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Full text of "Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter;"

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K/^- T.J^V^iS^J 




HARVARD COLLEGE 
LIBRARY 




FROM THB BBQUBST OP 

THOMAS WREN WARD 

Treasurcr of Harvard CoU^ge 
1830-1842 




NOUVELLE 

BIOGRAPHIE GÉNÉRALE 



DEPUIS 



L£S TEMPS LES PLUS RECULÉS 

JUSQU'A NOS JOURS. 



TOME SIXIÈME. 



Bichat. — Bouldttc. 



PUII8. ~ TIPOGRAPHIE Pt fIRMIN DIDOT TUthEM, RUE JACOB, 66. "^ ^ 



NOUVELLE 

BIOGRAPHIE GÉNÉRILE 

DEPUIS 

LES TEMPS LES PLUS RECULÉS 

JUSQU'A NOS JOURS, 

AVEC LES RENSEIGNEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES 

ET L'iNDICATlOlf DBS flOCBCBS A CONSCLTBB; 
PUBLIÉE PAR 

MM. FIRMIIV DIDOT FRÈRES, 

S008 LA DlBBCTlOIf 

DE M. LE D' HOEFER. 



PARIS, 

FIRMIN DIDOT FRÈRES, ÉDITEURS, 

iNPniiiBuiis-i.iaBAUu!s DB l'institiii ob fbamce, 

RUE IkCO», 56. 

M DCCC LV. 










C8LL E6 E 



NOUVELLE 

BIOGRAPHIE 

UNIVERSELLE 

•vus U8 nv8 U8 nos ugdiIs jnsairi m ma. 

ta articles précédés d'an aalériiqae [*] ne ae tnwYeDt pas dans la dernière édition 

de IkBtografihk UnioërêelU^ et sont aussi omis dans le SuppUmaU. 
Les articles précédés de deu astérisques [*] concernent les honunes encore Tivants. 



B 



miGBAT (Marie-Frtmçoii'Xaoier), célèbre 
médecîB et anatomiste françaîg, né à Hioirette 
(Jura) le 11 novembre 1771, mort le 22 juillet 
1803. n passa ses premièrea années dans la 
pcjlite TÎDe de PondD, près Nantna^ dont son 
père était maire ; et II se fit lemarqoer dès son 
cpftocepar son iqptitude au travail, et même par 
son goût pour les recherches anatomiqoes. H 
fflmmmça ses études classiques an collège de 
Hantiia (1), et les termina à Lyon, an sémhiaire 
de Saint-Irénée, dont le supérieur était alors 
un de ses ondes, le P. Bichat, jésuite : à Lyon, 
comme précédemment à Nantua , il se distingua 
par ses succès. Revenu dans sa famille, il y com- 
mença rapfirentissage des études médicales sous 
h direction de son père , qui loi donna les pre- 
mières notions d'anatomie et de médecine prati- 
que (2). Mais la clientèle d'un médecin de cam- 
pagne ne pouvait offrir des ressources suffisantes 
pour linstructkm , et Bichat ne tarda pas à re- 
tourner à Lyon. Le célèbre chirurgien Antoine 
Petit professait alors la clinique chirurgicale à 
rikNd-Dieu de cette ville. Bichat suivit ses 
leçons pendant deux ans (1791 à 1793) : il ne 
tarda jiasà se faire remarquer du professeur, qui, 
dit-on, se fit suppléer par lui dans plusieurs dr- 
constuioes, bien qu'il n'eût pas encore vingt ans. 

Les événements politiques vinrent bientôt dé- 
tourner le cours d'une carrière qui s'annonçait 
d'une manière si brillante. Le siège de Lyon, où 
Bichat se distingua par des actes de courage, les 
proscriptîMis et les massacres qui le suivirent , 
n'étaient guère compatibles avec l'étude pai- 
siUe des sciences; d'ailleurs, par son Age, Bi- 

(1) Bichat Ait n collège de Ntntaa condisciple do 
dilBlatc Sérallat, plos jeooe que loi de troU ans. 
(9) Cesl à son père q«ie Btcbat dédia te TVaiM du 



chat se trouvait sous le coup de la réquisition, 
n se sanvade Lyon et vint à Paris, dans le bitf 
de continuer ses travaux, et d'aller ensuite cher- 
dier à Farmée, comme chirurgien militaire, la 
seule carrière qui pût, en assurant sa sûreté per- 
sanneUe, lui pcnnettre de continuer àcultiver ses 
goûts scientifiques. Une drconstance fortuite mit 
Bichat en évidence à Paris, comme fl l'avait été 
à Lyon sous son premier maître Antoine Pdit. 
Bichat suivait avec assiduité les leçons cliniques 
de Desantt à l'hûtd-Dieu. H était d'tasage que 
chaque élève rédigeât à son tour les leçons du 
professeur, pour en faire, après la leçon du len- 
demain, l'objet d'une lecture publique. Un jour, 
l'élève chargé de cette leçon manqua à l'appel ; 
Bîdiat s'offiit pour le remplacer. Son travail fut 
assez remarquaUe pour attirer l'attention du 
chirurgien en second, ttanoury, chargé de 
diriger ces exercices. Il s'agissait du traitement 
des firactures de la davicule , question qui doit 
beaucoup, comme on le sait, aux travaux de De- 
sault. n parait que Bichat ne s'était point borné à 
reproduire la leçon de la veille; mais qu'il avait, 
dans sa rédaction, émis qudques idées nouvelles, 
qui devaient perfectionner la méthode curative 
imaginée par le savant professeur de chirurgie. 
Desault, histruit par Manoury de ce qui s'était 
passé à sa clinique, voulut connaître Bichat; et 
dès les premièreB entrevues , frappé de la haute 
intelligence du jeune étudiant en médecine, il 
le prit avec lui pour l'aider dans sa pratique 
chirurgicale , la préparation de ses cours et la 
rédaction de ses ouvrages. Ainsi vécut Bichat 
pendant plus d'une année, consacrant à son maî- 
tre la plus grande partie de son temps , et trou- 
vant encore des moments de loisir pour faire des 
dissections, et pour se perfectionner dans rétod<; 
de la physiologie et de la médedne. 



W>UV. BIOGR. UHIVERS. — T. VI. 



\ 



BICHAT 



sa dette de rec«uva«wn« «";*".•"" '2^1, P,.^t 
.près 1» mort de 0<f .f J,^.^^^'^'',e^ce pand 

riait liommage à son talent ûc pra" y, 1,97, 
vertus d'homme privé. Deui. «"^.^'^^^djieri 
il réunissait en deuK *o"«»« .''*^, e^ .naître, 
,«inU de 11 doctrine chirurgiMlc ^^^"r^' 
lou* ce titre . Œuvres <^>>'^"ZJt./,l^a- 

tigueda^ U traitement d^ ™^ Co^- 
7es. Entin, ea 17W.U P«ibl..deiVWM«W ^"^ 

rM, qui forment le dernier volume des (cuvres 
de Desault. , ^ ._ 

Après deuï. années d'éludés «»'''»"** ^.X 
pr^ndies,BichM,enJ797, «icr*auBm« 
amphithéâtre dans la me du Four, et " ï, ^^^ 
meoç» cette série de professeura u"''^^ Ver-- 
acquls une gloire ëï incontesté, à c^t* ^ j 
gnemeot olliciel de la Taiiilté ÉÊêP^ '_, 
tl'ard^r et de confiaiicc 
se mit k enMiigner l'an a: 
H la niiêdedne Ojiératoire 
alors une innoTatton, et 
rafre; car cette partie de 
jl^squ'a]o^s enseignée 
vieillis dans la prariqo 







H suffit a^«QCit<i^ ^^ ^ ïTdjosc *^»*^''f ' nire-^ 

„tes«ùvantes,et^<»^^,„giq«e.te ^^ 

doctrine amil*.n>iq"«rfVUïfi« "" 'L«-s a«» 

ta mort. etl'^»''^^'^,i„n. dr l'^« »,.^ q„e 
^ suivirent «"» '"^ i-, iâées nou^e' 

Depuis l^PO^^taient pris »"* S surtout 
dans le» tol^; ""^^ jes doi'n*^ P;*!h,c ^eo- 

ce 






en ' 



•ddiJis dans la prarîqgç t 
irourer, dl^i Oîchat , 



proure 



Jfutie homme pe 
ratioiu! touie Ter 
iernem m* tard 
|WiC; Bkhat le 
fuïrt, et n« ilril 
Jle d^iiie hémc 
lâïlj il Vivait et 



Ipïl 



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«cet 



S 

Val 



1; 



recule 



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i! 




■uuvait 



5 BICHAT 

loglf^e Mnt Ttsicmàre une question qiie la patlio- 
lo^e avait posée. Ces recberctiPB anatonuque^ ^ 
Rinel les soîlidfait dans la première étiition ^& 
son ouvrage : Uicbat répondit à Pap^i. 

tt ^Plusieurs rnédctins c^Uèbres, ^li Bïchat 
après HaJJ^r, oot senti que p dans le système 
mc^mbraneui, diverses lirai t(;iï étaiait à étahiîp 
entre <les organes jusqu'alors co^ft^nduâ. VtAh 
servatJoit des caractères eïtrémenient ïarjés 
c|ue prend îlnflarntnalion dans chaque nii'ni- 
lirane leur en a surtout iûdiqué ta néce^âité; 
cAr souvent i'état marbi^que , plus que l'état 
sala , développe nettemeot la dilTéretice des or- 
l^ned entre eui, parce que dans fun, plus que 
dans rautre^ les forces vitales bc inonlreot 
plus prononcées. M. Pinel a établi ^ d'aprè> ces 
principe^ ^ âe jiidicteuii rapprochements entre la 
structure différente iH les diverses afTections des 
mernbranes ; c'est en lisaiit son ouvrage que 
i*idée de eelui-ci i*est prégantée à rnol^ 
cependant pJus] eu rs résultats s'y trouvent, 
on le verra, très-dttTérents cie C45UîLqu1J 

Piael, qui arait proToqué indirectenii 
clïerchea de Bichat»ûc tarda pas à 
ju&tice éclatante aux travaux de son J^îi 
friiîre, d^os la seconde édition de sa ^'ûSOi 
publiée en 1803(1). 

L'olj^t da TraiU des memàrfmejf 



toutes oes iwmbtBn^ comme ^f^,^: 
chées h U dasse des "**^.^^'^ ' ,fedicrns O^e 
Tel quil était, nvec *^;^^,^'U«n^^^^' 
Bichat était d>nieura l^ P';*^'tJ.„l^tiiblc^ à 
ce livre rendait des ^^,^^. !^iaconc5, ^ ^ 
ranatomie, où il c'^"»^^^^*'^ !,,!;. d é^\^^^^ 

coBféniit l'tole, et «lu. ^'7" port tcrbal 
célèbre Halle en W l'obj^ '"'", "Ji,H,sa r"' 

être meotioDni 4 •» ff»^/" J ^ felre l'""" 



lunùtn^s. Aussi le trait* «i':^'"^ « v»l"V* 

dès ion appariliûn, ou i 



n« f^^ «!;"u 



Un ijareiï ouvrage ^.^ „„ 

Iralion d^uii anatomiste ; i*vai^ ^^ ,.y,.a qu 
Bichat qu^un point de ^^^Pf .,,v,p^ -rif^^l 
venait d'appliquer à l'étude de qu i^^ ^^^ ^ l d 



.-i'-frV^i' 



Rpiîciaux devaient Bre 

tude de tous les sï&lème^ 4^"; ' ^^vcau ^ 



f^:;Cv-«: 




SICOAT 



Cette période delà Tie de BichU Ait deo|»cn1« 
durée. Desaalt mourut presque subitement le 
1*' juin 1795, laissant sa Tente et son jeune fils 
dans une situation |rès-précaire. Qichat paya 
sa dette de reoonnaiasance ent^rs |»n paître m 
deteoant Tappul de la familK ^ ^ ddieriiit 
la publicatieQdaaesaaTTagis. lyèsiMude temps 
q>rès la mort de Desault» il publia le quatrième 
Tolume du Journal de Chirurgie de ce grand 
dilnirgien : il y inséra une notioe oii i icn^ 
dait bnnmage à son talent de pratSden et à ses 
Tertus d'homme priré. Deux ans après, en 1797, 
il réunissait en deux yoIuims in*f'* les diver» 
points de la doctrine chirurgicale de son maître, 
sous ce litre : Œuvres chirurgicales de De- 
sault, ou Tableau de sa doctrine et de sapreh 
tique dans le trailement des maladéeê exter'^ 
nés. Enifai, en 1799, fl publia de JVoifMMif C«ji« 
sidérations sur les maladies des voies urinai- 
reSf qui forment le dernier yolume des oBuyres 
de Desault 

Après deux années d*études solitaires et sp- 
profondies, Bichat, en 1797, se créa un modeste 
amphithéâtre dans la rue du Four, et il y com- 
mença cette série de professeurs libres qui ont 
acquis une gloire si incontestée, à c^ de l'ensei- 
gnement officiel de la faculté de Paris. Plein 
d'ardeur et de confiance en lui-même, Bichat 
se mit à enseigner l'anatomle , la physlolo^e , 
et la médecine opératoire. Ce dernier cours était 
alors une innoTation, et presque un acte témé- 
raire; car cette partie de la médecine n'avait été 
jusqu'alors enseignée <nie par des cMruii^s 
vidilis dans la pratique de leur art. « J'ai touIo 
prouver, disait Bichat , que , quoi qu'on cq ait 
dit, un jeune homme peut mettre dans un cours 
d'opérations toute Texactitude nécessabe. » Cet 
enseignement ne tarda pas à altfav l'attentfon 
du public; Bichat le continua Jusqu'à l'époque 
de 88 mort, et ne l'interrompit qu'une seule Ibis, 
à la suite d'une hémoptysie produite par l'excès 
du travail; il avait été jusqu'à fshty à certaines 
époques, trois leçons publiques dans lamèmp 
journée. 

Pendant le temps quil travaillait avec Desault, 
il avait fondé avec plusieurs de ses amis, parmi 
lesquels se trouvait Corvisart, autre illustration 
fliture des sciences médicales , une société qui 
est célèbre dans l'histoire de la médecine, la 
Société médicale d^émulalion. On trouve dans 
les recueils de tette société plusieurs mémoires 
de Bichat. Les premiers traitent de quelques 
points spéciaux de chirurgie : tes fractures de 
rextrémitéscapulaire de la davicule^ades- 
cription d^un nouveau trépan; -^a description 
d^un nouveau procédé pour la ligature des 
polypes. Mais, dans les mémoires qui suivent, 
se voient les premières indications des grandes 
idées d'anatomie et dephy Biologie qu'il développa 
plus tard d'une manière si brillante : l'anatomle 
des tissus , et la distinction des deux vies (or^ 
ganique et animale). Ces mémoires sont au nom- 



lire détruis i i§émoire ou dissertaiaonsur les 
tnembraneSy et sur leurs rapports généraux 
c^organisation;^ Mémoire sur les membranes 
syr^oviales des articulations; — Mémoire sur 
U$ rapports &ui existent entre le$ organes à 
fyrme symétr^ue et ceux à/orme Wrégulière, 
n auilt d'en cîler las titres ptur signaier leur im- 
portance : les analyser serait chose inutile, puis- 
que toutes les Idées nouvelles que ces mémoires 
«ontfeqncpft oft été reproduites et développées 
dans les trois ouvrages que Bichat publia les an- 
nées suivantes, et qui contiennent l'exposé de la 
doetrJM aiitn»i<|ae et plnraiologique : le Traité 
des membranes^ les Recherches sur la vie et 
la mort, et VAnatomU générale, ouvrages qui 
se suivirent sans interraption, de 179S à 1801. 

Quelles étaieat doMO cet Idées nouvelles que 
PisM latMduiiBift dMU in seiflaM P 

Depuis l'époque de Vésale, les études de l'a- 
natomle humaine avaient pris une grande place 
dans les écoles; mais ces études, faites surtout 
dans le but de fournir des données précises à la 
pratique des opérations chirurgicales, et de ren- 
dre compte des grands phénomènes de la vie , 
laissaient presque entièrement de côté certains 
organes dont le rOle , quoique très-Important en 
réalité, n'oceupe en ouelque sorte que le second 
rang sur la soènedes phénomènes physiologiques : 
ee sont les mem b r a nes. Les études paliiolo^ues 
pouvaient seules les mettre è leur vérilaMe place, 
en faisant connaître la grande influence que les 
lésions de ces organes peuvent exercer sur la pro- 
duction et le développement d'un grand nombre de 
maladies. Ce ftit donc de la pathologie que vinrent 
les premières indications qui appelèrent sw l'é- 
tude des membranes Tattention des anatoraittes. 
Un des phis oâèbres médecfais du siècle dernier, 
Pfaiel, (milosophede f école de Condmac, venait, 
par la pubUcaHon de la Nosographie philoso- 
phique (1796), de eherciherà introduire dans la 
pathologie les méthodes que les naturalistes du 
slède dernier avaient si hahHement et si rationa- 
netlemoit appliquées à la dasslfieatlon des êtres 
organisés, <f est-à-dire , comme Pinel le dît hil- 
même, « è une exactitude sétène dans les descrip- 
tions de la justesse et de l'uniformité dans les 
dénominations, une sage réserve pour s'élever 
à des vues générales sans donner de la réalité 
à des termes abstraits, une distribution simple, 
réguHère, et fondée invariablement sur les rap- 
ports de structure ou les fondions organiques des 
parties. » Cherdumt donc , d'apr& l'exemple 
des naturalistes, à dasser \es maladies suivant 
leurs rapports naturds, Pind avait été conduit à 
reconnaître que les membranes présentent entre 
dles des ressemblances et des différences (rès- 
marquées : H étudia les leçons anatomiques et les 
phénomènes morbides qui se manifestent en 
elles pendant les maladies. Différents au point 
de vue de la pathologie , ces organes devaient 
donc diOérer dans leur étal normal ; et il était 
nécessaire qu'une analyse anatoroique et pliysfo- 



BICHAT 



iQSPqoe Tint résoudre une qqastioii que la pitho- 
logie avait p>sée. Ces rei^ierphes anatonuques , 
Pinel les sollidtait dans la première édition de 
son ouvrage : Bichat répondit à l'appel. 

K PlusSeurs médecins eâèbres, dit Bichat 
après IfalH^i oqt senti que , dans le système 
memfanuieoi, diverses Ikqites étaient à étal)lir 
entre des orgsnes jusqu'alors conftmdus. L'ob- 
servation des caractères extrêmement variés 
que prend rinflammatioq dans diaqne paeo^ 
brane leur ea a surtout fndiqué la nécessité ; 
car souvent l'état morbij^que yPJus que l'état 
sain, développe nettement la différence des or- 
ganes entre eux, parce que dans l'un, plus que 
dans l'autre, les forces vitales se montrent 
plus pronopçées. M. pigi^ a établi, d'après ces 
prindpef , de J^dîpieqx rapprochements entre la 
structare différôite et |es diyerses affections des 
memlxraiies; c^est en Ijssi^t son <)uvrage que 
l'idée de cdu|-ci «'est présentée à moi, quoique 
cependant plusieurs nésiijlats s'y trouvent, comme 
00 le 7em, très-^iQUércadts de fiieux qu'il a énon- 
cés. » 
Pînel, <pï avait provMu<( Indirectement les re- 
I dHTches de Bldiat, 9e m4à pas à rendre une 
' justice éclatante f^u]^ travaux de son jeune coq- 
/rere, <U09 la seconde ^di^on de b^ Nosographie, 
pâmée en 1303 (l). 

L'otjet i^ Traité des membranes était de 
donoer vae ctossificatiop da ces organes. Bichàt 
prodamalt seulement la nécessité d'employer la 
méthode naturelle. « Ce p*est. dit-il, que sur 
l'identité simultanée de |^ oonformation exté- 
rieure de I4 structure, des propriétés vitales 
et des fcMictîojas, qpe dQÎf être fondée l'attribu- 
tion de deq^ membranes à ime même classe. » 
:;uidé par ces princ^, Bichat distingue les 
n^eaibrwMS fknples ep trois cla$9es ; les mentr 
ran.es muçueuses, Ifs memlfranes séreuses, 
et, les membranes fibreuses , les membranes 
composées , résultaof de l'assemblage de deux 
ou ât>is membranes simples; enfin , les men^ 
branes créées dans l'organisation par des in- 
fittences pathologiques. Viennent ensuite un 
certain nombre d^ po^aobranes que Bichat n'a 
point dassées , et qu'il a placées dans une sorte 
d'appendice à la fin de son ouvrage , comme 
les espèces incertae sedis des naturalistes ; ces 
menobranes sont : la membrane artérielle, la 
membrane gui tapisse le canal médullaire 
des os, l'iris, la cfyoroidfi et la pie-mère. Cet 
oaviagie es^ mn de deux chapitres spéciaux , 
Fun sur la membrane, arachnoïde , l'autre sur 
les memlmies synoviales : Bichat ^nsidère 



(1) Btalut eitiiBaU «Dtaat fin^^ copme pr»Ucien ^«e 
comme Mvint : « SI jaœaiR Je tombals malade on peu gra- 
Tcmeat, dlaaft-U souvent, Je Toodrab <ioe oe ttt M. Pinel 
^ iM mitât m Hoot «temu OB sMveqfr A M. ftoiu, 
dève et al4e 4e Biicbat vendant plnaUurs «xinées. cate 
appréciation de Btcfaat oe doit pas être oubliée ; car, de 
DOS Joara, on a Irfqnmunent amoiodrt la mériCe de 
Pmel comiae pmttclda,io«t «a rwUlaitf imlX<i9 * fca 
travaux ■cieiittfk|qea. 



toutes ces membranes comme devant être ratta- 
chées à la classe des membranes séreuses. 

Tel quil était, avec les imperfections que 
Bichat était d'ailleurs le premier à reconnaître , 
ce Uvre rendait des services incontestables à 
l'anatomie, où il comblait de vastes lacunes, et à 
la lithologie, qu'il éclairait de vives et éclatantes 
lumières. Aussi le traité des membranes eut-il, 
dès son apparition, un succès mérité. 11 valut à 
Bichat l'obtention gratuite de tous les titres que 
conférait l'école , et il lui tint lieu de thèse. Le 
célèbre Halle en fit l'objet d'un rapport verbal 
à l'Académie des sciences , et le proposa pour 
être mentionné à la fête du 1" vendémiaire. 
Un pareil ouvrage aurait suffi à foire yUlus- 
tration d'un anatomiste ; mais ce ne fut pour 
Bichat qu'un point de départ. Les vues quII 
venait d'appliquer à l'étude de quelques organes 
spéciaux devaient être étendues par lui à l'é- 
tude de tous les systèmes qui constituent l'or- 
ganisation humaine; et de ce nouveau travail 
deyait naître un livre qqi a presque fait oublier 
le premier, et qui a ouvert à la patliologie une 
carrière non encore parcourue, le Traité d'ana- 
tomie générale. Mais, ^vant de faire paraître ces 
ouvrages , Bichat cherchait dans un livre paiti- 
culier, les Recherches physiologiques sur la 
vie et la mort (Paris , 4* édit., avec des augm. 
par M. Magendie. 1822, fai-8*), à établir les règles 
générales qui doivent dominer la pliysiologie. 

L'interprétation des phénomènes de la vie était 
du temps de Bichat, comme elle Test encore 
de nos jours, le sujet des discussions des phy- 
siologistes. Les uns, à l'exemple de Boerhaave, 
cherchaient à en rendre compte uniquement par 
l'mtervention des lois qui régissent le monde 
inorganique; les autres, à l'exemple de Stalil, 
rejetaient toute tentative d'app4ication des lois 
physiques à l'étude des phénomènes de Torgani- 
sation, et considéraient ces phénomènes comme < 
des faits d'une nature toute spéciale, sous la dé- 
pendance dbecte de l'&me. 

Dès le début, Bichat examine cette question; et 
il parait se placer dans une situation en quelque 
sorte mtermédiaire. Mais sa doctrine des forces 
vitales est, au fond, la même que celle de Stahl, 
bien qu'elle en repousse les exagérations. Les 
forces vitales sont pour Bidiat essentiellement 
distinctes des forces physiques; aussi rejctte-t-il 
comme fausses et antiphysiologiques toutes tenta- 
tives d'expliquer les premières par les secondes. 
Ce .n'est que par exception et pour quelques fonc- 
tions spéciales, }a vision, par exemple, que 



çons spéciales, |a vision, par exempte, que 
l'on peut faire intervenir les fois de la physique 
dans les questions physiologiques. Hors de là, 
tous les phénomènes physiologiques se rattachent 
en définitive à la mise en jeu de quelques pro- 
priétés propres au corps vivant , et tout à Dut 
différentes de celles qui appartenaient aux corps 
bruts. Ces propriétés sont : la sensibilitéy qu'il 
distingue en sensibilité organique et sensibilité 
animale; — la contractilité, qu'il distingue en 



BICHAT 



eoniraetUiié crgasnique itumMle^ contrac- 
tUUé organique sensible^ et eoniracMUé ani- 
male. Ces iffopriétés, inhéreates à rorguiisatioa 
des animaux, sont inégilflaieiit réparties dans 
ka différente oiiganea ; et c'est oette répartitioo 
inégale dans les différente organes qui oonsti- 
toe en déânitire leur mode d'adfcm., leur vie, 
poor parler ayec Bichal. 

On pourrait croire, d'après cet exposé, qoe, 
pour Bichat, la Tie générale n'était qne Tensem- 
Ue des nés de tous les organes; et, par suite, 
qu'elle n'était qu'un résultat, une conséquence 
de l'organisation. Tel est, en effet, le sens de la 
définition qu'a donna de la Tie : fentemble des 
fonctions q%A résistent à la mort. Mate, tout 
en considérant la Tie comme l'ensemble de 
toutes les actions que les organes exercent, il 
admettait, en débonde l'organisation, un prin- 
cipe , cause première et preÈÉiier moteur de tous 
les phénomènes qui se passent dans les corps 
organisés. Seulement, fl considérait ce principe 
comme étant horsde notre portée, du moins dans 
rétat actuel de la sdence; et fl croyait qne sa 
connaissance ne pourrait être que le commence- 
ment de toutes les études qui se rattachent à te 
physiologie. « Cest le défont, dit^, de tons 
les physiologistes, d'aToir c(»nmencé par où il 
ûudra un jour fiidr. La sctence était encore an 
berceau que tontes les questions dont on s'oc- 
cupait roulaient sur les causes premières des 
phénomènes Titanx. Qu'en est^l résulté? D'é- 
normes fatras de raisonnemente , et te nécessité 
d'en Tenir afin à l'étude rigoureuse de ces phé- 
nomènes, en abandonnant ceUe de leurs causes. 
Jusqu'à ce que nous ayons assez obserré pour 
établir des théories. » 

Ainsi donc, quand Bichat emploie le termede 
vie, il entend par là les propriétés et le mode 
d'action de chaque organe en particulier, sans 
Techercher aucunement te cause première de ces 
phénomènes. De te ces expressions, qui rcTlen- 
nent à chaque instant dans les écrite, de vie et 
de mort des organes, particulièrement du cienr, 
du cerveau, des poumons , etc. Ainsi, dans tous 
aes écrite fl étudie ces phénomènes viteux , en 
laissant de cdté l'étude des causes; fl attend 
que l'on ait assez obserré pour établir des 
théories. 

LelîTTeDe toviee^ de lamort est consa- 
crée l'étude générate de ces phénomènes, qui, 
pour enqiloyer le langage de Bichat, constituent 
la Tie et te mort de chaque orgvie en particu- 
lier. Le ftit le plus remarquable qui ressort de 
l'étude de ces phénomènes , c'est qu'As peuvent 
ae partager en deux classes bien différentes : 
les uns appartiennent à tous les êtres TiTante , 
les autres n'appartiennent qu'aux animaux : d'où 
la célèbre distinction des deux Ties ,\h vie or- 
ganique, commune aux deux règnes ; te vie ani- 
male, restreinte aux animaux seuls. 

L'idée première de cette dtetinction, comme 
1^ est $LrriTé pour toutes les grandes vues 



sdentifiqnes, aTait d^à été indiquée par les 
prédécesseurs de Bichat ; mate U a te g|oii« d'en 
avoir compris te premier toute l'importance , et 
d'en aToir teit te principe d'une dassîfication 
des fonctions, qui est restée et qui restera dans 
te science physiologique. D'ailleurs Bichat a lui- 
même reconnu que les premières traces de cette 
idée existaient aTant lui : « Aristote, Buffon, etc., 
dit4, aTaient tu dans l'homme deux ordres de 
fonctions , l'un qui les met en rapport avec les 
corps extérieurs, l'autre qui sert à 1^ nourrir. Gri- 
mand reproduisit cette idée, qui est aussi grande 
que Traie , dans ses cours de physiologie et dans 
ses mémoires sur te nutrition , mais en la consi- 
dérant d'une manière trop générale ; U ne l'ana- 
lysa pofait aTCc exactitude.... En réfléchissant à 
te diTislon indiquée plus haut, je tîs bientôt que 
ce n'était point seulement une de ces Tues géné- 
rales, un de ces grands aperçus tels qu'il s'en 
présente souTent à l'homme de génie qui cultiTe 
te physiologie, mais qu'eUe pouvait dcTenir te 
base inTariable d'une classification méfliodique... 
J'appelai vie animale l'ordre des fonctions 
qui nous met en rapport aTcc les corps exté- 
rieurs , en indiquant par te que cet ordre appar- 
tient seul aux animaux, qu'fl est de plus chez 
eux que chez les Tégéteux , et que c'est ce sur- 
plus de fonctions qui les en distingue spéciale- 
ment. J'appelai vie organique l'ordre qui sert à 
te composition et à te décomposition habituelles 
de nos parties , parce que cette Tie est commune 
à tous les êtres organisés, aux Tégétaux et aux 
animaux; que te sente condition pour en jouir, 
c'est l'organisation ; en sorte qu'eUe forme te li- 
mite entre les corps organiques et les inorgani- 
ques, comme te Tie animale sert de séparation 
aux deux classes qui forment les premiers. » 

Cette distinction entre la Tie animale et te Tie 
organique, Bichat te suit, soit dans les organes 
qui serrent à ces fonctions, soit dans les carac- 
tères que présentent ces fonctions elles-mêmes. 
La première partie de son livre De la vie et de 
la mort est cmisacrée à l'étude des différences 
de ces deux Ties; et elle présente des considé- 
rations physiologiques très - ingénieuses , bien 
qu'entraîné par sa Tive imagination , Bichat ait 
trop souvent voulu pousser beaucoup trop loin 
cet antagonisme qui existe entre les deux vies. 

Ainsi , Bichat remarque d'abord que la symé- 
trie caractérise les organes de te vie animale, 
tandis que l'irrégularité caractérise les oiganes 
de te vie organique. Or, cette distinction est vraie 
dans une certaine mesure ; mais c'est bien plutôt 
une tendance qu'une loi absolue. Clicz un grand 
nombre d'espèces animales , te symétrie est aussi 
parfaite pour la vie organique que pour la vie 
animale; et ce faH est d'autant plus général qu'on 
examine un animal à une période plus rappit)- 
chée de son origine. D'aflleurs, et Bichat lui- 
même en fait te remarque, fl est certaines es- 
pèces, tdles que les pleuronectes, chez lesquels 
les organes de la vie animale présentent de no- 



BICHAT 



10 



fables exeeptioBS à la loi de symétrie. Les tra- 
vanx des «imtomistcs modernes, de M. Sennes en 
particalier, ont réalisé à oet égard k règle posée 
par Bidiat, et ont pai&itement montré comment 
on doit comprendre aiyonrdlmi la kd de symé- 
trie. Toatefois , il est certain qu'à ne considérer 
que Tespèee humaine à TAge adulte, la distinction 
établie par Biehat présente une certaine impor- 
tance, et qu'il résulte, de la symétrie des organes 
de la yie animale et de rirrégularité des organes 
de la Yie organique, des conséquences physiolo- 
giques d*un grand intérêt CTestce que Bicbat a 
très-bien fait comprendre, bien qu'il ait mêlé, à 
des Tues souvent très-justes , des idées hypothé- 
tiques fort contestables, comme de prétendre 
que la folie peut aToîr son origine dans l'inégalité 
d'action des deux hémisphères cérébraux^ m^^aux 
en Tolume. H est très-curieux de rainer ici 
cette particularité, que Bicbat présentait dans sa 
personne la meillenre réfatation de cette hypo- 
thèse, puisque les deux moitiés de son crflne 
étaient très-notablementdiiférentes. Un semblable 
dé&nt de symétrie se retrouTait également, dit- 
on , dans le crftne de Voltaire. 

Distinctes dans leurs organes, la vie anfanale 
et la Tie organique le sont également dans les 
2>bénomènes qn'éUes présentent La vie organique 
s'exerce sans interruption. Tous les phénomènes 
qui la constituent forment une chahie dans la- 
quelle chaque fonctîcMi se lie immédiatement à 
celle qui la précède. La vie animale au contraire 
présente des altematives d'activité et de repos, 
des moments d'action et des intermittences com- 
plètes. De là découle cette belle théorie du som- 
mefl, phénomène qui consiste dans l'interruption 
pfais ou moins complète de la vie animale, avec 
persistance de la vie organique; 

Bicbat distingue encore les deux vies, d'après 
llnflnence que l'habitude exerce sur elles , leurs 
rdations avec le moral, la nature de leurs forces 
vitales, leur origine, leur mode de développe- 
ment, et leur terminaison. Ici, comme dans 
toute cette partie de son livre, on le retrouve 
avec toutes ses qualités, mais aussi, il faut bien 
le dire, avec ses défimts : brillant, ingénieux, 
mais trop souvent hypothétique. 

La seconde partie de son livre, celle qui traite 
spécialement de la mort, est bien ^périeure à la 
première. Id, Bicbat s'est enfermé dans l'expé- 
rience et dans l'interprétation rigoureuse des 
£ûts ; aussi, en faisant abstraction de quelques 
détails, tous les faits dont il traite sont des réral- 
tats désormais acquis à la science. 

n ne ihut point se méprendre sur la nature de 
cet ouvrage. Ce n'est point un traité complet de 
la mort que Bichat a voulu écrire. Le méca- 
nisme de la mort dans les maladies est une ques- 
tion beaucoup trop vaste et beaucoup trop com- 
plexe pour qu'il ait pu songer à en foire l'omet de 
ses études ; elle ne pourrait d'ailleurs être abor- 
dée avec succès que par un homme ayant par- 
couru une longue carrière médicale. Bichat l'a- 



vait bien compris. « n me foudrait, dlt-it, une 
expérience médicale encore étrangère à mon Age, 
et que donne seulement l'habitude d'avoir vu 
beaucoup de malades. » Or, malgré tous les pro- 
grès de la médecine moderne, cette question 
reste d'ailleurs presque tout entière ouverte aux 
méditations des médedns. 

« Toute espèce de mort subite commenoe, dit 
Bichat, par l'interruption de la drcnlation, de 
la respiration, ou de l'action du cerveau... L'une 
de ces trois fonctions cesse d'abord, toutes les 
antres finissent ensuite successivement^ en sorte 
que, pour exposer avec j^rédsion les phénomènes 
de ces genres de mort, il fiiot les considérer sous 
ces trois rapports essentiels. » 

Bichat examine doncsuocessivement* l'faifluen- 
ce que la mort du cœur exerce sur les fonctions 
du cerveau, du poumon et des antresorganes; l'In- 
fluence que lamort du poumon exerce sur les fonc- 
tions du cœur, du cerveau etdes antres organes; 
enfin, l'influence que la mort du cerveau exerce 
sur les fonctions du cœur, du poumon et des antres 
organes. » Cet examen, Bichat le poursuit par 
une série d'expériences sur les animaux vivants, 
et par une suite de considérations tirées de l'an»- 
tomie, de la physiologie et de la pathologie. H ré- 
sulte de ces études, à cûté d'un nombre considé- 
rable de foits de détafl, deux grandes lois d'une 
unportance capitale en physiologie : la première » 
c'est que le cerveau ne peut fonctionner qu'au- 
tant qu'il a éprouvé une certaine excitation que 
le sang exerce sur lui, d'où la cessation des fonc- 
tions cérébrales dans la syncope; la seconde , 
c'est que cette excitation ne peut être produite 
que par le sang vivifié par la respiration, d'où 
la cessation des fonctions cérâvales dans l'as- 
phyxie (1). 

C'est pour démontrer la seconde de ces lois 
que Bichat a fait ses expériences célèbres sur la 
respiration. Profitant des travaux physiologiques 
du médecin anglais Godayn et de» découvertes 
chimiques de Lavoisier, Bichat a très-nettement 
établi les relations qui existent entre la respira- 
tion et le phénomène de l'hématose; fl a parfoi- 
tement dânontré que la conversion du sang noir 
en sang rouge ne peut s'opérer que sous l'fai- 
fluence de l'air atmosphérique. 

« Une des meilleures méthodes pour bien Ju- 
ger la couleur du sang, dit Bichat, est, à ce qu'il 
me semble, celle dont Je me suis servi. Elle con- 
siste à adqiter d'abord à la trachée-artère mise 
à nu, et coupée transverBalement, un robinet que 

(1) Il semble aa premier ebord, eo euDloant 'la 
dtrtalon éUblie per Bicbat, qu'il y ait trois espèees de 
morU sobites; mata U est belle de reeoonaltre que, dam 
la mort par le eenreaa, U y a aspbyxie comoie dans 1* 
mort psr le poomoD. Seolement les phénomènes précor- 
aenrs de la mort s'enehalnent d'âne manière différente. 
Dans l'asphyile proprenaent dite, la eeasaUon des fbnc- 
ttons da poomon est le fait principal; tandis qne dana 
l'apoplexie la cessation des fonctions dn ponmon est eon- 
sécQttTe à la ceasstlon des fonetlons cérébrales. Mais, 
dans ron et l'autre cas, c'est ralOnx dn sang noir an oer^ 
veaa qol détermine la mort. 



il 



BICHAT 



12 



l'on oaTTO et qne l'on ferme à rolonté... On ôuVre 
en second lien une artère qaelconque, Ta (protide, 
la crurale, etc., afin d'observer les altérations di- 
TCrses de la couleur du saug qui en J aîUit, suivant la 
quantité et la nature de Tair qui pénètre les cellules 
aériennes... Il résulte de toutes ces expériences 
que la durée de la coloration du sang rouge en sang 
noir est, en général, en raison directe de la quan- 
tité de Tair contenu dans les poumons; que tant 
quil en existe de respirable dans les deriiières 
cellules aériennes, le sang conserve plus ou 
moins la rougeur artérielle; que cette coUleiir 
s'afTMblît à mesure que là portion respirable di- 
minue; qa'elle reste la même qu'elle est dans lés 
veines, quand tout Fâir vital à été épuisé i l'ex- 
trémité des bronches. » 

Bichat fait observer que, danS uiigfand nom- 
bre de maladies, la mort tient, soit {irfmitive- 
ment, soit consécutivement, à k cessatioii des 
phénomènes chimiques de la respiration. 

Comme si rien n'avait pu échapper à soù es- 
prit éminemment observateur, Bichat remarque 
expressément qne les conclusions qn'il à tirées 
de ses expériences ne s'appliquent qu'aux ani- 
maux à sang chaud ; et que les relations physlo- 
loglqnes du odëur, du cerveau et du poumon sont 
beaucoup moins intimes chez les animaux à sang 
froid, n avait soumis ces animaux & de nom- 
breuses expériences; et c'est une circonstance à 
jamais regrettable qtle la brièveté de la tie l'ait 
empêché de les multiplier, et de les coordonner 
en une doctrine physiologique. Vold comment 
il s'exprime an sujet de ces études sur la vie et 
la mort des animaux à sang froid : « Le gehre 
particulier de rapports oui unit le cœur, le cer- 
veau et le poumon dans les animaux à sang fouge 
et froid, mérite, je crois, de fixer d'une manière 
spéciale l'attention des physiologistes. Ces ani- 
maux ne doivent point être sujets, comme ceux à 
sang rouge et chaud, aux défsdllances, à l'apo- 
plexie, et aux autres maladies oCi la mort est su- 
bite par l'interruption de ces rapports; ou du 
moins leurs maladies analogues à celles-là doi- 
vent porter d'autres caractères : leur asphyxie est 
infiniment plus longue à opérer. » On sait que 
ces lacunes delà science ont été, depuis Bichat, 
en partie comblées par les belles expériences 
d'un éminent physiologiste, M. Milne Edwards. 
Mais cette question, comme toutes les questions 
scientifiques, est inépuisable. 

Dans son Traité des membranes, Bichat, en 
comblant une lacune dans les études anatomi- 
ques, avait posé les bases d'une anatomie nou- 
velle. Dans les Recherche» sur la vie et la 
mort, il avait enrichi la science physiologique 
d'une classification naturelle des phénomènes de 
la vie , ainsi que de très-nombreuses expériences 
sur les questions les phis importantes et les plus 
obscures de cette science. Ces deux ouvrages 
étaient pleins de faits nouveaux, et aussi de vues 
et d'Idées nouve&es. n restait à réunir ces faits 
et ces idées en corps de doctrine, et à les étendre 



à iôute l'anafoitiie. tel fiit lé but i'm iiouvel ou- 
vrage publié quelques mois après les Ëecher- 
ches sut- la vie et lamort, ouvrage dans lequel 
oh trouve coordonnés, en uA ensemble admi- 
rable, tous les principes de sa doctrine , ainsi 
que leur application à tous les détails de l'ana- 
tomie et de ta physiologie. De plus, Èichat, qui 
unissait constamment TobserVation des maladies 
auJL recherches ahatomiques, ne pouv^tit compo- 
ser dh ouvrage résttinaht ses doctrines scienti- 
fiques qu'en cherchant, d'Une part, à éclairer la 
physiologie dormale imr tes lumières mie lui four- 
nissaient les phénomènes morbides (l), et, d'une 
autre part , & appliquer i l'étude de ces phéno- 
mènes ses vues houtelleé sur î'éfat norfioâl. Cet 
ouvragé a pour titre : Anatomie générale, ap- 
pliquée à Ut physiologie et à ta médecine; Pa- 
ris, 1802, fai-8<' ; nouvelle ëdit., 1818, 4 vol. in-8^. 
Il a exercé, sur toutes lés sciences qui s'occupent 
de l'organisation de i'hoînine à l'état de santé ou 
de maladie, l'initiience la plus grande et la plus 
féconde; et aujourd'hui encore, quelque nom- 
breux que soient les progrès accomplis par ces 
sciences, est-on obligé de reconnaître que tous 
ces progrès né sont éii réalité que la continuation 
de l'œuvre si glorieusement commencée par Bi- 
chat. 

On n'avait, àVafit Ëichat, considéré en anato- 
mie que les organes, et en physiologie que leA 
fbnctions que ces organes accomplissent. Bichat 
alla plus loin. Il remarqua que chaque organe en 
particulier n'est point un tout homogène, et que, 
de même que le corps humain est constitué par 
l'assemblage d'organes très-dilTérents entre eux ; 
de même chaque organe est fbrmé par la réunion 
d'éléments, de toatériaux très-durs , de tissus, 
pour employer l'expression des anatomistes. On 
ne connaîtra donc bien un organe qu'autant 
qu'on l'aura décomposé en ses différents tissus , 
et qu'on aura apprécié leuf arrangement et leurs 
corrélations. VoOà donc une première série d'é- 
tudes qui ont pour but de pousser plus loin 
qu'on ne l'avait f^t Jusqu'alors , l'analyse ana- 
tomique du corps de l'homme. Mais , tout en 
ouvrant nne nouvelle carrière aux investigations 
de la science, et en appelant l'attention sur une 
foule de faits négligés par les savants, cette 
analyse conduit à des résultats d'un ordr« tout 
différent. En effet, les éléments divers des or- 
ganes , ces tissus que l'anatomiste sépare avec 
le sca^, n'appartiennent point en propre à tel 

(1) Oa a dit sooTent «ne la physiologie est la base de 
la nédectne. Il »erâlt peat-étre pios exact, *q contraire, 
de dire qm la médedne eil ta base de là pbyAologie : 
car la médecine fourott des noUofts mtr Me foule de 
phénomènes de l'état normal, qui, aotrcmcni, seraient 
restés dani robscnrité, et n'aurftlent point attiré l'at- 
tention des savanlt. CéUlt d*alltenra l'ttplalon d« Bichat. 
Dana on pasaase, déjà elle, de ma Ttûité.éei membrm- 
nés, H s'exprimait ainsi : « Souvent l'état morbiflque, piu^ 
que l'état sain, développe nettement la différence des 
organes entre eut , parée qne «dans llm plus qne dans 
l'antre , lews ftareea vNalei at nonlrait ^hv prmiMi- 
cées, » 



13 



BICHAT 



U 



ou tel organe spédal ; mais on les retroure par- 
tout , dans toutes les régions du corps , dans les 
organes les plus divers par leur oonTormation , 
comme par les fonctions qu'ils remplissent. On 
sait que trois ou quatre corps simples, en 86 
combinant en proportions diTerses, suffisent pour 
former tous les composés de la chimie organique, 
dont le nombre, si considérable ai]uourd*hu], de- 
Tiendra par la suite beaucoup plus considérable 
okoore. De même, quelque nombreux et quelque 
Taries que soient les organes du corps humain ^ 
Ds doiyent tous en réalHé leur origine à la com- 
binaison, en diTerses proportions, d*nn petit 
nombre d'éléments primitifs, qui sont les tissus. 

Or, de même que chaque organe se décom- 
pose en un certain nombre de tissus divers, 
de même la fonction que chaque organe accom- 
plit résulte de la mise en jeu des propriétés spé- 
ciales et diverses qui appartiennent à chacun des 
tissus dont 4'organe se compose. Il faudra donc 
en physiologie étudier non plus seulement le réie 
de chacun des oi^ganes, mais encore cehil de cha- 
cun des tissus dont les organes sont composés* 
Il y aura donc une physioloçe spéciale s'occu- 
pant des fonctions des organes, une physiologie 
^érale s*occupant des propriétés des tissus. 

Si de llionune sain on passe à l'homme ma- 
lade, de semblables ccmsidérations se présentent. 
En effet, si diiaque tissu a son organisalion , et 
par suite sa vie propre, les phénomènes dont 
fl sera le siège pendant les maladies auront aussi 
leur caractère spécial. Ceci conduira à deux con- 
séquences, d'une importance capitale pour la pa- 
thologie. Qu'un organe soit malade, il arrivera 
le plus souvent que la maladie ne sera pas gé* 
nérale dans tout l*organe, mais qu^elle sera lo- 
calisée dans un des tissus qui le composent ; de 
telle sorte qu'un s^ des éléments de Toi^ane 
pourra être malade, les autres demeurant à Té- 
tât normal. La maladie viendra donc confirmer, 
par une nouvelle analyse, celle qu'avait faite 
d*abord le sca^ de Tanatomiste. DWe autre 
part, il y aura une grande analogie entre les mo- 
difications qu'un tissu éprouvera par le &ît de 
la maladie, quel que soit foigane auquel ce tissu 
appartiendra. Tous les symptûmes morbides, 
toutes les lésions et les aHérations qui résultent 
des maladies, enfin Ions les phénomène qui ac- 
complissent le retour à Tétat normal , soit natu- 
rellement, soit par Tefiet des agents de la thé- 
rapeutique, présenteront donc dans un mèn>e 
tisso quelque chose de commun, quel que soit 
d'ailleurs l'organe spécialement affecté , et Ton 
devra les embrasser dans des considérations 
communes. Il y aura donc (et cette distinction 
est restée dans la science) mue pathologie spéciale 
et une pathologie générale, une anatotnie pa- 
thologigue spéctale et une anatomie patho- 
logique générale, une thérapeutique spéciale 
et une thérapeutique générale. 

TeUe est riBuvre que Bichat s'était proposée. 
hà mort l'a empêché de l'accomplir dans son 



entier : il n*a pu en donner quHme paHie, celle 
qui s'occupe de l'état normal. Tontefds, en lisant 
son Anatomie générale^ on peut se convaincre 
qnll avait entr^ris, pour toutes les branches de 
la médecine, une série de travaux analogues. 

« Dans tout organe formé de différents tissus, 
dit-û , Ton peut être malade , l'autre restant In- 
tact : or, c'est ce qui arrive dans le plus grand 
nombre de cas. Un tissu malade peut Infiuoicer 
les voisins , mais l'affection primitive n*a jamais 
porté que sur un. PuîAque chaque tissu organisé 
a unedif^sition partout uniforme, puisque, quelle 
que soit la situation, U a partout la même struc- 
ture, les mêmes propriétés, etc. , il est évident que 
ses maladies doivent être partout les mêmes. 
Après avoir montré la plupart des maladies lo- 
cales comme affectant presque toujours non nn 
organe en particulier, mais nn tissu quelconque 
dans un organe, il faudrait montrer les différences 
qu'elles présentent suivant les tissus qu'elles affec- 
tent .. Ce n'est pas seulement l'histou-e des mala- 
die que l'anatomle des systèmes éclah*era i die 
doit changer en partie la manière de considérer 
i'anatomie pathologique. Morgagni, à qui on doit 
tant sur œ point, et plusieurs autres à qui Tart 
est BQoins redevable, ont adopté l'ordre généra- 
lement usité dans les descriptions. Ils ont exa- 
miné les affections de la tête , de la poitrine, da 
ventre et des membres. Mais on ne peut, en 
suivant cette méthode, se former une idée géné- 
rale des altérations communes k tous les tissus... 
n me parait hifiniment plus simple de considérer 
les afTections communes à chaque système, de 
Toir ce que chaque organe a de particulier dans 
la région qu'il occupe. Je divise donc en deux 
grandes parties I'anatomie pathologique : la pre- 
mière renferme l'histoire des altérations com- 
munes à chaque système, quel que soit l'organe 
à la structure duquel il concourt, quelle que soit 
la région qu'il oocnpe.... Après avoir indiqué les 
altérations propres à chaque système, quel que soit 
l'organe où il se trouve, il faut reprendre l'exa- 
men des maladies pfopres à chaque région.... 
Cette marche est utcontestahlement la plus na- 
turelle.» 

Cette indication de Bichat est devenue le point 
de départ de tous les travaux des modernes ; et 
cette distinction, si utQe et si féconde en résul- 
tats , de I'anatomie pathologique spéciale et de 
I'anatomie pathologique générale, a été adoptée 
universellement : die forme le phm de tons les 
livres sur cette branche de la médecine. 

Bichat termina ce remarquable chapitre par 
des paroles plus remarquables encore , et pres- 
que prophétiques; car tous les travaux positifs 
de l'école médicale moderne s'y trouvent énon- 
cés et prévus avec une admirable netteté : 

« n me semble, dit-Il, que nous sommes à une 
époque oh I'anatomie pathologique doit prendre 
un essor nouveau.... La médedne fut longtemps 
repoussée du sein des sciences exactes ; elle aura 
droit de leur être associée, au moins pour le 



15 



BICHAT 



16 



diagnostic des maladies^ quand on aura par- 
tout livré à la rigooreuse observatloii l'examen 
des altérations qu'éprourent nos organes. Cette 
direction commence à ètre'cdle de tous les es- 
prits raisonnables : elle sera sans doute bientôt 
générale. Qu'est l'obsenration , si on ignore le 
siège du mal? Vous auriez, pondant Tingt an8> 
pris, du matin an soir, des notes au lit du ma- 
lade , sur les affections du cœur, des poumons, 
des Tiscères gastriques, etc., que tout ne sera 
que confiision dans les symptûmes qui, ne se 
ralliant t rien, tous offriront une suite de phé- 
nomènes incohérents. Ouvrez quelques cadavres, 
TOUS Terrez aussitôt disparaître Tobscurité que 
jamais la seule obserTation n'aurait pu dis- 
siper. » 

Telle est la pensée qui a guidé Bicbat dans la 
rédaction de son Anatomie générale , de ce li- 
Tre qui lui assure l'une des premières places 
entre tous les physiologistes. Ses successeurs 
ont pu, sans doute, rectifier dans ce livre un 
grand nombre d'erreurs de détail ; ils ont montré 
que Bicliat , cédant trop à son imagination, n'a 
pas toujours tenu un compte suffisant de la réa- 
lité. D'un antre côté, ils ont pu pousser l'analyse 
plus loin qu'il ne l'avait ftit, soit en mettant à 
profit les admirables découvertes de la chimie 
moderne , soit en appelant à leur aide le micros- 
cope, ce merveîBenx instrument, dont l'emploi 
scientifique , si glorieusement inauguré par Leu- 
wenhoeck et Swammerdam , était , depuis si 
longtemps, nég^gé par les physiologistes. Mais 
le livre de Bicbat n'est point seulement une énu- 
mération de ûdts de détail , c'est aussi , c'est 
surtout l'exposition d'une doctrine. Or, cettedoc- 
trine restera dans la science, parce qu'elle est 
vraie \ et la Térité de cette doctrine subsisterait, 
quand bien même (ce qui n'est pas) toutes les 
applications que Bicbat en a foites seraient dé- 
montrées fausses. 

Bichat s'était surtout oocupéd'étndier les solides 
de l'économie, et de montrer combien est grand 
leur rôle physiologique, et par suite combien est 
grande leur influence sur la production des ma- 
ladies. Mats il aTait trop de jugement pour Toir 
dans les solides la cause de tous les phénomènes 
pathologiques ; et, après les nombreuses expérien- 
ces sur l'action que le sang rouge et le sang noir 
exercent sur la vie de tous les organes, il ne pou- 
vait pas ne pas connaître que les liquides aussi 
jouent un grand rôle dans l'économie, à l'état 
de santé comme à l'état de maladie, et que le 
physiologiste comme le médecin doivent en tenbr 
grand oompte. S'il n'a point traité cette question, 
c'est uniquement parce qu'elle était étrangère 
au plan de son ouvrage. Au reste, il s'exprime 
très-ronnellementdans plusieurs passages sur ce 
point de doctrine. 

« Quoique les propriétés vitales, dit-il, résident 
spécialement dans les solides , fl ne faut pas ce- 
pendant considérer les fluides comme purement 
inertes. Il est incontestable que ceux qui servent 



à la composition vont tovgoors ai se pénétrant 
d'une somme plus forte de.Tie, depuis les ali- 
ments dont ils émanent surtout, jusqu'aux so- 
lides. La masse alhnentaire est moins ammalisée 
que le diyle , oelui-d moins que le sang, eto. 
Ce serait sans doute un objet de recherches 
bien curieux, que de fixer comment des mo- 
lécules étrangères aux propriétés vitales , ne 
fouissant absolument que des physiques y se 
pénètrent peu à peu des rudiments des pre- 
mières..,. Dire ce qu'est cette Titafité des flui- 
des, cela est évidemment impossible; son exis- 
tence n'en est pas moins réelle, et le chimiste 
qui Teut analyser les fluides n'en a que le cada- 
Tre, comme l'aoatomiste n'a que celui des cada- 
Tres qu'A Teut disséquer. » 

De là résulte nécessairement que toute doctrine 
médicale qui négligerait les altérations des fluides, 
serait une doctrine incomplète, et, par conséquent, 
fausse. « Une théorie, continne-t-il, exclusive de 
solidisme ou d'humorisme , est un contre-sens 
pathologique, comme une ttiéorie dans laquelle 
on mettrait uniquement en jeu les solides ou les 
fluides en serait un en physiologie. Je crois que 
nous avons deux écueOs également à craindre, 
celui de trop particulariser et celui de trop géné- 
raliser. Le second mène autant que le premier à 
de faux résultats. » Et ailleurs il ijoutc : « On a 
exagéré sans doute la médecine humorale ; mais 
elle a des fondements réels , et, dans une foule de 
cas, on ne peut disconvenir que tout doit se rap- 
porter au vice des humeurs. » 

Enfin, dans un autre endroit de son livre, il a 
écrit un passage beaucoup plus applaudi encore, 
où fl cherche à préciser le rôle des solides et des 
liquides dans la production des maladies. Malgré 
son étendue, ce passage est trop important pour 
qu'A ne doive être dté ici : 

« Nous exagérons tout. Sans doute les solides, 
auxquels les forces vitales sont surtout inhé- 
rentes, se trouvent spécialement affectés dans les 
maladies : mais pourquoi les fluides ne le seraient- 
ils pas aussi? Pourquoi n'y chercherions-nous 
pas des causes de maladie, comme dans les soli- 
des? Il est des cas où ceux-ci sont primitivement 
affectés, et où les fluides ne le sont que consé- 
cutivement... Dans d'autres cas, l'affection 
commence par ceux-ci.... Nous avons assez de 
faits pour assurer que les fluides, et surtout le 
sang, peuvent être malades ; que diTcrses subs- 
tances hétérog^ies, se mêlant à lui, peoTentagir 
d'une manière funeste sur les solides. En effet, 
toute matière acre, irritante, sans être mortelle, 
pr^pite l'action du cceur, et donne une Térita- 
ble fièvre si on lli^ecte dans les veines. Dans 
tous les cas, fl lliut bien toujours que les solides 
agissent, car tous les phâiomènes maladifs 
supposent presque leurs altérations; mais le 
principe de ces altérations est dans les fluides. 
Us sont les excitants, et les solides les organes 
excités. Or, s'Un'y a point d'exdtanis, l'excitation 
est nulle, et les oigisnes restent cahnes. Enfinil y 



IT 



BICHAT. 



IS 



a des cas où toute rëconoDiie lenible sîmnttané- 
ment affectée etdansles Bolideset dansles flaides : 
teDes sont les fièvres adynamiqaes, où, en m6me 
tempe qa'one prostratioQ générale s'empare des 
pfcnûeTS y les seooiids semblent Téritablemeot se 
décomposer. N'exagérons donc poiot les théories 
médicales. Voyons la nature dans les maladies 
comme die est dans rétat de santé, où les solides 
âaborent les floîdes, en même temps et par là 
même qa'Hs sont exdtés par eox. » 

fficbat ne s'était point tena à de simples con- 
sidérations SOT la nature des maladies; il arait 
cherclié à confirmer ces idées par des expé- 
riences faites sur les animaux. « Je me suis 
cooraincu , dit-9 , qu'il est possible de donner 
aux animaux des maladies artificielles, en .fai- 
sant circuler ayec leur sang diyerses substances 
médicamenteuses infusées par les reines. > Et 
ailleurs il dit, au sujet des résorptions purulen- 
tes : « Je ne doote pas que , dans les résorp- 
tions purulentes , le pus ne drcule en nature 
dans le système sanguin ; j'ayooe que je n'ai point 
ûit d'expérience sur l'iiqecfion de ce fluide, 
mais Je m'en occuperai incessamment » 

Ainsi donc l'étude physiologique et pathologi- 
que des liquides de l'économie Tirante n'arait 
pdnt éch^pé à Bichat; il l'aurait entreprise, si 
la DMMTt ne l'eût arrêté dans sa brillante mais 
trop courte carrière. Et quand des médecins , 
Tenus après lui, ont cru deroir tout nqiporter, 
en patbdogîe, aux lésions des solides, fis STaient 
mal compris la doctrine de Bichat, et ils STaient^ 
édiooé sur un écudl signalé par lui , celui de 
trop généraliser. 

Une autre Tue de Bichat, qui a éte jusqu'à 
présent négligée par les anatomistes , doit être 
également motionnée id, parce qu'eDe deriendra 
certahiement , par la suite, le point de départ 
d'importantes considérattons physiologiques. Bi- 
chat l'a énoncée à plusieurs reprises, mais sur- 
tout très-explicitement dans le passage suîTant : 
« C'est une loi constante dans les forces Tîtales, 
que si eDes augmentent d'un G6te en énergie, 
elles diminuent de Fautre : on dirait qui! n'y 
en a qu'une somme répandue dans l'économie 
animale, que cette somme peut bien se répartir 
arec des proportions différentes, mais non aug- 
menter ou diminuer en totalite. Tous les systèmes 
sont donc par conséquent, sous ce rapport, les 
suppléante les unsdes autres. * Bichat déreloppe 
cette idée en montrant cette espèce d'antago- 
nîanie exister entre le système glandulaire et le 
système muqueux, entre la sécrétion de la 
graisse et dirers autres phénomènes physiolo- 
giques. Or, ces considérations mériteraient d'être 
suivies plus loin , et pourraient certainement 
fournir la def d'un grand nombre de phénomè- 
nes de l'organisation , pendant l'état de saute 
ou l'étot de maladie. Il est d'ailleurs très-digne 
de remarque (et c'est une coïncidence qui n'a 
pas encore été indiquée) qu'à peu près à la même 
époque , un sarant qui, dans une antre direc- 



tion, a rendu également d'immenses services 
aux sciences de la vie , Geoffroy Saint-Hilaire, 
faisait connaître de semblables antagonismes dans 
un ordre de faite tout différente, en montrant 
que, dans les formations organiques, on observe 
fréquemment une relation inrerse de dérelop- 
pement, une sorte de balancement qui fait coin- 
dder l'hypertrophie d'un oi^gane arec l'atrophie 
d'un 0Tg»ne Toisin. On sait d'ailleurs que la pa- 
thologie présente un grand nombre de cas où 
de pareilles considérations sont applicables , et 
qu'elles sont très-nettement énoncées par Hippo- 
cratfe dans un aphorisme célèbre (1). Ainsi d<Hic 
que l'on observe en médecin, comme Hippocrate, 
en zootomiste, comme Geoffroy Saint-Hiiaire, en 
physiologiste, comme Bichat, on retrouve par- 
tout ce grand fait de l'antagonisme et de la 
ccHnpensationdes phénomènes Tîteux, qui pren- 
dra certainement un jour une grande place dans 
la science générale de la Tie. 

L'anatomie générale Tenait à peins d'êfare pu- 
bliée, que Bichat commençait un nouTél ouTrage, 
VAnatamie descriptive. Mais la mort l'arrête 
dans ce travail. Ils'était fait aider, pour la rédac- 
tion de ce livre, par deux de ses âèves, Buisson 
son cousin, mort jeune comme Bichat, et qui 
promettait à la science un physiologiste habile , 
et M. Boux, l'fllustre professeur de clinique 
chirurgicale. La partie composée par Bichat s'ar- 
rête an milieu du second Tolume; les trois der- 
niers Tolomes ont éte rédigés par ses amis. H 
est inutile d'ailleurs d'insister sur cet ouvrage , 
qui , uniquement consacré à la description des 
détids de l'organisation de l'homme , ne peut 
être en aucune Taçon, qud que soit d'ailleurs son 
mérite, comparé aux premiers écrite de Bichat. 

Bichat aTait montré dans son Anatomie géné- 
rale qneDes lumières l'étude des tissus pourrait 
répandre sur les dîTcrses parties de la patho- 
logie, n restait à lUre l'appUcation de ces Tues. 
Une drconstance heureuse ( sa nomination de mé- 
decin à l'hôtd-Dieu en 1799 ) lui en donna la pos- 
sibilite : fl STait alors Tingt-huit ans. La dlni- 
que, l'anatomie pathologique et la thérapeutique 
furent alors leprindpal objet de ses études. Son 
ardeur au traTaO était Traiment incroyabte; on 
raconte qu'en un hiver il fit plus de six cente au- 
topsies. Sonensdgnement se ressentit de cette di- 
rection nouvelle qu'ildonnait à ses traTaux. L'ana- 
tomie pathologique et la thérapeutique devinrent 
l'objet de ses cours. Ce cours de tiiérapeutiqiie, 
bien qu'il soit à peu près perdu pour nous, mé- 
rite une mention spéciale. Bichat s'en était oc- 
cupé avec un soin tout particulier ; il résumait de 
nombreuses expériences et aussi de grandes 
recherches d'érudition. On peut jusqu'à un cer- 
tain point s'en rendre compte, en lisant les con- 
sidérations que Bichat a consacrées à la théra- 
peutique dans le préambule de YAnaiomie gé- 
nérale : fl cherche à appliquer les principes de sa 

(I) « DaobiM laboilbiu tlonil abortto, TdicneoUor obt- 
eunt altenuB, * 



19 BICHAT 

doctrine à Tëtude de la thérapeutique , ea mon- 
trant que les médicaments exercent une action 
diflTérente sur les divers tissus, et qu'Us sont en 
rapport avec les propriétés TÎtales de chacun 
d'eux. On troilye encore quelques indications 
sur ce siqet dans une notice récemment publiée 
par M. RoùXy qui avait assisté & ces leçons de 
Bichat. « Ce cours de matière médicale que Bi- 
chat n^a pas pu terminer avait eu ttfi gf^md 
succès. Le ouinqnina et les effets thérapeutiques 
de e^ substance avaient été Tot^et des der- 
nières leçons. J*y assistais, et ]*ai parfaite souve- 
nance de Taccent de conviction avec lequel Bi- 
chat développa cette pensée que d'autres avaient 
eue d^jà peut-être, (pil| depuis lui, a folt le fond 
de quelques théories sur la fièvre intertnitf eilte : 
ïoute périodidlé, toute intermittence, chez 
llMmnie et les animaux , procède du système 
nerveux ; c*est Taetion nerteuse qui les enfhnte : 
or un état intermittent ou périodique dott être 
Texpression d'un treuMe, cl'une anomalie dans 
les fonctions dn système nerveux : c*est ce sys- 
tème qm doit être le siégs immédiat, le foyer de 
la fièvre intermittente. Quelques vues émises 
dans ce cours ont été reproduites dans des dis- 
sertations inaugurales du temps, même après la 
mort de Bicbat, par exemple dans cdie de Gon- 
dret sur les purgatifs. » Le cours de théra^u- 
tîque, Bidiat ne put le terminer; il en Ait empêché 
par la mort. 

Le 8 juillet 1802 , Bichat travaillait dans soù 
amphitkéAtre, et s'occupait à examiner les pro- 
grès de la putréfaction de la peau; l'odeur in- 
fecte qui s'échappait du vase où il la faisait 
macérer , augmentée encore par l'élévation de 
la température , avait éloigné tous les élèves. 
Bîobat persista à travailler dans cette atmos- 
phère délétère. En descendant Tescalier de 
l'hOtel-Dien, il eut une syncope; puis il fut pris 
d'une fièvre typhoïde qui l'emporta en quatorze 
jour»-, malgré les soins empressés de ses amis 
Corvisart et Lépreux. M*"* Desault, qui, depuis 
la mort de son mari , n'avait cessé de traiter 
Bichat comme son fils , ne le quitta point pen- 
dant toute sa maladie. 

Tous les détails qui nous ont été transmis sur 
Bichat par ses amis et ses élèves Haston, Buis- 
son et Roux, nous le représentent comme doué 
de toutes les qualités morales qui doivent ac- 
compagner la véritable science : bonté (1), mo- 
destie parfaite, absence d'envie, et désintéresse- 
ment Un trait de sa vie, qui n'est connu que 

(1) Trèa-Tivencnt attaqué par Rlcneraod au sotet de 
quelques parties de son Traité des tnembraneif Bichat se 
boma à cette simple et dtfne r^ponae : «• #e n'ai point 
emyé de «Inriper de* éontes «Ha tm avant sw qoelqnoa 
faits anatomlqnea que )'al publiés dans mon Traité 
de* membranes .- Je renvoie ft l'inspection cadatériqoe 
ceox à qui on a faH naître eet doutes } quant à cens 
qol les ont fait naître , cette tnsperUon leur est Inutile; 
Ils ne peuvent avoir oublié que J'ai disséqué avec eui , 
et que )e lenr al UMOtré ee qu'Us me reproohent de croire 
avoir trouvé, et de n'éUblIr que sur des oent c t tow a. (Pré- 
face des Beehereket sur la vie et lamort,) 



— BlGm M 

diepuls peu, ftta ml(nit ôomtaftfê son caractère 
que tous les pàtiégyMqoes. f 1 a été raconté par 
M. Boiix dans une circonstance récente (f ). 

R M. Duméril , dit le professeur Août, un pm 
plus jeune que ne Fétaft et que ne te serait Bidiat 
de quelques années seulement , avait at«c lut 
des relations Intimes. Ce devaK être eh 1800 on 
en 1801. fl y a dntfuantc and Juste , notre (kcnUé 
flValt Jors lé tffre d'École de tnéilecfne; une 
chaire d'an&tomie y était deteiifie vacante. 
M. Duméril, dief des travaux atiaiarniqttes. qui 
ataft d^à rendu dés services dans renseif^ie- 
ment , et aussi à ta science pat sa coflabaTatimi 
aux premières oputres de Onticr, avait des 
droits inconiestablesft cmte chdfre ; il Tctitlnt, en 
effet, par le rœu des professeurs de crtte épo- 
que.... Bichat, qui n'était encore Connu qtie p»r 
ses succès dans l'enseignement particulier, et pnr 
son Traité de» membranei , atalt aussi con- 
voité les sudTragesdes professeurs : c'est la seule 
fois que les portes de l'école auraient pd lui être 
ouvertes. « Ne nous séparons pas, dit-il à son ami 
Duméril; faisons nos Visites ensemble, nous fe- 
rons valoir en présence Tun de Tautrc nos titres 
respectifs.» La gloire ne se fit pas attendre. Apr^s la 
publication du Traité des membraneÉ, le célèbre 
professeur de Leyde, Sandifort, écrirait à Halle : 
« Dans peu d'années, votre Bichat aura surpassé 
notre Ëoerhaave. » On sait également en quels 
termes s'exprimait Cénisart, dans une demande 
(kite au premier consul pour qu'un montiment fAt 
élevé Â lliâtel-Dieu, à la mémoire de Desault et de 
Ëichat : « Bichat tient de mourir sur un champ 
de bataille qui compte aussi plus d'une victhne : 
personne , en si peu de temps, n'a Ml tant de 
choses et aussi bien, n DantsTc. 

BUon, i^lo^e Aiitori^ue ie BUkai ; iHirIs, Iftot. - ftoe 
(Pierre). Éioçê de BUhat, iMt. -^ Mlqvel. Éloçê dé 
meMt. ^ Le vaflber de ta TMirie. dans les Memoént 
ée la Seeieté ^dmiftoMM, an VU. - Bovi , âlooê ée 
Biehat, iNl. 

BiGHBBOls (Louis-Pierre-Ayonse) , gra- 
veor «t lithographe firançais, né à Paris en 1 80 1 « 
D grava particulièrement le paysage, et eut pour 
maîtres Regnault et Rémond. On a de lui : 27 
planches représentant les Antiquités de V Alsace ; 
— des Vxies des bords de la Seine;.-— des yra- 
twres pour V Itinéraire aux rives de VHudson, 
Gabet, DktUmneOiredeeArtMet/rançait, 
«ttcilBr (...), médecin fraoçala, vmit dans 
la seconde moitié dn dix-huitième siècle* Il fut 
médecin de Louis XY enfant, des princes et 
princesses de la famille royale, et devint ddnir- 
gienroijor des h4pi<aux royaux en France et en 
Espagne. On a de lui : Observations sur fart 
des accouchements; Paris, 17&8, 17G0. 

CarrSre. BihUùthèqMe litttratre de la Pinmte .«^ Q«6. 
rwd, la France Httemire, 

*Bi€iii (Annibal'Brizio), architecte, né à 

Sienne en 1M)9. On hii doit la belle façade du 

<i) U idnee dt rcetite d« k FaeiOM de «édealM «a 
isil. 



5î BICHl — BIDAULD 

moDîisléfë àel Éântuccio, életëe à Sienne sht dès 

dessus et à ses fjTais en 1557. È. B—n. 

Bmaâgtmn , Cenni ttoricù-arUttltt dt Siena, 
«IGHI (Cœihts), jariôconsulte ItaHen, natif 

de SUame, né en 1600. Il fat andHeor de rote. 

OU A de hii : ïtedsiones totés ratnanx: Genète, 

1871 et 1673, in-fbl. 

«BICBI* (George), fnédedii alIelnÉlid, né à 
Bi«me en 1754, mort tel^ lâso. Il éCadIa dans 
M TîHe nèfale^ «t {tins tard, eft 17^4| fl se fen- 
m à rnnitersité de Ocëttingoe, dû II Ibt te^ 
dœfedr. Rereini à Bfême , Il eierça !â médecine 
jQsqtt*en 1S17, éftOqtre à Ia({ne0è II alla se Éier 
à Cello. on é de liil : Dissertmio dé tmo at- 
que tuto fnehMrH êUdtffHatl eottùsm in tariU 
morbisusu;Mmil^ë, !777,llM''j — .«fô^erta 
medieapractica, cte.; Bfômé, 1778, UNI*; en 
alteiitiÉnd, IbnUdth, 17«1 ; — BrkUetnng ueber 
inelne beydeh an den Hoftath Batdlfiger ges- 
chriebenen Britfe, ueher den ihierisehen Ma- 
9neii$m»â (ÉdaltdssemeDtsnr mes dem lettres 
an ooBseittor Baldiiiger, au siqet dn magnétisme 
animal )| Brème» 1787» in-«*; — Siniçê Be^ 
merkungen ue^ die ffervenfieber (Quelques 
obsenralioBs aa sujet des âèrres nerrenses); 
Brfime, lg02, iiH8*| — Ueber die Jfachtheiie 
der Begrxbnisse in den Kirchen vmd Kir- 
chhotfen der Stmdte; Brèmei 1812. 

Bi09r^phi9 médicale. 

* BiCKBltstAPF (Isaac ) , auteur dramatique 
irlaodais, yivait dans la seconde moitié du dix- 
huitième siècle, n fiit attaché à lord Chester- 
fidd, deyenulord lieutenant dlrlande en 1746, 
et fut officier de marine; mais il se retira du ser- 
vice dans des circonstances qui lui firent peu 
dlionneur. Les princ^aux de ses nombreux ou- 
vrages sont : Love in a Village, 1763 ; — Lo9e 
in the Citg, 1767 ; — the HgpocrUe^ 1768} — 
ÏAonelandClan$satin%\- th«Cafikve,i7W\ 
— he Would ifhe cotOd, 1771. 

Bioçraphia drunuUica. 

Blc&ÈBTOH (sir Richard Buisey), amiral 
aurais, fils de Hidiard, naquit lé 11 octobre 1759, 
et monmt à Bath le 9 février 1832. H entra dans la 
mariné en octobre 1771, et devint midshipmaû 
en décembre 1777. En 1778, il se distingua dans 
Tengagonent qui eut lieu entre la fr^te an- 
glaise la Médée et le vaisseau français le Triton. 
En 1800, le 13 mai, il fût appelé au comman- 
dement dans la Méditerranée sous Tamiral 
Keith, et fl ae disposait à bloquer Cadix, lorsque 
Pexpédition dlÊgypte le porta à se diriger avec 
lord Keith. vers Alexandrie. H se distingua 
encore dans cette contrée, et lord Keith rendit 
au mérite de Bickerton im public témoignage, 
dans une lettre adressée à Tamirauté le 2 sep- 
tembre 1801. Vice-amiral en novembre 1805, il 
devint, en avril 1807, Tun des commisstdres dé 
Tàmiranté; et en 1812 Q remplaça Roger Curiis 
eh qualité de gouverneur de Portsmouth. En 1 8 1 8, 
fl fut nommé général de la marine royale. 
Rose, Jfew Biographieal DicHonary. 



1t2 
BtCtAAA (JoOo tst) , historien pwiugais, na- 
tif de Santaremr, vivait au sixième siècle. Con- 
temporain dlsidore de SéviJle, il est bien loin 
d'avoir obtenu sa renommée. Il alla (kiis sa jeu^ 
nesse à Constantinople , et pendant dix-sq>t-ans 
il y étudia les modèles de Tantiquité. Ters 589, 
Jean de Biclara jouissait de foute sa réputation. 
Il occupa en qualité d'évêque le siège de Gat^na , 
et l'époque de sa mort est ignorée. II a laissé 
une courte chronique des événements advenus 
dans l'empire romain^ et principalement en Es- 
pagne, dès les premières années de Justin le Jeune 
insqu'À la huitième année du règne de Maurice 
et la onzième de Reooarède. Selon le cardinal 
d'Aguirre, cette chronique auraR été altéiée 
dans certains passages par quelques ariens. 

F. D. 

Barbosa Machado, BibUotke<A lutUanà, - MmofUl 
dû ^eademtm doi ieteneiat de LUàôa, t It. 
■iCTAfl. Fbjr. BlTOTACH. 

«aicTis ( Philippe m), Jnrfscunsiille Kftlfeif, 
natif de Gamerino dans la protince de Plse^ H- 
tnît dans la êeoondé moitié dn dlx-éepti^tte 
tièele. n laissa : Bpiieme, Hte eompefidHm 
théoriâB et prœteoe cansartm JudiHalium, in 
duaê partes diàtrUmtum : in qito JndMdus, 
prmsertim reguktribus, êoUdeprinè nd rem 
pertmentlbus theùfHiûeeâspldnatis rationibus 
et guxstionibttê,fionnnlis posterius practicm 
ad rnniimm fabfe fttctis, Judicialibus in 
eausis via satis plana ostenditur; Venise, 
1682, ^-4", et augmenté; Bologne, 1660, hi-4*; 
— Con*iftfl./MHdk?a; Venise, 1671, fart». 

•«••rt et Bologne, atbliatheca CaputAMntM : Vè- 
■lae, nn, la-foi. 

*BiDAULo (/eanWùt^h'Xavier), pejnti% 
de paysages, né à Carpentins le 10 avril 17§6, 
mort à Eng^en (Seine-et-Oise) le 20 octobre 
1846. Êiète de son ftère afné PleiTe-XavIer, 
pefaitre assec méAoere dlilstoire naturelle, Bi« 
danid fit m Italie un long séjour, pendantleqnel 
il garnit ion portefemlle d'une moisson d*étades 
qui défraya sa longue carrière de peintre. IVins 
âee tableaux, à l'exception de quelques vues de 
France, reproduisent des sites de l'Italie^ oon- 
fermement tontefois an programme de eene 
éeole,dontllftit«n des maîtres, qui, regardant 
la reproduction fidèle de l'ensemble d'un point 
de vue comme hidlgne de l'art, avait soin d'en- 
noblir, par un groupe de personnages mytholo- 
giques et la vue d'un temple grec ou romain , ufi 
site formé de plans prévus à l'avance, et d'arbreê 
d'une végétation classique toute de convention. 
Les paysages de cette école , seule estimée an 
commencement dn siède, sont aujourd'hui tom- 
bés dans un discrédit complet. 

Bidauld a exposé à tous les salons qui se sont 
succédé depuis 1800 Jusqu'à sa mort, et plu- 
sieurs de ses tableaux ont été gravés par Aubert 
père; ceux que possède le musée du Louvre « 
placés entre les fenêtres du bord de l'eau, sont 
tout à fait invisibles. La galerie du Palais-Boyal 
et celle du château de NeuiHy contenaient aussi 



33 



BIDÀULD — BIDERMANN 



94 



quelques œaTres de Bidâuld, dont le talent était 
fort estimé par le roi Louis-PhOippe. 

Paul Choron. 

Otbct, DiOùmnaire 4ê$ ÂrtUta. 

BiDDLB (Jean), tliéologieD aurais » né à 
Wolton^ comté de Glocester^ en 1615; mort en 
1662. n dat son éducation à la munificence de 
lord Berkeley, et n*aTalt pas encore atteint sa 
treizième année lorsqu'il traduisit en Ters an- 
glais les é^ogues de Virgile et les deux premières 
satires de Jurénal. 11 prit en 1641 te grade de 
maître es arts à l'unirersité d'Oxford, (ut nommé 
maître d'école de Glocester, et, quelque temps 
après, mis en prison, à cause de l'oppontion de 
ses doctrines, tout à fiait «mlraires à celles de 
l'Église anglicane sur la Trinité. D publia, pour 
soutenir ses opinions, un livre sur le Saint-Es- 
prit, qui fut t>rûlé par la main du bourreau; 
deux autres ouvrages sortis de sa plume firent 
décerner la peine de mort contre ceux qui pro- 
fesseraient des croyances contraires à celles de 
l'Église officiellement reconnue. Biddle ne dut 
son sahrt qu'an désaccord qui éclata dans l'ar- 
mée et le pariement. Jeté de nouveau en pri- 
son, il reoouTra la liberté en 1651 ^ et il s'at- 
tira encore des persécutions pour son double 
catéchisme ; Cromwel l'exila, en 1657, au châ- 
teau de Sainte-Marie , dans les lies Soriingues, 
d'où Biddle revint en 1658. Emprisonné sous le 
règne de Charles U, il contracta une maladie qui 
hAtalafin de ses jours. On a de lui : Coîtfessions 
o/faUh conceming the holy Trinity (Profes- 
sions de foi concernant la sainte Trinité), 1648; 
— the Testimonies of Iremnu (Témoignages 
dlrénée), 1648; — Two/old scHpture cote- 
chism (Double catéchisme), 1657. 

Canpbell, Biographia Britannica 

«BiDBLLi (Jean-Baptiste), imprimeur ita- 
lien, vivait dans la première moitié du dix-sep- 
tième siècle. On a de lui : Canzoni diversi del 
Petrarca, sans indication de lieu; 1544, in-8** , 
et 1736, in-8<>; — Stanze ducento con due car 
pitoli, tutte de' verH del Petrarca; Venise, 
1551 et 1563; — Rime diversi ; Venise, 1551 
et 1563,in-8<'; — TVioi^ con alcuni cc^itoU, 
sans indications de date ni d'endroit; on les 
trouve dans les Scelta di Stanze, d% Ferentille. 

MazzachelU, Scrittori d'Italia, 

«BiDBBACH (Jean), jurisconsulte alle- 
mand , virait dans la première moitié du dix- 
septième siècle. On a de lui : QuaestUmum no- 
bilium hendecades II de Jure territorii et 
JurisdictUmis; Strasbourg, 1609, in-8'';— de 
Ordinis equestris constitutionibus ; Kempten, 
1671 ; Francfort, 1696, in-8*' ; et dans le t. n, la 
Bibliotheca eptestris de Jean-Étienne Burger- 
meister. 

Adelang. rappl. à JOcber, Mlçem. Ctlêkrtên-Lexieon. 
BiDBBMAHR (Jocqucs) , théologien aUe- 
mand , né à Tubingue, dans la Souabe; mort à 
Bome, le 20 août 1639. H entra dans l'ordre des 
Jésuites, professa la philosophie à Dillhigen, 
et la théologie à Bome. On a de lui : ites a 



JB, Içnatio, sodetatis Jesu parente, ge$tm ; Mu* 
nicfa, 1612; Bome, 1634, m-i^*,^ Eplgramma- 
tumUMtres; Diliingen, 1620,1623; Boroe,1628» 
in-12; — NcarrationesseUctœ ex Seneca, Gellio, 
Plinio; 1622; — Herodiodes, poème épique 
sur le massacre des Innocents ; Diliingen, 1622, 
in-12 ;—Prolusiones theoloçicx très ;I>iUingen, 
1624, in-12 ; — Àganosticon libri très pro mircf- 
cuHs; ibid., 1626, in-12 ; — Ubaldinus, sive de 
vita et indole AntoniirMarias Ubaldini bre- 
viarium; Bome, 1633; Anvers, 1635; — Syl- 
tmlœ hendecasyllabofiim;^€me, 1634, in-12; 

— fferoum epistolx ; hj<m, 1636, in-12; — 
DeUciês saerse ; ibid., 1636 ; Anvers, 1637, in-l 2 ; 
— Beroidum epistoUs ; Bome, 1638, in-24 ; — 
Utopia, seu Sales musici; Diliingen, 1640, in-l 2 ; 
—AloysHis,sive Deibenii/iciameritis B, Aloy- 
siicollata; Munich, 1640, in-16 ; — Conitco-Jra- 
gedias sacra X, esï2 part; ibid., 1666, in-S"". 

KOnlg. Bibl. vet, et nùv. - BaUIet, JugemenU, L IV, 
poetet modernei, p. ttl. — Morhof. Polgh. liter. — Alc- 
gmmbe, BU^ Scriptor, ioeigtatts Jem, 

BiDBBMAmf (Jean-Godrfroi), généalogiste 
allemand , vivait dans la seconde moitié do dix- 
huitième siècle, n fiit pasteur à Aufsess, dans la 
province de Bambeig. On a de hii : Généalo- 
gie der hohen Grafenhà&ser im Ffànkischen 
Kreise ( Généalogie des maisons souTeraines de 
comtes dans la Franconie), l'* partie; Erlan- 
gen, 1746, in-fol.; — Geneahgie der hohen 
Fûrstenhaûser im Fraenkischen kreise ( Gé- 
néalogie des maisons souveraines de princes dans 
la Franconie) ; Baireuth, 1746, in-fol. ; — Ges- 
chlechtsregister des hochadelichen Patriciat 
zu Nûmberg ( Begistre généalogique du patri- 
ciat de Nuremberg ). 

▲deloog, BQppi. à JOcher, jtUgem. Gelehrtm-Ijerieon. 

BiDBBMAHif ( Jean-Théophile) , philologue 
allemand, né à Naumbourg le 5 avril 1705» 
mort en 1772. Il fut nommé bibliothécaire de la 
▼Ole de Wittemberg, où il avait fait ses études , 
retourna en 1732 dans sa patrie, dont il dirigea 
l'école publique, et devint en 1747 recteur à 
Friedberg. Ses principaux ouvrages sont : De 
insolentia titulorum librariorum, 1743; — 
De religione ervditorum, 1744; — Melete- 
mata philologica, 1746; la suite, Friedberg, 
1748-1750; — Cur homines montani maie 
audiant; ibid., 1748; — De latinitate maca- 
ronica; ibid., 1748; — De Isopsephis; ibid.; 

— Fabulosa de septem dormientibus histo- 
ria; ibid., 1752 ; — De arte obliviscendi ; ibid. ; 
1752; — Deprimis rH metalliess inventori- 
bus; ibid., 1763; — De antiquitate fbdina- 
rum metallicarum; ibid., 1764; — ilcte scho- 
lastica, 8 yoI., dont le 1^ est de 1741; — 
Nova acta scholastica; — Selecta scholastica ; 
1744-1746, 2Tol.; ^ Otia litteraria; Fried- 
berg, 1751 ; — De pita musica ad Plauti Mos- 
tellariam, act. 3, se. 2, t. 40. Cette disserta- 
tion attira à ce philologue une polémique aussi 
longue que désagréable. 

Harlet, f^itm PMtotoçontm, 



BIDET — BIDONE 



BiiftR(J¥ieolaf)»agroiianie français» né en 
1709, mort à Rdmfl le 15 février 1782. On ade 
kn : TraUé 9ur la fuUure ^ sur la euUure 
de la vigne, la/açon de la faire et la ma- 
nière de la bien gouverner ; Paria, 1752, in- 12 ; 
augmenté et corrigé, reTu par M. Dobamel du 
Monoeao; Paris, 1759 ; traduit enallemand, Leip- 
aig, 1754; et en italien, Venise, 1757, ia-«". 
Adefauf , Mppl. à JOdber. jàUffem. GtUkrUm-UxIctm, 
BiDBT ( Loui» ), duroniqnenr français, frère 
du précédent, na<piit à Beîras, et moumtdans 
la même rilie le 12 mars 1762. Il était maître 
des eaux et forêts, et a laissé, sur l'histoire de 
sa patrie, un manuscrit en 4 toI. in-IoL, déposé 
par ses béritiers à la bOdiotlièqoe de Reims. 



;bidih« (MoUe'Israëi)f hébraisant fran- 
çais, né en juillet 1775. Après avoir étudié à 
Francfort-sur-te-Hdn , fl se voua à Finstniction 
de la jeunesse israélite. Il est aiyourdliui pro- 
fesâeur dliâiren à Metz. Ses principaux ou- 
vrages sont : Sepher im lamikra ( Principes 
de lecture liébraiqne, contenant les principes de 
prononciation, de ponctuation, etc., recueillis 
des plus andens grammairiens et réunis dans 
ce traité); Mets, Hadamard, 1816; — Banoch 
la Naar ( Guide de la Jeunesse ); — Machsor 
( Cercle de poésie sacrée pour les offices des 
solennités Israélites, avec un commentaire et des 
notes); Mets, ibid., 1817, 9 vol.; — Poème 
sur le cinquième commandement du Déco- 
logue; Metz, Ibid. , 1821 ; — Selihoth ( Prièr«s 
de te pénitence) ; Metz , ibid., 1822 ; — to Fen- 
geance à? Israël, ouvrage dirigé contre Serphati, 
auteur d'un article inséré dans le Courrier de la 
MoseUe; Metz et Paris, 1840. 

IMglo. mograpkU de la MotêUë, - Qoérard, ta 
Frane» UtUrairt, 

BiDLOO ( God^firoy ) , anatomiste hollandais, 
né à Amsterdam le 12 mars 1649/ mort à 
Leyde en avril 1713. D'abord porté vers la lit- 
térature et la poésie, il se dédda pour la car- 
rière médicale, sur les représentations de ses pa- 
rents qui étaient anabaptistes. L'anatoroie et la 
chirurgie ibrent surtout Tobjet de ses préfé- 
rences. Après avoir été chirurgien militaire, il ob- 
tint en 1688 une chaire d'anatomie à la Haye. 
Six ans phis tard, il alla professer la même 
science ainsi <}ue lachimieàLejde. Vers la même 
époque, il devint médecin de Guillaume m, roi 
d'Anglitorre. Ses écrits sur la chirurgie prou- 
vent que cette branche de Tart de guérir était 
encore peu avancée de son temps. Cest ainsi 
qu'avant d'amputer le seb , fl voulait qu'on le 
perçât d'outre en outre avec une longue four- 
chette de fer, afin de pouvoir fixer et soulever 
la glande. A ses yeux aussi, les hydatides sont le 
résultat de la distension des vaisseaux lympha- 
tiques par la lymphe accumulée entre deux val- 
vules, n préférait la Ugiiture à l'excision dans 
tous les cas, et combattit l'hypothèse du fluide 
nerveux. 11 prouva que les nerfs n'oQt rien de 



creux, et fit connaître la stractnre de ces mêmes 
nerfe, en faisant voir que les cordons viennent 
de l'adossement d'un 'grand nombre de petits 
filets, unis par du tissu icdbilaire. Ses prin- 
cipaux ouvrages sont : Varim anatomleo-me' 
diem posUiones; Leyde, 1682, iD4«; — . Ana- 
toméa corporis humani, eenium et quinque 
taàulis per art\/leiosissimium G, de Lairesse 
ad vivum delineatis demonstraia, veterum 
recentierumque inventis easplicatapplurimis- 
que haetenus non deieetis UlustrcUa; Ams- 
terdam, 1685; Utrecht, 1750,fahfol. : on reche^ 
che encore anjonrdluii les planches de cet ou- 
vrage , quoique souvent dles manquent d'exacti- 
tude; — Brie/ over de dierenj die man inde 
lever der Skaapen vind ( Lettres sur les ani- 
malcules que l'on trouve dans les brebis ); Deift, 
1692, in-12, et Leyde, 1698; — i>e antiguitati- 
hus anatomices, oratio; Leyde, 1694 <n-fol.; 
— Vindieim quarumdam delineationam ana- 
Umicaruim, contra ineptas animadversUmes 
Friderid RugseMi; Leyde, 1697, ifr4<'; — 
JHssertatto de venenis; Leyde, 1704, hi-4»;~ 
Bxerdtationum anatomico - cMrurgicarum 
décades dum; Leyde, 1708, in-4**; — Ôpuscula 
omnia anaiom^co-chkrurgica^ édita et ine- 
dUa; Leyde, 1715, ifr4« ; UM., 1725, in-4*. 

BIDLOO (Z4smbert), botaniste hoflandais, 
frère de Godefroy, vivait dans la seconde moi- 
tié du dix-septième siècle. Il fht apotiiicaire à 
Amsterdam. Outre quelques poésies hcdlandaises 
et des écrits sur l'histoire et sur les anabaptistes, 
on a de hd : D0 re herbaria, à la suite du Co- 
talogus plantarum horti medid Amsteloda- 
mensis, par CommeUn; Leyde, 1709, fai-12. 

^iCDlaf JMdloo , fils de Lambert , et inspecteur 
de l'hôpital de Saint-Pétersbourg, fut premier 
médedn de Pierre I". 

* BiooH »B YiLLBMOHTBZ, littérateur fran- 
çais, mort à Bkm en 1839. On a de lui : ùvinska, 
ou les SxUés en Sibérie, drame lyrique en 
3 actes; Paris, Barba, 1801; — les Temps hé- 
roïques (en vers); Riom, 1818;— fo Prin- 
cesse de Faridondon, ou la Covr du roi Pe- 
teau, tragédie en 5 actes et en vers; Riom, 
1837 et 1840. 

Qaértrd, te #»tiiiM UIMMifV. 

«BiooNB (George), mathématicien italien, 
contempondn^membre de l'Académie des sdenoes 
de Turin. H a ccmiposé : Mémoires sur diverses 
intégrales définies; — Recherches sur la na- 
ture de la transcendante S ^^^ (t. XYI des 
Mémoires de l'Académie des sciences de Tu- 
rin) ; -— Méthode pour reconnaître le nombre 
de solutions q^admetune équation transcen- 
dante à une seule inconnue (iUd.); — Des- 
cription (Tune nouvelle boussole propre à 
observer les numvements de rotation et de 
trcMslation de l'aiguille aimantée, et expé- 
riences /aites avec e$t instrument (Mém. çb 



27 



9ID0NB — BIE 



28 



tés, t. XVIU, 1811): — &ur la chaleur du 
soletl comparée à telle de PomBre ( îbid.) ; — 
Mémoire ktr la cause des ricochets que font 
les ^pierres et ^ boulets de canon lancés 
obliquement sur la surface de Veau, arec S pi. 
(t. aX); — - Mémoires sfir les transcendantes 
elliptipies (iXXlUetXXIV, 1616-1620); — 
Expériences sur le remous et la propagation 
des ofides, ^Tec 7 pi. (t XXV, 1820, onémo re- 
caeil); ~ Expériences sur divers cas de la 
contraction de la veine fluide, et remarques 
sur la manière d'avoir égard à la centraôtiom 
de \a dépense des orifices (t. XXVn, 1823); 
— Expérience sur la dépense des réservoirs, 
et $ur Vaccélération et ta courbure quHls oc- 
casionnent à lasur/aeedu courant ( t XXYIil, 
>a24). 

Qnénré, to Fmmm MMr«ir«. 

«B1900 (Charles-PrançeU), écriwsm. pédft- 
0O0ifiie fipsiii^, né i Éooe (£«m) U 80 jaiHMr 
1768, DMift à ChaiUot It 18 ftnier 1824. U w- 
Ira étBB lesordres, «t sê toiu paitiouliènDMot 
àrédiiMtioii«tàl'fMtnictM«d«UiéuiiesM. On 
^ de M: le Guide d'une mère, pour Vééueor 
etoJi ^ Mf 0ii/bn/« ; Paris, an XI» 1803 ; 2* édit, 
Jbid., 1605, 2 Td. iii-6». C'est unreoHail d'eiùcfll- 
ients préceptes, dans lequel H n'y a rien de bien 
neuf, et dont le style est parfois un pay naif. U 
n'est pourtant pas absolument à dédaigner. 
I. Ravbnbl. 

M alMi, AmMuUré màêrglêviv^ |flt*, ». M. - QuAisN. 
la AmiM UUér^^, I, mSr 

*uifiQV (FrançoU^imon), médecHi fran- 
çais, Aièro do précédent, né k Eoos (Ë^re) le 9 
août 1769,inort è Paris k 8 aoot 1824.0 <iuto 
laPranosen i7W, wnwMiwtimmef ses études 
aux universités é'Eèimbimtg 4 de Publw^ piifs 
revint suivre les amn /ie la fiifinlté 4e wédacine 
de Paris, où a lîit f^fk doelbanr en ^80^. On a 
de lui : Dissertatio mediea dê/p^ Ç^H^^rfh 
tim; Paris, 1805, in-4*>; liièse inaiiemje; — 
BéfljsaAons pratiques sur tes maladies de la 
peau appelées dartres f Paris, 1821, in^; 
souvent réimprimé ; toutefois la ^ édit., poUiée 
par D. de MorainvUle, ilnd., 1833, in-8S n'est 
rien autre que laquatrième, dnnt on a renouvelé 
les titre et faux-titre, «t ^u-4evant de laquelle on 
a placé une infarodoetiûn de qnatse pages, signée 
D. de Morainville. J. Ràvisviel. 

CâlUsen, MedMn. Sckii/uaim^LÊerieon, JI, SU; KXVI, 
tes. - Qaériur4, la France fUUnUrt, I. sm. 

MWPAÏ. Vày, PiLPM'. 

*BfpunQ, scnlptair du douzième si/ède. Il 
paraît avoir été toô^iard, Ine» que Horrona le 
revendique comme Pisa^ , et que ses principaux 
ouvrages se trouvent en Toscane. Au-dessus de 
la porte latérale de l'^se Saint-Sauveur de Luc- 
qjoes, est de cet artiste un bas-relief représen- 
tant un Miracle de saint Nicolas, et por- 
tant la dal£ de U80. A Pise, ofî conserve un 
sarcopbage représeplant une chasse? avec cette 
inscription : Biduinus magister fecit hanc 
tumbam. Ce sarcopliage, longtemps abandonné 



dans le jardin des Gapudns, en a été enlevé |»ar 
Sf orrona, et placé dans iedampo-Sanio. Oos sculp- 
tures sont encore grossières, mais leur ferme et 
leur relief annoncent d^ une sorte do progrès, 
et, toat eh attestant la bariiarie du ten^M, ser- 
vent à prouver rexistenoe de l'art en Italie, 
même avant le Jour oè U sembla rassuseiter sous 
1s ciseau de Nicolas de Pise. E. B—n. 

UwroM.FUa iïkuivata» -MsuaroM, G«tf4 éà 



M^ lÀdriei^ m), peintre flamand, ad à 
l48rre en 1694. H avait i^ quelques notions 
de pvuntii^ lorsque, k Tâge de dix-^it ans, il 
m tmM à Pvis; il y travailU deux années, et 
paitlt ensultapoiir Rome, oii il passa huit ans k 
se fonmir sur les maiUoain flaodèjes, et à cppier 
les tableanx des grands maîtres pour les sdgn^urs 
rofs^ i4 de riches étrai^ers- A la deiiv^nda de 
plusieurs cardiiian^f il pei^t, sur d/es plaques 
d'or «t d'argenj^ «|t s^r des pierires préci£us«ai, 
des sujets doat le dmjn ss^d'iW ^nme et d'une 
pureté extraordinaires. Il mevipt ^ L^rre en 1623, 
et y ^ des ta^)j^]!: d'bistoiip, dont Ifi plus beau 
est un M»t iM,4m^ Téid^d^^aiat-Oomer 
do Uerre. 
Ikicwi^, Véfi i$f f#iM9f Commit' 

*^Vfi (Camille ne), éerivaia néerlandoi;, vi- 
vait dans Ja aeoopde wojlié du dix«septtèmo si^ 
ck. On ^ de Ini ; Qulden cabinet Fan df edele 
Vry ^h^lder^^ffonst., «Uï. (le Cabin4 d*or de 
y^Mt, conlenai)^ la vie dos peintres, ardûtectes, 
«Bulpteurs 4 graveurs i^s plus rc^arqj^ablesy ep 
vers Haroands); Anvers, 1661. 

AdcJujig, suppl. à Jl^filier, Mlg^m. Celekrten-LexieoiL 
— CbaudoD et DeUadlne , Nouveau Diet. MiiorifU0, 

niB (Jacques de), graveur flamand, vivait à 
Anvers, dans la premi^ moitié du dix-septième 
siècle, n fut d*aboTd libraire et marchand d'esr 
tampes. Il étudia de bonne heure les médaflles, 
et réussit parfaitement à les graver : il exerça 
600 .9rt cbe^ le duc de Croy et d'Arschot. Après 
U DQort de ce seigneur, Jacqpes de Bie voyagea 
en France. H en visita les plus beaux cabinets, 
et donna une attention particulière aux monu- 
ments numismatiques qui rappelaient quelques 
^^randes actions des Français. On a de lui les 
gravures contenMes dans les ouvrages suivants : 
Jmperatorum rom, a JuL Cxsare ad Heror 
clium numismata aurea, Caroli ducis Croyi 
et Arschûtani, explicata a Joan. Hemelario; 
Anvers, 1615, in-i", et 1638; — ïes Familles 
de la France illustrées par les médailles, 
1 634; — les Vrais portraits des rois de France, 
in-fol., fig., dont la meilleure édition, publiée en 
1636, a pour titre : la France métallique; — 
les poitrails des rois de France, dans la grande 
édition de Mézeray; — une partie de ceux de la 
vie de Jésus-Christ, publiée par Adr. CoUaeit, 
d'après Martin de Yoss; — et les portraits de la 
vie de la sainte Vierçe, coiyoïAtement avec 
PhUippe et Théod. Galle. 

Nfglcr, Neues Mlçnaeinei Kùnstler-Lexicon. 

UB (Marc de), graveur flamand, né à On- 



BŒ — BIEIEFELD 



80 



4eiHtrd^ <« à la ^e en 1994. H a domié, d'A- 
ines Paol Potter, pnisieui» sgHe» d'animavY. 

^wmmàMMm uiNNiaiMV (Jean-Jac- 
fiief ), ptiatn toiMC» «onMnpoiaip* aallf de 
^fiBtorfriir. ApièiMroir reçu» ver» 1780, la^l»- 
«OM de ▲. Graff, Al Dreida» il veyagoa» «tfixa 
d'iboid aa téiàou» k hmm, où peignît te 
PC7190B «tlea amMW» In ifiOi, il m reodit 4e 
BefBe à GaMtaMe. Sea ^iTMSM mpnMtoiaeeft 
MMB aTaaftufpt la naten, naia aaa artm» 
Mit fMftqM pas nanéiéa. fiea aifiareUaa aant 
inai fM «as ¥^m êê Sumh, 8aa 
plaa rnmawuBini fMt s (a Prv- 
toMflyi ^ IM/iM» de la Prth 
mÊmadêêêUMret^lm Caiairae$m4u Mn 
prèêéê Sehnffkau»m$^lMçemêfWf$eu9^ 
ma «HP la Latf «r 2ei Ck^fhUêÊtg d«g MUie 
tÊmUms éPmOr^fàUi-^nMFvfifêf dmnMia- 
fWêUe MB «ail âeva ehmtmtn •<- %n$ Jmme 
fUe tmmmi mi êkmrmmf «*- 2a Fitti 4e 
Ptmu^brt al aap anairon^. 
WÊ0m^ mtmm ^mmefim ^amç/r-l^iNeoa. 
«BiKHL ICkarMUkJhr^iM)» anteiv at 
poète dasoiSy née h finpanhigiift la 2 j w ^7;?1 , 
MTte 4aw lu mima viUa an 1788, fioi «ère 
«lit aacBitripaà l'iaiMftWe des kim^^rts» aN^ 
liwtiMn la ^Miîèia MMrawa et 176», et pwW^ 
aa aaaHi 9Mid Mnlav 4a mi^Miiifl conçues 
4MiWat3fla4B4MM4iîteia «iè^, fst 4(wt la 
Wy* toast aap w ii wtt é e a afec aeaa» peu 4^ 
saeeèa. £ile coggfttea aussi des pe4«ea, dwaon- 
«ea en praae, it des tradwliaiis deraUmeiid^ 
de i'iCalieB et dy francva, i»ti« Aulnes eeUes de 
lilMiciiii anméflifli de DasUNiclMs ; mats ee qui 
i^ mdoe câèbra dans ka ittémliim 4a Koid, 
c'est neaBeeUente tndgettonde/^ QuieMte. 
■ee iKièees 4e (hélfre, qui ea peiHe 
faduites ea aDemand^ on lamarqoe : 
dot ifcgrli^ MiâMd (le Tm4» Mari); C^ 
pasli., 1964; ^ ûm JmhkBdé Vtm {VkU 
iBMveuL); ifaU.,l76a(--jDeff kjcfrlige JDat- 
ter (la Teadre FSBe); îbid,, i7M; -* jDe» 
^e/flUMftf6(ia€léBéraix);|bid., 1767, etc., 
toQtes eomédiee ea cîaq actes; ^ Mftphmiaj 
tngédttt -*- Of^Aai» a^ f tiriicltce, c^e i ibid., 
l77Setl7M;*^2VmQtftootea/'JraiicAa, 4to1. 
ia^; GapaDh., 177a*1777. . P. L, M. 

*9MMm aa sibck ( /em-JSrdmann) , Wth 
io9e& ailemapd, aé la H septembre 1879, 
mort aa i74iO. B étadia 4 Mpzig et à WHtem- 
beig. CNi«é de rdd«eali0ii d'im élèye «d se 
dertnaait aux éfeadas juiidi^^es, il s'y llira Ij^^ 
aiéma. Plaa tod fl layml ^ te iB8n#re epdésl^ 
iiqw, at y raofdît dîvaraes /Giwc^io^s. Ona de 
JHuert4Uw inoralie eêrw ^umtUm$m ocour 
ptUa, eiirum impubères per/ecta sponealia 
eantralmepoeeini; Wittemboiig, |703, m-4*'; 
- Diaaartalia àeapoet^h PauU pl^lasoplféA, 
\ loa Âcta jiMosop^ de JKeweffO- 



*B|E|, (GoMe/), théologie et phflosojihe 
ellem^nd, natif de Spire, mort en 1495. H pro- 
fesoa la phHosophie et la théologie , ftot l'un des 
fondateurs de l'académie de fabingue, suivit le 
due de Wurtemberg à Rome, et se fit enfin dere 
régulier dans la m«me ville. H laissa : Epitome, 
$eu coUectùTium drca Lonibardi senteniio- 
rum Hbroi; Tubingue, lôOl; ~ De Monet»- 
rum potestate et uMUaie^ — Lechtra super 
eanonem MUsx; Iteutlingae, 1488; -^ 5acrt 
eanmis misses iUteraiis et mystiea e^poHtiô ; 
Tubingue, 1499, in-fol. 

s», Ontm^tUeofk litUrwriwBn, — TkWièae, in cotai, 
- Bellarmla, JM SoHpU âOêUi. - «MMTla. a« »^r. U- 

a^ guimiéme 0iéck, 

WSL l Jean-Christian) 9 prédicateor alle- 
mand, né h Bninewic)^ en 1687, mort en 174$. 
Outre de nombreuses dissertetions tbéplogiquiQ? 
insérées dans le Thésaurus antiguitatum sa- 
crarum d'Ugolin, on ^ d^ bil ; Noms Thésaurus 
phUologicus, sive Ux^on in 70 et alm inter- 
prètes et scriptores apoçryphos Veteris Tes- 
tamentif la ]9aye, 1779rl780, 3 tq), in-8«; 
ouTiage posthume; — JHssertatio historico- 
litteraria de Viris militia ^tie ac scriptis 
Ulustribus:îMfiii^ t708, M*'. 

M«n«el, ÇelekrUs (MuUcf^ifnd. 

m^h (Louis), écon<mi5te allemand, vivait 
dans la pmni^ro moitié du dix-huitième s|ècl$. 
Il professa la philosophie h Vienne. On a de lui : 
Utilitates rei numfnariœ^ Vienne, 1733, in-8'. 

Adeiuogftarol. k iôclu^, JUçem. Gtleàrtm-Lexicoii. 

BiBi^BFBLD {Jacques-Frédéric, baron ns), 
publiciste allemand^ né à Hamboui^ en 1716| 
mort le 5 avril 1770. Après avoir fait ses études, 
il Toya^ea en France^ en Angleterre et dans les 
Paya-Ba». En 1738 ii vint à Brunswick, oii il coii- 
nn| le prince de Prusse ; il le rq>rÀenta à la 
conr de Hanovre, avec le titre de conseiller de 
légation» lorsque ce prince fut devenu roi. En 
174$ il devint second chambellan du ^prince Fer- 
dinand, frère du r<H; et en 1747 i) fut nommé 
inspecteur de toutes les universités prussiennes. 
La gnerre de 17d7 lui fit quitter ses domaines, où 
il vivait retiré, et chercher un asile à Hambourg. 
On a de lui : Progrès des Allemands dans les 
sdemes, les belles-lettres et les arts, par- 
ticulièrement dans la poésie et V éloquence; 
Berlin, 1752, in-12; — Institutions politiques; 
la Haye, 1760, 2 yolumes in-4'' et in-S"; -— 
Comédies nouvelles; Leyde, 1753; — Erste 
Grundlinien der aûgenieinen GelehrsamkeU 
Oder kurzgtfassie Yorstellung sowohl der 
hcehem und andem Wissenscha/ten, als der 
freyen Kunste und der schœnen Litteratur, 
aus dem Franzœsischen uebersetzt ( Premiers 
principes d'enseignement universel, ou Simple 
«xposé oonoemaat tant les études supérieures 
i|ae les beaux-^arts et les lettres, traduits du fran- 
^); Brésil, 1767; — J>er Eremàt, ein Wo- 
chmbUUt (r^nnite, feuille hebdomadaire). 

▲deluAg, av^pU à JOcber, ÀUgem, Gelfihrten-Lexieon, 



81 BIELER ^ BIELKE 

«BUBLB» (Charlet-Ambroiâey^ médecm alle- 
mand, né à Ratisbonne en 1693, mort dans la 
mdme Tillele 14 septembre 1747. A Yingt et mi 
ans, fl fut eoToyé à léna poor y étudier ]a phi- 
losophie, la chhnie, Tanatomie et la médecine. 
Beçu docteur en 1719, fl Tint pratiquer à Ratis- 
bonne, et 7 mourut On a de lui : Dissertalio de 
omore inumo; léna, 1717, in-4'';— Disserta- 
tio de paralysi; léna, 1719, in-4M1atraité des 
champignons dans Touvrags de Weinmann sur 
la boteni([oe. 



S3 



(Bm^amin), théologien et antî^ 
qnaire allemand, né en Saie, le 15 février 1693, 
mort en 1772. Ffls d\m meunier, fl aUa étudier 
àrunirersîté de Leipzig. On a de lui : Diaertatio 
de lapidihtu M<mumorumnUUiaribusset/^}uxta 
viampositU;yifmiBBDherg, i7i3ybt4!';—IH$ser- 
iaho de theoiogia embkmatUM; fltid., 1725 , 
fai4*; --Deeaihedra S. Pétri AntiochUe, Eo- 
nueque eorrupta ac deperdUa brevis commen- 
iaho, qwi MatthUe a CoronasoMe responde- 
iur; Hebnstadt, 1738, in-4<* ;— De Anima sicut 
aquUa redintegratapariter ac r^ecta brève 
hypomnema; Leipzig, 1744, ln-4''; — ffisto- 
rische Nachricht von aUerley geheimen IHnr 
gen der alten und neuen Juden... Monderlieh 
aher mm den bedenïXkhtn Geh^mnii^en der 
Freymaurer foovon bi$her aile WeltvoU wor- 
den (Détails historiques sur certains mystères 
des Juifs anciens et modernes, et surtout sur les 
étranges mystères mémorables des francs*ma- 
cons, qui ont jusqu'ici fiiit beaucoup de bruit 
dans le monde) ; zâiMt, 1743, in-S** ; — Erbau- 
UcheBetrachtungen nber die bisherigen Erd- 
behen (Obserrations fondamentales sur les trem- 
blements de terre); "Wittemberg, 1757, in-8^ 
AdeloDg, sappl. à JOeber, jàltçem. Gelekrten-lsxieùn, 

BiSLiASKi (Français) f naturaliste polonais, 
mort yers 1766. Son amour pour les sciences et 
surtout poor llùstoire natorefle, où fl avait fait 
de grands progrès , loi în^ira une grande faien- 
Teiilance pour tous ceux qui se livraient à des 
études sérieuses. Il encourageait leurs travaux, 
et ce fut à ses firais qu'on imprima deux ouvrages 
de Lucas Gomidd. H devint en 1710 staroste 
de Marienbourg, Tayvode de Cuhn, maréchal 
de la couronne. 11 suivit plus tard , à Dantzick, 
le roi Stanislas, auquel fl s'était attaché; mais, 
après la capitulation de cette vifle, fl se soumit à 
Auguste m. Nommé par ce prince grand maré- 
chal de la couronne, fl organisa et dirigea avec 
fermeté la police de tout le royaume. On a de lui 
une tradmàion, en polonais, d'une IHssertation 
touchant les prétentions de la Pologne sur la 
lÀvanie et la Courlande; Varsovie, 1751. 
Adelung, soppl. à JOcber, ÀUgem, CeiekrteH-Ltxiecm. 

BiKLiHSKi (Pierre), magistrat polonais, né 
en 1754, mort à Varsovie le 9 mars 1829. Initié 
de bonne heure aux afbiresde son pays, fl donna 
des preuves dlntégrité comme membre dVme 
commission de finances, où fl avait été appdé ^ 



par la diète de 1782. En 1812,onlAdiaig6ade 
présider, à KaUsch, le gouvernement du grand- 
duché de Varsovie. A la retraite des Prussiens, 
fl fit partie de la commission suprAme du gou- 
Temement, étabUe par Napoléon , et ftat l'un des 
signataires du statut constitutionnel accordé à 
ce grand-duché après la paix de Tflsitt Quand 
le roi de Saxe devint duc de Varsovie, Bielinski 
vint à Paris, avec la députation polonaise, porter 
à Napoléoa l'hommage du dévouement de ce 
prince, et, à son retour, U occupa dans la cham- 
bre haute la place de sénateur palatin. L'érection 
du royaume de Pologne, créé par le congrès de 
Vienne, blessa profondément le patriotisme de 
BIdinski, à qui le gouvernement russe 4ta, en 
1821, la présidenoe du sénat Néanmoins, k>rs- 
qu'fl s'a^ de juger définitivement les prévenus 
impliqués dans le procès auquel donna lieu la 
sanglûite catastrophe arrivée à Safait-Péters- 
bourg le 26 décembre 1825, Bielinski fut chargé 
de présider le tribunal de la diète, auquel cette 
affaire était soumise, et qui acquitta tous les ac- 
cusés le 17 octxrfvre 1828. Bielinski ne^survéait 
guère que cinq mois à ce jugement 

MioçrapMê 4m Con t êm p o ra tn i . 

BiBLKB (Nicolas, comte de), sarant sué- 
dois, vivait dans la dernière moitié du dix-hui- 
tième siècle. En 1769 fl devint membre du sénat, 
d'où fl se retira lors des troubles qui éclatèrentle 

12 mai 1772; fl y rentra quand les factions se 
lurent calmées. B fîit chargé, en 1782, du dépar- 
tement des mines; fl y fit d*utfles réformes, et, 
au moyen d'une société d'actionnaires qu'il ins- 
titua, fl réussit à exploiter les carrières de por- 
phyre du district d'EUdal, en Dalécariie. Il se 
démit de ses fonctions poidant les orages que 
souleva la diète de 1789, et fl aUa finir ses jours 
dans sa terre de Sture-Fors, en Ostrogothie. Il 
était membre de l'Académie des sciences de 
Stockholm, possédait une nombreusebibliotbèqiic 
et une befle collection de minéraux. On a de lui : 
un Discours sur Gustaye I^, qu'A lut à la société 
savante dont U était membre ; — une Correspon- 
dance scientifique et littéraire avec Charles 
Bonnet, qui n'a pas été publiée. 

Gexellnt, IHet. Biogr, -- BioçnnfUta-lêxiemi, 

nmAK(Stenon'Charles), chimiste et bota- 
niste suédois, né à Stockholm en 1709, mort le 

13 jufllet 1754. U parcourut la Suède et plusieurs 
autrescontrées, et rempfltdans son pays plusieurs 
fonctions publiques. En 1746, fl était vice-prési- 
dent à Abo. Les sciences et les manufactures de 
la Suède lui doivent quelques progrès : c'est 
ainsi qu'fl fit Yoyager à ses firais en Bussie et en 
Suède le professeur Kabn ; et luinnième, durant ses 
voyages dans les mêmes pays, rassembla plusieurs 
manuscrits sur la botanique, tels que : la Flora 
Wolgensis; — la Flora tartarica de Heiniel- 
mann; — la Flora moscuenais de Schober. Il 
étudia et cofligea particulièrement les graminées, 
et débouTrit une nonrelle manière de préparer 
l'alun. On trouve qndques^nns de ses traités dans 



38 



BIELKÉ — BIENAISE 



les Mémoires de rAcadémie des aciences de la 
Suède, 1746-1750. 

Gexelli», BêograJUk-Uxicom. 

*BIK1.KB (le baroD Thure), oonqpimtear 
fioéàom f mort à Stockholm le 18 mars 1792. La 
suppression da aâiat, proToqoée par Gustaye m, 
^lyant donné lieo à la eonsj^tion fameuse qui 
amena la mort de ce roi, le baron Thure de 
^ieike, qui se trouTail impliqué dans le complot, 
s^empoisQona lorsqu'il apprit Tarrestation du 
meurtrier et des autres conspirateurs. La garde 
«uToyée pour ranréler le trouTa mort; mais il 
n'est pas Trai qu'il ait fiilt des STeux. 

jtrt de vérijttr te daUi, l¥. m. 

: BiKMiwssi (Auguste), littérateur polonais, 
contemporain, attaclié à la bibliothèque Osso- 
Jnski à Léopol,né Ters 1806 en Gallide. Le pre- 
mier trayafl qui le. fit connaître avantageusanent 
au pnbKc de son pays, lut une excellente tra- 
luction d'un poème slave très-ancien , V Expédi- 
tion étlger contre les Polonais , publiée à Léo- 
pol en 1833 et 1835, in-8*. On a eu depuis, du 
même auteur : un poÀne intitulé Henri U Pieux ; 
une traduction du Faust de Goethe; les biogra- 
phies de Henri Malcaewski et de Joseph Bor- 
kowski, ainsi que de nombreux articles insérés 
dans lesrecnefls galHciens laZiewonia^ V Album, 
et la Geuette des Modes. H. Bielowski marque 
parmi le petit nombre d'écrivains de talent qui 
persistent à cultiver la littérature nati<male dans 
les possessions polonaises de l'Autriche. C. M. 

J. Miloitlewicx, HUtonfa, lAUraSitra i Kr§t^ka 
(HteUiIrt, littéralure et CrlUque); Varsovie. t« éaïUoo, 
itiO, ta-S*. 

BIBL8KI {Martin et Joachm, père et fils), 
chromqoeurs polonais du seizième siècle. Martin 
Bielski était né en 1495, et mourut en 1576. Il 
nous laissa les ouvrages suivants : Zywotyfilo- 
sojbw, etc. (Vies des philosophes, etc.); Cra- 
eovie, 1535; — Kronika catego swiata (Chro- 
nique universelle); Cracovie, 1550 et 1 564, io-fol.; 
— Sprava rycerska wedtug posterpku Gre- 
kow, etc. (l'Art militaire selon le procédé des 
Grecs, etc. ) ; Cracovie, 1 569; — Kronika Polska 
(Chronique de Pologne), ouviage contenant 
rinstoire de ce pays depuis les temps les plus 
recalés jusqu'à l'année 1576. Son fils Joachim 
le publia en 1697, in-folio , en y joutant le récit 
des événements arrivés jusqu'à cette dernière 
époque; — quelques poèmes satiriques, tels que 
te Segm maiotog (la Diète de Mai), et le Seym 
niewiesci (la Diète féminine)» qui n'ont paru à 
Cracovie qu'en 1590 et 1595. Les deux Bielski 
ont le mérite d'avoir été les premiers historiens 
polonais qui se soient servis de l'idiome national 
dans leurs ouvrages, et leur langage pur et civil 
est apprécié encore de nos jours. On a réun- 
primé maintes fois leur chronique. 

C. MoftoSEwrrcH. 

BenUowskl, Hiitorya LUteraiury poUkiey ; Variovle, 
1114. 1 voLlD-t^. 

«BiBMMi {Jean-Mafie), historien italien, né 
le 2 février 1708, vivait encore en 1759. Il em- 

MOl'V. BlOCa. UmVER^. — T. VI. 



Z4 

brassa la carrière ecclésiastique et se livra avec 
ardeur aux travaux historiques, traduisit Tacttu 
et Tite-Live, et laissa en outre : Istoria di Gior- 
gio Castrioto, dettoSeanderbegh ; Brescia, 1 742, 
in-4*; — Istoria di Brescia; Brescia, I, 1748; 
n, 1749 : cette seconde partie va jusqu'à 1117 & 
les tracasseries que lui suscita cet ouvrage l'em- 
pêchèrent d'en publier la deraière partie, qui de- 
vait s'étendre jusqu'à 1740; — Istoria di Ar- 
diccio degli Aimoni, e di Alghisio de Gam- 
tara s Brescia, 1759, in-8*. 
Manuchellt , ScrUtori éTitoUa. 

mmnkiméi Pierre-Théodore), architecte, né 
à Amiens en 1^65, mort à Paris en 1826. Élève 
de l'Académie des beaux-arts, il venait de rem- 
porter le grand prix au moment même où les 
académies furent supprimées par la convention. 
BientAt, lorsqu'on mit au concours une colonne 
monumentale à élever dans chaque département 
de la France, il l'emporta sur plus de huit cents 
concurrents. Cette nouvdie victoire n'eut pas 
pour Bienaiiné un plus heureux résultat que la 
première, car le projet fut abandonné. £n 1797, 
il reconstruisit la salle Favart. En 1808, il suivit 
à Lucques Élisa Bonaparte, qui lui fit faire quel- 
ques changements et additions à son palais, et 
le chargea de reconstruire presque entièrement 
la villa de Ifartia, qu'elle venait d'acquérir des 
comtes Orsetti. Devenue grande^uchesse de Tos- 
cane, Élisa emmena Bienairoé à Ftorokce, et 
voulut lui Csire arranger à la française les appar> 
tements du palais Pitti : heureusement Napoléon 
s'opposa à des diangements qui eussent enlevé 
à riiabitation des Médicis une partie de son ca- 
ractère. De retour à Paris en 1810, Bienaimé 
y lîit encore poursuivi par sa fatale étoile : plu- , 
sieurs projets lui furent demandés et ado|Àés; 
aucun ne fut exécuté. Enfin, après 1815, il fit 
quelques réparations aux Thermes de Julien, 
fut nommé mspecteur des b&timents civils, et 
chargé en 1 823 de la restauration de l'égMse Saint- 
Germain-des-Prés. Mais, trois ans après, il mou- 
rut d'un anévrisrae. E. B— «. 

Ch. Gabet , Dictionnaire dêS jirUttes» — DuUare, Bis 
foire de Paris. - Maitarota , Guida di iMccd^ 

BiE?iAise (Jean), chirurgi»tt firançais, né à 
Maières, mort en 1681. Il étudia la chirurgie, et 
se fit bientôt connaître comme opérateur. Ce fut 
lui qui inventa le lithotome caclié ou attrape - 
lourdaud, pour opérer le bubocèle. D remit aussi 
en pratique la suture des tendons. Consulté par 
Louis XIV au sujet du cancer d^Anne d'Autriche, 
il ne craignit point de déclarer au roi l'impossl- 
bilité de la guérison. Ce chirurgien fit un noble 
usage de la fortune que lui acquirent ses travaux : 
il en légua une partie aux pauvres, et destina 
l'autre partie à la création de deux emplois de 
professeur, l'un d'anatomie, l'autre de chirurgie, à 
l'école de Saint-Céme. On a de lui : les Opéra- 
tioyis de chirurgie par une méthode courte et 
facile ;Psns, 1688 et 1693. 

Biographie médicale. — BouUlot , Biographie JrdM^ 

' naife 



U BIENAYME 

pi«ai tri»ilMtiyi, moH le 9 féntar ia06. Il 
cuNhra aT«eMeete llMoife ^ttanlle, et reçut 
dtane le tenlJtarilé de BuIR» et de DMilieiitoii. 
D ibt oonmé éf «i|iie de Meli m 1801, et moo- 
nrt dwM celte vIDe. Os a de M «i sanuit Jf(^ 
motre mt ht abeiitêê, dost la première édl- 
tioii, p«Mlée m 1780, i^ été wm^ par Buffoo. 
U iecoodepanità Parie et àlfeb, 1804, ift-8*. 

U BM| IMeHoitMi^ «MyelofMIMfiM 4ê <M FroiiM.^ 

BiBJfné (Jean), en latin ITenenadw, typo- 
graphe français , mort à Paria {e ^5 férrier 
1&88. n toi nça imprimeur en 1580, et, par 
•un mariage arep la veuTe db Gulllaame Mord, 
Imprimeur rpyal pour le grec, il détint proprié- 
taire des preaaes de oe typographe, n continua 
llmpresik» de Démoath^, commencée par 
•on prédécesee\ir; cet ouvrage ftit publié en 
1&70 , in-fol. On a encore de cet imprimeur : 
JDttcrefitfs, de Merum natvra^ éd. de Lambinua, 
I&70, in-4% — SynetÙ hpnni, 1570, in-8*; — 
Thêodoretuâ, de Frovidentia, grec-latin, 1509, 
in-S* ;— Ao9«m Testamcnlumsfftiaee, çrsBce, 
«MU 9er<lo«e inlerlineari laiina, in^**. Bienné 
périt de mort (kmesto, coimne ^indique son épi- 
iapbe, mentionnée pv Moréri : 

Fv vaB.perqM doiot f»Utt coodlim unit 



— BIERING M 

wtre tet noMei d iihuêres réfuèHquts <f« 
écrite et de Genève^ 1508, in-8*. 
BibUotkégmêdu Tàêâtf fnmçaU, t m. ». m. • <•- 



MurUa cauH Veotts; namcvco annartt ab «ata 

In iiw mraHa corda maïuaqM tcrt. 
O taXL aiBklcuaa legta I qui cvaeta propagaaa 

ytU ailla «aoaa aat, at lallit caasa oeoto. 

MaréH, Dletionnaêrê aifCorfflM. - pteUmuudn mi- 
fi«iW éê mbikUêffée, t I, r. •. 

^nsHTiNA {Jacquet m), chirurgien et 
po<He italleD du seizième el^. On à de lui : 
CœUi CamiatékUetcki , impr. dana le recueil 
daLasea, Ftorence, 1559,iB-8%et danala beUe 
édition de Ooamapoii; Luoquea, 1750, in-8*; — 
la Fortuna, eommedià (în perto ) ; Florence , 
U7d,in-8*. 

Maa^wtett. SeHtIori d'IfUu, 

«•UDTVBHU (....), humaniste français, vi- 
vait dans la première moitié du dix-septième siè- 
^. n se qualifie lui-même, dans sa traduction 
d*Horace, de « lieutenant giàiéral au siège royal 
de Mèhun-«ur-Yèyre et en la Justice de Gra- 
ç^. » On aide lui : Boraee /Conçoit; Paris, 
1833, in-13 (en prose.) « Homoe, dit-U , me pa- 
rut n beau et si mignard en son langage, que 
ie crus rendre un bon office à quelques curieux 
ei^ le faisant parottre CD h^ françois. » 

Goujet, Bébliatkiqife/rwçmtêe, ▼, »is et aulv. 
^^lEMJMV {Jacquet), littérateur geneyois, 
maH dans la SjBOonde moitié du seizième siècle. 
On a de hii''. I« Triomphe de Jétut-Chritt, 
comédie apqcaîifpiique en tix octet, traduite 
«0 rimes , do latin de Jean Foxas; Genève , 
t50), in-4* ; elle est suirie d*un Ditcours tur 
la maladie de la mette; — Comédie du 
monde malade U mal ponté , récitée à Ge^ 
nèreen 1508, au renou^llement de r alliance 



BiBB¥iLLB (/.«D. uc), médeotai frunçais» 
▼ivatt àfMM la seeaode noWé du dh-tmltièaM 
siècle. Après SToir vWlé le nord de I^Eiirope. 
fl s'établit à la Haye, où II pratiqua la médecine 
avec soecèa. On a deli^ : to Nymphonumie, 
ou TraiU de to>lfreicricltfrtjie;Am«terdam, 

1771, iii-8* : cet ouTrage a été traduit en anglais, 
•tdenxfbisenallemwid; — lePotire/ leCon- 
tre de nnoeulaiion de la pétUe vérole; Rot- 
terdam, 1771, hi-r ; — Mficherehet théoriques 
et prakquet tur la petite vérole; Amsterdam, 

1772, ln-8»; — Traité det errewt populairet 
tur la tante; la Haye, 1775, in-8;''. 

BiBRBBAtnsR {Jean-Jocob^), magistrat alle- 
mand, né dans la Hesse en 1705 , mort à Cas- 
sel en 1780. n se fit remarquer par son Imbileti 
à Interroger les criminels, etcoBCOurut puissam- 
ment à délivrer la Hesse des brigands dmit elle 
était infestée. On a de lui : Àecurate Betchrti- 
bung der beyden bezUchtifjien toçenannten 
Ptanken oder Hettitchen und Thuringer 
Oder tâehtitchen Diebt-Mœrder und JRâU' 
ber-banden (Description détaillée de deux fo- 
meuses bandes de voleurs et d'assassins , «tites 
bandes de la Franeonie , de la Hesse et de la 
Saxe ou de la Thuringe ) ; Cassel , 1755 , ia4bl. ; 
— Betchreibung der beriiehtigten Juditchen 
Diebetmcerder und Bauberbanden welche tel- 
ther, Ain im9(( wieder im Reiche viele Beerau- 
bungen begangen haben ( Description des la- 
meuses. bandes de roleurs juifs qui oat désolé 
longtemps TAUemagne); Cassel, 1778, hi-rol. ^ 

Si^eder, Oetaitekê CêlBkrtai ^ii4 Sekr{ftst9ller. 

;bibbchbb {Ma/lhieu), architecte prua- 
sien, né è Cologne en 1797. En 1820 et 1831 il 
alla étudier ranhttecture à fieriin , et viaiU plus 
tard le reste de TAUemagne, les l^ays-Bns et la 
France. Parmi ses travaux d*arcliitecturc, on 
menttame : le théâtre de Cologne, construit en 
1829; — le palaU de la Régence, de la même 
ville, l'un des plus beaux monuments de Ui pror 
Tince rhénane. 

NiUdcr, Nwêê AUetmôifm J^AmUfr-tcxiçoii. 

*BiBBiJi« (CAréMen-ireiiri), littératenr 
danois, né le 26 d'août 1729 en Flonic, mort en 
1804. Curé depuis 1780 à 111e de F^aler, il re- 
çut en 1801, du premier consul Bonaparte, pour 
un poème latin, une lettre avec une tabatière 
en or ornée de son portrait II publia entre au- 
tres : PoeUtke Tauher over lÀteabont Un- 
dergang (Pensées poétiques sur' la destruc- 
tion de Lisbonne); Copenhague, 1750; — 
les Épitres d'Horace, traduites en vers danois; 
ibid., 1777; — (Hiva paeit anno teeuli un- 
devigctimi primo Europœ peroptale porrecla ; 
ibid., 1801. P. L. M. 

Krattct Ifyarup, Dansklfonk LitUratur-lMPican. 



87 



BIERINQS — BIERNACILI 



*wtmmmmB, paîtra UfOÊad, irisait d^it la 
premièra noilié da da>4flptièBi« aiècle. 11 pat 
Fait a^olr iréco à la nêoM époqua que L. Vm»- 
çoif , a* paifnil la p a ya aga. Am iopmeoft do 
Fikasly, il annit élé le nèaaa qa'Adaaa «arliiig ) 
maia M demiar ne Ait» ifllan HaiMGlMB, qna «r^ 
▼eur al daaaiBaAm. 
Hagler, JKmm ^«^MMlaet jrasftlnvAjaiMii. ->• IM* 

des P»<n<res flamands. 

BIBEKANDBE {^Çlav4e ), s^onoine suédois, 
né eo 1735» mort en 1795. u était paateur à 
GreQMck en Westrogothie, et membre de TA- 
cadémie de Stockholm. On a de lui : Mémoiref 
sur la transpiration des plantes, 1773 j^ 
Sur CUstilage , ou la BrUlwe des vég^tai^, 
1775 j — Sur tes stations des plantes, 177ft; 

— De roiction et de V^et du froid sur les 
végétons» 1778: — Insektenkalender (Calen- 
drier entaroologique) j— 5vr la germination, 
1782 , dans les Mémoires de r Académie de 
stoiMoUnt 1782; ^ Sur Vhorloge et sur TAy- 
gramHrede Flore, 1782. 

Encb et Graber. jm^tmeine Encyçhpôdif^ - Ge«f- 
IlQS, Bioçra/Uk Lextêon. 

uimmtAJX^ { Frédéne-^hHllatme ), théolo- 
gien allemand, né à Magdebourg en 1676, mort 
en 1728. n professa la Ûiéologie à Rlnteln : c'é- 
tait un prédicateur distingué, doué dhin esprit 
sage et de connaissances étendues. La (dupart 
des saTants contemporains , et particulièr e me n t 
Leibniz, fttrent en ooirespradance arec hd. Les 
lettres de Leilniz à Bierllng se trouvent dans 
le t. IV Spistolaram G,'W. LeilmizU. On a de 
lui : DeP^honismû ^to^9rtco; Leipzig, 1724, 
ln-8* ; — Observaiionum in éenesim speci- 
mina F/; Rlnteln, 1722 cl|1728,ta-4*; —Disser- 
taiio historica defamilia comiium Bolsato- 
Schaumburgieorum hoc sxeulo exHncta ; Rin- 
tehi, 1699, in-4», etc. 

jacber. Âllgemelnet (Mêkrtm-texiMn. 

BiBmLiiro (Conrad 'Frédéric» Ernest), 
théologien ^lemand, ills deFrédéric-GalIlaame, 
naquit en 1709, et mourut en 1755. Il professa la 
logique , la métaphysique et la théologie à Rin- 
%Ak. On a de lid t D» Carolo I* imporatore, 
9MuMus, «le.; RiiaMn, 1738, in^*» 3 éloga 
imprimé dans la CàUêefitm des dissesiatians 
kMariquês rêlâêiivês à VkisM»o 4U lUmagné, 
par fSebrotter, t n, p. 10t-l«8) — Fasdcuhês 
ii«sMrtii#4<m«imlOf<oaruiii;Rin1oltt, 1740,inN|*) 

— Ha reUfkone OaroH V knpêraiorisf iML, 
1764,fo-4«,at6. 

. A«lcliias.N9pL UMtàÊf,JU9tm»GÊ»$krieihiMitmi. 

mmmua* (Gaipstrâ-Tkéoi^tUê), médaoia 
allomand, né à Laipaig, mort au IMS. U piuliw 
qua la médeciiMi à Magdabom^ , où il a'aaquit 
une grwHle léputation. Il était mambra da rAea- 
dénéa dea curieu da la nature. On a de Id > 
AdverMariûn0i^msrtà$orum OMiuHa prima ; 
léaa, 1679,iB-4*'} «^ Thésaurus theoriio-prat' 
tieus ; Maidebaivg, 1693 , iu4*; léna, 1A87, 
ïshA% Bsnt une préfece da J. Wolff ; *- Cauti- 



temjpafli/bfMMi;ihid., 1080, taH8<>$ eu alla- 
maul, Hetaustadt, mAme annéa; — ProMema 

HÊFçsMsi mêdàcamenia e^aernowHa imto, jww- 
«arwiNoMâi si eurahanis praHa, osekàbitm/u^ 
Hnitm$^; Hahnatadt, IMA, i^é^'^yr^Bs 
éàwrkwu ckplosa,fsèr9 tertioMS, ato. 

MsfsrmfMo wéïKnilf. — «iOàbar» jUg^nt^ti CrigJfcr 
t$n-Uticot^ 

;BiEBBiAiifr {Charles-Edouard), peintre 
de paysage , né à Berlin le 26 juillet 1803. H 
entra dès l'âge de quatorze ans à la manufac- 
ture de porcelainea de cette ville, quitta bien- 
tôt cet étaUisseroait pour entrer dans les ate- 
liers de Scbinkel, et ae mit à Tojager pour se 
perfectionner daaa son art LltaUe et surtout la 
Suisse Tinspirèrent tour à tour. Parmi ses ta- 
Meaux, dont plusieurs ont été reproduits par la 
Uthograpbie et la graTure, on di^tingpe particu- 
lièrement ; le Soir sur les hautes Alpes; — 
une Vue de Florence, et une Vue delà cathé- 
drale de Milan. Biermann possède une grande 
hahileté pratique ; aa manière est large et hardie, 
roaia elle rappelle un pea trop Tancien peintre dé- 
oorateur. A. lUiiys. 

Cçnvertations-Lixieon, 

*«iBBllAHi| (XmirenO» mathématicien al- 
lemand, Tirait dans la seconde moitié du dix- 
aqititee siècle. On a de lui : Compendium 
ari(Ame/ict4mi Leipzig, 1664 et 1688, avec une 
instruction sur la tenue des livres; — Neue 
arithmetisçhe Schatzhammer ( Nouvelle cham- 
bre mathématique des monnaies); Nuremberg, 
1667. in-4'. 

Adelang, loppL à Jficher. Mlgem. Getehrten-Lexie<m. 

«BiBBMAifif (Martin), médecin allemand, 
vivait dans la seconde moitié du seizième siècle, 
n exerça pendant quelque temps la profession de 
médecin à Helmstadt En 1593, U renonça à sa 
chaiie, et se fit une réputation en réftitant les 
idées de Jean Bodin sur la démonomanie et les 
sortilèges. On a de lui : Disquisitio de magnis 
actionibus; Helmstadt, 1590, in-4*. Cet ou- 
vrage a été imprimé avec les JHssertationes 
physùxMnedicx de Spectris et Incantationi- 
bus,âe Toble Tandler; Wittemherg, 1613 j — 
De Principlis gêner ationls rerumnaturalium 
intemis; Helmstadt, 1589. 

Biogr. médicale. — Van den Linden, De Seriptor. mêd. 
*BiBUMANBi on BiBHAifif (Pierre), dessi- 
nateur et peintrei suisse, vivait dans la seconde 
moitié do dix-huitième siècle. Il eut pour maître 
Rieter à Berne et Ducros à Rome. U séjourna dans 
cette dernière ville de 1786 à 1790. Ses aqua- 
relles sont r^narquables. Ses chutes dtemi, celle 
du Rhin, prèsdeSchafihouse, par exemple, sont 
des chefs-d*<Buvre. n a dessfaié auQsi, avec le 
même talent, les cascades de Tivoli, Tend et 
Lauffen. 

Haftler, J^mm AVqwmt^iM» MûntOer-Lexieûn. 

;bibbbaoki (AloU^Prospêr), agronome 
pcjouais, né à KaHach dana le Palatinat en 1779. 
A sa sortie de Tonivenité de Franefort-«ir4'0 

2. 



89 



BIEKNACKI — BIESTER 



40 



étsTy OÙ il aTutt foit ses études, il compléta sod 
éducatioa agronomique par plusieurs voyage à 
rétranger. De retour danssou pays, il transforma, 
pour donner l'exemple, une propriété qu'il pos- 
sédait auprès de Kalisch, en ferme modèle. Le 
désir de fiôre, autant que possible, profiter sa 
patrie de toutes les améliorations récemment 
découvertes, lui fit fonder une école d'enseigne- 
ment mutuel pour l'étude de l'agronomie, de 
lliorticultnre, ainsi que des sciences naturelles et 
mathématiques. S'étant jeté dans l'opposition 
contre la Russie, il s'attira la haine du parti im- 
périal. Pendant la révolution de Pologne en 
1831, il ftit d'abord membre de la diète et prési- 
dent de la chambre des comptes , puis ministre 
des finances. Après la chute de Varsovie, Bier- 
nacki émigra en France. A. Hanub. 

Qmotnationi'Lexieon. 

* BiBUfATKRi ( Jean-Christophe ), écrivain 
allemand, né le 17 octobre 17d5 à Elmshom 
dans le Holstein, mort le 11 mai 1840. Après 
avoir étudié dans les universités d'Iéna et de 
Kiel la théologie et les langues orientales, il 
exerça les fonctions de ministre du culte évangé- 
Uque luthérien d*abord dans 111e de Nordstrand, 
et ensuite à Frédérikstadt, où il mourut. Dans 
la première de ces résidences, au milieu d'une 
contrée stérile et d'une population misérable, il 
s'était signalé par son infatigable zèle et sa cha- 
rité à toute épreuve. L'esprit vraiment chrétien 
qui dirigeait sa conduite respire aussi dans ses 
poésies lyriques et dans ses nouvelles. La plus 
remarquable de celles-ci est : Die Hcdlig, oder 
die Schiffbriichigen amf dem Eilande in der 
Nordsee (le Hallig, ou les Naufragés dans une 
lie de la mer du Nord); Altona, 1836; 2< édit, 
1840; ouvrage où l'auteur a peint avec une 
saisissante vérité les lieux et les scènes qu'il 
avait sous les yeux. Il a écrit en outre un poème 
didactique et religieux : Der Glaube (la Foi); 
2" édit, Schleswig, 1825; — les nouvelles: 
Wege zum GUmben, oder die lÀebe aus der 
Kindheit (le Chemin de la Foi, ou l'Amour 
d'enfoncé); Altona, 1835; — Der braune 
Knabe (l'Enfant brun); Altona, 1839. — Ses 
sermons ainsi que ses ouvres complètes ont 
paru pour la première fois après sa mort (Al- 
tona, 1844). A. Hanus. 

Cùnwnatumi-Ltxieon. 

^BIBRTILLAS {Inigo us), voyageur portu- 
gais, vivait dans la première moitié du dix-hui- 
tième siècle. On a de lui : Voyage à la côté de 
Malabar, Goa, Batavia et autres lieux des In- 
des orientales f rédigé par Vabbé Saunier; 
Paris, Dupuis, 1736, in-12. 

Qoérartf , la France UUéraire, 

miKAKUMQUBX (Chrétien- Jean Fan), pein- 
tre hollandais, natif de Delft, vivait dans la se- 
conde moitié du seizième siècle. L'un des ouvrages 
le plus remarquable de cet artiste est le portrait 
de Guillaume V% prince d'Orange, qu'il exécuta 
de mémoire. Ce portrait servit de modèle h Guérit 



Pot pour le tableau qui Ait placé, en 1620, dans 
l'hôtel de ville de Delft. Bieselùighen, acoom- 
pagné de sa femme et de ses deux enfiuits, sui- 
vit en Espagne quelques-uns de ses amis qu'il 
avait d'abord eu l'intention d'accompagner seu- 
lement jusqu'à leur navire. Arrivé à Madrid, il 
fut nommé pehitre du roi, et ne revint dans sa 
patrie qu'après la mort de sa femme. 11 se re- 
maria, et mourut à Bfiddldbourg à l'Age de qua- 
rante-ndeux ans. 

Descamp», A'te des Peintres fiamands, 

*BiB8ius (Nicolas), médecin, poète et phi- 
losophe néerlandais , né à Gand le 27 mars 1516, 
mort le 28 avril 1572. Il étudia la philosophie 
dans sa ville natale, et se rendit à Louvain pour 
y étudier la médecine. Les circonstances lui 
firent prendre un autre parti. H passa en Espagne, 
où il étudia la philosophie et l'éloquence. 11 alla 
ensuite en Italie, et fut reçu médecin à Sienne ; de 
là il revint en Flandre, où on le chargea de pro- 
fesser sur YArs parva de Galien. Appelé phis tard 
à Vienne par Maximiiien II, il y devint le médecm 
de cet empereur. B écrivit plusieurs ouvrages 
de médecine, dont les principaux sont : Com- 
mentarii in artem mMcam Go^ni; Anvers, 
1560, in-8®; — De methodo medidnx liber 
unus; Anvers, 1564, et Louvain, m£me année; 
— De Natura Ubri qvinque; Anvers , 1578 et 
1613; — De Medidna thearetica Ubri sex; 
Anvers, 1578. 

Bioçrapkie médicale. - U Mire, Slogia Uluêtrium 
Belgim Scriptarum, 

*BiESiiAHii (Gaspard), théologien et rhé- 
teur allemand, né àDùsseldorf en 1639. B entra 
dans l'ordre de Jésus en 1672, y professa les 
belles4ettres, la philosophie d'Aristote et la mo- 
rale , et fut chargé de diriger plusieurs coUéges 
de son ordre. On a de lui : Lux oratoria, seu 
brevis et clora totius Rhetorica compositioi 
Cologne, 1611, 1690, in-12 ; — Doctrina moror- 
Us in brevissimum comp&UUumredacta, etc.; 
Cologpe, 1701, in-4*' et in-12. 

Adelnog, snppL 4 JAcber, Allgem. Celehrten-Lexicon. 

BIBSTB& ( Jean-Éric), littérateur allemand, 
né à Lubeck en 1749, mort à Berlin en 1816. 
fl étudia le droit à Gœttingue; mais il s'adonna 
de préfërenee à l'histoire littéraire et à la criti- 
que. Dans la maison du mimstre d'État prussien 
Zedlitz , il se lia avec Gedike , et il entreprit 
avec lui , en 1783 , la publication d'une revue 
mensuelle (MonathSchrifft), qull continua 
seul, à partir de 1790. Elle eut un grand succès, 
causé par ses attaques véhémentes contre le ca- 
tholicisme. L'esprit polémique, inspiré par la ré- 
forme, n'était jamais complètement mort dans 
l'Allemagne protestante, et se réveillait chaque 
fois que le parti contraire manifestait quelque 
velléité de rentrer dans la lice. Biester fut nommé, 
en 1784, directeur de la bibliothèque royale de 
Berlin, qu'il ouvrit le premier au public II a &it 
connaître en Allemagne, par une bonne traduc- 
tion, le Voyage du jeune Anacharsis, 1792, 



41 

6 TQl. te^, et fbt admis nmhn de FAca- 
déniie royale de Berlin. En 1796, il hit on mé- 
moire sur cette maxime de Socrate, qne « la 
science et la vertu sont la même chute, » 
Es 1797, il avait fondé on nonvèan journal men- 
suel : Berlinisehe blatter QFeDille berlinoise). 
On a encore de loi : mie excellente édition des 
quatre Dialogues de Platon (Berlin, 1780, 
in-8*}, enrichie de notes i»ar Gedike; — nne 
traduction en allemand du Discours de récep- 
tion du baron de Zedlit% à V Académie de Ber- 
lin, 1777 ; — des Observations de Cavanilles 
sur f article Espagne de tBncyclopédie mé- 
thodique , 1785. [ Snc, des g. du m.] 

Convenations'Lexieon, 

BiBT (Antoine) f missimmaire firançais, né 
dans le diocèse de Senlis vers 1620. H s'embar- 
qua pour Cayenne en 1652, ayec six cents colons 
aiToyés par une compagnie qui avait obtenu du 
gouremeroent la cession de cette Ue. L'entre- 
prise ne réassit pas; la faim et les maladies firent 
périr la plupart des colons, et Blet se consacra 
au soula^emoit de leurs misères ayec on dé- 
Youement héroïque. A son retour en France, il 
publia le Voyage de la France équinoxiale, ou 
rUe de Cayenne, entrepris par les François 
en 1652; Paris, 1664, in-^^ Cet ouvrage est 
terminé par un dictionnaire de la langue ga- 
libi; il est écrit avec simplicité, et se lit ayec 
intérêt. Mais le séjour que Biet ayait fait aux An- 
tilles ayait été trop court pour qu'il pût parler 
de ces lies avec toute l'exactttode désirable. Son 
ouvrage a été réfuté par le P. Dutertre. 

Le Bas, DieUonnaire wneyclopédique de la France. 

BIST (Claude) f pharmacien français, né à 
Chauyot, près Y^un-sur-Sadne; mort à Ver- 
sailles le 18 juOIet 1728. H était premier apothi- 
caire du roi. On a de lui : Sur la Thériaque, 
1704; — Sur les Pilules de longue vie, même 
année ; — Sur le Quinquina, 1707 ; — Sur les 
Gouttes d^ Angleterre, Tous ces ouyrages sont 
insérés dans les Mémoires de Trévoux. 

Papllloo, BiàUothéque dee auteurt de Bourgogne. 

BIBT (René)j antiquaire français, mort le 29 
octobre 1767. Il fut abbé de Saint-L^er de Sois- 
aons, prédécesseur du seyant bibliographe Mer- 
cier, n s'adonna à l'étude des antiquités du Sois- 
aonnals, et ses trayaux dans ce genre nous ont 
yaln un ouyrage qui remporta le prix de l'Acadé- 
mie de Soissons, et dont l'intérêt fait regretter 
que l'auteur n'ait pas continué ses recherches sur 
la même matière : c'est une Dissertation sur la 
véritable époque de rétablissement fixe des 
Francs dans les Gaules; Paris, Delespine, 1736, 
in-12. Ce sujet important, qd n'a fini par être 
bien édairci que par les trayaux de Fréret et de 
M. Augustin Tliierry , donna lieu à l'abbé Biet 
de se liyrer à des considérations nouyeiles, qui 
s'éloignaient, à la fois, des systèmes du P. Da- 
niel et de l'abbé Dubos. H fixe à l'année 351 
le premier établissement des Francs, que le pre- 
mier ayait retardé jusqu'en 486 , et l'abbé Du- 



BIESTER — BltVRE 



43 



bos jusqu'à l'onée 407; flMtanoit, la qoeslioii 
proposée par l'Académie de Soissons était com- 
plexe, et comprenait piusienrs antres points im- 
portants à édairdr, tels que la yérité ou la faus- 
seté de l'expulsion de ChOdéric, et de l'éléyatk» 
d'Êgidius à sa place, et la détermination du lien 
où se donna la fameuse bataille de Soissons. 
L'abbé Biet se Kyre aussi à un examen judicieux, 
quoique coi^ectaral, de ces diyers oorolhdres 
de la question principale. Il eut deux compéti- 
teurs sur lesquels il l'emporta : l'un était le sa- 
vant abbé Lebeuf , et l'autra M. RibauM de 
Rochefort, dont les ouyrages furent jugés dignetf 
de l'impression, qui eut lieu aux frais de l'Aca- 
démie, suiyant l'usage qu'elle ayait adopté. On 
a aussi de l'abbé Biet un Éloge du maréchal 
d'Bstrées (protecteur de l'Académie de SoUsons), 
1739, in-8*. J. Lahourbux. 

France Uttéraire de ne». - mbOetkitue Metorigme 
de la France. 

BiBTT (Laurent)f médecin français, né à 
Scamfs, canton des Grisons, mort le 3 mars 1840. 
étudia à Paris, où il eut entre autrespour maître 
le professeur Alibeit.Enl819Qlutnommémédecin 
titulaire de l'bOpital Saint-Louis, et, peu après, 
membre de l'Académie royale de médecine. Après 
un yoyage en Ani^teterre, où il étudia les hôpitaux 
de Londres, il fit créer à l'hépital Saint-Louis 
le traitement externe, qui permet de secourir par 
année six mille malades. Pendant près de yingt 
ans il fit ce service pénible, qui durait plusieurs 
heures par jour. D'après sa direction, les bains 
de rhépital Saint-Louis devinrent bientôt on éta- 
blissement modèle, et bientôt aussi il ouvrit sur 
les maladies de la peau des leçons dhiiqnes, 
Bouyent citées par M. Cazenaye dans son Traité 
sur les Maladies de la peau. Biett introduisit, 
dans l'étude de ces maladies, la netteté et la sé- 
vérité de son esprit. H adopta la classification 
de Willan, à laquelle il fit d'importantes modi- 
fications, en se plaçant toujours derrière l'au- 
teur anglais, auquel il en rapportait modeste- 
ment toute la gloire. On a de Biett quelques 
articles remarquables dans le Dictionnaire des 
Sciences médicales, dans les Dictionnaires de 
Médecine en vingt et un et en vingt-cinq yo- 
lumes, et des articles dans diverses revues. 

Le Basi DUtUmnoWe encfctopMique de la France. 

BiÉTiLLB (de), auteur, collaborateur de 
Bâtard, Théâulou, et M. Mélbsvillb. Voyez 
ces noms. 

BiàTBB (MàBtowAL, marquis db ), littérateur 
français, petit-fils de Geoi^se Maréchal, premier 
chirurgien de Louis XIV, né en 1747, mort à 
Spa en 1789. H se fit un nom à la fin du dix- 
huitième siècle, moins par ses ouvrages que par 
ses bons mots et ses calembours. Cependant sa 
comédie du Séducteur, représentée le 8 no- 
yem^ 1783, eut du succès, et est restée au ré- 
pertoire. Les Brames, tragédie de la Haipe, re- 
présentée à peu près à la même époque, avaient 
été fort mal reçus du public, ce qui fit dure au 



48 



BIËVRE — BlFFl 



marqub : « Quwl le Sédtietttir Ténatà^iét 
irraiiief tombait (les bnié ma tomteal)* 9 II 
ilonna une antre eomédie» leê Réputahonê^ qu 
Alt jooée le 23 janvier 1788, et qui n'aut qa'mie 
lapréaeiitattoiL De BSèrra modmt à Spa» où U 
était allé prendre les eaux : tttroinra «loove daaa 
le Heu de sa mort un ai^et de calembour ; « Je 
m'en Yais dece pas ( de Spa), v dit-il an momoit 
de mourir. Outre les oomédica 4|iie noua avons 
citées, on a de lui : LsUrt écrite à maOame 
la tamtesie Tatkm, par te siwr de BaU- 
flotté^ éiudkmt en droit fil; naupelU édition, 
augmentée de plueiewrs notée (fù^finnie; 
Amsterdam (Paris), 1770, in-8*; — Lettre 
$ur cette question : « Quet est le moment où 
Orotmane est le plus wuUkemtuafesi-oe ce- 
lui oà Use croit trahi par sa u^tresse? est-ce 
celai oé, après raooir poignardée, U apprend 
qu'elle est imnoeente P » 1777 ; -^ Vereingéto- 
rix, tragédie en un acte, ouvrage posthume; 
Paris, 1 770, In-d* ; — le» Amours de Vange tare 
et de la fée lure; ÎM., 1772, hi-Sî; — F Aima- 
naeh des Calembours; iWd., 1771, iû-18; *• 
le Bièvriana, in-18, ouvrage posthume publié 
en 1800 par Deville. 

diandon et DeUndine, iHctionnaire hutorique. — te 
Bm, DMioniMir» Mofetopéâiqmêéê to frainm. 

BiKK (OoDARu DO ) , maréchal de France, 
mort à Paris en Juin 1553. Malgré les taches 
dont les ennemis de cet officier ont essayé de 
ternir sa mémoire, Oudard mérite d'être compté 
an nombre des plus grands capitaines du sei- 
zième siècle. Il défendit, en 1523, la place d'Hes- 
dln contre les Anglais et les Impériaux , quH 
obligea à lever le siège. François T' lui donna, 
après la mort de Bayard , la compagnie du Che- 
valier sans peur et sans reproche; « et cette 
compagnie, dit Brantôme, ne Ait mal tombée à 
ce seigneur-là , car il l'employa bien. » En efTet, 
il servit avec distinction en Italie en 1528. En 
1537 il jeta des vivres dans Térouanne, et en 
1542 le roi le fit maréchal de France; en 1544, 
au camp de Marseille, le Dauphhi voulut être 
armé chevalier de sa mafai. On lui donna , Tan- 
née suivante, le commandement de l'armée de Pi- 
cardie, où il remporta encore plusieurs avantages 
considérables sur les Anglais. Son gendre Jac- 
ques de Coucy-Vervlns , jeune homme inexpé- 
rimenté , ayant rendu Boulogne aux ennemis, le 
roi le chargea de reprendre cette place impor- 
tante, et de construire un fort près la tour 
d'Onlre; mais il s'acquitta mal de cette mission : 
Il construisit le fort ao^essoos du Heu qui avait 
été prescrit , sa cavalerie Ait battue dans une sor* 
tie, et l'armée Ait obligée de se retirer. A la 
mort de François I*, les Onises , dès lors tout- 
puissants , résolurent de rufaier le orMit de tons 
leurs adversaires. Us firent Intenter au maréchal 
du Biez un procès que quelques fautes et qud- 
ques concussions semblaient légitimer, et;, en 
1549, un tribunal le condamna à mort Le roi 
commua sa peine en une prison perpétuelle; 



■saisBIes Alt obligé 4e moMter wêê Técha- 
Ihuduù l'ot déoapitdC sMipttdiè, dm^on l'ac- 
Ottsalt d'avoir élé le cemylina; al là il fut dé- 
pouUM de aaa titras al dt^rilée, al dégradé de 
■oUcMe. Le vMUanl m Médiat de dodlawr, 
bîM qna le ffoi im aôlMiMia In liberté sçrès 
tmia ana da déliiitisn. 

AaaelnM, Hm^im f^ K É f fl f Ui w et wtom oiomm ém 
grwuU ^Mi9r$ U la eaurmmê^ t. Vit. — PlBarO, Ckr» 
notogiê MUtaire, L II. 

«BlEEsTfiD (Amàtd), philosophé et po^e 
allemand, vivait dans^la première moitié du dix- 
septième siècle. On a de lui : £neomium opium, 
en vers grecs et latbs. 

DornaTtos, Amphithéâtre, L I, p. lit. 

* BlFFl ( Andréa ), habile sculpteur milanais, 
delà fin du seizième siècle. Il fut pèra, et non 
pas fils ou neveu, de Carlo Biffi , ainsi que Ta 
écrit par erreur Cioognara. Biffi travailla beau- 
coup pour la cathédrale de Milan. On lui doit 
une partie des bas-reliefs de la clôture du cliœur, 
représentant des traits du Nouveau Testament» 
b statue d*un consul romain , père de sainte 
Praxède, placée dans la chapelle du Crucifia, et 
un Terme commandé en 1597 par la fabrique, 
pour un monument projeté en Thooneur de Pel- 
îegrini, Timmortel ardiitecta du déine. I<e mo- 
nument n'ayant point été exécuté, la figure da 
Bifll aert ai;\iourd'hui de support à TiiLscription 
commémorative de la dédicace de la cathédrale 
par saint Charles Borromée. £. B — n. 

Clcogoan, Storia delta Scottura, — Tlcozzl, Diziona- 
Ho. — PIroTaoo, Guida di MfUano. 

* BIFFI (Car/o), sculpteur milanais, vivait 
dans la première moitié du dix-septième siècle. 
Fils d* Andréa Biffi, tl concourut comme son père 
à la décoration du Dôme de Milan. Il est auteur 
d'un bas-relief représentant T^l^folre d*Eslher, 
situé au-dessus de Tune des petites pories de la 
façade; et d'un Père éternel dans une gloire, 
placé dans la chapelle du Rosaire. 

Ctcognara, Storia délia ScQltura. — Virofûno; Cmida 
di JUilano. 

* Bim ( Carlo ), peintre, né à Milan en 1605, 
mort en 1675. Destiné par ses parents à l'étude 
des lois et aux emplois publics, Il crut céder à 
une vocatioii, et eaira dans TateHer dé GamlUe 
ProcaodnI. Il devint en peu de tempe habile de»- 
sinateur, et tout annonçait qu'un jour il oocu- 
pemit dans Téeole un rang distingué. Malheu- 
reusement, en avançant en ftge, il se laissa en- 
traîner par le tourbillon des afHiireB et daa 
plaisin, et ne produisit plus que de loin en loin 
quelques tableanx inférieurs aux onvrages de sa 
jeunesse. E. B^m. 

Ticotsl, tHaionario. «^ Oritaé. JèetâtâaHô. 
BIFFI (Jean), poète Italien, né à Mezago, 
dans le Milanais, le ii juin 1464. Après avoir 
étudié à Milan, durant sept années, les langues 
anciennes et principalement l'art poétique, il ou- 
vrit, dans cette ville, une école où se rassem* 
blaient les enftats des Arniflles les plus nobles. 
La peste ayant fhK Irruption, il se retira dans 



4è 



fiIFFi — BIGARRE 



une irflle Msl«iBé, «* il «otittMa d'Ctosdgner. H 
fiÇensnfte de ûbnhtmt Toyages, et oMnt quel* 
ffûKtB bénéHocs é on inédloeré ftfftm. Où k de 
M t MÊ&actaemm imi^ohmm èêahuimm Ffr- 
9inis ÈtériM in eatnkmi Aerofeimi fmcfiiello, 
otf StofUM IV; RiMné, 1484, faH4* ; ^ Catmina 
iit taudem AnmtntiationU beaUs Virpif^is Mch 
tim; Milan, 1493 ; — Spistoki magnijieo M ge» 
nerMù irtro Joannï Petro Pigino et ^fus Hbe" 
ris; mtoï, 15ii, iitÀ*; ^ FùeeiimnÊm, ad </- 
lustriêsinmm et exeéilentissimtim virum 
D. Lawtntium, medictim; Rome et Hfflan, 
1512 : o»Jaeéties «mt aecompagnées d'âégies 
et de quelques ties dé sainti, composées par le ' 
même auteur. Bifll a laissé encore on grand 
nombre de oompHments, de lettres , de.flSidta- 
lions en Ters. 

Gtagaené, HtiMtB Ittérairt de ntatU. 
Bim {Jean-Ambroise), poète ttallen, natif 
de BlOan, mort en 1619. ^rès avoir embrassé 
la carrière commerciale, 11 retint à la cnlture des 
lettres, quil ayaSt totijoUTs aimée; mais elle ne 
renricbH guère. H se rendit alors à Loavain, où 
2 professa la langue Italienne. Ses principaoi on- 
rragea sont : il Dolcre del Peccatore pentito^ 
pianii sette; Milan, 1605, tii-12; -^ la Âisor- 
gente tloma,po€ma;WIÏBn, 1610 et 1611, fn-13; 
— Canzone in Iode di Giov.-Fefn. di Velasco, 
gijvtmator di Mitanô, intilolata a il Èi- 
rrafto; » Milan, 1611; ~ Versi; QM,, 1616; — 
Délia polilica ragione délie Leçgi, OpuscoH 
. di Pranc. Grimaudet, tradotti dalla lingua 
francese; ibid.» 1640, in-6'';— d*aatres/)o^^ 
dans divers recueils. 

ArgellaU, Blbliotheea Mediolanensis. - Jffhzzncbem, 
SerUtori éttatta. 

•Birrt {Joseph), con^tostteor Italien, natif 
de Milan, tiTait dans la seconde moitié da sd-^ 
zièroe siècle. On a de lui : Libro dl Maàtignli, 
da eanlarsi a 4 t;oci;Bre8da, i5S2; — Libro 
di Madrigali, da eanlarsi a 5 toci, eon 1 sa- 
prani; Vienne, 1599. 

Hazzocbel». ScriHoH d^îtaHû, 

*Bim (Nicolas), savant italien, né le 28 
décembre 1625. C tut docteur en théologie' et en 
droit canon^ et professa paidant plusieurs années 
la philosophie dans la vilie de Bergame, d*où il 
était originaire. On a de lui : In Claudiani li- 
bros de Maptu»Proserpina, commentaria, avec 
nne tradoction in ottava rima; Milan , 1684, 
in-fol., et Lacques, 1751 ; — quatre ÉpUres 
adressées à Antoine MagUabecchi, dans les JEpis* 
tolx clarorum Venetorum, 

Bf axzachelli , ScrittoH d'Italia. -Paltool, iNbUoth, 
âegn Jntori anticki 9oipûriz»atl; VcdIm, itm. 

*BiGALLO [Francesco), architecte crémo- 
liais, de la fb do seizième sfède. n fut surnommé 
le Pontanella, du nom du lien de sa naissance. 
Parmi les édifices qu'il éleva à Crémone, on qui 
forent élevés sur ses dessins, on remarque l'é- 
glise et le collège réunis de Saint-Pierre et Saint- 
Marcellin, et Téglise et le couvent de Saint- 



46 



finerio. ObIoI doitanflêi là nalanratioiida m- 
lais PailivfelBl. B. B-^n. 

TMMil, INaloMirto. 

«MBABi (nelore ou fiHofto), peMn, 
aeolptenr cl anliitecte, né à BologM en 1691, 
mort en 1776. H avait «ne (Mltté qni maihen- 
rensement ne hii permK pas toi^oors d'apporter 
dans ses travaux tout te soin nécessaire. U a 
rempli Tltalie de ses ouvrages ; un des plus le- 
marqnables est rÂpparitiùn de saint Pierre au 
pape Cëlestin, placé dans la cathédrale de Bo- 
iQ^ie. Bigari (ut aussi habile peintre de déco- 
rations théâtrales, n eut trois fils» Andiea, An- 
gelo et Gaspare , qui suivirant la même carrière , 
mais avec moins d'éclat. £. B— m. 

LiDzi , Storia pittoriea. - VAléry, Fogagêi en ItmUê. 

*mâUkmmà (Auguste- Jiai€n, baron), géné- 
ral français, né au Palais ( BeU^-Isle-en-Mer) 
te 1*' janvier 1775, mort à Rennes te 14 mai 
1838. Volontaire canonnter marin aux Cayes» 
SainMiOuis ( SaintrDomingiie), te i" avril 1791, 
il quitta te service le 31 déceiabre suivant. Étant 
rentré en France» il passa aoua4ie«tenant an 
9^ régiment d'infonterie te 23 lévrier 1793» et 
fut blessé d'un coup de ten à Tépaole gaiM^, 
devant Quiberan» le 3 jniltet 1796. Lteutenant 
dans te 17* d6ml4>rigade de ligne te 20 septembre 
1795, fl fut fait prisonmer, te 16 avril 1797, à 
boid du vaisseau les Dr&its de VHcmms^ oem* 
mandé par le oontre-amiml Lacroase. Par sa fer» 
meté et son eourage il sot préserver ea bAtbnent 
des plus ^ands maSMura, en s'opposinl, an mo- 
ment du naufrage, à te tentetive de quelques 
hommes qui, par désespoir, eheivhaicnt à mettre 
te ten à te sainte-barbe. Rendu à la libeité te 5 
mai 1797, Il se distingua à la bateilte du lao 
de Lnceme te 7 septembre 1799, oA il eut la 
mêèhotee fracassée d>m oeupda teu ; 4 eelte do 
Hohenlinden et au oembat da Lambacb, ob» umI* 
gré le ten des ennemte^ il Ail te preinter à sa 
porter EUT tepoM de te Traunn pour an arrêter 
l*inoendte* Cette adten, qui tedlMa le passage da 
te <fivision Ricbepanse dont il teteait parite, fol 
mise à l'ordre du Jour de l'armée. Colonel du 
1** régiment d'intenterfe de ligne le 2 février 
1807, et ffénéral de brigade te 9 Juin 1808, il fut 
autorisé, le 19 Juillet suivant, à passer au service 
de Joseph, rot d'Espagne. Après avoir rétebil Ja 
tranquillité dans le comte de Molis et dans tes 
Abrazzes, fl obttet, le 31 août 1809, le comman- 
dement des deux régimente français de grena- 
diers et de voltigeurs de la garde de Joseph, et 
fht créé en 1810 baron d'empire. Promu au graèe 
de général de division provisoire dans la jeûna 
garde le 17 mars 1814 , il se trouva le lendemain 
an combat de la Fère-Charapenoise. Appelé par 
Napoléon au commandement de la 13* division 
militaire (!^ennes)le l*'mai 1815, Il fut très» 
grièvement blessé au combat d'Aoray, où il délit 
l'armée royaliste, forte de 8,000 hommes. Mis en 
disponibiUte te 1* avril 1820, fl Ait admis I 
te retraite te 1*^ décembre 1824. Appelé, te 9 



47 



BIGARB£ -- BIGO 



46 



affùA 1830, attCommaiMlfflMiitdela lydjylaioii 
mfliOyrey il remplit la place d'inspecteur gài^ 
rai des troupes diniàDterie pendant les années 
1835» 1836 et 1837. Bigarré, qui a^ait été nmnmé 
grand officier de la L^ion d'honneur le 29 a^ril 
1833, mourut dans rexerdce de ses fonctions à 
TAge de soixante-trois ans. Le nom de ce géné- 
ral est inscrit sur Tare de trionoyphe de rÉtoile 
(côté sud). A. S....T. 

jireMvet de ta çuêrre. - FieMm et Canquitee, 
t XV, XXIII elXXIT. 

B1GAT. Voy. Marthe. 

«BtGATTi (Baldassare)f peintre bolonais, 
viyait an milieu du dix-huitième siècle. Élère de 
Carlo Cignani , il a laissé dans sa patrie quelques 
bons tableaux d'autel. E. E— m. 

Crespl, FtflHna PtUriee. 

«BiSATTi (Joseph), poète italien, natif de 
Crémone, Titalt dans la seconde moitié du dix- 
septième siède. On a de lui : Vienna trUn^fimte 
in occasUme délia difésa sostentUa contra 
Varmi Ottomane, oda; Crémone, 1683, m-4"; 
— la Gelosia schemita, oratorio; MOan, 1692, 
in-8» ; — il Trionjo delV Amore , oratorio; Cré- 
mone, 1684, hi-4*. 

MttXDCb«UI. SermoriaritttHa. 

«BiGAZZiHi {Jér&ne)y architecte italien, 
natif de Pérouse, mort dans sa ville natale en 
1572. n ne se distingua pas moins dans les ma- 
thématiques que dans Tarchitecture. Sur l'ordre 
du pape Paul m, il fortifia Pérouse, etfiittaiTité 
par Charles-Quint et François I*' à les voiir yisi- 
ter. Mais il ne se rendit point à l'appel de ces 
deux souverains. 

Nagler, Nmtt AUnemetiM» XtOuUer-Lexiean. 

BiGBiiOT (FrançoiS'Emmanuel-Siméon), 
littérateur français, né à Nancy le 18 février 
1789, mort le 14 juillet 1820, devint chef de bn- 
rean dans l'administration des contributions 
indirectes, et se démit de cet emploi en 1818, 
pour acheter* à Nancy, une étude de notaire. On 
ade lui qudques pièces de vers publiées dans le 
Mercure de France, 1816-1818; — une Satire 
sur le dix-neuvième siècle; Paris, 1817, in-S**. 

BègtD, Biographie de la Mou». 

''BiGBOH (LouiS'François)^ médecin fran- 
çais, né le 14 septembre 1773 à la Yillée (Côtes- 
du-Nord), mort à Dinan le 26 avril 1848. 
11 étudia à Rennes et à Paris, où il Alt reçu doc- 
teur en 1799, après avoir soutenu une thèse 
intitulée Essai sur r hémoptysie essentielle; 
Paris, an vn (1799), in-8', reproduite en partie 
dans le Dictionnaire des Sciences médicales. 
En 1805, il s'éteblit à Oman, et y exerça sa 
profession jusqu'à sa mort On a de lui : Lettre 
sur répidémie observée en Van XJI à Di- 
nan et dans Us campagnes voisines; et 
Abrégé de la topographie de Ploûer; Dinan, 
an xm ( 1805 ), in-8^ ; — Observations gui prou- 
vent gue Vàlms des remèdes^ surtout de la 
saignéeet des évacuants ducanal alimentaire, 
est la cause la plus puissante de notre des- 
truction prématurée, des maux et des infir- 



mités qui lapréeèdeni; nmn, 181S, iiirS'' : à 
la fin decetécrity où esteiposée une doctrine 
alors en onmsition avec les idées reçœs, mais 
qui a prévalu depuis, on tronve des Réflexions 
sur Vimportance des services gue la médecine 
rendraU à lasociété, si, pour bannir le char- 
latanisme, on faisait dépendre de leurs 9uc- 
cès réels V honneur et la fortune des méde- 
cins; — Recherches sur les propriétés physi- 
gues, chimigues et médicinales des eaux de 
Dinan, avec deuxvuesde Dinan; Dinan, 1812, 
iii.8o. ^ Instruction sommaire sur les causes 
et le traitement de la dyssenterie épidémigue 
dans ^arrondissement de Dinan; Dinan, 1815, 
fai-8* : M. Bodinier réfbte cet écrit dans ses Ré- 
flexions sur r Instruction sommaire de M. Bi- 
geon , ete.; Dinan , 1815, in-8*' ; — Nouvelle ins- 
truction sur les causes et le traitement, etc., 
en réponse aux Réflexions de M. Bodinier, eto. ; 
Dinan, 1815, in-8*' : M. Bodinier répliqua par l'o- 
puscule intitulé Réflexions sur la nouvelle 
Instruction, etc.; Dinan, hi-4*; — Recherches 
sur ^influence que les évacuants exercent 
sur la population, et Réflexions sur Fabus 
que Von a fait de ces remèdes pendant la dys- 
senterie épidémigue gui, en 1815, a désoU 
Varrondissement de Dinan; Dinan, 1816, pe- 
tit in-8*; — VUUlité de la médecine démon- 
trée par des faits, ete.; Dinan, 1818, în-8»; — 
Eaux minérales de Dinan , des Systématigues 
et de leurs adeptes, ete.; Dinan (Paris), 1824, 
in-8''; -- Médecine physiologique. Observa- 
tions gtci prouvent gue Vàbus des remèdes, 
surtout de la saignée, fie.; Paris, 1845, in-8* : 
cet ouvrage, où sont analysés presque tous les 
écrits de l'auteur, est une seconde édition de 
celui de 1812, augpnentée de vues « sur IVtiUté 
qu'il y aurait à créer des médedns cantonnanx, » 
et de considérations sur diverses amâîoratîons 
dont il poursuivit l'adoption dans une série de 
brochuresrelatives à l'établissement d'institatians 
sanitaires ou agricoles, ainsi qu'à l'extinction de 
la mendidté. — M. Quérard, dans sa Littéra- 
ture française contemporaine, lui attribue à 
tort un Aperçu statistigue sur la durée de la 
vte, et un Mémoire sur les développées des 
courbes. P. Lbvol. 

BiGBOT (Claude-Etienne), publiciste, mort 
en 1675. Il était lieutenant général du bailliage de 
Pontarlier, quand il fut autorisé à se donner un 
suppléant pour remplir d'importantes missions 
que lui confia la cour d'Espagne. Bigeot se retira 
dans les Pays-Bas , lorsque la Franche^Comté fut 
définitivement réunie à la France. On a de hii 
plusieurs ouvrages en espagnol et en français 
contre les projete de Louis XIV ; les plus connus 
sont : le Bourguignon intéressé; Cologne, 1668, 
in-12; —le bon Bourguignon, in-12, attribué 
par quelques-uns à Boyvin. 

Ulong, BibliotM^ve historique de la Ftanee. 

BiGG (Guillaume-Redmore), cél^re peintre 
anglais, mort le 6 février 1828. Ses petetures 



49 



BtGG-« 



représentent des sqjete dWérieiir, et sont em- 
prêCkitee d'un grand eaehet deTérUé et de seo- 
IfimenL 

«BMWS (.... ), meabn da pnleniat anglais, 
Tifaft an CfMnraeDoenieàtdadix-nemième siècle. 
Son nom est atlsdié à la réfonne de la colonie 
pénitentiaire de Sidney. BIggs proposa qu'an lien 
de réunir le pins grand nombre des déportés à 
Sidney et dans les antres Tffles de la colonie^ 
on les transportât dans les nooreanx établisse- 
ments le long de la côte, parce qu'Os n'y troo- 
Teraient pas le moyen deseliTrer à leurs baK- 
tudes déprayées, et y seraient soumis à un ré- 
gime T^ressif plus sérère. 

« nrot (#^fice), peintre, tirait dans la seconde 
moifié du dix-septième siècle, n était assez ha- 
bile peintre de ileurs, et enseignait son art à Vé- 
rone yen 1080. Domenico Lero Ait son élère. 
Bigî, oUigé de ftnr à Parme à la suite d'un meur- 
tre qnH ayait commis, mourut dans cette yOle, 
sans qu'on puisse assigner une date à sa mort 



Lam , Storia pUtortea. - Nagler, Nmm ^U^meMM 

ni«i {Louis). Vù^. Pmoaio. 
*Bicio (A^roni-iraoeio), sculpteur et arcfai- 
tecte italien, Tinût dans la seconde moitié du 
seizième siède. n eut pour maîtres da Montelussa 
et Lorenzetti,etlaissaquelquesmorceBn]L de sculp- 
ture; entre antres une itaiue de Clément VII 
et un Sauvewr crucifié. En arcbitecture, eut 
pour maître Antoine Ghiberti , et U construisit le 
palais do cardinal Hontepuldano et du duc Sal- 
▼ioli , etc. Il d^ennina la cbute du pont Marie à 
Rome, nommé depuis PaHt&'Rotto, en 1567, en 
ne suivant point le conseil de Aficbel-Ânge. Une 
fut point pfais prévoyant dans la construction de 
Saint^Pierre; et Michel-Ange dut le iairo desti- 
tuer de son emploi. 
Itasler. Jf m m M IifmeiÊiêi Mûiuam^Uxtetm, 
Bicio (Mare-Anioine Faàiicu), surnommé 
aussi FranckOHgiOy peintre italien, natif de 
Sienne, mort Ters 1525. n étudia d'aboid sous 
la direetion d'Albertfaielli; plus tard tt suivit 
les leçons d'André del Sarto, dont il devint 
l'amt n travaflla anx fresques du Ckiostro de 
la Can^ngnia délia Scala; les siqets sont 
' i à la vte de saint Jean-Baptiste, Bigio 
; avec André à décorer la villa Bor- 
, Ses tableanx n'égalent pas ceux du pein- 
tre florentin ni pour la grftoe, ni pour la hai^ 
diesse; mais son dessin et sa ftcilité à rendre le 
nu rachètent ses ImpeifiBctions. Une antre qua- 
lité, asseinre chez les artistes, c'était sonmfirti- 
gdite activité. On voit à rAnnondation de Flo- 
rence les J'ionçaélles <ie iifarte, œuvre de Bigio, 
restée imparûite parce quelles moines la décou- 
vrirent trop tôt SaaDaoidséduisani BeHùabée, 
attribué à André dd Sarto, et que l'on voit au mn- 
séede ]>resde,lui fit une grande réputation. On 
ronarqne dans le mime musée un autre de ses 



BIGNAN 50 

tdileanx qd n'excite pu moins rattnlion des 
connaisseurs : il représente un cadavre nu , percé 
de trois flèches, et dans le lointain un jeune 
homme s'apprltanf à en lancer une quatrième. 

Hagler, Ifmm JtUgmmtIm» KûtuOêr-IsacIcêm. 

BtOLAiin (Jem), historien aurais, né en 
1750 à Sldrlang^, dans le comte dTork, mort 
à Ffamin^ey, près de Duncaster, le 32 février 
1832. n M d'abord maître d'école; puis le succès 
d'un premier ouvrage et les encooragemente 
qui] reçut le détermfaièrent à suivre la carrière 
des lettres, quoiqu'il eM d^à atteint sa dnqnan- 
fième année. Ses prindpaux ouvrages (tous 
écrite en aurais) sont : Leiters on the itudp 
and tueo/aneieni and modem history; Lond., 
1804; — Essai sur divers sujeU, 3 vol., 1805; 
— Lettres sur PMstoire naturelle, 1805; -- 
Système de Géographie et (Fhistoire, 5 vol., 
1809; — History qf Spain (depuis les temps 
les phis reculés jusqu'à hi fin de 1809), traduit et 
continué par le général Mathieu Dumas; Paris, 3 
vol. in-8', 1809 et 1823; — Précis de VhUtoire 
politique et militaire de V Europe, depuis la 
paix de 1783 Jusqu^à Vépoque actuelle; 3 vol. 
1811, traduit et continué jusqu'en 1819 par Mac- 
Carthy; Paris, 1819; — An acoount of^Torh- 
shire, formant le 16* volume des Beauties oj 
England and Wales, 

Rom, BioçrapMeal DietUmanf. - Qaértrd, ta France 
iittéraire, rappléanent. 

BiGLAiin (Ralph), chroniqueur anglais, na- 
tif du We8tmoreland,mortenl784. Onadehu: 
theàntiquities ofGUmeestershire;KeDt, 1792 ; 
ouvrage posthume, publié par son fils. 



mwtiAi André), historien italien, mort à 
Sienne en 1435. 11 appartenait à une ftmille 
noble de Mlten, et entra dans Tordre des Ermites 
de Safait-Augustin. n se disthigna par ses pro- 
fondes connaisBsncfs dans le latin, le grec et 
l'hébreu. On a de lui : De ordénis Eremitarum 
Propagatiane; Parme, 1601, te-^** ; — Bistoria 
rerum Mediolanensium, que P. Burmann et 
Muratori ont insérée, le premier dans la 6* partie 
du t IX du Thésaurus Antiquitatum itaHea- 
mm, le second dans le 19* vohmie des Scripeo- 
res Eerum italicarum, Biglia a laissé bien d'an- 
tres ouvrages; mais ils sont restés manuscrite. 

Manncbelli. SeHttort ^ItaUa. 

;BifiHA]i (i4niie), littérateur français, né à 
Lyon en 1796, dHme honorabte et ancienne fii« 
maie, n fit ses études à Paris, et ses succès an 
concours général de l'universite firent pressentir 
son avenir, n achevait ses classes lorsqu'il essaya 
de tradufre envers trois chante de FIliade. Il 
pubUa riliadeea 1830, et FOdyssée en 1840. Ces 
deux bborieux ouvrages parurent au mOieu du 
désordre apporté dans te mtératnre par Técote 
des novateurs, dont les luttes stérites achevèrent 
de rendre te public ^différent aux efforts du ta- 
lent fidète aux traditions de nos maîtres. Cepen- 
dant tes vrais amis des tettres rendhent un éefah 



61 



BIGlfÂlf — BIGNON 



«a 



tant boiniMge à llttrooniott d tonpvkfUi m- 
iNvrète d'Homère» <mi prouvait à <|uel point 
notice belle kngae, aaaoïiplie et ft a oï i d ^ par le 
poetei poMTait aTastageusesMUt toUer avae IV 
diome admiré depoia traia mille ana. Après le auc- 
cès de aea deux pandas tradoctiona, H* Bignan 
annonça la prochaine publication des hymnes 
homériques et de la Batrachamifomachie : il lui 
appartenait» en effet» de compléter la i*eproduction 
de toutes les œuyres attribuées au père de la poé- 
sie. M. Bignan passa d*Homère à Hésiode » et il 
accompagpa sa traduction en prose de ce poète, 
de remarques intéressantes. Il a aussi composé 
des poèmes dus entièrement è sa propre imagi- 
nation. Son Toyage an Italie lui a inspiré des 
hynmes dignes des granda souvenirs qui enflam- 
migrent la Terve du YoyagBiir* L'Académie fran- 
çaise décerna qoatrefois le triomphe à M. Bignan ; 
diaque société académique de province lui a payé 
le tribut qu'il méritait. Parmi ses pièces couron- 
nées on remarque YÉpitre à un novatwr, et 
YÉpUre à Cinvter» double victoire académique 
remportée simultanément Napoléon en SuêsU, 
poème publié en 1844» est digne des éloges qui 
l'ont accueiBi. H a donné ikpuis Us Poémês 
évang^liqtuSfècceB^ d'une piété touchante. 

M. Bignan a travaillé à un grand nombre de 
recueils périodiques, et compoaé des romans es- 
timés. Heureux par ses travau]^» modeste avec 
dignité, il n'a rien recherché au delà du auocèa. 

De P. 

Quérard» ta France HUéréér0» 

Bi«HB (Oocas DU la)» poète firaiiçaia» né v«r8 
1428, dans le diooèaa daBayenx» an Noimandie. 
Il fut élevé par les soins do oaidinal P. Daaprez» 
entra dana l'état ceolésiMtique» et fut chapelain 
daPhilippe deYaWs» de Jean Q ctde Chariea y. 
On a de lui le Koman du OpseaulMy qu'il com- 
mença à la demander et pendant la oapttrllé du 
roi Jean» quil avait sui^ an Angleterre. Cet oii- 
Traga ne fut achevé que sooa OttariesV) leama- 
nuaerita en sont rarea et fort recherchés. Il est 
imprimé, aveo dea retranchementa» à la suite dee 
JDéditiU de lu chmn de» bétet mmmfes et dès 
^dêêthixdéptmfB^ par Phéboa Gaston de Foix; 
Paris» Trat^wel» sans date» in-fol.» et Michel le 
Nonr, 1&20, fai-4% avec des figurée en boia. 

mémoim éa V AtmûimM dm amuquolim 4b Jfêrmtm- 
die, ISU, 1* part.; Cam» IIM» !»«»» 9. 400. 

BIIUIB {Margwhn ns la), théologien fbm- 
çais, né vera 1546 à BeinièRS*Io*Patry, mort à 
Paria vers 1590. B fit ses premières études à 
Oaen, et vint à Paria» oh 11 Iht raçn dooteor an 
Sorbonne. Seeondé de aea aupérieurt» il donna 
nue collection dea Pères de l'ÉgUae» dont Thn- 
pression, oommcnoée en U75» Ait aohevée en 
1578, On le nomma soeoeaaiveneDt ehanotee 
de Bayeu, théologal de ea diooèM» et doyen de 
régHseduMana. DépiHé a» oondla prevfaieialée 
Rooen en 1581» fl a'alllra r anhuadie r s t u n ée 
aoB évéqae en a o n tena u t ooHlre loi tes préroga- 
tives de aonataapitreill a'enanivitn piwèa qiri 



détennina U BifM à ae dAlMltie de aaB eanoni- 
eat On a dohil 1 BiMBikecmpêtenmPoirwn 
et antiqvonim scriptorum eecleiiatilcormn 
latine; Paris» 1575» 8 vol. iB4ol.| -^Apfendix, 
«eue iDNiiii NOBUéi U79| m-fol. ; li y cb eut 
usa seoande éditU»! Paria^ 1589» 9 voL iB-fol.; 
— Statuta s^nodaiia PariOêiuiMm €fk$09po' 
mm Galonlê, Adonis et WUlithnii item, de- 
cretm Pétri et Qûlteri SeneneneHim ^Ueopo- 
mm I Paris» 1578| i»«*| — S. ieldori iféa^- 
leneU •pera; Parisi 1580| i»4ol« 

MP», 1. 1. - NIceroa , Mémoires , t. XXXII. 

BI6H1COCBT (SimQn de), littérateur fran- 
çais, né è Reims le 15 mai 1709» mort à Paris 
en 1776. Il était conseiller au pré&idial de sa ville 
natale » et se distingua par ses connaissances dans 
la littérature ancienne et moderne. On a* de lui ; 
Poésiêi latines et françaises; Londres» 1756 
et 1767» in-12 ; — Nouvelles Pensées détachées, 
1752, in«12 1 la secoodc édition a pour titre : Pen- 
sées diverses et r^exions philosophiques; 
Londres» 1755> hi-12^ la troisième édition est 
mtitulée V Homme de qualité et t Homme du 
monde; Berlin et Paris, 1774, in>»12) — Pen- 
sées secrètes et ^èsarmUions attribuées à M. de 
Smint-Hp^eUsthê; ABMrterdam» 1760, petit in-8». 
ta Frmmcê litUrmire, 



BiBBOH {Jéréme)^ célébra magbtnt ftm- 
çais» néàPatiaen 1689, mort dana aa vllte na- 
tale le 7 avril 1666. Rolland BigpMNi son pèm, 
avocat instruit» mit à profit les loiaira forcée que 
lui proenraleat les troubles de la Ligna» pour se 
touer enUèremant à son éducation* L'élève fit 
dea progrès rapidaa, et pnblia» à peine âgé de dix 
ans» aa Chori^raphie, ou Description de la 
Terre Sainte; Paris, laoo» in*12. Henri IV von- 
hit ooonaltre radtenr, et le plaça pendant quelque 
temps anpi^ du duc de YendOme» ion fils na- 
turel. Ce fut pour ce jeune prince que Uignon 
écrivit son Discours de ta nille de Rem», prin- 
cipales antiquités et sis^fularUés d'Èeelle; 
Paria» 1604) ni*8'*. Il n'avait akura que qualone 
ana. A la mort de Olément VIII» Bignon publia 
un Traité somma i re de rétedioa dm pape, 
l»<iM /epta» tf« oondaaii Paria» 1606» in-a** : ce 
UvR» produit d'une érudition pen commune, 
obtmt trois éditiona dana la même année. Bi- 
gnon avait commencé» dès l'âge de trame ans, 
l'étude du droit» al paroooiul avec éclat tontes 
leaphasea de celte vaaieaolanoa; mais» nu mo- 
ment où H ae dispoaait à recneBllr la AmK de ces 
travaux, flenri IV le désigna pour partager avec 
Desyvetaox l'emploi do précepteur do ItaupUn, 
depuis Lottia Xllf. Les dissipationa de la cour 
n*aflhiblirent peint ion goôt ponr l'étude. Il pré- 
aanta à Henri IV» en 1610» son aavant ouvrage 
inlitttlé de CBseellenH des rois et du royaume 
de France pat-dessus tous les autres, et des 
causes tf'ieelie» traitant de la prélérenoa et des 
préregatltea des raie de France) ouvrage in-8*, 
«ntfopria peur TéArter oeM de VaMèe, M IN^iii- 



53 



BIGNOJN 



64 



taté ref t ê m Oiiptmim. A h aort de HttirilV, 
BigDQii ae larda pas 4 86 déoMtlre d« oettB ohii^e » 
^ CDBferariatt MO pencbanl pour la retraite» Il 
fi adoBM «Tto aidtwr à rétude du droit , et puUia 
iBl6iai JNVC1146 moiuireAé iftormiito» ift^, 
avMdM aoles plei«eed*énidilîea etde foftt Cette 
pubUcatûm loi falat le Mfnani de Forrofi/inaii- 
foéj. Blgnon eonsaora enenite une année à per- 
courir lltalie, toyage aur leqwl fl a Weeé dla- 
léreeeita ddtattsi et revint en nanee, eu il ae 
lim waoL «Leveieee du bamao, laaa perdre tott- 
ttfoia d« YiM lee travaux ^^ lui avaient fait, si 
jeaae «noore, uft nom panai lee eavante. A la 
fioîte de rexeraieele f^us bonorable du tniniatère 
d'ayocat» il fut nommé» en 1630» aux foootioos 
d'arocai général an grand oonseiL U avait alors 
trente et on une. Cette eoupa^iie lui donna une 
marque édalante de aon eatbne, en décidant, 
contre Fnsage, qu'il serait reçu dana aa charge 
saneexamea préalable. Le roi le nommaf peu de 
toBBpa après» conseiller d'État £n 1636» il aiioeéda 
à Servia oomroe avocat générai au parlement de 
Paris. Ce cboix fut universellement approuvé, et 
BigBOQ justifia complètement l'attente du puUie. 
U porta la parole avec éclat dans une foide de 
causes importantesi mais» conune homme poii- 
tiqua, il parut avee moins d'avantage. « Un na- 
turel tfcmpulenx, une crainte continuelle de 
iaiilir et offenser, » comme dit Talon, le privaient 
fn giAérai de cette décision d'esprit si nécessaire 
dans les temps orageux* L'indépendanoe qull 
déployn eeptndant lors de la cn^on de non- 
remu eflkea de magistratun faillit à lui attirer 
une diapAee; Vestime que Richelieu professait 
pour loi détourna l'orage. £n 164i, Bigpion céda 
à Briguet, son gsndre, sa charge d'avocat géné- 
ral, pour se concentrer dans l'exercice de ses 
fiunclioaa de conseiller d'État. A la mort de de 
Thott , 9 fot Donmié grand maître de la biblio- 
thèque du roi. Pendant la minorité de Louis XIV 
il posaédala confiance de la régente» et concourut 
à pfaisieiirs opérations d'État importantes, n ren- 
tra, par la mort de son gsndre, dans sa charge 
d'avocat générai, afin de la conserver à son fils, 
ctsiéganen cette qualitéà la suite d'Orner Talon, 
sur lequel il avait eu longtemps la préséance, 
Ions de aoo premier exercice. Cette circenstanoe 
kii ëparyia l'oUi^tion dangereuse d'avoir à rem- 
plir, lors des troubles de la Fronde, un MMe 
politique poor laquai U n'était point UH. 

Pignon uMurot, « laissant, dit Voltaire, on 
grand nom plulM que de grands ouvrages. » 
Son instruction était adssi prodigieuse qu'die 
avait élé précoce; il n'est aocane branche des 
humaines dans laquelle il ne Att 
versé. Richelieu disait qu'il ne 
t que trois aavants en Europe : Qrotina, 
» et tt^mn. Outre las écriU dtés , on a 
\ De la Grandenr de nos rois et de 
isur souf on iin o puisscnee, 1615, i»^*, publié 
aoosk nom«lal%éopili/e ilN/ay ; »- une éditften 
dn Fegafi de tiwfoie Pytwxl, 1616> a voL 



hi-a*. L'abbé PévMi a pohKé une Vie de Jér&me 
Bignon, i767»2'pait.»in-12.[ J^.4es^itofli.» 
avec addit] 

Balllel, ^«fffatirti» t Vk-VMyta«» ^tulmta mu- 
raria, p. lis. - Chaufeplé , Aouvea» DUiiommoir». - 
DsTld Clément, Bibnoth. cur. — Omer Talon, Mémoire. 
-* moiroii, mim»&m, t. XXill. ** Péran .^'UeB/.Bi- 
«MMi/ Paris» iTlT« la-ii. - D« aoa«i Élofê éê J. Btfwm, 

BiOHM (Jem-Pml), pelit4iU deMi«ma, 
né à Paria «a septembre 1662» mort à llle- 
Belle sous Mslun le U mai 1743. U entra d'a- 
bord dans la congrégatien de l'Oratoire, puis 
devint prédicateur du toi. R Ait nommé biUio- 
théoaûre du roi en 1718» après k mort de l'abbé 
de Louvoie» et se défit de aa biUÎDthèqne pour 
ne s'occuper que de oello qui hii était confiée. 
Il était membre de l' Académie française, et mem- 
bre honoraire de celle des inscriptions et beikis- 
lettres. On a de hd : Fie 4e Fnmçùéi L'Bve»- 
que, prêtre de rOnUoire, teséj — iee Âvem- 
turud*ÀbdaUa^fiU d'Anif; Paiis» 171V1714, 
publié sous le nom de Sondfoion; -^et des mé- 
moires publiés dans le Journal deeSamnU* tl 
a aussi coopéré anx IMaiflet du réyne de 
louiê XIV et de eeM de LeuU XF» et au 
Jeumat dee Sawmts^ L'abbé Bignon Ait un dis 
pins lélés protecteurs de Toumefort, qui hd té- 
moigna sa reoonnaisslMoe en donnani le nom de 
i^i^noiila k un nouveau gflure de plantes d'Amé- 
rique. 

CetmL mbU Bmâv., vol* il» p. «mi. ~ Ptéret» âioee 
dé Vabbé Bignon, etc., dana VHUtoire dé eMaàémie 
des beUeS'Mtres, t. XVI, p. 867. - Mairan, Éloge de 
Bigrum, dana les Mémotrts de rjéàadémie ûet imerip- 
tUmt, aaeéctTMi 

mwnon ( ilrmmMl-/érdmé )» magistrat fran- 
çais» nefeu de Jean-Paul , naquit le 27 oetobns 
1711, et mourut Ici mai 1773. DAit maltredee 
requêtes» intendant de Boissons, successeur de 
aon onde dans hi charge de bibliothécaire dn 
roi» et prévât des marchands à l'époque du 
mariage du Dauptdn (depuis Louis XVI) avec 
MarichAntoinette. On se rappeUe les désastres 
qui eurent heu pendant et eîpi'èe le feu d'artifice 
tiré pour cette solennité : ils Airent dos à l'hn^ 
prévoyancs de Bignon, qui, trois jours après, 
ne rougit point de se montrer à l'Opéra. Il avait 
été reçu à l'Académie frsnçaise en 1743, et mem- 
bre hoaorah« à l'Académie des inscriptions et 
belles»lettresenl771. 

Son fils, JemhFrédérie, né le 11 janvier 
1747, mort le !•' avril 1764 , fbt membre de 
l'Académie dee hiscripifons et biblir>thécalre do 
roi. On acheva sous son admlnistratfoh la salle ce 
se trouvent les dent ^bes flhiti pour Lonls XIV 
par Vincent CorondS. 

LôfiM Dnpoy , Éloge dé ji.*-J. Bitfnoh, dana hi Mi- 
wt9tre$ dé rAemâÉmie êet MfcripMoiM» L XL, p. m^ 

*Bi«HOBr (fYanç^)^ graveur français» vi- 
vait dans U seconde moitié du dix-eeptfème 
siéde. Il se fit rsÉiarqoer par des estampes qd 
avaient de l'originattté, et qu'O exécute d'après le 
Poussin* B grava avee Sach. Hetaoa te coHeeMon 
deplanehea qui représeirtaistat les dl|domiiea 



55 



BIGNOIN 



56 



du oongrèa de Mfioster. En Anf^eterra, où fl aDa 
trarailler plus tard , il obtint le titre de gravear 
ordinaire du roi. 
Nagler, Nmes JlflgemeHut KûntOmr^LêxUon, 
BiGHOH (LouiS'Pierre^Édouard ) , oâèbre 
homme d'État et diplomate firançaia, né à la Meil- 
ieraye (Seine-Inféneore) le 3 janTîer 1771, mort 
à Paris le 5 janrier 1841. Nommé secrétaire de 
légation, en 1797, près la confédération Myéti- 
que, et, en 1799, près la république cisalpine, il 
▼it s'écrouler ces deux gouvemements. Bignon 
toi envoyé ensuite à Berlin, sous le Consulat, avec 
la même qualité, et remplit ces fonctions pendant 
les années 1800 et 1801 ; pois fl devint chargé 
d'affaires, et oontinna de réaider dans la capitale 
de la Prusse en 1802 et 1803. Durant les an- 
nées 1804, 1805 et 1806, fl ftit accrédité à Cassel 
comme ministre plénipotentiaire. Ce fut, dit-on, 
on ministre de l'électeur de Hesse qui loi donna 
le premier l'idée d'une confédération des princes 
aflemands intermédiaires, qui serait proté|^ con- 
jointement par la France et la Russie. Lldée en 
eUft-mène n'avait rien de nouveau : Frédéric n 
avait d^à songea se iUra une arme contre l'An- 
triche par son aOlance protégée, quil appelait 
Fûrstenlmnd} et fl but remonter à Richelien 
pour en trouver les premiera germes. Quoi qu'A 
en scit, la confédération du Rhin sortit de ce con- 
sefl, mais avec le protectorat de la France seu- 
lement; Napoléon en écarta la Russie, malgré ses 
réclamations. 

Le jour qni précéda la bataflle d'Iéna , Bi- 
gnon offrit encore à l'âecteur de Hesse de si- 
gner une convention de neutralité. Ce prince la 
repoussa d'abord, mais fl voulut y revenir en 
apprenant les résultats de la journée. Alors Bi- 
gnon refusa à son tour. Napoléon entra victo- 
rieux à Berlin, et Télectorat de Hesse dispa- 
rut à la suite de ces événemoits. Bignon fut 
nommé commissaire impérial auprès des autorités 
prussiennes. L'empereur lui confia l'administra- 
tion générale des domaines et des finances des 
provinces conquises, et ces fonctions lui res- 
tèrent jusqu'au moment où l'armée ihmçaise 
quitta la Prusse, à la fin de 1808. Bignon adoucit, 
autant que ses devoirs le lui permettaient, l'im- 
périeuse loi du vainqueur ; fl fit payer les frais 
de la guerre, mais sans ruiner les peuples. Une 
intégrité parfaite et une inépuisable bienveU- 
lance, qui avait aussi sa source dans les mar- 
ques d'affection dont fl avait été autrefois l'ol^et 
à Berlin, loi dictèrent des rè^es d'administra- 
tion dont les populations eussent à souffrir le 
moins possible. Quand fl eut quitté ce pays , les 
habitants de Berlin lui firent encore exprimer 
leur reconnaissance. A Carlsruhe, où Bignon 
remplit en 1809 la place de ministre plénipoten- 
tiaire auprès du gnuid-duc de Bade, un décret, 
daté de Schonbrunn, vmt lui apprendre que 
l'empereur relevait au poste dilBdle d'adminis- 
trateur général de l'Autriche. Il se conduisit 
dans la vUle des Césars comme il s'était CMiduit 



dans ceOe de Frédéric Te Grand , avec équité , 
bienveiUance et fermeté. De là, fl Ait envoyé par 
l'empereur à Varsovie, où, pendant trois ans, 
servit les vues de Napoléon sur la Pologne, et 
lutta avec bonheur contre mille difficultés. Lors- 
que Napoléon l'appela à Wflna pour diriger l'ad- 
mihistration, M. ^de Pradt, archevêque de Mali- 
nes, prit sa placeàTarsovie, avec le litre d'am- 
bassadeur; mais après la retraite de Moscou ce 
dernier fht rappdé, et Bignon rqirit la direction 
des aflUres politiques de la Pologne avec les pou - 
voirs les plus étendus, quoiqu'avec^un titre in- 
férieur, n fit tout pour susp^dre la retraite des 
Autrichiens, et pour tirer de l'alliance avec l'Au- 
triche, qni aUait échapper aux Français, des 
avantages auxquels la mauvaise volonté des gé- 
néraux ne permettait ifim de prétendre. La nou- 
veDe de la batalUe de Lutzen ranima les espé- 
rances des amis des Français. 

Après la bataflle de Leipzig, Bignon était à 
Dresde , où U avait été laissé auprès du roi de 
Saxe; fl s'y trouva donc pendant le siège. Gou- 
vion Saint-Cyr, qui commandait, capitula ; mais 
hi capitalation ayant été violée, Bif^ion fut un 
moment prisonnier d'un aide de camp du prince 
de Schwarzenberg. Cependant le prince, accueil- 
lant sa réclamation, le fit reconduire aux avant- 
postes français, à Strasbourg, n Ait de retour à 
Paris le 7 décembre 1813 : c'est lui qui annonça 
à l'emparenr la défection de Murât, à laqueUe d'a- 
bord personne ne voulut croire. 

Bi^tm disparut un moment de la scène poli- 
tique après les événements de 1814. Il consacra 
ses loi^ à un Exposé comparaUf de Vétat 
financier, mUUaire, politique et moral de la 
France et des principales puissances de rjSu-- 
rope(i vol. in-8*; Paris, 1814); ouvrage des- 
tiné à prévenir la prostration morale de la na- 
tion. Mais fl rq[»amt aux afilures lors àtB Cent- 
Jours. Son Précis de la situation politiq^ie de 
la France depuis le mois de mars 1814 Jus- 
qu^ou mois de Juin 1815 (brochure, Paris, 
1815), date de cette époque. L'empereur, qui 
avait à reconnattre en lui la fidâlté unie aux te- 
lents et à de grands services, le nomma sous-se- 
crétaire d'État du ministère des affjiirea étran- 
gères, en même temps que M. Otto. 11 fut élu, à 
cette époque, membre de la chambre des repré- 
sentants pour la Seine-Inférieure. Le portefeuifle 
des affiûres étrangères lui ayant éte confié vers 
la fin de la crise ( 22 Juin), fl signa la convention 
du 3 jufllet, dictée par une haute sagesse politi- 
que, mais qui fht violée. Lorsqu'on en rappela 
les articles à lord WeUington, fl dédara « n'a- 
voir engagé que le général aurais, et que celui- 
ci .ne pouvait forcer la mate au gouvernement 
légitime de France. » Cependant Louis XVm 
avait si bien accepte hi convention du 3 jufllet, 
qu'à peine arrivé aux TuUeries, et infonné que 
Bliicher aUait &ire sauter te pont d'Iéna, il en- 
voya chercher Bignon, et lui donna l'ordre de 
se rendre» comme sigptBtaire de te convention » 



57 BIGNON — 

an quarfier géiiénl des êUiés, pour rédamer offi- 
cielleiiient l'exéention de l'arlkle portant que 
« les monauMBlB publies seraient respectés. » 
Btociier d'àttoid régala; mais WeUingttm recon- 
■rt la danse, et promit de la foire respecter. Le 
pont Ait saavé; mais la eonrentioa interdisait 
SDSH « les recheiebes pour les opinions émises 
dans les Cent-Joors, » et elle devait saayer le 
naréchalIVèjayec tonsceox qoeks 



BIGNOm 



M 



En 1817, B^pion fiit éln dépoté de l'Eure à 
la diamtare des dépotés. Membre de Topposi- 
tÏGo, il dfmanda le rappel des bannis, en in- 
voquant la oonvention do 3 juillet, sans ae- 
cascr cependant la conduite éa roi Son dis- 
coors remua la chambre et le pays , mais n'ar- 
racha aneone concession an gouvemement Bl- 
fBon insinua « qu'il poorait révâer des fiûts 
qà domeraient un grand poids à ses réclama- 
tiotts. » bterpcilé par un ministre, six semaines 
après, de préciser le sens de ses paroles, il re- 
fiisadele fiûre,endi8antaTeccalâie que «dans 
le moment l'explication ne serait d'aucune uti- 
Elé aux proecrits, et qu'elle pourrait nuire an 
pRiveraenieat. « Les clameurs de la migorité 
couvrirent sa voix : Bi^ion résista. Depuis, on a 
diversement interprété cet incident : Tallusion 
tendait à rappeler an vieux roi qu'il avait re- 
connu, par lê/aU dupant <PIéna, la convention 
de juillet 1S15. 

Depuis la session de 1819, il se plaça an 
premier rang des orateurs à la chambre des dé- 
putés. Bien qu'il n'eût pomt la feadté d'improvi- 
ser, il y paria sur les plus intéressantes ques- 
tions, dans des discours précis, où il faisait preuve 
de rnwnafssances spéciales. Dans ces diacours , 
rien n'était hasardé et de premier jet; tout y 
portait on cachet de réflexion active et précise, et 
d^one profondeur de vues remarquable. Réélu à 
b diambre par le Haut-Rhin en 1820, il le Ait 
eacore en 1824, et par Tarrondissement de 
Booen en 1820. En 1827 , il eut à opter entre 
trois arroodiasements qui Pavaient nommé, et 
k fit en faveur des Andelys (Eure), où fl fht 
Hérativenient élu en 1831 et en juin 1834. En 
1837, il fut nommé pabr de France, et passa les 
dernières années de sa vie dans le calme de la 
r^raite. Napoléon a tracé l'éloge de Bignon dans 
ces simples paroles de son testament : « Jelègue 
an baron Bignon 100,000 ftancs : je l'engage à 
écrire llûstoirede la diplomatie française de 1792 
à 1815. » 

Outre les deux ouvrages que nous avons in- 
diqués, B%Qon a encore publié : Du Système 
suivi par le Directoire exécutif relative- 
ment à la Képublique Cisalpineyio-^ ; Paris, 
an Vn;— Der Pr«cHp/Jo»w, vol. ln-8"; Paris, 
1 81 9 ; — Lettre à un ancien ministre <Fun État 
^Allemagne, sur les différends de la nuHson 
^Anhalt avec la Prusse, hroàmn în-S"; Pa- 
ris, 1821 i—Du Congrès de Troppau, ou Exa- 
mm des prétentions des monarchies absolues 



à Fégard de ta monareMê 
de Haples, 1 vol. in-8''; Paris, 1821; — la 
ConspiratiOH des barbes, petite brochure in-8*; 
P9riê, iS!ÈO;— Coup d'ceU sur les démêlés des 
cours de Barrière et de Bade; Paris, 1818; 
brochure in-8*; — Des Cabinets et des Peu- 
ples , depuU 1815 Jusqu^à lapide 1822 ; Pa- 
ris, 1822; — Histoire^de France depuis le 18 
brumaire jusqv^à la paix de Tïlsitt; Paris, 
evol.in-8% 18Ï9 et 1830; — IWstoiredeiYoncc 
soiu I^apoléon, depuis la paix de Tilsitt Jus- 
qv^en lil2; Paris, Pirmin Didot, 4 vol. in-8% 
1838 (suite du précédent ouvrage, deuxième 
époque). Les deux derniers volumes de ce tra- 
vail, entrepris sur la recommandation testa- 
mentaire de Napoléon, ont été publiés par les 
soins de son gendre M. le baron Enouf. Ces 
difTérents ouvrages, les discours pariementaires, 
les services puUics de Bignon, que l'empereur 
n'oublia point, comme nous venons de le dire, 
sur son rocher de Sainte-Hélène , le placent à un 
rang élevé parmi les diplomates et les publidstes 
delà France. 

Après la révohition de Juillet, Bignon a dé- 
fendu plusieurs fois et avec éclat , à la chambre 
des députés , la cause polonaise; et il a fait re- 
cevoir dans l'adresse de la chambre, pendant la 
session de 1833, un paragraphe additionnel, re- 
latif an reqiect dû « à la nationalité d'un peu- 
ple aussi malheureux qu'héroïque. >• [ Enc, des 
g, du m., avecaddit] 

Mlgnet, JVMiM «MT U-P.'t. Bigmtm. - Bnoof de 
▼erdlTM, NoUMtur G. Bignon g Parte, 1041, la-««. 

*Bi6HOin {^Marius de ), théologien italien, 
natif de Venise, mort en 1600. B appartenait à 
l'ordre des Capucins, et se fit connaîtra par ses 
sermons. On a de lui : SpUndoriserafid degli 
opachi délie pku celebri Académie rilucenti 
tra V ombre di vaghi Geroliflci, Quaresima ; 
Venise, 1649, 1651, 1654; — Elogi sacri nelle 
solennità principali di Nostro Signore, délia 
Vergine ed (Utri scmti; Venise, 1652, 1655, 
fn-4*; — • Prediche per le Domeniche dopo la 
Pentecoste eper F Avento ; Ven&e, 1656, 1661. 
Ces trois ouvrages, mis à l*hidex à Rome, furent 
publiés en latin par Bruno Neosser, sous ce titre : 
Encyclqpxdia seu scientia universalis con- 
cionatorum; Cologne, 1663 , 1676. 

Mazzaehelll. ScrittoH ^Italia. 

viGNOTTl (FincenOy théologioi italien, né 
à Verceil en 1764, mort dans la même ville en 
1831 . Après avoir fait ses études à Turin, au col- 
lège royal des Provinces , où il avait obtenu une 
bourse, il fut reçu docteur en théologie, et 
nommé ensuite chanoine de la cathédrale de 
Verceil. Il prononça, en 1806, un Discours sur 
le rétablissement de la religion par l'empe- 
reur Napoléon. On a de lui : Collection de 
poésies diverses , 1784 et 1787, in-8<> ; — Éloge 
du bienheureux Àmédée, duc de Savoie; Ver- 
ceil, 1823, in-8*'. 

Tlpaldo, Bioçr. deçU Italiani illustri, elc. 



BI60IGNE - BIGOT 



66 



*BW0wmmiPiêrre), teatpt4arfraaç«lft,da 
seizième sièele , eoopéra avec Pierre Boatemps, 
C^ermain Pikm et pliMienn antret, an nagitfqiie 
tombeaade Ftançols V\ £. B«-if» 

Clcognan, Storim éalla ScoUmm, «- AlezABdrt U- 
Qolr, Hittairê dei art» «n Prem^e, prouvée yar kf IM* 

«BiGOLOTTi (C^or), poète et mathémati- 
cien italien, iriTait dans la seconde moitié du dix- 
septième siècle. On a de loi : Odoacre^ dramma 
permusica; Re^gio^ 1687, in-12; — - Ragiona- 
mento delV origine e del progressa délie ma- 
tematice fino al tempo di EuGlide^ dans le 
recueil intitnlé Prose degli Arcudi, t. ni; — 
Vita di Vitale Giordano da Bitonto^ dans les 
vue degli Arcadi. 

MazzachelU, ScrittoH d^ItaUa. 

BiGOR ET. Voy. JouRDAN ( Mathieu Jouve ), 

BIOORI (|£otti5), poète italien, né à Brescia 
le 29 juin 1712, mort le 10 aTril 1785 à Chian, 
dans le Bresdan. B n*eût jamais songé à publier 
ses OQTraKes sans les encouragements de Ricci, 
poète et crifiqne estimable. Bigoni îvX membre 
de l'académie des Agiati de Boyeredo, où il fut 
connu sous le nom de Tessalo, On a de lui : 
la traduction en vers italiens du poème de San- 
naxar, de Partu Virginie; Brescia, 1765, in-8'*; 
— une traduction des Statuti (Coutumes) de 
Brescia; ibid., 1776, ln-4*;— un recneU de 
Pime; ibid., 1783, in-8*. 

Ttpaido, BiograM Oegli rtmliani, etc. 

BiGOHHBT (Jean- Adrien) y conTentionnel, né 
en 1755, mort en 1832. B était en 1798 président 
de la municipalité de Mâcon, lorsqu'il fut nompné 
membre du conseil des dnq-cents par le dépar- 
tement de Saône-et-Loire. B se rangea parmi lea 
patriotes, et lutta avec eux contre les royalistes 
qui siégeaient au conseil. Le 25 août, il se pro- 
nonça contre le rétablissement des impôts abolis 
par la révolution. « Ou les impôts qu*on veut 
rétablir sont ii\juste8, dit-il, ou la révolution 
qui les a abolis n'est elle-même qu'une injustice. » 
Le 8 septembre 1799, attribuant les revers des 
armées r^ublicaines à la diminution de l'enthou- 
siasme révolutionnaire^ il chercha à démontrer 
que le meilleur moyen de résister à la réaction 
était la réorganisation de la presse et des sociétés 
populaires. Le 14, il appuya la proposition de 
Jourdan , qui voulait faire déclarer la patrie en 
danger, et fut un des courageux représentants qui 
combattirent avec le pbs d'énergie l'usurpation 
du général Bonaparte. Aussi ftit-il éliminé du 
nouveau corps l^sUtif formé s^rèa le 18 bru- 
maire, vécut dq>uis dans l'obscurité, et mourut 
du choléra, fl avait puliUé deux ouvrages curieux 
sur les événements dont fl avait été témoin; ils 
ont pour titres : Coup d'État du 18 brumaire ; 
Paris, 1819, in-8* ;— iVaDoZéon Bonaparte con- 
sidéré sous le rapport ae son influence sur la 
révolution ; Paris, 1 82 1 , în-8". 

Le Bas, Dictionaire enevclopédiçHe dé la France. 

BieOT {Émery), émdit français, néà Bouen en 
1626, d'une famille qui avait jeté de l'édat dans la 



magistratore ; nMrtle 18 octobre 16t9. fie sesen- 
tnl dindination ni pour la robe , ni pour 1 Vtat 
ecoiésiastique, il se livra tout entier à l'étude des 
beHe04ettrê8. Son père, doyen de la coor des 
aides en Normandie , lui laissa une ibrtane con- 
sidérable, dont la partie la plus intéressaiile con- 
sistait en une bibliothèque eomposée de six raille 
volumes, parmi lesquels se trouvaient plus de 
cinq oents manuscrits. Oe riche dépôt s'accrut 
entre ses mains, et fut vendu en Juillet 1706 -. le 
catalogue forme un livre curieux. Bigot voyagea 
beaucoup, et toujours dans llntérêt des lettres, 
fl découvrit à Florence le texte grec de la Vie de 
saint Chrysostome, par PaDadius. B le publia en 
1680 , Paris, in-4% avec quelques antres pièces 
grecques, fl y avaitinséréla femeuse lettrede saint 
GhrysostoraeàOéaarfus; mais comme on en pou- 
vait abuser contre la transsuhstanHaHonf les 
censeurs exigèrent qu'il la supprimât. Bigot mou» 
rut dans la ville qui lui avait donné le^ur. Ja- 
mais homme ne se montra plus dévoué au culte 
des lettres, et plus généreux envers ceux qui 
partageaient ses nobles goMs. Toutes les seiYiai- 
nes, D réunissait dans sa bibliothèque une assem- 
blée de gens de lettres dont il était en quelque 
sorte le dbrectenr. Ses voyages en Hollande, en 
Angleterre, en AUemagne, en Italie, le mirent en 
rapport avec la plupart des savants de toute l'Eu- 
rope. On a pnÛé sa correspondance, qui forme 
un recueil où se trouvent une multitude de ren- 
selgnements précieux, et de détails aussi variés 
quintéressants pour l'histoire littéraire. 

Le Ras, DictUmnaire encffclppédique da ta /Votioe. 

BIGOT (Qitillaume) , poète français, né à La- 
val, dans le Maine, en johi 1 502. (On ignore l'épo- 
que de sa mort) Il avait à peine un an , quand sa 
nourrice mourut de la peste. La mort de cette nour- 
rice ftxtlecommenœmentdeses malheurs. Devenu 
plus grand, son éducation (Vit confiée à des gens qui 
en prirent fort peu de sdn. Aussi, lorsquHI put 
se soustraire à leur discipline, fl se jeta dans la 
débauche. S'étant attiré une mauvaise arOiirc h 
Angers , il dut se retirer à la campagne. Cette 
retraite lui fbt avantageuse; elle lui rendit le 
goût de l'étude. B s'appliqua au grec , qu'il ap- 
prit seul; U avoue lui-même qu*fl ne devait à ses 
premiers maîtres qu'un peu de latin , et que poiir 
la phflosophie, l'astronomie, Tastrologie, etc., 
U ftit son propre raattre (otOtoSCSaxTo;). Après 
être demeuré quelque temps dans cette retraite, 
fl résolut de passer en Allemagne, pour être plus 
en Uberté. fl fit ce voyage avec du Bellay de Lan- 
gey, qui était envoyé par le roi dans ce |)ays. 
Bigot se rendit à Tobingne, où fl professa la phi- 
losophie. S'étant brouillé avec les autres profes- 
seurs pour avoù* voulu soutenir la pliilosophic 
de Mélanchthon, fl fut obKgé de quitter sa chaire 
et de venir à Bâle en 1536, où fl passa quelque 
temps. Enfin fl revint en France, et trouva une 
noble hospitalité chez MM. du Bellay, ses Mécè- 
nes, Quelque temps après, on lui offrit une 
diaire dans l'université de Padoue , avec de bons 



61 



BIGOT 



61 



appoiatements; nAisa, et aima mieux s'en 
aller à Nîmes, où fl était appelé. Espérant poa- 
Yoir ae fixer dans cette ville et y jouir d*ime 
tranquIUitë aaaurée, fl se rendît à Larai pour y 
réaliser son patrimoine. De retour, U apprit I 
Toulouse une nouYdie qui devait renrerser tous 
ses fvrojets. On lui dit que sa femme, de qui il 
STait eu d<gà deux flUes, ne lui STsit pas gardé 
la An oQivugale, et que Tadultère aTsit été puni 
de la même façon qn*AlMilard. Biais ce qui aug- 
menta encore le malheur de Bigot, c'est qu'on 
sut que le principal acteur dans ce drame san- 
glant était un nommé Antonin Verdanus, son an- 
cien domestique. H n'en fiiUut pas davantage aux 
ennemis de Bigot. On l'accusa du crime de mu- 
tilation, auquel on en joignit plusieurs autres, qui 
tons mettaient sa Tie en danger. Cette triste af- 
faire le réduisit presque à la misère; et die 
n'était pas encore terminée en 1649, quand fit 
imprimer son ouvrage intitulé Christianx phi- 
loiophix Proludium; Toulouse, 1549, in•4^ 
Lassé de tant d'attaques, il dît, en plusieurs en- 
droits de ce livre, que les astres lui promettent 
qu*il mourra vers le nord, et hors de sa patrie; 
qu'ainsi « il souhaite pouvoir être en état de se 
retirer de cette terre ingrate , et d'aller mourir 
à Mets. » 

Outre l'ouvrage dont nous venons de parler. 
Bigot composa aussi, pendant qu'il ^ait à Tu- 
bîngne, un poème latin intitulé Catoptron (Mi- 
roir), imprimé, avec quelques autres pièces, à 
Btie en 1 &36, b-4* ; — Swnnium, in quo impe^ 
ratorU CaroH describitur ab regno GaMeœ ex- 
puUio; Paris, 1537, in-6*. Stdvant La Mon- 
noye, U n'a publié qu'un seul poème français, 
imprimé avec les poésies de Chartes de Sainte» 
Marttie, à qui fl est adressé; Lyon, 1540, in-8*. 

Bajie. Diet - Oouget, BlbUoth. frmnc.» t Xlil. - U 
■as. Die Hntu m in enefelopédiqmmdB la Frann. — Haii- 
rrao, muoin UUéralrê dm MÊaktâ, 

*Bi«<iT (Jean ns), poète français, vivait 
dans la seconde moitié du seizième siècle. On a 
do hii : Larmes sur U Trépas de BastUn de 
iMJPemkmrç, due de Pointièvre; Paris, 1569, 
m-^^'i-^ Catalogue de la Bibliothèque Eich^ 
lieu; —la Prise de Fontenaff-le-ConUe, le 21 
sjq^lembre, par le duc de Montpensier, écrite 
em vers; Paris, 1574, in-4<' et in-13. 

Ulooff , BibUeiMqvM hittoriquê 4ê la France, édlUon 
Footcttc 

«I60T ( née Marie Kiéné, dame), célèbre 
pianiste, née à Colmar le 3 mars 1786, morte 
le 16 sqifembre 1820. Elle reçut de sa mère les 
premières leçons de musique; et bientôt, possé- 
dant tout le mécanisme de son art, fl ne loi resta 
qu'à colorer son jeu par l'expression. La fiimiOe 
Kiéné ayant quitté l'Alsace pour aUer se fixer 
en Suisse, elle fit dans ce pays la comiaissanoe 
de Kgot, qui rechercha la jeune artiste, et l'é- 
pousa en 1804. Peu de temps après, eDe afla 
en Autridie, où efle se Kvra entièrement à son 
art, et fit, sous la direction d'Haydn, de Salieri 
et de Beeàioven, d'immenses progrès. Les évé- 



nements de 1809 a^ant forcé Bigot de passer en 
Fr^oe , sa femme put y recevoir les consefls de 
Cherubini et d'Auber; et en même temps que, 
sous leur direction, efle perfeetionnait encore son 
jeu, efle puisa dans leurs leçons une comiais- 
sanoe approfondie de l'art de la composition mu- 
sicale. Bientôt tons les hommes distingués sa 
pressèrent à ses soirées , dont rien n'égalait l'a- 
grément En 1811 , Bigot fit partie de l'expédi- 
tion de Bussie, fiit foit prisonnier à Wflna, et 
perdit toutes ses places. Sa femme trouva alors 
une ressource dans son talent ; efle fonda une 
école de musique, et bientôt les élèves y affluè- 
rent. EDe n'aurait pu y suffire, si elle n'eât été 
secondée par sa soxir et sa fille, qui se distin- 
guaient aussi par leur talent. AlaUienreusement 
ses forces ne répondirent pofait à son lèle; elle 
succomba à une maladie de poitrine, dont eUe 
était atteinte depuis longtemps. Son école loi a 
survécu; sa mère et sa fiUe l'ont continuée, et 
les nombreux talents qui en sont sortis lui assu- 
rent une longue dnr^. Le talent de madame Bi- 
got a fait époque; c'est elle qui a introduit en 
France la musique de Beethoven. Tous les grands 
maîtres ont trouvé en die un digne interprète. 
La première fois qu'elle joua devant Haydn, ce 
grand musicien fut si ému, qu'A s'écria : « O ma 
« chère fille, ce n'est pas moi qui ai fait cette mu- 
« sique , c'est vous qui la composes; » et il écri- 
vit, sur l'œuvre même qu'elle venait d'exécuter i 
« Le 20 février 1805, Joseph Haydn a été heu- 
« reux. >• Un jour, die fit entendre à Beethoven 
une sonate qu'il venait d'écrire : « Ce n'est pas 
« là prédsément, lui dit-U , le caractère que j'ai 
1 voulu donner à ce morceau; mais allez tou- 
« jours : ce n'est pas tout à fiilt moi, c'est mieux 
« que moi. » 

La Bas, DietUmnaire encyclopédiqw de la France. 

BIGOT DBMORO«IJB8. VOIf. MOROGUBS. 

BIfiOT DB PALAPRAT. Vop. PaLAPRAT. 

BIGOT DB SAIRTB-CBOIX. Voff, SaUVTB- 

Croix. 

BIGOT (le). Voy. Lbbigot. 

BIGOT DB PBBAMBiiBi; ( Félix-Julien- 
Jean) , jurisconsulte français , né à Rennes le 26 
mars 1747, mort le 31 juiUet 1825. H était avocat 
au pariementde Paiis avant la révolution , dont 
fl embrassa la cause, mais avec la modération qui 
formait le fond de son caractère. En 1790, il fUt 
élu juge du quatrième arrondissement de Paris« 
En 1791, U fut l'un des députés de cette viUe à la 
première législatare, où il soutint les droits de la 
royauté , malgré les buées qui aocudUirent son 
discours dans les tribunes. En 1792, futélu pré* 
sident de l'assemblée; et lorsque Louis XYI vint 
annoncer sa dédaration de guerre à l'Autriche, il 
fit au rai cette fhiide réponse : « L'assemblée 
ff examinera votre proposition , et die vous ins- 
« troira du résultat de se9 ddibérations. n La 
même année , il s'(3pposa au projet de loi de Thu- 
riot contre les prêtres qui refusaient le serment. 
Après le 20 juin, il obtint un décret qui interdisait 



63 

aax pétitionnaires de le préienter armé» à la 
barre de rassemblée. Son peu d'ardeur réfolu- 
tionnaire rarait rendu mipeti, et, après le 10 
aoAt, il se caeha soigneusement, pour ne repa- 
raître qu'au 18 brumaire, fl Ait aussitôt nommé 
eommissaîre du gouvernement près la tribunal 
de cassation, et, dans la même année, appelé au 
conseiT d'État, dont présida la section de légis^ 
Jation. Mais ce qui est le plus beau titre de Bi- 
got de Préameneu, c'est d'avoir été, avec Por- 
tails , Troncbet et Malleville, membre de la com- 
mission cbugée de préparer et de rédiger le code 
civil. L'esprit de modération qu'il avait montré 
dans sa carrière politique se retrouve encore dans 
les discussions du conseil d'État Timide et 
prudent , il n'adhéra au progrès qu'avec réserve 
et défiance. C'était toutefois un esprit orné, et 
' d'une science étendue. Parmi les nombreux 
discours qu'il a prononcés au corps législatif 
pour présenter ou soutenir divers projets de 
lois , le phis remarquable est l'exposé de motifs 
de la loi sur les contrats, qui se distingue, par 
la darté et la précision» des discours d'appa- 
rat, si vides et si déclamatoires pour la plu- 
part, des orateurs du gouvernement et du tribu- 
nat. Au couronnement de Napoléon, Bigot de 
Préameneu ftit tût comte de l'empire et grand 
officier de la Légion d'honneur. En 1808, il suc- 
céda à PortaUs au ministère des cultes , qu'il 
conserva Jusqu'à la chute du gouvernement im- 
périal. En 1815, il reprit la direction générale 
des cultes, et fot créé pair de France. La seconde 
restauration lui enleva toutes ses places, et le fit 
rentrer dans une complète obscurité, d'où il ne 
chercha pas à sortir. Le comte Bigot était mem- 
bre de l'Académie française. 

Loeré,Proeèê-vêrbawtd»ecmtêU d'État. - TMen, 
MUtom de la RévclmUo^ françaUe. - U Bta. Die- 
tioMnoirs tnc^cUnpédiqMê de laPtance. - Moagaréde de 
rejet, NoUee sur la vU et lu tr0»mx de M. le comte 
Bigot de lyiAuMiMM. 

BI60TIBB, en latin bi6<ithbbiit8 (Claude) j 
poète français, né à TrelTort, dans la Bresse , 
vivait dans la première partie du seizième «è- 
de. Il écrivit en latin, et professa pendant vingt 
ans la rhétorique au collège de la Trinité de Lyon. 
On a de lui : Rapina^ $eu raparum encomium, 
poème en trois chants; — AUetryamachia, id 
est, Gallorum certamen cum pompa scholas- 
iicorum Lugduni œta^ poème de deux ou trois 
cents vers ; — De adventuCmsaris in Galliam^ 
poème; — deux hymnes adressées, l'une aux 
saints , protecteurs de la Bresse, l'autre à sainte 
Catherine, patronne des philosophes. Tous ces 
ouvrages sont réunis en un petit vol. in-S*"; 
Lyon, 1540. 

Onicheiioo , Histoire de la Brette, p. W. 

BicoTiàftB (René de PerchambauU de la), 
jurisconsulte et magistrat, naquit à Angers vers 
1640, et mourut à Rennes en 1727. Après avoir 
fait ses études en droit à la faculté d'Angers, 
il fot reçu avocat au parlement de Bretagne, et 
devint successivement conseiller au même parle- 



BIGOT — BIGOTIÈRE 



64 

ment, et président de la duunbre des enquêtes, 
tl occupa ses loisirs à la composition de plu- 
sieurs ouvrages de droit. La coutume de Bref a - 
(pae n'a pas manqué de commentateurs phis ou 
moins habiles; il crut pouvoir jouter à leurs 
observations de nouveaux édaircissemenls que 
sa méditation et son expérience lui avaient (ait 
reconnaître comme nécessaires. C*esl ainsi qu*il 
publia la Coutume de Bretagne^ avec des obser- 
vaiUms sommaires pour faire connaître Je sens 
qu'elle avait dans son origine, et celui que 
Vusage lui a donné; Rennes, 1694, in-12; 
1699, in-12; 1702, in-12, et 1713, 2 vol. iii-12. 
Cet ouvrage Ait tellement goûté, qu'on le réim- 
prima encore en 1766. Le commentateur s'atta- 
che moins dans ses décisions à la jurisprudence 
des arrêts qu'à la raison dn droit ; et cette mé- 
thode d'un magistrat habile est d'autant ph» 
louable que les arrêts qui n'étaient pas alors mo- 
tivés laissaient un champ plus vaste à l'interpré- 
tation. Cet ouvrage avait d'abord paru sous le 
titre à* Institution au droit français par rap- 
port à la coutume de Bretagne, avec une dis- 
sertation sur le devoir des sages; Rennes, 
1693, hi-4''. Cette dissertation a été publiée à 
part et a eu quatre éditions, dont la dernière 
est intitulée Du devoir des sages et de tous 
ceux qui sont dans les fonctions publiques; 
Rennes, 1696, in-16; le Journal des Savants en 
adonné un ex trait la même année. Le préaident la 
Bigotière a aussi publié plusieurs mémoires sur 
le prêt à intérêt et le placement des deniers pu- 
pillaires, qui donnèrent lieu à une poIémic|uc 
assez vive de la part de plusieurs théologiens , 
qui persistaient toujours à assimiler le prGI h 
intérêt à l'usure ; question qui soulevait de mi- 
sérables querelles, et que le progrès des lumiè- 
res et le développement de la ricli^sse des nations 
ont, depuis longtemps déjà, résolues contre Iva 
casuistes. Moréri^ qui rend un compte détaillé «le 
ces futiles discussions, i^oute que « la Bigo- 
« tière était fort habOe pliilosophe de m<i4ir8 et 
« d'inclination, mais très-hardi dans ses opi- 
« nions. «L'Académie d'Angers comptait la Bigo- 
tière parmi ses membres. J. L. 

Moréri, IHeeiowialre. addIUon d« nn.^ BiblMAêçue 
deiCoutwnm. 

BiGOTiins (Perchambault un l4), guer- 
rier français, né à Rennes, mort en 1794. Il 
quitta la France plusieurs aimées avant la révo- 
lution; et, quand die eut éclaté, il se réunit aux 
émigrés rassemblés à Coâentz. A la nouvelle de 
l'insurrection vendéenne, il passa en Bretagne , 
eut le bras fracassé par un houlet à la bataillô 
du bois du Monlin-aux-Chèvres, fht amputé, et 
se rétablit an bout de quelques semaines. A son 
retour à l'armée, il reçut de nouvelles blessures, 
traversa la Loire avec l'armée royaliste, fut fait 
prisonnier à la déroute du Mans , et conduit à 
la prison de l'Oratoire , d'où il ne sortit que |H>ur 
être fusillé. 

Biographie unioeruU 



M 



BIGRE — BILDERBECK. 



66 



*BlfiftB (.... u)y aolenr eaaàqae français, tî- 
taH dansla seooode moitié do dix-septième siè- 
cle. On a de hd l'Adolphe, oo le Bigame gé" 
néreux,tragi<omédie;VmBt 1650; — leJVls 
malheureuXf tragi-comédie; Paris, ittSO : cette 
dernière pièoe loi est seulement attribuée. 

BibUotMéquê dm Tkéâtrt Jttmçaii, lU. 16. 

bihabÎ Ldi«y contemporain de Kabir, est on 
des écrirains hindous les plus distingués. Les 
Anf^ Font nommé le Thompson de l'Inde. 
n est aotenr d'un poème intitnlé jPd^-Soi. 

L...8. 
M. GatcIii de Têmj^ HUMn de la tUtératun Mndùut, 
BIBKBOH (Marie-CatheHne)^ femme ana- 
tomiste française , née à Paris le 17 novembre 
1719, morte en 178A. Elle était fille d'un phar- 
macien, et, d'après le conseil de la célèbre Bas- 
seporte, sa maltresse de dessm, éDe s'appliqua 
à confectionner en dre des pièces d'anatomie. 
Elle trayailla durant quarante-sept ans à se per- 
fectionner dans cet art, et réussit à composer 
entièrement un corps de femme qu'on ouvrait à 
▼okmté, et dont on pouvait examiner et déplacer 
les parties intérieures. Elle ne Ait protégée dans 
ses traTsnx que par deux médecins de Paris , 
Jnssieu et YiUoison : tous les autres lui fuient 
hostiles, et provoquèrent contre elle la défense de 
recevoir des âèves. Elle ne fut pas mieux en- 
oomugée à Londres, où Hunter et Hewson fo- 
rent les seuls qui lui rendirent quelques services. 
Tous les mercredis, die ouvrait son cabinet aux 
cnrienx, qui, moyennant trois francs, avaient la 
peimission de le visiter.' L'ambassadeur de Rus- 
sie l'acheta pour Catherine IL 

CluodoD et OeUndlne, Noumou Dkt. bUiçraphiquiB. 

«BiKflAM 00 BiCKHJLH {George), l'alné, des- 
sinateur aurais, vivait dans la seconde moitié 
do dix-septième siècle. Il laissa de bonnes gra- 
vures d'après Rembrandt et Rubens, et des por- 
traits qui avaient du mérite , entre autres celui 
de Newton. Son fils George , appelé le Jeune y 
grava, vers 1742, un cahier contenant divers su- 
jets : les Cavaliers hongrois, les Philosophes 
ridicules, et la Place de Neumarket. 

Nagicr, NmmMifewifHnet Xûnstler-Lêxie<m. 

msàim {Àntoine,) , jurisconsulte, né à Fis- 
mes, près de Reims; mort à Paris en 1672. Son 
véritable nom était Vilain; mais son père ayant 
été chaigé de compUmeoter Louis xm à son 
passage à Ffsmes, le rot hd demanda son nom, 
et l'aotorisa à en changer la première lettre. A 
r^ioque de la guerre de la succession, BOain, 
qui s'était distfaigné comme avocat, fat chargé 
d'étaUir les droits delà reine Marie-Thérèse sur 
les Pays-Bas et la Franche-Comté. Il publia à 
ce si^et, en 1667, un traité qui a été traduit en 
latin et dans presque tontes les langues de l'Eu- 
rope. On a encore de lui un mémoire composé 
pour le procès de la comtesse de Saint-Géran 
contre la duchesse de Ventadoor, en 1633, et 
quelques antres ouvrages du même genre. 

Le Bm , DieUomutirê encfclapédittu d« la France. 
, BILCHILDB. Foy. THÉOOBBBaT. 

. BIOGR. UmVEBS, ... T. Vf. 



*BiLD (Velt), maUiématiden et mosideii 
allemand, vivait à Augsboorg dans la première 
moitié du seizième siècle. Il était chef de dMXsnr 
à Saint-Ubrich d'Augsbourg. On lui doit un ins- 
trument appelé horologiapedalia , destiné aux 
observations astronomiques. H laissa aussi une 
Correspondance fwt remarquable, recueillie par 
le chqiitre de Saint4Jlrich. 

VoQ Stetten, Xmiutçêêekiektê von Augtbtmrg, ~ Zu* 
geUkaaer. HUtoria UtUrmrtaordUni» S.-^tiMdteUX IV, 
p.<T8;I.MI. 

*,BiLDB {Éric), écrivain maritime danois, 
né le 22 novembre 1635, mort à Hambourg le 
27 mai 1675. On a de lui : Nauta regius; Ams- 
terdam , 1657, in-fol. 

MoUer, OmMa Uterata, 

«BiLDBBBBGK ( i4n<f ré ), juriscMisnlte alle- 
mand', né à Lâbeck le 23 octobre 1643 , mort le 
14 mars 1701 . Il étudia le droit à léna et à Leyde, 
visita la Hollande, la France et l'Allemagne, et 
revint vivre en simple particulier dans sa ville 
natale. On a de lui : de Di/yèrentiis juris IM' 
becensis a eommuni romano-ifermanico. 

Seelen, Athêom Lubeeetue*. 

BiLDBBBBGK {Christophe-ZMtrent de), 
jurisconsulte afiemand, né à Sdiwerin en 1682. 
n ftit conseiller anliqne de l'âecteur de Hanovre, 
roi d'Angleterre. On a de lui : Resolutionum 
furidiearum decus; Leipzig, 1720, fai-4*; ano- 
nyme; — Noix et additiones ad Christophori 
Schwanemannl ab Atrendorf tractatum de 
Jure detractionis et emigrationis ; Leipzig, 
1707, in-4®; — Traetatio succincta de Censu, 
1709 ; — une traduction allemande du traité 
d'Abbadie, intitiilé de la Vérité de la religion 
chrétienne. 

DnnkeJ, Naehriektm von ventorbenên Cêlehrtm. 

^BiLBBBBBGK(Z.-fy., baron de), romancier 
et auteur dramatique français, natif de Willem- 
bourg (Alsace), vivait vers la fin du dix-hui- 
tième et an commencement du dix-neuvième 
siècle, n ftit maréchal de la cour de Nassan-Saar- 
brttck et conseiller intime de législation. On a 
de lui : Àchmet, ou F Ambition maternelle; — 
l'Auberge des Aiilnef ,'mâodrame en trots actes ; 
Paris, 1824; — Augustine, comédie en trois 
actes et en prose; Paris, 1806; — Bagatelles 
littéraires ; Lausanne, 1788 ; Strasbourg, 1791 ; 

— Berthilie, mélodrame en trois actes; Paris, 
Barba, 1814^ — tel Comtes dejfomberg, mélo- 
drame en trois actes; Paris, Barba, 1810;— CsroTie, 
ou le Jeu du Destin , imité du grec ;Neuwied , 
1790; — les Nauds enchantés, brad. de l'alle- 
mand; — le Nouveau Paris, ou la Malice de 
trois femmes, nouvelle comique et amusante; 

— le Petit Cousin, comédie en un acte; Re- 
nouard, 1807 ;^ la Petite Agathe, ou la Senti- 
nelle oubliée, comédie-vaudeville en un acte; 
Paris, 1820 ; — Tableau de V Angleterre et de 
ritalie, trad. de l'aUemand; — plusieurs au- 
tres ouvrages , faits en collaboration avec Du- 
perche, Paris, Hubert, Calgnez, etc. 

" , Qatrard , ia Franc» litUraêr». 

9 



«r 



BILDERDIGK 



BiU>ERi»i«ft (QuiUamie), câèbve poète 
hollandais, né à Amsterdam en 1756, mort à 
Haariem la 18 déeembro 1«31'. Il paasaàrige do 
saite ans à l'imiTersité de Iioyde, ok U éCodja arec 
soocès le droit, la philoloipe, rhiatoîre, la géo- 
graphie, la géologie, les antiquiféa, la médeeme 
et même la théologie. En 1776, la Bodélé Mtté- 
faire de Leyde avait proposé ponr siqet dn prix 
de poésie : l'Influence de ia poésie eur le gou- 
vernement d'un État; le poème de Bilderdigk 
remporta le prix. Eo 1777, Il obtint deux antres 
prix poor un poème en trois chants, le Véritable 
amotir de la patrie, et pour une ode sur le 
même sujet. En 1778, il pimlia sa romance d*É' 
Uns, composition étendue et remarquable; en 
1779, une traduction de YŒdipe-Roide Sophocle, 
et Loisirs ou VéUtssements , qui sont un recueil 
de pièces détachées. On y remarque quelques 
morceaux écrits en vers blancs, d'après le genre 
qui s'introduisait alors dans la littérature hollan- 
daise ; la plupart ne sont que des imitations ou des 
traductions d^andens poètes grecs. £n 1780, il 
remporta le premier prix sur cette question de phi- 
losophie mise au concours par la Société littéraire 
de Leyde : la poésie et V éloquence ont-elles des 
rapports avec la philosophie? e$ qtiels sont 
Us avantages que Vune et l'autre retirent do 
celle-ci ? Il augmenta en 1783 le roérooina qu'il 
avait composé sur ce siget. Il ne rompit avec la 
philosc^hie que lorsqu'elle eut donné le hranl» 
à la révolution de 1789. En 1782, il s'établit k la 
Haye, et bientôt après il embrassa la profession 
d'avocat L'attachement qu'il avait toujours mon- 
tré pour la maison d*Orange lui attira plus tard 
la haine des patriotes; aussi lorsqu'on 179â la 
Hollande fut envahie par l'armée française, sous 
Picbegru, se vit4l forcé d'émigrar. Il voyagea 
longtemps dans le nord de TAllemagne, passa 
deux ans à Brunswick , où il fut précepteur d'un 
Jeune gentilhomme, et d'où il lit paraître (1799) 
deux volumes de Poésies diverses, remarquables 
par l'art de conter; — un poème didactique sur 
V Astronomie;— la traduction du conte de Vol- 
taire : Ce qui platt aux dames. De Brunswick, 
Bilderdigk se rendit, vers 1800, à Londres. Dans 
cette capitale il fit des cours de littératures com- 
parées, et publia successivement des traductions, 
en vers hollandais, des meilleurs poèmes d'Os- 
sian, traductions qui ont le mérite d'être laites 
sur le texte origine en langue gaélique, et non, 
comme presque toutes les autres, sur la version 
anglaise de Macpherson. De retour à Amsterdam 
en 1806, il fut présenté au roi Louis-Napoléon, qui 
raccueillit avec bonté, et le choisit pour son pro- 
fesseur de néerlandais. Plus tard, ce prince lui 
accorda une pension, et le nomma président de 
la deuxième classe de llnstîtut de HolUnde, qui 
venait d'èbre créé. Mais le bonheur de Bilderdigk 
ne fut pas de longue durée : à l'abdication du roi 
Louis (1810), il perdit sa pension, et la police 
impériale le traita comme suspect, à cause de 
ses relations antérieures avec l'ex-roi. Dès lors il 



q|iiitta Amsteidaiii, habita snaaess îvw nent plu- 
sieurs petHea viDea de provuea, et sa ftxa enfin 
dans les environs de Haarlam, où il coassera le 
reste de ses jouit à des travaux phfloiogiqaeSy 
et moomt à l'âge de soixante-quinieaas. 

Quellea qu'aient été les eiroonstaaoes où Bil- 
derdigk se soit tiouvé, il n'a jamais cessé de 
ooltiver les Muses , et par là s'expUqne le nombre 
prodigieux de ses poésies. B s*est essayé dans 
tous les genres, depuis l'épigramme jusqu'à l'é- 
popée; et si on ne trouve pas dans ses composi- 
tions cette verve brûlante, cette burdiesse d'i- 
mages qui entraînent tous les cœurs, au moins 
ne saurait-on y méconnaître le mérite d'un style 
pur, fadle et élégant; mérite d'autant plus gnmd 
que l'idiome néeriandais est d'une dureté ex- 
traordinaire, et peut-être un des plus rebelles à 
la versification. Voici la liste des ouvrages les 
plus remarquables de Bilderdi^ : 1* Ouvragesen 
vers: Amusements, 1778, et Poésies, 1783; 
denx recueils de pièces fugitives; — Mélanges 
poétiques, en 2 vol., 1802, où l'on distingue sur- 
tout un poème didactique sur l'astronomie, et 
quelques-unes des traductions d'Ossian dont 
nous avons parié plus haut; — - Foémes, 1803, 
contenant entra autres pièces une belle imitation 
de r Homme des champs, de Delille; — Mé- 
langes , 1 804, composés en grande partie de tra- 
ductions d'Ossian ; — le Fingal d'Ossian, traduit 
en entier; — Nouveaux Mélanges poétiques, 
en 2 vol., 1806; chants religieux, et trois poèmes 
faitjtolés Assanède, Achille, et Cyrus; — la 
Maladie des savants , petit' poème où les tribu- 
lations des gens de lettres sont racontées d'une 
manière ooroique et très-spirituelle ; — Tragé- 
dies, en 3 vol., 1808; ce sont : Cuillaume de 
Hollande, Eljrède, Hormack, Cinna, d'aprèa 
Corneille, et Jphigénie en Aulide, d'après Ra- 
cine; en tète du 2* volume se trouve un savant 
Traité de la tragédie; — Poésies diverses, 
1809, composées en grande partie d'imitations 
ou traductions de poèmes classiques grecs et la- 
tins ; — Feuilles d'automne et Fleurs tt hiver, 
1810; deux collections de poésies, dont la der- 
nière renferme, sous le titra d'Art poétique, 
une excellente satire contre le romantisme alle- 
mand; -> Appel aux armes et Épanchements 
patriotiques, 1815, deux poèmes qm firent 
inspirés à l'auteur par les événements qui aoivi- 
rent le retour de Napoléon de 111e d'Elbe ; — Des- 
truction du premier monde, 1815-1817, poème 
épique, dont il n'a paru que les cinq premiera 
chants : les belles descriptions qui s'y trouvent 
en asseï grand nombre font regretter qoe nette 
œuvre n'ait pas été teminée; — Guerre des 
souris et des grenouilles, i^W; Fléaux mo- 
raux, 1621, et ChasUs de grillons, 1823; troîa 
poèmes du genre bas-oomiqne , qui sont davenns 
populaires en Hollande. — 2* Ouvrages en prose : 
une Géologie , 1813 ; — on Traité de botanique, 
1817, qui a été traduit en français par M. Mirbd, 
de llnstitut; 7 vol.; — Miscellanées sur les 



69 



BILDERDIGH — BILHON 



maire rakêcmnéê éê ta Umguê MiandaUê, 
1S)4, qvl Mt gàDéraloMnl mouMpoor bnoil* 
leore qni «liite. 

CaihêriM^Wilhêim^nê, féconde femme de 
Gafflaorne Bflte<djg|i, moHe à Hariem le 16 
aTril 1830, a eem|ieeé, ovtre qiieli|nes poétiee 
réanies aux Ncneile defiOB mari, lee eamgee io^ 
▼ants : BaMkMfie Waterloo^ potaie; •-' /non» 
dation de la ewldrê, poime, 1109;— PûéHm 
peur Ue t^fàmU . EOe a traiMt agesl le HoM- 
çu€ de Sentiiey. [Aie. def « . <iM m., aiee addft ] 

Vmi KMipM, JTMiirt IMMm. ^ Waftll, Co^Tê 
préwmtntok^ é Fétmlé Oe ta liU, Aoll. - RaooJ, U- 
çon$ d9lÀtt. hoU.— Die Ztitçenoue» (les Coateippo- 
raliw}. — RevuB germanique, tn9. 

BiLFni«Ba IGearge'Bemard)^ philosophe 
et iiomme d'État, né le 23 Janvier 1093 à Can- 
stedt, dans le Wurtemberg; mort à Stuttgart le 
18 février 1750. U était de Técole de Leibuii, 
il M ensuite de celle de Wolf. Appelé en 1724 à 
Saint-Pétersbottrg par Pierre le Grand, il y reste 
jusqu'en 1731 . C'est pendant Bon séjour en Russie 
qu'il rempwte le prix proposé par rAcadémie 
des e eie ne e s de Paris pour la solution de la cause 
de ia pesanteur des corps, et qu'il déooarrit 
qMtqnes periiBclieniiements à l'art des forttAca- 
tioB». n (ht rappelé dans son pays par son aoo- 
▼eraÎB. Ses dendères découTortes, qui montraieBt 
en loi les eonnaissaBees d'un In^sénieur, le firent 
noniBMr eonseUler privé (1735), et il conaenra son 
crédit à fonse de senriees jusqu'à sa mort II flrt 
nommé eorateur de r«ni<rsnHé ds Tubingen, et 
du membre de l'Académie royale de Berlin. On 
a de lui : Disputaiio dé Harmonia prsestaifi- 
lita; Tubingen, 1721, in-4'; — De Harmonia 
animi et eorporis humani maaûime prxstab^ 
lita, Commentatio hypothetica ; Francfori-sur- 
le-Mein, 1723, ln-8% n^s à l'index de Rome en 
1734 ; ^ De Origine et Permissione mail, prsÊ- 
cipue moralis, Commentatio philosophka; 
ibtd., 1724, in-8"; ^ Spécimen doctHn» vête- 
rum Sinarum moralis et politicm; Francfort, 
1424, faiH4<' ; — Disseftatio hisiorico-catopiriea 
de spécula Archimedis; Tubingen, 1726, in-4*; 
— Dilueidaliones phUos<^hiea de Deo, Anéma 
humana, Mundo, et generahlnu rerumAJfee- 
tionibus^ ibid., 1725, in-4'>; — BUJingeri et 
Hotmanni epistola de Harmonia prmstahiUta; 
i7^,m-i!' ;—DisputatiodeNaturaetLe0ilnts 
studii in theolofj^ ethUa-, ibid., 1731, in-4*; 
•» Disputatio de culîu Des ratUmali; ibid., 
1731 ; — Novx brèves in Ben, Spinosse met/uh 
dum explicandi Seriptmras; Tttbingsn, 1739, 
in-4* ; — De MysteriU ekrUtUmss Jidei geno- 
ratim speetatis sermo redlatus; TuUngsn, 
1732, in-4'»; — la CUadelle coupée; Leipzig, 
1756, in-4*; — Blementaphpsiest ; ibid., 1742, 
in-8«; — différents traités de toingar, imprimés 
dans les Commentaires de l'Aeadémie dos 
xciences de Saint-Pétersbourg, t IV. 

Adelwig, MppL s fScbcr, Mlgem. CelgkHm-LtgItm. 

BiL«BB (Jean), médecin allemand, virait 



70 

daM la seconda moitié d» dix-septitee siède. 
ùauàehniBpistoia de gravi €atarrho;\Jimt 
1638, in-4* ; -- Xke Caleulis in humano corpore 



*Wiummn. (/ean-riHc), eélèbrechirurgiai 
allenand, né à Goire le 1*^ mai 1720, mort le 6 
avril 1796. ApiAs avoir fait ses premières études» 
a alla à fiâla, oà il AitacKueillipar Zwinger. Un 
an |dus tard, fl vint à Strasbourg, où il étudia 
sons ladireetionde Vaqnin,et fut rego au nombre 
dei ehiniigjMns. U se randit ensuite à Paris, où 
il lut nommé cbirargîn nugor d'un régiment de 
cavalerie équipé par ordre de la ducheme de 
Wurtemberg, et entra en fonctions en 1741. H 
passa an service de Prusse avec son régiment 
en 1744 et 1745, et Ait chargé par Frédéric de 
soigner les blrnsés français devenus prisonniers 
des Prussiens après la bataills de Rosbach, et 
plus tard les blessés de l'affaire de Leuthen. De- 
venu dûrorgien général des armées prussiennes, 
U assista aux batailles de Kunnersdorf et de Tor^ 
gau. En 1761, se fit recevoir docteur à Wit- 
temberg, et soutint à cette occasion une thèse 
qui fut traduite dans presque toutes les langues 
de l'Europe. En 1762, il se fit recevoir maître en 
philosopbie ; et, à la paix , il (M nommé médecin 
de la reine, et anobli par l'empereur en 1 794 . Ses 
principaux ouvrages sont : Dissertatio de mem- 
brorum amputatione rarissime adminis* 
tranda, aut qtuui abrogandà; Halle, 1761 ; 
trad. en français par Tissot, Lausanne, 1764, et 
en allemand, en anglais, eto. ; — Anweisung zur 
ausuebenden Wundarzneykunst inFeldlaza- 
rethen (Indications chirur^calcs pour les laza- 
rets de campagne); Glogau, 1763; — Nachri- 
chien an dos Publikum in Absicht der Hypo- 
chondrie, eto. (Avertissement au public au sujet 
de l'hypocondrie) ; Copenhague , 1767 ; — Medi- 
cinisch-chirurgische Fragen, eto. (Questions 
médico-chirurgicales); Berlin, 1771; — Versu- 
che und Erfahrungen ueber die Faalfieber 
undRuhren (Essai et expériences sur les fièvres 
putrides et la dyssenterie), etc. ; — Prdktische 
Anweisung fuerFeldwundaerzte (Conseils pra- 
tiqaeslaux chirurgiens en campagne);Berlin, 1792. 

Biographie médicale, 

«BiLGiiBE {Paul-Rodolphe m), célèbre 
joueur d'échecs, né en 1809 ou 1811 , mort en 
1840 k Berlin, où il s'était acquis la réputation 
d'un joneur Îr première force. Il a laissé deux 
ouvrage» sur h» échecs : Dos Zweispringer- 
spiel ém Nachzuge (le Jeu des deux cavaliers à 
l'arrière^rde) , et Handbuck des Schachspie- 
les (tttanuel du jeu d'échecs); Berlin, 1843. Ce 
dernier, intenoinpu par la mort de Bilgner et 
oontinné par Heydefarand, est le meilleur livre 
qu'on ait écrit sur la matière. A. H. 

BiLHOR ( Jean- Joseph - Frédéric ) , écono 
miste français, né à Avignon en 1759, mort à 
Paris en 1834. H fut ch^ de bureau au minis- 

3. 



n 



BILHON - BILÏVERTI 



7Î 



1ère des ihiaiices. On lui doit : une Dissertation 
snr Fétat du commerce des Romains, et ua 
Éloge de J»'J, Rousseau, ouTrage qui eut les 
honneurs de la censure. Les pages supprimées 
furent rétablies dans une seconde édition donnée 
en 1799. Encouragé par Taccueil qu'avait reçu sa 
dissertation sur le commerce des Romains, il 
continua ses études dans cette directîDn, et pu- 
Mia suecessirement : De V Administration des 
revenus publics chest les Romains; Paris, 180&;; 
— le Gouvernement des Romains considéré 
MOUS le rapport de la politique, de la justice, 
des finances et du commerce, 1807. Ces ou- 
vrages , qui contiennent fort peu de vues neuves, 
sont cepcàidant utiles et instructifs. H publia en- 
core des Principes d^administration et d*é- 
eonomie politique des anciens peuples, appli- 
qués aux peuples modernes ;^ans, l819,in-6°. 

Le Bas, DteU om uii r e enefeiopéditue de la France, — 
Qoérartt , la France littéraire. 

«BILBUBE» {Joseph- Frédéric), médecin 
allemand, né à Aurich le 31 août 1758, mort 
le 13 avril 1793. n alla étudier à Tubingue, où U 
ftit reçu médecin en 1779. D'abord médecin de 
la ville de Waybingen dans le Wurtemberg, il 
passa en 1791 à Ludwigsbourg, où il mourut. 
On a de lui : Dissertaiio inauguralis de mor 
gnesia cruda et colcino^a; Tubingue, 1779, 
in-i** ; — Samsnlung von Beobachtungen ueber 
die sogenannte Egel^Krankheit unter dem 
Rindvieh und den Schqfén (Recueil d'obser- 
vations sur une certaine épizootie des mou- 
tons, etc.); Tubingue, 1791 , in•8^ 

Bioi/rapMe médicale. 

*BUAA {Giovanni-Sattista délia), peintre 
de l'école romaine, vivait vers le milieu du sei- 
lîème siècle. Il a enrichi Città di Castello, sa 
patrie, de fresques justement estimées. 

Lanzl, Storia pittorica. 

BiLiNG. Voy. Btling. 

*BiLi!fTÂiii (Pompée), théologien et poète 
italien, natif de Venise, vivait dans la première 
moitié du seizième siècle. Il assista à plusieurs 
campagnes de Charles-Quint, et les décrivit dans 
l'ouvrage intitulé Carlo Cesare V Africano , 
nel guale si contengono li memorandi gesti e 
gloriose vittorie di Sua Cesarea Maesta nelV 
anno 1535, poème en dix chants; Naples, 1536 ; 
Venise, 1536, in-S®. 

Mazzucbelll, Scritt&H d'Italia, 

B1LIOTTI (tvo), guerrier italien, vivait dans 
la première moitié du seizième siècle. Il M l'un 
des derniers et des plus habiles défenseurs de 
Florence, sa patrie. Attaqué dans le fortde Spello, 
en Toscane, par le prince d'Orange, général des 
troupes confédérées du pqw et de Charie»Ouint, 
Il les força de se retirer sans qu'efles eussent pu le 
vaincre. Après s'être signalé par sa valeur au 
aiége de Florence, il se mit au service de Fran- 
çois V, et perdit la vie à l'attaque de Dieppe. 

Stomondl , BépubUguee italtennet, 

BIL18TBIN {Charles-LéopoldkimKBXj, ha^ 
ron de), économiste français, né dans la Lor- 



raine en 1724, mort au commencement du dix- 
neuvième siècle, n appartenait à une iamillc 
hollandaise, originaire de Délit, et lut conseiller 
de commerce en Russie. H séjourna à Nancy 
pendant dix ans, et en profita pour étudier tout 
ce qui est relatif au commerce, à la population 
et à l'agriculture de la Lorraine. Ce sont les ou- 
vrages, fruits de ses observations , qui inspirèrent 
à Louis XVI l'enquête d'après laquelle furent or- 
donnés les embellissements de Nancy. Bilistein 
épousa, en secondes noces , la fille de Jean Ro- 
setto, prince moldave,, et périt de la main de 
cette femme, qui n'avait pu le déterminer à 
changer de religion. On a de lui : Essai sur la 
ville de Nancy, capitale du duché de Lor- 
raine; Amsterdam, 1762, petit in-8°; — Essai 
sur les duchés de Lorraine et de Bar; Am&- 
terdam, 1762, petit in-8''; — Essai sur la na- 
vigation ^orrotTte; Amsterdam, 1 764, petit in-S"* ; 
— Institutions militaires pour la France, ou 
le Végèce français; Amsterdam, 1762, 2 vol. 
in-8«. 
Qoérard, la France liUéraire. , 

BIUU8 OU DB BILI18 {André), savant ita- 
lien, natif de Milan, mort vers 1435. H était de 
l'ordre des Augustins, et assista en 1434 au con- 
cile de Florence. Ses prindpaux ouvrages sont : 
une Traduction latine de la Physique d'Aris- 
tote;—ffistoriaMediolanensis etLombardica 
ab anno 1402 ad 1431 , dans le tome XIX de 
Muratori ; ~ De Pace cum Philippe, duce Me- 
diolanensi, componenda ad Alphonsum, re- 
gemArràgonum; — Commentariihistorici de 
detrimento fidei Orientis, sive de Origine 
Turcarum. 

Fabrldus. Bibliotheca uteditf et inflm» «tatU, — Mu- 
ratori, Scriptorei Italite. 

*BiLiTERTi (Giovanni), peintre, né à Flo- 
rence en 1576, mort en 1644, fils d'un père fla- 
mand qui s'éteit établi à Florence, et faisait Je 
commerce de tableaux. Orlandi et Baglione lui 
donnent à tort le prénom d'Antonio, et Tico7.7.i 
dénature même son nom, et le change en celui 
de Bilivolti. Biliverti entra fort jeune dans l'a- 
telier du Ctgoli, que bientôt il fut en état d'aider, 
et qu'il accompagna à Rome lorsqu'il fut appelé 
à concourir à la décoration de Saint-Pierre. Ci- 
goli étant mort en 1613, Biliverti fut chargé, 
comme son meilleur élève, d'achever |K>ur 
Santa-Croce de Florence une Entrée deJ^-C. 
à Jérusalem, qu'il avait laissée imparfaite. 

Bilivertifut malheureusement fort inégal ; mais 
dans ses bons ouvrages on trouve un dessin 
aussi correct que celui de son maître, joint à une 
richesse de détails qu'on croirait empruntée à 
l'école vénitienne, si le coloris était plus brillant. 
Ses têtes manquent souvent de noblesse, mais 
elles sont {deines de vivacité et d'expression ; ses 
draperies sont parfois comparables, pour l'am- 
pleur, à celles du Frate. Lorsque Biliverti avait 
réussi quelque tableau à son gré, il en faisait 
faire sous ses yeux des copies qu'il retoucliait,et 



72 



BILIVERTI — BILLARD 



74 



les àpÈsSA même qnekiiiefoift : c'est ainsi qu'à 
Florence aenlemait on ne eompte pas moins de 
trois répétitions de son tableau de la Chasteté 
de Joseph, que l'on yoit à la galerie poUiqoe, 
rt aox palais Borghèse et Capp<»i, sans qu'on 
puisse reoonnattre quel est l'original. Ses tableaux 
sont trèsHKHoivreux dans cette TiDe ; les meilleurs 
fiont ; rjnveiUion de la Croix, à Santa^Croce et 
à S.-GoetoRO ; le Mariage de Salnte^atherine, 
h YAnnunsiata; et une Sainte Famille, à la ga- 
lerie des COO^'- 

BiliTerti eut un grand nombre d'élèves, parmi 
lesquds le premier rang appartient à Salvestrini, 
FSdani, Buonavita Biancbi, Agostino Melisso, et 
Giovanni-Bfaria Morandi. £. B— n. 

OrlaadI, jtbàeeedario. - Baldinnccl. JVMiste.- Lanil, 
Storia pittorica. — Tlcou!, Dixionario. — FaoUizzl, 
Guida M FirenMê. 

BILL (I{o6er0,mécanicienanglaisynéenl754y 
mort le 23 septembre 1827. Resté orphelin et 
maître dWe fortune indépendante, il donna un 
libre essor à son génie inventif. A l'aide de ses 
procédés, il entoura son jardin de muraiUes plus 
propres à concentrer la chalanr du soleil , et il 
entretenait en tout temps, dads sa maison, une 
douce température. Cefutparsesconseasquele 
gpuyemement an^ais ordonna de renfermer dans 
des barils en fer l'eau destinée aux navigationa 
de long cours. Bill contribua puissamment par ses 
expériences, ses pians, ses avances pécuniaires, 
à propager Tédafa'age an gaz hydrogène carboné, 
et à surmonter les répugnances qui avaient ac- 
cueilli cette invention. En 1820, U proposa de 
construire des mftts en fer, et le gouvernement 
lui commanda deux grands mâts et deux beau- 
prés; mais l'essai de cette invention n*eut qu'an 
résultat incomplet. Il n'en fut pas de même des 
moyens que Bill avait imagmés pour dooner, sans 
d^iense excessive, au bois le plus commun, la 
solidité du bois le plus dur. Les expériences qu'il 
tenta démontrèrent Texc^ence de sa méthode, 
et l'amirauté l'autorisa à se servir de ses merrains 
pour construire un vaisseau dans les chantiers 
de Deptiort; mais il mourut sans avoir mené à 
fin cette dernière entreprise. 

jéfÊMmat Rêçister. 

BILLARD (Claude) f seigneur de Courgenay, 
poète français, originaire du Bourixmnais, mort 
en 1018. n fut élevé dans la maison de la du- 
chesse de Retz, et devint ensuite conseiller et 
secrétaire des commandements de la reine Mar- 
guerite de Valois. On a de lui : Vers funè- 
bres françots et latins sur le tfrai discours 
de la mort de M. le duc de Joyeuse; Paria, 
1587, iorA" ; ^ Catalogue de la Bibliothèque 
Richelieu; — Carmina grxca et Mina t» 
olntum duds Joyosi»; Paris, 1587, in-8*; — 
Tragédies y Paris, ieo8, 1610 et 1612, au nom- 
bre de huit, mtitulées Polyxène , Gaston de 
Fùix, Merouée, Panthée, Saûl,Alboin, Ge- 
fièvre, et Benri le Grand, cette dernière pièce 
avec des choeurs; — V Église triomphante, 
poème ^Hqne de 13,000 vers, resté manuscrit. 



MNfolM«M du TkéOtffrmçtiU, 1 1. SM-MA. - La- 
long, BibL kM, de la Fra$kce ( éditloa Foutette ). ~ La 
Bts , IHct. «ncfelopéd. dé la FroMee, 

BILLARD ( Charles-Michel ) , médecin fran- 
çais, né le le juhi 1800 à Pdouaille, près An- 
gers; mort le 31 Janvier 1832. Orphelin dès son 
bas âge, il Art confié aux soins d'une tante 
qui s'occupa de lui avec la sollicitude d'une 
mère. Un goât très-pronoooé pour l'observation 
de la nattf re se fit remarquer de très^wnne 
heure chec Billard, qui manifesta le désir de 
suivre la carrière de la médedne. Inscrit en 1819 
à l'école secondito d'Angers, il y obtint une place 
dans le service de l'hOpital, et vmt ensuite com- 
pléter ses études à Paris. Admis élève interne 
dans les hOpitanx, il put , en n^rochant sans 
cesse les symptômes observés pendant la vie , des 
altérations trouvées après la mort, mettre aujour 
un ouvrage estimé , sous le titre suivant : Traité 
de la membrane muqueuse intestinale dans 
Vétat sain et dans l'état morbide, on Recher^ 
ehes d'anatomie pathologique sur les divers 
aspects sains ou malades que peuvent présen- 
ter V estomac et les intestins ; Paris, 1825, 2 voL 
in-8*. En même temps il traduisait de l'anglais les 
Principes de Chimie deTbompson ; Paris, 1 825» 
2 vol. in-8'^. A la même époque,*il insérait dans 
les journaux de médedne une ObservatUm sur 
une maladie du nerf facial; des Considéra- 
tions sur quelques changements de couleur de 
la substance cérébrale; et il donnait une édi- 
tion du Précis de l'Art des accouchements, de 
M. Chevreul; Paris, 1826, in-12, à laquelle fi 
ajoutait une Histoire des vices de cot^ormor 
tien du fœtus, A la suite d'un voyage en An- 
gleterre d'où il rapporta de précieux documents 
sur les hâpitaux , les établissements de charité 
et l'instruction médicale, tant en Angleterre 
qu'en Ecosse, il livra à l'impression son Traité 
des maladies des enfants nouveau-nés et à la 
mamelle, fondé sur de nouvelles observations 
cliniques et d'anatomie comparée; Paris, 
1828, in-8' ; deuxième éditi<Mi, Paris, 1 833, in-8'*. 
n joignit à cet ouvrage un aOas dont il avait peint 
lui-même les figures avec une grande vérité. — 
Reçu docteur en 1828, il retourna à Angers, 
où il traduisit les Leçons sur les Maladies des 
yeux, de Lawrence; Paris, 1830, in-8% en 
même temps qui! publiait quelques opuscules 
d'un intérêt tout à ùàt local. Une phthisie pulmo- 
naire vint interrompre sa laborieuse carrière, à 
la fleur de l'ftge. 

Le Bas , Dictionnaire meyelopédi^9 d» ta France. 

BILLARD ( Etienne ) , auteur comique fran- 
çais, natif de Nancy , mort en 1785. H se fit con- 
naître par ses excentricités plus encore que par 
ses écrits. C'est ainsi que, s'étant vu refuser par 
le Théâtre-Français plusieurs comédies, il s'en 
vengea en décochant contre les comédiens une sa- 
tire où ils étaient fort maltraités. Le 30 novembre 
1772, avant une représentation du Comte d'Es- 
sexy il monta sur une banquette de l'orchestre, 
et, s'adressent an parterre, il lui apprit le reftit 



76 



BILLARD — BILLAinVYAIŒNNE 



76 



d'une pièce intttolée leSuhofneur, et en tt{ypela 
de cette décision à ce joge împroTisë. Le par- 
terre oooMntit à entendre la leotura da Smbor- 
neur, lorsqu'elle ftit interroiap«e par nn sergent 
qui Tint arrêter Taiitear. Oekd-d nit vùianeHt 
la main à Tépée; entraîné an corps de garde, fl 
Toulut Boomettre son œane anx hommes do 
poste. Autant en fii-fl en préaem» de llnspee- 
tenr de police, qui dot à son tour ee résigner 
à entendre la lecture do Suborneur. Mais ce 
qu'U y a de plus ciirieax ^ c'est que dans Tinter- 
valle le parterre prenait lait et caose pour BiUardy 
en le redemandant à grands ois. Les plus ma- 
tins furent arrêtés. Et qvaat à Billard, aprte 
quelques jours passés à Charenton^ il fut renyo/é 
à Nancy au sein de sa fomille, qui soUîdta i^u- 
aienrs fois contre lui des lettres de cacbet. Ses 
folies hâtèrent sa fin. Un meilleur accueil de la 
part de la Comédie française eût peoi^tre fait 
naître chea loi un talent TéritaUe (1). On a de 
Billard : du Thédtreet des cauêêi deiadéea- 
dence; satire; Londres et Paris, 1771; — le 
Joyeux moribond, comédie; Genèfo, 1779; — 
le Suborneur, oomédieen cinq actes et en Ters; 
Amsterdam, 1780; 2* édition, 1782 ; -^ des Œu- 
vres manuêcrites, que l'on trente dans la biblio- 
thèque de Nancy ; on y remarque t ArthUoque, 
ou le Poète aux PeiUes-Maiâoni , comédie; 
un poème mtitulé Boutades, où se reneraitrent 
des Ters écrits avec une certaine chaleur. 

Grlnwi, Corrêipondaneê, 1* partie, t. II, p. m. — JM- 
moims iecreti de la MpubUgiuê éêê Lettm, <* Barbier, 
Dictionnaire de* owrages anon^vtês» — QaéranI , la 
fronce UttércUre. 

BILLARD ( Etienne), chlnirgiett firançais, né 
à Vrigny, près d'Oriéans, le 31 mars 1730; mort 
le 2 février 1808. Il entra au service de la ma- 
rine, et publia entre autres : des OàsertatUms 
sur l'empyème, adressées à f Académie de chirur- 
gie, 1787 et 1788; — Réflexions et observa- 
tions sur Vanévrùme, et les avantages ou les 
dangers de la compression dans cette maladie, 
adressé à l'Académie royale de médecine le 12 
novembre 1789. P. L. 

archives de la Mariné. — NaHee ivr fên Étiemiê 
HUlard, etc., par f.-L. OelapOHe, aecond ablrargle» en 
chef de la Bartoe, etc.; Breat , R. Malanle, IMS, li»4«.4e 
19 pages. 

BILLARD ( /ean-J'ierre ), médecin français, 
né à Yesoui en 1726, mort dans la même ville 
le 29 janvier 1790. La Société royale de méde- 
cine de Paris et l'Académie d'Arras le comp- 
taient au nombre de leurs membres correspon- 
dants. On a de lui : Mémoire sur une finisse 
grossesse singulière; — ObservaHon sur un 
dépôt au bas-ventre; — Histoire, analyse et 
propriétés des eaux min^tUes froides de Mè- 
pes, près VesoiU; — Antilq^ticorum medica- 
minum natura, vires et seloctus ; — De laetis 
usu in febribus : ces mémoires ont été ins^és 



(1) M. Paal Ucroix ( le blbltopMle Jatob ) a fait de l'a- 
f eotare de Billard te aqjet d'ue nosTeUe, pnkUée daoa 
la Mevue de Paris. 



dus lee DtsMrtolMff/HMipaiieiflr Minês sur 
les pointé ies pims importants de Pmrt de gué- 
rir, publiées par M. BUInd fll^i Vceool, 18Ba, 
iii-8*. 

BiLUiRD {pr9ttç&iS'^êtlMH)fmstmêée 
Jean4»len«, mort à 0«i«vreull, près Yesoui, le 
39 avril 1824) 1 puMié i Oomt théorique et 
pratique sur lesprmriês wti^MHtm ; Vesavl, 
l805Ctl8lO|l»^. 

Qaénr«, fmufê UtSÊrokrO, 

BILLARD (Pierre), théologlol tna^ et 
pnife de roratoire, aé è met» dans le Urine, 
en 1683; fnoftà GtaftiiliMi m 17M. Il a publié 
contre lesjésnilas un ouvrage qui a fait du bruit, 
et lui a attifé de longuea pcnécutiolls. Cet ou- 
vrage est intitulé ta Bête à sept têtes; Paris, 
1693, in-12. On a aussi de lui le Chrétien philo- 
sophe ;¥tLm, 1701. 

Hawéaa, HM. lUt, du Jtfataa. 

BILLARD BB TBAVX. Voy, VlAOX* 

BtLLATB OU BiLLiATRB (iVicolaf)^ anti- 
quaire, lé à Rethel te 12 août 1695, mort, le 19 
octobre 1748, à l'abbaye de Dilo, près de Sens, 
oàil avait été rei^gné pour causedejaneénîeme. 
Biilate avait réuni d'immenses matériaux pour 
riTMotre de la vUle de Prwine, qu'il se pré- 
parait à publier quand il fut atteint par la p^sé- 
cution. D est un de ceux qui aidèrent beaucoup 
de leurs recherches les savants auteurs «lu Qui- 
ha ekristiaineL Noos connaissons de hû une 
Dissertation historique sur les eaux nùné" 
raies de Provins ; Provins^ 1738, in-12 , qui est 
un abrégé du livre de Pierre Le Givre aur la 
mémenMtière. N. M — t. 

BILLAVD-TABBHHB ( JoCqueS - AtCO/OJ ) , 

célèbre conventioBBel, né à la Rochelle le 23 
avril 1756, mort le 3 juin 1819. Son père, avo- 
cat et substitut du procureur général au siège 
de cette ville, le destinant au barreau , kii fit 
finre son droit à Poitiers. Aimant le théâtre 
avUB passion, il essaya de faire jouer sur le tliéà- 
tre de te RœheUe une comédie intitulée Une 
femme comme il y en u peu , oii abowlaieut 
des allusions trop évidentes pour ses compa- 
triotes; mais la représentation ne put même pas 
se terminer. Qoelques jours après , sur les toe- 
tances de «a mère, INHaud entra en qualité de 
pensionnaire UOque au collège de Juilly, et fut 
nommé plus tard préfet <réMes. Kn 178», il vint 
à Paris exercer la profession d'avocat au par- 
lement ; et le flot de la révolution, qui montait, 
le trouva occupée son livre sur le Deepotisme 
des ministres de France. Dans trois «uvrages 
publiés en 89 mus le toile âe l'anonyme, H atta- 
que avec vîotaice te ole^^ dt dénenc^ rannée 
suivante, les ministres dans son nouvel écrit : 
Plus de ministres! Mevnbre de la Société des 
amis de la c o n rt Hu Bon, il propose , dès le r '' 
juillet 1791 , de remplacer la monardiie par le 
gouvernement fépobllcatn ; el , deux semaines 
après, fl Ht elronlcr dans Pftris sa flmeuee bru- 



77 

cbora : Àeéphalôcratief dont te Téritablo titra 
était I B^bUque. Cette pulilicatkm fut pour* 
soiyie jodiciaireDQeDt : Ëillaud trouta un asile 
cfaex lldstorien Duknire, qui était alors son ami. 
£d sefytembre 91, Louis XYt accepta la constitu- 
tion faite par rassemblée naiionaley et accorda 
nne amnistie générale; fiillaad pùi donc sortir 
de sa retraite et reparaître aa& Jacobins» où il 
se distingna par ses opinions extrêmes. Nommé, 
le 10 aoftt 1792, membre de la commune, puis 
snbstHnt dn procureur syndic en remplacement 
de Danton , Â fit des sorties tiolentes « contre 
les tyrans. » Sa participation aux massacres de 
septembre a été contestée; mais s'il n'y a pas 
directement prêté la main, ses discours n'y ont 
certainementpas été étrangers. Envoyé à Chàlons 
pour surveiller les généraux suspects, Billaud re- 
vint, le 20 septembre, siéger à la convention, où 
ravalent appelé les électeurs de Paris. En 1793, 
n appuya la proposition déjuger Louis XVI sans 
désemparer, demanda Tappef nominal, vota la 
mort du roi, de la reine, et des ministres. Il ac- 
cusa Custined^avoir fait battre trente mille Fran- 
çais par six mille ennemis ; et Lanjuinais, d'avoir 
opéi^ la contre-révolution à Keitnes. Il fit or- 
donner la poblicaticMi des correspondance» de 
toutes les autorités et sociétés populaires avec 
les députés de leors départements, et décréta ren- 
voi à l'Abbaye âe& habitants de Toulouse dont 
la convention avait ordonné l'arrestation. Il fit 
rapporter le décret qui dérendait les visites do- 
miciliaires pendant la nuit, et appuya la de- 
mande faite par les sections de Paris d'une ar» 
niée révolutionnaire. Élu président de la con- 
vention et membre du comité du salut public , 
il fonda le SulUtin des loti, et organisa le gou- 
vernement révolutionnaire. En 1794 , il fut 
chargé , an dub des Jacobins, de rédiger l'acte 
d'accusation de tous les rois; il présenta le rap- 
port , suivi du décret par lefioel la convention 
s'engigeiit à établir la république démocratique 
et à punir tons ses ennemis. Il fit ajourner le 
décret qui supprimait le tribunal révolution- 
nsàrt. En 1795, à la solte d'une dénonciation 
portée contre lui par Lecointre, BUlaud donna 
sa démission de membre du condté du salut pu- 
blic. Ayant été désigné par Legendre comme 
complice de ftobespienre, la convention , sur le 
double rapport de Merlin et de Saladin, décréta 
qu'il y avait lieu à examen. Enfin, dans la 
séance du 12 germinal an ni, séance orageuse 
qui se prolongea Josqn'an 13 à six heures du 
matin, il fut décrété d'accusation avec Bar- 
rère , Collot d'Herbois et Vadier ; et , en prai- 
rial suivant, déporté à Cayenne avec CoUot 
d'Herbois. Après le 18 brumaire , seul de tous 
les déportés , il reàisa la grtee que lui en- 
voyait le premier consul. En 1816, obligé de fuir 
Cayenne que les Portugais restituèrent k H 
France, il se réfugia au Port-au-Prince, dans la 
répabUqae d'Haïti. Û (pigna sa vie en donnant 
linéique» coasa l tatioas de droit, et mowat pan* 



BILLAtJD-VAREimE — BILLAUDEL 



78 



vre et dâaîiaé. Baïaud-Varenne n'a jamais pu- 
blié de Mémoires, quoi qu'en aient dit tes bio- 
graphes. 

Outra ses disooun et rapports aax JaooUna 
et à la convention , on a de BUland-VarenDe : 
D9êpoiism$ du mknUirts de France ; Auater- 
dam, 1789, 3 vol. ln-8* (1); — Dêrnker coup 
porté aux préjuçéê et à la êuperstUion ; htm- 
dres,1789,in-8«;— lé Peintre polUique^ 1789, 
in-8* ; — Pluê de miniitres, ele. ) Paris, 1790, 
in*8''; — Acéphalocratief ele.; Parif, 1791, 
in-8'' ; ^ Élémenti du Rëpmblicanigmê ; Paris , 
1793, in-8'*; — Adretse aux Français, contre 
Us oppresseurs actuels du peuple, et pour la 
liberté de la presse (Paris, 1794), in-8«; — 
Principes régénérateurs du êpstème social f 
Paris, nivôse an m; ^ /e Pour et le Contre, 
manuscrit composé à Cayenne en 1812. 

Mtmittw. — Thiert. tfittoln» de la Révoluikm/nm' 
çaite,— Mlgnel, HUtoirede Im Révolution /rançaUe, 

l BILLAUDEL ( Jean- Baptiste- Basilide ) , 
ingénieur français, né à Rethel le 12 juin 1793. 
En 1804 il entra au concours, en qualité d^élève 
du gouvernement , an lycée de Reims. En 1810 
il fut admis à l'École polytechnique, et en 1813 
il entra à l'École des ponts-ei-cbaus^es. A la fin 
de 1813, Il donna ses soins aux routes du dépar- 
tement des Landes; et en 1814 il coopéra aux 
fortifications de Paris. H alla à Bordeaux à la 
fin de la même année. Au 20 mars 1815 , il de- 
manda au directeur général des ponts-et-chaus- 
sées un congé provisoire pour s'enrôler parmi 
les volontaires des Ardennes ; et c'est en qua- 
lité d'officier du génie qu'il servit pendant les 
Cent-Jours dans le département de la Moselle. 
Il y fit élever plusieurs fbrtins, destinés à ap- 
puyer le zèle des populations des frontières. 
Après les Cent-Jours, il retourna à ses fonctions 
d'ingénieur, et visita en cette qualité les Basses- 
Alpes, la r^ièvre et les Ardennes. Appelé dans 
l'arrondissement de Rethel qu'occupaient alors 
les armées étrangères, il demanda son change- 
ment de résidence, et obtint d'aller à Bordeaux, 
où, de 1818 à 1838, il s'associa aux grandes en- 
treprises de M. Deschamps, son beau-père, ins- 
pecteur général des ponts-et-chaussées. On sait 
que le nom de M. Deschamps s'attache à la 
eonstruction des ponts de Bordeaux et de Li- 
vourne. On a de M. Billaudel : Notice sur la 
Cloche à plonger, imprimée dans le Compte 
rendu de la séance publique de l'Académie des 

(1) tl etbte de cet ourrage , ipil n'a en «pi'ane leote 
édtttiHi , deex tfrafef dIfPérentt : d«M rm le mre w 
eontiDue alntl : o« ErpositUm des principes et mopens 
employa par farittoeratie pùur mettre la tranee 
dans les fert, et rooTratre est précédé i* d'an jivertiS' 
sem^a, i* d'une Lettre de M. B. de r. d êùh libraire g 
dans l'antre , qne Je crois arolr été pnbllé le pre««er, 
le titre a pour complément ce« roots : Combattre par tes 
droits de la nation , par les lois fondamentales, par 
lot ordaimanees, par les JmrUemimltes, par tes orm- 
teurs , par les historiens , par les pubtieUtes , par les 
poètes» en/tn par les intérêts du peuple et Patantapa 
personnel du monarque i oo ify tnwt ni rjtertisse* 
mmt, ta U UUrs. i. B. 



7d 



BÏLLAUDEL — BILLE 



1(6 



sciences et bdles-lettreset arts de Bordeam, da 
26 aoAt 1820 : le premier, Taoteur de cette no- 
tice a donné aux ouvriers l'exemple de miter 
le fond de la Garonne ; au moyen de cette ma- 
chine, on peut débarrasser, du lit de la rivière, 
les bâtiments échoués ; — Lettre «ur le pont 
de la Gcranne, dans le Moniteur du 7 mars 
1821, et dans le tome X de la Revue encyclopé- 
dique; — les Landes en 1826, wSsquisse 
d^un plan général d'amélioration des Lan- 
des de Bordeaux, èi Joindre au projet de car 
nal proposé par M. Deschamps; Bordeaux » 
1837, în-4% et Paris, 1838; — Notice sur un 
aqueduc antique ( sur la grande route de 
Bordeaux à Lyon), dans les Mémoires de la 
Société des Antiquaires de France, t. Vin ; — 
notice historique sur le pont de Bordeaux^ 
dans le Guide de V Étranger à Bordeaux; 
1824, in-18; — Bordeaux et les chemins de 
fer; Bordeaux, 1837; — Quelques aperçus 
sur la théorie des chemins de fer; Bordeaux, 
1837. 

Qaérard , la France littéraire, sopplémeot. 

l BiLLAULT (Auguste-Adolphe-Marie ), ju- 
risconsulte français, né à Vannes ( Morbihan) le 
12 novembre 1805. H étudia le droit à la faculté 
de Bennes, et vint exercer la profession d'avocat 
près du tribunal de Nantes. Tour à tour conseiller 
municipal, bâtonnier de son ordre, etmembre du 
conseil général de la Loire-Inférieure en 1834, il 
s'occupait activement des questions à l'ordre du 
jour, et faisait paraître plusieurs brochures sur 
C Éducation en France, l'Organisation des œm- 
munes. Recherches historiques sur les voies de 
transport. En 1837 , M. Billaolt, ayant à peine 
atteint Tâge légal, fat porté pour la députationen 
même temps par les trois cdiéges électoraux de 
Nantes, d'Ancenis et de Paimbœuf. n opta pour 
Ancenis. Grâce à un talent naturel, souple et fé- 
cond, qui luifouinissaitdesannes toujours prêtes, 
fl ne tarda pas à s'initier au style simple , concis 
et énergique de l'homme public ; et il montra ces 
qualités nouvelles en développuitdans plusieurs 
occasions diverses questions qui se rapportaient 
à sesfétudes spéciales. Ayant compris de bonne 
henie TinsudOsance des voies de circulation en 
France , qui rendait notre pays tributaire des 
étrangers , à cause de la difficulté des transports 
à l'intérienr, M. Billault se consacra à l'examen 
de cette Importante question. Dès 1838, il était 
membre et secrétaire de la grande commission 
des diemins de fer ; l'année suivante, deux au- 
tres commissions lui confièrent leurs rapports. 
A cette époque il refosa le secrétariat général du 
mmistère de la justice, sous M. Teste; il préféra 
les fonctions de sous-secrétaire d'État de l'agri- 
culture et du commerce , avec M. Gouin pour 
ministre. Grâce à cette position, il acheva de se 
rendre spécial dans les grandes questions d'in- 
t^êt public, qn'O avait toiqours étudiées. Quand 
le cabinet du 1^ mars se retira, M. Billault 
donna sa démission pour regagner le camp de 



l'opposition. Dès lors sa carrière devint essen- 
tidlement politique, et il rentra dans la voie dont 
l'avait écarté le peu de succès de son début ora- 
toire. Son phis beau triomphe fut la discussion 
fameuse du droit de visite, dans laquelle il obli- 
gea le ministre, M. Guizot, à déchirer le traité 
qu'il venait de conclure. Élu dans le troisième 
arrondissement de Paris, et environné de l'es- 
time générale, M. Billault, depuis son éloigne- 
ment du camp de M. Thiers, demeurait à peu 
près isolé ; aussi, pour ne pas rester seul, il se 
rapprocha du ministère Guizot dans la ques- 
tion des mariages espagnols, et dans la dis- 
cussion de l'adresse en janvier 1848. La révo- 
lution de Février le trouva dans ces disposi- 
tions : ses opinions et sa conduite changèrent 
d'une manière complète. Élu membre de l'as- 
semblée constituante dans le département de la 
Loire-Inférieure, il se prononça pour le droit au 
travail, et votait d'ordinaire avec la gauche. L'as- 
semblée le nonuna membre de la commission 
chargée de remplir provisoirement les fonctions 
du consefl d'État n ne fut pas réélu pour l'assem- 
blée législative, et demeura àParis comme avocat 
près la cour d'appel. Le chef de l'État , auquel 
M. Billaulta vait inspiré, dès la première entrevue, 
une sympathie vive et durable , l'appela souvent 
auprès de lui, pour prendre son conseil dans les 
crises ministéridies qui se sont succédé durant 
les années 1849, 1850 et 1851. Après le 2 dé- 
cembre 1851, M. Billault, qui avait donné de 
bonne h^re son adhésion au nouveau pouvoir, 
fut nommé dans la droonscrtption de Saint-Gi- 
rons, où il était le candidat du gouvernement, 
et reçut la présidence du corps législatif. C'est 
en cette qualité qu'il a pris part aux diverses 
mesures qui ont concouru au rétablissement du 
trône impérial. H. Mille-Noe. 

Biographie des membre* de fAseemblee naUmuae 
eonUUwmte, — Biographie det membree dn eorpe U- 
giikUif, par un ancien député. — Moniteur univereel. 

BiLLAUT (Adam). Voy. Adam. 

* BILLB {Jean-Martin), officier de la marine 
danoise, né en 1732 , mort en 1792. Il fut direc- 
teur des dépôts de la marine. Il a traduit) du 
français les Mémoires de Du Guay-Trouin; Co- 
penhague, 1762. 

Kraft et Njemp, Dantk-Norek Litteratur-lMBicon, 

BILLB ( Steen-Andersen ) , amiral et minis- 
tre d'État danois, né le 22 août 1751 à Assens 
en Fionie^ mort à Copenhague le 15 avril 1833. 
Enseigne de vaisseau en 1768, Hentenant de vais- 
seau en 1774, fl fit partie de plusieurs expédi- 
tions, surtout aux Antilles, où il obtint, en 1781, 
le grade de capitaine. La neutralitédu Danemark 
exerçait une heureuse influence sur le commerce 
de ce pays, dont les vaisseaux visitaient surtout les 
ports de la Méditerranée. En 1796, un nouveau 
pacha s'étant;emparédu gouvernement deTripoli, 
dananda an gouvernement danois le renouvelle- 
ment du traité qui n'était pas encore expiré, et 
prit, en attendant, deux vaisseaux danois. M. Bille 
Ait envoyé dans la MédHerranée à la tète d*um 



81 



BlLLÊ — 



escadre de trois Talsseênx de guerre, pour ftirer 
le Uocaft de TnpcHî. Après on ^orieox combat 
où il fit baisser paTillon à sept navires de guerre 
tripoUtains, il força le pacha à demander la paix ; 
mais il resta dans ces parages jus<iD*au commen- 
cement de 1800, pour protéger le commerce de 
<a patrie. Rerenaà Copenhagoe à la fin de 1800, 
il prit part, à la tète d'one flottille de chaloupes 
canonnières, à la bataille firrée aux Anglais , le 
2 ayril 1801, dans la radede Copenhague. Quel- 
que ten^ qnès, il fat préposé à la dâfense ma- 
ritime de C<^)enhague; en 1803, il devint membre 
de ramnrauté et ci^iitaine de vaisseau ; en 1809, 
contre-amiral. En 1807, étant directeur de la dé- 
fense maritime de la capitale pendant le siège par 
les Anglais , il refusa de signer la capitulation. La 
Norw^ ayant été cédée à la Suède par suite de 
la paix de Kiel de 1814, fl fiit envoyé au quar- 
tier général du princede Ponte-Corvo avec le titre 
de commissaire, pour livrer les forteresses nor- 
wégiennes au gouvernement suédois. Depuis ce 
temps , en sa cpialité de premier membre de Ta- 
miranté, il devint le créateur d'une nouvelle flotte, 
en remplacement de celle que la perfidie du ca- 
binet animais avait enlevée au Danemark. En 
1825 iXÛnommé vice-amiral, et éb i829ami- 
ral. Abrahâhs (de Copenhague). 

.4rt de FUmêr Ut datât, IV. ut. 

;bii.lk (Steen-Andersen), fils du précé- 
dent, contre-anûral danois et ministre de la ma- 
rine, naquit à Copenhague le 5 décembre 1797. 
n devint enseigne de vaisseau en 1816; entra au 
service de la France en 1819, où il fit en 1823 
la campagne contre l'EqMgne; alla commander 
plus tard au Brésil, dans la mer Pacifique, en 
Amérique, aux Antilles, et resta pendant une 
année en station dans le Levant En quittant ce 
serrioe il Ait décoré de l'ordre du Mérite mili- 
taire, et en 1828 il fut nommé chevalier du Dan- 
nebrog. Quoique attaché à la cour de la princesse 
Caroline de Danemart en qualité de gentilhomme 
de service, fl continua sea occupations militaires, 
et fit partie, en 1840, de rexpéditionde la Bellone 
dans l'Amérique méridionale. En 1845, le roi de 
Danenoark ayant résolu de faire faire à la cor- 
vette la GakUliée, nn des plus beaux vaisseaux 
de la marine, un voyage autour du monde dans 
un bot commercial et scientifique, Bflle fut mis 
à la tète de cette expédition. Le 24 juin, la 
corvette quitta la rade de Copenhague; i^irès nn 
séjour à Madère, efle doubla le cap de Bonne- 
£q)éranee le 7 sei^embre , et mouflla k Tran* 
quèbar le 12 octobre; puis elle visita Calcutta, 
Java, Manfile, Canton, les fies Sandwich, 
Taîti, et les ports sur la cète ouest de l'Améri- 
que méridionale. Le 8 avril 1847, elle doubla le 
cap Hora, fit nn court s^our à Bueno«>Ayres 
et à Rio-Janeiro, et revint à Copenhague le 23 
août 1847. Les résultats importants de cet in- 
téressant voyage ont été consignés par M. Bille 
dans nn ouvrage ci-dessous nidiqué. A son re» 
tour, fl fut nommé commandeur de Danneborg. La 



BILLËGOCQ 83 

guerre avec l'Allemagne ayant édité par suite de 
l'insurrection à Holstefai en 1848, M. BiBe M 
nommé d'abord souMdief de l'escadre qui sur- 
vefllait les c6tes de l'est des duchés de Holstein 
et de Sleswig, puis chef de l'escadre, dans la mer 
du Nord, qui effectua le blocus de l'Elbe et du 
Weser; et fl garda ces fonctions pendant la pre- 
mière moitié de 1849. Vers la fin de cette année 
3 prit le commandement de l'escadre de blocus 
de la cAte orientale et du duché de Holstein, et 
resta à la tète de cette station importante pen- 
dant toute l'année 1850. En 1848, fl avait été 
nommé capitaine de vaisseau ; le 27 Janvier 1852, 
le roi le fit ministre de la marine, membre du 
consefl d'État, et contre-amiral à la fin de cette 
même année. Deux membres de la même ihmflle , 
cousins de M. Bflle, sont ambassadeurs de S. M. 
danoise, l'un en Angleterre, l'antre aux États- 
Unis. 

Sans compter un grand nombre d'articles in- 
sérés dans Arehivfor Sùvauen (Archives ma- 
ritimes) , l'amiral Bflle a pubUé : Haandbog i det 
FransMe Sùmandsprog tU Bruçjor de Konge- 
%eS^ade^er(Blanneldetermhiologiemaritime 
française, à l'usage des aspirants de marine) ; Co- 
penhague, 1 83 1 ;— De^ ctouAe /%i^ i JfirftfWAo- 
vel; el Bidrag til den datuke Marines og Sd- 
handels Historié i Stutningen af det forrige 
Aarhundrede (le Pavfllon danois dans la Mé- 
diterranée, Pièces relatives à l'histoire de la ma- 
rine danoise et du commerce maritime danois à 
la fin do siècle passé) ; — Beretning om Corvet' 
ten Galatheas Reise amkring J&rden 1845 , 4e 
og 47 (Relation du voyage autour de la terre de 
la corvette la Gaiathée en 1845, 1846 et 1847), 
3 vol. iUustrés de cartes et de gravures; Copen- 
hague, 1849-1851. Enfin, M. BiUe a traduit en 
danois VEcole des Vieillards de Delavigne. 
Abrabams (de Copenhî^). 
BILLBBB&« {Jean ), mathématicien suédois, 
mort en 1717. H devint en 1679 professeur de 
mathématiques à Upsal, et son zèle pour la phi- 
losophie de Descartes lui suscita de nombreux 
ennemis ; mais; la protection du roi Chartes XI 
le mit à couvert de leurs persécutions. H fht 
envoyé avec Spole, en 1695, aux confins de 
la L^nie, pour examiner le phénomène qu'y 
présente le solefl au moment du solstice d'été, 
et fl y fit des observations importantes. Bifle- 
berg s'appflqua aussi aux études théologiques, et 
parvint k l'évèché de Strengnes. On a de lui . 
Tractattis de cometis; Stockholm, 1682; ^ 
Elementa geometriss; Upsal, 1687; — Trac- 
tatus de rtfractione solis inoceidui; Stock- 
hohn ; — Traetatus de r^formatione calenda- 
rU Juliani et Gregoriani ; Stockbotan, 1699; — 
et un grand nombre de dissertations phflosophi- 
ques et théologiques. 
Gjpettat, BiograJUt Ltxteon. 
BILLECOGQ {Jeon-Baptiste'louiS'Jos^hJf 
jurisconsulte et littérateur, né à Paris le 31 jan- 
vier 1766 f mort dans la même vflle le 15 jufl- 



88 BILLECOGQ - 

let i8a9« n 4Mia au coOéga du Plessis, ei s'y 
distingna* A la fin de soa itags, il quitta le bar- 
reau pour eatrer dans la cariière adminisirative. 
Placé au miiûatèrc des aflaires étrangères, il en 
fut bientôt exdu pour ses opinions, quoique mo- 
delées (1). Électeur en 1790 et en 1791 . il fut 
nommé député suppléant pour Paris à rassem- 
blée lé^isfattive, où il ne fut pas appelé à siéger. Il 
combattit, en 1790, la proposition de Danton ten- 
dant à faire élire Mirabeau en qualité de pro- 
cureur syndic de la commune de Paris, et contri- 
bua àfiiire nommer Pastoret Emprisonné après le 
10aoùtl792,ilrecottTra8a liberté au 9 thermidor. 
Président de la section de Saint-Rochau 13 yen- 
démiaire, U fut quelque temps hors la loi après 
cette journée, devint ensuite administrateur, et 
fot destitué an ta fructidor. Ces fortunes diverses 
ne rempécbèrent point de cultiver les lettres, de 
faire des traductions, celle de Saltuste notam- 
ment. £n 1797, BiUeeocq rentra au barreau, et 
s'y plaça au premier rang. Quelques causes im- 
portantes, parmi lesquelles celle du marquis de 
IUvière,impHqné dans le procès Cadoudal, etceUe 
du négociant Tonaiges, accusé de compUcité dans 
on faujL testament, firent particulièrement res- 
sortir son talent Peu fiivorable au gouvernement 
impérial, il se renferma dans les travaux du bar- 
reau et ses études littéraires. Dévouée la restau- 
ration, il rechercha peu les honneurs, et se contenta 
du titre assez modeste de maître des requêtes au 
conseil d'État. En 1821 et 1822» il exerça les fonc- 
tions de bâtonnier de Tordre des avocats, et s*en 
tint ensuite aux consultations et aux travaux lit- 
téraires f qu'il avait toujours affectionnés. On a 
de lui : JHscours sur la Profession d'avocat; 
Paris, 1812 ; — IHscaurs sur F Alliance de l(f 
magistrature et du 6arrea«; Paris, 1822; - 
Notice sur N.-F. Bellart; Paris, 1826; 3* édi- 
tion, 1827, in-a"; --Quelques Considérations sur 
les ^yraante^ diverses qui ont précédé la Res- 
tawationfSurlegouvememenf royal, etsur la 
dernière tyrannie impériale ; Paris, 1815, in-S* ; 
— Un Français à V honorable lord Wellington, 
wur ta Lettre du 23 septembre dernier à lord 
CaUlereagh; Paris, 1815, in-a*" : cette lettre fut 
écrite an sijÀ de Venlèvement de plusieurs ta- 
Ueanx du Musée, ordonné par Wellington; — de 
In ReUçUm chrétienne relativement à tÉtat, 
aux/amUtês et aux individus; Paris, 1821 et 
1834)3* édition, suivie du poème latin du même 
auteur, intitulé In Meligionem apud Gallos 
perpeiw> trkmpfèmtemf — De V Influence de 
la guerre ^Mspagne sur PqffemUssement de 
ia dynastie légitime et delà monarchie cons- 
tUutiannêUe en France; Paris, 1823, in-8"; — 
Cot^ d^esil sm Pétai moral et politique de la 
France à Voeài^ement du roi Charles X; Pa- 

(1) BIHeooeq «tait meiobre 4e la Société 4et aoiU d« la 
OomUtutlOD, et 7 remplit quciqac temps les foncUons de 
secrétaire , dont U se démit le 17 }a1liet tT9i, par one 
jjtttrê éerfU à M, liprdNdenf «M cbÊb éti JmHims |r»- 
r^i79i),lii-ê*. i.R. 



BILLERBER 84 

ris, 1824, in-8''; — Mémoire sur les effets 
désastreux, pour les colonies françaises, du • 
système de fiscatité appliqué à leur commerce ; 
Paris, 1825; — Du Cl&gé en 1825; Paris, 
même année ;—Dela Charte, et des garanties 
de sa durée ; Paris , 1 828, iû-8* ; — des poëmes 
latins et français : Plesssei gytnnasH Bncomium ir 
Carmen; Paris, 1809; — In annuam Parisi- 
norum ad Clodoatdinum pagum peregrinû- 
tionem carmen; Paris, 1809; — î)iversx fé- 
riarum Forensium tempore peregrinatio- 
nés, carmen; Paris, 1816; — In Annuum 
Surenx Rosariœ/estum, carmen ; Paris, 181 1 ; 
— Tempore Forensium feriarumspes aaversx 
vices et solatia, carmen; Paris, 1816 ; — Une 
Soirée du vieux Chdtel, ou le Dévouement de 
Malesherbts; Paris, 1821 ; —des traductions cl 
des éditions de classiques : Voyages chez les j 
différentes nations sauvages de VAmérïque 
septentrionale, trad. de TanglaU de J. Long; 
Paris, 1794 ; — Voyage de la Chine à ta côte 
nord-ouest d'Amérique, fait dans tes années 
1 788 et 1 789, précédé de la Relation d*un autre .^ 
voyage exéculé en 1 786 ; traduit de Tanglafs ; Pa- 
ris, 1795; —Conjuration de Catilina, traduc- 
tion nouvelle; Paris, Crapelet, 1795; — Voyage 
de M. Bogie à Boutan, trad. de Tanglais ; Pa- ^ 
ris, 1796; — (avec J.-P. Parraud) : Voyages nu 
Thibet,/axts en 16^5 et 1626 /)ar le P. d'An- 
drada, en 1774 et 1785 par Bogie, Turner et 
Pourangin; trad. de l'anglais, Paris. 1797; — 
Voyage de Néarque, etc., trad. dcrani^lais de 
William Vincent ; Paris, in-4*, ad VITI ( 1 800 ) ; — 
une nouvelle édition de la Pharsale de Lucain, 
trad. par Brébeuf, avec des éclaircissements; 
Paris, Crapelet, 1796. ' 

Qvérard, f FrmM9 litténUrê, et supplément. ~ Du- 
9iD,AotUê sur M. BUt^coeq. 

BiLLBMAZ (Françoif BiLUKiiÀS,dit), magis- 
trat français, né à Belley vers 1750, mort sur ?<<- 
cbaDsiud le 6 décembre 1793. tl était grcITier civil 
et eriroinel à Tépoque de la fiévolution. et il en 
embrassa les principes avec ardeur. Api'ès un 
voyage è Paris , où il vit les chefs des jacobins, 
il ouvrit à Lyon, le 30 mai 1790 , un club qui prit 
le nom de ClvJb central. Nommé juge de paix en 
1791, il persécuta avec fureur tous les membresdu 
deri^ qui refusaient de prêter le serment. Après 
la mort de Louis XVI, il se rendit à Paris, et se 
montra à la barre de la convention, où il se vanta 
des services qu'il avait rendus à la république. 
Après la prise de Lyon, on l'accusa d'être l'a- 
gent des girondins; il fut arrêté, condamné à 
mort, et exécuté. On a de lui : Discours de Vdne 
du F. Naboth, 1787, in-8% — le Grand Bail- 
liage de Lyon, comédie en un acte et en prose, 
représentée par MM, Us officiers audit siège, 
le 21 septembre 1788; Lyon, de l'imprimerie de 
l'auteur, à l'enseigne de la Vérité, in-8^. 

quéff rd, te rrancê Uitéroirt. — Bréghot et Pérleaad , 
Catalogue dei lyonnais dignei de mémoire. 

BitLfeâBER {^Constantin de), général prns- 



85 



BILLERBEl^ — BILLINGS 



ueii| Bé le 19 naTenln 1713 à Janikow, ômm la 
Koa¥ett&-M«rc!ie; mort le 27 noyembre 17S5. H 
sortit en 173i de Técolé des cadets^ où il était 
eairë ea 17^7; peieoiirat les grades inférieurs 
daoi le réffunent do prince d'Ànbally et devint 
mcoessiTement lieutenant, capitaine, nuyor et 
lieatennot-ODlonel dans le nooreatt régpmoit du 
prince Henri, n se fit remarquer par sa bravoure 
à Pr^pMy Pima, Reicbeaberg, Kollin, Cunners* 
dorf et Nimbouiig. Après aycir été décoré de 
l'ordre du Mérite» il fot contraint, par ses Ues- 
lores , de demander un congé en 1762; mais il 
reprit du senrice cinq ans après, et devint co- 
lonel en 1707, miyor général en 1771 , lieute- 
nant général ^ ofaevalier de VAigle-Noire en 
1784. 
Kruh et Qmbcr, jtUgêtmHnê Euevêiopâdiê. 

HLUiftBT ( CUmde^NieoUu) f médecin firan- 
çaôs, né à Besançon vers 1667, mort en 1760. 
11 proiBSsa la médedaeà l'université de sa ville 
aitale ; il était fort instruit dansles mathématiques 
ci rsstronomie, et s*eipriraait aveo une faci- 
lité remaninaiile en grse, en latin, eo espagnol, 
CD allsoMBd, «B italien et en anglais. On a de 
Im : TraUé sur la WMladie pestilentielle qui 
dépeuplait la Franche-Cmnié en 1707 ; Besan- 
çon, 1721 , in-12 ; — TraUé du Régime ^ 1748 , 
iB-12; — Tradeiiu» medi€atnBntarum simpU- 
cimm ex refrto (mUnalif vegeMnli et mine- 
rah depnmptonm, qwfrum nomùMi, des- 
criptèmm, vHriuies, prmpanUkmes et uêus «n 
medieinti éesehpta sunt et picta, a CL-Nic. 
BUkre9, > ^^* ist^'i conservé en manuscrit à 
Is bMiottièqiM? pnUique de Besancon. 



Hi9t9êt$ etfé^it du MMW tfS AMM^poyiW. -~ BtOÇTM' 



■iLurr (Pterre), rbéteur français, né en 
tese, mort co 1719. Il Ait le disciple et le sno- 
lev d'Hersaa an collège du Plessis ; il eut pour 
élèves Guérin, Coffin, Grenan, Marin, Rat, 
fû, à leur tour, illnstiteeot Tuniversité. Billet, 
qoi en Alt nommé recteur, défendit les préroga- 
tives de cette corporation savante. On a de lui 
quelques pièces de vers insérées dans les Selectœ 
oratknmm et carminum ci&rorwn in univer- 
iitate ParieBei prqfessorum. 
OttMoael Ddandioc. OkUotMetn AMsH^ha 

ULU. y^. BiLLT. 

*MLi.i ( Z)ominéfiM) , eUrurgieB italien, 
oaUf d'Anctee, vivait dans la seconde moitié du 
dix-hnitiènin siède. passa plusieurs années à 
Paris. On a de lui : Brève Ttattato deUe ma- 
lattie degU oecAi; Anotee, 1749, in^. 

Biographie mëdicaU, 

BiLUAM». roy. Bnijum. 

B1LUCM (itnfofne-€ton^ter), médecin et éM- 
nuste allemand, né dans la Frise, vivait au» 
la première moitié du dix-septième siècle. H 
reçût les premiers éléments de l'art de guérir de 
Henri Armsceas, et se livra à la pratique à Jevem. 
Plus tard il devint médecin du comte d'Olden- 
boorg. Gendfe d*Ange S^ il défendit les doc- 



trines chinuqnes de MNi beau-père. On a datai: 
De tribuê chimkarum prikcipke et fuMa 
euetUia; Brtane» 1621, ta^i^iMétfOMMiC- 
versUmes quas anonfmus qvidam in Attgeli 
SaUe ophariemee Me^inmeio pmecripeU ehy- 
miatfieoi; lefét, 1622, in^"* ; ^ De naiuru et 
eotutitutitme spa^ipricêB ememdmtœ exmrcUm- 
tioi Helmstadt, 1629, ln-4^ — àêaertUmmiii 
chffmicmrwm sfflloge eppeeitu leUroM et «w- 
nematk moreihtê JPetri Mdmtinkirgit;(Mmr 
bowg, 1624, in-4*; ^ P^tri lamwberfii 
Deliriaehpitieû; Mns6,lê25,ta4*; ^O^et- 
tatkmum ac p ata d ^ a m rmm ehfmkittk^rwm 
Ubri duOf querum wms metfkwnenAinini 
prœparationem, aitet eonmdetn iiaiim suc- 
ctiic/epers|i<eu€9iie«E|ittoo//Le]rde,1631,Éi4*; 
— Thetiohu incAymicit redivtomf ideetde 
9anitate medieiiuB cAymicap, kermetiem seu 
diseertùtio ; i^iisdem «fw^yrtee Àuatomimftt' 
mentatitmi» Platom^CêBf Fmndvrt, 1639 et 
1643, in-6*. 

BiliLiit* (Sffîetnenâ), gnerrler ftnnçale, né 
à Cofanaf ta aooeMre l773,nort en septembre 
1632. n appartenait hune flunlHe suédoise établie 
en Alsaœ après te bitaffle de Ltitaen, en 1632. 
Apfès flvoif tenidné ses études à FécolemlKtafre 
de Strasbourg, ff s'engagea en 1792 dans un 
bataillon de rokmtaires , se distingua à ta bataille 
de Jemmapee, fbf nommé commissaire des 
guerres , et fit , en cette qualité , tas campagnes 
de 1793-1795. Plus tard, flétabHt et organisala 
première égffse consacrée, dans ta capitata, au 
culte protestant de la confession d'Angsbeurg. 
Commandant de ta garde nationale de Paris, il 
désapprouva l'opposition dn cofps légishtif, cA, 
pendant les Oent-Jottrs , i contribua b déterminer 
l'abdication de l'empereur, en marébant avec sa 
légi<Mi à la défense de ta èbambre des représen- 
tante. Après ta seconde restauration, Il alla, avec 
une partie des cbeft de ta g^rde natloaale, ré- 
clamer ta conservation de ta cocarde tricolore. 
Après ta révohitlon de 1830, fl fot nommé par 
ta Fbyettè an commandement de rétaUDajor de 
ta garde nationale. 

Côntê, BUtotn de ta gùrâê fitfttoirafe de Purît. - 
Le tfae 6e Bovigo, MémoiMs. 

«iLLilien {Joseph), navlg^enr, vivait à ta 
fin du dtx-bnKIème siède. Il accompagna ta ca- 
pitaine Gook dans son dernier voyage, et ftat 
cbargé en partta de Adre les observations as- 
tronomiques. Bien qa'fi fttt Anglais, il entra au 
service de Catberine n vers 1785, et Art chargé 
par celte impératrice de Russie d'un voyage 
de découverte dans le IVord. Ses instructions 
portaient : « Le but principal de cette expédi- 
Ifott sera de détermtaer la longue et ta tati^ 
tnde de remboucfaure de ta Kolyma; de décrire 
la situatiott dn grand promontoire des Tchout- 
skta jusqu'au cap est; de tracer une carte exacte 
des lies de l'océan Oriental Jusque sur les cMes 
américaines; en nn mot, de perfectionner les 



§7 



BILLINGS 



88 



4lu'4Mi aviit aeqoîMs, «m» le 
glorieux règne de Cstherine n, des mers â- 
tuées entre la Sibérie et le conffiient de TAmé- 
riqoe. > 

Billiiigs partit pour la Sibérie an mois d'oc- 
tobre 1785, et se rendit à Kolyma. Toutefois, il 
ne put se mettre en mer qu'en 1787. L'expédi- 
tion se composait de deax bâtiments. BiUings 
s'embarqoa sur la PcUlas, et le capitaine-lieute- 
nant Saretsbef monta l'antre naVSre. Us firent 
▼ofle de K(dyma le 24 juin, dans la direction de 
la mer Glaciale; poussèrent jns<iu'à cinq lieues 
an ddà du cap Barannoi-Kamen, à 69* 33' la- 
titude nord et iM*" 54' longitude est de Green- 
wich; puis ils retournèrent à la Kolyma, dont 
ils remontèrent le cours jusqu'à Vakntsk, où ils 
arrivèrent le 22 octobre. On oonstrmstt deux bâ- 
timents à Ochotsk pour l'expédition américaine. 
Billings prit la mer au mois de septembre 1789 ; 
et, malgré la perte de l'un de ses deux navires, 
il se dirigea vers la Slaya-Rossie, dans le Kamt- 
chatka, où il put le renq>laoer. Le 1** octobre, il 
jnelâcha au port de Saint-Pierre et de Saint-Paul, 
et y passa l'hiTcr. Au commencement du mois 
de mars 1790, ce capitaine reçut ordre d'aller 
protéger le commerce de pelleteries que faisaient 
les Russes dans les mers du Kamtehatka et sur 
la côte nord-ouest de l'Amérique, contre la cor- 
Tette suédoise le Mercure, qui y avaitété envoyée 
pour le détruire. En conséquence, il partit de la 
baie d'Avatsba le 9 du même mois, à bord de 
ia Slava-Rouie, avec l'intention d'aller visiter 
les lies an sud d'Alaksa, sur la côte nord-ouest 
de l'Amérique. 

Le 24, il aperçut l'Ile d'Amtshitka, sitoée à 
&!<* 18' latitude nord et 179* 25' longitade est. 
Le 1" juin, il aborda à fcelle d'Oonalashka, à 
62* 51' latitude nord et 192*" 41' longitude est, où 
Jl rencontra des chasseurs russes qui le condui- 
sirent à une baie nommée Bobrovoi-Guba, ou 
Inie des Loutres, dans laquelle il prit terre. Le 
capitaine Saretsbef s'occupa à fkire le relevé de 
la côte, et Billings recoeiUit tous les renseigne- 
ments qu'il put trouver sur les mœurs et les 
usages des habitants. Les insulaires d'Alaksa et 
des lies adjacentes sont d'une taille au-dessous 
de la moyenne, ont le tdnt brun, le visage 
rond , le nez petit, et les yeux noirs. Us (mt peu 
de barbe au menton , mais beaucoup sur la lèvre 
supérieure, ils se percent l'inférieure, ainsi que 
le cartilage qui sépare les narines, pour y passer 
de petite os, et d'autres ornemente en verroterie. 
Les femmes avaient autrefois l'habitude de se 
tatouer. Ces insulaires portaient d'abord des 
peaux de loutres de mer; mais ils ont cessé de 
s'en couvrir depuis qu'elles sont devenues d'un 
si grand prix , et Us ne se servent aujourd'hui que 
de peaux d'ours de mer ou de quehpie autre am- 
phibie peu recherché, dont ils portent le poil en 
dehors. Les hommes de Sitkanah ont des cami- 
soles de peaux d'oiseaux. 

BiUings détermina la latitude de 1*06 d'Oona- 



lashka à 53« SA* de latitude nord et à 194* 20' de 
tongitudeest Le 13 juin, U en partit, et rangea 
les lies d'Oonimak et de Sannacfa, qui étaient ha- 
bitées par qnekpies famUles Aléoutes. Cook avait 
donnéàcettedemièrelenom ôeHaMmfsisland^ 
ou Ile de la Plie. BUlings reconnut ensuite un 
grand nombre d'Iles moins considérables, qui 
forment le groupe connu sous le nom de Shu- 
magin, ainsi app^ du matelot de Behring qui 
les découvrit le premier. La plus remarquable 
est ceUe que les indigènes nomment Animok , et 
les Rosses Olenoi , et qui est sitoée à environ dix 
lieues d'Alaksa, par latitude noitl 54* 44' et lon- 
gitude est 198*. n visite encore des lies élevées 
et stériles , qui s'étendent à quinze ou seize lîeoes 
au sud d'Alaksa, et à soixante lieues environ de 
l'est à l'ouest. Leurs parages sont fréquentés par 
les chasseurs, à cause de la quantité de baleines 
et de phoques qui s'y trouvent. Le 15 juin, U 
examina un autre groupe dlles auxquelles les 
Russes ont donné le nom d'Evdokeef. La plus 
grande s'appdle Simedan. Le 27, il découvrit les 
hautes montagnes de l'Ile de Kadiak, et les Iles 
basses de Too^ach et de Sichtunaoh, qui sont 
indiquées sur la carte du capiteine Cook sous le 
nom d'tles de la Trinité. 

BUlings relâcha à Kadiak, et s'y arrête jusqu'au 
6 juiUet à prendre des renseignemente sur cette 
lie et sur celles du groupe dont die lait partie. 
La population était d'environ 4,000 habitants. 
Ils possédaient plus de 600 doubles baidars ou 
bateaux, montés chacun de deux ou trois indi- 
vidus. Les chasseurs étaient répartis en six dé- 
tachemente aux ordres d'autant de conducteurs 
russes, qui avaient le titre de peredqfschU. Les 
Russes retenaient en otages 200 fiUes des prin- 
cipaux habitante, pour répondre de l'obéissance 
du reste de la nation. Yefstrat Ivanitsh Dela- 
refr. Grec de nation, qui dirigeait l'établisse- 
ment de ShelikofT, avait fondé une école pour 
enseigner aux enfonte du pays à lire et à écrtro 
la langue russe. « L'établissement se composait 
de cinq maisons bftties à la manière des Ros- 
ses, et liabitées par une cinquantaine de per- 
sonnes de cette natkm. Elles avaient quatre vaches 
et douze chevaux , et cultivaient des pommes de 
terre et des choux. Les habitetions des natords 
étaient en partie souterraines , et elles avaient 
une porte du côté du levant, qui se fermait avec 
des peaux de veaux marins. Au centre se trou- 
vait le foyer, et immédiatement au-dessus une 
ouvertore au toit laissait sortir la fumée. Ils 
ressemblent, quant aux mœurs et aux coutu- 
mes, aux Oonalahkans. » 

Billings explora ensuite les côtes est et sud-est 
de l'iie de Kadiak, et le 8 juUlet il alla toucher 
à celle d'Afognak, qui^ n'est qu'à sq>t milles <l€ 
distance de la pointe septentrionale de Kadiak. 
Lintérieur en est couvert de bois, et les Russes 
y ont une factorerie. A deux milles plus au nord, 
se trouve cdle de Shery udi , qui a environ quatre 
niiUes de longueur, et dont le cap septcntrioflsi 



M BILLINGS — BILLON 

tnrnàimeriTÎèreqiieles chauean appellent 
Ledautêa-Eeka, oa RÎTière glacée, parce qa'eOe 
est continiidlement gelée. Le 19, il pénétra dans 

le canal da Prince WiDiam, et jeta Tancre près 

de l'endroit où le eapitaine Cock avait mouillé en 
1778. n obeerya qne les indigènes ayaient les 

mêmes coutumes et partaient presque le même 

idiome qoe ceox de Kadiak. Le but iwîncipai de 

cette expédition était de reconnaître exactement 

h rivière de Cook, et tontes les parties de la 

«Me an snd de ce point ; d'examiner la chaîne 

dlles qui s*éteiid entre l'Amérique et le Kamt- 

àiMSkà, et dedéienmner par desobeerrations as- 

troDomiqnes leur véritable position, n follait, 

pour exécuter ce projet, y consacrer l'été et l'hi- 
ver tout entiers , et passer l'été suivant àfaire le 

rdevé de la partie septentrionale de la côte; 

nuis fl restait pen de provisions, la saison était 

fort avancée, et il eût fiiHu un antre navire pour 

narigner avec quelque sécurité dans une mer où 

ancanelle, excôpté celle d'Oonalaska, ne se tron- 

▼ait indiquée avec exactitude sur les cartes. 

Toutes ces considérations décidèrent donc BOlin^i 

à leUnner an Yamtchatka. 

Le foyage de BiUingsdura environ quatre an- 
nées, de 1787 à 1791. Le récit en a été publié 

MUS le titre de : Sauer's (Mort), Account çf 

a geogrt^Mcai and astrwomical expédition 

to the northen parts qfRussiaJor ascertai' 

ning the degrees of latitude and longitude 

o/themouth qfthe river Kolyima, on the whole 

Coast qf the TshutsH to East cape, and ^ 

the itUmds in the Bastem Océan, atretching 

to the American Coast, by commodore Joseph 

BilUngs, in the years 1785-1794; London, 

1801, in-4*. 



90 



Déeomvtrt*» est AMMteê dmu le Nord. ^ Art de téri- 
MrksDatei. 

BiixncsLBT (Henri), mathématicien an- 
1^8, mort le 22 novembre 1606. H étudia à 
rnnÎYersitéd'Oiford, où il s'appliqua à l'étude 
des mathématiques; mais il dut renoncer à la 
carrière des sciences pour embrasser, selon le 
▼œil de ses parents, la profession d'armurier. 
BilUiigsley y acquit une fortune considérable. 
Homme successivement shérif, alderman , mem- 
I^ de la commission des douanes, lord-maire 
de Londres, il obtint de la cour le titre de ba- 
ronnet. Sa prospérité ne lui fit pas mettre en 
oabli les études de sa première jeunesse; fl con- 
tfnoa de la cultiver, et donna chez lui un asile à 
Whitehead, ancien moine angustin, qui l'avait 
initié autrefois aux sciences mathématiques, et 
que la suppression de son monastère, sous 
Henri vm., avait réduit à l'indigence. BUUn0sley 
hérita des manuscrits de Whitehead, et puUia 
ces notes sur Eodide, à la suite d'une traduc- 
tion intitulée the Eléments of geometrg qfthe 
most ancient philosopher Euclide o/Megara, 
1<Mhfully translated into the English ton- 
gw, etc.; Londres, 1570, in-fol. Le docteur John 



Dee est l'auteur de la préfooe placée à la tête de 
ce livre. 

Wood, Mhmm Oxonimuéi. 

BiLLiNGTOff {Elisabeth Wsicsanu,, mis- 
triss), la plus célèbre cantatrice de ]'Ang|cierr«, 
née à Londres en 1770, morte à Safait-Artien, près 
Venise, le 25 août 1818. Elle reçut trè»jenne de 
ses parents, et du virtiiose allemand Schrœter, les 
premières notions delà musique, et bientôt elle 
Alt d'une force remarquable sur le piano. A sept 
ans elle jouait des concerto sur le théâtre d'Hay- 
market, et se livrait déjà à la composition. Elle se 
maria malgré sa famille à Jean Billington , musi- 
cien du thé&trede Drury-Lane. Les jeunes ^ux 
se rendirent en Irlande. L'impression quemistriss 
BUlington produisit sur le thé&tre de Dublin, et, 
U faut bien le dffe, la facilité de ses mœurs, firent 
bruitjusqu'enAng|eterre,oiiellese renditenl785, 
avecun engagementàCovent-Garden. Elle ftit sur- 
tout admirée dans la pièce de V Amour au village, 
A Paris, où elle vint en 1786, elle reçut des leçons 
de Sacchini. Après la mort de ce compositeur, 
mistriss BilUn^ revmt à Londres, au théâtre 
de Covent-Garden. Malheureusement le scandalo 
de ses mœurs fit contraste avec son talent. Obli- 
gée de s'éloigner de Londres, elle se rendit en 
Italie avec son frère, violoniste distingué, et fit 
admirer sa voix à Mflan, Venise, Livonme, 
Gènes, Padoue, Florence. A Naples, elle fut 
accueillie par lady Hamflton et par la famille 
royale. De nouveaux désordres signalèrent ce 
voyage de la cantatrice à Naples : son mari mou* 
rut subitement, et les journaux anglais ne crai- 
gm'rent pas d'élever des soupçons. Mistriss BiUing* 
ton perdit presque en même temps une somme de 
20,000 sequins qu'elle avait placés k la banque 
de Venise, et qui passèrent dans les caisses de 
l'armée française. Mais peu après, en 1797, elle 
devint la femme de M. de Felessent, de Lyon, 
un des foumisseun de l'armée. Après deux ans 
et demi de mariage, madame de Felessent re- 
parut sur le tiiéâtre, en Italie et en Angleterre. 
Elle retourna dans sa patrie, où son mari ne 
put la suivre à cause de VfUien-bill, et reparut 
avec i^us de succès que jamais à Covent-Garden 
le 3 octobre 1801. La vogue de la câèbre can- 
tatrice anglaise se maintint pendant quinze ans. 
Chose rare! deux théâtres, Drary-Lane et Co- 
vent-Garden, l'engagèrent, en même temps, et lui 
payaient 10,000 liv. sterl. par an. En 1817, M. de 
Felessent vint rgolndre sa femme. A son tour 
elle quitta l'Angletenre pour suivre M. de Feles- 
sent en Italie, où eDe mourut, n existe un beau 
portrait de mistriss Bfllington en sainte Cécile , 
par sir Josué Reynolds. 

GortoD, JHographieai Dietionary. -^ the Amuial 
iUoçrapMf and oNuarjf, IV, IW, iM. 

*BiLLO (Tiberio), pehitre stennms, vivait 

en 1567. On a de lui à Sienne plusieurs saints 

dans le chœur de l'église des Capucins, et une 

bannière à la confrérie délia Grotta. 

Romaffooll, Cenni Storico-jértUtici di Siena. 

BiLLOH (JPTançois DE), né à Paria dans le 



9Î 



BILLON — BILLY 



M 



seizième siècle , était neyeaM*Artas Bflloç , évè- 
<iue de Senlis. II suivit à Rome le cardinal àa 
Bellay, ea qualité de secrétaire. Il s'est fait con- 
oattre^par na oo^ra^ singulier qu'il publia sous 
l» titre de : Fort inexpugnable de Vîumneur du 
Hase féminin i Paris, 1555, in-4'*^ réimprimé 
sous ce titre : la Défense et forteresse invin- 
cible de ^honneur et vertu des dames; Paris, 
1664 1 m4''* Billon Tivait encore eu 1566 , mais 
oa ne sait pas la date de sa mort. 

pMverdier, Bibliothéqttg française, édition de RJyoley 
de Javlgny. — Bayle , Dicti<mna1re critique. 

BiliLOT (Jean ) , prédicateur français , né à 
Dâle en 1709, mort à Maclierans, dans le dio- 
cèse de Besançon , m 1767. On a de lui : Prd- 
nés réduits en pratiqtie pour les dimanches et 
les fêtes principales de tannée; Lyon, 1785, 
5 Tol. in-12. La première édition parut en 1771. 
Ces prônes, souvent réimprimés, ont été traduits 
en aUem., Augsbourg, 1774, 4 vol. in-6". 

Blehtrd et Giraod, 9Wiothi^uB tatrée, 

Biix«ijvr (Philippe), bébraisant français, 
né à Rouen en 1684, mort à Orléans en 1730. 
n entra dans la congrégation de Saint-Maur le 
5 février 1703, et enseigna la langue hébraïque 
dans l'abbaye de Saini-Étienne de Gaen, où il 
professa plus tard la rhétorique. Il fut ensnite 
chargé de mettre en ordre la bibliothèque du 
monastère de Bonne-NouveUe d'Oriéans. L'ex- 
cès de travail auquel il s'abandonna pour rem- 
{^ cette tâche hâta la fin de ses jours. On a 
de lui, en collaboration avec François Méry, le 
catalogue de la bifaHothèqne de Goill. Prousteaa, 
président et doyen de l'Académie d'Oriéans, ou- 
vrage imprimé sous le titre de Bibliotheea 
Prustelliana; Orléans, 1721, in-8*. 

Dom U Cerf , BibUoihéqyê kistoirtquê et eHUçue 4ê$ 
«Mfevrt 4$ la cohgrégatitm 4ê SatrU-Mtwr» 

BiLLVABT (Charles-René), théologien et pré- 
dicateur français, né k Kevin ( Ardenoes) le 8 (et 
non le 16) janvier 1685; mort le 20 janvier 1757. 
Il fit ses études à Oharleville, fut nommé pro- 
fesseur au oûilége de I>ouay, entra dans Tordre 
des PominicaiBs, et devint , en 1728 , provincial 
de son ordre. Ses principaux ouvrages sont : 
De mesUe £cclesim cothoHcm ctrca accidentia 
Bucharisti», Dissertatio vnica, adversus 
Ànt, Lengrand; Liège, 1715, in-12; — le Tho- 
misme vengé de sa prétendue condatnnation 
parlaoonstiiutionVmf^imi Bruxelles, 1720, 
in-12 ; -^ Xé^^e aux docteurs de la Faculté 
de théologie de Douay, avec des réflexions, 
etc.; 1723, in-4®; — Ewamen critique des ré- 
flexions sur le hrefé/t N. 5. P. le pape Benoit 
XIII; 1724, in-8'*. Ce bref, DimUsas preces, 
était en faveur de la doctrine de saint Thomas, 
et irrita fort les Jésuites, qui répliquèrent vive- 
ment à Billuart ; mais celui-d Leur répondit à son 
tour dans une dizaine de brochures dont on trouve 
les titres et l'analyse dans la Biographie Ar- 
dennaise, de l'abbé BouUiot ; — Summa sancti 
Thomas, hodiernis Academiarummoribus ac- 
commodata; sive Cursus Theologix juxta or- 



dinem et litteram D. Themm in mta 8umma, 
insertU pro re nota digressionibue in hUto- 
riam ecclesiastieam ; ad usum sehotarum 
ThonUstarum; Liège, 1746-1761, 10 voinmes 
ln-8*, réimprimé sous le titre de vursus Théo- 
logix universalis, eum supplemento^ Vfunr 
bourg, 1758, 4 vol. in-fol. et 19 vol. fai-8°; Ve- 
nise, 1761, 3 vol. in-fol., et Paris; 18S8, îdvol. 
in-8'^. Cest un travail Immense, et rempU de sub- 
tilités théologiques. 

BoalUot, Biographie JrdêwMiâê. 

*BiLLTou BiLB {firoTou JTrartf), théolo- 
gien lorrain, né le 10 Janvier 1610, mortvers 1645. 
n professa la théologie et les mathématiques à 
Caen. En 1644, fl osa émettre sur la simonie et le 
pouvoir des papes certames propositions qui sou- 
levèrent contre lui de violentes répliques, et le 
firent traduire devant l'autorité universitaire, qui 
lui fit rétracter les propositions incriminées. Il 
résolut alors de se rendre en Amérique en qua- 
lité de missionnaire, et périt dans un naufrage. 

Calmet, BibUotkique de Lorraine, 

BitLT (Jacques de), oâèbro énidit, né à 
Guise en 1535, mort à Paris en 1561. Il a pu- 
blié un grand nombre d'ouvrages, dont on trouve 
la liste dans les Mémoires de Nieéron. Parmi les 
principaux , nous citerons ses traductions latines 
des Œuvres de saint Grégoire de Nasian%e^ 

1569, in-foi.; — de Jean Damaseène, 1577, 
in-fol.; — de saint Jean Chrysostome, tbSl, 
5 vol. in-fol. ; — et des Lettres d'Isidore d€ 
Pëluse , 1585, fn-fol. Cest à la suite de^i'éditioii 
de 1585 de cette dernière traduction, que l'on 
trouve ses Sacrarum observationum lÀbri duo, 
ouvrage plein de recherches savantes, et qui 
met Billy au rang des premiers critiques de son 
siècle. 

Nlcéron , Mémoires, t. XXII.- Leloog. JMbUotk. hUt. 
de la France, édition Pontette. 

BiLLT (God^rog ou Geqffroyw), frère do 
précédent, évéque de Laon , mort I» 28 mars 
1612, a publié : Prières et méditations, etc., 
traduites du lathi de Jean-Louis Vives; Paris, 

1570, in-16; — le Mémorial de la Vie chré- 
tienne, etc., traduit de l'espagnol de Louis de 
Grenade; Paris, 1675, in-16; — Manuel d'o- 
raisons et spirituels exercices, etc., traduit 
de l'espagnol de Louis de Grenade; Paris, 1579, 
faiie ; —Propos de Jésus-^hristàVAmê fidèle, 
traduit du latin de Jean-Juste Lansperge , Parie, 
1584, in-16. 

Sainte-Mardie. Biog,, Uv. in. > Hicéroo. Mmnoires, 
t XXII. -^ Pope «oaot, Cmuvra ool«tr. ouf. - RoUlet, 
JugemenU, t H, p. 17». — Catal. BibU Bunav,, 1. 1. — 
Le Mire, IH scHpt. i»e., XVI. 

BILIL.T (Jacques db), mathématicien fran- 
çais, né à Gompiègae en 1602 , mort à Dgon en 
1679. n appartenait à la société de Jésus, et a 
publié plusieurs ouvrages de mathématiques, dont 
les principaux sont ; Opus astronomicum ; Paris, 
1661, in-4''; — Nova GeometrisB Clavis alge- 
bra; Paris, 1643, in-4*; — TabuUs Lodoicm de 
Doctrina eclipseon ; Dgen, 1668, in-4*; — De 



d3 



BILLT — BILOTTA 



04 



Proportianehanmmka; Paris, ie6B,iih4'';— 
Tumuliu astrologie JudiciarUB i Paru, 1659, 
ist^'^i — JHophantut geometra; Paris, imo, 
uk^i ^ jHsoowf de la comète gui a j^m 
Van 166S, ou tMis ^aorit; Paris, ioas, m-4» ; 
-^ Cri^ oêtronomica de motu cometarum; 
ûvoii, 1646, m-a*; ^ JkictrimB analyticxifh 
venlym novum^ Xoiilouseï MipL 

BiUT {Jean vu), IMoMen fraa^, «éà 
Gaiie Ycrt 1S30, uort à la Œuimm da Bouw 
boa-teK-OdHoB la 80 Juiii 1580. H était lefrèra 
ateé de Jacques et de Godafroy, ioMt la eanrièM 
eedéfliftatkjae, obtint qnelqaea bèiéfiaas,atse tt 
d'abwd rmarqnor par loiaTle aiaei mondalnt | 
mais ayant lUlil périr dans oa taoendie, il rés^ 
gna les abbayes qu'il possédait, et entra dans 
Tordre des Chartrem. U fut prieur dn Mont» 
Dien et de BooriKNi-lei-OaUion. On a de hd s Des 
SeetêteiâeiNéréeiêêde noUre temps, i^ftn» 
doit du latin de Stanislas Hosins, évéque de 
Varmie en Pologne ; Paris, 1661, in-a*; --* /Mo- 
èogue ée la perfeetUm 4e ckariié, trsduit dn 
teUn de Denis de fUekel, nommé autrement 
Dgonisius Carthusianus ; Paris, 1570, in-ia; 
— Homélie de saimi Jean Ckrysosêotne, inti- 
tulée Que persans^ n'sst ^/y^nsé gue de soi- 
même; avec deux sermons de saint Àugus* 
On, tvndufU en fr«n^; Paris, 1671, in*ia; 
-• le Manuel du Cheeaiier cAré^éen , traduit 
du lalki de Jeu de tanspefea; Paria, 1573, 
in-8^; — Exhortation au peuple /rançois 
peur enereer les ceuvres de miséricorde en^ 
ver$ les pauvres , ete.; Paris, 1672, in-8''; iUd., 
1S84, in^. 

mcéroB , Mimttrm, -^ ■— lltot, MoerapUt Jréen^ 
Mtaf , I, itf-ttt. 

BILLT (Mcoto-in/otne Ubpet ds), né à 
Veiool m 1753, isort à Besançon le 21 mai 
1825. Aprte aToir passé deux années à Técole du 
génie à Het;^, il étudia le droit, se fit lecevoijr 
afocat , et enfin entra en 1782 dans les or- 
dres sacrés. Agrégé , peu de temps après , k la 
coogrégation des prêtres de Saiot-Rocb, il se fit 
remarquer par son talent pour la prédication f 
et iat admis, en 1786, à précber à Versailles 
derant le roi. H adopta d'abord les principes de 
la révolution; en 1790, fl fut nommé membre 
de la municipalité de Besançon , et prononça en 
1791 , pour la bénédiction des drapeaox de la 
garde nationale , un discours qui le rendit très- 
popolaire. Idais ayant rerusé de prêter le aer- 
nent eiifé des ecclésiastiques, il fut forcé de 
s'exiler. A son retoiir en France en 1809, il toX 
nommé protiessenr d'bistoire à la faculté des 
lettres de Besançon. L'abbé de BiUy a publié 
plusieurs ouTrages j les plus remarquables sont : 
une BisMre de F Université du comté de 
Bourgogne, et de» dV/érents suiçts qui Font 
konorée; Besançon, 1814, 2 Tol. in-4<'; ^ le- 
çons pMysiCQ^éographiques , à Vusage des 
jeunes gens curieux de joindre aux connais- 



sances géographiques ordinaires cette des 
points les plus ^téressants de la physique 
du globe terrestre iPvtiB^ 1779, in-8* ; — Ser^ 
monsfùnô,, 1817, ln-8*. 

Le Bas, MeUcimatreenevelopéMpiê dt fa Ptemm, — 
Qa«rard, la Fr m no ê iiUérain. 

i BiiiLT {Renétoomjn nn), hlatorien fran- 
cafs,mDrten 1709. H était cnré du Mesnfl-an-Pare, 
près de Saint*I«6. A la requête de M. Foucault, 
Intendant de basse fformandle, 11 rédigea deux 
oorrages dont les manqscrits orilUnanx oAit passé, 
vers 1 750, de la blbllotbèque de M. de Boxe dans 
celle du Roi I ce sont : J?ecAereAes pour VHis^ 
toire de la vUle de Saint-Lé, éeAts en 1708 
(fonds français, Su|^énicst, nP 1026); — 
Mémoires pour Phistoire du Oostentin, datée 
du 20 aoOt 1706 (iMd., n** 1027). J. R. 

Lelony. miMh. Mit, de ta Pmncê ( «d. PonteCte ), I et 
II, n* MM. * MaMevUte, Atet. mmm. dt iVMm, I, Ht 

BiLOif on PiLOV ( \ lUstorien arménien, 

né à Dirag, dans la grande Arménie, en 043) 
mort en 711. n étudia ayee sueoàs la tbéologie 
et l'histoire , se distingua paimi les savants de 
son pays, et obtint l'amitié de Nerseh, gower» 
nenr général d'Aiménie, auquel il donna des eon- 
sefls ntUes a l'administration de l'État. Ona de 
lui : une TVndiielien en arménien de rjHâ- 
Mre eceiésiastique de Sœrate ; ~ une Bit' 
toire ( abrégéa)de« patriarehee d*Arménie. 

BiLon { François- Marie-Hippoly te ), méd»- 
dn français , né à Qienoble en 1780, mort le 29 
octobre 1824. Di^ie élève de Biebat, et pénétré 
des doctrines de eet illustre maître, BUon quitta 
les banos de l'école pour venir professer les prin- 
cipes dent il était radmiratenr. Il le fit avec sucr 
eès; son éloquence fmU, la nouveauté de ses 
principes, lui attirèrent un auditoire nombreux ; 
et la réputation du jenne Bilon s'était d^ propa- 
gée jusqu'à BlontpelUer, lorsqu'il vint y soutenir, 
pour arriver an doctorat, une tbèse brillante sur 
l'eneemMe de la médecine. Revenu è Grenoble, 
BUonsa it unedouUe réputation et comme pm- 
tlcien et comme professeur de physique à la la- 
enlté des sdejMass, Mais les veilles avaient 
abrégé ses Joura, et il mourut à quarante-qoatre 
ans, à la snita d'une affection puhnonaire. On a 
de hd : IHseeriaiion sur la douleur; Paris, 
1803, hi4*; -^ Éloge historique de Bichat; 
Paris, 1803, lB*8«; ^ plusieurs articles insérée 
dans le IHclioniiairi des Sciences médicales, 
ainsi que diftérents mémoires et rapports lus 
anx Société» des sciences et de médecine de Gre- 
» dont il teisait partie. H a biissé manua- 
des JBssais sur Vlnfiuence des passions 
dons laproduetion des maladies, et sur To- 
motfr eoneidéré physiologiquement. 

teBst« DleUmmaif0 «lurytffciiiMifiia tf« ta irraiic#. *- 
Qoérard. la Franc» Uttéralre. 

BILOTTA, noble fomille de Bénévent, à la- 
quelle q»partiennent plusieurs jurisconsultes et 
poètes, dont voici les plus célèbres : 

Scipion BmoTTA, jurisconsulte italien , mort 



95 



BILOTTA — BIMBI 



90 



en 1581 » auteur de Conclusions sur les ques- 
tions féodales, 

Jean-Camille BiLoiTAy frère de Sdjpion, né 
en 1557, mort le 4 join 1588 , auteur de : 2>e 
juramenti aibsolutione Tractatus ; Naples, 
1610, in-fol. 

Jean-Baptiste BiLorrA, mort en 1636, a pa- 
bUé : Communes conclusiones ex quasstioni- 
bus feudalilMSy etc.; Maples, 1657,. in-fol.; — 
J>ecisionescausarumcivitatis Senéventi,tam 
in sacra rota , quam in aliiSy tum urbis Ro- 
mxy etc.; Naples, 1645, în-fol. 

Octave BiLÔTT* a mûr an fjoor : Liscorso 
istorico circa la patria di S. Gennajo mar- 
tire; Rome, 1636; — Vita BartholonuBi Ca- 
merarii, imprimée avec les Feudales repetitio- 
nes de Camerariuff. 

Vincent Bilotta poète, mort an oommoice- 
ment du dix-septième siècle. 11 était fils de Vin^ 
oent Bilotta , qui avait épousé une descendante 
de randenne branche royale de ce nom. On a de 
lui : deux Canzoniy 1598 et 1602, in^*": — 
Paride, traçi-comedia in versi ; Naples, 1638, 
in-12. 

Barthélémy Bilotta, poète italien, connu 
sous le nom de cavalier Alessandro^MicheU 
Sannito, yivait dans la dernière moitié du dix- 
septième'siècle. On a de hû : Pianto di Theone, 
con 350 descrizUmi delV Aurora. 
ToppI, Bmuaheem NapoteUma. — GIORaené, HUtoire 

BiLPAT. Voy, Vichnou-Sarha. 

Bii<8 OU Bii<8iU8 (louix DE), anatomîste 
hollandais, Tirait dans la secopde moitié du dix- 
septième siède. n se donna comme inTenteor 
d'une nouvelle méthode de disséquer sans effu- 
sion de sang les animaux Tirants, et se vanta de 
posséder le secret d'un baume qui préservait les 
cadavres de la corruption et conservait aux 
membres leur flexibilité. La manière dont il an- 
nonça cette double découverte lui attira des 
partisans et des détracteurs. Il est démontré 
maintenant que la réputation de Bils était com- 
plètement usurpée; mais elle ne laissa pas de 
provoquer une longue polémique, dont toutes les 
pièces ont été recoeÂlies et publiées sous ce 
titre : X. de Bils inventa anaionùca antiquo- 
nova eum clarissimorum virorum epistolis 
et testimoniis, ubi adnotatéones Joannis ab 
Borne et Pauli Barbette refutantur, inter- 
preteGedeone Buenio ; Amsterdam, 1692, in-4*. 

Kestner, Medi», Lexicùn, 

^BILSGH (Gaspard), jurisconsulte alsacien, 
né en 1606 à Strasbourg, mort dans la ville même 
en 1636. n professa la jurisprudence à Stras- 
bourg. On a de lui : Conmentarius in consue- 
tudines feudorum; Strasbourg, 1673, in-4^ 
Bilsch travailla, dit-on, à la collection du Jus 
Argentoratense de Mayer. 

Erach et Oruber, AllgemtîM Encffclopâdie. 
BiLSON (Thomas) , théologien anglais, natif 
de Winchester, mort le 18 juin 1616. Après avoir 



été maître de l'école de Winchester, il fut cha- "^ 
noine et ensuite gardien du collège de cette ville. 
Son apologie du gouvernement de la reine Elisa- 
beth lui valut , en 1596 , l'évèché de Worcester. 
Il passa. Tannée suivante, à celui de Winchester, 
et fut nommé membre du conseil privé. H prêcha 
en 1603 en présence du roi Jacques et delà reine, 
le jour où ils furent couronnés, et fut chargé, avec 
Miles Smith, de revoir la traduction anglaise de 
la Bible, faite à cette époque. B défendit avec 
vigueur l'Église anglicane , dans la conférence 
d'Hamptoncourt. On a de lui : the True diffé- 
rence bettoeen Christian subjection and un- 
christian rébellion (Véritable difrèreoce entre 
la scûètion chrétienne et la rébellion antichré- 
tienne), dédié à la reine Elisabeth ; Oxford, 1585, 
în-4* ; — the Perpétuai Government qf Christ* s 
Church (le Gouvernement perpétuel de l'Église 
du Christ , etc. ) ; Londres, 1593 et 1610, in^? ; 
— the Survey ofChrisfs sufferingjor man's 
rédemption, etc. (Tableau des souffrances de 
Jésus-Christ, pour la rédemption de l'homme, ^ 
de sa descente aux enfers pour notre délivrance), 
1604, in-fol. C'est le plus célèbre des ouvrages 
de Bilson, qui le composa par ordre de la reine 



Godwlo, DeprmtulUm» AngUm. 

*BiL8TBiN {Jean) y savant jésuite, né en 
1592 à Yerviers (Bdgique), mort le 6 mars 
1663. n assista à la réorganisation de racadémie 
d'Osnabruck par Tèvèque Françoi.s-Guillaumc 
de Bavière, et composa plusieurs pièces de vei*s 
latins en l'honneur de ce prince. Bilstein ne con- 
sentit qu'avec beaucoup de difficultés à laisser 
imprimer quelques-uns de ses ouvrages. Outre 
divers opuscules qu'il traduisit du français en 
latin et en allemand, nous citerons les publica- 
tions suivantes : Septem Petitiones domintcx 
et Salutatio Angelica; item, elogia SS. Virgi- 
num prœdpua per annum, cum iconibus, 
latine et germ,; Cologne, in-12; — Ogmius 
Hercules oblatus principi Franc-Guilielmo, 
episcopo Osnaburgensi, Verdensi inaugurato 
1630; Osnabruck, 1631, in-fol.;— Catena au- 
rea virtuium episcopalium eidemelecto Men- 
densi; Osnabruck, 1632, hi-fol.; — Athenâsum 
Christianum encyclopédie a-Carolo Magno 
institutum et a rev. principe Fr,-Guil,, episc, 
Osn, instauratum, etc.; Cologne, 1632, in-fol. 
A. Briquet. 

Sotwel, JMM. Script Soc. Juvh 

BiMÂBO. Voy. Labastie. 

*BiMBi (Bartolommeo)y pdntre, né à Set- 
tignano en Toscane en 1648, mort à Florence en 
1725, selonLanai; en 1710, si l'on en croit Ticozzi. 
n avait d'abord étudié la ligure dans l'atelier de 
Lorenzo Lippi, et avait déjà produit quelques 
tableaux d'histt^ qui annonçaient de la facilité 
dinvention et une certaine science anatomique , 
quand il quitta ce genre pour s'adonner, sous 
Angiolo Gori, à la perature de fleurs et de fruits. 
Ses succès lui méritèrent le surnom da Mario 



97 BIBCBI * 

de VéetOeJUreiime. H fot le maître do Fortini. 

Unzl , Jtoria jiifetoriMi. - IloouL IMsioiMHo. 

*BiiiUT (Claude) , chirorgieii françeifly Tirait 
protftabtement dans la seconde moitié da dix- 
septième siècle. Oa a de loi : QualrtHns anato- 
miques des os et des muscles du corps humcàn, 
ensemble un discours sur la circulation du 
sang ; Lyon, 1664, in^ ( en prose limée ) (1). 

PerneCtl, Xf «malf dtçnêndê wtéÊMtrê. 
BiMn* ( Pierre), littératear (lançais, né à Avi- 
gwn le 28 février 1687, mort le 17 mai 1760. 
Il entra, à Fige deseiie ans, dans Tordre des Jé- 
auites ; alla, deux ans après, enseigner les élé- 
ments de grammaire à Lyon, et obtînt bientôt une 
diaire de rliétoriqoe. H se lit d'abord connaître 
dans le monde littéraire par un poème latin, en 
yen élégiaqnes, sur l'art de décoayrirle carac- 
1ère et les habitudes des hommes d'après les 
traits da Tisage. Envoyé an Collège romam afin 
d'y apprendre la théc^o^, fl fat contraint par 
le roaurais état de sa santé de revenir à Lyon, 
oè il continna les mêmes études. Qnandfl les eot 
achevées , fl alla professer la philosophie d'à- 
bwd à Besançon , ensuite à Ddie, d'où fl revint 
à Lyon pour 7 enseigner les hantes sciences. H 
soccéda, en 1742, au P. de Colonia, dans l'aca- 
démie de cette ville. H hit, en*présence de cette 
société, quatre dissertations critiques sur les 
Sssais de Théodicée de Leibniz; un examen de 
f Essai philosophique de Locke sur f enten- 
dement humain ; des Recherches sur Apollo- 
nius de Tyane, sur les Silfylles, et quelques 
antres dissertations restées inédites. On a encore 
de loi : Dissertation critique sur le matérior 
lisme; — Dissertation sur le monde visible; 

— Dissertation sur les semaines de Daniel; 

— Observations sur le Traité de la Nature des 
dieux; — In obitum elariss, viri D. Ludovici 
de Puget, Ecloga; Lyon , 1710, in-8« ; — Phy- 
siognomia; Lyon, 1708,in-12. 

Pernettf, L^omuOi diffMi de mémoire. 

*Bi]fA«Bi (le P. Lorenxo), architecte mUa- 
iiais, vivait au commencement du dix-septième 
siècle, n ^tpartenait à l'ordre des Bamabltes, et 
ce fot pour cet ordre qu'en 1602 U éleva à Mi- 
lan l'église de San-Alessandro in Zebedia. 

PIroTaoo, Guido di MUano. 

BINA8CO on bihâsgbi (Philippe), poète 
Italien, né à Knasco , dans le duché de Bfilan; 
mort à Pavie en 1576. Il se crut obligé de pren- 
dre la fuite lors de l'invasion du Milanais par 
les Français ;raai8 fl ne put entendant échapper à 
leor ressentiment, que ses vers avaient sans doute 
provoqué ; et fl fut jeté dans une prison, où fl 
perdit la vue. Il avait contribué à la fondation 
de l'Académie des qffidati. On a de lui : un 

(1) L'iDteor eoBTene hd-même qail est « plus eUror- 
gten 4«e poète, » ee qa'U montre de reste par ees Ters : 

Tom U» M gant énx ecat qwnait»««pt, co «mat : 
CliiqMBt»-aMr «I chef; «n trooCt aoluDt«>lMit. 
Dm articlM le nombr* à sU vlngu Mt réduit. 
SI f «y frily, Icctrar, acuM : J« ento bomoi*. 

HOIJT, BIOGE. UNIVERS. — T. VI. 



BIIO)ER 



98 



Toiume de Jtime (ouvrage posthume), dont les 
deux parties parurent suoeessivement à Pavie en 
1588 et 1589. Phisieurs recuefls ont conservé 
de lui quelques pièces diverses. 
GUUnl , Teatro dFUomitU Mterofi. 
BincBOU (Gilles), musicien du quinzième 
siècle. On ignore le pays et l'époque précise où 
fl vécut On sait seulement qu'A p^ectionna 
l'art d'écijre, l'harmonie, et la notation de la 
musique. H est cité par d'andens auteurs de 
traités de musique, tels que Tinctori, Gaffori 
et Hermann Fhick. An rapport du premier, 
Binchois eot pour âève quelques-uns des grands 
musiciens du quinzième siède. H est encore 
question de lui ôsmB le Champion desDamesd» 
Martin le Franc, poète fran^ qui écrivait de 
1436 à 1439. En toid quelques Ters, qui don 
nent des détafls btéressants : 

To ss les aTeagles oay 

Jooer à U ooort de Bonrgoogne : 

M'a pas certalAeflBeot onj 

Qoll test Jamais telle besongne. 

J*ûj Tea noehols sToIr Terg oogne. 

Et Aoy Ulre empres leur rebelle ; 

Et du Fay despité et fTongne 

Qu'il n'a nélodle si belle. 

Il n'est resté de Bfakhois que ce qu'en donne 
Tinctori, c'est-à-dire un Fragment à deux 
parties. Un manuscrit ( Régula musicsB, in-4% 
écrit an quinzième siècle ) découvert à Paris en 
1834 , lors de la Tente de la UUiotfaèqiie de 
M. Renia, deMflan, contient, dit-on, des chansons 
à trois voix, composées par Binchois. Le volume 
est en la possession d'un amateur, M. Conse- 
mackerdeBaflleul. 

FéUs, BiotropMe univeneUe du MuiMem. 

BiHDBR (Chrétien-Sigismond) , organiste 
aUemand, virait dans la première moitié du 
dix-huitième siède. Élève de Hebenstreit, fl 
apprit de ce maître, qui en était l'inventeur, à 
Jouer d'un instrument appelé pantalon. Plus 
tard fl étudia l'oigue et le clavedn. H composa 
des sonates, des trios imprimés à partir de 1759, 
et laissa manuscrits un grand nombre de compo- 
sitions du même genre. 

Fétls, Biographie univenelte des Musiciens. 

«BiNDEB ( Udalric ) , médedn allemand , vi - 
vaitdans la première moitié du seizième siède. Jl 
fut médecin de Frédéric, électeur de Saxe. On a 
de lai un traitéde seméiotique, sons ce titre : Epi- 
phanie medicorum spéculum videndi urinas 
hominum; clavis aperiendi portas puUuum;^ 
Beryllus discemendi causas et differentias 
febrium, 1506, isk-A^, sans indication de lieu 
d'impression; ~ Regimen sanitatis; — Spé- 
culum pMebotomiœ; — JAber unus de sim- 
plicibus medicamentis. Ces trois demierB 
opuscules ont été imprimés en 1510. 

Kcfttner, Medieinisehes Gelehrten-Lezikon, 

lBumKK(Guillaume<!hnstian), écrivain {U- 
lemand, né le 16 avril 1810 à Wdnsberg, dansle 
Wurtemberg ; fils d'un ministre protestimt. Après 
aToir été successivement employé h la cban- 
cellene de Vienne, piis professeur de science^ 

4 



BINDEE — BHŒT 



poKtkfBêB ésn» cette même Tille, il renonça ans 
emplois publics, et alla se fixer à Loaisboarg, où 
il se ttrra à des traraux scientificpiesy et passa 
au catholidsme en 1845. Ce Ait à l'occasion de 
jette conversion qu'il publia flOQ écrit intitulé 
Meine Rechffertigung xtnd mein Glaube (Ifa 
justification et ma croyance); Augsb. > 1 845. Depuis 
1846, il dirige à Augsbourg un journal catholique 
( Real'Enqfçlopddie/ar das catholUche Deut- 
schland). Parmi ses autres ouvrages nous cite- 
rons : Der deutsché Horathu (lHorace alle- 
mand); Louisboorg, 1831; 3* édit., 1841; — 
Geschichte der Stadt und Landschqfi BUl 
(Histoire de la vttle et des environs de Biel); 
Biel, 1834 ; — Fûrtt Clemens Mettemich und 
sein Zeitalter (le prince de Mettemich et son 
siècle); Schaffh., 1830; 3« édit., 1845; — Der 
Untergang der polnlseken Nationalitàt (la 
Chute de la nationalité polonaise); Stuttg., 1839; 

— Peter der Grosse und sein Zettatter ( Pierre 
le Grand et son siècle); Reutl., 1841 ; — Aile- 
fnannische Volkssagen (Traditiotts populaires 
allemantqoes); Stuttg., 1844;-- Geschichte des 
philosophischen und rewdutionàren Jahr- 
hunderts (Histcwe du siède philosophique et 
léYohitionnaiTe); Schaff., 1844-1846. A. H. 

ComtermUau^Uxiam. 
BINDBR. Vàf, BbRDBR. 

BUin (Benjamin) f savant français, vivait 
dans la dernière moitié du dix-septième siècle. 
On a de lui : Histoire des dieux et des démons 
du paganisme; Dc^ 1696, in-12; on la trouve 
à la suite du Monde enchanté de BaKhasar Bek- 
ker, dont ce livre est une réfutation. 

Goajet, Bibllothique françain, t. XII. p. 149. - 
P. Bnnnann, In priffat. ad jâtUhol, UUinam, p. xxxir. 

BiHBT (Claude), poète français, natif de 
Beauvais, vivait dans le seizième siècle. S'étant 
fait recevoir avocat an parlement , il se lia avec 
Ronsard, qui le chargea de publier une éditiott 
de ses œuvres complètes. Dès 1&73, Claude Bi- 
net avait publié lui-même diverses poésies à la 
suite des Œuvres de Jean de la Péruse. Son 
Discours sur la vie de Pierre Ronsard, 1686, 
contient beaucoup de particularités curieuses. Il 
a traduit en vers français, du latin de Jean Do- 
rat, les Oracles des douze Sibylles, extraits 
d^un livre antique, avec les figures des sibyl- 
les, portraicts au vif par Jean Babel; Paris, 
1586. On lui attribue en outre : une Ode sur la 
Naissance et sur le Baptême de Marie-Elisa- 
beth de Valois, fille unique de France, 1572; 

— Adieu de la France au roi de Pologne, et 
V adieu du roi de Pologne à la France ; Paris , 
1573; — Adonis, OU le Trespas du roi Char- 
les IX, églogue; — Rencontre merveilleuse 
sur les noms tournés du roi et de la royne, 
1574 ; — les Daulphins, ou le Retour du roi, 
avec le chant des sereines, qui est une épitha- 
lame sur le mariage du roi Henri III; Pa- 
ris, 1575; — les Plaisirs de la vie rustiqw 
•t solitaire; Paris, 1583. -^ Son onde, Jean 



; juriflconsiilt» français, mort en 1573, 
faisait des vers latins et f^ranç^s. 

U Bts, DteffoNfuMfw ênepiopéditm M la Frvim. — 
DoTerdier, BfMMiUfw / y — grtu ^ édK. de Mgotey «• 
Javlgny. - Nloéron, Mémo^rm. - 

BIHBT ( Etienne ), auteur ascétique, né à Di- 
jon en 1569, mort à Paris en 1639. Il entra 
dans Tordre des Jésuites en 1590 , et fut succes- 
sivement recteur des principales maisons de son 
ordre. Parmi les nombreuses productions du 
P. Bhiet, on doit citer rossai sur les MerveUlee 
de la nature; Rouen» 1621, in-4** : ce livre, as- 
sei curieux, et presque inconnu aujourd'hui, a 
eu plus de vingt éditions dans Tespace d'un siè» 
de. n le poblia sous le nom de René Françoin» 
])ar allusion à celui de Binet (Bis-natus), Ln 
P. Binet est tombé sous la férule de Pascal» qui » 
dans les Provinciales y relève cette singnlièm 
doctrine du livre de la Marque de la prédestà' 
nation : « Qu'importe par où nous entrions dan 
le paradis, moyennant qne nous y entrions? Soil 
de bond ou de volée, que nous en duut-it, pourvn 
que nous prenions la ville de gk>ire? » 

Le Bas, DieUonnatre enevelopédiçm 4ê te i^raMe9. — 
Moréri. Dietionnain hUtorique, — SonttiwcU. MMIoCA. 
Script. Soeiet Jesu, 

Btnrr (Etienne), dûrurgien français, mort 
en 1627 ou 1628. Il fht reçu au collège de Saint- 
Càmt de Paris, parvint à la place de chirorgiett 
major des hôpitaux militaires , et fut tué au siège 
de la Rochelle. On a de lui une Traductiom 
française des leçons de médecine de Germain 
Courtain ; Paris, 1612, in-fbl. 

Éloy, Dictiùnn, <t« tnéd. 

BINET (FrançoiS'Isidore), tiiéologicn fran- 
çais, né à Niort en 1720, mort à la fin du dix- 
septième siècle. 11 fit profession diez les capudns, 
où il M, d'abord provindal de la province de 
Touraine, et ensuite gardien do couvent de Poi- 
tiers. Il se livra à de fréquentes prédications 
dans le Poitou et les provinces voisines, où ses 
talents oratoires lui acquirent de la réputation. 
On a de lui : le Missionnaire controversée, 
ou Cours entier de controverses; Poitiers, 1686 
et années suivantes. —Son neveu, Isidore BiNfir 
(né de François à Niort en 1693, mort à Poitiers en 
1774), entra aussi dans l'ordre des€apudns, dont 
il fut deux fois provincial. Orateur recommanda- 
ble, il alla à Rome comme prédicateur du chapitre 
général de son ordre. Il avait composé une rela- 
tion de son voyage en Italie, pour tîSftiter les allé- 
gations erronées de Misson ; mais avant sa mort 
il exigea que son manuscrit fftt brftlé. 

Biographie vntvêrseUê. 

BiNBT (Pierre), poète fhmçais, frère de 
Claude, mourut vers 1584. On a de lui : trois 
sonnets, faiséiés dans les Plaisirs de la vie rus- 
tique, recueil publié en 1583; ^ Poème de la 
71nié^e,adresséà Ronsard;— feFaméitijiécAeirr 
à Neptune, et quelques autres pièces de vers la* 
tins et finançais, imprimées dans leraèraeranMil. 

DuTcrdier, mbUotMqve fruHfolm. 

BiBBT (René), littérateur français, né en 



loi 



BINET — BINGHAM 



109 



1729 «n «TîroBS de BeauTtis, mort eo 1811. 
11 flit le dernier reetenr de randomie univer- 
eUé de Paris. Oatre ane traductton esfiinée des 
CBorres de YfusOe et d'Horase, il a pnhlié, 
m 1795, aae ffUMre de la Décadence de$ 
nuBurscheiles ltcmains,eidetei^fBtêdant 
te» derniers tempi de la répubiiqtêe^ traduite 
de raNemandy iii-8*. Oa hii doit amsi une tra- 
dtictioD des OraUanê de Cicéran, publiée dans 
la eoUeeUan eomplète des Œuvres dé Cieénm ; 
Paris, Faanûer, 1816, iii-8*. Bîaet était, quand 
fl moaiuty prorôeur du lycée Bonaparte. 
Le Bm , DicUormaire enejfdopédiquê de la Franee, 
imvswnt {Joeques^PhiUppe-Marie), mallié- 
matMen et astrouorae Ihoicals, né à Rennes en 
1786. Aeço à rÉeole polytsdmiqae en 1804, il 
j devint plus tard sueoessiTement répétiteur, 
eumÉMteor, et professenr de mécanique. Le 
gMTenMmnt de Juillet, qui voyait en lui un 
honme déToné aux principes monarchiques de 
la reatanration, le dertitaa en 1880. M. Binet 
eonserfu oependant la chaire d'astronomie an 
collège de Vrsnoe, qu'il avait obtenue en 1823, 
en remplaceBMnt de Detaanbre. En 1843, il a 
sneeédé à Lacraii dans te sectloii 4s géométrie 
de l'Académie des sciences. Les travaux de 
M. BiBBt ne eonsisteuÉ qu'en mémoires «or des 
parties élevées des matbématiqnes et de l'as- 
IroBOiiiie : ils n'en mat pas moins ûnporfants et 
d'une «mde étendue. Yoid Isa principan : 
MématreeisrlaTkéoriedesaameot^fuguéset 
des WÊ ome n ts d'inertée des earps (dans le 
Jimm.4eFÉceiepolfteehH., t K, 1818); -*- 
M émuê re sur sas Systèes/s de faremles analffti- 
gsm, ei Ussr applicaikm àdes eomkléraikms 
9és métn g ue s(îM.);^amriadéterminaaen 
anaiftique d^une sphère tangente à qxuOre 
auiree sphères {VÈàà.yi. X, 1815); ~ Jfémoire 
mr la OoNipofijNiNi dêsjirees etsuria Cem- 
pssiikm des moments (fïàA.)','^M^iu>Sressur 
fejyre m en anaifUque de VélasHcUéeideia 
r oid e s H du etmrbes àdosMes cemrburts (ibid.); 

— Mémoire sur les Principes ^étséroux de 
d yn am îfue (ibid., t XII); -- Mémoire sur la 
Délermshmhen des orMet des planètes et des 
temèies (JÊàà., t. XBI); -- Mémoire sur la 
déUrmSnation des équations indéterminées 
an premier deyré des nomères entiers (ibid.) ; 
-* MéH soiPS sur les Intégrales définies eulé- 
rieumes et sur leur applèudiein à la théorie 
des ewUeSj ainsi ftf'à tréealuation des fonc- 
tions de frands nombres; Paris, 1840, inA"*-, 

— M ént e ire sur ta Variation des constantes 
arbUraères dans les équations de la dynami- 
queet dans les formules plus étendues (Joum, 
de rÉeole poltftechn,,t XYD) ; -^Mémoire sur 
le déeelo pp em e nt delm fonction dont dépend 
le calcul des perturbations des planètes, 
préMnté à rAcadémieen 1813; — Jf^lmoire sur 
les inéqatités sécnlaures des orbUes des pla- 
nètes (danale/otfnt.ii0s tnathématiques, t Y); 

— Mémoire sur la Théoris des nombres (ibid.). 



Qoéffird. nppl. à la nremôê liUétmtr». - JmtmI 
éêFBcole poi9UckiUque. - Comptée rendtu de rjea- 
démiB dêi tcUnea, — Biographie dêê ConteaiporaifU. 

UH« (Isaio-Beer), hébraisant français, né 
d'une fiuniDe israâite, à Metz, en 1759; mort 
à Paris le 20 juillet 1805. n entra de bonne 
heure dans la route nonvèDe que Mendelsohn 
avait ouverte à la hante phikwtfiie, et, à Tâge 
de vingMnq«ns,fl traduisit en hébreu le livre 
du savant berttnois, tatitnié Phédon, on TraUé 
sur PimsnortaliU de rdme. n fit paiser en 
français l'élégie sur la Mtutne de 8ion, ouvrage 
du rabbin Juda Lewig, et un freinent de PAp- 
probation du monde, livre dn rabbin Bedarohi. 
Ces deux dernières tradnettons ont été hisérées 
par Grégoire dans son Bssal sur la régénéra- 
tion physique et morale des Juifs, p. 249-257. 
En 1788, âng répondit aux attaques anonymes 
d'Aubert-Dubayet contre les Israélites, par une 
brochure intitulée Lettre du sieur /. B. B., 
iu\fde Mets, à hauteur anonyme d^un écrit 
intitulé ti le Cri des citoyens contre les Juift. » 
Cette publication &A un grand snooès; eOe valut 
à son auteur les éloges de Mirabeau, et plus tard 
l'aroitié de Grégoire, de la Fayette, de Roederer 
et d'Emmery . La médiocrité de sa fortune oUigea 
Bing de quitter le poste honorifique de conseiller 
municipal qu'il occupait à Metz, et de venir à 
Paris, afin de subvenir aux besoins de sa fiunîDe. 
Quand il mourut, il était administrateur général 
des salines de l'Est. On a encore de lui la tra^ 
dnction d'un fragment de Nathan le Sage, de 
Lessing, et plusieurs autres morceaux littéraires 
recueillis par la Décade philosophique. 

NoUce Décrologlqae rar Blng, dant la Bievu» phUoêO- 
phiqw^ n* dD 8 JulUet 18». - Umoureax, ComtMéra- 
tfofu sur la régénération déJUUtiVë deg Juifs,- tUUL,, 
■• da 11 JalUet 1806. - Quérard, la Franee littéraire. — 
Bégio, Biographie de la MtoseiU. 

BiHGHAM (George), tiiéologien anghds, né 
à Melcomb-Bin^iam en 1715, mort à Pimpem 
en 1800. On a de lui : un traité sur le Millenium , 
ou Opinion des millénaires, 1772; — Dé- 
fense de ladoctrine et de la liturgie de FÉglise 
dT Angleterre, 1774; — Dissertationes apoca- 
lyptiess. Tous ces ouvrages, et le reste des com- 
positions dues à cet écrivain, ont été réunis par 
son fils Pérégrine Bingham, et forment 2 vol. 
in^"", publiés en 1804. 
KoM, JTaw Biographieai DMIonorr. 

BiNeBÂM (Joseph), théologien angtais, né 
à Wakefield, dans le Toriishire, en 1668; mort 
en 1723. n était agrégé au collège de l'université 
d'Oxford, lorsqu'il prononça, en présence de l'a- 
cadémie, un sermon sur le mystère de la Trinité, 
pour lequel fl fut censuré comme entaché d'à- 
rianisrae et de trittiéisme. Bingham crut devoir 
céder à l'orage ; et, abandonnant sa place, il alla 
occuper la modeste cure de Headboum-Worthy, 
près de Winchester. H y consacra ses loisirs à 
composer son grand ouvrage des Origines eecle- 
siasticm;hond,, 10vol. fai-8*, 1708-1722, réim- 
primé à Londres , 1720 , 2 vol. in-fol. Cette der- 



JOS BIN6HAM 

niera édUfamoompraid une ÀpologU de PÉgUse 
angUcane, et une Histoire du baptême conféré 
par les knques, opuscules da m6me anleur. 
Les Origines ecclésiastiques de Bingham, com- 
posées en anglais, ont été tndàites en latin par 
J.-H. Gridiûw, et publiées à Halle, 17241738, 
cnllTol.in-4*. 

StoUe, ad BmoHmmwm, p. Sùk, - Jo^-Hatth. Ocmr, 
ad lioçogêfn, | MS. p. «Tl, t. L 

BIH6HJJI (/oi^A), littérateur anglais, fils 
du théologien Joseph Bfaigliam, mourut à Yîngl- 
deux ans, fictime de son amour pour l'étude. 
On a de hn uneéditionde la Guerre de Thèbes, 
imprimée apfès sa mort 

SloOe, €d Bmtmmmum, p. m. ~ Jo.-lfattb. Gcner, 
ad iioçogm, | M», p. «Ti, 1 1. 

Biii«LBT, acteur hollandais, né à Rotterdam 
en 1755, et mort à la Haye en 1818. S était 
issu de parents anglais qui le destinèrent an 
commerce et lui firent même commencer cette 
profession ; mab, après une résidence de qudque 
temps dans un comptoir, une Tocation puissanle 
se révéla en lui , et il fit à ses goôts le sacrifice 
de ses espérances de fortune. H employa quelques 
années en essais préparatoires, et débuta sur le 
théâtre d'Amsterdam à l'âge de vingt^ioatre ans, 
Tersl'an 1779. H se montra excellent tragédien, 
et ne tarda pas à faire les dâices du pubUc hol- 
landais. Son lèle excessif pour son art le porta à 
se multipUer menreilleuseroent, de manière à 
suppléer à la disette de proniers siigets en ce 
pays, disette grande à cette époque; aussi, mal- 
gré ses dispositions spéciales pour le genre sé- 
rieux, s'exerça-t-il en même temps dans le co- 
mique, où', sans exceller, il se fit néanmoins 
gpûter. On l'applaudissait tour à tour sur les 
théâtres d'Amsterdam, de la Haye, de Rotter- 
dam, et il sut réunir aux qualités d'un acteur 
distingué celles d'un bon administrateur; car il 
se chargea à diyerses reprises de la direction des 
entreprises théâtrales, et donna autant de satis- 
faction à ses administrés dans cette dernière 
fonction, qu'O en ayait donné au puUic dans la 
première. [Enc. des g, du m.] 

Biographie Néerland. 

BiN«LBT ( WilUam ), polygraphe an^s, né 
dans le comté d'York, mort à Bloomsbury le 
11 février 1823. Resté orphelin en bas âge, il 
quitta pour l'état ecdésiastîqne la carrière du 
barreau, à laquelle ses tuteurs le destinaient II 
prit ses degrés au collège de Saint-Pierre à Cam- 
bridge. On a de lui : Voyage dans le nord du 
pays de Galles pendant Fêté de 1798, 2 vol. 
in-8*, 1800; — Animal Biography, ou iinec- 
dotes sur la vie, les mceurs et Féconomie du 
règne animal; Lond., 1802, 3 vol. in-8* : cet 
ouvrage a été traduit en allemand «et en fran- 
çais; — Économie delà vie chrétienne, 1808, 
2 vol. in-12; — Memoirs of British Quor 
drupeda ( Mémoires sur les quadnqièdes de la 
Grande-Bretagne), 1809, in-8'*; — Biograpki- 
cal Dietionary ojf musical composers, etc. (Dic- 
tionnaire biographique des compositeurs de rou- 



— Bmos 



104 



siqne des trois derniers siècles), 1813, 2toI. in-9*. 

Rom, ftêw âioçraphieai DietUmanf. 

BiHi OU BiBius ( Severin ), théologien alle- 
mand, né à Rundeb-^, dans le pays de Juliers ; 
mort à Cologne en 1641. Il professa longtemps 
la théologie dans cette dernière ville, où il fdt 
chanoine de Hotre-Dame, puis de SaintrGéréon 
et de la métropole. On a de lui : une édition 
des Conciles; Cologne, 1606, 4 vol. in-fol.; 
1618, 9 vol.; Paris, 1638, 10 vol., avec des noies 
empruntées à Baronius, Bellarmin et Suarez. 

Mor«rt, DieL kitt, — PotMvtn , Jpparaim mcar, ~ 
Vaiére-Andre, BtbL Betg. 

BiiTBBS (Jacques), marin hollandais, mort 
en 1676. n fut envoyé à la tête d'une escadre 
sur les c6tes de l'Amérique, où il captura plu- 
sieurs vaisseaux français. Attaqué devant Ta- 
bago par l'amiral d'Estrées , il perdit, après un 
sanglant combat, cinq vaisseaux de guerre, denx 
de munition, un brOlot et un yadit L'amiral 
fiançais, qd, malgré sa victoire, n'avait pu 
s'emparer de Tabago, y revint à la fin de cette 
même année, bombarda le fort qui commandait 
cette lie, et en incendia la poudrière, dont l'em- 
brasement fit périr Binkes et toute la garnison. 

Bioçrapkte NéÊrkmd. 

BiBiraitt ( Hugues ), tiiéologlen éoossais, né 
le comté d'Air en 1627, mort en 1654. Il 
se distingua par son talent oratoire et par la 
puissance de sa dialectique; c'est ce qui le ren- 
dit célèbre comme prédicateur et comme oon- 
troverslste. Dans une conférence qui eut lieu en 
présence de Cromwèll, entre les presbytériens 
et les indépendants , Binning réfuta victoriense 
ment ces derniers, au grand déplaisir du futur 
protecteur, qui demanda le nom d^in si redou- 
table adversaire. Cromwèll l'ayant appris : 
« C'est' vrai, dit ce chef tout-puissant, il nous a 
tous liés; mais voici qui nous déliera. » Et en 
prononçant ces mots il portait la main à son 
épée. Binning Diourut ministre de Govan, près 
de Glaaoow , après avoir été régent et professeur 
de philosophie morale dans runiversité de cette 
dernière ville. On a puMié à Edimbourg ses 
Commentaires sur VÈpUre aux Romains, oc- 
compagnés de sermons et de traités; 1735, 
in-4». 

HoM, New Biograpkleal tHetUmar^, 

BunriNGBB ( Jean-Nicolas), médecin fran- 
çais, né à Montbelliard en 1628. Il fut reçu doc- 
teur à Bâie, professa dans la fiMsnlté de Montbel- 
liard , et fut médecin du duc de Lorraine. On a 
de lui : Observationum et curationum medé- 
dnalium centurix quinque; Montbelliard, 
1673 ; Strasbourg, 1676, in-8*. 

Biographie wtédieale. 

BiBOS (l'abbé DE ), voyageur français et curé 
de Saint-Bertrand de Comminges, né dans cette 
ville en 1730, mort en 1803. On a de lui le 
Voyage par ritalie en Egypte, au mont Liban 
et en Palestine; Paris, 1786, 2 vol. hi-i2, avec 
fig.; trad. en allemand, Breslau, 1787, tn-8*. Co 



105 



BmOS — BIOERISSTAHL 



106 



▼oyage est écrit d\m style agréable, et contient 
des détafls fort cnrieox. 
U Bm, meUamuÊitê me^clapédttm de la France. 



BiHS (iinne db), femme poète flamande, née 
à AnTers, morte Yen 1540. EHe renonça an ma- 
riage poor ne point abandonner ses étodes mté- 
raires, qn'die intemmipait seulement ponr se 
livrer à Téducation des personnes de son sexe. 
On a d'elle des poésies en langue flamande, 
contre les hérétiques, et traduites en vers latins 
par Euchard ou Houdiardde Gand, qui les a in- 
titulées Apoloqia rhythmiea Annx Bifuisf, 
virginis Antuerfiensis , adversus hxreticos, 
venu eiegiaoo reddUa; Anvers, 1629, in-8°. 

Yaier. André, MAI. Beiç. - Anbert. Uialre, De Scripi, 
xri SM. - Morérl , DietUmmai/n hUiori^m; . 

BIHSFBLD (Pierre)^ théologien flamand, 
mort le 24 noyembre 1598. n était originaire de 
Luxembourg. H prit à Rome te grade de docteur 
en théologie, devint chanoine de Trêves, grand- 
vicaire de rarcbevéque, et ftit sacré éréque in 
partilms, H mourut de la peste. On a de lui : 
EneMridwn Theologix pastaraiis; Douay, 
1630 et 1636, in-12 ; ~ CommentarHm in lot. 
décret, de i^furiis et damna ; — Comment, ad 
tu. de 9imania ; — Commentaria in tit. cod. 
de m^a^/iciis et mathematieis,ébù. 

Metard et Glnad, MM. $4i€ré9. - V. André, «M. Belg. 

BnsPBLD ( Pierre ), écrivain flamand, firère 
àfk fliéologien, mourut enl615.]lestGité comme 
un lîttérâeur remarquable, quoiqu'il ne nous 
soit parvenu aucun de ses travaux. 
' Le p. Bertholet, Bistoire du iMxembourg. 

^BiHTBKiH (Antoine-Joseph), savant théolo- 
gien, né le 17 septembre 1 779 à Dttssddorff, où il 
fut élevé chex les jésuites. Il entra en mars 1796 
dans Tordre des Franciscains, et fut nommé en 
1805 à la cure de Bilk. Outre un grand nomlHre de 
brochures sur diflérentes questions rdigpeuses, 
on a de lui : Pragmatisehe Geschichte der 
deuâtcHen provinzial und IHocesansynoden 
(Histoire pragmatiquedes synodes natimiaux, pro- 
vindauxlct diocésains en Allemagne ) ; Mayence, 
1835-1845; — Sammlung der wiclUigsten 
Schr\ftenUberEheschekiung (Recneildes écrite 
les plus importante sur le divorce ) ; Diisseld., 
1807 ; — Denkwûrdigkeiten der Christ, ko- 
tholischen Kirche (Fastes de l'Église catholi- 
que); Mainz, 1825-1832; — Ifoiiee historique 
sur Bermann II, évêque de Cologne ; Dûss., 
1851. A. H. 

BIHTIHATB (Agathon-Moriô'René de la), 
marin français , né à Rennes le 24 mars 1758, 
mort en mer au mois de décembre 1792. 11 entra 
jeune encore dans la marine, et eut le bras 
cassé d'un coup de mitraille au combat d'Oues- 
sant, à llnstant où il s'élançait sur le bord de 
la frégate anglaise le Québec. Son courage en 
cette rencontre hn valut l'honneur de siéger à 
Tingl-deux ans aux étete de Bretagne , où per- 
sonne, avant lui, n'était entré qu'à vingt-dnq 



ans révolus ; fl avait te grade de rn^or de vais- 
seau quand la révohition éclate. On a de lui 
des Observations f sur un article du Afomin^ 
Chroniele; Londies, 1792, ln-8<>. 
BoM, New MOffrapkteal DIeUonanf, 

BUUH on BiOftK , nom de phisieurs rois 
suédois : les plus remarquables lurent les sui- 
vante : Biœm I*, roi de Suède, régnait dans 
le huitième siècle. H fiit surnommé Côte de Fer, 
et accomplit par terre et par mer plusieurs ex- 
péditions lointaines. Biœm m régnait an neu- 
vième siècle. C'est sous son règne que saint 
Anschaire afla porter en Scandinavte les lu- 
mières de l'ÉvangOe. Bioem m accueillit parfai- 
tement cet apOtre de la foi , et envoya, à son 
siqet, une ambassade à Loute I*' te Débonnaire. 

Ench et omber, AUttmékmê EnevelopâdU. 

mmnWÊL (Éric-Jules), antiquaire suédois, né 
en 1696 dans te province de Médelpadte, mort 
en 1750. Il devint, à vingt-trois ans, interprête du 
roi, et, un peu plus terd, secrétaire du bureau 
des antiquités, alors compris dans te département 
de te chancellerie royate. H parcourut les pro- 
vnwes sq[rtentrionales de te Suède, eten recueillit 
tes traditions historiques, peu connues avant lui. 
n s'appliqua particulièrement à Téfaide des mo- 
numente runiques, et te haute antiquite qu'il 
teur attribuait excite une vive discussion entre 
lui et Otetts Cdsins. Les travaux de Blœmer 
loi mériterent te place d'assesseur à te chancel- 
lerie pour te parttedes antiquités. On a de lui : 
Prodromus géographie Scandiœ veteris,îiU., 
1726, itt-4''; — Nordiska Kampadater, id est 
volumen historicum, ete., en tetin et en sué- 
dote, 1737; Leipzig, 1753, te-fol., avec dix al- 
phabete; — Inledning till de Xfiferboma Gà- 
ters ganUa Hâfder (Introduction aux anti- 
quités hyperboréo-gothiques ) , en suédote et en 
latin, 1738; — Veterum hyperboreorum ar- 
millsB et annuli, 1739; ~ De Orthographia 
Hnguae sveo^othias , 1742; — Schediasma 
historico geographieum de Varegis heroibus 
ScandianU et primis Russi» dynastis; ibid., 
1743. 

En«h et Ombcr, jéttgtmêktê Eneychpôdiê. 

