'envoya  à  Paris  pour  le  représenter  au  Conseil 
des  Cinq-Cents.  Il  s'occupa  particulièrement  de 
matières  de  ûnances,  et  fut  l'un  des  principaux 
rédacteurs  et  le  rapporteur  de  la  loi  sur  l'enre- 
gistrement encore  en  vigueur  aujourd'hui.  A  l'ex- 
piration de  son  mandat  (mai  1799),  Duch&tel  fut 
nommé  l'un  des  administrateurs  des  domaines 
et  (le  renregistrement.  Napoléon  l'appela  en  1800 


939 


DUCEÀTEL  —  DU  CHATELET 


au  conseil  d'Etat,  qu'il  venait  de  créer,  et  tûentôt 
le  nomma  directeur  général  de  Tadmimstration 
dans  laquelle  Duchâtel  avait  déjà  rendu  des  ser- 
vices signalés.  Il  resta  dans  cette  haute  position 
pendant  toute  la  durée  de  Tempire.  Il  fut  créé 
comte  en  1808et  grand-ofQcicrdelaLégiond'H<Hi- 
neur  en  1811.  L'année  1814  vint  mettre  fin  à 
cette  brillante  situation  :  sous  les  Bourbons» 
le  eomte  Ducb&tel  fut  rayé  de  la  liste  des  con- 
seillers d'État  et  remplacé  comme  directeur  gé- 
néral de  l'enregistrement.  Cependant,  en  1828 
il  obtint  le  titre  de  conseiller  d'État  honoraire, 
après  son  entrée  à  la  chambre  des  députés, 
où  l'avait  envoyé  en  novembre  1827  le  grand  col- 
lège de  la^Charente-Inférieure,  et  où  il  siégea  au 
centre  gauche.  Il  fut  réélu  en  1830  et  en  1832. 
£n  1833  (ordonnance  du  25  janvier),  il  fiit 
nommé  pair  de  France,  et  Ait  toujours  en  grande 
faveur  auprès  du  roi  Louis-Philippe. 

Monlt.  univ.,  iMl,  18S8.  1848.  —  Dite.  pron.  à  la 
chambre  des  pairs  par  le  comte  Roy,  8  Juin  1848.  — 
Rakoguet.  Biog,  Saintonç. 

l  dcchItel  {CfiarleS'MarU'Tanneguy, 
comte  ),  fils  du  précédent,  homme  d'État  fran- 
çais, né  à  Paris,  le  19  février  1803.  Il  prit  une 
part  active  à  la  rédaction  du  Globe  avant  1830, 
et  aborda  avec  prédilection  les  questions  finan- 
cières et  économiques ,  et  se  fit  connaître  en  1827 
par  son  ouvrage  sur  le  Patipérùme,  qui  concou- 
rut pour  le  prix  académique.  Nommé  conseiller 
d'État  après  la  révolution  de  Juillet,  il  ne  tarda 
pas  à  entrer  dans  la  politique  militante.  A  peine 
avait-U  atteint  l'âge  parlementaire,  qu'il  fut  élu 
député  par  le  collège  électoral  de  Jonzac,  en 
remplacement  de  son  père.  Il  fit  son  début  parie- 
mentave  à  la  session  de  1833,  dans  la  discussion 
du  budget  des  dépenses,  et  traita  à  la  tribune 
plusieurs  questions  importantes,  notamment, 
en  1834,  le  projet  relatif  à  la  cféance  des  ÉtatS^ 
Unis  (les  25  millions).  L'issue  de  cette  discussion 
ayant  amené  la  retraite  de  plusieurs  membres 
du  cabinet  du  1 1  octobre,  M.  Duchâtel  fut  nommé 
(4  avril)  ministre  du  commerce.  En  cette  qualité, 
il  eut  à  proposer  et  à  soutenir  diverses  lois  d'un 
haut  intérêt  :  il  suffira  de  citer  celles  qui  concer- 
naient les  douanes  etles  caisses  d'épargne.  Quand, 
au  22  février  1836,  le  cabinet  du  11  octobre  se 
retira,  M.  Duchâtel  quitta  le  pouvoir;  mais  il 
fut  rappelé  la  même  année,  et  fit  partie  du  cabi- 
net du  6  septembre,  avec  le  portefeuille  des 
Finances.  Il  traita  à  la  cliambre  la  question  des 
fonds  espagnols,  celles  des  attributions  munici- 
pales et  des  fonds  d'amortissement  alTectés  aux 
travaux  publics.  A  Tavénement  du  cabinet  du 
15  avril ,  il  sortit  du  ministère  ainsi  que  M.  Gui- 
zot,  dont  il  partageait  les  opinions  politiques. 
En  1837  il  fut  nommé  vice-président  de  la  cham- 
bre ,  honneur  qu'il  avait  déjà  obtenu  l'année 
précédente.  Entré  dans  le  ministère  de  transac- 
tion du  12  mai  1839,  comme  ministre  de  l'inté- 
rieur, il  travailla  à  raHier  les  conservateurs, 
éparpillés  après  les  élections.  Le  cabinet  du 


1*^  mars  1840  replftça  M.  DwliAM  MT  «m  kv 
de  député,  où  U  diacata  U  loi  d«  nerat  il  b 
budget  Enfin,  à  U  chnte  de  ce  cibiBil  (29  o^ 
tobre  1840),  U  reprit  le ponefeaOB 4e nuérior. 
Parmi  les  dilTéreati  pn^  de  loi  pi npiiift  t 
soutenus  à  la  tribune  per  M. 
comme  ministre  da  eonuDeroe  el 
que  comme  miniatre  de  l'iatériev,  n 
le  projet  tendant  à  oonrertir  en  loi  ki  < 
nances  rendues  en  matière  de  deMMe(183t);— 
les  projets  relatifs  aux  cyaice  d'épM]^,  an 
travauji  pubUcs,  an  moMotfoM  à  lalndriR 
au  Code  Forestier,  à  réiabiiteemcrt  de  dnm 
chemins  de  fer  (1837);  —  iee  pnjel»  lelitifr  à 
l'érection  d'an  monument  à  Molièny  ws  4lai- 
gers  réftigîés,  à  l'orynitatioa  dee  «RMvce  pe- 
bliquc8(l840); --lesprejeb  rdali&àromvlm 
d'un  crédit  pour  les  suites  de  b  tmuiilin  dis 
cendres  de  l'empereor  Rapoléea  el'povlipaii 
de  la  statœ  de  l'eoipaeDr  nr  1»  coIflMe  de  b 
grande  armée,  à  BoQlo^e(1841);  —I 
relatife  à  la  demande  d*ia  < 
ces  de  divers  essab  IflégrmiilqBei  de  i 
transit,  à  l'importatk»  de  b  ~ 
gèreen  France  (1842) ;  «>  b pnjet  deMper- 
tant  demande  de  créditi  dcetbée  à  I^Hqririte 
de  l'hôtel  de  Chmy  et  de  b  ooDecflni  di  M.  Dn- 
sommerard  (1843);  —  les  prajeb  Rtaiibànii- 
blissement  des  cliemina  de  fier  de  PariiàBi^ 
deaux,  de  Paris  à  Lyon,  de  Ptria à  laiBi» dt 
Paris  à  Strasbourg,  de  Towe  à  RMbi;dis 
chemins  deferdunoidetda€flnin(lM4};  — 
le  projet  relatif  à  réfabHucwcBt  d^HHlfiidt 
télégraphie  entre  Paris  et  LiDe  (lMe),«k^«k. 
M.  le  comte  Ducbftlel  eel  meaàn  ib  rbUi- 
tut  (  Académie  des  Sdcnoee  lortbe  il  fsi- 
tiques)  depuis  1842»  et  en  1846  i  lefil  de  ni 
Louis-Philippe  les  insiffeee  de  ^mJt  cnii  et 
la  Légion  d'UoBneor.DeiNde  IMSMittdwb 
retraite.  P. 


M. 

M 


fhmçais,  frère  du  précédent,  Bé  en  UM. 
successivenient  cepibine  d'ébA^n^w» 
préfet  des  Basses-Pyrénéei  fli  dnb~ 
ronne.En  184&  U  fat  neoMié  fiir  de 
en  1848  il  rentra  dans  b  fb  priidi^  m 
temps  que  son  fkèie. 

Lesnr.  jttM.  kUL 

DucBATBi.  (Pau       ).       .  P 
dughItblbt  (1  # 


femme  de  lettres,  née  à  1 
1706,  mi    3  an  p      i  dei 
1749.  ]       ébit  fik»       m 

trodi  i  mmm 

i       w 


,  UUUfc  l|l 

cuiuiervés.  &UUC 
investigateory  i 


DU  CHATELET 


042 


ui  plas  haot  degré  eélte  curiosité  d'ap- 
d'assimiler  que  rien  ne  fatigue.  «  Née 
éloquence  singulière,  a  dit  Voltaire, 
lence  ne  se  déployait  que  quand  elle 
objets  dignes  d*elle.  Ces  lettres  où  il 
it  que  de  montrer  de  Tesprit,  ces  pe- 
les,  ces  tours  délicats  que  Ton  donne 
ées  ordinaires,  n*enfraient  pas  dans 
é  de  ses  talents.  Le  mot  propre,  la 
la  justesse  et  la  Torce  étaient  le  ca- 
son  éloquence.  Elle  eut  plutôt  écrit 
iscal  et  Nicole  que  comme  madame 
î.  Mais  cette  fermeté  sévère,  cette 
«oureuse  de  son  esprit  ne  la  rendaient 
»sible  aux  beautés  de  sentiment.  Les 
e  la  poésie  et  de  l'éloquence  la  péné- 
jamais  oreille  ne  fut  plus  sensible  à 
.  Elle  savait  par  cœur  les  meilleurs 
pouvait  souffrir  les  médiocres.  »  A  ce 
gieux,  il  est  curieux  d'opposer  comme 
es  portraits  que  madame  du  DefTand 
(re  mademoiselle  Delaunay  nous  ont 
la  marquise  :  on  ne  saurait  déchirer 
le  haine  et  d'esprit. 
u  marquis  du  Châtelet-Lomont,  d'une 
aciennes  familles  de  Lorraine,  made- 
le  Breteuil ,  jetée  dans  le  grand 
«va  le  moyen  de  faire  marcher  de 
aipation  et  l'étude.  Organisation  aussi 
Bssi  fougueuse  que  son  intelligence 
ty  elle  n'essaya  même  pas  de  résister 
ODS  de  l'exemple,  et  n'eut  guère  de 
mœurs  que  les  femmes  de  son  temps. 
s  ont  été  trop  célèbres  et  ont  eu  une 
B  influence  sur  sa  destinée  pour  être 
iS  silence.  M""  du  Châtelet  fut  l'une  des 
létes du  maréchal  <le  Richelieu,  qui  de- 
ftroi.  Voltaire,  qui  avait  rencontré  ma- 
ie Breteuil  chez  son  père,  ne  la  retrouva 
;elle  avait  alors  vingt-sept  ans;  il  en 
-neuf.  Madame  du  Chûtelet  était  alors 
i  duchesse  de  Saint-Pierre,  qui  avait 
t  le  comte  de  Forcalquier.  Les  deux 
alsaient  accompagner  du  duc,  et  al- 
leer  le  poète  dans  l'appartement  qu'il 
ne  de  Longpont,  en  face  de  Saint- 
.  En  1734  Voltaire  et  la  marquise  se 
Monjeu,  près  d'Autun.  Maislapubli- 
Leitres  philosophiques  contraignit 
s*éloigner.  Circy  lui  fut  ouvert  par 
telet,  et  bientôt  la  marquise  vint  l'y 
jtmr  intimité,  tolérée  par  le  monde , 
^  un  mari,  qui  était  plus  galant 
i  bel-esprit,  ne  pouvait  avoir  d'autres 
ceux  que  soulevaient  les  caractères 
imants.  Bien  que  leur  attachement, 
r  le  temps  et  une  estime  réciproque, 
loère,  le  ménage  était  très-souvent 
•  les  violences  de  la  inaiviuise  et  les 
te  poète.  Longchainp  et  madame  de 

de  foltairc,  l    t,  p   5;t9. 