BUBunLOV ( Mathieu), homme d'État sué- 
dois, né en 1607, mort en 1671. Il était fils d'un 
meunier, professa d'abord l'éloquence au collège 
d'Upsal, et ftit ensuite secrétaire de légation dans 
les négociations qui aboutirent à te paix de West- 
phalie. On le chai^faii-mâme de diverses ambas- 
sades; il fot admis plus tard dans le sénat , où il 
acquit une grande influence, et se plaça à la tète 
du parti opposé à celui du comte Magnus de te 
Gaidie. n sut constamment réunir, comme le di- 
sait Charles-Gusteve, l'habileté politique à la 
plus sévère probite. On a de lui : Oratio de re- 
voluta Periodo bellorum Qothieorum extra 
pairiam,sub Gustavo-Adolpho. 

Adehing, lappl. à JScber. ÂUgem, GtUhrUai^UsUeiiL 

BiŒBiiSTAHi* {Jacob- Jona»), voyageur 
suédois, né à Rotarbo, dans te Sudermanie, en 



107 



BiœRNSTAHL — BION 



108 



1731 ; mort à Salomque en 1779. Ses premières 
années s'écoulèrent dans un état Toisin de l*m- 
digence; mais, grâce à riostruction qa*il avait ac- 
quise, il entra, en qualité de précepteur, chez le 
baron de Rudbeck, et parcourut, avec les en- 
fants de ce seigneur, une partie de l'Europe. Il 
profita de son séjour à Paris pour se perfection- 
ner dans la connaissance des langues orientales, 
et fit paraître, en 1763» la première partie de son 
Decalogus hehraicus ex arabico dialecto il- 
lustratm. De retour dans sa patrie » il obtint le 
litre de professeur à Tuniversité de Lund, et fut 
chargé par le roi Gustave m d'une eiqploration 
IKientifiqae en Grèce, en Syrie et en Égyp^* ^ 
partit en 1776, s'arrêta qudque temps à Cons- 
tantinople^ où il étudia la langue turque, et, con- 
tinuant sa route, mourut de la peste à Salo- 
niqoe. On a de lui, outre l'ouvrage dont nous 
avons parlé : BioBmstahls Bref^ etc. ( Lettres 
de Biœnistahl ) \ Stockholm, 1778, 3 vol. in-A*". 

Bncb et Gnil>er, ^U0<nM<M JrtMfciOipJMUa. 

BIOLGO. Foy. Be0UX>. 

*BiON, nom de deux rhéteurs grecs : le pre- 
mier, natif de Syracuse, composa un livre sur 
l'art de rhétorique (réxvvt ^«iropixifi ) ; l'autre, 
dont on ignore l'origine, écrivit, dii^n, un ou- 
vrage en neuf livres, dont les noms, comme 
ceax dn livre d'Hérodote, sont empruntés aux 
neuf Muses. H ne nous en reste que de faibles 
fragments. 
•IMoff. USree.IV, u. 

* Bioir , poëte tragique , vivait probablement 
an premier siècle avant l'ère chrétienne. Il est 
mentionné par Diogène Laërte, qui l'appelle 
wonfiT?jç Tpocrcodioc tôv Toipcnxûv XcYO(jir>;ii>v ; 06 
qui fliit supposer à Casaubon que Diogène at- 
tribue à Bion le caractère d'un poëte archaïque. 
Suidas, au mot 'âktxvXoc, parle d'un Bion, poète 
tragique; mais on n'a point de détails sur lui. 

Strabon, XIV, «74. ^ DiOBène USree, IV, M. - 
Soldas, aa mot *Aio/vXoc. 

BION, mathématiden grec, né à Abdère, 
vivait dans le quatrième ou le troisième siècle 
avant l'ère chrétienne. 11 était issu de la famille 
de Déraocrite, et, au rapport de Diog^ Laéroe, 
il soutint le premier qu'il y a, sur la terre, cer- 
taines régions où l'année se partage en un jonr 
de six mois et une nuit de même durée. Il ne 
nous reste de lui aucun ouvrage. 

Dloeène USree, IV, 18. - SCraboa , I , i». 

* BiOH ( Cg^Mia» ), dont le pays est inconnu 
et que Pline rang» parmi les auctorei extemi; 
il a dû vivre vers le premier siècle de l'ère 
chrétienne. On a de lui : IIspi Awd(Uttiv. H y 
est traité des propriétés des plantes et de cer- 
tains remèdes. L'oovnge est perdu, mais PUne 
en fit usage. 

Fllne, BiiUxHa matnràHU, IXVlll, r. 

Bioir de Smymey et Moscbos deSyroeust, 
poètes bucoliques, vivaient sous le règne de 
Ptolémée n Phtladdphe, roi d'Egypte. Bs sont 
ordinakeroent placés parmi les poètes fonooK- 



qnesy moins pour lessvvels de leurs compositions» 
qui pour la plupart sont lyriques ou mytho- 
logiques ^ qu'à cause de la manière dont ils les 
ont traitées. Nous ne connaissons qoe peu de 
drconstanoes de ta vie de ces deux podtes. Bion 
était né à Smyme, ou près de eette rille; car, 
dans r^Ntaphe que hii fit Moscfaus, il est nommé 
fils du fleuve Mélès. Suidas le nomme Smyr- 
nien, et ^ute qnH a vu le Jour dans une 
campagne nommée Phlosa. fl parait avoir vécu 
en Sicile, et y mourut empoisonné. Quant à 
Moschus, on Ta queiquebis confondu, mais à 
tort, avec Théocrite, par ta seule raison qu'une 
andenne notice biographique sur ce dernier dit 
qu'il était surnommé Moschus. Quant à l'épo- 
que où les deux poètes ont vécu, les commen- 
tateurs diffèrent entre eux de plus d'un siècle. 
Suidas dit positivement que Moschus, le poëte 
bucolique, a été l'ami ou le disdple (car le mot 
de YV(opi(ioç, dont il se sert, a les deux signifi- 
cations) d'Aristarque; d'après ceta, il aurait 
vécu vers la cent dnquante-sixième olympiade. 
Cette donnée est en contradiction avec un pas- 
sage de Moschus qui indique dairement q\ie les 
trois po€tes ont été contemporains, et qoe Bion 
est mort avant les deux autres. Un second pas- 
sage du même poêle nomme Philétas de Cos et 
Asdépiade de Samos comme ayant sarrécu à 
Bion; il est vrai que ce passage n'est pas d'une 
authenticité parfaitement reconnue. B est am?é 
plus d'une fois à Suidas de confondre des écri- 
vains qui portaient le même nom, et son témoi- 
gnage ne saurait être invoqué contre un passage 
dair de Moschus. — Bion et son élève sont bien 
inférieurs à Théocrite ; la simplidté et la naïveté 
de cdui-d leur manquent, ainsi que le genre 
idyllique qui domine dans ses écrits. Ils sont 
trop ornés, et font qudquefois parade d'esprit. 
Ne réussissant pas à donner à leurs tableaux cette 
forme dramatique qui fiiit le charme des poésies 
de Théocrite, ils s'attachent de préférence 
aux <^ets qui se prêtent à des descriptions : 
le genre descriptif leur réussit parfaitement En 
comparant ces deux poètes entre eux , Moschus 
mérite ta préférence par sa plus grande simpli- 
dté. Nous avons de Bion une grande idylle en- 
tière, savoir, son ChiCaU funèbre en l'honneoi 
d'Adonis, '£mtépioc 'A5wvi5(K, en quatre-vingt* 
dix-huit vers; les trente-un premiers vers d'une 
seconde, VÉpUhalamed^ Achille et de Déida- 
mie, '£itidaXà|iioc 'AxiXX^c xai Ar|îSa(ifita( , et 
qudques petites idylles. Léchant funèbre d'A- 
donis est le pédant de odni qoe Théocrite, 
dans ses Syracusaines, met dans ta bonche de 
ta dianteuse argleons. Gdie-d a céléM ta re- 
tour d'Adonis; Bion déplora sa perte. Ainsi ces 
deux poèmes nous offrant tas deux seottons de 
ta tafata d'Adonis, sa perte AfomoiiAc , et en 
résurrection cfipcaic. Le raorœaa de Bion est 
brillant dedictton, et d'une belle venification; 
il y règne phis d'art qoe de sentiment — Le titre 
de l'épitiiÂtame d'AchiSe promet m «uCieeivet 



IM 



BION 



110 



qé QMf veste: dau ce moreewi gracieia il 
«^ qmt^km que de la nue emiikiyée iiar le 
fi» de TliéCii pour traroper Oéidamle, qui le 
eratt me ille. — Nom btqm qiwtra idyDee de 
MoMliofl » et qiielqiiet antiee ptfils poëoMB ; In 
pivmièwfl aenl : r 'EpiK fi^ocuîmc, rAmonr fuisi* 
liT, en râe^iieerYen : l'Anmw s'étani éehappé, 
Ydaua iwonet ne réoonq^te à peai qui le loi 
amènenMt, e^foit lepoHrat de cetenAut plefai 
dftOMKee, afin qoe ceux qui la r etimteroat as 
pnliaent leméeomiattie; — 3^ Eôpémi, Surope, 
OD tEnlèvemêni d^Europe^ en cent aeixant^ 
nn vert, norcean plein de grâces, lenfennant 
dettableani diannants, et qiï serait digne des 
idns beaux sièdes de la iittératore gnteqne» 
m rexpositien on rintradootion n'était trop 
Ittigna; — S*" 'EmW^pioc BUtvoc, Chani funèbre 
en Vkammrdê Bion, eneeot«rente4iQKi«n. 
Lepeflle noQs ftit yoir la nature entière pleog^ 
dam le deoQ par la mortde Bien : ee pofime 
aatdelaidnsgraDdeéMganoe.niais surchargé 
d'inia0Bs;oapeothnrapnàieree qne Walekoiaer 
appelait eiêgcaUissimia htaurie»; ^ 4« Mc- 
Ydp«, ywi HpanXiouc, Mégare, époim d'Bet' 
mie» fhignMflt en eent^ingt-cinq Tors : o'est oe 
fragment que quelques critiques ont en pouvoir 
donner soit à Pisandre, soit à Panyasis; c'est 
va dialogna entre la mère d'Hercule et son 
époQse. La scène est à Tirynttie, et l'époque où 
le dialogue est censé aToir lien tombe dans 
une de ces absences forcées que fait Hereole 
pov exécuter ko commandements dlSurysthée. 
Les deux femmes plaignent leor propre sort, et 
eeiuî d'un fils et d'un époux chéri. Ce fragment 
icttfenne moins dlmages et d'onemsnts que le 
petit nombre d'ouvrages de Moschns qui nous 
a étéoonserré : il est, au contraire, d'une 
simpildté qui rappdie l'andeane épopée, et qui 
est relevée par une TéritsUe simpùcité. 

Les poésies de Bien et Mescbus ont été sn- 
ôennement confondues avec celles de Théomte ; 
c'est pourquoi quelques éditions de celui-d ren- 
ffemient trente^x idylles, au lieu de trente. 
Elles ont été pour la pranière fois publiées sé- 
parément par Adolphe ran Metkerke; Prague, 
1566, in-4*; et ce n'est proprement que depuis 
cette époque que date la collection des poésies 
de Bien et de Moschus. Henri Estienne les 
joignit ensuite à son recueil, et dies se trouvent 
dans fontes les collections qui renferment Théo- 
crite, ainsi que dans celle de Falvio Orsini. 
Henri Estienne en a traduit quelquesHines en 
vers latins dans on recueil de Poésies bocoUques, 
quii a fhit fanpiteer, étant k Venise, cbex Aide, 
5 Toi. petit in-4" (très-rare). EHes ont été 
padiUéee avec Callimaque par Bonayeotura 
Yuleanius; Anyers, 1584, in-19; avec Jfti- 
iée, par David Whitford ; Londres, 1659, 
in-4**, aeooropagnées d'une Tersion latine mé- 
trique; et pitûrieurs fois ailleurs. Nous indique- 
rons encore les éditions suivMiles: Paris, 1686; 



Amsterdam» léM, et Paris, 1691, fai-ll, avec la 
traduction française de Longeplerre; — Oxford, 
1747, in-8*, par Jean Hesldn, bonne et belle 
édition, avec la Tersion; — Leipiig, 1752, in-a"*, 
par Jean-Ad. Sehier; — 1779, par L.-G. Walckn- 
naer, à la suite de son Théoeritôy Ui*8*; — Br^ 
lang, 1780, in«8^, par llL-Gh. Hariess,avec 
des notes choisies dans les éditions préoédentos; 
— Leipzig, 1793, ln-8«, gr.-lat, par L..H. 
Toucher, — Londres, 1795, fai-«<», par GUliert 
Wakefield; nouvelle recendon, et notes sa- 
vantes; — Gotha, 1784, et Leipzig, 1807, avec 
une traduction en vers allemand, par M.^.-C.-F. 
Blanso; le commentaire qui l'accompagne est 
très-bon, mais écrit en allemand. — Au reste, 
Bion et Moschus se trooyent Joints à phisienrs 
éditions de Théocrite, nommément à celle de 
BIM. KiessUng et Briggs, ainsi qu'aux re- 
cnefls de Branck, de BfM. Gaisford. et Bois- 
sonade. 

Smith , Df et <tf Greék and Bùmain Bioçrapk^. — 
Paolr» BêOi-BiUfciopddU, 

BiOH, de Borysttiène, philosophe, vécut à 
la cour d'Antigone Gonatas, et mourut à ChaMs. 
n était affiraadu, et étudia à Atiiènes la philo- 
sophie sous Oratès, sous Théophrsste, et surtout 
sous Théodore l'Athée. H a composé beaucoup 
d'ouvrages sur la uMtrale; Stobée en a conservé 
quelques Ihigments. Ératosthène foit l'éloge 
de BioB, qui parait avoir été plus ftmeux par 
ses bons mots que par sa philosophie : Bion 
était atiiée. C'est ce philosophe qui, d'afirèê 
Diogène de Laérte, dit que « le plus malheu- 
reux des hommes est celui qui désire le plus 
ardemment le bonheur. » 

StraboD. — Dlog. USrt. — acéron • Qiunl. TmeuL ~ 
AtbéDée. — Smitb, DietUmttn Qf Ortêk and Romain 
Bioçrapkf, 

Bioir (Jean), théologien ani^îcan, né à Di- 
jon «1 1668. n était membre du clergé catho* 
lique et curé do village d'Ursy, lorsque, sur sa 
demande , il fut nommé aumônier de la Su» 
perbe, galère où l'on retenait prisonniers les pro- 
testants. Bion, touché de leur patience, embrassa 
leur doctrine, passa à Genève en 1704, puis en 
Angleterre, où on lo nomma recteur d'une école, 
n quitta plus tard cette place pour devenir cha- 
pelain d'une église anglaise en Hollande. On a 
de lui : Relation des tourments que Von fait 
souffrir aux protestants qui sont sur les ga- 
lères de France; Londres, 1708; Amsterdam, 
1709, in-8« ; — Essais sur la Providence et 
sur la possibilité de la résurrection ; la Haye, 
1719, in-12: cet ouvrag/e, donné comme une 
traduction de l'anglais, est véritablement l'œuvre 
de Bion; — Relation exacte et sincère du sujet 
qui a excité le funeste tumulte de la ville de 
Thom; Amsterdam, sans date; — jSarré 
exact et impartial de ce qui concerne la san- 
glante tragédie de Thom (môme ouvrage que 
le précédent); Amsterdam, 1725; — Traité 
dans lequel en approfondit les funestes suites 
que les Anglais et les Hollandais ont h crain" 



Ifi 



BION -- BIONDI 



iti 



dre de PétaNitMêmeni de ïa e(mipa9niê d^0$» 
tende ^ traduit de ranglais; Amstenlyn, 1726, 
in-4* ; — Recherches eur la nature duféa de 
l'ef^er et du lieu où U est situé, traduites de 
Fan^bb de Swinden ; Amsterdam, 1728, petit 
iB-r*; — Traité dès morts et des ressusei- 
tantSf tfadnit da latia de Thomas Bumet; 
Rotterdam, 1731, petit in-S"*; — Ai«/oire des 
quiétistes de Bourgogne, 1709. 

J. Benard, ITouoêUM U ta r^wMIfiM de» UUrê»,' oc- 
tobre, p. kts. " Journal lUUnOro, 1711, t XVIlf, p. IM. 
— Jordan, rogagê UtUrairo. 

BiOH (/eafHie-2>tetf-JteM^),tKiéologieii fran- 
çais, né à Niort en 1704, mort le 7 mai 1774. 
Il entra dans Tétat eoclésiastiqne, et derint coré 
de Notre-Dame de Niort En mourant, il légua à 
sa Tille natale sa nombreuse bibliotfaèque, pre- 
mier élément de celle qu'on y étaUit, et que le 
corps municipal s'empressa d'ourrir an pal)lic. 
Bion joignait an talent de composer d'excellents 
discours celui de les lire aussi liien que sMlles 
eût improrisée. J^kJoumal chrétien nous a 
oonaerYé plusieors de ses 



BIOH {Jean-Marie) , jurisconsulte français, 
iriTait dans la dernière moitié du dix-huitième 
siècle, n était avocat à Loudun quand il Ait 
nommé député aux états généranx, et ensuite à 
la convention nationale, n y Tota pour la dé- 
tention et la captivité de Louis XYI, dénonça les 
crimes du 31 mai, attaqua les royalistes, et, 
après le 13 vendémiaire an iv, proposa de lîBire 
arrêter Ridier-Serisy. Envoyé plus tard au con- 
seil des Ginq<cents, il y occupa la place de se- 
crétaire, et, le 23 avrfl 1796, demanda une am- 
nistie pour tons ceux qu'on avait mis hors la loi. 
Deux ans après, il se retira dans son pays. On 
a de loi : Inventaire des diamants de la 
Couronne, perles, pierreries précieuses, ta- 
bleaux, pierres gravées, et autres monuments 
des arts et des sciences, existant au Garde- 
Meuble; Paris, Imprimeries nationale, 1791, 
2 vol. in-r . Delattre et Chrystin coopérèrent à 
ce travail. 

Qaérard, la France llUérairo, 

BION (Nicolas), ingénieur français, né en 
1662, mort à Paris en 1733. H était marchand 
de globes et de ^Ikères, joignit la théorie à la 
pratique, et obtint le titre d'ingénieur du roi pour 
les instruments de mathématiques. On a de lui : 
Usage des globes célestes et terrestres, et des 
sphères , suivant les différents systèmes du 
monde; Paris, 1699-1751, in-8*; traduit en al- 
lemand par Charies-PhiUppe Berger, Lemgo, 
1736, in-8";— Traité de la construction et des 
principaux usages des instruments de mor 
thématiques; Paris, 1752, in-6°; traduit en 
allemand et en ancrais; — Description et 
usage d'un planisphère nouveUem/ent eons- 
/rwi/ ; Paris, 1727, in-12. 

Qaérard, ta Franeo iitUraire, 

BioHDi (Jean-FrançoU), littérateur italien^ 



né en 1572 à liesena, Ile de la Dahnafie, mort 
à Aubome, en Suisse, l'an 1644. U ae mit d'a- 
bord an service de la répubiiqne de Venise, ftil 
secrétaire de Mgation en France, et chai|g6 plus 
tard de qnelquea né^odattons dont il setim avec 
habileté; mais n'ayant pu obtenir de récom- 
pense, il acoepla ka offres de sir Henri WoCton, 
ambassadeur d'Angleterre, qui le présenta au 
roi Jacques V. Ge prince donna à Blondi une 
pension de 200 livres stecibig, et le chargea da 
missions fanportantas, d'abord auprès du dnc da 
Savoie, cnsutte comme député à l'assemblée des 
protestants , réunto en 1615 à Grenoble. Les 
succès qu'obtint Blondi lui vahntnl le titre de 
gentilhomme de la chambre et celui de cheva- 
lier. Redoutant que son attadieroent au roi ne 
lui occasionnât quelques désagréments lors 
des troubles qui éclatèrent dans la Grande-Bre- 
tagne, il passa en France, où il se mit en posées* 
siondes biens de sa femme, fille de Théodore 
MayenieTtrquet,médecfaide Jaoqnea I'';ilse 
retira ensuite à Anbome, en Suisse, anpi^ de 
son bean-frère. Blondi étaHde l'Académie des 
Incogniti de Venise. On a de lui trois ro- 
mans : rsramena, etc.; Venise, 1640, in-4''; 
Viterfae, 1643, hi-12; — ia DonMclla deJUh 
roda; Venise, 1640, in-4% Vlterbe, 1649, fai-12; 
— U Coralbo; Venise, 1641, m-4'';avec ta con- 
tinuation deC. BcBr; Viterbe, 1643, in-12; ^ 
r Bisteria délie guerre civili[d^ Inghilterra 
tra le due case di Lancastro ed lorc, sotto 
il re Ricardo II, Arrigo IV, V et VI, 
Odoardo IV, etc;.Venise, t637-1647, 3 vol. lii-4*. 
RIcéron, Mémabrm, X, XXXVll. 

BiOHDi (Angétique-lAU^), femme de let- 
tres italienne, née dans le Piémont en 1771 , 
morteà Voghera en 1805. EUe était fille de l'kr- 
chitecteZuochi,et fut instruite dans ta littérature 
italienne par ta chanome Blondi, littérateur es- 
timé, dont eUe épousa ta neveu, Etienne Blondi. 
Devenue veuve pen de temps après, elta se con- 
solait en cultivant ta poésta , lorsqu'elle entre- 
vit l'espoir de contracter une nouveite union. 
IndjgpieineBt déçue dans cette attente , elta en 
éprouva un diagrin qui ta conduisit au tombeau. 
On a d'elle, outre quelques compositions restées 
faiédites, VAnaereontica sopra il sogno. 
Tlpaido, Biogra/la éegU Italiaai iUuttrU 
*BiOHDi OU BioNDVS (Àntoine-Fronçois), 
savant italien, vivait dans ta première moitié du 
dix-«eptième siècle. B étatt de San^verino,et 
devint évèque d'Ortona. On a de lui : Istoha 
délia guerra civile, 1646. 

*nioiiDi (te comte Louis, marquis de Bnr- 
dhio), antiquafare italien, né à Romeen septembre 
1776, mort ta21 septembre 1839. n fut docteurca 
droit dvil et canonique, et président de l'Acadé- 
mfe archéolpgiquedeTurhi. Ses oeuvres se com- 
posent de ilÂttera sulla PitturadeUeNozze 
Aldobrandine, hi-S»; Rome, 1815; — VUa di 
Alleu, TafUmi, ùir8»; Ptaaro, 1822; — traduc- 



BlONDl — BIOT 

Géorpi^iues de TirgQe, in-12. 



lis 

1833. 
npafclo, Megrti^ defU Italitmi Uhutri, L Vil. 

dDilBli«n,iiéàyeiiiflele4 mai l497,DMNrtTen 
1560. Ilpratiquasonart iRcNne et àNiq^. Ona 
délai : De ParMusidUMeetiscUisOme ianan- 
du €i medieameHto aqws nuper inventa: 
VcBise, i^^m^i-- SpUome exlibris H^ 
pocraiis de nova et prieea arte medentU, 
déçue éMu$deeretorU$;IUaae, 1538, in-i»; 
i:>»5, «-»•; — lÂbeUm de Morbù jmerorum; 
Todae, 1539, in-8°; — 2>e IHebus decretarUe 
et oiMi , eorumque veriislmis cmuis in via 
GalaUt contra neoterieos , hbeUus ; fUm» , 
1544, ni-4* ; Lyon, 1560, hhBf ; — Physioffno- 
wûay shm deeognttUme hominit per aspeth 
tas ej! ArUtotelê, Bippocrate et Galeno; 
Borne, 1544, iii-4''; — De Origine morhi gai- 
Ueiy deque UgM indiei aneipiH preprietate; 
Ycniee, 1542, in-S®; Rome, 1559, in-S"; — De 
matuUe eorporie lÀber ; lUd., 1544, iii-4<»; — 
De Caitiàus et TenaUone liber; ibid., 15U, 
'm4*', -- De Memoria lAMlue ; Venise, 1545, 
m-8*; — De Fen^iJ et Navigatione, eum ace»- 
rata descriptione distantite locorum intemi 
mais et Oceani a GadUnu ad novum orbem; 
Yaise, 1540, m-4*»; — Angocia, Doglia e 
PenOy le ire furie del mondo : c'est une SMiire 
cootie les femmee ; — les trois premiers lîTies 
de vmetokre des plantes, de Théophraste ; Ye- 
■ise, 1549, iii-8*. 

Gcner. MMoCAtes. -Van der Lfaden, De Serip. mêA. 

mi9KDO(Flavio), Voy. Fiath». 

«noT (Jean-Saptiste), physidea et chî- 
Bârte francs , né à'Paris en 1774. M. Biot fot 
admis à rEoole polytechniqoe apfte avoir quitté 
l'artillerie, où il était entré à sa sortie du oA- 
Mge LouMe-Grand. Envoyé à Beanvais comme 
praièsaear à l'école centrale de éette ville, il 
m revînt en 1800 , pov occuper la diaire de 
physique au collège de France, quoiqu'il n'eût 
CMore que vingt-six ans. Ayant été admis en 
1808 à rAcadémie des sciences, M. Biotfitpartie 
de la première ascension aérostatique de M. Gay- 
Losaac Nommé memlMre du Bureau des longitu- 
des , il acocHnpagpa M. Arago en Espagne, et ce 
fvtlui qui fit à l'Institut le rapport sur Topération 
géodéaiqoe dont ce voyage était le but. M, Biot 
atrepfit cnsoite d'autres voyages scientifiques : 
MUS citerons celui aux lies Orcades, où U fut se- 
ts ses observations astronomiques par 
savants écossais qu'avait attirés sur 
ses pas sa réputation. Une excursion mobus âol- 
piée ne fat cependant pas sans Intérêt; die eut 
Heu dans ledépBrtement de l'Orne, et dans le but 
de constater la chute de pierres tombées de l'at- 
mosph^e. En général, on peut dire des travaux 
de M. Biot qn*ils8ontp]ussdentifiques que d'appli- 
cation. C^ependant, dans ces derniers temps, il a 
bit une application ingénieuse du phénomène de 
la polarisation de la lumière (polarisation cir- 



114 



culaire) comnie moyen de dtetiiigner dUlérentes 
espèces de sucre. Cekt dans les ntfmoiies quil a 
lus à rittstitutsur ce sqjet (séancesdu 7 et du 14 
janvier 1833) que M. Biot a f2ût preuve d'une no- 
ble Impartialité, en proclamant à phisieurs re- 
prises l'exactitade des travaux et des recherches 
de M. Raspail, à l'égard duquel l'Académie des 
sdenoes s'était laissée aller à des préventions 
peut-être mjostes. Mous ne saniions donner id la 
liste de tous les mémoires que M. Biot a puUiés ; 
elle serait, du reste, tout à iait incomplète, car 
l'Age ne ralentit pas son activité à l'Académie 
des sdences. Parmi ses nombreux écrits, nous 
nous bornerons à dter : Analyse du Traité 
de Mécanique céleste de P.-S. laplace, 1801, 
in-8*; — Traité analytique des courbes et 
des sur/aces du second degré, 1802, in-8* : cet 
ouvrage, très-estimé, a en plusieurs éditions; 
— Essai sur F Histoire des Sciences depuis la 
Jtévolution française , 1803 , in-8<>; — • Traité 
élémentaire (F Astronomie i^vsiaue. 1805, 
2 vol. in-8'>;— JlecAercAes ^Fles Réfractions 
ordinaires qui ont lieuprès de l'horiton, 1810, 
|iHi«; — Tables barométriques portatives, 
1811, ln-8°;— Recherches expérimentales et 
mathématiques sur les mouvements des mo- 
lécules de la lumière autour de leur centre 
de graoUé, 1814, in-4''; — Traité de Physi- 
que expérimentale et mathématique, 1816, 
4 v<d. in-8® : cet ouvrage , quoique peu élémen- 
taire, est un des meilleurs qui aient été écrits 
sur la physique ; fl est très-important, surtout par 
l'application du calcul aux phénomènes et aux 
expériences; — Recherches sur plusieurs 
points de l'astronomie égyptienne appliqués 
aux monuments astronomiques trouvés en 
Egypte, avec fig.; Paris (Didot), 1 823, in-8« : quoi- 
que le zodiaque circulaire de Denderah figure sur 
des monuments qui ne remontent pas plus haut 
que l'époque des Ptolémées, M. Biot croit que ce 
zodiaque représente l'état du dd à une époque 
très-reculée ; — Précis élémentaire de Physi- 
que expérimentale, 2 vd. in-fi"*, troisième édi- 
tion, 1825; — Recueil d'Observations géode- 
siques, astronomiques et physiques, exécu- 
tées, par ordre du Bureau des longitudes de 
France , en Espagne, en France, en Angle- 
terre et en Ecosse , pour déterminer la varia- 
tion de lapesanteuretdes degrés terrestressur 
le prolongement du méridien de Paris; Paris, 
1821,in-4'';— JtecAerc^esncrla^torl^tie la 
lumière; -- sur Fastronomieches les anciens; 
_ Sur quelques déterminations d^astronomie 
ancienne, étudiées comparativement che* les 
Égyptiens, les Chaldéens et les Chinois (lu 
dans la séance du 30 juin 1834). C'est dans les 
Annales de Physique et de Chimie, dans les 
Mémoires (FArcueil , dans le Journal des Sa- 
vants, dont fl est un des directeurs, qu'on trou- 
vera la plupart des nombreux mémoires pu- 
bliés par H. Biot, à la plume duqud on doit 
ausd un asses gruid nombre de notices dans la 



fl5 . 



MOT - BDUGIJE 



ll« 



BiogragM WiU»9têM$» d«u le Journal du 
Sopanti, dttiB iM Annales dé Pkffsique ei dé 
Ckinde, et dam d'autres recueélfl. [£i/ic. du g. 
du m., avec addit. et sQppress. ] 

BiograpMê du OmUmpotaint. - U Bm, Ùketim' 
naire mcpcUnfédique de la France. 

BiOT (Edcuard-Conttant), sinologoe, fils 
du précédent, naquit à Paria le 2 Juillet 1803, 
et mourut en mars iSjO. Après aToir étudié au 
collège Lottis-le-Grand , H entra en 1822 à l'É- 
cole polytechniqpe. 11 s'appliqua particulière- 
ment à l'étude de la langue clûnoise, et fut un 
des plus savants élères de M. Stanislas Julien. 
En 1847, il IVit élu memhre de TÂcadémie des 
fnscriptiotts et belles-lettres; mais son ardeur au 
traTail hâta la fin de ses jours. On a de lui un 
grand nombre de mémoires et de notices, insé- 
rés dans le Journal Asiatique. 

Journal Miatt^te. 

MïtLkW» (François), écrivain italien, né en 
1562. Il s'appliqua particulièrement à ce qu'on 
appelle» en Ita]^ seiensa eavtdleresca, c'est-à- 
dire à tout ce qui eonceme la noblesse, Fétat 
militaire, la chevalerie, et les lois de l'honneur, 
fl poss(^t dans la Lomelline, près de Pavie, 
deux fiefe, Metono et Sieiano, dont il prenait le 
titre en tète de ses ouvrages. H avait une si 
haute réputation de science, de prudhomie et 
de loyauté , que , de toutes les contrées de 11- 
Ue, on recourait àses lumières pour tout ce qui 
regardait le point d'honneur. On a de lui : IH- 
chiarzione ed awertimenti poetici , islorid , 
politiei, eawUlerescM e moraU nella Gerusa- 
lemme eonquistaia di Tàrquato Tasso ; Milan, 
1616, fai-4*; -— Trattato cinegetieo, otwero 
délia eaccia, nel çuaie si discorre esatta- 
mente intomo ad essa; Milan, 1626, hi-8» ; — 
JHscorsi eavallereschi, ne* qvali.,., s' insegna 
ad onorevolmente racchettar le querele note 
per cagion dt amore; Milan, 1622 , in-8* ; — 
Consigli eavallereschi , ne* quali si ragUma 
drca il modo difare le paei, con un' apo- 
logia eavalleresca per il signor Torquato 
Tasso; Milan, 1623, in-8*; — il Secondo libro 
dei Consigli eavallereschi; Milan, 1624, in-8*; 
-- Cavalleresche decisioni; Milan, 1637,fai-8*. 
Ces quatre dernières publications ont été réu- 
nies sous le titre suivant : Opère cavalleres- 
che distinte in quattro libri , cioe in discorsi, 
consigli, etc. ; Bologne, 1696 , in-4*. 

ArscMaU, BibRothêea MtdiolanenHs, 

BiEAGO AToeAMU> { Jean^Baptiste ) , 
historien et jurisconsulte italien, vivait dans la 
première moitié du dix-septième siède. On a de 
lui e Merewio veridU», owero annali univer- 
sali éP Suropa; Venise, 1648, in-4»; — Siorie 
mem/ordhili délie sollevationi di stato dair 
anno 1626 alP anno 1662 ; Venise, 1663, in'4* ; 
— Steria Afrieana délia dMsione dell* im- 
perio degli AraM dalV anno 770, fin al 1007 ; 
Venise, 16S0 , te-4* ; tradmtes en français par 
rahbé de Pure ; — Istoria délia disunione del 
regno di Portugallo e délia eorona di C<»M- 



galia; hjùù, 1644, ia4« ; ^ MisMr^ de V^ 
nise, traduite du latin deJ.-B. Vero, en itnUni. 

MurachcUl, Scnmri tf'/taila. 

«B1AA60 (Ckarlês, barun »b), iugéaicur 
militaire, inventeur du système de ponts qui 
porte son nom, naquit le a4 avril 1792 à 
Gaseinna d'Ohno, près Milan, et mourut le 29 
décembre 184â. H occupa quelque temps rem- 
pkn de géomètre du cadastre, et fut appelé à en- 
seignar les mathématiques à l'école des pionniers 
de cette ville. Dès 1825, il inventa ses ponts de 
campagne, qui ftirent essayés avec suoèès TaD- 
née suivante, et adoptés en 1828 dans l'armée 
autrichienne. 11 travailla sueeessiveraent à la 
construction des fortiiicatHins de Una , et de 
ealles de Brescello dans le duché de Modèue. On 
a de lui, entreantres : VntereuekuMgen ûberdie 
Burop. Militdrèrièetenlrains , und Venueh 
einer verbesserlen , allen Foderungen eni- 
spreehendenMÊiliiàrbrièekenêinriehtung (Re- 
cherches sur tes trains de ponts militaires en 
Europe, et Essai d'un système de construction 
de œs ponts qui satisHuse à toutes les exigcn- 
ees) ; Vienne, liSO. A. H. 

ÇonvtrmiiomP'LKeiçên, 

niBA«»o (LapOf diminutif de Jaccfto ), plii- 
losophe italien , né en Toscane , vivait dans le 
quittxième siècle. H était neveu du célèbre caw»- 
niste Lapo de CastigUouoo» avec leouci il a 
été souvent confondu. 11 étudia sous François 
Philelphe, dont il obtint ramitié ; il s'appliqua 
spécialement à la connaissance des langues an- 
ciennes , et fut nommé professeur de littérature 
et de philosophie à l'université de Bdlogiie.Àm- 
brotse Traversari ou le Garoaldule , François 
Barbaro, le cardinal Cesarini, et qn grand nom- 
bre d'autres savants, témoignèrent toute leur es- 
time pour les talents de BiragP* On a de lui : 
une traduction latine de quatorze Vies des Hom- 
mes illîutres de Plutarque; — Dionysii Ha- 
lycamassU Antiquilatum /iM;Trévise, 1480, 
in-lbl. : la 3* édition de ce livre fut donnée h Bâle, 
1632, in-fol., par Henri Glareanus, qui le purgea, 
dit-on, de 6,000 fautes ; Lapo avait fiut cette tra- 
duction à la prière du pape Paul II , et d'après deu x 
manuscrits que lui avait remis ce pontife ; ~ trois 
lettres adressées à Flr. Barbaro, au cardinal Ce- 
sarini, et à Simon Lamberti : la première a été in- 
sérée dans la JHatribe prseliminaris ad Fr. 
Barbari et aliorum ad ipsum epistolas ; la se- 
conde, dans le recueil des lettres d'Ambroise 
Traversari (lib. 25, episL 21 ); et la troisièine» 
dans le même recueil ( lih. 26, epist. 36) ; — 
Strategeticon, ouvrage consacré par l'auteur 
à indiquer les meiUeurs moyens de détourner Tin- 
vasion imminente des Turcs ; — quelques autres 
ouvrages restés manuscrits, et mdjqués par Tabbé 
Méhtts dans la préface du recaeH des leUres 
d'Ambroise Traversari. 

Voulu», De hiH. lot.» III. - Pabridus, BîbtMkecu fa- 
ttna medim âttatU, 

BiEA«iJB (C{^ifie»0» ^^rtiste espagnol, vivait 
dans la seconde moHié du seizième siècle. Il in<* 



lUt^v^tA. . WRAGUE - BmCHERODIUS 

^to iMt de gnver or diamuit, et néenta 
«^ k portnit de don Carioi, fil» de Phl- 
fW» H; a pan «u(j «or diamant la* amies 
a^qpagne pour «enir de cachet an mime prince 

■MABOT (mminio M) , poète français. 
■«2d«Reiié^WT,it dan. b derattrTnSué 

«» FM ^disdjJe de Bonsaid, donua reprodul- 
rt les daiwts dans ses onviages. On a de lui 
JW^ttre» (Btfvret poétigves (dédiées à sm 

?^2i^,' ^^' '"-♦•5 'M*, to-";- 

^«2 ^te 6««H/fa 9«ri M «« e«- 
.^^ «nfre fet rftowe, «< in mac?tt«-e/fe« <(« 



lis 



^to« OMT aoc» </« ;»r««r Cerienw et de 

^2TT ^Z*^ V^i, Joignant d'aller en 
•^e. Ar««< n»yrt,« «, logtt dTune nue- 

ftST?k •*.*\*^;'P- ^- (S^KJennain-des- 

^">tnt4 detam^ CardUu, de farts, 

_ Qotrmt^iafraïuttttuntn. 

d-J!!*? *'!,î.^**?^'*>'"* ' Mflan,niorten 1M3, 

^«^aniiee, et arti»M «snrtce de France, njo!^ 
d TO ^rfe ftvmr sous Henri n, qm lui donna 

•egDwenMinent du Lyonnaiset le nonuna ensuite 

P«**raiir on des confidents de Calberinede 
"«J«, «t il fut , sons ClMurles K, l'un des an- 
MWï.sejon quelques éoiTains même, le prin- 
^î*M««»tair du massacre de la siint-Bar- 
mawny. Garde des sceaux en 1570, après que 
2f^« « '»» «t donné des lettrei de X 
[»^*wn, n pritle litre de cbanceUer en 1673 
JWHoapitol Ibt nH„t II partagea les M^l 
«tesdévotes maMarades de Henri ra. Comme 

W Iw' L^ .«»» «*«*»• >«W.ûtsdumal- 
d«'.^^ iSJ"^"^*** * •• «»r la mode 
«s petite eUens de Lyon et de Malte. Birame. 
*.«.. ve«f, «.fit prt,„, et rt cré^érÏÏS* 
I*Tanr, pou «rdinal; 8 avait «mis les man 
aa wmte de ChivenU. InsoudaSTpSdtaTà 
««««e. pas à «, iiure domHT de ri3bé. 
nwees, ce qui pourtant lui eAt été facile Dé- 

gantent de zèle pour les intérêt. d«^ 
^a» foitnne, qnl W avait peraus de faire 

^'«MenBe do Val-des-Écciiers. à PariA ti d'à*. 
ter,non loin de U, B^foSùie n^^ 

ÎSiTiS^ «*T«it qu'a était eardinalsans 
^J[£Z '^^^J^^^ chancelier X 

toOne» rt inaonit pauyre. [ j?«c, rfet jr. dti ». 1 



««*ÎÏ*^'^V '*S*<?«?Ni**<*ft»Hflw. - De Thaq. in,. 

BWBHÂii, fondateur de la secte hiodaae des 
fMh ou pors, habitait dans la promce de Del- 
ni. Sa doctrine est commnniquée aux hommes 
en stances hindies. Il reçut sa mission eni7i4, 

*»<. - Wilson, Mémoires mr Ut Meet$^Mndcues, 

*BiEca (Jean-George), auteur danois, né 
le 6 septembre 1750, mort en 1795. Il fut curé 
ai Séeland tm 1778, et en Fionie en 1791. Il po- 
Wia : Nogle trxk iil grev Bemstorjk Lev- 
netêbeêkrivelse {Documents pour la biographie 
du comte de B.); Copenhague, 1778. — Pro- 
vtncial'Lexicon (Dicliomiaire provincial du Da- 



nemark);,b.d 1778; - Christensdommens 
Hovedsandheder (les Principales vérités du 
chnstianisme); ibid., 1779; - Biographie 
du roi de Prusse Frédéric II, îbid., 1789- 
BUledgallerie , far Fruentlmmer ( Journal 
des femmes) ; 3 vol., ibid., 1793-1795, etc. Il tra- 
dmsit lia Vie de Luther, par Schrôck ; Copcn- 
bague , 1773 ; — les Sermons et traités de mo- 
rale, par Geflert; ibid., 1774; - U Voyage 
sentimental de Sterne; ibid., 1775; — leBo- 
mon Siegwart, par Miller; ibid., 1778; - la 
Bibltothèque de la Jeunesse, par Salzmann; 
ibid., 1781; - Histoire de la Jeunesse de^ 
nommes remarquables, par Sturm ; Ibid., 1783. 

P. h. M. 
Kraft ellfyenip, pantk HUeralur-ûxicon. 
BIACB (Thomas), historien anglais, né à 
Londres en 1703, mort d'une diute de cheval 
le 9 janvier 1766. Il fut élevé gratuitement dans 
mie école de quakers, secte à laquelle t^parto- 
naient ses parents, et rabandonna pour embrasser 
la religion an^'cane. Deyenn chapelam de lord 
Kilmamock, que son dévouement pour les Stuarts 
conduisit à Téchalaod en 1746, il s'occupa beau- 
coup moins de fonctions ecclésiastiques que de 
travaux littéraires, n était membre de la Sociélé 
royale, qui le choisit pour secrétaire en 1752. 
Outre 24 volumes in-4' de copies écrites de sa 
main, on a de lui : Esquisses biographiques 
sur des personnages distingués, 1752, 2 vol. 
in-fol. ; — Recherches sur la part que le roi 
Charles P' a eue dans les transactions du 
comte de Clamofgan, 1747 et 1756, in-8«; — 
Mémoires du règne de la reine Elisabeth de- 
puis Vannée 1581 jusqu'à sa mort, d'après (es 
papiers d'Antoine Bacon, et autres mcmus- 
cHts jusqvralors inédits; 1754, 2 vol. in-4» ; — 
ne de rarchevêque Tillotson, 1752 et 1753^ 
1 Toi. in-8'; — Bistoire de la Société royale 
de Londres, depuis sa naissance Jusqu^à Van^ 
née 1687; Londres, 1756-1757, 4 toI. m-4*>; _ 
la Vie de Henri, prince de Galles, fils aine 
de Jacques I^, 1760; — Dictionnaire histo* 
rique et critique en anglais, de 1734 à 174^ 
10 Tol. in-fol. *^ 

Biograph. BritanMica. 

«BiRGHERODirs (Jauus), théolo^ett Hià 



119 



BmCHERODIDS — BIAEN 



uo 



tbérien danon» aé à BMurod, cû Sédaad, en 
1623; mort ea 1686. H éltadia à Copcohagne, 
d'où fl Tint se fonner à Leyde sons Sahaates, 
Hdnshu et Boilioniiiis. En 1648» U Tisita les 
Pays-Bas et la France. A son reloiir en Dane- 
tnaick, il y enseigna la phflosopfaie. En 1651 , 
il paraNffut de noQTean la Hollande, la France, 
l'AUemagne et la Soisse, et retint dans son 

Eys en 16^7. En 16&8, il fat diargé de pro- 
iser laphilo6opbieàCopenliagne,et,en 1660, 
la langue greoqne. On a de lui : De vera Na- 
turaphUosaphi» Collegiumphffsieum; — Col- 
Ugium eeMcum:-- de Grmeanieitquibusiiam 
antiquUatibus eirea ludog veteres çffmnieos. 

Ippiof» Mtmorim tkêoiogcintm. 
SimCK. Voy. BÉTULÉI. 

BiBCUB» (ihcheMcttUeb), câttnre an^ 
tenr danois, né à Gopenhi«ne le 21 août 1756, 
mort en 171». II étudia la théolog^, et devint en 
1790 vicaire dans la province de Jutland, et en 
1792 à Gorsoer. Ses idées âevées et libéraleH, 
son style irr^mchabie, loi firent une r^utation 
méritée; et, choee remarquable, il sut condlier 
ses sentiments de chrétien avec ce quH y avait 
de juste dans U philosophie du dix-huitième siè- 
cle. Aussi se dédara-t-U radversaire de son su- 
périeur l'évèque Balle, lorsque ce prélat dé- 
nonça à Fautorité on pamphlet Tévointionnaire : 
le CiOéchUmê des Àristoeraies , etc., 1796. 
Outre quelques sermons, on a de Birckner : Om 
Trykktfriheden (De la liberté de la presse), Mi- 
nervai 1791; — Om Trylsk^hsden og dens 
Love (Do la liberté et des lois de la presse) ; Co- 
penhague, 1797, opuscule dont il parât trois édi- 
tions dans la même année; — Samlede skhfter 
(Œuvres complètes), vol. l-IV; Copenhague, 
1798-1800. Son AtUobiographie avec portraits a 
paru à Copoihague, 1797. P. L. M. 

Kraft et 11 yernp, Damtk UUtratmr-Lexiean. 

*mimB iFrançùis)^ sculpteur anglais , né à 
Londres en 1667, mort en 1731. Il étudia à 
Bruxelles, et plus tard à Rome, sous la direction 
de Le Gros. 11 exécuta phisieurs travaux remar- 
quables, parmi lesquds le tombeau du docteur 
Bu$by, à Westminster; — la Conversion de 
salint Paul, poui la cathédrale de ce nom; — 
la statue de la reine Anne. 

Walpote, dneedoUt cfPatfMng. 

BIBO {Edouard) , peintre anc^, mort le 2 
noivembre 1819 (1). Après s'être formé à la con- 
naissance pratique de son art, il obtint la pro- 
tection du marquis de Staflbrd, qui plaça son 
premier taUeau dans une galerie où se trouvaient 
véunis les anciens chefs-d'ceuvre de la peinture, 
n ftit peintre de la princesse Charlotte, et com- 
posa pour lord Bridgewater deux tableaux qui 
représentaient, l'un ri^mftor^tfemen^, Tantre 
U Débarquement du roi de France; et pour 
le prînoerégent, les Chantres de Psaumes dans 
nne église de campagne, U travailla sous la 



dfa«etion de MM. Bangd et Hiihonye, et traça 
les peintures qui décorent à Londres les lambris 
de la salle maçonique de Bridgestreet. n était 
membre au de FAcadémie. 



BIBD ( Guillaume) t compositeur anglais, fib 
de Thomas Bfad,né vers 1546, mort à Londres le 
21 juillet 1623. D'abord entent de chœur dans la 
cbapdie du roi Edouard YT, il eut pour maître 
le célèbre compositeur Tallis, et devint organiste 
de la cathédrale de Lmcofai, puis en 1570 otf^- 
nistede la chapdle royale, conjointement arec 
Tallis. 11 est considéré comme ondes plus grands 
musiciens de son temps. Outre un Venite extU- 
temus publié par Bomey et Hawkins, ses prin- 
cipales compositions sont : Cantiones quin- 
gue et sexpartium; 1575; — - Sacrarum Cau- 
tUmum çuinque vocum; Londres, 1589; — 
Gradualia ae Cantiones sacrx , quorum alix 
ae quatuor, alix vero ad quinque et sexvo- 
ces editse sunt; Londres, 1607; — la Virgi- 
nella de l'Arioste, mise en musique ; — Song$ oj 
tundry natures ; Londres, 1 589; — PsaimeSy So- 
nets, etc.; sans date; — Psalms, Song^, etc.; 
Londres, 1611. 

rétlt, Biographie urUveneUe dêt MuHeiau. - Bvr- 
ntifCeiural Hittorf of mutU, 

bibA (... ), historien français, vivait dans la 
première moHié du dix-huitième siècle. On ade 
lui : Histoire de la lÀgue en Bretagne (dont 
le manuscrit in-fol. est à la bibliothèque de 
Nantes); Paris, 1739, 2 vol. in-12. 

BtoQrit^i» unt9aneiU, 

BiBÉ (Pierre), sieur delà Boocmière,jari&- 
oonsulte français , vivait dans la dernière moitié 
du seizième siède. On a de lui : Gazette (TAUr 
tin le Martyr, son Épisémasie, ou relatUm 
contenant Vorigine, ^antiquité et la noblesse 
de Fancienne ArmariquCi et principalement 
des villes de Nantes et de Rennes Nantes, 
1580 et 1637, petit fai-4''. 

Lelong. JHblMkétM» iUitoHgtw de la Framee, t III, 
aB.AM(4dtt.Fontette). 

BiBBH OU BVBBK (Smest'Jeon), doc de 
Courtaude, plus oonnu sous le nom de Biron, 
né en 1690, mort le 28 octobre 1772. Fils d'oa 
capitaine, il vint en 1714 à Saint-Pétersbourg, où 
fl se flatta d'ètra compris, comme gentilhomme, 
dans la maison qu'on formait alors à la jeune 
fiancée du fils afaié de Pierre le Grand. Ce projet 
manqua; mais U protection de Bestoujef-Ru- 
mine, le père, le fitr recevoir en la même qua- 
lité à la cour d'Anne-Ivanovna, alors duchesse 
douairière de Courlande. La bonne mine de Bi- 
ren, ses manières insinuantes, et une hardiesse 
qui n'était pas sans habileté , lui valurent les 
bonnes grâces de sa maîtresse, qui le maria à 
une de ses dames d'honneur appartenant à une 
bonne famille du pays , contre le gré des parents 
de cette demoiselle. Biren crut ainsi prendre 
place parmi la noblesse courlandaise, et sollicita 
l'honneur d'être faiscrit sur ses rqsistres; mais 



»1 



BIREN 



I3S 



ce corps ftodd, Jalcax de ses prérogstîTCs, re- 
IMQflsa le petît-filB d*ini palefreoier. 

En 1730y des d^Nités de la haute noUesse russe 
▼inreoi à Mittaa oflirir à la duchesse le trône de 
«m p^, qoe la jeone Elisabeth PéCIroTiia n'osait 
pas encore rerendiqaer. Cen*est pasici le Ueo de 
dire qndles oonditioDS ftirent imposées à Anne, 
et de quelle manière elle les remplit : Fâoîgne- 
ment de Biren était au nombre des conditions. 
Anne souscrint à tout , et Biren n'accompagna 
pas la nourelle impératrice ; mais, par son ordre, 
la soÎTitde près; et l'acte restrictif des droits 
dn trône n'était pas déchiré encore par la main 
de la princesse, qu'on connut à Moscou que son 
iaTori y était arrivé. Après son couronnement, 
rimpératrice le nomma grand chambellan, lui 
doimades terres considérables , et lui conféra le 
eoidon de Safal^André, ainsi que le titre de comte 
derempirerusscAcetitrerempereurd'AUemagne 
igouta bientôt celui decomte de l'empire romain. 
Depuis ce moment jusqu'à la mort d'Anne, Bi- 
ren goarema la Russie et sa souTeraine , non 
sans ^oire; car il sut se serrir d^excdknts ins- 
tnnnents , mais srec une dureté inouïe. Outre 
les infortunés princes 0olgorouki, on nomme 
plusieun mlBiers de ses victimes. Anne elle- 
même, dit-on, ne put pas toojours le fléchir, et 
arilit quelquefois son rang snprème jusqu'à le 
toppliar àgeooux. L'élération de Bnu antrôoe 
de Courluide, par l'élection (13 juin 1737} de 
celte niAme noblesse qui jadis lui avait refusé 
rmdigénat, ne satisfit pas encore son ambition : 
il Donrriaaait l'espérance de marier la princesse 
de MecUembourg, nièce de llmpératrice, à l'atné 
de ses fils; et s'U fit quelque bien au duché de 
Couriande, Il ne détourna pas pour cela un ins- 
tant son attention de l'empire russe, et ne quitta 
pas Moscou. Plusieurs .conspirations traînées 
contre sa vie furent découvertes, et échouèrent. 
La haine profonde que la plupart des grands de 
l'empire lai avaient vouée ne l'empêcha pas de 
se (aire déclarer régent de la Russie pendant la mi- 
norité dlran Antonovitch, dans le cas où l'hn- 
pératrice mourrait avant qoe ce jeune prince 
fût majeur. Ce cas arriva le 28 octobre 1740, et 
Biren exigea aussitôt l'hommage dû à son titre; 
il se serait même emparé de la personne de l'hé- 
ritier, sans l'opiniâtre résistance des parents. 
Après avobr tout feit pour contrarier leur éléva- 
tion, le régent crut devoir se rapprocher de 
ceux-ci : il leur fit décerner la qualité d'altesse 
impériale a[vant de se l'attribuer à lui-même, et 
leur àllona une pension. Pois il régna en maître 
absolu, an nom d'un enfant qu'on le soupçonnait 
même de vouloir déshériter en foveur de son fils, 
qu'il anrait uni à la grande princesse Élisabetfa. 

Le fdd-maréchal Munnich avait secondé le fo- 
vori d'Amie jusqu'à le pousser à la régence; 
mais, plus fin que lui, et voyant que ses services 
nereœvaleotpasla récompense qu'il en avait at- 
tendue, il le trompa par des dehorsde dévoue- 
ment, tandis qu'il travaillait à le renverser, La 



catastrophe eut lien le 30 novembre 1740 (nouv. 
style) «: Munnich proclama la princesse Anne 
grandenluchesse et régente, fit surprendre et 
garrotter Biren dans son lit par le colonel Mans- 
tein, et ordonna ensuite qu'il fUt transporté dans 
la forteresse de SchlOsselbourg avec son finère 
cadet, Gustave Biren. Quoiqu'on ne prouvât pa» 
le tmt qu'on loi imputait d'avoir voulu changer 
au profit de sa ftmille l'ordre de succession an 
trône, le duc de Couriinde fut condamné à mort 
en mai 1741. La régente commua cette peine en 
exO perpéfaiei ; et il fut envoyé à Pelim , ftOO 
verstes an delà de Toboisk, où Munnich lui avait 
fait préparer une prison bien palissadée. Ses biens 
ftirent confisqués, et il entraîna dans son infor- 
tune presque tons les membres de sa famiUe. 

Mais une nouvelle révolution du palais arriva 
vers la fin de la même année : ÉlisabeUi, deve- 
nue impératrice, rappela Biren de Sibérte, et y 
envoya Mnnnirli à sa place. Les deux rivaux se 
rencontrèrent à Kasan^et se mesurèrent des yeux 
sans proférer une parole ; mais leur regard par- 
lait pour eux. Ce genro d'éloquence peut suffire 
aux hommes ; les passions des femmes leur per- 
mettent moins de s'y borner : aussi la^ochesse 
de Gourlande ne put-elle s'empêcher d'insulter 
la malheureuse régente lorsqu'elle la rencontra 
également sur son pessage, allant en exil avec 
son mari et son fils. 

Elisabeth n'obéit pas à son premier mouve- 
ment de clémence : Biren, au lieu de revenir à 
Saint-Pétersbourg, reçut l'ordre d'aller vivre à 
laroslav. Deux ducs ftirent successivement éhis 
à sa place par les états de Gourlande, mais sans 
pouvoir se faire reconnaître.. Enfin Pierre lU 
rappela Bfaren, et Catherine li lui rendit même 
son duché. Le 20 janvier 1763, Bii*en rentra à 
Mittau, et, prêtant des leçons du malheur avec 
la même sagesse qu'A avait prouvée en le suppor- 
tant sans faiblesse, il ré^ sur la Courlande 
avec douceur et justice jusqu'à sa mort, arrivée 
le 28 décembre 1772. n laissa deux fils, qui l'un 
et l'autre avaient partagé son sort 

L'alné, Piehae , qui loi succéda en qualité de 
duc de CkMirlande et de seigneur de Wartenberg 
en Silésie, était né à Mittan en 1742, et régna 
de 1769 à 1795. Ce ftit lui qui fonda en 1774 le 
Gpnnashim illustre de Mittau. Mais son règne 
ftit orageux : une longue absence avait laissé le 
pouvoir aux mahis d'un conseil qui, n'ayant pu 
faire approuver tous ses actes par le duc, lutta 
contre lui, et finit par le trahir en s'adressent à 
CaOïerine H, d^à maîtresse de la Pologne. CeDe- 
ci, mécontente de Pierre qui s'était placé sous la 
protection du roi de Prusse, prit possession du 
duché, dont la dépuUtion des éUts lui avait of- 
fert la souveraineté ; il ne resta plus au duc qu'à 
sanctionner cet arrangement, ce qu'il fit par acte 
du 28 mars 1795. En retour, l'impératrice s*en- 
gigea à lui payer une pension de 100,000 écus, 
et lui acheta pour la somme de 500,000 ducats 
ses domabies en Gourlande. Depuis , Pierre vécut 



133 



BIREN — BÏRIJNGUCaO 



134 



attenatircment à Berlin, dans son duché de Sa- 
gjuiy et dans ses terres de Wartâiberg, de Nachod 
et de GeUenan. C'est dans la dernière qa'U mou- 
mt en 1800. [M. ScHranLEH, dans VEnc. des 
g. du m.] 

BniehlBff. MagaUn, t rx, p. 868-414; Hanateln. ^ 
SdunUt PlMldecli, Maierialk» wr ru$s. Geiek., t. U. 
-Fie de Biron, en aUemaDd, t« édit.; Brème, 1T41. — 
De Helbig , Buts. CûntUingei Toblng., 1806. — Karam- 
iloe, HUMn de la Ruuie. 

BIABT ( Aimé^harleS'LûuiS'Modeste), ma- 
gistrat et jurisoDnsolte français, né an Champ- 
Saint-Père ( Vendée ) te 3 janvier 1767. D'abord 
joge de paix à la RocheUe, il publia en 1810 
nn Bssai en forme de commentaire tur la 
tégiâlaiion de simple police ( réimprimé en 
1823). Phistard a fit paraître le Christianisme 
en harmonie avec les plus douces affections 
de rhomme, 1613; et en 1816 : de PÉducation, 
on Emile corrigé. Cet onnage ayant été vio- 
lemment attaqué par le Journal de Paris, 
ravteor répondit par un Sssai sur la Critique 
et les Critiques. Ses ouvrages de droit sont *. 
Sssai en forme de commentaire sur la Légis- 
lation de police simple; la Rochelle, 1810; — 
Formulaire complet et méthodique des Jus- 
tices de paix de France; la Rochelle, 1819; 
2* édition, sous ce titre : Recueil général et 
raisonné de la jurisprudence et des attributs 
des Justices de paix de France; la Rochelle, 
1819; 3* édition sous le même titre, 1834etl839; 

— Procédure complète et méthodique des 
Justices de paix de France; la Rochelle, 1820 
et 1830; — Traité des Nullités de tous gen- 
res, etc; Paris, 1820-1821 ; — Traité de V Ab- 
sence et de ses effets; Paris, 1824; — Appli- 
cation au Code civil des Institutes et des cin- 
quante livres du Digeste, arec la traduc- 
tion en regard; Paris, 1824; — Code rural; 
Paris, 1824 ;— Traité du Contrat de Mariage; 
Paris, 1825 ; — Code des Justices de paix an- 
noté; Paris, 1825; — Mcmuel de tous les actes 
%ous signatures privées; Paris, Roret, 1836; 

— Nouveau Manuel des législation et Juris- 
prudence sur l'Enregistrement et le Timbre; 
Paris, 1836;— Nouveau Manuel complet , etc., 
des Octrois et des autres Contributions indi* 
rec/es; Paris, 1847. 

Qoérard, io France littéraire. 

BIB6EE DB BiBLBO , régent de Suède, né 
vers Tan 1210, mort en 1266. Il appartenait à 
la puissante famille des Foikungar, et fut duc de 
Gothie, comte du palais, et régent de Suède. 
Époux de la princesse Ingeborg, scBur du roi 
Éric le Bègue, fl fit éclater ses talents militaires 
par la délivrance de Lubeck, que les Danois te- 
g^ient assiégée. Il réussit à soumettre les Finlan- 
dais, les convertit à la foi chrétienne, et mit un 
terme aux pirateries qu'ils exerçaient sur les 
c6tes de la Suède. Durant cette expédition, Éric 
' le Bègue vint à mourir; Birger prétendait à la 
couronne; ses rivaux, qui ne rignoraient point, 
fuient proclamer roi son fils Yaldemar, à peine 



âgé de treize ans. Birger, à son retour, trouvant' 
le trône occupé , dut se contenter du titre de ré- 
gent, et il exerça le pouvoir jusqu'à sa mort. Il 
raffermit la puissance du nouYeau souverain en 
déjouant les projets d'une faction qui aspirait à 
le .détrôner, et dont les principaux chef^ ftirent 
punis de mort ou contraints de s'exiler. En 1258, 
il contracta un nouveau mariage avec Medi- 
tilde de Holstein , veuve d'Abel, roi de Dane- 
mark. Les institutions que Birger donna à son 
pays, les réformes qu'il opéra dans la législa- 
tion, l'esclavage qu'il abolit, les ordalies qu'il 
supprima, sont quelques-uns des titres nombreux 
qu'à acquit à la reconnaissance de la Suède. C'est 
ce grand homme qui a fondé Stockholm ; c'est 
encore lui qui jeta les fondements de la cathé- 
drale d'Upsal. Malheureusement pour la Suède, 
Birger, avant sa mort, partagea ce royaume entre 
ses quatre fils, dont l'alné avait le titre de roi, 
et les trois autres celui de duc. Cet acte impo- 
litique replongea cet infortuné pays dans de Ion* 
gués et cruelles dissensions. 

OhUi Magiras, Ub. 19. 

BiBGBB, roi de Suède, pellt-iils du préeé- 
dent, fUs de Magnus LadulûOê, né en 1281, 
mort en 1321. B avait pour tuteur le con- 
nétable régent, Torkel Kanutson, qui centi- 
nua sagement roenvre de Birger, fit on recnefl 
des lois suédoises , et interdit la vente des es- 
claves. En 1304 édata une gnerra dvHe, excitée 
par les frères du jeune roi : Éric et WaMemar 
l'attaquèrent, battirent son armée, et firent 
décapiter le régent Kanutson en 1306. Birger, 
prisonnier, fut forcé de partager le royaume avec 
ses deux frèi<es. Mais, en 1317, il attira ses IVères 
dans un piège : après les avoir enivrés, il les en- 
ferma dans le donjon de Nykjôphig, où il les 
laissa mourir de fiUm. Mais le peuple, qui les ai- 
mait, et chantait longtemps leur sort dans une 
romance populaire, serévoHa, la ville de Stock- 
holm à la tète, contre Birger, et le força de 
s'enfuir en Danemark, où il mourut en exil. Son 
fils Magnus fut pris et décapité, et les quatre 
états assemblés à Upsal proclamèrent roi Ma- 
gnus, fils d'Éric, un enfimt de trois ans. 

P.-L. M. 

A. Geoffroy, tlUt. de$ Étatt feofitfliiMM .- Parte. IMI . 
- jéH de véri^ m deOêt, 

BiBiH«i70Gio (KoiHMcé), mathéoiatieien 
italien, vivait dans ki premiers moitié du aeiziène 
siècle. B perfoctraona les arts qui ont rapport à 
U guerre, servit le duc de Panne, celui de Fer- 
rare, la république de Yeniseï et, panni ses 
compatriotes, fut le premier qui éorivit aur l'art 
de fondre les canons, de fabriquer la pondre, et 
de préparer les feux d'artifice. On a dé hd : A- 
rctecnUSj nella quale si trattanom eolo délia 
diversita délie miMere, ma aneo di qmamto si 
ricerea alla pratiea di esse, e cke s* mpp»" 
tiene ail' arte délia fusione o getto de* me- 
talU; Venise, 1540, te-4''; trad. en latin, Paris, 
1572, ln-4'». 

MuzucbeUi, ScrUtori dTltaHa. 



125 



BIRKBECH — BIANIE 



t» 



«BlEftBBCH ( George), médecin et phOah- 
thrope anglais, né dans le Torkshire en 1776 , 
mort le l*' décembre 1841. FQs d'un banquier, 
il témoigna de bouie heare sa prédflection pour 
les études îndiistrieDes et sdentifiques, et étudia 
aossi la médecine. Nommé professeur à llnstito- 
\m Anderson de Glasgow, il commença dans 
celte Tille, en 1799, ses premières leçons sar la 
phOosopbie natoreDe et expérimentale, et oa^rit 
jiuqu'en )804 des cours gratuits de lecture. De- 
TCDu médecin praticien à Londres, Il ne put 
dabord donner suite à ses desseins philanthro- 
piques en layeur des artisans; mais U tes réalisa 
en 1820, en reprenant à Londres ses cours gra- 
tuits de lecture. En 1827 , il contribua à la fbn- 
(]atioa de rétablissement dit Mechanic*s his- 
tUviions, et H fut soutenu dans ses buables ef- 
forts par Benfham, Wnkie, Cobbett et Lurbii^- 
tûD. On lui oonfia et il garda Jusqu'à sa mort la 
directioQ de Tinstitution, qu*ll dota, dès son ori- 
gme, d'unesomme de 3,700 Ut. steri. pour y foire 
coostroire une saOe de lecture. 

Iai9ltn;DiHUmar^4tfjérti Commtree and Maninfae' 
tiw. 

*iitft«Ka» oa ttiBcaBAMi ( Hemn ), 

poète anglais, né à Londres en 1617. On Ignm 
h dite de sa mort H étudia au eoOéga de la 
Trinitéà Oxford , et pins lard il alla ches les je- 
SDites de Saint-Omer ; puis H revint en Ab|^ 
terre, n se fit appder Birtheaâm, et oompoiâ 
des poèmes latins publiés, mus le tHre de Am^ 
notxa EUgiaca, lambica, Potymetra, 15M, 
fa-8»;-o«ifm Hterarium, 1056. 

Wood, Jtkênm Oxoniensn. 

BIIKBIHSAD OU BBftKBmiBA» (John), 

écmûa politique , né k Nonrich ters 1615*, 

înort à Westminster en 1679. H fit ses études 

à Oxford. Pendant les guerres civiles fl rédi^- 

geait, en Giveur de la cour, un journal intitulé 

^ermre anUque, Son dévouement à la cause 

royale, à laquelle il resta attaché malgré de lon- 

ipies persécutions, lui fit donner le nom de poète 

toyal. Ala restaomtion desStnarts , il fut nommé 

cbetalier et maître des requêtes, fil 1661, Tu* 

fflTeTstlé d'Oxford le nomma docteur en droit 

Mj k la recommandation de Chartes n. U fbt 

élu membre du pariement pour Hilton, dans le 

comté de Wilts, et prit place dans le sdn de 

la Sodété royale de Londres. 

*m, ÏÏww BlogropMeat DtetUmàrf- 

^unnwsKi (Fabien), câèinre prédioa- 

teur polonais, né à Léopol en 1566, mort àCra- 

coTie en 1636. On a de lui des sermons et des 

éloges ftanèbres, qui parurent «n pluslears to- 

hmes à CraeoTle, en lew, 1624, 1628 et I63î. 

Comme écrhain polonais, BMcowski marque, 

pour ainsi dire, la limite entre Tège d'or de la 

l^^vton de son pays sous les JageBons, «t 

Ks oQimneneeiiiaits de sa décadence an dix-sep- 

<*nei»cte. CM. 

^«w« M rtwkw c rt ma w ); Crtoone, 1819-, s vol. 



;ft»iCBArai ( /.-If.-^. ) , actneOément pro- 
AMseur de droit à IHmlversité de Giessen ( granA- 
duché de Hesse-Oarmsiadt ), est né en 1790 on 
1791, à Bamberg (royaume de Bavière). Après 
avoir fréquenté snccesaivenMDt piniienrs uni- 
versités d'ABemagne pour y foire ce que nouA 
appelons les kumafiités. Il prit le grade de due* 
teur en droit à t*uniTerrité de Wurlibouig» 
dont fl avait suivi les cours pendant plnaieun 
années , en même tempe qnll dirigeait, eomn» 
précepteur, l'éducation des fils dn coonte do 
Westphalen, résident alors à Frandbrt Eh 1617» 
lors de l'érection de trois n^versHét dans les 
provinces méridionaies dn royaume des Pay^ 
Bas, M. Bimbaum Alt appelé à INme des ehairen 
de l'université de Louvnin, et il «cqNi cette 
chaire d'une manière Ibrt distinguée jusqn'M 
1830. Peu après la révolution qni sépara de li 
HoDande les provinces helgBi , la flhcuHé de droit 
de l'université de Louvain ayant élé suppriméa 
(par un arrêté du gonveniebieBt provisoire)^, 
M. Bfanbaum quitta la Belgiqtte. Il aBa d'aboid 
s'étabHr à Bonn , et y professa quelque tanps^ 
sans SToir reçn préalablement du goavenHment 
prussien le titre depfo/esfMr. n passa ensnifta 
à l'université de Fribourg en Brisgan, où il obtint 
immédiatement le titre et les ibnclions ds pro- 
fesseur extraordinaire, et enwelgna le droit 
naturel et le droit criminel. Quelques années 
après, fl reçut le titre de professeur ùrdinaJ^ 
c'est-A*dife titulaire, et eoonpa ce poste, jusqu'à 
répoque de sa nomination à l'université de CJe»- 
sen, en 1840. En 1848, If fM nommé chanceUer 
de cette université, ce qui l'éleva an rang de 
membre des états du pays. 

M. Binibaum a publié , dans divers reoneik 
périodiques , de nombreuses dissertations ; noua 
citerons comme la phis remarquable celle qui a 
pour objet la distinction des délits en publics et 
privés. Son traité de la dime est conàdéré, en 
Allemagne, comme le meUleur ouvrage sur cotte 
matière. 

On assure qu\tn traité sur l'ensemble dn 
droit criminel est presque entièrement oompoaé 
par M. Bimbaum ; c'est sans doute le résultat des 
leçons données par l'auteur. Malheureusement il 
y a lieu de craindre que le cumul des fbnctions 
de professeur et de chancelier d'unirersité, joint 
aux trayaux comme membre des états , ne laisse 
bien peu de loish- k M. Bimbaum. 

M. Bimbaum est en outre l'auteur de plnsieurs 
ouvrages de littérature. Sa tragédie d'Adalbertde 
JBabenberg a été représentée avec un grand suc- 
cès au thé&tre de Francfort. H. fiLomnsAiT. 

Bimms (JHchard) , magistrat animais, né k 
Bamff, en Ecosse, vers 1760; mort le 29 avril 
1832. n entra comme ouvrier sellier dans la 
maison Mackintosh et compagnie, qui comptait la 
femiUe royale au nombre de ses clients. Un beo- 
reux hasard mit, un jour, Bimleien rapport 
avec le prince de GeBes; et l'intelligenoe avec' 
laqueDefl exécuta ses ordres faii attira la bien- 



w 



BDUOE — HROR 



êê rhéritferda Uém, 
UmIM le chefd'aldter ci CMrile rMwdédeM 
|MliOBf. Hi lidw iBttiige le fCBoft pnfvié- 
taire dau bperaiiee de fliMt Miilii, oè i 
SntaHet. Zélé par- 
idebcoiir,doirt fHétaU^ seffier^ie'ciH 
les ToioBliim de Wi iliiiiiiiti ly oè 
le grade de capitatee. n eootriboa, 
CD 1M&, à Coodier OK naiioB de nfiige dav le 
quartier de Londrea appdé Iff viile de CoBuifa. 
U pralediM dn doe de RorflnBberiaad le fit 
■ommer membre de la coauMnoB de U paix. 
Sus ee poate, BMe slâlia à la comaiaaaiice 
delalésMalioQaD^aiie^ceqBi U BDériU te 
phoe de magpitrat de poBoe à Uhae»4aD, pais 
à roffieedefiow-8«raet A la Itte delalbice 
armée , fl antta, en 1830, les eooqirateiirs de 
laraeCatoB;ci, lors des troubles aoscités par 
rapparitioD de la rcme GaroKoe CD An^elemy 
il eot la hafdfesse, <B présence de la mnltitnde 
soideTée 9 de Kie le rM-oet , quand âr Bobcrt 
BurfcehMtail à accomplir ce devoir. Birnie en 
fiit récompensé par sa nonÛDafioB à la place de 
ce roagieirat, obligé de domwr sa démissioii; et 
Il reçot dn roi George IV le titre de dieralier. 

Binon ou nnoAT (Jaeçues)^ théoiogigi 
français y natif de BordeaoK y mort vers 1666. B 
était prieoT de Beossan, de Tordre de Glnçiy, 
conseiller et prédicateor dn roi. On a de lui on 
grand nombre de sermons in^rimés en plnsiears 
▼olnmes in-S". 

Bkhard et Olfwd, MMMU91M taerie. 

BinoLi (/eon), botaniste Italien, né à No- 
▼are en 1772, mort dans la même Tille le 
i*' janrler 1825. H étudia à PaTÎe, et s'appUgoa 
à te diniqae d'abord , ensnite àte botanique. H 
fat ebargé de diriger le jaidin formé, dans sa Tille 
natale, par te Société dliorticaltnre. Professeur 
d'agriculture à PaTie en 1814, il fot appdé à Tu- 
rin, où on le nomma premier professeur défo fa- 
culté ; il y Alt pounru d'une chaire de botanique 
et de matière médicale. On a de lui : Del Rizo, 
trattatoeeonomico nu^ico; Milan, 1807, in-8«; 
— Flora Agoniensis^ seuplanUarum in Novor 
riensi provincia sponte nascentiutn descrip- 
iio; Vigerano, 1808, 2 vol. in-8'>; — Trattaio 
S Agricoltura; NoTare, 1809, 4 vol. fai-8''; — 
Georgica del dUpartimento delV Agogna; 



ibid., 1809, in-8'' 



trois lettres sur te cul- 



ture do coton, du cypertu eiculentus et du re- 
dum Navariense, 

Tlpaido, Bkfçrafla dêçli JtaUani ilhutri. 

ninoH, nom appartenant à l'andenne et il- 
lustre fîunille française de GantauL En Toici 
les membres les plus câèbres : 

niEOH (Armand de Gontàot, baron, pois duc 
01 ), né vers 1524, mort le 26 juillet 1592, fut 
élefé parmi les pages de Marguerite, reine de 
NaTarre. Il se distingua dans les guerres dn Pié- 
mont, et fut fait gentilhomme de te chambre du 
jiA, n penchait secrètement pour les huguenots, 



128 
fl prit pcffi contre eux lors des 

^ de relig|Dn;MI figura aux journées de 

Drcnx (1562), de Saiiit-Denis (1567) et de Mon- 
esniour (1569). CTest à cette dernière époque 
qu'il fot nommé grand maître de l'artillaîe. Il 
fat, arec de Mesnie , négociateur, pour te cour, 
de te paix de Saint-Germam (1570), paK ap- 
pelée boiteuu ei mal assise, parce que Biron 
était boiteux, et que de Mesme était seigneur 
de Malassise. Dans te nuit de te Saint-BaHhé- 
lemy , fl se renferma dans l'Arsenal, d'oft il re- 
poussa ceux qui étalent Tenus pour assassiner 
les huguenots. Lorsqu'à fut envoyé par Char- 
les IX à te Rochelle pour y commander, les ha- 
bitants refusèrent de le reccToir ; il fit vaine- 
ment le siège de te TiUe , et alla guerroyer avec 
plus de bonheur en Guienne. Henri m le rap- 
pete de cette province en 1580, et le décora de 
Tordre du Saint-E^MÎt; fl avait été teit maré- 
chal de France en 1577. H donna d'inutiles con- 
seik au duc d'Alençon, qu'A suivit dans les Pays- 
Bas en 1583. Trois ans après, fl essaya, sans y 
réussir, d'empêcher te journée des Barricades. 
A h mort de Henri Œ, fl fut un des premiers 
à reconnaître Henri IV, et lui rendit un grand 
aervîoe en retenant les Suisses dans son armée. 
A te journée d'Arqués, an premier siège de 
Parte (1589), à te bataUle d'Ivry (1590), fl se 
distingua par te valeur et les talents que tant de 
ibisd^ fl avait déployés. Il eut te tète empor- 
tée d'un coup de canon au siège d'Épemay. Aux 
qualités du guerrier Biron joignait quelques con- 
naissances littéraires. H portait toujours avec lui 
des tablettes, où fl notait toutce qu'A voyait ou en- 
tendait dire de remarquable. Elles étaient passées 
en proverilie, et quelquefois mèmetefou du roi ju- 
rait par elles. Le maréchal de Biron fut le par- 
rain du cardinal de Bichdiett. [ Encyc, des g. 
dum.] 

MémointdëSMUf.^JomnuadêHmin III. — AiueliDe, 
HisMrt çéméaloçique éê la maison de France, — Pi- 
nard, Chnmologii wMitttkn^ X. H. 

Binon (Charles de Goirràcr, duc de ), fils du 
précédent, naquit en 1562, et mourut le 31 juil- 
let 1602. n se fit de bonne heure remarquer par 
une entière indifférence pour l'une et l'autre des 
religions qui causaient alors des guerres si cruel- 
les. Il montra dès sa jeunesse un goût décidé 
pour les armes, et fut obligé de s'éloigner quel- 
que temps de te cour, à te suite d'an duel qui 
eut beaucoup d'éctet Attaché à Hemi lY dès 
l'avènement de ce prince, fl devint son ami et 
son favori, et obtint un avancement très-rapide , 
qu'A justifia dans tous les combate auxquels fl 
assiste , par ses talents et son intrépidité. H était 
colonel des Suisses dès l'âge de quatorze ans ; il 
fut bientôt maréchal de camp, puis lieutenant gé- 
néraL En 1592, après te mort de son père, le roi 
lui donna le titre d'amiral de France, Biron était 
d'un caractère boufltent, d'une activité efirénée; 
brfllant k tecour et sur les champs de bataUle; 
prodigue, magnifique; sans aucun principe de 



129 



BIRON 



180 



morale; vain, légat, opiaiâtre, présomptueux; 
n'épognant pas même dau ses propos Henri IV, 
qui, en 1594, loi donna le titre de maréchal de 
Franœ e&édiaoge*de edui d*amiral, qail rendit 
à YîDaTS. En 1595, il ftit nommé gouvemeor de 
Bourgogne. Henri loi sauva la vie au oMnbat 
de Fontaine-Française; et en 1598, après la re- 
prise d'Amiens, il le fit dnc et pair. « Messieurs, 
dit le roi aux députés du pariement qui étaient 
Tenus le complimenter, voUà le maréchal de Bi- 
ron, (|ue je présente avec un égal succès à mes 
^tniMi et à mes emiemis. » 

Mais Bîron aTsit toiqoors besoin d'argent; fl 
sirritaît de ce que le roi n*épuisait pdiît pour 
lui ses trésors, â derait bientM passer du mé- 
contentement au crime. BeauTais-la-Node, sieur 
de Lafin, agent secret des Espagnols, qui, 
malgré la paix de Yerrins, cherchaient toujours 
à exciter des troubles en France , gagna Biron ; 
et odui-ci» dans une mission dont il lut chargé' 
parle roi à Bruxelles , promit de se joindre aux 
rebelles que l'Espagne pairiendrait à soulerer 
en France. En 1599, lors du voyage du doc de 
Savoie en France, Biron fit un traité formel 
contre Henri, son bienfaiteur, avec ce prince et 
avec Ftaentès, goorernenr de Blilan. Quoique, 
dans la guerre de 1601, il oombatttt franchement 
le dnc de SaToie-, ses inlrigpes ne purent rester 
cachées an roi, qui eut avec lui une eqdication 
dans le doltre des CordeUers de Lyon. Biron fit 
des «veux, et Henri lui pardonna. Mais le maré- 
chal continua ses menées : le roi ravertit en- 
core une fois, et renvoya oonune ambassadeur à 
Londres auprès d'Elisabeth. A son retour, des 
preuves non équivoques de sa trahison Avent 
déconvcrtes; Henri IV le fit venir à Fontame- 
bleau, et essaya inutilement de l'amener au re- 
pentir. Biron, arrHé an milieu de la nuit, en sor- 
tant de la chaaDbro du roi , fat conduit à la Bas- 
tille, jngé, et condamné à être décapité. Cette 
sentcaee fat exécutée dans l'ultérieur delà Bas- 
tille. [Sn€. des g, du m.]* 

M. de LacreteUe. HUMrt det gumrm dênU/gkm, — 
knatimm, Bist. généalog,- D« Ttmn,ilUt,- Méicnj, 
Biâtair* dé France. 

Bimoii ( Charles-Armand, duc db ), petit-ne- 
veu de caiaries, naquit le 3 août 1663, mourut 
à Paria en 1756. H senrit sous Louis XIV de- 
puis 1684 jusqu'en 1713, et fat fait successive- 
ment colonel , brigadier d'infonterie, mA^mial 
de camp, chevalier de Saint-Louis, ^»*"*^«F Mint 
généraL Au siège de Landau , il eut le bras 
gauche cassé d*un coup de fauconneau, et dut 
subir l'amputation. Sons la régence du duc d'Or- 
léans, sa baronnie de Biron fat érigée en duché- 
pairie, et, sous Louis XV, il fat créé nuTi'^J>fl| 
de France. 

MorM, DêeUamuUrê kUtoHque. 

mtmom ( Louis^àniolne ns GoirrAur, dnc ob ), 
maréchal de France, quatrième fils de Charles- 
Armand de Gontaut,iûquit le 2 lévrier 1700, et 
mourut le 39 octobre 1788. D serrit, de |733 è 

IfOOV. BIOGR. UNIVERS. - T. Vf, 



1735, en Italie, sous les marédiaux de VlDars et 
de Coigny, et fat blessé à la prise du diâtean 
de MOan. n serrit aussi à l'armée de Bohême, 
sons le maréchal de Bell»-Isle, en qualité de ma- 
réchal de camp. lieutenant général le 30 février 
1743, il se troura à la malheureuse bataille de 
Detthigen. Colonel des gudes françaises le 26 
mai 1745, il fit la guerre en Flandre d^uis la 
bataiUe de Foutenay jusqu'au siège de Bfaes- 
tricht Pair et maréchal àe France, il fat pourvu 
de la charge de gouverneur gteéral du Langue- 
doc en juiDeft 1775, et mounlt à l'âge de près de 
quatre-vingt-huit sIm. 

jârekêoêi d» Im Omrrê, 

BIBOH (Amumd'Limis db GoNiAirr, d'abord 
ducDB Lâuzoii et ensuite duc db ), neveu du pré- 
cédent, naquità Paris le 15avril 1747, etmourat 
le 31 décembre 1793. A la suite d'un mémoire 
qu'a avait publié sur fj^^o^ de d^/ense de VAn- 
pMerre et de toutes les possessions dans les 
quatre parties du monde, û fat chargé d'une 
6xpédlti5n contre le Sénégal , Gambie,>et quel- 
ques antres établissements de la côte*. A la tète 
d'une petite escadre, il arriva an cap Blanc, en- 
leva le fort le 30 janvier 1779, et envoya une 
partie de saflottOle devant Gambie et les antres 
possessions ani^aises dn littoral, qui furent 
promptement emportées. En 1780, il prit part à la 
guerre de-rindépendance américaine, eC se dis- 
tingna dans diverses rencontres. Nommé d^té 
de la noblesse de Quercy aux états généraux, 
fl fat délégué en 1791 par l'assemblée consti- 
tuante pour recevoir, des troupes réunies dans 
le département du Nord, le nouveau serment de 
fidâité, et reçut l'ordre de marcher sur Mous, 
où fi essuya un échec. Nommé général en chef 
de l'armée du Rhinle 9 juillet 1792, il fat investi, 
le 30 septembre suivant,- du commandement de 
Tannée d'observation destinée à surveiller les 
mouvements des Autrichiens établis entre Bh«n- 
fdd et Philipsbourg. Commandant del'armée des 
cotes de U RocheDe le 15 mai 1793, ileut àlut- 
ter tout à la fois contre les étrangers et contre 
les agents qui semaient la division parmi les 
troupes, et les excitaient à l'msubordination. Fa- 
tigué d'un pareil état de choses, il envoya sa dé- 
misHon an comité de salut public qui la refasa, en 
fiusant un appel à son patriotisme. A cet «^ipel, 
Biron répondit par b prise de Saumur et par 
la débite de l'armée vendéenne sous les murs 
de Partbenay. Malgré ces vietobres , il insista de 
nouveau pour fiûre accepter sa démission. Cette 
ptfsistance irrita le comité de salut public; et 
Carrier se chargea d'accuser Biron d'incivisme , 
de modération envere les Vendéens, et de l'ar- 
restation illégale dn Uentenant-colonel Rossignol. 
Destitué le 11 juillet 1793, avant d'avoir été en- 
tendu, Biron fat enfermé à l'Abbaye, comparut 
le 31 décembre devant le tribunal révolution- 
naire présidé par Fouquier-Tinvifle , et fut con- 
damné à mort, sous prétexte d'avoir conspiré 
contre la république, Biron mourut avec le dé* 

6 



ISl 



BmON — BISACGIONI 



ist 



goût de Ja Tie <feti8 rame. Un instant arant soa 
eiâcution, il dit 'à 8%& isompagpoiifl d'infortuna, 
pnsoanien oomme lui : « Q'oet fini^ ma«ilaur») 
je pan poitr le grand ¥oyag0< ttMe^ tomnanl- 
vais le hûurraau, il loi j^émaU u» T^rre da yin, 
an JÛoittant t fi Pf«iiaji| ww^ devaat aroir besoys 
de oouraga au métiar qh^ vou9 fiûtoa. » À. 6« 

Jifânoirfii du eomU Ae fiocMmbea^. — jérckivet de 
la Guerre. — Mémoires de M. U duc de taitzun; Paris, 
B»rrot9^ IMfl, t ToL ln-18. — Biographie n&uvelle dei 
OmUmporaim, 

MAON (....)» Dttédeaia «a ai^ef da l'hôtel ian- 
péiiai dea IsTaUdai , inounit en IIU. Il avait 
servi comme chirurgien-mjjaF dana laa ênoéts, 
et collaboré au Journal de Èiédêtiney 4ê Cbi- 
tVÊrgie et de Pharmaokê flUtttoéM. 

BIROTHAU ( Jetm-BapUtt^), aéi Parfiigqaa, 
et mort le 34 octobre 1793. Ila^H nynar^ar» ^ 
Tépoque où éclata la réyalutiai»» par soa antat 
antfaooaiaame , et fut nommé député k la ooovaib 
tkm nationale par le départeoienl dfa Pyréoéea^ 
ûiientales. Dèa le principe. Il 40 rangaa parmi 
les giffondina. Le 30 septembre 1702, U futi^ommé 
DMmbiia de la commitalon ahargéa d'aKamJAef 
lea papiers du comité da 8urve»UaB(i«, et dit, dam 
son rapport, « que les fx>mmis8aM?«^s a«raJ«lt re- 
coann qiie pluaieura personnes innooaiitea atr^Âanf 
été massacrées dana lea premÛBra jours de s^- 
tembra;» ià ^otaqnale comitéetla «amnmaa 
étaient eompesés d'inUigiuit*, et demanda qn'uœ 
giunte, fiMunie par las départements, &A arga^ 
nisée pour proté^Mr la aonvention, qu'il cn^yait 
opprimée par le peupla de Paris. Le 3 décembre 
1792, au moment de rinstruction du procès d» 
rai, a déslara « que , longten^ avant le 10 
aoàt, il avait décidé dans son eotur la mort de 
Louia XVI; » et cependai^, lors du jngement, 
il demanda Tappel m peuple , et ne vota la mqrt 
qu'à la condition que TarrM serait exécuté À Ift 
paîK, et apiès l'expulsinn de tous les Bourbons. 
Cette oBatradiction Cait comprendre rwcertitude 
de sa conduite pendant qti'il resla av sein de la 
convention. Le 19 février, il insista sur les pour* 
suites à extfcer contre les auteurs des massj^ciiaa 
de septembf»; te T^ mars, jH dénonfa de noii^ 
veau le comité 4e anrveiUsnoe de la pommuae de 
Paris $ le 9 mars , U essaya 4a s'opposer k la créa- 
tion du tribunal révulutionnaîiie, et bientôt après 
accusa Danton et Fabse d'É^glantine d^avoii* iqr- 
directeraent proposé la royauté. ^ fut un de» 
girondins dont tes sections demandèrent Texput 
sioa. Accusé par Barnère d'avoir, dans sa oorres- 
IMMidance, «X4sité te peuptoà désobéir aux ordres 
des représentante nu misiien, il ne répondit que 
par des réerinainations eontne Robespierre. Ar<* 
rêté au 31 mai, il parvint à s'échapper, et sa 
réfugia à Lyon, où il organisa un comité jnsur** 
reotionnd. Pendant te siège de oette ville, au 
lieu de partager les dangers des malbeurenK 
quMl avait poussés à la révoJte, il aUa se cacher 
dans les environs de Bordeaux, où il fiit bientM 



arrête, et livré à niin ^imniiBion révelulionr 
nalre qoi te ooQdnmtta à mmt. la nonvcatioa 
accorda , an 1794, «nepemîMi à aa voire. 

Hitt, de la Rév, — Le Bas, Dictionnaire etujvclçpaji^mn 
de la France, 

B1IIR {Antoine), médecin suisse, né en 1693. 
mort en 176^. Il était docteqr en médeqne, et 
professeur de grec à l'dpiversite de Bâle, sa pa- 
trie. On a de lui : Adumàratiù historié natio- 
nalis philosophiœ ; Bâle, 1725, ln-4": —Thèses 
de naturalis sdentix universa Materia^ Bâïc. 
1727, in-4*; — Spécimen hypomnematum aa 
GroHum de J. B, et P, ; Bâïe. 1727, ln-4* j — 
î)e Begnisitis in demonstrfttfçne ana^omica^ 
spécimen /et // ; Bâîe , 1732, in-4'' j — Animad- 
ffersiones rhetùricœ; Bâte-, 1733, in-4**; — fhe- 
ses ex maraU philosophie; Bêle, 17^, in-4*| 
— Subitariius in Historiam fyelveticçm e^cur- 
sus, ea, quœfœdus nobilissimum antecesse- 
runt, ejusque causas, breviter perstringens ; 
Bftte, 1787, in-4*; — Animadversiones Hora- 
lte;n«;Bàle, 1743, !n-4*; — ilnimarfverstone^ 
^ B. démentis epistolas; Baie, 1744, in-4'*^ 

— une édition du Thésaurus iingux îatinx de 
Robert Estienne avec additions ; Bàle, 174 î . 4 vol. 
in-l6l. 

BioqrapMéméêticmkê. — Â^henm Bàutieet. 

BiSACcmifi (Jéf^ôme-Mc^olino), poète ite- 
lien, vivait dans la dernière moitié du seixtèm0 
siècle, n professa la riiétorique et la poésie à 
lesi , ville de l'État de l'Église. On a de lui : Falsi 
Pastores , comédte en vers ; Vérone, 1 605, in-1 2 ; 

— des poésies lyriques , inaérées dans quelque^ 
recueils. 

MâBxu«hetH. Seritfri d^HaOa. 

MflAûciovi ( Ms^oUno, coMte), bonunc dlÉ- 
tat, «nerrier etlitténtenr itaifea, lUs dn préoé- 
dent, naquit à Fervam en 1699, et maunit la 
9 juin 1A63. U prit le «rade de docteur en draM 
à i'universite de fioto^ie, ambfusa la praCession 
des armes, et jenÉra aiwpatirament au aarvioe 
de la république de Venise, du papa, dn due de 
Modène, dn prinoedn Gonége, de réwSipiede 
Trente, du prince de Moldavie et du duc de Sa- 
voie. Partout il brilla par son courage, et éprouva 
une alternative continuelle de bonneur ec d*àd- 
versite. Trois doels qu'il soutint avec fermeté lui 
firent quitter tour à tour la république de Venise ^ 
les Éteto de I*^ise et le duché de Mantoue. A 
Vienne, attaqué par Farroée de Bohème, il dé- 
fendit , loi sixième, le pont de cette capitafe , jus- 
qu'au moment où les Impériaux vinrent le secou- 
rir. Aussi bon administi-ateur qulntréplde guer- 
rier, il fut podestat de Baiso, lîSgent de la prin- 
dpauté de Corrége, gouverneur de Trente. Deux 
fois accusé tejustement, il eut te bonhenr de se 

. justifier, et de sortir du cachot où on Pavait jeté. 

^ Après avoir été empteiyé eorame diplomate par 
le dnnet la duchesse deSavnte , et par pluafenrs 
princes Italiena auprès de la «Sur pontiiteale, il 
se retira à Venise, oÉ te roi de Franoe, è qid 

1^ il avait leodn quelques serrioes, lui donnn te 



IS3 



BlSACaONl — BISCeOFF 



IS4 



titre de gentintoimne de sa chambre , le cordoo 
de Saint-Midiel, et le titre de marquis. Toates 
ces distinctions, etFadmission de Bisacdoni dans 
plusieurs académies itaBennes , ne re mp èchfew nt 
point de tomber dans Hndigence. On a de Id : 
Copia S una Jettera scritta dal sign, D. de 
Mojolino Bisacdoni a un eerto Fttlvio Festî; 
sans date et sans nom de Itea, 3 feoiHets bi-4®; 
— Statuti e privilegi délia sacra reilgkme 
Constantiniana; Trente, 1654, in-4*»; — Cm- 
tinuazione delT Istorie de* sud tempi di Aies- 
sandro ZUioUs Venise, 1652 d 1653, in-4*; — 
Isioria délie guerre eivili di questi tempi, 
eiaè d^JnghUterra, Catalogua, Fronda, etc.; 
Venise, 1653 et 1655, in-4'»; ^loScrivere in 
siffera; Gènes, 1636, in-8«; —%ensiddli sa- 
pra Uper/etto capiiano, con le considerazioni 
sopra la tattica di Leone imperatore; Venise, 
1642, in-4*; — quatre opéras : Brcole amante 
in ZÀdia; Semiramàde in India; Orithia; Ve- 
reamda f Amasone <f iira^ona; Venise, 1645, 
1648» 1650» 1651, in-lî; — Apparati seenid 
perUteatrenoinssimûdiVeneziaFannoitià, 
descriiti da Mojolino Bisaccioni,intagliati da 
Marco Boschini; Venise, 1644, in-fol.; — V Al- 
hergo/javoU traita del Vero; Venise, 1638 et 
1640, 3 T9L in-13; — la Nave, owero novelle 
amoroseêpoliiichej Venise, 1643, in-4«; — 
Jkmeirio Moicovita, istoria tragica; Rome, 
1643y 10-121 — a Porto, novelle più vere che 
finte;Ymset 1664, in-12 ; — la traduction fîran- 
çaise des romans français alors les plus à la 
mode, tels que la Clélie de M^** de Scudéri, la 
Cassandre de la Calprenède, V Ariane de Des- 
mareCs, etc. 

MazzQchelU. Scrittori ^ItiUla. — Tmbo«cM , 5loria 
éetta LetUraimm. 

■MGàliM {Dem^li9^kqm «I wtmR&rihéiem^)^ 
peintre el|praT«vllrifea,né èGéMsealAas, 
«Mft «■ 1667. fl appHI dt aon pèra , peinte asaei 
i n rt io cw , lea praniara éMncnU du destin, et 
pMM à réeola de VaUro GastelN, le peintre le 
plBsKaMIeqainMalonè Gènes. Le jeune Bia* 
caiiio proACa des icçooB du maître, tt doma des 
pfeofM de SM talent par denx tableanx de aa 
compoeNfon: Tnn r e pré ae wtait un Mm-sga» éeor^ 
eké, rtamanSM»/ émpiorani la Vi^e pour 
itmilqwee infirmés. Ce denferonnags était pour 
Iba pèrei Somaaqnes , ÉMUS de la porte dite detf 
Breo. BteainD «MNinit è râ^s de Tingl^M^ 
ans, niettiie d'mie peste qui enlefa toute sa fia» 
mille. Panii aea mmHmjb laèlaaux on leaur- 
^ae, è la gÉlerie de Draade, VAdaraâvon des 
Mmges, laCtreotieéêion^^laFemmeadmUère, 

aopTMi. rUê *tf Pmêti, ScuU»i «4 AreàiMU Q^ 



'Biacflov {Charles-Gustave), géologue et 
cbiroiste aHonand , né le 18]an?ier 1792 à W6rd. 
H ândia à l'unîTersité d'Erlangen , et occupa, de- 
puis 1822, la chaire de chimie à Bonn. On a de 
lui, entre autres : Physihalisch-Statistische 
Beschrdhung des Pichtelgebirgs ( Description 
physique et statistique du Fichtelgebirg), en 



collaboration s?ee GoMftiês; Rirêinb., 1817; 

— lehrîmeH der Stàchtometriê (ÉMments de 
Stmchiométrie); Eriang., 1819; — JNe Bnhei^ 
ekelung der Pflanzensubstans (le Pétele p p^ 
ment de la substanoedes Plantes) ; Ertang., 18 19 ; 

— Die Wàrmelehre des Innem irnsen Êrd- 
k&rpers (Tbéorie dnealOTiquefaléfienr de noire 
globe) ; Leipzig, 1837 ; trafifl important qd M 
couronné par la Soeiété des sdenees de Hollande ; 

— Lehrbueh der Chemischen und Ph^kaii'- 
schen Géologie (déments de Géologie phyriqne 
et chimique), toi. I etU; Bonn; 1847-1690 (fna- 
chcTé); — Populdre Bri^ an eine geM- 
dete Dame ûber die gesammien Gehiete der 
Naturwissenseh€{/ten { Lettres popeteires à «ne 
dame instruite, sur f ensemble des sdenees nato- 
rdles); Bonn, 1849. ^ A. H. 

ConverKUUmi'Lexieûn. 

^BiscHOFF ( Gof f/ieM7«{|{aiime), botaniste 
allemand, né en 1797 k DArekheim. tlère de 
Koch et de Martius, fl occupe ai^ooidlHd la 
chaire de botanique à l^Bni▼ersité de Heiddberg. 
Ses principaux ouvrages sont : De piantarum 
prxsertim ergptogamicarum transUu ef 
analogia; Heidelberg, 1825; — Urtmdnss der 
Medinischen /^o/onicA (Éléments de Botanique 
médicinale); HeideH)erg, 1831; — lehrbueh 
der allgemdnen Botanik (Éléments de Bol»- 
nique générale );Stultg., 1834-1839; — ITeefM- 
nisch-PharTnaeeutisehe Botanih , 1843 ; 2* édi- 
tion, 1847 ;— Handbueh der Botanisehen Tar^ 
minologle und Sgstemkunde (Mannd de Ter^ 
minolugie botanique, et exposé du système de 
cette science); Nuremberg, 1833-1844; — Wér- 
terbiich der beschrdbenden Bo^oni* ( Vocabo- 
laire de Botanique descriptire); Stuttgart, 1839. 

Conversations- Lexieon^ 

^BtscHOPP {Théod.'louiS'Wilhem), phy- 
siologiste allemand, fils dn précédent, naquit le 
28 octobre 1807, à HanoTre. Professeur à Heidel- 
berg depuis 1836, il accepta, en 1843, la diafa« 
de physiologie et d'anatonde à Giessen. Il fonda, 
dans cette Yflle, un Institut et musée analomico- 
physiologique. Panni sestrayaux on remarque : 
Commentatio de novis quUmsdam expert- 
mentis ad illustrandamdoetrinamde respira- 
tUmeinstUutis; Heldelb., 1837; - Histoire de 
révolution de Vceni du Lapin (Sntwickelungs- 
gesehichte des fomincAenéies); Brunswick, 
1843, mémoire couronné par TAcadémle de Ber- 
lin ;— lepidosiren paradoxa; Leipzig, 1840 ; — 
Bntwickelungsgeschichte des Hundeies (Éb- 
toirede Téyolutionde PcMif du diien) ; Brunswiek, 
1844 ; — Betveis der ffon der Begattung unab- 
hângigenperiodisehenBe\fungund Loslôsung 
der Eier der Sâugethiere und der Menschen 
( Preuve de la maturation et du détachement pé- 
riodique des (Eofs , sans Faccouplement préala- 
ble, chez les mammifères et diez l'homme); 
Giessen, 1844. Dans ce dernier travail se trouve 
résolu Ton des problèmes les plus importants de 
la génération* — plusieun artKles faitéressants 

5. 



in BISCHOFF 

dans UêÀrMvet dTAnaiomie de J. MAUer. Ea 
1 aso, Biflchoff publia, à roocukm do proeès Gdr- 
Uht ur^ipoit remarquable Mir la ComMM^km 
sponiattée. A. H. 



BISaONl 



IM 



' (Chrittophe'Henri'Bmest)yn6 
à Hanovre en 1780. n est proièsaear de pbaima- 
centiqoe et de thérapeottqaeàBoim âepmB 1819, 
année de la tedation de cette oniTenité. Ses 
prindpanx oorrages sont : Lehre von den Che- 
miichen MeUmUMn (Doctrine des Médica- 
ments chimiques); Bonn, 182&-I831; 2* édition, 
iS^i — DantêUung der GalV$chm Gehirnr 
vnd SehûdèUUbn (Exposifionde la doctrine de 
GaU aurle crâne etie cenrean); Beriin, 1805; — 
Uéb» das VerhàUnissder Medidn zur CAi- 
rurgi$ (Des rapports entre la médecine et la 
chirargie); Bonn, 1841. 



*MflCBOrr ^KhTWMWWEMM {Ignacê-Ro- 
dolphe), médecin allemand, né le 15 août 1784 
à Kremsmûnster en Autriche, mort le 15 juillet 
1850. n flit prolBsaenr decliniqne àPragueet à 
"Vienne, et publia : Beobaehiungen ûber den 
Tifphm und die Nervenfieber (Obsenrations 
sur le Typhus et la Fièvre nerreose) ; Prague, 
1815; — Z>ie ehrcnUchen KrankheUen im 
wéUem Simne (les Maladies chroniques en gé- 
néral) ; Prague, 1817 ;— Gnnubâ^M (2erpra*- 
titehen BeUlàtnde (Principes de Médecine pra- 
tique); Prague, 1823-1835, 2* édit; Vienne, 1830; 
— Grundsàize sur Diagmatik und Therapeu- 
ak der FUber und Bntzûndungen (Principes 
pour le diagnostic etlafliérapeutique de la fièvre 
et des inflammations) ; Vienne, 1823; — Dors- 
iellung derMeUung$methode an der Joseptw^ 
iademie (Exposition de la méthode de traito- 
ment àrAcadémiede Vienne); Vienne, 1829; — 
GrundzOge der Naturlehre des Menschen 
(Esquisse de l'histoire naturelle de l'homme); 
Vienne, 1837-1839; ^ Abhandlung ûber die 
iMngenrSchwindsucht (Traité de la PhthÎBie 
poimonaire); Vienne, 1843; — Ueber die Ver- 
ff\ftwngen (Desempoisonnements) ; Vienne, 1844. 
CwMentMimt'LeacieoiiL 

Bi8CMOP8BBBfiBE (Barthélémy)^ historien 
suisse, né en 1622, mort en 1678. H entra dans 
l'état ecclésiastique, ftit ministre à Trojen, et 
occupait dans son canton la place de doyen du 
clergé. On a de lui une Histoire du canton 
dTAppenzell, qui , avant celle de Walser, pas- 
sait pour la meilleure : cet ouvrage, écrit en al- 
lemand, parut à Safait-Gall en 1682. 

Scheadizer, BfbUotàeca Helvêtêca, 

BISGHOFSWBEDBE (EonS'Rodolphe , ba- 
ron db) , homme d'État innssien, mort à Mar- 
quais, près de Beriin, en 1803. Il entra an ser- 
vice de Prusse vers la fin du règne de Frédéric II, 
et se montra dévoué au prince royal , qui , par- 
yenu au trdne sous le nom de Frédéric-Guil- 
laume n,luiaccorda sur legouvemement du pays 
une influence presque illimitée. Bischofswerder, 



enqualiféde plénipotentiaûne prussien, Ait envoyé 
au congrès de Systhove , et détermma les confé- 
rences de Pihiitz; U accompagna en 1792 son 
souverain, qui, à la tête de son armée, s'avançait 
dans la Champagne. Il fîit ensuite chargé de re- 
présenter sa cour à Francfort; il en revint en 
1794, et conserva son crédit en 1797, oh la mort 
de Frédéric-Guillaume ne lui laissa qu'une re- 
traite de 1200 thalers, et la décoration de l'Aigle 
Noire. Le nouveau souverahi, en lui accordant 
cette demiôre faveur, lui défendit expressément 
de reparaître à la cour. Bischofswerder se retira 
dans sa terre de Marquais. H avait été l'un des 
affiliés les plus zélés de la secte des rosecroix , 
et en avait inspiré le go6t à son souverain. 
Si on l'en croyait, il avait à sa disposition une 
sorte de panacée dont il faisait usage, mais qui 
ne parait pas avoir reculé hifiniment les bornes 
de sa carrière. 

Bneh et Grnber, jiUgemêbte Enqfelopmdiê. ^ 

BiscHOP, en latin Bpiscopus {Nicolas ), im- 
primeur suisse, né à Weisseînbourg en Alsace , 
vivait dans la dernière moitié du quinzième siècle, 
n était fort versé dans la connaissance du grec 
et du latin, se voua à l'art typographique, et 
avec son assodé, le fils du fameux Jean Froben, 
entreprit de publier une collection des Pères 
grecs, qull commença, en 1529, par les œuvres 
de saint Basile le Grand. Toutes les éditions sor- 
ties des presses de Bischop se distinguent par 
une sévère correction et une grande netteté de 
caractères. Cet imprimeur avait pour devise une 
crosse épisoopale, surmontée d'une grue, em- 
blème de la vigilance. 

Eneh et Oniber. JUçemeln» Snefetopmdie. 

«BiSGiOLA (Lxlim)y savant Jésuite, né à 
Modène vers 1545, mort à Milan le 10 novembre 
1629. n enseigna dans ptasienrs collèges la langue 
grecque, la théologie, l'éloquence et la philoiBO- 
phie. On a de lui : Horarum subsecivarum; hoc 
est, rerum in omni phUologim génère excel^ 
lentium ; 2 vol. in-fol. ; le l*', imprimé à Ingols- 
tadt, 1611; le 2«, à Cologne, 1618; — OAsermi- 
Honum sacrarum, lib. XII ;-- Digressionum 
in Bvangelia Mait/uei et Joannis; — item. In 
Bpistolas Pauli ad Romanos, Galatas et Be- 
brseos, lib. IV. H publia en italien, sous le nom 
de son firère Paul Bisdola, deux vol. de Disser- 
tations chrétiennes et moraUs; — un Traité 
des Comparaisons et des Similitudes, et quel- 
ques dissertations. Ap. B. 

Sotwel, BMUMêea Seriptontm êoeUtaJtU Jêiu. 

BiTCioiii {Antoine-Marie), littérateur ita- 
lien, né à Florence le 14 août 1674, mort le 4 
mai 1756. n suivit la carrière eodésiastiqae, prit 
le grade de docteur en théologie à l'université de 
Florence, et se fit connattre comme prédicateur 
après que le grand-duc Cosme m lui eut ac- 
cordé quelques bénéfices, n fut titulaire d'une 
chapelle dans la basilique de Saint-Laurent, oh 
il exerça les fonctions de curé, de 1698 à 1700. 
Nommé en 1713 garde de la biUiotlièque Médi- 



137 



BISGIOm — BISl 



18ê 



eéo-Laiirentîeiiiie, et rééhi eo 1725, 1729 et 
1739, 9 ne pot, malgré ses efTorts, obteoîr ce 
poste à perpétuité, et profita de cette posKkm 
temporaire pom* se perfectioniier dans la langue 
toscane, et pour apprendre le grec , l'hébreu, et 
quelques autres langues orientales. L*un des 
plus nobles et des plus riches Florentins, Nicolas 
Panciatichi, loges, pendant onze ans, Bisdoni 
dans sa maison, le donna pour instituteur à ses 
fils, et le nomma bibliofliécaire, arcfaiTÎste, se- 
crétaire et historiographe de sa famille. Biscioni, 
qui, dans cette position, jouissait de forts ap- 
pointements, de gratifications et de plusieurs bé- 
néfices, mit eo ordre les Hrres et les titres de 
son iHTOtecteur, et, durant vingt-cinq années, 
s'occupa de lliistohre des Panciatichi. Nommé 
par la cour de Rome prolonotaire apostolique, 
examinateur synodal à Florence et à Fiésole, et 
réviseur des cas de conscience dans ces deux 
diocèses , il Ait promu , par le grand-duc de Tos- 
cane, à la place de bibKothécaîre royal de la bi- 
bliothèque Laurentienne , et, deux ans après , à 
un canonicat de la ooQégiale de Safaii-Laurent. 
On a de lui : des notes et des préfoces pour une 
édition des Prose di Dante Alighieri e di Gio, 
Boceaeio; Florence, 1713 et 1728; —du Riposo 
de Raphaël Borghini; Florence, 1730, in-4°; — 
du Malmaniile racquistato; — Parère sopra 
la seconda edi^Ume de* canti Camaseiaiesehi, 
e in é^esa délia prima edixione, etc.; Flo- 
rence , 1750, in-S"* ; — Catalogue de la btbUo- 
ihèqwe Médiceo-Laurentienne, l*'yol., conte- 
nait les manuscrits orientaux, et magoifiquement 
nnprimé à Florence, 1752, hhfol.; — Histoire 
de ia noble famMe des Paneiatiehi, 3 vol. in- 
fo!. ; — Ecatombe, satire. 

Jc-Mario UMtxwhtm,ScrMoHdPnàUa, — GlngMoé, 
HUtotre UttânUre de Fltaliê. 

uiSET {Charles-Snimanuel), peintre fla- 
mand, né à Malines en 1033, mort k Bréda on 
ne sait à quelle époque. Après s*ètre rendu à Pa- 
ris, où il fut occupé par qudques seigneurs, il 
renonça à Theureuse existence que ses débuts 
semblaient lui promettre, et revint dans le pays. 
Devena peintre du comte de Monterey, gouver- 
neur de cette province, fl s'établit è Anvers , et 
fat appelé, en. 1674, à diriger l'Académie de 
cette ville; mais ses dérè^ements et sa paresse 
mirent obstacle à sa fortune, et , quoique ses ta- 
bleaux fassent estnnés, il mourut à Bréda, dans 
un état voisin de Tindigence. On a de lui, entre 
antres compositions, un tableau peint pour la 
confrérie des arbalétriers d'Anvers; il repré- 
sente Guillaume TtU abattant d^tm coup de 
Jièche unepomime placée sur la tête desanfils. 

Dcseaaps, Fiêt dêt pHntrti fUunand$, 

BisflOP on BiSGHOP (Guillaume) f théolo- 
gien catholique anglais, né à Brayles, dans le 
comté de Wanrick , en 1553; mort le 16 avril 
1624. Il commença ses études à l'université d'Ox- 
Ibrd , et se forma à la science ecclésiastique, d'a- 
bord an séminaire angbîs de Reims, ensuite à 



oehri de Rome. Incarcéré à son retour dann sa 
patrie, il recouvra sa fiberté en 1584, et alla 
prendre à Paris le grade de Hoencié et celui de 
docteur. Après h découverte de la conspiration 
des poudres , le gouvernement anglais exigea des 
catholiques le serment d'allégeance : quoique 
Bishop pensât qu'on pouvait le prêter, il s'y re- 
fasa cependant par respect pour le saint-siége, 
qui l'avait défendu. Il était flgé de soixante-dix 
ans, lorsqu'à fat nommé par le pape vicaire 
apostoUque et évéque de Chalcédoine. Il s'occupa 
dès lors activement d*orguiiser l'Église catho- 
lique d'Angleterre, et, pour y parvenir, il s'en- 
toura d'un chapitre, choisit des grands-vicaires, 
des archidiacres, des doyens ruranx, qui coopé- 
rèrent à ses travaux. On a de lui : une Défense 
de r honneur du roi, et de son titre auroffoume 
d'Angleterre; —Protestation de loyauté par 
treize ecclésiastiques, la dernière année du 
règne d'Elisabeth ; — une édition du livre com- 
posé parle docteur Pits , et intitulé De illustri- 
bus Anglix scriptoribus ; Paris, 1619, in^"»; 
— plusieurs ouvrages de controverse, et quel- 
ques écrits sur la juridiction de l'archiprêtre 
BlackweU,etc. 
Richard et QirMd, mMiothiqtu $acrée. 

BISHOP (Samuel), professeur et poète an- 
glais, né en octobre 1731, mort en novembre 
1795. Malgré la fublesse de sa santé, il s'appK- 
qua de bonne heure anx études sérieuses, et, 
âgé de neuf ans , fl- expliquait le Nouveau Testa- 
ment en grec. Après avoir achevé ses études au 
collège de Saint^ean à Oxford , il entra dans les 
ordres, et fat successivement curé de Headiey et 
de Sainte-Blarie Abcbareh, lecteur à Saint Chris- 
tophe, maître en chef de Merchant Taglor's 
School, recteur de Ditton, etc. De graves inftr- 
mitée troublèrent le bonheur qu'il devait à une 
position si brillante, et le conduisirent au tom- 
beau. Gomme poète, il se distingHepar la grâce, 
la vivacité et le sentiment; fl sait tour à tourins- 
truire et plaisanter, mais il s'élève rarement H 
s'essaya dans la poésie dramatique, sans y ob- 
temr de succès. Ses Œuvres poétiques ontété 
imprimées à Londres, 1796 , 2 voL in-8^ On a 
aussi de lui : Ferix poetiess, 1763-1764; —des 
sermons sur des sqiets de morale pratique, 
1798. 

Thonas Clarke, Fié de Sommet Miikop, à la tête de ta 
(XwTê» poéUquM. 

Bisi (Bonaee«tura)f peintre, né à Bologne 
en 1612, mort à Modène en 1662. H abandonna 
la pemtuie d'histoire pour se livrer k la minia- 
ture, reproduisant en petit les plus beaux ou- 
vrages du Guide et des antres élèves des Oar- 
rache. Son talent, en ce genre lui valutl le sur> 
nom du Pittorino, Dans sa jeunesse , Bisi était 
entré dans l'ordre des Mineurs conventuels de 
Saint-François; mais il estlprobaUe qu'il fut dis . 
pensé de ses vœnx, car il passa toute sa vie au- 
près des divers souverains dltaUe, et eau dernier 
lien an service d'Alphonse IV et de François n. 



189 



filSI -* BISBE 



140 



ducs de Modèneu H a gravé k TeMi-forto pkir 
sieuTg planches estimées, d'après le Parmigpanai 
Vasari el le Guide , et «ae Sainte FamiUU de 
sa Gompositioa. 11 eut pour aères Gioseppe Ca- 
sareogjbi et G.-6. BergoozonL £. R--n. 

MaItmU , FeMua ftittrice, ~ Uastni, Bologna jKrlm- 
trata. 

l BISMARK (Frédérie-Ouillaume^eomie dk), 
Keotenaiit général an senrice do roi de WOrtem- 
berg, naquit le 28 juillet 1783 à Windheimy en 
WesfphalSe. H ilt les campagnes de TEmpire de- 
{mis i 809 dans les rangs des Français, et se disOi- 
gna an passage de la Bérésina. Depuis 1 920, rem- 
plit plusieurs missions diplomatiques àCarlsnihe, 
à Berlin et à Dresde , et prit sa retraite en 1848. 
ïl a pubHé : Vorlesungen ûber die JYtktik der 
Ifeiterd (Cours de tactique ponr la caralerie); 
Cbrisr.,1818;trad. enfîrançiâs, Paris, 18îl,in-8»; 
—Die eiementederSewegunsktmst HnesRei' 
ierregiments (Éléments des manœuvres pour un 
régftnent de cavalerie); Carlsruhe, 1819, 2* édi- 
tion, 1 826 ; — Felddienst-instructionfûr Schût* 
zen und Reiter (Instructions sur le Service de 
campagne pour les tlrailienrs et tes cavaliers ) ; 
CarisFuhe, 1820; 4* édition, 1835; — Der Fêld- 
herr nach Vorbildern der Alten (le Général d'a- 
près les modèles de Tantiquité), 1820 ; — System- 
der neiterei (Système de la cavalerie; Beri., 
1822;— JteiferMMio^AeA(Bib]iotbèquedn cava* 
lier) ;Carisr.,-t825-1831 ;--Die Russisehe Krie- 
ffSjnaeht in Jahre 1835 (la Poissanee militaire 
de laRussie en 1835); Garisr., 1836. A. H. 

BU4IT en BKOT {Jecob-Umis)^ gasmonisie 
tançais, né à BesaBçoa ea 1702, mort le 14 
sepéêmftve 1781. n était eenaeiUer aa baiHfaga 
de sa ville natale, eC, dan» ks kiiûrs qoe ceft ea^ 
ploi loi laissait, tt cnUivaif la pyfoteeteiîa et la 
gaomoniqae. Vue naaveHe espèes de bombes à 
f«iée,fiil était de son inveatiois, et doat Ufil 
l'essai devaal le mar^iis de la YaUière en 1753 , 
obliaÉ le plas beiireax rtswitat Gin^ ans apiès, 
icoiistnilsit, dans Tua des fauboorgde Besanfon, 
iBi cadraa sokdrs fart ingénieux, éOÊÊi la des- 
eviplioa a été donnée dans le Jfaroiredn moia 
de ftvrier 1759, et pav Lalaade^ dsas le Jownmd 
liWMvaiifo, mois de>aia4e hi mAme année» La 
viéridtea deVMIsldte ville de Bssançen, et eelai 
qu'on voit dans les fonts baptismaux de Sainte» 
MadeMHe de eette viHe, sont encore dos à Bi- 
sot. Ce savant avait dé}à publié dans le Mercure 
et le foumai éneyeiêpMçfue un mémoire re- 
latif aux mesures de la Flunche-Gomté, et des ob^ 
servations physiques et météorologiqnes. Au mo- 
ment de sa mort, 21 était snr le point de publier 
un Traité des feus â^t\fiee sur Veau. On a 
de lui quelques poèmes en patois frane-eomtois ? 
Arrivée dans tautre mande âPune dame eit 
paniers i Besançon, f 735, în-8* ; — la Jaequ^ 
mardaâe, poème épi-comiqne, IMIe, 1753. 

JGm j^jhkêi ê» FmMke-Cêmté, H Mpimbre vm». 

msAso on mànMWi ( mmre-Faui) , fat- 
liseOMttlIe itaHea, vivait à Vicanee dws la se* 



Goflde part» du dixraBijtiàne sî&Gle. Il flitchaxigé 
d'impcùrtantes négodatîona auprès de la lépabtt- 
que de Yeaise par le gauvernement de sa patrie. 
En 1647, il Alt nommîé président de rAcadénûs 
des OUmpici, k laquelle il rendit de sîipiaiés ser^ 
vices. Cette société savaato l'en récompensa par 
une inscriptk» latine placée dana une de ses 
salles. On ade M i la Torilda^ dramsnaper 
imodemiteatri^--' U Ctmfine deicamavaU 
con la fftMreHnut, iatennède en muskpie; — 
il CoM/ito, intermediapastaraU a oanvUo di 
cfome, etc.; Venise» 1648 el 1650» 1 vol. in-l2; 

— Bradamante^ pœmQ for musica;y&iia^ 
itbOfi^'iii—An^ÎM^inlndia^drimmamU' 
sUsales Tîoenee, 16M) ia-ia; — Mwridiiee di 
Tesêolia, jMisforaée regia di iwilu «MOica* 
ibid., 165&; — laMomUda, drammapetmwiea, 

— la ctmtesa deUa Metperidi contesta dijtori 
boscareedper saor0€t m^fiUssime spose;—U 
PensierQne^chiostri,comparsap0rapplavdere 
osa era sposa ; •— le Comparse i» Pomosso 
nel emparirê te 7Y)meo j VaDeBce. 1669, 1 vol. 
i»-12; -- Fedra imerwata, dramma reale 
per mÊsHoOt elOw, ooîoMe jN-ima ^MoBâcb, 1662, 
in-^** ; -^ Antkopa çHut^^ctUOt drmmna gsMr- 
riero, asAone seeunda; -^ Medêa vkndicativa, 
dramukadiJàeo^mfàeMetenai Mnnicb, 1662» 
iB-4*^ : MB trois oaviaBM avaient pour bot de 
célébffar la aalssance de MaiimlKwi Kmwianael , 
prince électoral de Bavière} -^ U StUU d^ip- 
poerene, trattênimenti poetàd,^ et te Fe»- 
detteHvaH,/avUa nmicoH, Venise, 1646, 
■hl2; — Seorse al^sèpieiet t f a tten^mmU i 
accademid, lik.ptnma;Yeam, 16âO, ia-ia; ~ 
i Cotiumi di Buierpe , tratUnkmnt^ poMei^ 
lib, seconda; ibid., 16M, in-U. 

■iS6CBO» e«Bi6B#» (/«a« se) ) deaiîaa- 
leur hollandais , né à la Haye en 1646 , iiMirt en 
1686. IlétadialedNit,etsedisttagaa,c«aMne 
proevear, à la cocr de Hellaoda. L* deasin, 
qall avait sfiPrîs éma sea mmsala de Wsk, 
développa ehes lui an tslsnt qui leprodusait 
sevs son eoffcm la DHiaère des plus fllas> 
très mettras de f Malle. B oonpesaaieBBe, daM 
lenr geaie, ^fM^fuee sBWfas origtealas ; et il 
eomaieaça à graver à reaa-fefle, d^ap^ cas 
grands modèies, des principes de dessiis ^*dBa 
mort préeoee ne kri psmit pas dTadievar. 



CthemaslyX 
te 2) avTît 1131. 11 avait pria ssa de«réa 4 r»- 
a»fenité d'QxfHrd, M Mntena da coilé^B de 
ChrM,et ■Mun^piédinfiav ee I71âb Se» firèM^ 
évé^aede Saiet-Daiid, b» 64 irseiéfer, m 17t6, 
la chancellerie d^Heiefoid. Bîasa ^tia4 eeeare 
neepiébeadedaaalicatbédfskklenselent du 
Ghidley, esbu deWe8toIl,etlaplaeadeehape- 
lsîBOTdinaire de «ot Ona de taii nagnuadaMB- 
bre de senMiaa., catie antres s deak semées 
sur lA mfuakfm, 1727, 172»; -- la iMfiNUé dé 
Vépitmpatf 1711 ; -^ Um$$QkrUiméafmmd9i 



Ui 



B18SE -^ BISSET 



J7179-- SW U Même ê^ rmmé de la/tm- 
éMrni an éjilimi 17ta$ ^ Lama tafmhia ; 

«lib t. 1«, p. iSD-til. 

Bisssi. ou ÈiMSULLVÉ (Jeou )« littérateur et 
prédicateur alWnwndi, né à Babenbauseo, dans la 
Souafaa^eDlMl; nort ▼»-$ 1670. U professa pen- 
dant cinq ans la poésie et la rliétoriqae, et plus 
tard la laarala ei la controverse. U se eoaaacra 
ensuite 9 durant trente année», à la prédication , 
et termina sa carrière en rentrant dans le pro- 
fessorat On a de lui : ituria; logolstadt, 163ô, 
in-16^ rantenr y décrit le baul Palatioat, et ra- 
conte les dvénemeolB qui s*y sont passés; — 
VemaUaf uu de iaudilms veris; ibid., 1639, 
ÎB-U^ Municà, 1640 > — Delieùt xtatis; ibid., 
1644yiB-lfts — ilrpoiiaaificoit Americûnùrum, 
sne kàstorURpericularum Pétri de VUUoria ac 
aocioriiNi «sfua, ttMATK ; Munich» 1647, in-1 2} —- 
lUmifiwmab orbe œndito ruinarum Décodée, 
in-4<*iAmbeiKeiDinin9cn, 16&6-1664, 9 parties 
i»4** ; -^ PaUstina, seu Terr» SomcUb Topo- 
thesie, €tsm tabellie chronografihicis -, Âmêr%, 
16^9, in-T; — MieifWbUc» romonx veierie 
ortus et iHterUu»; Dillin^sn, 1664, ia-6« ; — 
AtUiquiMum evtm^icarum veteris Testa- 
menti libri très, cum iestiînoniis et obêervo" 
tionibus f aceedit daUyliotheca Senecxa; Am- 
bergr 1668, ia>t2; — MMulla hUtoriea^ ibid., 
167&, 6 YoL ay-V*, 

CbnsL Gffjpb.. jtpparatut de Script, illuitr. — Ale- 
gambe et^aChweft, BiKMh, Sœ. Jetu. 

l miftSK» (Wilheim ), sealptenr dianois , né en 
1798, dans le duché de Schleswig. C fit ses études 
à rAcadénde des b^aun-arts à Cofienhague, et 
9è perfedionna à Rome, sous la directfon de 
Éon ffhfstre compatriote thorwaidsen. De retour 
à Copenhagtie, il exécnta plnsietrrs belles sfatues, 
. entre aatfts, le chasseur Céphale, Atalante à 
M chaise, et d'autres oeoTres pour le château 
de Chrfstjttnsboi^. £tt 1841 fl retourna h Rome 
pour y fah« dix-huh statues de grandeur somatu- 
rélte, connnandées par le gouremenieiYt. A Rome, 
on admira beanooup sa Vénus, et fAnwur ai- 
çvttsant son trait. Phn tard Hetécuta une frise 
pocfrla grande salle du chMeau h Copenhague , 
repféseirtaAt la création du genre humain d'après 
la mylbdfogfe grecque. On cite aussi de hii un 
Apollon, une Minerve, pour le vestibute del'unî- 
^mfté à Copenhague ,^ef une Victoire qui sur- 
monte femoâle de ThorWaldsen. Celui-ci le dési- 
gna pobtteiirrtiner après sa mort ses traraux hia- 
die^. l^uis avril 1850, Bîssen est président 
de TAùaâéttûe d<» beanx-art^ h Copenhague. S(^ 
demfers oorrages sont une statue de Tycho- 
Bràhé, et oh monoment colossal en bronze , le 
Soldat danois, en mémoire de ta brillante sortie 
des Danofs, le 6 juillet 1829 , àFredericia. 

Son frère, depuis longtemps Oxé en France, est 
dief d'une maison dliortogerie des plus impor- 
tantes à Paris. P. I. MdLLCR. 
DictUmnaire 4» Ut CmMriaUoii. 



i7M. 



141 

\ww ( Jeem)i doÉÉmerÉMe aile- 
mand, mmt le M «m 16M. U élatt pdstevr de 
Gedringen , p^ de HHdesheiin, et eempwa eon« 
tre le clergé romain pHisieiini onvragea, deal la 
canstlolté hil smeita as grand nombre d'enne- 
mis, la éemMre «I la pinsaeerbe de ses com- 
positions le ftt arrêter^ oaridoire à Cologne et 
jeter dana nn cacbot, d*où il ne sortit que povr 
sabîr la san l in oe qui le eondanmait an bôeher. 
On a de lui : Jeêuéten^latein, 1613, brodwre 
in-4<' ; — Solatium Jeeuiticum , en vers aile- 
1014, in^« $ — ^odi Garda sohUÈo, en 
1034. 
ÈièHatM^mê ewHêUsa. 
( Charles ), médecin angllii, dmH en 
n servitdans l'armée d'aboi^ en qualité de 
pns connae ingénienr. On a de hn, en 
Sisai sur la théorie et ta eonstructiom 
désertifications, in»»' ; 1751 ; — Traité sur te 
Scorbut, i»^*; 1760: — Bssai Mr la consti* 
tuiien médicale de ta Grande^ Bretagne, in-af ; 
1765) ~ BHms et observations de Médecine^ 
honàrUf 170?< 

Biographie médicale. 

mssET (Jacques) fmémâmsss^^^ aéà 
Pcvtn en 17&3, mon à Leamf^len le 17 août 
1882. n étatait k HriMiigKani m magasin de c«- 
riiMtée,q»'il traoeporta pin tard à Leaatngten. 
€e magasin renfermait des obfets d*liistoire na- 
tartUe, des meubles, des armes, dee ustensiiea 
dis sanvages, des modèles en cire ou en pAte de 
riz. Bisset y joignit une coUeetion de tabieooi, 
et, en 1814, fut nommé modeleur du roi. On a 
de lui : un grand nombre d^ounages en anglais, 
dont les pins remarquables sont : Chants sur la 
paijs, 1 802 ; — le Conducteur de Birmingham, 
1808 , 10-8" , a^ec 44 pi. ea taille-douce; — 
le QuideàLeamington, Iffl4,iiftl2; — Voyage 
poétique autour de Birmingham, e^.^ 1800, 
in^. 

a««c, ^«ff MoffopMM metktnmrf, 

MSSBnr {Robert), écritaÉi anglais , né ters 
1759, mort en 180&. H M ses étadee à l'aniver. 
sHé d'Édimbomrg, et AH maître d 'éeole à Gheleea, 
près dé Londres;. On a de lui : Bsstty an the dé- 
mocratie, 1796, in-8" ; — HistCTy of the Betgn 
qf Georges Uf, • toi. in-8*; — Life of Ed- 
mwnd Burke, 1798 et 1800, 2 toi. in-8°; — 
J^[mgla3,p\\ le Montagnard; Londres, l800, 
4 Tot. i»-12; ^ une édition du Spectator, aree 
des notes biographiques sur les avleors qui y 
ont travaillé. 

Oêttttman't MagûÉine. 

BTMBT (Gmillaume), pamphlétaire anglato, 
Tf?att dans la première moitié du dix-huitième 
siècle, n était rectenrde WMsIon, dans le comté 
de Rovthampton, ai. frère aUnéde l'église ool- 
légMe et de KhOpital Sainle'Calherîne, près la 
Tour, n débuta dans la carrière satirique par 
qoelques écrits qui avaient pour but de défendre 
la eonstitotion poHtiqoe et religieuse de son pays, 
menacée, à see yeirt, par les tendances do goa« 



143 



▼ernement J&bbUÀ afvrès» sa haine poor le to- 
rysme et Ma anmioflité contre le docinr Sache- 
▼eroll hd inspirèrant le Moderne Fanatique ^ 
ftctum en trois parties^ qui donna lien à de n- 
res récriminations de la part des soekevereUU'- 
tes , particnlièrement des docteurs King et Wel- 
ton. Bisset se plaint, dans le poet-scriptdm du der- 
nier de ses ouvrages, d'avoir été calomnié et 
outragé par ses adTersaires ; il ijonfe qu'il a été 
trois f<HS sur le point d*étre assassiné. 

Ntehol'i, LU9ranf anêedotêt. 

B1S80 (François ) , médecin sidUen, mort le 
20 janvier 1598. D exerça avec succès son art 
à Païenne, et ftit nommé en 1581, par Philippe n, 
premier médecin du royaume de Sîdle. Il cultiva la 
poésie , et ses compositions, excité une seule, 
sont plus littéraires que médicales. Onade hd : 
un ouvrage dramatique représenté à Palerme en 
1573;— OrahoinobituFraneisciFerdinandi 
Avaios ; Spistôla medica de erysipeiate ; Hes- 
sine, 1589, ln-8*; — Apologia in curatione 
^egriiudinis Francisei Ferdinandi Avahs^JU^ 
carix marcMonisei SieilUeproregis; Païenne, 
1591,fa»4«. 

Mongltore, BtUMkêeaSUtOa, 

BI880H (Benri on Hippolfte)^ marin fran- 
çais, né à Guémeoé (Moribîhan) le 3 février 
1796 , mort le 4 novembre 1827. H acheva en 
1815, à l'écde de Brest, ses études préparatoires, 
et obtint en 1820 le brevet d'enseigne de vais- 
seau. On ne connaît de lui que le dévouement 
liérûque qui apprit en même tonps à la France 
et son existence et sa mort. Vers la fin de la lutte 
des Grecs contre la Turquie, en 1827, les mers 
du Levant étaient faifestées de pirates tolérés par 
le nouveau gouvernement établi à Égine, et qui, 
certahis de nmpnnité, rançonnaient les vaisseaux 
detoutesles nations, amies on ennemies. Les ami- 
raux français et an^s adressèrent vainement 
d'énergiques représentations au gouvernement 
de la Grèce : elles ftirent accueillies, mais sans 
prodoire d'eflèt. Alors ils résolnrent de donner 
oux-mèmes la chasse aux forbans. C'est à la suite 
d'une expédition de ce genre que la corvette 
française la Lamproie conduisit à Alexandrie le 
brick grec le Panap^ti, qu'elle avait pris sur les 
côtes de Syrie, et qui portait soixante-six hom- 
mes d'équipage. Là, les prisonniers Airent mis 
à bord de la frégate la Magicienne qui partait 
pour Smyme, et qui fit voile avec la prise grec- 
que, sur laquelle fut envoyé Tensogne Bisson, 
avec qutaize hommes d'équipage et six Grecs qui 
y^avaient été lidsaés; mais un coup de vent sé- 
para les denxbfttîroents dans la nuit du 4novem- 
bre 11827, et le Panayoti fîit forcé de relA- 
cher k 111e de Stampalie. Deux des prisonniers 
confiés à Bisson étaient parvenus à s'échapper, 
et cette circonstance lui avait foit concevoir qn^ 
qnes craintes; aussi avait-il pris d'avance ses 
mesures, dans l'attente d'un événement qui, en 
effet, ne tarda pas à se présenter. « Camarade, 
avait-il dit au pilote Trémentin, jurons que celui 



filSSET — BISSON 144 

des deux qui survivra 4 l'autre mettn le feu aux 
poudres, plutôt que d'abandonner le d^t sacré 
qui nous a été confié !» Et le sennent avait été 
prononcé. Mais laissons parler le ministre de la 
marine, qui vint, quelques mois après, demander 
à la tribune le prix de cette belle.action : « A 
dix heures du soir, deux grands misticks atta- 
quent avec furie le brick : il est abordé par 
l'avant; qufaize hommes luttent avec une admi- 
rable intrépidité contre cent trente; le nombre 
seul peut l'emporter. Neuf Français tombent; 
le pont est envahi. Bisson, blessé, couvert de 
sang, s'échappe de la mêlée; il n'a que le temps 
de dire à ses amis : a Sauvez-vous , jetoE-Tous 
à lamerl » Puis, se tournant vers Trémentin, il 
lyonte : « Adieu, pilote , voilà le moment d'en 
finir I » Aussitôt Bisson se précipite dans la cham- 
bre, où d'avance il a tout disposé; il prend la 
mèche, il met le feu aux poudres : le navire 
santé, le sacrifice de l'honneur et du patriotisme 
est consommé, un noble cœnr a cessé de battre, 
et la France compte on héros de plus. » C'est à la 
suite d'un rapport qu'une loi, votée par les deux 
diambres, donna 1,500 fr. de pension à la sœur 
de Bisson, à titre de récompense nationale. Le 
roi ordonna, en outre, l'érection à Lorient d'un 
monument destfaié à perpétuer le souvenir de son 
action héroïque. [Encdesç. du m.] 

Le Bas, Diotunuurtrê ênejfelepéHqu» de lattanM. 

BISSON (lottif-CAorto), historien et théo- 
logien français, né le 10 octobre 1742 à GeT- 
fosses (Hanche ), mort à Bayeox te 28 fé- 
vrier 1820. A vingteept ans, il était, à l'époque 
de la révolution, premier vicaire de l'évéque de 
cette ville. Après avoir prêté le serment exigé 
par l'assemblée constituante, il refusa de rendre 
ses lettres de prêtrise km de Ta suppression du 
culte. Cette résistance lui valut dix mois de dé- 
tentk». Le 20 octobre 1799, il prit poasessten 
de l'évêché de Bayenx ; à cette oocaskm, il publia 
sa première lettre pastorale. En 1801, il fit partie 
du condte nattenal , et remit, à l'exempte de ses 
collègues, la démission de son évêché an cardinal 
Caprara, légat a latere. Revenu à Bayeux , il y 
mourut On lui doit, entre autres ouvrages, un cu- 
rieux Mémoire sur les changements que la mer 
a apportés sur le littoral du département du 
Calvados, dans YAlmanach de Coutances de 
1770-1791;— MéditaHonssur lesvérUés/ondar 
mentales de la religion chrétienne; Und., 1807, 
in-12; — Avis aux personnes pieuses dans les 
circonstances présentes ; Bayeox, an n ( 1 800) ; 
^ Préservatif contre la séduction; ibid., 
an X (1802). n a, en outre, laissé les manuscrits 
suivants : Eloge historique du général Vago- 
bert ; — Pensées chrétiennes pour chaque Jour 
de Vannée; — Histoire ecclésiastique du dio- 
cèse de Bayeux pendant la révolution; — 
Dictionnaire biographique des trois départe- 
ments de la Manche, du Calvados et de VOrne, 
comprenant presque toute la basse JNor- 



145 



BISSON — BiTINO 



146 



te BMt Mttimmmin Wff figprtitiii <• la Ffwmeê. — 

BissoH (le comte P^'F.'J.-G.)» génénl fran- 
çaiSy né à Montpdlîerle 16 férrier 1767, mort le 
26 juillet 1811. Enftot de troupe, Bisaon ne par- 
vint aax gndes sopérieiin qa'à la favear de la 
rérolotion, et par sa braTOure. H se distingua 
sar le champ de Marengo, an passage dn Mindo, 
et à la prise de la forteresse de Monsambono. 
Les nombreuses blessores qall ayait reçues Fero- 
péchant de continuer un serfioe actif, Napoléon 
lui confia le gouremement général des États de 
Brunswick, des principautés de Hildesbeim, et 
phu tard cdni dn Frioul et du comté de Gôrits. 
Plus tard il fit les campagnes de Prusse et de 
Pcrfogne en 1807, se dlsâigpa à la tataOle de 
Friedland, et fut créé comte en 1808, ayec une do- 
tation de 30,000 fir. Ses blessures et une obésité 
extrême ne lui permettant pas de prendre part 
aux luttes de la fin de l'empire, il se relira à 
Mantone, où il mourut à Tàge de quarante-quatre 
ans. 1.0 nom de ce général est mscrit sur l*arede 
triompbe de TÉtoite. 

j4rdUrêi de 9a Cmir*, ~ V icf ii n t «I ConqatUê» 
L XIII, XV, XVII. 

BI8ST. Voy. ThiABS. 

BiSTAG (Prançoii\ grammairien français, 
né à Langres en 1677, mort en 1752. H fût rec- 
teur dn collège de sa ville natale, et succéda 
dans cette place à Ant Gamier, dont il avait été* 
rélève. Les Rudiments de la langue latine, 
publiés en 1710 par le prédécesseur de Bistec, 
étaientalors nniversèllanent adoptés ; notre gram- 
mairien les revit , les augmenta, et en publia une 
sixième édition, qui fût flréqnemment réimpri- 
mée. La dernière publication qu'on en ait faite a 
paru à Avignon en 1824. H en existe une traduc- 
tion italienne par Tabbé Pages; Péroose, 1813, 
in-8». 

Quénrd, ta Franc* tttUrair: 

*Mi8nAA (£ifci^iiii«oiito), peintre, né 4 Bo- 
logne en 1672, mort en 1748. Elève/ de Barlamo 
CasteHani , d'Antonio Mannini , et de M. Cblarini, 
il fut un des plus babiles peinfares d'ornement et 
de perspective de son temps. H aida surtout 
ManyAntonio Franoeschini dans presque tous ses 
travanx è PtatsaneCy à Crema, et h Bologne. 

£. B— n. 

MalTaHa. Feiatoa fUtHcê. - TtooiH, DUùmah9, - 
Orlandl , jObêceOario. 

BiTAUBi (PaulrJérémie), né à Kcenigaberg 
le 24 novemlne 1732, mort le 22 novembre 1808* 
n était issu d'une fiimille firançaise, que la révo- 
cation de redit de Nantes avait forcée de se ré(b- 
gjier en Allemagne. Dès son enfance, il manifeste 
un grand penchant pour les lettres et surtout 
pour l'étude des auteurs anciens, parmi lesquels 
Homère était l'iO^et de sa prédUedioiL Sa tra- 
duclMMi libre de riliade, publiée à Beriin en 
1762, lui concilia la bienveittanoe du grand Fré- 
déric , qui le nonma membre de l'Académie de 
Berlin, et l'antorisa à aller perféctioiuier son 
ouvrage en FVaaoe. Au bout de quelques aor 



néea de s«onr, Il pabla riUade (t780), et 
commença la traduction de VOd^seée, qui parut 
eu 1785. Ces travanx lui valurent btentdt te 
titre d'associé étranger à l'Acadénite des teserip- 
tions. Cette faveur ledoubto l'attachement de Bi- 
teubé pour la France, à laqueUe II résotat d'ap- 
partenir eonmie citoyen, sans tootelbis mécon- 
naître les btenfUte de Frédéric nfhthicarcéié 
avec son épouse en 1794, et remis en liberte 
après te 9 thennidor. En 1796,U publia les £(»- 
toves, composition purement historique, à la- 
queUe U donna néanmoins te titre de poâme, et 
qui obtint dn succès à cause des sentimente pa- 
triotiques qui 7 sont exprimés. A^ la Cmnation 
de l'Institut, Bitaubé ftat nommé mcmteedete 
classe de littérature et des beaux-arts. Outre les 
ouvrages dtés, on a de tel : Éloge de Pierre 
Corneille, in-8°; Beriin, 1769; — Examen de 
lapn^eê$iondeJMduncaire$awf9ard,fa^i 
Berttn, 1763; — ffemuam ei Dorothée, tra- 
duit de Goettie; — Lettre êur le talent de la 
Brugère; — De Fli^uenee du beUes-lettres 
êur la philoeophie, in-S"»; Beriin, 1767; — 
/otepA, polme, te«18, 1786. Ce poémeen imMe 
est te meilleur ouvrage de BIteubé, et n'est ce- 
pendant pas tout è fut exempt des défluite or- 
dinaires de l'anleur, dont le styte lenfBime une 
foute d'expressions impropres, qui décèlent un 
à te langue dans laqudte a écrit 



Le Bas, DMUmaairêmicgelopédigaêéêlaFraitM,'' 
Mémokm de nnitiua ( ttUéntare aiMteone>, t. IV. - 
Dacter. Ifotiet mr BUaubé, 

BiTBHBB ( Victor ), médedu polonais , né en 
Pologne, mort en An^feterre dans l'année 1664. 
U fit ses études à Oxford , et, après y avoir pris 
ses degrés, il s'établit à Cambridge, d'où fl passa 
èComouailles. 11 y pratiqua son art avec succès. 
On a de lui : Lgra prcphetiea Davidiê régis, 
sive Ànalysis critico^actiea Psalmorum, 
te-4% — phistenrs écrite relatifs à te médecme. 



*B1TBTAS (BcOéoc), général numide, vivait 
dans te première moitié du second sièete avant 
J.-C. Commandant d'un corps considérabte de 
Numides, il déserte te cause de Gulussa, fils de 
Masinissa, alors allié des Bomains durant te 
guerre punique de l'an 148 avant J.-C., et em- 
brassa tecause des Carthagteote. Lorsque cette 
cause ftat perdue en l'an 146, Bithyas ftat conduit 
à Bome par Sdplon : il suivit te char du trion^- 
pbatenr , et, contrairemeut à ce qui s'était prati- 
qué jusqu'alors » il fiit autorisé è résider dans une 
viDedltalte. 

Appicn. Gmrr* dm CarikagmMt, ni, tu. - SoMat, 
an not Bi96aK. 

*BiTUio, peintre de l'écolétiotenaise, travail- 
lait à BiminI en 1407. Négligé par presque tons 
les biographes, fl ne mérite pas cet oubli. Lort- 
qnll peignit, pour réf^SaintJnlien de Bteiinl, 
rimage du saint, et la Déeowerte miracu- 
leuse de soncorps, û y avait dans toute lltaUe 
bien peu d'artistes capables de l'égaler pour l*te* 



147 



BlTmO— BIX» 



U» 



l^flrehitQetiira^ flttltAnt FutâuÊtày il éM m il9, 
nottiMé Antonio, <{ai Art égtféliMnf peintre et llfih 
rîMail « 14M. E. B-^n. 

Fuitont, »«imm»ttê BMfmuaê, lâM. "^ iMist, ili^ 

{ttr ttt ôatrdge Intlfalé Kaf«(neei»ttt iioXeti(«é8rv 
dpY^^^ ^^ tàncacûeeix&t (snr M^ Madrines de 
l^rre). If étt tamUomé pàt Hésyddds, fitr 
Héron )« Jetf»i, eC mfrtOfA par ÉHett. L'oariîtge 
estdhff^Éendnct parliez : hptettrière, hititiilée Itt- 
rçéfiéXfn {fehaneeur de pierres), àéoH xmt m»- 
«tmiecAnstnifte è Ittoâe» pttr Càaron <feir<ghé- 
sie; là fteoonde p«(fffe eftt consacnée à fei éeserip- 
0dn d^me iMéMiié <x$Astnifte à lliesMlOfrfqôe 
par Xûâwe drAbydo#; lar tmifllèmtf ptfrtie est «m- 
pelée Zà(xp6xyi oé 5omA«itftf ,^ nom de Yosmre èd 
Tkfaduê et Gélophoir^ là qaatrièine m fMMiléB 
'£]^ic9>cc (Te^eKettrA»tMes):c^esf aîiirf<i«a 
ybfi <}iu9IMt ttnè fAdehftn' de fpMfVê ^bnC 9 éit 
^pnMlkiii <lttM <wlle pMifc) d(f Povfiage^, e( ipâ fVit 
cmiBfruMe |»Mr Aleeuttrfire It Guftdt pw iM PMI- 
éMlfe^ de MiM ; k dlKluiAM parti» «lAt pevie 
l« titre dé r«9tpii^^ » d» nm tfMwaoUv n»- 
ehjne «0 goeite alMi flpf«lâ# à eioM d« li «Mk»> 
lièredMil eU» étM« tMfia^. tteftx t h i iI é mu 
ch M geiife «raient éténoali» à Cnois et à 
Miel iM^MpyradeTarailK Bile»«dMMeeft 
oewrie à m m Atlale : os i^wror keqnel« EHo a 
été imprimée «vec I» tiMuefiOB latine dam la 
collection des Mathématiciens anciens. Mais 
son onvrage snr f Optique, <itfll y mefltfoime, 
n'eât point parvenu juscja'! nods. 

f abrtcfus , BibttotAéque grecque» — f^eterum Math»- 
fwdMoortfm cpertt grlgea et tùOrna: Hr% tt«, l*-M.. 

. mmn (^ui^Jérâme), médecin italien, 
mort k Milan efl 1731 B fM reçu docteur à 
l'mih^fsité die Panrie en t68&, et professa Ta" 
natomie à Milan. On a de hii : Bncùmiastieon 
bstéw, M» Prv/Ksm lucis encêmia fn ph§^^o- 
lo^kU mtdkiHm nmm fmisdaitunittn ê99$e- 
fnm twMlhig eriÊttâf aêfwe imlùrv OMiééméco, 
muefpsimqm chùraeUre cH^irmaêis; Mitai, 
1701, la-S»;— ' AytiIMo tM^iaaprat^co'étno- 
temia e di drvrgia; BfilSB» 1712, in-a*; -^ 
Mieunimm éi aScuni emudetûi efUi^fferî ckê 
dal foMh del venmeoh per te êenaoliê d4ti 
ommUo 9embrano pemtrarê mt/egiêito, «te. ; 
Milan, 1717, in^*; -^ Prù ^ ms t^oonm e$ 
apkoHemontm a^ppùorutu /alto recêréoiè^; 
Milan, 1696, in-4<*; — Discorso soprorit Iweh- 
mtnêo délie eameteeêâim; Miimr, 1716 ^ — Pfa- 
turalezza del amtagio twvinoç-MSkm, 1712, 
»-l2; — MÊmmalê # oÉoerHattaU, mmieie 
e remedii preeermiM e emraitMi dM ocm* 
relief epidiemfo «wiiMi^Mlianv i,7t% In-tft; ^ 
Appmrxxt^pomcéeact^Mita tkèma di Sv Mm- 
tergiù dà MHomù, in occaciMé de^g ostapittf 
|H*MfaM, etc.; Mte, i7ff^, te4olv|— itam* 
^(Wi66 hffhÊBf fMst fi0ft9Êtn/t (Nt^toit nsfi^irM 



6^ sMetôTtttti M^ftMiWOnMftflTiMHaii, 1712^ 
in-8*. 

BioçraphU iMdicdté, 

BlTAK (Prancois). théologien éspagdol, né 
à Madrid, moft dam (a même tiUe en f63e. tl 
était entré dans Tordre de CTteaux, et professa 
la ptiSosophte et H théoloçé. on rentoya en- 
snfte à Rome, en qoMé de procm^ur |$âiéral 
de son ordre; tnais, peu de temps avant »a 
mort, û quitta cette capitale pour revenir dans 
sa patrie. On a de loi : ((ne(qae<i Vies de Saints ; 

— un Traité des Hommes illustres de tordre 
de CUeaux; — nn Traité de t incarnation ; 

— un C&mmentaire sur ta Philosophie d'Aris- 
tote;— nnCommentairesur ta Chronologie de 
Plavius Lucius Dexter; — deux apologies de 
M ouvrage contre Gabriel l%anot, dianoine de 
Latran, et contre le Jésuite Mathieu Raderus. 

diarle* de Vidtk , BVbl. 6<#tl«f6. — If icotu Antonio, ÙibU 
Seript. kêtp4M, 

Mnrm o« BffTno (pierre k), Mofogim 
espagnol, né à Madriii en 1572, mort éem fa 
même ville le 26 avril 16â#. H entra dans fci 
«MMIé èe lésa», et coromeaça parpinTesser la 
rliétorique, la philosophie et la tliéologie. En 
1616, il fut nommé prédicateur des inûnfs Al- 
bert et Isal^He, qui gouvernaient les Pays-fias, 
et n se rendit à Bruxelfes auprès de ces princes. 
n moorut recteur du coll^ de Madrid. On a de 
hii ; ÉmJôlematain p^atmum Mbehërë, i voL 
iÊ-i*; — Sacrum sanctuarium Crueis, et pa- 
tientiaerue^fixorum et crucigerorum, emàte- 
mat. imaginib. omatum, etc. ; Anvers, 1634, 
hi-4»; — Sacrum oratortum piaram imagi^ 
nttm immoûuiatag Mariœ, etc. ; — Ars nova 
bene Vivendi et morlendi, sacris pianim ma- 
fftnwn embîematibus jigurata et Ulustrata ; 
iM., 1634, in-4^ 

Alegambe et SotwelL BibHoiheea Seriptorum SOùteta- 
tu Jesu. 

«atwALB (LéêpsM), savant JémXe, né à 
(Aii(trldie> le n février t73l, mort 
ver» la lin da dhrhaMèan sièeia. Il praitsBsa la 
pblloatplBe daaal'aBiversilédeGfatx, pais âttM 
eatt» de Vienne afirès la sappresshMi da Tordre 
êm lémMm. ■ a puUèé : Phgelôa p^tmrtip et 
pariiamhatisi Grala, iTBâ > al «i abr^é de eet 
ouvrage, soas le titre â'institutiones physica; 
in U9tim phUoêopkia muHtwmm adornatee.., 
nunc succinctiores cdito; "Vtnrae, 1779, 2 vol. 
m-fT; — Select» ex amœnitatibm atademicis 
CaroH LinnâH dissertccttones , cum addUcL" 
mentis; Gratz, 1764, ln-«*; — Dtssert, de S/u- 
dU) Physicasnaturtàis, effis perpetufs mediis, 
et cum setentHs rellquifnexv; Gratt, 1767, 
fai-g». ^ jiP. B. 

jÊiÊKi^n wMaft •*■ fsaMw^Of aiNa «Miripr. aw» «ranf, 
^^^ m. a»a».i uipn., i«t 



^anaa (jfmiwes^âlêPùandf), aé ea laoa 
à Ghimii (départanaal das (ifwainii). Sorti 
dlieèlléiaSÉitiahBarim^MéMiaan lâSOlamé^ 
deaine. Bafa Aarteai*, il faada la ilaviia dm 
BesmM emâe e avea M. Baloa paUiaiai 



149 



Xustig^udu dix-n^ttvièmê siècle^ qà est encore 
le melBear guide de FagricoKeur, créa et dirigea, 
de 1837 à 1848, le Journal éT Agriculture pra- 
tique. Lié d'amitié avec les piindpaiix redao- 
teun des joomanx de FoppositîoD, particQlière- 
ment arec te National, il présidait le comité des 
électeurs do dixième arrondissement (joand sur- 
Tînt la réroliition de 1848. H se prononça d'a- 
bord ponr la régence, et fit, dans la soirée du 
24 férrler, de Tains ^orts pour qne le décret 
qof prodamait la répuliUqQe ne piffM pas dans 
UMoniteur (1). 

Deux ioors après, M. Bixio accepta les fonc- 
fions âe chef dn cabinet près dn gooremement 
prorisoire; et quand lltafie du nord se sonleya, 
il M dH>i^ pour représenter la France à Turin. 
Pendant qu'il s'acquittait de cette mission diffi- 
die, le département du Doubs Tenyoya à ras- 
semblée c<»stitnante. A la nouvelle de fattentat 
èo 15 mai, et ayant de savoir si la victoire restait 
à rassemblée ou passait à fémeute, Il écrivit an 
ministre des aflafa^ étrangères une lettre où il 
loi annonçait , en termes énergiques, que, sî ré- 
meute triomphait, « il ne resterait pas un seul 
jour aa service de Tàbsurde et honteux gouver- 
nement que quelques factieux voudraient imposer 
I la répuhUqoe (2). » 

M. Bixio voulut partager les périls de rassem- 
blée, et demanda son rappel; mais M. de La- 
martine, Ars ministre des affaires étrangères, 
B^ consentit qu'un mois plus tard. M. Bixio, à 
son reïtonr, fat effirayé de l'aspect de Paris; fl 
eherehait à éveiller la vigHance du pouvoir, et 
le 23 juin 1848, à un dtner qui réunissait tous les 
ministres» il s'écria : « Ce dîner est le dernier 
banquet des girondhis ! » Le lendemain, 24 juin, 
édata l'époDvantable insurrection qui ensan- 
glaota pendant quatre jours le pavé de Paris. 
Vers le soir, le général Bedeau, remontant à 
gnnd*peine la rue Saint- Jacques, attaquait le 
coîn de la rue des rfoyers, quand une bles^sure, 
reçue à la cuisse, Féloigna du combat. M. Bixio 
nmiène les soldats déconcertés, et s'élance à leur 
tête : un6 balte Tatteint en pleine poitrine. Pour- 
tant il Te8ia debout : il gagna en trébnchant la 
maison d*un papetier. La blessnre, q^e Ton crut 
d'abord mortelle, n'était qu'assez légère. Quand fl 
reparut parmi ses collègues émus , il fUt nommé 
d'enthousiasme vice-président de l'assemblée, et 
fut depuis cinq fois réélu. A son avènement à la 
présidence de la république, le prince Louis- 
Napoléon nomma M. Bfxio ministre de l'agricul- 
ture et du commerce ; mais hu't jours après, à la 

(t) M. BMo fOMédi tMor« flMMognrlM d£ rordrt 
■iati «IM4M t « H. Bblo 9U pM dt reUrar de l'InprimBrto 
rogale la déctaratloa du goarcracmeut provisoire. Sir 
fne : Ad. Crémfeox, Umartloe, Dapont (defBnre), 
Gtoralcr-Ptsé». » H. Mtio reUra cm err«t, de nn^merto 
rajale, te dédmtloa da 0Mv«rMiMDt pro? isolre ; msto, 
noe bcure aprte« le décret parut; car MM. Crémieuz. La- 
martloe/Dopont de rEure et Garnler-Pagés n'étalent pat 
le» ietil» me m tm Bê du çm tm nmme n t p rov i soire, 

(10 1,'MlotBapte et oettA Ittira «t au AlCaIret étnui» 
fim (dlrecHoo poHUqiu, n« Si}. 



BIXIO — BIZET t^ 

suite d'un dissentiment qui amena la démission 
momeiitanée du ministère» M. Élxlo se retira 
avec M. de Malevîlle. Aux élections de rassem- 
blée législative, les départements de la Seine et dn 
Doubs le nommèrent leur représentant. Cepen- 
dant la politique ne l'empêcha pas de se dévouer 
aussi à la science : il fit, avec M. Barrai, un voyage 
aérostatique , dont les journaux ont retenti (vojf. 
pour lesdétails de ce voyage l'art. Babral]. 

Le % décemlNre 18âl, M. Bixio se r«idft i la 
mairie de dixième arronrlissement, et signa avec 
ses colMgnes le décret de déchéance. Il partit 
pour le porter à llnipression : un moment après, 
les chatteiifa à pied emmenèrent les ivprésc»- 
tant» à la caserne dn ^pui d'Orsay. Le soir mèoM, 
M. Bixio vint sa constituer prisonnier. Après un 
mois de captivité, il est rentré dans la vie privée 
«vas l'wtJMi» da tous cenx qui te eounaisseat 

E. JCNG. 

bizâhbt {Guilin- Laurent), général fran- 
çais, né à Grenoble le 10 août 1755 , mort le 
iZ avrfl 1836. Commandant d'armes à Marseille 
le 15 août 1801, à Cologne le 24 mars 1805, il 
remplit la même place à Beig-op-Zoom, dn 
14 mai 1810 au 34 décembre 1814; et ce fut 
pendant cette dernière année quH battit les An- 
glais, qui, sous la conduite du général Cook , 
cherchaient à s'emparer de cette ville. Ayant 
M sa soumission ft Louis XYIII, il fut créé che- 
valier de Saint-Louis et lieutenant général le 14 
avril 1815; mais cette dernière nomination ayant 
été annulée par ordonnance du l"* août 1815, il 
ibt envoyé en qualité de commandant supérieur 
de Marseille le 19 suivant, et en celle de gouver- 
neur de Toulon le 9 juin 1815. Mis à la retraite 
le l*' juillet 1817, il fut nommé lieutenant géné- 
ra] plus tard. II mourut à TAge de quatre-vingt- 
un ans. A. S... Y. 

Archivêt de la Guerre.— VieUÂre» et Ccn^uétet, t. V. 
XXIII. -* Moniteur univertêl, L XVIII, XXIV. 

BiZAliDifciiB (lUiehel-David, sieur de la)., 
historien français, vivait dans la dernière moitié 
du dix-septième siècle. On a de lui : Miêtoàre 
des Diètes de Pologne pour les électùms de$ 
rois ; Paris, 1697, in-12; -- Histoire de la 
scission ou division arrivée eu Pologne le 27 
juin 1G97; Paris, 1699, in-12 ; réimprûnée en 
1715, sous ce titre: Histoire de Pologne, con- 
tenant les divisions, etc.; Amsterdam , in-12 ; 
— Historia Gestorum in Scclesia memorabi- 
liurn ab anno 1517 ad annum 1540, 1701; 
hi-12 ; — Caractère des auteurs anciens et 
modernes;. 1704, in-12; — Histoire de Louis 
le Grandi Paris, 1712, iB-12; — MiêMre 
d'Érasme, sa vie, ses mœurs t sa religion ^ 
Paris» 1721, in-12. 

Uioog, BibliotkéqfÊ€ JUitori««*40 Al Ftomt^ L ll| 
édlUon Kontelle. 

BIZET (CAar/e5-/t/{«s), théologien français, 
né à Paris le 3 décembre 1746, mort dans la 
même ville le 8 juillet 1821. H entra dans le 
congrégation des chanoines réguliers deSainta* 



151 



BIZET — BJOERNSnrJERNA 



155 



Generière; Il Ait iKrieor 4 BeangeDcy, pub à 
GhAteandon, et enftn curé de Nantoofllet Pen- 
dant la rérolutioii, 11 reftisa d'aoc^iiter la oona- 
tttDttonclTfle do dergé. Après le rétabUasement 
da cidte catholique, il fut vicaire de la paroisse 
de Saint-Étiemifr^o-Mont; plus tard il en devint 
le coré, et légua, à sa mort, 10,000 francs anx 
pauvres de cette paroisse. 
Bioçrapki$ det Contemporaku» 

Bun (ifar<iti-/eafi-JBaf»<isfo), théologien 
français, né près de Bolbec en 1740, mort 
▼ers le commencement dn dix-neuvième sièele. 
n entra dans la carrière eodésiastfcine, et Ait 
curé d'Évreux. On a de hii : IHscusiion épês- 
Maire entre G, W,, protestant de t Église a»- 
gUcane,, et M.-J.-B, B», eatholiqfte romain; 
Paris, 1801, ln-12. 

Qoérard, la France UUérain. - ClisiidoB et Ddu- 
dlne, Dietionnaire hitt. 

BiZBT ( ), littérateur ft«nçaîs, mort en 

1842. n était membre de la Société philotechni- 
que. On a de lui : le Tombeau, ouvrage pos- 
thume éPAnne RadcHf/e , traduit sur le ma- 
nuscrit; Paris, 1779, 2 vol. in-12, en colla- 
boration avec H. Chaussier; ~ le Pacha, ou 
les Coups du hasard et de la fortune; Paris, 
2 vol. in-12 , attribué à Snnonot par la Petite 
Bibliographie biographico^romandère de Pi- 
goreau; — Contes de f Ermitage, trad. de Tan- 
glais; Paris, 1801-1802 , 2 vol. in-18; » les 
Boîtes, ou la Conspiration des Mouchoirs, 
▼audeviUe en 1 acte; Paris, 1796, in-8^; -^ 
Gilles tout seul, vaudevOle (en coUaborat 
avec Fulsonot) ; Paris, 1799, in-8®; — les Dia- 
bleries, ou Gilles ermite (en ooUab. avec H. 
Chaussier) ; Paris, 1799, in-8*; — Télémaque 
cadet, parodie en 1 acte (en oollab. avec Dela- 
porte), 1799, in-8**; — le Débutant, vaude- 
ville ; Paris, 1801 ; — Us Nouveaux Athées 
(en coUab. avec René Périn); Paris, 1801 , 
tn-12 : c'est une plate r^nse anx Nouveaux 
Saints, sathre de Chénier. 

Qaérard. la France lUtérairt. 

BizoT (Pierre), numismate fiançais, né 
en 1630, mort en 1696. H était chanoine de 
Saint-Sauveur d'Hérisson, dans le diocèse de 
Bourges. On a de lui : Histoire métallique de 
ta République de Hollande; Paris, i687,in-fol., 
avec un Supplément publié à Amsterdam, 1690, 
in-8*'; — une traduction en vers latins des 
chants I*' et Y* du Lutrin de BoOean , insérée 
dans une nouvelle traduction latine du Lutrin 
1768, m-8*. 

OuDdoD et Delaodtne, meUoimairê Mttariqaê. 

BizzABi (Pierre), historien italien, vivait 
dans la dernière moitié du seizième siècle. On 
a de lui : Senatus populique Genuensis rerum 
domi farisque gestarum atque annales; An- 
▼ers, 1579, in-fol.; —"Historia rerum Persi- 
carum ; Anvers, 1583, in-foL; — ^ts^orta délie 
guerre fatte in Vngheria dalV imperator de 
Christianiconiraquellod^Turchi,^.; Lyon, 
1569; trad. en latin par Tanteur; Bâte, 1573, 



fai-8*; — Varia Opuscula ; Venise, 1665, in-g" ; 
— Spitome insigniorum Europm kistoriarttm 
hinc inde gestarum ab anno 1564 ; Bàle, 1573, 
fai-8«; — Cyprium bellum inter Venetos et 
Solymanum imperatorem gestum ;ÛÂà,, 1573. 

MauQCbelU, SeriUori SltaXia, 

* BIZZABI {Sebastiano), peintre et gr&vcur 
siennois, né en 1648, mort en 1692. On voit 
plusieurs tableaux de cet artiste à l'oratoire de 
Sahit-Joseph, à Sienne. £. B— m. . 

Romagnoll, Canmi ftorioo-orttoMel diSima, 
BiBBKBil {Pierre de), chirurgien et oculiste 
suédois, né à Stockholm le 2 janvier 1765, 
mort le 2 février 1818. H acheva ses études à 
rnniversité dlJpsal , et frit reçu docteur après 
avoir soutenu avec succès les deux thèses sui- 
vantes : Musatum naturalium academix Vp- 
saliensis; — De indole et curatione febris 
puerperalis. A Londres , où il alla se perfec- 
tionner dans l'étude et la pratique de son art, 
il exerça dans les hôpitaux de Saint-Ttiomas et 
de Guy. De retour dans sa patrie, il obtint la 
place de médedn à l'hôpital des Vénériens de 
Stockholm, et fut nommé, en 1802, médecin 
ordmatre du roi. Six ans plus tard , chirurgien 
migor de l'armée finnoise, il se distingua, dans 
la guerre contre les Russes , par son zèle à 
panser les blessés , et obtint l'ordre de Wasa 
et une médaille en or avec cette légende : II- 
lis quorum meruere labores, A la paix con- 
clue en 1809, BJerken entra, comme chirur- 
gien nugor , à l'hôpital de l'ordre du Séraphin; 
il fut, en 1812, assesseur du collège des méde- 
cms, et , en 1814 , chirurgien en chef, et décoré 
de l'ordre de l'Étoile polaire. On a de lui deux 
traités insérés dans les Annales de la Société 
de médecine de Stockholm , et intitulés Sur 
f Opération d^un prolapsus lingux; — de l'Ef- 
fet spéc^fique de Varsenic sur les chancres. 

CalllMn, Med,SchrifUtêUêr^Lexieùm. 

BJOBBBSTJBBBA (Magnus-Frédéric- Fer- 
dinand), homme d'État suédois, né à Dresde 
le 10 octobre 1779, morte Stockbohn le 6 oc- 
tobre 1847. Élevé en Allemagne, il vint en 
Suède, et assista en qualité de capitaine à la 
guerre de Ffailande, à l'issue de laquelle il obtint 
le grade de mijor. En 1809 , à la veille de la 
bataille d'Eckmûhl, il frit envoyé en mission au- 
près de Napoléon. En octobre 1812 , il négocia à 
Londres la vente de la Guadeloupe. Chargé d'oc- 
cuper Hambourg en 1813, il battit en retraite, et 
prit part aux campagnes de Grossbeeren et de 
Dennewits. Quoique blessé lore de la prise de 
Dessau , il combattit à Leipiig. Plus tard, il con- 
clut avec le général Lallemand la capitulation 
de Lnbeck, et négocia la reddition de Maastricht, 
n fit partie du corpa d'armée chargé de soumit 
tre la Norwége à la Suède, et oondnt avec le 
prince Christian-Frédéric de Danemark la con- 
vention de Moss , qui termina la guerre. Il de- 
vint lientenant général en 1820, et ministre 
plénipotentiaire en An^eterre en 1826. Ses 



IM 



BJOERNSTJERNA — BLACAS 



164 



opinioiift eomme puMiciste farcnt toojoan mo- 
dérées. C'est ainri que lorgde Udiètede 1840 il 
publia une brochore en fovear da soffirage imi- 
Tenel. Ses principaux écrits sont : Om tiUâmp- 
ning c^ffond-eUer StoeksSffstemei pa tverige; 
Stockhotm, 1829; — Om beskattningeni grun- 
deriSveriffe; Stockliolm, 1839 ; — Om beMkat- 
tningau gnmdér i Sverige, 1832, 1833; —EH" 
gelska Statsskiaden^ 1833; — Grunder fèr 
r^freteniaUonens môjliga cmbyggnad och 
férenUiMgi; Stockholm, 1836 : Tantenr y pro- 
pose d'amélioier le système électoral en yigoenr 
pour la représentation nationale, comme préo^ 
demment H arait eonseiDé à'aàûpUr le sysième 
anglais de eté^fiotiâCi—FùnlagtiUjuryi 
trieifirikeUmal, 1835; — J)ei BrUHska riket i 
Ortimiien, 1839; — Théogonie, PhUofophU 
H Cosmogonie des Hindous^ 1843 (en alle- 
nttid et en suédois). 



BLAAsn DE WAwnonM ( Jean), sanmt 
luisse, né à Znrich en 1685, mort dans lamème 
TiDe en 1757. H continua, k Génère et èParis, 
K8 études daaeiqiies ; pois il se livra ensuite à la 
eotture des sciences et des arts. H se rendit plus 
fard en Hollande et en Allemagne , et s^ouisa 
àltmirenitéde Marpuig, afin d*y étudier la 
jurispnidenee. En 1707 il revint k Zurich, y 
tFSTaiUa à la chancellerie d'État, et owqpoaa, 
mr les causes delà décadence des lettres, quel- 
ques mémoires pour une société de jeunes 
patriotes. Les vues qu'A y exposa firent une 
iraade sensation, et provoquèrent des réf<»mes 
que l'on a léalieées. L'exploitati<m des mines, à 
laqudleBlaarer se voua , ne hù occasionna que 
desperlet, mais vulgarisa dans sa patriel'emploi 
de U hooille comme combustible. An conseil 
d'^t, où 11 fut admis en 1724, U s'acquit une 
graode infloence par sa modération, et dirigea 
presque seul les négociations auxquelles donnè- 
rent tien les diflifrends survenus entre le prince 
abbé de Saint^ali et le pays de Toggenbouig. 
n fut le médiateur du traité qui , en 1752 , fit 
entrer ma régiment zurichois an service de la 
Fhmoe. 



Htrzd, 



PortraU Sun vrai paMaUf Zartdi, tT6T, 



BLACAS D'ACLPS, tfoubadow français, né à 
Aolps ou à Aix vers 1160, mort en 1229. L'au- 
teur provençal de la vie de ce troubadour a 
peint, en ces tenues, son caractère : « Bhicas 
« fiit un baron puissant, généreux , bien fait, 
« adroit ; qui aimait les femmes , h galantaie, 
«la guerre, la dépense, les cours, la magpifi- 
« cence, le bruit, le chant, le plaisir, et tout ce 
« qui donne du relief et de la considération. Per- 
« sonne n'eut jamais autant de satisfoction à 
« recevoir qu'il en avaità donner. H fut le pro- 
« tecteor des ûubles et le soutien des délaissés. 
« Plus il avança dans la vie, plus l'aimèrent ses 
«amis et le craignirent ses'.ennemis. Plus aussi 
«il vécut, plus s'accrurent sa sagesse, son sa- 



« voir, et même son pisidiant à la (^ 

La plus ancienne pièce de vers qu'il nous ait 
laissée est sa tenson avec Peyrols, antérieure à 
la croisade de 1190; il a composé le reste de 
ses poésies avec Pierre "Vidal, Bambaud de Va- 
chères , GoiOanme de Samt^lrégori, Guillaume 
Pélissier, Bonafé ou Bonnefoi, les phis illustres 
troubadours de son temps. Son étoge a été fait 
par Bertrand d'Alamanon, par Bichard de Noves, 
et surtout par Sordel, qui, après la mort deBla- 
cas, voulait pUfftager et faire manger son cœur à 
tous les princes dépourvus de courage. On a 
vu an salon du Louvre un tableau représentant 
le troubadour Blacasarmé par Hugnette deSa- 
bran, au moment de partir pour la croisade. 

BUtom imérair0 de la Frmue^ L XVUI. p. iSi-aaB. 

BLACAS (Guillaume db), chevalier français» 
de la même ftmiUe que Blacasset de Blacas , 
vivait dans la dernière moitié du treizième siècle. 
n Ait choisi par le comte de Provence, Charies 
d'Aiyou, pour être l'un des cent chevaliers à la 
tête desquels ce prince devait combattre en 
champ dos contre Bivres III, roi d'Aragon, dans 
la ville de Bordeaux , le l*"' juin 1283. On sait 
que cette rencontre n'eut pas lien, par l'absence 
du prince aragonais. 

Jrt de vériMr f^ àpi«$, 

BLACAS {Blacassei de), troubadour fran- 
çais, petit-fils du troubadour Blacas d'Aulps, 
vécut dans la decmère moitié du treizième siè* 
de. On a de lui un poâne de la Manière de 
bien guerroyer, 

HUMrê UUêvtf de la Franee, U XVL 

BLACAS ( Pierre-Louis-Jean-Casimir, duc 
ne ), célèbre homme d'État et diplomate , né 
en 1770 à Aulps, mort à Gorib en 1839, 
était issu d'une des premières familles de Pro- 
vence, dont l'illustration remonte aux croisades, 
n émigra à l'époque de la révolution , et rentra 
en France en 1814 avec le roi Louis XVm , dont 
il avait partagé l'exO et mérite Tamitié. Jl se- 
conda shieèrement les vues libérales de l'au- 
teur de la Charte , et, comme lui, il jugeait sé- 
vèrement te parti qui a perdu Charies X; seu- 
lementy avec une loyaute toute chevaleresque, il 
se laissa accuser des foutes mêmes qu'il avait 
voulu prévenir, pour empêcher les accosatioDS 
de remonter plus haut Sa mémoire en a souf- 
fert Les conseils qu'il ouvrit au moment du dé- 
barquement de Napoléon à Cannes, tendaient à la 
résistance dans une place forte ou dans la Ven- 
dée. Comme Biron l'avait dit à Henri lY, qu'on 
pressait aussi de se retirer en Angleterre, M. de 
Blacas soutint que, pour défendre un royaume» 
il ne faut pas le quitter. 11 insiste également, 
quand le roi eut gagné Lille, pour qu'on y res- 
tât: il prit même sur lui de faire dételer les voi- 
tures avec lesquelles on se préparait à passer la 
firontière. Taincu dans cette tentetive, il obtint 
du moins que le roi , retiré à Gand , y demeurât 
pour attendre les événements. Ce fut loi en- 
core qui persuada à Louis XYHI de rentrer en 



<S5 



BLACAS — 



France flam demander et sans attendre In per- 
mfssioD des rofs étrangère. Le roi ftit pressé 
néanmoins d^oigner de sa personne un ferori 
qui, par son impepdaifté, rendait^ disait-on, tout 
ministère impossiMe : le roi céda à regret. 

M. de Blacasy ex9é dans l'ambassade de Rome, 
y négocia leeoncovdat de 1817, auquel celui de 
1819 a donné Ibrce de loi. Gliargé ensuite de 
Fambassade de Haptes, fl y conclut le mariage 
de la princesse Caroline avec le duc de Berry, 
neren dn roi. Appelé au congrès de Laybach, 
puis h Florence où s'étalent réunis les prind- 
pan\ membres de ce congrès, quand eut éclaté 
dans le Piémont le mourement de 1 821 , il proposa 
et fit accepter les mesures qui arrètèrentllncendie 
réroiutionnaire. Retourné de nouTcan à Naples, 
il dédda le roi à proclamer une amnistie qui paci- 
lia lo royaume des Deux-SicUes. Ters la fin dn 
règne de Louis XVIII et pendant toute la durée 
de celui de Charles X. M. de Blacas se tint à 
récart. Quand la réToMon de 1830 fit passer 
la couronne de la tête du duc de Bordeaux sur 
celle du duc d*Oriéens, Tanden ftyori de 
Louis XYin reprit le choorin de Texil avec le 
roi détrôné, auqud'il offrit toute sa fortune avec 
un rare dévouement. Cbaries X refiisa roffre de 
son fidèle serviteur. 

M. de Blacas Ait enterré, comme il l'avait de- 
mandé, aux pieds de Chartes X, dans Pégase des 
Fraudscains à Gdritz. Homme de goût , M. de 
Blacas aimait les arts, et, comme ministre de la 
maison du roi, il leur prodigua les encouragements 
avec autant de magnificence que de délicatesse. 
On lui doit la formation du Musée égyptien; 
la coûteuse publication des txises étrusques 
de Panofka a été foite à ses frais, ahisl que 
celle des Monuments paléographiques arabes 
de Tabbé Land. Enfin, on lui doit la riche collec- 
tion d'antiquités que M. Rdnand a fait connaître 
dans un ouvrage intitulé Description des Monu- 
tnents musulmam du cabinet de M, le duc de 
Blacas; Paris , 1828, 2 vol. in-8^ Ces titres loi 
avaient ouvert les portes de l'Institut. L'histoire, 
pour rendre aux morts la jastir^ qu'elle lear doit, 
est souvent obligée de corriger les apprédations 
de leurs contemporains. Aussi, calomnié par 
l'esprit de parti, M. de Blacas sera-t-il défendu 
auprès de la postérité par trois fiiits qui sont au- 
jourd'hui hors de doute : en 1814 , il ne voulut 
point être premier ministre; en 1830, il refusa 
d'entrer dans le ministère Polignac ; et dans 
Texil il mérita, pai sa fermeté morale, que M. de 
Monfbel dit de loi : C'est un homme monti- 
mentaly et qt^on ne saurait par où enta- 
mer. AnOT de M/ilZIÈRES. 

Lablc, But, de la Râttauratlon, — 5oMwnirs du ba- 
rm du ruroilêi. — NoiU9 du vlcowUê de ijotouiof*, 
- Va«tal»eUc. OisMre de Ig, Maêtmr^émi. — OUh 
teiabrtaDd , Mém. d'Outretomb*. 

«BLACcrs ou BLACQUB (Jean ), poëte latin 
do sdzième siècle. On a de lui : Odx sacras variis 
carminum yeneribus conscriptx; Paris, 1&49. 

Cataiofut BWMhêcm Bunaviaiue. 



BLAGHIER 1S6 

* BLACBO (Bemardino ) , peintre de l'école 
vénitienne , né dans le Frioul , florissait de 1540 
à 1553. A Udme, dans l'é^^se Salnte-Lude,ll 
a pdnt une Vierge assise sur un trâne entré 
sainte Lucie , sainte Agathe , saint Augustiitt 
saint Nicolas, et deux anges en adoration. 
On trouve dans cette composition un reste de 
randenne manière; mais le coloris, le dessfai 
se rapprochent dn style moderne. iS. B— k. 

Lanzl. Storim plttoriea. - OrUiidl. Jbèêe. pttfbrlOD. 

BLACVB (Antoine), né à Orenoble te 18 aoit 
1636, mort à la Bastille le 29 Jiflvier 1714. I| 
embrassa d'abord la professkm des armes, feik 
U quitta pour entrer dans l'étal eedésiasilqae. 
Davenucoré de Rueil, il eut plusieurs conférmois 
avec le ministre Claude; et, dans le but d'aRfermir 
la fbl des nouveaux convertis » Il publia usa Aé- 
futmtion dé r hérésie de Calvin par la seule 
doctrine de AT" de la E. P. iî.; Parte, 1 787, la-11. 
Il fut, en 1685 , député de la provinee de Vienne 
à rassemblée géoénto dn oterné. Il aratt été 
BomMé, en 1670, directaur des caivairiannesdi 
Uiiemboarg, et, deux ans après, Tisifeaur de 
toute cette congrégatiaB. L'abbé Blaeha avdt 
conçu ooBtra les jéuitos une baina vialanla, qai 
lut faisait voir partout dea OQBSfiialioaa tramées 
par ces pères caolre las joars dn rai. H oam*- 
posa la relatioa dea complots dont fl Isa croyait 
coopablee, fit fliira pluôeors copies da son ma* 
nnscrit, et SB fit déposer, ealra aatres, an 
exemplaire daaa la bibûothè^e daa pèras do la 
Doctrine chrétieBne, en uaBÎfastaBt liBtoBtioQ 
de le fiiire publier après sa rooft. insque-là il 
devait ûtre Itno aaerat ; mais Blaeha camnit 11m- 
prudence d'en faire courir des axtiaita. 11 fut ar- 
rêté (1) en 1709, et mis à la BaaliUa, oii ilmoiirat, 
après avoir légué tous ses biens à ThMal-Died. 
Le manuscrit de Blacbe, nferonvé en 1763 au 
collège Louia-le-6rand, forme un Toluroe de 
mille pages in-falio. U fat, en 1768, préaanté aa 
pariement par le président BoUand, comme une 
pièce de oonvidion contre les jéauilaa» et la cour 
en ordonna le dépôt au grefie. C'aetd'après cette 
copie, provenant de la bitaiiottaè(|tt6 «la M. Boa« 
lard , que les auteurs de la Revue rétrospective 
ont pubtié les JTi^fNairas de Fabèé Blache, 

Morérl. Diet. liUt. - Bayle. DM. ki$t. €t erU. 

:blacbb (Jea^^kuton-Mariô), nédedn 
de rhOpital Cochin à Paris, né è »calis (Oise) 
le 16 janvier 1799. U a coopéré aux Archives 
générales de Médecime^ ainsi qu'à U daiixiènK 
édition du Répertoire géméral dm Sciences mé- 
dicales, n est encore auteur d'on Mémmre sur 
ia CoffBcitfcAtf» cooroDoé par la Société de roéda- 
cine de Lyon en 1822. P. I>e G. 

Qtérardj laFroMe littéraire, 
BLACHIBB (....}, savant français, vivait 
dans la dernière moitié du dix-huitième siècle. 
U était secrétaire de Tandenne Académie de 

(I) Cette MTMtoCkio fat mm amrte oMllvée par I* pa- 
MaaioQ é'uM Uttre d9 i'a^bé Bkiekt é mméamt de 
JUaiutenon contre le père la Chtùie, coi^9S$cur de Sa 
Majetté { Parts, 17W , In- » de M pages. J. R. 



ur 



KâflDER ^- vt^fx 



ns 



peffecHannerlagéûgrapMêéê la Lorraimp^ 
OtnênmUMU aOnmom êf ues ntr la mcmfèr^ 
emploi pour la mocMne méridienne; •-» 
JHsiertaiion sur rétalfliiMemenê d'une me- 
mrê unique IMéanjvMméstéê dapi jAiemefl 
de rapqeooe AfâàMe do ISancf )r 

BLACB1TAB (Uuie M u)» th^ok^yen pPi^ 
testant, yinôt d«ift la defoièi^ inoitié du 
«firtf^ n ^ siècle D M iwffffur de Téf^U^f jotfof^ 
ttée de SQ^rt, d'où il m retir» à ]» {U)cheUe, à 
owe de« tnwbiis» uni éclatèmit eo l W, ]M 
reUror âans la pneinlàro de ce» trilles, Il 4tf 
qbaiilé d'éleyer la Jeune ÀnM Bireftf qui àeifvA 
(dlutaidfortoélèljre. £o }&9$, il aontiiit, i^ 
écrit, one pdéQSqae reUgleose «outre un j^ 
suite de Loodnn, nMnn»^ J*-0« Boplenger. JU>iûi 
de la Blachore difigieait epcQre, eo iHû^, Té* 
gliae jffotertante de IQort, On a de M ; leiiree 
envoyées à régRse de Mort et de Saint'^^ 
lais forl, de la BUuikvre^ vàniUre de i# 
partie de JHeu en ladite église, p^r rofip^ 
lerceuxqui sont tombés et se^vnt révoltés ai 
ces troubles suscitée par l» JÀÇV^ contre ri-- 
glise reformée, 20 décemtm» t&9S^« -^ JHepnte 
fmtepmr etehi^eniaemeUe Lmâêtm JUor 
tkurê^mMMtn de te pmf^le es XMaK en Vé* 
gtise réferv^ de Mtrt, maénUent pte U 
messe t^eei point ée rinettMkm éù Jéeue- 
Ckrigt; nemtrê /^. Sm êl eneer^ prédkemt 
teUm Us dmirtme du jéeuéies, qui jmuIémI 
la meesê eeête un senskê e^pkdoife fom In 
rémieskmdeÊpéekéegmuî,i&9lki--Secmiàe 
Mpuin /àHe pnr eeerU , en keguelle I/m de 
Im Mlaeknre, minêsimdâ lapnroiê ée IMtftf 
en VégUeê réformée de iiiort, enusHant f«'M 
n'aprtmtmcé nsumnes eaimmies nf/arnsêiés 
eentm in messe, oins temtu téhêe% nomme 
snnemiméueaer^leeéê Jéene-CMsi, ftfifie 
l'ajamems instOué; rnmtre J,^0. Be/nim^* 
fMé seusHeni la messe estre un sùisn0es» le 
éàsavnuemi à préeemi pestr enpiatoérei f^oH, 
U85. -n- Se» ila Jean »b u BLànmmM, tbéûp 
loi^ pfoCeiÉaaft» «art an tflOi , paet^or k 
Umycn, ivès de Niort, lalsia tmViêdeJé- 
sm-€kh»t. 

BL4Ci( (Jeeepk)^ célèbte«lùiiifte anglaîa» 
aaipilà ioadeani, eo Da, daparanta éoossOis 
ét^rtia c«Fii«ie, «I aMMin4 àidàDlbouit le )« Bft- 
veoifcro 1709, Il "wX trèa^jaMpaen ÉooBse, et étu- 
dia la ivddeeîM à Olainaw et da«a rnmvfnité 
d*£dinBè«arg, a* areçut^en 17M, la grade do 
daelewea m^daeiaa. G'eel à eeiUa 001^00411111 
•ootiat vieflièaenmarqaaliletde Humere acide 
a eiàisorto, et Oagneskt albn, où Ton tiw^e 
dea axpérincea flort ascaetes pour ^latiwgaer lu 
num^éaie de U cl«w. Bo 17&6, U (vt «taieé à 
Glaagew de la ohaira de Cullen, aoa awMio 
mauve, qui TcnaîÉ d'itra appela à bi plaee de 
profesaeardechiHikàlHiiiiTeraité d'Édimb^oig. 



l'aUBntioa àa bhnm!» eafint 
av la ebalaiir latala, 
te«t llMHMor, quoi ({B'aiieB aitdlt, reHentà 
BEadu LoraqqeGultaïqiittla, €■ 176S, aackBim» 
aoB dî^Mdlèva M eneonebaMpoor la nm^ 
plaoar. La resmnmém de «ob eaad^MiMnt fil 
affiner en Éoosae une nomteanae jeiiMaae, ma* 
▼ant avidemeni laa leçaaadn eélèbre prafeaaear. 
Caet àcalla dpoqna ^11 cotrelaMft «M aoma- 
pondanae aettra avee lea chimistea lea plu» dia» 
ingnéa de ilteapa, et an parttcatter «ree La* 
vaiaiflr, qtà ae ptaisaiC à rappeler son matlre. 
n a'oppaaaft, avna beaneoup de eludear et d'en* 
tpateamant, è ramvaMaaanieiit dea IMories non* 
vnNea da la clhlniie pnenaiatiqnc, aaift par corn* 
ttatton, aaftt panr ne paa donner nn démenti à 
aeetravaun pffMtifli. LeffeUor delà cUsoieda 
dlx^idtlkne alèele(e'ast aiui que Uaek était 
appelé par PooreMy) nonnit âgé de seiianta* 
onze ana. Sa« BMBura ét a^ it aimplea, aoattreai 
aen eavactère, froid et réaerré. 

RoUaan, aon éHre fliTorl, noua a laissé dea 
détaUaanv lea damiers Jonra de la via deea an» 
vmt, admlnbleparlasteplidtédesonanaeignn* 
ment, et, aeiqM fanteeni iola nianx encore, par 
aa hnnia moralilé. Sa mort Ait oatana eouma 
l'av^étésafia. 

« Lésa naveBnlirai799, il expira, saas qu'a» 
enn sympttaae aM préeédé ce ^tenibla pesnagn. 
nétaità table: aan régime ordinaire étaH nn 
pnn de pain, des prooea cuites , et ponr boiaaoft 
dtt tait mêlé d'eaa. n tenait sa eoapa à la nMtt% 
lorsque aon ponia battit pour la dernière foia s 
il la posa snr sea ganomc, qnil lanait serrée pont 
qn*ciie ne tombât pas, et expira à Pinatant, sana 
qu'une gooile de boisson fût Tersée et aana 
qn*aflciin da aae traits eût ehamé. On anrait dtf 
qu'il était là eneore cemine une oxpérieDoe pour 
montrer à ses ania combien il est teefle demm^ 
rir. Dana ce monaent, son domestiqiie onvrit la 
porte pour lui annoncer une ifisita; aon malin 
ne répondant paa, il atnnçn de qoehpiea pas ; 
mda la croyant tranqniUament nada et. tenant sa 
eoupe snr ses gmoux, il le erot endonni, ee qnf 
lui anÎTait aonrant aprèa le repaa. H a'en re- 
tourna. Maia, k moitié de l'escalier, une sorte 
d'inquiétude l'iBugagea à rarenir anprèa de son 
maître; il la trouTU dans la même positiott, et 
ae prépamift aneore non fiais à e^ aller, lor»- 
qu'un ttooTeaa semptde le fit apprechar font à 
Ait :Blaflk n'était pb».» 

Ilaeb n'a rédigé hd^nèma qu'on trèa'iMtit 
nombre de mémoires, qui se trouvent insérée 
dans lea Pàièesnpkiçal Transactions ef Um^ 
donf^éssmkn Phpsinni andlitterarif jgssofs 
and obsenatiesu by a 8eeiet9 in Bdinburgh. 
Onmme Benalle, U ae fit phitdt connaîtra par 
son enseignement, qui eqft nn imnMMO reten^ 
tassement : aea leçons, danaleeqaeilesfl se plaint 
quelquefois aTac aigreur de Lavoiaier, ftirent 
rédigées apfèa aa mori sur lea mannscdta de 



I€9 



BLACK — BLAGKLOGR 



raoteor par BûfaisoBy et publiées MMis le titre de 
LKtUTti m the Eléments of ChemUtry^ deU- 
vered in the univertUy ofBdinburgh; hy thê 
late /. Black; newpublished Jrom Ms ma- 
nuscripts by John Robison, prcf essor qfna-' 
tural philosopha, etc. M. Hœfer a donné, dans 
flim Histoire de la Chimie, une analyse détaillée 
des trayanx de Black. 

Hafor; HUL da Ut CMmiê, U H; p. IM. 

BLACKBUAHB (Fronçois), théologiai an- 
glican, né en 1705 k Richmond, dans te comté 
dTork; mort le 7 aoM 1787. H fit ses études à 
TuniTersité d'Oiford, entra dans les ordres en 
1628, fot recteur de Ridunond en 1739, cha- 
noine de Bitton en 1750, et eosuite archidiacre 
de Clévdand'. C*est alors qu'A écrivit en ûtTeur 
de la liberté religieuse; les dissidents, aux- 
quels ses opinions étaient favorables, lui ofifHrent 
de derenir leur pasteur. Mats Blackbume préféra 
conserver ses bénéfices et rester fidèle à VÈ^ 
établie, quoiqu'il en réprouvât les pratiques. On 
a de lui : Apologie des auteurs d'un livre in- 
titulé Recherchés libres et sincères relatives à 
l'Église d* Angleterre, 1760;— (eCoi^essionno/, 
ou Wtre et entier examen du droit, de l'uti' 
iité, de ^édification et de l'avantage de ré- 
tablissement des prtffessions systématisées de 
foi et de doctrine dans les Églises protestan- 
ie«; 3* édit. , Lond., 1 770, in^** ;—<7o»ui(féra^ioiu 
sur Vétat actuel de la controverse entre les 
protestants et les catholiques de la Grande- 
Bretagne et de V Irlande, principtâement sur 
ia question de savoir Jusqu'à quel point ces 
derniers ont droit à la tolérance diaprés les 
pritêclpes du protestantisme ^ 1762; — 7a- 
bleau historique abrégé de la controverse, 
toncemant Pitat intermédiaire, etc,, depuis 
ie commencement de la r4formation proies- 
tante jusqt^au temps présent; avec un dis- 
cours préliminaire sur Vutilité et Vimpor- 
tance de la controverse théologique, 1765 et 
1772, ayec des additions. 

Rose, /r«v MiograjAieai DieHoMrt. 

BLACKBVBHB ( 76011 ), phOologuc anglais, 
né en 1663, mort le 17 noTembre 1741. 11 était 
membre du collège de la Trinité à Cambridge; 
nais, à la chute des Stuarts, il reltasa le serment 
politique, et fut obligé de se démettre de sa place. 
Afin de gagner sa vie, U entra, en qualité de cor- 
vecteur d'^reuves , chez l*imprimeur Bowyer, et 
consacnit à la théologie et aux étodes philologi- 
ques tout le temps que cet emploi hil laissait. 
Jacques 11, auquel il fut recommandé par lord 
Winchelsea, enyoya de son exil, à Blackbume, 
4le8 lettres d'institution épisoopale, qui ne pu- 
rent le faire sortir de son humble et modeste po- 
sition. Cet évéque sans diocèse, créé par nu 
monarque sans royaume, étaitanglican fort zélé, 
et se plaisait à être appelé le Marteau des pa- 
pistes et des novateurs, un a de lui une excel- 
lente édition des CEuvres He Bacon; Londres, 
1740; — une édition de la Chronique concer- 



ta 



nant sir Jean (MeatteU^ atee un ^ipendiee; 
Londres, 1729, iiH8». 

Maittoin. HUUiTia t^pogrankonani Parb, nn. - 
Miêeellanea Grascorum aUqtm tcripL earmina, — 
Hearae« HUtoria Ricardi, ITM, t. Il, p. ui. 

BLACKB. Voy, Blajus. 

BLACRBT ( Joseph ), poëte anglais, né dans 
un Tillage du Yorkshire en 1786, mort à Sea- 
ham le 23 août 1810. n était le plus jeune des 
douze enfants d*un ouvrier. Appelé à Londi^ 
par son frère, qui exerçait dans'cette ville l'état 
de cordonnier, U consacra d'abord ses heures de 
loisir à des lectures pieuses. Une tragédie de 
Shakspeare, qu'il vît représenter sur le théâtre 
de Covcnt-Garden, éveilla chez lui l'amour de 
la poésie. Quoiqu'il eût réussi dans sa profession, 
il (ht réduit à vendre tout ce qu'il possédait pour 
payer les dettes qu'il avait contractées par la 
maladie de sa femme. Devenu veuf, il se relira 
dans la solitude, où, sans négliger sa profession, 
11 dérobait à son repos un temps qu'il employait 
à correspondre avec M. Pratt, son prolecteur. Ce 
double labeur porta atteinte à sa santé, et hâta la 
fin de ses jours. Ses œuvres posthomes ont été 
publiées sous le titre ; Remmns ofJ, Blacket; 
Londres, 1811, par les soins de M. Rratt. 

Pntt, Waticé ntr BUuUt. 

BLACKLOCK {Thomos), poâc anglais, né 
en 1721 à Annan, dans le comté de Dumfries, 
en Éoosse; mort à Édûnbouiig en 1791. H ébit 
fils d'un maçon, et, par l'effet de h petite vérole, 
perdit la voe six mois après sa naissance. 11 
manifesta de bonne heure d'heureuses disposi- 
tions, que son père, dans rinterralle de ses tra- 
vaux, prit soin de cultiver par d'utiles lechires. 
Celles des poètes enflammèrent MentM Itma- 
^tion du jeune BlacUock, qui , dès l'âge de 
douze ans composa quelques poésies; remar- 
quables pour un enfiuit de cet i%e, avait dix- 
neuf ans quand fi perdit son père; et il allait 
tomber dans le dénûment le plus affreux, lorsque 
le docteur Stephenson, médecin d'Édnnbourg, se 
chargea du pauvre orphdhi, le plaça d'abord 
dans une école, et le fit ensuite admettre à l'uni- 
versité de cette ville. Blacklock y resta Jusqu'en 
1745, se retira à Dumfries durant les 'troubles 
qui édatèrent à cette époque, et revint à Edim- 
bourg oontmuer ses études. Trois éditions suc- 
cessives de 9/t& poésies, publiées en 1745 à Glas- 
cow, en 1754 à Edimbourg, en 1756 à Lon- 
dres, loi procurèrent une modeste aisance. B 
entra dans la carrière ecclésiastique en 1759, se 
maria en 1762, et fht envoyé à Kircudbright en 
qualité de ministre; mais, repoussé par les ha- 
bitants de cette paroisse. Il se démK de ses fonc- 
tions, se contenta d'une pension peu considé- 
rable, et s'étant étaMi à Ednnbourg, réunit au- 
tour de lui quelques élèves de l'université, afin 
de diriger leurs études. Blacklock était bon pré- 
dicateur, passiomié pour la musique, et causait 
agréablement. Outre le recueil de ses poésies, 
on a de lui : Paracleais, ou Consolations tir 
rées de la religion naturelle et révélée, 1767, 



161 



BLAGKLOCK — BLACKST0I9E 



163 



iB-8*; — IMseoifrf tur PeMprii eiles preuves 
du christianùme^ tnd. da liran^ de Jacques 
Armand, 1799, in-S"; — Panégfriqtie de la 
Grande-Bretagne, 1773, iii-8'; — Graham, 
ballade liéroiqne m 4 chants, 1774, in-4'>; — 
Remarques sur la nature et retendue de la 
Uberté, etc., 1776, m-S»; — De l'éducation 
des aveugles, trad. do français d'Hauy, et inaéré 
dans ysncgeiùpédie britannique. 

Rote, new Bioçrmphieai Dietkmttrf. 

BLAGKLoi (Thomas), tliéoloipen anglais, 
vivait dans la première moitié do dix-septiènie 
siècle, n professa la théologie ao collège an|^ 
de Douay, etftit chanoniedo chapitre qne Bishop 
avait fondé à Londres. Il en fit expulser Ri- 
chard Smith, successeur de Bisliop; et, ea 1657, 
par les mêmes hitrignes, il contraignit de même 
Gage à se démettre de sa dignité de vicaire 
apostolique. On a de^ hn : Sonus bueeina; — 
Àppendicula ad sonum huccinse;-^ TalnUsB 
wffragales; — < Monumethes excantatus : ces 
quatre oorrages furent condamnés par Tinqui- 
citioB; — InstitutUmes ethiem, IMl ; ouvrage 
dédié .aux évêqoee des Pays-Bas , et où fl rep]>6- 
ttnte les jésuites comme préparant la mine de 
ytgm : ce livre ftit censuré par la faculté de 
Booay; — De medio animarum Statu : cette 
pobiicalion eut un grand retentissement ; Blackloë 
7 soutint sur llncamation du Verbe, sur l'état 
des âmes dans le purgatoire et dans Tenfer, sur 
naraillibilité do pape, des opuûons qui furent 
considéréeB comme hétérodoxes; — De obe- 
dientim et gubemationis Fundamentis : ce 
ItVTe, composé en fovenr de CromweU , fot con- 
damné par le parlement de iMl. 

liMriinit. BlacUoanm hmretU Biêtoria et Coitfutatio. 

BL4GKHOU (Richard), médedn et poète 
anglais, mort le 9octobre 1729. Il étaH fils d'an 
procureur. Après avoir fait ses étutdes à West- 
minster et à Oxford, il voyagea en Italie, prit 
à Padoue le grade de docteur en médecine , et 
revint en Angleterre en traversant la France, 
l'iUemagne et les Pays-Bas. Il fut admis dans le 
ooUége des médecins de Londres, (Mnt, en 
1697, la place de médecin ordinaire du roi Guil- 
laome m, et reçut le titre de baronnet On a de 
Im : Treatise on consumption and other dU- 
impers beUmçing to the breast and lungs; 
looàns, 1722, in-8«; — Dissertation on a 
dropsg, a tgmpany, the stone, etc. ; Londres , 
1727, in-8*»; — iYince Arthur, poème héroïque 
en dix chants, 3« édit, 1696, in-fol.; — King 
Arthur, poèine hérmque en douze chants, 1697 , 
in4bL ; — the Rede&ner ( le Sauveur ), en six 
chants; — Essais, 1716, 2 vol. in-8»; — Re- 
cueil de poésies, 1718, 1 vol. in-8°. 

Samoel Johnson, Uvei <tfthê PoeU, - Biographie mé- 
dieaie, 

BLACKSTOKB ( Jeon), botaniste anglais, vi- 
vait dans la première moitié du dix-huitième 
aièclc. On a de lui : Plantes rariores Anglia; 
Londres, 1737, in-8"; — Fasdculus planta- 

WOUV. BIOGR. UNIVERS. — T. Vf. 



mm* circa Hare/îéld sponte naseentium; 
Londres, 1737 ; — Spécimen botanicum quo 
plantarum pluriwh Anglix indigenarum 
loci natales iUustrantur ; Londres, 1746. 

G. Hodson avait donné, dans sa Flora An- 
gliea, le nom de Blackstone (Blackstonia) à 
un genre de plantes de la famille des gentianées, 
n<Mn aoqoel Linné a substitué celui Àé Chlora, 

Cairére. BibUathéquê UUértiire dé te MÊédecine, 

BLAGK8TONB ( sîT William), Célèbre ma- 
gistrat et pubKciste anglais, né à Gheapside 
(cité de Londres) le 10 juillet 1723, mort le 
14 février 1780. A vingt ans, il composa des 
Éléments d^architecture qui ne itarent pas pu- 
bliés, et qui prouvaient déjà un grand esprit de 
régularité. Il se destinait au barreau, et, le 20 no- 
vembre 1741 , il entra dans la corporation du 
Temple : il fit alors son adieo aux Muses, the 
Lttwger's farewell, dans des vers remarquables 
d'élégance et d'harmonie , publiés dans le 4* vo- 
lume des Mélanges de Dodley ; il composa aussi 
des notes sur Shakspeare, qui furent insérées 
dans l'édition de Steevens. Ayant terminé son 
stage an Temple, il fit son début au barreau le 
28 novembre 1746, à vingt-trois ans; mais, mal- 
gré la solidité de son esprit et ses connaissances 
réelles (il était docteur in law en 1750 ), comme 
il manquait d'improvisation, U fût oUigé de re- 
noncer, an bout de sept ans d'efforts , à la plai- 
doirie. Il avait déjà accepté, en 1749, l'office ma- 
gistral de recorder du bourg de Wallingford, 
dans le comté de Berits; il n'avait jamais cessé 
de cultiver ses études académiques; et quand il 
abandonna le barreau en 1753, parce qu'il n'y/ai- ' 
sait pas ses frais, il se rendit à Oxford, où il 
fit des lectures sur la législation. La célèbre uni- 
versité n'avait point de cours officiel sur ce siqet ; 
et Blackstone, par le concours d'étudiants qu'il 
attira, prouva combien cette lacune était re^et- 
table. Un jurisconsulte, Viner, donna à f univer- 
sité une somme importante pour la création 
d'une chaire de droit, et Blackstone y fut élu 
en 1758. Il était dans la force de l'âge; et un 
discours d'inauguration du 25 octobre, qui fut 
hnprimé sur la demande des chefs de l'univer- 
sité, a servi d'introduction à son célèbre Com- 
mentaire des lois anglaises. Ses cahiers de 
professeur forent publiés en Irlande, mais in- 
exactement; il les publia luinnême de 1765 à 
1768. Us sa*virent à l'instruction du prince de 
Galles, depuis George m, à la personne duquel 
on voulut l'attacher ; mais il préféra sa chaire et 
son indépendance. 

Blackstone avait été élu membre du parlement 
pour Hindenen 1761. En 1766, flquittal'université 
d'Oxford pour se livrer à ses fondions pariemen- 
taires; il fut, en 1768, éhi député de Westbury ; 
mais il ne réussit pas plus qu'au barreau à se faire 
une réputation d'orateur. Il fût même attaqué dans 
les Lettres de Junius, et il en conçut beaucoup 
d'humeur. On dit qu'en 1770 il refosa la place im- 
portante d^ sollioiteor général du roi ; mais il ea 

6 



168 



BLACaLSTOnE — BLAGKWELL 



i«4 



prend le litre dans la 4* édition de ses ceuTreB, 
publiée à Oxford cette niAme année. Toat eeqo'oo 
peat eoDdure des affimationa des biographes an* 
glais sur ce point, c'est qu'il changea presqoe 
aiMsitdt cette haute fonction pour cdle de juge, 
qui conrenait mieux à ses talents. H fut aiter- 
nativcmcnt membre de la cour des plaids com> 
muns, et de celle du banc do roi, è Londres. 
Blackstone mourut d'une hydropisie, produite 
par ses traraux trop assidus, à dnqoante-sept 
ans, entouré d'une grande considération. 

On a beaucoup yanté, et ayec raison, son grand 
Commentaire des Ma anglaises ; mais H est loin 
de Montesquieu (1) , auquel on a Toulu le com- 
parer) car il y manque le génie de l'écrivain, fla 
même été surpassé, dans l'exposé de la constitu- 
tion d'Angleterre, par Delhome; on le compare- 
rait pkis exactemcàit à Domat. Bentham a jugé 
Hlaclistone sérèrement , comme imbu d'une doc^ 
trine trop i^vorable au pouvoir; mais son ou- 
vrage, répandu dans toute TEorope et en Amé- 
rique, parvenu à sa 15* édition en 1809, n'en 
est pas moins le guide des jurisconsultes, parce 
qu'H est compM, et qu'il est étranger aux 
théories politiqîoes. Comme Justinien dans les 
ItuHêutes, Blackstone r^rend chaque partie du 
droit dans ses éléments primitifs, et dte volon- 
tien ses devanciers, en remontant jusqu'à Brac- 
ton. On a supposé que le pubUcisIe anglais avait 
fait des ouvrées spéciaux sur le jury et sur le 
droit criminel d'Angleterre : cette erreur vient 
sans doute de ce que plusieurs traducteurs fran- 
çais, l'abbé Soyer en 1776, Veminao-Saint-Maor 
en 1790, Gl.-Fr. Blanc en 1792, et Ludot en 
1801, ont traduit et publié séparément soit le 4* 
livre, soit les dernWs chapitres de ce livre. 
BlaolLstonen'a publié, en d^iors de son grand ou- 
vrage, que quatre dissertatiotts qui accompa- 
gnent d^à l'édition de 1770. Son livre avait été 
traduit intégralement, mais très-inexactement, 
en 1776, par G. ( de Gonatlcourl) : cette version 
est inf^ure à ceHe que Chompré, du con- 
seil des prises, a publiée en 1822, 6 vol. in-8^, 
avec les notes d'Ed. Christian. En 181 1 , AnhboM 
a publié une autre édition anglaise avec des no- 
tes, 4 vol. in-8". La législatloB anglaise ayant subi, 
surleul en matière erirainelle , et pour f organi- 
satioB Judiciaire, de grands chang^ents, il est 
à désirer qutm jurisconsulte éclairé publie de 
nouveau Blaokstone, avec Undication de ces 

fSAHBEaT. 



Utherow, /^l» 49 W. BtadtHomê (Vréftee da BepL d« 
1780). - PetmfCffctopiedia. 

Bi4iomwAi.i. (Antoine) f critique et théolo- 
gien angMs, né dans le comté de Derby vers 
1674, mort à Market-Bosvrorth en 1730. Il 
ftit d'abord maître d'école àDerby, d'où il passa, 
en iJTày k Marfce^Bosworth en qualité de mal- 



d) Vm ë a rt f ate ■ dll qve BUnlMe ayatt été loué 
iMlre Hetnre par Moatetqnimi: mais «etalHil écrtTaU 
rB^frU dM Mf dix an» aTani k puèlidste aBgUU, et 
n'a pai parlé de lui. 



tre de recelé de grammaire; Il M, nommé, en 
1726, an rectorat de Clapham, dans le comté de 
Snrrey, et résigna cette place en 1729. 

(te a de lui f une édition des Sentences mO' 
raies de Théognis, acccompagnée d'une tradue- 
tion latine et de notes , 1706 , in-8* ; — /n/iv- 
dmtUm aux etassiqttes, 1718, 1 vol. in-12; — 
les Classiques sacré» défendus et éelaêrtîs^ 
1725 , 1 vol. ; le 2* vol. parut en 1731 ; — une 
Grammaire latine. 

Chaînon, MH tH m u uHre (ÀQ§rtmMt*iê, 

BLACKWBLL (Àlêxanare), économisle «I 
botaniste anglais, natif d'Aberdecn en tcosset 
mort en Siuède le 9 aottt 1749. H était ils d'un 
théologien écossais, commença ses études à 
Edimbourg, et les tenntaa à Leyde, où il prit 
le grade de docteur en médecine. II se rendit 
de là à Londres, s'y fit correcteur d'imprimerie, 
et, par son mariage avec la Hlie d'un riclie mar- 
chand, répara sa fortune, dérangée par son inoon-* 
duite. Sa proapérilé ne dura pas longtemps; il 
dissipa la dot de sa femme, et, aprèsavoir voyagé 
trois ans en France, dans les Pays-Bas et en 
Aliénable, il revint à Londres, où it essaya, 
mais en Tsin, d'établir une imprimerie. Obligé de 
Haire banqueroute, il resta deux ans en prise»; 
sa funme lui prodigua les soins les plus assidus, 
et lui proenra, par son travai, le moyen M 
payer ses crëandera. Ayant établi sa résMance 
vis^-rti du jardki botanique de Ohelsea, «Ne 
it un recueil de planlas médidpales, qu'elle dn« 
sina, grava et coloria elle-même. Ce travail, 
d'une exécution parMe, fut encouragé, entre 
autres, par Sloane et Mend, et parut sous le titre: 
A curUms fferbal, contaùiing soo cwts of iko 
most fêseful plants, etc.; Londres, 1737-1739, 
2 vol. in-folio. Son mari, AlexandreBlaekvrell, y a 
ajouté le texte , contenant la synonymie et un» 
description succincte de chaque plante. Cet ou- 
vrage, traduit en lathi et en allemand, fut publié 
par h» soins de Trew (qui mourut pendant Ten- 
treprise), et continoé par Ludwig, Rose et 
Bœbmer, 6 vol. in-fd. (avec des a iMMions et 
un supplément) ; Nuremberg, 1756-1773. 

Alexandre Blackwell , gagpunt à pehie sa vie 
comme médecin et comme iviprtanenr, fht chargé 
par le duc de Chandos de dlrijger les travaux 
qu'on exécutait sur les terres de ce seigneur; 
mais il échoua encore dans cette entreprise. Il 
avait cependant composé un traité sur l'agrieuf* 
ture, que l'ambassadeur de Suède envoya dans 
son pays. La lecture de cet ouvrage tn Bt appeler 
l'auteur à Stockhohn. Blackwell s'y rendit, des- 
sécha des marais, exerça la médecine, guérit 
le roi de Suède atteint d'une grave niaIa<Be; c( 
la fortune semblait enfln lui sourire, lorsqntt 
fut accusé, en 1746, d*étre le complice d'une 
conspiration formée dans le but de changer 
l'ordre de succession an trône. Il subit la ques- 
tion, lût condamné à mort et exécuté, malgré 
ses protestations d'innocence. 

Outre le texte de Curiaus herbalt Al. Black- 



'** BLACKWELL 

yMiUfmi:t(4w Mtthûdi^impovtnt eoldwet 



OHd^arjn land particuiarlp clayep ground 
proeitsed te Great-Britain; Londres, 1741. 
M»;~/to6rsas* tu lanbruAets blaetring; 
Stoçkbotoi, 1745, itt4*; -^Rommhmblegai^^ 
dems ptantering, och ai fcerdr\fva multoa^ 
f^r, etc., oaTragQ afile aai agixNiQiaes: Stock- 
Wm, |74«, ÎD-IX 
«jWA<»«àtt«l>.-«cv;ap*,5ritt. -auitaefi, 



«l^ŒWMti (GttWflrc), théologien anglafs, 
aUi^u]iieiioiDam,néen 1545 dan» te comté de 
ffiddiesex, mort i Rome le 13 janvier 1613. D 
fit ses ^udeft i Oxfoid, an coDége de la Trinité, 
et au collège des An|^ à Dooay. Grâce ao 
crédit da nère Pareona, jésuite et recteur du 
eoJi^ anglais à Rome, Bhckwefl reçut, avec le 
titre d'archiprétre, les pouvoirs les plus étendus 
pour administrer Itglise catholique d'Angleterre, 
dont ie deigé régulier eût beaucoup mieux aimé 
être soumis àla juridicfîQn des évéques. Bishop 
bt euTOfyé à Rome pour provo<iuer cette me- 
«ire; fl échoua dans cette démarche, et, à son 
retour, fîit détenu pendant ({aelque temps. II en 
rératta, dam Ittfise catholique d'Angleterre, des 
troohles (foi ne cessèrent que par les restrictions 
«IVortées «a pouvoir dont Blackweli était investi. 
Il prêta k serment d*ailégeanoe exigé des ca- 
flttliqiiea par Jacques V\ et détennina à Timi- 
te- la plupart de m» ooreligmnaires. On a de 
M i Mêiaiie twrbamm jësmtarum Anglo- 
nm mm G. BlactwelUo, in^^*, sans date; 
- A^mur aux iaierro§aUHres subit (par lui) 
«priaon, iao7, in-4«; — JSpistoUB ad Anglo$ 
p wf tf rte s ; Londres, 1609, in-4**; — EpistoU 
ad eardmaiem B^Harmànum; — et plusieurs 
pièces niatÎTes à sa jaridictioii d'archiprâtre. La 
lAttothA^Bie Bodléienne conserve m traité ma- 
noseril eontrs la dusimuUUion et le mm^ 
iMf0, attribué à Blackweli; mais on pense qo*il 
a élé eampiMé par Tresham. 

BLACKWUA (Tfiamaê), littérateur aariais, 
ié à Abwdeeu tu 1701, morte Édfanbonnr ai 
1757. Bibt aannué, m 1725, prateaeur deW. 
^flreeqne an collège Maréchal, dans sa ySte 
Mtale^^CBiiserracatte filaee jusqu'à sa mort 
Ses dMMiuibi oufiagsa nous le représentent 
comme an érudit à qui les meilleures sources de 
raatiqaité grecque et romaine étaient parfaite- 
ment connues; mais on regrette dans ses Nvres 
rabecoce de roétliode et la multitude des di- 
Sressîons, qui souvent forment ayec le sqjet d'é- 
tranges et sinpiUers contrastes. Parvenu à l'âge 
<le GinqoaBte-ftix ans, il se trouva atteint d'une 
sorte de consomption qui, dit-on, provenait d'un 
excès de sobriété. Gédant aux consefls^des 
■M^dedM, il essaya de voyager; mais il ne 
M dépatier Édhnbourg, et mourut dans cette 
ville. 

Ouadehii:/»^fry tnto^Aeli/eaiuf wri- 
twifs ^f Borner (Recherches sur la vie et les 



- BLACKWOOD ^^ 

éaits d'Homère ), 1735, 1 toL in-g« ; traduit en 
fr^ûJMipar Quairemère de Roissy, l^ris, an vw 
(17W), u>^o. _ ^^^^, ^^^^ court 0/ Au' 
ffftttus (Mémoires de la cour d'Auguste) 

mort de I auteur; traduit en français par Feutn- 

P»m, 1754.1769, 4 Tol. hi-tî; t7M, 3 roi! 

^zo ' r /^^^^ concernant la mythologie, 

174«; tradmt en français par Eidous, Paris, 

1/71, m-12. 

BoM, j\rew Biographieol DicUonarg. 
BLACKWOOD (Adom) , théologien et hislo- 
TtJi^'A!^ ï Dumierling en 1539 , mort 

Robert Reid son grand-oncle, et où il eut Adrien 
Xtiraèbe et Jean Daurat pour maîtres. A la 
mort de son onde, il retourna quelque temps 
en Ecosse, après avoir négocié en France ie ma- 
nège de Mai ieStuart avec le Dauphin. Revenu à 
Pmis et devenu l'omet des libéralités de la reine 
d Ecosse, fl y étudia la jAilosophie, les mathéma- 
tiques et les languoB orientales. A ces connais- 
aances d^à si vastes fl roulut ajouter ceUe du 
droit, et se rendit à cet effet à Toulouse, où il 
séjourna deux ans. R revint alors à Paris, ▼ 
IMXifessa la pbaosophie, et ( détafl curieux à rai- 
son de l'origine de RIackwood ) il obtint de Marie 
Stuart, sur la recommandation de Jacques Be- 
^, archevêque de Glascow, alors ambassadeur 
d'EcMse en France, une charge de conseiller au 
préswiuil de Poitiers. Les princes trouvent rare- 
ment des cœurs reconnaissants. Blackwood fait 
exception : il se souvint des bienfaits de l'in- 
fortunée reine d'Ecosse, même lorsqu'à n'eut 
plus rien à attendre d'eUe. ÉtaWi à Poitiers, 
Il continua de cultiTer les lettres ; et ses premiers 
ouvrages datent de cette époque de sa vie. On a 
de lui : Caroli IX Pompa funebris versibus ex- 
pressa, par A. B. J. C. (Adamum Blacvodœum 
jurisconsultum): Paris, 1574; — De Vinculo 
seu cor^junctiones religionis et imperii, et de 
cof^nctionum insUHis, religionis fuco adum- 
bratis, lUn-i rftw/Paris, 1676, sans nom d'auteur: 
un troisième livre parut à Poitiers vers 1615- 
— Adversus Georgii Buchanani Dialogus de 
Jure regni apud Scotos, pra Regibus Apologia, 
qua Regii nomànis amplitudo et Imperii 
maiestas ab ffmreticorum famasis Hbellis et 
perduellium injuria vindicatur; Poitiers, 
1581 ; — Martyre de Marie Stuart, reine 
d'Ecosse et douairière de France, imprimé 
plusieurs fois, et revu et corrigé dans le recueil 
des ceuvres de l'auteur ; — Sanctarum Prxca- 
tionum Proœnùa, seu mavU, BJaculationes 
anima ad orandum se pr»parantis ; 1598 ; — 
Inauguratio Jacobi, magnx BrUanniœ régis ; 
poème; Paris, 160e; — In Psalmum David 
guinquagesinHimyeic.,MedUatio:Poitk!ts,ieoè, 
in-12; — VaHi generis Pœmatia; Poitiers, 
1609 ; — Ad(mi Blacvodwi, etc.. Opéra omnia, 
éditées par Gabriel lïaudé ; Paris, 1644, iu-4^ 

V.R. 
6. 



ler 



BLACK WOOD — BLiKSUS 



168 



Oabriel R aadé. Éloge âe Bktekwood. — medron, Mé- 
molrm, t XXII. - Oément, BibUotMtuê eurimoê. - 
LeloDg, BWiotkétm ki$t. de la France. 

BLACKWOOD (GuUloume), littérateur an- 
fl^6 , mort à Edimbourg en septembre 1834. Il 
était libraire, et propriétaire éditeur da recueil 
périodique intitulé Blackwood's Magazine, pu- 
blicatkm qui jouit du plus grand suosès. 
Blaehwoo^ê MagaUiu. 

BLACKWOOD ( Henri ), marin anglais , né en 
1770, mort le 17 décembre 1832 à Ballyliedy, 
dans le comté de Down. H entra à l'âge de onze 
ans dans la marine royale; assista, sous Tami- 
rai Parker, à l'engagement du Dogger-Bank et à 
la prise des sloops bollandais le Pylade et TO- 
reste; fut fiiit lieutenant en 1790, et employé sur 
la frégate la Proserpine. En 1792, il obtint un 
congé dont il profita pour se rendre en France; 
mais une lettre cacliée dans un livre dont un émi- 
gré ft«nçais Vayait chargé, le fit arrêter et tra- 
duire à la barre de la convention. Blackwood, 
reconnu innocent et rois en liberté, s^ooma 
quelque temps à Paris, où il assista aux séances 
des jacobins. Rappelé dans sa patrie par la re- 
prise des hostilités entre la France et l'An^e- 
terre, il ftit nommé successivement lieutenant de 
l'Invincible, commandant de la Mégère, capi- 
taine en second du Non-Pareil, et, en avril 
1797, commandant du Brillant. Sa haute capa- 
cité et sa bravoure, qui lui avaient valu ces di- 
verses promotions, éclatèrent de nouveau dans 
le combat qu'il soutint en juin 1798 contre deux 
frégates françaises, la Vertu et la Régénérée, 
diacune de quarante-quatre canons : fl leur causa 
d'assez grands dommages, et parvint à leur éch^ 
per. n fut récompensé de cet exploit, en mars 
1799, par le commandement de la Pénélope. A 
bord de ce navire et en compagnie des deux 
vaisseaux de ligne anglais le Lion et le Fou- 
droyant, il contribua à la prise du vaisseau 
amiral français le Guillaume Tell pendant le 
blocus de Malte, et il reçut pour sa conduite les 
félicitations de Nelson. Blackwood obtint de lord 
Baint- Vincent, en 1803, le commandement de 
VEuryale, de trente-six canons; navire à bord 
duquel ii dirigea, en septembre 1805, l'escadre 
de cinq frégates et quatre sloops chargés de 
surveiller l'escadre hispano-française : ce fut sur 
ce navire que, pendant la bataille de Trafalgar, 
CoUingwood transféra son pavûlcm, quand 
s(m vaisseau amiral eut été démAté. Blackwood 
dut aux talents quMl avait montrés dans cette 
journée, le commandement de VAjax, vaisseau 
de quatre-vingts canons; mais il eut le malheur, 
en février 1807, de perdre ce navire, que dévora 
un incendie, à l'entrée des Dardanelles. Black- 
wood , mis en jugement et honorablement ac- 
quitté , obtint un autre vaisseau de guerre, avec 
lequel il servit successivement dans les flottes de 
la mer du Nord, de la Manche, de la Méditer- 
ranée, et aux blocus de Toulon, de Brest et de 
Rocliefort. En 1814, grâce à la protection du duc 
de Clarence , il reçut le titre d'amiral de la fiotte. 



et ramena en France Louis XYIH et la famille 
royale. Il conduisit de France en Angleterre les 
souverains alliés. En récompense de cette mis- 
sion il reçut le titre de baronnet, de contre- 
amiral, d'aide de camp de marine du prince 
régent, et, en 1818, de chambellan. Il fut en- 
voyé, en 1819, dans les Indes orientales pour 
y commander toutes les forces navales de 
l'Angleterre; mais son navire ayant failli faire 
naufrage près de Madère, l'amirauté prit de 
nouveaux arrangements, et Blackwood perdit 
la haute position à laquelle on l'avait d'abord 
destiné. Nommé par le duc de Clarence, alors 
grand amii'al, au commandement de la station 
de Chatham, il la garda trois ans (1827-1830); 
ce fut là le dernier acte de sa longue carrière. 

Roie, Nêw Biographical DicHonarff. 

BLACQIJB.!roy. Blagcits. 

BLADBN (Martin), littérateur anglais, mort 
en 1746. H avait servi en qualité de lieutenant- 
colonel sous les ordres du duc de Mariborough , 
fiit membre de cinq parlements, contrôleur de 
la monnaie en 1714, lord commissaire du com- 
merce et des plantations en 1717, et refusa la 
charge d'envoyé extraordinaire près la cour d'Es- 
pagne. On a de lui : une traduction des Com- 
mentaires de César, qu'il dédia à son ancien 
général ; — Orphée et Eurydice , opéra ; — So- 
lon, tragi-comédie. 

Chalmen, Biographical DieWmary. 

* BLiBSiKG (David), mathématiclenallemand, 
né à KôDigsberg en 1600, mort le 9 octobre 1719. 
Après avoir étudié la médecine et la théologie, il 
s'appliqua particulièrement aux mathématiques, 
qu'il enseigna à Kônigsberg en 1690. Il parcourut 
ensuite la Hollande, l'Angleterre et la France. £n 
1701, il fut nommé membre de l'Académie des 
sciences de Berlin. H légua à cette académie sa 
bibliothèque, son jardin à la ilMmlté de philoso- 
phie, et un fonds d'encouragement de 1 000 tlialers 
aux étudiants pauvres. Ses principaux ouvrages 
s(»t : J>e Buclidis propositione XLVII libri i 
Slementorum;—De linuB Juxtaproportionem 
divinam divisione; — De Sphêorarum cales- 
tium symphonismo; — De Bclipsi lunari; — 
De linea meridiana; — De potioribus arit/h 
meticœregulis cdgétraic» ecolutis. 

Arnold, histoire de rUnt^trsité dé Kônigsbtrg ( en 
■Uemand. ) 

*BLJUiU8(BXat<roc), ancien poëte italique, né 
à Caprée, vivait probablement au troisième siècle 
avant J.-€. Il laissa des pièces tragi-comiques 
(aTcou8oYé)oioi ) en grec. Deux de ces pièces sont 
mentionnées par Athénée, les M&ootpt^ac et li- 
Toupvoç. Cette mention est puisée dans les 
yXcoaaat de Pampliile d'Alexandrie, qui était lui- 
même disciple d'Aristarque. 

Athénée, III, chtp. xi, p. htn. — Hesjchios, Lcxie. 

«BLJBSds, jurisconsulte romain, vivait ao 
premier siècle avant J.-C. Labéon, dans le Di- 
geste, s'appuie sur lui en rapportant une opinion 
deTrebatius. Ce BIsesus a souvent été confondu 
avec d'autres personnages du même nom. 11 y 



169 BLi£SUS — 

eut on JuniiiB Btesos» proooofliil d'Afrique en 
Van n a^ant J.-O., et postérieur de qadqoes 

iimées au jurisconsulte. 

GroUns. rUaJuriseomsuUorum. - Diçerte, St, Ut il. 
BLiBsus (Cttius Sempronius)^ personnage 
conâolaire romain, Yiyait yers Tan 244 ayant 
J.-C. Derenu consul en Fan 253, lors de la pre- 
mière guerre punique, fl fit voile vers la côte d'A- 
frique ayec 260 ^ères, et y remporta quelques 
ayantages, sans rien faire cependant de bien re- 
marquable. A son retour en Italie, il Ait j^ an 
delà du cap Palinure par une yiolente tempête 
qui lui fit périr 150 de ses galères; ce qui ne 
Tempécha point d'obtenir les honneurs du triom- 
phe. D fut encore consul en l'an 244, lors de la 
foudation d'une colonie à Brindes. 

Polybe, I, S9. — yelleltts Patercoliu, 1, 14. — TIte-UTe, 
xxxix,7. ai et ta ; xuv. - OroM. IV. a. 

* MhMBMJH ( JunHu ), mort en l'an 36. Il gou- 
Temaît la Pannonie à la mort d'Auguste en l'an 
U, lors de cette formidable révolte des légions, 
que Drusns Im-mème eut tant de peine à compri- 
ner, et dont Blaesus, par des motifs restés in- 
coDnus, fut la cause immédiate. En l'an 21 il ob- 
tint, par l'inflnence de son onde, le gouveme- 
noent de l'Afrique, et il y remporta en l'an 22 
HDe victoire sur Tacferinas; ce qui lui valut de 
la part de Tibère les insignes du triomphe et le 
titre d^imperatar, H commanda aussi en Espague, . 
et, au rap|»ort de Velleius Paterculus, il se dis- 
tîngna é^ilcment au forum et à la guerre. Enve- 
loppé en i'sn 31 dans la chute de Séjan, il M 
privé, ainsi que son fils, de leurs honneurs. L'un et 
l'autre se donnèrent la mort en voyant passer leurs 
emplois dans d'autres mains. 

Tadte. jénnaia, I, 16 ; V, 7 ; VI, lo. ~ Dion CaMlus, 
LVil, k. - TcUelos PatercaUit, II, iss. 

*BLjisi78, fils du précédent, mort en l'an 
36. n était en Pannonie avec son père lors de la 
réTotte des légions m l'an 14, et fut contraint 
par les soldats d'aller exposer leurs griefs à Ti- 
bère. Il dot même remplir une seconde fois une 
mission de ce genre , lors de l'arrivée de Drusos 
dans le camp. 11 assistait à la bataille où Tac- 
farinas fiit battu, et se suidda le même jour que 
son père. 
TÊCAte, jénnaies, 1, 19, M; III, 74; VI. 40. 

BLJBU OU BLJSUW (GuUlaume), géographe 
et typographe hollandais , né à Amsterdam en 
1571, mort dans la même ville le 21 octobre 
1638. n fut l'ami intime de Tycho-Brahé, dont 
il avait été le disdple, et s'acquit une grande 
réputation par ses impressions et surtout par ses 
ouvrages géographiques, qui ont pour titre : 
Theatrum mundi; Amsterdam, 1663-1667, 
12 vol. in-fol.; — Harmonia macrocosmica j 
*eu Atlas universalis et novus, studio et lor 
bore Andréas Cellarii; Amsterdam, 1661, grand 
in-fol.; — Atlas des Mers, ou Monde aqua- 
tique; Amsterdam, 1667, grand in-fol.; — /n^- 
tfuction astronomique de Vusage des globes 
et sphà'es célestes et terrestres; Amsterdam, 
1642 et 1669, in-4<'. 



BLAGRAVE no 

Le fils, Jean Bueitw, aida le père dans la 
publication des deux premiers volumes du TAeo- 
trum mundi ; U édita le 3* Tohime après la mort 
de Guillaume, et publia de belles éditions des 
auteurs classiques. Ses ouvrages ont pour titre : 
Novum ac magnumtheairumcivitatum totius 
Belgii; Amsterdam, 1649, 2 vol. in4bl.; il Itt 
lui-même aidé dans ce travail par son fî^re Cor- 
nélius, mort en 1660 ; — Nouveau théâtre d'I- 
talie, ou Description des villes, palais, égUses 
de cette partie de la terre; Amsterdam, 1704 ; 
la Haye, 1724, 4 vol. in-fol.; l'original latin est 
de 1663, 2 vol. in-fol.; — Novum theatrum Pe- 
demontis et Sabaudix, 1726, 4 tomes en 2 vol. 
gr. in-foL, trad. française de Jacques Bernard; 
la Haye, 1700, 2 vol. gr. in-fol. 

Kdntg, BiM. v€i. etnov, - BalUet, Jm^emenU, L I, 
p. «19. - Morhof , fiolMh. - Jo.-Fr. Foppeus, BM. Bet- 
gica, t. I, p. 406. 

BLAGDBN (sir Charles), physiden et chi- 
miste anglais, né le 17 avril 1748, mort le 26 mars 
1820 à Arcueil , près de Paris. Durant cinquante 
années, il fut l'intime ami du célèbre Banks. La 
phice de médecin dans les aribées anglaises lui 
acquit une fortune considérable, augmentée en- 
core par un legs de 400,000 francs que lui laissa 
son ami Cavendish. Depuis 1814, il passait tous 
les ans six mois en France, et contribua parti- 
culièrement à former les relations d'estime et 
d'amitié entre les savants de France et d'Angle- 
terre. On a défini plusieurs mémoires dans les 
TransactUmsphilosophiques, des Observations 
sur la chaleur, des Recherches sur la forma- 
tion de la glace, etc. 

Bioçraphiê médieaU. — Joraard, dam ta Revu4 enep- 
eiopédique, ayrU 1810. - MontUur du flt teptembK ta». 

BLAGBAYB (Jean), mathématicien anglais, 
natif du comté de Berk , mort à Reading le 9 
août 161 1. n fit ses études à Reading et à runi- 
versité d'Oxford ; il consacra le reste de sa vie à 
l'étude et à la méditation , dans sa retraite de 
Southcote-Lodge. Son père lof avait laissé la dis- 
position des biens de sa fomille durant quatre- 
vingt-dix-neuf ans, à partir de 1591 ; Blagrave, 
qui n'avait jamais été marié, légua , à diacun de 
ses neveux ou de leurs descendants, la somme 
de 50 livres sterling,et calcula si bien la réparti- 
tion de toute sa fortune, que, dans l'espace de 
temps assigné à sa propriété, quatre-vingts de 
ses neveux en reçurent le produit. Un autre âet^ 
legs de Blagrave mérite encore d'être mentionné : 
il voulut que, « tous les ans, le vendredi safait, 
chacune des trois paroisses de Reading envoyât 
à l'hôtel-de-ville une fille vertueuse qui eût 
vécu cmq ans avec son maître; que chacune 
d'elles tir&t aux dés une somme de 10 livres ster- 
ling; et que les deux filles qui n'auraient riea 
obtenu revinssent, l'année suivante, avec une 
troisième, jusqu'à ce qu'elles eussent tiré trois 
fois pour la somme qu'il avait léguée. » On a de 
lui : the Mathematical Jewel (Bijou mathé- 
matique, etc.); Londres, 1582 ou 1585, in-fol.; 
— 0/ the Making and use o/ the/amiliar 



171 



BLAGRAVE — BLAINVILLE 



I7Î 



^taffii (De la oonstnidioB et de Posage daliâtoa 
familier, etc. ) ; Londres , 1 590, In4» ; — A%trf^ 
laMtcm C^anicom générale, etc.; Londres, 
159e, in-4*; — the Art qf Dialling (l'Art de 
fldre des cadrans scdahres), en 2 parties ; Londres, 
1609, in-4*. 

lATood. jithenm Oxoniemet, - HalIlireU, ColleeUen of 
ScUMM UtUr», 

SLAGRATB (Joseph ) , médeein et astrologae 
anglais, né en leio, mort en 1679. On a de lui : 
Supplément to Mcol Culpeper's english phy- 
9i€ian, containing n description of ail sorts 
qf plants, with a new Ttact of Chimrgery; 
Londres, 1666 et 1674; — ihe Astrological 
Fractice ofPhysic; Londres, 1662. 

Lyion, Berithirt, %KS. — BUt^rapha IMUmnIka. 

blaintillU [Charles-Henri), violoncel- 
liste français, né dans les environs de Tours en 
1711, mort à Paris en 1769. 11 fut protégé par 
la marquise de YiUeroy, qui Ait son élève. C'est 
tout ce qu'on sait de lui. Les principales compo- 
sitions de BlainviUesont : Banquet à la mar- 
quise de Villeroy; — Syn^honiês à grand 
orchestre, op. i et 2; ^ les Grandes sonates 
de Tartini arrangées en concerti grossi, à sept 
parties; — P Harmonie théorico-pratique ; Pa- 
ris, 1751; — V Esprit de VArt musical; Ge- 
nève, 1754; — Histoire générale critique et 
philologique de la Musique; Paris, 1767; — 
Essai sur un troisième mode. Blainviila it 
Tessai de ce mode Ie30 mai 1751, et J.-J. Rous- 
seau, dans une lettre à Raynal , exalta cette dé- 
couverte, qui fut critiquée par Serre de Genève. 

PéUt, BtoçrapMêwnévgneilë éê9 fhwlcteiw.- J.-J. 
Roaaean, Coniipon4miC9, — Le Mercmrê 4ê Frmncê , 

BOV. 17S1. 

«BLAUiTiLLB (Jean de Maugbnobt dr), 
rnaréchal de France, né vers 1322, mort en fé- 
vrier 1391. Après avoir servi en Normandie sous 
l'amiral de la Heuse en 1356, il se trouva Tan- 
née suivante au 'siège de Honfleur. Chargé en 
1364, par Charles Y, de la garde du château de 
Rouen, il fit le siège de Mouieaux , et fut créé 
maréchal de France le 20 juin 1368, après la mort 
du maréchal de Boucicault. Ayant battu en 1370 
les Anglais qui avaient pris leurs quartiers dans 
le Maine, Blainville prit le commandement de 
ravant-garde de l'armée française à la bataille 
^de Rosbecq en 1362, et accompagna en Breta- 
gne, en 1388, le connétable de Clisson an siège 
et à la prise de Bécherel sur les Anglais. 
A. S....V. 

Pinard , Ckrtmoi. miUiatrs, L II, p. «II. — AnMlme, 
HM, des grands offMêrs dé la couronné, L VI, p. 7H. 
- Ue Coarcelles, Dict. des çét%, franc. 

* BLAiiiTiLLB (Henri-Marie Ducbotat db), 
célèbre naturaliste français , né à Arques près 
Dieppe le 12 septembre 1777, mort à Paris le 
\" mai 1850. Il fut remis aux soins d'un curé 
d'une petite ville voisine, passa bientôt dans un 
pensionnat, ensuite à l'école militaire de Beau- 
mont-en-Auge, fondée pour la noblesse de Nor- 
mandie et de Bretagne, et dirige par des moines 



bénédictins. OetétaUhsementftTanlétédétniHpar 
la révidution , le jeune de Blainville revint aoprès 
de sa mère, ainsi que son ft^ère abié. Vers 17»% 
on 1795, il entra à Técole de dessin de Rouen, 
dirigée par J.-B. Detcamps, le âls d« Tanieur 
de la Vte des pe^tres flamands . Le maître ne 
tarda pas à constater cto son élève on grand dé- 
sir d'apprendre, et en même tenu» une certaine 
irasdbitilé de caractère, comme le témoigne une 
lettre publiée depuis peu. Aussi de Blainville ne 
fit-il pas un long séjour à l'école de Rouen; en 
1796, il vint à Paris pour se livrer aux beaux- 
arts, et il entra à l'atelier de Vincent, le peintre 
d'histoire. 

Par suite d'uu accident» il se tiouva diapenaë 
du service militaire; et dans les moments ou il 
n'aUait pas à l'ateNer du peintre, fl lui aniva 
d'entrer comme par hasard à Tun des ooors du 
cf^ége de France. 11 y entendit LeIcbvTe-OineMi, 
qui y enseignait alors la physique. BienlM mis 
en rapport avec le profesaenr, il oomnençn à 
s'occuper de l'étude des aeieBces physiques. Il 
Aféqueota en eompa^Dte de l'un de ses «nis, 
M. Constant Prévost, plosiears oonrs du Mu- 
séum d'histoîM natnrsUe et do collège de France. 
L'enseignement de G, Covier avait partout alors 
un gnuid retentissenient : de Blatnfille devirt l'un 
de ses auditeurs les plus assidus, fiea relalMBs 
avec divers savants devenaient diaqan jour plus 
nombreuses. D'après le conseil de M. Diiméril» à 
cette époque suppléant de Lacépède au Muséum, 
U se livra à l'élude de l'anatomiehnnialn«; et, le 
30 août 1806, il soutint, pour obtenir le grtMle 
de docteur en médecine, une thèse intituiéc 
Propositions extraites d'un essai iur la res- 
piration, suivies de quelques expériences sur 
la huitièmepaire de nerfi dans la respiration. 

Durant les années qui suivirent, de Blainvftie 
se mit àétudier les rqptiles, de concert avec un 
naturaliste aHemand, M. Oppel; et la myoloi^ 
semblait l'occuper particulièrement Ce fut vers 
cette époque qu'il attira Tattentlon de G. Gnvîer. 
Cetui-ci h&i offrit de concourir à un ouvrage sur 
l'anatomie comparée, auquel 11 travafllaît depuis 
longtemps , mais qu'il ne devait pas mettre au 
jour. De Blainville eut aussitôt sa place dans le 
laboratoire de l'illustre professeur. Avec l'appui 
d'un tel maître, il fut Uentôt en évidence : il Ait 
choisi par lui pour le suppléer dans son conn 
du collège de France, et à l'Athénée. Les leçons 
du collège de France donnèrent une Importance 
réelle à de Blainville. Cuvier ne tarda pas à lui 
rendre un service considérable en fiùsaiit mettre 
au concours, malgré des sollicitations pressantes, 
une chaire d'anatomie et de zoologie vacante k 
la faculté des sciences de Paris. De Blainville y 
soutint, le 31 mars 1812, sa thèse sur l'Or»!- 
thorynque, l'un des types les plus singuliers do 
Tègne animal; et il obtint la place. 

Cependant diverses causes, certains froisse- 
ments d'amour-propre amenèrent bientôt tme vé- 
ritable rupture entre le maître et son jeune émole. 



17d 



BLAH^ILLE *- BLAIR 



174 



Nous ne ftaurioM êo dir» to» teamolift; maig 
eomme de Btaiayilte se montra eourent d*im o»- 
radère difllefle, on ne ftit pas génénlement ti'ès 
élmiiié de la niésinteUigeiioe qui échla oitre loi 
et rmostre entier, n est certain aa reste qne 
cette fnlmftiéy qvlaserti peut-être à stiumler l'ar- 
denr de M. de BlaiiiTflle pour le tmTail^ M poos- 
tée Mo. envier, dans ses rapports annuels et 
dans pio ai e iiitt de ses onttages/où fl mentioniait 
eoûTent des prodacUolis sctentifiipies presque 
însigMfiafites , évitait, dans la plupart des cas, de 
dter les écrits de M. de Blainville; et plus tard 
on a pu lire dans VSUtohre des Sctence» de ce 
dernier, rédigé^ d'après ses leçons par l'abbé 
Ibupled , que les travaux de Cuvier pouvaient à 
peu près être comptés pour rîen. Tristes repré- 
sailles , qui n*ont jamais d'astre résultat que de 
retomber sur leurs auteurs t 

En 18U , la section de zoologie de TAcadémie 
des scîeDces plaça de Blainville au premier rang 
sur la Msle des candidats présentés au choix de 
r Académie pour fenpttr la place laissée vacante 
par Olivier, TwOen du Voffoge en Orient. La- 
treille lui Ait préléré avec justice. 

Deux ans irius tard , à la mort de Tenon , ce 
fbt sur M. Duméril que tomba le choix de TA- 
eadéarfè. Ea m5 , les pertes de TAcadémie des 
adences sVmvtfrent pour de Blainvitle, qui suc- 
céda à LacépMe. Après la mort de Lamarck, ar- 
iMe le le décembre 1829, l'enseignement de sa 
Chaire an Musémn d'histoire naturelle, compre- 
nant la tolafité des animaux hivertébrés, Ait par- 
tage. Par une ordonnance du roi, en date du 11 
mars 1830, de BlàhivfUe se trouva nommé à la 
diaire des moHusquea, des loophytes et des vei%. 
Ses travaux hnpcvtants snr ces divers groupes 
ne pouvaient pe imetti ^ un antre choix. 

Le «a JnUlet 1832 , de Blahiville abandonna 
M enaeignenient pour devenir, dans le même 
étabKssement, le successeur de George Gttvltr 
dsiis la châtre d'anatomie coraparée. 

Les écrits sdentifiques de de Blainville sont 
Ibrt nombreux ; ils portent sur les sujets les plus 
Avers du fèghe animai. 11 est Impossible d'en 
dcnnet id une analyse détaillée, ni même d'in- 
diquer sommairement ce qu'ils ont produit dans 
la sde&ce. Comme Cuvier, de Blainville s'attadia 
à la fois aux recherches d'anatomie et aux études 
xoologîqoes. Accoutumée comparer souvent entre 
eux les types du règne animal, il montra ordi- 
nairement une grande habileté pour saisir les af- 
finités réelles des animaux. H a su , sous ce rap- 
port, mettre en lumière bien des faits méconnus 
Jusqu'à hil, et qu'on n'a appréciés que longtemps 
après leur poMieation. Flous ne saurions dire si 
de Blafatvîne dans ses dassiilcatlons Ait toujours 
heureux , mais nous pouvons assurer qnll le Ait 
souvent. Ce tact, qu'il possédidt à un degré re- 
marquable, l'a conduit à émettre, d'une manière 
trop proomtcée, que le elassifieateur devait être 
guidé esaentleileBient par la forme extérienre des 
animaax. lléamncfais on lui doit nombre d'ap- 



préciations qui kii marqueront toqionie une plaee 
élevée dans l'histoire de la scieiice. 

0ans son PndrometFftne nouveiie distribu- 
tion méthodique du règne animal, imprfané en 
1816, il hidlqua phisieurs modifications à la 
classification des anfanaux, qui dans ces derniers 
temps ont été acceptées d'une manière très-fé- 
nérale ; et dans le Dictionnaire d^ histoire natu- 
relle fl hiséra un véritable ouvrage sur les vera f 
qui marquera toujours une époque dans IIMoire 
de cette partie de la science , pi^sément à cause 
de ces appréciations exactes sur les affinités de 
plusieurs types, qui n'avaient pas été bien saisies 
jusque-là. Pendant les dix-huit années qttU occupa 
au Muséum d'histoire naturelle la chaire d'ana- 
tomie comparée, de Blainville reprit l'œuvre de 
Cuvier sur les ossements fissiles; mais, tandis que 
celui-ci n'avait Mi intervenir le squelette des ani- 
maux vivants que pour éclairer la daermination 
des espèces fossfles, de Blainville voulut traiter 
d'une mani^ complète de l'ostéologie de tous ^ 
les êtres vivants ou ft>ssiles. Aussi, H hititula son 
œuvre : Ostéographie ou description iconogra- 
phique comparée du squeîetie et du sfstème 
dentaire des cinq classes d^animans ifertéàrés 
récents et fossiles , etc. Malheureusement un 
tel ouvrage, qui, sans créer une nouvelle scienoa 
comme celui de Cuvier, faisait progresser d^ulc 
manière considérable celle dont les bases avaient 
déjà été jetées, ne parvint qu'à sa vtagtH)ua- 
trième livraison. Une trentÉhie de genres de 
mammifères seulement ont été traités. 

Tonte sa vie, le câèbre professeur montra le 
plus vif attachement à la science $ il mourut eu- 
Ditement entre deux leçons, au moment ott 11 al- 
lait visiter, à une courte distance do Pads, une 
nièce malade. 

Outre les ouvrages mentionnés, et un grand 
nombre de mémoires publiés dans les Annales 
du Muséum d^histoire naturelle et d'autres 
recueils, on a de hii : Faune française, Paris, 
1821-1830; — Cours de Physiologie générale 
et comparée, professé à la fécoRé des|[scienoeB 
de Paris; Paris, 1833;— ^«ntfrf de Malacolo- 
gie et de Conchyliologie; Strasbwirg, 1825- 1827; 
— Histoire des sciences naturelles au moyen 
dge, etc. ; Paris, 1845, in<^8". E. BLAMCttARU. 

Qaértrd, la Fr. Htt. - Nfcard, Jfotieê sur de BktinvtUe, 

BLAià {Jean), poète et chroniqueur écossais, 
vivait dans la première moitié du quatorzième 
siècle, n avait été le chapelain du chevalier Wai- 
lace, ce glorieux défenseur de rindépendance 
écossaise, et l'avait suivi dans presque toutes ses 
expéditions. Après la bataille de Bannockbum, 
Jean Blair dut une' retraite honorable à la pro- 
tection de Thomas Randolph, comte de Murray. 
Ce sdgneur fit obtenir au chapelain de Wallace 
une cure, où il passa paisiblement le reste de ses 
jours. On a de lui un poème latin sur la mort 
de Wallace, traduit en anglais par Hume dans 
son Histoire de Douglas ; — un fragment d'une 
Chrofiique latine sur la vie et les exploits de 



175 



BLAIR 



f76 



Wallace , publié ea 1705, aTee im eommentaire 
par sir Robert SibbaM. 

Hame. Hiitorf qf Ençland. - Rose. NêW Btogra- 
phicai DtetUmary. 

BLAIR ( Hugues ), célèbre littériteor écoeaais» 
Dé à ÉdindMMirg le 7 avril 1718, mort le 24 dé- 
cembre 1800. Il fit de brillantes études an col- 
lège et à rnnirersité d'Edimbourg; à vingt-trois 
ans, il entra dans les ordres, et ne tarda pas à 
se ftire connaître comme prédicateur. Il de- 
vint, en 1758, pasteur de ré^Hse cathédrale d'E- 
dimbourg. En s'attachant plutôt au développe- 
ment des vérités morales qu'aux discussions 
métaphysiques , il fit une révolution dans l'élo- 
quence de la chaire. Dès > 1755, il fournit au 
Jaumalwi Revue d* Edimbourg (publication dif- 
férente de YSdinburgh Review d'aujourd'hui) 
un extrait raisonné du système de philosophie 
morale de Hatcheson, et fl transporta dans ses 
préceptes littéraires ce sag^ éclectisme philo- 
sophique et ce sens psychologique qui distinguent 
l'école écossaise. Aprèsavoir encouragé les efforts 
de Macpberaon pour la réhabilitation du nom 
d'Ossian, il composa une dissertation dans la- 
quelle a soutint l'authenticité des poésies du 
célèbre barde écossais, et en analysa les beautés 
avecnngoûtenttM>u8iaste.Pendant l'hiver de 1759, 
fl fitun cours public de rhétorique et de belles- 
lettres , dans lequel fl obtint un tel succès, que 
le roi voulut. Tannée suivante, qu'une chaire con- 
sacrée à cet enseignement HA établie. Pendant 
vhigtans le Quintflien d'Edimbourg réunit autour 
de sa chaire un auditoire qu'il charma par la 
clarté de la parole, la richesse de son érudition, 
et l'exquise dâicatesse de son goût. Le ré- 
sumé de ses leçons est l'ouvrage qu'A publia en 
1783, sous le titre de Lectures on Rhetoric and 
Relies-Lettres, Cet ouvrage, dont le succès ftit 
européen, est depuis longtemps connu et jugé. U 
abonde en sages préceptes, en remarques judi- 
cieuses, en vérités utfles. H avait profité, comme 
fl le dit dans une note ijoutée à sa XYin« le- 
çon, des cahiers que lui avait remis Adam Smith, 
et nous reconnaissons dans plus d'un passage les 
traits et Tinfloenoe de cet excellent esprit. Ses 
Sermons, dont le premier volume avait paru en 
1777, furent récompensés en 1780 par une pen- 
sion de deux cents livres steriing. Dès l'année 
1808, fl en avait été déjà publié douze éditions 
(5 vol. in-8*'); ils ont été traduits en français 
par le pasteur Frollard (Lyon, 1784); par l'abbé 
de Tressan (Paris, 1807). Son Cours de Rhéto- 
rique et de Relies-Lettres a été traduit par 
Cantwefl, 1797 ; par P. Prévost, professeur de 
pliilosophie à Genève, 4 vol. in-8«; flwd., par 
Quénat; Paris, 1821,3 vol. in-8«. C. Hotbàu. 

Finlaysea et J. HUI. rie de Bug. Blair ( en an^to \ 
- Prévost dans la préface, de la traducUon dn Cown de 
nfutorique et de Belle»- Lettrée. - Rose, New Etoçra- 
phietU Dictianarf. 

BLAIR (Jacques), tliéologien écossais, mort 
en 1743. Des désagréments qu'A éprouva dans 
sa patrie lui firent abandonner l'église épiscopale 



dlËoosse pour se rendre en Angleterre, à la On 
dn règne de Charles n. Il ibt envoyé par ré?è- 
que Compton, d'abord comme mistionnaire, 
pois en qualité de commissaire, dans la Vir- 
ginie. Témoin de la triste position où se trouvait 
cette contrée, fl résohit de fonder un collège à 
WUliamsburgh , capitale de cette colonie, fl re- 
passa m Anc^eierre Tan 1693, et obtfait des 
lettres-patentes de Gufllaume m, pour la réali- 
sation de son projet Cet établissement, qui fot 
nommé Collège de Guillaume et de Marie, 
s'ouvrit bientôt, grâce à l'activité de Blair, qui 
en occupa la place de principal pendant cinquante 
ans, et qui joignit à ses fonctions cdles de recteur 
de TVUliamsbuigh et de président du conseil de 
la colonie. On a de lui : Explication du divin 
sermon prononcé par 7iotre Sauveur sur la 
montagne, etc. (en anglais); Londres, 1742, 

4 vol. ÎDrV*, 

Biogreipkia BrUamiiea. 

BLA» ( Jean), chronologiste écossate, moit 
vers 1782. Il fit ses étndes à Edimbourg, d'où il 
vint à Londres. Il y entra, en qualité de soiu- 
maltre, dans une école. Ses travaux aur la duo- 
noiogîe le firent nommer en 1755 membre de 
la Société royale de Londres, et deceUe des an- 
tiquaires en 1761. La princesse douairière de 
Gafles le choisit pour son chapelain en 1757. 
On le donna, en 1758, pour maître de inathéina- 
tiques au duc d'York, qu'A suivit sur le conti- 
nent en 1763. Jean Blair mourut du diagrin qoe 
hii causa la perte de son IVère, tué dans le comr 
bat naval de 1782. On a de lui : fAe CAronoio^ 
and ffistory of the World from the Création ta 
A.D. 1753, etc.(Clironologie et histoire dnmonde 
depuis la création jusqu'à l'année de Jésus-Christ 
1753, exposées dans cinquante-six tables, dont 
quatre ne sont qu'une introduction, et ooatiea- 
nent les siècles antérieurs à la première olym- 
piade, et chacune des cinquante-deux autres pré- 
sente à la fois 50 années ou un demi-siècle); 
Londres, 1754; V édit. avec 14 cartes géogra- 
phiques, 1768 ; — Chronological Tables; Lon- 
dres, 1790 et 1803, in-fol.:fl en a paru une troi- 
sième édition avec une suite; eUe est faititulée 
Maps qf the ffistory of the World, fro» 
Chronologicaltablestheareationtothe gear of 
Christ 1814 ; Londres, 1815, 1 vol. Ui-fol , avec 
seize cartes ; — Lectures on the Canon qfthe 
Soriptures, ouvrage posthume. 

Bio9raph:iMt. - Gorton. Gemeral Uogmpàicai Dk- 
Uonartf. 

BLAIB (i>a<Hce), médecin et botaniste écos- 
sais, né à Dondee, mort à Boston, comté de 
lincofai, vers 1728. H exerça d'abord son art 
dans sa vflle natale; mais, connu par son atta- 
chement à la fomifledes Stuarts et emprisonné 
pendant la révolte de 1715, fl quitta Dondeeet 
vint à Londi«s, oh fl Ait reçu membre de la So- 
ciété ro]^e. n se retira ensuite à Boston, cA 8^ 
appliqua surtout à l'étode de la botanique. On 
a de lui : Osteographia elephan$ina ; Londres , 



177 



BLAIR — BLAKE 



1718, in-i"*; — ÈRiCêikmêouê obienûHtms in 
tAepractice ofPhysik, AnatomyandSwrgerff; 
Londres, 1718, nHT; — Boitmieal eiioys ; Loft* 
dres, 1720, 1723, iii-8" : fl y donne un apeiça 
de diverses méthodes de dassilications jnsqo V 
lorsoonnoes ; comme Écossais, ii prélbre Morisson 
à Bay, et, comme Anglais, ii plaoe Toumefort 
au-dessous de Ray; — Pkarmaco-àotanologia, 
or an alphabeUcal tmdclassicaldissertcUUm 
on ail the Britisà indigenous and gardent 
plants ofike new London dispensaiory ; Lon- 
dres, 1723-1728, 6 décades, in-4'' : ce diction- 
naire s'arrête à la lettre H; — Mémoirti mr 
ramUmte on atteste trouvée en Ecosse^ dans 
les Transactions phUosopMgues, t XXVm. 
Houston donna le nom Blair (Blaèria) à on 
genre de plantes qoe Linné réunit à oehû des 



si«AiK (Robert), poète, physicien etprédi- 
caAenr écossais, né à Ëdimboiirg en 1699, mort 
en 1740. Il fit ses étodes dans ToniTersité de sa 
Ylile natale, voyagea qodqoe temps en Europe, 
enihnssa l'état eodéaiastiqne , et ibt nommé à 
one modeste care dans le Lotliian oriental. H se 
distingna par ses talents oratoires, par ses oon- 
naisauees dans la physique et l'histoire natu- 
relle, fit des recherches sur Toptiqoe et heau- 
coup d'observations relatives aux microscopes; 
mais ce qui Ta (Ut connattre plus particulière- 
ment, c'est SMi talent comme poète. On a de lui : 
nn reooeil de poésies , traduit en français par 
Conret de Villeneuve, 1802, 1 vol. in-12. La 
pins remarquable des piècesqui s'y rencontrent 
est un poème intitulé le Tombeau^ imprimé à 
Londres en 1743, à Edimbourg en 1747; Blair 
avait consacré cet ouvrage à son beau-père 
Law Elvingston, professeur de philosophie mo- 
rale à ÉdinSbourg. 

Moçraphia Bri Unudea , 

Bi^iSB (saint ), évéque de Sébaste, en Ar- 
ménie, mort l'an 316. Il eut à soolfrtr de gran- 
des pe r sécutions sous le règne de Dioclétien, et 
fut martyrisé sous celui de Lidnius par l'ordre 
d'Agrleola, gouverneur de la petite Arménie et 
de la Cappidoce. L'Église latine célèbre sa ftte 
le 3 lévriôr, et l'Église grecque le il du même 
mois. Saint Biaise est mvoqné dans les maladies 
des enfants et des bestianx; il était le patron titu- 
laire de la république de Ragnse. Les actes de son 
martyre, écrits en grec et nqpportés dans Bollan- 
dus, sont dépourvus d'autlienticité. 

lUdnrd et GIraiid, BibUotàétuê $acréê, 

BLAMB (Barihélemy) , sculpteur français, 
né à Lyon en 1738, mort à Paris le 2 avril 1819. 
U aOaen Italie se perfectionner dans son art, qu'U 
avait appris dans sa ville natale. En 1785, il flit 
admis en qualité d'agréé à l'Académie de pein- 
ture et de sculpture; en 1787, il fut chargé d'exé- 
eoter le monument que la famille du comte de 
Vergemies voulait ériger à ce ministre; et quand 
la révohitîon éclata, il dut cacher dans son 



178 

atelier ce monmeat» qu'il venait à peine d'ache- 
ver. Durant la Terreur, fi se retira à Poissy; à 
la Gféation de l'Institut , il en fut nommé mem- 
bre associé, et eiéeuta pour le gouvernement 
quelques ouvrages. On a de lui : les statues en 
marbre de saint Etienne et de saint Jean- 
Baptiste, qui sont encore dans le chœur de la 
cathédrale de Lyon; — le mausolée du comte 
de Vergennes , dans une chapelle de l'église de 
Notre-Dame à Versailles; — la statue d'un 
Berger; ^ les bustes en marbre de Jules Ro- 
nuAn et du PotiMin, dans la grande galerie du 
Musée; — le buste de Frédéric Ii, roi de 
Prusse ; ■— le modèle en pldtre d^une statue 
de PhocUm ; — un bas-relief en pierre repré- 
sentant le Commerce et la Navigation, dans 
l'intérieur de Safaite^eneriève; — un bas-^e- 
H^ représentant le Nil, dans la salle des Em- 
pereurs, an Musée; etc. 
Gabet, DUtUmMUn Om Artiâtu, 

BLAKB (GuUlaume), graveur, peintre :et 
poète anglais, né le 28 novembre 1757, mort le 
12 août 1828 (1). La plupart des biographes ont 
défiguré ou incomplètement retracé la vie de cet 
artiste. Son père, bonnetier de son état, eût voulu 
faire embrasser à son fils la même profession; 
mais la vocation de l'enfant l'emporta : ses dispo- 
sitions pour la gravure, la peinture et même la 
poésie s'annoncèrent, en effet, de bonne heure; 
elles se traduisirent dans toutes les occasions. 
Le jeune Blake fit son premier apprentissage 
chez Bazire , graveur alors en renom à Londres ; 
Il reçut aussi les leçons de Flaxmann et de FuseU 
ou Fussli, qui lui apprit le dessin; et,' dans 
l'intervalle, il composait des odes, des chansons, 
des ballades , des sonnets. Son mariage sycc 
une humble jeune fille, Catherine Boutcher, 
Catherine à Vml noir, comme il l'appelle, eut 
une grande influence sur le cours de sa destinée. 
Il trouva avec elle le bonheur intérieur, et dès 
ce moment il travailla avec ardeur et avec suite, 
menant de front la pemture ou la gravure et la 
poésie. Une autre circonstance de la vie de 
Blake, c'est une sorte d'illuminisme qui alla chez 
loi jusqu'à faire douter de sa raison. H voyait 
alors, il entendait les héros qui figurent dans 
l'histoire et la religion ; et ces visions, il les re- 
produisait avec la plume et le crayon. Ses oeu- 
vres portèrent nécessairenMsnt l'empreinte de cet 
état extraordinaire où se trouvait son Ame, 
c'est-à-dire qu'elles étaient étranges et parfois 
obscures. Les principales de ses compositions 
sont : the Grave, c'est le titre des ilhistrations 
qu'il fit pour le tombeau de Blair : l'œuvre a 
de la force et de l'invention, mais elle manque 
de grftce et de goût; — les Nuits d^Young 
(les gravures pour le livre de ce nom); — 
Songs qf Innocence and of Expérience ; — Eu- 
rope, a Prophecy; — America, a Ptiphecy; 
— les Inventions des livres de Job; le Pèle- 

(1) Ceat par errear qu'on Ta fait naître en ITI» ft 
r en 1817. 



m 



MiAKE 



180 



rinege de Cémtwhérfi «xpoté m 18oe, à 1'^ 
poifue oii Blake oondamaait o u ve f tenwwl la mt- 
nièrede Rnbens, du TUieo, du OônéBê, pour 
ne reeonnattre d'autres inaltrea que Rapbaâ, 
Albert D&rer, Hkhd-Anea, et J«lea Romaitt. 

V.R. 

Um CBDU«t»B« MÀM» ^ BngUih ArtMêi, 

BUkRB (JêùH^Bradiey), natunKate anglais, 
né à Londres le 4 novembre 1746 , mort à 
Canton le 16 novenÉbra 1771. fl fit ses études 
nn eoUége da Wasinfaister, oè U s*appUiiiia 
prindpakment aox mathématiques, à la chimie, 
an dessfai, et snrtoot à la botanique. A Canton, 
où fot enTo^fé comme snbréowgoSy en 17(16, 
par la ooropaipiîe anglaisa des Indes orientales , 
il employa les loish» que sa plaoe lui laissait 
à réunir une coHeetion dea çniilsa de tous les 
Tégétaux que la Chine pioduit, et qui sont utiles 
à la médecine, aux arts, ou à rahmentatian. 11 
y ^outs las plantes ell ea m ê m es, autant que cela 
dépoidait de lui. Il allait se livrer acfnc le même 
empressement aux études minénlogiques, lors- 
que les fatigues exoeaslTes qn*tl atalt affrontées 
hâtèrent la fin de ses ]onrs. J. Pringle, pré- 
aident de la Société royale da Londres, prononça 
l^lfloge de Blake. 

RLAKB ( JoacMm), général espagnol , mort 
en 1827 , appartenait à une femttle Iriandalse 
établie à Malaga , où elle faisait le commerce. Il 
fut reçu , en 1773, cadet dans le régiment d'A- 
mérique, qui pourtant ne quitta pas l'Andalousie. 
Il en sortit capitaine en î793 , et sertit comme 
major parmi les Tolontalres <te Castille, lors de 
la guerre contre la république française. Il par- 
Tint dans cette campagne jusqu'au grade de 
brigadier. Depuis ce temps il ne se présenta pour 
lui aucune occasi<m de se distinguer, jusqu'ft 
l'insurrection de l'Espagne contre Napoléon. 
Blake, commandant en 1808 à la Corogne, Ait 
nommé chef d'état-major, puis commandant en 
chef de l'armée de Galice ; il fit ses efforts avec 
l'armée de Castille, commandée par Coesta, 
pour repousser à Medina^el-Rlo-Seoo Joseph 
Bonaparte, qol venait prendre possession du 
trône que lui avait destiné son frère. Quoique 
un peu inférieures en nombre aux 30,000 Espa- 
gnols des deux armées, les troupes françaises, 
commandées par le maréchal Bessières et munies 
d'une bonne artillerie , gagnèrent la bataille ; 
tout ce que put faire BMe , ce fàt de couvrir 
habilement la retraite de son corps d'armée vers 
les montagnes de la frontière de Galice , sans 
qull pût être entamé. Il occupa ensuite BHbao ; 
et lorsque la capitulation de Ba^len et Tarrivée 
du corps de troupes de la Romana eurent re- 
levé les espérances des Espsgnols , Il reprit l'of- 
fensiTc , de omcert stcc ee corps. Les deux 
généraux livrèrent bataflie aux Français à Es- 
pinosa, point de la réunion des routes de San- 
tander, Reynosa et YiUarcayo. Blake^ 



approffisioiiné par l'Angleterre, perdit son artfl- 
lerie et ses magasins; et, mis en déroute, il Ail 
oUigé de se jeter dans les montagnes. B remit 
la Tommandemeat à son collègue la Romana, 
et, sur l'invttatioB de la junte centralade Sévflic» 
fl prit le commandement des troupes espagnoles 
de la Catatogne , de l'Aragon et de Valenco. 
Malgré quelques succès qu'il obtint, Il ne put 
empêcher l^vahissement de l'Andalousie. 

Rappelé pour présider la régence du royaume» 
il ne garda pas longtemps œ poste impor- 
tant ! on sentit qu'il était plus nécessaire à la 
tête d'me partie de l'armée eapagnote. Le mal- 
henr l'y poursuivit, comme dans les campagnes 
précédentes. Ob pnttend d'ailleurs qui I n^xerw 
çait pua un grand ascendant moral sur les 
troupes. Ayant essuyé une défaite à Murviedro, 
il se jete dans Valence ; mais , ne pouvant tenir 
dans une place mal fortifiée , il ftit oMIgé de 
capituler le 9 janvter 1812. B (ht Ihit prisonnier 
de guerre avec toute la garnison, et conduit an 
ehMeau de Ytecennes , près Paris. Au moment 
de se mettre en route, il écrivit à la régence pour 
lui recommander M fiimllle , n'eapémnt plus de 
revoir sa patrie. Cependantles événemenls tonr- 
nèrent autrement ! le trftne de Napoléon ayant 
été renversé en 1814, Blake aOrtftde VimaalMa^ 
Tsçotunbon aocueil dessouverains alliée rertbnn 
en Espagne, et obtint la direction du oorpa dn 
ggttie militaire. La révolution libérate do IftM, 
qull dut nécessafrement seoonder) te porta aà 
conseil d'État Cependant lorsque FeidinMid, à 
l'aide des secours de Louis XVm, eut anfenti 
te système des oorlèa. Biaise resta» oomma les 
autrea membres de l'ancienne régence, en butte 
aux persécutions des absohitistes. Ce M avec 
petee qu'il obtint Utaveur de n'être plua iaqnlélé. 
nmourutà ValladoUd, délaissé parte roi pour 
lequel il avait souffert : il n'avait tenu qu'à tai 
d'être employé par Joseph Bonaparte. [M. Dtp- 
MM6, dans VBne» dm f . du m.] 
mqnli et Do«liet , Mtfolrt dêtEâ^ffm, 
mLkKM ( Robert ) , cétebva aasiral anglnin, né 
en 1590 à Bridgewater, dans te uomM de 8o^ 
meraet; mort en ia&7. U co nt ri b ua bea n c oup à 
Mn prendre à la marina de «an paya te rang 
qu*elleoccupe maintenant» B affaiWit te puiwanoe 
des HoUandais et des Espagnols, et prit à ors 
demiersune ftotte des Mes chargée de grandea 
valeurs. U embrassa c hawte nwn t te pa#fi des 
indépendante, et Ait , aprta te mort du comte de 
Warwick, nommé amiral, sans avoir parconm 
tons les rangs inféiteurs. Alors il devint te re- 
doutabte adversaire da Tromp. Bkke apprit aux 
marins à mépriser les fbrteresscs* Cremwull 
l'estima ; maïs , connaissant ses idées républi- 
caines, il saisit en 1067 roceasion de l'ételgyMr, 
en te diargeant de Mre r es p e cter llienneur du 
pavillon anglate dans te Méditerranée. Le nom 
seul de Blake suffit pour tespirsr te erateto ans 
Étato barfoaresques et te respect aux pays Toi- 
tins. La faMtesaedesasanteteforçadereionr- 



181 



BLAKE ^ BLANC 



189 



9.^um,] 



1» port de Piymovth. Grora- 

et le ift «BtMTtr dans TaUiaye de 

L» cwMièra d» BWw éHit lom- 

les «ÉrooBstatttts œ 

[Sne, des 




mMjkmmmwT (imrd), oélètarê génértl ««lais, 
■é «■ 167S. B fit tes praniènt tmiM m eom- 
■CBflmMnt da régne de toitôieAiiiie, etaaaiata 
M nëfli 4e Y«dB. Pins tard, a omibiitlit bra- 
vcMVt «t en qMMé de brigadier fénéral à 
fMMBi de D o co ChwaL II ne te distiagiia pas 
waiBi,ca 1746, à ta détasedn châteaa deStir- 
ftig. n était giMTmwiir de lUs de Minmiiie 
« 17i4, lorsque la flotte fraaçÉise, eommandëe 
par la Qaliiaaoai è r s , TÎaA atta<pier cette Ile. Les 
fbroaade Blakowy étakirt InsofliBaBtes : U capi- 
i Tigooraoae dtf ewe , lonque les 
~ MMé l'asMot an fort Sant- 
I OD reooBoot flâtaéralement que le 
avait ftit son doToir. Georige U 
» en anoUissaMt Biakeney. 
noM^ Mm» Biofrmpkieal DieUfOnmairp» 

■•WT ( jy«7ifo<ff Gotxm Ds), muskta 
s, Bé à YersaHles le 92 noTenibre 1680, 
; !• 14 Mnier 17«0. Son père, mutioiea du 
roi, M donna les prendères leçoos de son art lie 
JBÊnt Blannonty fit tant de prôfirès, qo'à Tâgede 
din >e p4 ans a Alt admis dans la masique de 
la doctesse dn Maine, dont la protection lui fut 
dès Ion assurée. H débuta dans la composition 
par la cantate de Circéj cette œuvre lui mérita 
ia bieacT«fllanM de Lalande» qui loi donna des 
i d*liannoBie et de contre-point. L'intendant 
Fa«on Vaida, en 1719, à obtanir 
ta p ia aa de tnriiitendant de In musiqne do rot, 
«haiBn qaa Lnfli le fils nTait jusqu'alors possé- 
dée. Vert ta fin de sa ne, fi plaida, dans aes 
éerita, in eaaae de Tandenne musique contre les 
de ta mnsiqne italienne, et surtout 
J.-J. Boasaean. 
Ok a deCoUtadsBtamont : U$ Fêtes grecques 
H rewiaff > 1763 ( cet onnagelni valut ta oor- 
idaS^nt-lfidiel);--tafl*^«5 de Théiis , 
tcn 3 actes; —iMone et Bndymion, 1731; 
—les CanctàresdeFAmour^ 1738 ; — Jupiter 
mûMfumtr des TUam , pour le mariage du 
Daaptin, 1746 ; — les Amours du printemps; 
^ |0 Eeiomrdês Dieux sur ta terre^ 1725 ; — 
Irott livres de eaniotes françaises ; — cinq 
mciMilff tf'airt sëN«ic:v er A 6olre, à une et deux 
fuK ; — - deux Uvru de motets gravés à Paris. 
Btamont a écrit la musique des ballete suivante, 
qui ne finent représentés que sur ta théâtre de la 
€oar : FêU ehampêirt on IHoertissement^ 1 72 1 ; 
--1er iVdsenli des IHei», 1727 ; — les Fêtes 
ém> UbfTMhe, 1728; — la Nfn^ièe de la 
Seine, 1729;— le Jardin des Mespérides, 1739; 
^J^kfreeiFlore,i7d9i^VHemmuD Retour 1 



dêlareine^ 1744; — tat Héprelidii 
arts; — U Pasier Jfdof — Bssais sur les 
foùts anciens e$ modernes de la musiguê 
fhmçaise;Vêtiêf 1754, khê\ 

VéUê, Bio^rafkU mUventtt» Os» Mmiieim, 
nLAMPtM {Tlunnas)p tbéologtan firançais et 
savant bénédktn de ta congrégation de Samt- 
Màur, né à Noyon en 1640, mort à Saint- 
Benolt-sur-Loire ta 13 lévrier 1710. U entra 
dans Tabbeye de Saint-Beroy de Reims , où il 
enseigna ta philosophie et ta théologie. Ses 
supérieurs rayant chargé d'une nouvelle édition 
des ouvres de saint Attgustin,'dom Btarapin se 
distingua dans l'acoompUssement de ce travail. 
Il accepte ta prieuré de Saint-Nicaise de Reims , 
d'où a passa à œhii de Samt^Remy, dans ta 
même vilta, et phis tard au prieuré de Saint- 
Ouen de Rouen. On le nonuna, en 1708, visiteur 
de ta province de Bourgpgne. On a de lui : 
Saneti AurelU Auçustini , Sipponensis épis- 
eopif opéra, emendaia studio numachorum or- 
dinis S. Benedicti, cum vita ^jtudem saneti 
Auçustini , indieibus ^ eU,; Paris, 1679-1700;, 
1 1 tom. en 8 vol. in-fol. 

Ridiard et Olraad, BiùliotMquê sacrée. 

BLAMPOix (Jean-Baptiste), Utéologieu fran- 
çais, né à Biàcon ta 16 octobre 1740, mort dans 
ta mtene vUle en 1820. H entra dans l'état ec- 
clésiastique , et, après avoir professé quelques 
temps ta philosophie dans sa ville natale, il fut 
nommé curé de Vandœuvres , près de Troyes. 
A la révolution , Biampoix prêta ta serment 
exigé des ecctasiastiques, fut élu évèque consti- 
tutionnel de Troyes, et se trouva au concita na- 
tional de 1801. Comme tous ses collègues, U se 
démit de ses foncttans épiscopales, par suite du 
concordat Après avoir été quelque temps curé 
d'Amay, U se retira dans sa tamille. Lorsqu'on 
1804 Pie VU passa par M6oon , Btaropoix , qui 
lui fut présenté, reçut de ce souverata pontife 
l'accueil le pkis bienveinant On a de lui quel> 
ques articles insérés dans les Annales de la 
Religion, 

Chronique religieuse , t. V, p. f79. — ÂnnuairB né* 
crologique, t. I, p. ÎS. 

BLA!ffA9CO, BLAHOSGO, ftLAHTASCO OU 

BLANAT (/fan), Jurisconsulte flvnçais, vivait 
dans ta seconde moitié du treirième siècta. Au 
rapport de Coquille, il ri'appelait en français Bla- 
nay, et fut un jurisconsulte di«1iiigué. On a de lui : 
Ordo judiciarius, Lyon, 1515, in-8" ; Intitulé 
aussi : Variarum qvœstionnm liber unus ; — 
Tractatus de Actionihus in Tnstitutiones ; 
Mayence, 1539, et Lyon, 1668 ; — l>e Fendis et 
Botnmagiis. 

PtptUon , BWMkiqw des jtutmn âê Bourffoçnt. 

BLABC ( Jean- Denis Ferréol ), jurisconsulte ' 
français, néà Besançonen 1744,mortàVersaaies 
en juillet 1789. H se distingua au barreau de cette 
vilta, publia ptastanrs mémoires dans l'affaire de 
l'enlèvement de madame Mounier par Mirabeau , 
et oontribua beaucoup à taire condamner te ra- 
ttaseur. A l'assemblée des étata de Frand»- 



ISS 



fiLAlIC 



184 



Comté, BlâM ftd dn des eommiMains chargés 
de réd^er tes cahien an fiers état, et U s'ao- 
«mftta de eette missioii arec tant de soeoès, que 
rassemblée loi témoigna sa satisfaction en fai- 
sant frapper une médaille, ayec cette inscription : 
La gens du tien état de Frtanche-Ccmté, as^ 
semblés le M nùoembre 1788 ; et an revers : 
SequaM eM Bisvntino J^fan. Ferréol Blanc. 
11 ttA ensnite an dépoté aax états généraux ; mais 
d^à souffrant à son départ, il ne prit qn*nne (kible 
part aux premières dâibérations des trois ordres. 

!« Bat, iNcftaMofrv ênnfetopédiqme de la FroMê. 

;bla!IG (Zmcû), célèbre écrivain politique, 
né à Madrid, de parents français, le 28 octobre 
1813. Son père exerçait les fonctions d'inspec- 
teur général des finances en Espagne, sous Tad- 
nûnistration du roi Joseph Bonaparte. La pre- 
mière jeunesse de Louis Blanc se passa en 
Corie,patzie de sa mère; onte fit entrer à Tàge 
de sept ans au lycée de Rodez, d*où il sortit en 
1830 pour rqoindre son père à Paris. Celui-ci, 
ruiné par une révolution dont il ne partageait 
pas les principes , se trouva dans l'impossibilité 
de pourvoir aux premiers besoins de ses enfants. 
A peine âgé de dix^sept ans, Louis Blanc fut 
ainsi obligé de chercher, dans le travail , des 
moyens d'existence. Avec l'aide de son onde , 
M. Ferri-Pegani, U put compléter ses études, et 
trouva enfin de modestes ressources en donnant 
des leçons de mathématiques. En 1832, il se 
rendit à Arras en qualité de professeur des en- 
fants de M. Hallet, câèbre constructeur de ma- 
chines. Ce ftat dans cette viDe qu'il fil ses débuts 
comme écrivafai. Le Progrès du Pas-de-Ca- 
lais inséra plusieurs articles de lui sur diver- 
ses questions politiques et littéraires. Revenu à 
Paris en 1834, il entra dans la rédaction du 
Ben Sens : H devint rédacteur en chef de ce 
journal en janvier 1837, après la mort de Rodde 
et la retraite de Caudiois-Leroaire. H renonça, en 
1838 , à la rédaction du Bon Sens, par suite 
d'un dissentiment qui s'éleva, entre lui et les 
propriétaires de ce journal, snr la question des 
chemins de fer : Louis Blanc demandait que ces 
entreprises fussent exécutées par l'Étal, tandis 
que les propriétaires du Bon-Sens voulaient 
qu'on les aÎMmdonnftt à llndnstrie privée; ses 
ooUflborateurs se retirèrent avec lui. H fonda en 
1839 la Revue du Progrès, destinée à rallier 
les fractions les plus avancées de la démocratie. 
C'est en 1840 qu'il fit paraître son fiimeux traité 
snr VOrganisation du travail, et formula ses 
doctrines de réforme politique et sociale. Selon 
lui, la misère ne vient que de Vindividuaiisme, 
prfakdpe qui aurait pour conséquence « l'absorp- 
tion de l'individu dans une vaste solidarité où 
chacun anraitselon ses besoins, et ne donnerait 
que selon ses CEtcultés. » C^te doctrine, suppri- 
mant la liberté individuelle, répugne à la nature 
humabie. Louis Blanc s'est moins recommandé 
par ses idées de réformateur que par ses qualités 
d'historien duaVEUtoire de Dix Ans (iB30- 



f 840),paisdansedtede la RévoMionfirençaise, 
La popularité dont Ujonissatt lui vahit, «1848, 
une plaoe dans le gouvernement provisoire. Oe Art 
sur sa proposition qoe te nouveau pouvoir décréta 
l'abolition de la pete de mort poûtîqne. ITayaat 
pu fûre admettre la création d'un mimstèredes 
progrès, fl offrit sa démissîott, et ne la retira que 
sur les instancesdeses collègues, qui considénient 
sa retraite comme devant donner le slgoal de la 
guerre dvite. n accepta aters la présidenoe de 
la commission du LnxendMMirg, où devaient 8'é- 
laborer les bases d'une transaction entre les di- 
verses écoles économistes; mais les délégués du 
Luxembourg et leur président, débordés par les 
événements, ne purent, après des discussions 
aussi vives que stériles, rien produire de sstis- 
fidsant ni de durabte. Nommé représentant do 
peupte, Louis Blanc ne resta que peu de temps 
à la constituante, cette assemblée ayant auto- 
risé des poursuites contre lui an siiyet de sa 
conduite dans la journée du 15 mai. U se re- 
tira à Londres, snr les fawtances de ses amis: ce 
fut M. Chartes d'Arsgon , son collègue à ras- 
semblée, et l'un de ses plus déterminés adver- 
saires potitiques, qui, en l'obligeant à accepter 
un asite, lui fournit les premiers moyens d'é- 
chapper à une arrestation. Ob a attribué à tort 
à Louis Bianc la création des atdiers uatioDaux 
en 1848; cette idée, de funeste mémoire, appar- 
tient à d'autres personnages, qui ont joué un rôle 
dans les événements de la révolution de février. 

EUGÈKB CaBPRKTISK. 
Charles RoMn, iAmU Blanc, savie etiet œuvres ; Pi* 
rU, ISSI. - H. de UmarUne, Histoire de la ÂevoMiou 
de 1S4S. - Daniel SCern , Bistoire de la HeeotMa» de 
ISM. 

;; BLÂMG ( Etienne ) , jurisconsulte contempo- 
rain, né à Lyon te 11 mars 1805. H est avocat 
à la'cour impériate de Paris. Ses prindpaa\ ou- 
vrages sont : Traité de la Contr^çon et de 
sa poursuite en justice, concernant les bre- 
vets d^invention, deperfecticnnementet dUn- 
portation; les marques de fabriques, les 
noms de commerçants, les désignations de 
marchandises, les enseignes, la propriété litr 
téraire, les oeuvres dramatiques, les ouvres 
musicales, la peinture, gravure et seulpttire; 
Paris, 18371; — Observations adressées par Us 
artistes à la chambre des députés sur la 
nouvelle loi relative à ta propriété intellec- 
tuelle, 1839 ; •— Examen du projet de loi sur 
la Propriété des ouvrages d*art en ce qui 
concerne le droit de reproduction; Paris, 
1841; — Propriété des ouvrages d'art ; - 
Droit de reproduction; — Rotation d* 
rapport de la commission sur VarticU 13; 
Paris, 1831. 

Qaérard, seppléaent à la FrmM UtUraire. 

;blahg (louis-God^roi), écrivain alle- 
mand, prédicateur à la cathédrate de Halle, et 
professeur des langues romanes à l'université de 
cette ville, naquit le 19 septembre 1781, à Ber- 
lin, de parents sans fortune, descendants des ré- 



m BLANC — 

ta^ protestants français. On a de lui: iroml- 
bueh des Wissmuwûrdigsten mu der Naiur 
mad GesehiclUe der Brde und ihrer Bewoà- 
ner (Mamiel des choses de la nature les pins dl- 
pM d'dCre oonmies, et Insfbire de la ferre et de 
les habitants) ; 5* édition par Blahlman , 3 Tol., 
184A-1849; — Pndiçten (Sermons); Halle, 
1811. 



BLANCHA 



186 



BLJJIG(Lb). Foy. Leblaivc. 
BLAHG(/eaii). Voff, Blancha. 

BUOIG. Voy. GaiBBAUYAL. 

MJurcâKD {Etienne) , médecin liollandais, 
fils de Nicolas, natif de Middelboarg , Tirait dans 
h dernière moitié du dii-Beptièine siècle, n prit 
le grade de docteur à VuniTcrsité de Franeker. 
On a de lui : Collectanea medUxhphysicaf 
1680-1688 ; — AnaiomU réformée, 1686, in-S""; 
traduit en latin, 1695, in-8" ; en allemand, Leip- 
zig, 1691, in-4'*; en français, Amsterdam, 
1688 ; en an^ais , Londres, 1690 ; — De Circu- 
laÉume sanguinis perfihras et de valvulis, in 
iisr^fertis; Amsterdam, 1676, in-i2; — Ins- 
titutiones cMrurgicx verioribus fundamen- 
tissuperxdi/icatœ;hejàd, 1701, in-4*;'-PAnr- 
tnacopoea ad mentem neotericomm adomaia; 
Amsterdam, 1688, in-8**; — Lexicon medicwm 
grœco-lcUinum, in quo termini tothu artis 
medidnx seeum Tieoiericorum placita defi- 
niuntur et drcumscribuntur ; Amsterdam, 
1679 ; Louyain, 1754, 2 vol. in-8*; traduit en 
an|^, Londres, 1708 et 1726, in-S"*; — Her- 
barHu ile^^ict»; Amsterdam, 1698, in-8^; en 
hollandais, 1790, in-8**; — Anatomia praetica 
raiUmaliSy sive variorum cadaverum tnorbis 
denatorum anatomica inspectio ; Amsierâasn, 
1688, in-12 ; en allemand , HanoTre,^ 1692, in-8®. 
— Les principales productions d*Éfienne Blan- 
card ont été réunies sous ce titre : Opéra me- 
diea, theoretica,practicaet chirurgica;Leyéd, 
1701, 1 Tol. in-4». 

Biographie médieatê, — Haller, Bibliotkeeà botaniea 
et Btùtiotàêea ekirmrgica. — Saz, Onomastieon, t. V. 

SLAHCABO on BLAHKABRT (NiaHas)^ 

éradit hollandais, né à Leyde le 11 décembre 
1625, mort le 15 mai 1703. H avait fait ses étu- 
des sons Boxhom et Golins, et n'ayait pas at- 
teint sa yingtième année lorsqu'il fut nommé 
professeur d'histoire au gymnase de Steinfort , 
d'oà il passa , en 1650, au gymnase de Middd- 
boinig , afin d'y occuper la chaire d'histoire et 
d'antiquités. L'abandon où tomba cet éta])lis- 
sèment obligea Blancard de se retirer, en 1666, 
à Heeren-Veen, où il pratiqua la médecine. En 
16119, il fut appelé è la chaire de langue et 
d'histoire grecque, que la mort de Pierre BIoU 
avait laissée Tacante dans l'univerflité de Fra- 
neker. On a de loi les éditiotts de Quinte- 
Citrce, avec des notes ; Leyde, 1649^ in-8* ; — de 
FUnnUy arec des notes nouTelles, et celles Va- 
rUrrum; Ibid. , 1650, in-r*, Franeker, 1690, 
10-4** ; ^ de l'iffïs^oirs S Alexandre, par AiTien ; 



Amsterdam, 1668, kH»*; ~ ArrkmiTVKfica, 
Periplus, de Venaiitme; — Spieteti JSHcMri- 
dion, etc. ; Amsterdam, 1683, in-8" ; — Har- 
pocratianie Lexieon; Leyde, 1683, ln-4<> ; — 
PhUippi Cffprii Chronàeon Beclesix grmem; 
Franeker, 1679, fai-4*, d'après un manuscrit ap- 
porté de Constantinople; — Thomm Magistri 
dictionum attiearum BciogtB ;¥naAe^, 1690, 
1698, avec des notes de Lambert Bos ; — trois 
lettres sur quelques passages d'Arrien, snr 
la Tigne d'or du temple de Jérusalem,' et snr la 
déesse Nehalenia, insérées dans le t II du rn- 
coefl épistol. de Bunnann. 

Batll«t,/«i9MMN(i, L II, p. m. - BOMO. VrteMi, 
JtMmm FriiiacK, d. LX VIII, p. 104. 

BLAHCAED (Pierre), voyageur français eo 
Orient, né à Marseille le 21 avril 1741, mort à 
Aubagne le 16 mars 1826. D était membre du 
conseil d'agriculture, arts et commerce de Mar- 
seille. On a de lui : un Manuel du commerce 
des Indes orientales et de la Chine, avec une 
carte hydrograpliique, par M. Lapie ; Paris, 1805. 
C'est un des meilleurs ouvrages qui traitent de 
ces matières. 

Le Bm» DietkmMire enqfdopeditiÊM dé la Fratuê. — 
Joaflret, Notice ntr P. Blaneard, dant le Onutrvtaenr 
ManeUlaù, anoée ISM. 

BLAifCAS ( Jér&me), historien espagnol, na- 
tif de Saragosse, et mort en 1590. nétndia à Va- 
lence , approfondit particulièrement l'histoire de 
son pays, et Ait le successeur de Zurita dans la 
place d'historiographe du roi. On a de lui : ilii 
regum Arragonum veterumgue conUtum de- 

pictas effigies insoipltones; Saragosse, 

1 587, in-4<* ; — TcdnUa injiutos magisiratuum 
Justici» Arragoniae ; Saragosse, 1587, iii-4**;— 
Arragonensium rerum Conumentarii ; Sara- 
gosse, 1588, in-fol. : cet ouvrage, le meilleur de 
Blancas, commence k l'an 714, et va Jusqu'à l'é- 
poque où il a été publié. On a encore de cet au- 
teur quelques dissertations , entre antres : Co- 
ronaciones de los reges de Aragon, etc., édit. 
par Jérôme Martel en 1641, in-4*' ; — Modo de 
procéder en cortes de Aragon ; —De los OMs- 
pos de Zaragoza ; — Delà Venida de S. lago 
à Bspaàa, etc. 

AotoBto, BWMktea kUpana nova. 

BLANCAS (Joseph OU François), mission- 
naire espagnol, né à Tanagone vers 1560, 
mort dans les Iodes en 1614. 11 fut successive- 
ment professeur de belles-lellre« au couvent de 
Piedrochita , prédicateur à Yepes , et mission- 
naire aux lies Philippines. On a de lui quelques 
livres de piété composés en langue tsgale pour 
les Indiens convertis, et un ouvrage sur l'art 
d'apprendre cette langue. 

ADtoDlo. BiUotkeea kiepana nwa. 
BLAifCBA (Juan ), magistrat perpignanais 
sous la dominatkm espagnole, vivait dans la der- 
nière moitié du quinzième siècle. Il était pre- 
mier consul de Perpignan, et, en cette qualité, 
gouverneur de cette ville , torsque les Français, 
contre lesquels elle avait pris les armes, vinrent 



tsr 



fiLANCHA — BLANCHARD 



18B 



rmritfyr m 1474. Dtna une sortie le fils de 
Blaneha f«t tait prâoBMer, et les FnaçaU , 
croyant intimider ce conmi, lui oiToyèrent dé- 
clarer que, 8ll ne leor onvrait les portes de la 
place» ils massacreraient son fils sous ses 
yeux. Le iteéreiix ^ovremeor, loin de céder à 
cette sommation, répliqua que sa fidélité à son 
sourerain kii était plus cbère que ses affections 
de iindUe; il ijouta que » si les Fiançais nmof 
qaaient d'armes pour ei&éottter leor menace , 
il leur enverrait son propre poignard. Juan 
Blaneha, par son héroïque réponse, perdit son 
fils unique ; mais il eut la gloire de proloager, 
durant huit mois encore, la défense de Perpi- 
gnan, quoique le rai d'Angon Jean II, qu'il re- 
gardait comme son légitime souyerain, loi eOt 
permis de capituler. Les Perpignanals puisèrent 
dans Peiemple de leur chef un conrage inTinei- 
Me; et ce ne Alt qu'après avoir subi les dernières 
extrémités qnils acceptèrent la domination des 
assiégeants. Elle ne leur fot cependant imposée 
qn'à des condHions hoRorables : Perpignan re- 
çut le nom de « vHle très-fidèle, » et le souve- 
nir du dévouement de Juan Blaneha fat per- 
pétué par une table de marbre scellée à la porte 
de sa demeure, et sur laquelle , au commence- 
ment de ce siècle, on lisait encore les paroles 
suivantes : ff^)u$ damus dominjtu fidelUaU 
cunctos iuperavU Momanos, 

mhàMcmkmm (Alain), booigeois de Rouen, 
mort en 1418. H commudait une partie de la 
population de Rouen lorsque le roi d'Angle- 
teire, Henri Y, vint mettre le siège devant 
cette viUe. Ce prince eut à lutter contre l'intré- 
pidité des habitants , que soutenait le courage 
d'Alain Blanchard; mais , dépourvus de secours 
et trahis par leur gouverneur Gui le Bouteiller, 
les Rouennais, qui ne pouvaient supporter plus 
longtemps les horreurs de la famine, furent ré- 
doits à se soumettre. Le roi d'Angleterre con- 
sentit à épargner la viHe, à condition qu'un 
certain nonibre de victimes lui seraient livrées. 
Parmi ces malheureux devait se trouver Alain 
Blanchard. Cdui-ci, n'étant pas assez riche 
pour se racheter à prix d'or comme ses com- 
pagnons d'infivtune, marcha généreusenkent au 
siqiplice, protestant que, « s'il avait de la for<* 
« tnne , il ne voudrait point la sacrifier pour 
« empêcher qu'un Anglais se déshonorât » 

Une discussion qui, en 1838, s'éleva dans le 
sein de l'Académie de RoMn, eut pour but de 
discuter et d'anéantir le titie d'Alain Blanchard 
à la recomuMsanee de ses eonettoyena. 

Ucqoet, Notice tttr Almkm mamkmté. ^ A«i. U- 
préTott , RéHexUnu mr Mai» MmdkarA. 

BLASCHARD ( Antoine^LouU ), littérateur 
français, natif de Gap (HMtee-Alpes), mort à 
Paris en 1834. U étaH membre de la Société 
iinnéenne et philomathkine de Bordeanx, de l'A- 
cadémie des Arcades de Rome, et de l'Académie 
Tibérine. On a de hii : ie Prit^mp$ a les 



itVeiin, hi, le 4 seplemhfe 1814 , à la séance pu- 
blique de la distribution des prix de botanique 
au Jardm des PUntes de Bordeaux; 1828» in^S** i 
— la liberté reconquise, dithyrambs} Paris.» 
1830, in-8''; ^ Hector Fiera-Mosm^ ou te 
Défi de la BarUtta, roman historique, trad. 
de l'italien de TAxeglio» «udre de Utaumi^ 
avec une notice sur ces deux écrivains et un «»* 
sai sur les romans historiques d« moyen âoe, 
par Paulin Paris; Paris, 1833, 3 vol. in^; — 
plusieurs articles insérés dans U Maléidosco^, 
journal littéraire de Bordeaux; dans r^imi des 
Champs, journal d'agriculture de b Gironde; 
dans Z'Qpinton, journal répubUcam; et dans i« 
Rénovateur j journal légitimiste. 

Quérard , la France lUtératre, 

BLAHCHARO (Chorles-Ântoine)^ bénédictia 
de la congrégation dé Saint-Maur, né à Retlid 
en 1737 , mort à Caen en 1797, a laissé en ma- 
nuscrit une Histoire de Vabba^e de Saint- 
Etienne de Caén , qui renfenne des matérianx 
précieux sur l'origine et les mœurs des peuples 
de la Bretagne. 

Le Bas, ÙieUotmaire enqfdopédiqtie de ta Framee, 

*VLà3LCMkm,^(Élie\ archéologue français» 
né à.Langres en 1672, mort en 1756. Il fat 
élève de Dader, et devint en 1714 membre de 
l'Académie des. mscriptions et beDe34ettres. Oa 
s de lui : Mémoire historique sur les animaux 
respectés en Egypte, dans les Mé», de VAe. 
des inscriptions , tom. IX , 1736 ; — JHseoun 
sur les Sybarites , ibid. ; — Recherches sur la 
ville de Mégare en Achaie, tom. XYI, 175K 
Blanchard se fit aussi connaître par la singula- 
rité de son testament, dans lequel il essaya d'un 
moyen infaillible pour éviter les contestations 
entre ses héritiers : ayant institué cinq petits- 
neveux ses légataires universels , il désigna cein i 
qu'il croyait le plus probe pour exécuteur tes- 
tamentaire, et obligea les autres à s'en rappor- 
ter entièrement à la bonne foi de celoi-d ; dans le 
cas de contestation de leur part, H lui faisait 
présent de la chose contestée. M. M— t. 

jiiMuaire de ta Hûnte-Mame (it40), 

BiââacBARD (M^^'Joseph-Antoine), ma- 
skien français , né à Pemes, dans le Comtat, 
le 29 lévrier 1696, mort à Versailles le lo avril 
1770. U était âgé de vingt et un ans lorsqu'il fiii 
nommé maître de musique du chapitre de 
Saint-Victor à Marseille, après avoir été enlant 
de chœur à la métropole d'Aix, où il étudia 
sous la direction de Guillaume Poitevin. Un mo- 
tet de sa composition , qu'il fit chanter devant le 
roi en 1737, lui valut la place de maître de 1» 
chapelle royale; à cette faveur se joignit en 
1742 la collation d'un prieuré , puis une p«A- 
sioB sur une abbaye; en 1748» la direction des 
pages de lamuâque; et en 1764, leoerdonde 
Saint-Michel. 

FéUa, Biograi^lUe U H i v eirseUê des Miutielittu. 

BLANCBABD (FroMçois , quolcpies biognr 
phes lui donnent les prénoms de Jeatt-Pierre ), 



IM 



VLAJHMAKD 



Dé unàaéAy (Enre) eo 
1738, mort à Paris le7iitfn 1809. H fle^rat 
dèsMJemMBeaax artsmécairiquesy «t, àjMÉM 
%é de «die ans, eonsCraiBlI une Toiliire nëee- 
aSqae xwm teqaelle 11 pereonnil im espace de 
sept neoes. Cette fanreBtk» , qoll perfeotfomia 
caeore ca 1778 , le it admettre à la eonr de 
VtnsAleft. A dK-neof aas il imagiBa me ne- 
cNae hjdnaUqoe, et eoflB m Taisseaa Teiaat 
qni, an moijen d*uii oontre-poMÉ de 6 Hvree, 
t'âeva k 20 |iieds an-dessas de tore. La dé- 
coovcvte des flrèies Montgolflory et les perfBO* 
tioaiiemeiits de Robert et de Charles, ae pou- 
vaioit vaaiMiiier d'être aoeaditts par Blanehard : 
SBsai , après les premières expérienoes, osa-l-ffl 
tiaTcraer en baHon la Manelie, de DooTres à 
Calais (1785), acoompagBé do doetenr JefiMss ; 
et a Tart de diriger les aérostats n'est point 
trouvé, oe passa^ da détroit à trayers les airs 
radra do moins le nom de Blanehard immortel. 
Un présent de 13,000 fr., et nne rente de i,SOO 
Brrea qoe hii accorda le roi de Ftanee, ftimt la 
récompense de cet essai. Dans la même année, 
il Ht à liondres le premier essai publie dn pa- 
radiate mrenté par loi, mais attriboé par quel- 
qnes personnes à Etienne Montgoifler. En 1793, 
4Hte pladeorB TOTsgts aériens exécutés à Té- 
tranger» 9 M emprisonné à Kofttein dans le 
Tyvol , oomme prévenn d'ayoir propagé les prin- 
cipes léToInlionnairas; mais, MealM rends à 
UBwrté, il partit poar New-York, oè U ittsa 
qDazaate-sIxième ascension. En 1798, à Ronen, fl 
s'âeva arec seize personnes dans im Teste ballon, 
et alla de s c e n d r e à lix Beues de cette Tille. H 
meorvt d'one attaqoe d'apoplexie dont il avait 
été flraf^ à la Haye en féTrier 1808» pendant 
sa soôBBl&sixIème ascension. C'était un homme 
illettré, (I pea versé dans les sdcBces physiques. 
On a de lui: une MelaHon de la einqiuante êi 
wUètMe ei dernière aseenskm, etc., folie à 
yàmies le 30 phnriôse an rm (18 fév. 1800. ) 

Sa fienmie, Marie-Mùdeietne^Sophie AsMkn, 
qui avait participé à ses travauit, les continua. 
En 1811, die fit une ascension à Rome» et, 
apièa avoir parcoom un espace de 8 milles, 
eBe s'éteva de nouveau pour se rendre à Naples. 
8a noft, arrivée en 1819, fut causée par Tev 
ploslott de son baBon. IBe s'était élevée dn jar- 
éfe de Tfvotf, à Paris, un Jour de Me, et re- 
tonba morte dans sa nacelle , lue de Provence. 
[gTèCmd.g. du m,] 

■aatteor. — BioçrapMe VnêMnim. 

BLâircvABD {Fr4mçois)y jurisconsuNe fran- 
^, mort en 1880, a pubHé, en 1845: les 
eioget de tùus les premiers présidenU du 
parlement de Paris;— ea 1851 , ceux des pré- 
sidents à mortier du parlement de Pétris 
depuis 1831; —en 1870, VBistok-e des mai- 
très des reçfuêtes dqmis meojusqv^en 1575^ 
— Sonlllsy GvUlaume Blanehard, se fit une 
grande répolalSon comme avocat an pariement 
de Paris. Il a laissé une CampUatim ekrono- 



loyifSMdif 



dès rtés de Frunce. 



BLAVCBABD {Jueques)^ peinte français» 
né à Paris en 1800, mort dans la mftma viUa 
en 1838. Il reçut de son oncle maternel, Jérôme 
BaBeri, premier peintre du roi , lea premières 
legens de son art Après avoir été ensuite étudier 
linéique tenape à Lyon, aoua la direction d'Ho- 
race Le Blanc, il ee rendit en ItaBe, et arriva i 
Rome en lett. Il y resta deux ans, puis passa 
à Venise, oii tt s'attacha suitoot à étudier et à 
imiter les o uv r a g es du Titien , du Hntoret et da 
Paul Yéronèse. Phiaieurs da ses taMeaux sont 
enoote ooniervés à Venise. A son retour m 
France, ft s'arrêta à Turin, oti il fit pAuaieurs 
tableaux pour le dnc de Savoie. Blanchard 
mourut à Paria, d'une maladie de poitrine. Seo 
meffleor tablean, celai qu'on regarde comme 
son cheM'muvre, est une J^caeenta du Saint- 
JSsprit, qu'y peignit pour Végm Motre-Dame 
de Paris. On dte encore de hn s une&wilei^ 
mUie; — une autre SaMe FemiUe acte feis- 
^1 Jésus; -^ la NaHmU da la Vierge, gmvée 
par Hnart} — une Sainte A^nèi en adiiratiat^ 
devant Venfant Jésus, gravée par Blanchard, 
d'après le Carrache. 

« Blanchard, ditd'AigenviUe, avait un talunt 
partlenller pour peindre lea visages à danii^orpa, 
et des feannes nues, auxqaeBsa, outre le beau 
coloris, il donnait beanooup d'expreaaion. Sa 
ilMiUté de dessiner était si grande, qp'en danx 
on trois heures il finissait une figure grande 
eonane nature. Le coloris, qu'il avait beaucoup 
étudié à Venise, était sa prindiia&e partie; il sa- 
vait mieux que personne le mélange des ooo- 
leurs, oe que Pline appelle cosKmàa^tvra et 
transitus eolarum; aussi ne peut-on lui dispu- 
ter d'avoir étahh le faon goût de la couleur en 
France , de même que Vouet y avait fait lo- 
naltre le vrai goOt dn dessin. » 

Blanchard eut pour élève son fils Gabriel, qui 
M trésorier de l'Académie, mais ne soutint pas 
la réputation de son père. 

ArgeAviUe, Â^ége 4ê ta vtêOei plus /«mma peéntm, 
U II , p. Ml. - HeloecKcn, DieUau. dê$ artUUt, - Le 
Bas , IHcUoti. enc$ctop. de te Frtmee. 

BLAHCBARB (Jean-Boptists), pédagogue 
français, né à Vouziers (Ardennes) en 1731, 
mort en 1797. H entra dans Tordre des Jésuites, 
et se livra à l'enseignement. Après la suppression 
de cet ordre en 1764, il se retira en Belgique, où 
il se livra tout entier à des études sur l'instruc- 
tion de la jeunesse. On a de lui : Préceptes pour 
Féducaiion des deux sexes (Lyon , 1803 , 2 vol. 
in-12 Xi — le Poète des Mœurs, ou les Maximes 
de la Sagesse;VemBr, 1772, 2 vol. in-1 2; réim- 
primé sous le titre, les Maximes de P Honnête 
ffomme; — le Temple des Muses fabulistes, 
choix des plus belles fables des fabulistes 
français , aœe des remarques, etc. ; Liège» 
1768, 2v<d. hi-12. 

ÉU>çe de Blanchard, en tête de fÉcolê des Mmars 
(édlt de 180* ). - itouUlot, Biog, JrdmfuOf, 



191 



BLANCHARD — BLAIiCHE 



192 



; BiAMCHAftD ( ÉmUe), natoraliste français, 
ert né à Paris le 6 mars 1819. Attaché an Mn- 
flénoi d'histoire natnrdle depuis 1833, aide-na- 
turaliste depuis 1840, il a suppléé plusieurs fois 
M. Mihie Edwards dans son cours d'entomdo- 
gie, et a classé laph» grande partie de la.belle 
collection entomc^ogique du Muséum. Quoique 
jeune encore, M. Blrachard a enrichi la science de 
plusieurs ouTrages remarquables, dont voici les 
titres : Recherches sur Vùrganisation des vers; 
Paris, 1837, in-4^ , avec 25 planches; — Histoire 
naturelle des insectes orthoptères , nécroptè- 
resy hyménoptères, hémiptères, lépidoptères 
et ds^es; Paris, 1837-1840, iii^° de 674 
pag., avec 72 planches; — Description des in- 
sectes de V Amérique méridUmalerecueillispcar 
M. Alcide d^Orbigny; Paris, 1839-1846, in^% 
avec 36 planch. ; — Histoire des insectes, trai- 
tant de leurs nusurs et de leurs métamorpho- 
ses en général, et comprenant une nouvelle 
class^/îeation fondée sur leurs rapports na- 
tureU; Paris (Firmin Didot), 1843-1845, 
2 Yol. in-12; — du Système nerveux chez les 
tnoertébrés (mollusques et annulés), dans les 
rapports avec la classification de ces ani- 
maux ;¥Bn&, 1849, in-8^ M. Blanchard a 
publié, en outre, un grand nombre de notices et 
de mémcnres, dont 1^ principaux sont : Sur les 
Aporocéphales et les planariés (dans les An- 
nales des sciences naturelles, t Vin, p. 37 ; — 
Sur les Trématodes (ibid., p. 276) ; — Sur les 
Cest&uies-tsenias(JM,, t XI, p. 138); —Sur 
les Helminthes nématoides(ûÂô.,tXI,p, 138); 

— Sur l« A^mettten< ( ibid., t XH, p. 28 ); — 
deux Mémoires sur l'Organisation des McUa- 
eobdelles (ibid., t. XX, p. 267); — J)e lapro- 
pagation des vers qui habitent le corps de 
t homme et des animaux (dans les Comptes 
rendus de V Académie des sciences, t XXVI, 
p. 365); — Recherches sur le système ner- 
veux des coléoptères (ibid., 3* série, t. V, p. 273); 

— de la Circulation dans les insectes (ibid., 
t XXVI, p. 870); — de la Structure de la 
bouche dans les insectes de Vordre des dip- 
tères (ibid., t. XXXI, p. 424) ; — de V Acclima- 
tation de divers bombyx qui produisent lasoie 
(iWd., t. XXm, p. 670); --Sur la Distribu- 
tion géographique des animaux articulés 
(ibid., année 1846 ) ; —Recherches sur VOrga- 
nisation des molltisques gastéropodes, etc. 
(dans les Annales des sciences natttrelles , 
t. EX, p. 172); — Recherches sur le Système 
nerveux des mollusques gastéropodes (dans 
le Bulletin de la Société philomathique, 1845, 
p. 25). M. Blancliard fait paraître actuellement, 
par livraison , un grand ouvrage sur YOrgani- 
sation du règne animal, accompagné de plan- 
ches d'anatomie comparée. X. 

BLÂKCHAED DE LA MUSSE (Fronçois-Ga- 
briel-Vrsin), littérateur français, né à Nantes 
en décembre 1752, mort à Rennes en 1836. B 
était rélève et devint Vami de Delisle de Sales. 



fl fit S4m droit à Rennes, et entra , comme con- 
seiller, au pariement de cette ville. Jeté en pri- 
son pendant la terreur, il fut sauvé par la ré- 
volution du 9 thennidor, et obtint dans les sub- 
sistances un modeste emploi , que la perte de sa 
fortune lui rendait indispensable. Sa douceur et 
Taménité de son caractère contribuèrent beau- 
coup, après le 18 brumaire, à concilier les es- 
prits au gouvernement, qui l'avait nommé com- 
missaire du pouvoir exécutif près le tribunal de 
Trêves. Deux ans après, il obtint la charge de 
juge au tribunal de première instance de Nantes. 
Éliminé comme libéral en 1815 , il fut promu, en 
1816, auxfonctionsde juge instructeur au tribunal 
du Mans, et rétablit l'Institut de la Loire-Infé- 
rieure, sous le nom de Société royale acadé- 
mique de Nantes. On a de lui : de V Influence 
des arts sur le bonheur et la civilisation des 
hommes; Paris, 1801, in-8*; — Promenades 
à Carq*** (Carquefoux) (sans date), in-S"; — 
Notice sur M. Groj/in; Nantes, 1816, in-8*'; 
— un grand nombre de pièces de vers insérées 
àsmVAlmanachdes Muses, le Chansonnier des 
Grâces, et le Recueil de la Société académique 
de Nantes. 

Qoérard, la France littéraire. 

BLAHGHE, nom de plusieurs femmes célè- 
In^, que void dans Tordre chronologique : 

BLANCHE DE GASTiLLE, reine de France , 
néeen 1169, morte en 1243. Elle était fille d'AI- 
fonse IX, roi de CastUle, et d^Éléonore d'Angle- 
terre. A la suite des luttes séculaires entre la ' 
France et TAn^eterre, et après que les conquêtes 
de Philippe-Auguste eurent réuni à la couronne 
la plupart des provinces oontesiées, Jean sans 
Terre demanda et obtint la paix. L'une des 
principales clauses du traité fat le mariage de 
Blanche de Castille, nièce du roi d'Angleterre , 
avec le prince Louis, fils aîné de Philippe- Au- 
guste. Éléonore de Guyenne,. aïeule de la jeune 
princesse, l'amena elle-même en France, comme 
pour réparer les maux que son divorce et son 
second mariage avaient causés aux deux na- 
tions. 

Les noces de Blanche furent célébrées à Pont- 
Audemer. Sa beauté ,' son esprit et ses qualités 
éminentes, furent l'ornement et l'orgueil de la 
cour. Son mari l'aima si exclusivement, disent 
les historiens, qu'après vingt-six ans de mariage 
il préféra la mort à une infidélité passagère 
qu'avaient cru devoir lui prescrire ses médecins. 
Blanche eut plusieuis enfants; saint Louis, son 
second fils, naquit à Poissy, l'année même de la 
victoire de Bonvines. On raconte que la princesse 
s'étant aperçue que l'on s'abstenait de sonner 
les cloches pendant ses douleurs, se fit ti*anspor- 
ter dans un lieu plus éloigné de l'église; ce lien 
est appelé encore aujourd'hui la Grange-aux- 
Dames. Cette piété excessive de Blanche, qu'elle 
transmit à son fils, et qui de la couronne royale 
de Louis IX fit une auréole céleste, doit-<dle être 
rangée parmi les vertus privées de la femme, ou 



193 



BLANCBE 



194 



les cdento polUiqiies delà r^bkb? Cette 
qnestkm est difficile à résoudre. H est oertain 
qo'à nue époque où les peuples obéissaient à 
la TOîx du ponlife, l'Erse était une puissance 
oootre la<|udle nul ne poayait lutter. Phillppe- 
Aagnstel'sETaitosé, et Philippe, brisé par cette 
fofoe surhumaine, sirait été contraint, malgré 
son andaee et sa braTOore, de s'incliner, et d'im- 
plorer le pnrdon. Après un tel exemple, il était 
donc plus habile de se rallier à ladomhiation ro- 
maine par une pieuse et volontaire exaltation, 
que par une soumission qui humiliait la royauté. 
Ce résultat peut expliquer la guerre des Albigeois 
ùàle par le roi Louis Yllt, et continuée pendant 
la régence de la rehie Blanche, ainsi que la 
croisade entreprise si malheureusement par son 
fils. 

Blanche parvint an trâne, et ftit sacrée à Reims 
en 1 223aYecle roi Louis VlII.On sait que ce prince, 
dont le règne s'annonçait sons de bons auspices, 
mourut trois ans après son STénement, et laissa, 
par mi testament authentique, sa femme régente 
dn royanme et tutrice de Louis IX, son fils aîné. 
Id commencent, arecla yie politique de Blanche 
de CastOle, des troubles cirils.déplorables : elle 
en triompha par une prudence, une habQeté et 
une braTOore qui, en sauvant l'État, ont assuré sa 
Ivoire. Lesprincipaux vassaux de la couronne re- 
fusèrent dereeonnattre le testament de Louis ym 
et l'autorité de la régente. Excités par Pierre de 
Drenx, dit Mauelere ^ duc de Bretagne, les 
comtes de la Marche, de Bar, de Saint-Paul, de 
PontUen, se rangèrent sous le même étendard 
de révolte; plusieurs antres seigneurs les imi- 
tèrant. On fut surpris de voir dans cette ligue 
Thibanlt, comte de Champagne , prince galant et 
poète, auquel on supposait pour la reine des sen- 
timents moins hostiles. 

Bfamche ne se laissa pcmit effrayer par le dan- 
ger de cette coalition; elle appela, pour former 
ion consefl, le comte de Boulogne et le comte de 
Dreux, princes du sang, le cardinal Romain, etle 
connéUble de Montmorency : ce fut à ce dernier 
qu'elle confia l'éducation de son fils. £Ue se hSta 
ensuite de faire sacrer à Reims le jeune rot, qui 
loi asrarait par cette cérémonie l'obéissanoe des 
peuples. 

Aussitôt après, et qucnqu'on fttt an cœur de 
l'hiver. Blanche marcha résolument contre les 
rebelles. Par dépit fiéminin ou par juste cour- 
roux de reine, les terres du comte de Champagne 
furent les prônières et les plus cruellement ra- 
vagées. Ces succès ramenèrent Thibault aux 
pieds de sa souveraine, et d'habiles négociations 
soumirent bientdt les autres insurge ; fis signè- 
rent à Vendôme un traité de réconciliation , mais 
fl ne fut pas kmgtemps observé : de nouveaux 
complots éclatèrent. Cette fois le comte Thibanlt 
demeura fidèle à la régente, par amour, disent 
qudques historiens; par anlÉ&m, disent les au- 
tres, et parce que Blanche lui avait promis d'q»- 
puyer des droits qu'a avait sur le royaume de 
MMJV. «OGE. mimms. — t. vr. 



Navarre. On assure qn'eOe exigea de son xèle 
qu'A restât en apparence avec les factieux, afin 
de l'informer de leurs profets et de leurs démar- 
ches. Ce fht ainsi qu'elle évita plusieurs embus- 
cades, qu'elle découvrit bien des intrigues, et que, 
dans ses luttes continuelles, elle put fidre tète 
et aux ennemis de l'intérieur et aux Anglais, qui, 
profitant des troubles de la France, avaient re- 
paru en Ifocmandle. 

La régente accompagnait son fils aux armées, 
que commandait le connétable de Montmorency ; 
elle visitait les camps et veillait au bien-être du 
soldat La promptitode de ses mouvements mi- 
litaires la sauvèrent plusieurs fois de périls ex- 
trêmes; l'habileté de ses négociations compléta 
son oeuvre. Lorsqu'en 123& eDe remit le pouvoir 
à son fils, qui venait d'atteindre sa migorité, la 
France étaità peu près pacifiée. Raimond, comte 
de Toulouse, dief des Albigeois, avait été forcé de . 
se soumettre etd'abjurer. Le comte de Provence, 
dès longtemps détaché des confédérés, avait 
donné sa fiUe Marguerite en mariage an jeune 
rai. Mauderc, duc de Bretagne, le plus redoutable 
des ennemis de la régente, après un arrêt des 
seigneurs réunis en parlement, et oonfbrmé par 
l'autorité ecclésiastique, arrêt qui le déclarait 
traître et félon, et déliait ses sivets dn serment 
de fidélité, à la veme d'être forcé dans sa ca. 
pitale, n'avait échappé au châtiment et recouvré 
son pouvoir que par la clémence de la reine, qui 
avait pris ses sûretés pour l'avenir. Enfin, une 
trêve de trois ans avait été conclue avec l'An- 
gleterre. 

En entrant dans l'exercice de l'autorité eonve- 
rafaie, Louis conserva pour sa mère la déférence 
qui lui était due. Blanche ne put cependant le dé- 
tourner de son expédition de Palestine. Dans 
une maladie violente, Louis crut entendre une 
voix qui lui ordonnait de délivrer le safait tom- 
beau : il fit vœu de prendre la croix ; l'évêque 
de Paris la lui attacha, et le pi^, dès lors, le 
qualifia de saint. Après quatre ans de préfNi- 
ratifs, û partit à la tête d'une armée considéra- 
ble. La reine sa femme, ses trois Arères, et toute 
la cavalerie française, l'accompagnèrent. 

Le roi avait laissé le pouvoir à sa mère. Cette 
seconde régence de Blanche fut plus éprouvée 
encore et plus douloureuse que la première. 
Obligée d'épuiser le royanme pour envoyer sans 
cesse à Louis les sommes énormes que nécessi- 
tait son expéditi<m, il fallait cependant tâcher de 
maintenir la paix. Que le roi fût triomphant ou 
vaincu, la France n'en perdait pas moins ses 
guerrien et ses richesses. La désolation générale 
atteignit cruellement le cœur de la reme : le dé- 
sastre de la Massoure, où l'armée fut taillée en 
pièces, leroi fiiit prisonnier, et le comte d'Artois, 
son iïère, massacré par lesinfidëes, mit le comble 
à tant d'amertumes. 

Blanche supporta ces désastres sans faiblir. . 
Elle mit une inconcevable activité à ramasser les 
sommes prodigieuses quil fallait envoyer cq 



196 



BLANCHE 



196 



Égypto pour la rançon éa iDûnarqiae et de acs 
frères. Les jeones prineM rerùirent en Francav 
mail le roi penista dans sa malhearecue entre* 
priae : il iUhit de noiiTeaux secours d'hommes et 
d'aigent $ il lUlut que Blanche sommât tous les 
seigneurs de faire le voyage de la terre sainte, 
aoils peinedeeonfiseation de leurs biens; il fallut 
enfin armer oontre les Pastoureaux, fanatiques 
révoltés qui, sous prétexte d'aller venger le rai, 
s'étaient assemblés an nombre de plus de cent 
mille, et ravageaient la France. On en fit un grand 
BBassaere. Ces malheurs publics et privés n'ab- 
eorbèrant pas tellement la régente, qu'elle ne 
trouvât encore le temps et la force de s'opposer 
à quelques erapiéleDients de l*ÉgHse. Les cha- 
noines de Notre-Dame de Paris prétendirent s'ar- 
roger le droit de vie et de mort sur les paysans 
de leur Juridiction. Blanche alla aui prisons de 
l'oCllGialité, et en sa présence elle les fit démolir, 
aprts avoir fri^ipé ellô-mÉroe le premier coup, 
oe que nnl n^t osé fiiire. Les malheureux que 
les chanotnas tenaient enfermée Airent délivrés 
par cet aete d'énergie , et la reine las prit sous sa 
protection. Blanche mourut k l'âge de soixante- 
huit ans: selon l'usage de son époque, elle fit àses 
derniers moments profession religieuse entre les 
mains de l'abbesse de Maubuisson. Les seigneurs 
de la oeor la portèrent eux-mêmes à son dernier 
asile. — A la force dncceor, à la finesse de l'intelli* 
fience, à l'abnégation, à une incessante activité, 
à toutes les qualités qui font les grands rois, 
oette princesse, joignit les vertus plus obscures 
de l'épouse et de la mère; elle eût donné à la 
France des Jours meilleurs, s! la destinée des na- 
tions ne tenait mofais à l'action de ceux qui la 
gouvenicot, qu'à un concours d'événements qui 
semblent se dérouler fatalement dans l'histoire. 
RosAioiB ne GoEToif. 
MtchMo, ru de Btmtehe de CmiHUêf Parlf. iSW. 
to-S*. ~ VtQflllltrt, Hitt, de Blanche de CasHlIe; i84i, 
t TQl. iM«. - Tb. IVUard, Hi»t. de la rein$ Blanchêi ISM, 
tD-it. - DaDielo , la Reine Blanche; ISU. Jn-ii. - Bio- 
graphie dêt rtmmet eélébrei. 

BLÂHCiia DB BOVESON, reine de Castille, 
fille de Pierre, duc de Bourbon, née vers 133e, 
morte en 1361. A qufaise ans, le 3 Juin 1353, 
elle épousa Pierre le Onid, roi de Castille. Ce 
mariage eut un dénofiment tragique. La Jeune 
reine Ait soupçonnée d'avoir eu des relations 
coupables! avec don Frédéric , fïère naturd de 
Pierre le Cruel, qui l'avait chargé d'aller rece- 
voir la princesse à Harbonne. Elle fût, dès le 
lendonain du mariage , abandonnée par le roi , 
pour Marie de PadiHa. Cette conduite de Pierre 
ayant porté Blanche à se liguer avee les fttres 
du roi , elle iùt arrêtée, et transférée en 1364 à 
l'Akazar de Tolède. Un instant elle réusait à 
s'échapper des mains de ses gardes, et à se ré- 
fbgier dans la cathédrale. Le peuple, qui la vit 
embrasser les autels et réclamer le secours de 
tous contre son persécuteur, se souleva en faveur 
de Blanche ; mais ce Ait en vafai. Lintervention 
de don Frédéric, accouru pour la protéger, ne 



put également rien pour la sa«far. Telède M 
prise d'assaut, et Blandie, transféréeau châtanai 
de Medûia-Sidonia, y périt, empoisoBnée,dii<M», 
par les ordres de Pierre. Au rapport de quelques 
historiens, elle y seraitmoite de chagrin. On sait 
qu'ellefut vengée par DuguesoUn, etqn'elladeviat 
le siûet de nombreuses inspirattens poétiques. 
L'historien Ticknor ne compte pas moins de 
douze baltedes compoiées sur la fin tragique lie 
c^te princesse. Parmi les meilleures se trouve 
celle qui a pour litre : Dona Maria de PadUlet, 
dans XeSaroQoesa Canekmeroâa 1&60, 3* partie. 
La chraniqne d'Ayala et oeUe de Froissart don- 
nent de nombreux détails sur ce drame Umea- 
tebte. Au jugement du premier, la culpabililé de 
Pierre serait hors de doute; et Froissart rond 
compte de rimpression douloureuse que la mort 
de Blanche produisit en Europe. 

Mariaoa, hUtorim de Betut HispanUt, XVII.- Frois- 
sart, Chronique. — TIckDor, Stort c/ Spanlsh liUra- 
ture, 1, 16a. 

BLAHCBB, reine de Navarre, morte te 3 avril 
1441. Elte était filte de Chartes m, dit ie Nobiê, 
auquel elle succéda en 1426. EUe épousa en 
1402 Martin d'Aragon, roi de Sicile , et en se- 
condes noces, en 1420, Jean d'Aragon, fils de 
Ferdinand 1*', qui, du chef de Blanche, devint roi 
de Navarre en 1425. Ils prêtèrent l'un et l'au- 
tre te serment usite; et, suivant la eoutuma 
des Goths , ils flirent hissés sur un pavote son- 
tenu par les députés des villes , et montré! 
ainsi au peuple. Blanche laissa la couronne 
à son fils don Carlos, en lui recommandant par 
testament de ne monter sur te trêne qu'avec 
l'assentiment de Jean d'Aragon. 

Qà\Uiné,^ Mémelre de Navarre. - Sainte-MarUia, 
HUtoire çéneaioçiguê de la wtaison de Franm. — li«* 
rUna, Uutoire (TSspaçnê, 

BLANCHE DB NAVABBB, fille aînée dc Jean 
d'Aragon et de Blanche, reine de Navarre. Éle- 
vée par sa mère, elle épousa en 1440 Henri lY, 
surnommé V Impuissant , roi dc Castille, avee 
lequel elle divorça en 1453, en présence de Té- 
vêque de Ségovie et en vertu d'une sentence dn 
pape Nicolas Y. Elle se retira chez le roi son 
père, et y Alt en botte à la haine et aux persé- 
cutions de Jeanne Henriquez, sa belle-mère. Ap- 
pelée à succéder au trône de Navarre après la 
mort de don Carios, son frère, elle Ait livrée par 
ordre de son père, en 1461, à la comtesse de 
Foix, sa S(Bur cadette. Ayant trouvé moyen d'é- 
chapper à la vigQance de Peralta, chan;^ de sa 
garde, elle s'adressa au roi de Castille, et fitappel, 
mais vainement, à son ancienne affection. Cepen- 
dant elle fut remise par Peralte an capitaine de 
Buch , qui Hncarcéra dans le château d'Orfhez. 
Cette torture ne suffit point k la haine de la 
comtesse de Foix, qui fit empoisonner Blanche 
par une des femmes chaiigées de la servir. 
ZortU, jitMatee de jiragon, — Martana, HUMreéPBs» 



BLABGBB D'ABTeis, reincde Navarre» moite 

vers 1300. Elle était fille de Bobeit de France^ 
comte d'Artote, Apère de saint Loote, et épowe 



i9T BLANCHE -* BLANCHET 

plus tard une Meonde alliaaoe stcc Edouard, 
comte de Lancastre,] frère du roi d'Angleterre. 
Cette prinoflMe fonda Tabbaye d'Arganiolea» de 
Tordre de Ctteaex. 
Mézeny, jnifoirv de France. 

eenrtMic de la Marahe. F09. 



ItS 



■LAHCHS eaBuMCA CkVEUo, Fojf. Camllo. 

BLAHCSBCAn ( Pierre), JoriaeDiisafte fran- 
çais, Tirait dans la dernière moitië da dix-sep- 
(ième siède. Il était doyen de I*école de droit 
à Caen. On a de lui : Hiformati»n des écoles de 
droit en France ^ Atiemaçne^ Italie, etc.; 
Caen, 1609, in-4*. S a aussi laissé quelques 
traités sur la réforme de fortliographe. 

UloBC, BiblM. HitL dé la rroMe (édtUoo Fontette }. 

■LAHcaBroET {Guy db), 40* grand mettre 
de Tordre de Saiot-Jean de Jérusalem , né an 
château de Boulancr, près Bonnat (Creuse); 
mort dans Tfle de prôdane , près de celle de 
Zante, le 24 norembre 1513. Entré de bonne 
beore dans l'ordre de Saint- Jean-de- Jérusalem, 
H eat les oommaoderies de Motteitols et de 
Maisonesses. En 1480, il se signala au siég^ da 
Rhodes. P'Aubosson, son oncle, 38' grand 
maître » le chargea de oûnduire en France Zî- 
zim , frère de Tempereur Bjûaiet. Blancbefort 
était, en 1494 , grand prieor d'Auvergne. Élii 
grand mettre le 12 novembre 1612, il partit 
ausaitM, quoiqnemabide, s'embarqua à Nice, el 
mourat dans la traTersée; il lut inhnméà Rbo* 
des. 

Bosto, BisMre de Pardre de SainMean de J€nàUh 
Um, — TIReneare de Birgemqpt, Grands JUaUret de 
twéf de» nmpi., L I, «t. 

RUàSCBBPOM*. F09. CaéQUt. 

BLAVGHBLAflDB ( Philibert - Jtançùis 
RooesBL k), général français , né à DQon eq 
1735, mort le 11 avril 17sa. H passa à la Bfar- 
tWqoe en 1779, avec le régiment d'Âuxerrois, 
dent a était UeutenantHxdonel. Chargé de la dé- 
fenie de nie de Sabit-VInoent, il parvint , avec 
750 henraes, à repoosaer 4000 Anglais; et les 
cfNitraigvit h se rembarquer. Nommé brigadier 
en récompense de eê bean fliit d'armes , il con- 
tribrn eosoile à la prise de Tnbago, et en ftat 
nommé gonvemenr en 1781 ; mais il quitta bien- 
tôt ee eemnandement pour edni de la Domini- 
que, qu'il conserva jusqu'à son retour en France, 
à répoqvede ta révotoHon. La colonie de Sahit- 
Doiningne était alors divisée par les factiona. 
D'un cMé, les hommes de coulenr combattaient 
pour ta révohition française, et pour mahitenir 
les droits qu'elle lenr avait reconnus ; de Fantre, 
les colons eomballaient pour maintenir l'ancien 
système ookMrial. Blanchelande fut alors envoyé 
à Saint-Domingue avec le titre de commandant 
de ta partie du sud , et le brevet de lieutenant 
au gouvernement général de Safait-Domingne. A 
son arrivée dans la colonie , il parut un instant 
vouloir se maintenir dans l'indépendance entre 



les deu partfs; nab, peo après, saHidmiavee 
les pfaia foogneux meneurs de ta cootre-févoMoQ 
ftt voir de quel cMé rentralnaicnl ses sympathise, 
et U ae caeba phis son praiet de rétablir l'SMtan 
régime. BtantM fl ordonna ta dluolatioa des 
municipalités et des eomités parotosiamc , Ht ar- 
rêter nn grand nombre d'habitants, comme pré- 
venus d'avoir fomenté des troobies , et reAna 
de livrer àta publicité les décrets envoyés par le 
g o u v e rnemen t . Mata cet état de choses ne dura 
pas kMigtemps : l'assemblée nationale, informée 
de ce qui se passait aux colonies, y envoya ta 
décret du 4 avril, qui ne reconnaissait que deux 
dasses d'bidividus, les hommes libres et les 
esclaves. Les C4»nmis8aires dvita^ Santhonax, 
Polverel et Ailhaud , porteurs de ce décret, 
étaient chargés de le mettre à exécution. Immé- 
dtatemeot après leur arrivée à Saint-Domingue, 
les diverses assemblées provinciales s'empressè- 
rent d'accuser Blanchelande d'avoir été le prin- 
cipal auteur des maux de la colonie. Les com- 
missaires dvils le mandèrent devant eux, et, 
d'après un inteiTogatoire assez long, lui ovécokr 
nèrent d'aller rendre compte de sa conduite h 
rassemblée nationale. Traduit, & son arrivée en 
France, devant le tribunal révolutionnaire , il 
Alt condamné à mort etexécaté. Son fita subil 
le même sort le 20 juillet 1794. 

Le Bai, Dletioimaire encffeiopédlque de la France, 
•LANCVBEOSB (Cloude), médedn français» 
né en Franche-Comté , vivait dans le quinzième 
siècle. On a de lui : Salutifère et utile conseil , 
avec un régime biai laconique ou br^, pour 
pourvoir aux tris - dangereuses maladies 
ayant cours en Van 1531 ; Lyon, în-12. 

Leiong, Bibliothèque hittorique de la France. 

BLAifcVBT {François), littérateur français^ 
né à Angerville, près de Chartres, le 25 janrier 
1707 ; mort à Saint-Germain-en-Laye le 29 jan- 
vier 1784. Après avoir âni ses étndes à Paris, 
dans ta ooil^ de Loms-le-Graîid, il entra an 
novictat des Jésuites; mata il en sortit bientdt, 
et n'en conserva pas moins l'estime de ses 
maîtres. Malgré m» aversion pour tonte sorte de 
gène, a se livra d'abord à rmstraotion puMique, 
etflt ensuitedes éducations partienlières. Nommé 
chanoine à ta cathédrata de Boulogne-sur-Mer, 
il se dégoAto de cet état, donna sa démission, et 
revint à Paris , où il Ait nommé censeur royal , 
interprète à la Bibliothèque royale, et garde des 
livres du cabinet du Roi. II quitta cette place 
pour aller vfvredans l'obscurité à Saint-Germain- 
en-Laye ; il n'a guère été connu du public qu'a- 
près sa mort. Ses principaux ouvrage sont : 
Variétés morales et amusantes; Paris, 1784, 
2vol. in-n;— Apologues eiContes orientaux; 
ibîd., 1765, in-8**. y a, dans^ces deux recueils, 
de l'instruction, du talent, de l'esprit, du goAt 
et de ta phUosc^tUe. L'abbé Dtenchet a encore 
laissé plusieurs petits morceaux de poésie d'un 
genre délicat et agréaUe, dont ta plupart Airent 
attiitonés aux meilleurs poètes du temps, qui ne 



190 



BLANCBQET 



MO 



aedétadâicRt pas trop d'en être les autean. H 
disait à œ sojet : « Je ains elianiiéqaeles riches 
adoptent mes enfants. » Ce n'était point sans 
beaneoop d'étnde qull était parrenu A se for- 
mer à l'art d'écrire. Les meiOeors écrivains de 
l'antiquité étaient continnénement entre ses 
mains; Tite-LiTe et Tadte fiiisaient les orne- 
ments de sa solitude. 

Duuali, Fié de rMbàéBlanekst, en tête des rarUtés 
moraUi et amuiontei, -* Cbaiuloo et belandlne , Dte- 
tiomuUn Mttoriquê, 

BLAHCSBT {Jeon), Uttérateor français, né à 
Toumon le 10 septembre 1724, mort en 1778. 
Après avoir professé quelques années chez les 
jésuites au ooDégede la Flèche, il vint à Paris, 
où il se liTra tout entier à l'étude des sdences. 
n se fit même reoeyoir docteur en médecine. On 
a de lui : l'Art ou les Principes philosophiques 
du chant f en société avec Bérard ; Paris, 1756, 
in-12 ; — Idée du siècle littéraire présent, ré- 
duit à six vrais auteurs; 1761, in-12 : l'abbé 
Goojet attribue cet ouvrage à d'Aquin de Chft- 
teanlyon;— F Homme éclairé par ses besoins; 
Paris, 1764, in-12;— Logiquede Pespritet du 
cœur, à l'usage des dames; la Haye et Paris, 
1760, in-12. 

Qoerard, la France littéraire, — Chaodon et DeUn- 
dîne, DMiomuUre historique* 

BLAHGBBT (Pierre), poète français, né à Poi- 
tiers vers 1459, puisqu'on sait positivement qu'il 
mourut en 1519, Agé de soixante ans au moins. 
Tous les renseignements qu'on a sur lui se ti- 
rent de son épitaphe, composée par son ami et 
cmupatriote Jean Bouchot, H d'une épltre de 
Pierre Gervaise, assesseur de l'offidal de Poi- 
tiers, insérée parmi celles de Jean Bonchet : c'est 
la vingt-deuxième. L'épitaphe débute ainsi : 

Cj gUt deseoobz ce lapldeox cachet 
Le eorpa de f en malatre Pierre Blandiet» 
' . En son vlTant poSte laUrique, 

nardjr uns lettre, et fort joyeui comique. 

Blanchet commença par suivre le palais, compo- 
sant des poésies, lais, rondeaux, etc., etsesJP'ar- 
ces, que les clercs de la basoche représentaient 
sur leurs échafiiuds, et où l'auteur jouait lui- 
même, n reprenait hardiment les abus et les 
scandales publics , avec un tel succès, 

qne gêna notés de Tlce 

Le eraignolent plus que les gens de JoaUce, 
Ne qne prcschenrs et que eoncinnstenra, 
Qal n'astokent pas si grans dédamateors. 

A quarante ans passés il se fit prêtre, sans pour 

cela renoncer à la poésie , et vécut encore vingt 

ans : 

Or, quant n evt çuartaOe ont, vn fM» p{«a..«. 
Il rot fait prebstre ; et eo cest esUt digne 
11 demeora vimçt ans.... 
Après, moanit aana regret Tolontlers , 
L*an wM cinq cent dix et neuf, à Poletlers. 

Ces divers passages fixent bien les dates que 
nous avons données : on en verra tout à l'heure 
l'importance. 

Voici maintenant le témmgnage de P. Ger- 
valse, dans l'Épltre indiquée plus hautt H intro- 



duit la Rhétorique, faisant paraître à sesiegards 
les beaux esprits contemporains : 

Begarde aussi naistre Pierre Blanchet, 
Qui sceot tant bien Jooer de mon hochet (l), 
Bt composer satires proterTeoses, 
Farces auari qui n'estolent ennoyenses. 

Malheureusement fl ne nous reste pas une ligne 
de Pierre Blanchet, du moins qui porte son nom 
d'une manière authentique et légitime. 

Beauchamps parait être le premior qui se soit 
avisé de lui attribuer la célèbre F<xrce de Pa- 
thetirif dans ses Recherches sur les ihédtres 
de France, I, p. 228 : « Piorre Blanciiet pour- 
rait bien être l'auteur delà Farce de Pathelin. » 
n est vraiment curieux de voir comment cette 
conjecture de fantaisie , jetée au hasard et sans 
l'ombre d'im argument à l'appui, est devenue un 
fait certain, démontré, hors de toute contesta- 
tion. Le duc de la Vallière, Bibliothèque du 
Thedlre-Frànçais , I, 56, article BLiu«cHBT, dit 
sans la moindie hésitation : « C'est lui qui est 
l'auteur de la Farce de Pathelin. » A partir de ce 
moment, personnenedoute plus : cette opinion est 
reproduite par mille échos qui, loin de s'aflaiblîr 
par la répétition, semblent en recevoir une force 
nouvelle. Ainsi l'abbé Guillon (Archives du dé- 
partement du Rhône, 1826), la iTio^ropAte de 
Michaud, celle de Feller, édit. de 1850, revue et 
corrigée; celle du général Beauvais; M. Barbier, 
dans son Dictionnaire des anonymes; M. Qué- 
rard, dans to/Vonce littéraire; M. Brunet,dans 
le Manuel du libraire; M. Robert, Essai sur 
les fabulistes; M. de l'Autaïaye, Rabelai- 
siana; M. Leroux de Lincy, préface du Livre 
des proverbes), et sans doute bien d'autres en- 
core, déclarent Pierre Blanchet auteur de la Farce 
de Pathelin :on la lui aurait vu écrire qu'on n'en 
serait pas plus sûr. Et notes que la plupart ci- 
tent avec la même intrépidité, comme la première 
édition de Pathelin, une prétendue édition de 1474, 
chez Pierre Lecarron ; édition qu'on pourrait ap- 
peler l'édition invisible, car personne n'a jamais 
pu se vanter de l'avoir entrevue. Mais en la sup- 
posant réelle, et d'un autre c6té Pierre Blanciiet 
étant né en 1459, comment les propagateurs 
de cette double assertion ne se sont-ils pas aper- 
çus que, dans leur système, la charmanteconiédie 
de Pathelin, cet éclair précurseur du génie de 
Molière, eût été le début d'un eniant de quinze 
ans? 

L'édition de 1474 est une chimère : ce n'est 
pas ici le lieu de rechercher quelle suite de qui- 
proquo l'a fiiit prendre pour une réalité ; il suffit 
de remarquerqueropinion qui donne le Pathelin 
à Piorre Blanchet était inconnue à Duverdicnct 
à La Croix du Maine, et d'ajouter que la véritable 
édition princeps de Pathelin est cdle de 1490, 
chez Gennain Beneaut 

(1) Cor : du verbe h»iekêr, appeler : 
Dira prAasrre «n cbsutiit toato lionnètc psnoaiie, 
D'no poitear de ketktt qvi mal à propos senoc ! 

Moiiits, la PdcktuM. 



aof 



BLAMGHET — BLAWCHETON 



202 



Ert«e à ^re qa'oodoife prendre cette année 
1490 pour la date de la con^KMttion du Pathe- 
lin t Nullement, car je décoayie déjà une aOu- 
aon à eette farce dans une charte plus ancienne 
de douze ans. Ce sont des lettres de grâce de 
Louis XI en HiYeur de Jean de Ckntes , jeune 
homme de Tingt-septans, attachée la chancelte- 
rie du roi. Jean de Gostes se trouvait & boire' 
avec plusieurs camarades en lliOtel de mattre 
Jean Sillon, de Tours. Après souper, Jean de 
Costes s'étoid sur un banc , derant le feu, en 
disant : « Pardieu , je suis malade; et adressa 
« ces paroles à la femme du dit maistre Jehan 
« Sillon, et dit : Je yueil couchier céans, sans 
« aller meshny à mon logys. A quoy ledit Le- 
« danceur aUa dire au suppliant ces mots : — 
« J^ian de Costes , je tous congnoys bien : 
« TOUS cuydez pateliner et faire du malade pour 
« cuider couchier céans.... (1) » 

L'acte est daté de 1469 ; à cette époque Pierre 
Blanchet aTait juste dix ans, et le Terbe|ia^e- 
liner était déjà dans la circulation. 

A la Térité, fl reste la ressource de dire que 
le Terbe pateliner est phis Tienx que la Farce 
de Pathelin; c*est comme si Ton prétendait que 
le Terbe tartuffier existait aTant la comédie 
de Molière • ce serait donner un démenti à Pas- 
quier, qui cite patelinage et pateliner comme 
des traces laissées dans notre langue par le suc- 
cès de cette excellente force (2). Mais qu'à cela 
ne tienne ; Pasquier en aura le démenti à deux 
conditions : la première, qu'on établira d'une 
manière précise la date de la composition du 
Pathelin; la seconde , qu'on produira un texte 
antérieur à cette date, où se rencontre le mot 
pateliner. 

Le but de cet article est de déraciner une erreur 
tn^ accréditée , et de mettre les critiques en 
garde contre les opinions reçues et transmises 
sans examen. Toute Térité Tant la peine d'être 
cfaerdiée, et d'autant plus ici qu'il s'agissait d'un 
des plus singuliers chefs-d'œoTre de notre litté- 
rature du moyen âge. Le problème de l'auteur 
de la Farce de Pathelin reste donc tout oitier à 
résoudre ; seulement Q me parait démontré que 
cet auteur ne saurait être Pierre Blanchet. 

F. GÉNIN. 

L'abbé Goojet, BibliotMQtie françaUe , L XI. p. SS8. 
-^ llreu do Radier, Bibliothèque {du J^oitou. — Bean- 
cfaaniiM, Rêek0reMê$ sur les thédtrêi de France. 

BiJLNGHBT (Thornos), peintrefirançais d'his- 
toire etdeportraits,né à Paris en 1617,mortàLyon 
en 1689. Il étudia d'abord la sculpture, que, sur 
l'aTîs de Sarrazin , O quitta pour la peinture. Ses 
succès l'enhardirent à faire le Toyage dltalie, où 
il se lia aTec Poussin et l'Algarde. Il ne peignait 
que rarchitecture et la perspectîTe ; mais, encou- 
ragé par A. Sacclii, il aborda l'iiistoire. C'est à 
Rome qu'il connut le Lyonnais Pantot , peintre de 
portraits, qui lui procura dans la suite les tra- 

(1) BlbHolta. de l'École des chartes, H série, IV, SIO. 
(«} BiÊCkercMeê de la Frattee, YUI, m. 



Taux de l'hdtd de Tille de Lyon, TiBeoùATint 
s'établir à son retour dltalie , et après un court 
s^ur à Paris. Sa réputation fut bientM consi- 
dérable , et il exécuta de nombreux tableaux pour 
les églises de SaintrDizier , des Jésuites, des dames 
de Saint-Piene, de Sainte-Maiie, de Saint-Be- 
noit, etc. D'Argenrille loue beaucoup toutes ses 
œuTres, dont malheureusement la phiq^ n'exis- 
tent plus. Le plafond de la gnnde salle de 
l'bdtel-de-Tille, qui représentai! le temple d'Au- 
guste à Lyon, et six autres tableaux de Blanchet 
qui la décoraient, furent détruits de son TiTant 
dans l'incendie de 1674. Ses autres oeuTres dis- 
parurent dans les troubles de Lyon pendant la 
réTolution. On ne peut donc aoyourdluii juger de 
son mérite que par les graTures qu'ont laissées, 
d'après ses tubleaux, Thoumeyser, Masson, Tar- 
dieu, et d'autres. Quoique absent de Paris, Blan- 
chet fut, sur sa demande, reçu à l'Académie en 
1676 ; et en 1681, le Brun présenta son taUeau 
de réception, Cadmtu semant, par ordre de 
Pallas, les dents du dragon qu'il venait de 
tuer. En, 1677, il fonda aTec Coyserox l'école 
de dessin de Lyon, dont les statuts forent ap- 
prouTés par l'Académie le 13 féTrier 1678. 
Paul Chéaon. 
D'ArgenvUle, jibrégè delatfUdet PeMnt. — Heine- 
ken, Dictionnaire des Ârtiâtes. 

BLANCHET (Alexandre-Paul'Louis), méde- 
cin français, né à Saint-Lô en 1817. Il s'est par- 
ticulièrement occupé de la question des sourds- 
muets, et il a publié : la Surdi-Mutité, 4 toL; — 
plusieurs mémoires sur la Théorie des ondes 
sonores; — la Musique employée che% le 
sourd-muet au développement de Pappareil 
vocal et de F audition;^ Plan d'éducation à 
suivre dans une institution de sourds-muets, 
pour le développement de Vouie et de la pa- 
role; — De la possibilité de faire percevoir le 
son au sourd-^muet incurable et au sourd- 
muet aveugle, 
Dictioiuu^re de la ConoenaUon. 

BLAHCHBTOH (MoTC-AnUÂne), médecin, 
né à Yervaison (Puy^e-Dôme) le 3 août 1784, 
mort le 13 août 1830. En 1809, il fot nommé mé- 
decin militaire de première classe, et fit, en cette 
qualité, la campagne .d'Autriche. Les hôpitaux 
de Znaim, Kreins, Bamberg, Bois-le-Duc, lui 
fournirent trop souTent l'occasion d'arracher aux 
déTastations du typhus bon nombre de soldats 
ennemis et français. Nommé par le préfet de la 
Seine médecin des épidémies, fl rendit aussi de 
grands serrices dans ses nouTelles fonctions. On 
a de lui : Essai sur F homme considéré dans 
ses rapports géographiques; Paris, 1808, in-4«: 
l'auteur euTisage l'homme sous ses rapports médi- 
cauxetsociaux,etilchercheàtracerrinihienoede8 
climats, des agents externes, des formes d'édu- 
cation, des de|^ de drilisation , des conditions 
sociales, des mœurs, des habitudes, des lois , des 
croyances et des rites religieux. Ce n'était que 
l'ébauche d'un ouTrage aocpiel fl traTailla toute 



103 



BLANCHEION -- BLANCRMOF 



sa Tie» qn ne fut jamais imprinié, et qui devait 
démontner la fiiusselé des opinioBs de CaiMsis; 
-~ Somvenàn d^un Aveugle : riihuUm et ia 
Pairie; Paris, Ladroeat, 1M7, in^*; — Fnsi 
pUtoruquet dei prtHeipau» ekâiernuB ei dee 
nuÀsmu de pMeemee de$ enviroms de Parie 
ei des départementi, MhôfrapMéei par 
MM, BoHfffeoii, Bouttm, Riehebeiê, Cieeri, 
Daguerre, etc.| avec «n texte historique et des 
DOftes, rédigés par A. Biaaehetoii; 1 toI ^mid 
ia-fol., Paris , Didot. P. m Gemmxwx. 
Qdérard , tm rnm» UUàrê^t. 

*ftijkHCiiSTTi ( rAéodore), Ghrowqoearita- 
lien , natif de Bologne, Tivait dans le milien dn 
qnatonième siècle. H était dieralier de fordre 
de iérasalem. On a de lui une ChroniqmB de sa 
patrie, en société ayec son frère Geoit$io. 

ftbricliM. BibUotkeea LaUtta vmêUB MtaUi. 

«SLANCHETTi (i4ntoéjie), prédicateur ita- 
lien, de l'ordre des Jésuites, né k Poczuolo en 
iHO'i. On a de lui : Comei4mes çMadrageOmaUs ; 
Milan, 1M9 et 1670. 

AUffambe, BMUMuea Seriptormm sœieiMU Jenu 

^BUàHcif IH (Jean-BaptUte), écrivain péda- 
gogique français, anden oratorien, natif de La- 
gnieu ( Ain), mort dans la même Tille le 19 jan- 
vier 1636. Comme Lhomond, qu*îl avait pria 
pour modèle, il passa toute sa vie dans les mo- 
destes fondions de renseignement Le désir 
d*étre utile à Venfance lui fn^iira des Brres élé- 
mentaires, où brillent tout ensemble un bon Ju- 
gement, une piété solide, et une grande eipé- 
ricnoe dans la pratique de l'art û difficile d'ins- 
truire la jeunesse. Ses principaux ouvrsges sont : 
le Disciple de Lhomond; Lyon et Paris, 1610, 
2 vol. in-12; — Éléments de Géographie ; Lyon, 
1816, in-i2; — le Petit Élève de Lhomond; 
Paris, 1839, in-13; — Nouvelle Caoographie 
historique, morale et reUgieuse ; Lyon et F^ris, 
1630, 1834, 1835, iD-12. F. B. 

Quérard, la France littéraire (suppléneat ). 

«BLANGHiifi {Barthélémy), biographe et 
antiquaire italien , vivait à Bologne au commen- 
cement du seizième siècle. Ses principaux ou* 
vrages sont : VUa PhUippi Beroaldi; — Vita 
Codri Vrcei. 

Bumildl« BibUoth. Bononim, - Vonliu, IH HUtorieis 
ItttinU. 

* BLANCHIS (Paul DB), IhéologieD Italien, 
de Tordre des Dominicains, natif de Mnrano, vi- 
rait dans la première moitié du dix-septième 
siècle. On a de lui : Disceptationes de diffid- 
Wiïrïhus materiis casuum et dubiorum occur- 
rentium in conscientia, de Pœnitentia, de 
Aegotiatione, de Bellopublico etprivato; Ve- 
nise, 1622 et 1650, infol. 

Bdiard. tfB Scr ip ^rilmi ordMt Dtminieanomm. 

*BLAirc««N (Jacques), juriseonsulte fran- 
çais, natif dlJzès, vivait vers le milieu du sei- 
dème siède. On a de lui : Lhsus extemporanei, 
eive epigrammata ; Tonloam, 1542; — Trac- 
tatus de Jurisconsulti institutUme; Lyon, 
t544, in-4' ; — Liber defensiomtm, contre Louis 



9M 

de B«B«mio« dM 46 MflsA»! ihUl, MOs — 
Ifcph. PhUeioâà^ asUeriêgroa nagartéifemf 

1669» iB-i6( -« M êmmeBetm, khri ii] 
ibid., t660. 

BLAVCBOB Uoachim)^ poêle françab, né à 
Limoges vers I5M, On a de loi : Presnières 
œuvres poétiques ; Paris, 1563» itt-6*. Ce itcuâi 
est rare, et mérite peu d*ètre recNnhé. 

Duvenller. BiHioikêquê framçmite, 

* BLABCBOT ( B. ), sgroMms fhmçaisy virait 
vers la fin du dix-buitiène siècle. On a de lui ; 
Aux Cultivateurs, ou Dialogue peut-être in- 
téressantf tiré d*ua manuscrit qiiî a pour titre : 
Entretiens d'un vieil Agronome et d'un Jeime 
Cultivateur ;iMndMêeiPuie9 1766, in-12; — 
De la Marne, et de la manière de Vemplâger 
utilement à Vamendement et à Famélioration 
des terres; Paria» 1766,i»^(^l»B Tr^/le, et 
de sa culture; Londres et Paris, 1766^ in-i2. 

Quérard. te FtoMce Uttérairê* 

*BLAifGH0T (Pierre)t jurisconsulte fran- 
çais, né en 1591 à Amay-le-Duc, en Bourgoyie; 
mort dans la même ville en 1632. On a de lui : 
la Justice, vraie image de J.-C,; Lyon, 1627» 
m-12; — i>e to /t»/tce distributive , journal 
desroUetconseiUersd'État:iM.t 1635,iift-12; 
— Commentaire sur les règles du droit civil 
et canonique, etc., de la Justice et de la UH. 

PapUlon, BibliotMçue dêi ^tuteurs de Bourçoçm*. 

*BLAjffcioTTi (Bonaventure), prédicateur 
et théologien italien, de Tordre des Carmélîtes» 
né à Perosa, en Piémont, le 30 décembre 1713. 
Ona de lui : i Fratélli e Sorelle del terz* ordine 
delU Carminé, iT\formati del proprio stato, 
eguidati air œnor di IMo; Yercelli, 1748; — 
Thomx Waldensis, carmélite anglid. Doc- 
trinale antiquHatumfidei Scclesix catholicm^ 
ad vetera exemplaria recogtUtum, notis il 
lustratum, etc.; Venise, 1757, in^bl. 

MaxzachelU, SeriUori dTItaHa. 

*BLAiiGK (Érasme), médecin et physicien 
allemand, natif de riuremberg, mort à flersbruck 
le 15 février 1704. On a de lui : De Scclipsi sa- 
lis, sive potius telluris, una cum appendice 
calculi eclipseos solaris, idibus septembris 
futurœ, tum universe, tum slngulatim, ad 
aliquot horitontes subdmcti, et eiusdem tgpo ; 
Halle, 1699, in-4<'; -- De Ueu matheseos in 
medicina; BAIe, 1701, in-4». 

Wlll, iVfl f wè fr f< KJtof CafaSrtea-Ioiwn. - Mtogra- 
phi$ médical*. 

BLASC&HOP (Antoine), surnommé Jean 
Maet , peintre iM^landais , né à Alkmaer en 1626, 
mort àHambouigou à Amsterdam en 1670. Sur le 
conseil de son maître César Van Everdigen, il alla 
à Rome, et y retourna même jusqu'à trois fois. 
Plus tard, il 8*embarqua pour TUe de Candie. La 
vue de la mer, des flots irrités, descieux orageux, 
des vaisseaux, des rivages, le rendit un habile 
peintre de marine. Les «Ms de ses marines aoBt 



305 



BLàKCKHOF ^ BLAIVDRÀTA 



206 



ai TTtffly ^'oD tffM y êtttaidre nrai^ tes Tcitts 
et gronder le tonnerre. Ses ineilleal^ tableaux 
sont ceux qoll a le moins perfedioiinés. 
. pfc ÉiniB . rtm flki FêiMirm JteaidMto. * Ragler, 

BLiASCNBSiL Koy. PoTua. 

* BUàSCO ( François ), préUt et théologien 
espagnol» mort le là avril 1581. H fut successî- 
-weakoat chanoine de Yalenoe, éTèciue d'Oreoae» 
et arcberèqne de CouposteUe; il as|ista au con- 
cile de Trente. Les Italiens, dans Tesprit des- 
quels il avait sa s'insinuer, songèrent à le fiûrs 
pape. On a de lui : Àdverteneias para que loê 
euroM exerciten fiugor sus o/ficioSy para evitar 
al^nosjerrùt^e^ ; — Swnma de la doctrina 
ckristiana. 

Antonio, BikHatheea hUpana nova. 

«BLJHO ( Théodore ), homme d*État et mé- 
decin américain , né dans la Virginie en 1701, 
mort à 5ev-York en 1790. 11 prit une part active 
k la lévolotion des colonies anglaises , parvint 
an rang dé ooIoneL et se signala par des ac- 
tions Muantes, fi fut successivement membre 
dn oongrès des États-Unis et de la légi^ture de 
Viiglnie. 

moçrapkiB dé» CaêSempôraiM» 

^ftiiAfftoiH (Pierre), médecin snisse» virait 
an comroencetnettt du dh-septième siècle. On a 
de loi : Dissertatio de Calcnlo renutn; Bâle, 
Iftl3y in 4*; — quelques Lettres médicales 
adressées à Fabrice de Bilden, qui les a insérées 
dans son Recnefl d'observations. 



iPhaippê-Frédéne), oéMm 
cfairofglflB ftitt^» né à Aubigny (Cher) Ie3dé- 
conkn 17M, mort à Paris le 16 avrfl 1849. U 
eonqaift aocoéiiivcment au concours les places 
d'agréfé» de tkat des travaux anatomiques, el 
de pvofessear de médedae opératoire. En 183A, 
i fiit nommé chirurgien de l'hdtel-Dlea , et 
menrinc de TAcadémie da médecine, n avaH 
tMtaies qoaKtés qui font le grand praticien, et 
il enfkliit la sdence d'importants travanx. On a 
dehii : TraUé^Ànaiomie topo^aphique (1 vol., 
avaeaflw; Paris, 1836, in-S**; t* édition, 1834, 
afee atlas in-foi. ) : e'est encore acyoardlmi Tou- 
vngileplua recherché sur cette branche dei'a- 
irtomie, dont il est on des fondateurs ; — Ànu" 
tmmie géméraU de Biehat, nonvdle édition, avee 
aa 0rMd nombre de notes par F.Blandin; Paris, 
1830, 4 vol.; — Nouveaux Éléments d*Anar 
UmitdeMcripik9e^ % vd. in-8''; Paris, 1638. 
Dans « dernier oovrage vinrent se fondre les 
priadpnux mémoires que Blandin avait pa- 
Uiés mt ranatomie, tels «pie ses recherches 
sar la distribolion et le rôle physiologique 
da nerf récurrent dans le larynx; sur la sfarue- 
tnia de ia famgpie, et sartout sur le cartilage mé- 
diai et les glandes qui portent son nom, sar les 
racines des nevft qiinanx, les aponévroses dn 
périnée, les valvules des veines , la oommnnica- 
tîsndeavaiseeaax lymphatiqnes et des veines, etc. 
Parai ses autres travaux nous ne mentionne- 



fons que sa thèse sar VAvUoplaMUê (Paris, 
1836 ); exoellente monographie sur cette branche 
de la médecfaie opératoire, «pi'il fut un des pre- 
miers à propager en France par ses opérations 
habiles et ingénieuses. Blandin a été aussi un 
des oollaboratenrs du DMimunaire die Médecine 
et de Chirurgie praUques ( 15 vol. ). 

Em. iBAnaBar. 
M. DeaoïiTlUlen, Él9e* dêMimnàlMi dlMoon 4a rca- 
trée f roBooc4 à ta niMtU 4« néSeolM ta • aovMibfe 
1848. 

* BLAaoïHB (sainte ). martyrisée à Lyon en 
177. Elle était esclave d'une dame chrétienne. 
Quoique fiuble de corps et d'une oomplexion déli- 
cate, elle souffirit, sans se laisser abattre, les plus 
horribles tourments pendant tout un jour. Ex- 
posée sur un poteau à des bétes fiéroces, elle 
n'en reçut aucun mal. Quelques jours après, dla 
fut de nouveau conduite dans l'arW. ipria 
qu'elle eut été fouettée , déchirée par les bétes 
et mise sur une chaisa ardente, on t'enferma 
dans un filet, et on la livra ainsi à la teeor d'mi 
taureau indompté, qui la lança plusieurs fois en 
l'air avec ses comas. An milksu des tourments, 
elle ne cessa d'exhorter un jeune garçon dn 
quiase ans, nommé Pontiqua» de ne pas renon- 
cer au culte du vrai Dieu. lie corps de Blandma 
fut inhumé dans une crypte placée sons l'église 
d'Ainay, de Lyon. 

£a»èbe, 1. V. - BaiUet, Fiés On SoMs, tjuin. - Dii- 
pln, Blblioth. des auteurs eeclésUuHptês des troU pr«- 
m^terslsiéeUs* — THIeSMUt, Hist. des Emperemn, L II. 

SLAHMHIÉUtB. Voy, BàBDI. 

■LABBiNiftBBS ( QaMel db) , prédicateur 
français, religieux de l'ordre de la Merd , natif 
de Toulouse, mort en 1720. Bon prédicateur et 
surtout hebRe politique, il se fit eonnatlre da^s 
phisienrs cours de l'Europe ; fl eut une grande 
part an testament de Chartes II, roi d'Espagne. 
Louis XIV le prit pour son prédicateur. 

inoçnpkiê rnilMTMfta. 

BLAHBBATA ( €ltorge ) , médechi et sectaire 
italien, né dans le marquisat <le Sahices, mort 
entre 1585 et 1692. Médecin et homme d'esprit, 
il joua d'abord un T<Ae important dans la société 
du grand monde. Séduit par les nouv^es doc- 
trines rettgleuses du seizième siède, H embrassa 
snooessivement te luthéranisme, le calrtnisme, 
le sodanisme , Fsrianlsme, etc. Le désir de faire 
fortune et la passion de dogmatiser le conduisi- 
rent en Pologne, où il devint le médedn de la 
femme de Bi^smond- Auguste. Étant revenu en 
Italie, fl fM poursuivi comme hérétique par Un* 
qulsMIonde Pavie, et jeté en prison. 11 s'échappa 
et chereha un asfle à Genève, où Calrtn ne le 
traita pas mieux que les InquisiteurB; il ne sauva 
même sa vie qu'en faisant une profession de foi 
toute calvfadste, et retourna en Pologne en 1558. 
La liaine de Calvin l'y poursuivit. Dépouillé de 
tontes ses dignités, Blandrata se rendit, en 1563, 
auprès de Jean-Sigismond, prince de Transyl- 
vanie. C'est surtout dans ce dernier pays qnll 
I répandit ses erreurs. En 1570, à la mort de 



307 



BLAm>RATA — BLANGT 



906 



Jean, il cooflerfa la plaee de pramier médedn 
auprès d'Etienne Bathori, qu'A accompagna plos 
taM en Pologne. L'ardeur dn prosâyânne se 
ralentit en loi, à mesure que la yielUesse et la 
feyeur dn roi lui donnèrent Tenyle et le moyen 
de thésauriser. La crainte de refiroidir la géné- 
rosité de ce prince lui fit abandonner les intérêts 
des unitaires pour favoriser les jésuites, que ce 
roi aimait beaucoup. Blandrata fut étoufifé dans son 
lit par un de ses nerenx, qu*fl avait menacé de 
déshériter à cause de son attac h e m ent à la rdi- 
gion catholique. VariDas peint Blandrata comme 
un homme qui avait choisi parmi les erreurs an- 
deones celles qui lui convenaient le mieux. Les 
ouvrages de ce sectaire, tous relatifs à ses opi- 
nions religieuses, sont sans importance. On 
peut en voir la liste dans la BibUotheca anH- 
trinitaiorium de Sand, et dans V Histoire du 
Socinianitme du P. Anastase. 

Mortri. DietUmnalrê hMorique. - PlorimDd de Bal- 
Bond, De la Naiitaneê de ehéréii$, Ihr. IL — VarUbi, 
aUMn en Bérésta, Ut. XVI. 

*ftLANB (sir Gii^er^), médecin anglais, né 
en 1749j mort en 1834, se fit remarquer de lord 
Rodney, qui se l'attacha. Lorsqu'en 1780 il alla 
prendre le commandement de la flotte anglaise 
dans les Indes, blessé grièvement en accomplis- 
sant ses devoirs, il fut nommé médecin en chef 
de la flotte, et lors de son retour en Angle- 
terre il fut placé à la tête du bureau médical 
de la nuirine; il porta dans ces fonctions un zèle 
Infiitigable et éclairé. On a de lui : Short ac- 
couru o/the most ^/ectual means o/preser- 
ving the heatlh o/seamen; Londres, 1780, 
in-4° ; — An account of the kurricane at Bar- 
badœs, the 10 octobre 1780 : dans ce mémoire, 
inséré dans les TY-an^oc^ionj iJP Edimbourg en 
1784, Fauteur signale la curieuse influence de la 
tempiMe sur la santédes équipages ; — Observa^ 
tions on the diseases incident to seamen; 
Londres, 1785, in-8<>; 2« édit, 1799; — A Uc- 
ture on muicular tnotion, read at the royal 
Society in 1718;Londres, 1790, hi-4«;— XeT^erj 
on thli^ubject qf quarantain ; Londres, 1799, 
m-4"; — A serions Address to the public q^ 
the practice of vaocinaiion; Londres, 1811, 
in-8* ; — Eléments qf médical logic encluding 
a statement respecting the contagUms nature 
oftheyellofv/ever:Mà.,m$, In^; 2' édH., 
1819; 3"* édit., 1825; — Select dissertatiohs 
on several subjects qf médicinal science; 
iUd., 1822, in^° ; — A bri^ statement qf the 
progressive imptm>ement qf the heatth qfthe 
royal navy, at the end qf the eighteenth and ' 
beginning qf the nineteenth century ; ifaid., 
1830, in-8' ; — Waming and admonition to 
the British public, on the introduction of 
thecholeraofindia; ibid., 1832, in-8<'. Sir GO- 
bert Blane fut membre de la Société médioo-chi- 
rurgicale de Londres, et U apublié dans les mé- 
moiresdecettesociétéungrand nombre d'articles. 

T.D. 



ONtaarf , issiw — MéâfetU fosatt*. — Cmtkman't 

Magaaine, 

BLurBHSTBiH. Voy. Blâoenstein. 

BLAHGiHi {Joseph- Marc- Marie- FéUx)^ 
compositeur de musique, né à Turin en 1781» 
mort à Paris en décembre 1841. B doit à l'abbé 
Ottani, maître de chapdle de la cathédrale de 
cette ville, les premières leçons de théorie mu- 
sicale qui l'ont introduit dans la carrière qu'fl a 
poursuivie avec succès. B avait quatorze ans 
lorsqu'il fit exécuter son premier ouvrage : 
c'était une messe à grand orchestre. Bla^inl 
vint à Paris en 1799, et se fit connaître par la 
publication d'un grand nombre de romances et 
de nocturnes qui eurent, dans leur nouveauté, 
un succès de vogue. Depuis lors il se livra à l'en- 
seignement du chant et à la composition drama- 
tique. La Fausse Duègne, que Délia Maria avait 
laissée inachevée, fut terminée par lui; et peu 
de temps après fl fit représenter Zélie et Ter^ 
ville^ opéra qui eut peu de succès, ainsi que 
d'autres qui furent Joués à rOpéra-Comiqae et 
à l'Académie royale de musique. 

En 1805 Blangini quitta Paris, et se rendit 
à Munich. L'opéra qu'il y composa sous le titre 
de Encore un tour de khalife^ lui valut le titre 
de maître de chapelle du roi de Bavière. Ce ne 
fot pas la seule &venr royale qu'obtint Blan- 
gini : la princesse Borghèse , sœur de Napoléon, 
le nomma, en 1806, directeur de sa musique; 
et, en 1809, le roi de Westphalie fit de lui le 
maître de sa chapelle et de sa musique. Bevenu 
en France en 1814, il fût successivement nommé 
surintendant honoraire et compositeur de la mu - 
sique du roi. B devint aussi professeur de chant 
k l'École royale de musique; mais cette place 
lui fut retirée en 1827. Blangini a composé dix- 
sept opéras, qui ont été représentés; environ 
cent soixante-quinze romances en trente^piatre 
recueils, cent soixante-dix nocturnes à deux 
vofac, quantité de cantonette, six motets et 
quatre messes. [Snc. des g, du m.] 

Féds, Bioçraph, mUveneUê dn Mutieiau. 
BLAHGT ( Bon-Henri-Pierre , LEViooirB) , 
homme politique français, né le 22 février 1756, 
et mort le 28 octobre 1827. fl quitta la France ea 
1791 avec son père, servit dans l'armée des 
émigrés, et rentra dans sa patrie, sous le con- 
sulat. Élu député du département de l'Eure en 
septembre 1815, il lut, au mois de décembre, un 
rapport sur un projet de loi portant que provi- 
soii*ement les premiers douzièmes des contribu- 
tions seraient recouvrés sur les rôles de 1815» 
et conclut à l'adoption du projet Dans le comité 
secret du 22, il réclanuides mesures en faveur 
du clergé, et insista pour que les ecclésiastiques 
mariés ou déserteurs du sacerdoce Aissent pri- 
vés de leurs pensions. Non réélu en 1816, il fut 
de nouveau envoyé à la chambre sqitennale, 
où, comme à l'ordinaire, il siégea à l'extrême 
droite. Le fils de Bhmgy a publié l'ouvrage sui- 
vant : Réponse d'un Français catholique au 



S09 



BLANGY — 



terrible adoenairé de M. te tomie Lcmj^i^ 
màM; Paris, 1818, iil-8*. 

mukHKBBBVBA {Ckriitioïk'Fridéric de), 
litténteuT allemand, né à Golberg, en Pomé- 
rwe,le 24 janxier 1744 ; mort le 4 mai 1798. 
Aprèa 21 ans de serrioe dana les années , il ob- 
tiniaaietnUe, eCseretini ayeele grade de capi- 
tûK à Leifi^ où il cidtlTa les lettres. On a de 
hB : fssoi sur fo roman (en allemand );Leip- 
liget UegnUx, 1774, in-8»; —Suppiément à 
la Théorie des beaux^arts^ de Suber (en ail»- 
■and);Leipng, 1788-1787, 4 parties in-8«;-- 
Sm- ia Umgue et la littérature allemandes (en 
aUemand), dans le Magasin, d'Adelong, t H, 
sed. 2 (1784). H a encore traduit en allemand : 
VBssai sur Pétat social en Burope, de Gilbert 
StaBBot; Leîpiig, 1779, in-8'*; — les Vies des 
Poêles anglais tàe Johnson; Altenbouiis, 1784- 
1785, m-8«; — VHistoire de la Grècey de 
Gîffies; Ldiog, 1787, in^; — le 4« Tolumede 
FouYrage de Mirabeau, la Monarchie prus- 
sienne de Frédéric le 6rand;ïl»à,, 1795, iiH8«. 
Des notes Intéressantes aooompagnent laplnpait 
de ces traductions. 

moçrapMe étrangère, — Habbe, etc., Biographie ûât 



WLÈJiUMBvmn (Bmesty comte db), gé- 
néral autrichien , né en 1733 à Reindorff, en 
Ihurnige; mort à Battelan, en Morayie, le 12 
fân 1818. Entré au serrice comme cornette 
dans les cuirassiers de Schmerzing, fl devint 
snccesairenient capitaine, colonel, et lieutenant 
fdd-maréefaal. Il fit la guerre contre les Prus- 
sMss, les Turcs ^ les Français , et se distingua 
partieuBèarement à K(dlin, Breslau ,^ Hochkirch, 
Maieo, Troppau , aux Trois-Maisôns , devant 
BeriîD et Bdgrade. En 1795, sa santé étant aflhi- 
hfie, il se retira dans ses terres. 

CoMMraoMMu Xaertoon. 

BiJUiFAiM ( /eon), chroniqueur firançais, re- 
E^enx prémontré, né à Vignot (Meuse) le 21 
octotMe 1704, morte Estival (Vosges) vers 
17«S. D'abord prieur de Tabbaye d'Estival , il 
devint dans la suite curé et officiai du m^e 
lieu, n Alt le collaborateor de Hugo, éditeur du 
recueil intitulé Sacrée anHquitatis manu- 
menta. Après la mort de ce savant abbé, Blan- 
pain trarailla à la continuation des Annales de 
Tordre des Prémontrés, mais il laissa cette oeuvre 
inyrfaite. On a de lui : Vie du bienheureux 
Louis, comte éPAmstein, dans la Bibliothèque 
des Prémontrés, du P. Pagp, et dans les Monu- 
ments de fantiquUé sacrée, deHogo; — Chro- 
nicon HnldiNni de Ninove, cum notis, 1729, 
dans ka Monuments , de flogo ; — Chronique 
inédite de fàbbage de Vicogne, ibidem; — 
Jugement des écrits de M, Hugo , évéque de 
Ptotémmde (liancy), 1738, in-8«; -- Jus 
eemofticvm regularium, prxsertim Pramons" 
tratenstum, inédit. 

Catanet, BibUotkéqm de Lorraine. 

BLAHQVamT DBBAILLBVL (BCMMoSCph, 



BLANQUËT 910 

baron ),boBAme poHMqne et magisirit firançais, 
né à Boulogne-sur-Mer le 27 avril 1758, 
mort à Versaflles le 4 janvier 1841. Avant la 
révolution , il étatt avocat dans sa vOle natale, 
et procureur du roi an bailltaee de Calais. 11 
adopta les principes de 89, sans prendre paît 
anx excès rév<MiQnnaires. Habae à se condUef 
la ftvenr des différents gouvernements, il ibt 
suocessiveroent oammissaire du roi , procureur 
de district, président d'administration départe- 
mentale, maire de Boulogne, membre ducon- 
seti général du déparlement du Pas-de-Calais, 
député au corps législatif après le 18 brumaire, 
baron sous Temi^ , chevalier de la Légioa 
dlionnenr, décoré de la croix de lalRénnion, dé- 
puté en 1809 , membre de la commission des 
finances, et questeur pendant plusieurs années. 
En .avril 1814, il doma son adhésion à la dé- 
cbéûice de Bonaparte. Membre de la chambre 
des députés de 1814 à 1828, il vota et parla 
constamment en fiiveurdu miidstère; mais, mi- 
nistériel de bonne foi,lil eut le courage de mani- 
fester ses opfaiions, et fit tons ses eflbrts pour ar- 
rêter les empiétements de Textrème gauche. 
Nommé en 1818 procureur général à la cour 
royale de Douai, il se montra à la fois ferme et 
mdnlgent dans l'exerdce de ses fonctions. H prit 
sa retraite en 1827, avec le titre de premier 
président honoraire. 

MioçraphU âet ConttfMjMTSlM* — Moniteur tmtoer- 
tel de ISU à ilM. 

;BLAHQVAftT DS BAlLLEXh (LoUiS-Bd' 

mond-Marie), archevêque de Rouen , fils du 
précédent, naqidt, le 8 septembre 1795, k Calais, 
diocèse d'Arras. n M d'abord destiné au bar- 
reau ; mais sa vocation le décida pour l'état ec- 
clésiastique. Peu de temps après sa sortie du 
séminaire de Saint-Sulpice, il devint vicaire gé- 
néral de révèque de Versailles, et, après la 
mort du titulaire, il ftit âevé à ce siège le 27 
janvier 1833. Comme beaucoup de ses collègues 
dans i'épiacopat firançais, il revendiqua la liberté 
de l'enseignement promise par la Charte. Le 3 
mars 1844, il passait du diocèse de VersaiUes à 
celui de Rouen, où fl se trouve actuellement. 
Dernièrement ce prélat intervmt dans la femeuse 
question des classiques , soulevée par un livre 
de l'aUbé Ganme, et il se prononça contre la ré- 
forme proposée par cet ecclésiastique. On sait 
que les principales dispositions du système pé- 
dagogique de l'abbé Gaume consistent, pour l'é- 
tude du grec et du latin, dans l'emploi des au- 
teurs chrétiens jusqu'en quatrième, et, à partir 
deceUeclasse,dansune sage combinaison d'é- 
crivafais profimes et religieux. A. R. 

Biographie du Clergé contomporain. — Unioert, 
BLAHQUBT (Somucl ), médedn et natura- 
liste, né vers la fin du dix-septième siècle dans 
le diocèse de Mende, mort vers 1750 dans cette 
dernière ville. On a de hii : Bxamen de la na- 
ture et vertu des eaux mJMrales de Gévauda» ; 
Mende, 1718, in-8''; -^Discours pour servir de 



»11 BLÀNQUBT 

plan à fhUMtt naturelle du Gévaudan; 
1790, iii-4* ; — JBpistoladê aquaqtUB in saxa 
oM^escit; Mende, 1731, fs^^;-^ Lettre à 
M. Dodart au tujet de la peite; Paris, 1722, 
lii-4*. Blanquet rend compte daiw cette lettre des 
moyens qu'il avait employés poor oombattre la 
peste qai STaitéelaté dans le Oéraudan en 1721. 
Ulong. Dtenatuudn ftMMifM «te la Praim ( «MUoa 
PoDietle). —Jewmêl det SaeâaU, lin. 

BLAHQUBT (Antoine-Àthanaee), ^^o&^ et 
agronome français, pelii-fils de Samuel Blan- 
.quety né à Mende le 13 septembre 1734, mort 
dans la même ville le 11 décembre 1803. Il en- 
tra dans la carrière administratiTe, et rendit 
d'importants serrioes au Languedoc en y intro- 
duisant de bonnes métbodes de culture. On le 
dit auteur de trois poèmes latins, restés proba- 
blement inédits : Opotheea, sive pomarium 
MivuUenee (le Verger de Menda ) ; — Ludicra 
Btitpium GebiUensiumi— Psyché, seu horto- 
rumoriço. 
Biographie de$ Coniémporatm. 

BLAN^iTET DU CBATLA { Armand-Si- 
mon-Afarie de), vice-amiral français, né à Mar- 
vejols ( Ijozère) le 9 mai 1 7ô9, mort à Versailles le 
29 avril 1826. Entré à Tàge de seize ans dans le 
corps de la marine royale, il 5*y distingua cons- 
tamment par sa loyauté, sa bravoure et son dé- 
vouement. 11 assista pendant sa carrière mili- 
taire à treize combats sur mer, et y reçut des 
blessures honorables. Il remplissait les fonctions 
de contre-amiral à la bataille d'Aboulùr, et s'op- 
posa avec chaleur, dans le conseil qui précéda la 
bataille , à la funeste résolution qu'avait prise 
l'amiral Bnieysde combattre en llgned'embossage* 
N'ayant pu faire prévaloir son avis, il revint à 
bord, navré de douleur, mais détenmné à se 
battre jusqu'à la dernière extrémité. Frappé à la 
tète par un morceau de mitraille sur la fin de 
l'action , il perdit l'usage de ses sens pendant 
une partie du combat. Étonné qu'on ne tirât 
plus lorsqu'il reprit connaissance, il en de- 
manda la raison. Sur la réponse qu'il ne restait 
qu'un seul canon en état : « Tirez toiyours ! s'é- 
cria-t-il; le dernier coup est peut-^tre celui qui 
doit nous donner la victoire. » Cependant, forcé 
de se rendre avec le vaisseau le Franklin, il ne 
le fit qu'après une des plus belles défenses dont 
s'honore la marine française. A son retour en 
France, il se plaignit au gouvernement de quel- 
ques officiers qui se trouvaient sous ses onires 
après la mort de Brueys ; mais ses plaintes furent 
mal accueillies, on le mit même à la retraite en 
1803 ; et ce fut seulement au retour de Louis XVm 
qu'il fut promu au grade de vice-amiral. 

Le Bas. Diet. ene^elop. dt la France. - NoUcê tur 
le tie^-amiral tlanquet du Chayla; Parts, issi. 

BLAJTQUI (Jean-Dominique), maitetm et 
irabUdsIe français, né à MIoe en 1759, raortà 
Paris le 1« juin 1832. H Alt éia éègetté da dé- 
partement des Alpes4faritimeB à la cooveMkm 
Bitionale, lors de la réualon du département à 
la fépobliqne française, lie 6 {«In 1793, Il 49» 



^ BLANQUI »9 

là protestatkm contre les raesoiM qui furent la 
suite des journées du 31 mil et suivantes , et 
fîit alors compris panni les soiianto^niae dé- 
putés décrétés d'arrestation; mils, le B juiUet 
1796 , Il fut réintégré , et nommé membre da 
conseB des dnq-oents; n en sortit m 1797. 
Nommé après le 18 bnunain soiisiiréfet de P«- 
get^Thénières , il oecnpa cette plâoa jusqu'en 
1814, époque de roootqMtion do comté de Kifie 
parles Piémontais. Il se relira alors dans le dé- 
partement d'Eure-et-Loir. Pendant les CenK 
Joors il ftat nommé sous^préHet de Mannande ; 
mais H fut destitué en i81i. Il vint alors se fixer 
à Paris. On a de hd un grand nombre de rap- 
ports intéressants sur les monnalei, les poide et 
fheeureê, les canaux et les grondée routée. 
Il est aussi l'auteur d'une brochure IntUnléc JilbA 
il^ofiie de dix moisf Paris, 1794 , ln-8*. On y 
trouve des faits curieux pour l'histoire oontem- 
porahie. 

Le Bas, Dictionnaire enei/clopéâi^e de Ut /Vitniee.^ 
Blanqal (JeaB- Dominique ), Mtm Jçrniiê de dix meU ,* 
Pana, 17», tn-S*. 

; SLAN^tJi ( Iér6mê''Ad99phe), oâèbre éco- 
nomiste, fils du précédent, naquit à Nice le 
21 nov^nbre 1798. D'abord répétiteur è l'histi- 
tution Massin, il y fut mis en rapport avec 
J.-B. Say, sous les auspices et par les conseils 
duquel il étudia les sciences économiques. Il 
se fit d'abord connaître (en 1825) par un cours 
public de l'Athénée sur rhisioire de la civi- 
lisation industrielle des nations européen- 
nes* En 1830 il devint directeur de l'École spé- 
ciale du commerce, et en 1833 n succéda à J.-B. 
Say dans la chaire de professeur an Conser- 
vatoire des* arts et métiers. De 1846 à 1848, 
M. Blanqui siégea à la chambre des députés, 
où il se fit remarquer par ses lumières et par 
ses travaux au sein des commissions, bien {âus 
que par son tidenl oratoire. 

M. Blanqui a étudié de près^ à nénon de ses 
nombreux voya^, les questions éanomiques. 
En 1851 , llnslitut (Académie des sdcaces mo- 
rales et politiques), dont il est membre, le cbargea 
de rendre compte de l'exposition universelle de 
Londres, et il s'acquitta de oelte tàobe avec talent. 
(Voy. les articles dn journal /o Presse, 1851, 
sur Texpositionde Londres.) Comme écrivain , 
M. Blanqui se fait surtout remarquer par une 
rare darlé d'eiposHi<w, jointe à qoe^pes sail- 
lies d'esprit 

Outre un grand nomlire d'artieles de jonmaux, 
M. Blanqui a publié jusqu'à œ >Mir : ffùioire 
de r économie politique en Burope, d^nds 
les amiens jusqttà nos Jours (Paris, 1837- 
1842, 6 vol. in-S"); Voyage en Angleterre^ 
1824; — Voyage à Madrid, 1828; --Héeumé 
de V histoire du commerce et de rindustrie ; — 
Pré^ élémentaire d'économie politique, ^- 
lement de 1826; — une série de Rapports, his- 
toire de Fexpoeition des produits de tin- 
duêiriefrançaiie en 1827 (in-8*, 1827 ); — 



* BLAKSM BBE6 (de) , antiquaire rassecontem- 
poraiB. Ce savant s*est appliqué à recocilllr les 
moooments de l'antiqueTanride. Il a découvert en 
particofier des cités et des monuments qui ont 
tppartenn à des colonies grecques établies dans 
cette contrée. On a de lui : Notice sur quelques 
objets décùuverts en Tauride dans un tu- 
mUus près du site de rancéenne Pantica- 
pée;Fênê, 1823, în-fT ; — ClioUe de médailles 
antiques d^OlbiopoUs on Olbia, faisant partie 
du cabinet de M. de Blaremberg à Odessa^ 
aecompagjié d*une notice sur la ville d'Ol- 
tna, et Sun plan de Remplacement où se 
voient aujourd'hui Us ruines de cette ville; 
tbid., 1822, in-8'>. 

Quérard, SupfUm, à la France HUéraire. 

BLARfttT {Pierre de) (1), poète latin du 
quinzième siècle , naquit à Pairis (2), abbaye de 
Tordre de Cîteaux , située dans la vallée d'Or- 
bay , entre TAlsace et la Lorraine, le 6 avril 1437, 
et mourut à Saint-Diez le 23 novembre 1505. 
Sa Tîe est assez peu connue : nous savons seu- 
lement qui] embrassa Tétat ecclésiastique, et 
qoll fut pourvu d'un canonicat à l'église coHé- 
gîale de Saint-Diez. H était très-savant en droit 
dvil et canonique, et dans ses moments de loisir 
se livrait avec ardeur à la chasse des oiseaux à 
la pipée. Il se plaisait aussi à nourrir en volière 
ceux qu'il prenait; amusement qui lui inspira 
ane élégie où ces innocents captifs déplorent 
kar destinée , et où l'on remarque ce v»b heu- 
reux: 

FonlUB et geailmot , dan nos canlare pnUlls. 

<i) Ut Moffi«|ilMS qal noM ont précédé écrivent mal 
i propos ce nom BLâmn. L'nateur de la Ffanecide a 
prts loia lol-méme de déterminer la yéritable ortho- 
Snpbe de loa nom. Par un distique latin placé en tétc 
^ aoa onmve, U nous avertit qae les lettres InlUales 
des quatorze prcmlera ven do poSme font connaître le 
nom de I*aotev ; or, ces quatorze lettres forment les 
nots f isMUK VfL Blarru. U y a pins : le prirtlége dn 
duc Antoine, placé an veno dn titre, lé nomme nnasl 
I*UEkBi BA BiABAV. C'est donc sans trop de vralsem- 
Uaaee, ce bous semble, qne le sarant bibliothécaire de 
Kenilremont (M. Richard) a conjecturé que le nom de 
Mire polie éimt BUmmpt ( C/ne OU UrrakM an 
«OMM éçêi iiptnal, 1S47, ta-S», p. M). 

Q) Nom que qoclqaa biographes ont tranaXormé , k 
wrt, en Paru, 



M ILANQUI — BLAARU 

JtitppeH emt to Cenê en itM; -- Rapport 
sm-eAtgérie (!■-«•, Paris, lt40)) -^ Rap- 
port mtr reapintum URiperêeUê de Londres, 
IBM; — ConskUrafiens sur Vétai social de 
UTuffUâê iFMurope {iHtyi^^ Notices Borl» 
iMEttoèAghrii Nftskiêêon, mu Jêam^Baptiste 

8m Dfère (Leuis^Au^uete), lié à Mce en 
1106, a pris afte piit plus ou moins acHte à 
«Ntea IM € JUM|it i è t io ns et doubles dvfls qui 
m «ont 8«oeéM depois les jovmées de juillet 
iiao JoMpi'à ratteatat dn 15 mal 1848, qu'il 
nple aajmirdlMil à BeBe-Isle-en-Mer. 

/oHTMl ées ÉêonùÊtiitêi, k pam# de iS4l. — Qa^ 
nrd, Sn9pUmmt. — Dietiùnnaire 4ê la ConvêrÊa- 
tUm, — Hevtie Bn<mclop,^ t. XXVII. — Lolseau et Vergé, 
CampiB rtm éu âê tÂcadémie det teimce» morale*. 



S14 
Le nom de Blan« éshappe «nrtoni à Twdili 
où sont toodiés le ptaa graâd aonlvradm pattes 
daioa temps, par la puhHcatlaii postlnniaqiii 
M ftite de son potais da la NaneHde. Oetts 
grande oompositioD, qui l'oceupa poidanl tonte 
sa vie, ne parut qu'en 1618, par les soins da 
lean Basin de fiaadaneoorC, son ami, et eomme 
Ini dianoim de aaiBl*-Dies t Fetri de JBIarrû- 
rivo FarMsiani insigne NaneeMoe optu de 
Belh Naneelano ;impresmsmim cetêbriLotMo- 
rinçise pagod¥n NieoUâ de Porta per Petrwm 
Jaeobi; peUI tn-foifo da 150 CniOleU, sana 
chiffres ni réclamas. Oat ovnage, anjounPhué 
fort rare (1), et non mohiB redMrehé à raison 
de rmtérM du Bii)et, de la beauté da l'exéco- 
tlon typographique, et des gravures «n bois dont 
fl est orné, a ponr ei^ principal la délUle et 
la mort de Charles le Téméraire , dnc de Bout- < 
gegne, sous les murs da Ilaney. Le héros est 
René, dnc de Lorraine , qui parvient à recon- 
quérir ses États envalris par ce priaoa anibi> 
teax. On oroit que l'auteur composa son on* 
trage d'après les mémoires que RÔié hri-mèma 
avait dictés à Ohffétien, son secrétaife. Si nna 
grande action et des caractèfes fortement trem- 
pés pouvaient seuls former la matière d^^l 
poème épique, l'auteur n'aurait pn ahoisir an 
sujet plus propre à échanffer sa verve. Mais 
l'événement trop récent quil voulait célébrer, 
et dont fl avaft été le témoin, lui faiteidisatt 
l'emploi du merveilleux ou de la fiction , qui, 
aprfes le mens divinior, sont les ressorts les 
ptas puissants de l'épopée. Mardiant sur tes 
traces de Silius Italiens , il semble s'astreindre 
à un ordre purement historique. Ses descrip- 
tions, les discours, les comparaisons dont il a 
semé son récit , quoique remarquables à bien 
des égards, ne peuvent suppléer à l'absence des 
eonditioDs fondamentales du genre. On ne peut 
s'empêcher de reconnaître aussi que le caractère 
du duc de Bourgogne est dessiné à plus grands 
traits que celui de René; de là, dirision d'hité- 
rèt, car llmaglnation est plutAt éblouie par 
Fédat des vastes entreprises dn conquérant que 
par le tableau des vertus modestes dn prince qui 
défend sa couronne et son territoire. Quoique 
la versification du poème se distingue par un 
tour facile et naturel , nous ne pouvons partager 
l'admiration des contemporains de Blarm pour 
son œuvre, qu'As mirent, sans phis de façon, 
sur la même ligne que V Enéide de Virgfle, œ 
qui le fit comparer plus tard à Homère. Mais 
H n'eut avec le chantre d'Achille d'antre trait 
de ressemblance que son infirmité : sur la fin 
de ses jours , il était devenu aveugle. Quelque- 
fois les penchants d'un poète se révèlent par les 
moindres détails. Cest i^si c^, parmi les 

(1) Le lAber JVanceldoi était devenu teOencot nire« 
même dn temps de dotS Cnlmet, que le savant béné- 
dietta enitdefoir éerire, en l7flT , à Cosaon , bsMIe ta- 
primeur de Parts , étaMIdepuU 1711 k llancy , pour feo- 
nger à en donner une oouTelie édUlon. Mais ce vœo as 
nt pu exaocé. 



915 



BLAHRU — BLASIUS 



216 



de Blimiy 00 «B remarque un 
assez grand nombra tirées de Vaisellerie , qui 
était son débsaement &vori. Tantôt il assi- 
mfle Charles à un paon, tantôt à un coq dé- 
plumé , alors que le Téméraire «Tait perdu son 
aigrette la plus précieuse : et lorsque oe prince, 
après sa défiûte, se fiit engagé dans le bourbier 
de l*étang SainiJean, le poète Ta chercher son 
terme de comparaison dams le sort des oiseaux 
pris à la ghi. On trouTora une description bir 
bliognphiqoe de ta Nancéide^ bien complète, 
dans les saTantes Reeherehet que M. Beaupré 
a publiées sur let conwiencemen/j de Vim- 
ftrimerie en Lorraine ( Saint-Nicolafrde-Port , 
1845, in-S*", p. 38 à 46 ). Les continuateurs de la 
Bibliothèque historique de la France mentiott- 
nent, comme ayant été imprimée, une traduction 
en Ters français de œ poème par Claude Ro- 
mabi, PréTot et Grager de Pontpà-Mousson ; 
mais c'est une indicatîott erronée : Romain 
n'a traduit que les deux premiers chants, dont 
le manuscrit aTait passé dans la bibliottièque 
de Saint*Geimain-des-Prés. Dom Cahnet en a 
inséré quelques fragmoits dans son Catalogue 
des auteurs qui ont travaillé sur t histoire 
de Lorraine. La Naneéide a trouTé de nos jours 
un autre traducteur, M. Schûtz, dont la Tor- 
sion, plus élégante que fidèle, a été fanprimée à 
Nancy , 1840, 2 toI. in-8'',aTec le texte en re- 
gard. Comme il n'aTait pas jugé à propos de re- 
produire toutes les pièces préliroinaires,qui don- 
nent des renseignements utiles sur la personne 
et l'ouvrage de Blarru, quelques biblioptiiles les 
ont fait réimprimer à part La traduction est 
précédée d'un Examen littéraire et philoso- 
phique de la NancMe, où, suiTant la coutume 
traditionnelle de tous les commentateurs, le 
mérite de Fauteur est exalté outre mesure. 
Blarru s'exerça aussi dans la poésie française; 
mais ses essais dans ce genre durent être mal- 
heureux, si <m en juge par son épitaphe qu'il 
aTait composée lui-même, et qui se lisait sur une 
pierre tumulaire dans l'église collégiale de 
Saint-Diay, où elle fut copiée par dom Cahnet, 
qui l'a GonserTée. J. Lamooesox. 

mHUiîhèqu» Lorraim^ 1M-I«r. — Plèeet préttoiliuilKi 
et finales de la FfaneUde. — Beraiuré . itoeJh«reA«t «tir 
tel MNMMncMMiiCf d» V^Kfirimgii» m LotrokM ; \%u, 
ia-s«. 

BLABOia (Bernard-Henri ) , pédagogue al- 
lemand, né à léna le 9 aTril 1766, mort le 26 
noTembre 1852. 11 étudia à Schnepfenthal sous 
le célèbre Salzmann, et se Axa en 1820 à Wal- 
tersliausen, près Gotha. Ses principaux ouTrages 
sont : Der Papparbeiter ( le Cartonnier }, 
6* édition; Stutt^, 1847; — Werkstaette 
der iCinder (Atelier des enfants), 4 toI. ; Go- 
tha, 1800-1802; — Grundsœtze der Jugend- 
bildung fur Industrie ( Principes d'éducation 
faidustrieDe) ; Schnepfenthal, 1804; — Der «ecA- 
nologische Jugendfreund ( l'Ami technologique 
de \h jeunesse), 6 toI.; Francfbrt, 1804; — 

Wie kannen HandarbeUen bMend sein 



(Quelle inflnenee les trtTanx mamids peuTent- 
ils exercer sur l'éducation?); Schnepfenthal, 
1811;-'XMrPi^pier>bnfier(rArtiste enpapier); 
Leipzig, 1819; — fiaturbildung (Éducation 
naturdle); Ldpxigj 1815; — Handbuch der 
SrziehungsuÂssenschqft ( Manuel delà acienoe 
pédagogique), 2 toL; Giessen, 1822-1824; — 
Das Boese im Einklange mit der Weltord- 
nung ( le Mal en harmoiûe aTec l'ordre uniTer- 
sel) ; Leipzig, 1827; — Philosophie der Qffen- 
barung ( Philosophie de la réTélation); Gotha, 
1829; — Eritik des modemen Geisterglau- 
bens ( Critique de la foi aux esprits à l'époque 
moderne); Gotha, 1830; — JHe gœttlichen 
Eigensehqften in ihrer Einheit ( les Attri- 
buts dirins dans leur unité); Leipzig, 1831. 

A. H. 

ConiceruaUnu-LeatUifM. 

«BLASCO (Charles), théblogien italien, tî- 
Tait dans la seconde moitié du dix-huitièine 
siècle. On a de lui : Opuscoli canonid storici; 
Naples, 1758, 1. 1, in-4''; ouTrage estimé. 

JimrtuU des iovants, iieO} p. M». — Rlelurd et Gi- 
raud, BibUotMéçuê merét, 

*BLÂ8GO (Nicolas), poète et grammairien 
italien , natif de Chiusa en Sicile , TiTait dans 
la première moitié du dix-septième siècle. On a 
de lui : i>e verborum construciione, cum ex- 
c^tionibus super singulis quibusque reçu- 
/i«;Palenne, 1610, in-8'; — la Navigazione 
per le montagne di Sieilia; ibid., 1610, in-S** ; 
— Contrasto di un vecchio ed una vecchia, 
in ottava rima; Messine, 1621, in-8*; — TVo- 
fei del Asino, in terza rima; Palerme, 1641, 
in-8* ; — Testamento di don Forco, in terza 
rima; ibid., 1641, in-8''; — il Vecchio inamo- 
rato, in terza rima; Messine, 1646, in-S**. 

lUziiiclielII. SerUtori d'ItaUa. 

^blâsgo (Nicolas-Antoine), jurisconsulte 
italien, natif de TaTema, dans le royaume de 
Naples , TiTait dans la seconde moitié du sei- 
zième siècle. On a de lui : Sglva memorabilium 
Jurisr, seu conclusionum illustrium; N&ples, 
1588, ni-4<'. 
Maunchelll, SerUtoH d^Italia, 
BLASGO HVHfts YÉLA. Vog, YéLA. 

*BLA8i ( Dominique ), théologien italien, de 
l'ordre des Pères de la Mission , né à Forli le 
17 mai 1670. On a de lui ; Catechista in cal- 
tedra, 6 toI. ln-12; — Tromba evangelica, 
che invita i sacerdoti a tra^ferirsi nelT Indie 
orientali; Rome, 1749, in-12. 

MauocheUl, ScrUtori d'italia, 

*BLA8io ( François de S.-), théologien ita- 
lien, natif de Nardo, mort à Padoue en 1480. 
On a de lui : Commentaria in libros Metar 
phgsicx Aristotelis. 

Éehard. JfiMiot*. teriptonm ordMt Prmdieat&nm, 

BLASIUS (Altimarus ), jurisconsulte italien, 
natif de Florence, TiTait dans la seconde moitié 
du dix-sq[>tième siècle. On a de lui : Observa- 
iiones ad decisiones et eonsUia Scipionis Ao* 



J17 



BLASIUS — BLATET 



918 



titi; — De nuUUoMiu; Ràpler, 1678; On 
Ib^ie, 1720. 
J«chcr. jtUgemêtMê Gdatrtêm-Lttieaiu 
;iLà8iim ( Ernest), cfairurgieii ailanaïKl , né 
te 20 noYembre iSOi k BerliR, fmêeuear à i'ii- 
nrersité de Halle. On a de loi : Bandbueh der 
AHwgie ( Mnrael de médecine opératoire) , 
3T0l.;Hane, 1830-1831; 2" édU., 1839-1 842, a^ec 
allas; oonaee tradnit en ploaieim langues; — 
Bandwoerterbueh der gesammten Chimrgie 
tmd Àuçenkeiikvnde ( Dictionnaire manoel de 
toutes tes oonnaîssanoes chinirgicalee et opb- 
thahraqoes); Beriin, 1836-1839; 4 toI. ln-8*; — 
Der Schraegse/mitt , eine neue AmputaiUnu 
méthode (Hnciâon oUiqae, méthode nooreile 
(fampiilstion); Beriin, 1838, in-4*;— SeUrOçe 
surpraktischen Chirurgie Qfowweeai recoeil de 
chirurgie pratique ) ; Berlin , 1848. A. H. 
OmtenatiCÊU-Lsieieùii. 

■LASTARBS ( ifaihieu ), fhéoiogieii et cano- 
niste grée, moine d« l'ordre de Saint-Basile , vi- 
vait vers le milîea du qoalorzièroe siècle. On a 
àt loi : Heeueii, par ordre aiphabétiquef 
des earums, des ctmeiies , des décisions des 
teints Pères et des lois des empereurs grecs, 
eoneenumt les nuUières ecclésiastiques; im- 
primé pour la première fois dans le recueil de Be- 
▼eridge; — Questions sur le mariage^ dans le 
/«s grxeo-romanwm de Freher; — une pièce 
devers sur les offices de la cour et de la grande 
égiisede Constantinople, publiée en grec et en la- 
tÎD par te P. Goar, dans son édition de Codin. Bla»- 
tares a encore laissé quelques autres ourrages 
ÎDédiU, notamment lAbri V adversus JudsBOs, 
<loDt la Bibliotbèque impériale possède trois 
manuscrits grecs. 

BoffluDsl, Hiêtor. Jw., I. III.- IHNilat. Mi$Mfv dm 
Sroit canon, - Cave, HiKtoria lUtraria icripiormA êc- 
tUsUuUeùTiÊm. 

BLAv {Félix^Antoine ), théologien allemand, 
né en 1714 , mort à Mayence le 23 décembre 
1798. n fut d*abord professeur de théologie 
<lans cette dernière YiUe. La part active qu'il prit 
i la révolution française le fit enfermer par les 
Autrichiens dans la forteresse de Kônigstein. Les 
Français le délîTrèrent, et le nommèrent juge an 
tribunal criminel de Biayence. Ses principaux 
ouTrages sont : Histoire critique de Vinfailli' 
hilUé ecclésiastique ( en allemand ) ; Francfort- 
sur-le-Mein, 1791, in-S"*; ouvrage hardi, et plein 
de violentes attaques contre l'Église romaine ; — 
Critique des ordonnances relatives à la reli- 
gion , rendues en France depuis la révolu- 
tion, Jondée sur les principes du droit politi" 
que et ecclésiastique; Strasbourg, 1797, 10-8*" ; 
— Ê$s<^ sur le développement moral de 
l'homme ; Francfort, 1795, in-8*. 
Richard et Giraad, BMiotMçuê taerée. 

*BLÂV (Jean), savant et littérateur iïan- 
çais , né à Nancy en 1767, mort le 24 mars 1842. 
n fut successivement professeur et inspecteur 
de 4'acadéniie universitaire de sa ville natale. 
Versé dans 1^ connaissance de plusieurs langues, 



fl lot dans les séMMM de U Soeiélé I 
de Nancy, dort tt éWC maakn, pkisieorB tn- 
ductione de raOemaBd, des mémoires et des 
éloges, que l'on entendit tiMiiuiira avee intérêt 
Les ouvÀges Imfiriroés de Blau sont : Éloge de 
Jf. Michel, auteur ffuMêgramsmsére générale; 
JHaacjfieoSfhÈ'V*;^ Mémoires sur deux mo- 
numenis géogre^i^queseonservésàlabibUO' 
thèque pMêque de Nancg;iÊàà., 1837, !«-••; 

— Éloge de M. Coeter ;ïtià., 1838, in^. 
Qaénrd, Saypitiwtà laFrmee HUéntr^^Omnitu 

et OoMit, Élog§ de M, Jêtm Êkmi Ifaacy , ISM, In-S». 

•LAomnrBiii etaon slahbhstb» (m- 
eolas\ dit Cfémn^f, cfarooiqneur suisse, vivait 
danslemiUendnqniniième siècle.n était cha- 
pelain du chapitre épiaci^ de Bâle. Il alaissé: 
mie Chronique abrégée des évéques de Bdle; 

— Histoire de la guerre des Suisses contre 
Charles le Hardi, due de Bourgogne, en 
3 irol. Cet ouvrage (inédit) seoonserve à la bi- 
bëotbèqne de Bâle. 

moyropM* wtfMTMllf ( édIUoa belge ). 

^nLAVjmsTmii (Solomon db), nom pent- 
ètre emprunté, sous lequel on a publié l'ouvrage 
suivant : Inierpellaiio Inrevis ad philosophes^ 
veriiaiis tam amatores quam serutaiores , 
pro lapide philosophùrum, contra antichg^ 
misiieum msmdum JuMerranetitn» Ath. Kir» 
cher ; Vtenae, 1887, m4*. 
Adeluff, soppL i JSaber. Migmi. CêUhrim^Ltaticmu 
* nuL vruM ( Jacques-Guillaume ), tiiéolo- 
glen protestant aOsmand, né à léna en 1723, 
mort le 3 juin 1758. Ses principaux ouvrages 
sont : IHsp. de Jure et qfflciis hominis erga 
hnUos; lÀa, 1740, in-4'; — De transmigra- 
tioneanimarumsecundum Judœorum expU- 
eationem ; iUd., 1744, 1745, in-4«; — JHsput. 
de condiiura seculi per primogeniium, etc.; 
Ihid., 1758, in-4«. 

*BLâimBB (ilfii^rol^e), théologien protes- 
tant suisse, né à Ckmstance en 1492, mort à Win- 
terlfaur en 1568. Disciple de Luther, U préch» 
la doctrine de ce sectaire à Constance, à Ubn, à 
Esshngen, à Ausgjbouig, et surtout dans le duché 
de Wurtemberg. H a laissé des ouvrages de 
piété qui sont peu lus, même par les luthé- 
riens. Les principaux sont : Thésaurus spiri- 
tualis; — Libellus consolatohus, 

Verlwldeii, Blogia pn$itmM»rmm oliQW tJ àêOtogo- 
rum. - Seckeodorf, Historia ItaJUraniswU. — Adam, 
f'itas eruditorum. - Siber, De iUustritut jiUmannU. 

— FUchUo^ Memoria thêoloçonm fFOrUmberfftmlmm, 

BLÂTBT ( Jean-Louis ), agronome et tndocp 
leur français, fils du suivant, né à Besançon 
le 6 juinet 1719, mort à Paris en 1809. B fit d'a- 
bord partie de l'ordre des Bénédictins^ qu'il quitta 
ensuite pour reprendre la vie séculière, en con- 
servant l'habit ecclésiastique et le titre d'abbé. 
B était, avant la révolution, bibliothécanre du 
prince de Conti et censeur royal. Ses princ^ianx 
ouvrages sont : Sssai sur Vagrieuliure mo- 
derne; PariSy 1755, in-12, composé avec l9 



119 



BLAYET — BLAZE 



cbanofaM HoUb; -* Théariedet seniinumts mo- 
raux d'Adam SmUh; iliid.» 1775, 1797» 2 t«i|. 
iii-13; — MémoireM histariqtus et politiques 
de la Grande-Bretaçne et de l'Irlande, sous 
les règnes de Charles JI, Jacques II, GuUr 
kmme JII et Marie; tradutt de Yan^m da 
eheralier ima Mrjmple; LoBdreii 1776, 
Hfdk, m-8°; •*- Recherches sur la nature et 
les causes des richesses des nations i traduit 
de raoglaU d'Adam Smith, YTerdon, 1781, 
6 Tol. iii-13; édit ravne et augmentée, Paris, 
1800, 4 vol. in-d"*. 

Le Bat, Dietionmair& encifciopédifm te ia Frtmoê. 
•LATBT (itficAe/),miisiGien, né àBesaiiçon la 
13 mars 1700, mort à Paris le 28 octobre 1768. Fila 
d^an tourneur et destiné à la même profession, 
le hasard seul détermina la Tocation de Blavet 
n apprit sans maître à Joner de la flOte trayer- 
Bière et du basson. Jusqu'à lui le premier de «s 
instruments ayait occupé un rang très-secondaire 
dans la mnsiqoe ; il en rendit le jen' et Texpres* 
sion plus sayante, agrandit et éleya la sphère 
des morceaux qu'on pouvait y Initer. SoOicité 
d'aller è Paris dès 1718, il se rendit dans cette 
yiUe en 1723, à la soltlcitatî<Hi du duc de Lévis. 
Il obtint une place à l'orchestre de l'Opéra, ftit 
attaché pendant plus de trente ans an Concert 
spirituel, et, comme ordinaire, à la mnsiqne du 
roi. Le prince de Carignan d'abord, puis le 
comte de Clermont, le pensionnèrent. Blavet ap- 
prit à Paris la théorie de la musique, et perfec- 
tionna son talent Plusieurs de ses composilimis 
furent très4iien accueillies du public. U est au* 
teur de la musique à'Églé, pastorale de Laiyon ; 
-— des Jeux olympiques, ballet du comte de 
Senneterre; — de te Fête de Cythère, opéra du 
cheyaller de Laurès ; — de la musique et du réd^ 
tatif du yandeville dn Jaloux corrigé, de Collé. 
Voici en quels termes Voltaire parle de ce vir- 
tuose dans IcSïècle de Louas XV, t i" : « L'em- 
ff boudiure la mieux nourrie et la plus nette , les 
n sons les mieux filés , une vivacité qui tient du 
^ prodige, un égal succès dans le tendre, dans le 
« voluptueux et dans les passages les plus diffici- 
« les ; voilà oe qu'est M. Blavet, et ce que j'écris 
« d'après le jugement du public. » Frédéric n, 
qui jouait lui-même de la flûte, voulut entendre 
Blavet; flfut si charmé de son exécution, qu'il lui 
fit des offres séduisantes pour l'engager à se fixer 
en Prusse. Blavet résista. On lui attribue ce mot 
sur le roi de Prusse : « Vous croyez qu'il aime la 
« musique P vous vous trompez: il n'aime que la 
« lIAte, ou, pour mieux dure, que sa flûte. » 
Plusieurs années avant sa mort, Blavet avait 
cessé, à cause de l'aflaibUssement de sa poitrine, 
de jouer du basson. B est mort de Topération 
de la taille. 

fféeroloo* du gmt eéUbrêt d0 France, par «m to> 
eiété et gem 4t lettres, t. V. iTfO. 

«■LATiB» (Edouard), minéralogiste, né à 
Paris le 28 mars 1802. H entra àl'ÉcoIe polytech- 
nique en 1819 et en sortit en 1821, pour entrer, 



comme son pèn, dans le eofpe royal des miaes^ 
En 1825 il fut nomme ingénieur ordinaire de 
deuxième daese, et, le 1" noyembr» 1833, ii^é- 
■iear sd chef de troisième dasae; fimeîkio» qu'il 
remplit jusqu'en janvier l84p,poar aUer à Douai 
en qualité d'ingénieur en chef. B Ait ehuigé de 
lever In carte dn département de l'Onie pour 
l'atlas géologique de la France. On a de loi : 
Notice statistique ei géologique eur les mimée 
et le terrain à anthracite du Maine; Paria, 
1834, in-8» (Bxtrait des Annales des Mines, 
3* série, 1. VI); — Sssai de staiistique miné- 
ralogique et géologique du départemeni de la 
Mayenne; hH8*, le Mans, 1837. 

P. ns Gehbuwx. 

Qoértnl, la Freecê ttttérmirê, 

•LATVBT ( Bet^amin), philologue anglais , 
mort à Polshot le 20 sept^bre 1801. fl fst 
dianoîne de l'église du Christ, et professeur 
royal d'hébreu à l'université d'Ctford. Ses 
{Hrindpaux ouvrages sont : Dissertation ten- 
dant àjlseer le véritable sens et VappUcation 
de la vision relatée dans Daniel, tt connue 
sous le nom de Prophétie des 70 semaines de 
Daniel , avecdes remarques occasionnelles enr 
les lettres de Miehaelis au D, Jean PHngle 
sur lemémes^iet,i775, in^*"; -* i^i^A^ftef 
de Jérémie et ses Lamentations , tradadien 
nouvelle , avec des notes critiques, phHologîqoes 
et expUcatives, 1784, m-8<* ; ^ Eacharie, tr»- 
duction nouvelle , avec notes critiques, et un 
Appendice en réponse au semum du D, Bve- 
leigh sur Zaeharie : tous les hébrûsants re- 
gardent les travaux de INayney comme d'Une 
haute importance pour l'éhide et la critique de 
la Bible. Il a encore laissé des manuscrits que 
l'on trouve à la bibliothèque de Lambeth; ce 
sont : une traduction nouvelle des Psaumes , 2 
vol. in-4''; — Commentaire critique sur les 
Psaumes, 3 vol. in-4''; — Hemarques sur les 
petits Prophètes; — Eemarques sur le chant 
de Moïse; ^ Nouvelles' observations sur 
quelques psaumes, quelques chapitres d^Isaie 
et quelques-uns des petits Prophètes, notamr 
ment de Zaeharie , in-fol. 
Rom, New BiograpMcal DictUmnari/. 

BULZB (Henri-Sébastien) , musicien, né à 
Cavaillon ai 1763, mort dans la mémo ^e le 
11 mai 1833. Envoyé par son père à Paris pour 
y étudier le notariat, il y fit la ocnnalssanœ de 
Séjan, et devint un de ses premiers élèves pour 
l'orgue et le piano. Devenu notaire à Cavaillon, 
il ne roionça point à la musique , et ses compo- 
sitions obtinrent de brillants succès au concert 
de Marseille , l'un des plus remarquables de la 
France. En 1799 il revint à Paris, et s'y livra 
tout ratier à son art favori. Il publia un œuvre 
de romances, deux oeuvres de sonates, et des 
duos pour harpe et violon, dont madame Bona- 
parte acc^ita la dédicace en 1800. C'est alors 
qu'il écrivit son opéra de Sémiramis, qui ne 
fat pointreprésenté, mais dont la partition^ oon* 



m 



BLAZE--BLE 



933 



ne 4e CMtoy, de HëM, tes amlr, «knl^fue 
des premlen mnaleMne de Pirit, loi valut le 
tftre de oomepeadaiit de llnstitsl. Aprèi le 
réoTfeBlflaliQB de ee eoipe estent. Il Ait «Miiii- 
tam sur leteMeea dee mm m pm\m ^ de TAce- 
déflBie des beens-erts. De retour deos se pétrie, 
Blue aile s'étabHr à Aviron eo 1805» et y 
OLcrça le profoesloo de aolalre jusqu'à se mort. 
Oe a de loi : De la néceuUé (f « ne reJi^iofi 
dominaniemFnmee (179e);— ^loe ife»6 èrèee 
A irais voi»; — OM Ctmêaie eiécnlée à greed 
orcliestre , et dirigée par Blaze lui-m6me , dans 
une oérémonie expaidre qui eot lieu sur les 
fN-étendoes ruiiies de Bédoniu, vlllege incendié 
par le ooDTeufioBnel Maignet; — un Requiem 
eiécuté avec une rare perfection à Avlgeon, par 
ks musiciens du pays, pour les ftuéraiBes du due 
de HontebeUo ; — plusieurs messes et motets , 
Vf en chœors et symphonies, etc. Comme eom- 
posileur. Blase s*était toira^ à l'éoole de Mébul. 
U Bw, ËHeL encfciop. d* la Pmm, «- FéUi, Mo- 

^WLàMM (iri2Air ), Uttéralenr et théveutioo* 
graphe français, fMre de M. Casta Blase, néà 
GavaHk» (Yeoduse) vers 1780, mort en oefe»' 
bre 1848. ÉlèTO de l'école mfliteire de Fonlal- 
Mbleau , il en sortit pour iUie les eampapies 
d'Allemagne, de Polofine et d'Espegne, avee 
ramée impériale. Quelque tsi^s après la rea- 
tmratîQtt , a se maria è Valendsnnes, quitta le 
Kfvioe nafiltaire avee le grade de capitaine, et se 
retira dans les propriétés de sa femme, à Ohene- 
rière-sor-Mame. Là il put se livrer entièreroeat 
i son goût pour la chasse , et préparer les ou- 
Txages que le public accueillit plus tard avec fa- 
leur.Deveiiu veuf en 1340, il se remaria, et vint 
se fiier d'abord à Hennebon, puis à Paris. Ses 
priecipaiix ouvrages sont ; le Chasseur au 
cMen SarrUi Paris, 1836, |q-8»; — la Vie 
mmtaire sous PSmpirei ibid., 1837, 2 vol. 
iD-8* : c'est un tableau des mceurs de la vie 
oâitaire dans tontes ses phases; — le Livre du 
rot Afodi»;ibld., 1839, m-S"*; ^ le Chasseur 
aux/lUis; ibid., 1839 , io-S''; — le Chasseur 
emUeurf ou les Chroniques de la chasse; ibid., 
IMO, in^»} -- U Chasseur i ibid., 1840, in-a^». 
U. Blaae a aussi pris part à la rédaction do 
JounuU des chasseurs^ et a fondé l'Album des 
thédtreif en société avec MM. Gnyot et De- 
baoq. 

qnémé, Mf^énflBt à te Fnme$ Utiérmre, ! 

; nLAZE ( FrançaiS'Henri-Joseph , dit Oas- 
Ta), Kttératanr et mnsicegraphe flrançais, né à 
Gsvaaion le 1*' dénmbitt 1784. Venu à Paris 
m 1799 ponr y étudier le Arait, il suivit moins 
les eoum de la Faculté que eeux éa Oonserva- 
fioirede maeiqae. 6ee prineipaax owrages sont : 
les Nœm de l^aro, opéraroomîqoe en quatre 
actes, d'après Beaumarobais, iv>^ but la mu- 
sique de Mocart, et représenté pour la première 
fois swle théftlK de MlmeB le 31 déeembce 1818; 
Paris, Baita, 1819;— Don Juan, ou leF^$^ 



de Pierre, opén en quatre' actes d'après Mo- 
lière et le drame allemand; ^usté sur la rausioue 
de Mocart; Paris, 1821; — le Barbier de Se- 
Pille, ou la Préeaulion inutile , opéra-comique 
en quatreactes, d'après Beaumarchais et le drame 
italien, ijusté sur la musique de Bossini ; repré- 
«enté pour la pnmièrB fois à Lyon le 19 s^ 
tembre 1821 ; Paris, Vente, 1821 \--laPi» 
voleuse, opéra en trois actes; Paris, 1822; -^ 
Othello, ou le More de Venise, en trois actes; 
Paris, 1821; <— les Folies amoureuses, opéra 
bouffon en trois actes , d'après Begnard; Paris , 
1823; ^ Avec A. Sauvage : Mobin des bois, 
opérakéerie ; Paris, 1824 1 — la Fausse Agnès , 
4)éra4M)ulIbn en trois actes, d'après Destooches ; 
musique d'après Bossini et d'autres maîtres; PariSy 
1824 ; -- la Forêt de Sénart, opéra-oomique en 
trois actes, d'après Collé ; Paris, 1826 ; — if. de 
Pourceaugnac, opéra-bouffon ^usté sur la musi- 
que de Bossini et de Weber; Paris, 1827; — T/- 
taiienne à Alger, opéra en quatre actes, musi- 
que de Bossini; Paris, 1830; —Èuryanthe, en 
trois actes, musique de Weber ; Paris , 1831 ; — 
Avec M. Scribe : la Marquise de Brinvilliers 
drame lyrique en trois actes ; Paris, 1831 ; — 
Anne de Boulen, opéra en trois actes , d'après 
le drame italien de Bomani; musique de Doni- 
zetti ; — Belzébuth, ou les Jeux du roi René, 
mélodrame en quatre actes ( théâtre de Mont- 
peUier» le 15 avril 1841); Paris, 1841 ; — de TO- 
péra en France; Paris, 1820 ; — Dictionnaire 
de musique moderne; Paris, 1821;— la Danse 
et les Ballets depuis Bacchus Jusqu'à made- 
moiselle Taglioni; Paris, 1832 ; — F Académie 
roffale de musique deptUs Clambert, en 1669, 
jusques et y compris r époque de la Restaura- 
tion (danslaJBetwe de Paris, 1836-1838);— le 
Piano (hisfeoirede son fa^enlion, de ses amélio- 
rations successives, et des maîtres qui se sont liMt 
on nom sur cet faistrument ) , dans la iletwe de 
Portj, 1838-1840; — J#e/ière mtisleien, 1856. 
Son fils Henri , né à Cavaillon vers 1816, a 
écrit, sous le pseudonyme de Sans Wemer, 
plusieurs aitides de critique littéraire et musi- 
cale pour divers recueils périotfiques, notamment 
pour la Revue des Deux Mondes. 

Lêê MusMeru, dam les CMil-et-iM, L 11.-^ Qo^rard, 
ftopplémeot à Im Franfoê liUérairê. — JiaoïM de Parié, 
— Jwmal dêi Dêbat$. — Dtctiomuiire de la Convena- 
Mm. 

* blA (Nicolas ne), marquis dlJxeUes, ma- 
réchal de France, né le 24 janvier 1652 , mort 
le 10 avril 1730. Du Blé Ait d'abord desthié à 
l'état ecclésiastique; tt était abbé de Bnssières 
quand son â'ère mourut, et lui laissa, avec le 
titre de marquis d'Huxelles, la lieutenance géné- 
rale en Bourgogne, dans le Cbàlonnais, et le 
gouvernement de Chàlons-sur-Saône. U com- 
mença, en 1671, le métier de la guerre. B fit les 
campagnes de 1 67 2 et de i 673 en Hollande , et prit 
part en 1674 à la conquête de la Franche-Comté ; 
fl servit en 1675 et 1676 aux sièges de Limbourg, 
deCondé,deBouchain, d'Aire, Ses services furent 



998 



BLÉ — BLEFKEN 



334 



récompensés en 1677 par le grade de brigadier 
dlnfanterie, et fl ooimnaiida qbdqae tempe Cas- 
sel. L'année siÛTante, serrit en Flandre. En 1 679, 
il défit les Brandebonrgeois près de Minden , et 
força les retranchements du général Spaés. n 
fut nommé en 1681 inspectear général d'infan- 
terie , et en 1683 , maréchal de camp. Il assista 
en cette qualité an bombardement de Luxem- 
bourg par le maréchal de Créqui. En 1686, il 
commajida le camp de Maintenon. Il serrit , en 
1688 , à l'armée d'Allemagne en qualité de lieu- 
tenant général, et ftit blessé au siège de Philis- 
bourg. Il défendit l'année suirante, pendant 
quatre mois, la Tille de Mayenoe contre le duc 
de Lorraine qui l'assiégaHaTec 100,000 hommes, 
et ne rendit cette place que lorsque les munitions 
^ lui manquèrent. Le rainqueur lui fit l'honneur 
de lui laisser rédiger les articles de la capitula- 
tion. En 1690, Du Blé commanda par intérim 
dans le duché de Luxembourg , et obtint, peu 
après, le commandement de l'Alsace. H fit les 
six campagnes suivantes à l'armée d'Allemagne. 
On le nomma directeur général de l'infanterie, 
à la création de cette charge (1694). En 1699, 
il commanda le camp sous Landau. En 1703, 
fl lut créé maréchal de France, et se démit en 
même temps de sa direction générale. Id s'ar- 
rête, après trente-deux années d'actÎTité , la car- 
rière militaire de Du Blé. En 1710 , il fut nom- 
mé ministre plénipotentiaire , ayec le cardinal 
de Polignac , aux conférences de Gertruydem- 
berg, qui n'eurent point de succès; et trois ans 
après il partit, au même titre, pour les conférences 
dIJtrecht , qui mirent fin à la guerre. La même 
année, fl lut nommé an gouTemement général 
de l'Alsace. 

Dépôt de ta çmerré, — lit père GriOèt , lommai kà$- 
toHqm. - De Qalncy, BUMf aNMtoéfvi. — U père 
fl^ATr((By, Ménotm» 

* BLBABiinB(G«i/totim«),publici8teanglais, 
mort à Londres le 7 septembre 1805. On a de 
lui : Bemarks on thepoor Laws and the main' 
tenance qf the poor; Londres, 1800. 

Mograpkiê wUvemUê, édit. belge. 
' «BLBBBL (Frédéric), mattiématicien, natif 
de Normandie, mort à Bruges en 1562. On a de 
lui : Traité ^Astronomie, conservé en manus- 
crit à la Bibliothèque impériale de Paris. 

Catalogne de la Blbliotbéqoe Imp. de Pari*. 

«BLBBBL ( Thomas) , sarant allemand, né à 
Bautsen en 1539, mort en 1596. Ses prindpaux 
ourrages sont : de Sphxra et primis astrono- 
mix rudiimentis; — Progymnasma artis Rh&- 
toricx; — Grammatica Hebrxa» 

Kceolg, BiibUoth, v€tm et nootf . 

* BUSGB (Éphraim-Philippe); médecin al- 
lemand, né à Dantadg le 22 noTembre 1757. H 
fat professeur de médecine dans sa Tille natale. 
On a de lui : jHss, de Àèris dephlogisticati 
usu in asphyxia; Gottingue, 1784, in-4«; -— 
Doctrine recentioris de sare delineatio ; Dan- 
txig, 1787, in-4«. 



BLBCKBB on BLBKBE ( /eoN-Ckupord ), 
peintre et graveur flamand, né à Harlem vers 
1600. n peigpit 9 dit-on , avec succès; mais ses 
tableaux sontpeuconnus: c'est uniquement à son 
talent comme graveur qu'il doit sa réputation, 
n agraré, d'après PoeUenbourg, trois belles 
pièces : le Partage des troupeaux entre Jacob 
et Laban; — les Leptiens voulant sacrtjier 
à saint Paul et à saint Pierre; — le Cal- 
vaire. 

jfagler, Nemet AUgemeiliM» EmsUtr-Laeiam. — Ha- 
ber, Manuei des curieux, etc. 

BLBDA (Jayme ), historien espagnol, né vers 
1550 à Algemese, dans le royaume de Valence, 
n fut d'abord curé dans une paroisse où exis- 
taient encore beaucoup de descendants des an- 
ciennes iamiUes maures, qui s'étaient fait bapti- 
ser pour échapper à la prison ou à l'exil. Con- 
vaincu que ces chrétiens ne l'étaient que de 
nom, fl travailla à les faire chasser de l'Espagne , 
fit trois voyages à R<Hne dans ce but, et, de 
concert avec l'évèque de Valence, obtint de Plii- 
lippe m le décret d'expulsion en 1609. Le P. 
Bleda était entré dans l'ordre des Dominicains 
avant de se rendre à Rome. Ses principaux on- 
vrages sont : Defensiojidei in causa neophy- 
torum sive Moriscorum regni Valentini, ity- 
tiusque Hispanix; Valence, 1610, in-4'*; — 
Tractatus de justa Moriscorum ab Uispania 
expulsione; ibid., 1610, in-4* ; ^ Coroniea de 
los Moros de Sspana, ibid., 1618, in-fol.; 
ouvrage estimé. 

Antonio, BibUotk. kUpaua nota. — Échard et Qa^Uf. 
BibUoth. SeHptorwn ordini» PrmdieaUirvm, - Uo- 
rente, HUtoire de VlnqwMttonj t, Hl, p. «te. 

BLBBCK (Pierre Van), peintre et graveur 
flamand, né vers 1700, mort à Londres en 
1764. On estime surtout les portraits de cet ar- 
tiste. Les principaux sont : le Portrait de Vcar- 
liste luirméme; — Paul Rembrandt; — les 
Portraits de Gr^ffinet de Johnson, dans les 
rôles d'Ananias et de TribukUion de l'AlcM- 
miste; — Marie avec Penfimt Jésus, d'après 
Van der Wertt 

Ifagler, Nemet JUgemefuet KiUutler-LexicotL 

;blbbk (Frédéric), théologien aUemand, 
naquit à Arensbcek, dans le Holstein, le 4 juillet 
1793. Il étudia à Berlin et à Breslau, et devint 
professeur à l'université de Bonn, place qu*ll 
occupe encore. Son principal ouvraae a pour 
titre : Der Brirfan die ffebràer (ixjpttrc anx 
Hébreux) , 4 vol. in-8''; Beriin, 1828-1840. 

Cmvenatkmt'Lexiam. 

BLBraBB (Dithmar), voyageur et lilstorîen 
aUemand, né probaUement en basse Saxe, ri- 
vait dans le mflieu du seiziènie siècle. Après avoir 
visité l'Islande en 1563, il se rendit en 156S h 
Lisbonne, et de là en Afrique. De retour en Eu- 
rope, U séjourna quelque temps à Vienne avec 
le comte Otiion. Il était sur la route de Rome 
iorsqu'U tomba entre les mains des voleurs , qui 
lui firent vingt-trois blessures et lui enlevèrent 
le manuscrit de sa Description d'Islande. Ce 



335 BLEFKER 

nanuMift IM retrouvé à Bonn en 1588, et publié 
MUS ee titre : Iskmdkt, iiive popuiorum et mi- 
rabUmmquminea insiêia reperhmturaccura^ 
Hor deseriptio, cui dé Groenlandia mbfinem 
guœdamadjecta; Leyde, 1607, in-S"*. L'Islandais 
Âingrim Jonas a publié une critique de cet ou- 
Trage, sous œ titre : Anatame Bl^fkeniana^ 
qtM BiefkeMi viscère magis prxcipua in H- 
beUo de IsUmdia, convuUafper manifestam 
exenterationem retexuntur; Hola, 1617, in-S"*. 
Slbbern, BUMotk. kUL Danù-Jfonegiea. - D. Gément. 



— BLEIN 



226 



« BUWBOEOveB ( Malph ), médecin anglais, 
■é A Rldunond (Yorfcshlre) le 5 ayril 1769, 
mort en janrier 1827. H ne se borna pas à la 
pratique et à Tétnde de la médecine; H cultîTa 
oioore les sciences naturelles et physiques. On ade 
lui : FœU and observations retpecHng the air 
pnmpf wj^our-baih, in gaut, rheumatism, 
and oiker dUeases; Londres, 1803, in-8*; — 
Description d^une noyvelle tnachine pour les 
bains de vtgiteur^ èsDsld Journal de médecine 
H de phfsique, avril 1802 ; — A case ofrup- 
tmred utérus^ dans le London médical R^aosi- 
ioTf, TfÂ. n, 1814. 

note , Jftfw MoffrapkUal Dietttmarf. 

mvÈAiEM DS viBBBBGnoan (le comte 
Marie-CharleS'Jean'Louis-Casimir de ), ar- 
chéologue et biographe français, né à IMeu-le- 
fit (I>r6me), le 24 juin 1806. Les écrits de M. le 
comte de Blégler ne sont pas d'une grande éten- 
due , mais ils n'en présentent pas moins d'mtérèt 
Bs ont pour objet rarcfaéologîe et la biographie 
de qndques hommes d'Avignon et du comtat 
Venaissin. Les principaux sont : Notice biogra- 
phique et bibliographique sur Louis de Pe- 
rassis; Avignon, 1839, in-12; — Recherches 
historiques sur les vicomtes d'Avignon, à Foc- 
casion de quatre chartes inédites relatives à 
ces vicomtes; Toulouse, 1839, in4"; — Notice 
sur rorigine de FimprHnerie à Avignon ; Avi- 
gnon (1840), in-S*» ; — Notice sur d'Allemand, 
ingénieur et arehitecte de Carpentras, dans 
Y Annuaire de Vaucluse, année 1 840 ; — Notice 
sur Antoine de Blégier, poète et astrologue du 
qtnnxième siècle^ dans le Dictionnaire bio-bi- 
bUograpMque du département de Vaucluse;— 
Siège d^ Avignon en 737, dans le Messager de 
Vaucluse. 

Qoérard, la France littéraire ( lapplémeot). 

BUBSHT (Nicolas de), chirurgien français, 
né en 1652 , mort à Avignon en 1722. D ne 
dut la réputation quil eut pendant un certain 
tempe qu'à l*faitrigne et à une certaine activité 
dont, a était doué. D'abord bandagiste her- 
niaire, fl se mit à la tète d'une académie de nou- 
TéDes découvertes en médecine, qui pubûa ses 
méoMûres par cahiers mensuels. Les trois pre- 
mières années, traduites en latin par Bonnet, 
parurent avec le titre de Zodâaeus medico-^- 
Ueus; Genève, 1680, in-4% et sous le nom de 
BliWy. Mais lalégferetéet le peu d'^anls avec 

IWOT. BIOGl. UNIVERS. — T. VI. 



lesquels 11 y traitait des auteurs recommandables 
firent supprimer, en 1682, cet écrit périodique. 
Blegny, toujours tourmenté par la mante d'écrire, 
envoya tous ses écrits à un médecin de Niort ap- 
pelé Gauthier, et fixé alors à Amsterdam. Ce 
dernier en fit paraître dans cette ville un recueil, 
sous le titre de Mercure savant. Pendant ce 
temps, Blegny s'occupait toujours des moyens 
d'augmenter sa réputation; il affichait des cours 
de toute espèce, et allait même jusqu'à ouvrir 
un cours sur les perruques, à l'usage des gar- 
çons perruquiers. Nommé en 1678 chirurgien de 
la renie, en 1683 chirurgien ordinaire du duc 
d'Orléans, il devint médedn du roi en 1687. Mais 
cette position usurpée, et dont fl était indiime 
sous tous les rapports, cessa en 1693, par sitfte 
d'escroqueries dont il s'était rendu coupable, et 
pour lesqueOes il Ait, pendant sept ans, prison- 
nier au château d'Angers. Après sa détention, 
il se retira à Avignon. Les ouvrages de Blegny 
ne sont que d'obeoires compilations , où se trou- 
vent souvent les erreurs les plus grossières. Outre 
les deux recuefls périodiques déjà cités, on a de 
hii : t Aride guérir les maladies vénériennes, 
expliqué par les principes de la nature et de 
la mécanique; Paris, 1673, 1677, in-12; la 
Haye, 1683, ^-4"*; Lyon, 1692, m-12; Amster- 
dam, 1696, in-8*; trad. eu anglais, Londres, 1676, 
in-8* , — tArt de guérir les hernies de toute 
espèce dans les deux sexes^ avec le remède du 
roi; Paris, 1676, 1693, in-12; -- Histoire ana- 
tomique d^un enfant qui a demeuré vingt- 
cinq ans dans le ventre de sa mère; ibid., 1679, 
fai-12; — le Remède anglais pour la guerison 
des fièvres; Ibid,, 1680,1681,1682, 1683,inrl2; 
Bruxelles, 1682, tai-12; — la Doctrine des rap- 
ports, fondée sur les maximes d^usage et sur 
la disposition des nouvelles ordonnances; 
Lyon, 1684, hi-12; —le bon Usage du cqfé, 
du thé, du chocolat, pour la préservation et 
la guerison des maladies; Lyon, 1687, {n-12; 
Paris, 1687, in-12;— le Temple d'Escalope; 
Paris, 1679 et 1680, 2 vol. in-12; — Nouvelles 
découvertes sur toutes les parties de la mé- 
decine ; ibid., 1673, 3 vol. in-12 ; — Secrets con- 
cernant la beauté et la santé; ibid., 1688, 
1689, 2 vol. in-8''. 

Le Bas , DietUmnaire enefdifpédiçue de la France. — 
Biographie médicale. - Hangtt, Biblioth, seriptorum 
wiedieorum, 1. 1. 

;bleu (FrançoiS'Ange'AlexandreyhBTon), 
général du génie, né à Bourg -lez -Valence 
(Drtaie) le 27 novembre 1767, entra comme 
élève à l'Ëcole des ponts et chaussées, dont l'ins- 
titution précéda celle de l'École polytechnique. 
Nommé le 21 juin 1794 capitaine du génie, il 
fit partie des armées du Nord et de Sambre^t- 
Meuse. En 1795, il assista au siège de Maestricht 
En 1798 et 1799, il fit les campagnes du Danube, 
de Mayence et du Bhin, et fut promu au grade 
de chef de bataillon (4 aott 1799). Le 23 mars 
18000 Ait nommé, par le premier consul, sous* 

8 



227 



BLEEN — BLÉS 



directeur des fortifications. En 1 800 et 1 sot , il 
fit partie de l'armée du Rhin, se trouva an com- 
bat de Nordhelm et au blocus d'UIm. De la fin de 
1805 à celle de 1807, il coopéra aux batailles de 
Wertingen, d'Austerlit^, d'iéaa; il prit part aux 
sièges de Breslau, de Brieg, Scbweidnitz, Kotel, 
Nein, Siberbei^, et à la prise du camp retranché 
de Glatz. En 1808, il assista à la bataille de So> 
raosîerra, ainsi qu*à toutes celles qui se liTrèrent 
en Allemagne jusqu'en 1809; il fut blessé à la 
prise de Ratisbonne et à celle de Landshut. De 
1812 à 1814, il n'abandonna point le champ de 
bataille. Le 22 juillet 1815, il fut promu général 
de brigade ; et Tordonnance du 1" août 1 8 1 5 le mit 
à la retraite. Le 28 juillet 1835, Tcxplosion de la 
madiine infernale de Fieschi le priva d'un doigt, 
et peu de jours après la cliambre des députés lui 
accorda une pension de 3,000 fr. On a de Blein : 
Observations sur divers objets d*utilUé pu- 
blique; Vans, 1818, in-8*;— Notice sur les 
canatix, et particulièrement sur la concession 
du canal de VEssonne; Paris, 1819, in-S** : tra- 
vail plein de science sur ce genre de construc- 
tion, et sur les moyens d'élever l'eau à des hau- 
teurs prodigieuses, et en quantité suffisante pour 
une navigation annuelle de a,000 à 10,000 ba- 
teaux; — Caisse de survivance et d'accroisse- 
ment. Trois lettres à M. de Prony, membre 
de r Institut, etc.; Paris, 1820, ûh^"; — Quel- 
ques idées sur l'organisation de Varmée fran- 
çaise; Paris, 182Q, m-S"; — Nouvelles vties 
sur Vamartissement de la dette publique ^ 
précédées d'un Examen du projet de finances 
présenté à la chambre des députés le 3 janvier 
> 1823; Paris, 1825, in-8»; — Examen de la 
Charte dans les articles réservés et dans quel- 
ques autres, exigeant des développements et 
des modifications; Paris, 1830, in-8«; — Exa- 
men de la UH électorale; Paria, 1831, in-8«; — 
Aux Électeurs de la France, et en particu- 
lier à ceux du département de la Seine ;Pà' 
ris, 1840, in-8»; — Paris imprenable, garanti 
du bombardement et du blocus; Paris, 1841, 
in-a"; — Exposé de quelques principes nou- 
veaux sur Vacoustique et la théorie des vi- 
brations, ei leur application à plusieurs phé- 
nomènes de la physique; Paris, 1827, in-4«, 
publié de nouveau en 1831, sous le titre de 
Théorie des vibrations, et son application à 
divers phénomènes de physique; — Principes 
de mélodie et d'harmonie dé4uits à la théorie 
des vibrations; Paris, 1832, in*8« : la deuxième 
édition, publiée en 1838, est précédée du rapport 
(\e M. de Prony à rAcadémie des sciences sur cet 
ouvrage. P. ne Gemeloux. 

Quérard, ta Frwnfiê imérair^. 

BUiiswiGK {Pierre Van), grand pension- 
naire de Hollande, né à Delft en 1724, mort k la 
Haye en 1790. C'était un homme fort instruit et 
d'un vrai mérite, mais qui ne montra pas un 
oaraetère asseï prononcé dans les circonstanoes 
difficiles où il administra les intérêts de son 



pays. On a de lui ; JDteaggfribus; Ley4^ 17U» 
in-4° : excellente dissertation sur un dea si^e^s 
les plus mtéressants pour sa patrie. 

Chaudon et Dclandioe, Dictionnaire historiqftfi. 

* BLEiswiCR ( Théodore Van ), histoiÂen hol- 
landais, né à Delft en 1641, mort en 1671. On a 
de lui en hollandais : Histoire de la ville de 
Delft; 1667, 2 vol. in-4*». 

Biographie universelle, édition belge. 

BLBMM1DAS. Voy. NiCéPHORE BtEniDAS. 

*BLBMUB {Marie- Jacqueline Bocette ne), 
théologienne française, religieuse bénédictine cki 
Saint Sacrement, née le 8 janvier U18» morte le 
24 mars 1696. Placée dès Tâge <le cinq ans dans 
l'abbaye de la Sainte-Trinité de Caen, elle firo- 
nonça ses vwux dès qu'elle eut atteint Tlige ilx6 
par les lois .ecclésiastiques. Dafu la suite ellç 
devint prieure, et fut c^iargéc d'organiser ua 
monastère de bénédictines que la duchesse de 
Mecklenbourg avait fondé à Cliàtilk>n. $es prin- 
cipaux ouvrages sont ; Vannée bénédictine, 
7 vol. in-4°; — VÉloge des perumnes disHn^ 
guées en vertus qui ont vécu^ au dernier siècle^ 
dans V ordre de Saint-Benoit, 2 voL i|H"»*^ 
la Vie de plusieurs personnages pieux. 

Keller, Dictionnaire historique. 

BLB?iDE {Barthélémy de), missionnaire Jé- 
suite, né à Bruges le 24 août 1675, mort en 
Amérique vers 1715. Après avoir fait ses études 
chez les jésuites de Malines, il se destina aux 
missions de PAmérique, passa en Espagne, s'em- 
barqua à Cadix avec l'archevêque de Lima, et f^it 
pris en mer par les Hollandais, alors en guerre 
avec l'fspagne. Rendu à la liberté, il se hAtade re- 
partir pour Buenos-Ayres, et apprit la langue des 
Guaranis, qu'il alla visiter. Chargé par le provin- 
cial du Paraguay de remonter la rivière du Pa- 
raguay pour découvrir une route plus courte 
vers les missions des Chiqultes , il s'embarqua , 
le 24 janvier 17 f 5, avec son compagnon, le P. de 
Arce. Il avait déjà foit près de cent lienes, lorv 
quH rencontra une barque remplie de Layaguas. 
Ces sauvages , qui d'abord avaient feint d'nnpto- 
rcr sa protection contre d'antres peuplades, pro- 
fltèrent d'un moment ftivorable pour massacrer 
réquipage. Le P. Blende fut seul épargné; mais 
fls l'assommèrent bientôt en l'absence de leur 
chef, dont le missionnaire avait gagné la bien- 
veillance. Le P. de Arce, qui s'était séparé de 
son compagnon avant ce massacre, subit le môme 
sort vers la fin de 1715. 

Fellcr, Dictionnaire historique. — Richard et Gfraad, 
Bibliothèque sacrée. 

BLBS (ifeari de), peintre ftiMfaia, né cb 
1480 à BoTÎnea, près de DinanI; mort an IMO. 
Sans antre maître que la natere, il devint wi 
excellent peintre de paysage. En général, ses 
oompositicms sont riches et souvent fngéoleMes , 
ses paysages variés et naturels » «t sa toiMdie s(è- 
rituelle et hardie. Les oamges 4e eeC aiMe 
sont trèsHnscherchés en Italie, loss te Bom ée 
TabUausg à Is cheueUe, parce guH petgnait une 
ci.oaetle dans cbaeuBdsaes tablsMa. La vfito 



n» 



BLËS — BLESSEBOIS 



280 



d'Amstordam en possède dtux : i'ua «it un beau 
pitlfsage^ Vwtn raprésente (« Châi0au d'Emr 
mous : deux pèlerins k taUe oceupeut le pre- 
mier plan, et dans le fond on voit toute la 
passion de J.-C, la ville de Jérusalân, le Cal- 
raire, ^. Le cabioet de l'empereur^ à Yiemie, 
posiMe aosai plusieurs beaux tableaux de Blés. 



I du FeifUru Jkaumds. 

BUBSiViMils (IHerre-Corneille), écrivain 
français de la seconde moitié du dix-septiàme 
•ièciei personnage énigroatique, dont les œavns 
SQOteo grande réputation auprès des bibUophiles, 
^4pà depuis quelques années a donné lieu à des 
OQiiroTBrsea littérairee dont il conyient de parler 
en peu de mots. H iaut d*abord observer que Ton 
a, sor le nom de cet auteur, des productions 
dNn geiure trèsnliifférent : d'un côté, des pièces 
de,tMÉtre d*une tendance édifiante, imprimées 
si'Boinriiûsne, oe qui est un indice peu douteux 
qpe raatenr était originaire de oette province; 
de l'antre, des satires virulentes «t ofdurières, 
de» comédies qui n*offiK»t qu'une réunion din- 
jnres et d'absurdités, des vers qui bravent IT^on- 
Dèteté^tout autant que le latin de Catulle et de 
Martial; le tout sorti deepressea de U Hollande. 
U diflicnité d'attribuer è la uAme pinme des 
productions si peu ressemblantes a jeté les b|- 
UiografdMS dans toutes sortes de «n^siiions. 
Ite académicien ingéi^ienx, Cbarles Nod^, a cm 
pouvoir coiôecturer que Blesseboift n'avait jamais 
nominativement existé que dans ses livres» et 
que ce nom était un attribut de celui de la oor- 
neHkf qui ftnppe violemment de son beo le tronc 
eties branches des arbres. Ce système se trouve 
eoatredit par le privilège accordé à M. Corneille 
Blessebois pour l'impression de ses pièces morales, 
et pour diverses autres circonstances qu'il serait 
trop kmg de détailler id* Ce qu'il y a de plus 
TTi»eaiblable,e'est qu'un Blessebois» parent peut^ 
^ de l'autear bonrgnignon , se réfugia en Hol- 
lande, h la suite de graves écarts de conduite 
que ses écrits font assez supposer; il y composa 
de maorais Uvres que la typographie batave, 
babitnée à ^)éculer sur le scandale, reproduisit 
•ans icarupole. La dédicace d'un de ses romans 
à Louis fixevier, capitaine de vaisseau, nous a|h 
prend qu'il suivit oe marin sur l'Océan, et qul^• 
assista à des batailles navales. U était sans doute 
originaire de la basse Normandie, car dans ses 
«tires n dirij^ les traits les plus mordants contre 
des personnes d'Âlençon et de Yerneuil , les nom- 
mant eo tontes lettres» et de façon à indiquer nne 
connaissanee intime de ces localités. Quoi qu'il 
en soit do la carrière très-peu connue de Blessa 
hois, noue allons mentionner les divers onvrages 
quipoiUntee nom : ^ Soupir» deS\ffM,oii 
Unnoemee recwmuê; ChatiUon- sur -Seine, 
I67d, tragédie qui met en scène l'histoire bien 
coonne de Geneviève de Brabant, mais avec des 
détails étranges : deux kraps qui sont convenus 
de mettre en commun leur botii^ et qui ont agi 



avec mauvaise foi, viennent demander à Gene- 
viève de Juger leur différend ; — ia Victoire spi- 
t-iiuçlle de la gloiieuse sainU Meine remportée 
sur le tyran Olibre; Autun, 1680 ; c'est une es- 
pèce de mystère écrit en vers d'une platitude 
complète; — Œuvres satyriquesy 1676 : ce vo- 
lume très-rarOj et qui s'est payé, dans quelques 
ventes , de 200 à 260 francs, se compose de plu- 
sieurs parties diverseSj intitulées VAlmanaehdes 
belles, V£ugéuie, tragédie en vers; Marthe 
le ffuyer, petite comédie; la Pudeur éteinte; 
Filofi, Les exemplaires que l'on connaît de ee 
volume, Iteureusement fort difficile è rencontrer, 
ne sont pas tous conformes entre eux pour le 
nombre des pièces dont Us se composent; — - la 
Corneille de mad^noiselle de Sçay, comédie 
pour Vkostel de Bourgogne; Paris, 1678, comé- 
die qui parait rouler sur une aventure véritable, 
h la suite de laquelle Blessebois ftit mis en prison. 
Qu'est-ce que mademoiselle de Sçay? Est-ce im 
nom réel, ou un pseudonyme qui cache l'hé- 
roîne«de la pièce? Cette question parait inso- 
luble : toutefois cette demoiselle est une des vic- 
times du cynique écrivain qui déj^ dans Marthe 
le ffuyer, en avait tracé un portrait hideux; — 
le Livre d'Angélie, histoire amoureuse et tra- 
gique; Cologne (Hollande), 1676 : ce mince vo- 
lume renferme, sous la même sâiede signatures, 
le Temple de Marsyas, petite nouvelle en prose 
et en vers; il a été parfois, dans la chaleur des 
enchères, vendu à des prix exorbitants. 11 n'a 
d'ailleurs d'autre titre à cette brillante fortune 
que le nom de l'auteur, et il est beancoop plus 
décent que les Œuvres satyriques; aussi a-t-il 
pu être dédié à très^discrète y très-pudique et 
très-vertueuse demoiselle Smerentin Van Swa- 
nevelt» épouse de M, Slievir. On a attribué à 
Blessebois un petit roman lioendeux , intitulé Lu- 
punie, histoire amoureuse de ce temps, 1668, 
lequel reparut sous le titre à'Àloise, ou les 
Aniiours de madame de M. T, P. Sous ces ini- 
tiales la malignité publique crut, découvrir ma- 
dame de Montespan; mais grande était l'erreur, 
car il n'y a dans ce vilain récit pas un mot qui 
puisse, de près ou de loin, se rapporter à la 
maîtresse de Louis XIV. 

M. Nodier a cru pouvoir faire également hon- 
neur à Blessebois d'un autre petit roman « fort 
indécemment personnel, m intitulé le ZomM du 
grand Pérou, ou la Comtesse de Cocaïne, 1697, 
récit dont la scène est à la Guadeloupe. Cette 
conjecture a suffi pour donner une haute valeur à 
ce bouquin, pariUtcment oublié pendant un siècle 
et demi; il reste toutefois très-douteux qu'il y 
ait motifs suffisants pour mettre^ce nouveau méfait 
sur le compte de Corneille Blessebois, dont les 
écrits, aussi méprisables pour le fond que pour 
la forme, brillent, couverts de maroquin, de 
moire et d'or, sur les tablettes somptueuses de 
quelques bibliomanes. G. Bruiust. 

J.-Ch. Brooet, Manwl du Libraire, 1, WS. - Nodier, 
Méltmifes Urét d'tcM petite bibliothèque, p. 866. >- Co- 

8. 



381 



BLESSEBOIS — BLETTERIE 



233 



lolofw rf« te MMtotMgiM d0 Jf . tf« Mnr*OM% D« 90S 
et 1»1. — Cataloifué SolHns, n« 1M9, 1464, 181». - Jwi- 
i0Un du BtbHophUe belge, 1, 4M. 

BLB8SIG (Jean-Laurent) f théologiea pro- 
testant, naquit à Strasbourg en 1747, et mourut 
en 181A. Il étudia dans sa Tille natale, et en 
1772 il entreprit un premier voyage littéraire, 
en société avec le célèbre bdlénisw Brunck. Il 
visita Vienne en Autriche, Berlin , léna, HaUe , 
les Pays-Bas, Francfort. Dans toutes ces excur- 
sions les bibliothèques et les musées fixèrent son 
attention , et il se concilia la bienTeillanGe des 
hommes les plus distingués. Plus tard il fit un 
voyage en Suisse, où il se lia avec tavater. Après 
avoir passé par quelques fondions subalternes 
dans la carrière sacerdotale et dans cdie de 
instruction publique, lut nommé, en 1781, 
prédicateur au Temple neuf, principale église 
des protestants de Strasbourg, et, en 1783, pro- 
fesseur de théologie. Blessig fit, quelques années 
phis tard, un voyage à Paris, où il reçut les en- 
couragements de d'Alembert , de Thomas , de 
l'abbé Arnaud, et d'autres hommes célèbres ; il 
fut surtout sensible à ceux du P. Elisée , alors 
fe prédicateur le plus éloquent de la France. 
Blessig enseignait Texégèse, la dogmatique, l'his- 
toire ecclésiastique. 

Outre des dissertations et des discours aca- 
démiques rédigés en latin, outre un grand nom- 
bre de petites brochures morales et religieuses, 
dont la simple énumération serait beaucoup 
trop longue, on ne peut guère dter d'ouvrages 
de lui que les suivants : Vorlesung zur prak- 
tischen Seelenlehre (Leçons de psychologie 
pratique ); — Biographie du comte de Médem, 
accompagnée de sa correspondance avec sa 
sttur M^ de Recke; Strasbourg, 2 vol. ; — 
Predigten bei dem Eintriti in das neun- 
zehnte lahrhundert ( Sermons prononcés au 
commencement du dix-neuvième siècle; Stras- 
bourg, 1816). [£nc, des g, dum, ] 

Mtz Fritz, Biographie de J.-L, BietHg / Stntboorg , 
1618, t ToL In-S». ^*vv,^ 

* BLBSSiifGTOX (miss Powe^ ^Gordh^ier, 
comtesse de), femme auteur anglaise, née en 
1789, morte en 1849. Elle épousa en secondes 
noces le comte de Blessington. Esprit vif et dé- 
licat, organisation fine et distinguée, die fut 
l'amie de lord Byron, et tint lon^mps à Lon- 
dres le sceptre de la mode et du bon goM. On 
a d'elle un nombre considérable de nouvelles, 
de romans , de compositions légères en tout 
genre, qui Joignent k des qualités de style très- 
réelles le mérite de peindre au vif les salons 
au milieu desquels l'auteur passa sa vie. Ses oeu- 
vres sont, dans l'acception du mot, de vrais ro- 
mans de société; leur philosophie est celle du 
grand monde. On sent, en les lisant, que l'écri- 
vain a vu penser et agir sous ses yeux les per- 
sonnages qu'il y représente. Aucun livre n'est 
plus propre à donner une idée juste de ce qu*a 
été au dix-neuvième siècle la société aristocra- 
tique de la Grande-Bretagne. Voici ses princi- 



paux ouvrages : SMches and fragments; 
in-12 ; London, 1822 ; — Magic Lantern^ in-8® ; 
London, 1823; — Conversation of Byron , 
in-8* ; London, 1834 ; •— Confessions ofan El- 
derly gentleman, in- 12; London, 1836; — 
Flowers of Loveliness, in-fol. ; London, 1836 ; 
— Gems of'Beauty, in-A**; London, 1836 ; — 
the Victims of society^ 3 vol. in-12 ; London, 
1837; — the Confessions of an Blderly 
Lady, in-12 ; London, 1838 ; —Book ofBeauty, 
in-8^ ; London , 1839; — The Govemess, 2 vc4. 
in-8^; London, 1839; — DesuUory thoughts 
and reflections, in-8% 1839; — the LoUery 
of I^Cj 3 vol. in-12; London, 1842 ; — Mere- 
dith, in-12; London, 1843; — the Memoirs 
of a femme de chambre, in-12 ; London, 1846. 
Une partie de ses ceuvres a été réunie en 
1838, sous ce titre : the Works of Lady Bles- 
sington, 2 voL; Philadelphie, m-S®, 1838; — 
the Cott»<ey9iMirter5,<£Uvre posthume, 3 vol. 
in-8<> ; London, 1 849. T. D. 

Bdiâourg Bevlew, 67 vol. ~ GentUmuaCs Mtagazine, 
1846, partie l*. - UtterarggaMeUe, 1849. - ^^«lueiim, 
1849. — U Biographie pubUée en tète de ton dernUsr 
ODTrage, les CouHtrg quarten, fu sa nlèoe miss 



Butovs. Voy, BLMjam. 

BLBTONOU BLBTTOlf. Voy. AmAR-VERKARI 

(Jacques ). 

^■LBTOM {Jean-François)y écrivain ascé- 
tique et hagiographe français, né près de Va- 
lence le 15 octobre 1791. Nommé vicaire de 
SaintpVallier en 1816, il consacra tous les mo- 
ments de loisir que lui laissaient les fonctions da 
ministère sacré, à l'étude de la théologie , de 
l'Écriture sainte et de l'histoire ecclésiastique. Il 
tourna surtout ses pensées vers la sainte Yiergjc. 
Aussi adresse-tril tous ses ouvrages à la rdne 
des anges, avec une épttre dédicatoire aux asso- 
ciés du Rosaire vivant de la ville de Lyon. Ses 
principaux ouvrages sont : Vie de saint Aun 
gustin ; Lyon, 1828, in-18 \ — Vie de saint 
Louis, roi de France; ibîd., 1828, in-18; — 
Vie de sainte Catherine de Sienne; ibid., 1829, 
1836, in-18 ; — TraUé des saints Anges; Ibîd., 
1829, in-18; — Abrégé des preuves de la re- 
ligion, mises à la portée de tout le monde ; 
ibid., 1829, in-18; — Explication des saints 
mystères du Rosaire; ibid., 1830, in-12; — 
Traité sur le Pater ; ibid., 1834, in-18 ; — Mo- 
t\fs de consolations que la religion procure à 
l'homme dans toutes les positions de la vie; 
ibid., 1841, in-18. 
Qoérard. SiippkBeok à ta France littéraire, 
BLBTTBEiB (Jean-PhiUppe-Bené de la), 
historien et littérateur français, né à Rennes le 
25 février 1696, mort le !«" juin 1772. Entré dans 
l'Oratoire, où il profrssa successivement la rhé- 
torique et rhistoire ecclésiastique, il en sortit à 
l'occasion d'un règlement contre les perruques , 
mais sans cesser d'appartenir par le cœur à 
cette savante c<nigrégation. Nommé professeur 
d'éloquence au Collège royal, et,*en 1742, mem- 



233 



BLETTERIE — BUCHER 



334 



bre de l'Académie des inacriptionB et belle»-le(- 
tres , 3 se présenta ensuite à l'Académie ftran- 
çaise, enooiicorraieeaTecRaciiielefil8;mai8lA 
cour les exdut Fmi et l'autre, comme janséois* 
les. La Bktterie s'en oonsc^ par l'estime des aca- 
démîcîeiis, qui le regurdaieotl dit le président Hé- 
nanlt, « comme on collègue qu'ils n'avaient pas. » 
Ses fmiicîpaiix onvrages sont : Histoire de 
femperewr Jovien, et traduction de quelques 
ouvrages de V empereur Julien; Paris, 1748, 
2 Tol. in-12 : ifaid., 1776, 1 vol. in-12 : cette pro- 
duction se recommande par l'eDchalnement des 
fnU etla lidâifé de la traduclioa; — Lettres à 
un ami, au sujet de la Relation du Quiétisme 
de M. Phélipeaux; 1733, in-12 ; — BUtoire de 
Tempereur Julien r Apostat; Paris, 1735, 
iii-12; S* édit., rerae et augmentée, 1746, 
iB-12 : cet ouvrage curieux., impartial, aussi 
censé que Inen éoit , et dont les critiques de 
Voltaire et de Condorcet n'ont pas diminué la 
rotation, fit la fortune littéraire de l'auteur ; 

— Œuvres de Tadtef traduites du latin (1755) : 

cette traduction a été vivement critiquée par 

Lingnet, et ToKaire en parie ainsi : 

Hier oo m'apporta, poar combler mon amnl, 
Le TaetU de la Blettrle 

— TYèS'humbles remontrances de M. de Mon- 
tempuis au P. du Cerceau; nouvelle édition 
de la Grammaire hébraïque de Mascleff, augmen- 
tée d'un écrit intitulé Vindidas methodi Mas- 
clrf/ianae. L'auteur s'était Uvré à l'étude de l'hé- 
breu ao séminaire de Saint-Madone. Outre les 
ouvrages que nous venons de citer, la Bletterie 
est encore auteur de plusieurs mémoires insérés 
dans le Eeeueil de V Académie des inscr^tions. 

Dep«7 , Elcçê d€ la Bletterie, dans les Mimoirti dé 
rAemdêmk» dm inseripUam et bellè9-lettreâ, tome LX. 
-JfeerologB de» homme» célèbres, année ITTS. - Le Bas, 
MMmmttir» eneteiopëditm de la France. — Qnérard, 
fa France littéraire. 

*muE€ l Jacques lb), jurisconsulte alle- 
mand, né à Oppenheira vers 1609, mort le 14 
octobre 1668. Ses principaux ouvrages sont : 
De fiOwro consiliario; — Lilietum minis- 
terii eardinalis Michelii et MazaHni; — 
Traetatus de opportunitaiis oceasione ; — 
Orationes et disputationes politicx; — Ca- 
roli Moscheni Taeitus,seuaphorismipolitiei. 

Wttte, Diarium bioçmphiemm. 

* BLBVLAHD ( Janus OU Jan ), médecin hol- 
landais, natif d'Utrecht, vivait dans la seconde 
moitié du dix-huitième siècle et au commen- 
œmait du dix-neuvième. Il fut successivement 
professeur d'anatomie, de chirurgie et d'acoou- 
cbement à Harderwyck et à Leyde. Ses prin- 
âpaax ouvrages sont : De difficili aut impe- 
dita aUmentorum deputsUme; Leyde, 1780; 

— De sana et morbosa cuophagi structura ; 
ibid.y 1785; — Sxperimentum anat., quo 
arteriolaruM lymphaticarum existentiapro- 
baMUer adstruitur ; ibid., Leyde, 1785, 
in-4"; — Tractatus de difficili aut impe- 
dito, aUmentorwm ex ventriculo in duodé- 



num progressu; iMd., 1787 , hi-4*; — ïcon 
hepatis fœtus octimestris ; Utrecht ( Trc^eeti 
ad Rhenum)^ i7S9, ni-4®; — Icon tuniess 
villosss intestini duodeni ; ibid., 1789, in-4<>. 

CaUlsen. Medieinitekei SekT^fUteUer-Leriem. 

■LBTiiXB {Jean-Baptiste-Thomas)^ éco- 
nomiste français, né à AbbeviDe le 11 novembre 
1692, mort le 2 juillet 1783. On a de lui : le 
Banquier français, ou la Pratique des lettres 
de change prouvée par les ordonnances et les 
règlements rendus sur cette matière; Paris, 
1724, m-8»;— Traité des banques; iWd., 
1754, in-8*; — Traité des changes et comptes 
faUs; ibîd., 1754, in-8»; — Traité du Toisé ; 
iWd., 1758, fak-12; — le Banquier et Négo- 
ciant universel, expliqué, etc. ; ibid., 1760, 
1761, 1767, 2 vol. in-4*. 

Qnérard. la Fraaee littéraire. 

^BLiCHEB (SteenSteensen) f poëte et ro- 
mancier danois, né en 1782, nK>rt en 1848, ori- 
ginaire de la province de Jutland. H vint au 
commencem^t de notre siècle à Copenhague, où 
Q étudia d'abord la théologie; mais ses sympa- 
thies l'entraînèrent bientôt vers la culture des let- 
tres, et ses premiers essais furent une exceOente 
traduction des poésies d^Ossian, d'après Hac- 
pherson; Copeàiague, 1807-1809. Cependant 
il ne renonça pas à sa carrière : de retour en 
Jutland, il obtint une place de pasteur, et fit alors 
paraître ses premières poésies (1814 et 1817 ), 
qui n'attirèrent d'abord que médiocrement l'at- 
tention publique. Il épousa une jeune veuve, qui 
le rendit père de onze enfants ; mais ce mariage 
ne fut pas heureux, et le poète éprouva le sort de 
Molière. Ses malheurs domestiques cependant 
ne firent que développer sa verve : pour calmer 
sa doulemr, il se retira de temps à antre <de la 
société; chasseur passionné, il parcourait les 
landes stériles et solitaires du Jutland, et ses 
écrits se ressentent de cette vie errante qui 
fit de lui le littérateur le plus vraiment na- 
tional du Danemark. H avait déjà quarante ans 
quand il publia sa première nouvelle, le Jour- 
n€U d^un clerc de campagne^ dont le succès Ait 
trèsi^rand. Cette production ftit suivie d'une 
trentaine d'antres nonvdles, toutes empreintes 
de ce caractère original, vigoureux, quelque- 
fois bizarre, qui reflète les mseurs de la vieille 
race du Nord. On l'a appelé le Walter Scott da- 
nois, et s'Q n'est pas doué de la riche imagina- 
tion du célèbre Écossais, il l'égalecomme peintre 
de la nature, et le surpasse peut-être par le style 
sobre, précis et dramatique, n fut également 
étranger à Tinfluence de Fécole française et du 
romantisme allemand. On cite surtout de lui 
ses contes humoristiques dans le patois jutlan- 
dais , sans parler d'un grand nonibre de mé- 
moires économiques et statistiques qui ne l'em- 
pêchèrent pas de vivre dans un état voisin de 
la misère. Un jour il fut sauvé des mains de ses 
créanciers par trois nobles danois, dont le père, 
tué dans une bataille navale , avait été dianté 



IS5 



BUCHER 



par Bllcher dans une ode. Lortquê lad idées 
politiques à* Union Scandinave oommettcè- 
rait à germer parmi les Jeunes g^tis , Bllcher 
embrassa cette pensée avec tonte l*ardear de 
son âme. Il fidâaît des Toyages en Sttède et en 
Danemark, improTisant partout des discours 
éloquents et enthousiastes. Mais peu à peu ses 
hcultés s'étdgnirent, et il survécut presque à sa 
^oire. Outre les ouvrages déjà mentionnés, on a 
de lui : Snehlohken, sorte d*Almanach des Muses, 
lS26;—/o^annaGray, tragédie, 1825; — iYbr- 
dlysel (PAurore boréale), recueil mensuel, 
1827-1829; — Samlede Nof^eller; Copenhague, 
1833-1836 , 5 vol. ; — Vesjlip Profil ûf den 
ambriske ffatvoe, 1839 ; — Stmîedê Nôvelleir 
9g Digte (un Supplément); Copenhague. 1840. 
L'édition la plus complète contient raiitobiogra- 
phie derauteur; Ck>penh., 1847-1848, 9 vol. itt-8*'. 
P.-L. Môllëh. 
P.-L. MOlIer, Panthéon don.; Copenh.. 18M. 

BLrcH ( GaiUaume ) , navigateur anglais, né 
en 1753, mort à Londres le 7 décembre 1817. 
Appelé au commandement d'une expédition des^ 
tihée, par le gouvernement de George m, à Im- 
porter, dans les Indes occidentales, Tarbre à pain 
et d'antres plantes qui croissent dans les lies 
de Tocéan Pacifique, Bligh partit de Spithead le 
23 décembre 1787, et découvrit, le 19 septembre 
de Tannée suivante, au sud de la flouvelle-2é- 
lande, un groupe d'Ilots arides , qu'il appela lies 
du B<mnty, du nom du navire quMl montait. Le 
28 octobre, il arriva à llle de Taîli, oîs il séjour^ 
na jusqu'au 4 avril 1789. Dans cet intervalle, îl 
sema dans cette fle plusieurs plantes d'Europe , 
et embarqua 1015 plants d'arbres à pain, avec des 
graines et des fruits de beancoiip d'autres végé- 
taux. Bligh était dans l'archipel des Tonga, lors- 
qu'une révolte éclata sUr le Bonntff : Bligh M 
exposé dans une chaloupe avec dix-huit hommes 
qui lui étaient restés lidèles , et gagna l'île de 
Toufoua, où il fut attaqué par les indigènes. H 
passa de là au milieu d'un groupe d*!lcs basses , 
nommées depuis îles dt Èligh (sihTées à 18* 12' 
lat. sud, et 183* 21' long, est), dans Tarchipe! 
des Viti. Enfin, après une navigation pérîllense de 
pins d*un mois ( dn l*' mai au 12 juin ) , le long 
des cdtes de la NoUvelle-Holîande , T)h il ne 
trouva d*autre8 ressources que de» racines, des 
coquillages et des oiseaux de mer, il atteignit 
nie de Tmior. Là Bligh Ait bien accociiti dn gou- 
verneur h(^lattdais Coupeng , adressa immédia- 
tement aux autorités anglaises un rapport dé- 
taillé avec le signalement des révolWs , et revint 
lui-même en Europe ( à Portsmonth ) le 10 mars 
1790. Le gouvernement anj^ais envoya à la re- 
cherche des coupables la frégate la Pnndor^ , 
qui fit plus tard naufhige , après avoir saisi dix 
des rebelles. Le 23 août 1791, Bligh partît, avec 
les navires îa Providence et V Assistance, pour 
on nouveau voyage dans l'océan Pacifique; 
mouilla, le 3 février suivant, dans la baie de l'A- 
venture , à la terre de Van-Diémen , où il sema 



— BLIN SS6 

des plàtttes |>otfl#Mè d'Ëufot^é. Le 5ttrll, Q dé- 
couvrit, pAr 219'* 30* de k>ng|!ndé est, «ne tte 
basse, très-botsée, é\\p^éb depuis fie du lafùn t 
le 9 septembre, fl s'engagea ilalis;ie déttnit de Tor- 
rès, et y |>Ht possession, âo nom dti Mi i^ la 
Grande^Bretngne, du groupe dites nommé VAt- 
ehifmldH duc d% Cîûfmcei U ttfftn en Migle^ 
terre vers le millen de 1793. 

Nommé goUYerneur de la RbttVeile-OAlHi dn 
sud, il provoqua par s&t rigueurs un sôulèV^rtHnt 
générai. Arraché de son Ut, il Ait embarqné pour 
TAngleterre su mois de Janvier 1808. On n de 
Bligh : À fiarraihm tiftke mnHn^Mn èoàrd 9/ 
B. M. Ship Bûuntpi Londres» lT90; -^ À 
iHïyage fo thë Souîh Sea; Londres, 1790; in- 
dult en (hmçais par Soulès , Psrls , 1792, iii4l*. 

Rote, Ifew Bîûffrûphicnl-lHe^Miari. 

BLi5r [FTânçois-Pim-é;), bommô politique 
et médecin français, frère du suivant, né à 
Bennes en 1758, mort en octobre 1834. ïi exer- 
çait à Nantes la ttrofesslon de médecin, lorsiinll 
Ait nommé député du tiers état de la sénéchaus- 
sée de cette ville aux éiàtn généraux. Le 7 no- 
vembre 1789, il vota pour que les fonctions dé 
ministre el celleà de député msfteut déclarées 
incompatibles. Lors de la discussion qui s'éleva 
à propos de l'Insurrection des noirs à la Marti- 
nique, il proposa de laisser les colonies se cons- 
tituer elles-mêmes. En 1790 , il votn contre un 
impôt sur le luxe, demandé par Tabbé Maury; 
et, quelques Jours plus tard, pour la suppression 
des ordres religieux. Le 22 février, il s'emporta 
jusqu'à dire que « recourir au roi pour iapaisër 
les troubles des provinces^ c*était âivoyer des 
assassins pour réprimer deà assassinats. » En 
1791 , il parla en faveur dès hommes de tou- 
leur libres; et, à la fin de It seesfon, il proposa 
un décret pour remplacer celni du 15 mal. H 
rentra dans la vie privée iq>rès la session de l'as- 
semblée constituante. H se montra, tsn 1814^ l'un 
des plus zélés i)ariisans dé là restauration, et fut 
nommé , en 1B15 , conseiller de préfecture du 
département de la Loire-Tnférieure. tl occupa 
cette place jusqu'en 1830, époque où il serchra 
à la campagne. On a de lui t Traité Cùmplet 
du Cholêra-MorhHs, traduit de Tanglals de Wil- 
liam Scot ; Nantes, 1831, in-S". 

Biographie des Contemporains. —Le Bai, DfoUoR- 

iiLi!l ( Joseph) j homme politique, député dtt 
département d'Ble^-Vflaine au conseil t)es dnq- 
cents, né à Rennes en 17^83, mort dans la même 
ville le 12 juillet 1834. il Ait un des dentés 
qui se firent le plus remarquer par leur mdé- 
pendance, et qui s^optnsèrent avec le plus dM- 
nergie aux événements d\i 18 brumaire. N^a^ 
point été admis, après cette époque, au nombre 
des membres du corps législatif, il rétmima I 
Rennes , où 11 reprit les ibnotions de dh^deiir 
des postes qu'il y exerçait ptiScédemment. Eh 
1815, il Iht mis à la tête de la fédération des 
cinq départements de la Bretagne ; tety le 23 



Wf BUN — 

arril. Il pleèAàà è la rédsdfMi dtt pacte (édératff, 
od 1^^ i^renait l^ellgagett1éllt de résiaft^r de tons 
lÈS tti«7«tts à Ute invastoti étrangère. DesfSbié de 
ses fouéttotts de directeur des postes à la restao- 
rUton, WA se retirai «^te époque à la campagne. 

Murra^ibfe «Tet CMn/eMi)or(tis. - Le Mï , Df cNon- 



BLBC Ml MiMHfifttt ( Àdrien-Mtchel-Hya^ 
€»Htk9{i))^ ëorirèfn dratawtiquê et littérateur 
Asnçife, Mé à PaHs ïè 15 février 1733, mori 
le te Mp tB fth re 1807. Ses parents ayant été 
Hinés par le système de Law, il cberolia dans 
la coltnre des lettres une «onsolatkNi ci une 
t ooaft« la nfsère. Il arait dé|à publié 
DOHibre d'oaTTagefl » sans atuir bekiu> 
«sop «nélioré son sort, lorsqo'en 1776 il fut 
■ a aw é eeDseor myal, et reçut use pensien sur 
b GoButte de France, Il fut un des fondateurs 
etcwaMB le aeerélaire perpétuel de la Sociëté 
phOantkn^iqw, éteUissemeat fondé par la 
phihMophie, pour rivaliser de bienfaisanoe avce 
la cbaiilé ciivétienne. Lovis XVI le nomma garde 
desansliivw, aeûrétaire et historiographe, et le 
décora néme des ordres de Saint-Miêfael et du 
Saiiil-lsaprit; taais la révolirtion Tayant privé éà 
ces piaAocB et des reveous qu'il en tirait, il se 
sérail Ironré dans un état voisin de la misère, 
a la gnand»«luclies8e de Russie, depuis impé- 
latriee donairière^ nettt Tennê à son secours. 
Il Alt nnnnié, en i«06 ^ ooasenratenr de la bi- 
faiioOèqne de TArsenal. Aucun des ouvrages pu- 
bliés pAt Blin de Sainmore ne s'élève au-dessus 
du médiocre; cependant on y remarque, en 
général, du bon goût, un grand aeatiinent des 
convenances , et beaucoup de respect pour les 
viiîs piineçes de la saine Kttératave. C'est la 
Joslioe que Vaitaire lui-même n'a pas dédainmé 
et kâ rendKe. Ses principaux écrits sont : BiàlU 
ACMintci, son /irère; Paris, 1760, 1765, ia-12; 

— £f0f« historique de G,-l. PitélipetMX 
d^EerbwUi ibid., 177S, in-*"; — ÉpUre à 
^bucime; ifaid., 1771, in-8o; — jfféroides^ ou 
LeUreê en vert; Amsterdam, 1774 , in-S»; — 
MiêMre de RiteHe^ depuis Van ^2 jusqu'au 
rèpmdePmuli^i ibid^l79»-i799,2.«oL in-4''; 
-- /amt Caiai à sa femme et à ses enfants; 
TonkNiie» M^is^ ; — JoaekÀm, on le Triomr 
pheéela piété filiale^ drame, suivi d'un oiioix 
de poésies fogitives; Amsterdam , 1776, in-6^; 

- Lettre de OoMeUe d'SsMes à HenH iV, 
héroide; Paris, 1766, in-8«; — Lettre de Sor 
pho à Phaan; iWd., 1767, in-S^'ç — Lettre de 
iaéu€à>eÊâedeiaVaiUèreàHmUXIV;Mà,, 
1773, in-r ; — Mrni de l'amiral Byng, poème ; 
Landres» 1761, in-t*'; — Orphanis^ tragédie; 
îMd., 1800» i»^; — Requête desJUles de Sa- 
imcy à ia reine, au sujet d'une contestation 
qui s'est éieeée entre les seigneurs et les ha- 
Muni» de eette paroiue; Ibid., 1774 , ia-l2. 

C» Ce fHmm d*ll|pceMll« ne ffitre pu dam l'aete de 
> iHê * c , lucrU tor ta refirtre* 4e ta parelate Saint- 
Enatectac. J- R. 



BLTZARB dSd 

VAltah^, Corretponêâlh» , teitKa Ut et Ull, ii et 
ISjDin ne*. — U; Ba«« DicHwntUre «tfcyrl09««t«ie de 
ta France. — Quérard, la France littéraire. 

BLiouL (Jean du ), théologien flamand , de 
Tordre des Cordcliers, né dans le Hainaut, vi- 
vait dans le seizième siècle. Il fit un voyage à 
Jérusalem. A son retour, il se fixa à Besançon, 
où il fut grand pénitencier pendant plusieurs 
années. On a de lui : Voyage de Biérusalem^ 
et pèlerinage des saints lieux de la Pales- 
tine ^ contenant les indulgences et autres 
choses notables et remarquables vues par 
r auteur en Palestine; Cologne, 1600, in-8°', 
1602, in-i6. — On lui attribue encore : ùratio 
pfUlippica, quâB inter hujus sœculi tenebras 
veritatis domicilium denwnstratur ; Liège, 
iô97;— Tractatus de libero arbUrio. 

Foppcns, BibliotAeca belçica, p. 60t. 
"^BLissox (M.), caaoniste français, vivait 
dans la première moitié du dix-huitième siède. 
On a de lui : Traité des droits des évêques 
sur les réguliers exempts; Paris, 1715, 
in-12. 

Jtmmal det Savant*^ anaée lTi6. ~ Richard ri 01- 
raud , Bibliothèque sacrée. 

BLIT1LDE. Voy. CbILDÉRIC. 

BLiTTBRSWicK ( GuHloume DE ), Juriscon- 
sulte et littérateur flamand, natif de Bruxelles, 
mort en 1680. D'abord échevin de sa vifle natale, 
puis membre du conseil supérieur de Gueldre, 
fl abandonna ces dignités pour venir siéger au 
grand conseil de Malines. On a de loi ï Symbola 
politica christiana, traduit de l'espagnol de 
Didace de Saavedra; Bruitelles, 1649, in-fol.; 
Amsterdam, 1C52; — Dissertatio de Rébus 
publicis et Ruremunda vigens^ ardens,re- 
nascens ; Bruxelles , 1 666 , in-fol. 

NobUiaire dès Pays-Bas, tom. I, p. lai. 171 et llk 
— Dudercq , Mémoires , 1. 1 , p. f ^ , ars, 9S7. 

BUTTEBSWICR (Jean ne), théologien as- 
cétiqne flamand , peut-être (V'ère dn précédent, 
de l'ordre des Chartreux, natif de BmxeHes, 
mort le 28 jmllet 1661. On a de hî : Soupirs 
spirituels vers Dieu; Bruges, 1629, in-12; — 
Ti'ésor de prières à la Vierge, avant et après 
la confesswn; — Oraison à l'usage des per- 
sonnes qui visitent les saintes images de la 
Vierge , exposées à Bruxelles à la x^énération 
publique; Bruxelles, 1623, in-16. H a encore 
laissé un grand nombre d'ouvrages de dévotion 
en flamand, traduits de diflércntes langues; et, 
en mannscrits inédits, dix-huit traités et discours. 

Pet reins, Bibliotheca Carthusianorum. 

«BUZABO ( William), médecin anglais, né 
en 1743, mort en 1835. Nommé diirurgi|sn à 
l'hôpital de Londres, il annexa à cet établisse- 
ment une école d'anatomie, la première qui ail 
été fondée dans sa patrie, et devint un des mem- 
bres les plus actifs de la Société royale des chi- 
rurgiens de Londres, dont il fut dix fois prési- 
dent, n contribua à la création de beaucoup 
d'établissements utiles. Blizard flit le premier 
chirurgien qui noua l'artère tliyroîdale supé* 



339 



BLIZARD — BLOCX. 



MO 



rieure dam le cas du liroBcbooèle. Paireim à 
la plas extrême vieUlesse, il derint aTeo^e, et- 
exigea, malgré ses amis, qu'on hri ftt ropâration 
de la cataracte, qui réussit parfaitement On a de 
lui : A new Method of Treating the/istula la- 
crymo/it (PhikMophicalTransactionSyLXXTol.)» • 
iiK4«; Londres, 1190;— Bxperiments and Ob- 
servations on the ttseofeleetricity in de^ess; 
Londres , 1790 , fn-8° ;— Ofrxervationj on some 
epidemical ^/ects; in-8«, Londres, 1792; — 
Vesultory reflexions onpolice with an Essay 
of the tneans of preventing eri$ne and amen- 
ding criminoi*; Londres, in-S*», 1786; — Sug- 
gestions for the improvements of hospital 
sand other charitable institutions; Londres, 
1746, in-8». T. D. 

W.CookeBrief, Mémoire of tir ff^Wiom Bliutrd. 
— AwmU oMiiary . «•». 

* BLOGH ( George-Castaneus ), botaniste 
danois, évèquede Ripen, né en 1717, mort en 
1773. Il s'occupa de botanique, particulièrement 
pour éclaircir l€» passages de la sainte Écriture 
où se rencontrent des noms de plantes. On a de 
lui : Tentamen Phcenicologices sacrx^ seu 
dissertatio emblematico-theologica de Palma; 
Copenhague, 1767, in-8'*. Ce palmier, dont il 
est souvent parié dans la Bible, est iephœnix 
dactilifera des botanistes modernes. 

nienip et Kraft , Lexie. Dan. 

BLOCB {Marcus-Éliézer)y naturaliste, né à 
Anspach, en 1723, de parente juifs très-pauvres; 
mort en 1799. 11 fut élevé, comme presque tous 
les enfante de cette religion , dans une extrême 
ignorance. Jusqu'à l'âge de dix-neuf ans, toute 
sa lecture consiste en quelques écrite de rabbins. 
Il fut toutefois employé comme instituteur chez 
un chirurgien juif , à Hambourg; là il trouva 
l'occasion d'apprendre l'allemand. Un catholique 
lui apprit le latin. Il acquit aussi alors quelques 
connaissances astronomiques. De Hambourg il 
se rendit à Berlin, où il étudia avec un zèle in- 
fatigable l'anatomie et toutes les branches de 
l'histoire naturelle. H fut reçu docteur à Franc- 
fort-sur-roder, et revint à Berlin pour y exercer 
la médecine. Des travaux soutenus étendirent ses 
connaissances, et il publia, entre autres : Me- 
dtdnische Bemerkungen, nebsteiner Abhand- 
lung von Pyrmonter Sauerbrunnen (Observa- 
tions médicales, avec un traité sur les eaux aci- 
dulés de Pyrmont ) ; Berhn, 1 774, in-8'* ; — Àb- 
handlung von der Erzeugungder£ingeweide- 
wurmer und den Mitteln wider dieselben 
(Traité sur la Génération des vers des intestins, 
et sur les moyens de les détruire) ; ibid., 1782, 
In-S*"; traduit en français, Strasboui^, 1788, 
in-8*'; — Oekonomische Naturgeschichte der 
Fische Deutschlands (Histoh-e naturelle écono- 
mique des poissons de l'Allemagne); ibid., 1. 1, 
1782; tom. H, 1783; t. m, 1784, in-4'*, avec 
cent huit planches; — Naturgeschichte aus- 
làndischer Fische ( Histoire naturelle des pois- 
sons étrangers); ibid., 1786 et suiv., 12 vol. 



mrA\ Cet ouvrage, qd a éèé tnàmi m Arançais 
par Laveanx, est regardé comme fondamentel. 
Des princes -et de riches amateurs firent les frais 
de la gravure des planches des six derniers vo- 
lumes, et chacune de ces planches porte le nom 
de la personne qui en avait lait les frais. Bloch 
puUia d'autres ouvrages sur l'anatomie et Thia- 
toire naturelle , et des mémoires imprimés dans 
les À<^es de la Société d'histoire naturelle de 
Beriin, dans ceux de la Sodété des sdenœs de 
Bohème, et dans le Magasin de Hanovre. [Enc. 
d, g, du m. ] 
Biographie médêeale. 

;blogb, en hongrois mktMJLQi (Maurke)^ 
philologue hongrois, né en 1816, à Temova, de 
pauvres Israélites. H étudia les langues orien- 
tales à Pesth et à Paris. En 1844 , il fut nommé 
professeur au Lycée évangélique de Szaryas, 
place qu'il quitta à la révolution de 1848, pour 
remplir les fonctions de secrétaire au ministère 
de la guerre. On a de lui : tes Livres de Moise 
et de Josué (en langue magyare ); Pesth , 1840 
à 1843; _ Au^fiJirliche theoretisch-prak- 
tisch Grammatik der ungarischen Spracke 
(Grammaire hongroise); Pesth, 1860, 3* édit; 
— A' magyar nglv* stopségei (Anthologie 
magyare servant decomplément à sa grammaire ); 
Pesth, 1847; — DictUmnaxre complet des 
langues hongroise et allemande, 2 vol. ; Pesth, 
1846; — Magyar példabeszédek , kosmond'a- 
sok, etc. (Becudl de proverbes magyares), 2 
vol.; Pesth, 1860;.— il' szidokrol; Pestli, 
1840; ouvrage hongrote en faveur de l'émanci- 
pation des Israâites. A. H. 

OmvortatUmâ-Lexiton. 

BLOGBwiTZ ( Martin ), médedn et botaniste 
aUemand , natif d'Oschate , dans la Saxe , vivait 
au commencement du dix-septième siècle. On a 
de lui : JHssertatio de PartUysi; Bâle, réim- 
primé à Londres , 1660, in-12 ; -* AnatonUa 
sambuci, qux non solum sambueum, et At^ftw- 
dem medicamenta singulatim delineaty ve- 
rum quogue phuimorum affectuum ex una 
fere sola sambuco, curationes brèves rario* 
ribus exemplis illustratis exhibet; Leipzig, 
1631 , hi-12. Cet ouvrage est un Traité du Su- 
reau ; il a été traduit en anglais par Shirleg (the 
Anatomy qf the elder; Londres, 1666, in-ia), 
et en allemand par Daniel Beeker, qui y fit dea 
additions (Koenîgaberg, 1642, et Leipzig, 168j, 

Ralier, Bib. bot. 

«BLOGK {Albert)y agronome aliemand, né à 
Sagan le 6 mars 1774, mort le 21 novembre 
1847, dans son domaine de Carolath en Siiésîe. 
L'agriculture lui doit plusieurs peifectionnemente. 
Ses principaux ouvrages sont : MitlheUungen 
landwirthschqftlicher Erfahrungen^ Ansi- 
chten und Grundsaetse (Documente théori- 
ques et pratiques agricoles), 3 vol.; Berlin, 
1830; — Beitraege %ur Landgûtsrschaet- 
zungs-kunde (Documente pour servir de base à 



941 BLOCK — 

ratimckioii de» faims mnnx); Bradra, 1840; 
-. Uber dm HikerisOun Dunger ( sur FEd- 
gnis aniiDa] ); Berlm, 1835; — Die einfaehê 
UmdnDkihsehaftliehe Bud\fanrung (ta Te- 
nne des lims eo partie simple, à l'usage des 
agimomes); Breslao, 1837. A. H. 

CmoenaUaiU'Ijmficon. 

BUKX ( iteivanûn )» pÔDtre flamand , né à 
Lobeek en 1631. H ftit Tâère de son père, cpd 
perdit toute sa fortmie dans on incendie, et 
moorat de diagrin. Le jeane BIocIl, étant allé à 
Rome, s'y fit connaître par quelques portraits, 
surtout par cehn du câèbre jésuîte Kircticr. De 
retour en ADemagpe, il s'établit à Nuremberg, 
oà fl épooaa une femme aimable qui peignait ba- 
faOemoit les fleurs, et dont les ouTrag^ sont 
aussi recherchés que cenx de son mari. 

Htgler, rfmes jUçemehu* KûntUer-Lexieon, - Vf 
eamiM, Ttef de$ Ptlntrei fiamand». 

BLOCK (Jacques-Reugers ), peintre flamand, 
BéàGondavers 1580. H aUa, dans sa jeunesse, 
eo Italie : outre la peinture, il y étudia les ma- 
thématiques, et devint un excellent peintre d'ar- 
dntectore et de pcrH>ective. Rubens, en voya- 
geant, hn rendit plusieurs visites , et dit qu'A 
B'arait jamais connu parmi les Flamands un 
peintre aussi savant que Block. Cet artiste, qui 
s'était surtout adonné à l'architecture militaire, 
fat sBCcessivemcnt an service du roi de Pologne et 
de l'aicbiâuc Léopold. Un jour, en visitant avec 
ce dernier ptîncc les fortifications de Berg-Saint- 
Yinox en Flandre, il tomba de cheval^^ et mou- 
rat des suites de sa chute. 

Kagler, I9euês jiUç€meine$ Kûnstter-Uxieon, - De»- 
camps, ri» dn Peintru %amandê. 

BLOCK (Jeanne Koerten), femme artiste, 
ttéc à Amstcnlaro le 17 novembre 1650, morte 
dans la même ville le 28 décembre 1715. Dès 
sa jeunesse, die montra une rare habileté à mo- 
deler et à colorier des figures et des fruits en 
dre, à graver avec le diamant sur le cristal, et 
à cofner des tableaux avec de la soie et des cou- 
leurs. Mais la découpure fut surtout le genre 
singulier dans lequel die acquit de la câébrité: 
die exécutait ainsi des paysages, desmarines, des 
fleurs, des animaux, et des portraits trèfr-ressem- 
Uants. Les princes et les princesses de toutes les 
cours recherchèrent ses ouvrages. Leczar Pierre 
le Grand loi rendit mftme une visite. 

OeMamps» rin dei PeMm flamande. 

BLOCK {MoffnuS'GoMel na ), médecin sué- 
dots, né à Stoclihofan en 1669, mort en 1722. 
Revenu en Suède après plusieurs années de 
voyage, fl devmt assesseur dn collège de mé- 
dedne à Stockbofan, et obtint des lettres de no- 
blesse. Ses principaux oovragps sont : lYaetat 
omMotala stroems stadnande (Traité des 
Phénomènes de la rivière de Motala) ; Stockholm, 
1708, in-S* ; — Anmaerîmingar o^ner dessa 
tiders (utrologiska och enthwiastika Spcedo- 
mar ( Observations sur les prédictions des as- 
trotogœs et des enthousiastes); linkœping, 
1708, in^«. Il aaussi traduit, del'anglais en sué- 



BLOElil£R M» 

dois, l'ouvrage de Speneor snr les nirMdes 



Stockholm, 1709, in^*. 

Nianip et Kraft, Lex, Ikm. 

BLOBMABBT {ÂbrtUumi) , peintre bottanr 
dais, né à Gorkum en 1564, mort à Utrecht en 
1647. Son père, qui était à la fois ingénieur, ar- 
chitecte et scidptear, lui donna les premières le- 
çons de dessin. Btoonaert eut ensuite pour maî- 
tres Floris et Frank, dont il aban d onna la ma- 
nière pour s'en faire une propre à loi. Ona de bu 
plusieurs grandes toUes historiques; par exem- 
ple, la Mort deiliUde iVioM;des anhnaux, 
des ooqmllages, et surtout des paysages. B ne 
réussissait pas dans le portrait : on hn reproche 
de s'être éloiçié de la nature. Toutes ses toiles 
portent d'ailleurs des traces visibles d'impatienoe. 
Sous le rapport dn cotoris et dn dair-obscur, on 
peut le mettre à côté des mdlleurs pemtres de 
son temps. B était aussi graveur en taille-douce 
et en bois. 

Meaoder, Jïrt fcM» der doorlugtiçê Nêderlamdteke 
en 0011400 hoogduitâchê SeMden; Amrtel., 17M, tii-8«. 
— Houbraken . i, p. 4S. 

BLOBBiABBT ( ComeUlc ), graveur flamand, 
fils du précédent, né à Utredit en 1603, mort à 
Bome en 1680. B se destina d'abord à la pdn- 
hve; mais il la quitta bientôt pour se faire gra- 
veur. B eut pour mattre Crispin de Paas , qu'il 
ne tarda pas à surpasser. En 1630, il se rendit à 
Paris, oti fl travaflla avec J.-Théodore Mathan 
aux gravures pour le Temple des Muses de 
l'abbé de Marolles. De là fl partit pour Bome, où 
fl passa le reste de ses jours. Son burfai est net 
et correct, et représente avec beaucoup de vérité 
et de prédsion la manière des différents maîtres. 
Ck>md11e BkMsmaert fut le fondateur d'une école 
de gravure d'où sont sortis Audran, Baudot, 
Pflly, Chasteau, Pder, Natalis, Boussdet, et 
beaucoup d'autres artistes. Ses principales gra- 
vures sont : une Sainte Famille, connue sous la 
dénomination do la Vierge aux lunettes, d'a- 
près Anmbal Carrache;— Saint Pierre ressus- 
citant TaHte, d'après le Guerchin; — MéUa- 
^«jd'aprèsBubens;— uneiÉdorotion des Ber- 
gers, d'après le Ck>rtone. 
Ifagler, JVmw« Mlgm. KûfUtUr-Lêxiem. 

BLOBMKN {Jean-François Van), pdntre 
flamand, né à Anvers en 1656, mort à Bome en 
1740. U est connu sous le nom d^Ori^onte, 
qu'A reçut en entrant dans la Société acadé- 
mique de Bome. Attaché d'abord à la manière 
de Van der Kabd, fl n'eut ensuite d'autre maître 
que la nature. Les sujets de ses tableaux étaient 
des vues de TivoU et des environs. Ce peintre 
connaissait l'art de bien dégrader les plans de 
ses taWeaax; aussi excdlait^fl, comme paysa- 
giste, à peindre les chutes d'eau , la vapeur lé- 
gère qui s'élève de la terre au coucher du so- 
lett, l'arc-en-dd qui s'aperçoit au travers des 
brouiflards et de la ploie. Les étrangers, et sur- 
tout les Anglais, recherchaient ses taUeaux et 
les achetaient à des prix élevés. 

Deacampa, riet de$ P^ntrei ptmanAt. 



i43 BLOEMEW - 

■LOMËBBT (Pierre tah), peintre flamand, 
frère da précédent, natif d'Anyerff, mort en 
1699. Il se rendit en Italie avec son frère, et fit 
fiartie de la Société acadéiniqne de Rome sous 
le notn de Stdtidaert. Retenti à Anvers, il M 
nommé directeur de l'Académie des peintres de 
cette ville. Les taUeanx de cet artiste, que les 
amateurs recherchent tant pour leurs sujets que 
pour la couleur et la correction do dessin, re- 
présentent des marches militaires, des fl^es, 
des caravanes. 
Descatops. p^tet da PeifOret ItomAndi. 
liLofiMIsil (iforfr^f l^h), peintre fliunand, 
fr6tG des précédents, né à Anvers en 1672, mort 
à Amsterdam. Apr£« avoir étudié la peinture 
dans sa patrie, il alla, comme ses frères, se 
perfectionner à Rome. De retour à Anvers, il ne 
put supporter la solitude de cette ville, dont le 
commerce était anéanti , et se rendit à Amster- 
dam. Ses portraits ont du mérite ; et ses Con- 
versations galantes auraient eu plus de succès, 
si sa couleur eût été plus vraie et moins crue, 

*BLOflH { Michel *Dmiric)^ médecin et 
poète allemand , vivait à Altona dans la seconde 
moitié do dix-huitième siècle. H s'est particulier 
rement fait connaître par ses poésies. On a de lui : 
une traduction en vers des six premiers chants de 
r Iliade d'Homère ; Altona, 1756 ; -- Dos lu i e<- 
ner Grôên gettiegene Aîtona ( Altona à son [dus 
haut point de grandeur)) ibid., 1753^ in-4*; — 
Ode an die Kôniginn ( Ode è la reine) ; ibid.» 
1752, iit-4''| -- Vermischte éMteA^e ( Mélange 
de poésies); ibid., 1756^ iA-6^ 

BioçrapMe mëâêeaiB. 

BLOtB. Vop. BLQitUS. 

BLOH (Charleê^agnm), médecin et natd* 
raliste suédois, né à Kaf^vdk, en Smotand» le 
1^*^ mars 1737 ; mort le « avril 1816. n était des- 
tiné par son ))ère à l'état ecclésiastique; mais il 
préi^hra l'étude de la médecine et de l'histoire na- 
turelle. Il eut pour maître llilustre Linné. Au 
retour des voyages qn'O avait entrepris pour ac- 
quérir de nonveUes connaissaooes , Il soutint 
avec succès, à Upsal , une thèse de Ligno quas- 
six. Blom a eu la gloire d'Introduire la vaccine 
en Suède. Ses principaux ouvrages sont : Des* 
eriptiones guortmdam insectorum nondum 
cognitorum ad Agnisgrtmvm anno 1761 de- 
tectorum; — Essai de Caconitum nnpellna en 
médecine; — Jtemèdes et préservâtes contre 
ia dyssenterie; — Remèdes contre îa fièvre de 
rhume et ta fièvre putride;— Bemèdes contre 
la fièvre biliense; — Conseils ponr ta cm- 
naissance des médicaments. H a encore laissé 
un grand nombre de traités , insérés dans les 
recueQs de différentes sociétés savantes. 

ITlernp et kraft, SuppiéinenL — Rabbe, SuppMnmii A 
la BtographU det Confamporoitu. 

BLOMBBRO ( Barbe }, née d'one fiimOie dis- 
tinguée de Nuremberg. Elle frit h maîtresse de 
Charles-Quint, et passa pour avoir donné le 



BLOMPIELD 



S44 



Jour à don Joan : éidul-d la fègftldail) éft effet, 
comme sa mèl«. On croit qde Barbé Blomberg, 
en reconnaissant ce fils natord, se prêta aiit 
désirs de l'empereur et à œux d'iiae t^rttnde 
pHncesse, véritable mère de don Juan. 

SUdft, HM. de» Guerres dei Pû^i'Bat. — fla^, We» 
tUmnaire historique. — Moréii. MeHmmMn Mttwifire. 
^ BriDtOiM, f^ies det ctitHtaitM étrûngers. 

*BLOBiBBB6 (db), historien anglais, vivait 
vers le commencement du dix-huitième siècle. 
On a de lui : An accvunt of iÀwmia with a 
relation of the ma, progress and deca^ of 
the Marian Teutonic order; Londres, 1701, 
in-a*'. Cet oovrage a été traduit en français, sous 
le titre : S^escription de lAvoniei Utreclit, 1 703, 
in-12. 

Gadebuscb, Uêfidmdieehé Cetckicktsehreiber. 

*BLOMB (/eim ), savant allemand^ né à Ham- 
bourg vers 1620, mort le 9 atril 167S. Il était 
biMiotbécaire dans sa ville natale. Par balte du* 
travail excessif auquel il se livrait le Jo«r et la 
nuit, H tomba dans une noire mélancalie» et se 
donna Ini-mème la mort. Ses principaai ouvra- 
ges sont : Disi. de Nttvigedione SàUmmti M 
Ophir; — lAss. de Pwpura êi Caeto; — 
É^exaêmeron, seuindeds htstenco-pMoàtipki' 
eus; — Mercurias JSvhodius; — 0rui9r r^ 
formons ; —Tractttitm de edHcatinmii tUMome 
et temporis Oollaiione; — Traetaiui de PM- 
losophis ^ascis, sehi>tastieis et eentm eem- 
mentatorithts. 

Moller. amMa UHerûtd. 

* BLOME ( Richard ), historien an^lds, vivait 
dans la secoUde moitié du dlx-sei)tlènie siède. 
On a de lui : Aoàiliaire de V Angleterre^ de 
V Ecosse et de V Irlande { en anglais ) ; Londres, 
1673, in-fol. i — the Présent sèate qf ffis Mai. 
Isles and territories in America; ibid., i67d» 
in-S" ; en franfais, sous le titre : t Amérique 
anglaise; Amsterdam, 1688, in-i2; en alle- 
mand| Leipxig, 1697, in-i2. 

AtfeloRff, cappl. A Jucher, Altoem. Gelehrten-tejdeon, 

«BLeMETBKKA (Pierre), tliéoio^en hol- 
landais, de l'ordre des Chartreux, né k Leyde 
en 1447, mort à Ck^ogne le 30 septembre iôlG. 
Ses principaux ouvrages sont : JE'ncAirtJion 
smcerdotum; — De Bonilate divïna; — he 
Autoritate Ecclesix; — Àssertio purçatorii; 

— Contra AMobaptistoêi'- Candela evange- 
Uea; — De Ef/uséone cordis ; — De Invoca- 
tÈone sandorum;-- Contra Âbuius filiorum 
Bccietùe; — Sskertatiù adjuvenes, ^ De 
Natuta DeHi—De vera keligiame et qitinam 
appetUmdi f^eri reU§kosu 

Antfrà, BibHolh. Belfina. — Sweert. Athetm Belgiem. 

— PosseviD. jépparatus saeer. — Pctrcliis, KMiAk. 
Carthtuiatiorvm, 

l III.0MF1BLII {Chartes-James ), fsâèbre f/té^ 
lologne aurais, naquît en 1786 à Bufy-Saini- 
Edmunds, dans le comté de SkrfTbIk. H étudia, 
dans sa ville natale, la littérainre andenne sofls 
Bêcher, et acheva ses études à Cambridge. Après 
avoir donné xsoe édition estimée da PreméMa 



îi 



245 



BLOMFIELD 



> ^d'Esdi)r)e,itfDtélu>t»7ftH9clueo]]égede]aTri- 

y irité. Lord BHsfol lui conféra, en 1810, 1& cdre 

^ >de Waarringbm dans le LiAoolnshire , et , de son 

'.^propre chef, lord Speocer loi en donna, dans 

^ la tiaêtne année, nne autre à Danton. Biomfield 

i^j s^obma environ s^ années , pendant les- 

^\^ qudles fl publia, outre une 2* édition do Pro- 

^ 1 mêthée, les Sept amtre Thèbes, les Perses et 

^VÀgamêmnon d'Esdiyte. H travailla aussi à une 

{y^ édition de Callimaque, et fit paraîtra, de concert 

^ ^ avec T. Rennel, les Ousx cantabriyienses , et 

l^m mette temps, en 1812, arec le prof^seur 

j Monck, les Posthnmous tracts of Porsofi. Il 

^ opobtl&fleul, en 1814, les Àdversaria Porsvni.^ 

J Blottlleld ibt en 181d diapdain de Tévôque 

: ^ de Londres, qull remplaça en 1824, après la 

"" i mort du titolaire. L'édHion dTsChyle est le tra- 

V ^ Tai! le ptM important de ce philologae. 

•t* ^ Son frère Sdward-Vûlentin , né en 1788, 

y i mort en 1816, s'est surtout f^it connaître par 

sa bcBe ode Tn desidertmi Porsùni. 

;mu>ttMLlAT (Philippe), littérateur fla- 
mand, né ters 1809. 11 s'est foit connaître par 
des poésies insérées dans le journal hollandais 
lattM^oefinkingen, par la publication de vieilles 
poésies fialnandes du douKicme, du treizième et du 
quatortlèroe siècle, telles que Theopilus (Ganrt, 
1836), et Oùde vlêemUche Gedichten (vieilles 
poé^ flamandes); Gand, 1838-1841, 2 vol.; 
et par une traduction des Nibeïunt^en, en vers 
ittnfahpKS. Son pHndpal ouvrage est une histoire 
des Bd^, Intitulée Aloude Geschiedenis der 
lW^eiio/iV«ferdMU5c/ker«; Bruxelles, 1849 : 
fiMleiir y prétend que les Pays-Bas allemands 
sont appelés à poursuivre le même but social que 
fAUemagne. 

mdOinmaÊtt de là Cùhv^rÈàtian. 

<L»im (Lfi). Vop. LBBLOtm. 

BLDSDtt (André), Jurisconsnlie français. 
Hé à Anxerfe en 1734, mort à Paris le 3 avril 
1794. n prit part aux travaux de Mey, Manl- 
trol, kdbrj , Camus, et airtres canonistes. Lors 
de la r é vu i uUo n pariemcntaire en l771, ii se 
prononça avec énergie contre les innovations du 
diAnaSIei'Mniipeou, et se vit contraint de se 
i#)^ tm HoDande. H rentra en France à Ta- 
vénctoient de Loois XVÏ; et, lors du rétablîsse- 
meiil de ta magistrature , il reprit le cours de ses 
tnvanx. An commencement de la révohition, 
Btonde Mt nn des scalaires d'un Mémoire à 
cmsuîffer, diHgé contre les décrets de Vassem- 
lÉte constiluante, relativement à Tércctlon et à 
la suppression des sièges épiscopaux; ii prit 
part à la rédaction des mytwelles ecctésias- 
ti^wes, neueil qui Taisait ufie vive opposition 
»t inn«vflli<ns de rassemblée , en ce qui con- 
cernait le clergé. Jl parait qu'il ne fut p^ étran- 
ger à la controvene non mdins vive qui s'éleva, 
«n 1791 et 1792 , sur le môme spjet. Ses prin- 
ctpaui ouvrages sont : lettre à M, Bergier, 
âoeteut en théotdgie, siir son mvrixge inti- 



. BLONDEAU U6 

tulé le Déisme réfbté par lui-même; Paris, 
1770, in-12 ; — Lettre à M. Turgot, attribuée 
à Blonde; iWd., 1776, in-8°; — Lettre d'un 
profane à M. l'abbé Bnwieaa, très-vénérable 
de la scientifique et sublime loge de la Fran* 
che-Économie; iWd., 1773, in-12. L'auteur fiit 
mis à la Bastille pour cette lettre , qui est nne 
critique du système des économistes, alors en 



Le Bat, tHctUmtiaire encvûtopédlipte de la Prante» 
Quénrd, to frsnM UtUrahr: 

BLOiiDBÂtT {Antoine-François^mymtmd), 
général français, né le 7 Janvier 1747 à Baume- 
les-Dames (Frunche-Oomté), mort à Clerval, 
près de Baume, le 8 mai 1825. H entra Jeune 
au service comme simple soldat, parvint bien- 
tôt au grade de capitaine, et frit nommé en 1791 
chef du second bataillon des volontaires du 
Doubs. C'est en 'cette quaUté qu'A fit, en 1792, 
la campagne du Bhin , pendant laquelle il ftit 
fait adjudant général, puis dief de brigirfe. En 

1794, a servit sous les ordres de Picbegru. En 

1795, il se trouvatt à Paris lors de la rtvolte 
des sections , et oontrihua à la victoire de la 
convention. 11 se distingna de nouveau pendant 
la campagne de 1799 en Italie. 

De C«tircene«, met, d(M 6ttièril«r /ral^çÊii. - rie- 
foires et eonguêtm. - U Ru, Dietioimair* «ncydoii- de 
ta France, 

BLOKDBAU {Charles ou \XMi Claude), jor 
risconsulte français, natif du Mans , mort dans la 
même ville le 31 décembre 1680. On a de loi : 
Portraits des hommes illustrer de la province 
du J»faine;leMans, 1666, in^»; ouvrage esUmé; 
— V Invasion de la ville du Mans par les re- 
ligionnaires en Vannée 1562^ le Mans, 1667, 
in-8° ; — Phitalètke confondu, ou le Faux ami 
de la Vérité, 1667, in-8*>; réponse à la réfutation 
de Fr. Bondonnet. 

Le Paigei Diet. topoyraphique , historique, etc., de 
la province et du diocèse du Maine. - Hânréaa, Hist. 
Htt. dtt Maine. 

BLONDBAr {Claude), jurisconsulte fran- 
çais, né à Paris, au commencement du dix- 
septième siècle, n commença en 1672, avec 
Gueret, le Journal du Palais, dont il composa 
seul, après la mort de celui-ci, les tomes Xï 
et Xlf . Le soin et la clarté qui ont présidé à ta 
rédaction de cette utile collection font l'éloge des 
deux auteurs. Bkmdeau a encore publié, en 
1689, sous le titre de Bibliothèque canonir 
que, une nouvelle édition de la Somme béné- 
ficiaire de Laurent Boodbel, enrlobîe de nom- 
breuses notes. 

Le Bas , DieHtmtiaire encyclopédique de lé Fnince. 
ajournai du PalaU, froi ( Préface),- Hiaêntre mhrd- 
gëe des journaux de jurisprudence , dans le Mercure 
de France, Juin 1787, t. II, p. 1W8. 

* BLONDGAr {Pierre), médecin français, 
natif de Montpellier, mort à Paray-le-Monial , 
dans le Charollais , vivait dans la première moi- 
tié du dix-septième siècle. Il quitta le protes- 
tantisme pour embrasser la religion catliolique. 
On a demi : Traité contenant les causes et 



U7 



BLONDEAU — BL0T9DEL 



148 



raisons qui uni mu Pierre BUmdeau, méde- 
cin de Montpellier, de sortir de V Église pré- 
tendue reformée, pour se ranger àVÉgliu 
catholique, apostolique et romaine; Lyon» 
l(V32,iIl-8^ 
PaptUon, DM, des tntUmn dé Jkmrgognê. 

^BLOHDSAU (Jean-Baptiste-Antoine-Hya- 
cinthe), proresseur de droit romain à la faculté 
de Paris, né à Namur le 20 août 1784, com- 
mença à BniiuiOes et à AnTen Tétude de la 
pliiloeophie et da droit, qu'il vint tenniner à Pa- 
ris. Six mois après avoir soutenu sa thèse , il 
Ait nommé professeor suppléant à Técole de 
StrasbooiiK, d'où il fut transféré en 1808 à celle 
de Paris. Il rencontra dans cette dernière école 
la même opposition que lui avait attirée à Stras- 
bourg son peu de respect pour les opinions ju- 
ridiques acceptées sans examen. Au concours 
qui s*ouyrit en 1809 pour deux chaires du code 
civil, M. Blondeau échoua comme MM. Dupin 
(depuis procureur général à la cour de cassa- 
lion) et PersO (d^uis garde-des-sceaux), deux 
de ses compétiteurs. Un nouveau concours ayant 
eu lieu en 1819, une m^orité formée an sein de 
récole menaçait de repousser encore M. Blon- 
dean; mais Royer-Collard, alors président de la 
commission de l'instruction publique, désigna 
quatre juges adjoints, choisis dans Télite de la 
magistrature et du barreau. Leurs suffrages et 
la voix prépondérante du président assurèrent 
la nomination du savant candidat, qui justifia du 
reste, dans cette nouvelle épreuve, la réputa- 
tion qu'A s'était acquise. M. Blondeau est mem- 
bre libre de rAcadéroie des sciences morales et 
politiques , et correspondant des Académies de 
Bruxelles et de Turin. Enfin, fl a reçu en 1838 
des lettres de grande naturalisation, et il a f^t 
partie du oonseQ royal de l'instruction publique. 
Nommé doyen en 1830, il s'est démis en 1844 
de cette place, dans laquelle sa modération et sa 
bienveillance lui avaient obtenu l'affection des 
eicves* 

Les principaux ouvrage de M. Blondeau sont : 
Tableame synoptiques du droit romain, sui- 
vant la législation de Justinien; Paris, 1811, 
U^"; r édit, 1813. L'auteur a publié un sup- 
plément à cet ouvrage , sous ce titre : Tableaux 
synoptiques du droit privé, offrant Fessai 
d^une classification et d*une nomenclature 
nouvelle des droits privés ; Paris, 1818, in-4* : 
cette classification nous semble préférable à 
tontes cdles qui avaient été appliquées jusqu'a- 
lors, soit an droit romain, soit à notre droit; — 
Esquisse d^un traité sur les obligations soli- 
daires, etc.; Paris, 1819, in-4<'; — Institutes 
de V empereur Justinien , traduites en fran- 
çais, avec le texte en regard; suivies d^un 
choix de textes juridiques relatifs à Phis- 
toire externe du droit romain et du droit 
privé antéjustinien ; Paris, 1839, 2 vol. in-8« : 
la traduction des Institutes est due à M. Bon- 
Jean, aujourd'hui président de section an oon- 



seU d'État; — Cbrestomaihie , on CAoir de 
textes pour un cours élémentaire du droit 
privé des Romains ; précédé d'une introduc- 
tion à Pétudedu droU; Paris, 1830-1833, ou 
avec un nouveau titre et un appendice de M. Ch. 
Girand, Paris, 1843, in-8* : l'introduction peut 
être considérée comme le résumé de la méthode 
et des tendances philosophiques de M. Blon- 
deau; — Traité de la s^ftaration des patri- 
moines, considérée spécialement à regard des 
immeubles; Paris, 1840, in-8*; — Mémoire 
sur l'organisation de renseignement du droit 
en Hollande; Paris , 1848 , in-8® ; — Essais de 
législation et de jurisprudence; Paris, 1850, 
in-8® : c'est nne collection d'articles insérés dans 
le Magasin encyclopédique, la Décade phi- 
losophique, dans la Bibliothèque du Bar- 
reau , etc. M. Blondeau a été l'un des collabo- 
rateurs des Annales du Barreau français , et 
l'un des fondateurs et le rédacteur principal de 
ThénUs, ou Bibliothèque du Jurisconsulte; 
Paris, 1820-1830, 10 vol. in-8®; recueil pério- 
dique qui a établi, entre les jurisconsultes fran- 
çais et étrangers, des relations dont rinfluence 
a contribué aux progrès de l'enseignement du 
droit. — - M. Blondeau est on des jurisconsultes 
qui connaissent le mieux la législation romaine, 
et qui ont pénétré le plus loin dans le domaine 
des abstractionft juridiques. E. Regmard. 

BiiOHDBau DBGHARNA6B {Cloude-Fron- 
çois ), polygraphe français, né à Chàtelblanc, 
prèsdePontariier, en Franche- Comté, le 12 mai 
1710; mort à Paris le 20 octobre 1776. Après 
avoir servi quelque temps dans les milices 
comme lieutenant, il MinX sa retraite avec une 
pension, et vint se fixer à Paris , où il composa 
un grand nomhre de brochures qui ont été 
recueillies en partie sous le titre d'Œuores du 
chevalier Blondeau, et publiées en 2 vol. in-12, 
Avignon, 1745. Ce recueil contient : le ia 
Bruyère moderne, ouvrage dans le genre des 
Caractères; — Mémoires du chevalier Blon- 
deau ; — la Fortune, on Usage des richesses; 
— Abrégé de Vhistoire de Marguerite d^Au- 
triche; les Mœurs des Bdlois; — le Philosophe 
babiUard; Nantes, 1748, in-8®; ^ Diction- 
naire de titres originaux, ou Inventaire du 
cabinet du chevalier Blondeau, où l'on trouve 
des renseignements curieux pour l'histoire do 
l'ancienne noblesse; Paris, 1764 et années sui- 
vantes , 5 vol. in-12; -» Essai sur le point 
d'honneur; Rennes, 1748, in-12; — Paradoxe, 
suivi de quelques observations sur Véglise de 
Brou, près de Bourg-en-Bresse, 1748, in-8*; 
--Réputation, 1748, in-12. On attribue en- 
core à Blondeau un Essai sur le point d^ hon- 
neur, traduit de Tances de Blocker; Rennes, 
1745, 2 vol. in-12. 

Le bf , DietionnaUrt ene$clopédiqMB de la Framte. 
~Qaérard,/a France littéraire. 

BLONDBL OU BLONDBLJBDS, poétC français, 

natif de Nesle en Picardie, vivait dans la seconde 



349 

moitté du douièBie «Me. H s'attacha à Bi- 
diaid Cœor-de^JoB, roi d'Angletene, devint «m 
ftiwi) et le ramt dans tontes ses expéditions. 
On connaît l'anecdote très-pea authentique qoi 
a foonad à Sedaine le sujet de son opéra de Bi- 
chard Cœur-de-IÀon, C'est à cet opéra que le 
oomdeBlondddmttfmtesa popularité. Quant 
ï ses chansons, dont ^ringt-ncnf se troutent 
danstes manuscrits delà Bibliothèque hnpénale 
et de odle de l'Arsenal, à Paris, eUes appar- 
tioment an moins en partie à Robert Blondel, 
traité dans l'article surrant. 

UBM.Me«oiiiM<r*OTeveto9^<M9iMdelaFrMiM. - 
SlBoer, B$»aii de qmtiq^Êet poeitef tfM doi»M«« «f 



«BLOVDBL {Robert), poète historien, mora- 
liste français, né Ters 1390, mort vers 1461. H 
était d'une ftmillenoble, et fixée dqpuis le treir 
xièiiMsiède entre Cherioiourg et Valogiie. Lors- 
qu'en 1415 Henri V fit une noovdle descente en 
Normandie, la famille Blondd, attachée à la cause 
des Valois, fot an nombre de celles qui forent 
transplantées en masse, à limitation de ce qu'au- 
trefois Chariemagpe avait foît pour les Saxons. 
Errant de riUe en ville, le jeune Blondel cultiva 
les lettres dans son exil, et prit en 14201e titre de 
ffioirre, ce qui prouve qu'A avait ob4enn an moins 
la licence es oftf. A cette date et sous cette dé- 
nomination il adressa à Charles YII, encore dau- 
phin, un poème remarqnaUe, où, sans se laisser 
abattre par les désastres de la patrie commune, 
n fiùt un appel public à l'énergie, an dévouement 
da jeane prince, et cherche à ranimer le courage 
des défenseurs de la cause des lis. Ce poème, in- 
titulé CrnnpkunU des bons Français (t), était, 
selon l'usage des lettres de ce temps, écrit en 
latin. Il fot immé^tement traduit en vers fran- 
çais par un autre derc normand, appelé Bobinet. 
On ignore absohiment quelle influence directe 
produisit la publication de cet écrit. Bobert Blon- 
de! ne reparatt sur la scène iiistorique que vingt- 
neuf ans plus tard, en 1449. Il était alors atta- 
ché comme précepteur à la personne d'un jeune 
prince qui devint duc de Bretagne en 1458, sous 
le nom de François IL Blondel composa alors et 
adressa à Charles YII un second écrit, conçu en 
latin comme le premier, puis traduit en français. 
Cet ouvrage, assez étendu, a pour titre Dtscourj 
i^ixfon^fue (2). L'auteur, remontant à l'origine des 
démêlés entrelaFrance et l'Angleterre, s'attache à 
démontrer le bon droit de sa patrie, ainsi que les 
torts etla perfidie des An^^ais, dans ces longues 
hostilités. Il établît en politique, enhistorienet en 
juriste, la légitimité du pouvoir de Charles YII 
contre les pi^tentionsdeHenriyi, quilui disputait 
encore la couronne ; et conclut en poussant un nou- 
veau cri de guerre que Charles vn, cette f<HS, ve- 

(1) Ccmplancta bonorum GaUicarmm. On trouvera, 
dam les sources Mbliographlqaes indlqaées à la fin d« 
cet ntlele. des rensdgoemeoU sonsanU tnr les onTres 
de Rob. Blondel et sur les maauscrtu qui les reafer- 



W Qra^ kUUfrialU. 



BLOIQ>EL 3&0 

nait de devancer ; car le livre de Blondel lui fot 
lenûs sur les champs et an début de la cam- 
pagpe même qui eut pour résultat le recouvre- 
ment de la Normandie, et Texpulsion presque 
complète des Anglais hors do territoire de la 
France. L'un des premiers fruits de la conquête, 
qui servit de récompense particulière à notre 
poète, eut pour effet de rénitégrer Bobert Blon- 
del dans sa terre natale de BavenoviDe, qui lui 
fot restituée par le roi de France. Le roi, à peu 
de temps de là, lui dmuia une autre marque si- 
gnalée de son estime en lui confiant l'instruction 
littéraire de son enfont de prédilection Charles, 
duc de Bbriiy, son second fils (twy. ce nom). 
Blondel se fit l'historien de la r^rise de la Nor- 
mandie, et nous en a laissé, sous le titre de Re- 
ductio Normannia, une reUtion très-circonstan- 
ciée, et qui se recoounande surtout par la connaisr 
sance fronifière qu'avait l'auteur, des Heux, des 
personnes et des choses. Avec le titre de précep- 
teur du prince royal, Bobert Blondel réunissait 
celui de chapelain de la refaie Marie d'Aiyou , 
qui présidait aussi à l'éducation de son enfant. 
Sucette double qualité, Bobert Blondel écrivit 
pour cette pieuse princesse, ou plutôt traduisit 
en français, en y ijoutant qujsiques moralités, 
un tsaité allégorique et ascétique fotitulé les 
Douze PéHU d'errer. Cet ouvrage est daté de 
1454 à 1455 par divers syncfaronismes que ren- 
ferme la préface. Une traduction en fiançais du 
Discours historique, faîte en 1461 , mentionne 
l'auteur comme une personne vivante. C'est la 
dernière trace que l'on trouve de son existence. 
Le portait de Bobert Blondd a été gravé dans 
Montfauoon, Monuments de la Monarchie fran- 
çaise, tome m, planche LX, figure 1, d'après 
un manuscrit des Douze Périls, où l'auteur 
s'était fait représenter offirant cet ouvrage à la 
reine. Vallkt de Viriville. 

NoUoê et êxtruiti des mamueritt de la BibUothéquB 
du Rok etc., ln-4», tone VI, p. n à 106, et tome XVIl, !• 
perde. —Ifémoirei de laSociéU des antiqpairei de Ifor- 
numdie, In4», tome XIX, lui. pages 161 et suivantes. 

BLORDBL (Aiméric), médecin français, vi- 
vait à Londun , dans le bas Languedoc, dans la 
première moitié du dix-septième siècle. On a de 
lui : lÀbellus de venx sectione adversus Botal- 
lUtas : Paris et Beims , 1620 , in-4*. 
Carrière, mbliothéquê de la Médecine. 
BLOVDEL (David), tiiéologien protestant et 
historien français , né à ChAlons-sur-BIame en 
1591 , mort à Amsterdam en 1655. Nommé mi- 
nistre protestant en 1614 , il se fit connaître 
dans son puti par un ouvrage intitulé Modeste 
DéclaraiiondelasincérUéetvérUédesÉgHses 
réarmées, 1619. La cour lui donna la qualité 
d'historiographe pour réfuter les écrits de Chif- 
flet contre la France. Profondément versé dans 
les lettres, il frit appelé en 1650 à Amsterdam, 
pour succéder à Tosshis dans la chaire d'his- 
toire. On a de foi : Familier Éclaircissement 
de la question. Si une femme a été assise au 
siège papal de Rome f Amsterdam , 1647, 1649, 



251 



BLONOËL 



«9 



in-S'' : Fauteur dénumtre dans cet ouvrage que 
rhistoire de la papesse Jeanne n*est qu'une fa- 
ble; — des Sy billes célèbres i Paris, 1649, 
in-4'; — PseudchJsidonu et Turrianus va- 
putantes; Genève, 1628, m-4<» : les critiques 
catlioliques avaient d^à dénoncé Timposture de 
Tancien faussaire, et censuré la crédulité du 
P. Turrien; le P. Sinnond a donc raison d'ap- 
peler Blondel un enfoneeur de portes ouver- 
tes; --de Formula régnante Christo, in ve- 
terum monumentis usu; Amsterdam, 1646, 
in-4** ; c'est un traité curieux et plein d'érudition, 
où Tauteur réiiite les historiens qui prétendaient 
que cette formule avait commencé sous les rè- 
gnes de Philippe P' et de Philippe n, pendant 
fexcommunication desquels elle aurait été 
substituée aux années de règnes ; — Amandi 
Flaviani commonitorium aàversus Innocen- 
ta bullom in tractatum Monasteriensem ; 
Eleutheropoli (Amsterdam), 1651, in-4°; — 
Apologia pro sententia Hyeronomi de Epis- 
copis et Presbyteris; Amsterdam, 1646, in-4*': 
Duguet a réfuté cet ouvrage dans ses Con- 
férences; — de la primauté dans l'Église; 
1641, in-fol., contre Duperron, et réfuté par 
Yérott;-— Àssertio genealogixfrancica; ihid., 
2 vol. in-fol.; ouvrage dont l'objet était de réfu- 
ter les livres publiés par Chiillet contre la France; 

— 2 vol. in-4° , pour établir les droits du duc 
de la TrimouiUe au royaume de Naples; — 
Considérations politiques et religieuses; ~- 
Éclaircissements familiers de la controverse 
de r Eucharistie, e^., 1691, in- 8**, suivis, la 
même année, d'une Eéplique à Lamilletière; 

— de Jure plebis in regimine ecclesiastico ; 
Paris, 1648, in-8°; Amsterdam, 1C78, in-12; 

— Barrum Compano-firancicum , adversus 
Commentarium Lotharingicum J,'J. Cf^ffl&- 
tii; Amsterdam, 1652, in-fol. 

Voasius, Mathem. — KOnig, Bibl. vet.et nw. — 
Pope-Bloant, p. 96*. — Morhottus , Polyh. Hter. — Jio. 
firucker, nut cHt. pAi/oi., tom. IV. - MoDtucla, His- 
toire des mathématiques. ~ Ba jle , Diçt, crit. 

* BLONDEL (François)^ médecin français, 
natif de Paris, mort dans la même ville en 1682. 
n fut l'ennemi implacable de la secte iatrochi- 
mique qui commençait à s'établir de son temps, 
et s'opposa à l'admission de Tantimoine en mé- 
decine. On a de lui : ErgojQuno vomi^us; Pa- 
ris, 1631 , in-4°; — Ergo primipartus viva- 
ciores ; ibid., 1632, in-4° ; — Non ergo partium 
typus es^ ^eoicoi6c ; ibid., 1639, io-4''; —Non 
ergo vena seconda pkuritico cruenti sputi; 
ibid., 1642, in-4*'; — Statuta Facultatis me- 
dicinas Parîsiensis; ibid., 1660, in'12; — 
Epistola ad AHiotum de nuntioprojligati car- 
cinomatis sine férro et igné; ibid., 1666, in*4<> ; 

— Non ergo monstra formatricis peccata; 
ibid., 1669, in-4°; — ^/o^um Ludovici Savot; 
ibid., 1673, in4°. 

Biographie médicale, - aayle , Dict. crU. 
BLOSDEL {François)^ médecin flamand, né 
à Liège en 1613, mort à Aix-la-Chapelle en 1682. 



Il fit tous ses eflèrts paor mattra vn fogM Im 
eaux minérales de cette dernière fîlte, Qo « 4e 
lui : lettre à Jacques Didier^ touefiQnt te 
eaux minérales chaudes d*Ài3t et de Berseiç 
et à Jean Gaen, sur les prémiee» de ia baie' 
son publique des mêmes eatuf, et Us esiree 
qui se sont faites par son usage; Bruxelles, 
1662, in-12; — Thermarum Aquisfrmenelum 
et Porcetanarumdescriptio, congruerum qu^ 
que ac salubrium usuum balheaiioniâ et 
potationis elueidatio; Aix-lfrClhapelle, 1671 , 
in-16; ibid., 1688, 111-4''; Maestricht, IMS, 
in- 16; en allemand, Aix-la-Chapelle, 1688, 
in-8«; en hollandais, Leyde, 1727, in-4''. 

Biographie médicale. 

BLONDEL {François), sieur des Croisette^ 
architecte et mathématicien, né à Ribemont 
(Somme) en 1617, mort h Paris le 1*' révri^r 
1686. Fils d'un professeur de maUiématique$, 
Blondel , après avoir, pendant trois ans , aocoii|i> 
pagné le jeune comte de Brienne dans le Nord, 
rAUemagne et lltalie, ftit chargé de plusiears 
négociations, et particulièrement de rdclamer 
contre la détention de l'ambassadeur firan^is à 
Constantinople : il en profita pour visiter Fit- 
gypte. Ses succès diplomatiques lui valurent le 
In^vet de conseiller d'État, et ses connaissances 
mathématiques les fonctions de professeur da 
grand Dauphin , et celle de lecteur ou prof<es- 
senr au Collège royal. B commença sa carrière 
d^archltecte par la reconstruction d*un pont^ 
surmonté d'un are triomphal , à Saintes sur la 
Charente; et, chargé par Louis XIV du plan 
général des ouvrages publics de Paris , il agran- 
dit en 1672 la porte Saint-Antoine, et fit élever 
la porte Saint-Bernard , toutes deux détruites 
aujourd'hui. H préludait ainsi à la construction 
de l'arc de triomphe de la porte Saint-Denis, 
son principal titre comme architecte. Quatre- 
mère reproche, avec raison, à ce monument, 
généralement estimé , son peu de profondeur et 
ses ornements en pyramides tumulaires. Blondel 
est aussi Tauteur des inscriptions des portes 
Çaint-Denls et Saint-Martin , inscriptions remar- 
quables par Texccllence du style lapidaire. On 
lui doit enfin les plans de lacorderie et des for- 
ges de Bochefort. 

Blondel dut à deux de ses ouvrages ( iVoïc» 
velle Manière de fortifier les places, et VAr$ 
de jeter les bombes) le grade de maréclial de 
camp : un avis de l'imprimeur, dans VArt de 
jeter les bombes, apprend que « ces deux traités 
ftii-ent présentés au roi en 1675; mais que Sa 
Majesté ne permit de les imprimer qu'à la paix, 
de peur que ses ennemis n'ai profitassent. » 

Ses travaux ont pour titre : Epistola ad 
P. (aulum) W, (urzium), in quafamosa Ga- 
lilasi propositio discutitur; Paris, 1661, in-***. 
— Comparaison de Pindare et d" Rerace; Pa- 
ris, 1673, in-12; trad. lat., 1704, in-8*; — T^ir- 
chitecture française des bastiments particu- 
liers, par Savot, avec des Jiguree et des noies 



951 



U^OimEL 



364 



de BùmMi Paris, 1673, iii-«<' ; 1666 » ia-ë*" ; — 
Cours iFArcAitfcivre enseigné dans PAcadé- 
m*€ raffolé d^orcbiteeture» r% V êl 3* parties; 
Paiis, 1675; 4* et &« partiea, ibid., 1663; — 
MésolfUitm des quatre jnincipaM^ problèmes 
d'arMtecture: Parla, 1679, grand in-foL — 
MisÉoire du cidêndrier romatUy qui ooniieMt 
«m origine et ks divers changements qui lui 
9oui arrivés i Paria, 1662, iii-4''; U Haye, 
1694, iihl) ; — Nouvelle Man^e de fortifier 
leepUuesi Paria, 1663, M«; la Haye, 1741, 
jo-12} — Ceurs d^ Matk^natiques contenant 
divers traita f composez ctp^seignezàmon" 
seigneur le J>auphin^ où sont ^arithmétique 
spéculative et raritàmétigue pratique i Paria, 
1663, 2 ToL ni-4* ; — F Art de jeter lee bombes» 
Parii, 1663, 10-4^. PACt GfHUotf. 

Foii^a j » D^çtiannairft ie* ^rt\st». - BiQ^rapMe 
«air. — Quatrevèr^ HMoirê des jârekittcles. — Dict. 
de laUkmvtnaUtm. 

msj^muMMé {JacqueS'Franfoisyf arehîtecte 
innfab, nsvea du pvéoédeat, na^ à Rouao 
te7jaHvlar 1705, et BMoral à Biria la 9j«bo 
fier 1774. H se livim dèa aoB enftuMO à l'étade 
de l'ÉRoitocliiM, et vint à Paria, en 1738, on- 
vfiriiBeéeoledoBtla oâébrité |eftt racmroir, 
en 17tô, à rAcadémle, où, peo apièa, il lot 
noBuné iirofHflenF. C'est en Lorraine et en Al- 
ssce ep^ Blendel a sortoot laiaaé des monn- 
neniB de aon art M eb et Stsasbouig loi doivent 
des ptaBs gânémax d'embeUissements : le portail 
de la cnfMdnde, le pakis épiseopal , l'hôtel de 
fille, leseasenies, à MSfU ; l'hôteMe^fille à Stras- 
bourg; à Cambrai le palais arohiépiscopal. Tons 
les articles de ï Encyclopédie méthodique, qui 
IraileHt de rarehltectnre, sont de loi; et en outre 
fi a pdbfié : de la Distribution des maisons de 
pkttsanee et de la Décoration des édifiées en 
général; Paris, 1737, 2 vol. in^»; — Itaité 
^ArekUeeture dans le goût moderne; Paris, 
1737-1736, 2 vol. ist^'-y — JHscows sur la ma- 
niée d'étudier Varchitecture ; 1747 , in-4*» ; — 
Archit0Cture/rançaise;Vviif^f 1752-1756, 4 yoI. 
in-ibl.; — Discours sur la Nécessité de Vétude 
de Varchitecture; 1754, in^"; — Cours d'or- 
ehUeemre; Paris, 1771-1777, 6 vol. in-8»; 
les tomes Y et VI sent de Patte; -- de VO- 
Hlité de joindre à Vétude de Varchiteetwe 
celle des sciences et des arts qui lui sont 

' reio/i/k; Paris, 1771, iB-6^; — Oours d'ar- 
chUedure dvile, publié de Vaveu de Vautour 

j par Jf. Jt.; Paris, 1773, iiHIP; — VMomme du 
monde éclairé par les arts; publié par M, de 

\ Bastide; Paris et Amsteidam, 1774 , m-8<*; — 

I Fragments d'architecture et dessins des eroi- 

I tées qui décorent les façades du Louvre ; Paris, 
Bans date, in4ol. Blondel a gravé lahméme une 

I partie des planches de ses ouvrages. 

! Paul Cn^on. 

Q^ e rar i, Im Fremm UUtraire. 

I wMjmmmwtL (Jaeques)^ «hirurgien fraaçaia , 
rivait à Lille dans la aeeonde moitié du aeisiàme 
On a de lui : Chirurgie militmre , très- 



utile à tous cewf qui veulent suiere un eamp 
en temps de guerre, pareillement à tous alk* 
Ires encondi/lonpes^i/en^epi» dgssentérique^ 
traduite du latin de Nicolas Godin; Anvers» 
1556, in-6''. 
BiograpMê wtédtealê, 

BLOHDBL {Jacques-Auguste^ médecin an- 
glais, d'origine française, mort à Londres en 
1734. On a de lui : Dissertatio de crisibus; 
Leyde, 1692, in-4*; — The Strength i^ the 
Imagination o/pregnant wometi examinedt, 
and the opinion that marks and deformitiei 
are Jrom them domonstrated tobea milgar 
error; Londves, 1727 , in-8*; ibid., 1729, in-8»| 
traduit en francs par Albert Bruno, Leyde, 
1737, {n-8«; en hollandais, Rotterdam, 1737; 
en allemand, Strasbourg, 1756, in-6*. L'au* 
teur démontra que Tima^iation des femmes en* 
ceintes ne peut avoir aoeone inflnenoe sur le 
loetus. n eut à oe si^^l des discussions avec Da« 
nielTumer. 

Bioçrapkéê wtédiêol: 

BLOHDBL (Jean ), Jnriseonsuite français, né 
à Reims en 1733, mort à Paris en 1810. H ftil 
président à la cour impériale de Paris, et l'un 
des rédacteurs du code criminel. Après avoir 
débuté d'une manière brillante dans la carrière 
du barreau, il Ait nommé en 1737 secrétaire 
du sceau, place qu'il occupa jusqu'à la dé<- 
cbéance de Louis XYI. Arrêté à cette épooue ^ 
il subit une longue détention. C'est en 1803 
qu'il fut appelé à la cour imi>ériale. On a de lui ; 
Loisirs pàilosophiques^ou Études de V homme; 
Londres et Paris, 1756, in-12 ; — Notes sur ee 
qu*on voit dans le monde sooial ; 1757 , in>l 2 ; 
-* les Hommes tels qu'ils sont et tels qu'Hê 
doivent être; Londres et Paria, 1758, in-12 3 
Hambourg, 1760; — Introduction à Vouvragn 
intitulé De l'administration dea Ihumces, par 
Necker, avee depetUes notes, 1785 , in*8^;-^. 
Discussion des principaux oijets de la légis- 
lation criminelle; Paris, 1789, in-6^ 

U Bai, iNoitMinairf ancycjpped^e 4t Itk Pnmeê. - 
Qoérard, la Fromce lUtérairfi, 

* BLOBUEL (Jean-Baptiste)^ architecte (nut- 
çais, mort à Paris en 1817. An^tecte de la ville 
de Parts, il construisit avec M. Delannoy la nh 
tonde du Temple, et, seul, le marché Saint-G«m 
main. H a publié : Plan, coupe et élévation eti 
détails du nouveau marché Saint-€iemudnt 
Paris, 1816, in-fol. ; 2' éd., 1843, in-l^. 

P. On. 

BLOBOBL (Laurent), écrivain asoélique et 
baaiographe français, né à Paris en 1671, mort 
à Évreux le 25 juillet 1740. n avait une vaste 
eoonaissance des livres de tonte espèce. Après 
s'être occupé, pendant plusieurs années, de i'é* 
dwsatioB des enfants à Chaillot, il dirigea rka* 
primerie de Despres. Outre de nouvelles éditions 
de hons ouvrages devenus rares , on a de lui : 
Vies des Saints pour chaque jour de Vannée, 
tirées des auteurs originaux; Paris, 1722» 



255 BLOIWEL 

in-fol. ; — Épures ei Éwmgilei des diman- 
ches, desjêies, etc., avec de courtes explica- 
tions et pratiques; ibid., 1736, iii-ie ; — - Idées 
de la Perfection chrétienne ;ïbid,, 1727, m-12. 

Quérard, la France UUéraire. — RIclurd et Glnad, 
BiblMMqve taer^ — Morérl. LUmamakrê hUtoriç^e, 

BLOHDBL ( Pierre-Jacques ) , littérateur 
fnmçaûy né à Paris en 1674, mort dans la même 
viUe le 30 aoM 1730. H s'est &it principalement 
connaître par ses comptes rendus des assemblées 
publiques des Académies desinscriptions et belles- 
lettres et des sciences de Paris, de 1702 à 1710. 
Cescomptesrendus, qui sont Coit» ayecexactitnde, 
et dans lesquels l'auteur donne un précis intéres^ 
sant des pièces hies dans ces assemblâes, sont 
imprimés dans les Mémoires de Trévoux (1702 
h i7iO),ti^an&\e6 Nouvelles de la République 
des lettres, t XXDC. On a encore de lui : /es Vé- 
rités de la Religion enseignées par principes; 
Paris, 1705, in-12 ;— Mémoiresur les vexations 
qu'exercent les libraires et imprimeurs de Pa- 
ris, vers 1720, in-fol. : quelques biographes attri- 
buent ce Mémoire à Laurent Blondel; •— Avis 
touchant les dictionnaires universels, impri- 
mé dans les Mémoires de Trévoux, mai 1708. 

aichwd et Glrand, Bibliathéquê sacrée. - Quérard, la 
France littéraire. — Morérl , iHctiomiairtf higtorique, 

BLONDRL {Pierre-Marin), médecin français, 
natif de Loudun, vivait dans la seconde moitié 
du seizième siècle. On a de lui : Divi Hippocra- 
tis Coi prognosticorum latina Ecphrasis ex 
mente Galeni; Paris, 1575, in-4<*. On a encore 
de lui des odes et des comédies. 

Biographie médicaU, - Van der Unden , de Seripto- 



— BLONDIN 



366 



;blohdbl (Marie-Joseph), peintre d'his- 
toire français, né à Paris en 1781, membre de 
rinstitut, âève du baron RegnauU, remporta le 
premier grand prix de Rome en 1803 ; obtint, au 
salon de 1816, la grande médaille d'or. H exposa 
pour la première fois, en 1812 : Homère dans 
Athènes, tableau de chevalet gravé au burin par 
Dien, et Zénobie sur les bords de VAraxe 
(qui figure h la galerie du Luxembourg) ; — en 
1814, r Évanouissement d'JJécube (au musée 
de Dijon); — en 1815, Louis XII à son lit de 
mort (musée de Toulouse); — en 1819, Phi- 
lippe-Auguste à Rouvines (pour la galerie du 
duc d'Oriéans) ; — V Assomption de la Vierge 
(à l'église de l'Assomption); — le Christ en- 
seveli^ et deux compartiments du plafond dn 
s grand escalier du Musée ; — la Chuted* Icare ; — 
Éoledéchainant les vents.— -Tja 1822, M. Blon- 
de! peignit les trois tableaux dont se compose le 
plafond de la salle dite de Henri II, au Louvre; 
en 1824, il exposa une Sainte Elisabeth de 
Hongrie qui décore l'églide de Sainte-ÉUsabetfa de 
Paris, et une Assomption pour la ville de Ro- 
dez. En 1827, il exécuta le plafond, les voussures 
et les dessus de porte de la grande salle du con- 
seil d'État, c'est-à-dire le grand svûet pour le 
plafond , huit bas-reliefs et quatre groupes. En 
1828, il fit aussi, pour le plafond de la première 



salle do conseil d'État,^ la France victorieuse à 
Rouvines. Enfin M. Blondel avait peint, dans 
rintervalle de ces grands travaux , r le salon de 
la galerie de Diane, à Fontainebleau, comportant 
dix-neuf compartiments ; et dans la galerie, vingt 
et un tableaux tirés de V Histoire de Diane chaste 
et de Diane chasseresse; 2** au palais de la 
Bourse, dans la salle du tribunal de commerce, 
la Justice protégeant le Commerce, et six bas- 
reliefs en grisaille. M. Blondel avait, à l'expo- 
sition de 1830, une Glor^ation de la révo- 
/tf(ton de Juillet, sous la figure de la Force. 
En 1831, il exposa un Michel-Ange aveugle et 
quelques portraits; >- en 1841 , la Remise de 
Ptolém<às à Philippe-Auguste, etc. (pour les 
galeries historiques de Versailles) ; — en 1843 , 
une Judith en prière; et, dans les salons qui 
ont suivi , diverses ceuvres , figures d'expression 
et portraits. J.-F. Desticny. 

BLOHDBL D'AUBBBS (N....), magistrat fran- 
çais, ancien ^conseiller au parlement de Pa- 
ris, mort le 23 mars 1830. H émigra au moment 
de la révolution, et rentra en France le 18 bru- 
maire. Élu membre de la chambre des dépotés 
en 1815, il fit partie de la majorité, sans émettre 
cependant des opinions violentes. Il fut membre 
de phuleurs commissions, entre autres de celle 
qui avait été chargée d'examiner la proposition 
de M. Hyde de Neuville, tendante à réduire le 
nombre des tribunaux. Non réélu en 1816, il 
revint à la diambre en 1820. Conseiller à la cour 
de cassation, il se retira des affoires avec le titre 
de conseiller honoraire. 

Biographie des Contemporains. 

*BLONDBL (....), médecin français, natif de 
PiUiiviers, mort en 1759. On a de lui : Disser- 
tation sur la maladie épidémique des bes- 
tiaux; Paris, 1748, in-12; — Dissertation sur 
la nature et les qualités des eaux minérales 
de Segray; 1749, in-12. 

Cirrère, BiUiothéque de la Médecine. 

*BLOIfDBVILLB OU BLUNDETILUE (Tho- 

mas), mathématicien anglais, vivait au com- 
mencement du dix-septième siècle. On a de lui : 
the Four chiefest offices belonging to horse- 
manship; Londres, 1580, in-4*^;'— Théories 
o/the Planets, together with the making of 
two instruments for seamen /o find out the 
latitude unthout seeing ofson, moon or stars, 
invented by Dr. Gilbert; ibid., 1600, in-4*; 
— de Cosmographia, astronomia, geographia 
et novi^a^ione; ibid., 1622, in-4°; — Exer- 
cises , eontaining eight mathematical trea- 
tUes;îm., 1636,in-4^ 
CaMogw de la Bibliothèque Bodleienne, 
*BLONDiir (Jean-Noël) , grammairien fran- 
çais, né à Paris en 1753, mort dans la même 
ville, le 13 mai 1832. Il professa latliéologie dans 
l'ordre des Feuillants dont il faisait partie, et de- 
vint secrétaire interprète à la Bibliothèque royale. 
Outre plusieurs grammaires française, italiâme, 
angluse, on a de lui : Grammaire polyglotte. 



267 



BLONDIN — BLOOTEUWG 



25g 



/rançttUe^ iaiine, iiaiimmef espagnole, portu- 
gaise et anglaise; ïtAà., 1811, in-8<* ; — Manuel 
de la pureté du langage, etc.; ilrid., 1823, iii-8* ; 
— M. Casimir Delavigne cité au tribunal de 
la raiscn, de la langue et du goût, oa Critique 
raisonnée, grammaticale et littéraire de sa 
M essémenne sur lord Byron ; Sbid., 1828, in-8<» ; 
^ le Flambeau des participes; ibid., 1828, 
in-8^ 

MotraphiU dn Contempoititnt. — Qvérard, la France 
lUtéralre. 

BLONDIH ( Pierre) , botaniste français, né à 
Vandrioourt, en Picardie, le 18 décembre 1682; 
mort à Paris le 15 avril 1713. H fat reçu à l'A- 
cadémie des sciences en 1712. Toumefort, dont 
ii était félèTC, avait une grande confiance dans 
8<m savoir. H le chargeait de remplir sa place de 
démonstrateur au Jardin royal, lorsqu'il était 
indisposé. Blondin mit le plus grand zèle à re- 
chercher des plantes nouvelles et à composer quel- 
ques heiiners. Il n'a laissé que des Mémoires 
inédits. 

Fontenelle, Éloge de Bkmiin, - Éloy, »lHcMofiiia<r« 

BLOHDOe. Voy. BlONDO. 

BLOOD (Thomas), conspirateur anglais, 
mort en prison en 1680. n avait fait partie de 
Tannée de Cromwell , et, après la restauration 
des Stuarts, il projeta de surprendre le chAteau 
de Dubpn. Le duc d'Ormond, dont la vigilance 
fit avorter cette entreprise, devint dès lors la 
victime que Blood se proposa d'immoler. Ce 
hardi conspirateur parvint m effet à arrêter, 
on soir, la voiture du duc; il s'empara de sa 
personne , et se préparait à l'aller peâulre à Ty- 
barae, lorsque ce seigiMur fiit délivré par ses 
dome^iques. Blood , quelque temps après , se 
déguisa en ecclésiastique , et, à la faveur de ce 
travestissement, pénâra dans la Tour de Lon> 
dres , pour en enlever la couronne et les autres 
insignes royaux. 11 eût infailliblement réussi 
dans ce dessein, si, arrêté par le concierge, il 
eût voulu le sacrifier à sa sûreté. H fut arrêté 
avec plusieurs de ses complices, avoua son 
crime, et igouta même qu'il avait eu l'intention 
de tuer Chartes n ; ce qu'il aurait exécuté, sans 
le respect que hii avait inspiré la majesté royale. 
Il donna encore à entendre qu'il avait de nom- 
breux adhérents, et que, s'fl périssait, sa mort 
serait certainement vengée. Charles II loi accorda 
sa grftce, et il joignit même à ce bienfait le don 
d'une propriété située en Irlande, et rapportant 
un revenu de 500 livres sterling. Blood jouit, 
dix années, de l'heureuse position qu'il devait à 
la magnanimité de son souverain, et fut même 
qodquefots l'intermédiaire des faveurs royales ; 
mais, au bout de ce temps, ayant accusé d'une 
action scandaleuse le duc de Buckingham, il fut 
arrêté et finit ses jours en prison. 

KcDset, Bistory o/ Ençl. — Biographia Britannica. 

'BLOOMPiBLD (Robert), poète anglais, né à 
Honinglon en 1766, mort le 19 août 1823. Fifo 

KOUV. UOCa. OfflVEBS. — T. VI. 



d'un pauvre tailleur, élevé au village, il apprit 
le métier de cordonnier chez son frère à Lon- 
dres. Là, en fréquentant les conventicules, les 
dnbs, les théâtres, et en lisant beaucoup, U vit 
un nouveau monde s'ouvrir devant lui : il de- 
vint poète, et débuta , dans le London Maga- 
zine, par quelques chants populaires, tels que la 
Laitière ( the mik^maid ) et le Betour du Ma- 
telot ( the Sailor's Hetum). En 1786, il conçut 
l'idée de son Formeras Boy ( le Garçon fer- 
mier), et le composa dans une triste mansarde^ 
jetant son propre caractère et ses plus belles 
inspirations dans ce moule. Ce morceau , pour 
lequel l'auteur ne trouva pas d'éditeur, se vendit 
en trois années à plus de 26,000 exemplaires, et 
fut traduit dans presque toutes les langues. Ce 
fut en 1799 qu'un jurisconsulte, Capel LofR, vint 
à lire par hasard le manuscrit de ce poème inté- 
ressant, plus simple que les Saisons de Thomp- 
son, aussi bien versifié, aussi pathétique, et rempli 
d'idées fortes : charmé de cette découverte, LofH 
le fit imprimer, et procura par là au pauvre ar- 
tisan de l'argent et des protecteurs. Plus tard , 
Bloomfield composa encore une espèce d'idylle 
dramatique, Hazelwood hall (la préface est 
datée du 12 avril 1823 ) , après avoir publié en 
1802 un recœO de poésies (Contes , Ballades , 
Chansons champêtres), qui a été traduit en fran- 
çais par L. de Lavaïsse; Paris, 1802, in-12. Dès 
lors, an lieu de souliers, il fabriqua de» harpes éo- 
tiennes , occupation un peu plus poétique, sans 
cesser cependant d'être en butte aux coups du 
sort, n perdit sa fortune, ses yeux, sa santé; des 
accès nerveux faisaient craindre pour sa raison, 
lorsqu'il mourut à Shefford. [ Enc. des g. du m., 
avec addit: ] 

Rom, New Bioçrapkieal Dieêknumg. — GortoB, Bio» 
graph. iHetionary, 

* BLOOTBLUie, BLOBTBLnie OU BLOTB- 

Line (iln^oin« ou Àbr<iham), célèbre gra- 
veur et dessinateur hollandais , né à Amster- 
dam en 1634, mort en 1676 (1). Élève de Viss- 
chers dont il rappelle la manière, il se distingua 
dès le début. Lors de l'invasion de la Hollande 
par les Français , il se rendit en Angleterre, où 
ses œuvres furent singulièrement recherchées. 
L'année suivante, il revint à Amsterdam, et s'y 
fit encore remarquer par ses productions. Les 
principales sont : le Cavalier, gravé d'après 
Vetscher et ^ouvermans; — Diane dans le 
bain, d'après Van Heck ; — le prince Robert, 
d'après Lely , 1673 ; — VAge d'or, d'après Lai- 
resse ; •— un Berger jouant de la flûte , d'a- 
près Flink ; — Âréthuse et Alphée, d'après Bu- 
bens; — l'Amour et Psyché; — Hercule de- 
vant le temple de Janus, d'après Lairesse; — 
Daniel dans la fosse aux Lions , d'après Bu- 
bens;— GutHaume-Henri, prince d'Orange, 
d'après Lely; — - Érasme, d'après Holbein ; — 
r Amiral Tromp, d'après Lely; — V Amiral 

(1) 16M, d'apr^ U biographie, Uû}!^» 



369 BLOOTELING — fiLOSSEVILLE 

BWjfter, graf é à Teau-fiorte ; — ComHlle de 
Wiit, d'après Sorg. 
Kagler.JVnMt ÂUgetwines Mmutiêr Lsticon» 

* Uunnvs oa blossivs {MoHus },prétear 
romuDy Tivaift dans la aeooiide moitié du troi* 
aième siècle ayant J.-€. H était pféteor de 
CampaaielondelaiéTctte de Capooe eontreles 



Tite-LWe. XXIII, 7. 

BM»8IUB DB GUIIB8, mort 60 Fan 132 aTant 
J.-C. Uni par les liens de l*hospttalité à la fa- 
mille romaine de Scérola, il fût un des plus 
lélés partisans et amis de Tiberius Graochus. 
Aussi fl]f-il accusé en 132 d'avoir trempé dans 
les projets* de ce Romain célèbre. Blosius n'at- 
tendit pas l'issue du procès : fl se réfugia à la 
cour du roi de Pergame , Aristonicus. Lorsque 
ce prince fut vaincu par les Romains, Blosius se 
donna la mort pour ne point tomber entre [es 
mains des vainqueurs. Il s'était qtpliqué à la 
philosopbiei et avait eu pour roattre Antipater de 
Tarse. 

CicéroD, De jâmicitia. Il ; de Leçê agraria , 11, 34. — 
Val. Maxime. IV, 7, { 1. - Platarqoe, Tlberku Groô' 

€kUS. 

BLOSios on DB BLOI8 {FronçfHê-Louis), 
théologien flamand , né au chftteau de Dons- 
tienne, dans le pays de Uége, en 1506; mort 
en 1MI3, on le 7 janvier 1566. U appartenait à 
rittttstre fendlle de Blois de ChâtiUon , fut élevé 
près du prince Ctiaries, plus tard l'empereur 
Obarles-Qoint, et, à l'âge de quatorze ans, prit 
l'habit de rdigieux bénédictin au monastère de 
LieBsies, dans le Hafaïaut. A l'âge de vingt-quatre 
ans , il succéda à l'abbé Gilles Gipius , dont il 
avait été le coad^ntear. An lieu d'accepter rarclie- 
vêché de Cambrai que lui offrait Charies-Qoint, 
il concentra tons seH efforts dans la réforme de 
son monastère , auquel il donna de nouveaux 
statuts, approuvés en 1545 par le pape Paul m. 
Blosius ne négligeait point pour cela l'étude des 
lettres sacrées. On a de hd : Spéculum religio- 
sortan^ publié d'abord sous letitre de Lacn/man 
(le Pleureur ), parce que l'auteur y gémit sur la 
tiédeur des religieux : cet ouvrage a été traduit en 
fimiçais par Monbronx de la Manse, jésuite, qui 
nntitula le Directeur des âmes religieuses; 
Paris , 1 726 , ln-18 , et précédé d*nne vie de Blo- 
ghis; une nouvelle traduction du même ouvrage 
a été &ite par M. de Lancénais , sous ce titre : 
Guide ^rituel, ou BÙroir des âmes religieu- 
ses; Paris, 1820, 1 vol. in-32, avec fig. ; — En- 
tretiens spirituels; Valenciennes, 1741, iii-12 ; 
— Instruction spirituelle et pensées conso- 
lantes pour les âmes affligées, ou timides, 
ou scrupuleuses, avec quelques sentiments 
â^une âme pénitente, et une addition à Vins- 
truction sp&ttuelle sur la préparation à la 
mort, trad. par le P. J. Bri^n; Paris, 1789, 
hi-12; — PrecuUs admodum piaf, quitus 
anima Jldelis in sanctitate vit» et Dei amore 
plurimum crescere confirmarique poterit; 
Toulouse, 1817| iii-24. IjCS ouvrages deBlossius 



ont été réoBs et publiés par Jacques Frofa8,80B 
disdple, en 1 vci. In^d. ; Gologne, 1571 ; Paris, 
1606, in-4» ; Anvers, 1633'; cette dernière édit. 
est due aux religieux de Lessies. 

Mor«ri, DUt. hUt. ^ André Doebèoe, HUMn 4e ta 
maUon dé CA4tUi<m.-VaIèro Andié, BiM, Ae/^.-SaUite- 
Marthe, Galkehrut , t IV. 

*Bii08S (Louis-Christophe), hébnSsani al- 
lemand , né à Rudotstadt en 1675 , mort à 
Nanmbourg le 18 janvier 1730. 11 laissa : De 
transpositione aceentuum hebndcorum; Leip- 
zig, 1698; — De Rhetorica compositione Un- 
gux hebrcdcx; Leipzig, 1700, in-4*; — De Sor 
game, pontiflce secundario ab Betrseis ad 
festum expiationis potissimum constitukf; 
Naumbourg, 1711. 

Adelang. «ippl. A JOeher, jÊUgem, GéMirtm-léxtemi. 

;blo88BT1ixb ( Bénigne-Smest Ponier, 
vicomte de), poMiciste et littérateur français , 
né à Rouen le 19 janvier 1799. H entra dans 
l'administration, qu'il abandcMuia pour ne phw 
s'occuper que de travaux littéraires. Qna de faii r 
Mémoires du général Murillo, suivis de deux 
Précis de don Diaz et de don Miguel de la Torrc ; 
traduit de l'espagnol, Paris, 1826, in-6®; — 
Histoire des colonies pénales de V Angleterre 
dans r Australie; Paris, 1831, in-6*; — Jf^- 
moires de John Tanner, ou Trente années dans 
les déserts de l'Amérique du Nord , traduit sur 
l'origtaia] publié k New-Yorit ; Paris, 1839, in-8*. 

Qaérard, sapplénent * l» Prtuuê UtUmirû. 

* BLOSSETiLUi ( /uUs - Alphomêê*Men4 
PoRBT, baron de ), navigateur et géographe 
français , frère du précédent, naquit à RouMi 
le 29 juillet 1802. Après de brillantes étuta aa 
collège de sa ville natale, il lit en 1818, en 
qualité de volontaire de la marine, im voyage 
d'environ huit mois h bord dn brick le RaU^ 
leur, qui avait mission de visiter Cayenne, le 
Sénégal et la Martinique. Plus tard, il fit sur le 
frégate la Duchesse de Berrtf , à |iar(ir du 3 
juillet 1819 jusqu'au 4 juillet 1820, la campagne 
du Brésil, de Cayenne, et occupa la staticm des 
Antilles, n avait à peine vingt ans, lorsqu'il fit 
partie en 1822 de l'expédition scientifique de la 
Coquille, sous les ordres du eapttaineL.-J. D«i-> 
perrey ( 1822-1825 ). Du 8 août an 29 septembre 
1 826, il commanda le bateau V Espérance, destiné 
à sonder l'embouchure delà Seine et la e6te de- 
puis Cherbourg jusqu'à Dieppe, Le 15 mai 1827, 
il s'embarqua, à bord de la gabare la CA#> 
vrette, pour visiter les men de l'Inde et de la 
Chine. 

Le 4 juillet 1833, il s'embarqua poer ta cMo 
d'Islande et do Groenland, d'où H envoya le 5 
août suivant, au capitaine Duperrey, des oAser- 
vations magnétiques, et dressa la carte d'une 
partie de la cote orientale du Groenland. « Lee 
glaces, écrivait-il à son frère, sont hnpéné- 
traUes ; et c'est sans danger, en me tenant en de* 
hors d'elles comme sur une o6te, que j'espère 
terminer, d'idà vingt jours, ma reconnaissance, 
dont je TOUS donnerai moi-mèDie des I 



Ml 



BLOSS£VnX£ — BLOUET 



9«d 



annt pea , si je pois encore tronrer des bafeaai 
de pèdw. » Obligé de relAoher à Yapoa-Fiord, il 
ea repartity dans Tespoir de troorer les glaces d<i 
Groenland plnsdivisées. Depaislorsonaperdn la 
tram de Jules de Blossetilte. Les eipé<]tttions or-» 
données par le gouTemement, qol envoya la Re» 
cherché et VAventwe pour s'enquérir de son 
wti^ n*ont abooti à ancun résultat. Il parait donc 
i peu prèeœrtalnque fo LilUHse et son infortuné 
oonunandant auront péri oonune le capitaine 
Franklin. On a de M. de filossetille : Sur les dé- 
caupertêsjami à ditfetses époqueêpar les no- 
vtgateurs (Annales maritlnies et coloniales), 1826, ^ 
1, 54-&7 ; — A'o^e^ sur les marées et les vents de 
rOê de Tati et dm atUres îles de r archipel; 
ibid.i I» 80) -^ Quelques refiutrquês sur les 
chaintM-eétlês, et sur de nouvelles appUca- 
tionâduferdans la marine anglaise; IMd., 
I, M9-250; — SUf la Carte générale de la 
Persë et des contrées limitrophes, par Brué et 
Baibi ; Ibid., H, 674 ; — Mémoire géogrt^hiquê 
sur la NouPêllê-Zélandê (Extrait des non- 
Telles Annales des voyages ),) Paris, 1826; -- 
înstmetkms relatives à la navigation sur 
divers points des eôtm du Bengale, tirées de 
la GoMêttê de Calcutta du 27 Juillet 1826; 
Induit de Tanins, Paris, 1827 (Extrait dee 
Annales maritimes et coloniales); — Progrès 
des explorations dans rocéanie ( Revue bri- 
laantque), 1830; — M&rt du capitaine Po- 
weli ( Revue des Deux Mondes ), 1832 ; — Bis- 
toite deê explorations de V Amérique; ibid., 
H fl^ V, 1832 ; -* Mémo^e tur le système de 
ehismi à vannes, suivî]de quelques idées sur 
f arrimage des bdtiments de guerre; dans les 
Annotes marUimes et eoUmialeê, année 1833, 
r série;— plusieurs iVdfiees biographiques, dans 
le supplément à la Biographie universelle. 

UasoD. Biographie de Jntet dé Blouevitte, dans la 
Framee iUtéraif, muv. •6rle« nof «mtore IBM. — Snp- 
pêtauMt «• mimé MaemHL 

■LOTy baron de Cbautigny, littérateur fran- 
çais, mort en 1655. U était gentilhomme de Gas- 
ton, due d'Oriéans , frère de Louis Xltt, et oon- 
tritma à rélévatiOD du cardinal Mazarin en le 
reconmandailt à Richiâlen, qui cherchait à rem- 
plaeer le P. Joseph. Mafarin, parvenu au ml- 
■islàre, oublia Blot; et celui-ci s*en vengea par 
des ëii^mnies et par des couplets. Blot in- 
tti^oa contre le eardbial dans la guerre de la 
i^nmde, et s'y fit remarquer par ses saillies et son 
intariesable gaieté. Lorsqu^en 1651 le parlement 
avaU mis à prix la tète du cardinal» Blot etMa- 
ri^qr» l'un de ses amis, se distribuèrent d'avance 
la somme de cent dnquante miQe francs promise 
par leparkment : tant pour le nez, tant pour un 
teily tant pour une oreille. <( de ridicule , dit Vol- 
taira» ftit tout Teflét de la proscription contre 
le nîDMre.» Blot, dans les sociétés , était sur- 
nesané FSeprit ; et nadame de Sévignédit, en 
pariant de quelques couplets de ce bel esprit, 
« ^Ha ataknt le diable au corps, » Blot mou- 



rut à Biais, au moment oh arrifaient en cette ville* 
BachaumoDt et son compagnon de voyage. Cha- 
pelle, qui alaisséson élogefnnéndre dans les vers 
suirants : 

Ce qoe fit en raoaraot notre pauvre ami Blot, 
Bt sei moindres dlaconrt, et sa moindre peneée. 
La doaleor nom défend d'en dire plna d'un noif 
Il fit tout ce qall flt d'une âme bien sensée. 
Le Bas, Dictionnaire enepelopéiUttÊe de la Francs, ~ 
Biographie det Howmn Ulustrei dé VOHéanais» 

BLOT ( Jtfotfrice ), pehitre et graveur français, 
né à Paris en 1754, mort le 13 novembre 18i8. 
n fut élève de Saint- AuUn, et se distingua pai 
un grand nombre d'ouvrages. On cite particuliè- 
rement, parmi ses productions : les Portraits 
des enfants de S. M, Louis XVI; — Marcus 
Sextus, d'après le tableau de Guérin; — la Mé- 
ditation, d'après le Guide; — la Vanité, d'a- 
près Léon, de Vfaici ; — Winchelmann, d'après 
Mengs; — la Vierge aux Candélabres, d'après 
Baphaël ; — le Verrou et la Promesse de ma- 
riage, d'après Fragonard; — Jlfor^ et Vénus, 
d'après Poussin ; — et pour le Musée français, 
Jupiter et lo et Jupiter et Calisto, d'après 
Begnaolt. 
Nagler, jTe«ef JUgemeinet KtHuUer-LetieoTL 
BLOITD ( Marc-Antoine ), jurisconsulte fran- 
çais, né à Lyon le 21 décembre 1730, mort le 
12 septembre 1780. B se distingua dans.le barreau 
de sa ville natale par son plaidoyer dans le procès 
de M. Chanorier contre M. de Bomanas, et par la 
défensedesaccusés du meurtrede la filleLerooge. 
n fut nommé échevin en 1777. L'Académie de 
Lyon, dootil provoqua l'installation dans un pa- 
villon de l'hôtel de ville, admit -Bloud comme 
l'un de ses membres à la place de l'abbé Millot, 
qui venait d'entrer à l'Académie française. On a 
de lui : un Commentaire sur le Traité des délits 
et des peines de Beccaria; ^ quelques plai- 
doyers et mémoires judiciaires. 

Mémoires de P Académie de L^on, 

BL017BT ( Jean-François-Nieolas ) , littéra- 
teur iVançais, né à Metz le 21 mars 1745, mort 
le 3 août 1809. fl fut reçu avocat en 1764, mais 
se livra presque entièrrânent à son goût pour la 
littérature. B contribua à fonder la Société des 
Philathènes , réunion académique qui renfer- 
mait dans son sein plusieurs notabilités contem- 
poraines, telles que Enunery, Lacretelle aîné, 
RfBderer, etc. Blouet, à l'époque de la révolu- 
tion, était propriétaire-rédacteur du Journal de 
la Moselle, et fut incarcéré, en 1793, à l'an- 
cienne abbaye de Saint-Vincent La chute de R«>- 
bespierre lui sauva la vie, et le remit en posses- 
sion de son journal, que soa însonciaBce fit 
tomber dans un com|Âet discrédit On a de loi : 
Mémoire sur cette question : « Quels sont les 
obstacles politiques qui s'opposent aux pro- 
grès de la navigation, relativement au cont- 
merce, sur la rivière des Trois-Évéchés, prin- 
cipalement sur la Moselle, etcînCdonyngje, 
couronné ea 1772 par l'Académie royaledeMeti, 
ftit inséré dans le recuefl de ses Mémoires enr 

9. 



363 



BLOUET — BLOUirr 



264 



1773, m-4« ; ~ Mémoire sur cette question : 
« Quel serait le meilleur système réglemen- 
taire concernant la police champêtre ?» 1 Aca- 
démie de Metz, qui ayait proposé ce sujet, par- 
tagea le prix, en 1775, entre Blouet et un autre 
avocat nommé Yaultrin ; — Observations sur 
davantage qui résulterait^ pour le pays Mes- 
sin ^ delà liberté de fabrication, et de com- 
merce des eaux-de-vie de grains et defruitSy 
mémoire lu à rAcadémie de Metz le 16 novembre 
1778; — Mémoire sur une nouvelle manière 
de faire les vins dans quelques cantons du 
pays Toulois, hi à la même Académie en no- 
Tembre 1779; — Discours sur le commerce, 
considéré relativement au rang qu'il occupe 
dans la politique, et à son influence sur le 
sort des nations, Ibiâ., le 25 août 1781 ;^ Consi- 
dérations sur la question proposée par FA- 
cadémie, concernant Futilité de la Jonction 
de la Moselle à l'Aisne, et de la Meuse à la 
Moselle, ibid. , en novembre 1783 ; ^ Nouvelles 
Considérations sur le même sujet, ibid., le 15 
novembre 1784; — Mémoire sur les modifica- 
tions qu^il conviendrait de donner à la loi 
du partage des communes^ ibid., mars 1787; 
— Discours sur Vamélioration de plusieurs 
branches d'agriculture et la décadence de 
quelques autres dans lepays Messin, ibid., 14 
avril 1788. 

Qoérard, la France littéraire, •opplément. — De Pay- 
malgré, lee Éerivaiiu de la Moselle. 

^BLOUBT {Guillaume-Abel), architecte fran- 
çais , membre de l'Institut de France , professeur 
à TÊcole des beaux-arts, né à Passy le 6 octobre 
1795. n fit partie de Texpédition scientifique en- 
▼oyéeen Morée en 1828. En 1 832, il fut nommé ai^ 
chitectede Tare de triomphe de rÉtoile. En 1 836, 
il fut chaiigé, avec M. Demetz, d'étudier les pé- 
nitenciers des États-Unis; et en 1837 il devint 
inspecteur général des prisons du royaume. Ses 
principaux ouvrages sont : Restauration des 
Thermes d^Antonin Caracdlla à Rome, présen- 
tée en 1826; Paris, Didot, 1828-1830, in-fol. ; — 
Expédition scientifique de Morée, ordonnée 
par le gouvernement français; Paris, Didot, 
3 vol. in-fol. ; — avec M. Demetz : Rapports à 
M. le comte de Montalivet, etc., sur les pé- 
nitenciers des États-Unis; Paris, 1839; — 
avec MM. Harou-Romain et Horeau : Projets de 
prisons départementales; Paris, 1841 ; —5tip- 
plément à l'Art de bdtir, par Rondelet, 2 vol. 
in-4*, etatias de 100 planches ; Paris, Didot, 1 847. 
Dans ce supplément au savant travail de Ron- 
delet, M. Uouet traite de toutes les nouvelles dé- 
couvertes et applications apportées à l'art de 
bAtir, et particulièrement de l'emploi du fer, des 
poteries, des télés; on y trouve aussi des exem- 
pies de ponts en fer, en bois, en béton, en ter- 
res, etc. 

Qoérard , la France littéraire, sQppléœent.— Nagler, 
Ifeuei jiUgemeinet KensUer-Lexicoiu 

BLOVIVT, BLITNDUS, OU BLONDVS (Jean), 

théologien anglais catlioU^e, mort en 1248. Jl 



se distingua par un esprit éfevé, des vertus cfaié- 
tiennes, et une vaste érudition qu'il acquit par 
ses études à l'uAiversité d'Oxford et à celle de 
Paris. Il professa la théologie à la première de 
ces universités, et, selon ^ood, il y expliqua, 
le premier, les ouvrages d'Aristote. U fut nommé 
prébendier et chancelier de TégMse d'York, et 
désigné pour le siège archiépiscopal de Ganter- 
bury, que les querelles survenues entre le roi 
d'Angleterre et la cour de Rome ne lui permi- 
rent pas d'occuper. On a de lui : Summarium 
sacrx facultatis ; — Dissertationes aUquot ; 
<— quelques comsnentaires, 

Wood, jitkeim Oxoi». \ 

BLOUHT (Henri), voyageur et littérateur 
anglais, né à Ttttoibanger, oomté de Hertford , 
le 15 décembre 1602, mort le 9 octobre 1680. Il 
commença ses études à l'école de Saint-Albans, 
les termina à l'université d'Oxford, et, après 
avoir achevé son cours de droit, partit pour le 
ccmtinent. Arrivé à Venise , il quitta cette ville 
pour visiter la Turquie avec un janissaire dont 
il avait fait la connaissance; et, à son retour dans 
sa patrie, il publia une relation de son voyage , qui 
eut huit éditions, et qui lui mérita du roi d'An- 
gleterre, Chartes I*'', des lettres de noblesse. Du- 
rant la guerre civile, il embrassa la cause de ce 
prince, prit part à la bataille d'Edgehill, et fot 
chargé de veiller sur le prince de Galles et le 
duc d'York. Après la restauration des Stuarts, 
Chartes n le nomma grand shérif du comté de 
Hertford, quoique, après la mort de Charles I*% 
il eût été employé par le parlement et par Crom- 
well dans quelques négociations importantes. On 
a de Blount : A voyage to the Levant, with 
observations conceming the modem condi- 
tions qfthe Turks; Londres, 1634, in-4<»; — 
Court comédies : c'est un recueil de six comé- 
dies, écrites sous le pseudonyme de Jean Lilly; 
Londres, 1632, in-8'';— An Epistle in Praise 
of Tobacco and Coffee ( Épttre à la louange dn 
tabac et du café ), imprimée en tète de VOrga- 
non salutis de Gautier; 1657, in^^. 

BiograpMa BHtannIea. -NIoèron. Mémoiret, L XXV. 

BLOUNT ( Thomas), pdygraplie anglais, né 
dans le comté de Woroester en 1618 , mort le 
26 décembre 1679. Il n'avait reçu aucune ins- 
truction classique ; mais à force d'application, et 
à l'aide de son génie, il devint l'un des savants 
les plus distingués de l'Angleterre. U fréquenta 
les avocats dInner-Temple, et se forma, dans 
leur société, k l'étude des lois. Comme il était 
catholique, et que la plaidoirie était interdite aux 
personnes de cette communion, il alla s'établir 
à Orleton, comté de Hertford, on il rendit de 
nombreux services à ses voisins par sa connais- 
sance de la législation. La découvertedela conspi- 
ration de 1678 ftit pour lui une source de persé- 
cutions qui l'obligèrent de prendre la fuite et de 
mener une vie errante ; il gigna une paralysie 
qui hâta la fin de ses jours. On a de lui : Ghssth 
graphia or dictionary cf SnQlish Words 4^ 



265 



BLOUNT — BLUCHER 



966 



Tivedfitm the Grwk, etc. : c'est un dictioiiiiaire 
des inots difficiles , hâ>reox» gracs, latins, ita- 
liens, etc. ; Londres, 1656, inr«° ; 3* édit. angm., 
1681 ; —A Law-DictUmary, 1671, in-fol.; ayec 
des augmeot, 1691 ; — the Lamp of the Laiw 
and the Lights o/the Gospel; Londres, 1658, 
in-S**; — Boscobel or a History of the kings 
escape qfter the battle of Worcester^ i^ par- 
tie; Londres, 1660; 2* partie, 1681 ; — Frag- 
metUa antiquitatis ; Londres , 1679 , in-S"* ; — 
A tatalogue qf the Catholics who lost their 
Iwes in the ktng cause during the cMl war, 
inséré à la fin de V Apologie catholique de lord 
Casilemain;— Catholic alnumachs, poor les 
années 1661, 1662, 1663, etc. ; ^ An^madver- 
sions on sir Rich. Baker' s Croniele; Oxford', 
1672, in-8». 

Clfalmers, Biograpkieal DietUmanf, 

BLOUHT ( Thomas Pope ), savant an^aîs, fils 
de Henry, naquit en 1649, et mourut le 9 juin 
1697. n Alt créé baronnet par Charles II le 27 
janTier 1679, et fit partie, ayant et après i688, de 
plusieurs parlements. H se montra Tami modéré 
de la litierié et le protecteur des lettres. H mou- 
rut assez jeune, et laissa quatorze enfants. On 
a de lui : Censura celebriorum authorum, 
publié à Londres en 1690, et à Genève en 1710, 
in-fol. 'y—^even Essags (sept Essais sur différents 
sujets) ; Londres, 1697, 3* édit; ouvrage que Ton 
a comparé, en Angleterre, aux Essais de Mon- 
taigne ; — NaturcU history ( Histoire naturelle) , 
1693,in-12. 

Haltam, Pr^aee to LitertUun of Eurofiê. — Bioçra- 
9*to Bntmnnlica. - Clément, BibUotMqiÊ» curieuse, 
IV, ni. 

BLOUHT (CAor/es), pubfidste et philosoplie 
anglais, frère du précédent, naquit en 1654, et 
mourut au mois d'aotlit 1693. Il fit ses études 
dans la maison paternelle, et publia plusieurs ou- 
vrages qui soulevèrent contre lui de véritables 
orages. Plusieurs de ces écrits attaquaient effec- 
tivement les doctrines révélées, et sapaient les 
fondem^its du christianisme; aussi furent-ils 
condamnés par Tévéque de Londres, ou suppri- 
més par Fautorité publique. H n'eut pas plus de 
succès comme publiciste : lors de la révolution 
de 1688, il publia une brochure où il soutenait 
que Guillaume et Marie étaient parvenus au trdne 
d'Angleterre par le droit de conquête ; la chambre 
des communes, blessée de cette assertion, con- 
damna la brochure à être brûlée. Blount, devenu 
veuf, voulut épouser la sœur de sa femme; et, 
trouvant de Topposition à ce mariage, il OMn- 
posa , pour le légitimer, un ouvrage où il déploya 
la pins grande ârndition. Son opimon lut r^ron- 
vée par Tarcbevêque de Cantorbéry et quelques 
antres ttiéologiois ; la femme qu'il aimait se ran- 
g^ à leur avis, et Blount, réduit an désespoir, 
se tira un coup de pistolet, dont il mourut au 
bout de trois jours. On a de lui : Anima mundi, 
or an historical Narrative qfthe Opinions of 
the Anciens eonceming Man's soûl after this 
U/e; Lond., 1678, in-8^; — les deux premiers 



livres de Philostratei concernant la vie d'Apol- 
lonius de Tyane, avec des notes philologiques 
sur chaque chapitre; 1680, in-fol.; — Great is 
the Diana ofthe Ephesians; Londres, 1680, 
in-8* : ce discours a pour épigraphe : 

Cam ala Ipte nooent, voritor cor YlcUna pro te? 
StnlUtla est morte alteriot aperare salatein. 

— Religiolttiei, 1683, in-12; — /emiiajdeii- 
tiarum, ou mtroduction à la géographie, à la 
chronologie, an gouvernement, à l'histoire, à la 
phflosophie etàtoutes les branches intéressantes 
de la science; 1684, m-S*". 

CMment , JHM. cmHciim. — BiograpMia BrHamtiea. — 
Rlcbard et Glraad, IhbHothiçuê sacrée. 

BLOW (Jean), compositeur anglais, né à 
North-Ck>l]iiigham en 1648, mort en 1708. Placé 
comme enfant de chœur à la chapelle royale, 
il eut pour maîtres Ckx^k , Hmgeston et Gibbons. 
En 1674 il obtint le titre de maître des enfants 
de la chapelle; en 1685, celui de compositeur de 
la chambre du roi, et plus tard il devint aumô- 
nier et maître des choristes de Saint-Paul. Enfin, 
en 1695, il fut nommé organiste de Westminster. 
Ses principaux ouvrages sont, outre sa musique 
d'église, AmphionAnglicus ; Londres, 1700; 

— A Set of Lessdns for the Earpsichord or 
Spinett ( Choix de leçons de harpe et d'épinette). 

Biirney, HUtorp qf Music 

blOcheb {Gebhard'Lebrecht db ), prince de 
Wahlstatt, issu de la maison de Grossen-Ren- 
sow, dans le duché de Mecklenbourg, né à Ros- 
tock le 16 décembre 1742, mort le 12 septembre 
1819. A l'origine de la guerre de sept ans, son 
père , capitaine au service de l'électeur de Hesse- 
Cassel , l'envoya à 111e de Rogen, où la vue des 
hussards suédois forma son inclination pour le 
métier des armes. Ses parents s'étant vainement 
efforcés de l'en détourner, il entra en qualité de 
cadet dans un des régiments de hussards sué- 
dois. Dès sa première campagne il fut fait prison- 
nier par des hussards du même régiment prus- 
sien qu'il commanda plus tard si glorieusement 
Le colonel de ce régiiaaent l'engagea à entrer au 
service de la Prusse , et le roi de Suède y ayant 
consenti, Blûcher obtint une lientenance dans les 
hussards; mais un passe-droit dont il eut à se 
plaindre lui fit praidre son congé. 11 se retira 
avec le grade de capitaine. Alors il se voua à l'é- 
conomie rurale , et bientôt fl se vit en état d'ac- 
quérir une terre, se maria, et devint conseiller 
provincial. Après la mort de Frédéric H, il rentra, 
avec le grade de major, dans son ancien régi- 
ment. Bientôt après il en obtint le commande- 
ment, et pendant les années 1793 et 1794, ap- 
pelé à l'armée do Rhm, il s'y signala par sa bra- 
voure; Orchies, Luxembourg, Frankenheim, 
Oppenheim, Kerweller et Edeshdm, firent té- 
moins de ses faits d'armes. La journée du 18 sep- 
tembre 1794, près de Leystadt, l'éleva au rang 
degénéral-nujor à l'armée d'observation du bas 
Rhin. En 1802 il s'empara d'Erftfft et de Mulhau- 
sen, au nom du roi de Prusse. La guerre qui 



367 



BLUCHER 



sas 



éclata en 1806 le conduiait an champ de bataille 
d'Aoerstœdt Aprèa cette journée » fatale aux 
armea de la Prusse, il auiTît, à la tête de la plus 
grande partie de la Gavalerie, le mouvement du 
corps d'année du prince de Hoheulohe, qui bat- 
tait en retraite sur la Poméranie. Cependant la 
distance qui séparait les deux, corps était trop 
grande pour pouvoir espérer une jonction entre 
eux ; des marches forcées Tauraient seule rendue 
possible, et Bliicher ne voulut pas hasarder ce 
mouvement. Alors le prince de Hohenlohe fut 
obligé de se rendre aux Français à Prenziau ; et 
Bliicher, voyant ainsi sa retraite coupée sur Stet- 
Un, entra dans le Mecklenbourg et opéra sa 
jonction avec le corps du duc de Weimar, com- 
mandé par le prince Guillaume de Brunswick- 
CEls. Ses troupes étaient tellement épuisées, qu'il 
ne pouvait tenter aucun combat. Inquiété sur 
Taile gauche par le grand-duc de Berg, menacé 
sur son front par le prince de PontB-Ck>rvo, et 
séné par le maréchal Soult sur Taile droite, il se 
vit obligé de se porter en arrière de la Trave, 
afin d'éloigner de TOder, aussi longtemps que 
possible, ces trois corps d'armée. Il opéra ce 
mouvement en se dirigeant ,8ur le territoire de 
la ville libre de Lubeck, qui venait d'être fortifiée 
à la liAte, mais qui fut enlevée par l'armée fran- 
çaise, qu'aucun obstacle n'arrêtait Blucher se 
sauva encore assez àtemps avecquelques troupes ; 
mais, privé de tout moyen de défense et coupé 
dans sa retraite , il se vit forcé de se rendre près 
de Ratkau , village de la banlieue de Lubeck. 
Après de longs pourparlers, il lui fut accordé 
qu'il pourrait ajouter à sa capitulation un article 
signé de sa main, portant : que la capitulation 
lui avait été offerte par le prince de Ponte-Corvo, 
et qu'il n'avait cédé que par le manque de vivras 
et de fourrages. Bliicher, lurisonnier de guerre, 
fut bientôt échangé contre le général Victor. A 
peine de retour à Koonigsberg, il reçut l'ordre 
de se rendre par mer, à la tète d'un corps d'ar- 
mée , dans la Poméranie suédoise , pour coopérer 
à la défense de Stralsund et pour seconder les 
Suédois dans leurs entreprises. Après la paix de 
Tilsitt , il i^t employé , tant à Berlin qu'à Kceniga- 
berg, au département de la guerre. Plus tard, il 
obtint le commandement militaire de la Pomé- 
ranie ; mais ensuite il fut admis à la retraite. On 
prétend que le cabinet prussien avait été déter- 
miné à cette mesure par le désir de plaire à Na- 
poléon. Bliicher ne prit aucune part à la cam- 
pagne de Russie; mais kursque la Prusse se dé- 
clara contre Napoléon, il déploya, quoique âgé 
de soixante-dix ans, une activité étonnante. 

n obtint le commandement en chef de l'armée 
prussienne et du ocHrps d'armée russe commandé 
par le général lVinzingerode,qui cependant en 
Alt détaché dans la suite. ïi se distingua k la 
bataille de Lutsen, le 2 mai Igld; les journées de 
Baulzen et de Hanau ne furent pas moins gk>- 
lieuaes poor lui. U combat de la Katzbach lui 
nhit de Justes étogea : après un avantage rem- 



porté sur le maréchal Maodonald, fl fit évacuer 
toute la Silésie, ce qui fut cause que son corpa • 
d'armée fut appelé ârWe de Silésie. En vain Na- 
poléon essaya d'arrêter dana sa marche le vieux 
général de hussards , comme il se dénommait lui- 
même : le 3 octobre, Bliicher passa l'Elbe près 
de Wartenburg, et par cette manœuvre hardie 
il excita à plus d'activité la grande année de 
Bohême, sous les ordres du prince de Schwarzen- 
berg, et l'armée du perd commandée par le 
prince royal de Suède, lie 16 octobre, il remi^rta 
de grands avantages sur le maréclial Marmont, 
près de Moeckern. Le 18, ayant opéré aakmction 
avec Beroadotte, il contribua beaucoup à la dé- 
route de nos armées, et ses troupes furent les 
premières qui entrèrent è Leipzig le 19. La ra- 
pidité quil mettait dans l'exécution de ses ptons 
et sa méthode d'attaque lui avaient, dès l'ouvei^ 
ture de la campagne» fait donner dans l'armée 
russe le surnom de maréchal YorwœrU (en 
avant). Toute l'Allemagne lui conféra alore ce 
sobriquet honorifique. Le f janvier 1614, il 
passa le Rhin, près de Kaub, avec l'armée do 
Silésie, composée alors de deux corps d'armée 
prussiens, de deux corps d*année russes , d'un 
corps d'armée hessois et d'un corps d'armée 
mixte; le 17 janvier, il entra à Nancy, et gapia. 
le 1*' février, la bataille de la Rothièrc. Il s'a- 
vança alon sur Paris; mais Napoléon repouasa 
ces différents corps d'armée, et Bliicher ne par- 
vint à couvrir sa retraite sur Chêtons qu'après 
une perte considérable. H se porta alors sur Sois- 
sons, où il passa l'Aisne et effeetua sa jonction 
avec l'armée du Nord. Après la bataille de Laon, 
il dirigea sa man*Jie sur Paris, ooi^ointement 
avec le prince de Schwarzenberg. Ses succès à 
Montmartre lui ouvrirent la capitale , où il entra 
le 31 mars. Alors tous les souverains envoyèrent 
leurs ordres au général Blûcher^ Frédéric-Guil- 
laume m le nomma prince de Wahlstatt, en 
commémoreti<m de sa victoire remportée snr la 
Katzbach, près du village de Wahlstatt; il lui 
assigna en même temps de grandes dotations et 
lui conféra la dignité de feld-maréclial et de che- 
valier de tous les ordres de Prusse. L'Angleterre, 
où il avait suivi les monarques alliés, le reçut 
avec enthousiasme ) l'université d'Oxford le 
nomma solennellement docteur en droit : singu- 
lier honneur pour un hussard ! 11 se rendit alors 
dans ses terres en Silésie. En 1815, il fut de 
nouveau nommé général en chel, et parat brus- 
quement dans les Pays-Bas. Napoléon le battit à 
la bataille de Ligny, le 16 juin. Renversé de die- 
val, il Alt redevable de sa vie et de sa liberté 
au hasard de ne pas avoir été reconnu. Le 18, 
van le soir, U arriva assez à temps sur le champ 
de bataille de Waterloo pour décider en faveur 
des alliés la victoire, qui penchait pour les Fran- 
çais. Il refusa l'annlstice proposé, et marcha sur 
Paris, où il montra une grande animosité contre 
les vafaicus. Dans le conseil des souverains il 
s'opposa au système de ménagement qu'on avait 



BLUCHEIl — BLUHME 



obi6rfélond6lA|yraiilèrecanptgBe,ctToiilut | 
ùàrt santer lepoot dlénavi moyen d*iiiie mine 
c|tt'll Kwwà ^'^nymfA k j pntîqaer. Frédéric- 
GwUtuBie m, pour réoompauer ses noaTeaux 
acrfteesy Hionor» d'un ordre particnUer créé 
eKfirte pour lui : c'ét»il «me onxl de fer entourée 
de fftyone d'or. Après là paix de Paris, Blocher 
seretifftde nouTeandans ses terres. Le 26 aott 
1819, pour célébrer l'annrrersaire de la bataifle 
de la Katzbach, ses concitoyens firent ériger en 
son bonnenr à Bostoek, sa TiUe natale, une sta- 
tue c(4osâale eoolée en bronze, représentent le 
▼ienx générât C'est le seul ûxm^ en Aile- 
magne, d'unmonunent életé i la mémoire d*vn 
homme enoore Tirant 

. Blûcb» mourut la même année, après me 
courte maladie , à Kriblowitz , Tune de ses terres 
en Siiésie. I^s roi de Prusse lui fit ériger à Ber- 
lin , en ûm» du principai coips-de-garde ( iSTotip^- 
modbe), sous les TilleuU^ le 18 juin 1826, une 
statue en bnonsa hante de douae pieds, et placée 
snr un piédestal omé de bas-relieis; en 1827, 
une autre MbIim fiit élevée à sa roémoi» à Bresr- 
19». [Ene. des g. du m,] 

SÀfe (UiS empoigné itf BUithtri Uamàtm . Mi, la-8». 
— Fœrster, Feidtnanchall Bl^hmr unA MetM Umge" 
tmnfi: Ldpztg, itsi, tai-t*. - Plschon , Gtbh, Lebr. Blû- 
eAff^s l«ftM^ TJuam, umd Auto; Borf, iMa, !■-««. - 
-Waiienrodt (LudwIgV.). L$ben aiRtf Tkëtm, êU. JNfl- 
eker'$ v&n fTahUtadt,- Stattgart , ssst, In-S». - Varntv- 
getk TOD Bnte, Blûehef^t LebetubesehrHMmg ; herhn , 
Hta, la-S*. *- dfa ZeUoênoêim ( Im GMCeflBporslns ). 

*BiiiTSV D^ABnftnBn {Bernard w), eomte 
de PsnBMasien,ehevaiier des lignes des trelm can- 
tons suiaaas, appartient à la curieuse catégorie 
des fons qui ont oompoié des lirres. Né sur les 
limites de U fianiie vers 1660, il fut d'abord 
beiyer, et se rendit à Paris; son cerveau se 
déimigea, il crat ayoîr des visions, se posa en 
prophète; «t comme, après tout, il fallait vivre, 
il fit imprimer ses rêveries amphigouriques, qu'il 
distribuait fan-mteie dans les rues et dans les 
maisons è«euiL qpi voulaient bien hii fliire quel- 
ques ^néroiités. fl Sfvoue qu'il n'a jamais an ni lire 
ni écrire t de nos jours il y a encore grand nombre 
de Amis qui noinissent du papier, mais ils sool 
moins naïfs et moiiB francs que le pauvre Bloet 
d'Arhères. Au milieu des Ihlras qu* Consent ce 
quil a appelé ses Œvvreg^ onrenemitredes dé- 
tails curieux relatifs aux usages de Tépoque; la 
liste fort détaillée des oljets de divers genres qu'il 
a reçus de ses patrons est piquante : un des plus 
grands seipteum de la cour hii donne une piàole 
fausse. L'étrange recueil qu'il a dicté, et qui est 
parfois très-loin de respecter la décence, se com- 
pose d'environ 180 livres ou morceaux numéro- 
tés : le premier livre est daté du premier jovr 
de nm 1600; les livres 141 à 173 forment un 
Tolome, avec un titre particulier ainsi conçu : 
JOemières œuvres de Bluet d'Arbères, conte* 
nani les inierpréUUùms de la vie de Jésm* 
Christ 9 itnprimées à Paris depuis lejeur de 
JSaël 1604 jusqu'au 9* >otir d^awril 1605. On 
oemprend quelle doit être la rareté de ces cm- 



aro 



vres, formées de Aragments publiés isolément du» 
rant plusieurs années, et qui ne trouvaient pas 
d'amateurs pour les réunir; aussi ne rest»4-il 
aucune trace des Uvres 86 à90 et 114 à 140. A 
la vente du comte de Ma&darthy, «n 1816, un 
exemplaire composé de 113 livres s'éleva à 600 
francs, et depuis II s'est revendu k Londres 20 liv. 
sterl. On publia à Paris, en 1606, un opuscule de 
24 pages , hititulé le Tsmbeau du/eu eomtê 4» 
Permission; nous y apprenons le genre de mort 
de ce pauvre fou. Infinméque la peste faisait de 
grands ravages, il voulut la chasser en ayant 
recours à la prière, et à une ahsthMnoe complète 
durant neuf jours. Le soir du siiième jour, il 
se rendit au cimetière Saioi*É(ienne, tomba en 
ftiblesse et rendit l'esprit, laissant dn moins un 
nom cher aux bibliomanes. G. Buoncr. 

PnMpcr Marchtod . DietUmnmUrê Iditoripf, toa. I. * 
Tithwt ^ Biblioçraphi» inUructive, b» 8990. — Flogel, 
G9êcMchte du BvrUsken^^A, 6S8. — Depery, Biographie 
dei kommM eéUbrm du départeuunt de VÂi%» t. Il, 
p. M^. — Gh. Nodier, BimovroiphUâf Foui.tfiviMg, 
Imprliné dans le JoBiiiat le Temps en t83i . et repro4iilt 
<tans te Bulletin du bibliophUe (édité par Techener), 
Um. i, B» tS.- J.-Ch. Braoet, Manuel dn Librmire, I, M6. 

BLiv ( Mat hias- Joseph), médecin allemand, 
né à Colo9ie le 5 février 1805 , mort à Aix-lfr- 
Ghap<Ae le ô juin 1837. H étaH issu d'âne fh- 
mfne pauvre, et , grâce à la protection du pro- 
fesseur Nées de Esenbeck , fl fit ses études mé- 
dicales à l'université de Bonn. En 1826, H ob- 
tint le grade de docteur à Berlin. H se consacra 
d'abord à soigner les habitants de la campagne; 
mais, d'une constftution trop faible pourccoti- 
nuer ce genre de vie , il s'établit à Aix4a-Cha* 
p^, où il s'adonna k l'étude et à la pratique de 
son art. On a de lui : Compendium Florx 
QermaniêB (en collaboration avec le docteur 
Fcig^rhutfa) ; Nuremberg, 1825, 2 vol. bi-8*; ^ 
P(Utora^lne<ttsin;Cologlle,|1827,fal-8*; — But- 
îDickelung's Cwnbinationen organischer We- 
sen (Sur la combinaison du développement des 
êtres organiques); Cologne, 1827, in-8*; — Ue- 
ber die Krankheiten als KrankheUsursaeken 
( Des maladies considérées comme causes d'au- 
tres maladies ); Aix-la-Chapelle , 1829, hi-8^'; 
^ Ueber die Heilkraefte der XttcAenfMMieeA- 
se ( Sur les propriétés médicales des plantes 
potagères ) ; Nuremberg, 1828 , fai-8* ; — Sgno» 
ngnUa mêdicaminum medieorum, nec non 
pharmaeepùlarum usui; Leipzig, 1831, in-12; 

— Heleologie (Traité sur la connaissance et le 
traitement des ulcères ) ; Beriin, 1822, in-8° ; — 
les Événements et les progrès de la médecine 
en Allemagne; Berlin, 1832-1836; — B^form 
der Medizin ; Leipzig, 1837 ; — Sur la monon 
manie homicide; trad. du français d'Esqufarol ; 

— Sur les convulsions des femmes enceintes , 
trad. dn français de M. Yelpean. 

CalUseo. Medieinisehee SekrifUteUer-Lixiôom. 

* nLUHMB {Chrétien-Albert ), célèbre homme 
d'Etat danois, né k Copenhague le 27 décembre 
1794. Ayant terminé en 1815 avec distinction ses 
études de droit, il UA nommé en 1820 audlteor 



271 



BLUHME — BLUMAUER 



172 



de guerre d'an régiment dinranterie, en 1822 
membre de U com'd'appel à Copenhague , et en 
1 823 membre du gouTemement et de la oommis- 
siom d'enquête dans les colonies de llnde orien- 
tale (Tranquebar ) , vendues depuis aux Anglais. 
De retour à Copcanbague en 1825, il Ait suoces- 
sîTement juge de paix de la ville de Storehed- 
dînge, bourgmestre de la YiBe de Nestoed, et 
grand bailU du diocèse d'Aalborg. En 1843, il 
ftat appelé au poste de directeur général des 
douanes et du commerce du royaume. En 1848, 
après ravénement du roi Frédéric VU, qui, aux 
applaudissements de son peuple, renonça spon- 
tanément au pouvoir absolu, M. Bluhme futap- 
pdé à fisire partie du nouveau cabinet comme 
ministre du commerce, et contribua d'abord 
puissamment à combattre rinsurredion qui éclata 
le 24 mars dans les duchés de Slesvig et de Hols- 
tein, et qui, par les troubles européens et l'initia- 
tive de la Prusse, se transforma en une guerre 
triennale avec l'Allemagne. Membre du nouveau 
ministère dit de fnars, M. Bluhme, à côté 
d'hommesd'esprit, maisdontquelque&-unsétaient 
peutètre trop inexpérimentés, se distingua à la 
fois par la fermeté de son caraetèreet par sa pru- 
dence dans des conjonctures diificiles pour la mo- 
narchie danoise. En novembre 1848, M. Bluhme 
se retira du ministère avec le titre de chef du 
secrétariat particulier de S. M., et devint en 

1850 directeur de b chambre des douanes de 
roeresund. Vers cette époque, la guerre, inter- 
rompue par des trêves pendant les mois d'hiver, 
se ralentit , et devint de moins en moins popu- 
laire en Allemagne, dont les classes industrielles 
souffraient beaucoup par le blocus de leurs ports. 
Enfin, l'intégrité de la monarchie danoise fut re- 
connue et garantie en 1851 à Londres et à Var^ 
sovie par le concours des grandes puissan c es : 
un nouvel ordre de succession, reUÂivement au 
duché de Holstein ( qui fait partie de la fédération 
germanique), fondé sur la loi salique. Ait ap- 
prouvé par les mêmes puissances, n ne restait 
plus que l'approbation de la diète danoise : 
M. Blufame rentra alors au ministère avec le 
porte-feuille des affaires étrangères (en novembre 

1851 ), et en janvier 1852 il succéda au comte 
A.-W. de MoUhe comme président du conseil. 
Malgré la sagesse et la netteté de ses explica- 
tions, M. Bluhme rencontra une telle résistance 
dans la diète, que le roi, d'après le conseil de 
ses mfaiistres, en décréta vers la fin de 1852 la 
dissolution. Mais lanouvelle diète (landsttiing et 
voUutfaing) vient de refuser (avrfl 1853) la ra- 
tification de l'ordre de succession, et ce r^et inat- 
tendu a été suivi de la démission de M. Bluhme, 

P.-L. MÔLLER. 

^BLUHMB on BLiTHS (Frédéric), archéo- 
lo^e et Juriste allemand , né à Hambmuig le 29 
jnfai 1799. Il étudia le droit, qu'il professe actuel- 
lement à l'université de Bonn. Ses principaux 
ouvra^ sont : Dos Kirehenrecht der Juden 
nnd Christen beumders in Deutsdiland (le 



Droit ecclésiastique des juifs et des chrétiens , 
principalementen Allemagne); Halle, 1826, 2* édi- 
tion, 1851 ;~ BeguM Romanarum et mosaiear 
ram colUUio, 1833 ; — Grundriss des PoM" 
dektenrechts (Esquissedu droit des Pandedes); 
HaUe, 1829, V édit, 1843; — Encffclopxdée 
und System der in DeuUchland geltmuUH 
Rechte ( Encyd. et syst des droits usités en 
Allemagne) ; Bonne , 1847-1850. A. IL 

■LUM (Jean), architecte suisse, vivait dans 
la dernière moitié du seizième siècle. On a de 
lui : Sin kunstrych Bueh von aUerley Anii- 
quiUeten (un Livre d'antiquités ) ; Zurich, sans 
date ; — Nûtzliches Sâùlenbuch ( le Livre des 
ordres d'architecture), Zurich, 1660, avec nn 
appendice. 

Adela]if«SQpptéaieot à J0dier,^/2^iM«iiiet GêUhtmÊ' 
Lexieom, — Ragler, Jfmm ÂUgem, KeMtUtr-UatleQm. 

« BL1JM ( /ean-CAréften), fliéologieB et huma- 
niste anglais, vivait dans la première moitié du 
dfx'hnitième siède. Il prit ses grades à Leipag 
et à Hebnstaedt Ses prindpanx ouvrages sont : 
IHspiUatio de Poetieis grmeU ; Ldpsig, 1708; 
-- de Princip^Jfm poehs ; ibid., 1709 ; — Ani- 
madverskmes ad eommata çtuedam foederis 
antiqui; Leipzig; — Fiarum eonsecrande* 
rutn RUms antifuus; ibid. 

Adetong, Mppl. à Jôcfaer, Âllgtm. GêUkftÊm^LKciemu 

BLUM (Joachim'Chnstian)y littérateur al- 
lemand, né à Ratheoau, dans la Marche de 
Branddwurg ,1e 17 novembre 1739; mort dans 
la même viUe le 28 aoOt 1790. U était doué 
d'une (^îble constitution, aggravée cnoore par 
une chute dans laquelle II Ait foulé aux pieds 
d'un cheval. Après s'être rétabli, il étudia sim> 
cessivement à Branddxrarg, Berlin et Franc- 
fort-sur^'Oder, et préféra, à la jurispradenoa 
et à la tiiéologje, la philoeophie et b littéra- 
ture, n sefonna à l'école de Ramier et d'A« 
lexandre Banmgarten, qui ne fdmt pas moina 
ses amis que ses maîtres. Outre quelques poé- 
sies légères , on a de lui : die Sroberung wm 
Rathenau ( la Dâivrance de Ratbenau), drame 
historique en 5 actes, applaudi sur le théâtre de 
Bertbi , imprimé à Ldpdg, 1775, in-8«; — Spa» 
ziergaençe (Promenades ) ; BerUn, 1774 ; Ldp- 
zig, 1785, in-8'';—iVeice5jpaaiergiieii^e (Nou- 
velles promenades) ; Ldpzig, 1784 ; — Spriich" 
woerterbueh ( Dictionnaire des proverbes alle- 
mands); Ldpzig, 1780 et 1782, faHT*. 

Bndi et Qnibcr, jiUgmttnê Bnevetapédit. 

BL1JMA1JBB (Ahffs) , poète allemand, né le 
21 décembre 1755 à Steier, dans la haute Autri- 
che, mort le 16 mars 1798. Entré en 1772 dans 
Tordre des Jésuites , à Vienne , il continua de 
résider dans cette ville après la dissolution de 
cette célèbre compagnie, remplit quelque temps 
lesfonctions de censeur, puis les abandonna pour 
se mettre à la tête de la librairie Grceffer, à la- 
quelle il était associé depuis 1787. Ses nombre»- 
ses poédes dans lesqudles il prit Buiiger pour 



273 



BLUMAUER -- BLUMENBACXl 



274 



modèle, ne manquent pas de fea et abondent en 
saillies; mais ces saillies tombent souvent dans 
la triYÎalHé; souvent aussi son vers pècbe par 
le rliythme, et son style, mAle et pur dans certains 
passages, devient incorrect dans beaucoup d'au- 
tres. Les jésuites, bien qu*fl eût appartenu à leur 
ordre, ne sont nullement épargnés dans ses écrits. 
Ses enivres , parmi lesquelles on remarque sur- 
tout t Enéide travestie ( VirgiFs ASneis traves- 
tirt. Vienne, 1784; 4* édit.,Kœnigsb., 1824), pa- 
rurent d*abord dans le Wiener Musenalmanach 
(Almanacfa des Mu^es Viennoises). On en donna 
depuis fÂusieurs éditions complètes (Leipog» 
1801-1805; Kœnigsb., 1832;MuniGb, 1827-1830, 
2* édit.; Stuttgart, 1839-1849. 

A. H. 



BLUMMBC ICkrétien-GùitMf), fliéologlen 
latbérien allemand , né à Ophausen , dans la 
principanté de Qnerftnih, en 1664; mort à 
Zwickau en 1735. H étudia à Ldpiig, puis à 
léna, et assista an siège de Mayence , où fl était 
anmflnier d*nn régiment; il exerça ensuite, 
dans qudques villes de la Saxe , les fonctions 
eodésiastiqnes. On a de lui, entre antres ouvra- 
ges : BxerdtHim anti-Boisuetium de myste- 
rioin eorona papali; ^Fundamenta lingwB 
eoptiex, 1716; — Dictionarium Hngux cop- 
tiCM, en manuscrit; — Grammatica turcica; 

— LinffU» arabicx institutiones ; — Dictio- 
nariian hebraicutn integritati su» redditum; 

— la BibU complète, avec des remarques. 
CâtaL BOL Bmnmv., 1. 1, toL 11, p. »M. 

*BLiniBLftCBBE (Christophe-André) y jO' 
nsoonsntte allemand, vivait dans la seconde 
moitié du dix-septième siècle, n a laissé : de 
Jure emphfteotieo ; — de Servitutiims pr»- 
dUUihuetrealibus;— de Tuteiàs; — de Re- 
traetu genHlMo et convenikmali. 
JScher, JUQemêbtêiCelêkrtêM'LêSieon, 
* BMiMBi. (Joc^ffes), jurisconsulte aile* 
mand , vivait dans la première moitié du dix- 
septième siècle. On ade hn : de Fide^ussione; 

— de Gradibus cognationwn; — de Privile- 
gU$ pupiilorwn ex jure divino , eivili, canà 
nieo et saxtmieo, 

JSdiT, jJ Ogt m êl m u Cêiekrtm»Ltxieon. 
bloibubacb ( Jean- Frédéric ) , câèbre 
physiologiste allemand , né à Gotba le 11 mai 
1752, mort à GcBttingue le 22 janvier 1840. 
Son père appartenait à renseignement , et sa 
mère « eut toutes les vertus, et sut faire cbérir 
les vertus de fionille (1). » Il se livra de bonne 
heure à Fétnde de la science qui dut TiOustrer 
nn joor. H raconte lui-même comment, à Tâge 
de dix ans, un squdette qu'il vit chez un mé- 
decin, ami de son père, lui inspira une véritable 
passion pour Tostéologie. « 11 passait, dit son bio- 
graphe (digne d'apprécier un si grand natura- 

(i) Ceat alDtl qae Blomenhacb l'expriUM lal-méme 
dans ton seul écrit qui sott éUioger aux sciences , dans 
rSkMfe de sa nere. 



liste), des heures entières à contempler le sque- 
lette. Après avoir bien gravé dans sa mémoire la 
forme des différents os et leurs rapports, il osa 
former le projet de s*en composer un «qnhlahle. 
Pour cela, il fit de nombreuses courses , le soir, 
dans le cimetière. Mais comme il ne voulait 
lien devoir qu*an hasard, il sentit bient6t la né* 
cessité de se contenter des os de nos animaux 
domestiques. H dirigea donc ses démarches 
secrMes de manière à se pourvoir de toutes 
sortes d'os de ce genre; puis, les portant*dana 
sa chambre, il les y cachait de son mieux, et 
s'y cachait lui-même, afin de pouvoir se livrer 
à son travail à la dérobée. Malheureusement 
une servante découvrit enfin le trésor secret de 
l'enfant ; elle vit ce squelette si ingénieusemeni 
commencé, et se mit à crier an sacrilège, au 
scandale. L'enfant , tout en larmes, alla trouver 
sa mère ; la mère, aidée du bon docteur, fit sage- 
ment décider qu'on transporterait dans un gre- 
nier de la maison cette précieuse collection : 
début bien modeste de la fameuse o(^ectioa 
dont la réputation est devenue universelle (i). » 

Après avoir achevé ses études classiques an 
gymnase de Gotha, il alla , à dix-sept ans, fré- 
quenter l'université de léna, où il eut pour ca- 
marade et ami Sœmmering, qui devint si célébra 
comme anatomiste. De léna, où il passa trois ans, 
il se rendit à l'université de Gœttingue, et y 
inaugura son doctorat en médecine par une thèse 
remarquable : De géneris humani varietate 
nativa; 1775, in-4<*. Cette thèse, souvent réim- 
primée et traduite en plusieura luigues, contient 
en germe les travaux qui ont fait la réputation 
de Blumenbach. 

La viedufondateurdel'anthropologiefiit peu ac- 
cidentée, commei'est en général celle dessavanta 
de l'Allemagne. En 1776, Blumenbach fut nommé 
conservateur du Cabinet d'histoire naturelle qu'il 
contribua tant à enrichir ; et, deux ans plus tard, 
il obtint la chaire de physiologie et d'anato- 
mie comparées, qu'il iUustra jusqu'à sa mort. 
Pendant un demi-siède la renommée du profes- 
seur attira à l'université de Gcettingue l'élite de 
la jeunesse; il suffit de dter Alexandre de Hum- 
boldt au nombre des élèves de Blumenbach. 
Dans les courts moments de loisir que lui lais- 
sait son enseignement, il entreprit quelques 
voyages , pour voir on acquérir les pièces qui 
manquaient encore dans ses collections. C'est 
ainsi qu'il visita à diverses reprises l'Auf^etem 
et la France. 

Blumenbach a le premier assis l'histoire natu- 
relle sur une base scientifique, Tanatomie com- 
parée; c'est là sag|ota«. Dès 1785, longtempa 
avant Geoige Cuvier, il avait sigoalé l'étude 
comparative du squèlettede l'homme et des ani- 
maux. Camper n'avait considéré que la ligne 
faciale dans les crânes de l'Européen, du nègre 
et de Torang-outang ; Blumenbach fit ressortir 

fl) M. Floareas, Êloçê hittori^ut de Bhmênbaeh . ta 
dans U séance pabU^ae de rinstUot da se avili tMT. 



175 



BLUMENBACH — BLUMENTHAL 



>76 



linsnffisance de ee eatractère : fl insista sur la 
aécessité de eomparer toat lecrâne, toute la face, 
pour arrirer à des solutions exactes; et le pre- 
mier fl divisa Tespèee humaine en dnq races : 
VBuropémnê on Manche, VAHoHque ou Jaune, 
Vj{^ricainê ou BOiie, V Américaine ou rouge, et 
la Malaise, Cette dîTlsion , bien qu'elle ne soit 
fias irréprochable et qu'elle ait exigé diverses 
iDodittcatlons, a foumi à la science un immense 
résultat, la démonstration de YunUé du genre 
hmniain, ou , pour parler plus exactement, de 
Yespèce kumaine. On en trouve Texposé dans 
Deeadei Vill eraniorum diversarum gen- 
tium; Gcettlngne, 1790-1808, in-4% avee 80 fig. 

Quant à ses idées sur là formation des êtres, 
Blumenbach , malgré son esprit éminemment 
observateur, avait pris, par une illusion natu- 
relle à l'homme, un root pour un Adt : son nisus 
fùrmaiivusj ou tendance génératrice naturelle, 
explique encore moins le mystère de la généra^ 
tîon des êtres que la préexistence des germes, 
conçue par Leibniz. 

Presque toutes la sociétés savantes de l'Europe 
s'honoraient d'avoir pour membre l'illustre pro- 
fesseur de GoetUngue , et la plupart des souve- 
rains l'avaient décoré de leurs ordres. En 1825, 11 
célébra le cinquantième anniversaire de son doc- 
torat en déposant un legs destiné à l'encoorage- 
nent de l'histoire naturelle; et ce ne fut qu'en 
1835 , lorsque Cuvier, de dix-sept ans plus 
Jeune que lui, était d^ descendu dans la 
tombe , que Blumenbach prit sa retraite. Le vé- 
nérable doyen de la sdenœ s'éteignit à l'âge de 
quatre-vingt-huit ans. 

Outre les ouvrages d^à cités , on a de lui : 
ffandbuchder NcOurgeschichte (Manuel d'his- 
toire naturelle); GflBttiugne, 1780, in-8*; ouvrage 
qui fait époque dans l'enseignement de l'histoire 
naturelle, et dont le succès est attesté par dix édi- 
tions qui se sont succédé jusqu'en 1830; il a été 
traduit en français par S. Artaud , Metz , 1803, 
a toi. in-8* , et dans beaucoup d'autres langues ; 
— U^er den Bildungstrieb und dos Zeu- 
gungsgeschâjt ( Sur la force formatrice et la 
fonction génératrice); Gœttingue, 1781, in-4*; 
3* édit, 1791 ; — Instittttiones physiologicx 
et pathologie»; Gcettingue, 1787 et 1798 , 2 vol. 
^-8**; 4* édit., 1821, trad. en anglais, hollandais, 
allemand et français; — Introductio ad histo- 
rïam medicinss Hterariam; Gcettingue, 1786, 
tn-8*; — Spécimen physiologi» comparât^ 
inter animantia calidi acfrigidi sanguinis, 
tfivipara et otnpara; Gcettingue, 1787 et 1789, 
fai-4*; — Gtsehichte und Besehreihung der 
Knochen des mensehlichen Kârpers ( Histoire 
et description des os du corps humain); ibid., 
1786, in-8<*; 2* édit, 1807; — Medizinische 
Bibliothek (Bibliothèque médicale); G<£tiin- 
gue, 1783-1794, 3 vol. in-8»; — Beitràge sur 
Pfaturgesehichte (Document pour servir à 
l'bistoira natureUe); ibîd., 1790, tai-8«;2*' édit.„ 
1806; — Bandbueh der vergMchenden Ana- 



ternie (Manuel d'Anatomle comparée; Ibid., 
1805, in-8*; 3* édit, 1824; ^ Synopsis sps- 
tematicascriptorum, quibus inde ah inaugu' 
ratione Acad. Georg.-August. d. 17 septem- 
bris 1737, usque ad i7V7, disciplinam suam 
augere stttditerunt professores medie. Got- 
Hng.; 1788, in-8*'; ^ un grand nombre de 
notices ou mémoires énumérés par Callisen, et 
qui se trouvent Insérés dans divers recueils^ 
particoUèreroent dans celui de l'Académie des 
sciences de Gœttingue. — Les riches collections 
de Blumenbach sont tombées après sa mort entre 
les mains de difTérents acquéreurs ; runiversité 
de Gcettingue en a acheté la plus grande partie. 

F. H. 
Man. PtmégyHque de J .-FJiBlumenl^aeh ; GcetUngne, 
1840. - CalHten, MedieinUehêt SckHfMMtr'LÊÊHÊon. 
OHMaamw»! laiQ, t li. •* N. Flonrau, ^tof« AMorifus 
de Blumenbach i Paris, i8^«. 

^BLVMBiiSTBiii (Fronçois), minéralogiste 
alsacien, né à Strasbourg le 13 avril 1678, mort 
le 2 septembre 1736. Ayant servi sous le ma- 
réchal de YiUeroi en France, il entreprit» sous la 
protection de ce capitaine, la direction des mi- 
nes de la province du Lyonnais. Le hasard lui 
fit découvrir les mines de plomb de Saint-Julien 
Molin-Molette en Forez, dont il obtint, grftce en- 
core à ViOeroi, la concession pour vingt année», 
n fit venir, pour exploiter ces mines, des ouvriers 
allemands. Les autres m'mes de la contrée prospé- 
rèrent aussi par ses soins. On a de lui : Mémoires 
sur la minéralogie, dans les Mémoires pour 
servir à rhistoire naturelle du Lyonnais, de 
Dubc, 

Ulong« Bibtlot. hiaor. de la France ( éd. Fontette ), 
t 1. - Dalae, MéHuHrei pour ternir à th M etr e mS»- 
r§Ue du l^muuUs, 

Bhvumtmwm (Jean-Bofaiste-Fram^ciê, 

baron na), ingéaienr fraoçaia , mort m Jute 
1825. Il entra, jeune cttoore, dans l'arme dm 
génie, émigra en 1790, et prit sneeessivemeiit 
da servioe dans l'armée de Coodé; m Antriehe 
et dans le Portugal. H revit la Fraaea en 1803, 
eta'étaUit dans le département de la Loin, où 
il avait recouvré une partie de sa fortune. Il fit 
plusieurs découvertee dans l'art des minea et 
de la métallurgie, et réussit, par aaa travaux «1 
des sacrifices pécuniaires, à développer la pros- 
périté Intérieure du pays. 
BU)çraphie mniverselle, 

* BLUMB2ITHAL ( Christophe-Gospord), pu- 
bliciste allemand, mort en 1689. Il remplit di ver-. 
ses fonctions puUiques dans la profince de Bran- 
debourg, apj-ès avoir étudié à Leipzig et à Helms- 
tœdt, etparcouru plusieurs États de l'Europe. Oa 
a de lui : De Pacis conservandx medOs; Leip- 
zig, 1651 ; — Beprincipis et Bepubliae inelitx 
consiliario; ibid., 1652 ; — De prxcipuis belU 
ac pacis artibus; Helmstsdt, 1664; >- Com^ 
mentatU) de Romulo, Bomanorum regeprimof 
Helmstœdt, 1654, in-4''; — Reisebeschreibung 
nach Spanien (Relation d'un voyage en Ee- 
pagne). 

Adeliiog, snppl. à JOcbcr, Mlgem. Geîehrtm-iéettem, 



rt 



BLUMENTROST — BLUTEL 



WS 



BLCMBHTEOtT {LoitrêHÉ)^ nédecm niM6, 
natif de Moeeoii» mort dans cette ^ville en tviii 
1755. kptéB C¥oir bU à Paris «on eoon de méde- 
dne, il ae rendit àSaint-Pétenbourganl?!?, et y 
apporta le eabinetanatoaikiiie de Riiyab, aobeté, 
sor la propositkm, par l*ordre de Pierre le Grand. 
Ce monarque, api^la mort d'Areskin, nomma 
Blnmentroet son premier médecin , lui confia la 
pvésfidenee du département médical de I*empire 
«t celle de rAcadémiedes sdenoes, fondée àSaint- 
Fé t erabourg d'après les plans de ce médecin. 
A rafénement de l'impératrice Anne, Biumen- 
trost Ait mis à la retraite, avec une pension et le 
titre de conseiller d'État; en 1755, an moment 
de sa mort, fl allait être nommé orateur en chef 
de Ihaiiverslté qu'on se proposait de fonder k 
MoaooQ. On a de lui : Medieus castrensU, 
eacmrUué Èlàtecviiarum pn^tw; K<enig8- 
berg, 1700, iu-4^; —Ditstrtatio de secretione 
amimali; 1713, in-4°. 



^BLVMROLDBR {Àuçuste' Frédéric de), écri- 
Tain allemand, né le 2 août 1776 à Gehren, dans 
la prindpanté de Sondershansen. Il servit en 
1798 dans un régiment d'artillerie, et Ait fait en 
1806 prisonnier par les Français. Remis en li- 
berté, il fit après la paix de Vienne, la guerre 
d'Esingne avec le grade de capitaine , et parta- 
gea ensuite en Russie les désastres des années 
françaises. De retour dans sa patrie, il prit part, 
avec le corps du duc de Weimar, aux campagnes 
del814etl815. U devint ensuite gouverneur du 
prince héritier de Schwartzbourg-Sondershausen, 
et Alt nommé en 18211 conseiller intime, fonction 
qu'A conserva jusqu'en i850,époquedesaretraite. 
Ses principaux ouvrages sont, outre quelques ro- 
mans et un poème satirique : Mephistopheles in 
Fraek und in der Bluse (Méphistophélès en 
habit et enUoose), poème satirique; Leipzig, 
1847; — Die Spuhgeister im Staat und in 
der Kirche (les Revenants dans l'État et dans 
l'Église ) ; Ilmenau , 1 823 ; — Gott, Nation und 
FreiheU (Dieu, r<ation et Liberte) ; Leipz., 1827 ; 
— Der SelbstvMrd (le Suicide) ; Weimar, 1839; 
—Die Religionnachihrer Idée und gesckicht- 
lichen Fntwickehtng ( la Religion d*après son 
principe et son développement historique) ; Son- 
dershansen, 1839; — Deutschlands Vergan- 
genheU, Gegenwartund Zukar\ft (Passé, Pré- 
sent et Avenir de TAllemagne); Sondershausen, 
1845; — lÀterârisehe Plànkler (l'Éclaireur 
iméndre); Leipz., 1847; — Dos Verhàltniss 
der Révolution %ur Religion ( le Rapport de 
la révolution avec lardigion); Sondersh., 1849. 

A. H. 



«BLiniT (Edmond}^ géographe américain con- 
temporate. Il a publié : le Guide du Naviga- 
teur dam roeéan Atlantique ( traduit de l'an* 
1^); Paris, 1822; — le Pilote américain^ 
eemtenami la deteripUon du eôta orientales 
de PAmériqne du Nord^ depuii le JUuveSaint' 



Laurent Ju$qf^auMitMiSÉipi; $uM cfsme No- 
t^e sur le Gu{fstream; traduit de l'anglais par 
Magré; -* Renseignements sur la partie eon^ 
prise entre Vile Sainte*Cat/éerine ei Muénoê' 
Ayres; traduit du Pilote Américain par Magré, 
1827; — Renseignemenis sur la partie de la 
côte comprise entre la TrinM espagnole et 
Marankam; traduit du Pilùte amériMàn par 
Magré (Extrait des Anna/les marU¥nes et cokh 
niales) ; Paris, 1827. 

Qoénrd. Im Wrmncê mérotn, jawléwt. 

BLVMTBLl OU BI.VHT0CBU (/éON-iTefiri)» 
chroniqueur suisse, né à Zurich en 1056, mort 
dans la même ville en 1722. On a de lui : Me- 
moraHlia TiguHna, 1 vol. faM* : c'est une 
chronique de la ville et du canton de Zurich. 
B. Bulinger a donné de ce livre, en 1740, une 
édition regardée comme la meilleure. Werdmillar 
en a donné une continuation. 

AdctaDg. loppL à JOcher, jtUgm, GMâèritm Imitm» 

^BLfjNTSGBU (Joan-Gaspord), juriscon- 
sulte allemand , né à Zurich en 1808. H étudia 
à Berim, remplit dans son pays plusieurs foBO> 
tiens politiqnes, et fut nommé en 1836 professeur 
à l'université de Zurich. Ses princqMuix ouvrages 
Kmt : Staais-und RechtsgeschicMe der Stadt 
und Landschqft Zurich ( Histoire dvile et po- 
litique de la ville de Zurich et des environs) ; 
Zurich, 1838; — Die neuem Rechtssehukn 
der deutehen Juristen (les Nouvelles Écoles 
de droit des juristes allemands) ; Zurich, 1841 ; 
— Die drei Lànder Uri , Schwyi und Unter^ 
loaMan, und ihreersten evHgen Bunde(les 
trois pays d'Uri, de Schwitz et dlJnderwald, 
et leur première et éternelle alliance); Zurich, 
1847 ; — Geschichte derrepublik Zurich (His- 
toire de, ete. ) ; Zurich; — Allgemeines Status- 
recht (Droit politique général); Munich, 1850. 

CouversaUoru-Lêxieon. 

* BLUTRAU ( D. Raphaël ), lexicographe por- 
tugais, né à Londres) de parents français, le 4 éé^ 
cembre 1638, mort à Lisbonne le 13 février 1734. 
n résida longtemps en Angleterre, fit ses études 
chez les jésuites, et ne se rendit à Lisbonne qu'en 
1668, après avoir été prédicateur de la reine 
Henriette-Marie, épouse de Charles I*', roi d'An- 
gleterre. Il essaya en vain de faire imprimer à 
Paris son dictionnaire portugais-latin , qu'il pu- 
blia à Lisl)onne sous le Utre : Vocabulario por- 
tuguez e latino, aulico, anatomico , architec- 
tonicOf bellico, botanico, brasilico, comicOf 
critico, dogmatico, dialecticOy dendrolignico, 
ecclesiastico ^ etymologico, œconomico, ete.; 
1712 à 1721, 8 vol. petit in-fol. On a du même 
auteur un recueil de sermons intitulé Primicias 
Evangelicas, 1685, in-4''. 
Éloge de D. Bluteau, dans les Mem. dé f c ud é mU 



BLVTBL ( Charles- Auguste^BsprU^Rose)^ 
né à Caen le 29 mars 1757 , mort à AoTen kl 
1'^ noTembra 1806. n était aroeat à Rouen lors- 
qu'il ftit nommé dépoté du département de la 
Betaie-Inférfteufeà laconvention; nationale. Dmm 



d79 



BLUTEL — BO 



S80 



le proeèft de LouiB XVIy fl Tola pour b détention 
et le baaniaaflBMnt. A b An de 1794, il fat enroyé 
dans lee Tilles de Rodiefort , Bordeaux et Bayon- 
ne; fl rendit oompte à la oonfention des prises 
liMes sur les ennemis , et dénonça les commis- 
saires qui abnsaient des réquisitions. Après la 
Journée du 13 yendémiaire an iT, il fit déeréter la 
destitution des employés de la oonrention qui 
aTaient quitté leur poste pendant cette journée. 
Membre do conseil des cinq-cents, fl chercha 
surtout à fidre maintenir les lois de la convention, 
portant prohibition des marchandises anglaises. 

J\ro(ieit «HT JV.MiiM/ Parte, U47«lo-t». •. 

BLTBHBCB«(i)ofiuue Fan), poète hollan- 
dais, né à Dordrecht en 1558. n succéda k son 
père dans la charge de garde de la monnaie de 
Hollande; fl quitta cette pbMse pour ceOe de pre- 
mier conseiOer du fioe-roi de Virginie. U perdit 
sa femme, et, pour calmer la douleur que lui 
causa cette mort, fl se décida à voyager, et par- 
tit pour la Bohême. Depuis, fl ne reparut pas 
dans sa patrie, et Toq n'a jamais eu de ses non- 
▼eUes. On a de hd : Cento ethicus ex dtteentis 
poehs^ Mnc iiuU etmUxtw ; Leyde, 1599, petit 
in-S"» ; Dordrecht, leoo, in-8* ;— Ventres Blyen- 
burgiOBy sive Amorwn hirhu, in quinque 
areoUu diitinehu etftagrantissimis CXL VI II 
ceieberrimorum poeiantm Jiogcîdis r^ertus ; 
Dordrecht, leoo, petit in-8*; — B. FulgeniH 
Senteniix sacrx, $ive epitome operum in tri- 
ginta tUulos sive capita distrUntta; Amster- 
dam, 1612, in-S*". 

Paqwt, Mémoim pottr iêrvir à VkitMrê îUUnOr^ 
det PtHfi'Boi, édIL In-foL, L II, p. 4«l et tulv. 

BLTBRBUEe (Adrien Van), poète hollandais, 
né à Dordrecht en 1560, mort le 23 février 1599. 
Il était neveu do précédent, et, comme lui, con- 
sacra à la culture des lettres les loisirs que lui 
laissaient les emplois dontUftit chargé. Onad'A- 
drien de Blyenbnrg : Poemata varia; Leyde , 
1582, petit hi-8*; — plusieurs pièces dans les 
Peiicim pœtar, Beig., 1. 1, 587. 

PMpiot, Mémoire pour âeroir à VhUtoin UtUraire 

"^BLTTB (Robert), graveur anglais, né vers 
1750, mort à Londres en 1783. H grava sur cui- 
vre; et ses ouvrages, empruntés la plupart aux 
dessins de Hortimer, sont conçus dans Tesprit du 
maître, et ont du cliarme et die l'expression. Les 
plus remarquables sont : des Études dans le goût 
de Lairesse, 1779; — le Btute d^un vieillard, 
eauronné de pampre ; — Buste d^un guerrier 
de COrieni; — des Bandits allant à une ex- 
pédition, 1780; — une Nffmphe assise au 
bord de la mer et à côté d^un vieux berger, 
1781 ; — Homère récitant aux Grecs ses poè- 
mes, 1781 ; — MarHu sur les ruines de Car- 
thage, 1781 ; — les Pécheurs; --' la Vie et la 
Mort du soldat, 1781; — Nabuchodonosor 
recouvrant la raison, 
Naticr, Nem» jiUçmiuêmii Kûntîltr^Ltsiemu 

BHiHBKi {Alexandre, comte de); tacticien 
poloiiais,BéàCraooviecn 1788, mort le 15 juin 



1831. Il voyagea dans diverses cenliéeSy entra 
en 1807 dans les légions polonaises an senriee de 
la France, fut nommé capitaine, sedistingnadans 
la guerre d'Espagne, parvint au grade de major» 
suivit Tarmée française en Russie, et se signala 
par sa bravoure au passage de la Bérésina; sa 
conduite en cette rencontre le fit nommer miyor 
général La fafl)lesse de sa santé l'ayant con- 
traint d'accepter son congé, U rentra dans sa pa- 
trie, et y vécut dans un complet isolement josqu'à 
rinsurrection polonaise du 29 novembre 1830. 
Des Irontières de to Lithuanie, où U lésidail 
alors dans une terre de sa femme , il se rendit à 
pied à Varsovie, où dès son arrivée il Ail éln sé- 
nateur , et chaigé du soin d'approvisionner l'armée. 
Le zèle qu'A apporta dans l'accomplissement de 
cette mission hâta la fin de ses jours. On a de 
loi : Traité sur Vexerdce de Vit^anterie po^ 
lonaise; Varsovie, 1810, in-8'' ; — Traité sur 
la cavalerie; fliid., 1811, 'm^; — Tables de 
logarUhmes; ibid., 1818, m-4«, eto. 

BtitejfaopédiÊ pokm, 

BÔ (Jean^Baptiste-Jéréme), représentant du 
peupteàla convention, naquit, te 1*' jofltet i/SS» 
à Lanssignac, près le Mur-de-Barrex (Aveyron), 
et mourut à Fontaindileau en décembre 181 i. Il 
exerçaitlamédedneà Lanssignac, lorsque survint 
la révolution; fl se jeta dans le parti popoiairo 
avec enthousiasme, et fut nommé procureur 
syndic au Mur-de-Barrez. Éln député à l'assem- 
blée législative, fl fut nommé membre du oomiié 
des secours publics. Réélu à la convention, il fut 
appelé en 1792 aux comités central, des secours 
publics et de l'ûistruction publique, et vota, dans 
le procès de Louis XYI, pour la peine de mort, 
sans appel ni sursis. Envoyé en mission dans la 
Corse, fl fiit arrêté sur la route de Toulon par 
des gardes nationaux de Marseflle qui s'étaient 
insurgés ccmtre la convention, et fut conduit dans 
les prisons de cette vflle, où fl resta trois mois, 
an bout desquels Carteaux te délivra en s'empa- 
rant de Marseflte. A son retour, U fut envoyé 
dans les Ardennes, où fl déployaune grande éner^ 
gte à l'égard des autorités, qu'il destitua. Quel- 
questroubles ayant éclaté dans TAubeet la Marne, 
BO , sur la proposition de Barrère, fut chargé 
d'aUer les iî^>rimer. Après avoir rempli cette 
mission, fl fat envoyé dans les départements du 
Lot, deFAveyron et du Cantal, courut de grands 
dangers dans ce dernier, où l'on tira sur lui; et 
à l'expiration de ses pouvoirs, la oonveotioii les 
prorogea, sur U demande (même des départe- 
ments où fl se trouvait. H fut ensuite envoyé à 
Nantes avec Bourbotte, après le départ de Car- 
rier ; fl ;y montra de louables sentimente d'hama- 
nite, fit vider les prisons et arrêter les membres 
du comite révolutionnaire, qu'A envoya à Paria 
pour y être jugés. Il déposa dans te procès de 
Carrier, et vota pour la mise en accusatîoD. Ea 
1795, fl fat amené à la tribune par une motioa 
de Granet, qui proposait de poursuivre ceux qoi 
«ratent msutté BO à Toulon. 11 dédara quecetts 



m 



BO — BOATOn 



M3 



I avait été raflbamnMiil punie, et 
« qoe les comités de nlnt public et de tùnié 
gMrale prissent des mesures pour concilier 
tous les partis et padiier le pays. » Ces dernières 
paroles furent couTertes d'apfdaudissenients. B6 
lut encore envoyé en mission à l'armée des Pyré- 
nées orientales^ et Ait enyeloppéy peu de temps 
après, dans la proscription qui atteignit à cette 
époque les membres de l'ancienne Montagne, n fut 
mis en état d'arrestation , et ne sortit de prison 
qu*à l'amnistie du 18 brumaire an ir. Employé au 
ministère de la police, comme chef du bureau 
des émigrés, jusqu'en 1709, il se retira ensuite à 
Fontaind>lean , où il exer^ sa profession de mé*. 
dedn. n a laissé une Tojwçraphie médieaie dé 
Fàntainebleau. H. C. 

MiograpkU iet Contêmporahu, 

BOABDIl. ou BOADIL. ( Vù^eZ AboUABOULA , 

BOACK. Voy, BOOL. 

BOADIGÉB, BOUBIGBA, BOODIGIA OU TOA- 

BIGA y femme de Prasutagus , roi des Icènes, 
triba de la oâle orientale de la Breta^w, mourut 
Ters Tan 62. Klle succédaà Prasutagus, sonépoux, 
qol mourut en l'an 00 ou 61, après ayoir institué 
pour ses héritiers ses deux filles et rempereur 
Réran. n pensait, par cette dernière disposition, 
préaerrer ses enfants de la rapacité de Rome. H 
n'en UA rien : la reine vit ses États enrahis, sa 
peraome maltraitée, et ses deux filles enlevées 
par les Bomains. Les principaux Icènes furent 
dépouillés de leurs propriétés, et les parents du 
denier roi furent traités en esdaves. Boadicée 
résolut de se yenger de tant d'outrages. A son 
appd, les Icènes, les Trinobantesetd'autrestribus 
voisines prirent les armes contre les Romains. 
Les Bretons se jetèrent sur Camalodoniun (au- 
jourd'hui Cokhester, colonie fondée par des 
Télérans) : elle fut prise et Uvrée aux flammes; 
les colons cherchèrent yainement un asûe dans 
un temple; après deux jours de résistance, 
ils fhrent emmenés prisonniers. Petilhis Cerealis 
et Catus Decianus, l'auteur premier de cette 
guerre, furent obligés de battre en retraite devant 
les Bretons. La colonie de Londinum (Londres) 
eut le même sortque Camalodunum ; et peu après 
H en fut encore de même dn munidpe de Yenila- 
mium. Plus de soixante-dix mille Romains ou 
d'aînés des Romains succombèrent dans ces di- 
Tcnes rencontres. Une bataille générale pouvait 
Mnle terminer la guerre : die fut engagéepar Sue- 
tonius Paulinus, chef de la neuvième légion ro- 
Bmine, qui n'avait que dix mille hommes à op- 
poser aux deux cent trente mille dont se com- 
posait rarmée des Bretons, commandée par Boa- 
dicée en personne. Du haut de son char, od elle 
avaitavec die ses deux filles, on put voir cette 
reine harangua' elle-même les Bretons, en leur 
rappdant toutes les souffrances que leur avaient 
fait éprouver les Romains. Hais la science mili- 
taire l'emporta sur la justice de la cause : quatre- 
vingt mille Bretons siiccombèrenty dit-on, dans 



cette afliyre mémonble, tudis que lesl 
n'auraient perdn que quatre cents hommes. Boa- 
dicée ne vouhit point survivre à sa défaite : elle 
s'empoisonna. Les Brelons lui firent des fun^ 
railles dignes d'elle; puis ils se dispersèrent. 
Cette victoire, que Tadte compare aux plus gran- 
des journées de l'histoire jromaine, consolida la 
dominattondes Romains dans la Bretagne. 

Tadte . AmutUi, Ut. XIV, tl, 17 ; ÂgHeoia, i», li. - 
Dion CaMiiu. 1. XII, I, 11. 

B01ST1JA1J OU BAISTVA1J (Pierre), dit Xou- 
naff , chroniqueur firançals, natif de Nantes, mort 
à Paris en 1566. H pansa, de son temps, pour un 
beau parleur, et ne manquait pas d'une certaine 
érudition. On ade Boistnau : Thédire du Monde; 
Paris, 1564 et 1598, 6 vol. m-16; — Histoire* 
tragiques, extraites des œuvres italiennes de 
Bandel et mises en langue Jrançoise, 1568 » 
1580, 1616, 7 vol. in-16; — Histoires prodi" 
gieuses, extraites de plusieurs Ouneux auteurs 
grecs et latins, 1561 , in4r. Cet ouvrage^ et la 
précédent ont été continués par Belleforest, etc. 

U Croix du Matne et DoTerdter. Btblioth. française, 

BOABBTTI {François, l'abbé), Uttérateor ita- 
lien, né dans un village près de Padoue en 
1748, mort à Venise le 15 mai 1799. Il fut 
nommé professeur du séminaire où il avait fait 
ses études, et passa de là à la chaire d'éloquence 
sacrée du gymnase ecclésiastique de Venise. U y 
professa durant dix années ; mais ce gymnase fut 
supprimé en 1794, et Boaretti, accablé de dou- 
leur par la perte de sa chaire, ftat fyrappé d'une 
attaque d'apoplexie. Quoique son traitement lui 
eût été conservé par le sénat de Venise, i'faifor- 
tuné professeur ne put jamais se relever dece coup. 
On a deBoaretti : la traduction in verti sciolti 
des Trachiniennes de Sophocle; de YÉleetre, 
de VHécube, de VIpMgénie en Tauride et de 
la Médée d'Euripide, in^; — de YHgmne à 
Cérès d'Homère; Padoue, 1784, in-8*; de T/- 
liade d'Homère, in ottava rima; Venise, 1788, 
2vol.in-8°;— desPsa«mesdeDavid;ibid.,1788, 
2 vol. hi-8*; — Dottrina de* Padri greei rela- 
tiva aile drcostame délia Chiesa nel secola 
XVIII, traita de' testi originali; ibid., 1791, 
2 vol. in-8* ; — la traduction en prose de rScelé- 
siasteàe Salomon; ibid., 1792, in-8* ;— ie Litfre 
de la Sagesse, avec une réfutation des principes 
émis par l'abbé Niool. Spedalieri dans son ou- 
vrage Z)e'diriM< deZr tiomo; ibid., 1792,in4t»; 
-- Pensieri suUa trisezione delF angolo ; ibid. , 
1793, m^*. 

Le P. MotcblDl , StoHa dêila UUeraimra M Vmtêaia, 
p. irrs^i. - rum vironm .Uhutrimm mmImt. PmU" 
pini, p. MS. 

BOATB. Vog. BOOT. 

BOATOV (Pierre-François de), littérateur 
suisse, né à Longirand , près d'Aubonne , dans 
le pays de Vaud, le 12 septembre 1734; mort 
à; Berlin en juin 1794. Sa mauvaise santé l'o- 
bligea de bonne heure de renoncer au grade 
de capitaine, qu'il avait obtenu dans un régi- 
ment suisse au senrice de la Sardaigne ; et, grêce 



S8S 



BOATON ^ BOBOLINA 



M4 



à la prateettonda i^néral Leatalns, il ftit nommé 
gouTerneor à Técoto mUttaira de Berlin. Il se dé- 
cida pourtant à quitter cette place pour échapper 
aux désagréments que lui suscitaient ses supé- 
rieurs» et ouTrit à Berlin un pensionnat qui 
prospéra en peu de tempe, mais qu'il abandonna 
pour se charger de l'éducation d'un fils unique , 
appartenant à une riche &miile. Libre de cet en- 
gagement , Boaton, qui deyait à son travail une 
heureuse médiocrité, «e liTra excluslYement à 
des éfaides littéraires, et derint membre de l'A- 
cadémie de Berlin. On a de lui : les Idylles et 
le Daphnis de Gesner, traduits en vers fhoi- 
çais; Berlin, 1775 ; Copenhague, 1780, ln-8°; — 
Essais en vers et en prose de M. le capitaine 
de B***; Berlin, 1782, in-8''; — traduction, en 
yers firançais et en odayes, d'O^eron, poème de 
^dand; — traduction, en yers français, de la 
Mort d^Abelf poème de Gesner; ibid., 1785; 
Hambourg, 1791; — quatre pièces de théâtre 
manuscrites : Barbe-Bleue; — Fadlallah, roi 
de Maussuli — le Triomphe de la hienfai- 
sanee; — V Avare dupé. 

Dealna, Pruut Uttérain. 

^BOBADiLLA (Froncisco ht) ^ administra- 
teur espagnol, yiyait vers la On du quinzième et 
au commencement du sdzlèmé âècle. En 1498 , 
lors des dissensions déplorables qui éclatèrent à 
Hotti^Bobadilla fut chargé d'aller rétablir l'ordre 
dans la nouvelle conquête. Arrivé le 33 aoAt 
1500 à Hispaniola, il fit bientôt voir tonte la 
yiolenoe de son caractère : il chargea de fers 
Colomb et son frère l'Adelantado , et les ren- 
voya en Europe; Fillustre victime de cette 
conduite odieuse se plaint d'un acte qui a dû 
nécessairement priver la postérité de docu- 
ments inappréciables. Bobadilla ne se contenta 
pas de Caire main-basse, au nom de l'auto- 
rité, sur les effets mobiliers de l'amiral, mais 11 
s'empara de tous ses papiers. Cest ce que ce- 
lui-ci déplore avec tant d'amertume dan? la let^ 
ter a rarissima. Par les ordres de Bobadilla, 
Colomb et ses trois frères furent embarqués du 
20 au 25 novembre 1500, et expédiés pour Ca- 
dix. Les commandants des embarcations sur les- 
quelles ils se rendirent en Europe (Vallego et Ân- 
dres Martin) les traitèrent avec la plus haute con- 
sidération, et voulurent leur enlever leurs fers; 
ils n'y consentirent pas, et débarquèrent chargés 
de chaînes à Cadix. Un serviteur de Colomb 
avait quitté le navire secrètement, et se rendit à 
Grenade, où était Ferdinand et Isabelle. Les rois, 
comme on disait alors, furent profondément ul- 
cérés de la conduite du commandeur, et nom- 
mèrent immédiatement à sa place Nicolas de 
Ovando, qui alla bientôt gouverner Hispaniola. 
Bobadilla parait avoir été l'exécuteur inflexible 
des vengeances de l'évèque Fonseea, dans lequel 
Colomb trouva toujours un ennemi irréeondiia* 
ble. De retour en Europe, l'ancien gouverneur . 
de Saint-Domingue cessa de faire paritf de lui, i 
et mourut dans l'obscurité. Las Casas affirme ' 



qu'après sa mort nulle aoeuaatMMi d'«xMtimiii# 
s'éleva contre sa mémoire; mais il y en a une 
dont il ne peut se laver devant les siècles* 

F.Dsias. 
PenuDdei de Ntrurrete , (Mêecimi 4s tot 'joimoêi § 
dueubrimientas. — Waahingtoa Irwing, f^ie de Coiomb, 

BOBART (Jacques) f médecin et hotanisto 
allemand, natif de Brunsirick, mort à Oxford 
le 4 février 1679. U est le premier oui ait oc- 
cupé la place de surintendant au jardm botani- 
que de l'université d'Oxford, que le comte de 
Derby avait fondée en 1632. Bobart remplit cette 
place jusqu'à sa mort. On a de lui : Calaloguê 
plantarum horti medid Oxoniensis ; Oxford , 
1648, in-8°; 2* édit ;] ibid.» 1658, in-8^ Celle 
seconde édition , revue par Will-Browne, Bo- 
bart et son fils, est fort préférable à la pre- 
mière. 

Éloy, Dietionnain dé tnédecins, 

BOBART {Jacques)^ botaniste anglais, fils du 
botaniste allemand , vivait dans la dernière moi- 
tié du dix-septième siècle. Il fut, après son pèro, 
surintendant du jardin de botanique d'Oxford. 
C'est aux deux Bobart que Linné a consacré un 
genre de plantes appelé bobartia , appartenant à 
la famille des cypéracées, et dans lequel le se- 
cond de nos deux botanistes avait mis beaucoup 
d'ordre et de Inmière. On lui doit te publication 
du second volume de VHistoire des plantes 
d^Ostfordt par Morison ; Oxford, 1698, in-fol. ; 
Bobart a placé à la tète de ce livre une histoire 
chronologique de la botanique, depuis ThéiH 
phraste jusqu'à Morison. 

SiofrapMe médiùoiê. 

* BOBUiBT, curé de Buxerolles (Poitou), mort 
vers 1736, a laissé une nouvelle édition manus- 
crite des Annales (fAqwtaine , de Jean Bou- 
chet, continuées jusqu'en 1730. Ce manuscrit 
forme 2 vol. in^*", et se trouve dans la biblio- 
thèque de Poitiers. Jusqu'en 1558, l'auteur n'a 
^uté au texte de Bouchet qu'un petit nombre 
d'articles sur l'histoire du ^Poitou. Mais, deimis 
le r^gne de François U jusqu'à l'avénemcnt de 
Henri IV, il fournit des détails curieux sur divers 
fiuts historiques relatifs au Poitou, dont qnel« 
quesHms sont inédits. Ap. Briquet. 

FUlea«« Fam. dm Poilon. 

BOBOLINA, héroïne grecque, morte en 1825. 
Devenue veuve d'un armateur de Spetzia, as- 
sassiné à Constantinoi^ en 1812 par ordre du 
sultu, elle excita ses compatriotes, au ooramea- 
cement de 1821 , à soutenir la cause de l'insurreo- 
tion grecque, qui lui promettait une éclatante 
vengeance. Elle arma trois vaisseaux à ses 
frais, arbora son pavillon sur un brick, et, con- 
fiant les deux autres bâtiments à des capitaines 
habiles, die se fit leur amiral. Ses deux fils com- 
battaient déjà sur le continent EUe-mème vint 
au siège de Tripolitsa (septembre 1821), où 
presque tous les chefs du Péloponnèse se trou- 
vaient réunis. Elle offirit ses vaisseaux au gon* 
pour eontiBner le Uoeua de Ite- 



M 



jSt f 6l I0 nuAitiiil durait (lustoiMiiiois sfvo 
une gnale pereéréranoe. Sa TigOanee et k fer- 
mêlé de ses discooTs itèrent toat espoir aux as- 
âéfléSy qui fiuent eniia oootxaiiits d'abaisser de- 
TiBft une faoune grecqDel'orpeil musulman, et 
de soUidter wie eapitulatioiL Après atoir ainsi 
SBotffilNié poifliamment à la conquête de cette 
place imiMrtante» Bob^^wa fatctaargite de pro- 
téger ayee une dîTîsMii navale les cdtes de la 
Ifoiée, de transporter des renforts sur les points 
Bwaa's, et de concourir à l'attaque des places 
maritimes, comme elle Tavait déjà fait pour 
eelle de Monembasie. On dit qoe , pendant le 
giége de cette ville, un de ses nereox ayant été 
tnéd^oieoapde canon ,clle étendit sur loi son 
mantean, et, sans s'abandonner à d*tnatiles re- 
grets, ordonna de venger sa mort en bombar- 
dant là ville avec plus d'activité. C'est avec la 
même apparence de résignation stoiqne qu'elle 
parlait de la perte de son mari et de son fils 
: aîné , morts les armes à la main. Cette femme 
extraordinaire, au teint bronzé, aox yeux brï- 
hnts et pleins de fen, à la démarche guerrière, 
objet des kmanges et quelquefois des épigraro- 
mes de ses compatriotes, excitait vivement la 
curiosité des étrangers. Us étaient aoencUtts avec 
une cordiale hospitalité dans sa belle maison de 
Spetzia, qu'elle était venue, en 1824, habiter de 
nouveau avec ses flrères pendant les dissen- 
aoM qni dtvisaieni les Grées. En 1805, sa mal- 
son ftit assaillie par les pamts et les amis 
<rone jeune personne séduite, dit-on, par quel- 
qu'un de sa AroUle. Quelques paroles peu me- 
eorées de Bobolina augmentèrent l'exaspéra- 
lion, et nn coup de fusil, parti des gronpes tu- 
multnenx, termina la vie de l'héroïne. [Sne. dn 
g.dum,] 

Pmqwtllte, JTItMr* «0 ta BégémârtMm éê Im 
Criée. 

■•BAOWSftI. Voif. AU'Bef. 

BOBRim (Benri)y pdntre francs, né à 
Ainboise en 1603 , mort en 1677. Son nieol 
et son père avaient été an service de Henri TV 
et de Louis XllI : iloccupales mêmes positions , 
cultiva la peinture, et se fit une grande répu- 
tation par ses portraits. Le talent avec le- 
quel il produisait ses modèles, en les flattant avec 
adresse, mais sans en affaiblir la ressemblance, 
lui procura une grande vogne à la cour de 
Louis XIV. Il joignait à ce mérite celui de ver- 
sifier agréablement, et eut pour collaborateur, 
eomme peintre et comme poète, Chartes Bobrun, 
son eousm. (Vay. l'article suivant). Parmi les 
portraits dus au pinceau de ces deux artistes, 
on dte ceux de Lmns XIV et de la reine Ame 
d'Autridie. 

Hdaeckea, DleUoiimair* eu JrUOn, 

BOBKim ( Charles) , peintre français, frère 
cadet du précédent, néà Amboise en 1604, mort 
en 1693.11 s'appliqua à la pemtnre et y réussit, 
comme Henri, son coushi. Il possédait un talent 
àbeohiment semblable; et dans les portraits aux- 



BOBOLUHÀ — BOCAIIDÉ SM 

quels a travaittait «m M, tt était impossible de 
disUngoer la tonche des deux cousins. L'un et 
l'antre avaient le même goM pour la poésie, el 
ils composaient, en collaboration, des pièoas de 
vers et quelques comédies qui eumt, r 
i, un suocès de sociélé. 



* BOBTHBT (Pierre), jésuite, né à MobUuçob 
(Berry) en 1593, professa la pfafloeophie et la 
théologie pendant vingt ans, devint recteur des 
collées de Moulins et de (^Imper-Corentfai, et 
mourut à Oriéans le S5 Jute 1668. 11 se livra 
spécialement à Fétude de lliorograpfaie. On a de 
hii : VHorograp/Ue curieuse, 00 des Horloges 
et des Cadrans; la Flèehe, 1644, fah8*; — 
f Horographie ingénieuse; Paris, 1647, te-8*; 
— la Longhnétrie indusêrieuse ; Paris , 1647 , 
in-8* ; — Relegaiio regulariwn ad sacras oon» 
fissUmes audiendas deeem autheniieis corn- 
probata; Paris, 1648; — le Cadran des ea» 
drans universels ; Paris, 1649, ni-8'* ; — PHor^ 
loge des doitfts; Paris, 1649, et Oriéans, 1650, 
in-8*; — les Secrets du calendrier rendus 
faciles aux curieua; ; Quimper-Corentin, 1665, 
in-8*. Ap. B. 

Sotwel. Bibl, Seript, Soe. J«i, 

BOCAGE. Voy. Ddbocage. 

;bocandA (Bertrand), naturaliste géogra- 
phe français, né à Nantes au commencemient 
de notre siècle. Un s^our de seize ou dix-hnit 
ans dans la SénégamUe méridionale Ta mis 
à même de recueillir sur ces régions, ordinaire- 
ment ai fatales aux Eur<^[Ȏens, une foule de 
documents précieux, dont la géographie s'est 
d^à emparée. Ces docum^ts ont rectifié et 
agrandi nos connaissances topographiques et 
ethnographiques sur cette partie si peu connue 
de la côte. De retour en Afrique, M. Bocandé 
s'est fixé à Xiguichor on Ziguikior, bour- 
gade d'environ dix-huit cents Ames , qui s'é* 
lève sur les bords de la Casamansa, et qui 
n'est pas à phis d'une journée de Cacheo, 
établissement commercial appartenant aux Pou* 
tugais : c'est de là qu'il poursuit ses persévé- 
rantes investigations, et nous savons même 
d'une manière positive que son tetention est de 
quitter momentanânent ce point pour explorer 
l'intérieur. Il a déjà rectifié plusieurs détails ty- 
pographiques sur lecoursde la Casamansa et de 
ses affluents (1). 

Ayant acquis depuis longtemps une connais- 
sance exacte de la langue des Mandingues, M. Bo- 
candé a pu se mettre en communication avec 
les peuplades qui occupent ce territoire fertile, 
n a fait ce que ne peuvent jamais faire les voya- 



(1) Catamansa, oa mieui Coiio-ifaiwa ; celte déoo- 
mlnatloo, qui ■Igotte Uttéralement fleuve du roi dee Cat' 
êonçe oa des Couano^TOi, n'appartient pM à la laninic 
partagnlM. Il existe oneore ûm Cttannga entre !■ Omm- 
HanM et le Blo SAo-Doratngo. Le paye a été pres4|oe 
eompléteneot eoTahl par les Batantea, qol ont repoiuaé 
le* anciens posseaseors de la contrée. 



387 



BOCâND£ — BOCCACE 



geun qui traTenent rapidenieiit ces i^ons; il 
a pénétré dans les croyances des peaplades et 
dans le secret de leurs institatkms radimen- 
taires. M. Bocandé a aussi enrichi l'histoire na- 
turelle : fl a rapporté de ses direrses excursions 
plus de quarante-cinq mille insectes , sans 
compter un grand nombre d'autres objets. On 
a de hii : NQtes sur la Gvénée portugaUe ou 
SénéganUfie méridiofuile, avec une carte fort 
intéressante » et qui relève beaucoup d'erreurs 
accréditées ; — Mémoires insérés dans le Bulle- 
tin (août 1849) de laSocîété de géographie, dont 
il est membre. Férdin. Demis. 

* BOGAH6BL (\Nieolas ), nommé à tort J^oc- 
eangelino, médecin espa^ioly natif de Madrid, 
vivait dans la première moitié du dix-septième 
siècle. Son père était d'origine génoise , et de- 
vint lui-même successivement médecin de Tim- 
pératrice Marie d'Autriche, de Marguerite, fille 
de cette princesse , et enfin de Philippe m, roi 
d'Espagne. On a de lui : i>e Febribus Morbisque 
malignis et Pestilentia , eorumque causis , 
prêBserveUione et curcUione liber; Madrid, 
1600 et 1604, publié d'abord sous ce titre : De 
las e^fermedades malignas y pestilentes^ 
sus causas remédias y preservadon ; Madrid, 
1600. 

Bloy, Dictionnaire historique'ite ia médecine, — Bio- 
graphie Médicale. 

BOGAUio ( Antoine) f historien portugais, 
vivait au dix-septième siècle. H succéda à Di^o 
de Gouto dans l'emploi d'historiographe des 
Indes, et continua après hii F Asie portugaise , 
ouvrage de Jean de Barros, dont Bocarro écrivit 
la treizième décade. Selon Jdcher, ce travail 
existe encore en manuscrit. 

Morért, Z>iellonna«r0.Mflori0M. - JOdMT, JUffe», 
(MekTien^-Uxicon, 

«BOCAERO FBANCBZ (Monoel), médecin, 
astronome portugais, né à Lisbonne en 1588, 
mort en 1662 à Florence. Il vint étudier en 
France , et alla prendre ses degrés à Montpel- 
lier. Il vécut dans l'intimité des hommes les plus 
éminenis du dix-septième siècle. A Rome, il sui- 
vit les leçons de Galilée. On a de lui : Anace- 
phaleosis Indicé Historicas, 1624; — un 
TraUé des Comètes, 1618. On lui attribue : 
Carmjen intellectuale ; Amsterdam, 1639 ; — 
Quinta essentia omto^e/tca, 1632; —Fcstus 
astrologicus ; Rome, 1626. F. D. 

BarboM Machado. Bibliotkeea LaHUtna. — Mèmoirt 
de Portugal. - JOcber, AUgem. Ceiehnen-Lesicon, 
ayte te supplément d'Adetuog. 

* BOCATi ( Giovanni ), peintre de l'école ro- 
maine, né à Camerino, vivait au milieu du 
quinzième siècle. On ignore quel fût son maî- 
tre; mais, d'après le seul ouvrage authentique 
qu'on connaisse de lui, on ne peut douter qu'il 
n'ait connu les oeuvres de Masaccio et de Fra 
Angelico. Ce tableau à la détrempe, représentant 
la Vierge et plusieurs saints, est placé à Pé- 
rousc dans l'oratoire de la confrérie de Saint- 



Dominique; on y lit : OpusJohannis BochatU^ 
de Chamerino, 1447. £. B— r. 

MartotU, Lettere piUorieké Perugine, — R. GambinU 
CukUt di Perugia, 

*BOCAVD (Jean), médecin français, natif 
des environs de Montpdlier, vivait dans la se- 
conde moitié du seizième siècle. Reçu docteur 
en 1540, il devint régent quatre ans après la 
mort de Fontanon, et remplit ces fonctions jus- 
qu'à 1558. 11 laissa : Tabuke curationum et 
indicationum , ex prolixa Galeni méthode 
in summa rerumcapita contracta; Lyon, 
1554. 

BiograpkU médieate. - Éloy , DietUmneAre hMoH- 
çue de to néifaciiu* 

BOCCAGBott BOCGACio {Giovanni di Cer- 
TALDo), célèbre écrivain italien, né en 1313àParis 
ou à Florence (on n'est pas bien d'accord sur son 
lieu de naissance), mort à Certaldo le 21 décem- 
bre 1375. Les uns le disent né à Florence môme, 
d'autres à Paris, où son père exerçait le négoœ. 
La question n'est pas tout à (ait indifféraite , 
comme on serait tenté de le cix>iro au premier 
coup d'oeil. Si en effet il a vu le jour à Paris, son 
talent de conteur s'explique par ses premières 
lectures; les fabliaux et les romans de chevalerie 
y tombaient naturellement entre les mains du 
jeune commis , qui on jour devait transmettre ce 
genre à l'Italie. 

A vingt-huit ans Boccaoe se trouve à Naples, 
on ne sait trop comment. Au-dessus de Napl«s 
s'élève, comme on sait, le riant Pausilippe, et sur 
' cetteoollineclassique un vieux colombaire, que les 
savants, les enthousiastes et le peuple décorent 
toujours du nom de tombeau de VirgiU. Sur 
ces nnnes, Boccaoe fut saisi, dit-on, d'une 
grande résolution : il jeta au vent les comptes 
de commerce , et se fit poète, malgré son père; 
en étudiant le droit canon, le latin et le grec, 
car à cette belle époque, où l'on i^preaait l'étude 
des anciens, où le Dante et Pétrarque favo- 
risèrent cette tendance par leur exemple, il 
fallait être érudit avant d'écrire en vers ou en 
prose. iPuis Boccaoe fut amoureux , disposition 
indispensable des poètes de tous les Ages. Li- 
cencieux dans son Decomeron^ comme Ovide 
dans ses élégies, il a porté, si l'on en croit cer- 
tains biographes, ses désirs aussi luuit que l'exilé 
du Pont: Fiametta n'est autre, disent-ils, que la 
fille naturelle de Robert, roi de Naples. Une 
opinion toute récente, assez |iaradoxale <le 
prime abord , mais basée sur de fortes proba- 
bilités, reoonnatt dans Fiametta la personnifica- 
tion de la puissance impériale. Si cette doctrine, 
émise par M. Rosetti, prenait de ia consistance ; 
s'il était vrai que la gaie science, le dire d'à- ^ 
mour, a servi de jargon au parti gibelin ; que 
l'amour platonique, élément principal de la 
poésie italienne pendant trois siècles, cachait, 
sous l'emblème d'une dame ardemment désirée, 
l'espoir d'un meilleur avenii* politique, il en ré- 
sulterait que plusieurs des ouvrages de Boccaoe 
auraient un sens emblématique; comme la />i- 



3S9 



BOGCACX; — BOCCACmO 



390 



ffine (kmédie,nsieBànàeat9 sons toToOe delà 
ficfkm, à un bot poeHif. /temertojetéedttisle 
mfinie moule que Lanre de Pétrarqae et Béatrix 
âa Dante, eenity comme ses acran alliées^ an 
élre allégorique; le filocùpo, le Labyrinthe 
d'amour, la Vision, porteraient le soeaa d'une 
franc-maçonnerie qd, pendant le moyen Age, ûâ- 
satt one goenenchaniée au pouvoir pcmUfical. 

Réduits à discuter le mérite purement litté- 
raire des toBUTres de Boocace, nous dirons que 
son grand poème U Filostraio, dans lequel 
« le prince Troilus aime la belle Criséida 
(GIvyséis}, fille de Galchas, évéque de Troie, 
qui a trattreusement passé aux Grecs, » ren- 
fenne des stroplws éiégiaques d'une grande 
beauté. Biais ce n'est point ce poème qui a 
fiût la ^oîre de Boccaœ; moins encore la Thé- 
séidey que les Uttérateurs citent comme le pre- 
mier essai de poèroe épique en Italie. Dans la 
même catégorie d'ouvrages presque oubliés, se 
rmigontet son Nin^alejietolano, autans espèce 
ée poème Clique en l'honneur de la belle ville 
de yieeole, aujourd'hui si déserte; et sa Fiston 
omourmcse (T AmoroBa visione), nnitation 
iMaotone des Trion^hes de Pétrarque; et son 
AdmèUf OQ la Comédie des Nfm^phes de Flo- 
renee^ poème bucolique, le premier en date 
dans la littérature moderne. Dans cet ouvrage, 
aopérieiir du reste aux deux précédents par 
des deseriptioiis simples et gr»cieuses, la prose 
se trouve d^à mêlée aux vers ; peut-être Admèie 
n44 servi de transHion, et révélé à Boccace sa 
véritable Tocatkm. Ses vers sont toiqours em- 
httrassés; ses sonnetti et ses camone ont une 
iourdenr qui contraste avec l'harmonieuse versi- 
Aealion dePétrarque, qui charmait alors toutes les 
oreilles. Boccace est le créateur de la prose ita- 
fieme , de même que Dante et Pétrarque ouvrent 
le cortège des poètes de ce pays. Mais Boccace 
n'arriva pas d'un seul bond à écrire une prose mo- 
dèle: il n'est point de transition brusque dans le 
«léveloppementdesintelligences. Le Filocopo, VA" 
nufrosa Fiametta, le Corbaccio ou Labyrinthe 
d'amour, ne sont que les préludes du Decame- 
rene. L'exagération pompeuse des romans de 
clievàlerie prédomine encore dans les premiers ; 
dana le Decamerone (les Dix Journées ), c'est la 
grftœ naive des &bliaux qui a pris le dessus : la 
diction se déroule lente, douce, moellease, 
«somme ces rivières paisibles, unies comme glace, 
dont le courant ne connait ni vague, ni écume. 

SI! y a toujours eu un concert unanime d'im- 
précatiolis contre fUidécence des Cent Nou- 
velles oontennes dans le Decamerone (et le nier 
serait une entr^iiee vaine et dangereuse), du 
moins il est permis de l'expliquer par les moeurs 
du temps et surtout du pays. Les aventures bur- 
lesques ou tragiques racontées, d'après la fiction 
de Boccace, par ces beaux Jeunes gens et ces 
Mies Florentines, qui ftiyaient la peste et s'é- 
gayaient dans une liralche maison de campagne, 
iMDdwtqoe leurs concitoyens se mouraient à une 
nomr. noca. uni visas. — t. vi. 



demi-lieue de là, ces aventures se reproduisent 
encore parmi certaines classes des pays méridio- 
naux, où le /or niente explique la vogue qu'ob- 
tiennent, depuis cinq siècles, et Boccace et la foule 
des novelHeri qui inondent la littérature italienne. 
Boccace d'aiUeors, élevé à l'école des anciens, et 
des romanciers peu chastes du moyen âge, n'a 
point appris l'art des réticences pcorfides et des 
ciroonlooutions gazées : il raconte ce qu'il a en- 
tendu dire au coin des rues par les commères, 
avec infiniment plus d'esprit et de style qu'elles , 
mais avec tout aussi peu de retenue ; il parie de 
Vappetito camale comme on parie aujourd'hui 
des grandes passions : sans être impudent, il 
vous fait rougir. A tout prendre, le Decamerone 
reste un livre interdit, excepté aux philologues 
à firont d'airain. Le tableau animé de la peste 
de 1348, qui se trouve dans l'introduction du 
Decamerone, a été plus d'une fois comparé à la 
peste d'Attiènes, décrite par Thucydide: c'est un 
véritable chef-d'œuvre. 

Poète et savant célèbre, Boccace montra même 
de l'aptitude pour les aflaîres. La ville de Florence 
lui confia plus d'une fois des emplois politiques 
d'une haute iroportatoce. H occupa le premier la 
chaire fondée pour l'interprétation de la Divina 
Commedia, et il devint l'ami de Pétrarque. 

Boccace a écrit aussi de bons ouvrages en beau 
latin, tel que Genealogia deorum, espèce de 
discours apologétique sur la poésie, et d'encyclo- 
pédie classique ; — de MulierUms Claris s—de 
Casibus virorumetfoemànarum illustrium,tic. 
Les œuvres complètes (opère complète) de Boc- 
cace ont été piÂliées par les soins de Monlier; 
Florence, 1827, 17 vol. in-8'. [Enc. des g, 
du m.] 

TlnboacU i StoHa délia letUratura <tal. - Mazza- 
etelU, ScnUoH dritaHa. - Pial Jove. - Giopiené, 
aut. im, d€ rital, — Manettl. Specimm, hUtor. UU. 
FlomUinœ tecuk JlU,acXir, elc.^ Florent, m7. Ui-fto. 
— Adry, Notiez wr Boccace; Paris, lan, iii.8*. — 
BtldelU. rita M Giov. BcccaeiOi Flor.. 1806, lus». — 
Mannl, litoria dei Dtcamerone de G. Boccttclo ; Flor. — 
Dlbdin , BiograpMcal Decameron,, 1741. — Cimpf, Mo- 
nummM d^un ms. autogrttfo di G, J9oee./ Florence, l8fr. 

«BOCCACMi {Antoine), chirurgien italien, 
vivait vers la première nM>itié du dix-huitième 
siècle. U exerça la clûrurgie à Comacchio, dans 
le voisinage de Ferrare. H avait eu pour maître 
San-Cassini , et publia des ouvrages qui passent 
pour être de ce dernier, et dont voici les titres : 
Cinque disinganni chirurgid per la cura 
delle/erite;yemK, 1713;— Cinque disin- 
ganni chirurgia per la cura délie ulcère; 
Venise, 1714; — Cinque disinganni per la 
cura de' seni; 1715. 

Biographie médicale. 

^BOCACciNO (Boccacdo), peintre, né à 
Crémone vers 14eo, mort vers 1518. Il lait 
époque dans l'école de Crémonci, « et fht, dit 
Lanzi, le meilleur moderne parmi les andois, 
le mdlleur ancien parmi les modernes. » Son 
style est en partie original, en partie conforme à 
cehii du Pérugm, dont Pa^coH croit qu'il fut 



â9i 



âète, api^ avoir tootefois i«ça dans m patrie 
les premières leçons de 6iit)lanM) Bembo. Cest 
au dôn^e de Crémone qnH fant èhendier ses 
prïndpanx ouvrages; dahs le chœnf, il à p«lnt à 
fresque là Naissaneé «ê té MMaoe de îa 
Vierge,^ an cnl-de-four, tè CMiH béniêiant, 
iUsis iur des mta^ entré lès éPempétistes et 
quatre autres saints, Sn général, les tètes 
manquent de gràœ et de noMesse, et le clalr- 
dbécbr n'est pas irréprocihable; mais fl y a de la 
richesse dans les vêlements, de la variété dans 
le coloris, de la vérité dans les attitudes, et du 
goûtdahs les fbnds de paysage nu d'arehiteeture. 

E. B— H. 

VâMri, FltB. - Ptuntii rîtè âtr PW»n , 5)0MC0H « 
4rtMlMti modenU. - Unzl, ilorfa pUtoHea. 

*BOCA€Giiro {CaimUlo)f peintre, fila du 
précédent, né à Crémone en 1511, mort en 1546. 
Bien qn'U n'ait vécu que peu d'années , et qu'il 
n'eût reçu que dans son enfance quelques leçons 
de dessin de son père, il était parvenu à se for- 
mer une manière pleine à la fois de gréoe et de 
force; son dessin est énergique, son coloris vi- 
goureux, ses draperies élégantes. C'est à Saintr 
Sigismond de Crémone qu'on peut admirer les 
chefs-d'œuvre de cet artiste; il y a décoré de 
fresques la coupole, la tribune , et les côtés du 
mattre-antel* A la coupole sont les quatre Évan- 
§élistes assis, à la réserve de saint Jean qui est 
di^MNit, et dont le ooips» rejeté en arrière par nn 
mouvement de emprise, forme»une courbe con- 
traire à l'arc de la voikte. Cette figure estjuste- 
ment fameuse pour le dessin et l'effet de pers- 
pective. A le tribune» on voit Jésns^a&rist 
entouré d'anges portant les instruments de la 
passion; enfin, les tableaux latéraux sonti la 
Résurrection de Laam-e et la Femme adultère, 
ces deux grandes compositions, remarquables 
par l'absence totale d'yeux, sont, dit-on, une ré- 
ponse de Bocaodno è ses détracteurs, qui pré- 
tendaient que, sans le secoun de la vivacité des 
regards, il lui serait impossible de dohnet de 
l'^xpiession à ses œuvres. E. B— «. 

Lomizzo, Idea del Tempio delta Pittum» — Uozl, 
Storia pittorica, 

BOGCA-Dl-FBnàb , ou BrCCA-PRBRI, ou 

BtGCA-FÊiilU'(Xouij), médecin italien, né en 
1482, mort le 3 mai 1545. Il prit ses grades à 
l'université de sa ville natale, et étudia la mé- 
decine sous Alexandre Achillini. Il remplit aussi 
une chaire de logique, et compta parmi ses dis- 
ciples Jules-César Scaliger, François Piccolohiini 
et£enott Varchi. A Rome, où il se rendit sur l*in< 
vitation du cardinal de Gonzague, son élève, il 
professa avec éclat la philosophie d'Aristote. 
Après la prise de Rome par les troupes impé- 
riales, il revint à Bologne, y reprit sa chaire de 
philosophie, et entra dans les ordres. B reçut de 
Charies-Quint le titre de comte palatin. Ses ou- 
vrages sont:/n librum primum Physicorum 
Aristatelis; Venise, 1558 et 1613; — In qua- 
tuor libros Meteororum Aristotelis; Venise, 
1563 et 1570; — Lectiones in parva Naturalia 



BOGGACCmO — BOGGAGE 992 

ArîstoteliSi Venise, 1970; — Jn duos libros 
Aristotensde OMerationeetCorruptione Corn- 
mèntaria; Venise, 1571 ; «^ DkUribe de Prm- 
ctpato partifum oorporis, danâ VApologia pro 
Galeno contra VesàHnOn. 



BOCicà-Di.PBBB«l (/érdme)Jnri8con8ulte ita- 
lien, neven du précédent, naquit à Bologne en 
1552, et mourut le 1" mars 1623. H fot l'un 
des hommes de son temps le pins versé dans la 
science du droit : des contestations s'étant le- 
vées entre les magistrats royaux de Bologne et 
le cardinal FYédéric-Borromée, ce fut à JérOme 
Bocca-di-Ferro et à Pandmie que le pépe Clé- 
ment vm déféra le jugement de ce Htigè. Boc- 
ca-di-Ferrt> fht récompensé des peines que Ini 
causa ce procès, par une dudne d'or d une mé- 
daille dont le souverain pontife le gratifia. On a 
de œ jurisconsulte : de» Consûltatixms ; Bolo^Wy 
1623; — leçonà sur toutes les maitères ordi- 
noh^ du droit ûlMl; — quelques autres on- 
vrages sur des sujets analogues) mais iBStés Iné- 
dits. 

MtzzaebeUI . SeriHori ^Aolia. 

BO€cAM {Èfanoël-Mana-Bàrbosà mi), 
poète portugais, né à Sétuval en 1776, mort en 
1806. n appartenait à ta femOle française qui 
portait le même nom. Att sortir de ses études, 
fl entra dans le corps des gardes marines; llni- 
mitié du comte dte Satnt^VIncent hii ferma bientôt 
cette carrière , et ce fninistte lui fit expier par 
l'exif une sailBe que le Jeune poète s'était per- 
mise à son égard. A Goa, où il flit Obligé de se 
rendre, il trouva de nouveaux amis qui lui firent 
«oublier sa dlsgrflce ; 11 alla de cette ville à Macao, 
dont le premier magistrat lui accorda sa bien- 
veillance ; il la perdit bientôt, pour avoir com- 
posé un poème contre la maîtresse de son protec- 
teur. Il revfait à Goa, d*oà il fbt ramené dans sa 
patrie par nn riche négociant de cette cité, Joo- 
qnbn Pereira d'Almeida, qui mit à la disposition 
du poète sa maison et sa forttme. Uniquement 
voué à ses occupations littéraires, du Boccage vit 
s'accroître chaque jour le nombre de ses lâmt- 
rateors : son nom , dé|à célèbre , itat environné 
d'une auréole de ^oire , ses chants volèrent de 
bouche en bouche, et il devint le chef d'une école 
poétique connue sous le nom à^elmanisme. 
Quoique doué d'un caractère insouciant et léger, 
du Boccage avait une instruction peu ordinaire ; Il 
parlait avec facilité l'itatien , le français , l'espa- 
gnol et le latin ; Il connaissait , d'une mjinière 
très-approfondle, Virgile, Ovide, Horace, TibuUe, 
Plaute, le Tasse, l'Arioste; nos auteurs fran- 
çais, ComeiUe, Racine, Voltaire et Molière lui 
étaient familiers. La langue poriiigaise était, pour 
lui, l'objet d'Un véritable culte: persuadé qu'elle 
convient à tous les genres de poésie, il ne vouhit 
rien emprunter à l'antiquité, et la connaissance 
des chefs-d'œuvre nationaux l'aida puissamment 
dans ses compositions. Une épttre philosophique 
qu'il composa en 1797, et dans laquelle fi niait 



S93 



BOGGAGfi — BOGCALIin 



294 



Itminortemé de rame, le fit délirer an wbA 
otàotj qui, peu sévère à son égaxd , et cédant anx 
prières de ses amis, le mit en liberté après one 
eoarte détention. Lindépendanoe de son eaiae- 
tèra ne loi permit pas d'aoo^tor une place de 
oooiinisqne Scabn kû oflMt dans sa secrétaira- 
rie. Il publia (179ft-1806) dnq Tolnnies de poésies, 
dont la généroeité de ses amis paya l'impression 
et loi abandonna le bénéfice. Cette publication 
mit le eomble à. renthouslasoie de ses admira- 
tenrs; la lecture ne Ht point ooMler Teffist qu'a- 
vait produit rimprovisation de ses ehefe-d'œurre, 
et sa gloire reçut une consécration nouyelle. Hais 
sa captîTité avait laisaé dans son esprit «le im- 
pression de tristesse' et de mélancolie que rim 
ne put effacer; dans les derniers temps de sa 
vie, des sentiments religieux TCmpUrent son âme, 
et, regrettant sans doute de les avoir connus 
trop tard : « Qu'A sache mourir, s'écriaU-il, celui 
qiii n'a pas sa vivre I » Peu de Jours avant sa 
mort, il composa, dit-on, un chant élégiaque, 
modèle de poésie et de sensibilité, qui hii valut 
de la part de Francisco Manoël, son rival en 
génie et en gloire, le seul éloge qui tùt digne de 
loi : « DoBoceage était un poète! » On a de lui : 
la traduction de plusieurs Métamorphoses à'O" 
vide ; — de ri4|jri<?tf Z^vre de Rosset, des P/o»^ 
de Castèl, des Jardins et de flmaginaiion de 
Deiille ; — une traduction du roman de GU Bios 
de Le Sage, et de la CoUmbiadt de M*^ du Boe- 
cage; — un grand nombre â*Odes, de Sonnets, 
de Cantates , & Idylles , ^tpUres , d'J^lé^ et 
d'Épêçrammes ; — Viriatus, Alphonse Henri- 
quez, et Vasco de Gaima, tnris tragédies qnll 
avait à peine ébauchées. —Une partie des oeuvres 
de Boocage a été publiée à Lisbonne ra 6 vol. 
in- 12. BÉATRix Fresse-Moivtvâl. 

iJEnvm de Manoël MaHa-Barbota du Boeeage, — 
Ferdliutid Dénia. Sus fEuropé mtéraKftê, t 11. 

Bocc46fe ( Aforie-ilnne La Pàgb, épouse de 
FiQVET DU ), femme poêle , née à Rouen le 22 oc- 
tobre 1710, morte le 8 août 1802. Elle épousa 
un receveur des tailles de Dieppe, qu'elle pet^ 
(lit de bonne heure. Pendant longtempa die 
crut que les bienséances lui faisaient un devoir 
de cacher son goût Inné pour la poésie. 
Elle ne débuta que fort tard dans la carrière 
littéraire; mais son coup d'essai ftit un triom- 
phe. L'Académie de Rouen lui décerna, en 174«, 
un prix pour son premier poème. Dès ce mo- 
ment ses scrupules s'évanouirent, et elle pu- 
Mfa successivement une imitation du Paradis 
perdu et du poème de la Mort éPAbel. En 1749 
eHe donna un poème en dix chants , intitulé ta 
Colonibiade, et fit jouer, à la Comédie Française, 
une tragédie, les Amazones, qui n'eut que onze 
représentations. A cette époque sa célébrité était 
parvenue à son apogée : elle était snocessîve- 
ment admise an sein des académies de Rome ; 
de Bologne, dé Padoue, de Lyon et de Rouen, 
son salon renfermait tout ce que la France comp- 
tait d'hommes distingués; YoKaireluS consacrait 



qoelqnea-unsde tas Mrira, etFonletteile l'appe- 
lait sa fflUe. Forma Venus, arte Minerva, telle 
était la devise que hii avaient déoenéeses nom- 
breux admirateun. Lors de sa réception à l'Aca- 
démie des Arcades à Rome , on lut tant de vers â 
sa louange, qu'on en forma un recueil hnprimé en 
un fort volume. La phipart de ses ouvrages furent 
traduits en anglais, en espagnol, en allemand et 
en italien. MaiSy choie bizarre! la seule produc- 
tion de H"* du Boocage dont la postérité ait 
oonifainé le succès est précisément celle pour 
laquelle elle reçut lemmns d'éloges delà partde 
ses contemporains. Nous voulons parior des 
lettres qu'elle adressa à sa sœur, M^Dupemm, 
pendant ses voyages en Italie, en Angleterre et 
en HoUande. Elle mourut après une longne car- 
rière, toute de triomphes et d'honneurs. [Enc 
itesff.dum,] 
GnUbert, ifoMe* nr madame au «mcoo»; Rooea, 

18QT.l»r>. 

BOGCA6B (Pierre-Jos^h Fiquet no), litté- 
rateur français, mari de la précédente, naquit à 
Rouen en 1700, mourut dans la même viUe au 
mois d'août 1767. n entra dans les finances, fut 
nommé receveur des tailles à Dieppe , et consacra 
à la littérature le temps que lui bissait son em- 
pkri. U avait ûJt une étdde particulière de la 
langne anglaise, et tenta d'en faire connaître 
aux Fhnçals quelquesprodnctions remarquables. 
On a de hn : Mélangés de différentes pièces 
de vers et de prose, traduites de Sanglais; 
Beriin et Paris, 1751, 3 vol. m-12; — Lettres 
surletbédireanglais;Rovnaky 1752,2 vol. in-l 2. 

Qaérard , la Fnmeê MMraifw. 

BOGCALUfi (IVx^ano), auteur satûique ita- 
lien, néàLorette en 1556, mort le 16 novembre 
1613. n fut d'abord gouverneur de plusieurs villes 
dans les États de l'Église; mais son défont de 
prudence l'obligea de renoncer à cette position et 
de venir s'établir à Rome, oh sa causticité lui 
suscita de nombreux ennemis, n s'essaya dans 
te genre satirique: ses premières compositions 
ayant été fort goûtées, il adopta cette manière 
d'écrire. Les sociétésacadémiquesde l'Italie l'ad- 
mirent dans leur sein, admirant la focilité de 
son élocution, sa critique fme et délicate, la 
profondeur de ses vues politiques. Il s'acquit la 
bienveillance et la t)rotjction des cardinaux Bor- 
ghèse et Gaétan; mais cet appui ne l'empêcha 
pas d'appréhender le ressentiment des Espagnols, 
contre lesquels il avait écrit; et, pour se garan- 
tir de leur vengeance, il crut devoir se retirer à 
Venise , où fl fut reçu chez un de ses amis. C'est 
là qull mourut, d'une colique, suivant les uns ; 
sdon d'antres , assommé à coups de sacs remplis 
de sable. La première de ces versions est appuyée 
par le témoigoage du registre mortuaire de la 
paroisse où mourut Boccalini; la seconde a été 
rapportée par les écrivains contemporains de ce 
satirique. On a de loi : Ragguaglj di Pamaso, 
cen^Birto prima; Venise, 1612,fai-4*; -^Centur 
na secunda; Venise, 1613, in-4'': la première 

10. 



BOGGALINI — BOCGARDmO 



296 



de ces oentaries a été traduite en français par 
Th. FougUM» qm l'a intitulée les Cent pre- 
mières nouvelles et mHs du Parnasse, etc.; 
Paris, 1615, in-8^ On a donné aussi en latin : 
TV. Bœcalini quinquaginta relatUmes exPar» 
nasio de variis Europx Sventihus; adjuneta 
est ratio status Davidis JudsBorwn régis; 
Hambourg, 1683, in-S" ; — Pietra del Paragone 
polUico, Cosmopoli (Amsterdam), et Yenise, 
1615, in-4<*; traduit en latin sons ce titre : Lc^ 
lydius politicus, parEmest-Joachim Crentz, et 
en français par Giry, qui l'a intitulé Pierre de 
touche politique tirée du mont de Parnasse; 
Paris, 1626, in-8^: il y en a aussi une traduction 
anglaise, Londres, 1626, in-4"; et en allemand, 
Tubingen, 1616 et 1617, in-4''; ■^Cemmentarj 
sopra Comelio Tacito; Genë?e, 1669, in-4"; 
inséré dans le recoeil intitulé la Bilancia po- 
litiea di tutte le opère di Trafano Bocealini , 
etc., annotée par le chevalier Louis du May; — 
la Segretariad^Apollo; Amsterdam, 1653,in-24. 
Koalf , JNM. Mt 9t nm». — Tob. Majer, Bponnnuilog, 

— Pope^liraat, p. un. - BaUtet, JmgêmMi$ , 1 111, p. S. 

— MorlMt Pûtwh, UtêT. - Jac. Bnicker. Hittor. ait, 
pkUoê,, L V. — Calai. BiM. Btma9„ 1 1, ToL II, p. IMl. 

— Loreozo Cnuo^^Bloç. 4'Ucm, lêtUr. 

BOGGAHBKA ( GuUloume), homme d'État ita- 
lien, Tirait dans la dernière moitié du treizitee 
siècle. Issu de Tune des plus nMes familles gé- 
noises, U se mit àla tète du parti démocratique 
soulevé contre la noblesse. Dans une sédition 
qull exdta en 1257, il déposa le conseil des huit 
nobles , chargé Jusqu'à cette époque de gouverner 
sa patrie. H re^ delà faction victorieuse trente- 
deux ansiiani pour conseillers, une place près 
de rantd dans l'égjHse de Safait-Siro, le titre de 
capitaine du peuple, et tous les attrttiuts du pou- 
Toir souverain pendant l'espace de dix ans. Hais 
la tyrannie qu'A fit peser sur Gènes souleva 
contre lui le peuple de cette ville ; et, après plu- 
sieurs révoltes comprimées avec succès, une in- 
surrection générale, qui éclata en 1262, précipita 
du pouvoir Boccanera, dont la vie ne ftit épar- 
gnée quegràce à l'intercession de l'archevêque de 
Gènes. 

SiMDondi, Hepiiè/i^iMt Ualiênnet, — Vlneent, mtt, 
dé Gênes, 1. 1. p. na. 

BOCCANBEA (Simon ), homme d'État itaUeo, 
petit-fils de Guillaume, Yîvait dans la première 
moitié du quatorzième àiède. obtint parmi les 
Génois une grande popularité, par le xèle qn'O 
apporta à défendre le parti démocratique OHitre 
le pouvoir de la noblesse. Une insurrection ayant 
éclaté contre l'aristocratie, les révoltés jugèrent 
(|ue Boccanera était le seul qui méritât d'être 
prodamé Vabbé du peuple, sorte de magistrat 
plébéien qui remplissait à Gènes les mêmes fonc- 
tions que les tribuns du peii|de dans la r^bli- 
que romaine. Cknnme Boccanera, craignant de . 
déroger à sa noblesse, refusait cette charge, 
il fut, à Tunanfanité, proclamé doge de Gènes 
en 1339. Pendant son administration, qui dura 
cinq années, il combattit avec succès toutes les 



filetions rivales qui s'étaient récondHées pour 
le renverser, et fit triompher le pavillon gâMis 
sur les Maures d'Espagne,' les Tartares et les 
Turcs. Malgré tant de services et de gloire, il vit 
le peuple cesser graduellement de le soutenir 
contre les attaques de la noblesse; et bientêt, 
assiégé dans Gênes par ses ennemis, il fat ré- 
duit, en 1344, à se démettre de sa dignité. Retiré 
à Pise jusqu'en 1356, il trouva, à cette époque, 
sa patrie soumise àla domination milanaise, 
qu'il soutint contre les attaques de l'aristocratie 
génoise; mais lorsque, par ses efforts, celleHâ 
ent été vaincue, il expulsa de Gènes les Mila- 
nais, et fut élevé de nouveau à la dignité ducale 
le 14 novembre 1356. H en jouit pendant sept 
années. Au bout de ce temps, Pierre de Lusi- 
gnan , roi de Chypre , retournant en Orient, passa 
à Gênes; on lui offrit un repas auquel Boccanera 
fbt invité, et les ennemis de ce doge en profi- 
tèrent pour le faire périr par le pcHson. 

SiMDODdl, MipubUquei Ualiénnei, 

BOGGÂiiBBA ( Gilles ), marin génois , firèrc de 
Simon, vivait dans la dernière moitié du qua- 
torzième siècle. U entra, en qualité d'amiral, au 
service d'Alfonse XI, roi de Castille, qui en 
1340 lui donna quinze galères, et l'envoya com- 
battre les Maures. Boccanera, vainqueur du roi 
de Maroc dans deux batailles navales , concourut, 
en 1 344, à la prise d'Algésiras. Ses services furent 
récompensés par le don du comté de Palma. Kn 
1571 et sous le règne du roi de Castille Henri II, 
il remporta deux victoires : l'une, à Temboii- 
chure du Tage, sur les Portugais ; l'autre, pour 
la France, sur la flotte ani^aise, à la vue do la 
Rochelle; il y fit pristMmiers un grand nombre 
de seigneurs anglais, entre autres le comte de 
Pembrodi, amiral de cette nation. 

Stamondl , BepmMiqutt italUnttM. 

BOGCANBBA (Baptiste)^ homme d'État ita- 
lien, fils de Simon, mort en novembre 1401. Il 
Alt investi du commandement de Gènes par les 
habitants de cette ville, qui, après s'être soumis à 
la France, s'étaient révoltés contre Colard de 
Calleville, chargé de les gouverner an nom du 
roi Charles VI. Ce prince, informé de cet évé- 
nement par Boccanera lui-même, qui soHicitait 
de lui la confirmation de son autorité, envoya à 
Gênes le maréchal de Boucicault, qui se saisit 
de Boccanera et lui fit trancher la tète. ' 

SUmondl. BepmbUqwi itaiitmnei. 

BOGGANBBA lMarin)y architecte italien, 
vivait dans le quatorzième siède. Gênes, sa pa- 
trie , lui dut la construction de qudques aqms 
ducs, l'agrandissement du port, et l'achèvement 
de l'arsmal des galères. Boccanera commença 
le grand mêle de cette ville , auqud il donna pour 
f(mdation d'énormes blocs de rodiers arrachés 
aux montagnes voisines. 

Sopnnl, f^Ma d^ PiUoH, SeulL ed ÂrcMteta CeNMisi. 

* BOGCABDiNo , peintre, né en Toscane avant 
la moitié du quinzième siècle, travaillait encore 
en 1480. U apprit la miniature de Gherardo, qui 



297 



BOCCARDINO — BOCCHI 



29S 



était alors un des plus habiles artistes en ce genre. 
Boocardiiio ne hd fut pas inférieor, et les livres 
de chœor qnll peignit pour Fabbaye de Florence 
ftireot regûdés comme les plas beanx de tous 
ceox que possédaient les é(^ises de cette TiIle. 

E. B— H. 

Tlooszl, DiMionarlo. — OrUndt, Jbbeeedarto. 

BOGGBBBUfi (Xo«lj),masiciai compositeur, 
né à Lucqœs le 14 janvier 1740, et mort à Madrid 
eo 1806. Fils d'an contre-bassiste de la métropole 
de Lacques, Boccherini ftit élevé au séminaire 
de cette ville, et reçut les premières leçons de 
musique de Tabbé Tannnod, mettre de chapelle 
de rarcbevéché. Tout jeune encore, fl étonnait 
par sa facilité à jouer du violoncelle, sonmstm- 
ment de prédilection. Il alla ensaite passer qud- 
ques années à Rome, od il fit ses études de com- 
position. S*étant lié intimement, à son retour dans 
son pays natal , avec an habile violoniste nommé 
Manfiredi, les deux amis associèrent leurs talents, 
et bientAt%|eur réputation, comme virtuoses et 
comme compositeurs, s'^endit dans toute 11- 
talie. A cette époque l'Espagne était le lieu de 
réunion des plus célèbres artistes de l'Europe; 
ils résolurent de s'y rendre en visitant d'abord 
la France, et en 1771 ils arrivaient à Paris. Les 
premiers trios de Boccherini pour deux violons 
et basse, ses premiers quatuors pour deux vio- 
lons, viole et basse, y obtinrent un succès pro- 
digieux, et en peu de temps une foule d'antres 
productions attestèrent la fertile imagination de 
leur auteur. L'accueil que Boccherini reçut à 
Madrid ne fut pas moins flatteur : le rw lui oflHt 
de lui fiyre une pension s'il voulait se fixer en 
Espagne, et composer chaque année neuf mor- 
ceaux pour le service de sa cour; Boccherini 
accepta. Le prince des Astnries , de son côté, lui 
confia la direction de sa manque particulière. 
Tout enfin semblait présager d'heureux jours à 
Tartiste qui ventft de s'unir à une jeune femme 
dont il était épris, lorsqu'une drconstance for- 
tuite, la mort de son ami Manfredi, détruisit à 
jamais l'édifice de son bonheur. Mannredi était 
premier violon de la musique du prince hérédi- 
taire ; Boccherini choisit pour le remplacer Bru- 
Detli , habile violoniste et agréable compositeur; 
mais bientôt celui-ci, abusant de la confiance de 
son bienfaiteur, mît tout en œuvre poor le sup- 
planter, et parvint à le forcer à la retraite. 

Boccherini n'avait pofait songé an soin de sa 
fortune; il se trouva réduit pour toute ressource 
au produit de qudques moroeaax qui hd étaient 
demandés par des communautés reUgieuses. Le 
marquis de Benaventi vfait à son secours en lui 
proposant de composer on certain nombre de 
moroeanx de musiqae , moyennant une pension 
qui! bii payerait dûque mois : et pendant dix- 
huit MS, c'est-à-dire jusqu'à la mort du mar- 
quis de Benaventi, Boccherini véoot de cette 
pension, qui suffisait à peine à ses besoins, n nV 
vait phis pour se loger, hû et sa fiimiOe, qu'une 
seule chambre, dans laquelle il a:vait feit cons- 



truire une espèce d'appentis en bois, où Use ré- 
fiigiait par une écheUa lorsqull ne voulait pas 
être troublé dans ses travaux par le bruit inces- 
sant que ses enfimts faisaient antour de hii. Sou- 
toiu par l'amour de son ait, il supportait- sans 
murmurer le sort qui l'obligeait enCbre, dans an 
âge avancé, à travailler continuellement pour 
nourrir sa famille. Sa probité égalait la douceur 
de son caractère. M^ Gafl, pendant le séjour 
qu'efle fit à Madrid en 1803, ftrt cban$ée de hii 
offirir cent louis pour s<m Siabat Mater, qu'il 
venait de terminer; fl refusa, parce qnll était 
convenu de livrer ce morceau à une afitre per- 
sonne pour la modique somme de 280 francs. 
Boccherini termina ses jours dans l'isolement et 
la midère, mais non pas dans un dottre, où, selon 
quelques biographes , il serait mort sous le cilice. 
Lacour, qui l'avait délaissé pendant sa vie, parut 
à ses obsèques ; et beaucoup d'Espagnols qui ad- 
miraient les ceuvres de ce musiden furent alors 
tout étonnés d'apprendre que pendant longtemps 
fl avait vécu près d'eux, sans qu'As se doutassent 
même de son existence. 

Quoique le nombre des œuvres instrumentales 
publiées à Paris et aflleurs par Bocdierini soit 
très-considérable, fl est encore de beaucoup In- 
férieur à cdui des productions de ce compo- 
siteur. Les ouvrages qu'A a fait graver, et ^nt 
M. Fétis a donné la nomenclature dans sa Bio- 
graphie universelle des Jft»tcien< , consistent 
en concertos, sonates et duos, ou une foule de 
trios, quatuors, quintetti et sextuors ; une sym- 
phonie concertante par deux violons, alto, deux 
viokmcdles, hautbois, cor et basson obligés; six 
symphonies et une ouverture pour orchestre. On 
évalue à deux mAIions de francs environ la 
somme que ses éditeurs ont retirée de la vente 
de ses ouvrages; et cependant cet homme de gé- 
nie s'est étefait dans lladigeace. Vivant isolé, et 
ne connaissant, pour ainsi dire, d'autre musique 
que la sienne, A tirait de son propre fonds tout 
ce qu'A écrivait; de là l'indépendance de manière 
et' de style , l'originalité et la naïveté charmante 
qui caractérisent son talent. On lui a reproché 
de manquer de force et d'énergie, ce qui a fait 
dire qu'A était la femme d'Haydn : cependant 
quelques-uns de ses quintetti, qui sont ses plus 
beaux titres de gloire, et dans lesquels A a donne 
un rôle important à la partie de violoncelle, sont 
loin d'en être dépourvus. Ses adagios sont ad- 
mirables, ses finales seuls ont vieflll; ses chants 
ont une grâce, une suavité qui leur donne 
quelque chose de câeste, et qui fbnt regretter 
que sa musique religieuse soit restée inédite; on 
ne onmatt en effet, dans ce genre, queson Sfodo^ 
Mater pour deux voix de soprano, ténor et or- 
chestre, publié à Paris chez Sidier. 

DiBUDORMÉ Dehnb-Barok. 
Fétlt, BiO9rapki0 univenêlU det MiuMênt. 

BOGGHi, en latîn boggbiijs ( Achille), litté- 
rateur itaUen, né àBologne en 1488, mort dans 
la même ville le 6 novembre 1563. B avait à 



999 



BOGCHI - BOCCHORIS 



800 



peine atteint sa vingtième année, qu'il se fit con- 
naître par un ouvrage d'éroditioB. H s'attacha en- 
suite à Albert Pio, comte de Caipi, devint ora- 
teur impérial en cour de Rome, dievalier comte 
palatin, et joignit à tous ces titres la prérogative 
de conférer le grade de docteur, de crétf des 
notaires, d'armer chevalier, et de légitimer des 
h&tards. En 1522, il professait, dans sa ville na- 
tale, la littérature grecque et latine, la poésie, 
la rhétorique, et prenait place au nombre des 
anzianù Yingt-quatre ans après, dans un palais 
qu'il avait fait construire, il établissait une acadé* 
mie ayant pour devise 1m figures de Mercure et 
«le Minerve, d'où elle prit le nom d^Bermathena^ 
quoiqu'elle se soit aussi appelée Academia Boc- 
chiana ou Bocchiale , à cause de son fondateur. 
Cet établissement possédait une imprimerie, et 
les éditions qui en sortaient avaient toutes été 
corrigées par les académidens. Parfaitement ins- 
truit de l'histoire de Bologne, et chaigé par le 
sénat de cette ville d'en écrire l'histoire, Boochi 
connaissait encore l'histoire de toutes les autres 
nations, et n'était étranger ni à Vbébna, ni à 
l'archéologie. H eut pour amis les deux Flami- 
nio, le cardinal Sadolet, Jean-Philothée Achaitni, 
et Lelio Gregorio Giraldi, qui, en tête de quel- 
ques-uns de ses livres, donne à Bocchi le sur- 
nom de PkUéros, pour indiquer sans doute 
l'attachement qu'il lui avait voué. On a de lui : 
Apologia in Ptautum , cui accedit vita Ctce- 
roniSy authore P/tf/orcAo; Bologne, 1508,10-4° ; 
— Carminain Icntdem Jc-Baptist» iHi; Bo- 
logne, 1500, in-4*';— Symbolicarum quan- 
tionum de universo génère, qwu serio lud&- 
bat, lihri V; BononUe, in mdOnu novœ Aca- 
derniœ Bocchianae, 1555, in-i** : cet ouvrage, 
dont les emblèmes furent gravés par Jules Bo- 
naaoni et retouchés par Augustin Carradie, ofïre, 
dans l'une de ses estampes, la représentation 
d'un supplice où est employé un instrument 
analogue à celui dont l'invention est attribuée 
au docteur Gnillotm; — qudques pièces de vers 
latins, dans le t. V des DelicUe Italorum poe- 
tarum de Gniter ; — Achillis PMleroiis Boc- 
chii lusuum libetlus ad Leonem X, manus- 
crit conservé dans la bibliothèque Laurentienne 
de Florence; — Histoire de Bologne, éoriU en 
latin et en dix-s^ livres, conservée aussi dans 
la bibliothèque de llnstitut de cette ville; il en 
existe une copie, sous le n** 9,951 , à la Biblio- 
thèque nnpériale de Paris. 

Gyraldus Dial. Il de PoetU, p. Wl. ~ David aément, 

Bibliothéque-eurieuse, L IV, p. 179. 

BOGCHI (Faustin ), peintre italien, natif de 
Brescia, né en 1659, mort vers 1742. Élève de 
Fiaminghino, il peignit des batailles , des pay- 
sages , des oiseaux, des animaux. Il sut aussi 
rendre les sentiments et les passions de l'homme. 
Lanzi dit avoir vu dans la galerie Carrara, à Ber- 
game, un Sacrifice ptnen peint par Boochi, et de 
la manière la phis bizarre. Deux autres taUeaux 
de ce maître sont m la possession du comte Théo- 



dore Lecchi. Le déGuit de ces productions est 
que la lumière n'y est pas assez ménagée. 

Htgier. rfmu Mlçtmeinêi M^uttUtr-Uxicou, — Tl- 
cozxl. DixUmario. — OrUndl, Âti^^eeêàario. 

BOGCHI (i^an(oi<), h'ttérateur italien, né à 
Florence en 1546, mort dans la même ville en 
1618. n eut pour guide, dans ses travaux litté- 
raires, son oncle, vicaire général de l'évèque de 
Fiesole; et pour appui, liaurent Salvlati , le pro- 
tecteur le plus dévoué des écrivains de son 
temps. On a de Bocchi : Discorso a chi de* mag- 
giori guerrieri, che insino a questo tempo 
sono stati, si deve la maggiaranza attribuire ; 
Florence, 1573, 1579, in-8** ; — Discorso sopra 
la Me délie armi e délie lettere, e a cui si 
deve il primo luogo dinobiUà attribuire ;F\o- 
rence, 1579, 1580, in-8''; — Discorso sopra la 
musica, non secondo V arte di guella, ma se- 
condo la ragione alla politica pertinente ; 
Florence, 1581, in-S" ; — Sxcellenza délia sta- 
tua di Giorg, Donatello, collocata in la faC' 
data délia chiesa di S,-Michele , etc. ; Flo- 
rence, 1584, in-8**; — Discorso sopra Upregio 
dell* umano valore; ibid., 1587, in-8^; — le 
Bellezie deUa cUtà di Firenze, dove a pieno 
di pittura, di scultura^ di sacri tempii , di 
pakazi , i pià notabili art\fizii e più preziosi 
si contengonoi ibid., 1592, in-r*; 2® éch't, aug- 
ment, par Jean Cinelli; ibid., 1677, in-S"*; -— 
Opéra di Fr. Bocchi sopra V imagine mira- 
oolosa délia santissima Nunziata di Firenze, 
etc.; Florence, 1592, in-8^; --Délia cagione 
onde venne ne ^ji antichi secoli la smisurata 
potenza di Borna e delV Italia; ibid., 1598, 
in-8*; — Bagionamento sopra V tiomo da 
bene; Florence, 1600, in-4'*; — Epistola de 
horribili sonitu-audito Florentin; ibid., Iû04, 
m-4<'; — De Restauratio'ne testudinis sacrœ 
ecclesix Majoris collapsœ; Florence, 1604, 
in-4''; — les éloges en latin de ^aimond Muti; 
ibid., 1606, in-4*»; — de François de Médicis ; 
ibid., 1587, in-4*'; — de Pierre Vettori, 1585, 
in-4<*; — l'éloge en italien de Laurent Salviati; 

— deux livres d'éloges en latin des hommes il- 
lustres de Florence; Florence, 1607, in-4°; — 
Oratio de Uoidibus Joannx Austria^ ( en la- 
tin et en italien); ibid., 1578 ; — Discours ci- 
vils et militaires; — Histoire de Flandre; 

— un volume de lettres : ces troi^ ouvrages sont 
en italien; — i)e Laudibus reginx Margaritœ 
Austrim , etc. ; Florence, 1612 ; — Sur la mort 
de Cosme de JHédiciSt traduction italienne du 
discours de P. Vettori; etc. 

TlrabotcbW Storia deUa JML ItaL 



(BûKxo^c), roi et lég»filalc«r 
égyptien, vivait yen l'an 812 avant J.-C. Héro- 
dote ne dit rien de ce prince, œ qui a fait croire 
qu'il devait être le même que Asycbis. 11 est 
rangé dans la vingt-quatrième dynastie par Jùi- 
sèbo, qui l'af^le S^ùte , en joutant que ce Buc- 
ohoris fut, après qnaranto^tre ans de règne, 
fait fmaaier et brtfé par Sabaosn. Les loi» 



9Q1 



B0GGH0RI8 



de Boechûris ftiMit wMkrm wi ps^nm$jnn 
royales el à rirapût 

lp<r«, V, t. - Albénée, X, 4W. - Éllcn, HUt., XII, 8, - 
Wllkbuoii, jtneient Eçyptian. 

BOCGHVS , roi de MaurHanie, Tirait dam la 
dernière moitié da deoiûème siècle ayant Tère 
dirétienne. H donna sa fiUe œ maria^ à Jn- 
gurtlia , et consentit à faire la gaerre aux Ro- 
mains de concert avec ce prince , qui kii avait 
promis le tiers de la Numidie, à condition de 
contribuer à leur expulsion. Deux fois yaincn 
par Marins, Bocchus prêta lV>reine'aux solHd- 
tations que lui adressa ce g^éral par Torgane 
de SyMa , son questeor ; et, sous prétexte de li- 
vrer ce dernier à Jugnrlha, il fit tomber Jngnrtba 
lui-même entre les mains de Sylla, Fan 103 avant 
J.-C. Bocctms. En récompense de sa trahison, ii 
obtint de réunir à ses États le pays des Numides. 
HailuMe, Bêthtm Jugurtkinmn. 

KOCCHCS, probablemeDl fito du précédent, 
mort vers Van 33 avant J.-G. U était fîrère da 
Bognd, désigné conune fils dfi Boccbns I"^ Uê 
deux frères gouvemaiest en commun la ¥aur 
ritanie; et César, qui les savait hostikss au parti 
de Pompée , les confiima dans leur souveraineté. 
Bocchus se rendit utile à César eaa prenant Cirta, 
capitale de Juba, roi de Kumidie. Il fut récom- 
peàisé de ce ser^W p^ ui^ portioi^ du royaume 
fie Masinissa, VAllié de Juba, qui fut reprise plus 
tard par AraUon, fils de Masinissa. Cep^dant 
on trouve un document duquel H résuite que , 
Tan 45 avant J.-C, ^occ)ms envoya ses fils re- 
joindre Pompée en Espagne, peut-être sa ja- 
lousie à ré^rd de son frère Bogud Tavait-elle 
porté à déserter la cause de César. Même dissi- 
dence entre les deux frères , lors de la guerre 
civile entre Antoine et Octave. Bocchus prit 
parti pour Ifi dernier, et Bognd pour Antoine. 
Fendant le séjonr de Bognd en Jilspagne, Bocchus 
s'empara du gpuvernement de la Mauritanie, 
dans lequel il fut e^ifin confirmé par Octave. 

Dion Cauius, XLI. 42; XUll, 8,.86 j XLVIIl, XUX. - 
Appfcn. II, 9e ; IV et V. 

BOCC1A. Voy, Negri. 

«BOCCiARDO (démente) , pentro, né à 
Gènes en 1620, mort à Pise (1) en 1658. Sa 
haute stature lui fit donner le surnom de Ole- 
mentone ( le grand Clément ) . Il fut élève de Ber- 
nardo Strozzi, dit le Carmccino; mais, par les 
études qu'il fit à Rome et à Florence, et par la 
fréquentation de Castiglione, il se forma un 
style plus correct et plus idéal que celui de -son 
maître. Bocciardo a beaucoup travaillé en Tos- 
cane , et surtout à Pise, où il a laissé des on- 
Trages estimés dans la cathédrale et dans plu- 
sieurs autres églises. Son portrait, peint par lui- 
même, f&it partie de la collection iconographique 
de la galerie de Florence. E. B— h. 

Laiul. Storia pittoriea. — Sopranl. f'iU d^ Pittori, 
ScuttoH e JrehiteUi Gen&ttesi. - Morrona, PUa ittuâ- 
trata. 

(0 A norence, tdon Naglcr (iVaiw AUgemelnei 
MUnsUer-lexicoH.) 



«- SOGCONE aos 

«QCCOUK (i) lP<ml^ pré||om~ qn*il chan- 
ge» pins tai4 oontre cfdai de SiMa), célèbro 
naturaliste sicilien, né k Païenne le 24 avril 
1633, niart la 22 décaipbre t704. Descoi^dant 
d'une famille originaire de &(vope, dans les 
États de Gdnes, Û s't|)|>liqua de tmnne heure à 
rétade de Vliistoii^ naturelle, et particulièrement 
de la botanique. Cette étucie étMt alimentée par 
le jardin des plante^ que Pietro Castelli, dis* 
ciple d'André Césaipin et dç Bi|ccio , avait foqdé , 
esL 1639, dans ]^ papi^le de la Sîcjle. Passionné 
pour la recherche des plaptes, il pi^reounit TJta- 
lie , lA FrafNie , la Hpll^nd^ , T Allemagne, l'Angle- 
terre, et se mit fax Fspport avec les savants les 
plus 4istii^SMés 4e son époque , entre autres avec 
Shérard, Morison, Uatton, Barrelier. ^ 1696, il 
fy% assodé à TApadémie des curieux de la nature, 
la société nlors la i^MS célèbre de TAllemagne. 
n ensçigP4 la ))otanique à Ferdinand n, duc de 
Toscane, et devint professeur à gadoue. Vers 
lu fin de sa vie il eq^a, sous le nom de Silvio , 
daiis Tordre de Ctteanx» et, dégoûté du monde, 
il alla mourir dan4 m convent, près <ie sa ville 
n^talç. On voit fxicore son to|nbean dans 1«^ pe- 
tite église de Palco, i^ trois lieues de Païenne. 

Void, dans l'ordre chronologique, les ouvrages 
de BocGooe, aqjofird'liui asse» rares : Hm\fe$' 
tum botanicum deptantU Siculis, am ob^er- 
natiombu^ pfiysids nonnullis; Çatane, 16Q4, 
in-fol.; — BlegantUHnufrum :pla/itarum se- 
mina botanicU l^nesto pretio ablaiai ibid., 

1668, in-fol.; — Délia pietrq belzuar, miné- 
rale Siciliana, lettera/amiliare; Monteleone, 

1669, m-^''i-'NùvUiatoalla segretaria (Traité 
sur les qualités d'un secrétairo); Gênes, 1670, 
in-12; — Recherche^ ei observations natu- 
relles touchant le corail ^ la pierre étoilée, 
V embrasement du mont Etna; Paris, 1672, 
in- 12; nouvelle édition augmoitée; Amsterdam, 
1674, in-S""; traduit en hollandais, ibid., 1744, 
in-8* : on y trouve des observations très-curieuses; 
les Recherches sur Vembrasement de VEtna 
ont été aussi imprimées k part; Paris, 1673, 
lu-la; — Epistola botanica; Naples, 1673, 
in-4% insérée dans les JSi^orrtoi^otonicAddi al- 
cun^simplicisti de Sicilia, recuejl publié par 
Nie. Gerva8i;Naples, 1673, in-4''; -~ Icônes et 
DeseriptUmes variarum plantarum Sicilia, 
Melitae, iSallias et Italie, quorum, una quxque 
proprio eharactere signata ab aliis ejusdem 
classis facile distinguUur; Lyon, 1674, in-4"; 
Oxford, même année, in-4*, avec ^2 planebes : 
cet ouvrage, le principe) de ranteor, fot publié 
sur les instances dn cél^e botaniste Iforison , 
qui en survettla l'impression et y joignit une pré- 
face; — Lettre écrite à Pauteur du Journal 
des Savants^ touchant une gomme ou espèce 
de baume gui est souverain pour les blés- 
sures, insérée dans le Journal des Savants, 
sojanvi^ 1676; — Osservaiioninaturali,ove 

(i) R» RDO BooGoiri. 



SOS 



BOCCONE — BOCHART 



804 



.fi coniengono maiêrie-mediethjisiche edàbo- 
tanica, produzioni naturMyfotfori diversi, 
fuochi sotteranei d^ItoUia, e tUtre ewiositàf 
disposte in trattatifamUiari; Bologne, 1694» 
in-8* : ce livre, composé de trente-six obserra- 
tions, est très-intéressant pour rhlstoire des 
sciences; — Museo difisica e di esperienza^ 
variato e deearato di osservationi naturcUi, 
note medicinaii e ragçUmamenti, secondo i 
principii d€ modenU, con una dissertaxkme 
deir origine et délia inima impressione délie 
produzUmi marine; Venise, 1697, in-4®, avec 
18 planches assez défectoeuses : c'est le déve- 
loppement de ronvrage précédent; il en pamt 
un abrégé en allemand; Francfort, 1697, in-12; 
— Museo di plante rare délia Sicilia, Malta, 
Corsicay Italia, Piemonte^ Germania; Venise, 
1697, in-4*, avec 133 planches contenant 319 
figures : Taoteur publia cet oavrage à la prière 
de Shérard , qall avait connu h Vedse ; plusieurs 
de ces planches furent empruntées à son ami le 
P. BarreUer, comme Boccone Tayoue lui-même 
dans plusieurs endroits de son livre ; raccusation 
de plagiat, lancée par Ant. de Jnssieu contre ce 
dernier, est donc mal fondée; — Observatio 
circa nonnullas plantas marinas imperfectas, 
utifiLCoSy corallinaSf zoophyta^ fungos et si- 
miles, earumgue originem, dans le Recueil des 
curieux de la nature, 3** décade, 4* année ; — De 
materia simili lithomargx Agricolm, aut agor 
rico minerali Ferrantis Imperati, qu» in 
cavitate quorumdam saxorum in destrictu 
civitatis Rothomagensis , et Portus Gratiss, 
in Normanniainvenittir;mémo\Te surVasbeste, 
dans Mangat, Sibl. script, msdic,, 1. 1, p. 333. 
Parmi les ouvrages inédits de Boccone, on re- 
marque une Histoire TuOurelle de Vile de 
Malte. F. H. 

Mongltore, Bibl, Sieula, — nicéron, Mémoire$, t II 
et X. - Chuutepié, Nouveau Diethist. - OldoUi. jttkmn. 
Roman. — Biogra/Ui deçU uominiilluttri deUa SMUa, 
1 1•^ - Ma7zacheUI, Scrittorid: Italia. - Cataloç. BM. 
Buna»., t. l«r. 

BOCGONio ( Marin ) , conspirateur vénitien , 
mort en 1299. H était appelé par sa fortune et 
par ses talents à siéger au grand consal de Ve- 
nise ; mais, indigné de voir ce consal incliner vers 
une aristocratie héréditaire, il résolut de rétablir 
randenne égalité, et s'associa, dans ce but, 
deux autres plébéiens, Giovani Baldovino et Mi- 
chd di Giada. La vigilance du doge Pierre Gra- 
denigo déjoua ce projet, et ceux qui l'avaient 
formé périrent sur l'écha&ud. 

SlMDondl, sut. dei Eépubl. ItaU 

BOCBRCS ( Jean Bœdeker ou j^ocfter, dont 
le nom latin est), historien, poète allemand, né à 
Hansberg, près de Minden, dans la Wesipba- 
lie, en 1525, mort le 6 octobre 1565. Il se dis- 
tingua de bonne heure par un talent poétique 
fort remarquable, qu'il perfectionna à l'école de 
Mélanchthon et de George Sabinus. Malgré ses 
rapides progrès, Boeerus ne fut point à l'abri des 
rigueura de la fortune, dont il a perpétué le 



soaveBir par de tonchaates élégies. Au milieo 
de ses adversités, il lui arriva pourtant d'obte- 
nir une couronne académique ; ce succès hii 
donna les moyens de prendre ses degrés, et le 
fit pourvoir d'une chaire dedroit à l'universitéde 
Rostock. Cette position lui laissa le loisir de se 
livrer à son goût pour la poésie» et il acquit en 
ce genre tantde fiûilité , qu'il Improvisait les vcra 
plutôt qu'il ne les composait. On a de Bocenis : 
Fribergum, in Miienia; Leipzig, 1553, in-S*"; 
1677, in-4* ; — Blegiarum liber primus; ibid.» 
1554, in-S**; — JDe Origine et Rébus gestis du- 
cwn MegapoUnsium libri très; ifaid., 1556, 
fai-6*; — Carménwm de origine et rébus gestis 
regum Danim et ducum Holsatix, etc., libri 
quinque; ifaid., 1557, in-S**; — Brevis Ulus^ 
tratio urbis Hagensis; Rostock, 1560, in-4*; 

— De Origine, Antiquitate et CelebriUUe ur- 
bis Mindx brevis declaratio; ibid., 1563, 
in-6* ; — Saerorum earminum et piaritm pre- 
catUmwn libri quatuor; ibid., 1565. Au mo- 
ment où Boc«.rtts fut surpris par la mort, il se 
prépaiait à composer, sur les belles actions des 
rois de France, un poème intitulé Francias, 

FKytag, jidparatut tttUraHMê, t. 1, a. CVI. p. m. 

- CataL BM. Btma9., t. 1, p. lMi« - ObtM Clément. 
Bibliothi^uê emrieuie, t. IV, p. Ml. - Opitz, rie de 
Boeerut; Minden, 1718, ln-«o. 

BOCH ( Jean), poète flamand, né à BrtDULeDes 
le 27 juillet 1555, mort le 13 janvier 1609. H 
perfectionna par ses études son talent natmrel 
pour la poésie latine; il suivit à Rome te car- 
dinal Radziwill, étudia, dans cette viUe, soos 
BeDarmin , et, après avoir visité toute lltalie, 
voyagea en Pologne, en Livonie et en Russie. 
Comme il se rendait à Moscou, il eut les pieds 
gelés par le froid, et l'on se disposait même à 
les lui couper, quand le médecin du czar fit 
igoumer cette résolution. Dans ces droonstances, 
le quartier des Livoniens qu'habitait Boch flUt 
pillé, et le poète flamand, trouvant dans la peur 
des forces dont il ne se doutait pas, se sauva 
aussi lestement que si ses pieds n'eussent ja- 
mais été malades. On a de lui : des Poésies, 
recudlUes par Fr. Swert 01s ; elles ont été impri- 
mées à Gotogne en 1615. 

Valère André, BiU. Beig. — Melcbtor Adam, yu. 
phiXot. Germ* » Le Mire, De eeripU sme. XFt. 

BOGBABT (Samuel), philotegne et théolo- 
gien français , né à Rooen te 30 mai 1599, mort 
à Caen le 16 mai 1667, a été conidM avec 
raison, par Bayle, comme un des phis savants 
hommes du monde. Une généategle manuscrite, 
conservée à la bibliothèque de Caen, fUt remon- 
ter sa fomiUe à Gufllanme Bocfaart, gentilhomnie 
servantdu roi Chartes Vn en 1446. René Bo- 
chart, ministre protestant, obligé de quitter la 
Franccf.ven la fin du sdiième siècte, avait 
trouvjé à Londres un autre pasteur réftigié, 
Pierre du Moulin, prédicateur et controversiala 
habfle, dont il épousa la sœur, Esther du Mou- 
lin, en 1595. C'est de cette union que naquit 
Samud Bocfaart B fut dès l'âge de douxe an^ 



105 



BOCHART 



soe 



eim»yë chei «monde, qui leeooflaaiuiMfiisde 
l*Eoo88aiB lliomas Dempster, lequel a Imprimé, 
daiB ion Coure d'Antiquités romaines (Ântiqui- 
latum R<manarumC€rpus ; Paris, 1613), qoa- 
nBfe&-qnalre Tera grecs composés par son étère. 
n alla ensoite à Sedan, où il étudia la philosophie, 
et soutint STOC édat ses thèses pahUqnes. De là 
il passa à Saimnir, où il se Uvra à l'étodede la 
tiiéologie sons Cainéron, de Thâireu et de la 
critiqne sacrée , sons le savant Louis Cappd. Il 
▼oyagea sucoessîTement en Angleterre , en Hol- 
lande, oè il apprit Farabe, le syriaque et le 
dialdéen, sons Eipénios , qui oorrespondait en 
arabe arec le roi de Maroc Déjà se manifestait 
son aptitude extraordinaire pour l'étude des 
langues. Dès l'Age de vingt an8,fl lisait les Pro- 
phètes en hébreu. Il étudia plus tard le persan, 
le copte, le celtique, lltalien et l'anglais; àdn- 
€|oanle ans , il demandait an finnenx juif Ludolf, 
qui savait vingt-cinq langues, des leçons d'éthio- 
pien. A son retour en France, fl ftit en 1625 
nommé ministre à Caen. Il y demeura qua^ 
ranto^rois ans , voué à l'exerdee de son minls- 
lèfre et à l'enseignement de la théologie , deve- 
nue Poocasion de ses tanmenses travaux. Quel- 
ques années après son arrivée. dans cette ville, 
il soutint en 1628, contre le jésuite Yéron, 
qiie Richelieu làisait courir d'église en éi^se 
pour engager les ministres à disputer avec lui, 
une disojiMion solennelle, en présence du due 
de Longueville, gouverneur de la province de 
Normandie. Les actes de la conférence, qui dura 
neuf jours , pendant lesquels on battit, dit Bayle, 
tout le pays des controverses, forent signés par 
les disputants et les secrétaires, et Bodiart les 
publia en 1630. Cet ouvrage, devenu asses 
rare, fiût honneur à la sdence du pasteur pro- 
testait et à l'habileté du jésuite, qui eut le tort 
€ependant de menacer son adversaire de dénon- 
cer à M. le chancelier ses doctrines , qu'il con- 
sidérait comme des cas prév6tabies : menace 
assec dangereuse an moment où les troupes du 
roi assiég^lent la Rochelle. Bochart Ait député 
au synode national de Loodun , qui fot le der- 
nier tenu en France. 

Des sermons, dans lesquels il dévdoppa les 
livres de la Genèse, le conduisirent à faire sur 
les époques primitives des recherches, aux- 
quelles il consacra vingt années d'études, et 
qui enrent pour résultat la publication de sa 
Geogrt^hia sacra (Caen, 1646,in-fol.; Francf., 
1681 , ln-4*), ouvrage d'une érudition merveil- 
leose, et qui n'était que le prélude de publica- 
tions plus Importantes encore. Son attention 
ayant été appdée par Claude Sarrau , conseiller 
an parlement de Rouen, sur une sctoe du dn- 
qûième acte de la comédie de Plante (le Pcenu- 
iuM), dans laquelle le poète latin mtroduit un 
Cafthaginois prononçant des paroles jusqu'alors 
ineuptiquées, Bochart réussit à int^réter les 
orne vers, et derina amsi la langue punique 
par un prooédé analogue à cehri par leqîiel 



ChmnpoiKon le jeune a dédiMIM les hiérogly- 
phes de l'inscription de Rosette. Le nom' de 
Samuel Bochart ne tarda pas à devenir câèbre. 
Christine de Suède lui adressa les plus pres- 
santes sollicitations pour l'engager à venir à 
Stockholm, ce rendes-vous des savants les plus 
renommés de l'époque. Bochart ne put résister 
aux prières de la reine, auprès de laquelle il se 
rendit avec son disciple et son admirateur 
Huet, aknrs âgé de vin^-deux ans, qui a laissé 
une relation en vers latins de leur voyage. Il fut 
reçu à la cour de Suède avec une gnmde dis- 
tinction. Bodiart en apporta de nouveaux tré- 
sors d'érudition , qu'il répandit dans les ouvra- 
ges qu'il publia. B avait pu s'entretenir avec 
Hdnshis, Sanmaise et Yossius, et prendre con- 
naissance de treixe manuscrits arabes que lui 
prêta la refais de Suède; iblui forent d'un grand 
secours pour la composition de son JBistoire 
des animaux mentionnés dans FÉcriture 
sainte y iminrimée à Londres en 1663, sous le 
titre de ^ienozoécon, sivede AnimalUms Scrip- 
tur» sanctSB; Londres, 1663; Francf., 1675, 
2 vol. In-foL (1). Cet ouvrage, prédeux pour 
Hkistoire des sdenoes naturelles, et recom- 
mandé à ses disdples par Cuvier, comme la 
Géoffre^hU sacrée l'a été par M. de Humboldt, 
fut critiqué par l'oratorien Richard Simon, dans 
son Histoire crUique. du Vieux Testament 
(iivr. m, chap. M), et défenduoontre cdui-cl 
par i. Lederc (dans sa Bibliotlèèque univer- 
selle^ t. XXm, r* part, p. 276). 

Outre ces deux grands ouvrages, Bochart 
avait composé un grand nombre d'écrits, dont 
nous mentionnerons les plus intéressants dans 
l'énumération de ses savants travaux. 

Ses dernières années forent affligées par le 
qiectade des persécutions qu'éprouvèrent ses 
cordigkmnaires , et qui forent suivies de la ré- 
vocation de l'édit de Nantes. Mais il fut plus 
cruellement flrappé par la mort de sa tUle unique, 
qu'il avait mariée à Pierre Lesueur de Colle- 
ville, conseiller au parlement de Rouen. Il avait 
eu aussi le chagrin de se voir brouiUé avec 
Huet, à qui il avait reproché d'avoir copié d'une 
manière inexacte un manuscrit d'Origène. Un 
jour, qu'il se trouvait à l'académie fondée à 
Caen par Moysant de Brienx, il fut saisi, au mi- 
lieu d'une discussion , d'une soudaine angoisse 
qui ne hû laissa que le temps de s'écrier: « Mon 
Dieu, ayes pitié de moil » Il fut aussitôt privé 
de la parole et de la connaissance, et il expira, 
à l'Age de soixante-dîx-huit ans. Moysant, té- 
moin de sa mort, en nq^wla les droonstanees 
dans ce distique latin: 

Mwaran In grealo tenerb qal vfslt A tnato 
MonrwB la gremlo deboit Ule mori. 

Longtemps les voyageurs allèrent visiter la 
maison sur la iàçade de laqudle a été posée de- 

(I) Il a été Abrégé p«r Eitteone Voeriiu Fnneker, 
leM , ln.4«. VHierobataniecn d'OI. CeMos complète la 
oartte boUnlque de ce( onnege. 



807 BOCHART 

puis peu une plaque cle noarbre, couiroémoniUTA 
du jour de sa naisaauce et de eelui de sa mort. 
On a donné le nom de Samuel Boch^rt à \u^ 
des ities de la ville de Caean» 

Outre le» oaTra^es mentlooDév, ça aaïaiit ior 
fatigable avait composé un J>ic$ionnaireai^fibe9 
dans lequel fiaient expliqués trente mille m^^ti, 
C'était un doi travaux de sa jeunesse, Ge dic- 
tionnaire n'a pas été imprimé, et nous présumons 
qu'il l'aura détruit lorsque Golius, en lfi63> eut 
publié le sien, fia bibliotb^ue a été duHinée à 
]*uniTersité de Oaen en 1732, par son arrièro- 
petit-fiJs Guillaume Lesuear de Colleville. Un 
grand nombre de Tolumes él«eqt annotés de sa 
main. La Bibliotbèqne de Gaen en possède en- 
core eent quarante. Ses $ermonjif écxiU en 
français, ainsi que les autres de la conférdsoe 
avee Véron, ont été publiés à Amsterdam» sur 
les manuscrits de l'auteur, de 1701 h 1714. 
Panni les autres travaux de Bocbart, on vemarf 
qiie : la lettre à Segrais $ur la question $i 
Énàê est venu en Italie, imprimée avee la tra- 
duction de r Enéide en versliran^ par Segrais. 
Cette lettre a été refiitée par Tbéodora Aykins, 
dans une dissertation imprimée parmi les notes 
de Holstenius sur Etienne de Bytance; Lejrde, 
1084, infbl. ; — de Serpente tentatwe. Epis- 
tolœ dua, ad Capdlum : Bodiart y soutient 
le MDs littéral ds Thistoire du serpent tentateur, 
contre Moyse Amyrauld, qui avait prétendu 
qu'il fallait l'entendre dans un sens allégorique; 
— de Linguss c/uUdoMa , arabicss et syriacm 
Prononciatione et Utilàtatef ^ an Dudaim 
sint Tubera; fragment dans lequel Bocbart 
montre que les dudaim de l'Écriture sainte ne 
sont pas des truffés : il n'a pas fidt connaître, du 
reste, ce que c'est ; — Observationes et not» in 
Sancti'Amanlii poema Moïses SBavATos ins- 
criptum. Une dernière édition de VHieroMicon 
a été publié à Leipzig, en 3 vol. grand in'4°, 
1793-1799, sous ce titre : Rocharti S, Miero- 
zoicon, sive de ÀninuiMms SaipturâB recen- 
suit, suis notis adjectis S,'J,'C, Bosenmûller. 

C. BlPPBAU. 
HIoéroD, Mém. -* Moris. Dimirt. 40 ^ito et ScriptU 
dâ Bocfiart ; Uyde , 16M , Ip-fol. — S/oaitb, dans ]fi» Afé- 
moires de V Académie de Caen; In-S», 1848.— Pauroler, 
Discours prononcé le 9 août 1899 dans la séaoec publique 
derAeadéiBicdesacienceB, belUa^ettntct arta de SoueR. 

BOGSARY DB 8ABROS ( Jean-Baptistù- 
Gaspard) j habile mathématicien et astronome 
français, né à Paris en 1730, guilioliné le 10 
avril 1794. 11 soopçonnA le premier qne le nou- 
vel astre que Hersdiell venait de découvrir 
pouvait bien être une planète, et non une co- 
mète, comme on l'avait cru d'abonl. 11 avait 
reconnu, en effiot, que sa marche était beaucoup 
mieux représentée par une orbite circulaire que 
par une orinte parabolique. Beçu membre de 
l'Académie des sdeaees en 1779 , . il eonsacn à 
l'astronomie son temps et sa fortune. composa 
un cabinet renommé par le nombre et la pekec- 
tion des instruments d'<dMervations, et le met- 



— BOCHAT 30« 

tait aveft empmMaaent à m c|i«positiQn des 
astronome* Il fit imprimer i ses frais l'ouvrage 
de Laplaioe, Théori/^ du mouvement elli^t- 
que çt de la figure de ki terre i 1784, in-4^ 
Son amour povr les sciences ne hù ^ cf^pcn- 
dant pas négliger ses blutes fonctions de pre- 
mier présidentauparlemantde Paris ; malheiireu- 
sèment ces fonctions, qu'il avait toujours remplies 
avec fêle et dévpqeutent, le (x>nduis^-ent à 1*0- 
diafaud, avec les autr^ membres de la cbambro 
des vacations 4m parlement* 

fUttQrapMs des Çonfen^mwnf. -r- HonUoya , Éi^efi 
hittoritfttfi de Bochurt du Sarron, 18pO. In-lt. 

«OCVIAT ICfu^ks-Gmllaime-Loys ne), 
historien suisse, né à Lausanne en 169^, mort 
le 4 avril 1753. Il étudia la philosophie sous 
CrpuzaSt ^ ^^ii naturel sous Barbejrac, et 
alla à W» suivre up QQurs de théologie. Ayant 
obtenu au concours, en 17ie, la chaire que lais- 
sait vacante le départ de Barbeyrac pour Gro- 
ningne, Bochat reçut l'autorisation de voyager 
pendant tioia ans, afin de se mettre en mesure 
de mleui remplir ses nouvelles fonctions. Il fut 
nommé aaseaseur en 1725, Ibwla Ui Biblîotiiè- 
que italique, et fit prosp^ ce recueil par ses 
travaux. Il dut en 1740, au zèle et au^ talents 
qu'il avait souvent monUÎ^, la place de lieutenant 
de bailliage et de con^ûleur général du canton 
de Lausanne. Il entreprit de composer un ou- 
vrage ur les Ofigii^AS des HelvéUens , imparfai- 
tement édaircies dans V Histoire dé Laufler ; 
mais la mort ne lui permit pas de réaliser co 
prqfet. Sa bibliothèque devint, par sou testa- 
ment, la propriété de l'Académie de Lausaniie, 
qu'il avait voulu (aire érigar en université. On 
a de kû : iféiiioire pour senHr à l'imtoire des 
dtfférends entre le pape et le canton de Lu- 
cerne i Lausanne , 1727, in-S'* ; il y est question 
d'un conflit entre le bailli et le curé d'une paroisse, 
à piopos d'une permission de danser acoordco 
pnr le premier et refusée par le second; le 
fanlUi seul Ibt obéi, et le curé , qui s'en vengea 
en l'inveelivant, fut banni dn canton; le nonce 
du pape intervint, et l'on n'aboutit à un acooin- 
modement qu'après de sérieuses contestations ; 

— Ouvrages pour et contre les sert*ices mt- 
litaires étrangers, considérés du câté du 
droit. et de la morale; Lausanne, 1739, in-8*>; 

— Cinq lettres sur le culte des dieux égffp- 
tUms, et en particulier sur celui d'Jsis à 
Home, dans le Journal Helvétique, aoOt 1741, 
septembre 1742 ; — Lettres sur un passage de 
Tite-Uve mal entendu jusqu'ici, relativement 
as culte des dieux étrangers à Borne sons Bo* 
mulns, dans le Journal Helvétique, avril 1743, 
avril 1744 ; — Mémoires critiques pour servir 
d'éclaircissements sur divers points de l'his- 
toire ancienne de Suisse; Lausanne, 1747- 
1749, 3 vol. in4°; — J>e optkno firindpe, 
thèse soutenue à BAIe pour la Uceoee, 1716 ; 

— deux dissertations sur les antiquités de la 
Msse, dans le Musspum Helvetiemn; — quel- 



309 



BOCHAT — BOCK 



»fO 



qyes ou?n0Bft manuBeiitB, tdft qoe U tndnctk» 
«fane partie de l'Histoire ecclésiasti^m d'Ar- 
nold; — Essai sur Vinfiuence de la réforme 
de Ijuiher, etc. 

ifùwi êrudita Bmropm, part XV, p, Tn. — Jfou- 
velU MibUoth.ç0rmamiqm, t XVII, p. Mt-fTi. -Barbier, 
Kx€men erinquê dm dietiaimalru Mitoriotict. 

* BOCHOLT oa BOcaeLTZ {François Van ), 
graYcnr aUemand, utif de la province de Berg, 
vtvaH an quinzième siècle. S'il en faat croire 
Qnadt, Boeholt aurait commencé par garder les 
troQpeanx ; et, an rapport da même écrivain , il 
serait phis ancien encore quiaraël Meckenen. 
lleinecken et Murr sont d*DB avis corftraire, mais 
Bartadi est de l'opinion de Qnadt. En effet, il 
parait qn'braél Medienen s'attrBma la Tenta- 
tion de saint AnUAm, gravée par Boeholt, et 
diereha même à effacer les lettres F. Y. J9. 
des œuvres de Bodiolt, pour y mettre son mo- 
nogramme à hii. Bartsch décrit 38 planches de 
Tœuvre de Boeholt. On y remarque surtout : 
le Jugement de SaUmm; — le Christ et les 
dame Apôtres; — rAnnonciaHon $ — un 
Saint tenant dans une main un Jétra, et le 
crucifix dans Vautre ; — tes Douze Apôtres; 
— un Moine faisant violence à une jeune 

Bcriacli, U Pétntfp-çrœmtr. - Helneetas, UM d'MM 
de peinture, de tcutpture et de gravure, 

BOCK , pins conno aoofl le nom de Traçus. 
Voy. Tragcs. 

^BOCE iCharleS'Auguste)y anatomiste aile- 
mand, né à Ma&deboimg le 35 mars 1782, mort 
le 30 janTier 1833. Il étudia la médecine à Leip- 
zig, et occupa jusqu'à sa mort la place de pro- 
secteor près de riiniversité de cette ville. Ses 
principaux ouTrages sont : Beschràbung des 
fûnflen Nervenpaares (Description des neriis 
de la cinquième paire); Misnie, 1817, in^*"; 
supplem,, ihid., 1821, avecplanclies; — Sand- 
buch der praktischen Anatomie des mensch" 
lichen Kôrpers (Manuel d' Anatomie pratique du 
corps humain); Misnie, 1819-1822, 2Tol.in-8*; 

me Mûchenmarksnerven, etc. (les Nerfs de 

la moelle épinière); Leipzig, 1827; — Tables 
anal(mico<hirurgicales :\hiâ,^ 1830-1833, ou- 
vrage achevé par le fils de Fauteur, Charles-Er- 
nest Boc^ (né le 21 février 1809), aijgourd'hui 
professeur de clinique à la faculté de médecine 
(le Leipzig, et qui s'est déjà fait connaître par plu- 
sieurs ouvrages d'anatomie , particulièrement par 
son Manuel d'anatomie pathologique et de 
diagnostic; Leipa., 1848, 3» édit., 1841, i»-8«. 

<:oHver$tai(m»^Lexieon, 

BOCK (Frédéric-Samuel), savant allemand, 
né à Kœnisberg le 20 mai 1716, mort en sep- 
teptbre 1786. Il professa le grec et la théologie 
à l'université de sa ville natale. On a de lui : 
Spécimen theologiœ naturalis; Zullichau, 
1 743, 10-4** ; — ffistoria Sodanismi Prussici ; 
Kœnigsberg, 1753, in-4'»; — Essai d'une his- 
toire naturelle abrégée de Fambre de 



Prusse ; Kœnigsberg» 1767, m-r ; ^ ffistoria 
anti-trinitariorum , nuixime socinianismi et 
sodnianorum, 1. 1*', part. !'•; Koenigsberg et 
Leipzig, 1771 ; part 2% 1776; t. H, ihid., 1784, 
in-S*;;^— Lehrbuch der Erziekungskunst 
(Manuel d'édncatioo); Kcenigsbeig et Leipzig, 
1780 , in-8*; — Ao^r^escAicA^e von Ost wid 
Westpreussen (Essai d'une histoire natarelle 
de la Pmsse orientale et occidentale ) ; Dessau, 
1782*1784,$ vol, in-8% avec des planches; — 
Ornithologie prussienne^ dans VObservateur 
de la nature, etc., n"* 8, 9, 12, 16 et 17 ; — 
Natur und Handlungsgeschichte der Bàringe 
(Histoire naturelle et commerciale des ha- 
rengs ); Kœnigsberg, 1769, in'8''. 
Ersch et Qraber, AU§emeine Bnepclùpâdiê. 

BOCE (/eafi-iVtcotoJ-/(^iej»ne, baron ne), 
romancier français, né à ThionviUe le 14 jan- 
vier 1747, mort a Arion en 1809. Fils d*Étienne 
de Bock, ancien lieutenant des marécliaux de 
France, et membre de la noblesse immédiate de 
TEmpire, il embrassa d'abord la carrière des ar- 
mes. Plus tard U exerça l'emploi de son père, et 
s'établit à Metz, où il partagea son temps entre 
les travaux littéraires et les affecti(msde famille. 
U perte de sa fille le porta à voyager, et à con- 
fier au public ses souffrances morales. Lors de 
la convocation des états généraux, il fit partie, 
en qualité d'électeur, de l'assemblée des trois or- 
dres pour la nobtesee, et partagea les sentiments 
sympatlûques de la minorité de cet ordre pour 
la révolution. Mais lorsque ce grand diange- 
ment politique se convertit en une longue tour- 
mente. Bock vint reprendre à la campagne ses 
travaux littéraires. Il suivit ensuite le torrent 
de l'émigration, parcourut l'Allemagne, sé- 
journa à Anspach , dirigea plusieurs éducations 
particulières, et transporta dans notre langue 
quelques-uns des chefs-d'ceuvre littéraires de 
l'Allemagne. Après dix années d'exil il lut rayé 
de la liste des émigrés, grâce à l'appui du sâia- 
teur Coh^ien. Nommé conseiller do préfecture 
à Luxembourg, U employa ses loisirs, comme il 
avait totûours fait» à écrire des ouvrages qui se 
distinguent moins par l'invention que par des 
détails exacts et Intéressants. On a du bai-on de 
Bock : Traité sur Vantiquité du Zend-Avesta 
( en allemand ) , dans le Magasin de Bâsching , 
t XIX ; — Mémoire historique sur ZoroastrCy 
ConfuciuSf et Essai sur Vhistoiredu Sabéisme ; 
HaUe, 1787, in4% et Metz, 1789; — £«sai sur 
V histoire du Sabéisme^ auquel on a joint un 
catéchisme de la religion des Druses; HaUe, 
1787 ; Metz et Paris, 1787; — Recherches phi- 
losophiques sur Vorigine de la Pitié, et divers 
autres eujets de morale ; Paris, 1787 ; — Be- 
lation d^un vogage phUoeophique/ait dans le 
Palatinat et dans quelques autres parties de 
P Allemagne en 1782; — ffUtoire du Tribu- 
nal secret; Metz, 1801 ; — Mémoire histori- 
que sur le peuple nomade appelé en France 
Bonémnitt, et en Allemagne Ziwbuhka , trad« 



311 



BOCK — BOGKHORST 



Sld 



de raltomand da Grollmaim; —la Vie de Fré- 
déric, barcn de Trenck, trad. de i'alleinaiid ; 
Metz et Paris y 1788 ; — Jfistoire de la guerre 
de Sept Ans en Allemagne (1756 à 17A3) , tra- 
duit d'Archenholz ; Metz et Strasbourg, 1789 ; 
— Tableau de V armée prtu«i«nne amsnt et 
pendant la guerre de Sept Ans^ diaprés Archen- 
holz; Metz, 1791; — Hermann d^Una, oa 
Âventttres arrivées au commencement du 
guinsième Hècle, dans le temps oà le trihu- 
nal secret avait sa plus gromde influence; 
traduit de l'alieniaiid de inadaine Naubert; 
Metz, 1791 ; Paris, 1801 ; — le Tribunal se- 
cret, drame en cinq actes, trad. de Tallemand ; 
Metz, 1791 ; — Petite chrcnique du royaume 
de Tatoïaba, trad. de rallemanddeWieland; 
Metz, 1797; — Vie du feld-maréchal de Laïa- 
don, trad. de l'allemand; Liège, 1799; — le 
Mensonge généreux, trad. de Kotzeboe, et fid- 
sant suite à Misanthropie et Repentir, du 
rnème auteur; Metz et Paris, 1801; — les 
Chevaliers des Sept Montagnes, trad. de Fal- 
lemand ; Metz et Paris, 1 800 ; — Erminia dans 
les ruines de Rome, trad. de l'allemand de Lin- 
dau, 1801 ; — De la Fièvre en général, de la 
Rage, de la Fièvre jaune, et de la Peste, etc., 
trad. de l'allemand; Paris, 1800; — Traite- 
ment des différentes maladies guéries par 
M, Reich, avec le remède ^il a nouvelle- 
vient découvert , trad. de l'allemand ; Metz , 
1801 ; — Mémoire sur la Peste , pour fcàre 
suite aux traités sur lesfièvres,la peste, du 
docteur Reich, contenant le préservatif dé- 
couvert par M. Baldwin, trad. de l'allemand ; 
Metz, an DC (1801) ; — la belle Abélina, on les 
Meurtriers du vieil Aiufré, trad. de l'allemand ; 
Paris, 1802. V. R. 

BéRto, Biographie de ta MotelU. 

BOCRBL ( Charles Van ), graveur hollandais, 
\lvait dans le dix-septième siècle. Sa manière 
est sèche, dure. On a de lui des copies représen- 
tant des Anachorètes et des Ermites, d'a- 
près Jean Sadeler et Martin de Vos ; il a gravé, 
oonjointeroent avec J. Briot, les douze Mois de 
Vannée. 

Fr. BrulHot , DketUmMin du MwMgrammti, S« éd., 
1. 1, p. 141; t II, p. «S. 

BOGRBL {Pierre Van) , géographe et pein- 
tre flamand, vivait dans la dernière moitié du 
seizième siècle. 11 Ait élevé à Hambourg , où 
son père, le peintre Corneille Vaa Bockel, avait 
été contraint de se réltogier à cause de sa reli- 
gion. Pierre devint peintre dn dne de Mecklem- 
bom^-Sdi werin , et mounit à Weimar, où il 
s'était retiré vers la fin de sa vie. On a de loi : 
vm Carte eu paigs des Thetmarses ; koven , 
1589, et dans le Theatrum orbis terrarum 
d'Orteil ; — une Carte du Danemark, 

1«. SpocMu « Nome»etator pkiloêoph., p. 411. — p. 
VMûnàtM, BMMh. philoioph,, p. 108. - ReodrelcUiM* 
Pttnâeet. Brandeh^ p. n?. 

•ociLBLiOB ou TCBGKBL ( Jea» }, médecin 
1, né à Anvers le 1* novembre 1&35, 



mort à Hambourg le 21 mars 1805. U étudia 
dans diverses universités d'AllemagiM,' d'Italie 
et de France ; obtint à Bouiiges , en 1564, le 
grade de doctear, et,/ en 1566, M nommé mé- 
decin pensionné de la ville de Hamboufg. Ëa 
1575 , il se démit de cette place pour oocoper la 
chaire de médecine à l'université de Helms- 
taedt n y demeura dix-sept ans, et s'y distin- 
gua par le succès que lui acquit son professorat. 
On a de lui : De Peste gux Hamburgum civi- 
totem, anno 1565, gravissime qffiixkt ; 
Strasbourg, 1565, in-8*; — Synopsis noci 
morM quem plerigue catarrhum febrilem , 
vel/ebrem catarrhosam, vacant, gui non so- 
han Germaniam, sedpssne universam Euro- 
pam gravissime qfjlixit; Hebnstaedt, 1580, 
in-8*; — Anatome, sive J>escrijfHo partium 
cor7orto/^imumi;Hebn8taedt, 1585,in-8'*; ibid., 
1588, fn-8^ ; — De generica di/ferentia par- 
tium eorporis humani : ad IX caput Artis 
parvm Gaieni; Wittembei|(, 1592, in-4'»; — De 
PhiUriSfUtrum animi hominum his commo^ 
veaniur, necne; Haraboorg, 1599^ et 1614, 
ln-4». 



BOCKBRBBBC {Pierre Van), plus connu 
sous le nom de Petrus Comelissanius Bue- 
kenbergUts , chroniquear hollandais, né à 
Gouda en 1548, mort à Leyde le 17 janvier 
1617. An sortir de ses études il entra dans l'é- 
tet ecdésiastique, professa la théologie à Loé , 
près d'Ypres , (ht nommé curé de Saint-Nicolas 
de Gassel , entra dans l'ordre des Jésuites, fut 
cliapelain de Guillaume, duc de Bavière, le quitta 
pour la cure de Yarick , en Hollande , aban- 
donna le culte catholique pour le protestant, et 
épousa la fille d'un maître d'école, n était fort 
versé dans la connaissance des antiquités de sa 
patrie , et soutint , sur ce sujet , ime discussion 
avec Janus Douza. n ftit nommé historiograplic 
des États de Hollande et de West-Frise. On a 
de lui : Catalogus, genealogia et brevis his- 
toria regulorum Hollandix, Zelandix ei 
Frisias , 1584 , ln-12 ; — Efistoria et Genealo- 
gia Brederodiorum, 1587, in-12; — Eymon- 
danorum historia et genealogia, 1589, in-12 ; 

— Prisci Bataoixet Frisixreges, 1589, ln-12; 

— plusieurs autres ouvrages dont on trouve le 
catalogue dans les Ménurires pour servir à 
r histoire littéraire des Pays-Bas, par Pa- 
quet. 

Sweert'Mken» Betgieœt p. ew. — Jo.*Fr«ie. Vop- 
pefii, BibUotkeea Bêlgica, L I, p. 966. - utvfd Oèmeat, 
BtbUotkéqw eurtmue , ton. IV, p. S96. - Paqvot. Mé- 
moirêi , ton. III , p. Itt. ~ VaJ^rc André , BibUotM^oa 



BOGBBORflT (/eon Van), surnommé Lan- 
ghen-Jan, peintre allemand , né à Munster vers 
1610. n fut élève de Jacques Jordaens, et n'eut 
besoin que de quelques années d'études pour 
se placer honorablement parmi les meUleurs ar- 
tistes. Descamps , qui le compare , pour le co- 
loris, à Bubens et à Van-Dyck, trouve les por- 



313 



fiOCKHORST — BODifiUS 



314 



traits de Bockhont oomptralto à «iix de oe 
dernier peiiitre. Les églises d'Anvers , de liDe, 
de Gand, de Bruges, etc., se sont enrichies des 
ttUTres créées par le pinceu de Bockborst 

BOCUiOftST ( Jean Van), pdnUe hoUaii- 
dab, né à DentdLOom en 1661 , mort en 17t4. 
11 était fort jenne encore lorsqaH arrîTa à Lon- 
dres, où il travailla durant sept ans ches 
6. Kneller, peintre de portraits. Après SToir été 
occupé par le doc de Pembrock, qui remploya 
à petedre des portraits, des tableaux dlii^olre, 
des betaiUes, il passa en Allemagne, où il tronra 
à utiliser son talent chez rélecteur de Brande- 
bourg et dans le pays de Clèves. 

Oetcampa, F^ieBdetpebUre$JUmamâi. 
*BOCKSBBBCB& OU BOGK8PBBABa(/ean- 

Jér4me)t vivait dans la seconde mottîé dn 
seiziènie siède. 11 peignit A l'huile et en fresque 
des batailles, des cliasses. On voyait jadis dans 
plusieurs villes , telles que Munich, Augsbourg, 
Ingdtetadt, Passau, Batisbonne , Landshut et 
SalztxHirg , des tableaux de ce mettre , mats 
altérés par le temps. Il peignit aussi, pour la 
maison ducale, V Histoire de Frédéne-Barbe- 
rousse. En 1660 il travaillait à Munich. On 
voyait autrefois, dans un bfttiment de la cour 
d'honneur de la casenie de cette ville, une salle 
ornée de fresques de fiocksbergenr. Une grava pas 
moins hautement sur b(^. tJne Bible, imprimée à 
Francfort en 1569, est enrichie de 122 gravures, 
qui comptent parmi les meilleures productions 
de cet artiste ; un TUe^IÀve allemand, et une 
ifis^oireiiaftfreUe,avec le texte de G. Schal- 
1er et portant la même date de 1569, sont ornés 
d'îlhistrations de Bockabe^ser. 

Il y eut , dit-<m , un Melekkor Bogksbbrgbr 
qui aurait peint des tableaux d'histoire et des 
sujets de fimitaisie. 

Hafter, Ifmts AllgwuUM Kûtutler-Lêxiem. 
^ BOGQVILLeir-WILBBM. VOff, WlLE». 

BOCQUiLLOT (Lasare-Andréy, théologien 
français, né à Avallon le !•' avril 1649, mort 
le 22 septembre 1728. n hésita quelque tenq>s 
entre la profession des armes et l'état eoelésias- 
tiqne , et se dédda k suivre M. de Nointel, am- 
bassadeur de France à Constantinople. Après 
deux ans de s^our dans cette ville, il la quitta, 
et alla faire son droit à Bourges, d'où il revint 
à Avalkm. Il y exerça la prâossion d'avocat ; 
mais, malgré les succès qu'A y obtint , il s'a- 
bandonna à la dissipation, qui le ploogea bien- 
tôt dans une noire mélancolie. D'après les con- 
seils de son frère, religieux mmime, U se retira 
dans une maison de chartreux, d'où il sortit 
avec la résolution d'entrer dans l'état ecclésias- 
tique, n réafisa ce projet le 8 juin 1675 , fut 
nommé curé de Chasteleux, et occupa cette place 
josqu'en 1683. H la quitta pour revenir à Paris, 
deineura trois ans à Port-Boyal, fut nommé cha- 
noine de la ooUégiale de Montréal , et , plus tard, 
de l'éj^ d'AvaUoD. On a de lui ; ffomélies , ou 



JnstrticiUmsfamiUiressmiêseommandemenls 
de Dieu et de VÉghse, sur les Saeremients^ le 
Sfmbole des Apôtres, VOraiisan domMcaU, 
les fêtes de quAques saints » noiir les profes- 
sions religieuses , et sur les Jeux innocents et 
les jeux défendus, 1688-1702, 6 vol. in-12; -- 
TrtOté historique de la liturgie sacrée ou de 
la messe; Paris, 1701, hi-8*; — Bistoire du 
chevalier Bagard; Paris, 1702, in-i2; sous le 
nom de prieur de Lonvàl ; — JHssertatien 
sur les tombeaux de Quiarrée, village de 
Bourgogne; Lyon, 1724, in-8*'; — Courtes 
instructions pour Fadminàstration et le bon 
usage des sacrements, etc.; Paris, 1697, 
fai-12; — Lettre diu 8 mak 1697, sur la ma- 
nière dont on enterrait autr^ois les prêtres, 
inséréedansle Journal des Savants dn 8 juillet 
de la même année; — En manuscrit : un Bré- 
viaire à Vusage des laXques ; — un Rituel pour 
le diocèse d'Autun; — quelques écrits pour 
prouver que les auteurs ne doivent tirer aucun 
profit des ouvrages qu'ils composent sur la 
théologie ou la menas, 

Doptn , BibHUkiitm de» jéutiur» êeeUtkuUqve» du 
éir-huMiaiB iièetê. — Goujct, Bibiioihéqut de» Au- 
îemr» eeeUeieutUpÊe» du dU^kuMème tiécle. - Nleéroo, 
MÊémokre», L VIII et X.- ftlciurd et GIniMl, BIbUotkégue 
tacràe, — Letora, fie ei ouvrage» de Ul-AmI. Bog- 
qnlfloC ; 1741, tn-ll. 

■ocraoE {Blliousoa ÉUe)^ orientaliste 
français, mais d'origpne copte, néàSïout, dans la 
haute Egypte, le 12 avril 1784; mort le 26 sep- 
tembre 1821 . n Alt élevé dans la religion copte ; 
et, lors de l'expédition française en Egypte , il 
tcX attaché à l'armée d'Orient en qualité d'mter- 
prète. Venu avec die en France, il se familiarisa 
avec la langue de ce pays, et traduisit à Paris les 
pièces arabes conservées au dépôt de la guerre. 
En 1819 , U fot nommé professeur d'arabe vul- 
gaire À la bibliothèque du Roi, en remplaoe- 
moitdu prêtre syrien Raphaâ. Après deux an- 
nées de cours, Bocthor mourut d'une maladie de 
foie, n laissa : VExplicatUm de ^inscription 
arabe gy^on lit sur une cassette conservée 
dans la cathédrale de Bayeux, insérée dans la 
Jleviie encyclopédique; ^Discours prononcé 
à rouverture d'un cours d'arabe vulgaire de 
VÉcole royale des langues orientales vivan- 
tes, le 8 décembre 1819; Paris, 1820 ; — Al- 
phabet arabe, accompagné d'exemples; Paris, 
1820;.— Abrégé des conjugaisons arabes, 
corrigé et augmenté; Paris , 1820; — IHction- 
nairefrançais-areibe (posthume), 2 vol. in-4% 
publié par Causshide Perceval; Paris, Didbt, 
1827-1829, et réimprimé en 1848 avec additions 
ef corrections par M. C. de Perceval; Paris, 
Didot, un très-gros vol. grand in-8®. 

B^tme enegelopédiçue, U V.- Quénird, sappténeot à 
la Pvonce liUérolhre. 

*BODAi78 A STAPBL (/eo»), câèbre mé- 
decin et botaniste hollandais, mort en 1636, à la 
fleur de l'âge. Il étudia la médecine àLeyde, et 
eut Vorstius pour mettre en botanique. Il résidait 
à Amsterdam , partageant son temps entre |a 






315 



BODJEXJS — fiODDAERT 



316 



pratique de son art et la leelmda lliéophraste. 
Ses travaux de oomraentatear terart publiés , 
après sa mort, par les SDinsde soa père Efjbert Bo- 
tetts, médecin d'Amsterdam, sous le litre : Tlèêù- 
pkroêti BrêêU dé BUiaha planiarum Mri X, 
ifrxce ei UUine, in quUms iexhtm ffrxcmn va- 
riû leeiUmUm8,emMd{UiotUàus, etc., Mum 
qpus abtohUissimiscumnoHs, hmcammtnta- 
ritj, Uem rariarumpUoitanan iconibus, ilku- 
^ra<io»i^ttt,etc.; AiAsterdam, I044,iii-fol. Cette 
édition, avec une préAtce de J.-An. Oonrinus, a 
eu pour base celle deDan. Heiaaius ; on y tronte 
la reproduction des remarques de J.-O. Scaiiger 
et de Robert Constantin. Le commentaire de 
Bodaeus est rempli de discussîdûs aavantes, sou- 
vent trop prolixes, sur la synonymie et les pro- 
priétés des plantes. La traduction latine est 
celle de Théodore de Gaza. Quant au commen- 
taire de Bodseus, dé CausU pêanicavm de 
Théophraste, U est nsté Inédit. H. 

Ketuwr, Mêdic. Uxiam. 

*mo^àmB ( Fierre^Henri-^Bippolyte) , mé- 
decin français, viTait au commencement de notre 
siècle. 11 prit ses degr^ à runiversité de Pise, 
et devint médecin expert auprès du tiîbuoal de 
première instance du département de la Seine. 
Ses principaux ouvrages sont : Voyage à Mon- 
tamiata et dans le Siennois ^ contenant 
des observations nouvelles sur la formation 
des volcans , Vhistoire géologique , minera- 
logique et botanique , traduit de Tîtalien de 
Santi; Paris, 1802; — des Engorgements des 
glandes, viUgairement connus sous le nom 
de scrofules, ëcrouelles ou hun»eurs froides ; 
Paris, 1816; — Cours de botanique médicale 
comparée, ou Eocposé des substances végétales 
exotiques cotnparées aux plantes indigènes , 
contenant la description des plantes tant 
exotiques qu'indigènes, d*après les classi^a- 
tions de Tourwfort, Unné et Jussieu, leurs 
propriétés respectives, les produits chimiques 
qu'on en peut tirer, leur préparation phar- 
maceutique, et leur emploi dans les diverses 
maladies ;Pmâ, iSiO; — Propriétés médiei- 
notes de la camomille noble; Paris, 1810. 

Quérard, ■upplément à ta ftemee iUtérain. 

BODABD DE TBZAT { Nicolas-Morie-I^ 
/ta;), littérateur français, né à Bayeux en 1757, 
mort à Paris le 13 janvier 1823. U selivra d'abonl 
tout entier à la poésie, puis entra dans la car- 
rière des emplois publics, et devint, en 1792, 
chef de division à la caisse de rextraordinaire. 
Dénoncé bient6t comme modéré, U fut mis- en 
prison, ^ n'en sortit qu'au 9 thermidor. Quand 
M. Laumond fut nommé consul général à Smyme, 
Bodard Ty suivit en qualité de vice-consul. 
Chargé par lui d*aUer à Constantinople deman- 
der réparation des vexations que notre com- 
merce éprouTait à Smyme de la part des sujets 
mêmes du Grand Seigneur, il s'acquitta de cette 
mission avec succès , et profita de son retour 
pour visiter la Grèce. En 1799 , il fut envoyé à 



Maples en qualité de commissaire ou adnM»- 
trateur civil, fonctions qu'il ne remplit que pen- 
dant le peu de mois que les Français ocicbpèreaC 
ce royaume. Yen la fin de la mdme année , le 
gouvernement eonsolaire le fit passer à Gènes, 
en qualité de consul général et de chargé d'af- 
Mres;il se trouva bloqué dans cette résidence, 
lors du siège si ^orieusement soutenu par Mas- 
séna. Sa mission ne cessa qu'avec l'existence de 
la république ligurienne. A cette époque, il ob- 
tint sa retraite. On a de hii : Ode sur V électricité, 
oounmnée par l'Académie deCaen; — le Siècle 
de$ ballons, satire; — le Ballon, ou la Phy- 
sieomanie, comédie en 1 acte et en vers ; Paris, 
1783, m-8* ; — le Rival par amitié, ou Fron- 
tin quaker, comédie en 1 acte, Paris, 1784; 
les trois Damis, comédie en l acte; en vers; 
Paris, 1785, in-8*; — Arlequin, roi dans la 
hme, comédie en 3 actes et en prose ; Paris , 
1786, in-8*; -> les Saturnales modernes, ou 
la Soirée du Carnaval, comédie en 2 actes et 
en prose; Paris, 1787, in-8'; — le Duc de Mon- 
mouth, comédie héroïque en 3 actes et en prose; 
Paris, 1788, in-8»; — Pauline et Valmont, 
comédie en 2 actes et en prose; Paris, 1787 , 
in-8* ; — Spinette et Marine , opéra-coraiqnc 
en 1 acte , musique de Bruni , représenté , en 
1790, sur le tiiéÂtre Montansier, et demeuré 
inédit; — V Étiquette, comédie, restée inédite; 

— quelques poésies r^andues <lans diRcrents 
recueils. 

u Bas, JMeffonjuilr» WHnfeiopéiUiue d« la Frtmee. — 
Biographie é» Cowteatporains» 

BODDABBT ( Pierre), poète hollandais, né à 
Bllddelbourg, dans la Zélande, le 6 juin 1694 ; 
mort en janvier 1761. Il étudia le droit à Leyde, 
et devint en 1718 secrétaire de l'amirauté, place 
qu'il occupa jusqu^â sa mort. On a de lui : la 
traduction, en vers hollandais, de YAlnie et 
Thyeste de Crébilion ; la Haye , .1717 ; — Ré- 
créations poétiques, de 1717 et 1728; recueil 
de poésies quil composa avec Jean Steengraclit 
et Pierre de la Rue , deux do ses compatrio4eâ; 

— Poésies sacrées et édifiantes ; Hiddelbourig, 
1726-1738 , 3 vol. in-8*. 

Pierre Boddaert a laissé des Mélanges publies 
après sa mort, précédés d'une notioe sur sa 
vie; Middelbourg, 1761, in-8*. 

StrodCmann , GéiekrUs Europe , t. XVUI. p. sfn. — 
UlUcerige, Notice sur Boddaert (co boUaadaU), Am»- 
terdam, iMi, In-s». 

BODDAERT {Pien^c), mé<lecin et naturaliste 
hollandais , de la même famille que le précé- 
dent, naquit dans la Zélande vers 1730, et 
mourut vera la fin du dix-huitième siècle. Il ob- 
tint à l'université de Leyde le grade de docteur, 
et , s'étant établi à Flessingue , il Ait nommé 
membre du conseil de cette ville. Il abandonna 
cette place, qui absorbait un temps nécessaire à 
ses études; etledésir d'accroître ses connaissances 
en formant des relations scientifiques, le déter- 
mina à voyager. La plus étroite amitié Tum't à 
Albert Schlosser , jeune savant qu'il connut à 



M 



BODDABRT -^ BODE 



Ahittènlain, «i qui avâild^ rend anfepiMMlaè 
eoNedum âlilstoire natorelle. Boddaert^ aprèi 
là tnôii d« son ami , arrivée en 1709 , conttmia 
la deâerikïtibtt d» objets les plas ciirieo« que 
renrertnait le cabinet de SclUosfter. Il était nteni- 
bre des Académies des curieux de la natnre de 
Harlem et de £élaAde. On a de lui : une traduo- 
lion lioUandaise de VSlenckuÊ Eoopkffiorutn 
de Pailas; Utrecfat, 17«8,ln-8% avec une pré- 
face , de Uouyeites descriptions, et des figurée; 

— une iraduetiuti Iwllandâise des Méiangu de 
Zoologie àt PaUas, accompagnée deremanpies; 
îbid., 1770 , in-4», 6 cahlcfs^ fig. art.; — la 
traduction latine et hollattdafle de VHUtoit^ n$h 
tnrelU des dehU, par Jetti Httifer ; Dotdrebht, 
1773, in-4** , avec flg., noies et préAiœ; — cfe 
ChaetodonU Ar§o; Amsterdam, 1770; — de 
Teshtdine cartilip^ea; fWd., 1770; — de 
Rana ft<eofore;ibid., 1770; — «A» C/kœeMmfe 
diacantho, ibid., 1775 , grand tli-4% fig.eol.; — 
EUnckus anmali'd'm; Rotterdam, 1785, in-8*; 

— une traduction hollandaise de VHUtùHre ^éh 
ci-éthique de fAom^ie ei des q^tair^Êpèdes , 
par Ûmmermann \ Utrecht^ 1787, iM*^ ; — plu- 
sieurs dissertations insérées dans les Mémoires 
des Acadéteies deA coriebx de la nature de' 
H arièM et de Sâande ; — uM édilkm dis Plm- 
ches ûnatorMqwsn de Daubenllm, fttec in tekis 
e&plicatir en hollandes. 

BebB (Christopke- Auguste) y orientaliite 
attemand , né à Wemigerode le 38 décembre 
1722 , mort le 7 mars 1790. En 1739 tt Ait l'an- 
dilenr assidu de Steinmes, directeur du gym- 
Mfie de KIoster-Bergen. En 1 746, il suiyit à 
Leipiig les oOurs de Hebenstreit sur les langues 
orientales» Rarenu en 1747 k Halle, où 11 aTait 
continué ses premières éludes, il y fit des leçons 
pnbiii^Qet sdr les Uttbs saints et sur la giaro- 
maire hébraïque. Il professa les mêmes matières 
à HehnstsBdt» où il fiil nommé professeur de 
tangaes orientées en 1754» Qnoiqne peu favorisé 
par ia cour de Bnin8witi&, H se montra le partisan 
et rànii déroné de la prinoesse Julie^yaioUne, 
dont îl s'oocupa à éorke lldstofre. Les prind- 
paen ouvrages de Bode sont : Bwmgelhan se- 
csutcfUM MotthseuM^ ex Mrs fone StMopM iM- 
terpreHs; HaUe, 1749 : la préface de cet ouTrege 
est de Michaelis ; — £vwi9elium seeundum Ma- 
tkœmm, ex verskme Persiei interpretis ç Helm- 
stsBdt» 1750; ^Item seeundum Mércum Lucasn 
et Jvhannem; ibid., 1 751 ; — iVotnai» Testamen- 
tnm, ex vereione jSthtopiei iit^erphe^ ; ibid., 
1752-1755; — des fragments de l'Anden Testa- 
ment éthiopien, et auÉres opttscules écrits dans la 
noéme langue, trsd. en latin ; WoUènbÉtM, 1755; 

— Pseudo-Criticù'M^iO'BengehaHu; Halle, 
1707: Bode 7 fiiit la critique de MilletdeBen- 
gei; — Pseudo-eritiea Wetsteiniana, impr. 
dans la Bibliothèque de Ëichbom, IV» 304. 

HArtotiu, yuœ Philotoçontm, III, W-71.- Brach et 
Gruber, AlUgm, Encfclop, - VTldeburg, Manoin C- 
^. Bod., 17M 



818 
(/Hns*i/flntM9s4?Arislo|lAo)| mnsicîtti 
01 oonposHm allemand , né à 
ftruttsl(rlck te 10 Janvier 1730, mort le 13 dé- 
œmbre lt1»3. NlqrantqnVne bible constitution» 
il ne pouvait seoonder son père, qui gagnait sa 
tlO à ftdriquor des tofles dans un vfltage; et il 
M envoyé léhes aon grand-père^ qui l'teapkiya 
à garder les troqnani* fl ne réussît point dans 
œtte oooopationy et, ta tentent du goOt pour la 
musique, il obtint, à Têg» do quinxe ans , d'être 
mis en pension chea un musicien de Brunswick, 
nommé KtoU. Sept aimées lui sufiSrent pour 
qnll parvint à |oiier avec tedlité de tous les 
histrmnoAts à vont et à eoidcs. En 1749, U se 
rendit à HetaMllBdt poor sa perfectionner sur le 
basson à réèole do Slolio» qui j excellait; et 
en mémo tempe quH appnôiait, de l'un de 
ses amis, Sohlabeck , l'italien , le finançais et le 
latin, le professeur fitockansen Tinitiait à U 
connaissance de l'anglais et à la théorie des 
beaut-ar(8. A Celle, où il entra ett qualité de 
hautbois au service de Hanovre , il pidrtia deux 
recUeOs lyriques, faititulés Odes et chansons 
plaisantes et sérieuses. Étant devenu veuf, il 
aHa en 1757 à Hambourg , où il donna des le- 
çons de langues et de musique , traduisit du 
fhinçais et de ran(^ais des romans et des plè- 
œè de théâtre, et rédigea le Correspondant 
hambourgeeis pendant les années 1702 et 1703. 
tl avait été reçu f^ano-maçon, et il consacra le 
k^te de sa vie à sinstrubre des secrets dlnstito- 
tfons maçonniques et d'en propager les doctri- 
nes, n se lia avec Weishaopt, fondateur do 
n^ftcmlnl^ftie, Ot devint, après sa ihite, le vé- 
ritable chef des Utumnés , jusqu'à Textinction 
de cette secte. Ses travaux maçonniques ne l'em- 
pêchaient pourtant pas de cultiver la musique 
et de la proftessef. Uhe de ses écotières, jeune 
et riche, lui oflHt sa matai *. il l'épousa, mais elle 
mourut la pi^ihière année de leur mariage. Bode 
signala à cette occasion soh désintéressement : 
il rendit k la Ihmille de Sa femme la plus grande 
partie des biens qu'eUe lui avait légués. Il établit 
alors une imprimerie, et contracta un nouveau 
mariage avec la iille d'un libraire ; mais il ne 
Alt pas plus heureux dans cette nouvelle union 
que dans les deux précédentes : en dix ans, il 
vit mourir sa femme et les quatre enfants qu'il 
en avait eus. Cependant son fanprimerie , pour 
laquelle il s'était associé avec Leasing, n'avait 
point prospéré, et il Ait obligé de renoncer à 
cette entreprise , dont le but était de venir en 
aide aux pnxlttctions qui se distinguaient par 
le talent et le bon goOt de leurs auteurs. Il re- 
vhkt alors à ses travaux faiterrompus, et publia 
la traduction du Vo^ge sentimental et de 
Tristram Shandy , dn Vicaire de Wakefield^ 
des Essais de Montaigne, des Incas de Marmon- 
td , de Tom fones , A^Bumphrg Klinker, du 
journal anglais the World, du Pensador de 
Clavijo. 11 suivit à Weimar, en 1778 , la c(mi- 
tesse de Bemstorf , qui l'avait pris poor son 



/ 



3 19 



BODE 



320 



homme d'afiàires, et tsX nommé socoesshremeat 
coRseîUer de la cour de Saxe-Memingen» con- 
seiller de légatloQ dn duc de Saxe-Gotha » et 
oonaeOIer priré dn doc de Hesse-Dannstadt 
En 1787 , dépoté des loges maçonniques de 
rAUemagne, il Yînt à Paris Tislter celle des 
Philalètlies , dans Tintention de rechercher Tori- 
gine et le but de la franc-maçonnerie. A son 
retour, fl dévoila le chariatanisme caché sous 
un projet d'association proposé par le docteur 
Barhdty et publia à ce sujet un écrit intitulé 
Mthr Noten als Text ( Plus de notes que de 
texte), n mit encore au jour un opuscule où il 
s'attachait à démontrer que Saint-Martin n'avait 
^'autre oljet que de servir les jésuites et le pape. 
La mort suiprit Bode an moment où U allait 
fflmmencer une traduction de Rabelais. 