Groifigny  racontent  à  cet  égard  des  anecdotes 
qtii  étonnent  quand  elles  ne  déâiilusîaiim'nt  pas 
lin  peu  sur  ces  deux  e^pritÀ  émtnents,  qui  à 
leurs  heur^  ont  toittcs  les  faiblesses  de  Thu- 
loaniCé.  Mais  ce^  nuageiî  dts^ipé^,  ces  violences 
enrôlées,  tout  rentre  dans  rordre,  TaRfection 
renâtt^  et  l'un  et  l'autre  retombent  sous  le 
dianntï  qu'iïs  cxerci^nt  et  eubiftftenl  épkmcnL 
Les  leltrf  s  de  madame  du  Cliitelet  à  d'ArgetiîaJ 
témolfpient  d'une  tendresse  profonde^  passronnée 
pour  Voltaire,  qui,  tout  dévoué  qu'il  calait  k  son 
Mille,  ne  njpondalt  qu Insuffisamment  à  Tamonr 
de  la  docte  Emilie,  Elle  se  plaint  paifoiâ  avec 
ainériiiine  de  n'avoir  pas  toujours  la  première 
place  dans  ses  préoccupations,  et  des  anxiétés 
que  lui  inspire  cette  organisation  nerveuse,  în- 
qtiiète,  à  laquelle  une  coquetterie  de  Frédéric  su f- 
liâoît  pour  tourner  la  tÉte.  Au  reste,  le  travail  p 
Cil  prenant  une  bonne  pattie  de  leurs  joui^iée«, 
ne  leur  laissait  |;uère  [)our  être  i^nsemble  qufi  li^ 
beures  des  repas*  C'est  à  Cirey  que  Voltaire  a 
composé  le  Siècle  dû  Louis  XiV,  Mérope,  At- 
tire ,  Mafiomet.  La  marquise,  de  son  côté , 
avirte  de  s'instruire,  se  plQn<>eait  dsns  lefl 
études  les  plus  abstraites  avec  une  ardeur  qu'é 
calait  seulement  sa  faciUI^.  En  173B  madame 
du  Châtelet  concourait  pour  le  prin  de  i'Aca^ 
dérnie  des  Sciences,  qu'elle  ne  manqua  que  de 
quelques  voiit^.  Le  âujet  était  de  détermlnt^r  la 
nature  da  feu,  Deu\  ans  après  elle  poblluit  \cs 
InstitutionM  de  Pfiysiçue ,  auxquelles  die  joi* 
gnait  une  anatyise  de  la  philosophie  de  Leibnitz. 
C'est  en  ce  môme  temps  qu'elle  entrait  ou  lice 
avec  Mairan  sur  les  farces  vives. 

Cirey  avait  été  embelli  et  était  devenu  un 
séjour  charmant,  que  les  deux  amants  ne  quit- 
taient que  pour  Paris  ou  Lunéville.  Madame  du 
Châtelet  et  Voltaire  faisaient  de  fréquentes  ap- 
paritions à  la  cour  de  Stanislas,  qui  les  ac- 
cueillait à  merveille.  Ce  fut  durant  leur  séjour  à 
Lunéville  en  1747  que  la  marquise  rencontra 
pour  la  première  fois  le  marquis  de  Saint-Lam- 
bert, alors  capitaine  au  régiment  des  gardes 
lorraines,  que  commandait  M.  de  Beauvau.  Ma- 
dame du  ciiâtelet  ne  fut  pas  insensible  aux  qua- 
lités brillantes  de  cet  officier  bel  esprit,  qui  eut 
rétrange  fortune  d'être  le  rival  heureux  des 
deux  plus  beaux  génies  du  siècle,  de  Voltaire 
et  de  Rousseau.  L'imprudence  des  deux  amants 
devait  inévitablement  amener  une  rupture,  une 
crise  tout  au  moins,  entre  la  docte  Uranie  et  l'au- 
teur de  Mérope,  Voltaire  se  répand  en  injures,  et 
ne  veut  rien  entendre.  Madame  du  Châtelet , 
décidée  à  empêcher  un  éclat  h  tout  prix,  se 
rend  chez  lui,  et  cherche  d'abord  à  nier;  mais 
Voltaire  était  trop  sûr  de  la  trahison  de  la  dame. 
Toute  c<îttc  scène ,  racontée  par  Longchamp ,  est 
(Kune  naïve  crudité.  Saint-Lambert  avait  trente- 
etun  ans,  Voltaire  en  avait  cinquante-quatre  :  le 
philosophe  fmit  par  convenir  avec  bonhomie  que 
dans  de  telles  conditions  il  ne  pouvait  être  que 
le  vaincu,  et  il  en  prit  son  parti.  Dans  le  premier 


ON»  traité  4e  I 

Et  d'un  malhe . 

lequel  des  deux  dom Vm  rmtttf 
8ar  ee  funerte  éfdocaeot 
Qoelle  oplnlM  devoM-aoat  mI* 

8aiiit>LiBiib«rt  t'es  pmda«  i 
VolUlre  dtt  que  eaU  t 


^4»  pu  CHATELET  —  DUCHATELLIER 

transport,  il  avait  adressé  des  paroles  outragean- 
tes à  Salnt-Laml>crt,  qui  s'était  rois  à  la  disposi- 
tion de  son  rival.  Madame  du  Châtelet  obtint  de 
son  a»nant  qu'il  ferait  une  démarche  près  de  Vol- 
taire. Le  lendemain  soir  il  se  présente  chez  lui, 
et  balbutie  quelques  phrases  d'excuse.  Voltaire 
ne  lui  laisse  pas  le  temps  d'en  dire  dayantage; 
îl  lui  serre  les  deux  mains,  l'embrasse  :  «  Mon 
enfant,  s'écrie-t-il,  j'ai  tout  oubUé,  et  c'est  moi 
qui  ai  eu  tort.  Vous  êtes  dans  l'âge  heureux  où 
l'on  aime,  où  l'on  plaît;  jouissez  de  ces  instants 
trop  courts  :  un  Tîeillard,  un  malade  comme  je 
suis,  n'est  plus  fait  pour  les  plaisirs.  »  Et  ft 
dater  de  ce  moment  Voltaire  abdiqua  franche- 
ment  les  droits  de  l'amant  pour  n'être  plus  qu'un 
ami  dévoué  et  indulgent. 

Cette  liaison  avec  Saint-Lambert  devait  être 
funeste  à  madame  du  Châtelet  :  elle  devint  grosse. 
Ses  rapports  avec  M.  du  ChMelet  étaient  tel?? 
que  ce  dernier  ne  pouvait  se  méprendre  sur  ta 
paternité  inattendue.  Il  fallait  faire  face  à  c<> 
malheur,  et  Voltaire ,  dans  ce  péril  pressant,  fut 
consulté  par  les  deux  amants.  L'on  a  bon  besoin 
de  se  reporter  à  la  dissolution  des  mœurs  de  ce. 
siècle  étrange  pour  croire  à  la   possibilité  de 
l'inqualifiable  comé<lie  qui  se  joua,  et  dans  la- 
quelle  le  mari  donna  tête  baissée ,  avec  une 
candeur  qui  eût  dû  inspirer  des  remords  aux  cou- 
pables.  Cola  est  presque  impossible  à  raconter, 
quoique  Longchamp  l'ait  retracé  avec  des  dé* 
tails  singuh'ers.  C'est  à  Lunéville  que  la  marquise 
fît  ses  couches.  Il  était  nuit;  la  marquise  était  à 
son  secrétaire ,  et  fut  arrachée  à  son  travaU  si 
soudainement,  que  le  nouveau-né,  qui  était  une 
petite  fiUe,  fut  déposé,  faute  de  mieux,  sur  un 
in-quarto  qui  se  trouvait  là  (i).  Tout  laissait  pi^ 
sager  les  plus  heureuses  suites,  quand  une  im> 
prudence  de  madame  du  Châtelet  vint  roalhea- 
reusement  changer  l'état  des  choses.  Un  verre 
«l'orgeat  à  la  place,  qu'on  eut  la  faiblesse  de  lui 
donner  durant  les  ardeurs  de  la  fièvre  de  lait, 
produisit  un  effet  aussi  désastreux  que  rapide. 
Des  étouffements,  des  suffocations  ne  permirent 
pas  la  moindre  illusion  sur  l'état  de  la  malade,  qni 
expirait  le  sixième  jour  après  son  accouchement, 
le  10  septembre  1749,  à  l'âge  de  quarante-deux 
ans  et  demi.  Voltaire,  qui  l'avait  tant  chantée 
et  sur  tous  les  tons,  faisait  quelques  jours  après 
ces  vers,  qu'il  écrivait  an  bas  d'un  portrait  de  son 
amie  : 

l.'unfvrrs  a  perda  la  sabllme  émille. 
EUe  aima  les  plaUln,  les  art»,  la  rérilé  : 
1^  dieux,  en  lui  donnant  leur  ârae  et  lear  génie, 
N  avaient  ifardé  pour  eux  que  rimmortaUté. 
Madame  du  Châtelet  n'était  que  médiocrement 
année;  elle  fut  médiocrement  regrettée.  Voici 
l  <?pitaphe  que  l'on    fit  courir  alors  sur  cette 
mort,  qui  eût  dû  être  à  l'abri  de  l'épigramme  : 


M 


Madame  dn  Cbâtdel  a 

sur  la  nature  et  la  pnpagaikm  étfm; 
Paris,  1744,  bkS»;-- Doutée  9ur  kg  reàikÊi 
révélées,  adressés  à  Voltaire,  «m^  i» 
thume  ;  Paris,  1792,  in-T  (1);  ^  AfflMtai 
de  Phygique;  Paris,  1740,  em  AHNtaidML  1741, 
i^''\— Lettres UMUee  data mmpàmée 
Chaslelet  à  M.  le  comte  d^ArgeÊUêt,  sM» 
d'une  dissertation  sur  rtriitmee  de  Jtg  d 
de  réflexions  sur  le  honAmars  Paris,  ISM, 
in.l2;  —  Princ^teswkttkémaUpuséelÊfià' 
losophie  naturelle,  traduetkm  paetàmm  ù 
Vanglais;  1756;  —  Réponu  de  JfMt  m.  ^i^ 
lettre  que  M.  de  Mairan  M  a  écrite,  k  il 
février  1741,  sur  la  question  dajénmvisu; 
Bruxelles,  Foppens,  1741,  i»^,  àe  4ft  bmbi. 
Madame  Lonise  Golet  a  pabûé  daM  la  Mam 


<-I-rU  qui  perdu  la  vie 
Dana  le  double  enfantement 

tr^.ri^'Lt:^?^''^  "'  •"  "«rqulid'Argenson.  tontes 
iroii  a  la  date  du  4  «epicinbre  it*p. 


des  Deux  Mondes,  1845,  , 
dites  de  madame  do  Chlleiet  «I  de  os^tm^ 
bert,  assezcorietisea  au  poiat  ib  ToeUs^alilK. 
Madame  du  Châtelel  avait  eott  îTtlmtk, 
qui  mourut  en  1794,  sur  TédiaiMd  léfiWbe- 
oaire;  c'était  le  comte  OiqNiis.  due  dtCUÉK 
qui  fut  ambassadeur  en  AntiUhe  et  m  ftito- 
gai,  et  ookMKl  da  régimoit  dee  0udeB  iacin 
en  1722  et  1729.  Q  fut  pènd'AdAedtCUÉK 
général  dans  les  armées  de  b  i^pvbiMiL  si  I 
fut  blessé  grièvemeoL  Arrtié  '"  ' 

oant  an  parti  girondin,  fl  s'ol. 
prison,  après  plosSeors  mois  de 

GostSTe 

Corrttpçmémeêdê  ■^^»*^ 

iur  roiUUr*,  -  Madam  Se  CfaMf  r  .  fWfff  * 
i\xmoi$  à  arê9.  ->  'ffmtfmuSm  UmâSâ  m 
CkâteM  MPC  é^jirgnami,  pi/rfaia  ^'^m  aMte  m 
Hoebet.  -  Carmfimàmmm  AMfldMwdkAtfM 
Portrait  de  wtadamê  du  CAdMM:  -  L*MÉÉ«1tf- 
aenon ,  Jneedeim  HtMrwirw.  -  " 
uries  ém  hmdi,  L  IL  —  J«ta,  , 
dans  La  StwuUmê,  itM,  p.  m.  . 
CorrespométOÊM  de  mmdmm»  ém  rflff<if  tf  * 
ijsmbert,  dans  ta  Mevm  été  r 
i:i«sDolrerteiTes,  roittOrû  ekm  -m^m 
il  tos  u  ilsTM  d«  ^«if,  isiaavlw  tt  i« 

;  DDcaATBLUBB  f  irmtmd  Bêhj)  Wk- 
r«n  français,  né  à  Qaiiii|Nr»  m  1717.  dfeade 
Im  les  ouvrages  sohmla:  DmCtÊmiÊnÊHét 
lAdminutratiom,  ou  coiqp  tfW  jvbMV 
t^eoti  sifstèmeeomwurdai  iff  rjMlifciii.^ 
1826,  in-6»;  »  Bxcunkmi  âmSt^mim 
du  Sud,  esquisses  et  eomoemên;  ItH^h-ri 
—  La  Mort  de  Louis  zri,  ' 
J  â2â,  in-a*"; —  i;a  Jferldk  «., 
historique  de  la  Bévolmtimi't 
ouTrage  forme  la  denièB*  §mlk  in  pÊt^ 
dait;  —  Essai  sur  Us  ^mimWu  MJÊeMtéi 


•  1)  Cet  ouvrare  eit  It 
qu'on  antre  portaat  le  mi 
dePivU:0aifUcatg 


\é  vaais  «Hil 


DUCBATELLIER  —  DUCHESNE 


ation  da  1800  a  1830,  demande  d'une 
i  la  Chambre  da  Députés:  1830, 
Ann€Ues  Bretonnes;  1832,  8  llyrai- 
;  ^  Recherches  Historiques  sur  le 
ent  du  Finistère;  1835-1837,  in-8«;  — 
de  la  Révolution  dans  les  départe^ 
Vaneienne  Bretagne,  ouvrage  com- 
tes documents  inédits;  Nantes  et  Pa- 
ft  Tol.  iii-8°  ;  —  Du  Pays  de  Galles 
ulques'unes  des  origines  de  notre 
1839,  iii-8<>;  —  A  quoi  tiennent  les 
nistérielles  et  Pinstabilité  du  gou- 
\t;  1840,  iD-8«.  M.  DnchateUier  est 
de  la  Société  d'ÉmoIatioa  de  Quimper 
X>ndant  du  ministère  de  rinstniction 
ponr  les  travaux  historiques. 

GUTOT  DE  FÀRB. 

M  det  Cent  de  Lettres,  —  Journal  de  la  JÀ- 

:  DE  ▼  A?f CT  (Joseph- François) fàutear 
le  français,  né  à  Paris,  le  29  octobre  1668, 
s  la  même  Tille,  le  14  décembre  1704. 
4)ine  Duché,  gentilhomme  ordinaire  da 
crétaire  général  des  galères,  il  reçut 
lente  éducation,  et  se  fit  bientôt  con- 
'  quelques  opuscules  en  Ters  ;  mais  son 
raina  vers  la  poésie  lyrique.  II  composa 
,wire  plusieurs  opéras ,  qui  eurent  da 
,  devint  membre  de  l'Académie  des  1ns- 
et  Belles-lettres.  Il  suivit  en  Espagne  le 
>ailles  en  qualité  de  secrétaire;  pendant 
t  il  composa  un  divertissement,  qui  fut 
éà  LusifCTian,  pour  la  fête  du  roi  d'Espa- 
ppe  V.  De  retour  à  Paris,  Duché  obtint 
I  dans  1rs  aides,  et  M™*  <le  Maintenon 
oir  la  place  et  la  pension  de  Racine, 
poser  des  pi^ces  sacrées,  destinées  à  la 
royale  de  Saint-Cyr.  Duché  mourut 
avait  l)eaucoup  d'e.s()rit  (ît  de  savoir;  il 
commerce  agréable,  et  sa  conversation, 
facile,  le  faisait  rechercher  partout.  Il 
;  avec  Ix^aucoup  de  poùt,  et  avait  toutes 
es  qui  constituent  un  excellent  acteur. 
J.-B.  Rou>sr,iii  a  conjpo^e  nn  sonnet 
ort  prérnatnrr*'  i  \  ).  Parmi  les  ouvrages 
,ondislin;;ue:  .1 'j>7?/o«,lrn;;»^die  sacrée  ; 
fonathns,  tra;i.'(ii»'  vac  ife  ;  17 1  i  ;  —  De- 
gédie  bibIi<|M.'  ;  ro\\o  pi.Ve  obtint  un  tel 
ic  la  ducbr>M'  (!»•  ilour^ofine  et  le  duc 
1  en  jouèrent  les  princi[»au\  r«Mes  à  Ver- 
I  1712;  —  Crrhale  et  Pmcns,  tragé- 
oe;  —  Z.f\  /V7rx  (jnldntfs^  Itallet;  — 
ragédie  ;  —  Ifi'nqmir  m  Tauride^ 
—  Odcsnr  V Imimirtcltto  de  l'Ame; 
ur  le  Jwjeivj  nf  dcruirr  ;  —  Para- 
u  psaume  :  r.itiîs  vir  <pii  non  abiit 
a  impiorurn,  ♦•te,  rtr.  Ses  pot^ies  ont 
méesdans  le  Hrcucd  de  La  Haye,  1715. 

Duché;  dan<r//».tr'ir/'  de  i  ^taUm^f  dft  Bel- 
,  tome  1^'-  -  Mcrcurr  çuiant.  f'-vrlrrrit     - 

OSmvrei  de  J  ■  P    Moufco'i 


fùràtret. 


94e 


fraiîvais,  né  à  Provins^  mort  en  1563,  Kl  é^% 
lils  d'un  graveur  en  caractères,  et  prit  VtUï  de 
âOQ  pÉre  ;  rnuis  il  s'attadiâ  particulièremunl  à  It 
Uravure  et  h  l'impression  des  caradères  de  ïn*H 
sique.  Il  a  publié  %  Hecueil  de  Càamons  ipl- 
riiueîles.ikvec  air»  notés  ;  Pari*.  1554  ;  —  L'Art, 
Science  et  Pratique  de  Plaine  Musique ^  et  de 
nnsUtuHon  musieaiê ,  irès-ulUe^  profitable 
ft  familière;  Paris,  !55^î,  in- lit;  —  Mis$^ 
modiilatm;  Paris,  1S58,  in-8'*  :  c'est  un  recueil 
(le  me&âeâ  composées  par  Goudimel,  Orlandu 
Lassus ,  Philippe  «le  Mena  et  autreâ  maîtres  ;  — 
Psaumes  mU  en  musique^  etc.  Tous  les  oavrar 
ges  de  Dnchemta  sont  très-rare^. 

Cb'iKton   et    DfUndlne,    Dietismutire  hiit.  hM». 

DIJC0BA  (  Gilbert  )  p  plus  connu  sous  le  nom 
deVcLTOET,  érudit  françaU,  né  vers  là  fin  duquin* 
lÈème  sîèrJe,  à  Aiguepcr^,  petite  viïle  de  la  Li- 
magne  d'Auvergne,  mort  vers  1538,  Oo  a  de  lai 
une  édition  ùu  Commeniaires  de  C/sar;  Piriji^ 
1523,  InA";  —  une  édition  de  MarUai;  Part», 
ia2ft;  "  Epigrammaton  Lihri  duo;  Lj^m, 
1538»  in-8°,  La  seule  pièce  de  ce  reiruejl  dont 
on  ait  prdé  le  souvenir  est  une  éialgraiume 
contre  Joies  ii.  La  Yoid  : 

In  gatlofli,  nt  fioia  est,  beUam  gestonHacerbuni, 

Armatani  edadi  iiiniit  orbe  mairaiB. 
AcdoetosglMllo,  cteTes  lo  Tybrldlt  aBoeiB 

Projldt.  et  mvm  Ulia  T«rbt  ftett  : 
Quum  Pétri  nihll  efflelant  ad  prsUa  claTca, 
Anxlllo  Paall  fonlun  enait  ertL 
Breghot,  Jfottee  iurDueheri  dans  lea  Jrchivu  du 
Rhône. 

DUCHES!* By  nom  commun  à  un  grand  nom- 
bre de  personnages  français,  appartenant  tons 
aux  seizième,  dix-septième  et  dix-huitième  siè- 
cles :  ils  sont  rangés  ci  dessous  par  ordre  alphabé- 
tique de  prénoms  ;  les  vivants  sont  mis  à  Ja  fin. 