Félb, Biograpkiû uiUverstUe dn MMêUieni. 

BODB (Jean-Elert ) » oélèbre astronome alle- 
mand , né à Hambourg le iSjanvier 1747, mort à 
Beriin le 23 novernlve 1826. H fit ses études sous 
la direction de son père, maitre de pension, et se 
voua d'ab(mi à l'enseignement. Les mathémati- 
ques, et particulièreroent Tastronomie, furent de 
bonne heure ses études fovorites. Il fit ses pre- 
mières observations astronomiques dans un gre- 
nier, à l'aide d'une lunette qu'a s'était ftbriquée 
lui-même; et à l'âge de dix-huit ans il savait 
d^ calculer, avec beaucoup de précision, les 
éclipses et la marche des plûiètes. Le hasard le 
mit en rapport avec le professeur Busch, qui 
lui donna des conseils , en même temps qu'U lui 
prêta ses livres et ses instruments. Bientdtaprès 
fl fit paraître son traité élémentaire d'astronomie, 
qui eut un grand succès, et qui parut sous le titre 
de AniêUung wr KentUniss des gestimten 
Jftmme^s; Hambourg, 1768,ln-8<'; 19" édit; 
BerUn, 1822. Une dissertation qu'il publia, en 
1769, sur le passage de Vénus devant le disque 
du soleil, phénomène qui devait avoir lieu le 3 
juin, fit en partie entreprendre le voyage du ca- 
pitaine Gook dans la mer du Sud, et conduisit 
Chappe d'Auteroche en Californie, où cet astro- 
nome trouva la mort Le 29 août, Bode découvrit, 
dans la consteUstion du Taureau, la première co- 
mète à très-courte période, dont il annonça le 
retour pour le mois d'octobre. Il fut appelé à 
Beriin par le roi Frédéric II, et devint membre de 
TAcadémie des sciences de Berlin. Ce fut là qu'il 
INiblia ses Éphémérides astronomiques de Beriin 
{Âstronamische lahrbûcher)^ à compter de 
1774 , avec grand atias céleste en 20 feuilles , où 
Kont marquées les positions de 17,240 étoiles , et 
«lont la seconde édition a paru à Berlin en 1828. 

On connaît assez généralement, sous le nom de 
M de BodCf une loi fort remarquable que pré- 
. sente le système planétaire , quoique Bode ne se 
donne pas pour l'avoir trouvée le premier, et que 
même elle eût déjà fixé l'attenticm de Kepler. 
Cette loi a été ainsi énoncée : « Praiantpour4 
le rayon de l'orbite de mercure, on a pour ceux 
des autres orbites planétaires : 4-|-3 (Vénus), 



4+2X3 (te Terre), 4-HX3 (îlars), 4+8X3 
(CÀès), 4+16X3 (Jupiter), 4+32X3 (Sa- 
turne), 44-64X3 (Uranus); » c'est-à^re que 
les intervalles des orbites des planètes vontà peu 
près en doublant, à mesure que l'on s'éloigne 
du solefl. Ainsi Tintervalle entre les orbites de 
la Terre et de Afars est à peu près double de 
cehii qui sépare les orbites de Vénus et de la 
Terre; l'intervalle entre les orbites de Satnme 
et d'Uranus est à peu près double de celui qu'on 
observe entre les orbites de Jupiter et de Sa- 
turne. On avait remarqué que la distance de Mars 
à Jupiter était beaucoup trop grande, et qu'il 
aurait fallu, pour que la loi se soutint, une pla- 
nète intermédiaire. Or, la découverte des pla- 
nètes télescopiques, dans le oom-ant de ce siècle, 
est venue précisément combler la lacune : les 
orbites de ces planètes, qui sont à peu près à 
la même distance du soleil, se trouvent à la place 
qu'aurait dû occuper l'orbite de la planète inter- 
médiaire, llalheureusement un accord si remar- 
quable offire une exception pour la planèfe Mer- 
cure, dont la distance à l'orbite de Vénus est 
presque égale à l'intervalle des deux orbites de 
Vénus et de la Terre, tandis qu'elle n'en devrait 
être que la moitié. On a ina^oiéf pour sauver 
cette anomalie, de présenter sous une forme un 
peu différente la loi de progression des inter- 
valles planétaires; mais' Il nous semble plus ra- 
tionnel d'admettreranomalie, que de l'éluder en 
altérant par une modification arbitraire la sîm- 
plidté de la loi; car c*est uniquement en raison 
de cette simplicité que l'on est porté à voir dans 
la loi dont il s'agit l'effet de causes cosmologiques 
inconnues, plutôt qu'un rapport purement for- 
tuit; n est à noter que Mercure fait également 
exception, dans le système des planètes non 
télescopiques, tant par la grandeur de l'excen- 
tricité de 8aa orbite, presque égale à cède des 
orbes de Junon et de Pallas, que par la distance, 
relativement considérable, du pôle de son orbite 
à la région du ciel où sont groupés maintenant 
les pâles des antres orbes planétaires. Si Ton 
met cette planète de côté, la progression des in- 
tervalles doubles se vérifiera rigoureusement en- 
tre les limites des eoûcentrieUés , c'est-à-dire 
qu'on pourra assigner pour chaque planète une 
valeur d'un rayon vecteur, comprise entre le pé- 
rihélie et l'apliélie, de manière à ce que la série 
satisfasse rigoureusement à la progression des 
intervalles doubles. Présentée de la sorte, on 
peut dire que la 2oi de focie comporte un énoncé 
mathématique, aussi bien que les célèbres Ms 
de Kepler. 

Bode tint, pendant près d'un demi-siècle, le 
sceptre de l'astronomie en Europe, n donna, en 
l'honneur dn grand Frédéric, son bienfiuteur, 
le nom de Ftiedrichs Ehre (Gloire de Frédéric) 
à un groupe d'étoiles situé dans le voisinage de 
Céphée et de Cassiopée. 

Outre les ouvrages cités, on a de Bode : Ura- 
nographle, ou Grand Atlas céleste (en latin ), 



831 



BODE — BODEMER 



822 



comprenant dans 20 cartes une liste de 17,240 
étoiles, étoiles doubles, Déboleoses, etc., c'est-à- 
dire 1 20,008 plus que dans les anciennes cartes ; 
— Système fianétaire du soleil ; Berlin , 1 788, 
in-8<'; — Représentation des astres sur 34 
planches ; ibkl. , 1 782, fah4' oMong ; — un grand 
nomtMre àd notices (écrites en français), dans 
les Mémok-es de VAcadémàe des sciences de 
Berlin. [ Snc, des g. du t»., a^ec addit. ] 

Mtrtmomiâche lahrbOeh, — Convenations-Lexieon. 

«BODBOA T QVADBA (D. Juon-Francisco), 
naTÎgateur espagnol , né Ters le milieu du dix- 
hnitiènie siècle, mort à Saint-Blas au mois de 
mars 1794. Gethabile marin, qui a laissé sonnom 
à l'une des plus grandes Iles de l'Amérique le 
long des côtes de l'océan Pacifique, jouissait, 
oomme explorateur, de toute l'estime du célèbre 
Vancoorer. Noos croyons devoir rappeler ici que 
lems. espagnol contenant le rédtde ses décou- 
irertesestaiijonfd*huiàla Bibliotbèquedu dépôt 
de la marine, qui renferme tant de richesses; fl 
porte le titre suivant : Comento de la naviça- 
don y descubrimientos hechos en dos viages 
de ordem de Su Majestad en la costa septen- 
trional de Caltfomia, desde la latitud de 21 
^ados^minutos, en que se halla el départe- 
fnento ypuerto de S.'Blas (sous le n° 12984). 
rtons n'avons vu cité nulle part ce précieux vo- 
lume, qui mériterait les bonneurs de la publica- 
tion. On y voit, entre autres faits importants, que 
les Espagnols avaient pris possession de la côte 
où se trouve 111e Quadra ou Vancouver, dès 
Tannée 1775. En 1790, le commandant dont nous 
rappdons succinctement les travaux y forma un 
établissement temporaire; elle s'appelait alors 
ffoutka, et obéissait au rusé Macuina. 

Féru. Denis. 

•ODBL (/eAon), trouvère artésien, vivait 
dans la dernière moitié du treizième siècle. Il 
fit partie de la prerajère croisade de saint Louis, 
et en 1269 allait suivre ce roi dans sa seconde 
expédition d'outre-mer, lorsqu'il fut atteint de la 
lèpre, et réduit à renoncer à vivre avec ses sem- 
blables, n s'ensevelit alors dans une retraite pro- 
fonde, après avoir adressé de toucliants adieux 
h ses concitoyens. « A cette époque, dit M. Mon- 
xnerqué , qui a publié une savante dissertation 
sur Jehan Bodel; à cette époque, la langue ro- 
mane du nord se divisait en trois principaux 
dialectes. A la cour de nos rois, à Paris et dans 
l'ancienne France , on pariait le roman le plus 
pur et le plus intelligible. Guillaume de Lorris et 
Jehan deMeung, son continuateur, Vont employé 
dans le roman de la Rose. L'anglo-norroand est 
le second de ces dialectes : Guillaume, duc de 
Normandie, en conquérant l'Angleterre, Imposa 
Ms lois et son langage à ses nouveaux sujets. 
Ceux-ci y mêlèrent des mots saxons et danois, 
et ils en altérèrent la pronondaticHi. Wace se 
servit de ce dialecte. On pariait le troisième dia- 
lecte dans le comté d'Artois et dans le Cambré- 
su; il a de l'analogie avec le patois picard en* 

MODT. BlOCa. UNIVERS. — T. VI. 



core en usage dans nos provinces du nord. Nos 
trouvères Jeban Bodel et Adam de la Halle l'ont 
employé dans leurs essais dramatiques. C'est 
maiheureusement le plus obscur et le plus bar- 
bare des jargons romans. » 

Bodel a composé sur la vie de saint Nicolas, 
évoque de Myro, une pièce dramatique en vers 
de douze et de huit syllabes. Cette pièce est un 
des plus anciens ouvrages que notre langue ait 
produits dans ce genre. On y remarque ces deux 
vers, qui rappdient ceux du Cid de CorneiDe : 

Seigneur, le )e sais jooet, De m'aie* en despIL 
On a ? ëa tomrent grant ener en eors peUt. 
. M. Panlln Paris, dans le t XX de VNitMre tUtéraire 
de to France, — Le Bas , Dictionnaire eneifelopédiquâ 
de la France. 

BODBUO (Ifenrt), médecin probablement 
firançats,né ven 1760, mort en 1820. On a de 
lui : Mémoire sur une discttssUm physique 
contre la prétendue versatilité d'une matière 
sans pesanteur (le calorique); Paris, 1814, 
in-8° ; — Petite Promenade physique contre 
Vidée de la j^anteur de Vair, et son ressort 
dans un état de liberté; Paris, 1819, in-S**. 

QatnrA, la France Uttéraire. 

*BODBLSGHWlll6a-TBLMBDÉ (Bmest UE), 

homme d'État prussien, naquit, le 26 novembre 
1 794, à Yehnede, près de Hamm. H étudia le droit 
à Berlin, et fit, comme volontaire, les ca mp ag ne s 
de 1813 et 1814. Par suite d'une blessure assez 
grave , il quitta le service militaire avec le grade 
de lieutenant, et suivit la carrière administra- 
tive, où il s'éleva, successivement, jusqu'au 
poste de gouverneur (président) de la province 
rhénane. En avril 1842 , le roi l'appela à Berlin, 
et lui confia successivement le ministère des fi- 
nances et celui de l'intérieur. Après les événe- 
ments de man 1848, M. de Bodelschwingh quitta 
le ministère, fot élu en 1849 membre de la se- 
conde chambre, et se plaça, dans la session de 
18Ô0 à 1851, à la tète de l'opposition modérée. 

Conversations' Uxicon. 

l BODBM ( André-Joseph ) , peintre français, 
né à Paris en 1791 . Élève de Regnault, il se mon- 
tra zélé partisan des principes de son maître. Il 
peignit beaucoup, et plusieurs de ses tableaux se 
voient dans quelques églises. Ses plus remar- 
quables sont : Saint François de Sales; — 
Saint Vincent de Paul, à î'hOpital de Compiè- 
gne ; —Saint Louis de Gonxague, qui se trouve 
à l'^se Saint-Louis , à Paris ; — l'Apothéose 
du roi saint Louis; — enfin le Saint Martin 
dans l'église de ce nom, à Seurre. Le musée de 
Versailles possède un Tancrède et une Her- 
minie du même artiste. 

Nagier, Jfeues Mlgemeinês KUnstler-Lexieon. 

* BODBMBB ( Jacques ), émailleur allemand, 
né à Noettingen, dans le voisinage de Carisruhe, 
en 1777; mort à Vienne en 1824. Après avoir 
reçu chez Capan de Pforzheim les premières 
notions de l'art, il vint à Genève, où il peignit 
le portrait; puis il se rendit en 1799 à Vienne, 
n s'y forma sous d'habiles maîtres , les Maure , 

11 



338 



IBODEBfEA 



les Fager el les Lampi. Genève réassissait alors 
dans i'art ( qu'on y leÂait secret) de recouTrir de 
yerre réroail, de manière à en garantir les oon- 
leurs contre toute altération. Après plusieurs es- 
sais, Boctemer parvint à obtenir les mêmes résul- 
tats. Ses œuvres sont estimées et recherchées, 
l^armi les plus lemarquabîes on trouve une Vierge 
à VBnfantf peinte pour le prince Snzendorf; — 
un portrait de Vimpérairice Caroline; — une 
Madone en oraison, d'après Holbein; -^ enfin 
un immir, d'après Paul Véronèse. 

BoraM^T^ Archivée, 18M. 

BODENSCHATZ ( Jeon-Chriaiophe-^eorge) , 
orientattsteattemand, né àHof le 2ô mars 1717, 
mort te 4 oelobre 1797. 11 s'aiffUiqua partionliè- 
rement à Tétude des antiquités judaïques, et en 
fit usage dans Texplicatidn ((d'il donha sur les 
livrés sacrés. Oti à de lui entre autres : Afr- 
chliche Verfaisung der heutigen , sonderlich 
der Deatschen Judeti (Constitution ecclésiasti- 
que des Juifs modernes, et principalement des 
Juifô allemands), avec 30 plabches; Erlangeti et 
Ck)bourg, 1748, 1749, 4 part, ln-4*; et 1756; — 
Explication des livres saints du Nouveau 
Testament, d'après les antiquités judaïques ; 
Hanovre, 1756, in-8°. 

Erscb et tirabet, Jll^tk. Btleyet&p, - BioQrapMU des 
ConteMpàhtifis. 

«onmiTMii ( André) 1 plus cotuiu soos le 
riortf de GAJiiiOsTAi). V&^. GliiioCTA]). 

«Oiiftns'rEtN {Adam de), médecin et al- 
diitHistb alletilâDdj néeil 1528, mort en 1577. 
11 fat riin des disciples les pltts 2éiés du fameux 
Pdrac-dsè, et en développa avec ardenr les théo- 
Hes à Bàle, oti il professa la médecine. La peste 
a^ant fait Irruption dans cette dté, Bodenstein 
prétendit la brâver en adoptant un système iiasé 
sur les idées de son maître: le succès ne répon- 
dit pas à son attente; frappé de l'épidémie, il y 
succomba. H avait consacré ses veilles et ses 
facultés à la solution du problème de la pierre 
phi iosophale, problème qu'il laissa, en mourant, 
dans l'état où il l'avait trouvé. Ses œuvres, im- 
primées àBâle en 1581, in-folio, renferment un 
long traité De lapide phtlosophorum , une in- 
troduction (/^ogo^e ou Hosier d'Arnaud de Vil- 
neuve, une adresse pro asserenda Alchymia, 
envoyée dux célèbres banquiers Fuggcr d'Angs- 
bourg (les Rothschild de l'époque). 

G. Brunet. 

Schmleder, 6McAfoAt0 der jilchemiê, im, — HHchlor 
Adam, f^itw Brudit, - TeiMter, Étoget dêi Kommê$ sa- 
vants, 

BODBRBAU. Voy. BODREÀU. 

BODEEiE (Lefèvre de la), Voy. Lepèvrë. 

BODICÉB. Voy, BOAMCÉB. 

BOBiH (Jean), célèbre magistrat et écrivain 
politique, né à Angers vers 1530, mort à Laon 
en 1596. Il étudia le droit à Toulouse; et, pour 
se faire bien venir des habitants de cette ville, où 
il voulait s'établir professeur en jurisprudence, il 
fit son oraison de Instituenda in republicaju- 
ventute, qu'il adressa au peuple et au sénat de 



— BODIN M4 

Toulouse, et qu'il prononça publiquement dans 
les écoles. De là il vint à Paris, où H essaya de 
suivre le barreau ; mais il ne put lutter avec Bris- 
son, Paaqoier, Pithou^ et se voua dès lors à la 
politique. Les premiers ouvrages qu'il publia loi 
acquirent une certaine r^utation ; Henri m lad- 
nût dans ses eonversatiotts intimes, et lui ac- 
corda d'abord tant de considération, qu'il lit era- 
prisomier lean de Serre, qui avait (ait contre les 
Six Livres de la République de Bodin un écrit 
iiûurîen\,et lui défendit sous peine de mort de le 
publier. Mais Tenvie des courtisans lui fit bientôt 
perdre la faveur du roi. Ce fut à cette époque que, 
se voyant recherché par le doc d'Aiençon, frère 
de Henri m, et chef despo/t/i^nies, il embrassa 
son parti. Le dnc d'Aknçon le fit son secrétaire 
des commandements, un des maîtres des requêtes 
de son hôtel, et son grand maître des eaux et 
forêts; et il le mena avec lui en Angleterre et en 
Flandre. Étant à Cambridge, il eut, dit-on, la sa- 
tislaction de voir enseî^aer pubàiquement, dans 
cette université « ses Livres de la République. 
A la mort du duc d'Anjou ( iô76 U Bodin se retira 
à Laon, où il se maria, et y obtint la charge de 
procureur. La même année, il fut nommé, par le 
tiers état du Veimandois, député aux états de 
Blois. Il s'y montra bien intentionné pour les droits 
du peuple, ce qui fut cause qu'il n'obtmt pas 
une charge de maître des requêtes, qui lui avait 
été promise. U eut le courage de s'opposer for- 
tement k ceux qui voulaient que tous les sujets 
du roi fussent contraints à professer la religion 
catholique; il défendit les édits de pacification, et 
s'opposa à l'aliénation du domaine. Il soutint 
qu'en France le domame royal appartenait au 
peuple , et que le souverain n'en pouvait avoir 
que le simple usufruit. Ce discoui*s fut dénoncé 
à Henri III, qui répondit : « C'est l'opinion d'un 
homme de bien. » En 1589, il fit déclarer la ville 
de Laon en faveur de la Ligue ; et plus tard il con- 
tribua à y faire reconnaître les droits de Henri IV 
à la couronne de France. Bodm moui'ut de la 
peste, nom que l'on donnait jadis au choléra. 

Ses ouvrages sont : Six Livres de la Répu- 
blique , imprimés à Paris en 1576 , in*lbl. : la 
meilleure édition est de 1578; l'auteur y appuie 
ses principes par des exemples tirés des his- 
toires de tous les peuples , mais ces exemples 
ne sont pas toujours bien choisis ; les idées les 
plus hardies et les plus saillantes de cet ou- 
vrage ont été prises par l'auteur ( sans indiquer 
la source ) dans la Politique d'Aristote (1) ; 

— Methodtts ad facilem historiarum cogni- 
tlonem; Paris, 1566, in-4'' : cette métfK)de 
n'est rien moms que méthodique, suivant le sa- 

(1) Parmi cec Idées, H. DaudrllIarC (7. Bodin et m» 
temps, p. lU) tigaale à tort,' comme étant deBodIo, 
le passage sulTant : « Le fléaa de tous les goavcm<^ 
ments, c'est que ceux qui ont régalité en one certaine 
meanre prétendent qu'ils sont de to«a pointe tenoa dans 
l'InégalUé , et que ceux qui sont Inférieurs t quelques 
éirards prétendent Ji tous les genres d*éginté » Ce pas- 
sage est d'Aristote, 



97S 



BQDIN 



816 



tant la Moanoye) à traYeraVéradUion demi Bo- 
din raaiirckiarfte, oo trovre dea détaila inexacta, 
dea juflemflBta fUL\ et daa faita altérés : c^eat 
dana ca Jhn ^na Ma nt aïqweu a pria mii aya- 
lèaae daa dânate ) aMia ca ayatèma» qai attribue 
à l'IoliMMa dea cMmata le principe da goaveiiifr- 
Ment deapBitlf II de leur itli|^an et dekera aria, 
mi9%M$lÊéi^M €p i4iip l 9 mir M,êivecolloguHm 
éê aUêtis rênm subHmium orcants, nommé 
autrcmei^ le IfatyralUfe de Modin, liTre resté 
kttgîanapa maBiiaerit, et qui a été publié pour 
la prmîère fioia par Gubrauer} Berlin, 1841, 
iB-8* : «'est on disJogne entra plusieara philoa»- 
pbea, dont obaoon yeut revendiquer la préénd- 
nenee de an leSigioiu M. BandriUarten a doniié 
nna exoaUente analyaa : « Cet ffej^pUnneres 
aat» dtt-ll, un témoigiage éminent, dana son dé- 
sordre même, de l'ahonÂuMe d*idéea, derétendue 
de aaToir, de l'andaee eritiqua, du syncrétiame 
savant qni caraetériaant le aaisième siècle, et 
dB oomM dedeusea|ifilft,reBprit «ifoi et l'es- 
prit de doute, dont Bodin eat alora k *ype le pktt 
aaisîsaant. Un théiaine élevé, ardent» en fait le 
fond} un vif sentiment de la di^iité morale de 
lliomma y respira partout; d'inqualifiables rêve- 
ries s'y mélsnt ; Vexég^ du di]L*hnltitee et du 
dÛL-nenvikme sièda y parait, pour ainsi difa, 
pfesqoe année de toute» pièces. » (Bedin et een 
le"V»P* 196);— to iMmofioMa»te,ou Traité 
€fei Sorciers; Paris» 1 587» in-40 ( ouvrage plein de 
aînflplaritéset de biiarreries. n y parie, Uvre P% 
cbapitre u, d'un personnage enoore en vie, qni 
«vait un démon lamilieroomme Soaale; es|Mrit 
qui ae fit oonnatlnàoe personnage lorsqu'il avait 
trente-sept ans, et qui depuis dingesit tous ses 
pas et toutes ses aotiona 1 oe génie le touchait à 
roreiUe droitOi aHl CMsait une bonne action; et à 
roreille gauche, ail en commettait une mauvaise. 
Quoique Bedin ne nomme paa celui qni avait pour 
gpiide est eaprit, il eat probable qnll parie.de 
loinnéme; — Tkeatrw» Naturx; Lyon, 1590, 
i»8«; ouvrage supprimé, et aujourd'hui très- 
rare; U a été réimprimé à Francfort en 1597 et 
1606 , ensuite traduit par de FoogeroUes ; Lyon , 
iô07, in-8°; — une Traduction en vers latins 
du Cynéiféiieon^ ou Traité de la chasee^ d'Op- 
pien; cette traduction fiit imprimée par le cé- 
lèbre Michel Vasoosan en 1555 , in4«>. Suivant 
BaiUet, fiodin fut accusé d'avoir volé cette ira» 
duction à Turnèbe; mais ce dernier a vécu 
longtemps après la publication decetle traduction, 
et s'est plaint seulement de ce que Bodin lui 
avait pris quelques-unes de ses corrections sur 
Oppien. Bodin était un homme vif, entreprenant, 
et que rien ne rebutait. Grotius dit qu'il était plus 
abondant en paroles qu'en choses, et que son latin 
n*était pas net Voici le Jugement que M. Reynaud 
(Eneyclop. nouvelle) a porté sur J. Bodin et 
ses ouvrages, particulièrement sur sa Répu- 
blique, 

u Bodin doit être regardé comme le père de la 
ndenœ politique en France, et même, si l'on ex- 



cepte Machiavel, en Europe. Ses ouvrages, peu 
consultés aujourd'hui par le public à cause de 
leur style vieilli, de leur florme peu attrayante, 
et dea divagations fiitigamtea dont fls sont semés, 
ont cependant exercé une inlhience oonsidéreble 
dans le monde. Entourée dans le tempe de leur 
nouveauté d'une ftveur singulière , ils ont rem- 
pli la France; et, traduila dana presque toutes 
les langnea, ila aeaontétabUa, pour aiaai dire, sar 
tous les pointa de l'Europe. Partout fls ont servi 
k donner l'exemple d'une étude sérieuse des qnea- 
tiona politiques, et, placés au premier rang dans 
les biUiotlièqnea des pubildatea, lia n'ont pas 
été mutQes aux écrite plus modernes derrière 
lesquels ils sont maintenant édipaés. Son traité 
de la République est mm principal ouvrage. Oe 
ne sont pas les principes républicains, comme on 
pourrait, an preoner abord, Fimaginer d'aprèe 
le titre; Tauteor y examme lea diverses sortes 
de gouvernements de la ehoae publique que 
l'histoire des nations nous présente, s'eflforae 
de fixer lenn principes et lenn oaractères ; et, 
sans en condamner aucun, hormis ceux qni 
sont exeessilb, teto qne la tyrannie et Tanar^ 
diie, il laiaae voir son penchant pour ce qufl 
nomme la monarchie royale, ou la menarobie 
tempérée parles lois. Bien différent de Machia- 
vel, qui s'était précisément proposé de réunir 
dans son livre la théorie des cahmls déréglés de 
lapcdltlque, Bodin se proposa, aucontrahre, d'en 
fixer les véritables fondements. Au lieu d'adoptei* 
pour principe l'intérêt personnel des princes, Il 
prend pour pofait de départ l'faitérèt général de la 
communauté, ou la répnUique ; et dès lors il n'est 
pas étonnant de le voir conduit, nonobstant sa 
fidéHtéè la monarchie, à des conséquences entiè- 
rement of^sées à celles du diplomate italien. 
L'un a pris pour titre de son livre le Prince, 
l'autre la République; cela seul montre assez 
leure différences. Aussi Bodin attaque-tpO verte- 
ment, dans sa pté^œ, sans trop déguiser son 
antipathie contre Machiavel, ceux qui, sans se 
soucier aucunement des lois et du droit public, 
sont venus proAiner les sacrez mystères de la 
philoscphie politique. Oe livre est donc bien 
plutôt la contre-partie que l'hnitation de celui de 
Machiavel; c'est un noble commencement pour 
l'école française. » 

Ljrter. Selêttm de FUa et SêHptU J. âôdMi Wtt- 
tcB., 1111, 11I-4*. - Uohnaw, Oat Htptai^manmée» 
/. Jodto/ Berlin, i841, In-S». - UehJi, DUtert kàito- 
rieo^kMioçica de Jomu BodM coUoquio heptaplonierof 
Tobing., 18M, lD4«. — Mercier, Lettre dana le Journal 
enei/ekpééiqpé , 1" novembre ITM. — Aejrnaad, Aïoy- 
e l of édie ntmoeUe, — Bayle, DietUnmeUre criUque. — 
Colombet , Jean Bodin , $uiU d^etudes sur le seizièine 
eiécle ; Mantes. tSW, In-I*. — Fruffére, Notice tur J. Bo- 
din, tene le Journal de enutiUU, isn. - BaudrUlart, 
/. Bodinet 9ont«mp*i Parts, lUS, lo-8«. 

BOBIH (/eaii-/yaa^oa),magl8tratethlstorien 
français, néàAngeraen 1776, mort en 1629. Il 
étudia d'abord l'arohitecturo; mais la révolution 
l'obûgea d'abandonner cette carrière, pour la- 
quelle U avait une vocation réeDe. H i\it changé 

11. 



3J7 



BODIN — 



de radministration du district de Saint^Fiorent , 
puis, en 1792, attaché en qualité de iMtyenr à 
rannée de l'Ouest Pour les bons services qu'il 
rendit dans cet emploi, le gouTemement lui 
oflHt la place de payeur général de la Vendée; 
Bodin la refusa , lorsqu'il eut appris qu'elle était 
i*emplie par un père de famille estimable, et 
dénoncé pour ses opinions politiques. Les événe- 
ments de 1815 le trouvèrent receveur particulier 
à Saumur : il coopéra au licenciement de l'armée 
de la Loire, en y faisant les fonctions de payeur ; 
les caisses du payeur et du receveur général du 
département de Maine-et-Loire étaient alors au 
pouvoir de la coalition des puissances étrangères 
qui avaient envahi la France. Sa conduite dans 
ces circonstances difficiles fut celle d'un admi- 
nistrateur zélé pour les intérêts de son pays; 
mais ce dévouement ne lui attira que des persé- 
cutions , à la suite desquelles il donna sa démis- 
sion en 1816. Retiré à la campagne, et livré à 
l'agriculture, l'estime de ses concitoyens le suivit 
dans sa retraite; et il fut élu député en 1820. 
Les fonctions publiques qu'il occupa pendant 
vingt-dnq ans ne l'empochèrent pas de cultiver 
les arts. Kn 1796, l'Institut national ouvrit un 
concours pour un monument à élever aux armées 
françaises; Bodin envoya un projet d'arc de 
triomphe à l'endroit même où est placé celui de 
l'Étoile : ce projet, d'une extrême magniftcence, 
fut jugé trop disj^endieux. Il avait été nonuné, 
en 1821, mwnbre correspondant de l'Institut. 
Bodin a publié sur la province d'Aiyou deux 
ouvrages statistiques, aussi remarquables par 
l'érudition que par la richesse du style; ils ont 
pour titre : Recherches historiques sur Sau- 
mur et le haut Anjou, avec gravures dessinées 
par l'auteur, 2 vol. in-S**, 1821 et 1822; — Re- 
cherches historiques sur Angers et le bas 
Anjou t avec gravures, 2 vol. in-8°. 

*- Biographie dês Contemporains, — Le Bas. Diction- 
naire encvclopédique de la France. - Quérard, la 
France littéraire . aupplémeni, 

BODIN (Mm?), publiciste français, fils de 
Jean-François, né à Saumur en décembre 1796, 
mort à Paris le 7 mai 1837. On lui doit la pre- 
mière idée des Réswnés historiques, dont il 
commença l'importante collection en 1821, en 
publiant le Résumé de l'histoire de France, 
1 vol. in- 18, qui a eu un grand succès. Il a fait 
paraître, en 1823, le Résumé de V histoire 
d'Angleterre, 1 vol. in-18; en iS2A, Études 
historiques sur les assemblées représentatives 
(cours d'histoire fait à l'Athénée), 1 vol. in-18. 
M. Félix Bodin a coopéré à la rédaction d'un 
^rand nombre de feuilles périodiques, telles que 
le Constitutionnel, le Miroir, les Tablettes, le 
Diable Boiteux, la Revue encyclopédique, le 
' Mercure du dix-neuvième siècle, etc. Il a 
' paru de lui : le Roïnan de l'Avenir, 1825; et 
dans le Globe, le Mercure et la Revue, divers 
fragments de romans historiques, dont un a pour 
sujet l'Établissement d'une commune; un 



BODLEY 828 

autre, la Fin du mmde, ou Récit de lan mil; 
enfin, des Aragmoits de Vhistoire de la révolu- 
tion française de 1355, ou des états généraux 
sous le roi Jean. Bodin donna aussi une édition 
de rfiFi^toire (fe/y-onc^d'Anquetil; Paris (Le- 
cointe et Dnrey), 15 vol. in-18. Les .éditeurs 
ayant voulu publier une continuation de cet 
ouvrage, comprenant Vhistoire de la révolu- 
tion française , Bodin leur proposa, pour ac- 
complir cette lÂche, un jeune homme récem- 
ment arrivé d'Aix. Ce fut là l'origine de l'ouvrage 
auquel M. Thiers (c'était le protégé de F. Bo- 
din ) doit le commencement de sa réputation 
littéraire et de sa fortune politique. Le nom de 
M. Thiers n'étant pas encore connu, le libraire- 
éditeur, M. Lecointe, voulut que le nom de 
M. Félix Bodin parût à cdté de cdui de l'auteur 
sur les premiers volumes. 

U Ba» , Dictionnaire mcifciopééique de la France. 

BODIN (Laurent), médecin français, né k 
Saint-Patertie (Indre-et-Loire) en 1762, a publié : 
le Médecin goutteux, 1795, in-S'»; — Biblio- 
graphie analytique de médecine, ou Journal 
abréviateur des meilleurs ouvrages nouveaux, 
latins ou français, de médecine clinique, d'hy- 
giène et de médecine préservative ; Toilrs et 
Paris, 1799-1801, 3 vol. int^T; — Réflexions 
sur les remèdes secrets en général, et sur les 
pilules toniques stomachiques de l'auteur en 
particulier ; Tours , 1805, in-8* ; — Réflexions 
sur les absurdités du système de M, Gall; 
Paris, 1813, in-8°; — Du système représen- 
tatif; Chàteau-du-Loir, 1817, in-8«; — Précis 
sur le Choléra-morbus ; Tours, 1831, 'in-8**. 

CaUtsen, MeO, SchrifUteUer-Ux. 

BODIN {Pierre- Joseph-François) , conven- 
tionnel, mort en 1810. H était chirurgien à Lyme- 
rais en Touraine lorsqu'il f^it élu, en 1789, 
maire de Goumay. Il fut nommé, «i 1792, député 
du département d'Indre-et-Loire à la convention 
nationale. Il se plaça an côté droit de cette assem- 
blée, et, dans le procès de Louis XVI, il vota 
la détention et la déportation à la paix. Le 2 oc- 
tobre 1793^ il appuya et amenda la motion de 
Bourdon (de l'Oise) en faveur des citoyens incar- 
cérés avant le 10 thermidor. Il fut ensuite élu 
secrétaire de l'assemblée, et fit décréter la li- 
berté des entreprises de voitures publiques. 
Le 30 mai 1795 , il contribua à faire dispenser 
du service de la garde nationale les ouvriers in- 
digents. Peu de temps après,. il fut envoyé en 
mission à l'armée de l'Ouest. Il entra ensuite au 
conseil des cinq-cents, en sortit le 10 mai 
1797, et fut réélu en 1799 par le département 
des Deux-Sèvres. Après le 18 brumaire, il fut 
nommé commandant de la gendarmerie du dé- 
partement de Loir-et-Cher, place qu'il occupa 
jusqu'à sa mort. 

Le Bas , DictUmnaire encyclopédique de la France. 

BODLEY (Jean), médecin anglais, vivait 
dans la première moitié du dix-huitième siècle. 
On a de lui : Essai de critique sur les outrages 



339 



BODLEY - BODMER 



830 



des médeeinâ; Londres, 1741 (en anglais). Cet 
ooTTagese lut remarquer inr de Dondbnasea et 
fléyères apprédatioBB. 

Élo7, Dietiùimain d9 la MédêciM. - Carrère, Bi- 
bUotÂiqu» iittéraire de la Médecine, 

BODLBT (sir Thomas), fondateur de la Bi- 
bliothèque Bodléienne, né à Exeter, dans le 
comté de Devon, en 1544; mort le 28 janvier 
1612. 11 fit ses premières études à Genèye, od 
son père, qui était protestant, s'était réfugié, 
sons le rè^ de la reine Marie. Quand Elisabeth 
monta sur le trtae, Thomas Bodley revint avec 
son père dans sa patrie^ et prit ses grades à 
runiversité d'Oxford. H commença ses voyages 
en 1576, et à son retour obtint un poste dans 
fai maison de la reine. H fut chargé de diverses 
négociations en Danemark, en Allemagne, en 
France et en H(d]ande. Après avoir rempli ces 
différentes missions avec prudence et talent , il 
reparut à la cour, où les recommandations du 
comte d'Essex le rendirent suspect à Elisabeth 
et le firent disgracier. Bodley se retira à Oxford, 
où il consacra son temps et sa fortune au réta> 
blissement de la bibliothèque publique qui, dans 
le quinzième siècle, avait été fondée par Hum- 
phrêy, duc de Glocester. Sir Thomas fut aidé 
dans cette ceuvre par les contributions volontaires 
de beaucoup de nobles et d'évèques. H fit agran- 
dir le local occupé par cette bibliothèque ; et 
n'ayant pu voir avant sa mort adiever cet édifice , 
il laissa une partie de son bien pour le terminer, 
et un revenu de 200 livres sterling pour le traite- 
ment des bibliothécaires. Tous les ans, à l'époque 
où cet établissement est ouvert, on prononce un 
discours h la louange de sir Thomas Bodley. On 
a de lui des lettres et des mémoires, édités par 
sir Thomas Heame sous le titre de Meliquix 
Bodleianai; Londres, 1703, in-8°. 

Piloter, Ântiqvitieg of Or/ord Univertity. — Tho- 
mas HezToe y Heliiiuisf Bodleian». 

BODMKR {Jean-Jacques), poète et littéra- 
teur allemand , né le 9 juillet 1698 A Greifensée, 
près de Zurich ; mort le 2 janvier 1783. Il occupa 
pendant cinquante ans une chaire d'histoire dans 
la ville de Zurich. Son père l'avait d'abord des- 
tiné è l'état ecclésiastique, puis au coinroeree; 
mais Bodmer s'adonna exclusivement à l'étude 
de l'histoire et de la poésie. Au commencement 
du dix-hmtième siècle, la littérature nationale al- 
lemande, presque nulle encore, se distinguait 
smiout par le mauvais goût : Bodmer en de- 
meora ftîppé, surtout par la comparaison qu'il 
en fit avec les littératures étrangères , qu'il con- 
naissait parfaitement; aussi eut-il la prétention 
de jouer le rûle de réformateur. A cet effet, il 
s'adjoignit un autre savant Zurichois, nommé 
Breîtinger ; et ces jeunes gens préludèrent, avec 
plus de bonne volonté que de génie , à la grande 
révolution littéraire qui ne s'opéra en Allemagne 
que vers 1770, par de plus grands talents que 
les leurs. Ils firent paraître en 1722 une feuille 
titféraire , destinée A saper les renommées con- 
temporaines du Parnasse allemand. Quoique 



leurs armes ne ftissent guère redontablea, que 
leur raisonnement n'eût rien de serré ni de lo- 
gique, que Bodmer se uMmtrftt jaloux du mérite 
d'autrui, et qu'il fftt d'une partialité choquante 
en faveur des étrangers contre toutes les IHus* 
trations allemandes , même celles que les siècles 
avaient déjà oonsacrées; c'était en 1722 chose si 
neuve qu'une critique hardie, que le journal de 
Bodmer fit grand bruit : ce fut la première étin- 
celle jetée dans les esprits. On se réveilla. 
Gottsched, le fameux aristarque et grammairien, 
qui avait de grandes prétentions au fauteuil de 
président dans la république des lettres, s'était 
d'abord prononcé en faveur des jeunes Suisses; 
mais bientôt, attaqué lui-même, il passa en 
qualité de général dans le camp ennemi. Quelque 
mesquine que fCkt cette lutte entre les goUsche- 
diens et ïécole des Suisses, elle prépara le 
terrain pour 1770. Bodmer fut la sentinelle 
perdue de l'armée révolutionnaire ; il rendit des 
services comme critique; comme poète, il eut 
peu ou point de mérite. Son poëme épique en 
douze chants, intitulé la Noachide ( Zurich , 
1752, 1765, 1772), ses ouvrages dramatiques, ses 
traductions d'Homère et de Mllton, ne s'élèvent 
point au-dessus du médiocre. Il a plus de mérite 
comme historien et éditeur d'une partie des ou- 
vrages d'Opitz , de la Bibliothèque helvétique, 
du Paradis perdu de Milton, ainsi que de deux 
recueils des poètes allemands du moyen Age 
(Fables des temps des Minnesinger, 1758, in-4*'; 
les Minnesinger, 1759, in-4'*; supplément, 
Goett., 1810, in-8'*). Les manuscrits et lettres 
inédits de Bodmer ont été déposés à la biblio- 
thèque de Zurich. [Enc. des g, du m., avec addit.] 

HoUlocer, Arroama de J.-J, Bodauro,- Zuitdi, 178S, 
ln-8<>. — Metater. VeberBodmêrt ibid., 1783, ln-8«. 

^BODMEa (Théophile) , littiographe alle- 
mand Gontemporain.Fils d'un instituteur du Cercle 
de Munich, il vmt, à l'Age de seize ans , étudier 
à l'Académie de cette vUle, et s'y appliqua à la 
peinture d'histoire. Le besoin de vivre le porta 
ensuite, de 1824 à 1829, à peindre le portrait; et 
il fut secondé dans ses effcurts par son confirère 
Stieler. Un de ses beaux portraits représente 
une jeune Fille accoudée à une fenêtre tapis- 
sée de pampre. £n 1829 , il lithographie , sur 
l'invitation du libraire Frankt de Stuttgart, la 
Vierge de Saint-Sixte de Raphaël, que l'on voit 
au musée de Dresde. Il reproduisit de même 
quelques-uns des sujets traités par Henri Hess. 
Bodmer vint à Paris en 1831. D'abord indécis 
entre la peinture et la lithograpliie, il se consacra 
enfin à cette dernière branche de l'art, et repro- 
duisit Psyehé et l'Amour, d'après Gérard ; — le 
premier Bain, d'après Court ; — deux Polonais, 
d'après Cogniet ; — Monna lÀsa, d'après Léonard 
de Vhici. A son retour à Munich, il lithographia 
le Retour du roi Othon, d'après Stoltz. Cette 
œuvre eut un succès de vogue. On doit à Bod- 
mer d'autres productions remarquables. 

Maglerj News iéUgemtinêi KûntUer-Uxicon» 



%Èi 



BODOm — BOECE 



ttS 



BOMMI < fean*Bapiigte ), oâè^ imprt- 
mevr , né en 1740 à Salnoes m Pfémont, où 
Mm père était ionpiiinear, et mort à Wêàout m 
1813. Toot ieme eacore, il l'ooeopa de la gm* 
^mre sur bois; et ses prenfen traTanx aiyant été 
oaufonnés de sncofes , il M rsodit à Rome» où il 
Alt employé comme compotHemr à l'tasprimerie 
de la Propagande. Là, son adreaee , ton goût et 
ses services lui gagnèrent ramifié du directeur, 
4fui lui conseilla dfe s'appliquer à l*étade des lan- 
gues orientales, afin de pouvoir trayaHler exclosi- 
vement à ce genre. Il n^.en ordre et compléta 
une grande quantité de caractères orientaux que 
cette imprimerie possédait sans pouvoir 8*en 
servir, et ce travail loi donna Fidée de graver et 
de fondre des caractères sembbMea. Pour sê 
perfectionner encore^ il voulait se rendre en An- 
li^eterre , lorsqu'une grave maladie rarrêta dans 
sa ville natale. A cette époque le doc de Parme, 
llnfant don Ferdinand, avait fondé, entre antres 
établissements scientifiques, une Imprimerie 
royale, à llnstar de eeUes de Paris, de Madrid 
et de Turin. Bodoni iVit choisi pour la diriger; 
et non-seulement II la mit an niveau des pkn 
célèbres établissements de llterope en oe genre/!, 
mais encore il hii donna une grande célébrité 
par le grand nondyre de beaux ouvrages qn'O y 
imprima avec talent, et awc nn sèle qui trouva 
de grands encovragcments «hec les souverains 
dltalie et de ricbes €t honorables parilooliers, an 
nombre desquels se signala surtout le duvalier 
d'Azara. La beauté des caractères qu*U gravie 
et fondait lui-même, celle du papier et de 
Tencre , laisse à peine quelque «hose à désirer, 
et ses éditions peuvent se comparer aux plus 
belles dans tous les autres pays; son Homère 
surtout est un ouvrage vraiment admirable, et 
ses caractères grecs , oljjet de ses recherches, 
approchent beaucoup dn trait de l'écritnre à te 
main. On estime, sous le rapport de l'exéoution 
typographique, ses éditions des classiques grecs, 
latins, italiens et français. 

Son MmuaU Hpo^r^!^, quil regardait 
comme 8<m plus beau titra à Teslmie de son 
siècle et de la postérité, parut en 1788, et ren- 
fermait cent caractères latins dits romaine, cin- 
quante italiques, et une série de vingt-huit ca- 
ractères grecs, en deux éditions, Tune hi-4*, 
l'autre in-S". La mort le surprit quand il prépa- 
rait une nouvelle et magnifique édition de son 
ManuaU :elle a paraen 1818 (3 vol. in-4*), et 
contient deux centcbiquantecaractères^fli^^nits, 
grecs, latins, orientaux , russes, etc., avec on 
grand luxe de fleurons. ( Encffclop, dei g. du 
monde, avec addH. ] • 

Panerovl , Memorie AMcdMtl ptir tervire aUa vlta 
é.J. Bodtmi; Ptrne, is«4 , in-t*. ^ Onforl. M». 
grapMêOes trok iUmUrm PiémanMi, iMgramgê, O0- 
nlna, BodmU, décédés en isis; VerceU. tsu, In-s*. 
'^ Lant . nta dêl anal. C-B, Bodoni; Pirta . itic, 



BODasAir on «MmAnv (/u/ten), avocat 
et jariscoBsoKe, né au Mansen 1699, mort entre 



16êO et 1608. On a de hii : lei Ocmitmus dn 
paU 9t oêmié du Maine, mme !m commen- 
taires de M. Julien Bodreau, avocat; Paria , 
1045, 1 vol. hi-fol.$ — muêtraikmi et Re- 
marques sur Us C&ustumes du Haine; le Mans , 
1658, 3 vol. in-12; abrégé des Commentaires; 
— Sommaire des Coustumes dupais et comté 
du Maine; le Mans, 1656, in-12. 

nanréao, Hi$L im. du Mafe, 

* BODEEAU ( ffen^), médecin, mori le 4 oc- 
tobre 1673, était un parent assez Soigné du 
précédent. Il a laissé un certain nombre d'ou- 
vrages inédits, mentionnés avec éloge par Ansart ; 
Theoremata medica sinçuiis morbis dieata, 
suo ordine disposUa, eum ietectis fuUmsdam 
nemediis ;—-De muïierum et puerorum Mer- 
bis : l'auteur pense que les maladies des femmes 
et des enfiints <mt pour cause commune la dispo- 
sition des humeurs qui Circulent dans le corps de 
la mère ; — Observationes medicsB, remarques 
faites sur les épidémies de 1661 et de 1662. 

Ansart, Btbl. titt. du Maine, 

l Bte ( François ), peintre de lleun norvé- 
gien, né à Bergen en Norwége le 28 mai 1820. 
Il étudia à l*Acadéraie des beaux-arts à Copen- 
hague; vint en 1849 se perfectionner à Paris, 
quil habite encore. Ses tableaux, exposés dans 
les galeries de Christiania, se font remarquer 
par la correction du dessfai et te fraîcheur do 
coloris. Un de ses taUeaux, exposé en 1860- 
1851 à Paris, Ait acheté par le gouvernement 
pour le musée dn Louvre. P.-L. M. 

BOB. Voy. DUBOIS (Jacques ) et STLYiim 
(François). 

BOËCBou BOBTBius (1) {Anidus-ManUus' 
Torquatus-Severinus) , oSUi/rt philosophe et 
homme d'État, né entre 470 et 475 (2) , mort en 
524 ou 526. 11 forme pour ainsi dire le passage 
de la philosophie andenne à te pbDos<^e soo- 
lastiqne : tout en tanpérant les dodrines de l'an- 
tiquité païenne par te douce morale du christia- 
nisme, il ne parait pas avoir ouvertement professé 
te foi nouvelle. Malg^ le style et quelques 
expressions évangéUques de son traité de Cpn- 
solatione, telles que vkrtus angelica, patria 
(ciel), veriprssvia iuminis, rien ne prouve 
d'une BMBière ceitaiae que Boëce fôt chi^en. 
D'une riche famiUe oonsuteiro (son père Fte- 
vhisBoethius futconsul en 487 ) (3) , il re^nt à 
Rome une éducation classique sons te directiea 
de Festos ctde 6ymmM|ne<4),flt réaida, ditrOB» 
qoelqne temps à Athènes ponr «nivie tes leçons 
de ProchM (6). n ae tenuliarisade I 



(1) Ce nom s'écrtt mai BoêUm • fioéooc , daat qntl - 
ques Inscrlpttons et dans Procope ( De Bello GoUu, I }. 
Qomt m prénoa Flarim» donné par qneiqnes Moffra- 
paca, M no repont anr nnen« foMknnnt #^09. ■ ■>— 
buoii, De Dtptifcko Brixiano, p. km. 

(1) D'après un passage de Con«o/. PhU., I» 1. 

(S) Son grand -père Flaviue Boetkêeui pnraK avoir été 
préfet «a préioira .- U fntma i mort en M*».par ordre 
de rempereur Valeatlnieo III. Fop. Caaaiodore, CAronlc. 

(4) VaUinua, note snr CoMolat. PkiL, nb. IL 

{$) Cette naaertloB ne repoM qne anr l'ancortlé trta- 



U3 

avec les écriU det'phfloiiophes grecs , qu*U tra- 
duisit en partie. Ses corniaissances étendues ( 1 ) et 
sa charité inépuisable envers les paoTres de Rome 
le firent, en 510^ portev au consulat et à la 
présidence du sénat (2). Sa réputation panrint 
bientôt aux oreilles de Théoderic, alors maître 
de presftne toute Tltalie. Le roi des Ostrogoths 
rattacha à sa cour, et en fit son magister o/fi- 
ciarum (3) ; il le consultait dans toutes les entre- 
prises importantes, et l'employa particuUère- 
nient dans la régularisation du titre des mon- 
naies, et dans <pielques négociations auprès de 
Gondebaud, roi des Burgondes, et de Glovis, 
roi des Francs (4). Son mariage ayec Elpis ou 
Helpis, noble Sidtienne, à laquelle on attribue 
( J.-M. Tbomasius, Hymniarium) des hymnes 
sur les apdtres saint Pierre et saint Paul , parait 
être une fable (&). Il avait épousé la fille de Syro- 
inaque, Rusticiana, dont il eut deux fils, Aur. 
Anîcms Symmaque et Ânicius Manlius Severinus 
BoeOiins, qui reçurent vers l'an ô22 la dignité con- 
sulaire. Ses moments de loisir étaient consacrés à 
l'étude des mathématiques. Il savait, dit-on, fa- 
briquer des d^ydres, des gnomons, et des ins- 
truments de musique. Fidèle à sa devise, « que le 
inonde ne sera heureux que lorsque les rois se- 
ront des philosophes, et les philosophes des 
rois, » Boëce s'appliquait à faire réformer tous 
les abus, et à réprimer les excès commis dans 
les provinces par des officiers barbares , notam- 
ment par Triguilla et Conigastu?. H défendit 
les Campaniens contre le préfet du prétoire, et 
sauva Paulinos « des cltiens du palais. » Aimé du 
peuple et détesté des courtisans, «airichis par 
leurs rapines, il ne tarda pas à être signalé à la 
haine des méchants, et tomba victime de son 
zèle pour le bien. 

Théodoric, que la vieillesse avait rendu mé- 
lancolique et chagrin, prêta une oreille facile aux 
suggestions des nombreux et puissants ennemis 
de son noble conseiller. Boëœ venait de défendre 
AQânus, accusé de trahison : Gaudentius, Basile 
et Opilio profitèrent de Toccasion pour le dénon- 
cer ainsi que Symmaque auprès du roi, comme 
étant de eonnivoice avec Tempereur grec, qui 
devait délivrer Rome du joug des barbares (6). Le 

eontMttble da traité de ThoiBas Brab«nUnin, de Ditei- 
^êtim sekolarium. D'après nn passage d'une lettre de 
Tliéodorle (Catilod., I. 4S), cité par M. Hund ( Eneyclop. 
aUmande), Boethtos n'éult Jamais allé à Athènes. 

(1) Casstodore, Bimodlos (£p<st.) et Proeope (De HisL 
Coth. ) vantent le savoir extraordinaire de BoBce. 

(1) Proeope, Coth, — Fabrlolus. Bibl. Lat., III. is. 

(S) Ce fait ne repose que sur l'autorité des Bxcerpta 
Oé Cotutaûtio, queGronove a donnés dans son édition 
«t'AmiDien-Marceilin. Quant au fait da discours que Boéce 
aurait prononcé lors de l'entrée de Théodoric i Rome 
( en ran MO), U ne peut se rapporter (d'après un pas- 
«•ire du Traité de la Consolation ) qu'à un discours 
pronoBcé en 9», Ce point a été parfaitement eclairci par 
U. Rand. 

(4) Cassfod., EpisL, MIO; II, «0; III . S. 
• (S) Lee deux AU, Patficivi et HifpatiuSf qu'il aorait eus 
d 'filpbi, étalent déjà consuls vers l'an BQO : Boece n'avait 
•ton que trente ans. Sinnond, Jd Ennod^ Vill, i. 
^ ifi) On rnccusait aussi d'avoir, d'accord avec i« pape 

T. Vî. 



^ECE 



334 
coup porta ; nn tribunal inique condamna Taccusé 
sans ravoir entendu , et prononça U confiscation 
de ses biens. Boéce, la gloire du règpe de Théo- 
doric et Tomement des sciences de son époque , 
iut jeté, comme traître et magicien, dans un 
cachot à Tidnum ou Pavie (1). 

Ce fut durant sa captivité qu'il écrivit son 
livre admirable de Consolatione philosophia:; 
c*est un dialogue animé entre Tauteur et la Phi- 
losophie, qui lui apparaît dans sa prison sous les 
traits d'une femme. « Ton exil, lui dit-elle, fat- 
triste; mais sache, mon enfant, que personne 
ne peut te bannir de ta patrie, si ce n'est toi- 
même (2). » N*est-ce pa^ là le sens sublime de 
la Cité de Dieu que saint Augustin avait adressée 
an préfet Symmaque, qui reprochait aux chré- 
tiens la décadence de l'empire romain ? 

Les historiens dilTèrent entre eux sur son genre 
de mort : selon les uns, Boèce fut décapité (3) ; 
selon les autres, on loi mit d'abord au cou une 
corde, que Ton serra ensuite jusqu'à ce que les 
yeux lui sortissent de leurs orbites ; enfin on 
Tacheva à coups de bâtons (4). Telle fut la fin 
du philosophe martyr, conseiller du roi des Os- 
trogoths (5). 

Deux siècles après , en 122 , Luitprand , roi 
des Lombards , Itionora d*un cénotaphe ; et, en 
990, Temperenr Othon m fit élever à la mé- 
moire de Boece un magnifique mausolée, avec 
une épitaphe du pape Sylvestre II. Dante ( Pa- 
rad., X, 124 ) lui consacra ces beaux vers : 

Per veder ognl bcn dentro vi goût 
V anima santa che i nondo falaee 
Fa manifeste a chl di tel ben ode , 

Lo oorpo ond' ella ta caeclata , giace 
GInso In Cteldauro, ed essa da manlro 
E da eslUo venne a queata pace. 

C^omme toutes les nobles victimes de la haine 
ou de l'intolérance des contemporains, Boéce fut 
immortalisé par la postérité. 11 n'a pas, à pn)- 
prement parier, formulé de système. Sa philoso- 
phie, c'est la résignation et l'espérance. « Si l'âme 
du bon, délivrée de sa prison terrestre, s'envole 
au ciel, commentne mépriserait-elle pas les choses 
de ce monde (6) ? » Cette philosophie même était 
toute de circonstance : elle nous semble exacte- 
ment traduire les angoisses des derniers Ro- 
mains, qui voyaient l'œuvre de leurs pères s'é- 



Jean, engagé l'empereur JosUn d'enlever ( en Bt4; les 
églises aux ariens , qni avaient Josqo'alors été traités 
avec ménagement : on se rappelle que les Gottas et leur 
roi étaient ariens. 

(1) Une parUe de cette prison s'était conservée Joii- 
qn'en lUk dans l'église de Pavie (Tiraboscbl. vol. III, 
U, I , «. Quelque* écrivaitia nomment, sans prénom, Mi- 
lan comme lieu de son esll et de sa eapUvtié. 

(t) De Comolat., lib. II. 

(!) Anas(as., f'it. Pontifie, in vit. Joann, /.- Atmoin , 
HiU. franc., ll,i. 

(*) Anon^M., Excerpta yalêtiana, p. Se. 

{%) Un seul historien (Proeope, Hitt. GotK, I et III ) 
parle do repcalir de Théodoric. et du triste sort de Rus- 
tlclana, qni fut obligée de mendier son pain. 

(«) SIn vero bene sibi mons consola, terreno carcerc 
resoluta, ccelum libéra peUt, nonne omne terrenuro ne- 
gotlum spernet ? De Consolât., lib. II. 

t1* 



836 BOËCE — BOi!:Cie£L 

rrouter sous la kaclie «le» barturet. Quand Boéce 
exIwIaH tm Ame, Alaric, Attila et Otkwcre avaient 
<léjà porté la main sur le diadème des Césars. 

Le livre De la Contolalion de la philosophie 
est, selon nous, moins un traité de philosopitie 
qu'un beau poëme élégiaqne, dont void le début : 



S9<» 



FleMlb hn nontot eogor lalrenodot. 
Kcce inihl laoerc dictant •crfbenda CasMen», 
Kt Terlt eleRt SeUbiM ora rIganL 
Uas aallcm mUlua poUitt pervloccre lerror. 
Ne OMtrtim comUn proaequcreotsr ttrr 
tiloria leUcto olim virldiaqve Juventc 
Solantnr «ceatl iiubc Biea faU tenis. 

L'ouvrage, ainsi mêlé de vers et de prose, est 
divisé en cinq livres. Dans le premier, où Tantenr 
expose son mTortune, la pliilosophie nous montre 
Dieu comme créateur et sage gouverneur du 
monde. Dans le second , elle noos fait vofa* com- 
ment lliomme peut, dans son malheur même, 
trouver des motifs de consolation, et qu'A faut 
chercher le bonheur en soi-même (1). Dans le 
troisîèroe livre, la Philosophie agite la question 
de la félicité suprême, qu'elle place dans Dieu. 
Dans le quatrième, elle cherchje à établir que le 
bon est seul puissant, et que le méchant est 
faible : « Les mécliants, quelque puissants qu'ils 
soient, ne sont pas même ce qu'ils paraissent : 
ils peuvent bien faire oc qu'ils veulent, mais Us 
ne font pas ce qu'ils désirent; car ils désirent, 
malgré eux, d'être heureux» et ils ne peuvent 
le devenir par leurs actions. » Eniip , dans le cin- 
quième livre, se trouve développée l'idée d'une 
Providence, et la possibilité de concilier la ué-> 
ccssité avec la liberté. 

Le traité de la Consolation eut pendant tout 
le moyen âge un grand nombre de commentateurs, 
de traducteurs et d'imitateurs. Jean de Meuqg, 
l'auteur du Koman de la Bose, le traduisit en 
ftauçais en 1300, par ordre de Philippe le Bel ; 
et la version faite par Alfred le Grand est un des 
morceaux les plus anciens de la littérature anglo- 
saxonne ; il en existe aussi une vieille traduction 
allemande du onzième siècle. Parmi les imi- 
tateurs, nous ne citerons que celle qu'en fit le 
duc Charles d'Orléans, au quinzième siècle. L'é- 
dition lapins récente et la meilleure est de J.-S. 
Cardale; Londres, 1828. 

Boëce révéla, pour ainsi dire, h son époque 
Aristote. Pendant des siècles, on ne connaissait 
et on n'enseignait la philosopitie péripatéticienne 
que d'après les commentaires de Boéce sur les 
Catégories, l'Interprétation, les Analytiques^ 
les Syllogismes, les Topiques, auxqn<jsil faut 
joindre des commentaires sur les Topiques de 
Cicéron, et sur Porphyre {Introduction aux 
Catégories d* Aristote). 

Ses ouvrages sur Varithmétique et la géo" 
tii^/ne contiennent tout ce que les chrétiens sa- 

(t) Qutd Igttur. iDorUIca, extra peUtto tnlra vos p«. 
•it4iD feltciUlcm ? Error vos loscKlaque confundit. Est 
ne aliquld tlbl Ipso prrUoAlu» ? MbU. inquiet. Igltar «1 lui 
roinpon (tierts, po8*idebU quod nec tu aiultierr unq«am 
▼«lus ncc fortans po»tlt «aferrc. 



vaient de matiiéinatiques avant de connaître les 
écrits des Arabes an moyen kffi (1). Le traité 
de ta musique (De ttusica libri F) est un 
des écrits les moins connus et peut-être le plus 
curieux de Boêce. On y trouve, entre autres, 
cette proposition remarquable, « que, si l'ouïe n« 
s'aperçoit des dilléreDoes de vibrations on de l'i- 
négalité des mouvements causés par ta iiercus- 
sion d'une corde, l'taitelliQence peut s'en rendre 
compte par ta sdenee des nombres. » Le fait est 
exact : l'acoustique moderne a démontré qiHi 
les dissonances, qui déplaisent tant à Torcille , 
sont produites par des nombres fractionnaires do 
vibrations, tandis qae les accords parfaits sont 
donnés par des multiples de nombres entiers. 

Quant aux traités De sctncta Trinitate ad 
Symmaehum, commenté par Gilbert de ta Fo- 
rée, De duabus nahtris et unapersena Chrisli, 
advenus Eutyclken et Nestorium, également 
commenté par Gilbert de ta Porée, De Disci- 
plina Scholarium, leur authenticité a été con- 
testée : ils paraissent, en effet , appartenir à «les 
auteurs plus récents. 

Tous ces écrits de Boêce ont été réunis en un 
vol. in-fol., et imprimés à Venise en 1491 ; l'é- 
dition la plus complète est de Bêle, 1570, in-fol. 
C'est celie que nous avons eue sous les yenx. 

F. H. 

Cassiodore, Epi$t. - Ensodliu. — Frocope. — Htacfc- 
nar, rjp. I , tu (qui mesUonae le prenler les œuvres, 
de BoSee). - Kahricitts , Bibt. lot, - TiraboKia, .fCo- 
rUà délia LeU. Uai. • Hand, dans Brach et Grvkrr, 
Encvel^p. ait. — Rarberlol , ExpotiMlkaw délia 9Ua dm 
BoêtiOi Parti , iTSS. — iOoid Gervalse , iHstoim da 
iMC9f Farta, 1111, t Tui. iQ-lt. - Heyne. Cauura 
ingenii Bo^tMl; GoU.. IBM. - Smltti, Dtctlanar^ o/ 
CreeM amd Roman Bioçrapk^. 

*BoiÊ€K(Kt<</iA), évêqnede Poitiers vers 
l'an 830, sous le règne de Louis le Débonnaire. 
Il écrivit une Vie de saint Junien , abbé de 
Maîré-l'Ëvescant, qui vivait au sixième siècle. 
MabiUon l'a (Mibliée dans les Acta SanetoêMm, 
ord. Sanct.'Èen., p. 307. 

Oodla. Commentariut de SeHptoHbm$ 9eeU$iatlieiÈ^ 
t. 11. cul. W. 

BOBCK ( Christophe-Frédéric ), graveur- al- 
lemand, né k Leipzig en 170C, mort à Dresde 
en 1778. On a de lui plusiairs estampes d'a|>rès 
Teniers, Wouvermans et Rubens; la plus re- 
marquable est ceUe qu'il a gravée diaprés ce 
dernier maître : elle représente une femme te- 
nant un {kH où sont des charbons allumés que 
souille un garçon, et dont ta flamme éclaire seule 
le sujet. 

Hciticckcn , Dict. des ÀriUtei. 

* B«GKEk ( Christian-Olhon ), jurisomsuICe 
allemand, né à Lubcck, mori le 8 juin 1676. 
Il remplit diverses fonctions publiques, et laissa : 
Opuscula de divasis familiis jurisconsullo- 
rum;— De Orattonibus principum in senatu 
romano; — de Mxceptionibus iacitis in pactis 
publicis; — de j£mulationibus imperiorum. 

(t) Libii, U Moire des Sciences mathfmMtif«9s en 
Italie, t. I, p «0 



ttr 



BOECKEL - BOECKHOUT 



«M 



Tontes c«t œuvres furent imprimées à Leyde en 
1678. 
MoHer, Om^rim iUUraia. 

;BŒCKa (Àuffta(ê), un des plus célèbres 
philoloeues yivants de l'Alleniagne, aduelle- 
inent professeur de langue grecque à l'univer- 
sité de Berlin , naquit à Carisruhe en 1785. Les 
rapides progrès qu*il fit à INmlversilé de HaHe 
lui valurent llionReur d*être admis dans le sé- 
minaire pédagogique de Berlin y étaUlssement 
qui, à cette époque, avait beaucoup d'analogie 
avec Fancienne Kcole normale de Paris. 

Dès son entrée dans la carrière scientifique, 
M. BcBckb s'est bien gardé d'imiter l'exemple 
du commun des plulolognes, dont les travaux se 
bornent à une minutieuse critique grammaticale. 
Émule de llltustre Wolf , dont il a été un des 
meilleurs élètes , i^ s'est principalement attacbé 
à pénétrer le génie des anciens peuples, et, pour 
j parvenir , il a classé, comparé et combiné les 
faits; il les a réunis, pour ainsi dire, en fiiis- 
ceaox , pour reoon^ruire la société antique avec 
ces matériaux. 

C'est à ce procédé que nous devons um ou- 
vrage intitulé DU StaaUhaushtUtung der 
Athener (Économie politique des Athéniens); 
Berlin, t8t7, 2 vol. in-8*, qui présente un 
tableau des relations politiques, financières , in- 
dustrielles et commerciales de l'ancienne Grèce. 
Eo lisant cette œuvre on se ^ une Idée de l'im- 
mense érudition de l'auteur ; on y voit avec quelle 
sagacité M. Bœekh a su découvrir des faits de la 
plus haute importance dans les passages, en 
apparence, les plus insignifiants; comment 11 a 
su ressusciter en quelque sorte les peuplades hel- 
léniques , se transporter an milieu de leurs vlHes , 
de lâlrs marchés, de leurs ports de mer, et y 
obaerver jusqu'aux moindres détails de mœnrs. 
Cet ouvrage, divisé en quatrelivres et dont toutes 
les ^parties reposent sur des faits, prouve que les 
lùianoes jouaient, dans les anciennes républimes, 
un rMe tout aussi important que dans dos Etats 
modernes, et que si ws républiques n'avaient 
pas de dette publique , leurs besoins n'en étalent 
pas moins onéreux pour les citoyens. Dès qu'une 
dépense extraordinaire devenait urgente, oeux-d 
étaient appelés à combler fanmédiatement le défi- 
cit des caisses de l'État: ils étaient donc sans 
cesse exposés à être Arappés dans leur fortune, 
pt, par contre-coup, dans leur commerce et leur 
industrie; inconvénient auquel les gouverne- 
ments modernes échappent en recourant aux 
emprunts. Nous avons de cet ouvrage une tra- 
«iuction française par M. Lab'gant; Péris, 1828, 
3 Tol. in-8*. 

Parmi les autres travaux de M. Bœckh, nous 
citerons les suivants, qui figurent au premier rang 
parmi les écrits statistiques et phflologiques 
de notre époque : une édition de Pindare (Lei- 
pzig:, 1811-1821,3 vol. in-4*), contenant le 
teile avec les variantes et toutes les scolies , 
^oe traduction latine, un commentaire perpé- 



tuel , des notes, et un traité de verslilciMioB 
grecque : cette édition est sans oQMtndit la pliis 
critifpie et la plus complète qu'on ait du pttact 
des lyriques grecs; — Die Bntwickéhtn^ fUr 
Lehren des Pfthagwtûgr PMMaos (Dévu- 
loppement des doctrines du pyt h a go ri c ie n PMo- 
bos; Beriia, 1819; — une édUUm de VÀntigtme 
de Sophocle ;Beribi, 1843;— Corpia /lucHp- 
timwn grmeamgm , auctoriiate et impetuis 
Aeademix régi» Boruuiem : ce reeueil, qui 
formes vc^. tahfol., a été continué par l'étère de 
M. BcBckb, réradlt H. Frantz, que la mort vient 
d'enlever anmonde savant ;on y trouve toutes les 
îpscriptions grecques connues, tant celles qui ont 
déjà été publiées que les biédites ; Fauteur classe 
les inscriptions d'après Tordre géographique , et 
il a promis de donnera la fin du àetÀn toIudm 
un traité de paléographie grecque; — J!fefrolo$ri- 
sche Untersuchtmgen uber GewicMe, Mûnz- 
fusse tmd Masse des Alterthums ( Recherches 
métraloglqnes sur les poids, étalons et mesures 
de l'antiquité; Berifai, 1838); — Urkmden 
ûber das Seewesen des Attischen Staats (Do- 
cuments sur la marine de l'Attique); Berlio, 
1840. 

M. Bœckh est secrétaire de la classe d'histoire 
et de philosophie de l'Académie des sciences de 
Berlin, et membre associé de l'Académie des ins- 
criptkns et belles-lettres de France. La pkipart 
des autres sociétés savantes de l'Europe l'ont 
inscrit au nombre de leurs correspondants. [ ffnc. 
des g, du m., avec addit. } 

Convêfiettoni'IjBBCicont 

BOBCRi ( Christian-God^firoi ), écrivain pé- 
dagogique allemand , né à Memmingen le 8 avril 
1732, mort le 31 janvier 1792. Après avoû- fait 
ses premières études à Nordlingen , il se rendit 
à léna en 1752, et à partir de 1759 il remplit. 
Jusqu'à sa mort , diverses fonctions ecclésiasti- 
ques. Il utOisa ses loisirs m composant de nom- 
breux et parfois excellents écrits sur l'éducationl 
Outre la collaboration à VAilgemeine Bibliothek 
fur das Sehul^und ErzieJnungswesen (Biblio- 
tlièque universelle d'éducation }, NordUngen^ 
1774-1786 , on a de lui : Wochenschrift zum 
besten der Eniehung (Journal hebdomadabre 
pour améliorer Féducafion delà jeunesse ), 4 vol.; 
Stuttgjsrt, 1771-1772; — irimfersei^n^ ( Ga- 
zette des Enfants ),, 14 petits vol.; Nuiembergp 
1780- 1783; — Chronikfur die Jugend ( Chro- 
nique de la jeunesse); Aogsbouig, 1785-1788 ; 
— Predigten fur die Jugend ( Sermons adres* 
ses à la jeunesse); Nuremberg,. 1783; — 
Der Rathgéber Junger Buben (le Conseiller 
des jeunes gens); Leipzig, 1791; — AUe 
vaterlaendtsche Literaiur ( Recueil d'an- 
cienne littérature nationale)', 1791-1792, 2 voL 
m-8*. 
Bnch et Gniber, Attgêm. Encuclopddie, 

BOBCRaouT (Jean-Joseph Von), publi- 
dste flamand, natif de Bruxelles , mort dans la 
même ville en 18?7. Il abandonna les principes 



19» 



BO£CKilOUT — fiOECLKR 



»40 



4m Van Ëupeo et \aafikc Noot , pour ies doc- 
trÎAtft pbiUMophiqueft qui dominèrent en Vnace 
à la fin du dix-huitième siècle. Auasi se tint>il 
toi^ours en défiance à l'égard du riergé catho- 
Ii4|ve. Après aToir occupé la place de dieC de di- 
tiaios dans Tadimnistration départementale de 
la Dyle» et avoir été directeur des prisons dans 
le méoie ressort^ il rompit en 16U le silence 
qtt^il s'était jusqu'alors imposé, et plaida énergi- 
q^ement la cause de la réunion de la Belgique à* 
1» Hollande, dont le protestantisme le rassurait 
oontre le retour des inflnsnoes cléricales. Le lèle 
qu'il déploya dans la polémique sur ce st^jet ne 
demeura pas sans récompense. Quand le gou- 
Temement des Paya-Bas fut établi. Van Boeck> 
bout lut nommé ini^iecteur de l'enregistrement 
et des domaines. 

On a de Boeckbout : Renonciation de la 
souveraineté deê PoffS-BaSf faite prétendu- 
ment par Vander^Nooi en faveur de l'em- 
pereur d'Autriche; *- lettre de Son Excel- 
ienee Pierre Van Supen, en son vivant seeré* 
taàre général du congrès belgique, à Son 
BaeéUenee Henri Vander Noot, ci-devant 
père de la patrie; Bruges et Bruxelles, in-S**; 
«- la Réunion de la Belgique à la Hollande 
serait-elle avantageuse ou désavantageuse? 
par A. B. C; Bruxelles, in-S»; — le Réveil 
é^Épiménide; — les Éphémérides de Vopi- 
nion, ou Ohservations politiques, philosophi- 
ques et littéraires sur les écrits du temps; 
Bruxelles, in-8*; ourrage périodique, commencé 
en 1815, et dans lequel l'auteur justifia parfai- 
tement son ^pigraplie : Ai satire, ni adulor 
tien; ^Discours sur la Civilisation, prononcé 
le 4 juillet 1820, à Bruxelles, dans la Société 
Coneordia, et imprimé p. 15^170 des Menge- 
liimenvan hetgenootuhapConcordia;Bn\tl- 
i», 18M, in-S"». 

Bioffraphié vMUfertellê (édK. htlgt), - Biographie 
tfétrtandaiu. 

BOEc&LEE ( George-André ) , mécanicien al- 
lemand, Tivait dans la dernière moitié du dix- 
s^tième siècle. Il occupait la place d'architecte 
de la Tille de Nuremberg. On a de lui : un recueil 
contenant der dessins de moulins et autres in- 
ventions mécaniques, traduit en latin par Henri 
Schmitz, qui l'a intitulé Theatrum mcchina- 
rum; Col(^ne, 1661 ; Nuremberg, 1686, in-fol., 
avec 154 pK; — Architecture hydraulique (en 
allemand ) ; Nuremberg, 1663, traduit en latin par 
Jean-Clirisfophe Sturm, qui Ta publié sous ce 
fitre : Arthitectura curiosa nova, 1664, in-fol., 
avec 200 pi: en taille-douce; — École d'éco- 
nomie domestique et rurale; Francfort, 1666, 2 
parties fal4^ 

Bncb et Gmber, jiUgeM. BneyclopMdie, — JOcher, 
Allgemeinet Gêlêkrtmi'LêxUtm', ttee le «appléoient 
d'Adelang. 

BOBGRMAJIH ( Jonas}^ médecin saédois, né 
à Windbeig, dans la provinoe de Halland, le 16 
décembre 1710; mort à GreiCswald en 1760. 
Ses progrès dans ses études furent rapides, et à 



rage de dix-sept ans il pailitpour l'université de 
Lnnd , où 11 eut Engestrœm pour maître de lan- 
gues, et ŒIrcicli pour professeur de philosophie. 
Le 15 mai 1738, il fut reçu maître es arts. L'année 
suivante, il abandonna la carrière ecclésiastique 
à laquelle ses parents le destinaient, et alla sui- 
vre, à Beriin, les cours d'anatomie de Budasus. 
En 1740, il étudia la médecine à Halle sous les 
maîtres les plus célèbres, et, le 11 déccrobn: 
1743, il obtint le grade de docteur à l'université 
d'Upsal. Appelé dans la Sudermanie par plu- 
sieurs riches seigneurs, il ne revint à Stockholm 
qu'en 1745. Il fut nommé en 1747 second pix^ 
fesseur de médecine à l'université de Grcifs- 
wald, inspecteur de santé, et, en 1753, médecin 
du roi. 

Boeckmann, occupé de ses voyages et des 
soins de son professorat, n'a com|iosé qu*im pe- 
tit nombre d'ouvrages. On a de lui : Dlssertalio 
de cardine novatorum, sive de eiroribus stoi- 
corum fundamentalUius ; Lund, 1737, in-4°; 
•— Dissertatiodefanatismostoïcorumper no- 
va^ores, etc.; Lund, 1738, in-4*»; — JDisser- 
tatio de conscientia sui ut unico simplieium 
fundamento; Lund, 1739, in-4° ; — Duserta- 
tio inauçuràlis de venasectione corroàoranie ; 
Upsal, 1744, in-4«> ; — Spécimen tnedicum de 
sudore corroborante : Resp, J.-G. Colliander; 
Griefswald, 1752, in-4<';— Dis^erto^io epislolica 
ad Laurentium Gumaslium contra ineptaju- 
dicia de Arthritide, laxantiàus baûamilis 
retropulsa; Griefswald, 1753, in-4*»; — Exer- 
citium academicum, dejectionem corroboran- 
tem et simul nexum purgationis alvinœ cum 
sudore, cutisque cum ventriculo exhibens : 
Resp. P. Bettander; ibid., 1755,in-4^ 

Sclteffel, FUœ Profetsormn nfêdiekue, p. tM. - JA- 
cher, ÂUçemelnei Gêlehrten-ijexicon, avec ie rapple- 
meiic d'Adelang. 

BOBCLEB ( Jean ) , méilecin allemand , né à 
Ulm le 20 octobre 1651, mort à Strasbourg le 
19 avril 1701. Il fiit reçu docteur en 1673, 
exerça la médecine avec succès, fut nomme 
professeur, comte |)alatin, et chanoine de Saint- 
Thomas. On n'a de lui qu'une thèse: De Voinitu ; 
Strasbourg, 1673, in-8«. 

Je^ Boeder est le chef d'une famille dont les 
membres se sont fait un nom en médecine. Son 
fils,/ean Bobclbr, médecm français, né en 1681 , 
mourut en 1733. n occupa aussi à Strasbourg 
une chaire de médecine, qu'il échangea, en 1719, 
contre celle de chimie et de botanique. On a de 
lui : Dissertatio depotufrigido; Strasbouig, 
1700, mJk^—Historiainstrummtorumdeglu- 
titioni, inprinUs verœ chilificalioni , inser- 
vientium ; Strasbourg , 1 705, hi-4** ; «- Spiritus 
vifd et aeeli Saamen; Strasbourg, 1709, iii-4"; 

— Qua»^ioii«sj>Ayiicâ;; Strasbourg, 1709, 1714, 
m-4'' ; — Dissertatio de Paris corporum, ^flu- 
viis, et odorum historia; ibid., 1711, in-4*; 
-- Dissertatio de Cataraeta;i\àd,, 1711, in-4°; 

— DUsertalio de Vino; ibîd., 171C, ln-4«; ~ 
Dissertatio de Ira; ibid., 1716, in-4* ; — Dis- 



Ui 



BOECLER 



Uï 



seritma 4$ MmMiU; ML, I7d0, kh^; ^ 
MHssertatw de vera 9iU$ 4t tmiUaiiê jUtabro- 
tiomêf IM., 1721, ài^'; -* ReemU ém dh 
ipdmU été rtmmmmt lês pÊm^f- 

PfWfttu^ pot iêê pêuê AflHIit wédtptM de 
MonêpOHer; Hià., 17ti, ii-r ; «*- ThêêU mm* 
éicÊmmmUe0iUmm;lkUL, 1726,itt-4»;— JNfw 
$9ftam de portée diximêUamnémii Uhiém 
mtmtU; Md.» 1728, te^'s — XNwtfrtaMo dé 
Vémm^: AU., 1729, iD4« ; — DUêeriaélo dé 
rmUiéoU;Wià.y 173t,te-4*;--C|ni0itiraMo^ 
terte iwidégjr d^ltoiiif Mptanote, ele.;iUd., 

eontkmÊata ad Op^mtrm matérim médiem 
fÊmrmmunéanœ ii mk t a H o m ém toUéeta; iUd., 
17M, m^ ; *>«• CfnùÊmrœ médéha mediem 
eommaMo; iM., 1731, ài-4«. 

SM flto, Jéo^PMUppÊ Benuft, né à^SIra». 
bourg le il mytwilw» 1710, mort le 19 m^ 
Ifit. Il M TCÇB «oelev ea 1733, eMwt ai 
1734 «M cbiÉn de pliyei^ae» et «Moéde ea 

hûÈÊÊà^fiêH âtmÊHènméékoâé, Hédm^WÊ^ 
km, M a eiy , Mdae, HuMolt, tta ao w i wl de 
leur mMié Jeea rWUff t Beeeier, gai s'étMl lié 
aimee ees mvhIb lera é*wm «ojefi qfoil fit ai 
FMMe. Oft e de In : BinetUMo dé négUeté 
rémediénm véfetvèiliim dpca Àrg$jU4mm 
naécmitumMMUf et SteMfaourg, 1732 et 1733 , 
in^^l—OraiiédéPrmsimMapbfêieesiSIgm' 
bomrft 1734, iûri""; — IHsêértatéo de Cwim^ 
dré;fÊMd., i7aiB,iÊk-i*',^ÀMnUntméêmg%dném 
retùkM mt eoaguiat? ibid., 1742, iat4^; — 
QuMstianés medica wxrU mçuwymtk; Oid., 
1744, m^\ — tHssertaUo de einnabari fae- 
tUia, mUçari eninabari maikvx et (mtimanio 
n&ntùhm seqîUpanmda,sédeipr^erendai 
iliid., 1749, iii-4*. 

SoB frète, Philippe-Henri Boscm, nédedii 
flirunçaift,iiéà Stresimirgle 16 décembre 1718, 
mort le 7 jorn 17M. Il te fit remvqner d'abord 
per de f t pid ca {Mtigfès daae la phibMûphie et 
les matbéiiMrtiqiiee; il aoutnit avec diatioetfon, 
m 1786, une llièae de Àwvra beteaii; il Ibt 
neça mÉttre es «to le 8 novembee de l'auiée 
mnmkty et dootev ei médeoiae le 19 «nil 
1742. H idla eaaaite se perfeelioMier à Paris, à 
AhL, à lioiil|Mllier; et, de retour dans sa patrie 
au bontde demL aas, il s'y fit me gmnde répo- 
talion dsM la pntiqae de la médectaie et de la 
chifiiigie. il ftit nommé, en 1748, fNrafiBsseor 
sappiésnt, et, en 1754, {woCesseur tHalaire d*a- 
Mlomieet ée eUnii^e. Onede bii : Di$9értaiio 
siâtems dee&dee tàteimm medicarum c/miro- 
versanÊm ; tiJiaibanin, 1741, bi-4* ; — IMiser^ 
/aHo de wémmi meridUmi sahUmUde; ibid., 
1742, m^* ; — meeerMie de Medàeina Vit- 
gmi (Ain. Xil,3m),mt»tm arUt muloinU^ 
$ntM«; fliid., 1742, in-4*; — BiteerMie de 
gîcmêvdantm tkifirùkieœj thymité mprwr^ 
nnlliMi nix^wra et fnnetkmêlms ; IM.f I7&3, 



kh4*; — IMfMrMia de itatu mdmarwn ko- 
vUnnmJmvrum; ibid., 1766, bi^^^ -^ Oratio 
extoUéiu proeenm et medicorum Argenté^ 
ratenthm 1» ona^emen wierUa; Und^ 1764, 
bi-4». 

tkvj. DMiMin aU r * éê tm m ëdeeU i ê . - Csrrtw^ MmUo» 
tkéçwe Uttérairt de la wUdeeim. ^ JOcher. MI^b- 
meines GeUhrien'JjKrtemt, atec le feopplémeiiC d'Atfe- 



iJeaH'Bemi)yi 
né à C r enb rim , dana la Fvaneonie, on 1611 ; 
mort en 1692. U Ait l'on dea pins grands ériK 
dits de sa patrie et de son époque, et se fit re* 
manfner par ws eonnnissances dans la iiltéra- 
tore latine, grecque et hébraïque. A TAge de 
Tbigt ans, a professait féloquence à Strasbourg,, 
et obtint, en 1640, un canonicat de Saint-Tlio- 
mas. Huit ans api^, il (bt appelé en Suède par 
la rdne Christine, qui lui donna une diaire d'é* 
loquanee à radyersité dlJpsal et le nomma 
bistoriogrsphe de Suède, avec une pension de 
800 écus. La rigneur dn dfanat ayant obligé Boe> 
cler de quitter cette contrée, Christine lui coq- 
serra sa pensb» et son titre. Ce savant, revenn 
à Strasbourg , y ftit pourvu d'une diaire dlds» 
toire, reçut de Félecteur de Mayeoce le titre de 
oonsefller, et obtint le même honneur de l'em- 
pereur Ferdinand m, qui y Joignit le titre héré- 
ditaire de comte paliiin. Ce prince y ajonta plus 
tard une pension de 600 rfxdales, pour dédom- 
mager Boeder d'une eratiflcation annuelle de 
2,000 Kvres que lui oflht Louis XIV, et que Fer- 
dinand m ne lui permit pas d'accepter. On a de 
lui : De Jure Galiim fn Lotharingiam; Stras- 
bourg, 1663, bi-4*'; — - Ad Grotium de Jure 
beUi et paeis, dissertationes quinque; ibid., 
1663, ûi-8*^ — Annotatianes in Mippolytum 
a ldqHde;iM.^ 1674, in-4*';— Dtwerfo^ de 
ScriptorUms grœds et latinis, ab Homero us- 
que ad iMtium XVI smcuU; ibid., 1674, in-8» ; 
ouvrage faiséré dans le tome Xdes Antiquités 
grecques de Jacques Gronovius ; — Bibliogra- 
phia historico'politico'philologica, 1677, 
in-8^; — Bistaria belU Sueca-Daniei, annis 
1643-1646; Stockholm, 1676; Strasbourg, 1679, 
m-8** ; — ffistoria universcUis ab orbe condito 
ad Jesu CbrisU natiifitatem; ibid., 1680, 
in-8^ , avec une dissertation sur l'utilité de l'his- 
toire; — I^otitia sacri imperii romani; ibid., 
1681, in-T; — De Mebus sssculi post Chris- 
tumXVI, Mer memotiêU* ; iCiel, 1697, in-8« ; 
— ffisteria unieerêtUis lY sœemlorum past 
Christum, 1699, in-8% piécédée d'une ii^ro- 
dnelion de Jean Fechtins, et réin^irimée à 
Rostocb, avec une vie de l'auteur, par J.-Ihéo- 
pUle Mdller; -- BibUegrapkia cntiea; Leip- 
zig, 1716, m-8*; — quatae-vbigt-eept pièces 
d'histoire, de polkiqna, de morale, decritigoe; 
vingt diaoom ofiAoifea, dos poésies et des pro- 
graramea acadénoiiines, réunis et imprimés par 
Jean-Albert Fabricins; Strasbourg, 1712, 4 voi. 
in-4*; ^ des Notes sor VgisMre de Frédé^ 
rie ///, d'iEneas^Sylvius Piocolomini; ibid* 



84S 



BOEGLER — BOËHIVI 



344 



itSSf 1702, iii*fol. ; — des Lettres insérées dans 
le recueil d*Aiidié Jaski; Amsterdam, 1705» 
i»-12; — des édilioas aosotées d*Hérodien; 
Strasbourg, 1644, iii-8''; ^ de Suétone; ibid., 
1647, iii-4'>; — de Manilnu; ibid., 1655, m-4<»; 

— de Térence ; ihid., 1657, m-S**; — de Corne" 
Ittfs l^epos ; Utrecht, 1665, in-1 2 ; — de Polybe; 
ibid. 1666, 1681,10-4*"; — des premiers chapitres 
des Annales ^Histoires deTadte ; —des CaraC' 
tèrei politiques de YeUetus Patercuins; — de 
Virgile; ^ d'Mérodote;— des Métamorphoses 
d'Ovide. 

Morkof. Poly. lÀL -David Clémeiit, BibUothigue 
eurieutê, i, IV. p. U7. — Catal, Bibl. Bunav,, t. I,p. ion. 

BOBGLBft ( Jean- Wo\fgang ), théologieo al- 
lemand, originaire de Livonie, mort à Cologne 
en 1717. Il était luthérien, et, après avoir rem- 
pli dans sa patrie plusieurs fonctions ecclésias- 
tiques, il vint à câogne, où il abjura le protes- 
tantisroe pour entrer dans le clergé catholique. 
On a de lui : Der einfaeltigen Estken aber- 
glàuhische Ge^nràuche (Rites superstitieux 
des paavres Esthoniens) ; Cologne, 1691 ;— quel- 
ques écrits en faveur du catholicisme. 

HaRhdai, BMiotheca CoUnUentit. 

BOBDiKEB {Jean ), poète latin et allemand, 
né en 1641, mort en 1695. n était originaire de 
Poméranie, et fut recteur du gymnase de Berlin, 
où il avait fait ses études. On a de lui : Prin- 
cipes de la langue allemande; — Arc triom- 
phal élevé aux bienheureux trépassés; — Ves- 
tUbulum linguœ latinœ; — Epigrammuta 
Juvenilia; — un recueil de poésies qu'on a in- 
titulé Boedikeri Opuscula, 

HeDdrdch. Pandeetm Brandenburgiem. 

BOB6BBT ( Jean-Baptiste ) , moraliste alle- 
mand, né à Kaisersberg, dans la haute Alsace, 
en 1791 ; mort à Mulhouse en septembre 1832. 
n entra dans la carrière ecclésiastique, et devint 
directeur des hautes études au séminaire de 
Molsheim : une trop grande application k ses tra- 
vaux littéraires accéléra la fin de ses jours. On 
a de lui : Méditations philosophiques, ou la 
Philosophie conduisant Vhomme'à lareligion 
et au bonheur; Strasbourg, 1823, in-t2; — Ré- 
flexions amiccUes d'un chrétien sur une lettre 
adressée à M, Vabbé Maccarthy; — Cri de la 
vérité et de la justice. 

Qaérard , la France UUérain. 

BOBHM (iln^fré), phflosophe mathématicien 
allemand, né à Darmstadt le 17 novembre 1720, 
mortle 6 juillet 1790. B suivît sans s'en écarter 
les doctrines phflosophiques de WolT, qu'il avait 
eu pour mettre; mais il se tint, dans les mathé- 
matiques, au niveau des progrès de son temps. 
On a de lot : Magasin pour les ingénieurs et 
les artilleurs ;Giea8enf 1777-1785, 12vol. in-8<»; 

— Logica, ordine seient^fleo in usum audito- 
rum conjseripta; Francfort, 1749-1762*1769, 
hi-8»; — Metaphgsiea; Giessen, 1763; édit. 
augm., ibid., 1767, in-S""; — En collaboration 
avec F.>K. Sdileicher : Nouvelle Bibliothèque 
militaire; Marbourg, 1789-1790, 4 vol. in-8''. 



André Boehm a eu encore une grande part à 
VSncgclopédie de Francfort 
AdeiiiB«,SiippUàJAcher. jiUgem. CHekHetê-lMcSeon, 
BCBHH OU BOBHB (Jocques)^ théosoplio 
allemand et auteur mystique très-célèbre, né en 
1575 dans un village de la haute Lnsace, mort en 
1624. Fils de pauvres paysans, il fut réduit jus- 
qu'à l'Age de dix ans, sans instruction aucune, à 
faire le métier de pAtre. Au milieu des forêts et 
des montagnes, en face d'une nature imposante, 
l'imagination de cet enfant se déveioppa avec une 
prodigieuse vivacité. B trouvait un sens caché à 
toutes ces voix du désert; son Ame pieuse y 
croyait entendre la parole de Dieu, et il prétait 
l'oieille à une révélation qu'il croyait directe- 
ment lui être adressée. Ses parents lui firent afi- 
prendre l'état de conJUmnier, métier qu'il exerça 
plus tard à Gticrlitz. Lom d'étoufler sa tendance 
mystique, cette occupation sédentaire ne fit 
qu'accroître ses goAts contemplatifs. Pendant sa 
tournée de compagnonnage, il parait s'être aban- 
donné encore plus À ses rêves religieux. Sévère, 
lélé pour les bonnes mœurs, renfermé en lui- 
même, les uns le trouvaient oiigueilleux, les au- 
tres le prenaient pour un fou. Ce jugement était 
inévitable : toute éducation scicntirique man- 
quant à Bœhme, comment ses pensées philoso- 
phiques ou religieuses, imparfaitement commu- 
niquées à d'autres, n'auraient-elles pas été obs- 
cures, confuses, dénuées de logique? Son sens 
intime, religieux, était vrai sans doute; mais, 
longtemps séparé des hommes , il avait fini par 
voir les objets extérieurs À travers le prisme 
trompeur de la solitude. De retour à Gœriitz en 
1594, il se maria. Bon époux, bon père, il n'en 
fut pas moins Visionnaire; il parait même que, 
tourmenté par la répétition de ces rêves que son 
Ame, singulièrement affectée, attribuait à Tin- 
fluencedu Saint-Esprit, il sedédda enfin À prendre 
la plume. Son premier ouvrage, intitulé Aurora, 
écrit en 1610, publié en 1612, contient ses révé- 
lations sur Dieu, l'homme et la nature. On y re- 
connaît l'étude assidue de la BiUe, spécialement 
de l'Apocalypse, vers laquelle il se sentait mysté- 
rieusement attiré. Le clergé intolérant de Gœrlitx, 
en condamnant l'Aurora, répandit le nom de 
Bœhme dans toute l'Allemagne, et lui valut la 
visite et le patronage de beaucoup d'hommes 
marquants. A partir de 1619, il publia une tren- 
taine de traités, parmi lesquels nous ne citerons 
que la Description des trois principes de l*es- 
sence divine. Elle contient ses vues sur la Di- 
vinité, la création, la révélation, le péclié; le 
tout basé sur l'Écriture sainte, entremêlé de fan- 
tasmagories poétiques, où la métaphore remplace 
presque toujours l'idée, et où l'enchaînement des 
idées est dithyrambique. Cette manièœ de pro- 
céder, Bcehme l'attribue à une illumination di- 
vine, à une révélation qui est, selon lui, le sine 
qua non de toute connaissance. Mais sous une 
enveloppe bizarre se trouve cachée, sans contre- 
dit, plus d'une beHe pensée religieuse qui, dé^ 



345 



BŒHM — BOEHMER 



846 



gagée de son attirail mystique, ne déparerait pas 
les livres des plus grands philosophes. 

Les dernières années de Bodùne forent en 
butte aux attaques des théologiens. Son traité 
Ster le repentir, imprimé à son insn par ses 
amis, y avait donné Ûeu. L'autenr se rendit lui- 
même à Dresde (en 1624 ), pour ftire examiner 
sa doctrine. La cour le protégea; mais, à peine 
de retour chez hii, ilmourut, rempli de cette 
foi chrétienne qm est Tessenoe de tons ses ou> 
vrages. 

Abraham de Frankenberg, son disciple et son 
ami, a commenté ses ouvrages, qui ne parurent 
comfdeCs qu*en 1682, en 10 vol. in-8*, à Amster- 
dam, sous la direction de Gichtel, qui a donné son 
nom à une secte religieuse fort inoffensive, 
professant les doctrines de Bcehme. Une autre 
édition parut à Amsterdam en 1730, sous le 
titre de Theologia revelaia, 2 vol. in-4*'. L* Au- 
rore, la Triple Vie et les Trois Principes de 
Jacob Bo^me ont été traduits en français par 
L.-d. de Saint-Bfartin. Les doctrines de Boehme 
se 84Mit répandues en Angleterre; William Law 
traduisit le premier les ouvrages du théosophe 
saxon, n existe encore de nos jours une secte 
spptàéephiladelpliique, fondéeen 1 697 par Jane 
Leâde, fiemme enthousiaste, qui révérait Bœhme 
à l'instar d'un saint. Enfin, un médecin anglais, 
nommé John Pordage, s'est fiiitconnattre comme 
commentateur de Jacob Bœhme. [Ene. des g. 
ëum.] 

BaOlet, JvifemenU des savante. ~ Morbof, Pol^h. 
murarint, p. M. - Jae. Brqeker, HUtoria cHtico-phi- 
tûsaphiea» t IV, période III. - Catal. BibL Mtinav., 
tom. I. — La Motte-Fouqaé, ffoiieê tur Jacquêi Bcehm ; 
Grefcr, iflSl, in-S». - Wnllen, Joe. Bôhm*$ Uben, Stott- 
fart,lS88,to-8«. 

^BŒMM {Jean-lkmiel), sculpteur hongrois, 
Bé à Walleàdorf en 1794. B abandonna le com** 
Bwroe pour suivre la carrière des arts. Après 
avoir reçu les leçons de Gervara, il se rendit en 
Italie, où il séjourna de 1821 à 1822. U visita 
Florenee et Rome, et Ait bien accueilli par 
Thorwaldsen et Canova. Un JVnine, exécuté 
pour le prince de Metternidi, tùt l'œuvre qui 
attira l'attention sur Bcehm. B exécuta en- 
suite avec habileté : rAmour domptant un 
lion; — une Danseuse, d'après l'antique, 
pour le comte de Lamberg. Les bas-relîefs et les 
médaillons de Bœhm sont également remar- 



RafTler, Jfeuêt Mlgemeinet Kimitler-texiccn. 
BŒHM (Wenzel-Amédée), graveur alle- 
mand, né à Prague en 1771, mort à Leipzig le 
1*^ mai 1823. Il eut pour maîtres Schumzer et 
Kahl , dont fl eût justifié la haute opinion qu'ils 
avaient de lui, si , moins porté d'un genre à un 
autre par llnconstance de son caractère , il eût 
travaillé à loisir les œuvres de son imagination. 
A peine âgé de seoe ans, il gravait déjà pour les 
prindpanx Ubraires de l'Allemagne; et la rapi- 
dité qu'il dut mettre dans ses travaux acheva 
de gâter son burin. Cependant , il s'astreignit 



quelquefois à perfectionner ses œuvres ; et c'est 
ce qui nous a valu ses deux plus lM»nx ou- 
vrages : le PortrcAt du roi de Danemark, et un 
Saint Paul, d'après Sereta. 
Nagler, Nemet jtttçemêlnes Cêtêkrtmi' Lexieon, 
BŒHHB (Jean-Busèbe), historien allemand , 
né à Wurtien le 20 mara 1717 , mort à h&p- 
z^ le 30 aoM 1780. Il obtint, dans cette der- 
nière ville , une chaire d'histoire en 1758; Ait 
nommé, en 1766, conseifler aulique et historio- 
graphe de l'électoret de Saxe, et composa des 
mémoires et des discoun d'une latinité pure et 
élégante. On a de lui : Diuertationes duse de 
Iside SuetHs olim eulta, ad locum Taciti de 
Mot. Germ,, caput Çîtintum; Leipzig, 1749^ 
in-i** ; elles sont aussi insérées dans let Idu Thé- 
saurus Rer. Sttedear. de Wegelin; — De eom- 
merciorum apud Germanos ihitiis ccmmen- 
tatio; ibid., 1751, inr4**; — De ortu regix di- 
gnitatis in PoUmia; ibid., 1754, in-4''; — De 
Henrico Leone nunquam oomite palatine 
Saxoniâe; ibid., 1758, in-4*; *— Denationis 
Germanie^ in euria romana protectione ; 
ibid., 1763, in-4û; — Aetapacis Olivensis ine- 
dito;Breslao, 1765, 2vol.iiH'';— Jfa^értaïur 
pour servir à Vhistoire de Saxe; Augsbourg 
1782, in-^% etc. 
AdeliiDg, Mppl. à JOcfaer, Allgtm. GéUkritu^JLtxieùn, 
BŒHHBE (George'B.odolphe), médecin et 
botaniste allemand, né à Liegnitz en 1723, mort 
en 1803. Après avoir lUt ses premières études 
dans sa ville natale, il aOa s'instruire à Leipzig 
dans l'art de guérir et dans la philosophie. M 
eut pour maîtres Platner et Ludwig. Devenu 
docteur le 20 mara 1750, il se livra à la pratique 
de la médecine et à l'instruction de la jeunesse, 
ce qui ne l'empêcha pas de s'appliquer à la bo- 
tanique. En 1752, il obtint la diaire d'anatomie 
et de botanique à Wittenkberg, et se livra avec 
ardeur à ses fonctions de professeur. U entretint 
presque À ses frais le jardin de botanique, forma 
on cabinet anatomique, etrass^nbla une collec- 
tion d'instruments de chirurgie. Il ouvrit aussi 
des coure de chfanie. En 1766 il devint médecin 
du cercle, et^ 1792, physidende la ville de Rem- 
berg. En 1783 il fîit nommé professeur de thé- 
rapeutique, et en dernier lieu il fut doyen de la 
faculté de médecine et de l'université entière. 
Jacquinlni a consacré, sous lenom de ^^Ameria, 
un genre déplantes delafiunilledes urticées. Les 
principaux ouvrages de Bœhmersont : Disserta- 
tio de Plantis catUe bulbifero ; Leipzig, 1 749 ; — 
Dissertatio de Consensu uteri cum mammis, 
caussa lactis duhia; ibid., 1750; — Flora 
Lipsix indigena; ibid., 1750; — Programma 
de Plantis fasdatis; Wittemberg, 1752: il y 
est question des plantes dont les tiges s'aplatis- 
sent, et deviennent larges et monstrueuses ; — 
Dissertatio deNectariisJlorum;ïïÂà.,i7bH;-' 
Programma de ùmamentis qux prxter nec- 
taria infloribus reperiuntur; Ibid., 1758 ; — 
Programma de chirurgies eurtorum, in vege* 



S47 



BGEHMEa 



348 



taUlnu inUUtUm, varUi mMsi ibid., 1758; 
c*efttuntnitédela0riff<iy dAlataJSe et des plaÎM 
des végétaux; — JHsserUUio de VirluUloei 
mUalis in vegeiaObus; ibid., 17« y — Prrh 
gfwnmaia dvû de eeremdU vegetabUium te- 
nUnibmi ibkL^ 1761; — ProfframwM de du- 
bia/uMfonÊm €oUeUkme ; flMd., 1776; — 2Mt- 
seriaU/mêê dux de eegetabOïkitnL CoUeetiene, 
wirtiUiM caussa; ibid., 1776-1777; — Spermo- 
lo2o^ vi^eto/tf^ en tapi pirtiai ; JM» iMiMa; 
ifaid.^ 1777-1783; ^ CenmeMioUo physicih 
èokmiea deptaniamm Mmiae»fllc.}ibid«y 174&; 
— SffttemaiUeh UlerariseheM Handbuch der 
HfaturgeechidUe, Oe ken o mk e umd tmderef 
damU ffenoondien Wiêsenscfu^fte» tunf 
KtÊênete (Mauwl lîttéiwre d'biatoiro Mtonaa, 
d'éamoÊnk, Tunàe «1 des autrw uieeoee qui ft*y 
nttacbait) ; LMpdgp 1786-1789 ; ^ JHssertaiia 
de PUmtU ee§eU infestU; 1790-1791 ; ^ Pro* 
granuna de PUmUs tmetcriUde jmbUca cjp- 
siirpmdis, eustedietuUi eteJmrefmbUeopr^ 
eenbendU; WîttMolwfs, 1791; -- DueerUOio 
tecImelegUB vegeMie i ^pee^mem prinmm : de 
oUU expreeeUi ibid.» 1792; ^ Dùeertaike 
teehmUogiai vegeiaMiie ; epeeimem êecundum : 
deS^lihteepkaUii paraiie; ibid., 179a»iii-4''; 
— > JHssertatio pritna de pani$ tmUtifmia 
maieriaiVakL,i79^i^lHteertaH9veeUQio- 
rteniMMiMto, ibid.» 1794; ^ nekniecàe €&- 
Hkéehte der P /l t mee n weteke beg Mmdmer 
ken,Kumu4mi undMemmtfttHurmbereHêim 
Qebraueke eind, oder noch ffebrtmehi wer* 
den toJHM» (Histoire technique des plantes qri 
sont on ponrndent être à IHÛage des arts» mé- 
tiers et manafîMstnres) ; Leipiig, 1791 ;-~ l>ésiar« 
tatio de Pkmtii wimwdelphis, prmêertim a 
CavanilUdi^toems; ibid*» 1797;--INMsrla^io 
de MedicameiUiê vegeMUibue suppoeUUHs; 
ibid.» 1798; ^ DieeertMo de leneorràeof po- 
thoUgia; ibid.» 1798; -^CùmmemiaUe Moné- 
co-lUterahade PlanHeinmêmoriam CHUerum 
naminatu^ inceptaonno 1770» ntuw ad reeen- 
tissma iempora eoiUimioia »• Iicipag» 1799; 
-^ Programmât^ tria de PUuitU fabulasie, 
iMfwimis mgiMogicU; Wittembeng, 1800- 
1801;— lexieen rei kerbariâs fHparN^um ; 

J802. 



megrÉÊpkêê «■•ë te ato.- CsIUmb. JSnNs. SeMft- 

tUHtr-Uskom. 

BOHMBn (JMst'Jffennkig)^ jurisconsnlte 
et pnUidste allemand» né à Hanovre le 29 
Janvier 1674» mort à Halle le 11 aoM 1749. 
Ëminent par la généi-alité et bi profiNideur de 
ses étades» et nommé professeur dans Tuni- 
versité fondée à Halle par Frédéric l*' » roi de 
Pmsse» Tannée même de sa naissance» et alors 
dirigée par le célèbre juriseon s nl t e Samuel de 
Stryk (&ti\kitts), U publia dabovd des ou- 
vrages de droit pratique à l'usage des Âlle- 
raanîds» et mitaounent un Traité de drùU pcb- 
roissUd (Halle, in-4*', 1701)» qui fîit depuis 
étendu» pour l'usage des protestants» à IV 



blede cadrait» en 1719: cet ouvragf» était par- 
venu à sa 4' éditioa en & vol. in-4<'» 1736-1738 ; 
~ en 1704» une introduction au droit des 
Pandectes, 2 vol. bi-8*( réimprimée en 1730); -^ 
Doctrine des actions ; Francfort» 1756 , in-12. 
En 1709» il composa une Introduction au droit 
public universel, dédiée à S. de Stqrk , duo* 
cetter de runiversité. Cet ouvrago, réiUfé avec 
une grande précision et one grande clarté » en 
latin» selon l'usage dn temps, prouve «ne con- 
naissance étendue de rhistoire et de fous les 
monuments légisUtifs. L'autsur a le mérite rare 
alors d'avoir soutenu contre Hobbes» Macliiavel» 
et antres défsnsenrs du pouvoir absolu» les prin- 
cipes de la liberté dviie et religieuse » surtout 
contre les prétentions du droit divin et de l'É- 
gMsede Rome : ce petit ouvrage, réimprimé en 
1728» étale parvenu à sa 3*" édition en 1755; 
réimpriméèFrancibrten 1758, il n'a été surpassé 
que par les ouvrages du baron de Woir ( Vol- 
fins) et de Vattel» qui comme Bœbmer figurent 
parmi les publicJstespnissiens. Bœlmier peut être 
considéré comme donnant l'état du droit public 
au commencemtnt du treUième siècle. Phts tard» 
il paratt s'éte Uvré particulièrement à Tédair* 
cissement du droit ecclésiastique. En 171 1» il pu- 
blia ( 1 vol. u-12» r édition» 1729) douio disser- 
tatioBS snr Isa antiquités de ce droit; et l'on ne 
doit pas s'étonner d'y voir le nom de Pline In 
jeune rapproché de c^ do Tertullien, puisque 
l'un est le premier écrivain romain qui nous aH 
donné des détails sur U divulgation du cliristia- 
nisme dans les provinees de l'Asie Mineure, el 
que l'autre est en quelque soi*te le premier 
Père de l'Église latine, l'ouvrage crirénés étant 
plutôt celui d'un Grec. En 1719, Ba4imer publia 
(in-4^) unlVaiM sur la Simonie^ alors qu'il re- 
fondait son premier écrit. 

11 était devenu à son tour, par ses services, 
chancelier de runiverslté de Halle el conseHIer 
d*£tat du grand Frédéric. Quand il approfondit 
le droit eodésiasttque (institutiendu drwt ca- 
nonique; HaUe, 1748» in-4<>),il aborda la véri- 
Acation des nombreux textes composant le 
corps des Décrétâtes, On sait que le décret de 
Gratien, jurisconsulte de Bologne» se compose 
des actes vrais et Ibux des papes, des extraits des 
livras saints» des Pères et des conciles généraux, 
n en publia» deux ans avant sa mort» une édition 
de 2 vol. in-4<> (1747)» contenant les roonumenls 
successifs sous le titra de Corps du droit cano- 
nique, avec des notes» qu'il est toujours utile 
de consulter ; et il était si fort de son impartialité, 
qu'ille dédia» quoique prolestant, au iiape Be- 
noit XJV. n améiiora tellement le texte» que cette 
coUectioB a servi, près d'un siècle, de règle au 
monde savant : ce n'est qu'à l'aide dea progrès de 
la critique» et de la découverte de nouvelles pour- 
ces» que M. Richter (£m.-L. ) a pu» en 1836* 
1839, en publier une nouvelle édition» dans k- 
quelle il a rendu justice aux immenses labeois 
de son devancier. 



349 BOmMER 

Lesadtrai èuua géedece 

Ivy, Mpplteeat à Jôcbcr» ÂUgâtekHM CeUhrUn- 

WŒMMwaL (Jèan-ScmueUtrédétic)^ jnri»- 
oonsaHe aHemand, Als alaë de Just-Henniiig , 
moaratle 20 mai 1771 étudia et prit ses d^ 
grés à Halle, deviat consdlter da roi de Prasse, 
comte palatùi et directeur de l'univeTsité deFraoc- 
fort^sur-rOder. Sesprincipaax ouvrages soùt : De 
varHs iacrilegii spedebus ex mente juris civi- 
lis ;BàXiey 1724, ilTl'.—lHsjmtatiùdeeoquod 
faetum est circa torturamvaUiudinariorum ; 
ibid., 1729;— StementaJUrisprudentixcHmi' 
naîis;i\nâ,, 1732 et i7S7 i—Pisputatione exe- 
cutUmis pcenarùm capitatium kùnestaie; 
ibid., 1738 ; — De ComptUationepretU in evic- 
tUmis prxstatione; ibid., 1745; — De légi- 
tima cadaveris occisi sectione; ÏM,, 1747; 
— Ben. Carpzovii practica nova rerum cri- 
mtnalimnt eumprs^atione de faits juris cri- 
mimUis in Germania^frmdoHj 1768, 3 vola- 
ines iD-8^; — - Observationes ad Carpzovii praxin 
rerum eriminalium ; iind., 1759 ; — DispuiOr 
iU) ée rigore jUris in stupratores violentes ; 
Fraiicrort«ir*roder, 1762 , iii-4° ; — De Parri- 
cukarum supplicio; ibid., 1762; — De justa 
in parricidas indulgentia , 1762 ; — De Ae- 
poitbus avo jure prcprio succedentibus ; ibid. , 
1762 ; — De Sotuiione debiti pecuniarii m«- 
tata numittùrumbonitate intrinseca ex temr 
porenatx obUgationis ju/itiuuida; ibid., 1762. 

teensel, CtieArtes-DeuUcfiUmd, 

msknfÊEM. (6€or^e-/xmis),jari80oii8ulte al- 
lemand , autre fils de Just-HeraiiDg Bœbmer, 
naquit à Halle le 18 féyrier 1715, et mourut à 
Cœttiiigue le 17 août 1797. Il fit ses études 
dans sa TÎÛe natdle , et devint professeur ordi- 
naire, conseiller aufique et doyen d^ la faculté d<) 
droit de Ckettingue. Oh a de lui : Principiajuris 
cononlct; Goettingoe, 1762, in-S*»; — Prind- 
piajuhs/eudalU ^ikûà,^ 1765, 1795, in^*; — 
Observationes juris feudalis; ibid., 1764» 
1784, iii-8^; — Ol^ervationes juris canoniei g 
ibid., 1767^ in-8''; — Bkcta juris civilUttl; 
ibid., 1767, In-**» ; t U, 1777 ; t ffl, 1778; — 
Eleeta juris feudalis , 2 toI. ; Lem^Oi 1795 , 
in-4*' ; — Suecincta delHieatio doctrinantm 
usufrequentium dé actioMus, gradibus ma- 
trimonialibws et successUme ab Mestato; 
1790, Îri-S*. 

Bncfa et Gtaber, ÂttfetMtnê Enefclopâdle, 

BOMUftE ( Philippe-Âdolphe ), médecin al- 
ienmd, troisième fils de Jdst-Henning, né à 
Hafle m 1717, murt le 1«' novembre i789. H 
étndU À HaUe, et suivit pendant six années les 
leçons d'Offfaiann, de Sehdltze et de Cassebohm. 
Heçn doetenr, il alla se perfectionner dans Ta- 
natomle et les accondiements à Strasbourg. A 
son retour à Halle, il fut nommé premier méde- 
cin dn duc de Saxe-Weimar. En 1 74 1 , il remplaça 
Cassebohm dans la chaire d'anatomie à Berttn. 



860: 



En f 709, îtdeifM êBgm&B h» f 

et p i—iei ' profesMor; et en 1787 II ftit i 

cemeUtar dr t^ de Prasas et do*flB da l^nniver' 

atté.On aaeiul: DiêSertatiè medàia éê prst' 
cmendet poiffporum gene raimnê ; Hale^ 1736: 
il y soutient qM les polype» |k*vfienaeot de la 
partie llbraiMe da stag, et<|aei potr les piétaair, 
il feat attéiwer la fkiida ciroulaleira poar y dlmn 
Dnerrabondaaeedalipirtia ibreate}— Di«- 
sertatio mêdicadêOmiice easearillsBf ^jusque 
insiffnibusiHmediieltsmviiribm;hmpià^ 1738; 
^ Prœfmnen acadèmieum quo situs uteri 
grmHdéffcBiusqwe ë sede pêacentx in utero 
per régulas medUsnitmi ëedueitur leèMoiH- 
bus ptUfHds de Artê obstetrieandi habendis 
prœnUssum; Leipiig, 1741 ; — Epistola ana-. 
tomica probkmatieaj de duetibus mammor 
mm tod^/Mf eaperimentenova confirmata ; 
lieipsig, 1742i e'est aaa description exacte dea 
raisseanx tectUères; — Dissertatio de Febre 
laeteapuefperarum;ljie\psSigy 1742;— Dis- 
sertatio de prolapsu et inversione uteri, ejus* 
que vaginœ relaxatkme; -- Dissertatio de 
neeessaria fitnieuH umbiHcaHs vi vasorum 
struétur» in nuper naiis deligatioke; ibid., 
1745; -~ Michardi Manningham Artis obste- 
triearix eompendium, etc.; Halle^ 1746 « 
avec de ncfabreoses additions de Btthnief ; -— 
Dissertatio de bronehOs e$ vasis brmuMeUi' 
bus ; Halle , 1748 ; — EnstitutioTies osteolo* 
gicœ, in usum prœlectionumacadehticarumi 
eum iconibus anatomicis; Halle, 1 751 , in-8^ ; on 
trouve dahs cet onmge la description des os de 
la ftne et de leon staïus ; — Observationum 
anatomicarum rarimrumfBUdculus , iiotabi* 
lia circa uterum humanum continens , cum 
figuris ad vivum expressis ; Halle, 1 752, in-fol.; 
— ObsetvaHMittm onatomieaTum rariorum 
fasciculus atter^notabilki^cireautentm kuma^ 
num eentinens^ cuni figuris; Halle, 1756, in-^ 
fol. ; — Dissertatio de nfmis scrupulosa hu- 
mani corporis ab âsrefngido drfensixme ejtis- 
que noosa; Mlidg, 1788; — Dissertatio de 
hœmùrrhagia suppuratoria ; Leitndg, 1 759 ; — 
Dissertatio de paraeentesi ; Leiptlg, 1769 ; — 
Dissertatio de hemOs inearceratis ; Leipzig » 
1761 ; — Dissertatio defluoris albi benigni 
in malignum transitu, sine prsevio contagio ; 
Leipzig, 1761 : Tauteur essaye de prouver que Té* 
coulement leueorrfaéique, chea les femmes, peut 
devenir aussi violent que la gononiiée, néan- 
moins sans danger d'fatfeetlon ; — Dissertatio- 
de imperfeetapairatgsiy sm paresi ex coiiea; 
1761 5 — Dissertatio de eanero aperto et oe- 
culte; Leipzig, 1761; — Dissertatio de w- 
mica pulmonum ; Leipzig, 1762 ; — Disserta- 
tio de ictero nigro, febribus acutis^ exanthe- 
matieis, symptomatice superveniente ; Leip- 
zig, 1762 ; — Dissertatio de methodo paresin 
ex colica ratUmali convenienter curandi; 
fibid., 1762; — Dissertatio de spasmorum 
extemorum ratione ad vticera, indeque 



35t 



BOEHM£R — BOERUAAVE 



S63 



oriunda morbomm oomplicatione ; ibid., 
1762; — JHssertatio de noociis animi aàfec- 
tuum in corpore humano ^fectibus eortun* 
que remediis ; iWd. , 1762 ; — Programma 
de uracho humano , 1763 ; — Dissertatio de 
morborum crisi metastatica, 1763; — Dis- 
sertatio de urinœ secretione et excrelione ob 
multitudinem arteriarum rencUium kargiore 
casu guodam singulari Ulustrata , 1763 ; — 
Dissertatio de natura et m/orUs salivœ, jus- 
que necessaria secretione rite profnovenda ; 
Ibid., 1763; — Dissertatio defebre scarla- 
^ina; Leipzig , 1764: c'est un des meilleai'S 
opDscales de Bcehmer; — Dissertatio de non- 
mUlis momentis ad curatUmum epilepsiœ 
spectantilms , 1768 ; — Dissertatio de aquis 
ex utero gravidarum et parturientium pro- 
fluentibufi; ibid., 1768 ; — Dissertatio ex/U- 
bens historiam peripneumoniœ verœ cum 
aliis morbis complicatœ, eiusque explication 
nem; Leipzig, 1769; — Dissertatio de he- 
morrhoîdibus extemis ;iïÂd,f 1770; — Dis- 
sertatio de methodo spasmis medendi gène- 
ratim ; — Dissertatio de regimine in febri- 
bus acutis moderato optimo; 'ûM,, 1771 ; — 
Dissertatio de cousis cur mtUum hystericum 
morbum malo hypochondriœ majorem con^ 
stituat; ibid., 1772 ; — Dissertatio de regi- 
mine puerperarum post partum naturali; 
Leipzig, 1773; — Brevis medicinœ sciagror 
phia;iïÂd., 1776. 

Biographie médicale. 

BŒHHBE ( Jean-Beiyamin) , médecin alle- 
mand, né à Liegnitz le 14 mars 1719, mort en 
1753. Fils d'an pharmacien , il étudia la méde- 
cine à Leipzig en 1737, et y prit ses grades. £n 
1748, il devint professeur d'anatomie et de chi- 
rurgie. Ses principaux ourrages sont : De Psyl- 
lorum , Marsorum et Ophiogenum adversus 
serpentes eorumque ictus virtute; Leipzig, 
1754 ; — De hydrocele ; Leipug, 1745, in-4° ; 
— - De ossium callo; lUd., 1748-1752 ; — De 
radids rubiœ tinctorum ^ectibus in corpore 
animo/i ;ibid., 1751. 

Berner, lee Médecin» ( en allemand). 

BŒKLBE {George» André), Voy, Boegkler. 

BŒL ( Pierre) , pemtre flamand , né à An- 
vers en 1625. n acquit, dans ses voyages en 
Italie, le goût, la touche, le coloris brillant qui 
distinguent ses tableaux. En revenant en Flan- 
dre, il visita Paris, où il aurait pu trouver une 
existence agréable, s'il n'eût préféré abandonner 
les travaux qu'il avait commencés dans cette 
capitale, et retou^er dans sa patrie. Son atta- 
chement à son pays natal ne causa aucun pré- 
judice à sa fortune, et il trouva à Anvers de 
fréquentes occasions d'exercer son talent. Il se 
plaisait particulièrement à peindre les animaux , 
les Aruits, les fleurs , et toii^ours en grand et 
d'après nature. Au nombre de ses productions 
les plus estimées, il faut ranger celles qui repré- 
sentent les Quatre éléments. 



BŒL (Coryn)^ son frère, artiste flamand, 
né à Anvers en 1634, a gravé , d'après Tem- 
pesta, les Batailles de Charles-Quint. On loi 
doit encore quelques estampes d'après Michel- 
Ange et d'autres grands maîtres. 

DcscBiQps, f^ies des peintres flamands, 

* BŒLDiCEB (/oocAim), moraliste allemand, 
né à Plœnitz en 1704, mort le 15 mai 1757. Il 
étudia à léna et à Halle en 1726, et remplit jrfus 
tard d'importantes fonctions ecclésiastiques. Il 
laissa : Versuch einer Theodice van dem Vrs- 
prung des Boesen in der besten Welt (Essai 
d'une Théodicée sur l'origine du mal dans le 
meilleur des mondes); Berlin, 1746-1752; — 
Gutdenkender Versuch die wahre Absieht 
Nie, Machiavel su entdecken (Essai de bonne 
foi pour découvrir le véritable point de vue de 
Nie. Machiavel). 

Adclung, suppl. à JOchcr, Jllçem. Celekrten'Lexicon. 

BŒLY (Jean-François), musicographe fran- 
çais, né à Paris vers 1750, mort vers 1813. 
Élevé comme enfant de chœur à la maîtrise 
de Saint-Eustache, fl obtint des dispenses pour 
se marier; puis il continua ses fonctions à la 
Sainte-Chapelle, et alla finir ses jours à la maison 
de Samte-Périneà Chaillot. On a de hd : 2e Par- 
tisan zélé du célèbre fondateur de Vharmonie 
aux antagonistes réformateurs de son sys- 
tème fondamental, ou Observations rigou- 
reuses sur les principaux articles d'un nou- 
veau traité soi-disant d'harmonie, substitué 
par le Conservatoire de Patis à Vunique 
ch(^'d*€euvre de Vart musical : l'auteur y cri- 
tique la théorie de Catel, contraire à celle de 
Rameau; — les Véritables causes dévoilées de 
Vétat d'ignorance des siècles reculés, dans 
lequel rentre visiblement aujourd'hui la théo- 
rie pratique de V harmonie, notamment la 
profession de cette science, 1806. Ce livre, di- 
rigé contre Gossec, est une continuation de la 
polémique antérieure. 

FéUs. — Qaérard, la France littéraire, Sapplcmenl. ' 

* BŒO ( BoKô ) de Delphes , femme poète grec- 
que, connue seulement par un hymne dont Pau- 
sanias cite quelques vers. Bceo y chante Delphes , 
son temple et ses oracles. Athénée cite lu antre 
poème intitulé *OpviOoYovia , composé [Kir Bo!o 
ou Bœus ( Botoç). Au jugement d'Antonin Lihc- 
ralis, il y aurait eu, en effet, un poète de ce nom. 

Pausanlai, X, i. - Clément d'Alexandrie, Stromai. I, 
fSS. — Antonln UberalU , cbap. S, 7 et 11. * 

BOERBÂAYB {Hcrmann), l'un des plus ce- ^ 
lèbres médecins dn dix-huitUttne siècle, naquit 
à Woorbout, près de Leyde, le 31 décembre 1 668, 
et mourut le 23 septembre 1738. Il reçut de son 
père ime éducation très-soignée, à laquelle con- 
counit pour beaucoup sa bâie-mère. Malgré une 
enfance maladive, ses progrès dans les études 
furent rapides; à onze ans il savait le grec et 
le latin. Destiné par sa famille à l'état eoclésias- 
tiqoe, il suivit à Leyde les cours de tiiéologie. 
C'est là qu'à l'âge de vingt et un ans il soutint, 
sons la présidence de Gronovius, son professeur 



t58 



BOERHAAVE 



354 



de iprec , «M âièae |NNir proirrer que la doefarliie 
d'Épiaire avait élé Men comprise et compléte- 
BMQt r^olée par CioéroD. Il montra dans cet 
exeraœ tant d'érudition et d'éloquence, qu'nne 
médaflle d'or Ini fut décernée par la tille; et pea 
de tenq» après O iMnt le titre de docteur en 
pliilofiophie, par une dissertation inaugurale in- 
titulée de JHstineiiane mentis a eorpare. Son 
gott pour la médecine , qui s'était manifesté dès 
son enfonce, ne put être satisfait que bie& tard; 
à l'Age detingt-deux ans seulement il commença 
à s'y livrer, et, comme tous les hommes de génie, 
il apprit sral une science sur laqueOe il devait 
exercer une si«grande influence; car il n'eut pour 
maltresquedes hommes peudistingués. Ses études 
anatomiques ftnrent les moins paiûites de toutes, 
parce qu'an Ken de se fivrer aux dissections, il 
se homa aux travaux surannés de Bartbc^ et 
de Vésale ; aussi l'anatomie est-elle la partie bihie 
de ses ouvrages. Mais les sdences mathéma- 
tiques, dont il s'était particuliàrement occupé, 
influèrent beanooup sur ses travaux et sur ses 
doctrines. Hippocrate dans l'antiquité, et Syden- 
ham, rffippocrate anglais, dans les temps mo- 
dernes, étaient les modâes qui! s'était proposé 
d'imiter; mais, loin de se borner à leurs écrits, 
a lut tout, anciens et contemporains, en même 
temps qu'A étudiait la botanique et la chimie. En 
1693, à Barderwick , il prit le grade de docteur 
en médedne ; et sa dissertatioii latine, qui bemUe 
avoir pour objet de montrer que rien dans les 
edenoes n'est À mépriser, était intitulée Dei 
avantages qui résuUent de f examen des ex- 
créments dans les maladies. Huit ans après, Iti- 
nivenité le nomma lecteur de médecme théori- 
c|ue, pour suppléer Drdincourt; il débuta dans 
ses fonctions par un discours De commeiuiaittfo 
Hippocratis studio, dans lequel il paye à ce 
grûid homme un tribut éclatant d'hommage 
et d'admiration. Dans son enseignement il s'at- 
tache à le hSre revivre en qudquesorte, et de- 
vient hii-méme le modèle de tous ceux qui se 
livrent à l'instruction. Phis tard, cependant, il 
devait abandonner cette voie expérimentale, et 
substituer les calculs et les applications exi^ 
rées de la mécanique à la simple observation des 
faits. L'université put, en 1709, récompoiaerson 
zèle et ses services en. lui confiant la chaire de 
botanique et de médecine qu'avait occupée Hot- 
ton; et il est à remarquer qu'au moment même 
on fl quittait la bannière d'Hippocrate, il était 
encore plein de son esprit, puisqu'il prononçait 
un discours Sur la simplicité primitive de la 
médecine et la nécessité d^y revenir, et que 
dans sa pratique il agissait en conséquence de ces 
principes. 

L'activité et le saveur de Boerhaave pouvaient 
suffire à des travaux nombreux et variés. La 
chaire de botanique qui lui fut confiée devint pour 
lui un nouveau moyen d'étendre sa i^utation. 
n ne se borna point à enrichir le jardin botanique 
de Leyde d'un grand nombre de plantes; il pu- 

HOUV. BIOCR. UHIVBRS. — T. Vf. 



blia aussi plusieurs écrits, donna la description 
de nouvelles espèces , et forma plusieurs genres 
nouveaux. Boertiaave peut être encore considéré 
comme le fondateqr de l'enseignement clmique, 
le seul connu des anciens, et que les modernes 
avaient oublié; c'est lui qui, nommé professeur 
de médecine pratique à ht place de Bidloo, fit 
dem fois par semaine des leçons dans lesqueOes, 
pour joindre l'exenqile au précepte, les malades 
étaient mis sous les yeux des élèves. Ce fut alors 
qu'A publia ses deux ouvrages, Àphorismi de 
cognoscendis et curandis hcminwn morbis , et 
InstitutUmes mfidicœ, qui figprent parmi les 
livres classiques de la médecine moderne. Bfalgré 
les occupations dont fl était chargé, fl entreprit 
encore l'enseignement de la chimie; et là aussi il 
se montra tellemeDt supérieur, que ses ouvrages 
sur ce sujet sont encore estimés, Men que la 
science ait totalement changé de face. 

Une réputation immense, et téUe qu'aucun sa* 
vaut peut-être n'en a posaédé une semblable à 
une époque où les communications n'étaient pas 
fbcUes, Ait la juste récompense de ses travaux. 
Un mandarin écrivit une lettre avec cette suscrip- 
tion : A Boerhaave, médecin en Europe; et la 
lettre parvint à son adresse. Un jeune médecin 
avait une réputation fUte lorsqu'fl avait étudié 
sous Boerhaave. Comme praticien fl jouit de la 
plus grande vogue, et compta parmi ses clients 
des têtes couronnées. Sa fiUe unique recueiflit 
une fortune de plus de 200,000 florins, fruit de son 
travafl et de son économfe; car la sonplicité de 
ses habitudes était teUe, qu'on l'anrait prise pour 
de ravarice, si l'on n'avait vu en même temps 
les d^ienses considérables qu'A fSûsait dans le 
seul faktérêt de la science. Outre la bfldiothèque 
très-importante qn'U rassembla, U fit faire à ses 
frais , et avec beaucoup de luxe , un grand nombre 
d'édititms d'auteurs tant anciens que modernes , 
dont plusieurs sont ornées de gravures précieuses. 

Sa santé diancdante le força de renoncer suc- 
cessivement à sa chaire de botanique et de chi- 
mie, et aux fonctions de recteur dont il avait été 
investi pour la seconde fois, n fit ses adieux à 
ses élèves par un discours dans lequel, revenant 
aux doctrines hippocratiques , U déclarait le meil- 
leur médecin celui qui , soumis à la nature, sait 
attendre et seconder ses efforts. La goutte, dont 
fl avait depuis longtemps éprouvé de fréquentes 
attestes, l'enleva à l'âge de soixante-dix ans. Sa 
modestie et sa bienvefllance lui avaient concilié 
l'afiTection de ses coUègues et celle des nombreux 
élèves qui suivaient ses leçons , et dont plusieurs, 
qui occiqtèrent un rang distingué dans la science, 
propagèrent ses doctrines. La vflle de Leyde lui 
fit élever dans l'église de Saint-Pierre un monu- 
ment sur lequel on grava sa devise : Sàmplex 
sigillum vert. Les ouvrages de Boerhaave ont 
pour titre : Oratio de commendando studio 
Hippocratieo ; — Oratio de voce ratiocina me- 
chanici in medicina, 1709, m-8'; — Oratio 
qua repurgat^ fnedidn» facilis asserittir 

12 



866 



BOBHHAÂYE 



M6 



sHf^ÊMiHis; UffÈèt ITH ; — OraHo é€ com- 
fttnmdô cerioinphfBiitUf — Oro^io «le CA^ 
Mtf MMi erroret tt^NfrysiMtoj -^ OnUw de 
vHm 9é 9M» eliiriMMii 2if^niA«rtfi ,4JMfii/ 

ApArNaoik 9^ cAoïnicam im^^icwioMMii puàUcê 
pênêntf ibM., 1719, in<4*| -^ Oraito de h»" 
fwréi iiMdtei «ervMtof tout ms «Uflceura ■• 
tmii^mt Téum àam lesopuieHles de BeerbBaYe; 
— IfUAMioiMi nierfic» in uàiu tscercUatio-' 
Mil ortHiM tfoifM9Me«t; Lflfde, i7e8| i74«v 
lli-r ) Parii, ilU^ 1747, iii-i2; ouTrage traduit 
CB (hnfBÎB et M aM)6 ( ~ iip Aorifiné «te ooyfio»- 
rvMiff e# ciffmidét mdrMf » in «mm dûctrinx 
mMteSfUB^ Leyde^ 17M, 174») ili-ft2 ;Pari»i 1720^ 
i747,m'^la$UinrtiBy i7ai|m-ia(aT«G le traité 
4ê iM9 wnermif eo atagliii» 17361 «d frai^ua^ 
IKiOMBy iJdSftnàxjôié^iksnmim arabe; — /»• 
eter plantarmh fum hsrio in Mttdêmk» Jm§' 
dmno^Mcdavo t^eriunimr f heif4t^ 1710, 1718, 
iBH^ s te mêine oat iag e» aTee 30 i^res et nae 
blatoiredeBdireetfevtdiiiardiii defrais sa fonda- 
tiim jusqu'à Boèrhaare, aété publié aoua ce titra t 
Indêtt tUitr piantaruitn quà in hoirie aaadê* 
fMtB Imgdt^a-Baêa^Q tUuniurf Leyde^ 1720^ 
iii^*'; — JMelka dêMmterm medUm ti remê- 
m^ntmfmnMù; IiOiidrefl» 1718, ln-8*9 Lerde» 
1719» 1740) iB*§*| LouTain, 1760| traduit eu 
ItÊniait fêî de Lanaettrie ( Paria, 1739 et 1766| 
iè*ii ; ^ BpMola éd Ruitehèmm tianêHmum^ 
pn tmUMki Malpi§hàtma de GiaâdmléB /Ahm- 
térdÉlm, 17il) — Âtréeie née desetipii i^tiut 
imrtfi BUtorim » seeUndnm fMdicm artU k§ei 
emuÊehfftàfheyés^ 17M, iii-6'*; — Airocii,r^ 
fisHHOçiÊerMrHHietena altéra ;hàfûei 17a8| 
hi-8® ; — Èlementm Chemtm^ quœ tmMwrsariQ 
taàore doc^t inpubUcie privatUqtie scàolù; 
Leyde, 1732, iB-4» : c'est la BMiUeure éditiOBs 
Lameàrie a douAé de cet ouvrage uA précis qull 
aHitmilé A(>régé de ia TMoHb cMmifUe tirée 
des écrits de Bwrhaàve^ avec le Trmté du 
rerft^e; Paria, 1741, ia-12( — ùrtaioucade" 
mieo, quaprr>baiw bene inielUctam « Ctea- 
rone et cat^fntoiam esse sententimn Epicuri 
de Summo B<mo; Leyde, 1688, in-4*' ;>- Disser- 
tatio iiiaitgimUis de Distinetione mentis a cor- 
pore; Leyde, 1689, 10-4**; — Dispuiatiode Vti- 
litfUe explorandomm excrementomm in 
œgris «t signorum; Harderwick, 1693; Lon- 
dres, 1744, in-8° : il faut joindre à ces ouvrages 
trois Dissertations star le Mercure, et Ton aura 
la liste complète des écrits réeUemeat composés 
parBoetliaaTe. Les suivants, attribués àceoélébre 
médedn , ne lui appartienBent pas aussi incon- 
lésIabieAMnt : Tractatm de Peste ; — Con- 
imUntfmes medle»^ 9tve effUoge ^^istolanim 
««m nesjNmsis; la Haye, 1743, iD-ia;Gflettmgue, 
1751; en anglais, Londres, 174S, in-6°;— Prss- 
lec^nes ptOfUcm de MbrHs ocuiortim, leçons 
dicfeâes par Boertiaave en 1708 : la meiUenre édi- 
tion est celle de Haller, Venise, 1748, in-8°; en 
fhm^s, sous le titre de Maladies des yeux; 



Parisy 1749» in-ia; — Introductio in praxim 
cUnicam^ sive re§ulx générales in praxi di- 
nîea observandœ; Leyde, 1740,in-8» -^—Prûxii 
meiiea; Londres, 1716, in-12; — Tractatus de 
tiribus medicamentorum; Paris, 1723^ in-8°; 
Venise, 1760; traduit en français par Devaux, Pa- 
riS) 1729» in-12 { -^ Expérimenta et institulio- 
nés chemicâg; Paria, 1728, 2 vol. in-8% d'après 
ses leçon») de 1718-1724 ; — Methodus discendi 
medicinami Amsterdam, 1726, in-8*, diaprés 
son cours de 1710 ( — le mémo ouvrage, publié 
pur Haller souece titre ; ffermanni Boerhaave^ 
vki tiimiiU, suique prœeeptoris^ melhodua 
stuéHmedMemendaia et accessionibus lùcu- 
fdBtata$ Veniaei 175S, 2 vol. in-8<* : un Index 
dea aaleurs et des cboses les plus remarquables 
qu'on trouve dans cet ouvrage a été composé 
par PerriMom^ — Mistoriaplantarum qum in 
kate^ eieademieo Lu§duni Batavorum ères- 
ernntg Leydle^ 1717, 2 vol. in-12, sous la rubrique 
de Rome; Londraa, 1731 et 1738| t vol. in-12, 
d'après ses leçons de 1709-1728; — Index 
piàntarum qum sn horto Leidensi crescunl, 
eum ap p end ieibue et eharacteri^us earum de- 
eumptis ex orw clariuinU Uermanni Boer- 
haave; l49fde, 1727, ia-12; — Cominentarïa in 
^ipkarismos de eoqneseendis et curandis mor- 
èls, 1718^ in-r, sous te rubrique de huloue; — 
Preelêetib de CaktOoi Londres, 1740, in-^*", 
d^àpvès ses leçons de 1729; — Prœlectianes 
aeadesniessde Morbis nervorum, quasex au- 
dOorum manuscriptis collectas edi curavit 
Jac. Van Eems; Leyde^ 1761 , 2 vol. in-8« ; Franc- 
fort, 1762,in-8%d'aprèsses leçons de 1730-1735. 
La liste suivante se compose des ouviages que 
Boèrhaave a édités» ou dont il a donné de nou- 
velles éditions : Jfft^^oire physique de la mer, 
par te comte MarsigU (traduit en français par 
Leelerc)ç Amsterdam, 1725, in-fol.; — ^otoni- 
oan PaHstenae, ou Dénombrement desplantes 
des environs de Paris, de YaiUant; Leyde, 
1727, in-fd.; — Historia insectorum, sive Bi- 
blitt natutxe , de J. Swammerdam; Amsterdam, 
1737, 2 vol. inrfol. avec fig., traduit en latin pat 
Gaubius, avec une préface de Boerliaavc; — 
Œuvres de Drelincourt, maiti-e de Boèrhaave; 
Amstenlam et te Haye, 1727, in-4*; — A. Pi- 
sonis selectiores observationes ; Leyde, 1718, 
ln-4", cumprœ/aiioneN. Boer haave, -^EJus- 
dmn Pisonis de cognoscendis et eurandis 
miorbis, cuimpresfationeH. Boèrhaave; Loydo, 
1733, in-8*; 1736, in-4«; — Opéra analomica 
et chireoyqiea Anâreœ Vesalii^cura H, Boèr- 
haave et B. S. AUnni; Leyde, 1725, 2 vol. in- 
fo!.; ^ TiHKtûiMs nmdieus de lue venerea, 
prœfixus aphrodisiaco; Leyde, 1728, 1731, 
f toi. in-fol., avea une prébce de Bœriiaavc 
aouvent imprimée à part, sous te titre de Comr 
mentarli wwide hm venerea, ouvrage traduit 
par Lamettrie, qui l'a intitulé Système de Boèr- 
haave sur les maiadies vénériennes; Paria, 
1736, in-12; — BarthoL SustachH Opuscula 



357 



BOËRHÂAYE -> BOERKER 



MS 



antOomica, 3* édition; DeMl, 1726, iii-8»; — 
Bellinide Vriniset PulsibuSyCumprcefatUme 
H. Èoerhaave, 1730, m-4*; — Pi'osper Alpi- 
nus de prœsagienda Vita et Morte^ cum prm- 
fntkm B. Mêerkaave; îDUL» 173S, Id-4«; — 
ÀrHiami de Camis SignÊegmmorkjrum, eo- 
^^mmquêCwtUioné; Ley^K 1731, 1736| ôkM. 
[Mnc, dm 9. du m.] 

m o frmp M Ê midicah* -^ Cimtfeplé, Ifmnetm Dil>- 
Uùnnaire. — Catal, Bibl. Bunatf,, t. I. — Scholtens , 
Oratio acàdemiea in Mem. Berm. BoèrhavU,- Lefde, 
iVW, m-»*. — BuUofl. Âceount 9f fhë H/é md wnant^t 
^ H. Batrh^ Lond^ 1748» S V0l. t«^. — MH7, Èlim *<«- 
foriff» A4 U. Boerk.; Leyde. 1747, tD-«->. - Fontenelle , 
Ètoçe de Boerhaace. 17M, t V], éd. Desalnt — Johnson, 
1<^ of Iftfii. JfMfftMtw t IbM., 18», ln-«». 

Loaitiftrt en 1754; tnort te 25 féTrfer 1332. 11 
fit Ma tmn de droit à PAdoue, et miitft dans 
cette Tille les leçons du célèbre BfagoNno. & 
n'anit ^e ringt-deiit ans lon<tn'0Q le domui 
eoBUMe OMdjntenr k son père , iiMgf strat distin- 
gaé; fl Ait aotnaé pins tard }ii(^ dans quelques 
t iibii i a tax de la n^puNique vé u fti enae. m 1797, 
te Çimvenieinent atfiiobten te pltoça, en qaaHfé 
d'assessew, êii tHbtmàl crimAiel de Venise. En 
1300, après rincorpo^afion des États védtfek» 
M foyatunè maie, 8tmf^ Bûerfo oMtat la 
^Msfè et juge è la tmt èe fostiee de TAdrii- 
ti^. Cfi 1314, il fM tÊkWfé à Hovlgo, et (MS 
tard à Padokie, ponr y rempHr les mêmee knch 
tkms; Il iiil enfin penrvn d'une place de oonsett- 
1er à Yenlse. U se lotira, après trente années de 
serfiœ dans te magiétratnre. On à de lof : Bao- 
eoita ddlit leggi venete, eoncementi i wrpi 
magtstrGlî ed offici nvunieipali di VMôffpia; 
1731, în-8*; — RaccoUa délie leggi venetepel 
ierritcrioi Yénwe» I793| in^"; — ia PnUica 
éel procesto crimirmle, avee tes fonnules des 
actes ralalifii au code aiitricbteB( Venise^ 1816^ 
in-3** ; — Mepwtorio 4el eodicé crimmaleaus- 
triaoo; Venise, 1316, fa-8*; — Pisionorte éel 
ditOêito Fene&Umo, 1327) — en manwcrit : 
Indice itcdicmo vtneto. 

Tlpaido, mourmf. degU WU. miutf% etc. 

^iHKRm (Louis), pobUciste allemand, né à 
Francfort te 22 mai 1733, mort à Paris te 12 fé- 
nier 1837. n étudia, à rnniversité de Halle, les 
lettres, la philosophie et la médecine. £b 1818, 
il passa de la religion Israélite , dans laquelte il 
était né, m protes tanl tiiin e ; pois il pareonrat te 
ewriète agitée dapoMiciste. fies àrtteles dansfo 
B^enoe^ VSuar et te /oumal ée Freittcfcrt^ 
où il éerîTlt a?«c irerve VBistinre eurimue ée te 
cemsure ée firmtfori^ lui attirèrent des pené- 
enlioin ^ le décidèrent à venir à Parte en 131». 
Ka 1322 il y fit unsecand voyage, etypaMteses 
Teéleemm de Paris, que Ton a comparés an 
tfm de Mèrder. £a 1830 parurent ses Lettres 
sur Paris, traduites par Gniran, 1332 : fort ae^ 
oaeilltea em Aitema^se, eHes lot valurent une 
éclatante mais fugitive popularité. Il dut une se- 
conde fois quitter sa patrie , et, après avoir 
Tîsffé la Suisse, se réfogicr en France. A Auteufl, 



où fl se relira, il s'occupa à traduira Vtaàrrre de 
M. de Lamennais, Werle des Gtaubens (les 
Paroles d'un Croyant), 1834, et à écrire une His- 
toire de la Révolution ftanfaise, qu'A laissa 
Inachevée. H pnUte encore qoelqaes articles 
dans te Réformateur et dans la Valence, quH 
édita qndqoe temps è ses firns. Le meOleur de 
ses onvrages est : Mtntiel der rYanzose^fires- 
ser ( Meniel le GaUophage ). Un monument a été 
élevé à ta mémoire de oe publidste par tes soins 
du sculpteur David et autres amis partageant ses 
opinions politiques. 
Qnénrd. la France HHéndr», tapplémcat. ^tHetiam- 

MBUBB ( ChiitUm-Frédérie), théologien 
aDemand, né à Dresde te 3 novembre 1683 
mort à LeipEig te 19 novembre 1753. n occupa 
une chaire de tiiéotogie dans cette dernière ville, 
apiis avoir voyagé en Hollande et en Angteterre. 
Les Livres ' saints et THistoire ecclésiastique 
fterent Tobiet de ses piîncipates études. On a de 
lai : dé BstUUàus grseds iisdemque literarum 
in fMto insimuraioribtu ; Leipzig, 1 750, in-3*^; 
^ ée Ortu atfue Proffresiu pMlosophiamo- 
nrfte ; ibiâ., 1707 ( — de Socrate, sinffulari 
boni etkkA exemple; ibid., 1707 ; — de Lvr 
theti àctiê anne 1520; ibid., 1720; — de Ac- 
tifs JMheri Vermaeiensibus anno 1521; ibid., 
1721, iant^;— Jnstitutkmes theologix sym- 
heliem; ibid., 1751, i»4''; --^ JHssertationes 
eaùrwf ibid., 1752 ; — Dissertatio de Romuli 
eepnmenio ^ clarisque Quirinis; Leipzig, 
1709.'>'^Daa8te/o«r»a/ des Savants de 1725, 
se trouve une dissertation sur les Lycaoniens , 
dans laqueUe Ch.-Fr. Beemer affirme que la ten- 
goe de oetto nation n'était pas un dialecte grec. 

Jôciwr, MiçêmeiMS G0iekrta^l>exicon , avec le sup- 
plément d'AdeluDg. 

BCBENBE (Chrétien-Frédéric), médecin al- 
lemand, fite du précédent, né à Leipzig te 16 fé- 
vrier 1736, tnort le 7 février 1800. On a de lui : 
Dissertatio de nisu et renisu ut causa vit» 
sanœ; Leipzig, 1756, in-4**; — Dissertatio de 
nisu et renisu adverse valetudinis; Ibid., 
1760, in-4«; — Der in den ûbîen Folgen der 
Selbstbefleckung sicher ratkende Arst ( Con- 
seite pour prévenir les suites fâcheuses de l'ona- 
nisme) ; ibid., 1769, in-8° ; ibid., 1775, in-8", 
ibid^ 1776, in-4*; ibid., 1780, in-4'. La seconde 
édition et les suivantes parurent sous le titre de 
Prahtisches Werk von der Onanie (Traité pra- 
tique de l'Onanisme). Bœmer a encore donné 
l'analyse d'un grand nombre d'ouvrages dans 
VAllgeineine Deutsche Sibtiothek. 

Biographie médicale. 

BŒIilf KB ( Frédéric ) , médedn aUemand , 
frère du précédent, né à Leipzig le 17 juin 1723, 
mort dans la même ville le 30 juin 1761. li 
quitta l'étude de la théologie, que sou père lui 
avait fait commencer, pour se livrer à celle de 
te médecine. Après avoir pratiqué à Brunswick 
et à Wolfenbuttel , il fut nommé, en 1754, pro- 
fesseur de médecine extraordinaire à Wittem- 

12. 



$S9 



BOIllIiER 



befg. Ls won ayant éclaté, U ae réfogia à 
Ldpcig. Bcerner était profondémoit Tené dans 
rhistoire Uttéraîra de la médeciiie; anasi est-O 
phi8 oommoomiMérâlttqiieooninie praticien. 
On ade loi : ùratio de admranda Dei majes- 
tate ex tniraHli naiium siructvra; Bnma- 
wick, 1747, in^S- — Diuertatio de Arte gfm- 
nastUa nova; Hdmstedt , 174« , in-4»; — de 
AlexandroBenedietoVemneMi,medMnsepost 
iUierai refuUas restauraiore , comoMntatio ; 
fimnswiek, 176i,lin-4*;— de Vita,MioHbus 
et ScrMU HiermynU MercurUdU ForoUvien- 

si$ œmmmtatio; iWd., 4751 , in^'; de 

Cosma et Damiano, artU medie» diU olim, 
et adhws hod^ Mne UUneque ttUelarUnu, 
eammentatio; HdmrtaBdt, 1751, in-4*; - Bir 
hliothec» Ubromm rariùnm pAyaico-madi- 
canm hUtorico-erUie» Spécimen J; Helm- 
stœdt, 1751, in-4»; — Spécimen, Ilf ihid., 
1752 , in-4*; — Strier locmn Hippocratis in 
jurt^rando meueime vexatum meditaiiones ; 
Ldpzig, 1724, in^^ — de JSmOio Macro, 
ejusque rariore hodie (^nuculode virtuiUme 
herbarum, diatribe; ihid., 1754, in4«; — i«e 
tabe' sicca Uthali a prœtematurali pUme 
ventriculi situ, mirabUique dw)deni angui- 
tia;mà., 1753, iB-4«; — JHss. q^tolarU de 
Medico , reipublicx contervatere, legumque 
cuttode; Leiprig, 1754, iii4*;- Programmade 
vera medicin» Origine potiorUrnsque ^tu ad 
jTippocratis usque tempera ineremmitiM; 
^ittembeig, 1754, in-4*; — Memarim prqfeê- 
sorum medicinsB in Academia Vitembergensi, 
indeaprimis iUius initiU renovata. Spéci- 
men I; Ibid., 1755, in-4'; — Spécimen II; 
Leipzig, 1756, iB-4»; — Noctes GuelpMex, 
siveOpuscula argumenti medico- literarH, 
antehac separaHm édita, nunc collecta, re- 
visa, aucta; Rostock, Leipzig et Weimar, 1755, 
in-4''; — Diss. de Statu medicx apud veteres 
ffebraeos; Wittemberg, 1755, in-4»; — Rela- 
tiones de libris physieo-medicis, partim an- 
iiquiSfpartim rarU, Fasciculus I; ihid., 1756, 
in-S*» ; — Antiquitates medicinx JEgyptiacm; 
ibid., 1756, in-4'' : cette corîenae et savante re- 
totioa eatsuiTie d'une lettre de Boemer à Fabri : 
deHungarorumatquehungaricxgentis ador- 
nandam AcademiamVitemàergensem àtudio; 
~~ InstiMitmes medicinx legalis; ibid., 1756, 
in-8^;— iVoficMJwr teTie et les Écrits des mé- 
decins et naturalistes les plus distingués ^de 
r Allemagne et de Vétranger ( en aUemaod) ; 
WoUenbûttd, 1756, in-8*; — Ergôtzungen bei 
mûssigen Stunden (Récréations dans les mo- 
ments de loisir); Wittemberg, 1761, in-8^ 
Jeta Brudit, X4fM.,l7U. - BioarapMemééUeaU. 
BŒWiBR ou BORiTBR ÇGospord) ^ malbé- 
roatiden et théologien protestant aDemand, 
natif de Hayn en Misnie, mort le 3 mai 1 547. H 
professa la théologie à Dresde, et s'adonna en 
même temps àPétode des mathématiqaes. On a 
4e Ini : lÀbellus de Stellis; — Analogia et 



' BOESSEL 360 

indices in Ptokmmi Geographiam et Sabel- 
lici ttistoriam. 

Adam,f^M« ErudUorwh. - Vogel, Uip%*9^ ÂnniOen. 
- Erne«U, Eloçium Dr. Catp. Bœrner, prof, der 
nêolooUf Leipxlg, ]947,Ui-t*. 

BŒftRBR (Nicolas ) , médecin aDemand, né 
à Sdunieritz , dans la Tburinge, le 33 janvier 
1693; mortàNenstadt vers l770.Sanière, deve- 
nue yenve, n'étant pas assez riche poorhiifiûre 
donner une édueatkmcoMense, le plaça comme 
apprenti chez un pharmacien à Franenboorg. 
Boeraer, qui songeait déjà à suivre la carrière 
médicde, parooorut rAllemagne, ettravailla dans 
diverses officines poor acquérir des connaissan- 
ces {dus étendues en pharmacie. A la mort de sa 
mère, il recudlUt un petit héritage, et se rendit 
à léna, où il étudia la médedne. H pratiqua 
SQCoessivement à Frankenthal , à Giessen et a 
Neustadt On a de lui : Dissert, inauguraUs 
exhibens rorem marinum ; léna, 1725, in-4* ; 
— Grûndliche und vemuriftmàssige Abhan- 
dlung nMrlicher Wissenschi^ften (Traité 
rationnel ^Bes sdenœs naturdles); LeipKîg, 
1735, in-6*; ibid., 1741, ra-T; —5e*» Selbst- 
Arzt (le Médecin de soi^éme); ibid., 1744, 
fù^; ibid., t I, 1747; t D, 1748, in-8» : cet 
ouvrage, un des meilleurs que noos ayons sui 
la médecine populaire, serait d'une grande 
utilité pour toutes les classes delà société, s'U 
était au niveau des connaissances actuelles ; — 
Kinderarzt^ oder Unterricht wm Kinder^ 
krankkeiten (Manuel des maladies des enfiuits); 
Francfort et Leipzig, 1752 , 2 vol. in-8*. On a 
encore de Bœrner quelques observations insérées, 
dans les Actes des curieux de la nature. 

Btoçn^kU wtédieaie. — PrMérto Bœracr, J^Uèbende 
JmrtU, - Meuel, GéUhrta DmÊlUchUmd. 

maacKÊMVWwaLi/ean), hébraisantanemanâ, 
né en Autriche en 1471. B fut un des restaura- 
teurs de la langue hébraïque en Allemagne. Il 
l'enseigna successivement à Augsboorg rt à 
Wittemberg. On a de lui : Grammaire hébrear- 
que, imprimée par les soins de Philippe Melan- 
cfatiion, son élève; Augsbourg, 1514, in-4*'; — 
Corrections et additions aux Jtudimenta ke- 
braica du rabbin Moïse Kimcld ; ibid., 1520; 
— Version allemande etlatine des Psaumes de 
la Pénitence, d'après le texte hébreu; ibid., 
1526, in-4». 

Woir, BibUathêca HébrtM, 

«BOBSSEL (Geor^e-Doaiet), médecin alle- 
mand , natif de Suhla , dans le pays d'Henne- 
berg, vivait dans la première moitié du dix-hui- 
fième siède. D exerça la médecine à Fleasbouiig. 
On a de lui phisieurs écrits sur l'art obstétrical, 
sous ces titres : Grundlegung sur Hebcanmen- 
kunst (Éléments de l'art obstétrical); AHona, 
1753, in-8*; Flensbonrg; —Kurzer Unterricht 
\ fur die Wéhm&tter (Abrégé de Vart obstétri 
cal ); Flensbonrg, 1770, fai-8». 

Memel, Gelehrt» DwtichUmé. - CMTère, MMioU^ 
que de la Médecine, 

BŒSSBL (Jean-Baptiste), musicien fran- 
çais, né en 1612, mort le 25 décembre 1686. Il se 



Ml 



BOESSEL — BOÈTtntlS 



361 



distingua comme joueur de hrtb; et fîit ftwiii- 
taidant de la miukiiie de Louis Xm. Laborde 
cite de hdone dianson. 

«bœssiAbb (GnUUmme, IV* du nom, 
eomte deCoAnnoBa ni la)» généra] français, néà 
Paris le 16 mars 1009, mort à Lens le 20 août 
164». n élait Tolontain an siège de la Rochelle 
( 1627 et 1628) , et eommsndatt, en 1629, les 
«■làal»iterdDa qui enlevèrent, à Tattaque do pas 
deSnse, les banfeades de la place. Ko 1631, il 
conooumt à sanrer la caTalerie da duc de Ro- 
haa, (pli avait été surprise dans son quartier an 
camp de Steinbmn. En 1637, il conmianda la 
cayalerie de rarmée du due de Longnerille. De 
la BoMsière se distingua au siège de Sdnt-Amour; 
Il Ait blessé au comb^ appelé SQént-Laurent 
de la Rùcke^ dans lequel les Espagnols furent 
complètement défaits, et auxquels fl enlera des 
étendards et un drapeau. Ce drapeau s'est vu 
jusqu'en 1770 dans TégUse de Chambors-en- 
Vexin français. Au siège de Saint-Omer (1638), 
a sauva le quartier du marquis de Praslin. L'an- 
née suivante, il servît sous le marquis de Feu- 
qniires, prit part au siège de Thionville, et ftit 
Ciit prisonnier à la bataille de ce nom. Il Ait 
privé de son commandement pendant la cap- 
tivité, et de dépit se retira à la cour de Savoie. 
Il en revint, à la mort de Ricbelieu, pour prendre 
part à la bataille de Rocroy (1643) , et il porta 
secours, ensuite, à la ville dUeilbronn. A la 
bataille de Nordlingue (1645), il flit gravement 
blessé et fait prisonnier. Ses services furent ré- 
compensés en 1648 par le grade de maréchal de 
camp. Nommé gouverneur provisoire d'Ypres, 
d flit tué, peu de temps après, à la bataille de 
Lens. 

DépH ds Im Guern. - Moiitglas. Mémolm.-' Le pèro 
IMRtel, L II, 9.T6. - Ue CoorceUM, IN«lioima<r« d€ê 
Ctnéraux françûis. 

* BOSSiBEB ( Lmiis-Josephr-Jean-Saptiste, 
comte de Chahbors de la), général français, ar- 
lière-petit-fils du précédent, né à Paris le 31 jan- 
vier 17Ô6. Son père avait été taé par mala- 
dresse, à la chasse, par le grand Dauphin, fils de 
Louis XY. L e roî, et plus tard Louis XVI et 
Loois XVm, prirent soin de son avancement. 11 
fut nommé sous-ilent^unt de dragons à seize ans ; 
en 1776, il entra dans la domesticité du comte 
d'Artois comme gentilhomme d'honneur. H ilit 
nommé, en 1780 , mestre de camp en second 
dans le régiotent d'înfimterie du maréchal de 
Turenne, puis maréchal de camp, en vertu d'un 
décret de l'assemblée nationale, en 1791. H 
émigra cette même année. H fit la campagne de 
1792 en qualité d'aide de camp du /comte d'Ar- 
tois, fat nommé mijor d'un corps d'infanterie à 
la solde de l'Angteterre , fit partie de l'expédi- 
tion de Quiberon , et accompagna le comte 
d'Artois à celle de rue-Dieu (1795). H entra au 
service du Portugal en 1797. Après deux cam- 
pagnes contre l'Espagne, il ftrt chargé de l'ins- 
pection de l'infanterie et des fdaces fortes du 



Portugal, pois de l'inspection générale des fron- 
tières de oé royaume (1802-1804). H obtint, 
en 1807, le grade de maréchal de camp, et le 
commandement d'un régiment-modèle. Lors de 
l'occupation de l'Espagne par l'armée française, 
de laBcMsière entra dans le corps de l'état-ma- 
jor du duc d'Abrantès. H rentra en France à la 
suite de ce général. H y Ait retenu qudqne temps 
comme éndgré, puis il accompagna Junot au 
siège de Saragosse. H servit, de 1809 à 1813, 
sous les maréchaux Soutt et Harmont. Rentré en 
France avec le traitement de son activité, il ftit 
fatt lieutenant général en 1820. 
De Gooreelles, DieUcmmatré en GéméromxfrançmU, 
BŒTBB (en latin Bathus, en grec BoiQdéc), 
nom commun à plusieurs personnages grecs, 
dont voici les principaux : 

BŒTBB, philosophe stoiden, contemporain 
de Chrysippe, vivait dans le troisième siècle 
avant J.-G. Il laissa diverses œuvres, parmi les- 
quelles : nepl 9<Mrtid< , dont il est question dans 
Diogène Laerce, qui cite sa doctrine sur la Divi- 
nité ; •— ncpl «((lopiuvTK f dont Diogène cite le 
onnème Hvre. C'est sans doute l'œuvre dont Cicé- 
ron parle dans le traité de Divinatume. Peut- 
être aussi ce Bœthe est-il le même que celui 
dont parie Plutarque. 

DIog. Uerce. VII, i48 ; Vf. 149. - ClcéroD, De tHvina- 
tknut If 9; Il > M* — PlQUrqne, Œuvrtt mormUs. 

BŒTBB, grammairien et phflosophe platoni- 
cien. Les ouvrages qu'A composa ont pour ti- 
tres : Zwaytjyff^ XsÇeodv nXaruvtxâv ; — nepl tcôv 
iMipà nXdiTCiAvi, àiropou{iivo)v Xé^uv. Ce Bœthe 
est-il l'auteur de l'exégèse sur les Pbœnomena 
d'Aratus? est-ce celui contre lequel Porphyre 
écrivit son ouvrage IlepI 4^x^ ? CS'est ce que 
l'on ne saurait dédder. 

Baiièbe, Prmp, evang,, XIV, lO. XV. - Snllh , Die- 
Uotmarv of çreêk and roman biograpkg» — Pbottu, 
Cod, iU-iU. - Hésychloi, AI» mots Aià néyttas xpi- 

BŒTUVL^{ Flavius), philosophe péripatéti- 
cien, natif *de Ptolémaîs; il fut homme consu- 
laire, disciple d'Alexandre de Damas, et con- 
temporain de Galien. 

BŒTHE, géomètre et philosophe épicurien. 
Plutarque en parie dans deux de ses ouvrages. 
On ne sait rien de plus sur lui. 

Platarqae, de Pjith, Orac., p. Mt; SffmpotUMea, t. |, 
p. 678. ~ Sntlb, DM, 0/ greik tmd rùman bioçrapkg 
BŒTHB, sculpteur carthagbiois, selon Pau- 
sanias. On ignore l'époque où il vivait Son talent 
comme sculpteur est l'objet des éloges de Pline. 
La qualification de KopxnSévto^ qu'on lui donne 
parait suspecte à Mflller, qui pense qu'il fiiut 
écrire XaXxn^évtoc, en ce sens que Bœthus au- 
rait été origjinahre de Chalcédoine, dans l'Asie 
Hineure. 

Pline» Bittotn naturelle, XXX, it» etX3LXlV, s. - 
Païuanlas, V.-Maaer,l7aiulftHdh dm- JrekUekUtr, 

BŒTB1U8. Voy, BOBCB. 

B4BTB1VS, BOtGB OU BOIS (Bector), his- 
torien écossais, né vers 1470 à Dundee, dans 
le comté d'Angus; mort vers 15&0. Il At ses 



86B 



BOKTHIUS — BOETIE 



)N 



études à Pam, et y professa ia phtlosopbie. £ii 
1500» ElphinstoD, évèque d'Aberàeen, le nonoiiia 
chanoine , et prioeipâl du collège qu'il avait 
fondé dans sa ville épiscopale. B<»thiu8 fut aimé 
et estimé des savants de son temps. Érasme en 
parie avec éloge. Ses principaux ouvrages sontj 
VitJB episcoponm àHirthlaeenêhm et Aber" 
donensium; Paris, 1522, m-é*"; — Catalogw 
Scotix regum, dans le t.* m du Chr<micm 
chronieorum ecclesitutteo-polUicen de Jean 
Qruter; -^ Liber de Navigationibus ; — Nis- 
toria Scotorum; Paris, 1676, in4bl. Cet ou- 
vrage a été trop loué , comme il a été trop dé- 
précié; néanmdins on s'aooorde à reprocher k 
l'auteur use crédulité extrême. 

F>brlclu8 , Mèliothêca ùattma medUe mtotU, - Hra- 
drdch , Pan&ecUe Brandenlntrçicm. — Rote , Metf 
Uioifraphicctl Dictionarp. — Jovius, Eloçia. 

BŒTRius (Jacques), théologien et littéra- 
teur suédois, né à Kila-Sockn en 1647, mort à 
y esteras en 1718. H fut successivement pro- 
fesseur de théologie à Upsal , et pasteur de Mora 
en Dalécarlie. Faisant un jour allusion à la jeu- 
nesse de Charles XII , déclaré migeur à Tâge de 
quinze ans , il eut la hardiesse de dire dans un 
de ses sermons : « Malheur au pays gouverné 
par un enfant I » Il fit aussi un mémoire contre 
le pouvoir illimité que Charles XI avût intro- 
duit. Arrêté et jugé , il fut condamné à une dé- 
tention perpétuelle dans la forteresse de Note- 
borg. Les Busses le délivrèrent en 1702. Mais 
il fut de nouveau mis en prison, et n'obtint qu'en 
1710 la permission de rejoindre sa femme et ses 
enfants k Vesteras. On a de lui i l>e Orthogrth 
phia Hngux suêcanx Traetatui ; — Mercu* 
rius biUuffUis; — Epitome iogiem ÀwrivUU; 
— quelques dissertcUions. 

Geieliiu , BiograJUTt''Lejtieùn, 

(1) BoitTiB {Etienne de la) (2), ami de Mon- 
taigne, né à Sarlat en Périgord le l**" novembre 
1 530. Il perdit de bonne heure son père, Autoine, 
licencié en droit, seigneur de la Motte, lieutenant 
par autorité royale au siège de Sarlat. Un oncle 
paternel, Etienne, sieur de Bouilhonnas, qui était 
aussi son parrain, lui servit de père ainsi qu'à ses 
deux sœurs. Le jeime Etienne fut placé au collège 
de Bordeaux , où il se trouva sous la direction 
de professeurs qui étaient en même temps les 
précepteurs domestiques du jeune Michel de Mon- 

(0 Cet article est étirait d'ane notice ii^dlgéc prlml- 
tlreincnt poor la Nouvelle Biographie univrrscife, raais 
qot, par son étenda^, n'a pn être reprodvlte Intégrale- 
ment. Ce iravall in extento e«t pubUc à part, sous ce 
titre : Notice bio-biblioifraphique sur Et. de l\ Boe- 
TiK , i*ami de Montaigne, suivie de la Servitude wlon- 
taire, donnée poor la prontèro fola aelvA le vrai teite 
de l'aoteiur, d'après an mamiscrit ooDleaaporaln ot au- 
thentique ; Parla, Didot , 1868. Nous renverrons A cette 
publicaUon dans le coars de cet article. 

(I) Ce nom ( dans lequel le T doit être prononcé dur 
comme dans amitié ) est cetnl d'un domaine voisin de 
Sarlat, dont U maison d'habitation est appelée le Cae- 
telet. On en a donné des dessina, de rnéoM que ppor la 
maison patrimoniale de Sarlat. dont la façade est décorée 
d'une plaque de marbre portant la date de ta naissftnce 
d*É(leilDe de la Boeue (voy. ta JVoIIm). 



taiffie. Sous ce$ habiles matti^ la Boètie déve- 
loppa cette inerf«91eqse et pv^opee UdM qm 
lui accordent ses contemporains | e^ «n i^% , 
n'ayant pas encore atteint ses viagUUux ans , il 
fiit pourvu d*«ne ehaine de eonseiUer an paile- 
nsent de Boideattx, avec ifapenae de tenir aoa 
offiioe. Peu de tanpa après II remplissait la «on- 
ditioii d'âge, et le 11 iMi ibià H ftit admis à 
prêter serment A une éfnque que nous ne poa- 
TOUS préeiser, et quai qu'en aient^ pluaiîiNirs 
de ses biographes, la Boélie ae maria ; il épousa 
Marguerite de CariOy d^à v«nvn d'un seignenr 
d'Aruednquel etteanmitilenxenfîanU, nne ftlte 
qui épousa Thomas de Montaigne, frère 4e l'au- 
teur des S8$9U, cft un ils qui épousa ia aomr de 
la femme de ce denier. 

Nous arrivons à la efaroonstenoe vraiment kn- 
portante de la vie de la Hoëtie, sa Kaisen avec 
le ftitur auteur dea Mssais, 

Miohel de Montaigne, eonaeiiler à la cour des ai- 
dée de Périgneux, enivii cette cour, lomqu^ 
1557 elle Ait réunie à la chambre des requêtes 
du parlenMDt de Bordeaux. Dès ee moment donc 
il se trouva le eoUègue de la Boëtie. Aussi ees 
deux hoounea, qui se k ehershaient avant de ae 
« connaître, qui s'embrassaient de leurs noms 
« sans s'être vus, » se treuvèraal^ls, la premièiie 
fois quiis se raeenti^èrent, « .si pris, si connus, 
« si obligés entre eux, que rien dès lors ne leur M 
« si proche que l'un à Tautra (1). » 

La Bodtie, dans une excellente satire latine, 
foit allusion à la « précipitation d'une intelligence 
« si promptement parvenue à sa peifection : » 

At nos Jungit amor, panlo magis annuus, et qui 
mi tamen ad anmmnm rellqnl albl leclt amMtdi. 



Te. Montane, mibl caaua aocUvtt In omaci^ 
Et natura potena, et amorls t^tior illex 
Virtus. 

Quedûrede œttaamltiéqoe Montaignea déeritn 
avec l'éloquence du cœur; amitié ^rave. réflé- 
chie, austère, dont nos mcrars actuelles se font dif- 
ficilement une idée; amitié formée par la raison 
plutôt que par le sentiment, que la Boéfie a ca- 
ractérisée en disant « qu'il n'en reste que quel- 
« ques vieilles traces en ia mémoire de l'anti- 
R quité (2) * » n ftiut redire ces paroles qu'on 
trouve partout, et <}u'on ne se lasse pas de relire -. 
n Si on me presse de dire pourquoi Je ratmats, 
« je sens que cela ne se peut exprimer qu'en 
«disant: Parce que c*était lui, parce que 
R c'éfait moi. » Leur liaison était « une sainte 
« couture, un mélange universel de deux flmes; 
« c'était, disait Montaigne, je ne sais quelle 
« quintessence qui, ayant saisi tonte sa volonté, 
« l'amena se plonger et se perdre daps la mienne 
« d'une fahn , d'une concurrence pareiNc ; je dis 

(1) Hoos tmovMM u, 6« effet, les il» «os pondaat Ict- 
quets Montaigne dit qu'a duré leur «tuUlé (ArcrtU- 
sèment du livret de iBrl) ; alllcun, 11 est vrai, il parle de 
« quatre années, n raais alors il ét«ll moins ponctuel, et 
U oégttgeaAt les ftmcUoos. 

(I) Cetic amlUé trop tôt brisée Jeu MoDUlgm; dans 
nne sorte d'Indifférence qu'on a, bien à tort voolu pren- 
dre poor de régoHme. 



3e5 



« perdre à Ht tèM, le tootn résemoit riea qui 
« fut Bien ou mien. » 

Ce fat en eioséentioB de eee Keas Mmes 
que les deux aiHM se dowiArart le titre de Mrag; 
et cette quelMcatioD t<mclMiite, qv étitt lovt à 
feit dans les mtmsn du tenpe, a âdt derire que 
la Boëtie avait éfMWflé la veuve d'us frère de 
Moutaigne! 

Mais tant de benkeur cotre eee âmei d>éMe 
ne pouvait duwer; et on lundi 9 aeit ISêS, 
la Boétie, qui jusque-là avait ftftà d'dne saatd 
vfgoiireude, est iVappd d'une maladie qui eu qaé- 
qnes jours le oenduit an tomlwau. Montaigne 
a tracé, dans une lettre pleine d'inl^rét, les dé- 
tails de ce triste ^fNsode et de eette mort, digne 
d'un sage de l'antiquité. U Bodtie, unissairt la 
résignation du philosophe à la eoufianee du 
duétien, disserte freêdement sur sa maladie en 
même temps :qu'il remplit ses derniers devoirs : 
il s'entoure de ses parents, de ses amis, non pour 
8*encourager de leur préseooe , mais pour les 
consoler, leur demer des conseils. Sa iMnme, 
« sa 6end)lanee; » son onele, « vraiment son 
antre père; » sa nMce Baint-Quentin, Alla de 
sa sœur, « l'une des meMeufes feamaes du 
monde; » de Beanragard, Vm des Mves de 
Montaigne , dont II déplore les convfietions re» 
lîgieuses (il était protestant); M. Mot, son 
coHègoe an parlement, paraissent leur à toqr. 
Mais Montaigne est toc^urs Follet de ses plus 
fttidres attentions ; Il le supplie de farter auprès 
de lui le plus qu'il lui sera possible. Oependaat, 
eonnne sa maladie est un peu co nt a g i sm e, il 
l'engage à n*étre avee lui <( que par bonifiées; « 
at c'est ^rs que Mcmtaigne ajouta avee une 
simplicité sublime: « Je ne l'abandonnai plus. » 

A mesure quele mal s'aggrave, la Boétie se serre 
contre son ami : « Mon frère, lenec-vous auprès 
de mei. » Dans le déKre, s'enqniert onoore si 
Ifontaigne est présent. Ea§n, quand le terme de 
la lutte arrive, son dernier souffle est employé à 
prononcer le nom de Monl ai ffie; et il menrt à 
trente-den ans neuf mois et dK-sepI jours, le 
18a0Étl5e3(<). 

Désormais Montaigne a perdu la moitié de kd- 
même : lui et son ami « élrtent à moitié de tout 1» 
Le reste de sa vie sera employé à lui faire de 
perpétueHes « obsèques. » il ne prévoit pas que 
sa plume éloquente assurera à la Boétie une im- 
périssable durée; et, pour sauver de roubU 
cette méinoîre si chère, il trace cette lettre à son 
pève, dont il publie un ei^trait; il rowçiUe da^s 
la bibliothèque que lui a léguée son ami tout oe 
qu'A peut recouvrer de ses œuvres , et il les fiédic 
à de gnnds parsopttisw» ^ weceU leur serve 

(1) Dès fe «Ùbat de sa naMfe, la BoStto avait <|«NCé 
Biordeàiix, et II se disposait i se fendre dana ses proprié» 
fés en Médoè. Le premier Jour, Il s'aaréta à Gvrminian, 
▼UlaKe à deux liram de Bofrdesai, mal iQdIqQé par tous 
les Wognp^e»^ et éonfonda par Éiol JobaODeia avac Qcr- 
■ÉlgBae éiw Ik Charente, à vlngt-dn^ Heaas pins loia. 
Tm Boette reste é 6ermM«tt i H y mwiiat, et fvalaeiUla- 
btonent U t fut tnhuin^ 



BOBTIE 8M 

de reaenmaAdalta. Mu lirdBéoiHlea Jtento; 
etilne lui sniittpas de nommer son ami en maint 
endroK,iilui eon8aerelechapltMéi^<'ilnMlié,qui 
peut-être een^aré à ee que Tantiquilé nous oAw 
de plus parM en es genre; enlbi U e o n s a w a si 
intacte la mémoire de la BoMey qne le temps 
même semble aeeroltre ses regrets. Vingt ans 
après la mort de cet ami, eecupé tout entier du 
soin de sa santé anx bains délia Villa, « il est pris 
« d^mpensemeat si pénible de M. delà BaMie, 
« et H est si longtemps sans se raviser, que aela 
« lui Mt grand Bsal. » 

(Test cette amitié qui iWt la ^oire de la Boé- 
tie ; mort jeune, et n*ayant produit quedes ébau- 
ches qui laissent à peine présumer ce an'on au- 
rait pu attendre de la matufité de son talent , 
<f est par la valeur de Montaigne qa V Ibot appré- 
cier son and : il iknt reoennMtre la supériorité 
dNm homme qui a su inspbMr de tels senti- 
ments , et dont les eontemporains les phis distin- 
gués, de flMU, llarimend de Kalmend, Tessiery 
de Luri)e, Vivant, P. de Bméh, ont àfenvi eé- 
lébré les kwannes. 

Nous avons va eambisn avait été simple la 
vie de U Boétie; et, bien qn>en peu de teo^ ^ 
Mt devenu « l'orada du pailsmant , » quolipi^aii 
dire de Montaigne fl edt acquis dans ses ina- 
tiens « plus de gloire qae nul aniM avant lui, « 
il n'est pas moins vrai que cette position ne sul^ 
fisaitpasàsoninfitigableaetivité. àq8|i,àlWiam- 
pie de ses eontemporains, il demanda anx mnsas 
de studieuses diatraotions ; il fit des vais gpses y 
latins, fonçais; il se lit tradnolnur : un gmnd 
nombre de ces pièces ontélé perdues; Mnnta^gna 
cHe, entre antrss, des poèmes psos, des «era 
Mios et français eosmos snns le no^fi de « fiî- 
ronde, » etc. 

Kn l&7i MonlaigBepuUia I 
d'iule partie des «uwesdp si 
du grée en iVa nç o is de te MémagêHe de ^infa" 
plion,des Jlèg/esde JfcffiQgadaWuÉirqne, d'une 
LBilre «feceMotolton de ce dernier auteur àaa 
femme, des vemlalâ|i et unestsait de la XaMua 
«itr la mor< de to iiedfte; i^ris, ^édéiie Meesl, 
131 IbnHiels in^' , aveaunseul frontiapieaamissk- 
çant des vues frai^aii qui ne s^ trqnvent pas, 
parée qu'iK n'avaient pas pava asaec tmvaiilés; 
Montaigne e op e n dant les flt imprimpr l'année sui- 
vante; 19 femUels chiffrés, lîrontispieeii^iéieulier, 
Fédéric Mord, l&7a. On les joignit à ]# pnfaliaa- 
tion de 1671 ; mais on fit réinjprimer des tileas 
pour un certain nombre d'exemplaires de cette 
demiètt, «racla date nanvelle. £n IftOO, on |»> 
trouva une traduction du 1*' kvrede l'Àmmml- 
que d'Aristote : alors Claude Mord la fit hnpri- 
mer (ê iéuiUats), et il léimprima les pièiM pr^ 
eédenles de k mémo manière qu'elles étaient, 
unis j|T«P apn nopi et la date de looo (i). Post^ 

(1) On peot Toir le déUU de eaa laapreaaioBS «daénka 

m partMles dans la JFoMm prèeiidc et ëapa I« a«/M<|ii 

I tftt Bibliophile ; Tecbener, 1846. Qo sait que « nekittes aritli> 

■ qMfsool «aateald à AiIsUila taolM partie de VÉcaaê* 



367 



BOETIE 



S6ft 



riearement àlapablioatiOlifeiteparMimUigae, il 
reçut d'un and de la Boétie 29 sonneto» diffé- 
rents des 25 qa*il avait pafaliéa ; et il les inséra 
dans les Essais , d'où ils ont étéexdusen 1695 et 
dans les éditions suivantes, pour «tare réintégrés 
dans les impressions modernes. 

Le P. Lelong, édition de Fevret de FonletCe, 
attriboe à la Boêlie nne Historique Description 
du solitaire et sauvage pays de Médoe; Bor- 
deani, Mfllanges, 1593, in-12, <iai a été actire- 
ment et inutilenient cherchée dqNiis un siècle. 
L'eqmce me manque pour disonter Teiistence 
très^ntestable de cet ouvrage» et des vers qu'on 
ditse trouver à la fin. On peut àce sqjet oonsulter 
]à Notice. 

Parmi les ouvrages de la Boétie dont Montai- 
gne a eu connaissance, il en est deux qu'il n'a 
pas voulu imprimer, parce qu'il leur trouvait « la 
K façon trop délicate pour les exposer an gro»* 
<( sier et pesant air d'une si malplaisante saison. » 
L'un d'eux, composé peu de tenq^ avant la mort 
delaBoëtie, avait trait à cet édH de 1562 (1) qui 
permettait aux protestants l'exerdoe de leur 
culte, sous certaines réserves. L'antre, oeuvre de 
la première jeunesse de l'auteur , est resté le 
plus câèbrede ses opuscules, et aurait fiût vivre 
sa mémoire si l'amitié de Montaigne ne l'avait 
pas bien autrement illustrée : ^esila Servitude 
voiùtUaire. 

Ce traité, qui ftit écrit en 1 646, courut en ma- 
nuscrits sans nom d'auteur^ sans titre et sans 
date, jusqu'au moment de l'impression des Mé- 
moires de V Estât de France ( 1576-1678 ), dans 
lesquels S. Gonlart le fit entrer. Dans son intimité 
la Boétie l'avait bc^tisé Là SEavRims volon- 
TÂiEB ; ce qu'ignorant, le public l'avait rebaptisé 
LB Conn'oii, que de Thou a traduit en Anthe- 
notieon. L'absence de date avait conduit ce grand 
historien à supposer que le Contr^un avait été 
Inspiré par les cruautés que commit à Bor- 
deaux le connétable Anne de Montmorency 
en 1648, lors de la révoUe de Guyenne; aussi 
dit-il que la Boétie le composa à dixHieof ans; 
mais M<mtaigne, qui avait d'abord imprimé 
que la Boétie avait dix-huit ans en écrivant la 
Servitude f dans l'exemplaire en partie auto- 
graphe de Bordeaux écrit de sa main l'âge 
de «etseoM, qu'on lit dans toutes les éditions des 
JPsfois depuis 1595. Or, cet Age correspond à 1646, 
deux ans par conséquent avant les événements 
rappelés par de Thou (2). Il Cuit donc considérer 



MifiM. Comaltes sar ce sqjet l'artlde kKurtotK, par 
M. Hocfer, dans cet oaTrage, et lea défiaila fort étendna 
dans lesqaeb nous sommes entré dans la JVoMm sur la 
BoeUe. 

U tradnetf on de XAiopAon par U BoSCle a «lé iMérée 
par 4e Candole dans l'édlUon complète qn^l a donnée d« 
cet autear, Cologne et Yrerdun. 

La i** édit. des Opnteuhi de la BoSUe a^t pas très- 
rare;! les vers français ne sont pas oonununs ; VArUMe 
est d*nne extrême rareté. 

(t) On IMI, soiTant qn'on faK commencer l'année an 
1* Janvier on à Piqnes. 

(i)Gette preave dinde eat aafflsantei mais le texte 



la Servitude «oloMtoifV, qneli|M opink» qu'on 
en ait, c«immeramplification|d'un^nrçoftde«ei£#; 
an«, ainsi qu» le dit Montaigne, qui sort dn col- 
lège oùjl s'ételt Ué avecuncoadisGipie Lougà (1)» 
et qui adresse «on oeuvre à son ami en le tu- 
toyant : thèse générale appUcaMe à tous les 
lieux et à tousles.temps, et c'est là précisément 
ce qui a fait sa fortune. La Boétie établitque 
c'est la servilité des peuples qui cause leur ser- 
vitude; que c'est leur lAdieté qui fiât la force 
des mauvais souverains; que, pour être libres, il 
leur suffirait de ne pas les soutenir : il proctaroe 
le dogme chrétien de la fraternité homahM en 
des termes que Je dte avec bonheur : 

« La nature iUsant aux uns les parts plus 
« grandes, aux antres plus petites, a voulu &ire 
« place à la fraternelle affection... ayant les uns 
« puissance de donner aide, et les antres besoin 
« de recevoir. » 

Ce n'est point id le lieu de discuter le mérite 
de l'cBuvre de la Boétie, et d'analyser les ju- 
gemente nombreux et contradkeloires <pi'on a 
portés sur elle; je rai ftdt aiOeura. le me borne 
à étebiir ce fttt, qui me parait Incontestable ; 
c'est, sans mlmpiléter de savoir s'il est ou non 
à l'avantage de l'auteur, que la Servitude vo* 
Umtaire est un thème général, comme le Con- 
A*n^ Mciol, et que ce n'est pas un pamphlet poli- 
tique écrit en vue d'événements contemporains. 

Après sa publication dans les Mém. de VEs- 
tat de France f le Con^'im tomba complétianent 
dans l'oubli (3) jusqu'au moment où Goste lin* 
sera dans seséditions des Essais, et son exemple 
a été suivi par presque tous les éditeurs mo- 
dernes. Plusienn éditions isolées ont été données» 
notamment par M. de Lamennais (1836). £a Ser- 
vitude aété traduite en anglais (1735), ouvragn 
assez rare pour qu'un bibliophile ardent et dis- 
tingué, M. Yan de Weyer, m'ait ditn'en avoir ren- 
contré qu'un seul exemptaire (en outre decehii 
porté au Catalogne du British Musemn ). Une 
traduction HaUenneena étédonnéeen TauTn par 
Cter Paribelli ; enfin des traductions en franche 
moderne ont été publiées en 1789 par l'Ingéma 
(Lafite), et en 1791 dans la Huitiènie PIrfKppi- 
que. En 1838, on a imprimé à Bruxelles toSeï-- 
vitude volontaire^ traduite en langige moderne 
par M. Ch. Teste, sous l'anagramme de Rescbas- 

même de roo?ras« dément la supposition de:de Thon, mi 
montré dans la Jf oMm llmpoaslbWté monte qoe te Boe - 
tte ait pn écrire de certetees phrases M te Comtrhm 
eût été nne protestetton prémédlléc. VafDenrs Montaigne 
«nratt eonnn «no dreonstenee anssi eapltete qne «Me- 
U, etilniinFaltpaaanilb«éronvrageà«nmot,qani 
cite, de Platenine. 

(1) Ce Longa est bcMioonp boUm Ineonnn iin'on Dora 
dit: U s'agit de Bertrand de Larmandte, Baron de Lonvn 
(chfttean siteé prte de Bergeme), qai éteit tté ap rohn- 
biement da même âge «ne te Boette, pnlsqn*U se mariai 
en IMO. Son oncte, Jaoqnes de Lannandte, était évêqvo 
de Sarlat en liai (voy. te NéUcê), 

(I) on peut Ure dans TaUemant dea Beau te dUBenlté 
on'éproQTa te card. de BletMtten torsqn'U rootat se pro- 
cnrereetonTrage,eCtepflzaaqaelnn natte Bhnrire le 
lui it pajer. 



989 



BOËTlË -- B(»;TTCH£R 



970 



tdet, et accompagnée d*im commentaire qni a (Ut 
recaler devant la mise en rente. 

Henri de Mesmes, le célèbre négociatenr da 
fléîiîèrae siècle, à qni Montaigne a dédié une des 
tradodions de la Boélie, avait entrepris one 
réftrtation in extenso au Contr^un, Les éléments 
qnfl araJt rassemblés forment on cahier in-folio 
autographe, qu'on tronve à la Bfltfiothèqoe impé- 
riale, relié à la suite du manuscrit de la Servi- 
tude voUmtairB qui lui a appartenu ; cette d^- 
nière pièce montre combien était défectueuse la 
copie des Jfém. de rsstai de France qni a servi 
à toutes les éditions modernes, dont une fouie 
de passages obscurs setronveol éclairés dans le 
mttittserit C'esteequinonsadéddéàpuNterdans 
la Nohee ce texte, qui est le seul authentique. 
D^ J.-F. Pater. 

L. Paigère. Étmdei twrtmnttt tet Ouvra^m dé ta 
«oMte, iMS. et daiiaUa f* édll,d«tOffKvr»s rdwUfliylSie. 
Le P. Letoob éd. de Foatette, attritee à Philibert de le 
Marre des Ménotres manutcrtU tor U BoCtle, qu'on ne 
kroBTe pat dans le fonds qni porte son nom à la BIblio- 
thèqnetop., ni dans le fonds Bonbler. — Seérole de Sainte- 
Marthe, Homm. eéiéèrm «ta tHtiimêMeiê. -Morért. — 
Bavle^ — M. La RonTerade, magistrat à Sarlat (Jonmal le 
54srtadMf, t Jnta ittS). ->M. Compans, sToeat général 
» dans nn dlaoonrsde rentrée (JfdM. 4orda* 



lais» e nov. 1841 ). — Ooyenne, ttUtor. et Mm, açricoUs 
dé la Dordoçnê, 1848. — M. BoofTinges, dans le Joomal 
le 5«rto4tate, 19 mars 1838.— J.-P. Fa jeo. Noiicê biàOoçr, 
nar MofdmiçmÊ, 1SV7.>- OoaiM. iitéditê ntr cttamUttr, 
1847.— AMAMta duMMaph,, aoûttl848.- M. deUonrcln, 
Mém, dtf^la Société d'Jgrieutt. de la Dordognt^ 1841. — 
LaMtte , PràdieaL de la ligue. - Louis Blane, RévohU, 
frmmraiti, U l**. — HaUam, Uttér. de PBnrope. — Mon- 
gto. dans ÏEneifctop, ntmv. — Matter, Doctrimeâ mor, 
etpoUUqaea. — P. Leroux, dans la Jlevtfesoetato. — J.-B. 
Lafiorèt. Étude tur la BoiUe et AnUr, dans YJmmaire 
de rUui9erÈité eatkohque de Lonvatai, i8n (ij. 

*Mnii»-éro, Jurisconsulte flamand, né 
en 1&29 à Roorda, dîus la Frise; mort à Lon- 
vain le 16 novembre 1699. A vingt ans, il ex- 
pliquait déjà publiquement Homère. Entraîné 
par une vaine emiosîté de savoir, il erra de 
sdenoe en science, embrassa la doctrine de Cal- 
vin, rabandonna, et finit par se livrer entière- 
ment à k jurisprudence civile et caaodqne. On 
a de fan plus de soixante traités, tant sur le droit 
que sur d'autres siqets. Le principal est : Ànti- 
quUdUei eccleiiasiicse. 

Audté^Bmêatkeeabèlçiêa: - Le Mire, i»opto iUia- 
triuM telç, Serlptorum, — Sweert, jdtkeum Belffiem. 

BcnTTcaBB (Bmest'Christophe), philan- 
thrope allemand, né, le ISjnin 1697, près deHil- 
deshîeîm ; mort vers 1750. Il seUvra au commerce, 
et perdit d'abord sa fortune par suite de spécu- 
lations mattieoreuses. Un négociant an^s, 
qui connaissait sa probité, lui donna les moyens 
de U rétabUr, en faii fournissant des marchan- 
dises à crédit Bœttcher amassa même de gran- 

(1) le ne pnla terminer cet article sans reconnaître 
toata raasistaace qnej'al roçne de KM. l'abbé Andieme, 
de Monrdn , Lapeyre, * Pérignenx ; G. BronetJ J. OelplU 
È, Bordeanz; M. Van de Weyer, à Londres; M. Laseonx, 
■feaglBtrat, et M. Bichard, conservatenr adjoint delà 
Ba»iiothèqiie top., i Parla. Le pettt nombre de renaeigne- 
mcnta connus Jnaqnicl sur la BoSUe, et rinexactttnde de 
ptoaicnrs d^eotre eu, me rendaient cette InterrenUon 



des richesses, et conçut le dessefai d'être utile 
à son pays. Voyant que les institntenrs étaient 
la plupart ou mal payés on infaabOes à leurs 
nobles fonctions, il établit à Hanovre un sémi* 
nalre dlnstituteurs , et y Joignit une école gra- 
tuite pour les enfonts de parnts pannes, llcon- 
sacra la plus grande partie de son immense for- 
tune à de semblables entreprises. 

GfiweTiatlùhS'Lesicùu ■ 

BOSTTGBBB, BŒTTGBB OU BOTTlfiBB 

(Jean-Frédéric), alchimiste allemand, né à 
Schleix, dans le bailliage de Reuss, vers 1681 ; 
mort le 3 mars 17 19.. A l'âge de quinze ans, il 
entra comme apprenti chex un pharmacien de 
Berlin, nommé Zom. H unissait à de grands 
talents une louable persévérance, surtout dans 
l'étude de la chimie. Poussé à la vame recher- 
che du secret de la transmutation des métaux 
par la lecture d'un manuscrit sur la pierre phi- 
losophile, que lui avait prêté l'apothicaire 
Copke d'Heymersleben, il passait des nuits en- 
tières dans le laboratoire de son maître , tra- 
vaillant aux dépens de ce dernier et négÛgeant 
les devoirs de son état Irrité de cette ocfinduitcv 
Zom le renvoya de chez lui. Bcettcher, qui était 
dans la misère, pnMnit d'être phis chconspect, 
et rentra chez le même apothicaire; mais il n'en 
continua pas moins ses essais d'akhhnie, il fit 
même voir à ses camarades de l'or qu'il retira 
d'un -creuset. Le secret qu'il avait demandé sur 
sa prétendue découverte Itot divulgué, et il allait 
être arrêté comme adepte du grand art, lors- 
qu'il disparut tout à coup : il se réftagia en 
Saxe. Le gouvemenient prussien fit de vahis 
efforts pour le décider à revenir en Prusse. L'é- 
lecteur de Saxe, alors roi de Pologne, fit venir 
le ftigitif à Dresde , le traita en personnage de 
distinction, et lui fournit de fortes sommes pour 
qu'A pût renouveler ses essais. Bcettcher sut 
tâiir son protecteur trois ans en haleine. 
Croyant qu'il n'y avait plus moyen de pousser 
la supercherie plus lofai, fl s'évada pendant une 
nuit en 1704. Arrêté et ramené à Dresde, il remit 
à l'électeur Auguste sur son secret un long rap- 
port, dont ce prince ne fut pas satisfait. Le comte 
de Tschimhausen conseilla alors à Auguste d'u- 
tiliser les connaissances incontestables de Bœt- 
tcher eu ditmie, pour mettre en ceuvre les matiè- 
res qui existaient dans le pays. Eneffet,àfai fin de 
Tannée 1705, Bœttcher parvmt À fiiire, d'une es- 
pèce d'argile rouge qu'on rencontre dans les en- 
virons de Meissen, une porcelaine qui appro- 
dudt, par sa beauté et sa solidité, presque de 
cefle de la Chine. On le combla de présents; il 
ne lut pas cependant mis en liberté; on espé- 
rait sans doute encore la découverte de la pierre 
phifaisophale. Lors de l'faivasion des Suiédois en 
1706 , le laboratoire de Bœttcher fut transféré , 
au milieu de la nuit, dans la forteresse de Ko* 
nigsteni. Après la retraite des Suédois, on fit 
revenir Bœttcher à Dresde, et fai tUvrication de 
la porcelakie prit dès lors un grand dérdoppe» 



3n BOETTCHER 

ment. Bb 1710, te lahovuteim {}4 tivaspoité 
dans rAywMiitobooT^ à MeisMii, et BoftV^k&r 
Ait nommé diractiur <ie 1^ Gibrûnie; ïom §4 V» 
irvègnlière le Modtit pw ^upre 4 e^tto pîac* j 
il ¥oiitaitRiénÉ TfiMiM leiecv^t àito« Berlinois, 
et sanuMt piit06ii]0le8Qii8tiwfl au obAtàraent 
qnil^ttauMt. 

Busch, renuch «MM flm^^mfiim éflP ErM^mom' 

— Eoiifelbârdt, J>F. Battger, inventeur de la ^ifçrcetaine 
de Saxe ( en allemand ) ; Leipzig, 1837. 

BCETTCHER ( Jeati- Frédéric ) , médecin al- 
lemand y vivait dans la seconde moitié du dix- 
huitième siècle. Il praticpui d'abord la médecine 
à Berlin , et a^a se fixer dans la Prusse orien- 
tale. On a de lui : Ahhandlung wm den 
Kranhhe\ten der Knochen , Knorpel und 
Sehnen (lYaitésarles maladies des os, des carti- 
lages et des tendons) ; Dessan, 1. 1^ 1782 ; Kônigs- 
berg, 1787, iQ-8°; ibîd., 1780, iii-8" ; tbid., t. H, 
I789j ibid., t. m, 1792, in-8» ; — Vermischte 
medicinische-chirurgische Schriften ( Dircrs 
écrits de médecine et de chirurgie); Kônigs- 
berg, 1791-1792, in-S'* j — Bemerkungen iiber 
Medicinalver/assung f ffospitàler und Cur- 
arten, etc. (Observations s^ l'organisation 
médicale, les hôpitaux, les systèmes de traite- 
ment, etc.); Kônigsberg, 1800, in-8*». 

Biographie médicale. 
«BCETTOCROU BfBTTICHBft (ehri8t9ph&- 

Henri), médecin allemand, né à Cassel le IS 
juin 1737, mort dans la même ville le 3 sep- 
tembre 1781. n exerça la médecine et fut pro- 
fesseur de botanique dans sa ville natale. On a 
de loi : Disputatio inaugurtUis de ifi/famma- 
tione uteri; Rintein, 1761, in-4»; — Seschrei- 
bung der Gesundbrunnen und Bàder bei 
Hofgeissmar (Description des eaux minérales 
et des bains de Hofgeissmar); Oassd, 1772, 
in-8*» ; — fieschreibung des botaniscken Gar- 
tens zu Cassel (Description du jardin de bo- 
taque de CasscJ); ibid., 1777, in-4*'; — fer- 
zeichnUs der fremdm und einkeimischen 
Baume und Stauden , welche in den ange- 
iegten englischen Parhs und Gàrten des 
Lustschlosses Weissenstein dermalen befin^ 
dlich sind (Catalogue des arbres et des arbustes 
étrangers et indigènes que Ton trouve dans les 
parcs et les jardins anglais établis k Weissens- 
tein); ibid., 1777,in-4°;— Fortsetzung diè- 
ses Verzeichnisses (Oontlnnation de ce catalo- 
gua); ibid., 1777, in- 4^ 

Biographie médicale» — Mrlefler, Mtttimhê Gélefir» 
ten mid SehriftfUlkr-Ctâchick^. 

«BŒTTippB» (André- Jules), «a^flcin «K 
leroand, né à Wolfonbiittal le ? juillet 1G73, 
mort le 26 juillet 1710. 11 lut uioceMiremeot 
professear d'anatoniie, de chinurgie et de bote- 
nique à Giessen, et de pathologie et de «énMtfo- 
tiqne k Helmstacdt. On a de loi : iiki vocis or- 
gano; Loyde, 1697, 1*4*» ;— JWsferMto de 
08sibus,Prima;(3Àusmf 1696, iD-4^; êeounda, 
1699; Tertio, 1706; — De Patis medicormm; 
HeliqAtndt, 1701,iB-4»;-^^JIe0pi9«<taM/iB. 



-- BOBTTIGER Sft 

tm in u$erQ; îW., 1706 , in4^— Jie m^^eie ; 
ibid., 1704, in-4'»;r- Be BuU; ifaid., 17U, 
iB-4''; — De mmH Ossibus ; iUd., 1718, m^**. 

JB^ogiFiÊpk^t witff ft U f 

» BWVTiMB» ( /eoM'néofihUe ), wéiatm 
altaMml, vîFdîft à llnmhnnrfl dm le nfoiiÉw 
moitié dBdix-hiiiiiÉBie iiècle. One àeksàt De 
PHMeHtiai CkipadugBo, 1706, ÎM*» ^ De 
vet^Jhùdi nerveiMeàste»tiatW^ue ifeMUimo 
ton, nervortm tav^êata et eerum qffeetu ta 
maekina kumma; Berila, 17a&, ia-4i'; — 
Jirorftûnap maiignesium, mprémiê pestis et 
peMiiiemtiaes^lieatieiliUïakeÊUt^y 1TI3, Im^"; 
OepeBhagHe, 1936, ia-4?; ibid., 1744, iB-4^; •- 
Serutimium medieums 6^p«duigiie, 17M, 
in-ê^; -r- Mescireièunp ûker die im deu Dà- 
niscàm und Deutschen Provinzen grassi- 
vende Pest , Bomviehseueke (ûeecriptioB de 
la peste et de la maladie des bèies à cornes ré- 
gpai^t ()an$ 1^ provinces da^iojses et alleroiuq- 
des ) ; Frane£ûrt, 1743, in-«^ 

MMIer, Cimtria Uteruta. 

^«ffTTIPBEE i/mn-U^fi), junseonsitUe 
aUemand, né è BruBswick le 34 odohre 1636, 
mort à Helmstttdt le 10 jtl^ 1695. Il a laissé : 
De Actiçnibus prwjwii^ialibu^ i^ île ÀUfi^a- 
tione ; — De Juribus clerieoinim ; — De Fiée ; 
— De Rébus sancHs ; — Be ma^isêratibus. 

JdchfiTy 4lttffimeinet CeitArten-L^icon. 

«VfBTTifiEB (Charles-Auguste), erahéoie- 
gue allemand , né à Relcbenbach, en Saxe^ le 8 
juin 176Q; fnort le 7 nove^ibre 1835. Ué^i^ 
premières ^éudee à Leipzig et à G<BltiBgen ; et 
après la perte de son patrimoine, par suite d'un 
incendie, il se fit genvemeur d'un jeune élève à 
Dresde , ptris recteur à Giiben , oà il créa un 
pensionnat assez considérable. Après un eonrt 
séjonr à Baotzen , il dut à la prolectieii de Her- 
der la direction do gymnase de Weimar, qu^ 
conserva de 1791 à 1804 ; il y véeutdans la so- 
ciété de Wieland, de SchtHer et de Goethe; mais 
oe fut principalement la finéqnentatîondu savant 
artiste Meyer qni détermhia son goôt nour l'ar- 
chéologie. De 1795 à 1803 H publia, à lui seul , 
mais sous le nom de Bertuch, le Jmtmai du 
Luxe et de ta Mode. En 1797, il entreprit le 
Nouveau Mercure allemand, qui bientôt sp dé- 
cora (Ju nom de Wieland. Il publiait aussi le 
recueil intitulé londrçs et Paris, et faisait 
pour VAllgemeine Zeitung une multitude d'ar- 
ticles, surtout nécrolojpqoes. En 1804, Bœttîgpr 
fut chargé de la directiop du Bfugée de^ Anti- 
ques. Pendant ce tepops il donna d^s coyrs 
d'archéologie. On a imprimé |ieancoup de se* 
leçons ; par exemple, ses idées sur Thistoire de 
la peintura, et sa dîMalatwB eur la Hioce Aida- 
brandini. Ses notices littéraires et ses poésies, 
dispersées dançdivprs i^aei|â,oqtétéréqnics psar 
Sillig, et publiées sous le titre : Bottigeri Opus- 
cula et Cwrmina Mina; Dresde, 1837, in-6». 
QuaQt à ses articles arcti^loigiqiifs. Us se trou- 
vent réunis dans Bœttigers Kleine Sekr^temi 



3f8 



BÛËTTIGQl — BOFFRAHD 



Dresde, iaS7-l0Si, 3 «il. lii-0^. 0« y nmtf'qiM 
lecfaaniiMiloiHMmile» «Mai ipMliMl ^aléfotft, 
niitelé StfMiM, oa M&Hnéê thmê dam^ p^ 
mminê ai» toUeUe, àUfitk duprê mHit 9lèM 
et fére eArMeiUM, tMii. «b AwiçaiB ^m Cta* 
ineri Fufe, i«ei, iih«^ %; — dar JiMnie», 
dV^firèf Im ffM» et tel «PlUIeg «Micjw, 
tii4. en fma^ê fm P. WlKlder; Périt, liOl, 

BldiaCMc, Bmk$94alf mé Hms mtmêm*tot. ^ &*^« 

JeaD KeQdorr, CarUrAut. B^ttUger, tein Bil4t U94 sein 
Denkmal; Dfesde, n^, tn-S». — Bttttlger (Carl.-Wil. 

^MKVTMBft (€Aiirtet-0f(é|l«fm6), |ioéte 
siiédoU, Bé à "WesleraM le 16 nui 1007. Il 
est d'origûie ailemende. il 6it mçu dodeor en 
phikMoplûe à Upaal en tsaa, et paraeerut e»- 
suite riUoHiagne, lltaKe , ia Fr^iM» et le Hol- 
lande. Revem en Siiè4e en 1836, U entreprit de 
noureau en 1838 , et aux firais du gooTerue- 
ineiit, le vêlage d'Italie. U lut dM»& fois êotà- 
roimé far rAeadénie de Suède. 6ea JPeèféft 
clioitieg Qot peni à ttockhoife, 1844, in-8*. 



, (Cbarle$'€MUmimê), hiato* 
liai et mtéraleer aUemand, ué à Bautaen le 15 
août 1796. il étudia successivement à Weiautr, 
à Gotliaet à Leipaig. ^.Vienne, ou il eetroHTaiten 
1812 , il s'appliqua particulièrement ^ HiifiMrie. 
De 1816 à 1816, il spirit à (^^ettingua ies leçpiia 
du célèbre liiatorieu Heereu ; et eu 18)9 i| fut 
nommé professeur ex^traordinaire k Leipzig. U 
écrivit d^ lors sur Thistoire, et to^içailt 4e nom- 
breux articles aux joiim^u}^ et revues. ËnlSai, 
il fut appelé à Ërlangen, et y devint eu 1822 un 
des bibliothécaires de VuniVersité. Ses princi- 
paux puyra^ sont : Allgev^ine Geschichte 
(Histoire universelle); Erlangen, 1849; — 
Deutsche Ge^chichte ^Histoire d'Allemagne) ; 
ibid., 1838;— GeschicMe Baiems (Histoire de 
Bavière); Erlangen, 1837; — GeschicMe des 
Ûeuischen Volh und des Deutschen Landes 
( Histoire du peuple et du territoire allemand }; 
Stuttgart , 1845 ; — Geschichte dm- KutâimUs 
und Kétià^tUhs StichseH (Hiatoiro de l'éleete- 
rai et du fofaume de Saxe); Hambourg, 1830; 
WeligesckiciUe in Biographii» (Hiatoire uni- 
verselle aoua forme de biographies); Berlin, 
1830-1844. 



iBT (God^frQy)y philoaephe aUe- 
mand, Dé à FMedersdorf, dans la haute Lusaoe, 
le 15 mars 1680; mort le 23 mare 1740. Ses 
pfîneipaiix osntigea soat : de VioeHtiwm* erfu 
moriv&s e6lt^«ltoiM;— de ImputatUme mnu- 
niomm; — de SrttdiHs stadiomm intempérie 
martem aéd» aceelerantibttë; — de MaHs eru- 
diiOTum uxoribus , dissertationes II; —- de 
Bmendatione meniii humemse ab iutelieehi 
inchoanda; — de Potentia Dei. 



f....,baM«),tinéMlluil- 
laBdai8,péwi<a i^ao^mûildaiiekadeinièiea 
aanéca du diirbuilièipe iSèate, Bwiiaariea, veiH 
tant eombii U floUande, aaaié#a WittamaliMit. 
BeeÉKkier, ^ wmm^aduàa cette place es qualité 
de mijeD géiiéral , sa détadit vigoiiMuaemeBt. 
Délivré i»6r la leferaite deaFnmçaia, il fat prwMi 
an 9rade de UeuteDunâ général. Lea États de 
HoUawle lui éqMrent une lettoa très^flcttenae , 
en hil eavei^ant use épéa à peignée dV»r , et as* 
sHçaèreBl une peMien de ville levins à diaemie 
de ses filles. 

iMBniiAKa i>A Lâic«iiee«, parait du 
précédent, vivait à la flii du dhLrèuitièfme siècle. 
Il prit part à PinsniTeetion contre la maison d'O- 
range, fat dépouillé de ses Mens et banni k per- 
pétuité. 

Histoire âê la BotUmde. 

*BŒI7F (Daniel de), médecin flamand, aa- 
tif d'Yprcs , mort le 14 septembre 1613. Il entra 
dans rordre des Dominicains, et pratiqua ay*^ 
succès la ipédecbie parmi ses confrères. Il a 
laissé en langpe flamande deux ouvrages manas- 
erits sur l'art de guérir, <pl forent déposés dans 
la bibliothèque de son couvent, et une observa- 
tion de ménorrha^e, msérée dans le tome Y de ' 
Tanden Journal de Médecine. 

ÈchMTû, Bibliatheea Seriptorum ordinU Domini- 
umorum. — ato^rapâte médicaU. 

* BIBTB (Andvi M) , Msgraphe flanand, de 
l'ovdre des J éa wl is , né à Puisas en 1671, nert 
à Anvers le 24 janvier 1650. Ses principaax 
ouvrages aent : Vitm Stmctwmm œmjugat^ 
rum, qui in mairimonio virtuiibus iUiuires 
visserunt ; — Vit» Êancterum et aliorum iltus- 
trium hominum Veteris Testamenti, ab Adamo 
et Ewi usque ad Jeaehfmum et Annam ; — 
Gloria magnorum p(Uri€trcharum, Jûaehimi 
et Afm«. 
Ategambe. BSbHùthêea Spript&rum SoeietatU Jèsu. 

BOFFRAM» (Germain), architecte et taigé- 
rneur des ponts et diaossées, né à Nantes le 7 
mai 1667, mort à Paris le 18 mars 1754. Après 
avoir étudié la sculpture sousGirardon, il se livra 
entièrement à l'architecture , et fAt reçu à TAca- 
demie en 1719. Plnsienrs souverains d'Allema- 
gne le choisirent pour leur architeete, et Érent 
élever beaucoup d'édifices considérables sur ses 
plans. Ihgénicnr et inspecteur général des ponts 
et chaussées, Il fit eonstmire un grand nombre 
de canaux , d'écluses , de ponts , et one iniaité 
d'ouvrages mécamcpies. Ses principaux travaux 
sont : la résidence de Wurtzbourg et le chàteaa* 
de la Favorite, près de Mayence ( 1 7«6) ; —à Paria : 
la rsataitmtion du PalaiS'Boartwn (1710), phi- 
sieurs hôtels, entre autres ceux de Gueniij, de 
Vof er, de Dnras^ de Tingry ; la poita de (*bétel 
de ViUars; — dans lesprevinaes : la palais de' 
Hanoy, et les ch&teaux de LnnéviUe et de Ha- 
roué od Ijûrraine , et «lui <1^ Boasette , près de 
Meinn ; le eâèbre puits de Bieélre, les ppnts de 
Sens et de Mantereau. il a publié sur son art di* 



S7S 

▼en oamgety dont 1m principm font : I»re 
d^arekUeehare, cmtenaant lu principes gémé- 
routa de cet art, et let plan», éiévatian$ et 
profits' de qwlquee^ims dês bâHiments faits 
en France et dims les pa§s étrangers; Paris, 
1745, kML, avec soixaiolfr-dix plancbes ; — 
J>eseription de ce qui a été pratiqué pour 
fondre en bronze, d'tm seuijet, la figure 
équestre de Louis XJ7, éUoéepar la tille de 
Paris dans laplaee de Louis-4e-^and , en 
1699 ; Paris, 1745 , in-fbl., avec dix-neuf plan- 
ches. 

Boftand était élère de J.-H. Manaard, et 
Palladio lot toqjoan ion modèle; mais il vé- 
cut à nne époqne où les arts tombaient en déca- 
dence ; et, loin de lotter comme Bkndel contre 
le mauvais go6t de son siècle, il y céda entiè- 
rement, et àntriboa même à augmenter la dé- 
cadence. On peot avoir, dans la décoration inté- 
rieure de lltâlel de Soubise, confiée à Boflirand 
en 1737, une preuTe de ce mauvais -goût : de 
petites chambra, des réduits décorés des pein- 
tures de Boucher, de Natoire, de la Trémol- 
Hère, représentant des sillets iiqrtlio]ogiques,des 
femmes nues, mal peintes , mal desdnées; des 
ornements en chicorée se trouvent partout; 
tout est contourné. Boffirand avait une manière 
de penser noble et désintéressée ; sa conversa- 
tion était agréable, et son caractère doux et 
fodle. n est mort doyen de l'Académie d'archi- 
tecture, pensionnaire des bâtiments du roi, 
premier ingénieur et inspecteur général des 
ponts et chaussées , architecte et admfaiistrateur 
de 1 hôpital général. 

Di eH ttma H r» miegeiopédtqiÊê de la Fttmee, 

uoGkÈMLT , nom de plusieurs médecfais fla- 
mands, dont les prindpanx sont : 

Adam B0G4ERT (né à Dordrecht en 1413, 
mort le 18 mars 1483) , qui pendant trente-six 
ans professa à l'université de Louvain. 

Son fils, Jacques Bocaeet ( né à Louvain 
en 1440, mort le 17 juillet 1520 } , remplaça le 
père dans la chaire de médedne. H écrivit : 
Collectorum in Àvieennxpracticam, ouvrage 
en 5 voL, conservé en manuscrite la bibliothè- 
que d'Anvers. 

Adatn BooAERT, fils du précédant ( né à 
Louvain en 1486, mort le 25 mars 1550), publia : 
Spistola ad Petrum BruchesUan, insérée dans 
les Censilia variorusn deArthritidis Prseser^ 
vaiione et Curationeée Garet; Francfoi, 1592, 
ln.8-. 

atovra^Uê médicale, 

moQkÈMT {Van den). Vog. Dksiaruiis 
(Martin). 

*BO«ABn<n (FéUx), poète et romancier 
flamand, né àBmxeDes le2 Jufliet 1805, mort à 
Anvers le 16 mars 1861. H fbt professeur à 
l'Athénée d'Anvers, et pnbUa en 1834 la fi- 
èttolAè^ve des AntiqMés^oamgb plein d'éru- 
dition, dont il se délassait en ftisant repiéacn- 



BOFFRAND — BOGÀTZKY 



376 



ter au théâtre royal de BraxeDes, en 1834, un 
drame historique en trois actes, intitulé Fer- 
dinand Alvarez de Tolède, impriasé pen de 
tenq» après. En 1836, il publia à Bnixelies ses 
i^itJdet et Maximes, qui ftirent ensuite éditées 
en flamand. Outre ces ouvrages, on a de hû : 
les Morts sortent quelqurfois de leurs tom- 
beaux (nouvdle, imprimée dans le Miusée des 
Familles,t'Vlj; — el Maestro delCampo, en 
1839; -^Dgmpne d'Irlande ,}éffade des pre- 
miers temps du christianisme , 1840; — Loritf 
Strqfford, 1843; ^ de la Destination des 
Pgiianides d'Eggpte, 1845, destiné à combattre 
l'opinion émise sur ces monuments gigantesques 
par M. de Persiçiy (de la Destination et de 
Futilité permanente des Pgramides d*Éggpte 
et de Piubie contre les imqftions sablonneu- 
ses du désert); — Histoire civile et religieuse 
de la colombe, depuis les temps les plus re- 
culés Jusqttà nos Jours, 1847; vol. in-S"; — 
Histoire du culte des saints en Belgique, 
1848 ; — Spigrammes et poésies ^igramma- 
tiques, 1849. Le dernier ouvrage de Bogaerts 
fut VÉloge historique de la reine des Belges , 
Louise-Marie, la biennOmée ( Bruxelles, 1851) ; 
et il a laissé inachevée VHistoire orchMogi- 
que des quadrupèdes et oiseaux de la Bel- 
gique, P. DE Gehbuntx. 

BMAH ( Zacharie), pUMogne et théologien 
ani^s, né en 1625 dans le Devonsfaire, mort 
en 1659. Il est devenu célèbre par sa profonde 
connaissance des langues. On a de lui : Borne- 
rus UçaiKw, sive comparatio Homeri cum 
Scr^toribussacris, quoadnormam loquendi : 
Subnectitur Hesiodus 6^rfiSÇ/t&^ ; Oxford, 1658, 
in-8*; ^ Additions to the Archsoologia aitica 
qf Francis Bous; Londres, 1685 , in-4<^; -— An 
alphabetical view qf scr^ture threats and 
punishments ; — Méditations on the fcorth of 
a Christian's li/^; — Help to prager, 

Morbof » Pùlth. iÀtêrar. — Cbanfeplé, Nonpeau Die- 
tUmnaire. — P.-G. FreyUg, jidparatyM lÀtteratmrx, 
t 1, .p. 4M. - ÙÊiwU aénentl eUMoikéfm emrtmite, 
U IV, p. Ut. 

*BO«ATn.T (Charles-HenH de);, écrivain 
ascéttqne protestant, né en 1690 à Jankown, en 
Silésie; mort à Halle en 1774. avait puisé les 
principes des piétistes dans les premières lectu- 
res et dans les entretiens de ses parents; aussi 
ses ouvrages religieux, qui sont en grand nom- 
bre, se ressentent-ils de sa première éducation. 
Ses principaux sont : Tâgliches Hausbuck der 
Kinder Gottes (Bfannel des enlants de Dieu); 
Halle, 1748, in-8« ; — Betrachtungen ùberdie 
MeniehiDerdung und Geburt /en< (Considéra- 
tions sur l'incarnation et la naissance de Jésus); 
ibid., 1753, in-8'>; ^ dos Leben Jesu Christi 
aufSrden (Vie de Jésus-Christ sur la terre) ; 
1754, fai-8*; ^ Gedanken von der MeHàgen- 
Dreiemigkett (Pensées sur la sainte Trinité; 
ibid., 1754, in-8*. 

Meotel» Gdêkrtm DemUeklmtd.^ Bogatikjr, .ArfoMo- 



I 377 



BOGATZK.T — BOGDAlfUS 



S7S 



grapkUi Hâil, t«K, ta-»-. - Ledd«il«»e, Zj»«i C»rl - 
tMnr, Boffattkg'ii Hddelberg, 18M, liHf. 

BOADAiff IM HOift ( Bogdon Negnd), fil» et 
snccesseor ifÊtieime le Grand, TSiTode de M ol- 
daTie. Un pea airantsfrmort airiYée en 1522, ou, 
sdon qndqiies tustoriens, en 1517, Etienne, qui 
ayait pwté an plus haut degré la i^ire et U 
puissance de 8oni[Ni7S, et oombatla les Turcs 
près d'un demi-siècle , oonseOla à son fils, en 
présence des principaux boîards, dene pas conti- 
nner une lutte si inégale. Après lui SEVoir montré 
la Crimée et la TaUchie conquises, la Hongrie 
«UT le point de Fétre, il lui prescrWit de préve- 
nir, par une soumission voloataire,mie conquête 
ioévitaUe. Bogdan ne se conforma pas d'abord 
aux cttiseils de son père : il ne les suivit que 
lorsque la bataflle de Mohacz (29 août 1526) et 
rcnvahissement de laHongrie lui eurent démon- 
tré nropossibilité d'une plus longue résistance. 
ll,envoya Teutnl-Logotheta porter ses offires de 
soumission à Soliman, qui venait de s'emparer 
d'Ofltm; et, sur la réponse fiivoralile du sultan, 
il vint lui-même, en 1529, avec 4,000 écus d'or, 
quarante cavales et vingt-quatre faucons. Au 
moyen de ce tribut , qui reçut le nom honoraUe 
depischkieseh (présent), la Moldavie put garder 
8a rèKgHm, une administration indépendante, et le 
droit d'élire ses princes. Bogdan ne survécut pas 
longtemps à ce traité, puisqu'on voit, dès 1537, 
levûvode deMoldavie, Pierre Barescb, leftiser 
le tribut, et attirer par son refus les armes des 
Turcs sur sa principauté. C'est ainsi queDémé- 
trius Gantimir raconte, d'après les chroniques 
nationales» Facte décisif qui rattachala Moldavie 
à l'empire ottoman. M. de Hammer » qui a suivi 
surtout ;ie8 historiens turcs, conteste, après 
Kngel (histoire de la Moldavie ), le rédt de 
Cantine. H prétend que la soumisnonde la Mol- 
davie date de 1516 ; que c'est Pierre Raresch , 
d^àvnvodeen 1629, qui envoya Teutul-Logo- 
theta au camp de Soliman, et que c'est à Raresch 
que fut délivré le [diplOme qui réglait les rap- 
ports de la principauté vassale et de l'empire 
suzerain. Mattieureusement ce diplOme, qui tran- 
cherart la question, n'existe plus; Sobicski le fit 
brûler en 1686, pour détruire un titre de l'asser- 
vissement des chrétiens aux mahométans. Mais 
Cantimn*, dont le père régnait alors en Molda- 
vie , avait eu connaissance de cette pièce; il 
avait étudié avec beaucoup de z^e les archives 
d'un pays qu'il gouverna luinooème quelque 
temps. SontémolgMge précis, détaillé, ne saurait 
être infixé par les doutes ou les affirmations de 
l'érudition moderne (1). Léo Joubert. 

BDgel, Histoire dé la Moldaoié. - Denétrlos Canti- 
nir. HUMn dé Ponpire Ottoman, 

" (i) Wow dteroos œpendaDt nue chronologie qui dif- 
fère 4e celle «ne noo» aTont «nltle ; nooe rempnintoni 
A M. Haee . Notice iur rhittoire inidUe de MoldatHe 
par Coitta, dans le !!• Tolnme des NotioêM «f éxtraUê 
deâ maatuerUê do la Bibliothèqiio impériale : Mort 
d'ÉUenne le Grand , imk ; règne de Bogdan , iMM'lsn ; 
expédlUon de Bogdan contre la Pologne, 1809; loamisslop 
aos Tares, 11U on un ( L. J, ) 



BMDAVOTmca (Bifipol9te)f^oè^ russe, 
né, le )8 décembre 1743, à PenvoMchno, bourg 
de la Petite-Russie; mort à Kounk le 6 janvier 
1803.nM envoyé en 175* pttr son père, qui 
était médecin, à Moieon, où fl defiH entier dans 
uneéoole militaire et embrasser l'arme du gé- 
nie, n Itot détonné de csAte carrière par son 
amour du théMre, qui le dendna an point qui 
était déddé à se fUre acteur. Mais ensuite, sui- 
vant les conseils de ChéraskoT, a semtt à l'élude 
des poètes les ph» eâèbres de dMérentes Htlé- 
ratures, et devint, en 1761, inspecteur de l'uni- 
versité de Moscou et tr^lueteur au eoQégs des 
aflfoires étni«èm. l^oouné secrétaire de léga- 
tion, fl suivit le prince Béloeelski à Dresde. Le 
s^onr dans cette vQle, où les arto et les sdences 
sont cultivés avec tant de succès, fad mi^ùrales 
beaux vers de son poème D^uehenia, publié 
en 1775. De 1788 à 1796, il ftit préridert de la 
commission des archives de l'empire. 

Les Russes accordent à Bogdanovltsch le mé- 
rite des riantes fanages et de la mélodie du style; 
ils fad doivent une TraduetUm des Révohoyms 
fomoinef de VeHot ( Safait-Pétevsbouig , 1771 ), 
et un Recueil des proverbes russes (1785). Ces 
deux ouvrages hiiont assuré sarépotationcomme 
prosateur; mais c'est surtout à son poème de 
Douchenka (Psyché) qu'a est redevable de la 
haute renommée dont il jouit parmi ses compar 
triotes. Cette charmante compositto n, h pre- 
mière en ce genre qu'ait prodnite la Uttéraùne 
russe, fit une vive sensation; l'fanpéralrioe Ca- 
therine l'avait, dit^m, si profondément gravée 
dans sa mémoire, qu'elle en pouvait réciter fai- 
distinctement tous les morceaux. L'exorde, qui 
ne ressemble en rien à ceux des deux écrivains, 
ses prédécesseurs, qui ont traité le même sqjet, 
&tt voir que Bogdanovttach ne manquaH point 
d*hna^nation, et qu'il était nourri de la lecture 
des anciens et des auteurs français. Son entrée 
en matière est originale; et, quoiqu'un peu pro- 
lixe, die prouve qu'en homme consciencieux 
il savait, sons le voile allégorique, draper les 
vices dont l'aristocratie russe étatt alors enta- 
diée. Le reste du poème est calqué sur cenx 
d'Apulée et de la Fontafaie; les Russes préten- 
dent qu'il a surpassé ses originaux. Quant à 
nous, qui ne sommes pas obligés de professer 
pour lui le même cuHe que les nationaux, nous 
dirons que Bogdanovitsch est un poète ibrt 
agréable, facfle, exempt de prétention, auquel on 
est surtout lâché de ne pas devoir qoekçes cwn- 
positions pbis origbiales. [^nc. des g, du m.] 

Karamsin. Biographie de BoçdaaoblUch. - Jobn 
Bowrtng, Antkoloçie rtuM. 

•MOAin» (Martin), médedn aUemand, 
natif de Driesen, dans talj^^ 
taU dans la seconde moitié du dix-eepttène 
siècle. Élèw et admirateur deThomas Barttiditt, 
U soutint que les vtfsseanx lymphatiques anient 
été découverts par son maître, et non parRud- 
beck. La question a été tranchée en faveur dece 



«70 BOG0ANUS 

derater. Bugrlima lilMé c MMàêekH MiMUs 
Mintétm M#fo UffàphaUHs tkomm Battho»- 
imi Fnodkrt et ODpnhagw, 1<54^ iii*i9; -~ 
àpolo^i» ff Mvif hfmpkatMÈ Barîfudtni 
méh en ui inMka wcmmIo ttrudas ab OUm 
ihuièêckf Gapwhigtte» 16M, lB*fS; --5«ni«9- 
nê$ S^kê vo l wm m de iU i me n témm facuHtp- 
Obus, 9nB99 et iMne; Parie» IdM, ii-r ; -> 
TMesétf mMem iiumgwralêê ^Bêié, ieoo^îA^*; 
-^ 9>YiftoftM de rêeidfva merbomm eMMip- 
pôHtaie, md ffippocratU memtem; ibM.) Km, 
te4*; — 0AfenNrtkm«4 medlo» dd TAomam 
JÊitrÊkôHmm, paMiéM dans !• Omlter onÊUemê- 
im$ de Mtehéi LjMr ; OoptelM«iie» IMS, fai-ft* ; 
iUd.» 1079, fn-r. 



*MN»BBMAHH(/Mlll),thMoi|enpr0te8ttBt, 

natif &QfikmHif dana la FHm ori«ita)e; mart 
le U fieptenubra 1<I37. Upnf&taà la tHéotogpa è 
nraiMkar. Délégiié, en 1618 « pow aMIster au 
afBadede Dardraoht, Uea fut élu préëdeait. Saa 
|irin«ipam onnagaa MMit : Jh-axis panUmtim^ 
eeumedUationei in k^inum JXwidis ; — ■ An- 
notatienes conira M, GrotHan in eju» pietu- 
tmn wréinMm Hollandiœi— Paroêcheve ad 
mnéemm colkUionêm cicm piseatore; — Fa« 
Met ketier etraffen (De U Punition dea héié- 
liqwa), fradoit da Bèw; Ftanaicer^ liOi ; ~- 
apmgil d&r Je$miUm ( Mnir dea Jésoitea ); 
iitenivAfde^iaoê. 

WMte on BtrrÉs, général persan. Il étaR 
ooimtiândanl dlSioA, "vffle de Thraoe, lon^e 
Xencès envahit la Gffeœ, l'an 480 arant J.<G. Il 
M maintint dans cette place )usqn*eii 47e, épo- 
que à laquelle il fat assiéf^ par Oimon, g^éral 
des Athéniens. If^ poarant phM ee défen^lre, H 
taa sa ftinme, ses enffyitS) toute sa flnnillei mit 
le ita à la rilte, et se précipita M-intoia dans 
les flammes. 

■ëfMtole, IK VII. — Potjte, Hv. VII. — iHdtarqiis, 
yu ^ CiMum. - Paiwuat»» ViU. - Uisdore, XI. 

■•«M {Jean-Meiptis^), h^mtte d'État ita^ 
Ken, né à Tarin le 31 jnfllet 1701, mort dans la 
mftme vWe le 9 férrier 1764. En 1730, il iUt 
nommé grand dMnoclier de Yietor-Amédée, rai 
de Sardaigiie. Après avoir rendu d'importants 
aerncea à Charles-Emmanuel, snceesseur de 
Vietor-Aroédée, dans la guenne avec la France m 
1743, et dans plnsienrs négodaiions, il devint, 
en 4769, ministre d'État de oe |»rittce. En 1759, 
il ent le département da la SardaieiK, où U fit 
fleurir le commerce, l'agriculture et les lettres. 
Disgracié après la mort de Oharies-lîmnianttel, il 
véoat dalB la retraite. Le Piàiiont aoonaervé un 
préciedx aouTcnir de Bogin. Ce pajrs lui doit 
l'amélioration des éoolea d'artillarie et du gâaie, 
et la fondation de eélla de minéralogie. 

ttosHB Bfe iraTB ( Pi!errw*Françoie-Jetm)y 
dfptomate IVançais, né à Olamecy (KiTemais) 
le 5 ostobre 1778, mort en juillet 1831. Après 



— BO(30R18 ?80 

avoir fliit preuve de talent, sous le Directoire, 
comme premier secrétaire de la commission fran- 
çaise à Londres pour l'échange des prisonniers , 
il devint, sous Fempire, premier secrétaire de 
légation à Mimich, et prit part à toutes les négo- 
ciations diplomatiques de ISOô à»l809. ta res- 
tauration ne lui retira pas ses ronctions : en 
1814, il était secrétaire de légation à Vienne, et, 
eu 18(5, chargé d'afîTaires de France près la cour 
de fîesse-Darmstadt. Néanmoins il se montré zélc 
partisan de Bonaparte pendant les Cent-Joiii-s. 
Privé de tous ses emplois sous la seconde res- 
tauration, et envoyé à la chambre des députés 
par le département de la Nièvre en 1818, il se mit 
dans les rangs de Popposition, et se Ht remar- 
auer par la violence de ses opinions. Outre ses 
aiscôurs de tribune, on a de lui quelques DU- 
ser talions , insérées dans le Recncil des Mé- 
"moires de la Société ivyale et centrale d'A- 
griculture du département de la I^ièvre, 



Rabbe, sainte- Preuve cl Boi^oUa,AÎMv«<l0 i 
dfs Contemporains.— Quérard, luppliîincai à laFremee 
llttêtttiPê. 

^BOGomts, prince bulgare, réghait dans la 
seconde tnoitie ati neuvième siècle, et mourut en 
896. Il succéda à Baldimir ou Valdimir, en s'em- 
parant de la couronne au défritueût de Sytnéon , 
Ils de Baldimir. Pour signaler son avènement, 
il déclara la guerre à Timpératrice théodora , ré- 
gente pendant la minorité de son IQs Michel (35 1 ); 
mais, découragé {mu* la Ifermeté de cette prin- 
cesse, il consentit à fktre ta paix. 11 s'engagea à 
rendre le moine "piéodorc Cuphàras, depuis 
longtemps prisonnier des Bulgares, et qui avait 
commencé leur conversion : 11 reçut en échange 
sa sœur, prisonnière à Constantinople depuis 
trente-huit ans. Cette sdftur, enlevée à sa patile 
dès le berceau, et élevée dans le christianisme, 
décida son frère à se faire baptiser (853). La con- 
version àe leur roi excita une révolte parmi les 
Bulgares; mais Bogoris la comprima, et Imposa 
à ses sujets la i^igion quil venait d'embrasser. 
Cyrille fut Tapôtre des Bulgares, comme il avait 
été celui des Khaïars, et comme il allait êtrc 
celui desMorasCs (861). Bogoris envoya des am- 
bassadeurs à Louis, ro! de Germanie, i)our lui 
demander des prédicateurs j il envoya également 
à Rome, auprès du pape, son fds et plusieurs 
des principaux seigneurs de sa cour (866). Le 
scliisme de Photius Tenait d'éclater. Les Bul- 
gares, après avoir hésité quelques années, se 
soumirent à l'Église de Constantinople (870). Bo- 
goris r<»sta fidèle à cette Église, malgré les me- 
naces d'excommunication du pape Jean Vlll. Ce 
prince étaitd'ailleurs un modèle de sainteté. Long- 
temps avant sa mort, il se démit de sa couronne 
en fkvevr de son fils atné, et se relira dans un 
monastère, pour s'occuper uniquement d*an- 
mdnes et de prières. Mais ayant appris que «on 
fils se livrait à la débauche, accablait ses st^ 
dimpôts, et voulait môme les ramener à TidoU- 
trie, il sortit du cloître, se mit à la tète des But- 



BOGCAIB — BO&aVt 



mt ké 9«ét| «I h M êêêê êM à «M ffrifloii peK 

pKHBB^ flBBuRB^ lUWI IHW 9K6BUN0B ^nM6VMB| 

il iMmit VM son sWdiid Ms, liR te ftMBnïiçflil dÉ 
totew floti ftH MÉfâlI KièHifiê dé toft ftin^ 
M ifMUi ènÈÈ MÉ ÉMMÉfllèn^ «il fi nMimt à flft 

U&«a^ iS^AMH Al gm*Èmpltt. - Henry, ITMolf^ 

tti à B<g r wi ( AmttiiiM) te 14 jvte i7Mv mort 
eiiftfepteiiilif^ 18^. H uwA h mum i Télttdft de te 
WMwtaeè C3teniiottt,«lMreÉittft Piite,ôÉl 
ëteftat sÉflMuêf'fttMult ClèVB MlénM) el teAtoM 
des Mflftiiii de PéHé, aide d'nâMnte Hkft^ 
msdtim à ta ftadM de liiêAeeiae. Gt Itat dHlê 
ces deniMeft fondteiift qdll denM Icé pretttes 
d'une rare baMM. Béderdeph» dnito fMé 
praeteRw Me ptwMidee cemusieduMB bmAo- 
niques de Bogiros. Oii a de ftd : quélqttes Conil- 
d&ati&nÈ 9ur ïù sj^^top^, des îr^ectltms 
et été hun dmt$ procédés; Parte, iSi^^ta-^l*; 
— Procédé jMtr conserver les pièces eTdnd- 
wjf^ité sèCnts ott fitsiAvîes , Metiiofre itoptfiM 
Ans tee Bnlletins âe ta Faculté et été la S(^ 
e«»cfe«Nédècihe,t. V, t». k'X6\ — Enaks^ 
fj.mifMiie tfM^tif^ic6ie é(e fo fiSj/MM MUt^W', 
^ flle9R^|lNofi cl v9t fletffecfii pflieww jPdM^ 
j^ÈÊTê Ht tt^Ptte dès (irfères ë^vi^NttfHQlMf éf 
IIM$«é atflgmft ,^ PltHl^ 1923, M-4*$ tMse fiMd* 
^titide*, reiiApinfiCe â^ec quéfiiDes mMiMBiÉMM 
diDhB tes Af^cAfees ^éfiêraleà de ÈÊM^e^ne, t. IM^ 
p. 999; — ÈiMiOîtéÈHr iàStruetureéles A^r/s^ 
piAlàé par ▼eiuièfe , imprimé dans te iRéperitête 
^lAM<nEilcri4)idl<MKte,fteM. BrttcM,! fT,p.M$ 
1827. 

Qttêrtre, iet»Metaettl è là Prmm tiOittà^, ~ vnr- 
Mère, JToCiflt «tir jtf.-/. 



(/8«N)> ineHHitev et 
(■» née» 1746 à DeutBokmderf, mert à 
frertoiiif te 18 jantier l9tl. HueeeseiTement 
ifttlitttleiir à Bautaéhail et à Pi'estNHirg^ M paeaa 
dnqeante années dafts l'ebsef^Mment. On a de 
lui : Manuel abrégé, emttenasit des préeeptes, 
fondée sur rtxpéHente, rekttivement à Vart 
éefiAte croître les arbres fruitiers utiles, et 
tes plantes indispensublesé la cmteine; Yienne^ 
1795; " mstrueikm éifrégéey diaprés des 
essais multiple, pottr Védueation des abeil- 
les; ibid., 1795. G*est à ces deux ourrages d'a- 
gronomte, etèJrement écrits et remplis de Aits 
positift et peu colimiS) tpse M^sdi doit sortent 
sa répdtfttJon. 

Converiotioni'Lexicon. 

BQGUD, roi de la MauTilânic Tftigîlane, mort 
h M^fiihone, danste Péloponnèse, yet% Van 29 atant 
J.-C. emln^sa le fiarti de «Tnles-Oésar en 
Afrique, stUvît ce généra! en Espagne, e* coUtri* 
bua à dà^ider ta tlctoire à la célèbre Jmiitiée de 
Mmida. Après te menrtre de César, H se dédam 
en fkyeur d'Antoine contre OctaTC. Chassé de 
ses États par les Hngitamens, qneBocchas ayait 



9Mite¥«i, il ae rmm té «fèoe« et M Ind pv 
Agritt*, à topHSédéHélhme. Ma tente Ma*- 
niante ftti oo«Tertto ett piotiAce lelniÉBe. 

Ma C«Mtt,tU,lft; llilll, s; lU?f IS) U.fHi, 
«s, i <t 1 ptn. - oteêtm . ma rawlWw mi't» X, ai. 

— S«éloa«, Julm-Cmar, m. 

•oevB {David )| miniatre et tliéelo9eB.aa- 
fliwani né an mars 1750 à Balydown, dans le 
oamté de Barwiek; mort à BrigMoo le 25 oc- 
tobre 1885. A traiie ansi il expliquait tous les 
aMteurs tetîna. D'ÉdimkMHg, Ml il fit ses études 
préparatoires an ministère éyangélique, il se 
rendit à Landcea^ et partagea avec le révérend 
Smith les travattS de te chaire et rfaietraction 
dea éteveads eémiiuÉr^éoiit cedemterayaH la 
directioB. £â 1777, âtt reteor d'un yojrage quH 
avait ealrepris aar te eanlînent peur acquérir 
dis oomiaisBaneea) dans U bitératnre fraBçaiee 
«taRemaUde, il entra enpeaseaaioB derÉgUse 
dea iodéprtMtente à Goaport. C'est là qu'il exerça 
te min is tel e avee suooèa pendant quarante-huit 
ans. 11 fut, en 1798 , un des éditeurs du Magth 
sin éwmgélique. Une lettre sur les missions des 
protestante panni les ptïens i qu'il inséra dans 
ce recueil » fut une des causes qui amenèrent la 
todatioB de te Société dea missions de Londres, 
en 1795. Ce lut pour iavoriser les vues des amis 
de eette soeiélé, aux intéréte de laquelle il conr 
sacim sa vte eutièrei quil publia un traité in- 
titMlé Considéraiione sur la JHstHbution des 
traiUés reti§ieux. On lui doit encore : Inspi- 
ruikm qfthe Ne» Testamsntf traduit en Aran- 
9ais par Oombea-Daunous ; Paris, 1803, in-12; 
•- Mistary ^ the JHssenters^ avec J. Ben- 
nett; 2« édit.» 1833, 2 vol. in-8'' ; — Discours 
sur iè Millenium, prononcés dans le sémi- 
naire des JfieffiofM) à Go^wrt (en anglais), 
teadnit en firançda par Malieville de Condat( 
Paris , 1825, 2 vol. ia-S*" ; — la Pake univer- 
selle durant le Millenium, ouvrage posthume 
et en français; Paris, 1829, in-e"*. 

aronia^f JlfafariN,|ftiivleri8M. 

teMimBT (rnnff), grand juge de te ville de 
flaiitt-Clande y isêOM de Pietre-Court, bailliage de 
«ray en Franche-Gomté , vivait à la fin du sei^ 
tième elècle. Oh a de lui t Vte tfe saint Claude, 
et un Hecutil de ses w^aeles, imprimés en 
1591 , in-8'' , et 1807 , In-U. On y veit que l'au- 
teur n*alrait pas ta moindre notion de la chro- 
nologie. Le second est un Cemmentoire tetin sur 
te Couiufn» du eomté de Maurpogne; Lyon, 
1904 > te-4'» ; Beamçon, 1715, in-*" ; — Discours 
des swTiers, êsm eim advis en/ait de sor- 
ceêlenei et une instruction pour un Juge en 
semèMOie moMrSs d" édîHon; Lyon, 1610, 
lfi-9* de plus de sept osnte pages. C'est un ou- 
vrage abrarde, où l'extrême crédulité et le zète 
teronebe que l'intonr déptote font frémir, quand 
on pense que ce manuel d'assassinat juridique 
Ait écrit après expérience, et que te théorie de 
l*éerfv«te était te résuHat de te pratique du juge. 
Par exemple, il admettait cmnme preuves snfft- 



38S BOGUET - 

siiiles pour être condimié oomme sorcier an 
feu : de ne point répandre de larmes derant les 
Joges; de tenir les yeux fixés à terre en leur 
présence» sans oser les regarder ; d'aToir la croix 
de son chapelet un peu cassée; d'être accusé 
par des enfants de hait à dix ans; d'aUer au 
sabbat y et d*avoîr un n^ard farouche. Ce qu'il 
y a de plus terrible encore , c'est que le parle- 
ment de Dôle, qui arait dans son sein des gens 
de mérite, confirmait presque tous les jugements 
atroces rendus en matière de sorcellerie sur de 
pareils motifs. 

CliaiidoD et Oelaadloe, DietUmMtire ktitoritm.^ 
Le Baa, DicL encyej^v. de la France. 

BOGUPBAL, chroniqueur polonais, évéque 
dePosnanie, mort en 1253. On a de lui : Chro- 
nicon PoUmix, hnprimée dans les Scriptores 
rerum SUesix^ de F.-6. Sommerberg; Leipzig, 
1729; et séparément, Varsovie, 1752. Cette 
chronique , qui commence à l'origine de la nation 
polonaise et finit à 1253, a été continuée jus- 
qu'à 1271 par Godislas Bacsko. 

JOeher, jéHgemsinee GelekrUn-LexieoiL, 

BO«lT8L».BâJiAHOV8&i, conspirateur po- 
louais, irlvait dans la seconde moitié du dix- 
' septième siècle. Gentilhomme pauvre et obscur, 
mais ambitieux. Il profita des troubles surve- 
nus en 1696, après la mort de Jean Sobiesld, 
pour soulever l'armée polonaise, déjà mécon- 
tente de ne pas recevoir la solde qui lui était 
due ; se fit proclamer général, se mit en marche 
avec l'armée, et causa de grands ravages en Rus- 
sie et en Pologne. Cependant la dureté de ses 
manières dans le commandement avait excité 
une indignation générale parmi les soldats. La 
diète polonaise, instruite de cette disposition des 
esprits, proclama une amnistie, et ramena les ré- 
voltes dans le devoir, fiogusias se soumit, et 
rentra dans l'obscurité. 

Biographie mU/vereeUe, 

BOGUSLAWBKi (Albert)y auteur et artiste 
dramatique russe, né en Pologne en 1752, mort 
en 1829. Son penchant le portant vers le théfttre, 
il débuta sur la scène de Varsovie , s'y fit re- 
marquer; et le roi Poniatowski, en 1790, lui 
confia la direction du théâtre royal. Jusqu'aloi's 
Fart dramatique en Pologne avait été dans son 
enfance : on donnait sur le tfaéAtre de petites 
pièces détei^tables, que Ton représentait d'une 
manière encore plus misérable. Nommé direc- 
teur, Bogusiawski eut à se créer lui-même son 
répotolre. Connaissant le français, l'anglais, 
rallemand , l'itaUea et respagaol , il traduisit de 
toutes ces langues les pièces les plus en vogue ; 
et ces versions, quoique très-souvent fiâtes à 
la hâte, ne sont pomt sans mérite. Il commença 
le premier à traduire les opéras italiens, et 
transplanta, pour ainsi dire, la musique italienne 
sur la scène polonaise. Son opéra les Krakouses 
et les Montagnards (Krakowiacp % Oorale) 
est une des màUeures pièces nationales qu'aient 
ks Polonais. Après la chute du royaume, Bo- 



BOHADSCHH $84 

guslav?8ki, paroonrant les provinces avec sa 
troupe, contribua beaucoup à «Mûntim^r i^ na. 
tionatité que les puissances copartageantes s'el^ 
forçaient d'anéantir. En 1801 , le gouveniemenC 
prussien loi défendit de paraître sur la scène, k 
cause d'une chanson patriotique qu'A chanta k 
Kalisch, au jour de Tan. En 1809, il fonda à Var- 
sovie une école dramatique , et contribua ainsi, 
non moins que par ses ouvrages , à relever cet 
art en Pologne. En 1814 , Il se démit de la direc- 
tion du théâtre ; mais il la r^rit quelques an- 
nées après, et la quitta définitivement en 1828. 
La traduction du Freyschûti, opéra allemaml 
de Vf eber, est son dernier travail pour la scène 
polonaise. Ses pièces de théâtre , au nombre de 
quatre-vingts, ont été publiées en partie sous le 
titre : Dzleto J>ramatyczul ; Varsovie, 1820, 
9 vol. fai-8*. [Bnc. d. g. du m.] 

Bnegclop, PoUmaUe, ISU. — DieL deg Poionaiisa' 
vanu { Ltepold. 18SS , t toI. In-s». 

B06CSLAW8M {PolmrHenH'Loms de), 
astronome allemand, né à Magdebooig le 7 
septembre 1789, mort le 5 juin 1861. Élevé 
dans sa ville natale , il manifesta bientét du goiU 
pour l'astronomie à l'issue de la campagne de 
1806 , à laquelle il prit part. U n'avait encoro 
que dix-sept ans , lorsqu'il fit des observations 
astronomiques à l'occasion de la comète de 1807. 
n vint à Berlin en 1809, et fut nommé tientenant 
d'artillerie en 1811. Il continua alors ses études 
astronomiques, sous la direction de Bodo; et, 
grâce à ses relations avec ce savant éminent, 
il eut accès, de 1812 à 1815, dans les princi- 
paux observatoires de l'Europe. Blessé à la ba- 
taille de Culm et emmené prisonnier à Pirna, 
U se réfugia en Bohème , et rqoignit son oor|»s à 
Erfurt n se retira du service après la bataille de 
Vfaterioo ; et, obligé par sa vue de renoncer 
momentanément aux observations astronomi- 
ques , il s'occupa d'économie rurale. En 1829, il 
put se livrer de nouveau à Tastronomie, et fut 
nommé conservateur, puis directeur de l'obser- 
vatoire de Breslau (1831-1843). 11 découvrit en 
1834 la comète qui porte son nom, et observa 
entre autres la comète de Biéla en 1832, qu'il 
suivit jusqu'au mois de décembre de la môme 
année; l'éclipsé du sixième satellite de Saturne, 
en janvier, avril et mai 1833 ; et la comète d'Enkc, 
en juillet 1835. Il suivit et observa longtempos 
la comète de Halley en 1836. Nommé profes- 
seur à l'université de Breslau en 1836, il fit avec 
succès un cours public d'astronomie. On a de lui 
un recueil astronomique, VUranus^ 3 vol.; Glo- 
gau, 1846-1848. 

Convenations'Lexikçn, 

BOHADSGH (Jeon-Baptiste) , médecin et' 
naturaliste allemand , mort à Prague en 1772. 
Il fut professeur de botanique et d'histoire na- 
turelle dans cette dernière ville. On a de lui : 
JHss. de utilifale electrisationis in cute me- 
dica; Pnigue, 1751 , in-4**; — JHsp» de veris 
sepiarum ovis; ibid., 1752, in-4*; — Bes- 



385 



BOHADSCH — BOHA-EDDm 



886 



chnUmtkg étet^ér t» der BamhaUung und 
Férherkmui tnasàwren Krâuier die er in se*- 
nm drei Jahren ufUemommenen Meisen in 
Môhmen endedUhtU (Descriptkm de qnekiues 
plantes décoarertes dans un voyage triamal en 
Boliènie, i^antea qui penvent être utiles dans Yé- 
coBomie domestkpie et l'art de la teinture ) ; ibid., 
1753, ni-4*; — Expérimenta ^iiidi» cfmstitU 
eas partes esse sensu prxditas, quitus ffal- 
Urus senHendi facuUaiem denegat; iUd., 
1756, iii-4'*; — ■ Dienst-und nutibarer Vor- 
scMag, wie naeh demKônigreich Bôhmenein 
ungemelner Vortheil van mmderbarer Betrâ- 
ehtliehkeit jàhrlich luwaehsen kûnne ( Exposé 
de TaTantage peu commun que le royaume de 
Bobfime peut TetirerannuanementdesTégétanx) ; 
ibid., 1758, in-S"* ; — JHsp. de SpwehopuMda 
^ridemiea^ hujus et elapsi anni vermUms sti- 
pata ; ibid., 1758, in-i* ; — De qvAbusdam ani- 
maiibus marinis, earumque proprietaiihus , 
vel nondmny vei menus notis^ liber; Dresde, 
1761 , iD4* ; — Abhandlung vcm Gebrauch des 
WaidsinderBaushaltung(àeVJJM^dnv^tA 
daBsréconomiedomestique) jPngne, 1766,ln-4«. 

Meoiel, Gêlekrtet Deutiekkmâ, ^ 

•OaA-BDDAVLAH OU BOBB-BDDAITLÂH , 

pfinoede la dynastie des DéOémites, mort en 403 
delliégire ( 1012-1013), à Vflge de quarantenleux 
ans. 11 prit les rênes du gouvernement de Bag- 
dad en 379 de l'hégire (989 de J.-C.). Dans 
une gperre cruelle que les Turcs et les Déilé- 
mites se firent pendant douze jours dans les 
nies de Bagdad, il se rangea du odté des pre- 
miers, et les Déilémites furent vaincus. Par le 
conseil de son vizir, 11 enleva à Thû son caHfat, 
le dépouilla de ses richesses, et trouva ainsi les 
moyens de payer la solde à ses troupes révoltées. 
Il accrut ensuite sa puissance par la conquête 
de Farès , du Kerman et de l'Ahwax. 
DVerbelot, MM. OHmlote. 

BoaA-BDDiif ( Aboulmahassen - Yausscuf 
/^•5cAe(f<fatf), historien arabe, néàMoossonl en 
1145deJ.-C., mort en 1232. L^étudedeTAlcoran 
et des traditions 'musulmanes, ceDe de la théologie 
et de la jurisprudence fixèrent tour à tour son 
attention. H se rendit ensuite à Bagdad, alors sé- 
jour des lettres et des sciences, et s'y livra à la 
carrière de l'enseignement. On était à l'époque des 
grands succès de Saladin contre les chrétiens; Jé- 
rusalem venait de retomber au pouvoir de l'isla- 
misme. Boha-Eddin, qui en ce moment faisait le 
pèlerinage delà Mecque etde M édine, jugea l'occa- 
sion favorable pour visiter la ville sainte. Saladin, 
à cause de sa grande réputation, l'appela auprès 
de lui, et lenomma cadide l'armée, ensuite cadi 
de Jérusalem ; il le chai^ea encore d'une mission 
importante auprès du khalife de Bagdad et de di- 
vers princes de la Mésopotamie. Dès ce moment, 
Boba^ddin ne quitta plus Saladin: il étatt m- 
eore anprès du sultan lorsque celui-d mourut, 
ci c'est lui qui nous a fait connaître ses derniers 
moments. i|ffès la mort de Saladin, Boha-£ddia 

HOQV. BIOGR. CNIYBBS. — T. VI. 



s'attacha au service de son troisième fils, le 
prince d'Alep. 11 fut nommé cadi de cette ville ; 
et du fhiit de ses économies il fonda un collège 
où les sciences Murent enseignées avec beaucoup 
d'édat. Il fut enterré dans une chapelle quil s'était 
liyt construire. 

Boha-EddUn avait composé deux ouvrages 
d'un haut Intérêt pour l'histoire des croisades : 
le premier était un Traité de la Guerre sacrée, 
c'cst4-dire, de la guerre à faire à tous les peu- 
ples qui ne professent pas la religion musul- 
mane. On sait que le prophète de la Mecque, 
d'abord persécuté dans sa patrie et bore d'état 
de lutter contra ses ennemis, avait dans le com- 
mencement recommandé la patience à ses disci- 
ples : enhardi par ses succès, il décida qu'il était 
permis de repousser la violence par la violence ; 
enfin, se voyant à la féfe d'un petit empire, il 
fit un devoir à tons les croyants de propager, 
par tous les moyens possibles, la nouvelle reli- 
gi<m. Dans un siècle où la chrétienté s'était 
d'die-mème levée en armes contre l'islamisme, 
il n'était pas étonnant que les musulmans rappe- 
lassent avec une nouvelle énergie la doctrine de 
leur prophète. Boha-Eddin recueillit, dans son 
Traité de la guerre sacrée, tOQ&lei témoignages 
de Mahomet relatifs à cet ol4et,etm<Mitra«les 
devoirs et les récompenses d'uneaction si sainte. » 
n nous i^rend lui-même que, dans sa première 
entrevue avec Saladin, il s'empressa de lui faire 
hommage de cet écrit ; que le sultan l'aoeueillit 
avec beaucoup de plaisir, et que cette droons- 
tance ne c<mtribua pas peu à l'afléction que le 
prince ne cessa plus de lui témoigner. H eût été 
curieux de comparer les raisons données par 
Boha-Eddin, avec cdies qui étaient apportées 
par les chrétiens du temps pour le scutiende la 
cause opposée. Malheureusement ceti i.té.ne nous 
est point parvenu. 

Le second ouvrage de Boha-Eddin ( et odui-ci 
se trouvée notre disposition) est une HistoUrede 
laviedeScUadin. Admis dans l'intimité du sultan, 
personne n'était mieux en état que Boha-Eddin 
de nous initier aux pensées et à la politique de 
cet homme extraordinaire ; aussi, nulle part on 
ne trouve autant de traits de mœurs et d'anec- 
dotes caractéristiques. L'ouvrage a été publié en 
arabe et en latin par Schultens, sous le titre de 
ntaetres gestœ suUcmi Saladini; Leyde, 1732, 
un volume in-foHo. L'auteur s'exprime ainsi dans 
sa préfixe : « Comme j'ai eu l'avantage d'être té- 
moin des actions de notre maître le sultan Sala- 
din, défenseur de la foi, destructeur du culte des 
chrétiens, lève-étendard de la justice et auteur de 
la prise de la ville sainte, j'ai commencé à re- 
garder comme vrai ce qu'on raconte des person- 
nages de l'antiquité, et que le trop grand éloi- 
gnement a fisût croire Csbideux. J'ai àéà même 
de voir des choses telles, que cehii qui les con- 
naît ne peut se dispenser de les révéler. Je me 
suis doocdéddé à donner en abrégé le récit de 
ce qui s'est passé sous mes ^x, ou de ce ^e 

13 



387 



BOHA-EDIHN — BOHEM 



j'ai appris de témoins ocuiaires. Ce n'est ici que 
la moindre partie d'un tout -, cette partie cq>en- 
dani suffira pour donner une idée du reste. » 

X. 
Betoauë » BxiraiU Oêt Aiitorieiu arabet vwUUi/ê aam 
çuerrei deê Croimidêt. 

BoaAiEB-DiTTHBiL(l),auteurdraniati(|ueet 
satirique, né vers 1150 k Renil, près de la Ferté- 
sous-Jouarre; mort à la Ferté en 1825. Avocat 
médiocre an pariement de Paris avant la révo- 
lution , fl ne faf aussi qu'un médiocre écrivain. 
Ses principaux ouvrages sont : Sulalie, ou les 
Pr^érencei amoureuses, drame en cinq actes; 
Paris et la Haye , 1777, in-8*; — le frondeur 
de VtniquUé ou de la fausse ThénUs; Paris, 
181A, iorS'i — Jésus-Christ, ou lavérUable 
Religion, tragédie en vers; ibkT., 1792, in-S^"; 
■^ les Mondes de JFontenelle, ou les Amours 
de Nelson et de Céphise, poème en six chants; 
Meaux, 1814, in>8«; — la Nouvelle Reloue, 
tragédie; Paris, 1792, in-8*; — le Siège de 
Paris, et Us vers de la Benriade distribués 
en une tragédie; Paris, 1780, in-8^ I>e 1813 
à 1824, Bohaire fit imprbner à Meaux une ving- 
taine d'opuscules. 
Qo^nrd , nppl. à ta France UtUrairé. 

* iiOHAii D'ALBRDIJT ( Christophe de), gé- 
néral français. On ignore le lieu et la date de sa 
naissance aussi bien que ceux de sa mort U fit 
les campagnes de 1673-1677, en Flandre, en 
Alismagne, sur le Rhin, sous les ordres de Condé 
et du maréchal de Oréqpi. La politique de 
Louis XIV, qui futtouiours de soutenir les mé*- 
contenta delà Hongrie contre l'Empire, procura 
à de Bobam le commandement d'un secours des- 
tiné à appuyer nne diversion sur lei^ frontières 
orientales de l'Autriche (1678). H lut, à cette 
occasion, créé brigadier; et le grade de maré- 
chal de camp loi fut donné après qu'il eut rempli 
sa mission. Onignorece qu'il devint depuis 1680. 
On sait seulement qu'il était à celte époque à 
Varsovie, et qu'il prenait la qualité de « seigneur 
de Malony, maréchal des camps et armées du 
roi , général des troupes auxiliaires de S. M., 
envoyées au secours des mécontents de Hon- 
grie. » On peut en ccmdure que la mission d<mt 
il avait été chargé s'était prolongée, et qu'elle 
s'était agrandie de quelque négociation secrète 
avec la Pologne. 

De CoorceUes, IHetUmnaire des GénétauxJrançaU, 
BOB AN ( Alain), conventionnel, né au vil- 
lage de Perros, commune de Hanvec (Finistère ) ; 
mort en 18U. 11 fut élu, en septembre 1792, dé- 
puté à la convention nationale, où il vota la 
mort du roi, avec appel au peuple. Signataire de 
la protestation du 6 juin 1793 contre lesjoomées 
des 31 mai, i«^ et 2 juin, il fut un des soixante- 
treiie députés mis en état d'arrestation, et réin- 
tégrés après la chute de la Montagne. £n sep- 
tembre 179&, U entra an conseil des dnq-caitSy 

(1) Le nom de DvmeU était celui de<M fimae. 



888 



d'où il sortit en 1798, pour y rentrer en vertn 
d'une nouvelle élection. Au 18 brumaire, U dis- 
parut de la scène politique, et vint se fixer à 
Rennes, où il exerça jusqu'à sa mort, et avec me 
rare distinction, la profession d'avocat consultant : 
ses confrères et les magwtrats enx-mèraes re- 
coururent souvent à ses lumières. En 181», la 
noaveOe de la seconde rentrée du roi produisit 
sur lui une telle commotion de frayeur, qu'il 
mourut instantanément. — Bohan, dans toute sa 
carrière législative, n'a eu qu'un but, celui de 
iavoriser les colons des domaines con^bles au 
détriment des propriétaires fonciers. Le rapport 
qu'il fit sur cette matière en 1792, et qui fut im- 
primé s^Murément (Paris, Bandooin, 1792, &5 
pages in-8«), eut pour résultat l'abolition du 
domaine congéable et la spoliation des pn>prié« 
taires. Mais la loi qu'avait provoquée Boliaa 
était tellemeBt inique, que l'abrogation en fut 
prononcée tous le Directoire, malgré les cflorts 
qu'il fit pour la faire maintenir dans son Opinion 
du 25 pluviôse an v (Paris , Baudouin , an y, 
in-8<' de 207 p.), et dans celle du 16/rtic<idor 
an VI (fiijd., 74 pages); opinioBS reproduites 
dans une Lettre à Tronehet et im Avis au Corps 
législatif, au Directoire, etc. P. L...T. 

Biographie des Contemporains. 
BOBAN (FrançoiS'PhUippehonwEKr , baron 
db), tacticien et hippographe français, née Bourf 
en Bresse le 23 juiUet 1751, mort dans la 
même ville le 12 mars 1804. Il suivit d'abord la 
carrière militaire, et lut successivement ofTider, 
capitaine et colonel de dragons, aide-major géné- 
ral de la gendarmerie. Mis à b retraite et re- 
venu dans sa ville natale, il imprima une direc- 
tion utile aux travaux de la Société littéraire de 
Booiig, dont il était membre. Quand la révolu- 
tion éclata, il en adopta les principes avec modé- 
ration. Arrêté comme suspect en 1793, il fut 
rendu à la liberté après le 9 thermidor. Sur la 
fin de sa vie il s'occupa surtout d'agriculture. 
Ses principaux ouvrages sont: Examen crin- 
que du militaire français; Genève, 1781, 
3 vol. in-6°. On a réimprimé, avec des extraits 
des deux premiers volumes, le 3** volume , qui 
contient les Principes pour monter et dresser 
les chevaux de guerre; Paris, 1821, in-8*; — 
Notice sur V acacia robinia; Bourg, 1803, in-T; 
— Mémoire sur les haras, considérés comme 
une nouvellerichessepour la France, etc., ou- 
vrage posthume, édité par Lalande ; Paris, 1804, 
în-8°; — Mémoire sur la manière de préser- 
ver les ballons de la foudre, 1787; — Mé- 
moire sur le froid et la chaleur, 1789. 

Lalande, ^loçe de Bohan. — Quérard . supplément à 
ta France littéraire. — Rabbe, Sainte-Preuve et Hoia- 
lolin, Biographie des contemporaine, 

.* BOHBli (Jean ) , orientaliste allemand, né 
à DiotmanfidorlT, près dieFreyberg, le 1 1 juin 1 591 ; 
mort le 3 septembre 1675. H a laissé: Compen* 
dium grammaticœ hebr«œ;—Analgsis dieko» 
tomica Homeri et VirgUU operum, et libeUi 
PlutarchideSducaiionepuerorum;-- OraSto 



BOH£M -- BOHIC 



390 



Dominiea in XLII linguas translata cum no- 
tu ; — Oratio Dominica, Sj/riace et persiee 
brevi analysi explicata, 
Jeta SrtMi»rum Lêpt. 

BOBÈÊÊomu (Mare), clief deeroisés, fils do 
NonMid Robert Gviflcud, due de PonHle et de 
Calabre, monnit ea Ull. H s'habitua de bonne 
heure aux exploits inffitaires, et se signala par un 
courage qui n'exduaitpas la prudence. Son père 
lui inspira toute sa bainepour les Grecs. Robert 
atait laissé à Bobémond le oommandement de son 
armée d*IUyrie, avec laquelle le jeune prince battit 
Tempereur Aleids à Janina et près d^Arta, puis 
pénétra sur le territoire grec et mit le siège de- 
vant Larisse. Les intrigues d'Aletb affaiMhrent 
Tannée de Bobémond, dont les succès restèrent 
sans résultat. En 1085, Robert mourut, tl avait 
donné le duché de Pouille et eehd de Calabre à 
Roger, son iils cadet, dont la mère lui avait ins- 
piré un attacliement plus vif que célfe de Bo- 
hémofld. Cette iiquste prédilection indigna ce 
dernier. Les deux frères se firent une guerre 
sanglante, et Roger fut forcé de céder à Bobé- 
mond la principauté de Tarente. Bobémond as- 
siégeait Ainaffi ( 1096 ), Iorsqu*on lui apprit le 
passage des premiers croisés. Il s'informa cu- 
rieusement de leurs noms, de leur nombre, de 
leurs armes et de leurs ressources ; puis il prit 
b ciok. Ses discours et son exemple enflammè- 
rent le zèle de Tarroée ; il déchira son habit 
pour fournir des croix à ceux qui s'enrôlaient 
soos ses drapeaux, et se prépara à visiter Cons- 
laatiiiople et l'Asie, à la tète de 10,000 chevaux 
et de 10,000 hommes dlnfanterie. Plusieurs 
princes normands suivirent leur ancien général, 
et son cousin Tancrède l'accompagna, plutét 
qn'H ne marcha sous ses ordres ( voy. Tah- 
caiDC). Lorsqu'il eut rejoint Godefroi de BouO- 
Ion, B<Mniond essaya vainement de décider 
celui-d à entreprendre sur Alexis Gbmnène la 
conquête de Gonstantinople. Objet de la haine 
d*A]exÎ8, il ftit reçu par lui comme un anden et 
fid^ aillé ; et Tempereur ne lui rappela ses pre- 
mières hostilités que pour faire l'éloge de sa 
valeur. Le fils de Guiscard fut logé, servi et 
traité avec une magnificence royale (1) ; l'empe- 
reur le combla des plus riches présents. On flatta 
même le Normand de l'assurance d'une prind- 
paoté indépendante; et Alexis éluda plus qu'il 
ne refusa sa demande andadeuse de fofflce de 
grand domestique ou de général de fOrient. On 
avait obtenu à force de promesses qu'if prêtât, 
conune les autres chefs des croisés, hommage à 
l'empereur grec. Des marches pénibles et des com- 
bats sanglants, ot Bohémond fit admirer sa valeur 
et son activité, conduisirent les croisés devant 
Antioche. On ébiit arrêté depuis sept mois au siège 
de cette vdle, lorsque Bohénnond, par ses intri- 
gues, amena les autres chefs à lui accorder la son- 

(t) roff Icê iéuili InlétetiMiiU qa'on trouve tnr um 
•ittM» i CMMliBttoaplek dtM le roiMa dt ilr WaMev 
i Comté nobert de Parti, 



veraineté de la ville, s'il6*en roidait maître avant 
que les Grecs l'eussent secourue. Par les intel- 
ligences qu'il entretenait dans la place, il y fut 
introduit bientôt après [lar un traître; et c'est 
ainsi qu'en 1097 Antioche devint la capitale 
d'une prindpauté chrétienne qui subsista, sous 
neuf princes, pendant quatre-vingt-dix ans. La 
conquête de Bohémond lui fut disputée et par 
Alexis et par Raymond, comte de Toulouse; 
mais fl en resta maître, grAoe à son adresse. 
n ne suivit pas les croisés à Jérusalem, où il 
ne vint que plus tard, pour recevoir du patriar- 
che l'investiture de la prindpauté d'Antioche. 
Fait prisonnier dans un combat par un émir, il 
resta deux ans captif. Pendant ce temps , son 
cousin Tancrède avait augmenté les domai- 
nes dont la gestion lui avait été confiée. La 
haine que Bobémond portait à Alexis n'était 
point éteinte : il passa en Ocddent, parcourut 
l'Italie, la France et l'Espagne, pour exdter 
les princes contre l'empereur grec; et bientôt 
il vint en niyrie, avec une forte armée, mettre 
le siège devant Durauo. La famine le contraignit 
àdecàuBuader la paix. H eut avec Tempereur une 
conférence, dans laquelle sa vue fit une vive Im- 
pression de crainte sur Anne Comnène, fille 
d'Alexis. Cette princesse a laissé le portrait de 
Bohémond dans ses Mémoires. Havaût conduun 
traité assez avantageux, lorsqu'il mourut dans la 
Pouille. [Bnc, des g. du m,] 
Oofltamne de Tyr. — Michnd, HisL des Croisadat. 

* BOHBE (François), peintre, statuaire, ar- 
chitecte et poète français, mort à Yincfranche 
(Pyrénées-Orientales) le 8 avril 1825. H fut di- 
recteur de l'école de dessin et d'architecture de 
Perpignan. Ses principaux ouvrages sont : X>e5- 
cription de quatre tableaux d'histoire repré- 
sentant les principales époques de la vie des 
saints Àbdon et Sennen; Perpignan, 1816, 
in-8* ;— Xeçoru de Fécole gratuite de dessin 
et d^architecture de Perpignan , ouvrage sur 
le beau idéal et sur le beau sublime, dans 
l'art du peintre et du statuaire; Perpignan et 
Narbonne, 1819-1822, 2 vd. in-8*; — Dialogue 
entre la peinture et la sculpture, en vers; 
Perpignan, 1821, bi-8^; --- Poésies ; Perpignan 
et Toulouse, 1822-1823, in-8»; — Orfej; ITar- 
bonne, 1825, in-8^. 

Quérard, suppléaient à la fronce Uttéraire. 

* BORic (ffenri ou Hervé), désigné qudque- 
fois sous les noms de Boich, Boych, Bouhic, ou 
même de Bouenco, célèbre jurisconsulte du qua- 
torzième siècle, né en 1310 dans la paroisse de 
Saint-Mathieu (Finistère), mort vers 1490. H 
n'est connu que par ses écrits. Tout ce qu'on 
sait de la vie publique de Bohic, c'est qu'A fût 
l'un des consdilers de Jean IV, duc de Breta- 
gne, dans le testament duqud, daté de Paris 
en 1340, il figure comme témoin. H professa le 
droit à Paris vers 1335, comme on le voit par ' 
ce que dit Dumoulin dans son Commentaire sur 
raneienne Coutume de Paris, art. 13, (^. 1, 

13. 



Ml 



BOHIC — BOHN 



393 



ii<> 72, et parles pramères lignes da commentaire 
de Bolûc lui-même. L'onvrage sur lequel est 
fondée la réputation de Bohic est intitulé In 
qtHnque Deeretalium liinvs Commentaria; 
Lugdani, 1520 , in-é" goth. ; Venise, 1570 , in- 
fol. La première de ces éditions est dÎTisée en 
trois parties, dont chacune porte sur le titre : 
Volumen aurei aepene divini operù, luaden- 
tUsimarum ae utUiMinuarum dtstinctionum 
jurium numarcius eonsummatissinU D. Hen- 
rici Bwhie. M. de Kerdanet {Notices chro- 
nologiqveSf etc., p. 48) mentionne une édition de 
Lyon, 1498, in-fol. goth. Camus (Lettres sur la 
profession d^avoeat, t. n, p. 276, art. 1247) 
croit que celle de 1520 est la première. Quant à 
nous, malgré tontes nos recherches, nous nV 
▼ons trouTédans aucun bibliographe la mention 
de rédition de 1498. On a inséré, en marge de 
rédition de 1520, des additions de Henri Ferran- 
dat, Nivernais. Bohic acheya son Commentaire 
(dont le manuscrit se conservait autrefois dans 
la catiiédrale de Cambray ) le jour de la Saint- 
Mathieu 1349. Bs'était hAtéde le finir, « dans la 
crainte, dU^il lul-fflème, que la mortalité générale 
qui pendant cette année désola la France, et 
particulièrement Paris, ne lui eût &it payer le 
tribut commun avant «te l'avoir termmé. » C'est 
probablement ce manuscrit qui se trouve men- 
tionné p. 112, n* 573 du Catalogue des manus- 
crits de la hibliothèque de Cambray, par 
M. A. Le Glay, 1 831 , in-8*», sous ce titre : JHstin- 
ctiones Magistri Bogc de Decretalibus , 2 vol. 
in-fol. ; manuscrit du quinzième siècle, sur vélin, 
à deux col., capitales enluminées, avec plusieurs 
vignettes rehaussées d'or. Bohic a laissé en ou- 
tre un Traité sur le Patronage , inséré avec 
d'antres traités de divers auteurs, sur le même 
soget, dans une collection intitulée Lectura et 
Tractatus de Jure patronatus, excellentissir 
morum et clarissimorum juris utriusque lU" 
«Uniff», imprimée à Francfort, pour la seconde 
fois, en 1 581 , in-fol. P. Lévot. 

Fello, CmumlL — D'Argentré, Hist. de Bretagne, 
BoaiBft (Nicolas db), en latin Boerius, ju- 
risconsulte français, né à Montpellier en mai 
1469, mort le 20 juin 1539. B ftit successive- 
ment avocat à Bourges, où il enseigna le droit, 
conseiller au grand conseil, et président à mor- 
tier au parlement de Bordeaux. Homme shnple 
et modeste, magistrat vertueux et religieux, il 
légua ses biens aux pauvres. Ses ouvrages, écrits 
en latin assez barbare, prouvent qu'A avait plus 
d'érudition que de logique; les principaux sont : 
Tractatus de offixAo et potestate legati a la- 
tere in regno Francix; Xyon, 1509, in-8*; — 
Tractatus de seditiosis; 1515, in-fol.; — 
Commentaria in consuetudines Bituricenses ; 
Bourges , 1543, Tn-4'»; — Bœrii Consilia; Ve- 
nise, 1574,in-8* ; — Decisiones in senatu Bur- 
digalensium discussœ ac promulgatx; Lyon , 
1547, 2 vol. in-8*. Cet ouvrage estimé a été 
téimprimé plusieurs fois à Lyon, à Genève, et 



à Francfort. Les éditions postérieures à celle de 
1579 contiennent les écrits les plus intéressants 
de Bohier. 

Callia chrUtiana. - Pandrote, de Claris legum In- 
terprtWna ; — Spisloia dedieatoria Oè. in-fol. D. Ni- 
eotei Boeriii > Fonter^ Hiataria Juris dviUs, lib. III. 
cap.S6. 

BOHL (Jean-Chrétien), médecin allemand, 
né à Kônigsberg le 19 novembre 1703, mort 
dans la même ville le 29 décembre 1785. Il «fut 
professeur de médecine dans sa ville natale. On a 
de lui : Dissertatio inauguralis medica demor- 
su; Leyde, 1726, in-4*; — Dissertatio epistolaris 
ad Ruyschium, de usu novarum cavx propa- 
ginum in systemate cAyto/MBo; Amsterdam, 
1727, hi-4''; — Dissertatio medica exhibens 
medicamentalitkontripticaanglicana revisa; 
Kônigsberg, 1741, 10-4**; — IHssertatio sistens 
historiam naturalem vix lactex corporis hu- 
mant, per extispicia animalium oUm delectx, 
nunc insolito ductu chyUfero genuino, auctx 
cumnotiscriticis necessariisquecommentariis 
ad placita Ruyschiana et BœrhaaxAana; 
ibid. , 1 741 , in-4*; — Dissertatio super nervorum 
actione ex collisUme; ibid., 1762, in-4''; — 
Programma de insensibiUtate tendimtm: 
ibid., 1764, in-4^ ; — Disputatio de virium cor- 
poris humani scrutinio medico; ibid., 1766, 
in-4*; — Von der nôthigen VorsichtigkeU 6e* 
den in den lebendigen Geschôp/en angestelUen 
Sr/ahrungen von der Vnempfindlichkeit der 
Sehnen (Des précautions à prendre dans les 
expériences sur les êtres vivants , pour constater 
l'msensibilitédes tendons ) ; Ibid., 1767, in-S'^ ; — 
Programma de lacté aberrante; iind., 1772, 
in-4' . Bohl a encore traduit en latin un ouvrage 
de Buysch, sous le titre suivant : Fr, Ruy- 
schii Ùbservationes anatomicx de musculo in 
fundo uteri détecta; Amsterdam, 1726, in-4°. 

McuMl, Gelekries Devtsehland. - Biographie Médi- 
cale. 

* BOHLB (Samuel ), hébraisant et théologien 
protestant allemand, né à Greiffenberg, en Po- 
méranie, le 20 mai 1611; mort le 10 mai en 
1689. lia laissé : Comment, biblico-rabbinic. in 
Bs. Vil;— Comment, in Malwhiam ; — Vera 
Divisio Decalogi ex if{fallibili principio ac- 
centuationis data; — Grammatica hebrxa; 
— Sthica Sacra, sive Commentariumin Pro- 
verbia Salomonis. 

WItte, Memoria Tkeolo(forum, Jariseonsmltormm, etc. 

BOHM OU Boanics ( Jeon ), médecin alle- 
mand, né à Leipzig en 1640, mort en 1718. Après 
avoir visité les plus célèbres universités, il se 
fit recevoir docteur en médecme dans sa ville 
natale. B y fM nommé professeur d'anatoroie 
en 1668, professeur de thérapeutique en 1691 , 
et doyen de la Faculté en 1700. Le premier, il 
attaqua avec succès le système diémiatrique de 
François de la Boé. En physiologie, il marcha 
sur les traces de Borelli, sans le suivra servile- 
ment. Bohn s'est placé panni les médedns légis- 
tes les plus distingués, et mérite encore d'être 



898 



BOHN — BOHUN 



394 



consulté sous ce rapport Ses principaiix ouvra- 
ges sont : ObservaiUmes quidam oMUomic» 
ckrca itruciuram vatorum biliarionan ei mo- 
tum hUis speetantes; Leipzig, 1682, 1683, 
ùt^"*; — De alkali et acidi ins%l^cientia 
pro principum earporum fuUuralium mu- 
nere gerendo; Ma., 1675, în-8*; — Disserter 
tiones chffmiohphysicx, ehimispfinem,instru~ 
menta etoperatUmes frequenHorei explican- 
tes; fbià., 1685, iii-4«; — De duumviratu 
hypocandrionim;Mô.f 1689, ht4^;^ Obser- 
vatU) aique expérimenta circa usum spiritta 
vini extemum in hamorrhagiis sistendis; 
ibid., 1683, hh^"*; — Circuhis anatamicus 
physiologtcus , seu Œconomia corporia hu- 
mani; ibid., 1680, 1686, 1697, 1710, in-4*; — 
De Offtcio medici duplici, cUniei ninUrum ac 
forensU; iWd., 1689, 1704, 4 vol. iii-4«; — De 
Menuntiatione vulnerum lethalium examen; 
ibid., 1689,111-8^ 1711,111-4''; Amsterdam, 1710, 
iii-12. 

Cyprian (Jean), Programma aeademieum in fmnere 
Joan. Boknii; Lelpilff, 1718. — Biographie médicale. 

* BoaoMOLEc {Pnmçois), littérateur po- 
lonais, mort en 1790. H entra dans l^ordre des 
Jésuites, et fut employé an département de lins- 
truction publique en Pdogne. On a de lui : un 
recueil de Comédies à Tusage de la jeunesse des 
collèges; Varsorie, 1750, 3 Tolnmes in-8'; — 
Kormona o Izyku polskim ( Entretiens sur la 
langue polonaise) : l'auteur eut le mérite de com- 
battre des premiers (en 1758) Tosage alors gé- 
néral de mêler des locutions latines à la prose 
polonaise; — une édition précieuse des anciens 
chroniqueurs polonais en quatre volumes in-fol. ; 
Varsovie, 1764-1768; — Vie de Jean Za- 
moyski, publiée à Varsovie, 1775, in-8«; — 
Vie de George Ossolinski; Varsovie, 1777, 
in-8*; — ZabawM oratorsHc (Récréations ora- 
toires); Varsovie, 1779, in-8** ; — traduction de 
cinq volumes de Vffistoire générale des voya- 
ges àdla Harpe; Varsovie, 1783-1794, in^^ 

CM. 
Chodjnlekf, Dgkegamare «wfviiycA PoUkiel (01»- 
tioualre des Polooait saTanU); Léopold, tTOl. ln-6". 

* BOBOEQVBS (Pedro), prétôidu souverain 
de l'empire du Paîtiti, né en Espagne dans la 
première moitié du dix-septième siède , mort en 
1667. n servit d*abord an Chili comme simple 
soldat vers 1659, et eut l'adresse à cette époque 
de persuader aux Indiens Calchéquies qu'il était 
descendant des Incas, et qu*il devait rétablir la 
monarchie péruvienne avec toutes ses splendeurs 
dans leurs forêts. Don AHbnso Mercado, gouver- 
neur du Tucuman, ayant prêté une oreille com- 
plaisante aux projeits de cet aventurier et s'étant 
laissé persuader qu'il agissait dans l'intérêt de la 
couronne, le laissa partir. Bientôt Bohorques se 
fit proclamer inca. Ce prétendu fils du Soleil, 
une fois rendn dans les vastes solitudes bai- 
gnées par l'Ucayàle, s'en alla à la recherche des 
immenses trésors de Manco-Ca|»ac; c'est-à-dire 
que, porté commodément sur le dos de ses nou- 



veaux sujets, il se mit en quêta du Paitiii^ espèce 
à'EUDorado qui s'apndait également Yurae 
Guasi (le Palais Uanc ou la Maison blandie), 
qu'on supposait exister sur les bords de la 
Guallaga. Bohorques ne trouva rien de ce qall 
cherchait; mais'fl ftit aocneilU par une mi- 
sérable nation désignée sons le nom de los Fe- 
lados en raison de sa pauvreté : cette tribn inof- 
fensive, composée d'environ dix miUe âmes, 
le reçut comme sonverain absolu , et travafila al 
bien an défridiementdes forêts, qu'elle ouvrit une 
grande route depuis son principal village jusqu'au 
Guallaga. Les Pelados ne s'en tinrent pas là : pour 
&ire honneur à leur nouveau monarque, ils or- 
nèrent cette voie, parfiutement inutile, de guir- 
landes de fleurs et d'arcs de triomphe formés 
de rameaux verdoyants : c'était sur ce chemin 
fleuri , qui conduisait an fleuve, que don Pedro 
Bohorques se prélassait chaque jour, en sa qua- 
lité d'mca , dans une litière richement oraée, que 
portaient les Indiens. Les murs resplendissants 
du Pûtiti n'apparaissant pas dans la forêt qu'il 
parcourait ainsi, l'aventurier espagn<d se lassa 
d'un empire sans trésor, et retourna au bout de 
deux ans chez ses anciens hOtes les Calchéquies. 
Malheureusement ces Indiens s'étaient révoltés, 
et Bohorques, tombé entre les mains desofliciers 
de la couronne, Iht pendu sur l'une des places 
publiques de Uma. Le rêve qull avait poursuivi 
ou plutôt la fiction qu'A avait répandue n'en fit 
pas moins d'autres victimes, et l'empire du Paî- 
titi fut encore cherché. Fnan. Duns. 

Velasco, Historia del Reino de CuMo, — Huoiboldt. 

BOBTOEi (Alvalide), poète arabe, né à 
Manbedj (l'ancienne Hiérapolis), en Syrie, vers 
l'an 206 de l'hégire ( 821 de J.-C. } ; mort en Syrie 
vers la fin du neuvième siècle de notre ère. U 
fut l'un des trois poètes arabes les plus distin- 
gués qui parurent après le premier siècle de 
l'hégire. H se rendit à Bagdad , obtint les bonnes 
grâces du calife Motavakkel et de son vizir Fath, 
et se fit une grande réputation par ses poésies. 
On éprouvait tant de diarme à lire ses vtfs, 
qu'on les désignait sous le nom de Chaînes d^or. 
On a de loi : un Divan ; ce recueil de poésies , 
rangées d'après l'ordre alpliabétique des rimes, 
et, dans une autre édition, par ordre de ma- 
tières, a eu plusieurs commentateurs, et se trouve 
à la biblioti)èque impériale ; une des pièces du 
Divan a été publiée par Freytagdans ses Selecta 
ex Historia Halebi; Paris, 1819, in-8»; — 
ffamasa, recueil d'anciennes poésies arabes, 
que l'on voit à la bibliothèque de Leyde. 

D^Herbelot, Bibiiothègue Orieniaie. 

* BOHUN (Edmond), théologien et Ustoilen 
ancrais, natif de Ringsfield , vivait vers la fin du 
dix-septième siècle. Il a laissé un grand nombre 
d'ouvrages, dont les prindpanx sont : Patriar- 
eha, or tfte natural Power ^f Hngs ; Londres, 
1685, in-8*'; — the Character of the queen 
Elisabeth; ibid., 1693, in-8»; — Doctrine qf 
passive Obédience; ibid., 1705; — il Defenee 



8S»5 



BOHUN — BOICËAU 



S96 



o/ the DeelaratUm qfidng CharUê II; in-À"'; 

— Historieal, Gtographical and Poetical 
Pictionary; iM., Ift94, In-fol. ; — the Bistory 
û/ the Désertion , or an Account of ail the 
public qffairs in Bnçland , fivm the begin- 
mng of sept. 1668, to the 12 th o/february 
following. . 

Wood. Athena, Ox. — Rose, New Hogra. IHetioitanf. 

Bonraz {Xavier), h»torSen polonais, né en 
liithuante le 1'' Janvier 1746, mort h Varsovie 
en 1825. n fut d*abord employé dans la maison 
d'Antoine Tyzenhaiiz, snmommé le Coîbert de 
la Pologne. 11 parcourut ensuite presque toute 
l'Europe , et trois gros volumes de recherches 
fiirent le résultat «les observations qnll avait re- 
cueillies pendant ses voyages. Enlevé de Wilna 
par les Russes et emmené en Sibérie, il revint 
dans sa patrie après une longue captivité. On 
a de Ini : le Philosophe sans religion; WHna, 
1786; — Recherches sur les antiquités de 
t histoire et de la langue lithuaniennes, 
éditées en 1808 et réimprimées en 1828. Bohusz 
s'est placé, par cet ouvrage, parmi les histo- 
riens du premier ordre. 11 a encore écrit This- 
toire de la confédération de Bar, dont son frère 
Ignace Bohusz fut secrétaire. 

Bnctetopédie PoUmaU». 

^BolAifHB (UmiS'HenH) y célèbre anato- 
misteeC professeur à l'université de Wilna, né, le 
16 juillet 1776, à Buschweiler en Alsace ; mort, 
le 2 avril 1827, à Darmstadt. Il étudia, et Ait 
reçu, à la suite d'un concours, professeur à l'u- 
niversité de Wilna. Il enseigna particulièrement 
l'art vétérinaire et l'anatomie comparée. Ses 
principaux ouvrages sont: Ueber den Zweck 
und die Organisation der Thierarzneyschu- 
len; Frankfîirt-am-Mein, 1805, in-8'. — Krin 
tische Vbersicht der Fortsehritte der TMe- 
rarzneykande, etc.; Marburg, 1805, in-8'*; — 
De veterinaria Medicina excolenda, ejusque 
disciplina rite ordfinanda; Wilna, 1806, in-^**; 

— AnleitUTig zur Kenntniss und richtigen 
Behandlung der tpichtigsten Seuchen unter 
dem Rindvieh und P/erden; Riga, 1810, in-8* : 
ce livre sur les maladies des chevaux eut trois 
éditions, et fut traduit en russe et en polonais ; 

— Introduclio in anatomiam comparatam; 
Wilna, 1815, in-4*; — Anatome testudinis Su- 
rop^; Wilna, 1819 et 1821, in-folio. 

Cauxte MoaozEwicz. 
Tfçodnilt PetêTibunki (Journal hebdomadaire de 
Saint-Pétersbourg pour l'année 1888 ). 

BOlAftDO. Voy, BOJAftDO. 

BOiCBAV {Jean), jurisconsulte français, né 
à Poitiers au commencement du seizième siècle, 
mourut dans la même ville le 14 avril 1589. H 
exerça la profession d'avocat au présidlal , et se 
fit surtout connaître par la publication d'un ou- 
vrage qui a servi de fondement à tous les traités 
qui ont paru depuis sur la preuve testimoniale. 
L'ordonnance de Moulins , rendue en 1566 , avait 
réglé (article LIY) que cette preuve péril- 



leuse, admise par |es tribunaux pour tontes les 
valeurs, ne serait plus reçue que jufV]u'à la 
somme de cent livres. Cette disposition si sage 
donna lieu au ooounentaire que Boiceau fit pa- 
raître sotts ce titre : Ad Legem regiam BîoU- 
n9is habitam de aJbrogatu testium, a libra 
centena Probatione Commentarius ; Poitiers, 
Bouchot, 1582 , in-4*'. La netteté et la métiiodt 
qui se font remarquer dans ce «ommeptairc , 
qualités si étrangères à la plupart des juriscon- 
sultes de ce temps , procurtrent à l'ouvrage un 
succès qui s'est soutenu jusqu'à nos jours. Les 
additions qui y ont été Mtes , en divers temps, 
apportèrent peu de modifications à une exposition 
de doctrine aussi soHde. « Elles ne sont propre- 
ment qu'une continuation de l'ouvrage de Boi- 
ceau, suivant le plan qu'il s'était formé en sui- 
vant les mêmes principes. » C'est ainsi qu'un de 
ses commentateurs les pins estimés, Danty, 
avocat an parlement, s'est exprimé sur cet 
ouvrage, qui fut traduit en français par Gabriel 
Michel, et imprimé à la suite de la Paraphrase 
de Gilles Bourdin sur Vordanngmee de Van 
1639 , iradwUe par Antoine Fontenon ; Paris, 
1600, 1606 et 16U, in-8*. La meilleure éditioa 
du Commentaire de Boiceau fut donnée par 
Danty (texte iattn et fraaçais), avec des ob- 
servations et additions; Paria, 1696, ia-4'', 
léimprîmée sept fois dans le oours du dix-hui- 
tième siècle. Le Ti'aité de la preuve par eom- 
paraisan d'écritures, de Le Vayer de Boutigny, 
a été tioaté k la troisiènie; la phis recherchée 
est celle de 1769. Les ooMultatioBs que Boiceau 
avait &ltes sur phiaieurs points difficiles de la 
coutume du Poitou ont été reeueilties, afirès sa 
mort, par Jean Constant son neven, et publiées, 
avec des augmentations de l'éditeur sous le titre : 
BesponsaJoannis BoesetH, Barderiset Joannis 
Constantii„.,in Consuetudines Piderum; Pic- 
tavii, Fleoriau, 1659, in-folio. Boiceau eût le mal- 
heur de perdre la vue, ee quinel'empéeha pas de 
donner des consultations , et même de plaider 
dans ses moments de loisir. Il se délassa par la 
composition de quelques pièces de poésie latines 
et françaises. Mais l'érainent jurisconsulte fut un 
très-mauvais poète. La Croix du Maine et du Ver- 
dier nous ont conservé les titres de quelques-uns 
de ses opuscules, tels qu'une Églogue pasto- 
rale sur le vol de VAigle en France, par le 
moyen de la paix, Lyon, 1539, in-16 , qui fait 
allusion au voyage de Charles-Quint en France; 
le Monologue de Robin qui a perdu son 
procès, Poitiers, 1555. Les Poitevins passaient 
pour ^re les plus déterminés plaideurs, après 
les Normands. Cet écrit est une espèce de satire 
de leur penchant, fl a été traduit en langage 
poitevin par Boiceau Iui-m6me; il y a lieu de 
croire que c'est celui qui est mentionné par 
La Croix du Maine sous le titre de Robîneau. 
Dreux du Radier {Bibliothèque historique du 
Poitou, tom. m, p. 449) entre dans quelques 
détails à son sujet, et en cite même quelques 



397 



BOICEAtJ - fiOIELDIEI3 



.1M 



fragroenfs. On trouve aussi despoédesde Boi- 
œau dans le second Tolume des Œuvres meslées 
deScevolede Sainie-Marthe , 1573, m-4''; et 
dans les Œuvres de Jean de la Péruse, dont il 
foi réditeor, une Ode sur la peste qui régna à 
Poitiers. Dreux dn Badier a relevé plusieurs 
fousses indications de Moréri sur le sieur de la 
Borderie, et quelques erreurs de Tabbé Goujet; 
niais il a omis de redresser la plus grare de ce 
dernier, qui AJtBoiceau avocat à Angers. 

J. Lamoureux. 
GoQjet, BiblMhéquê /rançaUê, tom. XII et XY. - 
Bibliothèque historique dm l»oltom, Com. III. - Pr^/acê 
du TrmUé de tm pmiM pmr têm»im. 

iioiCHM (GuUiaume), fculptaur françaîa, 
né à Chèloii8-fl«f4aâiM en 1 736, BMrt à Paris l6 
9 décembre 1814. U fit ooiinattre dte sa jewMse 
su passion pour las beaux««rta, et particolièrd- 
nwnt poorla Mnlpl«re. U aUà se perfiMiMNuwr 
en Italie. De retoor en Fraaoe, il mérita bien- 
tôt le titre de statwiire dn roi, et celui da 
membre de l'Aaadémie de aculpinre et de pein- 
tnre. Plus tard il devint correspondant de Tlnsti- 
tot. Parmi les meilieun onvragm de Boiohot, 
on remarque la statu colossale de VEercuiê 
assis, qui Entrait antrefus sous le portiqne dn 
Pmthéon ; le «roope de «olft/ iiieAe/ ; la statue 
de saint Msch; les bas-rettef des Fleuves de 
rare de triomphe dn Çaironsei. 

ntofrspAfo Sm CmttmporMm. ~ te Bw . iXcMo»- 
fM<re itueifclopediguê de la France. - Ix Bas de rioor- 
mODt, fie de Guillaume Boichot; Parla, 1818, in-S". 

noiDBLSin 00 BOiDESSiff, peintre français, 
TJTait à Mets à la fin du dix-septième siècle. On 
a de lui : une Nativité, donnée par les jésuites 
au couvent de la Visitation de Sainte-Marie de 
Metz; — une Vierge au mont Carmel , tableau 
bien conçu et bien dessiné. 
BioçrapMe universelle. 

BOiE {Benri'Chrétien), littérateur allemand, 
né en 1745 à Meldorp, dans le Holstein; mort 
en 1806. 11 créa aTec Frédéric -Guillaume les 
Almanachs des Mus^ en Allemagne, et rédigea 
avec cet écrivain celui de Gdttingue, de 1770 
k 1775; fl a eocore laissé un recueil de poésies 
( Gedichte) ; Brome , 1770. 

jélmanach der Ittusen. 

BOiELDiEr (Françot5-i4(frten), célèbre com- 
positeur de musique, né à Rouen le 15 décem- 
bre 1775, mort le S octobre 1834. De même 
que la plupart des musiciens nés en France arant 
89, rimmortel auteur de la Dame Blanche 
commença son éducation musicale dans une maî- 
trise. Son père, secrétaire de l'archevêché de 
Rouen, le fit recevoir de bonne heure enfant de 
cbœur à Téglise métropolitaine. Il devint ensuite 
élève de Torganiste de la cathédrale, Broche, 
artiste de mérite, qui lui-même avait étudié 
quelque temps en Italie arec le P. Martini, le sa- 
vant contrapontiste bolonais. A Tâge de seize 
ans , Boieldien touchait assez bien du piano, avait 
«quelques notions dliarmonie, et montrait, dans 
i»es essais de composition , dlieureases idées mé- 



lodiques. Son goM poor le théâtre ém, dès 
cette époque, très-prononcé. Son plus frand 
plaisir était d*aller entendre les esnvres de Oré- 
trjr et des autres maîtres alors en TOfue. H y 
d^iensait tout Fargent dont il pouvait dispoav : 
un Jour qu'il n'en avait pas à ta disposition, il 
sintroduisit ftirtivement de grand matin dans la 
salle de spectacle, et y dmMura patienmisnt 
toute la Journée , jusqu'à l'heure de la rspréaen- 
tstion. Un tel goOt de musique dramatique de- 
manda bientôt h se satisfaire autrement que par 
l'audition des œavres d'autini. Boieldien vouhit 
composer, lai aussi, de la musique pont le théâtre. 
Malgré les obstades inévitables que cette volonté 
devait rencontrer, il en vrat à bout cependant : 
le jeune Boieldieu tronva à Ronen nn Ubretto, 
et les moyens de l'y faire représenter. Ce premier 
ouvrage, dont le titre est si peu connu que Boiel- 
dieu hil-mème FavaH oublié , oiMInt pourtant du 
succès; et ee sueoès décida sans doute la voca- 
tion du jeune compositeur. 

Fier des applaudissements que venaient de Ini 
décerner ses compatriotes, il paifit pour Paris, 
sa partition sous le bras, età pted,sesressonroe8 
ne hd permettant pas de vof a^nr autrement : sa 
fortune se bornait à une somme de trente francs. 
Mais fl avait dfx-nevf ans alors, «t ne dootatt 
pas que, aussitôt arrivé, son oeuvra ne âtt reçne 
et jouée à rOpéra-Corafque. Cependant les choses 
n'allèrent pas si vite : sa pièce fut refosée. En 
attendant une meHIenre chance, Boieldieu dut 
chercher à vivre en donnant des leçons; et les 
âèves ne se trouvant pas pins facilement que les 
poâme5 , H se fit aocordenr de phMos. Ainsi com- 
mença cette carrière d'arlisie qni devait être si 
glorieuse. 

A cette époque (1794), de même qu'ai^our- 
dlnri, la maison do célèbre faeteur de pfcuos 
Érard rétraissait souvent les artistes les pfais en 
renom et la meffleore société parisienne. Boiel- 
dieu y fiit admis, et oonnut là tentes les célébri- 
tés musicales de ce tempe. Leurf^quentalion assi- 
due parait être la seule métliode qull ait jamais 
emj^oyée pour développer son talent. Les oonver- 
saHons de CherObini, Méhnl, Garât, etc., qu'il 
écoutait attentivement , M thmnt lieu de leçons. 
Le chanteur Garât le Ât des premiers «onnaltre, 
en chantant dans les salons, oi il était fiNrt recher- 
ché, ses romances, qui, bientôt, eurent une 
grande vogue. Ayant attiré par là Tattentiondes 
gens du monde , Boiehliett parvint enHn à obtenir 
ce poème tant désh^é. Ce fut Fiévée qui le lui 
conha : il était hititulé la Dot de Suzette ; le sujet 
en était tiré du roman de ee nom. Cet ouvrage, 
joué en 1795, eut beaneenp de snoeès, et le dut 
principalement au gracieux talent de M** Sahit- 
Aubni qni rempKssaft le premier rOle, et que le 
public aimait infiniment, n donna, l'année sui- 
vante, la Famille Suisse , qui réussit de même; 
et en 1797, Monbreuil et MervUle, qui, an con- 
trafane , échoua complètement. Cette même année, 
fl fit pour le théâtre Feydean une pièce de dr- 



S99 



BOIELDIEU 



400 



constance» VHemeiàU ScwoéUe^ npréMntée à 
roœaflkm dn trailé de Gempo-Formio. Joaqiie-Ui, 
pourtant, aucune des parôtions de Boieldien ne 
fUsait, àTni dire, pressentir la portée de son 
talent à renir. Ce M dans ZoraSme et Zulnan, 
outrage représenté en 1798, qall se mcntn yé- 
ritabieroent pour la première fois doué d'un génie 
propre, pooTant prétendre à une hante destinée. 
La nature essentieUement mélodique de son talent 
se développe dans cette partition d'une manière 
remarquable, en même temps que sonjuste sen- 
timent de la scène. Quelques oompositions instru- 
mentales, particuHèrement pour le piano, qnil 
publia Ters ce même tempe, obtinrent un succès 
si éclatant, qu'elles lui vafairent d'être nommé 
professeur de piano au Conserratoira. C'était 
presque àla fondation de cette école. 

Après Zortâme et Zulnare, Boieldieu donna 
les Méprises espagnoles , que le public accudUit 
froidement; et Béniowski, qui n'eut pas d'abord 
un sort plus heureux, triien que cette dernière 
partition soit une des meilleures de l'auteur. Ainsi 
que cela se Yoit soorent, la musique de Bé- 
niawski , tout en renfermant de réelles beautés, 
passa d'abord inaperçue : ce ne ftit qu'à la re- 
prise qu'on fit de cet ouvrage TingUdnq ans 
après, qu'on fan rendit te justice qu'il méritait Le 
succès immense et inattendu (dkose singulière) 
du Calife de Bagdad, vint dédommager Boid- 
dieu de l'échec Immérité de son oeuvre précé- 
dente. Dès ce moment, son nom Ibt populaire par 
toute la France. Toutefois, il est bien digne de 
remarque que cette popularite, loin d'aveugler 
Boieldien , qui aurait pu la mettre à profit, comme 
ont fti t tant d'antres , en multipliant beaucoup le 
nombre de ees productions sans y apporter le 
soin nécessaire, fit sur fan un effet tout contraire : 
il devint de plus en plus difiicile envers lui-même ; 
si bien que quelques posonnes ont cm et ont 
accrédite qu'à l'âge de vingt-cinq ans, et déjà 
lancé dans la carrière, Boieldieu se serait fait 
l'élève de Cherubini. Certes, ce trait serait ex- 
trêmement honorabte pour l'un et l'autre de ces 
deux illustres maîtres; mais il ne paraît pas qu'il 
soit aucunement vrai. 11 est plus simple de sup- 
poser qu'une orgmisation pleine de distinction 
et de délicatesse, un esprit fin et observateur, 
un jugement pariiîit en matière de goût, ont fait 
en Boieldieu cette espèce de miracle, d'un com- 
positeur ayant à peine reçu les premières no- 
tions de la science musicale, duquel les œuvres, 
à partir d'un certain moment de sa vie, ontmé- 
ilte de prendre rang parmi les plus excellents 
moddes de style. Cette purete, l'un des carac- 
tères désormais de la musique de Boieldieu, ap- 
paraît d'une manière bien sensible dans Ma tante 
Aurore, dont la première représentation eut 
lieu en 1802. Mais, en écrivant avec une correc- 
tion plus scrupuleuse, Boieldieu ne perd aucune 
des qualités innées de son génie : la facilite de 
son imagination reste la même; rien ne change 
dans le naturel et la simplidte de son tour mélo- 



dique; la recherche ne se fait sentir nulle |iart. 
La partttion de Ma tante Aurore est à la fois 
une des plus charmantes et des mieux écrites 
qu'on puisse voir, n est singulier que cet ouvrage 
soit complètement tombé à la première représen- 
tation. Tel est l'effet d'un mauvais poime sur le 
public français, que la plus ravissante musique 
du monde n'est d'aucun poids, à ses yeux , dans 
la balance dn succès. Grâce à quelques modifica- 
tiens apportées an libretto. Ma tante Aurore 
se releva tout à ftit de sa chute par la suite, et 
jouit d'une grande vogue bien méritée. 

En 1803, Boieldieu, n'ayant pas trouvé dans 
son mariage avec la célèbre danseuse Clotilde le 
bonheur qu'ilavait espéré, partit pour la Russie, 
afin de se soustraire aux diagrins domestiques. 
L'empereur Alexandre le nomma son maître de 
chapàte. Ce n'était pas on vain titre, car il Po- 
bli^ait à écrire trais opéras par an. Mais comme 
c'était l'empereur qui devait lui-même fournir les 
poèmes f l'engagement ne Ait pas rempli très^tric- 
tement , et ce ne fut pas la faute dû compositeur. 
Les ouvrages que Boieldieu composa pendant 
son séjour à Saint-Pétersbourg sont : Sien de 
trop, ou les Deux Paravents; — la Jeune 
Femme colère; — Amour et Mystère; •— Ab^ 
derkan; — Caigpso; — Aline, reine de Golr 
conde; -^ les Voitures versées; — tm Tourd^ 
soubrette, et les chonirs é'Athalie. De ces ou- 
vrages, trois ont éte représentés à Paris lorsque 
Boieldieu y fut de retour : J?ten de trop, la 
Jeune Femme colère, en 1812, et /e# Voitures 
versées qudques années plus tard. Les chonire 
d!Athalie n'ont éte connus du public parisien 
qu'après la mort de Boieldieu, en 1838, à une 
représentation extraordinaire du chef-d'opuvre de 
Racine, qui eut lieu cette année au TliéAtre- 
FTançais. 

Au bout de sept années de séjour en Russie, 
et malgré la considération dont il y était entouré, 
Boieldieu ne put résister au désir de revoir la 
France. 11 obtint on congé, que les événements 
politiques ulterieurement survenus rendirent dé- 
finitif. Lorsqu'il revint en 1811, il trouva Nioolo, 
qui avait débute à Paris quatre ans ^rès lui, 
en pleine possession de la faveur publique. Une 
rivalité, qui ne fut pas sans fruit pour l'un comme 
pour l'autre, s'établit entre eux deux ; chacim eut 
ses partisans, qui, en exaltant son talent, ex- 
citaient son émulation. Le succès de Jean de 
Paris, en 1812, fut un commoicement de vic- 
toire pour Boiddieu. Dans cet ouvrage-d, la 
tendance progressive du talent de l'auteur est de 
plus en plus manifeste; sa manière y est plus 
ferme ; les effets qu'A veut produirey sont ofafenns 
avec |dus de certitude que dans aucun de ses 
ouvrages antérieurs à son voyage en Russie. Et 
cependant cela n'empêcha pas qu'il n'y eût dans 
le public des gens trouvant que l'absence de 
Boieldieu avait éte funeste à son talent : « Ce 
qu'il ûiisaiUnttefois valait bien mieux, » disaient- 
ils. E& 1813, il donna le Nouveau Seigneur du 



401 



BOIËLDIEU 



403 



vUlage, véritable cheM'œarre ctt son genre. 
Dans la même aimée il ae réunit oi collaboration 
avec Chembim , Catel et Nioolo , ponr un ouvrage 
de circonstance : Boyard à Matières, n fit, 
Tannée suivante, avec Kreutzer, un antre ou- 
vrage de même espèce, mais dans des droons- 
tances difTérentes : le Béarnais, En 1815, An- 
gela^ùa r Atelier de Jean Cousin, fut représenté 
sons son nom et sous oeiui de BT^ Gail; mais il 
n*y a qu*un duo de lui dans cet ouvrage. H asso- 
cia quelque temps après Héndd à la composition 
de la musique de Charles de France, opéra de 
droonstance aussi, joué en 1816, et favorisa 
slngnlièrement par là les débuts de celui qui de- 
vait plus tard écrire Zampa et le Pré aux 
Clercs, n donna, cette même année, la Fête du 
village voisin, comédie aussi peu musicale que 
possible, et qui ftit sifDée, comédie sur laquelle 
Boiddieu avait cependant trouvé moyen de com- 
poser de délideux morceaux. 

La mort de Méhul, en 1817, laissa àllnstitut 
une place vacante, que Boieldieu ftit qipelé à 
remplir. De même que, quinze ans auparavant, 
Boiddieu n*avait vu dans le succès populaire du 
Cali/e de Bagdad que de nouvelles et plus gran- 
des obligations contractées par lui vis^i-vis du 
public, de mfme l*insigne bonneur d'être aca- 
démicien sembla redoubler les scrupules de sa 
cottsdeoced'artiste, en mêmetemps que les forces 
de son génie individnd. On en peut juger par la 
partition du Chaperon Bouge, qui,jouée en 1818, 
fait bien voir de quelle louable façon Boiddieu 
comprenait ses nouveaux devdrs de membre de 
TAcadémie des beaux-arts. Cet ouvrage est, sans 
contredit , le plus important qn'il ait écrit jusque- 
là, et l'on de ceut qui bonorent le plus Técole 
française. Qui croirait qu'une composition si rem- 
plie de cliarme d'un bout à l'autre ait été le fruit 
d'efforts considérables, lesquels compromirent 
gravement la santé de l'auteur? Le temps de re- 
pos aoqud fl Ait condamné par ordre de la Fa- 
culté ne fût pas perdu pour l'art Boiddieu de- 
vint à cette époque professeur de composition au 
Conservatoire; c'est à ses leçons, qui ressem- 
blaient plutdt à d'aimables causeries, que s'est 
formé entre autres M. Addphe Adam, le spirituel 
auteur du Chdlet et du Postillon de Longju- 
menu. Sept années s'écoulèrent entre le Chape- 
ron Bouge et la Dame Blanche; c'est dans cet 
intervalle qu'on joua , en 1820, les Voitures ver- 
sées , l'un des ouvrages que Boieldieu avait com- 
posés en Rusde, mais qui fut en grande partie 
retoocbé pour être représenté à Paris. En outre 
il travailla, en ooflaboration avec Cherubini et 
Berton, à Bkaiehede Provence, et, avec Berton 
et Kreutzer, à Phcaramond, deux opéras de cir- 
constance, donnés, l'un en 1821, l'autre en 1824: 
Mais, pour hii, cette sorte de travail n'en était 
pas moins une manière de garder le silence. Il 
croyait ne le roippre effectivement qu'en livrant 
au public sa partition de la Dame Blanche, à la- 
qudle on savait qnll travaillait dq»uis qudque 



temps, et qn*fl hésitait beaucoup à donner; car 
l'édat même de ses succès l'avait rendu méfiant 
de lui-mêqier, et peut-être plus encore de la fii- 
veur pubàque, souvent d capricieuse. Cédant 
enfin aux instances du directeur de Feydeau, 
Boiddieu fit représenter cet admirable ouvrage, 
le plus parfdt, peut-être, du répertoire del'O- 
péra-Comique. La première représentation eut 
lieu le 10 décembre 1825. Les transports d'en- 
thousiasme que la Dame S/oncAe excita dès ce 
jour à Paris fbrentbientêt partagés par la France 
entière, et ne tardèrent pas à être sanctionnés 
par les applaudissements unanimes des dilettanti 
de tous les pays où la musique est ausd bien 
comprise que bien sentie. Plus d'un quart de 
siècle s'est passé depuis , et l'admiration avec 
laquelle cet ouvrage fbt alors accueilli n'est en 
rien diminuée. Le meilleur doge qu'on en puisse 
fdre sans doute, c'est de dire qu'il présente 
dans leur perfection toutes les qualités caracté- 
ristiques de l'éode française de musique. Les 
jeunes coropodteurs de cette école ne sauraient 
étudier un modèle plus achevé. 

Phis le succès de la Dame Blanche Ait grand, 
phis fbrent grandes les craintes de Boieldieu 
après un si retentissant triomphe. On le doit con- 
cevoir d'^irès ce qui a été précédemment dit de 
l'exquise délicatesse de son caractère et de son 
esprit. Bfalheureusement le peu de succès qu'ob- 
tinrent les Deux Nuits en 1829, quatre ans par 
conséquent après la Dame Blanche, ne prou- 
vèrent que trop combien de telles craintes, qui 
sont en définitive l'dément ordinaire de la vie de 
l'artiste vraiment digne de ce nom, étaient fon- 
dées. La compodtion de la mudque des Deux 
NiHts avait coMé à Boiddieu plus de peine que 
celle d'aucim autre de ses ouvrages ; son insuccès 
lui causa phis de diagrin qu'aucun de ses succès 
ne hii avait procuré de joie. A dater de ce mo- 
m^t il tomba malade pour ne phis cesser de 
l'être, bien que la mort ne vint le sddr qu'au 
bout de dnq années : ce furent dnq années de 
souffrances de toutes sortes. L'affaiblissement 
de sa santé l'obligea de résigner ses fonctions de 
professeur au Conservatoire. On régla convena- 
blement sa pension , il est vrai ; le roi Charles X 
l'augmenta par un don sur sa cassette : mais la 
révolution de 1830 l'empêcha d'en jouir long- 
temps. Avec l'exil du roi disparut le bienfait 
qu'il tenait de la munificence royde ; et, par suite 
d'une révision qu'on fit de l'état des pensions 
du Conservatoire et de l'Opéra, on découvritqu'il 
manqudt à Boiddieu qudques mois de service 
pour avoir droit à la pend<n qu*il touchait, et on 
la lui êta. Qudque temps auparavant, à la dis- 
sohition de la société des acteurs de l'Opéra-Co- 
mique, il avait perdu la pension de douze cents 
fhmcs que les sociétaires de Feydeau lui avaient 
votée, en reconnaissance de la ^oire et de la for- 
tune que te plupart de ses ouvrages avaient va- 
lues à leur théâtre. Dans ces tristes circonstances, 
vn voyage qu'il fit à Pise ne put amener aucune 



403 



BOIELDIEU — BOIGNE 



404 



amâioratkm à la pliUiûie laryngée dont il était 
gravement affecté. Il revint à Paria plus souffrant 
qu'il n'en était parti, reprit par nécessité sa place 
de profiBsseur, qu'il était dans l'impossibilité phy- 
sique de remplir ; une pension de trois mille francs 
loi fut allouée par le ministre de l'intérieur. Ce- 
pendant sa santé dépérissait de plus en plus. Il 
voulut se rendre aux bains du Midi; mais, aux 
deux tiers du voyage, la pensée que son heure 
dernière n'était plus éloignée le fit rebrousser 
chemin aussi liAtivement que ses forces le lui 
pemûreat. A peine eut-il le temps de revoir sa 
maison de campagie de Jarcy, près Grosbois, 
qu'il affectionnait; il y mourut le ê octobre 1834, 
lésant pour tout héritage d'impérissables regrets 
à ses amis et k tous ses admirateurs. 

La ûunme que Boieldiea avait épousée en 1802, 
et qui fut cause de son départ pour la Russie, 
avait cessé de vivre en 1836; après la mort de 
Clotilde il se remaria, et fut cette fois plus heu- 
nu\ en ménage. 

Le titre d'accoropa^iateur-adjoint de la mu- 
sique de cliambre du roi fut donné à Boieldieu 
en 1815; en 1821, il fut nommé compositeur delà 
musique de la duchesse de Berry ; la roi le fit che- 
valier de la Légion d'hoDDeur cette même année. 

Les obsèques de Boieldieu furent célélffées en 
grande pompe à l'église des Invalides; une impo- 
sante masse de chanteurs et d'instrumentistes y 
exécuta le Requiem de Cbenibini. £a 1839, la 
viUe de Rouen, où il étaitné, lui érigea une sta- 
tue. En 1852, le conseil municipal de la ville de 
Paris a donné le nom de Boieldieu k l'ancienne 
place des Italiens. Il est curieux qu'en cette oc- 
casion les noms de Boieldieu et de Nicolo se 
soient trouvés en rivalité, comme l'avaient été 
de leur vivant les deux artistes célèbres qui les 
portaient. La mémoire de l'auteur du Chaperon 
Bouge et de la Dame Blanche a prévalu sur 
celle de l'auteur de Jocande et de Jeannoi et 
Colin. De leur vivant, il ea avait été de même 
de leur talent respectif. 

Parmi les élèves de piano de Boiddieo on re- 
marque MM. Zimmennan, Fétia et Dourlen; sea 
principaux élèves de eomposition sont, outre 
M. Adolphe Adam dté phis haut, MM. Théo- 
dore Labanre, qui a fiait représenter plusieurs 
ouvrages à l'Opéra-Coraique; Ed. Boilly, qui ob- 
tint le premier grand prix de riiistitut en 1823, 
et dont on a joué, en 1844, un ouvra^a à la salle 
Favart; enfin son fila, Adrien Boieldieu, auquel, 
après la mort et en souvenir delà gloire de son 
père, le gouvernement a aocordé une pension de 
douze cents francs, et qui a oompoaé pour l'O- 
péra-Cmnlque Marguerite (U38); ^ VÀieule 
(1841); ~ U Bouquet de Finfante (1847);et 
pour le ThéAtre Lyrique, la Butte des Moulins 
(1852). En 1853, M. Adrien fioieldien fils a été 
décoré de l'ordre de la Légioa d'hooneur. 
Gbob«e Booiqihbt. 

FcHto, moçrapMé wOvÊn. du »huMm$. - U Bm, 
DktUmnaire encfclaped. de la Franct. 



boIer. Voy. BooiCR. 

*BOi€5E (Benoit Le BoactfE, comte dk), gé- 
néral indien, d'origine savoisienne, né à Ctûun- 
béry le 8 mars 1741, mort dans la même ville 
le 21 juin 1830. Fils d'un marchand de pellete- 
ries , il fit ses études au collège de Chambéry. 
En 1768, au lieu d'embrasser la carrière du droit 
à laquelle on le destinait , il entra dans un régi- 
ment iriandais qu'il suivit à Ille de France, et 
avec lequel il revint en Europe dix-huit mois 
plus tard. Le peu d'avancement qu'il obtint te 
décida à se rendre en Grèce, où il devint capi- 
taine dans un régiment grec au service de Ca- 
therine II. Emmené prisonnier à Chio, puis à 
Gonstantinople, à la suite d'une sortie de la gar- 
nison durant le si^ de Ténédos en 1780, il 
fut, après sept mois de activité, rendu à la li- 
berté lors de la conclusion de la paix. Quoiqull 
eût alors le grade de OMÛor, et n'espérant plus 
d'autre avancement, il donna sa démission et se 
rendit À Smyme, d'où il résolut d'aller chereher 
fortune dans l'Inde. Après avoir tenté la voie de 
terre, il prit celle de la mer, fit naufrage à l'entrée 
du Nil, et fut conduit par les Arabes jusqu'au 
Caire. Enfin il atteignit l'Inde par Suez, et com- 
mença par y donner des leçons d'escrime. Ce- 
pendant il obtint un brevet d'enseigne dans Tm- 
fanteiie indigène. Le régiment dans lequel il se 
trouvait ainsi engagé ayant été presque entiè- 
rement détruit dans une affaire entre Hyder- 
Ali et la compagnie des Indes, Boigne résolut de 
retourner en Europe par la voie de terre. On lu: 
donna des recommandations pour lord Has- 
tings, gouverneur de l'Inde, qui Taccucillit et lui 
facilita les moyens de se naadre à Lucknow, ca- 
pitale de la province d'Oude, où il fut généreuse- 
ment accueilli par le nabab Asseefd-Eddaulah, qui 
le gratifia deprésents et d'argent (environ 16,000 
roupies). En 1783, il se rendit à Delhi; et à par- 
tir de ce moment on ne le voit plus donner coars 
à son projet de revenir en Europe. Après avoir 
offert ses services à Cblller-Sing, rajah de Go- 
hed, puis au rajah de maiponr, il revint à Delhi, 
où il prit le parti de passer au service de Sindiah , 
ennemi du n^ali de Gohed, contre lequel il avait 
d'abord combattu ; ce fut là l'origine de sa for- 
tune. Il dressa à l'européenne les armées de ce 
njah, aux succès duquel il contrilraa activement, 
en lui faisant entre autres rempoiterune victoire 
complète sur Holkar, un des membres les plus 
puissants de la confédération mahrate ( 1 792) ; et il 
comprima dans la même année la révolte de Per- 
taufahSing, njah de Djupour, qui, assiégé par Boi- 
gne dans sa capitale, dut se soumettre et payer, 
avec l'arriéré de ses tributs, vingt millions d'in- 
demnité. Boigne ne fut pas moinsbon administra- 
teur que bon guerrier : il rétablit l'ordre dans les 
finances , et imprima à l'organisation de l'année 
nne régularité ix une discipline inconnues dans 
ces contrées. H (ut récompensé de ses servioea 
par le titre de gouverneur et adndnistrateur du 
pays conquis, et on lui affecta une part dans le 



405 BOIGNE * 

trilNit. La mort de Sindlih, m 1794, doina mm 
autre face à la fortune de Botgne. Il Tcftw tou i M 
les offres que hri firent les antres prtnces In- 
diens, partknlièrenent renperenr hm^oI et le 
roi de Caboul; et, après avoir retardé ton dé- 
part pendant ému ans , aAn d*éelaii«r et diriger 
Dnulah-Rao-Sindiali, nereu et successenr du 
njah Sindiah, Il se rendit à Calcutta, où il ven- 
dit pour 900,000 fr., à la compagnie des Indes , 
le régiment de eaTalerie persane qni lui appar- 
tenait. C*ert sur eelte fwte et d'autres circons- 
tances que l'on s'est basé ponr l'aocoser d'avoir 
tralil Tippo-Saheb, dans lintérét de l'Angle- 
terre. Mais les documents reeueillfs jusqu'à ee 
jour ne donnent aucune raison d'admeCIre cette 
" grave accusation : il parait mOme que Bofgne 
n'eut aucune espèce de rapport avec ce suitan , 
dont cinq cents lieues de <fistaace le séparaient. 
H aHa se fixer en Angleterre, y épousa la jeune 
marquise d'Osmond ; et, ne trouvant point le bon- 
heur dans cette union, Il s'établit dans une re* 
traite (la viila Buisson) situéeaut portes de Gham- 
béry, et y employa les dernières années de sa 
vie à faire un usage philanthropique de son im- 
mense fortune. Chambéry dut aux libéralités de 
BoÊgae un tbéfttre, des rues nouvelles, et un 
oqU^ ponr les jésuites, n légua 1,200,000 fr. 
pour un hospice de vieillards; 500,000 francs, 
pour un hospice d'aliénés; 300,000 fr., pour un 
dépOt de mendicité; 200,000 fr., pour établir de 
nouveaux lits dans les autres hospices ; 100,000 
francs, pour faire apprendre des métiers à de 
jeunes filles. Il laissa à sa femme une rente via- 
gère de 600,000 fr. , et ses domestiques eurent 
également part à ses libéralités. Un tel emploi 
d^one si grande fortune doit faire honorer la 
mémoire du général de Boigne. Y. R. 

Turina , Éloge Mttoriquê du comte 4ê Boiçnê. - JW- 
motrm ntr lacmrrtèrt poNKftM et MUiteir* émpénérmi 
ém M^tfnê {ftaMé* par la SodéU acadteiquc de Sa? oie}. 
- Graot. Uittoire 4ês Maàrates. 
B01LB« Voy. BOTLE. 

BOiLBAU ( Charles), abbé de BeauUeu, pré- 
dicateur français, membre de l'Académk fran- 
çaise, natif de Beauvais, mort à Paris en 1704. 
Il s'adonna de bonne heure à la chaire, et prêcha 
devant Louis XIV. C'était unaoû officieux, atten- 
tif à nténager les occasions de rendre service, in- 
génienx à les trouver, droit dans toutes ses vues, 
d'an caractèredoux, et d'une vertu exemplaire. On 
ade faii : HatnéUes et sermons sur les évangiles 
duCaréme^ publiés après sa mort par Richard; 
Paris, 1712, 2 vol. iB-12;— Panégyriques; 
âNd., 1718,10-8" etûi-12 : on ne les Ut plus guère; 
rauteur fidt, comme Fléchier, un usage quelque- 
Ibis heureux mais trop fréquent de Vantitbèse , 
el i1 n'a ni la pureté, ni l'élégance, ni l'harmo- 
nie de son style; — i»en*ëc« , extraites de ses 
senaons; ibid., 1733, iA-12. Quelques-unes mé- 
ritent d'être retenues, et prouvent beaucoup d'es- 
prit. 

D'AleiDbert, Éloge de CharUi Boiletm, - CbandoD et 
Pelaodbie, Dictionnaire hittorique. 



fiOILEAU 406 

BOILBAU {Édennê), Voy. Botlbau. 
BOILBAU (GilUt m BuLuon), traducteur, 
jurisconsulte et fittérateiurialnand, vivait dans 
le seizième siècle. On a de hri : ose lyoduc^ton 
des Commentaires du seigneur don Loys (f 4- 
vfto et de Cuniga, grand emnmandeur d^Al- 
cantara, contenant les guerres ^Allemagne 
/ait^par ^empereur Charles^Quint , roi des 
Espagnes, es années 1547 et 1649, avec onno- 
tations très-doctes, et sehoUes du traducteur, 
servant h la discipline mUitaire et à la plus 
simple intelligence de ladite guerre f Paris, 
1551,in-8°; — une Tyatfifc^n du latin en fran- 
çais des livres d'Albert DArer sur les fiwtifiGa- 
tions, et des mémoires de SMdan sur la tactique 
et la levée du siège de Mets en 1552. On ne 
sait si cette traduction a été imprimée; •— la 
Sphère des deux mondes , avec un épithet- 
lame sur les noces et mariage de trèsMlustre 
et très-sérénissime prince don Philippe, roi 
d* Angleterre; Anvers, 1555, ouvrage écrit 
le nom de D€0el, berger ftuneux des Amadis 
— une Traduction de l'histoire espagnole di 
9*livred'i4madtj de Gaule; Paris, l551,hi-fol. : 
cette traduction a paru depuis sous le nom de 
Claude Collet, Champenois; — TraUé des 
causes criminelles, extrait des lois impé- 
riales; Anvers, 1555, hi-18; Lyon, 1557-1570, 
ïn-n. 

U Croix du Matne, BiMiotkêtue kittoHqm. 

BOILBAU (61//e4), greffier de la grand'cham- 
1h« du pariement de Paris, né à Crosne le 28 
juin 1584, roort^i Paris le 2 février 1657. H 
descendait d'une ancienne et noble famille is- 
sue d'Etienne Boyleaux, prévit de Paris sous 
le règne de sahit Louis. Il s'est rendu célèbre 
par sa probité et sa grande expérience dans les 
afiiures. Devenu veuf, il épousa en secondes 
Doœs Anne de Nldle, dont il eut Gilles, Jac- 
ques et le célèbre poète Nicolas Boileau. 
CbMdonet OcJandlne, DtcUonrutire historique, 

BOILBAU (Gilles) , littérateur français, né à 
Paris le 22 octobre 1631 et mort le 10 mars 1669, 
était fils aîné du précédent. Reçu avout au parle- 
ment, il se fit hoDueur du titre, mais n'en exerça 
pas les fonctions. Il fat pounn plus tard de la 
claargelucratlvedepayeur des rentes de l'hôtel de 
viUe, et ensuite de celle de contrôleur de l'argen- 
terie du roi. L'esprit et la facilité, qu'il possédait 
peut-être à un plus liaut degré que l'auteur des 
Satires, auraient pu rendre son nom aussi illus- 
tre, s'il avait su se plier è des étndes approfon- 
dies et à un travail sérieux, sans lesquels au- 
cune œuvre n'est durable. Ressemblant surtout 
à son frère par son penchant pour la satire et la 
verve épigiânmiatique , il se flatte plus d'une fois 
d'êtra on homme redoutable la plume àla main : 
dans une de ses épttres, hnprimée au t. ITI du 
recueil de Sercy, il s'exprimait ainsi : 

Moi raUleon, doat l'hoaKur crtUane 
Am phM huppé» ferait la olqae, 
Et qui , dès mes plua jeunes ans, 
Appris l'art de railler les gens, 



/ 



roi 

ms . / 
is; /^<-^/ 
du / 



407 



Qol étm 

Aédolils ce eolaue en poiidre , 
Ména99» qai dans ie« éerfU 
CenMirait tes plii« beiax esprit», 
Et qui dn brait de ta Mtenoe 
Avait dopé toBte la France. 

Mais Despréaax pariait moins de $a foudre, et 
les effets en élaîent beaucoup plus sûrs. Gilles 
BoileaD, en s'attaqoant à Scarron, troofa un rude 
adversaire qoi lui rendit avec usure ses épi- 
grarames, et le mordit plus d'une fois de manière 
à mettre les rieurs de son oMé. L'auteur du Eo- 
man comique lui fit payer encore plus cher les 
railleries qu'il s'était permises contre la femme 
distinguée qui n'était encore connue que sous le 
nom de madame Scarron . Dans cet échange.d'in- 
jures, il ne pouralt y ayoir rien de bien honorable 
pour les deux adversaires. On peut prendre une 
idée du ton qui présidait à leur querelle dans le 
tome l**" du RecueU de quelques pièces nouvel- 
les et galantes f tant en prose qu'en vers, im- 
primé k Cologne en 1067 , in-13. 

On sait que Gilles et Despréaux ne vécurent 
pas toi]ûours en bonne intelligence. H était diffi- 
cile qu'en cultivant un genre de poésie qui sup- 
pose une bumeur peu endurante, ils pussent être 
toujours d'accord. Les démêlés entre poètes sont 
toujours graves, même lorsqu'ils sont frères. Li- 
nière pouvait bien avoir raison, en expliquant 
ainsi les causes de l'inimitié de Gilles Boileau : 

Vous denaodes pour qnelle affaire 

Botleaa te rentier, aqjourd'liut, 

En Teat à I)e«préaux son frère : 

Ceal qa'll fait des vers mleox que ML 

Une épigramme de Despréaux atteste d'ailleurs 
le peu de sympathie que les deux (Itères éprou- 
vaient l'un pour l'autre : 

En lut )e trouve un eicellent aatenr, 

Un poète agréable, an très-bon orateur ; 

Mail )e n'y trouve point de frère. 

Jl ne pouvait lui pardonner, disait-il, de s'être 
abaissé jusqu'à louer l'auteur de la Pucellè, 
après que Chapelain eut été nommé par C<dbert 
pour dresser la liste des gens de lettres à qui 
Louis XIV voulait accorder des gratifications. 
Les deux frères finirent par se réconcilier; Mé- 
nage et Pellisson s'apaiserait moins aisément, et 
sidèrent leur inimitié à l'égard de GlUes Boi- 
leau lorsque celui-d se présenta à l'Académie 
française en 1659, pour remplacer Guillaume 
Colletet. D'a|)rès une lettre écrite par Chapelain, 
à M. Huygens de Zuylicheim, ce ne fut qu'avec 
beaucoup de peine que le poète satirique put 
triompher de l'opposition apportée à son élection 
par ses deux ennemis. 

Avant d'être reçu à l'Académie, Gilles Boileau 
s'était fait connaître par ses poésies, faisérées 
dans les recueils du temps; par son Tableau de 
Cébès, la Vied'ÉpUtète^ et la traduction de VEn- 
chiridUm de ce philosophe; par quelques écrits 
contre Costar, et un Avis à Ménage sur sonégH>- 
gne intitulée Christine; satire fine et mordante^ 
qui se distingue par une grande pureté de langage. 
Il s'occupa^ depuis 1659, de sa traduction de Dio- 



B0D:.EAU — BOILEAU BESPRÉAUX 408 

gène Laeiroe» dans laquelle il inséra un grand 
nombre de vers français. Ses nmnbrenses infir- 
mités l'empêchèrent de multiplier ses travaux. 
Yoid comment il se pehit lui-même à cette der- 
nière époqne de sa vie : 

ÂToir l'eaprft diagrln et te fluge Mène; 

Boraffer dana le cœur, pester contre soi-même ; 

Se sentir consumé de mUle et mille feuxi 

Voir un tas de parents s'opposer à ses ▼«na; 

Être tonte la nnlt tonrmenté de eoliq«e ; 

ATofr à son lever six diables en pratlqoe ; 

Ne parler qne de lois, d'adUrea, de fatras, 

Cest réUtoA Je sols: et telte est ma poafeare. 
Qu'avoir Méoate aor lea bras 
Cest le moins de mon aventure. 

Ses infirmités le conduisirent an tombeau à l'âge 
de treirtie^iait ans, oi 1669. 

Boileau Despréaux fit imprimer, l'année sui- 
vante, les œuvres posthumes de son frère Gilles, 
c'est-à-^ire la traduction en vers du quatrième 
livre de r Enéide ; quelques lettres en prose, son 
compliment à MM. de l'Académie française, et 
quelques pièces de poésie. On y lit aussi le dia- 
logue intitulé V Amour et Damon, à la louange 
de Conrart, déjà publié par CoUetet en 1658, 
dans les ihues illustres. C. Hippcav. 

GooJet, BM./raMç^ t. XVII, p. 170. — l/OUrtt, UUt. 
de Fjictulémiê frûnçaUe. 

BOILEAU DBSPR^vx (Piicolas), célèbre 
poète français, né» le 1*' novembre 1636, à Pa- 
ris ou à Crosne (i); mort le 13 mars 1711. Il 
n'avait pas vingt mois quand il perdit sa mère, 
pas vingt-un ans quand mourut son père, gref- 
fier du conseil de la grand'cbambrc. Quin- 
zième enfant de cette famille; atteint, dès ses 
jeunes ans, de maladies graves; languissant et 
délaissé, il grandit au sein des douleurs et des 
contradictions. H était né dans tm greffe : il fut 
condamné à devenir avocat. Mais ayant lu des 
romans et fait des vers, il ne goûta ni la science 
des légbtes,^ surtout ce qu'ils appelaient leur 
pratique, et ne s'étudia qu'à les convaincre de 
son entière inaptitude : il y réussit. Pour mieux 
échapper an barreau, il s'avisa de se réfugier 
dans une école de théologie ; et le plus grave de 
ses historiens, l'académicien de Boze, nous dit 
en propres termes « qu'il y retrouva la chicane, 
qui n'avait foit qne changer d*habit. » Dès lors 
fl résolut de se consacrer aux lettres. Dcspréaiix 
nous a conservé lui-même quelques-uns de ses 
premiers vers, deux chansons, un sonnet, une 
ode; faibles essais qui ne méritaient |ias le nom 
de préludes. Son véritable début est de l'année 
1660, la vingt-quatrième de son êgc; c'est l'é- 
poque de sa première satire, intitulée Adieux 
d'un poète à la ville de Paris, et de celle oii 
sont décrits les embarras de cette grande cité : 
toutes deux d^ remarquables par la pureté dn 
style, par une versification élégante, par le ta- 
lent, alors bien rare, d'exprimer les <létails les 
plus rebelles et d'ennoblir les plus vulgaires. 



(1) Cette seconde tradition est moUis probabte; on aa- 
sure pourtant qne son saraom de Dufrttm* vteBt d'an 
petit pré de ce village. 



409 



BOILEAU DESPREAUX 



410 



L'autear aTtK été admis à lire ces àeax pièces 
au sein d'une société fkmeuse, où présidaient 
la maïquise de Rambouillet et sa àiey la du- 
chesse de Montansier. Là brillaient Chapelain et 
Cotîn, rérérés comme des oracles : le jeune Des- 
préaux n'eut pas le bonheur de leur plaire; il 
n'admira pas non plus leur génie, leur goât, leur 
savoir ; il sortit de llKMel Rambouillet beaucoup 
plus satirique qu*fl n'y était entré. Dans le cours 
des sept années suivantes, il publia les dnq sa- 
tires que les éditions nomment la 7*, la 2*, la 4% 
la 3* et la 5*. Celle qui a pour si^jet le genre 
satirique même peut sembler inférieure an mo- 
d^ latin qu'dle imite; une antre n'est qu'une 
assez médiocre esquisse des folies humaines : 
mais cdie qui expose les difficultés de l'art d'é- 
crire en Ters français a du moins le mérite de 
les surmonter. Phisieurs des traits satiriques 
dont la description d'un festin ridicule est par- 
semée sont rertés mémorables ; et la pièce qui 
commence par déclarer que la noblesse n'est 
point une chimère, a pu contribuer à propager 
l'opinion contraire. Quoi qu'il en soit, lesdaix 
meilleures satires de BoHean sont la huitième et 
la neuvième , composées en 1067 : l'une peint 
sous de vives couleurs les travers et les vices 
de la race humaine, teDe que les sociétés l'ont 
ûôte; l'antre, adressée par le poète à son propre 
egfnkf olfre un brillant tissu d'idées ingédenses 
et d'expressions poétiques ; on y voit quelle force 
et même quelle grâce une raison sévère peut 
sgouter à l'atticisme de la diction et à la verve 
du style. Il y a vingt-six ans d'intervalle entre 
cette excellente satire et la dixième, oà les fem- 
mes Mmt si amèrement censurées. Une si longue 
distance explique ou même excuse TafTaiblisse- 
ment que, malgré de riches détails et de très- 
beaux vers, on a cru remarquer ici dans le ta- 
lent du poète, et que rendent de plus en plus 
sensibles ses deux dernières satires, où il s'agit 
de l'honneur et de l'équivoque. On y reconnatt 
souvent encore l'anteur des neuf premières, 
mais descendu à son treizième et à son qua- 
torzième lustre. De ces douze sathvs, trois sont 
purement littéraires ; et Despréanx, en compo- 
sant les neuf antres, a fréquemment trouvé ou 
dierché les occasions de critiquer les vers et la 
pro&d d'un grand nombre de ses contemporains. 
Jeune encore, fl signalait tons les écueOs de l'art 
d'écrire, la bizarrerie des si^ets et l'inconve- 
nance des styles, l'msipide afféterie et la grossiè- 
reté triviale, la sécheresse et la prolixité, la né- 
^ence et la contramte, la froideur et l'emphase. 
Le mauvais goût n'a point de travers qnll ne 
condamne, non-seulement dans les auteurs déjà 
méprisés, dans vingt académiciens dès lors obs- 
curs, mais surtout dans les coryphées dn monde 
littéraire, dans les Chapelain, les Cotin, les Scu- 
déri, noms aujourd'hui sans honneur, fontêmes 
alors révérés ; dans ce Chartes Perrault qui , 
ayant contracté de bonne heure la facile haU- 
tâde des faitrigues, mettait son étude à molti* 



pKer ses relatioBS avec les grands , avec les gens 
de lettres, avec les artistes, et parvenait à sou- 
tenir sa répuUtion littéraire par l'idée quMl fai- 
sait prendre de son crédit et de son inllu^oe. 
Lohi de confondre Quinanlt avec tant de rimeurs 
inhabiles, il louait chez lui la versification la 
plus mélodieuse dont le génie de la musique eût 
encore pu disposer, et ne critiquait, parmi les 
poèmes de cet auteur, que ceux qu'on ne chan- 
tait pas, Stratonice, ÀmaUtxmte, Asiarte^ dra- 
mes, en effet, illisiUes, et d^uis longtemps ou- 
bliés, n admirait aussi dans le Tasse le génie 
d'un poète épique, imitant Virgile comme Vir- 
gile avait imité Homère ; mais il osait lui repro- 
cher les descriptions superflues, les interven- 
tions de démons et d'anges, les expressions re- 
dierdiées, les tours affectés, les concetti que 
déjà Galilée avait condamnés bien plus dure- 
ment, et qu'ont censurés depuis, avec autant de 
rigueur, Rapin, Bonheurs, Addison, Blétastase. 
Si d'autres jugements de Boileau, en bien petit 
nombre, semblent un peu trop sévères, toujours 
est-il un satirique bien modéré, en comparaison 
de ceux qui, avant et ^irès lui, ont écrit dans le 
même genre. La gaieté qui anime ses satires ver^ 
le ridicule, et non Finfàmie; la malice, qui les 
dicte plus souvent que la colère ne les faispire, 
se prescrit toujours des limites : elle vent des 
Jou^, et non des victhnes. 

Les douze épttres de Bmlean n'ont paru qu'a- 
près ses neuf premières satires; elles sont, en 
généra], les fruits d'un talent plus mûr et plus 
exercé. La versification y a phis de souplesse et 
de grAoe, le style plus de mouvement et de con- 
sistance; des pensées plus fortes , plus étroUe- 
ment enchaînées, y sont exprimées avec pins de 
vérité, de couleur et d'énergie. Ce progrès est 
sensible dans les épitres sur U Rapect humain, 
sur la ConnaUsancê de sopfnémê, sur les PUA- 
sW$ de la campagne, et dans to ilemerdmeii^ à 
LouU XIV. De brillantes descriptions , des vers 
élégants, harmonieux et souvent pittoresques, 
des ornements très-variés et toujours oonvena- 
Ues, enrichissent ces quatre épttres, qui ne sont 
pas les phis belles. C'est quand il célèbre le pas- 
sage du Rhm, quand il chante les exploits guer- 
riers et recommande les vertus pacifiques; c'est 
quand exhorte à n'aimer que la vérité; c'est 
lorsque, inspfa^ par le goût et par l'amitié, il en- 
seigne à Racine comment le génie, en méprisant 
la critique malveillante, peut en profiter cepen- 
dant ; c'est en des sqjets si divers que Despréaux, 
prenant tons les tons avec justesse, ennoblit, 
agrandit ce genre de poème, et y remplace au 
moins par des beautés sévères l'enjouement gra- 
cieux d'Horace, son abandon inimitabie et sa 
négligence si parfaite. Nous n'étendons ces éloges 
ni à sa deuxième épttre, ni aux trois dernières. 
La deuxième consiste en cinquante vers, où des 
lieux communs sur la manie des procès se ter- 
minent par un bien aride apologue, quoique ce 
soit celui de rhottre et des plaideurs. Les trois 



4ti 



BOILEAU DESPRËAUX 



413 



fiutreg, pubUées eo 1<I»&, étakut de pénibles 
produetNMis d*one miue presque sexagéniire* 
Despréanx y parte à ses propret Vers des cir- 
consf/ances de sa vie; à m» Jardinier d'Auteuû, 
de la néeeesUé du PrawM; à Kabbé Renaudot, de 
Cofnumr de JHeu, Respecionfl la vieiUesae d^on 
grand poète : fl sait encore hitter, non sans tî- 
gvear, contre d*épineiix détails, et jeter de la 
dartéy quelque cfaaleor même, jusque sur les ar- 
guments théoiogiques qu*U se eondamne à Ter- 
âfier. Parmi les épttres composées Tingt ans ou 
plus auparavant, trois sont adressées àLouis XIY, 
ou même quatre, ii Ton tient compte d*ua dis- 
cours en vers qui se yt à la télé des satires, et 
qui n'en est pas uB très-digne frontispice. Le 
grand monarque est eomplnnenté sous des for- 
mes direrses et sourent ingénieuses, non-seuie- 
ment dans ces quatre pièces, mais dans les s»- 
tiresmèmes, dans f^f jNié^i^* dans /ei4<^rin, 
ailleurs encore; et l'on peut regretter qu'un sar 
tirique ■ austère ait tant prodigué les louanges. 
Chez lui du moins aies sont drconspectes jusque 
dans leur profusion ; jamais il n'encense ni un vice, 
ni une mauvaise action, ni même une erreur 
grave; il n'applaudît point aax dragonnades; Il 
ne célèbre pas, comme a fhit Ch. PerrauH, la 
révocation de l'édit de Nantes. Préconiser les 
méfaits des maîtres du monde, c'est en être le 
complice; leur at tiib ne r des vertus qu'ils n'ont 
pas, est quelquefois le seul moyen de leur adres- 
ser d*atiles conseils. Despiéan a usé de cette li- 
cence; il osa inviter LoQtsXIV à s'illustrer par 
de sages lois et par une admhustration équitable^ 
plutôt que par des conquêtes. Le monarque lut 
l'ëpttre, l'admira, et fit la guerre; mais le poète- 
avait fidt un bel ownge et une belle action. 
Pensionné comme historiogrepbe, il rima quel- 
ques compTimenli de oour, et s'abetintd'écniedes 
annales qui n'auraient pu être que mensongères. 
En t674, il mit au jour VÀrt poétique et U 
lAiirhi ; ces deux chefs^'œuvre l'avaient ocoujpé 
dorant cinq années. Le premier est on poëme. 
didactique, où sont d'dtord exposées les règles, 
générales de l'art d'écrire. Jamais encore elles 
n'avaient été exprimées avec autant de précision^ 
enchaînées avec autant de méthode ; et néan« 
moins le poète sait les interrompre à propos, y 
mêler des traits de satbre, y jobidre un taUean 
historique de la poésie française. En appliquant 
ces préceptes gâiéranx aux différantes compo- 
sitions poétiques, à l'idyHe, à l'élégie, à l'ode, 
à répigramme, à la satire, il décrit véritaUe- 
ment ces poèmes; il enseigne moins ce qu'ils 
doivent être qu'il ne montre ce qu'ils sont de 
leur nature. Son style harmonieux nous les re- 
présente en prenant sans effort et sans dissonance 
tous les tons qui leur conviennent. Loin qu'un 
tel travail le décourage, il se laisse au contraire 
séduire par les difficultés, et consacre vingt ex* 
cellents vere à l'exposition des règles minutieuses 
du sonnet. On sait avec quel éclat la tragédie, 
l'épopée, la comédie sont peintes dans le 3* chant. 



et qod intérêt profond répandent sur le 4*^ la 
sagMsedes maxifnes, la noblesse des sentiments 
et la dignité du style; Boileau nous y entretient 
des mœura de l'écrivain , et son langage est à la 
fois celui d'un poète et d'un homme de bien. 

Indigné du succès des poésies burlesques, il 
voulut, à cet art grossier d'avilir de grands ob- 
jets par des formes basses, substituer un art 
plus noble, celui de traiter avec gravité ua sti^et 
comique, et de faire prendre à de ridicules figures 
des attitudes soleunelles; ing^Snieux et fécond 
système, où devaient se succéder, se fondre et i-es- 
sortir par leure contrastes les saillies de la gaieté 
satirique, les richesses de la poésie descriptive» 
et les fictions hsrdies de l'épopée. Voilà ce qu'un 
talent flexible, dirigé par un goût exquis, a fait 
admirer dans les quatre premiers chants du Lu- 
trin. Aucun des précédents ouvrages de Boileau 
n'avait promis celui-là. Son génie n'avait point 
encore révélé le secret de tant de ressources; 
on ne le savait pas riche de tout ce qu'il répand 
ici d'ornements et de grftces sur les récits et sur 
les discours , sur les portraits et sur les tableaux. 
Les deux dernière chants n'ont été composés 
qu'environ neuf ans plus tard. Le 5^ plaît encoro 
par l'élégance du style et par la gaieté des détails» 
quoiqu'fls soient peu variés et fort épisodiques. 
Mais l'aridité du 6' est dépforable , etil est trop 
permis de dire que Despréanx n'a réellement 
point achevé son plus poétique d plus aimable 
ouvrage. 

▲piis avohr distingué dans les oeuvres de Boi- 
leau d'excellentes satires, de meilleures épUres, 
VArt poétique, et quatre chants du Lutrin, il 
serait mutile de s'arrêter aux essais lyriques et 
aux poésies diverses qui s'impriment à la suite 
de ces chefs-d'œuvre. D'heureux quatrains n'a- 
jouteraient rien à une gloire si haute ; et une 
mauvaise ode , de froids sonnets , de faibles épi- 
grammes ne peuvent pas la rabaisser. Ses écrits 
en prose n'attirent l'attention que par leurs ob> 
jets et par leur rapport avec de pins mémora- 
bles travaux. Presque toujours claire et asses 
souvent correcte, la prose de Boileau manque 
beancoup trop de couleur, d'harmonie et même 
d'élégance. On voit qu'il l'a composée négligem- 
ment, et comme pour se reposer de ses veilles 
poétiques. Cependant ii n'avait fait encore que 
deux satires quand il écrivit, en 1662, sa />is- 
sertaticn sur Joeonde. Cet bommagerendu avec 
franchise, et non sans quelque soin, au talent 
de la FoatBtine, est un monument de l'estime 
qu'il avait dès fore conçue pour cet immortel 
poète, dont il est devenu depuis l'un des amis 
les plus intimes : on a peine à comprendre par 
quelle fatalité le nom du fabuliste, si bonora- 
blement cité en divera endroits des oeuvres de 
Boileau, a été oublié dans VArt poétique. Mais 
de tons les ouvrages en prose que le satirique a 
laissés, le mieux écrit, le plus plein de traits 
piquants et de saillies ingénieuses, est fo JAatth 
gue des héros de roman, publié en 1664. D 



4iZ 



fiOlLEAU DESPRÉÀUX 



s*eD faut qu on doive les mêmes éloges à un Dis- 
cours sur la satire, composé,quatre ans plus 
tard , non pins qu'à d'autres pré&ces qui portent 
des dates encore moins anciennes. V Arrêt bur- 
lesque, de 1671, production en soi légère, se re- 
commande par rintention qui Ta dicté et demeure 
mémorable par reflet qu'il a produit. La philo- 
sophie de Descartes, alors la plus raisonnable, 
était menacée d'une proscription solennelle : 
Despréaux eut le bonheur d'émpécher TuniTer- 
sité et le parlement , déjà coupfli>les de tant de 
sottises , d'en commettre One de plus. 

A l'époque de la plus glorieuse activité de 
son génie poétique, en 1 674 , Boileau fit paraître, 
avec ses deux plus grands ouvrages, la traduc- 
tion d'un traité grec sur le Sublime. Elle est, 
quoi qu'on en ait dit, constamment fidèle, mais 
rarement élégante; le style en est presque par- 
tout faible, décoloré, traînant et pénible, n n'y 
a d'excellent, dans cette traduction en prose, 
que les vers. Le rhéteur Longin n'est interprété 
que par un helléniste; Homère et Sapho, quand 
Longin les cite, sont traduits par un poète qui 
sait reproduire les couleurs et les beautés de 
leurs vers, les formes et les tours figurés que 
l'auteur du traité y fait remarquer. Despréaux a 
imposé le nom de H^exions sur Longin à des 
dissertations polémiques qu'A a composées long- 
temps après cette traduction, et dans lesquelles 
il ne s'agit réellement ni de Longin ni de son 
traité; seulement des textes de ce rhéteur grec 
se lisent à la tète de ces réflexions , et y servent 
de points de départ pour arriver à d'autres su- 
jets. Les neuf premières, imprimées en 1693, 
sontdes réponses très-judideuses aux détracteurs 
des grands écrivains de l'antiquité, particulière- 
ment dHomère ; Ch. Perrault y est durement con- 
vaincu d'ignorance et de mauvais goôt. Les trots 
dernières , écrites par Boileau dans la soixante- 
quatorzième année de sa vie et publiées après sa 
rôort, concernent un verset célèbre du premier 
diapitre de la Genèse, et quelques vers de la 
Phèdre etâtVAthalie de Racine. Entre les autres 
o|H]scules en prose du poète satirique, il ne res- 
terait guère k signaler que son Remerciment 
cpigrammatiqve à V Académie française en 
1683, et ses Lettres, depuis 1672 jusqu'en 1710. 

Si Boileau est entré fort tard à l'Académie, c'est 
surtout à lui qu'il faut s'en prendre : il attendit mi 
ordre exprès de Louis XIV pour se juger digne 
de succéder à M. de Bezons. Ses succès dans 
cette compagnie n'ont pas été fori éclatants : il 
y perdait presque toutes les causes qu'il s'avi- 
sait de soutenir, contredirait inutilement le dé- 
cisif Charpentier, et résistait sans prudence à 
l'admission des gens de cour, amateurs d'hon- 
neur.s littéraires. 11 s'abstint de coopérer à l'exclu- 
sion de Furetière; on assure même qu'il s'y op- 
jx)sa, et qu'il porta d'ailleurs la témérité jusqu'à 
proposer à l'Académie un plan de travail, comme 
ont fait depuis tout aussi vainement Fénelon, 
l'abbé de Saint-Pierre, et Voltaire. 



414 

On a recueilli m assez grand nombre de ses 
lettres, 35 à diverses personnes, 20 à Racine , 
61 à Brossette. Les phis remarquables, dans la 
première de ces trois séries, sont cellea qu'il 
adresse k Vivonne an nom de Balzac et de Voi- 
ture, en contrefaisant les styles de ces deux 
écrivains ; an docteur Amauld,pour le remerder 
d'avoir fait l'apologje de la Satire des femmes; 
à Ch. Perrault» sur la littérature andenne. Ce 
qu'on a conservé de sa correspondance avec 
Racine ne commence qu'en 1687 : ces deux poètes 
ont continué , durant les onze années suivantes, 
de se ccmsulter mutuellement sur leurs ouvra- 
ges. Ils étaient, et ilt sont encore, les deux 
plus habiles écrivains en vers firaoçais : à ce titre 
ils pouvaient n'être que des rivaux; une amitié 
active et franche n'a pas cessé de les unir jus- 
qu'au jour où l'auteur de Phèdre, reposant sur 
Boileau ses derniers regards, se félicita de mou- 
rir le premier. Depuis 1699 jusqu'en 1710, le 
piindpal correspondant de Boileau fut Brossette, 
son commentateur futur, qui lui était ,. à tous 
égards, trop inférieur pour que leur commerce 
épistolaire puisse être d'un grand intérêt. Ce- 
pendant les lettres de Despréaux, sans excepter 
celles de cette troisième série, sont encore au- 
jourd'hui instructives : les unes expliquent cer- 
tains endroits de ses poèmes; les autres tiennent 
à l'histoire littéraire de son siède; plusieurs 
renfeiment d'excellents conseils et d'utiles ob- 
servations critiques; la plupart, enfin, donnent 
une très-bonne idée de son caractère et de ses 
moeurs. Sous d'autres rapports, il serait permis 
de les trouver peu dignes de ses ouvrages : il 
n'est point du petit nombre des auteurs épisto- 
laires qui attirent et attachent les lecteurs par la 
finesse des pensées, par la vive expression des 
sentiments, par les grâces et l'abandon du style. 

C'est par les écrits de Boileau, et surtout par 
ses lettres, que plusieurs détails de sa vie privée 
sont bien connus; mais on y a joint un plus 
grand nombre d'anecdotes, piUsées àdes sources 
moms dignes de confiance. Pour nous borner 
aux faits avérés, nous dirons qu'il s'estimait 
heureux quand il pouvait réparer, envers les 
hommes de lettres, les injustices de la fortune 
et de la société. H acheta U bibliothèque de Pa- 
tru, en lui en conservant la pleine jouissancx;. 
D'autres littérateurs, dignes comme celui-là de 
toute son estime , se sont honorés de son amitié 
généreuse, et n'ont pas repoussé ses bienfaits; 
il éprouvait tellement le besoin d'en répandre, 
qu'il en jeta jusque sur l'ingrat Linière. U n'osa 
point en offrir à Corneille, quand la pension de 
ce poète presque octogénaire, récompense trop 
faible et trop nécessaire de ses veilles immor- 
telles;, fut tout à coup supprimée : mais, à cette 
nouvelle, Despréanx vole vers Louis XIV; il 
tonne contre cette spoliation bart)are, il renonce 
à la pension dont il jouit lui-même, tant que la 
plus sacrée de toutes ne sera point acquittée. Et 
l'on s'empresse de réparer une injustice qu'il 



41S 



BOILEAU DESPREÀUX 



416 



menace de punir avec tant d'édat Jamais aati- 
riqoe ne ftit moins baineox: il n'était cniel qu'en 
Ters, a dit M"* de Sérigné. Enclin à pardonner 
les oflënses qoil aTait reçues , et jusqu'à ceUes 
quil avait fiâtes, U s'est réconcilié de iMHine foi 
avec Boursault, avec Regnard, peu s'en fant 
même arec les frères Perrault. Admirateur de 
Pascal, ami des jansénistes plutdt que leur dis- 
ciple, il Bavait aussi rendre hommage aux ta- 
lents des Bourdaloue, des Bouhours, des Rapîn, 
et de quelques autres jésuites recommandaUes. 
Mais les écriTains qu'il a le plus fréquentés et 
le plus chéris sont Racine, la Fontaine et Mo- 
lière. Cest à pleines mains que, dans l'épttre à 
Racine, il a répandu des fleurs sur la tombe de 
Molière comme sur odie de la yéritable comédie. 
II révérait en lui le plus ingénieux censeur des 
folies humaines, l'appelait le contemplateur, le 
pliilosophe, et lui décernait le premier rang dans 
la littérature d'un si grand siècle , expiant par 
tant d'hommages huit vers moins équitables du 
3* chant de VArt poétique. 

Despréaux porta dans toutes ses relations, et 
même à la cour, une franchise qui pouvait sem- 
bler souvent imprudente. Deux fois, devant 
M"** de Maintenon et son second époux, il cou- 
vrit d'opprobre les comédies du premier. Peu 
content de déclarer détestables les vers que pre- 
naient les grands seigneurs, et surtout ceux 
qu'ils faisaient, il se mêlait de censurer la tyran- 
nie comme le mauvais goût. On l'entendit blâmer 
hautement les persécuteurs de ces religieuses de 
Port-Royal, déjà si cruelles, disait-U, contre 
elles-mêmes. Apprenant que l'ordre d'arrêter 
Amanld venait d'être signé, il s'écria : « Le roi 
est trop heureux pour le trouver I » Comment 
ne pas s'étonner des succès qu'obtint à la cour 
un si mauvais courtisan? H se vit pourvu de 
pensions , accablé de fitveurs qu'il n'avait point 
sollicitées. On le fit, comme nous l'avons dit, 
historiographe et monbre de l'Atadémie fran- 
çaise ; peu après on l'adjoignit, avec Racine, aux 
cinq premiers membres de la petite Académie 
des médailles, aujourd'hui des inscriptions. Ce- 
pendant, lorsqu'en 1699 il vint faire à Louis XIV 
le récit de la mort de Radne, la froide réponse 
du monarque lui inspira la n^lution de ne plus 
reparaître en de si hauts lieux : il sentait qu'il 
avait perdu le talent de louer, et il ne le regret- 
tait pas ; mais il croyait avoir conservé celui de 
médire, et l'usage qu'il en fit en 1705, dans sa 
satire de VÉquivoque, nuisit à la tranquillité de 
sa vieillesse. Oublié d^ dans une cour qu'il 
avait désertée, et où les jésuites devenaient de 
jour en jour plus puissants, n'obtint pas la per- 
mission d'insérer cette douzième satire dans le 
recueil de ses œuvres, et il eut la faiblesse de 
s'affliger vivement de ce reftis : la pièce assuré- 
ment ne méritait ni cette prohibition ni cette 
tendresse. Un autre chagrin de ses vieux ans fut 
la perte de sa maison d'Auteuii , vendue par lui 
sans, nécessité au financier Leverrier. Retiré du 



grand monde, exilé d'Auteuii, Boileau malade 
et sourd survivait douloureusement à ses talents 
et à ses amis. On avait pu distinguer trois prin- 
cipaux traits dans ses mœurs : la probité, la 
bonté, et cette fermeté d'opinions et de senti- 
ments à laquelle on s'est accoutumé à donner, 
comme par excellence, le nom de caractère. Ce 
n'est pas qu'il n'ait subi plus d'une fois l'en^iire 
des circonstances : lui qui maudissait la chicane 
et dUbmait les charlatans, lui qui se moquait 
des gentill&tres, des plaideurs, des médecins et 
des théologiens, on l'a vu rimer des arguments 
théologiques , obéir successivement à dix Escu- 
lapes, et plaider pour soutenir de fort minces 
titres de noblesse. Sa famille l'avait associé à ce 
vam procès; sa santé délicate, qui chancela 
soixante-quinze ans, le livrait à la médecine; et 
la théologie de Port-Royal, alors la plus respec- 
table, le séduisit surtout par les persécutions 
qu'elle essuyait. En 1711 U habitait la maison 
d'un chanoine, au cloître Notre-Dame; fl y fit 
son testament le 2 mars de cette année. Les som- 
mes dont fl disposait forment un capital d'envi- 
ron 90,000 finança. Si l'on j^onte une rente via- 
gère que lui servait la ville de Lyon, et les 
pensions que lui payait le Trésor royal, on a 
lieu de conclure qu'A jouissait d'un revenu de 
10,000 fr. au moins, sans qu'A eOH pourtant tiré 
aucun profit de ses ouvrages. H mourut d'une 
hydropisie de poitrine le 13 de ce même mois de 
mars. Son corps Ait déposé seau pompe et sans 
faste, comme fl l'avait prescrit , dans la Sainte- 
Chapelle du palais. Transférés an Musée des dkh 
numents français, les restes de ce grand poêle 
en ont été retirés en 1819, pour être transpor- 
tés (on ne sait trop pourquoi) à l'élise de Saint- 
Germain-des-Prés ; U eût été, ce semble, plus 
convenable de les replacer à la Sainte-Chaqidle , 
sous l'endroit, encore bien connu, ob tournait 
jadis le lutrin qu'A a dianté. 

Mais fl s'est élevé à lui-même le plus durable 
des monuments : la parfrôte beauté de plusieurs 
de ses poèmes, et l'heureuse influence qu'As ont 
exercée, lui assurent une placeémniente dans nos 
fiistes littéraires. A l'époque de ses débuts (1660), 
les écrits en prose de Montaigne et de Pascal , 
les meflleures odes de Malherbe et les plus beDes 
tragédies de Corneille, étaient les premières et 
déjà magnifiques richesses de la littérature fran- 
çaise. On y pouvait joindre quelques pages de 
Clément Marot et de Régnier, et, à plus juste 
titre, d'honorables essais de Molière et de la 
Fontaine; mais d'innombraUes productions mé- 
diocres, informes ou bartnres, étaient plus ad- 
mirées que ces chefs-d'œuvre. Sans dédaigner 
encore l'antiquité classique, on imitait de pré- 
férence les écrivains modernes de l'Italie et de 
l'Espagne, entre ksquds on ne savait pas choi- 
sir. Le faux goût corrompait tous les genres de 
compositions en vers et en prose. Despréaux 
vint, et par ses censures, par ses leçons, par 
ses exemples, A oontrflxia, plus que personne. 



4t7 



BOILEÀU DESnPRËAUX 



418 



à tous les progrès œ l'art d*écrire. Bunnt les 
quarante dernières aimées do dix-septième Biède, 
i rendit le poUic sévère, les aoteors eiroons- 
peets, les talents laborieax, et la médiocrité 
honteuse. Ce sont là des effets qu'on ne produit 
pas sans se feire beanooi^ d'ennemis : BoHean 
en eut dfmplacables. Us oitiqnaient dans ses 
▼ers des incorrections aourent chimériques, 
quelquefois réelles, et hd reprochaient néan- 
moins une perfection laborieuse. Ils s'efforçaient 
de le représenter comme un exact et froid yer- 
sificateur qui ne réussissait qu'à traduire, et 
qui, de son propre fonds, manquait de philoso- 
phie, d'hnagination, de settsibilHé. H se plaît 
sans doute à imiter de grands modèles; mais il 
crée les pensées d'antroi, a dit la Bmyère; et 
Von peut ijouter que celles qui n'appartiennent 
qu'à hn et qd composent ptas de la moitié de 
ses poèmes n'ont jamais roofnK de justesse et 
d'éclat que celles qu'il emprunte. En un temps 
où le cartésianisme était, ayec le jansénisme, la 
plus haute lumière et la plus forte audace des 
meilleurs eqnits, il iM un zélé défenseur de la 
philosophie de Descartes et de la théologie d'Ar- 
nauM. Quatre de ses Ters ont dâWré notre 
Jurisprudence d'une pratique odieuse. D'autres 
salifies de sa Terre étonnent par une énergique 
hardiesse qui, même an dix-huitième siècle et 
an dix-neuTième, aurait pu sembler téméraire. 
D'une antre part, il est difflcfle de ne pas re- 
connaître dans son LiOrin une yéritaUe création 
poétique, et dans presque tous ses vers le talent 
de revêtir ses idées de vives images, d'allier 
avec harmonie aux expressions vraies et simples 
les couleurs et les mouvements du style figuré , 
d'animer ainsi son style, et de faire partager à 
ses lecteurs l'intérêt si vif, si passionné même, 
qu'il prend aux sujets qu'il traite. . 

Tandis que les Cotin, les Desmarets , et, après 
eux , les jésuites rédacteurs des Mémoires de 
Trévoux, le harcelaient de critiques injurieuses, 
les suilirages de Radne, de la Bruyère, de 
Bayle, de tous les esprits éclairés , vengeaient 
et consacraient sa gloire. Elle a cependant es- 
suyé, sinon de pareils outrages, du moins des 
attacpies nouvdies , vers le milien du dernier 
siècle. FontenèUe, dont Racine et BoHeau avaient 
mal accueilli les débuts poétiques , survécut cin- 
quante-huit ans à l'un , quarante-six ans à l'an- 
hre, et ne manqua point d'employer contre les 
jugés sévères de ses premiers essais l'autorité de 
son long patriarcat littéraire. Quelques-ons de 
ses élèves, héritiers de ses ressentiments, es- 
sayèrent de n^jeunir les poudreux libelles des 
pk» anciens ennemis de Despréaux; mais Vol- 
taire le proclamait le législateur du Parnasse; 
mais Vauvenargues, Helvétius, d'Alembert, 
Manaontd même , étaient forcés de révérer en 
hn le fondateur d'une excellente école; et l'on 
vit, après 1788 , au sein des plus violents orages, 
quand le mépris des vieilles renommées ne con- 
; aucun frein , celle de Boileau r^rendrç 

NOVV. MOGR. UNIVERS. ^ T. VI. 



au contraire un plus vif éclat Nous venons d'être 
témoin d'un dernier déchahiement contre ses 
précqites et ses exemples. La France, envahie 
en 1814 et 1815 par des armées étrai^ères, le 
fiit en même temps par des doctrines littéraires 
et philosophiques qui devaient interrompre ses 
progrès, éteindre par degrés au milieu d'elle 
tontes les lumières pures et bienfiusantes, et la 
rendre ainsi incapaUe on même indigne d'obte- 
nir jamais la liberté qu'eDe s'était promise. On 
entreprit sérieusement de replonger sa philoso- 
phie dans les ténèbres du mysticisme, de rame- 
ner sa littérature à la barbarie du moyen âge ; 
et Boileau, sans doute l'un de ses écrivains len 
plus classiques , eut bientôt perdu tonte autorité 
par le triomphe de ces étnoiges théories. Mais 
si efles ne doivent prévaloir que lorsqu'elles se- 
ront clairement expliquées, sII &ut attendre 
qu'efles soient justifiées par des productions sé- 
duisantes, nous avons lieu de présumer que 
Despréaux continuera longtemps d'éclairer et de 
diriger les talents, de leur enseigner les lois du 
bon goCrt, c'est-à-dire celles de la nature et de 
la vérité, n a ignoré le nom de cette littérature 
fimfastique dont nous avons été menacés : mais , 
tout indéfinissable qu'die est, on la retrouverait 
comprise parmi les extravagances dont il a guéri 
son siècle et jusqu'ici préservé les âges suivants. 
▲ toutes les époques, depuis 1666 , et spéciale- 
ment à celles où l'on a tenté de le déprécier, 
les éditions de ses œuvres se sont multipliées à 
tel point qu'il nous serait impossible d'indiquer 
toutes celles qui mériteraient d'être signalées. 
Il en a lui-même publié quatre , entre lesquelles 
il préférait celle de 1701. Après sa mort il a eu 
pour éditeurs Renaudot, Brossette , Dumonteil, 
Souchay, et, en 1747, Safait-Marc. La plupart 
de leurs notes ont été recueillies dans l'édition 
de 1772. Celles du poète Denis Lebrun ont paru 
en 1808. On a pour la première fois rassemblé 
tous les écrits de Boileau en vers et en prose, y 
comprisses lettres, dans l'édition stéréotype do 
1809. Ses principaux ouvrages ont été magnifi- 
quement imprimés chez la veuve Bodoni (à 
Parme) en 1814; et par M. P. Didot, en 1819. 
L'année 1821 a produit trois éditions avec com- 
mentaires ; il en a été donné une du même genre 
en 1825 , une encore en 1830. C^en est bien assez 
pour montrer qu'il y a peu d'apparence que les 
chefs-d'œuvre de ce poète cessent de sitôt d'être 
étudiés. Berriat Saint-Prix, dans son excellente 
édition critique de Boileau, donne la liste des pré- 
cédentes éditions, au nombre de 352^ avec les va- 
riantes des 60 éditions publiées du vivant de l'au- 
teur, ainsi que des notices bibliographiques sur 
les éditions de ce poète; il y a joint un tableau 
généalogique de la famille de Boileau contenant 
plus de 50 personnages, un avertissement, etc. 
[M. D^imou, dans l'^nc. d. g, du m.] 

D'Alembert, £loç€ de BoUeau. — Decinabeaax, f^ie de 
Nie, Boileau Despréaux; Amsterd., 1711, ln*is. - Bozc, 
Éloge de BoiUau, dans les Mém. de VAead, des ina- 
cript., t. 1IL - M^a»<ïerlc, CtUerie franc., t. III. ..• 

14 



410 



BOILEAU 



4IQ 



£/9^ de Boikam DesrréamB; ibld.» 100s , 1»^. - Vic- 
toria Fabre , ÉtoQt de BùHeau Detpréaux ; Ibld., 180S, 
In- 8*. — PorUm, Am« mit BMhau Dtprému» / UM., 
MM, lQ-««. 

B0I14UU (Jacg[U0$)^ théologien français, 
docteor de Sorbonne» firèie de GÂtt€« et de Ni- 
colat Boileau, né à Paris le te mars 1636, 
mort dans la m4me ville le i" aoOt 1716. Il 
fiit pendant vingt*cinq ans grand<vicaire etol&Gial 
da dioeàse de Sens. £n 1694» fl obtint ou ca- 
nonicat à la Sainte-Chapelle de Paris. Il avait 
Teaprit porté à la satire et à la plaisanterie. 
Comme on loi donandait pourquoi il écrivait 
toqjours en latin : « C'est, dit-il, de peur que 
les évéqnesne me lisent 1 ils me periécnteraient.» 
Despréaui disait de loi que, « sll n'avait été 
docteur de Sorbonne, il aurait été docteur de 
la Comédie italienne. » Ses nombreux ouvrages, 
qui roulent sur des matières lingutières de théo- 
lo^ , d'histoire et de discipline ecclésiastique, 
sont relevés par un style mordant, et par (oiUe 
traits curieux : ils annoncent une étonnante éru- 
dition et une aaseï grande hardiesse d'esprit Ses 
princjpnox sont : De antigm Jur$ presbf^tero' 
rum in regimine ecelesiastico : Turin (Lyon), 
1676, in-12 ; 1678, în-8« ; — Hiitoria cm{fmiQ- 
nisaurieuUirù;Vm&^ 1683, in-a^'s --Dûgui^i* 
tioMê^nm d$ Residwtia canonkwum^ qtUbuM 
aeee$iii tertia, de Taetibus iwpudicU, an sint 
peeeaia mortaha vel venaiiaf cum coUoquiQ 
çritico de $phtUmatibM$ virorum iUmtrwmi 
ibid., 1695, in-8'' i — Mistaria Flagellanmm» 
swe de perverse fia^eUamm tum qpmd chris- 
iUmee; Paris, noCyin^ia : cet ouvrage fit beau* 
coup de bruit ; il en existe une traduction infidèle , 
Paria, 1701,in-l2, et une imitation anglaise, doua 
le tHre : Memeriaii qf human it^ientition, 
imét.Jrom tke HUt. flofélU ^ the abbé £0^ 
leoM, avec gravures^ Iiondres, 1785, in«8<*s-^ 
Bitteriea diâqyiiUio de Me veêtiaria hominii 
eacriy vitmn cenummm» more civiii tradu^ 
ernitis; Amsterdam, 1704, in-ia; '^ AOKl* 
MA£TII£, «iiw de l^orum circa res theolo* 
ffUoi ApprobatUme ; Anwn , 1708, in-16; ^ 
lie anàquis et fnqjaribus episeoporum Caii* 
sis; Uége (Lyon), 1778 , in^° ; -< Duquisitia 
theoloffioa de SançtUne eorporis Christi posi 
resutreetionem, ad epistolam 146 Augustini ; 
1681 , in-g** : c'est un des ouvrages où l'auteur 
ad^oyé le plus d'érudition; — Traité des 
BmpMummUs dirimemU du wuuiage, ou* 
vrage rare, solide et curieux; Cologne (Sens), 
1681 , in«8<>. L'abbé Boileau mit à la tête de plu* 
flienrs de ses livres des noms eupposés, tels que 
daudms Foatdus, Jacques Barnabe, Marcéllus 
Aneyranus. 

Hloéron. JfAnoirM. t. XII. - Lelong, BibUothiqMe 
historiqHe 4e la France, édlt. Fontette. — QiaodQn 
et Delandlne , Dict. Mst, 

BOILEAU (Jaoqites)f conventionnel, né à 
Avallon en 1752 , exécuté le 31 octobre 1793. 
n fut d'abord juge de paix à Avallon, puis dé- 
puté du département de l'Yonne à la convention 



natiaaaio. H siégsa daaa «tte asaenhiée pnrni 
lea membres qui prirent le nom de Giroiidins, 
vota la mort de Louis XVI^ M ensuite envoyé 
à l'aimée du Nord, et, à peine de retour, dé- 
nonça la commune de Paris, Marat surtout, qu'il 
appelait un monstre^ et demanda que la tribune 
nationale lût purifiée chaque fois que ce repré- 
sentant y serait monté. 11 fut un de ceux qui 
appuyèrent le plus violemment le pn^et d'une 
garde départementale pour assurer la liberté do 
la convention. U faisait partie de la commission 
des J)ome qui commit tant de fanlea, et fut la 
cause derinsurniotîon du 31 mai 1793. Mis liors 
la loi avec le parti de la Gironde, et n'ayant pas 
voulu se soustraire an décret d'aocusatioa laiicé 
contre lui, Il Ait condamné 4 mort par le tribun 
nal rérohiliconaire. 

L« 8m . Dictiemnaire eiteifêloi^ééitm 4e te Fnntea, 
^ Biographie 4e^<mUinporaiHS. 

BOIUSAD ( ?(icolas ), traducteur fraoçaiSi^ 
probablement fils ou neveu du précédent, vi- 
vait à Avallon dans la seconde moitié du dix- 
buitième siècle. U siégea au conseil de$ dnq- 
cents jusqu'au 18 brumaire. On a de lui : une 
traduction du l'^' volume de V/fistoire des 
Suisses, par J. de MtiUer; Paris, 1797. Ia 
Baume a traduit les sept derniers volumes. 

BalilM, Saiato^VroiTe et BoUjQlUi, Biographie de» Coth 
temporains, 

*BOiLi^u ( Jacques- Jtené), chimiste fran- 
çais, né à Amiens en 1715, mort en 1772. H 
fut directeur de la manufacture royale de Sèvres 
sous Louis XV, et contribua è la prospérité de 
cet établissement. 

Le B«s, Dict. encyelop. de la France. 

BOILEAU ( Jean-Jacques ) , théologien et 
biographe français, né près d'Agen en 1649, 
mort à Paris le 10 mars 1735. H fat chanoine 
à la collégiale de Saint-Honoré, à Paris. Ses 
principaux ouvrages sont : Lettres sur diffé- 
rents sujets de morale et de piété; Paris, 
1737, 2 vol, in- 12. IF parle dans la 28* du ver- 
tige ou de l*hypocondrie dn célèbre Pascal; — 
Vie de madame de Liancourt; ibid., 1698, 
in-12 ; ibld., 1779, in-12 ; — Abrégé de la vie 
de madame de Combé^ institutrice de la 
maison du Bon-Pasteur; ibid., 1700, In- 12^ 
ibid., 1732, in-8* ; — Vie de madame dÉper- 
non. 

Ulong, Bibliothè^e hUtoriqwe de la Frmee, Mit 
PbDtette. - Chaudoo et Delandtaie , met. kUt, 

BMLBAU (Mariê'Lûuis-Joseph de), jini»- 
oonaulte et littérateur frtuiçais, né à Diwkerqn« 
en 1741 , mort à Paris le 7 avril 1817. 11 exerçn 
d'abord avec honneur et distinction la profes^ 
sion d'avocat dans le département de la Somroo. 
Plus tard , il vint à Paris et y cultiva la litléra* 
tnre. N'ayant pu rembourser les sommes qu'A 
avait empruntées pour plaider contre sa femme, 
qui rédamalt la totalité de sa dot, il subit phi- 
sieurs années de prison. Cette détention Ait 
sans doute une des raisons qui l'engagèrent, dans 
les dernières années de sa vie, à défendre vive* 



421 



BOILEÀU — BOILLOT 



493 



ment la liberté indhridiMlle, et à se livrer à d'in- 
fatigables reoherehes sor les améfioratioiis à in- 
troduire dans l'oidre judiciaire. On a de loi ; 
MeetieU d€$ règiêments ei Meeherche$ cm'' 
cernant les munieipaiités ; Paris , 1786, 5 toI 
in- 12 ; ' {m Embarrag du Père de famille; 
comédie en Ter8;ibid., 1787, in-8* ; — Foya^es 
et réfiexUms du chevalier d^Ostalis; ibid., 
1787 , 2 vol. in-12 ; — Entretiens philosophi- 
ques et historiques sur les procès; ibid., 1803, 
1805, 1806, in-12 ; — Histoire du Droit fran- 
çais; ibid., 1806, in-12; — Code des Faillites; 
îM., 1806, in-12;— /'Opinion, poème; ibid., 
1 806, ia-8% ^Histoire ancienne et moderne des 
départements de Belgique ;iUii,, 1807, 2 voL 
in-12 ; ' Épitre à Etienne et à Nicolas Soi- 
leaif;ibid., 1808, in-12;— tofemme s^e//iona- 
taire à ses enfants, poème; ibid., 1809, in-8°; 
—ÉpUre à V Amitié; ibid., 1811, in-S"* ; — De 
la contrainte par corps , abus à reformer; 
ibid., 1814, in-8°; ^ Droit d'appel de toutes 
condamnations par corps provfonoées par les 
juges de commerce; ibid., 1817, in-8«; — 
Moyens additionnels , oot{fir7nat\fs du droit 
d^appel; in-8^; — Jlli^e en liberté des déte- 
nus pour dettes , par le consentement des 
trois quarts en sommes, in-8*; — Notions 
sommaires sur les septuagénaires ^ et réclor 
mations au roi et au corps législatif. 

Rakke. Saiate-Pretve et Bomollo. Biographie du 
ConUmporaim, — Qoérard , to Pranee Uttérûire. 

BOiLBJiU ( Mélanie de), femme de lettres, 
fille du précédent, né vers 1772 à Abbevflle 
(Somme). Ses prindpaux onrrages sont : 
ÉUsa, oales Trois Chasseurs; Paris, 1808, 2 
Tol. in-12; -^ la Princesse de Chypre, roman 
bistorique, publié sons le pseudonyme d'Ursule 
Sckeutlerie; iUd., 1805, 5 toI. in-12; — Cours 
élémentaire d^histoireunifferselle;Qnà. y 1809, 
10 Tol. in-12 : on remarque dans ce cours une 
grande exactitude et une heureuse disposition 
de matériaux; le style n*y est pas soigné; -— 
Atlas historique, chronologiqveet littéraire; 
ibid., 1820, in-fd. : cet ouvrage prouve que Mé- 
lanie de Boilean n*éfait pas étrangière aux tra- 
vaux d'érudition ; — Trois nouvelles politi- 
ques; i\àà,, iS2i,is^. 
Qiiér«r4> 8anL 4 tmFnmeê httérahrt. • 

BOiLBAU ^ ■AOiJkTii.iJi (Edmo-Fro»- 
fois-Marie ), ardiéologue français, né à Auxerre 
le 21 décembre 17S(9, mort à Paris le 25 septem- 
bre 1826. n s'oeenpaH de Tadminietratlon de sa 
fMtone et consacrait ses leiairaà l'étnde, quand il 
ftit jeté en prison par les agents de la Terreur. H 
en sortit an 9 thermidor. A l'époque des deux in- 
yasions étrangères, il brava une mort imminente 
plutôt que de signer un ordre qui aurait ruiné la 
commune dont fl était maire; et il ne dut la vie 
qu'à ses cnfuits, qui se jetèrent entre lui et Vas- 
easshi. H se rendit à Paris dans l'intention d'y 
trouTer les ressources qui lui étaient nécessaires 
pour compléter et mettre au jour Touvrage d'E- 



tienne Boyleanx sur les métiers an treizième 
siècle; car il se vantait d'^re issu decetédievin 
de Paris, n communiqua à l'Académie Celtique» 
dont il était membre, quelques fragmenta dej «es 
recherches sur les métiers au moyen ftge. n 
mourut avant d'avoir achevé ce travail, et fiit 
inhumé dans sa terre de Mont-Regnault, où il 
avait fait construbre une cluqpelle pour la s^ral- 
ture de sa famille. On a de lui : Notice sur un 
dicton populaire de Picardie :Tout le m/onde^ 
c*est le vacher de Chauny; t— Sur le sobri- 
quet des singes de Chauny et sur quelques 
usages singuliers, dans le YI* vol. des Mé- 
moires de V Académie Celtique; — Nouveau 
Mémoire sur le monument <mtique autre- 
fois connu sous le nom de marbré de Thori- 
gny, actuellement transféré dans la ville de 
Saint-L6, avec des pi., dans le Recueil de la 
Société des Antiquaires ; t. Vn, p. 278-307 ; -^ 
plusieurs articles dans la Biographie univer' 
selle de Michaud, et entra antres celui d'Etienne 
Boyleaux. 

DepptDR, Notie€ Êur Boitom de MautaoUh, 

BOILLBAU ( Jean-Louis ) , biogra|>he fran- 
çais, mort en février 1834. H était notaire à Pa- 
ris, et adjoint de Tune des mairies de cette ca- 
pitale. On a delui, en collaboration avec Bergasse, 
Éloge historique du général d'Hautpoul, 
inspecteur général de cavalerie; Paris, 1807, 
fn-8r 

Qoérard, Supplément A la Pranee Mtéraift. 

BOILLOT ( Joseph), architecte français, né 
à Langres en 1560. H apprit, dans sa jeunesse, 
les mathématiques et le dessin, et se familia- 
risa avec tous les procédés de la gravure. Il 
maintint sa ville natale sous l'obéissance de 
Henri IV, qui l'avait employé dans son armée en 
qualité d'ingénieur. Ce prince le récompensa c(e 
son dévouement par l'emploi de contrMeur du 
grenier à sel et de diredeur du magasin des 
poudres et salpêtres. On a deBoillot : Nouve<mâ> 
portraits et figures de termes pour user en 
V architecture ; composés et enrichis de di- 
versité d'animaux, et représentés au vrai se- 
lon rantipathie et contrariété naturelle d'i- 
ceulx; Langres, sans date, in-foL, avec une 
épttre dédicatoire au duc de Nevers, datée du 
1^' janvier 1592; trad. en allemand par Jean 
Brantz ; Strasbourg, 1604, in-fol., et réimprimé 
sans nom d'auteur par Mariette, qui Ta intitulé 
Livre de termes d'animaux et leurs antipa- 
thies, fort utile pour toutes sortes de per- 
sonnes se mêlant de dessin; Paris, in-8^; — - 
Modèles d'artifices de feu et de divers instru- 
ments de guerre, avec les moyens de s'en pré- 
valoir pour assi^ser» battre et défendre toutes 
SMtes de places; utiles et nécessaires à tons ceux 
qui font profession des armes ; Chaumont, 1698, 
in-4^ ; réimprimé avec la trad. aUem. de Brants ; 
Strasbourg, 1603, in-fd., avec 9 pi. gravées h 
l'ean-forte par Boillot. 
Nagler, Jfme$ ÂUgemttmêt KUnttUr^Lexieon. 

14. 



423 



BOILLOT — BOmEBOURG 



424 



BOiLtoT (Henri), littérateor et théologien 
français, né en Franche-CkMnté le 29 sep- 
tembre 1698, mort à Dôle le 3 jtrîlleC 1733. H 
entra dans la com[Mignie de Jésus, et professa 
flans plusieurs maisons de cet ordre la rhétori- 
que, la philosophie et la théologie. On a de loi : 
explication latine et française du second 
livre des Satires éTHorace; Lyon, 1710, aTec 
une Dissertation en latin et en français sur 
la satire; — le Noyer, élégie d'Ovide expli- 
quée en français; Lyon, 1712, ni-12; — Maxi- 
mes chrétiennes et spirituelles, extraites 
des oeuvres du P. Nieremberg; Lyotf, 1714, 
2 vol. m-12 ; — Sermons nouveaux sur divers 
sujets ;Ly<m, 1714, 2 Tol. in-12; — deux odes, 
dont Tune est intitulée la Philosophie préfé- 
rée à la poésie, et Vantre, la Philosophie vie- 
torieuse de la poésie; elles sont toutes deux 
insérées dans un recueil d'odes imprimé à Vienne 
enDanphiné, 1711,in-12.— LeP.BoiUotalaissé 
inacheré un onyrage qui a pour titre : De la 
Recherche de la vérité. 

Blcturd el GIraud, BibtiothèqiÊt taerée^ — Qaénrû, 
ta France tittérairw. 

BOILLOT (Philibert), oratorien et poëte 
français, né en Bourgogne, mort le 25 décembre 
1729. n laissa deux poèmes, l'un en vers la- 
tins, mtitulé Passeres; Tautre en vers français, 
sous ce titre : la Mort de la fouine lAzette, Ces 
deux ouvrages font assez connaître le tour d'es* 
prit du poète. H travaillait cependant à une 
œuvre philosophique que la mort a interrompue. 

PapUlon, MAUotMffM des Juteurs de Bourgogne. 

*BOiLLT (LouiS'Léopold), peintre français, 
né en 1761 àla Bassée (Nord), mort vers 1830. 
Il peignit le genre et le portrait , et ses œuvres se 
font remarquer par la verve et la légèreté du pin- 
ceau. Ses Scènes de boulevard, sa Lecture des 
Journaux, son Théâtre de Polichinelle, méri- 
tent surtout d'être mentiomiés. Tresca, Petit et 
Chaponnier ont gravé phis de cent feuiUes d'a- 
près Boilly. 