DrcHBSXB  (André),  historien  français,  né 
à  rile-Rouchard  (Touraine),  en  1584,  mort  en 
1640.  Il  commença  ses  études  à  Loudun,  et  tes 
acheva  à  Paris,  sous  Jules-César  Boulanger.  Le 
jeune  Duchesne  s'adonna  à  l'étude  de  l'histoire 
et  de  la  géographie,  et  acquit  bientôt  des  COD* 
naissances  profondes  dans  ces  deux  sciences.  A 
l'âge  de  dix-huit  ans,  il  dédia  à  Boulanger  un  opus- 
cule qui  témoignait  déjà  d'une  érudition  très-va- 
riée. A  vingt  et  un  ans,  il  compow  pour  la  jenne 
personne  qu'il  recherchait  en  mariage ,  et  qnll 
épousa  trois  ans  après,  un  ouvrage  savant  Sur  les 
béantes,  parures  et  pompes  du  corps  féminin. 
t^npeu  plus  tard,  il  traduisit  en  français,  en  les 
accompagnant  de  notes,  les  Satires  de  Perse  et  de 
Ju vénal.  Son  zèle  pour  l'étude,  ses  travaux  et  ses 
cxinnaissances  variées  lui  firent  des  protecteurs. 
Le  cardinal  de  Richelieu ,  n^  à  peu  près  dans  le 
même  pays  que  Duchesoe ,  rappelait  soo  boD 
voisin,  et  lui  témoignait  beaucoup  d'estime.  Nom- 
mé snccessiveroent  gà>grapbe  et  historiographe 
du  roi,  Duchesne  périt  écrasé  par  une  charrette, 
en  allant  de  Paris  à  sa  maison  de  campagne 


0^7 


DI3CHESNE 


de  Verrière.  Ses  ouvrages,  qui  lui  oat  mé- 
rité le  titre  de  Père  de  V histoire  de  France, 
tout  tous  très-estimés  ;  en  voici  la  liste  :  Sgre- 
giarum  seu  selectarum  lectionum  et  anii" 
quitatum  Liber  ;  Paris,  1602,  in-12;  — - /a- 
nuarixkalend3B,seude  solemniiaie  anni,  tam 
ethnica  quam  chrisiiana,  brevis  Traetatus; 
Paris,  1602,  in-i2;—  Les  Figures  mystiques 
du  riche  et  précieux  Cabinet  des  Damer. ,  du 
sont  représentées  au  vif  tant  les  beautés, 
parures  et  pompes  du  corps  féminin ,  que  les 
perfections,  ornements  et  atours  spirituels 
de  Vdme;  Paris,  1605  ;  —  Satires  de  Juvénal, 
traduites  en  français  avec  des  notes  ;  Paris, 

1616 ,  in-8°  :  cette  traduction  est  fort  rare  ;  — 
Les  Antiquités  et  Recherches  de  la  grandeur 
et  majesté  des  Rois  de  France;  Paris,  1609, 
in-8**;  1621 ,  in-rol.  :  traité  curieux  et  rare;  — 
Les  Antiquités  et  Recherches  des  Villes,  châr 
teaux  et  places  remarquables  de  toute  la 
France,  suivant  l'ordre  des  huit  parlements  ; 
Paris,  1610,  in-8^;  1614,  1622,  1629,  1631, 
1637, 1647,  in-8*»;  1668,  2  vol.  in-12;  cette  der- 
nière édition,  donnée  par  François  Duchesne,  est 
la  meilleure  ;—  Les  Controverses  et  Recherches 
ntagiques  de  Martin  Delrio,  traduites  et 
abrégées  du  latin;  Paris,  1611,  în-8";  — 
Histoire  d'Angleterre,  d'Ecosse  et  d'Irlande; 
Paris,  1614,  in-rollo;—  Bibliotheca  Clunia- 
censis  collecta  a  Martino  Marrier,  publiée 
avec  les  notes  d'André  Duchesne;  Paris,  1614, 
in-fol.  ;  —  Histoire  des  Papes  jusqu'à  Paul  V; 
Paris,  1616,  in-4*»;  —Pétri  Abxlardi  et  He- 
loissx,  conjugis  ejus ,  Opéra  nunc  primum 
édita  ex  mss.  Cod.;  Paris,  1616,  in-4*'.  Beau- 
coup d'exemplaires  portent  le  nom  de  François 
D'Amboise,  comme  éditeur,  au  lieu  d^André 
Duchesne.  On  ne  sait  comment  expliquer  cette 
anomalie.  «  S'il  était  permis  de  conjecturer, 
dit  Nicéron,  on  pourrait  croire  que,  par  quelque 
motif  secret,  et  qu'on  n'a  pas  jugé  à  propos  de 
transmettre  à  la  postérité,  Duchesne  aurait  cédé 
la  gloire  de  son  ouvrage  à  D'Amboise,  qui  était 
alors  en  état  de  reconnaître  un  sacrifice  de  cette 
nature  »;  —  Histoire  de  la  Maison  de  Luxem- 
bourg; 1617,  in-8**;—  Les  Œuvres  de  M.  Alain 
Char  lier,  contenant  l'Histoire  de  son  temps 
et  du  règne  de  Charles  VU,  depuis  1402  jus- 
qu'en  1460;  Paris,  1617,  WL-k*,--  Alcuini,  ab- 
batis,  Opéra,  édita  per  A.  Duchesne;  Paris 

1617,  in-ioX.,— 'Dessein  de  la  description  du 
royaume  de  France  ;  Paris,  1617,  in-4''  ;  —  Bi- 
bliothèque des  auteurs  qui  ont  écrit  Vtùstoire 
et  la  topographie  de  la  France;  Paris,  1618, 
in-4°  ;  1C27,  in-4''  :  cette  seconde  édition  est  ti^ 
augmentée;  —  Histoire  des  Rois^  Ducs  et  Comtes 
de  Bourgogne,  depuis  ^OS  jusgu*en  1350  ;  Paris, 
1619-1628.  2  vol.  in-4'';—  Lettres  d'Etienne 
Pasquier;  Paris,  1619,  3  vol.  in-8";  —  His- 
toriœ  \ormannorum  Scriptores  antiqui;  Pa- 
ris, 1619,  in-fol.;  —  Histoire  généalogique  de 
la  Maison  de  Chétillon-sur-Marne,  avec  les 


généalogies  et  lênamutdaUimitrmJiÊÊÊàUm 
de  France  et  des  Ptsg^Bae^  Utfmiîn  ma 
été  aUiées  aux  ChdtUhn;  Parii,  Idlp  MU.; 
^  Généalogie  des  Seigneure  de  MabéÊMnU; 
Paris,  1621,  în-4*;  —  BUtoira  f  rfarfiliHf 
de  la  Maison  de  Monimaremcf  et  éê  JMtf; 
Paris,  1624,  in-ToL  ;  —  HifMrv  Gémémîtfiym 
de  la  Maison  de  Vergi;  Piris»  iea$^  MU.; 

—  HUtoire  des  CoaUes  d^Alèom  rtHwptlii 
de  Viennois;  Paris,  1638,  iB4*;  ^  Emun 
généalogique  des  Moiâone  de  QuinUf  €àr- 
dres,  deGandetde  Coueg  iFÊOM^te^t^fÊMi 

—  Séries  auetotmn  ouuUuu^  çvf  de  Jhn- 
corum  historia  et  de  rékus  Frmmekitt  em 
ecclesiasticis,  ium  seeularibuM,  db 
regni  ad  nostrausque  tesnfon^  dB^  \ 
editionem  pollieetur  Andréa»  "^ 
Paris,  1633-1635,  In-fbl.  Cail  le  \ 
l'édition  des  historiens  françait  qoa' 
préparait,  et  qui  devait  avofr  t%  toL  I 
Historim  Francorum  Seriptùree;  Paii,  MM» 
1649,  5  vol.  in-foL  Les  trois  demian  vriBMi 
furent  pohUés  par  lea  aoios  dm  Vamqdn  Oa- 
cbesne,  fils  d*Aiidré.  Ob  a  CMBva  Maèe 
Ducliesne  plusieurs  histoires  ^énéda^fMS.  11 
avait  commencé  VHUîeHre  des  Cmrdltmt 
français,  par  ordre  ds  canfinal  dm  Bkhdka; 
son  fils  en  a  publié  deox  hJihm,  Flm, 
1660-1666,  in-fol.  L'oQTFaga  «tfer  dawfc  wuk 
quatre  volumes.  On  loi  doit  aasai  PMiMrc 
des  Chanceliers  et  Garde»  de»  Semmg  4t 
France,  publiée  par  Françoîa  D«ebflat;Vaik, 
1 680,  in-fol.  ;  et  les  Vies  dee  eaimiê  de  Fiwmot, 
publiées  pour  la  plus  grande  partie  par  to 
soins  de  Nicolas  Camusat,  dm  BeUÊmdÊÊÊm, 
du  P.  Labbe  et  du  P.  MoMIam.  Vmkmt 
avait  composé  une  Histoire  dee  JfiaMrw  di- 
tat  depuis  le  roy  Hobert*  Le  P.  hâemggem 
que  c'est  peut-^tre  le  même  iiaiiap  qea Mi- 
toire  publiée  par  Ch.  Combaolt»  tena#â 
1642,  2  vol.  iii-is.  Outre  I 
mes  et  manuscrits,  DnchesMl 
vol.  in-fol.,  tons  écrits  de  sa  i 
des  recueils  de  pièces ,  des  < 
ou  des  observafioos,  remarqnea,  gfaàiÊÊyfaa,U 
fils  suivit  les  traces  du  pèie.  (Fof.  IM-aaif.) 

Lelons,  mbIMképm  kUttr^m  éê  *t^yM>,  m- 

unir  àVkJMMn  eu  himmu  lUmgim»  L  ftt, fi  M. 

DUGHBSHB  (^tOllfOit),  tllllaiiw  ll(J^. 

fils  du  précédent,  né  en  1616^  aart  en  icn.1 
fut  aussi  historiographe  de  Yïïmm,  llfilli 
plusieurs  ouvrages  de  son  pèra  {m§. 
DucBEs.fB).  Ona  dehn  JSrisMrn  dmi 
Paris,  16S3,  2  vol.  io-foL;  TrmMé  < 
qui  composent  te  ConeeU  tfAM;  1 
hi-4'». 


LeloDf ,  JiMiott.  MKtrlflW  *  as  A«W|,  L  Ut  IL  n- 

oroiBsiiB  lÂntoéne-meetm),  mémM 
français,  né  à  Veraaillea,  le  TneUn  17ir«vat 
à  Paris,  le  18  février  1SS7.  Ri  dTAÉhlM  li- 
chcsne»  prévôt  des  bêHnnii  éa  Ni»  ■  9tgâ 


91» 


PUCBESNE 


050 


«M  exoeDadte  édocttioB,  et  joignit  à  la  connais 
saace  des  langues  anciennes  et  modernes  un  ^- 
Toir  étendn  en  inathématiqnes ,  en  histoin^  na* 
tnrelle  et  même  en  droit.  II  devint  professeur 
dlûstoîre  naturelle  à  TÉcole  centrale  de  Seinc-Ët* 
Oise,  pois  au  Prytanée  de  Saint-Cyr,  et  enfin  cen- 
•eor  do  lycée  de  Verdailles.  On  a  de  lui  :  Ma- 
nuel de  Botanique,  contenant  les  propriéiéi 
tiet  plantes  qu'on  trouve  à  la  campagne  au^ 
environs  de  Paris  ;  Paris,  1764 ,  in-i2  ;  —  ilis* 
Uàre  naturelle  des  Fraisiers;  Paris,  JT^tv, 
iii-13;  —  Le  Jardinier  prévoyant  j  almanadi 
imprimée  Paris,  de  1770 à  1781,  11  vol.  ia^m 

—  Notice  raisonnée  des  graines  qui  se  ven- 
dent chei  M.  Vilmorin-AndrieuXf  et  Cainto- 
gue  des  meilleures  espèces  d'arbres  fruitiers 
de  cet  habile  pépiniériste  ;V9n&,  1771,  in-rj 

—  Considérations  sur  le  Jardinage;  pjm&, 
1775,  in-8° ;  —  Sur  la  Formationdes  Jardins; 
Paris,  1779,  in-8»;  —  Le  Portefeuille  des  En- 
fants; Paris,  1784  et  années  suivantes  ;  2^  ca- 
hiers in-4<*;  —  Barème  métrique ,  suivi  de 
l'Instruction  sur  les  nouvelles  mesures  et  le 
calcul  décimal;  Versailles,  1802,  in-lî;  — 
Le  Cicérone  de  Versailles,  ou  VindictUion 
des  curiosités  et  des  établissements  de  cette 
ville;  Versailles,  1804,  in- 12;  Duchesne  a  ré- 
digé  V Annuaire  du  département  de  Seine-ei- 
OUe,  de  1802  à  1822. 