Gabet, Dictionnaire des Artistes. 

*BOl!f (AiUoine), médecin français, né à 
Bourges le 19 janvier 1769, mort vers 1845. H 
servit longtemps comme médecin dans les ar- 
mées de la république et de l'empire, et fut élu 
en 1815 membre delà chambre des députés. On 
a de lui entre autres : Dissertation sur la cha- 
leur vitale (Paris, 1802 ) ; ^ Coup d'ceil sur le 
magnétisme; Bourges, 1814; — Mémoire sur 
la maladie qui régna, en 1809, sur les Es- 
pagnols prisonniers de guerre à Bourges; 
Paris, 1815. 

Le Bai, Dictionnaire encjfclopédigve de la France. — 
Bioffraphie des Contemporains. 

BOINDIN ( Tiicolas ) , littérateur français , né 
à Paris le 29 mai 1676, mort le 30 novembre 
1751. U était Agé de vingt ans lorsqu'il entra 
dans les mousquetaires; mais la faiUessse de 
sa santé l'obligea d'abimdonner le service; il 
se livra à la culture des lettres, et ftit reçu en 
1706 à l'Académie des inscriptiops. On l'aurait 



admis à l'Académie française, si l'athéisme qu'il 
afBdiait ne l'en eût fait exclure par le cardinal 
de Fleury. Yoltafav, dans le Temple du Gitût, 
a tracé en ces termes le poitrait de Boindin, 
qu'il désigne sous le pseudonyme de Bardeu : 

Ud raisonoear, avec un faïuset aigre, 
Criait : « Meaateon, je sula ce jnge Intègre 
« Qol toiOovn parle, argoe et contredit; 
« Je vient stlfler tout ce qu'on applaudit? » 
Lors la Critique apparut j et lui dit : 
— « Ami Bardott, vous êtes un grand mnllre ; 
« Mais n'eoircrez en cet aimable Ueu. 
M Vous y venez pour fronder notre dieu : 
•• Conteotez-Yous de ne pas le connaître. » 

Boindin, vers la fin de sa vie, eut à souffrir "d'une 
fistule qui était devenue incurable. Les honneurs 
publics de la sépulture hn furent refusés, et on 
l'inhuma secrètement à trois heures du matin. 
On a de Boindin : le Bal d'Auteuil, comédie en 
3 actes et en prose, avec un prologue, 1702, 
in-12 : le roi chargea le marquis de Gesvres de 
réprimander les comédiens de ce qu'ils avaient 
joué cette pièce trop libre; elle fîit retirée du 
théâtre après qudques représentations : c'est de 
c^te époque, dit-on, que date la censure dra- 
matique; — Lettres historiques sur tous les 
spectacles de Paris; Paris, 1719, m-12; — 
Mémoire pour servir à Vhistoire des couplets 
de 1710, attribués faussement à S.-B, Rous- 
seau; Bruxelles, 1752, in-12; — le Petit- 
Maître de robe, comédie en 1 acte ; — le Port 
de mer, comédie en 1 acte et en prose; Paris, 
1704, in-8®; — les Trois Gascons, comédie en 
1 acte, en collabonition avec Lamotte; — Dis- 
cours sur les Tribus romaines , où l'on exa- 
mine leur origine, l'ordre de leur établissement, 
leur situation, leur étendue et leurs divers usa- 
ges suivant les temps, en trois part., dans le Re- 
cueil de r Académie des inscriptions, t. I*' et 
rv, 1717-1723; — Discours sur la Forme et 
la construction du théâtre des anciens, où 
l'on examine la situation, les proportions et les 
usages de toutes ses parties; ibid., id. ; — Dis- 
cours sur les Masques et les habits de théâ- 
tre des anciens; ibid., t. IV, 1723. Parfait 
l'alné, héritier des ouvrages de Boindin, en pu- 
bha une édition en 1752, 2 vol. m-12. 

Chaudoo et Delandlne, Dictionnaire historiqve. — 
Quérard, la France littéraire. 

BOIHEBOUBG ( Jean-Christion, comte db ), 
diplomate allemand, né à Eisenach le 12 avril 
1622, mort vers 1680. H était conseiUerintmie de 
l'électeur de Mayence, et fut employé par le land- 
grave de Hesse dans diverses n^ociations dont il 
s'acquitta avec succès. C'est ce qui inspira le désir 
au duc de Saxe-Gotha et au roi de Suède d'at- 
tirer à leur service le comte de Boinebouiig; 
mais ce dernier, ayant embrassé le cathohoîsme, 
s'attacha à l'électeur de Mayence. L'empereur 
Ferdinand m étant mort, on voulut savoir si 
l'électeur de Bavière voudrait succéder à œ 
prince; et le comte de Boinébourg fut envoyé A 
Munich gpur s'en informer. H siégea phis tard 
dans la diète de Ratisbonne ; mais le crédit e| 



415 



BOIN£BOURG — BOIREL 



496 



la OQMiiUntioii dont fl y JouH eidU linquié- 
tade jakNifie de rétocteor de BUyenoe, qui le 
piÎTade aesplaoes et le fit jeter en priflon. Boi- 
neboorgy mis en liberté après dnq mois de 
détention, aUa s'établir à Francfort 11 aimait les 
lettreSyflleacQttivait; û avait chargé de notes 
inaiiginales les livres de sa bibUothèque. La phis 
grande partie de sa correspondance, qw était 
fort étendue, aété inaérée dans le Commerctem 
LeUmUziOMuim, 

Son As, Philibert-GuUlmme, diplomate 
aUemand, mort en 1717 , s'acquitta aussi arec 
succès de qudqnes ambassades pour l'électeur 
de Mayence. Nommé gouvemeur d'Erfturt en 
1702, il trouTa cette Tille dans l'état le plus dé- 
ploraJMe, et la laissa quinze ans après dans la si- 
tuatioo la plus prospère ; elle était riche , bien 
administrée, comptait plusieurs beaux édifices, 
possédait une chaire d'histoire et de droit politi- 
que, fondée par son gouverneur, qui augmenta la 
hitiBothèque'etassignades fonds pour l'entretenir. 

ComoÊtretum LeUnUtaianmm, — Sax. Onomtutiean 
merarium, IT et T. 

BOMYILLIBES-DBSJAEDINS ( Jean'Étien- 
ne-Judith Forestier), grammairien français, 
né à Versailles le 3 juillet 1764, mort le l^** mai 
1830. A l'âg^ de vingt ans il vint à Paris ouvrir 
un cours de littérature , entra ensuite à l'École 
normale, et obtint, lors de la création des écoles 
centrales, la chan*e de belles- lettres à Beauvais. 
Ce fot le sentiment patriotique qui loi dicta 
son premier ouvrage, lequel parut, en 1794, 
sous le titre de Manuel du Républicain , ou 
V Esprit du Contrat social mis à la portée de 
tout le monde. L'élan qui le lui avait inspiré 
se calma singulièrement dans la suite. On peut 
supposer néanmoins que le souvenir que cette pu- 
blication avait laissé dans certains esprite fat 
pour quelque chose dans la disgrâce qui frappa 
BoinvilUers en 1816. 11 était, à cette époque, 
inspecteur de l'académie de Douay. Après sa des- 
titution , il vint à Paris, et consacra ses loisirs 
forcés à des travaux litteraires. Ses principaux 
onvragessont : Monsieur le Marquis, comédie en 
2 actes et en vers, 1792, in-8«; — le Livre de 
VEnfance, 1792, in-18; — le Code de morale 
et de politique mis à la portée des jeunes ré- 
publicains ^ par demandes et par réponses, 
1793, in-8*; 7- Calendrier des Enfants, ou 
Étrennes d*Ésope contenant des fables ins- 
tructives, 1795, in-12 ; — Guerre aux Anglais t 
poème de 190 vers, par le C...., revu et corrigé 
par BoinvilUers, 1797, in-8°; — Condorcet en 
fuite, drame historique en 3 actes, 1797 ; — 
Manuel latin, 1797, in-12; 5* édition, 1805, 
in-12; — Grammaire élémentaire latine , ré- 
duite à ses vrais principes, 1792, in-12 ; — 
Apollineum opus, 1801, in-12; — ApolUnH 
operis Carmina difjicillima, 1802, in-12; — 
Manuel des errants et des adolescents, 1803, 
in-12; —- Grammaire raisonnée, 1803, 2 vol. 
iD-12 ; — Leçons d'Orthographe française et de 



ponctuation, on Caeograpkie, 1803, in-12 ; — 
(avec Jacques) Saint-Alme et Zulime, ou 
nie Fortunée dans les sables brûlants de la 
Libye, aventure singulièreet véritable lors de 
Vexpédition des Français en Egypte, libre- 
moit traduite de l'allemand, 1803, in-12;— Co- 
cologie, ou Recueil de locutions vicieuses, 
empruntées des meilleurs écrivains ou d^au- 
leurs bien connus, 1807 ; — Manuel des Étu- 
diants, 1810, in-12; — Abrégé de V Histoire 
des asUiquités romaines, 1810, in-18 ; — Cours 
analytique d^Orthoçraphe et de Ponctuation, 
on Nouvelle Grammaire des Dames, 1810, 
in>12; -- Mémorial du Jeune Age, 1813, in-8*. 
Boinvilliers a éte l'éditeur des ouvrages sui- 
vante : Dictionarium Latino-GalUcum, 18* 
édit, 1804, in-8*; — Gradus ad Pamassum, 
1804, in-a*"; 1807, in-8''; — Ihctionnaire des 
Commençants, 1804, in-8* ; — JHclionnaire 
universel Français-Latin, par Lallemand, 10" 
édit, 1805, in-g* ; — des Hommes illustres de 
la ville de Rome, traduit du latin de Lhomond, 
1806, in-8*. Il a donné des éditions de Phè- 
dre, de Faime, des Comédies de Térence, ete. 
Enfin, BoinvilUers a éte membre d'un grand 
nombre de sociétés littéraires des dépaitemcnte, 
et correspondant de llnstitnt depuis 1800. n se 
mit sur les ran^s en 1819 pour une place va- 
cante à l'Acadénde, etii'eut qu'une voix : ce fut 
alors qu'il se retira à Durscamps, département 
de l'Oise , où il mourut. 

Biographie dei Hommes.vtmmtt, — Qaénrd, te Fmnt» 
littéraire. — Bioçrt»pkié,det Contemporaine. — Le Bm, 
Dictionnaire encyclopédique de la France. 

BOIOGALUS. Voy, B0JOCAUJ8. 

* BOiOBix , «hef des Boiens , vivait dans la 
première moitié du second siècle avant J.-C. 
En l'an 194 il leva, avec ses deux frères, l'éten- 
dard de la révolte contre les Bomains, et livra 
à Tiberius Sempronius une bataille dont l'issue 
fut indécise. Les Boïens luttèrent ainsi pendant 
quelques années centre les Bomains, jusqu'à ce 
qu'ils furent enfin réduite par Sdpion en l'an 
191 avant J.-C. Quant à Boîorix, il n'en est plus 
question dès lors dans l'histoire. 

Tttc-Uve, XXXIV, M, *7, M.; XXXV. 4, B, M ; XXXVf, 
18,39. 

BOiRSL {Antoine), chirurgien français, né 
en 1625, mortvers 1700. n pratiqua son artà Ar- 
gentan, en Normandie, où ilfat lieutenant du 
premier chirurgien du roi. Son admiration pour 
les anciens ne l'empêcha point de s'approprier 
la méthode d'Ambroise Paré, chef de-la chirurgie 
française, n se pénétra de l'esprit de ce grand 
maître dans les travaux auxquels il se fivra. On 
a de lui : Traité des plaies de la tête ; Alen- 
çon, 1677, in-8». 

Biographie médicale. 

BOiBBL (Pierre) (1), fils (2) d'Antoine, mé- 
decin français, vivait dans la première moitié 
du dix-huitième siècle. B devint médecin de la 

(1) Et noD Nicolas. 
(S) Et noo tr^rt. 



437 



BOIR£L - BOISARD 



418 



faculté de Paris, et laissa ffauveUêt ù^êwvor 
fions 9ur Us maladies vénériennes , aà Fon 
apprend en qitoif consisteni et d^oii procè- 
dent la grosse vérole, et tous les accidents 
qui raccompagnent et qui la suivent^ avec les 
Ihogens de la guérir, soU par la salUMttion, 
soit sans salivation , et sans être obligé de 
garder la chambre ; Paris, 1707 et 1711. Cette 
deniière édition est sahrie d'un traité sur la 
vérole et la panacée mercuriêlle. 

GirrèK. BiblMM^Uë Utlérairtdê ta médêeint.- 
BiogmpkU wtédteal». 

moimiK (Eugène CAirruuiiDB), dramatur^B 
ftancais , né à Paris le 22 octobro 1783, mort 
le 14 déoemlire 1837. L'aoqnisttioa que son père 
avait laite du théâtre des Jeunes Artistes» le 
portai écrire pour la scène. Phis tard, il diiigsa 
on régit à son tour des établissements dramati- 
ques : il Itat directeur du théâtre des Jeunes Ar- 
tistes, où il remplaça son père, et de TOdéon, 
quil dut quitter après la restawatiott. D régit 
aussi la Porte-Saint-Blartin. La plupart de ses 
ouvrages ont été composés en ooUabontion avec 
d'autres auteurs, sauf son mélodraniede Catinat, 
ou la i7a^at/fo de 5l«(j!jrarcte, en trais actes; Pa- 
ris, 1810. 

Biographie dB$ Hwnmu vivofUê, -> <)«érar4, ta i^ramB 
littéraire, et supplément au méoie. 

^BOiEON (Pierre)^ conventionnel, né à 
Saint-Cbamond, exerçait dans cette ville la pro- 
fession de tonnelier lorsque ses sentiments pa- 
triotiques le firent nommer député suppléant k 
la convention nationale par le département de 
Saône-et-Loire. Il ne prit séance qu'après le pro- 
cès de Louis XYI, et se rangea du odté des gi- 
rondins. Après le 31 ma! 1793, il Ait accusé 
d'avoir pris une part active , par ses conseils , à 
rinsurrectJon fédéraliste de Lyon; Il parvint à se 
disculper, et un décret, rendu le 8 mars 1794, 
le déchargea de cette accusation. Après la ses- 
sion, Il retourna à Avallon, et reprit son état de 
tonnelier. 

Le Bas. DUUommaire enefeiopéiitiÊê de ta rtameê. ~ 
JHoçrapMe des Hom m e » vivaMê» 

BOIS (du). Foy. Dubois. 

BOIS on B0181U8 (/eon). Foy. Bovse. 

BOIS -BéEKNGER ( Charlotte' Henriette 
Taroieu-Malesst, manpiise m), victime poli- 
tique, née à Paris en 1767, morte dans la 
même ville le 14 joiliet 1794. Elle demeura 
en France pendant Témigration de son mari, 
pour empêcher que sa ftunille ne fût dépouillée 
de ses biens ; et, afin de mieux atteindre ce but, 
elle forma une demande judiciaire en divorce. 
Cette démarche ne pot la sauvei* : on l'arrêta 
comme suspecte, et on l'enferma au Luxem- 
boui'g, avec son père, sa mère et sa sœur. 
Durant sa captivité. M"* de Bols-Bérenger s'ou- 
blia elle-même pour soulager les souffrances des 
femmes qui partageaient son sort , pour con- 
soler son père presque mourant, et pour par- 
tager sa nourriture avec sa mère, mise an secret 
dans un cachot. Ce fut douze Jours avant la 



èhiitê de Bobciplerra que eelte j 
née eompanit devint le trilmnal lévulalion- 
naire. M*^deBQls-Bérenger, InstraH» de la con- 
damnation de ses parents , et n'ayant pas en- 
tendu la sienne, se livra an plus violent déses- 
poir; mais à psine ent-«lle connu son arrfit, 
qu'elle s'abandonna à la plus vive satisfaction. 
Elle se coupa eUe-méme les cheveux , enoonra- 
gea sa fimiille par des paroles pleines, de ten- 
dresse et d'espérance, leur montra dans un 
mondemeiUeor laréoonpnaede leurs vertus; et 
perdit la vie aveo le calme et la sérénité qnl ne 
levaient jamais aitandonnée. 
Bio§rapMe nimooUê dm CammKporaimt, 
BOIS DB LA PiWMMM ( Louise-BÊorie ne 
Lahfbbmat, épouse de N. m), finnme de let- 
tres, née au château de ConrteiUes, près de Ter- 
neufl, en Normandie, Tan 1663; morte le 14 
septembre 1730. Elle jouit, en son temps , de 
quelque réputation qn'elle dut à ses poésies , 
ai^ourd'hui complètement oubliées, et elle se H- 
vra à d'utiles recherches sur Thistoiro de son 
pays. Ayant perdu son mari, tué à la bataille de 
Malphiquet en 1709, elle refusa de contracter un 
nouveau mariage, et partagea son temps entre 
ses études et un petit nombre de savants. Elle 
a fbumi des documents an P. de Montfaucon 
pour ses Monuments de la monarchie fran- 
çaise; au P. SimpHcien, pour son ifislOirs gé- 
néalogique de la Maison royale de France; et 
à Louis d'Après, curé de Saint-Martin de L'Aigle, 
pour son Histoire (de la ville ) de V Aigle, des 
seigneurs de ce lieu^ et de tous les événements 
auxquels ils ont eu part : cet ouvmge n'a ja- 
mais été imprimé. On a de M"^ dn Bols de la 
Pierre un manuscrit intitulé Chronologie his- 
torique des prieurs de la Chaise-Dieu, 

U}ong, BiblMHiqmo kittoriqtu de la Framea { éSHton 
Feolette. ) 

BOiSABD (J,-J,-F.-M.), fabuGste ftançals, 
né à Caen en 1743, mort dans la mémo ville 
en 1831. n tùi nommé, en 1768, secrétaire de 
l'intendancedeNOTinandie;en 1772, secrétaire du 
conseil des finances de Monsieur, comte de Pro- 
vence, et secrétaire do sceau et de la chancel- 
lerie de ce prince en 1778. Les réformes aux- 
quelles la révolution obligea les princes firent 
perdre sa place à Boisard, qui reçut une modi- 
que pension, bientôt supprimée par suite de l'é- 
migration dn comte de Provence. Notre Aibu* 
liste vécut dès lors dans un état voisfai de I1n> 
digence; et, après quelques années de séjour à 
Paris , oh ses opinions antirévolutionnaires lui 
fermèrent l'accès à tous les emplois, il relooma 
dans sa ville natale. Il avait commencé sa carrière 
poétique en 1764. H publia ses premières fables 
dans le Mercure de France âe 1799 h 1773, dans 
VAlmanach des JAcset, et dans d'autres recneits 
périodiques. D était membre de. l'Académie des 
belies-lettres de Caen. On a de lui : 2e Déluge, 
ode couronnée à Rouen, 1790; ^ Fables no»- 
velles; Paris, 1773, to^; nonv. édit., 1777, 



43» 

ToL ptéeédaoto; CMS eC Paris, 1803» kt^; — 
f\aèle$etpoMê$ diverteê ; Cmaa, 1M4, iarit ;-- 
NùWfeau BtetiêU dsfabU» ; Caes, 1005, ia-lS ; 
r- MUU et une Jablm; C«8d, 1808, iB-i2 : 
«*«t oMMMiteUa édit des deoK toI. Hitti^«<^ 
1777. 

Noos nliésitons pas à plactf Bonferd sur la 
mène ligM quaFtorian, «tforlan-deasus du spiri- 
tuel Lamotte. Ses Fables se reoominaiidflBt siir> 
ftowt par une sioipliGHé aunipte de reehOTChe. 
n est à croira qae Boisard ao talent d'écrivau 
ne joignait pas whii de le mettre ei lumière; 
car on le dte rarement. 

JeMh^Panl FAsan. 



BOISARD — B0ISB0I8SEL 



430 



Mutu. - BibHûthique françaUe de 1M4. 

BOISA n» (J.'F. ) fobuttste français, nereu da 
préoédent, n«|uit à Caen vers 1762. On ignora 
la date de sa mort. U s'était d*abord voué à 
la peinture; mais, n'y obtenant anoon suoeès, 
a Tabandonna pour la poésie, où il ne Ait pas 
plus he«rett&. Après avoir émigré au oomroen- 
oement de la révolution, il rentra en Franoe pen- 
dant 1793, fut arrêté, condamné à mort, et n'é- 
diappa fpie par un ndrade à l'exécution de cet 
arrêt. Il mena toiiû^nn une vie errante et mal- 
lieureuse, souvent séparé de sa femme, qu'il 
chérissait, et n'aUégeant son infortune qu'an 
taoftn des secours quil recevait de quelques 
protecteurs. Parmi les personnes auxquelles il 
avait adressé des vers, on cite Horace Vemet, 
Bosio, Gérard. On a de lui : Fables dédiées 
au roi; Paris, 1817, 10-8" ; — Fables faisant 
suite à celles qui sont dédiées isurùi; Paris, 
1822, 2« partie, 1 vol. iii-8''. 

Les deux &bulistes Boisaid , Tonde et le ne- 
veu, ont été confondus ensemble par quelques 
biographes. 

QoéNrcl, la Framee lUtfralrv. - Biofrmpkêê por- 
tative des Contemporains. 

BOiSAB». foy. BOKAIin. 

BOHBArBEOsr (le banm db Lotubs db), 
guerrier français,' né vers 1749, mort en 1801. 
Il entra, jeune encore, dans la marine, et ne la 
qoftta mi'en 1791, pour ae ranger sous les dra- 
peaux de l'armée de Oondé. Il y resta Jusqu'en 
1795. n se rendit alors en Bretagne avec des 
Instructions particulières pour les chefs de l'ar- 
mée vendéenne; mais, à son arrivée dans cette 
province, 11 lut surpris par un détachement répu- 
blicain, fort supérieur en nombre k cdui qu'il 
commandait. Ce Ait en vain qu*n se défendit avec 
vigueur; fl eut la cuisse percée d'une baOe, et 
ftit contraint de se rendre. De la prison de Ren- 
nes, où on le transféra, il écrivit aux chefs roya- 
listes pour les exhorter à repousser tout projet 
de pacification. Le traité de la Mabttais lui ayant 
foit rendre la liberté, alla aux eaux d'Aix-la- 
Chapelle, et s'établit ensuite à Orléans. Les dé- 
ttonoiattoBS dont il ftil l'objet le détemûnèrent à 
se rendre à Paris pour les eombittre ; mais il ftit 



arrêté dans llidtri même dn ndnlstrS de la po- 
lice, ramené à Oriéans, jeté en prison, et traduit 
devant une commission militaire. L'éloquence 
qu'il déploya en présence de ce tribunal fit i«our- 
ner, une première fois» sa condamnation, qui 
d^ était déoldée; mais elle n'turalt pu l'y sous- 
traire huit jours après, si un décrat, solUiâté 
k veille par Laujuinais et ses amis, ne fût venu, 
pendant la séance, déclarer l'inconqiétenoe de 
la commission. Apràs le 18 fiructidor, il Ait com- 
pris dans la mesure qui expulsait de Franoe tous 
les émigrés; il voyagea en Angleterre et en Dn- 
nemark, ne pot supporter les rigueurs de ces 
climnts étrangers, et r»itra dans sa patrie dès 
qu'il put en obtenir la permisaion. Les dooleurb 
que Ini causait sa Ueasure se réveillèrent alors 
avec violence ; il crut les cahner par de fortes 
doses d'opinm qui altérèrent sa santé, et il mon> 
mt, à trois Ueuea d'Orléans, dans une terre de 
M. d'Aulteroche, anqne] il était uni par les liens 
de la parenté. Sa fennne avait péri à la déroute 
dn Mans en 1794, et son fils à ralbire de Qui- 
ben». 

BeaaciMai», MisUÂfe de la f uen - ê de te 9^enâ4e. — 
Billard de Veaax « Mémoires. 

* BOiSBOlssKL (le comte de) , poëte et au- 
teur dramatique, natif de Tréguier ( Cdtes-du- 
Nord), mort le 2 février 1814. Nous connaissons 
de loi les ouvrages suivants, imprimés on iné- 
dits , que nous avons trouvés réunis dans un 
volume conservé par ses descendants : Prose el 
rimes d^tin Bas -Breton, ou Fadaises et 
Fariboles du comte de B***; la Haye, 1770, 
in-8°, broch. de 40 p. — Constantin, roi de la 
Bretagne Àrmorique, tragédie; Amsterdam et 
Paris, Esprit, 1783, in-8" de 61 p., suivie d'une 
Ode sur le Miserere, p. 62-64 ; ^ VÉcole des 
vieillards, comédie en trois actes et en vers; 
Paris, CafUeau, 1785, in-8*; — le Triomphe 
de V Innocence, comédie en un acte et en prose ; 
Paris, Cailleau, 1783, in-8''; — la Constance 
couronnée, pastorale en un acte; Paris, les mar- 
chands de nouveautés, 1782, in-V ; — Idées pa- 
triotiques sur les premàers besoins du peuple, 
proposées à l'assemblée des États généraux, 
avec un aperçu sur les principaux objets à 
traiter pendant leur tenue ( sans titre ni faux 
titre ), 1789, iÏ8** ; — V Athéisme, ou les Mœurs 
du temps, ode inédite, terminée par l'auteur 
deux jours avant sa mort. Les pièces manus- 
crites qui terminent ce volume sont : une ode in- 
titulée Prière d*un honnête homme à l'ins- 
tant de sa mort, et le Moment critique, conte 
moral en vers, hi à la séance publique du Mu- 
sée de Paris le 2 avril 1785, et imprimé dans 
le Mercure de France de la même année, vers 
juin. La poésie prosaïque de Boisboissel a été 
glorifiée dans le sixain hyperbolique suivant, 
écrit sur l'une des gardes du livre : 
ji routeur. 

Dana te» rert plelM de fea, 4e gtàœ et de riitoo, 

Ta célèbres ton Dleo, les béro» et les bellea. 

Pour prti de tes traran, sar toa nedeste fTQor, 



4%i 



BOISBOISSEL — BOISGELIN 



JU Tertd, B..M..., de sel nuluft Imoiortellesy 
Aux myrtei de Cypris, aox laorfen d'Apollon, 
Dnitp eo souriant, tes palmes Immortelles. 

P. tiTOT. 

Doenmentg inédiU. 

* BOIS-CLAIR ( Gocpord-ilit Anne M )y anin6- 
nier da roî Christian V de Danemark , yiTait à 
la fin du dix-septième siècle. Il était né à L700, 
et embrassa le lathéranisme après son arrivée à 
Copenhague en 1690. n fat nommé en 1693 
prédicatear à la cour danoise et professeur de 
langue française. H quitta le Danemark en 1699, 
après la mort du roi. On a de Bois-Clair : Dia- 
logue entre un Luthérien et un Kéformé ; Co- 
penh., 1693; —- Jonas, prophète; ibid., 1694; 
— la Vie de eaint Timothée; ihid., 1695 ; -- 
Oraison/unèbre de Christian V; ibid., 1700. 

P.-L. M. 

Kraft et Nyerap. DamU-Ifonk lAUtraimr-Sjtxieon. 
^BOis-DiTYAL (Jean'Âlphoinse)^ médecin 
et naturaliste français, né à TichcTille le 17 juin 
ISOl. n étudia à vimoutiers , puis traTailla dans 
plusieurs pbannades à Falaise, à Rouen et à Pa- 
ris. En 1824, il remporta un prix de botanique 
et un prix d'histoire naturdle médicale à l'É- 
cole de pharmacie de Paris. H fut reçu docteur en 
médecine en 1828. Ses principaux ouvrages sont : 
Florefrançaisey ou JDescription synoptique de 
toutes les plantes phaMrogames et crypto- 
games qui croissent naturellement sur le sol 
français , avec les caractères des genres des 
agames et Findication des principales es- 
pèces; Paris, 1828; — Sssai sur une mono- 
graphie des zygénides, suivi du Tableau mé^ 
thodique des lépidoptères d'Europe ; Paris, 
1828; — Icônes historiques des lépidoptères 
nouveaux ou peu connus; Paris, 1832; — 
Faune entomologique de Madagascar, Bour- 
bon et Maurice ( lépidoptères); Paris, 1833 ; — 
Faune entomologique de VOcéanie ; Paris, 
1835 ; —Species généralldes Lépidoptères (pa- 
pillons ), t !•'; iWd., 1836; — Gênera et In- 
dex methodicus Europceorum Lepidoptero- 
rum ; Paris, 1840. 

Qoérard, sopplémeat à la France UUériUre, — La- 
chalUe (Uchaise), Us Médecin» de Paris. 

*BOis DB FiEifiiBS (Louis-Thomos, mar- 
quis DE Lecville du), général tençais, connu 
d'abord sous le nom de marquis oe Givry , né le 
24 septembre 1668, mort devant Égra( Bohème) 
le 3 avril 1742. A fit tontes les campagnes de 
1 689 à 1697, en Allemagne et en Flandre ; ensuite 
les huit campagnes de 1700 à 1708, et se distingua 
au siège de Mantoue dans phisieurs sorties (1 700). 
En 1718, il obtint le grade de maréchal de camp; 
l'année suivante, il prit part aux sièges de Fon- 
tarabie, de Saint-Sébastien et de Roses, sur les 
frontières d^Espagne. Nommé lieutenant général 
en 1731, il se trouva an siège de Kehl en 1733, 
et à celui de Philisbourg en 1734. Après la prise 
de cette dernière place, il commanda un corps 
de troupes campées à Lauterbourg , et le pays 
qui s'étend depuis la Gueiche jusqu'à Stras- 



4S3 

boarg. n oontiBoa d'être employé à l'année du 
Rhin jusqu'à la paix. En 1741, il commanda par 
intérim l'armée du Rhin enrayée an seooors da 
l'électenr de Bavière, la conduisit en Autrichey 
et après divers engagements la mena en Bohème, 
dont la capitale ( Prague) fut prise. Envoyé contra 
Égra (1742), il tomba malade, et mounit au camp 
devant cette viUe. 

Dèpài dé la Gmrre. - De Cooroellca, MeUmmaire 
des Généraux fnMçais. 

*BOis DB FiBRBBB ( Àlexandre-Thomoi 
nu), bailli de Givry, général français, né le 12 
octobre 1674, mort devant Tonr-dn-Pont le 25 
août 1744. n entra comme page du roi en 1696, 
fit, dans des grades inférieurs, les campagnes 
de 1705 à 1709, et servit dans les années d'Al- 
lemagne, de Savoie, de Piémont et de Danphiné, 
sous les maréchaux de Villars et de Berwkk. 
Promu en 1719 au grade de maréchal de camp , 
il se trouva aux si^es de Fontarabîe, Saint-Sé- 
bastien et Roses (Espaçie). £n 1733, U marcha 
sur Huningue, où il fit rétablir le pont Nommé 
lieutenant général en 1734, U servtt à l'année 
d'Allemagne, et commanda le pays entre Stras- 
bourg et Huningoe ( 1734 et 1736 ) ; de 1740 
à 1744, il eut le gouvernement de Maubenge, el 
commanda sur les frontières de la Flandre , du 
Hainaut, de la Picardie et da Boulonnais. Pen- 
dant qu'il commanda le camp de Dunkerque 
(1742 et 1743), U employa avec le phis grand 
succès tout ce que la sdeaoe et l'art militaire pu- 
rent lui suggérer pour mettre cette ville en étal 
de défense. H fit sous le prince de Conti la cam* 
pagne de 1744 en Italie, où U se distingua àla 
prise de Yillefranche, Montalban, à la soumis- 
sion du comté de Nice; mais, blessé à l'attaque 
des retranchements de la Tour-dn-Pont et de 
Belleins, dans la vallée de Château-Dauphin, il 
mourut le lendemain, des suites de cette btessure. 

Mémoires d» temps. — De GMircelles, DieUotmaire des 
Généraux français. 

* BOISPBBMOHT ( ChorUsius, ), pclntie fran- 
çais, mort en 1838. D peignit l'histoire et le 
portrait; le besoin fit de lui un pemtre, et il se 
forma par lui-même durant son séjour en Amé- 
rique. Ses œuvres les plus remarquables sont : 
la Mort d'Abel, grandeur naturelle, 1803; — 
Hector faisant des reproches à son frire Pd- 
rfe, 1806; — Orphée dans les éviers; — Na- 
poléon et la princesse d'Hatzfeld, exposé en 
1810; — Virgile lisant l'Enéide devant Au- 
guste et Octavie, 1812; — Jupiter élevé sur 
le mont Ida, pour le plafond du pavillon Mar- 
san, 1814 ; — Ulysse mendiant, exposé en 1819 
et pour la ville de Toulouse; — Vénus et As- 
cogne ;— Psyché et V Amour, acquispar le comte 
de Sommariva et gravé par liécou; — la Mort 
de Cléopdtre (1824) et la SamarUaine (1824), 
que l'on trouve au musée de Rouen. 

Gabet, Dictionnaire des ArUsiu vivants, 

* BoiSGBLm (comte de), historien fraoçaia 
du dix-huitième siècle. Il laissa : Histoire mi^ 



m 



BOISGELIK 



4S4 



litaire de Flandre, <ra Campagnes du mare- 
c/UU de Luxembourg depuis 1690 jusqt^en 
1094; fP»ri8, 1755, 2 Tol. in-foL; Paris, 1776, 
4 Tol. in-foL; et Potsdam, 1783-1787, a^ec des 
notes par un officier prussien. L'ouvmgp a été 
paUié sons le nom de BeaoTBîs. 
Qoérard, te FrofUê Uttéraire. 

BOisGBLiN (Jean-de-lHeU' Raymond ne 
CucÉ SB), fliéologien français, né à Rennes le 
27 février 1732, nM>rt à Angerrilliers le 22aoat 
1804. Destiné dès l'enfance àTétatecclésiastiqae, 
il ftot nommé sacoessiyement grand vicaire de 
Pontoîse, évdqne de Layanr et archeyéqne d'Aix. 
n laissa dans cette dernière ville des souvenirs 
honorables. Ayant été nommé président des états 
de Provence, il fit décréter par cette assanblée 
la oonstroction d'an canal, anqœl on a donné 
son nom; la fondation d*nne maison d'éducation 
poor les demoisdles pauvres, et qd subsiste en- 
core à Larobesc; et i^usieurs antres étabUsae- 
ments utiles. En 1789, M. de Boisgelin siégea, 
comme dépoté du clergé d'Aix, anx états gàié- 
raox, où, après s'être montré l'un des plus xélés 
antagonistes de la réunion des trois ordres, il 
Tota pour l'abolition des privilèges féodaux et 
pour la r^rtition annuelle de l'impét. Élu pré- 
sident de rassemblée le 23 novembre 1790, U 
opina ensuite pour le maintien des dîmes, en 
proposant, de la part du dergé, un sacrifice de 
quatre cents millions. Aprà avoir combattu 
la motion qui mettait à la disposition de l'as- 
semblée tous les biens de l'Égfise, en garantie 
de la valeur des assignats, il proposa la con- 
vocation d'un concile général , et publia un écrit 
intitolé Exposition des principes des évé' 
ques de P Assemblée. Après la session de l'as- 
semblée constituante, un archevêque constitu- 
tionnel ayant été mmimé à Aix, M. de Boisgelin 
se retira en Angleterre, et ne revint en France 
qu'après la signature du concordat. H fut nom- 
mé en 1802 à l'archevêché de Tours, et reçut 
peu de temps après le diapean de cardinal. Il 
avait prononcé, en 1765, l'oraison funèbre du 
Dauphin, fils de LodsXY; en 1766, celle de 
Stanislas, roi de Pologne; en 1769, celle de la 
Dauphine, et le discours du sacre lors du cou- 
ronnement de Louis XYI, à Reims. On se rap- 
peDe que, dans cette dernière circonstance, 
malgré la sainteté du lien, de nombreux applau- 
dissements interrompîr»it l'orateur. M. de Bois- 
gelin tut nommé, en 1776, membre de l'Acadé- 
mie française, à la place de l'abbé de Voisenon. 
Son successeur à la seconde classe de l'Institat 
fut M. Dureau de la Malle. 

On a du cardinal de Boisgelin , outre les ou- 
vrages déjà dtés : Art déjuger par l'analyse 
des idées; Paris, 1789, in-S"; — Considérations 
sur la paix publique , adressée aux chefs de 
la Révolution; Paris, 1791, in-8°; — Discours 
à la cérémonie de la prestation du serment 
des archevêques et évéques; Paris, 1802, in- 
4*; —Discours de réception à F Académie 



française , 1776 , in-4, ; — Discours sur le 
réttUflissement de la religion (prononcé à 
Notre-Dame, le jour de Pâques) ; sans date, 
brochure in-8*; — Exposition des principes 
sur la constUution du clergé, par les évéques 
députés à ^Assemblée nationale de France, 
(1791), in-S""; — Héroides d'Ovide, traduifes 
en vers français, sans nom d'auteur ; Philadel- 
phie ( Paris ) , 1786, in-8* ; — Mémoires pour 
le clergé dfi France, au sujet de la prestation 
de foi et hommage; avec la réponse de l'ins- 
pecteur du domaine, 1785, in-8*; — Pr^is 
des conférences des commissaires du clergé 
avec les commissaires du conseil; Paris, 1786, 
in-4* et in-8*; — le Psalmiste; traduction 
des Psaumes en vers, précédée d'un discours 
sur la poésie sacrée des Hébreux; Londres, 
1799, in-8*: cet ouvrage fût publié pour sub- 
venir anx besoins de quelques fomffles d'émigrés 
français ; — Recueil de pièces diverses en vers; 
Philadelphie ( Paris), 1783, ni-8*; — le Temple 
de Gnide ( poème imité de Montesquieu ), in-8*; 
— Œuvres (ses), précédées d'une notice sur sa 
vie et ses écrits; Paris, 1818, in-8*. 

M. de Baoflaet, Notice ^torique tur M, de BoiiçeUn 
( publiée par M. de Croosellhe. ) — Le Bas, Diction, en- 
Cfciop. dé la France, — Qoérard, la France liUérairo, 

BOisCBiiiir (Xotii^-^ruTio, comte ns), di- 
plomate français, frère du cardinal, né à Ren- 
nes en 1773, mort à Paris le 7 juillet 1794. La 
mort de sonfrère aîné, et la résolution prise par 
le puîné de suivre la carrière ecclésiastique, ren- 
dirent L.-B. de Boisgelin le chef de sa fomîlle. 
Enseigne dans les gardes françaises en 1748, cor- 
nette dans les mousquetaires et chevalier de 
Saint-Louis en 1761, il fat nommé en 1762 co- 
lonel des gardes lorraines, puis brigadier et ma- 
réchal de camp en 1780. Il était aussi maître de 
la garde-robe, et chevalier du SaintrEsprit. n fut 
envoyé à la cour de Parme en qualité de mi- 
nistre plénipotentiaire. B était baron des états 
de Bretagne, et, à ce titre, présida en 17891 la 
noblesse de cette province, dans une assemblée 
où U se fit remarquer par son énergie. H résista 
à toutes les solUdtations que les ministres lui 
adressèrent pour qull siégeât aux états généraux, 
resta en France pendant la révolution, et chercha 
à se faire oublier. H ne put cependant y par- 
venir: arrêté en 1794 et renfermé dans la pri- 
son du Luxembourg, il fut condamné et exécuté. 
— Sa femme, Marie-Calherinc-Stanislas de Bouf- 
fiers, partagea son sort: eDe était sœur du che- 
valier de Bonfflers, et dame d'honneur de madame 
Yictoire. 

BOiSGBLUi (CKZ^-Domlni^nB), guer- 
rier ftimçais , consul dn précédent, né vers 1754, 
mort le 3 juillet 1794. H sut maintenir la plus 
exacte discipline dans le régiment de Béam, qu'il 
commandait lorsque la révolution éclata. II fut 
créé maréchal de camp, et, en 1792, se retira 
au Havre, après avoir donné sa démission. Ar- 
rêté et conduit à Paris, il ftit enfermé, comme 



Jbs 



BOISGEUN ^ BOISGÉRAllD 



son cousin^ dans te priMD du Latembonrg, el 
périt aussi sar TéeiiaflMid. — Sonfirèr«, Thomas- 
Pierre-Antoine, Msé M BofeciLiK, Ihéokifdheik 
français, mort en 1792, était agent général do 
clergé de France, etgrand ricaire dé rarchefêqm 
d'Aix. Enfermé dansTabbaye Saint-Germain, il 
périt lors des massacres de septembre. 

BoiSGEiiUi DB KEEDU { Pierre 'Morie- 
touis de), historien français, frère dn cardf- 
nal et du comte Louis-Brono, né à Piâo, dans 
le diocèse de Saint-Brieuc, en 1758; mort à 
Pleubihan, département des CAtes-da-Noid , 
le 10 septonbre 1816. B se proposa d*abord 
de suivre la carrière ecdésiastiqne, et entra 
dans le séminaire de Saint-Sulpice; mais des 
changements survenus dans sa famille le dé- 
terminèrent à prendre la profusion des armes. 
Nommé officier dans le riment du Roi (hifiai- 
terie ), il y connut Fortta de Piles, arec lequel il 
Toyagea dans le nord de TËnrope, de 1790 à 
J792. B fut admis dans Tordre de Malte, et se 
trouvait dans cette lie en 1793. B en partit pour 
se rendre à Toulon, occupé par les Anglais au 
nom de Louis XVII; il y commanda un régi- 
ment levé en faveur de la cause royale, et le 
conduisit en Corse quand les républicains s'em- 
parèrent de cette place. B passa ensuite en An- 
gleterre, et voyagea à diverses reprises sor le 
continent pendant la révohition. B ne rentra en 
France qu'en 1814, après leretour des Bourbons. 
On a de lui : Ancient and modem Malta; 
Iiondres, 1804, 3 vol. in-8'', avec des pi. et one 
carte géogr.; trad. en français par Fortia de PQes , 
paris, 1809, 3 vol. in- 8*; — Traveis thmugh 
Denmarh and Siceden; Londres, 1810, 2 vd. 
gr. in-4° ; — Histoire des révolutions de Por- 
tugal ^ par Vabbé de Vertoty continuée jvs- 
qu*au temps présent; enrichie de notes his- 
toriques et critiques, d'une table historique 
et chronologique des rois de Portugal, et d'une 
description du Brésil; Londres, 1809, in-12: 
on trouve, p. 8-15 de cet ouvrage, un Catalogue 
raisonné , historique et critique , des princi- 
paux ouvrages écrits sur l'histoire de Portu- 
gal, et des noms des principaux auteurs qui 
ont écrit sur le Brésil; — Correspondance de 
Caillot'Dutal , rédigée d'après les pièces ori- 
ginales , et publiée par une société de litté- 
rateurs hr-rains; Nancy, 1795, In-S** : c'était une 
plaisanterie qu'il composa avec Fortia de Piles, 
pour charmer les ennuis de la garnison. 

Qoerard supplément à ta France tUtértUre, — BUiçrm- 
pkU nomelle det CmtewÊporabu. 

BOiSGELix (Bruno-Gabriel-Paul, marquis 
de), homme politique fhmçais, neven du car- 
dinal , né le 26 août 17o7, mort le 3 mai 1827. 
Il était capitaine de vaisseau quand te r ésol uti on 
éclata; il quitta la France, servît dans l'armée 
de Condé, et rentra dans sa patrie après le 18 
brumaire. Fj:i 1814, il fut nommé par Louis XTin 
grand maître de la garde-robe, et remplit , à Ton- 
Ion , les fonctioiis de commissaire e xtra or di naire. 



les OeaMMOs » il veAlto 4a Mrrir dns 
te garde nationale X le 17 aoM 1816, U frit nommé 
ptfr de France. En 1818, tf oombattil dans eette 
assemblée te loi sur te racnitflnMnt é% l'armée, 
dont il voulait que toutes les wmrinatioiis ne 
dépendissent que du roi. B vota, dans te même 
session, le projet de loi ooneemaBi la liberté de 
te presse, mate en i^îoiitaBt on article i|ni ne fat 
point adopté, fl vote, m 18)0, contre tes Ion 
d'exception. —Son firère , AUxandré-Bruno db 
BoiscBUN, né te 14 avril 1770, mort te 21 joîn 
1831, fat aoiooel de te dinènae légion da te 
garde natioiiale, et tteotwant dM gardes du corps. 
Le 7 juillet 1818, à te tête dHn détedieneiit de 
sa légkm, tt tant ml dépoléa Ubémi te 
chambre dea repréaentanta. n fat nommé dépoM 
par to déparlWMBt de te Seine ctt eeptembie 
1816, d par te départeoMatde te Sarthe, «a 18I7 
ell810*Eiil8i7,ttentraàteclMnBbrcde8 piin, 
canoM héritter de aoB flnère. 



MiMsÉBAAO (Mane-Ànnê-Frmm^oiê Béa- 
B«ATM),gÉiéralfhB9ate,né à Tonnerre te 18 
Juiltot 1767, mort en 1799. Detttné à teearrière 
des armes, quiavait suivie aon père, il entre à 
l'Éooto militaire, et y lit de lete Jfroffé^ qu'en 
1791 n fut Bommé capiteine du génte. L'temée 
avdvante, il se tronva au siège de Spire, et ae 
•ignate à te prise de cette ville. Il asatete aasai 
à te prise de Mayenoe, et setcndit ensuit» dans 
la Vendée. Quelque temps après, il pnaaa à 
l'armée du Nord, et ae fit remarquer à Gkarie> 
roi, à Landredes, devant te Quesnoy^'où fl fat 
btessé, et an siège de Yatendemiea, eè ià fat 
chaîné de l'attaque de te citadelle. Lors do blo- 
cus de Màestricbt, il comBuada les broiqwaqii 
avaient ordre de se porter sur te fort SÛBt- 
Pierre, et était sur te point de voir tes mesnns 
qu'il avait prises pour faire sauter ce fort cou- 
ronnées d'un entier sooeès, quand tes aiiTi<'g<n 
demandèrent à capituler. Il reconstruisit ensuite 
te fort deKebl et te tète de pont d'Huningoe. 
Ce fat dans cette occasion qu'il iaoagjna les 
ponts-radeaux , afin de faciliter les conmuaica- 
tions. BientM après il pasaa, en qualité dedbef 
de brigade et de commandant en chef du génie, 
à Tannée dite d'Angleterre ; en 1799, il eerendit 
à l'armée d'Italie, et fut blessé morteHemeot à 
la bataille de Capouc, au moment on le traité 
de paix venait d*étre signé. Il a lalané cai ma- 
nuscrite : Journaux d'attaque decamt là Mat- 
delle de Valenciennes, du iiégede Maestriekt^ 
du fort Saint-Pierre; -^ des Mémoires niH- 
taires sur la Nécessité d'étabtir des plaees de 
sûreté, sur les travaux des Ugmes de la 
QueicA, sur le/ort de Kehl, sur les ponts- 
radeaux, ete.; — des Mémoires sur le génie 
militaire, sur les travaux du génie, sur les 
ingéniews géographes;-^ Exposé sammeàre 
sur la nature des différents pags situés smr 
lanvedroiteduRkin,deBdleàCoblent%,t»R.i 
— Précis des entretiens enire tes gittérmsx 



437 BOISGËRAJID 

à Genève. 



BOISJOUN 



488 



BOift^viiXBBHiT on «viLBHiT {Pierre 
uPMAirr, aearM), litténiteiir et économifite 
franco, moiiea 1714* H fnt lienteoMit général 
au bailliage dis IUm&A H signa ses deux premiers 
ouTrages desiititîales B. G., et garda Taiioiiyme 
dans les aottes. On a de loi : vue Traduction 
de VHittaire deJHon CassiusdeNicéef abrégée 
par Xiphiiin; Paris» 1674 ,i»-12 : ce n'est là, 
ooimne on voit, i|oe la traduction de Xiphi- 
iin et mm de Dion Gasaius,oonune on Ta pré- 
tendn ; -* une Traduction de V Histoire d'Hé- 
rodien; Paris, lê75; -^ Marie Stuart^ reine 
SÉcoeie ( nonveUe histoiMiae); Paris, 1674, 3 
▼ol. in- 12; et 1675, en 4 parties in-12;-- le Dé- 
tail delà France sous le règne de Louis XI V; 
1695, 1696 , 1699, 10-12, sans nom de TÎUe; Té- 
dition de 1707 est aogmoitée de plusieurs mé- 
moires et traités sur te même matière; ouvrage 
publié de nooTeau à Bruxelles en 1712, sous ce 
litre: Testament poUiique de Jf. de Vauàanf 
dont l'auteur était le neren à la mode de Bretagne. 
Alors aealement on rechercha cet ouvrage, qui 
n'avait d'abord pas attiré l'attention, et où l'on 
trouve, malgré riijustice de l'appréciation de 
Golbert, des idées justes et saines, et des dé- 
tails intéressants sur l'état de la France .à cette 
époque. 

Btaaqnl, autoirt d» r Économie potUigm, — BiàUo- 
tkéque d'un homme de goûi, III. — CoUectUm des éco- 
nomittei, Paits, GatMattiBln. 

BOis-CfriLBKHT {Jean-Pierre-Adrien-Au- 
guslin le Pesaitt db), poète français, natif de 
Ronen , vivait dans la dernière moitié du dix- 
bnitième siècle. H était petit-neveu du grand 
Corneille. On a de lui : la Sédition d^Antioche, 
poème coiuronné par l'Académie de llmmaculée 
Conception de la ville de Rouen en 1769, et 
imprimé en 1770, in-8*. 

Le Bas, Dictionnaire eneyetopëdique de ta France. 
BoiSHARDT {Cfiorles DE ), guerrier français, 
mort au château de Yillehemet le 13 juhi 1795. 
11 avait servi comme officier dans le régiment 
de Royal-Marine, et donna sa démission au com- 
mencement de la révolution. Après s'être mÔlé , 
en 1792, aux intrigues de la Rouerie, il devint, 
prt 1793, officier supérieur de l'armée royale de 
Bretagne, n se soumit en 1795 ; mais sa corres- 
pondance adressée aux membres du conseU du 
Morbihan ayant été hiteroeptée, et son projet de 
réunion avec d'autres chefs de chouans à Yille- 
hemet ayant été divulgné , il Ait surveillé et ar- 
rêté au moment où il cherchait à rejoindre ses 
coropHees. H fat fhsillé , et sa tète fnt prome- 
née dans les mes de Lamballe et de Montcon- 
tour. 

Le Bu. IHctUmnaire encfciopédiqne de la France. 

BOISIVS. Voy. BOTSB. 

BmnsotMSiJaequeS'ftançoiS'MarieyTEstM 
M), podieel adnnnistrateor français, né à Alen- 



çon en 1761, noctà Antanil lé 27 mars 1841. 
Il élait âgé de dix-sept aM lorsqu'à prit placi 
dans le monde littéraire par une comédie pai- 
turale, pleine de détails graoienx, mais qui ne 
IM Jamais re prése ntée. Les recueils dn temps 
s'enrichirent de ses poésies, et quelques publi* 
cations achevèrent de lui assigner un rang ho« 
noraUe parmi les littérateurs. La révolution 
l'empêcha de continuer ses paisit)Ies occupations; 
Il ne les reprit qu'à de longs intervalles, et alla, 
de temps en temps , au Lycée de Paris, à la 
phwe de la Harpe , lire le cahier de ce profes* 
seur, obligé parfois de s'absenter. Sous le Direc- 
toire, BoisjoUn ftit chef de division au ministère 
des relations extérieures , pourvu ensuite d'un 
consulat k l'étranger, et nommé professeur 
d'histoire à l'école centrale du Panthéon. Après 
la révolution du 18 brumaire , il fit partie du 
tribunal, où il demeura deux ans, et obtint plus 
tard une sous-préfecture qu'il conserva jusqu'en 
1837. On a de Boi^ohn : F Amitié et V Amour 
emùteSp comédie pastorale en 3 actes et en vers ; 
Paris, 1776, in-S""; ^ V Amour filial, pastorale 
en 1 acte et en vers, 1778, in-8* ; — Dissertation 
sur les Cornes anciennes et modernes, ouvrage 
philosopliique , etc.; Paris , 1786 , in-8« ; — la 
Forêt de Windsor, poème traduit de l'anglais, de 
Pope; Paris, 1798 ; ^ Cliant funèbre en V hon- 
neur des ministres français assassinés à Ras 
tadt , 1799; -* Hymne à la Souveraineté du 
peuple, 1799; — j^fermissement de la 4* dy- 
nastiepar la naissance du roi de Rome , ode ; 
Paris , 1811 , in-4*; — un grand nombre de 
pièoes de vers insérées dans VAlmanach des 
Muses et dans le Journal de Paris , et parmi 
lesquelles on a distingué les fragments intitulés 
le Lever du soleil, les Fleurs, la. Pêche, etc.; 
— plusieurs articles remarquables dans le Mer- 
cure et dans la Décade philosophique, qu'il 
dirigea après Glngnené. 

Joiirdaliv Poètes /ran^aU, t. Il, p. rt. 

Boisjouit (Clttude^Augustin Viulh db), 
littérateur français , fils de Jacqnes-François- 
Marie, né à Paris le 24 février 1788, mort le 23 
juin 1832. Des malheurs de famille l'obligèrent 
de renoncer à l'École polytechnique, à laquelle il 
se destinait, et d'entrer , en qualité de simple 
soldat, dans l'arme du génie. Il fût nommé ca- 
poral dans les sapeurs , après avoir fait en Es- 
pagne les campagnes de 1808, 1809 et 1810, et il 
se trouva au siège de Saragosse. Comme son 
avancement ne pouvait être aussi promptqu'il l'au- 
rait souhaité, il obtint, à force de protections, 
l'emploi d'adjoint au payeur général de l'armée. 
L'évacuation de l'Espagne par les Français le 
ramena dans sa patrie, où il revint blessé et ne 
possédant plus rien. A ce malheur s'en joignit 
deux autres : Boisjolin fut réformé, comme te 
plus jeune des agents du trésor; et, les évé- 
nements de 1814 étant survenus, il perdit l'es- 
poir d'entrer, comme secrétaire particulier, ches 
la grandft-ducbesse de Toecane. D ne réussit pas 



419 



DOISJOLIN — BOISMARE 



mieux en poetnlant, avec rapfNii de Fontanes , 
iineptaoede aecrélaire d*aiiiba«ade en Espagne, 
et dut se décider à entrer dans la maison da 
roi, d'où ses opinions politiques lefirent exdare. 
Tour à toor libraire et imprimeory fl fut obligé 
d'abandonner ces denx professions, pour rempla- 
cer Rabbe dans la direction de la Bioçnq>hie 
portative des Contemporains, dont il était 
delà l'un des ooUaboratenrs. La rérohition de 
1830 , à laqoeUe il arait applandî, le Bt élire 
offlder delà garde nationale; mais la mardieda 
gouTemement ne tarda pas à le rejeter dans 
Topposition. On a de Ini : Notice historique 
sur M. le baron Fourier; Paris, 1S30, in-8*; 
— Sur V Éducation des femmes; Paris, 1818, 
fai-4*; — la PréTaoe dn DictUmnakre de Méde- 
cine d'Aubouin ; — la Préfiue qni précède Ton- 
Trage de Sénanoonr, intitulé de V Amour ; — No- 
tice historique sur 8. A. Jt. Louis-PhUippe 
d^Orléans et sur le générât la Fayette (ex- 
traites delà Biographie des Contemporains ), 
précédées de quelques mots sur la nécessité 
de se rallier au duc d'Orléans; Paris, t830, 
in-8*. 

Qoérard; la France ttUéruirt. 

BOlsi^irDRT ( Louis db), membre de Tas- 
semblée constituante , né à Versailles en 1749, 
mort à Paris en 1834. En 1789, fl ftit nommé 
député du tiers état de la pré^Mé de Paris aux 
états généraux. Le 6 juillet 1 790, il fit, au nom des 
comités eedésiastiques et de constitution , un 
rapport sur la nécessité de forcer les érèqnes à 
résider dans leurs diocèses ; il combattit aussi 
fa proposition de Mirabeav sur une nouTèlle 
émission d'assignats , et proposa d'éteindre la 
dette nationaleau moyen de délégations nationales 
portant dnq pour cent d'intérêt En férrier 1791, 
il Tota contre l'établissement des taxes à l'oitrée 
des Tilles, et engagea l'assemUée k s'occuper de 
régler les droits de patentes, n se retira de la 
sc&e politique après la session de l'assemblée 
constituante. On a de lui : Considérations sur 
te discrédit des assignats , présentées à V As- 
semblée nationale^ 1791, in-8''; — Examen 
des principes les plus favorables aux progrès 
de ragriculture , des manufactures et du 
commerce de France^ par L. D. B.; Paris, Ant- 
Aug. Renouard, 1815, 2 toI. in-8'; — des Im- 
pôts et des Charges des peuples en France; 
Paris, 1824 , in-8«; — Vues impartiales sur 
FEtablissement des assemblées provinciales, 
sur leur Formation, sur Flmpât territo- 
rial, et sur les Traités; Paris, Duplain, 1787, 
ln-8». 

ht Bm, DUL miegelop. de la Franee. — Qoérard, la 
Fratte0 littératre, 

BOiSLftTB ( jPierre), ttiéologien français, né 
à Saumur le 12 septembre 1745 , mort k Paris 
le 3 décembre 1830. D obtintle grade de doc- 
teur en droit, après aroir embrassé l'état eoclé- 
siastîqne; et, pourru du TÎcariatde Saint-Michel 
d'Angers , il montra un talent remarquable en 



440 
it les prooédnret que lui adressait le 
présidBal de cette Tille. B fut ensuite nommé 
chanoine de laooUégpale deSaint-Uartin etTice- 
promoteur du diocèse. Pendant la réToIntion, il 
reftisade prêter serment à la constitution, et quitta 
Angers pour Tenir habiter à Passy une maison 
que lui aTait préparée [son ancien condisciple 
M. de Maillé, érêqne de Saint-Paponl. Après la 
conclusion du concordat, on nomma l'abbé Bois- 
lèTC chanoine honoraire de Notre-Dame. Quand 
Napoléon , pour faire casser son mariage aToc 
Joséphine, Toulut se passer de l'interrention 
du pape, qui était alors prisonnier, l'offidalité de 
Paris fut rétablie ; et Boislère, qui reçut le titre 
d'oflkial , prononça la sentence de diTorce le 
10 janTier 1810. B doTÎnt , phis tard , chanoine 
titulaire , Tîcaire général , et directeur des reli- 
gieuses de l'HiMel-Dieu et des dames de la con- 
grégation. 

McmUêw mKmtwI (iSiO). 

BOIBLÀTB on BOTLBAV {Etienne). Vog. ) 

BOTUAOX. 

BOMMABB (Jean-Baptiste^Victor), méde- 
cin flrançais , né à Quillebœuf en 1776, mort le 
28 mars 1814. B se Toua d'abord à l'étude des 
mathématiques, siiirit, dans sa Tille natale, les 
leçons de Mabire, professeur d'hydrographie, 
et, à l'âge de dix-sept ans, fut placé sur la oor- 
yeXber Elise pour y enseigner les mathématiques 
aux élèTCs de la marine. La foifalesse de sa Tue 
l'exempta du serrice militaire, et , en 1793 , il 
céda au Tœu de ses parents qui le deslinaient au 
commerce. B le quitta bientôt pour le notariat , 
qu'il abandonna aussi pour la carrière médicale. 
Après aToir apgm le latin , qu'il n'aTait jamais 
éUidié jusqu'alors , il commença à Rouen et 
achcTa à Paris ses cours de médecine et de dii- 
rurgie. B obtint, le 3 juin 1808, le grade de doc- 
teur, et fut reçu , en 1809, membre de l'Aca- 
démie des sciences, belles-lettres et arts de 
Rouen. Un mémoire qu'il lut dans cette société , et 
qui oonoemait la toflographie de Quillebœuf, at- 
tira sur lui l'attention de M. de MontalÎTet, alors 
ministre de l'intérieur, qui lui adressa une nom- 
breuse série de questions relatiTes à celles qu*ii 
aTait déjà résolues dans son Mémoire. La ré- 
ponse que fit Boismare lui Talut l'approbation 
du ministre et la place de médecin du dépOl de 
mendidté récemment établi à Saint-Yon. Lors 
des éTénements de 1814 , des militaires bles- 
sés ou malades jonchaient les enrirons de Pa- 
ris; ils furent transportés par la Seine jusqu'à 
Rouen. Saint-Ton dcTint alors un hdpitU mili- 
taire, où des maladies contagieuses ne tardè- 
rent pas à se déclarer. Boismare, qui en Iht at- 
teint , n'en continua pas moins de prodiguer les 
secours de son art à tous ceux qui les récla- 
maient, et mourut Tictime de son déTouonent. 
On a de lui : JHssertation sur la pleurésie 
gastrique et bilieuse, 1807 ;— «tir V Aliénation 
mentale; — sur la Topographie et les consti- 
tutions médicales de la ville de QuilUbevftt 



Mi 



BOISMARE - BOISMORAND 



443 



des iieuo! ctrcotwoishu éUmi eUe reçoU les 
injUitunces; Rouen, 1812, iii-8*; — Mémoére 
sur la SiatisUque delà vUle de Quillebeufet 
de eembtmehitre de la Seêne^ ayant pour objet 
prinatpal la navigation et lapéche. 

Qttérardy supplément klaFrtmee UUénÊiré. 

boismbslA {Jean-Baptiste Tobghbtde), 
historien finmçais , Tivait dans la première moi- 
tié dtt dix-huitième siècle. Il était avocat au par- 
lement de Paris. On a de loi : Histoire du 
Chevalier du Soleil; Paris, 1749, 2 toI. in-12; 
— Histoire générale de la marine chez tous 
les peuples du monde; ses progrès j son état 
dans le dix-huitième siècle, et les expéditions 
anciennes et modernes; Amsterdam (Paris), 
1744-1758, 3 TOi.m-4''; 2* édit, 1759, 3 Toi. 
in-4**, ayec fig. Le P. Théodore de BIoîb , de 
Tordre des Gapudns, a aidé Bois-Mesié dans la 
composition de cet oayrage. 

Quénrd , ta France tittéraire. — Barbier, Examen 
crUtquedet DicttomuUrei Mstortçuêi, in-S». — Biogra- 
pkie im<Mrseite. 

BOiSMOHT (Nicolas Xhtrel db ), prédica- 
tear français, né dans un Tinage de Normandie 
vers 1715, mort à Paris le 20 décembre 178e. 
11 se distingua dès son enfance par les plus 
heureuses dispositions; mais, entraîné par son 
9dM pour la société et les plaî^, il négMioea ses 
éludes, et aurait langui inconnu dans sapio* 
vinoe , si ses amis ne Teusseot déterminé à se 
rendre à Paris. H parvint à s'y acquérir une 
réputation par des sermons, où il montra une 
connaissance profonde des moeurs, des passions 
et des caractères, exposés dans un stjrle qui ne 
manquait ni d'élégance ni d'éclat Ses sncofes faii 
inspirèrent la pensée de remplacer à TAcadémie 
rrançaise Boyer, évoque deMirepoix, qui venait 
de mourir. Informées de cette prétention, quel- 
ques personnes de haute naissance et d'un rang 
élevé voulurent entendre l'abbé de Boismont. 
Le prédicateur, prévenu au moment de monter 
en chaire, changea aussitôt le sujet de son ser- 
mon, etimprovisa un discours sur la Conversion 
de la Madelaine, ntraça d'abord les égarements 
de cette sainte, et cela avec toutes les ressour- 
ces de l'éloquence, avec la connaissance la plus 
parfaite du cœur humain; mais, lorsqall fallut 
peindre la amversion de la pécheresse, la mé- 
moira manqua an prédicateur. Ce qui partout 
ailleurs eût été un échec, fut, pour l'abbé de 
Boismont , dans cette circonstance, un véritaUe 
succès : on prit une stérilité accidentelle pour le 
calcul prémédité d'un homme d'esprit, et les por- 
tes de l'Académie s'ouvrirent devant notre heu- 
reux prédicateur. Il y fut reçu en 1755, et 
dans son discours de réception il traita de la 
Nécessité d*omer les vérités évangéliques, A 
ce succès littéraire il iaut enjoindre un autre qui 
fait encore plus d'honneur à l'abbé de Boismont : 
c'est la fiveur qu'obtint un discours qu'il pro- 
nonça en 1782 dans une assemblée de charité ; la 
quête s'âeva à 150,000 livres, etservit à cons- 
truire à Montrouge un hospice poiv les ipilit^re» 



en 9nde et les eodéfliastiqiMS délaissés. L'abbé de 
Boismont était prédicateur ordinaire du roi. «Le 
« talent de M. dé Boismont, dit M. de Barante, se 
« montra surtout dans Tadresse avec laquelle il 
« capitula avec la philosophie. Il semble toqjours 
« lui demander la permission de laisser parler 
« la religion : il abonde en précautions oratoires; 
« sa morale est d'une tolérance et mâme d'une 
« coroplaisanoe qui sont très-curieusesà observer. 
« n est habituellement correct, Uigénieux, riche 
« en expressions finies ; quelquefois même, après 
« avoir préparé ses au^Kteurs et s'être, pour ainsi 
« dire,excuséd'avance, il s'échanffe, son style s'é- 
« lève, et finit par être éloquent. » On a de lui*: 
Lettres secrètes sur Vétat actuel] de la reli- 
gion et du clergé de France , à M. le mar- 
quis de ...., ancien mestre de camp de cava- 
lerie y retiré dans ses terres, 1781-1783; < on 
croit aiQonid'hui , dit M. Quérard , que l'abbé 
de Boismont est le principal auteur des Lettres 
secrètes; » — Lettre de M, l'évéque de*** à 
AT"* laduchesse de ***, sur cette question imr 
portante : « S'il est permis d'exposer à la cen- 
sure publique les excès dans let^uels tqmbent 
les ministres de lareligion?i» (parole P. Lam- 
bert), 1784 , m-12 ; — Oraisons funèbres ^pa- 
négyriques et sermons (ouvrages posthumes), 
précédés d'une notice historique et littéraire^ 
par Auger^ et suivis de son Eloge, par Mtul- 
hière; Paris, 1805, m-8^ 

Aflger, Notice kUtùrique, — RolhlèK , Éloge de BoU- 
mont (en têCe det oraUons funèbres et «eriDoos de 
Botimont). — M. «le Barante, Mélange», tom. III. - Qué- 
rard, la France lUtéraire. — Oiaodon et Dclandine 
Jfoaveau Dictionnaire kittorique. 

BOISMOHT. Foy. BftièRE ns. 

BOISMOKAHD ( Cloude-Joscph ), littérateur 
français, né k Quîmper en 1680, mort en 1740. 
n entra dans l'ordre des Jésuites, cliez lesquels 
il professa pendant quelque tanps la rhétorique 
à Rennes; mais qudques écarts l'ayant fait re- 
léguer à la Flèche, il quitta la société, quoique 
d^ revêta de la prêtrise, et rentra dans le 
mmide, où il se fit bientêt connaître sous le nom 
de l'abbé Sacred,.. « Il a passé , dit Collé , pour 
le plus beau et le plus grand jureur de son 
temps. Cependant il reccmnaissait un supérieur 
dans ce grand art de jurer : c'était un nommé 
Passavant, mauvais siqet et gros joueur; cela 
est presque synonyme. Un jour que l'abbé de 
Boisraorand avait perdu une forte somme d'ar- 
gent, et que, s'étant épuisé en jurements nou- 
veaux, il n'en pouvait plus inventer, il regarda le 
del avec fureur, en disant : « Mon Dieu, mon 
« Dieu, je ne te dis rien, je ne te dis rien; mais 
« je te recommande à Passavant. » Le soir d'un 
matin qu'il avait foit un sermon très-paihétique, 
comme a perdait son argent au jeu, il regardait 
le ciel en donnant ses derniers écus, et disait : 
« £h! oui, mon Dieu !... oui! ouil... je fenver- 
« rai des âmes. » Lors des grandes querelles des 
jansénistes et des molini8tes,Boismorand se créa 
une singulière ressource. Il composait contre les 



448 



BOISMORAND — BOISOI 



444 



jéfliiiteft d«8 mémoirM qa*fl aHaJt dénoncer au 
P. ToanneniM oomme roeavre des jaxuénifltes, 
et M ftîBait ensuito donner de Targent pour ré- 
pondre à ees mémoires. Le manège fnt déeoo- 
ipert; mais les jésuites, eraignant sans doate de 
s'en fiiire on ennemi, ne lai tinrent pas raneone. 
La plome de Boismorand était aux ordres de qui 
lapayait( sans saroir Tanglais, il traduisit le 
Paraâii peràUy d'après la traduction de Dapré 
de Saini-M aur. Cet homme singulier mourut, dit 
la Place, « sous la baire et le oilice. » On a de 
lui dîYera mémoires pleins de Terve, et une Hiê^ 
toir0 amoureuse et tragique dei princesses de 
Bourgogne, 1710, iB-12. On lui attribue piu- 
sieors outrages : Anecdotes de la cour de Phà- 
Hppe-Auguste; *- Aneodotes de la cour de 
François P'; — Aneodotu de la cour de 
Henri II, publiées sous le bmi de mademoi' 
selle de lussan, 

M^ Necker. Mélmtgêi, X. U. p. li. - Le Bai, Dtet 
muf^dop* de la France. 

B0181I0RT1BB ( N. BomM BB ), oomposlteur 
de musique, né à Perpignan en 1601 , mort en 

1765. On a de hii : lis Vogages de V Amour, 
ballet en quatre actes, paroles de Bonère, 1736; 

— Don Quichotte ehe% la duchesse, ballet en 
trois actes, paroles de Fatart, 1743; — DopA- 
nis et Chloé, pastorale, paroles de Laujon, 1747 ; 

— plusieurs motets, parmi lesquels on cite celui 
de Fugit nox. — Sa fille, 9uzanne de Boismor- 
tier, femme de lettres française, vivait dans la 
dernière moitié du dix-huitième siècle. On a 
d'elle : Mémoires historiques de la comtesse 
de Marienberg; Amsterdam (Paris), 1761, 
2 vol. ln-12; — Bistoirede Jacques Féru et 
de la valeureuse demoiselle Agathe ÈHgtuard, 
écrite par un ami d'iceua; la Haye et Paris, 

1766, in-is. 

BUMn âet Fnunet iomntei, V, aso «t MS. ~ Pétli, 
BioçrapMB univtrêâUâ de» MtwiiBimu. 

BOISOT (Charles), jurisconsulte flamand, 
mort le 10 décembre 1546. Il était flls d'un tré- 
sorier de Marguerite d'Autriche, fut reçu membre 
du grand conseil à Malines par lettres datées du 
27 décembre 1531 , et vint siéger en 1538, dans 
le conseil d'État et le conseil privé de l'empereur 
Charles-Ouint. Il fut aussi pr^aé à la garde 
des chartes déposées au cliAteau de Rupelmonde. 
La prudence et le talent qull montra dans ces 
diverses fonctions le firent choisir pour présider 
le ccnsdl des affidres des Pays-Bas à Madrid. 
Le 20 septembre 1546, il se trouvait au camp de 
Neubourg, où il fut attaqué de la dyssenterie; il 
ai mourut à Ratisbonne, où il avaitététransporié. 

— Son fils, Charles Boisot, comte du saint em- 
pire, ftit nommé membre du conseil privé par 
lettres patentes du 3 octobre 1576. ^ Pierre 
Boisot, mort en 1661, obtint, le 21 octobre 1555, 
la place de trésorier de l'ordre de la Toison d'or. 
•— Louis et Charles Boisot, le premier ambrai, 
le second gonvemeur de la Eélande, prirent part 
à la lénrintion qui sépara la Belgique de la Hol- 



lande; tous deux périrent victimes de leur dé- 
vouement pour la cause des États, qu'As avaient 
embrassée ; Louis fot noyé en 1575, au siège de 
Zierik-See; Chartes perdit la vie le 20 septembre 
de la même année, dans rite de Duvelane. 

Biographie tmivenêUê ( édit. b«Iire ). 
BOISOT ( Charles ), fiiéologien flamand , natif* 
de Bruxelles, mort le 27 aoAt 1636. H appartenait 
à la même fiunille que les précédents, fat d'abord 
chanoine régulier de Groenendael, et ensuite abbé 
de Sonnebeck, dans le territoire d'Ypres. On a 
de lui : Ordinationes et statula ad regttlam 
S.'Augustini; Cologne, 1628,in-a<'. 

Foppent, BUH* Rêlgiea, 

BOISOT (Jean-Baptiste), savant français, 
né à Besançon en juillet 1636, mort le 4 dé- 
cembre 1694. Il était de la même famille que les 
Boisot flamands, mais appartenait à une branche 
différente. Dès l'âge de treize ans 11 avait adievé 
son cours de philosophie, et, à dix-sept, son 
cours de droit. Il se rendît alors à Paris, où il 
apprit le grec et le ihmçais, se Ha d'amitié avec 
Pellis8on,et seformaaux usages delà bonne so- 
ciété, n voyagea ensuite en Italie pendant trais 
ans, qu'il employa à étudier les monuntents, les 
mceurs et les gouvernements de cette contrée. 
A Rome, il acquit la Uenvefllance du cardinal 
Anilim et celle de la reine Christine de Suède. 
Cette double protection lui obtint du pape la 
collation de deux prieurés situés en Franche- 
Comté, où fl retourna après avoir visité l'Alle- 
magne. Le clergé le députa aux états de sa pro- 
vince. Ce fut durant cette mission que Boisot 
acheta du comte de Saint-Amoiir, héritier de la 
maison de Granvelle, la bibliothèque et les ma- 
nuscrits laissés par le cardfoal de ce nom. En 
1668, il M chargé d'une négociation auprès du 
gouverneur de Milan, et la manière dont il s'en 
acquitta lui fit le plus grand honneur. Pour ne 
pas se m6]er aux troubles qui agitèrent hi Fran- 
che-Comté , Boisot se retira en Espagne, et ha- 
bita Madrid, fl passa deux mois entiers à exa< 
miner la bibliothèque de l'Escorial, où il ne 
trouva, dit^n, rien de al curieux que ce qu'il 
possédait, fl refusa d'accompagner en Danemark 
le comte Femand tNufiei, envoyé oomme am- 
bassadeur à Copenhague, et consacra tout son 
temps à mettre en ordre les mémoires du chan- 
celier et du cardinal Granv^e, composés de tous 
les traités conclus sous les règnes de Chartes- 
Quint et de Philippe If. fl dut aussi classer et dé- 
chiffrer, avec ces différentes pièces, une multitude 
de lettres écrites , dans toutes les langues de 
l'Europe, par des papes, des souverains, des mi- 
nistres, des diplomates, etc. fl fit rélier sous ses 
yeux ces divers documents, dont il rédigea un 
extrait Dans ses voyages, fl avait acquis unequan- 
tité considérable de marbres, de bronzes anti- 
ques, de médailles, d'onyx et d'antres pierres 
gravées, de tableaux dus aux plus grands maî- 
tres, et de curiosités appartenant à lliistoire na- 
turelle. Quand la FranchM^omté eut été réunie 



445 

à la FvinoB» Boi^ol, mtk «^«tt élé «doÉiié pi^ 
tra, fut nommé k ftbbtytt et B^àxA-VtnaeB^ de 
Besançon. II élait «• ooRMpoadanoe «tes ta 
plupart d» iavanteiie rEuropo» «ft répondait à 
chacun d'eux dana ca tangne matanaUe. InTMé 
par PeUiisen àae randif à la eour» il Ait parfei- 
tement reçu par iMMiift XIV. 11 aa rendit enanita 
à I>ijoa, où, eana le aaaoïira d'anem avocat» il 
plaida etgapia imprac^qni inléreauit aa te- 
mille. Ravenn à Baaanoon» Boiaot, pendant la dl- 
aette de lam, ^fltritaa anx paimaa une aeanne 
de donse mille einq eoits Itirred, et Ait obligé 
d'oDipriHitir dens ecnta franaa pour la anbaia- 
tanoe de aa maiaon. 
Mûtm, mcMoummm aaiflHffw. - cauu. wm. a«- 

nav., 1. 1, ToL U, y. MM. ««Su. Omma tt i c m (ilira- 
Hifsi, V, M». 

* BOISPRÉAUX ( Déodaf ),bi8torien et roman- 
cier français da ^x-neitTiâne siècle. On a de 
lui : ffistùire abrégée d$s eouronnementi , 
sacres et in<xuguratUms des empereurs, rois si 
autres souveraUis de l'univers; sec. édition; 
Paris, 1805;— Julie, ou le Déwmanent JUiai 
récompensé; Paris, 1813; -— Ulord Fixntas- 
que; Paris, 1805; — Mon Oncle le Crédule, on 
Recueil des Prédictions les plus remarquables 
depuis le quatorzième siècle jusqu'à nos 
iotirj; Paris, 1820. 

Qaérard, la France lUtéraire, 

*Boi8-BATOii (de), jurisconsulte et poëte 
fhmçaia, vivait dans la seconde moitié du dU« 
huitième siècle. H fut juge daas le ressort de 
la ville d'Augouléroe, et membre de l'Académie' 
des belles-lettres de la Rochelle. On a de lui 
cinq Odes pieuses, 

Jùmmai 4e$ Savants, itm. 

BOiSEOBEBT ( François lb Mvibl na ) , bel 
e^rit et littérateur français, né à Caen en 1593, 
mort le 30 mare 1662. H fut d'abord avocat, mais 
cette profession ne convenait pas à son humeur 
gaie et bouflbnne, qui fut la source de sa fortune. 
Bans un voyage qu'il lit en Italie, il montra k 
Rome tant d'esprit et de verve joviale, qne le bruit 
en vint au pape Urbain VIll, qui désira le voir. 
Boisrobert fut présenté, et Ait si amusant, que 
le pontife, voulant lui donner une marque de sa 
recrauiaissance, le fit possesseur d'un prieuré 
en Bretagne. Boisrobert ne s'était senti jusque-là 
nulle vocation pour l'état ecclésiastique : quand 
il se vit prieur, il comprit que r£g)ise pouvait 
être le chônin de la fortune ; il entra bientôt dana 
les ordres, et ne tarda pas à être pourvu d'un 
bon canonicat à Rouen. L'habit ecclésiastique ne 
lui 6ta rien de sa gaieté. Ayant été introduit un 
jour chez le cardinal de Richelieu, il ae surpassa 
lut-même en esprit et ea bons mots. Les agré- 
ments de son esprit, les charmes de sa couver- 
saticm, et le talent qu'il avait de railler agréable- 
ment, lui méritèrent la faveur du cardind, qui le 
combla de bienfaits. H eut l'abbaye de ChÂtiUon* 
sur-Seine, le prieuré de la Ferté-sur-Aube, et 
quelques autres bénéflces, avec les titres d'au* 



BOISOT -^ BOmOBERT 



446 



méni^da roi atdaeonaeHIer d'État; pma il Ob' 
Unt des MtNa de nehlaasepoar lui ël pour ses 
ffèvea. Son plus grand soin était de délasser 
rasprit dn cardinal aprèa aas grandesoeeupalioas, 
tavtdipar aea agréafalea oontes quil fldsait mieux 
qna peraoMM, lantM en hil rapportant tontes 
les petttea nouveHea de ta eow et de ta vltte. Ce 
drrerilasement était ai utita à ee ministre, que 
Ottota, son premier médecin, avait eontume de 
hii dira t « llonaeignaiir,iioiia ferons tont oe qne 
noua pourrons paur vntre aanté; mais toutes nos 
drogues sont Inntitaa, al voua n*y mèicK un peu 
deBolârobavt » 

Il oontriboabeweoup à rétablissement de l'A- 
eadémie firançatae. Ayant ftdt au cardinal de 
RieheUeo mi rédt avantageux des oocnpations de 
a ta petite assemblée, » Il Ait autorisé à ea former 
un oorpa, et s'e n t wia sit da cette aftaire jusqu'au 
parfait résultat L'Académie s'assembta même 
pendant quelque tempa chea lui. Sa fiveur au- 
près dn cardinal da Mchalleu Ait interrompue 
par une disgrlea, dont on rapporte différemment 
le sujet D'i^rèa lea lettrée manoscritea de Cba- 
petain, quandta tragédie de Mtrame fut jouée 
pour ta première foîa, ta cardinal ftt défense d'y 
laisser entier qui qne ea fèt, hors lea personnee 
qu'U annât^nomméea lui-inéine. Boisrobert ce- 
pendant y it entrer seoiètsment deux femmes 
d'une i^^utattan éqniioqna. La duehesae d'Ai- 
guillon, qui ne l'ahnalt pas, profita de cette ocea- 
sioa pour ta perdre, en rsmontrant au cardinal 
que BoisTobert était le. seul qui eM osé mépri- 
ser sas ordres, at qui ta vue de la reine et de 
toute ta cour, il «nSt élé le profanateur de son 
patata. D'antrea prétendent qu'ayant été soup- 
çonné de débauche InfiBie, ses ennemis profitè- 
rent de eatte ooeaaian pour ta taira diasser d'au- 
prèadn cardinal. 

L'Acâdénde flrançaiee ayant envoyé une dépu- 
latlon prèa de lielieUen pour obtenir ta pardon 
de Bcisiobeft, le caidlnal reçut fort bien les dé- 
putés, et leur dit qnlls méritaient d'avoir un 
confrère moina étovdl que Boisrobert; que 
llieure du pardon n'était pas encore venue, mais 
qu'elle ne pourrait tarder. Boisrtrfiert employa 
pour obtenir son retour à Paris M. de Bautm , 
qui avait beaucoup da crédit auprès dn ministre, 
mais qui ne put cependant ta récondUer entiè- 
rement avec ta cardinal; il talhit^que Citoia 
s'en mètat, etprafitat d'une. mdisposltion du mi- 
nistre. Sachant que cette indisposition ne venait 
que de quelque chagrin qu'il avait eu, il lui 
donna pour toute ordonnance , Reeipe Boisro- 
bert; ordonnance qui eut l'effet qu'il souhaitait. 
Boisrobert rentra en grâce en 1642 , mais n'en 
jouit que bien pende tempe, car le cardfaial mou- 
rut dans la même année. 

Une lettre de Gui Patin à Spon, datée dn 
8 juin 1666, nous apprend une autre disgrftoe 
de Boisrobert, Aprèa avoir dit que le roi et toute 
ta cour était parti pour Complègne, il ig'outo : 
R Avant que de partir, H a fait commander à 



447 BOISROBERT 

« rabbé BoisrolMrt, âgé de ioKtnte-trois ans, 
Cl de sortir de Pam pour dire» juremenU qu'il 
« aTiit proférés an nom de Dieu, après avoir 
« perdu sou argent à jooer contre les nièces dn 
a cardinal Bfaiarin. On dit que le P. Amiat. jé- 
« suite et confesseur du roi, duquel il s^était 
« moqué en le contrefaisant, a bien aidé à lui 
<c procurer cet exil, qu'il a bien mérité d'ailleurs. 
« C'est un prêtre qui vit en goinfre, fort déréglé 
« et fort dissolu. » Boisrobert aimait, en effet, le 
jeu avec passion, ainsi que la bonne chère , et 
pensait volontiers aux bons repas. Unjour, appa- 
remment occupé de pensées semblables, il pas- 
sait dans la rue Saint-Anastase près d'un bomme 
blessé à mort, et qœ plusieurs personnes entou- 
raient, lorsqu'il s'entendit appeler pour le con- 
fesser. 11 s'approcha , et poor toute exhortation U 
lui dit : « Mon camarade, pensez à Dieu, dites 
« votre BenedicUe; « puis il s'en alla. 

Lacomédie était aussi une de ses passions, et 
on le trouvait plus souvent à l'h^tdde Boungo- 
gne que partout ailleurs, particulièrementlorsque 
Mondori jouait. Un jour qu'Q était aux Minimes 
de la Place-Royale, où il entendait la messe à ge- 
noux sur un prie-Dieu fort propre, se faisant au- 
tant remarquer par sa bonne mine que par un 
très-grand bréviaire qui était ouvert devant lui , 
quelqu'un demanda à M. de CoupeanviUe, akibé 
de la Victoire, qui était cet abbé ? BL de Goupeau- 
ville répondit : « C'est l'abbé Mondori, qui doit 
« prèdier cet après-midi à l'hélel de Bourgogne. » 
Quelques joursaprès, M. deCoupeanville rencon- 
tra l'abbé Boisrobert, qui s'en revenait de la co- 
médie à pied; il lui demanda où était son car- 
rosse : « On me l'a saisi et enlevé , répondit-il , 
pendant que j'étais à la comédie. » «Quoi, lui dit 
« M.deCoupeauvineilDutétonné,quoi!monsieur, 
« à la porte de votre cathédrale ! Ah 1 l'affront n'est 
« pas supportai^. » Le nom d'oMfé Mondori 
ne manqua pas d'être répété par les rieurs. Bois- 
robert, bien loin de s'en offenser, était le premier 
à se le donner dans les meilleures compagnies. 
Il avait un très-beau talent de déclamation ; le 
ton de sa voix était agréable; il avait le geste 
beau, beaucoup de feu; et il entrait si bien dans 
la passion qu'il voulait représenter, qu'on en 
était charmé. Boisrobert aimait les grandes com- 
pagnies, et principalement celles où on ne par- 
lait que de joie et de divertissement. Lorsqu'on 
loi avait proposé quelque partie de plaisir, et 
qu'il voyait qo'U n'y avait pas assez de monde, 
il faisait monter des laquais pour la rendre plus 
nombreuse. Le goût de la plaisanterie l'accompa- 
gna jusqu'au tombeau. Dans sa dernière mala- 
die, comme on le pressait de faire venir un con- 
fesseur : « Oui, je le veux bien, dit-il : qu'on m'en 
« arlle quérir un; mais surtout qu'on ne m'a- 
« mène pas de janséniste. » H était d'un carac- 
tère bienlaisant, et cherchait à rendre service 
aux personnes de mérite, surtout à ceux qui fai- 
saient profession de belles-lettres. H mounit 
dgé de soixante-dix ans. 



44S 

OnadeBoto robevt : JPùéties, danslo Beeueii 
des plus beaux vers de Malherbe, Ro/can, etc., 
1020, in-8* \ — Lettres, dans lerecueil de Foret, 
imprimé en 1027, in-S** ; ^Paraphrase sur les 
sept Psaumes de la PMtenee de DaM; Paris, 
1627, in-12, envers; — Histoire indienne (TA- 
naxandre et fFùrasie; Paris, 1029, in-S*, et 
1636, in-12; — Pffrandire et Usimène, ou 
V Heureuse Tromperie , tragHxMnédie ; Paris , 
1033, in-4*' ;— le Parnasse royal et le Sacri" 
, fieedes Muses,oa Poésies diverses à la louange 
' de LouU XIII et ducardinal de Richelieu, 
recueillies par Boisrobert ; Paris , 163&, in-4*, 
2 vol. n y a dans ce recueil quelques polies de 
sa façon: — les Rivaux amis, tragp-ocuDéiiie ; 
Paris, 1039, in4«; — les Deux Alcandres, ou 
les Deux Semblables, comédie ; Paris, 1640, 
in-4'' ; — la belle Patène, tragi-comédie ; Paris, 
1042,in-4°: — la Vraie Didon, ou Didon la 
Chaste, tragédie; Paris, 1042-, in-4**; — les 
Épttres de Boisrobert, première partie; Paris, 
1647, in-4*» , — la Jalouse d'eUe-néme, comé- 
die en dnq actes et en vers; Paris, 1050, iii-4* : 
cette pièce est tirée de Lopès de Vega; — la 
Polie Gageure, ou les Divertissements de la 
comtesse de Pembroc, comédie; Paris, 16&3, 
in-4*' : cette pièce est encore tirée de Lopès de 
Vega;eOe se trouve dans le Recueil des meH- 
leures pièces de théâtre des anciens auteurs, 
în-12; — les Trois Orontes,oa les Trois Sem- 
blables, comédie en cinq actes , en vers; Paris, 
1653, in-4<* , ibid. — Cassandre , comtesse de 
Barcelone , tragi-comédie ; Paris , 1054 , in-4** ; 
— r Inconnue, comédie, 1655, in-12; — l'A- 
mant ridicule , comédie en cinq actes et en vers ; 
Paris, 1655, in-12; — les Généreux Ennemis, 
comédie en cinq actes et en vers ; Paris, 1656, 
în-12 ; — la Belle Plaideuse, comédie en cinq 
actes et en vers ; Paris, 1655,in-12 ; — la Belle 
Invisible, <M la Constanceéprouoée, comédie; 
Paris, 1656, in-12; Anvers, 1660, in-8»; — fes 
Apparences <rompet»e«, comédie en dnqactes, 
envers; Paris, 1656, in-12; ^ les Coups d'A- 
mour et de fortune, ou V Heureuse Infortunée, 
tragi-comédie; Paris, 1656, in-16; ^ les Nou- 
velles héroïques et amoureuses, Paris, 1657, 
in-8"; — Théodore, reine de Hongrie, tragi- 
comédie ; Paris, 1658, in-12; — les Épttres en 
verset autres csuvres poétiques; Paris, 1659, 
in-O*" : c'est une seconde partie. La Monnoye 
prétend que les contes imprimés sous le 
nom do S. d'Ouville, wn frère, en 2 vol. in-12, 
sont de lui; et il «youte que les meilleurs soitf tirés 
du Moyen de parvenir, que Boisrobert sa?ait 
par cœur. Il est à présumer que les endroits trop 
libres dont ce recueil est rempli, l'auront empo- 
ché de s*en avouer l'auteur. 



Mlcéroo^Jf ^moiref, t. XXXV. p.BSctiuWanlcA. - Pd- 
Usson et d'Otlvet, BUtoire de F Académie françaite. 
— Baet, les Oriçines de Caen. — Beaochaap, Be- 
eherckes sur les théùtres de France, t. II. —Otppcaa, 
TTotice sur Boisrobert, Caen iWt. — TalIrmaBl des 
îWau», II, m. - Gotijcl, Bibl. fr. 



BOISSÂIU) 



460 



(/aoK/éiogwet) 9 «nUquaire et 
pMb fnofù^aoMSf né à Bmuiçqd en 152(^ 
mort à Mets en 1802. D étodia d'abord à l'onî- 
Tcnité de Lonvain» aoiis son onde Hugues Ba- 
bd, qoA y proièssail la langue grecque; mais, 
plus terd, découragé par la sérérité de quelques 
miras maltrasy il s'enfliit en Allimagne, d'où il 
passa en Italie. (Test là que, pour sntwisler, il 
ftit, ditKMiy rédoit à entrer au serrice du cardinal 
Ganffii. Au milieu des diefs-d'œuTre de l'an- 
cienne Italie, Bi^ssard sentit se développer son 
goôt naturel pour FanUquIté : dans le but de le 
flutisftira, il apprit le dessin, et ai peu de temps 
il eut copié les fdos remaïquaUes monuments 
de Rome, des villes voisines et des Iles de TAr- 
cfalpel. UneroaladleasseKgrave,qui le contraignit 
de revenir à Rome, Tempècha seule de ponrsui- 
▼re jusque dans la Grèoe ses savantes mvesti- 
gntiûns. Après son létabUssement, il alla, sur le 
mont Quirinal, visiter, avee quelques personnes 
de saeomaissance, les jardins dn cardinal Carpi. 
Lorsque le moment du départ Ait venu, il se cà- 
dmdans un bosquet, laissa sortir ses amis, et, 
demeuré seul, se mit à copier les inscriptions et 
les mommients que renfennaient ces magnifi- 
<|iies jardins. 11 reprit, le lendemain, son travail, 
que lanuit seule avait interrompu. Surpris et in- 
terrogé par le cardinal, Boissard lui raconta in- 
génameoft comment il se trouvait \h de si bonne 
Iienre. Le prince de rÉfj^se, touché de tant dV 
mour poor les beaux-arts , fit déjeuner notre 
aniiqoaire, et Tantorisa à copier tout ce que son 
psteis kd offrirait de rare on de curieux. De re- 
tour en FranGbM>omté, Boissard, ne pouvant y 
rnahn la religion protestante qu'il avait embras- 
aée, laissa, à MonOéliard, chez l'une de ses 
flCBura, ses collections d'antiquités, et alla s'éta- 
blir à Metz. Ce trésor, amassé avec tant de soins 
et deAitigue8,ftit malheureusement pillé par les 
Lorraiiis. A ses connaissances comme anti- 
qaaire,Boi88ard joignait encore on talent remar- 
quable pour la poésie latBie. 

Ona de Boissard iPoemata, epigrammatwn 
lébri très ; eUgiœ^ liM ires ; epistolarwn libri 
très; Btfe, 1674, in-16; nouvelle édition augm., 
Metz, 1 589 , in-«^ ; — Smblemata latina et gai- 
llM;Metz, 1584, in-^ ob1ong;Metz, 1588, in4« ; 

— JSmblematum liber^ etc.; Francfort, 1593, 
ln-4*,avec 51 emblèmes grevés par Th. de Bry ; 

— VHx ei Icônes sultanorum Turcorum , 
prtiêeipum Persarwn aliorvmque heroum he- 
fvmarvmqueab Osnume ad Mahomet etn II; 
FraÉefert, 1598 , in-4**, avec quarante^ept por- 
traits gravés par Th. de Bey;^Theatrufn Vitx 
kmmaMm;}MLj 1598, in-4'*, avec des fig. de Th. 
de Bry ; 1838, in 4^ — Roman» urbis topogra- 
phe» et anilquUaiwn; qvibus sticcincte et 
hreoUer descriimntur omnia qux tam publiée 
quam prwaHmvideniur animadversUme di- 
gna. Partes sex; Francfort, 1597, 1598, leoo et 
1601, in-fol., 8 1 en 3 vol.; cette édition est fort 
sopérieun A celle de 1827 ; — Icônes et vit» 



hdov. biogr. dnivers. 



T. VI. 



Virorum illusirittm , docirina et érudition 
prxstantiorum ; Francfort, 1592, 1597, 159b, 
1599, 4 part en 2 vol. in-4*' , avec des fig. de 
Th. de Bry ; le m8me, sous le titre : BibUotheca^ 
sive Thésaurus virtutis et glorix, in quo con- 
tinenturiUustrium virorum tffigies et vit»; 
Francfort, 1828, 1831 , in-4<' ; et sous cehii-d : 
SibUotheea caloographica ; Francfort, 1850 et 
années suivantes, 9 part, en 2 vol. inr4'*; — Pare 
nassus biceps, incujtùpriorejugo musarum 
deorumqueprwsidumHippecrenes; in altero 
deorumfatidicor, phœbadum et vatum illus- 
trium imagines proponuntur; Francfort, 1801 , 
1627, fai>fol.; — De Divinatione et Magicis, 
Prxstigiis, de GenUs, etc., tractatus posthu- 
mus; Oppenheim, in-fol., lig. de Th. de Bry 
(1815); Hanau, 1611, in-4<*; — Habitus varia- 
rum gentium;}Mi, 1581, inrfol. oU., orné de 
70 fig. coloriées. — Deux manuscrits, dont 
l'un ccmtenaiten latin la vie de Boissard, et 
l'autre des poésies de cet antiquaire , se trou- 
vaient dans la bibliothèque de M. Paris, vendue 
à Londres en 1791. 

Sm^ Onomoêtleon, t III. — Hanckioé. <to Seriptoribut 
renm tUiwum. — BtUlet, JugêwtaUt. Poitet modemet, 
t. IV, p. U9. — Marbor, Pot^Mst. LUer. - Scburtz- 
fleiscb, BtoçiaScr^torwRt p. tl. — Freltag, jinalecta 
HftdraHo, p. IM. - Catal, Bibi, Bunav,, tom. I. -r Da- 
vid aéawnt, MMiotMgiM eurietuê, tom. V; p. is. - 
NIcéroD, Mémotre», t. XVUI.^- Bàyle,Di€tio7uUre cri- 
tique, 

BOISSARD (€feor^e-l>at;i(2-fy^é-ic), théo- 
logien protestant, né à MontbeUiard le 16 aoOt 
1783, mort à Paris le 16 septembre 1836. Il eut, 
pour premier maître, son père, ministre luthé- 
rien, et termina ses études à l'école centrale de 
Stn^urg, où il se distingua surtout par ses 
progrès dans les sciences mathématiques. Dès 
son ^ance, il avait éprouvé de l'indination 
pour la carrière pastorale ; la lecture de Voltaire 
ébranla un instant cette vocation, sans pouvoir 
l'anéantir ; et le jeune Boissard se prépara, par 
l'étude delà théologie, au ministère évangélique, 
auquel U fiit consaoré le 11 octobre 1803. fdl 
nommé, en 1804, pasteur de l'égUse luthérienne 
de liUe, qu'il avait été chargé d'organiser, et 
d'où il passa, en 1807, à l'égUse de sa commu- 
nion , récemment étiddie à Nancy. Deux ans 
après, en novembre 1809, il fut appelé à Paris, où 
il entra m fonctions dans le temple de la rue des 
Billettes. Il se concilia par ses travaux l'estime 
universelle, et se fit remarquer par le zèle avec 
lequel il dirigea l'uistradion religieuse des col- 
lèges liouis'le^rand, Henri IV et Saint-Louis, 
n était membre de la Société des missions évan- 
géUqoes, de la Société biblique, de la Société 
protestante de prévoyance et de secoun mutuels, 
de la Société de la morale chrétienne, et de la 
Société d'encouragement pour l'instruction âé- 
mentaire parmi les protestants de France. 

On a de Bmssard : Catéchisme à Vusage de 
Ve^fanceévangélique, br. iii-8'', publiée à LiUe, 
sans date ni lieu d'impression ; — Discours pro- 
itoneé à la/éte anni»ef§ffirtdu couronnemefit 

16 



4U 



BOISSAID ^ BOISSÂT 



pnmneé doMê le impie ehrétieM ée ia m»- 
fesHtm ^Augebamgi Paria» mi,tB-«*; — 
IMacMirr fremnifMé dam la lamf^ eto.» ia 15 
«HHU|1811^o«rajiji<«0rj«ifv^la( tuAssamede 
8^ M. rem^^etmtr; Paria, 1111, m^» ; — JVIa^ 
loirv tfa fo JMie, on JMaifa li»^ ifo« sainies 
ÉcrUures; Paria, iSld, te-il ; ^ ObaarafioM 
aw récrit iHtitolé De Vimportamce â^utte re^ 
ii§9om dans FÉtai (1614), i»^*; — PrécU 
de rBéêMrederÉfliee; Paria, 1617, jft-12; 
^Serwum p nmmic é dam le templedes chré- 
Utm de la CetiJ/eteém d^Augsbourg, à Parie, 
àlVwoaaiaa da la oorième ftia aoniToraaire de 
aoft ■urogaratloii , le dfcaanrhe M novembre 
1830 ; Paria, 1830, iB-8» ; -^ MoMml des caié- 
c§ii$tms^ à Vusa§e de lajemtesse des eommutr 
nilms AwdifrfftfMe<; Paris, lasi, te-is ; — Let- 
treàM.Jbsialjex-pmt€wrde Com dé sem -NjÀ" 
ream (aonfwli aalfaoliqae); Paria, 1823,fn-8* $^ 
Bi^/Mom eur le p r ^ de M nélatifam eor 
erùégef et sw Vidée depreserin par mm M 
la eélétraiion reUfieuse du mari age ; Paris, 
1824, in-8*; — Prières à Tusage du ttdts do- 
mesÀçiue^ suiaies des exeràees de prépar^h 
tion à la sainie Cèm; Paris , 161&, i^^lS; -^ 
C&ébfxU%on de ta troisième fÊ9e sécuMredB 
la Réiformaiiany dans Véglisechrélienne con- 
siÉiohale de la C ea f e ssi em dAags^aarg^ à 
Pmris^ lea 1"^ «1 8 oaMmbra 1817 ( Paria, 1817, 
tt-S**; — Meeueil de cantiqws à l'usage des 
càréaeméwangéliques,éUi.iPifM, 1810,îb-12; 
— - Cb «albèaratMn a?ea djavtna pasteurs: 
Principes delareligian chrétienne, «le; Paris, 
1836, iB-18 ( — InUrucHfKss chrétiennes à Vu- 
sage de ia Jeunesse^ etc.; Paria, 1833, iD-13. 
— Od a eooore de Baisaarà un grand aoBslire 
de discours funèbres praiionoés aux obsèiiuea 
des persoMGS de aa conuMimoa, entre an- 
tres : J.-M. SoBhné (1815); te cemte JUpp, 
piirde France (1821 ) ; le docteor WiirU (18^3) ; 
J.-G. Treuttel, libraire (1826) ; aéraentine Cu- 
rier, fille dn câèbm nalnndiflte. Enfin Boiasard 
a éorit ploaieDrs notices ponr différents joatuaox 
de saconmmîan, pwrV Encyclopédie des gem 
dm mande et peur le MÊusée des protestants 
eétiéres. 

BoMyhe G«Tter,^l090 ^ JMM«rd. — Qnénrd, ta 
FraiMe IttUraire, 

B01B9AT (Pierre db), jurisconsulte et heUé- 
niate firantais, natif de Vienne en Dauphiné, vi- 
vritdansia dannère moitié du seizième siècle. U 
ae vendit reaommandable par sa science dans le 
droit «t dans la langue grecque; mais il n'a 
laissé aucun ^mag/d, 

6oniia,BaiaSàT (Pierre na), bisliMienfrançais, 
natif de VieÉne an Daaphiné^ mort en 1613. H 
était woe4MiUi de aa Tffle natale. On ade lui : 
JTia^oire des Chevaliers de Vordre de Sainte 
Jeanrde'Jérusalem (dont nne partie est tra- 
duite de riUdiea de Bosio), 1612, 3 vol. «^-4*" ; 



2« édtt.,tM daaaddlt ^Baiidoriifi da «n- 
bant, 1629,bh«iL;3«édit.,««reedaattidtt.«Mv. 
de Nabemt, 1643, S Tol. ln4Dl.; ^ JtanMrdinM^ 
aurai pesr les anohUs du Dauphiné^ 1663, 
in4'*; -^ De la Praueese et BépulaHon dee 
emeimu Àllaàregm^ 1603 et load, fn4*; —le 
^rUioa^ de larogne («énéalogpa de la maîaoBi 
de Médieia), 16i3, tn-4* i «et onmia a été 
féimprimé aona la tttrn 4'MisÉelre génésUafk- 
çiM» etc.; Lyon, 16ao,ln^;^AecA«reAcfa«r 
les dueU^ 1610, in-4^ 

BOiMAT (Pierra»«),itténtanr français, 
fila dn Yie»Ulli, né à VleoM an Dauphiné Tan 
1603, moK la 88 bmts 1668. Encore enfant, Il 
eut une si grande fiMîlitt pa«r la poésie latine, 
4|n'aH DHMnent on on lui dietatt ses thèasos, il 
las mettait an vers latins; e*ast oe qui ku 
iUsait donner le nont de Baissât lEsprii. 
n se destiM à'Aard à Tétat eocléaiasliquc puis 
il essaya d'entrer dana te barraan, et y re- 
nonça ponrembraaaer te pro fe ss ion militaire. Il 
aenrit sons LesdîgHières; il visita Malte, oli 
l'histoire de l'ordre, compoaée par son pà«e, bii 
proeurana aeoneil UenveUlant ;et, à spn retoar 
en France, il fit nanlkaga sur les oôtes du Lan- 
guedoc. Sa bcavanra et ses duels te mircMit en 
réputation; on te nomma gentilbofmae de te 
chambre de Gaston d'Oriéana, membre de TAe»- 
démte (huiçaise, et il reçut de Gaspard Insca- 
ria, Tîce-légat d'Avignon, te titra de comte pala- 
tin* Tant de distinctions furent compensées |iar 
qudques désagréments. Boissat, d^gMisé en 
femme, se |]trava& à Grenobte, dans nu bal, 
avec M"*® de Sault, dont te mari était beutcnaot 
de roi en Dauphiné; il se permit quelques propos 
dont cette dame fut btoûée, et le lendemain, 
elte s'en vengea, «n te faisant asaltraiter par les 
gardes et tes valets de son mari Cette affsins, 
qui ne lat arrangée qu'anliont de treuaaaois de 
pourpartera, et par l'iatarvention de la • eM e sae 
daividnoiae, eontraigpit Boiasat de aa retirer « 
Vienne, où il se maria. Dans sa viailiesae, ile\* 
bandonna à une dévotion exagérée, et an te vît, 
vétn d'habits grossiers et les ebeveux en déear- 
dre, catédiiser dans tes mes. Chargé 4te haran- 
guer te reine Christine de Suède lors de son 
passage par Vienne, H te choqua par son cos- 
tume négligé et par te sermon qu'il M adressa. 
« Ce n'est point là, a'écrte cette princesse, ce 
« Boissat que j'ai eonnn; c'est nn prâchemr qui 
« emprunte son nom; » et eUe i^eftisa «onstaas* 
ment de te revoir. 

On a de lui: Bistaire Négr^»nline, conte 
nani la vie ei les amours fjVAlewanére Cas- 
triot, arrièpe-neveu de Seanderàeg^ el d'O- 
Igmpe^ la belle ^ineequedela maisosi desPa- 
léologues; Paris, 1631, tn-8'' : ee Bainan,<irédaa 
papiers d'Ottavte FineHi , M eannpoeé en vingt 
jours, parut aoua le nom de Jean JBaudoisiy et 
fournit à te Calpraièda tas principalea aitnatiQna 
de sa Cassandre; >— les Fables dÉaope^ U- 
lustrées de discours maroÊua, philosephigmes 



BOiaSÀT ^ BOISSEL 



4$i 



€i jHdiiipm, le33, li-a'' : ^ oevrage» compoié 
€n quinsB jeiiis, pmt aoifli flous leBom de /ea» 
BmÊdfàa; ^ MfiUUimu ( Ufaçg et françÙBes) 
iIm Mtraeieê é€ li^ofre^JkUM de FOsier, aum 
des vers à U imumgeée la saMe Vierge, em 
cinq ioi^iief (^necqse y latine, e^NmiM>ie,ite- 
fiemie et frMftiee); IA(9, fB-S<*; ^ Utn-ak 
ekréUetmei -— Emtomiaiîiom OkristlnœSMê' 
c9rumreçimte,^it4^i^PekiéeB<H$uU44iera 
êi agfirmm fr€i0iietUa hitioriea et poàiea, 
îR-fol.» «MB date et •«» nom de lieu. 



OiNter, ifkfMM 4« IkmpàHté. - /«., IM i>. Amm- 
m ritaJmicUfue mUrotUi Grenoble, H9\ lo-is. - 
PellliBoo, HiHotrê de rjieademUJranatUe, etc. - DX)- 
«rel, OmmmtOkm ût vmsMrê àe VAtMOiaéê /rm- 
«fliM.- HMkm, MÊHutiMâ, L XIU ef XX. - IKÀttlg^. 
jrémoirei tf'JU<fo<r«, 4b ertiiqm et ds UtUratmre, L 
Il «t V. — Baniet, Jugements de* Savants, édit. ln^« 
«e im»C y^ " Gai Allard. #lMk>tt4«M du i)mmphi»é, 

BoiflSATABT (JacqneS'Augttste- Armand- 
Simie DE SimT-HARTiif m Sauzàt, CHAuruf 
M ) a admfaiSstrateor et homine poIitn|De français, , 
natif dn Pottoa, mort en 1830 , dans la terre de, 
la Chmacdles, commune de Saint-Màrtta de 
fioQzay, près de TlMnars. Soas Vempire, il fut 
nommé membre et secrétaire dn corps lé^slatîf. 
En 1814, il Tota la déchéance de l'empereur, ac- 
cepta Pacte du sénat qui rappelait au trOne les 
Bourtmns, et ftit Tun des commissaires qu'on 
chaiigea de rédiger la charte oonstHutionnelle. 
Après 1815, fl siégea dans la chambre des dé- 
putés. 

Bioçraphie des Contemp&ralm. 

BOIS8BAV iFrançoU' Gabriel)^ médedn 
français, né à Brest le 11 octobre 1791, mort 
à Metz le 2 Janvier 1830. Bien jeune encore, il 
servît dans l'armée d'Espagne comme sous-aide, 
et fut jusqu'à la bataille de Waterloo attaché 
à l'année impériale. H entra à l'hOpital mili- 
taire do Yal-de-Grâce an même grade qu'il avait 
dans rarmée, y continna ses études médicales; 
cl, le 8 avril 1817, il se fit recevoir docteur. 
De 1817 à 1829;, il fut le principal rédacteur du 
Jfntmal universel des Sciences médicales, 
et (ht aussi un des coflaborateurs delà Biogra- 
phie médicale. Quand la révolution de 1830 
éclata , Boisseau fnt nommé professeur de l'hO- 
pital de Metz. Mais d^à Texcès du travail avait 
IMigaé ce savant médecin, qu'on pressenti- 
ment sinistre semblait poursuivre. H mourut 
à l'âge de quarante-quatre ans. On a de lui un 
grand nombre d'ouvrages fort estimés, dont les 
4 principaux sont : Considérerions générales 
sttr tes dassijlcations en médecine; Paris, 
1826, in-8* ; — Réflexions sur les principes gé^ 
néraux de ta doctrine de Paul-Joseph Bar- 
thez; Paris, 1819, in-8*; — Nosographie or- 
ganique; Paris, 1828-1830, 4 vol. fa-8*; — 
la fifrétologie physiologique, ou Traité des 
fleures considérées dans resprit de la noy^r 
velle doctrine m^lea^e; Paris, 1823; 4*é£- 
1km, 1 vol. in-8*^, 1820, etc. 

Qaérird, te Littératare française , supplément, t. II. 
p. llS'tt Mlfastei. 



^BOigWAV (JJenH), graveur et deseinalvar 
français, né à Paris en 1794. Il eut pour 
mattresBeitin, Midialon et Fortier, et grava 
pluaieon plandies pour les Monuments de la 
France, de la Borda, et d'autres onviages, tels 
que le Govra élémenUiire et progressif de 
paysages. 

«bousbjlu (/«a»)» 0âQ9rapbe et généalo- 
giste français, vivait dans la seconde moitié du 
dix-teiitiène siècle. Il eat la titre d'entaminenr 
da roi, et laissa t ReeueU de tma les ordres de 
chevalerie et dé leurs colliers, aoec un som- 
maire de leur kUtoère; Paris, 1036, in4bl; 
— Europe frtmçaise, on Description générale 
des empires , rofoumet , États et seigneuries 
qui ont étépouédées en déoers tempe par les 
descendants de la famille de France; Paris ^ 
1641 , in-fdl; -^ Topogrtg^ie française, on 
Bepréeeniaticm âe plusieurs . villes, bourgs, 
châteaux, maisons, en France; doMlnés par 
CL OhaatiHon, publiés par..., elo.; Paris, 1641 , 
1647, in^fol.; ^ Théâtre des Gaules; ibid., 
1642 ; — IHnéraire de la vilU de Péris ; Ibid., 
1643, in-12; — ongine et Généalogie de la 
royale maison de Franee; ibid., 1646 ; — 7a- 
bUau portatif ou Deseriptim dm royaume de 
France, sur laquelle est tracée la route des 
postes et grands ^eminsi Ma., 1646; — 
TMdtre au IViMè contenant tes Noms et les 
Armes de tous les chevaliers de tordre du 
Saint'BsprU;ïtÂà., 1651. 

LeIoDg, Bibl. kitt, de ta France ( éd. Footette ). ' 

; BOissBÂV (Caroline), dltema<fameALBBRT, 
actrice française contemporaine, d'une, famille 
qui compte beanoonp de célébrités au théfltre, 
débuta à l'ftge de quatorze ans, plut beaucoup en 
province, ftit engagée à l'Odéon connue première 
Dugaion, et devint cantatrice de la chapelle de 
Charles X. Elle passa au (liéètre des Nouveautés , 
et ne joua plus que le vaudeville, dans lequel elle 
excdlait.par sa sensibilité aussi bien que par 
sa gaieté. Après la révolution de Juillet, elle fut 
en^gée an tiiéfttre du Taudeville. Les princi- 
pales pièces qu'dle y Ht valoir par son talent 
sont : Vn duel sous Biehelieu, Léontine, 
Oeorgeite, la Camar^. Madame Albert a 
figuré dans le procès de Beauvallon h la suite du 
duel avec Di^anrier . 
loMiùmMrê de ta Conversation. 

BOII8BL »B MOimLLB ( Thomos-Charles- 
Gaston, baron), magistrat français ^^né à Paris 
le l"' aoOt 1763, mort dans cette ville le 7 avrfl 
1632. n avait été conseiller au pariement de Paris, 
et fut nommé pair de France. B arait, dans sa 
jeunesse, montré beaucoup de goOt pour la mé- 
canique, et avait exécuté plusieurs machines 
utiles, entre autres une fliux à conper le blé , 
encore supérieure à celles qu'on emploie dans di- 
Terses provhices ; puis il s'occupa à perfectionner 
les moolfais à vent. Aprèa le 9 thermidor, il ré- 
solut de descendre le RhOne dep-iis le fort de 

15. 



BOISSEL ^ BOISSET 



4M 



ridnie JoBqn'à Seyttely espace qui passait pour 
Boa naT^abie, el montra beaoooop de oooirage 
dMseette expédHkNi périDeose. Boissel a aussi 
écrii des Fiables qui n'ont pas été fauprimées, et 
des essais dramatiques. On a de loi : Voyage 
pittoret^ue et navigatUm exécutée sur une 
partie du Bh&M routée non navigable, de- 
puis Qenèoe jusqu^à Segssel, ajln de tirer 
pour la tnarine des mâtures que peuvent four- 
nir les mélèzes: Paris, 1796, in-4<', ayec 18 
planches grarées par fauteur; — Description 
des a/oifief;Paris, 1813 et 1815 ; — Ite 2o X^ 
gislation sur les cours d^eau; Paris, 1817, 
in-4* de 72 pages; —Pei<<-^/re; Paris, F. Di- 
dot, 1825, in-8'*, avec 9 planches; — Mon 
Théâtre; Paris, F. Didot, 1828, in-8« : ce yo- 
lume contient trois pièces : les Exilés du Kamt- 
chtttka;—AbradateetPanthée;^ Une Femme 
en est deux, proverbe en 2 actes, en Yers : Tan- 
leur, ayant de mourir, en fit détruire tous les 
ciempiaires. 

BtvHê MunfClopéâiçm. t. XXIX. - Qoérard, la LU- 
Urmtmn/nmçaiÊe, nippléaeoC, t. II, p. u*. 

«BOiMBum {Antoine- Félix), peintre 
français contemporain, élère de Bertin. On lui 
doit des ouTrages estimés, parmi lesquels : Dé- 
mocrUe et les Abdéritains; — la Mort de 
Pobfdatnas, pour le palais de Fontainebleau; — 
le Beqftime éun Eunuque par saint Philippe, 
et Saint Paul à Éphèse, peints Tun et l'autre 
pour la chqwUe du Safait-Esprit de régUse Saint- 
Sulpice. 

Gab«t, DiettoHMairê dêt Jrttatês vivantt. 

l BOiMBftiB ( Sulpice), architecte et archéo- 
logue allemand, né à Ck)lo9ie en 1783. Un voyage 
qu'il fit en 1803 à Paris, avec son frère Mel- 
chior et son ami Jean-Baptiste Bertram, Id 
inspira, ainsi qu'à ses compagnons de voyage, 
l'idée de rassembler les antiquités artistiques de 
l'Allemagne. H entreprit, cette année même, un 
voyage sur les bords du Rhin, et leva le plan de 
la cathédrale de Colonie, n continua en 1814, 
à Heidèlberg, ses recherdies archéologiques, et y 
acquit le Messie mourant, II fit venir ensuite 
de Gdogne la collection rassemblée par ses soins 
et ceux de sonlSrèroet de son ami, appelée dqrais 
CoUectUm Boisserée. Elle comptait d^ deux 
cents tableaux, et Ait transférée à Stuttgart 
dans un bAtiment spacieux, offert par le roi de 
W&rtemberg. Les taUeaux y fbrent classés su'- 
vant leur importance : c'est ainsi qu'on put re- 
connaître que, dès le treizième siècle, l'Alle- 
magne possédait une école de peinture fondée 
sur les traditions bysantines. Ahisi encore fturent 
remis en hunière un grand nombre de maîtres 
flamands, et le mérite de Jean Van Eyck lui- 
même ressortit avec plus d'éclat. La collection 
était distribuée en trois sections', répondant à 
trois périodes historiques : la première compre- 
Baît les œuvres de l'école de Ck)logne. an qua- 
tonième siècle; on voyait dans la seoonde les 
prodoctions de Jean Yan EyciL et de 8e# disciples, 



et la troisième renfermait les taUeanx des 
peintres allemands de la fin du quinzième et du 
commencement du seizième siècle. La ooUeetion 
Ibt cédée en 1827 au roi Louis de Bavière, 
an prix de 120,000 thalers. En 1836, eQe ftit 
transférée de Schkissheim, où elle avaH été pla- 
eée d'aboid, àasA la Pinacothèque de Munich. 
Boisserée s'établit égslement dans cette vHle 
avec son frère Mdchibr et son ami. En 1835, 
Sulpice Boisserée fot nommé conservatenc géné- 
ral des monuments plastiques de la Bavière. De 
1 838 à 1837, voyagea dans le midi de la France, 
puis en Italie, et apprit à son retour que le roi 
de Prusse avait détidé la réédiflcation de la ca- 
thédrale de Cologne. Sulpice Boisserée fut aussi 
nommé membre de l'Académie des {beaux-arts 
de France. On a de hii : Die Denkmale der 
Bauhunst am Niederrhein vofn7-13 Jahr^un- 
dert (les Monuments de l'architecture dans lo 
bas Rhin, du septième au treizième siède) ; Mu- 
nich, 1830-1833, gr. in-fol. de 72 planc)ies litho- 
graphiées et gravées; — Ueber den Tempel des 
heiligen Graal (du Temple de Saint-Graal), 
1834; — SammZun^ alt-nieder^nd oberdeuts- 
cher Gemaelde der Brûder Sulpice taid Meir 
cMorBoùseréeund Bertram, lithogr. von /.-F. 
Strixner, mit Nachrichten ueber die altdeut- 
schen Mahler, von den Besitzem (collection de 
tableaux aDemands anciens et du moyen Age, 
des frères Sulpice et Melchior Boisserée et Ber- 
tram, litbognphiés par J.-V. Strixner, avec des 
notices sur les peintres primitifiB par les posses- 
seurs de la coUection) ; Munich, 1822-1839; — 
Vues, plans, coupes et détails de la cathé- 
drale de Cologne, avec des restaurations 
diaprés le plan original , accompagnés de re- 
cherches sur l'architecture des anciennes 
cathédrales, et de tableaux comparatifs des 
principaux monusnents; magnifique ouvrage 
grand in-fol.; Paris et Stuttgart, 1823, 1832. 

ConvtnatUnU'Lesrtam. 

* BOIS8EEÉB {Melchior), frère du précédent, 
naquit en 1786, mourut le 14 mai 1851. Outre 
la part^qn'il prit aux travaux entrepris par son 
frère dans l'intérêt de l'histoire de l'art, il dé- 
couvrit le moyen de peindre sur verre avec le 
seul pinceau, et reproduisit aûisi les meilleurs 
tableaux de leur collection. B s'établit à Bonn, 
sur l'invitation du roi de Prusse, et fht nommé 
conseiller privé. 

CcvuMnaUm^LBTik. — Qoénrd, toppléoieBt 

BOI88BT {Josq^h- Antoine de), convention- 
nel , né à Montélimar le 7 octobre 1748, mort 
à Montboucher (DrOme) le 15 septembre 1813. 
Nommé dépoté de la convention nationale par 
le département de la Drôme, il se rangea du 
côté de la Montagne, et, dans le procès de 
Louis XVI, vota la mort sans sursis et sans ap- 
pel. Envoyé en mission dans le Midi en 1793, 
il fit casser le tribunal populaire et le comité 
centnd de Marseille, qui, sous les influences des 
girondins, lui avaient signAé de partir sous ving^ 



4i7 



qaalra heures. Bevom à PiriSy fl attaqua au 
diA des JaeoliiiiB «les liehes el lesmuscadms, » 
eC proposa de les en chasser à ooops de bAton. 
Ce fot loi qui, au mois d'aoet sutTant, Ait chargé 
de légotariser la lerée en masse» conformément 
aœc décrets de la CMiventîon. Le 2 octobre, fl 
demanda aux Jacobins le jugement de Brissot et 
doses ooaecusés, et fut euToyé une seconde fois 
en misiion, à la fin de 1793, dans le Midi. En 
lévrier 1794, il ftit accusé aux Jacobins, parla 
Sodété populaire de Nhnes, d*ayoir opprimé les 
patriotes dans le département du Gard. Trois 
joursavant le 9 thermidor, il présenta aux Jaco- 
liins un pn^ sur la liberté de la presse et sur 
les moyens d*en prévenir les abus. Envoyé 
quelque temps aprts dans le département de 
rAm , fl y mit en Uberté quelques nobles. £n 
1795, fl appuya la réclamation des comédiens 
français, qui demandaient la réouverture de leur 
Ihéàire. Enroyé une ttoisième fois dans le Midi 
et à Lyon, fl écrivit que les habitants de Lyon 
exerçaient de cmeUes Tengeanoes contre les teri- 
roristes , et qu'ils les massacraient dans les rnss 
et dans les prisons. La convention, tronvant qoH 
ne sévissait pas assez contre ces réactionnaires, 
le rappela à Paris. Après la session conTention- 
nelle, fl passa an conseU des anciens, et 8*y fit 
peu remarquer jusqu'au 18 fructidor an Y. A 
cette époque fl se réunit àla minorité, qui s'était • 
assemblée à l'École de médecine. En 1798, U fut 
éln secrétanre, et demanda un décret d'urgence 
sur la résolution qui assimilait aux émigrés les 
individus qui s'étaient soustraits à la déporta- 
lion. Après le 18 brumaire, fl cessa de faire 
partie de la rq>résentation nationale. 

Le Bu, JHenomut^ encpetopédttuê dé ta France. 
-^ Biographie dêt Contemporatna. — Colomb de |Bt- 
Uoe», Catalogué doi DaupMnoii dignêt 4ê méaioêrê. 

^BOissii» (André^laude), peintre fran- 
çais, né à Nantes en 1760, mort vers 1840. 
Élève de Brenet, fl a p^t des siijets sacrés en 
assez grand nombre, parmi lesquels on distingue : 
r Assomption ;—VÀpothéose de saint Vincent 
de Paul; -— une Tentation du Christ, et une 
Adoration des Bergers. 

Nagler, JfêUêi JUgemêlMM Kltiuttêr-Uxieon, 

«BOI881BB (Henri), humaniste suisse, né 
h Genève vers 1762, mort vers 1835. On a 
de lui : Précis d^AntiquUés grecques, d'après 
l'allemand de Schaaf; Genève et Paris, 1824; 
-- Précis (F Antiquités romaines, d'ajn^ l'al- 
lemand du même auteur; Genève, 1824; — 
Principes de la Prosodie et de la Prononcia- 
tion rég%aière de la langue française , pour 
tenir de texte aux leçons qui se donnent 
sur ce sujet dans la faculté des lettres de 
VAcadémàe de Genèoe; Genève, 1837. 
Qnérard, Bopplénent à la France littéraire, 
«BousiBE (Edmond), botaniste suisse con- 
tauporsin, membre de la Société de physique 
et d'histoire naiurdle de Génère. On a de hn : 
Vogage botanique dans le midi de r Espagne 



BOiaSET — BOISSIEU 458 

pendant Pannée 1887 ; Pnris, 1839; ^Slenehus 
plantarwn novarum minusque eognitarum 
quas in itinere Hispanieo legit; Genève, 
1838;— jPlbraorienfa/is, pnbHé par cahiers ; 
1846 et suIt. 



QDénrd, rapplément à la France Utiéraêr*. 
BOISSIBft DB 8A1JTAGB8. Vog. SâUTAOCS. 

BoissiàBB (Claude de), mafliématiden fran- 
çais, né dans le diocèse de Grenoble, virait dans 
la dernière moitié du seizième siècle. On a de 
lui : CArt de V Arithmétique, contenant les 
dimensions commodes, tant pour Vart mUli- 
taire que pour les autres calculs, 1554, hnS"* ; 
— Nobilissimus et antiquissimm ludus Pf- 
thagoricus quirhgthmomaehianominaiur,in 
utilitatem et reUucationem studiorum corn- 
paratus, ad veram et fadlem proprietatem 
et ratUmem numerorum assequendam : nunc 
tandem per Claudium Buxerium, Delphina- 
tem, illustratus ; Paris, 1556, in-S** : on trouve, 
dans le Chronicon Cameracense de George Col- 
yener, pag. 461 , une notice sur cet ouvrage 
et sur un autre ancien jeu du même genre; — 
Art Poétique réduict et abrégé en singulier 
ordre et souveraine méthode, 1554, in-8*; 
PArt de la Musique, 1554; — les Principes 
d^ Astronomie et Cosmographie, et Vusaqe du 
globe, trad. du latin de Gemma Frisius; Paris, 
1556, m-8*. 

La Croix da Haine et Do Verdler, Ihbl ftanç, — 
Chorier, Histoire dm DawpMaé^— Geocipe ColTener, 
Ckronicoa Coataracenee, p. Ml. ~ Morérl, JMetionnaire 
hUtorique. 



(Barthélemy^Camille de), mé- 
decin français, né à Lyon lo 6 aoOt 1734, mort 
dans la même vUle, en 1770. H fit ses études 
médicales k Montpdiier, fut reçu docteur en 
1755, et agrégé au coUége de médecme de 
Lyon en 1756. Il signala son lèle, en 1762, 
par les soins qu'A rendit aux habitants de Ma- 
çon durant une épidémie qui désolait cette vflle. 
On a de lui : Dissertation sur les anti^^ 
tiques, 1769; — Dissertation sur les métho- 
des échastffantes et rc^ratchissantes, 1772 : 
ces deux dissertations ont été couronnées par 
l'Académie de Dyon, la première, en 1767; la 
seconde, en 1770. 

Biographie médicale. 

BOIS8IBU (Denys Salvaiiio de), diplomate 
et jurisconsulte français, né à Vienne, en Dau- 
phiné, le 21 avril 1600; mort le 10 avril 1683. 
Après avoir obtenu le (prade de docteur à l'uni- 
versité de Valence, fl quitta la carrière du bar- 
reanà laquefle fl s'était d'abord destiné, prit le 
métier des armes, et obtint bientôt un brevet de 
capitafaie. Licencié à la paix, fl entra dans la 
carrière de la magistrature , où , après avoir été 
chargé de plusieqrs emplois subaltmes, fl obtint 
enfin la place de lieutenant général du bailliage 
de Grenoble. H accopipagna à Rome M. de Cré- 
qui, et ftit chargé de haranguer le pape en 1633. 
Plus tard, fl fot envoyé à Venise en qualité 



4SI9 



BOISSIEU — BOISSONADE 



d'ail iImmi Mlf nf y fl^netivlUft àftc SMoès éèê s^o- 
ciatfoas qoi loi étakot confléee, et fM, à son rt- 
toor, nommé conseillerait. H soceéila ensuite 
à wû père dans la place de président de la 
chambre des comptes de Dauphiné. On a de lui : 
De Vusage da fitfs tt oMirts droits seigneu- 
riaux en Dauphiné; Grenoble» IM4; -* Mi- 
seéUaneai Lyon, 1622, in-S*; ^ Histoire du 
chevalier Bayart (sous le nom de L. Yidel); 
Grenoble, leôf, in-4''; — Sylvx septem de 
totidem ndractUis Deiphinahu ; Lyon , 1661, 



déHtiêdêi inscripUons, t. XU. - AUred de TerrebiMc, 
MMatUm des prineipata événêmanXi de iatiêdê Sal- 
WKA9 éê JoiuiAi, juiole ihné CHt^gft* éê wa Çé- 
néaiOTi»* «t précédée d'wM NoUm hUtoritmi Lj«o. 
1880, ln-8«. 

BOI88IBU ( Jean-Jacques wt ), gravenr tvtor 
Caifl^né à Lyon le 29 norembre 1736, mort le l*' 
mars 1810. H étudia le dessin août Frontieri et 
se. forma par Tétade des tableaux de Técole hol- 
landaise et flamande. Après avoir étudié dans les 
forêts de Fontainebleau et de Saint-Germain les 
beaux arbres qui s'y trouvent, il se rendit en 
Italie, où il s'exerça à reproduire sur ses toiles 
les chefa^'oeuvre de Varchitecture moderne et 
les ruines des monuments antiques. Il se Ma 
pendant son séjour k Rome avec Winckebnann, 
dont les conseils achevèrent de dévdopper son 
talent. Âmi de Yemet et de Soufflet , Boissieu 
doit, aussi bien que ces deux hommes, être re- 
gardé comme l'un des plos grands artisles que 
la France ait produits, et comme l'un de ceux 
qui, par leurs talents , préparèrent la révolution 
artistique opérée par David. La pdnfure h WxA» 
l'avait d*abord exclusivement occupé; nais 
l'excès du travail, et la préparation des couleurs 
dont il se chargeait hii-même , ayant altéré sa 
santé , il se consacra tout entier à la gravure à 
l'eau-forle, et, par le sentiment du dessm, si 
Men secondé par la prédslon de son btnrin, Il peut 
être regardé comme le phis habile graveur en 
ce genre. Toutes ses gravures sent des paysa- 
ges de sa composition , des vues dltaKe, etc., 
et des copies des taMeanx de l'école flamande. 
Fixé h Lyon, il exerça sur l'école de peinlnre de 
cette ville une influence puissante, et inspira 
aux artistes de cette école le goût du natnrel et 
du fini qui la caractérf^. Le catalogue de son 
eenvre contient cent sept nmnéros de gravures, 
sans compter un nombre infini de dessins an la- 
vis , de paysages au crayon , et de portraits à 
la sanguine, tous très-recherchés. On estime 
surtout ses gravures d'après Ruysdael , sa Forte 
de Vaise, ses Petits-Maçons, etc. 

Le Ba», Dtetiùimairê êncfelopédique d« la franc; ^ 
D«gaa-MoBtb«t , Êto9ê MU, âê J,-J. ée Joftttov. 

*BOissiBiT (i>ierre-/09epA-I>idier), membre 
de la convention, né à Sain^MarcelHn , y exerça 
d'abord la profession d'hcwme de loi , et devint 
ensuite administrateor du département. Au mois 
de septembre 1791 , il fut nommé député sup- 



piéMU dtt déçtÊ^ÊÊuaâ 4» nér» è 1 
légMÉlf»,elaaB«pfè»in€nte»de te eon- 
veation par le mên» déparlenent. Bcpyallsle 
dans le oosnr, B v«li cwira ttotenle» mesufe» 
qui «rataM pour b«t le saM de te répnUli^. 
Dans le procès de Loote XVI , Il refîasa d'opteer 
comme juge, CQBflMi, comms lepsiBHMP, a m 
détention el au bannâsBemcnt , et netoparal à te 
tribone qn'après te 9 themider. An nnte de 
janvier 1795, à FoecafliMi dinsultes Mies m 
buste de Marat, Boissien demanda < te nMfffé 
des cultes pour les sefaitapolitiqnes.» Le M juil- 
let, il appuya h demande lUte par un pétffion* 
naire de te su^iressieB du oaleuditer fépuMK 
cara. Boissien , encovragé par te tonranre ce»- 
tre-révdottMnaire que praniient tes aAMvisn, 
combattit la proposMion qni demandait qu'aucun 
ânîgré ne pM i^éutamer sa radiation qu'après 
s'être constitué prisonnief • A te Itei ne te sessten 
conventioBneHe , et au moment on les secnons 
de Paris, égaréea par tes roywsies, menaçaient 
te représentation naltente, Il se prononça avec 
passion contre te réarmement des patriotes, qui, 
ouMiaRt leurs ressentiments et leura griefs, 
étaient venus défendre la convention. Cntré an 
oonsefl des cinq-cents , H donna sa démission 
quelques jours après l'ouverture de te sessiott, 
et rentra dans te vie privée* 

BiograpMé de* Contemporain, — PeUt» mofrapkiê 
eonvoMtonnêUê. 

;n<HSsoirAnB {Jean'It)rtmçois), célèbre faeh 
léniste français, est né à Parte te 12 aoAt 1774 , 
d\me fhroflle noMe, originaire de Gascogne. Son 
père, J. -P. Boissonade de Fontarabw, né en 1 723 et 
mort en 1780, était gouverneur de C^stel- Jaloux ; 
et c'est sans dente k te même temffle que doivent 
avoir appartenu deux médecins distingués, 
l'un de te fin du quinzième siècle , et l'autre du 
seizième, ainsi qu'un poète, Bernard Boisso- 
nade, qui gagna le souci aux Jeux Floraux en 
1640. 

M. Boissonade entré jeune encore dans te cai^ 
rière administrative, sons le ministère du géné- 
ral Dumouriez, vers la fin de 1792 , en fut vio- 
lemment expulsé en 17^5, y rentra en 1801 , et 
Alt nommé secrétaire général de la préfecture de 
te Hante-Marne par Lucien Bonaparte» alors mi- 
nistre de llntérieur. La retraite de celui-ci en- 
traîna celte de M. Boissonade : H renonça alors 
à la carrière administrative, pour se livrer tout 
entier à la phllologte et à te littérature , aux- 
quelles, depuis sa jeunesse, il nVaît cessé de 
consacrer tous ses loisin. Déjà connu do monde 
savant, en France et à fétranger, par d'excel- 
lents morceaux de critique et de philolbgie ré- 
pandus dans tous lesrecueite du temps, M. BoLv 
sonade ftit nommé, en 1809 , professeur de lit- 
térature grecque à la ûicuKé des tettres do 
l'Acadéime de Parte, et ent te générosité de se 
contenter du titre de suppléant en feveur du 
savant Larcher, qni resta titulaire de cette chaire 
jnsqu'àsamort , à la fin de 1812. M. OoissMMkte 



46t 



fiOISSOIVABE 



463 



Hiî socoéda alon> et bientôt «ptès le ranplaça 
également à rAcadémie des inscripthms et beOes- 
ietlree (aton 3* classe de llnalltat), où il Itat 
admis dans les premiers mois de t813. A la mort 
de J.-B. Gall en 1828, M. Boiasonade flit nommé 
ft la chaire de professeur de Uttératare grecque 
an coH^e de Ftanoe. Ces denx hautes positions 
èans la science à laquelle s'était Tooé M. Bois- 
ionade, positions que hii seul alors était capable 
àe rempÙr ayec autant de saoeès, satisfirent sa 
modeste ambition. Loin d'aspirer, comme tant de 
savants, à y joindre d'antres emplois, on le yit 
toi^oors depuis» par on désintéressement aussi 
noue qne rare de nos jours» refuser à diYersea 
époques Toffire qui lui fut âdte de plusîenr» pla» 
ces, telles que e^e de oonserrafteur à la bi- 
Mio^lièque du Roi à la mort du saTant Cape- 
vannier, et celle de secrélaire perpétuel de l'A* 
«•demie desinseriptiona, pour laquelle ïê choii 
VBanime de l'Académie Vvnàt déàgné, ea lem- 
placemeaC du ban» SflTeatie de Sacy. Sa lettre 
à MiUiB anr AristéBMe, faiaérée dans te Jfti^aai» 
ëmcffclopédique (4* année, 1798, t. m) fit avaii- 
tageusement connaître M. Botasonada des s»- 
▼anta de l'Aliema^ie ; et J.-B. Bast lu! dédia, 
en 1805, sa fumeuse lettre critique sur Antonius 
liberalis, etc. Ce ftit te peut-être ee quidécîda 
M. Boissooade à diriger ses investigations dans 
le doBoaine de l'antîqiiité, aaine ioépuisaUe, où 
il porta le itembean d'une grande sagadlé et 
d'une critique toiijours pore. De te cette fouie 
de publications, dont il a enrichi le monde aa- 
▼ant avec une aetivité incessante , soit d'auteurs 
encore inédits , soit de classiques rendus à toute 
leur pureté et édaircis par des commentaires 
excellents, qui teissent bien peu à foire aux San- 
maises ftiturs; ainsi parurent suceessiTcment : 
Philostrati Jferoica; l^aris, 180Ç, in-8*, pu- 
bliés de noureau dans laBftHothèqnedes auteurs 
grecs; — Marini Vita ProeH, grœe.-lat., Leip- 
zig, 1814, in-8*; publié depuis danslaBiU. grec- 
que de M. Didot; — Tiàertus Rhetordejlguris 
altéra parte auctior, una cum Bufi arte rhe- 
tùTica; Londres, 1815, in-8*; — Luca Bol- 
stenii JSpistolx ad diversos , aceedit commefi" 
tatio epigraphiea in inscriptionem grxcam; 
Paris , 1817, in-8*; — Jficetw Sugeniani 
narratio amataria et Constantini Manassis 
&affmentay gr sec-lot.; Paris, 1619, 2 toI. 
in-12; — Herodiani PartitioneSy grœce;Lon- 
dres, 1819, in-S"; — Bx Prœli seholiis in 
Cratylum Platonis excerpta; Leipzig, 1820, 
in- 8** ; — Eunapii vttse sophistarum ; Amster- 
dam, 1822, 2 Tol. in-8*, publié de nouveau dans 
la Bibfiothèque des auteurs grecs de M. Didot; 
— Aristxneti Spistotx ad fldem Cad. fin- 
dob.y grxc.'lat.; Paris, 1822, in-8*i — P. (M- 
diî Metamorphoseon lib. XV, graece versï a 
Maximo Planude, et nunc primum editi; 
Paris, 1822, in-8', formant le 5* vol. de YOvide 
de la collection Lemaire ; — Syîloge Poetarum 
grxcorum; Paris, 1823-1826, 24 vol. in-32; — 



^bvttm Tettaimmtmi grae.; Parla, 1824, 2 
vol. in-32; — de Sgntipa ei Cpi JlhoÀnd^eo- 
puli narratiùy e eodd, Pariainis; Paris, 1828 , 
in-12; — Aneedoia graca; Pairia, 1829-1833, 
5 vol. ln-8® ; — Theophylaeii Simoeattêt fiuM- 
ttones phytie» et ^pistolœ ; Paris , 1828 , -in-8* ; 
— jEneas Gasaus et Zaehariaâ Êlitylenmu 
de Imnunialttate aninus, ^r^e.-^o^.; Paris, 
1838, in-8*; — Miehaêl PseUut de Opéra- 
tUme dstmottum; aeeedtmi inedUa opiuctiia 
Pse/A; Nuremberg, 1838, i&-8«;-~ PhilostraH 
Bpistolm; Paris, 1842, in-8";— iiaeedoto noua; 
Paris, DMot, 1844, in-8* : ce volume contient 
les lettres inédites de CSnunnns, des opuscules 
et des lettres de Manuel Paléologne, de Dâné- 
trius Cydonius, de Jean et de Mare Engeni- 
eus, etc.; Babm/atmlxiambiex, gnsce-laHnê; 
Paris, lîrmin Didot, 1844, in-8" : on sait avec 
quelle heureuse habilelé le savant Mlnolde Minaa 
découvrit, en-1839 , une grande partie des ibMes 
de Babrius, dont on regrettait vltementh perte; 
c'est d'après la copie teite par M. Minas sur le 
manuscrit du mont Athos, que M. Boissonade pu- 
blia la première édition de cent vingt-trois AMes 
de Babrius, avec un savant commentaire et 
une version latine; — CAortcil GassH ùrationes , 
DeclatnatUmes , fragmenta; fnsunt inedise, 
orationes dux; Paris, 1846, in-8*; — G, Peh 
chymeris declamaHones Xlli, quarwn 12 
ineditx; HieroeHaet PMlagrH grammaOeo- 
rvm PhUogelos maxtmam partem ineditw; 
Paris, 1848, in-»*; — TxetssB Allégorie IHa- 
dis et Pselli Allegoriœ;PBîis, 1851, in-a*. 

M. Boissonade a inséré dans les Notices et 
Extraits des manuscrits de la bibUothèque dn 
Boi, entre antres travaux remarquables, une No- 
tice sur les lettres de JHo^ne le Clique 
(tom. X), te Traité alimentaire du médêehi 
BiérophUe, les lettres de Cratès le Cfynique, 
(tom. XI), et le poème moral de Geons^ l^pl- 
thés (tom. XU). 

M. Boissonade a encore contribué à Pédittoa 
à' Athénée, de Schweighœuser (1801, in-8<»); à 
celle de Grégoire de Corintke, de SchaeTer (1811, 
in-8<') ; à VSMripide de Mattfai» (1814, in-8'') ; an 
Thésaurus lingues grxcx, publié à Londres par 
Valpy; et il continue d'enrichir de ses savantes 
recherches rédtttion du chef-d'œuvre de Henri 
Estienne, que terminent à Paris MM. Flrmin Di- 
dot. Pami les recueils philologiques étrangers 
auxquels est attaché le nom de M. Boissonade, 
nous citerons te Classical Journal, de Yalpy, 
où se lit, entre autres, une série d'articles mtitn- 
lés Curas posteriores (t X, XI, XfV et XV), 
signés des Initiales B. A. P. B. (Boissonade a 
Parisian Beader), plusieurs lettres latines adres- 
sées à Barker, à Valpy, etc.; et les litte- 
rarische Analekten de Wolf, dont les deux 
premiers volumes contiennent de savantes dis 
sertations. ^ 

Malgré cette longue énuméraHon de tant de 
travaux philologiques, dont une partie aurait suCS 



463 



BOISSONADE — BOISSY 



464 



pour Utnstrar on émdit du Misitaie nède, on 
n*aarait encore qu'une fi^Me idée des senrioes 
rendus à la Uttératare grecque par M. Boisso- 
nade, si l'on n'y ^joutait la longue période de 
sonenseigneinent an collège de France et àla fo- 
culte des lettres. C'est à ses leçons, dont tout 
rintéràt et tout le charme ne peurent être jus- 
tement appréciés que par ceux qui ont été asseï 
heureux pour y assister, qu'on doH llmpulsion 
donnée aux études phikAogiques en France de- 
puis le commencement du siècle, et que se forma 
cette école d'hellénistes distingués que la France 
peut offrir ayecorgueil à sesToisins d'ootre-Rhin. 

Dans ses appréciations des chefs-d'œufre an- 
tiques, comme dans ses notes remarquables par 
un goût exquis et par d'heureux rapprochements, 
M. Boissonade ne se montrait pas seulement 
helléniste sayant et profond, mais encore criti- 
que sûr et érudit, et également yersé dans la 
connaissance des littératures modernes. C'est 
une nouvelle £m» sous laquelle 11 faut aussi en- 
visager M. Boissonade, si l'on veut apprécier 
justement cette vie littéraire si pleine et si labo- 
rieuse. Mais il serait difficOe d'énnmérer ses im- 
menses travaux en ce g^oare, diiqiersés dans une 
foule de recueils; et il est à regretter que l'au- 
teur n'ait pas encore songé à les réunir, n nous 
suffira de citer les principaux de ces recuefls. 

M. Boissonade avait débutédans la carrière phi- 
lologique par des travaux remarquables insérés 
dans le Magasin encyclopédique de MiUin. De 
1802 à 1813, il fournit un grand nombre de mor- 
ceaux de critique littéraire dans le Journal de 
Paris, le Mercure, le Moniteur, et les Débats. 
M. Boissonade avait 'trouvé dans M. Bertin de 
Veaux un protecteur éclairé ; et, attaché pendant 
près dedix ans à la rédaction du Journal des Dé- 
bats, il signait des initiales B ou.Û une foule 
d'articles, où il fit admirer la pureté de sa critique 
et la variété de ses connaissances. Admis à l'Aca- 
démie des inscriptions et belles-leUres en 1813, 
M. Boissonade cessa d'écrire dans les journaux', 
obéissant à un sentiment de haute convenance, 
et par déférence pour l'illustre corps auquel il 
appartenait Plus susceptibles alors qu'dles ne le 
sont ai]jourd'hui, les académies s'abstenaient de 
tout contact avec la presse quotidienne. 

On doit regretter que M. Boissonade n'ait pas 
donné suite à un projet de Dictionnaire uni- 
versel de la langue française , pour lequel il 
avait recueilli des matériaux déjà considérables, 
et que ses travaux lexicogri^hiques se soient 
bornés à la révision du l"" volume presque entier 
de la 2* édition du Dictionnaire de la langue 
française de J.-Ch. Laveaux; Paris, 1828, 
in-4». 

Comme littérateur, M. Boissonade a publié : 
Lettres inédites de Fo/toire à Frédéric le Grand, 
de 1746 à 1763; Paris, 1802, in-8*; — Œuvres 
dePer^in, avec une Noticesur sa vie;Paris, 1824, 
ïtirh"*',— Aventures de TélMiaque;P9n&, 1824, 
2 vol. in-S»; — Œuvres choisies de Pcamg (col- 



lectîoii des Ctosifiief deliefevèce) ; Paris, 1827, 
in-8*. La Biogrt^hie universelle et «Ile des 
hommes vivants ont été aussi eoiichiea par 
M. Boissonade d'une foule de notioesfanportanlei. 
Enfin l'on doit encore à la plume élégnle dé 
M. Boissonade des imitations en vers de qnelqaes 
^igrammes de Martial insérées dans les Son^s 
littéraires de Coupé, 1. 1, p. 274, et dans le 
Martial de Simon ( 1819, 3 vol. in-8»), et U 
traduction du poème héroi-comiqne poilugiM 
d'Antonio Diniz,/e6oupi2{oii; Paris, 1818,i»32* 

A. PllXOK. 
CUiuteal Journal, mara itti; on y IroaTC use lettre 
intéremnte, qal bonore le eanetère de M. Boluonedc— 
Qoértrd, la FroHCê titténUrt, - Le Bas, 0feftoMMii« 
Mefd^péSifMde la FlroNce. 

BOIMT {Charles DESpasinE), jurisocnauMe 
français, né à Paris vers 1730, mort dans la 
même ville le 29 mars 1787. Ses ouvrages lui 
onvrirent l'entrée de plusieurs académies dllalie 
et de France, et il oonsacra ses loisirs à la dirao- 
ftion dHme administration chaotaUe fondée pour 
le soulagement des pauvres hoHlenx. On a de lui 
Histoire des ouvrages pour ou contre les 
théâtres, Douv. édit ; Paris, 1777, in-12 ; — JM- 
tredeM.leeheviaierde***àM.de***^g€trde 
du corps du roi, au sujet de la lettre de 
M. Desp*, de B*., avocat au parlement; Ber- 
lin (Paris), 1769 ( 1758), in-8" ; — Lettres de 
M, Desp^. deB^-surles spectacles; V édit., 
augmentée; avec: une Histoire des ouvrages 
^pour et contre les spectacles; Peins ^ 1780, 1 
vol. in-12. 

Chaodon et neUadtse. DietUmmOf MsfsrifM. - 
Qaérard, 2a France Uttératre, 

BOISST (Jean'JBaptistelBiAxmïkRE ns), 
archéologue français, né à Paris le 20 octobre 
1666, mort le 27 Juin 1729. U commençait à 
peine ses études chez les jésuites, lorsqu'il fut 
amené en Artois, dans une abbaye, par un de 
ses oncles , qui en était le prieur. Là, le jeune 
Boissy, renonçant à toute distraction, s'enferma 
dans la bibliothèque, et s'y appliqua à U lecture 
de l'Écriture sainte et des livres de théologie. 
Plus tard, il reprit à Paris ses études soolasti- 
ques, et, après les avoir terminées, il entra, en 
qualité de précepteur, chea le prince de Rohao- 
Soubise: Il y dirigea l'éducation de deux mem- 
bres de cette fiunille, et en 1710, grâce à la 
protection puissante de son patron, il fut reçu 
membre de l'Académie des inscriptions et belles- 
lettres, n n'assista que rarement aux séances de 
cette savante compagnie, où il lut cependant 
quelques mémoires. La bibliothèque de de Tliou 
ayant été mise en vente , Boissy empêcha qu'elle 
ne fOt dispersée; à sa soOlcitatîon, elle fut achetée 
par le cardinal de Rohan, son protecteur, qui 
lui laissa le sofai de la diqKwer dans nn ordre 
convenable. On a de lui deux dissertations (Sur 
les sacrifices de victimes humaines dans Fan- 
tiquité, et Sur les eaqiHations en usage chei 
les anciens), dans le t 1** de VHisUHre de 
l'Académie. 



465 



BOISSY - BOlâST-D'ANGLAi 



Feller, Dktionnain biogrttpk. 

BOI8ST (Louis-ifichel), arcbéologoe, filsda 
précédent » moaiut yen 1788. H a laissé : Vis- 
seriaikms critiques pour servir d*éclaircisse' 
mené à FHistoire des Juifs avant et depuis 
J.-C.p et de supplément à l'Histoire de Bas- 
nage; Paris, 1785, 1787, 2 yoI. m-12; — Dis- 
sertaHons hàstoriçues et critiques sur la vie 
du grand prêtre Aanm; Paria, 1761 ; — His- 
tokre de Simonide et dusiècle où il a vécu, 
avec des éclaircissements historiques ; Paris, 
1755. 

BaffMar, MNtoCMffM^wi kommë U çatU, p. too. - 
Qnéfwdf ta ffwtùê UtUnitt» 

■omr {Louis m), potteet mtératear fran- 
çais, néà l^lescnorembre 1604, mort le 19 
«Tri! 1758. Beaneoiip moins eown ai^oordliiri 
que Pim et GniseC , fil obliat mi dix4iiiilièm6 
siècle, par sa comédie de PHomine du jour, xn 
siieoèa pnsqw égala celui de to JfitflroiiMiiiie 
et da JMëdkaii^. n était d'une ftmille paune, et 
resta panne presque tonte sa Tîe. Sans cesse 
pressé par le beaoin d'aiynt, il composa suo- 
cessifement des satires qà Im firent beaucoup 
d*e m w mi s sans le tirer de sa misère, et une foula 
de pièces de tiiéAtro que leur médiocdté a fait 
ouMfer. Du» le Sage étourdi^ le Babillard, le 
Frangaie à Londres, V Épouse par superche- 
rie, on trouve quelquefois de la giieté; mais le 
fond en est aussi légw que laf^rme en est sou- 
TentnégUeéeetdifltase.* Enfin, dit la Harpe, 
Boissy parvint à ûôre une comédie où il y a de 
l'intrigue, de linlérèt, dea situations, des pein- 
tures de moeurs , et des détails comiques. Le 
rOle principal, V Homme du Jour, est la person- 
nifidrtion de cette firrrolité spirituelle et de cette 
politesse aimable qui cachent souvent, chez les 
gens du monde, la sécheresse du cœur et Tab- 
sence de principes , et sous lesquelles se dégui- 
saient l'égoisme et la corruption du dix-huitième 
siècle, n aurait le mérite du Méchant, si le style 
de Boissy avait la pureté et Télégaiice soute- 
nues de ceini de Gresset » Cependant Boissy 
retira de sa pièce plus de gloire que de proût 
Sa misère s'accrat encore par on mariage d'in- 
dination, et devint telle, qu'il songea un jour à 
se laiésermourir de faim. On assure qu'il fut 
obligé, pour subsister, de prêter sa plume à de 
méÂanta auteurs qui ne pouvaient versifier leurs 
ouvrages. Enfin son sort s'adoucit, lorsque, en 
1754, fl enba à l'Académie après la mort de 
Destoucfaes, que le succès de V Homme du jour 
l'iqipelaità remplacer. Bientôt i^rès, chargé de 
rédiger la Qasette, puis le Mercure de France, 
H acquit une aisance qu'il n'avait Jamais eue, 
mais dont H ne sut pas user modérément. Ses 
excès abrégerait ses jours. . Dans sa vie et dans 
ses écrits, Boissy manqua de cette réflexion et 
de cette sagesse d'esprit.qui sont si nécessaires 
au bonheur et au bon goût. 

Les ceuvres ou recueil des pièces de L. de 
Boissy ont été publiées en 9 vol. in-8*> ; Paris, 



1766. lien existe un choix sons le titra de CA«A- 
^cBUvre dramatiques; ibid., 1791, 2 vol. 

La Bas, Dktiù wn ei n mwteiofémqm 4» te ftamiê. — 
Qaérard. te Franc» UHérairé, t h p. ti6. - Cbaadoo et 
Delandlne, JHctionnatre Mttoriçiue. ~ relier, Diction 
HograpMquê, 

BOi8ST.ii^AH«Lâa ( Fronçois-Àntoine m), 
célèbre poMidste et homme d'État flnnçais, né à 
SaintJean-Chambre,départementdel'AidèGhe, le 
8décembre 1756 ; mortà Paris le 20octobre 1826. 
Uvhit de bonne heure à Paris, où il se fit rece- 
voir avocat an parlement, et acquit bientôt ta 
véputalion d*un littérateur dtaiingué. En 1789, 
flftit nommé député aux étato généraux par ta 
tiers état de ta sénéchaussée d'Annonay. Appar- 
tenant par sa naissance à ta bourgeoisie, il vota 
constamment avec les représentante de cet ordre 
contre tes privilégiés, et Ait un des députée qui 
contribuèrent le ^us à ta résohition par laquelle 
les communes se constituèrent en assemblée na- 
tionale, n publia ensuite plusieurs brochures sur 
lea finances en réponse à Bens^ose, sur la ré* 
volntion en réponse à Cakmne, et enfin sur ta 
déctaralion de Raynal, qui témoignait son re- 
pentir de s'être joint à la lutte philosophique 
du dbL-huitième siècle. A l'assemblée, tt dé* 
fendit les journées du 14 juillet, et des 5 et 
6 octobre 1789. L'année suivante, il demanda 
des mesures sévères c<mtre les royattstes qui 
s'étaient attroupés au camp de Jalès, et dé- 
nonça un mandement inœndiafare de l'archevê- 
que de Vienne. En 1791 , fl fiit nonuné secré- 
taire, et se vanta publiquement de son vote en 
feveur des hommes de couleur. Nommé, après 
ta session, procureur syndic du département 
de l'Ardèche , fl provoqua un examen public 
sur sa conduite, disant avec raison qu'une 
nation libre doit toujours survefllerses fonction- 
naires. Nommé ensidto membre de ta conven- 
tion, fl fut iromédtatement envoyé à Lyon pour 
y réprimer des troubles survenus à l'occasion 
des subsistances. A son retour, fl se rangea 
parmi les membres qui siégeaient à ta Plaine, 
et dont ii fut même considéré comme te ^chef. 
Dans te procès de Louis XVI, fl vote pouf ta dé* 
tention jusqu'à ce que ta déportation HOtt jugée con- 
venable (1). Pendant la période révolutionnaire 
désignée communément sous le nom de Terreurf 
fl s'effaça complètement; mais,ta veilte du 9 ther- 
midor, fl céda aux sollieitations de Tallien et de 
Barrère, et sejoigoit à eux pour renverser Bobes- 
pierre. Cette adhésion décida dn sucoèsde cette 
journée. 

Deux moto après, Boissy-d'Angtas Itt élnse- 



(1) k oette ocearfon, Bofaiy-d'Aflitai (E 
uanté le M janvier 17M, t'exprtaM aloil > « U a'asit nolBa 
ponr Bol dlnfllger un juste cbâUnent, de pantr dea al- 
teotaUnoiBbreos,qa6 de proearer la pali latérleare. 
Je rclette done PeptoloD de eenx qol Teoleot faire mni- 
rlr LooU; je vote poor qae to«la aolt reteaa dans aa 
Heo «er. joaqu'à ce que fa pali et la reconnatsaanee de 
la république par timtea lea pQlaaaneea permettent d'or- 
donner aon tennlaicaient liora da territoire. » 



4«? 



BOISST-iyAFGLAS 



49ê 



cféfBîre de Is oonrentltMiy d bicntdt ipfès menti- 
bre an oomitë de tahit pabHc; Il fit, eo eette 
dernière qualité, de nombreux rapports sur le» 
sobslfllaiices, et IM chargé spécialement de TeË- 
1er à rappromiouwmeat de Paria. A la fia de 
JanTier, il prononça mi diacoars sur ka relation» 
«térleore» de la France; on aÉ»!» plu» taid, fl 
ftt décréter la liberté dea eoMes» fit «a r»pp«t 
anr leaattnwpemnÉaqiri «a ConMÉeMtaaH portai 
dea boataBfler», et le» attcttM» à la maNaiUaM». 
La eonTention décréta, anr aoB rappotft, le mod» 
de dlatrflwtkMi de» eomaitible». La 1) feiminal, 
il était à la triboBe, ttum va rapport aor le» 
snbsiatanee», kmqQ» le panpl» en déeocdiv, por- 
tant des drapeaux et d ema nd a nt, Dw pote, ê$ 
9aam8tteutloBde95\ ea fri dt le» Toilerieaoè 
siégeait alors laeonteilion, s*e»para de la saHe 
des déSbérations, sinstalla aor les banca de» dé- 
poté», et s'y Hat en pmmaMncejnaqi^M mo- 
ment où, subitement effrayé par le brait de» 
tambonn battant U général», et p« lebruildn 
tocsin sonnant l'alarme dn baut dn pavillon de 
lliorioge, Il se dispersa doln-méme etdispanit 
sttbitement. Boissy-d'Angtea^ qui n'avait point 
quitté son siège, remonta anseitôt à latribaaM 
et continua son rapport, dont rassemblée reprit 
paisiblementla disonssion. Lesehefc inbabOeapar 
qui rinsnrrectionda 13 germinal avait étéoonduite 
comprirent que ce Jour-là me révolutioB aTait 
avorté dans leurs marna, et ils féeohirent de re- 
commencer une Jouvéeqn'ilseapéraiant terroinsf 
autrement. Dirigés par le» mêmes moyen», avec 
le» même» homme», elle cntle même résuKat Le 
t*** prairial , an matin, la convention fut de non- 
teau assaillie par une multitnde de tout âge et 
de tout sexe, arméede toute» pièces, prête à tout, 
et, qui partie dea fiiubonrgs Saint-Antoine et 
Saint-Marceau, avait recruté un grand nombre 
de citoyens. EHe (ait d'abord descendre de son 
IbuteuHIe président de rassasiée, dontlaflitigDe 
avait épuisé le» fiMoes. Boissy-d' Angles, appisié 
à hd succéder, monte aussitôt à sa place : menacé 
de mille morts, il resta immobte et catane, comme 
8*fl n'eût entendu aucun cri, comme s'U n'eût 
vu ni le fer ni les mousquets tournés contre lui 
Kerw^n est firappé à ses yeux de plusieurs 
coups de sabre; on égorge Férand, et sa tète, 
portée an bout d'une pique, M est présentée en 
face de hi sienne. L'fanpassible président se con* 
tente de la détourner du re^rd et du geste, 
après Faroir, dit-on, religieusement aahiée. Quel 
que soit le jugement quel'on porte sur les éré- 
nemoits de cette journée, quelque opinion que 
l'on ait dn parti auquel appartenait alors Boissy- 
d'An^as, on est forcé d'admirer l'héroïsme de 
sa Conduite dan» cette circonstance. 

Le lendemain de cette séance, la convention 
loi Tota des remerctmenta. Nommé ensuite 
membre de la commission dMi^gée de présen- 
ter un projet de constitufion, il ffit, le 13 Juin, 
un premier rapport, démentit le bruit que la 
république devait abandonner les places fortes 



de la HoUuMler an rot de Prusse, et patin des 
colonies» qull fit dédamr partie intégrante du 
territoire llrançai». Lo 27 août» il prononça un 
disooara sur la situation politiqne de l'Europe, 
et proposa d'enlever aux lois révointionnairet 
une partie de leur sévérité. Le 2 septembr»^ il 
demanda que le comité d'histmction publique 
piésentftt une Usfn de» Fran^ aniquela il était 
juste d'élever dea statue» ; deux jours apièi. il 
appuya la proposition da rappeler de rémi^n- 
tion TsUeyrand-Périgoidy et Tola la réunion de 
la Belgique à la France. Le 15 octobre, il M 
obligéde s'expliqnar anr le» élo^m qpmlui nvalnat 
donnés les sections de Pari», imputées eanlin 
la couTentlon par de» agent» «eynBate». Beiaay 
ftit encore cempronsi» dan» la feri i i ipimdi nno 
d'un Intrigant inyallBt» namnaé Lensair», et fiil 
à Juste titM, depoi» cetb» époque, conaidéfé 
coBome dévoué à la eont W hié vn lu tlon> La esm- 
tltutlon de fan m est son oa«ii«e ; anal las dé- 
moeratesla nonwnaiwÉil» laeon»M<iiMeii Anèe- 
biàofm, »cauaedubé guy<!in en>daBi^y,elparce 
qneDannon y avait eeepéré. 

Devenu membre dn censei de» ring »entr, 
BoiBsy en IlLt, de» la première séanee, éto se- 
crétaire. Le 4 décembre, fl appnya m demande 
des femme» de BMand-Tarenne et de OoUot- 
dUerbois, qui réclamaient ta mise en liberté 
de leurs mens; le 10, il fit une motion en ta- 
yeor de ta Kberté de ta presse; le 9» neat 1796, 
il combattit l'amnistie proposée pour le» délits 
révohiUonnaires; le 23 septembre, fl eqgagm te 
corps légistatif à formuler un T«n peur le réta- 
blissement de ta paix, et se déclara eontreta loi 
qui excluait les parents d'émigrés de toute fonc- 
tion publique; le 9 novembre, il dépeignit les 
abus des malsons de jeu, et dénonça le Diredeire 
comme frateurdcTiceset decomiptiott. En avril 
1797 il Ait noiftmé député de Paris au conseil des 
cinq-cents, et s'âe^a centre la mise bors ta loi 
des émigrés qui rentraient en France; te 11 juil- 
let, fl fit un long discours en fayeur de» prêtres 
déportés et de la liberté des cultes; le 20, H de- 
manda la réorganisation de ta garde nationale, et 
accusa te Dfarectoire de destituer les mbitatres (a- 
Yorables à la majorité des conselb, qui était roya- 
liste. Ses sympathies pour les Bourbons, connues 
depuis longtemps, te firent enrdopper dans te 
décret de proscription du 18 fhictidor. Cepen- 
dant fl parvint à s'y soustraire, et s^enftiit en 
Angleterre. Rappelé en France après te 18 bru- 
maire, fl ne tarda pas h s'accommoder an nouveau 
système de gouvernement, et en fSOt H devtaft 
membre dn tribnnat, qui te choisit pour son 
président en décembre 1802. L'année suivante, 
il fit partie du noureau consistohe de Vt^ht 
réfomiée de Paris , fut décoré de ta croix de ta 
Légion d'honneur en 1804, entra au sénat en 
1805, et ftit nommé commandeur de ta JLé^oa 
d'honneur le même jour.' Lors de l'inrasion de 
la France par les aIHés , fl fot diargé par Napo- 
léon des fottctioas de commissanre dans ta f2* 






40w 



B0ISSY-D*AN6LAS — BOISTE 



diviskHi ttlHtaire. ff est alon qn'ff apprit la dé> 
cbéaiiM de rcmperrar par le Bénal, aete tMNiteaz 
anquel 9 se hftti de doMier MW adhéfikm finniMlle. 
Louis JYJU. l'en réo(Hnpe»8 m VêmuA k la 
paille. 

Ao Kfoor de IHedlIbe, RapoléoB, ^ ooMia 
la trahison de fanelen sëmleiir, le efaai^ #or- 
ganôser lesdtfpartementidii IMI; Boissy-d'Aaglas 
rcsnpMavee xèie celte mission, etM itneseooode 
fois noKiBé pair. Après la batailie de Waterioo, 
il eomlMllit la proposition de proclamer Hapo- 
léoB n. An retoor da roi, fl Ait éHminé de la 
cliainbre des pairs; mais bienlM me otd om iance 
royale tM }*y rélBté|;r0r pour la troisième fois. 
Boissy-d'AaiIss , dont la eomihuts pofitiq» a^alt 
été si TariaMe pendant la réroMeny semMa, 
sons la Testaoration , fooloir rerenir aux prin- 
cipes qnll STaît défendus à fassembiée oonstf- 
luanfe, et M, à la chambre des pairs, un des 
întrépidee défloiseor» des libertés ptÀUques. 
Boissy-d'Aoglas faisait partie de llnstîtat depuis 
la formation de ce corps. Lors de la réorganisa- 
tion de taia, il ftat nommé membre de l'Acndé- 
mie nss Mnonpvons es DSHQSrHHNs. 

▼oid les prindpanx écrits de Boissy-d'An- 
glas : A mes coneUo^ens, 1790, fai-8°; -* 
B9ès99^Ânflas è «.-7. Xojfual, 1792, in^; 

— Deux mùts «nr tms quesitm jugée, on 
LeiireB à M. de la GoMmomiièrs, 1790, kt^; 

— Jfssot sur les féUs tuOkmales, suM de 
quelques idées sur les arts et sur la néeêssUé 
de les eneaumger; Paris, 1794, hi-8^; — Let- 
tre mu eond^oye» I>umonts, vice-président 
du départemeHtde rArdèeke, par UeHoifen 
Boissf, dépuitédumèmedépartemeiU;^ Mé- 
mo/kre sur les limâtes futures de la Républi- 
que française y présenté au eomàté de sdèui 
publie, etc. ; Me, 1795, in-S»; -« ObservaiUm 
sur rauvrage de M. de Caknme, intitulé De 
rétai présent de la France, etc., 1791, ■§-«•; 

— Recueil de discours sur la liberté de la 
presse; Paris, 1817, i»-8« de 1)0 pa^ss; — 
Opinions de MM. les comtes Boissy-d'Anglas, 
lanjuinais et le due de BrogHe, relatines a» 
pre^ de loi sur la prorogation de la suspen- 
sion ée la liberté indMdusUe; Paris, 1817, 
br. in-8«; — Bssai sur la vie, les écrits et les 
opinions de M, de Malesherbes; suividenotes, 
de lettres et de pièces inédites; Paris, 1819- 
1821, 2 Tol. in-8«; — les Études littéraires et 
poétiques d'un iBieUkard, on Recueil dedivers 
écrits en vers et en prose; Paris, 1825; — Ré- 
clamation contre Fexlstence des maisons de 
jeux de hasard, adressée à la chambre des 
pairs ;TntiB, 1822. 

Le %M. DtetUmnatr* tnetetopéât^w âê ta France. — 
Êncfao p smB éêê gmu du mondé, - Qoérard, te lÀtté- 
ratura /roÊUçaUê^ nipplémeot — Biographie dos (Um- 
UmparatnM. — Notice sur la vie et les owraçes da 
Boissf'd'Jnglai, dans les Mémoires de Vjicadémie de» 
<iueHp«oiu, t Ils P* tM- 

«BonsT BU ceuDEAT (FamHle oc), de 
la maisott de Rouillé, originaife de Bretagne, 



470 

dans rte de PVtnee et à Paris, à partir dn 
searième siècle. Les persenna^» soimnls ont 
marqué dans rhistoirs: 

« BOM8V DircouMA V {BUoUre^MmA de>, 
né en 1716, asaMa an aiégede Kehl en 1733, et 
se distingua dsoBS les gnonres de la succession 
d'Autriche, n M créé maréchal de camp en 1761. 

*noM8T DVCovpnAT (...), fis du précé* 
dent, mort en 1840, ancien ofHeier au réghMnt de 
Lan gne doc. Son dérenement durant les Cent* 
Jours leilt nemmerpah' dePrance le 17 aoét 1815. 

; B4IISST ( Hilaire-Étienne-Ociave RocaLé, 
marquis de), homme polHiqne français, né à Pa- 
ris le 4 mars 1798. Appelé, le 7 novembre 1839, 
à siéger an sein de la chambre des pairs, il s'y 
fit bientôt remarquer par un genre oratoire qui 
s'écartait de ce que l'on est conrenu d'appeler 
les habitudes pariementaires. La phipart de ses 
discours, presque toujours incidemment pro- 
noncés, étaient entrecoupés de dialogues avec 
le président de la chambre. Cependant les bonnes 
intentions de l'orateur, son dérooement an pays, 
ne pouvaient être aucunement mis en'douto. Dans 
les derniers temps de la royauté de 1830, dont 
M. de Boissy contribua à amener la chute, H se 
signala par la révélation presque quotidienne de 
ce que Ton pourrait appeler la petite chronique 
scandaleuse sur laquelle s'appuyait Popposi- 
tion; ce qui lui donna assez de popularité pour 
quH fht invité au banquet dit du douzième ar- 
rondissement, n ne parvint cependant pas à 
si^Ser dans les assemblées r^ublicaines. M. de 
Boissy a épousé Sfm« la comtesse Gmcdoli ; il est 
aojoardliui sénateur. T. R. 

Lesar, jtnnuaire kistori^e^ 1QS-184S. — Boais, 
Éitiae oraêoire sur M. dé Boistfft Parts» I84ff, In-t». 

*BOI8STfcnB8 OU BOIMlfalBS (JCOn UC), 

po^ français du seizième siècle, naquit à Mont- 
fentmd en Auverpm en 1555, abandonna l'étude 
du droltpour cultiver la poésie, et n'y gagna pas 
beaucoup de câébrité. H fit hnprimer en 1578 et 
en 1679 trois vohnnes de ses vers : ce sont des 
sonnets, des odes, des adieux, des baisers et an- 
tres poésies amoureuses; le tout est souvent de 
très-mauvais goût ; etfl serait dUndle d'y trouver 
un vers qui méritM d'Mre dté. Boisayères a été 
signalé comme ayant le mérite asses contestable 
d'avoir inventé le double sonnet, fbrméde quatre 
quatrains consécotifs, qu'aoeompagnentsix ter- 
cets; ne parait pas que depuis loi personne 
se soit mêlé de compositions de ce genre. En 
1584, il donna, sens le titre de In Croisade^ les 
trois p remiers chants d*un poème sur Godefrtii 
de Souâion : è^est une hnilationde la Jérusalem 
délivrée; mais le peu de succès qu'dle ohthit 
empééha la poMisation du reste de cette «euvre. 

6. B. 

U Croix da MsIm, MM. rraaç. 

BoiSTB (Pierre-Claude-Vietoire) y lexico- 
gr^he français, né à Paris en 1765, mort à 
Ivry-sur-Seine le 24 avril 1824. Ses premièree 
études eurent pour but la connaissance des lois; 



4Tt 



fiOISTE — B01SVILLE 



4T« 



mais fl quitta Me&tôt le btnean pour se liTrer 
tout entier aux trayaox UttéraireSy el sartont à 
lliiTestigBtioii des éléments do Yocabulaire de 
notre langue. Il donna, en 1800, la pr^nière 
édttioR de son Dictkmnaire, caxne gigantesque 
qfâ Ini assigne chez noos le rang qu'a obt^a 
Jofansim cbez les Aurais. Ckxnune ce savant, 
Boiste Youlot proayer qu'A était en état d'em- 
ployer les matériaux qu'il ayait le mérite d'ayoir 
réunis. Il publia, en 1801, une narration épique 
eu Yingt-dnq liTres , sorte de poème en prose', 
hmaiéruniversdélivré{d!^ édit, Paris, 1805) : 
les mystères de la création, les premiers éré- 
nements de Thistoire sacrée, TétaUissement du 
dogme de llnmiortalité, tefle est, en quelques 
mots , l'analyse de cet ouvrage, qu'un s^le sou- 
vent brillant n'a pu préserver de l'oubli complet 
dans lequel fl est tombé. Boiste fit paraître, en 
1806, un Dictionnaire de géographie univer^ 
Melle, ancienne et moderne, diaprés le plan de 
Vùsgien (Paris, vol. in-8<'),et ea 1820, ses Prin- 
cipes de grammaére; ibid., in-8®. Ce dernier 
ouvrage, qu'A appelait dans son épigraphe un 
cours de bon sens appliqué à la grammaire, se 
compose prineipalemént d'une suite de solutions 
de questions et de difficultés. L'auteur n'eut pas 
le temps de tenniner le Dictionnaire de la lit- 
térature et de Véloqttence, dont fl publia les 
premiers volumes l'année suivante, et qui for- 
mait le complément de ses autres prodiictions 
lexicognq>hiques. 

Le DictionwHre universel de la langue 
française (Paris, 1800, in-S"; 2' édit, 1803, 
2 vol. in-8^'; 7* édit., 1834, fai-4''}, « véritable 
pan-lexique, » a dit M. Nodier, à qui la dernière 
édition est redevable de notables améliora- 
tions , est à la fois un excellent dictionnaire où 
les exemples sont puisés dans les meflleurs au- 
teurs, et un traité de grammaire et d'ortho- 
graphe ;.fl est, de plus, un manudde vieux lan- 
gage et de néologie. On y trouve l'analyse et la 
critique des Dictionnaires de l'Académie, de 
Foretière, de Trévoux, etc., avec des traités 
séparés des synonymes, des tropes, de la versi- 
fication , des difficultés de la langue. On peut re- 
procher à l'auteur de n'être pas tovûours assez sé- 
vère dans le choix de ses autorités ; c'est même 
ce qui lui valut les censures de la police, et le 
fait est assez plaisant pour être ra|)porté. Ainsi, 
panni les exemples, à la suite du mot spolia» 
teur se trouvait odui-d : Lois spoliatrices, lo- 
cution poiiï l'emploi de laquefle le premier consul 
était dté comme autorité. On força Boiste à 
changer son exemple: peut-être y avait-fl en ef- 
fet chez Ininnemtention maUgne. Il y substitua 
les mots: Nation spoliatrice, Kfe&FMéikile 
Grand pour autorité. 

U Bm. DteUennaire mqfctopéditmê â» la PramcB. 
- Qiiérard, la FrvmM UHUrtikre. 

BOUTBL VwBiABs {Jeon-Boptiste-RO' 
bert), mtérateurftwiçai^ natif d'Amiens, vivait 
dans la première moitié du dix-huitième siècle. 



On le nomma suocessivement président, tréso- 
rier de France au bureau des finances, comml»- 
saire des ponts et chaussées , et secrétaire dû 
roi, maison et couronne de France. Peu content 
de la fortune et de la considération qu*fl devail 
h ses places, Boistd d'WeUes ambitionna la re- 
nominée littâralre ; fl se fit recevoir à l'Académie 
d'Amiens , et publia divers ouvrages : « Deux 
« tragédies, quelques poésies ftagitives, ditl'au- 
« teur des Trois Siècles, sont les présents qu'il 
« a faits au public, toujours ingrat pour ce qui 
« porte le cachetde la médiocrité. Deux ou tr^s 
« scènes intéressantes dans sa tragédie de CUo- 
« pdtre ne sont pas suffisantes pour hd donner 
« le droit de se plaindre de cet oubli. » Outre 
deux tragédies, Antoine et Cléopdtre, repré- 
sentée en 1741 , et imprimée in-8** la ,même 
année, et Irène, représentée en 1762, et qui n*a 
jamais été ûnprimée, Boistel d'Weiles a laisaé : 
une Épltre à Racinefj 1736; — une Ode à 
M, Turgot, 1737. 

Salwtter, IM Trou SUeUt Uitéralm. 

BOI8TUA1T DB LAUHAi (Pierre), historien 
firançais, vivait dans la prendère moitié du sei- 
zième siède. La Croix du Marne dit que cet écri- 
vain ff a été homme très-docte et des plus élo- 
R quents docteurs de son siècle, lequel avait une 
« façon de parier autant douce, consolante et 
tt agréable, qu*antre duquel j'aie lu les écrits. » 
On a de loi : Théâtre du monde, discourant 
des misères humaines et de VexcelUnce ei 
dignité de Phomme, ouvrage imprimé plus de 
vingt fois, à Paris, à Lyon, à Bouen, à An- 
vers, etc. ; la meflleure édit. est de Paris , 1598, 
6i«roL in-fbl.; — Histoire de Ifieéphore ; Pei- 
ris; — Histoire de Chelidonius Tigurinusi 
sw l'Institution des princes chrétiens, trad. 
du latin; Paris, 1567, in-8*; ^ Histoires pro^ 
digieuses, extraites de plusieurs excellents 
auteurs grecs et latins; Paris, 1557, in-8*; 
1575, 6 vol. m-16 : la Fontaine a emprunté à cet 
ouvrage le sojet àa Paysan du Danube; — les 
Amants fortunés; Paris, 1558 ; — Histoire dee 
persécutions de V Église chrétienne; Paris, 
1572 ; — Histoires tragiques, tnd. de Iltalien 
de Banddlo, 1568. Guimar attribue eneore à 
Boistuan : un Traité des pierres précieuses, 
et une traductim de la Cité de Dieu de sahil 
Augustin; mais on doute avec raison qu'A en 
soit l'auteur. 

u Croix da Malae et M Verdier, BMM kê ym fnm- 
çai$et, '- Morérl, INcMomiAlnt MiloHffiii. 

BOMTILLB (Jean-François- Martin me), 
théologien firançais, né à Rouen le 12 janvier 
1755, mort à Dlijon le 27 mai 1829. n entra dans 
lacanière ecclésiastique, à laqueUeses parents le 
destinaient; fl prit ses grades à ki Soritonne, et 
fht nommé chanoine de la cathédrale de Rouen. 
11 se déroba par l'exfl à la proscription des lois 
Tév<dutioonaires ; mais, dès que VoFàre fut réta- 
bli, fl revint dans sa vflle natale, dont l'arche- 
vêque le choisit pour l'un de ses grands vicaires. 



47S 



fiOISVILLE — BOIST 



474 



U quitta eé poste ea 180t » te retira près du 
Bavrey dans une terre qu'il poesédait, et il y con- 
sacra ses loisirs k Tétude, à des ex^dces pieux, 
et aux soins qu'exigeait la fiiiUesse de sa santé. 
B fUlnt presque lui faire Tidence pour quil ac* 
cepfttt , en 1822 , rérèché de D^on, quil admi- 
■îalra avec autant deaèle que de fermeté. On a 
de loi une traduction en Ters de F Imitation de 
Jésu*4)hrist; Paris, 1818, in-8« : quelques d- 
Utions de cet ourrage ont étéinsérées par M. Oné- 
«me Leroy dans son travail intitulé Corneille 
et Gerson, que TAcadémie française a couronné 
«11842. 
AHMtoB. JfoCiM wr BoUvUU, dans le Jommal 4ê la 



«B018T (OMUoÊime CkwnBR, seigneur na) , 
■é Ters 1420, mort le 23 mai 1496. H s'employa 
d'abord, de 1442 à 1445, comme gentilhomme de 
la maison du comte du Maine, beau-frère de 
€3iarle8 YII. A cette dernière date, et Traisem- 
blablement par l'influence d'Agnès Sorel, il passa 
acQ service do roi, qui le combla de bienûûts, et fut 
du petit nombre des confidents intimes qui as- 
sistèrent, en 1450, aux deniers moments de la 
finr<arite. Charles YII le retint successivement 
aaprès de lui avec les titres d'écoy er, de sénéchal 
de Saintonge ( 1451 ), et de premier chambeltan 
dn roi(1454). Boisy s'enrichit des dépouillesde 
pluflienrs antres fovoris que les vicisâtndes des 
cours âevèrent et abaissèrent tour à tour à ses 
cMés. C'est ainsi qu'il acquit des terres et des 
richesses extrteiement considérables, parmi les- 
quelles fl fiuit citer le domaine de Boisy qui de- 
vint le nom de la lEunille, et celui de Roannez, 
érigé phu tard en duché>pairie; l'un et l'antre 
confisqués sur rUlustre et infortuné Jacques 
Cœur. Guillaume fut aussi victime des intrigues 
de cour. Accusé, en 1455, de complicité avec 
l'aiigeBtier Otto CasteUano, d'avoir ensorcelé le 
roi, il fut condamné à la confiscation de ses Uens 
et an bannissement Hais, en courtisan rompu, 
il plia devant l'orage > et sut bientôt relever plus 
haut que jamais sa fortune. Louis XI, en 1465 , 
le rétablit dans tous ses titres, dignités et ri- 
chesses, qu'il accrut encore. Le seigneur de 
Boisy, ,ad(m le père Anselme, avait été gouver- 
neur dé Charles, duc deBerry, frère de Louis XI. 
B rempUt les mêmes fondions auprès du jeune 
Chartes Vm, puis du daiq>hin Orkmdy fils de ce 
dernier. B mcnirut à Amboise , laissant une des 
fiortones les plus opulentes du royaume. 

SQiifils,iâr#iuGouiiBR( seigneur M Boisy), 
duc de Boannes, pair de Franee, etc., etc., 
naquit vers 1475, et mourut en mai 1519. Artus 
ftA élevé enfant d'honneur du roi Chartes Ym, 
de 1490 à 1496 , et suivit ce prince à la con- 
qnèle de Ifapies en 1495. D'abord page en 
1496, il devint pannetier dn roi; on le re- 
tnmveen 1499 en Italie, aux cMés de Louis Xn. 
Ses lumières et sa précoce sagesse le firent dis- 
tiagner dn roi. Louis Xn l*institoa, en 1503, 
haiJlf de Yefmand«HS,etlni confia bientôt l'édn- 



catîon de son jeune fils, qui Ait le roi François I*'. 
Artus s'acquitta en homme supérieur d'une fonc- 
tion aussi importante et aussi délicate. B exerça 
la phis heureuse influence sur le caractère de son 
royal pupille, et c'est à lui qu'il convient de 
rapporter la culture et le développement des qua- 
lités les p^us brillantes que son disciple d^oya 
sur le trdne. Ce fot Artus qui inspira au prince 
Tamour des arts, des lettres, le sentiment du 
beau en toute chose, dont lui-même avait puisé 
le noble goût dans sa propre nature et dans ses 
fréquents voyages en Italie. François F* témoipia 
pendant toute la vie de son gouverneur l'estime 
éclatante et le profond attachement quil avait 
conçus pour lui. Créé bailli de Yalois en 1514, 
le seigneur de Busy accompagna son élève, de- 
venu roi, à la conquête du Milanais, et prit part 
à la bataille de Marignan. L'un des premiers actes 
de François , lorsqu'il eut ceint la couronne, fot 
d'appeler le seigneur de Boisy au conseil de ses 
ministres , en lui conférant U charge éminenle 
de grand mettre de France. U le nomma de plus, 
en 1516, lieutenant général et gouverneur du 
Dauphitté. Artus justifia ces nouvelles fiveurs 
par de nouveaux et mémorables services. Après 
l'élévation de Chartes Y à l'empire, il négocia le 
traité de Noyon, fit entendre an roi les plus sages 
conseils, et s'aboucha, en 1519, à Montpdiier 
avec le seigneur de Chièvres, ambassadeur de 
l'empereur. B conclut avec ce diplomate le ma- 
riage de Charles Y avec la fille de François I*^ 
Mats une mort prématurée vhit le surprendre 
dans cette ville à la suite d'une courte maladie, 
avant que ces négociations ftissent entièrement 
terminées. Cette perte fut considérée comme un 
deuil public, et comme une véritable catastrophe 
pour les intérêts politiques de la France. Artus 
mourut, comme son père , comblé d'honneurs et 
de richesses, que justifiait ches lui on véritable 
mérite. Outre les grandes charges dont fl lut re- 
vêtu et son opulent patrimoine, le roi lui avait 
encore donné les terres de Caravas, Yalences, 
Cazal-Mayor etantres, situées dans le MOanais. 
Quelques jours avant sa mort, ses seigneuries 
de Boisy et de Boannex venaient d'être érigées 
en duché-pairie. Artus avait épousé Hâèned'Han- 
gest, qui partageait son goût pour les arts. La 
Bibliothèque impériale et le Louvre conservent 
par portions une collection précieuse et oélèbre 
de portraits liistoriqnes formée par cette dame. 
Au nombre de ces portraits se trouve celui de la 
belle Agnès , pour lequel François I*' fit le qua- 
train fameux : 

GenUUe Agnès, etc. 
On y trouve aussi cdui du grand mettre de Boisy. 
Ce fut lui qui donna à François F' la devise hi»- 
torique de la salamandre^ avec ces mots : « Je 
nourris te 6on/ni et j'éteins 2e moumiif. » Os 
peut enib voir encore aujourd'hui des traces re- 
marquables du fiute et dn go«t poor les arts des 
Boisy, dans tes ruines raagnifiqnes du < ' " 
d'Oirvm ^Deux-Sèvres) leur résidence i 



47$ 



BOiST — BOITEL 



476 



deU 8»- 



riale» niUwée nagBère iMT let. 
dété dtt aotiqMirM d6 rOunt 

Vaujr m Yiutillb.* 

si^iiM «Ucte; Paru. tSM et aan. Mit?., tn-foMo, flfares: 
tome 11. — Antdiiie. HUtoir» ffeneaioçi^uê de lamaiscm 
é9 rrmÊté, ë u rniÉ iB édiOoD, tMsc X, pages an et m- 
Taatet. — ArineiTM éé la SoeêtU de» M««M«4rw éê 
rowtt, In-S*, in»-l$40. ^ BlbltotHèqoe Impértale, £t- 
tompei, Totame itM; portefenUle A, d, «l v cabinet dea 
IHrct : 4'wt^tr, — JtanaarUa Iraof.. Sm^t^ n«« llto , 
WA, ete. 

«BOiTAfti» (Cioitffe) 9 iufîiciwiwltii finttçtit» 
néàJoKf eo 1774,mort à Maçon en 1820. Pro- 
cureur vnat la rÔTohitioD» il fut sout r«B4Mrt 
préfiidcBt du MwMl «flrinbd de SaôM^ 
puigoomeaterde iMréfactare. PAmMiinBmireaprt» 
la restavatioBy il npiit la rote d'a¥ocaty «t «e 
fit remarquer par «m talent pour la plaidoirie. 
On a de loi : Didionnairê p9rt4U\fdê droii 
/rançaiê, ou Méjpêrtoirê de JmiipnBdmw$ $ur 
lêdroUcMleiiwrUiproeédmncMU;Vtm9 
1825, ift-S". 

Q«écwd« ta #WHMa «etdrwW. 

BoiTAA» iJâêepi^Édoimd), jttiscoMiiHe 
frMçais.iiéàPariele 13 aom 1804, mort le IS 
•eplêmbre 1835. 11 étudia aveedittiiietioii m eol- 
M0B Louia-le^îruid, fvt reça afocat en 18Met 
dootewr endroit «a 182». £n 1833 H détint» an 
coMonra, profeseenr auppléent à la ftooHd de 
droit de Paris, et IW chargé du ooan deprooé- 
dure civile et de législation crinineUe. 11 s^j «t 
remarquer par la clarté de Texpositian. Ses le- 
çons intéressantes ont dié recodUies et publiées 
par«nde8esandlteBrs.0nadeliii: Tradudkm 
de VHisMrt uni»enêile de JuUin; Paris, 
1833-1834, 2T0l. inr8'', en coUaboralion av«e 
M. Joies Pierrot; -— Code de procédure civUe, 
leçons de feu Boitard, recoeillies par G. de li- 
nai^e; Paris, 1837; — Code d'Insirueiiem cri- 
miMeiie; leçons de fi» Boilard, reoaeîllics par 
G. de Liasse; Paris, 1838. 

Q9énr4,laFfwneêiméfmir»» aupg t toi i L 

^BOfTAED (Pierre), fils de Claude Boilard, 
Datunfiste et agronoBM français , naquit à Mâeon 
le 27 avril 1780. Oflieier supérieur dans les corps 
francs durant les Ceni-Jenrs, il fut, comme son 
père , ,per8éou(é dans les premiers temps du ré- 
K|me suivant. Il avait obtenu le grade de colonel 
d'un régMnent de la garde du roi d'Haïti, lors- 
qu'il apprit la mort de ce souverain. 11 cherdia 
alors des ressources dans la littérature et dans 
les sciences naturelles. Ses principaux ouvrages 
sont: feCoMne^ d'MiUoire natwrelU , formé 
des productions du pays que Von fudnte, avec 
la méthode de classement, Fart d'empailler 
Im «néauN» et de conserver les plantes et 
les insectes; Paris, 1821 1 eetoovra^ fait partie 
M'Sncyclopédiedes Dames;-- Manuel dHis» 
teérenaiurelle:FmA^ 1828; — Cours é/^men- 
taire^Histoire naturelle^ en tète de la ealerie 
pUtoresque d'Bistoére naturelle^ deosinée et 
gmvée par Andrew, Bes^ etc.; Paris, 1837; — 
JTiisloIre naturelle des oiseaus d*Buirope; Pa- 



ris, 1824 ; — Menuet en MtmnMMUpréperer 
leur; Paris, 1826 et iS9k; ^ Memuel d'Ento- 
mologie; Paris, 1828 ; — le Jardin des Plantes, 
description et memrs des me mmi^ èr es de la 
JMdt^erie e^ (f« lAif^iim tf 'Mf loére NorvruUe, 
précédé d'une IntrodacHon par M. i. Jaain; 
Paris, 1841 ; —la ^o^oné^tce te JDOUMS; Parii, 
1821; — Flore de la Botmh^me des Dames; 
Pens^Mii'-MiamseleompUideDOtanique; 
Paris, 1828 et 1836; — Mmnel die PAfri0Âs9«< 
végétale, de Pkgsiqm,de Chàmàe etde Miné- 
ralogie appliquées à la eutture; Paris, 1829; 

— Herbier des Demoiselles; Paris, 1832; — 
Botanique des Demoiselles; Paria, 1835; - 
Manuel connut de l'Amateur des roses; iM., 
1838; ~ Méthode éprounée mec lofmUe on 
partientfaeilementetsans wuUtreàconnaftrt 
lesplantes delà France; IWd., 1840; — £^i8i 
sur laeempeeition et Vomement des jardins; 
ibid., 1823 et 1825; ^Jmrdinier desjfènétre^ 
dm appartements et dm petMs jardine; Puv, 
1823 et 182»; — Manuel complet du Jardi- 
nier, etc., 1825-1827 et 1828; -^ Manuel en 
Destructeur dm anisnausf nuisiblm ; 1 827 ; — 
Traité des Prairies natunUes et artyicieUes; 
1827; — Traité de la CuUure du marier et 
dm versa soie, 1828; -^Manmeidu Jmedinier 
dm phsneursiPwIn^ 1832; — instruments 
aratotrm (coUeotton complèie); ibîd., 1833; 
Mtanuel du Cuttivateur forestier ;ihÊà^ 1833; 

— PArt de eompoeer et de décorer Imjardim; 
ibid., 1834 ;-- JAmiiel compM dferilrvAileoee 
(fesiar(fifis;Paris,1839;— Gsfidedsiroifa^eur; 
ibid., 1823;— Jton«eloompfel^el7n||rimetfr 
en taille-douce, par Berfliiaud , rédjgé par Boi- 
tard; ibid., 1837; — Nouveau manuel dm Cor- 
dier, 1839. 

Qoérard* te Frmu» UtUrabre, MppléaeOt 
moiTBL (Pierre), sienr de G«diertia, Ktté- 
ratenr firançins, vivait dans la première moitié 
du dix-septième siède. On a de lui : l« r^o- 
^«es nceidenli des Aommev tUitf fro , 4ic|wtf 
le premier siède Jusqu'à présent ; 1818, iB-12 ; 
le premierdeces Aommestltetraf estAbel,et 
ledemier, le cbevaHerde Guise; — la Théâtre 
du Malheur, 1821, in-12; — le roMésu dei 
MerveilUs dumonde; Paris, 1617, iii-8«; — la 
DtfaitedufauMamourparVuniqwdmhranes 
deee temps, etc.; Paris, 1817, 2 toI.' : cM un 
recuett de pièees satiriques relatives à la mort 
du maréchal et de la maréeMe d'Ancre; — irii- 
loire «les cAoset les ^Ins mdmoroftles lis ce fvt 
s'es< passée» JVaoïce dqmie lamartée Henri 
le 6rand,Jusqtfà rassemblée des netablm en 
1617 et 1618; Rouen, 1618, in-12; noaveHe édi- 
tion , av«c une euite jusqu'en 1642; Rouen, 1617, 
3 Yol. m-8^ — ]a5« etla 6« partie de VAstrée; 
Paris, 1626, 2 Tol. in-C" : cet ouvrage, an reile 
fort médiocre , firt pubtté soua le noua de Borstit 
lidoi^, mb ti o tk itme J Mrt eHf a 4ê te Prmnm. 
;boitbl (Léonard), typo^aphe et IfHéia- 
leur français, né à Rife-dfr£kr le 26 octebR 



477 



BOITEL 



480«. U4(aitil8d'im {tenmciea^ Lfoii, et é^ 
Mtft dfi tenae heore dans les lettres. U est pea de 
iiiMès«alhéâlre; ti, après SToir founi de nom- 
tesox «ticles à divers jwnwaxy il se fit eR ifl33 
hnpri— ir à igfM. De ranarqnaUeB eoTngos 
Mttt sectjs de ses pwiici» aalammsnt s Ifon 
M» ife JlMi n d èr e>,<nyMfa«eijgtf<oreigM«, no- 
nztoe/Aislari^iMf ,éiiit Boltel aoomposé trois 
skaipitNs; — ia Mamê en Xfonnoti , reondi 
«fSMJ, csBimePi<eptB36; — ^o» flWtfisn e< 
Mod««e, ltM«t IMS; -» rAihmdulfom^ 
naU, cÉkf 1843. Sas pfofifls dents sast : Une 
jÈHÊiUmtiB ifmmtÊ$$f oa U MariàdeHxfim- 
iMei, luIsvilBCB «aa0ta<«iMde|iiè«sft#* 
iiv«s)s Idfon, 1827; —lini McMeM, etauoM» 
roOTMCfli e^ jMMat 4¥ùene$i Lyon, 1830; -- 
le MrsUlkMMB, axlalt 4» Ifon «« de /«nct- 
«iêr«s; Lj«i, 188*; — FmMês «lertes, po^ 
elae; Lyon, t83B; ~- Frveàr CAamtard, fsode- 
vfMe; tyoi, 18S7; — OAïqMriie 4e» M^^enft 
itèda i ii rtNoe w I s, Oq w rii sa/Êmiaikmttuqt^é 
9m4émêUmm; L^m, 1837; — £yim inend^eii 
«840 e^ à 4f08r»M ^'•YM»; I^TI»» ^840; — 
/fioiMtefioii d» ff Mut e^ tfa te flMie d dinenw 
^fOfKa;ijymy 1841. 
Qvéïwi , It y WwM n MMNrifv, Mppléamt. 

BorrsT DE FBAVTlLUi (Olonds), Ifttérs- 
fteor«t|Md)lfGi8tefrnçiB»ttéèOrléHi6eii l&TO^ 
mort en 1825. On a de Ini : ies Pyonysiaques, 
oa les Vûifoges, les Amours et les Conquêtes de 
Bacchm aux Indes^ tradoft dn ^rec de Nonnus; 
Paris, 1625» m-8*; — le Fidèle historien des 
qffaires de France, contenant ce gui ^est 
passé dt^is le tMUs de décemàre 1620 jus- 
m£au 10 janvier 1623; Paris, 1623, in-A*"; «. 
le PriJice des princes, ou VArt de régner; Pa- 
ris, 1832, în-8*; — V Odyssée d^BcmèrCy ira- 
duict de grec en françois; 1619, în-S*; — His- 
loire de la prise de Troie, recueillie de plu- 
sieurs poètes ffrees, Inipriméa à la suite de Tou- 
vFSge précédent. 
UU>ng , BibUolM^iue hiitariquê de la France. 

BOIYM (François de), baron de Vfllars, 
dironiqDeur français, mort en 1618. Il était baUlî 
de Gex, consailier et maître d*li6tel des reines 
douairières Elisabeth et Louise de France. De 
1550 à 1559, soiiit, «n qualité de conseiller et 
de secrétairs itttiine, le mûrécbal de Gossé-Bris- 
sac, qui commandait Tanude française dans le 
Piémont. alla trouver Henri iî après la bataille 
de Samt-Quentio, et, an nom du maréchal et de 
ceux qui serraient sous ses ordres, il offrit à ee 
prinoe le secours de toute ramée. £n 1556, U 
fat chargé, par le marédial de Brissac, d'engager 
Henri II à ne pas sacrifier ses conquêtes à la 
oondnskm de la |>aix que négociait le dnc de 
Guise. Le roi e&Yoya Boivin pour assister aux 
conférences qui se teiudent dansée but, «1^ après 
la signature de la paix, il lui fit remettre «m gra- 
tification de 500 écos. On a de Boirin : Mémoires 
sur lugfterres démêlées tant dans lePiémont 
fu^au MmUférrat et duché de Mikm, par 



" BOIVm 47B 

ekarles de Coesé, comte de Brissac, maréehaî 
de France, lieutenant générai delà les monts, 
depuis ii^Jusq^en 1569, et ce qui se passa 
Us années suivantes pour resoéeutUm de la 

Cix,Jusqt^en 1561 ; Paris,ln^'>, 1607; et in-8", 
on, 1610, 3^ éditioB,afecam eontinnatioB,de 
1562-1629, par C. M. (Gbode Malingre), tristo- 
xio^nplw; Puis» 1830; — instruction sur les 
qffaires d'État, de la guerre, et des parties 
merales; Lyon, 1610, Bi-8*. 



BOITIH (Zofiis), érodit français, né à Mon- 
frenlM'jligMe, dans la diocèse de lisîeux, le 20 
mars 1649, mort te 22 avril 1724. Il reçut ses 
pranières leçons dans la maison paternelle, sous 
la diredioii d^mi précepteur; et, après avoir 
élwKbé «es études dassiqœs, il les alla ter* 
miner chez les jésntes de Aooen . H vial ensuite 
à Paris, oà il sohrit soceeesivement les ooursde 
p h Uo sep h ie, de théologie, de jnrispradence et 
de naédecne. Il s'appropria oes diverses scien- 
ces, sans s'y attacher exchisirenMit; les btiNes- 
lettres seules, obiet de son oalte secrat, t'em- 
pcrtalent sur tevies les antres étades, mais M 
n'osait confier à personne les inspirations qn*fl 
en ceceioit. Un )oar, cependant, M se hasarda 
à m a ntiei à Chapeiani qoelqnes vers de «a fth 
çsn. Oepoëte, malataantsi déchu, nais alors 
arbitre souverain en matfàre de geôt, consellla 
à Bcivin d' ab and on n er un passe-temps pour te- 
qnel 11 oc fari trouvait anenne dispoéHion. La 
jewtt bttérelMBr ne sidat pas aane laurmmef 
ane ai ri^Boreose sentence , et il laissa éclater son 
déeecpoir dans un discours qu'il intitula ^Vi» de 
méianeolie, et qui al*a jamais été imprimé, ftei-» 
vin, alors âgé de vingt-qinalire ans, y constaHait 
ingénument les délîmls qu'y conserva pendant 
toute sa lie; c'est du moitts ce que nous aiié^ 
risent à pennr quelques passages de ee discours 
que de Boxe nons a conserva. Esprit dur, i^(^ 
et ftchenx, Boivin porta on caractère peu ai^Ue 
à l'Académie des insoriptions, oè sa hante rép«- 
talion d'émdft te fit admettre «n 1701. Il ne M 
pas plus sociabte dans la ^^nrtlqne ordinaire da 
laTte, et il dut soutenir un assez grand nombre 
de procès. U en eut un snrioatavw l'abbaye do 
la Trappe, à laqudte il fIdM qu'il payât une 
redevance de vingt-quatre sous, poor un mince 
fief qa*fl avait adbsté en Ifoimandte. Afin de se 
faire dépraver de oetteoMigaUon, f plaida dch 
rant dom^ aimées, ftit condamné, eC perdit 
12,080 iiiBCS. Lorsqu'il mourut, A alMK publier 
trois petits traités chronologiques en Tcrs firan- 
çais^ et te tmdMiionde f^wi^te , égalemeiit en 
vers, n se pitposalt anssi de donner uneédHion 
derjfisMrede Josèphe, àteqnéHeilaTaittra- 
tafllé pendant trerte ans. « Les mémoires sui- 
vants , msérés dans le Recueil «e l Acaorimo 
des insoriptions, «fit M. Quérard, ne sont que 
des eoctratts qnHI a Mo enlever à Boivin; ceux 
qui ont été imprimés en entier n'<mt point été 
révisés par fan, à cause des diangements qn'H 



479 



Boivnf 



t ccfié d'y Ukt : > BiâMre de Zartme 
et de Stryangée^ dut le neadl des MémtÀn» 
de FÂcadémie de$ interipikms, t n, 1717; — 
IHssertaiUmêur wi firagmetU de MHodore de 
SieUe; QM.; — BxpUeaiUm éTuM endroU 
difflcUe de Dem^e d^Baiieamasee ; ifaid.; — 
Chronologie de Denye d'BaJUeannuae; ibid.; 
— MeetUuiioii chronologique d*im endroU de 
Ceneorin; ibid.; — Époque de Morne, selon 
JDengs SBaUcamaete; iUd.; — Disêerta- 
tion tur Jéroboam-Jéêot, treiMième roi d^Is- 
rail, t Vf, 1723. 

.L-Qoénrd. la Ftwêbê tittéraêtB, 



BOiTiM vm TiLunsim (Jean), iittén- 
taor françttey frère deLoais, né le )S man 1M3, 
mort à Pub le 29 oeiDbre 1726. n resta orpheliB 
ca betlge^et fiit appelé à Puis par son frire 
aîné, qoilepritaooasalntdleeifit lui-méoieaon 
édoeiÂMt Letateorftit noblement récompensé 
par les progrès de son pupille; et la mùaière 
dont ce denier soutint, en grec et en latin, ses 
thèses de philosophie an coUége du Itasis, 
laissa un long souvemrdans runlrcrsité. Quelques 
penomes de haut rang ayant Touln relire les 
ebefs-d'oBUTre de la langue grecque et latine, s'a- 
dressèrent àBoirhi, qui les possédait à menreOle. 
Ce dernier ohtfait d'abord un appartement, en- 
suite une place à la Diblioftièque, grêceàlapn>- 
feetion de l'abbé de Louvoie , malin de la li- 
braliie et bibliothécaira du roi. H profita de ses 
nouvelles fondions pour découvrir un palimp- 
seste; c'était un manuscrit de la Bible , caché 
aous une copie des HoméHes de Saint-Éphrem. 
L'écritnraprimitiTeétaitonciale,etdataitdedouze 
à teelie siècles; Bolvin réussit k la déchiffrer. 
En 1093, fl éditoles ifa^Aemn^ici Veteres, com- 
mencés par Thérenot, et les compléta par le 
recuefl des Testinumia et par des notes sur les 
Cestes de Jules Aflicatai. H publia, en 1712, les 
24 premiers livres de Nicéphore Grégoras ( 2 vol. 
In-fol.), avec des notes et des préftces qui attes- 
tent de grandes recherches, et qui font regretter 
qn'aa'attpMacbevécelte édition, nitetadmisen 
1706 à l'Académie des faiscripliQns, et nommé, 
trois mois après, à la chaire de grec du coUëge 
de France, qu'A n'avait point sollicitée, lly pro- 
nonça, pour son. installation, nn discours inti- 
tnlé De bonà grammaiici çrmci 0/Jieio, et 
gucan laie pateai scieniia grmcarum littera- 
ruM : cet ouvrage est resté inédit Enfin, en 
1721 , Jean Boivfai fftmpbca le savant Huet à 
l'Académie firançaise. 

Ontre les ouvrages mentionnés ci-dessus, on 
a de lui : une traductton en Tcrs français du 
SanMius panUens , 1696 : ce uvrea été at- 
tribué par quelques-uns à l'abbé Faydit, par 
d'antres à Racfaie, qui dément cette imputation 
dans sa 44* lettre à Boileau; — Apologie 
d*Bomère et bouclier d? Achille ( en réponse 
aux attaques de Lamotte); Paris, 1715, in-12; 
«- Vies de P. PUhou et de Cl. U PeUelier, 



en latin;9afîs, 1716, 2 toI. hM*; — ib 
iraehomgomachie d^Beenère, en «a 
çaU (sow le nom de JwsIms Bêberims MÊen, 
parodie latine de son nom ftinçais, Joem Moé- 
vin); Puis, 1717, in-S*; — q«li|nei pÉèsaa de 
Tcn grecs, h i s éPées dans lenenci de rttbé 
d'Olivet, et aidées Œnopkm, tmdMtfon grec- 
que du nom de Bokfin; -^ rOBd^ roi de 
Sophode et lés Oiseaux d'Aiistophsne, fmd. 
en français; Paris, 1729, in-12; — Fieiilesae 
héroïque, on les Vieillards d^ B om àre, àernB kn 
Mémoires deFAeadémiedesinser^dietu,t. n, 
1717; — Memarques historiques et critâques 
sur P Anthologie manuscrite qui est à ia H- 
bliothèque du Bai; ibid.; — CAronoiofte de 
rodgssée; ibid.;.— Bibliothèque du Lamrre 
sous Us rûis Charles V, Charles VI et Char- 
les Vil, dissertation historique; ibid.; — Fie 
de Christine de Pisan et de Thomas de Pi- 
son, son père; ibid.;-- Querelle des pMoeo^ 
pAes litf fnénsième sièete» dissertation Ualori- 
que; ibU ; — IHseours pour servir de pré- 
face à une traduction de la comédie desOi- 
seaux dUrOlcipAane/lbid., t lY, 1723; — 
Discours sur Œdipe roi de Sophocle; ibid., 
t. VI, 1729; — Système dTBomère sur FO- 
Igmpe; ibid., t VU, 1733. 

DafldCléMat. mbiittkêtÊ u rmn m m, t. V, p. n. ^ 
aUûLBiàl. mmav^ L U-JémnuUdêt SmMuUsêt ilMu 
— Qoérard, ta France lUtérairt. 

Bomir (René), graveur firançais,néà Angers 
en 1530, morten 1598 (1). n étudia les âânénts 
de l'art dans sa ville ntftale, et, après ayoir ba- 
lancé entre la peinture et b gravure, il se décida 
pour cette dernière branche. Ses gravures d'a- 
près le Primaticeet d'après Rosso Rossi, ou 
roattre Roux, sont surtout recherchées. Ses por- 
traits présentent des inégalités, tandis que ses 
gravures et ses dessins n'cnit pas ce défaut, et 
sont exécutés avec verve. Ses principales œnfïes 
sont : François P^ montant au temple de Vlnir 
mortalité, d'i^rès Rosso Rossi; -^Amphiaraûs 
etAmphUmée sauvant leurs parents; — Us 
Portraits des anciens philosophes et poètes, en 
douze feuilles; — Clément Marot, 1556, in-4*; 
et le même, sans millésime; — Suzanne et les 
Vieillards;— Agar et Ismaêl devant la tenU 
d^ Abraham ; — Quatre Bandits pillant U char 
d'un Villageois ;-'les Gravures d'un ouvrage 
intitulé livre de la Congueste de la Toison 
dPor, par le prince Jason de ThessalU ; — Une 
Nymphe sauvée ^un Satyre par V Amour ;- 
Énée sauvant son père; — le Triomphe de la 
Vertu et la d^faUte du Vice, gravure aO^- 
rique. 
Nagler. If met Jttffemêtnei KamtOer-Lexicon. 

BOiTnr (MarU- Anne 'Victoire Gujuuh, 
femme), sage-femme ftunçaise, née à Montrenil, 
près do Versailles, le 9 avril 1773 ; morte le 16 
mal 1841. Elle fat élevée par les religieuses de 

(1) C'est par erreur oa'oo le frit nattre en tBSS , dans 
certatoM biographie^ 



ÀSi 



l^yk/Mouk de Mtrie-Ificiiiiflka; et les heureo- 
ees disposHions qn'eBe fit paraître hn attirèrent 
h faiomaïaiioe de M»* ÉHsabeth, sceor de 
l4Niis XVI. Ce Ait là, aaudoiiley ror^gine de son 
dévoMBMDt à la funine royale et de sa haine 
constante pour la réfolntion. Après les massacres 
de l'Abbaye, die se letlra aoprès d'une pai^bte 
qoi habitait à Étampes , où elle était snpérienre 
des hospitalières. La jenne Marie Gillain 7 re- 
çut, du èhirurgien en chef, des leçons d'anato- 
inie et d'aocouebemcat An bout de trois ans , 
die revint à Versailles , où die était vppdée 
par sa mère; et, en 1797, dleépoosa un einpioyé 
■omméBoivin, dooteDe eutuneflUe, et qui, peu 
de tenpe après, la laissa Teure. Afin de pouvoir 
élever son enfant , éDe soBicîta et obtint une 
plaoe de sage^ënune à l'hospice de la Hatemité. 
Désignée pour aller enseigner son art dans une 
école qu'on Yoolait établir en province, die re- 
ftisa cette nJssion, pour laquelle on ne lui don- 
mit que des moyens insuffisants ; et die se borna 
à fime admettre un plus grand nombre d'élèves 
à l'hospice de la Hatemité , où ses demandes 
provoquèrent la fondation de l'école d'aecouche- 
meafts que Ghaptd y institua. Après un an de 
is^jour dans cette école, dont die contribua à 
régler la marche , die se rendit à Versailles 
pour s'y créer une dientèle. De retour è Paris 
en leoi, die ftit nommée surreîllante en chef de 
l'hospice delaBfatemité, et publia, d'après les con- 
seils de Chanssier, son Mémorial de l^art des 
accouchements, qu'dle STait d'abord touIu faire 
paraître sous le nom de sa supérieure : ce livre 
fort estimé, et qui eut un grand nombre d'édi- 
tions, parut en 1812, in-8®. Elle refosa géné- 
reusement la place de sage-femme en chef de 
la Maternité, qui lui fot offerte après la mort de 
M"* Ladiapdle , et repoussa égdement les pro- 
podtions que lui fit adresser l'impératrice de 
Russie : éàe préféra la paurreté en France à 
une brillante position dans un pays étranger. 
IP^ Boivin fut honorée d'un dipktaie de docteur 
en médecine par l'université de Marbourg. 

Outre l'ouvrage d^à dté , M™* Boivin a pu- 
bKé : if^motre sur les hémorragies inter- 
nes de Futérus; (ans, 1819, in-8*'; — Mé- 
moire sur les maladies tuberculeuses des 
femmes , des enfaaKts et des prem/tèrs pro- 
duits de la conception; Paris, 1825, iB-8^; — 
ffouveUes recherches sur Voriginef la nature 
et le traitement de la mAle vésiculakre; Paris, 
1827, in-6*; — Recherches sur les causes les 
plus fréquentes et les moins connues de Fa- 
vortemeaty suivies d^tm mémoire sur Vintro- 
vulvimètre, ou mesurateur interne du bassin; 
Paris, 1828, in-8'' ;— -Observations etréjlexions 
sur les cas ^absorption du placenta; Paris, 
1 829, in-8'' ; — Traitépratique des maladies de 
Futérus et de ses annexes; Paris, 1833, 2 yoI. 
iii-8^, avec atlas; ^ Traité des hémorragies 
utérines; trad. de l'animais de Ri|^ et Duncan, 
Paris, 1818, in-8* ; — - Recherches^ observation^ 



BOIYHf — BOIZARD 483 

et expériences sur le développement naturel 
et artificiel des maladies tuberculeuses, trad. 
de Vanglais de JSocon; Paris, 1825, in-S". 

Biographie des Cmtemp&r. ~ Qaérard , la France 
tlUéràbre, 



MMJT. BIOGR. imiTIRS. 



T. VI, 



BOIT» {Jacques-Denis), général français, 
né à Paris le 28 septembre 1756, mort en juillet 
1831. 11 entra comme simple dragon dans le ré- 
giment du Bol le 12 mars 1771 , et en sortit après 
huit ans de service , sans avoir obtenu aucun 
avancement. Mais, en 1792, il s'engagea dans 
l'armée du Nord, et cette fois , les barrières que 
les privfléges opposaient an mérite étant levées, 
il obtint un ayancement si rapide, qu'en moins 
d'un an fl était parvenu au grade d'adjudant 
général. Lorsque l'insurrection éclata dans la 
Vendée en 1793, il y fut envoyé , et signala son 
courage dans diverses affaires devant Saumur, 
au Pont-de-Cé, à Vie et à Partheoay. A la fin de 
l'année , il fut élevé au grade de général de bri- 
gade, et nommé commandant de la ville de 
Nantes ; mais il ne prit aucune part aux crimes 
de Carrier , et s'y opposa même de tout son 
pouvoir. Après le 9 thermidor, Boivin alla ser- 
vir sur le Bhin. En 1798, il passa à l'armée 
d'Hdyétie, et se couvrit de gloire à rafbire de 
Sehwytz , où, à la tête de sa brigade, il enleva aux 
Bosses quatre canons , un drapeau et mille pri- 
sonniers. 11 était à Paris au 18 brumaire, et se 
dédara poin* Bonaparte, qu'il avait accompagné 
à Saint-CIoud. Bientôt florès, sa conduite à la ba- 
taille de Nen-Issembourg, près de Francfort, lui 
valut les doges du général en chef. B fit encore 
avec honneur lescampagnes de 1801 à 1803,et cd- 
les de 1803 à 1805, dans l'armée d'Augereau. 11 
fut ensuite chargé du commandement de la place 
de Bordeaux , et continua de servir jusqu'à la 
chute de l'empu». Il mourut, âgé de soixante et 
seize ans; il n'ayait d'antres moyens d'existence 
que sa pendon de retraite. 

Biographie de$ Confffnporaiiu. — Le Bas, Diction'^ 
naUre emegelopédique 4e W France, — De Coarcelles, Dic- 
tionnaire 4es Généraux français, 

^BOiTiii (Louis), littérateur, né à Combet, 
près d'Autun (Saône-et-Loire), le 13 ayrii 1814 , 
fut rédacteur en chef du journal littéraire publié 
à Autun sous le titre de VÉduen , depuis le 
mois de janvier 1839 jusqu'en jmliet 1840. lia 
publié : Notict sur M, Biard; son voyage en 
Laponie ; examen critique de ses tableaux; 
in-12 , Paris , 1842 ; — Souvenir de la vie du 
duc d^ Orléans, princeroyal ; m-1 2, Paris, 1 842. 
/Il a coopéré aux Annales de la Société poly- 
technique, kVSncyclopédiedesgensdumonde, 
aux Fastes de la Légion d* honneur, à la Pha- 
lange (où il a publié un roman intitulé Yvan, 
épisode de la vie d'un homme de lettres), à 
l'Illustration, au MagasinjHttoresque, etc. 
P. DE Gemblocx. 

Qaérard, la France liUéraire. 

BOIZARD (Jean), conseiller à la cour des 
monnaies de Pari9 , mort au commencement du 

IG 



483 



BOIZÂRD ^ BOJOCALUS 



dU'liuitièDie aièole. On a de loi un TTraitédeê 
tnonnaieSf de leurs oirwnêtan^es et dépen- 
dances; Paris, 1692^ 1 vol. iB-12; 1711 ou 1724, 
2 Yûl. iii-12; 3* édit il^. « Ilyaea» salyant 
« Debure, défense de réiroprimer cet ouvrage, 
«c parce qu'il renferme un traité de Talliage et 
« delà fabrication de la munniia d*er et d^argait, 
« dont on a fait et dont on pourrait ftnra encore 
« un maurait nsage. » 

CiMOdon et Delandtne, MoNoimoIre MftvH^iM. 
BOiEOT(£oui5-âimon)f scolpteor firançaia» 
né en 1748 , mort lé 10 mara 1809. H était fils 
d'Antoine Boiiot, peintre^ membre de l'Acadé^ 
mie, et deiainateor à la manufacture des Gobe* 
lins. A l'âge de dix-neuf ans, il remporta le pre- 
mier prix de sculpture. Les oonnaisseors, tout 
en admirant les crtetions de son habile dseeu, 
trouvent de la faiUesae dans sim dessin. Ce- 
p^dant il Ait char||é de travailler à plusieurs 
monuments publics. La belle statue qui couronne 
la fontaine de la place du ChMelet fut enéoutée 
par lui, de même que les quatre figures qui sont 
placées au bas. 11 a donné les modèles de vingt-cinq 
panneaux pour la colonne de la place Vendôme. 
Admis à l'Académie des beaux-arts en 1778, 
Boizot donna le Méléagre pour morceau de ré-> 
oeption. On lui doit encore les statues de Joseph 
Vemet, de Joubert et de Daubenton; il est aussi 
l'auteur de celle qui représente Radne, et qui est 
placée c|ps le vestibnle de llnstitut. 

Fagler, Nmiêi Mlgemélnêt K^rnsOnr-Ua^ùù^. 

BOitoT ( Mane-Lofiiise^AnUÀnetiey femme), 
graveur français, née à Parisen 1748, morte vers 
1800. SesmoUleuresproânotionssont les portraits 
de Louis XVÎy de Mane-ÀuMnette, des autres 
membres de la fkmille royale, et la Useuse d'a> 
près Greoze. 

Le Bat. DteUannûtrê mnvtUypédiqm de ta Franoê, 

BOJAlilTS (le chevalier ), écrivain rosse, 
mort à Darmstadt en 1828. Il Ait nommé con- 
seiller d'État de l'eropereur de Rnaaie, après 
avoir professé les lettres à runiversitéde Wihia. 
n a laissé quelques ouvrages estimés. 

Biographie mitvettètU, 

BOJARDO OU BOiARDO (Mothiethllfarie, 
comte), poëte itaHen, né k Sandiano, pi^ Reggio 
de Modène, vers l'an 1434, mort à Reggio, dans 
la nuit du 20 an 21 décembre 1494. Il étudia à 
l'université de Ferrare, où il apprit le grec et le 
latin ; les langues orientales ne lui furent pas étran- 
gères, et il obtint le grade de docteur en philoso- 
phie et en droit. Les docd de Ferrare, Borso d'Esté 
etllercole F', l'attachèrent successivement à leur 
service, lui conférèrent plusieurs emplois^ entre 
autres le gouvernement de Reggio en 1478. Bo- 
jardo fat élu, en 1481, capitataie de Modène, et, 
plus tard , reprit à Reg^ sa charge de gouverneur, 
qu'il conserva jusqu'à la fin de ses jours. Il con- 
sacra ses talents poétiques à l'amusement des 
princes ses bienfaiteurs, et tat, dans son époque, 
le génie qui fit le plus d'honneur à la littérature 
italienne. Son poëme le plus célèbre, quoique el 



4M. 

hi, est son Moland amomeiuc: » L'A-' 
« rio6te,dit Gingnené, en le continuant, et le Ber- 
« ni, en le refaisant , l'ont tné. » Cet ouvrage, qui 
n'estpoint terminé, compte 79 chants, divfeés en 
3 livres; le sujet sur lequel il rouie est le siège de 
Paris par les Sarrasins, sons le règne de cauurie- 
m#ie, chronique fabuleuse, déjà traitée par ui^ 
grand nombre de romanciers. VlUade est le type 
d'après lequel B^ardo a modelé sa eomposition ; 
les caractères des héros èhrétiens et mahométana 
ne sont pas sans analogie aveo oenx des agres- 
seurs d'Ilionetdeses défiensaur», et le merveil- 
leux homérique eat suppléé par l'intervention den 
magidens et des fiées, « Les caractères, lyoule 
41 Gingnené^ sont bien tneéi el contraslés aveu 
« art; le plan est vaste et bien ordonné; len 
« événements aont natureUement amenés» en 
« accordant à oe merveilleux contro*natttre la 
« latitude de convention quil doit avoir; les 
« dilférentes parties du sqjet s'e ntr elace n t sans 
« oonibsion : mais à quel terme devaient-elles 
« aboutir Pc'estce qu'il est impossible de savoir. » 
Le mémo critique blâme avec raison les traces 
de mauvais goût qui défigurent l'cravre de ce 
poète, et les formules triviales qu'il place au 
début de la plupart de êes chants. VOrUméo 
innamorato Ait imprimé, en 1495, par Tordre 
du comte Camille, fils de Bc^jardo, et il a été tra- 
duit en français par Jacques Vincent, Lyon» 
1644 1 par François deRoGSiet, Paris, 1019, in-8*; 
par le Sage, Paris, 1717 et 1721, 2 vol.^in-12; 
par le oomtedeTressan» 1722,jn-12* 

Outre ce poème, Bojardo a laissé encore ; 
Sonetti e canumi ; Reggio, 1499, in-4*' ; Venise^ 
1501, in^'; — Carmen Bucolicon ( en latin ); 
R^Oy 1600, in*4°;— il TImone, comédie en 
6 actes, écrite en terza rima, et traduite du Tin 
mon de Lucien; Scandiano, 1500, hi-4^ ; Venise, 
1617, fai-8'' ; — Cinque capitoli, in tena rima. 
Imprimés à la suite du Commentaire de fieni- 
vlenl sur plusieurs de sea Catuoni ; Venise, 1 523 
ou 1533 ; — Apulttjo^ d^V Atino tf* oro, etc. ; 
Venise , 1516 , hi-8»; 1519 , hi-12 ; — f Asino 
d^oro diJÀtciano, tradottù in volgare; Venise, 
1523, in^a*": la meilleure édit est ceHe de Ve- 
nise, 1665 ; — Istorta impériale di Eiecobaldo 
Ferrarese, tradcila del latino, etc., insérée, 
avec le texte latin, dans le t IX des Merum Ua- 
Hearum Scriptores^ de Muratori, qui attribue ce 
texte à Bojaido lui-même, opinion combattue 
par Barotti, mais que Xiraboschi a adoptée. 

TlriboseM. Sl&ria deUû M. «a/.- Glngaené, t/Utotrê 
littéraire «to t'ItaUe, t. III et iV. - David aément, M- 
bliolMqw curiemu» kUtoriçMe et critique, L V. 

BOJOCALUS, guerrier germain, vivait dans 
la dernière moitié du premier siècle de l'ère 
chrétienne; il appartenait à la nation ansiba- 
rienne, et se distingua par cinquante années de 
fidélité envers le peuple romain. Pendant la ré* 
volte des Chérusques, il Iht jeté dans les fers et 
retenu prisonnier par Arminius : plus tard » il 
porta les armes sous Gennanicus et libère. Du* 



466 



BOJOCiLLUS — BOLANAD 



486 



nnt le règne de Néron, il se mit à la ttte des 
AasibarieDs, et s'ein|>an d*iio territoire que les 
UsipîeiiB et les ChaioaTes «Taient jadis, occupé 
sur les bords da Bbin» mais qui se trouraU alors 
soiunia à la domlnatioii romaine. Dolmis Atî- 
tas» lieutenant de Néron dans ces contrées, 
s'opposa à rétablissement de cette tribn ger- 
roaôÀiQe; et» prenant à part Bojocalus , il loi 
proposa de récompenser, par on établissement 
dana ce paya, son aaciwme fidélité envers 
les Romains, mais à condition qnll séparerait 
sa caose de ceUe de son peuide. Le patriotisme 
dv béroe gennam rejeta fièrement ce qu'il re- 
gardait oomme le prix d'une trabison, et, ambi- 
tieux seuleroentpour ses compatriotes, il redoubla 
d'instances poor qu'on lui accordât ce qu'il sol- 
licitait en leur nom. Ses prières ftirent inutiles; 
alors, Toyant qu'il n'obtiendrait rien : « La terre, 
« s'écrift-t-il, peut noua manquer pour viTre; 
< eUene peut nous manquer pour mourir. » Les 
Ansibariens appdèrent à leur secours les Brucr 
tares et les Teuetères; mais la terreur ne tarda 
pas à s'emparer de ces nouveaux alliés, et les 
Romains n'eurent pas de peine à vaincre les An- 
sibariens, réduits à leurs seules forces. On croit 
que Boiiocalus fut enveloppé dans le massacre 
presque général de sa nation. 

TadU » AimaJet, Xlll , W et s«. 

HOKBLSOH . Vù^, Jean de Letde. 

BOEftART (ÀtHm'ÂhdallahrMohamtd, plus 
oonna sous le surnom de), théolo^en musulman, 
né en juillet 810, mort au mois d'août 870. H com- 
mença dès l'âge de dix ans l'étnde de l'histoire et 
dé la jurisprudence, et acquit une vaste érudition 
par ses voyages dans la plus grande partie de 
l'empire musulman : ses nombreux ouvrages lu 
firent une immense réputation; mais celui qui 
la porta le plus haut est, sans contredit, celui 
qui porte pour titre : Àl-djami al^ahy (Re- 
cueil exact): c'est effectivement un recuefl de 
seize mille traditions, composées de sentences ou 
paroles empruntées à Mahomet ou à ses com- 
pagnons. Bokbary était à la Mecque lorsqu'il le 
ré^Ugea; et, pour attirer sur son œuvre la béné- 
diction du cid , il n'y consignait jamais une tra- 
dition qu'après une id)lution au puits de Zemtem, 
et une prière à Fendroit qu'on appelle Abraham, 
On a souvent commenté cet ouvrage, qui jouit 
d'une autorité presque égale à celle du Koran, 
et dont plusieurs manuscrits sont conservés à la 
BiUiothèque impériale de Paris et dans qodqnes 
autres bibliothèques de l'Europe. 

D'Rerbetot. JUbUathéque orientale, 

BOL ( Ferdinand ), peintre et graveur hol- 
landais, né à Dordredit vers 1610 (1), mort à 
Amsterdam en 1081 ou 1686. Ses parents l'a- 
menèrent à l'âge de trois ans dans cette dernière 
ville, et, ses dispositions pour la pefaitur« s'é- 
tant dévdoppées, il devint l'un des élèves les 
plus distingués de Rembrandt, dont il s'appio- 

K «■ le dit par orrew iuu q«el- 



.pria la manière, à tel point que ses tableaux 
(hrent souvent attribués à son maître. On en 
trouve phisieors dans la maison du conseil à 
Amsterdam, et dans les principales juridictions 
de cette vflle. H y en a daix, dont un portrait 
au Musée du Louvre, et cinq dans la galerie de 
Dresde. Les gravures les plus remarquables de 
Bol sont : U Sacrifice d'Abraham;— Saint 
Jérâme assis sur une hauteur, et tenant un 
crwifia:; •— un Philosophe tenant un livre, 
et ayant près de lui une sphère, etc., de- 
venu très-rare; — Agar dans le désert, éga- 
lement rare, au rapport d*Heinecken; — le Sa- 
crifice de Oédéon au moment oà Fange met le 
feu à l'holocauste. 

Descampt, F'i» Om Pêtidrti fUnnandi, ikottati- 
dmU, etc. — Hetoectoa . actio n n ai re def Jrtiitet, 

BOL OQ BOLL {ffons OU Jcon ), peintre fla- 
mand, né à Malines le 16 décembre 1534, mort 
à Amsterdam le 29 novembre 1583. U com- 
mença à étudier son art dès l'âge de quatorze 
ans. Afin de se perfectionner, il parcourut l'Al- 
lemagne, séjourna deux ans à Heidelberg, et, 
revenu dans sa ville natale, peignit des paysages 
en détrempe. Rniné par les malheurs de la 
guerre qui ravageait sa patrie. Roi fut contraint 
de se réfugier à Anvers, dont un habitant, 
nommé Antoine Couvreur, vint k son aide et lui 
facilita \eS moyens de travailler. Comme il s'a- 
perçut qu'on faisait, de ses ouvrages, des copies 
qu'onplaçait avantageusement, il se borna désor- 
mais à pcMiode pàiU tableanx à l'huile et des 
figuras à la gouao|ie. Les désastres qui l'avaient 
ohaasédeMalinasrobygèNDtde se retirer suc- 
oassivement à Beig-op-Zoom , Dort, Delft et 
Amsterdam. Ses principaux ouvrages sont : un 
livre d'animanx terrestres ou aquatiques, peints 
à la gooaohe d'après nature; — un petit Um-e 
d^ Heures, in-24, oontenant deux grandes mi- 
niatures et quarante et une petites, avec des 
ornements, des fleurs et des animaux an bas 
des pages et à la fin des chapitres. Ce manus- 
crit, qui se trouve maintenant à la Bibliothèque 
impériale, est le dief-d'oenvre de Bol, et avait 
été exécuté pour le duc d'Aleaçon et d'Anjou, 
cinquième fils de Henri n, comme l'atteste l'ins- 
criptioB suivante qu'on vok, dans un cartouche, 
à la fin ^ 



P&AHCnCI V. PRAirCUl 

KV »UCIS Bft&BAHTLB 

JDUU U8UIQUS 

JOAVZriê BOL DEPraOIBAT. 

M. D. I.XXXII. 

On a encore de Bol : Venationis , piscationis 
et aucwpU typi; Joannes Bol depingebat, 
PhU. OuUeus excudebat, in-s*», format oblong. 

Debure, Muimmi tfpographieum. — Descamps, F'ie 
det Peintres flamands , attetnands, etc. 

^BOLABAD { Pierre) f poète allemand, vivait 
dans la seconde moitié du quinzième siècle. On 
a de kn : Carmen scqfphicum pro Friderico 
imperatore III, et aliudin mortem Rudo^^hi 
Agricole; — Epigrammata ex sententHs Se- 

16. 



4â7 



BOLAIVAD — BOLDRUHI 



488 



necx et Platonis; — Carmen sapphicum in 
Dominam Virg^nem, 

J6cher, jiUçêtnelnet GêlêArtei^-Lexieen. 

* BOLANVS TBTTI1TS, général romain, TiTait 
dans la seconde moitié dn premier siède. En 
63, lors de la guerre contre Tigrane, roi d'Ar- 
ménie, il commanda, soos les ordres de Corbo- 
Ion, une légion romaine. En 69, il alla remplacer 
Trebdlius Maximus dans le gouyemement de la 
Bretagne, et, durant son administration, il n^en- 
treprit rien contre les indigènes, et laissa une 
grande liberté à ses troopes. Son intégrité le 
rendit populaire. 11 est l'oliget des âogés de 
Stace, dans le poème des Sylves. 

Tadte, JnnaUê, XV, S ; BUt,, II, «6, tT; Âffri- 
eolm, III, », 16. — SUee , V, a, a4. 

BOLDBTTi (Marc-Antoine), antiquaire ita- 
lien, né à Rome le 19 noTembre 1663, mort le 
4 décembre 1749. H occupa à la bibliothèque du 
Vatican l'emploi de scribe pour la langue hé> 
braïque, et tous les samedis il assistait à une 
prédication qa'on faisait dans une é^ise pour les 
Juifs, n fut ensuite chargé , pendant plus de 
trenteans, de llnspectiondes cimetières deRome. 
11 refosa la dignité épiscopale que hii avait of- 
ferte le pape Clément XI , et laissa : Osservct- 
zioni sopra i citniieri de^ Santi Martiri ed 
antichi ehristiani di Roma, aggit^ntavi la 
série di tutti quelH; Rome, 1720. 

MaizochelU, ScrUtoH étttaUa. - Sai, Onomastieom 
ltt0raHMM,VI.SJii. 

«BOUM» (Barthélemf), médecin italien du 
seizième siècle. Ona de lui : lAbro di Michel 
Sawmarola^ délia natura e virtù deUe cose 
che nutriscano; avec des notes et angm. ; Ve- 
nise, 1576,in-4^ 

AdeloDg, suppl. à JOelier, JUçem. Géiskrtên-Lexieon, 

*BOLDONi (Jules-César), poète italien, vi- 
yait dans la première moitié du dix-septième 
aiède. On a de loi : Rime aimorose, divise in 
due parti; Padoue, 1629, in-12. 

MusmImUI. SerittoH SttaUa, 

«BOLDOHi (Octave )y savant théologien ita- 
lien, né en 1600, mort en 1660. n était de Tor- 
dre des Bamabites, et devint évèque de Terano 
en 1661. On a de lui : Theatrum temporor 
neum, etc.; Milan, 1636; — Dies attici, sive 
Exercitationes grsecanicx; Milan, 1639; — 
JSpigraphica, sive Eloçia Inscriptimesque 
pangendi ratio; Péronse, 1660, et Rome, 
1670. 

Sax, OnomatUeùn Utterarlum, t V. - Clteent, BU 
blioikique curieuie, 

BOLDON1 (Sigismond ), philosophe et méde- 
cin italien , né à Milan vers 1597 , mort à Pa- 
vie le 3 juillet 1630. Il commença ses études à 
Milan, les acheva à Padoue, y Ait reçu doc- 
teur, et s'y fit remarquer par ses connaissances 
dans les langues grecque et latine. A Rome, 
où il se rendit après avoir ajourné à Urbain , 
il fut admis à TAcadémie des humoristes, n 
revint à Blilan en 1623; il fîit agrégé an col- 
lège de médecine de cette yille, nommé en- 



suite à une chaire de philosophie à Tmiiver- 
sité de Pavie, et désigné par G. Sdoppius, au 
pape Urbain vm, comme l'un des savants les 
plus dignes de réoompoise. On a de Boidoni : 
Apotheosis in morte PMUppi lil , régis Bis- 
paniarum, pœma; Pavie et Anvers, 1621, 
in-4* ; ~ la Caduta d£ Longobardi, pœma 
eroieo (canti 20); Bologne, 1636, in-8*; — 
BpistolarumtomilI;W\»n, 1631 et 1651, in-s": 
ces deux derniers [ouvrages furent imprimés, 
après la mort de Sigismond Boidoni, par les 
soins de son frère Nicolas, rdigienx bamabiCe, 
à qui Ton doit aussi quelques poésies sacrées, 
— Larius; Padoue, 1617, in-8*; Lucqiies, 
1660, in-8*> ; — Orationes academàcx XXilI; 
Lucques, 1660, in-12. — Quelques autres ou- 
vrages de Boidoni sont restés manuscrits. 
Biographie médioale. 

*BOLDOifi (Jean-Nicolas), théologien et 
dramatiste italien , né à Mihm en 1595, mort le 
9 Janvier 1670. H était frère d'Octave et de Si- 
gismond Boidoni, et apparteniiit à Tordre des 
Bamabites. On a de lui : l'Annunziata, dram- 
ma saero (in versi); Bologne, 1636, et Milan, 
1648, hi-8*; — la Saetta, discorsi delta 
Passione di G,-C,; Pérouse, 1644; — F Ura- 
nilla, dramma sacro; Milan, 1647, m-8^;!— 
Settenari sacri e scherzi poetici; MOan, 1650; 
— Rhetoricorum opus, continens prxfationes, 
graJtiarum actiones; Rome, 1652, hi-s»; — 
Fioretti délie Rive d'Aganipe, canzonette e 
capricd; Milan, 1652 *,^Annuale, ossia Dis- 
corsi per il Purgatorio; Pérouse, 1666; — il 
Cielo in Terra; prediche quaresimali; 
Naples, 1677. 

MazzuchelH. Scrittori d'IUMa. - Argellatl, BibUo- 
tkfca MediolanêMit. 

* BOLDBIHI (Joseph'Nicolas), peintre et 
sculpteur italien, né, selon les uns, i Vioence; 
selon d'autres, à Trente, an seizième siècle. Va- 
sari Tappelle Jacques de Vicence, et Huber fait 
deux personnages du même artiste. Ses oeuvres 
ont de la verve et de la hardiesse. Les plus re- 
marquaUes sont : Hercule tuant un lion, d'a- 
près Raphaël ; ^uneSibylle;^ laMortéPAjax, 
d'après Polidoro; — Jean, baron de Schwar- 
tzenberg, d'après A. Durer: on voit au bas de 
l'œuvre, qui se trouve dans le Cicéron allemand 
imprimé à Augsbourg en 1540, le monogramme 
de Boldrini; — une Vénus nue, assise sur un 
banc, et tenant Cupidon dan les bras, sigpé 
comme il suit : TUianus inv., Nicolaus JM^ 
drinus Vicentinus incidebat 1566; —-un 
Saint Jérâme priant , d'après le Titien ; — VA- 
doraUon des Trois Rois, d'après le même; — 
Saint Sébastien, sainte Catherine , et quatre 
autres saints, d'après le même;— un Vieux 
Singe au milieu de ses deux petits, et déchiré 
par des serpents : c'est une caricature, scnIpCée 
en bois, de la copie du Laocoon du Titien, exé- 
cutée en marbre par Bandindli, qui se vantait 
d'avoir surpassé les anciens ; ^ une Clélie s'é- 



4» 



BOLDRINI - BOLESLAS 



490 



ehofpani du eamp de Ponenna, d'après Ma- 
tnrino^ et tipiA /o«.-Me. YICBNT, 
▼••■ri, rUê, — B■rUd^ U F^kttn vrwomr, 
■OUMTG (Jacques), fliéologien français, né 
àParis 'fors 1580. Il était téS^x cafKidn, et 
ses talents oratoiies loi acquirent de la répota- 
fion. Ses «nrages tfaéologiqiies ne sont recher- 
chés qa'à cause des singularités et des para- 
doifls qnlls contîennait on a de loi : Com- 
meHtariwmin epUtolamS, Jud»; Paris, 1620, 
in-4*; — Commeniaria in librum Job; Paris, 
1619,fai-4«; ibid.,1631, 1638,2 YoLin-fd.; — 
J>eBeeUsia ante legem libri très ; Lyon, 1626, 
in-8*; ouYiage réimprimé ayec une suite inti- 
tnlée De Bcclesiapost legem, liber unus ana- 
Oogieus ; Paris, 1630, in-4" ; — De orgio chris^ 
tiano libri ires , in qu^iu deelarantur an- 
tiquissima $aero-sancU6 eucharisHas fffpica 
mysteria; Lyon, 1640, in-4® : ces antiques mys- 
tères conalstent, suiTant Tauteur, dans l'insti- 
tution du sacrement de l'eucharistie par Adam , 
qui cnltiTa leUé, et par Noé, qui inventa le vin. 
Meterd «t Olraud, mbUotkéquê tacMê, 
* BOLBA (Joseph DB),draniatuTge espagnol, 
vivait dans la seconde moitié du dix-septième 
siède. On ade lui Telity Peleo, dramemédiocre, 
iroprimé en 1668, et joué pour l'amusement du 
roi et de la rdne. 

ComtdUat Eseoçidas, t. XXIX. - Tlcknor. HUtor^ 
o/Spaniik IWârature, II, ser. 

BOLBSLAS, nom de phisieurs princes qui ont 
porté la couronne de Pologne soit comme ducs , 
soit comme rois ; c'estaussile nom de trois princes 
qui ont régné en Bohême , d'un duc de Masovie, 
d'un grand prince de Lithuanie, et de plusieurs 
ducs de Poméranie et de Silésie (Breslaw, 
Liegnitz , etc. ). Les plus connus scmt les souve- 
rains de Pologne. 

BOLB8Lis,8nmomméfoFai<lan<(iCAro6rti}, 
régna de 992 à 1025. Bliétchislaf, son père, avait 
démembré le duché en le partageant, àsa mort, 
entre ses en&nts ; Boleslas répara cette faute, 
mais en dépouillant ses frères. Les secours que 
des étrangers offrirent à ces derniers devinrent 
pour lui l'occasion d'enlever à ses voisins une 
partie de leurs possessions, et c'est alors que la 
Silésie, auparavant morave, et la Khrobatie fu- 
rent réunies à la Pologne. Le joug de l'empire 
d'Allemagne pesait à la fierté de Boleslas : il 
soiycita le titre de roi, et Othon ITI n'osa pas le 
lui reAiser. £n 1001 il posa lui-même sur la tète 
du duc, à Gnezna, la couronne royale. Toutes 
les tribus des Polènes obéissaient alors à Boles- 
las; il traitait le duc de Bohème en vassal, et 
Kief, la capitale des Slaves-Russes, avait été 
obligée de lui ouvrir ses portes. H porta ses as- 
mes jusqu'à l'Elbe et àla Saa]e,etGe fut là, dit- 
on, que Boleslas érigea une colonne de fer qui 
marqua, de ce cèté, la limite de son royaume, 
comme la porte de Kief, qu'il avait fendue avec 
son sabre (chtcherlAetz), marquait la limite du 
cOté de l'orient. A la prise de Budissin ou I 



Bautioi (1018), U dictaà Henri n des condi- 
tions humiliantes; et ce prince lui confirma la 
possession de la Lusace et de la Misnie, comme 
fiefs de l'Empire. Ainsi la domination polonaise 
s'étendait depuis Magdebourg jusqu'à Kief. A 
l'intérieur, Boleslas régna avec violence; et 
Dittmar de Mersebourg fait un tableau peu flat- 
teur de l'état de ses sqjets et des avanies aux- 
quelles ils étaient en butte. Le christianisme se 
propagea lentement Les historiens vantent les 
richesses de Boleslas. {Enc. des g. du m.] 

■KAdlobeck, HiU. PoUm. - Dlnao», HM. Poion, 

BOLB8LAS II, dit le Hardi, roi de Pologne, 
néen 1042, mort vers l'an 1090. 11 était fils de 
Casimfr 1*' ; et quoiqu'il ne fût âgé que de seize 
ans, fl fût couronné le lendemain des funérailles 
de son père. Ce Ait en vain que la noblesse 
tenta de s'y opposer; la grâce et la jeunesse de 
Boleslas lui ga^rent le cceur de la multitude, 
dont le suffrage détermma son avènement. Le 
nouveau monarque sembla d'abord vouloir 
marcher sur les traces de Boleslas l*', son aïeui. 
Trois princes avaient imploré son assistance ; c'é- 
taient Bêla, frère du roi de Hongrie; Jaoomfr, fils 
du duc de Bohême, et Isiaslaw , frère du duc de 
Russie. Par une bataille gagnée en 1062 sur 
les Bohémiens, Boleslas conclut un traité favo- 
rable à Jaoomir; deux ansaprès, il battit André, 
roi de Hongrie, le fit prisonnier, et donna la 
couronne à Bêla ; tournant ensuite ses armes 
contre les Russes, il rendit à Isiaslaw le duché 
de Kiovie. Durant cette dernière expédition. 
Bêla était mort; le conquérant polonais passa 
aussitêt en Hongrie, et rétablit les enfants de 
Bêla dans l'héritage paternel. De là il revient 
chez les Russes, qui avaient expulsé Isiaslaw; il 
prend Kiovie après un long siège , et, en entrant 
dans cette place , il en épargne les richesses et 
les habitants. Mais son s^our parmi eux altéra 
bientôt les vertus qu'il avait montrées avantcette 
époque; ses soldats, à son exemple, s'aban- 
donnèrent aux plus infâmes débauches. Le bruit 
de tant d'excès parvint jusqu'aux Polonaises, 
qui, i^rès avoir inutilement rappelé leurs maris, 
se vengèrent de leur dédain en se prostituant à 
leurs esclaves. Les soldats de Boleslas, indignés 
de cet affront qu'ils imputaient à leur souverain, 
l'abandonnèrent pour faire rentrer dans le devoir 
leurs infidèles épouses. Boleslas leva alors une 
armée russe, revint en Pologne, écrasa toutes les 
factions qui s'étaient liguées contre loi, et répan- 
dit à grands flots le sang de ses sujets. Ce fut inu- 
tilement que saint Stanislas , évêque de Craco- 
vie, essaya de faire entendre la voix de la mo- 
dération et de la vertu. Le monarque irrité ne 
répondit à ses sages remontrances qu'en allant 
lui-même l'mimoler dans la cathédrale. Cet at- 
tentat, joint à bien d'autres crimes, attira sur 
Boleslas les foudres du saini-siége ; et ses si:gets 
furent déliés du serment de fidélité par le pape 
Grégoire YH. Le prince prévaricateur, détrtaé 
par le clergé et la noblesse; erra quelque temps 



4^ 



fiOLESLAS 



dans la Hongrie, où fl avait éM contraint de 
chercher on asile, et fimft par se réftigier dans nn 
monastère à YiUach, en Oarinthie. On Vy oc- 
cupa , dit-on, à fiedre la cuisine des moines, et il 
ne révéla sa naissance et son nom qu'au moment 
de rendre le dernier soupir. [Bnc. des g, du m.] 

MathUs de Michowte , Chron. reçn. Pol. 

BOLB8LAS III, dit Kfsywousty (Bouche 
de travers), duc de Pologne, mort en 1139. Il 
était ms d'Uladislas Herroan; il s'était signalé 
par ses victoires sur les Poméraniens et les Ru»- 
ses. Pour ne pas déplaire an saint-siége, qui 
avait proscrit la royauté en Pologne depuis la 
chute de Boleslas n, Boleslas m se contenta du 
litre de duc; et, afin de se conformer aux der- 
niers ordres de son père, 11 céda à son frère 
Sbignée une partie de ses États. Cet acte de mo> 
dération ne put gagner le cœur de ce frère dé- 
naturé, qui conspira contre son Menfaifeur. 
Boleslas, qui lui avait pardonné une première 
révolte , fut obligé de punir par la mort une 
seconde rébellion. Cette exécution sévère, mais 
juste, laissa de longs regrets an duc de Pologne, 
qui s'efforça de les calmer par des pèlerinages 
et par des présents aux églises et aux monas- 
tères. Ce prince ne laissa pas, cependant, de 
confirmer la réputation de valeur quil s'était 
acquise : en 11 09, il battit près de Breslau l'em- 
pereur Henri IV, dont les troupes régulières et 
aguerries paraissaient assurées de la victoire. 
Boleslas tourna ensuite les armes contre les 
Hongrois et les Poméraniens, obtint contre eux 
le même succès, et conclut avec ses peuples nn 
traité avantageux ; mais la fortune l'abandonna 
dans son expédition contre les Russes. Ceux-ci, 
que le duc de Pologne avait battus dans un grand 
nombre de rencontres, lui dressèrent une em- 
buscade près d'Halicée, l'enveloppèrent, taHlè- 
rent en pièces son armée, et le contraignirent à 
prendre la fUite. Le chagrin que Bcrfeslas conçut 
de cette défaite, la seule qu'y eût éprouvée, pré- 
cipita la fin de ses jours. 

BOLESLAS IT, dit CrispuSy duc de Pologne, 
parvenu au trône en 1147, mort à Craoovie 
le 30 octobre 1 173. Il était le second fils de Bo- 
leslas nr, et dut la couromie à la déposition de 
son frère aîné Yladislas, auquel il donna en 
apanage la Silésie. Plus irrité de la perte du trtoe 
que reconnaissant du domaine qu'on lui laissait, 
Yladislas appela contre son fr^re les armes de 
l'empereur Frédéric Barberousse. Boleslas, trop 
faible pour résister à un pareil adversaire, se 
contenta de le harceler et de lui enlever tonte 
espèce d'approvisionnement. Cette tactique lui 
réussit. L'empereur en vint à un accommodement 
avec son ennemi , et un mariage cimenta, en 
1158, la paix que ces deux princes avaient con- 
clue. Pour réparer la perte de la Silésie, cédée à 
Yladislas, le duc de Pologne voulut conquérir la 
Prusse, et allégua, pour légitimer son dessein, le 
désir de convertir au christianisme les peuples de 
cette contrée. Dans une première expédition, il 



obtint le plus hraran sneeèBimait, apièi la re- 
traite, les Pmstieiis se révoMètenletrifnDnBk à 
l'idolâtrie. Boleslas rscomnMnçn eontra eux une 
nouvelle campagne) mais, ooadnlt par te guides 
infidèles an mitiea dM murais el dans des défllus 
où s'étaient embnaqnés les ennfiniis, il eut la dou- 
leur d*y voir masiaerer son année sans qu'elle ptt 
sedéfendre. De retonrdans ses États, il les trouva 
dans la eonstamatiôn, et en proie aux dlseordas 
dviles qne les cnitots de Yladislas y avaient al- 
hiniée8.Il entasses d'hahilsté pour désarmer le 
ressentiment de ces prinoes, et, jusqu'à la fia de 
ses jours, il fit gofttar à son peuple les bienfaits 
d'une sage administration. [Mnc» «foi g. du m. ] 

BOLB8LA8 Y, dit U ChotUf duc de Pologne, 
né en 1220, nMrt en décembre 1279. H n'étaHeo- 
oore âgé que de sept ans , lorsque la mort de son 
père Lessko Y l'appela au trdne de Pologne, 
dont son onde Conrad et Henri le Barbu, duc 
deSilésie, se disputaient la régence. Le premier 
de ces deux princes s'en étant emparé, la mèpe 
du jeune Boleslas l'emmena en Silésie, d'où il 
ne revint qu'en 1237. Il lut alors déelaré mineur 
et proclamé duc. Pour se fortifier contre les des- 
seins ambitieux de Conrad, U s'allia à Henri le 
Barbu, dontU épousa la fille Cunégonde. Cette 
princesse, déterminée par un excès de dévotâon, 
avait fait vcbu de cbai^té; Boleslas suivit son 
exemple , que sa froideur et sa timidité naturelle 
ne lui rendaient pas lort pénible. Ce prince ne 
tarda pas à donner une triste preuve de cette 
timidité : en 1240, les Tsiiares entrèrent en Po- 
logne ; et Boleslas, au lien de les combattre, aUa 
se réftigier à la cour de son bean«père, qu'il 
quitta Mentdt pour aller se confiner dans un m>- 
nastère de l'ordre de Clteaux , situé en Moravie. 
La noblesse polonaise, à l'exemple de son sou- 
verain, se relira en Hongrie, et le penpie se ca- 
cha dans les forêts. C^^endant une croisailc 
s'organisa contre les Tartares; Henri Breslau la 
dirigeait , et il eût vaincu les envahisseurs, at- 
taqués près de la rivière de Heiss, s'il n'avait 
perdu la vie avant la fin de la bataille. Les Tar- 
tares se retirèrent, après avoir tout pillé jusqu'en 
Silésie À aux frontières de l'AUemagoe. Leur 
éloignement ramena en Pologne Boïeslas. Ce 
prince allait de nouveau perdre ses États que lui 
disputait Conrad, ducdeMoravîe^quand la mortie 
délivra de ce redoutable compétiteur. L'année 
1260 ramena encore les Tartares dans la Polo- 
gne, dont ils ravagerait plusieursprovinoes. Bo- 
leslas, qui s'était enfui à lenr approdie, attaulît 
leur retraite pour revenir. Apr^ ces deax exem- 
ples d'une si étonnante Iftcheté, ce prince donna 
cependant une preuve de oourage : en I2a&, il 
marcha contre les iadavinges et les vainquit. Ce 
succès lui inspira le désir de châtier les Russes, 
qui avaient participé au pillage de la Potogne; 
mais l'armée qnll envoya contre eux sous les 
ordres de YMimir, palatin de Craoovie, fut 
complètement défaite. [Snc, des $. du m. ] 



49% 



BOLËSLAfi — B0L119GBR0KË 



494 



- ■«Ml ab fI«BMnMi, ^m» 
pmL Htm, w (Hto mjttafW . Chrw^ 
MftiiBVa (illMWl). Foy.fiovuN. 

tel, né à Ber^UM k n m^« ^3^» ^»^ ^ 
Roue le a nai Ull. Il «ntn tels Fordra dw 
iéRmtUf qui lui linMit iNrofei«ar l^pliiloMphio •! 
la théQlû00 à Hfieerata. A la Mjppyefijoii d« 
eetle laciété, il fut «ppoié k Boine pi9r le pap^ 
Pie VI, w te »NVinia «âft tbéoloflieii péait^^ 
Bol(|Biii poUia im grand Bonbra 4'ûUTT«ii9e, <l^ 
lea^ifilsil «nlinl arec énergie les pnocipas pro- 
fessée par laooropa^ûe de JésMS. Dans une Ivo* 
duin <io*il pMUta «n 1794, il alla josqa'^ donner 
le iK»n de jaoolwie è tons les ianséoistee ou cone^ 
titutienneis. Cinq ans après, il écrivit en fovenr 
da senmenft que la lépûUkpie romaine exigeait 
des insliteteun et des fonetiennaires puUics. 11 
vit a&MTs tous ses partisaiv se prononcer contre 
lui; et, pour lortir d'une positien «usai Ai^heose, 
il M oUiss d'adresser m rétraetotion au sacn^ 
eûUé0», alors assemUé à Venise pour étire un 
pepe. 8e8 prindpeux ouvrages aont : Sstme 
délia veraidêa délia Sant0 Sede; Maeerata, 
17g5,in-il";«<-f/ CrU%coeorretiQ,Q$siaricerçàs 
entiche; ilnd., t730, in-^''; ^Falti dmmiUici, 
siago délia infallibilità délia ChUm ml de- 
cidere sulla dottrina buona o calHva de' UM; 
Brescia, 1788, 3 vol. in-e»; Rome, 1795, 3 toI. ; 
— Délia carUàt o amardi Dio, dùserlamione 
in qtuUlro parti, con appendice ;^Qïmt 1788, 
a Tol. in-8<'; ^ Schiarimentii Folig^» 1788; 
■^ Apologiai ibid., 1793, in-8'' ; *- il Yesço- 
vado, ossia délia podeslà di g<f»emare la 
Cl^esa; Rouie, 1789, in-^**; — Sconomia délia 
fede cristiana; Brescia, 1790; — Problema 
9ei9i(msenistisianojacolnni;JUHOi^9 1794, 
in-a"" ; — il Poeuuo, principio fondamentale 
perdeoidere % caei moroU; Bresde, 1796; la 
fin de cet ouvrage a été publiée k Citoone, en 
Uie. 

SoiiUiwAlU JMiiotb€£Q icri00rtm 99çkMtiê J0m, 

«'BOMi^ni iGdlgano). pdntre «îennois, flo- 
ris3dit en 1740, B a laissé à Sienne quelques fres- 
oues qui ne sont point 8an9 mérite dans révise 
de Sainte-Marie des Angies, hors la porte Romaine. 

^ooiagnoll, Çenni storico-artUtici di Sierut. ~ 

*iiOLCi (^Andréa) f sculpteur, né à Carrare 
en 1605, mort à Rome en 1666. Il fut élèye du 
Bemin , mais un médiocre élève. Ses ouvrages 
sont assez nombreux à Rome. Citons seulement 
le Saint François de SaJnt-pierre in Monto- 
rio; et, dans Saint-Pîerre, une figure d'enfant au 
tombeau de la comtesse Malttulde parle Bemtn, 
et la fi^re colossale de sainte Hélène adossée à 
run des grands piliers de la coupole. 

E. B— w. 

Cieognara, Storia délia seoltura. — Pis^olesl, Deseri- 

•ouif «HBBmLS ( JTenH SABrr- Jonn, vteonCe 
ne), liomfne d'État et écrivain anglais, naquit le 
1**^ octobre 1078 à Bnttersea, dans le oom^ de 



Surrey, et monrat le 15 décembre 1751. Jeune 
homme, il présenta l'aHianee si commune des qua- 
Htés les pins brillantes et d'une conduite défé^Me. 
Ponr mettre un terme k ses débanehes, son père 
le maria avec une femme charmante, fille du ba- 
ronnet Winhescombe, et le fit entrer an parle- 
ment. C'était en 1700; il fallait sedéeider entre 
les wlilgs et les torys : le jeune orateor prit bit et 
cause ponr les derniers. Déjà en 1704 â était ar- 
rivé an pouvoir en acceptant la ohtfge de secré- 
taire au dépertement de la mtfine et de la guerre; 
et dès lors commence sa carrière publique, ai 
diffioBe, si agitée, remplie de tant d^altematives 
de revers et de succès. Après quatre ans de mi- 
nistère, il céda la place à Honee Walpole : c'é- 
tait le tour des wh^. En 1710, lors de la chute 
de Mariborou^, il rentra pour la seconde fois 
dans les affaires comme g9rde des sceaux, et 
signala cette partie de son admiAlstratton par la 
signature de la paix d'Utrecbt (1713). A cette 
époque il se montra homme d'État et poUtique 
habâe; il lui avait fallu lutter avec les whige et 
les lords, neutraliser la volonté contraire de la 
Hollande, de l'empereur et de l'Empire ; entraî- 
ner des collègues envteux, imprudents, irréso- 
lus; enlever l'assentiment de la reine, felMe et 
maladive ; aussi la conclusion de ce fameux traité 
est-il un des grands titres de f^re de lord Bo- 
llngbroke, comme homme d'État. Cela n'empê- 
cha point qu'à l'avènement de George V" il ne 
ftt destitué de nouveau et obligé de s'enftiir en 
France, pour échapper à un procès capital que 
ses ennemis politiques lui intentèrent. Déclaré 
eonpaMe de haute trahison, privé de ses titres et 
de ses Mens, il crut n'avoir plus rien à ménager, 
et se rendit à Oommerey auprèe du prétendant, 
qui se hâta de lui rendre sa dignité de garde des 
sceaux, et de l'envoyer à Paris pour y soigner les 
intérêts de la monardiie exilée. Les jacobites réus- 
sirent blentét aie perdre dans l'esprit de son nou- 
veau maître; et Bolingbroke, abandonnant sans 
regret un parti dont il avait entrevu au premier 
abord la nullité etllmpuissance, chercha, par 
l'entremise de l'ambassadeur anglais à Paris, à 
se réconcilier avec George I^. « Livrez les se- 
crets du prétendant, » lui dit-on. Bolingbroke 
se refusa à cette lédieté, et obtint à des condi- 
tions plus acceptables la cassation de l'arrêt qui 
ravait condamné, n ne pnt rentrer cependant en 
Angleterre avant 17îd : une chambre des com- 
munes , composée de membres hostiles au minis- 
tère Bolini^ke, mit obstacle jusque-là à son 
retour. Pendant cet exil prolongé . il épousa une 
parente de M"*^ de Maintenon, la marquise de 
la Villette, qnll aima phis constamment que sa 
première femme, et se mit à faire ce que font 
beanooup d'hommes d'État oisifs et disgraciés : 
il écrivit. Ses Réélections vpon exile, et ses Mé- 
moires sur les affokres (F Angleterre, de 1710 à 
1716 f adressés en forme de lettres au chevalier 
Wyndfaam, datent de cette 4>oque. De retour 
dans sa patrie, silendensement établi dans le 



495 



BOLlJN'GfiROKË — BOUVAJL 



496 



comté de Middlesex, fl éprouva bioitôt I*frré«ift- 
tible maladie des esprits supérieurs habitués au 
maniement des grandes affaires , et réduits à l'i- 
naction : Tennui le déror^ dans son obscure 
retraite. L'oi^sitîon lui offrit son bras secoura- 
ble. Pendant dix ans, de 1726 à 1736 , il fit des 
pamphlets, des artides de journaux et des re- 
cueils; il écrivit son chef-d'œuvre, sa IHssertch 
tion sur les partis ; mais à la fin, fiitigné, décou- 
ragé de cet inutile travafl , il se retira de nouveau 
en France, à Fontainddeau; fl composa ses Let- 
tres sur Pétudê de V histoire^ et, de pamphlétaire 
pofitique qnil était, fl se fit lâwllisteantii^digieux. 
Triste précurseur des encyclopédistes , il dirigea 
ses attaques contre la véracité de l'histoire bibli- 
que, contre le Pentateuque, qu'il assimile au 
Don Quichotte. Toute religion révâée n'est plus 
qu'absurdité à ses yeux; dans le Nouveau Tes- 
tament, il distingue l'Évangile de Jésus-Christ et 
celui de saint Paul : l'un , premier résumé de la 
loi naturelle et de la philosophie de Platon; l'au- 
tre , ramas de doctrines impies. La polygamie lui 
parait chose désirable; il nie l'immortalité et la 
providence taidividuelle. A cette époque, en An- 
gleterre , de pareilles propositions, émises avec 
hardiesse, étaient nouToUes : une fouie d'anta- 
gonistes se levèrent, et le grand Jury de West- 
minster condamna les écrits de BolinghrolKe, 
comme contraires à la religion , à la morale et à 
l'État. Quand on remonte à la source de cette 
incrédulité systématique qui se produisit si ou- 
Tertement à une époque où elle n'était pas encore 
généralement répandue, on est tenté de la trou- 
-ver dans l'étroit bigotisme d'un gouverneur qui, 
dans la première jeunesse de Bolingbroke, l'avait 
forcé, par pédanterie, de lire les 119 sermons 
du docteur Morton sur le Psaume 119^ Quoi 
qu'il en soit, souvent dans ses attaques on dé- 
couvre des contradictions et des contre-sens. 
Même dans ses ouvrages politiques le fond yaut 
moins que la forme. Son style, quoique irrégu- 
lier, est vif, rempli de métaphores et de sen- 
tences briOantées. Ami de Swift et de Pope, fl 
fournit, ditH>n, à ce dernier le plan de son £ssai 
sur V Homme; peut-être sous l'empire d'antres 
circonstances serait-0 deyenu poète Im-méme. En 
1743 fl rentra dans sa patrie, écrivit encore son 
Idea ofapatriot King (Idéal d'un Roi patriote), 
et termina une vie dont toutes lesphases sont mar- 
quées par une ambition extravagante, et ternies 
quelquefois parles exoèsd'uncaractèreimpétuenx. 
Voici les titres des écrits de Bolinglffoke : Let- 
tres sur r esprit de patriotisme, etc., traduites 
pardeBissy; Londres (Paris), 1750, in-S*"; — 
Lettres sur V/Ustoire, suivies de réflexions sur 
Vexil, et de la lettre sur levéritableusagedela 
retraite et de TéfiMle, traduites par Barbeu-Du- 
bourg ; Londres (Paris), 17&2, 3 toL in-12; — 
Mémoires secrets sur les (^/airesff Angleterre^ 
depuis i7iOjusqu*en 1716, trad. par F^vier; Lon- 
dres (Paris), 1754, 3 ToL ni-â»; — Politique 
des deux partis piar rapport aux qffaires du ' 



dehors;nrée de leitr» propres éariti, ei vérifiée 
par le cours des événements, parmilord B^** f 
ReeueU de pièces qui regardent le gouverne- 
ment d'Angleterre, traduit de VangUàs (dVo- 
race et de Rob. Walpole) ion y a joint VHie* 
toire de Vabdication de Vietor-Amédée (attri- 
buée an marquis de Trévié, dtt Wieardei de 
Fleury); laHaye, 1734,in-13 ; — JSssai d^une 
traduction de Dissertations sur les partis qui 
divisent r Angleterre, trad. par Silhooelte; Lon- 
dres (Paris), 1739, in-12; — le Siède politique 
de Louis XIV, traduit de VoMigkns, avec les 
pièces qui/ormentVhistoire du sièOedeM. de 
Voltaire, et de ses querelles avec MM. de 
Maupertuis et de la BeananéUe (publié par 
Haubert de Gouvest); Siédopoils, 1754, t vol. 
in-12; — Testament poUtique, on coMidéret- 
tionssur Vétat présent de la Grande-BretO'- 
gne; Londres (Paris), 1754, ln-8*; le même ou- 
vrage trad. par Manvfllon, qui l'a intitulé Ré- 
flexions politiques sur f état présent de V An- 
gleterre, a été inséré dans la traductioB des 
Discours politiquies de David Hume; Amster- 
dam , 1761, 5 vol. ïhr\^\— Lettres historiques^ 
politiques, \ philosophiques et particulières, 
depuis 1710 Jusqt^en 1736, trad. par le géné- 
ral Grimoard, et précédées d'un Essai histo- 
rique sur la vie de Bolingbroke; Paris, 1806, 
2 Td. in-8®; — Pensées sur différents sujett 
d'histoire, de pkUosophke, de morale, ete.; 
Amsterdam etParis, 1771, in-12. 

Les oeuvres complètes de Bolinii^MrakeparHnBi 
pour la première fois en 1754 : BoUngbroAe^s 
Works, with hU Ufe, hg Goldsmith; London, 
1809, 8 vol. in-4''. [Bncge, des g, du m., avec 
addit.] 

Rose, !fewBioç'Dietlomi,-€ook%MimoUrt ^JMims 
ifroke; Lood., isae, t vol. UhS«. - i»tmts C^ehpmdim, 

BOLiTAA (Grégoire de), missionnahre et pu- 
blidste espagnol, vivait dans la première moitié 
du dix-septième siècle. Il appartenait à l'ordre de 
Saint-Frûiçois de l'Observanœ. Pendant vingl- 
dnq ans fl prêcha l'Évangfle aux peuples du 
Mexique , du Pérou et de plusieurs antres ré- 
gions de l'Amérique, où la civflisation euro- 
péenne n'avait pas oioore pénétré. Rétait, «fit- 
on, Tcrsé dans les sciences médicales. R a laissé : 
Memorialde ArbUrios para la r^paradon de 
Bspana; JâsdM, 1626, in-fd. Rolivar avait ré- 
digé une relation doses Toyages, quine parait pas 
avoir été imprimée. 

NIcolM Antonio, BMêetktea kUptuM nom, «te. 

■otiTAA T MiaTB (Sknon), surnommé el 
Liberador, fondateur et preimer président de la 
république de Colombie (Bolivie), né à Caracag 
le 24 jufllet 1783, mort le 17 décembre 1830. Sa 
première éducation fut soignée; les InmièreB 
qu'fl aUa demander ensuite aux univenîtés d'A- 
mérique et d'Europe, aux écrivafais poKtiqueB de 
tous les êges, étoidirent ses connaiftsaiifffs, leur 
donnèrent de la force, etfanprimèrent à sapmoéa 
un cachet particnlier d'énergie ei de réflexioi| 



497 



BOUVAR 



4M 



que Too troore nramoit réunies. Bolivar par- 
Uîi avec aiaanœ, écrÎTait avec talent* Tespagnol» 
le finiKAis, litatten, l'anemand et l'anglaig; et, 
après s*6tre Uvré à des recberches profondes sur 
réoooGiDie poihiqaey fl yonlot visiter diflérents 
pays pour s'assurer si l'applicatioD des principes 
faillis par cette science tournait TéritaUement 
au profit des masses, an Uen-ètre de TlKHiune 
soumis aux exigences sociales. H parcourut à 
œl effet une partie de l'Europe, et les États- 
Unis de l'Amérique du Nord. De retour dans 
son pays, fl donna le premier exemple de Taf- 
fraachissement des nèfj^ employés sur les do- 
maines de sa famille, et prépara les Yoies à la 
prochaine explosion qui devait enfin réaliser les 
tentatlTes malheureuses de 1780, de 1787, de 
1794 et de 1797. Le sang des victimes que TEs- 
pagnol avait £ut répandre criait vengeance; la 
surcharge des impôts , qui causait Tabandon des 
4»ltuTes, rendait de plus en phis insupportable 
le régimede la métropole. Dans ces drcookances, 
les crimes que multiplient les agents d'un pou- 
voir en délire forçaient les familles à se soulever. 
Marine, Joseph de Espana, Picomel, Manuel 
Gual, ouvrent la carrière des nobles sacrifices; 
Mendei et Bolivar s'adressèrent en vain à la 
Grande-Bretagne, qui leur avait promis un appui 
en hommes, en munitions. Peu satisfait de la 
composition du congrès qui, depuis le 19 avril 
1810, régissait le pays et montrait peu d'ensemble 
dans son action et sa tendance, Bolivar se tint 
quelque temps éloigné des affaires. Mais dès que 
les dang^s de la patrie furent imminents (1811), 
dès qu'A vit la désertion se mettre dans les 
rangs, et les Espagnols menacer chaque citoyen, 
il courut oifHr ses services et se ranger sous les 
drapeaux deMiranda, que lavictoire abandonnait. 
Nommé colonel, U ftit chargé par la république 
de défendre la forteresse de Puerto-Cabello, sur 
laquelle se portaient les forces ennemies, n fit 
bonne résistance; mais fl dut céder au nombre et 
se retirer avec sa troupe à la Guayra, pour 
subir l'exfl an fort San-Felipe, d'où fl s'échappa, 
se rendit à Curaçao, et fit voile sur Cartagena. 
Si ce ftcheux début ne lui aliéna point la juste 
confiance des indépendants, qui avaient reconnu 
rimpossibflité de tenb, fl servit de prétexte aux 
royaJIstes pour le calomnier : fls le firent accuser 
par leurs séides d'avoir abandonné Miranda, de 
l'avoir fivré à ses ennemis, quand fl est constant 
que ce ftit plus de vingt^inq jours après le dé- 
part deBoUvar que Mlnnda capitula, et fut, au 
mépris des conventions signées, non pas exilé , 
mais aussitôt emmené et transporté dans la pri- 
son de Madrid (voy. MnuimÀ). 

Les Espagnols se livraient aux cruautés les 
pins faiouies envers les patriotes : Monteverde 
créait diaque jour de nouvelles conspirations , 
afin de se donner le droit de frapper les famflles, 
les eonummes, les contrées qui s'étaient pronon- 
cées pour la révelntion. 11 fit ouvrir les prisons» 
aimer lee malAôteors; fl les organisa en guérfl> 



las, dans la vue de détruire tout ce que les in- 
dépendants conqytaient encore de troupes et 
d'anus. Sur ces entreûûtes, en septembre 18129 
Boliva? rompt le ban cpii le retenait inutfle : U 
reparaît sur le sol de la confédération, et appeUe 
à lui tous les bons citoyens. Il remporte des suc- 
cès, oblige toutes les villes devant lesqudles fl 
s'arrête à céder à son audace, et, fort tout au 
plus de mille hommes aguerris, fl harcèle sans 
cesse Monteverde, qui marche à la tête de trou- 
pes firalches, nombreuses et bien pourvues; fl 
le chasse du Venezuela, lui flvre plusieurs ba- 
taiUes sauvantes, et, après avoir taillé en pièces 
les forces qui l'appuyaient, fl le contraint à s'en- 
fenner dans Puerto-CabeUo, puis à s'évader, 
pour échapper à la colère de ses propres sol- 
dats. 

L'année 1813 ftit pour Bolivar une année de 
périls et de fiitigues. Les viUes étaient pillées et 
les habitsiions brûlées ; le sexe, exposé publique^ 
ment à la bmtaflté d'une solikdesqoe eifrénée; 
la population presque entière plongée dans le 
deuil, dans des cachots infects, ou déchirée par 
les coups d'assommeurs organisés; les prison- 
niers de guerre impitoyablement fusUlés; des 
victhnes sans nombre envoyées à la mort, sans 
qu'aucun délit fàX légalement établi, sans qu'au- 
cun jugement préalable eût, pour ainsi dire, 
sanctionné tant d'iniquités. A cette guerre d'ex- 
termination, digne des premiers temps de la 
conquête, Bolivar, que le peuple avait salué du 
nom de Libérateur en lui remettant le comman- 
dement suprême, répondit par deux terribles 
décrets, ceux du 8 juin et du 15 juillet, l'un daté 
de Mérida, l'autre de TruxUlo, par lesquels fl 
déclara guerra a muerte k tous les ennemis 
qui tomberaient dans les mams des patriotes. 
Heureusement la menace ne fut réalisée qu'une 
seule fois, et encore fut-ce au grand rçgret de 
Bolivar et ôes républicains qu'A comnaandait. 

Au 2 janvier 1814, ayant pacifié le territoire 
de Yénéxuéla, fl se présenta devant l'assem- 
blée nationale pour rendre compte de sa con- 
duite et abdiquer le pouvoir absolu. Mais U fut 
invité à le conserver jusqu'à la paix générale, 
et son devoir était de céder à la voix de la pa- 
trie. Battus sur tous les pointe, les Espagnols 
cherchèrent par tous les moyens à fatiguer le 
pays qui les repouseait avec horreur, à reprendre 
leur prépondérance, et à empêcher les instihi- 
tions lépoblicames de s'asseoir. Ils jetèrent sur 
un espace de quatre cente lieues des bandes d'es- 
claves et de brigands, ayant à leur tête Boves, 
Yanei, Bosete, Puy et le Palomo noir; dès lors 
le carnage et la dévastation s'étendirent sur toute 
la contrée. La bataUle de Corabozzo, si fatale 
d'abord aux royalistes, devint bientôt pour les 
indépendante le signal de défaites sur dé&ites. 
L'ennemi, ayant reçu des renforts nombreux, se 
releva. Cartagena et l'fle Margarita, si longtemps 
la teneur des Espagnols, tombèrent en leur pou- 
voir. De jeunes héros l'espoir de la patrie, trahis 



80LIVÀR 



M^ 



et ïhréB par de MclMa auxiliaires, ftnrcirt égor- 
gés^ lea feinroes ne Aireat poM éparpiéee; Toii 
aisasdiia eam pMé 4e Jeunes filles, pour avoir 
soBidté leurs Mres à prendre ks armes ; en 
on mot, lovt ee que le fer et le iéa éçupièmA 
ftatUti^àlahacheda beamM. L'année 1814 
laissait la eaue de la Vberté presque entière- 
ment déseseéréei Bolhrar seul, que ks ehanees 
les plus malheureoses ne pooTsient déeonraiier, 
combinait les moyens de réparer promplcment 
ees désastres ea profitant dellmpopiilarité crois- 
sante de rennemi eominan. 

L'arrirée de Morillo ayee nne flotte de ehi- 
quante bâtiments de transport devait cep en d an t 
mettre lecomMe à cette pénlUe situation ( i Smars 
1815), palsqafl s'empara arec mie rapùtté sans 
exemple des diverses places situées entre les 
immenses déserts de Casanare et les rives mal- 
saines de Santo-Marto et de Oartagena, depuis 
rerobooebttre de TAtrato et te port de fian-Boe- 
naventora jusqu'au pied des montagnes qui s'é- 
lèvent derrière Popayan. H étendit ses conquêtes 
en 1816, et exerça partout des Tengeanees plus 
terribles encore que cdles des deux années pré- 
cédentes. L'exil, l'exécution de plus de six cents 
des principaux chefe Indépendante, signalèrent 
son triomphe. 

Tout à coup BoUvar, que les tetéréte de te li- 
berté avaient obligé, durant ces désastreuses elr- 
constences, à se retirer à la Jamaïque, ensuite à 
Haïti, reparaît, en décembre 1810, dans llte 
Ifargarite, dont II se rend maître « à la tète de 
« trois cente bonmes égaux en courage et en 
« patriotisme, comme ils te sont en nombre, aux 
« compagnons de Léonkias; » B établit un gou- 
Tcmement provisoire à Baroelona, et incendte 
ses Taisseaux, afin de reprendre te snpériorite 
sur tous les pointe, ou périr lesarmes à te mate. 
A cette nouveHe, les troupes regagnent leurs 
drapeaux, et, malgré les persécutions les plus 
ndûmées dirigées contre leurs familles, mrigré 
te dévastetion de leur patrimoine, les républi- 
cains courent aux armes. La campagne de 1817 
s'èuvi'e pour eux sous les plus heureux auspi- 
ces, de rembouchure de rorénoque jusqu'au 
golfe de Darien; et te lutte se termtee par des 
combate acliamés sur les cMss de Tocéan Paci- 
fique, au pied des Oordillères , et dans tes plai- 
nes saUonnenses qui longent te Guyane. 

En 1818, les succès sont brttlante, rapides et 
décisifs. En moms de cinquante jours, Bolivar 
a balayé trots cente lieues de pays, livré cinq 
batailles rangées les 12, 13, 14, le et 17 février) 
chaque jour est signalé par un combat nouveau; 
des deux côtés les pertes sont grandes «n hom- 
mes, en mimitions, mate te victoire deoMure 
fidète an Libérateur. Le 15 aofit,te sang de vingt 
mille Espagnols arrose teteira de Vénéenéia ; et, 
le 10 novembre, le gouvernement, interprète de 
la Tolonté générato, décide que te république est 
àfiyancMe du joug de l'Espa^M; qu^e se cons- 
titue 00 État libre, sonrerate et Indépendmit; 



qu site ne tentera pins aucitne vote de eoncOia- 
tiott auprès de randenne roéfropote, et ne Irai- 
tera plus avec dte que de puissance à naissance. 

En 1819, les deux républiques deVâiéenéla et 
de te Ifoavelte<*ren«de se réunirent en une sente, 
sous te nom de république de Colombie^ cl 
Bolivar Ait Investi de te présidence, avec un 
pouvoir didalortel. L'année fiit rempHe d¥véne- 
mente mlHteires et de TidssifDdes de toute es- 
pèce. Morilto, qui avait deux fois reçu des renforts 
d'Europe, reparut sur les champs de batafite où 
Il avait succombé. Bolivar, de son cété, se mon- 
tra partout avec un grand développement de for- 
ces, avec une ardeur aans cesse croissante, et 
menaçil d'une ruine totele le parti royal. La vic- 
toire te suivit pas è pas; on se souviendra surtout 
de la journée du 8 aofit à Boyaca, où l'armée 
libératrice détruisit des troupes d'une fbree nu- 
mérique trois (bte sapérteure, et affyancMt toutes 
les communes de la Houveile-Grenade. Cette 
campagne mémorable fht le résultat de l'opéra- 
tion hardie entreprise par BoHvar à traTcrs les 
Oordillères , en prenant une route en mauvais 
étet, peu ou potet Aréquentée, et par conséquent 
sans ressources. 

En 18!ra, aprèa te combat de la Plate, un 
long armistice demandé par tes Espagnols tut 
condiT Le ffouvemement de l'tacienne mé- 
tropole appda des députés pour traiter de te 
paix; mais, persévérant dans ses principes po- 
lltiqoes et dans son obstination, il ne voutet 
que gagner du temps , rassembter de, nouvdics 
troupes, et tomber à l'ImproViste sur les hidé- 
pendante avec des forces puissantes. Bolivar 
profite de cette trêve pour exiger avant tout de 
Morilte un second traité, basé sur des principes 
nbéraux et pnilanUiropiques , qui détenntaAt ta 
mairfère dont se ferait te guerre, si dio devait 
recommencer. Oe traité est confoime au droit des 
cens, et aux usagesles plœs humâtes des nations 
civilisées. Ce fot au^si pour Bolivar Mnatant fa- 
vorable de donner sa démission de président du 
congrès : « Je sois l'entent des cnnps, dK-fi; 
« les combate m'ont porté à tenuiglstrahire, où 
« te fortune m'a soutenu ; mais un pouvoir sem- 
« bteMe à celui qui m'est confié est dangereux 
« dans un gouvernement poputeire : je prélère 
« le titre de shnpte soldat àcehsi de Libérateur, 
« et, en descendant du fauteuil de président, je 
« n'aspire qu'à mérHer te titre de bon citoyen. • 
Mais, s'étant aperçu du plége tendu par les Ite- 
pagnote à la benne ibi des répubRcalns, averti 
d'aflleors de ce qui se passait k ifadrid. Il prit 
les devante, etdénonça l'ouverture des hootitttés. 
n accepte de nouveau te gouvernement suprême, 
d^iMisqua rennemi de quelques positions peu 
Importantes, mate nécessaires à son pian; puis 
il entes, te M janvier I8f 1, dansManoaybo; ré- 
dutelt te formktebte forteresse de Cartagena; 
Teneiv, vWe située sur tes norsa esearpes ck la 
Hadalenaî C une ga, assise sur tes naut enrs, pmi 
nagnenagna^ec ganta 'Maiia, que uevcmfaioiiflDL^ 



501 



BOLIVAR 



509 



sept batteries eitérieoreSy toates enlerées d'as- 
saut, n pressa vivement Tennemiy hii Urra, le 
15 Jafai| la mémorable batalQede Carabobo, et 
le 30 il prit la Goayra, tandis que ses Heute- 
nants , guidés par son génie , se ooQTraieat de 
^Mre à Onmana et sor toos les points où fis M- 
saient flotter le pmrlDon jaraie aux sept étoiles. 

Réduits à n'occq)er, sur le Taste territoire 
de la Colombie, qoe Poerto-CabeHo et l'isthme 
de Panama, qd proclama son Indépendance le 
18 norembre 1821, les Espagnols entamèrent 
la campagne de 1839 par le Péron ; mais en pen 
de temjps fls en furent punis, et la bataille du 
Pidiincha, lirrée le 24 mai, décida de leur mine 
et de la liberté du pays. BollTar signa un traité 
d'alliance oflénsire et défensive entre la Colom- 
bie et le Pérou ; fl fit son entrée solennelle à 
Lima le l" scptend>re; et comme Ban-Martin 
Tenait d*aMHqner la prééidenee, ayec le titre de 
libér a t eur , il reçut l'autorité suprftme politique 
et militaire de b république. Jamais héros d'A- 
thènes ou de Rome ne fut aceoeOli ayee plus 
d'enflionsiasme; jamais homme aussi n'en ftit 
pins djçie. « Taocepte, dit-fl, arec reconnais- 
« sance les honneprs que les citoyens me ren- 
« deoty paroe qu'ils appartienaenft aux braves 
4t que je commande; j'accepte l'odieuse autorité 
« dictatoriale, afin d'éteindre les discordes dri- 
« les, donner de la stabilité et de la force aux 
n nouTeanx États; mais c'est à la condition ex- 
R presse que tous ne permettrei dans aucune 
a circonstance qu'un Rapcrféon on un Ituibide 
« vienne, au nom de la liberté , détrufav celle 
K que nous avons conquise au prix de tant de 
« sang, et conAsquer k leur profit la giobre de 
« nos armées dtoyennes. « 

Dans Tannée 1B23, le 11 novembre, les Esp»> 
gnols ftirent entièrement expulsés du territtrfre 
de Colombie; l%idépendance de tout le sud du 
continent, cimentée par la conftdération des ré- 
pubHqnes du Pérou, du Chili, de Buanoe-Ayres, 
de Rio de la Plata, et de la nation mexicaine, 
fut reconnue par les États-Unis de l'Amérique 
du Nord et par l'Angleterre. La paix allait être 
le résultat de cette position nouvelle et conso- 
lante; mais auparavant le sang devaK couler en- 
core. En 1 824 , les royalistes du Pérou, unis aux 
débris de f armée espagnole, fttrent complète- 
ment battus, le 5 août, dans les plaines de Junin, 
et, le 9 décembre, dans celles d'Ayacucho. Cette 
dernière victoire, la plus glorieuse qu'ait rem- 
portée le nouveau meude, mit fin à la guerre sur 
le continent, et délivra de tout ennemi le terri- 
toire de ses républiques. B<^var abdiqua la dic- 
tataire le 1** Janvier 1825, et s'opposa à l'érec- 
tion de la statue équestre que la municipalité de 
Caracas voulait lut élever. « Attendez après ma 
ft mort, pour me juger sans prévention et m'ac- 
« corder tels honneurs que vous croirez conve- 
« naUes; mais n'élevez jamais de monuments à 
ft un homme de son vivant : fl peut changer, il 
« peut trahir. Tons n'aurez jamais oe reproche 



« à me foire; mais attendez*, encore une fois. » 
Ce que le sort des armes n'avait pu obtenir, 
la trahison et Tanarchie résolurent ûe l'accorder. 
Pendant que le Lftérateur visitait le sud et que 
ce voyage était pour loi un triomphe continuel, 
Cordova, Paes , Santander lèvent l'étendard de 
fairébelHon (1826). Bolivar accourt partout où 
le besoin l'appelle, et la guerre civile s'éteint, 
IVnrdre légal succède à fai eonibsion. Cordova 
mourut les aimes à la main près d'Antioqola; 
Santander consentit à son bannissement; Paez et 
les autres coupables ftnent gradés, à raison des 
services qu'Os avalent rendus dans les armées. 
Un pareil échec décida les royalistes k recou- 
rir à des moyens plus odieux encore i fls armé? 
rettt,d'un cMé, le bras de quelques iànatiquesy 
et leur demandèrent pour victime le généreux 
Bolivar. Un traître, suivi de douze hommes, 
pénètre de nu|t dans sa tente : fl échappe pres- 
que nu. Une autre fois on viole son doniictte, on 
arrive jusqu'à hil : son courage lui Ibumit les 
moyens de repousser les assassins. On séduit 
ensuite jusqu'à son domestique de confbnce; 
enfin, on frappe en plein Jour et à tes côtés son 
ami Montea^^ido; il évite encore ndracoleu- 
sement le poignard dirigé sur lui. D'un autre 
côté, on renouyelle les bruits d'une ambition 
qui ne tendrait à rien mohis qu'à l'hégémonie 
sur toute l'Amérique méridionale; et le grand 
congrès des nations de l'Amérique, appelé par 
hil à TlMmbaya, dans l'isthme de Panama, sert 
de prétexte pour lui prêter l'intention positive de 
dominer tout le continent. Le but de BoUvar 
était d*en assurer, an contraire, l'indépendance, 
en pla^^t sur ce point, situé au centre du globe, 
rendant l'Asie d'une part, de l'autre l'Afrique 
et l'Europe, une cour suprême chargée de veil- 
ler aux intérêts de tous les Américains, d'être 
la gardienne ildèle des traités, d'appeler tous les 
efforts de l'Union cc»tre l'oppression de l'étran- 
ger, ou contre quiconque oserait concevoir l'Idée 
d'attenter en particulier à la liberté; de s'opposer 
à toute espèce de colonie venue du dehors, et 
de rendre commune à tous l'heure fiiite à un des 
États fédérés. 

Affligé d'être aussi mal jugé par ses compa- 
triotes et dans les États-Unis ob il devait attendre 
de la justice, Bolivar le fut plus profondément 
encore quand fl af^rit que le général Sucre, le 
héros d'Ayacucho, venait de périr sous le fer 
d'un assassbi ; quand fl vit Paez oublier une 
seconde fols ses serments, persister dans la 
révolte, et soDidter les passions les plus tu- 
multueuses, n prit pour la dernière fois la ré- 
sohition d'abdiquer, et de résister désormais à 
tontes les prières , à toutes les considérations, 
oueique pressantes qu'efles fussent, n déposa 
donc le pouvoir le 20 janvier 1830, et garda lé 
simple titre de généralissime des années de la 
Colombie, n En cette qualité , soumis aux lois 
comme les autres citoyens , au moindre danger 
Je tournerai, disait-fl, autour du gouvernement, 



M8 



BOLIVAR — BOLLANDUS 



SÙ4 



et» à rtestar da taureau, je défendrai rappn)ctie 
de la r^NibHqiie, je terrasserai reonemi qui ose- 
rait la menacer. » 

Peu de jours s^rès cet acte de dévouement, 
Il se relira à Bogota pour y vivre dans la retraite. 
A peine eut-fl vu Tordre se rétablir, Mosquera 
appelé à la présidence, et la constitution par hii 
rédigée prendre de la consistance, qn*il reconnut 
l'inutilité de ses services, et le danger de l'Iuito- 
rite quil conservait encore ; il adressa aux Co- 
lombiens la lettre suivante : « La présence d*un 
« soldat heureux, quelque désintéressé qu*fl 
« soit, est toqjours dan^reuse dans un état 
R jeune de liberté. Je suis las d'entendre sans 
« cesse répéter que je vise à m'ériger empereur, 
« à relever le trône des incas; on envenime 
«partout mes actions; il n'y a pas jusques âmes 
« pensées qui ne donnent madère à de miséra- 
« Ues libelles : c'en est assez. J'ai payé ma dette 
« à la patrie, à l'humanité; j'ai donné mon 
K sang, ma santé, ma fortune k la cause de la 
« liberté; tant qu'il y a eu péril, je me suis dé- 
fi voué. Mais aqjourd'hui que rAmérique n'est 
« plus déchirée par la guerre, ni souillée par la 
« présence de Fétranger armé, je me retire, pour 
« que ma présence ne soit point un obstacle au 
A bonheur de mes concitoyens. Le bien seul de 
« mon pays peut m'imposer la dure nécessité 
« d'an exil perpétuel, loin de la contrée qui m'a 
M donné le jour. Recevez donc mes adieux comme 
<c une nouvelle preuve de mon ardent patriotisme, 
« et de l'amour que je porte en particulier aux 
« Colombiens. » 

Le 12 mai, il s'éloigna de Bogota, en passant 
par Santanna; et, ne voulant point grever le tré- 
sor national , il vendit sa dernière propriété, une 
mine qu'il possédait à Sanna; puis il partit pour 
Cartagena, où il devait s'embarquer pour la Ja- 
maïque, et de là faire voile vers l'Europe. A la 
réception de la lettre de Bolivar , le gouTeme- 
ment s'assembla : on voulut le rappeler à la 
tète des affaires.; mais des amis, qui connais- 
saient sa ferme résohition, s'y opposèrent. Alors 
il fht décidé qu'il serait proclamé le premier ci- 
toyen de la Colombie , et que, en tribut de gra- 
titude et d'admiration que commandent ses vei^ 
tus, son courage , ses services éminents , l'emploi 
de sa fortune pour le bien de la patrie, il loi se- 
rait offert , en vertu du décret du congrès en 
date du 23 juillet 1823, une pension annuelle et 
viagferedetrentemille dollars (environ 155,000 ft*.) 
partout où il voudrait résider. Ce témoignage 
lui fut remis à San-Pedro, maison de campagne 
près de Santa-Marta, où Bolivar mourut, d'une 
fièvre bilieuse, le 17 décembre 1830. Ainsi périt, 
à Tâge de quarante-sept ans et demi, le héros 
de l'Amérique du Sud, le véritable fondateur de 
son indépôidance. 11 termina sa vie si courte 
et si pleine, abîmé de fatigues, abreuvé de dé- 
goûts, victime de son dévouement. [JSnc, des 
g, du m.] 

RetCrepo, HUU de la révotetten de la ColowtUe. 



* BOLLA ( Barthélémy ), poâe itaKea , né à 
Bergame dans le seizième siècle, llpassa en Al- 
lemagne la plus grandepartie de sa vie; il était» 
en 1570, conseiller à la cour de Heiddbeig. Se 
qualifiant lui-même de vir ad risum naius, H 
composa des poésies macaroniques qnti puMIn 
sous le titre de Jvova novorvm noviuima. Le 
frontispîoe annonce que « le livre fera crever le 
lecteur, et sauter les chèvres à force de lire. » En 
dépit de ces promesses sédoisantes, l'ouvrage 
manque de verve, le mauvais goût y domine, eC 
il tombe parfois dans le pire de tous les genres, 
le genre ennuyeux. Ce livre est devenu rare, 
mais il l'est encore moSns qu'un autre ouvrage 
du même auteur, que les recherches dephisieurs 
bibliographes des plus actifs n'ont pu parvenir à 
retrouver; il a pour titre: Thésaurus provêrbk)' 
rum itaMferganuuœrum, On a joint une partie 
des compositions macaroniques de BoUa à celles 
d'Antoine Arena, Stamp. in stampaiura ttamr 
patarum, censu 1670; et son Éloge burlesque du 
Ihunage est inséré dans l'étrange et curieux re- 
cueil de Domavius : Amphitheatrum saplaUi» 
socraticas iBxaaxky 1619 ou 1670. 6. Bu. 

FlOgd, GeicMekU der Bi^arrtn, p. IIS. — Ce^ 
tehickU det Mrtettai, p. IM. - Genthe, G^teMehU 
dér wuwaranitekm Pouiê, p. n. — Ddeplenne, Maea 
roMona, isn, p. lii. 

BOLLAHDCS (/«a»), haglographe flamand, 
né à Julemont, dans le pays de Limbourg, le 13 
août 1596; mort le 13 septembre 1665. Il ftit 1^ 
dief des savants religieux qui, de son nom, sont 
appelés BollandisteSf et dont la mémoue se re- 
commandepar la vaste collection des Acta Sanc- 
torum. Le P. Héribert Rossweide, jésuite de la 
maison professe d'Anvers, avait, en 1607, es- 
quissé et publié le plan d'un ouvrage de ce genre, 
qu'il avait intitulé Fasti Sanctorum quorum 
vitx in Belgicis bibliotheeis tnanuschpix as- 
servantur; mais ce r^igieux mourut en 1629, 
sans avoir réalisé ce projet, et Jean BoUan- 
dus, qui appartenait à la même société, entre- 
prit l'exécution de cette grande tâche, après 
avoir obtenu l'agrément du pape Alexandre Vit 
et la certitode du concours de l'ordre entier des 
jésuites. De concert avec le P. GodefhMd Hen- 
Bchen, qui lui fût adjoint en 1635, il résolut de 
ne pas se borner, suivant le projet de Rossweide, 
à reproduire le texte des vieilles légendes; il 
voulut encore les éclairdr par de savantes dis- 
sertations , de foçon à faire disparaître toutes les 
hésitations et tous les désaccords des anciens 
légendaires. Ce (Ut dans un grenier meublé d'une 
table et de quelques chaises, que nos deux sa- 
vants commÎBncèrent cette oeuvre imm«ise. Bol- 
landas n'en vit paraître que les dnq premiers 
volumes. Son collaborateur les poursuivit jus- 
qu'en 1681 , et fut successivement secondé et 
remplacé dans ses travaux par les pères Daniel 
Papebroch (1659-1714), F. Baert (1681-1719), 
Conrad Janning(1679-1723),J. Pien (1714-1749), 
GuilL Cuyper, J.-B. du Sollier (1702-1740), 
1 P. Bosch (1721-1736), J. Stilting (1772-1778), 



505 



BOLLAIf DUS — BOLUOUD-MERMOT 



506 



J. îâmpm (174i-i7ÔO), J. Tan de YeUe (1742- 
1747) , Const Sayakhen ( 1747-1771), J. Périer 
(1747-1762), Urb. Sticker (1733-1711), J. Clé 
(175a-1760), Com. de Bye (1762-1789), Jaoq. 
de Bue (1776-1794), Jos. Ghesqoière (1765- 
1792), J.-B. FonsoB et Hubens (1772-1778], 
tous de la compagnie de Jésus. Dom Bertold, 
bénédictin (1787-1788), Siard Yen Dyck, Cypr. 
Yan de Goor et Mattûas Stalz (1793) , de Tordre 
des Prémontrés, participèrent aussi à ce grand 
traTafl. Sospenda par Tabolition de Tordre des 
Jésmtes, repris en 1779, et interrompu pour la 
seconde fois en 1794, par llnTasion des Français, 
ce recneil, qui compte 54 toI. in-folio. Tient 
d*ètre repris , sons les auspices du gouTeme- 
ment be^se, par les jésuites de ce pays, qui ont 
récemment pôUié deux Tolumes renrermant les 
actes de saint Honoré, du 16 au 21 d'octobre. 
A cette importante collection se rattachent : Mar- 
tffrologium Usuardi, 1714, in-fol.; — Acta 
Sancicrum Bollandiana apologeticis libris 
vtodicoto, 1755, in-fol. ; ^Sxhibitio enr&rum 
quûs Papebrochnu suis in liotis ad Aeta Sane- 
tontm commàsit^ per Seb, a Saneto-Fauio , 
1693, iB-4''; ^ Examen juridico-ikeologicwn 
prxanUmlorutn Sebastiani a Sancto-Pauio , 
auctore N, BayseOf 1698, in-4**; — Hesponsio 
P, Pc^pebrwMi, 1696-1698. Ayant d'entrepren- 
dre les ActaSanctorvmy BollandusaTaitpuUié, 
dit-on , qudqnes yers et quelques discours ano- 
nymes on pseudonymes, quelques opuscules 
traduits de lltalien en latin, et, en collaboration 
ayec ToUemar et Henscfaen, le recueil qui a 
poortitre : Imago prinU sacîUi societaiis Jesu ; 
Anyers, 1640, in>fol. 

HoaTeanxBoltendtatcs, VI ocC. (t. UIl de U ooUm»- 
tioo).— Alegunbe, In JN6I. 5crip(. S, /.— Valère André, 
Bibi. betg» - Le Mire. De Script, uee. XFII. — Jo.-Pr. 
Poppem, «MIofJkeea helgUa, X. l.p. 584. - Catal. Bibl. 
Bwmm,—l>cm Pltra, B$taU ntr la eoUéCtUm de» jietês 
des Sainta publiés par U» BoUan4iite$s Parts. 1810, 
In-S*. — Jlecue de rÉcole des Chartes. 

BOLLAHDVS OU DE BOLLAHDT (Sébastien), 
théologpen hcdlandais, natif de Bfaestricbt, mort 
à Anyers le 13 octobre 1645. Il entra cbez les 
récoDets, et professa la philosophie et la tiiéo- 
logie. n n'est connu que comme l'éditeur des 
ouvrages suivants : Bistorica, theologica et 
m4yralis Terrse Sanctx Slucidatio, auctore 
Francisco Quaresmio; Anren, 1639, 2 vol. 
in-foL; — Sermones aurei fratris Pétri ad 
Baves, in dominicas et /esta per annum; An- 
vers, 1643, in-fol.: le frère Pierre-aux-Bœufs, 
qui se trouve mentionné dans cet ouvrage , était 
docteur et profess^ir en théologie. 

FoRpeoi, Bibl. Belg, 

BOLLAiiDfjs OU BOLAifDVS (Pierre), poète 
latin, né dans le duché de Limbourg, vivait 
dans la dernière moitié du quinzième siècle. Il 
composa des poésies latines, qui paraissent être 

inédites. 

Paqoot , Mémoètes pour servir à r Histoire littéraire 
des Paift'Bas, 

BOI^LBMOHT ( Français - Charles - Robert 



Cbonbt de), général français, né le 30 aoftt 
1749 à Arrancy (Meuse), mort vers 1810. Il 
entra conmie simple soldat dans l'artillerie, et 
s'y éleva progressivement jusqu'au grade de gé- 
néral, n commanda l'artillerie au si^ de Maes- 
tricht. En 1795, il se distingua an blocus de 
Luxembourg, puis à l'armée du général Joar- 
dan, où Q fut chargé de défendre la dtadeUe de 
Wurtzbourg contre les Antricbietts. A son relonr 
en France, il fut nommé inspecteur général de 
l'artfllerie, puis, en 1802, membre du corps lé- 
gislatif, et enfin membre de la Légion dliaïuieur 
en 1804. 

BiograplMe des OmSempoiraiia*. 
*BOLLBBi (Niecolo), peintre de l'école vé- 
nitienne, ilorissait en 1610. H peignit avec succès 
des animaux, des effets de nuit, et des baccha- 
nales dans la manière du Bassan. £. B— n. 

WinekelmaiiD, Jfeau MeMer-Uxikon. 
BOLLBT (Philippe-Albert), wsiyfxï\xi>mt\, 
mort en 1811. 11 si^ea dans la Plaine, et vota 
cependant la mort de Louis XYI. Après le pro- 
cès du roi, il fot nommé commissaire près de 
l'armée du Nord, et, à son retour, il se dis- 
tingua parmi les enncanis du comité de salut pu- 
blic; aussi la convention TadjoigniMle à Barras 
pour commander la force armée au 9 thermidor, 
n fut ensuite délégué en Bretagne pour mettre 
fin à la chouannerie ; il se trouva, dans cette mis- 
sion, d'une opmion contraire à celle de son col- 
lègue Boursault. C'estchea ce représentant que 
Cormatin fiit arrêté. Devenu ntembre du con- 
seil des cinq-cents, BoUet demanda un congé, et 
vint habiter une maison de campagne qu'il pos- 
sédait à Yiolaine, dans le déparlement du Pas- 
de-Calais. Dans la nuit du 24 au 25 octobre 1796, 
des assassins soudoyés, dit-on, par le partiroya- 
liste slntroduishent chez lui, et le fîa|q[)èrent de 
plusieurs coups de couteau ; sa femme même ne 
fut pas épargnée. On le crut mort; mais on par- 
vhit à le sanver, et il reparut au conseil des 
cinq-cents, d'où fl passa en 1799 au corps légis- 
latif, n en sortit en 1803, se retira dans sa com- 
mune, dont il fut nommé maire, et où il mourut. 

Biovraphie des Contemporains, — Le Bat, IHetiontuHre 
ene^elopildiqne de la France, 

* BOLLIHOBB (Ulrich ), poète allemand, vi- 
vait vers la première moitié du dix-septième 
siècle, n composa des poèmes latins, et exerça, 
dans le pays de Hesse, des fonctions élevées 
dans l'enseignement. On a de lui : Hodcepo- 
rica sanctorum Pairiarcharum; Tnbingue, 
1595 ; — Nonni Panopolitse Paraphrasis car- 
miné latino Jieroico a se expressa; accedunt 
^vsdem JBoUingeri hffmni IV; Spire, 1597 ; — 
Moseis, seu carmen heroicum de Rébus gestis 
Mosis; Francfort, 1597; Tubingne, 1603; — 
Slogia devera antiqua phUosophica medi- 
cina ; Francfort, 1609; — Sncomium Wetterx, 

1608. 
Adetang, soppl. à JOeiwr. JUgem, GelebeUn-LecOeam, 
BOLLIOOD-HBBMOT (Louis), Httérateur 
français, né à Lyon le 15 février 1709, mort 



ft07 



BOLUOUD-MERMOT - BOLOGNA 



M8 



en 1793, pobUa : J)e la Corrupti4m du goût 
dans la tMUiquê française, 1745, m-12; — 
De la BiblmnuuUei la Haye, 1761, in-S''; — 
JHscùurs sur rémulaiiong Paris, 1763, iii-8**{ 
^ Sssai MIT la lêciursi Lyoa, 1765, ia-V^i û 
n'a ligné aucun de CM ounages ; -^ fftfiMwahbii 
des vœu» iUtétaireSp diBoonn prononce poor 
la dnqnantainedê m réc^tkm A rAcadémie de 
LyoM^—imeiriiIoéreroamMerfte de cette eo« 
ciété. 

QuénN. JHfftXri WMroIrt. 

*BOiJiMT (i^doiuifïl), nédedn ang^ 
virait dans la seconde moitié du dix-se|ittèDM 
siède. 11 Ait médecm delà rcfae d'An^keteire) et 
laissa : ÊièdiMna restamata^ seuhrmfùdeti- 
neoMo ^sndêsnenti et pfincêpkmun oftis 
medUm^ eum inst^fflcknUa vulforis «umH 
pnBparandi mmUeatnênta M initMjleieiilki 
eorvan qu» cMmêee prstpanentur; outrage 
dont on n'a ni la date ni le lien d'impression ; 

— Chivska med/Mna iUmtrata, or tks tmê 
gnmnds and princtplês qftkeart qfphfsik; 
Londns, 1606; ^ Methi^dm ptxpdrandU va- 
geÊùbUia ad «si» medices; Londres, 1673; 

— BaHonal wxg qfffr ep a rtn ^ ankMls, ve* 
geUsbles «nd minerai fcft physle&i «nit; 
Londres, 1672, tndaiCai iÉUn par Jean Lange ; 
Hambouig, 1676. 

*BOLo«BWi {BatMmmeô) , peintre sien- 
nels, trmlt on milien dn ^jttatoriiènie encle. Il 
ftit âèfe de Pleite Launti , dtsciple dn Giotlo. 

E. 



%ov^smh{£4aiênxk)4a), féf. MAniànmi 

BOLO«irA ( feroAsIno do ). rcy» Sânnatira. 

w^ummk {PeUe§rinùda), V09. Iteàun. 

B0LOSHÂ, nom oonmitt à m giettd nom* 
bre d'artistes, de peinCfes et de HttéfHtenrs Hnr 
liens. Yoioi d'abord les atlistes daM l'ordie 
dirondogfqne : 

*Ventura da fiouMmà, tratafila de 1197 à 
1230. Contemporain de IVioolas de Pfise, M le 
▼it à Bologne scolpler l'admiraUe châsse de saint 
Dondnlqae, sans qne ce grand exemple parût loi 
aToir beauoonp profité. 

* Ursone da Bologna, peintre, mait entre 
1226 et 1248. 11 pdgoait habituellement des Bfah 
dones. Halvasia en Tit encore mie consenrée 
sur le mur des Mres de la Charité, avec l'ins- 
cription : Urso me fecU. 

*Manno da Bologha, yiTait dans la seconde 
moitié du treizième siècle. MalTasia cite une Mor 
done signée de lui , et portant la date de 1260. 
On oonserre, an Musée des antiqttes de Bologne, 
une statue du pape Boniface VIII. Cette figure, 
sans expression et sans noblesse, avait été exé- 
cutée par Manno en 1301 pour décorer la tri- 
bune des anciens, sur la grande place de Bologne* 

"Vitale da Bologra, dit Vitale deUe Ma- 
donne, florissait de 1320 à 1346. Le dessin de 
cet artiste était phit aec que celui des élèfes da 



Giotto, ses contemporains; il parait seulemeat 
aToir été supérieur à ses deyanders dans l'art 
de la composition. 

* Franco da Bwjxxa travaillait dans les pre- 
mières années du quatorzième siècle. Élève d'O- 
derigi da Oubbio, il eut l'honneur d'être cité par 
le Dante à c^ de son maître dans le xi" chanl 
du Purgatoire^ Cest Oderigi qui parle : 

Fftie, dbi' «en. Ikia rMon te carte 
Cb« {MnocUesgla Vnaoo Bologneiet 
L' oDore tatto or rao, e mlo la |)arte. 

c Ftère» dit-il , il y a plus de charme dans les pem- 
tores de Franco de Bologne que dans les miennes. 
A Ini mahitenant appartient ntonneur, mais fen pois 
revendiquer ma part. • 

Cet éloge est un penexagâré; car le morcean le 
plus authentique qu'on connaisse de Franco, 
une Fierté assise sur vn trône^ et portant la 
date de 1313, n'est pas supérieur aux ouvrages 
dn Cimabue et de Guido de Sienne. Franco peut 
être regardé comme le fondateur de l'école bolo- 
naise} car il est le premier qui ait tenu un ate- 
lier d'où sortirent Lorenio et Cristolano de Bo- 
logne, Jaeopo et Simone ÀTanzi, et plusieurs 
autres. 

*LorenMO da Bolognà vivait de 1340 à 1368. 
Masini et Bumaldotui attribuent qndques-unes 
des fresques de l'é^^se de b Madonna di Mesr 
xaraUa^ près Bologne. Lorenzoda Bologna fut 
fort inférieur aux Memmi, aux Laurati, aax 
Gaddi, etc. Ses ouvrages laissent aperoeroir 
l'enfance de l'art. 

Cristqfano da Bologka , vivait à la fin du 
quatorzième siècle et an commencement du quin- 
zième. En 1404, il concourut, avec Galasso de 
Ferrare, Giacopo et Simone Avanzi, auxpeintures 
de l'église ^SwUa-^Maria dé Meuaratta, pi^ 
de Bologne. 

*PaUo da Bologna peintre du dix-eeptîômey 
siède. On voit de hiiè Rome, an palais de ifonto- 
Cttvallo, un beau {Aafond à fresque représentant 
Joseph reconny par ses frères. 

*Ercole da Bologra vivait vers Tan 1450, et 
selon Zani, Ters 1480. H observa, mieux qu'on ne 
l'avait Ihit jusque4à, Tanatomle dn corps humain. 

* Jfaso da Bologra, vitait an commencement 
dn quinzième siècle, n avait peint en 1404 Tan- 
denne coiq>o1e de Saint-Pierre de Bologne, et 
avait acquis par ce traTail la réputation d^Dn ar- 
tiste de talent; malheorensaroent pour sa glofre, 
cette coupole a été d^nolie en 1570. 

itrdttino da Bologra , peintre et graveur, vi- 
vait en 1515. n Joignit, à ses talents d'artiste, de 
profondes connaissances en botanique. 

*Bartolommeo da Bologra né Ters 1450, 
mort en 151 2. n peut être regardé comme le der- 
nier miniatnriste qui ait travaillé dans l'ancien 
style. 

* Domenico da Bologra vivait dans la pre- 
mière moitié dn seizième siède. Samémoire, en- 
tièrement effocée pendant pfais de deux sièdes, « 

' élétiréederoQbU lorsque, dans le siède denier. 



SM 



BOLOGNA -^ BOLOGNE 



610 



[ de CréflMMM» égUM dans liiiiielto il 
peipôtà la Toùta» eo 1537» /ofiof r^Mparla 
taieiiM. Cette frwque présente va effet de pen- 
pective de tea eft haut trèa-bieD readu, ait en* 
cora Noinreatt en italia»9à U veMtt d'Un ivmté 
parleMeloiio. 

VmwL f^Uâ. - UmA» «torto ^MoréM. - Gii4da M 
Cremmia. ^BaMIouod, Notitie. — TIcozzi, tH^Utnario, 
— OrUndl, JbbeeêdoHù, - ZafiettI, Jfiorfa tftffP Âtcû» 
d«mm OMMflHlMI tfi MtofiM. - MMVMto. PéUmafU' 
(riOTw - D^âgiaaMK, ffMtirw d« r«r< imw Im wonii- 
MMtf . — lfaffl«ri NtUÊi MIgemeine* Mltiutler^Lexiam, 
BOLOANÂ (itnA>ine), littérateur ilalten, natif 
de Naplee et originaire de Palerme ou de Bologne, 
vivait dans la première moitié du dix-septième 
siècle. 11 reçut d'Alphonse 1*' d*Aragon les droits 
de citoyen («rigittaire et naturd de Naples, la 
charge àe conseiller et de président de la chambre 
royale. 11 ftitpo^ lauréat, et en 1449 son soute- 
rain TeoToya à Venise pour obtenir de la yHIô 
de Padoue un bras de Tite-Llye. Le succès qu*il 
oMiat dans cette ambassade M consacré par 
riascription suivante^ gravée par ordre des Pa- 
dooans : Inclyto Àîphonso Aragonum, regî 
siudiorum /auteri, reipubUcx VeneUefede- 
raio, Antonio PajwmMa poeta legato s%u) 
crante , et Matthxo Victurio huius urbUprx- 
tore eonstantissimoMercedente, eXBistoHa- 
Tum parentis T. lÀvii ossibus, qwc ?ioc tufnulo 
conduntur, brachiwnPatavini cives in munus 
caneessere, anno Ckristi 1641, 14 kal, sep- 
ternir. Antoine Bologna a laissé 5 livres d*épt« 
très, de haraagues et de poésies latines; Venise, 
IW3, in-4*. 

Vonkini Wusirî del rêçnd di Napott. 

BOLOOifA ou BOLOisiil (iln/olfie) Juriscon- 
sulte sidlien, natif de Palerme, mort le e mars 
1633, a laissé un Traité des immunités eccté- 
siastiques, et un autre sur la Division du 
royaume de Sicile. 

Monsttore , mbUotMea SUmIa. 

* BOLoeira ( Jem-BaptUte ) , poêle latin, 
natif de Milan, vivait dans la première moMé du 
dix-s^tlème siède. H étudia d*abord le droit, et 
toi avocat etnolafre. H laissa Mentdt oesoocapa- 
lions trop sérienses, pour s'abandonner è des 
pendianta <|ui le ruinèrent. Il obtint alors rem- 
ploi dfntoidast des domaines de George Nanri- 
che; et en 1607 H ftit chargé du gonvemement 
des prisonniers, n retomba taientél dans ses 
premiers dépoitements, qui le eonduisfaieut jus- 
qu'à attenter à h vie de son pèi« : a.ftit Incar- 
céré, et à partir de œ moment en n'entendit 
plus parier de loi. 

On ade hif : CeronapoeteTum,Joeiu poeH- 
eus; accessit epigranmatum libeltus, ab aue- 
tare in t^^nculis indigne tonsHiutû cmscrip- 
fus; MQan, 1616; — Jtafto cfe attmtato, ut 
diceàatur, parrieidio, ac de somniata demen* 
ft o;ftld ., 1619, fai-4^ 

HMMUOtt , SciiUofi ll'ItAlitf. 

' * BOUMHB {BÊieM DB), soTOommé Sy- 
çrieams on Aiguemms^ rdigfeax da 



Caimel, moii à Bologne en 1400. On ade kd : 
des Commen/airef sw les quatre Livres du 
Sentences de Pierre Iiombard, qui furentimpri- 
mésd'abordè Milan en 1410, et ensuite à Venise 
en 1623 1 — Commentaire sur les Psaumes^ 
phis souvent imprimé sous le titrede i Jncogniti 
in PêtUmoe; AkaU en Ua4, et Lyon en 1524, 
eCenléê8,in-f61. 

Oïdta, Co wm m h de ScripêorJ êeeUHÊâUcig, t III. 

BOLOGBB (Jean) (1), célèbre sculpteur et 
architecte français, né àDouai en 1524, mort à 
Florence en 1606. Les Italiens, qui le revendiquent 
aussi bien que le Poussin, lui donnent les noms 
de Gianlfologna et même Zcmbologna, Après 
avoir reçn dans son pays, les leçons du sculp- 
teur Jacques Beuch, Jean Bologne, entraîné par 
son amour pour les arts, voulut aller les étudier 
dans leur patrie. B vint à Rome fort jeune^ et y 
passadeux années, après lesquelles il partit pour 
retouiner en Flandre. A Florence, il fut arrêté 
par les ehels^'ceuvre de Michel-Ange , et sa pa- 
trie Ait è jamais oubliée. Cen'estpas pourtant que 
Buonarotti ait encouragé ses essais, et ait paru 
deviner ce qu'il devait être on jour. Jean Bologne 
se plaisait è raconter qu'à cette époque ayant 
fini avec le plus grand som le modèle d'une figure 
dont tt était satislait, alU U montrer à Michel- 
Ange» qui en un clin d'œil la changea entière- 
ment» et lui dit d'aller apprendre è ébaucher^ 
avant de voulofa: finir un ouvrage. Cette répri- 
mande l'enflamma tèliement du désir de suipas- 
ser on au moins d'égaler ce critique sévère» 
qu'elle fut peut-être pour lui une des principales 
causes de ses succès. Quelque opinion que 
Miobel-Ange ait pu concevoir du jeune sculpteur 
flamand, nous voyons que Vasari, qui générale- 
ment embrassait presque aveuglément les sym- 
pathies ou les haines de son maître, rendit cette 
fois justioeà Jean Bologne, qu'il nomme giovane 
veramenterarissimo. Dès son [début, Jean Bo- 
logne conquit le rang auquel il avait droit dans 
ka arts ; sa réputation se répandit dans toute l'I- 
talie, et peu d'artistes eurent le bonheur de se 
voir obai^ de travaux aussi importants, aussi 
nombreux, aussi variés. Il suffit de dire qu'A 
eut jusqu'à reocasion de tailler presque une mon- 
tagnequandle grand-duo François I" lui fit sculp- 
ter, diHBs sa villa de Pratolino, cette figure ac- 
croupie de JupiUr pluvieux, qu'on appelle 
vulgairement VApemnkn, et qui, si eUe se levait, 
n'aurait pas moins de 30*" de hauteur. Les 
bronzes et les marbres de Jean Bologne sont 
pour ainsi dire innombrables, et dans tous 
on reconnaît une admirable entente du nu, 
la grâce unie à la hardiesse, la légèreté et 
l'élégance jointes à la solidité. Il s'éleva surtout 
au-dessus de tous ses contemporams par le goût 
qu'il déploya dans la composition des monuments 
grandioses qui lui furent confiés. H joignait à un 
admirable talent le caraelère le plus doux, le 
plus serviable; Il ne connut jamais l'envie, et 

(1) Il s'appela» Jtan Bologne, et non Jmn na Botogm, 



511 



BOLOGNE 



S13 



Ait toiqoon prêt k aider de ses oonseUs ceux 
qui se présentaient à lui ; anssi (bt-il sinoère- 
ment pleuré lorsquil mourut à Tâige de quatre- 
vingt-quatre ans, ayant travaiUé presque jus- 
qu'à son dernier jour, et n'ayant jamais, ni 
dans son talent ni dans sa santé, prouvé les 
atteintes de la TidDesse. Passons rapidement 
en rerue ses principaux ouvrages; ils sont 
nombreux à Florence. Le pluscâèbre est rsn- 
tèvement des Saàines, plÂcé dans la loggia dé' 
Lansi, sur la i^ace du Grand-duc. On cherdierait 
vainement dans ce groupe la simplidté antique : 
la figure agenouillée nuit plutôt à FenseroUe, pré- 
sentant à Tœil un entrelacement de jambes et de 
bras d'un ficbenx effet Mais anssi quelle pureté 
de dessin ! qud moelleux d'exécution ! que de 
vérité dans la pose et dans le désespoir de la 
femme 1 que de force dans toute la ilgure du 
Romain, dont il trouva le modèle dans un des 
nobles habitants de Florence, Leonardo Ginori, 
qui n'avait pas moins de 2» ,30 de hauteur ! Le 
bas-relief de bronze encastré dans le piédestal 
est peut-être plus irréprochable que le groupe 
Ini-méme. Le succès de V Enlèvement des Sati- 
nes fut tel, que, des nombreuses poésies destinées 
à le célébrer, on a pu fidre un gros volume (1). 
C'est au musée degC U/JisJ que se trouve le fa- 
meux Mercure dont les copies sont répandues 
dans tout l'univers : c'est bien un dieu qui re- 
monte au dd ; il est détaché de la terre, et n'est 
soutenu que, par le souflle de Borée. Mention- 
nons encore an même musée, dans le cabinet 
des Gemmes, huit petits bas-reliefs en or, dont 
un représente la pîoce du Grand-duc. La statue 
de bronze de saint Luc est une des meilleures 
parmi celles qui décorent la curieuse église 
û*arsammichele. Après la mort du grand-duc 
François I*' en 1687, Ferdinand r% son frère et 
eon successeur, denuuidaà Jean Bologne la sta- 
tue équestre de Cême I"% leur père. Le sculpteur 
s'aida des amis de Cigoli et de Gregorio Pagani ; 
la statue fut coulée en 1591 , et placée sur sa 
base en 1&94. Ce monument est noble et hai> 
monienx ; le cheval est un des meilleurs qu'ait 
produits la statuaire de la renaissance, et les 
trois bas-reliefe du piédestal, dont les siqets sont 
tirés de la vie de Cême I*', ne sont pas moins 
dignes d'admiration. Le Centaure vaincu par 
Hercule, qui surmonte une fontaine cachée sur 
ime petite placeau pied du Ponte-Vecchio, est sans 
contredit un des plus merveilleux ouvrages de 
l'art moderne, non-seulement à cause de l'ex- 
pression, des deux figures, mais encore de l'ex- 
trême difficulté qu'eut à vaincre le sculpteur 
INNir faire supporter une pareiHe masse aux 
jambes fines et légères du Centaure. 
Ce groupe fut terminé en 1600. Nous trouvons 



(1) U eamposiziofU di diverti autori in Iode del ri- 
tratto deUa Sabina, ecolpito in marmo d* ait eccellen-. 
iUtimoM. Giowami Boloçna, jHUto nella piaua del 5*>. 
gtan-dMca di Toscana, ttampato in Firenze pel Serww- 
telU, MM. \n-v». 



encore à Florenoê la belle fontaineMe Vùôletio, 
ou des trois fleuves, et plusieurs statues dans 
le jardin de Boboti ; dans la grande salle du Pa- 
lais-Vieux, le groupe de Florence vUtoheuse, 
faisant pendant à une Victoire de Micbd-Ani^ ; 
à l'église Saint-Marc, les stetues de la chapàle 
Saint- Antonin ; k la diapdle des Médicis , Tiroage 
vraie et expressive de Ferdinand P'; un CkrM 
en bronze dans la sacristie de SantoSpiriio; 
enfin à VAnnunziaia, deux Génies funèbres 
qu'il sculpta à l'âge de quatre-vingts ans, pour 
décorer le tombeau où bientM il allait être dé- 
posé , et qu'il avait ftit préparer pour lulnnème, 
et pour tous les artistes flamands qm mour- 
raient à Florence. Indiquons encore en Tmcane 
les trois statues du Sauveur ressuscité, de 
Saint Pierre et de Saint Paulin dans la cathé- 
drale de Lucques, deux Anges de bronxe dans 
celle de Pise , et la statue de Ferdinand 1^ sur 
la place d'Arezzo. Les principaux ouvrages de 
Jean Bolog^, dans les États romains, sont un 
Saint Mathieu à la cathédrale d'Orvicto, «t sur- 
tout la fameuse /on/oine de Neptune, à Bolo- 
gne. Cette fontaine lui ibt commandée par saint 
Chaiks Borromée lorsqu'il était légat dans cette 
ville. Quand on considère la robuste nudité du 
Neptune, la grâce et la volupté des sirènes je- 
tant de l'eau par les seins, il semble an moins 
étrange de voir un td monument da à ub saint 
aussi austère, et élevé au milieu d'une place pu- 
blique dans les États de l'Égliae. Kn 1680 , Jean 
Bologne avait été appelé à Gènes par Liica Gri- 
maldi, pour orner la diapelle de sa famille à l'é- 
glise Saint-François; avec l'aide de Francheville, 
son élève, il y exéoita en bronze six figures de 
ronde-bosse presque aussi grandes que nature, 
sept bas-reliefs tirés des Mystères de la Pas- 
sion, et six enfiuits assis sur les oomiehes. 
Dans la même ville, on voit de lui six Vertus 
dans la grand'salle de l'université. Enfin, à 
Paris , le Musée des sculptures de la renaissance 
possède un groupe colossal en bronze. Mercure 
enlevant Psyché, placé autrefois h Mariy, et 
qui rivalise de légèreté même avec le Mercure de 
Florence. Lorsque la mort vint frapper Jean 
Bologne, il travaillait à deux statues équestres 
qui ne furent achevées que par ses élèves ; Pierre 
Tacca termina celle du roi d'Kspagnc Piii- 
lippe m, et Francheville celle de Henri IV, qui, 
placée àParissurle Pont-Neuf, fut renversée à la 
révolution. Quelques débris de oell««i sont con- 
servés an Musée du Louvre. 

Jusqu'à présent nous n'avons considéré Jean 
Bologne que comme statuaire; il fut aussi archi- 
tecte. A Florence, la décoration presque entière 
de l'intérieur de l'église Saint-Marc fut son ou- 
vrage, aussi bien que celle de sa propre cba- 
pelle à VAnnunsiata. Bien plus, il a laissé dans 
> le palais Vecchietti, élevé sur ses dessins, m 
monument de sa l'econnaissance envers Bernant 
Vecchietti, son hôte , son protecteur et son ami. 
Les élèves de Jean Bologne forent noudmiix; 



«18 



BOLOGNE — BOLOOm 



514 



les plitt céièfeM font Adloiilo Losini» PieCio 
TMca, 0t Pierre Ftanclieville, oomm en Italie 
•008 le nom de Pietro FraneaTiUa. 

E. BftBTON. 
acofMni, SioHa délia ScoUura, - Vaurl . rm. -^ 
MazuroM , CmMa tfl LtWM. — Fantoszl , Nuvoa Guida 
di nrente, - Mattasia. Pittun, Seotturê ed ÂrekUetr 
tmre di Bolopia. — Tlecoit, Diwkmario. — OtiandI, 
jdbbeeêdario, - Baldlnaed, J^oNato. - rontenajr, Die- 
tiotaûan dêi ArUtUt. 

BOUieaB {Pierre db), poète lyriqae fran- 
çais» né à la Martinique en 1706, mort à An- 
goolènie Tera 1789. n était iam de la famiOe 
Mooaise des Capiiupi, qui, dans le sdadène 
sîècie, s'était fixée en Prorenoe. B embrassa de 
bonne lieore la profession des armes; et, après 
«Toir ftit contre rAntriche tontes les campa- 
gnes dn Bfaitt'et des Pays-Bas, fl Ait réformé k 
b.paU d'Aix-ln<niapeile. ÉtaUi à Angooléme, 
où il se maria, il consacra ses loisirs à la cul- 
ture de la poésie : «Bologne, dit Sabatier, est, 
« après Pompipian, œlni de tous nos poètes 
« actuels qui a le mieux réussi dans l'ode sa- 
« crée. Sa poésie se distingue par la pureté, 
« l'âéguiee, rharmonîe, le naturel, et l'aisance 
« de la irersiflcation. » Bologne aurait pu, en 
▼enant à Paris, obtenir, par la publicité, k 
léput^ion dont ses talents le rendaient diçie; 
mais il préféra à la renommée l'obscurité de sa 
pnrrince. Les Académies de la Rochelle, d'An- 
gers, de Marseille, et des /net^ricoM de Bolo- 
gne, rayaient admis an nombre de leurs mem- 
bres. On a de Pierre de Bdogne : Amustments 
^un Sq^iuagénaire, ou contes , anecdotes ^ 
botumots^wOvetéSf nUsen vers; Paris, 1789, 
jii.go . » Poésies diverses; Angonléme et Paris, 
1746, in^; — Odes sacrées; ibid., 1758, in-12. 
iLa réunion de ces deux recneUs fonne les Œic- 
vres de B<^ogne, puMIées en 1769, in-8*. 

SabaUcr, lef TroU tiéelei littéraires. 
BOLOCHisB (le), Voy. GinuLDi (Jean- 
François). 

BOUMHBTTi (François), poêle italien, na- 
tif de Bolocpoe, Titait dans U dernière moitié du 
seiziènie siècle. B était sénateur de sa TlDe na- 
tale, et en fat élu gonfalonier l'an 1556. B prit 
place dans l'Académie de Bologne, appelée Con- 
vivale à cause du repas qui en précédait les 
séances. Bolopietti dut sa réputation, et l'amitié 
des bommes les plus câèbres de son temps , à 
son poème U Constante, qui semUa d'abord 
assi^ier à l'anleur le rang le plus honorable. 
Mais , dit Ginguené, « la gnmde réputation qu'on 
« avait Touhi fiûre à ce poème ne se soutint pas. 
« Le style en est sage et asses pur; mais il ne 
« pouvait tenir contre la force, la grftce et l'é- 
« clat poétique de cehû de YOrlando. Le plan 
« était confonne aux rè^es du poème héroïque , 
« l'unité d'action bien consenrée, et la conduite 
« excellente; mais la Jérusalem, qui parut 
« faientdt après, lénnit à ces qualités d'antres 
« que le Constante n'atait pas, et le Bolognetti, 
< IMisé pour ainsi dire entre l'Arioste et le 

HOOT. BIOCR. DIIITSaS. — > T. TI, 



« Tasse, fut comme écrasé par leur renommée. » 
Ajoutons qu'à ce désavantage le poème de Bo- 
lo0aetti joignait celui de n'être point terminé; 
les huit premiers byres parurent à Venise en 
1565 : cet ouvrage, augmenté de huit autres 
livres, fut publié, m-4^, à Bologne en 1566 ; mais 
les quatre derniers, qui devaient le terminer, 
n'ont jamais vu le jour. 

On a encore de Bolognetti : Rime; Bologne, 
1566, in-4*; — un petit poème (poemeito) sur 
le plaisir, en 50 octaves, inséré dans la T' partie 
des Kime di diversi; Venise, 1570 , in-12; — 
ia Cristiana VUtoria maritima, ottenuta a 
tempo di Pio V, eaS livres; Bologne, 1572, 
in-4». 

Olnsactté, Hittotre HUéraire de ritaHê. 

^BOLO«Hrm (/eon), jurisconsulte italien, 
né à Bolopie en 1506, mort en 1575. B professa 
le droit dans sa ville natale et dans lâusieors 
antres villes itaUennes. B laissa : Commentaria 
inprimamJ!f(JHgesti)veterispartem; — In 
primam et secundam partem Infortiati ; — 
In primam et secundam //(Digesti) novi par- 
tem; — In primam et secundam partem Co- 
dicU; Venise, 1572, 1573, 6 vol. in-fol. 

Adelaiig,auppL à JScber, Allgem. Gêlehrien-Lexicon. 

BOUMNBTTi (Pompée), médecin italien, 
natif de Bologne , vivait dans la première moitié 
du dix-septième siècle. B était docteur en philo- 
sophie et en médedne, et professa la théorie et 
la pratique de cette dernière science dans Tuni- 
versité de sa ville natale. On a de lui : Conci- 
liumdeprêBcautione, occasione mercitmiy ab 
insuUibus imminentis contagii, ad senatore.s 
Bononix sanitatis présides ; Bologne, 1630, 
in-fol.; — Bemora senectutis; ibid., 1650, 
in-4*'. 



BOLOttHi (Jér&me), poète latin, né à Tré- 
vise le 26 mars 1454, mort dans la même ville 
le 23 septembre 1517. B étudia d^'abord la ju- 
riqimde&oe ,mals il se livra ensuite à son goût 
pour la po^ latine et pour les antiquités, 
bien qnH eût été reçu docteur en droit et agré- 
gé, en 1475 , an collège des juristes. Malgré son 
mariage et les en&nts qui en étaient résultés , 
il entra, en 1479 , dans l'état ecclésiastique. Ses 
poésies, restées inédites et intitulées Promis- 
cuorum poeticorum libri 20 , stmt conservées à 
Venise , dans la fiunille Soderini. Ce littérateur 
acquit néanmoins assez de réputation pour que 
Tempereur Frédéricni lui décemfttla couronne 
poét^ne. BokHpii passa plusieurs années à sur- 
veiller les éditions qui sortaient des presses de 
Michel Manxolo, l*fanprimeur le plus célèbre de 
Trévise. Parmi les publications qu'U revit, et 
auxqudies il ijouta des préfoces on des pièces 
de vers, on distingue : le Traité de VOrtho- 
graphe de Tortellhis, 1477; — Fffistoire m-- 
turelU de PUne, 1479; — la Préparation 
Évangélique d'Ensèbe, 1480;— V Histoire de 
Tlte-Live; ^ les Commentaires de Cé^iar, 

17 



515 



BOLOGNI — BOLOMIER 



6t6 



1480. Les propres oaTrages de Bologni sont : 
Apologia pro Plinio; Trévise, 1479 , in-fol. ; 
~ Mediolanunhy sive Itinerariuin HieronytM 
Bononii senioris, poetas TanHsini, earmen 
epicum, etc.; Trévise, 1626, m-4»; -^Antenùr 
Hieronymi Bononii poetx Tarvisini,.., elegi- 
dion, ex ejus PronUscuorum libro /X, etc. ; 
Venise, 1625; — DelV origine délie terre 
adesso stiggette, e degli Uomini iUustri délia 
città di Trevigi, dis^ertazione, etc., insérée 
dans le journal dé^ tetterati cf Italia, 2* sup- 
plément. 

Sax, Onomasticon, Itl. -- Gtngnené , mstolrs fi(M- 
rain de F Italie, U 111 . «8S. 

*B0L06Ni (Mariamis), poète et théologien 
italien, originaife de Païenne » mort le 29 octo- 
bre 1659. U fut docteur eo théologie et ea droit 
canon, et devint chanoine et vicaire général de 
Monrnle. On a de loi : Can%oni SicUianef dans 
les Mwe Siciliane, t II} -* Consmii Mcr^ 
Siciliane;ïtiid.,t,TV. 
MazzQcbeiU, Scnttori d^Itaiia. 

BOLOGSiNi (Ange), médecin et chirurgien 
italien, né dans les envirovs de Padoue, virait 
dans la première moitié du seizième siècle. Pro- 
fesseur dans l'université de Bologne, il prenait 
Aviçenne pour texte de ses leçons, et fut, dit-on, 
le premier qui prescrivit les frictions mercurielles 
dans le traitement delà maladie vénérienne. On 
a de hii : i>e Cura ulcerum exteriomm, et de 
Ungueniis communibus in solutione continui, 
libH duo; Bok)gne, 1514, in-4° ; Zurich, 1555, 
in-foi. : ce traité se trouve aussi dans le Hecueil 
chirurgical de Gesner. 

Biographie médicale. — Tlraboschl , Storia délia M' 
teraiura itatiana, t. VII, part. Il, p. M. — Seardeo- 
nitts. De otarie PetUwinii. 

^BOLOGMiNi ATTBifDOLO (Cësar), juris- 
consulte italien , vivait dans la seconde moitié 
du seizième siècle. On a de lui : Ammadver- 
sionesjuris criminalis; Milan, 16à4, in-fol. 

Arffel!«iU, BiblioUuca JUedioianentis. - Ma«acbelll . 
Scrittori d'itaïia. 

B0L06NINI {Giovanni Battista, V Ancien), 
peintre, né à Bolope en 1611 , mort en 1688. 
11 fut élève du Guide, dont il reproduisait les ou- 
vrages avec tant d*exactitnde, que souvent ses 
copies Airent vendues poar des originaux. Il a 
aussi gravé d*après son maître des planches k 
Teau-fortc, plus estimées que ses tableaux, qui 
se trouvent en grand nombre dans les églises de 
Bologne. 

trcspl. rehina pittrice. — Malvasta, PUtmre,ScoUwv 
ed jérchUêttMve di Botogna. 

* BOLfMM INI {Giovanni-Batiistat le Jetme)^ 
sculpteur, né à Bologne, mort à Kodène en 
1760. il étudia d'abord la peintnre sous Oiacomo 
Bolognini, son père ; BMâ» ayant essayé de mo- 
deler, il prit goût à oet art, et abandonna la 
palette pour le ciseau. Son talent gradeuit le fit 
attacher à la cour de Modène, où il passa le reste 
de sa vie. n était aidé dans ses travaux par son 
frère Franœseo. 

MaWaila , PiUurê, itettMTf «I jÊrehUetture di 59- 
logna. 



«BouMïiniii (eiiieomù)^ pefntre, née Bo- 
logne en 1664, mort en 1734. Il fut nevcn et 
élève de Giov.-Batt Bolognini l'Ancien. Phis 
hardi que son oncle, il osa attaquer les grandes 
compositions, qu*il peignit avec beaucoup de fa- 
cilité; mais il ne sut pas to^jours se préserver 
du mauvais goût de son siècle. £. B — n. 

hena, storia pUtoHeek 

BOLOGNINI (Louis), jurisconsulte et diplo- 
mate italien, né à Bologne en 1447, mort à 
Florence le 19 juillet 1508. n professa le droit 
dans sa patrie, ensuite dans Tuniversité de Fer- 
rare, et fût nommé juge dans. sa ville natale 
vers Fan 1470. Un peu plus tard , le pape Inno- 
cent Vm, son parent, l'appela auprès de lui, d 
le chargea de prononcer sur certaines causes. 
Bolognini joignit, au titre de chevalier , la charge 
de conseiller du roi de France, Charies YDI, et 
du duc de Milan Louis Sforce; il ftit, en outre, 
juge et podestat à Florence, sénateur de Rome, 
avocat oonsistorial, et ambassadeur du pape 
Alexandre YI auprès du roi Louis Xfl. £n reve- 
nant de cette mission, n f\it attaqué, à Florence, 
de la maladie qui mit fin à ses jours. Les domini- 
cains de Bologne , dont il avait fait rebâtir à ses 
frais la bibliothèque et auxquels il avait légué tous 
ses livres , Tinhumèrent dans leur église. On a 
de lui : Emendationes juris civilis, diaprés le 
travail entrepris par PoKtien pour corriger le 
texte des Pandectes : cet ouvrage se trouve dans 
le Corpus legum,Lyoûf 1516; —Interpreta- 
tiones novae in Jus civile; Bologne, 1494, in-4*; 

— Interpretationes ad omnes ferme leges; 
Bologpe, 1495, in-fol. ; — Epistolœ décrétâtes 
Gregorii IX sux integiitati restitulsB, cum 
notis, etc.; Francfort, 1590; — Collectio flo- 
rum in jus canonicum; Bologne, 1496^«in4bl.; 

— Concilia; Bologne, 1499; Lyon, 1556; — 
De quatuor singtUaritatilnts in Gallia reper- 
tis : ces quatre merveilles de la France sont la 
ville et la bibliothèque royale de Blois, la ville 
de Lyon, et la prospérité da royaume; Fou- 
vrage, adressé à Symphorien Champier, a été 
inséré par cet auteur dans son livre De triplid 
Disciplina; Lyon, 1508, ln-8V — On attriboe 
encore à Bolo^iini une Histoire des souverains 
Pontifes; mais il ne parait pas qu'Ole ait jamais 
été imprimée. ^ Son ffls Barthélémy Bolo- 
gnini, jurisconsulte comme son père, a laissé, 
outre quelques ouvrages de droit, un Bpitome 
in P. Ovidii Nasonis Hbros XV Metamorpho- 
seon , versibus elegiads ; Bologne, 1491, in-4» : 
cet ouvrage a été réimprimé av«!6 VEpitome 
sapphica de ces mêmes Métamorphoses, par 
Fr. Nlgri, et dans les Distichain fabulas Me- 
tamorph. C>&tdit,de J.-F.Quintianas Stoa; Bâle, 
1544, hi-8«. 

Tlraboschl , SUyria délia leUetxOara noHana , t VI, 
part. I . p. 491 et soIt. 

BOLOMiBR (Guillaume de), seigneDr de 
Yillars, magistrat savoisien, mort en 1446. Son 
mérite le fit parvenir socoessivemeBt à la ehn^ 



€17 



BOLOMIER — BOLTm 



S18. 



d» seovétafn d'Amédée VUI, de roaltra das 
requêtes, et de ehenedier de SaTole. Il se senrH 
de lOD asondent sur Félix Y pour l'ea^B^er à 
oonsemr la papMilé. H B*atUra elDSi rmwiitié 
du doc Louis , fUs d'Amédée, 9B conridért Bo- 
lomier comme l'anleur de la «ntimiiatiQii da 
ediisme. Ce chancelSer B*élait pas moins halde 
lanoUcsse, dont 11 avait aflhibH les prérogatifea. 
La mort d' Amédée le Rrra à la TCDgeanee de sea 
adTersalres, qui raocnsèrent de ooncnuioii. 
Ûaos le Int d'arrêter les Informaftkms dirigées 
contre hd » il dénonça, eornne ooopaMe de tra- 
hison, François de Lapala, Fun des eomnis- 
saires diargés d'enaminer sa eonduKe. Dédaré 
calomniateor , fut condamné à mort, et pré- 
cipité dans le lac de Génère, arec une i^erre an 
ocm. 

Galcbenon, Histoire âe Savoie. 

BOLOT {Claude-Antoine)^ juiisoonsalte fran- 
çais, né à Gy, en Frandw<k>mté, vers 1740; 
mort à la GÎu^le-Salnt-Quillain , arrondisse- 
ment de Gray, le 28 juin 1811. Reça avocat an 
parlement de Besançon, il embrassa les princi- 
pes de la rérohition, et ftit âa procureur de la 
commune. En septembre 1792. le département 
de la Haute-Sadne le nomma député à la con- 
vention, où, dans le procès de Louis XVI, il re- 
poussa 1*81^ an peuple, et vota la peine de 
mort , mais avec un sursis. Plus tard. Il entra 
au conseil des anciens. 

MitfffûpMê dts Conimponiiu* 
BOLSBC (Jér&m^Bermès), natif de Paris , 
mort en 1585. H était aumdnier de la duchesse de 
Ferrare lorsque embrassa la reKgion réformée, se 
lit médecin, et se maria. Il vint à Genève en 
1551, et s'y lia d'abord avec Calvin, avec leqnd 
il se brouilla Mentôt, pour s*ètre élevé confre la 
doctrine des décrets absohis sur la prédestination. 
Emprisonné, puis banni de Genève , il se retira 
à Berne, où la liaine de Calvin le poursuivit, et 
le força de rentrer en France. Il alla alors tiin 
atjuration à Autun, et exercer la médecine à 
Lyon, où il mourut , après s'être marié deux fois. 
Bolsec a exhalé son ressentiment contre Calvin 
dans Y Histoire de la vie , mœurs , actes, doc- 
trine ei mort de Jean Calvin, in-S*», 1577 , et 
contre Bèze dans V Histoire de la vie, mœurs, 
doctrine et déportements de Théodore de Bèze, 
1 580. Ces ouvrages ne sont tous deux qu'un tissu 
d'invectives. 

La Croix do Matne et Do Verdler, Bibl, franc. - Moi- 
helB, HM, BecUt.^ p. «S. - Dirid Cléneot, Bibtio- 
tkêtvê emhêuiê, X. V. y. Si. -Baylc, DteffoMMfrf. 
criMfiM. — U Bw, Dtetiemnmire encyelop^igue 4s ta 
France. 

BOLSWBET {Boèc^Adam), graveur et ro- 
mancier néerlandais , né à Bolsvrert dans la 
FHae vers 1560, mort en 1634. On a peu de dé- 
tafls sur les dâmts de cet artiste; mais sa ma- 
nière ferait caroére qu'il se perfectionna à l'école 
de Bioemaert. Ses gravures les plus remarqua- 
bles sont : to Cène, d'après Bubens; — la Ré- 
ÊurrectUm d4 Lazare, d'après le même) — 



le €rueifiam$nt, d'apièa te même; ^ UJfige- 
mmU de Sakmon, enooie d'après le même; 
^ ràdôration des Jtery^rs, d'après Bkwmant» 
WS^ *- le Martyre de saint Etienne^ d'après 
Gonittgloo; ^ Jésus eAes Marthe ei Mâhe, 
d'eprèa Goioniar} iwe et reeherehé; — les 
Sainia femmes au Désert, 10 feuilles d'après 
Bkwiawt; -— la Mort et le Téesps assx priées 
e»ee V homme et les animosus, d'après \¥iii* 
kaibooMs; -* àdam ei Eve datu le Parades, 
d'après te mlRM; «^ JAu ie Qui lkmme de 
Nassau » d'kpfès Mirevell; — Quatre pafsa- 
ges, d'apiès Bteemaert, 1613; et, d'après te 
mèroa , ikaf/L paysages intitulés O nkmium /e- 
Ux, et sigiîés, BoetiMS Adam Bolswert/eùU 
eiexoudit, 1616, ete. Q signait encore : J^olt. 
/ce. Gomme romancier fl laissa : Pélerisiagede 
Colombetie et VoUmtarieitte vers leur Men- 
aSmé data Jérusalem ; BruxeUas, 1694; ro- 
man mystique écrit d'abord en heHandaw el 
traduit enflrançais, dansla JN^Iio^Aè^^iie âee fu- 
mons, t. II, 1776. 

IVkgier, Neue$ Jltgemeinet KensUer-Lexicon. — Ade- 
buis, MppL à JOcber. AUgem. OeJekrtei^lMiom. ** An- 
ber, Stanuel eu Amateur», etc. 

^ BOLS WEKT ou BOLWKAT (SChelte DE ), cal « 

cograpbe flamand, frère cadet du précédent , 
avec lequel on Va quelquefois confondu, vivait à 
Anvers vers le milieu du dix-septième siècte. n 
exceiU à reproduire te touche et te couleur de 
Rubens, et à imiter, è l'aide du burin, le goût 
et te pittoresque de l'eau-forte. Ses productions 
les plus estimées sont: le Christ au roseau, 
d'après Yan Dyck; — V Assomption de la 
Yierffe, le Serpent d'airain. Mercure et Ar- 
gus, et deux estampes représentant des satyres, 
d'après Jacques Jordaens ; ^ une Chasu aux 
ItOTU, d'après Rubens -, — le Christ à V éponge, 
avec la mam de samt Jean sur l'épaule de te 
Vierge, ete. 

Nagler, Nmn AUçemetnes SûiuUer-Lexieon. — Hel- 
neckeD, Dictionnaire dei Artistes. — Vaomaiider, Het 
Leven âer Nedertànsehe Schiiden. 

BOLTiif {Ivan), historien russe, né à 
Saint-Pétersbourg en 1735 , mort le 6 octobre 
1792. n embrassa d'abord la profession des ai^ 
mes, et parvint au grade de major général ; 
mais, entraîné par son goût pour les recherches 
historiques , il s'appliqua à l'étude des annales 
de sa patrie; et, dans les travaux qu'il publia 
sur cet importent sujet, il montra une critique 
et une métiiode supérieures à celles que ses 
compatriotes avaient teit paraître jusqu'alors, 
n se distingua surtout par ces deux qualités dans 
te réAitetion de l'Histoire de Russie, publiée 
par le médecin français Lederc, et dans la polé- 
mique qu'il soutint à ce sujet contre te prince 
SloherbatDw, dont Lederc s'était autorisé en 
composant son ouvrage. On a d'Ivan Boltin : 
Description chorographique des eaux miné" 
raies de Sarepta (en russe); Saint-Péters- 
bourg, 1782; — Remarques critiques sur r his- 
toire de Russie par M, Lederc ( ouvrage im- 

17. 



519 



BOLTm — BOLUS 



530 



jnimé aux frais do goarernemeot); Saint-Pé- 
ters1>oarg, 2 vol. m-4®; — Réponse ( ao prince 
Stcherlwtow )y îd-8*; — Réflexions critiques 
sur Vhistoire russe du prince Stcherbatow, 
a ToL iii4'*; — la traduction russe d'un drame 
écrit en allemand par llmpératrioe Catherine H^ 
et qui aTait pour titre : Une Imitation de 
Shakspeare , pièce en cinq actes , contenant 
«n épisode delà vie de Rurih; Saint-Péters- 
bourg, 1792 , in-8** ; — une traduction du Proit 
russe y accompagnée d'édairdasemeDts ; ibid., 
1792, en collaboration ayec le comte |A.-L. 
Moullin-Pouchkine; — Recherches historiques 
sur la position de Fancienne principimté 
russe de Tmourakan; îbîd., 1794, in-4* : cet ou- 
vrage, qui faisait partie d*une œuvre plus oon- 
tàdècMe, intitulée Description des peuples, 
villes et cantons , Ait publié par Poudikine, à 
qui rimpératrice Catherine avait donné les pa- 
piers de Boltin, achetés par die après la mort de 
cet auteur. 
Ench et Graber, jiUgmÊuinê Bnenelopâdiê, 
BOLTON OU BOULTON (Edmond), anti- 
quaire angjlaiSy vivait dans la première moitié 
du dix-septième siècle. Il s'était attaché à la 
fortune du célèbre Yilliers, duc de Buckingham, 
et il professait la religion catholique. On a de 
lui : iVero Csssar, or Monarchie depraved 
(Néron Caesar, ou la Monarchie corrompue); 
Londres, 1624, in-fol., avec des médailles inté- 
ressantes surtout pour l'histoire de la Grande- 
Bretagne, in-4*; — Hypercritica, or a Rule qf 
Judgment/or toriting or reading the story 
of England (Hypercritica , ou R^e déjuge- 
aient pour écrire ou pour lire l'histoire d'Angle- 
terre), à la fin de la ocHitinuation des Annales 
de Trivet; Oxford, 1722, fai-8»; — I4fe qf 
Henri II ^e de Henri H), destinée à l'Histoire 
d^ Angleterre de Speed, niais r^etée comme trop 
favorable à Th. Becket, et remplacée par celle du 
docteur Barcham; — Éléments de Blason; 
Londres, 1610 ; — Prosopopœia basilica, poème 
manuscrit, conservé dans la bibliothèque Cotto- 
nienne, et composé au soyet de la translation du 
coii» de Marie, reine d'Ecosse , à l'abbaye de 
Westminster ; — Vindidx britannias, ouvrage 
manuscrit sur les antiquités de Londres. 

WartoD, HistOTf of EnglUh Poetry. - Alkln, Gene- 
ral Bioçraphieal DtctUmarp. 

BOLTON (Robert), théologien anglais, né 
en 1571, mort en 1631. n se distingua par sa 
profonde connaissance de la langue grecque , 
dans laquelle il s'exprimait presque aussi facile- 
ment qu'en anglais. H fut chargé de prononcer 
un discours sar la physique, et de soutenir une 
thèse en présence du roi Jacques I*', qui , en 
1605, vint visiter l'université d'Oxford. BoIUm 
fut professeur de philosophie naturelle, et publia : 
A discorse on Happiness (Discours sur le 
Bonheur); Londres, 1611 ; —des Sermons sur 
la Mort, rEftfer, etc. 

Chalmers, Biographieal Dictionary, 

yoLTON ( ), théplpgien anglican^ mort à 



Londres en novembre 1763. On le nomma en 
1734 doyen de Carliste, et vicaire de Sainte • 
Marie de Reading, en 1738. On a de lui, entre 
autres : Emplogment of Jtme, 1760, in-8*; — 
un Recueil de lettres, etc., 1761, ln-6*. 

Chaimen', Biographieal DtettonarTf. 

BOLTS (Guillaume), navigateur bollan> 
dais, né en Hollande vers 1740, mort à Paris 
le 28 avril 1808. Il vint en Angleterre en 1755» 
et se rendit dans la même année à Lisbonne, 
où il se trouva lors du terrible tremblement de 
terre qui éclata dans cette ville, il passa en- 
suite dans llnde, et fut employé dans les éta- 
blissements anglais du Bengale. En 1760, il 
devint membre du conseil des revenus delapfx>- 
vinoe de Bénarès. Cette province ayant été ren- 
due au nJBh, Bolts fit le commerce pour soo 
propre compte, et ftit nommé à Calcutta alder- 
man du tribunal anglais du Bengale. Un dissen- 
timent grave qui éclata entre lui et les membres 
du gouvernement de cette province le fit arrêter, 
et conduire prisonnier en Angleterre. Il intenta 
aux auteurs de son arrestation une action , à 
l'issue de laquelle il se trouva ruiné. L'impéra- 
trice Marie-Thérèse lui confia alors la direction 
des établissements autrichiens projetés dans les 
Indes orientales. Il en fonda six sur les côtes de 
Coromandel et de Bfalabar, à Car-Nicobar et Rio 
de la Goa"! L'empereur Joseph lui ayant retiré 
les pouvoirs déférés par Marie-Thérèse, Bolts 
tenta de refaire ime nouvelle fois sa fortune en 
venant à Paris; mais il ne fit que s'y ruiner plus 
complètement dans des spéculations malheureu- 
ses. On a de lui : Considérations on indiaqf- 
/airs, 2 vol. ; — État civU, politique et com- 
mercial du Bengale , ou Histoire des eon^ 
quêtes et de l'administration de la Compa- 
gnie des Indes anglaises dans ce pays, trad. 
de Fanglais par Demeunier ; Maestricht, 1778, 
2 vol.in-8*. 

MtLUnUuh,LHtres, II, «7. 

*BOLTZ (Jean-Christophe), Jurisconsulte 
allemand, né à Insterburg le 3 décembre 1652, 
mort le 25 février 1713. n prit ses degrés à 
léna, et voyagea ensuite pendant quelque temps, 
A son retour, il fut nommé avocat de la cour à 
Kœnigsberg, professeur extraordinaire de droit 
en 1676, et professeur ordinaire en 1681. H 
remplit aussi des fonctions judiciaires. Ses prin- 
cipaux ouvrages Tsont : Disputalio de jurit 
naturalis et doilis Convenientia; — De Sor- 
tilegiis; — De Anatocismo; — De Offido 
prindpis ; — Deparentum ad nuptias libero- 
rum Consensu; — DeJurUms Uberorum legi- 
timorum; ^ De sponsionum Jure; — De 
Conditionibus sponsalium contractarum et 
ultimarum voluntatum. 

Arnold , RUtoire de eunivertité de KmdQtberg{tA 
■Uemand ). 

* BOLUS DB MBBDB8, philosophe gTBC, Vi 

vait an quatrième ou an dnquième siède avant 
J.-C. Suidas parie d'un philosophe de Mcndes 
de l'école de Pythagore , auquel il attribue des 



SSl BOLUS — 

oirmige8 vertes inoQnmiSy et qu'il disCingiie dW 
Boliis qoA msmi les iwindpes de Démocrate. 
Ji4Îs ui passage de CMomdle dit supposer 
qail ne s'agit que d'un même penouBage 000- 
temporafai de Tbéophnste. 

âa«fiDe de ByaDee,«o Moc'AipwOoc* — aelmeMer, 
jéd (MumeUam, VUI.I} Zl, •( - Fibridot, BibUoth. 
çrme^ 1, ttS. 

BOLZ (Théodore), JariseonsoKe anemand, 
né à KteigBberg le 6 odolve 1680 ,»mort en 
juin 1704. Il Ait professem* de droit dans sa 
Tille natale. Ses prhidpanx ouTiages sont : De 
Morte; Kfinigsbergy 1701, in-i"* ; — De Cotuis- 
torUt ; aUd., 170S-1713, in-4« ; — De Consenm 
domM in aUenatkme/eudi;ft»à., 1707, m-A'»; 
— De Die; iUd., 1734, iih4*;— De Tutela et 
potiorUms ejus exeusationibus ; ibid., 1738, 
iD-4* ; — De Ludis pubUcU ; iUd., 1744, in-4''. 

WcMUeh, Bê e ktiffêiti^rtê te DmUi e k iMn d. — Moier. 



BOMBÀST 



529 



«BOLiAifo (i^eniord), philosophe et théo- 
logien allemand, né à Pragne le 6 octobre 1781, 
mort le 18 décembre 1848. n étudia d'abord les 
mathématiqiies, qu'A laissa ensoite pour la philo- 
sophie et la ttiéologie. ATingt-qoatre ans, il pro- 
fessait à runirersité de Prague. Quoique accusé 
par ses ennemis de suirre les principes de Schd- 
iing, il ftit maintenn dans ses fonctions jusqu'en 
18)0. A cette époque la persécution l'emporta : il 
ftit expulsé de sa chabre et inquiété jusque dans 
ses rdations prirées. Une ftonlOe amie lui ouyrit 
lin asile oh fl put , jusqu'en 1841, continuer et re- 
Toir ses écrits^ dont les principaux sont : Wis- 
êtfuehqftslehre, oder Versueh ^nerneuên Dar- 
Mtelhmg der Logik ( Enseignement sdentiAque, 
on Essai d*un nouvel exposé de la Logique ), 
4 Tol. 1837; — Abhandlungen iur Esthetik 
(Traité d'Esthétique); Prague, 1843-1849; — 
Was i$t Philosophie ( Qu'est-ce que la Philo- 
sophie?); Vienne, 1849; — Athanasia, oder 
Grûnde fir die UnsterblichkeU der SeeU 
( Athanasie, ou Preuves de l'immortalité de 
rame), 2* édit, 1838; — Lehrlmch der Meli- 
gicnswissenschqft (Manuel religieux), 4 vol. 
1834; — Kurzge/asstes Lehrbuch der Ko- 
thol, ChrUt, Heligion als der wcihren goett- 
UcHen Offenbarung ( Manuel snocmct de la Re- 
Ugîon chrétienne, catholique, comme véritable 
révâalion divine ) ; Bautzen, 1840. 

CoRMnottoM-Lcffieon. 

«BOLZBTTA (Ange), pharmacien italien, 
vivait à Padoue dans la seconde moitié du sei- 
zième siècle. On a de hil : Theriaea Andro- 
machi senioris, juxta placUa S. Patavini 
philotophorum et medieorum eollegii, olim 
per viros clarissknoe JunHim Paulum Cras- 
sfcm, Bemhardinum Tauri$anum et Marcum 
Oddum édita, anno MDLXXV eomposita, hoc 
anno in phtsrmacopœa, etc. ; Padoue, 1576, 
bi-4<»; iUd., 1626, birA\ 

MauMlieUI, SerittoH 4'ItaUa. 

«BOLZBTTA (AttUio), médedu italien , né à 
Padoue en 1589, mort dans la même ville en 



1635. On a de lui : De cordis Affectionibus et 
De Morbis venenatis et venenis; Padoue, 1657, 

ManncbelU, Serittori druaiia, 
BOHBACi (Gaspard), historien italien, né à 
Bologne en 1607. Après avoir occupé différents 
postes honorables dans sa ville natale, il derint 
podestat de Crevalcore. Ses principaux ouvrages 
sont : Memorie degli Uomini illustri per titoli 
et per /ama di santità délia città di Bologna 
fin air anno 1520; Boloçie, 1640, fai-4*; — 
Istoria di/atH di Antonio di Lambertaeci; 
ibid., 1642, bi-4<'; — VAraldo, otwero délie 
armi delU/amiglie; ibid., 1652, in-4<'; — Is- 
toria memorahUe di Bologna, ristretta neUe 
vite di treuomini illmstri, Ant. Lambertaed, 
Nanni Goizaiini, e Galleazzo Marescotti; 
ibid., 1666, hi-8''; — Istoria di Bologna; ibid., 
1668, inT8* ; — la Scena de^ sacri e de* pro- 
/ani amori; ibid., 1738, in-12. 

MazzDcheltt, Scriitori deitaUa. - TInboMhr, Storia 
dêUa lUterat. itoL 

BOMBAEDiHi (Antoine ), jurisconsulte itsr 
lien, né à Padoue en 1666, mort dans la même 
ville en 1726. U Tut successivement dans sa ville 
natale professeur de droit canonique, de droit 
criminel et de droit dvil. On a de lui : I>e Car- 
eere et antiquo ejus usu ad hssc usque tem- 
pora deducto tractatus, in duos partes dis- 
tributus, quorum altéra historiam carceris, 
altéra praximcomplectitur. Pars I; Padoue, 
1713, iii-8°. Cet ouvrage, que l'auteur n'a pu 
achever, a été inséré dans le t m du recueil 
de J. Poleni, intitulé JVova supplem. utrius- 
que Thesauri antiquitatum romanarum grx- 
carumque. 

Papadopoli, Hittoria Gfwauutt PaiavinL — Mazia- 
chellt, Serittori â^Italia, 

BOMBASio ou BOMBACB ( GobHel ), poéte 
et orateur italien, natif de Reggio, vivait dans la 
seconde moitié du seiidème siècle. Il s'attacha 
an duc de Parme Octave Farnèse. Celui-ci l'em* 
ploya dans plusieurs affiiùres importantes, et lui 
ooniSa l'éducation du jeune Odoard Farnèse , de- 
puis cardinal. On a de lui : une Oraison Junè- 
bre du duc Octave Farnèse; Parme, 1587, in-4''; 
— quelques Lettres ftaliennes, éparses dans 
divers recueils. On lui attribue encore deux tra- 
gédies, Alidoro et Lucrezia Bomana, qui n'ont 
jamais été publiées. L'analyse de la première a 
été hnprimée à Reggio, 1568, in-4«. 

BrythnNM. Pin, twMçlM, iUuitr^ c 40. — Ifaniichelll, 
Serittori O^ltatia. 

*BOHBAgT( comte), Oluminé français, vi- 
vait dans la première mcntié du dix-septième 
siècle. On a de liU : le Drompette François, ou 
le Fidèle François, 1609, m-12; — Prophétie 
du comte Bomàast, chevalier de la Rose-Croix, 
neveu de Paracelse, publiée en l'année 1609, 
sur la naissance de Louis le Grand, par Fran- 
çois Aiary ; Rouen, 1712, m-12. 

Uloog» BibUoihiqMê Mitçriqme de la Frtine§, édIt 
FouUtte. 



'5S8 



« BOMBELLES — BOMBELTJ 



BOMBBLLBt ( Bemi-FrançoU, comte m ), 
général français, né le 29 févilcr 1680, mort le 
29 juillet 1766. n entra en 1696 dans le corp» 
des gardes de la marine, et fit, en oette qnaltté, 
pinsiears campagnes. Mais, en 1701, il quitta la 
marine pour passer dans le régjhneat do V«»- 
déme. II se distingua k la bataille de PrledH»- 
gen, au siège d'Augsbooig, et sarfoof à Ou- 
denarde et à la bataille de Malplaqoet Nommé 
ensuite colonel du régiment de BoufSers, il Ht 
avec ce régiment la campagne de Hongrie oontre 
les Ttarcs, et se troura an siège et àla bataflle 
de Belgrade en 1717. En 1727 , il Ait nommé 
gouremeurde Louîs-Phillppe d'Orléans (petite 
ffls du régent ), brigadier des armées dn roi, et 
ensuite maréchal de camp, et se distingua dans 
Tarmée du maréchal de Coigny. Nommé ensuite 
commandant du fort de Bitche, il fot âeré, en 
1744 an grade de lieutenant général, et mourut 
regretté du peuple et des soldats. Les habitants 
de Bitche ont fait élerer à sa mémoire un mo- 
nument qui se voit encore dans cette THIe. On a 
du comte de Bombelles : Mémoires pour le 
service journalier de Vir^anterie, pubHée en 
1719; — Traité des évolutions militaires, 
1754. Ces ouvrages ont eu du succès à Tépoque 
où ils ont paru, mais ils sont peu recherchés au- 
jourd'hui. 

Le Bas, Dictionnaire eneyelopédique de la France, 
— Mercure dé France, août 170B. — ArcMoe» de ta 
Guerre. — Ganetts de Wrtauê, 

BOMBBLLSS (Mare-Marie^ marquis db), 
guerrier, diplomate et prélat français , fils du 
précèdent, naquit à Bitche le 8 octobre 1744, et 
mourut à Paris le 5 mars 1822. H Ait éleré arec 
le duc de Bourgogne, frère aîné de Louis XVI, en- 
tra au serrice en 1757, passa en 1759 dans la 
cayalerie, et fit les trois dernières campagnes de 
la guerre de sept ans. Après la paix de 1763, 
de Bombelles quitta le service, et entra dans la 
diplomatie. H fut employé comme conseiller 
d'ambassade à la Haye, puis à Vienne et à Naples. 
n fut ensuite chargé de plusieurs missions en 
Ecosse, en Irlande et en Angleterre. En 1785, il 
devint ambassadeur en Portugal, et maréchal de 
camp pendant sa résidence à Lisbonne en 1788. 
Il passa de ce poste à celui de Venise, reftisaram- 
bassade de Constantinople, et donna sa démis- 
sion au moment où la lévolution éclata. Chaque 
mission diplomatique lui avait donné Toccaslon 
démonter en grade dans Tarmée. 

11 se chargea démissions particulières et secrètes 
de Louis XVI près de la cour de Vienne (1791), 
puis près de celles de Russie, de Suède, de Dano- 
marck et de Prusse (1792). Le roi de Prusse fit 
le plus honorable accueil à cet agent, qu'il traita 
en ambassadeur, et consentit è envoyer une ar- 
mée pour secourir Louis XVI. Le marquis de 
Bombelles se rendait en France, lorsqu'il apprit 
à Dorsten, en WestphaUe, Temprisonnement de 
.la tàmOle royale au Temple, n renouvela vers 
oette époque connaissance avec Goethe, qnll 



avait eonm à Vcniae lonfne le grand poile al- 
tamd y afloompagni la duchesat Amâie de 
8axe*Weiniar. Apièa la vetnita do rannée prua- 
ainne, da BonMba M rallia à l'armée de 
Condé, et se retira en Satiaa. 11 publia dans œ 
paya une brodiuni Intitulée Àuis raUfmnakle 
au peuple allemand par un Suisse, 1795, 
in-8"; — la France avant et depuis la Réwh 
^tl^n,^799.in-8^ 

Fatigué de la vie diplomatique, il chercha de ta 
distraction dans les émotions de la guerre. Le mar- 

3uis de Bombelles servit comme ofiBcler général 
ans l'armée de Condé, et Ht toutes les campa- 
gnes qui précédèrent le Hcendemeot de cette ar- 
mée (1800 à 1803). Un chagrin <fe l^mille lui fit 
abandonner le monde pour entrer dans un couvent 
de la ville de Brixnn en Moravie (1803). Il ne tarda 
pasÀdevenirclianoine deBreslau en Sllésie, puis 
évéque d'Ober-GIogau. £n 1814, il quitta son 
siège épifioopal pour rentrer en France, at en 
sortit au débarquement de Napoléon à Cannes; 
enfm 11 y revint avec le roi en 1815. Le 3 octobre 
1819, Iftinarquîa de Bombelles fut sacré cvèqiie 
d'Amiens, et mourut trois ans après. 

Il eut trois fils, doni deux se sont voués à la 
carrière diplomatique, «t le troisième a suivi la 
carrière militaire* 

MêÊumm tirée âm n pit n dTm h amw u â'ÈtaU 1 1. 
— De C«iirflcll«i. Diêtioémire dee (Hnérmu /roarclt. 
• Biographie des Contemporaim. 

BOMBBLU ( Raphaël)^ célèbre altébriste du 
seizième siède, né è Bcdogne ; on ifaore le lieu 
et la date de sa mort On nesait delui que oe qu'il 
nous apprend dans la dédicace de son Trtùté 
d'Algèbre è Tévéque de Melfi : il y dit qu'il avait 
eu pour précepteur Pierre-François démenti, et 
qu'il avait travaillé au dessèchement des cMane 
en Toscane. Cet évéque de Melfi semble avoir 
été son protecteur. Il l'avait employé, ainsi que 
son frère Hercule, comme ingénieur, et il l'ai^ 
chargé ensuitede composer ce traité d'algèbre, qui 
ne parut qu'en 1572; mais on voit que BombeHi 
l'avait préparé depuis quelque temps. Dans la 
préface, il fait succinctement l'histoire de l'al- 
gèbre, en commençant par Diophante (dont il 
avait revu avec Antoine Pazzi , professeur à 
Rome, les cinq premiers livres) et par Moham> 
med Ben-Musa; et il paraît croire, d'après Dio- 
phante , que l'algèbre a été inventée par les In- 
diens, bien que tous les manuscrits de ce savant 
d'Alexandrie se taisent sur oe point II faudrait 
donc admettre que le manuscrit de Bombelli était 
aoeoropagné d'an commentaire qui manque à 
ceux qui noossont parvenus. BombeUi àte, dans 
aa préCMe, Léonard de Pise et PaeioU, et il blAme 
TartagHa d'avoir tantmaltraité Ferrari et Cardan. 

L'ili^è^ra de BomhcUi est divisée en troia li- 
vres. Le premier amtient les éléments, le calcul 
des radicaux et celui des quantités imaginairae; 
le second renferme tout ce qui se rapporte à la 
résoiutton des équations ; le traMème «il un 
recueil de pvûMèmea parmi leaqwU il y oin di 



6» 



BOMBELU — BOMFIR 



616 



fort dHlMtes M VanlyM fmàétenoSÊéè. Itet 
ce traité, tMt Mpo«é« méthodiqMBMttt toutes 
IM €0im«lMaiiei> <|u« 1*011 «vitt alon nir Tal* 
gàbre; les démMistrstfoM Mst i^ovmmss et 
eompîdtes, et Fou ifoH la seiaiee pteidre ime 
forme s|slénietk|as. te f travre des polatkNM 
qui permettent d^BflMosr teiltnwBt les oskuls ; 
et r<m sait eombiei Un notitfoBS ont ea dln* 
Auoice sur les progrès de l'algèbre. Le esVnl 
des rsdioanx y est eomplétemeot exposé. 

Cossali et Wallto ont reprodnit la lïiéCiiode de 
Bombelll pour extraire la racine onbiqae d*im 
binôme réel oa imafsinaire : elle mérite par sa 
netteté rattention des géomètres. Bombelll a 
flitt une heureuse appfieation de la théorie gé- 
nérale des quantités imaginaires à ce que Ton 
appelle ordinairement le cas irréductible. CTest 
en effet B<nnbeUi le prunier qui a généralement 
annoncé la réalité des trois racines d'une équa- 
tion du 3* degré, lorsqu'elles se présentent 
toutes trois sous la forme Imaginaire. Dans un 
grand nombre de cas, il a yérifié son assertion 
par l'extraction directe de la racine des deux 
bîndmes. Les géomètres nréoédents ne s'étaient 
occupés que d^ résoudre de nouvelles questions, 
Bombelli perfectionna leurs démonstrations, et 
les rendit plus complètes et plus générales. Son 
ooTragie n*a pas peu contribué aux progrès des 
mathâiMtiques. Cest là qu'on Toit pour la pre- 
mière fois la rigueur de la synthèse appliquée 
anx démonstrsÉions algiâ>riquas. 

a. Librl, JHttoin dm teiênees mathématiquu m A«- 
lie, t Itl, p. 181 à 184. — Cossali, Origine, trasporto tn 
ItaUa e prtmi proçresH in ê»$a dêit aigêbra, t. II. 

BOMBBLU (sebattumo), pebArt, né à Udine 
dans le Frioul en 1635, mort Ters la fin du âix- 
septième siècle. H ftit d'abord élève du Guerchin, 
à Bologne; mais étant allé se fixer à Venise, il 
fit une étude spéciale de PanI Yéronèse, dont 
devint un des plus heureux fanitateurs. Tout 
foisait espérer en hil un bon pefaitre d^histolre; 
mais il abandonna la grande peinture pour s'a- 
donner an portrait, genre dans lequd U réussit 
à r^ des maîtres les phis habOes, tant pour 
la ressemblance que pour la vérité de l'expres- 
sion et la vigueur du coloris. Les princes d'Al- 
lemagne et dltaHe voidurent tous être peints par 
loi. Son propre portrait fidt partie de la oollec- 
tkm iconographique de Florence. C. B—r. 

Lanzl, StùTia piU&riea. — Winekelntan, Mmei Hak^ 
ier-Ltxikon, 

BOHBEEi» {Daniel), eâèbre Imprimeur en 
caractères hébreux, natif d'Anvers, mort à Ve- 
nise en 1549. n vint s'étaUir dans cette dernière 
ville, apprit la langue hébraSqoe de Félix de 
Prato, juif italien, (pil se convertit plus tard an 
dirlstianisme. H fanprima plusieurs Bibles hébrd- 
qoes, toutes estfanées par la beauté des caractères 
€t la pureté du texte. La première parut à Venise 
«B 151S, avec la Mtuore et les Targtms, 4 vol. 
in-fd.; les autres sont ln-4°, in-il«etin-18. On 
loi doit encore la pranière Impression de la Com^ 
toTikmee Hébraïque d« rabUn Isiae Naâitt, 



ini, in-fW.> «t la pabiicallon dp Titêmud de 
BabykMHT, qui fi^rme avec ses oomnentaires 
12 vol. in-fol. Il fit trois éditions de oet ouvrage. 
Bomberg porta son art à la perfectioa; mais il 
dépensa des sommes énormes et se ruina. 

Bayle, Ê)M» Mtt. - Wolf. mblieth, heèrtiiea. - Mélu 
tsirt. Mmmlm tf$o9r09hiQuet, 

BOMBIVO (Mernardm)f jurisconsulte ita- 
lien, né k Gosema en 16)3, mort en 16M. On a 
de lui I ConsUiOt qwBstioHes ei conclvsUmes 
ad div€raa9 eaasoi in jure; Venise, 1574, 
in-fol. ; — JHieorH intorno al govemo délia 
guerra, govemo domesiico, reggimenio regio, 
il tiranno, e f mxellênaa delV aman* génère; 
Naples, 1606, in-t". 

Toppl, BibUat. MapoUUnû. 

BOMBiNO (Pierre-Paul), orateur, théolo- 
gien et historien italien, né à Cosenza vers Tan 
1575, mort à Mantoué eh 1648. H quitta la com- 
pagnie de Jésus, potu* entrer dans la congré- 
gation de Somasque. Ses principaux ouvrages 
sont : des Ôraisons funèbres, prononcées en 
latin et Imprimées , telles que celles de Phi- 
lippe III, roi d'Espagne , de Marguerite d* Au- 
triche, femme de ce roi , de Cosme II, grand-duc 
de Toscane, de Tempereur Perdinanall, etc. ; 
— la Vie de saint Ignace de Loyola, en ita- 
lien; HapleSy 1615, in-8*; Rome, 1622; — Fifo 
et martyrium Edmundi Campiani , martyris 
Àngli, e societ. Jesu; Ifantoue, 1620, fak-8'' ; — 
Sreviarium rerum ffispanioarum, Bnneas 
prima; Venise» 1634, iB-4<'{ '- Historia de 
^ortiadum originibus;-^ Vita GregorUXIII 
êi religu4iTum pont{ftcum ad Clementem VIII. 
VIotor de Ro«t ( Br jUirtei»), PinmeotAêca. — AllaUni. 
Ape» urbanm. — Alegambe, BibHoth. Seriptorum So- 
eifUtUê /cm. - Antoato, MblMh. Mtpaiia nota, 

^BOMBOLoetro, peintre bolonais, florissalt 
vers 1400. A l'exemple de Simone Avanti, il ne 
peignit guère que des Crudftx. Dans ceux que 
l'on voit à Bologne, à Sainte-Cécile et à Safait- 
François, on reconnaît un style phis avancé que 
celui de Simone. E. B— n. 

VMfnXh.FeU^na pUtriee. |\. 

*BOMBL( rAomos), chronolagiste allemand, 
natif de Cronstadt, vivait dans le nJUeu du sei- 
2lème siède. On a de lui : Chrtmotogia dueto 
initia ab ffunnorum in Pannoniam adventu 
ad annum usque 1545; Cronstadt, 1556, fai-4*'. 

^BOMMIl (comte ne), général portugais, né 
en 1780. n se rallia l'un des premiers sous les 
dra{)eaux de dom Pedro, «t défendit, dès 1834, 
les droits de dona Maria, n ibt ministre de la 
guerre et de la marine de 1837 à 1841 , et dé- 
fendit la constitution contre les partis qui von- 
laient la renverser. Après la suppression de cette 
constitution par un décret royal, il essaya de 
soulever le pays; mais il Ait biMtu par le duc de 
flaldanlia, et pris à Torres^Vedras le as décembre 
1846. Il itat condamné par mi conseil de guerre 
t la peine de la déportation en Afrique, d*où le 
Ta|»peia un décret d'amaisliê en mal 1847. n 



837 



BOMFm — BOliPART 



A98 



prit qnelqiieptrt au 

vers la fia de 1848, le triomphe 

parti lépubUcaio. 

ComoersatUmS'Ltxêeim, 

«BOHiLCiA, général cartfaagiiiois^TiyaitTerB 
Tan 310 avant J.-C. U ne se contenta pas d'être 
rcTétu des premières dignités de la lépobttqDe 
de Carthage : fl aspira eoeore à la sonreraineté. 
Au moment où ses compatriotes étaient dans les 
alarmes an siqet de llnrasion d'Agathode en 
Afrique, U pâôétradans Carthage, À faitdtede 
mille mercenaires, vers l'an 308 av. J.-C. A peine 
eut-Il été proclamé roi, (pie ses satellites se 
tournèrent contre loi. H Itat forcé de capitnler ; 
puis il fût arrêté, et attaché à une croix. 

Otodore de Sicile. XX, SA. Il ; M. U. - JMttai, XXII, 
7. - Artstote, PoUi^ V, il, édit. Bekk. 

BOMiLCAE, amiral earttiaginois, vivait vers 
l'an 209 av. J.-C. Ce f\it loi <ini fit accorder des 
renforts à Annibal après la bataille de Cannes, 
et les amena en Italie. Envoyé avec cinquante- 
cinq galères pour sootenir l'armée carthaginoise 
qui défendait Syracuse contre les Romains, il 
la trouva presque détruite par la peste, revint 
à Carthag», ranima le courage de ses conci- 
toyens, et repartit avec cent trente galères ; mais 
à la vue de la flotte romaine, commandée par 
MarceUus, fl prit la ftaite et gagiaa Ttoente. 

T1to4Jve,XXlII. U, 41 ; XXIV, M } XXV, M, tl; XXVI, 
10. - Potjbe, SpML Bel, IX, 1. 

BOHiiiGAR, aventurier numide, mort vers 
Tan 107 av. J.-€. Par l'ordre de Jugnrtha, dont 
U était le fiivori, U assassina, an mOieu de Rome 
même, le jeune Massiva, petit-fils de Masinissa, 
«t se sauva en Afrique. MéteUus, avec qui fl eut 
une entrevue, lui ayant promis de laisser son 
crime impuni s'A voulait tuer ou livrer Jugnr- 
Iha, il accepta les propositions du général ro- 
main, et fit des tentatives à cet effet Mais Jugor- 
tha découvrit le complot, et fit mettre k mort 
Bomikar avec la plupart de ses complices. 

Salloste, BMvm Jug., U, 49, n, », fl. Cl, 70. 71. 

* BOMMBL ( Cornélius - Richard - Antoine 
Van)f polémiste hollandais, né d'une famille 
riche et distinguée de Leyde le 5 avril 1790, 
mort en 1852. U se destina de bonne heure à 
rétat ecclésiastique. Nommé président du petit 
jséminaire de Hœgeveld, il eut la direction de cet 
établissement jusqu'au moment où le gouverne- 
ment fit fermer toutes les écoles que le .deigé 
avait élevées pour donner à l'éducation de la 
jeunesse une tendance catholique. Rentré dans 
la vie privée, il prit une part active aux discus- 
sions relatives à la liberté d'enseignement, et 
publia i^nsieurs brochures anonymes, od fl la 
défendait avec cbalenr. Le gouvernement, qui 
ignorait sans doute d'où partaient les coups qui 
lui étaient portés, nomma Van Bommel évècpie 
de Liège le 12 janvier 1829. Dans cette position 
diffîdle, le prélat sut conserver la confiance du 
roi et rinfluence dans le parti catholique. Lors- 
que la révolution belge édata, fl reftisa de trans- 
porta son siège ^iscc^ à Slaestzicfaty etsedé» 



daim pour te Bdgfqae. IL Van BommI avait 
des connaissances étenânes, et conserva jusque 
dans un âge avancé l'anioar de la sdenoe. Ses 
prindpasx ouvraies sont : Trois chapitrée sw 
les deux arrêUs du 20/iiin 1829, relaii/s au 
toUége philoêophéguâ; Bruxelles, 1829, in-«*; 
— Exposé des vrais jvrinclpef sur fiiulme- 
tUm publique, primaire et secondaire, consi- 
dérée dans les rapports avec la reUgian; 
Liège, 1840, in-S**. Cet ouvrage a produit une 
seasalioB profonde en Belgique. 

Qiiérard.Mi9pl«awiU à ta rrmtee UtUrain. 

B0IIHBL (Benri Van), en latin Bomme- 
lus, historien hollandais, de l'ordre de Saint-Jé- 
rôme, né dans la Gueldre, mort en 1542. Il fut 
directeur du couvent des Fflles de Sainte^Made- 
leine, à Utrecht. Son principal ouvrage est : 
BeUum UUrajectinvm inter Gueldri^e ducem 
Carolum, et Menrieum Bavarum episcepum 
Vltrajectinvim; Marpurg, 1542, in-8<>. 



*BOHHBi. {Jean), tiiéologlen flamand, d^ 
l'ordre des Dominicains, natif de Bommel , dans 
le Brabant ; mort en décembre 1477. Ses princi- 
paux ouvrages sont : des Commentinres sur 
les Proverbes, rjScelésiasleei V Apocalypse; — 
un Traité du sacrement de FJSueheristie ; — 
Devirtutibus theologids contra monaehosprth 
prietarios; — Planetus religionis. 

Volera André, BMiùtkaea BelçU», 

I^OUPAWLD {Alexis), médecin firançaiscon- 
temporain, né à Conflans le 3 août 1782. Ses 
prmeipaux ouvrages sont : Description de la 
fièvre adynamique; Paris, 1815, in-8*; — Con- 
sidérations sur quelques maladies de Vencé- 
phale et de ses dépendances, sur leur trai- 
tement, et notamment sur les dangers de Rem- 
ploi de la glace; ibid., 1827, in-8''; — Trailé 
des maladies des voies digestives et leurs an- 
nexes; ibid., 1829, in-8*; — Du choléra-mor- 
bus; ibid., 1831, in-8»; ^ Cours ou ÉlémenU 
de médecine théorique et pratique, précédé 
d^un abrégé de V histoire de la médecine de- 
puis son origine jusqu'à nos jours; ibid., 
1833, in^; ^ Cours théorique et pratique 
sur les maladies des femmes; ibid., 1834, 
in-8*; ~ lectures sur l'histoire de la méde- 
cine, depuis Us temps les plus reculés jus- 
qt^à nos jours; Ma., 1835, in-8<>. 

Qoérard, ta France Utiérairt, ouppléinent. 

BOHPABT {MarceUin-ffereuU), médecin 
français , vivait à Cleimont-Ferrand dans la pre* 
mièrê moitié du dix-septième siècle. On a de 
lui : le Nouveau chassepeste; Paris, 1630, 
m-8^; — Coitférenees d^Bippotrate etde Dé- 
mocrite, traduites du grée en français , avec un 
€ommentaire;flNd., 1632,in-8<';— Jfi^er Aomm; 
ibid., 1648, 1650, 1653, fai-4«. Cet ouvrage est 
un tableau vif et rapide de toutes les maladies 
homames. Bompart laissa encore en manuscrit 
k YaUot, premier médecin de Louis XIY, dei 
commentaires sur Coelioa Attreflanus» un taiH 



$» , BOMPART 

Min des Baux MénénOtft, «t phifileDn traités 
de médeelne. 



BON 



580 



BOMPAKT DB sAiHT-TicroE, Utténteor 
fruiçaifty Tirait à dennont-FerraiiddaiiB tepre- 
mière moitiéda dix-huitième nède. On a de loi : 
Mémoirei sur la vie et les ouvrages de Mar- 
ceUtn-ffercule Bcmpart^ médecin du roi 
Louis XIII ; — Mémoire sur la vie et les eni- 
vres de Jean Savaron : ces mémoires se troa- 
Yent dans les registres de 1* Académie de Cler- 
mont; — Dissertation sur les anciens noms 
de la ville de Clermont, dans les registres de 
la Société littéraire de la même yiUe; ^ Ode 
hUtorique, ou Stances à r honneur de la ville 
de Clermont, insérée dans le Recueil de la So- 
ciété littéraire de Clermont, publié en 1748, 



Leloov^ MêNoCMffW AftIoriffW d« la FrsiiM(«dit. 
FoDtette). 

BOHFAET (Jean)y littérateur français, viTait 
dans la seconde moitié du dix-8q»tième siède. 
On a de loi : Provindx regionis Gallia vera 
descriptio; Anvers, l694,in-fol. Cet ouvrage 
a eo s^t éditions en trent«Mioatre ans. 

Ldoog, BibUotMque historique de la France (édit. 



BOHFUifO (Ignace) f Uttérateor italien, de 
l'ordn des Jésuites, né à Frosinone le 29 juiUet 
1612, mort le 1" janvier 1675. H enseigna les 
belles-lettres et rhâireo dans le Ck>Uége romain. 
Ses principaux ouvrages sont : Elogia sacra et 
maraUa; Rome, 1651, in-12; — HUtoriapon- 
tijlcatus Gregorii XIII ; ibid., 1655, in-12 ; — 
Seneea christianus; iWd., 1658, in-24 ; — Pro- 
lusioBes Bhetoriex et orationes; ibid., 1662, 
in-16; — Modi varU et élégantes loquendi 
latine; ibid., 1662, in-12; — Bistoria rerum 
christUmarum ab ortu Christi; iWd., 1665, 
ln-12; — Orationes funèbres de Philippo !V, 
rege eatholico; de Anna austriaca Galliarum 
regina; de cardinali Palotta; ibid., 1666 et 

1668, in-4«;— Orationes de Principibus ;ibld., 

1669, in'^24. Laftenilledes Bompiani était venue 
d*Anctoe à Frosinone, et avait conservé le droit 
de cité dans la première ville. De là vient le sur- 
nom d'Anconitanus qui accompagne le nom de 
Bompiano dans plusieurs de ses ouvrages. 

Akgambe, MbUotM, ttriplorwn iocUiatiê Jeiu, - 
AazxacbelU. ScrUteri d^ItaUa. - Tinboêchi, Storia 
delta Utteratura italiana, 

*BOH OU BOHO ( André) f théologien italien, 
général des ofalats de Saint-Ambroise de MOan, 
né en 1575 àYerdetto-Minore, dans le territoire 
de Befgame; mort en 1618. On a de lui : Brève 
trattato dette indulgenze; Bfilan, 1610, in-4<'; 
— Bsortaiione al giovine christiano, per fug- 
gûre la strada del mondo; ibid., 1616, in-8^ 

Ma»odieU.5crtt(oH dritalia. - Biàliotk. seripto- 



*BOBl {Elisabeth ns), tradoctrice et roman* 
cière Arançaise contemporaine. On a d'elle : les 
Aveux de fowrfrt^; Paris, 1801, in-1 2;— l^ierre 
4e Bogis et Blanche d^fferbault. nouvelle his- 



tongue;}iAA., iêOSybt-iii^les Doute slèdes, 
nouvelles françaises; ibid., 1816, 2 vol. in-12; 
_ le Voyageur moderne; Ibid., 1821-1822, 6 
vol. in-8*. Outre les ouvraoes dinvention que 
nous venons de citer, M"« âis. de Bon a encore 
traduit de l'anglais plusieurs romans d'auteurs 
câèbres, et quelques livres de morale estimés. 
QnéraM, ta France littéraire, rapplénent. 

BON (Florent) , poète français, de Tordre 
des Jésuites, vivait à Reims dans la première 
moitié du dix-septième siède. On a de ioi : 2ef 
Triomphes de ^ouis le Juste en la réduction 
des Rochellois et des autres rebelles de son 
royaume; Reims, 1629, in-4*. C'est un reeueû 
des vers que l'auteur avait composés à l'occa- 
sion de la prise de la Rochelle par Louis xm . 

GoQjet, Biblioth. Françaiee. — Uloog, BibttoUL Mif. 
de la France, «dit FooleUe. 

BOH (Jean-Philippe), poète et médecin ita- 
lien, natif de Piazza en Sicile, vivait dans le mi- 
lieu du seizième siècle. B était professeur à l'u- 
niversité de Padoue vers 1573. On a de lui ; De 
Concordantiis phUosophix et medicinx; Ve- 
nise, 1573, in-4*. 

Mongitor. Bibliatkeca Sicwla, 

BOB DB SAiNT-ULAiBB (Françoij^AGamer), 
savant français, né à Montpellier le 15 octobre 
1678, mort à Narbonne le 18 janvier 1761. B 
ftit premier président de la chambre des comptes 
de Montpellier, membre de l'Académie des fais- 
criptions et belles-lettres, et de la Sodété royale 
deL<mdres. Jurisprudence, belles-lettres, beaux* 
arts, physique, histoire naturdle, le président 
Bon embrassa toutes ces brandies diverses des 
connaissances humaines. On a de lui, dans les 
recoeUs des différentes sodétés savantes aux* 
qodles il appartenait, des mémoires sur tous 
ces siyets. Les prindpaux sont : Mémoire sur 
le larix (espèce de papillon nocturne), (colleo- 
tion de l'Académie de Montpellier) ; — Mémoire 
sur le grand paon (iWd.);— Observations 
sur la chaleur directe du soleil et sur la météo- 
rologie (ibid.); -^ Jlf^?noire sur les marrons 
d*Inde , in-12 ; — Dissertation sur l'araignée; 
Paris, 1710, in-12. Cette dissertation acquit à 
l'auteur uneréputation plus qu'européenne : l'au- 
teur y enseignait le moyen de filer la soie de cet 
insecte. L'hnpératrice femme de Charies Yl, 
après avoir lu cet ouvrage, fit demander à l'au- 
teur une paire de gants de soie d'araignée, que 
Bon se hAta de lui envoyer. Son ouvrage ftat 
traduit dans toutes les langues de l'Europe, et 
même en chinois parle P. Parennin, qui le pré- 
senta à l'empereur de Chine. Ce prince le lut, 
dit-on, avec faitérét, le fit lire à ses enfiuits, et 
y prit une très-haute idée de l'industrie des Fran- 
çais. Toutefois la postérité n'a pas confirmé le 
jugement des contemporains sur l'ntflité de la 
découverte du président Bon. Déjà même, en 
1710, Réanmur l'avait apprécié à sa juste valeur 
dans son mémoire Sur la soie des aniAgnées, ïor 
téxédxDAleRecuéadeVAcadémiiedessc^enccs^ 



8S1 



Eloge d» 3a% duos let MéK^. de fdcûdt dei Imcripi^ 
t. XXXI, p. SIS. 

BOX. Voy. LeboN. 

BON (Louii'André)é général français « oé à 
Romana, en Danphiné» le25 ectobra 1759; mort 
le 10 mai 1799. 11 s'enrôla fort jeune dans le ré- 
giment de Bourbe» inÊwterie, et aerrit dans 
la guerre d'Amérique. Il était de retour en France, 
lorsqu'en 1792 un bataillon de volontaires natio- 
naux le choisit ponr son chef. Bon Conduisit aus- 
sitôt ce corps sur les frontières d'Espagne, à 
l'armée que commandait Pugonfmier. il y obUnt 
bientôt le grade de chef de brigiade» et fut em- 
ployé en cette qualité an blocus de Beltegarde. 
Il y donna des preoTes d*un grand courage, et 
fut nommé général de brigade. L'année suivante, 
il passa en Italie, sous les ordres d'Attgeroau, 
et contribua à toutes les victoires qui marquèrent 
les débuts de Bonaparte. Après la paix de Campo- 
Formio , le général Bon (ùi chargé du comman> 
dément de la hnitiènie division militaire, dont 
Marseille était le chef-lieu. Il arriva dans cette 
contrée au moment où la réaction thermidorienne 
y était le plus active , et fit cesser ces désordres 
par sa fermeté, et par les proclamations éner^ 
giques qu'il adressa aux habitants. H parvint 
aussi à rétablir l'ordre à Avignon. H fut alors 
nommé général de division, et accompagna en 
Egypte son ancien général en chef. H se distingua 
devant Alexandrie , détermina la prise du Caire 
par l'attaque d'un poste important, et contribua 
au triomphe mespéré remporté au pied du 
mont Thalior, en tournant l'ennemi, attaqué de 
front par Kléber. U se distingua également à la 
prise d'El-Arich, enleva Gaza, força JalTa, et alla 
périr devant les murs de Samt-Jean-d'Acre. 
Jl se trouvait, le 10 mai 1799, à la tête de ses 
grenadiers, au pied de la brèche, dans le dernier 
assaut livré au corps de la place, lorsqu'il re* 
çnt une blessure mortelle. — André Bon avait 
toutes les qualités qui font les grands généraux, 
et la mort seule l'a empêché d'arriver aux plus 
hauts grades militaires. Quatorze ans après la 
prise de Saint-Jean-d'Acre, l'empereur, visitant 
l'école militaire de Saint-Germain, demanda le 
nom de l'un des âèves qu'il passait en revue. 
C'était le fils du général Bon. « Oii est votre 
mère.' dit Napoléon. — Elle est à Paris, à un qua- 
trième étage, où elle meurt de faim, » répondit 
le jeune homme. Ce long et involontaire oubli fut 
réparé à l'instant même; la veuve du général 
Bon reçut une dotation, et le tUs fut créé baron 
de l'empire, avec une antre dotation. 

JOioçrapkie des ConUmporaint, — U Bas, Dietioi^ 
nuire encyclopédique de la France. — Moniteur. - 
jénnales du tempt, - De Coareell«f , DieiUmmmtré dê$ 
ÙéHiramx JtançmU, 

BONA (/eau), savant prâatltaficn,BéàM€ii- 
dovi le 10 octobre 1609, mort le t! octobre 
Se74. En 1651, a derlot général de l'oidra des 
FeuinanU,danaleqael il était entrée» Utt. dé- 
ment IX le créa cardinal en 1 M9. A la nort de 



6019 -^ BON A 411 

aapontiiB, Bofea fM aark pai«td*Mi« élupiipt» 

ce qui donna lieu à cette pasquinade t Pai^ Bonu 
sarebbe un soleeismo. Le P^ DaogiàiM, jéiiiite 
proven^l, y «épeiMIit par eett» i 



Gramnatfear leg» pttwinqae Becteflli e^mmt 
PoHû tfflt at llaMt ëlitrt i Npa BoM» 

Vana solcctamt d« te coBtnrtMk teago : 
Euet papa boniu, al Boaa papa foret 

Le cardinal Bona joignit à une piété douce une 
profonde érudition, et une vaste connaissance de 
l'antiquité ecclésiastique et sacrée. Il ne se laissa 
pas éblottir par l'éclat de la pourpre romaine, et 
les affaires dont il était chaîné ne l'empêclièrent 
pas de vaquer à l'étude et à la prière. La meil- 
knre et la phis belle édition de ses œuvres, déjà 
imprimées k Paris en 1677. 3 vol. in-8% et à 
Anvers, 1677, in-^"^, est celle de Turin, 1747, 
4 vol. in-fol. Les principaux traités qu'elles ren* 
Arment sont t De Rebui liiwrQicis;—Definn' 
cipiis vxtx chriitianx : ce traité, que l'on a 
comparé an livre de VlmUatk>n dé /.-C, a été 
traduit en français par le président Coatin, Parte, 
1693, in-1), et par l'abbé Ooajet, l726,in-lS|~- 
na eompendH ad D&im; -^ De dimrHkme 
spirUuum, traduit en français par Leroy de 
Hante-Fontalae, 1675, lik-i2;— fforologhim as- 
cettcum;— Manuductio adcalum, tradml 
en français par Lambert, 1681, et par Leduc» 
1738. On a publié à Turin, ^ 1755, un recueQ 
des lettres ohoiaies de Bona* 

u p. BertolotU , F'ita Joan. Bona { AaU, un. Iii-a«. — 
GoiUet, P'ie du cardinal Bona. — DopfB, BièfMk. det 
muteutt eeeUi, du dix-êeptUmo atfete. ••- Iforérl, Dia>. 
tUmnaire kutori^e. -^ NIcénm, Mèmoiree, 

BOMA (Jean nn), médecin italîM, né à Par»^ 
rola» près de Vérone, le 8 septembre 1712. H 
Alt professeur à rnniversité de Padoue. On a de 
lui : Dell* uio e delV abuso del ÇÊpè, dU- 
sertazUmestoricth/uiohmedica; YenisCi 1751, 
in^«; ibid., 1760, in-8*; '^ DUserta&ione del^ 
uMUà del ealasso nel vajuolo; Vérone, I7&4y 
ln-8*»j — HUtoria aliquot cwratùmum iner- 
curiosublimato corrodentiper/ectarum; ibid., 
1767, ln-8°; — tractaius de Scarbuto; ibid., 
1 761 , in-4° i —• Observationes mediexadpraxim 
in no$oeomk>osiendendamanno 1766; Padooe, 

1766, hi-40. 

Mazzottheill. SerittoriSIUOla. - Biofra^hiemédieaia, 
*BOifA (JtUes*César\ poêla llalien, vivait 
à Venise vers le miHen du dix-septième sièele. 
Ses principaux ouvrages sont : T Abele ucciso, 
storia sacra; Vem'se, 1655, in-S" ^ — il Malin-^ 
conico imbizzarito; Ibid., 1660, in-12; — te 
Glorie de* bezzi, owero il Trionfo del <fro; 
ibid., 1660, in-12; — la Forza dot danaro; 
ibid., 1660, in-12; — la Scuola del mal ffin 
vemo; ibid., 1660, in-12; — nagguagUo isto^ 
rico délie guerre di Calicut, lU>ri IV, en prose; 
ibid., 1661, in-12; — U Contramaionni, eom 
le deHzie e pwidMxe dei MoMo; ibid., 1663, 
in-12. 

MaasactelH , StrUtoH d^iUMê. 

*BOHA (Pierre), médeda ttaHes, vitrit è 



ft» 



BONA <* BONAGCORSO 



8U 



Fenw^ daat U praaîèffft maitfé da qnsloRÎèiM . 
sièck. Pbilosoplie hennétiqu»» a pulilié dM 
recbeidiM but 1» pierre pbiloa^hile» sont 1m 
titres woàitaâM : J^riMat» margartta mnella, 
de theaamro ac preiioëéuimo iapkiepMùsO' 
fihoruM; Venise, 15&7, i»^; — JalToitoclia 
in dnitaiMi cAeiniv orlcm, ineorifla «uvv»-' 
rita fiteiUaa, eomposiki aimo i3â0, iii eiol* 
teto Pelm, in IsMa; Bâie, 1871, in^*'; Moié* 
belliard, 1602, iB*8«. 
Biogrtifhiê mééHeatit, 

*BOHA (romMOfo), peUUre, né à BresciA, 
vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. 
Il rut bon peintre de figuras, et excella dana les 
perspectives. 11 a décoré de freeqnea la nmveUe 
chapelle souterraine de TégliM Saint-FausUn, à 
Breaeîa. S. B— i. 

Z«mboBi . a/Lêmiorit «atomo «Ite yn&MteA^ faMirteU 
di Breteia. 

bouac {Jean-Louîs utJssow, marqufe de), 
adraimstrateur et raagfstrat français, né vers 1672 
d*une ancienne Emilie da pays de Donezaa, mort 
le l*' septembre 1738. It fot d'abord capftatnede 
dragons , et servK en Danemark et en Hollande. 
Louis XIV, qni reconnut en hi* beaucoup de ta- 
lent pour les négociations , le nomma successive- 
ment envoyé extraordinaire auprès de Charles Xn, 
roi de Suède, et auprès de Stanislas, roi de Po- 
logne. De retour en France en 1710, Il eut ordre 
en 1711 d'aller en B«»gne, et d'engager Phi- 
lippe V à entrer dans fa négociation de la paix 
alors entamée avec r An^eterre. Sa mission, 
devCTue difficile par le mécontentement que TEs- 
pagne avait des conférences de Gertniidemberg, 
eut un succès complet. IVommé en 1716 ambas- 
sadeur à Constantinople, Bonac y iouit pendant 
neuf ans de la plus grande ooiwidératiOQ. H ob- 
tint d'abord le rétablissement et la r est a urat ion 
du Saint-Sépulcre de Jérnealem. Ce fot lui qui 
détermina le Grand Seigneur è envoyer one auf 
bassade solenneUe an roi de Fmce. Cette am^ 
bassade, la première que nos rois reçorent des 
empereurs ottomans, fut le sujet d'une médaille 
frappée en 1722. Le séjour du marqua de Bo- 
nac fot marqué par un autre événement Le 
Grand Seigneur et le czar de Moicovie le choi- 
sirent pmir médiateur, à l'oceaaion dee troubles 
de Perae, et de l'hivaslon qw Pierre le Grand 
avait faite dan» quelque» proviaees de eat em- 
pire, n termina ce différend à la sotisfiMStioB dea 
deux partis , qui le comblèrent de marques d'hon- 
neur. Nommé ensuite ambassadeur en Snisse, il 
n*y denoeura que peu de temps, à cause de sa 
mauvaise santé. H M enfin lieotenant général du 
roi dans le pays de Fofo. Le marqnla de Bonac 
joignait aux connaissances du Bégoclatenr les kh 
mières de Phomme de lettres. 

Cbantfoa et Delandliie, DMimnmUn kMoriqtf. 

«BOHAGcm (Françcii)^ savant itatten, né h 
Pistoie, le 19 iévrier 1685. On a de lui i la Z>e- 
boUzza del lume naturcUe délia mente wnann 
a amoscere Iddio; critica met^fisica, in mi 



innata'fi IddiO)ViMdy 1718, hit4*;-^LBiUra 
êiAiiùœoÀmanaGiandom. StêlUaUi, circa 
ta rêUBiJkme del Ubn Mitotaio « le aensazioni 
e V /«MMZ^iitâxiMiè, nkndieaie M ûnUma 
wmmai ftîd., 1748» te-8«; ^ De Sernumitnu 
et MartifHa 8. MetumU, ^iseopi Vennensis; 
ItemdemartfrtàtUuloaa. Gregoriû M, 8. Ju-^ 
venaH eptie. iVamienal Mkuto; ibid., 1740, 
iB4*; >-* S. Zeiiniiis, ij^iM. Vertm., Mpœha; 
Ve«i8e,17M,li^l2. 

M«zzuchetH. Scrittori d^Itatia, 

•QHAGCiou (JUmie), médecîB italien, natif 
de Femre, vivait dans le eomneneement du 
MÉtième sièele. n profeeea la philosophie et la 
médetflne dans sa villa natale. Il fit une étude 
parttenlière dea orpnes génitoux de la femme, 
et des accidenta aoxqmls les ffiMnes sont expo- 
sées dans l'état de grossesse; mais les descrip- 
tlons qn'fl fi^t sont hiexactes , et les expHca- 
tkms qu'A domM iont souvent Mvoles ; la partie 
hygléidque vaut miemi. BonaoeloH euKIva aussi 
la poésie grecque et latine. On a de hii i Deuteri 
partiumque ejus, con/ormationei quonam usu 
etiam in t^entibus Venus. cUatur; quid, 
qwUe, undique prolifiùum semen; unde 
men^^nia; Strasbourg, 1537, in-8"; Bâle,1566, 
ni-4"; — De eoneepiionis indiciis, nec non 
maris fœminxque partus signiftcatUme qux 
utero gravidis accidunt, et eorum medicifix; 
Prognostica causaqtte rffiuxionum et abor» 
tuum; Proceritatis improceriiatisque par- 
tuum causa; Strasbourg, 1538, in-8''; Leyde, 
1639, in-12; Copenhague, 1663, in-12 : ce traité 
a été réimprimé dans la collection de Spach; 
BAle, 1666 , in-4*' j — X>e fœtus J&rma- 
tùme; Leyde, 1639, ia-12. Tous ces opuscules 
ne sont que des chapitres détachés d'un ou- 
vrage qui avait pour titre: Unnea» imUiebris, 
in-fol. 

V«o <ler LiDden, de Seriptorilmi medUcis, -» Biogra- 
phie médicale, 

BOH ACCi€OU (Alphonse)^ traducteur ita- 
lien, natif de Ferrare, vivait dans la seconde 
moitié du seizième siède. On a de lui: la Pri- 
ma parte délia Geografia diStrabone, di greco 
tradotta in volgar italiano, etc.; Venise, 1562, 
ln-4''; — la Seconda parte; Ferrare, 1565, 
in-4' ; — le Nozze di Mereurio e di Filologia 
di Marziano Capella, tradotte dal latino, etc.; 
Mantone, 1578, in-8°; — Descrizione délia 
Grecia di Pausanias, tradotta dal greco ; 
ibid., 1593 et 1594, in4^ 

MazzacbeUl, Scrittori (Tnalia, 

* •OHAOCORSO DI ciNO , peintre florenthi 
dn quatorzième siècle. En compagnie d'AIessio 
d'Andréa, Il a refait en 1347 les i)eintures de 
06ppo Coppi, dans la chapelle Saint-Jacques de 
Pistoja. Les fresques que Vasari ^ Baldinneei 
attribuent à tort à Stefono de Florence ont été 
détruites avec la chapelle elle-même en 1787, 
mais ^usieurs tètes enlevées à cette époqne 
sont conservées à Pistera, dans la Casa Amati. 

TolMMl^CMMatfi/Nmfa. 



M6 



BONACCORSO — BONAFIDE 



6S6 



BOVACCornso. Voff. Bdomaccobso. 

BOH ACiHA ( Martin ), tliéologien et 
iUUien, natif de man, mort en 1631. On t de 
loi : ThêoiogiamoraUs : Lyon, 1645, in-fd. ; — 
De légitima éUetUme Summi Poniijicis; — 
De Berui/lciis; — De Contractilms etEestUU" 
time:— De Incarnations Ckristi;— De Si- 
monto; — Traetatus très de Legibus, Pecca- 
tis et Praceptit Decalogi. Tous ces ooTrages 
réunis ont été publiés à Lyon, 1678, et à Venise, 
1754,3T0l.in-fol. 

Ttator de Boni (Brythneac), Pinaeùtkêea. - GtiUlDl, 
Teatro d^Uomint letUnUi. ~ AlliUoi, Jpê$ mrbama. 

* BOHACOS8Â {Sttore), peintre, né à Fer- 
rare vers 1400. H peignit pour la cattiédrale de 
cette Yille une Madone, qui! signa, et data de 
1448. Cette Madone n*était pas, à Trai dire, un 
des meillenrs ouvrages de Fépoque; mais quel- 
ques mirades qui furent attrilNiés à cette sainte 
image la rendirent câèlire, et, par contre, le nom 
du peintre a échappé à TonUi. E. B~n. 

Baraflildl, f^itêdtTfiià intigni PiUoH* SeultoH Fer- 



BORAOOMI {Pinamonte), sonrerain de 
Mantoue, mort en 1293. Élu, en 1272, préfet de 
Mantoue avec OttoneDo ZanicalU, n fit assassi- 
ner son collègue si secrètement, que le peuple le 
chargea de Tcnger ce meurtre, dont on soup- 
çonna les ennemis de ZanicalU. Nommé, trois ans 
phis tard, capitaine du peuple, Bonaoossi cessa de 
dissimuler. Après avoir écrasé le peuple révolté 
contre lui, il passa du parti guelfe au parti gi- 
beUn, s*allia avec les seigneurs de Vérone de la 
maison de Scala, et remporta divers avantages 
sur les Bresdans, les Padouans et les Vicentins. 
Il régna dix-huit ans. Bardéllone, son fils et suc- 
cesseur, est accusé d*avoir hâté sa mort. 

SiiflioDdU But de$Béptibl. Uai. 

BOBAGOSsi (BardeUone)f souverain de 
Mantoue, fils du précédent, mort à Padooe vers 
1302. Princecrud, avare, soupçonneux, et jaloux 
de son frère Taino, il séduisit les gardes du pa- 
lais, s'empara de son père et de son firère en 
1 292, les enferma dans une étroite prison, et se fit 
proclamer seigneur de Mantoue. U rappela les 
exilés guelfes, et persécuta le parti gibelin. 
Chassé de sa. ville en 1299 par Bottesella, son 
neveu, aidé du seigneur de Vérone, il se retira 
à Padoue, où il vécut jusqu'à sa mort dans une 
grande pauvreté. 

SIsmoDdi. HM. 4es Républ. Uat. 

BORAGOSSI (Bottesella), souverain de 
Mantoue, neveu du précédent, mort vers 1310. n 
s'unit an seigneur de Vérone , pour s'emparer 
de la seigneurie de Mantoue en 1299, et s'asso- 
cia ses deux frères Passerino et Bectirone. B fut 
à la tète dn parti gibelin Jusqu'à l'arrivée de 
Henri vn en Italie. 

SIsmoDdl, aUL dêt RéptM, iL 

BOHAcoisi (Posseiiiio), souverain de Man- 
toue, frère de Bottesdla, vivait dans le com- 
mencement du quatorzième siècle. Obligé, 
après U mort de son frère, d'admettre les guelfes 



dans Bfantoue, il finit parles en diasaer, et ob- 
tint de Henri VH un décret qui le nooMnait 
vicaire impérial. B dirigea le parti gObdin, et 
Alt un des plushabOes politiqaes et on des phn 
grands capitaines de son temps. L'insdenee de 
son fils François causa sa perte. François avait 
fiât à PhOîppino de Gonzague la menace de 
violer sa femme sous ses propres yeux. Gonia- 
gue, ddé de ses frères, souleva les mécontents, 
obtint des secours de Cosme de la Scala, et pé- 
nétra dans Mantoue à la tète de ses vassaux. 
Passerino lut tué en se défendant Son indigne 
fils fut massacré dans la tour de CasteOero, obi 
fl avait hissé mourir de faim, en 1319, Pic de la 
Mirandole et deux de ses fils. 

Stonottdl. aut. 4êt Aéfvbl, ital. 

BO!IA€GOSVS OU BUOITAGOMA (BereuU), 

médedn italien, natif de Ferrare, mort en 1678. 
B lut professeur à l'université de Bologne. On 
a de lui : De humorum exsuperantium Signis 
acSerapiis, Medicamentisque purgaioriis op- 
portunis, lÀàer; aceetserunt quoque varia 
auxUia experimento comprobata ad varias 
xgrUudines projligandas r de ComposUione 
theriacas ctan, ejiu substituHs nuper Bononla 
inventis; de Modo prmparandi aquam ligni 
sancti; de Cyratione catarrhe, sive distiUa- 
tionU; Bologne, 1553, in-4<»; — De j{ffèetu 
quem Latini tormtna appellant, ac de ^us- 
dem curandi raHonejuxta Grxcommdogma- 
ta; ibid., 1552, hi-4''; - De curatione Pleuri- 
tidis, exHippoùratis, Galeni, AetH, Alexandri 
Tralliani, PatUi jEginetae, Pfiilothei monu-- 
mentis deprompta; ibid., 1553, ^-4". 

Kettner, MêdieMackei CêteArten^Uriemi, - Ho- 
çrapàU WÊédiemle. 

«BOHADA (François^Marie), antiquaire ita- 
lien, né à TrinKà, territoire de Mondovi, le 8 
septembre 1706, mort à Rome, le 22 décem- 
bre 1755. Son prindpd ouvrage est : Carmina 
ex antiques lapidilms, dUsertatUmUms a. 
nom tf/t»rra^a;Bome, 1751, 1752, 2 vol 
in.4*». 

MaziMbeUI, SerUtari dPltalia. 

* BOHABB (François), tiiédogien français, 
natif de Saintes, vivait à Sdnt-Jean-d'Angély 
dans la première moitié du sdxième siède. B a 
laissé : Comment, in Canticum canticorvm, 
inl%renosJeremim,inEpistolas PauU;—De 
trktmphaU Resurrectione Christi; — le Psau- 
tier en vers élégiaques. 

Le Mira , d« Sêript, iêecull s€xtideeimi, 

BOHABBT ( J^ieolas ), tiiéologton flaroand» 
de l'ordre des Jésuites, né à Bruxelles en 1563; 
mortà Valladolid, en Espagne, le 9 man 1610. 
Son prindpd ouvrage est : Jfore non liberum, 
siœ Demonstratio Jyris Lusitanieiad Ocea- 
num et eom/merdum indieum. Ce traité, que 
l'auteur n'a pas en le temps d'achever, est resté 
manuscrit. B est dirigé contre le Mare liberum 
de Grotins. 

PelMr, DUL hift. 

BOHAriDB OU mvonkWBmm(FrustgoU),bcfitt 



5S7 



BONAFIDE — BONÀFUTO 



5S8 



niste îtaliai» né à Padom ai 1474 , mort dans sa 
^ilte iMtalelelô fôrrier 1558. H étudia te méde- 
ciDCy qa*il exerçad'abord à Rome, puis à Padoae, 
où ildemt en 1533 professeur de botankiae. H fit 
l'an des premiers sentir la nécessité de lire dans 
le isrand livre de la nature^ an Ueo de se borner 
à commenter les andeas; et son enseignement 
fîii tonte une révofaitiott. Avec Tappai de Daniel 
BartMJo , patriarche d*Aquilée, il sollicita et (^ 
tint dn sénat de Venise les moyens de fonder nn 
jardin des plantes, destiné k l'étude de la bota- 
nique; ce fot le premier établissement de ce 
genre, et il serrit en quelque sorte de modèle à 
ceux qui forent fondés depuis. Le jardin bota- 
nique de Padoue, qui fit l'admiration de Bekm 
an retour de son voyage en Orient, date de 1540 : 
il était de forme circuiaire, et placé entre les 
églises Saint-Antoine et Saint^nstin. Bonaflde 
ai fut le premier directeur , et mourut areu^ 
à un âge fort avancé. Ses écrita ont pour titre : 
De StirpiinuetPlantiâ;''De Noménàbui ad 
hisioriam plantanÊm pertinmUUnu; — De 
nexu tiihusque fmmdi;—De semestripartu; 
— De dk$eeptatkm$ Mer Ani. Fumanelium 
et Barthol. drctunan de Fino orta;—De No 
fmenclaiura skftpUcktm medieamentorvm; ~ 
DePlenrUide turandaperveiUBMectUmem;^ 
De sex teJnu non naiurahbus ;^De Praetiea 
medidn». Tous ces onvraiet ont été réunis en 
3voLin^%etpubliésàPadoneenl550. H. 

Scantooaiu, éê OmU Pata». — Gblttot , TmOro 
éegH IhmtkU mmstrL- Vn der Liodoi, de j;erlpt. SMd. 

■0HAF08 ( Joseph )f médedn firançais, né à 
Perpigpian le 4 décembre 1725 , mort le 5 fé- 
vrier 1779. 11 fut doyen de la fiioulté de méde- 
cine de sa ville natale. On a de lui : Disserta^ 
tion sur la quàlUé de Voir et des eaux, et 
sw le tempérament des habitants de la vUU 
de Perpignan (dana le Mecueil des h<fpiiaux 
mUitaires^jL H);— Mémoire sur la nature et 
Us propriétés des eaux minérales de la 
Preste (dans les Mémoires de la Société royale 
de médecine, 1776 ); ^ Observatitm sur une 
imper/oration du rectum dans un enfant 
(dana l'ancien Journal de médecine, t Vn, 
p. 700). On trouve encore de loi quelques ob- 
servations dans le Traité de VBydropisie de 
Bâcher. 

BOHAFOS DB Uk TOUB, biographe et poète 
français, de Tordre des Jésuites, vivait dans la 
première moitié dn dix-huitième siècle. On a de 
lui : Fitf cfe /.-/. Daumand, écolier au grand 
collège de Toulouse, par un père de la Com^ 
pagnie de Jésus; Toulouse, 1745, in-lS; — 
Cantiques ou Opuscules lyriques sur divers 
sujets de piété; Toulouse, 1755, in-i2 (sans 
la musique); Toulouse et Paris, 1768, in-8^ 
(avec la musique ) ; nouvdle édition, considéra- 
blement augmentée; Besançon, 1823, in-18, 
avec on sans musique. 

QoCnrd ,^ la Fnmee Utteruir*, 



«BONAVOVS (Mathieu), célèbieagronome pié- 
montais, directeur de llnstitnt agronomique de 
Tnrin,néàTorinen 1794,morten 1852. H descend 
d'unefamille d'origine française qui s'étaitréÀigpée 
en Piémont pendant les guerres reiigienses. En 
1814, il fut le premier è introddre dans sa patrie 
le système d'enseignement mutuel de Bell et Lan- 
caster. Avec le produit de ses ouvrages il fonda 
des prix à l'encouragement de l'agricuUure ; il 
contribua aussi à la fondation de l'institution 
agricole de Mgnan en 1827, et de cdie de Ro- 
ville (département de la Menrthe), qui fut long- 
temps dirigée par Biathieu de Dombasle. On a 
de hii : de P Éducation des vers à sole; Lyon, 
1825; Paris, 1825; ouvrage commandé par le 
ministre de l'intérieur; ^ de la Culture du 
mûrier; Lyon, 1822; Paris, 1825; mémoire 
ponr lequel le département du Rhône a décerné 
une roéidaille d^or à l'auteur; •— Mémoire sur 
une éducation des vers à sole, imprimé par 
<»dre de la Société d'agriculture de Lycm ; Lyon, 
1823; Paris, 1826, in-8'' ; — Speiienze intomo 
ail' uso del semknatojo; Milano, 1823 , in-8^; 
^ Ouervoséofit Intomo ad alcune varietà 
de baehi da seta; Torino, 1825; — ùsser- 
vasioni ed esperienze affrarie; Torino, 1825; 
•— Recherches sur les moyens de remplacer 
la feuille du nubrier par une autre subs^ 
tance, et de l'emploi du résidu de cocons 
comme engraie; Paris, 1826, in-S'*; — Cenni 
sulFintrodusikmedelUcapredel TMbetfatta 
in Piemionte dalV autore, loro govemo, e 
loro mescolanza aUe indigène; Torino, 1827, 
in-8*; — Note sur un moyen de préserver les 
champs de la cuscute ; ouvrage couronné par 
la Société d'agriculture de France; Paris, 1828; 
— Sut eloruro di caldo, ad uso di purifiear 
Varia dette bigattiere; Turin, 1828; — Bx- 
cursion dam le pays de Gruyères; Paris , 
1828; — SjMriensecomiNiro^ive tralaJogUa 
del gelso selvatlco e quella, del gelso innés tato 
pel nutrimento de^ bachi da seta; Ttrin, 1829, 
etimprinté è Lyon, 1829; — Note sur une 
nouvelle espèce de nuns; Paris, 1829; — Note 
sur la culture des mûriers en prairies; Paris 
et Lyon , 1829; — Coîqt tPceilsur ^agriculture 
et les Institutions agricoles de quelques can- 
tons de la Suisse ; F^zis, 1829 ; — Deserizione 
<f un seratore meeanieo da euo inventato; 
Turin, 1830, ln-8«. — M. Bonafous a été nn des 
collaborateurs de la Revue encyclopédique, des 
Annales de l'agriculture française, de la 
Maison Rustique du dix-neuvième siècle, et de 
beaucoup d'antres recneito. D. M. 

Bioffrapkiê dêt CetUêmpcrahu. 

*BOHAFirro ou BOHASUTO (Paolo), seul* 
ptenr vénitien, florissait en 1394. A cette épo- 
qne, il sculpta quatre demi-figures de saints 
dans le soubassement de la façade de Samt>Pé- 
trone de Bologne. E. B— h. 

CIcognara» 5foHa délia Seottnra. — MalYaata, PiP 
tmre, SeoUure «d jtrchUctture 4i Bologne, 



S39 



BONAGEATIÀ ^ BONALD 



540 



* BOlTAttftATl BàBSUISlS y ttléolô^ al- 

temaad, de Tordre des Capocins, né en Akaoe, 
mort à Friboarg en Brie^a, te S mars 1673. 
See priiidpaiix oatngBS eont : BUteldatUi qwt- 
rwndam gvxitionum etUoeotmn tkeoiôg^ 
eorwn dé sacramentls, in quitus S, Boneh 
Ventura doetor seraphieui a guibui doctorUna 
çravhricennaraperstringiiur; Oolofpie, 1669, 
ja-8<>; — JUàri duo QiuutAomm^ in gtiUms 
qimritwr causa eur hodiê multi reliai « 
rêligUme eathùUea defidant ; iMd., 1670, iii-8*; 
— JHscepUUk> de matrimonUê haretiem'um; 
ibid., 1669. 

Benanl de Bologaa, BMêotkêca Capndcto^rum. 

«BOHAOEACIA, llranciscaiii itafien, Tirait 
dans la première moitié da quatorzième siècle. 
Il accompagna Michd de Césène à Avigaoïi, pour 
y défendre sa eanse devant Jeaa XXII. En 1328, 
quittant tous les deox flurtÎTement ÀTfgnon , fis 
se réfugièrent à Munich auprès de rempereor 
Louis de Batière , où ils furent eicommoaiés 
avec lears partisans. On a de Bonagrazia un 
ouvrage de controrerse intitulé Àrticuliproba- 
iionum contrafiratrem Ubertimtm de CaioU, 
a Bonagratia inductartan, Etienne Baluze l*a 
inséré dans le tom. l"* de ses Mlseellanea ,. 
pag. 293. R. 

CaHm. Oadla, Cemmeii tm ' i m m da Scrip tor tbm 9ecl9- 
iituneU, t. UI, eotoB. nft48S. 

■OWAIR {Henri Btdabb, sieur n), histo- 
rien français, viTait dans le milien du dix-sefH 
tième siècle. Ses principaux ouvrages sont : 
Sommaire royal de l'Histoire de France ; Pa- 
ris, 1676, in-12 : cet ouvrage n'est qu'une tra- 
duction du Plorm/rtmOeuM de P. Bertiiauld , 
avec une continuation de vingt années, par de 
Bonair; — Panéçyrique pour M, le due de 
Beatifort, par Z. S, D. B.; iUd., 1619; — les 
Trophées et les Disgrâces des princes de la 
maison de Vendosme, avee les dates de 1668 et 
1675 , manuscrit dont il existe phisieurs copies 
in-^;^ Faoiumpour Henri de Bonair , Ms- 
* ioriographe , etc., sur la bravoure et la coi^ 
duite du cfèevaHer de Vendosme, et sur les 
avantages des enfants naturels de nos rois, 
le 22 août 1676 , in-8*; _ Si le ehevaiier de 
Vendosme a dû prendre la droite à la cour 
deSaiDôîe, 1671, manuscrit in-a*. Yarittas a 
publié quelques ouvrages sous le nom de Bonair. 

UUmgj MMtota. kiiL U ta Franc* ( MUImi PoottlU ). 

BOH Ali ( François db ) , prélat français, né le 
9 mai 1734 au chAteau de Bonal , dans le dio- 
cèse d*Agen; mort à Munich le 5 septembre 
1 800. n devint successivement chanoine M grand 
vicaire de Châlons-sur-Saéne, directeur général 
des carmélites, et ftit nommé évéque de Cler- 
mont en 1776. Parmi les mandements émanés 
de ce prélat, on dlstingpe eelui du mois de jan- 
vier 1789, dans lequel U s*élsvait contre la li- 
cence de la presse, et annonçait iee malheurs qui 
allaient fondre sur la France. Élu dépoté aux 
états généraux par le clergé du bailliage de Qer- 



Boat^ il y déploya ni grand eanelèiu , et se Al 
remarquer par son attachement aux vrais pita- 
cipes religieux. Dans tontes les questions qui 
touchaient à la retigjkm, comme dans celles qui 
regardaient la politiqoe, il mit autant de mode* 
ration que de constance à «ombattre tontes les 
innovations de l'assemblée , et s*assoeia à loulea 
les déclarations et protestations de ses ooUègnes. 
On n'a pas onblié les belles paroles quHI pro- 
nonça dans la journée du 13 avril 1790, oè il 
fut dédaré qu'on ne reconnattrait plus de religioii 
dominante. On se souvient aussi de la r^ç^mat 
quil lit à Target, «agageant les membres do 
elei^ à ae réunir an tiers état, au nom du 
Dieu de paix : « Le Dieu de paix est aussi le 
Dieu de Tordre et de te justice. » Oootraint de 
s'expatrier, ti passa en Flandre, et de là ea 
Hoilande. AnM au Texd par les Français, jugé 
à Breda ei condamné à la déportation, il se 
rend» à Altona, et haUU diverses parties de 
l'AUemai^. On a de lui : TestamesU spirituet, 
ia-8*. 

. VMbé rAttrftcM , MtémaêtÊS ptmr êmrtr a rhUMrs 
U to p$r$éniioH frtmçaim^ — L*^tbé Jmrj, «aat 
•OD OrtUson/unibre 4u cardinal de la RochefoucaoU g 
Munster, ISOI . lii-4«. 

^ BONALD ( François ) , tiiéologien ascétique 
français, de Tordre des Jésuites, natif de Mende, 
mort à Moulins le ^ mars 1614. On a de hri : 
r Étoile mystique; Lyon, 1606, in-12; — ta 
divine Économie de f Église ; ibid ., 1 6 1 2, in- 1 2 ; 
— Praiigue chrétienne; Peirt-à-Mousson, 1922, 
in-12 ;— le Miroir de la Sagesse divine. 

vnue, DtarUm hlonraphUmn. — Ateginbe, Bi^ 
bfioth, Seriptermm SoeietoMê Jma. 

■«NiALD {louis^Gabriel^Àimèroise, vicoaite 
DU), phflosophe, homme d'État et puhMdrta, 
né an Monna, près Milhaud en Ronetgue, le 

2 octobre 1764, mort le 23 novembre 1840. 11 
suivit d'abord la canièrs militaire, émigia ca 
1791,et ae reoditàTamée deCondé, qu'il qmtla 
bienfttt après, ponr se retirer avec sa CmÛQe à 
Heiddberg, oà il composa sa T1k<îoHe liv poMuoir 
poUtique et religieux; Constance, 1796, 8 vol. 
in-8*. Cet ouvrage, envoyé en France, ftit saisi 
par ordre du Directoire, et peu d'exemplaires 
échappèrent à cette mesure. Peur soutenir le 
courage de aon parti, Tanteur y prophétisait, 
avec la clarté des orades sibyllins , le retour des 
Bourbons, retour dont cepeiidant fl avait aoia 
de ne pas apéàte Tépoque. Rentré en Fiance 
an moment dn ooomuiementde napoléon, M. de 
BonaM ne refaronva qu'une modeste partie des 
biaiM qu'U avait cm dBVoir abandonner. Foroé, 
pour soutenir sa nombreuse lànitte, de mellie 
à profit aesconnaissanoss, il devint, en 1806, w 
des rédacteurs du Hercti re avec MM. de Ghaieaa- 
briand et Fiévée, Acette époque il avait d^ publié 
la Législation primUive (Paris, 2" édii., 1821, 

3 vol. in-8« ), celui de ses ouvrages qui restera la 
plus longtemps. Sollicité en 1808 par M. de Fon* 
tanes , qui était son ami , il se laissa donner uns 
place de conseiller titulake de celte mèmeuniver- 



Ml 



BONALD 



64) 



gfté oontreiftqudtett ttatt soQTcnt dirigéles traite 
de flOB esprit; et, dans les salons de Temperear, 
Il atleiidît patSemmeot, arec ses douze mlOe 
francs de rente, raocomptlssement de sa prophé* 
tie sur le retour des Bourbons. H s'était retiré 
tels sa fluniUe, lorsque Louis Bonaparte, roi de 
llirilande , lui proposa de Touloir Men se charger 
de réducation de son fils. Le courrier dépêché à 
Rodez pour porter cette importante missiTe 
troÙTa M. de Bonald dans des dîspositioas peu 
fiiYorables. La place (ht reftisée; et un abbé de 
Rome, Vabbé Paradisi, le remplaça auprès du 
jeune prince. Au mois de juin 1814 , Louis XVm 
le nomma membre du conseil dlnstruction pu- 
hlique , et lui accorda , sur sa demande, la croix 
de Saint-Louis. En 1815, élu député par le dé- 
partement de rÀTeyron, U Tint siéger à la cham- 
ive dite introuvable, où il Tota constamment 
arec la majorité. H exprima le désir oue les biens 
non vendus, qui avaient été concédés à Tandeii 
. dergé, fussent donnés au clergé actnd. Réélu ea 
1816, fl s'opposa au projet de loi sur les élections, 
et réclama l'abolition du divorce. A la présentation 
du budget, il demanda la suppression de beaucoup 
de places, et parla contre raliénatlon des forêts. 
Dans la session de 1817 , lorsqu'on proposa de 
renvoyer les SuisseSfOn le vit opposer la plus vive 
résistance à cette mesure nationale et constitu- 
tionndle. Il demanda un jury spécial pour répri- 
mer les abus de la presse^ et l'établissement de la 
coisure pour les journaux, qaoiqu*â eùX déclaré 
en 1816 qu'elle était incompatible avec Teaprit 
dea gouvernements représentatifs. Compris dans 
la réorganisation de Tlnstitut, il vint remplaoeri 
à TAcadémie française, un des hommes qu'on 
n'aurait pas dû en exiler* Réélu député an 1820 
et 1823, il Ait , à la fin de cette année, nommé 
pair de France. Depuis l'année 1822, il était 
ministre d'État. M. de Bonald, totyours opposé 
A la liberté de la presse, fttt président de la 
commission de censure. Son refhs de serment , en 
1830, lui fit perdre son titre de pair. Depuis, il 
n'a plus r^»aru sur la scène politique. Use retira 
an Monna, où Q est mort octogénafa^. Outre les 
onvragesde M. de Bonald que nous avons cités , 
en peut encore mentionner, an nombre de oenx 
qnî ont eu le plus de snooès, ses Eecherehês 
phUoi&pMques $ur les premiers objets des eon- 
naissances morales, 2 vol. in- 8*, 1818 et 
1826; — Démmstraiion philosophique du 
principe constitutif de la société; Paris, 
1830, 1 vol. in-8^ Le système philosophique 
de M. de Bonald repose sur la solution quH 
dora» à la question de l'origine dn langage : 
« L'homme , dit l'auteur, pense sa parole «vuit 
de perler sa pensée. Loin que la parole soit h 
prodoit de la pensée , c'est âle-mâme qui en est 
le principe. Or, si la parole est antérieure à la 
pensée, d'où peut-elle tenir, sinon de Dieu 
nataeP » Telle est la propositioB d'oli M. de R^ 
nâld a déduit toutes ses tiiéories phUosophiques, 
politiques et sociales. 



Ses eenvies complètes ont été publiées (Pa^ 
ris, 1817-1819, 12vol. in-8*). Elles comprennent! 
le Divorce, i vol.; ^ Législation prinUtive, 
3 vol.; — Meeherchês philosophiques, 2 vol.; 

— Mélanges Httéralires ei politiques, 2 vol.; 

— Pensées et Discours, 2 vol. 

Biographie dei ConUmp&raitu, — U Bas . IHetion' 
nairê ênevelofédêtmê de la Ftamoê, 

;borald (LouiS'JaequeS'Mauriee ns), car- 
dinal, primat des Gaules, ardievêque de Lyon, 
né à Mllhau (Aveyron), le 30 octobre 1787, du 
vicomte de Bonald, anteur de la Législation 
primitive, et d'Elisabeth de Gdbal de Cktmbes- 
cure, parente dn célèbre chevalier d'Assas. De 
retour de Témigration après le 18 fiructidor, le 
vicomte de Bonald plaça le jwne Maurice dans 
une pension de Lyon. Ses études classiques ter- 
minées, le ftitnr archevêque entra au séminaire 
de Saint-Suloice, où il se fit remarquer par son 
ardente piété. Après son entrée dans les or- 
dres sacrés, Mi* de Pressigny, archevêque 
de Besançon, chargé par Louis XYm d'une 
mission difficile et délicate qui avait pour objet 
la conclusion du concordat, le prit pour son 
secrétaire , et l'emmena à Rome avec lui. En 
1817, il reçut de VF de Latil, alors évèqoe 
de Chartres et depuis cardtoal , les titres de 
grand vicaire et d'arefaidlaere. Sa prédication 
dans la cathédrale de Chartres , pendant le ca- 
rême de 1822, ftat remarquée. Nommé évêque 
du Puy, nouvellement restauré par ordonnance 
royale du 27 avril 1823, il occupa ce siège 
pendant plus de seize ans. Désormais M*' de 
Bonald se montrera un zâé défenseur des droits 
de rÉ^^. La cour royale de Paris , au sujet 
des procès intentés, en 1825, an Constitu* 
tionnel et an Courrier Français , ,Kjwat rendu 
un arrêt aux termes duquel tout le clergé était 
dénoncé comme ennemi des libertés de l'Église 
gallicane, l'évêque dn Puy se hâta de signer la 
protestation que suscita cet acte juridique. H 
fiit un de ceux qui impronvèrent , par un man- 
dement resté cél^re, les fameuses ordonnances 
de Chartes X sur l'instruction primaire. De l'é* 
vêché du Puy, Mi' de Bonald fut appelé, par 
ordonnance royale du 4 décembre 1839, à l'ar- 
chevêché de Lyon. Créé cardinal le 1*' mars 
1841 , n reçut le chapeau des mains du saint- 
père le 22 mai 1843 , au titre de la très-sainte 
Trinité au mont Pmdus. Le clergé, qui voyait de 
grands dangers dans les doctrines de Itiniversité, 
réclamait depuis longtemps la liberté de l'ensei- 
gnement promise par la Charte de 1830. MS* de 
Bonald ne cessa de revendiquer l'exercice de ce 
drûitconstitutionnel,qu'il considérait,ahisi que ses 
collègues, comme un remède souverain à cette 
maladie morale de notre temps, le scepticisme. 

M. Dupm aine, procureur général à la cour 
de cassation, ayant lait une nouvelle édition de 
son Jlfantie^ de droit ecclésiastique , l'arche- 
vêque de Lyon publia en 1844 un mandement 
portant condamnation de cet ouvrage, comme 



648 



BONALD 



dbntenaiit « des doctrines profo^ à rainer les 
▼éritaUe» libertés de l'Église, pour mettre k lear 
place de honteases serritudes ; à accréditer des 
maTimes opposées aux anciens canons et aax 
maximes reçues dans i^Égiise de France; à affai- 
blir le respect dû an siégé apostoli<iue ; à intro- 
duiredans l^Éf^se lepresbytérianisme ; à entrayer 
Texerdce légitime de la jnridiction ecclésiastique; 
à TaToriser le schisme et l'hérésie, etc. » Cette 
condamnation longuement motiTée , et qui a été 
l'occasion d'une vive polémique au sein de la 
presse parisiemie, fot déférée an conseil d'État 
par M. Dupin. Sur les conchisions de M. Vivien, 
rapporteur, ce tribunal déclara quil y avait alrns. 
Le projet de loi sur l'instruction secondaire, 
aoumis à l'examen de la chambre élective en 
1847, trouva dans W^ de Bonald un adver- 
«aire dialeureux. La lettre qu'il publia à ce 
6iqet fut ardemment attaquée par les organes 
dn libéralisme, entre autres par le Constitu- 
tionnel. L'archevêque de Lyon Ait un des pre- 
miers à saluer la révolution de 1848, dont la de- 
vise, lÀberté, égalité, fraternité, lui paraissait 
IkvoraUe aux intérêts de l'Église. Dans une cir- 
culaire adressée à son clergé, et portant la date 
du 27 février 1848, on trouve le passage sui- 
vant : « Donnez aux fidèles l'exemple de l'obéLs- 
sance et de la soumission à la république. Vous 
formiez souvent le vœu de jouir de cette liberté 
qui rend nos frères des États-Unis si heureux; 
cette liberté, vous l'aurez. Si les autorités dési- 
rent arborer sur les édifices religieux le drapeau 
de la nation, prêtez-vous avec empressement au 
désir des magistrats. Le drapeau de la répu- 
blique sera toujours pour la religion un dra- 
peau protecteur. » Le 2 mars suivant , Ifi* de 
fionakl prescrivait un service solennel pour les 
▼ictimes de février dans une autre circulaire qui 
renferme cette phrase : « Les citoyens qui ont 
succ<Mnbé à Paris dans les journées de février 
sont tombés glorieusement en défendant les prin- 
cipes de la liberté religieuse et civile, qui seront 
désormais en France une vérité; nous n'aurons 
plus rien à envier à TAmérique septentrionale. » 
Ces espérances de liberté étaient à peine formu- 
lées, que M. Emmanuel Arago, commissaire ex- 
traordinaire dans le département du Rhône» 
dissolvait les communautés religieuses non au- 
torisées. Ce décret proconsulaire souleva l'indi- 
gnation, non-seulement du deigé, mais de tous 
ceux qae n'aveuglait point une haine systéma- 
tique contre la religion. Des républicains ne» 
suspects, BIM. Bûchez et Bastide, se fondant 
sur le droit d'association consacré par la révo- 
lution, firent dans leur Mevue nationale une 
critique sévère de cet abus de pouvoir. BP' de 
Bonald, croyant obtenir l'annulation de ce dé- 
cret, s'adressa au ministre de l'instruction pu- 
blique et des cuites, alors M. Camot; mais ses 
prévisions ne se réalisèrent point La conduite 
de M. E. Arago fut approuvée, et un grand nom- 
bre de religieux se virent obligés d'abandonner 



- BONAMY 544 

leur pieuse retraite, sous un gouvememcnl dont 
le programme politique commençait par le mot 
Liberté. Dans la récente controverse occasionnée 
par la pubUcation d'un livre de Tabbé Gaume 
sur la nécessité de réformer les études classi- 
ques, l'archevêque de Lyon ne s'est point mon- 
tré favorable aux innovations proposées par cet 
ecclésiastique. a. Rbval. 

^ograpMBduCUrQéamUmparain.^ AwUdeiare^ 
Hgkm. — Vniven rêHçéeux. 

bonami (^onçoif), naturaliste fran^if;, 
né k Nantes le 10 mai 1710 , mort dans sa ville 
natale en 1786. 11 était recteur de Puniv^sité 
de Nantes , membre associé de l'Académie des 
sciences. Outre plusieurs travaux estimables 
publiés dans l'anden Journal de médecine^ on 
a de lui un ouvrage intitulé Florx Aaniensis 
prodromus , 2 vol. in-12, 1782-1785, avec un 
supplément. C'est le premier travail qui ait été 
publié sur les plantes de cette partie de la Bre- 
tagne, n a aussi publié , dans l'ancien Journal 
de médecine (t. XXffl, p. 37) : Des obser^ 
valions sur une fille sans langue, quiparle^ 
avale, et f ail toutes les autres fonctions qui 
dépendent de cet organe. Bonanù éCaH en cor- 
respondance avec Antoine et Bernard de Jik- 
sieu , Réaumur et Duhamel du Monceau. Du- 
petiMbouars lui a consacré , sous le nom de 
Bonamia, un genre de plantes de 111e de Mada- 
gascar. 

Qaérard, la*FrtmM UiUnOrê, L I, p. us. - U Btt. 
IHctiùunairé muftehpéâitHe de ta Frmct. 
BONAMIGI. VOff. BOONAHIGI. 

*BOHAMiGO (François), médecin italien, 
natif de Florence, vivait dans la seconde moitié 
du seiziènie siècle. On a dehii : He AHmentis 
libH quinque; Florence, le03, in-4o. 

KOnlff, BiàUotheeavetmet nova. - mogmpMê m- 
dieale. 

BOHAMT (Pierre-Nicolas), historien fran- 
çais, né à Louvres en Pariais le 19 janvict 
1694 , mort k Paris le 8 juillet 1770. Bibiiotfaé- 
caire et historiographe de la ville de Paris , il 
fut reçu en 1727 à l'Académie des faiscriptionft 
et belles-lettres , et inséra, dans le recueil de 
cette société savante^ un grand nombre de mé- 
moires fort, curieux sur les antiquités de Paris 
et sur l'histoire ancienne de la Gaule. Depuis 
1749,^fi était chargé de la rédactkm du Journal 
de Verdun. H avait rassemblé de nombreux 
matériaux pour composer une histoire de ThMel 
de ville. 

U Beau, Éloge de ANumv. dans les Mém&int de tA- 
cademiê des irueriptUnu, L XXXVUI, p. m. - JéHnHtf 
de rerdtm, août ITTO. 

BOHAMT (Charles-Augusie-Jean^Baptiste' 
louU' Joseph) , général fiwiçais, né à Fon- 
tenay.le-Oomte en 1764 (i) , mort en septembre 
1830. n s'enr6la, en 1791, dans le r' hatailloii 
des volontaires de la Yendée; Ait nommé, en 
1792, sous-lieutenant de cavalerie, et Ut en cette 
qualité les campagnes de Chan^agne et de Bd^ 

(1) D'après Rabbe, Bonanj naquit en ITFQ. 



fris 



BONAMY — BONARELU 



546 



^80iisDiimooria.ApvèskdéiBGlioii deoe 
0âBénl, M pun m Vendée, d'o6 fl revint, en 
1794, avec le flénéral Maroeau. Bientôt afiirès, 
iOeber le fit son dwT d'élat-nii^, et fl se dia- 
tinpia dana pinflieurt ooeuiona, notamment an 
eiéeede Mayenee (oelobre 1796). Aeensé^ca 
1796, d'afoir terwieé lea approTiaionnenienta 
de U wniK» antrichienne d*Eliranbreitstein 



que lea Françaia tenaient bloquée, fl parvint à 
ae dieeniper; mais fl cessa d*Mre employé pen- 
dant deux ans. Cependant, en 1798, fl suirit à 
Rome le général Championnet , qui le choisit 
ponr son ehef d'état-migor. Nommé alors gé- 
néral deMgade, fl se disUngna dans la rapide 
nreaion dn royaame de Naples; mais, aceosé de 
nonrean d'aToir pris part aux abus qui causè- 
rent la dii^rAoe du général en chef, fl Ait arrêté, 
et ne dut sa flbeité qu'à la rérotntion qui ren- 
▼eraa une partie dea directeurs. Ce ftit à cette 
époqoe qM pubfla, sons le titre de Coup d^œU 
ra^dé sur les (Rations de la campagne 
de NapUsjusq^à reniréedes Français dans 
etUe vf/ie, un ouvrage dont le but principal était 
aa jnatUleaiion, mais qui offire cependant quel- 
qaea renseîgnenienfa utfles ponr l'histoire. H 
était encore en Italie en 1800, et fl eut qoelqoe 
part an triomphe de Marengo. 

Le générai Bonamy fit partie de l'expédition 
de Bnsaie en 1812, et s'y distingua dans phi* 
aienrs occasions; mais ce fot surtout à U ba- 
teflle de la Moekowa qu'A s'fllostra par l'on dea ^ 
plus beaux fiiita d'armes de cette guerre. Ayant 
reçu Tordre d'attaquer, au centre de l'armée 
russe, la terrible redoute où quarante pièces de 
canon vomissaifiiC jnnessammpnt la mort, fl SO; 
met à la tête dn 30* régnnent, essuie de nom- ' 
brenses décharges de mihnflle , perd la moitié 
de sa troupe, et devient avec le reste maître du 
redoutable retranchement; mais, attaqué anssitôt 
par d'innorobrablea masses d'inftnterie, fl voulut- 
encore résister, vit tomber à ses cOtés le der- 
nier de ses soldats. Ait lui-même percé de 
vingt coupa de baiomiette, etkôssé ponr mort 
anr le diamp de bataiUe. H tomba an pouvoir 
des Russes, qui le gardèrent vingtdeux mois 
prisonnier. Il revint en France en 1814. Après 
le retour de Napoléon, il fut nommé député an 
champ de mai; et lorsque l'armée française se 
retira derrière la Loire, fl fntdiargéd'y conduire 
tous les dépôts et magasins, qu'A réussit ainsi 
à oonserver ponr la France. Resté sans fonc- 
tkmsaprès la licenciement, fl rentra dans la vie 
privée. 

MognvAfo eu CSMlmporsiiu. — Le Bm. DUtUm- 

BOHANi (Antoine H Vineent). Voy. Cupani. 

BOHAHHI. FOsr. fiuONAIIia. 

«BOWAmio, architecte et sculpteur, né à 
Pise dans le douzième iriède. C'est lui qui en 
1174, avec Gnfllanme dlnsprucli, commença la 
tonr penchée qu'on voit à Pise. H était 
nt antenr des portes de broose de la 

AOCV. BiOCa. UNIVERS. — T. VI. 



cathédrale , dont la principale portatt cette Ina- 

criptlmi qui nous a été conservée : 

Janna pertettor Turlo eonstrncU deoora 

Bx mo vlialMiui Gtotetot d«Meodltln almn 

Au» MCLXXX, ego BonuDos Ptt. mea erte han por- 

Perted tenpore BeBe41ctt operaril. [Um oao anno 

Cea portes, monuments précieux de la statuaire 
dn domiènie siède, forent détruites par un m- 
cendie en 1596; mais l'une d'elles, placée à la 
croisée orientale, a échappé à ce désastre. Ses 
donse basHreliers représentent des siqets dn Nou- 
veau Testament. E. B— n. 

Oeognafa, SlorUk ééUm SeoUiÊra. - Morrona, Pita 
lUiutrota. 

BONAPARTE, nom patronymique de la dy- 
nastie desNiiPOLéoN. Voy. Napoléon. 

BOHAFAETB ( /ocopo ), historien toscan du 
seizième siècle. Voy. Bdohaparte. 

BONAMil (Jean-Baptiste), théologien fran- 
çais, né à Aix vers te fin du dix-septième siècle, 
mort à Paris en 1756. Illiit docteur de Sorbonne 
et bibliothécaire du cardinal de Noailles. On a 
de lui en manuscrit : Histoire des écrivains de 
la FacuUédeThéologie de Pans;— Bibliothè- 
que des Écrivains de Provence; — Diction- 
naire des Écriivains anonymes et pseudo- 
nymes, 

Chaadon et Delandloe, DieiUmnaire kUtoriq^. 

* BOHAEDO ( Jean-Marie ) , polygraphe ita- 
fien, natif de Fratta, vivait dans la seconde moi- 
tié dn seizième siècle. Ses principaux ouvrages 
sont : MadrigaH; Venise, 1563, in-S^*; 1598, 
in-12 ; — la Grandeua, e Larghezza, e Dis- 
tanza di tutte le sfere ridotte a nostre mi- 
gliey cominciando dalV if^emo sino alla 
^era dove stanno i Beati; ibid., 1563, 1584, 
1611, in-8°;-— la Michezze delV Àgricoltura 
nelle quali si danno ammaestramenti per 
aeerescere le rendue d^ campi, etc.; ibid., 
1584, 1619, in**; Trévisc, 1654, in-12; — 
Délia miseria e eccellenza délia vita umana; 
Venise, 1586, in-8* ; — la Miniera del monde, 
nella quale si trotta délie cose piii secrète e 
pià rare de* cof^i simplid del mondo élé- 
mentaire; ibid., 1589, 1600, in-8». 

Maizncbelll, SermoH d'Italia. 

* BON ÂEBLLi, sculpteur romain, qui vivait à 
la fin do dix-septième siècle. Élève du Remin, il 
a contribué à l'exécution du tombeau de la com- 
tesse Mathilde,' élevé dans Saint-Pierre sur les 
dessins de son maître. E. B— n. 

Pfatoled, DneriMiùnê di iloma. 
BONAEBLLI DBLLA EOYBEB (Giiidu- 

baido), poète et littérateor italien, né à Urbin 
le 25 décembre 1563, mort le 8 janvier 1608. Il 
soutint, à l'âge de douze ans, une thèse de phi- 
losofîhie, et vint en France pour terminer ses 
études. A son retour en Italie, il fit éclater son 
génie pour la politique dans les affaires graves 
et importantes qnil eut d'abord à traiter pour 
le duc de Ferrare, et dans les ambassades dont 
il fiit oisnite diargé par le duc de Modène. Ses 
dispositions ponr la poésie ne se déclarèrent ^ 

18 



^ BOSTABILU 

tard. On a de loi : Discorsà m D\fé$a del 
ddppU) amor délia sua Cetia; Ancône, 1612;, 
m-4° ;—ifïni di Bdro , pa^rale; Ferrare, 
1607, m-4'» etîn-l2i Amrterdam, 1678, iû-24- La 
s«fi(mdeëditioB^t|Mwt*étee{)lu8«Qis*^;akai6la 

pMKlMPe,4MlDe6 par iW4KMMBHQMD8 srlVni^MKt 

et fitttaM, est fin iiaéew— <t 

OaClepMionie, 9wr«iacaB^i«éeèf 

et au AK^QrjMo y a eu fil 

françaiaea: elle éprema, à l^exflnoi, de 

flôtiVMB ; JfaNUMUt éorint m dj 

réfuter, amtout pour défendre le 

^fm £Mn ressent fm mteM temps ^eur ém\ 



— BO^All 



Ml 



Crasso, Élog.^* iUùê^ leK.— 
Storia detta Utt. itat. 



^ 31rftb«Mtii, 



poète et littérateur Halien , frère du précédeat» 
né vers 1^88, mort à Ancûne le 9 maos lfi59. 
H fut suecesaîTeBieat an service de pluaieuBS 
princes, et s*attacba principalement au ipnand» 
duc de Toscane. On a de lui i U Soliaumo, 
tragedia; Venise, 1619 et 1624,in-i2; Flo- 
rence, 1620, in-^**; — Imeneo^ opéra têotragi" 
comica pastorale; Bologne, 1641, in-S**; — 
Fidalma, reçipastoralei Bok^pie, 1642^, in*^, 
et 1649, in-i**; — Irais comédies^n prose : 
gU Abbagli /élicii i fitggititn amunU ; et iê 
SpedaU; Macerata, 1646, jn-12i — Jfeto- 
drammi da rappresentarei in musica, cM : 
VEsiUod^Amare;^laGit4adelCielo;--'VAh' 
cette; — V Allegresia del Mondo; — V Antro 
deiV EtemUàf — il Merito schenUto; — U 
Fcneta^ cioè il saie ianamoratodella natte ;— 
la Vendetta d' amore ; — X« Pauia d*Or^ 
Umdo; Aaotee, 1647, in4« ; — U iUdorB in- 
eoronaio, tragedia di Ueto fiȣ ; Borne, 164^ 
in-8« ;—- Zertere in Miri gfeiieri a principe ad 
altri , etc. , can alcune eUscorsive intamo ai 
primo lUfro degii Ànnali di Taciia; Bologne 
1636 ; Florence, 1641, in-4'' ; ^ J>elia /artuna 
d'Erasmundo e Flahdalba, iiUorn; Bologne, 
1642, in-4o ; -^deApaéiies légères, ^rses dans 
plusieurs recueOs. 

NaisBclMUt, JorWoH d'/Ailta. - TimaoMU, Mûria 
delta Letteratttra ikUiana, 

BONARBIXI DBLLA BOVEBB ( Pierre )j 

poète dramatise italien, fils de Prosper Bona- 
relli, mort le 13 février I6è9. Mé dans le 8C«n 
des lettres, U se montra digne de son père et de 
son onde GHÎduWde.Onade lui: Aiejiaifftsnr 
nuUiche^ cioè : la Ni^fat ritroêa, /aaola pas- 
toraie; — U C^ah e Procri, wkoiodnmma 
par imtermaaU; — il Vaiore, meiodramma 
ailegorico; --laPraierpinapimiodramma; — 
la Debara, meiodramma sacra ; -^ V ùhiAra^ 
régi pastorale ;fiattiid, 1665,te*12;lbid., 1667; 
— Poésie liriche ; AnoâM, f6Sl, Ib-4«; — Pis* 
eorsi ocademici/Rome, 1668,' in'12; ^<iiiel- 
ques drames ou mélodrames, restés isMits. 
. MazzocheUi,i;tT«ttoricr/l«ffo, 



BONABOTJl. yoy. MlCOBL-AUCE. 

*mMÂKt «HttQBBJJvr iJeanit çhiniiyiw 
fniBpaia» «oit le 16 décembce i636. Selon l'u- 
sage du temps, il iut à la lois barbier el grevai 
de l'ancien coU^ 4e dûnir^B de Paria> Oaaéa 
lui : Méthode pour Mon saigner ^Vam^i^U^ 
ÎB-4''4 -^ia Semsàaedie médàcameaU oàseswéa 
des -ck^fs^'mmre des 9ml4r.es bof r bs e ra âa 
Pans;mik,i%^,'m^\ 
F i^0ma,iBM*^«« tAmÊmsis m^ imcnàrmgit, - 

Biographie médifioU. 

"^BONAsi (Jean-F^^ançois)^ bic^raplie ila- 
lien, de Tordre des Franciscains, natif de Bolo- 
gne, vivait dans la première moitié au dix-sep- 
tième slède. On a de Jui : TJieairum Minori- 
tum; Bologne, 1629« în-12. 

MazzuchdU, Scrittori d'Ualia. 

BonASio on BO!t ASU {Bartûtomeo\ sculp- 
teur Italien, natif de Modène, mort en 1527. ff 
(Ut Irès-babne à travailler le bois et la marque- 
terie. On admirait les stalles qu*n avait sculptées 
dans le diœur des églises des Dominicains et dc^ 
Angnstîns de sa ville natale. 

lYagler, ffeuet Jllgnaeines Ktnstter-JMticon. — Vc- 
drtnl, rite êif PUtUrri. SciMàrt t jSrekitém m^OeneH. 

BORASONB (^tffto), peintre et gravair, né 
à Mogne, travalHaft en 1544 ei 1572. On croit 
qu'il fut élève de lorenxlno SatAntini , et tont 
annonce que sonlablean do Jhirgatâlre deSalnt- 
Étfenne de Bologne a été considérablement re- 
touché par le maitre^ caries Biitres onvra^ges de 
Bonasone sont comparatWement bien Inférieurs. 
Comme gra'veur, H a imité la manière de Marc- 
Antoine. E. B— M. 

BMWATi ^ tf MHWKivi *, ^leiffire, ne n rewn^ef 
en f«d6, meut à Aeme en 1081. Le cardinal n^, 
e9#^pK d6 Peitare, in f^onna la «KfêCMon 4le na 
Halevfe , 4A le eemMi de lant de UciiMSIs , qnc 
MMRK BeBMi we 9m, nws coMMi ^juc sons 10 
nanaviide fPéawRNiifiipo éel Plo. fl ftk considéni 
ciMme m ^tes meflleiirs peintres ^ son temps, 
et sedMngoa wrtout ^r le tMx des modètes 
«tVexMttludedes détails. If a peu frarafflé ponr 
1m éf ^os ; ce p en d ant Christine de Suède lui fK 
Éte d«ÉX laMeaux peur la Chiesa nnam, <t 
povr SaintfrOreix 41e lérasidem. W alh e u re usc >- 
ment BonaN était dVme santé tvès-ùdMe, «t ûcn 
TAge ée trente-dnq ans H fat foreé de cesser 
■es travaux ; fl languit encore dix ans, et à sa 
mort M entérite dans la Cffiesa nttoi&a. ht mu- 
sée de norenoe possède nn bon taMcau de ce 
maître, S€ànt€haHes wsowrtnt les pestiférés . 

E.B— ir. 

Uul, Siaria pUtoriem. - -Heonl, ùmnmrio. 

BOMATt, BONATO OU BONATTI ( Gui ), tS- 

trologoe Italien, natif de Florence, mort en 1596, 
selon B. Boncompagni. lise fit une grande répu- 
tation pMii MB oontemponAM pnr ses^préten- 
lionsàprédipe Tavenir, et par «a manière de vivra 
éloipiée dM usagn ei^nalres. H entra, vers la 
fin de sa fie, dans 1 Wdve éas fïandMaftBS. S« 
povragM d'astraleigfe, recœilis par laeqoM 



S4Q 



Cantems , (mt m Imprimée aoiu le litr« A^U- 
berasironomicwi Aafgghomi^ 14W, U^-^", 

Fabrlcii». jmiioth.Minn meiiœ œtatU. — B. Bopcpmr 
pagai, Oettd vite e eMte vpvre di Oui do Bonam 
i(opi«,Mli,ta<«». 

iBSthématicieii italien, Aé à Bcadeia, dais la 
Ferrai^ |e 8 ammbre i7d4; «Mt à «enrana 
te 2 jaiiTiar iSao. Sans ftouionoar la pnâoÊr 
skm 4a wédeom^ il cuttiva particiiiâènmwt ka 
mafl HWmti ^aaa saaa ia^égaofian de BattagNa,«l 
eirt ip^Hr^rotoetar te «arqmade 6«iliTX)|^. 
S'ëCaot f ejoà» À Bama pour traiter te qaa^Hoa 
<lii i? < ^6f J ten M> nr to marais Poottea, et de l'é 
couleiuaDt du Heao dana tepô, il obtint* ^rte te 
mort 49 Battaglte, te plaça de ooMUilteur de te 
oangEé^itten des fraranic pabKos de te provhiee 
Ferraraisey et celle de professeur de méc^ique 
e* dliydraolique h rnniversité de Ferrare. H 
fut honoré de te confiance des ducs de Modène 
et de Parme, du prince de Piombino, et de te 
plupart des Tilles de r£(at rosnain» et »pft^ 
aux premiers exnptei^ de te c^mUit^ iMptee, 
lorsque les Français ajbolireôt raAâen ^euraiv 
nement. Napoléon teconsultequelqueCois^et l'i^ 
pete à 4in con^^s «onYoqué h Modène, Ites jm- 
nuscriis 4e Bonati ont été ^léfosM h te bihte)- 
thèqnede FArrare. H a'aputdié (pie des opuiKxiea 
et dès jpé0iQires,dQntles pnneipaMx «ont : D/dle 
arti idrwnetrwhe» e d'm nwovo p&kMo p^ 
trovar la scaiot dalle velocUà délie acqv^ égr- 
rente, in-S^i — Memoriale idrometrico délie 
wqueper la cUtà e ducatodi Ferrpra; Mma, 
1765; — Progetto di divertire leacqtiediSth 
rmwin Pà Ma 9teliataf^msut^i77ê^kiMi. ; 
^£»eai9urune m e met leihéme é» moum- 
mmt Âefi e^m» <4aaa te trad. îtaUfiBne de 
VH^T^é^wmXq,méà Bos«t; Pane, i7«6$->^ 
Ore UeUMUMdM mes^ûdï ùfàmiaU pgr la l^ 
mudedellacHià^F£rrMra,éai ilWaliTW; 
^ £epmimeMio fifwfiÊÊto per Ucophre tmI- 
memteuia terra eiaquieki,oppure si mua»a; 
— ijeUtre eoeiabOi mOe t^re dei Mm»; 
F^mt^i^Z.iÊÊré^;^ Nmmaemrvaiâoerma; 
iWd., hM7, te-«°; -^ ifaéturu delU radkà delT 
e^fmasêêM leiéer.aU di^uimf e seito grade, e 
mtmo mtêtodo per le radàeà proesime deW 
egmaximé mmmrUhe di qutOmti/ue ^rmdo 
( dans le tome YH des Actes de la Soei^ tto- 
lienne des sdemem ; — Aiemne Hfieêêiani eri- 
tieke ataî JKnfi Pmmépi didr/mOêem dé Ser- 
nard;-^LUt0nuda4oH»»BaittmgiM,imtorm» 
ai préblmML del sigm. CmOarddes dos;—^ 
J^eila vOoettà dOt aeqva per un faro di «n 
vms»y^ie4dilbia^mtimpfiikdk9^rmHaà, e del 
so/fio cbeeé pramra neUe formaci dialeune 
/erréere^tdmttOBQ éeit «eqma,é^,, Wid.; — 
JSsperienze in eonfutasAone del signer Gen- 
ne^, intomô «l torse dé finvni (dana le 
tome VU de la Baccolta d'autori che traêkme 
d€lwmt9âeUemefmêi¥kmeÊ0b^ 17W% 

Ant LooibHrtt, Éiii$ de AmaU, ÙÊmiuAetêi de ta 
Société Ualieane det fcienae». 



BONATI ^ BOJf AVENTURE 



m 



*BONATTi X'^totne-François) f jnxifleon- 
anlte italien, TÎTsit à Padooe dana te aeconde 
moîtîé du di¥-sq;>tième siède. On a de Ini : Unp- 
versaoâtrosûphia naturalis variis eayteriimer^ 
tisùinnprolxaa; Padone, 1687, iiK"". 

U9iiaehm,Scrmori d'italia, - 4cta JSrwUtonm. 
Mipplément 

BOVATiUTTlTRA ( Frédéric ), philosophe ite- 
Uen, né en 1$65 k Ancâne, mort en mars 1602. 
Accueilli par le cardinal dlTrbin . l'ami de aon 
père, il reçut des leçons des meilleurs mattrw, 
%fi duc dtJrhin, Franons-Marie, à te cour du- 
quel il fut admte pbis tard, le chargea de diyer- 
se9 miasiûns près du pape Gr^oire Xm et de 
qnelqpes imire& |>riaces dltalie. Par la manière 
dont il s'en acquitta, Bonayentura prouTa que 
les qualité» de l'homme d'Étet peuvent s'allier. 
k te culture des sciences. On a de lui : i>£ Nor- 
tmra partyis octomestris, adversus vulgatam 
Qpifiimem; Urhin, ljaoo,in-fol. ; Francfort, 1612, 
in^bl : teshibUophUes préfèrent l'édition originate 
de<«t ouTra^eraie atcurieux; - Anemologia, 
S9ve pie' Causvi e$ signis pluviarum, venta- 
rump .serenitatis et tempestatumi Venise, 
1594, in4*; — mà^itum de Touvrage de 
Plolpwée :, Apporentix incessatUium stel- 
larum; Uiiin, 159^, in-4*'; — de Hippocra- 
tica anniPariitionCf-^ de Monstrù; —de 
Sftumarisf^de Ventis; — de Colore cœli; 
-^ de Via laçtea ; — de Cane rabido; — Para- 
Jrasi di Temestia^ Qa^ àhen opuscules, impri- 
més séparément, ont été recueillis en 1 yoI. -, 
Urhin, 1627, in-4^ 
Victor de Aoael ( Brjttircas) , Pinacùtheea. 

B09AV£9iTi»JB (/eoA. DP FiDENZA, saint) ^ 
un des plus oélèbres philosophes scojiastiquea, 
né, en 1221, en Toscane ; mort en 1274. H entra, 
en 1248, dans l'ordre de Saint-François; obttet, 
m 1253, une chaire de théologjbe à Paris, où il 
avait fait ses études; et devint, en 1256,génén^ 
de son ordre , qu'U gouverna avec auUnt de zète 
^e deffiodération. 1^ 1273 il fut aommé évéqne 
d'AJhaao, et, l'année suivante, décoré de te pour- 
pre romaine; il se wo/^ia comme légat du pape, 
au concite de Lyon, où il mourut dsuis la même 
année, des suites de ses austérités ascétiques. On 
célébra ses fonéraîlies avee te ptes grande ma- 
gnificence : le souverain -pontife hii-méme, des 
cardinaux et des rois, y .assistèrent. La pureté 
des mœurs de Bonaveoture, et quelles miractes , 
qu'on lui attribuait, kù attirèrent jMmdant toute 
sa vie te vénération publique. Le pape Sixte IV 
prononça (1482) sacanoaisatiou, et Sixte-Quint 
le miti( ià87 ), x)OQune six4èi»e^ rang , au nom- 
hee des plus ^^rands docteurs de fÉ^Use. Les 
pensées sublimes qui ^)ondent dans ses écrite, 
et sa dignité de général de l'acdre séi^phiqwe, 
lui vakirent te titr^ de doctor serapkicus, Lea 
firaneiscains te regardent .oomme le ptitt grand 
savant que li^u: oodre jait «u ^ fo|^|ieseBl aO'Cé- 
lèbre Thomas d'Aquin, le héros scotesti<pie des 
dominicains. La ville 4e Lyon, qui possède sa. 

18. 



t&i 



BONAVENTDRE 



553 



dépouille mortelle, le dioûtt pour son patron. 

Une grande partie des nombreux ooTrages de 
liaint Bonatentare sont consacrés à son ordre, 
et ont poor ol^et d'eo perfectionner la règle et la 
disdpUne. Comme propagateor dn coite de la 
Vierge, et comme apologiste do câibat des prê- 
tres, de la transsubstantiation, de la oommonion 
8008 une seule espèce, et d'autres institutions 
de TË^ise an moyen âge, il rendit de notables 
services : il soutint les doctrines et les usages de 
l'Église romaine arec un grand luxe de preoTes 
philoBOphiques, dans son Commentaire sur le 
Magister Sententiantm de Pierre Lombard, et 
dans phisienrs autres écrits ascétiques et d'exé- 
gèse d'une moindre étendue. Les plus remar- 
quables de ces derniers, le BrevUoquium et le 
Centiloquium, sont des manuels dogmatiques. 
Ses efforts pour faire sertir la philosophie (qui 
chez lui est un mélange d'aristotélisme et de 
néoplatonisme) à l'appà de la foi, et le mysti- 
cisme pieux qu'il emploie poor opérer l'amélio- 
ration intellectuelle et morale de l'homme , ren- 
dent souvent ses écritsobsonrs. Pour hii, l'union 
à Bleu est le bien suprême; et ce principe, il 
le développe dans son Ttinerarium mentis in 
Deum , et dans sa Reduetio artiuim in theoUh 
giam, qui est un essai de démonstration que la 
théologie est le bot de tons les arts et de toutes 
les sciences. En général, c'est le mysticisme 
qui prédomfaie dans les ouvrages de saint 
Bonaventure ; lui seul a plus fait pour fonder la* 
théologie mystique, comme science, que tous 
les mystiques qui l'ont précédé. H s'est laissé 
aller à des interprétations aOégoriques jusque 
dans ceux de ses ouvrages qu'A Toulait rendre 
populaires : ainsi, par exemple, dans sa Biblia 
pauperum, dont le but était évidemment de 
mettre les histoires bibliques à la portée des 
personnes iDettrées, les siqets si simples de l'o- 
rigfaial sont presque tous entièrement défigurés. 
Cependant cet auteur se distingue des autres 
soolastiques par le soin qu'il a mis à éviter les 
arguties, par la ferveur de ses sentiments rdi- 
gieox, et par la direction pratique de son esprit 
Dans le commentaire cUé phis haut, il réfute 
avec une grande sagiKîté les opinions émises en 
feveor de l'éternité du monde, et fl soutient la 
doctrine de l'immortalité de l'flme par de nou- 
velles preuves. Les œuvres de saint Bonaventure > 
ont été publiées à Rome en 7 v<d. in-fol., 1588- 
1596; mais il y a dans cette édition beaucoup 
d'écrits ^mcryphes, entre autres le Psautier de 
Marie. \Bnc, d/es g, du m.'\ 

VoMlM, U, 40 mA. Lot. " OqU. Cave, De Seript. 
Beekt, - r^bridiu, MM. Lot. meéL xtaUi, t. I. p. 6». 
- TrlOiêiiie et BeUannlii, De SeHpt. eceles. - Wadding, 
jhuuU. ei Bibi. min. - PosMTln. — Aoberi. 

BONATBHTVBB DE SAIHT-AMABLB , carme 

déchaussé de la province d'Aquitaine, se livra, 
Ters la fin du dix-septième siècle, à de péniblGs 
recherches sur l'histoire dn Limousin. Son ou- 
vrage est intitulé Vie de saint Martial, ou 
Jkt/mue de t apostolat de saint Martial et au- 



tres, contre les critiques de ce temps, 3 vol. 
in-fol. On sait que les Umonsins regardent Iftr 
tid comme leur premier évéque. Dans son pre- 
mier volume, qui parut à Clômottt en 1676, le 
P. Bonaventure donne l'irisloirf de saknt Mar- 
tial et des autres saints du Usnousin. Les 
3* et 3* vohmies Itarent imprimés à Limoges ea 
1683 et 1685. Ce dernier est oeini qui ol&e le 
plus d'intérêt; ootre une Introduction concer- 
nant Fitat des Gaules "et du Ximoicfta, de- 
puis Jules-César Jusqti^aux temps modernes, 
U contient YHUtoire du ZÀmausin, les An- 
nales de la ville de lÀmoges, et de nombreuses 
notices sur les anliquAtés de la province. 

Le Bas, JNeMoimalr* «ncygiopiiUffiia éê laFrmnee. - 
Letong, MMioCMaue Mttoriqu» éê la Frtuue, tUL 
Pontette. 

BONATBHTUEB (le P.), capudn de Sisten», 
a publié une Histoire de la ville et princi- 
'Pauté d^ Orange; Avignon, 1741, in-4^ 



Qoérai 



ird, la Fnmcé UOértUrê, t. I, p. tM. - 
i. kUL de la France, édlt. Footette. 



^BOHATmrVEB (Nicolas db), architecte, * 
né à Paris dans le quatonième siède. En 1388, l 
ainsi que le constate le registre des lettres du- 
cales conservé aux archives de Milan, il lut ap- 
pdé dans cette ville pour contribuer de ses h- 
ndères à l'érection de la cathédrde. Ilconooanit 
avec Jacopo da Campione poor la décoratioe 
de la grande fenêtre de l'abside; son dessin fîit 
préféré, et la fenêtre que nous voyons aujour- 
d'hui est son ouvrage. E. B— k. 

CIcofiwra , Storia detta Seottmra, — PlroTano, Guié», 

BOMATBHTCBB {NiCOloS BaBOM), juritOOD- 

snlte flamand, né à ThionvUle le 7 octobre 
1751, mort en 1831. Avocat disthi^ et racBobre 
dn conseil anHqne de Toumay, U ftit, lors de la 
révolution du Brahant, un des plénipotenfasires 
envoyés à la Haye poor négocier la paix avec 
le stathooder. Le départoment de la Dyle le dé- 
puta, en 1797 , au conseil des cinq-oents, et le 
prender consul le nonnna juge à la cour d'appel 
de la Dyle, et président du tribunal crimioel de 
Bmxdles. Bonaventure prit sa retraite pea de 
temps après 1811, se iixa à Jette, près de Bruxel- 
les, où son onde maternel lui avait laissé d'im- 
menses propriétés , et s'y créa une résidence 
magnifique. 

Biovra^kU imiveneUé (6dtt. b«lg« ). 

*BOSATBirrDftB D'AEBZso, tfaéologpett iU- 
lin, de l'ordre des Capndns, mati à Yarsovio 
le 26 août 1708. Onade lui : R\farmadel re- 
ligioso,ossiatrattatopertuttigHstatide're- 
ligioH chedesiderano <f arrivare alT altesse 
délia perfesione; laioques, 1704, in-4^ 

Bernhard de Bologne, BibUatkeea Cofoetiiaorum - 
MazucheUi , ScriUori d^Jtatia, 

^BONATBHTIJmB 0B8PBBIBBS. TOf. I)E&- 



* BOXATBRTinUI DB LABOBB8, théologpa 

flrançais, de Tordre des Capucins, vivait vers le 
milieu du dix-septième siède. On a de lui : ^ 



5» 



BONAVENTURE — BONCERF 



554 



naowiwra Bùàeeoentwrx^ tciUcet Bonaùen- 
tura et JlUmuu, sH» Sttnma theoiogiea ex 
immilnu fere S/Bonao. et Thomm pUtcUU 
eomtkmtata; Lyon, 1055, 3 toI. in-fol. 

Banbard de BologBe, JNMtoO. Caifmeclmnm. 

BORATEHT1ÎBB (le P. ). TÙ9, GflUUDBAU. 

BOHATiMm on BOMATin '{Marc-Man- 
tua). Voy, BniATiMim» 

*BONASiA (Antmio), tRiUpféar, né à Pa- 
dooe, florissait an oommeDconent du dix-hni- 
fième siède. A SaiBte-Lude de Yenise, fl a scnlpté 
un bean Christ en bois; à Santa-Croce de Pa- 
done, deux bonnes figmes d'Ange», nn médaîDon 
an Corpus Domini, et.nne Gloire d^ Anges à la 
Madonna di Jtegio de Tioence. £. B-^. 

DeuritUmê delte JrekUetturê, Pitture e Seolturê M 
rUxwÊA, - A. QaadrI, Otto Ciomi <n renenia. 

BONBBLLT. Voy. BOUBELUS. 

* BOHBON { François) f rérohrtionnaire, né à 
Orléans, mort à Parisle Soetobre 1796. H exer- 
çait la profession de cordonnier dans sa YîUena- 
taie, lorsque la rérolotion éclata. 11 Tint à Paris, 
où ses priodpes avancés le firent bientôt con- 
naître. Le eomilé révolatioDnaire de la Btrtte- 
des-Monlins était le lien de ses réunions; il en 
était président à Fépoqoe dn 9 tbermidor an n. 
Les f^Hes étant dûngés après cette jonniée. 
Bonbon ftit arrêté conune Fim des instm- 
roents de la Terreor; cependant fl recoorra la 
liberté «pite le 13 Tendémiaire. an ir (10 oc- 
tobre 1795). n reprit son premier état, mais le 
quitta bientM pour se mettre à la tète des bom- 
mes qui sans armes tentèrent de s'emparer dn 
camp de Grenelle, et fut condamné à mort par 
une commission militaire assenafalée an Temple 
le 9 octobre 1796. Bonbon se donna la mort en 
se précipitant d'une des toors où il était détenu. 

BêograpMt du ContemporainM. 

BOHGBRiCB ( Pierre ), jurîsoonsolte français , 
né à Poitiers en 1775, mort dans cette TîUe 
le 22 février 1840. H se Urra d'abord à la car- 
rière des armes, et derint. aide de camp du gé- 
néral Desdozeaux. Après avoir plaidé aTOC beau*, 
coup de succès devant les conseils de gnerro et 
les commissions militaires, il fut nommé en 1806 
professeur suppléant à la faculté de droit de Poi- 
tiers; et pendant les CentJours il fut même ap- 
pdé à la chambre des représentants. En 1822, 
après un brillant concours, il fut nommé profe^ 
seor de procédure civile dans la même faculté. 
Au talent de la parole, Boncenne joignait l'art 
peut-être plus difficile de bien écrire. On a de 
lui : Mémoire sur la mwigationde Clain, avec 
carte; iSii.m^''; — Théorie de la procédure 
eiviU; Poitiers, 4 vol. in^T»!, 1828-1829. Cet 
imputant ouvragé, contimié par M. Bourbeau, 
son sooeessevr, révèle, dans la partie routée la 
plus ingrate dn droit, l'heureuse alliance de 
l'école historique avec l'école ratkmneUe; le 
charme dn style y fîût disparaître tonte la se- 
chensse et l'aridilé des dâails. Haugiit. 

/mamal d* la FUnm, 1840. - Bcaaché-PlUeaa* DU- 



«ORiMlrv hiMtatiqiÊS i/uJaMUM âê Vmeltm'PoUouf 
Poltlen, itll. 

BOHGBBP ( Pierre-François ), publidste fVan- 
çais, né vers 1745 à Chasanlx, en Frandte- 
Comté; mort en 1794. H fut d'abord employé 
dans les bureaux de Turgot. Après la chute de 
ce ministre, fl se retira en Normandie, où il s'oc- 
cupa du dessèchement des marais de la vallée 
d'Auge. Lorsque la révolution éclata, fl embrassa 
ses principes avec sagesse. Nommé offider mu- 
nicipal de la vflle de Paris, fl mstaUa en cette 
qualité le tribunal dvfl. Son caractère franc et 
ferme lui attira des ennemis. On saisit le pré- 
texte de ses andennes Saisons avec le duc d'Or- 
léans, dont U avait étéle secrétaire, et on le tradui- 
sit devant le trflnmal révolutionnaire. Bn'échappa 
à la mort que d'une seule voix. Ses principaux ^ 
ouvrages sont : Mémoire sur cette question : 
« Quelles sont les causes les plus ordinaires de 
V émigration des gens de la campagne vers les 
grandes villes, et quels seraient les moyens d'y 
remédier? » 1784, in-8' ; — Observations sur le 
droit de gruerie dans la Jorét d^ Orléans; Pa- 
rîA, în-Sf*; — Mémoire sur les moyens de met- 
tre en culture les terres incultes, arides et 
stériles de la Champagne, en y employant 
quelques espèces de végétaux, arbres, arbris- 
seaux ou arbustes, analogues au sol des dif- 
férentes contrées de cette province; flind., 
fai-8''; —Delà nécessité d^oecuper avanta- 
geusement tous les ouvriers; IMd., 1789, iOrB'; 
— Moyens pour éteindre et méthode pour li- 
quider les droits féodaux; 1790, in-8*; — te 
plus importante et la plus pressante AffeAre, 
on la Nécessité et les Moyens de restaurer 
VagrieuUure et le commerce; U)id., 1790, 
in-8«; — De rAliénabilité et de r Aliénation 
du domaine, fai-8* ; — Réponse à quelques ca- 
lomnies, 1791, in-8»; — Mémoire sur le des- 
sèchement de la vallée d'Auge; Paris, 1791, 
in.8o .^Déla Reneolure des UHues de mer, 
brochure publiée sous le nom de J.-A. Bondin; 
UAd., 10-8";— les Inconvénients des droits 
féodaux; Paris et Londres, 1776, in-8* et in-12. 
Cette brodiure, qui parut sous le nom de Franc- 
aleUy fut condamnée par un arrêt du parlement. 
Elle eût été brûlée, et l'auteur hii-mêmeeût été 
poursuivi, sans l'intervention du roi, qui arrêta 
l'affaire. EUe a été traduite dans toutes les lan- 
gues de l'Europe. Les prindpes qu'dle renferme 
ont servi de base aux décrets dn 4 août 1789. 
La meOleure édition a été donnée par l'anteor en 
1791. 

Rabbe, Saliite-Preov« et Bol^loliii, Bicçra^lie dn 
Contemporain». ~ Qoérmrd, la Franoê Uttéréir», 

BONGBBF ( Claude- Joseph), fittérateur fran- 
çais, fîrère du précédent^ né en 1724 à Chasanlx, 
en Franche-Comté ; mort à Étampes le 22 jan- 
vier 1811. Il entra dans l'état ecclésiastique, et 
devint archidiacre et chanoine dans le diocèse 
de Narbonne. On a de lui : le Citoyen zélé, ou 
la Solution du problème sur la multiplicité 
I des académies; Londres (Paris), 1757, in-8*; 



;5^ BOI^ERF — 

— le Vrtf^ Ph^osophe, ott f Usage de la phi- 
losophie relativement à la société Civile, à ta 
vérité et à la vertu; avec V histoire, V exposi- 
tion exacte et ta r^utation du pyrrhcnisme 
ancien et moderne ; Piiïis, 1762, ml 2 j réim- 
primé sons le titre db Système philosophique; 
îbid., 1767, in-f2; — ta Poétique, ou Èpttre à 
un poète sur la poésie; ibîd,, in-8*'. V Encyclo- 
pédie de Guignes, tome XIII et XTV, confient 
deux petites pièces de Vabbé Boncerf . 

Qnéracd, la Fratiee liUérairt. 

BONCOAMP {CharleS'Melehi4n''Artus de% 
général Tendéen, né dans la commune de Jour 
Terdeil (proYince d'Anjou), en 1759 mort le 
18 octobre 1793. Il servit d'abord dai» llnde 
pendant la guerre que^ soutint la France pour Tin^ 
dépendance de» États^Unifr d'Amérique. H était 
capitaine au régiment d'Aquitaine lorsque la révo- 
lution , qu'il désapprouvait , lui fit quitter cette 
place. Il se retira alors dans un château sitaé près 
de Saint-Florent ; c'est là que le» insurgés de la 
Vendée vinrent le chercher pour le placer à leur 
tête. Général prudent et habile ^ il battit quelque- 
fois les troupes républicaines, et fut souvent ao> 
cusé par ses collègues d'indécision et de tiédeur. 
S est permis de croire que Boncharop, quoique 
royaliste, désapprouvait intérieurement oette 
guerre sacrilège, et que c'est à la jalousie que lui 
portaient ses collègues qu'il faut attribuer une 
partie des revers qu'il éprouva. Blessé 4 mort 
devant GhoUet, Bonchamp honora sa dernière 
heure par un acte admirable de générosité. Les 
YendéenS) furieux de leur dé£ùte, voulaient tuer 
cinq mille prisonnidr» républicaiaa : averti par 
leurs clameurs, le ^néral royaliste se ftnt portet 
au miKeu d'eux, en disant d'une v«ix mouranée ; 
(t Grâce aux prisonnierB ! » Cet er^bre fut eaiéeuté^ 
et les paysans s'écrièrent : « Grâeet Bonchamp 
le veut^nchamp l'onloiiiie ! » et le« répnUiGAiÉa 
furent sauvés. Parmi les généraux tendéena. Boni 
cbttnp était le plus expérimenté « et à oMial 
constttnment l'estime de ses eimemi«. Aussi uah 
artiste» dont la reKgion potitique est préeisémeat 
opposée à l'opinion pour laquelle BoAchafnp sd 
fit tuer, a cMfiaeré sen eiseaii à la reproduction 
des traita de ce chef de royalislea. 

Gb^ttyéM et p. Dtesleilt, f'ie ée Bomhampi Pwls, 
1817, ln-8«. — Le Bas, DictiwmaiPe encyclopédique de Im 
France.— De Couf celles. Dictionnaire dès Généraux 
ftançai*. — De Bkmnte, Mélanges MH. et litt.. t. 1 
p. 1(6 ; Pftrtt, 1S9S. — Biaçrapkie de* CvtUêÊtponinSs — 
Billard tfes Veaox, Mémoires, 

BONCiARio {Marc-Antoine), littérateur ita- 
lien , né à Antria, près de Pérouse, le 9 fétrier 
1555; mort le 9 janvier 1616. Issa de parents 
pauvres, il etit beaucoup de peine à faire ses 
premières études. L'évéque de Pérouse, qui re- 
contaut en hii d*hem*euBes disposîfionâ, le pla^ 
d^abord dans un de ses séminaires, et Te coûdni- 
sît ensuite à Rome, oti îï eût pour mâftre le sa- 
vant Marc- Antoine Muret. De retour à Pérodse, 
Bonciarlo y enseigna les belles-lettres avec un 
grand succès, n fhtmfirme, estropié, et même 



BQNœifPAGNI «• 

annMi^ pendast m gnsd nmkrtf d*aniea. Ses 
pliadinaix ouviagav sobI : GnmnlUtfte; Pé- 
RMOa, 1S9», taOO, laot, îtSCTf iv4*; ^ .^pfe* 
toise in XÎI Hbrw cfiMH»; IbM. , iê»f fSM, 
m2^fêi9f'»^l'^80refàidmUè,MJhmli9^e 
jpia pmmaki; îMdL, IM», h^n-, ^ IdylAa et 
êeteetamm e|flvl9tafwii etnterto hqmi eunt 
decuriis duabus; ibid-^ tt07^ iiir«12 > ^ Opwt- 
otriadeeem varH^ÊrçumÊnéii ibid.^ I607f in-12 ; 
— ExMicuêf MV< de hidicru Poeii dmlof/u» ; 
ibid., 1607^ tfrlS, kh9P^ -^ Trim^hm «tc^M* 
^tif^ stve de sw^ctis Penuim trtmeiaiiê Jid^i 
IV; iMd., 1610, ii»-l2. 

Amgam. oidoin, Mkmmma LiemU «• f raylif « Jép» 
ratus hitterarius, ton. I. '- OivlA CKiMBt» BtbliotMè- 
q^e curieuse, tom. V, p. 61. — Catal. Bibl. Bunac.^ 
tom. t D- 1098. - P. BUtlttantt . dtns la Pttt»tt à ?An- 
tholog. lot,, p. -rn. - Bayte, Dirt. érlt, — Wteéron, 
Mémoires, 

;B«ft6mi»A«li ( AiMaAir>, «fast ita- 
Hou, naquit à Home Je l^oMii IMl. Fils de 
Loui« Beneompigai ^ il appartient è Ffflustre 
fiunffle des princes de PtoMWn, qui a doné 
plmienrt eerdimntx et te pape Gfégoire XUf. 
B fit Bes premières étnâes dons la raeiadn peler- 
ndit, 8MM ladireelioBt deFabbé Demnl^ie S«i- 
tuod, poëta el Uttératew disliogùé (voy. Wxsh 
Tooci). HMtter d'oie giMrit fortne. Il n feit 
lemetflear usage, etBOBgacretwwses m — iMfa 
^ loiêfr à de gnods travaux iTét^idttiQfei qui le 
pkceMnt un jour au pvemiètf ring parMf les 
savâHlê de iiotrCf ^^iie. EH 1B47, il M ncmÉné 
p» Pie D( m«knbfe de r Aoadémie poiitilcale 
tfe* i¥li9ei i;in€ei, 4oBil II eslaoBBl hîMIotliéoaire 
èf tréBorler. 

M. BalthaâBf Befleempeg^apuUéé: IMte Kila 
è délie Opère efi Gmiàe BermOi, aetrohgo 
ed Oëtromme éel êecolo deelmoter^s Home, 
( tipogr. délie Belle Arti), IWt, i»-»^, vetaene 
pfefikdlMéreèailMteë feehefdM»; ^ DéUa Vita 
ê délié Ùpere 4i Oherëirdo Cremonefêt ttaitu- 
tore del seeeté dtiodecme , e êi Gkefêrdo dm 
SabMonetm, raironemù dd êeeele éedm»- 
terim; Rome , IBdl, IR^, avee des tlH^slBille 
de quelques mimMCrits de TâficBft; — Dêlte 
Yerstonifiitiedû PlâtùHe Tf^rtino, tradut- 
tore âèl nécoîoâfwdecmà; Armie. 18*1, hM*, 
at^ des fhfc^simHe en manuscnt. Ces trois 
ouvrage dtéé «/et été l'objet d'un rapMMt très- 
fttvoft^lè , mit p»r M. ChMles à rAcadéMrfe dee 
sciences de Parte , datts la séance dn 14 Jntfi 
185Î. Parmi leé aïKres éertis de M. Beneom- 
pagfti, eoQS m«nfkrtmen)iis enebre : B^egrê^ 
delV aboie Gînseppe CtHanérem ; neme, I84<^, 
imprimé diuslè Otofttttfe Ardadleù di Seientiê^ 
tMlere èd ArH (t LXÎtXH, p. MtD.; — J5fo^«ï- 
j/f(t dèlf ûhateAkâreti ConHf\ftuitemaHé0 ed 
à^tff)HeMa, d5ln« te Ùiomfth AfemÈieù (t. 
tXXXT , p. 14) ; — Notes à te TeWiwie di 
Èpiçrtmm ^6cf delV oJbate Mkmenieo sm- 
tUcci; Home, 1841, tp-8*î -- Mecherûhei imr 
les Intégrales définies, dàfl* te lourfu H des 
Mathématiques dp M. Cralte, à B^riîft ^. XXV» 



%S7 

p. 74 )•„ — XfcttWf CêTtni intorm a^ht âSî J!Rr* 
datena Soncompagni, prfncipessa rf? Piom- 
Mno ; Rome» 1846 ; — tntomo aâ aktmi avofh 
'samenti Mla Jtsica in ItaU« nti steoH XFi 
eXrir , dans fe G^minte Àrcaâii» ( t. dV, 
T». 39 ; ) — Detta Vfta e âeiîe Opère rft Let^ 

TlOTaO IrfhWWf USOtS 169 Âttt cfên €C€Ki€tltW 

pontffida d€ SuoH Lineei (t. T, 2» déeembre 
1»51). X. 

«oHconmciim. ftty. Bvoncompagvo. 

BONCQHB ( Thomas )^ médecin italien, vîvait 
an commencement du dix-septième siècle, n fut 
hossî docteur en philosophie et en droK^ et agrégé 
de l'université Se Naples. On a de luî : De po- 
pulari, horribiU aç pestîlentl gutturis an- 
nexarumque jpartium JJfectione, noMlissî- 
mamurbem Neapolim ac totumfere regnum 
vexante^ consilitm; Naplea, Î622^ ta-4*. 

Toppl, Bibliotheca NapoleUtna, 

BOND ( Jean \ philologue et médecin -anglais» 
Dedans le Sommersetshfre en 1550, morC Te 
a août 1612. Après avoir été vingt ans dan» 
rinstmctîon publique, ft suivît Fa carrière médi- 
cale. On a de lui : Conimentarii in Persiicm; 
Londres, '1614; paris, 1641; ^Commentarii 
in Soratium; Londres, 1606. Ifs décorent la 
cbarraante édition à* Horace donnée en petit for- 
mat par les Elzevîrs. Achaintre les a réimprimés 
^vec des additions, et ils se trouvent dans les 
principales éditions du poète latin. 

Woo<l. Jtkents Oxoniemes, — De CIuittl«BM, iQBpl. i 
Ba^te. — Bainet, Jugements. 

Btwto {Ohvler)y consphratcnr irlandais, né 
Il DubSn en 1720. Préoccupé dès sa jeunesse de 
l'Idée de rendre h IQ)erfé à sa patrie, if se lia 
avec tous Tes hommes qui comme lai tendafeat 
à ce noble but Le complot allait éclater, lorsqqe 
les eoqjm-és, dénoncés par Thomas Reynolds, 
ftnrent arrêtés. Accusés d*avoir conspiré contre 
la vie de George III, roi d'Angleterre, et d'avoir 
engagé le gouvernement français à filtre nne des- 
cente en Irlande, ils furent condamnés au der- 
Biei supplice. Quelques conjurés prirent Fenga- 
gement de fulre connaître tes ramifications do 
complot, à condition qne Byme, Maccan et 
Bond auraient la vie sauve et seraient libres 
de passer à l'étranger t le gouvernement anglais 
promit tout. Néanmoins les deux premiers fb- 
rent pendus , et Bond fat trouvé mort dans la 
prison de régate. Des jonmanx du ministère 
attribnèrent sa mort à un coup d'apoplexie. 

BîoçrapMe vniverféttê. 

' nOKitASÊ (Pierre), JnrfseonsnltB et phflolo- 
gne hoflandais, né à Campen en 1727, mort le 
février l^. 11 ftlt successivement professeur 
i IMniversîté dcHardcrwyck et à ceBe d'Utrecht 
Ses principaux onvrages sont : Speeimm ani- 
mad. critic. ad loca q,uxdafnjuris citfiiiê de- 
pravata; Francfort, 1746 ; — Delfngw^grxc^e 
cognittone jwrisamsuUo neeessaria; Zutpben, 
i755, in-4*; — Pro grxeisjuris interpretihus ; 
i703, in-4* ; — quatre Barangues académiques. 



BOMCOMPA(»<II - BONDI 



1799-79-79^79^; deMÉwe» de fMa» Mtae»; 
^ un Jteefeeiidès ekartes des éuct de ûmh- 
(A^(en liollEBiABn8>,*fnreelily t7«8-tMft,iiK 
foflo. 

BOiffBfB ( Qwfa»^, cetml» m >, savaal saé* 
né à Stnckhoh» en tMS, moft m t7a*. 
Issu d'une hntSt^ qol a deméde» rai» * 1» Saède, 
if dlevfnt de bonne beme sénateup. A eut des 
connafssMces variées, et fol iongliiiip» fiùam%- 
Ber de Faniversilé cPU^peal. Ses ov^ra^e», toits 
en suédois, rmdent snF dies sufwls d9 tliéoligie, 
de physique et dlhfsCbfre. 19 ai aossl tfaduit das 
onvrages de ehtade, et Mwé m mmisefit das 
Mémoires sttr m SHoêto penitKi^ts 9ê fwft^^ êts 
Prédéfic r". 

Dan. Tlin, Êlbfr&a^e. ami9, <aiw ta» m»mokH$ ds 
Fl«aMHite tfw MtoMet 4b SiD<|*i^aqa«» Vm^ - GMf* 
lj«a. Atepni/lfcXfariMil, 

*s#ifPBUMWT ( Christophe ), uiafhéinati- 
•itn italieB^ vivait aa oouHnftnoftment du ouin- 
lîènM siècle. On a de h» : i)« InsuHs^ drchipe- 
km, 1423. 

CMIii, de JtriptoriAiif- eocUskuUfif^ -^ FabriclQs, 
■ Bibliothectt latina mediœ œtatfs. — Vosslos, Oe mtt(^ 
rtcU tatinU H de «eienOMf mMko m miie f ê, 

BOiTDi ( Clément) , poète iMIm , néen t74t 
& Mtzzano, dans le duché de Ftoflie, iMvt « 
Vienne te ?1 juin 1871. K entra dkms TopAm cte 
la compagnie de Jésus, et devint fortjeoBe eaooi«, 
professeur d'éhxpence au séminaire royal de 
Parme. L*ordre Ses Jésuites sjtaiîé^ sopprimé, 
il publia une odedanslaqueBela eourd'Espogne, 
Pune des provocatrices de la bulle de suppres- 
sion, se crut désignée par des alhislons effcn- 
çantes. Pour se soustrah^ aux ressentiments de 
cette ceur» U chercha un reflige dans te Tyrol 
autrichien. Pensant qu'il n'avait plus rie» à csai»* 
dre , il rentra en Italie, et, a|«ès; aiveir'vésidé 
qâdqM tnape à Yenise et à BffwÉawi, Omis la 
ftRittelamdi, tt viithEiri*lter MUam oti ik IroKVft 
VM pmterstion daaa i'archidac FeidinMid, et fur- 
trat dans safeâue Béatfii d*IflÉe. Cesnwefts 
le eendoRfenl ta 1797 à Btim» e« a fat 
nommé eoMervatanr de la Ualiethèque archi- 
dwal», et de là à Ifiome , €è il dewt, mgt&t 
piofeeaevr d'hirtoifo et de tttttatee de Cki Fi»- 
pératoiee* Bendi, qai eut qnaliiae nmemManee 
avee Méta^ta», se freduisH towr à toweomne 
poète lyriqie, dîdaeti^ee, satlri<|He et élégia^tae, 
et fût rantenr favori des damas itriiouies perla 
noblesse et laaimplieitédesoii style, pkw enooie 
qae par UM vtnificatioB Ikeile et élégsnte. San 
priadpattx ovf rages soat les Bu€olifue$ et lea 
G^or^i^iies dé Virgile, tiadirilee eo vers italim; 
Parme, 1790; ^ PÉnéide;Pum»^ 1797, % vol. 
in-r ; Mite, 1804; — les JT^toniofT^Aof es d'O- 
vide; Panne, 2 vd. in-8*; — phisteurs râm- 
pressions de TAthatie de Racbe; — le Con- 
persazioni; Venise, 1783; — PoemetH evttrie 
rime; ibld., 1785, 1799, in-V",; — Poésie; Nice, 
1793, 2 vol. in-12 ; — la Giomata villereceia; 
Parme, 1773;— Can^a^cs; ibid., 1794, in-8";— 



h^ BONDI -^ B0I9DT 

le Mariage; iUd.; 1794, fn^o;— la FeUcUà; 
Milan, 1797, in-8*; — Poésies déverses; Pise, 
et dans le Parnasse italien de 1800; — deux 
Élégies ; VeniM, 1816; — Sentences, Proverbes^ 
Épigrammes et Apologues; Yienne, 1814 ; Mi- 
lâii, 1817. Les oeoTres oonqilètes de Bondi ont 
été paUiée» à Tienne , 1808, 3 vol. petit in-4°. 

Tip«Mo. Atovrflula dtgtt Itaiiaia tf liiftri. 
BOHDiOLi (Pierre-Antoine)^ médecin et 
{Aysidcn italien, né à Gorfoa en 1765, mort à 
B<Jogne le 26 septembre 1808. H n'arait paa 
encore acberé aeg coma à ronîTenîté de Padoue, 
que déjà il ayait présenté trois mémoires à TA- 
ôidémie : le premier sor Tosage des firidions en 
médecine, lesecond aarréSectriciCôcorome moyen 
coratif dansœrtaines ma]adies,le troisième snr le 
son, arec nnethéorie nonrelle, ibndée sur la stmo- 
turedu cerrean. Denx antres mémoires, Tun snr 
lescaoses de l'aurore boréale (dans le 1. 1 do Géor- 
nale fisico-medicoj de BrognateUi), et Fantre 
snr les anroresboréaleslocale8(dans le t IX des 
Actes de laSodété itaHenney 1801), IniTalnrent 
lesâoges des pins célèbres physiciens. Bondioli 
pratiqua la médecine à Venise, puis à Constan- 
tinople, où il aTaitacoompagnérenToyé de Venise. 
n se rendit ensuite à^Paris. Attaché à l'armée 
dltaiie depuis U bataille de Marengo, il Ait 
nommé, en 1803, professeur de matière médi- 
cale à TuniTersité de Bologne, et professeur de 
clinique à l'unirersité de Padoue en 1806. Ou- 
tre les mémoires d^à dtés, on a de Ini : Suite 
vagif^i del testicolo; Vicence, 1789; Padoue, 
1790, in-8^; — Rioerehe sopra le forme par' 
iicolari délie nuUattie universaU, et memo- 
ria deir askme irritativa. 

Mario Plerl, Éloge dé Bonéioie, éUM IM Mêm. éêUa 
Soeiêîà Italiama, t. XT. - Tlpaido, Bêogra^ dêçU tta- 
liani Ufmtri. 

BOITDOHB Vog. Giono. 

«MHDOvnr (Jean), écrirain eodésiasli- 
que, né an Mans en 1692, mort an prieuré de 
Saroé le 16 mars 1664. H entra en 1612 dans 
Tordre de Saint-Benoit; passa de la maison de 
Saint-Vinceot à l'abbaye de Saint-Germain-des- 
Prés, et revint plus tard dans le Bfaine comme 
prieur de Saroé. Très-attaché à U tradition, en- 
nemi des esprits subtils et raffinés qui nient tout 
ce qui ne leur plaît pas, fl écrivit, en réponse à 
VBistolre des évégues du Mans d'An! le Gour- 
yaisier : les Vies des évesgues du Mans resti- 
tuées et corrigées, avec plusieurs belles re- 
marques sur la chronologie ; Paris, 16&1 , in-4'* : 
ce firre a pour complément la Réfutation des 
trois Dissertations de M. Jean de Lannoy con- 
tre les missions apostoliques dans les Gaules an 
premier siècle; Paris, 1653, in-4<>. F. 

ADMrt, MMiotMftw Wt. dm MoHm, - Huréaa, JR*. 
tokn Mtéralrê dm Mfaim. 

«BOHDomiBT (François), écriirain ecclé- 
siastique, neveu du précédent, moumtle 3 jan- 
vier 1693. D'abord pourvu d'une prébende dans 
l'église collégiale de Saintrpierre-la-Gour, il ob- 
thit la cure de Moulins,.près Alençon. B Itat l'ad- 



versaire de BkndeMi, et prit k délenie de k tra- 
dition contre les atteqnes de cet aivocat On n 
âeM '.Lettre du solitaire Philaiite à un de 
ses amis, touchant le livre de rinvaeion de 
la vUle du Mans; iW7, fn^T; — le TVioMfiAe 
de sainte Scholastique sur les retigionnairet 
de la ville du Mans ;]e Visas, 1668,in-4«; — 
la Vie du vénérable Joseph-Ignaee Leelerc 
de Coulenne, contenant la pratique des ver- 
tus chrétiennes'j le Mans, 1694, inr«^. F. 

Bwéau, HUt. UtL dm JValM. 
«BOHDOHNBT BB PABBIIGB (in/olne), jo- 

risoonsulte, né an Mans le 28 sefritembre 1662 , 
mort le 16 mai 1742. Avocat dn roiau siège pré- 
sldial duMans, il Itat nommé échevin en 1726. 
n a laissé deux ouvrages inédits : ReeueU des 
décisions et jugements rendus au siège prési- 
dial du Mans d^mU 1700 jusqu^à 1740, sur 
les points de droit les plus importants, na- 
vent dté dans les Commentaires d'O. de Salnt- 
Wast sur les Coutumes du Maine et de F An- 
jou; — Observations de M, de Parenee sur 
les BÈ6LBB DU DROIT nuMÇAls de M. Poqnel de 
la livonièn, 1 vol. in-fd. P. 

BarUi. Hanréto, BUMrê WMnrirf du Mmim, 
BONDT (jVicote),litlératenretpfailologne 
hollandais, né en 1732 à Voorbonig, mort en 
1792. Il ettt pu se fidre un nom disUngaé dans 
les lettres, s'A n'eAt abandonné U Ktlémtine 
pour les afbh«s. On a de hii : une Thèse sor 
l'épttre apocryphe de Jérémie; Utredit, 1752; 
~ une édition très-soignée des Xec/ionet «arte 
de Vhioent Contarini; ibid., 1754; — Mistoére 
de la confédération des Provinees-Unies ; 
ibid., 1756; —nne Dissertation de Potggamia: 
ibid., 1756 ; — unRecoeii des harangues de Bar- 
mann (Senior) ; la Haye, 1759, iB-4*. — On le 
dit aussi éditeur dn livre bititnlé Triga opus- 
culorum criticorum rariorum; Utred^ 1755, 
in-8*. 
Barmao, Jrctet mr rJntkologi» ImUm, 
BOHDT (iHerre-Jforie Taillifird, coude db), 
ntagistrat français, né à Paris le 7 octobre 1766, 
mort.'à Paris le 12 janvier 1847. Bn 1792, a fiit 
chargéde diriger lafiibricationdes assignat». Après 
le 10 aott, il donna sa démission, et resta é£an- 
ger aux partis alors dominants, n ne repaïul 
qu'après la fin de l'orage révohitionnaire. S'étant 
lié avec le prnce Eugène, celui-ci le présenta à 
l'empereur, qui, en 1805, lui donna le titre de 
diambeUan. De Bondy accompagna ce prince 
dans plusienrs de ses voyages; U le suivit sur- 
tout durant la campagne de Wagwn, en 1809. 
A son retour, l'empereur le nomma mettre des 
requêtes an conseil d'État, et renvoya présider 
le collège électoral du dépalitement de llndre. A 
la même époque, de Bondy fat créé comte de 
l'empire. 

LorsqneMarie-Lonise vinteiFianee, de Bondy 
Itat an nombre des personnes chargées delà reee- 
voiràCailsruheetdeJ'aocompa^Mrà Paris, en 
dirigeant les fttes que tontes les loealités par 



66f 

où elle devait pâmer lui pr ëp ai rfa it Av moit 
d'août 1810 11 Pat nonuné préfet à Lyon, fonc- 
tions qall rempUt arec xàe. Le commerce de 
eetle ctlé le èhaiigea, en 1811 , de remercier 
remperenr des décrets par lesquels il prohibait 
les produits des mamifiictares anglaises. Lorsque 
les Antridiiens se présentèrent devant Lyon 
en 1814 , de Bondy oonoonrat à la défense de 
cette vIOe, et ne quitta la préfecture qu'arec les 
derniers régiments de Tannée, qui se retira sur 
Valence. Après la chute dn goorerDement im- 
périal, le comte d'Artois fM forcé de satislàire à 
r<qpinion des Lyonnais, ipA rappelaient de Bondy 
à la tète de Fadministnition ; et après le dé- 
part des étrangers toute la TÎDe lui Tota des re- 
m e id m ea ts . Néanmoins il Ait remplacé pea 
ïïprts; mais les Cent-Jonrs ne tardèrent pas à 
le faire sortir de sa retraite : l'empereur le nomma 
préfet de la Seine et membre dn consefl d'État 
En 1816, en 1818 et en 1823, de Bondy fht 
onôyé par le déparlement de Tlndre à la cham- 
bre des dépotés ; en 1827, il Ait rééhi par l'arron- 
diaaement de Ghàteanronx. H sîég^ constam- 
ment an côté gauche. Après la révolution de 
Juillet, il succéda à M. OdOon Barrot dans les 
fonctions difficfles de préfet du département de 
la Seine; et si son activité ne répondit pas peut- 
être anxezigeiices de ce poste éminent, fl se fit 
estimer par d'excellentes mtentions, et acquit de 
nouveaux droits à la reconnaissance publique 
par des mesures sages et éclairées. En 1832 
fht remplacé^ et élevé en même temps à la pairie. 
[J^nc. des g. du m,] 

Jla fr dyato dmB&mmti «tmn<t. — BioçrapkU «om- 
wto 4t C wti i y o fèM . -m Bal>>e, Mograpklê de» Qw». 



BONDY - BONELU 



669 



*BOirB (Benri), penitre émailleur anglais, 
né en 1755, mort en 1834. Fils d'un pauvre ébé- 
niste de Ck>mouaines , il fit son apprentissage 
dans des fabriques de porcelaine, et vint à Lon- 
dres , où il peignit d'abord les petits otqets de la 
joainerie. Son talent d'artiste se révéla pour U 
première fois en 1780, lorsqu'il exposa à l'Aca- 
démie royale le portrait en émail de sa femme. 
Dès Iws sa réputation alla croissant, et le suc- 
cès de mtoe. En 1800, il fht nommé peintre 
MIT émail du prince de Galles. Ses principales 
productions sont : F Amour et la 3fuse; 1790 ; 

— la Mort de IHdon ; — Cimon et Iphigénie ; 

— une Véntts; — VBipéranee nourriuant VA- 
mtmr, d'après Reynolds ; — r Baechus et Ariane, 
d'après le Titien; ^ une antre Vénus , d*aprè8 
le même peintre;— Bethsabéey d'après le Pous- 
sin; —to Fierté, d'après Raphaâ; — F As- 
somption, d'après M urfllo ; — des portraits de 
personnage de Dunnies historiques. 

jHtMua moçrapkt and OMfiutry, ISM.- CmkU€mmft 

t. 1« 

*mQmwcmi {Matteo }, peintre, natif de Flo- 
rence, vivaiieacore en 1750.11 a laissé à Florence 
nngrand nombre de fresques, dont les plus es- 
twosAïUi Gloire de saint Pierre d^Alean- 



tara, à l'én^ de ce saint; la ^olre de Santa- 
Maria de' PœuA et quaire Vertus colossales, à 
San-Ferdiano; une ébapélle aux Saintfr-ApOtres ; 
enfin la voûte de l'église de l'hôpital de Santa- 
Maria-Nuova. E. B— k. 

Uuni, Storia jHftorfco. - Tlcoul, Dixionario, — Fan- 
toizi, Gmtda di Ftrmu, 

Bompom. Voif. BoimBFocB. 

*BOifBLU (André), jurisconsulte Haiien, 
natif de Barietta, vivait dans le milieu du troi- 
sième siède. On a de lui : Commentaria in 
leges Longobardorwn; Venise , 1537 ; — Com- 
ment, in très Uîbrosposteriores Codids; ibid., 
1601, fal-4*. 

Manachein, SeHUoH éPnaUa. 

* BORBLU (BenoU), théologien et prédioa- 
teur italien, de l'ordre des Franctocains, né à Ca- 
valese, près de Trente, le 26 décembre 1704, 
mort vers la fin du dix-huitième siècle. Ses prin- 
cipaux ouvrages sont : Vivo Bsemplare di vera 
penitenxa esposto; Trente, 1729, fai-12; — Spi- 
tome, qua theoria praxisque exhibetur sani&- 
nsmiorumdoctHmB;ïM., 1 737, in-8®; — Fin * 
dieix Romani MartffrologH xm Auffusti sancti 
Cassiani Foro-eomeliensis martyris; nr Fe- 
hnuarii sanctorum brixUmensium episcopo- 
rumingenuini et Alhuini memoriam recolen- 
tfo; Vérone, 1751, in-4°;'— Animadversioni 
criOchesopra U nottumo Conçresso délie lam- 
mie,diseorsQdelP.GaarsullastregadiBrl4- 
poli, raçguaglio suUa strega di Salisbwgo ; 
Venise, in^*» ; — Tre lettere d^un giomalista 
oltramontano, in difua délie Vindicim Mar- 
tgroL Bom,; 1754, in-4«; — Batiocinio cri- 
tico4eologico sulF Apologia del Congresso not- 
tumo délie Ummie; Venise, 1754; — Disier- 
tazione intomo alla santità e martgrio del 
B. Adalpreto o Albreto, vescovo di Trento; 
1755 , in-4* ; ouvrage dans lequel il y abeanconp 
de recherches^ hitéressantes et d'anecdotes utiles 
pour niistoire du pays de Trente. 

MaBDCheUl, Scrittori dPItaUa. — Jonmof de» Sm- 
vantê, 1711, p. U; llfT; p. ». - Ueliwd et Qinadi 
Biblioth. iocrée, 

BOBBLLi ( Cfeor^e ), médecin et botaniste 
italien, vivait dans la seconde moitié dn dix- 
huitième siècle, n fttt professeur de médecine à 
Rome, et cultiva particulièrement la botanique; 
mais il contribua peu aux progrès de cette der- 
nière science, bien que favorisé par les circons- 
tances et protégé par les souverahis pontifes , 
qui lui donnerait souvent des marques de mu- 
nificence. On a de hd : Mem/oria intomo alV 
oglio di ricino; Rome, 1782 , in-8*; — Bortus 
Bomanus ,.juxta systema Toumifortiarium 
paulo strictius distrUmtus ; ibid., 1772, 1784, 
8 vol. In-fol., avec 800 planches coloriées. Ce 
grand ouvrage, terminé en 1784, a été continué 
par Nicola8i.JMaitd]i, qui Fa disposé suivant le 
système de Linné, etpar Liberato et Constantin 
SaUiati, pour les figures. 

BkoçrupMê m é d it a i t, 

BOBBLLI {Fran^AS'André) , naturaliste 



S63 BONELLI 

italien, né en 1784 à CanM, en Hëmonf ; moit 
h Turin le 19 novembre 1830. A Fâge de vîngf 
ans , 9 araît d^à fôtt one ricbe conection £ 
quadrupèdes, d'oiseaux etd*insectes înd^ènes. 
Kn 1809, il remplaça le professeur Gîoma à fA- 
cadémie des sciences de Turin, et qWdI la ehafre 
d'histoire naturel!» kVwmessiké d» eatte ville. 
p« retour d'un vo^^^QB es Ffanee , e^ ii sa mit 
es relatioB svec le» plu» célèbre» aatanliales. 
de l'époque, il fut nommé directeur du Musé» 
d'histoire nfttureUe de la même viÏLe. Ob a de 
M: Sj^metk Fmttu» <«6âZjpt»«y 1S07» oii 
sont décrits une foule d'insectes nouTetux mi 
rares, utiles ou nnisîUea à ra^iâoultiure. Parmi 
las mémoire» que Bonelli a inaérés dam\» we- 
cueil de r A c a d émi » des sdeacesd» Turin, nou» 
çifterons les sutvaBis : Observations entamokh 
gigues eur les scanAées; -^ sur le passage 
périedèqus dé eerktinâ oiseaux en Italie ^ -^ 
une Notice sur Fhippofotame, rt une autra sur 
le tracJiyterum crisiatum» 

npaldo, Bioen^^a étçUHmikmi iUnUri, «te 

«BOXBLU ( louis )^ théoifl^en philesopUa 
italien, né à Bom«en 1797, morC dans lamém» 
viUe le 22 octobre 1840. On a de lui : Sxamet^ 
bàslorigue des prineipama Sjfstèmes de pU^ 
hsopbU; Rome» 1829> -^Bxamen dudému; 
ibid., 1830; — InstUutioiu de logique et de 
métaphysique, ea latin; ibid., 18^3;— ifù* 
toire de ta philosophie allemande g depsUs 
leibniiiusqu'à Hegel; ibid^ 1837. 

FeUer , Diet, kitt., «dtt. de eh. Wdss. 

BOBBR ( Ulric )» fabiUiite aUemand du coa^ 
nencement du quatonième siècle. H Tivait k 
Vienne^ et appartenait à l'ordre des Domiaicaina. 
La preôùère édition de son livre de fables^ inti- 
tulé Ver Bdelstein (le JeyaaX parut à Bambei^ 
en 1461 , petit ia-foL; la meiUeure est cette que 
M. fienecke a pabUéeàBerlia ea i8ie, avec un 
bon glossaire. 

Conmêrtatiemê /.uitna. 

*B«2lB» (/(rfrdfîw), traducteur aflemead, 
vivait à Colmar dans la première moitié du 
seizième siècle. IT a traduit en aQemand (anciea 
dialecte) les oovrajçes suivante : Chroniques de 
Paul Orose; Colmar, 1529, in-foL; Francfort, 
1576, 1581, to-fol.; — tes Métamorphoses 
d'Ovide; 1530, in-fo!.;— rmstoire dTïéro- 
dlen; Augsbourg, 1531, 1632, te-fol.; Franc- 
fort, 1565 , in-8* ; — les Histoires de Justin; 
Augsbourg, 1531 , 1532 , in-fol. ; — la Guerre 
du Péloponnèse de Thucydide; îbid., 1532 
in-foî.; — les Vies de Plutarque; Aug?bourg* 
1534 , in-foI. ; Strasbourg, 1556 , în-fol. ; — jfftt- 
«oircdTHérodofe; Colmar, 1535, in-fol.^ Augs- 
bouiig, 1535, in-fol.;— /a Cyropédie deXéno- 
phon ; Augsbourg, 1640, în-lbL; — les Philip- 
piques de Démosfhène, flAÏ., 1643, ia-fol. 
Adeiong, suppL k Jucher, jittgem. Geiekrten^Uxioûn, 

«BOifBmBA {Raphaël), théologien italien, 
de Tordre des Angnstins, né vers 160ûàSa»fî- 
lippo d'Argivo, en Sicile; mort le 6 avril 1681. 



— BONET s^ 

Ob a die hit : Toiius pliUoso^kix naturaSe 
JMsputafumes per quatuor tractatue disfri- 
àutœ;Pàleme, 1671,in-4'';-Fîri<fûrfcrïBÛi 
piures partes condivisum» (n fui^c» per 
plura qnodlibeta totajloreseie theot^ mo- 
roHs; ibid., 1671, 1674. în^- ^ SocH pro- 
oîemi sopra gli Svangeli di quaresima reso- 
tuti; part. I, ibid.. 1661, 1667, in-4Mftarf. Il, 
ibfd., 1667, in-4'. ' »* » 

BffatiairhcUt, Sertttôrf d'ITatta, 

«awrrou Btwrr (safnt)^ en btffn garnis. 
Bonifia, né en France vers 624, mort à tyoa 
lé is janvier 710. H ftit successtvemeoC rtîff- 
rendarre ou cbancetfer die satntSigpbcrf m, roi 
d^ustrasfe, et gDuvemcnr de la province dte 
llbreemc en 680, sous TWenf m. IT snccécîa 
en 089 à saîbt Avflf, son frère, évéqiic dfe Cfcr- 
mont. Après dK ans d'épiscopat, O se reffra à 
l*abbaye de Màrlteu, où fl se Bvra pendant qpatre 
ans aux pratiques d'une austère pénitence. 

Bcrttanif , jéct. Sanct. -,j 

BMBTBKLATKS, mérfccfti, asfnitogiic et ' 
inathématicfcB provençal , jnîf de nafssancc , vî- o, 
vaîl au commencement du scteime tS^idt. On 
a de hri : De- amtutt aftrmcmicf ufiHiate; 
PerfSy 1506 : ce traité, dédié an pape Atexan- 
dirc ▼!, a été réhnprtmé à paris en 1507, îôîf 
et 1534, à la suite dte la Sphssraâç Sacrofiosco. 
L'auteur y enseigne les moyens de mesurer br 
hauteur du roteît et des étotfbs, et de fitHiver 
l'heure, <fe nuit comme de jour. 

De Rosit. Ofa*M. tf^yK e%ie9r§ ebrH. ~ MWiwpAte 
médicale. 

B^BBi ( Jean^PmU)^ pUtaalbfafw eapi^wl, 
nédan» teTvyaniae d^Arago», ttvnil dsns la pris 
mière moitié du dix-septième siècle. On a de lui : 
ïïeduecion de tas letras y artes para ensenar 
a hablar a tos mudos; Madrid, 162(J, ln-4'*; 
ocmia^ curieux et intéressant, o6 Tanteur donne 
la méthode de rendre la parole aux muets, «lé- 
tD(ode qnf parait avoir été inventée en E^pagpe, 
dans le seizième siècle, par lé bâiédScthi Pîerro 
Ponce. 

WotHof. PoigkUter. - Antonto, BibttaOk Mtpana 



BONRT (Aieolas), théologien» surnommé le 
Ikxteur profitable^ de Tordre des Franciscains , 
mort en 1360. H fut légat du pape Benoit Xllcn 
Tartane, et devint évèque de Malte en 1342. Il 
é'^t s«urtoutreiiduoélèbrepar lasii^iilarifé doses 
opimotts» Il soutint, par exemple^ que ces parolcïi 
de iésus-Christ sur la croix ; « Femme, voilà vo- 
tre lOs, i» avaient été suivies d'une transubstanf ia- 
tion réelle, etqu'àl'instant môme fiaint Jean était 
devenu le fils de la sainte Vieige. On a de lui : 
fesiilla in Geneeim; Venise, I60è.; — Cem^ 
mentarii super IV libres Sententiarum;— In- 
teirprefaiUmeê mprspcipuee Hbree Âfismais, 
prsuertim in Métaphysieam; Vcafoe, ifm. 
i»lbl. 



Mblioth, Scriptorum ordinii Uihorum, ~ /eaa de 



lOIlET — 



|S66 

Salnt-Antotoe.. JttJâoO. 

— Pa&rtdui. Dtfi/ioM. latitta medhe aetatU^— Prospcr 

Mariftaml, iMttmiHttfe hM&fUfue. ^ Mchata et 61- 



«BOHKT (PcnU), ttiéologien «rtfeçÉby àt 

ment du quinzième siècle. Son princ^ ouvirdge 
est : Yitia&rkm fmtndl, Hvê de oriu, ftugi' 
au» etjhribus e<tnnelHarum , féH îlï. 
\pM*ettik, Àpparatut sacëf. — Vosntas, De MUorteit 

dus , AMtoC*. taMM» iMdfar «Meik 

«BOXST {Thmnm)^ Uo^vfk^ fnAçw^ et 
Tordre d» BânéâiotiMy inv«it Tere le niiieu da 
dix-septième siècle. On a de hll ; Seeh&rcheÈ 
cwneuies èur foMquei qtMUtér et actt(m$ 
Mroïqutê Ou caréffMÎ MÊàattrm; Parte, 1045, 

Ijéknit, muim. Mit éé ta l^fmdê, édft. fournie, 

mmm (Théophile). Toft. BKMftvr. 

*m^ntm ( Piefré-Pûni ), JerrisociisuRe ite' 
Hen, itértir «te (^éiâoiiij , tmt% k Wam éû t^9î. 
On a de M : Antiçua âttettm BMiùhnensittm 
decreèatWtaHj 1654. ili-ibl.; — ArmoMen^ 
Ht^w, êtm édtoia de tfnnU, eêHa a Med^ô^ 
leni gaéefnanmtis* Ibiâ., 16S8, ia4b(; -- 
Sïtnchfiè atierwn mpùsHomm nêdditts JU^ 
dkflanenHs prrfVincUB ab eMesÊUFrmtdsci II, 
ad ttnrmm I6é2; ftfd., fn-M. 

«■«firrt» on B^nm- (i?...), arttronomtf 
ftm^, ^sHxâÊm Uf cfuiiidiBie elède. ^M « 
de lui : Compositio annM astfommMfPém, 
150(J; — Textus de sphxra Jo. de Sacrobosco, 
cwn compositùmê atmtUi attrimomici Momti 
et Geometria Euclidis; ibid., 1527, in-fol} — 
TabHiaaêtr&MmUjm,mL^^ BiH. iinp. (i). 

*n^nwk {Jetm}, aètnmènie fràn^», dd 
l'ord^ 4et JésvRes, né à Nîmes le 30 mirt 16M, 
mort à AYligiMft le B déeemftfe 1724. n enseigm 
sMsoessitemeAt les tniOtétiaXkpieB à A^fgHMi et 
à Marseille. On a de loi : OftsertwrMotts eu/m» 
nofitUfites , ittÊptitûées dans différents fttueHs : 
les eoftfialséeQr», Oassinl surknrt, en Msaietrt 
gFBiRl cas; ^ Carte gédgrapMoue au ebmté 
^ Tenaîssin, lôW; — lettre touehant une liou- 
Yvette tnvintion de faire des penaudes dé 
carton, dans le Saumal des savants, W9* 
— Ntmvelle mantère de marquer dans les 
quarts de cercle et dans les démi^eroles, 
pour petits g^ils soient ^ les minutes, se- 
condts, Herces, quartes, de ta candeur qu'on 
souhaUera;ïinà., 1686. 

iBMÉftf, IfUMtê dé MflM«. - IMMIM, m oÇNÊfi m ê 
du a^paitttmmt dm OaiM,- Nten» MM. 

«BewrâOfiie iBarthélemé)^ hiaioriflBilaileBf 
nftttt m o o MMltf tenwt âa difrieptfctoifr siètle. 
On a dto Irti 3 NarrùnU>ne tMV origine eome/i^ 
instàtuiéUS. OéiMêho deW ^imù sw4q neUa 
lege moèaita e da fOMOil Ponêsfi^ romaniy 
Milan, 1600 , in-8°; tradaite en ft»^, Lyon, 
i«00, tt^f^; ^ le ceremaiHê ahe ustm % 

'(l),Cé'06ttet èfttfmtt*étrt lenttte Que BdtHîâé tjEttft» 



BORfira M 

MMam vmi^M ad aprtr la porta santat 

^m, smttêH #MMM. 
FAM» { Jacfwm), mUrtlnr HaiM, né 
le OnmeiMWiaBt d» aelaièiiie siède à 

ptfèa d« Mk», 4kMiie4t Ai^ads^ mort 
la l»jrtlellM9. Aprèé avoir été tveeeaaiTament 
secvéteiardM *d«iii c ay ih wt t , il meatt me ynt 
aRanla et ^i^icavo pendaat Hm[ ans. n r é sid a 
qsaÉae aa» à P«lo«e, et vlnC enfta se fixer à 
«énes rOtkïï oaaqm ima etHér» de pliiosèpikia^ 
Cêmtamm d'im brlBMdiaat te peteeéHit le 9ea, 
il eat^ptfgraae, tetilelnMliéea?aBl#yélre 
j6l& Os a de loi ; AnntUium efmuinsium^ ab 
mn^ 1029 TêcuporaêMr libertatis nsque ad an»- 
nmm 1590, Hbri quinqiié, nune primum te ln- 
eomédm^ «to.; Pttie, IMO, te-4*; Brescto, 
1747, iiM«} iMd., 1759, iw^, avec I» tnuivo- 
tion itailetM par mÊm t muf Paadiettl a oet on* 
yrage, que Tautear avait entrepris sur l'invitation 
de laié^aUMiaadeGéBea^etqu'Mit'apaaeitle 
temps d'achever^ est écrit d'une manière concise 
et élégante; — Lettere /amigUari di Jocopo 
Boj^adi^t eec, aon altri nufi componimend 
in prosa ed in verso ^ • colla vUa delV m** 
tore, scritta dal Hg. eonts QiatnmaHa Manth 
chellii Breacîa^ 1746; in-a*'. 

IM Thou , iHft.. Uv* M.— nMetM , Gâtui^etm 7A#* 
iauri Litterar, ttalUe, p. Si. — PapadopoU, NUtor. 
Cymnartf Patm;tnt, tom. Il . — Freytap, Analecta, lit- 
tàrmiu, p« M4. - Skfttê OMieBi, mèUotMtti» em-têUKi 
L V, p. 63. - Cotai. BièL JMunr., tom. L - Bayl«, Die- 
UmuMire erMque. 

BOKFANTB {Ànge-Mothisu) , poète, philo- 
sophe et botaaiata: italien^ natif de Patennoy 
mort en 1676. On a de lui : to Fortuna di Cleo* 
patra^ poème héroïque > Patonne, 1M4^ — > 
l'Amore fedele di BUmca da Sassano; ibid., 
1653; — Recueil de vers; •— Lettera sulla bo» 
tanica; Naples , 1673. Il a eaoore laissé en lya- 
nuacrU : Vocabularium botanicumj «^ Psièii- 
Qorum, dvilium et cBoommicorw»» aociêmiatm 
epochat -^ De morte amplettanda et de 
vUa contemptu earmeni-^De l^kiasi, ne-^ 
phritide, ac renum et vesicxviiUs Quêgstionos^ 
— CCCC discorsi academiicii — Synonymes 
de la langue itaUenn^. 

BONPiNi (Ai%toin^)^ htetoriaa, tradaetear 
et philologue itattsR^iiéàAaeoli, dtensla Mar- 
che d'Auoéne, en déoMsàre 1427 ) morien 150t. 
11 occupa d'abord à Racaaati «ne ahaira de litté^ 
rature grecque et latiae. AppiM à te eavr de 
MalhiaaCorvi*»roi deRDotri^ « yeattortHaede 
gavTanairatdemaMradelareiiie Béatrfxd'An- 
gao. IiadSatea, saooesaear de Mattuas^ M eoïK. 
sarm ses tilna et ses pensioiis. Sas principant. 
omraBii] aaak : J^rtsm Ungor^ommn dêcadet^. 
très , nunc demum industria HarUni Mron- 
nwiJBiêtncensis Transstflmni in Iwem edtt», 
ete. ; Btta, 1543; Ibid.) 1568, fia-fol., édtt. eom-^ 
pIMei trnmaOdttionibus Jo. Stmbuei, Mtehaé^' 
«a-JH«l, Cammachi Experientis, IHcolaiOlai/ 



wr 



BONFINl — BONGARS 



Afexandri CortetU ei Ahrakami Baskeka^ , 
Francfort, 15S1 , io-fol. ; Cologne, 1690, nhfol. : 
cet ooTrage se recommande par la pMskm 
des faits, Tordre et l'âégance da style; — Fkarti 
PhUostrati LemnU l^H duo de vitU saphit- 
tartmy Antonio Bon/tnio HUerprete {ex «ctt- 
bus SckurerianU); 1516, in^*", ayec beaucoup 
de correctioas de Frédéric Morel; Paria, 1608, 
in-fol. ; — Hermogenis liM deArte rhetorlea 
et^hthoniisopMstœprogffmnastica, Anto- 
nio jBoi^to inUrpreU; hjim^ 1538; — in 
fiorathmFlaceum CommentarH;Jiime, m-4''; 
avec les commentaires de Sadius AseentHês, 
Paris, 1519, in4iol. ; — SymposUm BeaMeis, 
sive JHaloffi très de PudieWa conjugaU et 
Vkrginitate; BAle, 1572 et 1611, iorS^ ; — une 
BeUUion de la prise de Belgrade par Blaho- 
met n en 1456, insérée dans le Spuiromus re- 
rum Tureko-Pannoniearuim; Francfort, 1527, 
în^». 

Bayle, IHet iUie. - VonIw, de BittorieU UMnis, ~ 
Gaddlas, da Sertfitoribm eeeUtiaitieii, — CiwltUnger. 
^périmait Hunoarim liUraîm, — Tinbofcbi, Storia 
délia Lettmmtwra ItaUama. 

*BO»Dii (Sylvestre ), jurisconsulte italien, 
naftitde Bertinoro, dans la Romagne, Tivait 
dans la dernière moitié du dix-septième siècle. 
On a de lui : yotabiUa ad bannimenta ge- 
neraUa dietU^nis eeclesiasticx ; Gesena, 1661, 
1666, 1678, in-4<'; arec des additions de Fran- 
çois-Antoine Bonfini, Luoques, 1714, 2 toI. 
in-fol.; Venise, 1741, in-fol. 

Maziacbelli, Saiitari d^itaUa. 

*BOHFiHi {François- Antoine) y Juriscon- 
9ulte italien, petit-fils du précédent, natif de Ber- 
tinoro, dans la Romaine, mort le 7 s^tembre 
1739. On a de lui : IM Jurefidei commissorum 
magiscontroversodispuiationes;Ymàae, 1741, 
2 TOI. in^bl. 

MaoachdH, SàrUtoH é'ttaUa, 

«BONFiou {AntoUne), théologien italien', 
natif de Bologne, mort le l" novembre 1624. H 
fiit nommé éréqae de Carinola en 1622. On a 
de lui : D0 vera saeerdoiis Per/eeiione; Bolo- 
gne^ 1609, in-4*. 

MazMKkeli, SerUtori ^ntUa, 

«BOHFiOLi (jBbraee-JfoHe), jurisconsulte 
italien, natif de Bologne, mort le 4 juin 1702. 
Après aTofar été professeur de droit dtil et cano- 
nique, 11 entra dans la congrégation de Saint- 
Philippe de Néri. On ade lui : Ite rmmohiUtate 
terrx; Bologne, 1667, fai-8*. 

MaBMlwlll, SerUtari drjtaUa. 

*MmoLi (Sylvestre), médecin et astro- 
loflne ttiHen, Tivatt à BoIo^mtbts le mitten du 
dix-septième siècle. On a de lui : INicorti of^ft^ 
ioçiei;'-TraUaiodegr Idoli, dans la iïescrl- 
siofieifol JAfieaCo^pikifiode Laurent Legati;, 
Bologne, 1667,in-12. 

Mopr. médUaU, - MauueheU . SeriUoH dPttàha, 

«BOKFOira (NUiolas), libraire et anttquaif« 
français, Tirait à Paris Ters la fin du seiiième 
i^èdcOn a de lui : une édition reme et aug- 



mentée des AnHquités, throniquesét singula- 
rités de Paru, par Gilles Gorrottet; Paria, 1581, 
1586, in-16; ouTrage encore augmenté par Jac- 
ques dn BreolL 

Ulong. BMiefOÊêtuê JMftori«iwde ta #y«iM; éittlM 
Fontette. 

B0HF08 (JfonoAem), lexicographe français, 
juif de Perpignan. On a de lui : aiichhal-JoJl 
(Perfection de beauté), ou Liber defai^ionum, 
eu hébreu; Salonique, 1567, ni-4* : c*est un ma- 
nuel lexique dans leqpiel l'auteur exfdique les 
termes des sdenees connues de son temps. 

La Croix da Maine et DoTerdler. Bibi. firane^ étf U. de 
Blgoley de JoTlgny. 

^onFmÈMM(Jacques), en latin Boi^/rerto, 
hébnûfsant et théologien flamand, de l'oidre des 
Jésuites, né en 1573 à Dhiand-sur-Meuse, mort 
à Toumay le 9 mars 1643. On ade lui : Penta- 
teuchusMosUconmentarioiUustraiuSyeiiPro-^ 
loguia in totam Scripturam sacram, réunis 
dans le même Tolume ; Anrers, 1625, in-Ail : les 
commentaires sont estimés, et les prolégomènes 
sont clairs et méthodiques; — Commentaire 
sur Josué, les Juges, et Muth, en latin; Paris, 
1631, In-fol.; — Commentaires sur tes Livres 
des Rois et des Paralipomènes, enlatin;Tonf^ 
nay, 1643, 2 toI. in-fél. ; — Commentaire sur 
ronomasticon, ou Description des lieux et 
des villes de rÉeriture sainte; Paris , 1631 , 
m-foL; ibid., 1707, fai4iDl., aTOc de nouTeHes 
notes et une carte géographique de la terre 
sainte, {Mur Jean Lederc 

Alegambe, BibUoOUca Scriptonm SocitUUU /cm. -<. 
Talère André, BiblMkeea Belffiea^-SwttH, Mkmx 
bélgiem. - Le Mire, Eiogia mmtrium BtigU Seri0o 
non. 

BONOARS (Jacques), saTant critique calri- 
mste,néàOriéansea 1546, mort à Paris le 29 
juillet 1612. Henri IV l'employa pendant trente 
ans dans différentes négociations importantes. 
Sixte y ayant fulminé, en 1585, une bulle contre 
le roi de NaTarre et le prince de Condé, Bon- 
gars, alors ambassadeur à Rome, y fil une ré- 
ponse pleine de hardiesse, et Tafficha lui-même 
au champ de Flore. On ade loi : une édition de 
/t»^in, aTcc de saYantes notes; Paris, 1581, 
in -8*; — Cdlectio ffungaricarum rerum 
Scriptorum; Francfort, 1600, in-fol.; — Gesta 
Dei per Francos , sive Orientalium eipedî- 
tionum et regni Francorum Hierosolymitani 
Scriptores varU coxtanH, in unum editi; 
Hanan, 1611, t II, un toI. u-foL; rectteS es- 
timé, et souvent cité pour la sublimité du titre : 
Gesta Dei per Francos; — JacoH BongarsU 
Bpiatolx; hBfâe, 1641. Les écrivains de Port- 
Royal en publièrent une traduction, sons levom 
de iMmvi/le; Paris, 1668, 1680, 2 vol. in-12; 
la m^e, 1695, in-12. Sinner afoit imprimer des 
Bxtraits de guelgues poésies au douièatie, 
treizième et quatoràème siècle, tbrées des ma- 
nuscrits de Bongars; Lausanne, 1759, in-T*. 
Bayk^ DicMaMiairs erUiçm. 

m0M€tJkmn(Jean'FrançoiS''Manet baron ub), 
général français, né àRienx (Seine-lBlMeiire) le 



sm 



BONGARS — B0I9GUY0D 



1^0 



llman 1768 , mort vers 1890. UflnlradaMles 
pagn dn rai oi 1770. Sow-lieiilaïaiit CD 1774,0 a 
eoraiMnidé oomme ooknel te régMnent d6 Nooiiles 
de 1790 à 1791, et aernt de 1795 et 1798 800816 
prince de Coudé. Lonque, en 1803, Fannée de 
Condé flit Ucoiciée, BoDgBn entra an aemce da 
prince de HohemoDenii-Heehingen, dont il eom- 
muida k contingent en 1 808. n fit en cette qnamé 
la campagne de Siléiie dana le 9* cori» de Tannée 
française. En 1807, fl senrit enPortogri, fbt 
fait prisonnier par les An^ais, et délivré lors de 
la prise de la Ck>rogne par les Français.!! entra 
rannée^drante an aerricedn roide Westphalie, 
JérAme Bonaparte. Bongvs ftit nommé général 
debri8ideenl809. Hit en cette qualité U cam- 
pagne contre rAntriche, et Ibt chargé de pour- 
surrre le chef de partisans pmssiens Scfaill et le 
doc de Bnniswick-<Els, dont la conduite avait 
été désaTooée par le roi de Pmsse. Nommé gé- 
néral de diriskin en 1812, il rentra en France 
avec le roi de Westphalie en 1813.nyprit dn 
serriœ en qualite de général de brigade, etoon- 
serra ce grade en 1814, pendant la premièra res- 
tauration; mais ayant accepte un commande- 
ment pendant les CentJoon, il ftit mis à la re- 
traite an retour des Bourbons. On a du général 
Bongan une tndnetioii française des lîulMc/ef 
n^lU€àre$ de Végècê; Paris, 1771, in-12 ; — TÉ- 
loge de PkUippe F, roi dlEspapie, traduit de 
Tespagnoi de don Joseph Y ieyn de daijo Lodi; 
1780, in-8*. 

De Goweellfli, DUttonmairê dm Générams frmmçaU, 
— BiùçrapkU dés CoiUemporaim. 

BOSfiAKTBH (Anickku)^ capitaine allemand, 
vhrait dans la dernière moitié do quatorzième 
siècle. II réunit sous ses ordres, en 1358 , une 
troupe de douie cents gendarmes, et se mit avec 
eux an serrioe des Siennois, qui faisaient alors 
la guerre aux Pérousins. En 1359, fl abandonna 
le parti de Sienne et se joignit an comte Laudo, 
chef de l'une de ces bandes redoutables con- 
nues sous le nom de Grandes Compagnies. Ces 
deux capitaines désolèrent phisieun contrées de 
ritalie, piUant les campagnes et levant sur les 
viDes d'énoimes contributions. Ces brigandages 
n'empêchèrent pas Bongarten de se mettre plus 
tard à la solde de plusieun princes dltalie, aux- 
quels, malgré son haliilete bien reconnue, il fut 
plus nuisible par sa dâoyante et ses trahisons 
qoMl ne leur ftit utile par ses talents militaires. 

9bfiMidi, Histoire des MépubUqms ItaUauus. 

^■OHGBTiLLB (Gutlloume), chroniqueur 
français, vivait dans la seconde moitié du trei- 
aème siède. Il ételt Normand, et fbt mofaie de 
rabbaye dn Bec. H laissa en manuscrit : Chro- 
nieon ab anno M ad anmsm MCCLXXX. 

Letong, mhIMkév» ktttoriqm de ta Frtmm (édttloa 
Fooleite \ n* iftM. 

*B09«iouio {Ferdinand), jurisconsulte 
et canoniste italien, natif dePalerme, vivait dans 
la première mottié dn seéaème siède. n remplit 
de hantesiboctions judiciaires. On a de lui : iâd- 
notaHonu ad Mlam NieoUU V et régions 



pragmaikam Aê^konH de Cemibusf ] 
1809 et 1812; --Xediirafi^erHIiffeyiii Si^ 
cUUs; Palerme, 1814; — ÀUegatkmes super 
nmUUateseeundé deareH ineausaFi^ndix; 
iUd., 1828; — ConsUia oeto decMvay dans les 
Consiiia mIscIa de Pierre de Lune ;ibid., 1827; 
— Àdneiaiiones ai Conttiêhidines PanomU, 
sans indieatton de date. 

MtTWrtniiai SertttoH d^itaUm. 

■«■«lOTAini, enlatim B•MO■AmnBi(iill- 
M)le),8avaBtitalien, néàPerraroloen 1712, 
Vivait enoore en 1780. fl étndiaà Padoue, d'où 
il se rendit à Venise, et y entreprit aveo Zanetli 
les catatogoes de.la biUiolhèque de Satet-Marc. 
Ses prine^anx ouvrages sont : Graca sehoUa 
seripioris ammymi in Hameri IHada, Ub. /, 
ex vehuto codêcebibUotkecsa Venetss; Venise, 
1740;--6r«caJ>.irard BibUotheca^ eodicum 
nunmeriptorum per titulos digesia ; Venise, 
1740; — LaUna et Italiea D. Marei BibUo- 

dêgeeta; ibid., 1741, en ooDaboration avec Za- 
netti; •— Leontii monaehi BierosoL qnssdam 
ad Mstorian^ ecdesiasiicasn spectttniia e 
grsBCO versa; Lucques, 1753; — Varj Bpi- 
gramme délia Greca Antohgia, recati in Un- 
^Haool^ars; Venise, 1762; — lÀàanUsopbistês 
Oraikmes XVH mtnc piimum e nus. codd. 
eruit, iatine vertit, ntâisque illustravit ;Yt- 
nise, 1754; — Coiu^iliiliofies aUquot imp. 
TMeodosU et Juliani, e MS. codice primum 
éd«to, dans la dernière édition dn code Théodo- 
sisB'; Venise» fanfol. ; — l^eodoreti opuseuia 
duo, nunc primmn ex eodàee MS. bibliothecis 
Vindobon. vulgata; Venise, 1759. 

ManodielU, SerittoH dFltaUa. — Sai , Oumnarticoii 
lilt0r«riMm, VU. 

*BOH«ioTAinii, en latin bohjohaiiiibs 

{François), astronome italien, originaire de 
Raples, vivait dans la seconde moitié du dix- 
huitième siède. Il laissa : JHsGwrsus astrono- 
mieus super Lunationes anni IfissextUis; 
Naples, 1752; — Super Lunationes cœteros- 
que aspectus quos hàbet luna eum sole anno 
1753; ibid., 1753. 
MazxiicbelU, SerittùHSttaUa. 

BOHSO OU BOH«B8 (Pierre), savant italien, 
natif de Bergame, mort le 24 septembre 1801. Il 
était chantre et chanoine de la cathédrale de Bei^ 
game, et se rendit célèbre par ses connaissances 
dans les langues andennes, le latin, le grec, 
l'hébreu, les bdles4ettres, la musique , les ma- 
thâDoatiqnes, la philosophie, la théologie; en- 
ihi dans les sdenoes occultes et cabalistiques. 
On a de bri : IM mgstkia numerorum sign^ 
cn^ne; Bergame, 1583 et 1584; Venise, 1585, 
in^». La 3* édit de ce livn Ait publiée sous 
ce titre : Numerorum mgsteria ex abdUis 
plurimanm diseiplinarumfontibus kausta; 
Bigame, 1685, bi-lbl.; 1599, in-4*, avec un 
appendtee; Paris, 1817 ou 1818. 

Hiuttebefll. SerUtort d^IttUia. 

BOB6ITYO» ( Mare-François ), conventios- 



571. 



B0I!9GUrOD — BOUOMO 



m 



Ael» «é «n 1761 è Umrtm <Jnm), ami to 
28octolin 1805. flétatt tdorimstrataur di M» 
âé|Mv(em«itlww|«'il ArtneiOBédépaléàlaMi^ 
vestioBntioBakt il HMfMdaiftkPItîM» vtto 
(Ims k proeès 4» Lmus XULpoor la iMusIbb 
perpétaeit. • l>wflc < par t wiwiiwiflp , ditHil» 
j'ai iWMMn l^ati wapahla de kantt Inriîwm. 
On me demande mon opiaten aor la peiaey je 
crois que c'est la mafC; laais listéiit de aa 
pMe «• ftJt paMV^rt ▼aatttieiK ^Ifaate 
€odétalm,|iaaaa i|a'alle peut bltar la pain. » 
11 prit piMliwrs fais la parole saries WscKtas, 
pvlaoaairele 4iffwee,ooiitnla1oi<iri<isaitè 
vivgtetn 4HM la a^oiil*. Apite taaaaaiMi, 
BeaJiBy^d aa mMia daasaaa 4épai#MrMt, «ù fl 
ivprit aoB aMâenna vMiMiioBd'OTacat Attadié 
par«anviclMaàlai!ipuMlqM,«Be pot ^r, 
saM «ae pmafMAa daôleor, l'avéMaaeÉl de Ha* 
I à raapâro; «t àpailir d« 48 ècoBaim il 
I n «ondulladea narcpes d>liénati#B 
meaWBL ûb m aailai aa noit adié Mietdte 
aoddeatoadaaawlMlé; mais U a élétMnd 
nafé daM one naît pria da 



*BmmàM {Tkemu$), aaédeoift «iflaîa, ft^ 
▼ait dans la pimière sustié d« diir. aeptJèMi 
siècle. OmààeM:th$ Sm^eon'n tloêU^ édM 
par Edouard fV»i:4a« de Pelivvfth; JUaidraa» 
1630. G*Mt M neoNMÉl éti IMrapeutiqiM ctiinv- 



<lf^ JlMA), pûlnde p«f. 
; et d'aAîaanx, fiée à giaéawnr. le Otmais 
182S, eut pour maître Hayniood RanhoNr^aaii 
père. Oelte artisie , qei, depuis ipieiqnes années 
déjà^ s'est acquis par son talent une belle répu- 
tation, débuta an salon de 1841 par deux petits 
tableaux : Deux Lapins , et Chèvres et mou- 
tons. En 1842, die exposa à^ Anïmccax dans 
un pâturage , effet da soir j — une Tache cou- 
ehée dans un pâturage; — te Cheval à ven- 
dre; — en 1843 : Chevaux sortant de Vc^reu- 
voir, et Chevaux dans une prairie; —en 1844 : 
Vaches au pâturage ( bord delà Wame) ; — Mou- 
ions dwêuneprêirU; —la Msacontre^j^yugjd 
arecaumauiL i — un iâne ; — en 1845 : ie« TVois 
MomquetaérêSi — la Brebis et sou Agneau 
égarés pendant Vorage; — le iMbtmage; — 
Taureau et VÊckes,JSéUer, Brebis 4d Agneau; 
— Vaches aupéturage; — en 18é6 : un Trou- 
peau cheminant i — le Mêpos;-^ Moutansel 
Cbèw^i — an Pâlur-age^ et un dessin Mrebis 
et Agneau; —«a 1847 ; lahoutrage, 1M^&^ 
et animauv ; ^lioaloM aupdturagei — JUude 
d'itaiam, et êfature nmle; ^ «n à848 : 
Baea/ei Tasu re ma x ^ jaoa du rântal; -* Pétu- 
luige^êê B€n^fsdeMerei^éMa4e4Mm 
ceuranif raQB4e Viandéé; — 4e Meunier ehe^ 
minant; — un JPauream ^ ^mt^erMe^ en 
bronze. Enfin, en 1849 «t 1866, M^'« fienhenr a 
e «paaé, <ntte antgea taMenot t ew wyi éi i, te Ca- 



bamra$e fféeemaie; et wi l^ffet 4n mttin, 

LateiiUedeM'^' gaeaBgidnwr aanUapid- 
d < ! a H i i ( 6ff an» arts» H wm t àe inwê m à da paintoas 
et de acalpteavs ^ae de stenbies. Oïdse la cM 
de cette taiiHe, HaafinandJ 
1M9, et dont toaa les Imâli « 
eaiwil^stié les cmhfi as de|^ 
M. Angoala BoalMr, pataiK; M. 
hear, aoriptear; et M*^ »eyral (néeMieMe 
Boahear ) , peintre , qui seoaada sa aonr, 
M"^ Basa, daM la dnasUn de féeala ^akiMe 
da éeasln paar les jaanea iiUea,qai W a M aon- 
fiée, en 1849, par la -ville de Pans. lachiM'an^ 
Tueda tf^ Basa Innhinr, te Xaftaea wpi âfiner- 
nets y a ébbma les banneurs de la pâetis àm 
LoKemboiiVK, aa Paniiéoa des artfsles wvanla, 
et KéfMd'êCre npfodoit par la snrrnre. IGn 
1853, enfla, H^ AoaaBonbaDr, qni, dapais dcn 
ana, aVait pa enrayer dVnmaa aa aaian^ faut 
élrit grande fiaipatieBae dea naaaÉunii fni les 
Meaiefalaat anaoïa faipaiMles, acnpaaéte 
Mmekéaem ekemnm^ at Vaeàm eHêomêmee 
dm» m a*amte emac. #. F. 9. 

UmÈs^Mapmmm. 

mmnm^imm ( . . . K ^ 
v«t dans la dbndèfa nwltié du i 
slèflte. fldtoit daateay de fi a rl wn nn at MMtetté> 
cafre des Mfddfan da Paria. Oaa daini : 
QgnmûUBOan mur la aaetete 4m franei^mar 
(3Mf>- Varia, i748»ln^»iMéaéadaaaranateMr 
franc-maçon; Berlin, 1787;— JleiaÉion4a 
rapporiften vielblede /dma-CArM em Satmt 
Sacrement, arrivée à Marseille dans f église 
des Cordeliers, à la Penteeâte; ir54,ta-lî; — 
Réflexions d'unfranciscain contre fSncgclo- 
pédie de Tédit. de 1754, réhnpilinéea aoas le 
nom du P. Frudiet*, etintitnléesi^o^ede tSu- 
cyclopédie et des encyclopédistes; la Haye, 
1759, in-lî; — VAnti'Uranie, ou te ï>éisme 
comparé au christianisme ^ kttres en têts à 
Voltaire; Paris, 1763, fai-12. 

Qaérsrd , la France JUtérain. 

BOUHOMMB [Jean), clilrurgie& arignoiials, 
▼ivait dans la seconde moitié du dix-littitième 
siède. n laissa : Traité de ta céphalotamie, ou 
Description anatomique des parties que la 
téU renferme; Avignon, 1738, 1749. 

Journal des Savantt, I74s- 

«BOXBOMO iJean^François ), prélat sarde, 
né à Terceil vers ta fin du quinzième siède, mort 
en 1587. U était ami de saint Charles Borramée, 
qui Teofroya en 1509 pour obtenir du pape la 
confinuation du cancOe de Milan. Cet envoyé, 
plein de ùle et de lumières, devint évoque 
dans sa patriean 1522. Ûr%>ire xm le nonuoa 
aon «once en Suisse et k JColo^iie; et ce lut le 
premier nonce permanent en AUeiMigne, ^ il 
fit pa MI er tes décwto da eondle de Trente. On 
Inidolt: J t é ybi ' w aanowto eeeleekmtleK éeereta 
generaJia; 1*86, ln-«»; ouvrage qaclc pa|ie 
Benoit %vr a sonreirt cilé avec éloge. 

RMwrd et Olraod, MMMMfw mette. 



79 
. .. *BaM ( JHcrranAMMiM)» 
I i,^ 4» F«nw«, levait Ah 
,é^M (jifci'iiWMi ffiiiiiiiili 11 «'«ecuf» jwriout 4'«felii- 
r.ciB. a» «de lui < arfiimirg jw MkèànUa €i 
, «.«lirais VflMw« MM4« ém h nmùk Se /•* 

^ yy ■ MniiwftrUi, JoNKw» ¥'âW>â. 

\m m& tmwmj à QkmuM 



lONI --* BOnCD 



«74 



I 



'eiàlMsfae(«MMi«M 



lefiâMit^^ 



^ ' Cwt ctoMÂer »w jyiM fl i^ iii x ^HW^ya. Il«'4ftBr 
**>lit4G«M»«i i;a«««t«eAda«kkiiMte4eM 
^^'lengiie cfmrière il ^tÊtckMk nette viHe 4'im p&M 
'''^■o«h^4id t i ihteim »^aqtout4i fi0 ifi iei 4\«i 
■^ ^* coloris gitotf raJqiMmt iwfcie , fcrte d'cujéteii wrf 
^ wttsMt, lâeiMffn toiiMri, «t»&Maent A l'mA 
^ Vr la grIM, la déUeeteeM 4 i*c»iMM. Ui 
^ Mfttltt 4ettL glifiDiMb dttfriiM 0«ane>te 

NàUêmee et Bmtehm^^ VulCÊàm r mt tittni 
^ à TAéiis la armes d'ÀckOkn 4t Jn^t^êêr 
['■ (mjmdiêkaUia tkkwtB AmaitMe, àm^ftti^ 
^ PaflKviciin, uou^MwMion ^Ton ohaame 1iiei{8i* 
^ mable. LVMvraie le |ila» impartant 4e Boni eal 

la iioÉle de Vonkm de jSMto^HarM Mto 



MSI < le {lèie jlfoiins ) » airhrtelfljBfi et tt- 
Hiflg^ht iteKtt, mé à ««née te 3 novMbee 
174«,a0rftte 4jMn«ri«i7. il «eamoiça «as 
éMn «hK iee jéwftee ^ OféMM» «t fl estn 
teslMrwciélé,<ieBttee MftériavB reovdfè» 
Mit àAMae, «à A pN«oe«e«es 7<inx« 0t£t eM 
oeeiB de 4liéiri(^5ieà iteniereilé de ia fiapiflBceu 
H étudia «a néM ta»|M iliM>ii« màétim- 
tifee et tes MteOB «hMu^ee de r«iitfqitté. Oft 
r«Bveyia profeeeer te rhétoiiffae déni «n «oUége 
d'Attow^ne* ea^ttendut^ll eMatMH l'êge 
dentier dans tes «dresflaeoée. £a 177t, ilM 
càsxgédedaeeer^ A BU ff M e ^ le smeéedB ^Minle 
Docaaao. Loniine la ûm^^t^m de iéeiie Ait 
supprimée, te P. Béai ee reltea dans te Créne- 
aaig, oà il véoit des miewiê d'«ne «hsiMUedeBl 
a aveit obtean te oelalien. ftadeleàps apnte^ 
U tet nemmé proioBMV de jMéBetHre êm aénfr* 
naire de CrénsM, et ptes tard Yiee-rectev da 
c«Mége 4b ficrpiae. H fiNfita des tetein qae Uri 
IrissiÉt oe denter «h^oî pew «ninienir «se 
oorrespeBaanee litténin avec XoroeUi, huai^ 
iiuteès» ISraheachi, et ytaaiean aniMB de ees 
t eoirfràraa. A Veatee, «à 11 M affdé 
I préoqptenr^ cbea te princs 
if 11 mcaellit de ffédeax 
"rtiifn I ndeluiiit léiiii— ii iljiifii Ifin 
inents de 1814, fl aHa ehea tes jésuites de A«* 
gte ra^>lir les foDdteiis de liiUîotbéaJre «t ^ 



naltM dai aeiteee. One de tel : SitgP maeH 
cteHsteiMcri, pÊViJmi^ fred e iadinL bièiio^ 
tkêmforitUiiÊf Variée* 1793, 2«eU hrS'^i te 
P. «o« e'dtait Mseeié ta*. <teaytia pMr cet 
teaduitrie l'ea^ais d'£dw. Iteiweod» 
Bite)ed'arttetes;-n 
Sirite iriOnra «& i« fo^iMMie 4âUa /nUv-. 
nUà 4i SmUa-Maria tU<JmieUo^4 m di àl4tr» 
9p€ra/aiUMel£riuH,4tkG4êiiamidiMànei 
Venise , 1790 , in-S"" ; -— Lettere su % phné H--, 
tel M êtcmf^ rié /Oeme oUéà « terre 4M 
italxa superiore; ilnd., 1794, f^nnd in^*; --' 
Sévîtes Monelv reiMme vutt^erstf-y mkiro 
emlfciemio uri dtenritty f^ooillaalil, ef ArikAeM 
rfesumam, Md, , i«ei , ^r , <b eoHaboiallen 
a»e&l.-J. P^totH ; -^ jysttele ig' mm casseiim 
fmffm^fioa, êpem^ umi m m t u é^ êro^t € ar* 
pente^ele.; Ibid., 1<804, te^;— •ifOM'te ril 
Jriff^ rie< /». iM^ Lmeei ; ifeatee, 1810, i»4% 
îMéi^ diM teit. IV des ^«mIcs enetfoisféi^ 
fwsr, 1817; -* «ne LÊtêné iAmti sur quel* 
.qmes ptènimm tmtifms régrnnmemi éécoth> 
vertes à l^te8,liifiMednste t Vides Opm-, 
coli scientifict iettvr&ti, FldNMe, 1488, et 
lnidrfte«ifir«icatedBBsteit.iVda dTafiaiiit 
deMittin. 

i mt kmH A i O i u ^n, t. il, e- «»« 
#Mi<ûH(^e), mAiteete italien, né en 174a, 
en ft818.iléUdtsnriatendMitdestnjraax 
pnUics en ffeoes>c« àjgxés te Biert de La» sch 
and, il éogaa A ee ntiwal, daM fd^tiae Sainte- 
€M&,an4MiiniMBtdeHiné|«rhMiéine, «t 
dwt nne |>attea<ht auîantte à ees /«de. Ont ar« 
t M t S ito n irit teafea i da rin irs nsémeiffes de sa 
eompoeNten dans èes Jg/tanarWi énttrsio <dV 
mthmttmia^ fl a iaieeé eaeoee : JSdêgio 4s 
ImaA, lêmttê 4aUe mme ^persy Fise, 1810, 
te-il; «t une Aé^fatie 4e JftolelrdMfe «entre 
tes oriti^esdeï^réaid. 



lif de Veniee. Ona de lui : to ijfcneski roatnna 
fteMo 4a Ssete tV^^iriiMo, 9pera iraçica ( en 
pceee); Venise, aaas dite; — VUa^ omoH e 
«erte (H «amené; Ibid., éflatenifnt sans date; 
— 4/ ^cmtsOnM ipcrfer, een te Metamsir^si 
(fjSrtenotMiie pm amsrt; f»ttpprsssHtsaiom 
Meirioa («n preae ) ; IkîL, saas date. 

*Minsat<iMMfe^ fo4te Italien, naerito 
3 iandor 1S37. fl était d*une noUe faadite de 
et raaoftt dsns «ette Yilte de tarte» 
L'SaMtenr de i'tf «éeire iUêémàre 4^1- 
h4se eempte BenichI paimi tes peèles «ealem- 
porains de P éta aryM : « Oe ^ veete d'eu , 
p o nte t a , nous tes telt Teâr «dus «oonpés dn 
mtane suiet, qai «et l'anoar; dt Ten ftasmA 
en-qaelqiie aerts les croire teas aaieaidiT da 
BéDae abjet, |ndii|a'ancnn d^aax nedit te nom 
de ea maltnsse, asmin ne te peint eoos des 
teaito pairioBfcn «t aensAiles; teas perient de 
ni6roe de learspeiMay de lears seapars ,de leur 



&7& 



BOniCHI — fiOJNlFÀCE 



&7G 



yfit langoMsante, de la mort qu'ils im(toreiit, de 
la pitié qa'on leur refose, du fea qui les brûle, 
et du froid qui les glace. Us sniTent obstinénneDt 
les ûosses routes que les premiers poètes leur 
ATaient ouvertes dans le treizième siècle. » On ne 
saurait mieux peindre cette époque littéraire. On 
a de Bonichi : Canzoni IV ^ dans les Bime di Pe- 
trarca d'Ui»ldim ; Rome, 1642; Turin, 17JîO; 
— Sime, dans les HaccoUa de pœti anticki 
d'Allatios. 

MaizacbelU. SerUtoH tntaUa. - Gtagocné, Histoire 
litterainae lltaUe, t. H. 

BOMICHOH (François), prêtre de TOra- 
toire, né vers la fin du seizième siècle, mort en 
1662. Il professa les belles-lettres dans plusieurs 
collèges , et fut enfinnommé curé à Angers. Les 
ouvrages de Bonichon ont pour titres : Pompa 
i^i^copoiif, Angers, 1650,in-fol. : cet ouvrage cu- 
rieux et recberché fut composée l'occasion dé la 
nomination de Henri Amauld à l'évéché d'An- 
gers; -- Autorité épUcopaU défendue contre 
tes nouvellei entreprises de quelques régu- 
liers mendiants; Angers, 1658, in-4^ 

Ricbam et Glraod, BibUoth4que taeree. 

BOSiFAGB, génial romain, naquit en Thrace 
et mourut en 432. Sa vie se partage en deux 
périodes bien distinctes : la première, toute de 
dévouement à l'empire ; l'autre, toute de défec- 
tion et d'un tardif repentir. En 413 , il défendit 
Marseille contre Ataulfe , roi des Goths ; et en 
422 il ae distingua contre les Vandales d'Es- 
pagne. Devenu tribun et comte, il fut chargé par 
Honorius de commander en Afrique. Il s> con- 
duisit avec justice et désintéressement , et sut 
tenir dans le respect les barbares voisins. 11 
obtint tonte la confiance de l'impératrice Pla- 
ddie, lorsque cette princesse, sorar d'Honorius, 
prit les rênes de l'empire en 424, pendant la 
minorité de Yalentinien m, son -fils. La faveur 
accordée à un courtisan, quel que soit son mé- 
rite, exdte toi^ours l'envie de tons les autres : 
c'est ce qui arriva dans cette occasion. Aëtius et 
FéUx, qui commandaient en Ocddent, s'unirent 
|H)ur perdre Boniface. H reçut du premier une 
lettre qui lui apprenait « que tout était changé 
pour lui à la cour; que l'impératrice avait juré 
sa perle; qu'eUeétait sur le point de le rappeler, 
et que, s'il quittait l'AlMque, sa mort était as- 
Durée. » D'autre part le même Aëtius allait trou- 
ver Pladdie, et lui déclarait « qu'étant ami de 
Bonifiuse, ce n'était qu'avec un extrême regret 
qu'il se voyait obligé de dévoiler ses projets per- 
nicieux ; mais qu'il devait tout sacrifier à l'intérêt 
de son prince; que Bonibce n'avait défendu 
l'Afrique que pour s'y rendre indépendant. » En 
même temps Adtius conseillait à llmpératrioe 
de rappela* Boniface, convanicu, ^ioutait-il, 
que cet ordrene serait suivi d'aucun effet H est 
rare que les princes ne tombent pas dans les 
pièges de cette nature : Pladdie rappela Boni- 
fjMe, et «hû-d, loin d'obéir, leva des troupes, et 
qudque temps après appela les Vandales en 



Afrique. Vengeance trop Ikdie, et qui trop sou- 
vent ternit en un jour la gloire d'une vie entière! 
En vain S. Augustin, avec lequd Uéteit Hé, Ini 
écrit-il une lettre touchante pour le dètoorner 
de cette guerre parridde : Bonifiée n'écoote rien, 
tout décidé qu*U est de partager l'Afrique avec 
l'ennemi qu'il y a appelé, plutM que de la rendre 
à son sonveram. Les Vandales, commandés par 
Genséric, viennent désolei. l'Afrique. Ifippone, 
Carthage et d'autres places sont ravagées, etGen- 
séricy va fonder unenouvettemonardiie. Édairée 
trop tard, Pladdie fendit à BonifrM toute sa 
fiiveur. n voulut alors réparer ses f^tes. Il mar- 
cha contre Genséric, qui le rejeta dans Hîpponc 
en l'an 430. Après une année de siège, Boniface 
réussit è g^poer lltalie. Ilserenoontra avec Aêlius 
à la tête dM légions qui se trouvaient dans Ra- 
venue; Aëtius fut vaincu, mais Boniface, blesse 
de la main de son rival, mourut dos suites de 
cette Uessure trois mois plus tard. 11 avait été lié 
avec saint Augustin, dont, comme on l'a vu, 
il ne sut pas suivre les sages conseils. On pré- 
tend , mais sans le prouver, que l'influence de sa 
seconde femme Pétegie, qui était arienne, ne fut 
pas étrangèreaux actes qui marquèrent lesder- 
nières années de Bonifinse. V. R. 

Procope, GiMrr»tf«f yamdmlês, — Saint Aotattlii. 
ÉpUre». — Gibbon, />ec<iM oiui/aK q^ JIosmm Empire. 
— TilleBODt, HitUÂTé des Bmperemn, - Lebeau , OUt. 
du Boê'Bmptn, L VI , aimotée par Salnt-MaitUi. 

BORIFACB ( saint), dont le vrai nom était 
WiNFiuD, naquit dans le Devonshire vers l'an 
680, et mourut le 5 juin 755. Religieux au couvent 
de Nutchelle, professeur de rhétorique et de théo- 
logie , consulté quelquefois par les évêques et les 
synodes, Winfrid semblait destiné à l'éptseopat, 
quand le désir de r^andre le cfaristianisnie en 
Frise et en Allemagne l'enleva à son pays. 11 se 
rendit en Frise l'an 716 ; mais le moment était 
inopportun. 11 se tourna vers Rome, et demanda 
à Grégoire n des pouvoirs et des instructions 
pour remplir une mission sur les bords de la 
Saale et du Neckar. H avait à pdne commencé 
ses prédications dans ces centrées, lorsqull ap- 
prit qu'en Frise l'état des choses avait changé. 
Il y alla seconder pendant trois ans les travaux 
du missionnaire Willibrod. Au bout de quelque 
temps il retourna en Hesse, y prêcha avee suc- 
cès, et alla bientôt recevoir, dans un second 
voyage à Rome , la consécration éplacopalc, des 
instructions nooveQes, et des lettres de reeom- 
mandation pour Charles Martd, pour quelques 
autres princes et qndqnes évêques, qui pou- 
vaient assurer les progrès de sa mission. En- 
couragé par toutes ces droonstances, il abattit 
les sanctuaires des païens, éleva des autels et des 
églises, fonda des écoles, des congrégations et 
des colonies chrétiennes en Saxe, en Thuiings 
et en Bavière, et rendit à la cause de l'Évai^le 
des services si remarquables, que Gtégoire III 
s'âDopressa de le nommer archevêque et primat 
d^Allemagne , avec pouvoir d'établir des évèdtés 
partout où cda lui paraîtrait utile aux inléréfs 



577 



BomFACx; 



578 



de te reHgjkm. Dus le bot de eonférer avec le 
laîBl-ii^, Booifaoe, pour la troisième fois, se 
nndtt à Borne. H eo partit arec nue noaTelle di- 
goiCé, celle de légrt du pape en Allemagne; et il 
adMira alon de fonder ou de régler les éTèchés 
et les diocèses de Passaw, de Freysingne et de 
Katiabouie» ea Baiière; d'Erftirt, en Tharinge; 
de Burabooig, en Hesse ; de WnrtilNHirg, en Fran* 
oonie; d'Eichstaadt, dans le palatinat deBayière. 
Lee albires rdigieases et politiques des Francs 
l'occopèrent à leur tour. En sa qualité de légat 
do aaînt-siégey il léonit en France un grand nom- 
bre de synodes pour rétablir l'ordre et la disci- 
piine dans des diocèses où, depuis quatre-Tîngts 
ans, on a^aît négligé tontes les assemblées de ce 
geore. Quand Garloman, l'un des fils de Charles 
Martri, se Ait retiré an mont Cassin pour s'y li- 
vrer à la défotion, et que Ghilpéric m, inca- 
pable de régner, eut été enfermé dans un antre 
monastère, saint Boniface donna le sacre à Pé- 
pin le Bref, par ordre du pape Zacharie. Il fut 
cnsoite porté sur le siège éplsoopal de Mayence, 
qu'on érigea en métropole des évéchés de Colo- 
gne , de Tongres, d1]trecht, de Coire, de Cons- 
tance, de Strasbourg , de Spire, de Worms et de 
Trêves. C'était là moins un diocèse qu'un em- 
pire : Boniface , pour le gonvemer, d&igna l'un 
de ses disciples, Lullus, et se rendît pour la 
troisième Ibis en Frise, premier théâtre de son 
nposiolat. H aDalt y achever son œuvre, lorsqu'il 
monmt assassiné dans sa tente par les barbares, 
avec dnqnante-trois de ses compagnons. C'était 
terminer par un martyre ^orieux une carrière 
qu*avaient illustrée de grmids et pénibles tra- 
vanx. La postérité a placé saint Boniface ou Win- 
Md parmi les bienfaitears de TAllemagne, dont il 
est appdé V Apôtre; et l'Église l'a inscrit au nom- 
bre des saints, avec plusieurs de ses collabora* 
teurs. 

Saint Bonilbce a laissé des Sermons et des Let- 
tres qui sont à la {fois la meilleure de ses bio- 
graphies, et le commentaire historique le plus cu- 
rieux sur son temps. Ses lettres ont été publiées 
par Serrarius, leOô, in-4*. [Enc, des g, du m.] 

JmuUtÊ det BénédicOnt, treUltae sKcle. - j4eta 
Sametarmm, aul )alD. — Anoiles de Fnlde, dans Preber, 
Seriptùrti rerum çernèanicarum , L I. ~ Matter, HiS' 
UHr0 mUmrêeUe de rÉglUe chrétienne, t. Il, eh. 1. — 
Jean- François le Petit, Grande ehrcniqve de Sottande, 
etc. - Beda, «W. Vttrt^U 

BOMirACB If pape, mort le 25 octobre 422. 
Il Alt élevé au saint-siége en décembre 418, 
après la mort de Zosime. Un parti opposé , pro- 
tégé par le préfet Symmaque, nomma dans le 
même temps l'archidiacre Eulalius. Informé de 
ce schisme, l'empereur Honorius ordonna aux 
deox contendants de s'abstenir de toute fonction 
et de sortir de Bome, jusqu'à ce que l'affaire eût 
été Jugée par un concile qu'il venait de convo- 
quer à Bavenne. Boniftux obéit, et les évéques 
Jugèrent en sa laveur; Eulalius refusa, et sa 
csnaefiit réputée mauvaise. On le déclara intrus, 
«t on le chassa de Bome. Boniface, resté pai- 

flOUr. BIOCR. UNIVERS. — T. VI. 



siUe possesseur du saint^égs , gouverna sage- 
ment, et termina à son gré la contestation qui 
s'était élevée entre loi et le patriarche de Cons- 
tantmopler, au sujet de la juridiction sur les égli- 
ses d*Illyrie. Saint Augustin luf avait adressé ses 
quatre livres en réponse aux deux lettres des pé- 
lagiens. Qudques fiMtieux voulurent, après la 
mort de Boniûice, rappeler Eulalius; mais Eula- 
lius refusa de quitter sa retraite. [Enc, des g. 
du m.] 
Rarontus, Aimai. - PlaUna, rit. PontV- 
BOHIFACB II, pape, natif de Bome, mort le 
8 novembre ô32. Il fut porté au souverain pon- 
tificat dans le mois d'octobre 530, et succéda 
à Félix IV. Il eut pour concurrent Dioscore, qui 
mourut quelques jours après, et fit évanouir ainsi 
la crainte d'un sdiisme. Boniface condamna la 
mémoire de Dioscore ; mais il reçut à sa com- 
munion ceux qui l'avaient nommé. Gouverné par 
le diacre Vigile, qui convoitait la papauté, il con- 
voqua les évéques de la métropole et tout son 
clergé, les obligea par serment de lui donner Vi- 
gile pour successeur, et en fit dresser acte. Cette 
convention contraire aux canons , arrachée à la 
faiblesse, destructive de la liberté des élections, 
excita dés réclamations générées, et fut anéan- 
tie, iq>rès quelques délais et quelques hésitations, 
par les prêtres de Rome. Boniface II n'eut pas 
Vigile pour successeur immédiat. On a de ce 
pontife : Epistola ad Cxsarium Arelatensem, 
dans les Epist, Rom. Pontif, de dom Constant. 
[Enc, des g, du m, ] 

PUUna, nt. Poiai/.-ArUud, Hist.de$Souv, Pontif. 
BômrACB II», pape, natif de Bome, mort 
le 20 octobre G07. Il avait été envoyé par saint 
Grégoire le Grand , en qualité d'apocrisiaire ou 
de nonce, auprès de l'empereur Phocas, et ob- 
tint de ce prince que l'évéque de Bome porterait 
seul le titre d'évéque universel, n fit condam- 
ner, dans un synode, les prélats qui, de leur vi- 
vant, se nommaient des successeurs. Durant sa 
nonciature, U avait écrite saint Grégoire des let- 
tres qui ne sont point parvenues jusqu'à nous. 

BaronlQS, Annal., an, eoe. — Richard et Giraad, Bi- 
bliothéque sacrée. 

BOSiFÂGB IT, pape, natif de Valéria, dans 
l'Abruzze ultérieure, et mort le 7 mai 615. Il était 
fils d'un médecin, et parvint au souverain ptmti- 
ficat le 23 aoât 008. Le Panthéon lui ayant été 
cédé par l'empereur Phocas, BonifSMX IV chan- 
gea ce temple en une église sous l'invocation de la 
sainte Vierge et de tous les saints; c'est aujour- 
d'hui Notre^Dame-de-la-Rotonde. Il avait laissé, 
dit^on, fdusieurs épitres qui ne nous sont point 
parvenues; on lui attribue, mais à tort, les traités 
suivants: DearteAlMmàca; — DepraBroga- 
tmi Petri; -— Parxnêtls ad Scatos; — Doc- 
trintile ftdei. 

Loais Jacob, BibUotKeea Ptmtificitm. — Richard et 
Glraud, Bibliothèque sacrée. 

BpRirÀCB V, pape, natif de Naples, mort le 
24 octobre 624. Il avait succédé à Deus-Dedlt 
le 24 décembre 61 S. H confirma le droit d'^silo 

19 



47» 



BONIFACE 



(m 



flooordé aux égUses» et interdit aux juges toute 
TiolenceÀ Tégud de ceux qui B*y Téftigleraieat. 
Il ne nous reste de œ pontife <iue trois lettres: 
la première, adressée à Juste, archevôque de 
Cantorbéry, en lui envoyant le pcUlium; la 
seconde, àÉdouin V, roi deNorthumberland, pour 
le détemûner à embrasser le christianisme; la 
troisièine, à la reine ËdeUmrge, pour qu'elle usât 
de tout son pouvoir afin de oonTertir à la fbi chré- 
tienne le roi £donin , son époux. 

Du CMoe, f^Ua pofiMilctiiii romanontm. — Rldianl et 
Ginad, BibL ÊOtrée. ^ ArUud, hUt dei $im9» pent» 

BOHIFÂCB Yi, pape, natif de Rome, mort le 
26 ayril 896, après avoir occupé quinze jours seu- 
lement la chaire pontificale , où il avait succédé 
au pape Formose. Il avait été déposé du sous- 
diaconat, et plus tard de la prêtrise, lorsqu'une 
faction populaire l'éleva au souverain pontificat. 
Son élection , dit Baronius, ne fut point cano- 
nique; aussi estril considéré comme antipape 
par quelques écrivains. 

Baroniiu. ^nii.88r7 et 904. - Richard et Gtnnd, Bmio- 
thèquê sacrée. 

BONlFâCB Tlt, pape, natif de Rome, tnort 
en décembre 985. Il fût éhi pape en 974, du vi- 
vant de Benott VI. Malgré rirrégularité de son 
élection, il n*en est pas moins compté parmi les 
papes légitimes. Accusé d'avoir eu part à la mort 
dé Benott VI , il fut chassé de Rome; mais il y 
revint après la mort de Benott VII, et, trouvant 
le siège occupé par Jean XIV, il le fit jeter en 
prison , où il mourut de faim et de misère. Bo- 
niface VU mourut subitement. Son cadavre fut 
mutilé, percé de coups de lance, et exposé tout 
nu devant la statue de Constantin. 

PUUna. Fit. Pmtif. - tlaconl. Vit, Pontif. 

BORiPACfe Yiii [Benoît'Gaëtani), l'un des 
pontifes etdesjorisconsultes les plus importants du 
moyen âge, naquit à Anagni (État de l'Église) vers 
i:>38, et mourut à Rome le 11 octobre 1303 (1). 
Sa famille était obscure, et on lui reproche d'a- 
voir fait de l'un de ses neveux nn marquis, 
puis un cardinal (1300) (î), et de l'autre un comte 
de Caserte. Son ptemier biographe (3) rattache 
au contraire sa naissance aux ducs de Gaëte, qui 
avaient déjà fourni un pape à l'Église (Gé- 

(1) Cest la yenlon de Perreto, et Vtcenee, htatorien 
eonten^ratii, fqwtf Mvratorl ( Script, rmr, itaHe., XI. 
7S ); elle est préférable à celle da roolDC J. RabKiu ( de 
Rossi} qui, dans la Fie de Bonif. (Rome, 165t), prétend qu'il 
était plos qu'octogénaire. éUnt iiré de qoatre-Tliigt-six 
aDa.aeloii Péttx (Hlos, daos l'Htotolrc d'Aag. Mvlat., p. m. 
BoDUace auralt-Upu, à un âge aussi avancé, montrer tant 
d'énergie etd'acUvité^ On serait plutôt tenté de croire; si 
le «or«m de 18M était rafOsammeot aothenUqne, qne ce 
pmittfe aeniUaiort * totaute-dls ans. ToiU, aernlar bto- 
graphe de BonUace, flotte, quanta la date de sa naissance, 
entre la deuiiéne et la troisième dixalne du treizième siè- 
cle, tiis on 1M8 ; ▼oj. p. se, éd. In-lt de 1S««. Ce dernier 
«ecttest plelik de dédiaiatiOM, et a'appule rveawnt aar 
les moDomenta. 

(t) Ferreto, n» t, p.TMQW, ajwd Uuratoriitxhvmm 
iUrpe produetut. Cet hlstorteo écrivait en iSiS, bien 
près des événements. 

(S) Rubmu, dans l'ouvrage qu'il dédia an cardinal Fr. 
Caletano, et qui est plein de flatteries et de eltatloM sue- 
pectes, qoand il ne copie pas lea Jnn* «ccJMioj^ de 
malstldU 



lase n) et an GaMano, BoUea eapagholfl. 
Quoiqu'il en soit, llflt ses premières études dans 
l'école de Tudertanum (Todi/, dont II fat «le* 
puis chanoine titulaire {i)\ mais il les acheva à 
l'université de Paris, malgi^ la célébrité d^ no- 
quiae à celle de Bologne, à laquelle, en 1)34, 
Grégoire IX avattaditsflséle Code desdécrétiOêi. 
On a la prenVe de cette prélâreoce dan» une 
bulle deBonUteelniHiiènie, relative à larésidoM» 
dn chancelier et «ntrea oOksiera de ronfiveraNé 
de Paris, qu'il rédigea lapremiète année da aoo 
pontificat, et dans laquelle il se dit mineur (aasB 
doute de vingtHoittq ans) quand il Ait élevé dans 
son sein (3). Cependant on dit qu'il fut disdple 
de Dino da Mugello, professeur à runiversiléde 
Bologne (3) I probàblement,à son retour en Italie, 
il alla y compléter ses études dans le droit «a- 
noDique* Quoiqu'il en soit, sa première résidence 
en France, vers 1263, dut lui faire connaître les 
fortes institutions de saint Lottis, et le lisvnfl qui 
se fiiisait dans les esprits de la tuMeiat et des 
légistes contre les doctrines cnvahissanta de 
Grégoire Vn et de Orégoira IX. Yers 1S56, il ao- 
compagna le cardinal Ottobolii (depuis pape en 
1276, sons le nom d'Adrien V (4)) dana sa lé- 
gation en Angleterte, et il y i^prit aussi les effiorls 
heureux des notables de ce pays pour faire ras» 
peder la grande charte f et la sentence arirftrale 
rendue par saint Louis pour le nritfntiea des 
libertés du peuple anglaia. En 1280, il se rendit 
en Allemagne coDune secrétaire du cardinal légit 
Mathieu de Aqua-Sparta (â).Maisenl281, par uae 
bulle du 12 avril, le pape Martin IV, en relevant 
au cardinalat, lui permit de cumuler le produit 
de douie bénéfices, dont un en An^elerre, celui 
de Towcester; sept en France, ceux de Barr, db* 
cèse de Langres; de Piliac, diocèse de Ohaitres; 
et des canonicats, à Langres, Chartres, Lyon, 
Paris , et Saint-Omer; deux en Italie, à Ana^ii, 
à Todi, et deux dans Rome (6). Plus tard, dans 
son Sexte, BoniAce Ait obligé de rappeler l*fai- 
terdiction de posséder phis de deux bénéUcea. Il 
ne dut sans doute ces promotions qu'à ses fbnc- 
tions diplomatiques et à des nominatioas de 
prince, qui en beaucoup de cas remplaçaient les 



(i) Dépositions dans le procès fait * sa Mémoire deraaC 
Clément V, en ISIO. 

(1) Dum In minoribut agerenoa de Ipsina honorabUt 
gremlo exlslentem fovlt et tractarlt ut fillum. Quoique, 
dans ce passage, on nomme l'église de Paris, 11 ne peut 
s'agir que de l'noWcrsIté qui en dépendait, pelaiiM le 
pape s'attribuait Juridiction sur eUe ; k cet Age on ne 
supposera pas que Gaétanl, Italien, eût clé clu cAa- 
noiiM de sa cathédrale. — Voy. la bulle, dans YHUt. dé 
rmife. parCKs.-Bg. Bnbeua (d«Boaiay),toai.lil, an en- 
talog. alph. 

(s) Du BoiiUy. t. IU,p. 10». 

(4) Rubaeos, p. 111. 

(5) TosU, i-U. 

(«) Ut eeeleftae S. Nleoinl ta enrcore Tniflue «e nrbe. 
et de Barro, In Uagonensl ; et de Pillaoo, arcbMIaoona- 
tum In Carnotensl ; ac eccleslam de Thouccstpr ; «anoni- 
eaïus qnoqne ac prfebendu. In Ungonensl, Carnotensl, 
Logdnnenal, PatMenst, Anagnlna, TnéarUnit S. Aed«- 
uMri Morinensl, et In baslllca S. Pétri de orbe leUncrn 
pesset. ( RubiBDs, p. 8; TosU. p. 89. } 



6ftl 



BONIFACE 



583 



étecttcms caïKMiJqiies. Il ne fut ehanoiae de Paria 
el de Lyoo que pour le béoéfice qu*il ea relira. 
Il remplit à Rome, pendant d'aftses longues an- 
nées, rolBoe important d'aTocat oonaistorial et 
de prottODolaire apofltolique (1). Lee fonctions de 
cardimd , auxquelles il était parrenn à l'Age de 
dnquantB-trois ans, n'étaient pas alors des siné- 
cures. Le nombre de ces grandes dignités n'était 
que de quinte à vingt, ainsi qu'on le voit par 
l'élection des papes de cette époque (2) ; et 
l'É^tise interrenait alors très-activement dans 
toutes les affidres de l'Europe et de rorient. 
Si les reproches graves qu'on a élevés contre 
les maeafs et la oondoits du cardinal Qaëtani 
n'ont pas été saoettonnés par la bulle qui , en 
1311, a tominé le procès fiut à sa mémoire, les 
dépositioiis Ihites devant un pape et nnecoromis- 
sion de cardinaux, sous la ibi du serment (3), 
firent asseznombreuses, assez précises, etasses 
solennelles, pour qu'i soit légitime de croire que 
ses mcBurs ne ftirent rkn moins que pures; mais 
ce qui serait plus grave, surtout à l'égard d'un 
prfrice de l'ÉgKâe, c'ast qull aurait traité avec 
dédain des dogmes de l'Église cath<dique, et nié 
un principe qui sert de base à la morale et à la 
reHgioii univereeile, celle de rimmortalité de 
rtee. Cette accusation est si horrible , qu'elle 
peut être attribuée à Tanimosité de témoins su- 
bornés par les ennemis de sa mémofare. H parait 
certain du moins qu*H se donna pour un esprit 
fort, et quil montra dès lors beaucoup de vanité. 
B remplit, pendant les trebe années qui s'écou- 
lèrent jusqu'à son pontidcat, les fanctions de 
caidlnal légat, notamment en France, en 1290, 
où il apprit à connaître le jeune roi Philippe le 
Bd ; en Sidie, en Portugal, en Allemagne, et 
même dans les afAdres de Syrie. Les cardinaux 
légats affectaient alors un Us\e royal. Le concile 
de Latran, en 1 179, avait été obligé de restreindre 
à vfngt-dnqtihevaux les équipages qu'ils exigeaient 
à leur passage des étabUssements religieux , et 
sainC Bernard leur reproche leurs exactions (4). 
Il était d'une expérience consommée, et acquit 
■ne grande influence sur le collège des cardi- 
naux ; on lui attribue la prolongation de la va- 
cance qui eut lieu, pendant deux ans trois mois, 
après la mort de Nicolas IV. Ce fut lui cependant 
(fai détermina le choix du condave réimi à Pé- 
roase, en faveur d'un pauvre moine de Sulmone, 
fondateur d'un nouvel ordre, celai des Célestins 
(i7m). Mais à peine ftit-Û élu, que Gaëtani em- 
ploya son crédit pour obtenir son abdication, 
Penma&or abdieaitonis CtBtetUni, cum vir es- 
$et omnium ealltdiuimmf et vtfer, dit le do- 

(t) A partir dapoBtiC. d'Inaocent v, eo lire. Plppiani, 
apiid Mwatoii, v> •»# on Meiae de Clément IV. TmU, 

(SI Um nontee n'a tU porté à 7S qae par Slite V, en 

1B86. 

(S> Le it nara tsio et Jonn ralT. Prenves dn différend 
par Dnpsy et Balllet, extraites do Trésor dea etuirtea 
de France, p. M7 et lalv. 



minioain Pippimis dans sa Chronique écrite en 
X314 (IV^i ). 

Il n'y en avait pas encore d'exemple dans la 
papauté, si ce n'est, peut-être, à l'époque de la 
primitive Église. On disait que l'élu dési^ par le 
Saint-Esprit ne pouvait, après son acceptation, 
abandonner VÈf^ae, dont il était devenu T^ux : 
le Dante, dans son poëmede VSt^er (x), atelie- 
ment épousé celte opinion, qu'il y ilétrit comme 
désertion l'abdication de Célestin. Mais le car- 
dinal Gaâtani fit passer au sacré ooUége une 
constitution quil a depuis insérée dans son Code^ 
et en vertu de laquelle il est loisible au pape, 
connue à tout autre souverain temporel, d'abdi- 
quer le pouvoir. L'acte par lequel Célestin Y a 
donné cette abdicatioB n'est pas fondé seulement 
sur ses infirmités, mais sur sa profonde incapa- 
cité (qui était réelle), et sur la malignité du peu- 
ple (2). Ptolémée de Luc , historien fifcvorable à 
Bonifaoe, et d'autres annalistes italiens contem- 
porains, affirmait (3) que le cardinal Gaëtani 
en Itat le rédacteur. Pourquoi donc l'avaient^ls 
élu quelques mois auparavant? 

Les cardinaux en petit nombre (4) étaient réu- 
nis à Maples , c'est-à^re en pays étranger : ils 
étaient de phis divisés ; maSs l'influeiice du roi de 
Naples, qui assistait à l'élection, et menaça les 
cardinaux de l'autre parti (6), détermina l'é- 
lection en faveur du cardinal Gaétan; les deux 
Colonne fiôsaient partie du condave. Ils se lais- 
sèrent entraîner, parce que le nouvel élu avait 
jusqu'alors suivi avec eux le parti des gibelins. 
L'élection fut faite le onzième jour ( 24 décembre 
1294 ), et les cardinaux éloignés n'eurent pas 
le temps de s'y rendre. Quoi qu'A en soit, dans 
son voyage à Rome et à son entrée*dans la ville 
sainte , Boni£ace vm (c'était le nom du nouveau 
pi^)e) ftrt accueilli par des acclamations uni- 
versdles. H est vrû que son prédécesseur avait 
eo aussi 200,000 acclamations, tant on était 
aise de sortir deranarchie de la vacance du siège. 
Les rênes de la haquenée furent tenues par deux 
rois, celui de Naples et celui de Bohême. Boni- 
iace exigea ou souffrit que ces princes le servis- 
sent à table , la couronne en tête. On dit, il est 
vrai, qu'il étaient les ieudataires de l'Église; mais 
les peuples de Sicile ne voulurent pas soufifrir cet 
abaissement et couronnèrent un autre roi, qu'ils 
soutinrent avec persévérance : la Hongrie ne fut 
pas plus salisilaite de la sujétion de son prince, 
et pêindant tout ce règne elle suscita beaucoup 
de diflSouttés au pape. 

81 Boni&ce avait compris toute la grandeur 
de la mission qui lui était dévohie , il n'aurait 
exercé le pouvoir moral immense dont la pa- 

(1) Ch. 17. Voy. les commentaUurs» auquels TeaU a 
essayé de répondre. 

(t) Cansa hamUlUUi et melloris Tllei , et conscientls 
iUcsa, debUlUte corporis, defeeto sdentia , et mali- 
gnitate plebit. — Raynaldi, Ann. eccles., p. 166. 

(S) Rayn., Ilr. XXIV, ch. M. 

(ki TosU en donne les noms , 1. 1, p. 98. 

(S) Ferreto, apad Maratorl, IX, 7». 

19. 



683 



BOraFAGE 



584 



paiité était alors rerètae, qae dans Tintérèt de 
la pdx européeDue, et par des moyens de doa- 
ceur. Biais il débirta envers s<m prédécesseur 
par des actes de violence dont on ne peut larer 
sa mémoire. Oélestin se retirait paisiblement 
dans son couyent de Solmone; Bonifiace enroya 
Ton de ses agents ponr s'assorer de sa per- 
sonne : cet agent se oonYsinqnit qœ Tex-pape 
ne pensait nullement à reyenir snr son abdica- 
tion, et loi laissa continuer sa route. Un nou- 
vel agent partit, avec des ordres impitoyables, 
dâestin , averti du dang^ qnll coarait , voo- 
int passer. la mer; il s'embarqua sur un es- 
quif, mais la tempête le ramena sur la c6te , 
et il fol fait prisonnier. En vain le peuple, pour 
protester contre cette violence, se prosternait 
sur son passage : le nouveau pape le fit garder 
dans sa maison d'Anagni , puis enfermer étroite- 
ment et au secret dans le chftteau de Sulmone, 
où Câestin mourut bientôt. 11 'envoya on car- 
dinal assister à ses funérailles , et prépara la 
canonisation de Célestin (opérée sous le pontificat 
suivant). « C'est ainsi, disent les religieux béné- 
« dicfins dans Y Art de vérifier Us dates, que, 
« dans le paganisme, des tyrans ont mis quelque- 
« fois au rang des dieux leurs maîtres, quils 
<( avaient fait mourir sspr^ les avoir détrdnés. » 
Ces paroles sont peut-être trop sévères à l'égard 
de Boniface; mais les contemporains ont placé 
dans la bouche de Célestin cette prophétie faite 
après l'événement : « In papatum , ut vulpes , 
subilsti; regnabis ut leo; morieris ut canis (l). » 
En septembre i 296, Boniface publia sa fameuse 
bulle Clerids kacos, qui fat la première source 
de ses démêlés avec Philippe le Bel. Dans 
cette constitution, qu'il dit avoir prise de l'avis 
des cardinaux, il déclare que les laïques sont en- 
nemis (infestas) des clercs; qu'ils s'emparent 
de leurs propriétés, ou veulent les soumettre à 
leurs exactions. Pour obvier à ce mal , il pro- 
nonça l'excommunication contre les prélats, 
ecclésiastiques ou religieux, qui consentiraient, 
sans l'assentiment préalable du saint-siége, à 
fbumir aucun subside, même à titre de don , 
et jusqu'à de simples péages , sur les biens ec- 
clésiastiques. H étend expressément cette ex- 
c(Hnmonication aux empereurs, rois, princes, 
ducs, comtes, barons, ou autorités quelconques 
qui les auraient ordonnés ou perçus : et il an- 
nulle tontes les concessions antérieures et toutes 
les lois qui auraioit été foites au contraire. Les 
propriétés ecclésiastiques formaient alors une 
partie tellement considérable du revenn public , 
que Boniface lui-même, dans une allocution de 
1302 (2) , disait qu'en France le revenu de Phi- 
lippe n'était que de 8000 livres, et que, par l'im- 
pôt snr le clergé , ce revenu s'était accru des 
quatre cinquièmes. La cité de Marseille avait dé- 
ddé que puisque les ecclésiastiques ne voulaient 

(1) Le dominicain rfppiaaa ,de Bologne, IV. 41, apud 
^oratorl, IX. p. B88. 
(i) ^oy. ci-après l^nalyse do votam. 



pas contribuer aux charges publiques , die ne 
permettrait plus aux clercs étrangers d'acquérir 
aucunes propriétés sur son territoire. Bonifsee 
chargea aussitôt les évoques d*Aix et de Marseille 
d'informer contre les magistrats , et de renvoyer 
le procès à sa décision. En même temps le 
pape levait des décimes en France pour £ure la 
guerre à Frédéric, créé roi par les Siciliens. Phi- 
lippe le Bel éprouvait alors de grands besoins par 
suite de la guerre qu'il soutenait contre les Anglais 
et contre ses voisins. Il avait même eu recours à 
l'altération des monnaies pour se procurer des 
ressources. H était jeune encore (27 ans ), et sa 
puissance était affermie par dix ans de règne. 
Il répondit à la bulle par une défense expresse 
die porter aucuns deniers à Rome, et fit soigneu- 
sement garder les passages , qui n'avaient lien 
alors qu'à cheval. « Avant qu'il y eût des dercs, 
disait le roi/, il y avait des rois, gardiens des 
droits du peuple et législateurs (1 ). » Boniface dé- 
clara que la bulle ne s'appliquait pas à la France, 
et que les levées, se feraient comme par le passé ; 
le pape accorda même au roi ce qui était du àth 
maine exdusif de l'Église, le droit de nommer un 
chanoine en chaque église cathédrale et oolié- 
giale (2). Mais il voulut soutenir l'archevêque de 
Lyon, qui récusait le consdl du roi pour juge de 
ses différends avec la dté; Pliilippe le Bel ne 
souffrit pas l'appel en cour de Rome. 

De Maistre (3) a prétendu justifier la balle. 
et les écrivams romains actuds la défendent, 
sousprétexteque les biens ecdésiastiques étaient 
réellement soumis à des exactions, et qu'eHc 
n'avait pour but que de les en préserver. Ceux 
qui parient ainsi ne l'ont pas lue. Ce premier 
échec à la puissance du pape prouva qu*on 
pouvait impimément braver les excommunica- 
tions, quand dles n'étaient pas fondées. Il fonda 
en France le droit d'examen. 

En 1297, Boniface commit une autre faute : 
il avait, à son avènement, i*enouvdéla promesse 
de ne statuer contre les cardinaux, discipHnai- 
remoit, qu'avec la plus grande réserve, et de ne 
rien faire qu'avec l'assentiment de tous (4). Mais 
il se brouilla avec la famille puissante des 
Colonne, maîtres de Préneste; et, sous prétexte 
qu'ils favorisaient le nouveau roi de Sidie , il 
lança une bulle dans laquelle il accusait cette 
famille de toutes sortes de crimes, et destitua 
de leurs dignités de cardinaux deux de ses mem- 
bres; puis il les dta devant lui à un intervalle 
de dix jours. Ce sûnulacre de justice ne pouvait 
fiiire illusion à personne. Les Colonne protestè- 
rent avec leurs partisans, et publièrent un ma- 

(1) PreuDéi du différend» p. IS, Trésor des chartes, reg. 
c, p. iB. Les jtiuuUes eeelés, ont retranché de rhistoirc 
de ce dlfféreod les pièces qui détnilscat les prétenUons 
de la papauté. 

(1)1 des tdesde février, aa m de son pontlfleat. 
(1S8T ) jinn, de RaynaldL 

(t) M. Artand de Montor, dernier historien des papos. 
soaUent aossl celte opinion; ton. III. 1837, chex Dldol, 
p. 89 et sniv. 

(*) 



585 



BONIFACE 



586 



nifeste |itr lequel ils en appelaient à un futur con- 
cile, en dénonçant sa conduite à Tégard du pape 
Célestin. Jdan Bonifaoe pobUa une nouYeUe bulle 
dans laquelle il les excommunia comme héréti- 
ques, et proToquaoontreeux une croisade armée. 
. E^roème ten^ il frappait de dégradation cîTique 
cinq autres membres de la &miUe, leur descen- 
dance jusqu'à la 4® génération, quoique dans son 
code il ait luî-mâme limité cette nature de peine à 
la 2* géuération. Les écriyains modernes préten> 
dent que les Colonne avaient imploré loir grâce, 
et qu'Us joignirent lingratitude à leurs premiers 
torts en se réyoHant de nouveau : un religieux 
contemporain, Pippinus de Bologne, dit au con- 
traire, dans sa Chronique, qu'il fut sans misé- 
ricorde pour eux lorsqu'ils implorèrent leur 
pardon; et il pense que c'est par ce motif qu'il 
eut lui-même une fin misérable et sans miséri- 
oorde(2). C'estle reproche sanglant qu'un homme 
de génie, aussi son contemporain , le Dante, lui 
adresse dans son poème immortel, d'avoir feint 
de leur pardonner, afin, par l'entremise de Guido 
de Mootfort, de s'emparer de leur place forte, fu- 
neste trahison qui oUigea les Cokmne à se réfu- 
gier en France. Au reste, que peuvent les sç<Ào- 
gistesmodemesde Boni£Îce opposer aux actes des 
deux papes ses successeurs, dont l'un, Benoit XI, 
en 1303 , révoqua, sauf la confiscation des biens, 
la bulle déclarée irrévocable par Boniface , et 
réintégra les deux cardinaux; et dont l'autre. 
Clément Y, en 1305, sur la provocation même 
de la municipalité de Rome , ordonna la resti- 
tution des biens confisqués. On voit même, par 
un triste retour des choses d'id-bas, que les biens 
des Gaétan à Anagni furent à leur tour confis- 
qués, pour indemniser les Colonne de leurs 
pertes (l). 

Bonirace, pour se rapprocher de la nation 
française, publia, en 1297, une bulle de cano- 
nisation en fiiveur de saint Louis; cette pièce, 
dans laquelle il n'est pas fait mention des 
vertus pnUiques de ce grand prince , mais seu- 
lement de ses croisades et de ses vertus pri- 
vées , est célébrée comme un monument d'élo- 
quence dcéronienne par M. Artaud ; mais le 
latin du moyen âge est bien éloigné de celui 
du prince drâ orateurs : on y verrait plutôt de 
la déclamation. On conclut de ce document que 
la Pragmatique de saint Louis de 1268 ne con- 
tenait pas la clause relative aux exactions de la 
cour de Rome, et que cet artide y a été intei^ 
polé depuis ; mais le saint-siége a souvent prouvé 
qu'il savait ne pas voir ce qui était contraire à 
ses prétentions , quand il voulait favoriser les 
princes; et les actes de résistance de saint Louis 
sont trop bien établis, aûisi que sa piété éclairée, 
pour qu'il soit besom d'insister. Boniface voulut 
intervenir comme pape dans les différends qui 
existaient entre les rois de France et d'An^e- 

(1) ImaïUerloordeai et mlwnbUeni habolt Unen, 1V>1, 
■pMd Muratort. IX, ns. 
(1) Premuftâ du d^wmO, 



terre; mais on ne voulut Taccepler comme ar- 
Intre qu'à litre privé, en sa qualité dé Benoit Cfr- 
jetan (1). La sentence arbitrale fut rendue par Bo- 
niface assisté de treize ou quatorze cardinaux ; et 
on ne peut quedonner son approbation à cettecon- 
dusion padfique. Fji 1300 Boniface, voyant le 
concours des étrangers à Rome, et les profits que 
sontrésor etie pays en retiraient^ renonvda l'anni- 
versaire célébré tous les cent ans chez les Romains 
par des jaix séculaires, et établit le jubilé, q«n de- 
puis fut fixé à cinquante ans (Clément YI, en 
1343 ), puis à trente-trois ans (Grégoire XI, 1373), 
enfin à vingt-dnq ans (Paul n , 1470 ). On sait, 
au reste, que l'année 1300 ne r^nd pas exacte- 
ment à l'anniversaire de la naissance de Jésus- 
Christ, soit qu'die ait eu lieu deux ans an moins 
avant la mort d'Hérode P*' (an 6 avant notre ère), 
soit qu'elle n'ait eu lieu, selon l'évangile de S. Luc 
et l'historier Josèphe, que lors de la réunion de 
la Judée à l'empire romain par ordre d'Auguste, 
après la déchéance d'Ardiélaiis, Fan 7 ou 8 de 
l'ère chrétienne. Plus de 200,000 pèlerins se ren- 
dirent à Rome pour ce jubilé. Cette loi, et la 
canonisation de saint Louis, sont, à l'exdusion 
des bulles qui ont donné lieu au différend avec 
la France et avec les autres pays, les seules 
qui soient au Bullaire romaifiy ou recueil des 
actes offidds de la papauté. £n 1299, Boni- 
face^ après avdr soumis à sa censure le roi 
de Danemark et son fVère, s'interposa dans 
la guerre des Anglais contre l'Ecosse, sous 
prétexte que ce dernier royaume appartenait 
à l'Église : le parlement anglais, réuni à Lin- 
coln, dédina absolument cette prétention. En 
1300, le pape, dérogeant au caractère pacifique 
de sa dignité, défend au roi de Naples de trai- 
ter de la paix avec Frédéric, élu roi de SIdIe. 
En 1301, il dte devant lui Albert, roi de Ger- 
manie, qu'il accuse d'avoir assassiné son pré- 
décesseur, et il lance une bulle contre le roi de 
Hongrie; il fait aussi des injonctions à Wences- 
las, roi de Bohême; mais l'archevêque de Co- 
logne repousse l'autorité de son légat, et couronne 
ce prince. Il exige de l'Angleterre, pour subsides • 
suspendus depuis onze ans, 1000 marcs sterling ; 
mais le pariement d'An^eterre répond qu'il n'est 
pas son vassal, et refuse. Cette année, on brûla à 
Milan une Anglaise belle et éloquente, sans que les 
Annales ecclésiastiques nous fassent connaftre 
le crime qui lui avait mérité cet atroce supplice. 
Par son code, Boniface avait permis à l'hiqui- 
sition de procéder secrètement contre les héré- 
tiques, et de supprimer les témoignages qui aupa- 
ravant étalent produits publiquement 

Malgré les échecs qu'il avait éprouvés, Boni- 
face reprit le différend avec le roi de France. 
L'évèque de Pamiers, son siqet, que le pape 
avait indûment pris pour son légat, insulta le 
prince , qui le fit arrêter, sous l'accusation de 
crime de lèse-miyesté , et qui ordonna lln»- 

(1) roV' l'acte ûnt! juin it9S, aa xvda poDtUlMit, dm^ 
de Rtyiuldl. 



hsi 



BONIFAGE 



686 



trucUon de &on procès; le |>ape prit parti pour 
le prélat, etéroqna la cause; le roi ne YODhit 
pas le soaflHr; mais, à la fin, il expulsa de 
France Tévéque de Pamiers (1). En même 
temps le pape se plaignit de ce qae Philippe il 
Sello (comme l'appellent les biographes italiens) 
ayait envahi les droits de T^ise à Reims, 
Chartres, Loudon, Poitiers, Lyon, Barbezieux 
et Pamiers. H nia formellement le droit que s'at- 
tribnaitle prince sur les biens vacants en régale, 
ce qui n'était qo'one bien feible immunité, en com- 
pensation de l'exemption ecclésiastique. Enfin il 
exposa ses griefs dans la fameuse bulle Ausculta 
é)ei, pubKée à Latran au mois de décembre de 
Tan vn de son pontificat ( 1301 ), en même temps 
qu'il convoqua un concile à Rome pour, avec le 
concours du clergé français, examiner la conduite 
du roi. Dans cette bulle, toirtede récrimination, il 
se prétend seul maître ( soius tnagister et domi- 
nus); Dieu Ta constitué juge des rois (consti- 
fuit Deus nos super reges et régna, imposito 
nobis jugo apostoUcx servitutis). « Sache 
donc, ô mon fils, continue-t-il, quil n'est pas vrai 
que tu n'aies pas un supérieur, et que tu ne sois 
pas soumis au suprême hiérarque. Noos ne pou- 
vons te dissimuler que tu nous troubles, que tu 
opprimes tes svyets, comme les églises et pei^ 
sonnes ecclésiastiques , les pairs , comtes rt ba- 
rons, ainsi que les universités, et que tu scanda- 
lises la multitude.... Nous t'avons averti, et, loin 
de te corriger, nous voyons quêta hainen'a fait que 
s'accroître. « — Boniface se plaint des lois contrs 
l'exportation du numéraire, de l'altération des 
monnaies, etc. ; fl qualifie ces f^its decrime^i (5ce- 
/«ra),contre lesquels fi pourrait prendre les armes 
(non indigne) ; mais il préfère sommer le roi de 
se soumettre, en lui annonçant qu'il a convoqué k 
Rome les prélats et chefs des principaux monas- 
tères de France, etc., pour le juger. Par la publi- 
cation de cette bulle, Boniface croyait qu'il sou- 
lèverait la nation française contre 8«>n roi ; mais 
Philippe connaissait mieux l'état dos esprits. Il 
eut l'habileté de convoquer les états généraux , 
tombés endésuétudedepuisledixièmesiécle,etd'y 
appeler non-seulement le clergé et la noblesse , 
mais aussi les députés des villes et des commu- 
nautés. 

Les barons français , qui souffraient comme 
le roi de l'excès des prérogatives déricales, pri- 
rent parti en sa faveur ; et dans une lettre du 10 
avril 1302, qu'ils adressèrent aux cardinaux, en 
passant par-dessus la tête du pape , fis leur firent 
connaître le résultat des délibérations des trais 
ordres, disant que le lien d'unité serait rompu, 
si le saint-siége persistait dans ses prétentions, 
la justice du roi devant seule connaître, et non 
le pape, des différends relatils aux prélats et à 
rÉgfise. Us accusent le pape de faire des exac- 
tions sur les bénéfices Sa royaume, au préjudice 



(1) V07. i la suite des Preuvn du différend, les ptéoes 
ae ce procès, et la Omtin. de G. de Naogto, en itoi. 



même de Tantorité épîMoptle; ite «ondoeol à ee 
qu'il soit châtié, dédtniit que, m pour vie ni 
pour mort, ils ne se départirMt de oette oppo- 
sition, encore que le fd le vooldt. Cette lettre 
est signée des trente-six bariNH lee phu élevée en 
dignité : le comte d'Artois, lee dues de Boafr> 
gogne et de Bretagiie,'de Lorrataie, de Hamaat, 
de Luxembourg, etc. Le mois «vivant, rassem- 
blée du clergé écrivit au pepe, et lui représenta 
qu'il y avait danger de sdûsme. On n'a pas con- 
servé la délibération des dépotée des univenitétel 
des villes de France; mala U est constant qu'elle 
s'accordait avec ceHe des deux antres ordres : 
c'est ce qu'on voit par la reposée dee canlinenx. 
Le roi fit phis pour la défeose de ses royaume 
contre les entrqirises de Home : il rendit le per- 
lement sédentaire à Paris (t) , et il commença 
rétablissement des eotrce coors iouvereineB, en 
instituant le parieoMnt de Tonloase et réchi- 
quier de NormaBdie. C'eet devant ces coura que 
l'on porta lee appeis comme d'abus contre 
tout empiétement sar le pouvoir temporel ; la 
poissance morale et réelle de ces grande èorps 
de magisirafore fut teMe, qu'on ne put eccoser 
nos rois, comme on l'a finit peotSètre justement à 
l'égard de Philippe le Bel, de ne aedéiBBdre que 
par des violences. La même année, le roi rendit 
une ordonnance annulant les arreeiatioBs faites 
par l'inquisiteiB* de la fol à TonkMue, cl fit dé- 
fense à ses officiers d'en souffrir rexéoiilion, à 
mohis que l'évèque diocésain n'y eût coBcoara 
avec d'autres eodésiastiqoes. « Nous ne saurions 
« souffrir, dit ce monarque, que la vie de nos so- 
ft jets dépende du caprice d'une aenle peraoBoe, 
« quelquefois peu Instruite, et eoovent aveuglée 
« par la passion (2). » C'est ainsi que la PreneelM 
redevable aux excès de ce pontife de ces impor- 
tantes institutionK. On cite de cette époque ( â do> 
cerabre 1301 ) une bulle de Bonifeee en qiiék|oes 
lignes, portant : « Nous voulons que tu saches que 
tu nous es soumis en toutes choses temporetteeel 
spirituelles, et nous répotons héréliqaee ceux 
qui croient le contraire. » Les apologistes ro- 
mains sontiennent que oette petite belle est 
l'œuvre du chancelier de France: ce n'est peot- 
être en eflet que le résumé de la très-loiigue 
bulle Ausculta Dei, mis à la portée du pei^e 
fhmçai^. Qnoi quil en sait, PMHppe avait ré- 
pondu à l'une ou à l'autre en tennes peu dignes 
d'un roi : « A Boniface, se disent pape, pen ou 
« point de salut. Que ta très-grande fatuité ea- 
« che que, dans les choses temporelles, nous ne 
« sommes soumis à personne, etc. (3). » 

Le roi fit échouer le concile convoqué par le 
pape. Mansi pense que l'aréhe^^que de Bor- 
deaux (Clément V) s^ rendit aenl, «t avec 

(1) OrdMO. et «Mi, oai. da J^nvic, t XIL 
(t) Trésor des Cbârtes, layette Toalouse , IV, t. 
(B) Voy. DaUUet, ans Mctet, p. tOO>«(H , et ta glose du 
droit canon. On élève, sor l'aatorlté da rellgieax de Saint- 
Denb, Confin. de O. de Rmgis, des eoates «Mire Tau- 
thentldté de eet acte, qui auraft été, dlt^a, r«Mvre Ou 
chaneeUer de Flotte. Voy. TMH, p, «M, t II. 



tm 



BONIPàCE 



i96 



ImnfB&ÊféBftkiBi iMislê'MiordMètertM(l) 
«n nonme trofs^oatres, t wte ciaq éwèqaêêf «I 
A abbés dKA dV^rdrv. Daitf raumdbMe te- 
WBiplMe ^ eut Mes à Room en 1302, im 
ttitUaal fit me allocution dan» laquelle il af- 
âme que la bulle qui avait soulevé la tempête 
en France avait été lue dans le consistoire des 
cardinaïux , et maoimeroent approuvée (3), et 
quil n'y était pas dit que le roi tenait «a cou- 
ronne du pape. Boni&ce y prit la parole à son 
tour, et, dans la langage le plus humUe (3), il 
prétendit que, dans sa légation en France, fl n'a- 
vait parlé à oe prince qu^aveo une grondé rêvé- 
renée; que, du traape de Philippe le Grand, ses 
t«ven«8 ne montaient qu'à 6,000 liyres, et que, 
grftoe aux subaides ecclésiastkpies , ils montaient 
alors à 40,000 ; que dès lors la bonne intelligence 
ne devait pas être rompue; que le dittéreaâ 
avait été suscité par Pierre de Flotte (son chan- 
celier), véritalde adûlophel et hérétique, dont 
â réetonait la punition ; que ce conseiller do 
roi avait falsifié sa lettre, dont l'original avait 
été caché aux barons et prélats , en sui^iosant 
que le pape «vait dit que le royaume de France 
relevait de kd; tandis qu'éclairé comme il l'é- 
tait, depuis quarante ans , dans la science du 
drott, il savait qu'il y avait deux puissances; et 
qn'une UUXe fatuité, une telle folie {insipientia), 
n'étaiMit pas entrées dans sa pensée. H avait dit 
senlement que le roi lui était soumis spiritueDe- 
ment, et qu'il dépendait du saint-siége pour la 
coUation des dignités ecclésiastiques; il était prêt 
à corriger ce qu'il y avait d'excessif dans les 
prétentions qu'on lui prêtait. Il ajoute que, pen- 
dant son cardinalat, il a été galllean, et que ses 
eoHêgues le hii ont reproché; qu'il a soutenu la 
cause de Philippe contre les Anglais et les Alle- 
mands, et qu'il lui doit .ses trionçlies. Mais il 
termine en disant que ses prédécesseurs ont dé- 
posé trots rois de France, et qu'il déposerait 
ceini^â comme un p^t garçon (3icii/ unum gar- 
cUmem), s'il ne vient pas à résipiscence ; il per- 
siste à requérir Farrivée des prélats de France, 
dnasent^ls venir à pied (lespassages étant gardés), 
aoue peine de déposition; il les frapperait, quoi- 
qu'il Ht lui4nêBM bien faible et avancé en âge 
(amodo tmme debiiu et aniiosi) (4). Cette 
pièce, troavée dans les archives de Sate^Yictov 
à Paris» est malheureusement sans date, et la 
bassesse du langsgeen fait suspecter l'antbenti* 
cité; mais si l'allocution a été prononcée, ce 
n*a pu être que sur la nouvelle des résolutions 
prises par les états généraux de France, dont 
l'énergie dut faire une vive impression sur l'au- 
dacieiix pontife. Quoi qu'il en soit, le recueil des 

(1) Preuvet du différend, p. S6. Dans la coovocaUoii 
nltérienre de 1809, le pape reconnaît qu'an certaiB nom- 
tfft valt oJMi A ws ordrea. 

») PrMvesd» différend, p. 71. 

a) Wd.. p. TT, c'est ce q«'oo appelle te 99titm, 

(^ Cette expressio» me prrai«-t-elle pas qnil avatt 
environ aoUaate-aelse aai^ oeBune l'a dtl rfrreto ? 



conciles est là pevr attester (1) que la eoav<^- 
cation de Bonifaoe resta sans efiét. 

Vers la fin de cette année ( 14 des calendes de 
décembre), on, selon Pippinus, en novembre 1302, 
Bonlfoce publia la bulle Unam sanetam, par 
laquelle il soutint que les deux fg^e» spiri- 
tuel et temporel appartiennent à l'Église, Fun 
absolument, l'autre pour sa défense ; que le glaive 
temporel est soumis au spirituel et an suprême 
hiérarque, ainsi que le droit de disposer des dé- 
cimes : si les puissances pouvaient résisier, il y 
ain«it deux principes contraires, ce qui est une hé- 
résie; car il est de toute nécessité qu'il n'y en ait 
qu'une. M. Artaud (2) confond cette bulle avec 
ôdle In cœna Dcmini, et, avec de Maistre, il 
en déduit vingt articles qui ne s'y Souvent pas , 
et par lesquels ils attribuent à fionifiute des 
prétentions bien plus modestes, en bornant l'op- 
position ecclésiastique à la levée de nouveaux 
impôts. Mais ils sont forcés de convenir que ces 
buUes, rayées du registre pontifical , ainsi que le 
prouve le Bultaire, ont cessé d'être invoquées 
par la cour de Rome. Ce qui n'empêche pas le 
moine Tosti d'essayer une réhabilitation com- 
plète de Bonifaoe, quoique sa conduite violente 
ait été condamnée par les historiens religieux 
sea contemporains, et par ses deux successeurs. 
Cependant, effrayé de l'échec quil avait subi, 
Boniface se bêta de se réconcilier avec un prince 
qu'il avait traité avec la dernière violence, Fré- 
déric, et de le reconnaître roi de Sicile. En même 
temps il releva l'enqpereur Albert des condam- 
nations qu'il avait prononcées contre hû comme 
assassin et comme usurpateur; non-seulement 
il le reconnut, mais il lui donna la couronne de 
France (3) ; puis il chargea son légat de con* 
voqoer de nouveau , et nominativement, les évè- 
ques de France qui s'étaient absentés, et ce sous 
peine d'excommuaicatton ( 13 avril 1303 ). De son 
cété Philippe ordonna le séquestre des biens ec- 
clésiastiques de tous ceux qui étaient à l'étransor, 
an absents de leurs diocèses (juin 1303) ; puis 
il convoqua hunnaênie un concile général à Lyon, 
pour juger Bonilbce (15 juin). L'upiversite de 
Paris, les villes etcommiines, un grand nombre 
daprâats eld'abbés, y adhérèrent. Ces adhésions 
dépassèrent 700. Philippe s'adressa même aux 
princes et aox étrangers, et réunit de nouveau 
son partament au mois de juillet ou d'août. Alors 
Boaifiice ne connut plus de bornes, et il excom- 
munia Philippe et ks docteurs de l'université; 
la oottdanination du prince ne fut pas nominBle, 
y est vrai, mais tous les historiens contempo- 
rains convieraient de sa réalité (4). 

Le roi de France avait appris qne la conduite 

(1) Voy. te recoeil le plia tMpte, publié à Parts, A 
rimprioierie royale, 1714, In-fol. 

(t) Ton. III, p. tS. 

(s) Bernard OnMon, éertvalB pontlfleat, apnd MnratorI, 
in, p. wr, Aoalfie, iMd., p. Ul. 

(4) A mairie et autres. Raynaldl «appose même qii'elte 
était antérieure, en disant que le cardinal de SalnuMaroel* 
llo reçut le pouvoir deVen relever 00 itoi-lMS. 



Mt 



BOIVIFACE 



SM. 



tyniiuiî<|ae de Boniftoe mven répisoopat et le 
clergé inférieur Ini aTait suscité beuicoap d'en- 
nemis, même au sein de l'État de l'Église. Ce 
prince chargea le chevalier de Nogaret de pleins 
pouvoirs, afin de renlerer et de le conduire à 
Lyon. C'était un magistrat crril et militaire, plein 
de dévouement et de courage. H se rendit presque 
seul en Italie, qu'il avait visitée l'année précé- 
dente, s'entendit avec Siarra Colonna, l'un des 
proscrits, et le chevalier de Supino, comman- 
dantde Ferantino. Us armèrent environ trois cents 
cavaliers parmi les nobles du pays , s'emparèrent 
par surprise d'Anagni , résidence actuelle de Bo- 
nifaoe, forcèrent la porte de son palais, s'empa- 
rèrent de ses diamants etdesesgrandes richesses, 
même de ses papiers , dans lesquels ils trouvèrent 
une nouvelle bulle préparée pour l'excommuni- 
cation nominative, et le firent prisonnier. Les uns 
disent que Boniûice (1) se soumit en voyant que 
tous les cardinaux, moins deux, l'avaient aban- 
donné; d'autres, qu'il se présenta courageuse- 
ment revêtu de ses ornements pontificaux de- 
Tant ses assaillants, auxquels il demanda le mar- 
tyre. Nogaret s'opposa à ce qu'il lui fût fait au- 
cune violence personnelle ; et on regarde comme 
faux l'incident du soufflet (2) qui aurait été donné 
au pontife par Colonne. Mais Q est certain que 
celui-ci, pour se venger de la proscription de 
toute sa famille, et d'autres peut-Àre, accablèrent 
d'outrages (contais ) Boniface. Ils le gardèrent 
prisonnier trois jours; mais le neveu du pape 
et ses partisans s'aperçurent du petit nombre 
des assaillants : ils revinrent en force, et le déli- 
vrèrent 

Bonifiioe pardonna aux défectionnaires (3); 
mais il est faux, quoi qu'en dise M. Artaud (4); 
qu'il ait mis en liberté avec une clémence inouïe, 
quand il aurait pu le punir de son forfait, Noga- 
ret et les antres chefs du complot de sq>tembre. 
Ils eurent le temps de se retirer, et d'emporter 
leur butin ; le relijgieux dominicain dit même que 
l'enlèvement de ces ridiesses Ait une juste pu- 
nition de 'avarice de Boniface (aurum nimu si- 
tiens ). Ce pontife se retira à Rome; mais la pro- 
tection qu'il trouva auprès des Orsini fut accom- 
pagnée de drconstanoes telles qu'il ne se croyait 
plus libre. 

11 mourut le 11 wMxe 1303 (trente-cinq jours 
après sa captivité) : les uns disent subitement et 
comme à l'insn de ses domestiques (5); les autres, 
après une maladie de plusieurs jours pendant 
lesquels son conflesseur lui aurait, quoiqu'en vain, 
apporté les secours de la réligi<m. Oh alla même 
jusqu'à soutenir qu'il les avait repoussés; mais 
Muratori oppose à ces témoignages et à celui de 
Ferreto l'attestation du cardinal de Saint-Geoi^ 
ges, témoin oculaire, portant qui! prononça la 

(1) Sapplex onTit, dit Ferreto, apud Huntorl, IX, MB. 
(S) M. L« aerc, 18C1, BuiL def amUét hittor. 
(I) A ceu de U TUle. dU le donliUGalD FlpiiliiiM, apud 
Voratori, IX, ns sq. 
W tu, M. 
(S) TémoliM de rcaqnète de itio. 



formule catholique et moorDrt en paix (l):eefiit» 
dit Amalric, de douleur et de honte (vitupe- 
ru) (2). Son rèçiepontifibal Ait de hnitana neuf 
mois et dix-huit jours. On sait que Dante, soa 
contemporain, iq^rès l'avoir sévèîraneot jugé à 
l'occasion de sa guerre contre les Colonne, l'a mis 
dans son Purgatoire. Les autres historiens du 
temps (3), quoique eedésiastiques pour la piQ- 
part, en ont porté un jugement non moins sé- 
vère. Un religieux de Saint-Denis prétend qyi'il 
a fait des miracles. De Rossi rapporte le prooè»- 
veri»al dressé en 1505 (4), par lequel il annil 
été constaté qu'on aurait, après trois cents ans, 
trouvé le corps de Boniface sans aucun signe de 
dissolution; Tosti publie la figure trouvée sur 
ce tombeau, et revêtue de la triple couronne» 
quoique Boniface n'y en eAt encore ajouté qu'une 
seconde. M. Artaud rapporte ce mirade. 

Benoit XI, successeur de Bonifiuse, s'empressn» 
en 1304, de réconcilier l'Église avec Phifippe le 
Bel, en révoquant toutes les censures pronou- 
cées contre lui; mais en même temps il tial 
Nogaret pour inculpé de l'attentat commis à 
Anagnisur lapersonne sacrée du pontife (&) : alors 
Nogaret et d'autres demandèrent acte de ce qu'Us 
reprenaient l'appel au futur concile. Pour rcm- 
pècher, Clément y, successeur de Benoit XI, ré- 
voqua, en 1306, les bulles Clericis Uàeos et 
autres qui avaient été la cause du différend, el 
obtint de Philippe que le procès se ferait 
devant lui et une commission du sacré col- 
lège, à Avignon, nouvdle résidence de la pa- 
pauté. C'était une chose insolite encore et biea 
hardie, que de faire le procès à la mémoire d'iui 
pape qui, après tout, n'avait fait que soutenir les 
doctrines accréditées dans l'Église romaine. Aussi 
Clément Y, quoique créature de Philippe, s'en ex- 
cusa, et traîna llnstmction en longueur. £n 13IO 
cependant il entendit trente-six dépositions contre 
Boniface (6). Mais un an après, il publia une boUe 
dont aucun des deux partis ne fut content, et par 
laquelle, de l'avis des cardinaux , il affranchissait 
non-seulement le roi de France, mais les accu- 
sateurs de toute inculpation , à raison du procès 
qu'ils avaient fait an pape; proclamait leur bonne 
foi et leur catholicité, et ne soometiait le che- 
valier de Nogaret qu'à une légère pénitence dont 
s'acquitta. En même temps il déclara la mé- 
moire de Boniface affranchie du reproche d'hé- 
résie , et déclara que les inculpations faites contre 
lui étaient calomnieuses ; puis, revenant sur cequll 
avait déclaré en 1306, il maintint la bulle Clert- 
cis latcos et autres renfermées dans le Sexte <le 

(1) Jpud MaratorI, III. p. 6S0. 

(t)lbid.,lll,p. 4». 

(8)f^oy.leiDéiiie PtoMaée de Lac, domlnteata et évè* 
que. qol PappeUe «raftnosas, ctarrogana.cC onnlttin coo- 
temptlTiu, » jipud Maraiorl. p. IIOS. 

(4) RnlMBoa. p. SM. 
* (8) Voy. oollecttim de Muratori. L IX k XIII. RaTuidl 
Inl-iDéne, et Mansl dani les JiauUêi eoàUiltttL, aont 
lob d'abaovdre ee ponUte comne oa reaaaye i 
eo écartaat mimé l'oplnloo de Boaauet. 

<«) Voy 99XFr0mBêidu d^ff^P'^HHWKtr. 



sm 



BONIFÀCE 



694 



Bomfooe,ai tant 40'ellefl m fÊ&aâktAqae eonflr- 
mer le droit eodésiastiqae antérieur. H fit, du 
reste, rayer da registre pontifical les boOes ex- 
oesaîTes, et elles n'y ont pas répara. (BoUe da 
27 n^Tfl 1311.) 

En 1312, de Sopino reoonnat aToir été rem- 
boursé de tontes ses dépenses pour le ftit d'A- 
nagni (1); et en 1325, le cardinal Pierre de Ck>- 
lonna donna décharge au roi de France de la do- 
natkmfititeà safkroflle desbiensdes Gaétani (2). 

On ne connaîtrait pas Bonifaoe, si on ne se 
rendait compte da code qa'il a publié en 1298, 
aoos le nom de Sexte, par addition aux cinq 
Knes de Grégoire IX. H en confia la rédadion à 
deux évèqnes et à son cliancelier le D. Richard, 
qui le dhrisèrent en dnq libres; mais il affirme 
qu'il a été l'objet de ses méditations personnelles, 
pendant des nuits sans sommeil. H l'adressa en 
forme de balle à l'université de Bologne, jjxiur 
seiTÎr de règle à l'enseignement et dans les juge- 
ments ecclésiastiques. Régulièrement, Il n'y a de 
lois oUigatoires pou# les catholiques que les ca- 
nons des conciles généraux; mais les éréques 
soumis aux papes reconnaissent les décrétaies 
on amples bulles, quand elles ont été régulière- 
ment publiées. 

Le Sexte renferme 250 capitules ou décisions 
propres à Boniface, indépendamment de 88 règles 
de droit Quelques-unes sont en fonne de cons- 
titatîon générale; on les suppose délibérées avec 
les cardinaux; mais la plupart ne sont que des 
décisions particulières, c'est-à-dire des rescrits : 
et Ton sait qu'il n'y a pas de plus mauvaise ma- 
nière de faire des lois que d'ériger en loi générale 
ce qui n'a été établi que dans un cas particulier; 
lui-même a dit : In argumentum trahi ne- 
queunt, quœ propter necessitatem aliqwmdo 
suntconcessa (Règl. 78). 

H a fait une loi pour déclarer inviolable la per- 
sonne des cardinaux, et décerné toutes les peines 
infamantes contre ceux qui leur porteraient at- 
teinte (liv. V, tit. DC, ch. 5); puisa publie comme 
une autre loi la bnlle par laquelle il avait dégradé 
sans jugement deux cardinaux de la maison des 
Colonne. Il avait étendu cette proscription à leurs 
descendants jusqu'à la quatrième génération, Y, 
n, 20. Cependant, par une troisième loi du même 
titre, c. 15, il limita la responsabilité des en- 
fents des hérétiques à la deuxième génération 
masculine, et à la première féminine. H donne 
à ses décisions le titre d'oracles, brève oraculum. 
Il a compris dans ce code l'extrait de la bulle 
CleHcis l(ncos (liv. ffl, tK. XXIU, ch. 3). La 
juridiction ecclédastique, selon lui, s'étend non- 
seulement à tons les cas reconnus par les lois ca- 
noniques etdviles, mais à ceux qui sont consacrés 
par l'usage; et les prélats qui soufrent qu'on l'u- 
surpe encourent l'excommunication (même tit., 
ch. 4). H déclaTe<ea; cathedra), au débat de ce 

p. 608. L'expédlUoQ a coûté 



(1) Pnuwi du di/f., 
100,000 florlas. 
(f;U>U.,p.611. 



•Code (1,11, 1), qoele pontife romain poasède 
tous les dro^ dans son sem : Jura omnia in 
scrinio pectoris iui censetur habere, VL dis-, 
pense les évéques de consulter leurs chapitres, 
quand il s'agit de punir leurs sujets (I, IV, 3). 

U défend le cumul des bénéfices (I, lY, 1), puis 
il en admet deax, pourvu que cène soit pas dans 
la même ^lise, et qu'il y ait dispense du pape 
(III, IV, 21). 

L'appel au pape est autorisé dans tous les cas; et 
malgié la distance des lieux il est déclaré suspen- 
sif (I,YI, 33), même en cas d'arbitrage (I,Xiy, 1). 

Les électicMis canoniques peuvent être inter- 
dites dans les cas réservés par le siège apostoli- 
que (I, YI, 45) , et remplacées par le choix du pape. 

Il consacre la faculté de faire entrer en reUgion 
les enfants (I, IX, 4) , pourvu qu'on ne leur con- 
fère pas charge d'âmes avant vingt ans(I, X, 1 ). 

n s'élève contre l'audace téméraire des évêques 
qui s'opposent à l'exécutioa des mandats des lé- 
gats et des inquisiteurs dn saint-siége (I, XVI, 4), 
et réduit la juridictiondes archevêques, ibid., c 5. 

Dans le jugement des hérétiques, il autorise 
les inquisiteurs à s'écarter de toutes les formes de 
jugement {absgue advocatorum ac Jttdiciorum 
strepUu et figura. Y, 11 , 20 ) ; alors plus de 
publicité des dénonciations et des dépositions 
des témoins {prout in cUiis judiciis) ; il prive 
les accusés de tout défenseur, quand de droit 
conuDun lui-même a établi comme règle : (20) 
nuiluspluribus uti d^fensionibus prohihetur. 
Il veut même que l'on poursuive, comme com- 
plices des hérétiques, leurs défenseurs, fils et 
petits-fils (Y, U, 8). On ne peut rétracter la 
confession faite devant un inquisiteur ( la torture 
n'est pas exclue) (Y, I, 1 et 2). 

La loi civile ne permettait pas la renonciation 
des filles à la succession de leurs parents, lors- 
qu'elles avaient été dotées : il annule cette loîquand 
ces filles ont juré sans fraude qu'elles n'y avaient 
pas été contraintes , et il réserve à la juridiction 
ecclésiastique la connaissance de la validité de ce 
serment, parce que ce point intéresse le salut 
des âmes (L XVIH, 2 ; H, XI, 2). C'est par ce 
motif que l'Église s'était attribué la connaissance 
de toutes les causes de mariage, parce que le 
mariage entraîne un voeu solennel, et que ce 
vœu dérive de la seule puissance de l'Église 
(m, XY, 1). Le mariage est, de sa nature, in- 
dissoluble; mais le pape se réserve le droit de 
l'annoler, en cas de profession en religion ou 
autres cas réservés (ibid.). Il approuve les ma- 
riages des clercs, pourvu que ce soit avec des 
vierges, et qu'il n'y ait pas de secondes noces; 
et les clercs mariés conservent le privilège ex- 
clusif de la juridiction ecclésiastique non-seule- 
ment pour leurs personnes, mais aussi pour leurs 
biens et dettes (m, 11). 

En matière de créance privée, c'est au juge 
ecclésiastique seul qu'il appartient de recevoir le 
serment des parties à cet égard, et de condam- 
ner les ecclésiastiques au payement (II, n, 3) 



<95 



BOmFACB 



«M 



Les reKgieafles sont ^tepoiséis d« déposer m 
jiistiee (n, I, t). Le pape coaitiAe <iie daas les 
eouventB fl y a?aK eu de grands seuidales (1) , 
par rintroduetfon de personnes êuspêeta de 
l'antre sexe, et par la divagatton des religieuses 
qui en sortaient, pour aHer ohes des séeuUers. 
Ô prescrit la ddture absolue de tous les oo8« 
▼ents , et Ifanite le nombre des rafigieuses, selon 
les ressources des communautés (m, XVI, 1). 
Dans le cas où un individu arrêté est déféré à la 
juridiction civile, s'il réclame comme ayant droét 
au privilège eœlésiastiqne, c'est à cette juridiction 
seule quH appartient d'en eomiattre ( V, XI, f î ). 
L'antoritéde la chose jugée dottêtreadmisedansies 
deux jaridictiotts ; mate l'eoelésiaBtiqiie a le droit 
de l'écarter, s'il y a péril pour le salut à se oon- 
former à la décision laïque (II, XII, 2). fl aecorde, 
en faveur des possessions de rÊgISÎBe Romaine, 
la prescription centenaire, et seulement ceHe de 
quarante ans en faveur des autres { Q, xm, 3 ). 
Il admet les fiançailles des enfimts au-dessus de 
8^ ans, et la validité du eonsenlement donné 
même par des imp ub èr es (IV, U, ?). Enfin H eon- 
sacre les interdits frappés contre des villes on 
des nations tout entières, sans distinctiott entre 
les coupables et les Innocents; et sanotfonne 
ces interdits pai' la suspension de l'office divin, 
des sacrements, et la privation de sépvdture ecclé- 
siastique (V, XI, 16, 17, 18, 10, 24). 

Dans ses 88 règles de droit, la plapart em- 
pruntées au droit romain , il en eet trois qui 
paraissent lui appartenir en propre: 

51. SemelDeo dicatum, ntm est ad vstu fM- 
manos ultertus transferendum. A l'aide de 
cette maxime, l'Église, qui n'aliène jamais, a pu, 
à plusieurs reprises , devenir propriétaire de la 
plus grande partie du sol, et provoquer par ce 
monopole des révolutions sanglantes. 

69. In malts promissis, fidem non expedii 
observari. Voilà une porte bien large, ouverte 
à la mauvaise foi. 

75. Frustra sibi fidem guis postulat ab eo 
servari, eut fidem a se prœstUam servare ré- 
cusât. 

Cela parait juste en apparence; mais riors 
qu'est-ce que les serments ? on peut se paijurer 
Impunément. 

Nous passons les autres dispositions de ce 
code, qui ne sont pas de l'invention de Boni- 
fac« , mais l'expression de la jurisprudence ec- 
clésiastique du onzième au treizième aiècle : 
les libertés gallicanes ont été inventées par noe 
pères et nos plus savants magistrats, et défien- 
dues par Bossuet, pour la corriger et la restrein- 
dre. Aujourd'hui il n'y a plus de juridiction ec- 
clésiastique sur les citoyens, mais seulement sur 
ceux qui reconnaissent volontairement l'autorité 
de rÉglise : la liberté des cultes l'a abolie. 

Le Sexie, imprimé pour la première fois en 
1465 à Mayence , a été éclairé par les commen- 

(1) HoiiMUlli UuUt habealt, et mooacball nadesUa 
•e&u«qae verecandia Impndenter abJccUa. 



taint «In «avant àmkm H aotrasy qaip dan^ 
l'édition de 1600, ia-4S |n teradMnt pajr mie vi^ 
abrégée dn BonifiMA, où il est «évèremn^ ju0é ; 
J.*H. Bélimer, anvant mnom$l« alkmand. Ta 
épuré de ses fiiutes en 1743. Mais 1^ denjièra 
édition vrui las ^avian^ mi edle de A.-L. Bi- 
chter, dé HartNifg; l^ipng, 1839, p. 90(WiOâQ 
de las* partie de imi Corvmjur^ iAmmicum 

iSMWSKT. 

Ânnatu eeeUtUuHguM de RayMM. MmsI «Me à 
oaUea du «arélnal WunmkÊn, ffM|4«i, twt ht* nota» de 
MaMi, dans «■ aena (arorable au poBUfc. — Lct Prants 
du différend, tirée» du Trésor des chartes de France, 
par bupny et BaWet, in-fol., ROttv. éd., l«ii , ^1 anpvlftt 
aaz aoakrtinea iaoa»t» dr naymM. - Ua V^UmUm 
iUMena. dana Moratori. uhiu I||« VUI. IX . XI rU. - Le 
noQioe Rubsus, P^ie dé Boni/tiçe, tn-^*. 1681 , et celle de 
Tostl, moloe du mont Cassbi, IMT, réfaapitaidt en tSM, 
t td. kMt. - H. UCIcic. B^iêUt^dêê 4omHêi/rmnfmU, 
tssi, f. au, tas. 

BOKIVACB IX (Pierr^Thomacelli), Napo- 
litaiB, monta anrle saint^siége après la moK 
d'Urbain VI, le % noYembre 1389, et il eut pour 
eompétitauràAvigiionClém«tvnetBcnoU:KlU. 
B étaUHles annotes^ atfit» suivant quelques bts- 
toriens,43ûroinei«ed» toutussortesde grikce&ct de 
provisions. Hoéiébra le jubilé en 1400» comme 
les concurrents d'Avignon, et feignit de vouloir 
BMttre fin au schiame, tandis qu'en secret il fit des 
eAbrts pour se mainteBii* sur la chaîne pontîlicale. 
H nMMinit le 1'' octobre 1404, et fat enterré 
dans l'église de Saint-Pierre, oii son tombeau est 
orné d'une épitaplw fastueuse. On lui attribue des 
ÉpUres et des ConstUutions, 

LooUJaeob. MàUotèata PouMmon. - Udiart «t 
çmuA . BUMalkique snoree. 

■ONiFACB 1**', duc de Toscane, mort vers 
l'an 8)3. Ce prince ouvre la série des âeignetirâ 
qui, sous le titre de dncsou de marquis, gouver- 
nèrent la Toscane, l'un des grands fiefs établis par 
les Lombards après la conquête de Tltalie. Lliîs- 
toire garde te «ilenœ sur les prédécesseurs de 
Bontfaoe r% qui, en 812 et 813, présidait le^ 
plaids publics de Pistoie et de Luaiues, cl qui 
parait avoir été Bavarois d'origine. 

BOJfiFACB u, fils du précédent, succéda à 
son père en 823. Par Tordre de Louis le Dé- 
bonnaire, il défendit la Corse attaquée par les 
Sarrasins, qu'il poursuivit jusque sur tes htcs 
afiricaioes, où fl opéra une descente entre Car- 
tilage et Utiq^e. En 834 , il concourut à la déli- 
vrance de rin^énatrice Judith, retenue prison- 
nèreà Tortone par Tempereur Lothaire, et pro- 
voqua ainsi Tiniinitié de ce monarque, qui le oon- 
trai^dt de se réfugier en France. D*après les 
diplémea d'Adaibert X""" • fils de Boniface n > le 
premier de ces princes avait on S47 succédé au 



■OMiFACB Ul, duc de Toscane, mort en 
1062. Dès Tan 1004 , il était marquis de Man- 
tous, «É étendait sa domination sur Beggio , Ca- 
nosse et Ferrure. Dans la lutte qui s^engagea, 
au sujet du royaume dltaBe, entre Ardotn et 
Henri n , il se déclara en laveur de ce dernier. 



597 

Ceneftitqii'ai 1027 , «|«èi la mort da marqiib 
Bcfiier, qvH réaniC ta TwttM auK États qu'A 
aT«it posaédés iiuqa'alors. Dm atiassina, rwiéi 
iaooiiiiiit, le tirait périr en ta btasMBt arae dai 
aècbes cmpotaonnées» dans une forêt cotre Cré* 
mone et Mantoue. Sos deox «iftnlB aînés, Fré* 
défie et Béatrn, étant morts trois ans après lui, 
son Tasie hérMage fut rseueiUi par 6a demièra 
enfant, ta célèbre oomtasse Mathiide. 

Siamaod\,HUtoir€ des Mepubligma Italietmes. 

BOIIIF4GB. Foy. BfonTFeRBAT {Boniface, 
marquis de), et Savoie (maison na). 

* momwkCM ( Hffaeinth» ), jarisoanflntte firan- 
çafe. Dé àForealqntar enl612, mort en i095. 11 
est oonnn par on reeuefl estimé des joriioonsulles, 
el intitidé ÀrrAs naiabUt du parlemeni de 
Proomcê; Lfon, 1708, 8 ToL in-A>l. 

ChM4oa et DdwSJne, Mmmêm Déttktmm^n MUù- 
riçifc ~ Quérard, la Fnmce iUiêrain. 

HOSiFACE (Àlea:andre), écrivain pédago- 
gique, né k Paris le 22 décembre 1785, mort 
dans la même ville le 26 mai 1841. H se consa- 
cra de Ixnine heure à ta carrière de Finstruction, 
el, par ta publication périodique du Manuel des 
amateurs de la langue française , U continua 
te journal du célèbre grammairien Domergue, 
dont il avait reçu les leçons. £n 1814, il alla 
visiter à Yverdun Tinstitut de Pestalozzi , dont il 
étudia ta méthode p»ulant trois ans. En 1822, il 
fonda, à Paris, un iostitut d 'éducation. Les nou- 
velles méthodes d'enseignement primaire jouis- 
saient alors d'une grande ta veur ; de là vint ta vo- 
gue qui s'attaclia à TenlrqMise de Boniface , qui , 
à ce sujet, pubUa une Notice sur Fécole de pre- 
mier deçré fondée et dirigée par Alexandre 
BemfiieefdiicipledePestalo^i; Paris, in-12. H 
flitreçoen 182ôaoRoiniyre deskabitaats notables 
de la ville de Cambrai, qui voulut ainsi le récom- 
penser des services qu'il avait rendus à l'éducation. 
On a de lui ; Cours analytique et pratique de 
langue anglaise; Paris, 1 81 2 ; nouvelle édition de 
la Grammaire de Siret, avec des annotations ; 
Paris, 1814 ; — Buonaparte pré/Ait par les pro- 
phètes, et peint par des historiens, des ora- 
teurs et des poètes; Paris, 1814, m-12 ; — Ma- 
nuel des amateurs de la langue française ; 
1 81 3- 1 844 ; — JHctitmnaire français-anglais et 
anglais-français, rédigé sur un nouveauplan : 
pour le français, sur le dictionnaire de P Aca- 
démie et sur ceux de Gattel, de Boiste, de 
Wailly, de Laveaux , etc. ; pour V anglais, sur 
ceux de Boyer, de Johnson , de Walker, de 
lévizae, et principalement sur celui de Chamr 
baud et Descarrières, etc.; Paris, 1822, 2 vol. 
ta-8**; — Cours élémentaire et pratique de 
dessin linéaire, etc., auquel Fauteur a ajouté 
un Traité élémentaire de perspective linéaire , 
par M. Choqoet; Paris, 1821 et 1823, in-4'^; — 
lecture graduée, ouvrage dans lequel Fau- 
teur, en présentant graduellement les diffi- 
cultés de la lecture, en a simplifié Vétude; 
!'• partie. Orthographe régulière; Paris, 1823, 
iii-12; 2* partie. Orthographe irrégulière; Pa- 



BONIFACE ^ BONIFACIO ^ 

rta, 1823, m-12; <- kt Couronne littéraire^ 
ete. (en coUaboratioa avec M. I^évy); Paris» 
1834, iq-12 ; —Sphémérides classiques, présen- 
tant jour par jour les événements principaux 
de ^histoire universelle, etc. (en collaboration 
avec MM. Lévy et Marquis) ; Paris, 1825, in-12 ; 
— The Studenfs assistant, q/ leamer's first 
guide to english lanfuagei Paris, 1821 et 1825, 
in-<^; — Exercices orthographiques (en deux 
parties) ; Paris, 1816, va-^T \ — Esquisse chro» 

nologiqm de VkUtoire ancienne; Paris, 

i»-18 ; ~ i^ina lecture par jour, modaîque ht- 
téraira, htaloriqua, aie.; Paris, 1836, iD-8<'. 
Qaérird. km Frmcê imênirê. 
BomrAcio (Jean), lîttérataur htatorien et 
jurisoonsnite italien, né à Bori^o en 1547, mort 
en 1636. U étudta ta droit à Padone, fut reçv 
docttnr, se fitpematqoer an bamao, et ne oesaa 
pas pour cela de ealtiver les lettres et surtout U 
poé^ Ayant ^nosé ta fiUe de Maro-Anloine 
Martjgnaco ou Martignago, noUe tréfisan, U 
aHa s'établir à TMvise, où il s'acquit une grande 
oanaidération. fut Msessev des tribunaux dans 
piasieors localités del'État db Yentae, des 1624 
Urertm àRovigo. Il mourut à Padene, où il était 
▼emi poor un proeès. Ses prindpani ouvrages 
sont : StoriaThvigiana, divisa in Uhri Xli i 
Trévi8e,159l, Venise, 1746, avec desoorrectiona 
et additions tMm des mMwiacrito de l'auleur, et 
eoRtinuées depuis IMl jusqu'en 1 623 ;^i'itrfe 
de Cenni een la quale, fsrnumdosifttvella vi- 
sibile, si trotta deUamtOa etoquensa; Viœnoe, 
1616; — De BpitaphUs eomponendis; Ko- 
figa, 1629; — Oraahne per truspartare in 
Movigo U mkraooioÊO eorpo diS. BeWno, 06»- 
e&vo e martire; Padoue, 1609 et 1624 : œ dis* 
eours amena une vive querelte entre Gnarini et 
Balthazar Bonitaeio, neven de l'auteur; —So^ 
fèroiomania, favola comica; ibid., 1622; •— 
M&ntano,favola pastorale; Vioenoe, 1622; — 
if Raimondo, favola tragi-oomiea; Rovigo, 
1628; —il mcasio, favola tragiéa; ibid., 
1629; — le Arti liheraH e meeeaniehe corne 
sieno state dagU etnimali irrasionaU agliuo^ 
mini (fimof€rafe; Rovigo, 1624; -* laBepub- 
bttea délie Api, een ta quale si dimostra il 
modo di benformare un nuovogovemo démo- 
cratieo;Mé., 1624; — Componimentipoetici; 
iUd., 1625; — des TraMéê de droit, des Dis- 
cours académiques, etc. 

9al, Onomeunâtm, ir. * rapadopoH, HUtoria nm- 
muUPutfvm, 

BOMWACio ( Balthasar), neveu de Jean, fit> 
ténrteor italien, né en 1586, mort en 165». 
n étudia à Padoue, et avec im tel succès, qu'à 
dix-huit ans il fut reçu docteur en droit 
Quelque temps après il proiîBSsa les Institutes de 
Jnstinien è Rovigo, d'où, sans doute, ta qualifica- 
tion de Bhodiginus qu'il se donne en tète de ses 
«nvn» , tandis qu'U ét^ né à Crème, viHe de ta 
pravinee de Venise, n accompagna esaéto en 
AUemagne iérdme Parzta , nonce dn pape i 



BONIFACIO — BONIFORT! 



«» 



oepaySy et n^da avec Tempereur Mattlûaa, au- 
quel il présenta un bref du pontife sur des afibires 
importantes. H alla à Rome à son retour, puis à 
Venise, eiderint archiprfttre à RoYîgo.En lftl9 on 
lui proposa de professer les humanités à Pad6ue ; 
mais il relbsa cet emploi, pour se donner tout 
entier à ses propres trayaux. Cependant il con- 
sentit en 1620, à expliquer le droit dyil à Venise. 
Lors d'un voyage qu'il fit à Rome, sous Ur- 
bain vm, ilj fat promu par ce pontife aux évè- 
chés réunis de Setia et de Gerapetria, dans Ftle de 
Oandie. Cette nomination étant demeurée sans 
effet, il lut appelé à rarchidiaconat deTré- 
Yîse. En 1637 , il (tat nommé directeur de la nou- 
velle académie qu'il avait contribué à faire ériger 
à Venise pour la noblesse. Il fonda de même à 
Trévise l'Académie des Sollieiti. Le 24 novembre 
1653» il Alt nommé évèqoe de Capo-dlstiia. On 
a de lui : DVèta delV orazione di Giov, Bonû 
faelo per h troipcrto délie rêliqyie di 
S. Bellino, contro il caval. Battes Guanni; 
1609 ; -- Castor e Polluce, rimedi Baldassare 
BwiSfaxAo e di 6«o. Maria Vanti; Venise, 
1618 : lié avec Vanti , Boniftcio avait réuni ses 
«ouvres aux siennes; — S^icAldicoit, libri 16; 
Venise, 1619 : qudques-uns des titres des poèmes 
latins {ErfAarion, Misoponerus^ Pspllantlurth' 
pamachia, etc. ) contenus dans cet ouvrage, 
donnent une idée du gott de l'auteur ; _ DelP 
Aristocratia, discorso; Venise, 1620 ; — IHs- 
eorso suW immortalitù delV anima; Venise, 
1621 y-^Ritposta al Manifesto di Sarra Copia; 
Venise, 1621 : Sara ou Sarra Copia était une juive 
contre laquelle , an rqiport d'Aprosio , BoniiiMâo 
défendait son ouvrage ; Sara ou Sarra avait de l'es- 
prit, et Bonifiuâo, ayant voulu redresser les idées 
de la jenne juive sur l'immortalité de l'àme, lui 
avait adressé son discours, qui amena de la part 
de Saira un Manifeste publié en son nom, 
auquel fionifado répliqua; — Caroli SigonH 
Judicium de Sistoricis qui res Bomanas 
scHpserunt ah Vrbe condita ad Caroli Ma- 
gni imperatoris tempora ; accesserunt de 
Msdem scriptor^ms excerpta a Balthasare 
Bon^acio et Ordo Romanm Mstoriœ legendx 
Adriani PoliH; Venise, 1627; — De Archi- 
vis Uber singtdaris; Venise, 1632, suivi de : 
PrxlectUmes et dvilium instituOonum Epi- 
tome; — Conjeetur» in Martialem; Venise, 
163à ; — Musarum seu latinorumpoem€Utim, 
pars I; Venise, 1647 ; — Historia ludicra, 
opus ex omni disciplinantm génère selecta 
etjueundà eruditione r^ertum ; Venise, 1652, 
et Bruxelles, 1656: on y trouve i'énumératlon 
d'autres ouvragesque Bonifods avait projetés ou 
laissés en manuscrits. 

Sas , Onomatiieon tttterarium, IV. - XtaTld CléiMiit . 
BtbiiotkStmeitrtmue, V. - Hteéron. Mémùirêi, XVI 

«txx. 

BOHlFACio ( Gaspard) , poète italien, natif 
de Rorigo, et frère de Balthasar, vivait dans 
la première moitié du dix-septième siècle, n 



édita le Castore e PoUmee de son firère Bal- 
thasar, et laissa: Rost^fioritoa^mermdi Vido 
Morosinif podesta di Bovigo^ pœma /aeeio; 
Venise, 1 630 ; — Amorvenalejavola bosckarec- 
eia; Venise, 1616, in-12; — il Vatidnio delU 
mtae, opéra seenica, rappreseniata 1» Bovi- 
go, etc.; Rovigo, 1631, in-4";— des Bitnes^ épar- 
ses dans diflérents recudis; — Bbne piacevoH, 
poésies badines en six livres', qui sont restées 
manuscrites. 

PapadopoU, HittoHa nwauuU PatinML — Naizo- 
cbelU, SerUtori d^itaUa. 

■ONiFAXioon BONiPACio, de Vérone, pdn- 
tre italien, né vers 1491, mort en 1553. C'est par 
erreur que Vasari, Ridolli et Zanetti l'ont fait 
naître à Venise. Son origine véronaise a été 
parfaitement constatée par Mordli. Au rapport 
de Ridolfl , Boniikzio aurait été élève du Palma, 
et sdon, Boschîni, il eut le Titien pour maître. H 
eut en effet la délicatesse du Palma et l'anima- 
tion du Titien, unies à la vigueur do Giorgioo. 
On voit beaucoup de ses compositions à Venise; 
le palais ducal possède ses Marchands chassés 
du Temple, et l'on peut admirer, au musée aca- 
démique de la même ville, le Sauveur sur son 
trône, ayant à ses côtés David ^ saint Marc, 
saint Louis et saint Dominique,pendant qu'un 
ange se tient mi pied du trône. Le musée de 
Paris possède de ce mattre la Bésurrection de 
Lazare, Sa Sainte Famille est à Rome (l), et 
ses Triomphes d'après Pétrarque, qui sont si re- 
nommés, se trouvent en Angleterre. — Bonifario 
de Vérone a souvent été confondu avec Bonifazio 
Bembo de Crémone, qui fiorissait en 1401, et qui 
était loin d'é^er son talent. 

Unit, Storia pUtoriea, — Vasari. — RIdoM, riU de* 
pittoH f^enaU. — Qoadri. Otto gtùnU in f^enêxia. - Or- 
landl , jfbbecedario. 

«BomPAZio (Francesco), pdntre, né à VI- 
terbe en 1637, élèvede Pierre de Cortone. Il peut 
être placé parmi les mdlleurs imitateurs de son 
maître, bien qu'on ne trouve pas dans ses ou- 
vrages cette facilité d'exécution et cette fougue 
d'imagination qui lui étaient propres. Les piin- 
cipaux ouvrages de Bonifazio sont restés à Vi- 
terbe. E. B— !(. 

Orlaodl, Âbbecëdario, — Lanzl, Storia pUtoHea. 

« BONIFAZIO {Natoli), graveur dalmate,né 
en 1550, mort vers 1620. On a parfois confondu 
ses oeuvres avec celles du Béalrizet ; mais sa ma- 
nière est plus sècbe et aussi plus soignée. Ou lui 
doit les gravures de l'ouvrage de Fontana, intitulé 
Délia trasportatione. delV obelisco, lô90. On 
lit sur une Adoration des Bergers, gravée d'a- 
près Zuccaro : Nœl Bon\faào Sebenicus /ecit. 
n grava aussi des Chevaux, des Animaux, vers 
l'an 1594. n imprimait à ses feuilles un mono- 
gramme, avec les initiales BF et NBF. 

Nagltr, Nmetuittgemetnet KUtutler-Uiieom» 

* BORiFOBTi ( Francesco-Girolamo)^ peio- 
tre de l'école romaine, né à Macerata, dans la 

(I) D'après le DicUmuuUr^ de la CMVtriOtiom, os 
tableau te trovTe.i Parte. 



«01 



BONIFORTI — BONIS 



603 



Marche d'AncAne, en 1594, y ^vait encore en 
1671 . L'eiamen des onTrages qn'il a laissés dans 
sa patrie le Ait sopposer élève de quelque peintre 
sorti de Fécole du Talden, tant on y trouTe le 
goAt et le ofdoris de cette école; mais sans cette 
traneparenoe prc^re aux bons disciples du maî- 
tre Ténitien. E. B- n. 

LauS, Stotimpmarietu - Tleoszl» XMsionork). 

* BONIH ( Edouard de ) , général prussien, na- 
quit le 3 mars 1793 à Stolpe, en Poméranie. 
Il embrassa fort jeune l'état militaire, se distin- 
gua par sa braTOure dans les campagnes de 1 806, 
1813 etl814, et gagna tous ses grades sur le 
chuiip de bataille. En 1846, il commanda les 
troupes que la Prusse ayait envoyées au secours 
de ScUeewig-Holstein contre le Danemark. 
L'année -snTaote, il battit Tarmée danoise à Kol- 
ding, mais il fat à son tour battu à Frédéricia. 
En 1850, il était commandant de Berlin. 

CvmoerMOtUmt'Lêxieon. 

*BOHUiGOifTftius (Laurent)^ historien et 
humaniste italien, vivait dans la première moitié 
du quinzième 'Siède. professa les humanités à 
Mantoue. On a de lui : ManUii Àstronamicon, 
eum ccmmentarHs; Bologne, 1474 ; —Factorum 
Uber, contenant : Annales rerum Florentines- 
nonde 1360à 1458,danslerecuea deMuratori ;— 
De Oriu Megum NeapolUanorum, qui a dû être 
également publié par Muratori ; — Rerum no- 
haraUwnetdivtnarum, sive de rébus cales- 
tébusçBàhy 1540. 

Muratoil. Seriptoret, XXI-XXIIl. - Sax, Onomattieon 
HtterariKm, 11. - Fabrlclas, BiMioih,mêdi» et inpm» 
aetatU. y 

BOHiHttTOif ( Richard Parkes), peintre an- 
gdiSy né à Arnold, dans le voismage de Not- 
tm^^iam, le25 octobre 1 801 ; mort le 23 septembre 
1828. n était fils d'un peintre de portraits qui 
avait à^ Noitingham une école de dessin dirigée 
cnsuite'en grande partie par sa femme, pendant 
que le mari aDaitfiiire de la pcditiqne révolution- 
naire dans les meetings. Presque ruinés, les 
deux ^loux durent alors chercher fortune à Pa- 
ris. Leur fila Richard entra dans l'atelier de Gros, 
et, quoiqu'il eût déjà fiitt de rapides projqiès, s'en 
fit chasser, parce qu'il lui répugnait, dit-on, de 
dessnier les académies. B n'eut phis alors d'au- 
tre maître que luHnème. De dix-sept à vingt ans 
il étudia seul au Louvre, et en 1821 il put faire , 
grâce aux économies maternelles, un voyage en 
Italie. Il visita Venise, et y composa des aqua- 
relles, des vues, des esquisses, qui portaient la 
cliaude empreinte du climat et rappelaient la 
touche dcA maîtres renommés. A pûrtir de ce 
moment, ses œuTres furent recherchées même à 
Paris. Ses tableaux à l'huile n'eurent pas moins 
de succès en Angteterre. Des malheurs de fa- 
mille, la perte de sa mère et celle d'une autre 
personne qu'il aimait, le ptongèrent dans une 
mélanoolie que de nouveaux voyages dans le 
nord et le midi de la France ne parvinrent pas 
à dissiper. Une fièvre cérébrale qu'il contracta à 
la suite d'une tournée d'artiste , sous un soleil 



ardent, acheva ce que le chagrin avait com- 
mencé. B mourut de consomption. B fit, pour se 
créerdes ressources, beaucoup de lithographies, 
et plus d'aquardles que de tableaux à l'huile. 
Ses productions se trouvent en grande partie en 
Angleterre dans la galerie de Bedford, dans cdle 
de Landsdown, et dans d'antres. Les phis re- 
marquablesde ses ceuviessont : Benri Ut; — 
le Turc au repos; — le Tombeau de saint 
Orner; -^Jes Vues de Venise et de Bologne; 
— Deux Femmes, placées dans un gradeux 
paysage; -— des Vignettes dans l'ouvrage de 
Langlois intitulé Ballades^ Tableaux et TViei* 
ductima du moyen âge:— des Dessins à la 
plume pour le La Fontaine de M. Feuillet; — 
les Planches du Vogage pittoresque publié 
par MM. Taylor, Nodier, et de CaOleux. 

Nagler, Ntne$ jtUpmHêintt KUnstler-Iéexiom, « Rote, 
BiograpMaa DMiontÊnf, — DietkmiuUndê ta Can^er- 
iOtion. 

* BONiiri (Jean-Baptiste), théologien et poëte 
italien , natif de Bra dans le Piémont, vivait dans 
la seconde moitié du dix-septième siècle. B rem- 
plit diverses fonctions ecdésiastiqoes, et laissa ; 
Ethici Apollinis Oraculum, seu Moralia poe^ 
tarum apophthegmata ex eeleberrimis tum ve- 
terum, tum neotericorum auctorumdesumta; 
Turin, 1657 ; — des Poésies de drconstance. 

MazxacbdU, SeritUnri ^ItaUa, 

"^BONiifi (Girolamo ou Jér&me), surnommé 
VAnconitano, parce qn'il était d'Ancône; mort 
vers 1680. B fat l'élève et l'imitateur de l'AlbanCy 
qu'il seconda dans ses travaux. On voit des 
peintures de Bonini dans la salle Famèse à Bome, 
et dans la maison commune de Bologne. Le mu- 
sée du Louvre possède de lui : le Christ adoré 
par les anges, par saint S^Hutien et par saint 
Bonaventure, On voyait dans la eBlerie du 
maréchal Soult les Amours endormis, également 
dus au pinceau de Bonini, et qui rappellent les 
sujets favoris de l'Albane. 

MaWacta , FêUinapiUrice. — Tlooiil, DiUonario, - 
Nagler, Neuet AUgâneine» KûnUlêr-Lexiem. 

* BON Uf US (Philippe-Marie ), historien et lit- 
térateur, né dans l'État de Gènes le 25 août 1612, 
mort vers la fin du dix-septième siècle. B entra 
dans l'ordre de Saint- Ambroise, et remplit en- 
suite de hantes fonctions ecclésiastiques. On a 
de lui: Vota Musarum Pictaoiensium, et d'au- 
tresœuvres en italien, parmi lesquelles : les Vies 
des cardinaux dqiiuis Innocent X, et une 
Histoire de son temps, 

Oldoln, AtÂensnm Ligutttcum. 

*BOHiPBBT (Lanfranc), médedn italien, 
vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. 
On a de faii : Consulta circa il purgare le 
cose i^fette, presentata al Tribunale délia 
Sanità, in congiuntura délia peste che (tf- 
/lisse Milano Panno 1577; Bfilan, 1631. 

ArgellaU. BtbUaUkêta MêdMementU. — MauncheUI, 
ScrUtori d'ItalkL - Garrère, MM. UU,dêla Méd, 

BONIS (Alexandre de), médecin italien, né 
à Crème en 1662, mort à Venise le 24 juin 1719, 




BOMS — BOIf JOUR 



i à VtnM» y derinl dodMr, et se livim 
t aiMinooèft 4 Ia pntiipie de k médeôiie. 
n ne coHiYe pas moins lee lettre» et la philo- 
sopbie. On a de lui X OBO éâHUm des JHêSêr- 
kUftmm posthvmm de frintiipio nUphurêo de 
Dominiqiie OngjRebniÉi, avne nne préfacé re- 
marquable de l'éditeur; — des ItéUéi nus. 
9ur la pesie, les poisons, etc. 
dûtnaU dtf* IsUêruti à'ItaUa. 

* BOHtt ( Novelio )y poète conwtue itattoi» 
natif de Venise» ^vait dans la seconde moitié 
da dii^fleptième siècle. On a de Itu : iZ Dkuio 
ractAcato; Venise» lôZd } — POdoaere,dran^ 
ma; ifaid., iesOi — la Flora fWieMramma; 
ibid., 1681. 

NamctaelU, Serm&ri dfttaUm. « 

* BONUou oa BOHiiOLi (Â$o»Hno\ 
peintre, né à Crémone en 1633, mort en 1700. 
Il ftit pôidant peu de temps élère de Tortiroll et 
de Miradoro ; mais il Ait moins redevable à ces 
maîtres obscurs <in*à son propre génie, et aux 
exemples des grands artistes, et surtout à ceux 
de Paul Véronèse, dont il s'efforça d'imiter le 
coloris, tout en s'appliquant à Tétude sérieuse 
du dessin. 11 peignit peu pour les églises , et on 
ne connaît de lui à Crémone que l'Entrevue de 
saint Antoine et du tyran Ezœlino,^ Téglise 
des Conventuels. On trouve des portraits de sa 
main dans les collections particulières. Un grand 
nombre de ses peintures sont passées en Alle- 
magne, ayant été envoyées en présent par 
don Giovanni-Francesco Gonzaga, prince de 
Bozzolo, pour lequel Bonisoli travailla pendant 

vingt-huit années. E. B— n. 

Zaiat, Notisàe sioriche éi PUtori, SeuUoH edArehi- 
ietii Creimnetï, 

*ttoiiiTO (G*useppe)y peintre de Téeole na- 
politaine, né à Castellamare en (706, mort à 
Naples en 1789. Il fbt élève et le meOlenr imi- 
tateur de SoHmènes. H peignit peu de tableaux 
d'histoire, étant continuellement occupé de por- 
traits, genre dans lequ<d il réussissait merveilleu- 
sement. Son portrait peint par lui-même fait par- 
tie de la collection iconographique de la galerie 
de Florence. E. B— w. 

Unzl, Storia pMùrica.— TIecnzl, Dtwionariù. — 
CMoL de la pal. de Flormiêe. 

«BOHITO {Mareellus), pbysiciea italien, 
vivait dans la seconde moitié dn dix-septième 
siècle. On a de hii : to Terra tremente , im- 
primé à Naples. C'est une histoire de Ions les 
tremblements de terre depuis le déluge jusqn'ea 
1686. 

MaitoclMill, ScHttori d'iiaUa. 

*BOiruOH, évèque de Sutri et de Plaisance^ 
mort le 14 joillet 1089. 11 se it remarquer par ses 
luttes oonstantee contre le pouvoir terapocd, qui 
cherchait à diminuer celui dasiBit siège. Anaché 
de son siège de SaCrI par l'empereur Henri IV,ii 
erra pendant un certain temps en butte à toutes 
sortes de perBécntton8,ju8qa'àoe qneleshablt&nts 
de Plaisance se déterminassent à le choisir pour 
évèqne ; mais comme il contimia à lutter avec la 



eo4 

eonstanee pour les droits dn salni-BiégB 
apostolique, la persécution recommença oontre hiî 
avec plus de fureur que jamais. Il y avait à 
peine six mois qu'A occupait son nouveaa siénn 
épisoopal, lorsque la fiMsIioD gibeHne s'empara de 
lui et le jeta en prison. On lui fit subir une mort 
des phis cruelles, en lui arrachant les yeux et loi 
coupant les membres. BoniiOB écrivit plusieiiis 
ouvrages théologiques et Uslotiques. Pierre 
Lambedns, dans son commentaire sur la bi- 
bliothèque de Vieme, an tom. U, oap. vni , 
pag. 790-790, cite «n ma. litm de 1439, où (dans 
la seconde partie) existe un ouvrage sous œ 
titre: BontumisepUc. BpUome omnium op9- 
rum et sententiarum 8. AtêgustiM tiuer^pta 
Paradéeus Augustinus, H est précédé d'une 
lettre dédicatoire an révérendissime abbé Jena» 
c'esUà-dife au célèbre saint Jean Oualbert, 
Florentin, fondateur et premier abbé de Tordre 
de Vallombreuse , mort le 12 juillet 1073. C'est 
à son Invitation que Binriaon oomposa Amgus^ 
tiniana Spiiome , résumé de tontes les osavres 
de saint Augustin, et qui est divisé en hnlt li- 
vres, formant une sorte de traité de la doebrtae 
chrétienne. J. Mabillon, dans son lier ItaU^ 
cum, Paris, 1687, in-4^ dit, à la page 14, avoir 
vu dans la biblKittièque Ambrosienne un Q|Mia^ 
cule sous le nom de notre auteur, intitulé 
lÂber de Saerameniiê, écrit contre le cardi- 
nal Hugues Candidus de Trente, fkutenr du 
schisme. Dans la bibliothèque de Vienne, an 
commencement du siècle dernier, 11 y avait, 
parmi les historiens latins manuscrits, un vo- 
lumepetit in-folio, renfermant : Decrêtale Bo- 
nisoniSf sive spUagma deereiorum eccle- 
siastieorum, divisé en sept livres, et ayant pour 
introduction un abrégé de Thistoire des papes 
jusqu'à Uritefai H, élu an trùne pontifical eo 
1088, et mort en 1099; le titre portait : Ckro^ 
nica Momanorum Pontijieum, edUa a Bo- 
niihone Sutnm> ^[Hsoopo, Le cardinal A»- 
gelo Mai, dans son Spicîiegium romamtsn, 
Rom», 1839-1844, 10 vol. hi-g", au tom. VI, 
^pag. 273-281 , donne des firogments de cette Bis- 
toria pontifUsia de Boniion. Le texte en est 
pris en partie dans les écrits inédits d'Albin» le 
Scolaire, qui l'avait tbné d'un ouvrage inconnu 
de BonlEon : de YUa christiana. Quant à sa 
Colleciio coMonfeo , elle reste enoore inédile. 
Gn. RicnAno. 
Cave» tMB. n, /Nitorla «ttmir.atf atmmn Uff. 
~ Gulm. OiuUn, C omwu n t aAum de Scriptoribm* eo- 
eUtUuHcù» t. II, coL YSA-TM. - Fabrtdus. Bibliotkeea 
medim et ^Itmm Jrtotfo. - Vomai , De HtatorieU ta- 

■•MOim (les frères), bérésîarquea, fonda- 
teurs d'une nonveUe secte de tagellants, f ita ie Ml 
dans la dernière moitié dn dix-huitième aièds. 
Ces deux frères, originaires dn Pont^'Ain, en 
Bresse, entrèrent dans l'état ecdésînitiqne. 
L'atné Alt nonyné d'abord à une cure dans le 
Fores, et s'y attira ranimadversioD de ses pa- 
roissiens et les remontrances de son évèque. 



BONJOUR 



606 



povif fttfnf fépàxKtH Une dddrtHê liélërodoié à 
I»eu prés semblable à celle des |MU¥it« de Lyon, 
que, Ters la fin du doozièine nède , Plerte de 
Valdo ETait prMté». C'éCail m 1775; fioiûoiir 
raloé dnt édîui0er tt paroiafle poor eeile de Fa- 
reina , donl ie vicariat fut donné à mmi firère* 
Uoit ans après lear htatallalioa, le curé se dé* 
dani paUiqueBaenft indlgM des fenetiona paalo- 
raiefl» duH leMfiieUas «en fiera loi anocéda^ et 
il se Tésigna auA bonMea CmmIîoiis de maître 
d'éeole. Bicntdt dea bltiiU singuliers ae réfM»- 
dtrent dans le canÉDa» et Ton parla d'un petit 
couteau à manche nttiga qoi^ cnftMieé par le 
caté dans la jambe ruaeiedlia «tel arait guéri 
une doolear qa'atte 7 feaaantatt Pea de tempe 
après, quel^piea adeîptsa se réanirsnt an Ten* 
dtedi, sons laprëaldfliioedes deux frères fioi^oiiri 
dana mie diapelto de la Viei9B, attcnflUe à l'é- 
glise de Farrins ; là^àtrols hedres aptes midi, 
00 cmcifla une jeune fiUe qui ravait demandé 
comme une grâce.' Les deux ooTateurs s'attirè- 
rent ainsi de nombreux prosëljftes, dont l'im- 
mense majorité se composait de flfleft et de 
femmes, àes se réunissaient, la ttuit, dans une 
grange, sans lumière; et, à leur grande satis- 
faction , elles y receTaieUt la discipime de la 
main du curé, qu'elles appelaient leur petit 
papa. Comme cette société mettait en pratique 
la communauté des biens, les cbefs de famUle 
qui n'en faisaient point partie s'aperçurent bientôt 
que les denrées disparaissaient de leurs greniers ; 
et le mécontentement que leur ayalent inspiré 
ces désordres fut porta par lÀ au plus haut 
I)oint L*un d'eux , plus opposé que les autres à 
(>«tte nouvelle secte, mourut de la piqûre d*une 
aiguille trouvée dans son lit. Cet événement 
attira sur les novateurs l'attention de l'autorité; 
des informations fUrettt ftltes. Un procès-verbal 
dressé par le grand vicaire du diocèse; et, en 
vertu de lettres de cachet obtenues par l'étêque, 
Ikinjour aîné fut exilé, et Son Aère enfermé an 
couvent de Toulay. Ce dernier parvint à s'éva- 
der, et prétendit que, comme un autre saint 
Pierre, il avait été délivré par un ange. 11 se 
rendit à Paris , où la fille crucifiée et une autre 
prophétesse vinrent le trouver. La première alla, 
par son ordre, à Port-Ruyal pendant le mois 
de janvier; eOe fit cette route pieds nus, avec 
cinq clous enfoncés dans diaque talon; et, du- 
rant tout un carême, elle n'eut pour nourriture 
qu'une rôtie de fiente humaine , qu'elle mangeait 
tous les matins. Les adeptes de Bonjour, infor- 
més de ces faits, le rejoignirent à Paris, où lis 
mirent en commun le produit de leurs biens, 
qu'ils avaient vendus. La révolution de 89 ins- 
pira au curé Bomour Tespoir de rentrer dans sa 
cure; il s'y rendît en l'absence du curé et de 
son vicaire; prit dans le presbytère les clefs de 
l'église, y rassembla ses partisans, et enflamma 
leur zèle par ses prédications. La maréchaussée, 
qui arriva pour apaiser ce tumulte, trouva 
Bonjour et ses adeptes dans le jardin de la cure. 



et leè en eut MflrilOt «tpidaéa. k Vép^qat du 
ooneoiat, les den fMres Ait«at eiiléi à La»- 
same, où ils monrorait daoi ui état votoèi de 
nndlgoice. Lé secte qnHa «vilani cMe ne leur 
a pas stirréco. 

Qlrtod et AMiaMi JIM. tûêMê. 

■Offioct (GfKi/fatime), rdigteux aogastln, 
né à Tooloose en t670,lnoften€!hinê ettl7t4. 
n fut appelé à Rome en 1695 par le cardinal de 
Noris, et honoré de Testlme dti pape Clément XI, 
qni M confia plusieurs fonctions importantes. 
Le pape ayant chargé une oommiasion de la ré- 
forme du calendrier grégorien , le P. Bonjour 
fourmi de satants mémoires à oette commission, 
n mourut en Chine, où son zâe ponr la pro- 
pagation de la r^on chrétienne l'avait conduKi 
n était profondément tersé dans les langues 
orientales, et Mrtout dans la langue copte. On 
a de lui : Dissertatiù de lumine patriarchm 
Jùsephia PfUtraone imposito; Rome, 1696, 
in'4'*;— JSxercitatiofntnonwnentacùptica $eu 
œgyptiacaMliothecse Vixtkanâs; Rome, 1699, 
in-4'* ; — Selectâi in Sacr. Script. DiisertaHo- 
nés , apud Màntem-Paliicutn ; 1705, hi-4*; — 
Calendarium romanumchronologorum'ectusa 
eottstructutn ; Rome, 1701, in-fol. ; — De eam- 
putù ecelesiastico, apud Montent- FaliscuM; 
1702 ; — Explication de ta légende d^une 
pierre gravée égyptienne, insérée dans les 
Fragments de Tévangile de sidnt Jean publiés par 
le P. Georgi, p. 391-392; — Observations sur 
un nUroir chinois trouvé en Sibérie , impri- 
mées avec les lettres dé Cuper ; — De epochis 
j£gypticis, dissertation mentionnée par Grœ- 
vius. 

Parmi les manuscrits laissés par Bonjour , on 
cite: une Grammaire copte, dont Renaudot et 
MontfaucoU font l'éloge ; — ime histob^ des dy- 
nasties d'Egypte, citée par Cuper et Georgi; 
— nn Psautier copte-arabe, avec des variantes, 
une version latine et des notes; — un Lexique 
copte; —une version littérale du prophète Osée. 

Ulonsr. Bibl. hUt. dé la France. - Le Bas, Diction- 
naire encvelopédiqu» de ta FrtmM. 

*iloiiaoi7a (Jacques) y jurisconsulte fran- 
çais , vivait dans la seconde moitié du seizième 
siècle. On a de lui : ZttCtt^aKontrm primitim 
de Bello in Caprasienses eommentaria; Paria, 
1549; — legum aliquot amigmaia; Lyon, 
1 550 ; — Axiontata Pandectarum ; ibid. , 1 550. 

Ulong, Êlbl. hUt. de ta Fnutee, i, sris. 

ftONlocit {François-Joseph), chimiste fran- 
çais, né à la Grange de Combes, près de Salins, 
en 1754; mort à Dienze le 24 février 1811. Après 
avoir d'abord étudié et pratiqué la médecine, y se 
sentit entrahié vers l'étude des sciences natnrdles, 
et surtout vers la chimie, qu'A approfondit dans le 
laboratoire de BerthoUet, dont il devmt, en 1784, 
le préparateur. Pendant la révolution, fl fut un 
de ceux qui montrèrent que la culture des sciences 
fortifie le courage ; et il en donna des preuves au 
siège de Yalenciennes, où il servit comme ca^ 



eo7 



BOJVJOim - BONN 



¥» 



nonmer et comme phaimaciea. Plus tard , il fut 
nommé étève de l'École normale, et en môme 
tempe professeur adjoint à Técole centrale des tra- 
vaux publics, n devint en 1795 membre du con- 
seil d^agriculture et des arts» et en 1797, commis- 
saire du gouvernement près les salines de la 
Meurthe. On a de lui une traduction des Jl/fi^ 
nités chinUques de Bergmann; Paris, 1788, 
m-8^ 

Biographie âet ConUmporaifu. 

JjBOHjouft (Casimir), littérateur français, né 
le 15 mars 1795 à Clermont, département de la 
Meuse, fut élevé à Reims, où son père était sous- 
officier de gendarmerie. Il fit dans cette ville de 
brillantes études; et à la fin de son année de rhé- 
torique ses succès lui valurent, à la distribution 
des prix, la dignité d'Apollon, dignité bizarre et 
d'un jour, qui rendait celui qui en était revêtu, et 
qui en portait le costume mytliologique, le dis- 
tributeur des couronnes universitaires. L'Apollon 
du jour adressait un discours, fort applaudi, aux 
jeunes lauréats qui étaient censés ses disciples. 

M. Bonjour se destina d'abord à Tenseignea 
ment : élève de l'École normale, il fut successi- 
vement professeur en province et r^titeur à 
Paris; puis il entra dans les bureaux du minis- 
tère des finances, d'où il fut éloigné par M. de 
Yillèle, qui le déclara « trop homme d'esprit 
pour être commis. » Quoi qu'il en soit, la dis- 
grâce de M. Bonjour fut interprétée comme la pu- 
nition de deux vers d'un de ses ouvrages, où l'on 
affecta de voir une allusion blessante pour une 
puissance financière de l'époque, d<Mit l'origine 
était enveloppée d'une obscurité fâcheuse. Voici 
ces vers : 

Il éooBooilia cent mille francs de rente, 

Sor ses appointements, qui n'étalent que de trente. 

Le malheur de M. Boi\jour lui fut utile, en l'obli- 
geant à donner plus de soin à ses ouvrages. Son 
talent puisa de nouvelles forces dans le sentiment 
de cette nécessité que La Fontaine appelle Yin- 
génieuse avec tant de raison ; et ce qui lui fut 
une inspiration, au point de vue poétique, lui 
donna aussi le courage de vaincre les difficultés 
qu'un auteur rencontre avant d'arriver à la scène 
Il réussit enfin, et vécut de ses succès ; puis un 
ministre d'alors, qui aimait l'esprit sans en avoir, 
et qui à l'égard des gens de lettres suivait les 
traditions du grand siècle, lui fit avoir une petite 
pension sur la liste civile de Charles X. 

La Mère rivale, première comédie de M. Bon- 
jour, représentée en 1821, fut fort applaudie au 
tliéàtre, et jugée plus favorablement encore à 
sa lecture : elle a, en effet, moins de mouve- 
ment dramatique et de force comique que de 
grâce, de finesse et d'esprit. Le succès des Dettx 
Cousines (représentée en 1823} fut éclatant et 
décisif pour la réputation de son auteur. Au mé- 
rite d'une action plus vive et parfaitement soute- 
nue, elle joint celui d'être une fidèle peinture des 
travers de l'époque, et de mettre aux prises, en 
matière d'éducation fémim'ne, les prétentions de 



l'aristocratie nobiliaire et celles de raristoentie 
bourgeoise; un des vers de cette pièce est devenu 
proverbe : 
L'homme fait son état, la femme le reçoit 
Après s'être attaqué à la fatuité aristocratiqiie, 
M. Bonjour s'attaqua à la fistuité conjugale , et 
il la peignit excdIeiMnent dans le àtari à bonnes 
fortunes ( 1824 ), où le vice élégant est livré lai- 
même au ridicnle qu'il déverse trop souvent Mir 
la vertu, et où le principe sacré de la ftmiUe est 
vengé des outrages qail devait leoevoir plus 
tard: l^poMe de la restauration avait deviné le 
romancier de l'ère répohlieaine et oommonisle. 
Les autres comédies de M. Bo^jonr sont dla- 
bord r Argent, où l'an des personnages, dame 
de charité du grand monde, expliqQe fort bien 
comment, après avoir quêté senie et en rai>e<la 
matin, elle a dû remplir sa mission ensuite avec 
phis d'éclat. Vbid, dit-elle, ma raison : 
A pied, J'arals cent sols ; ]'ai Tlngt francs en TOlture. 

Nous nommerons ensuite le Pi^esbytère , puis 
Naissance, Fortune et Mérite, deux comédies 
qui ne sont de bons ouvrages qu'au point de 
vue littéraire, car ils sont bien écrits; mais qui, 
au point de vue dramatique, sont fmblcs. Le Ba- 
chelier de Ségovie a plus de mérite et eut phis 
de représentations ; l'idée en est originale : c*es4 
celle de l'association de deux jeunes gens qui 
mettent en commun leurs moyens de sncoès; 
l'apport de l'un est une belle position sociale ; 
l'apport de l'autre est un beau talent. 

A une préfecture qui lui fut offerte en 1830» 
M. Bonjour préféra la place d'inspecteur des 
études à l'école militaire de la Flèche; il est au- 
jourd'hui l'un des bibliothécaires de Sainte-Ge- 
neviève. Amot de Màizières. 

BONN (André) f chirurgien hollandais, ne à 
Amsterdam en 1738, mort en 1819. Il étudia la 
médecine à Leyde, et à vingt-cinq ans soutint, 
pour le doctorat, une thèse intitulée De Con- 
tinuationibus membranarum^ dont Bichat a, 
dit-on, profité dans son Traité des Membranes. 
Après un voyage à Paris, il fut nommé à la 
chaire d'anatomieet de chirurgie, laissée vacante 
par la mort de Folkert Snipp ; et il contribua 
puissamment à la fondation de la Société de chi- 
rurgie d'Amsterdam, comme l'atteste une mé- 
daille que lui décernèrent les membres de cette 
société. 11 était clievalier de l'ordre du Lion 
belgique, membre de l'Académie de Bruxenes et 
de plusieurs autres sociétés savantes. On a de 
lui des ouvrages écrits en latin et en hollandais ; 
ses ouvrages latins sont : JHssertatio inaugu- 
ralis de Continuationibus Menibranarum; 
Leyde, 1763, in-A", insérée dans le Thescntrus 
dissertationum et programmatum de San- 
difort;— De Simplicitate naturx, anatomi- 
corum admiratione, chirttrgicorum imUa- 
tione dignissima; Amsterdam, 1772, in-i*^; — 
Commentatio de Humero luxato, avec fig.; 
1782, in-A""; — Descriptio thesauri osshtm 



eoo 



BONN — BONNAL 



610 



morboiûmm BevUmi; adnexa ett dissertaHo 
iftf ca</o;Am8tadam, 1783, lli-4»; Leipzig, 1784, 
bt^ ; ^ TabtUm asikim nwrbosorum, preei^ 
pue thesauti JSrookmi, fascie^ 1-3 > Leyde, 
1785-1789, in-fol.; — Tt^HiUs anatomico-cht- 
rurgicx doettinam hemiarwn illustrantes, 
edit» a 6. Sandifoirt, «ree 20 pi.; Leyde, 1828, 
in-fol. 

Mieffûpkie wifoerMite ( éiltt. belge ). 

BOHHAFOX DB MALBT (Julien), médecin 
français, mort à Paris le 29 Dovembre 1817. On 
a de hii : Mémùtre sur le croup; Paris, 1812; 
— Traité sur la nature et le traitement de la 
phthàsie pulmonaire; Paris, 1805. 

Qnérvd, la France lUUraire, 

BOHiuiBB (louis ob), tbéolofpen français, né 
à Bamernp-sur-Aobe Ters 1880, mort à Paris le 
28 juin 1752. n était pi'ètre de rOratoire, et a pu- 
blié : Parallèle de la morale des jésuites et de 
celle des païens; Troyes, 1726, in-8'' : la pu- 
blication de ee li^re Talot la Bastille à Lefebyre, 
qui rarait imprimé; — Examen critique, phy- 
sique et théologique des convulsions, 1733, 
3* part, in-^""; — Alexitifion, ou la défense 
prétendue du sentiment des saints Pères re- 
poussée; Rotterdam, 1740, in-12 ; — Essai du 
nouveau conte de ma mère VOye , ou les En- 
iuminures du Jeu de la constittUion, en Ters, 
1743, in-8»; — Chanson sur Voir des Pendus 
à rencontre des Gensinistres (Jansénistes), 
in-12; — l'Esprit des lois quintessencié ; 
1751, 2 vol. in-12; — la Vérité sur l'histoire 
de la ville de Saint-Omer; 1754, in-4* ; — en 
collaboration avec le P. Jaid, doctrinaire : la 
Eeligion chrétienne méditée dans le véri- 
table esprit de ses maximes, 1745, 1763, 6 toI. 
iii-12 ; — les Leçons de la sagesse sur les dé- 
fauts des hommes; la. Haye (Paris), 1737-1744, 
3 Tol. in-t2 ; — les Semaines évangéliques, 
qm contiennent des réflexions morales pour 
chaque jour; Paris, 1735 ; ^ une traduction de 
l'Imitation de Jésus-Christ, Kftec des réflexions 
et des prières : ^ les notes du Discours sur la 
liberté de V Eglise gallicane de Tabbé Fleory, 
1723 ; — la préface et les notes de la 2* édit. des 
Pemarques sur les principales erreurs d'un 
livre intitulé « r Ancienne nouveauté de l'É- 
criture sainte, » par A. Amanld, 1735; — en 
coDaboratioa a^ec Boidot : Traités historiques 
ee polémiques de la fin du monde, de la venue 
^Èlie, et du retour des Ju0, onrrage que 
Bariiier attribue à l'abbé Et. Mignot. 

Qnénrd, la France Uttéralre. 

mownkimM (Jean-Gérard), général français, 
né à Propet, département de l'Aisne, en 1771 ; 
inort le 16 noTembre 1816. B doit être compté 
an nombre des Tidimes des réactions légiti- 
mistes et antinationales de 1815. Entré comme 
fûmple soldat dans la carrière militaire, il avait 
4xwquia tous ses grades par des actions d'éclat, 
et était parvenu à celui de général de brigade, 
lorsqu'il ftit nommé en 1815 commandant ^e 

aOOT. BIOGR. UNIVERS. .— T. VI, 



la place de Condé. Après les désastres de Wa- 
terioo, il refusa d'ouvrir les portes aux enne- 
mis; et ceux-d étaient d^à matt^ de Paris, 
qu'il résistait encore aux Hollandais qui in- 
vestissaient Condé. C'est alors que le colond 
Gordon, Hollandais de naissance, mais naturalisé 
Français, pénétra dans la place avec des pro- 
clamations et des lettres signées par Bourmont' 
et Clouet. Les habitants , exaspérés et excités 
encore, dit-on, par le lieutenant Miéton, aide 
de camp du général , firent feu sur Gordon , et 
le tuèrent. Cet événement parut aux réacteurs 
une occasion favorable pour punir un patriote 
de sa résistance à l'étranger. Le général Bon- 
naire et son aide de camp furent traduits de- 
vant un conseil de guerre. Le Ueutenant fut 
condamné à mort, et fusillé le 30 juin 1816. 
Quant au générél, quoiqu'on ne pût le convaincre 
d'avoir participé k la mort de Gordon, il fut 
condamné à la déportation et dégradé sur la place 
Vendôme, en présence de la colonne dont les 
bas-reUefs représentaient aux yeux de ses exé- 
cuteurs quelques-uns de ses glorieux faits d'ar- 
mes. Le général Bonnaire ne put résister au 
chagrin que lui causa cette humiliation : il mou- 
rut quelques mois après. 

Le Bas, Dictionnaire cncfclopédiqae de la France, — 
De Conreelles, Dictionnaire des Généraux françaU. 

J^BONNAIBB (A.), grammafrien français con- 
temporain. On a de lui : Nouveau Vocabulaire 
classique de la langue française; Soissons, 
1829; — Grammaire française des commen- 
çants; Paris, 1829; ~- Cours de Thèmes, ré- 
digés en forme de cacographie et de caco- 
logie; Paris, 1830 et 1834 (5* édition ) ; — Cor- 
rigé du Cours de Thèmes, ou Nouveaux Exer- 
cices; Paris, 1824 (5* édit. ); — Manuel des 
synonymes de la langue française; Paris, 
1834-1835; — Nouvelle petite grammaire 
des Écoles primaires; Paris, 1835; — Petit 
Traité de l'Orthographe usuelle; Paris, 1835; 
— Manuel de compositions françaises ; ibid., 
1836 ; —- Corrigé des compositions françaises ; 
Paris, 1836; — Maître Pierre, ou le Savant de 
village; entretiens sur le système métrique; 
ibid., 1839. 

Qnérard, supplément à te France littéraire. 

* BONiVAL (François ob ) , prélat français , né 
en 1734 an château de Bonnal, dans TAgénois ; 
mort à Munich en 1800. n embrassa de bonne 
heure l'état ecclésiastique, et assista en 1758, 
comme député du deuxième ordre ^ à l'assem- 
blée générale du clergé. Nommé en 1758 évèqne 
de Clermont, il fut élu, en 1789, député du 
bailliage de cette ville aux états généraux, tin 
président du comité ecclésiastique, il protesta, 
le 14 décembre, contre la suppression du clergé 
régulier ; lors de la discussion du 14 avril 1790, 
sur les dîmes et les biens du clergé, il s'éleva 
de nouveau contre le vœu de la majorité, et de- 
manda que la religion catholique fût proclamée 
reli^on nationale. Le 1""' janvier, il se jol^t ^ 

20 



611 



BONU AL -^ BONN AAD 



Még^ pov deménder la emiveoritioii d*iBt 
(ttRile piïkaïki demande (jn'il rtnodvela en» 
oora en 179t. Sominé, à cette époque» de pto- 
Doneer le Bermeat exigé par la cobMation ci- 
vile da dense, il s'y refasa^ en protestant de 
MtiTeaii omrtre eette oonstitulioii. 

Après arolr été Tna des signataires de la pro- 
testation dn 12 septenobre 1791» il se distingua 
pttnl léi opposants par le lèle atec lequel il 
encouragea les résistances dn clergé. Cette een- 
doité ayant été sigbalée à rassemblée par Bia»- 
zat, de Bomai Art forcé de se retfarer en Hd^ 
lande. Il y Ait pris par nos armées Tlelorisases» 
en 1795, uméi et déporté à Altana. 

te Bm, tHUUmMén ene$clopëditU0 de la Ftwwe» 

BttAHAtti» (Bernard ac), poète, né à Semur en 
Attxois te 22 octobre 1744, mort le 13 septem- 
bre 1784. n entra an barreau par oomplalsanee 
pour sa mère; qoand U Tettt peMae, il embrassa 
fa profession des armes, et se fit recevoir dans 
rartfllerie. fis 1770, le dœ d'Orléans le nomma 
sons-gotivemettr de ses tts. Les désagréments 
qae Bdttttafd épronta dans cette piaee l'oMigè- 
rent à se démettre de tiM emploi, dans lequel 11 
ettt iKiur sticeesseor ItP^ de Genlls. Il nantra 
alors dans l'état militai. En 1784, étant aHé 
dans son pays, il fit inoculer son Itts. Ck»mme 
s'occupait à le soigner, il fUf attaqué de ta pe- 
tite yérole, qui tnit fin à ses Jours. Les Poésies 
diverses de Ëonnard ont été publiées, avec 
une notice sur sa tie, par Sautereau de Mars^; 
Paris, 1791, in-8*; et réiitiprimées, arec addi- 
tion de quelques pièces inédites; Paris, 1824 et 
1828, in-32. Garât fit paraître, eti 1785, un Pré- 
cis historique sur M. le chevalier de Sonnard, 
dont il » existe, dit Pdgûot, une contrefaçon 
« remarquable par quelques pièces ajoutées an 
« Yolume, etcontenant des traits satiriques contre 
c( madame de GenHs. » 

Qaérard, la France lUtérairê. - Ptlgûot, Manuel 6l- 
bHoçrapHiqu^. 

BoiUAftD (Ennemond ), général firançafs, né 
en 1756 à SaintrSymphorien, en Dauphind; mort 
le 15 janvier 1819. Il entra, en 1774, comme sim- 
ple soldat dans le régiment d'artiflerie d*Auxonne ; 
fit la guerre d'Amérique , sous Rochambeau ; flit, 
à son retour en Europe, envoyé à Naples, où il 
servit en qualité dlnstmctèlir, et revint en France 
seulement en 1793. Ifommé alors Heutenant, pois 
capitaine adjtfdant-major, et enfin chef de batsfl- 
l<m dans le 2* régiment d'artillerte , il ftit cbargé 
de diriger un parc à l'armée du Hord. Élevé en- 
suite au grade de général de brigade, il commanda 
rarflflerie aux si^es de Charleroi, du Quesnoy, 
de Yalendennes, et prit une grande part aux 
victoires de Fleoms et de Dnren , et à la prise 
de Maestricbt. Ce dernier exploit fari valut le 
grade de général de division. Plus tard, le gé- 
néral Bonnard ftit chargé dn commandement de 
déférentes contrées sur le Rhin, et dn duché de 
Luxembourg, fl commandait dans la Belgique 
en 1798 , lora des révoltes de la Campine; sa 



ait 

et sa femelé eoniribnèrent beancoup à 
les réprimer. Nommé, sons le gairremement im- 
périal, commandant de la 22*" division militaire^ 
il fut mis à la retraite soos la restauration, et con- 
tinua de résider à Tours, cbef-Ueu de aon com- 
mandement 

Le Bas, DM, eneffelop. de la France. — Galerie dee 
Contemporains.^ tofùcellti^ tiiet des Généranx /ranr 
cals. 

BONRAED (€harle$'£Anil8)f ingéneur et 
philosophe frahçais. Hé à Atnay-4e*IHic le 19 
mai 1769, mort le 23 jatttier 1828. Il commença 
ses études à Técole militaire d'Aoxerre, et les 
acheva an coflé^ de Dqoo, ofc il entra en 1786. 
Il s'y perfectionna dttis les ttathénatiqiiet; et 
Taptitude qu'il montra pour cette science, joinle 
aux cofiselfe deUtonge^ ledédda à saivre la car- 
rière du génie de M iiiarine, o6 on le nçot, en 
qualité d'a^aitt, an mois de janvier 1789. H 
fassa quatl« années à acquérir tontes les con- 
naissances etigées poar la profesaion qoH voulaR 
embrasser, et ne s'sn lelsBa distraire qna par la 
fNidatlott de la Société phtiomattiique, à laqudle 
il cobcourdt atvec BroAgniart, SUvestre, de TA* 
cadénde des sciences, et qnelquas autres savanta. 
B avait dbtbttt la |flace de sona-ingénieur oons- 
tructctir au port de foulon, lorsqu'une grave 
maladie vfait rarrèter tout à ooop dana sa car- 
rière. Les hifirmilés dont il Ait dès lors aOedé 
le condamnèrent à une retraite absolne; et il 
consacra les momeots qn'eHes lui laissèrent à la 
composition d'un grand ouvrage dont la pretnière 
partie seule a été tHibliée, sons ce titre : HtfAs- 
physique fioupeliey m Siàai sw le êifsième 
moral et intellectu^ de rkomme; Paris, lâ26^ 
3 vol. to-8*». 

Quérard. ta France tUUratre. 

KO^RAft» {Jacques-Ckarlês)^ architecte, 
né à Paris le 30 janvier 1765, mort en 1818. 11 
étndia Tarohiteotnre à l'école de Renard. « I>ans 
eette sévère école, dit M. Quatremère, on en- 
seignait, dans toute leur pureté, les doctrines da 
cette antiquité dasshiue, oii vont toi^ours se ra- 
jeunir le gofit et les inventions des modernes. » 
Après avoir oblena le grand prix, Bonnard alla 
eontinner ses éludes en Italie. B s'y livra à des 
recherches fort importantes sur les aqueducs de 
l'ancienne Rome« et parvint à retroover six de 
ces aqueducs, que Ton ne co n naissait pas avant 
lai. De retour en France en 1789, il fut cbai«é 
de seoonderaon mattre, atchitecie des Tuileriea» 
dans la restauration de ce dièteau, depuis long- 
temps inhaUM. Atlaehé aux opiniona rojaKstea» 
il émigra en 1792, et se ftndit en Angleterre, 
d'oè il ne revint que sous l^empke. H soceéda 
alors à Bernard dans la plaoe d'architecte dn 
ministère des affaires étrangères, et fat chti^gé ' 
d'élever le palab que l*on voulait oonstmire snr 
le quai d'Orsay pour ce mlidstère. Mais on ae 
ravisa; le projet fat mis an concours : puis lea 
plans de Bonnard forent repris, et soamis enfin 
à la critique des membres dn eonsefi des bftti*- 
ments, tous hommes fort habfiles. « Aussi, dit 



«18 



BONNARD — BONISATERRE 



614 



M. ^lusHUBèM) chk»l^ dam les meiOeiireB Tttès 
cNi meuÊèy troa^ «n délliut au prafet» et y preft- 
ctiyH M» chfiBgnMit. n est doMtMn <Ia^9Q 
pvnn tauginer un moyes pto 8tr dtairer à 
mt rien Me. M. BoAMitl wé nfpela fort à pro- 
pos ee taMeaii da pefeKK greo, eitlrHité d*]sprt6 
les critii|MB et sar IM «tis de la itiuRîtiide, qui, 
ainrèa, n*eà -mMi plat, n ilM^ila de reeaflillir 
«Mi ahaMM daa «arraotloiia donandéeS) et il 
ea il «a projet at(»uv«M qal toa mrfiertaalt 
«Mitoa. On erairait (|«*élaiit det^tt Ymme de 
tooa leaJa^Bi, ee prâiet anrril ea le aHiftalSe de 
elMeim. n a^M rien t roarragedediBoaa Art 
i^elé par toi». Cela devait être» ctf ee a'étalt 
plna l*oam0B de penonne» » Oa en reviatdonc 
aa premier projet de Bonnatd. Les travaux ftl- 
nttt dIdMfd fliMée atee aaaet d'atfUvM^ le bft- 
ttMat était MteM «e«ift J^qu'à H baoleor du 
prenier étage) laraqae le nia»qtie de itoada ta»- 
pcBdtt Iw traTaoï. Pendant une vingtaine d'aa- 
■éea œ nonomeal veeta iaadieT^^ et ee n*eat 
qii*aprèa la lai de Haanoe ponr Faeliàvenient des 
Mo n nmcat s de Paria» qn'on en reprit la cenrtraa- 
lioo. Ceat sealenetat en 18SS qa'Qaélétehnilié 
par M. Laoanée» sans qn'on lai eftt alors aaaigné 
«M èeatiaatien. cet édifice eatai^oiinlIiBl ooeapé 
pif le «OMifi d'État 
uiBMi 0lat aat. a»at n^.-- 9aait«n«rt,0aei» tf^•«^eatt. 
*tt«niAm» {l9àn'EéuU)i prétie nleakan 
«alie etmartyr, né à 8ainfr-Clirialoplie en Jarret 
la 1*'' nan ISM, meit en Ohiae le 30 avril 
1882. Dès rige de dit ans ) aa voealieB pour te 
anoeidece sMIalt dédarée dhne manière trop 
«inaifealB ponr qne ses parenta ue e es But 8> op^ 
pnaer. fitvoyé par eu an grand séminaire de 
' Lyon» U en eortit à vlttg^deax ans pour entrer 
dans eeiof des Masioas étrangfem à Paris, où 
Il nebeva son oentade HiMogie. Ordonné prêtre 
par MP ftiboor, tt a^embanpia) deax mois aprte, 
à IlaaftsB aor le navire VArchevëqnê Affre, ponr 
lea misaleaadn Ton4aag ocddentai. n y arriva 
àPIqaea 1800) an moment mOme où te choléra 
exci^ dana ce paya tes plaa ammix ravagea, 
n ne mit ansaltOt avm te pins grande aidear à 
llétade de U langue annamite» impatient quil 
était de poavoir etereer lea fonotlons de son saint 
inferiattre. Cbaxgé en 1 86 1 des denx paroissea da 
Ké-Bang et dnKé-Tring, flétan allé élafaiîr l'ad. 
miniatratiott reUgieaaede te petite clirétienté de 
Bôi-Xayèn, lorsqjae te ti mars 1861 , sur te dé- 
nondatlen d'an individa du pays » te mandarin le 
fit arrêter, ainsi que son oatéehlsto Kim. Jeté en 
prison, chargé dinie énonne eange, M. Bon- 
nard fàt exposé en cot étal aur la place pablîqné^ 
aans qn^aa miHea de toatea ses dontenra, te con- 
rage qne hd inepteaU aa foi ardeOfte vint jamate 
à Tabandanner. Aprèa pinsteura totenro g a loi rBa, 
dans iesqnda, par aa présence d*eeprit, M. Bon- 
nard ont frire acquitter deux jeunes chrétiens 
arr ê t é s eh même tempa que lai, te mandarin 
piononça contre lui te sentence de mort, aen* 
\ qui IWconflnnée te 30 avril par te roi, et 



exécutée te Jour même. D'aprêa Tordre des man- 
daritta, nm eérpa fot déposé dans wie barque, 
pour être Jeté à la mer dans an lien ignoré des 
ehnétiena. Mate un canot monté par quelques 
fldèiea saivit cette barque, remarqua Tendroit où 
le eo#ps Alt Jeté danal'ean, Ten relira, et remit 
son oo#pa au oollégè des MIasions étoangèrea , 
qui hd roodit léa honneurs dus aux martyrs de 
te religion. A. D. 

lw»iÊHk%D{nobert'Aleâsandren^), géologue 
françate, fils du poète, hé à Paris te 8 octobre 
170 1. n a rem|A lea fondSona dinspecteur di- 
visionnaire dea mteea. Ofi a de lui : Aperçu 
fféoghotit^ue dei terralHs; Paris, 1S19, ex- 
trait de la seconde édition du JHetionnaére 
ë^HUMtè natnrdle; — Aperçu des terrains 
houillers du nord de ÎA ftvmce; IMd. , 1810; 

— Essai géognestifue sut VErzgtbirge, ou 
sur les montagnes métalliques de la Saxe; 
Paris, 1818; — Hémoire sur les procédés em- 
plogés en Angleterre pour la fabrication du 
fer par le moyen de la houille ; Paris, 1805 ; ^ 
I^tiée géognostiqw sUr quelques parties de 
la Bourgogne; fûd., 1815; — iTotice sur un 
procédé particulier en usage dans VBissel 

'pour t affinage de là fonte defet; — plusieurs 
mêm/okires dans te ftumal des Jflnes et dans 
d*antres recneite. M. de Bokinard est membre de 
plusieurs sociétés savantes. 

Qoérard, la France littéraire. - DVetUmnaire âFhU- 
mré Mtw^Mte, IStT-tSlS. 

«BonirAmT ( Jh)ftéH),de8ahiateor^ graveur 
françate> rivait dans la seeonde moitié du dix> 
aeptteme riède. Cet artiste dlsttegné eut pour 
maître Tan der Meuten. H grava, et fit aussi de 
h peinture, lliiatDh^, te portrait et le genre. 
Tout Tait supposer quil est te même que Robert- 
Françoto Bonnart, piotesseur à TAcadémte de 
Sabit-Lnc à Rome. On doit à Robert Bonnart : 
la PettrtM de Louis XIV; — le Portrait de 
Lonis, D€mphin, fils de Louis XIV; — Valen- 
Hennés prise d'assaut, et sauvée du pillage 
parla clémence du roi, 1677, d'après Van der 
Meuten; — le Roi, s*étant rendu maître de la 
iHlle de Cambray, prend la citadelle; d'après 
te même ;— Arrivée du roi devant Douay, qu^il 
fait investir par sa cavalerie, d'après le même; 
^ Bnirée de la reine dans la ville d'Arras , 
encore d'après Van der Meulen. 

n«ber, MâttuH dêt curieux et des awutteun. 

^MMUtAET (Nicolas ), frère du précédent, 
graveur et deasfaiateur, rivait dans te seconde 
moHié do dix-septième siècle. On lui doit : le 
Portrait de Claude LepelUtier; ~ la Vierge 
et siOnt Jean^Baptiste enfant, H grava aussi 
diaprés son frère Robert, entre antres : la Sainte 
Vierge dans les nuées, et entourée de chéru- 
bins;— Saint Paul écrivant dans un livre; 

— quelques paysages. 

Httber, Mtnmel des curieux. 
BONHATEEnB ( J.-P, ), naturaliste ft-ançais, 
né vera 1752 dans le département de FAreyron, 

20. 



615 



BOimATERRE — BOHNAT 



616 



mort à Satat-Godei en 1804. H a publié dans 
VEneffeiopédie méthMqw, de 1788 et 1792, le 
Tableau mcffciopédique et méthodique des 
trois règnes de la nature, qaH tooompagM 
de bonnes figareg. GetraTafl, qui est le complé- 
ment de oelui qne Daobenton arait fait, dans le 
même dictknmaiie, poor les quadrupèdes et les 
poissons, esttrès^n^hodiqne, et peut être encore 
conaulté arec fruit, malgré les progrès immenses 
que les sciences naturelles ont faits depuis. 
L'abbé Bonnaterre quitta Paris au commence- 
ment de la rérolution, et se retira dans son pays 
natal. On lui doit encore : ReeueU de Médecine 
vétérinaire; Toulouse, 1805; — une Notice 
sur le Sauvage de VAveyron, an ix, in-18; ^ 
une Flore de VAveyron, et des Mémoires sur 
l'agriculture et l'histoire naturelle. 

Biographie nouvelle de$ Coniemporaitu. — Quérinl, 
ia France Httérairê, 

BOHRAirD (Jean-Baptiste), savant historien, 
bénédictin de la congrégaticm de Saint-Maur, né 
à Marseille en 1684, mort à Paris le 13 mai 
1758. n trayaOla à la continuation de Y Histoire 
du diocèse de Rouen, e<»nmenGée par dom Du- 
plessis, qui n'avait publié que Tfaitrodaction, sous 
le titre de Description géographique et histo- 
rique de la haute Normandie; Paris, 1740, 
2 Tol. in-4*. Les traranx de dom Bonnaud n'ont 
pas été publiés. 

Mehard et Glnod, BibUothéqae ioerée. 

BORHÂUD ( Jean-BaptUU), théologien fran- 
çais, né en Amérique dans l'année 1740, mort 
à Paris le 2 septônbre 1792. Il fut amené en 
France de fort bonne heure, fit ses études au 
collège de la Flèche, et entra dans la compagnie 
de Jésus, n ne put être ordonné prêtre qu'après 
la suppression de cette société. Depuis 1777 jus- 
qu'en 1787 , il fit paraître plusieurs ouvrages. 
Un discours sur le projet é^ accorder l'état ci- 
vil aux protestants, qu'A publia à cette dernière 
époque, lui valut la protection de M. de Mar- 
bœuf , qui lui procura les prieurés de Sermaise 
et de Hamicourt; fl lut aussi nommé grand 
Ticaire de Lyon , où M. de Montazet fut remplacé 
bientêt par M. de MartKsof. Comme ce dernier, 
à cause de ses fonctioDs à la cour, ne résidait 
point dans son diocèse, Bonnaud en dirigea l'ad- 
ministration. Il parait être l'auteur de la plupart 
des mandements et des écrits publiés par son 
archevêque, qui l'appela à Paris pour suivre ses 
conseils. L'énergie des ouvrages de Bonnaud lui 
attira l'animadversion des révolutionnaires, qui, 
après le 10 août 1792 , le firent enfermer au cou- 
irent des Carmes, nie de Vangiraid, où il frit mas- 
sacré le 2 septembre suivant. On a de lui : /e 
Tartufje épistolaire démasqué, ou Épttre très- 
familière au marquis Caraccioli, sous le pseu- 
donyme de Koherboum ; Liège , 1777, in-8*» ; — 
Sxamen critique des observations sur TAtlan- 
tide de Sailly, par Vabbé Creyssent de la 
Moselle; Lausanne (Pari8),in-12; — Hérodote, 
flistoriefi du peuple hébreu sans le savoir, ou 



Réponse à la critique de rhisUàre des temps 
fabuleux; la Haye, 1788, in-8<*; — JHseoursà 
lire au conseil en présence du roi, par un 
ministre patriote, sur le projet d^aceorder Vé- 
tat chfU aux pnkestants, 1787, in-8*; 1791, 
in-8*; ^ Découverte importante sur le vrai 
système de la constitution du clergé, 1791, 
in-8''; — RéclamoJtimipour V Église gallicane 
contre Vinvasion des biens ecclésiastiques et 
Vabolition de la dime; Paris, 1792, iD-8»; — 
plusieurs écrits publiés sous le nom de M. de 
Marbœuf, archevêque de Lyon, et parmi lesqoeH 
on remarque : Déclaration relative à la cons- 
titution civile du clergé, 5 décembre 1790. 

Chandon et Detendlne. Dietioimaire kUtoriqme. - 
Qo«nrd , la France tittéraire, 

BOHiiàVD ( JacqueS'PhUippe),fs6ûénk fran- 
çais, né à Bras-de^aint-Maximin le 11 septem- 
bre 1757, mort à Bonn le 30 mars 1797. H en- 
tra au service en 1776, et parvint, dans le cou- 
rant de l'année 1792, au grade de général de di- 
vision. Attaché en cette qualité à l'armée du 
Nofd (1792), il défit le duc d'York à Boubaix 
et à Lannoy, et lui prit vingt pièoesde canon. Il 
concourut avec distinction à la conquête de la 
Hollande par Pichegru : les villes de Heusden et 
Gertrudemburg, espèce de grands arsenaux, for 
rent prises par suite des habiles opératiotts stra- 
tégiques de Bonnaud. Les Français y trouvèrent 
plus de sept cents pièces de canon, et des appro> 
visionnements considérables en toutes sortes 
d'armesy munitions de guerre, et en vivres pour 
une armée de trente mille hommes. A Helvoct- 
Sluys, Bonnaud délivra six cents Français, et fil 
prisonniers huit cents AngjtedsquilesgardaientEa 
quittant l'armée de Hollande, ce général fit une 
courte campagne en Vendée sous le général Ho- 
che, et remporta qudques avantages sur Cha- 
rette. Appelé à l'armée de Sambre-et-Meusc qui 
opérait en Bavière, Bonnaud s'y distingua au 
passage de la Lahn , à l'affaire de Castel, où il 
couvrit la retraite de l'armée contre l'archidoc 
Charies. Au combat de Gieèsen ( 16 septembre), 
sauva avec une demi-farigade la division Gre- 
nier, rejeta l'ennemi sur la rive gaucho de la 
Lahn, et s'y couvrit de {^oire. Cest là aussi que, 
frappé à la cuisse par une balle, il fut mis bon 
de combat, et mourut quelque temps après de sa 
blessure. Son nom est inscrit sur les tables de 
bronze de la galerie de Versailles. 

n«t. et Conquitet, t. II-TIL ~ De CooredleB, Dk- 
tionnairedet Généraux /rançait. 

BOBnffÂT ( ptançois, marquis de ); magistrat 
français, né le 22 juin 1750, mort en 1825. Il 
était lieutenant des gardes du corps lorsqu'il fut 
nommé député suppléant de la noblesse du Ki- 
vemals aux états généraux, en remplacement 
du duc de Damas. Le 13 avril 1789, il fut élu 
une première fois président de l'assemblée na- 
tionale, et chercha à y ménager tous les partis. 
Réélu président le 5 juillet 1790, il défendit les 
ministres, accusés d'avoir autorisé le 



617 



BONNAY — BONNE-SFORCE 



618 



des troopes antrichiennes sur le territoire fran- 
çais, et prit enaoite la défense du député Fand- 
gny, qui, dans son royalisme fougveui^, avait 
{HToposé d*extenniner la gancbe de rassemblée; 
enfin fl cfaorsha à disculper les gaides du corps, 
accusés d'ayoir proroqué les malheurs des^jour- 
néed des 5 et 6 octobre 1789. Porté pour la 
troisième. fois à la présidence en décembre 1790, 
fl refusa. Lorsque le roi ftit arrMé à Varennes, 
le marquis de Bonnay fut accusé d'aroir eu con- 
Daissanee de cette faite; mais il parrint à se 
justifier. Après la session, il émigra en Angle- 
terre. Rentré en France en 1814, il fat envoyé 
par Louis XVTII en qnaKté de plénipotentiaire à 
C<^tenhague. H fat ensuite accrédité à Beriin , 
mais sa mauyaise santé le força bientôt de re- 
▼enir à Paris. Admis à la pairie le 17 ao6t 1815, 
il paria, en 1816, des entrayes apportées par la 
chambre des doutés, dite introuvable ^ à la 
marcbe du gouyemement Dqraiis cette époque il 
Técut dans la retraite. 

BiogretpkU nouveil» dêi ConUmporalnt. ~ Le Bas; 
Dietionnain enetelopéditue de la France, — MoniUmr, 

BomiE ( ), héroine italienne, née dans 

la Yalteiine, morte en Morée Fan 14«6. C'était 
une simple paysanne, maîtresse du capitaine pai^ 
mesan Pierre Brunoro. EUe raccompagna à cbe- 
yal et sons un costume d'amazone, lorsqu'il se 
rendit à Tarmée d'Alpbonse, roi de Naples ; mais 
eDe ne s'en tint pas là. EUe obtint à son amant 
le commandement des troupes yénitiennes, ayec 
des appointements considérables; et Brunoro 
^^nsa par reconnaissance cdle à qui il devait 
sa fortune. Les deux époux partirent ensemble 
pour Tannée, où Bonne se distingua par son 
courage. Dans la guerre des Vénitiens contre 
François Sforoe, duc de Milan, eUe prit de yiye 
force te cbAtean de Pavono, près de Bresda ; dé- 
feodit, ayec son mari, TUe de Négrepont contre 
les Turcs, qu'elle força à prendre la faite. Bru- 
noro étant mort, elle se mit en route pour reve- 
nir dans sa patrie, et mourut avant d'y être ar- 
rivée, 
SlsmoDdi, Biftoère dM répwbUques itaUentMS. 

BORHB-SÂTÂUH. Voy, SAVÂHOI. 

BOHHE, comtesse de Savoie. V(nf. Sàvois 
(maison db). 

bohnb (Rigobert), ingénieur hydrographe 
français, né en 1727 à Ratjkxwrt ( Ardennes ), 
mortèPariste ^décembre 1794. H servit dans 
la gqenre de Flandre, et se trouva au siège de 
Berg-op-Zoom eo 1747. Ses principaux ouvra- 
ges sont : PeHt Atlas nuarUime des côtes de 
ta France; Paris, 1762, en trente cartes ou 
pbttB; — Tableau de la France; ibid., 1764 , 
iD-18, en vingt-sept cartes, avec un texte im- 
primé; — RifutatUm (fuit ouvrage de Riai- 
Zanmni, intitulé « Dissertation sur différents 
points de géographie; » Paris, 1765, in-12 : le 
lîTre de ZamionI avait paru en 1764, in-8^; -- 
iâflof pour l'Hist philosoph. de Raynalyia^'* ; 
^ Atlas enqfclopédiquef avec Desmarets; Pa- 



ris, 1787, 1788, 2 vol. in-4% pour VBnepclopédie 
méthodique; --Atlas pour la Géogr, de Fabbé 
Grenet, Wf4!* ; — Carte du golfe du Mexique, 
en trois feuilles; — Neptune Américo-sep- 
tentrional, en dix-buit cartes in-folio, très- 
bien gravée, et qui ne comprennent guèxe que 
les cdtes des États-Unis. C'est le meilleur ou- 
vrage de l'auteur. 

Lalaode, BibttoirapMe aitrontmiquê, — Boolliot, 
BioffrapMe ArdennaUe. — Quérard.. ia Fra/nee lUU' 
rair», 

BOHHK-cABRÂmE (Guillaume m), hoBODe 
d'État français, né à Muret , en Languedoc, le 
13 février 1754 ; mort à Versailles le 9 novembre 
1825. Chargé» en 1783, d'une mission aux Indes 
orientales, il y séjourna jusqu'en 1786. Quand la 
révolution éclata, il parut en adopter ^^chaude- 
ment les principes, se lia avec Mirabeau, et fat 
même successivement président et secrétaire du 
club des Jacobins; mais il en fut exclu en 1791, 
à cause de ses relations avec la cour. Avant 
cette époque, il avait éte envoyé comme chargé 
d'afiaires auprès du prince-évèque de Liège, qui 
ne voulut pas le reconnaître. Lié avec Duoiou- 
riez, celui-ci fit créer pour Bonne-Carrère la 
place de directeur général do département poli- 
tique: c'est en cette qualité qu'en 1792 Bonne- 
Carrère conclut des tniités d'indenmité avec les 
princes de Salm-Sahn et de Lœwmshdm-Wer- 
theim. Le 10 août, sur la demande de Brissot, 
l'assemblée législative décrète que les scellés se- 
raient apposés sur ses papiers, et que sa nomi- 
nation de ministre aux Étets-Unis serait révo- 
quée. Arrête en 1793, à cause de ses relations 
avec Dumouriez, il demanda vainement à être 
entendu à la barre de la convention; il allait 
être traduit devant le tribunal révolutionnaire, 
lorsque le 9 thermidor le rendit à la liberté. Après 
avoir été chargé par le Directoire de dilTéroites 
missions secrètes à Copenhague, à Berlin et 
dans le reste de l'Allemagne, il reste sans emploi 
sous l'empire : Napoléon le regardait avec raison 
comme un intrigant. Nommé en 1810, par le gé- 
néral Macdonald, directeur général de la police 
en Catalogne, il perdit cette place lorsque Mac- 
donald quitte cette province. Sous la resteora- 
tion, il sollicite vainement un emploi du gouver- 
nement, en faisant valoir les intrigues contre- 
révolationnaires qu'il avait tant niées dans d'au- 
tres tanps. n n'obtint rien, et se résigna à se 
faire industriel. Les sijccès qu'il obtint dans cette 
nouvelle carrière^durent lui foire oublier ses re- 
vers en politique. 

Biographie deê Contemporaini. — Le Bas , Dictton- 
noire eneyelopédique de la France. — Biographie nou- 
velle det ConUmporaint, 

BORNB-AFOmcE, reine de Pologne , morte te 
20 novembre 1557. EUe était fille du duc de Mi- 
lan Jean Galéas Sforce, et d'Isabelle d'Aragon. 
En 1518, elle épousa Sigismond F', roi de Polo- 
gne, avec lequd elle vécut, durant trente ans, dans 
une parihite hannonie. Devenue veuve en 1548, 
die eut l'ambition de gouverner; et, après le 



619 



BONNE-SFORCE — BONNECHOSE 



610 



mariage de son fils Sigismond-Aiigaste avec 
BarbelUdziwiJJ» yeuTed'iiQ genlinioiBBiid Utbiia- 
mea, elle prit parti pour lea seignenra pol<ma 
qui ae sépiupèreQt de la cour. Toqa aes eCforto 
tendaîeat à faire eaafler le mariage de SiiuoîcHid* 
Auguste, mais eu a'opposant toutefois ^ la dé- 
position de oe prince. Lorsque le oahne se fut 
rétabli , Bonne se réconcilia avec su beUe-iiUe 
et son fils; mais edui-ci lui ayant un jour re- 
proché d'avoir épousé secrètement Papadoca, 
Lithuanien d'une famille obscure, il en i*éso]ta, 
entre Sigismond et sa mère, des dissensions (]ue 
Gharies-Quint et Ferdinand , son frère, s'appli- 
quèrent à envenimer, pour empêcher les Polonais 
de soutenir les Hongrois dans leur lutte avec la 
maison d'Autriche. Bonne, flitiguée de ces dis- 
cordes , quitta la Pologne pour le royaume de 
Naples, oh elle possédait , du chef de sa mère, 
le duché de Bavière. Dans les États de Charles- 
Quint et de Ferdinand, et à Venise, où die sé- 
journa, eUe i\it reçue avec les plus grands hon- 
neurs. £lle passa te reste de ses jours dans son 
duché, que, par un premier testament, die avait 
légué à son fils ; mais, à ses derniers moments,^ 
on lui fit signer une donation en faveur de Phi- 
lippe. II, roi d'Espagne. On a contesté Tauthen- 
tidté de ce dernier acte , dont l'original n'a Ja- 
mais été produit. 

Morérl, Dict — Chiadon et Detendlne, fhwêim Die-' 
tionnair^ hlstoHtuê. •* HUariM 4e Coste, dêi Damm 
iUustrtt, 

BON^BAU (JeoH'Ypes-ÀleifiUHire), diplo- 
mate français, né à Montpellier en 1 739, mort en 
mars 1805. Consul de France en Pologne, il s'est 
rendu célèbre par son opposition bércôqqe ^u 
démembrement de ce malheureuK pays. Cette 
opposition lui valut la haine de Catherine II, qui 
le fit arrêter à Varsovie « et ordonna qu'on |e 
jetât dans une prison, où il languit jusqu'^ l'avé- 
nement de Paul X'^ Cette longue détention causa 
ISr mort de la femme de Bonneau et celle 4e sa 
fille, nouveau malheur auquel il ne résista pas, 
et qui le conduisit au tombaaq, k pdne de retour 
dans sa patrie. 

Rabbe, Biographie d€t CotUêmpQrtUm. — ^io^ra- 
pMe nouveltt des Contemporains. 

BONNEGHOSE (LotUs-ChavleS BoiSNOBEARn 

de), guerrier français, né à Nimègue en novem- 
bre 1812, mort à Bourbon-Vendée le 21 janvier 
1832. Il fut admis en 1828 au nombre des pages 
du roi Charles X, le suiyit en ^sse au mois 
d'août 1830, et'passa, à la fin de 1831 , dans les 
départements de l'ouest, pour porter des ins- 
tructions aux royalistes de cette contrée. H as- 
sista au désastre de la Pénissière, y montra le 
phis grand courage , et fut aceueiUi, apràs le eom- 
bat, dans une ferme voisinedu hameau de la Oan- 
bertière. Oomme il sepréparait à y passer lannit, 
il ftit grièvement blessé à la cuisse par une dé- 
charge presque à bout portant , Mte à travera la 
fenêtre. Bounechose eut pourtant la fpree de sau- 
ter dans le jardin , où un seoond feo l'aHeigait 
à la cuisse. Là , après avoir été assailli à coups 



de sabra et de baïonnette» ft (ut airèté, et trana- 
porté dans vm <4iarfetle à 9oiiilMi|nVefidée, où 
il expira le 1liêwejnll^ 

NOBMAsn w)t }mmi^. à^. iMtw > ffi^ do pié- 
cédent, naquit à l#yerdorp ^ IloUande le Ig 
aodt tsûi. FiU 4'«w iSfttUbmiPfi ^m W H^^ 
hition avait c^ligé 4e qi4lt^r ^ France, M wa- 
brassa d'j^bofd I» Cft^i^ doi^ itfwe&. MiHS, «près 
la révolHti^ de laao, U fwtta (a service VfBm 
s'ooenper uniquewent 4e tniv^\ dramatiques 
et bislonques. Le ^ç/fih 9ép«indit à sas efforts^ 
sa trugédie de Mmm<m^. (repréasntéeon uaa) 
réussit sur la soèfHii 4» Tbéâ^Fraoçaifti «» 
poème sur ikvij^y (Pvis, 1«3:(, in-it* ) fqt cou- 
ronné par l'Acadénu»} s^ J^^olre <U Fnm^ 
( Paria, 18a4» 8 foU ) M mise an iw>m)»redcs lifres 
classiques, ainsi qne sa QéoitHtpèie (io-U, Fa- 
rts, i84O),qiiafe0QiiMiiaq4Mitd'exeeHente& cartes 
dressées par le savant Dnssieu^. On lui doit ansai 
une Histoire uméê^ «ne Hiâtoire du qwUre 
Oonauéêes de ^Angleierre, eevreinée par l'Aca- 
démie française; une Étude des R4f^rmatemrs 
avant la Kéfofme (Paris, 1844, ft yol. itt-S«'); 
enfin quelques epusoules polttiqnas 4eat le prin- 
cipal mérite était celui de Tà-prapea, que le tnniM 
leur a Mé. En eonronnant denx fois M. de Boâi- 
neehose,ràoadémieavaitattiré sur lui TattealioB 
du roi Louis-PblUppe, qui lenouma bibliottiésaùpe 
du palais de Meudon et de laint-aiond, pais bi- 
bliothécaire du paUis de Versailles et de Tri»- 
non ; un moment dépossédé de œ dernier enplaî , 
M. de Boanechose l'a reeouvré en 1^42. 

ÀMyr DE M ÀBiiwEs. 
*MINMBOBOSE ( CTeRfVJirarie-ltoirQJi nn), 
évèque de Oareassonne, né à Paris le 3û mai 
1800. Avocat général à la eom* royale de Besaa- 
son, et reçu dans l'intimité de»li?^ de Bohan, ar- 
chevêque de cetio ville > M. de Bonnecheae alla 
vers la fin de 1830 à Stvasboaig, pour y consul- 
ter M. Bautaia sur la réalité de sa vecalioB. 
Éclairé sur ce point, il entra dans les ordres, et 
fîit blentM nommé professeur d'éloquenee saeréc 
à la maison deshaotes études fondée à Besançon 
par If de Rohan. M. de B o a nec hose épousa 
les opmions philosophiques de M. Bautaia, el, 
oaasma ee dernier, il sa rétr^et*^ dès quels cour 
de Bene eut pnuiqncjé. Placé plus tard à la 
tète de la oommnnanté de Saint-Louis des Fran- 
çais à Boni», U Sut ensuite pourvu dq sié^a épis- 
cepalde Canasaenne, par ordomanpe royale du 
18 novwshffe 1847. Imdn passage du président 
de la réfmhUqne à Blarbwne en octobre lA6a, 
M** de Boaneehftse pronon^ um diseours dans 
l'égjKse dn SaiatrJu^t» doot voiai deui^ conrta 
extraits s « Qali Mt dnnx et consn^nl pour nnuft, 
noBseignevr, da von» ^m^ V»m l» déwoi»' 
tMtiens les plus çui?iantes de ^ reconnaissance 
publique, rapporter fid^tofoent II Pieu tons ces 
bomina^M, et sanctifier le jour dq Seigneur par 
la prière al radian de fn^^..*. Iiâ Franc» 



mi BOIïNECHOSE 

préservée d'une horrttileaiianbie, le «oaTerua 
pontife rétobU daasKoroe, nos copcile» rouyerfs» 
reofleiçieiiieiit catboUque aiîrancbi de se» prin- 
«paleeeDtraveiy ieconcours que votre ^ouyer- 
«eneot aoas prdte eq toute occasion pour l'ao- 
coiapli83flincnt de notre divine mission, tels sont, 
pirince, vos titras inoontestalïles k PQtre ^r^- 
tude. » W^ 4» 9onn^fiiM>8e, Tun de» éièvei 
ÎAtimeft de M. B«a|^in, a 4orit riptroductjon 
è la PMilo$q»àie du dirUtùkn^fme, onvir^ 
daoalAQuel, sous U Iwwe ^pistolaiTe, }e maître 
i^pond k diverses qpestions philosophiques et 
raUfPiWês 4e ses diâ«olei. A. R. 

IIPH«iii:qii$» (^//Ao^or n^ ), poète ft-an- 
çais, natif de MarseillOi q^prt iw 1706. Après jivoiv 
fiût ses études dans sa ville na^t il #xerç4 les 
fondions d^eensul deFranœ a|i Caire et ^ S«ïde 
es Phénicie. C'est dans Mi eonts^ q»'a opinposa 
la Monire iTMiwur, dont l9 ^iFeeot ingépim, 
si roomsft est finhU. c'est im 44ite de ma- 
dffigaui ior teft vingt-qiMtro lM»re» de U jflun^ 
et nataidienent fm Vemploi d^ cbaqne Iteure» 
dans sea «apports areQ^aimonr* ^^ri, 4 qpd 
l'autenr envoya «m mawMcrit, le U inipriiner k 
Paris en 1666. £n tA71 , (i^ m^^0 dUnumr 
fut suivied'aneseoiiide psÂHe, (contenant iiiPiPo^fi 
«I UMroiTf enpMfieelenverSyd^éeandon 
de Vivomie, et dans ce mâme genre un pen £ide. 
Pourtant le terrible wH/wr du lu^fin riPie le 
Kvre, qn'U n'avait pas lu, parmi les projeçtilça 
que les chanoines se jettent à la t^te : 
L'iHi prraé fS^éf 4'«pi0»p, V^ntrp en —uu ^ M<mtn 
( Le Lutrisif clani V.) 

Bonnecorse eut le tort de se venger en se servant 
d'armes inégales : h Lutrigot, poëme héroi- 
comique, imprimé k- Marseille en 1686, était, 
comme le titre Tannonce, une parodie du Lutrin. 
Pour lutter contre Boileau, il eût fallu, ce (que 
n'avait pas Bonnenorae) la T^rre d'un Régnier. 
BoUean eut le dernier ipot d<i^ vm épigramme 
restée comme tout ce qu'écriva^it le célèhre sat^ 
rique, dans la mémoifede checun, et dapt voici 
le début : 

Venez. Prtdon et BoBBecprw, 
Grands ^crlTatiu de mène force, etc., 
De vos yen receTolr le (nlx... 

Après quoi Bonnecorse n'avait plus qu'à mourir, 
sauf révision du jugement de fioileau de la part 
de la postérité, s'il se rencontre quelque jour un 
écrivam assez courageux pour sl^er au public 
les beautés de la Montre et Amour avec la Boète 
et le Miroir, Ce jppéte si maltraité avait fsH aussi 
des Ters latins^ nnprimés dès 1667. Ses cenvres 
complètes ont été publiées àLeyde sons le titre de 
Poésies, 1720; /a ^on^e d'Amour y esttouteoi 
v^rs; le Lutrigot s'y trouve augmenté de dix 
chants. H est encore question de Bonnecorse 
dans le Voyage de Galilée fait en la eompa» 
gnie de Jf. de Bonnecorsey consul à Seide^ 
donné an public parD. S. A.; Paris, 1670, in-12. 

V. R. 
>eWiW)B et de U 9mK, a t t m M de pêèm gëi m U m. ^ i 



— BONIŒFONS 689 

Bolleêtt, OBuvru. i- Enqfck9é4i$màtko4iqu^,'^N<iU9 
de SrQsette sur la 7<^ saiire de Boileau et répltre 9* du 
même. — Ut Homme» illustre» de Provence. 

BOHNBCROT {Jean), peintre et graveur frui- 
çais du dix-septième siède. Le département des 
estampes de la Bibliothèque impériale possède 
huit planches de ee mettre. Ce sont les seules 
qu'on connaisse. P. On. 

Oiartet Le Blaac, MmMel âm fravmtr». 

BOUiBFOi (Benoît), hisUmn français, na- 
tif d'Anveiyee, vivait dans la dernière moitié du 
dix-septième siècle. Un a de faii : Mittoria oriée 
et oppugnatm lueresis in Gallia, etc. , de 1634 
à 1664; Toolottse, 3 vol. in*4*; — Séries se» 
ffiêêoria episeoporum Magalonensium f Tou- 
louse, 1652, et 1665, in-fol. ; — EpUoiae rerum 
gestarum in inferiore Ooeitaniapro religione, 
abanno leiood 1657^ Mon^lier, 16&7,in-8^ 

aichard et GIraad. Biiiliotkique »acrée. 

BONREFOi {Ennemond)^ plus connu sons 
son nom lann Enimundus Bonefidius , juris- 
consulte protestant, né à Chabeuil, le 20 octobre 
1636, mort à Genève en 1574. Ce Ait un des plus 
savants professeurs de INmiversité de Valence : 
CvgaSy son collègue, a rendu témoi^iage de sa 
science. Échappé ayec peine au massacre de la 
Saint-Barthélémy, Bonnefoi se retira à Genève, 
oà on loi donna une chaire de droit et des lettres 
de bourgeoisie. £n 1573, il avait publié un sa- 
vent onvrege, sous le titre de Juris çriefitalis 
lihfi m, impp-atorix constitutiones ^ sanc- 
t^mef poHtifiiix^ etc,j Paris (Qenri Sstienne), 
etc. 1573, inr6», 

M CtqU du Maine et Dnrerdier, SibUotkéçuê fran- 
faite, éd. de RIgoley de Jorlgny. 

BONiTBPOi (/ean-4^ap/is^e),ehimrglen fran- 
çais, né en 1756, mort en 1790. On a de lui : Sur 
Finfluence des passions de rdme dans les ma- 
ladies chirurgicales ;l,j<m,i7%3, in-8°; — S«r 
^Application de rélectricité à Part de guérir; 
iuid., même année, même format : ces deux mé- 
moires aTaient été couronnés par l'Académie de 
chirurgie; — Analyse raisonnée du rapport 
des commissaires sur le Magnétieme animal; 
Lyon et Paris, 1784, fai-8*. 

Biographie médioàle, 

«BOHMBroN» (....), pefaitro français, floris- 
sait au commencement de notie siècle. Parmi 
ses oeuvres les phts remarquables on distingue : 
les Petits Savoyards; 1819; — une Jeune 
Femme en pèlerinage avec sa famàlle, et tom- 
bant de lassitude et de chaleur; 1818, —et 
un Maréchal ferrant. 

INRier, Relief AOoêmêimm KemUef^^Lêceiùtm, ««Beo* 
neiPtMMW . (ktieriêdaS, J. 4. to ducketn 4e ItfiTt* 

IMMiBBFqiif f ( AmaUe) , théologien français, 
n^ k Wom dwa l'Auvergne en 1600, mort à p^ 
rif Iç 19 mars 1653. H entra dans b société de 
Jésns h Tâge de dl^^^uiil epei et, après avoir 
pfoCsssé pendant qnatn epe les humanités, U 
onnsaqra le reste de sa vie à linstmction reli- 
çenae des d^esestîqnes e( dei jepnes gen^ 
pauvres. On a de lui un gmid nombre d'ou-^ 
vmgaa spintoale, dn^t les prioeipani lont : k 



62IS 



BONNEFONS — BONNEGENS 



Chrétien charitable qtA va visiter les prison- 
niers ^ les malades, les pauvres, les agoni- 
sants , et rend ses devoirs au très-scAnt sacre- 
ment, le visitant souvent; Pari», 1637 «t 1639, 
ia-12 ; — - Abrégé de la doctrine chrétienne, oa 
V Enfant catéchisé répondant à son père sur 
les premiers commencements de la doctrine 
chrétienne, etc.; Paris, 1640 et 1653, m-12; 
— le Dévot paroissien répondant à son curé 
sur la vie de Jésus-Christ, et apprenant à 
passer dévotement les principales fêtes de 
Vannée; 2* édit., Paris, 1643, iii-12; — les 
Douze Portes de la bienheureuse étenUté, et 
les cl^s qui les ouvrent; Paris, 1644, 1646, 
iii-12, etc. 

Morérl , DictUnmair^ hUtoHq^. - Rlcbard et Glraod, 
Bibliothiq!Ué sttcrée. 

BOiMBFONS (Élie-Senoît), sayant béné- 
dictin de la congrégation de Saint-BIaar , né à 
BCanriacen 1622, mort à Sain^VandriUe^eQ 1702, 
avait composé une Histoire civile et ecclésias- 
tique de la ville de Corbie, 2 gros yolumes 
in-fol., et les Vies des saints religieux de Vab- 
baye de Fontenelle, on de Saînt-Tandrille , 
3 vol. in-4''. Ces deux oarrages'sont restés ma- 
nuscrits. 

Richard et GIraod, Bibliothèque sacrée. 

BOHiiBFOHS on BONEroiis ( /MU ) , poète 
erotique, né à Clermont en Auvergne en 1554, 
mort à Bar-sur-Seine en 1614. H étudia le droit 
à Bourges, où il reçut les leçons de Cujas. Son 
goût pour la poésie latine lui fit trouver un 
ami dans le lils de ce professeur. Bonnefbns 
exerça ensuite à Paris la profession d'avocat, 
où ses talents poétiques lui valurent la protection 
d'Achille de Harlay, et lui firent obtenir la charge 
de lieutenant général du bailliage de Bar-sui^ 
Seine. Il s'y maria, et ne s'occupa plus dès lors 
que de sa famille. H ne composa désormais qu'un 
petit nombre de poésies, fort inférieures à celles 
qu'il avait publiées auparavant Ménage et La 
Monnoye l'ont jugé d'une manière toute diffé- 
rente: le premier le compare à Catulle, auquel 
il ne le trouve inférieur que par une trop grande 
mollesse; le second lui reproche d'avoir plutôt 
imité les poètes de la moderne Italie que ceux du 
siècle d'Auguste , et relève chez lui des fiuites 
contre la prosodie et la grammaire. Les poésies 
erotiques de Jean Bonnefons se composent de 
trente-deux pièces en vers hendécasyllabes, et 
furent publiées pour la première fois à Paris, 
1587, in-8°, sous le titre de Pancharis ( Toute 
gradeuse) , nom qu'il avait donné à sa maîtresse 
Imaginaire ; on les trouve, avec les JuvenUia de 
Th. de Bèze, dans Amœnitates poetiese; Paris, 
1754,in-12. n en existe une édition de Paris, 
sons la rubrique d'Amsterdam, 1725 on 1727, 
avec des imitations en rimes françaises par (Ml- 
les Durant; et une traduction Intitulée Pon- 
charis, ou les Baisers de J. Bonnefons d'Aur 
vergnCf trad. en vers par F. (Tissot}; Paris, 
F. Didot, 1818, in-18. 
llorerl,lHoCioniMirw Mitorita», - i>apillda, MiMa- 



tkéquedet auUun de <owyo0M. — Qnénrd, lu Fnmre 
littératre. —Sas, Orumuutieon lltierarium, IV, 14. — 
Barbier. BibUothé^ue d'un hemme de çoii, T. 

BONHBFOiis on BOHBFom (/eofi), poite 
comme son père, auqud il succéda dans ta 
charge , a laissé plusieurs pièces de ven latins , 
entre autres : David renatus^ 1613, In-ê*, <m- 
vragedans lequel il compare àDavid lecaidiBai 
Davy Duperron; -— JTerctiritcs de LaudUms 
marchionis Anchorani, 1614, Ib-8*, poéni6 cb 
l'honneur du maréchal d'ABcre , contre lequel il 
publia, trois ans plus tard, une satire Isllliiiée 
Conchini funus et fumus ; — rÉvammisse- 
ment de Conchine, paraphrase de la pièee pré- 
cédente: ces deux derniers ouvrages soot teaé- 
rés dans les œuvres de BonnefoDS le père ; AnM- 
terdam, 1727 et 1767, in- 12. 

Gonjet. Biblioth, fnmç, 

BONNBFOT (Fronçois-Lombert m), théo- 
logien français, né au diooèse de VaisoD,€n 1749, 
mort le 14 janvier 1830. En 1792, Il rellua de 
prêter le serment qne rassemblée oonslitnanie 
exigeait des eoclésiastiqnes, et fl IM oU^ d'é- 
migrer. H s^onna en Allemagne durant la ré- 
vohition, et, de retour en Rrance, il reftisa toute 
espèce de fonction , poor consacrer son temps 
à la composition d'une histoire de la révolafîoB 
française; fl l'avaU achevée et était sor le point de 
la publier, lorsqu'il mourut subitement d'une «t* 
taqw d'apopleiie. Onade hn : Éloge Mstùrique 
deLouis,dauphinde France^ i7S0,iik^;— de 
FÉtat religiwx;son esprit, son étaàlissemesU 
et ses progrès; services qu*il a rendus à Ti^ 
glise; Paris, 1784, m-12; ouvrage qnll 
posa en coHaboration avec Bernard (de ï 
çon), avocat au pariement ; — Un peu de Umt^ 
parL. B. deB. (c'est-à-dire, solvant Bariier, 
par Cabbé Bùnntfog de Bonyon, ) 

Quérard, la France IUMnUf».-BarMer, DêtUommaire 
det ovorageê «lonf «tet. 

BONNBGÂBDB (....), Compilateur français» 
vivait dans la dernière moitié du dix-huitiiàiiie 
siècle, et n'est connu que par un Dictionnaire 
historique et critique, ou Becherehes sur la 
vie, le caractère, les moeurs et les opinkmM 
de plusieurs hommes célèbres, tirées des Die^ 
tionnaires de MM, Bayle et Chaufepié; ois- 
vrage dans lequel on arecueilli les morceaux 
les plus agréables et les plus utiles de ces 
deux auteurs ; avec un grand nombre ^arti- 
cles nouveaux, et de remarques <r histoire , 
de critique et de littérature , pour servir de 
supplément aux différents dictionnaires his- 
toriques; Lyon, 1771, 4 voL in-8*. 
Quérard, la France litléraêre. 

BOBHBfiBHB ( .... UES HKaBITÀl»), Uagis^ 

trat français, natif de SaintJean-d'Angély, vivait 
dans la dernière moitié du dix-buitiâne siècle. 
B était lieutenant général de la sénéchaussée de 
SaintJean-d'Angély,etembra8saavecmodératîoa 
les principes de la révolution de 1789. Il se fit re- 
marquer à rassemblée constituante, où la pro* 
vinoe de Saintonge l'avait envoyé comme d^nté 



tM 



BONMEGENS — BONNER 



fm 



du tien état, Sooft le Mnsolit, il fut sommé 
président du tribunal civil de sa "Tille natale. A 
k rentrée deeBoiurboiia, il obtint des lettres de 
neUesse. -~ Son eonain, Bomv£CBn d'Auiknit» 
fDteaeeeNÎTenieiitpraiiier aTocat-fsénéral et pré- 
flident-de ehambre à la cour royale de Poitiers. 
n monriit à Saint-Jeaihd'Aogély, peu de temps 
après soD parent. 

BOKHSL (CliarUs), Jurisconsulte français, 
natif de Langres, Tiyait dans la première moitié 
do dix-septième siècle. H était fort versé dans la 
jurispradoice ecclésiastique , et , à la demanda 
de ses amis, composa, sur cette sdenoe, un oo- 
Trage qu'on publia après sa mort, et dont la 
seconde édition est intitulée Institu^n au 
droit eeelésiastiqtte de France, diviaée en 
traie partiei, composée par/m Charles Bon- 
nel, docteur en droit canon à Londres, et ro- 
vue par M, de Massac , ancien conseiller au 
parlement: Paris, 1678, in-12. 

ÏBOHNKLiBK {Bippolytc) , littérateur fran* 
çais contemporain. 11 eut plusieurs fois Tambî- 
tion de jouer un rôle poHtique; mais presque 
toujours les circonstances, ou le mauvais youloir 
des partis dont il avait épousé les principes, le 
rendirent à la vie Httéiaîre. Secrétaire de la 
commission municipale pendant le gouvernement 
provisoire organisé lors de la révolution de Juil- 
let, il obtint ensuite la sous^nréfiBCture de Senlis; 
et passant par le tbéfttre de TOdéon, où il se fit 
acteur sous le nom de Max, il revint à ses tra- 
vaux littéraires. Ses principaux ouvrages sont : 
Cours public de débit oratoire et de lecture 
à haute voix ; Paris, 1826 ; — la Fille du li- 
braire; ibid., 1828; — Guy Sder, ou la Ligue 
en Basse- Bretagne ; 3 vol.; — la Plaque de 
cheminée; Paris, 1835; — une Méchante 
Femme; ibid., 1833; — Nûstradamus\ ibid., 
1833; — Mcnirs d'Alger, Juives et Maure»- 
gues;fM., 1833; JRatz; ibid., 1834; — un 
Homme sans ca?ur;ibid., 1835; — Mémorial 
de VhôteUde-ville de Paris; 1830; — 2e Jlfoine 
blanc; — V Anneau de paille; Paris, 1836; — 
la Grille et la petite Porte; Paris, 1837; — 
un Malheur domestique; ibid., 1837 ; — Con* 
tes étun Villageois aux jeunes personnes; 
ibid., 1837;— le Vicomte c^Aché ; ibid., 1839 ; 
J#ane^^e;ibid., 1841;— Manoir et Chdlet; 
ibid., 1844 ; — un Bosquet sur les toits; ibid., 
1844; _ /e Pigeon noir; ibid., 1844. 

IfoRilMirimiMrfef, 1880. — Qaénrd. ropplément à 
la Praneé UtUrahv, 

«BOHMBaïAUf (Ant.-J.-Th.), conventionnel 
et littérateur français, n ftit député de FAube à 
la conventiott, vota la rédusion de Louis XYI 
pendant la guerre et son bannissement àla paix. 
Il M membre du conseil des cinq-cents jusqu'au 
20 mai 1797. Après le 18 brumaire, il devint 
président du tribunal d'Arcis- sur -Aube, et 
eierça ces fonetions jusqu'en 1813. On a de lui : 



les Chemises rouges, on Mémoireipour servir 
à V Histoire du règne des Anarchistes; Paris, 
1799, 2 voL in-8*; — Instituts républicains, ou 
Développement analytique des facultés natu- 
relles, civiles etpolitiques de Vhomme; Paris, 
1792;— iî^^ii^a<ion(ie«cotonies;Paris,1792. 
PeUU Biographie amvmMomuOÊ. - QaérarS, la 

«BOSHBHÂiaoJi (F. n£), peintre français, 
mort vers 1828. H se fit connaître sons l'empire 
par son habileté à restaurer les tableaux trans- 
férés de l'étranger dans le musée de Paris. Ufit 
aussi pour la gâerie Wellington de n<»(ibreu8es 
copies, et devint directeur de la restauraticm des 
tableaux du Musée royal : ses ceuvres originales 
sont peu nombreuses. On a de lui : Études cal- 
quées et dessinées d'après cinq tableaux de 
Raphaël, avec texte dismeric David, grand in- 
fol.; — Galerie de S, A. R, madame la d«- 
ehesse de Berry; Paris, 1822, 2 vol. in-fol. 

Qoérard. la Franeê UUéraif,— Nagler. Jfmui JUge- 
wtêiniei KUtuUêr-Ltxieon. 

BOirnBR (Edmond), théologien anglais, natif 
de Hanley, dans le comté de Woroester; mort 
le 5 sqrtônbre 1569. n était , selon les uns, fils 
d'un scieur de bois; selon d'autres, fils naturel 
d'un prêtre, curé de Davmant, et nommé George 
Savage. Après avoir été reçu docteur en drât 
can«i, bachelier en droit civil,et docteur en 
théologie à l'université d'Oxfori, Ed. Bonner 
s'acqott, par son habileté dans les affaires, la 
bienveillance du cardinal Wolsey. Ce ministre 
l'employa dans des négociations importantes, et 
lui conféra de riches bàiéfices. Après la mort de 
Wokey, Bonner, devenu chapelain de Henri YllI, 
parvint à captiver sa faveur, le seconda ac- 
tivement dans les embarras suscités par son 
divorce, et dans les changements imposés par ce 
monarque à l'Église d'Angleterre. Chargé de 
plusieurs missions à Rome, à Vienne , à Paris, 
à Copenhague , il s'en acquitta au gré de son 
souverain, et se rendit à Marseille, où se trouvait 
alors Clément VU , pour lui signifier l'appel de 
Henri VHl au Aitur concile g^éral, relativement 
à la sentence pontificale qui annulait son di- 
vorce. Ce roi venait de fiiire traduire la Bible en 
anglais, et Bonner, pendant son amba-ssade en 
France , obtint de François I*' que cette version 
ff!kt imprimée à Paris. Ayant sollicité avec trop 
d'ardeur le payement de la pension promise à 
son souverain par le roi de France, celui-ci 
demanda et obtint son rappel ; mais Henri, pour 
ne point paraître disgracier son ministre , le 
chargea d'une mission auprès de Charies-Quint. 

En 1539, Bonner prit possession du siège ^s- 
copal de Londres, et reconnut que les évéques , 
amovibles à la volonté du roi, tiennent de lui 
seul leur juridiction. B avait déjà signé la décla- 
ration de l'épiseopat anglais contre le saint-siége, 
et foit une préface pour le traité De Vera obe- 
dientia, composé par Gardiner contre l'autorité 
qMritaelle du pape. Sons Edouard VI, Booner, 



«17 



BONNER -* BOiniET 



qui avait iwiki iffBrter fmahpiM naMotkna à 
Texerdca de la «nprteialia royale, an rfe^ 
ments ipd détermiKtet la célébratiflD da rqflkie 
divin en iangne vnlgaira al la sofipaoMiûB daa 
images, §• laiaaa intiinid^ pa* giiel4iiaa mois da 
prison; il se sewsiidoac, nais sa landit liiaik- 
m suapael par sa tiédeur pour 1» «aoYolle li- 
tnrgiey et par sa condescendance envers les ea- 
thotifiuei. On lui oidonoa aloni de paèsker» dans 
r^glise de Sainl^aid, sur la validité de la taiîa' 
sanee royale durant la oslnorité. 11 parut , ans 
yeui de la cour, s^étre mal tiré de eette épnauve i 
il Ait tmdoit devant une conniasiûn présidée 
par Oranier, son ennend, ot, malgré aai| lia^ 
leté et sa seienca juridique, il fot dépesé, et N&r 
iermé dans la prison de Masahalsea. il y reste 
quatre ans. La raine Mar|e l'en dl sortir an 1à63) 
mais y y fut rsalemé de nouveau en lâAd, par 
Povdra d*ÉlisalMlti , pour avoir rsAisé de prêter 
le serment de sap^âmatie. Pamii ka wivraisa 
laissés par Éd. Bonnar, an distiaiae i Utlreê à 
lord Cromwell ; —Responsum etexkortaiia im 
kmdem mmiféÊêu^ Ifiô3; — les 37 artioiea de 
ses YisiHi, IM ; -r- l^MxpoêUkM du «ymAoli 
êê du japi êëoremmU, en 13 bomélieei 1654» 
in-4«», ete. 
#wpPBpata wFi*ei*pHSi "^ Mwiee» ^»wr»^^niwH ftfr^ 

BOlfSBSOKUR « PO|JllÇlIllèR«S ( ;^im^OR- 

J(icqU0S'ffenri ), çonrenHonnel , qatif <Jc Cou- 
^ces, mprt vers }B3p. Q exerçait dan^ cett^ 
ville la profession d Voc^t lorsqq^ la révolution, 
4ont i| adopta les principes, fuppela à différen- 
tes fonction^ ppNiques. tn 1793, il fut pommé 
député du département î» ta M^che ^ la coq- 
yention nationale, p y si^ea parmi les monta- 
gnards, et vota la iport de Louis xyi. Devenu 
meipbre du conseil ûf» finqens après la session 
conventionnelle, il s*y livra h Tétude des matiè- 
res de finances} vpta, ep |796, pour l'exclusion 
de Joli) Aymé, e^ appuya la proposition d'en- 
voyer 4UX départements lea discours di) prési- 
dent du oonaeil pour ranpiver^r^ de la mort 
delLoms XYI. Sorti dv conseil en 1797, U fut 
nommé commissaire du Directoire dans le dé- 
partement de la Miinclie, Après le 18 l^rumaire, 
il obtint la pr644eQce da tribunal de Mortain , 
et remplit cette place iu9qu*ei| 131 5. A cette 
époque il fut envoyé <|e nouvefàq à la cbarobre 
des représentants j mais.ea 1816, il fut banni de 
la France par la loi dite çTammstiÇt s'embarqua 
pour l'Angleterre, fu^ détenu ({uelque temps k 
Portsmoutb 9 et envoyé en surveiUance à Anvers. 
n obtint, ep uia, la pennission de rentrer 
dans sa patrie. 

Biographie des Hçmmet vivatiU. — Bloifravkfê des 
Contémporùins. —Ijc Bat, Di'ct, «nryelop. ëé la FranM. 

iiewwF>(CfeaWcs),phileeophe etnatoraliste, 
né à Genève le 13 mars 1720, nort dans sa ville 
natale le M juin 1793. 8a fànjUa, originaive de 
France, avait été foicée dea'expatrier en 1671, et 
à diercher en Suisse un abri œntre les toenn 
ée la guerre cMIe , qne IHnteléranee idigieuii 



9^, 
éPe troQva sur 
cette l^ne étrangène la génémiae lioipitalité 
qu'on y aceoidait eus réfugiés, vm dUe y fut 
epeeee entooiée de 1^ cnnaidénitioa Mtaehée 
tmx pwwièwa pi»BBa de la wagialwlin» que lei 
confia la vépoÛiqHede (knève. Tel devait éin, 
rbéritaga réMrY^àwib«philoafiiibe,dqitiiépar 
sa famille à parcourir la carrière de U jwv^ru' 
dence. La naturel'avait dQué4*lWgéniii trop ¥4etc, 
«l'une tae ivep aflMiUe, pour se borner à eefte 
aaieoee. Il puisa dane lea wuvre» de Pluelie, «Iv 
BéaorouF, eélèl«w natDra)iidfti f o njernup r ams, 
un «ott déeidé pnur l-étude des iperveUlea de la 
nature, et s> eonsaera sans retour et «en» par 
tage. ûèsl'Â^de vingt an» il publiglQ résulta de 
ses premières observiliûas, et «et Mai e4 un 
des envrages cpii mé honoié In sôeneA. Ayaal 
appliqué à pln^nura inseelis les expérieneeaque 
venait de iiïiiv Trembley sur Ig y^roduetion à 
llnfini des pelypes pv iaiisipii r il reconnut 
cbez plusieurs d'entre eu» lit wénie prapriété. 
n découvrit la fénondilé des pueerons » ^îuis le 
mnven de l'acoonolemenL mndant nlnsîeurs eé- 

■*.'# "^ ^"^ f ■ • "' ^ l""^'*!'^^*! ^^T^^^^T» tlr^^^W^^ W O 

n^retipps, etfittee^sai» les ph» curûni^ sur 
r^ppareil vef^iraMre 4<» (4)eni||es, 4as papil- 
leMS, et sur 1» stnu^re 4h tœnia. Ces eipé- 
fjenoes sont c o uiigpées dags ^n iVof M d^i^seç- 
(0/opie, duuuéeupuHieen 1745. 

lin 17S4 pgfut sou seopnd ouvvsgP» on il (raile 
Ik Vu$ag0 dAf/puilles ; ce 9<Hlt ses découvertes 
«If la physique v égétide» «ioni la uQU^eiulé et 
las détails piqnantsonft iiaé l'atteutioudetous les 
naturalistes. U msMti qug l'eutpur ni( surpris 
la naium sur le (eit • teut H défâupne g^nc net- 
teté les rapports des végétaux avec les éléioeols 
qui les entnprept, les luoy ans qne cf» êtres , en 
eppareaoe automatiques, emjdûient pour diriger 
versTeir le» appareils qui leur servent 4 le res- 
pirer, vers le soleil ceu^ qui leur i|ppQftent son 
iuAuenee ftlenu^ante, et leurs racines vers les 
points du soi où elles reueontreront les sucs ap- 
propriés h leur pourriture^ en un inot , fous les 
seins que, comme tous les êtres vivants , lei 
plantes semblent prendre pour leur propre con- 
serratiiMi. 

Dens ses OQn#i(iém<iona sifr (éf cof^ps eryo- 
ttjs^ (1763-^1768), lloupelmsseiBUeetooinpare 
toutes les potions les plus eertaines a«r leur 
origine et leur reproduction. Il combat les épi> 
génésistes, selon lesquels le produit de la géné- 
ration est fonDaé dans son entier, de toiotes 
pièces, par la réunion des molécules organiques 
suhitewent rappioeliées eu vertu de l'acte géné- 
rateur auquel il ne préexistait pas, el dont 3 a 
raçn toutes ses parties avec kw i 
et leurs proprié|ée. Oe syalèasa dee i 
organiques, eipoeé par Buffen avee les i 
d*une éloqucnoe entraînante, ot ai viveasantatta- 
que par HaBer, Bonnet en acheva la mine pour 
établir aur ses débris le systèmie des gennes, 
systteae d'après lequel Ugane pvéeiiateat è 
l'aote générateur» eft ranteinanl toutes los par* 



OM 



BOliNET 



616 



ttes deTèife qa*n est destinéà leinrësailer, tort, 
par Taule iéMndimt, delà fm^penr «ù M sétMii- 
^««ity poar vîTTO de cette Tie active qel le een* 
doit à MB entiar déYelQiipeiMHt. Bowiet a^ëgtfM, 
a est Tiai , en défaieaaDt le ganae ue eajtèee 
de préformation origmeUe, daiil m loiil eryol- 
qoeponrail rénrifter comme de son piiacipe im- 
médtel : maia taiie sera tonleurs la coiidition 
de qaftBOMfiie fwànt expNqner l^rigiae des 
èlres, et féeoodre va premème dMadoneé ami 
éCerneHe diepntee dee iMmunec par lliitettigeBee 
suprême, qd ae té ac r w ce aeetet. Toatefeis en 
e'éloittede lamnKipHeilé, de le Tariétédee expé- 
neneea de Tauteur, de sa p c t eév érante pattcBoe, 
de la aegaciié avec laquelle n les coeideoBe pour 
en flaire la base de sa deetrine. 

Une vaste earnère s'envreit encore devant le 
seyant observatenr, après avoir déjà tant agrandi 
le domaine d*ime science qui , sans doute, hri 
mirait dft bien d'antres profite; mais il était 
arrivé m point où il fet forcé d*arrMer ceMe 
marche si rapide. Gomme si eUe cet étéjaionse 
des succès de celni à qui elle qe ponvait plus 
cacher ses mystères, la nature Tea pmùt cp lui 
arrachant ]» flamMu W iegpi4ait dans «i»re- 
. cherches. Sa vue, très-taUde d'ailleurR, fut 
bientôt fiitîguéc, tant pi\r la rédactioQ de ses im* 
menses ouvrages que par la Cûrrcspondaqce près- 
q^e journalière qu'il eutretemit avec tous Ise 
savants de l'Europe. H arrêta donc \^ cours de 
ses expériences, et se livra à réhi^A do la pbik>- 
•ephie générale. 

Son Muai (h P$9^ho99§êe^ publié en 1764» 
et VSssM unal^tiquê des f0cuhé$ 4e félme^ 
qui parut en 1760 , sout des monuBients élevés 
à la haidiease et à la profondeur des cenoep- 
tious humaines. Parti du principe de rsjistion 
entre Tâme et le corps, il en conclut lu nécessité 
d'un miane msiériel ponr l'exercice <to i'inWuî* 
gence; il explique» par VexcitatloB des molécules 
de cet organe, l'associatiQn des idées ck>il )«s 
sens sont la source. Ponr lui , HnOuenee du 
phynqne sur le moral est en dehors de toute 
contestation. Sur le siège de l'ftme en lui doil 
une idée ingénlense, trop subtile pent-rèfan : ne 
pouvant conoilier son immatérialité i^vec Toeou* 
pation d'une partie de l'espace, il veut ^ue rame 
ne soit que présente au cerveau, et, par est aiw 
gane, au reste du corps. Son examen sur l^état 
de l'âme après la conception, au moment de la 
naissance et après, s^égare dans le vague des 
hypothèses : il eut cela de comi)aun avee tous 
les philosophes qui le précédèrent. 

C'est dans sa Oonlemplalion de ia Naéuré 
(1764-I7fl& ) que son génie se déploie tout en- 
tier. D'une main hardie et assurée, il traee oette 
éefaiile de^ étiea qui prend sa source et se poni 
dans rimmenaité, et place chaque étm dans le 
heu que lui aseiffie son degré de perfectionnn* 
mant ecupovel et spirituel , oomme il plaee las 
mflDJes dans te sphère où chaom d'enx est son» 
mû à des loi» parti^nlières i puis fl Ici 



i toosàuBsystèmepriaeipaletuidqne^i 
nant tout à l^hannoaie de l'univers. On le voit 
suivre, sans s'éntfter, la pNgrassion gpadudle 
qn^ remarque dans la création, comparer Té- 
canomie végétate et anfanale , établir entre rune 
et Vautre les paruHèles les phis ingénieux. Dans 
cal ovfrage, il consacre à Piadustrie des ani- 
raanx an de ses chapitres les phis brittants , 
tant par la rlchassedes observations que par la 
finesse des aperçus. Batrainé par les censé- 
qnsneea du prinsipe de Ptanmafériallté et de 
l'hnmorialité de l^Ame chei l'homme, il se 
lN>it fereé à reconnaître à l'âme des bâtes hi 
même pt^regathm. Sa Pulin^énésU phOonh 
pkifm, pnbliée en 1770, semble promettre aux 
animanx une vie ftiture, l'accroissement de leur 
industrie , le changement de leur nature. Il va 
pfais lofai eneow : la sensihUité qu'il a observée 
dans les plantes, et qu'on ne peut , selon lui, 
attribuer qu% un principe immatériel, le dé- 
tennine è regarder comme probable la survi- 
vance de ce principe et le passage à un autre 
oidre dans l'édulle de l'animalité. 

On se brise contre les écueils quand on par^ 
court une msrmcoHme s tel fht le sort de Bon- 
net, et de tQDS ceui^ qqi voulurent aborder une 
question auasi aidpe. Mais il est à remarquer 
qu'embarrassé, comme tous les imraatérialis- 
tes , par les expériences sur le mode de multi- 
plication des polypes et autres mlbsoires , il avait 
eu peine à écarter les élections foudroyantes 
qu'elles font nattre contre rexlstenoe d'un 
principe spirituel de la vie animale : il avait 
écrit que, pour varier les âmes, il suffisait à 
Dieu de varier les cerveaux; que si l'âme hu- 
maine habitait le cerveau d'un animal, die 
serait autrement Impressionnée. Il abordait le 
matérialisme dont il avait horreur, et, forcé 
dans ses derniers retranchements, il crut devoir 
accorder plus qu'on ne lui demandait. Toutefois 
il répond, avec cette dignité qui lui appartenait, 
que , tout matérialiste qu'on le suppose , il a 
donné te plus grande preuve de limmaférialité 
de l'âme ; et que si on venait enfin à découvrir 
que }a matière pense, ce serait une preuve de 
plus de te puissance qui aurait doué te matière 
de te faculté de penser. 

En 1773 parurent les Mêcherekes philosophie 
fuês tm ht prew>es eu €hri$tianismê. Dé- 
fenseur de te révélation , Bonnet déclara toute 
fbîs que le christianisme ne consiste pas dans 
des idées spécutetives sur toutes les questions 
dogDoatiqnes soqlevées par l'orgueil de te théo- 
lofpe; qnll n'est que te développement de te 
religion naturelle et de la raison ; que ce n'est 
point Dieu qui est l'objet direct de te religion, 
mais l'homme, parce qu'elte est fiiite pour son 
bonheur; «pi'à tart te christianisme se soulève 
contre la ^tiloaophie, avee te^nelte i| devrait 
s'unir ; qu'A a son plus 0rand ennemi dans lla^ 
4iMPèle curiosité théetotfqne, qui, en va 
feipHqnsr^teiaidadteui et ridleute. 



611 



BONNET 



m 



La nodMtte Alt due des <|indilés natttràleft de 
rOlustre pUkMophe. « Ces moto, J'ai tort, disait- 
« il y doirent loi^oarB ètie sur les lème de 
« llMNnme ooiiTaiiioa d'erreur. » Daas la |iré- 
tee de set ovvrages , il Tent en donner la gloire 
à Rëanmiir, et attritoe ao hasard, qui l'a mieax 
aerfi , 1^ obeenrations qu'il pablie et qui ont 
échaiipé à ce savant, dont U se dît rélèfe. Cette 
noble fimochise , tant de simpUdté et de modes- 
tie, ne parent le soustraire aux attaques de Ten- 
Tie. n eut à sopporterlee sarcasmes du pliiloeo- 
phe de Ferney ; et l'homme qoe piusieurs socié- 
tés savantes s'honoraient de compter paimi leurs 
membres ftitlongtempe sansoecuperun rangdaue 
l'Académie de Paris , parce qu'on ne loi pardon- 
nait pas d'aToir attaqué Ticlorieusement certaines 
idées de Bnffon. Wahl lui a consacré un genre 
de plantes sous le nom de BcmneHa. Les Œuvres 
complètes de Bonnet ont été publiées àNeuf(di«r 
Id, 1779-1783, 8 Td. (en 10 tomes) in-4*; avec 
flg., 1779-1788, 18 Td. in-13. La plupart dee 
oQTrages de Bonnet ont été traduitsdans pres- 
que foutes les langues de l'Europe. [Bne, des 
g. du m.] 

De Pooiny, ^Ib9« MfloHciM 40 C». noNSMt ~ i. Tren- 
bloy, Jf «moire pow «errir à FkUMn 4»9avUétde$ 
ouvragée de Ck. JhmiMl; Beroc, ITH, In-S*. — Quérard, 
la France UttértUrt, - Eabbe , Biographie dee Con- 
tempùraktt, 

BORMBT (iin^oine), fiiéoiogienfrançaU,néà 
Limoges le 7 novembre 1734, mort à Lonel, en 
Languedoc , le 22 mai 1700. n entra dans l'ordre 
des Jésuites; et, malgré de fréquents voyages et 
les Huportantes occupations dont Q fht chugé, il 
publia lesouvrages suivante : Fax Ludovici XIV, 
régis ehnstianissimi,et Marim Theresix Aus- 
triacxconjugiosancita^Timkiaêef 1660,in-fol.; 

— Panegyrkus Lwtwieo XIV, mguitate et 
fortitudine £elgico ; Toulouse, 1667, in-8^ ; — 
Du culte religieux que VÉglise catholique 
rend aux choses saintes ; Toulouse, 1688, in-8« ; 

— le même ouvrage, traduit en latin par l'au- 
teur; Tookmse , 1691, in-8^ ; — De Timoré pcB- 
nitente dissertatio; Toulouse, 1694, in-8*'; — 
Qusutio moralis, an ignorantia invincibilis 
lieitum reddat usum ogrinUmis minus pro^ 
baMis in concursu probalHlioris et tutioris; 
Posnanise (Toulouse), 1697, in-d"»: cet ouvrage 
fut publié sous le pseudonyme Noël BeUm; ces 
dissertations , auxquelles on ijouta les deux sui- 
vantes, De Judiee controœrsiarum et De in- 
dulgeniOs et JuMUeo, Ibrent réunies en l vol. 
in-4*; Toulouse, 1701 ',— Viedu bienheureux 
François Régis, écrite en latin; Toulouse, 1692, 
in-12; -> le même ouvrage en français; Lyon, 
]794,in-12. 

Btahart et Gtrwid , MNiotMfl«M ioerée. 
^ommwT (Honoré), vog, Bomtoa. 
noRHBT (jPéerre), médecin de la duchesse 
de Bourgogne, naquît à Paris en 1638, et mou- 
rut à Versaffles le 19 décembre 1708. H était 
Mveu de l'abbé Bouidelot , qui s'était beaucoup 
oeeupé de l'histoire des arto en général , et de ta 



musique en parIScaller. Pierre Bonnet, bMier 
de ta bibliothèque de son onde, eoniintta rs 
recherdies, mais ne pot les publier. Ce IM son 
frère, Jacquês Bonnet, qul,iiéritier à son tsar 
des travaux de ses parente , les livra an public. 
{Voy. l'artide suivant) 

Le Bas, Dtetionnmire ettq/elofédiqmê da laFrttaee. 

•OMHBT ( Jacques), musicographe et choré- 
graphe, (rèn du précédent, naquit en 1644, et 
mourut en 1724. Il hérita des travaux de son 
fr^ et de Bourdeiot son onde, et publia, d'a- 
près leurs manuscrite, une Histoire de la mu- 
sique et de ses effets, depuis son origine jus- 
qu'à présent; Paris, 1715, in-l2; Amsterdam, 
172&, 4 tomes en 2 vol. in-12; — Histoire gé- 
nérale de la danse sacrée et prqfane ; ses pro- 
grès et ses révolutions depuis son origine Jus- 
qu'à présent; Paris, 1723, ta-12. L'ouvrage de 
Kalkbrenner sur le premier de ces deux sujeU, 
et les travaux de Caliusac, de Tabbé Dubos, de, 
sur le second, ont tait oublier les deux publies- 
cations de Jacques Bonnd. 

Richard et Glrawl. Bibiiotkégue eaerée, - Fétli. Mo- 
graphie antvenelie dee Musiciens. — Barbier, Dkt. des 



BONMBT (J%ffn), naturaliste frmçds, né à 
dermont en Auvergne l'an 1643, mort à Cbétd- 
Bendt le 26 avril 1692. Il était frère convers de 
l'ordre de Saint-Bendt. Il a publié : <es Proprié- 
tés et qualités des eaux minérales; Clennoat, 
1689, in-12. 

Mographie médicale. 

KOHinET (Simon), théologien flrançais, né aa 
Poy-en-Yetay vers 1653, mort à Bouen en 1705. 
n entra en 1671 dans ta congrégation de Saint- 
Maar, et, pendant onze ans, professa ta philoao- 
plde d ta théologie. Il ftat ensuite nommé prieur 
de Saint-Germer de Fiée, où il conçut le pba 
d'an ouvrage iotitdé Biblia maxima Patrum, 
où il voûtait réunir tout ce que les Pères od 
écrit de mieux sur l'Écriture sainte. 11 ytravaOb 
depuis 1696 jusqu'à sa mort 

Morért. DicUoniuUre hUtorique. 