Sllrestre,  yotice  tur  Dackenu;  dans  tes  Méatoir^M  d« 
la  Société  d'agriculture^  année  1817,  t  1. 

DUCHES5B  (Cfiarles),  médecin  français, 
vivait  vers  la  iio  du  seizième  siècle.  On  a  de 
lui  :  Récit  véritable  de  ce  qui  s'est  passé  au 
voyage  du  roi  Henri  l\\  à  Dieppe,  juv/u'à 
S7n  retour,  depuis  le  décès  du  roi  Henri  ///; 
imprimé  dans  le  t.  IV  <1u  Journal  de  llenrt  I  V, 
par  L'Kstoile,  La  Haye,  1741 ,  in-8°.  «  Quaique 
court,  dit  le  V.  Lelon;;,  ce  récit  mérite  attentiiui 
pour  le  grand  nombre  de  faits  im|)ortants  qu'il 
contient ,  et  dont  l'auteur  a  été  témoin.  11  a 
conservé  des  circonstances  qu'on  ne  trouve  que 
dans  sa  relation ,  qui  sert  d'ailleurs  à  cx)rnger 
quelques  fautes  des  Mémoires  du  duc  d'Ait*oiî* 
lème ,  avec  lesquels  elle  s'accorde  parfaitement 
do  reste.  » 

Leloog,  Bibl.  hitt.  de  la  Francr,  édit.  Fonlellc* 
DrcBESNE  {Henri-Gabriel),  littérateur  ^t 
natoraliste  français,  né  h  Paris,  en  1739,  riKirt 
dans  la  même  \ille,  le  ?1  d<'eembre  18?.:>.  lï  ebil 
en  1774  chef  du  l»ui  eau  de  l'agence  pnérale,  et 
f&t  nommé  plus  tard  ;;arde  des  archives  du 
clergé  de  Franee.  La  i  évolution  ayant  supprimé 
son  emploi,  Durliesue  se  consacra  à  la  littéra- 
ture. Ses  premiers  e^sai>  ne  furent  pas  heurenx  : 
un  Éloge  de  la  I.\bertc,  (juil  présenta  en  1799 
au  concours  pour  le  prix  de  poésie  décerné  par 
rinstitut,  ne  fut  pas  couronné,  et  I/i  Rvconeilia' 
lion  filiale,  conieill.',  traduite  de  VHeautonti- 
morumenos ,  d»*  Icrenc  e  ,  fut  refusée  par  le 
Tliéâtre  Lou>ois.  Plus  heureux  dans  l'adminis- 
tration, il  obtint  en   l^(>7  une  place  de  conseiller 


référendaire  à  la>cour  des  comptes,  place  (]u*»l 
conserva  jusqu'à  sa  mort.  On  a  de  loi  :  Manuel 
du  Naturaliste,  ouvrage  utile  aux  voya- 
geurs f  etc.,  avec  Macquer  ^  Paris,  1771  et  1737, 
iiî-S"  ;  —  La  France  ecctësiastiquû  ;  Paris, 
ï  774  à  1780, 16  voL  10*12  î  ouvrage  pértodiquot 
que  Duchesîie  dirigea  seiîie  années  j  —  Diction- 
naire de  rindustrk,  ou  coUcction  raisonnée 
des  procédés  utiles  dans  les  sciences  ei  dans 
Us  arts,  avec  Macq\ier  et  B.  de  Préfort;  Paris, 
1776,  3  vol.  iii-s%  Cl  1801 ,  B  voL  in-S«  ;  —  No- 
tice historique  sur  la  vie  ei  tes  omragis  de 
J.'M.  Porta;  Paris,  ISOt,  ia-B^;  —  Comédies 
de  Térence,  trad.en  vers  français;  Vm»,  180«, 
2  vol  in-a".  Trois  «atlemeiit  de  ces  oomédici 
â:mt  Tcruvre  de  Duchesne  ;  ce  sodI  VHeattton^ 
tim&ntmenos,  Phormion  et  iïécyre;  le*  autres 
sont  de  La  Fontaine  et  de  Baroo.  Cet  ouvrage 
est  suivi  de  VÉpUre  à  la  Liberté.  Duchesne  a 
fourni  dm  articles  au  Noumùu  Cours  d'Agri'^ 
culture  et  au  Dictionnaire  des  Sciences  «a- 
tureîies.  il  a  aussi  laissé  un  extrait,  formant 
2  foL  in  foL,de  tous  les  ûuvragiïs  du  P,  Ktrcher, 
sur  toutes  les  briDcbes  âm  connaissances  bu- 
tnaines, 

QQ#r*rtj,  iM  Franc*  tUtérair*.  *  Dtei.  biogr,  et  pî^ 

«DircnEsiiE  {Jean)f  iconographe  françaU, 
fils  d'Antoine'îdcoJas,  né  à  Versailles,  le  a»  dé^ 
c-embre  i779,Tniirlà  Paris,  le  4  imrs  1*55,  Entrd 
lit  2S  juillet  1705,  oomme  employé,  au  cabinet 
des  e^lampcs  de  la  Bibliothèque  nationaltî,  il 
en  rtevint,  au  raûh  (I*ftOût  IS39,  conservateur, 
et  il  occupa  cette  place  jusqu'à  sa  morl.  Left 
prîncipaui  ouvragei  de  Duchesne  «ont  :  Étog§ 
his torique  de  Pierre  Pugei  ;VAri%  lso7,  în-8'î 

—  Notice  des  Estampes  e-^posées  à  la  Biblio^ 
thèque  du  iîoi,  contenant  des  recherches  his- 
toriquet  et  critiques  sur  cts  estampes  et  ,ttir 
leurs  auteur$;  précédée  d'un  Essai  sur  Tori- 
gine,  Vaccroissement  ei  la  dispùiHion  met  ho* 
digue  du  Cahinet  des  Estampes;  Paris,  îM% 
în-ft*  î  4*  éililion,  sous  ta  Uît^  de  DrscripUon 
des  Estampes  exposées  dans  la  çaUne  de  la 
D  i  bltothèq  ue  i  mpérèa  le ,  etc .  ;  Pari  « ,  le  >  s , 
îû-80  ;  ^  Essai  sur  Us  Nielles ,  gravures  dê$ 
or/évres/lorentim  du  quknzit'me  siècle  ;PûHftf 
IS26,  in-fio  I  le  mot  frauçaia  th  nielle  (ileTitap 
lien  nietlo),  créé  par  Ducbe«ue,  ext  maintaMit 
ndniiti'^  par  rAradCmie;  —  Voi/n§f  d'un  ÏCOfl^ 
pmie  :  revue  des  principaux  cabinets  d'es' 
lampes,  bibliothèques  et  musées  d^ Allemagne ^ 
de  Hollande  et  d* Angleterre;  Paris,  1834,  in-S»; 

—  Jeux  de  Cartes  tarots  du  quatorzième  au 
dix-huitième  siècle,  représentés  en  cent 
planches  d'après  les  originaux,  avec  un  pré' 
cis  historique  et  explicatif;  Paris  ^i^l  844,  in- 
fol.  (  Publication  de  b  Société  des  Bibliophiles 
français,  tirée  à  132 exemplaires). On  a  en  ootre 
de  lui ,  dans  \e' Magasin  encyclopédique,  année 
1805  :  Notice  historique  sur  la  vie  et  les 
ouvrages  de  Jules-HardotUn  Mansart;  dans 


951 


DUCHESNE 


•U 


le  Moniteur  universel  du  5  Juin  1824  :  Comp- 
te-rendu au  ministère  de  Vintérietir  d'un 
voyage  fait  en  Angleterre  pour  y  examiner 
diverses  collections  d'estampes;  —  des  notices 
qui  accompagnent  le  Musée  de  Peinture  et  de 
Sculpture,  par  Réveil;  Paris,  1828-1834,  16 
vol.  in-80.  Le  Dictionnaire  de  la  Conver- 
sation lui  doit  on  grand  nombre  d'articles. 
EnGn,  il  a  fourni  aux  Annuaires  de  la  Société 
de  THistoire  de  France  :  Éphémérides  de 
Vhistoire  de  France  avant  1789  (1837);  — 
Observations  sur  les  Cartes  à  jouer  (ibid.)  ; 

—  Éphémérides  de  V histoire  de  France  depuis 
1789  (1838)  ;  —  Tableau  des  Jours  Fériés  chez 
les  Romains  (1841);—  État  des  Souverains 
de  V Europe  (ibid.).  E.  Regnàrd. 

M.  Pinlln  Paris.  Notice  sur  Bf,  Jean  Dueheme,  en 
t£le  de  la  Description  des  tSstamp.  exp.^  etc.  —  Rabbe,  etc., 
Bioçr.  univ.  et  port,  des  Contemporains.  — >  Loaandre  et 
Hourqwlot,  La  lÀtt.  franc  confemp.  — M.J.  Uesooyera, 
Eapport  sur  les  travaux  du  Comité  et  les  publica- 
tions de  la  Société  de  t'Hlst.  de  France;  daoa  le  Bulletin 
de  cette  Société,  Duméro  de  mal  18U. 