BoniTBT OU BONBT (TAéopAUe), roédccîD 
génevds, né k Genève le 5 mars 1620, mort le 
29 mars 1689. Il frit reçu dodeur en 1643, et se 
livra à ta pratique de son art, dans laquelieil 
s'acquit une grande réputation. Ce qui ta recom- 
mande aujourd'hui au soovenir du monde sa- 
vant, œ sont les ouvrages par les<piels il a, en 
quelque sorte, créé Tanatomie pathologiqae, et 
préparé ta voie où s'est illustré Morgagpi. La sor- 
dité dont Théophile Bonnet fut affecléversta fin 
de sa vie lui fit abandonner ta pratique de son 
art pour les travaux du cabinet U ataissé : Pka- 
ros medieorum, id est, Cauiel», Ànima^bser- 
sioneset Ùbservationespraeticx; Genève, 1668^ 
2 vol. fai-1 2 : le même ouvrage fiitréiroprimé 80» 
les deux titres suivante : jidfgrinthus mediaff 
extricatus; Goiève, 1679, in4*; — iÊethodus 
vitandorum errorum qui in, praxi oocummi; 
Genève, 1687, fai-4^ — Sepuù^unhm, seu 
Ânaiomiapraetiea; Genève, 1679, 2 voL in^ 



633 



BOIfRET 



384 



Manget en a domié une bonne édUkm, 1700, 3 toI. 
in-fol.; — Mereurius compUaMkts, seu Index 
fnedieo-praeticus ; Genèye, 1682, in-fol.; tndoit 
en aoi^aîs, 1684 ; — Zodiacus medico^allicus, 
traduit du journal de Ble^iy (voy. Blbght); — 
Medicina septentrUmalis coUatitia; Génère, 
1684 et 1686, 2 Tol. in-fol.; — Polianthes, sive 
Thésaurus medico-practicusexquibuslibet rei 
tnedicx scr^toribus collectus; Genève, 1690, 
1691, 1693, 3 Yol. în-fol.; — la traduction, la- 
tine de deux ouvrages français : Theodori Tur- 
queti de Mayeme tractatus de Arthritide, 
una cum ^usdem aliquot ccnsilHs; Genève, 
1671, 1674, in-12; Londres, 1674, in-8*; — la- 
cobi Sohaultii Tractatus physicus; Genève, 
1674, in-8<» ; — Bibliothèque de Médecine et de 
Chirurgie; Genève, 1670. 

ntcéron, Mémoint. - Senebter, JÏM. ttit. dé Genévê. 

* BORH BT OU BONBT ( Jean ), médedn suisse, 
frère de niéophile Bonnet, naquit à Genève en 
1 61 5, et mourut le 25 déeemlire 1688. Il était doc- 
teur à dix-neuf ans; et bientôt sa réputation fut 
tdie, qu'on le venait consulter des pays étrangers. 
n se rendit en France en 1668, et ajourna quelque 
temps à Paris, où sa hante sdence lit des envieux, 
et à Oriéana. Ona de lui : TraUé de la Circu- 
lation des esprits animaux; Paris, 1682. H in- 
terrompit un ouvrage sur les catarrhes, lorsqu'à 
apprit que Schneider venait de publier un traitât 
sur la même matière. 

Éloy, ZHetUmnaire A<jtoH«iM iê te JHelMiM. - C»r- 
Tén, MbUothétm littéraire «te te Méételm. 

BOBHBT. Voy, BONBT. 

BONNBT {Louis-Ferdinand)y avocat, né à 
Paris le 8 juillet 1760, mort le 6 décembre 1839. 
Lauréat de l'université, où il fit de brillantes 
études au collège ffazarin, il se distingua dès 
1783 comme stagiaire dans les conférences du 
barreau, et Iht remarqué par GeriNcr, qui alors 
en était l'aigle. Le discours qu'il y pn»ionça, en 
1786, sur les trois dges de l'avocat, a mérité 
d'être conservé, à cause de la grâce et de la pei^ 
fection du style. En 178S, il défendit au parle- 
ment une caqse d'adultère poursuivie par Ber- 
gasse , et eut pour le seomder le spirituel Beau- 
marchais. On accordait alors aux afi^ires du 
barreau, même dans les afliiires privées, une at- 
tention qui a bien diminué défais. CeD»^ oc- 
cupa qiÂixe andienoes, donna lieu à soixante 
mémoires on répliques. Bonnet giigna la cause 
de la dame Konmiann, accusée; c'était en avril 
1789. La suppression des partemests, surrie de 
celle de l'ordre des avocats, arrêta le cours de 
cette réputation naissanle. Le jeune avocat bouda 
la révolution française , dédaigna la carrière poli- 
tique, et se contenta d'une modeste place d'em- 
ployé dans ks bureaux de l'enregistrement du 
domaine, qu'il obtint parla protection deDochà- 
tel. 11 avait épousé (1794) la fille d'un procureur 
au parlement, qui avait aussi perdu son office. 
Lors de la réénstitotion des tribunaux en 1800, 
Bonnet revint au barreau, et contribua à la res- 



tauration de l'ordre (1 803). H IM chargé, en i 
1804, de la défense du général Morein,tradirit 
devant un tribonal exceptîomiel par le premier 
consul Bonaparte, son antagoniste. Cet illustre 
guerrier, si câèfare par ses victoires et surtout 
par sa retraite, était accusé de non-révélatioa 
d'un complot contre la vie du premier magistrat 
de la république : l'ophûon publique se pronon- 
çait si fortement en sa faveur, qu'on hù rendait 
des hommages, même à l'andienoe, pendant les 
débats, qui durèrent treixe jours. Bonnet le dé- 
fendit avec habileté et éloquence, en ménageant 
le pouvofr . Le tribunal n'eut ni le courage de l'ao- 
qiâtter, ni cdui de le condamner comme un cri- 
minel; il hii hifligea deux ans de détention; et 
Napoléon en ftit si honteux, qu'il affranchit son 
rival de cette peine, et lui permit de s'exiler aux 
État»>Unis. Fatal exil pour Moreau et pour la 
France elle-méme,quipenlitundesesgéîaéranx 
les plus distingués , pour le retrouver longtemps 
après k la tète des armées étrangères, où il trouva 
la mort Le plaidoyer de Bonnet a été recueilli 
dans les Anna jes duTumoeaubarreau/rançais, 
comme son plaidoyer pour Kommaan dans celles 
de l'ancien. 

Bonnet n'a laissé rien de plus remarquable. 
Honoré et fort occupé comme avocat, bâtonnier 
de son ordre, aimé des magistrats, qu'il séduisait 
par sa giAce, ii était l'un des partisans de la lé- 
gitimité, restaurée en 1814. En 1820, il fot dési- 
gné comme le défenseur de Louvel, assassm d'un 
prince français, traduit devant la cour des pairs , 
et ftat nommé député de Paris. En 1824, il se dis- 
tingua par son impartialité dans la discussion 
et dans le vote sur la question de naturalité de 
BeEûamin Constant; mais il ne brilla pas autre- 
ment dans la politique. En 1826, il M nommé 
conseiller k la cour de. cassation. A la révolution 
de 1830, lors de l'élévation du duc d'Orléans, 
Louis-Philippe, au trône des Français, il prêta un 
nouveau sonnent, mais en ijoutant (et ce Ait le 
seul) ces mots : £n haine de Vanarchiel B est 
mort dans l'exercice de ses fonctions. S'il avait 
les talents de l'avocat, il n'avait pas la science 
dujuriscon8ulte.IIapubliéhiiHQ[iême8es Ûiscours, 
plaidoyers^ etc., Paris, 1823, in-8^. I. Isambsrt. 

tM»nU Éloge de L.'F, Bonnet^ 18tO. - M. CImIi d'Est- 
ÀDge, dam la Biographie de 184S. 

* BOBHBT (Jules), chirurgien français, na- 
quit à Ambérieux vers 1808. 11 fit ses études à 
Paris , et fut nommé , après un brillant concours, 
chirurgien en chef de lliôtd-Dieu de Lyon. On 
a de lui : De to méthode à suivre pour arriver 
à la connaissance et au perfectionnement de 
la chirurgie ; discours prononcé le 30 décembre 
1837; Paris, 1838; — Mémoire sur le traite- 
ment des pierres arrêtées dans le canal de 
Vurètreà lasuUede Vopération de la lUho- 
trUie; Lyon, 1842; — Traité des actions ten- 
dineuses et miusculaires dans le strabisme, 
la myopie, la disposition à la fatigue des 
yeux, le bégayement, les pieds bots, etc.; Lyon 



6tô 



BONNET — BONNEVAL 



et Ptffe> imtf at«c iflM; « ÉptënbdefimmU, 

1844. 

Qoéfuil I la .R'MM fttMhflthl. 

tMNHSf (il«q^Mtl8),lli«lMin fiVI^iltMll* 
temponflLOIiâdeM: TYttiMtfttMliAuiief Ak 
fne; PaHfe, imS; -^ <t«fo JfAfiir» ef rfK 5«i^e 
ifn CAo;^<Miiorftito;BQMeAi», 18SS|*-nvifl^ 
<f»^VM^e*fiifenflfffwif«s;P«fs, 1885;--rfli 
ITorf» (fe proportion dm mtdàdêêê ép té fmê 
çnes réputées tontù^ièfiseSi et dm Mêi fmi prê' 
vent^ qv^êlies réehment; Hovderai^ tB87; 

— du Mode de propa^mH dekismitiB^ H 
des moyens préiei^tV^ ^éUe fMame^ fM., 
184S; — des àMîJledibms ^H y mu^tât à 
apporter an régime attnel âê nm PrUonêf 
ma., 1844; — Cmemt-atUmÈ â«r les Bpi*- 
tèmespéniteniiaîres, «Ce; fM.^ 1IS44( — Cou- 
sidéroHons noweeUei §iÊt rANfifiiomiMiMif 
ceitnUare;nàà.,iU%, 

Qaêrani, nip^léiDCM I to FMMM UttÊNàf^ 

; ttoirnn ( JHarre), de DMMdre, MfMar» 
poète fhmçalsoDntflnpoTtfil. H cdMralesniwëB 
dans les teterraOes de loisir que hd faterit sa 
profession de touraeiir; et, comme Sêauân, le 
poète d'Agen, a a écrit , dans la hmgae oa plutôt 
le patois de son pays : PiekoMi rémom dàs 
saitotms boufudrtnqwm, poemotft patêHe m 
4 cants , dedla eis bons mfans dàue pMs» 
per soun s ervi t o w Bonnet, tftfMer de Bem^ 
cttire; Aries, 1839; ^ les Doux RHfooksde te 
Tartugou, on fase, tou etnOohre et ta tanar^ 
que, poemou epi^ea^Mque en 4 conte; iliéi'- 
lecte bouqitiren; IQmes, 1641 ; -^ Itutei M»- 
toriqwm dotte roussignoou per jeU stot met 
gué passou d^innostets contrwâou; ontm^ 
patois en verse eténpresou; Alais, 1M4. 

Qa«rard. sappléiiieftt I to Prmeê tUté^tM^ 

ABONNIT (S.), de Besançon, agronome et 
roédedn 0(»tempondn. On a de loi : fhtU» ««** 
la culture des trèjles en Ptantht-CM^té; De- 
sançmi, 1830; — Traité des enprtHs tIqiMes 
dont les cultivateurs ont besoin, et qm^ils peu- 
vent facilement se procurer ppûqne sans 
frais; ibid., 1830; ^ Manuel pratique et 
populaire d^agrieuUure , 4* éd.; lUd^ 1837; 

— Résumé des poids et mesures ;ûàà,, 1840; 

— Leçons sur la culture des racines fourra- 
gères; fM., iU^. 

. Qaérard, loppIéOMot i îa FTtineê UUéraiH. 

l BORKfeTTT {Augustin), orientalisteet théo- 
logien, né à Entrevanx (Basses-Alpes) le 9 mai 
1798. La réToItttion de 1830 allait s'aooompliry 
au moment oti cet éorirain fonda tm ttclieil meiH 
snel sons le titre : Annales de phUùsophie 
chrétienne. Dans cette pnUication, qiû n'a pas 
discontinoé de paraître, on s'est attaché priiiel- 
paiement à démontrer raniversaliié de la rété- 
lation primftiTe, enveloppée dans les ikfales de 
l'antiquité et corrompue par IHnaghiâllQti des 
peuples. Soumettre à une critique approfondie et 
Impartiale les reiigioiis et les tiaditioiis tokm- I 



laies, de jour cA jDUr nieaK oauMea; eipeter les 
arguments fournis par la géolo^e, reUmogru- 
pMe, la nngniilii|ue ttodemes^ pour eh fiûre 
jailir la TérasMé delà Genèse moauque , atta- 
quée «vee autant de l ég tro t é que de passion pur 
les phiosopiMB du dix-tuilièBie siècle, toi est 
le caraottre spédal de la revue de M. fionnetty, 
qui aeteit dlsUuiner en outre pur ses travaux 
sondes sur la phHoaophie eathollque. On pout 
signaler, oonnne présentant un intérêt de pra- 
raier ordre, la poMniique soulevée par le direo- 
titor des Annales oontre renseignsmant de la 
pidoaaphie dans les aéminalresi polémique com- 
maneée 11 y a quelques années, et qui dure en- 
oara. Quelle est la nature de la raison? Pnut-olle 
par aea propres ftHwes^ et en dehors d'une révé- 
lation extérieure, poÀhe, atteindre à la con- 
naisaanoe de la vérité? M. Bonnette ne le pense 
pas. Ses adversaires catholiques, sana le pré- 
tendra expressément, lui paraissent faire une 
part tiop grande à oetts fooutté de Thomnie, et 
fl leur reprocha surtaut l'emploi de tormea pro* 
prsa è jeter la uonfiMiQn dans l'esprit, et à ankK 
lîBSrdea inductioui Arvorables au ratî^ttiianit. 
M. Benheity dirifs également VUnitmsi^ 
ctttkolique^ reenett péiisdique eréé en 1836 par 
uiusieniNi eodésiastÎQnea éasinsHtSa entre autres 
ka rtbés de flilln» et Gertiet : le prwaier, ae- 
te e l ien iau t étêqua d'Anienai la aedbnd^ vioaire 
général de ce diocèse. Cette revue» dans la- 
quelle ont eoMabofé dea hemmas considéraUes, 
tds qpeM. deMontàlembeit, le savant ahMiagsr, 
a pour bot d'opposer aux doctrines de Puniver- 
siW laïque un ensei^ienient fondé snr las prin- 
cipes de la reUgton catholique. Les diveraes 




de 
rensenMe de chnqne fiKullé. 
raetenr de œs deux revues i 
est memhra de rAnadémia de la i 
Hqna de lUma^ et Grégoire XVI, pour la ré- 
compenser de sea services , hd a oenforé en 1846 
le titse de ûkmaiier de SoM^Grégoire te 
9rund. A» Rbml. 

ÂWuUti de ta iMitaiêpaiÉ csmhmhm. *^ UntÊtnat 

««•mrnTAL (uMlaon nu), i 
du limousin qui lemonie à OiTMKl de I 
lequd vivatt m 1056. Pumd las asembres de 
cette fonnie, nous etterons /nsn ///, qui de- 
vint vassal du roi d'Anglelarre par la ttaité de 
Bréliepiy, mala qnl, en 1373, ae aoMul à Char- 
les Y; B&mmrdy qui eons Chwlas vn se Et 
Hkonaie des Ai^ttais^ et dëlnadit peureux Pa- 
ria, a^ie Jean de Lnxemhon^g et rHe-Adam; 
Antoine de Bannfal, qui teteenasillcr et eham- 
helian des rois Louis XI, Cbariaa VIU et 
Louis xn, et remplit piusteati 
tantesi tfa i mn in de Bonneval, qui i 
Chartes vm en Itaiie, et tht l'un dea sept «an- 
tUshommesqui, vêtus et aimés comme ce prince, 
se thvent constanmeot auprès de fad à la battiae 



Mf 



«MHETAX* 



IW 



itoRinNiek lifMMàtalMHBÉdAW^ie. iMi 
Mr« «nm fU ftôt pMBOfiiM à Gdli liatinis ^ 
fut MiM^ eiiMit» , OMidhitMiWBl «Tel to onM» 
di) TBftiK^ de dénmtM II {nwlBCB do MitMilld 
lersqM Ciiii>toM2iiilt iM, en lêdô» iMMger 
cette TîUe. H contribua puissamment à la riMM 
des Impériaux. Obimne ttnllia in tteiltaB nfti- 
soBB féoddes, la maftml de BiMliièfil {iMN de 
flotiini)[»rt«iii»>p>Hlifdad U aa ii M ft i lia ta>Bte, 
et ronA'agiièf«àdltflr,diipaiiO0tti4po4M|<|u» 
Jf e)tW /f de BuDusial ^ «^ IHNilhit li létoMl 
da prinee de Ooftdé» et aé dMingM dans ceMs 
rélMstkHi modale; puis CI(^5é^^#*MMll de Befr* 
B^tai) bfftfe ofiMeff et (jei te ei^MM à pfee^pe 
toitteslea btktÉiOeediirtgnedeBealexnribemrae 
mestre de catnp du té giM irt riyÉl dte eiilm« 
eiers) et enfii ûitmie^ÂMumaré de Bemeni^ 
iftif , à eaoee de mé ateMMreufe eiMèie) niéifle 
du ertible spécM. 

Anselme, MUtottB Çflfii^y ^ J»j > JTaljtfll h)y ftg (ft 
naire enefclopédêquê 4ê la Francs, 

BoniiBTÂii (VlaMw^tmanéf^ comte vt), 
troiaifeme file de JeairiFren^^ diaH|Htl de Ben- 
neval) d'une des pmelèNR famillie de Umouel^ 
naquit le 14 Jnillel 1^76^ et ttoanit le as naît 
1747. n entra dins la narine « ieaè, « vdi^ 
Hté de 0irde demiftoe$ et, à l*lga de tfiize sue» 
il Ait pronm an frtde dMualBate pa^ ie mMoii 
de seigneliiy. UquMti ta iHrtne à te enlie dm 
dnel avee le eomte de Beiainoflt, Uentenaal de 
yalaaeau (leos) ) achète on empMdaw les eMdel 
rrançateea» et ptea terd «m régtanHtdlaiuilBrte 
en 1701. n fit lea goenreadltatteaoQsleaordm 
de Catinat, Vitterof , Vcfiddmèi a'ittfra amtettt 
l^unitié de ee dentier, et montiti beavMup de 
omn^ et de talenià la bateiUe de Luziam, m 
1703. Mais à la snite de lV>ccapafioA du filélo(s> 
et de remploî dee eommes mpiiMee daM la ca- 
pitotation, il eut atee llntendant mimafera Orl^ 
gné, etCarity oommlasaifede gueffi^ eue ^uefcMe 
qui fiit portée detant le minletre de la guertv 
CbandHatt. Oduv^d, dans Mw lettre fort dttre, 
doiHia tort àBonnetal, qui nâpHqua par la tettrs 
enlYante : « Monsieiir, j>i re^ la lettre que 
TOUS ayea pris la peine de m>écrfta, oè tous me 
mandée que Je crafan les eena de plomc) parce 
qu'ils tatent trop bten eompter. Je dois tous afv- 
prendre que la grande noUeese dn royaume sa* 
ertfie volentiera ees Uens et ta vie povr le aer'^ 
vice du roi, mais qne nom ne loi devons rien 
contre Mire honneur. Ainsi, si dans le terne de 
trois mois je ne reçoit pas onè sallateelion rai«- 
sonnafale sur TaflhMitqoe vone me teites, fMt au 
eerviee de l'Empereur» oti tous les ministi^ sont 
0etts de qnallté» et savent oomment H ftHkt traiter 
tenra aemUaUaa. » Après un parefl édat, le eo- 
bmei ftDdiadpitaé n'avitft pins qu'à a'enftiir. fl 
voyagea en Itatte dans Itdver de 1705-1705, vint 
à Veaiae an mete de mars» et, se voyant à beat 
de reiaonreee, paaea an aervioe de l'Autrièhe en 
qnaMte de g^ral mi^or. Il servit sous les or^ 



niee nn pimne 



i^vendtàrAnerfA 
$ eedtoyngiiaà IMaquedea 
Kg^ea de tntin, al N aMva la vte à een firtfn aiBé' 
teiiiafitiiiédeBeimeval,Mt prtoenfiierpardes 
lieydenàa taengrals, atnM qtftett sMgsa d'Aleian^ 
dite et de Tortone, ITM) enivil le prteee En- 
gène dteiseenUtasten en Provenœ, i707,eteB 
I70S eonuMttda le eorni d'armée qni envahit les 
ftki.]ienttebn 



Étais dtt pape OMgMtt] 
dana eettè etpédIUon pen tmpertttite. RappeM 
m FMMlrei il fit avee te prinee Eugène les cauh 
pefgnes de i7io» 1711» 1713. Pendant leen^ 
eiatiotti di ti«M d'Dtreebt, i se battit dent tete 
en dM ! fl ê'atfBskH de èaivir fi Lottie Xtv pi^ 
teiHteit) <mi od fieui I te monarebie universelte. 
Ikmnevél soutînt lé onitMMH) nu Françate, le non 
coflil« M PrMiten. CMIM bamear balafllenee 
8%ieh^ pins dig^eitteftldane la gnerre ooirtre les 
Tttrcs, I7i6« n monlM la plus admirable valenr, 
H mt grièvfanedt Messe à la bafnUe de PiSter'^ 
tvirdeln. La gloire de «es belles actions tel fil 
obtefiir ftdtemèttt sa grfito du rëgent. H vint à 
Paris podr ftdre enférffier les lettres de grèee 
par le pariement, 5 ftvrier 1717. sa mère pro- 
fita de son retinir pour le marier avec M*** de 
Btroïi, personne accomplie, mais qui ne put fiker 
linconstanoe de èon mari; car, dix Jours après 
son mariage, il la quitta brusquement pour ne 
phtt te revob-. De retour à Tarmée du prince Eu- 
gtooi U se distingua encore à la bataille de Bd 
grade, et obtint un ooramandcmenl important es 
Sardaigne et eii Sldle, 1719. 

Ce ftkt le terme de ea fortune militaire. Des 
couplets qu'il composa, avee l'aide de J.-B. 
Houssean , contre l'entourage dn prince Eugène, 
le firent renvoyer à Bruxelles, ob se trouvait 
son régiment. I^^ il provoqua en dtiel le mar- 
quis de Prié, gpnvemeur des Pays-Bas, 'pour 
des proAos que cdtti-d, dhait-lt, avait tenus 
mntte la reine d*Espag|te ( 1724). Prié répon^ 
dit à la provocation en envoyant Bonneval è la 
dtedelle d'Anvers. Au lieu de courir à Vienne 
pour se justifier, Bonnevftl se rendit en Hollande, 
et aggrava ses torrts en écrivant an prince Eu- 
gène Une lettre dans teqnelle fi semblait Ini pro- 
poser nn cartel. Aussi, à son arrivée à Vienne, fl 
fat arrêté, mie en jngcsnent, privé de ses dignités, 
et enfin reconduit à la frotrtièi^. N'ayant pas so 
se tenir tranquflie à Venise où il s^uma, il Ait 
ftmsé de se sanver en Boante, 1729. Mais, arrêté 
à Bosna-Béraf , fl y fbt d^enn quinze mois. Me- 
nacé d'être fiVré à TAntltebe, il se décida à se 
Aire mnsidmatt M790). H espérait arriver aux 
phis hautes dlgbités, et se venger du prince Eu- 
gène et de r£mperenr. H fbt nommé tapidgi- 
baehi (èbef des bombardiers), pacha à deux 
qnenes <eons te nom d'Acbmet-Pacha), avec 
30,000 fiorins de pension. Mais ses plans de ré- 
Amne mifitaire éohooèrent contre le mécontente- 
ment des janissaires ; ses projets poBflques, con- 
tre l'apathie et te mauvais vouloir du divan. B 
toi même exilé en Aste pendant six mois (1738^ 



6t9 



BONNEVAL 



640 



1739). Ses dernières aiméesy remplies de déoq^ 
tiooe et de regrets, ftirent tristes. Toajoars mé- 
o<niteBt et inconstant, il prêta Toreille à ses pa- 
rents, qui le pressai^t de revenir au cbristia- 
nisipe. Le ^ape lui offirait un asile à Rome, le 
roi des Deux-Sicfles une pension ; une galère na- 
politaine devait croiser dans FArchipel pour fa- 
Yoriser son évasion. Mais, au moment de tenter 
cette dernière aventure, il mourut, le jour anni- 
versaire de la naissance de Mahomet. Le seul 
ouvrage qu^on puisse consulter avec confiance 
sur Bonnevaly c'est le Mémoire mr le amUe de 
Bonneval, par le prince de Ligne, publié par 
M. A. Barbier; Paris, 1817, 1 vol. in-8«. Quant 
aux suivants : Mémoires du comte de Bonne- 
val; Londies (Hollande), 1737, 3 vol. petit 
in-S** (on ignore Fauteur de cette compilation, 
et la meilleure édition est celle de M. 6uyoM)es- 
herbiers, 2 vol. in-8''; Paris, 1806); — Anec- 
dotes vénitiennes et turques, ou Nouveaiux 
Mémoires du comte de Bonneval, par M. Mi- 
rone; Utrecht, 1740, 2 vol. petit in-8* (on at- 
tribue cet ouvrage à d'Argens); — Anecdotes 
turques, ou Nouveaux Mémoires du comte de 
Bonneval, mises en ordre par M, de C***, son 
secrétaire ;VtMchi, 1741, 1 vol. petit in-8<*; ce 
sont des romans indignes de confiance. 

Léo JOUBERT. 
Le prlnc« de Ligne, Mémoim nr lé comte de Ban- 
fuvaL -' Guyot-Desberblera, MémoirêM du comté dé 
Banneval { cet Mémotrea paisent pour epocrypiiee ). — 
Seamery. AnêoéoU» o^niMennet et turquM, — SaioCe- 
BeuTe. Causeriêt du lundi, t. V, S9T-41I. 

BOBTHBTÂL ( GuÀT OB ) , littérateur français, 
vivait dans la première moitié du dix-huilième 
siècle. On a de Im : Fai0che, ou Mémoires de 
Ar"« de *** ; Paris, 1748, deux parties in-12 ; -. 
le même, sous ce titre : Mémoires et Amours de 
mademoiselle Fanfiche, 1750*; — Voyage de 
Mantes, 0^ Us Vacances de 17..; Amsterdam, 
1753, in-12. — n a contribué à l'édition des 
Œuvres de Campistron; Paris, 1750, 3 vol. 
in-12. 

Qoérard, la France UUératrc 

Bonn K¥ÂL ( René DE ) , littérateur français , 
natif du Bfans, mort en janvier 1760, a laissé : 
Momus au cercle des dieux, 1717, in-12; — 
Réponses aux paradoxes de Vdbhé Des/on- 
taines contre Inès de Castro, 1723, in-12 ; •— 
Réflexions sur V Anonyme (Voltaire), et sur 
ses conseils à M, Racine au sujet du poème de 
la Religion; — Réflexions critiques sur un 
poème intituU la Ligue, 1724, in-8^; — Cri- 
tique des Lettres Philosophiques de Voltaire, 
1734, in-12: — Plaintes à F Académie Jran^ 
çttise; — Epitre à Jf. Gresset, 1737, in-12; 
— la Tontine de VAmour, et la TonHne^ allé- 
gories; — Éléments de r Éducation ^ Paris, 
1743, în-12; — Progrès de l'éducation; — 
Lettre d'un ermite à J,-J. Rousseau; Paris, 
1753 ; — Apologie de la Musique et des Musi- 
ciens français, contre les assertions peu mé- 
lodieuses f peu mesurées et mal /ondées du 



sieur J.-J, Rousseau^ ci-cIsMRt cOo^en de 
Genève; Paris, 1754, in-S*"; — JHssertoHmu 
entre le P. Buff/&r et le sieur de BomuveU; 

— Mémoire de madame Rapillff , 1736, in-12 ; 

— ReeueU de chansons^ mises en mosique par 
Berlin. 

Heoréaa, Alitoére UUérairé du Mont, 

BORHBTAL (Michcl DB ) , littérateor et cho- 
régraphe français, natif dn Mans, mort «n 1766. 
n af^partenait sans doute à la même fomille que 
Reilé', et était intendant des menus-plaisirs du 
roi. n a laissé : les Romans, ballet héroïque en 
quatre entrées; Paris, 1736, in-4® , en coUabora- 
tionavec mademoiseOe Barbier, Tanevot, elc; 

— les Caractères de VAmour, baOeten dactes, 
précédé d'un prologue; Paris, 1736; — tes 
Amours du Printemps, ballet héroïque, mo- 
sique de Biamonf; Paris, 1737; — Jupiter 
vainqueur des Titans, opéra en 5 actes ; Paris, 
1745, in-4''; — Lindor et Irène, baUet; Paris, 
1765; — le Langage de la Nature, éfHn; 
1760, in-4«. 

■aarésQ, mtMrt Uttérain eu Manu. 

wmsmwhMs{Sixte'LinÊ^-ConMtant Rufvo 
de), prêtre flran^, né à Aix en 1742, mort 
à Vienne le l*' mars 1820. R étaH chanoine du 
chapitre de Paris, lorsqu'il lut élu dépoté do 
clergé de cette viDe aux états généraux. R ne 
prit qu'une fois la parole ponr dénoncer le Jour- 
nal de Paris, etdemander le rappel à l'ordre de 
Robespierre, qui avait porté une accusation con- 
tre les officiers de la marine arrêtés à Toulon, 
dans une émeute qu'ils avaient occasionnée en 
refusant de porter la cocarde tricolore. Bonnevai 
signa la {Hrotestation du 12 septembre, et passa 
à l'étranger en 1794, après avoir publié plusirars 
brochures { Remontrance au roi par les bons 
Français, 1791 i^ Doléances au roi, 1792; — 
Avis aux puissances de V Europe, 1798) contre 
les décrets des assemblées constituante et légis- 
lative, qui usurpaient, suivant lui, une autorité in- 
juste sur les matières religieuses et politiques. H 
se retira en Allemagne, et obtint de l'empereur 
d'Autriche la conservation de l'abbaye d'Honne- 
court, dont il avait été pourvu en 1788, et qui 
était située sur le territoire du saint enopire 
romain. Après avoir Toyagé en Italie, Rooneval 
revint se fixer à Vienne, où il fut nommé en 1808 
chanoine de la métropole de Saint-Étiemie. Ou- 
tre les écrits mentionnés, on a de hii : Réflesckms 
d'un ami des gouvernements et de robéês- 
sance, 1793, in-8<*; — le Cri de Vévidence et 
de la douleur, 1794, in-8^ 

JHoçrapMé dts Conumparaint, 

BOMNBTAL ( .... RoFFO w), tfaéologlen fran- 
çais , frère de Sixte-Louis-Constant, et mort en 
1830. R succéda à M. de Beauvais dans le sîége 
épiscopal de Senez, et se montra, comme sonfrèie, 
très-hostile aux principes de la révolution, fl 
quitta la France et ajourna longtemps à Vilerbe, 
où le pape lui fit une pension. A l'époqoe dn 
premier concordat, il se démit de l'évêché da 



641 



BONNEVAL — BONNIER-D'ARCO 



642 



Senez, reTusa rarchevèdié d'Arien, et revint en 
Ftance en 1814. 

Ftller et Reorion, DietiomuHrê MniMnei. — BUffr»- 
pèiê ém CMUmpwrakta frwnçmii. 

BOHHHBTiULB ( C. DB (1) ) , Higénieor ftan- 
çais, né à Lyon vers 1710, mort yers 1780. Il 
fiit le premier éditeur des Réoeriu du maré- 
chal de Saxe, la Haye, 1756, in-fol., ayec fig., 
et lit paraître ploaieurs autres ourrages, dont 
Yivici les titres : Bsprii des lois de tactique et 
des d^éretUes institutions miiUaires, oo No- 
tes du maréchal de Saxe^commentées , etc. ; 
la Haye et Paris, 1782, 2 toI. ia-A% fig. ; — les 
I/ffonnaises protectrices des États souverains 
et conservatrices du genre humain^ ou Traité 
d'une découverte émportcmte sur la science 
militaire et politique; Amsterdam et Paris, 
1771, in^ : c'est la description d'une machine 
que l'auteur regarde comme nulle fois plus meui- 
trière que la pondre à canon, et qnli nomme 
Ljfonnaiu, à cause de la Tille ofi il l'avait in- 
ventée; — De r Amérique et des Américains, 
ou Observations curieuses du philosophe la 
Douceur, qui a parcouru cet hémisphère pen- 
dant la dernière guerre en faisant le noble 
métier de tuer les hommes sans les manger; 
Bertio (Lyon), 1771, in*8^ : c'est une réfotation 
des Recherches sur les Américains , que Panw 
avait publiées. 

Le Dm, JKct. ênûfclap, d0 la Frtmee. — Qoénrû, la 
France lUtérairé. 

B01IHBT11.LB (AtcotoDE), publiciste et Ut- 
férateor français, né àÉvreux le 13 mars 1760, 
mort à Paris en 1828. H vint de bonne heure 
se iiier à Paris, et, au moment od la révolution 
éclata, il s'était déjà fait connaître par des ou- 
vrages remarquables. II fut nommé alors âeo- 
feur et président de district. C'est à lui qu'on 
attribae l'idée de la formation d'une garde bour- 
geoise , qui prit le nom de garde nationale. Quel- 
que temps auparavant , il avait fondé une société 
qui devint bientôt célèbre sous le nom de Cercle 
social. Dès la fin de l'année 1789, cette société 
eut une imprimerie , d'où sortirent une foule 
d'ouvrages importants, sans compter les bro- 
chures et journaux patriotiques rédigés par Bon- 
neville lui-même. Nous citerons seulement la 
Bouche de Fer, on les Tribuns du Peuple, 
qui parut en 1791 ; la Chronique du jour et le 
Bien^If^ormé, auquel Bernardin de Saint-Pierre 
et Mercier ont fourni des articles remarquables. 
Mais Bonnevflle appartenait au parti girondin; 
fl Alt arrêté en 1 793 , et ne fut rendn à la liberté 
qu'après le 9 thermidor. Sous l'empire, l'indé- 
pendance de ses opinions lui attira des persécu- 
tiofis; il fut même arrêté, et ne sortit de prison 
que pour être soumis à la surveillance de la po- 
lice, n était partisan des doctrines de Saint- 
Martin et des illuminés. On a de lui, outre les 
publications d^ citées : le Nouveau Théâtre 

(1) Erach et Qaérartf hil donnent let prénomi de Za-> 
ekahëdt^ PauU, 

Romr. BiooR. cifiveRS. — t. vi. 



allemand; Paris , 1782, 12 vol. in-8*, dont les 
dix derniers appartiennent entièrement à Bon- 
neville; — Choia; de petits romans imités de 
V allemand y suivis de quelques essais de 
poésies lyriques ; ibid., 1786 , in-12 ; — Lettre 
à Condorcet; honàres, 1786, in-8"; — les Jé- 
suites chassés de la maçonnerie; et leurs poi- 
gnards brisés par les maçons ; Londres (Paris), 
1788, deux part, in-8* ; — Histoire de V Europe 
moderne, depuis F irruption des peuples du 
Nord dans r Empire romain jusqu'à la paix 
de 1783; Genève (Paris), 1789-1792,3 vol. 
iii-8» ;— le Tribunal dupeuplCy ou Recueil de 
lettres de quelques électeurs de Paris avant 
la Révolution; Paris, 1789, in-8** ; — le Vieux 
TVi^n, imprimerie du Cercle social, 1791,2voL 
in-8*; — de F Esprit des religions, ouvrage 
promis et nécessaire à la Confédération uni- 
verselle des Amis de la Vérité; Paris, 1791 , 
2 part, in-8»; — le Nouveau Code conjugal, 
établi sur les bases de la constitution; ibid., 
1792 , in-8® : cet ouvrage devait avoir trois par- 
ties, mais il n'en a paru qu'une seule; — Poésies; 
ibid., 1793, in-8* : l'auteur eut le courage d'y 
flétrir énergiquement les massacres de septem- 
bre; — Hymne des combats; ibid., 1797, in-8°; 
— quelques ouvrages traduits de Tançais de 
Th. Payne ; beaucoup de pamphlets anonymes, 
d'articles dans le Mercure et dans la Chronique 
du Mois; — deux nuinuscrits : Nouveau Sys- 
tème de prononciation anglaise pour les mots 
homophones; — les Forêts des Gaules, poème. 

Le Bu, DietUmnaire encyclopédique de la France. — 
Quérard. ta France littéraire, 

BONNIER-D'ABGO ( Angc-Elisaheth- Louis- 
Antoine), membre de la convention, né à Mont- 
pellier en 1750, assassiné le 19 avril 1799. Il 
était président de la chambre des aides de sa 
ville natale lorsque la révolution éclata, et fut 
nommé par le département de l'Hérault député 
à l'assemblée législative, puis à la convention, 
oà il siégea parmi les modérés. H vota cepen- 
dant la mort dans le procès de Louis XYI, passa 
ensuite au conseil des ancioAs , et fût employé 
en 1797, par le Directoire, comme agent diplo- 
matique dans les conférences qui eurent lieu à 
Lille avec les envoyés du gouvernement anglais. 
Dans le mois de novembre de la même année, il 
fut envoyé avec Treilliard et Robeijot, en qua- 
lité de plénipotentiaire de la république, au con- 
grès de Rastadt. Treilhard ayant été nommé di- 
recteur le 19 mai 1798, et remplacé par Jean 
Debry, Bonnier se trouva le chef de la légation 
française. £n entrant en Souabe, Jourdan avait 
déclaré Rastadt vOle neutre, et donné une sanve- 
ganleau congrès. Cette situation favorisait les des- 
seins de la France, qui voulait détacher les prin- 
ces de l'Empire de l'alliance de l'Autriche. Déjà la 
tournure des négociations promettait au Direc- 
toire un plein succès, quand la bataille de Stoc- 
kach et la retraite de l'armée du Danube firent 
tout à coiq> pencher la balance du côté de l'enb 

21 



643 



BONNIER-D'ARCO — BONNIVAflD 



644 



pereur. Dès lors le cabinet de Vienne prétendit 
aussi régler le sort du raidi de rAUemagne. Dé- 
sirant connaître jusqu'à quel point les princes de 
TËonpire s'étaient avancés vis-à-vis du Direc- 
Unte, 11 chargea le comte de Léhrbach, son mi- 
nistre plénipotentiaire , d'aviser aux moyens de 
se procurer leur correspondance avec les négo- 
ciateurs républicains. Celui-ci n'en trouva pas de 
pins sûr' que de faire enlever les caissons de la 
légation française au moment de ia rupture du 
congrès, et fut autorisé par sa cour à requérir 
du prince Charies les troupes nécessaires à ce 
coup de main. L'archiduc les refusa d'abord, 
objectant que ses soldats ne devaient pas se mê- 
ler d'affaires diplomatiques ; mais le comte de 
Léhrbach ayant exhibé de nouveaux ordres, Far- 
cliiduc fut obligé de mettre à sa disposition un 
détachement de hussards de Szeckler. Le colonel 
de ce corps fut mis dans la confidence. L'ofGcier 
chargé de l'expédition devait seulement enlever 
les caissons de la chancellerie , en extraire les 
papiers, et, par occasion, administrer la baston- 
nade à Jean Debry et Bonnier, en punition de la 
bauteut* qu'ils avaient mise dans leurs relations 
diplomatiques. Roberjot, ancien condisciple du 
ministre autrichien et lié d'amitié avec lui, avait 
été nohkinativement excepté de cette dernière 
mesui^. Après le départ dû comte de Léhrbach, 
qui aUa attendre dans les environs le succès de 
ses manœuvres, les hussards vinrent rôder au- 
tour de ftastadt. Le congrès se h&ta de se dis- 
soudre, et, dans la soirée du 19 avril, les pléni- 
potentiaires furent somtnés de partir sur-le- 
champ, lis se mirent donc en route la même nuit 
pour Strasbourg. A peine étaient-ils sortis de 
Rastadt, que les hussards, à l'affût de leur proie, 
enveloppèrent le& voitures ; mais, oubliant leur 
consigne, ces soldats, ivres pour la plupart, 
frappèrent les envoyés, sans distinction de per- 
sonnes, du tranchant de leurs sabres , et lais- 
sèrent sur la place Bonnier et Roberjot. Jean De- 
bry, blessé au bras et à la tète, se sauva par mi- 
racle, et alla au point du jour chercher un asile 
chez le ministre de Prusse. Cet attentat contre 
le droit des gens exdta une colère unanime 
en France. Le gouvernement , pour en perpé- 
tuer le souvenir, fit célébrer une fête funé- 
raire en l'honneur des victimes; il fut décrété 
que, pendant deux ans, la place de Bonnier au 
oonseil des anciens resterait vacante et couverte 
d'un crêpe, et qu'à l'ouverture de chaque séance, 
le président rappellerait à l'assemblée le crime 
odieux dont l'eroperenr s'était rendu coupable. 
Outre plusieurs morceaux relatif^ à la révolution 
française, et des poésies assez estimées, Bonnier 
a laissé des Recherches historiques et politi- 
ques sur Malte, 1798, in-8». 

Bignon, HiiL de France, eorUinvée par Bmonf. '— 
Jominl, Guerru de ta Èévolutiiyn, t. Xl^ p.'14S. -Rabbe, 
Biographie dm Contemporains, — ht Bas, DidUmnaire 
encf/elopédi^He de la France. — BUtgroflMe nouvelle 
du Contemporai$m. — Gâterie des Contemporains. 
BONNiÈBBS {Alexandre-Jules-BenoU de), 



Jurisconsulte français, néà Grancey, dans le Berri, 
enl7(»0; mort à Paiis en décembre 1801. I16it 
avocat consultant du oomte d'ArlAÏs, BiaUre des 
reqoêtes en son conseil, intendant de sa massoD, 
et décoré du coixlon de Saint-^Iicliel. Ce prîBoe 
se trouvant à Turia ea 1791, BoMiières aila aa 
consalter avec loi pour aviser au Baoycn de sa» 
tisftire ses créanciers ;Duâs pea s'aa lalhit qae oe 
voyage ne devint funeste à eet avocat, coaskiéré 
dès lors oumme convaincu de royalîMiife , et ea 
ne lut pas sans peine qu'il écliappa aux horri- 
bles Journées de septembre. 11 (ut imnné, en 
1795, membre du oonseil des einq-eeiits, ei se 
dévoua à serviri daas œtte asaenUée, les inté- 
rêts des Bourbons. De là vint l'exU deat il fui 
frappé à l'époique da dix-huit fructidor» et ^l'il 
supporta avec courage. Le gouvernement cobsu- 
laire le rendit à sa famiUe età ses i 



Gâterie historique des oontempormUn»^ 

BomiiTABii (F)rançoi$ j>e)^ homoie politi- 
que savoisien, aé ea 1496. Soa Inclination Bato- 
relle pour les républiques le détenniaa à s'inuma- 
cer dans les débats surveBus entre Genève et le 
duc de Savoie' Charles 01, à qal l'évê^pje de 
cette ville avait cédé les droits régaliens qu'il 
avait sor son diooèse. Bonnivard se ligua contre 
le duc avec les Genevois les plus înAuents; et il 
soutint contre l'évêque un citoyen appelé Péee- 
lat, arrêté par l'ordre du prélat, et ménagea, avec 
l'aide de Bertelier, un traité de déAsnse mutoelle 
entre Genève (ft frfboukig. Vainement le duc de 
Savoie voulut-il mettre Bonnivanl dans ses inté- 
rêts : cehii-d ferma obstinément l'oreille aux pro- 
positions de la cour de Savoie, qui, après l'avoir 
impliqué dans un complot ourdi à Turin en 1518, 
avait failli le faire périr. En 15i9,leducentradans 
Genève à la tête de cinq cents hommes. Bonni- 
vard s'enftiit dans le pays de Vaud, où il tomba 
entre les mains de deux traîtres , qui le livrèpoil 
au duc. Oe prince le retint pendant deux* ans 
prisonnier à Grolée, et le dépouilla de son bé- 
néfice. Biais Bonnivard, rendu à la liberté , fut 
réintégré dans son prieuré par Pierre de la 
Baume, évêque de Génère ; recouvra aussi 
tous ceux de ses biens compris dans oe diooèse, 
et voulut s'emparer à main atmée des biens qu'A 
possédait dans le duché de Savoie, n eut bientôt 
lieu de s*en repentir. Assiégé dans son château 
de Cartigny, n ne put s'y msdntenir, fîit privé de 
ses revenus, et réduit à vivre de secours four- 
nis par la ville de Genève. Le duc de Savoie, 
irrité contre lui, l'attira dans un piège, et l'en- 
ferma, en 1530, dans le château de Chillon, 
d'où le délivrèrent, après six ans de captivité, 
les Bernois, mattres du pays de Vaud. A son re- 
tour à Genève, il demanda, mais en vain, d'être 
mis en possession de son prieuré de Saint-Victor, 
n se retira alors à Berne, d'où il intenta un pro- 
cès an gouvernement genevois^ et il obtint par ao- 
oommwlement, en 1538, une somme de 800 écus, 
avec une pension viagère. En 1551, il institua 
Genève son héritière et ouvrit au public sa biblio- 



646 BOimiVARD — BONï^ïtAOTLE 

fiièqiie, qai derliit le ftmdement de oeOe de ht 



616 



république. Bonaitard était fort ^ersé dans la 
littérature lirtiiie, la théologie cft lIMolro; il a 
tadné un grand nombre d*iNitra|$e8 reetés m»- 
■oacrlfB» à rexeeplkm de sa Cktonique de Ge- 
nève; Génère^ 1816 : impreadMi ai est rtHUib 
inaebevée. 
Noréri, ÙlettonmOn Aiitorl^. ~ SeDêbler, BU- 



«oHimm {GuUMtmè tam^Ma, sèment 
DB ) , amiral fran^, M Ters 1488 , mcfti le 24 
février 1525. H était fils de Gidllaume Ctooffier 
de Boisy et de PliHippîae de Mantmarency, el 
frère cadet de BciÈf, g ouv erne ur de François l*'. 
Élevé avec le Jeune prince, Booniv<A gt^'^a son 
affection par la vivacité de son esprit et son cou- 
rage éprouvé, qui souvent dégénérait en témérité. 
Il fit avec FlwiçQls ses premières armes au siégé 
de Gènes (1507), et on le trouve encore anpiès 
do prince dans la journée des Éperons. 

Le due d*Angoulème, devenu toi, continua 
d*acoorder ses faveurs à Bonnivrt, que la charge 
d'amiral récompensa de ses exploits chevaleres- 
ques à la bataille de Marignan , cette journée de 
Géants, comme disatt le marédial de Trivulce, qui 
avait assistée solunte-dii combats. Peu après il 
Ait envoyé eA Angleterre pour négocier la restitu- 
tion de IMVutliay ; son faste, ses prodigalités, ses 
magnfflquea préients, captivèrent lecarcfinàl Wdl- 
sey : il réaaat complètement. Cet heureux succès 
fit croire an roi qUe Vamiral avait un grand talent 
diplomatique, et il hri confia (1519) llmportaiite 
mission de le représenter à la diète de Francfort, 
assemblée pour donner un successeur à Pempe- 
renr Maximilien. François I^ s'était mis sur les 
rangs; Tamind devait diercher à lui gagner tes 
voix deséleeteors ; mais ses folles dépeines, ses 
vlvacilés, son arrogance, indisposèrent contre 
loi la majorité; cft, malgré les eflbrts de Télec- 
teur de Trêves, diefde la faction française, Fsr- 
ehevèqoe de Mayence remporta, et Charles- 
Quint M élu. Honteux de cet échec, Bonnivet 
craignait de reparaître à la cour ; cependant à 
«on iretour le roi le reçut à bras ouverts, et lui 
doonale commandement de l'armée ^Hrigée contre 
la Navarre; l'amiral s'tepara de Fontarabie, 
mais les Espagnols ne tardèrent pas à reprendre 
cette place. 

Jusqu'Ici rMKié du roi pour Bonnivet n'avait 
eu aucune suite ftmeste pour la France ; mais sa 
haine pour le connétable de Bourbon, fortifiée 
de celle de la dudiesse de Savoie , mère du rél, 
amena tous les revers de François I^. On sait 
que Lonise de Savoie, d'abord protectrice de 
Bourbon, lui fit donner Tépée de connétable; 
mais que blentût après, ftoleûse de voir ce 
prince méconnaître ses services et son amour, 
I elle s'unit à BomdVet, Tennemi du connétable. 
f)e concert avec tf^ d'Angoulèrae, Bonnivet 
porta le roi à sétir contre le piince dans Taf- 
liiire (de la trop fameuse conspûratlon dont la 
découverte amena la retraite Ameste de Bouiiwn. 



A cette époque (1^23) François I^', toujours en 
guerre avec Gharf ès-Quint , se pr^>arait à passer 
en ItAfie. Retenu en France, il envoya h sa place 
Bon ftvori, qui, après quelques succès, repoussé 
de Milan, frit obfigé de battre en retraite. Au 
passage de la Sesia, il frit blessé, et laissa le com- 
mandement à Bayard, qui fût tué en défendant 
les derrières de l'armée (151K4). Malgré ees re- 
vers, Bonnivet ne perdît rien de son ascendant 
Borson maître, qui, rannéesnivante(i525)y livra 
aux Impéifuix, par les conseils de son pré- 
somptueux compagnon, la bataille de Pavie, où 
il pcarditla liberté. Ne voulant pas survivre aux 
désastres dont fl était l'auteur principal , l'amirsd 
àllaeherclier la mort dans le pins ^pais des ba- 



L'excessive galanterie de Bonnivet est connue : 
il pousaa la hardiesse jusqu'à être le rival de 
non mettre, et le rival heureux ; bien plus, le roi 
le savait, et ne l'en annait pas moins. Bonnivet 
porta phis haut ses prétentions : il osa déclarer 
son amour à Marguerite, reine de Navarre, du- 
chesse d'Alençon, et soeur du roi. Repoussé, il 
ne vuulvt pas s'avouer vaincu; et, recevant un 
jour la cour dans son château de Bonnivet , fl 
slntreduisit la unit par une trappe dans la cham- 
bre de la prinoease, qui, réveillée à temps, appda 
du secours, et se défendit si bien qu'elle força 
l'entrepresant amiral de se retirer, en emportant 
sur sa figure les marques de sa défaite. La du- 
chesse a donné elie-mCme les détails de cette 
avnntnredansla IV*nouvdle de VBeptaméron, 
oè elle la raconte sous des noms supposés. 
[Snc, dng.dum,] 

lA MbUotlièqoê taap. (dép. det mtoascr. ) po»éde« 
■ou les DM 8689 et 8888, on ReeueU de tettres 4« ramiral 
Bonnivet,i vol. iii-CoL — Marguerite de Aararre, Heptame' 
ton, pabHe par M. Génln. dans la collection de la Société 
de imst de France. — Brantâme, f^fo de Bonnivet. 

BONiiOHBT (iV.), jurisconsulte français, né 
en 1749, mort en 1814, n'est connu que par des 
Comidérations sur le notariat, 1 vol. in-8% 
pvblié à Paris vera 1798. 

Qaérard, la France tittértUre» 

BOHHOE on BOHHBT (ffonoré) , théologien 
firençals, vivait dans le quatorzième siècle. B 
composa, par l'ordre du roi Charles Y et pour 
rinstmction du Dauphin, un livre intitnlé rAr- 
bre dis baiaiHes, Lyon, 1481 ; Paris, 1493. Cet 
ouvrage, dont qirinze manuscrits se trouvent à 
la Bibliottièque impériale, traite des maux de 
l'Épine, des duiti, de la destruction des quatre 
grandes monaniiies, etc. 

JÊémo%rtt d€f Académie det HueripiUmi, t XVIII. 

BOÉnroT. Vop. CoiiDiLLAC et Mablt. 

BonlflrcASTLB {Jean) y mathématicien an- 
^s, né à Whitdmrch , mort à Woolwich le 15 
mai 1821 . n ne reçut pas ce que l'on appelle l'ms- 
tructton dassjque, et se forma par lui-même. B 
vint à Londres, et fût chargé ensuite de diriger 
l'éducation des deux fils du comte de Pomfret. 
Plus tard fl devint professeur de mathématiques 
è "Woolvrich, et garda cette position plus de qua- 

21. 



647 



BOimrCASTLE — BONOMI 



649 



rente ans. On a de lai : <A« Seholar*s Guide to 
ArUhmetic, 1780et 1811,»'édit; — Introduc- 
tion to Mensuration andpractical Geometrp 
(Introdoctioii à Tait do mesurage et à la géomé- 
trie pratiqpe), 1782; —Introduction to Alge- 
bra , 1782; — Introduction to Astronomy, 
1786 ; — Buclid'i JSlements, 1789 ; — General 
hislory of Mathematics , from the french of 
Bouui , 1803; — A Treaiiuonspherical Tri- 
gonometry , 1806 ; — Introduction to Arithme- 
tic, 1810; — A Treatise on Algebra, 1813. 

MùHtMg MtvwHm, UI. 

monoi/ean-BaptUte-AugusHn ),théofegien 
et jnrisconsutte italien, né à Yenuolo, près de 
Sahioes, en 1738; mort en mars 1799. H étndia 
à Turin, où il obtint en 1767 la chaire d'insti- 
tution canonique, et en 1768, celle de droit 
canon. A partir de cette épo<iQe, il se fit ooo- 
nallre par diflérents ouTrages, dans lesquels il 
s'efforça de déterminer la limite qui sépare le 
pooToir temporel de la puissance spirituelle. En 
1792, la Savoie et le comté de Nice ayant été oc- 
cupés par l'armée française, l'abbé Bono et quel- 
ques autres professeurs se montrèrent favorables 
à la révolution. Mais l'uniTersité de Turin fut 
fermée, et Bono dut se résigner à rivre dans la 
retraite. Il en profita pour composer la préface 
placée à la tète de l'édition de Leibniz , publiée à 
Génère en 1797. Après l'occupation du Piémont 
par les Français en 1798, l'abbé Bono ftit nommé 
par le général Joubert membre du gouTeroement 
provisoire, dont la présidence lui fut déférée, et il 
fitpartie des comités de finances, commerce, agri- 
culture, arts et manufactures. En qualité de pré- 
sident, il signala délibération du 6 janvier 1799, 
qui fit enlever de la basilique de Superga les 
tombeaux des rois, et consacra aux patriotes 
cette église, changée en un temple de la Recon- 
naissance. Ce même gouvernement envoya trois 
députés à Paris, afin de demander au Directoire 
la réunion à la France. Bono ne vécut pas assez 
pour voir l'issue des événements auxquels il avait 
pris une si grande part. 

On a de lui : De Potestate Ecclesix tum 
prineipis, seu de Jurisdictione, vers 1767 ; — 
De Potestate Prineipis circa matrimonia , 
1788 : c'est une thèse à laquelle un Romain 
pseudonyme répondit par une brochure intitulée 
Pétri Deodati Nicopolitani epistola ad ante- 
cessoremTaurinensem, qua illustrantur t^ 
propositiones de Potestate Ecclesi» in matri- 
monia ;Uefsûo^, 1789; — De Criminibus 
ecelesiasticis, avec sept thèses De usuris, ou- 
vrages dans lesquels l'auteur s'est efibrcé d'appli- 
quer la loi de l'Évangile, l'autorité des Pères, le 
sens des canons, et la lettre encyclique du pape 
Benoit XIV. 

TipuUoi Bioçr^ifUtdêçtt Ital. iUmttH, ^Biographie 
nmverielte. 

BONO. Voy. BUONO. 

BONOMI (Jean- François) y diplomate et 

poète italien , né à Crémone le 6 octobre 1636, 



mort à Liège le 26 février 1587. 11 étudia dans 
sa patrie d'abord, ensuite k Bologne, et obCkit à 
Pavie le grade de docteur en droit. H se reodit à 
Rome, où le célèbre cardinal Chartes Borromée 
le chargea de quelques afTaires importantes, loi 
conféra l'abbaye de Nooantala, et, en 1S72, le 
sacra, à Milan, évêquede Yercdl. Bonomi saht- 
titua dans son diocèse l'office romain à odoi 
d'Eusèbe, le seul qu'on y eût suivi jusqu'alors. II 
Alt chargé de plusieurs missions auprès des can- 
tons suisses par les papes Grégoire XIII et 
Sixte y. Après avoir couru de grands dangers à 
Coire et dans d'autres vQIes, il parvint à établir 
une maison de jésuites à FribouTg, et nn couvent 
de capucins à Altorf. Envoyé en Allemagne en 
1581, il réussit à faire déposer l'archevèque-âee- 
teur de Cologne, Gérard Tnichsès de Waldpaig, 
rebelle à l'Église romaine, et mit à sa place Té- 
véque de Liège, Ernest, fils de Louis, électear de 
Bavière. La maladie dont il mourut ne permit 
pas à Bonomi d'aller en Flandre, où la ooar de 
Rome l'avait chargé de se rendre en quafité de 
légat. Il fut inhumé dans la cathédrale de Ver- 
ceil; il avait laissé tous ses biens au mont-de- 
piété de cette ville. Les principaux ouvrages de 
ce prélat sont: Vita et obitus CaroU Borrc- 
msBiy ete.; Cologne, 1587 ; ~ Borromsndos liàri 
çuatuor; Milan, 1589, in-é** : c'est un poène 
latin dont le sujet est le même que celui de Ton- 
vrage précédent; — Eucharisterion ob 9icto- 
riam ad Echinadas partam; MOan, tàS9, 
in-4°; —plusieurs pièces de vers latins inaérées 
dans divers recueils, principalement dans le 1. 1** 
des Carmina illustr. poetar. ital,, publié par 
Matteo Toscano. 
Richard et Glrand« BibUotJkique Moeree. 

BONOMI (JeaU' François), poète italien, né 
à Bologne le 6 août 1626, mort vers la fin du 
dix-septième siècle. Il étudia en droit, et se fit 
recevoir docteur par égard pour la volonté de 
son père ; mais, dès qu'il put se livrer sans obs- 
tacle à son inclination, il s'adonna exclusivement 
à la poésie. Ses succès dans ce genre lui ouvri- 
rent l'Académie de la Cnisca et plusieurs autres 
sociétés littéraires; ils lui valurent même rhon- 
neur d'être appelé à la cour de Vienne en qua- 
lité de poeta Cesareo ( poète impérial ) ; mais il 
préA'.ra l'indépendance à cette brillante servitude. 
Woid ses principaux ouvrages italiens et latins : 
Poesix varise ; Bologne, 1 655, in-4** ; — VirguUi 
di lauro, distinti infoglie,rami, baceke, 
sughi, corteccie e radici; Bologne, 1660, in-n; 
— Veneris Speculatio hieroglyphica; ibâL , 
1660 ; — Chiron Achillis, seu Navarchns ku- 
manx vitx, emblemata moralia; ibid., 1661, 
in-1 2; —Variorumepigrammatum CoUectioad 
Zenobium Scaligerum; ibid., 1662, in-1 2; — 
Epistolarumpluriumque venustatummiseel-. 
lanea; ibid. , 1663 et 1666, isk-A**;^ fferaeH' 
tus, sive Morales fletus ad Josephum-Baptis- 
tam; ibid., 1663, in-12; — Dcmocri/ia, «^ 
Morales risus in quinque aphorismorum ceih . 



649 



BONOMI — BONOSCS 



650 



ttifias ediH;iM,, 1663; •* Saggio délie cure 
di Domiziano; iUd., 1663; — Monarchia 
AponinU:fM., 1663; ^ Del porto delF Orsa, 
idea in embrione, partie II; iUd., 1667, iii-12; 

— le Due Germane, Pittura e Poesia ; QAà., 
1680; —U patrocinU) d'Epicuro; ibid., 1681 ; 

— USeneca; iWd., 1681; — UlLodi delV ub- 
briachezza; ibid., 1681. 

Maszacbelll, ScrUtori ^ItaUa, 

BOHOHCiNi ( Jean-Marie ), oompodteiir de 
musique italien, aatif de Modène, viTait dans la 
dernière moitié du dix-septième siècle. On a de 
lui : ilMuHcoprattico, 1673, trad. en allemand; 
Stuttgart, 1701, in-é"*; dédié à l'empereur Léo- 
poM par une épttre enjeux de mots, empruntés 
au vocabulaire musical. 

Jean et Antoine BoNONCim, fils de Jean-Bfiarie, 
flirent compositeurs comme leur père. Unis de 
la phis étroite amitié, ils composèrent ensemble, 
de 1698 à 1729, dix-neuf opéras pour les théâtres 
de Venise, de Londres de Vienne et de Berlin. 
Antoine, qui eut, dit-on, la plus grande part àces 
œorres musicales, était un excellent violoniste. 

Pétli, Bêograpkiê tmivûnettê 4ei MutMêm, 

* BOHOHB ( Carlo ), peintre italien, né à Fer- 
rare en 1569, mort en 1632. Désespérant d'at- 
teindre à la grAœ de son maître Scaraellino, il 
résolut d*a4sqnéiîr un stjle plus énergique. H alla 
étudier à Rome, puis il vintàBologiie, où il s'ef- 
força de s'approprier le grand caractère et le oo- 
loris vigoureux des Carnche. n emprunta quel- 
que chose aux Vénitiens; mais la vue des ou- 
vrages du Gorrége, qu'a put voir à Parme, ne 
parait avoir en sur lui aucune influence, si ce 
n'est peu^étre pour rempâtementdes couleurs, 
tes Camcbe Itarent toqjours ses maîtres pré- 
férés : aussi fut-il surnommé le Carrache de 
Ferrarê. Ses ouvrages ont le plus grand rap- 
port avec eeux de Louis, surtout lorsqu'ils ne 
contiennent qu'un petit nombre de figures. Dans 
les grandes compositimis, Bonone se rapprocha 
davantage des Vénitiens; et les grandes Cènes 
qu'A peignit pourraient presque passer pour des 
Inventions de Paul Véronèse, tant elles sont ri- 
ches en perspectives de galeries, d'escaliers, de 
balcons remidis dlnnomlnables personnages. On 
vante surtout dans ce genre son Festin d^Assué- 
rus, grande toile placée dans le réfectoire du 
couvent de Saint-Jean à Ravenne ; les Noces de 
Cana,k l'église du Campo-Santo de Ferrare; et 
à l'église de Santa-MariaAnrfado, d'autres No- 
ces d^ Cana, la Visitation, le Couronnement 
de la Vierge, le Paradis, le Mraele de l'hos- 
tie, excellentes fresques qui tran^rtaient le 
Guerchin d'admiration, et qui sont comparables 
aux meilleurs ouvrages du Gorrége et des Carra- 
che. Bonone repose dans cette église enrichie 
de ses chefs-d'œuvre. E. Brror. 

BanifbKU, rUë âe pM knxiviii pittori e «cuJtoH Fer- 
rarësi» ~ Lanxl, Storia pUtorica. — Malvaslt, F$Mna 
ptttriee, 

«BONOHnig (Jér&me), philologue Ualiea, 
né à Tïévise, mort en 1517. On a de lui : Bre- 



vis dissertatio de Tarvisinis illustribus ; une 
édition de Jules César ( Guerre des Gaules ), et 
une autre du Panégyrique de frajan de V&e, 

MazxocbelU, SerUtori d'ttaUa, 

B0H09B ( saint ), martyr, mort à Antioche 
vers la fin de décembre de l'an 362. H était un 
des prindpanx chefs du corps nommé les Vieux 
Berculiens; et, malgré l'ordre de Juliai,qui 
prescrivait de reprendre les anciens drapeaux de 
l'empire, fl conserva le labarum, où Constantin 
avait fait placer la croix et le monogramme de 
Jésus-Christ. Le comte Julien, onde de l'empe- 
reur, ne put obliger ni Bonoseni Maximilien, autre 
chef des Herculiens, à substituer au drapeau chré- 
tien celui du paganisme, et de sacrifier aux dieux. 
Les deux guerriers, insensibles à toutes les exhor» 
tations du prince, (urent battus de courroies et de 
plombeaux, précipités dans de la poix bouillante, 
et condamnés à avoir la tfite tranchée. Leur fete 
est célébrée le 21 août. Mélèce, patriarche d'An- 
tioche, les accompagna jusqu'au lieu de leur sup- 
plice. DomRuinart a publié les actes de ces deux 
martyrs. 

Rleterd et Glnod, MbUothéquê $aeréê. 

B01I08B, hérésiarque macédonien, vivait dans 
la dernière moitié du quatrième siècle de l'ère 
chrétienne. H était évèque de Sardique, et renou- 
vela les erreurs de Photin en prétendant, comme 
lui, que la mère de Jésus-Christ n'était pcrint res- 
tée vierge après la naissance du Sauveur. En 
389 ou 390 , le oondle de Capoue interdit Bo- 
nose de ses fonctions épiscopaies et renvoya son 
jugement aux évéques de Blacédoine, que prési- 
dait leur métropolitain Anysius de Thessaloni- 
que. Ceux-d condamnèrent cet hérésiarque, et le 
séparèrent de la communion de l'Église; mais, 
dans un esprit de charité et pour éviter les scan- 
dales, ils reçurent les prêtres qull avait ordon- 
nés depuis son interdiction. Le pape safait Inno- 
cent, par une lettre adressée aux évéques de 
N^ttse et de Segna, restreignit cette mdulgence 
à ceux que Bonose avait ordonnés avant son in- 
terdiction. 

s. Éplpbane, lUeres., VIII. — S. Jerdnm, Contra JSTel- 
vidiwn. — S. Augnstin. Hmres., U. — Rldurd et OInttd, 
MblMhéquê sacrée. 

BOHOB1T8 (Quintus), ué en Espagne, de 
parents gaulois , vivait dans la seconde moitié 
du troisième siède. Fils d'un maître d'école, fl 
préféra la carrière des armes à la culture des 
lettres. H atteignit aux grades les plus élevés, et 
ne se distingua pas moins par une qualité bien 
smguUère : ceUe de boire démesurément, et 
sans rien perdre de son sang-Aroid. AuréUen ré- 
sdot de mettre à profit cette puissante facnlté 
bachique; et Bonoaus ftit chargé de recevofa*, le 
verre à la mam, les ambassadeure des souve- 
rains étrangers, de manière à profiter des indis- 
crétions que le vin fldt trop souvent commettre. 
L'onpereor fit épouser à Bonosus Hunfla, jeune 
fille issue de>la race royale des Gotiis. Une floi> 
tille romaine que Bonosus commandait sur le 
Rhin ayant été brûlée par les 



651 BONOSUS — 

qu'il s'y IBM <^^8é ou cpiH ^ût rien fût pour 
rempédier, il ne vit qn*un moyen de ge sons- 
traire à la colère de Tempereur : ceb4 d'user 
de son influence sur quelques légions pour se 
liûre prodamer à son tour. Vaincu, «m non 
sans peine, par Probus, il se pendâi df^ diisftipoir ; 
ce qni fit dire à un de ses enqeinis que c'était 
moins un corps qu'une ampbore pendue k V^ 
bre ( amphùram pendere, non lù>mw^)' I^es 
médàdlles que lui aUribvie GqU^U4 9Q|it peu au- 
thentiques. 
Vopiscus, in Probo et BOËOto. 

BONOIIB9 ( ChrUtopke w ), capitwne fraiv&* 
comtois, né à Yesoni vers 1580. il était an ser- 
Tice de TËspagne, et n'est conAU que par les 
deux outrages soiTants t Biiçéniar4til0git, m 
Discours de la vraie nohlisse; Li^, 16tft, 
in-go. _ le Siège tnémarahle dHkiende; 
Braxelles, 1628, in4«; 1633, 3 yoI. IiM». 

Chaadon et Delaadiae, Dietimmalm kitêtrioufi. 

ÎBOWFLASD (Aimé), oélàbre ¥ayage^r na- 
tnraUsie, né le 22 août 1773 à la Boebdle, o« 
son père exerçait la médecine. H allait se destiner 
à la même profession, lorsque les événements 
politiques I'(d[)figèrent bientôt à fnteriompre ses 
études médicales, et à payer de sa personne 
la dette à laquelle nul ne pouvait alors se sousr 
traire. H prit du service dans la marine, et it 
comme chirurgien nne cvoisière dans TOcéan, 
à bord d'une finégate de la république : on était 
anx pins mauvais jours de la révolution. L'o* 
rage passé, M. Bonpiand reprit le cours de ses 
travaux. H vint à Paris avec des lettres de nn 
eommandation adressées par son père à qndcpies 
praticiens célèbres de Tépoqoe; et, grâce à lenr 
appni, il fit la connaissance de Corvisart, dont il 
ne tarda pas à devenir un des élèves les plus as- 
sidus. 11 rencontra ehes lui M. Alexandpe de 
Humboldt, qui achevait en Vranee des éludes 
scientifiques commencées avec éclat en Âl)ema* 
gne. Les deux jeunes gen6 se lièrent étroitement, 
et mirent leurs eonnaissanoes en commun. 
M. Bonpland doilnait des leçons de botanique 
et d'iuiatomiê à son ami, qui l'initiait en retour 
aux secrets de 1% physique et de la minéralogie. 
M. de Humboldt se préparait dàs lors è nn^ km- 
gue excursion spientifique; et lorsqu'il se crqt 
en état de mener à bien l'exécution de ce grand 
projet, il proposa è M. Bonpland de l'accompa- 
gner. 

On connaît l'histoire de ce yayage resté jua- 
qu'ici sanségal,eCqui obtint, an eommencewnt de 
iiotre siècle, des applaudissements enthousiastes. 
Kons n'avons rien à dire de cette expédÂtion en- 
cyclopédique, signalée par des découvertes nom- 
Iveuses et inespérées dans tontes les branches des 
connaissances horoaines. A qnelle sneeession de 
contre-temps les deux savants qui avaient quitté 
Paris avec l'intention de se rendre en £gypte, 
dnvent-fla de prendre passage sur nn vaissesiu 
espagnol, et de débarquer en Amérique? Per- 
eonne ne Tignore ; car M. de Hmnboidt a raconté, 



BONPLAND 



m 



da^s ce grand style qui prête am^ questions les 
plus sérieuses un charme M^ala^n^ le FPfOfe 
otM? réçtion^ égninoxialef 4^ NoHoetfn Cm- 
tinent, èi^rmt lequel U. Bonpland , chargé to 
rocfaercbes botaniques, recueUlit ^ «écba plus 
de six nulle plaiite» ineonnnps, dopt i\ àkxmH 
en même temps lei» caractères sq^ljjjiqttQs «tks 
propriétés. 

Rentré en France. aiPit cioii agqée» deglo- 
rieuse^ fiitiniM, le boàpiitfi deveon t9ttt à.fipop 
célèbre fit hon^mage de ses «mUectioni au Ma* 
sénm d'histoire oatuveUa i et l'empereur ie i«- 
BMVoia de ce désinMreBsmiSPt ^ lui sooordaot 
une pension. L'impératrioa Joséphine aoeepU 
aUe-outaie avec reconnais^^A^ un envoi de gnti- 
nes d'Amérique, et les fit effoar dans les serres 
de la Malmaison. M. Bonpland a*y rendait cha- 
que lemaiae; et, àsm cas visites irécHieotcs, 
Vimpératrice ne tacda pas ^ apprécier les rares 
qnidités de l'homme dônl^ «lie partageait le goût 
passionné pour Im flenrs. Ia plaoe d'inteDdaot 
da fai llalmaisoi^ deriol vacante, et lui (et oP 
forte : il Taocepta^on hii i^ioignitdeai employés 
de la trésaretie générale pour la rédactioa de 
ses comptas, vériâés tapa las mois par l'empe- 
reur avec sa aéirérilé habitneUai en natièie de 
finances. Libre da sea soins admiaistntife, il put 
suivieaa^dÉmantla publicatioadasonvoya^ De 
cette époque datant saa relatioq& avec MM. Gay- 
Lussac, Ange, Thénaid, et oet^a piéittle de sa- 
vants iUnstrea, néduita aajnurd'hui à < 



Après h» divanse, les mauvaia janis ae lènat 
et se succèdent rapèdemenÉ; Isa déiaaties aur- 
viennent, et la traava»t fidèle à de gnades ia- 
foftunes. Limmenae empire s'éoraula, et Kap»- 
léon abdique. Au mUien des opiniaM cootees 
qni se croisent autour da lui, M. Bonpland pas- 
pose à remper«ir de se vetirer au Meaigue, p«r 
suivre, da ce point central du globe, IsséféBa* 
ments des deux mondas. Ob aail que ae ooascil 
grandiose ne prévalut paa. Mais une plus triste 
épreuve l^attesKlait : qoelqnaa semaines après,le 
99 mai ifiU, assis anchevat da Jo s ép h in e, ai» 
aevait son dernier sonpir.Oetteteiminaisoaâilale, 
qui devait le rcyeter dana une nouvelle vied'aiM- 
tursa et da déceptions, M. Bonpland l'avait pré- 
vue dès le début da la maladie : les lamines de 
l*aii i«slèPent sourds à ses avertissemeals rép^ 
tés. Décidé à ravoir l'Amérique, fi reTasade ooo- 
servér sa place, malgré les soHieltatiraada prince 
Kugène, s^èmbarqua an Havre è la fia de tm 
0t arriva à Buenos-Ayres, apportant unsquaoëté 
eonsidérabla de plantes «nMaa et d'Mics frui- 
tiers d'Eufope. AcapeillL aaaa disiinolioa, il ^ 
anssitdt nommé paofesaenr d'histaisa aatarsUe. 
et comblé des pins flatteusaa promssaes. Pee ^ 
peu les infiuences jalouses, qni ne manqosat ja* 
mais de s'attacher an mérite étrap^, modifiè- 
rent les' généreuses dispositions du gouverne- 
ment, qui en vint à hii raTuser un local poor 
faire son cours et ejqiioaer ses oolkctieu^ 



653 



BOMPLAND 



634 



Peu surpris de ce mauvaig vouloir, M. Bon- 
plan4 se décida immédiaiement à entreprendre 
un voyage qui devait le conduire, à travers les 
pampas, les provinces de Santa-Fë, le grand Chaoo 
et la Bolivie, au pied des Andes, qu'il voulait 
explorer one seconde fois. C*est alors que, re- 
montant W Parana, il arriva dans les anciennes 
laissions des jésqitesj situées sur la rive gauche 
du fleuve, à quelques lieues d'Itapua. Une déplo- 
rable (atalité l*aiiwnait sur des terres dont la 
possession était contestée par le Paraguay à la 
confédération Argentine. Le savant voyageur ne 
rignorait pas; aussi s'empressa-t-il d'informer 
le docteur Francia de sa présence, en lui don- 
nant les explications les pbis satisfaisantes sur 
son intention de fabriquer du maté (1), avec 
l'aide des Indiens qu'O avait engagés à son ser- 
vice. Mais le dictateur, dont Tesprit soupçonneux 
ne rêvait qu'espions, qui regardait son pauvre 
pays comme l'objet des ardentes convoitises de 
Bnenos-Ayres et de l'Europe, se voyait encore 
menacé d'une concurrence redoutable dans le 
commerce dont H voulait à tout prix s'assurer 
le riche monopole : il répondit donc sans tarder, 
à la communicatioQ du savant, par l'envoi de 
quatre cents hommes qui traversèrent le Parana 
pendant la nuit, et fondirent sur la petite troupe 
con(iante et désan[née. Quelques serviteurs sont 
tués sans défense; la plupart sont blessés. 
M. Bonpland reçoit un coup de sabre à la tête, 
et répond à cette agression sauvage en donnant 
des soins aux soldats légjèreroent atteints dans 
in lutte. Ceci se passait le 3 décembre 1821. 
Deux jours après, on l'entraînait, chargé de chaî- 
nes, dans le pays destiné è lui servir de prison 
durant un s^our de près de dix années. Framda 
refusa obstinément de le voir, et lui assigna pour 
résidence le territoire des missions, avec défense 
de se rendre à TAssomption. Retiré près de San- 
Ut-Maria, le collaborateur de M. de Humboldt 
ne vivait que des ressources qu'il savait se créer 
avec une industrieuse persévéraace. H exerçait 
la médecine et la pharmacie ; il distillait et com- 
posait des liquenrs, appliquant en même temps 
à la culture les méthodes perfectionnées de 
l'Europe. Vêtu d'un calioncillo, et les pieds nus, 
Il visitait les pauvres et soignait les malades 
avec une charité inépuisable. Au Paraguay, le 
temps n'a pas encore eifacé la mémoire de ses 
services, et les habitants ne prononcent son nom 
qu'avec respect 

Mi les Instances de l'empereur d<Mn Pedro T', 
ni les démarches de M. de Chateaubriand, alors 
ministre des affaires étrangères, ne purent déci- 
der le dictateur à rdâcher son prisonnier. Est-ce 
aux réclamations de son ami Bolivar qu'il a dû 
la fin de sa captivité? on Tigpiore. Quoi qu'il en 
soit, le 12 mai 1829, le commandant du dis- 
trict amiOBee Inopin^ent à M. Bonpland qu'il 

(1) Le fuM est encore connv soos le nom de thé oa 
kerbe du Pùtaguav, C'est U bolison halritaeUe det U- 
Mtnlf de rAoéHqae da Sud, 



peut sortir du Pari0uay. Qnebines jours lui sont 
accordés pour ses préparatifs de départ, et il 
reprend U route qu'il a d^i^ parcourue. Mais il 
ne trouve point ^ Itapua l'ordre de son élargis- 
sèment; et, le croira-t-An? vingt mois se pas- 
sent encore avant que le dictateur faM» connaî- 
tre sa volonté. Le 6 décembre 18^û, le captif 
subit un nouvel interrogatoire : on lui demande 
pour la quatrième fois les uuitifs de son associa- 
tion avec les Indiens; on insiste pour savoir s'il 
est véritablement espion des gouvernements 
français ou arg^tin, etc. ; enfin, le 2 février de 
l'année suivante, on lui signifie qu'il est libre de 
traverser le Parana, et que son excellence le Su- 
prême (c'est ainsi qu'on désignait le despote) 
Mii accorde la permission d'aller où bon lui sem- 
blera. Alors M. Bonpland s'achemina vers le 
Brésil, et fixa sa résidence sur l'extrême fron- 
tière du pays, dans la petite ville de San-Boija. 

Le voyageur qui se dirige vers le Pmso de 
rurugnay, en quittant cette ancienne mission des 
jésuites, s'arrête avec intérêt devant un vaste 
jardin planté d'oran^^ers et d'arbustes d'Europe. 
Une baie de bromélias le sépare des habitations 
voisines, et au milieu s'élève un rancho de l'app 
parence la plus modeste. C'est 14 que M. ftoor 
pland, qui ne s'éloigpe de cette tranquille re- 
traite que pour faire de courtes apparitions dans 
la Plata, consacre k la science les demièrea 
heures d'une vie toute de bienfaisance et de dé- 
sintéressement : c'est là que l'excellent vieUlard, 
octogénaire, mais encore doué d'une viguenr 
et d'une mémoire peu oonununes, accueille avec 
empressement à son foyer les Français que le 
hasard, la fortune, ou l'amour de la science, en- 
trahient vers ces régions lointaines. 

On doit è M. Bonpland les ouvrages suivants : 
Plantes équinoxiales , recueillies au Mexique » 
à 111e de Cuba, dans les provinces de Caracas, 
de Cnmana, aux Andes de Quito, sur les bords 
de rorénoque et des Amazones; Paris, 2 vol. 
in-fol. avec 140 planches, années 1805 et sniv.; 
-- Monographie des mélastomées ; Paris, 2 vol. 
in-fol. avec 120 planches, 1306 et suiv. ; <r-'/>ef- 
criptUm des plantes rares de Navarre et de la 
Malmaiso», 1813, in-foL, ornée de 64 planchea. 

En outre, il a publié en collaboration avec 
M. de Hundxrfdt ; Voyage aux réffions équé- 
noxiaies du Nouveau, Continent» Paris, 12 vol. 
in-8", 1815 et suiv., avec cartes; — .Fîm des Cor- 
dillères, et mMiuments des peuples indi(f^i£s 
de r Amérique, avec atlas pittoresque; Paris, 
1816, 2 voL et 19 planches; et avec MM. de 
Humboldt et K|mth : Mimosées et autres plantée 
léffumineuses du Nouveau Continent; ia-fol., 
avec 60 planches coloriées; Paris, 1819 et suiv. ; . 
— Nova gênera et speeies plantarum, etc^ 
7 vol. in-fol. avec 700 planches; 1815 et suiv. 
Ces beaux livres ont fiût à leurs auteurs une ré- 
putation méritée. 

Nous croyons exprima^ nu sentiment qui sera 
partagé par tous nos lecteurs, en déplorant In £»• 



655 BONPLAND - 

talité qui a brisé dès soA début la carrière du 
savant dont nous yenons de raconter la vie. 
M. Bonpland ne laissera en effet, après lui, que 
des notes nombreuses et très-diverses sur les 
contrées de rAmérique qu'il a parcourues, et 
principalement sur les provinces de Corrientes 
et de Rio-Grande du Sud. 

Alfred Dehbrsày ( chargé d'aoe mission 
scientifique dans l'Amérique méridionale). 
BONRBGITBII.. Voy. DORAim. 

BON SI (François, comte), hippiatre italien, 
né à Rimini vers 1720. 11 s'appliqua d'abord à 
rétude de la médecine et de l'histoire naturelle; 
mais, entraîné par une vocation particulière, il 
s'adonna exclusivement à l'art vétérinaire, sur 
lequel il publia différents ouvrages. H eut à sou- 
tenir, sur ce sujet, une polémique contre Péru- 
lez, maréchal au service du duc de Modène, 
sans que cette discussion aboutit à une conclu- 
sion avantageuse pour la science. On a voulu 
considérer le comte Bonsi comme le créateur 
de l'bippiatrique; mais on aurait évité cette er- 
reur, si Ton se fût rappelé qu'avant lui Bour- 
gelat avait déjà publié ses Éléments (THippia- 
t tique. En 1780, Bonsi fit un cours à Naples, 
chez le prince de Francavilla. On a de lui : Re- 
gole per conoscere perfettamente le beUezze 
et i di/etti à€ cavalli; Rimini, 175t, in-4'*; 
1802 , in-8" ; — Lettera d'un cocchiere ad un' 
suo figlio in cui gli dà alcuni utili averti» 
menti necessari per esercitare con Iode la 
propria arte; iWd., 1753, in-4®, et 1802, in-8*; 
— Lettere eid opusculi ippiatrici ossia in- 
^omo cUlamedicina dé" cavalli; ibid., 1756, et 
Venise, 1757, in-8* ; — Dizionario ragUmato di 
veterinaria teorico-prattica ; Venise, 1784, 
tn-8<*, 4 vol.; — Instituzione di marecalcia, 
conducenti,.. ad esercitare con sodi fonda- 
fnenti la medidna dé' cavalli: Naq)les, 1780, 
ln-8»; Venise, 1786-1787, 2 vol. 

Tlpaldo, Biografiadegli ItaliaM iUuttri. 

BOifSi (Jean-Baptiste), ihéolo^tsn italien^ 
né à Florence en 1554, mort à Rome le 4 juil- 
let 1621. 11 fut reçu docteur en droit à Padoue. 
Chargé d'une importante négociation, et pris pour 
arbitre par le pape Clément VŒ et le grand-duc 
François de Médids , il parvint à une conclusion 
favorable à ce dernier prince, qui le nomma 
sénateur, quoique Bonsi n'eAt pas atteint l'Age 
exigé pour cette dignité. U fut ncmuné évèque 
de Béziers par le roi de France Henri IV, et prit 
possession de ce diocèse en 1598. Il fit conclure 
le mariage de ce roi avec Marie de Médids, 
nièce du grand-duc Ferdinand, etobtintla charge 
de grand aumônier de France; le pape Paul V, 
à la soUidtation de Henri IV , lui donna , en 161 1 , 
le chapeau de cardinal. H ne reste de lui qu'un 
petit nombre de lettres publiées dans le tom. I*^ 
de la Bibliotheca pontijicia. 

BibliotAeca ponti/Ma, 

BOKSi (Lelio), littérateur italien, né à Flo- 
rence vers l'an 1552. A l'Age de dix-sept ans , il 



BONSTErrPJV 6S6 

étaitd^à de l'Académie florentine, et il n'en avait 
que dix-neuf lorsqu'il en fut le provéditeur. 
Obligé de la quitter pour se rendre à Pise, afin 
d'étudier le droit dvil et le droit canon, il en re- 
vint avec le grade de docteur en 1558, et jouit 
d'une grande faveur auprès des graiids-dDCs 
François et Ferdinand de Médicis. Il fut créé 
chevalier et ensuite chancelier de l'ordre de 
Saint-Étienne. On a de lui : dnq leçons qa1l 
avait récitées à l'Académie florentine; un traité 
de la Comète; et un sermon pour le vendredi 
saint; Florence, 1560, in-8*; — quatorze son- 
nets adressés à Benedetto Varchi, et publiés avec 
ceux de ce poète. 
MaEzuchelli. ScrUtori d'Italia. 

^BONsiGROBi {Madeleine) t femme savante 
italienne, native de Bologne, inorie en 1396. 
Elle devint docteur en droit, et professa publi- 
quement cette science à Bologne en 1380. £lle 
laissa de Legibus eonnuàialibus. 

Mazzuchelli, Serittorl d'Italia. 

«BONSiGNOBi {Michel), poêle italien, vi- 
vait dans la première moitié du serâième siècle. 
On a de lui : XÀbro nuovo di battaglie chia- 
matp Argentino, nel quale si traita delta 
liberazione di Terra Santa; Pérouse, 1521. 
« VArgentino, dit M. Ginguené, ne comprend 
pas moins (dans trois différentes parties) que 
la délivrance de la terre sainte ^ de Trébisoodc, 
de Paris et de Rome. » 

MaKxucheUl, SciHttoH d'Italia, — Ofngacné, Hittoin 
littéraire d'Italie, IV, ISO. 

BONSTBTTBN {CharUs-Victor de), philo- 
sophe et naturaliste suisse, né à Berne le 3 st^ 
tembre 1745, mort à Genève le 3 février 1832. 
U fut envoyé de bonne heure au collège de sa 
ville natale, où les vieilles méthodes d'enseigne- 
ment alors [adoptées ne firent qu'amortir la vi- 
vadté naturdle de son esprit, et lui inspn^t 
bientôt un profond dégoâtdu travail. 11 <ialtta le 
collège à l'^de quinze ans, et fut rois en pen- 
sion à Yverdun, ches un de ses parents matei^ 
nds. C'est 4 cette époque que commença «n 
éducation intdlectudle. Le premier livre quil lut 
avec intérêt fut la traduction d'Horace, par 
Dader; le Spectacle de la Nature de Plncfae 
lui apprit à observer les ol^ets qui TentOiinieat, 
et le rendit sensible aux beautés de la oatore. 
Il étudia avec ardeur les discours de Cioéron, et 
puisa dans VÉmile de Rousseau cet amour de 
l'humanité, cet enthousiasme un peu exagéni 
pour tout ce qui est beau, qui formaient le 
fond de son caractère, et qu'on retrouve à cha- 
que page de ses écrits. En 17«3,Boo8tetteBmia 
connaissance personnelle de Jean-Jacques^ qui 
venait de s'établir à Tverdun; mais à pdae fut- 
il admis dans lintlmité de cet homme oél^mi 
que son père lui ordonna de se rendre à Genève. 
La rivalité déjà ancienne entre les patridens et 
les plébéiens de cette petite répobUque était alors 
au comble, et se faisait jour par des milliers ৠ
brochures qu'on se lançait des deux camps op* 



e57 



BONSTETfKN 



65S 



posés. Cette polémique j dans laquelle forent 
traitées les plus hautes questions de politique et 
d« morale, répandit une masse de lumière jus* 
que dans les dernières classes de la population, 
tandis que le puritanisme du clergé, qui- avait 
banni toutes les réjouissances et même les re- 
présentations théâtrales, rendait les mœurs gra- 
des et réservées. Bonstetten ne resta pas étran- 
ger à' la lutte générale : il se rangea sous le dra- 
peau des démocrates, et publia dans les jour- 
naux plusieurs articles qui obtinrent un grand 
suooès, et lui valurent Tamitié de Voltaire et de 
Charles Bonnet, qui, à cette époque^là, se trou- 
vaient tous les deux à Genève. Le premier IV 
nitia dans Tart d'écrire en français; l'autre loi 
enseigna les éléments de la métaphysique et de 
la psychologie, sciences qui, dès lors, devinrent 
les principales occupations de sa vie. En 1765, 
Bonstetten parcourut TAllemagne, les Pays-Bas 
et l'Angleterre. L'année suivante, il vint passer 
quelque temps à Paris, et se rendit delà en Italie, 
dont il viâta en détail les contrées les pins re- 
marquables sous le rapport historique. Dès 1775 
nous le voyons membre da oonsdl souverain de 
Berne, fonctions quil cumula plus tard avec 
celles de bailli du district de Geasnay. Dans ces 
deux magistratures il déploya un grand zèle pour 
rinstruction primaire : U proposa à ses frais un 
prix pour une statistique scolaire de la Suisse, 
réforma un giand nombre d'écoles, et en établit 
deux nouvelles. En 1787, il devint bailli deNyon; 
et là il se lia avec les poètes Mattliisson, Salis, 
et BP^ Frédérique Brun, d'une amitié qui a pris 
place parmi les plus illustres qui aient été for- 
mées sous les auspices des lettres. Dans la même 
ville fl fit la connaissance de Jean Mûller, qui 
s'était d^à fait connattre avantageusement par 
quelques essais littéraires. H devina en lui le 
grand historien qui devait un jour illustrer et 
sa patrie et l'Allemagne; et il contribua à le 
mettre dans une position indépendante , afin de 
hii faire suivre librement sa vocation. Au com- 
mencement de la révolution helvétique, Bon- 
stetten se retira à Copenhague auprès de son amie 
M"^ Brun, et ne revint en Suisse qu'à la fin de 
1801. Vers 1806 il se rendit pour la seconde 
fois en Italie, et, après y avoir s^oumé quel- 
ques années, il se fixa à Genève, où il est mort 
à l'ftge de quatre-vingt-cinq ans , emportant dans 
la tombe les regrets de tous ceux qui l'avaient 
corniQ. 

Les ouvrages de Bonstetten sont écrits les uns 
en français, les autres en allemand. Nous en exa- 
minerons les plus importants, et nous nous bor- 
nerons à donner les titres de ceux qui offlrent 
un intérêt moins général : Hwherehes nar la 
nature et les lois de Pimaçination; Genève, 
1807, 2 vol. itt-8*; — Études de l'homme, on 
Recherches sur les facultés de sentir et de 
penser; Gen&ve et Paris, 1821, 3 vol. in-8«. 
Cest dans ces deux ouvrages que Bonstetten a 
consigné les principaux résultats da ses travaux 



philosophiques. H appartient à l'école édeetique, 
et ouvre, en quelque sorte, la série de ceux chez 
qui la pensée de l'éclectisme commence à pa- 
raître plus développée et phis nette. Ayant 
senti de bonne heure l'inconvénient de la mé- 
Uiode qui assimile aux mathématiques la sdenoe 
de l'esprit humain, et qui prétend en résoudre 
les questions comme des problèmes de géomé- 
trie, il la rejeta, pour y substituer celle de l'ob- 
servation. Mais, au lieu de l'appliquer au monde 
extérieur, il la transporta dans le monde inté- 
rieur^ il se replia sur lui-même et étudia son 
moi, à partir de l'époque où sa mémoire lui fer- 
fait de saisir la manière d'être de ce moi et ses 
divers dévdoppements. Aussi les deux ouvrages 
que nous venons d'indiquer ne oontiennentr^ls 
aucune de ces bypottièses et de ces classifica- 
tions arbitraires qui abondent dans les livres 
didéologie; mais une histoire de la vie inté- 
rieure de l'auteur, histoire incomplète, il est* 
vrai, mais qui présente un grand nombre de 
ftits psychologiques de la plus haute importance. 
Si l'on recherche avec soin la pensée qui y pré- 
domine, on reconnaîtra que c'est surtout le dé- 
sn* de trouver aux sciences morales et métSF- 
physiques'un point de départ; et ce point de 
départ, il le trouve dans la science de l'âme, on 
la psychologie. L'auteur fait donc de la psycho- 
logie; mais il en fait selon sa méthode. Obser- 
vateur recueilli, sincère et spirituel, il jetait les 
livres lorsqu'il se mettait à philosopher, et re- 
poussait .tous les systèmes. Selon lui, l'homme 
a deux espèces de sens : les sens ea;/emes et les 
sens internes. Les premiers servent à lui trans- 
mettre limage des objjets extérieurs ; les derniers 
Ini procurent les impressions agréables et désa- 
gréables. Les principales facultés de l'ême sont 
Vima0nation et VintelUgence : celle-là suppose 
l'action réciproque des sens internes et externes, 
celle-ci la faculté de former des rapports entre 
les idées; et de là émane ce qu'on appelle la 
vérité. L'imagination consiste en trois espèces 
de sentiments, savoir : i<> le sentiment de nos 
besoins, qui tend à produire la jouissance; 2* le 
sentiment du beau , qui appelle à lui telle aensa- 
tion préférablement à telle autre, et tel ordre de 
sensations préférablement à tel autre ordre, 
pour les combiner d'après les lois de l'harmo- 
nie; 3' les sentiments moraux. Tout sentiment 
produit par le sentiment d'autrui est un senti- 
ment moral. Les sentiments moraux sont ou 
agréables ou désagréaUes, ou consonnants ou 
dissonants; ils ont leurs signes naturels, qui sont 
parfjBdtement compris par le spectateur ou par 
l'anditeDr; et c'est sur ces rapports organiques- 
entre les sentiments du spectateur ou de l'audi- 
teur, et les signes naturels des sentiments de son 
semblable, que repose l'origine du langage pris 
dans l'acception la plus étendue. Le sens moral , 
souvent en opposition avec le sens du besoin, 
est en harmonie avec les grandes lois de l'm- 
telligenoe, révélées à l'homme par la raison ; et 



•S9 fiONSTETTEN 

e'ert cette haiiAQnie^i^MBftiliieUnoriaft. La 
seconde làeulté de Ttee est rinieUigenee; se» 
fimctioiiftecmauteBt «a iKkuiean opén^km» floior 
cessivea, savoir : 1"* peraemftr les idées ^n te 
rcappenl; 2* les léiMîr^ S^tee diitÎMiiier; 4" tef 
«emparer; et &* tirer des vésuttaite de la coiq|m- 
faiees, c*egt-à*dire former vnjogHPMlt. -r- Aprte 
lapeycheloeie et la morale, Tocdre aaturel dee 
idées ameaait la religttD. L'euteurasoivil'ordie 
que Yoici : tttcaite, dane ua chapitre des ÉtwiUy 
de Dieu et de limaBortalitéde Vâme.eticieih 
eore son opinioa a'est cpi'iiBe eonséquence de aa 
psychologie. C'est ea lui, dans sa nstuyre, ^H 
trouva les raisons qni le partaient à croire àces 
deux grandes vérités. Ainsi Dica eiûslait ponr 
Un, parce qne loi-même fi existait. Llionape en 
efltet prouve Ueu; mais lon-seolement il le 
prouve^ il sert enoova à te ooqnattreoa dft moins 
à le concevoir. Selon Bonstettea» Tbomme est 
limage de Dien aussi Uen que asn ouvrage; il 
y a de lliommedani Diea, eomme U K a de Dieu 
dans lliommew Ce n'est pas ressencn» c*est se«- 
tement te degré qui fiait la difféfÇM»; rinfini les 
sépare, mais ne les i^d paa disserobl^btes. ia 
conviction de l'auteur shf rimmoftalilé de Vftmt 
n'était pas moins terme; et cette coavictioip 4 te 
fait partager sans effort, eavelte est eliez lui un 
sentiroent. En général, en pourrait reproeber h 
Bonstetten dene pas donner k ses preuiies ^wa 
forme assez scientifiqoe, et de traiter certateies 
questions pkitél cp ooatenr et en poète (m'en 
^flosophe; mate son teit était de sa fBunre QOm- 
prendfe même par les gens dn monde, de pApi^ 
teriser, pour ainsi dire, te philosoplite ; ^ ce teit 
a été complètement atteint par la te^euç Ikvee 
laqudte les deux ouvngaa ««it é|É «ocueiilia. 
Les Recherches ont été citées avec éloge par 
rinstHut de Franeo, dans son rapport de 1«04 
sur les progrès des sciences. 

Les autres ouvrages de Bonstetten sont: 1^0|Mi9a 
9ur la scène des $ix derniers Uvres de fi-* 
néide, suivi de quelques observations sur te 
latium moderne; Genève, iao4, in-l», avec 
une carte : cet ouvrage, dont le titre indique sM- 
samment te contenu , se distingue surtout par un 
style ptein de ehaleur qui s*éteve qiielqoefott à 
te hauteur de te poésie ; il en existe une traduc- 
tion allemande; — V Homme du Mkk et V Homme 
du Nord; Genève, 1824, in-8* : dana ce pelit 
écrit pétillant d'esprit, Bonstetten étab^tun pa- 
rall^ entre les hommes vivant seus dss dimate 
opposés, et s'attache à prouver que te dàmaft 
n'est point, comme l'avaient pensé Monlesqmen 
et d'antres écrivates , la cause priacipate et praa» 
que unique des instituions et des quaittés aao* 
raies des peuples; — la Seanéinmie ei Us 
Alpes; Genève et Paris, 18M, fta-T : es Mwe 
est un recueil de souvenirs dn séjonr qne Be»- 
stetten fit dans te Kord; tes gnôids tahleas», 
les traite de sensibHité, les observations ingé- 
nieuses ou profondes s'y succèdent rapidement, 
mais d'une manière si oonfose qufl n*y a al 



— - BONTEKOE Uù 

sfdie ni métiMMte, défaut qu'en remarque tou- 
vent dMs les oavrages de Bonstetten ; oede^ 
nier livre a panrtaat obtenu un succès imiJMas^, 
qui doit étr« attribué, en grande partie, an 
charme qu'ont les œniiositions de cç pm 
pour les lecteurs qui ne recben^ient qœ rsimi- 
sèment; -^ lettrée de M. de BonkftUn a 
Motthisson, pubUéee par V- F^esslii tmàx, 
iWf in-S^ — lettres de Monsteiten é Pré- 
dérigueMruM^piubUéespar fi'^il^ricdeMat' 
tèiesoHi Fiansfofft-s^r-te-Mete, U29^ i vol. 
te-S** ; ees deux reeu^s de tettres (ee #^ 
maad), eti l'esprit ei^é, te grtee siinable 
et te «aïve originalité de RQ»strtten brillent de 
tput tenr éctet, eompminsi^t un espsoede qm- 
inute années (de 1790 à 1830), et renfienscat 
dee lécito variés et pleins de vte, qui eoot comme 
na reM des événemepte immemes de celte 
périoda; à te fia dn preipîer recueil te trouve 
une aotobtegraphte dn Tautear, qui eit ricbe 
en dévetepponeate psjehologiqiies» — So/m- 
nàrs écrite em iUi; Genève» I833,in-t2 (en 
frimçate) : cette broehare, qni a pwre pw de 
temps après te moi!t da Beissteltee» &'«t m 
fiMd qu'un abrégé da l'autobiogrspbte dont noq» 
vepûM de (ttrter; — Setr l* Éducation 4u /«- 
miUee pairimennes^ (U Berne; Zuririi, i7M, 
t parties in-8* (en altemand)^ — leUrst sur 
\m eanto» pa^al cte A» SiMife; B&te, 1787, 
te^r» «* édit.; ited., I7«a (e^ alleniand}: cet 
Qwrfag» a pour obiet te ilistri<^ de Gesttiij, dans 
te cantctt de Benie» ok rauteor exerça peedast 
quelque temps Ica foacUfwu de baillis -* ^£^' 
fniie, kisêeire alpéne; Manbeim, 1789, iB-l* 
(M altemand); — mtanges, 2«éditi Zuikh, 
t79!^ in^ (en allemand); ^ les PrMpa 
de la réoolMitiûn de la &wue, (Hseours pto- 
nonce à Yveréun le )& mers 1796, ia4^ 
-^ Nouveaux Mélangée; OopenMgae, 1799- 
1801, 4 vot in-ll (en alteroand) ; -t Swr i'^' 
éuaatàon nationaU; Zarich^ 1803, 3 vol. io-t*' 
(ea alteinaad>} -> Pefuées sur (fteert oH/ea 
deUenj^^ic; Genève, 1815., in4°. [ Bec, des 
f.dum,] 
Enoh et OnNi, Moftfe». JOm^ " QlltfV<>> " 

*BQXTAtliiQ (ViltoreX graveur, arcbîlecle 
el ingénieur, né è Botegne à te fin % quiozième 
siècte. Il passa U plus grande partie de esTiei 
Matto, où il noanit. H^a l&io, U repdit uaini- 
mense service en amenant à la capitale de oelte 
Ite, daphu detewt miltea de distew^, de Teaa 
dottce, (pi'it difitBibiHl entre ptesteurs Maine. 



BOMiALvam. Voy. BiwiifAi«ni. 

B«KTBK#i ( ComeiUe), médedn'h 
aé à Alkmai ea 1848, mort en 1886. Sea père 
se nommaK Decker, et ftit appdé iontekeë pane 
qn'H avait donné pour ensd^ie à sa maison ua; 
vache da diverses eouteors. Geraeilte BoatekM 
étadte te nédectee à Uyde, babite wWf»' 



661 



BQNTEXjDE -- BOinXBfPS 



663 



Teaieatla Jtaf^ AvMrterdvn, HmboiHg, Berim, 
et Técul pwloiit m bostiUfté avec m confirères, 
U àéùmda «ve« asdeqr la dodrina clunûque de 
Jmsqim Dubois» ai^(|aa 4 Wwt^ le» maladiea 
Ift méthode délayante, fl( i^oomioaiida Fiw^ da 
Ifei» qo*U pvwqriTait i tr^lorte^ doae^. Ses ou- 
vrages» écrits «a hoUsDdsis, ont été puUiés k 
Amsterdam» 1#99, UHk^& Devaux ea a dooné 
une tradoetkHi fiwnwise» îAtitqJlée HawDeau» 
ÉiémmU* de rnédedue touchant la» moladies 
du eoFp9 humain, $t le$ mayiOM de se con- 
server la ian$4, avee la Vie do VAotenr; Paris, 
1698» % Yol. iB-12 : 00 eo a danné aussi uoe tra- 
duction latine : iMribe de feffrUfUs, inqtda 
autor çomplurei ontiqMorMff^ o^icorum 
aeque ac recenUorw» di^it^ errorei» cum 
ratione eoruvkdem iheorém^twnpras^^iU 
Haye, 1613» in^'* i cette x^imm est de J.-Ç. de 
Gehema, ei aceomyapée de FragmenUk mo- 
ium ei kotHUtaiem, seu fiotiuê amcitiam 
acidi ei alkaU^ sinusque phlegmatiSf spirituSj 
olei, suiphurit, terr», ac capitiê natvram 
deciarantia; — LUtered/amàUare» ad Joan,- 
uâfrraA. a ÇreAema; Berlin» 1686,iii-e®;— Ife^o- 
physica, de moiu Hber elnffularis, nec non 
œcononUa animalis; Leyde, 1688; — je^h. 
damenta medioa, seu de aeidi ei alkati af- 
fectibus; Amsterdam, 1688» ia-8^ 
Morért, metêtmMoIrê MiêoritM, - Béogra^Me mé- 



wotervK^ {QMUkMme'Ishrand)y uiig^ 
feor hollandais» vhraii dans la première moitié 
du dix-septième aiècle. En 1618» U était capitaine 
de la Nouvelle-Hoom, navire de onae ceats ton- 
neanx et de deax cent six hommes d'équipage» 
et fit Toile ponr les Indes orientales. Après denx 
relâches» l*ane k 111e Mbscareigne, dors sans 
habitanU , et TantM à Madagascar, il était sur 
le point d^erriver à Batavia , quand un ineendie 
édata sur aon vaisseau. Gomme il mettait tout 
en œuvre pour Téteindre» soixante-six hommes 
de l'équipege se jettent dans une chdoupe et un 
esquif» et pranncnftie laisse. Le feu gagne bientôt 
les poudres, le navirefhit explosion, etfiontekoë, 
lancé dans Isa airs, a le bonheur» en retombant» 
de poQToir s'emparer d'un niAt Bieattt il voit 
Kfeaie la chaloupe qui l'avait quitté; il y est 
recueilli. Par son intrépfidiié et sa science nauti- 
que» cette ftiêle embarcation» après une naviga- 
tion de quatone jours et au moment de manquer 
de toul, arriva enAn à Sumatra. Bontekoê et les 
siens SentèNat d'y deseandre; mais, repoussés 
par les naturels, Us perdirent quelques-uns des 
leurs» et tarent iéduils à reprendre la mer. Ils ne 
tardèrent pas cependant à parvenir dans la rade 
de Batavia» oà ils trouvèrent une flotte hollan- 
daise. Commandant d'un navire de trente^ieux 
canons» Bo^ekoë participa à l'expéditiûa dans la- 
quelle Comelis ravagea» avec huit vaisseaux, les 
oAtea delà (Aline. On a de BontdLoé : JourmU 
oif le 3escArpi;tn^6 «on ée Oo$t ludUcAe 
Meifte beim^ 8» 1618» en vollepndégh 1625 



(Journal ou Description d'-on voyais aux Indes 
orientales» commencé en 1618 et accompli en 
1625), traduit en français; Amsterdam, 1681, 
ia-12, et imprimé dans la Collection de^ Voyages 
par Tbévenot. 

Tbaveoot, RélatUm d€ divtn vof/aget euriaia, — Bêf 
cweil dêi vojfoçes de la Cémpaçniê du Indet orient,^ IV. 

BORTVMPi. Voy. Booirmipi. 

«poNTEies (Gérard), Uttérateur français, 
vivait dans la seconde moitié du dîx-^tième 
siècle. On a de lui : la Galerie des curieux, 
contenant les cheft-tPœuvre des plus excel- 
lents railleurs de ce siècle; Paris, 1646, in-8*. 

Adelang, suppl. à JOchcr, Altçem, Cet9hrten-L$Tieom. 

B01ITEM8 OU BOifTBMrs (MoTie-Jeanne 
DE CHATiLiiOif )» femme de lettres, née le 14 jan- 
vier 1718 à Paris» morte le 18 avril 1768. Elle 
a traduit de rangbds le poème des Saisons et 
VHymme au Créateur, de Thompson ( Paris, 
1759, petit in-8*, anonyme ), qui ont été souvent 
réimprimés. C'est cette dame qui la première a 
fait connaître ce poète en Vrance : elle souscrivit 
à réditioo des œuvres de Thompson, dont le pro- 
duit a servi à élever à la mémoire du poète un 
monument dans l'abbaye de Westminster. 

Kécroloçe det FenuMt céUtrtt de France, par Hneuh 
eUté dé gens de Mtnt, t V, 1170. -^ BarMer, Biài, d'mn 
aomms de goiU, L I» 418. — Qiaénrû, la fermée liU. 

WMTEBiui ( G.-JfO» lihnire» fils de bi préoé* 
dente» mourut à Paris dans les premières années 
delarestauiation. En même temps qu'il se livrait 
à son commerce» il publia : BsscA d^une biblio- 
frapki» anmtelle, ou Bésumé des différents 
eaialogves des livres qui ont paru dans le 
cours de Van ix ; Paris, an x (1802), in-8* ; — 
Choix des plus beaux morceaux du Paradis 
perdu de Mitton^ trad. en vers par L. Racine 
et le duc de Nivemois» précédé d'une Notice sur 
la vie de Hilton, etc. ; ibid. 1803» in-18. 

Qtt^rard, lu France hUeraJbre» 

BOSTBMPS {Léger), théologien français, 
vivait dans la première moitié du seizième siècle. 
Il a laissé : de la Vérité de lafoy chrétienne; 
Rouen, in-16; — Consolation des ({fjligez; 
Paris» 1545, in-16f — 2e Miroir de mrfaite 
beaut4; etc.» Paris» 1557; in-16; — Adresse de 
vertu, traduit de saint Euchère de Lyon, 
1558; — Narration contre la vanité et abus 
de Vastrologie Judiciaire; Lyon» 1558, in-16; 
— l^ Principes et Premiers Éléments de 
lafoy chrétienne; Lyon, 1558; — Ruponce 
aux prétendus réformes, recueillie d'une 
épistre d'Érasme i Paris, 1562, in-8*i— XHe 
Vauthorité et puissance du pape; Pari^ , 1562, 
io-8'>; -> la Règle des Chrétiens; Paris, 1568» 
jn-8^ 

Papillon. BibliotK. det Auteurt de Bourgogne. 

BONTBMM OU poiiTBBia {Pierre)^ sculp 
leur frapçais, vivait dans la première moitié du 
seizième siècle. Jusque dans ces derniers temps» 
c'était une chose convenue chez nous, qu'avant 
Goujon et Philibert Delorme la France n'avi|it 
donné le jour k aucun artiste capable de pro* 



«68 



BOIITEMPS — BONVIN 



«4 



duire on oarrige qui réunit tootei les oondl- 
fions du bcnu dus les arts. On en oonduik ifue 
toute CBorre ranarqoaUe, dont la dile oeriaine 
était antérieure à ré|KH|ae où ▼éenrest ces deux 
grands maîtres, devait être attribuée à des ar- 
tistes Italiens. Cest ainsi que Ton fit longtemps 
honneur à Paul Ponce, à Seriio, etc., des wt- 
▼FSges des fkères Juste, de Gentil, de Pierre 
Valence, de Pierre Bontemps, et de tant d'an- 
tres artistes français, dont la gMn étaU ainsi 
perdue pour la France. On commence à retenir 
de cette longue erreur. H est maintenant prouvé 
que le tombeau de François I*', attribué si long- 
temps à des maîtres étrangers, est dû, en grande 
partie, au ciseau d'un sculpteur français, d*un 
boorgeob de Paris, dont le nom, oublié de ses 
Ingrats compatriotes, a été retrouvé tardivement 
par M. Lenoir, dans les registres de la chambre 
des comptes. Ces registres, où l'on trouve la liste 
des artistes payés pour avoir travaillé à ce tom- 
beau, constatent en el%|t : r que fai statue de Fran- 
çois l*', celles de Claude sa femme, du dauphin 
François, de Charies d*Oriéans etde Ghariotte 
de France, ainsi que les bas-rdiefii représentant 
les victoires de Blarignan et de Cérisoles, sont 
de Pierre Bontemps; 2* que tous les ornements 
ont été&its par Jacques Chantrel , Bastien Gal- 
les, Pierre Bigoigne, Jean de Bcwges et Am- 
broise Perret, sculpteurs d'ornements, et tons 
Français ; 3* que les bas-reliefs et les arabesques 
de la voMe sont de Germain Pilou; i** que les 
quatre évangélistes de la voûte sont d'Ambroise 
Perret; 5* enfin que Farcbitecture du monu- 
ment est de Philibert Delorme. 

U Bac, Bue^eiopédit de ta Framoê. — Leaoïr, ATtuéf 
été MmmmmOi fmaçaU* — ClcogMn , Staria 4éUa 
SeuUura. 

* BOHVCGi (Antoène-Marie), savant jésuite 
italien, vivait dans b première moitié do dix- 
huitième siècle. Il hUssa : Manudnctio cd SJit- 
toricen; Borne, 1703; — Epitome chrùno- 
ioffica, geneaiogica e historica; Lisbonne, 
1706 (ouvrage ignoré de Mazzocheiti) i'-Isioria 
del'ponte/Ue B. Gregorio X; iWd., 1711; — 
Moria délia vUa ed eroiche azioni di D, AU 
fonso Enrigues, primo re diPorhtgal; Venise, 
1719 (non cité dans Mazzochdli) ; — Storia di 
S, Anoitoiia; ibid., 1722. 

MauneheUI, Scrittori d^ltalia, — JAdier, Lex. 

BOHTALBTDBSBUMSBS. Foy. DES BaOSS». 

^BOMTAliOT (Antaêne-Prançois ), polygra- 
phe français, né à Salfais en 1784. Ses princi- 
paux ouvrages sont : Bomtnage au peuple, 
épitre; Paris, 1830; —Biographie des Hmntnes 
célèbres; Paris, 1834; — PeiU Cours d'ÉUh- 
9vence;ibid., 1835; — to^o^ure, poème; ibid., 
1836; ~ Us Vilains et les Contrebandiers, 
chronique jurassienne do moyen ftge; ibid., 
1836 ; — Jeanne d'Arc, poème; ibid., 1837 ; — 
Jf<^toi9ef,pro8eet ver»; Ibid., iS39; — Art d'é- 
tudier; ibid., 1843; — les JF'ous et les Anges; 
IWd., 1844. 
QoérwS , SoppL à la France UUérakre. 



* BOHTICnn »K »BSGIA ( JDoMélliflie), dft- 

mhiicafai Italien, mort le 23 mai 1496. Uac^fe 
de Savonarole, il partagea les doctrines de tn 
maître, quil remplaça dans aa chaire kxsfK 
Savonarole se vit uierdire In prédicatim pv 
Alexandre VI. Ardent et cnthonainate, BonriàBi 
accepte le défi de Franoesco de PomUe, et se dé- 
clara prêt à subirrépreuve du fien pcmr témoi^Kr 
de bi vérité des propositions de son maître, ae 
doutant point qu'un miracle ne dût les sauver l'os 
et l'autre. On sait que la nuit et une pluie «a- 
bitefirentivonmer cette épreuTe, qui rapîpelait kft 
premiers temps dn moyen âge. Cet ^ioaniemefll 
ne sauva malheureusement pas Dominique: il 
Alt impUqué avec Sylvestre M erufll dans Fae- 
cusation et la procédure dirigée contre SaToai- 
role, et périt en même temps qu'eux dans les 
flammes du bûcher. Des ordres avnient été don- 
nés par fai seigneurie de Florenoe pour âôrejela 
dans l'Amo les cendres des trois infbrtnnés re- 
ligieux. V. R. 

ft. Qaialianne, MHsL — CtNilMt , Mémoirm, V TIU. 
ca. H. — S l i i M dl, HisL 4ei BépaMqaee lUêUmum, 
ton. XII. 

BOSTiciHO (Alessandro). Vog. UARsnou. 
BaasciA.. 

* BOHTIGINOOU BOllTlHCUIO(Am^nitfe), 

sculpteur itaUen, né à MiUn en 1&52, mort ca 
1622. Élève de Scaveui, il sut parrenir à une 
telle hauteur de talent, que le marbre sembbit 
en quelque sorte rlTre sous sa main. On voit à 
l'entrée de l'église Saint-Pierre un bns-relier dû 
à son ciseau; Tartiste y a représenté le Sau- 
veur remettant les cl^ à saint Pierre. Dans b 
nef de la même é|^ se trouvent les statues des 
apètres Paul et Pierre. Bonvidno est le même 
perMMmage qu'Ambroise Malviôno, qui travailla 
à Rome yers 1680. Bonanni, qui nous rapprend 
lui-même, n'explique pas la cause de ce duoige- 
ment de nom , dû sans doute à quelque roauvus 



Racler* Nemee AUgemeiaei K^utter^LexUen. 
2BOif TiH (François), peintre français, aé à 
Vaugirard le 22 novembre 1817. Après anôr 
appris le desafai dans une école gratuite, il de- 
vint OHnposIteur d'hiqirimerie. Employé casoile 
dans les bureaux de la préfectnre de pottoe, il 
s'appliqua, durant ses heures de loisir, k l'ut 
pour lequel il se sentait une Tocation pronoBoée. 
Il obtint une première médaille à TexposHIonde 
1849, où l'on ToyaK de hû «ne : Cuisinière; - 
des Buveurs et «ne Dame aupianù. £n 18^1 
il exposa : FÉcole des petites filles, gfackn 
tableau qui lui valut la médaille de seconde 
dasse et ftot acheté pour le musée de Langres; 
— - la Tricoteuse; •— un Enfant coupant une 
jMfnme; — des (iessins de genre, parmi lesquels le 
Politiqueur, etc. L'expoâtion de lg62 CDiapte 
deux tableaux deBonvin: — la Charité, etdaas 
un cadre réduit, VÉcole des petites fiUet. 
Ce peintre compte parmi ceux que l'on appdfe 
les réalistes, et se rapproche asaes, pur lecbHX 



BONVIN ^ BOON 



665 

comme par l'exécution des siqeto, des pefatres 

(tamands da même genre. 

VjirtUte de lew, IMI, 18W. 

«BONKi (Pi««ro-Pooto), peintre de réoole 
romaine, né à Cortone dans la seconde moitié 
du seizième siècle, mort sexagénaire sous le 
règne d'Urbain VIII. Il était bossu, et cette 
diffonnHé lui Talat les surnoms du Gohbo da 
Cortona, Gobbo de' Fnitti, ou Gobbo d€ Car- 
racci. Le premier surnom indique sa patrie; le 
second, le genre qu'il avait adopté; le troisième, 
récole quil avait suivie. H ftrt en effet Félève 
d'\nnibal Carrache, après lui avoir servi de 
valet; mais il ne ftit jamais qu'un médiocre 
peintre de figures. B peignft au contraire les 
fruits d'une manière admirable, soit quU en 
formât des guirlandes , comme fl Ta fait à Rome 
an plafond du palais Mattei, sort quil en comr 
posât des corbeilles , comme dans ses tableaux 
de chevalet. ^' B— "• 

LinzJ, Storia pUtortea. 

BOODT {Anselme Boece de), médecin et 
naturaliste flamand, né à Bruges vers la fin du 
seizième siècle, mort vers l'an 1634. B ftit mé- 
decin de la cour de Rodolphe B. On a de lœ : 
la 3* partie des Symhola divina et httmana 
pontificum, imperatorum, re^m, etc., de 
Tippotius; Prague , 1603, in-fol., édit. abrégée; 
Amsterdam, 1686, ln-12;— Gemmarumet lor 
pidum hUtoria, qua non solum ortus, nor 
tara, vis et pretium, sed etiammodtu quo 
exillisolea, salia, tincturx, essentiss, or- 
cana et magisteHa arte cMmica confia pos- 
sunt,ostendmr;UmAVL, 1609, in^»; nouveUe 
édit, Leyde, 1626, in^*; iWd., 1647, in-6*; 
ibid., 1636, in-4«. La traduction française de 
cet ouvrage, par Jean Bachose, a pour titre : 
le Parfait Joaillier: Lyon, 1644, l649,in-8«; 
- Florumy herbarum, ac fructuum selec- 
tiorum icônes et vires, plerxque hactenus 
ignotae, ex bibliotkeca Olivari Vredi, /. C. 
Brugensis; Francfort, 1609 ; nouvelle édft., con- 
tenant Lamberti Vossii Lexicon novum herba- 
mm tripartitum, latino-ftandro-belgico^al- 
licum,flandro^lgico^latinum, et galUco-lor 
tinum; Bruges, 1640, in-4». 
Viière-André, BM. Belg. - Sweert, JthMM Bêlgic», 
* «oo«BBS ouBOBms ( Lucos-Joseph), chi- 
rurgien allemand, né Uffenhein le 10 avril 1752. 
Bfutnoraroéprofesseurd'accouchcmentà Vienne 
en 1789, et il obtint de l'empereur Joseph U de 
se faire appeler Boers. Ses ouvrages sont : Der 
dramatisehe Antikritikus ; Vienne, 1775; — 
Erôrstenmg der Frage warum ein Land und 
ein Jahr bald mehr bald weniger fruchtbar 
tey ( Discussion de la question de savoir poui^ 
quoi un terroir est tantôt stérile, tantôt fertile); 
Breslau, 1790; — Spedmen politicum de Ori- 
gine dvUatum, et de Juribus et ÙbligationUms 
eorum qui dvitatem constituvnt; Breslau, 
1786, in-8®; — AbTiandlungen und Versuehe 
Çdwrtshuefiiehen Inhalts zur Begruendung 



66ft 



«mer naturgmamen SnM^WHftmethode 
undBehandhmg der Scliwangem der Woer 
ehnerinnen und nmtgebohmm Kinder (Irai-, 
tés et Essais pour établir un système de déU^ 
vranoe des femmes enceintes, etc.); Vienne, 
1791-1807; — Litterarisches und polUisches 
Testament ;BT&Aaa, 1701. 
i Callben , MedieMick$i Sekr^fMler Lexiko». 

^BOOKBR (Jean), célèbre astrologue an- 
glais, mort en août 1667. D'abord chiqielier, il 
devint plus tard professeur d'écriture à Hadiey, 
dans le Middiesex. B s'acquit une grande re- 
nommée, et fl fut cha^é de la révision des ou- 
vrages sur les mathématiques et l'astrologie. On 
a de lui : Mercurius Cxlicus, or a caveat ta 
ail the people of England; 1664; ouvrage 
qui donna lien à VAnti-Caveat de Wharton; 
OxfoTd, 1644; — Bloody Irish, Almanach. 

Granger, Biograpkical kUtonf. 

BOOI.BN ou BOLBTW (i4nn«DE). Voy. BOULBM. 

BOON ( Daniel ) , colonisateur américain , na- 
quit dans le comté de Bu A , en Pensylvanie , au 
mois de février 1735, et mourut le 26 septembre 
1820 (1). Daniel avait dix-huit ans lorsque son père 
vint s'établir dans la CarolineduNord. Lui-même 
s'y maria, et y exploita pendant quelques années 
une ferme. Puis il se mrt à la tôte d'une des nom- 
breuses compagnies de chasseurs qui exploraient 
alors les forêts giboyeuses de la Pensylvanie, de 
la Virginie et de la Caroline septentrionale, où 
fl se trouvait établi. B avait d'aflleurs tmqours 
eu un go<rtprwioncé pour ce genre de vie, qui 
devint bientôt sa passion dominante. La Caroline 
n'offrant pas à cette imagination aventur use un 
champ aase» vaste, fl résolut de pousse jus- 
que dans les forêts du Kentucky. « Ce lût le 
1« mai 1769, raoonte-t-fl lui-même à son pre- 
mier biographe FUson, que je renonçai à l'inté- 
rieur c Ime et paisible dont j'étais en possession 
sur les rives du Yadkin, dans la Caroline du 
Nord , pour m'aventiirer parmi les champs hiex- 
plorés de l'Amérique et pénétrer jusqu'au Ken- 
tucky. » B étatt le chef de l'expédition, et fl avait 
pour compagnons de voyage : John Finlcy, John 
Stewart, Joseph Holden, James Monccy, et Wfl- 
Kam Cool. Dès ce moment commença pour Boone 
cette vie de chasseur, dont le TVa/jper deCooper 
donne une si pittoresque idée. Parmi les inci- 
dents les plus curieux qui s'y rencontrent, on le 
voit lutter contre les Indiens , devenir leur pri- 
sonnier, s'éch^pcr de leurs mains; puis sa fiOe 
Jcmfana Boone et deux de ses compagnes, 
prises par les sauvages un jour qu'elles étaient 
aUées se promener et se baigner en mer, et re- 
prises an moment oh elles couraient le danger 
d'éprouver le sort ordinaire des prisonniers fidts 
par les Indiens. Aumflieu de ces alternatives de 
hi^ et de succès, fl fonda un établissement 
devenu le centre d'une vifle florissante, appelée 
Boonsborough, Cependant fl fot sur le point de 

1(1) Et Doa 18», comne on le dit par «renr dtM la 
plupart des blograpUei. 



M BOOlf — BOUT 

w plut tfvefr itt eolh ^ lesre poor y MiNMer 81 
ttfe , dnn OM ooùlféèé qa*B suit oomjidseft à 
la cuHote et è là dTlHMtkAi. Le peopte améri- 
cato a héiilé de refl|M% fbinaliiite de ses ancêtres 
de r An^Mene. On ne maniina pas de tronter 
im début de forme aux titres de concession de 
territoire que Boone tenait pramèrement de 
Zenon Trudeau , lieutenant gouyemeor de la 
Louisiane supérieure pour la couronne d'Espagne, 
et remontant au 24 janvier 1798. On ne s arrêta 
pas non plus à ube autre concession fidte par 
Charles-D. Deiassus» commandant du district 
de la femme Osage ; et cette spoliation juridique, 
prononcée le 2 mars 1805 par une commission 
nommée par le gooTemement des États-Unis, eOt 
été irrérocaUement consommée, si Boon n*en 
eût appelé à la légîalature du Kentucky. Justice 
lui fiit enfin rendue, et me concession de mule 
aipeats de terre lui Ait aeoordée etcoafirmée le 
10 février 1814. A partir de ce moment, le vieux 
chasseur vécnt et mourut paisible au sein de sa 
lamUle. Sa mort fut teUe que nous la dépeint le 
Monthlif MagOÊûne, d'après un récit eontrauvé 
fait par un journaliste amérfeain, Timothée Flint» 
sur les OB-dHé'nn voyageur. Boon mourut, au 
rapport d'un témoin ooukire^ d'une indigestion de 
patates^ qu'il aimait beaucoup. Lui-mArae, lors- 
qu'on lui npporta le réett de sa mort firit par 
Timothée FUnt, tépeadît : « N>en croyec rien. 
Oominent» Sfjemleit-M» auiais-)e pu n'aventurer 
dans les savsBes, qua^d depuis dix ans j'ai à 
peina l'usage de mes yeux? «Ceux qui l'ont &it 
mourir «à gnoux, êoB ftasi fljntté et posé sur un 
tronc d'arine, » soogeaienÉ sans dtfute aux béret 
de Oooper. Mais lluatoire n'a pas toujours les 
proportions du roman. V. RosBiwjLUk 

Lif^ 0/ Daniel Boamê, dans SmAs. ^vmHom £(o- 
vraph^, t. XIII. — John rikon . The DUcovery, SettU- 
mmt and prêtent Stàte of Keniaekf, etc. 

*Mioit {Gerirudeîf oâèbre fbnamtlule fran- 
crise, morte dans la prem i ère moitié du dix-hui- 
tième sfèele. Elle M sonommée la belle Tmr- 
neuH, et tournait en effet avec une éblouissante 
rapidité. L'histoire qui reoneOlere le hom de 
IT^ Saqoi peut consacrer quelques Ngnto à la 
mémoire de sa devancière. 

Boooet. Histoire de la Dame. 

BOOHBH (Arnold), pefaitre hollandais, né k 
Dort le 16 décembre 1669, mort dans la même 
ville le 2 octobre 1729. U Ait successivement l'é- 
lève de Yerbois et de Godefroy 6chalken. A 
vingt ans, R jouissait déjà d'une grande réputa- 
tion d'habileté , et dès lors û n'étudia plus que la 
nature. H it les portraits des plus grands princes 
de l'ASemagne» du rei de Prusse, du duc de 
Mariboroui^, du ccv Piem W Grand, de la 
czarine, du prinee d'Orange, du célèbre Van 
Huysum. Tous les portraits peints par cet artiste 
sont fort ressemblants : il avait le talent de les 
bien dispeeer. Les étoges que 1 V)n a donnés à sa 
couleur naturelle et vraie, à sa beDe entente du 
dair-obecur, sont bien mérités. Le musée du 
Louvre possède de Boonenun petit clief-d'œuvxe 



6tt 



représentant un Phibuophe KMm^ à Ut daié 
éTnn flambeau. 

Deseunpt, Fie det PeMtret Jla m a m à t . 

ftooHBBi (Gaspard), peintre hollandais, frère 
du précédent, né è Dordrecht en lg?7, mort le 
20 octobre 1729. n marcha sur les traees de 
son Anère, dont U ftat l'élève; taials fl*ne pot li- 
mais l'égaler. 

OeMampi, Fies dee Peiatret J f a wai Kt r 

*BOOBDB (André)y médecin an^ais, vivait 
dans la seconde motOé du seizième siècle. Il se 
fit recevoir docteur à Blontpellier, et laissa : Cùm- 
pendUms regimen, or Ihetarff o/ifeal^A; Lon- 
dres, 1576 et 1643. 

Carrère. BtbliotkHme OttérMre de la MédetUte. 

*U0(M (Bomain-Antaine), sculpteur alle- 
mand, né le 28 février 1735, mort à Hunidi en 
1810. Après avoir eu Sturm pour premier maître, 
Û se mit à voyager, et vint suivre les leçons de 
Straub à MuiÂrh, et de Verhelst à Au^boaii;. 
C'est à Vienne qu'il compléta ses études artis- 
tiques. A son retour en Bavière, il fut nommé 
sculpteur de la cour, et professeur à l'Académie 
des beaux-arts de Munich. Il laissa des travaux 
remarquables, quoique tous ne soient pas éga- 
lement sans refHroche. Parmi les premiers se 
trouvent un iV^^wtey dans le jardin du couvent 
de Furstenfeldbriick ; — les quatre statues co- 
lossaUs <pe l'on voit à Munich devant la Ihçade 
de Saint-Ciyétan; — ^ huit autres statues de bois 
qui décoraient les aréadcs du jardin du château 
royal de Munich, et remplacées depuis par des 
ornements moins sévères. 

Nagier, Jfeues Âllgem. ÊCSnttier-iMticoa, 
*ttoosBOOtt (Simon), célèbre scdptenr ei 
architecte lioUandais, néàEmbdenen 1614, mort 
à Amsterdam en 166S. Cet artiste, dont on a beau- 
coup vanté les constructions , exécuta pour l'hô- 
tel de ville d'Amsterdam des statues et orne- 
ments qui excitent l'admiration àes connaisseurs, 
n publia aussi une Traduction hollandaise du 
Traité d^ architecture de Scamozzi, et donna une 
Description des cinq ordres de cet art, imprimée 
en 1679 à Londres, où cet artiste s^ourea quel- 
que temps. 

Nagler. Neaes jillçemeines Kftnstter-Lexieon. 
* BOOT (Antoine de), écrivain héraldique ita- 
lien, vivait dans la seconde moitié du dix-sep- 
tième siècle. On a de hil : Symboîa paria di- 
versorum Prindpum, Archiducum , Comitum 
et Marckionum totius Italiœ: 1686. 

Adetang. aoppl. à J6cher, AUgem. Gelehrten'LexkoiL 
BOOT (Arnold de), médecin néerlandais, aé 
à Gorkum en 1606, mort ai 1650. H était frère 
atné de Gérard Boot , qui se fit appeler Boat eo 
Angleterre. Après avoir étudié le grec et les laa- 
gues orientales, il se fît recevoir docteur en méde- 
cine, ce qui ne l'empêcha pas de se livrer, comme 
par le passé, k des travaux d'érudition. £n 1630 3 
alla retrouver sonfrère en Angleterre, et y pratiqua 
la médecine. Il suivit ensuite en Irlande^ comme 
premier médecin, le comte de Ldcester, rice-roi 



6G9 



BOOT — BOPP 



670 



de ce pays. Les troubtes qui sonrÎDKiit en An- 
gleterre lui firent quitter ce |>ay5 quatorze ans 
plus tard, pour venir habiter Paris. La plupart 
de ses ouvrages sont étrangers à la médecine. 
Les principaux sont : ObservaUones medicx de 
AffecHbus ab alits doctoribus omiisis; Lon- 
dres, 1649, et Francfort, i67è; — Epitome con- 
cordantiarum grascarum Kirckeri. M aida son 
frère Gérard dans la rédaction de VËistoire 
naturelle de V Mandée 

Van der Unden , t)e Scriptçtibui ineâieit, — Paquot, 
Mémoiret pour téMt A r Jfti^re An tffcr-sejtt pr&- 

BOOT oà «•AT<tMrafd))"k^'<KintMHaMllli 
né à Gorkum m 1904, m^ à DiMia m l«iO. 
Il étMt frère d*AmoM Boot^ qaiaoqoit une graaiii 
célébrité dans l'art de guérir. II se rendit à Lon« 
dres en 1604 , et y devint tliédecin d« 1^ Char> 
les V, A la mort de ce priiloe, il Vint Mr ses 
jaufs à Dublin. Ob a de lui : FM^sopkUi n«- 
turalis r^ormata, éi mi fhiloêojktix oH* 
stotelicœ accurata exanthmtto, tas aoOdà eoit* 
futam, etc. ; Dublin, Ml ; -^ frHmOt nâm- 
rai History, being a tt&è dnÛ afnpte desûrip- 
tion qfits sUuationy greaîïiess, $haj^ and nch 
ture, etc.; Londres, 165!2; Dublin, 1^53; le 
frère de Tauteur, <pii habita également llriancle, 
participa à la rédaction de cet outtage. 

Biographie médicale. 

Boot (Éverafd), traducteur hoOèkidais , dé 
la mftme fôtnifîe que Gérard et Ahtold, tté ph)- 
bableiment A Dordrechl en 15!^5, mort le l4 
août 1610. Il 1\it mhiistre à Utfecht. Ott à de 
lui : te Catholique réforimé, ou Bâcpticat^h de 
raccord et du différend gui m trouvent ae- 
tueltement entre les réformée et ^Église ro* 
maine^ en Aamand. tradidt du latin de Guil- 
laume Peridns; MSddelbomjg, 1604, in-12. 

Biofpraphie HhlvetKiU {é»t. belge ). 

BOOT (Henri), Honttne pottttqw» anglais^ 
comte de Wartingtoki et tNUtm Dêlunèr dé Dun- 
bam-Maata, né eA 1661 , mort à Londres A 
1093. Il représenta le eomté de Chester dans 
pluMenre parlements aoos le règne de Charies n, 
et fit une vive opposition aux papistes et au duc 
dTorck) ce qui le rendit odieux i la cour. En 
1084 , à la mort de son père, il hérita du titre 
delordDelaraer. Mis trois fois en prison à Tavé- 
nement de Jacques II , il fut accusé du crime de 
haute trahison, mis en Jugement, et acquitté par 
la diambi^ des pairs. Pour le récompenser de 
la part active qu'il avait prise à la révolution) 
Guillaume tll le fit conseiller privé, channelief 
et sous-trésorier de récliiquier, lord-lieutenant et 
garde des râles du comté de Cuester. Boot perdit 
ensuite la faveur de ce prince, pour s'être opposé 
à quelques-unes de ses voloi^. Cependant il 
fut eocora créé duc de Warrington, avec una 
pension annuelle de 2,000 Uvres steri. L^ con- 
^nres du comte de Warrington se composent prin- 
dpalement de discours prononcés dans le parie- 
mentet de petits traités poliliqaes; elles ont été 
publiées en 1694, 1 vol. in-8"* 



Kort^iVw tiographleM DM. > keiMel. histoire 

tovr (lM»>^},piifib(Â^ anglais, fila du 
ptfMàms dMMt en 1758. OB a de hii : OonH- 
df^êthtts ntpùH tke initHUtUm qf fMnriage, 
«fTA MM6 thoughts tmcemil^ thê forte and 
eéli9Mon of tke fMMofê mifm Merd» 
à teoOÊdfrëd Imbf^ d^iMt<i» fnMg èr xmgM 
tt) te mtowedj 17^9. €>A tth f/HMsfyît m fa- 
vmr du div^si«e, pour duim d'BicoittpatiMmé 
d%Bmenr et de caractètf^. 

aoke. mm MêovtmpUeai iMetmÊnt. ~ K«BM,»iir. 

^BOOTB (Norton)) câèbra aetew angkâs» 
né vers 1681 dans le Lancasbire, mort le 10 
mai 1733. Il fut élève de l'éeole de Wastminster, 
oa il se distingua par la supériorité de son jeu. 
Reçu 4 dix-sept ans dans une troupe an>hiibii4f 
qui allait jouer «n Irlande^ il s> fit une si grande 
réputation, que JBetterton rengagea pour la «béè- 
tre de Lendres, dont lui-même devint plus tard 
le diraateur. Le râle de Gaton, dans la t i ' Ug édi a 
da ee nom^ IM le triomphe de Booth* Comme 
éorivaio^ il laissa : the Death (/ £Mo (laMaci 
dalMdon), in-8*» 1716. 

aosf. Wew BioçrapJiical DicUonarif. — Mémoire t^ 
tne tlfe of Barton Soolh, with his character^ Lon- 
dft», lin, ln-«». -^ Obber, Lif^ùf BàHon Bo&tk. - 

iB-e*. — ÉéogrttphiadramaUca, 1« M. 

*B<N»TB (Félix), grand manufacturier an- 
glais» né en 1776, mort en 18ôO. n se distingna 
par la libéralité vraiment extraordinaire dont II 
fit preuve en payant, en 1839, tons les frais da 
la deuxième expédition du capitaine Ross. La 
célèbre voyageur immortalisa son bienAiitenr, .en 
donnant à la pointe k plus septentrionnale du 
monde américain le nom de Boethia Félix. — 
Le roi GuiUannie voulut récompenser un si gnmd 
amour de la science et de la gloire anglaûe en 
conférant à Félix booth le titre de baronnet» et 
le parlement) par des remerdments publics, se fit 
rintecprète de la reconnaissance nationale. 

T. D. 
Sir . John ftouL NarraUcê qf Mi second veifaçe i» 
ieàrch of a northern Passage, \9î»-i^ ; Londoo, b-4% 
isrt. — flHMdm^a B^ûUfto, toi. #1. 

* noonnr ( jfVoH^iaeo), Ani^aftAe, aMeiH- de 
odMdtes, Vivait data la aecoMe inoRié du di^- 
sepGènie aièele. Ott a d'^te : thè TYeaehmnu 
mmd (rAmi trtHvn**!^), tragi-ttmiédle, Lon- 
dft», 1670, dédMè par l*autebr à iady Harwtng- 
tCfh, saj^arente. 

Mo^ra^aid drmttmôa , 1 1. 

* Mots < A»r«Aâm ) , th«alogieh et bialarien 
dtemand, né à Brème le S7 aepterobre 1628, 
nmrtiè il odtMn in78< n étndia èMarbourg, 
7 prôfiena la méta^pbyalqos en 1662, liriatoira 
et l'éloquence en 1664. Ses prineipanx ouvrages 
sont s B9 ImnutteriaUtaiê ei 9pinttêâtitaiê 
«mgeUfrum; Mariionrg, lt§8; — De Vmttate; 
lrtd.> 1661 ; — ne vartu Thembmua tx ùmM 
miHMkii IMl., 1076. 

Strieder, StÉtaUts dm vmf d'Bâssê ( en aUèiiiua ). 
IBOPP (François), célèbre linguiste allemuid, 



©71 



BOPP — BOR 



672 



naquit à Mayence en 1791 » et reçut son éducation 
scientifique à Asdiaffenbourg, où ses parents 
avaient suivi la cour de Vâectenr de Mayence. Ce 
forent particulièrement les écrits de Windisch- 
inann qui inspirèrent à M. Bopp le goût des lit> 
tératures orientales. Après avmr achevé ses 
études préparatoires, il Tint, dans rautranne de 
1812, à Paris , où il se mit particulièrement à 
étudier les langues indiennes. Il n'en continua pas 
moins à cultiver Tarabe et le persan, qu'il avait 
d^ commencés; et bientôt il trouva, dans 
de Ghézy, Silvestre de Sacy et Auguste-Guil- 
laume Schlegel, des amis et des protecteurs, qui 
le guidèrent dans ses rechercha. Un petit se- 
cours en argent que lui donnait annuellement le 
roi de Bavière, le mit à même de passer cinq 
années à Paris, et qudqoe temps à Londres et 
à Goettingne, uniquement occupé de ses études 
favorites. Après son retour en Allemagne, il fot 
nommé professeur de langue sanscrite à Tuni- 
versité de Beriin , fonction qu'il remplit encore 
actuellement. On a de M. Bc^p : le Sifstème de 
la conjugaison du sanscrit, comparé avec 
celui des langues grecque , latine, persane 
et germaniques; suivi de la traduction de 
quelques épisodes de poèmes indiens; Frano- 
fort-sur-le-Mein, 1816, 1 vol. in-4<* (en alle- 
mand) ; — Srimahâbharate Nalapakkajanam, 
ou Nalus, Carmen sanscriticum e Mahabha- 
rato; ediditj latine vertit et adnot. illustr. 
Fr. Bopp (2** édit , Berlin, 1832) ; — Système 
de la langue sanscrite; Beriin, 1827, 1 voL 
in-i*" (eii allemand); — Indralokagamdnam , 
c'est-^-dire, le Voyage d'AnQouna au cieldln- 
dra, et autres épisodes du Mahabharata, publiés 
pour la première fois dans la langue originale, et 
accompagnés d'une traduction en vers allemands 
et de notes; ibidem, 1824; — IHluvium , cum 
trUfUs alHs Mahabharati episodiU (Beriin, 
1829); — Glossarium sanscriticum; Ma., 
1830, 1 vol. in-4<*; -— Grammatica critica 
lingux sanscrite; ibid., 2* édit, 1833, 1 vol. 
in-8*; — Vergleichende Grammatikdes Sans- 
krit, Zend, Griechischen, Lateinischen, Li- 
thuanischen, Ahsklawishen, Gothischen und 
Deutschen (Grammaire comparée des langues 
sanscrite, zend, grecque, latine, lithuanienne, 
gothique et allemande); ibid., 1833, 1 vol. 
in-4« ; — Ueber die Venoandschqft der Ma- 
layisch'Polynesischen Sprachen mit den In^ 
dogermanischen (des Rapports des langues ma- 
laiso-polynésique, avec les langues indo-genna- 
niques); Berlin, 1841 ; — U^>er die Kaukasi- 
chen Gliêder des Indo-Suropaischen Sprach- 
Systems (des Membres cancasieDS de la filiation 
des langues indo-européennes) ; Berlin, 1847. 
ContwrsatteM Laxiemi. 

BOQUiif on BOUQUIN (Pierre), théologien 
protestant, né au commencement du seizième 
siècle, mort en 1582. n embrassa de bonne heure 
la vie monastique, et appartenait à l'ordre des 
Carmes, lorsque les doctrines de Luther com- 



mencèrent à être connues en France. 11 quitta 
cet ordre en 1541 , sortit de France et se rumlil 
à Bàie^ puis à Wittemberg, où il fut bien ac- 
cueilli par Luther et Melanchthon, et reçut de 
celui-ci le conseil d'aller occuper à Strasbourg; 
la chaire que Calvin venait de quitter. II pro- 
fessa en effet quelque temps à Strasbourg, j^m 
revint à Bourges, où il fit un cours poblic de 
langue hébraïque ; peu de temps après, la reine 
de Navarre le fit nommer prédicateur. Mais 
bientôt les principes qu'il développait dans m 
sermons lui attirèrent des poursuites de h 
part de Tévêque et du pariement. Bouquin s'en- 
fuit alors à Strasbourg, puis à Heidelberg, oii 
l'électeur palatin lui donna la chaire de plnlaso- 
phie. H y professa vingt ans, pendant IcsqtieU 
la différence qui existait entre ses q>inions et 
celles de Luther lui attira plus d'une fois des dés- 
agréments, n fut obligé de quitter sa place en 
1575, et se réfugia k Lausanne, où il mourut II 
avait pubKé un grand nombred'ouvrages de théo- 
logie et de controverse. 

Bayle. DietUmnaire crttigue. — Le Ras, Dktkmnain 
eneifclopédique de la France. 

*Boa (George), baron de Ratsky, général 
français, d'origine hongroise, mort à Prague 
(Bohême), le 3 septembre 1742. Il fit «» pre- 
mières campagnes en Hongrie , sous le prince 
Ragotzky, et vint offrir ses services à Louis XIV, 
qui lui accorda, en 1707, un régiment de hussards. 
Il le commanda en Flandre, de 1708 k 1713, aai 
batailles d'Oudenarde, de lialplaquet, do Denain 
et à plusieurs sièges. Naturalisé Français en 1715, 
il fit la campagne d'Espagne en qualité de briga- 
dier de cavalerie ( 1719 ) , et prit part k la con- 
quête de la Lorraine (1733). Étant passé à l'ar- 
mée d'Italie, et s'y étant distingué pendant les 
sièges de Pizzighitone, de Novarre, de Tortone, 
et aux batailles de Parme et de GuastaUa, il fut 
nommé maréchal de camp (1734). continua 
de servir en Italie jusqu'en 1741. On le trouve à 
cette époque à la prise de Prague, au combat 
de Sahay ( 1742 ), et À la défense de Prague, qui 
est le dernier fait d'armes auquel il ait pris part. 

Dépôt 'dé la Guerre. - De Coorcdlc* . DUtioMairc 
des Généraux fronçait. 

BOR (/><errc-CAr<^«en), historien hollandais, 
né en 1559 à Utrecht, mort à Harlem en 1635. 
Il se livra avec ardeur à l'étude' de l'histo'ne, 
surtofut de celle de sa patrie. Les hommes les 
plus savants de la Hollande s'accordent à faii€ 
l'éloge de cet historien , qui se recomniande par 
l'exactitude et l'impartialHé. Il a écrit en hollan- 
dais les ouvrages suivants : Histoire des Pays- 
Bas; Leyde et Amsterdam, 1621 , 8 vol. in-Tol; 
nouvelle édit, enrichie de gravures et de pièces 
originales, sous ce titre : Oorsprong, Begin, en 
Vervoly der nederlandse Oorlogen (Origine et 
histoire des guerres des Pays-Bas), M79,4 vol. 
in-fol. ; — Continuation de la Chronique de Ca- 
rton; Amsterdam, 1632, tai-fol.; — deux tra- 
gédies, Àpollonius\ prince de J^, et ApoUo- 
nius et sa JiUe Tarsia; la Haye, 1617, in-4'. 



67S 

AmMBAi TmtfMtaM «mditiim. - TilAn-Aiidré, 
BibIMkêea betçU», 

* BOEâ OQ BOBEâ oa BOBBBH (Ca^to^He 

de), femme de Luther, née à Loeben le 29 
janvier 1499, morte le 20 décembre 1552. Placée 
toute jeone an oonTent de Nimpkcben, elle y 
lut les écrits de Lnther et s'entlioofliasma pour 
leur auteur. A partir de o^te époque, la Tîe de la 
jeune Catberine prit une teinte romanesque. £Ue 
s'adressa avec huit de ses compagnes à Lnther 
Im-mème ; et le oélèlire réformateur les fit évader 
dans la nuit du 4 avril 1523, et conduire àTor- 
gau , puis à Wiftemberg. Dans une lettre qnH 
écrivit à Léonhard Kopp, qui avait été llnstru- 
ment de oette évasion, il s'en reconnut l'auteur, et 
engagea les parents des jeunes filles à les re- 
prendre. Mais ce fut en vafai. H les pourvut alors 
de moyens d'existence, on les maria. Quant à 
Catherine, elle trouva unasile chez le bourgmestre 
de Reichenbach; c^ le 13 juin 1525, elle épousa 
Luther. Tous les passages des écrits de ce dei^ 
nier qui se ra|^rtent à Catherine de fiora, prou- 
vent qa'àpartlesnuages qui tronblentlesmeilleurs 
ménages , il trouva le bonheur dans cette union, 
et il niatitaa légataire universelle celle qu'il appe- 
lait en plaisantant Catha meus. Devenue veuve, 
Catherine eut Pappoi de Jean-Frédéric de Saxe et 
de Christian HI, roi de Danemark. Wittemberg 
ayant été pris en 1547, elle se renifit à Hagde- 
bouig , piâs à Brunswick. Revenue à Wittem-. 
berg, elle trouva cette viUe ravagée par la peste, 
y tomba malade, et vtait mourir à Torgau. 

UUiar, TtiekndêH, — Mfehelet', Mémoiru dé iMther, 
^ Walch, GeteMchte dêr CatkartM wm Bora. — 
Majer. D0 CaUuuina, MarL iMtlkêri etmitÊÇ4. — Hof- 
nMDD, CalkarkM va» Jlora, odtr Marth. Liitker aU 
CtUtê MHl rater. 

BomASTOB ( Grégoire-Laurent) , publidste 
et poëte suédois, né à Norkôping vers 1584, 
mort Ters le milieu du dix-septième siècle. 
Ayant quitté sa patrie, fl se fit catholique , de- 
vint chanoine de Craoovie, pois secrétaire du 
roi de Pologne, dont il défendit dans ses écrits 
les droits contre les Suédois. H faisait aussi de 
boDs vers latins. On ne doit' pas le confondre 
avec un autre Suédois , appelé Etienne Borastus, 
qni fut cardfaial, et joua un rôle important à la 
eour de Rome. On peut citer parmi ses ouvrages : 
Causx ob quas Carolus-Gastavus Jofiannem 
CanmUrwm bello adariri coactum se prqfitea- 
tvr, br éviter limata et elHnênatm; Dantzig, 

1656. 

Biographie mUMneltê ( éditloo belge }. 

*BOi»BTZT (JSerses), théologien arménien, 
né près de Tifiis vers le milieu du douzième 
siècle, mort en 1317. Il s'appliqua avec ardeur 
aux étndes de la logique et de la théologie , et 
devint évéque de Bitlis. On a de lui : une Lo» 
gique divisée en trois livres : l'auteur y suit 
avec discernement les systèmes de Platon, d'A- 
ristote, de Porphyre, de David le Philosophe, 
et d'antres; — V Explication des cinq livres 
de Moise, en abrégé; — un Âeeueil d*une ctn- 

■OUV. BIOGR. ÇKIVERS. — T. Vf. 



BOR — BORGH 



674 



çtumtalne de sermons ou etkoméUes sur dif- 
férents tujets de la religion. Ces ouvrages sont 
dtés dans les mamucrita arméniens de la Bi- 
bliotfaèqne Impériale. 

CaUUoguê de te Bibl. iatp. - Cbaudon et Delandfaie, 
DieOimmirê kMùHq¥0. 

*BOEBOMi (Matteo), peintre bolonais, au- 
quel Tloozzi donne à tort le nom de Bordone , 
vivait vers la moitié da dix-septième siècle. 11 
fht élève de Gabriel Ferrantini dagli Ocekiali, 
et ensuite de FeUni. H eut plus de talent comme 
peintre d'ornements que comme peintre de figu- 
res, et il pdgnit le plus ordinairement à fresque. 
Après avoir travaillé en Lombardieet è Bologne, 
oùil a bîBséun TraUt de la vie de saint Bernar- 
din sous le portique de l'église du Buon-Giesù, 
et une Assomption aux Servîtes, il vint en 
Flranoe, où a beaucoup peint, surtout à Avi- 
gnon, en compagnie de Pizzoh, vers 1663. Il 
grava aussi sur cuivre, et l'on a de lui un Saint- 
BenOy d'tsprés le Guide. 

S<m Mire, Dominique, ftrt comme lui peintre 
d'architecture et graveur. E. B— n. 

Malruls, Fèltina piUrice. — Tlcozzl, DitUmario. — 
Oriaodi, jâbbteedario. — DteHoniutirê des JHUtet^ 

■OACH {Michel- Jean, comte de), natura- 
liste et voyageur polonais, mort en décembre 
1810. Issu d'une noble famille de la province po- 
tonaisede ^Witepsk, il fut âevé à Varsovie, et 
devint officier dans l'armée -polonaise. Puis il 
résolut de coo^léter son instruction par les 
voyages. 11 vint dans le midi de la France, de là 
il alla visiter les Alpes, la Suisse et l'Italie. Vers 
la fin de 1776 fl s'embarqua pour la Sicile, dont 
fl fit le tour et visita Blatte, puis fl revint explo- 
rer une seconde fois la Sidle. A Naples, U fut 
consulté par le gouvernement sur les moyens de 
donner du développement à la manufocture de 
fils d'aloès quil avait vue en Sidle. Il vint en- 
suite à Rome. En passant à Sienne, U présenta à 
l'Académie un mémoire sur la manière de fabri- 
quer le phosphore marin. Il était dans la capitale 
du Piémont en 1780, et en Suisse en 1798. A son 
retour dans sa patrie il alla s*étab1ir sur ses 
terres dans la Russie-Blanche, et s'y livra, comme 
U avait fait durant ses voyages, à la culture des 
lettres et des sciences. On dit, que dans les der- 
niers temps de sa vie, fl se laissa dcNuiner par 
les jésuites. H fUt membre de plusieurs sodétés 
savantes etgonvemeur de laprovincede Witepsk, 
avant sa réunion à la Russie. Outre des mémoires 
adressés à l'Académie de Lyon, dont fl était 
membre, mémoires qui se trouvent énumérés 
dans le Catalogue des manuscrits de la hi- 
bliothèque de Lyon par Delandine, on a de lui : 
Sur la manière de teindre les cuirs en vert, 
dans le Journal de Physique, mars 1799; ^ 
Lithographie sicilienne, ou Catalogue rai- 
sonné de toutes les pierres de la Sicile propres 
à embellir le cabinet d'un amateur; N(q>]es, 
1777,hi-4«; — Lithologie sicilienne , ou Con- 
naissance de la nature des pierres de la 

22 



67« 



BCHICH •- BOBCX. 



m 



Sieik, aw w éitomn iw ta Càkmfa As F»- 
iaim; Bonie, 1778; -^ Minérmio§i0 HeOiMM». 
dociUMW/tfiM «^ métûUuf^ifUêt suifte As 1» 
description des eaux minéralas màÊaum; T^ 
rin» 1780; — J^<res «vr tes ^rtiiCres d« Pié- 
mont; JMilan, 1780; — Letirm êmr lu aMiê 9i 
File de MtUte^ iioor senrir de eanplénait à 
BrydoM; Toria, 1782 : à te teda 2« «vIubm, 
se tKNiTe le JMnoéftf wr le >i/ d'ofeêt; — 
nue Trodueiûm en versframçtAs de Pûbénn 
deWielMid;BAle,i7M. 

JfSfMta «ncycX., tTM, t VI. - Bote, ilTM» m9§ rm^ 
cat ihetienary. — .Qaénnl, la Fnmcê MMrvir», 

BOftGH 00 KOBMQUim (oh^m OUms)t 
sayaot danois, né en Jutland, diuis le diooèse 
deRve, le 7 avril 16M; mort en 1690. Depuis 
1660 , U professa à Tuniversité de Oopenbagoe 
la philologie, la ehinie et la botaaiqve. Depuis 
1670, il voyagea k Tétranger avee les fils d'un 
nolde seigneur , M. de Gendoif ; prit à Angers 
le grade de docteur en médeoM, et Ait en Ita- 
lie asses heureux pour guérir une prinoease de 
Médids, déjà abandonnée des médecins du pays. 
La princesse voulait Tëpouser; mais il relosa, 
panse qu'il aurait fallu se coavertir au eath»- 
ijctsme. De retour à Copenhague , il lut nonmé 
biUiotbécaire de Tuniversité en 1676 , membre 
delà cour suprême en 1888» et fonda un coHége 
gratuit pour les étudiants sans ftiftoM» vi^ 
appela, en mémoire delà prineesse» Oa^isfiiigi 
«icdicetim. Ce collège exiate snoore. On a de 
lui : DocimasiB meMlieaf Oepenhague, 1888, 
ia^* ; — JHgêeriûHo deortu 9tpro§fnêtu CA^ 
ni4»;ihid., 1688; ■*- lAmpta Phorm^/topaa- 
rums tt»d., 1870; — MemUés , uBmaéôrmm 
et Ckemicontm sapientiu; itaid., 1874 ; -~ De 
mu piauêarum indi^ eM Wum in wiedkêna; 
iUd., 1888, in-8<»; — dmtpeoiui Sariptùrum 
cheméwrum; fb., 1898. Son anlobio^naithie, et 
diverses poésies latines, sopt Imprimées dans 
J)eHcut poeêarum Jkmorum, tom. n , et ses 
OAsenwMofU médicaleê ei seienti/lquee dans 
Acta medica et pMioêophica ffqfniemia, de 
Th. Bertholin, 1675-1880. Sim aventure av«c la 
princesse fait le siyet d*une nouvelle, Mn Aften" 
scène (une scène de Soir), par M. Chrétien Win* 
ther, poëte disthigoé; Copenh., 1844. P. L. M. 

«olltr, amkri» Mvrota. - Nleéten. JMiMlfvs. 

^MMcaaUKN {StMe)y jurisconsulte alle- 
mand, 8k de Jean Boroholten, vivait dans la 
première moitié du dix-eepHèane siècle. On a de 
lui : De retekndenda vêndiHomef-^Disounuê 
de verejustoque principe. 

BOEcaoLTBR (Jton)^ Jurisconsulte alle- 
mand, né àLunebourg en 1585, mort à Hehn- 
atœdt en 1593. H étudia en France sous Cuias, 
et professa soccessivemeiit le droit à Rostock et 
à Helmstnâl. On a de loi : edmmenlorH tu 
qiMiuoT hbroe InsHtutkmrnnJiunniimi imp,; 
HefanstsBdt, 1 590, in4«; Witlenberg, 1608, in^"* ; 
14* édit., Paris, 1848, itt4* ; ^ DeJ^wMe ; — De 



ZiTMiMeMoili^h»;-- IMeoiilfMiiittNoNiàiM; - 
ConsiUa ei disputatumesjuridics; — Vem- 
b9rwmeèUç(Uienlbuê;-^De^nMm;--ïk 
obt^paikmibus ei actimibta; — De Jurtjw 
rondo; ^ Dein Hiem furando; -- De rtbut 
credUis ; ^ De aeqnirenda af omi^feiida pos- 
eesH&nt; — J5e usurU; — Depactis,lA\Aa- 
paît de ces traités sont oubliés aojonrd'hiii. 

*B0»c«T (FréiériD Vmn der), peintn li. 
Bsand, vivait dans la prennière moitié do dii« 
huitiàme siècle. Quoique pen connu, es fot m 
artiste très-»ran«rquablev On cita snrioot sa 8m< 
nioA de paifêtm» Jlmnandêp taMena qid ports 
le monogramme F. V. B.» ot un terin aaxntesi 
Initiales, avee le miUéaime de 1715. 

S«gUr, Ntuaê JUgtmêUiei KemUtr^Jgiimi 

«BOBGiiT (Menri Ym der)^ peintn al gra- 
veur flamand, né à Bruxelles en 15S3, nortat 
1680 à Francfort-sur-lo-Moin. O (utéièvedeGilIct 
TanVakkisnbuii. On a do lui quelqnM tibkesn 
assez estimés. Ses pri^opalea gravursassat:» 
Cfyriêtmertp eoutenuptur Joêipkd^Ârimetkk, 

d'après Raphaël I — Jf aré8 «veo I'«Mm< J^^M»> 
d'aïunès Parmesaoo. 

DescvQpi , If Moirt e$i Peimiru /loaiMtfi. - 8«|iar, 
ffeues yéffgemeines KûnstUr-XMeicon. 

* BORCHT (Pierre Van der)^ peintre et gra- 
veur flamand , né à Bruxelles vers 1540, mort en 
1608. Q peignit d'abord rhistoîre, puis sor verre, 
fl abandonna ensemUe ces deux genres , pour le 
paysage, dans lequel il sut se faire remarquer. 
Son dessin n'est pas toiqoure correct, et sef fîf^rH 
sont un peu malgrea; mais il y a de la faritHé 
dans llnvention; et ses têtes ont de l'expressioD. 
Son œuvre est considérable; les prodoctioDS qui 
méritent d'être citées sont : f Histoire éPÉlie et 
Elisée, queBruIliot attribue èJérOme Wierix; 
— une suite de Paysages tirés de l'Aocieo 
Testament; — Des jeux champêtres; — une 
Fête de la Société des archers; — un Pay- 
sage encadrant l'histoire d'Agar et d^It- 
maél; 1586; — StnblenuUa sacra eprxdputs 
utriusgue Testamenti historiis condnnatn et 
a Petro Van der Borcht xri incisa; Amslcr- 
daro, in-fol; — les Métamorphoses d^Ovide, 
178feuiUes. Van der Borcht sculpta aussi surboîs. 

BralHot, DieUonnaire des Monograwmie*. 

BORCK (Gaspard-Guillaume), homme dt- 
tat et poëte allemand, né en 1650 à Doberitzen 
Poméranie, mort à Berlin le 8 mars 1747. la 
roi de Prusse l'employa avec succès à diverses 
négociations Importantes, à llresde, àBnmswîck, 
en Angleterre À è Vienne. De retour à Berlin, 
Borek devtat mmistre des alMres étrangères, 
et se ftt remarquer par une parfaite coonaissanoe 
des intérêts de toutes les puissances, et la facilité 
à trouver des ressources dans tous les cas. On 
a de lui : Uebersetzung des TrauerspUUs 
Shakespearé's von dem Tode Césars (tradws- 
tion de la Êiort de César de Shakspeare); Beriin, 
1741, in-8'; — Versuch einer g^undenen Ve- 



eff 



BORCK — BORDA 



67a 



èerseiiung des LucanwmMirgerliehenoder 
pharsalUchen Krieffé (Zwà de traductioB ea 
vers de \hPliarsaleéeLwamyt Hallei 1749» ki-8*. 
Frédéric, rot de Presse, Éloçe dt Borck, dtns les M4- 
molrti de t Académie de Bertbn, innée 1747. 

*BOiicR (Martin), savant allemaDd, tlvait 
dans la seconde mottiié da dS?c-huStièine siècle. 
On a de lui : Dlsputûtio quù detnonstralur 
aliqua latine dici negaH d\fficilius, guam 
adflrmari; léna, 1734; — JHsputaiîo de di- 
versis diversarum Europss natUmwn litUra- 
rum 9ttuiii»iiM.i 1737; — Diëputatio de 
somnHs interdum per antUhesin inîerpretan- 
dis; Und., 1787; — D0 nonnullis latinœ lin- 
gu3B thesauro (uMeiufi^ ;Namnlxmrg» 1744. 

Adetaag , Mpplém. à Jôober, JUgmneineê CHahrlm- 
Lexieon. 

*iiORCinLOO (Éferman\ voyageur hollan- 
dais, natif dUtrecht, vivait dans la première 
moitié dn seizième siècle. H puUia la relation 
d'un voyage qu'il fit danâ la terre sainte, sous le 
titre : Delineatio et dexeriptio eivitatis ffiero- 
solymitan» ac locorum sacrorum wHversm 
PaUiiina; 1538. 

Sweert, jéthenae bêiçiOÊe. - André, AMMA. belgiea. 
— Burmann, Trajeetum eruditum, 

BOftDA (Jean-Charlés), célèbre mathémati- 
cien français , né à Dax le 4 mai 1733, mort & 
Paris le 2p février 1799. Après d'excellentes 
études faites au collège de la Flèche , il entra 
fort Jeune encore dans le génie militaire. £n 
j 7 56, il lut à TAcadémie des sciences un Mé- 
moire sur le mouvement des projectiles; et, 
la même année , ce corps savant se rattacha en 
qualité démembre associé. £n 1757, il était aide 
de camp du maréchal de Maillebois, avec lequel 
il se tronva à la bataille d'Hastembeck. Après 
cette campagne, H prit du service dans la marine, 
et fut employé dans les ports. Dès ce moment , 
il dirigea toutes ses vues ters Tart nautique. 
C'est alors qu'il pi^lia plusieurs Mémoires sur 
la résistance des fluides; sur la meilleure 
/arme à donner ckx i^annes des roues hy- 
drauliques et aux roues elles-mêmes; sur la 
théorie des projectiles, en ayant égard à la 
résistance de Voir; et enfin sur le calcul des 
variations. Ces ouvrages le firent distinguer 
par M. de Praslln, alors ministre, qui l'attacha 
an service de la marine en 1767. Borda fit sa 
première campagne sur mer en 1768. En 1771, 
h s'embarqua sur la frégate la Flore, m quaUfé 
de commissafare de l'Académie, pour faire l'es- 
sai des montres marines. En 1774 et 1775, Il 
visita les Açores, les lies dn cap Vert et la c6te 
d*A(Hqae. Ce voyage M valut le grade de h'eu- 
fenant de vaisseau. L'année suivante, il fbt chargé 
de déterminer plus exactement qu'on ne l'avait 
fait encore la position des lies Canaries. Dans 
cette expédition. Borda substitua aux méthodes 
imparfaites usitées avant lui pour déterminer la 
position des points d'une côte, le procédé plus 
sûr des relèvements astronomiques obtenus par 
des înstmments à réflexion. C'est à ce voyags 



que l'on doit la belle carte qu'il a tracée des lies 
Canaries et de la côte d' Afi^que. H fit les campa- 
gnes de 1777 et 1776 avec le comte d'Estaing, 
et tut nommé msiior général de l'armée navale. 
En 1761, il commanda le vaissean le Guerrier; 
et en 176a, Il fut chargé d'escorter avec U So- 
litaire , vaisaean de sàxante-qnalQne canons , 
un corps de troupes que l'on envoyait à la Mar- 
tinique. Lorsque les troupes fuRnt rendues à 
leur destmation, il se mit en croisière; mais, 
attaqué par une escadre ennemie, il soutint un 
combat fort long , et ne se rendit qu'après une 
défense héroiqne. La répotatiân quil s'était ac- 
quise comme savant le fit traiter avec distinction 
par les Anglais, qui le rttivoyèrenl sur parole 
dans sa patrie. Il fit exécuter, en 1777, son 
cercle à réflexion^ dont un astronome anglais, 
Tobie Mayer, avait eu la première idée, mais 
que Borda sut s'approprier en le perfecUonnant 
Il fit aussi construire sur les même» principes, 
pour les observations terrestres^ les cercles ré- 
pétiteurs^ dont l'usage est aujourd'hui générale- 
ment répandu. Lorsque rassmblée constituante 
décida la formation d'un nouvean système de 
poids et mesures , Borda fut chargé, avec De- 
lambre et Méchaln, de la détermination de l'arc 
du méridien qui devait servir à fixer l'unité 
fondamentale. C'est lui qui» dttis cette entre- 
prise immense» dirigea les principales expériences 
de physique, et la plupart des instruments em- 
ployés furent inventés par lui. On a de lui : 
Voyage fait par ordre du roi en 1771 et 1772, 
pour vérifier Vutilité de plusieurs méthodes 
et instruments servant à déterminer la lati- 
tude et la longitude, tant du vaisseau que 
des côtes, îles et écueilê qu'on reconnaît, suivi 
de Recherches pour rectifier les cartes hydro- 
graphiques, par MM. Bwda, Pingre et Verdun 
de la Crenne, 3 vol. in-4*^ ; — Descrip^on et 
usage du cercle de réflexion, in^^; 1776; 
^ Tables trigonométriques décimales^ etc., on 
Tables des logarithmes, des sinus , sécantes 
et tangentes^ suivant la division du quart de 
cercle en cent degrés , revues, augmentées et 
publiées par M. Delambre, in-4'', 1604. 

Borda est un des plus grands géomètres qu'ait 
produits la France. « Il doit être regardé , dit 
M. Bioty comme un des honunes qui ont le plus 
contribué aux progrès de l'art nautique, tantpar 
les instruments exacts qu'il a donnés aux ma- 
rins, que par l'adresse avec laquelle il a su rap- 
procher d'eux les méthodes géométriques, sans 
rien Oter à ceUes-ci de leur exactitude. L'époque 
à laquelle il a publié ses observations doit être 
regardée comme celle où les marins français ont 
abandonné les routines de l'ignorance, pour se 
guider par le flambeau d'une science exade. » 

Le Bu, Diettonnaire mtegelopédlqve d» la t¥meê. — 
M, Blot, Notice sur Borda, dans les Mémoirei de r Aca- 
démie de* iciencei, t. IV, p. 89. 

BORDA (Siro) , médecin italien*, né à Pavie 
le 15 septcaDobre 1761, mort à Milan le a sep- 

23. 



679 



BORDA " BOEDAZAR 



680 



fembre 1834. n fit ses étndes dans sa ^le na- 
tale, et se foima à Pécote des maîtres flhistres 
qu'y avait prodoîts renseignement médical régé- 
néré par les soins de Fimpératriee Marie-Thé- 
rèse. Après son doctorat, il fot nommé répéti- 
teur de matière médicale, et, en 1800, professeur 
de cette importante partie de la science. Opposé 
aux doctrines de Brown, il adopta celles de 
Rasori, qoi loi paraissaient plus rationnelles; il 
se livra dès Ion à des expériences remarqua- 
bles sur Taction des médicaments , et constata, 
par robservafkm clinique , que beaucoup de 
substances dont les effets apparents sont les 
mêmes , n'ont point en réalité la même ac- 
tion. Sans doute la division des médicaments 
en êtimuUofUs et contre-stimulants, étaMie 
par Rasori et Borda, n*a pas eu la sanction de 
Texpérience; mais kun travaux n'en ont pas 
moins démontré que le domaine de la matière 
médicale offre encore un champ vaste à culti- 
ver. Borda lui-même se désabusa des opinions 
qu'il avait longtemps professées : persuadé qu'il 
n'y avait rien de réel dans la doctrine du contro- 
atimulisme, il condamna, avant de mourir, tous 
ses écrits au feu, et fit exécuter sous ses yeux 
cette rigoureuse sentence. Cependant les succès 
de Borda dans la pratique lui avaient acquis 
une immense réputation : de la Lorobardie, de 
Gènes, du Piémont, les malades accouraient en 
foule À Pavie pour réclamer ses soins ou ses 
conseils. Lorsqu'on 1814 la Lombardie passa 
sous la domination autrichienne, Borda, connu 
par son amour pour l'indépendance italienne, (ht 
en butte à des persécutions de toute espèce. 
Fatigué des traverses qui lui étaient suscitées , 
il se retira à Milan, où il termina ses jours. 
Tlpaldo, Béoffra^ dêgU ItaUanl iUuitri, t. II, p. Ml. 
* BOEDA8 ( Pardoux ) , conventionnel, était 
président du district de Saint-Yrieix lorsqu'il 
flit député en 1791, par le département de la 
Hauto-Vienne, à l'assemblée lé^lative. Nommé 
ensuite membre de la convention, il vota pour 
la détention de Louis XYI, contre l'appel au 
peuple et contre le sursis, n prit parti pour les 
vainqueurs au 9 thermidor, et fut nommé se- 
crétaire de la convention le 15 juin 1794. Quel- 
ques mois après, il fut envoyé, avec son collègue 
Jean-Bon-Saint-André, en mission à Bordeaux. 
De retour à Paris, il prononça, le 16 juin 1795, 
8ur les bases de la constitution, un discours qui 
contribua à le faire nommer membre du comité 
de sûreté générale, et bientôt après du conseil 
des cinq-cents, formé en partie de la réélection 
des deux tiers des conventionnels. Sorti du 
conseil en 1797, il fîit élu peu de temps après à 
celui des anciens. Immédiatement après la ré- 
volution du 18 fructidor, il dit que, « pour pro- 
fiter de la victoire, fl fallait se montrer inexo- 
rable enven les vaincus , » et appuya le rapport 
de Baffleol , qui demandait la déportation des 
elichyens. Nommé président le 19 février 1798, 
il prononça en cette qualité, le 4 mars suivant. 



un discoura sur la souveraineté du peuple. Il 
s^opposa de tout son pouvoir an 18 brumaire, 
et fut oi conséquence âiminé du conseU. Bordas 
fut depuis em[àoyé comme chef de division au 
ministère de la justice, et nommé, en 1807, jugq 
suppléant à la cour de justice criminelle. En 
1816, il se retira en Suisse. On ignore l'époque 
de sa mort. 

Bioçrapkie de» Homme* vivaMU. — Biographie non- 
velle des Contemporains. — Rabbe. BiograpMe des 
Coniemporaini. 

*BOiiDAS-DiniioiJLiii, philosophe et littéra- 
teur français contemporain. On a de lui : Let- 
tres sur V éclectisme et le doctrinarisme, où 
Von montre la fausseté de ces deux systèmes^ 
et V^fet funeste de leur application au gou- 
vernement de la monen-chie nouvelle; Paris, 
1833 ; — Éloge de Pascal, en tète d'une édi- 
tion de Pascal ; — le Cartésianisme, mémoire 
couronné par l'Académie des sciences morales. 

Lolseaa et Ver^ , Comptes rendms de rjeadmmie des 
Sciences morales et polUiqms. - Jowmal des Savants, 
Janvier ISU. 

BOEDAZAR DB AETAXIT (Antoine), savaut 
imprimeur espagnol, né à Valence en novembre 
1671, mort dans sa viUe natale en novembre 1744. 
Après une première éducation assez négligée, il 
étudia principalement les langues, et écrivit sur 
l'espagnol et le latin en particulier. Devenu pro- 
priétaire de la première imprimerie de Valence, 
il adressa au roi un mémoire pour pronver qœ 
les livi*es pieux pouvaient être imprimés dans le 
royaume, puisque le papier indigène était de qua- 
lité supérieure, et qu'on ne manquait pas d'ou- 
vriers habiles dans la fonte des caractères. Quoi- 
que bien accueilli, le mémoire demeura sans 
effet, les moines de l'Ëscurial ayant le mo- 
nopole de ces sortes de livres. Bordazar n'eut 
pas plus de succès dans son projet de fonder à 
Valence une académie de mathématiques. Il se 
borna alors à ouvrir à Valence des cours gratuits 
d'arithmétique, de géométrie et d'architecture. 
Au moment de sa mort, il avait entre|)ris de le- 
ver le plan topographique du royaume de Va- 
lence ; mais il n'eut pas le temps d'exécuter «m 
œuvre. On a de lui : Decadencia real desde 
la Conquistade Fa/encto; Valence, 1704; — 
Ortogrqfia Espanola; Valence., 1728 , ia-BT, 
et 1730, in-8» ; — Practica de Ortografia Es- 
panola, in-8« : c'est un abrégé de l'ouvrage pré- 
cédent;— Plantificacion de la imprenta de el 
Rezo Sagrado, 1732, in-8'* ; — /dco de una 
aeademia mathematica; 1740, fai-4*; Ibid., 
in-8'»; Valence, 1728;— Relation de la avenuda 
del Rio Turia; ibid., 1731 ; — Verdadero re- 
sumen, romance heroieo; ibid., 1731 ; — Ca- 
lendario perpeduo; iWd. in-fol.; — Proposi- 
don de Monedas ; ibid., 1736; — Propasicion 
para el establedemento de las Medidas e 
Pesos comunes; ibid., 1741 : l'auteur deman- 
dait au dix-huitième siècle, pour son pays, 
l'unité de poids et mesures adoptée dc|)ut$ en 
France; — Parecer de un Uathematico Ko- 



€S1 



BORDAZÂR ^ BORDE 



682 



lendmiù sobn élecmita de 1744; ibid., 1744 ; 
— Tabla a saber aquemimUosak^elSol y se 
pone en Valenda; — d'autres ouvrages restés 
mannserits. 

MiliatuUmm MUMkêea tpêdwtm, et mmim David 
ClemmMs. — Sax , OnomastUon tttUrarhmt L IV. 

*BOtLDVt (Alexandre), médecin et théologiea 
anc^» mort en 1546 on 1549. H était de Tordre 
des Chartreax. Repoossé de la congrégation 
dont il foisait partie , parce quil se tivrait à la 
médecine^ fl parcourut le monde et poussa jus- s 
qu'en Afrique. A son retour dans sa patrie, il 
r^rit la pratique mîédicaley et continua de mener 
la Yîe la plus anstère, ne buvant que de Teau et 
portant un dlice. H n'enfiit pas moins, dit-on, 
l'omet des plus grayes accusations : on serait 
allé jusqu'à lui imputer d'avoir tenu une maison 
de prostitution. Mis en |mson pour ce fait, il 
aurait mis fin à ses jours par le poison. Ce rédt 
a trouvé des incrédules , entre autres Pits , qui 
prétend que Borde mourut naturellement à 
Winchester en 1&45. On a de Borde : un Bré- 
viaire de la santé (an an^s ); ^ un livre des 
Pronostics et des Inductions que Von peut 
tirer de l'urine. H écrivit aussi, dit-on, contre 
le vœu de chasteté. 

Wood, MhetUB Oxonimun. — Jean Plts, BelatUmei 
kMoriem de rébus jingUeis. 

BOftDB (André), médecin et poète anglais , 
somomnié Perjoratus , né vers 1500, dans le 
oontté de Sussex , mort en 1549. Il abandonna 
Tordre des Chartreux, pour aUer étudier la mé- 
decine à Montpellier, où il ftit reçu docteur en 
1542. n passa ensuite en Angleterre , et, après 
s*6tre m, agréger à l'université d'Oxford, 
s'étaUit à Londres, où il devint premier méde- 
cin du roi Henri vm. H fut arrêté pour dettes, 
et mourut en prison. On a de lui : Pook ofthe 
introduction qf the knowledge , which doth 
ieach a mon to speah part ofjull manner of 
lançuages, etc. ;LooâTes, 1542, in-4''; ibid., 
1614, hk-^/'i — Principlesqfastronomy, ibid., 
1542,in-16; — The breviary of Bealth; Ox- 
ford, t. 1, 1547; t. U, 1575, in-S»: ce manuel 
est, sdon FuUer, le premier ouvrage qui ait été 
écrit en anglais sur la médecine; il contient un 
précis de toutes les maladies, et de leurs remè- 
des à l'usage du peuple. Les nomsdes affections 
sont tirés du grec , du latin et de l'arabe ; de là 
une synonymie presque inintelligible; — Comr 
pendyous régiments, or JHetary of Healtk; 
Londres, 1562, ln-16; ibid., 1567, 1576, in-S"»; 
— Merie taies of the madmen of Gotham, 
publiés sous le règne de Henri vm , et souvent 
réimprimés. — On attribue encore à Borde nn 
livre sur le prognostic, et un traité sur les 
urines. 

Beanie, ÂpptndAx, — Wood, Mhenœ Osconieniet. — 
Rote, Ifeip BiogropMeai iHctUmarf. 

BOEDB (Louis ) , mécanicien français , né à 
Lyon en 1700, mort en 1747. Fils d'un tré- 
sorier royal, il préféra la carrière des scien- 
ces à cdle des finances, et obtint de grands 



succès dans la mécanique. Il a 'perfectionné le 
cabestan. On lui doit d'ingénieux supports pour 
les grandes lunettes astronomiques; on diviseur 
mécanique , utile dans llioriogerie , et propre à 
diviser tous les instruments de mathématiques; 
une machine pour le perfectionnement des ver^ 
res et miroirs ; l'exécution des moulins à hélioe 
ou à queue sur le Rhône , qui préviennent les 
dangers de la navigation. H a encore fait diverses 
observations intéressantes sur l'inclinaison de 
l'aiguille aimantée. Borde avait épousé Marie 
Sabot, femme instruite, qui Paida dans ses 
travaux. 

Éloçe de Louis Bardé, daDs le Mêremrs de mars 1748, 
p. 91. 

BORDS (Charles) , poète et littérateur ihm- 
çais, frère du précédent, né à Lyon le 6 septem- 
bre 1711, mort dans la même ville le 15 février 
1781. Au sortir de la maison des jésuites de sa 
ville natale , où il avait fait ses humanités et sa 
philosophie, il se rendit à Paris, se h'a avec 
les plus célèbres littérateurs de l'époque, no- 
tamment avec J.-J. Rousseau , dont il réfbta 
plus tard les paradoxes , en les tournant en ri- 
dicule. C'est sans doute à ses restions avec 
Voltaire qu'il faut attribuer les ouvrages qu'il 
iwetta d'avoir écrits. Il se réconcilia avec 
VÉf^ae à l'article de la mort. Ses principaux 
écrits sont : le Catéchumène cet ouvrage, 
^qu'on attribua à Voltaire, et qui parut, en 1766, 
dans VÉvangile de la Raison , publié par Du- 
laorens, in-B*", ftit réimprimé en 1768, sous le 
titre do Voyageur catéchumène; en 1769, sous 
celui de V Américain sensé, par hasard en 
Europe et fait chrétien par complaisance; 
Rome, de l'hnprimerie de Sa Sainteté, in-S**; 
et en 1795 , sous cehii du Secret de V Église 
trahi ; — Discours sur les Avantages des 
sciences et des arts; Lyon, 1752 , in-a** : c'est 
une réfutation du discours de Rousseau sur le 
même sujet; — Second Discours sur les Avan- 
tages des sciences et des arts; Avignon et Lyon, 
1753, in-8° ; — le Docteur Pansophe; Londres, 
1766, in-12 : des deux lettres qui se trouvent 
dans cette brochure, l'une est de Voltaire, et 
l'autre est réellement de Borde; — la Papesse 
Jeanne, poème ; la Haye, 1778, inS^ ; — Po- 
rapilla, poème erotique , imité d'un conte ita- 
lien; Lyon, 1776, in-i2; réimprimé plusieurs 
fois, séparément ou dans différents recueils; — 
Prédiction tirée d'un vieux manuscrit ; vers 
1761, in-12; — PrqfessUm de foi philosophi- 
que; Amsterdam (Lyon), 1763, in-12 : ces 
deux derniers écrits sont des satires dirigées 
contre J.^. Rousseau; — Tableau philosophi- 
que du genre humain , depuis Forigine du 
monde Jusqu'à Constantin ; Londres , 1767, 
in-i2; ouvrage que l'on a longtemps atfaribué à 
Voltabre , et dans lequel l'auteur s'efforce, en 
luttant contre Bossuet , de saper les bases du 
christianisme;— Œuvres diverses;lAjiak, 1783, 
4 vol. in-8" ou in-12 ; — Œuvres libres , ga^ 



esa 



BORDE 



QM 



lantes ei ph%loiopMques;Md,, 1783, m-8^ 
On trouve «ncore à la biUiotlièqiie de Lyon 
plusieurs ouvrages manuscrite de Borde. 

De Bory, Étoç9 dêBoné», prononcé à rAcaéém^ M 
Ij§on en 1781. - L'abbé GalUon, TriXmt, de l'omaM à la 
mémoire de M. Borde; 179V| ln-8«. — Pertcaad, Notice 
mr la vie et Ut ouvrage» de Charte» Borde, dans les 
AreMoe» du départemânt du Mdme. — Bregtaot dq Ln(, 
JVovo, Mékmoet bioçraphiç(ue» et liMrairetf p. m-tu. 

BOftBB ( /ea»-jBap£t<^6 ps u)» physicien 
français, de Tordre des Jésuites, mort en 1777. 
Après la suppression de son ordre, il devint curé 
de la CoUancelle, en Nivernais. On a de lui : 
Clavecin électrique , avec une nouvelle théo- 
rie du mécanisme et des phénomènes de Vé- 
lectndté; 1761, in-12. 
BioffrapMewÊivereeUe (édiiioii bel^e). 
BOEUH {Jean-Benjamin us hh,) (1), musicien 
et polygraphe français, né à Paris le 5 septem- 
bre 1734, mort dans la même ville le a) juiUel 
1794. Né au sein de Topulence, il y oontraota le 
goût des plaisirs et des beaux-arte. Premier val^ 
de chambre de Louis XV, il en devint le favori. 
A la mort du monarque, il obtint une place de 
fermier général, et se distingua dès lors par son 
assiduité à un travail ingrat, dont il ne se délas- 
sait que par la musique et la culture des lettres. 
Plus d'une fois, il fut sur le point d'ttre miné; 
mais il sut toujours trouver des ressources dans 
la faveur du roi et dans la fécondité de son gé- 
nie. Pendant la convention, il s'était réfogié k 
Rouen, où il espérait vivre inconnu; il y ftit 
découvert, et conduit à Paris, ok il périt sur Té- 
chafiiud. Ses principaux ouvrages sont : CAoiap 
de chansons mises en mwique; Paris, 1773, 
4 voL in-8° ; recherché, h cause des jolies gravu- 
res qi^'il eonUent; — Description générale e$ 
particulière de la France, ou Voyage pitto- 
resque de la France, en société avec Guettard, 
BéquiHet et autres; Sud., 1781-96, 12vol. In- 
fol.; ouvrage non terminé; -^ Sssai sur la 
musique ancienne et moderne; ibid., 1780, 
4 vol. in-4°. L'abbé Boussier a eu la plus grande 
part ^ cet ouvrage, et surtout à ce qu'on y 
trouve de meilleur, la théorie musicale des Grecs. 
D'ailleurs, c'est une compilation sans méthode et 
sans plan, trop souvent superficielle et inexacte ; 
mais on y trouve des faits curieux; — Mémoire 
sur les proportions musicales, le genre en- 
harmonique des Grecs et celui des modernes ; 
avec des observations de Vandesmonde et des 
remarques deTabbéRoussier; ibkL, 1781, i»-4**: 
c'est une suite de l'ouvrage précédent; — Sssai 
sur l'histoire chronologique de plus de qua- 
tre-vingts peuples de Vantiquité; ibid., 1788- 
1789, 2 voL in-8°; — Abrégé chromlogique des 
principaux faits arrivés d^?uis la naissance 
d'Ménoch jusqu'à celle de Jésus-Christ ; HM,, 
1789, in-8*> : c'est un extrait de l'ouvrage pré- 
Ci) Oa l'a sottTcnt eoDfoada airec le Daa«ii«r espagnol 
Jean-Joseph de Uborde. mort & Parla le 18 avril 1794, 
et dont les deux flis périrent dans Texpédltlon de la Pé- 



cèdent; ^ HeeueU éê queè^^net ptm nn, 
dédié à Adélmd^ par k plm heureux 4ts 
^poM«; itaid., 1784, iD«18; — ilMmfai d« jMé- 
sies, dédiés à ma femme; ibid., 1782, iii-18; -. 
Mémoiree historiquêe sur R a o u l ée esief, 
avec un recueil de ses chansons en vieux lan- 
gage, et la traduction de Vemciennem(Hsiqw; 
ibid., 1781, in-8«, et fi vol. In-f8; — Takîema 
topographiqueSf géograpMques, historiques, 
pittoresques, physique», littéraires et moraux 
de la Suisse; ibid., 1780*1788, 4 vel. fa4(A,, 
ou 13 vol. m-4« : la partie ntaiérato^que est de 
Besson ; la partie historique el pelM|Be est c& 
grande partie du général Eurteuben de Bug; h 
table andytlque a été rédigée par Quétaot;- 
lettres sur la Suisse, par tm v&gageur fran- 
çais; ibid., 1783, fi vol! in-8«: « EHes aoot rem- 
plies, dit Ebel, d'erreurs, de AHieseCés, delnils 
de la plus crasse Ignorance, aecompagnés de ta 
plus ridicule présomption; mais elles sont bien 
imprimées; »— iriHoirv de Marion Delerme, 
réimprimée à hi suite des Lettres de Ninon de 
lenclos au marquis de Sévigné; ibid., 1800, 
3 vol. jn-18; — Relation des voyages de Seu- 
gnier à la côte ^Afrique, à Maroc, au Séné- 
gal, etc. ; iWd. , 1791-1799, in-8« ; — Pièces du 
procès de Henri de Tallejfrandt, comte de Cha- 
lais, décapité en 1626; ibid., 1781, in-12; cet 
ouvrage est encore intitidé Recueil de j^i^cet 
intéressantes pour servir à Vhistoire desjrè- 
qnes de louis XUI et de Louis XIV; - Ui- 
tre de Marion Lelorme aux auteurs du Jour- 
nal de Paris; ibid., 1780, Ui-12; — RecueU 
dépensées et an(u?tmes;ibid., 1791, in-18; — 
Voyage dans les Deua^Siciles , tradnit deVas- 
glais de Swbbame ; ibid., 1785, 5 vol. iih8° ; — 
Voyage en Espagne, traduit de l'anglais du 
même; ibid., 1787, in-8°; — Mémoire sur La 
prétendue découverte faite en 1788 par des 
Anglais, suivi 'd*un projet de souscriptim ou 
profit de la Pérouse; iWd., 1790, in-S"; — 
le Dormeur éveillé, comédie ; Ibid., 1764, in-S*"-, 
— Uistoire abrégée de la mer du Sud; ibid., 
1791, 3 vol. in-^"" ; — une Collection, de remns, 
en 13 voL in-12. (.abonlo fut un des compKi- 
teurs les phis renommés dans le genre de b 
chanson : son Recueil d'airs , en 4 voL ia-&% 
orné de gravures magnifiques, eut du saeeès. U 
fit avec Berton la musique à* Adèle de Ponlhieu, 
opéra de Saint-Marc ; il fit seul celle d'/sm^e et 
Ism^ias, ou la Fête de Jupiter, do XAn;i^te 
et Lubin de Mannontcl; d'^tnjpAie», de (a 
Cinquantaine, de V Amodie de Quinault, «t d« 
beaucoup d'autres. H dessina aussi de trÈs-beUei 
cartes géographiques, dont cpielques-uaes sont 
encore recherchées. — Mad. oe la Borde, reniae 
de Jean Binjamin., est anteur de pûsieors 
poèmes imités de Fanglaie; Paris , 1785 , in-18. 

Qaérard, ia France liOèraire. - Fétis, Biotreph. 
univereeUe de» Muetciene, - CbaiHhNi et Behndtne, M^ 
Uonnair^kittori ^ ii e , 

Vof. Labobn. 



G85 



BORDEAUX — BORDENA>'E 



BOftiiKAilx (Chriêtcphe de), pofite fran- 
çais, natif de Parla, vivait an seiz^e siècle. 
On a sor hii pen de détails. Il fîit sunionimé, 
sans qne l'on en paisse dire le moftir, Lecierc 
de la Ttmnerie: On a de loi : le Recueil des 
chansons faites contre les huguenots; — les 
Ténèlfreset Regrets des prédicants; Paris, 1 563 : 
ces deux ouvrages sont rares; — le Varkt à 
louer f à tmU/airef poème ; Pans» Mesmer, sans 
date, et Ronen, àk. Coostnrier^ égahMSWt sans 
datei — la ChêmMère à Isuer, à iemê faire, 
aatre pièce en vert. Ces owrra^ dooMnt nna 
idée du earactèw et des sujets que rantenr trai- 
tait de pi^reMO. Queiqae lélé cflAiM)liqne, il 
fut lieencieaji dans ses écrHa. Ce eontraaCe se 
remontrait fr^nemiMiit, eomaae e» sait, à ré- 
poqne oà il virait^ 

Bnnci, MmaM 4u hihraW» -^ U GMk 6n Mme, 
BibUotÂéqtu/raufaUe. 

seuiBUMi (ijament\ écrivain dnantl^ne 
ettliéologieBfrançais,néàBoiirit»en 1651, nerl 
àParislee avril 1730. 11 alàil un grand aonbre 
d'oim^esdentil oonfessaU Iw^nèmelafeiUssae» 
et qu'ilappdait plaisamment «ses pécbéstteitels, 
dont le public faisait la pénitenee. » 7els sent s 
les JHieersUés curieuses; ABOstwdnni, leo», 
12 vol. in*12 : les troia {weiniers volnmee por^ 
teiat letilve deJMoirvilèf ; le4%eeluide Bigar- 
rures btgéniSÊisss^ le &«, cdui de Xit;r# à ié 
mode; le 6% oelui des Mùladss en belle hu^ 
meurs lee 7« et 8% celui de lettres curieuses f 
len 9* et lO^^cdttid'JHeratrecri^igwedesjver- 
MMMMi lesplus remargmahêesdetous Iss »è- 
clM;leall«etiaP, oehiîdeX;eMr«tciirieM9etde 
M. B*^i --Pieux sentiments sur les alMèuis 
de JHêu; — Théàire phUosaphiçue ; Paris, 
]«92, in-f 2 ; — Cent questions et réponses sur 
différents rujets; 17e4, a val. ia-12^ » Ca^ 
raetères naturels des kemsneSi en cent diaè^" 
gués; l«K),in-lî; — ta Langue; Paris, 17(», 
2 vol» ixt-t^i — Entretiens ouneuœ sur VAs- 
trologie judiciaire; 1689, in-l?;— Sentiments 
chrétiens sur les homneurs, Im rithssses et 
tu plaisirs; -- Remarques au réflexions en- 
tique», msrates et historiques, sur la plus 
àelleset les plus agréahies pensées desautemrs 
anciens et modernes; tù90^ ni-12; — JUfitaly 
on Aventurm inerogiaies, et tauf^ois et em- 
tera; Paris, 1708, t»-12; — la VérUable reli- 
gion cherchée et trouvée; Ma., 1766, in- l'a; •— 
le Voyage forcé de Seaii^^;Wàè,, l709,in-ia; 
-^iesJmagittatUmsextravagantesdeM. ùujie; 
ilid., 17», 1754, 2 vet to-12; — Gongam,oin 
Vhomme prodigieux transporté fions Vaàr, 
siur la terre et sous les eaux; iM., 1711, 
in-t3} 1713> 2 vol. iitt-lî; — Àlmanaeh ter- 
restre; iMd., 1713, to-12; — les Cheminées 
de Paris; ibid., 1712, in-12; — les Coudées 
franches, augmentées dTune mandragore pour 
garantir de la pauvreté; ibid., 1713, in-12; — 
le Supplément de Tasse-Roussi- Friou-Titave; 
iûid., 1713, in-12; — Histoire des tours de 



maître Oonfn; !Md., 1713 et 1714, 2 vol. in-12; 
•— la Cotterie des anti-façonniers ;^la Belle 
éducation^ in-12; — Dialogue des vivants; 
Paris, 1717, in-12 ; — les Caraetères de FAmé^ 
tié; ibid., 1702, in-12; — le Livre sans nom; 
ibid., 169S. ln-12; — Arlequin, comédien aux 
Champs-Elysées; ibid., 1694, in-12; — ifo- 
Hère, comédien aux Champs-Elysées; iMd., 
1695,fn-12 ; — Poisson, comédien aux Champs- 
Elysées, ibid., 1710, in-12; — Monsieur de 
Mortentrousse; ibid., 1725, in-12; — V Esprit 
de Gui-Patin ;ïtML., 1709, in-12 : on Fattribue 
aussi à Lancelot; — les Aventures de *^, ou 
les Èfftts surprenants de ta sympathie; ibid., 
1713 et 1714 , 5 vol. in-12. Selon Lenglct-Du- 
ffesnoy, cet ouvrage est de Marivaux. Bordelon 
répondait à ceux qui critiquaient ses ouvrages : 
« Je sais que Je sois un mauvais auteur, mais 
du moins je sots un bonnéfe bomme. » 

Cbaadon et Delandlne, DietUmaaire hUtoriqiiit, — 
Quérard, U» Frmiee Httëraire, — VBurape iOvanOe, 
iBOlideBan ««8. 

«■mivmkTB (VeoUttE), tkéologlsn eton^ 
nonlete français, virraii dans la seconde neilié 
do dtx-septtème siècle. On adehii r État des 
Églises cathédrales et eeèlégiales; Paris, 1643 
et 1653) •— État des Cours eeciésiastiques^ ou 
de r Autorité et JurkUctiondesgrandevieoires 
etdesoffidauxetjuges de f Église i1kàà.,\tbb. 

CaUOégm â» to JNMotMgtM Inv . de PmU.^ LelMf. 
DMMk. hUS. 40 to fywiM» ( éd. FoaUttC }. 

BOftMUffATB (7^0ictMi4n^), Chirurgien fran- 
çais, né à Paris le 10 avril 1728, mort le 12 mars 
1782. Son pèK, cfairur^ de Paria, le prépara 
à sa profession par des connaissances accessoi- 
res, sorteut dans les langnea. A ringt4eux ans, 
Bordenave en possédait dé]à plusienrs. Il fit les 
campagnes de Flandre en 1746. A son retour, il 
dot à ses cennaioannffffl en i^ysiolog^ Thoaneur 
d'être professeur de cette seienoe an ooUége de 
chirurgie, et d'être membre de plusieurs sociétés 
savantes; il dut aussi à la considération dont il 
jeuissait le poste de directeur de VAeadémie 
royale de efaimigieetd'éclievinde lavillede Paris. 
On a de Ini : J^ssai sur la physiologie ; Paris, 
1756, iB-12; 1764, in-12; 17»7, 2 vol. in-12 : 
bon onviaue pour l'époque eii il parut; — une 
Tradueêian des Éléments de PhysielogU de 
HaUer; âM., 176b, i»-t2; — Remarques sur 
PInsensiHHtédequelguesparties;ftnd., 1757, 
i»-12 ; — Jtfî^moires sur le Danger des causH- 
quespour lacure radicale des hernies; 1744, 
in.t2 ; — Dissertation sur les Antiseptiques; 
D^ et Paris, 1769, vf9^;^ Recherches ana^ 
tantiques et expériences pour éclaireir la doc- 
trine de Haller sur la distinction à établir 
entrelasensibUitéetrirritabilité;--]B>^uàam 
m^Moires kitéressants, insérés dans les reeueils 
de rAcadénûe des adenoes et de l'Académie de 
ctdrurgpe. 

Étov, DUt.kta.d0ia iiMdèeffM.>Cm«K,MMtoM. 
d0 la Mid0tAM.'-Élog0 d0 Bord m s m, dans Im Mémoi- 
1 r0$ de rAcadëmte de chirurgie de Paris, ITSS, pag. 79. 



BonwÊMKkïJ (Renée), samoDanéeP Angevin, 
héroïne française, née à Sonlaine, prèa d'Angers, 
en 1770; morte en 1828. D*une famille de villa- 
geoiSy elle puisa dans rédocationpiense et simple 
des paysans de ces contrées Texaltation et le dé- 
Toueroent qui imprimèrent à la Vendée, durant 
cette période, un caractère si extraordinaire. Les 
excès et les yengeances dont l'Anjou fut le théfttre 
en 1 793, la mortTiolente de quarante-deux parents 
de Renée, firent de la jeune Angevine un soldat. 
Elle s'enrôla comme cavalier dansrarroée ven- 
déenne, et mérita dès lors par son courage le sur- 
nom de brave F Angevin; et même lorsque son 
sexe fbt découvert, elle déploya encore et partout 
lemème sang-froid et la même valeur. On la voyait 
surtout aux avant-postes, où elle combattait au 
pistolet contre la cavalerie répubUcaîne. Un fait 
qui donnera la mesure de ce qu'il y avait de vi- 
ril dans le caractère deRenée, ce (tat la vengeance 
qu'elle tira d'un oncle aux dénonciations du- 
quel elle attribuait le massacre de sa famille. 
C'est elle-même quiraoonte que, l'ayant rencon- 
tré à la tête d'un détachement ennemi, elle lui 
coupa le cou sans lui laisser le temps de souf- 
fler. Elle suivit l'armée dans son expédition outre 
Loire, et fut blessée dans plusieurs engagements. 
Après la déroute du Mans, elle prit part, en s'y 
distinguant toujours, à la guerre de tirailleurs 
qui suivit Lors de la pacification, elle se retira 
dans ses foyers; mais elle Ait arrêtée bientêt 
après, et demeura en prison jusqu'en 1814. A 
cette époque elle fut présentée au roi par M. de 
la Rochejaquelein, et offrit à ce prince les Jfé- 
moires qu'elle avait rédigés elle-même. 

Mémoireidê Renée Bordereau, dite rAngCTtn, 
touchant ia vie miUtaire dmu la P^endee. — CaUrie 
hiitoriquê dot Contemporaiiu. 

BORDBRiB (... de), poéte français, né en Nor- 
mandie en 1 507 . n fîit le contemporain et l'élève de 
Marot, qui loi donna dans quelques-uns de ses 
vers le titre de Mignon c'est la seule droons- 
tance que l'on connaisse de la vie de Borderie, qui 
est maintenant tout à &it oublié, malgré son 
poëme de VAnge de Court, qui semble ce- 
pendant avoir fait quelque bruit à l'époque où il 
parut. Antdne d'Héroêt venaitdepublierto Par* 
faite Amye, quand Borderie lid répondit par 
l'Amyede Ctmr<;Paris,1542,in-8®. Ce poème, «h 
quel s'attacha aussi l'intérêt de la controverse, 
était écrit dans des principes toot à fait opposés 
à ceux d'Héroêt: on y trouvait une imagination 
gracieuse et assez riche, une gaieté tnache; et 
comme c'était l'époque où toutes ces qoerdles 
sur le mérite du sexe étaient en grande vogue, 
VAmye de Court tai très-bien accueillie. Peoi* 
être pourrait-on y comparer Borderie avec Vil- 
lon, mais avec Villon purifié. L'Amyede Court 
tient un peu de Dame Sidoine; elle trouve que 
l'amour platonique est une chimère, et elle a mis 
dès sa jeunesse tout en usage pour plaire aux ga- 
lants; mais ellea su préserver son cœur de toute 
atteinte, parce qu'elle a eu la sageprécaotion de le 



BORDEREAU — BORDES «88 

loger dans la Tour de Fermeté, dontlagfa^et 
confiée à Honneur, Crainte et Jxnocence, etc. 
Une autre production de Borderie est on Vofoge 
à ConstanHnople, en vers de dix syllabes, où 
l'on retrouve quelques descriptionsintéresasDlM, 
la versification heureuse et fluâle, les touraorcs 
aisées et l'expression ahnaMe de l'autour de 
FAmye de Court. 

U Bas, DtetUmnaire enttchpédi^itê de la Fram. 
-Sataite-Beave, Tableau de la UtUauXr^ «.-VMet 
le Ikic, BiblMh, poétique, 1. 1. p. tU. 

BOEDBEiES ( Etienne- Jean- Froiiçoii), 
théologien français, né à Montauban le 24 ju- 
vier 1764, mort le 4 août 1832. Il fit ses ^des 
classiques à Paris, dans lecoUégedeSainte-Baite, 
où il resta en qualité de maître jusqu'à la révo- 
lution. A cette époque, il émigra dans les Psys- 
Bas, pour ne pas prêter le serment qu'on exigeait 
alors des ecclésiastiques. H se retira plus tard 
en Allemagne, d'où il revint en France dès que 
les droonstances le lui peimirent. Il desservit 
d'abord , avec l'abbé Lalande, son ami, l'église 
de la Sainte-Chapelle. En 1802, Lalande fut 
nommé curé de Saint-Thomas d'Aquin. Boideries 
l'y suivit en qualité de vicaire, et dans cette 
paroisse établit un catéchisme, où le naturel de 
ses instructions, les heureux développemeoUek 
la variété des exercices intéressaient ses jeuaes 
auditeurs, et attiraient une foule nombreuse d'as- 
sistants, n prêcha à la cour le carôme de 1817, 
et y fit entendre une éloquence où se mêlaient à 
une hante piété une sensibilité profonde et une 
brillante imagination. Deux ans après, il Ait ap- 
pelé par le cardinal de Périgord, archeTéque 
de Paris, au grand vicariat de ce diocèse et à 
l'archidiaconé de Saint-Denis. Cette dernière 
charge lui donnait la surveillance de toutes les 
paroisses rurales, ce qui ne l'empêchait pas de 
diriger dans ht capitale un graiid nombre de 
bonnes œuvres et de s'occiqter du saint niais- 
tère. Borderies accompagna M. de Qnélen à 
Rome, et il y reçnt de la bouche de Léon XUIc 
suffrage le plus flatteur : « Quand on n'aarait 
« pas tant de raisons d'honorer M. l'ardieTéipie 
« de Paris, disait ce pontife, il soffirrit, pour 
« l'apprécier, de jeter les jeax sor les hommes 
« distingués qui l'entonrent » En 1827, l'atM 
Borderies fut nommé évêque de Versailles : il 
donnaàce diocèseunuiasd, un catéchisme, et 
un bréviaire , où quelques hymmes do sa com- 
position rappellent que les muses latines ne fu- 
rent pas;étrttigèresà sa jeuneese. En 1830, Ufat 
nommé premier aumênier de BF** la Daophlne, 
sans avoir en ancone ftçon solMeité m pareil 
honneur. 

Les ouvrages de ce prélat ontpam seulement 
après sa mort; ils ont été pobUés sous ce titre: 
Œvmrei de M, Borderies; Paris, 1833, 4 vol. 
in-8''etin-i2. 

Notice turiaviêdeM, Bordêrtee, par um aaele» ii 
eatéehiiwte, 

«BoaoBS (Basile), prédicateur français, 
né vers 1588, mort en 1633. Son histoire est 



BORDES — BORDESOULLE 



6W 



sioguUère. H éltii ermite de Notre-Dame-d'£- 
tang, à DQoQy et avait un compagnoD nommé 
frère Nicolas, qui loi confia on jour une somme 
d'argent asses considérable. Bordes succombant 
à la tentation de s*a^n>prier ce riche d^;^, 
nflflftfwina frère Nicolas, répandit le bruit de sa 
mort, et s'en montra vivement affligé. Peu de 
jours après, ayant occasion de prêcher à Saint- 
Bénigne de IHion, il paria longnement de k 
mort violente de Frère Nicolas , s'appesantit sur 
l'énoimitédeGecrime, et laissa échapper certaines 
expressions qui devinrent suspectes à quelques 
auditeurs, surtout à Pierre Saumaise de Cha- 
sans. Le prédicateur s'écriait « que l'assassina t 
serait découvert, et que les [nerres parleraient » 
L'événement vérifia ces paroles. Soit dévotion, 
soit curiosité, Saumaise de Chasans se rendit à 
Notre-Dame d'Étang. Il aperçut, à son entrée 
dans l'église, que sa présence avait fidt pélir 
le P. Bordes, qui célébrait en ce moment l'of- 
fice dhin, et qui, sans doute, s'imagina qu'on 
avait nommé M. de Chasans commissaire pour 
informer du meurtre. Un instant après, visitant 
la cuisine du cloître, il en trouva les pierres tein- 
tes de sang. Une longue procédure s'ensuivit, et 
le père Bordes, déclaré auteur de l'assassinat, 
fîit condamné à être pendu. On a de lui : Bis- 
Mre de P Image de Notre-Dame-d^ Étang ; 
DQon, Guyot, 1632, in-8®. Joseph Bouuuer. 

Papmon . Bibliotk, du amL dé Bourçoçm, 1. 1, p. lo 
et If. 

*BOEDB8 (Charles) y canonista français, 
mort en 1706. On adelui : Vita Ludov, Thomas- 
sini en tMe du Lexieon universel hébraï- 
que de ce dernier; Paris 1697 ; — Supplément 
au TraUé desédits et autresmoyens spirituels 
ei temporels dont on s'est servi de tous les 
tempspourmatntenir Vunitéde FÉglise catho- 
lique (sans nom d'auteur); ibid., 1703; — Vie 
de Jules Masearon, évéque tPAgen , en tête 
de ses OriNjotu>^iièftres; Paris, 1706. 

Letoos, BébUoth. MUor. dé la FrmtM{éA. Pontette ). 

BOEDBfOULLB (Etienne Tabdip, comte m), 
général français, né à Lnxeret ( Indre) le 4 avril 
1771, mort le 4 octobre 1837. H descendait de 
Jean Tardif, conseiller an Chfttelet, qui paya de 
sa vie son dévouement à Henri IV. Après avoir 
fait ses études au coUégede Bourges, 11 s'enréla, 
à l'âge de dix-huit ans, dans le deuxième régi- 
ment de chasseurs à cheval, servit sous Custine, 
Pichegro, Laboissière (i), Bloreau, à l'armée du 
Rhin ; se troava an combat de Naubonrg, à la ba- 
taille de Novi ( 1799), où il lîit blessé et confirmé 
dans le g^e de dief d'escadron, et se distingua 
par pfaisieurs traits d'un courage héroïque (2). 

(1) 11 épooM, en IMO, U bellewnir de ee génénL 
(S) Cet traiU font cooslgnéa tor iiii état de serrlcet 
annexé an teevet d'an salwe dlionnenr <ial lai Ait décerné 



en iWf. On j Ht cea Ugnei . tracéea de la fluln 
séDéral MorMU : « QoeKpie réoompenae qoe cet ofUder 
réeUme . tt y a tons lea droits poMiblei ; n'k jamak com- 
tettn aans a'étre fait dbitingner : et ee n'eit pas exagérer 
um étage, qne d*aHnrer qn'U n> a pat, dana lea troopea 
H ckertf «a ta tépaMvw, d'olAetar anpérlenr qm ail 



Sur le champ d'Auteriits (1805)» il gagna le 
grade de colonel, et enfonça un carré russe (9 juin 
1807) an combat de Gustadt, où il reçut trois 
coups de béionnette dans la poitrine : l'empereur 
7 fit déposer les insignes de général de brigade. 
L'année suivante, il passa en Espagne, dispersa 
les débris de l'armée de Castaikw à Araivuei; 
et, à bi bataille de Hédelin( 28 mars 1809), il 
fit prisonniers, avec sa brig^ six mille hommes 
d'mfimterie espagnole. Trois miois après, on le re- 
trouve à Wagraro, ralliant une douxaine d'esca- 
drons en désordre. En 1810 et 1811, fl occupa le 
Mecklembourgoù il s'acquit l'estime dn prince ré- 
gnant Pendantlacampaqie de 1812, fl commanda 
une brigade de cavalerie légère du premier corps» 
sous les ordres du prince d'Eckmfihl; se distin- 
gua, le 30 juin, à Soleschnickj, et prit Mohflow 
( 12 juillet). Sa belle conduite à la bataflle de la 
Moskowa Ait signalée dans le rapport do roî de 
Naples, daté de Mosaisk; et il signala son dévooe- 
ment pendant la retraite de Moscou. Nommé lieu- 
tenant général le 4 décembre 1812, il rentra en 
campagne l'année suivante, c^ séparé forcément 
du corps d'année du général Latour-Maubourg» 
il opéra isolément avec sa division aux bataillea 
deLfitsenetBautzen. ADresde, il fit dnq mille 
prisonnierft sur l'ennemi, et prit une part active 
à la bataille de Leipzig, où il remplaça le général 
Latour-lfaubourg, qui avait eu la jambe emportée 
an début de l'action. La campagne de France de- 
vint pour luile théâtre d'efforts plus valeureux en- 
core : à Champ-Aubert, à Vaux-Champs, aux 
combatsde Villeneuve et de VaQouan, sa cavalerie 
décida la victoire ; à Laon, il s'ouvrit en désespéré 
un passage au travers de l'ennemi, contribua à la 
reprise de Reims, défendit le pont d'Ards-sur- 
Aube, et combattit, d'étape en étape , jusque sur les 
hauteurs de Paris, qu'il occupa prâdant douze 
heures. Après les capitulations , il commandait le 
premier corps de cavalerie au camp d'Essonne, 
sous les ordres du nuiréchal Marmont. Le 4 avril, 
lorsque l'abdication de l'empereur eut été an- 
noncée à l'armée, il suivit avec ses régiments 
le mouvement que le général Souham opéra sur 
Versaflles, en vertn du traité conclu par le ma- 
réchal Marmont avec le prince de Schwarzen- 
berg; deux jours plus tard, U contribua, par 
l'énergie de son caractère et la confiance qu'A 
inspirait aux soldats, à apaiser le commence- 
ment de sédition qui se manifesta dans les rangs 
des corps d'armée; puis fl dfaigea et cantonna 
ses régiments en Normandie. 

Dès ce moment, le général de BordessouUe 
consacra son épée au service des Bourbons, et les 
suivit enexU. Rentré en France avec Louis XVm» 
^toute sa soOidtnde se tourna vos l'armée, et il 
<»guiisa la division de grosse cavalerie de la 
gsrde, dont fl eut le commandement Nommé 
successivement député de l'Indre et de la Cha- 
rente, aide de camp de Monsieur, gmtflhomme 

rendu dea aerrleet ploa dlsttniniéa. » ro». iVottaenir ta 
féiiérmi <ta Bordmomttêf Parti, itts. 



601 



BOHDESOULLB — BORDIER 



d*boiuMBr de immidfMn' le dnc d*A]i8Diilèniê, 
eommandeir de Pordre de Baini-Loais gnnd'- 
croix de la tégioii d'ho Mcu r, «nân geuveneor 
del'Éeoto «riyteehniqae m 1S93, Il 7 éliiilit le 
régine nvtaire et ruiibnBe ^i mùttiOetA en- 
oerBwtfouwnHrf.Ep t8^3,iioiiiniégé Bdra l eaeiief 
du OQvpe de réserve de rexpédNIeBdTspâ^K, il 
entra k MaMd le 25 avril, (|Httta oiMe nile le 
1** jute, mareha svr 9*viilè poor dëttmv le rei^ 
et dSspcna oonplétencat à SMlMTrH «I à 
YiMies la ceteme de PiaMBcia. àrthé à Oov» 
âoiie,M apprit qoeleaoortls aTaieit enlevé le»»- 
narqneà Gadhi : aaasMM, par «e narehef»- 
pide, il se perla sur oaMa vile, 7 élabiii, éa 



ooDcerl avec Teicadra de 
coanneneeaMnt de Mocaa, reponesa aveosMln» 
daaiit eontslMHnneal'attaqaedee treopee corn- 
titatoniriHe qoi dëbonelMienl de riic de téen 
an oombpe de neuf cenAs, et prépaM enfin tee 
roeyene q» amenèrent, foos lea ymjL dn doc 
d'Ai^onUnw, le henn fiât d*anae8 da imaiére. 
En récompense de eea serrleea, le rot réleva à 
la pairie k 9 ectebie 1929, et, le 3» mal laao^ 
Charlea X VA conlëfa Voidie dn Saînt-Bapril 
Demaiol»pliiatBrd, la dynastie Aa la hnmtà» 
ainéedea Bonrbone lit plaee àeeiedelabranclie 
cadette. Le général de Bordessonie, ^ avnil 
preaaenM cea événements, saae avoir pn lee 
prévenir par se» eonseile, accompagna la fam il e 
repaie jusqu'à lambonilet Sept ans aprèa, «ne 
maladie omeile, suite de ses no mb tc ns es Mee- 
, I» cendaieil rapidement an tsmbeaa; il 
~ i lenebileaa de Ponlahe (OAse), à 
rage de soiMHte-sfai an» et six mois. 

Se» fils onlqne , Prédérk^Adolphef eenile ne 
BeaneseouLB, né le 35 mai 1804, ancien pagedtor 
CiMrles X, tt, comme cAder de eavalole , la 
campagne de 1823» B épensa, le 6 juin 1830, 
M'*'' Laore SeOière, et s'est Mt eoanaltre par 
pinsieors travann mtéraire», parmi leaquela en 
remarqsc des .^sésief; Paria, 183«, vef. te-8^. 

]MedflQSM> KIOfB Al ffêitéTttt du Ê9T^tmowHêf fMS. 

•MUaav (AnMike aa), médecin Irançats , né 
en 16M à Iseala, dans le Béam. 11 e«t peor son 
temps une grande iastracttoi»; cependant il est 
nkjina connn par IniHHéme qne par la fépHtaHen 
desoafifelHéoptaile. Onadehn : DisseriaitoH 
sur les Bmus minérêOes eu Bé$am; Paris,1749^ 
175a, iB-12. Borden tnyvaîHa an Journal de 
jBoré^er, et inaéradana to/mimal des Savants, 
année 1726, des réileuoaa aor les idées innées. 

BioçrapMê médieaU, 

nM»Mr (7AéopMsBB), médecin français, 
fila da précédent, né à Heste, en Béam, le 22 fiS- 
vrler 1722; asert le 24 novembre 1776. A i*age dte 
Thigtaos, il 80ttlbit,poQr parvenir an grade de 
badiélier dans l'aniversité de MonIpeHier, nne 
tbèaa intitulée dé Smuu generiee eonsèdertOû 
JHsserMio, qui Penferroe le germe de tons tes 
onvragsaqnHl pnfeHa depuis; lie mérite de ceNe. 
ttiteengi06a aaaproCessiduraàle diapensea d'une 
partie des actes ordinairenMnt ealgéepovr la H^ 



^ 1748 Use rendit à Paris, oè il se m 

Mentét une grande réputation. Ayant pris ses 
grades dms eelte vffie en 1755, il fut nommé 
médecin de llidpltri de la Charité, et mourut su- 
biteasent, la nuit du 23 au 24 novembre 1776. Une 
mélanceMe profonde, produite, à ce q« l'nn pré- 
tend, par une goutte vague, préoéria ses dereient 
jonn; on te trouva mort dans son lit. La fkcilfilé 
avec laquelte B eierçait sa profession, son éM- 
gncmeni poiv les remèdes , et sa coefflanoc dans 
la nainre, lui ont quelquefois attiré te reproelR 
de ne pas croire beaucoup à te médecine. Mrin 
ses doutes étaient d'autant moins bièmaUea, qn1l 
s^eeeupa sans cesse à rendre tes resseorcen de 
8<m art ptes certaines. Il était Tadversaire de 
Beerliaave trc^ naturaBste , et Fami personnei , 
te eerr c sp e ndant de Stahl, niusfre mf de Fé- 
cote spiritualiste, qu^on appcAe à tort animisie , 
et dont Hippecrate est réelle m ent le maître. Ses 
ouvrages sont :leflre»Mir les Eaux mkHéra- 
teidn Jéam ; Amsterdam, 1746 et 1748, in-l2; 
— Meeherekes anaimnques sur la Position 
des gkmdês; 175t,ifr-12; ^Dissertation sur 
les Éenmelles; 1751, te-12; — IHssertaiton 
sur les Crises; 1755, ilMî; — Becherches sur 
le Fouis par rapport aux crises; 1772, 4 Tei. 
in-12 : cet owrege, oè Fanteur ftiit preuve d'nne 
grande sagacité, a été traduit en pinaienTs fam- 
gues, d suscita de vives poiémiques ; — Reeher- 
ches sur quelques pointa de rhisUÀre de la 
médecine; 1764 , 2 voL in-12; — JtccAnrcAes 
sur le tissu muqueux ou V organe cellulaire» 
et sur quelques maladies depoUrius; Paris, 
1766,in-12; — Traité des Maladies chroni- 
ques, tome V% vk-9!*, 1776. 

Girdam, Élo^e kUt. es Tk, 4fi Bêrdm; VMte, 117% 
lib<8«. — Rou9««l. Éloge hist dé M. Tk, BordeM; Ibld., 
rrm, hh9». — SkUfttnmâ, Nûtkemr te «te hUm m- 
envM de Th. 4s Borésmi 9mm,,U»a, to-a». 

M»^BBU (l'nni(x^nn>,méde8inleBnçaiB^ftère 
du précédent, oé à Pan en 1734^ bmsI ven ta 
findadia-hnilièaMsièole.Onadelnl: Desen- 
sibUUato et mokUitutopartêmm, ikeses a»- 
quoi; Hontpdfiea, 1757, in^ ; ^ INaaarte^îon 
sur les d rap ée s amménérisnnes, Joimioi aux 
eaux de Crê p ai pour Isa Maladies aéné- 
riennca;^ Précin éPoàseroaêioms sur ieseeux 
doMmrégeseéattiretdu MigorroeiéuBégam; 
Paria, nan^ni^isi. 

Mtûgrooki0wum»itk^ 

« nMUNBn (Jae9Ui&^c^arios% pakiin fin»- 
çata^ dn ceaMMnacncni de aa siède. Élève de 
Regnanliy il sut as taise disUngaer à son tour. 
Uniféjqie^yle^aninàeominenaasnrépnlatiaD: A 
y régnêy an afièl^de Imasosur eiden^nnonie. 
Parmi ses autres œuvres, celles qui méritent d'ê- 
tre citées sont : mppotyte luttant contre le 
monstre; 1814, pour te IHuaée de Dijoa^— to 
Mort dfMippolfie; — des portruUs, etc. 

ntgter, JVeue» ÂUgemt*n£§ XUiuam^l.exteon, 

bobuibb (jT.), comédien françaîs, mort» 
' d'aoat.l781k C s'est iUt eammltra par «aa 
sur to tneave des TarWH8' s Pana. ■ y 



m 



BORDICR — BORDONE 



Am 



avait, dans flou jen, de ratendm, an aalarel 
agréable et pienide gaielé. EnflioiifllBstedes pri»- 
dpes de la rérohitioD, il s'en fit TapâCre, et 
roahit les propager. Veno à Rouen sous pré- 
texte d'une mission pour les sobsistanoes, fi Ait 
aceosé d*y avoir finneBt^ une insiiiTeotion, ar- 
r^i jugé et penda dans les Tingt-quatre heures. 
Bordier oonsora son sang-Anoid Jusqu'au dernier 
Bstant, et monta en plaisantant sur TéelieHe. 
Peu de jours avant sa mort, il jouait un rôle 
dans leqnd se trouvait ce lugubre pronostic : 
« Tous verrez que je serai pendu pour airanger 
cette affaire-là. » La société des jacobins de Pa- 
m l'accusa de dévouement pour le duc d'Or- 
léaos. La mémoire de Bonto a été râiabilitée à 
Rouen dans une (été publique en 1793. 

CtModon Ql OeUAtUoe, D U Uê t ma ir ê lUstmriqm» — 
Jeio- André BAurlain, Mort de Bordier, acteur det 

MftMU-MABCBT {G.'À.) , méOÊoMea 
suisse, natif de Genève , mort h Paiis en mars 
1835. Élève et successeur d'Argand, il i^pDqua 
les principes de la sdenee à ParoéKoration du 
mode d'éelairage. On a deM : la ParadoU sou- 
mise à fari, on Bssai sur la eatoptripse de 
CéeMrage, ésseripiif des noueeHes comtÀntn' 
sons ; propriétés de la parabole appliquées au 
sfstème d^écêairage économique à grands ef- 
^s de lumière^ avec brevet d^inventûm; Paris» 
1819, Éi-8*; — Notice descriptive (tun fanal 
à double aspect f pour un phare à feu mobile; 
de ses ^ets catoptriques et de ses avantages; 
ibid., 182t,in-«*. 



«noAMiM (François)^ médecin et mathéma- 
tiden italien, vivait dans la seconde moitié du 
seizième siècle. On a de lui : ChUiades gu^esi- 
iorum et responsorum mathematicorum ad 
coçnitionem universi pertinentium ; 1573. 

VoMlas, De teifnUii maïUiematieit. 

^BORDiXG (Ànders)y poète danois, né le 
21 janvier 1619 à Ripe, mort en 1677. Il étudia 
la théolog^ à Soroë, et lut appelé à €k>penhague, 
où il ré£gea de 1666 à 1677, par ordre du roi 
Christian V, le premier journal danois, le Mer- 
cure danois, qui parut tous les mois, et dont 
tous les astides étaient en vers alexandrins. Ses 
œuvres poétiques furent recueillies dans uneédn 
tion iB-4*' ( Anders Bordings pœtishe skrif" 
ter), par M. Rostgaard; Copenhague, 1743. 

P. L.M. 

Honer, Clmbria lUterata, - Kran et Njernp, Dansk- 
Ihnk XMieratmr-JjexiemL 

*BOiiDiR« (laurenf), flrère d'André Bor- 
ding, poète, antiquaire etthéologim danois, vivait 
dans la seconde moitié du dix-septième siècle. B 
acquit une eertame célébrité comme poète. On a 
de lui : Menumenta diceeeseos Ripensis ve- 
tusta hteris exsculptarunieis, dans les Monu- 
menta danica de Wonns. 

Moller, Cimarte lUterata. 

mmmmMfi (Jacques), médecin boltaiidais, né 
i^Anvenletf juiflet 15fl, mort à Copenhague 



le l*' septendnre 1560. D éfodte les tangues an- 
dnnes à Loovaln, devint régent an eâlége de 
Lisienx, puis principal do eoHége de Catpentras. 
Enfltt, U étudia la médecine à Montpellier et à 
Bologne , oà il Ait reçu docteur vers 1540. Après 
avoir exnbrassé le protestantisme, Il vint prati^ 
quer son art à Anvers; mais ses opinions reli- 
gieuses lui ayant susdté des embarras, il se retira 
snceessivemeBt à Hambourg, à Roslock et à Co- 
penhague, où il Alt nommé médecin de Chris- 
tian m, roi de Danemark. On a de Bordlng : 
Phffsiologia, hygiena, pathotogia, très m^- 
ein» partes Jtostochii et Bqfnix publiée enar- 
ratse; ouvrage posthume, publié par les soins de 
Battus; Rostock, 1591, in-6*; — Snarrationes 
insexHbros Galeni de tuenda vàtetudine , a^ 
cessit auetoris consilia quxdam ilhistrissimis 
princ^bus prssscripta; ibid., 1595, in-4*; 
ouvrage postlrame; — Anti-Calvinia , manus- 
crit inédit. 

Adam, FUee erwdltonam, — Van der Uodeii, De Sûrlp^ 
tùNbm wudieiê. -^ Aodré, BWMh. Oêif. — WtMllaff. 
jicad, Uttfn. - Moller. Cimbrta litteroia, — BmIIioUb» 
OUsert. de medieis danlciM. 

*BORDiN« (Philippe) , fils de Jacques, mé- 
decin néerlandais, né à Anvers le 1**' mai 1542, 
mort à Stralsund en 1565. U fut élevé et instruit 
à Hambourg et à Copenhague, et fut reçu doc^ 
teur en médecine dans cette dernière ville. On 
a de lui un ouvrage sur le Mérite et remploi 
de Vémélique. 

MolIcr. Cimbria UttermiiL 

*BOROiiiiis (^ean-François), jurisconsulte, 
historien et théologien italien , mort en 1609. Il 
fut prêtre de la congrégation de TOratoire, et 
archevêque d^Avignon. U a laissé : Vita roma- 
norvmPontificum;— De Rébus gestis Sixti V, 
pontificis romani; ■— Epitome Annaiium Ba- 
ronit 

HoffnMiui, iMeiamunivencUe. 

* BOADLEY ( John Beale ), agronome améri- 
cain, né vers 1726, mort à Philadelphie en 1804. 
Il fut membre du conseil exécutif du Maryland, 
et laissa : Forsth's Teatise on fruU-trees, 
wUh notes; — Sietches on Rotation o/Crops^ 
1792; — eldes Mssais d^ agriculture; Phila- 
d^ie, 1799. 

Carter» Ameriom Bioera^hical Dictionarif. 

^BORDOCBI (François-Marie) y juriscon- 
sulte italien , vivait dans kk seconde moitié du 
dix-septième siècle. On a de lui : /e Gare dï sde- 
gno, d* amore e di ^e/o^ia; Bologne, 1674; — 
Fragmenti poetici del conte Soselli, publi- 
cati, etc. ; ibid., 1685 ; — Decisiones tum in cri- 
minaliàus, tum in civilibus peregrinis quœs- 
tioniJbus discussis; Rome, 1686; — i Marmi 
letterari, ovvero Iscrizioni, Epitaffie Me- 
morie genealogiche sepoleraU ed istoriche in 
Bologna; imprimé vers 1686 au rapport de Fon- 
tana , mais qui parait s'être perdu* 

MaxzDCbcUl . ScrUtori ^rtalta. 

^BOiiDORB (Giocomo), peintre génois» 
qn'Oriandi nomme à tort Borbone vivait dans 




BORDOIIE- 

«ède. ▲ 

d*ABdm«IOfUm Se- 

ét^ÊApm piitaiÊ» 



E.B-11. 



(Mrif ), pciBlrellalk^BéàTré- 
viie m 1500, mort à Ycmo m 1S70. Il 
dhM raldMr dB T1lia^ q» BO tudaptt» 
à demir ^on de MNi âftve, qri se vil iDfcé de 
kqritter. Uvrt à loMDénie, Boidoae ■'€■ étedit 
pM MoiM leeoim^Kt dB TSIieB. toot en y joi- 
9HB( riirililkMi de eeai dB GtepoM. Plat 
laid, aMtiecréerHistfleoriKPBal, phiade 
ytee, ^ le plaee diM réeole vé^ttiaiie, îm- 
médlBtenicflA iprèeleTilieBy GêotyoBeyTinlofel 
et VéraièK. Son eoloris cet rinlcC varié, êom 
«■et délieat, ta BMndèn de 
cC judldeote; fcs eoetBiBcs < 
choiiis et dnpét avee 9M. Appelé es Fnmot 
par Vtmçan P' es 1 Stt, fl lit le portrait de ee 
prisée et delà ptapart des penoonaces de la 
eoor. De leloar à Yeaiae, ridie de la fMtne 
patemdte et de celle <|Bl devvt à MO taleot. 
B parfiya le rerte de «a vie catre la peifltore;la 
5 et lee beleaMtiea, qu'A n'avait jamâit 



Le diiM'oBBvre de Pàrk Bordoae est le ta- 
hleaaeéMbre de rAmmeau de Maint Mare^ ipill 
avait peiat poor la Scaola di Sam-Marco^ et (pa, 
après avoir igaré aa musée impérial de Paris, 
est relomé» ea 1815, preadre plaoe daas celai 
de Yeaise. Quoique les persoana^es soieat à 
peiae de demi-oatnre, ce taUesB est d^me gnade 
oomposifioa par réCendoe, Toidoimanoe et Pexé- 
catioa. L'architectufe est ua oiodMe de pcnpei>> 
tive, de vérité, de finesse; et les perBoanages 
soat rernsniuaUes par la variété des attitudes, 
«t la vie qui les anime. Venise possède phisieors 
autres ouvrages de ce maltre^les priacipauxaoBt : 
ie Ckhsi nufri , an palais royal; — une Cène, 
à San-Géovanni te Braçora;—ie Màrtfrede 
saént André ykYé^ûiMt SaiBt-Job;_ edbSote/ 
AugmUiH et des Anges, à œDe de Salât-André. 
Dans le reste de lltalie , aous tronvoas è 1M- 
vise na Paradis dans l'égiise d*Ognbsanli, et 
les Mjfstères éwmgéliques à la cathédrale; à 
BeOnne, na Saiknt Sébastien à régpse Sainte- 
Croix ; àlGlaB, à Saneta-Maria di San-Ceiso, 
la Fier^ el soin/ /^rdme, beau tablean d'antd. 
Saint Rock et deux prophètes k fresque; au 
musée de Brera, vmBaptême de /.-C; à FI0- 
rcaee, qaatre portraits à la galerie publique, et 
im Homme tenant un viotoa an pelais Bor- 
^lèse; à Gènes eafia, an palais GriDo-Cataaeo, 
OB curieux iNMtral/f de Xic^Aer ef de Dorothée^ 
SffflialirBMe.Ala Pinacothèque de Munich, Pa- 
ris Bovdoae est r e pré se nté par deux tableaux : 
aae JfAfom avec saM Moch et la Madeleine, 
d va Porfroiliee/nMne. A Dresde, sont de hd 



BOBDCmO M 

aaeSatale nmWfmMcmint JéréneelsaknU 
ÉHÊabeth;ApoUm entre Mandas H Mas; 
la fierté en adaraHan deeanJtsanfiiifiDmt 

le beaa taUeaa de Ferivsne tt 
, aa portrait d*honane, et an portrait 
de Phiippe n «t de son pvéeepte. 
Péris Bosdoae entaafib, doati latleiDaHn; 
■Mis oa peat voir, par soa tabicaa de Amid à 




E. BftEn». 



{Benett ), peintre ea ndaistare it 
géograpteltÀn,WlirdePadoue,niorteB U»<Mi 
1531 . n exerçad'abofd son art dans sa vide ntaie, 
et s'éteHHcasaiteà Venise. Après s'être adûoné 
à l'élnde de rastrologle, il atai- 
éenee poar s'appliqMr à U 
0éognvhie.SaivairtFoBtaBinietT1ialMndii,flfut 
père da eélèfare Jales César SeaUger, et a'éUH 
pasélraagerà la Ettératare aadeaae. On a de 
hd : une Hefcr^iAoïi de ritaUe, qnH dédit 
aa cardiaal Aançois Coraaro; — Isoiario, nel 
çnale H ragkma di tmUe f Isole del Jfnufa 
COR If loro nomi anHeki e «odeml, etc.; Y^ 
aise, n», 1534, 1563, ia4bl. : c'est use 
il e suqdi o a de toutes les Iles alors coamies,dost 
lldoaaa les bobm andcas etnaodenes, es y 
joi^iMt rhbloire, les tradttioas, les mœurs et 
les coataaies de lears habitaats. — Anot ou 
deux oavrages, Bordoaî avait édité plasieurs dû- 
lognes de Lucien, traduits par plusienn antenrs. 
tt, Sertttwi erttmnm, - D. iHmaà, «M. 

m (BiiiveiNflo),médeciaHalieB, 
natif de Padoue, vivait dM la eeooode nwtié 
du seiiième siède. On a de hd : Dispelatio 
eontinens Theoremata logiea, m at h tma ti caf 
naturalia et mediea; Padoue, 1563. 
Mitrarhf m, SeriOêri mmUm, 

(Jules^ésar)^ poète itafies, 
de l'Académie des 40i^a/i, vivait dass 
b première moitié do dix-septième siède. Or 
a de hn : Mae omorose; Padoae, U29. 

Mamcbelll. SertttoH J'Italte. 

BOUOHi (Placide), littérateur italiCB,Bé à 
Venise en 1736. Après avoir lUt ses étad» 
ches les PP. Somasques in Mtttrano , il em- 
brassa l'état eedésiastiqne , et professa soeoeisi- 
vement la rhétorique et la philosophie. On a de 
loi :1a traduction itaUenne de l'USorocs de Cor- 
neille; — de riphigénie de Racine; - des 
I>iMDifri cAoisIs de dcéroa; Venise, 1789, 
3 vol. i»«»; 1795 , 6 voL fai-6*; ^ les dsq 
derniers vofannes des Awuili d* /lolia, de Mi- 
ratori; Venise, 1790-1610, 46 voL ia-6*;- Or- 
«enaida, ossia i Cavalieri délia mereede, tis* 
gédie ; Bresda, 1607, fai-r. 
TtpaMo, Moyn^ tfifjl imUud ilbotH. 

BOEDomo (JosepknAntoinê), fMo^ 
Italien, né à TWin le tt lévrier 1661, mort ea 



(197 



BORDONIO — BOREL 



6W 



1743. a entra dans la eom|Mgpiie de Jésaa en 
oetobre 1096, et, après deux années de noTi- 
ciat , il professa suooessîTement les bdles-let- 
très à Pignerol et à Gènes. En 1703, occopa 
k Tarin une chaire de rhétorique, et fût chargé, 
en 1708, de diriger les études do marquis de 
Sose. Quatre ans après, le marquis de Tririé, en- 
▼oyë oomme amlNissadear en Angleterre, prit 
Bordonk) pour chapelain de l'ambassade. On a 
de lui : Beatus Aloysius Gcnxa, de parente 
triumphator, drame en vers latins; Pignerol, 
1700; —la lÀguria in paee^ schenopasio' 
raUy etc. ; Gènes, 1702 , in-4** ; ^Eduino, tra- 
gedia ; Turin, 1703, in4** ; — Discorsi per Ve- 
sereiziodella btuma tnoWe; Venise, 3 yoI. ln-4% 
dont les deux premiers en 1740, et le 3* en 1751. 

MatuMbeUI, Serittori d'IUUêa. 

BOME (CatheriM de). Vop. Boni. 

;BOEBÂiT(Ficlor), littérateur français con- 
temporain. On a de lui : Poèmes et chants If" 
riqttes; Paris, 1829; -— la Menaudie, oo la 
Canjwration d^Ambois» ( chronique de 1560) ; 
Paris, 1834; -^ Histokre de France; Paris, 
1839 ; — Jehanne Tàielement, ou le massacre 
de Vassf^ 1562; Paris, 1836; — les ReUtres 
(Chronique des goerres de religion); Paris, 
1837; — Hislo&e Sainte; Paris, 1837; — 
Sistokre Grecque; Paris, 1837; — BisUàre 
Ancienne; Paris, 1837 ; — Histoire du Moyen 
Age; Paris, 1838 ; — A^ec M. Lafon ; Histoire 
€F Angleterre; Paris, 1837; — AyccM. Dn- 
chiron : Histoire Moderne; Paris, 1838; — 
Avec M. de Lillebonne : Histoire Momaine; 
Paris, 1842 ; _ Cours complet et méthodique 
de Géographie; Paris, 1838; — Tableaux sy- 
noptiçues tTHistoire universelle; Paris, 1838; 
— Atoc m. Lartigue : Cours méthodique 
d'Hutoire naturelle ; Paris , 1839. 

QaénnI, loppléaieiU A la France ttUérairt. — Jotêr- 
naid€lallbra*He. 

BORjfcs (Vincent), poète tragique français , 
Tirait dans la première uMiitié du dix-septième 
siècle. On a de lui : UFlorus de la maison de 
Savoie; Lyon, 1664; — Rhodes subjuguée 
par Amédée /K, comte de Savoie, tragédie en 
vers; — BértU victorieux sur les Genevois, 
tragédie; — - Tomyre victorieuse, tragédie; — 
Achille victorieux, tragédie en vers; — la 
Justice d? Amour, pastorale; Lyon, 1627 ; — les 
Peintures morales, recueil mi-parti i^ose et 
▼ers. 

mblioikéTÊê du Théâtre Fronçai». - Cbautfooet D<- 
fandlne, Dtitiannaire hittoriguê. 

BORBL DB BEVnZBL. Voy, BrETBIL. 

BOBBL( Pierre), médecin, chimiste et anti- 
quaire français , né à Castres , dans le Langue- 
doc, Ters 1620; mort en 1689. B étudia la mé- 
decine à Montpellier, et rint , en 1641 , la prati- 
quer dans sa riOe natale. B employa une partie 
de sa fortune, qui était fort modeste, à fonder 
on des cabinets d'histoire naturelle les plus re- 
marquables de son temps, et dont il donna la 



description. En 1653, U tint àParis, fàtucouné 
médedn ordinaire dn roi, et entra, en 1674, à 
l'Académie des scîenoes. Voilà tout œ que Ton 
sait de sa Tie. Ses ouvrages sont : Catalogue 
des raretés du cabinet de P. Bord; Castres» 
1645 , in-4<'; V édition, huprimée à la suite de 
TouTrage suivant : ^ les Antiquités, Raretés, 
Plantes, Minéraux et autres choses considé- 
rables de la ville et comtéde Castres, d'Albi- 
geois, et des lieux qui sont à ses environs , 
avec Fhistoire de ses comtes, évéques; avec 
un recueil d^inseriptions romaines, etc.; 
ibid., 1649, in-8«; — Historiarum et observa* 
tionum medico^hysiearum centuria prima 
et seconda, etc. ; ibid., 1653, in-8*' ; Paris, 1657, 
in-8*; Francf6rt, 1670, in-8*; ibid., 1676, iB-8«; 
avec la Vie de Descartes , par Borel, les 06- 
servationes médicinales rarse d'Isaac Cattier, 
les Observationes de J. Bhodfais, le Tractatus 
de Affectibus oaUssis d'Arnold Boot, et les 
ConsultatUmes de P. -M. Rossi; — Siblio- 
theca Chhnica, seu Catalogus librorumphi- 
losopMcorum hermeticorum , in quo quatuor 
millia drcitér auetorum chimieorum, vel de 
transmutatione metaUorumf re minerali et 
arcanis, tam manusaiptorum quam in tu- 
cem editorum, cum eorum editionibus, usque 
ad annuM 1653 eontinentur; Paris, 1654, 
in-12; Heiddheig, 1656, Ib-12 : c'est une no- 
menclature àe titres de livres qui mtéressent 
l'histoire de la cfatanift; — De vero télescopa 
inventore, cum brevi omnium conspiciliorum 
historia; ubi de eorum eot^fectione ae usu, seu 
de ^ectibus agitur, novaque quxdam drca 
ea prssponuntur ; accessit etiaim centuria 
observationum microscopicarum; la Haye, 
1655, hi-4** ; ouvrage fort curieux , dans lequel 
l'auteur prend pour la première fois le titre de 
médecin dn roi : les Observationes mierosco' 
picm ont été réfanprimées k part; ibid., 1656, 
in-4*^ ; -* Trésor des recherches et antiquités 
gauloises, réduites en ordre alphabétique, et 
enrichies de beaucoup ^origines , épitaphes, 
et autres choses rares et curieuses , comme 
aussi de beaucoup de mots de la langue 
thyoise ou theutl^anque;V9r\%, 1655, fai-4* : 
livre pleb de recherches et d'érudition; on le 
trouve avec des additions dans le Dictionnaire 
étymologique de Ménage, 1750, 2 vol. in-fot. ; 
— Discours prouvant la pluralité des mon- 
des; Genève, 1657, m^; trad. en anglais, 
1658 , 1660, in4*; — Auctarium ad vitam 
PdrescH; la Haye, 1655, in-4'' ; — Commentum 
in antiquum philosophum Syrum; ibid., 
1655, in-8*; — De Curationibus sympathetir 
cis, opuscule hiséré dans le Theatrum Sym- 
patheticum; Nuremberg , 1662 , in-i*;; — Hor- 
tus, seu Armamentarium simplicium plan- 
tarum et animaUum ad artem medieam speo- 
tantium, cum brevi eorum etymologia, des- 
criptione, loco, temporeet viribus ; Casires , 
1667, in-8''; — Poème à la louange de Tim- 



prtmthe; — Cwmànm in Imidm r^g^^ rê- 
ffins, et cardénalit MauarM. Ces deax der- 
nwnooTragM, meirtfeiiiiétàlainda Tréser 
desreekerehêS€tanilftiiiés§auloi$e8,Mnk^ 
MDt être «ooore iaédlts. p. h. 

SttSTt'M ' 9^-^' ««fer, BUMnéê to 

«Ofcfci-CWmTP-iPyïmiSDa-TtlomaJw), comte 
de Manerbe, général ftuiçaU, né en 1685, niort 
le J novembre 176J. 11 enfn an setrlceai 1703, 
et prit part à tontes les goerres qae la France 
ert k soutenir de 1703 à 1740. A cette époque 
Borel ftit nommé brigadier, et contmoa de ser- 
vir, tant à Tannée da Mein qa'en basse Al- 
aaee et en Flandre, Josqu'en 1744. fl combattit 
à Fontenoy, et se trooYa aux sièges de Tour- 
My , d'Oudenarde et de Dendennonde ( 1745 ). 
la flt encore les campagnes de 1746 et 1747, à 
la soite do roi, qui le nomma Hentenant général 
en 174«,aprè8la bataille de LanfeM. 

; MRBL (Petrttt ), JounMHsIe et HCtérvteur 
Irençai», né à Lyon le 28 Jnfia 1809. n ftit archi- 
tecte avant de se consacrer aux lettres. Il écririt 
ensuite dans phisienn Journaux. L'école ro- 
RMUDtique le compte panni ses adeptes les plus 
jw*î «* ■« écrits sont empreints d'un carac- 
tère de bizarrerie qui s'accorde parftdtement 
avec les fbntaisles des novateurs, et n'exclut pas 
des inspirations souvent heureuses. On a de Bo- 
rel inhapsodies ; Paris, 1831 ; - Champavert. 
conta immoraux ; Paris, 1833 ; ^ ît Ovre ^ 
beauté: Paris, 1833 ; - Commequoî Napoléon 
najamais existé; Ibid., 1838 ; - MaaaZpu- 
tiphar; ibid., 1839; —des articles publiés dftns 
les Cent et Un. 

-.-îiï""*;. "??!*?"* * '• ^<^^9mérairr. - le re- 
cueil 4cB Cent et Un, Parte, f sts. 

;mrbl d'havtbaivb ( André'PfmcoU^ 
{osq^h), frère de Petms Borel, né à Lyon le 
«juillet 1812, historien et Utténteur français. 
Docteur en droit, élève de l'École des chartes, et 
attaché aux travaux historiques du goovenie- 
™»*' " * PnWié : Annuaire de ia Pairie et 
ae la Noblesse de France et des Maisons 
souveraines de r Europe; 1842 et 1843, et an- 
nées suivantes; - Précis historique sur la 
maison roffale de Saxe; Paris, 1843. M. Boni 
d'Hauterive rédige la Reoue historique de la no- 
blesse de France. 

iJu^irie!^^^ * *■ '^'* «««««. - tournai U 
*BOEBLL {Jean), médedn et naturaliste, 
né à FénestrèUes, dans le Dauphiné, le 22 dé- 
cembre 1684; DMNTt le 12 janvier 1747. hm ^e 
la révocalon de l'édit de Mantes, il quitta ia 
France, etivint s'étabtir avec sa tamille à Zurich 
n étudia la médecine à Marboora, et y devint 
professeur en 1711. On a de lui : mssertatio 
de Plantis verno tempore ^Jlorescentibus ; 
Marbourg, 1706, in^- - Dissertaiio de Sin- 



BOREL — BOEEIXI n» 

^te;ibîd., 1707,i*4»;-JKiMrtatio4eipo. 
plftcto; ibid., 1720, faKf. 

SCrte4«r. BeuUehg CêUkrL CêtehieMi. 

* BOBBLL (PhUippe-Jacques), vékk,^ 
de Jacques BoreH, naquit à MaibouigeniTiô, 
et mourut le 23 décembre 1760. nétodisàStns- 
bourg, et devint, en 1749, professeur à Ymv- 
aite de sa ville natale. On a délai : Dustrio- 
tio de Catarrho mftoeaJBno; Msibomig, 1734, 
in-4% — DUsertatio de Colica; ibid., \:r,, 
in-4» ; — Dissertatio deSaltoaUontarti^àà, 
ibid., 1752, in-4'' ; ~ De caùa smitata tè 
nimiam çuanHiaiem nociMMi; ibid., m, 
in-ft*. 

SMcdtr, B4t9isek0. GéteM. Geiehiekk. 

^BOBBLLl (ConK/Ze), Juriflooiuotte napoln 
tiin , natif d'OUTeto , vivait dans la pninUn 
moitié du dix-septième siècle. I! a hissé : 
Discorso eattolieo et Àpohgia Mstùrka; - 
Commentarfa super pragmatids re^ Feré- 
nandi I; — De magistratvum edictis;-î)9- 
eisiones universag. 

MBBLLi ( Jean-Alfimse) , oâètxe mé*w 
et pfaysIdeB, né à IVaples le 28 janvier 160i, 
mort le 31 décembre 1679. n était fiis d'Éi oT- 
iâerqd avait servi dans les années dePU- 
H?pe ni , roi dlSapagne. Il montra, fort jeoM, 
on gotkt décidé pour les maibànsfiques, et» 
saya d'en appliquer les principes èhimédedoe. 
11 ftit , avec BeWni , le chef de la seete iatnh 
mathématicienne, et imaghia le premier de soo- 
mettre aux règles de la mécanique le« phéno- 
mènes de réconomie aumale, parifeaUèraneot 
les mouvements musculaires. 

BoielU ensdgna ses doctrines à Pise et à Fkh 
rence, où il s'acqutt l'estfane des princes de Né- 
dicis. Ayant trempé dans la lévoHe de Massini, 
il se retira à Rome, où il passa le reste de sa 
vie sous hi protection de Christine, reine de 
Suède, n mourut dans la maison des clercs ré- 
guliers de Saint-PantaléoD , où il avait enseigné 
les mathématiques. 

Ses ouvrages sont : le Cause dette febri m- 
ligne; 1649', fa-12; — Euclides resiitutus, 
seu prisca çeometrix elementa/aàlius con- 
texta; Paris, 1658, io-4»; ouvrage sonTenl 
réimprimé; — De renum usu judMv»; 
Strasbourg, 1664, inHT; — une édition d'ApoBfr 
nius de Pcige, Conicorum hbri V, VI et F//, 
d'après la traduction tetine d*Abrabam des 
Echdles, avec des notes; Florence, 1661, 
in-fol. ; — Theorice Medicœarum planetartm 
ex cousis phifsids deductx; Florence, 1666, 
inr4'*, : Tauteur y essaya, avant Newton, d'éta- 
blir la théorie des mouYoments des satellites de 
Jupiter d'après les principes de rattradioa(l); 
^Den percussionU liber; B<^ogM, 1667, 
in-4*; — Osservatione intomo alla virt^ ««^ 
guan degli occhi; mémoira inséré dansis 

(t) ^«f . MonioeUi , BUMv 4m mettéêmttit»a, 
l *• IV. 



rot 



BMUBUi - BOEOAilUGa 



fW 




Journal 4$ JMM» OBte iM9, f. il, tl 4n- 
itait ta ttmçÊÊÊ êÊm la qoalfilBM Cfn^énntê 
éê i.-B. Dent» 1*' wrrambrt 1678 : Vmt^tmr y 
\ qal WaSï gMche perQoiC tet olijeto plot 
que Vaà drait; — De MêHoné- 
bm naiutBlibm a ^rmUêie jMmfènMtat U» 
ter; Rfif^b, 1670» iB*4*s — JfeTMroloféo 
JStnttt êèee Miioria et w t É wrofofÉi iNMiuM 
.«^Mi «mué MDCLXIX; aeceeeét Aaspoiufo 
mi CMMTM Jl. ^. AmofvM #Vi6ri eoiiem 
MctMiliftrmnrfe FijwrciiifteMif ; Bflflpc^ 1870» 
In-é"; -- JPIraKiiliB ôêttka àpellmm Petçmi, 
ei ArektmedU ttpera nova hreviori meikûda 
demunutrata ; Rfine, 1A79, iiHlS ; *- De Mûiu 
miiiialivm, t n$ iB 1 1 «ritté de JfMloiiitat 
conj]Mc«U oiiémattitm, 6lB. { Itom^ IMû, iiM 
let n, ii0 Ostifif iiio<wiiiiff^landfi,flAc.;iW4L» 
1681, ki-4* ; L67de^ 166», m*4* ; Fiim|iiim4 d«i 
lÊi Bibikotkee» oMtoméem d» Msifel, Gcnèire; 
U neffienn édMiai eti de Je» Benoollis 
I«yd6,1711, iii4*icreftl*MTragel6plittim- 
t de BoieU , qd 16 talMa kiaobifé; U ftil 
(■Bjovpur tonénéni a« 6lent régiitten 
de Heme; ^ Troûêaiwe éiÊ^pèem de n peremt" 
eè^nitf ei âe mohenàim mtOmnUihiu a fr & eé 
tatependeuMmit «d imieUigeiUiam opehe de 
Mohi MHRMlfifm tt|9|N"éM# fMetfiwrItfi, ile», 
jniMIé i«r les eote dei. Bmb; Uyde» 1666, 
iii-4*. L'antenr y 
les 
tièf 
08, eenflMérés comneiêTtan. F. H. 

mcëton, JIMmMfM, L XVIII, p. m. - Haffeo, J6^ 
Morte PIMotdpkarwm, cto4 IMmefin» IIM, tÊ^. ^ 
Bioe040J^jt^B9rtlH,tatmé9 YHmoaûaâêMQtm oai- 
malhan. — VlKneia-MarvUle, Mëiauge$^ t II, p. lit. > 
Haller. «M<of fteea amtomiea, — Sax. OnomMUcofi H- 
ierarimwi, V, M. 

BOttiuùJ ( /«in«ile«is), litt ér a teur ftfin- 
çais, né à Menés, dans la Provenee, en 1788 ( 
mort à Berl&i Ters 1816. Après atoir lUt de 
bonnes études dans sa patrie, Il àHa se fixer en 
Prusse, n 7 ftitaocnelUi par Frédéric D, et se Ma 
ayee les Httératears qui rentonralent. Nommé 
proTessenr et membre de T Académie de BerHn, 
il prêta son coneoors aux travaux de cette so- 
ciété. On a de lui : Système de im Légiskdien, 
ou Jfoyen ^e la bonne peHtique peut em^ 
pkHfer powr filmer à ftteddMWiAsuMeei 
Berlin, 1768, 1791, ln-12; ^ DiKKmre tm 
rÉmnkdUm; Berlin, 1774, fn4r*; — Diseoun 
sur le vrai Mérite; IM., 1775, in-a^"; -- JMs* 
cmiff eur VInJluenee de no» êentiment» «ur 
nos funitères ; ifald., 1776, in^) — Plan de 
r^f&rmatUmdee études ét^mentotres/laHaie, 
1776, in-8*; — Éléments de fArt de penser; 
BerHn , 1778, In-S*) ^ Dieceuresur Pinstruo- 
tion du roi de Prusse, eonoemant ^Académie 
des Bentilskûmmes; 1783, Ifr8*) ^Menument 
national pour f encouragement des talents et 
des vertus patriotiques, on êiOerie prussienne 
de peinture, de sculpture et de gravure, eon- 
saeréeàlaçMredes kotnmes Otustres; 1788, 



fcB-4*; — Imtredmtiok à féiude dès beaux" 
arts, m Baposition dm his générales de ri- 
mitatUm de la nature; 1780, in-T; — CèMfi- 
dératUms sur le dietknmalre de la langue 
aUesnande^ eon^ par LeibnU^^ et exécuté 
sous les ampiees du eemée de gertxberg; 
Berlin, 1798, in-6*; ajournai de r Instruction 
pubHque (en eoBaborafion avec TUébanlt), 
1793-1794, vingMndt cdliers, fomunt 8 toI. 
*^ Borsyi a eneore édité deux ouvrages de Fré- 
déric H : âTémoirM Mstariques, ponti^fues et 
nMtaires du comte de &nrdt. Suédois et HeU' 
tenant générai des années prussiennes^ 180S, 
3 vol. in«8«$ -^ Caraetère des déférents per- 
sonnages les plus marquants dans les diffé- 
rentes cours de FMurope; 1808, fi voL in-8<*. 

Qnérard , la Frmme$ flMémlrv. 

•ORBLLi (Jean-Marie), littérateur frMçais, 
né en Provenee le 2 nuri 1783, nioit à Mar- 
seille le 7 avril 1808. B entra chat les jésuites, 
et, après leur suppression, il oUint à Avi^ion 
un canotticat, dont il fui privé par la réunion du 
Contât à la France. H en fut dédommagé ]^us 
tard par une chaire de belles4eltres au lycée de 
MarseUe. On a de cet auteur : ArchUectura, 
Carmen; Lyon, 1746, in-a**} — EeeueU de 
poésies françaises et toMn«s; Avignon, 1780, 
in^*. ^ Les Mémoires de V Académie de Mer* 
saille renAonnent qnslques ouvrages deBorelli, 
entre entras un Déscours «ter ^Organisation gui 
pourrait assurer ta prospérité des sociétés 



Qe«rartf, to Ftme» Hittrmirê, 

«BORBTli» (Mathéeu^Smest), médednal- 
lemand, né le 18 mai 1694 à Lôtien (Prusse), 
mort le 4 octobre 1738. B se destina d*abord à 
l'état ecdéaiastlque, qnll quitta ensuite pour étu- 
dier la médecine à Leyde. H ajourna qndqne 
temps en AngMerrs, devint en 1793 membre 
de l'Académie royale de Berlin, et en 1727, pro- 
fesseur à rnntversité de Kdnisberg. On a de loi : 
Dissert, de MeracOs pruuieis; Leyde, 1720, 
ifr4*; ^ 8pefimen Observationum eMtitarum, 
sislens fumosam Anglormn variolas per ino* 
culaiionem exeitandi methodum, eum ejus- 
dem phœnoasenis et successimibus, prouti 
nuper in careere Londtnensi Newgate, «ne* 
toritate pub^ca, insesBpersonis capitedamnor 
tis , f^UcUerfuit instUuta; Kônigiberg , 1724, 
ln-4*;---d«iPptfo|»iéieârcie2n'effD<T»nto;ibîd., 
1727, ln-4*; -^ Anatome plantarum et oui- 
matium anahga; iMd., 1727, in-4^ — Mu- 
ssnm Moretanum, stve Catologus prsÊparata* 
rum antttom i c o ru m rerumgue natwralium; 
ibid., 1739, in4^ H. 

▲rnoM • Jr«j«. d9 ilmli». 4ê KônigiSmrg» 

BOR«ARVCGI,enlBtinBOB«AnUTlV8 (Pros» 
per), médecm italien, natif de Canaiaao près de 
GulMa, vivait au mitiett du seixième slède. fl 
eut pour maître Vesali, professa en 1564 Fana- 
tonde à Padooe, et Ait en 1667 appelé à Pins 
en qualité de médecin dn roi Charles DL; mais 



70S 



BORGAHUCa 



a revint d# ramée tmtaute àPidoae. Outre 
qoelqiies tndnclioiis italieniies, od a de loi : 
DeUa eoniemplasBkme {malomica sopra tuiU 
ie parte del corpo nmano; YeniM, 1564, 
iii-6<* : ce fine, traduit eo UÎCm, senrit long- 
temps de base à l'enseignenient de l'anatomie ; 

— Areana partim medica, parttm chemiea, 
aM///»exGab.Mlo|iio;yem8e; 1565, in-8*; 

— TtfUtato di Peste; Venise, 1565; — de 
Morbo çalHoo Methodtu; Padooe, 1566; Ve- 
nise, 1567 : rantenr preséiit d^à les firidions 
raercorieUes, mais avec réserre, poisqa'on leur 
attrliniaH la propriété d*éteindreU hcaïté pro- 
liilqne ; — Chirurgia magna de Vesale ; Venise, 
1569, in-S" : cet oanage posthume ftit imprimé 
d'après nn manuscrit que Borgamcd avait adieté 
à Paris; — one éditicm augmentée de la Des- 
crixkmed'/fa/ia,deLé8ndreAlberti. H. 

r BaylejDfettomialrfcrlNçiM.— Mo^rapMéiMdicais. 
«BOftCASio (Paolo), joriscoDsolte italien, 
né à Feltri, dans la Maidie de Trévise, vers 
1466; mort en 1541. H étudia à Padoœ et à 
Bologne, et ftit un des élèves du célèbre juris- 
consulte FeUno Sandeo. Devenu docteur en droit. 
Il pratiqua de vive voix et par écrit la jurispru- 
dence, devint dianoine, et lut âevé par Léon X 
aux {Âus bautes d^tés. C'est ainsi qu'il ftit 
nommé vice-légat,* gouverneur général du pa- 
trimoine de Saint-Pierre dans la Toscane, et évé- 
que de Padoue. U ftit encore chargé de gouremer 
rOmbrie, sous Paul ni. Mais le besoin de se 
livrer aux études quil arait toigours aimées 
le porta (chose rare parmi les fonctionnaires de 
tons temps) à résigner toutes ses dignités et à 
se retirer dans son pays natal. On a de lui : 
ITractaius de IrregularitatUnu et ïmpedi- 
mentU ordinum, o/Jiciorum et benejictorum 
eoelesiastiœrum, et Censuris ecclesiasticis et 
déspensaHonibtu super els (sans date). V. B. 

oauiinl, TettrodPUomlni tetteraU, II, «M. 

Bom«BE (ÉUe~Anne), théologien flamand, 
né à Joure, dans la Frise, en 1785; mort en 
1820. n fit ses études à Tuniversité de Leyde, 
où il Alt reçu docteur , et nommé, en 1807, lec- 
teur d'berméneatique sacrée. Eu 1812, un dé- 
cret de l'empereur des Français le désigna 
comme professeur adjoint. A la restauration de 
l'université de Leyde; en 1815, Boiger obtint 
une chaire de théologie , dont il se démit pour 
professer les beUes4ettres. Le chagrin qu'il 
éprouva par la perte successive de ses deux 
femmes, qui moururent en couches, hftta la fin 
de ses jonrs. H a laissé un grand nombre d'ou- 
vrages, dont la liste complète se trouve dans le 
discours rectoral de M. Smallenburg, prononcé, 
le 8 février 1821, à l'université de Leyde; les 
plus ranajquables sont : des Sermons , 2 vol. ; 
— - une expiration de VÉpUre aux Galates; — 
Disputatio de Mysticismo; 2" édit., la Haye, 
1820, etc. 
Biot/raplUê nnéMnelle ( édlUoo belge }. 

BOBGBÈs. Voyez Bourgeois (Jean). 



— BOHGHÈSE 7M 

BOEGHÈSB, famine romaine origpnire de 
Sienne, où, depuis le milieu du quimlème âède, 
die occupe les places les plus éminentes. Le pape 
Paul V, qui appartenait à cette familleet ftit éla 
en 1605, combla ses parents d'honneurs et de 
ridiesses. En 1607, il nomma son frère Frak- 
CEsoo BoBGH^SE Commandant des troupes qu'il 
envoya contre Venise pour y foire respecter ses 
droits, n donna h MAnc-ANTOiKS, fils de Gût.- 
BaUista, un autre de ses frères, la prindputé 
de Sttlmone, Ini assura un revenu aoniiel de 
300,000 écns, et faii fit obtenir le titre de gnnd 
diEspagne. n éleva un autre de ses neven, 
Scipioii Càffaeelu, à la dignité de cardinal, 
et lui permit de prendre le nom de Boigbèse. 
C'est ce dernier surtout quil enrichit, en lui 
livrant les biens confisqués de la maibeoreose 
famille de Cend. Ce même pontife a ftit bâtir b 
villa Bor^ièse, non loin de la porte del Pc- 
^polOf à Rome. C'est de Biarc-Antoine, mort en 
1658, que descend la fiamille de ce nom qai 
existe encore aujourd'hui. Son fils Giov.-Bat- 
1I8TA épousa (Himpia Aldobrandini, une des 
plus riches héritières de l'Italie, qui le rendit 
possesseur de la principauté de Rossano. Makc- 
ArtooibII, fils du précédent, mort en 1739, ac- 
quit de grandes richesses en prenant sa femme 
dans la famille de Spinola. Son fils, CAHULfhM- 
T0ino-FBAiiCE8CO-B4tnA8ABRB, devint son héri- 
tier, s'allia par un mariage avec la maison Co- 
lonna , et mourut en 1763. Le fils aîné de ce- 
lui-d, Margo-Amtonio m, né en 17dO,denDt 
en 1796 sénateur de la république romaine, et 
mourut en 1800. Par lui se termina, en 1769, le 
procès séculaire arec la famille Pamfili an sujet 
de la succession ÂMobrandini. [Enc, des g. du m.] 
Utta, Sur le$ /amUUt céi&brei da PlUtiê. 
BOftGHÈSB (Comi/fo), fils du précédent, 
prince de Suhnone et de Rossano , d-derait 
duc de ÇuastaUa, né à Rome le 19 juillet 177&, 
mort à Florence le 10 avril 1832. n était ondes 
plus riches propriétaires de l'Italie. Quand les 
Français entrèrent dans la Péninsule, il servit 
dans leur armée, se montra très-attaché k leur 
cause, à celle des idées libérales, et surtout an 
générai BonafArte. Celui-ci, flatté du dévoue- 
ment de ce rejeton d'une des plus illustres la- 
milles d'Italie, l'appela à Paris en 1803. Camille 
Borgbèse y vint, et épousa, le 6 novembre de 
la même année, la soeur cadette de Napoléon, 
Pauline, veuye du général Lederc En 18M, 
il fut nommé prince français et grand-cruix de 
la Légion d'honneur. Lors de la guerre contre 
l'Autriche en 1805, il fut promu au ffaôeM 
chef d'escadron de ta garde impériale; bientôt 
après il ÙA nommé colonel, et quelques années 
plus tard général de division. Après la fin de 
oetteguerre, il ftat faft duc de Guastalla, dont sa 
femme obtint la prindpanté. Après avoir pris 
part, en 1806, à la campagne contre la Prusse 
et la Russie, et SToir été envoyé à Varsovie pour 

préparer les Polonais à une insurrectioB, Tempe 



706 BORGHÈSE - 

renr le nomma (1810) gouyerneur générât des 
proTinoes transalpiiies. Depais ce temps il tint 
sa oou- à Turin, et se fit aimer des Piémoatais. 
Après TabdicatioD de Napoléon, il cessa toute 
relation arec la famine Bonaparte, et se sépara 
de sa ffmme, dont il avait à se plaindre. Lors- 
qa'en 1815 le roi de Sardaigne reyendiqua les 
biens nationaux piémontais, ayec lesquels le 
gooyemement français avait payé les 8 millions 
€foi avaient servi à Tacquisition des objets d'art 
de la viOa Borgbèse, on rendit au duc la plus 
grande partie de ces objets d'art, qu'on reprit à 
la France. Le prince Borg^ièse vendit sa terre 
de Iioeedio en Savoie, et alla résider à Florence. 
Pendant m» s^nr à Rome en 1826, le pape 
Léon Xn le traita avec beaucoup de distinction , 
comptant de sa part sur des legs en fkveur des ins- 
titotionB pieuses. Le prince mourut à Florence, 
et eot pour héritier François Borghèse-Aldo- 
BRàimmi, né à Rome en 1777, qui, ayant par- 
tagé les sympathies de son frère pour Napoléon, 
avait anssi reçu de celui-ci le titre de prince 
français et d'autres distinctions. Il épousa la fille 
de la comtesse Alexandre de la Rochefoucauld , 
dame d'honneur de Joséphfaie, devint colonel, et 
grand écoyerde l'empereur. [Enc. d. g. du m.] 
Tlptido, Bio^rafla dt^li ItaL ittustri. * Biographie 
momMUe éê$ CotUmmpmralm. ^ Bioçrapkiê eu Hommeg 
nàcamu, - BaMe, BêùgmpUe du CùiUemporaiiu. « 
IJtU , PamiUes eéUbret 4e fltaUe. 

* BOEGBESB ( Gtovcmni'Ventura) , peintre 
de l'école romaine, né vers 1640 à Città-di-Cas- 
tello, mort en 1708. Élève de Pierre de Cortone 
quH aida dans ses travaux, il fUt chargé, après la 
mort de ce maître, de terminer le grand tableau 
qu'il ayait commencé pour le collège de la Sapien- 
za. On voit aussi à Rome, dans l'église de Saint- 
Nicolas de Tolentino, deux bons tableaux de Bor- 
ghèse, le Couronnement de la Vierge et V An- 
nonciation; et à SaintrDominique de Pérouse, 
un Martyre de saint Pierre, Borgbese résida 
plusieurs années en Allemagne, et y peignit à 
fresque, principalement à Prague. E.B— n. 

OrUndl, jibàecedario,^ — Tlcozzl, Diiionario, <- 
K. Ganblnl, Ouida di Perugia. 

* BOBGHBSE {(Hrolamo), peintre de l'école 
piémontaise, né à Nice, travaillait vers 1500. On 
voit dans cette viOe et dans celle de Bassignauo 
phisiears tableaux d'autel, avec cette inscrip- 
tion : Bieronymus Surgensis, Nidse PcUearum 
pinxit. Tiooczi, tout en rapportant cette inscrip- 
tion, donne à Tanteur de ces tableaux le nom 
de BoTgiani. Les ouvrages de ce peintre conser- 
vent la sécheresse des maîtres de la fin du quin- 
lième siède. E. B— 'N. 

I^iibI^ Storia pêttoriea, — Tleozcl, Diaionario. 
BOEOHBBB (Ippolito)y peintre napolitain, 
vivait dans la première moitié du dix-septième 
siède. HafaOe Imitateur de Francesco Cariif, il 
▼éent presque toujours loin de sa patrie, où il 
n'a laissé qnNm seul ouvrage important, une 
AssompOonf placée dans la petite église de la 
des Denx-SMOes. Une antre Assomp- 
NODV. BioGR. cmveas. — t. vi 



- BORGHESI 706 
f ton , également estimée , fut peinte par Bofghesi 
en t620poar la cathédrale de Pérouse. 

E.B-N. 

Ortandl, jibbmêéario, - Lawd, StùHa ptttoriea, - 
Ticozxl. Dixonario, 

BOEGHÈSB (Marie-Pauline Bonaparte ). 
Voy, NApoiioN (soBur de). 

*BOE«BB9i (Bernardin), humaniste italien, 
natif de Sienne, vivait dans la première moitié 
du seixième siècle. H publia : Sei primi lÂbri 
diVWgHiOy tradotti;yaoise^ 1540 et 1544; 
in-^; — r Opère di Virgilio, tradottedadiversi 
€ttUori ; Florence , 1 556, et Venise , 1 593. 

MauBDcbelU. ScHtt&H d'ItoHa, 

BOE«BBSi (Diomède), littérateur italien, 
natif de Sienne, mort dans la même ville en 
1598. D vécut longtemps hors de sa patrie, d'où 
quelque faute de jeunesse l'avait obligé, dit^on, 
de s'exiler; et il ne lui fut possible d'y rentrer 
qu'en 1574. H n'y demeura pas longtemps, et 
visita tour à tour Bologne, Rome, Venise, Rcg- 
gio, Padoue, Brescia, Turiu, etc. Le grand- 
duc Ferdinand de Médicis lui donna le titre de 
son gentilhomme, afin de le fixer à sa cour, et, 
en 1589, le nomma à une chahre de langue tos- 
cane, qu'il venait de créer à Sienne. Borghesi 
réussit à y attirer un grand concours d'auditeurs; 
il était bon orateur, poète remarquable et fort 
versé dans la langue toscane. Meiiàt>re de l'Aca- 
démie des Intronati, il en fut l'un des plus 
fermes soutiens; il y portait le nom de lo Sve- 
gliato (l'Éveillé), par allusion à la vivadté de 
son esprit et à ses longues veilles : il travaillait 
effectivement quinze heures, soit de jour, soit 
de nuit On a de cet écrivain : Rime, liàro 
jprtmo; Padoue, 1566, in-8'; secondo libro; 
ibid., 1567, in-8"; terzo volume; ibid., 1568, 
in-8"; quarto volume; Pérouse, 1570, in-8®; 
quinto volume; y iterbe, 1571, in-8« : Boighesi 
les désavoua comme un ouvrage de sa jeunesse, 
toute fait indigne de lui ;—Lettere/amigliari; 
Padoue, 1578, in-4*; — Lettere discorsive, 
prima parfe; Padoue, 1584, in-4*'; seconda 
par^c; Venise, 1584, in-4*; terza parte, éditée 
après la mort de Diomède , par ses deux finères 
Pierre et Claude Borghesi ; Sienne, 1603, in-4*^; 
les 3 part, en un seul vol., Rome, 1701 , in-4% 

— Des discours et des poésies insérés dans di- 
vers recueils, ses Observations sur le Décamé- 
ron de Boccace,et un Traité sur la langue tos- 
cane, sont restés inédits, ainsi que plusieurs 
autres travaux philologiques. 

GlDgnené, Histoire littéraire d'Italie, t. IX. 

* BOEGHBSI (Dtyminique-Antoine) , juris- 
consulte, humaniste et offider italien, vivait dans 
la seconde moitié du dix-huitième siède. Après 
avoir été reçu docteur en droit, il devint capi- 
taine au service de Venise d'abord , et d'Espagne 
ensuite. Dans sa vieillesse il cultiva les lettres, 
et publia: Degli XJffizxi, Catone Maggiore e 
Lelio di M. Cicero, volgarizzati, etc. ; Lucques^ 
1753. 

23 



707 

Paltonl, Biblioteea degli autori anUcM voloarUiati ; 
Veotac, 17M. — MaxiacbetU, Scrtttmi ^ItaUa. 

* BORcsssi (FUminia), fiemn» poète îU- 
lienne, vivait au dix-huitième siècle. Ses poésies 
se trouvent 4ms les Poésie di Mimatrici vi- 
venti; Venise, 1716, in-8*. 
WUuMcMU, SeriUmrUPIUUia. 

BOECBBSi {Giovanni)^ médeoia HaMm, vi- 
vait dans la dernière méîtié du dixHMplième 
siècle. Youlaot augmenter ses coBualisaiioes mé- 
dicales, il s'attacha aux missions envoyées dans 
les grandes Indes par la Propagande; mais il ne 
put supporter la lîineste infloenee^u climat, el 
mourut victime de son dévouement à la science. 
Il ne reste de lui qu'une lettre en latin, datée de 
Pondichéry, novembre 1703, et contenant ia re- 
lation de son voyage , avee des observations sur 
la médeoîne, rhistoire naturelle, et partiouliè- 
rement sur la botanique. Cet opnseule a été tra- 
duit en italien par Grescimbeni, qui Ta intitulé 
Uti^a êcrUtaâa Piméiêei^ri; Rone, 1706* 
iii-12. 
Moçraj^lÊiêmédieak. 

* BORGHSSI l Louis), jurisconsulte italien, 
natif de Sienne, mort le 17 juillet lâ51. H pro- 
fessa le droitdans sa viUe natale. On a de lui : 
Àurea repetitio super legemprimam de /u- 
diciis; Sienne, 1542. 

M«uucbeUl. ScrUUfri d'Italia, 

Xborghbsi [Bartolomeo), Tun des plus 
savants numismates et le plus habile épigraphiste 
de Tépoque actuelle, est né à Savignano près de 
Bimini, dans la Romagne, vers Tan 1780. Fils 
d'un homme dont le goût pour l'antiquité s'était 
lait remarquer dans son pays, et qui y avait ras- 
semblé une riche collection de médailles, le jeune 
Borgbesi tourna de bonne heure ses re^rds vers 
les études sérieuses : il s'occupait à déchiffrer à 
Ravenne les chartes poudreuses de Saint- Vital , 
lorsqu'il s'aperçut que cette docte poussière et ces 
caractères eflacés fatiguaient en lui l'organe de 
la vue. Telle est la circonstance qui changea la 
direction première de ses aspirations vers le 
passé , et qui lui fit préférer les souvenirs du 
monde romain à ceux du moyen âge. Il augmente 
dès lors avec un zèle éclairé te médaiUier de son 
père, dont il a (ait une des plus riches collections 
numismatiqnes qui existent en Italie, et joignit 
rétude de l'épigraphte à celle des médailles. H 
avait fait à Rome de sérieux travaux sur les ma- 
nuscrite épîgraphiques de la Vaticane, et sur les 
nombreuses inscriptions rassemblées dans les 
musées ou les palds de la viUe éternelle^ lorsque 
les troubles qui agitèrent lltalie en 1821 Tengar 
gérant à se lêtirer sur le haut du mont Titan, 
dans la petite république de Saint-Marin. G^est là 
quH pr^)are depuis un grand nombre d'années 
la suite complète des Fastes consulaires et triom- 
phaux, œuvre immense qu'il ne cesse de fortifier 
des documente nouveaux que lui apportent les 
recherches tentées par les archéologues de toutes 
les nations , et autour de laquelle il groupe de 
nombreuses monographies sur les sijeto les plus 



BOEGHESI — BOaaHETTI 708 

divers de l'antiquité romaini^ toutes les fbisqi^e 
l'application des inscriptions peut les Jaj^ eu^. 
sager sous un jour meilleur. Dès l'année 1320, il 
avait publié les Nnovi/rammentiaït'iuUcon' 
solari Capitolini, 2 vol. 10*4° s dquiis, il n*a 
cessé d^enrichir divers recueils , tels que le$ l^- 
mùires de r Académie des sciences de Tutul, 
te Giomale Arcadico de Borne, ]e& Annales de 
V Institut archéologique, V Académie romam 
d'Archéologie,\e Bulletin napolitain,^ lia 
donné de précieux mémoires où Ton tvQnve,sv 
les institutions mJVteîres, sacerdotales, munici- 
pales, politiques des Romains^ la pins saiae doc- 
trine , appuyée sur des textes épigraphiifus q» 
sa critique judicieuse a su rend^ ûréçBsablw. 
La publication des articles de M. Boi^^ie^, an 
nomlnre de plus de cent , et dit^i^rsés dans des 
recueils périodiques ^paLrieoant k dWets Élats, 
serait un des pins graiuLs services que Ton pAt 
rendre à l'histoire de i'^aupire romain. Deux £m6 
depuis cpielques années on a fbiteé le desseia de 
publier un Corpus universtLle inscrifitiomm 
latinarum, et deux fois M. BcMqgliesi a if^ufi 
cettedocte caitreprise» toujours aioumée^de toute 
l'autorite de son nom et des promessies les plis 
formelles d*on concours actif. C'est liu qui avait 
mspiré an Danois Kellemoann , son élève, le pro- 
jet de publication protégé par te Poisse, ieOa- 
nemark et te Bavière, projet fli méHieoreasenieBt 
interrompu par la mort du jeune épigraphiste. 
Lorsque M. VIHemain , nûnistro de rinstruction 
publique, voulut à son tour réaliser ce plan gi- 
gantesque, qui aurait éclairé l*histoîre et la duxh 
nologie de lumières si nouvelles, M. Borgjiesî 
promit à la France son grand travail sur les fastes 
consulaires, qui eût si dignement inauguré le re- 
cueil complet des monumente épigraphiqoes da 
monde romain. Des dignités académiques, dlio- 
norables distinctions, ont témoigné de la recon- 
naissance des corps savante on des goo^rerae- 
mente pour le savant modeste qui depuis tant 
d'années consacre tontes ses forces aux progrès 
de te sdence. M. Boiighen est correspondant de 
llnstitut de France, associé de l'Académie de 
BtfUn, décoré 4e la L^on d'honneur, de l'Aigle 
rouge de Prusse, et de pluateurs autres ordres. 
A l'avènement de Pte DC, alors quele mouve- 
ment littéraire avait prte «& Italte un essor toi4 
nouveau, M. Borgbesi fut ^»pelé par te gouver- 
nesioent pontifical A te cbairo d'archéologie de lu- 
nlversité de Botegne ; mate il reûisa dequitter te 
petit État dont il s'est teit une patrie, et fit Bom- 
mer à sa plaoe M. Bocchi, son élève, qui ap- 
porte dans son enseignement les exceUéntes tia- 
ditions puisées aux leçons d'un ai bon maître. 

V. 

«BOEGHSiTi iltmtpsis), Ihéotegiaii (^ 
poète italten, innrt en lettS. U^fp9tkmtitkr«' 
dredes Gapuotes, et ipérik doM luIreiBUeMBA 
de terra qui éclate à CKtene. On a de la : 
Foesiemelicfui Bol<«ne» MM. 

MMOWiheU», Sormêti d'Aflte. 



roa BORGmM 

^c^GHisi {ftaDfiaël)^fQfiij6 et littérateur 
jt^îen^ TTY^d^s U dernière pioitié dd seizième 
sfèélîp. Pir up scrupule honorable, mais exa- 
géré. i|' ayait crû ^ue la culture qe la poéfl^ 
était ijncQmjpâtîble avec I9 pratioue de |a vola : 
il réspipjt doftcd^abaAdonner lès muses; mais ^ 
ami )ntiméy Baccio Vak)ri> linposa sdepce à ses 
appréhensions. C'est ce mie Sapha^l Bor^imi 
rappelle dans la jé^cace de l'uq de ses ouTragos. 
On a 4e hii : la Diana pietosa, com^ediçt pas- 
toràiç in ver$f; Florepee, 1585,* in-8*j — fa 
Don^a cqstqnte. cpmédie, Florence, 1552; Ve* 
nise, 1589 et 1606, |n- 12 ; — V Amante funosa, 
coinédû^; Florence. 1583; Vei^se, 1597, in-i2; 
— il filposo, in cui s^ gratta îpllfi fittura. e 
délia scoituradf piii itlustH prô/essorï ar^- 
tiçhi e modemi ; Florence, 1 584, Înr8'' ; 2* ^it. , 
^Tec unepriéfaçe p^r Botiçiri^ Flôr^ce^ 1730, 
in-^». 
C^ogueQé, Hittùirê Af Uf L^raptrê i^alient^, t. VI. 

Hf^ilçHiNi iYfncent)y antiçujdre jtaljen, çé 
à FVirçijïCv^ Iç 29 QChrt>|re 15|§. mort l<p |$ août 
f 5^0. H eotra da^^s Tor^fe ^e^ B4i)^ctiÂs le 
ïj iffia 1532 5 4 ^ ^0^2, ^tapt pfi^uf du mpna^- 
tèriç .4P jFi<V«i<5P> il fet pus par le çrand-Huc 
Ca$W ï ' 4 ik <^tp (Jp rhôpM de Saint<e-Mane- 
ûfi^^jifl^^ceais, $a cpDiauiie da^ la direction de 
ç^ ftàm\uili\T^\(\l\ in^portaate, et les noml^ep- 
«e^ ^on^iof ations q^'il y appprtaj le Çrent i^û- 
y;ers^e;9)ieat §stijwer.. Éïn 1574, Bprjjhini fi^t 
chai'g^ de preq^re pos^siqp du diocèse ^e FI9- 
Ttope afi i^pm .d'Alexandre de Médicis^ ^J^v^é 
sgccbcyjyi^ qe çjetto vUle^ mais obligé d^ résider 
à Rome. Pfja§ tard , yjotre modeste bénédict^i 
refusa r^c^heyèché d^ |^ise^ gue lui offril le 
(^an^r^e ]PrailÇ^&j .§p(y%sseur icle Cosme Vî. 
H préCéri^i avx çrauçew» épi^copaîes radm^p|ç.- 
lia^oi^ dd rbOpitgi Auquel il s'était dévoué. Jf j^e 
sfi pein^ait d*^tre distraction ^e l'étude des 
antiquité i^^Q» k ll)is^ire d^e Floiience. il était 
ajiis«i iort versé daus I9, langue toscane, qu'Ù 
$*ocçi^pA à perfectjiQQ^er- Quand on voulut ré- 
duire le Déç^mérqn de Boccace à la régularité 
cjfeée pv te concile 4e Trente, Bprgjiini fut 
jpi des f^smoàfm^^ chargés de ce travail, et 
compf^ aeùi, §ss»re-t-^n, les Annotazioni e 
disç/^rsi publiés à ipe sujet Tann^ suivante. 
Enfin, pju* son goût écrire poujr les beaux-arts, 
j) ménl» la cçi^^nfie de^ pjîîijtres et des archi- 
tectes, qui ^ sou^ettâiie^t à ses conseils; et il 
fiit nmmé» par le gra«d-:dup Cosme, yice-pr^i- 
dflBt de l'Académie del IHseffno. N'oublions pas 
qae son caractère et ses qualités lui concilièi^ 
UhicpyeHtePce 4^ hf^mn^es j^ j^los di^tii^su^s 
de la villa de j^loreoce, 1^ qfie Pierre, Yettori, 
YaTcbi, Valori, Lorem^ Léonard, Çalviati, etc.; 
et le T^HBfl^ ]^e dédai^»ait pas de le oojçi&utt^ 
avr Ml» poyrafses. On ^ de ^rghinidjeox yo- 
lomai de dlac^s intitulés piscQr9i di mon- 
sig, Jf. ViacenzQ Borghivi,' par fe prima, rfi- 
cati a luce da'deputati per suo iestamento; 
Florence, 1684, in 4'' ; $eco»dçk parte ; Fl(»rence, 



rr BORGIA 710 

1575, in-^*". L'ouvrage entier contient douze dis- 
cours, qui traitent^ entre antres, sur rorigine 
de Florence, sur celle de Fiesolè; sur la 
Toscane et ses villes ; sur les Municipes et tes 
Colonies deis Romains; sur les Colonies kUi- 
nes; sur les Feules ; des Armes et éesfimAl- 
les florentines ; àe tçt Monnaie Jl&rentine ; de 
Véalise et des 'Mques de Florence, etc. Bor- 
dimi a laissé ^ en (mtré , des traités . èons forme 
de lettres, relatif aux arts et à dPautres svjeb ; 
ces traités se trouvent dans les Prose Fioren 
fine, etc. 

TIraboschI, Sforia delta Lett. itai. 

BQHpiA (C^5ar)^ prélat et guerrier itdien, 
mortle 12mjars 1507. u était le deuxième des en- 
fants que Rodriguez Lenzuoli d'Aragon, depuis 
Alexandre YI. eut de Rosa Tanozza. Cé^r avait à 
pei^e pd ses numanitiés^ qull obtint l'archevêché 
depampelun^. Douié d'esprit et de m)ût,il fit de 
qes dispositions un }>rillant usage dans ^es thèses 
de théologie; mais, après les avoir soutenues, 
fl i^e s'opcuj^ plus ni de r/eligion ni de science. 
I^q pèi]fi, dey.epp pape ^us le nom d^ Alexan- 
dre '91^ affecta 4'abord, touf eu l'appelant à 
l%cbêvêçhé fie ya)[ep((», pnè sorte d'impartia- 
Ii|^ et roérixe de rigueur à spnég^rd; «piais bien- 
td^ emp^ilféi dit Guicbardûi, |[>ar ^passion ef- 
trénj^ Q\x*}l mi^ pouf réleva^pn de ses en- 
f^tf', et qi^ ])|j ^t iDj^me d/^aigper le nom 
de Àev^u^, qfip ^ p)rédépesseurs avaient ac- 
cordé 4 eeux <m| leur devaient le jour, » il le 
noi?jpi^ cardiftal. Cepjendant cette dignité, César, 
^pprté par son ambjtion vers d'autres gran- 
deurs, ùp l'appréciât qu'autant qu'elle lui valait 
de fiches li^éfices. Son frère atné, Jean, duc de 
Ga^die ( royaume de Valence ), destiné au monde, 
Im semblait plus heureux. Il eut cependant occa- 
âionde ae pro4ulre à sipn tour, et dé rendre à son 
père de plus éclatanta services que le duc. Char- 
les Yin ayant résolu de recommencer les expé- 
ditions de ses prédécesseurs en Italie, de recon- 
quérir le royaume de Naples et d'en faire un ar- 
senal pour ses guerres en Orient, Alexandre VT, 
pour le repousser, s'allia avec le roi Alphonse II, 
en stipulant des avantages pécuniaires, soit pour 
lui, soit pour ses enfanta. Cepepdant quand 
Cbaries YÎn fiit devant les murs de Rome, le 
pontife, alarmé de ses progrès, se b4ta, pour 
préserver sa capitale d'une invasion, de traiter 
avec ce prince. H en obtint la paix sans peine, et 
la jura sa^bonue foi. Charles Vm, connaissant 
son adversaire, exigea que ie cardinal César l'ac- 
compagnât dans son expédition, à titre d'otage. 
Cependant l'imnée ixançaise avait à peine quitté 
^ome, que lé fils d'Alexandre trouva moyen de 
s'écbi^PjÇjr. J^es stratagèmes et les négociations 
auxquels il venait de prendre part l'avaient 
cp^^vainco de ^ capacité poi^r les affaires, et les 
exploits du roi de France achevèrent d'irriter 
l'ambitloA qui le dévorait. La fortune du duc de 
Gandie le remplissait depuis longtemps de ja- 
lousie. Un crime affireux et un changement de 

33. 



711 



BORGU 



m 



carrière furent les premlen résultats de ses ré- 
flexions. Jusqu'alors on avait remarqué que, loin 
de s'opposera réléyatîon de son frère, il y ayait 
toqours aidé; et Ton eût dit qu'il travaillât pour 
lui-même, en portant son père à amasser tant de 
biens et d'honneurs sur la tête du duc. Ces hon- 
neurs et ces biens. César Borgia sut tout à coup 
se les approprier. Le duc de Gandie mourut as- 
sassiné ; et, quoique l'opinion générale attribuAt 
au cardinal to meurtre de ce prince généralement 
aimé, rien ne l'empdcha de recueillir sa riche 
succession. Fatigué de la pourpre. César se hâta 
de la déposer. Son p^, qui avait besoin du bras 
d'un guerrier aussi dévoué que devait l'être un 
tel fils , se hâta d'approuver ce changement. Gra- 
tifié des duchés de Gandie et de Bénévent , des 
comtés de Terradne et de Ponte-Corvo, César, 
pour s'assurer un royaume, aspira à la main 
d'une des filles du roi de Naples. Mais ce prince 
refusa de légitimer, par cette alliance, une usur- 
pation dont il entrevoyait le dessein. Alexandre 
et son fils , vivement affectés de cette résistance, 
portèrent aJors leurs regards d'un autre côté. Le 
nouveau roi de France , Louis xn , pour pou- 
voir épouser Anne de Bretagne, demandait à se 
séparer de sa femme, Jeanne de France, sœur 
de Charles Vin. Le fils du pape fût chaurgé de 
porter au roi la dispense pontificale, et obtint, 
pour prix de cette grâce, le duché de Valenti- 
nois, avec une pension de 20,000 écns etia juiye 
d'une compagnie de 100 hommes, ainsi que la 
promesse des secours les plus efficaces pour les 
conquêtes qu'il méditait en Italie. Louis xn poussa 
plus loin sa faveur, et lui fit donner en mariage la 
fille de Jean d'AIbret , roi de Navarre. La car- 
rière des conquêtes était désormais ouverte à 
César Borgia. L'an 1499, il entra en Italie avec 
Louis xn , fut nommé par son père général et 
gonfalonier des États de l'Église, et commença 
peu après l'attaque de la Romagne, dont il avait 
résolu de faire un royaume. Louis XII lui ayant 
donné un corps de 8,000 hommes , le jeune con- 
\quérant enleva successivement aux feudataires 
du saint-siége les villes dlmola, de Forli, de 
Césène; de Pesaro, de Bimini, de Faënza; ob- 
tint en 1501 l'investiture de la Bomagne, et y 
joignit bientôt la principauté de Piombino. Rien 
ne l'arrêtait dans ses entreprises , ni la justice, 
ni les traités anciens , ni même ceux qu'il jurait. 
n prenait les places en assurant la vie et les 
biens à ceux qui les défoidaient; quand elles 
étaient livrées, les pillait, et &isait étrangler, 
empoisonner ou pendre ceux qui comptaient sur 
l'effet des conventions qu'il avait signées. 

Pour s'emparer de Camerino, il demanda des 
secours au duc dtJrbino; les ayant obtenus, il 
prend d'abord XJrbino, puis Camerino. Le roi de 
France, touché de la clameur générale, des cris 
d'indignation qui s'élèvent contre tant de violen- 
ces, retire ses troupes à César Borgia ; mais il les 
lui rend, wir la demande d'Alexandre Yï. César, 
aussitôt qu'il en a le pouvoir, étend ses spoliations 



sorleschefo qui l'ont secondé. Une liguegâiér^ 
se forme contre lui ; mais 3,000 Suisses et de fal- 
lacieuses promesses ramènentà lui les déserteurs. 
Les imprudents comptent sur sa parole, et se flat- 
tent de lui avoir montré qu'il ne peut se passer 
d'eux ; il achève sesconqnêtes, puis les fait mettre 
àmortets'empare de leurs possessions. On assure 
qu'Alexandre allait le proclamer roi de la Mo- 
nutgne, de la Marche et de l'Ombrie; mats cela 
est plus douteux, la papauté ne comportant pas 
de royauté dans ses États. Cette considératioB 
était la seule qui s'opposât au projet de César. 
Cependant le poison , qui , à ce qu'on a lieu de 
croire, trancha les jours d'Alexandre VI, et af- 
fecta son fils d'une maladie si grave qu'à peine il 
hii resta la force de s'emparer des trésors du 
Vatican, mit aussi fin à sa carrière politique. 
Abandonné de la plupart de ses capitaines, de 
ses troupes et du roi de France; obligé par le 
pape Jules n, dont il était le prisonnier, d'or- 
donner aux chefs qui lui étaient demeurés fidèles 
la remise des places qu'il avait confiées à leur 
garde; livré au roi d'Espagne par Gonzahre de 
Cordoue , qui lui avait fait à Naples un aocoeîl 
trompeur, et successivement privé du fruit de 
ses spoliations, de ses biens et de ses honneurs, 
par les princes dltalie, par Jules H, par le roi 
de France , il fut enfermé dans le château de Me- 
dûuhdel-Campo. Au bout de deux ans fl parvint 
à s'en échapper, et à gagner les États de son 
beau-frère le roi de Navarre. B combattit les 
Castillans dans l'armée de ce dernier, iorsqu'en 
1507 il fut tué d'un coup de lance sous les mnrs 
de Pampdune, siège de son premier diocèse. 

Ses mœurs étaient aussi dissolues que celles de 
de Lucrèce, sa soeur. Jamais il n'avait reculé de- 
vant aucun genre de violence ; ni la vertn , ni le 
rang, ni même la politique, n'avaient jamais dé- 
robé une victime à sa passion. Cependant ilfit sou- 
vent preuve de sobriété, et sacrifia quelquefois les 
plaisirs vulgaires à ceux de Tambition. Ainsi que 
sa sœur, il protégea les lettres, et trouva des pi- 
négyristes qui célébrèrent son génie comme sou 
goût. Son nom se prêtait trop aisément aux plus 
flatteuses allusions, pour que les orateurs do 
temps les lui eussent épargnées. Ils ont fait de ce 
nouveau César non-seulement un conquérant, 
mais un grand homme d'État. Maditavei lui a 
emprunté les principaux traits de son il Principe. 
[M. Matter, dans l'^nc. des g. du m.] 

GordoD, jilâxandre Fl «f le» itorpta.— ToMaari, yu^ 
dél dmca 4i raletMnoi 16S8, lo-V». - rië de C, Bt^ 
gia (ea aUeai.JiBerim» 1784, iD-fto. — MacUaTeL il Priff 
cipe. 

BORGIA ( Lucrèce) , princesse italienne , ri- 
Tait dans la dernière moitié du quinxième siècle. 
Elle était la sœur de César Borgia, et l'une des 
femmes les i^s renommées pour leur beauté et 
pour leurs désordres. Jeune encore, et disUngnée 
par son esprit autant que par ses grftces, die fbt 
fiancée à un seigneur aragonais, compatriote de 
son père; mais aussitôt que le cardinal Lensuoii 
fbt élevé au pontificat suprême, il rompît ee 



rit 



BORGIÀ 



714 



mariage (14tô)y et imtt » fine à im seigneur ita- 

Ifien, Jeta Sfona, qui n'appartenait toutefois à 
la paissante ftmilla de ce nom que par une ori- 
gine iDëgftime, étant petitrais naturel d'AlexaiH 
dre Sfona , entent natnrd Itn-mème. Le second 
époux de Locrèee lui eonvinf aussi peu que le 
premier avait conrenn à son père , et en 1497 
AleiaodreTI prononça la dissolution de ce ma- 
riage, pour donner sa fille à Alphonse d'Aragon, 
doc de Bisegfia, fils naturel du roi de Naples 
Alphonse n. Quand ce pontife s'allia arec Char- 
les vm pour la conquête du royaume de Naples, 
le duc de BlsegUa quitta sa fenune pour mieux 
appuyer le chef de sa maison ; mais Lucrèce , 
Dommée par son père gtwTemanfe de Spolète, 
i force de flatteries ramena bientôt le fligitif , 
qui paya de sa Tie l'abandon de sa femme et la 
désertion des faitérèts de son beau-père. As- 
sailli et laissé pour mort par des assassins , il 
lot étranglé dans son lit, quand on eut à cram- 
dre sa gnérison. Une alliance plus brillante pour 
sa fille et plus airantageuse pour lui-même se pré- 
senta au fténie du pape et à l'amour passionné 
qu'a aTalt pour ses enfants. Grftce aux progrès 
de sa puissance et de cdle de son fils César Bor- 
gia, fl pot marier Loerèoe à Alphonse d'Esté, 
fils d'HcKole, duc de Ferrare. Dans la Joie que 
M donna one union si hante, Alexandre YI, 
fdns qoe dans toute antre dreonstance, prodigua 
ses trésors ponr ordonner des fêtes à Rome, et 
annoooer au monde chrétien l'éléTstion de son 
eateit le pins chéri. Lucrèce Borgia se montra 
inregqae digne de sa hante fortune. Depuis long- 
temps initiée anx secrets de la politique italienne 
par la part que son père hiilaissait prendre dans 
les afl^Jres , Lucrèce, sans renoncer aux phûsirs, 
s'occupa désormais d'intérêts plus graves, vécut 
plos honnêtement, accorda aux lettres renais- 
santes une protection éclairée, et distingua sur- 
UwtBembo ( voy, ce nom), dont les flatteries n'ont 
pu atténuer les fontes delà fiUe d^Alexandre. La 
postérité cependant ne Ta pas, dans ses juge- 
ments, aussi loin que sont allés, dans leurs 
accusations, les contemporains de Lucrèce : die 
se reftise à croire aux reUtions incestueuses dont 
on accnsatt Alexandre YI et ses enfants. Plus la 
fomffle de Borgia prêtait aux soupçons et justifiait 
les haines, moins l'histoiredoit souscrire ayeuglé- 
ment aux uns on aux autres. On sait que M. Vic- 
tor Hugo a fut de Lucrèce Borgia le snjet d'un 
de ses drames les phis applaudis. [M. Matter , 
dans VBncy. des g. du m.] 

SotU, But. de ritaUê. 

BOBAIA (Boderic Lemuolo), Voy. Alexan- 
ME YI. ^ 

BOB«iA (Alexandre }, théologien italien, de 
la même fhmille que François , né à Velletri en 
1682, mort le 14 février 1764. Il était archevêque 
de Fmno, et a laissé : VUa di son Oeraldo ; Velle- 
tri, 1698, in-8»;— /s/oria délia chiesaecittà di 
Velletri, in quattro libri ; Nocera, 1723, hi-4»; 
—€oncUiiumprùviiiciale Firmanumann, 1726 \ 



Ferme, 1727, in4*; ^ une I1« du pape Be- 
noU Xiri, en latin; Rome, 1741 ; — des Lettres 
recueillies par Muratori, des ffcmélies, et quel- 
ques autres ouTrages. 

CaUUDl, D0 Eednia Fenuma. 

BOB6IA OU BOBJA ( François), poète espa- 
gnol, mort le 26 septembre 1658. Il fht l'un des 
derniers classiques de l'Espagne au dix-septième 
siède. Borgia, arrière-petit-fils du fameux psqiie 
Alexandre VI, descendant, par sa mère, de Fer^ 
dinand le Catholique, prince de Squillace, rice- 
roi du Pérou, fut non-seulement l'émule, mais 
le protecteur des gms de lettres de son temps» 
au moins de ceux qui respectaient les sages tra- 
ditions du siède précédent. Us n'hésitèrent point 
à le prodamer le prince des poètes d'Espagne; 
mais ce titre ne lui a pas été conserré par la pos- 
térité : elle lui a seulement reconnu de l'élégance , 
un goût pur et de la facilité. C'était encore beau- 
coup à l'époque où le faux bd esprit dé Gengora 
et de ses sectateurs, les cultorisles , g&tait et 
défigurait la littérature espagnole. Borgia cultiTa 
surtout les lettres, depuis son retour du Pérou 
(1621) jusqu'à sa mort (1658). Ses ouvrages sont : 
Obras en verso; Madrid, 1639 : c'est ce qu'il a 
fait de mieux; les chants de Rachd et de Jacob 
surtout ont beaucoup de charme; — Napoles 
recuperada par el rey Z>. Àlonzo ; Saragosse, 
1651, poème épique qui est, il faut le dire, un 
des plus médiocres entre les yingt-huit que pos- 
sède l'Espagne; — Oradones y medUadones 
de la vida de Jesu-^hristo , con otras dos 
tratados ; Bruxdles , 1661. [Eneyd, des gens 
du m.] 

Antonio, Bibliothèea hitpana noeo. 

BOR«iA (saint François db ). Voy. Fr4n- 
çois (saint), 

BORCiA (le cardfaial Etienne), théologien 
tallen , né à Velletri en 1731 , mort à Lyon eu 
1804. n annonça, jeune encore, de beaux talents, 
et reçut sa première éducation auprès de son 
oncle , archevêque de Ferme. Le goût qui do- 
mina dans les études de Stefano Ait cdui des 
antiquités, auqud il se livra avec tant de succès, 
qu'à l'Age de dix-neuf ans il put se faire recevoir 
à l'Académie de Cortone. La passion générale 
des antiquaires , cdle de recndllir des monu- 
ments , surtout des médailles et des manuscrits, 
Etienne Borgia l'eut à un haut degré, et bientôt 
il posséda un musée d'une grande richesse. Sa 
nomination, par Benoit XIV, aux fonctions de 
gouverneur de Bénévent , prit beaucoup de temps 
sur ses goûts les plus chers; mais elle lui per- 
mit de ployer un talent remarquable pour l'ad- 
ministration ; et bientôt un autre poste, cdui de 
secrétan*e de la congrégation de la Propagande ou 
des Missions étrangères, lui procura, par une 
correspondance étendue, le moyen de satisfiiire 
son brâdn de savoir et le désir d'augmenter ses 
belles collections. Rien ne put paralyser le zèle 
qu'il mettait à les enrichir. Quand Pie VI le 
nomma cardinal, et inspecteur général des En- 



7Î5 



BORGIA 



fants-Troi*v& , fl Introauîsît dans celte adlôninis- 
tration dès chahkeùietif& impôrtâiib. Lotsqùe, 
dand Tes circonsuiiicës fliffîcitës o(i se trouva 
Rome en 1797, en présence dé ta côû^ûftfe fran- 
çaise^ le même pape lu! confia là dictâtare en 
Id adjoignant deut cardinaux, IStëf^o Bor^a se 
dévoua pleinement à cette mission përfUensê, et 
sut longtemps comjjrîmer, d'une inâîii ferme, la 
fermentation qui régnait généraleniient dans les 
États dé l*ÉgIisé ; mais il ne perdit Jamais dé Tue 
ses occupaliods favorites. Le pape ayant quitté 
Rome en févHer 1798, aux approdlé's d*ude ré- 
rolution devéiiue inévitable , el le psAû popu- 
laire, appuyé sur la France, ajant proclainé la 
républiclue, Borglâ, chef du gouvernement, fiit 
ttH instant arrêté; mais blentdt on tdi rendit la 
liberté, et il en profita aussitôt pour suivre ses 
travaux d'affectioli. 11 alla d'aboW à Venise voir 
les gens de lettres, ensuite à Padoue fonder une 
sorte d'académie, enfin organiser à Valence, au- 
près de Pie VI, une espèce de propagande, et 
envoyer en AfKque et en Asie de nouveaux nils- 
slonnaSres chargés d*y porter lés prifadpeé de la 
religion et d'y recueillit des monuméfats. Le 
^uvernement pontifical ayant été rétabli à 
Rome en ISOd, par suite de la retraite dés Fran- 
çais, le nouveau pontife Pie Vn, iîtlî trouva 
toute Tadhiinistraâon dans le désordre, mit 
Etienne Borgia à la tété d'un éonsett écoiiomiïîtte 
doht les travailT embrassaient presque fous les 
intérêts matériels de l'État La science perdait de 
nouveau à ces honneurs dû cardinal; mais elle 
reprit des droits à son détouetnent lorsqu'en 
1801 il fut nommé recteur du Collège romain. 
Fatigué par d'immenses travaux, et dans un âge 
avancé , Etienne Borgia suivit son maître allant 
en France couronner le grand capitaine du siècle ; 
mais, surpris à Lyon pair une maladie grave, il 
mourut en celte ville en 1804. Son musée de 
Velletri, riche surtout en monuments égyptiens 
et indiens , était sa plus grande fortune. B avait 
vendu ses bijoux pour acheter des monuments, 
et sa vaisseÛe pour en faire imprimer la des- 
cription. C'était pourtant à peine sa propriété : 
c'était, pour ainsi du*e. ceUe des savants de 
tous les pays. ÂJler, Zoéga, GergJ, Paulin de 
Saint-Barthélémy, Heeren et plusieurs autres en 
ont profité, et en ont décrit les diverses parties. 
— Les mœurs du cardinal étaient aussi douces 
que son esprit était orné. 

Voici les titres de ses principaux ouvrages '• 
Monumento di papa diovanni XVÏ; Rome, 
1750; — Éreve istoria delV antica cit'tà di 
Tadino nelV Vmbria, 1751 ; — niotïa délia 
città di Benevento, 3 vol. în-4% 1763-1769; — 
Vaticana con/essio B. Pétri y chronologie^ 
tesHmoniis illustrata, 1776; — ïstoria del 
âominio temporale délia sede apostolicanetle 
Due-Siciîie, 1788. Une ancienne maK>emonde 
du musée de ce cardinal ^ gravée par les soins de 
CamiUe-Jean-Paul Borgia, neveu du cardinal, est 
connue dans l'histou'e de la géographie sous le 



kftlGNIS ^ 

Mih dé Mâ^èrkànÀè dU ct&dmàl hif^gia 
[ené. dëi ^,dufk.] 

I^anhd dé daiiit.Bài'l'tîineâ^y , ritiè iffné^ SUpk. 
Ktnnéf Rbitlëv im, tM<. ~ oMKfclltfKn, Ebffio (M 
ettrd. Stef. tarait Mb^ • taHf Id-^; - MWlB, ThtIA 
twr le cardinal Et, Borgia. 

* BORGIA ( Jérôme )i poète ifalien, issu à Na- 
ples d'un père c^péfQoi, mourut vers 1549. It 
vint h Rome sous Alexasclre Vl, lut évèque de 
Massa, et protégé par Lucrèce Borgia h cause de 
son talent poétique ; ear cette princesse avait elle- 
même le goût des lettres. Lucréee, à ^ Tod 
peut reprocher^ dit l'I^istorien de la lilléralore 
italienne^ outre la iadie de sa naissance, celle de 
ses moeurs^ du moins jpaMWt la première partie 
de sa jeunesse , devenue duchesse de Feirare, 
tint sa coiir avec autant de décence que de grâce, 
et se montra protectrice zélée des savants, des 

feus de lettres, el surtout des poètes. Ôa a de 
érôme Borgia : Carmina lyrièa et heroicai 

— Bisioria $uorum témporwn, en 20 vol. Le 
Bèctleil de ses pàésies a été imprimé à Rome 
en 1525. 

tiraboscBI, Storia délia Lett'er. ^<û- yil, â^aartie. - 
TDpffl. ÉibtloXècà :^apoC»àlid. - UgliéW, Kmaiacfa. 

— i^pMoipoit , jmtMiû i^fmaëèii Mumn: - c»- 

gnené, «iiMr» mUraimWlÊaMei t IV» p;tfc 

«BORaiANBLU (^Wn^ott )| pècle lUIieÉT 
vivait daM la prcuiàre maitié da 4 x-^iiritfèms 
siècle. £n tm ik renàpKMail dte teiW feflotinli 
à Fusignano. On a A ktt : Otmeari&.liKiMttàk 
note d'Orâssiû, îradottoç VeftîMv 1717; tf» le 
texte en regard ; -^iSeriMni é*Orëato,t^<iMi 
(in fefaiHf}w);Afooli, f7d0^lAV«ilisey4737; 

— ie JSpUtùl» <f SnMô^ irsdeàie ( in iersn 
rtnm); Veniw, 4784, 17375 — V àrte foUke 
d' Oraxio, trwMtas Vemse^ i7at; - Cpen 
(f Orozto; Yeatâ^ 1736; 

Paltoni , Bibliotheea dégii dwfori mUidà wigartir 
mU. — MauuohelH. SerUtoH d^Ilalia. 

^BOiiGiÂNi (Orosio), peintre roipaia, tI* 
vait dans la première momé du dixsepte 
siècle. Il apprit le dessin de son frère athé, Giu- 
lio; puis, étant allé en Espagne i il emprunta à 
son école le naturel et le coloris Terme et rigou- 
reux qui caractérisent ses portraits èl ses ta- 
bleaux. B s'était marié dans ce pay»; nais, après 
la mort de sa femme, qu'il ne conserva que deui 
années, il revint dans sa patrie, où il travania 
principalement pour les aml)assadears d'Es- 
pagne, et. pour un certain P. Augustinien, pro- 
curateur des PP. d'Espagne, qui lui fit obtenir 
la croix de chevalier de Tortlre du fcnrist de 
Portugal. Les intrigues, les calomnies dW d« 
ses rivaux, Gaspare Celio, étant prvenuesà le 
discréditer auprès de ses protecteur, Bor&iani 
en mourut de chagrin h l'âke de treate4MiitaBs, 
sous le pontificat dé tànl V. Son portrait, parf 
par lui-môme en 1630, Çait jMfftie de la coDec- 
tion iconographique de Florence. £• B— ''• 

OrlandI, Abbecedario, - Unrl, SttfHa ptttorica, 
^BOaGliiS (/.-i.), mécanicien piémonUis, 
né à Domo d^Ossola, au pied du Siraplon, ^ 
1780. Professeur de mécanique à runiverate 



7ti 



BORGNIS — BORGONA 



iis 



de Paris» û to^nbre de VAcè/SUxok des sdeoces 
de XoriBy il publia : JHctimnair0 4t méotmir 
que appliquée aux arts; Paris, i%23;-^ Traité 
complet de mécani^[ue appliquée au» arts; 
Paris, 18ia-lS20 ; — Théone de la mécanique 
usuelle; Paris, 1821; — Traité élémentaire 
de construction appRquée à rarehitectwre 
tuuelle; Paris, 1823. 

Qaérar<l , la France littérain. 

*B0Rf20 {JBasile\, poète et capadn italien, 
TÎyait dans la seconde moitié du dix-septième 
siècle, n laissa : Carmina plura heroica la- 
iina, et epigrammata de-Sanctis; Païenne, 
1643. 

MazzucheUl, Scrtttori d^Itatia. 

BOftGO lcharles)f ingénieur et théologien 
italien, né à Yicence en 1731 , mort en 1794. 
II entra chez les jésuites, et professa la théologie 
à Modène, dans plusieurs collèges de la société. 
A la suppression de la compagpûe de Jésus, il se 
voua à rétude des sciences, et continua de pren- 
dre part aux controverses religieuses. On a de 
loi : Analisi ed esame ragionaio délia di- 
fesa e délia /(yrtiJUtmone délie piax&e; Ye^ 
niae, 1777, in-4*' : l'auteur dédia cet ouTrage au 
rcM de Prusse Frédéric U, et reçut de ce prince 
un brevet de lieutenant-colonel honoraire du gé» 
nie; — Orazione in Iode di sant^ Ignatio de 
Lojola, detta in Reggio l'anno 1780; 3* édit; 
Turin, 1787, in-Ô"; — Memoria cattolica, ou- 
vrage condamné par la cour de Rome, et inséré 
dans les Aneddoti interessenti di storia e di 
criiica siUla memoria eattolica , 17^, in^S**; 

— Letlert ad un prelato romano^ 1789, in-a**; 

— quelques opuscules ascétiques indiqués dans 
la BiàliolhecaScriptorumsocietatis JeêUf sup^ 
piementa, du P. Cabaflero» t U, p. 14, et 
Appendix^p. 113. 

Afemoriê per gervirt alla Storia lêiteraria, «on. i7M. 

* BORGO ( Francesco m ), pdntre de l'école 
boTonaise, TÎymt au milieu du quinzième siècle. Il 
peignit pour l'égtise Saint-François de Rimiai 
une Flagellation, et Sigismond Malateskt, 
seigneur de Bimim, aux pieds de son patron, 
frescpie qu'il signa : Franciscus de Borgo^ 
MCCCCXLVJ.lA perspectiye, les idées et le ca- 
ractère dé ces peintures se rapprochent telle- 
ment du goût de Pietro deUa Francesca, qui iri- 
sait à cette époque, que Lanei croit pouvoir 
supposer que les deux maîtres ne font qu'un; il 
est plus probable que Francesco di Borgo fut 
élève ou ioiitateur du ftuneux peintre de Boigo 
San-Sepolcro. £. B^n, 

Laûxi. Storia piUoriea. ^ Maxxacb«Ui« CfUda di ai- 



» ett BDRftBff ( Ijuigi OâL ) , Mstorien 
ifaiten, vivait dans la première meitSé du sel- 
ziAme siècle. On conserve dans la bibliothèqne 
<le Saint-HIarè, à Venise, itt manuscrit composé 
par Louis dal Borgo, et eontenant une partie dé 
lUfetoire de cette r^pabli<)ue. Dal Borgo, qu'un 
décret publie de 1548 avait châtié de réd^er 
cette histoire, n'en a Ikfssé que iè& deux pre- 



miers livres, et la moitié du troisième. H passe 
pour être Tauteur d'une réponse au Bvre De 
Suàtmtttte, de Cardan. 

Ttrabosctal. Storia délia Lett. (tal. 

BOAttO ( Pierre ), mafhématitôen italien, vi- 
vait dans la dernière moitié du quinzième siècle. 
B était de Tenise. On a de loi ( tti vieux tan- 
gage) : Arfthmetica, la nobel opéra arithme- 
Fteff, ne la quai se trotta de tutte cose a mer- 
cetntiapertfnenti ; Venise, 1484, in-4** ; nouvelle 
édition revue et corrigée, 1491. 

MftuactaelH, SeriUoH d'itaiia, t« ff. p. ITU. 

&•■«• eu Ufmitvs (Pierre-Baptiste), his- 
torien et publidste itdien, vivait à Gènes dans 
la première moitié du dix-septième siècle. Il em- 
brassa la profession des armes, entra an service 
de la Suède, et se distingua par sa valeur pen- 
dant la guerre de trente ans, dont il écrivit This- 
toire. U l'intitula Commen^arti de Bello Sue- 
dco; Liège, 1633, ln-4'', avec fig.; Cologne, 
1841 et 1644, in-12; traduit en français par le 
sieur deMamrey; Paris, 1653. On a encore de 
Borgo : De Dominio strenïss^nx Ûenteensis 
reipublieas în mari Ligustico; Rome, 1641, 
hf^*" : Tliéodore de Grahvrinckel répondft fc ce 
livre par ses Maris liberi Vindicte; la Haye, 
165Î, in-4»; — De Dignifafe Genuensis reipu- 
bliem disceptatio; Rome, 1641, in'4''; Gênes, 
1646, in-fol. 

MauttCbelH, Serittori éPItalia. 

« BOtt«o (jPfouiSL), JuriseonsQlte et poète Ha- 
Ken, natif de Sienne, vivait dans la seconde moi- 
tié du dix-huHième siècle. Il était fils du cheva- 
lier Saladino del Borgo, devint chanome dans sa 
ville natale , chevalier de Sadnt-Étienne , et M 
l*un des plus renommés avocats de son temps. 
On a de loi : to Bérénice, dramma ; — * Trimfi 
d% Geffredo in Gerusalemme, componimento 
storieo poefieo /PIse, 1739;— il Matrimonio 
ai vendetta, tragédie en prose; Ptee, 1751.' 

MauodieUl. Sorittori drita9ia, 

B<»Biio ( ToMe DAL ) , poète et orateur ita- 
lien, vivait à Vérone dans le quknième siècle. Il 
se fiia auprès du priaee SIgismottd Malatesta, 
seigfeevr de Riuiitl, dont U éortvit liiieleire. 
Suivant Français Bntaro, denlRotfe était raml, 
oettoMstoire était écrite aveeitee rare ^légmee. 
Onoonsérva, daM ftosteurs MMîeClièqaes , des 
lettres et des harangues mamacrites composées 
pu ToMe dil Borgo. Cet écrivain eut «ne 
grande part à tai chronique des seigneun 4e 
Malatéeta, insérée dam le t. XLIV du raeueU de 
Oaittflsra, et intitalée Ckronicon dmMnorum 
di Maiaiestis^ auetore Marco Battalea AtU 
minensi, cmitnuaiore vero Tùbia VeronenH, 
nunc primum in lucem editum, et a P.-F.- 
J. Bôpt, Contareno, ord, Prseéicatorum, nota 
ifUitM^atum . 

Cal0§9rmm. -> IkabotcU, Jtorta daUs JMterdfiirii 
itaiia n a, 

* ttOReOGHON A 0UBOUA6O6NB (Juan de), 
. pemtre espagnol, mort vert 1433. H peignit l'his- 
^* toire et à fresque. En 1495 il décora une partie 



71» 



BORGOiNA — BORUAN^EDDYN 



du cloître de la cètbédraie de Tolède, n fut 
secondé dans ce traTaO par Alvar Ferez de Vil- 
lokk), qui partagea avec lui une somme mention- 
née par les archives de la ville. H peignit aussi 
yers la même époque, avec Alphonse Sancbez et 
Louis de Hedina, le théAtre de runirersité d'AJ- 
cala de Henares. De 1508 à 1510, il travailla dans 
la cathédrale de Tolède avec François d'Anvers» 
Ferdinand de Lincoln et d'antres artistes. H acheva 
avec François d'Anvers et Villoldo le maltre-au- 
teldela chapelle arabe. Vers 1511 il termina 
les Quinze passages de F Écriture sainte coro- 
meaoés par Bermguetti dans la salle capito- 
laire de la saison d'hiver. H travailla aussi à 
AvOa. Revenu à Tolède, il peignit à fresque, dans 
la chapelle arabe, la Conquête tTOrun, Il décora 
également de fresques la librairie de la cathé- 
drale, en compagnie avec Copin. Enfin, fl fit des 
dessins pour le tabernacle que devait etécuter 
Henri dUrfé. H excella surtout dans le jeo des 
draperies et dans la couleur. 

QalUet, DUtUmnairê du i^ctafru upoçnoii, 
* BOEeocHOfra ( Am^ogio ), célèbre pein- 
tre de l'école milanaise, né à Fossano dans la 
seconde moitié du quinzième siècle, vivait en- 
core en 1535. On ne sait au juste quel fut son 
maître, les historiens le faisant sortir des écoles 
du Foppa, du Zenale, de Donato da Montorfano, 
et de plusieurs autres. Quoi qull en soit, il pa- 
rait que Borgognone était déjà habile quand le 
Vinci vint à Milan; et comme on ne connaît de 
lui aucune peinture antérieure à 1490, il est im- 
possible de savoir quelle influence put exercer 
sur lui le grand artiste florentin. Sa manière est 
encore ancienne; les formes grêles des jambes et 
des mains, la sécheresse des draperies, indiquent 
l'époque où l'artiste était né ; mais ses tètes, jeu- 
nes, belles, variées, pleines de grftce et de vérité, 
annoncent un maître digne d'ouvrir le siècle des 
chefs-d'cBuvre. Les ouvrages de Borgognone sont 
nombreux à Milan ; je citerai seulement la Vierge 
et plusieurs Anges, fresque à Santa-Maria de 
Servi, la Nativité de J.-C.^ à Santa-Maiia, 
presso Sau-CelBO ; à San-Eusiorgio, la Viergeen- 
tre saint Jacques et saint Henri; à Saint-Am- 
hMÊseylaJHsputeavec les docteurs, et un Christ 
ressuscité debout entre deux anges, qu'on a 
cm longtemps être de Bemardiuo Luini; enfin, 
à l'abside de Saint-SimpUden , une admirable 
fresque, le Couronnement de la Vierge. An 
mnsée de Breraest une Assomption, grande 
composition naïve et bizarre tout à la fois, où 
les tètes sont d'un beau caractère, en même 
tODops que le soin des détails est porté jusqu'à la 
minutie des petits Flamands. Mentionnons en 
terminant un des meSIleurs ouvrages du maître, 
celui qui orne l'éf^se paroissiale de Cremeno 
dans le Valsassina, la Vierge et huit saints. Il 
suflira, pour faire apprécier cette peinture, de 
dire qu'elle a été attribuée à Luini jusqu'au jour 
où on 7 a découvert l'inscription : a. borgochomb 
r. Hoxxxv. E. B— H. 



7% 



UdxI. 5toria pMorieo. V-TloonU INMMMrM.^Vtar- 
dot, Mmtées de TAiro^» PIroTaBo, Cmédm di MUau. 

BOMOHDio (le P. Horace). V&gez mjb- 
«miDio. 

«BOBfiOHEORB Foyas BBEGOnOMl. 

*BOB68DOBPF (Emest-Fréderic),iû^bnm 
allemand, vivait dans la première moitté du dix. 
huitième siècle. On a de lui : UnûbenoindUeks 
Festung (la Forteresse imprenable ); Ufan, istt; 
^ Àcademia /ortificatoria Vienne, 16M; 
— Neu triumphirende Fortification ( Nout elle 
fortification triomphante ; Vienne, 1708; — fbr- 
t^fication: Augsbourg, 1714 : cet ouvrage panlt 
différer des préoédeifts. 
Adeluog,nppL à iOeher, jâUçÊm. Gelekrtm'LexkKL 
BOE6T ( Henri Van der ), peintre flamand, 
né à Bruxelles en 1583. H n'avait encore que 
trois ans lorsque la guerre qui désolait sa patrie 
força son père à s'expatrier, et le jeune Vaa 
der Borgt le suivit en Allemagne. Il manifesta de 
bonne heure un goût prononcé pour la peinlme, 
qu'A étudia à l'école de Gilles Van Valkenborg. 
H 7 fit de rapides progrès , alla se perfectionner 
à Rome , d'où il se rendit à Frankenthal , et se 
trouva à Francfort-sur-le-Mein en 1 627. Il juigpajt 
à son talent comme peintre^ des connaissances 
archéologiques qui lui acquirent la Menvdlhmce 
du célèbre Howard , comte d'Arundel, à qui les 
marbres de Paros ont emprunté leur moderne 
dénomination. — Un autre peintre, Pierre 
Van der Borgt , né à Bruxelles en 1625 , s'est 
distingué comme paysagiste. 

Descanps, y ici de* Peintret fiaaMnds. 

BOEBAH-BDDTir ( Ibrahim ), surnommé ^a- 
cai, polygraphe arabe, vivait dans la deraièrc 
moitié du quinzième siècle. On a de lui : un 
Traité des Usages et des Maximes des anciens 
philosophes; — une Biographie des Hommes 
célèbres; — les Amours de Medjnoun et Ltnla, 
roman en prose et en vers : cet ouvrage inédit se 
trouve en manuscrit à la Bibliothèque impérialcdo 
Paris et à celle de l'Escurial. 
Casiri, Bibliotheca histortca arabica Bsettriaiis. 

BOEHAir-BDDTir, sumommé Zemoudjg, 
auteur didactique arabe, vivait dans la deraière 
moitié du treizième siècle de notre ère. On a 
de lui : Taalym almotéalHm thargq altéal- 
lonm ( Avis aux étudiants sur la manière d'é- 
tudier ). n en existe, à la Bibliothèque impé- 
riale, trois exemplaires sons lesn** 515, 516, 570; 
un manuscrit, sous len** 176, contient lecoro- 
m^taire de cet ouvrage, composé par Ibn-ls- 
maêl, vers l'an 1591 de l'ère chrétienne. Abd- 
Almadjid a donné une traduction turque des 
Taalym almotéallim, dont nous avons dênx 
traductions latines : l'une, par Abraham Ecbel- 
lensis, est intitulée Semita sapientix, sive ad 
scientias comparandas methodus; Paris» 1 546; 
l'autre , par Fréd. Rostgard , aidé du maixwite 
syrien Joseph Banèse, a pour titre : Enchiri- 
dion studiosi, arabiceconscriptumaHorUan- 
eddino Alzernouchi; Utrecht, 1709. 
D'Herbelot, Bibliothèque OrUwtale, 



721 



HOfUE 



7A 



* BOHiB {Jean^FrançeU m), médecin fran- 
çais, uatif du Béarn, vivait dans la première 
moitié da dix-huitième siècle. On de lui : la Re- 
cherche des eaux minérales de Cauterets, avec 
la manière â^enuser; Tarbes, 1714. 

Carrère. Bibliothèque dt la médeeiiÊê^'-É\oj,Diction- 
wUre hUL de la médecine. 

"^BOEiB (Pierre-Rose-Ursule Dumoolin), 
ëTèque nommé d'Acanthe, vicaire apostolique 
du Tong-King occidental, martyr, néàBeynat, 
diocèse de Tulle, le 20 février 1808, mort le 24 no- 
vembre 1838. Dès sa plus tendre enfance, son 
goût prononcé pour les cérémonies de TÉglise, 
son attention extraordinaire aux instructions re- 
ligieuses, une piété peu commune, semblaient an- 
noncer quil entrerait un jour dans le sacerdoce. 
A TAge de quinze ans, ses parents renvoyèrent 
au petit séminaire de Servières. Inspiré par la 
leciure des Annales que publie la Société de la 
PnqpagjBtîon de la foi chez les infidèles, il résolut 
dès lors de se dévouer à Toeuvre sublime des Mis- 
sions étrangères. Ce fut avec cette ferme résolution 
qa*il entra d*abord an séminaire de TuUe, d'où il 
se rendit ensuite à Paris au séminaire des Mis- 
sions étrangères. H y resta treize mois, édifiant 
chacun par ses vertus et son humilité. Trop jeune 
pour recevoir la prêtrise en terminant ses cours, 
Tabbé Borie devait partir pour les missions, et 
pendant le voyage être ordonné à Pondicbéry. n 
avait été reçu diacre dans la chapelle de Saint- 
Sulpice par MB l'archevêque de Bourges, le 
27 mars 1830. Comme il était an Havre, on hd 
expédia une dispense d'ftge récemment arrivée, 
et Tordre de se rendre à Bayeux pour y être or- 
donné prêtre. Aussitôt la prêtrise reçue, 11 revint 
au Havre, d'oà il partit pour se rendre à Macao, 
dans la procure des prêtres iVançais. 

n y arriva le 15 juillet. Mais lui restait en- 
core cent cinquante lieues à parcourir avant de 
parvenir au Tong-King, quil devait évangéliser. 
En outre, des circonstances impérieuses vinrent 
pendant quelque temps enchaîner son zèle. De- 
puis une année , malgré la proximité des lieux, 
le procureur de UacBù n'avait aucune nouvelle 
de la mission de cette province. Le caractère 
bien eonnu du roi de ces contrées rendait pro- 
bable une persécution, et Ton regardait comme 
téméraire de tenter des périls qui neserriraient 
pas la caose de Dieu. Les nouvelles arrivèrent 
enfin; mais, cmnme on l'avait pressenti, elles 
étaient aiW^tntes. L*abbé Borie et ses ooUègnes 
n'en fiurent que plus empressés à voler aux lieux 
où les événements rendaient leur présence plus 
nécessaire. Après bien des dangers, surtout au 
passage des douanes, où s'exerçât la phis rigon- 
rense surveillance pour empêcher rentrée des 
missionnaires, fls arrivèrent à Sal-Gon, capitalede 
la basse Cochinchine, d'où , à force de patience 
et de précautions. Us purent enfingsgner le Tong- 
King. L'abbé Borie était convaincu qu'il y verse- 
rait son sang; car il avait dit à plusieurs de ses 
amis, qui craignaient pour lui tant de périls : 



<c Ce sera bientêt ftU de moi; ma haole talUe me 
« fera aisément reconnaître. Je suis trop long; 
u on me raccourcira. » — A peine arrivé au 
Tong-King, il se familiarisa avec la langue, les 
usages et le caractère des indigènes avec une 
telle ladlité, qu'il segagna le cœur de tons les An- 
namites. Il avait d^à acquis assez d'expérience 
pour s'aventurer seul dans le pays, lorsque parut 
l'édlt de persécution du 6 janvier 1833. Dès lors 
commença pour l'abbé Borie une vie de souffran- 
ces et de privations. Obligé de se cacher de mai- 
sons en maisons, de se confier à la fidélité de quel- 
ques chrétiens; forcé parfois d'implorer la géné- 
rosité de païens, ou même de se réfugier dans 
les bois, pendant ce temps d'épreuves et de mi- 
sères; jaôoais sa confiance dans le Seigneur ne 
l'abandonna. Aussi, quoiqu'il jfùt à peine depuis 
un an dans la mission^ ses supérieurs le jugè- 
rent-ils propre à conduire un district de vingt 
mille Ames qui se trouvait sans prêtres euro- 
péens, n partit aussitôt pour ce district, et y ar- 
riva sans qu'on pût comprendre comment 11 avait 
échappé aux dangers du voyage. Là commença 
pour lui une nouvelle série de misères. Pour 
échapper aux poursuites incessantes des man- 
darins, il se vit de nouveau forcé de se cacher, 
exposé à chaque instant aux dénonciations, 
dont il faillit pins d'une fois être victime. Un 
apostat le vendit pour quelques pièces de mon- 
naie; mais il fut sauvé par un riche païen, qui 
le cacha dans sa maison. A toutes les souiTrances 
de la persécution vint se joindre un délabrement 
de santé tel , qu'en 1834 il crut sa fin prochaine. 
Mais il était réservé pour une mort plus glo- 
rieuse. La santé lui revinti'année suivante, et il en 
profita pour visiter en 1836 toutes les communes 
chrétiennes de son vaste district, même celles 
des montagnes, qui avaient, à cause de leur iach 
lement, peu souffert de la persécution. Pour y 
arriver il lui fallut fiiire dlmmeoses détours, 
travoser des pays sauvages, peuplés de tigres, 
d'éléphants, et coupés de précipices inabordables. 
Sa foi lui fit surmonter tous les obstacles ; elle fit 
plus : elle lui fit concevoir le hardi projet de se 
présenter à la cour, et d'entreprendre devant 
le roi une apologie de la religkm chrétienne. 
C'était aller au-devant de la mort U fallut renon- 
cer à ce projet, devant la défense formelle que 
lui en firent ses supérieurs. 

L'abbé Borie résolut alors d'aller porter la 
lumière de l'Évangile au peuple de Laos; mais 
la nouvelle de sa nomination à l'épisoopat d'A- 
canthe l'empêcha de mettre à exécution ce nou- 
veau projet. Dès lors il ne songea plus qu'à 
l'exercice de son ministère, malgré les édits qui 
se succédaient avec une violence tov^ours erois- 
sante. Dénoncé de nouveau , l'abbé Borie dut re- 
commencer une vie misérable, errant çà et là, 
se cachant le Jour, ne sortant que la nuit pour 
continuer sa sainte et admirable mission. Enfin , 
le 31 juillet 1838, il tomba entre les mains des 
païens lancés à sa poursuite. A la nouvelle de 



in 



BORIE - BORKHAUSEN 



72 i 



son arréStaM<AI; ttà dé ses jénties éftres «oooahit 
se ntter Mi-mémé entre les nuto de la Justice, 
pour pattâgct le tort de son ittattre. Conduits 
tooslesdetix àDlem-Plmc,ilsy furent rcjcrfnts 
par les ^és t^lem et Ktioà, pmes indigènes. 
Daûs lés ttomïrfeûx Infenrogatolfés «(u'ils eurent 
à subir, tis iftontfèrent tous ttttèéoustauoeetnne 
rmùm t^e tes s«p^l!eés tnètne ne pweAi ébran- 
ler. L*&bbé Bt>rte leur dottudt dès ^étoptés 
dMh eouraee tel , (ffie ses Ju^éS ihèMe fie puretft 
liit dtssimtuèr f estiiâe <rt h piflé qtfîl leur inspi- 
rait. « VraitttôttT, bd dit run d^eut, Vous êtes un 
« dodenr lettré d^ÈuMpe. et uofi pas un tnaftre 
« d^ religion, u C'était le titré le plus' honorifique 
et te plus flattétir que lé tnandarttt pât tfoimer 
à TabbéBôrfe. Aussi, une Ibis les tbterrogfttofres 
tértuinés, tôns que les Jn^ eussent pu obtenir 
de rmé Boite uti sétil nmn des vOlâge^ et des 
personnes mil ravalent si longtemps dérobé aux 
poursuite^ des mandatlns, fbrent-fis tous traités 
avec égard pendant les quatre tuols que dura 
leur déteùtfoii. Le ^4 no^embt^, arriva la rati- 
fication du jugement qui condsïnnâit l'abbé 
Borie à àvofr la tété trancbée ; les deut prê- 
tres, à être étràbglës ; et le Catéchiste Pierre tu, 
à subir une prison perpétuelle, te Jour lAêrne, la 
sentence fbt exécutée. Le supplice des deux prê- 
tres annamites fût prompt, celui de l'abbé Borie 
fût affreux. L'estime et Ift Téftération quil s^était 
atlJ^s fîdsait que persotme ne voulait trem^^er 
ses mains dans son Sang. Le soldat auquel on 
imposa cet ordre s^étant enivré pour s*étottrdir, 
fut obligé de s^ reprendre jusqu à Sept tbis pour 
achever cette œuvre de sang. Ses os religieuse- 
roent recueillis reposent maintenant dans la cha- 
pdle des Missions étrangères à Paris. 

Alfred t). 

Tu àe Inoûseitmeur B(fHi. tîeàii^e apôstoniptè du 
ybwy-aihy ^t U Ù M M , |»ar .... i^ ta)«» 

•n«B-€A«Mttt IJéaM)^ joHsoottilIte 
ihnçais, Éioit à tSâriit «a i«05. a M àêpm k 
la eiNit«Mkn, olifliolftliiMrtdsbMiisXYf 
SMS KppiA «t «MIS sunM. Wêw^ en «Misaloii 
dins les Mpti^ftouis du Ofenl et delà Lusètre, 
il j signaiii wmiMè pttr des ««^ q^ fè flrsnt 
démmo» * la oMveiiiién «oaMM Ifmililèuf de 
Oan^sr. fl fit sigàiAé MIMne l'Mi des ftts^alMrs 
deiarévolie qà,M^A)«l 1795, eattsahitiiort 
de Féraud, et il ne dilC oeU «État tfu'à rémuistiii 
pfoflODOée p0Mr loiis Rs flcifcs révoRnoMMircis. 
Il 6bllÉt, après le 18 iNPuMMdiife, une pinoe de Jv^ 
an tribunal île Ce^^iuie^, mêSH MceHserva œ poMé 
çue pen de leiilips. 

^têgrmpkte. Êm Cêmtêmpétati». - màlê^ âêi amb- 
téiÊMoraint, 

BORiES (Jean-François-LinUs Lsouag-)) 
chef de la canspîration militaire dite 4ê ia Mo- 
cM2e,néàVUlefraBciie(ATeyrQn)eB 179^iBMt 
à Parisie 20 septembre 1822. Il était eo iS2i ser- 
gent dans le AS*" de Vi^pe ; et sob îmaginatiM s'é- 
tànt exaltée à la leetora desiâJiiMrfef de te rè^. 
bîlgue française^ H se fit recevoir dans um 
Tente de earbonari avec trois de ses camarades , 



Râoulx , Goubin et Gommiers. Arrêtés tous les 
quatre eti 1S22, à la Rochelle, oii leur régtoKDt 
était en garnison, ils Airent transférés à PaHs, où 
se fit leur procès, t'accusatîoii fut soutoiae par 
le procureur général Mardiangy. Les quatre ser- 
gents, accusés d*avotr voulu renverser le gDu- 
vemement, furent condamnés k mort. Bories s'ef- 
força d'attirer sur lui seul toute la sévérité des 
lois : « Messieurs les jurés, s*écria-t-il, M. Tavocat- 
K général n*a cessé de me représenter comme k 
R chef du complot... Eh bien, j'accepte ! beurenx 
« si ma fête, en roulant sut réchafaud, |)cnt 
« sauver celle de mes camarades! » Tout fui 
inutile. Les quatre sergents dirent exécutés, A 
cinq heures du soir, sur U place de Grève. It< 
montèrent sur féchâfoud, s'embrassèrent, et 
tombèrent en criant : Vive ta liberté! 

Le Bas. tfieWnmatte eneyetopédique de ta Ptemte. - 
Btdçr^hlê deê Càétfmp&twm. 

*wmiwK\ ( Antoine) f anliqiniré et plMunns- 
cien {talfen, vhralt à Rome dm» h seconde moi- 
tië du dix>4MiMeiB« slède. Il s'occupa beaucoup 
des antiqaitésde so» payt.On â delul : C?#l/sc- 
tanéaAntiqvuatnm tktMmftrumifwaàeiirtmn 
td»uti8 «nm iiteuas m « KoiuiphHn tema 
nma illUêtratOM «tMtel , etc. ; Romeu 173S. 

Manuchtm. SeHtUH drttmUm, *-S«t, ÙnammUHm 
tUtrariMM^ VI. 4M. 

Boa» coDOUirop. Koy. Gobookop. 

BOAJOiff (CAaWes-f mmaffiM/), juriacoûsuite 
français, né «n i«33 à Po»lHle'VaiiK,eD Bresse; 
mort à Paris le 4 nai 1601, Il avaH oonça le 
projet de réunir en un corps d'ouvra^s toutes 
les déciaions de droit sur les Biatièns les ph» 
importantes f plusieurs des traités qui Eusaicot 
partie de ce grand travail ont été puiiliés sépa- 
rément Parmi ses autres ouvrages de «troit, ou 
cite sen TraUé des t^oes dejudicatun, Pa- 
ris» I682>et l'abrégé qu'il publia» ea pn ¥oluno 
ishk% des 6 ▼otamea in-iol. du Recueil des acUt 
d% tierce de France^ par Jeaa Le^entil. U a 
Joint ÀoetteesHedioiides ménsoiras historiques 
trè»-corie«x sur Isa édita de pacîfioation, et le 
texte da cas édils. Bofîon éteiC bon musicieB; 
on hii doit méma nu ettrien Traité delew»- 
sêtttp avne daa planches «t dw airs aanposés 
pour cet iMÉnmiant; hym, l€74, in-fel. On doit 
€eÊ00^k%mjm''€9mpila^»mdmdroàremaiet 
duétoUfrcmpÊiéÊ et du dreU cmiem^ «uxem- 
meâés à tnê9§e d^àptésentf Paris» t67fiyii^l)> 
--^ A» eUpUtés ieeupetelie», eéUeiUrmié 
de femperew^ dm reiy etc.) Paria, 16â3 ci 

•a*Kii40SBit {Meurice-BaUhasar) , na- 
twiliste atiemand, né à Giesscn en 1760, mort 
à DariMtadten 1806. R était employé k la direc- 
tion des eanx el forêts* reçut le titre de oon- 
seitter dneali et se tivra, dans son domaine d'Ar- 
haUgea, à l'étude de U loologie et de la boia- 
niqne. On a de lui : ffeiurgescbichie der Eu- 
reptâichen, SdèmeUerlinge, nach systemaii' 
icher Ordnung ( Histoire natureRè des papiDooi 



725 

d^£uropeyciaBsé&sys4émali)piemèiitU ÈrancfàH, 
17««-1794, 5 vol. in-8*4 — Vèrsuch ei^ér Èf-- 
klpunf/der »oologisehen ferminoUffU, eKL 
( fisMÎ d'une ex|)lioatioD de ierminolofîé loolo- 
gk}ue){ ibi(L, 1790,» in-S*» j — tersuck ^nef 
tvrstiôtanischen BesohrtÙmng, etc. (Ës^ 
d'une descriptioii des art)re9 forestiers qui 
craifiseqidaniiepayftâeliésse-bartnstadt, etc.); 
i^d^ 17% ih-S'*; — feniamerl àisposiîiohxs 
planiarum Germaniœ semin^erarum, secûn- 
dum novàbi foethêdum, e staminum situ d 
prffportUnsie^ cum charatiierihis generum es- 
seniiaiibmi Damstadt, l'7d3, in-^"^; If^ranct, 
lAll^ io-r ; l'auteur adopte la méthude cletïle- 
d^Ucilp îonclée sur ï'insertion dès ébmiiiès; — 
ÉBtanUches Wàrterbuch (DictionnàSre de 
Botanique}'; ibid., 1797, ii-8»; — Téulsche 
Fauna (Favne d'Allemagne); j^ranc/'., 17dt, 
iii-«*i— The&retisch'prahtisches Hanâbuch 
der Fprstboêanik und Forsttechnoiogiè { Ma- 
nuel de Botanique forestière); Giessen, 1800- 
1803, 2 vol, in-8* ;—Joannis mïïerilllusf ratio 
s^stemàtis 9ean^is Linn^ , âenuo èàlta, re- 
visa ac hanslaiione germanica compléta; 
Fraudf., 1804, in-foi.; — IHe Pjlaumen (les 
I^runes); Darmstadt, 1804-1^05, m-8'^. Borkhàu- 
sen a publié, en outre, uû grand nombre d'arti- 
cles ioolofdf ueset botaniques dans fe Rheinische 
Maganini^e journal derEntorhotogie, eldans 
le Magasin fur Bota^tk ds komer, fit. 

*»oÉÊikmbo (iHiMeu)^ avrant juriseûii- 
Mte«tlMb]o0ieBitaieri> wM^aMlafranike 
moitié du dn-teitiène toièole« fl se fendii en 
AHenagne-aivee JeÉB4%lli|l|le AaiviiB»Fet y «m- 
iMEaaeâfa eoÉnranieli i at h é i iê iwe . ùm adeloi : 
M »movo TesHanaO» «on «Wima yW€> éai 
greoù traâ^Uo^ firlanga^ 17U. 

lUnuiiieUl, iéfMOri A'IttM^ - nHooi, MiMatêt» 
degli Jmtori ofdicki volgarizsaU. 

BeAbAWB (£dawnd)^ médecin et tiistorieit 
iitenidi&av imui c» 168». Il étudia à Dublin et à 
UBffétsf ed il «e £t leoeYoir docteur en 1660 , et 
s'établit à Chester pour se livrer à la pratique 
de Vart médical. Qn a de lui : Latham Spaw in 
Lancùshirey mth semé remarkaàie eases and 
cures ^ected by it (lëA Eaùk gazeiuse^ dà^s le 
Lancashire, avec qè^qvxes'cas de geériwA re- 
marquables, etc.)^ ïiond., 1670, in-S''; — the 
Réduction of IretahS to the crotxm xtf En- 
gland, etc. ; Lond.» Xt>75, tûi-B*; — the &siory 
qfthe exécrable Msh rébellion^ traeedfrom 
tnany preceàing dcU, to 'thé (franâ éruption, 
octobre 23 1641, &n'& hene^B ptirmêd to the 
act of settlemeni^ 16714 toni., iiWO, in-fol. 

BOELASB (ffliïtlàiiffie) , loattirralfete ttfij^ais. 
Dé en 1690 à Pendeen, dans 4e Comomilles , 
mort le 31 aott itTl ïl ëRtdIa Xti théologie à 
Oxford, devint yicah« de ta paroîMe de ea ville 
naftale, et consacra tous ses loisirs à Téfudede 
l'histoire naturelle. Il déposa des collections de 



BORKHÂllSÈti — B0R9 



7iè 



fossnes et d*Mrtiqu«!à dans h Musée AAiMéen 
d'Oifotd, et là t$6de(êi^i^ deLoiidres Fadmlt 

pbndajicé trteràdivë âv«e Pope, dôhlii Ml'ainL 
OA à dé ftoilasé i inft^Nes hmohaa ^ùMl 
mbHû^éntaî ^iflètountp ofCotimM; <M., 
1754 , itt-fol. ; Lbud., 1769, fo-Tol. ; -^ O^lttM- 
tibns àfthë aneiiBHt and présent était oftbe 
Istàhas of^itly, nïïâ the& împoriàhee to thê 
tradè qfGreni SHmn, ilfA, tt-4*»; — Neh 
titrai hiÈtoty cft&htèm&lli Oxfotfl, 1756^ I»- 
fol. ; — un gradd tfombt^ de mémoires, fménîs 
dâhs teè Phitosoph. TransOift. de 1750 à i7n. 
Blc^aphta BritOiMâà. 

^iBDELtnt {ûuittaûiHê) , juriscoAsulte et 
poète flamand, né à Gand vers 1&35. n j devint 
avocat, et publia : ùesntden îf^rtn uyt den 
ouâen Testafnent (ftgnreslSréésderAncienTW- 
fament), 1557; — Gesneden fifu&en ugt den 
meutten Testameht ( FlgUTcs tirtcd do Nouveau 
Testament) , 1557 ; -^ Excellente Ft^ren uyt 
den oppersten poêle ûûidius (Figures tirttes du 
poète Ovide), 1557. 

Sweert, Athena Belgicm. 

BORMÂillr. Voy. iSmttfAKîf. 

BORMASttiftrs ( Antoine), Mstorfeu proba- 
blement italien. Vivait dans là première moitié 
du dix-huitième siècle. H éus^^na teft langues 
à Vienne, et pubTTa : Relation historique de la 
ville de Vienne, ^ françaiset en italien; Tiefine^ 
17i5. 

Vogcl, BibHotheca Juàtriaca. 

BOBit (Bertrah ou Berttmd) , cétehre trou- 
badour et guerrier du douzième siède , naquit 
au ch&tcau de Hauteford en Périgord. La date 
de sa naissance n'est p^ connue d'une manière 
exacte; mais on Te voTt paraître sur la «cène po- 
Iftîquè vers Ï185, et jouer uû rôle Hnportant 
dans les ^énemënts qui filaient fldors ràttèmtion 
de l'Europe, il de&cendàft en ligne directe des 
anciens comtes ^e Itadtefbrd , seigneurs de la- 
tour et Terrassott , qûî jadis avalent tenn leurs 
terres en franc-aïeu. D'après une ancSenne chro- 
nique, \in des aïeux de Bertran de Borh , leeomte 
Guy, était, au cbmmèftcemeirt du ontîèm» 8?ècle, 
on des princes les pluà renommés du pays h- 
mosin. 

Bêiiran de Bom Joiia un rftie des ïfltfe aettfs 
dans la ^errè que Henti ïl, roi d'Angleterre, 
soutint contre ses enfants, et dans les qucrcHes 
particulières de ces princes. En 1185, ïtenri, le 
plus jeune des fils de fleuri H, disputât la «m-* 
veraineté du duché d'Aquîtafne à soh frère Ri- 
chard, comte du Poitou, qui par ta imite M 
appelé Richard Cœur-de-tlon. Ces guerres, qui 
intéressaient le pays d'Aquitaine, devaient offrir 
4e puissants aliments à la belliqueuse activité de 
Bertran de Bom. 11 se prononça pour le prince 
flenri, et, pour soutenir cette cause, ïî org^sa 
une iMM â88priacip«» MigMors d'AquitaîBe. 
Dan«i «h^érte «wçwié * éètte MouiiA, te 
chevalier troubadour nomme chacun déS OMdè^ 



7«7- 



BORN 



7SS 



dérés, «t eicil» leur zèle par son proiNre eothoii- 

siaâme : « Puisque Veutadour et Comboniy 

Ségur et Xuremief Bloofort et Gordon, ont fiût 
ligue avec Périgord ; puisque les bourgs des 
environs se retranchent et rèlèyent leurs mu- 
railles, il me plaît d*affermir leur résolution par 
un sirvente. Quelle gloire tous allez acquérir, 
Puygoilon, CUrensac etAstier! Pour moi , on 
m'offrirait une couronne, que je ne me détache- 
rais pas de cette ligue. Xurenne et Angouieme 
sont:pour nous de puissants appuis. Si Beran, 
Gévaudan, Armagnac, Xartas, nous portent se- 
cours, le comte Richard aura fort à faire; le 
brave Henri peut rester à Bordeaux. Nous por- 
terons jusque dans le Poitou nos bannières dé- 
ployées (1) ! » 

Cette guerre se termina à l'avantage de Ri- 
chard. La Ugue dont le guerrier-poëte était T&me 
dut forcément se dissoudre, et lui-même , aban- 
donné de ses confédérés, se trouva seul aux prises 
avec Richard. La lutte ne pouvait être longue; 
le chAteau de Hautefort ftit pris après une courte 
défense, et reçut garnison. Les deux adversaires 
en vinrent cependant h nne réconciliation; et 
Bertran, remis en possession de son château , 
adressa à son nouveau suzerain un sirvente qui 
est à la fois une sorte de pièce diplomatique , une 
adroite flatterie pour son vainqueur, et une sa- 
tire amèrecontre les seigneurs qui Tavaient aban- 
donné. « . . . . Vers moi se sont parjurés trois 
barons , et le quatrième de la vicomte de Li- 
moges, et les deux bien peignés Périgordins, et 
les trois comtes insensés de l'Angoumoiâ, et tant 
d'autres, etc... Si le comte (Richard) est gé- 
néreux pour moi, et non avare, bien serai zélé 
pour lui et pour ses affaires, et fidèle comme 
l'argent fin. Que le prince suive l'instinct que suit 
la mer : lorsqu'il y tombe quelque objet de prix, 
elle consent à le garder dans son sein; mais ce 
qui ne lui est pas à profit, elle le rejette sur le 
sable. Aussi est-il digne, d'un baron de savoir 

faire grAce, et s'il prend, de donner ensuite 

Dans une antique église de Saint-Marcel m'a- 
vaient juré certains seigneurs, sur le missel, qu'ils 
me donneraient leur foi , et ne feraient pas de 
paix sans moi; et, dqwis, ne m'ont tenu pa- 
role (2). » 

Désormais attaché à la cause de Ridiard, Ber- 
tran de Bom fut le inremier à prendre parti dans 
la guerre que les enfants de Henri n entreprirent 
contre leur père. Pendant cette guerre, le jeune 
prince Henri mourut ; cet événement donna lieu 
à un sirvente dans lequel le troubadour d'Aqui- 
taine dépouille un moment sa rudesse native, et 
chante, sur unton mélancolique et éloquent tout 
à la fois, les qualités du prince qui avait été son 
ami : « Si tous les pleurs et les demis, et les 
douleura et les regrets, et les maux de ce triste 
siècle, étaient réunis, ils sembleraient trop légers 

(1) lUywMard, Cktméê$ poéUttémTlVÊémaomn, L IV. 
(«) R«yMMra, CkotB 4m pMW#f dm Tnmbmdom-i^ 



au prix de la mort dn jame prince aiH;^* 
dont la perte afOige le niérite et rhonneur, et 
couvre d'un voile obscur le monde, privé de 
joie et plein de douleur. Tristes et dolents sont 
demeoiés les braves soldats, les troubadours ^ 
les jongleurs avenants ; ils ont dans la mort une 
cruelle ennemie, car eOe leur enlève le Jeune roi 
anglais, par qui les plus généreux sffloWaîent 
avares. Jamais pour un tel mal fl n'y aura assa 

de tristesse et de pleurs De ce tiède lAche et 

plein de trouble si l'amour s'en va, je tiens la 
joie pour mensongère; car il n'est rien qui ne' 
tourne en souffrance. Tous les jours vous verrez 
qu'aujourd'hui vaut moins qu'hier. Que chacun 
se regarde dans le jeune roi anglais, qui du monde 
était le plus vaillant des preux : mamtenant est 
parti son gentil cœur aimant, et reste pour notre 
malheur déconfort et tristesse (1). » 

La mort dn prince Henri arrêta la gMerre, et 
Bertran, réduit encore une fois à ses propres 
forces, tomba bientôt au pouvoir de ses enne- 
mis. Amené devant le roi d'Angleterre, le seH 
gneur d'Hautefort sut Témouvoir ea évoquant le 
souvenir du prince dont II avait ti âoqoemment 
déploré la perte. Cette droonstanoe valut ao 
poète son pardon et la conservation de ses terres, 
qui lui furent rendues par le roi Henri. 

Le roi d'Angleterre mourut peu de temps après 
ces événements, et son fils Richard hd succéda 
au moment où l'attention générale se portait de 
nouveau sur la croisade. est à remarquer que 
très-peu de troubad<Aire allèrent en Palestine; U 
phipart , sans quitter l'Ocddent , chantiieot les 
hauts faits des soldats de la croix, dépknwnt 
l'oppression des saint» lieux , rdevaient renthou- 
siasme lorsqu'il semblait féibUr, mais ne se mon- 
traient nullement désireux de prendre part i la 
guerre qu'ils glorifiaient pt^lenn chants. Bertraa 
de Bom flatte tonr à toor les bomeedlspositioDs 
des princes, Mâme leura hésitations, et qoel- 
quelbis même, avec nne teinte légère dironie 
sceptique, se moque de leur dévotioB, et de 
l'enthousiasme rdi^eux qui les pousse en Orient. 
Malgré tout, il ne parait jamais coMevoir flériea- 



(1) St tM II dol • r nior • I* Mnlaca 
~ ~ t c r èis « I* caidviM- 



B iMdolort t . ......^ 

Que boni «foès «n «t m^m doUa 

Goaira la nort'dM jôve rei Miglèi 
Ooa NBMn prrtB e Jovcnt doloirM 
B r wuem Mcara e iMiba • tfc h r M 
J«n de KM ioi plco d« triftar • dfin. 

Doirat e trUt e plcn ds oMrriaMa 
Son rcmanxac II cortM «oadadJcr 
B I* trabadora • T Jogtan atiMs 
Tirai» an a|at e» la «Mit mortal f «aiiar 
Qoc toit lor a lu J«tcb m «nflèt. 
Vat cia mvm U ptas lara odtaltM 
b M» cr malt , al no» cresat qoa foc 
Vaaaqaad dan • V ta^ pkn ni In. 

D'a^naM êa^9 lac, plca da ■■«<■>■ 
S'anor i*«n Tai, wa Jol tcnh aoMaflcr 

«■• ren noi a qnc non torn en roaen ; 
Dtti )orm «alna fM «al bmI had qaa I«a : 
CaMon M mir e 1* Jotca rei eafUi, 
Q«*ora dd moa lo plaa vaica deb proe 

Ooat oi dolor o dcaconfort et ira. 
lUjDooard, Choix 4m poésks des Ttoulbadcmn, L IV. 



7» 



BOHN 



780 



: lldée de s'enrôler sous l'étendard aacié, 
et plaiunte lui-même sur son inaction : « .... Je 
sais maintenant» dit-il , qui mérite le plos panni 
tous ceax qni se lèvent matin; sans mentir, 
c'est le seigneor Ckmrad, celui qui se défendit 
contre Saladin et sa bande cruelle. Que Dieu lui 
doone bon secoars, car celui des hommes est 
bien lent Seul il aura la récompense, puisque 
aail il a en la peine. . . .. Seigneur Conrad, je 
Tooa reconmumde à Jésus. Je serais allé outre- 
mer arec tous, je tous jure; mais j'ai perdu 
patience quand j'ai tu que les comtes, les ducs, 
les rois tairaient toqjours. Et d'ailleurs, il est une 
dame belle et blonde auprès de laquelle mon 
courage s'est attiédi; autrement je combattrais 
à Toe côtés dq^uis plus d'un an. » 

La croisade fut stérile» comme on sait, et n'a- 
boutit qn'anx brillants mais inutOes exploits du 
roi Richard, qui resta seul en Palestine après le 
départ du roi de France. L'existence de Bertran 
de Bom se passe désormais à exciter des ré- 
Toites et des haines contre le roi d'Angleterre. 
Un soulèremeot de l'Aquitaine Ait organisé par 
hn, et il Alt secondé par les principaux seigneurs 
d'Aquitaine» an nondire desquels figuraient en 
première liçie lecomte de Péiîigord et le yioomte 
de Limoges. Précédemment, Philippe-Auguste, 
ayant échoué dans une tentatire contre la Nor- 
mandie , avait été forcé de conclure une tr6Te 
aTec Richard. Pour que l'insurrection d'Aquitahie 
pAt se manitenir, fl fiiUait que cette trére fût 
rompoe, et que tes forces dn roi de France, oc- 
cupées dans nne antre gnenre, ne pussent être 
réunies, car dies auraient fMlement contoin les 
Aquitains. Fidète à la politique qui consistait à 
disséminer et à aflUbiir les moyens d'adion des 
ennemis de son pays, Bertran de Bom panrint 
à force de menées , et en flûsant cn-culer des 
sirrentes satiriques, à exciter le roi de Ftanee, 
qui rompit brusquonent la trêve, et recommença 
les hostilités. Cette nourèUe campagne se ter- 
mina par une réconciliation entre tes deux mo- 
narques, et les révoltés d'Aquitaine se trouvèrent 
de nouTcau exposés à tonte la vengeance de Ri- 
chard. « Cette paix les affligea beaucoup, et sur- 
tout Bertran de Bom , qui en fht plus chagrin 
qu'aucun autre; car il ne se {faisait en rien plus 
qu'en la guerre, et surtout en la guerre des deux 
rois (1). » H recommença à publier des sirventes, . 
dans lesquds il disait que « les Français avaient 
échangé leur honneur contre paresse, et que le 
roi Phili[^ voulait Men la guerre avant de s'être 
armé ; mais que sitôt qu'il avait revêtu son ar- 
mure, 11 perdait tout courage. » 

Les antres barons aquitains excitaient de leur 
côté le roi Richard, et lui promettaient leur ap- 
pui contre te id de France (2). Un lieu de eonfé- 

(1) « En Bertran de Boni se fot pot tnt que negai deit 
aolre* baroe, per ao «ar ne m delleeUTa aala en gaem, e 
mala en la iraerra de! dos rels. » (Baynaoard, IMd., t V, M). 

(S) A«g. TUerrv HUtMr^ 4ê ia conduite d€ VAngU' 
tem. 



rence Ait choisi d'un commun accord, et tes 
deux princes s'y rendirent; mais les prétentions 
exagérées qui Airent posées de part et d'autre 
rendirent tout accommodement impossibte. Les 
deux rivaux se prirent même de queteUe , et en 
vinrent aux injures. La guerre Ait décidée, 
« ce dont Bertran Ait fort joyeux, et fit un sir- 
vente dans lequel il pique fort le roi de France 
de recommencer la guerre à feu et à sang, et lui 
reproche d'aimer la paix plus qu'un morne (1). » 

L'Aquitaine continua d*ètre ainsi dans un état 
permanent de trouble et de guerre jusqn*à la 
mort de Richard, qui eut pour successeur te 
prince Jean. Dès ce moment, la carrière du tro«»- 
badour aquitain est terminée; on le voit dispa- 
raître de la scène politique presque aussitôt ai^s 
l'armement de Jean Sans-Terre. Les légendes le 
font moine de Clteaux, et finissant ses jours dans 
l'austérité et la pénitence. Quoi qu'il en soit, on 
n'est pas trop fixé sur l'époque précise de sa 
mort; il est à présumer que Bertran de Bom 
mourut entre les années 1208 et 1210 ; car tersque 
la Guyenne fut confisquée sur le roi Jean par 
Philippe-Auguste, te fils de Bertran de Bom fit 
hommage du comté de Hautefort au roi de France 
(1212). 

Presque tous\ les historiens ont présenté te 
poëte de Bom comme un brouillon, guerroyant 
toujours sans motif, et sans ce«se occupé de fo- 
menter des haines, sans autre but apparent que 
celui de satisfaire un insatiable besoin d'activité, 
et de troubler un ordre étaUi. On l'a fait tantôt 
féroce comme un Frank primitif, tantôt subtil et 
fourbe comme un politique du siècle de Machia- 
vel , allumant te guerre des fils contre leur père , 
puis excitant les fils les uns contre les autres. 
Tout cela semble de prime abord présenter un 
esprit désordonné , et porté par instinct vers te 
discorde et la hafaM, sans raison et sans but. 
Mais toutes ces allégations, basées sur des faits 
mal compris ou dénaturés , diminuent de valeur 
devant on examen plus logique et plus attentif 
des faits eux-mêmes. 

Du temps de Bertran de Bom, l'Aquitafaie était 
menacée à la fois par les rois de France et d'An- 
gleterre : disputée ainsi par deux puissantes ri- 
vales , elle semblait destinée à être longtemps te 
théâtre de guerres et de tiraillements mcessants. 
Les seigneurs du pays ne se seraient jamais, de 
leur propre mouvement, intéressés an trioniphe 
de tel ou tel parti , parce que, aux termes de la 
loi féodale, les Aranchises de leurs fiefs n'auraiaiit 
pu être attaquées par l'une ou l'autre des deux 
pm'ssances, qui d'ailleurs ne se disputaient qu'on 
droit de suzeraineté, et non une possession ai>- 
solue. La masse des populations se trouvait 
donc seule intéressée. D'un autre cMé , fl est 
possibte que le seigneur d'Hautefort ait un ins- 
tant nourri l'amUtionde renouveler, au profit de 

(1) naynooard, Ckobe 4t$ poé$im dêt Trwkadown, 
U V, im.— AugnsUn Thierry, Histoire delaeontfiafte ie 
rjénçUterre par le$ JforwumdSt t IV. 



731 

sa famil^y ^ nt^ 4ef ancieqs dncs d'4qiiitame, 

et de s'élever wasi 1iu-m6me au rang a*im des 

Ïuspui^saats vassaux de la çooronne deFraoce oa 
Ai4lieterre. Cette hypothèse est l^i pire de tontes 
ceOes <ia11 soit raisoonahlement permis de for- 
mer sur son compte; et, à vrai dire; son géoie 
et son Infloence sur les affjkire& de son pays jus- 
tifiaient pleinement nne semblable ammtion. La 
politique de Bertran de Çorn qe peut donc trou- 
ver d'autre justification «pie dans uqe idée pa- 
triotique , on dans une idée d'intérêt personnel; 
et la première de ces deux hypothèses peut être 
admise plus logiquement que /la çecon^. Pour 
arriver à IW ou l'autre de ces deux résultats, 
fl éteit néc^saire de diviser, partant d'alfaU>Iir 
les moyens d'^ustion de^ d^x seules puissances 
que r^quitaine pût craindre. Cette politique oq- 
CQpa toute Texistence de Bertran de pprn ; ses 
moyens Airent quelquefois odieux , si on les en- 
visage au point de vue de la politique moderne; 
inais il ne fant que les considérer au poi|it de vue 
des idées et des mœurs féûdalesdu doijiièine siècle. 

Les contemporains du poète de Bom oqt 
laissé en lui lliomme politiœjey pour ne yoir que 
l'homme «ocial ; et, 8ouBceaçmieraspe4, ce ci|- 
ractère de Thomme a dû leur paraître souvent 
odieux. Dante lui-même, le grand génie du 
moyen ^, paraît ne pas avoir échappé au préjugé 
l^néralement admiç de son temps. BertraJi de 
Bom n'appartenait inertes, ni 4e près ni (|e loip, 
aox Guelfes dont Dante a peuplé son Enfer ; mais 
en ced le poète italien, qui vivait près d'un 
siècle après le trpubAdoiju:^ ^^crifie à la tradition, 
0t prête le langage suivant au grand poète pérjgor- 
din : «.... Vois mon tourment cruel, toj qui, res- 
pirant, vas visiter les morts :voi^ s'il est un plus 
grand supplice que le mien. £t pour que tu portes 
de moi dés nouvelles, jkaçhe que je fy^ Bertnm 
de Bora, celui qui dionna de manvais conseils 
au roi JeaA. J'armai le p^e et 1q fils Tua contre 
l'autre.... Pour avoir divisé ceux que la nature 
avait unis, je porte ma tèjte s^ip^ée, hélas! de 
son principe, qui reste ^ermé dans ce tronc. 
Ainsi s'observe en moi I41 loi du talioQ. v 

Au douûème sièdlç, l'autorité temporelle et l'au- 
torité spirituelle étaient en fac0 l'une de l'autre, 
et se défiaient : la première , personnifiée par les 
/^mi^eurs d'Allemagne, les rois d'Angleterre et 
de Franpe ; la seconde, personnifiée par le pape. 
Cette grande lutte, ^ur laquelle l'Europe entière 
avait les yeux fixés, laissait bien peu de place 
pour le piogrte des nations, pour l'expression 
d'4in ia^rêt local ou individuel. On s'étonne au- 
jo^rd'ihui qu'un simple individu, un poète, ait pu, 
à une toUe époque, distraire l'aUentipn publique, 
etlafio^er unsooment sur lui, et qu'un simple baron 
jré^t spuvent les destinées d'un roi d'Angleterre 
on d'«^ roi de Franice^ d'un Henri n, d'unRichard 
.CiBiir*4e^Liony m d'un Plujyippie-Au^te. La rai- 
son de tout cela n'est pas dans une puissance et 
on pouvoir persenieb , car Bertran de Bom était, 
par i» posftloa c^ sa richesse territoriale, tout 



^u plus ni^ des premiers seigneurs de rAjpiitainc ; 
ifim il fant la oiercher (îiiis s s écrits pôSfËques, 
sortes de p^mphlet^ qui ftat&àd périompie- 
roçnf apprécier et juger irrévpea&iefittiit le» 
hommes et les choses de son époque. Avant d*ètre 
poète, ^vant de chanter l'amom* eéles mérilêsde sa 
dame, avant de célébrer tes promesses ies che- 
valiers, et de s'enflàmineir aif ftouvenir d^n htia 
tournoi ou d'une passe d'armes, le âievâller pé- 
rigordii) était homme de par^. Ses sinreotes sont 
presque toiijours un chaitt de goerr poar exal- 
ler l'enthousiasme de son parti . ou me satire 
violent^ contre Iç parti opposé et ses adbéRots, 
ou enfin une adroite flatterie pour se Mmr d'un 
em)»rra8 quelconque, par exemple peur sédiare 
un vahiqueur, et se pî^rver des siiites d'uae 
défaite. Bertran de Bom jouissait, au douzième 
siècle, delà même influence que poanaK avoir au 
dix-neuvième u]^ homme ùoi serait à la fois chef 
de parti, diploipate et pubndste de nenonal 

Le^ pr^ugés historiques éloignés unis lofs, et 
les faits envisagée sous leur v<éritid>le Jour, il 
reste un grand poète ^ et le premier, par ordre 
de date , des ^nds h^nmies qui , à Coqs les Iges 
de Thislbire , ont appcnrté feur' contiogert de ^ 
me pour la ^of fq de la vieflle Aquitdne. 
François Mteiiaoe. 

lUjDouard, Choix Oêt féàeê ûét' Trm^^mêim-t. - 

yuicwain, Cojirs de UUérgfurB. — Venilidl->p^iFMeM, 
Histoire poltiUruè et HatUtHt^ à» Pjé^mmUê, - U 
P. Jcio napay , fBt^ de tÉgUte ém MritWd. 

né àLeqnigftn imi^iaMifsn |7Q9. xvpipljt 
desébddiena prateaoralcs fllii^liciaioes. deyint 
coMeilleren |6A6,fltMenpi<^daiis4À oGca- 
siont importautos. Sas prinapiyai: qqvfag^ sont : 
IhJffreûi re oêêimMt têoIm firoUftcmU; — 
De rmnetUo appeUaiienis; — litejurgmento 
judêektU; — De censu amUUifiivo; — Jk 
ifweMtkme rerum casu omUêffnwii — Jk 
traiumuiationefmêdi i» alMiuv^. €es/ttfTcrc 
traités ont été imprimés h Mpaig m t706. 

*BOKa (/oc^ice^-ifeiiri), jmiscopsuljte alk- 
maiid, né à Leipzig le 2 janvier 17 1 7, mort ,'t 
Dresde la a^éc^mbre ^77d. )1 étudia daQS sa ville 
natale, y devint diOicte»r en droit en 1 739, yo) agc» 
daas les Paya-^ , 4 à son retpur eu All^^ne il 
rsRDplit dJFfr^es loi;ip|ion& ppWt^ue^- Ses prisd- 
pattx offLvraaoa s^t : JHs^ertfi,ti0 4^ j^oriitiotu 
magUU'aiuuv^ ÀtUoQrum contra P^tfiagorxos 
dj^emai Ukmh 1734; — lHs9ertç4jfi de M- 
pMm À0efii$fi^m fribmQUii^.f J73ô;- 
Dissertatio de anUUqtioufiin iftu vifantium 
Ofud JffimgtiûS; liÂ^., 1737; ^ ÀninmlversiO' 
tMS i9^ J9ftch, Sjckwari^i DisquisUwnçm utrwf^ 

ponendis Pandectis ethnicorum fiominum 
sçr^Uk copi0l(jLveri^;\ïÂà.f J737; — Disputa- 
Uo de |MEiii« libertorum ingraiorum ofmi 
Romanos; ffaid., 1738. 
Sax, Onomasticon lUeraiittm» VI, US. 



7^3 BOftJf - BO]RHe|MJ«N 

}emm^ f nié k CarJiabourg en Trowylvaiiie le )6 
décembre 1742, mort à Vienne le 28 ayrfl 1791. 
n vint, à Vi^ de treize swd^ bis^ ses études 
chez les jésuites de Vienne^ U entra dans lepr 
ordre , mais en sortit au bout de seize mois» pQur 
aller étudier le droit h Praguef II Toya^^a ensuite 
en Allemagne, en Hollande^ dans les Pays-Bas 
et en France. H s'a^if iiqua à Tétude de ia miné- 
ralogie, et liit nommé conseQier aulique an su- 
prême département des mines et monnaies de 
Tempire. De nouvelles exploiatfons,aux^eUesil . 
se lirra dans le faannat de lémeevar et dansJa 
haute et basse Hongrie, lui iS^umiient des oUer- 
vations minéraic^giqfaes, publiées e^ «ttemand 
par Ferber, 1774, iar»% 4 tiaduites en angia» 
par Baspe, 1777; en italien^ Venise, 177»; ap 
français, par Monnet^ 4|pi les a intitulées Koy««e 
nUnéraloçiqw de Hongrie et (b Trunsylv/mie, 
1780» in-13* Étant deicàiduy ppnb#^ voyage, 
dans une mine à FleMo-fianya, de Bom j i^ 
meura suffoqué durant ipùnze heures . et aa sanlé 
en resta toujours altérée. Par Tordre oej'impéia- 
tnce Mari^Tbérèse, il se rend^ h Vien^te ep 
1776, afin de classer et de décrire le c^h^net iflfk- 
pénal d'bistoire naturelle. H |>ubUa, en latin et 
en allemand, la première partie de cette descrip- 
tion, contenant les testacés, 177^, i»-^; I7a0« 
in-foi. ai;ec pi. col. On 4Qit encore ï ce savant : 
Lithophyiacium itornianum; Prague^ 177;^ et 
1775, 2 voL in-8*; — ^£/igies ^Ur^fnm erudi- 
tùTum atque art\ficum Bohemiss e/ J^avUs; 
Prague, 1773 et 177^, 2 tqL in-B**. arac ^rtrait^ 
et encadrement pour le teq^te : de éow fit les frak 
de cet ouTiiage; qu'û con^aa en collaboration 
avec Ad. Voigt, un de ses amis; — Méihoéie 
d'extraire les métau^p par/aiU 4(ff minerai^ 
et autres substances vûtaUiques,pwr Umw- 
cvre; Vienne, 17^9» în-8^, îivec ^IpL; unaaiitre 
édition est intitulée Métallur^U, ai i'Âmat^or 
mahtm dm mèÊératt»; métkade é'êsoéraire 
far lé m&vmrêf aie.; Berna, 17§7, in*«** : «m 
joint à «et nairasa las UUrti de M, Muhin de 
OéUê à MOL BuUemêi et ée Mam^ anec un^ 
répome ëeM,4é Bmm eut i'atmlgaauitiMi 
d€e métmm m  i lÉ m w0 M f iJM, in-S°; ^ 
DeieripéèondttêckminmgideB^npi0,4tm 
le t. nim/mrmml daa inteei, aan. 1796. 

Qb sMAm aain à de Bamnne vioicnle satise 
aontre les «ainna, iaUtulée JotmtUe Pk^sk^ 
phili speeHnen numacMogUsi AqgshMng, 
ITtty t^K Oe 90^1 y ada certwi, e'«st fnecet 
ouvrage, ««nposé, d'après les conseUa du baron 
de Bom, par trois savants d'Allemagne, parut 
arec l'approbation de l'empereur Joseph H; il 
existe de ce livre une imitation firançaise par 
Broqssonety qui l'a intitulée Essai sur Vhistoirp 
naturelle de quelques espèces de snoines; 
1784, in-8*. 

Boehmcr, BlbttotheiimSer^ttinmhUt. noL - Boaglné, 
JfWotf mtirakf, npp. i. - U»Frota, DUMommkè 
de aumi0. - Bmk et Omair, dU§mtku ënenè^ 
pddiê. 



7W 
*9onKÇivmPauf}, AST^tcanMiMe hon- 
grois, né h Folikan. dans la haute ?0Dgrie, le 
29 septembre 1674; mort te 4 décembre 1737. 
j[.Qrs des troubles qui éclatèrent dans son pay^ , 
il se réfugia en Silésie aT«c son père, fit ses études 
è fireslau et è Wittemh»». En 1704 il professa 
à Boosschûts , devint préoicateijir aulique , et 
rentplitd'atitras foncttQns éleféas. Ses princ^tanx 
ouvrages açttt i JPUsputotiQ siftens s^Megium 
a4 antiquitat^s germanàcat Tm^i Wittem* 
hecg. tmi ^ JHf^ 4» V^vmisf ^ Camor- 
dantia disfiord^ntnm cfmtmM», i^ jim- 
ph<mia Art, 4' C-, «wv» çanmi^ i^^eti 
Gratiani; «realau, 1735. 
44e|iwa.sa9W- A J<»«M^ Mom, ifsieMfi»^U9tçfm^ 
*BOMiA>iH(rApi»gi),pbilos q B he tferoa^^, 
vivait dans la pi«mi<^ ip^ du dix^septièn^ 
sièale. Da 1609 h 1«17, il foi recteur du gyninase 
d'q$fW«W. On adetai t Triades XVfU asm- 
tioaum pMoêçpMegswn celsbri^rumi Frant- 
fnrt flur la Mr^n, laio, ûh^. 

W99^U»iGùrau4 9^)» troubadour de la fin 
du di w^ ^i y siècle, paquit è &iadeuil, de pa- 
jpapts pauvres. $sa «(pB|K>6itions poétiques le 
mirent au rang des plus célèbres troabadours. Le 
Ottite «p Uà mentÎMi dansla Devine Comédie, 
aoHBM Payant renoontré dana le Purgatoire. 
Nous avons quatre-vingt-deux pièces de Bomell, 
la olopart fort obscures ; qudaues-unes sont sa- 
tiriques. Q déplore, dans plusieurs, la perte du 
véritable amour et la décadence de la jonglerie. 
Le premier, dit-on, U introdulfdt le root chanson 
dans la ku^e de8'troid)adours. 

Ulstoirt littéraire de la France, t. XVt, p. 196 et 197. 
- Giofraeoé, HM. Utt dWmUê, t. IW. — MtBot, hUt. de 
lUféeUdM Dmt ^d owr$. — ie Ut», Déefifitmire «i»- 
epctopèdif^ de bf Fr9ftC9, 

*U9B»TSMM^ Ljmtlms-Bastruph juris- 
consulte danois, né eut 77S, mort en 18^0. Pro- 
fesseur de droit à l'université de €k>penhague, jl 
s'occupa surtout de la riulos^^bie du droit, d'a- 
Ifès las ^a/lèmaa de Kant et Fichte. Outre un 
grand naiBahr«de discours philosophiques et ju- 
ridiques, il a publié : Omden ^ugeliqe Visitor 
tiw af nwtraie SkOe og Coiwoi^ ( de la Visite 
de vaiaseanxet convois neutres); Copepihague, 
1301; — De AmUoçmJuris cum speciali ad 
jusdonàeum respectif Hafoisp^ 1815; — Den 
almiadêUge Metslorg iln Disait universel); Co- 
p«nh«\gue, il32. Aw4«4ns <de Oopetdiague). 

;sAiuquiAH|i (GuUlamiie), jwisçonsutte 
allemand, né en 174^ an Pomérania. H étudia le 
droit, %t enpioyé an ministèna de» finances à 
Berlin, darôt en 1#42 conseiUer d'£tat, et eut, 
a|vès la révolution de 1848^ le portefeuille du 
ministère de la justice. Bon principal ouvrage, 
qui tait autaoté, a pour titoa : ^sUm^tische 
DarsUUungdespreussischenCi»ikech$s (Sur 
Jedi»itdvilenParasae);JMin» 1837-lM5,6voK 



7S€ 



BORNETT — BORRI 



7S6 



(2HoMaii)y médecin et cfainUsto 
ëeoigais, irivatt dans b première moitié da dix- 
septième siècle. On a de loi : lairo-chfmica, 
seu Tractatui deprxparaiioneet campositione 
medécamentorum ehpmicorum artijiàosa; 
Francfort , 1A16 et 1621, in-ft% et en allemand, 
Fnocfort, 1618. 
AdetaBf , mippl. à JOehcr, JUgem. CêièkrUm-LÊaBieom, 
BOKHIBB (i>Mif>pe), jnrisGonsiiite français, 
né à Montpdlier le 13 janTÎer 1634, mort dans 
la même TiUe le 22 Juillet 1711. lieutenant par- 
ticulier an présidial de Montpellier, U présida aux 
assemblées synodales du Languedoc jusqu'à la 
révocation de Tédit de Nantes; il en fut le com- 
missaire exécuteur, et mérita Testime des deux 
partis par sajustioeetsa modération. On a de 
lui : Conférence des nouvelles ordonnances de 
Louis XIV avec celles de ses prédécesseurs; 
Paris, 1678, in-4'' : l'édition de 1719 aété augmen- 
tée par M*^ (Ch.-A. Bonrdot de Richebourg) ; 
ceilede 1 729contient aussi de nouvelles notes; — 
Stephani Manckini nUscellanea deeisionum 
seu resolutUmum/uris, cum notis Bomerii; 
Genève, 1709 et 1711, in-lbl.; ^ deux traités, 
l'un des Donations, l'antre des Légitimes, restés 
manuscrits. 

Jommai és$ Savtmtt. — Ulmig, MMotkêqmê kit$o- 
riqm da ta France, t II. MlUoa Foolette. - Qoénrd, 
la Fraoee littéraire. 

* MMuiiTivs ( Jacques ), jurisconsulte alle- 
mand, natif de Torgau, vivait dans la première 
moitié du dix-septième siècle. On a de lui : Dis- 
cursus polUicus de Prudentia politica corn- 
paranda, dans T^ttre de Juste-LIpse, de Bis- 
toria; "WiOeaiberg, 1604; — rfe Nummis in 
repubUca percutiendis et conservandis ; — 
Cynosurajuris publici de jSrario;—de Prx- 
ndis in republica decemendis ; — Ix^rpaçCai 
artis et artifieis poliHci ; — SpiopsU politica 
de rerum sv,fficientia in republica et civitate 
procuranda. 

Relmann, Hiitoria nteraria, 

*BOBiiiTif!8(/ean-J?meff^), hébraisant al- 
lemand, naquità Meissen le 17 avril 1622, mou- 
rut le 14 novembre 1645. n était fils d'un archi- 
tecte. A dix-sept ans , il aUa à Wittemberg; et, à 
vingt et un ans, il lemi^issait déjà des fonctions 
dans l'enseignement philosophique. Enlevé par 
une mort prématurée, il laissa des ouvrages qui 
témoignaient de son érudition. Les principaux 
sont : de Charaeterum judaieorum antiqui- 
tate; Wittemberg, 1643 ; — de SuppliciU capi- 
talibus Shraorum; ibid., 1643 ; — de Synedrio 
fnoffno Sbrœorwn; iMd., i«44; — tfe Cruce, 
num Bbrseorum suppUcium fuerit et qualis- 
nam structura ^jus cui Salvatormundifuit 
aX/lxus; ibid., 1644. 

iOcber« Lexicon a?ec lesopplémëst d'Adelang. 

«BommusTBR (Simon), poète allemand, 
mort le 7 décembre 1688. H professa l'histoire 
* Nuremberg, n a laissé : Pharus geographica 
BUpanim,Gallimyltàliœ,cumobservalionibtts 1 
politico-historico-typographico-philoloçicis ; ' 



Introductio lu torirersam hUtorîam momar- 
cMcam^—Thédtredesen^tereursromuino'ger' 
maniques (en allemand); — Dissertatw de 
erroribus histcrieorum gentiiktm in rOus 
sacris recensendis; — de SeieMa perficti 
politici, 

ytmt^lMarimmkioffrmi^kieum. 

BOBOMIHI. Fof . BORROmm. 

«BOBOUCB (/eon), jurisconsulte anglais, 
mort à Oxford le 21 octobre 1643. Son père 
était Hollandais, et brasseur dans le comté de 
Kent Boroogh étudia d'abord le droit, pois les 
antiquités ; devint docteur à Oxford, héraut dV- 
mes sous Charles I*', puis archiviste de U Toor 
de Londres, et remplit d'antres fonctions âevées. 
Son prindpal ouvrage est : the Sooereignfy 
ef the British sead, proœdby records hùlo- 
Tfcal and municipal law of the kingdom. 

JSeter. jiitçemHnei Celehrten-Lextcon. 

*BOBOWiKOW8Ri, célèbre peintre nisse. 
vivait au commenœment do dix-neuvième siècle, 
n exodOait dans le portrait. Ootkyn grava , en 
1829 , le portrait de Catherine If^ peint par 
Mi artiste, qui devint en 1804 membre de TAca- 
^émiedes beaux-arts. 

Nagler. JVMcf Mlgemebut KûnsUêr-LaHeom. 

*bobbâ (Jean-Baptiste), architecte pîé- 
mmitais, originaire de Turin, vivait dans la se> 
eonde moitié du dix-huitième siède. U accom- 
pagna, en 1751, des An^aisqui allaient visiter 
Palmyre ou BaSbeck, et il rapporta de ce voyagf 
les dessins qui reproduisent les ruines de ces deui 
cités, n décora à nouveau l'église Sainte-Croiit , 
le théâtre de Carignan , ainsi que la Ikçade du 
palais de ce nom à Raooonigi. Il a publié : 
Trattato délia cognizione prattica délie Re- 
Ostenze, geometricamente dimostratoad uso 
(f ogni sortad^edijlzj; Turin, 1748. 

Ilafflcr, JVMCf jtUgnaeUmt Kltiutier-LKtieou. - Mu- 
nictiem, Serm, d'Jt. 

«BOBBBMÂH (Antoine), théologien boHan* 
dais, mort le 21 octobre 1683. U était anaéoien. 
On a de lui : Trai^ des Poètes et des Pro- 
phètes, sous forme de dialogue; Amsterdam, 
1678 : R II ne s'est pas gêné beaucoup, dlt^, pour 
ûûre des recherches fort savantes et fort rares; 
mais il a écrit (c'est BaUlet qui porte ce juge- 
ment) ce qui lui est venu dans la pensée; • — 
Vcuiarum leetiomtm liber; Anuteidam, 1676 ; 
— une continuation, jusqu'en 1680, des Xn- 
fuUesdeVoss. 

Billtot, JuçemMUê det savante. Il et Ul. - ftqooC. 
Mémoires pour servir à FHisU littér, des ProviMm- 
Unies, U IX, p. ItB. - Sax , Onomasl, Uter., t, V. 

BOBRI (Christophe). Foy. Bonnes. 