DUCHES2IE  (Jean-Baptiste  PinupoTEÀu), 
controversiste  français,  né  en  1682,  au  village 
de  Sy,  dans  les  Ardennes ,  mort  à  Dijon,  le 
24  janvier  1755. 11  entra  en  1700  dans  Tordre 
des  Jésuites.  Après  avoir  enseigné  avec  succès 
dans  les  villes  de  Metz,  Verdun  et  Strasbourg, 
il  fut  nommé  professeur  de  philosophie  à  Reims 
en  1724  et  1731.  Les  ouvrages  qu'il  publia  con- 
tre les  jansénistes  lui  firent  une  certaine  réputa- 
tion. En  1741,  on  le  choisit  pour  présidera  Té- 
ducation  des  infants  d'Espagne,  fus  du  roi  Phi- 
lippe V.  Le  dérangement  de  sa  santé  ne  lui 
permit  pas  de  vaquer  à  ces  fonctions  pendant 
plus  de  deux  ans.  Il  revint  en  France ,  et  passa 
à  Reims  les  derniers  jours  de  sa  vie,  consacrée 
tout  entière  à  la  piété  et  à  Tétude.  On  a  de  lui  : 
Jlispania  partim  suorum  fide ,  partim  Phi- 
lippi  virtute,  ex  clade  sua  triumphans;  Stras- 
bourg, 1711,  in-80;—  I«  Prédestinatianisme^ 
ou  les  hérésies  sur  la  prédestination  et  la 
réprobation,  où  Von  expose  la  naissance,  les 
progrès ,  les  révolutions ,  les  dogmes  et  les 
sectes  diverses  des  prédestinatiens ;  Paris, 
1724,  in-4'*;  —  Histoire  du  Satanisme,  ou  de 
V hérésie  de  Michel  Baïus,  avec  des  notes  hiS' 
toriqttes,  chronologiques,  critiques^  suivie  d*é' 
claircissements  théologiques,  et  d'un  recueil 
de  pièces  justificatives  ;  Douai,  1721,  in-4''.  Ce 
livre,  mis  à  l'index  en  1734,  fut  attaqué  par  le 
cardinal  Orsy,dans  son  Liber  apologeticus  pro 
Soto  contra  Duchesnium  ;  Rome,  1731 ,  ln-4%  et 
par  le  père  Uilluart ,  dans  V Apologie  de  Pierre 
Soto  ,  Avignon,  1738,  in-12;  —  La  Science  de 
la  jeune  Noblesse;  Paris,  1729,  3  vol.  in-12; 

—  Abrégé  de  V Histoire  d'Espagne;  Paris, 
1741, in-12;  —  Abrégé  de  l'Histoire  ancienne 
des  cinq  grands  empires  qui  ont  précédé 
la  naissance  de  J.-C.  ;  Paris,  1743,  in-12. 

JkxiUiot,  Biographie  Ar-lennaise, 
DrcaKSXE  (  Joseph  * ,  soigneur  de  La  Vio- 


LETTR ,  connu  aussi  toiis  les  noms  iattaifléi  At 
Quercetus,  A  Quercu  et  de  QÊiereetamm$t  toé- 
decin  français ,  né  yen  1544 ,  à  EsIdr  (  Ann- 
gnac  ) ,  mort  à  Paris,  en  1009.  Après  afoir  étadé 
en  Allemagne  les  sciences  natnrdleSy  Dachene 
alla  prendre  le  grade  é&  docteor  en  méàttÈÊf  à 
l'uni versité  de  Bâie,  et  de  là  se  reoéKt  à  Gcaèfc  B 
reçut  le  droit  de  bonigeoisic  dans  celle  Tite  m 
1584,  et  entra  aaConsefldes  DenCcaIsci  15e7. 
En  l589,ilfntenToyéiQprèsdellll.de9aery«t 
de  Sancy,  ambsssadenrs  de  Frsnee  en  SiisM^sfe 
deleurdemsnderdesseconfsetd'Hnpêcheriipsh 
que  les  Bernois  voulaient  cothue  Tfptrfttwr» 
avec  le  duc  de  Ssvole;  en  1592  il  contittw  à  h 
paix  que  la  république  fit  STec  ses  toUb.  Es 
1593  il  se  rendit  à  Piris,  et  Ait  nomoé  WÊÊêrtM 
ordinaire  d'Henri  IV.  Par  ses  soeeès  et  sa  mAé 
il  excita  la bainede  seseonfrères.  Dntliwt  panit 
avoir  employé  le  premier  en  nKWfctoe  cealre  ki 
maladies  vénériennes  le  meram  àma,  tons  le 
nom  de  panehimagoçue;  il  em  ftlMtt  des  pi- 
lules, qui  portèrent  le  nom  de  PfMai  dis  JT.  d^ 
La  Violette,  Voici  les  titras  da  sea  «maffs  : 
Ad  Jacobi  Auberli  VatdonU  De  orftg  M  en- 
sis  metallorum,  contra  Ckemkorwm  e^hem- 
tionem,  Brevis  Respoiuio; hjmt,  1571»  i»r  ; 

—  SelopetarHu ,  sive  de  cmra»dl$  wmJmrlÈëi 
quœ  sclopetorum  îeiiHu  acektmusii;  IijrM. 
1576,  in-s"";—  La  McrocotmU^  em  de  fa/Me, 
vanité  et  inconstance  du  wumdê ,  em  corf  sc- 
tonaires,  avec  deuxehanU  doHqmtM  da  Fa- 
mour  céleste  et  du  stmveraUt  btem;  Lyon, 
1583,  in-4'*  ;  —  L'Ombre  de  BeaiOer  SimifiÊ- 
cher ,  tragi-comédie  sur  FaillameeperpauÊik 
entre  Zurich  et  Berne;  Genève^  1584,  in-i*; 

—  Le  grand  Mirouerdu  Monde;  LfOB,  194(7, 
in-4*  ;  —  Larmes ,  ou  chants  fiaMre»  eur  ks 
tombeaux  de  deux  kommes  iUmttree  et  Mi- 
puissants  princes  du  Stttni^Bmftn  et  é$ 
trois  fleurs  rares  de  notre  ftaMS^ferlo 
précieuses  de  notre  temps  ;Genèf«»  1591»  f94*; 

—  De  priseorum  pMosopkontm  uetm  \ 
cinx  Materia ,  prxparatUmis  i 
curandis  modis  prxstantiat  item  pset 
mediea de arthritide^  de eatcmt»^ \  _' 
lue  venerea  ;  Genève ,  1603»  in-9*;  —  dtf  wehh 
tatem  hermetiess  méefleiJUf,  es 
veterumque  décrétiez  œtk 
vivx  rerum  anatomim  eapeyasi,  i 
turx  luce  statHliendam, 
anonymi  pkantaswuUa  » . 
1G03,  in-8*;  —  DuHeticou 
Paris,  1606,  in-a*;  —  Tetrm\ 
totius  capitis  qffèetmum^  ex 
medicorum  viçiliis  et 
brata,  cum  ingénie 
mero  ;Marboarg,1606yin-a^;  —  J 
dogmaticorum  restituta;  Paria.  Ii07«  l»T; 

—  Pestis  Alexkaeus;  Paris,  IfOS,  I9-4A.  tm 
çruvres  de  Dnchgwe  ont  dtfveenaBaaaiaili 
titre  suivant  :  Quereetamme  radMfW,  «flitf> 
medico'hermeOca,  es  QuereetemtetkftH^ 


933 


DUCHESM 


0H 


gesta  opéra  Johan.  Schrodi;  Francfort,  1648, 
3  vol.  m-40. 

Bayle.  Dict.  -  Balllet;  F'ies  des  Savants.  —  Senebler, 
Histoire  littéraire  de  Genève.  -  Éloy,  Diet.hiêt,  de  Us 
Médecine. 

DI7CHES5B  { Léger) ^  en  latin  LSODBGARirs 
A  QUBRCU,  philologue  français,  Tivaitao  sei- 
7ièine  siècle.  Il  était  professeur  au  Collège  royal 
C Collège  de  Frauce  ),  et  se  fit  remarquer  par  ses 
invectives  contre  les  calvinistes.  Il  mourut  en 
1 588.  On  a  de  lui  :  Flores  epigrammatum  qui- 
busdam  auctoribus  excerpti;  Paris,  1555;  •— 
PrsHectionum  et  Poematum  Liber;  Paris, 
1 559,  in-8»  ;  —  Farrago  Poematum,  ex  optimit 
quibusque  poetis  excerpta;  Paris,  1560, 
3  vol.  in- 16;  —  In  Adriani  Tumebi  obitum 
Epicedium;  Paris,  1665,  in-4«;  —  De  Inter- 
necione  Gasp.  Colignœi  et  Pet.  Rami,  ad  re- 
gem  Carolum  IX;  Paris,  1572,  in-4**  :  dans  ce 
dernier  écrit,  Duchesne  célèbre  la  morjt  de  Coli- 
gny  et  celle  de  Ramus ,  et  exhorte  Charles  IX  à 
exterminer  ce  qui  reste  des  huguenots. 
Goojet,  Mémoires  sur  te  Collège  de  France. 

orcHES^ïE  (  Z^n5-/renri),  économiste  savoi- 
Men,né  à  Voirons  (Savoie),  le  17  novembre  1737, 
décapité  à  Paris,  le  12  novembre  1793.  Étant  venu 
chercher  fortune  à  Pans,  uù  un  de  ses  parents  était 
garde  du  dépôt  des  minutes  du  comte  de  Saint- 
Florentin,  il  entra  dans  la  maison  de  la  comtesse 
de  Provence  (  vers  1774),  d'abord  en  qualité  de 
secrétaire,  puis  comme  intendant.  A  Tèpoque 
de  la  révolution,  la  nature  de  son  emploi  et  ses  re- 
lations avec  le  service  de  la  cour  le  firent  ranger 
parmi  lessuspe(  ts.  Arrêté  vers  le  milieu  de  1792, 
il  resta  plus  d'une  année  en  prison,  et  comparut 
enfin  devant  le  tribunal  révolutionnaire  en  no- 
vembre 1703.  Coinino  on  avait  trouvé  chez  lui 
des  portraits,  des  rnniaillcs  et  un  ^rand  nombre 
d'autres  objets  qui  temoipiaient  de  son  attache- 
ment a  la  famille  royale,  l'issue  de  son  procès  ne 
pouvait  <^trc  douteuse;  aussi  connaissant  d'avance 

ort  (|ui  rattemlait,  il  se  répandit,  dit-on,  en  in- 
«c       es  contre  les  ju;;es,  qui  le  condamnèrent  à 

n.  Voici  une  liste  de  ses  opuscules  plus  com- 

Q      toutj's  celles  données  |>arles  biographes  : 

r        i  uficlmnustrahon  remis  à  M.   Turgot^ 

nd  il  fut  nommé  contrôleur  général,  et 

nté  dans  rassemblée  des   notables  en 

1/0/  ;  in-S'J  (anonjniei;  —  Premiers  Principes 

(i       ;  bonne  Administration  et  causes  de  la 

udence  d'un  royaume;  in-8o  ,  signé  à  la  fin 

de  y.;  —  rmjf't  pour  libérer  l'État  sans 

vrunt,  sans  innovations  et  en  soulageant 

veuples,  par  f).  dr  V.  ;  in-H"  (anonyme);  — 
valions  sur  le  Mi  moire  de  M.  ISecker  lu 

jtx      iblce  nationale  le  li  novembre  1789; 
inynie);  —  Projet  d'imposition  juste 

fOtite,  propre  a  suppléer  au  déficit  qu'oc- 

nerait  d(in<i  les  menus  du  roi  la  sup- 

fnr9inon  des  traites  ej terirures ,  des    gabel- 

ieSfdu  tabac,  »'tc  ;  i"H«»,  in-s<)^  signé  à  la  (in 

L.  II.  I).  <'c  V.;        Prnu'f  d'emprunt  beau- 


mup  moins  onéreux  à  VÊtùi  qu9  ctniJ^  nul 
sont  usités  jusqu*à  c^/ot*r,  H  propre  à  être 
substitué  à  ceiuide  septembre  dernier;  in-^*, 
èigné  à  la  An  l.  B.  Dde  V.  ;  —  Mémoire  d'oà- 
scrvoiiom  sur  te  privilège  accordé  à  M\  dn 
Fer;  in-8«  (  anonyme}  ;  —  Obsermimns  sur  lu 
finances  de  la  France  comparées  à  ceites  4*  an* 
gletërre;  uh§(^;  —  Mémoire  stârraTnrUorGÙon 
de  r  agriculture  en  Savoie;  1790,  in-ao, 

âd.  RocuM, 

Grilkct.  DIcf.  Aif ( ,  mtéraireet  ftaitttiqïu  dte  Atpar- 
tfmehtM  tf u  Mant-ffianc  et  4u  iAman ,  l$Cf?«  ln*i«.  ~  |jitG> 
rard,  ija  A^raj^r*  liU,  —  Doctimmts  inedUê'. 

DUCBESMË  (  Pierre- François),  pubLiciftte 
français,  né  k  Romans  (Drôme),  le  g  octobre 
1743,  mort  à  Grenoble^  le  31  murïi  18  ï  4.  Il  était 
avocat  au  pariement  de  Daupbîné  an  commence- 
mi^ntde  larévûluUoû.  Il  alopla  avec clialfur l<?* 
idées  nouvelles,  et  acquit  une  grande  influence 
daJts  les  sodétéâ  populoinîs  de  Grenoble,  ^omn^é 
en  1797,  par  Je  département  dû  la  Drrtme,  député 
au  Conseil  des  Cinq  Cents,  il  prit  une  puj't  active 
m\  dlacussionâ  de  ta  tribune,  i^t  sêsign^da  ntitam- 
ment  par  $0Q  op[>oâition  au  coup  dlJ<tl  du  lA  bm> 
m.iîre.  Il  p^ssa  néanmoins  au  Tribunal,  où  Muta- 
ient a  oratoires  lui  ncqiiirenl  une  cerlamp  (nflufjicp, 
tt  le  firent  élire  pré^idtnl  (  messidor  m  \%i\)* 
Parmi  le^  nombreux  discal urs  pronont"é»  par  lui 
daoA  celle  dernière  assemblée,  son  npinitm  «ur 

I  îc  projet  de  loi  relalif  à  rifi*tr action  ptjbîiqijo 
pro^Juîsit  une  vive  sensafioo  dans  le  public  :  ij 
y  repmchait  au  Kouvf*rnem*^Dt  de  riilrèfir  !e  rjtt- 
de  des  lumières,  afin  de  maintenir  les  classes 
pauvres  dans  Tignorance.  Lors  du  vote  relatif  à 
la  nomination  du  consulat  à  vie,  il  se  prononça, 
seul  avec  Camot,  pour  la  négative,  et  donna  peu 
de  temps  après  sa  démission  motivée  sur  TiU^- 
lité  des  actes  anéantissant  la  constitution  de 
l'an  VIII.  Duchesne  se  retira  alors  à  Grenoble» 
où  il  reprit  ses  fonctions  d'avocat.  Sous  Tempire, 
le  collège  électoral  de  la  Drôme  l'élut  candidat 
au  sénat  ;  mais  Napoléon  empereur,  se  souvenant 
de  l'opposition  faite  par  ce  député  à  Bonaparte 
premier  consul,  refusa  de  le  présenter  aux  suf- 

'  frages  des  sénateurs.  A  sa  mort  Duchesne  était 
bâtonnier  de  Tordre  des  avocats  de  Grenoble. 
On  a  de  P. -F.  Duchesne  un  grand  nombre 
d'opuscules  et  de  discours  qui  n'ont  été  men- 
tionnés par  aucun  bibliographe.  Voici  rindica- 
tion  des  principaux  :  Opinion  sur  la  formule 
du  serment  républicain  {àa  v  );  in-8*;  —  Opi- 
nion sur  les  rentes  foncières;  Paris,  an  t, 
m-8";  —  Opinion  sur  les  transactions  entre 
particuliers;  Paris,  an  v,  in-S*;  —  Rapport 
sur  le  ménne  sujet  ;  Paris,  an  yi,  in-8*;  —  Opi" 
nion  relative  à  l'exclusion  provisoire  des  ci- 
devant  nobles  de  toutes  fonctions  publiques; 
Paris,  an  vi,  ln-8**  ;  —  Rapport  sur  la  révision 
des  matrices  des  rôles  de  la  contribuHonfbn' 
cière;  Paris,  an  yi,  in-ft*;  —  Opinion  relative 
à  la  durée  des  fonctions  des  présidents...  des 
trilninaux  criminels;  an  n,  te-8*;  —  0pini<m 


955  DUCHESNE  — 

sur  le  droit  de  sueeessibilité  des  errants  na^ 
turels  ;  an  ti,  in-8o  ;  —  Rapport  svr  les  rentes 
viagères;  an  ti,  in-8«>;  —  Opinion  sur  la  ré- 
clamation de  la  famille  Ànisson-Duperron 
contre  la  vente  de  la  manufacture  deBuges 
faite  au  citoyen  Léorien-Delille;  Paris,  plu- 
Tîdse  an  vu,  in-8o;  —  Discours  concernant 
les  communications  respectives  des  autorités 
chargées  de  concourir  à  la  formation  de  la 
loi;  an  "viii,  in-8o  ;  —  Opinion  sur  le  projet 
de  loi  organique  du  Tribunal  de  Cassation  ; 
an  viu ,  in- 8-*  ;  —  Opinion  sur  le  projet  de  loi 
relatif  à  la  division  du  territoire  de  la  ré' 
publique;  an  "viii,  in-8o;  -—  Opinion  sur  le 
mode  d'éligibilité  (  Paris  )  ;  an  ix,  m-8o  ;  —  Opi- 
nion relative  à  l'organisation  de  IHnstruction 
publique;  an  x,  in-8o. 

Son  fils,  Antoine  -  Louis-IIippoïyte ,  né  à 
Grenoble,  le  27  février  1781,  député  de  Tlsère 
pendant  les  Cent  Jours ,  a  publié  quelques  bro- 
chures politiques  de  circonstance. 

A.  Rochas  (de  Die). 

A.  Rochai«  Biograph.  du  Daupnine.  —  Biographie  w%o- 
deme,  —  Rabbe.  etc.,  Biographie  untv.etport.  detCon" 
temporaiiu,  —  Delacroix,  itatisttqne  de  la  Drame, 

DiJGHBsaB  (Simon  ),  mathématicien  français, 
né  à  Dôlc,  vivait  dans  la  seconde  moitié  du  sei- 
xième  siècle.  Il  embrassa  le  calvinisme,  et  poui 
éviter  la  persécution  religieuse,  il  se  retira  à 
Delft.  où  il  eniicigna  les  mathématiques  avec  dis- 
tinction. Après  de  longues  recherches,  il  crut 
avoir  résolu  le  problème  de  la  quadrature  du 
cercle.  11  publia  à  ce  sujet  l'ouvrage  suivant, 
dédié  au  prince  d'Orange  :  Quadrature  du 
cercle,  ou  manière  de  trouver  un  quarré  égal 
au  cercle  donné;  et,  au  contraire,  un  cercle 
é^al  au  quarré  proposé,  avec  la  raison  de  la 
circoriférence  au  diamètre;  Delft,  1584,  in-4o. 

Paquott  MéwMires  pomr  servir  à  l'histoire  littéraire 
des  Pats- Bas, 

DUCHESSE  (  Vincent),  mécanicien  et  histo- 
rien français,  né  à  Besançon,  vivait  au  commen- 
cement du  dix-huitième  siècle.  Il  entra  dans 
Tordre  des  Bénédictins.  Habile  architecte  et  mé- 
canicien, il  fournit  les  plans  et  dessins  d'après 
lesquels  furentconstruits  l'abbaye  de  Saint-Pierre 
de  ChAIons  et  le  monastère  de  son  ordre  à  Mo- 
rey  en  Franche-Comté  ;  il  inventa  aussi  un  pro- 
cédé pour  scier  le  marbre.  11  enseigna  à  Louis  XV 
à  écrire  en  trois  heures  de  temps,  en  lui  montrant 
que  toutes  les  lettres  de  notre  alphabet  consis- 
tent dans  un  Cet  un  J,  retournés  en  divers  sens. 
Il  existe  une  estampe  qui  représente  ce  foit  Au 
bas  de  Testampe,  on  lit  les  mots  suivants,  écrits 
de  manière  que  les  lettres  capitales  forment  en 
chiffres  romains  Tannée  1716  : 

D.  Vincent  DVChetne  près  DV  rot  (  DDDCCVWI). 
Duchesne  a  laissé  des  Mémoires  sur  la  Fran^ 
ehe-Comté.  Boulainvilliers  en  a  donné  un  long 
extrait  dans  son  État  de  la  France,  t.  IV%  édit. 
de  1762. 

DirfionnMre  historique .  édit  de  im.  —  Uloog,  Bi- 
biioth^me  historique  de  la  France, 


DU  CHESNIER 

;  DCcaBssiB  lÉdouard-Âdotpke)^ 
français,  né  à  Paris»ea  1804.  Ea  1830 Fj 
royale  de  Médedne  lui  déoeroa  le  piarier  prit 
pour  un  Mémoire  sur  le  maU;  OM  p/têk 
ce  mémoire  a  été  insérée  daw  le  t  H  te  IM- 
moires  de  F  Académie  de  MédéeiMe.  D  apriié: 
TraitéeompletduMàU;  ISM.Bi-r  ;— Iteto 
utiles  et  Plantes  vénéMeuses  dm  gleèê;  UM, 
in-8°;  —  Histoire  statUUçue  Ai  CkoUn^mr- 
bus  dans  le  onzièime  armèdiMsemeiitdehrk 
pendant  Pépidémie  de  1849-1851;  M^- 
De  la  Prostitution  dans  ta  vUU  é^JU§er  éf 
puis  la  conquête,  1853,  iii-8*.         G.  M  F. 

SachalUe,  Lee  MédêHm»  de  Parti.  -  OmiCilNH; 
StatUtique  des  Cmu  ée  UUfU. 

^DUCBESSIBDB    CIIOBS  (JeOJk-WqKlÊf' 

Joseph),  peintre  français,  né  à  Gieoit  {Un\ 
le  8  décembre  1770.  Vena  à  Piris  dtes  tavi 
heure ,  il  commença  à  se  Aire  ooMribe  à  Ai- 
position  de  1804,  ci  devint  iont  b  Wedtm^ 
tion  peintre  en  titre  de  MamàBor,  Mn  Ai 
roi,  de  la  dudiessede  Berry  elde' 
En  1840 ,  il  Alt  diaigédeeenliniier 
du  Louvre  la  ec^lection  d'énMn 
par  Petitot  II  exécota  dans  i 
(tortraits  de  la  floniUe  royale» 
il  faut  remarquer  surtoot  eenx  de  IsbUFM 
lippe  et  de  to  reine  Marie-ÂméUe^  aslMl^ 
ment  dans  les  cartons  dn  Moaée ,  Ai  U  ■• 
peuvent  sortir  qa*après  la  mort  de  km  ariV' 
La  révolution  de  18481'enpêdinde  Juiii*» 
à  ce  grand  travail,  que  seul  en  Fmea^da  fine 
de  tous  les  artistes,  il  était  OffeMeét  MMrk 
fin  d'une  manière  digne  de  son 
Il  a  porté  très-loin  la  dâiealesaa, 
en  même  temps  Téneiigie  et  le 
peinture  sur  éfnaD. 
Ses  ouvrages  sont 
qu'il  mettait  à  les  adiever.  Les 
ceux  que  j'ai  déjà 
tures  :  Napoléon  I^r^La  J3mekmie€Âa§mÊÊêtt, 
La  ducheue  de  Berrf^  son  dwM^Bnm.a* 
Ton  admire  une  savante  hannonie  de  ei^ll» 
une  puissance  de  modelé  et  nn  éeM  «■pna*; 

—  le  Com/e  cfe  Poriset  son  frin; —IbMmi 
Philippe  de  Wurtemberg  «i|/tel, 
ayant  entre  les  mains  la  atataslti  dn 
d'Arc,  cravre  de  sa  mère,  la 

—  le  iftic  I>es  Cors  et  M.  Coiyril;  ^ 
bert  Lefèvre  et  le  portrait  en  piai  diai 
Jules  Lefèvre.  Dans  ses  «nana  jnnn 
coup  quil  exécota  d'après  acn  pnpmaMi 


d 
dili 


M.W. 


On  remarque  sortoot  la  série  ^rti 

la  reine  Victoria,  d'après  les  I 

Ross;  le  portrait  de  Idoipold,  mil 

et  celui  du  {eone  due  de  GmlHerm^  frt  Bk 

Tàge  de  qoatre-vingt-den  awy  et  qai^i 

est  regurdécDoune  on  de  seij 

Doeuwtentt  ^orNevMtrt. 

DU  cbbssiibb  (  Ctafde 

dit),  officier  ffndécB,Bél 


957 


DU  CHESNÏER  —  DUCHESNOIS 


Uê 


n  était  fils  d'un  avocat,  et  servait  dans  le  3*  ba- 
taillon de  la  Charente-Inférieure,  qu'il  déserta  en 
1792,  pour  passer  aux  Vendéens.  Il  se  trouva  à  la 
prise  de  Saumur,  à  celle  d'Angers,  et  fit  partie  de 
l'eipédition  d'outre  Loire  comme  officier  supé- 
rieur d'artillerie.  Après  la  destruction  de  l'année 
vendéenne,  Chesnier-Duchesne  se  joignit  aux 
chouans  du  comte  de  Puisaye,  pois  anx  insurgés 
du  Bas-Poitou.  Devenu  aide-de-carop  et  adjudant 
général  de  Cbarette,  ce  chef  lui  confia  plusieurs 
missions  délicates,  et  l'envoya  en  Angleterre. 
Chesnier-Duchesne  n'était  point  en  Vendée  lors- 
que Charette  fut  pris  et  exécuté  ;  à  son  retour, 
il  refusa  de  se  soumettre,  et  passa  en  Espagne. 
Lors  de  la  rupture  du  traité  d'Amiens,  il  se  con- 
certa avec  Forestier  et  Cens ,  agents  des  roya- 
listes en  Angleterre,  et  fut  envoyé  en  France  pour 
être  l'intermédiaire  entre  les  comités  monar- 
chistes de  Nantes  et  de  Bordeaux.  En  juin  1804 
il  parcourait  la  Vendée  pour  y  préparer  une 
nouvelle  insurrection  ;  mais  ayant  appris  la  dé- 
couverte du  complot  et  l'arrestation  des  agoits 
nantais ,    il  prit   la  fuite ,  et  fut  condamné  à 
mort  par  contumace,  en  1805.  Cependant,  il  ren- 
tra quelque  temps  après,  et  put  séjourner  tran- 
quillement dans  son  pays.  En  1815,  il  reparut  en 
Vendée,  où  il  prit  le  titre  de  major  général  des 
années  royales  de  l'ouest,  et  protesta  aux  Her- 
biers, le  27  juin,  contre  le  traité  de  pacification 
obtenu  par  le  général  Lamarque.  Depuis  cette 
époque  Chesnier-Duchesne  ne  joua  aucun  t6\q 
politique  apparent.  A.  de  L. 

Bloçraphie  moderne. 

DrciiESXOis  (  Catherine-Joséphine  Rafin  , 
Jite),  célobro  traj^édienne  française,  né  à  Saint- 
Saulves  l(Vs-VaIencienncs,  le  5  juin  1777  (et non 
91  17801,  morte  le  8  février  1835.  Elle  fut  succes- 
Hvemcnt  couturière  à  Paris  et  domestique  à  Va- 
endennes.   Elle  prit  du  poùt  j)our  la  carrière 
hamatique  en  jouant  dan.«^  une  société  d'amateurs, 
St parut  pour  la  |)rernière  fois,  le  10  janvier  1797, 
Mr  le  thèi\tre  |)ublie  de  Valencirnnes ,  comme  ac- 
rice  salariée  ;  cil.;  obtint  un  double  surcès,  dans  la 
ragédie  et  dans  la  comédie.  Klle  joua  le  person- 
lagede  Im  Pais  dans  une  pièce  épisodique  com- 
«sée  par  un  habitant  de  la  ville,  et  remplit  avec 
>eancoup  de  succès  le  rùlcde  Paimyre  fleMaho- 
Utf  lors  d'une  représentation  donnée  en  1799,  au 
éoéfice  desindijients.  r.ientôt,cédant  àunenlral- 
ement  irrésistible,  elle  quitta  furtivement  Va- 
aiclenncs,et  se  rendit  «le  nouveau  a  Paris.  Vouée 
ésomiais  au  culte  de  la  muse  trafique,  elle  se 
t admettre  à  un  cours  de  déclamation  professé 
ir  Florence,  très-mediocre  acteur  <lu  TbéAlre- 
rançais.  Ce  fut  là  (jue  le  poète  Vijrée,  avant  eu 
Dcasion  de  l'enten-Ire,  s'intéressa  vivement  à 
["•  Duchesnois,  ainsi  (jue  I,e,iouvé',  dontellere- 
it  des  conseils  ;  ce  fut  par  la  protection  de  ces 
mx  portes,  et  I  appui  «Je    .M'»p  de  Montesson 
) 

FIN   DU    QUATORZIÈME   VOLUME, 


qu^en  juillet  180»  elle  débuta  jitcc  beaneoup  dM^ 
cîat,  pfir  ie  rùï-^  de  Phèdre.  Le  &  noiremlife  twii- 
vaot  die  li^rmîQâ  ses  débuts,  et  M  cj^uronnée  sur 
laac^ae  inème^  malgré  l'oppositiou  de  la  pïupart 
de  ses  eamaradeâ^  qui ,  pour  M  faire  c^xpinr  en 
quelque  Mïrte  mn  triûmplte,  la  relbreut  éîcjlgiiâ» 
pendant  près  de  trois  mois,  pour  fi^ire  occuper  m 
place  par  une  rifale,  Mii<î  Duchesnoig  «irait  «ne* 
cessivement  joué  les  rùkn  de  Hoj^m^  de  Senti* 
rumiSf  de  Ùldon  Hà'fffrmionf  ;h  i*c\wptîoii 
de  ce  deniîer,  aucu»  de  ces  rAles  ne  lui  avait 
été  aussi  fïif  orable  t^ue  celui  de  PMdre.  Bientôt 
it  »'éfeva  une  lutte  de  rivalité  euira  les  parti sann 
de  cette  actrice  et  cent  de  ta  nouvelle- venue, 
Mi*e   Georges    Weyroerj    lutte   qui    pondant 
trop  loogtcmpâ  (it  du  parterre  de  la  Cooiédle- 
Fruncai^e  uibs  arène  d<î  puiçilaU  et  dont  Geor 
ffoy,  le  fatnein  criti^iyc,  &'éïàit  dédan^  Ir  cbrX 
en  faveur  de  cette  deriîièreactHce.Mal^résîi  su- 
périorité réelle  éwr  sâ  concurrente,  M»*  Dudi«?»- 
nois  aurait  vratscmblablemenl  snccomhé  nani 
rmlerventioQ  de  limpénitticeJosépUmn,  qui  fit 
ordonner  sa  récppUoa.  Celte  actrice  fut  donc  re- 
rm  s<)ciélaire,  le  12  luara  i604.  Ce  ne  UiX  qu'a- 
près la  fuite  de  M^i'-  George*  en  Huasie,  que 
M'icpuctteânolseut  enJln  le  cMinp  libres  mai  a 
il  lui  àTait  fallu  beaucoup  de  résignatioa  pour 
résister  amx  Tcxations  que  ne  ce^j^aient  de  lui 
susciter  ses  envieux.   On  raconte  qu'à  Vmu& 
d'tme  repré&eiitatio»  â'Iphifiénie   en  Àulide^ 
M'it^  RaucQurl^  qui  patronal  t  M'^^  GGOT%<m^  tyajit 
élé accueillie  par  un  iifï]t»t,  ratlributà^H^Aite; 
elle  voulut  sVn  veiïiier  h  Ibne  tjuverte^  tï  il  fal- 
lut arracher  de  ses  mains  M^ic  Duchesnois,  qui 
n'était  nullement  de  taille  à  lutter  contre  la 
colossale  Clytemnestre. 

Les  rôles  établis  d'origine  par  MH^  Duchesnoli 
sont  peu  nombreux.  Ceux  où  elle  a  laissé  le 
plus  de  souvenirs  sont  Marie  Stuart ,  dans 
la  tragédie  de  Lebrun,  et  Jeanne  d^Arc,  dans 
la  pièce  de  D'Avrigny.  Le  premier  coup  d^cell 
n'était  pas  favorable  à  Miic  Ducliesnois,  et  sa 
taille,  bien  qu'élégante,  manquait  de  majesté. 
Son  organe  était  doux  et  sonore  à  la  fois,  et 
il  se  prétait  facilement  à  l'expression  des  senti- 
ments tendres.  Cette  tragédienne  a  été  jugée  fort 
diversement  par  les  critiques  contemporains;  il 
est  certain  qu'elle  ne  fut  pas  sanA  défauts,  et 
que  son  débit  particulièrement  était  accompa- 
gné d'une  sorte  de  hoquet  dramatique,  fafigant 
pour  les  auditeurs;  mais  elle  avait  de  l'énergie 
et  de  la  sensibilité.  Elle  fit  ses  adieux  au  public 
le  30  mai  1833,  dans  une  représentation  donnée 
au  bénéfice  de  M^e  Dorval ,  sur  le  théâtre  de 
ropéra ,  et  moumt  deux  ans  après. 

Ed.  DE  MANIfE. 
Journal  de  Paris,  180».  —  Court  de  Uttiraturt  dra- 
matique de  Geoffroy.  —  Archives  du  Dép.  du  Nord. 
-  A.  DlDiui ,  Notice  bioç.  sur  MUt  Duckesnoit;  Va- 
lenclcnnes,  i8S6.  lo-8«.  —  Documents  inédits.