BOBBI, en latin bvbbvs ( Joseph-Fran- 
çois), célèbre chimiste et naturaliste italien, né 
à Mflan le 4 mai 1627, mort à Rome le 10 
août 1695. n m ses études chez les jésuites de 
Rome, s'attacha à la cour pontificale, et s'ap- 
pliqua avec ardeur à la médecine et à la cliimie; 
mais ses dérèglements l'exposèrent aux pour- 
suites de la justice, et PoWigèrent, en 1654 , à 



717 



BORRI — BOERO 



78S 



aflQe dMift une égUse. A ptriirde 
€6 moiMiit» il chingpa oomplélemait de eon- 
d«le, prit mi extérieur grave et oomposéy je 
pfétendit inapiré da eiel , et dédere que tonte 
la tena aefait déaennais on seul loyanmey dont 
le pape devait être YmàqpA aooverain. Diea» 
disaitil, l'avait ciiar«é d'exécoter oe décrat H 
eiive de cette miiiéoo, ane 
I qDH avait ▼« dans le ciel , et 
ûo glaive miiaettleox que saint Michel loi avait 
Ses doctrines feBgpeosea n'étaient pas 

siii«Qlièrea: « La YieI«^ disait-Q, égile 
^ son ils et piéaente dans te sacrement de 
nsnehiristie, avait été conçue par inspiratian; 
le FOs et le SaintrEsprit sont inlérienrs au Père, 
et lea trais personnes de la Trinité sont indi- 
«piéea dana l'Écriture par lea troia deux; d'où 
il lésuHe que l'asoenskm dn Verbe an 3* del 
désî^iB sa réunion à son Père, n 
cote qne Dien s'éiatt servi dea 
pour créer le monde et animer lea Ivutes, maia 
qne lea lionmiea possèdent une âme divine. Ce 
aeetaire avait dea disciples qui le considéraient 
\ incanaUon dn Saint-Esprit n leur 
; le seraient de secret inviolable, d*»- 
Bidn ftatonePe, d'obéissance aux christs et aux 
an^n. 11 les appelait ragUmeooU (laisonna- 
Ues) et éMm^/i^nei , et s'arrogeait la pro- 
priété de leurs biens, sona le prétexte de voeu 
de panvielé auquel fl lea avatt obligés. La sé- 
vérité dn pape Alexandre YII contre les no- 
vateurs, força Borri de quitter Borne pour Mi- 
lan; là, des cahiers contenant sea opiniona tom- 
bèrent entre lea mafaia dea hiquisiteurs, et le 
firent accuser d'avoir voûtai s*emparer de cette 
viUe. Privé de ses biens et condamné au feu 
comme hérétique par une sentence dn 3 Jan- 
vier ieei , Borri n'en attendit pas l'exécution, 
etseréftiglaà Strasbourg, ob il se donna pour 
une victfane de l'inquisition, et se ménagea ainsi 
«n excellent aoonefl. n passa de là à Amster- 
dam. Si l'on en croit Monconys, qui le vit dans 
celte ViUe en 1M3, sa conduite n'y ftit pas ir- 
réprochabte; et, après avofar étalé un grand 
Me, fl IMrédnttà se relfaw à Hambourg. C'est 
là que, de son propre aveu, il lit dépenser inu- 
dea sommes considérabtes à Christine, 

de Suède, qui espérait par ses conseils 
découvrir la piene phOosophaleH Borri se rendit 
CMuite à Copenha0De , où U obtint la faveur dn 
roi Frédéric m, auquel il avait promis d*hn- 
menées trésors. A la mort de ce prince, arrivée 
en 1670, il quitte le Danemark pour se soua- 
traire à l'inimitié dn nouveau souveram et dea 
seigneur», qu'avait irrités contre lui sa prospé> 
rilé pnsaagère;etilforma te dessein de sereti* 
rer en Turqute. n n'en était pins qu'à qnelquea 
journées, lorsqn'il ftit arrête à Goldingen, petite 
vilte de Moravte, par l'ordre du gouverneur, 
qui venait d'apprendre te récente conspiratioQ 
dea Frangipani. Borri, qui n'y avait point par- 
ticipé, dédara, sans hésiter, son nom et Içbut 

MOUV. BI06R. OHIVEM. — T. VI, 



de son voyage. Le goovenMur en réMra à sa 
cour. L'empereur, au moment où te lettre lui 
fbt remise, donnait andience au nonce dn pape, 
qui , faiformé dn nom de Borri, le rédama au 
nom de son souverate. Borri Ait donc livré an 
gouvernement pontifical, mais à condition qu'on 
hd laisserait te vte. Transféré à Rome, fut 
enfermé dans les cachots du samt office, obligé 
d'abjurer ses erreura et d'en foire amende ho- 
norable. Peu de temps après, fl gaérit d'une 
maladie désespérée te duc d'Estrées, ambassa- 
deur de France , et, par l'tetercession de ce 
seigneur, fl obtint d'être enfermé an chAtean 
Satet-Aage, d'y avoir on laboratoire, et de sor- 
tir qudquefois. 

On a de Borri : Gentis Bwrùrum notitia, 
ouvrage anonyme attribué à Borri par Argelati; 
Strasbourg, IMO, in-8* ; — De Vini geMratkms 
in acelum, dedsio experimentaUs ; — Epi- 
stoUs dum ad Tk. Bartholinumf de ortu cere- 
M et «m metféco; neencn de art^ficio ocukh- 
rum kumores resHtveiuU; Copenhague, 1M9, 
nhi^i^laChiavedelgabtnettodeleavagUere 
G.'F. Boni, colfaoor deUa quale H vedono 
varie Uttere teienH/Uhe , clUmUhe e curiasiS' 
sime^ eon «orte instnaioni poliHeke, ed aUre 
eose df^ne dé cwrioiUà, e mUti segreH belUi- 
limi; Cologne (Genève), 1681, petit m-13 : c'est 
un recueU de dix lettres; te pramièie et te 
deuxième, traitant des esprite élémentaires, a 
ibuini à rabbé de VOters les principales idées de 
son Comte de GabaUê; lea sept suivantes sont 
relatives au grand onivre; te dernière est une 
dissertation sur l'Ame des bêtes ; — /nflmaioné 
poiUiehe date alredi Danimarea,imptkDée 
àtesuitedeZaeAiaM,édtt. del681; — ilm- 
basciata di Eamolo ^ Homoiii, attribuée à 
Borri par Lengtet-Dufresnoy; Genève , in-12. 

CaUêTia M MUmva, t. Il , p.». — Jomrnal été Sa- 
vant», lasi. - Boefer, UUt. 4» la CMmU, L 11. - Ar- 
gtlBU, mblêùêk.MêeêoL 

BOUUGHIin. y&f, BoncH. 

«BonmiHi (Sfiloiidiaiio), théologien et poète 
itaUen, né à Lodi, vivatt dans te première moi- 
tié du dix-septième siède. llteissa : Peregrinag- 
gio di GenuaUmme^ nel çuale iotto varj ca- 
cidenti, occorH a^ peregrini^ sijigwrano ipe- 
rieoH, disturbi, ete.; Borne, 1610. 

MazadMttl, 5crttt. d^iUMa, 

*BOBBO {Alexandre obl), mattiématicien et 
poète itaUen, né te 12 octobre 1672, mort to25 
juin 1760. n étudte l'art des fortifications sous 
Maria Santfaii; puis fl entra dans l'ordre des Jé- 
suites, d'où H se retira dnq ans ploa tard pour se 
rendre à Florence. U y ftitemployé souateduc 
Coeme m. En 1690, fl prit dn service dana l'É- 
tat de Veniae, et peu après fl se mit aux ordres 
du gouvernement français. A son retour en Itatie, 
U reçut à BIflan une «mission de l'empereur. On 
a de hii : ii Çarro di Cerere, cwero i trepro- 
blêmi di balistica^ propotti in Firen%e ad 
4le$i. dei Borro, etc.; Lucqnes, 1699; — il 
grm Colirv, dimoitrasiani e prwe sofr^ 

24 



7«9 



BOAAO -- BOKROMËE 



749 



V attioUà ed usù dH gran toltn in reparu 
délie forze necessaerie Me maggUni fatUdie 
•deW agricottwa; MBlan, 171 S. 

Mazznch«in, SerUtori dritaHa. 

«BOBRO (César), Jariteonsutte et poète Ha- 
Ken, nafif 4e MUsd, mort en 1654. On a de loi : 
Stmctta Carolus trinmphans, poème; Mflan, 
1611 ; — Adonedi Cesofr J5w*rt), aotre poème ^ 
îbH,, 1614 i—Slegia delaudibusviîssprivatx; 
iWa., 16Î3; — Dissertât^ de Incenaio; iWd., 
1645; — Pceradoscwn in L. MmU. AT. de Mino- 
ri&to;!Ud., 1663; ^ d'antres .ptNÎsiu latines 
on ttaÉennes, dans plnslears recueils. 

MazzQcbelH. 3erittori tnttMa. 

^BORRO {Gasparin)y poète philosophe et 
ttiécAogien Italien, de Tordre des Servîtes , natif de 
Venise, ^wK dans laseoonde moHSé dn quhizième 
siède. Il fM i«çu docteur en Ihéoloi^e à Ferrare, 
et professa cette sdenee ainsi ({ne la philosophie 
dans sa tilie natale, où il eut pour aère la cé- 
lèbre Cassandra Fedde^ H professa aossi à Pé- 
nnne,«tmème, dit-on, à Padone. H ne se distm- 
guapa^ moins par ses sermons. On a de lui : Com- 
mentum electvm super Traetatum sphssrx 
mundi; Venise, 1490; — Trionfi, MnetHy 
canzoni e Mi deila ghrUfsa Madré iFIddfo; 
Bresda, 1498. 

1iatziKh«BI; SûrUiùH 4'lMlm, 

■OBBBWfcB (eharîès) (saint), l'un des hom» 
mas les phis mémonMes qu'ait formés le chris- 
tianisme, naqfrft au château d'Arone, sur les 
bords du lac Majeur, en 1538, et mourut le 4 n»' 
▼embre 1584. Issu d'une femille milanaise très* 
ancienne, qui feit remonter son origine Jusqu'aux 
Attidus de l'ancienne Home, Carlo, comte Bor- 
romeo, fut formé à la piété , nous pourrions dire 
à la sainteté, dès sa plus tendre enfance. Ses 
premiers amusements Âirent des exercices de dé* 
• Yotion auxquels il se IlTralt arec joie dans la 
maison paternelle, et dont il «onaerra le goût à 
Milan, à Pavie, au milieu de ses études, envi- 
ronné de toutes les splendeurs du luxe, dispo- 
sant, jeune encore, des revenus de deux riches 
abbayes, et de ceux d'un prieuré qu'il tenait de 
son oncle Pie IV. Cette fortune précoce eût al- 
téré les sentiments d'une âme vulgaire; mais 
plus Borromée s'élevait dans le monde, plus 11 
s'humiliait devant Dieu. Pie IV le fit cardinal et 
archevêque de Milan à vingt-trois ans (1560), et 
lui confia divers emplois d'une haute importance : 
rien ne changea ses mœurs, et rien ne fut au-des- 
sus de son dévouement. Son oncle était trop 
vieux pour conduire d'un bras énergique la bar- 
que de saint Pierre dans des temps si orageux, 
od l'Erse était agitée par les vives discussions 
de la réforme. Cario Borromeo donna aux af-- 
faires le mouvement qu'elles demandaient. De- 
puis longtemps le protestantisme avait formulé 
son symbole à Augsbourg, à Bâle, à Genève et 
ailleurs : il était temps que le catholicisme re- 
nouvelât le sien. Un concile général était convo- 
qué depuis plusieurs années ; mais il avait été 



tourné, puis tr&Bféré de Tffie m "Ville, trille d» 
session en session : saint Gharies l'antaift M fev 
de sa piété. Il était lui-même, ooimné d*«afli«i 
memibres du c6Bége des «ardinanx , protedear 
de trois ordres religieux et dv trois oonrauies; 
et, tout en soutenait rÉgNse, dont son onde élail 
le chef visftle, pins d^une Ibla lédilia tes pré- 
hits de TopposMon par la parelé 4e «m aMe el 
la franchise de ses discours. 

Chartes Borromée était ami des leltrea( il ap- 
préciait witout les AMN^liatM de l'aitiquifeé. U 
Manuel ( Bnehiridiûn ) d'ÉpIdMa étiit une de 
ses lectures fhvorites. H fonda «n Vatican «neaca- 
demie cMiyposec dMCHesiSflliqBes et u^ wiqnes , 
anxquéh II i6t h)i*«nème des eoofk^ncaa. fi fut 
aussi IHm des principaux fédadeurs du caté« 
cMsme de Komie, rédigé suivant les prfnoipes du 
concile de Trente. Cette vie de travail cl#s priera 
était sa vraie vfe : œ n^élnit pas une sirapla vie 
cMricale. Borromée était carÀnal , mais è nette 
époque il n'était pas encore prltr«. A ta mort de 
son frère, sa fùnUlevonhitteinaflerr pour loi 
6ter tout e)q>oir à «et égard , il prit tes ordres. 
Enfin, l'an 1565, il ohtfaitdu pape lapamiisaiun 
de se rendre dans SOB diocèse de Milan. Depuis 
quatre-vingts ans, les archev^ues ne résidaient 
phis dans cette ville. Le désordre dans les éindes, 
dans les mœurs, dans la dlieîpHne, dans Tad- 
mfailstration,yétait^ èon comMe. Prenant pour 
modèle le plus flhistps de ses prédécesseur, saint 
Ambtoise, le Jeune archevêque réaolut de prê- 
cher d'exemple, de ne plus appartenir désormais 
qn'à sa grande parniaae, de la nitincher étroite* 
ment à sa conadence êl à ta pensée, de la réfor- 
mer complètement. Cn conseil étaMi à Milan et 
soixante délégués choisis dans le diocèse l'assis- 
tèrent dans odie œuvre de régénération, qui de- 
mandait une oûostanoe et «ne énergie entières, il 
proposa cette régénération dans une longue série 
de synodes , introduisit partout les règlements 
de réforme du condie de Trente, instKna pour 
la direction des séminaires et dea paroisses la oon- 
grégation des OMats, établit pour Tinstrudion du 
peuple des éodes d des ealéobistes, donna à 
chaque éiablissement des statuts préds, d com- 
battit avec une égale vigueur les prétentions des 
évéques, qui se prévalaient de leurs exemptions 
pour résister à ses lélbrmes. L'ordre des Nh 
nUliés tenta un meurtre sur sa personne: il If 
supprima , d en donna les Mens aux bApilaux. 

Dans son immense diocèse rien n'édiappaH à 
son attention , à ses inspections , d aucun fidèle 
n'avait le droit de récuser sa parole. Sa vie était 
sans tache, sa maison onecomrounaotérdigionse ; 
ses biens patrimoniaux , fl les avait donnés à sa 
fhmille ; sa vaisselle , il FavaH vendue, ainsi qnr 
ses bijoux , pour pouvoir donner de plus riclM» 
aumdnes. Des revenus de son ardievédié il foi* 
sait les trois parts fixées parles andeus canons . 
odie des pauvres, cdie de l^ÉgBse, d celle de 
l'évèque. Statues, tableaux, ornements de tout 
genre, tout avait disparu de son palais, ou plntdi 



74! 



BDMOtimB -— B&tlROMOm 



«m 



de son Orfttoh^; lâtf H 6d aTtitfefl tin Heu <9è 
prières, è^ veilles , de privais ob». Qtetid la pesté 
vint ravager Milan pendant six mois, Il venditson 
lit pour somlager les inrortmiés, et prodigua à 
tous ses secours spirituels. Son affection semblait 
inépuisàblecomroeses inspirations et les ressour- 
ces de sa charité; ses forces ne Tétaient pas : il 
mourut le 4 novembre 1584 , âgé de quarante- 
six ans. liliôpital eut son héritage. Les canonfs- 
tes lui reprochèrent d*ayoir dépassé Tes bornes 
de son autorité dans les réformes qu'il fit; mais 
le peuple, qui n'avait qu'à le bénir, n'attencflt 
pas, pourrai consacrer te culte de llnvocatiôn, que 
sa canonisation fût prononcée à RoiAe (1610). Une 
statue colossale en oronze, haute de soixante-six 
pieds, (ht âigée en son honneur À Àrone Tan 1 6^7. 
Les oeuvres de saint Charles éorromée se com- 
posent di*actes synodaux, âe sermons, âe lettres 
et de cb7\férmces, faites à TAcadémie du Vati- 
can (Nùctes Vaticùn<r). La première édition des 
œnvres de saint Charles Borromée est de Milan, 
1599 , 7 vol. in-fol. Là meilleure édition est celle 
de Jos.-Ant. Sax; Milan, 1747, 5 vol. in-fol., 
avec des notes. Pineault a traduit en français un 
choix de lettres de saint Charles 6. ; Paris, 17C2, 
in-S**. Plusieurs lettres inédites se conservent à là 
bibliothèque Ambroisienne de Blilan. 

Frédéric BoRRoirts , cousin de Chartes et ar- 
chevêque de Milan, de 1564 à 1631 , marcha sur 
ses traces. Protecteur des lettres et de ceux qui 
les cultivaient, ce fut lui qui fonda à Milan la bi- 
bliothèqiie Ambroisienne : ami des malheureux, il 
fit admirer son dévouement pendant la peste qui 
désola de nouveau la ville. H joue un grand et 
beau Tôle dans les Promessi Sposi, roman de 
Manzoni. [Enc. des g. du m., avec addit. bibl. ] 

Blroloa, yitadi S, Carlo Borromeo,— Uagnago. f^Ua 
di S. Carlo Borromeo, — Giuwano, Fita.di S, Carto 
Borromeo, 1751, — Godeau. rU <U saint Charte» Bor- 
romée, avec d«fl notes de l'abbé Sépher ; Parl«« 1748, t 
voU Iri-lt. — Touron, fie de $ain$ Charûi Borromëe ,• 
Partv, 17«1. s ToL In-li. - Ghlllnl. Teatrû d'Huomini to(. 
— Rivou, ma d< FM. Morramêô. 

*momAonMiB (.InrfrlQ, théologien et mission- 
naire italien, originaire dn Milanais, mort en 
1683. En 1637 il entra dans Tordre des Théatini, 
et en 1652 il visita comme mlssionBaire la Min- 
grélie et la GéoïK^e. Onze ans pins tard, il revint 
à Rome, od il fbt nommé procureur de la même 
mission. On a de hd : Rëlanione dBlhi GeorpHà, 
Mingrelia, e Miasioni éei teaHnî in ^nelle 
par^i; Rome, 1704. 

BartMleny Perro, Stmia dette mistUmi^ eCe. - Mat- 
zucbelll, SerUtori d'Italia, 

BORROMBO {Antome-MarU, comte), litté- 
rateur et bibliophile italien, né à Padoue en 
1724, mort dans la même ville le 25 janvier 
1813. n se fit connaître de bonne heure par 
des compositions poétiques, dont quelquesHinea 
annonçaient un véritable talent. De ce nombre 
est un opuscule où aont réunis tous les pro- 
verbes usités à Florence , et qui est faititulé la 
deaiaia (fai Causerie), n ikuty joindre nne nou- 
velle mr on petit chien dont l'adresse dérobait 



sattiattresÉte, flemme dhui Jahmx, an« embarras 
oft là jetait «on imprudence. Le comte Borromeo 
avait fortné une leoUeetion d^àociens antears ita- 
fiens; a en pubHa tn catalogue enrichi de notas 
Mblfograpliiques, et suivi de dix nouvelles encore 
inédites , dont huit eA italien , de divers antcvrs, 
et ïJteUi en lutin, pttr Jérôme Morfino. Ce Cata- 
logne à potar titre : ffotizià de" noveiîimi Ua^ 
HanipùsiedigH,emnUmneftowMle iiie<flir«,etc.; 
Bassano, 1794, grand in-ê^ Onie ans pins tard, 
cette publication étant épuisée, Borromeo en 
délina nne secondé édWott, anl^BUttitée de |rfn- 
siehrs articles , et hifltaléè Cattttogo de* novH- 
itêti ît^Hani, eefh aiçg^emîe ed una ntnmlln ine^ 
eftm ; Bassano , lê05, grand in-8<>. n rénssit à 
raviver parmi ses coMnpatriotes le gbûtd'un genre 
littéhtire «|ni avait iOnstr^ sa patrie. Grâce à 
llmpulsidtt qu'il av^dlMinée, les anciens auteurs 
fhfettt imprimés avec plus de correetion, et leur 
ihanlH^ dMfcrire Iht cultivée par des écrivains 
modernes. Apr^ là mort du comte Borromeo , 
deux libraires an^aSs (fui avaient acheté sa col- 
lection ddis NGvellieH ootnr larev«hdre en détail, 
pubHèr^t uhé 3® éditibn du Catalogo, où Von 
trouvie de nbuvèDés notes bibliographiques qui la 
font rechercher des amâdeai^. 

TlpaMo, Moçrafia degti ttàt Wnitri. ^ 

BOftHOMlifi {Frartçds), architecte italien , 
né à Bissone, dans lé fflocèsë de C^mc, en 1599, 
et mort à Borne en 16fi7, est le chef de cette école 
d'architecture qui, au dix-septième siècle, cou- 
vrit ntalie de productions plus extravagantes 
les unes que les antres. Michel-Ânge , -par les 
écarts de son génie, avait ouvert la carrière aux 
innovations dangereuses , et semé , on peut \t 
dire, le germe de la corruption. Borromîni mit 
le comble aux erreurs que peut enfanter le gé- 
nie, en s'abandonnant sans retenue aux inspira- 
tions d*une imaghiation ardente et déréglée. 
C'est à lui que Ton doit cl» colonnes ventrues , 
torses, entortiUées sur des monceaux de piédes- 
taux, de socles, de plinthes sans motifs; ces 
chapiteaux fantasques, à volutes à rebours; ces 
entablements bâtards, interrompus, ondulés, à 
saillies, à rectangles; ces frontons déplacés, 
brisés, difformes, et même à cornes ; ces balus- 
trades à contre-sens , à facettes , et prodiguées 
jusqu'aux frontons; ces églises cintrées, sans 
caractère, à façades en forme de turban; ces 
ornements surabondants, à contre-sens, qui dé- 
parent tant d'édifices de ce siècle, et dont les 
égHses de Sainte-Agnès , l'intérieur de Saint- 
Jean-deLatran, Saint-CarUn aux quatre Fontai- 
nes, Saint- André-des-Buissons , la Propagande, 
les Sept-Douléurs , l'oratoire de l'Égllse-Neuvc , 
les palais PanfiH ou Doria, ColUgola, Falconieri, 
et la villa du inéme nom , élevés en tout ou en 
partie par Borrominl , offrent des exemples si 
multipliés. 

Borrominl reçut en naissant le sentiment de 
tous les arts. Pourquoi fàut-il que la jalousie., 
l'envie l'orgudl, llttipatience dé tbutè supério- 

24. 



74$ 

rite, qm lirait le fond de sw caractère, l\ 
porté à fiuiaaer ses diflpoâtioBa natnreUety pour 
arriver à une cââirité prompte, mais pasaa- 
gkre.? Son père, qui était arebitecte, fe destina 
d'aluni à la acnlptnre : il TeBYoya à Tige de 
neuf ans à MilaD, étudier cet art Après sept 
aas de fl^oor dans cette voie, Borroiniai partit 
pour Rome, où Oftit leça par le marbrier de la 
ftlvique de Saint-Pierre, son compatriote, qui 
l'associa à ses tnran. Épris des beaotés de 
Saint-Pierre, fl se mit à en mesurer, à en des- 
siner les principales parties, consacrante ce tra- 
vail ses lieuresde repos dn joor et nne partie 
de oeDes de la mdt. Charles Mademe, son pa- 
rent, alors areliitecte de ce temple, i«man|nant 
son lèle et ses grandes dispositions pour l'ar- 
dûtedore, loi en ensei^a les éléments, et lui 
donna; nn maître de géoBsétrie. Non-senlement 
Borromini fat bîenlM en état démettre an net 
les dessins de son parent, mais Mademe pnt loi 
confier la conduite de traYan importants. Lors- 
que Madene mourut en 1029 , le Benûn , qui 
loi succéda comme architecte de Saint-Pierre, 
s'attacha le Borromini, dont fl appréciait le ta- 
lent L'union de ces deux hommes, égaux en 
âge et en mérite, ne fat pas de longne durée. 
Le Borromini, enrieux de la gloire duBemin, 
impatient d'être sous ses ordres lorsqu'il se ju- 
geait son éffà (si ce n'est son supérieur) en ta- 
lent , se détermina à derenir son rival. Dès ce 
BDOinent tous ses soins tendirent à lui dérober 
des entreprises, àparattreplus emf^é que lui. 
Il parriut à l'être, grâce à U protection d'Ur- 
bain vm. Les nombreux travaux qui lui forent 
alors confiés étendirent an loin sa réputation, et 
lui procurèrent afin ce qu'A ambitionnait par- 
dessus tout une grande renommée. Malheureu- 
sement cette renommée , basée sur le reuTerse- 
ment de toutes les Idées reçues en architecture, 
révolta les gens de go6t; et le Bemin, malgré 
sa tendance à s'alTrancbir des règles, ne put 
6'eropécber de signaler les écarts de son antago- 
niste, comme tendant à pervertir et perdre l'art 
Jaloux à l'excès des succès croissants du Ber- 
nf n, qu'il considérait comme autant d'iigustices à 
son égard, Borromini fat atterré lorsquH apprit 
qu'on édifice dont fl avait donné les dessins ve- 
nait d'être confié à son rival : de dépitfl quitta 
Borne, fit un voyage en Lombardie, promenant 
partout ses chagrins et ses ennuis', revint faien- 
tét phis exaspéré que jamais, donna quelques 
soins à la gravure d'un recnefl de ses composi- 
tions qu'A se proposait de publier, fat atteint 
pendant ce travafl d*un mal qui dégénéra en 
hypooowlrie, puis en frénésie, et qui finit par 
le porter à se percer lui-mAme d'une épée, une 
nnit d'été qu'on lui avait refasé ses instruments 
de travail. Ainsi mourut, à soixante-huit ans, 
cet artiste que la jalousie égara toute sa vie, et 
qui dut à cette basse passion le dérèglement de 
sou goût et les chagrins qui empoisonnèrent 
^existence. Vœuvre de Bonomini aétépu* 



BORROMIHl — BOBBOm 



744 



bile par son neven Seb. CJawiini, sons le ti- 
tre : Frandêci BammM epn arthUêetamp- 
€um ; Borne, 1727, in-fioi. [ Bnc. dmg.dmwi,] 

BommoM, BoimoH, nounon, bbbom,»9s- 
Bon ou BUBOM8 ( Mobert et Bélis ), écrivains 
anglais dn douâèroe siècle. Bs étaient finères ou 
proches parents, et leurs travaux leur doMient 
une place importante dans l'histoire littéraire de 
cette époque. Bs forent employés par Henri n 
à mettre en pAne les romans de la TabU 
Monde, on à ccmtinuer la traduction de ces di- 
vers romans, dont la suite a été publiés sons les 
titres de Joseph (FArinuUhie et dn Saimt-Graal 
l Paris, 1516 et 1523 ) ; YffisMre de Meriim fat 
imprimée à Paris en 1498. D'autre part, Rnsti- 
den de Piee parait avoir eu recours à la plume 
de Bobert et Hélls, dans la composition de plu- 
sieurs ouvrages. Hélis de Borron publia neni le 
Palamède de la collection de la Taàie Rmmde; 
fl s'associa à Bobert pour les autres ouTrages 
qu'A composa. CkMnme résultat de cette associa- 
tion , fl font mentionner U$ FaUs et Promes- 
ses de Lancelot du Lac, rédigés en langjue ro- 
mane, mis quelque temps après en vers français 
par Chrestien de Troyes ^ d'autres f :oèles 
contemporains; Paris, Yérard, 1488 et 1494, 
3 vol. in4bl. ; ibid., 1513, 1520, 1533 : ce ro- 
man a été traduit en Italien et en allemand par 
Ulric de Zetrighofen ou Sidwaofen. Bemis en 
prose au quatorzième siècle , et soumis suivant 
les tempe à des retouches successives, ItSaini- 
Graal, le roman de Lancelot et VHistoire de 
Merlin, gardèrent néanmoins le nom de Rohert 
de Borron, quoiqu'U ne s'y trouvât pins un mot 
en usage de son temps. 

Wllken, HUMre du Croitaéet. - JUâmtteku Jtfa- 
mm, 1. 1. - Trcnu M Mt o t kiqm im mmmmt. - 
Histotrêlitténin éê ta framee, U XV, p. Mfr. — Vam 
PtmC . CaUOogm du mtÊ r eg u tmr véHm 49 ta êtèlto- 
tkétuêdmBoL 

* BOBROMi (Giovanni'Anffelo ) , peintre ita- 
lien, né à Crémone en 1 684, mort à Blflan en l tt^ . 
Élève d'Angelo Massarotli et de Bobert la Loi^e, 
dit fo ^temmin^ Jl étudia à Bolo^M, où fl s*np- 
pliquaà imiter la manière de Giangioseabdel Soie. 
Protégé parles Crivelli, nobles créroonais, B em- 
ploya sentaient à orner leurs pafads à OnéuMne 
etàMaan.fl passa dans cette dernière vffle la 
plus grande pùHe de sa longue carrière, et v 
laissa un grand nombre d'ouvrages, dont le plm 
estimé est un tableau de Saint JoadUns H 
sainte Anne, placé à Sanla-Maria afla Porta. 
Son dief-d'ceuvre. Saint SenoU priant pour 
Crémone, est dans la cathédrale de cette Tlflc. 
Ce tableau, dans lequd fldéploya toute Pénagie 
de son talent, pourrait soutenir la comparaison 
avec les meilleures peintures du temps, si les 
draperies étalent ageiioées avec plus d'ut 

E. B-!i. 

Laul, itorta pUtorleo. - PtravaBo, Gmidm di MO- 
kmo. - XaUl, rttê 40* PUSari creimmêiL 

«■•BBOMi (Paul), peintre itaflen, vivnit 
dans la première moitié du dix-huitième siècle. 



745 BOBROm 

U étudia à l'Addénifiaê Parme» sons lepro- 
Aneur Basai ; et en 171 1 U oMiit le piii de peia- 
tare pour soa tebleio le pr éac u tint le Postale 
detÀipe$par Annibal. H peignit aussi, pour le 
roi yietoiwEmnianuel , nn tahieen repi^senfant 
AlêXttndre visiUmt IHogène dans son ton- 
uam. On Toit dans Itidpital de Milan un PM- 
Hfpe ViseanH, dont fl estranleur. llTéCQt et 
Biounit à Yogfiera. 



i«w (George)» aTcnturier et écrirain 
I , né à Iforfoik en 1803. FUS d'un capi- 
taine instraeteur qui n'avait que sa solde pour 
toute fortune, le jeune Barrow traîna à la suite 
ds son régiment une enftmee Tagabonde panni 
les bateleurs et boliémiens, qui puUulaient dans 
les eomiés de rAngietore. Phis tard, U étudia 
à Edimbourg le grec, le latin et la langue gaéH- 
que, que parlent les bigblanders. Puis il s'en- 
gagea au senricede la Société pour la Propaga- 
tionde la Bible, et paroourat TEspagne, le Portu- 
9d, une partie de l'Asie et de l'Afrique. La Bible 
ealTinisteàlamabi,fl sefaltemprisomier àMadrid 
par llnquisition expirante , élère son arrestation 
aux proportions d'un easus belH, réduit Tal- 
cade à lui faire des excuses; et puis traqué, 
pouranirl, fl yHdans les bois aTec les bandits, 
dans les caTeraes ayee les bobémiens, dans 
les greniers avec les picaros; n'est ni assommé, 
ni pendu, ce qui est un grand mbade; et, après 
avoir accompli la plus curieuse odyssée dont se 
puisse aviser un contemporain, ce don Quichotte 
sans fiaHe , ce propagandiste sans fanatisme, 
relient à Londres se retirer quelques mois dans 
an village solitaire sur U c^, y écrit ingénu- 
mcatson voyage, et le publie sans frais sous ce 
tifre : ihê Zinearjf or an aceonni qf the Gyp- 
iies (1841, in-12 ). U y complète l'histoire des 
tribns singulières qui viennent on ne sait d'où, 
qui vivent on ne sait comment, gypsies en An- 
gleterre, bohémiens en France, singari en Es- 
pagne, voleurs partout, marrliands de baumes 
suspects et diseurs de bonne aventure, partout 
traqués, errants, poursuivis, et conservant 
partout leur langue et leur costume, à part leurs 
moeurs et leurs traditions singulières, sans que 
jamais U sévérité du sort ait pu les détrufre, 
ai la douceur les fondre avec les peuples an 
miliea desquels ils vivent depuis plusieurs siè- 
cles. Rien qu'à ce point de vue, l'osuvre de Bor- 
row, qui, maître de leur langue, ce lien commun 
et fraternel qui les réunit tous, a longtemps vécu 
parmi eux, a étudié en observateur perspicace 
leurs usagée et tous les détaib de leur vie, 
présente pour l'histoire un remarquable intérêt; 
elle jette un nouveau jour sur un point Jmpor* 
tant où Jusqu'ici toute lumière a Dût déiaut H 
fout y joindre de phis un style animé, vivant, 
et soirtenu par son goût naturel, perfectionné 
par les meOlenres lectures. Heurté et bizarre 
l'est parfois, Borrow n'en est pas 
n des pins remarquables proiateura de 



- BORSATO 74» 

l'Angleterre. Outre l'onwage cRé, on a de hri ; 
ihô BibU in SjNiln; Londres, 1843, 3 vol. 
m^tii-'iAmençro,tkeseholarandtkepriest, 
in-is, 1861 ; Londres. T. D. 

BOUV80U BOABi (CArto<opAe),missiomiaire 
italien, natif de MiUn, mort le 24 mai 1832. Il 
fitnnvoyaffeenOrient,etàsonretourfl professa 
lesmathéniÛMIques à Coimbre et à Usbomie. On 
dit, et hi chose est aasex curieuse à constater, 
quilfîit mandé à Madrid par le rai d'Espagne, 
infomé qu'il aurait trouvé moyen de déteîniinflr 
la longitiide par la déclinaison de l'aiguille ai- 
mantée. Ifaîssa sdenoe le renditsuspect, dit^m, 
à sa compagnie, qui l'exclut de son sein pour 
s'être occopéde matières étrangères à l'orgadisa- 
tion de la société. H entre alore dans l'ordre de 
Clteanx. On a de lui, sous le pseudonyme d'O- 
nuphrius : Doetrina de tribus cœlis : aereo^ 
si(ieraoerempyreo; Lisbonne, 1641, faK4''; — 
Reiatione de la munfa missione delH Padri 
délia eompagnia di Giesé, alregno délia Co^ 
eifidna; Rome, 1831, in-8*; — De arte navi- 
gandi; — Belatiene a Sua Santiià délia eose 
deUeIndieOnentale,diGiappelMeo^dellaChé' 
na, deW Etiopia, delF isola di San^iMrenso, 
del regno di ÊÊommolapa, e délia terra ineo* 
gnita austrtUe; Rome, 1631, in-8*, avec des 
observations sur la manièredont les missionnafares 
pourraient parvenir à civiliser les populations 
indigènes. Bonus fit aussi des rectificattons sur 
les cartes dont se servaient lea navigateurs. Cet 
ouvrage ftit traduit en français par le P. Antoine 
de la Croix; Rennes, 1631 , petit in-8»; en latin. 
Vienne, 1633; en anglais par Robert Astley; 
Londres, 1633, m-4« : cette dernière traduction 
a été insérée par ChurchiD dans le t Dde sa 
Collection des Voyages, 

aicbara et GInid, MMIoM4fM iocréê. — ABtnm, 
jipet «rteiur.— De Vlacb, BibIMkêea. icrtfiarmim or- 
diMi CUtmreiêntU. — ArgeUtt. BibUotk. Mediol. 

*BOB8A ( Alexandr&'Mane)^ tfiéologien ita- 
lien, né à mian le 2 septembre 1645, mort le 
12 jufflet 1704. Il entra en 1661 dans Tordre des 
Somasques, et y remplit diverses fonctions im- 
portantes. On a de lui : VelV amor di FUotea, 
ragionamenti di Pardenio e Teocrito descritti ; 
Milan, 1695; — Délia morte di FUotea, ra- 
gionamenti; ibid., 1697; — Ttattaio délia ^ 
FelicUà umana. 

ArgelaU. BibUothêca MêMoUtnêntU. 

* BOUATi ( /VoiHxrfs ), jurisconsulte italien, 
natif de Hantoue, vivait au seizième siècle. On 
a de lui : Consiliorum volumina IV; Venise, 
1652, in-fol. 

MaxnchelU, ScrimH érneUa. . 

; BOB8ATO ( Joseph)^ peintre italien contem- 
poram. H peignit l'architecture et le paysage, et 
professa à l'Académie de Venise. A Rome, où il 
étudia l'art àsa source, fl se fit remarquer parmi 
les meflleurs peintres. Ses tableaux ont de la 
vérité, elle coloria eneatnitnnL 11 pd^iitl'é- 



'T#7 



BOJIA4TO --- lOaT 



M8 



MiaiiùWêc 



#tt6 M/A-mtt de Venge, al le 
ses eanToas. On toil beaMMonp «le 
cbexks aopiettrs ilalieus, aiwi «l'à Tétnager. 
On a en outre de loi : 0>peraoniaiM«4g/g jm^ 
bliealQ per cura 4elV À t a de m ia 4% MiÂwrti 
di Venezia, 1831. 
llagler, NmuÈ .Htivêmtimt t ê Mttmit ê M tmm, 

linaise, florisselt dans Is XVIH* lièole. B a 
«nyaUé 4 llmile el à ««sqoe, priadpeie mc Bt 
dans la proviaoe de Novir». €n liftaide oomme 
ses meîDeora oatveges piMieim eafcnis pleias 
de grAoepefaitsdam leetaïuitiesde régKseparoto- 
mhà»SaH-^ûmd»ni*ù,ikyïïr9ih. B. 

TMotzl, iMsiMMTlo. 

* BOBSBTTi ( Cé$er ), lapant 
dans la première Moitié dn dix-septièiBe siède. 
On a de loi : DiBcorâo moruU noMUskmo 
délia magni/iea citià dé Veroma; Vérone, 
1601 ; —IHUwrHdManalma dtUe tmprese; 
ibid., 1602. 

Maiaa«Ma^ Sermmri A'itmUm, 

* MMumn < #V;miiile ), peMe ft jarisoon- 
solleitalien,néà Ferme le 32 jniilal 1660, tf 
vaH encore en 1762. il étudia le droit, fut nçn 
docteur en 1704, et rempUtdans sa Tille natale 
dlmportantes fondions. En 1720, il était secré* 
taire de la Tille et de TunÎTersilé. Ses princi- 
paux OHTrages sont : JSTislorta àlmi Qfmtuukk 
Ferrarim; Fcrrare, 17369 ^ MêrMdo corn 
BerùMmo e Cocoasmna, conto. ottava; Bo* 
logne, 1736; — i C0lpi alT aria, eapUaii gkh 
coH, t»He noUdé TrUe^emo BreUi;9tKnx^ 
1751. Tretafiemo Bnsti eet ranagrammeda nous 
de rauleur; ^ d'autces poèmes dans dirers r^ 
coeils. 

Manochelli, SeriUori ruana, 

* BOB8IE»! (/érdme), notaire et poêle ita 
lien, orii^'naire de Côme, Ttvait dans la première 
moitié du dèx-septième siècle. Il Técut loi^- 
temps à MQan, et laissa : VAmorosapntdenza, 
mUologica pastorale; Milan, 1610 et 16U; 
— Di madrigali libri II; U)id., 1611; — il 
Sttppiemento délia Piobiltà di Milano, raccol- 
ta; ibid., 1619; — Sgigrammi, commentati de 
Ettore Caprioti ; Naples, 1622. 

Hauuchelll, SeHttori d'ItaUa. 

BonsiERi DjBKAiiiPBLD (Jean-Bapt\ste\ 
en latin Burseiuus, médecin italien, né à Trente 
le 14 féTricr 1725, mort le 21 janvier 1785. Dès 
rage de six ans , il fut priré d'un oeil par suite d'une 
maladie; peu d'anAées après, il perdit son père, 
qui ne lui laissa point de fortune, et ses deux frè- 
res aînés ne prirent aucun soin de son éducation. 
Agé de quatorze ans, il se sentit un penchant 
déddé pour la médecine; eiKdeuxannéâi, il ap- 
prit legBec et le latin, tandis qu'il oorowençait 
à étudier ranatomie. Pour se perfectionner dans 
cette science, il se rendit à Padoue, ensuite à 
Bologne, foi reçu doctei^ en médecine avant le 
temps, à, parvenu à sa vingtième année , alla 
s'établir i£ai)nzfk^ U rét^sit è c^ndjattre une épi- 



démie qni déaolùleellB tUb. Ite 1770, h lépa- 
tritaquH s'élût aoqnise appela wr loi rattn. 
tiosde l'ia p é saU J o e Marie-TIMse, qui Vcavoya 
à Pntie pov y eocoper k diaire de nstière 
médicale» Boiaieri prononça à cette oocaiion tin 
diaounrs latin reBMiqnable Sur hts caum fiû 
enl r4êagdé le perJkctiMnemeMt de la méde- 
d«e jro^i^ife. Nommé en 1772 prafessenr de 
médecine pratique, il allait, avec ses aères, fi- 
siter,dan6 lessatteede l'hflpital, les maladesdoDt 
l'étel olBrail U plus, d'intérêt Ces Tisitesas suf- 
fisant pas, m établit, l'année snivante, uae salle 
4e seiee lits, oéi Von pla^penr l'instradioada 
âéTea, un éftf nombre dn mabilei; pea de 
te^iis après, une saMe de fmmes y fut ^tée, 
etce ftil ainiifne aelrevvalbndéelaciioi^ 
de Pavie, denrannn ensuite à câèbre. Borsien 
opBlInnn d'y piolesaer junqu'en 1778, et aecesn 
les (boctioMS qn'a y ranplissailqee loisqu'fl fut 
nommé mâdecin de la oow archidacale de Mi- 
lan. JUee onfiages qu'il n composés sont : Insti- 
tu^iones wiedicina practkie, qMOâ muUlohbui 
stOi prmlegiêbai Bwurùu de Kmiftlâ; Mi- 
lan, 1761-1766; ottTragB oéimprimé par Hcdcr, 
iM!!fUn, 1623, 4 Tol. in-d*', et ttaduitea aaglais 
par fironE, <pii U «anoté; Édimboaig, itto, 
5toIl in^; — ito AniheM^tka (ffgwik 
Vivi/acuUaU;f^eaiA, 1753; —DeUeacqm 
diSaHrCnU(^uro;VamM;^ 1761, 1786, 10^;- 
A'ttovi fenomeni $coperti neU oaoiisicAi- 
micAe del laite; Pavie, 1772, in-S». Les œs- 
Tres postbHBttes de Boraieri de KaniCekl ont éte 
publiées sous le titre : Opéra posthuma, qux 
ex schedài ^us oollegU aique edidit },-B. 
Berti; Vérone, 1820-1623, 3 voL M". 

BiograpMe wudicale.—VfftaK S^eoUdtUm LeittrâtMn 
itatiana. — A'uora Eneiclopedia popotar». - TïftUa, 
BioçraJIa degV ItaHtmi UhutH. 

*Bon90!i ( Etienne ), natunKsIe piénoB- 
tah, né le 19 octobre 1758, mort le 25dëeem- 
bre 1832. Il se consacra d%bord à FeoMigae- 
ment privé, et Ail proté^ par le cardiaai 8or- 
gia, dont 11 M chargé de rainer k eolMioo 
d'antiquités. Pins terd, H Ait appelé è proTeiHer 
le géologie à l'école des nnnee de Moutiefs, et 
mérita de devenir conservatoir dn cabinet d'iilv 
toîre naturelle de Tnrin, membre des Aadéroies 
des beaux-arts de Florence el des sdenocd de 
"nirin. Ses principaux ouvrages sont : Ad ftnfch- 
tùçraphiaim PedemoMamam, 1798; — Cata 
lo^ue raismmé dn musée d'kitMre naturelle 
de rAcadémie de TuHn, 1 1; T^rin, 1811 ; - 
lettres au docteur AlbofUsur leeabiuettfan' 
tiguUés du eardinal Boffia; Hmne, 1796; - 
Substances minérales exptoUéesen Piémest; 
Turin, 180»; — SiaHsOqmemitiérttêogiquedt 
département du P6 ( AUsnmedre de 1806, en 
flrançais). 
Tipaido,Jl«9rMa, x,h^rsk.^ qgÊètmé^lmft^tt 

*a»wt (BaUkesar)^ naTigatouc hoHaadus, 
vivait dans U seconde moitié dn dix-seplièoe 
siède. On A de Iw : irevap^n^MT (/s Atii^ M" 



Mft 



BORT - BÛRY DB SAIS'7*¥lllfCENT 



)50 



China M Fatmm0, ly. mm 0«ie«ir 4M àfVfMlli 
door Maùtkioê Ctmmr; AMterdiHh lli7«. 
AéKlan* «MPL 4 JA«tter, ^<lvdbi» K vm t hw Uir i0tim 

«MBt itaKftt» ¥ivail t«s U moqimIb Mwtié 4a 
4fe-Mplièini «idcto. MniudieMi n'«ini iiwt |m« 

4M«lM««rHim Wféamm. grM» lingu», wuHr 
94Unm €t (mctum pew^.p eto. ;. Yeaiset U92. 

tH^-mftàèim siècle. C« Ait sur set desHos et 
sMMs ta diMdîDB q/nt Cut aoh»v4e» e» 1^«» l'é* 
lllise d» SankhMarkHieUsk-^iêià^ k B0I09M. 

MabMlai PmurtiS€oUmtaAJr€mêUÊirû 4i Bologna, 
*B«Ki«i«OTVi (Jean^FraoçoU), pw^ «1 
lliëolDgitn ibiliflD» né à YenîM m I69d» nart li 
2« lun 1750. On a de lu } Sdpionê il ««»* 
vatune y droÊivma pêt flntftoa; Vcnaa, lr7d&; 
-- OrasAoni «tfr^ <2en« in F«ii00i«; Voimb^ 
1745 et iliil9\ — Vitadel B.Guis, Cal $ maàoi, 
Venise, 1749» 

eaiiH mofl aputa Faniez 179& Aïkdiw de» antâ- 
<yiaige>difcMgxKp>e» Baaundaaeaait le Chaippa>- 
Ijon d»VAaflhoaQ 1 mk, w effets n*a mieiiii qaai 
lui wwatM la Takaiir symboliqv». «I fhoaétiqva. 
dea hiérog^plMis améitowia. Boranda était ^ 
ksBMAt iiecaé data Fétiida^ de la légialalioD« la^ 
«aie, et avait la Ukt de Hooicié. i.ea détaila bio^ 
ftrafrfilques qui faMianl oa«Mttre la. roarehe sui- 
▼ie dana ses tnraus, rean^Hanl oanpIéteineBtt; 
on sait seukment qve, dnrana la prooès eedÂ- 
siasti<|iie qui fut intenté au P. Hier, à l'oooaaoa 
é\m aemum qu'il avait pMehé dana Olotre-Danie. 
da Qfladalope, semran dana leqnsi il niait Tap^ 
|waltl6n de la Yiarge, i'aMbaîtliqae Nuàn <la 
Haro aMt dévoie ahaafapBofuida de l'inatrao- 
tiande-la eauaa, en laiaoR da «a eoanaiaaaBaa 
appaeitmdiadea Uéaa^yphea* (SmA loi wilnt de 
déplorablaB fonéantioBB. Bamoda avait aam- 
posé sur FéoiitiiGa waniaaiaa un: oa?rage ibr* 
amnt troia pafltiea» et M. Buataroante donne les, 
divisioM dalatsûisîènB'SeclioD^ dana daatanaeB 
qui faut lévament ragcetter la parte tnnpoiniaa 
de ce tnité-pféaieux. On suppose que \b raaouar 
erit de Borunda Ait envoyé jadis en fispagne 
par Nunez de Haro, qai aipsaait alMalûnent 
dans la mame esprit que aon prédécesseur ZuiBr 
maragat ^ fégiuid des manoscrits nexicaiDSk 
Peutrêtra auasi une, eopie de- l'ouvra^» est-ella 
saaléa maonaonite à la saoïétairerie de l'arokie- 
Téelié de Maxioa. Fana. Dams» 

. Csr.'Marti ée BimImmbI*, f^M 4é l» palLria, loiuroal 
Dubl. À AlejLico, suppi. n^ S do t V. ^ D. AdV de Uod y 
Gaoïa, Deseripcion htstorica y ckronolopiea de las dot 
^lêdra$, etc.; Mexico, l8tt. Rota de M. BnsUimiite à la 
p. S3 ae ta a* parc* 

•ORY (Gabriel na), savant français, né à 
9aria le 11 mars 1720, raoït le 6 octobre laot. 
11«eatra de bonne henr» dans les gardes de la 



mriob en t3l5t> et sa fttcannaltfM du monda 
suiaant paa ana* daacriplw da l'odsot à i^ 
flexion poac laimev, instnanent dont on na&it 
pi^ eneara «aea souvent usa^i dans la marine. 
Bm7 fiift c h oisi p cette mâma année» pour aU 
lea déteaniner la position des cape Fi^alfeaa et 
Oitégal y qai n'étaient enooi» indiqisés sut au^ 
cuna cacte. tt réassit dana cette mission, mal- 
gré laa obstacles qu'y apportèrent les élécnenta, 
et las habitants d'ana villa espapaie nour 
mée Muras, près de laquelle il plâfa son obser- 
vatoire. L'Histoire et les Ménufkres de l'Aca- 
demie de* seimces, année 1768, p* 104-270» 
oantiennent le rédt de cette expédition. Lea ob- 
servationa qui s'y tceuvent, relaUvement au cap 
Elnistéve, n'offrent qu'une difiërence de 2' 50'' 
en tetilude, et de 24' en longitoda, avecceUes qae 
sinnale le ii^oérs stir les attéragse des cites 
oeoidentaks d# .FVroMS, <pa ladépdt dea cartes 
et plaaade la naaine a publié en isaa. Le JEour- 
mU des SagatUs é$rati§ierst t. m^ année t7ao» 
renftmie un mënoire da Bory relativeEianft aa 
paaaaga de taereuBi sua la Solàl, observé par ce 
naataen 1763. On avait aanonaé pour la 26 oc- 
tobre éa cette annéa une éaUpaa de solaU, qui 
douait ètra viaiUa à la petite ville d'Aveiro-, 
dana la prownce de Beyia, an Portugal Bory 
ëàa,rSur la fiiégate l^Çomète, obacaver ce pbé- 
notnâne, et détanuinar la positioa des points 
prwieipanx des aiHes du Portngat et de l'Ue de 
Bliadèn. H rendit compta de ses observationsdauft 
un mémoire qui aa trou;re inséré dans VMis^ 
liotreet les Mémoires de V Académie des- sden- 
ces, ann. 1772, p. 112, 115, 145. fin 1761, Bory 
fiut nommé gouverneur générai de Saint-Domin- 
gue et des lies sous la Yent, et voulut adoucir le 
oode noir par dea améliorations que réclamaient 
à la fois la politique et l'humanité. Quoiqiie aea 
vuea eussent été adoptées, il fut ^appelé en 1762» 
paroe que, suivant la- ministre ChoiseuL, il ûil- 
lait, pour la sûreté des colonies, qp'elles fussent 
Sonveniées par des officiem de l'année de terre. 
En 1798, peu dfi temps avant sa. mort» Bory 
(lA appelé à siégec à rinstitut Outr^ les écrits 
dé^ cités,, on ai de lui» Mémoire sur La pos- 
sibilité d'agramUr Paris, sa^s en, r-eculer les 
limites;, Pana, 17^7, \a*9,'''y^^ Mémoires stw 
Vadminàstraiion. de la mâtine et des colo- 
nies, par «n, t^fider général de la marine; 
Paiis, 1780| 2 vol» in^*. 
Qadracd , la Frwnce UUétraire. 

BOAV »B saiNT-YiiiGBKT {Jean- Baptiste' 
GeorçerMariê)y célébra naturaliste français, né 
à Agen en 178O4 asort le 23 décembre 1846. Dès 
Vâge da quinze ans il avait attiré sur lui l'atten- 
tion dea savants, en adressant à la Société d'his- 
toire naturelle de Bordeaux deux mérooirea fort 
lemarquables. Sur le B^fssus et les canfer- 
ves, et Sur le d^riahement des Landes, Il fit 
partie en 1800, en qnalité de naturaliste, de 
llexpéditioa du capitaiiie Baudiou On sait que, 
pour dea raisons lelatives àiaoonduitadececapi* 



m 



BOUT DE SÀtlIT-Vnf CENT 



761 



laine, U dJsoordfl le mil âtns Mnélat4iuiior,et 
qae près de la moitié te olBden et te tsfaBto 
qui étaient à bcnrd l^abandonna à lUe de Ftaaoe. 
Bory de Saini-Yinoent ftit dn nombre de oenx 
qd ae retirèrent, sa santé ne lui pe i m e t t a nt pas 
alors d'aller idns loin. Après son rétablissement^ 
il Alt employé à l'étatm^or de la colonie par 
legûoremeur Mi^yion de U Moriière, et obtint 
de oe chef toutes les fiMûlités possibles pour tI- 
aller les lies du Toisinage. LUe de la Réunion^ 
anjourdlini Bourbon, fiiA sortoot son attention; 
illapafeounit dans tons les sens , et en dressa 
la plus belle carte togogrspbique qui eAt jamais 
été grarée. En revenant en France, Bory de 
Saint-Tincent toucha à direraes Oes d'AlHque, et 
notamment à Sainte-HéMne, dont fl parvint à 
foire une exodlente carte, malgré les difficultés 
qu'il eut àesanyer de la part te autorités pour 
parcourir llle. Outre oe résultat important, Fan- 
fenr rapporta de l*lle un papillon magnifique, 
qui, m^gré sa grande taille et la ridiesse de ses 
couleurs, avait échappé aux voyageurs et n'or- 
nait alors aucune coUedion. Bory de Saint-Vin- 
eent le fit oonnattre vingt ans après environ, dans 
tes Annales générales des Seitnees physiques ; 
et Napoléon, lorsqu'à était prisonnier te An- 
glais, a nommé Prométhé» ce beau papillon, 
« dn nom, dit-fl, de ce grand mortel 4pii, ayant 
« dérobé un rayon dnsoMl pour répandre la lu- 
« inière panni les hommes, îaX attaché sur un 
« rocher par les dieux-jaloux. » Bory de Safait- 
Vinoentétait à peine de retour en France depuis 
dix mois, lorsque parurent ses Bssaks sur les 
îles Fùrtunéês et Fantigne AtlanUde, 1 toI. 
II1-4*; Paris, 1803. La relatioB de son Vofoge 
dans les îles ^Afrique, 3 vd. in-e*» aTOc un 
fort bel atlas gruid in-4« de plus de cinquante 
cartes et planclies, Paris, 1804, suivU à quel- 
ques mois de distance. Cet ouvrage mérita à 
Bory de Satait-Vtaioent le titre de correspondant 
de llnstHut. La guerre s'étant rallumée, fl fîit 
employé en qualité de capitafaie à Fétafr^n^ 
particulier dn maréchal Davoust; fl servit auprès 
de ce général Jnaqu'à la fin de la campagne d'Aus- 
terlUx, etpassa, ayec avancement, au à* 
de dragons vers le commencement de la 
pagne diéna. H ne quitta ce corps en 1808, 
après la paix de Tilsitt, que pour être attadié à 
Fétat-major particulier dn marédial Ney, qui, se 
rendant en Espagne, désirait avobr près de lui 
un officier de cavalerie capable en même tempe 
d'être chargé de toutes sortes de reconnaissan- 
ces. Ce fut le cher d'élat-nulorJomini qui dési- 
gna Bory de Safait-YIneent an vainqueur d'EI- 
cfaingen. Bientôt après fl ftat promu au grade de 
m^r, et ilesta auprès dn marédial Soult , sous 
les ordres dnqod fl fit la campagne que termfaia 
la bataflle de Toulouse. Les événements de la 
guerre ayant placé Bory de Samt-^^tasent à la 
tète des troupes qui foimaienC ta gunison d'Agen, 
fl se trouva, par cette droonslanoe, commander 
sa vflle natale pendant m 



RappeK peu de temps apiès I Paris, lonqae le 
marédial SouH fat nonnaé ministre de la guerre, 
Bory de Saint-Vfaioent ibt l'un te fadt eoteeis 
d'état«udor employés an dépét de tagnem^doBt 
fl ftit exdu de foit par l'ordomuNiee du M jiillct 
1816. La paix, en rendant te loisinà Bory de 
SaintrYinoBnt,lni permitdesevoaeravecwBOi- 
TeausèleanxsdenoesdàtaHtténture.ns'«afi 
dès lors de ta rédaction dn ^Sirin/aiaie;sa par- 
fidpation aux artides de cette feaflle périodiqBe 
lui fit de nombrenx ennemis. Occupé de ses finc- 
tions au dépOt de ta guerre, U n'alla poid m 
devant de Napoléon triomphant; mais Bfd 9q- 
pdépar le département de Lot^GarDaae à h 
chanàne des représentants, qui l'envoya ea dé- 
putation auprès de l'armée. Dans ta coon de 
cette misdon, fl harangua phisieurs diririsas ^ 
occupaient les hauteurs de BeUevflto d de It 
Vfll^te, d sut exdter en dies un grand edbos- 
siasme. Ausd IM-fl porté sur les Hsles de proi- 
cription dn TlK juilld 1815, d band par ta loi 
d'amnistie. 

Traqué par les pdioes de l'Europe, fl avaitéié 
obligé, pour rester libre, de se cacher sens diven 
dégdsemento. Ced alors que, Ibreé de dwtlier 
une retraite dans les carrières te enriroat de 
Maesiricht, fl composa l'Ustoire te vastes cryp- 
tes que renfinme ta montagne. Celta hidDire, 
qu'A pnblta en 18S3, in-8*, avec cartes dpi» 
ches, a pour titre : Fofo^e sonlerraUi. oêpsi- 
dant onffB lassa de persécuter Bory de Said- 
Vincent : fl fat honorablement aocodflipsr les n- 
vanto de Berlhi, demeura pendant qneli|Be to^n 
dans tamataondeCamotàllÉgdebooigdàAix- 
ta-ChapeUe, d se fixa enfin à Bmxelesyeè, s^ 
sociant à deux savanb du pays, flpuUia, de eoa- 
certaTeceux,tas Annaies générales émstleÊm 
physiques, 8 vd. in-8", avecun grand nonkede 
plandies. 11 s'occupait alors beaucoup de IMs* 



graphta, d neltat pas étranger aux grandi pro* 
grès que fit ce bd art dans les PayspBss. fi«- 
tré en France en 1820, Bory de Sdd-VtaeHt 
M diaigé, en 18», dn commandemed de l'ex- 
pédition scientifique de Morée. Depuis 1890,i( 
étdt dief dn bureau htatoriqne an dépdde II 
guerre,dfatpromuaugradedemaréohddeam|» 
dans taoorpsdu génie. — Outre les onvrafei ci- 
tés, on a encore de hii divers mémoires ser ph- 
deurs siqds d'htatoue natnrdta, tasérés dsBS le 
EecueU de Capelle et nilers, députa 1795 jus- 
qu'à 1798; quelques mémofares imprimés dans les 
iljimiles<iif JfKs^iMid dans Fanden Jcwnel 
des Vagages de Malte-Brun; plnsieors éeriti 
poUttques; ses mémoires justifiedita d ses pé- 
titions, qu'on peut considérer comme te oam- 
ges; une partie te iliiiioles généraUs des 
Sciences phgsiques, dont ta savante pdfa» 
est de hû seul; pludenrs mémoires dans les 
Nouvelles Annales d'Eyriès d Mdte-Bnn, et 
dans tas ilmiales d'kUiohre naturOU; pr^ 
de ta moitié te artides dont se composed 
tas dix premtars voinmes du XNdiomiaifvetaf- 



7» 



BORT DE «AUfT.VINCEïrr — BOS 



754 



ti^ ^mtMrê ntÉwrÉUê, dont il flit le di- 
redeor on rédactmr prince; foos tes «rtt- 
d« dVstoira ntliiralle de VSneydopédée dé 
MM. Didot; m DraUé de rhomme; une Hii- 
Uâre de$ animaux mècroêeopiqws ; nu Es- 
tai twr la matière ; -- ente deux ouyth^bs sur 
l'Etp^M, iBlHiiKés, rnn, Gwde du Voffogeur, 
1 wL te-8*; raatré» Rétumé de la géographie 
pkgriqtie, kietoriqw ei poUHqne de la Pé- 
«tiifttle; Paris, 1838,iD-12» arec cartes. 

Le UÊ,meiêo$mmên mi ef9i 9§ éM9M éê la Ffmeê, 
- BaiMcr, RWMMépiê tftm kommê éê goût, t. IV. - 
>Qiiénnl» te Framee Hftératre. - JmsUfktUkm de la 
cMMIt «f éêt «rinloii» jwJKifMM éé Mtm-BawUttê 
Uff â$ SÊlmê4^1memi g IrauHaa, ISM ( «eriCe par lol- 
■êm). 

Bouom {iMden)^ peintre» né à Gènes en 
1580, mort en 1M5 (1). BaUinuod loi donne à 
tort le nom de BoUaae. Il s'adonna d*abord à 
l'étude des lettres; mais bientôt U prit goût à la 
pdntDie en IMqncntant l'atelier de FU. Berto- 
lotti, son onde, peintre de portraits, n profita 
ensdte des exemples des élères de Coméilos 
Cort, qai ttarent s'établir à Gènes, n commença 
à se frire connaître par de petits portraits en mi- 
Biatwe, destinés à être portés en bagaes;peaà 
pea sa manière s'agrandit, et il osa aborder de 
TMtes compositions. Doué d'one imagination 
viveet léeoade, U peignit une muttiUide de ta- 
blsaax, dont le phis grand mérite est dans la 
Térité de l'exprnsion; aussi esi-il rangé panni 
les neinenr» peintres naUiraUUes^ c'est-à-dire 
parmi ceux qui s'attachent plus à la Térité 
(|tt'aaclMiixdes physionomies, n exceUatt égale- 
meat dans kt musique et dans l'art de l'escrime. 
Eniin, te charme de sa conTersation attirait près 
de Id font ee que Gènes renfermait d'hommes 
distii^ués par leur espiH et leurs talents. H 
mourut d'une chute qu'il iift d'un échafand, en 
peignant dans l'égMse de laiVimsioto del Guat- 
tado, 11 compta parmi ses élèyes ses trois fils, 
Monti, Vasallo, etc. E. »-»- 

Sopnni, FiUéé* PUtoH Genootti, - BaMlmieel, Ifo- 
tiU$. - WlDckeliaann, Neim Makiêr-Uxtkon. 

* noBZOHi ( J^roficesco-Jfaria), peintre, né 
à Gènes en less, mort ea 1696. n fut fils et 
élère de Lucien. Ayant échappé à la peste de 
16â7, qui enlera ses deux frères, s'attacha à 
imiter te style de Ciande Lorrain et du Guaspre ; 
a peignit les marines et les paysagBS d'une ma- 
nière suave, Trate, et pleine d'effet. Sa réputation 
le fit appder en France en 1674 par Louis XIV, 
qui te pen^nna : il y resta presque jusqu'à la 
fin de sa Tie, que toutefois il revint achever dans 
sa patrie. Ses oonages sont rares enltafie. On 
estime fort ses dessins lavés au bistre on à l'en- 
cre de Chine. PlusieuTS de ses tableaux ont été 
gravés par Jacques Coèbnans. £. B— n. 

OtbaM, jtUêCêdario, - UniU Storia pittoHea. - 
Soprani, roe «te» Pittori GmiùveH. - Wlncketoâiui, 
NtiÊM M€tkier-L$sik€n. 

(1) Vcn tm, 4>prés Ha^, qol s'apv«te lor Florillo et 



.^^ T mowsEf (iOrlin), poêla polonais^ 
vivait dans la seconde moitié du dix-septieme 
siècle. On a de lui, en vers polonais : JKaoi' 
gaega; Lnbttn, 1662. Cest un rédt de son 
voyage à Lubeck. 

BWMkêom po^anm Polonêm, p. M. - Adelug. 
loppt. à JOcher, Mtgem. Gêighrtem-Lexieûn. 

MM (Lambert)y philologue hollandais, né à 
Workum, «I Frise, te 33 novembre 1670; moil 
te 6 janvier 1717. Aprèsavoir achevé ses éludes 
à l'université de Franeksr, il se Kvra exclusive- 
ment àl'étude de te tengue girecque; il y fit de 
rapides progrès, et ftit nommé, en 1697, à te 
place de lecteur en grec, laissée vacante par te 
mortdeSibranda.E;n 1704, il succéda à Nteotes 
Blancard dans te chaire de litlérature grecque, 
et prononça, à cette occasion, on discours inan* 
garai : De erudiiiane Grxconim per etOonias 
eonmpropaçata, OndoitenooreàLambertBos: 
Exercitaiiones phHùlo0c» ad loea nonnulla 
Novi FcBderU; Franeker, 1700, far» ; l'édit. de 
1713 contient une dissertation iur rÉtgmologie 
grecque; — Ellipses grseœ; Franeker, 170Î, 
fa-t2; Schceferen a pid)lié une bonne édition, 
Leipzig, 1808 \ mais te phis complète est eelle 
qui est fatitulée BUipses grxe» ; oppeHdMs 
loeo suàjiciuntur S. Weiske disserî. depleo- 
nasmis Unguœ grsBCx, necnon Hermanni dis- 
sertatio de Bllipsi et Pleonasmo in grmcam 
linguam; Gtoscow, 1813, to-8*; - Oft»er»û- 
tUmes miseellaneœ ad Voca gusedam tum Navi 
Fcederis, tum exteranm seripiorum grsBCth 
rum ; aeeedU fforatii Vitringm ammadversio- 
num ad Joannis VarsHi PhOologiam saeram 
Spécimen^ etc.; Franeker, 1707, ta-8»; Lcu- 
warden, 1731 ; — Vêtus TestamaUum ex ver- 
sione LXX interpretum eum varHs UaUmi- 
bus, etc.; iMd., 1709, m-4*; - AntiquUaium 
Grxcarum, prxcipue AtHcarum, DeseripOo 
breois; ibid., 1714, in-12; Leipzig, 1749; jou- 
vrage trad. en françate par Ddagrange, 1769, 
ln-12 ; — Animadversiones ad sariptores qucs- 
dam grsBCOs; aceedit spedmen arûmadversiO' 
jnmlahnarum fiM., 1715,m-8*;— des Aiino- 
tations sur Thomas Magister, édit. de 1698 et 
de 17&7. — Regulxpracipu» accentuum, etc.; 
Amsterdam, 1716, in-8». 

SchaltcBS, OrtMo fmkÊbris <fi oàitum Lamb, Bog ; 
1718.— Vriemoot, Séries vrofeuor. Fnmeguar. 

■08(1>U). Voy. DUDOS. 

BOS, BOSCH OU BUS (Comei/te ), gravcuT, 
dessinateur ei marchand de gravures aUemand 
on flamand, né en 1510. Jeune encore, il se ren- 
dH enltalte, etfitàRome te commerce des gra- 
vures. H grava hil^ème, d'après tes principes de 
Marc de Ravenne et d'Énéas Vicus ; mais il n'at- 
te^ pas ses maîtres : U a phis de séche- 
resse et moms d'expression. Les meilleures de 
ses gravures sont celles qu'il exécuta d'après Ra- 
phaël et Jules Romain. Oneite particuUèrement 
Vulcttin à sa /orp^; 1^«> V- m-fi)lio; — la 
Péteet USacriJIee de Priape, d'après Lombard^ 
1563; — le Combat des Centaures et detla-^ 



96^ 



jttêheg, I55i>; ^ le Jugtfhmi dtmieif ^ «S60; 
_ £o/;A ef séiJIUeê, l&dO, l&-fol.; ^ ZJwi# 
donnant vne ietttB à Urie, 1S46 ; -> F^m 
J«r50ii €Aar, 1540; ~ Fenui empékrAan^ 
Adonis de se rendre à la chasse;^ un Moéné 
surpris par la mort; — Moise brisant les 
tables de la loi, d'après Raphaël, 1551 ; ^ le 
Triomphe de Bacchus, d*aprè& Jules Romaù», 
1543. 

Helnecken, DictiotuuUru dei Artistes. 

Bos ( Jean-Louis de), peuitre d£ fleurs et de 
Çcutts, né dans la iiiÊme ville et veirs le même 
temps que Jérôme. Ses ouvrages, auxquels il 
ijonnait une grande firatcbeur ^ coloria, veprésen- 
tent, daxks 1^ flewi^ d^s iotsectes qui soat seule- 
ment perceptibles à la loijpe. 

Oetcamps, f^ies des Peintres flamdmds, etc. 
IKOS, BOSCH OU 90SCO {Jérôme), sur- 
nommé le Joyeux, peintre, sculpteur et graveur 
flamand , né à Bois-le-Duc vers 1450, mort vers 
le commencement du seizième siècle. On a peu 
de détails sur la vie de cet artiste. La nature le 
portait vers ce genre fantastique et en même 
temps satirique dont Callot s^est inspiré , et 
que Ton retrouve, relevé par le génie, dans les 
oiuvres de Michel -Ange, et en harmonie avec 
Tépoque où Bos vivait. H fut Tun des premiers 
à peindre à Thuile, et ses Compositions se font re- 
marquer par la chaleur du coloris autant que par 
la facilité de ta touche. Ses draperies ont du goût , 
et en général il est moins dur que les autres arfis- 
ies contemporains. Les nombreux tableaux que 
ronvoitdeluià TEscurial ont fait supposer qnH 
avait vécu en Espagne. H est mentionné par don 
FelipedeQuevara,geati|homme de la cour de l'em- 
pereur Charles-Quint, et qui dit l'avoir connu; 
même mention de la part du père Siguenza, 
Vauteur de la première description complète de 
TEscurial et de ses trésors. Bos orna en outre de 
ses tableaux plusieurs églises. On vante ssi Fuite 
de Marie en Egypte : on y voit saint Joseph 
s'informant de la route à des gens du pays ; une 
roche se trouve au fond du paysage, et au som- 
met de cette roche un cabaret, devant lequel des 
villageois regardent danser un lion ; onc^Mé do ta- 
bleau montre Jésus délivrant de Tenfer les pa- 
triarches, pendant que les esprits des ténèbres, 
prenant Judas au cou, ne Tarrachent aux flam- 
mes que pour le pend^ en Tair. L'étrangeté de 
l'œuvre fait assez oonnattre l'artiste. Dana un 
autre tableau de l'Ësourial» Boa peint les trois 
époques de rhomanité : la créatiout 1& chute de 
rhomme, pvia la fin de sa cruelte destinée. Le ta- 
Uean qui a pour épigraphe Ofimu earofûtnuM, 
représente une voiture de foin, trainé^ par sept 
belles monstrueuses; outre le foin qui en lait la 
charge» la voiture portudes femmes qui chantent et 
quifooent, otan-dessoas iU'eUes la Henomméeem- 
bonchant la trompette. Cependant des ètiies hu- 
mains da tont ége et de l'un et Tautre sexe tour- 
nani aiitonr dn char, et s'efforcent de monter an 
if fvn ae Uinnar aux jouissaoçca qn^ilsi 



BOS -^ DOSC f^ 

oQBvoitêaft, en Même len^ <|ue d'tetresqiii 
vtranent d'attdndre le b«t toMt j«tés à bas, pris 
€*écraséa par les loiies de la voitnre. Oîrtes 
une teHe compuattioB , malgré la bmrericde 
rexéctttion, ne nanquaD ni de grandeur ni de 
pvofoBtair. Aittenra l'artiste montre une malli- 
tude de figures alfégoriques, emportées par I» 
èémons. C'est à tortqMeetaUean a été attribué à 
Pierre Brauglid,qaoi«ie ce nu bien Usonferfe. 
Mais fexëentlon d» r«avre ne penaet |im 
(h s'arrêler à cette idée, he Sauveur dansum 
; (doire, et autour de liii l^s Vtcciel d^autres ligiires 
âlégoriquea fonnnnt le ionà d'un antre taUeau. 
La Tentation ée sakwt Ant&kne se ^«ove devK 
/ois à TEscurial, ainsi que le Christ crucifié. It v 
avait, dans la ceDiile oA monrat le tel PIriHppé 
ft'Espagne, une table où Boe peignit les pédiés 
dont le Sauveur racheta rhomanité; et le Sau- 
veur hii-même, environné d*one anrèole céleste, 
paraissait faire entendre ces paioles empreintes 
sur la table : Cave, cave! Dominus videt. Six ta- 
bleaux de Bos ont péri lors ée Viaeendiedii 
Pardoen t608.L*église Saint-DomiBiqoe possède 
trois autres productions de ce îkxmâ artiste: 
?me représente Jésus couronné d^épines, et 
Pautre, Jésus enchatné et entraîné par ks 
soldats. Pai-mf les gravures de Bos, od cite: 
la Tentation de s(Hnt Amtoêne, l&tt; — Saint 
Christophe portant Vmfmt Jésus sur la 
mers; — - le Baptême du Christ; — Multi- 
tude de figures grotesques; au-deséons de ce su- 
jet se lisent ces mots : Aidât op, ttc.,Jer. Bos- 
che inv. V, R 

Huber, Manuel eu CMNcu» ét4$e AmaMÊmt f , H - 
ftoiMiiiptt f^iném »^atrts fUmtmds. 

«OW ^jousS'Augustin^-'euillaums)^ câèbi6 
naturaliate franoais, fila atné dn. précédent, aéà 
Paris le 29 iaiHiflr 1759^ naort le 10 juillet 1838. 
Sans autre guide que son instinct d'enfaat, il trou- 
vait; ohes son aïeul , dans les bois des eaviroos 
de Laon, les premiers éléments de ces conoaisr 
sances qui lui valurent plus tard le rang distingM*^ 
qu'il occupe parmi les sa¥ants de notre époque. 
BoBc fit aes études dassiqiiea aucoilé^ de Dqon. 
n n'en était pas enooitt sorti lorsqu'il obtint, à sa 
grande joie, la peiwlaiieade suivra le cours de 
botanique de M. Pnrande. Dès lod cette étude 
devint Uofaiflt presque unique de sas pensées ; 
il tnvaillait jour et nuit; et, lorsque sonpèrcput 
le conduire à Paria, il suivit avec empresse- 
ment les oousa «Mnbvanx owerts^dans celte 
capitale à la jennesae studieuse, noianunent 
oaux dn Jardin dee Plantes. A dix-huit ans Bosc 
entra dans les bnreanx. dn oontrOle général; il 
devint plus tard l'un des troia administrateurs 
daspoates; maia quoique eea MWitellcsfonctioQS, 
dont il s'acquittait avec une conscience, une 
probité et une distinction 'qui lui valnientàU 
ibis l'estime de ses subordonnés , la oonsidén- 
tion publique et l'approbation du pouvoir, prit 
nécessairement une grande partie de ses instants, 
il tronTsit enooie des MsiA pour mi éCadei 



aar 



1K>SC 



^58 



favoritM. il publia dJTenméiiiûinBi dana tes Se-: 
cueils des Sociétés philomathiçue efd'histoire 
natur^e, et dans le Jowmal de phffÊÈqMe. 

Sous le mÎDistère de Roland, avec qui il étaft 
iBtimeiMDtlié, il aocspU les fimctions péaiblet 
et gratintea d'adnuuwtrateor dea pn84)oa. H tea 
remplissait encore lorsque les éfrénenesla du 
31 mai 1793 furent, pour Ini oonnne poor la 
Impart de ses amis, le préhide des sangtentes 
proscriptions auxquelles il M assex heureux pour 
éc*.happer. Caché pendant plusieuca moia dans la 
forM de Montmorency , ce n'était point assex pour 
lui d*aYoir éTÎté la mort; au risque de la rencon- 
trer mille fois pour une, il osait, sous durera dé- 
^naements, braver la surveiliancç des gantes des 
tarrières , pénétrer dans Pans jusque dans les 
prisons , pour s'y entendre avec des prosertts 
comme lui; et plus d'une fois il eut la jote de 
faire évader et de cacher quelques-uns d'entre eux 
dans sa cliétive masure de Saiale-Radegonde. Du- 
rant trois longues seinainesd'anxiété, il y partagea 
UTcc Larev^ère-Lépeaux , malade, te peu de 
pain, les pommes de terre, les limaçons, et sur- 
tout les racines amylacées del'arMmmacti^a^Km, 
qui lut servaient de nourriture habituelte. 

Après la mort de Robesoierre, Bosc était ren- 
tré dans Paris.Tuteur de M"' Roland, il avait pu te 
remettre en possession des biens de son père et 
publier les 3f boires de sa courageuse mère, do- 
cuments prédeox dont Thistoire lui doit la con- 
ser\'ation. Quelque temps après, il s'embarqua 
pour l'Amérique. Ce voyage , qui offrait alors 
tant d'attraits aux naturalistes européens , ne 
contribua pas peu aux progrès des sciences 
naturelles. Pendant deux ans Bosc rassembla 
d'immenses matériaux ; et, quoique à son retour 
il n'ait publié dans le Bvffon de Déterville que 
les vers, les coquillages et les crustacés, il en- 
ricliit les ouvrages deLacépède, de LatreiUe, 
de Daudin , de Fabricius , d'Olivier et de Mi- 
chaux, d*un grand nombre d'espèces nouvelles et 
de documents précieux sur les poissons, qu'il avait 
étudiés pendant sa double traversée, ainsi que 
de détails intéressants sur les reptiles, les oiseaux, 
les insectes et les végétaux du nouveau monde* 

Sous le Directoire il reprit ses fooctiona d'ad- 
ministrateur des prisons, et joignit à ce titre 
celui d'administrateur des hospices et du mont- 
de-pieté ; mais après le 18 brumaire 1799 il fut 
destitué. Jorcé de chercher en lui les moyens 
d'existence qui lui manquaient, U commença 
cette série de travaux littéraires, dont une 
faible partie aurait suffi à la réputation d'un 
homme. U concourut d'abord à la publication 
du Supplément ou Dictionnaire de Rosier, à 
celle d'un Nouveau DiciionnçÀre d*histoire 
naturelle f 'û rédigea te Dictionnaire raisonné 
et universel d'agriculture^ qui parut en iS09 
sous le nom de te section d'agriculture de l'Ins- 
titut; il enridiit de notes précieuses l'édKion 
d'Olivier de Sarfes , imprimée aoua les auspices 
4e la Sociùté contrée d'agrjcullMra* Il veHt ou-. 



retoucha preèque fous tes arlieles de U dernière 
et exoeUcàite édltten dn Cours complet d'agri- 
culture théorique et pratique; il ftit un deé 
directeitra dM AwMee de P Agriculture fran-^ 
çaisê^ el «n dea prindpanx collaborateurs des 
deraters Tolnmea de VBncyehpédie méthodi" 
que, H hit enfin à l'Académte , Il adressa aux 
difTérents ministres qui les lui demandaient, et â 
toutes tes soeiétéa savantes d'Europe et d'Ame;- 
rique, qui s'étaient empressées de l'inscris au 
nombre de leurs membres, des mémoires et de^ 
rapports dont la multiplicité ne pouvaiitefiî;pjer 
sa prodigieuse activUé. Des travaux aussi con- 
sidérables ne prenaient même pas tout son temps: 
envoyé successivement dans les départemaots 
et en Italie pour diverses missions scientifiques; 
nommé d'abord inspecteur des jardins et pépi- 
nières de Versailles , du jury de l'école vétéri- 
naire d'Alfort , puis inspecteur des pépinières 
dépendantes du ministère de l'intérieur , mem- 
bre de TAcadéroie des sciences, de la Société 
centrale d'agriculture ; chargé d'un immense tra- 
vail sur les vignes de la France entière» dont U 
ayait déjà décrit 450 espèces et variéti^^ après 
les avoir étudiées (de 1820 à 1825) en cinq 
voyages successifs, le premier et le Second dans 
te Champagne et la Lorraine , le troisième dans 
te Bourgogne, te quatrième dans l'Auvergne, et 
te cinquième dans Iputes les partiel du sud- 
est; appelé au conseil d'agriculture fondé par 
M. te duc Decazes; nommé enfin inspecteur 
général des pépinières , et bientôt après profes- 
seur de culture au Jardin des Plantes comme 
successeur d'André Thouin , Bosc, tant que sa 
santé ne fut pas altérée, trouva le moyen de 
suffire à tout. Peu d'hommes , à des connaissan- 
ces aussi diverses , ont joint un tel amour du 
travail et une aussi grande facilité. 

Cependant il emporta en mourant te doubla 
regret de ne pas avoir fait de cours au Muséum, 
et de laisser inachevé son important travail sur 
te vigne. Lentement miné par l'horrible maladie 
qui l'enleva , à peine avait-il pu , à son entrée 
an Jardin des Ptentes , rédiger quelques leçons, 
témoignages irrécusables , mais tardifs , des 
nouveaux services qu'il était appete à rendre à 
son pays. Il avait commencé à analyser ses 
premtem voyages oenologiques. Les notes qu'il 
possédait sur cette matière existent encot*e; 
malheureusement ce sont des mémento qu'il 
pouvait seul coovdonner dans sa mémoire. 

Bosc n'était étranger à aucune branche des 
sciences naturelles. H aimait sa patrie avec toute 
la ferveur d'une âme ardente et désintéressée. 
Dana tous ses écrits percent k chaque page les 
veeux du patriote écteiré, de l'excellent citoyen. 
A cMé de l'mtérèt général , il oublia toujours le 
sioi ; janaate te moindre jalouste ne put voiler 
à sesyeux le mérite des autres. Son dévouement 
à ses ami» était pour lut un besoin plutôt qti'une 
vertu ; et si parfois la brasque franchise de ses 
iwrotea a^ait pu oOSmaer un instant lasiwcepth 



76» 



UHtf d» MX qnl-Be amicol poim CDem rap. 
prëder.i moatt tous tes oœm n se ftiiaiit 
■Bien eooMtlK. 

Boae moonit ta wOm de sa aonlmue 
ftmne. OtouIiiI reposer à Samto-lUdcgonde, 
près de randenae retraite qu'il s'était cboisie 
aux Jom de la terfeur. [LicaJBac-TBOijni, ^^^ 
VBne. des g, du m.] 

BMC (/(aM|p*-iliUo«iM), administralear éoo- 
BomlslB tmçiiê, frère do préeédent, né à 
Apray (Hai4».llaiiie)|e 20 septembre 17M,mort 
à Besançon le 20 mai 1S37. n oocnpa la chaire 
de pliysiqne et de ditanie à Féeole centrale 
de Tioyes» et flbt oommissalre da pouToir exé- 
\ le département de FAobe, en 1797. 
» du eoossil des dnq-cento, il Ait 



B08C 



mé , apiès le 18 brumaire, déUgué'des eonsols 
dansiais-diTiaionmiiitaire. 



^ , et appelé , 

Ilooeupalaplacededfaisclenr des 

— n indirectes, dans la Hkote-Bfanie, 

depui3i804J«8qu'cnl815,et àBesançoB, de lil& 
* 1830. n Alt mis à la retraite aprts U léTolutlon 
deJuiM,etoonsaeraàrétndelerestedeses jours. 
Oirtre on grand nombre de mémoires Inséiés 
dans les iinnalef de$ ArU et Mam^fœtures, 
^J^ara^ "^ ^*f»<^, le Bultetm de te 
soeiéU fTetumiraffemeHt pour FiMduiirie na- 
tkmale, etc., Bosc a pnbUé : Bssai eur les 
i;^09^nsdêdétruireiamendieUé,eHeiiMloeani 
i^ pauvres àdestrmauxumes;Pwis, 1789. 
m} "T ^*'^ '^ ^ moyens d'améliorer 
tofrteuiiure, les arts eile commerce ; ibid.. 
1800, in-T; - OonsidératUrnssurraeeums^ 
iatUmdeseapUausf et les modems dectrculon 
tkm chez les peuples modernes; ibid., I80t, 
M* ; — Essai sur les moffeiu de pourvoir à 
la disette des suMstanees,iBxpriâÈéeù partie 
dans les Mémoires de r Aeadânie de Besançon 
•■n^ 1817;— TraUéélémentairedePhesigue 
végétale, appliquée à ragrieulturc; Berna- 
CM, 1824, in-8*; — un grand nombre de dis- 

oom et de rapports composés par Bosc comme 
ftmctiomiairepQhHc. ^^ 

yHm^^iLt! «^^^g*»***". - Qiiénnl , te 



*B08C (Étietme), qœ les biogrepiies ont 
confondu arec le précédent, est né à SainWJôme 
t ATeyran ), d'une firniOe dîflërente. B était aro- 

dehberté que firent édore les mourcments de 
I789,etftit an jugean tribunal d'Espalion.Enl 791 
11 Alt porté le deuxième sur k Haie des députés 
à rassemblée légisIafÎTe, et Tote aTec iTptttie 
modérée de l'assemblée, n ne prit point part aux 
dâiats publics de la tribune; ses tnfanx légis- 
latirs se renfermèrent dans les bureaux, et dans 
tes commissions dont flât partie. A rexpîretion 
de son mandat, il revint dans son pays natal, et 
se tmt à l'écart sous k république. En 1800, U 
rot réintégré dans ses modestes fondioos de 



m 

1818. 



Juge et les oonsem jusqu'à sa mort, vers 

♦•Ogc (£.' Charles- Paul), de lai^.... 
CumUe que le précédent, était professeur de 
théologie au coU^ de Rodez à l'époque de Is 
révofaition; fl prMa le serment eoclésiastiqne, et 
pnbHacn 1793des mémoires curieux pour sw- 
vir à Vffistoire du Eouergue (3 toL in-T). 
Ces redMfches durent coOter à l'abbé Bosc de 
laborieux dforts ; céteit le premier essai sur 
lliisloire de cette province. — Bosc mourut à 
Rodfci Ten 1800. H**, c***. 

DoemnentM cMwiiailfiMi. 
MMC (/ocçicef Ml ), fliéologien ûnnçais , Bé 
en Normandie, Tirait dans la première moHàé 
du dix-septième siècle; a a publié : FHoMnéif 
Femme (dont la préCiMe est de d'Ablancourt), 
1832, ln^«; ~ la Femme hérmque, 164&, 
h^4*; — rsucbaristie paisible, 1647, in4»; 
-Jésus-Christ mort pour tous, lOâl, m-8*,- 
FÉglise outragée par les novateurs condam- 
nés et opinidtres , 1657, în4«; — Découverte 
dTune nouvelle hérésie, 1662, in-4';-" U Pà- 
ci^cateur apostolique, 1663, in-4». 
Le P. GttteroB, BlMMre du JmuàOmê, 
MMC (/«m ), magistrat français , mort en 
1562. B était seigiiear d*Esinandrerille, et pr^- 
dent de la cour des aides de Rouen. Conralnca 
d'avoir été, dans cette ville, l'on des principaux 
moteorade la révolte des protestants, il fut dé- 
capite, fl a laissé un Traité de la vertu et des 
propriétés du nombre septénaire. 
LeIoH* BIk, Mit éê la ftimM. 
BOSC (Pierre Taon»» wj), HiftOng^ 
protestant, né à Bayeux en 1623, mort à Rot- 
terdam en 1692. Louis XTV ayant publié un éft 
eontreles calvinistes, du Bosc Ait députe, en 
1668 , pour llilre des remontrances à ce s^jet 
Ce monarque dit, après les avoir écoulées : 
« Je viens d'entendre le plus beau parieur de 
mon royaume. » Ona de du Bosc: des sermonf; 
Rotterdam, 1692 et 1701 ;— des le<<res, avec 
sa vie par Legendre , 1698, in-8«; nouvdte édi- 
tion augmentée, 1716, in-8^ 
n. Lefeodre, Pfo de nerf ritentocf ito Jtar; 



MMC D'ÂHTIG (Pou/), savant ftwça». né 
à Pierre-Ségade, en Languedoc, en 1726; mort 
en 1784. H exerça d'abord la médecine, et «leviat 
médecin ordinaire do roi ; mais, préfiârant se li- 
vrer à llndustrte , pour Inquelle il avait un goàt 
particulier, fl abandonna sa première pioièsaion, 
et s'attocfaa à perfectionDer la fabrication des gla- 
ces et des verres. Il fonda, pour son OMnpte, 
un grand établissement dans U Hante-Marne, 
et releva la manufiMsture de Saint-Gobain. 

n fit paraître en 1761 un mémoire Sur Ut 
moyens les plus propres àporter laperfeeUon 
et TéconomU dans les verreries de Franiee,m^ 
moire qui avait éte couronné en 1 760 par l'Acadé- 
mie des sdençes de Paris. B écrivit anssi plusieun 
mémoires dans le Meeueildes Savants étran- 
gers: ces mémoirm ont éte réimprimés en 1769 



761 



BOSG — 



dans oM édîttûii complète de aea cnmWy en 
3 ToL lft-1). Ob y traîne des traitée corienu inr 
b Temrie,k poter^ U lUenoerie» ta minénlo- 

«.etc. 

MeemM du sttoaiUi étrmMgm-» de r Académie dt$ 
»eimee$. - Q«érart« ta Frmiee UtUtMin. 

B€TC VE MORTAIOMLÉ DU. (V09. DCBOK DB 

BatCAfiB» (/«m), Jarisconsiiltefruiçatt, né 
à Bézien en leoi, mort à RadoDTiDien, près 
de Parie, le 15 septembre 1687. H était nevea 
de lafsfét, profeêiwnr en droit, qui loi fit qoilr 
ter litliédkigîe pour la jorispriidence. See pro- 
grès dans cette sdenoe lui permirent, k TAge 
de ^n^b-deuK ans , de rempiaoer son oode 
podant une maladie. Les succès quH obtint 
donnèrent de l'ombrage à Laforèt, et l'onde et 
le nercn se séparèrent. Boscager suivit à Venise 
le comte d'Aianx. A Padoue, dont rAcadémie 
aTait pour titre Àcademàa de Bove, il tira de 
cette dénomination la derise : £x Iwve facta 
est dea. Cette compagnie fit grarer sur sa porte 
ces mots qui fidsaient allusion à Isis, et elle re- 
çut P^MK'^flM' «o nombre de ses membres. Cdui- 
d, dans un discours prononcé à celte occasion, 
démontra que l'homme deyient l'égd des dieux 
par le traTaO, dont le boeuf est l'emblème. Il 
i«vint à Paris, où il obtint la chaire de droit 
que son onde avait occupée. A l'Agede qoatre- 
Ti^{Mx ans, il tomba, un soir, dansunfiMsé, 
d'oà il ne Ait retiré que le lendemain matin; fl 
ne survécut que peu de jours à cette chute. On 
ade lui : JnstiMUm du droit romain et du 
drotf AonfoiJ, avec des remarques par Delan- 
nay ; Paris, 1680, in-T; — de /tcsMIia er /«re, 
tmquojwnautrûuquêprine^pki aeeuratissime 
propmmntur; Parte, 1689, in-12, ouvrage pos- 
ttaune; — ParatUUê $ttr les JnstUutes^ le 
Digtetêêtle Code; — de Jure primUo et de 
Jure pMicQ. Ces deux deniers ouvrages sont 



l,t XV. - 

WMGAH AUiO«ATBE ( Juau ), poéle espa- 
gnol, premier autsur do la révofaition qui s'oféra 
dans la littérature espagnc^ sous le règne de 
Charies^^uint, naquit vers 1500 à Barcelone , de 
parents patriciens, et mourut en 1544. Sa vie ne 
fut pas seulement consacrée aux lettres : il servit, 
il voyagea, il IMquentalacour, où fl était aimé. 
Qniconqoe a étudié l'histoire de l'Espagne sait 
combien fl était alors dans les moeurs espagnoles 
de voir le même homme manier également bien 
la plume et l'épée, passer des méditations de la 
poKtiqoeàcdlesdelapoésie. Ce fut un Vénitien, 
tout à la fois homme d'État et hommeide lettres, 
André Navagero, qui , se rencontrant avec Bos- 
can à Grenade , lui fit concevoir l'idée de re- 
vêtir la poésie espagnole de formes italiennes. 
Boscan, à cette époque , avait d^à publié un 
volume qui ne contenait que des pièces de vers 
d«i8 randea goOt castfllao. C'était la mesure 



BOSCH Tes 

brève des redotulOto, l'assonnanoe à la piace 
delarime; et, sources formes, tous lesbriDants 
défimts, les hyperboles entrées, les nuages gi- 
gantesques pour lesquelles ses compabriotes 
eurent toiqours tant de penchant IiC second 
vohime, écrit sous l'inflnence d'idées bien dilTé- 
rentes , ne renfermait que des sonnets et des 
diansons à limitation de Pétrarque. Une grande 
partie de l'Espagne lettrée applaudit à cette in- 
novation. Et, en effet, plus d'un noUe génie 



sources poétiques ouvertes par Boscan. Cepen- 
dant, dans le même temps, phuieurs poètes , et 
Castdkgo à leur tète, hd reprochaient d'asser- 
vir la langue des vainqueurs à des règles em- 
pruntées aux vahicus; d'antres voulaient hd ra- 
vir la gfoiro d'avoir le premier ntrodnit l'hen- 
décasyOabe dans U poésie espagnole. B est 
vrai qu'on le rencontre qudqnefois dans des 
anteurs plus anciens; mais fl fMit ijonter que 
ces raies tentatives avaient toqjours passé 
faiaperçues. Boscan a publié un troisième vo- 
bune de poésies, qui contient la traduction du 
poème de Béro et léamire, atfaribuéà MuasBua 
(cette traduction, toute en bendécasyttabes, est 
admirable d'élé^uice et de pureté); une élég^, 
deux épltres, dont une est adressée an célèbre 
Mendosa; enfin, une descriptien faigénienae dn 
royaume de l'Amour. Boscan ne Ait point l'fani- 
tateur aervfle de ceux qu'A avait pris pour mo- 
dèles. Ses qualités et ses défauts sont àlui, et 
l'Espagnol s'y foit bien souvent reconnaître. 
L'étemd combat des passions et de U raison, 
cette idée fovorite dont le déreloppement reftoi- 
dit souvent les phw brûlantes poésies castfflan- 
tes. Joue un grand r61e dans ses ouvrages; il 
n'a pu emprunter à Pétrarque toute la mélodie 
de son bn^ge, ni toute sa douce rêverie; mais 
fl hii est supérieur par l'énergie et par la vio- 
kDce de la passion. Malgré ses suooès à la cour, 
il s'était de bonne heure choisi une retraite où 
fl passait d'heureux jours, entouré de satenOe 
et de ses amis. Ses oeuvres, recuefllies par tel- 
même, ihrent publiées d'abord sous ce titro : 
las Obras de Soican tf algwuu de GareUaeto 
de la Vega, Lisbonne, 1543; mais l'édHiott la 
plus esthnée est cdle de Léon (1549, fai-n), 
quoique la première soit phis rare. [J^nc. des 
g. dum.] 

neknor, ilorf of SpahM UStrahtrê. - HleériM, iH é- 
noifiM, t. XftI. 

BOM» (BaUhasar Van den), peintre fla- 
mand, né à Anvers en 1675, mort dans la même 
vflle en 1715; fl reçut les leçons de Thomas, 
artiste peu connu, et pdntre de scènes fomi- 
lières. Vanden Bo8ch,à l'exemple de son mettre, 
lepr^entaH des ^vartements somptueux , où U 
nepla^ que des figures de paysans. Justement 
critiqué par ses amis, U se rendit àlenrs obser- 
vations , et exécuta des tableaux qui se vendirent 
fortcher. U réussit prindpalementdans le portrait 
du duc de Mariborouii|b è cb6Y«l L^mde» YiH 



708 



BDSGH 



m 



val éa dtie. Ce«lcaè« éonna vhegraâde Togoe aux 
oQYrages de Vaa lieki Bosch, qui dès lor» ftirent 
payés à plas haut prix i|m ceux d» Tenlen ou de 
Van Oafade. Son Mleaii le pl^ renarqUaMe <«C 
celui qOL*i\ eompôea pmnr ta oonfMi^ des Jeunea 
arbalétriers d'Anvers. On y t^oit les portraits en 
pied des chefe de cette cottftiérie ; le «M est du 
paysaiSiste Huysmans, et Tanshltectiire de'Vi^ 
atnMen. Pea de tÊMips «vélKt aa moit, Van &m 
Bôach fM iiomitté dlf^Biste^r de rAcadémie d'An* 
YU%. ^- Un atttfe i)eiiitre dn Mftitie nom s'est 
%it «oaMltre par des tableaux <|iii représentent 
deafrÉito. 
D^smmin , PUm Oh J*Binf>«t /Tamanâs. — Nagler, 



BbsMl {Bernard vt), poSte hollandais, né 
en ilm, Mwt en 1786. H a laissé des poéAtea 
qid resph'eBt une pfélé donee et shicère; elles ne 
niah<)ueMt pas de grâce , mais sont en général M- 
Mes et tthmoloneè; elles ont pour tftre : Récréa- 
ti&nspoéHq'ueSy en 4 toluraes ln-18. On a encore 
de oet aotenr : ^orreef foni pour mes prem^èrei 
poésies , insérées dans la «* partie dn Hecuêiîdt 
la SiKtété dt Ittténature Hûtionale, à Lcyde. 

Xèan et Benri ns Boscn, frères de Bernard, 
se sont ftilt connaître , Tuu comme peintre, Tautiie 
comme médecin. Celul-^ a traduit en vers hol- 
hkttdais qnel<|ue8 plèeeè delioésles latines «An- 
posées par Adrien van Royeb et Pierre Bnr- 
mann. 

IPVageoaart, CdnfimisMofi 4ê VMiMrê â'JîMta'âlm, 
t. XXI. p. t9. ^ JtovrapM* ^#0rteadaif0. 

BOSCH i Bernard), autre poète hollandais» 
né à Deventsr en 1746, mort le 1*" décembre 
1803. Il était pasteur de l^ÉgHae éviagélique, et 
publia un poème de VÉgoUme (de Eignebaat). 
A l'intrasion de la Hollande par h» Prussiens» 
son opposition au prince d'Orange le força d'a- 
bandonner sa patrie m 1787. Il y revint à la 
suite des Français en 1795» et fut nommé, Tan* 
née suivante , représentant do peuple. Persécuté, 
en 1796, pour Texaltation de son patriotisme, il 
eut à subir quelques mois de captivité , après 1^ 
quels il participa à la publicatlbn de quelques 
journaux et de plusieurs brochures politiques^ 
On a de lui un recueil de poésies en 3 vol. in-8". 
Il laissa inachevée une nouvelle édition de Yoa* 
del et un extrait de Lavater. 

BiOfrapMê NéêrlMdai$e. 

BOSCH 00 BOSCHI (Hippolyte)^ médedn 
italien, né à Ferrare en 1540, mort' dans la 
même ville en 1609 ou 1621. Fils de Jean Bosohi» 
qui avait été un médecin distingué, il pratiqua 
à son tour Tart médical » devint médecin de 
rhépital Sainte-Anne de Ferrare, et professa 
dans cette viUe la chirurgie; Ses ouvrages sont i 
De minerUms a bellico fitlmine UlatU ; Fer- 
rare, 1593, 1603, in-4<'; -^ IHario e brève trai-^ 
tato del modo cke ai deve tenere per coioer- 
varsi sano nelli tempi centoffiosi; ibid., 1600^ 
IM"*!-- JM/aenJtoto amUonUca per dreiwt 



<iecHmê$, am ^Wîudam ^ftwrtwti siii i to ; 
Ibid., 1600, in^<»; ^ m ix^lem iMfha déffU^- 
fwMi, et mad» braehU HnietHy dans les Ctonji- 
Jta medicina/ia de Uuterbach; FrancToft, 1605, 
!n-4»^ — De curandis vulneribus dd^H^is hre- 
vis methodus; Ferrare, 1609, in-4". 

Biographie médicale. — BtâzzuchelU, ScriUori <PlUir 
lia. 



{Jérihne ne ), fittérateor el bibRophile 
hoRandais, né à Amsterdam le 23 mars 1740, 
mort le l""" juin 1811. 11 montra èës ses pre- 
mières années un go6t prononcé pour la poésie 
latine. H publia, en 1770, les poésies die OéranI 
Hoofl^ son condisciple et Mn ami, dbnt le père, 
booi^gmestre d'Amsterdam', le fit nommer pre^ 
mier commis au greffe de fhOtel-de-vffle. De 
Boech , malgré les devoirs dte cet emploi, ne Masa 
pofait de euRiver la littérature grecque, latine et 
hodaudalse. n fut nommé, eo 180d, curateur de 
l'université de Leyde , et réussit à réparer phr^ 
«teurs tnfustioes commises h la soite de la ré» 
volvtion de 1796. Il aftnalt passionnément les 
livres, et, pendant prés de soixante années, i 
s'appliqua av«c des eofais infinis à former une 
cotteetion, riche surtout en éditions prMcept , 
dont tous le» ouvrages se dirtbiguaient par le hixe 
des gnnds papiers, des marges entières, des m- 
Unres ma^iflquei , et H'avnient ni taches , ni pi- 
tfiKPeê de veré. Il en pttbHS le Catalogne, inUtnle 
Brev^ dee^tio M6fi«eftee» if ter. de Beee^, 
quatêmms in m çr»ci et kaiM serîpîoriBs aseer- 
von^r ;Uti%ehi 16B9,in-8*. Lesauti^oUvnges 
de Jérdme de Bosch sont .* eenethièaeon D.-J. 
van Lennep^ 1774; -- Jn Jknere BgiterH de 
Vrff Temink, ÀmHeiodamenêinin emeuiU, 
1765, in-4*;— BpksedUm in fwnwre aeerbè 
soreris Judithx île Èosch, 17^3. te-6*; — Ad 
mane$ dHeetmsereris, 1794, in-8*; — LtMes 
Bwmt^amiy etë^la ad eaiHant , ^tmm primh 
censnlie vitaferr» ttique inMUis tqtptteretur; 
ces deux poëmes furent réimprimés en bollaii- 
dns, en fran^ et en allemand, à Utmeht, 1861, 
in-8" ; — Poemata ; Utrecht, 1803 ; — Cùnsola- 
tie ad Joannem Bondir qutan éudviiHtnam et 
ttpHmam wcerem amMeset, 1807, llt-r'; — 
Appendix poematnm, 1808, in-4<>. Enfin, J. du 
Bosch a oompbséen hollandais lesélogeade H.-O. 
Oosterdyk et de J.-R. Debnan. n a poMié aussi 
l'ilnfAo^o^ia frafca Muq. GroHi; ITtreclit, 
179&-1810, 4 vol. in-4^; le cimpiiènie volume a 
été édité, après la mort de Bosch, par M. Van 
Lennep, professeur k Amsterdam. 
MêoçrapMê Jv ëlsHbnirfolitf. 

B^scB, Bosc, BoscitTB { Jean-Lonxus), 
médedn allemand , vivait dans la seconde moi- 
tié du seizième siècle. 11 professa la cliirur^ à 
Ingolstadten iS58,et laissa : OrtUio de optimo 
medieo et medicinsp auctorifms. Cest le dis- 
cours d'ouverture do cours do Boscius; — Côn- 
cerâia medieomm et pMlosophorum de hu- 
mano censpectu; Ingolstadt, 1576 : cet ouvrage 
est empreint ^es^ées superstitieuses du temps; 



7«S 



BOSCft *^ fiOBCBimi 



tM 



— JlteMHMio «te jyvfls; logolstadt, ISM; — 
^^ faip I rf ll nK ftti muôttmiîtr in corpm^ hu* 

Une du llepl ttlD ^ i i i fc ^è ^ d'OwHit» Lncani»; Lw- 
vain, 1544. 

thétuê MUraUre 4« te mâecine. 

* BOSCH (Lambert Van àen), liistorien bol- 
landais, vivait dans la seconde moitié du dJK-sep- 
tiàme aiède. U laiasa : KeurStqf deses Tydes, 
hehe^ende de voornaemite Geschiedenissem ; 
Dordrecfaty 1672 : c'est un réaumé des laits 
coDtemporaiBs les plus remarquâmes f Amster- 
dan, 1676; — Tonneel der doorlucMige 
Mannen (Vie desbommes lUustres); ibid., 1676 i 

— Leuen en J)^en der Dorchluchtigen ice 
Oelden (Viedasplus ittttstrasinariBs);ibld.,l676. 

A4etaiig,i«fpL h JOcber, ÂUçem. CekhrtohJjKeicoiik 
BOSCH A (Pierre-Paul)^ érudit italien, né à 
Milan en 1632, mort le 22 avril 1699. Hfut oon* 
servatew de la bibliothèque Ambrosienne, et se 
plut à oomamoiquer aux savants les ouvrages 
qui lui étaient confiés. Le pape Innocent X, pour 
récompenser ses services, lui conféra, en 1660, 
le titre de protonotaire a^iolique. Le principal 
ouvrage ^e Boscha est mtitulé De origine et 
statu bibliotfiecêB Atnbrosianx henU-decas; 
Milan, 1672, in-4°, etcnséré par Buraianndans k 
t. M de «m Thesuwtii anti^wtatmm iimHêe. 
FMI. aff«UaU« mMMh. Scriptonm Mê^iokmmuUm^ 
«nascHifi ou boscbivs (OuiUavtne V<m 
<len), médecin néerlandais, natif de i4ége, vivait 
dans la première moitié du dix.«48ptième siècle^ 
On ad* lui i Bisêotiu n^eéiea^ in qua librii IV 
animiUkfm naêwra et eorum mediea utiUtag 
exacte et luatrienêer trucîaniwr} BnuMdles» 
1639, i»4'','et 1660. 
Carhbre, BibUotkéqut Utt0ra4r0 * te médtcine. 

BOficwuiON, Ûttérataur français, vivait dans 
la première moitié du diK-huitiènia siècle. On a 
de lui : Carpentariana, on Recîieil dépensées 
hietin-iques , critiques et morales ^ et de bons 
mois de Fr. Charpentier; Amsterdam ( Paris )^ 
1724 OU 1741, in>12; — Élwfe d'Antoine Va^ 
ritlaSf à la tête des Varillasianai 1734; -- 
Abrégé de la vie de Vabbé d'Aubi^nac^ dans 
le t 1<^ dea Mémoires de littérature de Sai- 
lefigre; -^Poésies diverses fPuie^ 1726,in-6°. 

Q«ér»N, te FftNMv HUémirt. 

Voy, ])Esi>oaTBS« 
(le />. Antoine), théologien et IH« 
térateor français, né è Baini^Onentin le 7 aviil 
1642, mort à la Flèelie le l" avril 1699. 11 ap» 
partoiaf t à la compagnie de Jésus. On a de Ini t 
Kéjlexions sur les Jugements des Savants^ en» 
voyées à Vauteur ( Adr. Baillet) par un acadé- 
micien; la Haye (Rouen), 1691, in-l2; -^ Jld- 
.flexions ^un académicien sur tavie de M. Des*- 
cartes,iê9ïjisk-ni-- leParfaUmUêionnaire^ 
xMlaVieduB, P. Juiien Maemoir, délaçons 
pagnie de Jésus, misêUmnnalre en Bretagne^ 
Varis^l697, in-ia. 



bUothéqm hùtvriqtie es la frumce ( éA^K. FoQtettc,^ 

B09CBBTTI ( Barthélémy ), médecin italien, 
natif de Viœnce) mort eu 1744. On a de lui ; 
Bisser tatiophgsico'medica de salivatione me- 
di/cali; Venise, 1722 et 1744. 

ThuiuB SydeohaiB , Opéra. — MazancbelU , Scrittori 
ântaXia. — JHoffrhphiê médteàle. 

*mscBi (Al fonso), peintre florentin, floris- 
sèit tefs le nulieu du dix-septième siècle, n Ait 
élève de soA frète cadet Francisco Boschi, et 
mourut ]e^e encore. Ses principaux ouvrages k 
Florebce ôônt : le Martyte de tainte Vrsule, aux 
Tbérésiennes; — la Vierge entoorée d^anges, 
à San-^aetano; — le Couronnement de la 
^«r^e. Il Santa-Mbria de' Pazzl. £. B— m. 

Lâttti , Storta iHttorfdi. - F«kiioul, J^iromi Guida et 



«BB8CB1 (Fabrino), peintre, né àFlomice 
«B 1670, mort e* 1648. il ùA élève de Domenioa 
Paasignanl. Sa touche est éléguite, quoique large 
et hanHe ; son dessin est précis, ses compositions 
MBthabfletneat conçues, et aeeusentlme heureuse 
Mcondtté, et une originillté supérieure 4 la mav 
idère générale de Téeole du Passignano, dans 
laquelle il e6t occupé le premier rang, si l'amour 
do piaisir ne l'eût trop souvent détourné du fra- 
vaO. Les plus estimés parmi les nombreux ou- 
vrages quH a laissés à Florence sont : Saint Bo- 
naventure communiant de la main et un ange, 
etSaintBemardin de Sienne entre deux anges^ 
àréglise d'Ognissanti; — Michel- Ange reçu par 
Jules tu, fresque, au palais Buonarottl ; — ta 
Présentation au temple, à San-Carlo; — deux 
fresques tirées de la vie de saint Antonin, à Saint- 
Marc; — enfin, à Santa-Fdicllà, un beau tableau 
du Martyre de saint Sébastien, E. B— n. 

La&il, SUrrUlpUtlorU:A. — ^t\i^aacf^^Notiz\e. —Fan 

* BBSCBi ( Praneesco), peintre, né à Plorenoe 
en 1619, mort en 167S. 11 était fils de Fabriuo, et 
il excelta surtout à rendre l'expression de la vertn 
et de la sainteté. Dans le doltre de l'église d'O- 
gdissanti, il a peint à fresque des portraits pleins 
de vie de religieux de Tordre de Saint-François» 
La galerie de Flomice possède de Bosehi un ta* 
bleau représentant {^Élection de saint Mathias, 
apôtre, A iJOi âge assea avalioé. Il embrassa Té* 
tot ecclésiastiqtte , mais sans cependant aban» 
donner entiènsment son art, qu'il cultiva Jusqu'à 
sa mort. Le musée du Louvre pcesède de ce 
maître un portrait de Galilée. E. B—w. 

Lanzl, Storia pittorica, — Fantozzi, Auova Cuida (fl 
Firenze. 

BôBOBllri (Marc), peintre, graveur et Htté- 
rafeur, né à Venise en 1613, mort en 1676. U ftat 
élève de Paltna, qu'il imita, tout en s'attaohant 
à suivre la trace du Tlntoret. Mais il grava bea»- 
C0up plus qu'il ne peignit, et ses gravures sont . 
exécutées d'après Liberi, Tinelli et autres. A ce 
double talent de peintre et de graveur, il joignit 
celui d'écrivain de l'art. Venise possède un grand 
nombre de ses tableaux. En 1661, il M givtifié 
de ttois chilnes 4'or pacrempereur LêQpo)dIf% 



767 

raidiidncd'AntricK et lediicdeModèiie. On dit 
qa*il aima passioiuiéinent le jeu. On ade loi : il 
Megno tutto di Candia, deiineato parte ed 
intagliato, in-fol. en 61 cartes; Venise» 1«45, 
1 651 ; — r Areipelago con tuite ie isoie, scogU, 
teccheebassi/ondi; Venise, 1656; — Funeral 
fatto dalla pUtura Veneziana, per el pasazo 
deUa terrena a la céleste vUa del sereniss. 
di Modana Alfonso el quarto; Venise, 1663; 
— le Minière délia pittura^ compendiasa in- 
formazione mm solamente délie pUture pub- 
blichê di Venezia, ma délie isole circonvicine; 
Venise, 1664, 1720 et 1733; — Giojelli pUto- 
resehi , cioè Indice délie pubbliche pitture 
délia cUtà di Vicenza; Venise, 1676; — la 
Carta del navegarpUtoresco, dialogqe ; Venise, 
1660, in-4*. C'est un dialogue entre un sénateur 
et un professeur : rourragè est divisé en huit 
vents, qpà poussent le vaismu de Venise dans la 
haute mer de la peinture, « à la honte de ceux 
qui n'entendent rien à la boussole, » etc. Cet 
échantillon donne une idée de tout le reste. L'an- 
teur s'attaque à Vasariet à tous les peintres de 
l'étraiiger. A ses yeux, rien ne surpasse Venise 
et ses artistes. V. R. 

MuuwiielJl, SeriU&ri tf'/lolio. - Unsl, Storia stt- 
tmiem, - Melehlort. rUs d^ ptttoH yauU. 

BotCBiUB (i>i«rre Van-den Bosche), éru- 
dit et théologten flamand, né à Bruxelles en 
1666, mort le 24 novembre 1736. Il entra, à 
rage de dix-neuf ans dans l'ordre des Jésuites, 
et, après son noviciat, acheva sa philosophie et 
professa les humanités an oÔDége d'Anvers. Sa 
vaste érudition le fit admettre, en 1721, an nom- 
bre des savants qui continuaient les Acta Sane- 
torum, commencés par Bollandus. Boschius y 
travailla avec zèle, malgré l'affaiblissement de sa 
sanlé. On ade lui : Tractaius historûxhchro' 
mdogicus de PatriarcMs AnHoehenis tam 
grsDds quam latinis, imo et jacoàitiSf usque 
adsedema Sarraeenis eoersom; Anvers, 1725, 
in-4*; Venise, 1748, in-fol. : ce traité forme l'in- 
lrodndionan4* vol. du mois de juillet des iicto 
Saneianm; — ks Actes de saént £019», M- 
que de Trmfes, et de saint Germain, évéquê 
dPAuxerre,àms\e V vol. du mois de juillet ; — 
les ilc^e* de saint Etienne , pape et martyr, et 
son démêlé avec saint Cyprien, dans le l*' vol. dn 
moisd'aoM, et plusieurs autres travaux insérés 
dans le 3* vol. du même mob. 

âhfê de BoêcMm*, an eoMMMeaeoC do s* toL tf« 
■on d'août tf M Mta Smuctorwm, — Moréri, Dietion^ 



BOSCHINI — BOSCOWICB 768 

de Jaoob Mâller, de Jean-Geofis WoH^t^ elc 
L'ouvrage est dédié à l'archiduc Chailes d'Au- 
triche, par une épitre datée de Nnnbowg, 1700. 



.^Jiim (Jacques), érudit allemand, vi- 
vslt dans la dernière moitié du dixHieptième 
siècle, n appartenait à l'ordre des Jésuites, et a 
pnbHé : Sffmbologrqifhia , sk>e de Arte sym- 
boUea, sermones septem, quHnu accessit, 
studio et opéra tiusdem, s^Uoge celebriorum 
spnbolorum , in quatuor divisa classes : sa- 
crorum, heroicorum, ethieorum et satyrico- 
rum, his mille iconismis expressa; Au^nurg, 
1702» iB-feL, 6Y6Q un grand nombre de figures 



BOSGHIUB. V09, BoSCn. 

«B08G0LI (Andréa), peintre, né è Floraiee 
vers 1540, mort en 1606. D ftit élève rt imita- 
teur de Bacdo Ciarpi, élève kn-méme et imita- 
teur de Santi di THo. joignU à ce talent cenv 
de musicien, de poète et dimprovisalenr. a 
laissé un grand nombre d'ouvrages, dont les 
principaux sont : laPrédication de saint Jean- 
Baptiste, aux Thérésiens de Rhnini, à Floi«nee; 

— le Christ semi par les Anges, grand taUen 
oblong dans l'ég^se de Safaite-ApolloBie, è Plie; 

— enfin, à Sante-Maria-dei-Carmfaie, une A» 
lumcio/ton, signée et datée de 1503. Son portail 
bit partiede la collection iconographii|ac de Fis- 
renoe. Dans un de ses voyages pittoresques, fl 
lui arriva une aventure assez biiarre : s'élant nii 
è dessfaier une vue de la forteresse de Maoerafa, 
Il fht arrêté comme espion, conduit en prisonet 
condamné à mort, fl eOt été exécnté» ai legM- 
veraeur de h vflle n'eOt consenti è tàrt prândfe 
à Florence des informations qd le sanvèrent de 
ta corde. E. B— r. 



nntoccf, Guida di Fênmtê. - Mofroaa, Pim ilNwCriii. 
* Boncou(lfaso, dit aussi Jtfoso dei Boses\ 
sculpteur, né è Flesde, vivait dans In piwièra 
moitié du seizième siècle. Élève d'AMlrea Fer- 
rucd, il sculpta les deux anges qui décorant le 
tombeau du célèbfejurisoonsulte AntcMioSIraKzi, 
élevé par son maître dans Séinte-Marie-Nauvdle 
de Florence. Michel-Ange, hii^nénM^uitattMi 
à contribution le talent de BobooH poisr le nsih 
solée de Juks n, et hd confia l'exécution de b 
statue couchée du pontife. E. B-4(. 

aeognra, StoHm dtUmScoltmrm. -> Vacari, rif». 
Boscowioi (Eoger-Joseph), célèbre poly- 
graphe et mathéroatiGien italien,né4 RaguselelS 
mai 1711, mort à Milan le 12 lévrier 1787, entra 
chez les jésuites en 1726, et prononça ses vonix 
en 1744. n employa b plus grande pertiedefis 
vie è des travaux scientifiques, et enscigMio 
mathématiques à Rome, à Milan, è Pavie, elc... 
Ses talents et ses nombreux ouvrages lui aci|iii- 
rent une brillante réputation, et lui ouvrirent les 
portes de l'Académie des Areades de Rome et 
de h Société royale de Londres. Il voyagea dam 
plusieurs parties de l'Europe. On voulut même 
l'envoyer au Brésil, lorsque Jean V, roi dePor- 
tngsl, demanda dix mathématlGiens de la société, 
pour dresser les cartes géographiques et fixer tas 
limites des contrées à échiuBger ares l'EspagpiB; 
mais le pape Benoit XIV chercha à empêcher le 
départ de Boscowich, et sut y réussir. Plus tard, 
la Société royale deLondres l'engpH^ea 4 se rend» 
en Californie, pour observer le passage de Vé- 
nus sur le disque du Soleil : l'expolaion des jé- 
suites de l'Espl^ne ne lui permit pus d'eatre* 
prendre ce loqs voyage. 11 ïot d^ôléà yiem 



769 



BOSœWIGH 



770 



près de rempereor d'Autriche, pour défendre 
les intérêts de la république de Lnoqaes dans, 
une discussion qui s'était éicrée entre elle et la 
Toscane, relatiTenient aux limites des deux 
pays. £n 1742, le pape confia à Bosoo^rich, k 
Tf loinas le Sueur et à François Jacquier, le soin 
d'étudier les moyens de soutenir la coupole de 
Saint-Pierre, qui menaçait ruine: lesobservations 
de œs trois raathématidens sont consignées dsns 
deux dis8»tations imprimées à Rome. En 1750, 
Boscowidi et le célèbre astronome Christophe 
Maire parcoururent les États romains, afin de 
mesurer deux degrés du méridien, et de cons- 
truire la carte trigonométrique des possessions 
de l'Église : cette mission donna lieu àla publi- 
cation d'un Uvre composé de dnq opuscules; le 
sr* et le 3* sont de Cbr. Maire, les trois antres 
sont deBoscbwiGh.£nlm, ?ers 1766, Bosoowich 
publia un prcjetpour assainir les marais P(»tins 
et pour nettoyer le port de Terracine. — Vers 
1761, Boftoowidi suint l'ambassadeur de Venise 
4 ConstHitinople : ne pouvant s'habituer an cli- 
mat de la Turquie, il passa en Pologne aTec Jac- 
ques Porter, ambassadeur anglais. Il a écrit 
la rélatioa de ce Toyage. Il ne revint en Italie 
qu'après la suppression de l'ordre des Jésuites; 
mais sa répulatiim, devenue européenne, le fit 
rediercher par plusieurs souverahis. Le grand- 
duc de^Toscanel'accneilUtavec distinction, et lui 
confia le litre de proTeasenr à l'université de 
Pavie. n ne conserva pas kmgbanps cet emploi. 
En 1773, Louis XVI lui offrit un asile en France , 
•c afin qu'il pM se livrer en paix à ses suUimes 
méditations, et satisfaire son sèleardent pour le 
progrès des sciences. » Bosoowich accepta, se 
rendit à Paris, et Ait nommé directeur de l'op- 
tlquedela Marine aux appointements de 8000 liv. 
yen 1783. Gustave UJ, rai de Suède, hii envoya 
8<m portrait, enrichi de pierreries. — Sur la fin 
de sa vie, Boscowidi, atteint de folie ftiriense, 
quitta la France, et se retira à Milan. Il parait 
cependant qu'il recouvra h raison peu de temps 
avant sa mort. 

Boscovrich a pronTé,p8r ses écrits, la fécon- 
dité de son espritetlafodlitéde saphune. Nous 
connaissons de lui soixante-onze ouvrages im- 
primés à Rome, à Venise , à Milan, à Bassano, à 
Vienne, à Londres, etc. On peut les classer 
ainsi qu'il suit : Blatiiématiques pures, 14; As- 
tronomie, 15; Physique, 21; Optique etDiop- 
triqne, 7; Antiquités, Canaux, etc., 5; Voya- 
ges, 3; Poésie latine, 7. Plusieurs dissertations 
de Boscowich sont insérées dans les Mém. de 
Physique impr. à Lncqnes, dans les Mém, de 
Mathém. de la Soe. Itah et de VAcad, des 
se, de Paris, dans les Éphémér, des Sav. puU. 
A Rome, dans les Acta lÀpsiensia, etc., etc. 
Noos nous bornerons è indiquer ses prindpales 
oeuvres : De Maculis solarilnu; Rome, 1736 : 
dans cette dissertation astronomique, on trouve 
pour la première fois la solution géométrique 
du proUàne de l'équateur d'une planète, déter- 

HOVV. BiOGR. UtnVEBS. — T. VI. 



mmée par trois observations d'une tache; — 
Biemmta universa Matheseos; Rome, 1752- 
1753, 3 vol. hi-4*; — De Untibus et télesco- 
pas dioptficis dissertcUio; Rome , 1755, in-4'' ; 
trad.en allem., Vienne, 1765, in-8®;— Philo- 
sophisenaturalis Theoria reducta ad unicam 
legem tirium in natura existentium; Vienne, 
1758, in-4®, fig. ; 2* éd., corr. etangm. par l'au- 
teur; Venise, 1763; 3* éd., Vienne, 1764: une 
traduction française de ce livre, commencée en 
1779, n'a point été publiée; — Opéra pertinen- 
tia ad Opticam et Astronomiam maxima ex 
parte nom et omnia hue usque inedUa, in V 
tomos distributa; Bassano, 1785, 5 toI. gr. 
in-4% fig.: o^te collection importante, dédiée à 
Louis XVI, renferme plusieurs traités écrits en 
français; le perfectionnement de la théorie des 
lunettes achromatiques occupe la plus grande 
partie de cet ouvrage; — De Htteraria Expe- 
ditUmeper pontijficiam dOUmem ad dimetien- 
dos duos fàaridiani gradus a PP. Maire et 
Boscowich; Rome, 1755, in-4«: cette édition 
est redierchée à cause de la carte trigonométri- 
que des États de l'Église : cette carte, composée 
de trois feuilles, se rencontre qudquefois à part; 
ce livre a été traduit en français par le P. Hu- 
gon,]ésuite, sous le nomdel'abbé ChÂtelainy avec 
des additions de l'auteur; Paris, 1770, in-4''; 
mais cette traduction ne contient qu'une mau- 
vaise réduction de la carte trigonométrique ori- 
ginale; — GiomaU di un viaggio da Cons^ 
tantinopoli inPolonia; Bassano, 1784 (c'est la 
mdlleure édition); publié enftançaii^, sous le 
titre de Journal d^un voyage de Constanti- 
nople en Pologne, à la suite de S. B, M. Jacq. 
Porter j ambassadeur d^Angleterre, en 1762; 
Lausanne, 1772, in-12; traduction faite d'après 
uner* éd.ital. fort défectueuse, réimprimée à 
Paris, 1774; trad. en àllem., Ldpzig, 1779; — 
Carmina latina; faisérés dans les œuvres du 
P. Charles Roti,imprim. àPadoue, 1741; — 5to- 
niskd 1, PoUmi» régis,,., Apotheosis (carminé 
herdco ) ; Rome, 1753, fai-8* ; traduit en français 
par le cbîev. Joseph de Cuers de CogoUm; — 
PhUosophix a Bened. Stay Bagtuino, versi- 
bus traditx libH VI; Rome, 1755 et 1760, 2 vol. 
in-8" : Bosoowich a enrichi cette publication de 
notes savantes; — De solis et lunx d^ectibus 
libri K (carminé latino); Londres, 1760, in>4<'; 
Venise, 1701 ; Rome, 1767, in-S*, en VI chants; 
Paris, 1779, avec la traduction française par 
l'ahbé Barrud et des additions de l'auteur; 
2* éd., 1784, in-4*». Ce beau poème sur les 
édipses est aussi remarquable par le style élé- 
gant du poète, que par le talent arec lequd sont 
rendus des détaOs relatifs aux sdences exactes. 
D'autres pièces de vers gradeoses et fadles ont 
contribué à placer Boscowich au rang des meil- 
leurs poètes latins modernes. On trouve quelques- 
unes de ses poésies dans les recueils de l'Acadé- 
mie des Arcades, sous son nom d'académicien, 
NumeniusAnigrxus. Apolum Briquet. 

25 



771 



BOSCOWICH — BOSE 



772 



Ulande, Étogê deBoieotthh, dns le J&umai dm Sau- 
vants, f«Tr. I1M. - M ontrerrler. Diet, éêt Se. wuttàém. 
- CateUero , BM. SertpL Soc. J«s% auppL - VabroM, 
riUe ttalomm doctrina êxceUentium. 



\ {Adan^Henri\ général allemand» né 
le 3 mars 1667, mort an serrice de Saxe en 
1749. n se distingua dans la guerre contre Char- 
les XII, roi de Sciëde; et en 1713 il amena la red- 
dition du fort de Btettin. Il fot gouTemeor de 
Wittemberg en 1723. Ce Ait hû qui, en 1746, dut 
rendre la place de Dresde au roi de Prusse Fré- 
déric n. 

BOSB {Chriatopliê'Thierr^)^ guerrier et 
diplomate aUemand, frère du précédent, mort 
dans la fortoresae de Pleissenboung en 1741. 11 
ftit d'aboid avocat, servit trois électeurs succes- 
sifs dans dimportantes Dé^ooiations , prit part à 
plusieurs campagpies, assista au congrès de ftis- 
wick, où fl fut envoyé par la cour de Saxe, et 
fut disgracié, malgré les talents qu'il avait mon- 
trés dans ses divenes missions. 

Bnch et Qhiker, JO^emêlm Bncgcioptedie. 

B08B ( Sme»t'Gûiliéb ), médedn aUeniand, 
né à Leipzig le 30 avril 1713, mort dans la même 
ville le 29 septembre 17S8. Il professa l'anato- 
mie et la cUnirgie, et se distingua dans la mé- 
decine et la botaoiqae. Ses principaux ouvrages 
sont : De Nodii plantarum; Leipng, 1747, 
iii-4*; — De rûdicum in plantii oriu et di- 
reetumei Leipiig, 1761 j— De SecretUme hu- 
morum Hi pianUs; ibid., 1765, in-4»; — Dé- 
cos iihrorumanatomicontmvarioniim; ibid., 
1761; — JSUtarta cordis villosit ibid., 1771; 

— De Gtneraiùme h^Mda; iWd., 1777, in-**»! 

— De Phantasia iMa, gravium morbarum 
nuUre; Ibid., 1788; — De ifunimentis visce- 
mm; ibid., 1774; — Adversaria de Aposte- 
matUmê; ibid., 1775; —De Fehre Xot|«x§, 
Grsecia epidemiea; ibid., 1778; — De Scythor 
rum v6<i«^ Oy)XT)(f ad illustr, locum Herodoti; 
ibid., 1778; — De CantagH natura; ibid., 
1786. 

S6hl«seU CoOêcUo op9$eiàiormm tekctonm ad medi- 
einam /oreiiMm.- Bncb et Gniber, MlgemHne Ency- 
ctopddie. 

Bosfe ( Adolphe-Julien ), médecin allemand, 
né à Wittembei^ en 1742, mort le l*' septembre 
1770. n fut nommé, en 1768, à la chaire extraor- 
dinaire de médecine de sa ville natale, et laissa : 
Oratio metrica in memoriam G. PeurbachH 
et J. Regiomontani, die 9 septembris 1757 Ao- 
bita; Wittemberg, 1757, in-4"; — Gedaecht- 
missredeaittf PhiLMelanchthon, beg dem 200 
iaehrigen Gedaechtnisstaçe seines Todes, den 
5 ten may 1760 : ce panégyrique de Mélancbthon 
a été inséré dans la Memoria Phkl. Melanch- 
thonis de Titius; Ldprig, 1760, in-4*; — Vm 
der Ruhe der Muse, bey dem Geraeusehe der 
Wqf/en (du Repos des muses pendant le bruit des 
armes); Wittemberg, 1763, in-4*; — De Motu 
humorum in plantis vemaii tempore virU 
diore; Leipzig, 1764, în-4»; — De dlsquirendo 
charactere plantarum essentiaîi singnlari; 



Leipzig, 1765, lB-4»; — Progrmma ds d^^ 
flinmtia fih^K in eerporibus trium naknt 
ngnonm; Vfitfembeiti, 1768, fa-4*. 

Btogrmpklê mddieale, 

■ BliiB(6(i#p(Knl),bolanl8teallelna]id, niif 
de Leiprig, vivait ft la fin d« dix-septième et an 
commencement dn dix-hoitltme siècle. 11 éliH 
Tun dessénatrarsde nvfltonflUtei odilpraTc»! 
la botanique, n rénnH dans son Judia» rnnd^ 
phis riches derAllemagiM, vn gnad mmbrede 
plantes rares, dent pinsienra étalent neufeUa a 
Europe. Le oatalogae en ftat poUié, en 1686, pir 
Paul Amman; en 1699, parPefaiejen l7U,par 
Wehman; en 1747, par Probst Gaspsid Boseï 
laissé : Dinertatm deMoiuplûntorumsenm 
i*wtilo; Leipzig, 1728, Itt4*'; — DetûlyeeTottr- 
nffbrtH; Leipzig, 1733, ln-4»; — Detaripton 
de lafieur du Musa ParadisiacaemSanankr, 
inséréedans les Aetù Btuditorum; Leipiig, i 734. 

Bncb et Gniber. Allçemett» EnêfetopâH». 
BOSB ( George- Mathias ), mathémticieo d 
médecbi allemand, né à Leipzig le 22 septembre 
1710, mort h Magdebonnt en 1761. H profosi 
la physiqneà l'Académie de liintlemherg, et sW 
capa principalement de rwherches sar l'é)»- 
tridté. On a de Inl : Diâsertatîo de obttetrkM 
erroribuH a medie^ /brênsi pervesii§mdu; 
Leipzig, 1729, în-4« ; — Dlssertatiê de EOpn 
terrx ; Ldpzig, 1783, fli-4» ; — DkstrtatioM 
du» in hypothêsin «oui PermiUianm;yi9' 
rig, 1734 et 1735,ln-4»> -^ (SeMiesma lit9- 
rarium, quo tontenta EtetnentenOiSftelidH 
enunciat, et simul de wurUs edUi/mihiis post 
FabHeium nonnutïa disserU; Ldprig, I73«, 
in-4»; — Oratio de Attraetione es eledrià- 
tate; Wîth«mberg, 1738, lli-4»; - Otia WU- 
tembergensiaeritieo^hysiea, rfùtputottowfi» 
quibus de Kelero, preuteni prsKursm; Up- 
«to Ptolemxo igncia , et tabula i¥«/«^ 
riana; de Pùreellma, Satck«ro,CochmU»^ 
terufn; de Dodecade librorum rahont»; « 
Siphone in vaem; de Anatomia ranx is w- 
cuo extinctx et vivx, agitur; Jfeip. K. dt 
lengeeken; Wittemberg, 1739, ifr*'}'!^ 
tiva acetoTMiti» In mftfwm prindpHi Wt- 
tembcrg, 1740, ln-4«j — Tnmsîtus iStrairn 
subSole observatus; Wittemberg, 1743, «h»; 
trad. en français, IWd., 1745, ta4*; - Tff^ 
mina electrica, in AcadmHs regOs iow»- 
nensi et Parisiensi prim^m habita, omis»- 
dio repetita, H fwvis aciessionibus Uxt^^ 
tata,pars prior; Wittemberg, 1744, in-*';' 
Die electrieitaet naeh ikrer *»<«*«*'?ÎT 
Fortgang, mii poetitcher f^der efttwop» 
( Description poéKqne de l^fledridlé depoisj» 
découverte, et sa marche); Wittemberg, i'*»' 
în-4* ; trad. en vers français par l'anteor; I^I"* 
i7bi,in-iSi—lt6ehertnessurîacanse€ts«'^ 
véritable thérnie de l¥tec<HciW; Wittan»^; 
1745, m-4«; - Ok the élèttrieitjf of9^ 
that has been exposed to, etc., dans les l^ 
sactions phitosophiques, nM92; - i^ '*? 



773 



BOSE - BOSELUNI 



774 



mandia Cireuto our^o ; Witianbcvg, 1749, 
in-A" ; — Cùmtnereium epistolieum de SÉSOê- 
tridis, AugusH ei BenedicH XJV ùbeligco; 
ibid., 1751, Id-4*; ^ Metheora heliaca,»kfê de 
Maculis in $ole depreheruU; Mpsig^ 1754, 
in^o. ^ jubilœum astronomàctan ; Wtttem* 
berg, 1757, m-4". 

Boerner. ^aehHekten Mn terAAmtm J^rnlgn. — Ade> 
liaoff, «nppl. A JOcber, Allfem, Cêlthrten-lMcieon. 

BOSB ( Jeart-André ), éradit et philologue al- 
temandy né à Leipzig le 17 juin 1626, mort le 
29 août 1674. n professait rhistoire à léna, et 
a laiasé : De veterum AdoraUone; Leipzig, 1646, 
10-4** ; — une ëdit. de Cornélius Népos, avec des 
variantes et des notes ; Leipzig, 1 657 ; léna, 1 676, 
ia-8" ; — Di»$ert(Uio de Pontiftcatu maximo 
imperatorum, prxeïpue chriitUinorum ; léna, 
1657, in-4<*; onvrage inséré par Graevius dans le 
t. V de son Thesmtrua anUquit, roman. i-^De 
ara ignoH Vei^adAct. Apost. c. XVB, 23; léna, 
1659, in-4<'; -* De Tiberio; léna, 1661, in-4*; 

— Sxercitaiio hutorica de Clinicis Ecclesix 
veteris; léna, 1664, tai-4"; ^ De £xi9Qevooop(<f , 
sive coronarum gestatUme ; léna , 1669, in-4® ; 

— SchediasTna de comparanda notUia scr^ 
tontm ecclesUutieorum; léna, 1673, in-4®; 

— PetronH Sattfricon puritate donatum, cum 
fragmente Traguriensi et Ah» Gr^cx^ e ma- 
nuseriptU Jo.-Andrem Bosii; léna, 1701, in-8<*. 

Sai, OnomatUem, L Y, p. iU ei sse. 

* BOSB (JeanrJacques ), théoto^en allemand, 
né à Leiprig en 1713, mort le 28 mal 1775. Ses 
études et les fonctions sacerdotales ranplirent 
la vie de ce sayant. On a de lui : Dissertatio de 
Potkmilms morti/eris ad Mard XVI, 18 ; Leip- 
sg, 1736; — Epistola de Auctùre Dialogi 
de caussis carruptx eloquentUd; ibid., 1731 ; 

— Epistola de Sophismatibus seu eavilla- 
titmibus veterum; ibid., 1734; ^ Epistola de 
Phabanmone rhetore; ibid.; —Epistola de 
Gestatione veterum Eomanorum; ibid.; — • 
Epistola de Jurisconsuttis sacerdotibus; ibid. . 
1739. 

HeoMl, Gelehrtei Ùeutiehland. 

«BOSBLLi (Antonio), peintre de l'école Yé- 
nitienne, né dans la vall^ de Brembana, tra- 
vaillait de 1509 h 1536. H doit être le même 
qu'Antonio Bosello, dont on voit des ouvrages à 
Ba^ame. On croit qu*it eut part auic peintures 
exécutées à Ceneda par Pomponio Amalteo da 
San-Vito, de 1534 à 1536. Ses tableaux, par leur 
style un peu ancien, rappellent ceux de Pahna 
Fanden. Le musée du Louvre possède de loi 
quatre saintes réunies dans un même cadre. 

E. B— !f. 

Lanzl, Storia pUtatica. - Cataloçue du MUiêe du 
Louvre. 

*BOSBLLi ( Cyprien), écrivain italien, né en 
1605, morten 1684. S entra dans les ordres, et 
s'appliqua ensuite aux études bistoriqnes. Il de- 
vint historiographe du roi d'Espagne et du dne 
de Florence. Ses ouvrages sont : l'Austria Anih 
cia nella Maestà Catiolica deW Ibère fM- 



narea Carlo II, overo la maggioransa délia 
gloria derivata; Blilan, 1680. Oet ouvrage ren 
contra une telle opposition, quil fut tout d'abord 
intirrampu, et que ses autres écrits ne tendent 
qu'à la justification du premier. 

MiisaelieUI, SeHêtori i^itaM. 

«BOflttLLl ( Pelioe)^ pelnlM, né à PUsanoe 
en 1650, mort en 1731. H ftitâèfvedes Nnvolonl. 
Peintre de figures assea médiocre, excepté dans 
ses copies qol trompaient les ^enx les plus exer- 
cés, il excella à Imiter les animaax, tantôt cou- 
verts de leur peio, tanlM tels qu'on les expose 
dans les boucheries ; U y a|ontut des oiseaux et 
des polissons rendus avec une égals vérité. Ses 
tableaux sont nombiMax dans les pilais de Plai- 
sance. B. B^M. 

Lanzl, St9Nm péffwiM. - GmUa àt Moemia. 

«B08BLU {Jeai^Antoine)f jnriaoonsulte 
HaUen, natif de Parme, vivait aa dix-sepUème 
siède. On a de lui : SubOlUsima Déclara^ 
tkmes ei ùdnoêatkmeë ad otimia eiatuta tam 
(Hvilia quam erHnànalêa êtnUxiat ei prmdpue 
ParmenskL; PBttm^ 1590 ; Venise, 1603. 

Hattaebdll, SeHttoH tPItiUlm. 

*B08BLLi (Jérâme\ jntiaconsnite italien, 
natif de Bologne, mort en 1718< On a de hii s 
Veritas Jiutitise, 1660; — la Corte aoeade- 
mica, poésie e ptôse; Bol<^e, 1660, in-40, et 
1665; — 4|ipen{féce alla corte accademica; 
ibid., in-4® ; — Notifia del Volume Aniciano 
atuiriaeo: cet ouvrage parait être l'œuvre de 
CyprienBoseUi; — /yo^men^ipoefifi; Bologne, * 
IMS',-- Varies allegationesjuns; ma,, 1686, 
1697; — des poèmes latins et italiens, insérés 
dans plusieurs autres recueils. 

MunclieUI, ScrUtori dfltaiia, 

BOSBLLUii ( Charles ) , économiste italien , 
né à Modène en 1765, mort le 1*^ juillet 1823. 
n se livra à l'étude des bdles-lettres et de la 
jurisprudence, futreçn docteur )en droit, et voya- 
gea en France et en Angleterre. B étudia le mou- 
vement intellectud de ces deux pays, sympathisa 
avec les idées nooveUes, et donna son approba^ 
tion à otUes d'où précédait la révolution fran- 
çaise. Pendant roecupation de sa patrie par les 
Français , il r4va l'indépendance et l'unité de l'I- 
taKe, constituée en république; mais, déçu dans 
ses espérances, U se retira des affaires pour ne 
s'appliquer qu'à l'étude et à la composition de 
mémoires et d'ouvrages importants sur la légis* 
lation et l'économie politique. Son œuvre capi- 
tale est son Nuovo esame délie sorgenti, etc. 
( Nouvel examen des sources de la richesse tant 
publique que particuliàre); Modène, 1816 et 
1817, a vol. in-8<*; — Tableau historique des 
sciences écanomiqueSf depuis leur naissance 
Jusqu'en 1815, mséré dans le Journal des Ar- 
«adiens de Rome, et réûnprimé à Modène en 
1 vol. hi-8^ ; — un artide sur le Prospecta des 
sdences économêques de Gioja^ et sur les Noik- 
Peaux principes d'économie politique de Sis- 
mondi ;«- un travail dans leqnd il discute contre 

2S. 



rrô 



BOSELLUn — fiOSMAN 



776 



Sismondi e( Maittiiis la poMibiKté d*in eieèt 
dans la production générale : ee moman a été 
inséré dans ^Anthologie de Florenee. 

Btenqvl, OUMn 4» Féemômiê polMfM. - n^aUsi 
3tovrM« éêgU Itmi. iUintri. 

■ouo oo BOtii» ( Jacques), biatorien ita- 
Ken, natif de BGIan on de Ghivas en Piéniont, 
Tiratt dans la denière moitié da Miiième siècle. 
n élatt frère servant de Fordie de Malte, <iuî le 
chargea d*élre, à Rome» son secrétaire et son 
agent, sons le ponliiîcat de Grégoiie XIQ. H se 
démit de ces deux emplois en laveur de son ne- 
veu Antoine Bosio. Kspérant que le cardinal Pe- 
troehino parvindratt à la papanté, U s'attachaà 
ceprélat;mais, trompé dans son attente, il se re- 
tira des alMres. H a laissé : la Cerona del eor 
mliere CJerosoliméfajio ; Rome, 1&8S, in-4*; — 
gli PrUfUegi deUa reiigUme di SofîrGiovani 
Gierosoiimàiatio; Rome, 1680, in-4* ;— /avorta 
délia iaerareléçUme di Sat^-eiovanni Gieroio- 
Umiiano; Rome, 1694, 2 vol. in-lbl.; leâ* voL 
Ibt poMié en 1002; 2*édit , Rome, 1621-1630 et 
1632, 3 vol. in«fal. : Tonvrage de Boissat sur le 
même sujet n*est que la traduction de celui-ci. 
Enfin Bosio a publié une BiMMre de la vraie 
Croix, depuia sa découverte sous Constantin le 
Grand. 

Olf eaé, irift liL 4e ritêlU, Vil. T«. - Rld^rd eC 
OInoa, mblioihique aaeréë, 

BOiio ( Antoine ), antiquaire romain, neveu 
de Jacques, mort en 1629. Il succéda à son on- 
•de dans l'emploi d*agent de Tordre de Malte à 
Rome, et, durant trante-dnq années, travailla à 
nue description des souterrains de Rome. Cçt 
ouvrage, quil ne put achever, fiit publié après 
sa mort par le chevalier Aldobrandino, son exé- 
cuteur testamentaire, etfl a pour titre : Roma 
ÉOiterranea, 1632, grand in-fol., avec des addit. 
do P. Saverani; trad. en latin et augmenté par 
Paul Aringlii; Rome, 1651; Cologne, 1559, 
2 vol. in-fol. ; le même ouvrage augrnenté et 
revu par monaigpior Bottari ; Rome, 1737, 1747, 
1753, 3 vol. in-fol. 
nagler, Pfeuêi jâtlçem. Kûiutlêr-Lexietm, 

* BOSIO {François-Joseph, baron), sculptenr 
français, né k Monaco le 19 man 1769, mort à 
Paris le 29 juillet 1845. B vint en France dès son 
jeune âge, et passa quelque temps dans l'atelier 
du câ^re Pajoo , dont 11 ne suivit que fort peu 
les conseils, emporté quH était par ses propres 
Inspirations et une étude passionnée de l'antique. 
Un grand nombre de productions de cet artiste 
décorent plusieurs églises d'Italie, et Paris sur- 
tout en possède de remarquables, parmi les- 
quels nous citerons : les bas-relii/s de la co- 
lonne de la place Yenddme; — rAtnow lan- 
çant des traits, qui figura à l'exposition de 
1812, et ftitexécuté eumarbre d'après lesordres 
de l'impératrice Joséphine; — le Buste de cette 
princesse etcefandela reine Horiense;— ceux de 
IVapoléon, de la princesse PanHne, de la du- 
chesse de Rovigo, du prince de Bénévent, du 
chevalier Denon, etc.; — les statneado roi et de la 



reine de Westphalie , exposées en 1810;— rx- 
mour séduisant F Innocence ;—ArUtée,eiétM- 
tée en marbre pourrescalier âv Louvre (cèté de la 
Colonnade);— ifercif/e combattant AchéUm: 
métamorphosé en serpent, groupe en bronze, 
au jardin des Tuileries;— le Roi de Rome^ 
exposé en 1812; — 2e Jeune Hyacinthe atten- 
dant, couché par terre, son tour pour lancer 
le palet ( au Luxembourg) ; — le Due dTEn- 
ghien, statue en marbre, exposée en 1817; — 
louis XIV triomphant , statue équestre (place 
des Victoires ), exécutée en 1822 ; — la France 
et la Fidélité, (Usant partie du monument élevé 
à Malesherbesdans la salle des Paa-Perdua ( pa- 
lais de Justice ), en 1826; — Henri IV en/ani, 
exécuté en ma^re firançais, en 1823 (au Musée), 
et une statue pareille pour le château du Béar- 
nais à Paru; — les bustes de Louis XVIII, 
de la Dauphine et de Charles X; — le gtui- 
drige qui devait décorer l'arc de triomphe du 
Carrouad, etc. Il exposa, entre autres oeuvres, 
un charmant buate de la reine Marie-Améiie , 
en 1839; — une statue de sainte-Adéiaide, 
en 1840, pour l'église de la Madelenie; — nne 
Tête de Vierge ( marbre), en 1843 ; —en 1844, 
t Histoire et les Arts consacrant les gloires 
de la France, groupe en marbre, etc. M. Bosio 
enfin avait été chargé du monument expiatoire 
consacré à la mémoire de Louis XVL H était 
membre de l'Institut ( Académie des beaux-arts ), 
et avait reçu de Chartes X le titre de haroa. 

J.-F. D. 

Biogrmi^kiê dm CcmUmporaint. 

Rosio (Jean), pdntre d'histoire, frère du 
précédent, né à Monaco, vers 1767 , mort vers 
1832. Outre plusieurs portraits qu'il exposa à 
diverses époques, ses principaux ouvrages sont : 
Vénus ramenant Hélène à Pdris ; — la Poé- 
sie erotique écrivant sous la dictée de VA- 
mour. B a publié un Traité élémentaire des rè- 
gles du dessin, 2' édit, 1802, in-12. 

Naglcr, iVnMs JUgemeines KenUter-LêxiemL 

■OIIV8 {Simon). Vby. Dobois. 

BOfuUH ou BOSMANH {GuUloume), voya- 
geur hollandais , vivait dans la dernière moitié 
du dix-septième siècle. H s^uma durant qua- 
torze ans en Afrique, ob 11 fut successivement 
employé, par la compagnie hollandaise des Indes 
oocidentales, en qualité de facteur à la c6te de 
Guinée, de directeur particulier du comptoir 
d'Axim et de celui de Mina, le plus important 
que ses compatriotes possédassent sur la oûle 
d'Or. U visita en détail les localités les phis in- 
téressantes de ses diverses contrées ; fit dessiner 
les animaux et lever les plans du pays à Test de 
Mina, par un habile dessinateur arrivé récem- 
ment en Afrique: malheureusement cet artiste 
mourut, lorsque Boaman se préparait > parcou- 
rir avec lui la partie occidentale de ces régions 
Notre voyageur, à son retour en Europe, pubfia 
le résultatde ses observations, pour faire con- 
naître des contrées sur lesquelles on n'avut donné 



777 



BOSMAN ~ BOSONE 



77» 



jusqu'alors que des rdàfions featîTes ou inisoiii- 
plètes. Son Imo intitulé Naauwkeurige Bes- 
chrywing van de Guinese coud, land en Skh 
ven-Kust, Utrech, 1704, ftTec cartes et pi., 
Alt traduit en français sous ce titre : Vof/age 
de Guinée, œntenant une detciipHon noti- 
velle et très-exacte de cette e&te, où Von 
trouve et où Von fabrique For, les dents d^é- 
léphants et les esclaves; Utreclit, 1705 , arec 
cartes et pi. Cet ouvrage fut aussi traduit en 
anglais, Londres, 1705, in-8%- en allemand, 
Hambourg, 1706, in-S*"; en italien, d'après la 
version française; Venise, 1752-1754, in«fol. 

AdeJong, lappL à JAcher, jiUgem. Gelekrten-Lgxlecn 

BOSON, surnommé le Vieux, comte de Péri- 
gprd, mort vers Tan 968. Il était fils de Sulpice, 
et petit-fils de Geoffroy, premier comte de Char- 
roux, c'est-À-dire de laBlarche, dont Charroux 
était ie chef-lieu. Boson est qualifié comte de la 
Marche dans la diarte de fondation de Téglise de 
I>orat, sous Tannée 944. H soutint contre Ar- 
mand Manzer, comte d*Angou]êm«, les enlknts 
de Bernard, comte de Péri^ord, dont fl avait 
épousé la sœur Emme. Ceux-ci étant morts sans 
postérité, Boson leur succéda au comté de Pé- 
rigord. Une charte passée à Lhnoges an mois 
d'août' 955 lui donna le titre de marquis; et 
mit le Limousin dans son marquisat, à laissa 
de sa femme dnq fils: 1* HéHe, qui lui succéda; 
2* Aldebert, comte de la haute Marche; ^ Bo- 
son, qui fonda les comtes de la Marche ; 4* Graus- 
t)ert, mort avant son père; et S*" Martin, évdque 
de Périguenx. 

VJrt de vérifier tei daiu, t X, part I , p. SM. 

BOSON, roi de Provence, mort en Janvier 
888. Fils de Théodoric I*', il fut créé duc de Lom- 
berdje, au mois de février 876, par Charles 
le Chauvci et chassé Tannée suivante par Carlo- 
roan, roi de Bavière, son beau-frère. Charles, 
devenu empereur, lui donna en dédommagement 
les États de Provence, avec le titre et les honneurs 
de là royauté. Boson, au comble de ses vœux, 
aifecta de se reconnaître indigne du sceptre; 
« mais je n'ose, répondit-il, résister à vos ordres, 
persuadé qu'il faut obéir aux évéques inspirés 
de Dieu. » Boson, après la mqft de Charlesjle 
Chauve, vécut en bonne intelligence avec le roi 
Louis le Bègue, qui le nomma par son testament 
Tun des tuteurs de ses deux fils , Louis et Car- 
loman. Mais à l'instigation d'frmenpfarde , sa 
femme, il profita de la minorité de ces princes 
et de l'autorité que lui donnait sa qualité de tu- 
teur : il voulut réaliser son titre de roi absolu et 
indépendant Pour cet effet, ayant assemblé 
vingt-trois évéques à Mantaille, dans le Viennois, 
il s'y fit reconnaître , par ses menaces et par les 
intrigues de l'impératrice Engelberge, sa belle- 
mère. Les deux jeunes rois de France ne laissè- 
rent pas Boson en paisible jouissance de son 
usurpation. Ils mirent dans leurs mtérèts Char- 
les le Gros, roi de Germanie, qui commença 
par aire àdever Timpératrice Engelberge dn 



couvent où elle s'était retirée, et l'einoya pri- 
soimièreen AltemagBe.LoaisetCarloraan avaient 
assemblé une armée avec laquelle ils entrèrent 
en Bourgogne an mois de juillet 880 , et mirent 
le siège devant Màoon, dont ils se rendirent 
maîtres par assaut. De làs'étant joints à Charles 
le Gros qui venait à leur secours, ils se ren» 
dirent à Lyon , ofa Bmod, qui avait passé le 
Rhône pour s'opposer à leurs conquêtes, n'osa 
les attendre. Ce prince aima mieux ménager ses 
troupes pour lUre un coup de main dans l'occa- 
sion, que de s'engager dans un combat où ses 
forces n'auraient pas égalé ceQes de l'ennemi. Il 
se contenta de nMttre une forte garnison dans 
Vienne, dont fl confia ta défense à sa femme 
Ermengarde. Cette princesse s'y défendit, l'es- 
pace de deux ans, avec le courage et l'habfleté 
d'une héroïne. Charles le Gros, ennuyé de la 
longueur de ce siège, passa les A^ sur ta fin de 
l'an 880, pour aller recevoir ta couronne inq>é- 
riale à Rome. Les mcursions des Kormands en 
Flandre et en Picardie obHgèrent Louis, l'an- 
née suivante, d'aller aurdevuit d'eux. Ce prince 
étant mort le 4 août 882, Carloman quitta Vienne 
pour aller recueillir sa socoession , et laissa ta 
conduite du siège à Richard, duc de Bourgogne 
et frère de Boson. Enfin, au mois de déconbre 
de la même année, ta ville se rendit à Richard, 
qui fit condufre Ermengarde sa belle-soBur, et 
une fille qu'elle avait auprès d'elle, prisonnières 
à Autun. Boson ne fut pohit atterré par ce re- 
vers. Carioman, tout occupé à défendre ta 
royaume de France contre les Normands, Ini 
laissa ta focîHté de recouvrer une partie de os 
qu'on lui avait enlevé. Boson, après plusieurs 
victoires remportées sur Bernard , comte d'An- 
veigne, qui avait éte chargé de marcher contre 
lui, rentra dans Vienne au commencement de 
l'année 887. Boson ne jouit pas longtemps du 
fruit de ses conquêtes : ta mort vint le suipiêndre 
quelques um^s après. 

Art Revérifier le* datei, t X, part I, p. m. 

* BOSON , abbé du Bec, tiiéologien normand, 
né en 1065 dans le bourg de Montivilltars, 
mort en 1130. H entra à l'abbaye du Bec à vingt- 
trois ans, et en 1093 U suivit saint Anselme dans 
son évèché de Cantorbéry , et siqipléa ce prâat au 
concUedeClennont en 1095. Revenu à l'aUnye 
du Bec en 1115 , U lut nommé prieur, puta abbé 
du Bec, non sans avoir éte en butte aux persé- 
cutions de ceux qui, enviant son influence crois- 
sante, vouhirent le rendre suspect au roi d'An- 
gleterre. Il laissa, sous forme d'épttre, une Dé- 
fense de Vordre monastique, 

mttaire littéraire de la France, XI, 613. 

*BOSOBB (Jacques), poète italien, mort en 
1377. Il était de ta tamille des Raflaelli de Gubbio, 
et contemporain de Dante. Attaché aux gibelins, 
fl fut, comme ceux de son parti, expulsé de Gub- 
Imo en 1300. H se trouva à Arezzo avec Dante en 
1304, fut podestat de cette ville en 13 le, et de 
Vitodbe en 1317. En 1327, U fut nommé capi- 



1f79 



fiO(B01fE-> 



faine das Pisans, pals appelé au gpirrenieuent 
éePisepar Loiiie de Bavière. Benoit Xn lefil 
séflaleur romaJn et gonverneor do patrimoiiie 
de Saint-Pierre. Ses poésies oat été tecneiilies 
par Fr. Marie RaffiMlli. 

■affaelll , DOMm BruOUonm. — MaisoelislU. SerU^ 
lêri d'itoHa, 

B4Ml^UBt (..»), atlnômstratear des domaines, 
■atif de Paris» mort dans la mâme ville en fé* 
vrior 177ft. n entra de bonne heare dans les 
formes, d*où il passa dans la r^e des domain 
nés; il devint directeur de la oorrespondance 4 
Paris. Il a laissé : Dieiionfuiire raisonné des 
domaines et droits domaniaux i^ouea, 1762, 
3 vol. m^"* : eet ouvrage, eontrefalt sous la m- 
Iwique de Paris, 1776, % vol. in-i"", Ait corrigé, 
augmenté et améUoré par Hébert, contrôleur 
ambulant des domaines, (pd en donna une 
nouveUeédition; Bennes, 1743» 4 vol. îfl•4^ 

BOBQiTST {ttançois PB), savant piélat fran- 
çais, né à Ifarbonne le 39 mai leoô, mort le 24 
juin 1676. Il avait d'abord embrassé la carrière 
judiciaire, et avait été suecessivement juge royal 
à Narbonne , procureur général du parlement de 
Rouen, intendant de Guyenne, et ensuite de Lan- 
guedoc; et il venait d'être pommé conseiller 
d*État, lorsqu'on 1650 il se démit de toutes ses 
places ponr aooepter i'évécbé de JLodève. L'é- 
vécbé de Montpellier étant ensuite venu à va- 
quer, il y fut nommé, et en prit possession en 
1657. Dans tes fimetioiis épiscopales, Bosquet 
donna oonatamroent Texemple de toutes les ver- 
tus chrétiennes, et wmmi vivement regretté, 
après avoir administré son diocèse pendant près 
de vingt ans. On lit sur son épitaphe ; Gregem 
mrbo et exemplo sedulo fHiVitt largns erga 
pauperes; sibi parcissimins ^ omnUms béni- 
gnuSftto, On a de ce savant prélat un assea grand 
nombre d'ouvr^;es, parmi lesquels nons cite- 
rons : Michaëlis Psellii sffnopsis legum, çr. 
cum. to/.f}erjéofieer»oMs/Pari8,lA32,in-g*';— 
Pontifieuim ramanonmi qvA e GoUia oriundi 
in easederunt, htsteria lUi ann» 1305 ad 
annvm 1394, ewm noiis ; Paris, 1632, iu-S** : Ba- 
laie a donné uns édition plus correcte de cet ou- 
vrage ;'-^0eJeiiAr9alileaiMAto^or<artfm liber 
pHmus; Paris, 1633, in-g*' ; t** Innoeentii III 
JSfHstol. Ub. /F> owm no^if; Toulouse, 1635, 
in*A4.; -^ Vie de sai$U Fuhran^ évéque de 
JLodève ; Paris, 1651 , in-g"* ; -^ Spécimen ieonis 
hUtoriem eardinalU MoMrMi Paris, 1660, 
bh4«. 

Chaadon et DeUodia« , Okt. èHt. -* U aai, tHctim- 
nalrê enepelopédique de ta Prtmee, — Htcéron , M4' 
wwires. - GrefeolUe, HitU «ceU$. ds MontpêlUêr, 

BOSQUBT (George), historien et juriscon- 
sulte français , natif de Toulouse, vivait dans la 
dernière moitié du seizième fliède. On ade loi ; 
Dissertation sur les mariages contractés par 
les enfants de famille contre le vouloir et 
consentement de leurs père et mère ; Toulouse, 
1558, in-S* ; —Remontrances st«r Pédit de 1562; 



BOISQUIER 780 

— HiK^oneortMi haretieerum Tolosx conjura- 
torum projtigatio: c'est la traduction d'une 
hisloire des troubles occasionnés è Toulouse par 
la tentative que firent les huguenots pour s'em- 
parer de cette ville. Cet ouvrage, publié par 
Bosquet en 1663, fut, suivant Tbéod. de Bèze, 
si4>primé et condamné au feu par arrêt du 
conseil privé, en date du 18 juin 1563. 

Tliéod.Se|Mis» Hiê^Mr^ âoeUHastiqu^ - Bajie. 
Diet. MsL 

BOSQUET (/ean), grammairien et poète fla- 
mand, natif de Mons en Bahiaut, vivait dans 
la première moitié du smième siècle. H s'occupa 
spécialement de former la jeunesse à la con- 
naissance du français. On a de lui : Éléments 
ou Institutions de la langue française, pro- 
pres pour façonner la jeunesse à parfiiite- 
msnt et natfvement entendre, parler et escrire 
icelle langue. Ensemble un traicté de Vqffice 
des points et accents* Pliu, une table des ter- 
mes esguelit i's s'exprime. Le tout reveu^ cor- 
rigé, augmenté et mis en lumière par son 
autheur premier, Jean Bosquet: Au sénat 
wwntois, à Mons, che& Charles Michel^ im- 
primeur jyréen laruedes Clercs, 1581, în-l2 : 
ee volume est fort rare; — fleurs morales et 
sentences préceptives, dédiées à Frédéric Yves, 
abbé de MarviUes, conseiller d'État do roi d'Es- 
pagne aux Pays-Bas; Mons. 1581, in-12. C'est 
une traduction en carme français de VOraison 
sententieuse d^Isocrate à DémoniguCf avec un 
grand nombre de senteuces traduites de prosa- 
teurs et de poètes latins, quelques traductions 
du latin et du grec , et plusieurs pièces originales 
de Jean Bosquet; le tout est précédé d'homma- 
ges poétiques adressés, en vers latins et fran- 
çais , à l'auteur de ee livre, par Iilioolas Steysrs, 
Jean Paludanus, Antoine-Denis de Durbuy, etc., 
qui donnent à Bosquet le titre de second Ronsard. 

GlUtt de BooiM , aU99ir« de Jtf oiu. - Phll. Brancur, 
Sidsra Marmtmim, — Oonjet , • BibL françtUte, t. IV , 

p. iMKS. 

BOSQUVT (Jean), poète flamand, fils de Jean 
Bosquet le grammairien, vivait k peu près 
dans le même temps, et occupait la place de pré- 
vôt rural du Hainaut. Il laissa un poème qui a 
pour titre : Réduction de la ville de Bonne, 
secours de Paris et de Rouen, et autres faits 
mémorables de Charles, due de Croy et d'Ar- 
schot, prince de Chimay; Anvers, 1699, in-4*'. 

Ulong, BMMhéquê hUtmiqm de la IVaNM (MIL 
FoQteite), tIV. 

B06QCTBT {Frédéric), poète flamand, 61s du 
dernier Jean Bosquet, sueoéda à son père dans 
la charge de prévét rural de Rainant, et n'est 
connu que par des épitbalames. 

BOSQiTvr ( Alexandre ), poète et mathéma- 
tidei, fils du précédent, mort en 1623, cultiva 
les mathématiques et la poésie, et laissa quel 
ques pièces de théâtre et des ouvrages pieux, 
publiés à Vatandennes en 1619 ^ 1621. 

Biographie wniv^rtÊUê, édlt. belge. 

BOSQUIBE (Philippe), tiléologien flamand, 



7$t BOSQUIER — B0SB£DOIÏ 

né k MoDS, dans le HaîBaul, en 1561 ; mort à 
Avesnes en 1636. Il étudia en théologie à runi- 
versitéde Paris, entra dans Tordre des RécoUets^ 
et Ait envoyé à Rome , où fl mérita par ses ta- 
> lents la liîâiTeUlance da cardinal Baronius. Il 
8'était acquis la réputation de bon prédicateur, 
quoique ses sermons ne soieot pas exempts de 
inau?a|8 goût Ses productions les plus recher- 
cliées sont : Tragé4ie nouvelle, dite le Petit 
Mofoir des ornements mondains, en laquelle 
toutes les mUères de nostre temps sont attri- 
buées tant aux hérésies qu'aux ornements su- 
perfius du corps s Mons, 1688 ou 1589, in-n; 
—rAeadémie des Pécheurs^ mm,iim,in'B''i 
— le Fomt de V Académie des Pécheurs; Ar- 
ras, 1697, p^t In-a*"» — harangue funèbre 
sur la mort de messire Charles de Croy, duc 
d'Arschot, etc*, 1612, ittr8^ L'auteur a lui-même 
donné une édition complète de ses oMiyres; Colo- 
gne, 1621, 3 vol. in-fol. 

Lelonir, BibfMh» hUtêr. de to traînée ( é4. FratcUe ), 
Aaûré,Bibiioth. Belf. 

BosQiJiLM)« (^douard^François-Marie), 
roëdada et helléniste, né k Bfoqtdidîer le 20 mars 
1744 , mort le 22 novembre 1816. H apprit de 
son père les éléments des langues anciennes, et, 
à V^e de onze ans, il fut envoyé à Paris chez 
les jésuites , pour y continuev le oomrs de ses 
études. Il étudia ensuite la médecine, et fiit reçu, 
à vingl-siK ans, docteur-régent de la Faculté. £9 
1774, il fut nommé proCsueur de langue et de 
philosophie grecques au eoUégede FMace, etde- 
vint successivement oensenr royal, médechi de 
l'bétel-Dien de Paris, et membre d'un grand 
nombve de sociétés savantes. BosqdUon a rendu, 
eomme tradncteur, de véritables services aux 
sciences. Il était grand bibliophile, et possédait 
la bibitotlièqne la plus riche qu'un médecin ait ja- 
mais rassenâdée, si IV» en excepte Palconet; il 
y a:vait réuni plus de 30,000 Tofaunes , contenant 
tout ee qui a été écrit de plus remaïqoaUe snr 
l'art de gnérir, dans les langues grecque, latine, 
arabe, française, italienne et an^Lsise; il y avait 
joint phisieurs mannscrits du cpiaioniènie siède, 
et les classiques ^ees et latins sortis des presses 
les plus célèbres de l'Enrope. Le catalogoe de 
cette bihiioUièque a formé un vol. in-8" de 400 
pages. Attemt d'une maladie lenle , BoaquUlon 
prévit sa mort plusieurs années avant qu'elle ar- 
rivât, et n'en conserva pas moins tout le calme 
de son esprit. Q fit lui-même préparer sa tombe 
au cimetière du P. Lacbaiee, etaHa f essayer avec 
un sang-froid extraordinaire. Les pauvres ont con- 
servé la mémoire de ee médecin bienfusant, qui 
les aidait à la fois de ses conseils et de sa bourse. 
Les principaux ouvrages de Bosquitton sont : Tra- 
duction des Aphorismes ei Prognosties d^Hip- 
pocrate; Paris, 1784, 2 volumes in-1 8 , réim- 
primés en 1814; — Traduction des Élémenis 
de Médecine pratique de Cullen , in-8° ; Paris , 
1766 ; — Traduction du Traité théorique et 



782 
pratique desukères, de Benjamin Bell; Paris, 
1788-1803, in-8% etc: toutes ces traductions sont 
enrichies de notes nombreuses; — Cours com- 
plet de Chirurgie, traduit de Bell; Paris, 1796, 
4 vol. in-8*; — Lettre sur la nouvelle édition 
des Aphorismes d'Mippocrate (de le Febvre de 
ViUebrune ), 1779, in-8° ; — Lettres de M. Bour- 
geois (Bosquillon), étudiant en médecine, à 
M*** , pour servir de relique à un libelle 
intitulé « Lettre très-honnéte à M. Bosquillon, 
par le Pebvrede Villebrune; » sans date, in-12 ; 
— Mémoire sur les causes deT hydrophobie, 
et sur les munténs d'anéantir cette maladie ; 
Paris, 1802, in-8^; — Traité de la gonorrhée 
virulente et de la maladie vénérienne; trad. 
de l'anglais de Bell; Paris, 1802, 2 vol. itt-8'*; 
les critiques et les commentaires qu'O a Routés 
à cette traduction sont plus considérables que 
l'ouvrage original, et en font un livre nouvoiu, 
dont Bosquillon pouvait revendiquer le mérite. ^ 

Le Bm, Dtctiùnnaér4 atcvelopàUeuê da la Francs. — 
Oetrwa, ta FtoMe mtênOre. — Biographie det Cm- 
ttmporains, 

BOtànAOV DB nAHSiJAT, guerrier et di^ 
plomate français, né k Combraille, dans TAu- 
vergne, en 1743 ; mort dans la même province 
vers 1812. A- douze ans il fut ^voyé à Malte^ 
où, dannt trois années, il demeura en qualité de 
page auprès du gjrand maître Pinto. De retour en 
France, il y reçut, de quinze à vingt«quatre ans, 
une éducation assez négligée, et revint ensuite à 
Malte. Après y avoir £ût ses premières armes, il 
ftat flODuné successivement commandeur, grand- 
croix, secrétaire du trésor, et, à ce dernier titre, 
il eut le maniement de toutes les finances de 
l'ordre. Dès le commencement de la révolution 
firançaise, Bosredon sympathisa avec les prin- 
cipes qu'dle proclamait; à, tandis qu'une partie 
des chevaliers ne voyaient de salut pour leur or- 
dreque dans le protectorat de l'empereur de Rus- 
sie Paul P', le secrétaire du trésor, soutenu par 
de nombreux amis , habituait les esprits encore 
chancelants à ne placer leur sûreté à venir que 
dans leur réunion à la France. Secondé par un 
£spagni(d,le command e ur de Bardonenchc, et par 
pbttienrs chevaliers de la même nation, Bosre- 
don, à qui se ralliaient encore plusieurs cheva- 
liers français, devint le centre d'une conspiration' 
dont le but était de Uvrer l'Ile de Malte à la 
France. Pouasielgue, envoyé dans cette Ile par Bo- 
naparte au commencement de 1798, et présenté 
par les conjurés au grand maître de Hompesch, 
lui téamignaan nom de son gouvernement la plus 
grande déférence , mais fournit à Bosredon et à 
ses adhérents le moyen de préparer avec habileté 
la réussite de leur complot. Le grand maître, dont 
on était parvenu à assoupir les défiances, laissa 
Famiral ^meys reomnaltre pendant huit jours 
tons les points de la côte 0$ le débarquement était 
possible; et lorsque Bonaparte parut devant 
Malte, Bosredon, continuant à l'égard du grand 
maître le plan de déoeption qu'il avait suivi jus* 



783 



BOSREDOM - fiOSSCHAERT 



784 



qii*à ce iDom^t, ne permît d'apercevoir le péril 
qu'aa moment où Ton ne pondait pins Tériter. Il 
déclara alors que sa qualité de Français hd défen- 
dait de combattre contre sa patrie. Enfenooé d'a- 
bord au château Saint-Ange par Tordre dn grand 
maître, il en fut tiré à la scrfUdtation in consul 
d'Espagne, pour aller, avecdeux baillis de Tordre 
et trois Maltais, concfaire avecBoni^iarte une ca- 
pitulation qui livrait à ce général la ville, les forts, 
la souveraineté de Ttte, et ne laissait anx cheva- 
liers qn'one pension de 700 à 1000 francs ; en- 
core ne leur fut-elle jamais intégralement payée , 
pas plus que cdle dn grand maître. Bosredon 
liit nommé par Bonaparte président de la com- 
mission qui, dnrant quelques mois, gouverna 
Malte au nom de la république française; et, 
pendant le blocus de Tfle par les Anglais, il 
prouva que, s'il Teût youIu, il lui aurait été tk- 
dle de conserver à son ordre le chef-lieu de sa 
domination. Lorsque , en 1801 , Malte Ait deve- 
nue possession anglaise, Boerîedon revint en 
France ; il y éprouva de nombreux désagréments, 
et alla finir ses jours dans un canton obscur de 
TAuTergne. 11 alaissé : Joumalduiiége ei biocus 
de Malte, depuis U t/ructidor an yi jutqt^au 
iS fructidor an vm; Paris, 1801, in-8"; — 
Dialogue sur la Révolution ; Paris, 1803, in-8«. 

Biographie tfei Contmnpùraim. — Mcnttemr wiiMrwI. 

BOiscHA {Hermann)^ littérateur néeiian- 
dais , né à Leenvrarden le 18 mars 1755 , mort 
le 12 ao«t 1819. Après avoir dirigé Féoole latine 
de Franeker et celle de Devoiter, il fut nommé, en 
] 780, sous-prindpal de l'école de Harderwyck ; il 
occupa, en 1795, une chaire à Tunlversllé de cette 
ville, plus tard à celle de Groningue, et, en 1807, 
à TAtliénée d'Amsterdam. Ses principaux ou- 
vrages sont : De Cousis prxcipuis qumhisUh 
riam veterem incertam reddiderunt et obscu- 
ram; Franeker, 1 775 ; — i>e munerisscholastiei 
dignitate et primariis quas postukt virtuti- 
bus, 1780; — Musa Daventriaea; 1786; — 
Zeçons de rhétorique et de belles-lettres ; trad. 
de l'anglais de Hugues Blair, 1788-1790, 3 vol. 
in-8^ ; — Bibliotheea classica, glossaire pour 
Texplication des auteurs grecs et latins, 1794, 
réimprimé avec corrections en 1816 ; — un dis- 
cours latin sur l* Étude des anciens écrivains, 
comme utile à la républiq%ie batave; prononcé 
à Harderwyck en 1795 ; ~ Sur la lecture des 
poètes, comme initiation à Vétude des belles- 
lettres; ibid. ; — un poème «ter la paix d'A- 
miens, 1802; — un discoun sur la civilisa^ 
tion des habitants des Pags-Bas, prononcé à 
Groningue en 1805; — une traduction hollan- 
daise des Vies de Plutarque ; Wassenberg, 1805 ; 
— Sur le commerce et sur rutilité de Phis- 
toire du moyen dge, prononcé à Amsterdam; 
— ondiscours (en hollandais) contre les préjugés 
hostiles au moyen dge, lu en 1611 à la So- 
ciété de Félix meritis, et inséré dans le Recen- 
sement; 1811, t. n , p. 133-149; — une His- 
toire dé la révolution de Hollande, en 1813. 



GêémUtaekr. mm JM ITméw^I. IVeieH, fiMfifot.. 
18», pair. 14-S7. - Van lUBpeo, Histaire UtUrmire, 
L II, p. bst-ut; L m, p.. 141. - Sai, Onomastêcm, 
L m. p. ku-m. 

BOSSCHA (Jean), érudit néeriandais, fils de 
Heimann, professa depuis 1829 à l'École mili- 
taire deBreda, eta publié : Jlf. À. Plauti Cap 
tivi, comœdia, ad metricxlegis nomusm re- 
eensita et observatUmibus aucta; Utreeht, 
1817, in-r> ; — le 2" vol. de l'Apulée d'Ooden- 
dorp : Apttleii opéra omnia cum notés vano- 
rum, edidU Oudèndorpius, tomum II edidit, 
suasque notas atyecit Jo, Bossehdi; Leyde, 

1823, in-4*; — Grieksche themata; etc., Breda, 

1824, in-4'*; — S. Kcereheri Lexicon manuale 
latinum, etpnologieo ordine disposiium, ad 
usum Belgiex Juventutis; Leyde et Amster- 
dam, 1826, in-8«; — Grieische Leesboek (Lec- 
tures grecques ) ; Bruxdies, 1828, 2 vol. I11-8*. 

BiograpMe Néerlandaite, 

BOS8CSA (i>ierre), érndii néerlandais, frère 
de Jean, professait en 1821 à l'Alfaénée de De- 
venter. H a publié : Hadriani ReUmdi Galatec 
cum aliorum poetarum locis comparata; 
Amsterdam, 1 809, ln-8* ; — • Joannis Nicolni se- 
candi Hagani opéra omnia^ cum notis inédites 
Petri Burmanni secundi denuo édita; Leyde, 
1821. 

Mémùim âê ta SodOé Uttiraire, OrOinekL - Vsn 
Kiapen. MHtMr* IMMitrfre. 

BOSSGHABST ( Thomos WiiiAMumn , dit ) , 
peintre hollandais, né à Berg-op-Zoom en 1613, * 
mort le 23 janvier 1656. Il apprit son art à Té- 
cole de Gérard Se^ere; et, après avoir voyagé 
en Italie, il vint à Anvors, ob il fut nonamé di- 
recteur de l'Académie. On trouve des tableaux de 
cet artiste à Bruxelles, à Tabbaye de Tongerioo . 
à Dendermonde, à l'église de Saint-WHIebrord, 
à Téf^se des Grands-Carmes d'Anvers, oîi Ton 
voit le bnste, le torobean et Tépitaphe de Boss- 
chaërt. Letableau quepossède cette demière^ise 
représente la sainte Vierge, Venfant Jésus et 
sainte Catherine; plosleun deces oonposilions 
sont comparables à celles de Yan Dyck et de 
Rubens. 

Deteampê, Ffet dM Peintrêt ftamanit. 

B08SGHABBT ( WiLLEBRORU ) , historieu fla- 
mand, vivait dans la piemière moitié du di\- 
s^tième siède, était abbé de Tongerloo, et a 
publié un livre intitulé De primés veteris Frt- 
siss apostolis, 

Endi et Graber, Jtig. Atcyel. 

*B088GBABBT (GuUlaume- Jacqucs- Jo- 
seph ) , jurisconsulte et magistrat belge, né le 19 
juillet 1737 à Bruxelles, mort le 14 décembre 
1815. Après d'excellentes études, il obtint es 
1760 le grade de Ikencié en droit, mais sans 
avoir le projet de suivre le barreau. Un ministre 
habile, lecomte de Gobenzel, cpii dirigeait alon le 
gouvernement des Pays-Bas autrichiens aoos le 
prince Chartes de Lorraine, eut occasion de le 
voir, et se l'attacha bientôt en qualité de secré- 
taire. Ami duprogrès, et désireux de faire parti- 



785 



BOSSCHAER.T — BOSSE 



dper la Bdgviae aux araéKorafionB Mrodnites 
dans d^aotres contrées, U lui fit visiter la France, 
TAngleterre et rAlleniagne. Pendant ee voyage, 
de nombreux mémoires forent adressés au mî- 
nistre sur tes principales branches de Féconomie 
politique et sur les moyens d'accroître la richesse 
du pays. Les idées de Bosschaêrt sur la liberté 
du commerce et de la drcnlation des grains fu- 
rent adoptées : c'est aussi d'après ses conseils, 
d'après ses plans, que furent encouragées les 
manufhctnres; et la Bel^que ne tarda point à 
jouir d'une prospérité industrielle qu'elle n'avait 
plus connue depuis le règne de Chailes-Quint. 
A la mort de son protecteur (1770) , ayant pris 
en dégoût les affaires publiques et voulant char- 
mer ses bisirs, Bosschaêrt étudia la peinture 
sous André Lens. Ses progrès furent tels, qull se 
vit, an bout de quelques années, en état d'enri- 
chir plusieurs éfjùses de beOes copies de Rubens, 
ei de reproduire sur la toile les traits de ses amis 
les plus chers. Lié d'une étroite amitié avec son 
maître, il Taida tout an moins de ses conseils 
dans la rédaction du savant traité Sur U cos- 
tume des peuples de VtaUiguUé (1). En 1774, 
Frison, directeur de la maison de travail, indi- 
gnement calomnié, trouva dans Bosschaêrt un 
généreux avocat, et le fiutum publié dans cette 
droonstanoe ne fit pas mohis d'humeur an ta- 
lent qu'à la belle àme de l'auteur. Sa réputation , 
sans qu'il s'en fttt occupé le moins du monde, 
s'étatt étendue an dehors : le comte d'Anghiller, 
surintendant des Mlimcwts de France, avec qui, 
depuis quelques années, il était en corresponr 
danoe, le chargea de Aire à Munich, en 1782, 
Faoquisitioa de tableaux destinés à la galerie de 
Versailles. H eut à rempHr, sous le rè|pie de Jo- 
seph II, la mission déhcate de classer les tableaux 
des convents supprimés, et de vendre cenx qull 
regarderait comme indignes de figurer dans les 
collections de l'État En reconnaissance de ses 
utilesservioes, une place d'auditeur delà chambre 
des comptes lui Alt offerte; mais, n'ambition n ant 
rien au delà d'une fortune qui suffisaità ses be- 
soins, il préféra conserver ûitacte son mdépen- 

Bosschaêrt ne prit ancnne part à la révolu- 
tion belge de 1789. Néanmoins, porté par la na- 
ture de son esprit à saisir le cMé ridicule des 
choses, il permit à sa plume de laisser échapper 
qudques saillies que les curieux recherchent en- 
core avec empressement Deux piquantes bro- 
chures, l'une hititulée le BoiU d'areUU^ et 
l'autre. Un nu4 à l'oreUle de messeignêurs 
des éUUêffingkt même une certaine sensation, et 
Texposèrent à des persécutions de la part du 
parti triomphant L'année 1791 lui procura l'a- 
grément de voir lltalie, cette Italie, la tore das- 
sique des beaux-arts... U s^na successive- 
ment à Florence, à Rome, à Venise, et reçut 
partout le meilleur accueil. Les notes qu'il avait 

,iTr6,bi-4«de hJ et4ii 



(1) Uége. J.-J. 
pagri, et 4e si ptandiei»' 



786 
sor les cheb-d'cmvre des diverses 
écoles italiennes passèrent dans plusieurs mams; 
on i^aorece qu'elles sont^devennes. Membre du 
conseil mmnc^iMlde Bruxelles, Bosschaêrt pre- 
nait à cette ville le pfais vif taitéf«t. C'est à ses ef- 
forts, réunis à cenx de son difpie amlLasema- 
Santander, qu'elle est redevable de son musée, 
sorti, comme par enchantement, des ruines ré- 
volutionnaires. Bosschaêrt, en 1790, ftit mis àla 
tête de cet établissement, tout en conservant la 
direction honoraire de l'Académie de pemture, 
de acniptnre et d'arefaUecture. Ses denûers mo- 
ments ont été ceux dn sage, cenx du chrétien , 
cafanes et pleins de confiance dans la bonté di- 
vine. Entouré de ses élèves et de quelques vieux 
amis dont les portraits décoraient son apparte- 
ment, il s'éteignit sans agonie à l'Age de soixante- 
dix-huit ans. Baron on SrAssanT. 

BOMB (Abraham)^ graveur firançais, né à 
Tours en 1811, mortdans sa villeliatale en 1678. 
Sa fiunlDe le destfaiait au barreau; mais son goftt 
pour le dessin le fit bientôt venfarà Paris, oh il 
étudia la gravure, et commença par imiter CaBot 
n réussit surtout dans lagravure àreau-forte,qui 
fan doit de grands perfedionnements. Lié parti- 
culièranent avec le géomètre des Argpes, Bosse 
settvnàl'étnde de la perspective, et, km de 
sa réception àFAcadémie, il en fiitle premier 
processeur. Toutefois, d'un caractère vif et em- 
porté, il soutint avec une telle violence les idées 
de des Argues contre ses confrères, que ces dis- 
putes, et quelques satires répandues par lui con- 
tre Lebrun, alon tout-puissant, le firent exchire 
de l'Académie. B quitta Paris, pour se retirer 
à Toun, où il mourut peu de temps après. 
Parmi les princ^Miles ceuvresde Bosse» nous d- 
terans : Recueil dFBtiampespour servir à VhU- 
Mre des plantes, 3 voL In-fol., d'après les orî- 
gmanx de Robert; — Guidonis Bossxi Icônes 
posthumXf seu reliquàm histarim plantarum 
ab Ahr. Bosse inds»^ fai-fol., recueil d'estampes 
tiré seulement à vingt^piatre exemplaires; ^ 
Figures à Veaiurforte depetits Amours^ d'après 
P. Farinasti, 1664, ithé^"; — Bq^ésentatkm de 
diverses figures humaines, prises d'après Fan- 
tique , 1656, m-d2; — Mecueil dejlgures'pour 
apprendre à dessiner, fah4*. 

Bosse a en outre publié : laPratique dutraU 
à ^euœsdu sieur des Argues, pour la coupe 
des pierres et Varchiteciure ; Paris, Deshayes, 
1643, m-4* et hi^8*; — la Manière unhfer- 
selle de M. des Argues pour poser Fessieu ei 
placer les heures et autres choses, aux oa- 
dransaustMl; Paris, Deshayes, 1643, m-8*; 
— Droite des manières de graoer en taUle- 
douce sur Vairain par le mogen des eaux- 
fortes et des vemU durs et mois , et la façon 
d^en imprimer les planches ; Paris, 1645, ùi-8'' ; 
nouvelle étition, Paris, Émery, 1701, m-4»; 
3* édition, avec flg.; Paris, Jombert, 1745, 
in-8*; — Manière universelle du S. des Ar- 
gues pour pratiquer la perspective par petite 



7«T 



BOSSE --BOfia 



fiêâp€mmeleiéomé$M:mutmblêlêêpéè^ 
cê$ «r prtportéotu dm M^ ^ fiàklu «on* 
tkUf teMe»9mefmlmur$i Puis» fOM» Jft-4*{ 
^SentkMmi»9wla4iitimhmiémdif0mn«Ê 
wurnéèrm dé p$Mun, dmâki M ^rmvmarê, 
êi de» ari§inmuD é'wt Uw$ tofkêi; Pwto, 
1649» iA-n ; — Jforeu wii)tf$er$U de ptatifutr 
la penpeetine mr im UkieauM •u emrfaeêi 
iniffuiièrts : entemèle quelque» parHeuUh 
rite* comeernmnt cet mri et eeM de la gra- 
vure en Mlle-douee; Paris, 1663, m-4*s — 
TraUé de» MaUère» dedê»»iHer le» erdre» de 
FarekUeciureatUiqme em toute» leur» partie»; 
Parti, 1064, to4bl.(-^ ie» leçam» ^urlagéo* 
m^lHe; Paria, 1666, Ib^I^ TraMdupra^ 
tique» géométrale» etpenfmHoe» ea t tt qn é e » 
dan» VAeadéwàe regale de lapetuiure et de 
la »eulphare; Paria, 1666, iii-4'*; — U JMmtre 
eouvertg oum prdcè»e»et unèeer»elle» réglée de 
emwrt; Paria, 1667, iA-4» H i»4' ; *- i^aHrar 
écrite» 9uS.BmH,oioeo»eÊréfem»e»9ÊUirquei^ 
que» mueemum TraUtea oûÊMeruoMi la Fer»:» 
pective et la Peinture i Paria, 1666, iM*. 
Padl CtaÉaoH. 
CetdIogwÊéêê ireUt m emltS. Bm» a met mitm» 
1674, lo-M; - roBtcnay, ZNtfUontMrirf àM» «HMtl. -> 
Cb. Le aUne, Manuel dé tAmûUwr d'eitompes. 

;bo8sb {nudolphe- Henri-Bernard)^ ju- 
risconsulte allemand, pé le 33 avril 1776 à 
Brunswick. Il étudia à l'andenne unlversitë de 
Helmstaedt, et fit, en 1826, partie du nûmstère 
du gouvernement ducal de finmswick. On a de 
lui, entre antres : Esquisse de la statistique 
générale et parOeulière de Westphalie ; Bmna- 
wiefc, 1806; — JSu<xi sur ¥ Histoire de Féco- 
n<mie politique des peuples moderne»; Leip- 
rig, 1816. 

lJomvértatUm»-Le9l«<m. 

«BOiSBCK {Henri^tton% médecin alle- 
mand, né à Leipzig le ^ octobre 1726, mort le 30 
Janvier 1776. H étudia la médecine dans sa ville 
natale en 1750, et voyagea ensuite en France. 
Reçu docteur à son retour, Û se livra avec suc- 
rèi k ta pratique. On a de lui : Di»»ertatio de 
Caule plantarumi Leipzig, 1745; — de Pfodi» 
plantarum; ibi^., 1747; — I>e AntherU Jlo- 
fffm;ibid., 1748; De Motibus naturx eriticis ; 
ibid., 1749; — De Aure humana; iWd., 1761 ; 
— • De malo ossium schemate; 1751. 

Adelimff, Mpf I. à Jèclwr, Mlgem, Cetehrlm-Lesioûiu 
^Bie»repHi0m»ekttle, 

l BOgSBI-KT (Hippolgte), éerifain poUtiqQ^ 
né à Paria en 1614. caHabora à plusieurs Jour- 
naux, at fut rédaatear en chef de tAvant-Çarde 
au momanft où éeiata la révolution de 1646. n a 
pobié, entre antraa,loCrUa, Paria, 1861, iii-12, 
oQvraga où il diseuta lea diTnraea causée du ma« 
taise eoeial de notre époque. 

LaPnmtth SUek, «Baie tSH. 

B088I (Giuseppe) , cAèbre prinlre» poète et 
littérateur italieB, né à Busto-Arsiiio, bonrg du 
Milanais, le U août 1777; mort ù Ifilan le 15 
décembre 16U. Après de brilUntea études fit- 



élndea ariîatiqMa 



788 
de Houa, a eommença m: 
à TAcadémie de Brera, que 
Mtaai «I Aniiani. Bicalùt 
«nteIeueig»BaMrfMlui solil plus;Oputit 
pour Borne, où a se lia d'amitié avec Canon, et 
ftt pariia de cette rénnioB d'artistea qui loate- 
Môanl un peu redit de réu^ itaUenne, les Ci- 
mncdnl, lea B e n rsB u ë, lea Landi, etc. De re- 
tour dans se patrie, il ftil noaamé aeevétaire d£ 
l'Académie dea baanz-arta. £b 1801, un cw- 
eours ayant élé onvart pour un .tableau detliBe 
à étemiaer le soufcnir de la paiK qui Tenait d'ttpe 
oondue, il remporta le premier prix. LortqK 
Napoléon vint à Milan m 1805, Boeaiexpottni 
dessin dn Jugement dernier de Mkbd-Aage; 
denx tableaux, FAurore et la Nuit^ et Œd^ 
et CréoUf qui eurent du aueeèa,gràoe à la pu- 
reté dn deiain, malgré la fiuiaaelé du aolorii ; en- 
lin un grand carton dn Ponuifse italien , no 
de ses raelDeara ouvrages , eonserré ao musée de 
Milan. Déoeré à wtta époque de l'ordrede b 
Couronne de Itar, il Ibt élu président des Acadé- 
mies de Milan, de Venlae et de Bolo^ie, pois 
cboisi pour proABsaeur de réoole théorique de 
peinture. Seaeoura Airsnt tièa-anirô. Le prive 
Bngfeaa, viee-rol dltaHe, l'ayant efani«é <fe co- 
pier la fluneuae Cène de Léonard de Vind, dqà 
presque eflboée, Boaal se Krra à de ininbnuKS 
reeherobea, oomparant leagravuna el les aver- 
ses copies, afin de tàeber de rataronver la peaiee 
et ta dassta du maKre. n parvint à fbira un admi- 
rable deasin de ta grandeur de l'origlBal, mats 
une aaédwcre pelntare, d'après taqosUe Ibs- 
bita meaaiaia romain Baflaêlii exécuta en mo- 
saïque une copta commandée par ta vicHoi, 
mata qui a été tranaportée à Vienne par ta gM- 
▼erosment antrteblen. La copta de Bossi est 
restée an mnsée de Milan. Ce tinvaa lui dama 
cccaaion de publier en 1810 son bd cunige, 
lÀhri quattro eut Cenacota di Leonardi éa 
Kéiwi, ehef-d'oBuvre d'érudition et deguit qai 
plut tellement à Goetbe, quil vùnloC en Cure 
un extrait. Boeai a en outre coopéré à ta Vie de 
Leonardo écrite par soixante savante, artistes 
et littérateurs italiens. Il préparait un oufn^ 
sur les peintres ioodiarda, si négligés par Vatari; 
mata ta mori ne lui a pas permis de l'aelierer. U 
a laisaé quelques poésies, et entre Mitres un pelîl 
poème en dialeeto milanata, publié à l'oecanaa 
du mariage du prince Bugtaie. 

Un de ses plus beaux-lilrea de f^taîre est d'a- 
voir élé en quelque sorte le fendateor dn arasée 
de Brera, qui lui dut une prédenac oolfeotioade 
ptatrea, aeipdse à Paris, ù Rome et A Florence. Ce 
ibt sur ses instances que le gouvernement acheta 
le Sposaliaio de BaptiaS, qui de la vflte de Gas- 
tdta était passé en ta possession dn grand hô- 
pital de Ifitan; quil commanda à Cancva le 
groupe de Thésée et le Centaure^ et 4^1*0 créa 
des pensions pour entretenir à Rome les trois 
meilleurs élèves de r Académie en peinture, ar- 
chitecture et sculpture. Enfin, Boasi ao^nenta la 



BOSSI 



700 



bîHîothèqiie, iîoadâ l'école de moMiquey et four- 
nit les dessins de diverses médailles pour la 
momiBie de Milaa. A tent de titres, H méritatt 
bien les deux mooumeDts qui lui ont été élevés 
au mosée par l'Académie, à la biUiotiièque Am- 
brosienoe par ses élères rt ses nombreux amis. 
Le premier n'est qo^an simple buste; le second 
est an grand dppe dessiné par le peintre Palagi, 
oné d'un bas-relief représentant TAmifié par 
Marchesl, et surmonté d'un buste colossal par 
CaooTS. La précieuse coUectbn de dessins de 
miitres que Bossi avait réunie est passée à TAca- 
demie des beaux-arts de Venise. E. Breton. 

TIimMo, Bhorajta dêgli naUani Ulustr. — Tleoul, 
DitUmario. - PIroTMMi, Omidm M MUtmo. 

BOSSI (Joieph-Charles-Aurèle, baron ae), 
poète, administrateur et diplomate italien, né à 
Turin le 15 novembre 1758, mort à Paris le 20 
janvier 1823. A l'âge de dix-huit ans, il se fit con- 
naître dans le monde littéraire par deux succès 
dramatiques, et Ait reçu docteur en droit à vingt- 
im% ans. Peu de temps après, fl composa une 
ode à la louange de Fempereur Joseph II, qui, le 
n JDÎn 1781 , avait rendu son floneux édit de to- 
lérance. Les Idées philosophiques dont cette ode 
Hait remplie firent donner à son auteur l'ordre de 
voyager hondu royaume. Bossi se rendit à Gênes, 
où il tra?ai]la dans les bureaux d'un ami de sa fà" 
mine, envoyé de la cour de Turin, tix mois après, 
cet envoyé ftit rappelé dans sa patrie, et le poète- 
exilé profita d'une mission temporaire pour ren- 
dre m service essentid au Piémont. La récoHe 
des grains avait manqué dans cette contrée ; Bossi 
facilita, dans les ports de la Méditerranée, des 
achats considérablefl de firoment , dont il obtint 
ie libre transit par le territoire génois. En récom- 
paw d'un acte «Msi utile, il fut appelé à Turin 
et sommé MMs-seerétihni d'État au ministère des 
"flîins étrangèras, poste qu'A occupa jusqu'en 
1791 An mois de septembre de cette année, la 
France, irritée de ee que M. de Séraonville, son 
^baaudenr, n'avait pu obtenir la permission de 
le vendre à Turin, M envahir par ses armées la 
^oie et le comté de Nioe. Bossi raçut de la 
»>ur de Sardaigne Teidre d'aller exposer au roi 
^c Pnine la sitttataan périlleuse où elle se trou- 
^^; flt le diplomate savoisien, après s'être 
^^'f'^M h 'PrMflfbrt avec les deux ministres 
P"^as, LneehesiH et Biscboffswerdmr, se 
^"^ à la cour de Russie, de qui seule dépen- 
°||Kiit alors toutes les solutions qu'A était venu 
^^■^^"cher. n lut bientM aecTédité comme ambas- 
^r à Sitat-Pétersbourg; et oomme la France 
n avait alors aucun représentant dans cette ca^ 
Ptale, Boail saisit avec empressement l'occasion 
M être utile h un grand nombre de Français. 
^rsquePaul I*' fat monté sur letrûne, etqu'U 
^1 appris le traité conclu, le 2 fiévrier 1797, 
a»i« la république française et la Sardaigne, a 
^i^onna à l'ambassadeur de cette dernière puis- 
^ de quitter immédiatement son empire, 
nommé aW» par le nouvean toi, Charles-Em- 



manuel IV, à rambaaa«ie de Veite, Bossi ne 
se rendit 4 son poste que pour être témofai delà 
chute de cette république, et fat alors envoyé 
par son souverain auprès du ^toéraf en chef de 
l'année française en Italie. Il s'acquitta de cette 
mission avec adresse et habileté, et jusqu'à la 
conclusion du traité de Campo-Formio. A cette 
époque, il fat charsé de représenter la Sardai- 
gne auprès de la république batave; et, suivant 
leamstructionsdeChariee^Emmanud, dontle sort 
d^wndatt de la France, Il se ménagea la bien- 
▼eflianoe du général Joubert, oommandantde rar< 
mée française dans ce pays. Mais l'amitié du gé- 
néral pour le di|tonate ne fat d'aucune utiUté 
au monarque; eÀû-ci n'en fut pas moins détrAné 
par Joubert , qui appela Bossi à Turin pour faire 
partie du gouvernement établi par le vainqueur. 
Bossi, avant de s'y rendre, passa par Paris, s'y 
entretint avec Talleyrand, ministre des affaires 
étrangères, et put se convaincre que l'aunexion 
du Piémont à la France était désirable dans l'in- 
térêt de ses eompatriotes. H se hâta de se rendre 
à Turin pour accélérer l'exécution de ce projet. 
Trois députés, Bossi, Bottooe et Sartoris, allèrent 
à Paris, pour soumettre au directoire les péti- 
tions qui demandaient l'annexion. Le directoire, 
attaqué au dedans et sur le point de l'être au de- 
hors, se borna à créer pour le Piémont un gouver- 
nement pareil à celai de la France; mais les mem- 
bres qui le composaient furent presque aussitôt 
dispersés par l'invasion des années étrangères. 
Bossi et quelques-uns de ses collègues se réfu- 
gièrent d'atwrd dans les vallées vaudoises, et, se- 
condés par les habitants, procurèrent à un grand 
nombre de détachements et de convois français 
le moyen de regagner leurs frontières. Bossi lui- 
même se retira emite à Paris, d'où il fut envoyé 
à Gênes pour r^résenter, près de la république 
ligurienne, le fMiveroemeDt que Berthier venait 
d'organiser à Turin, Cette mission ne fut pas de 
longue durée : l'cravre de Berthier fut aussit^H 
détruite par le premier consul, qui établit l'ad- 
ministration dite le gouvernement des trois 
Charles : Charles Giulio, Charles Botta et Charies 
Bossi. Ce dernier, qui voulait savoir ce qu'at- 
tendait de lui le premier consul, alla le trouver à 
Paris, et apprit de sa bouche que le Piémont se- 
rait français par les négociations ou par la vic- 
toire. Bossi, de retour à Turin, conforma sa con- 
duite à cette volonté souveraine, jusqu'au mo- 
ment où elle fot réalisée par le sénatus-consulte 
de juillet 1802 ; et il donna la^def de toute sa con- 
duite dans un discours dont le général Jourdan 
ratifia le contenu en l'envoyant an gonveinement 
français. Nommé, peu de jours après, commissaire 
général des relations commerciales près les ho»- 
podars de Moldavie et de Valachie, Bossi refusa 
ce poste, qu'il regardait comme une disgrâce; et 
il vécut dans la retraite jusqu'à ce qu'en 1806, 
sur un nqtport de Louis Bonaparte, depuis roi 
de Hollande, il fat appelé à la préfecture du dé- 
paiteinent de l'Ain. En 1810^ il reçut le titre de 



791 



BOSSI — BOSSO 



792 



baroo, et passa à la préfecture de la Manche, où 
il M mainteiiu en 1814. Ao mois de mars 1815» 
Il enibrassa avec ardeur la cause de Napoléon, 
et toi destitué après les Cent- Jours. Malgré les 
événements politiques auxquels il s'était mftlé du > 
rant plus de trentenduq ans, Boesi avait trouvé 
le moyen de cultiver les lettres et surtout la poé- 
sie. Outre Todeà Joseph n, déjà citée, Bossi a pu- 
blié, entre autres : Rea Silvia et • Ctrcossi, deux 
tragédies représentées en 1780; -^APioVI, in 
oçcasionedelsuoviaffgioapostoiico a Vienne, 
poème lyrique 1782; — la Mtmacay poème 
lyrique , composé en 1787 , à la sécularisation 
des couvents; • rindipendenza amaricana, 
chant lyrique, 1785; — Bronsvieo, poème lyri- 
que sur la mort du prince de Brunswick, noyé 
dans roder, 1785; — BUioi, poème lyrique, 
1787 ; — la (Honda padfieaia, poème en deux 
chants, 1788; — P«r la lega de' re contra la 
ReptMlicafranctse, poème lyrique, 1793-1793; 

— A Btionaparte, 1797; — Vision, chant élé- 
giaque sur la mort du jeune Paroletti , son ami , 
1799; — Oromasia, poème en douze chants 
sur la révolution française, 1805-1812; — la 
Gnerra di Spagna, chant lyrique, 1808; — 
Su lepuhliche Sciagure, chant lyrique, 1815. 
Un choix des oeuvres de Bossi a été publié de 
1799 à 1801 , en 3 vol. in-8», 2« édit. ; Londres, 
1816,3 vol. in-12. 

TtptMo.BiOffrufiadegH Italkmi Ulmiri, t. VI. p. Ml. 
*BOSBii7g 0UBO8II78 (Bénigne), surnommé 
Bassins le Belge, graveur néerlandais, vivait au 
commencement du seizième siècle, n travailla 
presque constamment à Rome pour A. Lafreri. 
Sa manière, qui rappelle l'école de MaroAntoine, 
est nette, mais sèche, quoique non dépourvue de 
mérite. Ses planches portent les initiales ou mo« 
nogramme B. B. F. et I. B. B.; et, quoique 
les œuvres de J. Beham soient signées des mê- 
mes lettres, la conAisiott n'est cependant pas 
possible. BÀam a une correction de dessin que 
Bossius n'a pas atteinte ; les gravures de ce der- 
nier ont d'ailleurs une plus grande dimension. Les 
principales sont : les quatre Évangélistes, d'a- 
près BloèUand ; — Pyrrhus, d'après l'antique; 

— V Échelle céleste, d'après Raphaèl; — le 
Buste de saint Thcmas d^Aquin ; -— le Buste 
du cardinal Othon Albani; — le Christ sur 
la croix entre les deux larrons ; — la Guéri- 
son du paralytique, d'après Raphaèl; — quel- 
ques autres ftfje^x traités d'après l'antique, que 
l'on trouve dans les Magasins de Lafreri. 

llagler, Jfmet jillgemeines KUnttler'LeaBieon. 

B0880 OU BOSSI (Bonat), jurisconsulte et 
historien italien, né à Milan le 5 mars 1436. B 
embrassa la profession du notariat, et s'appliqua 
en même temps à l'histoire. On a de lui : Ges- 
torum dietorumquetnemorabilktm et tempo- 
rum ac conditionum et mutationum humana- 
rum ab orbis initia usque ad nastra tempora 
(ann. 1492); . Historia episcoporum ei 
archiepiscoparum Medional^siwn, dfsinens 



in Gmidonê Antonio Areiniheldo (1489) ; Milan, 
1492. 

OtaUM, T0atro d'Uomini teCteroii.— PlcIodU. AUu- 
nx erudUorum Mediolanmsium, 

Bosso (Mathieu), littérateur itafieni ne k 
Vérone en 1428, mort à Padooe en 1502. Il fut 
chanoine régulier de Saint-Augustin, et plus tard 
abbé du même ordre à Fiesole près Florena'. 
U gouverna avec modération, surtout par ses 
bons exemples, la £unille religieuse qui lui avait 
été confiée; et il montra une amitié généreuse poar 
Ange Politien, Pic de la Mirandole, et autres écri- 
vains célèbres. L'abbaye de Fiesfde était le ren- 
dez-vous des savants, ou plui6t une académie où 
l'on goûtait les plaisû^ de l'esprit, loin du bruit 
du monde. Mous avons, pour en témoipier, une 
lettre d'Ange Politien à Laurent de Médicis, 
qu'on a ooutunœ de mettre en tête des opuscu- 
les imprimés de Mathieu Bosso, et que J. Ma- 
billon a rapportée dans son ÂÊusœum, itatieun. 
Les (^uscules moraux qui ont illustré le nom 
de Mathieu Bosso, et qui ont été imprimés à 
Strasbourg en 1509, sont au nombre de cinq. 
En voici les titres : De vêtis et salutaribus 
animi gaudiis, dialogus; — De cero sapien- 
tiss cuUu, lUni VIII; — De tolerandis adver- 
sis, dialogi duo; -— De gerendo nutgistratu, 
justitiaque colenda, ad Joannem ludovieun 
Bossum, jurisperitum et equiiem; — De im- 
moderato muUerum cultu. On possède encore 
de lui les Bect^pei^ationes Fesulanse, qui Ini- 
tent des afiaires ecclésiastiques et politiques, et 
qui ont été publiées à Bologne en 1483, et à yt- 
nisè en 1502. ,Gh. Ricbami. 

TrlUiène^ 4ê Script, ceelêt. et latiau - Qt\A, dé 
ScTiptor.eeclet,, t. Ilï, coIod. t,7l7.l.7».-Bf«chcl Cra- 
htr, MlçemeiM Encvetoptgdit. 

*BOBSO (Charles), théologien et poète ita- 
lien, mort le 1^". novembre 1649. H appartenait 
à l'ordre des Bamabites , et ftit cbaq^ de mis- 
sions importantes. On a de lui : CamUna in 
laudem Urbani VIII; Rome, in-4« ; — U Cm- 
tico délie Benedisioni nella coranasione di 
N. S. Urbano VIII; Ibîd., 1626; — Lode delC 
Inchiostro; ibid., 1626. 

MauQCbcItt, Scrmuri d;itaHa. 

* BOSSO ( Fabrice ), savant jorisoonsnlte ita- 
lien, mort en 1649. lllîit marquis de Castel-Musso, 
ftit admis en 1596 parmi les jurisconsultes mila- 
nais devint, en 1601 gouverneur ou préfet de 
Milan, sa viHe natale, et ftitemplojé dans diverses 
négociations importantes. On a de lui : Oraia 
in Funere Philippi, Hispan, régis; Pavie, lâ99; 
— Relazionedeir AmbaseiatadiMiianopressit 
la maestà del Rè (Filippo IV) ; Mîlan, I62â; - 
Alla santità di papa Urbano VIII, informa- 
zione e documenti sopra il sigillo diferrodi 
5. Benigno Bosso; ibid., 1640; — rfc ObeUsco 
Vaticano, sans date ni Heu d'impression. 

ArgellaU, BiblMAêca ieript^MtéiêUai. -< Hauiebcll 
Sermmi éritaiUt, 

* BOSSO ( JMme ), poète et médecin italien, 
vivait dans la seconde moitlé.du seîâèroe sède. 



793 



BOSSO - BOSSU 



7M 



I] était de ]a noble fiunillé tnilanaîM du même 
nom. En 1560, il Tut reçu au nomtvre des méde- 
cins de sa ville natale, et ne cessa pas poor cela 
de enttîYer les bdies-lettres, qail avait toafoon 
aimées. On a de lui : i Prfmi cinque CmUi <f 17- 
iiodoro (in otiava iima)\ Milan, 1557; — la 
€enealoçki délia gloriosisMimacasa^Atutria; 
poema, eanti X (in oitava rima); Venise, 
1560; — Ba4fioni che la volgar lingua habbia 
kavtUo dal Petrarca e dal Boecaeeio U eom- 
jrimento sno; Padoue, 1570 : c'est nne disserta- 
fion dont le sujet intéresse viveoMnt rhistoire 
littéraire de lltalie. 

Ghlilnt, Teatro & UamiiH Mt. - ArgelliU, BWMhtea 
aertfit. MwdMtm, — MassoelMlli, SerUtaH é^Itmlim. 

■0S80 (Jér&mê)f historien, jurisconsntto et 
poète italieB néà Pavie en 1588. U (rfitint une 
chaire d'éloqnaice à Milan, d'où sa famiUe était 
origpnaire.' Après on proliBssont de quatone an- 
nées danscette ville, il aUa enseigner les beUes- 
letfcrasàl'université de Pavie. H était membre de 
plusieurs sociétés savantes, et, an milien de ses 
nombreuses occupations, il trouva le moyen de 
cultiver la poésie et d'étudier l'antiquité. Ses 
principêux ouvragiBa sont : Bpisiolx, en trois 
recueils, l'unàPavie, 1613, in-8«; l'avte, ibid., 
1620, in-4*; le troisième à Milan, 1623, in-S^";^ 
Bncomkutiean, in quo miixiim Sylvx^ Àcda- 
mahones et Bpigrammaia, etc.; Milan, 1620; 

— JHssertatio aeadenUea de amure phUo- 
loqim; Milan, 1627, iB-4*; — de Toga romana 
eommentanus, ex quo facile romams antiqui- 
taiis studioH eognoseere paterunt de ipsius 
togsf forma, attetore^ ttmpcre, dignikUe^ tex- 
tvra, cokribus, usu et varietate; Pavie, 1612, 
in^"*; — Isiacus,sivedeSistro;Wïsa, 1612- 
1622, in-12 ; — J)e senatorum Laticlavo obser^ 
vaiiones novantiqtue, etc.; ibid., 1618, in-4*; 

— Janotatius, sive de Strena (des Étrennes), 
œmmentariasi Milan, 1624 , 1628, in-d"^ : ces 
quatre ouvrages ont été insârés par Sallengre 
dans son Navtu Thésaurus Antiquiiatum ro- 
fnanarutnm 

Gbllim, Teatro ^Oomini iett,, 1 1. 

*S0S80 (Jean-Ange), savant théologien ita- 
lien , mort à Rome en 1665. Il était de l'ordre 
des Bamabîtes, au sein duquel fl remplit diver- 
ses fondions et dont il devint le général. H laissa : 
de triplici Jubilai privilégie; Pise, 1635 et 
1670 ; — Disceptationes morales de Jurisdic- 
tione Episeoporum; BiUan, 1638; — <fe ^ffec- 
tibus Contraetus mo/rtmonii ; Venise, 1643 et 
1667; — de Scrupulis et eortan remediis; 
Venise, 1647 ; — Moraliavaria adusumutrius- 
que fori ;Lyon, 1649, 1651 ; — Methodus ser- 
viendi Deo; Milan, 1656; — (ie Dotefliabus 
danda; Lyon, 1662 ; — de Patriapotestate in 
;S/tos;Lyon, 1667 et 1671. 

Uïïuothtàli^ScrUtori ^ItoUa.-- Argelbti, BibUo- 



*BMao(MelcMor ), auteur comique itafien, 
vivait dans la seconde moitié du dlx4iuitième 
tiède. On a de lui : to Cingarajruitata^ corn- 



mMita (in MTti) ; Vtteifae, 1622 ;— te /Hsotense 
di Pasearello Ciirolo, œmmedia ( in prosa ) ; 
Terni, 1635; Rome, 1701; — to (Tnoccora, 
eommMa nMova (in proea)\ Qfvnsto y 1636; 
Velletri, 1665; — la Zingara Fattuehiara^ 
mascherata informa di commêdia(in versi); 
Vifterbe, i^U; — la Pedrina,conmedia(in 
verrt);Roncîg|ione, 1675. 

MannchelU, ScHtiori ^Italia, 

*BQS80Li (GiOMmni), sculpteur de l'école 
florentine, né à Montqralciano, vivait dans la se- 
conde moitié du seizième siècle. Il a décoré de 
stucs élégants le palais vieux de Florence, et 
dans le diAteau de Parme il fit de charmantes 
fontaines, et exécuta divers antres travaux pour 
le duc Octave Famèse, au service duquel il passa 
une grande partie de sa vie. E. B— m. 

aoosun, Storia êeUa âCùUmnu 

BOSSU ( K, ), marin français, né à Baigneux- 
lesnluifs, an commencement du dix-huitième 
siède. Capitaine de la marine française, il Ait un 
des premiers voyageurs qui firent connaître la 
Louisiane et les peuples qui l'habitaient H fit, 
par ordre du gouvernement, trois voyages dans 
ce pays. L'histoire de ses découvertes se trouve 
dans deux ouvrages qu'il a publiés, et qui ont 
pour titre : Nouveaux voyages aux Indes oc- 
cidentales, etc., Paris, 1768; et Nouveaux 
voyages dans l^ Amérique s^entrionale;ABt- 
sterdam, 1777, iih8*. 

Le Bm, dm. «Mcyei. d« la Franeê, — Qnënrd, ta 
France tittéraire. — MeaMl, BiWoUL Mrtor., III, 



(LE). Vog. 

(Jacques lb), en latin Bossulus, 
théologpen, né à Paris en 1546, mort à Rome 
le 7 juin 1626. Il entra dans l'ordffi de Saint-fie- 
nott, se fit recevoir docteur en Sorbonne, et fbt 
précepteur du cardinal de Guise, tué plus tard 
aux états de Blois. Son affectiott pour son an- 
cien élève le mit au nombre de ceux qui, durant 
les troubles delà Ligue, favorisèrent avec le plus 
d'ardeur les projets de la maison de Lorraine. 
U les seconda surfont par ses prédications à Paris 
ei à Nantes : ce fut en partie à son instigation 
que cette dernière ville se révolta contre l'auto- 
rité royale. Il soutenait que Henri lU avaitété 
justement puni de ses crimes par Jacques Clé- 
ment, et que la qualité (d'hérétique enlevait à 
Henri IV tous ses droits à la couronne. Les suc- 
cès de ce monarque obligèrent Jacques le Bossu 
de se réfugier à Rome, où il s'attacha an cardi- 
nal Alexandrin, et à un Espagnol, François Pegna, 
auditeur de rote, qui, par ses écrits, s'était op- 
posé à l'admission de Henri IV dans le sein de 
l'Église. Grflce à la protection de Pegna, le 
Bossu Ait nommé par le pape Clément VIU co&- 
sulteur de la congrégation de Auxiliis. B se fit 
remarquer par la répilarité de sa conduite et la 
pnretéde sesmoenrs, et, à l'avènement de Paul V, 
il manifesta le désir de retourner en France. Mais 
ce pontife, qui estimait ses talents, s'opposa à 
ce dessein, et loi accorda quelques pensions peu 



795 



BOSSU — BOSSUET 



796 



ixmàéérMbèf ftTêc la penuissioii à% àiapo9tÊ^ 
À 8a mort, do peu de lii«a qa'tt aurait atxpiift. 
Le Bosfio n*usa de cette autoiiutioa qu'en fiiTeor 
des pauvres, et les nomma» par son testament, 
ses légatairea unÎTers^. H a laissé : les Devis 
4'un cathùliqtêê ei d'im politiq^êe; Nantes, 
1589 : c'est surtout dans cet ouvrage qu'il se 
montre rennemi le plus aohamë de la maison de 
Bourbon ; — Sermon /unèère pour la mémoire 
dejdévaie et réH^ieuse pencnne tt.-Bdim, 
Bourgoin, martpiêée à Tours; Nantes, 1690 
( Foy. BouRooui); —- 5ennon funèbre pour 
tanniversaire des princes Henri et Louis de 
Lorraine; iUd., 1590, in-S*' ; — AHimadver^ 
sûmes in XXV pnqmitiones P. Lad, MoUmb; 
Rome, 1006, iu-ia: cet ouvrage, reeté inaolievé, 
s'arrête à la seizième proposition. 

Historia CongreçaUmmm de AuieiUiê. — Rayle» Dic- 
tionnaire erUiiuB. -^ Mémoires de Trévoux, de 1707. — 
O. Françolii, Blbn&thiqite générale des auteure 4e I'oT' 
dre de Saini-BetêtAt. 

BOS8UBT {Jaepies''Bémigne)t le plus grand 
des orateurs chrétiens et l'une dee plus écla- 
tantes lumières de l'Église, naquit à Dijon dans la 
nuit du 27 au 28 septembre 1617, et mourut à 
Paris le is avril l704. Il appartenait à une te* 
mille de magistrature, oà il puisa, dans les lan- 
çons et les exemples qui reatourèrent dès le 
berceau, les sentiments de religion' et de piété 
solide dont elle avait soin de conserver et de 
transmettre le précieux héritage. Elle était ori* 
ginaire de la petite ville de Seorre en Bourgogne, 
et établie depuis plus d'un siècle à Dijon, où elle 
avait acquis par ses emplois et ses alliancea une 
haute considération. On comptait plusieurs de ses 
membres dans le parlement de D^on, et par cette 
raison même le père de Boasuet n'avait pu y être 
admis. Mais il fut appelé à faire partie en 1633 
du |)arlement qui venait d'être créé à Meti, et 
dont un de ses oncles était nommé premier pré- 
sident. U laissa ses enfants à Dyon, et les confia 
aux soins de son frère atné, qui s|)potta autant 
de zèle que de lumières à diriger leur éducation. 

Le jeune Bossnet fit ses étute comme externe 
au collège des Jésuites, avec les sucoès les plus 
brillants, n se familiarisa promptament avec les 
auteurs classiques, et une mémoire excellente hii 
permit de s'en approprier la substance, et d'ap> 
prendre surtout les plus beaux endroits des poè- 
tes, principalement de Tirgile et d'Homère, n 
ne se distingua pas moins par sa bonne con- 
duite que par ses talents extraordinairesi On ad- 
mirait en lui, malgré la vivacité de son âge et de 
son esprit, ôm habitudes sérieuses, un caractère 
grave et réfléchi, l'ardeur pour l'étude, et des 
penchants vertueux qui semblaient révéler clai- 
rement sa vocation, et qui devaient ijouter la 
gloire d'une vie sans tache à l'éclat du génie. 

8es inclinations et ses goûts se trouvèrent 

• d*acoord avec le vcbu de sa famille, qui l'avait 

destiné à l'état ecclésiastique. Il avait à peine 

huit ans quand il reçut la tonsure; et dnq ans 

plus tard, en 1642, il fut nommé à un canonioat 



4ans l'émisé de llelg. Ces fiitts, eonststés par 
les papiers de la fÎMniUe de Bossnet, soot une 
réfhtation bien avttwBtlque de la faUe égdonent 
ridienle et calomnieuse inventée après ss mort, 
et reproduite par Voltaire dans son histoire du 
Siiele de Louis XiV. Getéerivam, peu souoeiiK 
de la vérité, et très-enclin, comme on le sait, à 
rapporter des anecdotes hnagmairsi sans même 
praidte soin de les rendre an moms vraisemMa* 
blés, prétend que Boasuet fut destiné d'abord àh 
robe, et qu'il y eut un contrat de mariage secret 
entre hit fort jeune encore et une d"* Des Vieux 
de Mauléon; mais que ses parentB et lesamis, rt 
la d^** Des Vieux elle-mênie, voyant ses tatenU 
pour la théologie, le détermhièrait à l'état ecdé- 
fiiastiqtie; ce qui suppose qu'A étudiait ta \b^ 
logie au lieu d'étudier le dfoit en se destinant à 
te it)be; car sans cela comment aurait-on to 
ses talents pour hi théologie P Mais s'il «tili 
commencé k l'étudier, n^est-ee pas use preOTB 
qu'il s'éteit destiné auparavant à l'état seclésiM- 
tique? Voltaire ajoute que ce contrat de in«rift;>e 
ne ftit pas suivi de la célébratiott, et i|iie h de- 
moiselle Des Vieux consentit à ne paa $'en pré- 
valoir , et n'abusa jamais du secret dsogereut 
qu'elle avait entre les mains; mais qu'il donn 
Heu cependant, après la mort dé Bossoet, à des 
reprises matrimoniales, qui Atrent liipiidées par 
une famille que du reste l'auteur ne nomme p»; 
comme si l'on pouvait se prévaloir d'un eontnl 
de mariage et réclamer des reprises, quand le 
mariage n'a pas été célébré! Que sigiiiffe d'ifi^ 
leurs ce prétendu secret à roocasion d'un projet 
de marii^ entre deux personnes Kbrea? ear on 
avoue qu'alors Bossuet n'était pas encore engaf^ 
dans les ordres sacrés. Quel danger peut-on voir 
dans la révélation d'un pareii contrat non suivi 
de célébration, anéanti du oonsoitement dn 
deux parties, et réputé dèé lots comme non 
avenu? Mais c'est trop insister sur une absiirdc 
anecdote, dont la fkusseté se manifeste »m 
d'elle-même par les bcohérenoes et les mtrw 
dictions qu'elle renferme. Nous l'aurioBs même 
passée sous silence , s'il n'était à craindre que ic 
ton d'assurance avec lequel en parie un aoteur 
célèbre ne fit peut-être lUusIon à quelques lec- 
teurs irréfléchis ou trop confiants. 

Les heureuses dispositions de Bossuet je- 
taient trop d'édat et faisaient trop bien pres- 
sentir sa gloire future, pour ne pas inspirer aux 
jésuites le désir de l'assoder èleur instittit. Us 
voulurent sonder ses dispositions comme fl ter- 
minait sa rhétorique, et lui fii-ent entrevoir avec 
quelle distinction il serait accueilii dana une so- 
ciété qui s'honorait déjà de le compter parmi «s 
élèves. Bossuet , sans témoigner ni répognan^ 
ni empressement, se contenta de i-épondre quil 
se conformerait aux intentions de son père. Mais 
sa famiUe avait d'autres vues; et, aoit qu'eliepar- 
lageàt les préventlotts si eommunei dans ^ 
parlements contre les jésuites , soit qa'eUa J** 
9Bât peiit*«tre avee raison qoe le «Aiie de Bw 



797 



BOSSUËT 



798 



suet ne pourrait prendre «on esâor et se déve- 
lopper eomplétemeat sous les entraves d'une 
rè^le qui exige le eacrifioe absolu de soi^nénie» 
die voulut le soustraire à de nouvelles Insinua- 
ttoAs, et prit le parti de l'envoyer à Paris pour y 
conUoDcr ses études et foire son cours de philo- 
sophie. Bossùet avait alors quinze ans. Le jour 
même de Son arrivée à Paris , il y vit entrer le 
cardinal de Richelieu mourant , porté par ses 
gardes dans une litière, et protégé contre l'em- 
pressement et la curiosité de la foule par les 
chaînes que Ton avait foit tendre dans les rues 
par oti il devait pass^. Oe spedaele firappa vi- 
vement son iroagina^n, et laissa dans sa mé- 
moire une fanpression profonde. On dirait que la 
Providence voulait ainsi le fluniliariser avec ce 
contraste de la pompe et de la vanité des gran- 
deors humaines, qu'il devait peindre plus tard 
ay«c tant de Tigneur et de nn^flcenoe. 

Bossuet entra en philosophe au collège de 
Navarre, alors le phis florissant de l'université, 
et qui renf^rmaH la Jeunesse la plus illustre de 
la cour et de la magistrature. H y compta bien- 
tôt parmi ses condisciples un grand nombre 
d'amis, qui devinrent les témoins irrécusables de 
ses vertus et de la pureté de ses mœurs. Leur 
admiration pour aes talents et le concert de 
lenrs éloges ne tardèrent pas à fafae connaître 
son nom dans le monde et à la cour. Une thèse 
4|u'0 Art chargé de soutenir, après sa première 
année de phflosophie, devant un auditoire nom- 
breux et en présence de plusieurs évèques, lui 
attira des apphtudissements extraordinaires et 
augmenta sa réputation naissante. Le hmeaX 
bétel de Bambouillet, ot un ami de sa femille 
en avait parte comme d*un jeune ecclésiastique 
capable de prononcer un sermon , après quel- 
ques moments de méditatiou, sur tel M4et qu'on 
lui donnerait, voulut en foire l'épreuvé. Bossuet 
y Alt introduit, et surpassa Tattente qu'on avait 
fait concevoir. 11 n'avait que seize ans; et comme 
il était près de minuit, Voiture, avec cette affé- 
terie recherchée qui foisait le caractère de son 
esprit, dftà ce sujet quil n'avait jamais entendu 
prêcher ni si tdt ni si ta)>d. Le bruit qu'avait 
fait ce sermon faispira le désir à quelques évè- 
ques d'entendre aussi une improvisation du 
jenne orateur, qui sut conquérir Clément les 
suffrages de cette assemblée plus compétente. 
Ses talents brillèrent en beaucoup d'autres oc- 
casions ; car dans tous les actes publics oti la 
société des bacheliers de Navarre avait à pronon- 
cer des discours, un choix unanfane en déférait 
l'honneur à Bossuet. 

Comme tout hii foisait prévoir sa desthiée et 
ses triomphes dans la carrière de l'éloquence, 
il voulut se former aussi à la déclamation ora- 
toire ; et par ce motif, aussi bien que par l'effet 
de son admiration pour les chefs-d'œuvre de 
Cortieine, dont le génie répondait si Uen au sien, 
il eut kl curiosité d'aller quelquefois au théfttre. 
n se crut sans doute autorisé par quelques i 



exeniplea ou quelques maximes de rdidiement 
qui avaient pu se produfev sons le ministère du 
oat^dinal de Richelieu. Hais on ne doit pas ou- 
blier qu'a n'éteit pas encore dans les ordres sa- 
crée ; et l'on peut voir, dans son traité qui a 
pour titre , Maximes sur la Cmnédie , avec 
quelle puissance de raisonnement il s'élève con- 
tre les speotadeê^ «I combat les opinions ou les 
prétextes qid tendraient à affolbllr sur ce point 
les priniÂnes et les fè|{les consacrés par la tradi- 
tion de ligUse. 

Le coUége de Navarre avait pour grand maî- 
tre Nicolas Cornet , homme d'Un grand mérite 
et très-instruit, le même qui réduisit, quelques 
années plus tard , aux cinq fameuses proposi- 
tions le système de iansénius. Il reconnut bien- 
tôt le génie de Bossuet, vouhit diriger lui-même 
sa conduite et ses études ; et, pour attacher à la 
maison de Navarre un élève si distingué, il crut 
devoir, dès wa entrée en théologie , l'admettre, 
par une exception unique, à la société des baclie- 
llers, et déroger m sa faveur aux règlements, qui 
ne permettaient d'y recevoir que ceux qui avaient 
déjà ce titre. Les conseils de ce maître habile 
eurent surtout pour objet et pour effet de le 
prémunir oontre toutes les nouveautés, et de 
l'engager à une lecture assidue de l'Écriture 
sainte , pour en faire la base de ses études. 
Bossuet d*alllettrt y était déjà porté par ses pro- 
pres inclinations, i avait à peine quatorse ans, 
lorsqu'ayant trouvé une ^le dans le cabinet de 
son père, après en avoir lu quelques pages, il 
fut saisi d'enthousiasme à la vue des beautés su- 
blimes et incomparables de ce livre divin; et 
phis tard il prit l'habitude de Ue pas passer un 
jour sans en Ure et en méditer quelques passages. 

on juge aisément avec quels succès Bossuet 
fit son cours de thà>logie et subit les preuves 
des grades fia Qièse de bachdier Itat soutenue 
au mois de Janvier 1648. Elle était dédiée au 
grand Condé, qui voulut y assister lui-même, ac- 
ejmpagné d'un grand nombre de courtisans. Il 
connaissait la fïimille de Bossuet, comme gou- 
verneur de Bourgogne , et n'était pas fiché de 
pouvoir donner ainsi un témoignage de bien- ' 
veiltance au parlement de Dijon. Sa présence et 
le talent du jeune bachelier donnèrent à cette 
thèse un édat extraordinière. Bossuet la soutint 
d'une manière tellement brillante, que le héros 
célèbre par tant de victoires fut tenté de pren- 
dre part à la lutte oontre un athlète si habile et 
si vigoureux, et de lui disputer cette gloire d'un 
autre genre. H faut remarquer que la thèse de 
bachelier se composait en grande partie de 
questions purement philosophiques; et l'on sait 
que le prince de Coudé avait fait d'excellentes 
études , et soutenu hn-méme avec applaudisse- 
ment des thèses de philosophie au collège de 
Bourges. Tels furent les premiers rapports de 
Bossuet avec le grand Condé, et Torigine de hi 
noble et ^orieuse amitié dont ce prince ne cessa 
de l'bonorer. 



799 



BOSSUET 



800 



Boamet, après sa thèae, alla passer à Metz 
une (ptinde partie des deax aimées requises 
par les règlements de la faculté de théologie 
pour la préparation à la licence. Il profita de ce 
temps pour se livrer d'une manière plus suivie 
à U lecture et à l'étude des saints Pères : ce fut 
aussi durant cet intervalle qu'il s'engagea dans 
les ordres sacrés. Il reçut le sous-diaconat au 
mois de septanbre 1649 , et le diaconat l'année 
suivante. Il revint ensuite à Paris pour y suivre 
le cours, et soutenir les thèses de la licence. On 
peut s'étonner qu'il n'ait obtenu que le se- 
cond rang; le premier échut au célèbre aU)é de 
Rancé, qui, malgré ses talents reconnus , dut 
cette .distinction beaucoup plus à sa naissance 
qu'à son mérite. Une sincère amitié unissait 
dès lors ces deux hommes , dont les destinées de- 
vaient être si différentes ; et quand l'abbé de 
Raneé se fut arraché aux plaisirs d'une vie mon- 
daine pour aller s'ensevettr à la Trappe dans les 
aostérités de la pénitence, Bossuet entretint 
avec lui une correspondance qui prouve en 
même temps leur estfane réciproque et la con- 
formité de leurs sentiments. Il est à remarquer 
d'ailleurs que, pendant son épisoopat, il fit huit 
voyages à la Trappe pour s'y recueiUirdans le si- 
lence de la retraite, et s'édifier par l'exemple des 
vertus qu'on y admirait 

Bossuet reçut la prêtrise pendant le carême 
de l'an 1662, et, quelques semaines après, le bon- 
net de docteur. Il s'était pr^taré à ces deux 
actes solennels par une retraite qu'il fit dans la 
maison de Saint-Lazare, sons la direction de 
saint Yfaicent de Paul; et l'on peut signaler, 
comme une des circonstances les phis glorieuses 
de sa vie, les relations qu'il eut ensuite avec 
un saint dont le nom est si vénéré. H avait été 
admis, quoiqu'à peine sorti de ses études théo- 
logiques , aux célèbres conférences de Saint-La- 
zare, où se réunissait chaque semaine l'âite du 
deig^. n ftit nommé, quelques années plus tard, 
chef d'une mission que saint Vincent de Paul fit 
donner à Metz par des prêtres de sa commu- 
nauté , et contribua , autant par son zèle que par 
ses talents, à en assurer le succès. Enfin, il fut 
chargé plusieurs fois de faire dans la maison de 
^Mnt^Lazare les conférences ecclésiastiques pour 
l'ordination. On voit le prix que Bossuet atta- 
chait au souvenir de ces relations honorables, 
dans la lettre qu'Q écrivit au pape vers la fin de 
sa vie, à l'occasion des procédures pour la cano- 
nisation de saint Vincent de Paul. 

Le docteur Cornet, pour fixer Bossuet à Paris, 
lui offrit de se démettre en sa faveur du titre de 
grand maître de Navarre. Mais cette position 
élevée ne le séduisit pas ; et, dès qu'il fut docteur, 
il se rendit à Bletz, dont U était chanoine. Il ve- 
nait d'être nommé en outre archidiacre, et, douze 
ans après, il Ait élu doyen du chapitre. U resta 
atx années de suite à Metz, où son assiduité à 
l'office canonial ne l'empêcha pas de se hvrer à 
d6fc»9B tnvanx sur la religioD, et de poursui- 



vre avec mie ardeur ton^joars nouvdle l'étude 
de l'Écriture sainte et des saints Pères. Sonveot 
même il se relevait pendant la nuit pour repsen- 
dre ses lectures. H se livrait en même temps à 
la prédication et aux autres fonctioos da ttint 
ministère, principalement à rinstroctioa des pro- 
testants , pour laquelle sa vocataon particulière 
ne tarda pas à se révéler. Un ministre de Metz, 
nommé Paul Ferri , plein de talent et d instruc- 
tion, publia un catéchisme où il prétendait prou- 
ver que la réforme avait été nécessaire, et que 
si on avait pu se sauver auparavant dans l'É- 
glise, on ne le pouvait phis depuis la réfonnatioB. 
Bossuet, alors êgé seulement de vingt-sept ans, 
fut chargé par l'évéque d'y répondre; et sa réfu- 
tation pleine de force , où l'on voit d^ l'em- 
preinte de ce génie mftle et vigoureux qu'on al- 
mira plus tard dans tous ses écrits, produisit ua 
effet extraordinaire. Un grand nooobro de pro- 
testants s'adressèrent à lui pour se Cure ins- 
truire; plusleun ne tardèrent pas à fiûre leur 
abjuration; et ce furent ces droonstanoes qui 
déterminèrent la régente Anne d'Autriche à or- 
donner la mission dont fut chaigé Bossuet avec 
les prêtresde saint Vmcent de Panl. Biais ce qne 
nous ne devons pas oublier de signaler comme 
un fait glorieux pour Bossuet, c'est que, dans ses 
relations et ses controverses avec 1^ proies 
tants, il montra toii^oura un caractère de dou- 
ceur et de modération qui ne contribuait pas 
moins que ses talents an triomphe de la vérité . 
Il était indulgent pour les personnes autant que 
sévère et inflexible contre les eneurs, et il resta 
constamment l'ami du ministre dont il avait ai 
victorieusement réfuté l'ouvrage. Ajoutons que 
ce ministre, frappé de la solidité de cette réfuta- 
tion , se montra dès Ion beaucoup moins pFé> 
venu contre l'Église romaine, et parut mftme fort 
disposé à s'y réunir. 

Telles étaient les occupations et les sooeès de 
Bossuet, lorsqu'à fotd^uté à Paris vers la lia 
de l'ap 1658 par le diapître de Mets, pour les 
intérêts de ce corps. Sa réputation le fit dioisir 
pour prêcher le carême de 1659 dans l'égM 
des Minimes de la place Royale ; il y attira ua 
concoura extraordmaire, et excita une tdle ad- 
miration, que la reine-mère voulut l'entendre. 
On lui proposa en conséquence de prêcher le ps- 
négyrique de saint Joseph dans Téglise des 
Feuillants, où elle se rendit avec toute la cour. 
Bossuet prêcha ensuite le carême de 1661 dans 
l'église des Carmélites, où la reine-mère voolut 
se rendre encore, avec la reine ^xHise de 
Louis XIV, pour entendre de nouveau le nèine 
panégyrique, dont elle avait été vivement frap- 
pée. Il Alt appelé à prêcher l'avent de la rnéroe 
année à la cour; et son éloquence y fit une tdle 
impression, que Louis XIV fit écrire è son père 
pour le féliciter d'avoir un td fils. Mais ce qo 
prouve surtout l'admiration générale, c'est 
qu'il fut invité à prêcher à la cour le carêms de 
l'année suivante, et que la rcine^oère loi d^ 



801 



BOSSUET 



802 



i eoeore la statkm dn carême de 1663 dans 
l'égUae du Val-de-6râice , et qu'elle eut soin 
d'aller aussi l'entendre régulièrement avec la 
reine sa belle-fille et toute ia cour, pendant le 
carAmede 1665, dans l'église de Saint-Thomas du 
Louvre. H fat appelé de nouveau à la cour pour 
Pavent de la même année , pour le carême de 
1666, et enfin pour l'avent de 1669. Ce fut la 
dernière statkm qu'il prêcha. Il s'était montré 
pendant une période de dix ans dans toutes les 
chaires de Paris; car nous sommes loin d'avoir 
dté fontes les occasions od il se fit entendre : et 
telle était la fécondité de son génie, que jamais 
il ne répétait le' même sermon, et qu'en traitant 
les mêmes sujets fl savait toiqours les envisa- 
ge sous un nouveau point de vue et se tracer 
an pbuB différent. Il prêcha aussi dans plusieurs 
églises de province, notamment à Dijon , où la 
présence imprévue du grand Crondé, à un ser- 
mon sur le mépris de la gloire du monde , lui 
donna lieu d'adresser à ce prince quelques louan- 
ges délicates, où l'on peut admirer tout à la fois 
son étonnante facilité d'improvisation et le pro- 
digieux talent de faire servir toute diose, même 
réloge des vivants, à l'enseignement des vérités 
chrétiennes. 

Les travaux de Bossuet pendant son s^ur à 
Paris ne se bornèrent pas à la prédication. Sa 
réputation et ses talents, aussi bien que son ca- 
ractère de modération, lui fournirent d'autres oc- 
casions et d'autres moyens de se rendre utile. 
L'archevêque de Paris Hardouin de Péréfixe, 
plein d'affection pour lui et d'estime pour son 
mérite, l'employa dans plusieurs affaires , et le- 
chargea notamment d'écrire aux religieuses de 
Port-Royal pour les décider à la signature du 
formulaire concernant les erreurs de Jansénius. 
Cette lettre, où les raisons les plus fortes se 
trouvaient développées avec toute l'autorité de la 
science et de la modération, demeura sans effet 
Mais après la paix de Clément IX, les écrivains 
de Fort-Royal, dignes appréciateurs du génie de 
Bossuet, le demandèrent eux-mêmesau roi pour 
censeur et examinateur du livre de la Perpétuité 
de la Fui, «i cette demande flit accueillie avec 
empressement. H consentit aussi, d'après leur 
demande, à revoir et à corriger la version du 
Nouveau Testament, dite de Mons, dont ils étaient 
les auteurs. Mais les circonstances l'empêchèrent 
de terminer ce travail. Enfin, il s'employait avec 
zèle à l'faistruction des protestants ; et, comme il 
avait remarqué souvent que leur éloignementde 
l'Église romaine venait surtout de la fausse idée 
qu'on leur avait donnée ou qu'ils s'étaient faite 
de sa doctrine, il jugea utile et important, pour 
détruire leurs préjugés, d'exposer cette doctrine 
avec netteté et précision, telle qu'elle est définie 
par le concile de Trente, et dégagée de toutes 
les questions ou opinions controversées. Tel fut 
le but et l'ol^et du livre qui a pour titre : Expo- 
sitUmdelaFoi catholique. Cette exposition fut 
composée principalement pour l'instruction de 

IIOQV. BIOCR. DNIVEnS. — T. VI. 



Turenne, et eut pour effet de lever tous ses doutes 
et de le déterminer à faire son abjuration, qui 
eut lieu en 1668. Elle détermina aussi la même 
année une autre abjuration câèbre , celle dn 
marquis de Courcillon, depuis abbé de Dangeau, 
petit-fils par sa mère du fameux Duptessis-Mor« 
nay , si connu par son zèle ardent pour la dé- 
fense du calvinisme. Des succès si éclatants 
contribuèrent à faire répandre promptement des 
copies nombreuses de cet ouvrage manuscrit 
Toutefois ce ne fut que trois ans après, et sur les vi- 
ves instances de Turenne, que Bossuet se décida 
enfin à le faire imprimer. Ce livre fût reçu avec 
une approbation universelle, et traduit biâitêt en 
plusieurs langues. 

Bossuet avait choisi pour sa demeure à Paris 
une communauté ecclésiastique établieau doyenné 
de Saint-Thomas-du-Louvre, où il pouvait se li- 
vrer sans distraction aux études et aux travaux 
de son ministère; et dès qu'il avait rempli les 
fonctions qui l'y avaient appelé, il retournait 
tous les ans à MetE, où il reprenait ses occupa- 
tions ordinaires. Cependant l'opinion publique 
le désignait dq[>ui8 longtemps pour l'épiscopat. 
Louis XIV le nomma, an mois de septembre 1669, 
à Tévêché de Condom. Mais laProvidence le des- 
tinait à d'autres fonctions. La reine d'Angleterre 
venait de mourir; et il fut chargé de faire son 
oraison funèbre. H avait déjà prononcé quel- 
ques discours du même genre, savoir : en 1662, 
l'oraison funèbre duP. Bourgoing, général de l'O- 
ratoire, et, l'année suivante, celle du docteur Cor- 
net, le guide éclairé et si bienveillant de sa jeu- 
nesse ; ^in, quatre ans plus tard, celle de la reme 
Anne d'Autriche, dont on a vu l'empressement 
à chercher toutes les occasions d'entendre sa 
pande éloquente. Mats, quoiqu'on ne puisse mé- 
connaître dans ces discours le cachet de son gé- 
nie , ils sont néanmoins si loin de ces hautes 
conceptions et de ces magnifiques images répan- 
dues partout dans l'oraison funèbre de la reine 
.d'Angleterre, qu'on peut la regarder, et qii'on la 
regarde en effet, comme son début dans une nou- 
velle carrière où il devait se montrer si grand, et 
s'élever au-dessus de tous les orateurs. Rien ne 
convenait mieux au caractère propre de son 
éloquence et de son génie, que l'histoire de cette 
reine dont la vie seule offrait toutes Us ex- 
trémités des choses humaines. H avait à ra- 
conter les plus grandes catastrophes, à en expo- 
ser les causes profondes et multif^ées, à dé- 
velopper les principes les plus importants de la 
politique dans leurs rapports avec la religion, à 
montrer l'origine et ù £ûre ressortir l'enchaîne- 
ment des erreurs et des révolutions , à puiser 
enfin dans ce grand et terrible spectacle les plus 
hautes leçons pour les souverains comme pour 
les peuples ; et il le fit avec une constante éléva- 
tion de pensée et de langage, qui transporte et 
confond l'imagination. Dix mois après, il eut à 
faire encore l'oraison funèbre de la princesse 
Henriette d'Angleterre, épouse du duc d'Orléans , 

26 



80S 



BOMDET 



m 



ettrooradaBSimniKAM ipyiwace ri pcafé- 
eond la matière d^an bootmo cheM'oBBTve. Il 
ml joindre au rédt le plus ëmooTant d'une mort 
gk soudaine et si imprévue une ma^oitiiDe pein- 
Inre de la vanité des choses de la terre, et, par 
les mouTements les plus yariés , par Tédat des 
images les plus vives, /aire voir dans utu êeuU 
mofî la mort et te néant de toutes tes gran- 
deurs humaines. 

L'enthousiasme produit par ces rhefcnl'fleiiTre 
d'une ékM|uence inimitable détermina Louis XTV 
à choisir Bossuet pour précepteur du Dauphin, 
n venait de recevoir ses bulles pour l'évéché de 
Condom ; mais, après s'être fait sacrer pour obéir 
aux ordrés do roi, il ne tarda pas à se démettre 
d'un évèché oà ses nouvelles fonctions ne lui 
permettaient pas de résider. On conçoit ce que 
devait être l'éducation du Dauphin confiée à un 
homme d'un tel génie. H en a exposé le plan et 
la méthode dans une lettre écrite au pape In- 
nocent XI, et l'on peut y voir les soins qu'il se 
donna et les travaux qu'il entreprit pour former 
l'esprit et le cœur du Jeune prince, n surveillait 
en personne sa conduite et ses études jusque dans 
les moindres détails ; il composa pour son ins- 
truction relif^ieuse un catéchisme, des prières, 
des instructions sur la première communion ; et 
pour son instruction littéraire, un abrégé de 
grammaire latine, des tables de chronologie, des 
résumés historiques, et d'autres ouvrages qui de- 
vaient servir de texte à ses leçons. Il fit surtout 
de nombreux extraits des principaux historiens, 
particulièrement sur Thistoire de France; et, 
pour mieux la graver dans l'esprit du Daupidn , 
il prit pour méthode de lui réciter chaque jour 
de vive voix une suite de faits et de réflexions, 
puis de lui faire aussitôt répéter ee rédt, et de 
l'obliger ensuite à l'écrire en français et àletra- 
duire en latin. Bossuet corrigeait ces rédactions, 
et les complétait quelquefois par des additions 
considérables. C'est ainsi que lût composé l'a- 
brégé de riiistoire de France, jusqu'à la fin du 
règne de Charles IX. Mais on comprend que ni 
ces corrections ni même Tiniportance de ces ad- 
ditions, qui du reste ne portent que sur quel- 
ques faits principaux, ne suffisent pas pour Ihire 
compter cet abré|;é panni les cfsuvres de Bossuet. 
Ce fut pour Téduaition du Dauphin qu'il com- 
posa trois de ses principaux ouvrages : le Traité 
de la Connaissance de Dieu et de soi^néme, 
où l'on trouve une exposition aussi profonde que 
lumineuse des matières les plus importantes de 
la philosophie; la Politique tirée de V Écriture 
sainte, qui a pour objet de faire connaître les 
règles d'un sage gouvernement et les devoirs des 
souverains ; enfin le Discours sur V Histoire uni- 
verselle, destiné à faire voir dans un même ta- 
bleau l'histoire abrégée de tous les temps et de 
tous les lieux, les révolutions des lanpires avec 
leurs causes, les consoils mystérieux de la Pro- 
vidence, et toutes les merveilles que présente la 
suite de la religion. Ce dernier ouvrage excita. 



> aMMia; el il att 



dès qttV parut, nM 

la tenips n'a pas 

an effet, de tronrar daia auoona aarm hu- 

maiMpliuda force, da gnmdflup al d^édit, OK 

pins oonstanle élévation de paM^ttfeamlrilt 

miyiifloeoec da langige. 

Bésanel sut noBservar à laoonr aashaWhiéet 
sérieuses, et ses goMa poor rélwla al la BiédiU- 
tion. D n'avait gnèns d'«*n dtetnaatton qasla 

lesquels on cHa leoflèfcw ahhéFI— ry,mhé ie^ 
nandot, Fénekm, la Omyèra, PisiMsaoB al d'n- 
très moins counns, qno aa PMwnwnéa avait fia* 
nis autour de Ini, et i|ai wsislfnt k àm heam 
réglées s'associer à ses ywwnanadaa al pnefi tsi ét 
ses lumières ; car il ne tarda paa à prnire Phi- 
bitude de consacrer les hapres de oas rémàum 
à des études sur l'Écritnw saisie. Sa verta el 
son génie inspiraient un égai aaspeet, et hn don- 
naient une autorité qu'il fit sarvfr plusieurs féi 
aux intérêts de la rellgton. O'eat ainsi qu'il eoa- 
tribua par ses exhortations al par ses lettra a 
fortifier le courage at les hoMias fé s ata Bo asée 
la duchesse de la VàlHère, elquil fol ahaii^é par 
elle de lever les obstacles que pouvait Nneoalfcr 
son projet de s'ensevelir dans l'austèra ratriile 
des Carmélites, fl prAcha, an 1675, le aecmon poor 
la profession da cette iltastra pénitente , et lit es- 
tendre, dans un fauigagie aualène et simple, 1» 
phis importantes leçons da ta morale chrélienae 
aux courtisans que la curiosité ou d'autres ■»- 
tifti avalent attirés en foula à eetta aoteaaile. 
L'autorité de sa parole contribua aussi s taire 
casser pendant quelque temps |e scandale es 
liaisons de Louis XIV avec M^ da Monte^ua ; 
et si les eflbrts de son lèle n'eurent qu'un suooès 
da peu de durée, k» tettrss qu'il écrivit à ee 
prince pour loi rappeler ses promesses et raffer- 
mir dans ses dlspiDsItions dirétiennes montrail 
qu'il sut to«9ours, comme le dit Saint-SimM 
dans ses MémoireSf pai 1er avec une liberté di^ie 
des premiers sièeles et des Pères da PEglîsr. 
On peut ramarquer an outra, dans une ds cas 
lettres, les sages conseils qu'il donna au roi posr 
le soulagement des penplaa. 

L'Académie française s'était empraaaéade s*aà- 
socier Bossuet pan de temps après qu'il eotélf 
nommé précepteur du Dauphin. Quand eett£ 
éducation fut terminée, il reçut, en 1680, k litrti 
de premier aumônier de madame la Dauphisf. 
et l'année auivanta tt Atf noransé à l'évéché <ie 
Meaux. O'est en cette qualité qull assista, coomm 
député da la provlnco de Paris, à la hseetsf 
assemblée du dei^ de 16ê2, dont il fht rème 
et l'organe. Cette assembléa fht tenue à rofts- 
sion des démêlés entre Louis XIV et le pape Is- 
nocent XI au si^et de la régale. C'était ledrait 
attribué au roi de percevoir les revenus des ar- 
chevêchés et des évéchés pendant la vacance ih 
siège, etde conférer les bénéfices et dignités qui 
en dépendaient, à l'exception des cuves, jus^'* 
la prise de possession du noavenn titulaire. U 



ao6 



BOSSUEt 



800 



I gteénil de Lyon, en autorisant la 
i^e aanftleaéi^ifiefl où elle étatt établie par la 
eoutnne, avait défendo, aous peine d'eicommu- 
nfeatioD, dei'élendiie à d'autres, eteette règleayait 
été oonstamment otMerrée. Mais Louis XIV ne 
enit pas devoir s'y confonner. li publia soccessi- 
Temeni deuxédils pour étendre la réf^sle à toutes 
les églises de son royaume ; etlepape s'éleva for- 
tement contn «ette extension dans plusieurs brefe 
adressés au rot, eu jl joignit enfin lès menaces aux 
repréaenlationa. Ce fut pour prévenir l'effet de 
ces asenaoes et aviser aux moyens de terminer 
ees différends, qu'on Jugea uti^ eft opportune la 
réunioB d'une assemblée du clergé. Elle Ait pré- 
sidée par f archevêque de Paris, François de 
Harlay,dévooé àk cour et peraonneflement irrité 
contre le pape Innocent XI, (jui venait de dédarer 
nulle et de casser une ordonnance de ce prélat 
et d'antres mesures prisée par lui pour imposer 
àdea religieuses, an mépris de leurs statuts, une 
supérieure étrangers à leur communauté. Ce res- 
senllment le disposait à des mesures extrêmes; 
et quelques autres prélats, dans cette agitation 
des esprits, s'abandonnaient à un entraînement 
dontleseonséqueneesponvaientêtre dangsranaes. 
Le ninlelère montrait d'attteurs des dispositions 
bien éloignées de la modération. Mais l'autorité 
et les lumières de Boasnet imprimèrent à l'as- 
semblée, dès les pteraiers moments, une^rectiett 
dont elle ne s'écûrtapas. Il fut désigné pour pro- 
noncer le sennon d'ouverture, et ce IM à cette 
occasion qu'a fit le oâèbre discours sur l'unité de 
VÈffiMe , dont l'objet Ait d'étabttr sur des fond»- 
roents faiébranlables l'autoiitédn sainl-siége, et 
d'en montrer en même temps, par la tradition, 
retendue et les bornes. H s'attacha d'aboid k 
fiiire voir la nécessité d'être invlolablement uni 
à l'ÉgMse romabe ; et, cherchant ensuite dans les 
«iLemples du passé une règle pour les droons- 
tances présentes, il s'étendit sur le lèie que l'É* 
glise gallicane avait montré constamment pour 
l'autorité du saint-eiége, aussi bien que pour le 
maintien de ses anciennes libertés, c'est-à-dire 
pour le maintien du droit commun et de la puis- 
sance des ordinaires, conformément aux canons ; 
car tel est le Ibnderaent sur lequel il fit reposer 
les Ubertésde TÉ^ise gallicane. L'assemblée crut 
devoir donner son consentement à l'extension de 
la régale en sacrifiant pour le bien de la paix les 
immunités de quelques é^ses, et Bossoet Ait 
chargé de rédiger la lettre qu'eHe écrivit au pape 
pour lui Mre connaître les motifs de sa déter- 
mination. Ce fut lui aussi qui rédigea la fiuneuse 
dédaraftion en quatre articles, dont le premier a 
pour objet d'établir que le pape n'a aucun pou- 
voir ni direct ni indirect sur le temporel des rois; 
et les trois antres, que son aotorité spiritueUe, 
malgré sa plénitude, se trouve néanmoins subor- 
doamée à celle des conciles généraux; que par 
conséquent l'usage doit en être réglé par les ca- 
nons et les oontnmes généralement approuvées; 
al qu'enfin ses dédaîons en matière de foi ne 



deviennent inréformables et infaiUibles que par le 
ccmsentement de l'Église. Mais fl parait constant 
que Bossuet n'avait rien négligé pour empêcher 
qu'on en vint jusque-là ; il ne ^a qu'à la néces- 
sité des dreonstances. Du reste, la doctrine des 
quatre artides était depuis longtemps ensdgnée 
dans la faculté de théologie de Paris , et reçue 
par la pins grande partie du dergé de France. 
Mais ce qui était nouveau et hardi , c'était d'en 
feire l'objet dhme dédaration solennelle; c'était 
surtout l'obligation qui Ait imposée, par un édit 
royal, d'enseigner cette doctrine dans tontes les 
écoles, avec défense à toute personne de rien 
écrire ou de rien ensdgner qui y fût contraire. 
On comprend bien que de telles mesures n'é- 
taient pas propres à mettre fin aux dissensions ; 
mais, pour être juste, il fout reconnaître qu'dies 
eurent du moins pour effet d'en prévenir les 
suites, et d*eropêcher Miritation des esprits de 
se porter à des extrémités plus dangereuses. Ce- 
pendant la déclaration des quatre artides Ait at- 
taquée bientM par un grand nombre d'écrits. 
L'arehevêqne de Strigonie, dans un concile de 
quelques évêques, n'hésita pas même à la con- 
damner comme schismatique. Le savant cardi- 
nal d'Aguirra, le cardinal Sfondrate, et beaucoup 
d'autres écrivains plus on moins connus ou tout 
à Mt obscurs, entreprirent de la combattre et 
d'établir les prétentions nltramontaines. Roca- 
berti, archevêque de Valence et grand inquisiteur 
d'Espagne, publia en 1693 un ouvrage fort étendu 
contre la doctrine des quatre artides, et fit un 
recuefl en 21 volumes in-folio de tous les ouvrages 
du même genre. Ce Art pour répondre à ces écrits 
que Bossuet composa sa défense de la Dédara- 
tion. Mais les dreonstances ne lui permirent pas 
delà publier. 

Qooiqull Mt attaché à la cour par ses fonc- 
tions d'aumônier de la Daupfaine, Bossuet rési- 
dait autant que possible dans son diocèse, où il 
remplissait avec une scrupuleuse exactitude les 
devoirs et les fonctions de l'épiscopat. Il offidait 
et prêchait souvent dans sa cathédrale, faisait 
régulièrement ses visites pastorales dans les pa- 
roisses et les maisons rdigieoses, présidait quel- 
quefois aux conférences ecdésiastiques jusque 
dans les campagnes, tenait un synode chaque an- 
née, et en un mot n'oubliait rien pour prévenir 
ou réformer les abus, et répandre partout l'ins- 
truction parmi les peuples et dans le dergé. n 
institua des missions, et qudquefois il se chargea 
de les faire loi-même avec leconcours de plusieurs 
prêtres distingués. H publia des prières à l'usage 
des fidèles, et un catéchisme qui comprend, avec 
les vérités de la rdi^n, les prindpaux fidts de 
l'histoire sainte, et des instructions sur les fêtes 
et les solennités de l'Église. L'activité de son zèle 
embrassait tous les besohis de son troupeau. On 
voit dans sa correspondance un grand nombre 
de lettres destinées à l'instruction des personnes 
de piété qui avaient recours à ses lumières; et 
ce Alt pour des rdigieuses de son diocèse qu'il 

26. 



807 



BOSSUET 



8M 



composa deux de ses ouTrages les plus admi- 
rables, les Élévations sur les Mystères, et les 
Méditations sur l'Évangile. Mais ses fonctions 
et d'antres affaires ToMigeaientde se rendre sou- 
vent à la cour, et plusieurs circonstances rappe- 
lèrent encore à faire entendre la voix de la reli- 
gion sur le tombeau des grands de la terre. 11 
' fut cbargé en 1683 de prononcer Toraison funèbre 
deMane-Thérèsed'Autriche,feinmedeLouis XIV; 
il prononça en 1685 celle de la princesse Pala- 
tine, et, l'année suivante, celle de Michel le Tel- 
lier ; endBn il acheva de montrer en 1687 toute la 
puissance et la sublimitéde Téloquence chrétienne 
par l'oraison funèbre du prince de Coudé. Ce Ait 
la dernière quMl prêcha, et comme le magnifique 
couronnement de ces chefs-d'œuvre qui n'avaient 
point eu de modèles, et qui sont restés inimi- 
tables. 

Tant d'occupations diverses n'empêchaient pas 
Bossuet de continuer ses travaux pour la conver- 
sion et l'mstruction des protestants. H était en- 
core précepteur du Dauphin, lorsqu'il eut avec le 
fameux ministre Claude une conférence devenue 
célèbre sur l'autorité de l'Église. Elle avait eu 
lieu sur la demande de M"" de Duras, dont la 
conversion fut une preuve sans réplique de la 
victoire qu'D avait remportée. Il publia en 1682 
une relation de cette conférence, dont les détails 
avaient été singulièrement altérés et dénaturés 
dans la relation que le ministre Claude en avait 
publiée lui-même. Bossuet fit paraître, la même 
année, son Traité de la Communion sous les 
detuc espèces, pour répondre à un ouvrage de 
Jurieu sur l'Eucharistie; et deux ministres ayant 
entrepris et publié des réfutations de ce traité, 
il y répondit par sa Défense de la tradition sur 
la Communion sous une seule espèce. Mais ce 
dernier ouvrage ne fut publié que longtemps 
après sa mort. Ce fut aussi pour combattre les 
préjugés des protestants, et leur enlever les vains 
motifs de leurs espérances et de leurs déclama- 
tions contre l'Église romaine, que Bossuet com- 
posa son Explication de V Apocalypse, de ce 
livre mystérieux où Ton prétendait voir l'Église 
romaine désignée sous le nom de Babylone, et 
menacée d'une ruine prochaine. Mais l'ouvrage 
capital de Bossuet contre le protestantisme, celui 
qui devait en mettre k nu tous les défauts et 
toutes les plaies, ce fut V Histoire des Varia- 
tions, où il entreprit non-seulement d'exposer 
les ^erreurs de la réforme, et de les combattre 
par elles-mêmes en opposant les unes aux autres 
ce grand nombre de professions de foi si diffé- 
rentes qu'elle avait publiées, mais encore de 
montrer, par l'autorité de l'expérience et du rai- 
sonnement, que ce principe d'instabilité et de 
contradictions qui s'était manifesté tant de fois 
devenait par lui-même la condamnation éclatante 
du protestantisme; et qu'ayant pour effet de 
rendre toute doctrine incertaine, il devait con- 
duire infailliblement les esprits à l'indifféi-ence , 
et amener enfin la né^ntiou de tous les dogmes 



chrétiens. Cet ouvrage, publié en 1688, produisit 
une sensation extraordinaire. Plusieurs miaistret 
essayèrent d*y répondre, et Jurieu surtout publia 
dans ce but plusieurs lettres pastorales, «t d'au- 
tres écrits pleins de contradictions et d'i^juni, 
qui révélaient assex l'embarras de sa caïue. Ce 
fut à cette occasion que Boasuet fit paraître six. 
Avertissements aux protestants , où il réiiitâ 
les erreurs et les assertions téméraires de Jurieu, 
et démontra de plus en plus, par les variations, 
par les inconséquences ou les aveux de ce mi- 
nistre emporté et fanatique, l'impuissasce où 
était la réforme de s'arrêter à aucun principe et 
d'établir aucune règle de foi. n répondit aux cri- 
tiques plus réfléchies mais égiBlement faibles de 
Basnage, par la Défense de r Histoire des Va- 
riations. 

La révocation de l'édit de Nantes avait chan^ft 
en France les conditions du protestantisme. Bos- 
suet, comme tout le clergé et tous les corps de 
l'État, applaudit h cette mesure; mais, avant de 
l'en blftmer et de lui en faire un reproche, 9 eût 
été convenable, pour ne pas être injuste, dcse 
reporter an temps et de tenir compte des cir- 
constances. Car, sans entrer à cet égard dans une 
discussion qui n'est point de notre objet, nous 
pouvons du moins fiaire reoaarquer qu'on ne doit 
pas juger cette mesure d'après les idées de tolé- 
rance aujourd'hui répandues ; que l'esprit torba- 
lent des calvinistes, leurs prétentions toigours 
croissantes, les guerres civiles qu'ils avaient ex- 
citées tant de fois, et leurs contestations journa- 
lières avec les catholiques, avaient bien pu U 
faire considérer comme nécessaire k la tranquil- 
lité de l'État, et qu'après tout ils avaient mau- 
vaise grâce à se plaindre qu'on interdit en France 
l'exercice public de leur culte, quand il» don- 
naient eux-mêmes l'exemple d'une intoléranœ 
beaucoup plus rigoureuse, et prononçaient dtt 
peines sévères contre les catholiques et les dissi- 
dents de toute sorte, partout où ils étaient les 
nuàttres. Du l'esté, il est certain que Bossuet se 
montra toujours personneUement fort éloigné des 
mesures de contrainte et de violenoe envers les 
protestants; on voit, par sa correspondance avec 
M. de Basviile, intendant du Languedoc, et avec 
plusieurs évêques de cette province , qu'il désap- 
prouvait les rigueurs et les vexations dont oo 
usait pour les contraindre d'as8Îsteràlames«e.Ja- 
maisil n'employadans son diocèse que des moyens 
de douceur et d'instruction; il se servit mèms 
de son crédit et de son influence pour préTcair 
les mesures rigoureuses de l'autorité civile, et 
protéger même quelquefois des protestante s^i- 
tieux contre la juste sévérité des lois. Ce sys- 
tème de modération ne fut pas sans sacoès. Un 
grand nombre de protestants se convertirent, et 
ce fut pour achever de les instmife et pour les 
affermir dans la foi qu'il publia phisietirs ins- 
tructions pastorales fort étendues sur des ponts 
importants de la doctrine catholique, savoir : uM 
en 1686 sur la Communion Pascale^ et dcoi 



809 



BOSSUET 



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aatrar, m 1700 et ramiée sahrante, sur les Pro- 
tnessei de Jénu^Christ à ton Église, 

Ufte oontroverae d'un autre genre occupa 
kmgCen^ racti^ité et le génie de Bosaaet. L'af- 
faire du quiétisme; par sa durée comme par ses 
8aile«, est devenue, comme on le sait, une des 
dreonstances les plus importantes et les plus cé- 
lèbres de sa vie. Mais die est compliquée par tant 
de détails et obscurcie par tant de préjugés, qu'il 
est difficile de Texposer d^me manière exacte, 
et quil est rare surtout d'en porter un jugement 
éqidtabie. Bossuet fut engagé sans le Touloir 
dans cette alfoire, eiil y porta cette supériorité de 
içénie qui savait répandre la lumière sur les ques- 
tkms les phis obscures. Malbenreusement il eut 
à combattre un adversaire protégé par Topinion 
iniUique, distingué par ses vertus et par ses ta- 
lents, fécond en ressources de tous genres, et 
possédant au suprême degré l'art d'éblouir et 
de ttàte illusion par les subtilités de son esprit; 
un adversaire dont la position et le crédit inté- 
ressèrent toutes les anÂitions à se déclarer pour 
loi, et dont la défiute même, par une suite natu- 
rdie de la sympathie qui s'attache au malheur, 
a eu pour effet de disposer beaucoup d'esprits en 
sa (aveur. On sait d'ailleurs que le quiéâsme avait 
à la cour parmi les hommes et les femmes un 
f^and nombre de partisans, les uns séduits par 
l'idée d'une perfection ilhisoire , les autres par la 
facilité de courrir sous le voile d'une mysticité 
trompeuse les haUtudes et la corruption d'une 
vie sensuelle, presque tous parents ou amis de 
«ladame Guyon, et qui ne pardonnèrent pas à 
Bossuet le décri où elle était tombée. D'un autre 
«ôté, les protestants saisirent avidement cette oc- 
casion de se yenger de leurs nombreuses défaites, 
et de flétrir dans leurs journaux et dans leurs 
écrits, par des imputations odieuses, la réputa- 
tion d'un homme qui avait porté à la réforme 
des coups si funestes. Enfin la supériorité de 
Bossuet , depuis longtemps si éclatante, pesait k 
quelques esprits médiocres, offusqués de sa 
^oire et Catigués de ses triomphes. On vit donc 
se lormer des cabales influentes contre sa renom- 
mée, et, comme on ne pouvait lui contester d'à- 
▼oir eu raison sur le fond de la dispute, on voulut 
du moins lui donner tort sur la forme; on in- 
crimina ses motifs et ses procédés. Plus tard, ces 
lucTiminations furent reproduites avec une sorte 
de satisfaction i-ar les philosophes du dernier 
siècle, qui ne demandaient pas mieux que de ra- 
baisser la gloire et l'autorité do plus éloquent 
apologiste de la religion. Telles sont les causes 
diverses et multipliées des préventions répan- 
dues contre Bossuet. 

On sait que le quiétismè fut introduit en France 
par madame Guyon, dont les prétendues maximes 
de perfection ne tardèrent pas à séduhre un grand 
nombre de personnes, et donnèrent lieu aussi 
bientôt à des {Maintes nombreuses. Comme eOe 
craignait d'être inquiétée, elle prit, par les con- 
seils de Fénekm, le parti de soumettre sa doc- 



trine et ses écrits au jugement de Bossuet, re- 
gardé arec raisoil comme l'orade de l'Église de 
France. Elle loi remit donc tous ses ouvrages au 
mois de septembre ià93r. On peut juger quel fut 
son étonnement quand il y vit toutes les rèyeries, 
les extravagances et les erreurs dont ils étaient 
rempli». Elle y faisait consister la perfection 
dans l'anéantissement de toutes les ftcultés et 
de toutes les puissances de l'âme, ou, en d'autres 
termes, dans une contemplation passive qui ne 
permettait plus de faire aucun acte de vertu, 
de rien demander à Dieu, de rien espérer ni de 
faire aucun effort pour combattre ses penchants 
et résista à la tentation ; elle enseignait que l'é- 
tat de renoncement ou d'abnégation s'étend à 
tout, et n'excepte ni le salut ni le paradis ; que 
Dieu ète quelquefois à l'âme, et pour toujours, 
toute grâce et toute vertu; mais que dans cet 
état la fidéhté de l'âme consiste à souffrir sa 
puanteur, sans chereher de quoi éviter la cor- 
ruption ; que bientôt elle arrive à ne plus la sen- 
tir, à y demeurer en repos sans espérance d'en 
sortir, et qu'alors elle s'accuse et se confesse par 
obéissance , mais sans douleur ni repentir, parce 
qu'elle ne se sent plus capable d'offenser Dieu : 
c'est-à-dire que l'état d'une âme endurcie dans 
le crime était présenté sous le nom d'anéantis- 
sèment et d'abnégation, comme le plus sublime 
état de perfection où la grâce puisse élever. Elle 
se donnait pour prophétesse, prétendait lire dans 
le fond des âmes ; et avoir sur elles comme sur 
les corps une puissance miraculeuse et divine 
pour lier et délier. Enfm, elle se disait remplie de 
grâces , non-seulement pour elle, mais pour les 
autres; et cette plénitude était qoélqutfois si 
grande qu'elle ne pouvait la contenir, et que, 
pour empêcher son corps de se briser et de se 
fendre , il fallait promptement la secourir, puis ^ 
s'asseoir auprès d'elle en silence ; et alors de ce ' 
réservoir divin il se faisait un dégorgement de 
grâces sur ceux qui étaient présents et bien dis- 
posés. Il y a lieu d'être surpris qu'une femme 
livrée à de teOes illusions ait pu trouver des par- 
tisans, et que pour condamner des erreurs si 
manifestes ils aient eu besoin de les déférer à 
l'examen et aux lumières de Bossuet. 

Il chercha à désabuser madame Guyon, et l'o- 
bligea de renoncer à ses maximes de c(Mitempla- 
tion quiétiste et à ses rêveries sur U communi- 
cation des grâces. EUe parut d'abord se sou- 
mettre avec docilité; mais qudque temps après 
eUe demanda un nouvel examen, et qu'on adjoi- 
gnit à Bossuet M. de Noailles, évoque de Châ- 
lons, et M. Tronson, supérieur général de Saint- 
Sulpice. Cette demande fut accueillie, et les exa- 
minateurs, après plusieurs conférences tenues à 
Issy, dressèrent trente-quatre articles pour les 
opposer aux illusions de quiétisme , et présenter 
aux fidèles les véritables maxhnes de la doctrine 
catholique sur ce point. Fénelon prit part à ces 
conférences. On connaissait son attachement à 
madame Guyon; «t l$ossuet, plein d'estime, et 



êii 



BOflSUET 



M 



d'amitié poar lui» 8*étaît efforcé Tamemeot de le 
désabuser en lui montrant les rêveries et les er- 
reurs de celte femme extrayagante. On crut qu*ua 
moyen honorable de le faire revenir et de le dé- 
tacher du parti des faux mystiques c'éûât de 
Tadmettre aux conférences, pour ramener en- 
suite à signer, comme associé à Texamen, les ar- 
ticles convenus. Fén^n, en efiet^ avait envoyé un 
grand nomln'e d'écrits sur la matière} il avait eu 
de firéquents entretiens avec les examinateurs, 
et ténraigpé la plus entière soumission à leur ju- 
gement 11 signa donc au mois de mai's 1695, 
après quelques difficultés, les trente-quatre ar- 
ticles. Mais, soit qu'il les eût mal compris, soit 
qu'il y eût souscrit seulement par déférence et 
contre sa persuasion, il ne tarda pas à s'en 
écarter. 

Les partisans de madame Guyon, malgré les 
oondftnnationa prononcées à Rome et par plu- 
sieurs évéques de France contre ses écrits, pei^ 
sistaient à la défendre, el affectaient de ne voir 
dans ses ouvrages que de pieuses exagératioas, 
qui nepottvaieiit suffire pour lui imputer des ei^ 
leurs Men éloiguées de ses intentions. Bossuet 
.entreprit de combattre cette illusion, et d'empè- 
cliér que l'on ne continuât de répandre sous ce 
prétexte taoe doctrine justement Oétrie, qui re- 
présentait la prière et les actes des vertus chré- 
tiennes comme opposés à l'état de perfection. 
Ce fut l'objet d'un traité solide et profond qu'il 
publia en 1697| sous le titre d'/nj<ruc^ion<iir les 
étaU d*oraism. n voulut le faire approuver par 
Fénelonf qu'il venait de sacrer depîds peu pour 
le siège de Cambray, el qui à cette occasion lui 
avait protesté de nouveau , comme il l'avait déjà 
fait pendant les conférences, qu'il n'aurait jamais 
d'autre doctrine que la sienne. Mais Fénekm 
n'eut pas plutôt jeté les yeux sur le manus- 
crit, que, voyant attaquer et flétrir la doctrine de 
madame Guyon, il déclara ne pouvoir donner 
son approbation à un Kvre fait exprès pour dif- 
Ihmer une femme qui avait eu son estime, ^jour 
tant qd'fl devait à sa propre réputation de ne pas 
reconnaître authentiquement qu'elle avait ensei- 
gné des erreurs monstrueuses, puisqu'il était 
bien convaincu qu'elle n'en avait jamais eu l'in- 
tention. 11 est difficile de comprendre on tel mo- 
tif , car les Intentions de cette femme n'étaient 
point en causai il s'agissait de ses écrits, doOt 
les erreurs justement flétries à Rome et en France 
ne pouvaient être révoquées en doute, et le refus 
de les reoonmattre ne pouvait servir qu'à rendre 
Fénekm suspect de les partager lui-même : on 
ne voit pas ce que sa réputation pouvait y ga^ 
gneri et on voit dairement ce qu'elle devait y 
pen]^. Une aulre raison, dit-on, le retenait en- 
<y>re : il ne voulait pas que Bossnet pût se vanter 
de l'avoir attaché à son char de triomphe, et 
d'en avoir obtenn, sous le nom spécieux d'appro- 
bation, une rétractation formelle. Si Fénelon fut 
inspiré en effet par ce sentiment de vanité, il en 
fut cruellement puni. Quoi qu'il en soit, Bossuet 



dut être vivement Uesflé de « nte^et cMXMt 
plus d'apprendre que l'arelievèqoe de Cambny, 
sans l'en avoir prévenu, allait publier un oufrage 
sur les mêmes matières. 

Fénelon publia en effet, au mois dejanvier i«97, 
son Explication des maximes des ScAnti, ou il 
prétendait exposer les règles de la via spiriluefk 
et expliquer la doctrine des articles sipiéi à bsy. 
Ce devait être une raison pour hii de n'ea pis 
faire un mystère à Bossuet, le prindpal tédac* 
teor de ces articlesi et qui avait le droit de m 
plaindre qu'un des signataCi-es entreprit sans le 
consulter, et à son insu^ d'en donner une explica- 
tion, n en avait bien plus le droit encore quand, 
sous ce prétexte, on venait les contredire el ei 
dénatui-er le sens. Cet ouvrage reproduisait plus 
ou moins expressément le fooitt et les principes é« 
qoiétisme. On y folsait consister l'état de periw- 
tion dans un état habituel de conteroplatioo pas- 
sive et d'amour pur» où n'entre plus ni la crainte 
des châtiments ni l'espoir des récompenses ; où 
l'Ame, guidée en quelque aorte par le seul ins- 
tinct, s'a b andonne au mouvement de la griee 
sans rien désirer, sans la demander, sans s'eier- 
oer à aucun acte réfléchi , ni rien attendre de ses 
propres efforts \ où les effets de la coacopisoeDoe 
sont suspendus , et la chair entièrement soumise 
à l'esprit ; où l'Ame enfin, dans certanies épreuTcs, 
peut croire invinciblement qu'dle est réprouvée 
de Dieu, et dans cette persuasion consentir à sa 
damnatimi et faire le sacriice de son sakit. Il 
est aisé de voir les dangereuses conséquenœs 
de ces principes; ils tendent à anéantir l'espé- 
rance et les autres vertus chrétiennes, et expo- 
sent les Ames à toutes les illusions et même ii 
tous les déréglementa ; car, en les réduisant à an 
état où elles ne doivent plus agir, en leur mon- 
trant la concupisoence pour ainsi dire éteinte, on 
leur ôte également la volonté et les moyens de la 
combattre et de résister aux tentations. Du reste, 
cette prétendue défense de l'amour pur et dé- 
sintéressé, dont on a Diit tant de bruit, n'était 
au fond qu'une illusion grossièi^ et inconce- 
vable; car cet amour était celui des parfaits, il 
n'est pas celui de l'état commun : et sil était 
vrai , comme on ne cessait de le diiti, qu'il n'y 
eût pas d'autre amour de duirité, comme l'état 
de perfection imaginé par les quiétistes n'était 
pas obllgaioire, l'amour de cliarité hii-mème fx^ 
sait de l'être. On doit moins s'étonner après cefo 
de voir en faveur de ce système tant dliitri- 
gues de la part d'un grand nombre de jésuites, 
qu'on accusait d'anéantir l'obligation de l'amour 
de Dieu. 

Le livre de Fénelon excita bientftt on soulè- 
vement presque général; et, pour prévenir des 
disputes ou des divisions, le roi lui ordonna de 
corriger cet ouvrage de manière à satisfaire les 
évêques qui s'en peignaient. Fénelon le promit, 
mais il ne tint pas compte des renaarques et des 
observations qui lui furent envoyéâ soit par 
M. de Noailles, soit par Bossuet; tt reAiaa aussi 



•Il 



lOSSOBT 



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(tes ($OM0ièllc6S (fui loi iltfelit proposées pour 
l'oxstnefl de ÈOh Iftfe , on exiges do moins <]a6 
Bossliét en fCA exclu, et <tu'ii ne fttt pas au nom- 
bre de ses joges. Ehfin, an mois d'aodt 1097» Il 
firît le parti de soumettre ce lirre an Jugement 
du pape, n publia Mentôt après une Instmdioa 
pastotale, ob fl s'efforçait d'en expliquer la doo- 
trfne et de la Justifier për des fnterpréfalkms plus 
ou moins spécieuses. Bossuèt, de son cOté, publia, 
de concert arec M. de Ifoaines et avec TéTÊque 
de Chartres, une déclaratloh ob Ton faisait voir 
combien tÊ^ doctftne était ftnsse, et contraire 
aux articles sigftés à Issy . H montra de plus, dans 
un écrit spécial , que lies adooclssétnents et les 
interprétations dobités par Fénelon dans son 
instmetiofl pastorale étaient éodtndres an texte 
du Ifrre, et que cette instruction contenait die- 
même des erreurs manifestes; Il prouta par 
dem écrits latins, l'un Ifttittilé Mysiioi in tuto, 
Fatitre Stfiùla ifi tuto, que ta doctrine des Té- 
ritafates mystiques et des scolastiquea, dont Fé- 
nekni prétendait s'appuyer, n'avait rien de oom- 
tntdi arec celle du livre des Maaùimeê des Sainte ; 
et (Mr un troisième, Intitolé QuièHUMU redi- 
vivtu, que ce Uyi« neprodiiièait les erreurs du 
<|u}étiSijie. Fén^Ott, pour se défendre, publia plu- 
skfufë lettres ob, gï dlierclMlit à justifier les prfai- 
cipeê dé Son Htre, il attaquift en outre la dœ- 
trine fiiéologk|Qe et iëê procédés de Bossuet. 
GdaM répondu à ces lettres, et^ pour se justi- 
fier sur les procédés, û m pÉMItre en même 
temps sa ReïdtUm sut lé Quiétimë, qui couvrit 
de ridicule madaifte GUyon «t Ses partisans. Fé- 
mion y fît une réponse fort spédense, oii il pré- 
motait pInsiettfS foits soUs uH jo«r tontdifBfrent 
Bossueft répliqua par des remarques ayant pour 
obfetd'étdHh' les points contestés, et coBremar- 
qam dotiAèreirt ltei^enc»r«àune nouTéller^ponse. 
il eut difficile de prononcer sur quelques points 
de détcA ent^e les témoignages conbradictoires de 
Ms deitt tff^als , qui ont bien pu être tromipés 
qu^qm^OM par leufs sootenirs ; mais les faits 
prindpanx ont été paffeitemefrt échircis par Bos- 
sue! ; s'il reéle quelques doutes, ils ne portent 
que sur des circonstances tout à fait secondaires 
et safM import a nce. Enfin les discussions furent 
terminées pÂr fa^ondanmatiott prononcée à Rome, 
au mois de mars 1699, contre le livre des MoûH- 
mes des SOintf. 

Il est hnpossible, quand on a lu sans préten- 
tion tontes les pièces de cette confaroTcrse, de ne 
pas fendre ulie justice complète an zèle irrépro- 
chaMe de BoSsuet. On est forcé de reconnaître, 
comme l'a obsefvé le cardbkal Bianry, que, s'il 
eut pTdAement itâsoti sur 1er fbnd de la dispute , 
on ne saurait non plus hii bnpufer aucun tort 
sur la forme et les procédés. Son triomphe éclate 
aussi pur que glorieux, et toutes les insinuations 
de b mafignit^ contre sa mémoire tombent d'el- 
les-mêmes devant f évidence des finits. A peMe 
la dlscussionffft-'^le engagée, que ses ennemis pu- 
blièrent contre ftti dans les joumatu de Hoflande, 



et par tous les moyens fti leur putt vulr, xbiê foule 
d'aoousations sms fbndement et de soupçons 
odieuxv On prétendit qu'il était poussé par un 
se n t im e nt de basse Jalousie eontre Fénelon, dont 
la réputation toujours croissante ftisait ombrage 
à sa propre fgioin; qu'A n'avait pu voir sans un 
envieux oh^rin qu'on le hii eût préféra pour 
l'arcbetèdié de Oambray, et qu'fl avait été sur- 
tout blessé de le vobr se démettre, après cette 
nomination , d'une abfinye et d'un prient, ce qui 
lui reprochatttaeitenieDt^ dit^m^ la phvalité des 
bénéâees qu'O possédait. Ces nnputations et 
d'antres du même genre ont été aocneUHes et 
reproduites sous toutes les fonnes par les dé- 
tracteurs de Bossuet Mais nous ne craignons 
pas de dfre que les motifs de jafensle qu'on lui 
prête sont absurdes; que son éclatante réputa- 
tion, fondée sur des titres aans nombre et de 
toute sorte, ne pouvait «raindre aneune rivalité; 
qu'il n'avait pas à craindre snrtont c^e d'un 
homme qui n'avait pobUé encore que des écrits 
niédioeres , et qui venait de donner par son det- 
nier ouvrage la mesure de son jugement et de 
sa science théologlque; que du reste il avait 
donné avant Fénelon une preste de désbitéree- 
sement et de resped poor ta discipline «i re- 
nonçant k révèché de Gondom; enfin, que, s'il 
possédait quelques bénéfices avec son évéché de 
Meatix , fl ne irânvait pas même songer à croire 
que cette pluralité, fondée sot les motifs les plus 
légitHnes^et qui d'ailletirs loi était commime avec 
bien d'antres prélats, pM être Indirectement 
censurée par la conduite de Fénelon, qui avait 
possédé lui-même plusieurs bénéfices jusqu'au 
moment où il prit possession de rarehevêcfaé de 
Cftmbray, bien autrement riche que l'évêché de 
Meaux. On ne saurait donc trouver te moindre 
prétexte à des soupçons que tout d'aillenrs con- 
court à détruire. Ils ne sont pas se«ilement dénués 
de preuves et sonverainement injustes, on doit 
comprendre de f^ qn'ita ne sont pas même plau- 
sibles. Est-il besoin d'imaginer des motifs secrets 
et odieux, quand l'évidence elle-même en pré- 
sente d'autres si manifestes et si légitimes ? Les 
erreurs de Fénelon étaient, comme on a pu le 
voir, si dangereuses par leurs conséquences , il 
mettait tant d'obstination à les soutenir et mon- 
trait un tel engouement pour une femme vision- 
naire et extravagante , que ceta devait suffire 
assurément pour alarmer te zëe si édairé de 
Bossuet, et pour l'etclter k défendre la religion 
etla véritabte piété, compromises par les illusions 
d'une mysticité chimérique. 

Quant à ta vivacité qu'A mit dans cette afran>e, 
eflé S^explique naturdiement par les mêmes mo- 
tifs ; et il s'est chargé lui-même , dans sa rdation 
sur te quiétisme et dans ses réponses à Fénelon, 
de la justifier par des raisons qui ne souffrent pas 
de réplique. S'A employa quelquefois des expres- 
sions un peu dures, c'est qu'A plaçait les intérêts 
de la vérité avant tout, et que son jnste mépris 
pour les rêteries de madame Guyor*. rejaAAssalt . 



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BOSSUET 



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nëeeesairenlkeiit mr mi oa^rage oh il croyait en 
voir, avec toat le puUic, une apolo^e dégpiâée. 
Il ne faut pas oublier d'ailleurs qu'elles furent pro- 
voquées parla méfiance, par les injustes soupçons, 
et, puisqu'U faut le dire, par les incroyables 
accosatioiis de Féndo». Celui-ci avût montré 
d'abord, sur le qniétisme, une entière soumission 
et une déférence absolue an jugement de Bossnet, 
dont la science prof<»de et reconnue justifiait 
bien en efiet cette disposition ; mais à peine élevé 
à répiscopat, il ne tient plus compte d'une au- 
torité si justement consacrée par l'opinion pu- 
blique , il s'isole et se sépare d'un guide si sûr et 
si éclidré, il en contredit les opinions sur les 
points même où il avait montré tant de déférence ; 
puis, quand son livre excite tant de murmures , 
il repousse les observations et les conseils de 
Bossuet ; il ne tarde pas à le signaler au puUic 
comme un hcnoroe étranger à la pratique et aux 
maximes de la contemplation, et dont la doctrine 
fiiusse et nonvelle mettait l'oraison en péril, et 
avait pour efSet d'babituer les bommes à ne cber- 
cher Dien que par intérêt ; il l'accuse de nier 
et d'anéantir le motif de la charité par laquelle on 
aime Dieu pour lui-même , et revient sans cesse 
à cette accusation, malgré les explications nettes 
et précises où Bossuet prouTe le contraire ; enfin 
il n'hésite pas même à Taocuser formellement 
d'avoir abusé du secret de la confession, quoi- 
qu'il ne se fût jamais confessé à lui. Doitron s'é- 
tonner i^rès cela s'il est arrivé quelquefois à 
Bossuet de repousser un peu vivement des at- 
taques si Injustes et si odieuses? Que l'on oom< 
pare, du reste, la relation sur le quiétisme et les 
remarques de Bossuet avec les réponses de Fé- 
nelon, et que l'on juge de quel côté se trouvent 
les injures et l'emportement. Ajoutons qu'après 
le jugement de Rome, Bossuet, malgré son âge 
et la supériorité que lui donnaient sa réputation 
et son ancienneté dans l'épiscopat, fit plusieurs 
fois des démarches pour se rapprocher de Féne- 
Ion, et que malheureusement toutes ses avances 
demeurèrent sans succès. 

Des négociatiims avai^t eu lieu depuis quel- 
que tismps en Allemagne pour la réunion des 
protestants à l'Église romaine. Elles avaient com- 
mencé d'abord entre l'évêque de Nenstadt et 
Molanus, surintendant des églises du Hanovre, 
et bientôt après la réputation de Bossuet le fit 
inviter à y prendre part H eut, à ce si]jet; une 
correspondance avec Molanus et avec Leibniz, 
qui ftit chargé d'abord de transmettre les mé- 
moires des théologiens de Hanovre, et qui en- 
suite intervint lui-^ême dans la discussion. Cette 
correspondance, conunenoée au mots de janvier 
1692, puis interrompue vers la fin de 1694, fut 
reprise par Leibniz en 1699 et se termina en 
1701. Les protestants proposaient de se réunir 
d'abord en une même société extérieure dont le 
pape serait le père spirituel , auprès quoi on exa- 
minerait, fioit dans des conférences, soit dans 
nn nouveau concile, les dogmes contestés. Mais 



Bossuet rqprésoita que l'autorité da condle ds 
Trente, tenu pour oecuménique par tons les ca- 
tholiques, ne pouvait être mise en qoestkm, ai 
ses décisions soumises à un nouvel exauMa^ et 
que par conséquent la première condition derait 
être d'y souscrire. Il répondit ensuite à toutes 
les objections qu'on lui proposa contre l'autorité 
de ce concile ou sur d'autres points. Do reste, 
il promit que l'Église se montrerait fadle sur toos 
les points de pure discipUne. Mais ces négocia- 
tions n'amenèrent aucun résultat 

Bossuet fut nonmié en 1697 conseiller d'État 
et premier aumônier de la duchesse de Bour- 
gogne. C'était peu de temps après le co^lmenc^ 
ment des débats sur le quiétisme. H fut député 
à l'assemblée du clergé de 1700, et y signala son 
zèle pour la défense de la foi et de la morale 
chrétienne. Ce fut d'après son avis et sur sod 
rapport que Ton y condamna quelques proposi- 
tions qui tendaient à roiouTeler le jansérnsmc, 
et un grand nombre d'autres contenant les 
scandaleuses maximes des casuistes relâchés. Il 
avait d^à préparé un rapport dans l'assemblée 
de 1682 pour taire condamner ces nia\iines; 
mais les circonstances n'avaient pas permis de 
s'en occuper, n avait composé à cette occasion son 
Traité de VUiure, qui ne fut imprimé qu'après 
sa mort, et quelques écrits sur le probabilismc, 
qu'il fit imprimer en 1700 à l'appui de son rap- 
port. Ce fut aussi pour combattre le relédie- 
ment des casuistes qu'il composa, peu de temps 
après, son traité de V Amour de Dieu. Son lèle 
infatigable autant qu'éclairé poursuivait partout 
les erreurs et les nouveautés qui pouvaient oom- 
proroettrela religion. 11 avait signalé et combattu, 
en 1692, les inexactitudes et les a.ssertions té- 
méraires contenues dans la Bibliothèque ecclé- 
siastique de Dupin, dont les premiers vokime» 
furent condamnés l'année suivante par l'arche- 
vêque de Paris. H publia deux ans plus tard ses 
MaxifMs sur la Comédie, en réponse i un 
écrit où l'on prét»idait la justifier ; il dénonça au 
pape Innocent XII, en 1697, de concert avec 
quelques autres évêques, un ouvrage du cardinal 
Sfondrate sur la prédestination. 11 s'éleva, en 

1701, contre la témérité de certains auteurs qui 
prétoidaient justifier l'ancienne religion des Chi- 
nois et celle des anciens Perses; il condamna» en 

1702, la version du Nouveau Testament dite de 
Trévoux par Richard Simon, et publia l'année 
suivante deux instructions pastorales contre cette 
yersion; enfin il entreprit de combattre, par sa 
Défense de la triJuUtion et des saints Pères, 
les opinions hardies et souvent erronées que 
le même auteur avait répandues dans son Mis- 
foire critique des principaux commentateurs 
du Nouveau Testament, 

Bossuet consentit, sur la demande du cardinal 
de Noailles, à composer, en 1699, un avertisse- 
ment pour une nouvelle édition des R^/lexions 
morales du P. Quesnel, dans lequel il s'efibr- 
çait d'expliquer au sens des thomistes quelques 



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uaes des profKMilioiiséquhroquefl de cet ouvrage ; 
mais il donnida en même tempe nn grand nom- 
bre de eorreetions, que l'on ne fit point , et en 
oonséquenoe il retira son avertissement Cet 
écrit tomba phis tard entre les mafaïadu P. Ques- 
nel, qui s'empressa de le Taire imprimer sous le 
titre de JustifteatUm des réjUxUmsnwrales du 
P, Qicemel, par feu M, Bossuet, Cehii-d, Tort 
lié avec le cardinal de NoaHles, vint hii prêter en- 
core le secours de son autorité et de ses lumières, 
en- 1703 , dans TafTaire du cas de oonsdenoe. Il 
entreprit même à cette occasion un ouvrage im- 
portant sur Tautorité des jugements de l*£glise. 
Mais ses infirmités ne lui p^mirent pas de Ta- 
cheyer. H avait éprouvé, pendant les mois de no- 
yemtire et de décembre 1701, des douleurs vio- 
lentes qui firent juger qu*il avait la pierre; elles 
recommencèrent au mois de novembre 1702, et 
se prolongèrent malgré des interruptions avec 
assez de persistance pour fairejuger nécessaire, au 
mois d'avril 1703, Topération de la taille; comme 
on ne put le déterminer à y consentir, tons les 
soins des médecins n'eurent d'autre effet que de 
calmer ses douleurs par des palliatifs et de rendre 
moins ft-équentes les crises de cette cruelle ma- 
ladie, qui le conduisit enfin au tombeau. 

Bossuet vivait encore lorsque La Bruyère, de- 
vançant le jugement de la postérité, lui décerna 
dans son discours de réception à l'Académie le 
titre si bien mérité de Père de l'Église. Jamais 
peut-être, dans les écrits d'aucun docteur, la 
sdenoe de la reUgion ne s'était montrée si pro- 
fonde, ni surtout avec tant de grandeur et d'é- 
clat, n dut cette profondeur bien moins encore 
à 8oa génie qu'à une étude constante de l'Écri- 
ture sainte et des monuments de la tradition. 
C'est en remontant amsi aux sources de la doc- 
trine chrétienne quil parvint à l'embrasser si 
complètement dans toutes ses parties et dans son 
enscânMe, à en coordonner si bien tous les dé- 
velopperaients, à éviter constamment toutes les 
eiagérations et à ne jamais confondre avec les 
vérités incontestables les opinions et les systè- 
mes controversés, à porter enfin dans toutes les 
discussions une telle justesse , une telle exacti- 
tude et une si rigoureuse précision de doctrine et 
de langage, que dans ce grand nombre d'écrits 
sur toutes sortes de matières on n'a pas trouvé 
un seul point qui ait donné lien à la moindre 
censure. On dirait que la vérité se m<Mitre à lui 
sans nuages et sous toutes ses flïMses, tant il sait 
la rendre éclatante et lumineuse. La puissance 
de son génie le porte sans cesse à une hauteur 
qui domine un horizon immense, et l'énergie de 
sa parole y transporte le lecteur, et i»ésente à 
ses yeux dans un brillant tableau tous les ob- 
jets sous les couleurs et les formes les plus sai- 
siseantes. H s'élève dans tontes les questions k 
ces vues générales qui embrassent et discernent 
tons les^itàils d'un sujet; il remonte toiqours 
aux principes fondamentaux, les expose dans 
toute leur pnfondeur, descend â tonles les cons^ 



quences, saisit dans sa muthe tont ce qui peut 
animer ou éclairer l'obget dont il s'occupe ; et 
c'estainsi qu'entre ses mains la matière la plus 
stérile, fécondée par son génie, se prête aux plus 
magnifiques développements. PhÛosophe, ora- 
teur, historien, théologien, controversiste, il brille 
égakmentdans tonsles genres ; partout il étonne, 
il snlgugue, et nvit l'admiration par la profon- 
deur ou l'âévatfon de la pensée, comme par l'é- 
nergie, le mouvement et la pompe édatante d'un 
style qui n'appartient qu'à hii. 

Une partie seulement des ouvrages de Bossnet 
fut publiée de son vivant; il en est un grand 
nombre et quelques-uns même très-importants 
qui n'ont paru qu'après sa mort Phisieun ont 
été réimprimés en particulier un grand nombre 
de fois. Un libraire vénitien entreprit le premier, 
en 1730, d'en donner une édition complète; une 
autre édition Ait commencée à Paris en 1743, par 
les soins de l'abbé Pérau et achevée par Leroy 
en vingt volumes in-^**. Mais il y manquait, 
comme dans celle de Venise, outreles sermons et 
les lettres de Bossuet, différentes pièces plus ou 
moins importantes. Unetroisième édition, prépa- 
rée par l'abbé Lequeux , et continuée par dom 
Deforis, fut publiée à Paris en 1766 et lesannées 
suivantes ; mais elle était accompagnée de notes 
inspirées par l'esprit de parti, qui excitèrent des 
pliantes générales; et elle ne fut pas achevée. 
Ikifin,on imprima à Versailles, en là 1 5 et les an- 
nées suivantes, une édition complète et très-soi- 
gnée, quia servide modèle à toutes les autres pu- 
bliées depuis. C'est d'après cette édition, qui n'a 
pasmotais de quarante-trois Vblumes, que nous al- 
lons donner la notice avec une courte analyse des 
ouvrages de Bossuet. Ds y sont partagés en six 
classes, dont la première comprend les écrits re- 
latifs àl'Écrtture sainte; Ui seconde, les ouvrages 
qu'il pobUa pour son diocèse avec quelques au- 
tres composés au nom du clergé de France; la 
troisième, les oraisons funèbres, les sermons et 
les ouvrages de piété; la quatrième, les ouvrages 
de controverse et de critique ; la cinquième, ce 
quil a écrit pour l'éducation du Dauphin; enfin 
la sixième ses lettres, et des opuscules sur divera 
soyets; 

Les ouvrages de la première classe remplis- 
sent les cinq premiers volumes. On y trouve 
d'abord le commentaire sur les Psaumes, qui 
présente la version de saint Jérême à cêté de la 
Vulgate, avec des notes pour l'explication des pas- 
sages difficiles; car on sait que la traduction des 
Psaumes dans la Vulgate est souvent fort obscure 
à cause des barbarismes et des constructions vi- 
deuses qu'elle renferme. La version de saint 
Jérême plus élégante et les noies de Bossuet 
font disparaître ces obscurités, rendent cUôr 
le sens littéral et quelquefois le développent 
par des courtes réflexions. Bossnet joignit à ce 
commentaire des notes sur les cantiquesde l'An- 
cien et du Nouveau-Testament n accompagna ce 
travail d'une savante pr^aee, où il expose le 



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dessein et robjeft ta Psaumes, les Prophéties^ 
les fatffl et Tes sentiments qu'on y trouve poor 
entretenir la foi et nourrir la |rié(é, poia Imts 
lieautés de tout genre, l'énergie d'eipréssion, le 
iifouTement lyrique, les subtimes peîisées et les 
tnagnifiques images dont ils sont remplis. Il 
résout les difRcultés que présentent certains 
passages au sujet de la mort on qui pearent ré- 
sulter des impréeatians de Datid oontre ses en- 
nemis, et lait voir qu'on troure dans les Psaumes 
les témoignages les plus formels sur les espé- 
rances de la vie ftature, et que les imprécations 
de DsTidy inspirées par le xèle eontre les pé* 
cheur»! qui seuls étaient ses ennemis, ne sont point 
l'effet d'une haine personnelle, maie uniquement 
un moyen de les faire rentrer ai eux-mtases 
par les menaces et la prédiction de la Justice di- 
▼ine. Bossuet ajoute ensuite des réflexions sur 
l'obscurité qui naît dans les Psaumes, soit de 
leur objst même, souvent myst^eux ou proplié- 
tique, soit du caractère et des idiotisroes de la 
langue hébraïque; puis sur les moyens qui ser* 
vent k en foire comprendre le sens ; sur les dif- 
férentes versions, sur les titres, les auteurs et 
le rhythme des Psaumes ; enfin sur les danses 
religieuseis des Juife et sur leurs instruments de 
musique. Un opuscule qui suit le coromentaifs, 
sous le titre de supplément, a pour objet d'ex- 
pliquer les passages des Psaumes qui contlement 
des proptiéties relatives an Messie, et de réfu- 
ter certains novateurs qui préfendaient qu'on ne 
poutalf appliquer ces prophéties à Jésus-Christ 
que par allégorie. 

Après le commentaire sur les Psaumes, qui fut 
publié en 1690, viennent les notes publiées trois 
ans plus tard sur le Hvredes Proverbes, sur VBe* 
clésiaste, sur le Cantique des Ccfntiqties, sur le 
livre de la Sagesse, et enfin mrVEeelésiastiqueé 
Comme saint Jérôme avait Mt deux traductions 
différentes de l'Eeclésiaste , l'une qui se trouve 
dans ses commentaires, l'antre qui fait partie de 
la Vulgate, Bossuet jugea que leur comparaison 
pouvait servir à rintellfgence du texte, et il les 
plaça sur deux colonnes l'Une à odté de l'autre. 
C'est pour le même motif qu'il joignit à la Vul- 
gate, pour r Ecclésiastique f la version qu'en avait 
foite Nobfiius, vers la fin du seiziènie siède, par 
ordre de Sixte Y. Les notes sur le Cantique des 
Cantiques sont en général beaucoup plus longues 
que celles des autres livres, parce qu'elles ont 
poor ob|et d'expliquer non-seulement le sens 
littéral, mais toutes les aOégories de cet ouvrage 
mystérieux , oii l'Esprit Saint par la bouche de 
Salomon a touhi pekidre, sous l'emblème d'une 
chaste union et sous les noms d'oraux et d'é- 
pouse, l'alKance de Dieu avec son peuple, esHeda 
Jésus-Christ avec son Église et lesefntads la grftoe 
dans rime des fidèles. Chacun des Livfes sqpiefr- 
tiaux qne nous venons de citer est précédé d'une 
préface où Bossuet en expose le oarMfeère et 
l'olqet, puis montre quel en eeti'auléur, ethidl- 
que enfin les tentons anciennes avee les Idiotl»- 



mes nécessaires à eomialiM po« bien oompreB- 
dre le texte. Les commentaires sor ces lirres 
«mnne sur les Psaumes sont en'latin \ mm o& a 
fait une traduction de tontes les pré&oes, qu a 
été ias^ée dans l'édition de Leroy. 

Les antres écrits de Bossuet sur l'Éeritore 
sainte sont en français. Le piemier qui suit les 
écrits btins, quoiqu'il soit le denilsr esirafe 
qui ait été composé et puUié par l'autear, est 
une explication de Ui Prophétie disais touebist 
la Naissance dn Messie, avec une explicatioa du 
Psaume XXI, coneemanl la Passion. Vient m- 
suile l'expUcalion de l'Apocalypse, qui firt pu- 
bliée en 1689 : elle est précédée d'une longue 
préfiM», «1 suivie d'un résumé, puis d'onaver- 
tUsement aux protestants sur les ProphéHti. 
Bossuet, dans la préûce, expose les principes qû 
doivedt sertir à expliquer ce livre) il faitToir 
qu'on doit y reoonnattre tout à la fois od seiss 
moral et un sens prophétique ; il établit, par les 
tennes de la prophétie et par la oonrtsile tra- 
dition des Pères, que UBahylone de/'itpMo/ffM 
désignait l'andUnne Rome, mère de l'idoittrie et 
enhrrée du sang des nMrtyrsi il montre «p» n 
chute prédite a eu lien par rinvasion des te- 
bares, qui a miné l' uwpîiu romaitti et exçHk^ 
les causes qui ont pu empêcher dé rseoaaiSrc 
alors l'accomplissement do la prophétie^ Ilprovre 
surtout qnll est absohnnent hnposeible d'a^ 
pllquer les tennes de cette prophétie à FÉgiiss 
fonurine. Enfin II expose l'objet de VApoea- 
Ifpse, et les pTtaoipam dogmes qu'on y r^ 
marque. Toutes ces idées sont développées dans 
l'exiÀcation ou commeolaiie qui art dirisé en 
trois parties, dont la première a pour sivet les 
avertisêemenis contenus dans tes trois ih«- 
niiers chapitres^ la senonde, les pre/pki^es un* 
fermées dtts les dhapitnes suivants, et h M- 
slème , lés promesses contenues dans les dsn 
derniers chapitres. C'estdam ki secsnds partie, 
précédée de quelques réflexions srir le M «( 
Tol^et des prédiction de saint Je» et d'île 
Mstohe abrégée des événements depuis sa nert 
jusqu'à la prise de Rome par loi baitares, ^ 
Bossuet Ait voir comment les délafis de ees 
prophéties s'appliquent mairifeBtementaaxdifii- 
rentes persécutions de l'Erse et à la chaie de 
rempire romafai. Quant aux prophéties qui oon- 
cement les temps postérieurs, coayne elles oat 
été l'obiet d'un grand nombre dlnterprétstions 
dtflérentes, Bossuet ne préeente les sieuies qu a* 
tec beaucoup de réserve. V Abrégé de fépo- 
ealypse, qui suH cette expHculion, a pQurobjd 
d'offHr un résumé des idées prindpaieB, ailD 
d'en mieux frire comprendre la suite et reacbai- 
nement. Enfin, dans filfPeftiasemaR/ owr pro- 
testasas sur leur prétendu œean^issmat 
des pmpbéties, Boeniet eombit et détroit pu 
l'autortté detf (Wts, coimne par les nûioBBe- 
menis les plus tocontestsMas, les flluaioBsde 
phMiem mimstres et pntieatièrenflnt de io- 
ri«u,qni ptétam&isRt voir te Babylonede U- 



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SM 



jMcalypM âsoA VÉ^âe romaine i l'Antéchrist 
dans le pape, et qui se Yoyaient forcés de re- 
courir aux systèmes les plus biiarres, les plus 
déaués de preuves et d'inYenter les explicayons 
les plus contraires au texte du lÎTre comme aux 
faits de l'histoire pour faire croire qae cette 
Église était menacée par saint Jean d'une mine 
prochaine. On a placé à la suite de cet ouvrage 
un traité en latin qui fut composé par Bossoet 
dans ses dernières années pour défendre son 
explication contre les oljections d'un ministre 
protestant. Cet écrit, intitulé de Excidio Bàbylo- 
nis apud S, Joannem, fut imprimé pour la pre- 
mière fois en 1772, dans l'édition donnée par 
dom Deforis. 

On trouve après ce traité V Avertissement 
sur le livre des Réflejeions morales avec un 
fragment, que l'on attribue à Bossuet, d'une ins- 
truction pastorale du cardinal de Noailles tou- 
cliant la grâce efficace et la prédestination; puis 
les écrits contre la traduction du Nouveau Tes- 
tament, dite de Trévoux; savoir, trois lettres 
conceruant cette traduction « une ordonnance 
pour la condamner, et deux insttitctions pasto- 
rales publiées pour en montrer les défauts et les 
erreurs. Elles contiennent une foule de remar- 
ques où Bossuet fait voir que l'auteur, soit dans 
la version, soit dans la préface et les notes, s'é- 
carte témérairement de la tradition, et affaiblit 
par des interprétations singulières et évidem- 
ruent fausses les fondements de la foi; qu'il 
ajoute souvent au texte, qu'il en dénature et 
en altère le sens, ou qu'il dégrade la parole di- 
vine par des expressions basses et triviales ; et 
qu'enfin ses interprétations sont empruntées à 
Crellius, à Yolzo^ènCi à Épiscopius, à Grotius 
ou à d'autres sociniens. Il montre en même temps 
qu'elles sont opposées k la constante interpré- 
tation des Pères , et il discute les témoignages 
<]c quelques commentateurs catholiques , dont 
Tauteor prétendait s'appuyer. Comme celui-ci 
faisait surtout valoir les opinions de Grotius , 
Bossuet fit précéder sa seconde instruction par 
une dissertation préliminaire où il réfutait les er- 
reurs de cet écrivain célèbre, qui, après une sa- 
vante apologie de la religion, s'était laissé entrat- 
oer par les sociniens à rejeter l'hispiration d'une 
grande partie de l'Écriture sainte, à prétendre que 
les prophéties ne s'appliquaient pas littéralement 
à Jésus-Christ, et que les Apôtres ne s'en étaient 
pas servi pour établir qu'il était le Messie; en- 
fin à soutenir le semi-pélagianisme et à prétendre 
que saint Augustin, et l'Élise après lui, avait al- 
téré l'ancienne doctrine sur la grâce. Du reste, 
on sait que Grotius revint plus tard de ses er- 
reurs sodntennes et qu'à la fin il n'était pas éloi- 
gné de se réunir à l'Église catholique. 

On a placé après ces différents écrits la Dé- 
fense de la tradition et des saints Pères, que 
Bossuet avait commencée dès 1693, mais qui ne 
fut tenmnée que vers la fin de sa vie , à pu- 
bliée pour la première fois en 1753, dans l'édi- 



tion de Leroy. D parait qn'il se proposait de lui 
donner encore phis d'étendne ; mais eUe ne laisse 
pas, telle qu'elle est, de remplir complètement 
le plan qu'il s'était tracé. Elle a pour objet, 
comme nous l'avons dit précédemment, de com- 
battre les erreurs et les assertions téméraires de 
Richard Simon, qui n'aivait pas craint, entre an- 
tres choses, de soutenir avec Grotius que saint 
Augustin avait changé la tradition sur la doc- 
trine de la grâce. Cet ouvrage est divisé en denx 
parties; Bossuet» dans la première, reproche à 
Richard Simon de détruire l'autorité de U tra- 
dition et l'infaillibilité de l'Église; de favoriser, 
par la smgnlarité de ses opinions et par ses 
fiuisses hiterprétations de l'Ecriture et des Pères, 
les erreurs sur la Trinité; d'emprunter ses in- 
terprétations aux sociniens, de mettre en lu- 
mière leurs opinions ignorées ou leurs écrits 
tombés dans l'oubli , de s'eh montrer l'admira* 
teur et de censurer avec une hardiesse téméraire 
les écrits des Pères et U doctrine des théolo- 
giens, n s'applique en même temps à combattre 
les erreurs et les témérités qu'il lui reproche. 11 
examine en particulier, dans la seconde partie, 
les erreurs sur la grâce et le péché originel. 11 
f montre que saint Augustin n'a fait que déve- 
lopper avec plus de précision et de force la doc- 
trine enseignée avant lui dans toute TÉglise, et 
qu'on s'efforce en vain de lui opposer les Pères 
des premiers siècles ou ceux de rËglise grecque ; 
car le fond de leur doctrine est entièrement con- 
forme à la sienne. Bossuet fait voir à cette oc- 
casion quelle est l'autorité de saint Augustin sur 
les matières de la grâce, et montre que les 
plus grands théologiens se sont élevés constam- 
ment contre ceux qui ont prétendu s'en écarter; 
il rapporte et discute une foule de passages des 
Pères; combat les -arguments sociniens repro- 
duits par Richard Simon, et trace les rè^es à 
suivre pour établir iWformité des Pères et 
constater la tradition. Enfin, il développe avec 
une profondeur et une netteté incomparables 
les principes de fa doctrine catholique sur la 
grâce efficace, sur la prédestination et sur la 
conduite de la Providence à l'égard des pécheurs. 
On voit l'intérêt qu'offre cet ouvrage par l'im- 
portance et la variété des questions , comme par 
l'étendue de la science et de l'érudition, n est 
suivi d'une instruction fort courte, adressée à 
des religieuses, sur la lecture de l'Écriture sainte. 
Les ouvrages de la seconde classe ne rem- 
plissent que deux volumes. Us comprennent 
d'abord le Catéchisme publié en 1686 pour le 
diocèse de Meaux; des Prières ecclésiastiques 
à l'usage des fidèles, publiées trois ans plus 
tard ; un mandement et des méditations pour le 
temps du jubilé, où l'on trouve^ entremêlées de 
prièm affectnrâses, les réflexions les plus so- 
lides sor les indulgences; des ordonnances et 
statuts synodaux sur les devoirs du clergé; des 
mémoires et autres pièces concernant l'ablMiye 
de Jonanre, que Bossuet vonlut soumettre à sa 



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8)4 



jurididioii et dont fl parvint. à Uàre dédarer 
nuls Tes andens privilège d'exemption , inyo- 
qués par l'abbesse pour se maintenir dans une 
indépendance, fayorable au relâchement; ces 
écrits sont suivis de la lettre adressée au pape 
Innocent XI par rassemblée du clei^ en 1682 
et d'une autre lettre rédigée pour être adressée 
aux éréques de France, mais qui ne fut pas 
envoyée; puis d*nn décret préparé par Bos- 
suet pour être publié par la même assemblée 
contre les maximes des casnistes relâcliés. Ce 
projet de décret en latin i^t imprimé pour la 
première fois en 1753. On a placé après cet écrit 
la censure qui fot prononcée contre ces maximes 
par rassemblée de 1700, avec un mandement 
de Bossuet à cette occasion et un extrait des 
procès-verbaux de cette assemblée, où se trouve 
le résumé de son rapport. Enfin cette partie ren- 
ferme les lettres et mémoires an sujet de l'obli- 
gation qu'on prétendait imposer aux évêques de 
prendre des privilèges pour leurs écrits sur la 
rdigion et même pour leurs ordonnances por- 
tant condamnation de quelques ouvrages ; puis 
un écrit en latin, imprimé pour la première fois 
en 173«, sur la doctrine du Concile de Trente 
concernant Tamour requis dans le sacrement de 
pénitence, et quelques règlements touchant Tad- 
ministration diocésaine. 

Les ouvrages de la troisième dasse compren- 
nent en premier lieu les Élévations sur les 
Mystères , publiées pour la première fois en 
1727 par Tévèque de Troyes, neveu de Bossuet; 
— les Méditations sur V Évangile, qui parurent 
quatre ans plus tard; — le Tra^é de la Concis 
piscence, publié dans le même temps ; — un Dis- 
cours sur la Vie cachée en Dieu, sur un passage 
de saint Paul; — des Réflexions sur quelques 
paroles de Jésus-Christ ; — une Manière courte 
et facile pour faire Foraison; — des Prières 
pour entendre la messe et pour se préparer à la 
communion; -^na» Retraite sur la Pénitence; 
— une autre sur divers siqets ; — une Prépara- 
tion à la mort; —- des Réflexions sur Vago- 
nie de Jésus-Christ et plusieurs autres opuscules 
de piété. On trouve dans les Élévations sur les 
mystères les réflexions les plus profondes et 
les phis sublimes sur la nature et les perfec- 
tions de Dieu; sur le mystère de la Trinité, sur 
la création en général, puis sur la création des 
anges et des hommes; sur la dignité et la con- 
dition primitive de la nature humaine; sur le 
péché origind et sur ses effets; sur la promesse 
d'un rédempteur ; sur les prophéties et les figures 
de l'andenne loi qui l'ont annoncé; sur la nais- 
sance et la vie de saint Jean>Bqitiste , qui devait 
lui préparer les voies; enfin sur les drconstances 
de llncamation , de la Nativité et de la Vie de 
Jésus^hrist : malheureusement cet ouvrage 
n'est pas achevé. Il se termine an moment où 
allait commencer la prédication du Sauveur. On 
peut regarder comme une suite des Élévations 
les Méditations sur r Évangile, où Bossuet ex- 



plique avec la même sublimité les diiconn de 
Notre-Seigneur et qndques-unes des principales 
drconstances de sa prédication. Mais ce dernier 
ouvrage lui-même n'embrasse pas tout H com- 
mence par le Sermon sur la moulague ; il vienteo- 
snite à la fin de la vie de Jésus-Christ, c'est-idtre 
à ce qui a suivi son entrée triomphante à Jénut- 
lem, et il finit par le sermon de la dernière Cèoa 

Les Sermons remplissent plusieurs volumes, 
et traitent presque tous les points de la docbine 
et de la morale chrétiennes. Il y en a sur toutes 
les fêtes de Jésus-Christ et de la sainte Viei]ge ; 
souvent même il y en a plusieurs sur le DteK 
siqet On y trouve un assez grand nombre de pa- 
négyriques, parmi lesquds on doit remarquer 
cdui de saint François de Sales, celai de siiot 
Joseph , ceux de saint Pierre, de saint Paul et de 
saint Jean, celui de saint Bernard , celui de saiote 
Thérèse et celui de saint Thomas deCantorbéry. 
Tous ces sermons, sauf deux ou trois, étaient res- 
tés inconnus et enfouis parmi les manuscrits de 
Bossuet jusqu'au moment où ils furent publiés 
dans l'édition de dom Deforis. D &not au\ édi- 
teurs un travail et des soins incroyables pour dé- 
chiffrer tous ces manuscrits, composéssoureotde 
feuilles vdantes et presque toujours chargés de 
ratures , de renvois et de corrections de toutes 
sortes. Plusieurs de ces sermons ne sont que 
des ébauches, et ne présentent que des fragments 
ou des sommaires que Bossuet devait dévelop- 
per par rûnprovisation; mais un grand nombre 
sont admirables par la fécondité ou la nouveauté 
des plans , par la sublimité des pensées, par ies 
mouvements et l'édat du style, et marquent sa 
place au premier rang des prédicateurs. Cette 
partie est terminée par les Oraisons funèbm. 

Les ouvrages de la quatrième dasse sont fort 
nombreux, et se divisent naturellement eo plu- 
sieurs séries. L'une comprend les ouvrasses 
contre les protestants : elle commence par l'fx- 
position de la doctrine catholique. i^fcvt 
avertissement destiné à &ire voir qu'on ne peut 
en contester l'exactitude, puisqu'eDe a reçu l'ap- 
probation de toute l'Église, ni prétendre apiis 
cela dénaturer encore par de fausses intputatiOBS 
la doctrine de l'Église romaine. On trouve eo- 
suite qudques lettres écrites au siqet de cette 
exposition; puis divers /ro^ments de contro- 
verse, d'abord sur le culte dû à Dieu, en répoosc 
aux reproches d'idolâtrie que Ton adressait â 
l'Église au sujet du culte des .saints ; secondement 
sur le culte des images ; troisièmement sur la sa- 
tisfaction de Jésus-Christ, pour nwntrerqu'dieM 
dispense pas des œuvres de pénitence; quatriè- 
mement sur l'eucharistie, pour répondre à quel- 
ques objections contre le sacrifice de la messe ti 
contre la présence réelle; enfin sur la traditioii, 
pour établir l'autorité de l'enseignement trans- 
mis de vive voix. Tous ces écrits avaient poar 
objet de répondre à des ofajjectiotts élevées par ks 
protestants contre différents points de la doc- 
trine contenue dans l'Exposition, 



8S5 



BOSSUET 



826 



Après eM écrits Tient l'HùMre des Vana- 
tkmsj iroj^ ooBnae pour qu'il soit nécessaîre d'en 
offrir une loogne analyse. Bossuet expose dans 
le premier livre les commencements de la ré- 
forme, las étranges doctrines de Luther sur la 
justification et ses vaines prophéties sur la chute 
de la papauté; dans le deuxième les variations 
de Luther sur la transsubstantiation, soninariage» 
ses Icfttres pkânes de cruauté au sujet des ana- 
baptistes, ses démêlés avec Carlostad et avec 
les sacramentaires et les conférences où Ton 
s'efforce en vain de ménager un accommode- 
ment; dans le troisième et dans le suivant lliis- 
totre de la confession d'Aogsbourg et des dissen- 
timents qu'elle fit éclater; dans le cinquième les 
incertitudes et les agitations de Mélanctfaon à la 
vue des désordres qu'offrait la réfonne; dans le 
sixième la permission de la polygamie accordée 
an landgrave de Hesse par Luther et par les 
principaux réformateurs, les nouvelles disputes 
avec les sacramentaires, les variations sur l'eu- 
charistie et sur le sacrifice, de la messe; dans le 
septième et dans le dixième l'histoire de Torigme 
et des variations de l'anglicanisme; dans le hui- 
tième les divisions qui éclatent après la mort de 
Luther parmi ses disciples, les sectes qui se for- 
ment, leurs erreurs contradictoires, leurs dis- 
putes, les vaines tentatives de conciliation et les 
violences du paiii leplus fort contre les dissidents ; 
dans le neuvième et dans le suivant l'histoire du 
calvinisme, les erreurs particulières de Calvin, 
les différentes confessions de foi publiées par lui 
ou dans son parti, les troubles de la France et 
l'approbation donnée aux guerres civiles par les 
ministres. Comme les protestants cherchaient 
des prédécesseurs à leur secte nouvelle dans 
celles du moyen âge, Bossuet, dans le onzième 
livre, Csût avec lîne érudition prodigieuse l'histoire 
des sectes et de la doctrine des Albigeois, des 
Vaudois, des Viclefites, des Hnssites et des frères 
de Bohême. Il revient à l'histoire des sectes 
protestantes dans le douzième; puis il fait voir, 
dans le treizième, le ridicule de leurs prophé- 
ties, fondées sur l'Apocalypse; enfin dans le qua- 
tonième il montre par leurs dissidences et leurs 
aveux la nécessité d'une autorité infaillible; et il 
tennine cet admirable ouvrage par un quinzième 
livre où il expose et discute en particulier les 
variatioiis sur les questions relatives à l'Église, 
n y fait voir comment les protestants ont été 
conduits à nier d'abord la perpétuelle visibilité 
de l'Église, puis obligés de reconnaître ce dogme 
incontestable, qui emporte nécessairement l'in- 
failllbiltté, et comment Jurieu s'est vu forcé d'i- 
maginer un nouveau système dont Bossuet dé- 
montre les contradictions et l'absurdité. 

Cette histoire est suivie de six avertissements 
aux protestants pour répondre aux attaques de 
Jurieu; le prçmier a pour objet de montrer 
que la doctrine de l'Église a été dès les premiers 
siècles clairement enseignée, et qu'en prétendant 
le contraire le ministre autorise les sociniens , 



et renverse les fondements du christianisme; 
Bossuet montre dans le deuxième l'impiété des 
chefs du protestantisme, qui n'ont pas craint de 
faire Dieu auteur du p^é; il fiiit voir dans le 
troisième que, d'après les aveux mêmes de Jurieu, 
on peut se sauver dans l'Église romaine; on y a 
joint un avertissement particulier concernant le 
reproche d'idol&trie fait aux catholiques par les 
protestants. Bossuet expose dans le quatrième la 
doctrine chrétienne sur le mariage contre les er- 
reurs de Jurieu ; il discute dans le cinquième 
l'origine et les droits de la souveraineté; enfin, 
dans le sixième, il approfondit la question de l'É- 
glise, et montre que le protestantisme ne peut 
condamner aucune erreur ni établir aucune règle 
de foi. Ce sixième avertissement est dirisé en 
trois parties, dont la première a pour objet de ré- 
futer les accusations de Jurieu contre les anciens 
pères au sujet de la Trinité, etde montrer, par une 
discussion approfondie de leurs écrits, que ce mi- 
nistre ne les a pas compris, et qu'il les calomnie 
en leur attribuant des erreurs sur la consubstan- 
tialité du Verbe et sur l'égalité des personnes 
divines. C'est la démonstration la plus solide et 
la plus éloquente de l'invariable tradition de l'É- 
gKse sur ce mystère. Bossuet fait voir dans la 
deuxième partie que le système de Jurieu tend 
à établir une complète indifférence en matière 
de dogme, et dans la troisième que les principes 
de la réforme doivent conduire mévitablement 
au même résultat, et qu'en les admettant on est 
forcé, pour être conséquent, d'admettre aussi 
dans l'interprétation de l'Écriture sainte le ratio- 
nalisme des sociniens. 

On a placé après ces écrits importants la Dé- 
fense de V Histoire des Variations, destinée, à 
réclaircissemeot de certains faits concernant le 
protestantisme et de quelques autres allégués 
contre l'Église romaine ; puis les mstructions pas- 
torales sur les promesses faites à r Église, la 
réfutation du catéchisme de Paul Ferri , la con^ 
férence avec Claude, suivie de réflexions en ré- 
ponse à un écrit de ce ministre; le Traité de 
la communion sous les deux espèces, avec la 
dtfense de la tradition sur la communion 
sous une espèce, destinés à faire voir que, si 
l'usage à cet égard n'est devenu général qu'au 
moyen âge et pour des raisons que Bossuet ex- 
pose, on en trouve de nombreux exemples dès 
les premiers siècles ; ensuite une explication de 
quelques difficultés concernant le sacrifice de la 
messe; une lettre pastorale sur la communion 
pascale; une lettre sur l'adoration de la croix; 
enfin la correspondance avec Molanus et avec 
Leibnitz relativement au projet de réumon entre 
les catholiques et les protestants. Cette corres- 
pondance contient des discussions fort étendues 
et fort importantes sur des matières de dogme et 
de discipline ; on y trouve les écrits des théologiens 
de Hanovre pour exposer leur doctrinç avec leurs 
propositions et leurs demandes, puis les disser- 
tatations où Bossuet discute ces propositions, 



897 



BOSSOET 



m 



ét«bHt l'anlorité de FÉ^ise et des ooncQes, ex- 
pose la doctrine cathoHc|ue but les points contro- 
versés par les protestants et répond à tontes les 
objections^ enfin les lettres écrites à ee sujet par 
Bossuet, par Leibnix on par d'autres personnes. 
La première lettre de Bossuet à Leibniz est dn 
10 janvier 1692, et la réponse porte la date du 
8 de ce même mois, d'où le cardinal de Bausset 
a cru pouvoir conclure que bien certainement 
cette date est fausse ; mais il avait out)Hé sans 
doute que, la réforme du calendrier n'étant pas 
encore admise dans rAllemagne protestante, 
Leibniz datait sdon le vienx style. 

Une autre série de ia quatrième classe oom- 
prend les ouvrages sur le quiétisme; elle com- 
mence par une ordonnance de Bossoet suivie de 
son Instruction pastorale sur les états d'o- 
raison. On trouve ensuite, outre les ouvrages 
que nous avons cités en rendant compte de cette 
afCaire, un écrit intitulé : Tradition des nou- 
veaux mystiques, qui neftit imprimé qu'en 1753; 
on Sommaire de la doctrine de Fénelon , im- 
primé en latin en 1697 ; dnq écrits ou mémoires 
sur les erreurs contenues dans son livre, et quel- 
ques autres opuscules moins importants. (1) 

Après les ouvrages sur le quiétisme vient la 
Défense de la déclaration de 1682. On a élevé 
des doutes sur l'entière authenticité de cet ou- 
vrage ; mais, outre qu'on n'y voit rien qui ne soit 
d'accord avec la doctrine de Bossuet, on en con- 
serve encore le manuscrit corrigé de sa main , 
et contenant , après la tdAe des diapitres, une 
note qui prouve quil l'avait revu tout entier. 
Bossuet retoucha plusieurs (bis son travail, et le 
rédigea sur des plans différents. H le composa 
d'abord sous le titre de Défense de la Déclarai 
tion ; il rejeta ensuite ce titre, et adopta celui de 
Gollia orthodoxa; il détacha en même temps 
dei l'ouvrage les trois premiers livres pour les 
rédiger sous la forme d'une dissertation prélimi- 
naire. On publia en 1730 , d'après une copie de 
ces trois premiers livres , une édition incomplète 
de l'ouvrage de Bossuet. Cette chconstance dé- 
termina l'évèque de Troyes, qui en avait le ma- 
nuscrit, à le publier en entier. Cette édition pa- 
rut avec une traduction française en 1745; elle 
a été reproduite dans l'édition de Versailles. L'ou- 
vrage , tel qu'il est maintenant, contient donc, 
sous le titre de Gallia orthodoxa , une disser- 
tation préliminaire qui a pour objet d'établir que 
ia doctrine de la fguïulté de Paris et du dergé de 
France sur l'autorité du saint-siége a été en- 
seignée depuis longtemps par les plus célèbres 
théologiens et généralement reconnue comme 
une opinion libre et à l'abri de toute censure ; 
ensuite la D^ense de la déclaration en onze 

(1) U •êtékai 4» BawMt li»tM« que, d«M les é«rll« 
Mifstici in tvto, et tchoia <i> tutOt BOMoet Toiilut rusortr 
les théologiens et les mystiques sur sa doctrine ; mais cette 
lAsinaallon est sans fondement; ces deiix écrits ont unl- 
qucuient pour otUet e4 pour but it faire rolr que Fénelon 
ne couiprenaU ni la doctrine des mysUqnes u\ celle dee 
Ibéologiens, dont U prétcndtU s'appuyer. 



Kvres, où fl établit avec nne énidilkMi imiMnse 
la doctrine des quatre articles, et répoad k toutes 
les objections. Elle est suivie d'un corollaire des- 
tiné à faire voir combien les prétaitions contraires 
sont nuisibles aux véritables intérêts de la reK- 
gion et du saint-siége lui-même. On y a joiiit 
comme appendice les trois livres publiés eu 1730, 
et un mânoire présenté au roi au si^ «hi livre 
de Rocaberti, où il demande que sais te flétrir 
on se borne à en défendre le débit 

La cinquième classe, comprenant les ouvrages 
pour l'éducation du daupliin , renferme d'abord 
la lettre en latin adressée au pape Imeenit XI 
pour lui rendre compte de la méthode niirie 
pour cette éducation ; ensuite le traité de la Con- 
naissance de Dieu et de soi-même, où Bossiiel, 
dans un premier chapitre divisé en plusieurs ar- 
tides, expose avec une clarté admirable tout ce 
qui concerne les sensations, les fecuMés et les 
opérations de l'âme ; puis, dans un second dta- 
pitre , ce qui concerne lé corps avec nne des- 
cription de ses difVérents organes el une exjiN- 
cation des phénomènes pliysiologiques; ensuite, 
dans un troisième, ce qui regarde l'union derâmc 
avec le corps, les lois qui régissent cette iinioii 
et les effets qui en résultent; un quatrième âa- 
pitre fait servir toutes les notions précélentes à 
la connaissance de Dieu ; enfin un cinquième ex- 
plique les différences entre la nature dcllionune 
et celle des bêtes. Cet ouvrage est suivi d'an 
traité sur le libre arbitre. Le discours sar l'iiis- 
toire universelle est trop généralement coonn 
pour que nous nous arrêtions à en donner Fana- 
lyse. Là politique sacrée, divisée en;dfx livres, ev 
pose dans le premier les fondements de l'ordre 
social ; dans le deuxième et dans les trois sui- 
vants , l'orighie , les droits et les bornes de l'an- 
torité; dans le sixième, les devoirs des sujeb; 
dans le septième, ceux des souverains, spédal^ 
ment en ce qui regarde la religion ; dans le liai 
tième, l'administration de la justice, enfin, (i<ins 
les deux derniers, ce qui concerne la guerre, les 
finances et les autres objets du gouvcmement. 
Chaque Hvre est divisé lui-même en ptnsieurs 
artides et contient une suite de propositions dont 
la preuve est fournie par des passages ou des 
exemples de l'Écriture sainte. Bossuet n'y ajonte 
qu'un petit nombre de réflexions pour en déter- 
miner le sens ou en ftiire voir l'application. 

La sixième et dernière classe des ouvrages de 
Bossuet contient des lettres diverses en fort 
grand nombre et sur des affaires de tout genre; 
des lettres de piété et de direction, égalcmen* 
fort nombreuses, où l'on voit la science profonde 
et toujours sûre de Bossuet , unie à la plus pro- 
fonde connaissance du conir humain ; enfin la 
correspondance relative au quiétisme. On a insère 
dans cette classe les Maximes sur la Comédif, 
le discours de Bossuet pour sa réception à l'A- 
cadémie française et quelques opusades sur 
différentes matières. L'abb£ RtcKvan. 

Cardinal de Bausset , iNir. de ffmtut. - Vmiirt 



839 

d« 4'AciWMtii - Mémairûi de Sitet-SIVM. 
nal mautmit 4e l'abM Ledlen. 

BOSSVBT (Jacques-Bénigne), théolog^oiv 
françaUy p0?eq de rilbistr« éYéque de Mfiaax, né 
en 166^9 iQort à Paru U 12 juillet 1743. Il n'est 
guère eonnu qiie par sa participation à la con- 
damnation du livra que Fénelon ayait publié 
sooa ce titre : explication des maximes des 
sainis. Au moment où cet ourragjB parut, ral)bé 
6o«8aet et Fabbé phélippeaux, son précepteur, 
allaient quitter Rome pour revenir en France. U 
reçurent de Tévéque de Meaux l'ordre de rester 
dans cette capitale, afin d'y foire condamner le 
livre de Tarehevéque deCambray. La coirespon- 
dancc que le neveu eut, à ce sujet, avec son 
oncle ne remplit pas moins de trois Tolumes 
in-4**. Dans la poursuite de cette affaire» l'abbé 
Bussuet manifesta une violence qui nuisit dans 
quelques esprits k la justice de la cause dont 
il était cliargé. A son retour, il fiit nommé abbé 
de Saint-Lucien de Beauvais, et , en 1716» évè- 
que de Troyes ; mais ses bulles ne hii parvinraDt 
qu'en 1718, à cause de quelques difGérends de la 
France avec la cour deliôrae. Outre les ouvrages 
de son onde dont il fut l'éditeur, il a publié : Hian- 
dément relata à Fo/fice desaint Grégaire F//, 
1729, in-4**; — Missale sanctse ecclesim Tre^ 
ceusis, 1736, in^*"; les imiovations contenues 
dans cet ouvrage excitèrent des réclamations 
universelles, et provoquèrent les censuras â» 
l'archevêque de Sens, qui le condamna par on 
mandement du 20 avril 1737. H en résulta une 
polémique à laquelle Tévèque de Troyes mit un 
terme au moyen de quelques concessions. 

Rieliartf etOlrtuë. BîMiotkéque saerée, > DUHotmai^é 
des Uvre9 Janiênistm. 

*BOMin¥,etnûn bossiut, eonuneonréerit 
souvent ( Francis ), célèbre sculpteur et artiste 
en ivoire, né à Bruxelles en 1635» mort à Ams* 
terdara en 1692. Il se perfectionna en Italie. À 
son retour, il s'établit à Amsterdam» où il s'ao^ 
quit par son talent è façonner Tivoire une repu* 
tation qui s'étendit au dehors. Il ne fut pas nioini 
babiledans la acnlptore en miniature ; ses canvres 
ont été dessinées par Graat d'Amsterdam et 
icravéns par Pool sous oe titre : Beeldsmiideis 
Konstkabinet dear den vermaardea SHlds- 
nijder; Ameteidam, 1727. 
Magler, J\feue$ ^Uçemeinet KûmUer-Lexieon, 
* B088UL1JS ( Matthieu), théologien, né en 
Italie selon les uns, en France suivant les autres, 
vivait dans la dernière moitié du seizième siècle. 
11 professa la rhétorique à l'université de Va- 
lence, en Espagne. Le roi Philippe II le donna pour 
précepteur à son (ils, Tinfant don Carlos. Après 
la mort de ce prince» Bossulus vint en France, et 
fut régent au collège de Boncoort à Paris. £n 
1573, il fu( soupçonné d'hérésie et exclu de l'U- 
niversité; mais il y Ait rétabli; et» en 1583, il 
prononça, sur l'Art oratoire et les orateurs, une 
harangue qui ne dura pas moins d'une heure et 
demie. Trois jours après, du Perron, depuis 
«irdinal, qui avait entendu ee discours» en réeita 



BOSSUET — BOSSUT 



830 



taxtuaMsienl isw grande paftie,«i puéeenee de 
U Craix-du-liaine. Malgré la réputation d'élo- 
quence attribuée à Bossulus par ses oontempo- 
rains, il n'a presque rien laissé, sans doute parée 
quil se bcNrnait à esquisser le pian de Ses dis- 
cours et 4pi'il en improvisait les développements. 
On ne mentionne que deux de ses manuscrits ; 
Matthxs Bossuli sehoUa in li^i filet V ins- 
titutiomimoratoriarumQuintmaHi,^hnm les 
manuscrits conservés autretois dans le collège des 
jésuites à Paris; — Maith. Bossuli, Mstoriei 
régit, Institutiones dialeetic9, quilnts omnis 
disserendi doctrina, plurilms libris ab Aris- 
tQtele descripta, complectitifr, ab eodem die- 
tatx, anno 1564« manuscrit possédé par M. Ville- 
nave. 

u CroU-dtt'MaUie, p. M^ - Brso(0i9e« f'ies du Cu 
pitaines étrangers, t. II. p. 117. •> Andréas ScboUus, 
BMiotAêca aispantca;p. M. — B«jle, Dictionnaire eri' 
tiqvê. -ù%9wi1,MiMtoH»Uwi9.Raritimuii.L}IU 
p. WSj t v, p. 7S1 et 711. 

BOSftVT ( Charles) f célèbre géomètre fran- 
çais, né 1^ U août 1730» à Tarare près de 
Lyon, mort le H janvier 1814. U entra do bonon 
heure au collège de^ jésuites, o^ il fit de brillan- 
tes études» qu'il continua avec succès sous la 
surveillance de d'Alembert; plus tard il devait 
devenir son collaborateur pour la partie mathé- 
matique de l'Encyclopédie. L'aptitude de Bossot 
aux sciences» quàques travaux remarquables le 
firent nommer à vingt-deux ans examinateur 
pour l'école dn génie de Mésîères. £n 1762 un 
beau travail sur la résislaiwe des fluides au mou- 
vement des pinnètns lui valut un prix de l'Aca- 
cadémin des Scleneos; deux ans après il obtint 
une autre couronne pour un mémoire sur l'arri- 
maga des vaisseaux; et enfin l'Académie dea 
Sdenoes reçut» en 1768, son lauréat au nombre 
de ses membres. Desouvrages remarquables pour 
l'étnde des adenees avaient depuis longtemps fi&é 
l'attention sur Bossut, et quelques années avant 
sa réception à l'Académie le roi avait fondé pour 
lui, au Uwvre, une chaire d'hydrodynamique. 
Bosaut» dès son jeune âge, rendait de grands 
scrviees à l'inatnictiQn, soit par ses nombreux 
ouvrages» sait par les cours qu'à professait» 
lorsque survint la révolution ; ne voulant pas 
continuer l'enaei^Bement public» il mena une via 
retirée; mais il nnntinna à s'adonner à Tétude 
avec ardeur. U fit paraltn en 1792 un ouvrage 
sur la Mécmnique en général et en 1765 un 
Cours complet de tmUhénuUiques. 

L'empire tira Bossut de l'obscurité à laquelle 
U s'était voué volontairement : il fut élu mem- 
bre de llnstitut, et examinateur à l'École poly- 
tedmiqne. Il remplit longtemps ces diverses fooe- 
lions avec une rigoureuse exactitude; et, vers la 
fin de ses jours, son grand Age ne lui permettant 
pins de les conserver, on continua cependant à lui 
payer son traitement en récompense de ses longs 
services. Oe fut en 1802 que parut son Essai 
sur V histoire des fnathématïques , 2 volumes 
iB4% nouvelle édit., 1810; eet ouvrage, tradoil 



831 



BOSSUT — BOTAL 



m 



presque anseîtât en migÊàs et eo aUemand» fat 
pour lai une aoarce de dégoûts. Grand nombre 
d'hommes Tirants qa'il avait dtés dans son essai 
élevèrent contre loi de vives récriminalioas ; le 
chagrin qu'il en ressentit oontribaa peut-être à 
le conduire au tombeau. On a aussi de lui un 
recueil de Mémoires concernant la naviga- 
tion, rastronomie^ la physique et l'histoire; 
Paris, 1812, in-8^ Enfin, il adonné, une édition 
(5 vol. in-fl^, avec on long et bon discours pré- 
liminaire) des ceuvres de Pascal, son auteur fa- 
vori. [Snc, des g. du m. ] 

Armait, etc., BioffraphU nouvelle dê$ Contempo- 
ratm. — DeUmbre, Éloîfe dé Bostut » dans tes Mé- 
moires de nniUtiU. (NoiiTeUe eoUectton). — Qaé- 
rard, lopplément à ta France lUtéraire. 

* BOSSUTUS (Goswin), religieux de Tordre de 
Ctteaux, chantre, vivait dans la première moitié 

' du treizième siècle, à TaUMiye de Villers. Cette 
abbaye, dont il ne reste plus que des ruines, était 
située dans une vallée duBrabant, à trois lieues 
de la voie de Gembloux. Bossutus avait écrit, en 
denxlivres, une vie d*Amulphe Gomibaut, frère lai 
ou convers de l'abbaye de Yillers, biographie que 
François Moschus a pris soin de publier à Arras, 
en 1600, m- 8*. Possevin ainsi que François 
Sweert {Àthenx Selgicia) attribuent à Bos- 
sutus la vie du moine Abundus, de la même ab- 
baye de Villers. 

Cuto. Ondio, Comment.', de ScHptor, eeelet., t. III. 
col. 106-107. 

* BOST ( .... ), historien et théologien suisse, 
contemporain. Ministre de l'Évangile à Genève, 
il a publié : Histoire générale de rétablisse- 
ment du Christianisme dans toutes les con- 
trées oit U a pénétré depuis le temps de /.C, 
d'après l'allemand de Blumhardt; Valence, 1838 ; 
— Histoire ancienne et moderne de V Église 
des frères de Bohême et de Moravie, depuis 
son origine jusqu^à nos jours; Paris, 1844, 
2« édition. 

Quénrd, ia France littéraire, wppiémtnt, 
BOSTAE on BOSTOB ( htaaxiû^ ), général car- 
thaginois, vivait dans la première moitié du troi- 
sième siècle avant J.-C. Il fut chargé avec Ha- 
inllcar et Asdrubal de repousser l'mvasion de 
Régulus, en l'an 256 avant l'ère chrétienne. 
Mais ces généraux n'étaient pas en mesure de 
remplir la mission qui leur était confiée : ils fh- 
rent battus par les Romains, dans les environs 
de la ville d'Adis. Bostar et ses deux collègues 
furent faits prisonnière. Diodore lyoute une cir- 
constance dont on a quelque sujet de douter, à 
savoir que Bostar et Hamilcar furent, après la 
mort de Régulus, livrés à la fiuniUe de ce gén^ 
rai, qui les traita avec une telle cruauté que Bos- 
tar, en particulier, mourut des suites de ces mau- 
vais traitements. 

Polybe, HieL, I, tO; 1710. ^ Flora». Il, t. - NIebohr, 
HUtoire romeOne, Ut, p. ooo. — Diodore, FYmçwtenU, 

BOSTAR, général carthaginois, mort en l'an 
240 avant J.-C. Il commandait les troupes mer- 
cenaires en Sardal^ielon de la révolte de œi 



troupes en l'an 240, et 11 fut tké dans cette occa- | 
sion avec les Carthaginois sous ses ordres. 
Polybe.^iit., 1.70. 

BOSTAR, général carthi^ois, vivait doua 
la seconde moitié du troisième siècle avant J.^C. 
Envoyé en ambassade par Annibal, en l'an !î 15, 
vere Philippe, roi de Macédoine, il tomba aax 
mains des Romains, qui l'emmenèrent prisonnier 
à Rome. Ce qu'il devint ensuite est resté ignoré. 
Peut-être ce Bostar ftit-il le même qui gouverna 
Capoue avec Hannon. 
Tite>iJTe, XXlll, Si et XVVI, S, it.~Appten.^miiM.U. 

BOSTKAi (Etienne), chef hongrois, mort 
le 28 décembre 1606. Il se mit à la tète des Hon- 
grois révoltés contre Rodolplie II , fut appelé par 
eux à la souveraineté et par sa conduite aussi 
sage que courageuse se fît redouter de ses enne- 
mis, et obtint de Rodolphe II lui-même une ptix 
avantageuse et la principauté de Transylvanie, 
dont le traité de Comore lui confirma la pos- 
session. 

Moréri , Dictionnaire hUtorique. 

«BOSTOif (Thomas) f théologien presbyté- 
rien et hébraisant écossais, né à Dunse le (7 
man 1676, mort le 20 mai 1732. Il fit une étude 
particulière des accents de la langue hébraïque. 
Ses principaux ouvrages sont : Tractatus e/y- 
mologicus hehr«o4fiblictu ; Amsterdam, 1738, 
in-4"; — Faurfold state, 1720; — Bodff qf 
divinity, 3 vol. in-S". 

Cbilmers, BiographUal Dtctionnanf. - Uemeirt Cff 
thêlife,timeand îTritings of Thom, Boeto^itOa- 
bourg, 1776, in-B*; IbUl., 1813, la-t*. 

BOSWBLL ( Jacques ) , savant écossais , né k 
Edimbourg en 1740, mort le 19 mai 1795. Il 
reçut sa première instruction dans sa ville natale, 
et y commença l'étude du dixHt, quf I continua à 
Glasgow. En 1763 il visita Londres, où il se lia 
avec Samuel Johnson ; puis il se rendit à Utrecht, 
voyagea en Suisse, en Italie, dans l'tle de Corse, 
où il connut Paoli. Il revint en Ecosse en 1766, 
et y débuta au barreau. Une cause qui fit alon 
beaucoup de bruit et qui avait trait à une réda- 
mation d'état intentée à la maison de Dongias 
mit en évidence le talent de Boswdl. Es 1773 
il devhit membre du club littéraire de Londres. 
Il fit ensuite avec Johnson on voyage dans lei 
montagnes d'Ecosse et dans les Hébrides. A son 
retour àLondre8,vera 1782, il partagea son temps 
CTtre le barreau et les lettres. On a de lui : Ac- 
count qf Corsicœ, wilh memoirs of General 
Paoli; 1763, in-8«;— A Jimrnal; 1785; - 
c'est la relation de son voyage avec JohnsoD; 
The l\fe of Samuel Johnson, 2 vol. fa-4«; 1790; 
— Une suite à'EssaU imprimés vers 1782, sous 
le titre de TAe Hypochondry, et adressés ao 
peuple anglais. L'ouvrage intitulé method tf 
study, que lui attribue Sax, est l'œuvre d'un ho- 
monyme, Jean Boswcll, qui le composa en 1738. 

Oialmefs, BioçrapMeal Diettonarf, - Kr«di cl Cry. 
ber, JUgmneine EncgclopmdU. - Sii, Onamattieen 10» 
rariwti, VI. 

BOTAli 00 BOTALLI (héonard)^ célèbre 



838 



BOTAL — BOTERO 



834 



médeciii {Remontais, natif d'Asti, Tirait dans la 
seconde moitié du seizième siècle; Après a^oir 
étudié la médecine en Italie sous Lanflrênc» Trin- 
caTefla etFàllopio, il se rendit en France, et devint 
archlatre de Charles IX, lut attaché en la même 
qualité au due d'Alençon et à Henri III, pois 
à Guillaume, duc de Brabant H remit en hon- 
neur, à Paris, la pratique de la saignée, presque 
entièranent abandonnée pour les purgatifs ; mais 
Il abusa de son système, et dépassa le but. Ce 
changement dans la thérapeutique ne s'opéra pas 
sans résistance : Bonaventure Grangier fit sur- 
tout une Tire opposition, et la faculté de méde- 
dne de Paris condamna la saigoée. Cest à Bo- 
tans qu'est due la pratique de saigner les fem- 
mes enceintes dans les cas de pléthore. C'est lui 
qui le premier décrivit exactement Touyertore 
ooDnue sous le nom de trou de Botal, ouverture 
par laquelle, dans le cœur du fœtus, le sang vei- 
neux de roreOlette droite communique avec le 
sang artériel de Foreillette gauche. Cette dispo- 
sition anatomique, transitoire chez l'homme 
et permanente chez certains animaux , parait 
avoir été connue déjà du temps de 6alien.'Botal 
introduisit encore en France les idées sages des 
Italiens sur les plaies d'armes à feu et le pan- 
sement de ces plaies. On a de lui : Commen' 
tarioU dtto^ alter de medici, aller de xgrtiti 
humore; Lyon, 1565; — Oheervatio anato- 
mica de monstruoso rené; Lyon, 1565; — Ob- 
servutio de ossUnts inventis inter utrtimque 
cereàri ventriculum, dans les Opéra omnia de 
Botal; — Observatio de vena arteriarum nu- 
tfice , également dans les Opéra omnia ; —Ad^ 
moniho defungo stranguiatori; Lyon, 1565; 
— Ratio incidendx venxy cutis scarificand» 
et hirudinum <q>plicandarum modus; An- 
vers, 1583 et 1655; — De curatione per safir 
guinis nUesionem liber: Lyon, 1577; Anvers, 
1 583 ; — De catarrho jusque cousis sympto- 
matibus, signis et curatione, commentarius ; 
Ly<Mi, 1565 et 1577 ; — De toe venerea, ^fusque 
curandâB ratiane liber; Paris, 1563 et 1577 ; — 
De curandis wUneribus sclopetorum libellas ; 
Francfort, 1575; Anvers, 1583. Lesceuvresde 
Botal (Opéra omnia medica et chirurgica) ont 
été publiées à Leyde, 1660, in-8* (édition de 
Hom). 

Ba jle, Dietiotmairê historique. — Biographie médi- 
c(Ue. — Vfto der Llndeo, dé Script, med. 

«BOTKLBO (Francisco de Moraes)^ généa- 
logiste portugais, vivait dans la seconde moitié 
du dix-septième siècle. On a de lui : S Origem 
e progressas da caza de Villa-FUir; 1689; — 
M. 5. NobiUario de familias nobres de Por- 
tugcU; 1685, in-fol. ; — Nobiliario que contem 
arvores de Costado; 1687, in-fol. 

Smmmario da BibUothoea Lutitana. 

* BOTBUiO DB GA¥ALHo;( Oiçuel ), roman- 
cier espagnol, vivait dans la première moitié du 
dix-septième siècle. Outre plusieurs autres écrits 
composés en dialecte castillan, on a de lui : el 

WOOV, BIOGB. C:fIVERS. — T. VI, 



Pastor de} Clenasda; Madrid, 16)2, in-8**; — 
FUiSf poême. Ce dernier ouvrage, à la différence 
des autres, est écrit en langue ordinaire. 

BarboM Machado, BibL Lutiiana, t. 111,1 p. 4M. - 
TIckDor. Histonf o/Spanish ntteraimv, L 01, p. 47. 

* BOTBLHO DBMORAB8B TASGOHCBLUM 

(fyaTtcesco), poète et littérateur portugais, natif 
de Torre de Moncorvo, vivait diuDs la première 
moitié du dix-huitième siècle. Il vint en Espa- 
gne dès sa première jeunesse, et y écrivit des 
poèmes, dont quelques-uns ne manquaient pas de 
mérite, et d'autres ouvrages. On a de taù : el 
Nuevo Mundo, poème; Barcdone, 1701, in-4^ : 
au jugement de M. Ticknor, c'est une œuvre se- 
mée de folles allégories, et qui eut peu de succès, 
même dans son pays; — ÂlfoTiso, o lafimda- 
don del regno de Portugal; 1712, 1737 : quoi- 
que de plus grande valeur, ce poème n'eut pas 
plus de succès que le premier ; — Las Cuevas de 
Salamanca; Salamanque, 1734, in-8* : c'est la 
plus agréable et la mieux écrite des œuvres de 
Botelbo de Moraes ; il s'y attaque avec esprit an 
mauvais goût de certains écrits de son temps, quoi- 
qu'il n'en soit pas lui-même tocyours exempt; — 
Satyrss cum notis et argumentis ; Salamanque, 
1739; — Loa para la comedia ; Lisbonne, 1739 ; 
— Discurso sobro aJbusos de Portugal; ibid.» 
1752 ; —Relaçao de coma se ensinam em Sa- 
lamanca as très linguas. 

Summario da'Bibliotheea iMtUma.- Tldcoor, HUtorg 
0/ Spanith litêrature, 111. a09. 

BOTBLHO OU BOTBLLO (Nuno-Aïvare%), 
navigateur portugais, mort en 1630. A l'époque 
où les Hollandais disputaient aux Portugais l'em- 
pire des mers, il battit les premiers à la tête 
d'une flotte portugaise avec laquelle il était parti 
de Lisbonne en 1624. Devenu gouverneur des 
Indes portugaises en 1628 , fl alla avec une antre 
flotte an secours de Malaoca, assiégée par le roi 
d'Achen, dont il détruisit l'armée navale, com- 
posée, dit-on, de 236 bâtiments. Malacca lui dé- 
cerna le titre de Père de la patrie. En retour- 
nant à Socotora le 26 mars 1630, il rencontra un 
vaisseau ennemi chargé de poudré ; et an moment 
où il allait monter à l'abordage, fl fut pris et écrasé 
entre les deux navires. C'était une perte d'autant 
plus regrettable, que Botelbo avait déjà réparé 
dans l'Inde les déprédations de ses compatriotes. 
Philippe rv, roi d'Espagne, qui était aussi sou- 
verain du Portugal , accorda à la veuve de Bo- 
telbo les revenus de Mozambique, enmêroe tempe 
qu'il lui écrivait que, s'il ne portait déjà le deuH 
de la reine de Pologne, il eût pris oehd de Bo- 
telbo. Le roi donna au fils de l'amiral le titre de 
comte de Saint-Miguel. 

Souza. Mémoire historique et QénéalOQique tur Iw 
grandi de Portugal. 

BOTBBO (Jean) y surnommé Benisius, théo- 
logien, publidste et littérateur italien, né en 1 540 
à Bène, en Piémont; mort à Turin en 1617. 
D'abord membre de la société des jésuites, il la 
quitta en 1581, et devint secrétaire de saint 
Chartes Borromée. Après la mort de ce prélat^ 

27 



835 



BOTERO — BOTT 



m 



il fut «Broyé à ParU par le doc, ton souYenin, 
CD qualité de ministre. De retour en Italie, il en- 
treprit, sur rinvitfttioo de la congrégatioB de 
Propaganda, un long voyage dans diOërents 
pays pour y reom^iKr des notices sur Tétat de la 
reKgion chrétienne. En 1599,CtiaTles-Emi»anuel 
le chargea de réducation de ses enftnts, et le 
nomma abbé de Saint-Miebel de la Chiusa. Ses 
principaux ouvrages sont : Joannis Boteri Be^ 
nênsU epistolarum IIF, ac rev. D. CvroU 
eardinalis Bmromei nMnàne seriptorum l^nri 
duo, Bjusdêmepiêtolarum theologiearum li" 
^^; Paris, 1 586, in-8^ ; — Dêllaragkme di Stato 
lifrH X;Milan, 1583 et 1587,în-8o ;—Dellecause 
délia grandetza délie eitià; Venise, 1 589,in-4'>; 
Turin, 1596, in-8* : cet ouvrage, qui a en on grand 
nombre d'éditions, a été traduit en latin, en alle- 
mand, en espagnol et en français; — Relationi 
fmiver^ali ; Rome, 1591, in-4<*; Venise, 1596, 
1605, ln-4»; Turin, 1601 , ln-4« : Tauteur y traite 
de la situation , des forces de chaque État de 
l'Europe, des causes de lair grandeur et de leur 
puissance; — le Vite d^ prindpi crUtiani; 
Turin, 1601; in-8»; — De prscdieatore verbi 
JDei libri V, Jussu D. Caroli card. Borromei 
emscripH; Paris, 1585, in-8«; — la Prima- 
vera, poème en six chants; — Otium honora- 
twn, poëme latin. 

Bayle, Dict. hist. — Nlcéron, Mémoires. — Tlraboschl. 
Storia délia lUteratura italiana. — Ginguené, ffist. de 
la littérature italienne. — Morérl, Dictionnaire histo- 
rique. ~ Ttoyàf Elogio di Giov. Botaro Benêie, abbate 
di S, Michèle délia Chiiua; Mondovl, »87. lo-a». 

BOTH (Jean et André), peintres flamands, 
tous deux nés àUtrecht vers lalo, morts en 1650, 
Vun h Utrechtet l'autre à Venise. Ils eurent pour 
maître Abraham Bloemaert. L'union de ces deux 
frères fut si étroite, qu'ils firent non-seulement 
leurs études et leurs voyages ensemble, mais 
même leurs tableaux. Jean s'attacha à la manière 
du Lorrain, et André à celle de Bamboche. An- 
dré peignait les figures et les animaux dans les 
paysages de son frère : Taccord qui régnait entre 
«Hix était si parfait, qu'on eût pu dire que leurs 
ouvrages sortaient de la même main. Ces ar- 
tistes se distinguèrent principalement par une 
touche facile, un pinceau moelleux, et un coloris 
plein de fraîcheur. On voit au musée de Paris deux 
tableaux de ces peintres : l'un est une Vue d'I- 
talie, au soleil levant; et l'autre, un Défilé. La 
galerie de Dresde possède aussi deux paysages 
de ces excellents artistes. 

DeManipi, HitU de» Peintre» 0amand». ^ Ntffler, 
Nene» JUçemMnM Kûnttler-Uxieom. — De PUft, 
abrégé de la Fie de» peintre». 

BOTHAls ouBOTTHJBVS (BotOaioc), géo- 
graphe grec. On ignore l'époque où il vécut. Il 
fut sans doute antérieur même à Hérodote, puis- 
qu'il indique les distances par le nombre des 
ours et celui des nuits , tandis que le père de 
l'histoire les évaluait par stades. Bothaïs laissa 
un périple qui ne nous est point parvenu , mais 
que mentionne Marden d'Héraclée. An raf^rt 



de ca deraieff, Boliiais aurait vécu an tonps de 
Scylax de Caryande. 

Marclea d'HéncMe, Pérl^U, - HudiM« C«pf. «f. 
nore». - Smith, Dktifmnm of Raenim and dnàk BUh 
grapht. 

BOTHWBLt,. Voy. Marie SruiRT. 

BOTHWIDI (/cflnj), théologien suédoU, mort 
le 25 novembre 1635. Il fùl attaché à la cour du 
roi Gustave- Adolphe comme prédicateur, et il 
suivit ce prince dans toutes ses campagnes, il 
devint év^ne de Linkôplng en 1630. Rappelé en 
Allemagne l'année suivante , et chargé par le roi 
de diriger les affaires ecclésiastiques, il organia 
un consistoire dans les provinces de Mioden et 
deMagdebourg. On a de Inl, entre autres ouna- 
ges : Dtrum Moscovite sint ehristiani; Stock- 
holm, 1620. 

wute, Diarium Bioffraphleuni. 

BOTIN ( Anders ne ), historien suédois, nécn 
1724, mort en 1790. Ses travaux lui valurent 
de nombreux titres honorifiques, entre autres 
celui de conseiller du roi. Il fut aussi membre 
de l'Académie des sciences de Stockholm cl de 
plusieurs Académies étrangères. On a de lui : 
Om Svenska-hemman ; Stockholm, 17:>5 : ou- 
vrage qui traite de ra.<t.siette de Fa propriété 
territoriale en Suède ; — Utkast til Smska 
Solkers Historia ( Histoire de la nation suédoise, 
depuis l'origine de la monarchie jusqu'au rè^ 
de Gustave I*'); Stockholm, 1757-17G'*, et 1789- 
1792. On doit encore à Botin une Vie de Birger, 
et des Observation.^ sur ta langue suédoise. 

Gezcifas , Bioçraph. />f . — Brsc!i et Grtiber, AU- 
gemen. Bncfclopaedie. 

BOTON ( Pierre ), poète français du sciiième 
siècle. On n*a d*autres renseignements Mir sofl 
compte que ceux qu'il donne lui-même. Né à Ma- 
çon, il y occupa un emploi dans la roaf^tstratnre; 
et il était fort jeune lorsqu'il écrivit m n^oefl 
de vers publié à Paris en 1 573, sous te titre de : 
Camille , ensemble les resveries et discwrs 
d'un amant désespéré : cinq élégies d'un stiie 
pompeux et emphatique, mais oii se rencoBtrepl 
quelques traits d'un sentiment toudiaot d m 
sont adressées à une belle, du nom de Camille. 
Les Resveries retraçât, en vers et «a prose, une 
vision où Tauteur s'entretient avec despcrwwB- 
ges imaginaires, qui emploient un langage obscnr 
et quintessendé. Boton s^engagea à renoncer à 
la poésie ; tint parole, mais il ne cessa pas d'é- 
crire : les événements du jour excitèrent sa 
verve ; Il fit imprimer divers ouvrages, tels qne 
le Triomphe de la liberté royale et la Prise rff 
J?eaune,1595; — les Trois Visions de Chiîdérie, 
quatrième rog de France, 1595 ; — le lHsco«ri 
de la Vertu^et de la Fortune de la Francf, 
1598. n se montre dans ces écrits partisan trèi- 
zélédeHenrilV. G. B. 

Vlolet-Ie-Dac. BibUotMéqw pôëtlfm, t f , p. W. 

BOTT on BODT(/<»n ne), arehttede fraiH 

çaîs, né en 1670, mort à Dresde en 1745. FW» 

de quitter sa patrie après la révocation de féSt 

de Nantes, fl alla chereher m asUe en Mollaode^ 



8t7 



BOTT — BOTTA 



888 



pois en Priuse, où il ftit charge par le roi Frédé- 
ric V de oonséoire rarsenal de Berlin, qui passe 
pour Vtm des plus beaux édifices de rAUema- 
gne*. De Bott dirigea ensoite, sous le règne de 
Frédéric-Goillaume , la constmction des fortifl- . 
cati(ms de Wesel. 

Qoatremère d« Qalnej/lKet kùt. d^arekiueture. — 
Le 9m, DMêtumair» mi ef e i o pé difm M to Avneti — 

MriT ( TkmiMs ), ttiéokigi cn «aglicaii, né à 
Derby en iôM, nwrt «n 17&4. Élevé pardes 
dissident», il fat d*abord Ini-méafee djsâident; 
mais il qtrittaoe parti pow lentrar dans VÉ^àM 
anglicane. H y reçut les ordres, et fut anoeessl- 
vcmeat reokaar de diflérentea pvoiasaa da 
comté dfe Norfolk. On a de lui : the Pence and 
Happineee of ihie world, the ii n me di a t e de- 
sign o/cAfMkmily; Londres, 1724, io-»*; — 
the Principal ttnd peculkur nation advaneed 
in a laie book intitled « The religion of nature 
delineated , eonMered and refuted; » ilnd., 
1725,in-8«; -~ MoraHUy^/ofundedin therea- 
Mon ofthéngs, and the grcmnd qf révélation ; 
ibid., 1730, in-S"; -> the Nature and design 
qf christianity fartherf considered tu a diS' 
course on the sknplieity and reasonobtenue 
ofthe Christian institution; iUd., 1730, in^; 
..» Hemarks upon JDr. Builers sixt chapter ^ 
the analogy of religion, coneeming neoessitg; 
ibid., 1739» in-8*; — Ananswerto the rev. Mr. 
Warlmrion's divine légation of Moses in 
threebookS'y ibid., 1743, in-8<* : c'est l'onTrage le 
plus important et le plus savant de l'antenr ; — 
«foeiqoes sermons et qneiqaes antres écrits de 
controverse. 

BiogrûpkiM BrUamiea. — Roae, Nno BUtgregMua 
DMionâry, 

* EOTTA ( Auguste ), iMimariMe italien, natif 
de Rove-Seallo, vivait daw la première moMié 
du seizièrae siècle. 1 pnbUa : TihuUi, Propartii^ 
OvidiifUreslocupUtissimeauctif Lyon, 1347: 
c*est l'oeuvre de Mmnelitti revue et augmenlée ; 
^ Vocutn aliquot ineptarun^ eatorthosisi Pa- 
vie, 1542. Cet ouvrage, mentionné dans le Cata- 
logue de la BiblioUi^^ imp. de Paris, n'était 
oonnu ni d'Argellati ni de MaszuchelU. 

Catalogua ds 4a BibUotkSque imp, de Parit. — Kf 
ffeXaii, BiblioUuca Script. MedioUm. - Mafsuchelli. 
Serittort d'Italla, 

BOTTA ( Charles-Joseph-Guillttume ), histo- 
rien et médecin italien, né le 6 novembre 1766 è 
5;aint-George, en Piémont; mort le 10 aoAt 1837. 
n flt ses études à Turin, s'attacha particulièrement 
à Tanatomie et à la botanique, et fut reçu doc- 
teur en médecine à l*époque où la révolution fran- 
çaise commençait. Des idées hardies et nouvel- 
les a^ient les esprits; Botta les adopta, et 
ne s'en cacha pas : aussi fut-il arrêté en 1792, 
par ordre du roi de Sardaigne. Rendu à la liberté 
en 1794, il vint en France pour retourner bien- 
tôt dans son pays avec Tarméc d'Italie , à la- 
quelle il fut attaché en qualité de médecin. Au- 
teur d'un projet de gouvernement pour la Lom- 



hardie, désigné par le général Bonaparte pour 
faire paHie de la division envoyée, en l'an VI, 
dans les Ues dn Levant, fl ftat nommé ensuite 
par le générri lovbert l'on des membres du gou- 
v we men t pimisoire dn Piémont. Quand les 
Russes envahimt lltalie en 1799, il diercba de 
aooveaa un refti^e en France. Après la batalHe 
de Marengo, fl ftft meoibre de la consulta du 
Piémont; «t lors de la réunion de ce pays i la 
France, en 1803, le département de la Etolre le 
nomma dépoté an corps législafif. Le régime 
impérial ne trouva pas en hd nn approbateur 
avevgle : U lui arriva de Mâmer quelques mesu- 
res despotiques; aussi, ayant été proposé pour 
la questure, son nom fut eflàeé par l'empereur. 
En 1814 il cessa de fidre partie dncoipe législatif; 
il avait voté pour la dédiéanee. 

Là s'arrête sa carrière poHtique. Nommé dans 
les Cent-Jours recteur de l'académie de Nancy, 
il ent pendant les premières années de la res- ' 
tanration le même titre à l'académie de Rouen. 
Comme littérateur, sa place est marquée parmi 
les plus célèbres Italiens de l'époque, n s'est 
distingué parmi cenx qui ont voutu rajeunir et 
raviver la langue italienne, en la retrempant aux 
sources d'où elle est sortie, en bii redonnant 
ces tours énergMiues et naifs qu'on admire dans 
les prosateur» du aaîiième siècle. Cetto réaction 
contre le système qui depuis deux sîèdes ten- 
dait k franciser l'idiome de Dante et de Machia- 
vel, se manifesta hardie et complète dans Vais- 
taire d'Amérique, publiée en 1809. Son fft«- 
toired'Italiedepiiis 1789/iM^'enl814, publiée 
en 1826, offire le même caractère de style. L'au- 
teur y traite un peu sévèrement l'invasioB et 
l'inftueBce françaises : il ne leur pardonne pas 
de n'avoir fias redise pour lltaUe toutes les 
e^térances qu'elles avaient fait naMre* Botta 
nourrissait depuis longtemps le dârir de «outi* 
nuer Gnicciardiiii : ce Iwvail ai important 
(fi^orio d€ir itaUa) a été publié «a 1834. On y 
rebwm toutes les qualités dont l'écrivain avait 
d^à bit prouve t uae «ranéb darté dans la nar- 
ration, une manière aags et juste d'appréder les 
fisits, êtes bestt style auquel ouae pourrait re- 
procher que d'atre trop exactement copié sur ce- 
lui de Guiodardini. L'o uvrage de ce dernier a' été 
réimprimé en même temps que cette conlinus- 
tion, qui comprend aussi l'histoire de 178aà 1614, 
précédemment publiée. Outre ces ouvrages, on 
a de Botta : une Description de VUedeCorfou, 
2 volumes in-S", 1799; — une traduction ita- 
lienne (1801) de l'ouvrage de Bom, intitulé/oan. 
Physiophili spécimen monaeologiœ; Turin» 
1801, în-8*; —Dissert, sur la doctrine de 
Brown, 1799, m-^'^'y-^Souvenirâ^un voyage en 
Dalmatie; Turin, 1 802, in-8* ; — Mémoire sur la 
nature des tons et des sons, 1803;— IV^ci^ his- 
torique de la maison de Savoie; Paris, 1 802,in-8''; 
— il Camillo, o Vejo conquistata, poëroe en 12 
chants, 1 8 1 6, où l'on trouve une ver^cation noble 
et d'énergiques beautés. [£nc, des g, du m,] 

37. 



8S9 



BOTTA — BOTTARl 



840 



Tipildo, BioçraHa deçP Itattmi muttri. - Quérard, 
la France lUtérairé. — Biographie d«t hommes vi- 
vatUs, — Ribbe, BioçrapMe des Co nt e mporain s, — Bto- 
çraphU nouvelte des Contemporains. 

;; BOTTA {Pattl-Émile ), uchéologae français, 
fils du précédent, naquit yen le oomineiicemeni 
de notre siècle. Il embrassa la carrière diplomati- 
que, et fut successÎTementeoiisal à Alexandrie et 
à MossouL II remplit diTeraes nybssions archéolo- 
giques» et enrichit les collections publiques d'an 
grand nombre d'objets piécieax. Le cabinet des 
antiques Ini doit, entre autres, un bas-relief en 
bois des tombeaux de Penticopée, et une partie 
des magnifiques monoments parthiques et per- 
sans retirés, en 1844, des prétendues ruines 
de mnive (fouilles de Khorsabad), est au- 
jourd'hui déposée au musée, dit A^j^en, du 
Louvre. Ces fouilles ont été continuées récem- 
ment dans d'autres localités (voisines de la 
rive gauche du Tigre ) par l'Anglais Layard. 

Journal des Débats . IS et 10 déc. iSU. — VAstyrU, 
la Chaldee^ la Batt^tonie, de F. Hcefer, dani li dNlec- 
tlon de r Univers paW. par MM. Flrmfii DfdoL 

BOTTA-ADORiro {Alexandre), poète italien, 
natif de Pavie, vivait dans la seconde moitié du dix- 
huitième siècle, n composa des poésies légères, 
dont plusieurs ont été imprimées dans diiïérents 
reculais du temps, surtout dans la première par- 
tie des Rime scelte di poeti ilhutri de^ nostri 
tempi; Lacques, 1719. Maralori loi a dédié son 
livre Délia perfetta Poesia, 

Rfazzachelll, ScriUoH d'italia - Maratoii , DelU 
perfetta Poesia italianai Modèoe , iToa. 

BOTTA-ADORMO ( Antmietto ), homme d'É- 
tat et général italien, né à Pavie vers IMS, 
mort le 30 décembre 1774. Épris dès. sa jeunesse 
de la gloire des armes, il fut élevé à l'école da 
prince Eugène, et mérita de bonne heure les 
éloges de ce général. H se distingua plus d'one 
fois à la tète des armées autrichiennes en Flandre, 
en Hongrie et en Italie : c'est afaisl que, le lO aoAt 
1746, il battit au-dessus du Tidon l'armée fran- 
co-espagnole; et lorsque Gènes Aitprise par lesAn- 
trichiens, il îtA nommé gouverneur de cette ville. 
La maison d'Aotriche lui confia plasieors am- 
bassades, dont fls'aoqaitta très-habilement Aussi 
reçut-il de la cour de Vienne les témoiçuiges de 
la plus grande satis&ction comme lunune de 
guerre et comme homme d'État H fut maréchal 
des armées de l'Empire et commissaire impérial 
en Italie. 

Componimmdi dogli aeettdewtiei in wtoru âei mot- 
chsse jéntonteito Botta Jdomoi Panne, iTTS, tB-4«.~ 
Boua, Storia dTItalia. 

* BOTTALiiri iJean-Baptiste ), poète italien, 
natif de Bresda , vivait dans la seconde moitié 
du dix-septième siècle. 11 laissa : la Venere tra- 
vestita, dramma per musica ; Brescia , 1678 ; 
— il RoderieOf dramma; iWd., 1684 ; — larba 
HnpazzUa, dramma; ibid., 1687; — Relazime 
dei funerali fatti al sign. Franc, Senzon^ 
|K>d«tô; ibid., 1706. 
. MaxzacbeUl . ScrittoH âfttéUa, 

BOTTALLA ( Jean-Marie), pebitre de Técole 



génoise , né à Savone en 1613, mort à Milan en 
1644. U éfudia à Rome sous Pierre de Cortone; 
mais sa prédilection pour Raphaël lui fit donner 
par son protecteur, le cardinal Sacchetti, le sor- 
noni de Ra/aellino, sons lequel il est quelque- 
fois désigné. II aida son maître dans ses travaux 
au palais Barberini, et exécata à Gènes et à 
Rome des peintures importantes, dans leaqœlles 
il n'imita pais teHement Pierre de Cortone qu'a 
ne se rapproche betocoop d'Annibal Carradie. 
Une de ses meilleures frùqnes, et son dernier 
ouvrage, est un plafond du palais Negronî à 
Gènes. Cette compositioa représentant Aptiflon 
et Marsyas, restée inachevée par la moit pré- 
matoréedesonautenr, ftattenninéepar Assarelto. 

E. B— K. 

Lanxt, Storia ptttortea,^ Tlooui. Diséomario. 

BOTTAHi (Joseph), peintre italien, né à Cré- 
mone en 1717 , mort à Mantoue en 1784. Il avait 
appris les éléments de la peinture à Florence, 
sousMeocd et PngMeschi; il alla ensuite à Rome 
étudier les maîtres, sous la direction de Masocd. 
Revenu dans sa patrie vers 1745, il contribua 
par son exemple et ses enseignements à relever 
l'école de Crémone. En 1769, il fut nommé 
professeur et directeur de l'Académie de Maa- 
tone, oii il passa le reste de sa vie. Pour le pay- 
sage, il Avait pris pour modèle le Poussin; 
pour la figure, il imita C. Maratta. Le musée de 
Milan, outre le portrait de Bottani pei^ par lui- 
même, conserve son meilleur ouvrage, les 
Adieux de sainte Poule à sa famille , tableau 
qui suffirait à sa gloire, et qu'il avait peint pour 
l'église de Samt-Cème etSaint-Damien. Un autre 
portrait de Bottani foit partie de la eoUection de 
Florence. £. B— n. 

UDzi, storia pUttoriea,^ Tleoul, DUioncria. 

* BOTTABKLLi (Jean-Wospert) , poète ita- 
lien , natif de Florence , du dix-huMîènie siècle, 
n ajourna quelque temps à Londres, et puNia : 
Del Canxionere d^ùraaio ode Xif, messe im 
musica da*piU renomaH Prt^essori Inglesi ; 
Londres, 1757, in-fol. 

MazzocbeUI. SeritSori d'/fo/ta. 

BOTTABi (Jean-GaHan), savant prélat iU- 
lien, né à Florence le 15 janvier 1689, mort à 
Rome le 3 juin 1775. Dès l'âge de dix ans , il 
étudia la littérature ancienne et l'éloquence sous 
Antoine-Marie Bisdoni, avec lequel .il se lia 
d'une amitié étroite. Il l'aida même, en plus 
d'une occasion , dans ses travaux. 11 s*appliqua 
ensuite à l'étude de la langue grecque, des ma- 
thématiques , de la philosophie et de la théolo- 
gie. Son génie et l'étendue de ses connaissances 
agrandirait sa réputation. Il se fit surtout re- 
marquer par sa finesse et la pureté de son lan- 
gage. L'Académie délia Crusca le reçut dans son 
sein, et lui confia la réimpressionde son grand Dic- 
tionnaire. Bottari s'associa dans cette laborieuse 
entreprise le marquis Andréa Alamanni et Rosso 
Martini. Ce vaste travail dura plusieurs années, 
et parut enfin, au grand avantage de la langue 



841 



BOTTARI — BOTTÉE DE TOULMON 



842 



ilaliame. n eut ensuite la direction de llmiiri- 
inerieda grand-dtic de Toscane, d*où sortirent 
fihisieurs ooTrages dont fl soigna les éditions. 
A Rome , où il vînt s'établir en 1730, il de- 
vint chanoine, professeor d'histoire eodésiastt- 
qat et de oontroTerse au coDége de la Sapience, 
et prâat du palais. Peu detemps après, il eut une 
grande part au trarail du savant géomètre 
ManfMi, pourlererles plans et prendreleniTcl- 
lement du Tibre depuis Pérouse jusqu'à l'em- 
bouchure de la liera, etpourfoire la même opé- 
ration sur le Tererone. Nommé par Clément XII 
custode de la bibliothèque du Vatican, il y fit 
disposer un cabinet de médalDes, qui fut, selon 
la Yolonté du pape, une partie essentielle de la 
MbHottièqne. Le pontife étant mort, Bottari 
entra dans le oondave le 6 férrier 1740 , avec 
le cardfaial Néri Corsini. H y termma l'édition du 
Virgile du Vatican, à laquée il joignit une 
préface, les différentes versions et des notes 
savantes. Benoit XIV ftat au ; et comme depuis 
longtemps 11 étaH l'ami de Bottari, il lui donna 
le canonicat de Sainte-Marie Transtévérine , et 
Toolut absolument l'avoir près de lui dans son 
palais, en qualité d'aumônier particulier. On peut 
Toir dans M azzuchelli la liste des ouvrages dont 
Bottari ftat l'auteur ou l'éditeur. Void les prin- 
cipaux : LeSUmi tre sopra il Tremuoio ; Rome, 
1733 , 1748 , m-S"; — Del Museo CapUolino, 
tmnoprimo^ contenerUe imagini di Uomini ih- 
hutri ; ibid., 1741, in-fd.; — le tome B est en 
latin : Jfwei Capiiolini tomus secundust Au- 
^nstorum et Augustanamm hemuu continens, 
etan observaHonilms italiee primum, nune 
UUine edUis; ibid., 1750, in-fol; — SetU- 
ture e pUture sacre estratte da cimeteri di 
Marna f etc., nuQuamente date in luce colle 
^piegazimi; tome F% ibid., 1737, in-fo!.; t. II, 
Ibid., 1747; t ffl, ibid., 1753, in-fol : c'est 
l'ouvrage Roma subterranea , d'Antoine Bo- 
«io, entièrement refait; — Lezioni sopra il Soc- 
caciOf dont deux ont été hnprimées dans V His- 
toire du Décamértm de M anni ; les autres sont 
restées inédites ;— Lezioni due sopra Tito Li- 
vio che narra vari prodigi , insérées dans le 
!•' volume des Memorie di varia erudizione 
deUaSoeietà CoUmibaria/lorenlina :Tloreace, 
1747 , hi-4° ; — Dissertœsione sopra la com- 
média di Vante ^ineui si esanima se fosse 
sua o presa da altri V invenzione del suo 
poemOf imprimée dans la Deçà di Simbole^ ag- 
. giunte alla deçà del proposto Gori; Rome , 
1753, in-4'' ; — Dialoghi sopra le tre arti del 
disegno; Luoqnes, 1754, in-4® ;— le Novelle di 
Franco SacchetH, cittadino fiorentino^ pré- 
cédées d'une vie de l'auteur; Florence, 1724, 
in-(^ ; — V Ercolano, dialogo di M. Benedetto 
Varcki, avec une préface qui contient la vie de 
B. Varchi; ibid., 1730, in-4*; — Antiquissimi 
Virgiliani eodicis Jragmenta ^ et picturx ex 
Vaticana BibUotheca ad priscas itnaginum 
formas a Petro Saneto-Bartolo incisip , avec 



une savante préfoce; Rome, 1741, in-fol.; •— 
Lettere di F, Guitton d^Arezzo, eon le note; 
ibid., 1745 , in-4» : l'épttre dédicatoire , la pré- 
face et les notes rendent cette édition très-pré- 
dense;^ DeserisAone del palazzo apostolico 
VaHcanOf opéra postuma di Agosti^io Taia, 
revista ed accrescnUa; iWd., 1750, m-12; — 
Haeeolta di lettere sulla Pittura^ Scultura e 
Architettura, scritteda^ pOi celebriprofessori 
che in dette arti fiorirofno dal secoto 1 5 a/ 17; 
ibid., t r», 1754 ; t. H, 1757 ; t. IH, 1759 , in-4«; 
— Vite deTpiû eccellenti Pittori, Scultori e 
Arehitetti, scritteda Georgio Vasari, corrette 
da moUi errori e illustrate con fnote ; ibid., 
1. 1 et M, 1750; t. ffl, 1760, in-4». 

Maisaelwlll, Sermori d'Itaiia. — Onzxlnl, Elogio di 
Jf. don.-Gaêt. BoUari ; Rorcnoe , 1S18, Jn-S». — Sax, 
Otumastieon lUUrarivm, VI. 

BOTTAZZO (Jean- Jacques), poète italien, 
natif de Monte-CasteUo, et non de Casai, comme 
le prétend Mazzuchelli, vivait dans la seconde 
moitié du seizième siède. On a de loi : Dialo- 
ghi manttinU di Bottazzo, ed àlcune Rime 
marittime di Niccolo Franco e d'altri diversi 
spiriti delV Accademia degli Argonauti; 
Mantoue , 1547. Ces dialogues, au nombre de 
trois, portent : le premier sur la géographie , le 
•second sur les vents, le troisième sur la sphère. 
Le reste du vdume est consacré aux poésies 
maritûnesde Niccolo Franco et de qudques autres 
académiciens. L'Académie des Argonautes de 
Casai du Montferrat s'appliquait alors au genre 
marinesco, c'est-à-dire relatif à la mer et à la 
navigation. « Les noms académiques des Argo- 
nautes, dit M. Ginguené, étaient Tiphys, Oronte, 
Canope, Nausithée, PaUnure, Amyda. Les dis- 
cours, les dialogpes, les poésies ne traitaient que 
d'objets analogues an titre de l'Académie. » 

MauucheUl, Serittori d'ItaUa, — Ginguené, lIUtMre 
lUtéraire de Pltalie, t. VII . 

BOTTÂB DE BOUFFÉE (Claude), d'une an- 
denne fomiUe de Picardie, capitaine au régi- 
ment royal de la Fère, chevalier de l'ordre de 
Saint-Louis , et fils d'un colond du régiment 
Koyal-Vendôme, publia des Études militaires 
contenant l'exercice de V Infanterie; Paris, 
1750, 2 vol. in-12, avec figures. Cet ouvrage, 
dédié à Louis XV, eut assez de succès pour faire 
complètement abandonner aux soldats la pique 
pour le mousquet. 

bottAb de TOiTLiMON ( Jean-Joseph-Au- 
guste), adrafaiistrateur g^éral des poudres et 
salpêtres, fils d'un consdller du roi de la même 
ftmille que le précédent, né à Laon en 1764, 
mort en 1816. H entra en 1783, comme élève, 
aux poudres et salpêtres, et fut admis en 1785 à 
l'École pratique d'Essonne. Après divers em- 
plois exercés à Oriéans, Besançon et aermont- 
Ferrand, il se trouva en 1789 commissaire en 
titre à Safnt-Chamas. Pendant la terreur, plu- 
sieurs personnes de cette ville loi durent la vie; il 
sauva par son calme et son énergie la poudrerie, 
dont dierchait à s'emparer un détachement de 



848 



BOTTÉE DE TOULMON — BOTTEX 



844 



Tarreée roy^le^ alon maîtresse de cette localité. 
Bottée de Toulmon , dbtigé de se déguiser , re- 
joignit Farinée de la répuâiqney où il servit ea 
qualité d'aide de camp. C'est alors qu'il fit cob- 
naissance avec Bonaparte. En 1794, un décret 
de la convention avait fait passer la. régie des 
poudres et salpêtres sous Tautorité de la com- 
mission des armes et poudres, qui relevait elle- 
même directement du comité de salut public. 
La destruction des établissements de l'abbaye 
de Saint-Gerroain-des-Prés et de Grenelle obli- 
gea l'administration à en créer de nouveaux. Bot- 
tée de Toulmon» nommé inspecteur général, 
fut chargé de désigner les points les plus conve- 
nables pour l'établissement de quatre nouvelles 
poiidreries;il reçut en outre ladirectionsupérieure 
d'une Éeale centrale des pondras et salpêtres, 
que la convention venait de fonder à Paris. En 
1798, il rerofrfaça d'abord provisoirement, puis 
défiftitivement, l'administratenr général Champy, 
qui faisait partie de l'expédition d'Egypte. £n 
1812, il fut chargé, par le ministre de la guerre , 
de llnstraction de VÉcple polytechnique pour 
les poudres, avec le titre d^officier supérieur des 
services pnblics , siégeant au conseil de perfeo- 
tionnement de TÉcole. Durant la campagne 
de Fraace, Il ent à exécuter un projet qu'avait 
conçu Napoléon, d'établir une poudrerie à Ma- 
romme, près de Rouen ; mais la dhute de l'empire 
ne permit pas l'achèvement de ce projet. Doué 
d'un earaelère entrepreoant et d'une imagfaïa- 
tkm vive. Il hiventa pinsieurs instruments pro- 
pres à l'art du sa^trler, entre antres uiie 
éprow^tté hffdrostatique pour déterminer la 
fdroe explosive de la poudre. On a de lui : Ohser' 
vatioHi sur les $alpêtres et poudres ; Paris , 
1790 ; — Art deJoMquer la poudre à canon, 
in-8*, avec atlas, 1812, en collaboration avec 
Briflkult; — ArtduSalpétrier, 1S13, Ui-8*. 

Documents oommmnigués, 

^ BOTTÉS DB TOVUlOH (Àuçuste), musico- 
graphe français, fils du précédent, naquit à Paris 
en 1797, et mourut dans la même ville en 1850. 
n renonça à la carrière du barreau, qu'il avait 
d'abord embrassée, pour se livrer aux études 
musicales. Il fut élève de Desvignes, Cheru- 
bini, Reicha, et d'autres maîtres célèbres; il 
écrivit un oratorio de la Passion,, plusieurs 
messes qui eurent du succès, et fut nommé, en 
1831, bibliothécaire du Ckïnservatoire de musi- 
que. C*est lui qui fit de la bibliothèque de cet éta- 
blissement ce qu'elle est maintenant H entreprit, 
à ses frais, plusieurs voyages en Allemagne et 
en Italie à dmérentes époques, pour y recueillir 
les ouvrages des anciens maîtres qui n'existaient 
pas en France. Enfin, il allait attacher son nom à 
une publication qu'il regardait, à juste titre, 
comme très-importante pour l'histoire de la mu- 
sique (Recueil de Documents inédits de l'art 
musical en France, du treizième au dix-septième 
siècle, recueO qui aurait compris les messes de 
V Homme armé et celles de Beata Virjfine) lor»- 



que sa mort interrompit ce tnvaîl, H laisêa ina- 
chevé un monument ai prédeux. Ce projet avait 
détenu l'assentiment du comité historiqoe des 
arts et naonuments, et le ministre de i'iastniA- 
tion publique en avait décidé l'impressm. hes 
matériaux de cet ouvrage existent en manascrils, 
ainsi qu'une traduction de la musique modenie 
de Kisswetter. BoUé de ToubnoQ fit partie d'uo 
grand nombre de sociétés savantes, Arançaisea et 



On a de lui : IHscours sur la qmssiion : 
Faire l'histoire de Vart mmical depuis Vère 
chrétienne jusq^à nos Jours; pnmottcé au 
Congrès historique, 1835; — Jto to Chanson 
musicale en France au moyen dffS, 1836; 
— Ao^tce bibliogrti^hkque sur les travaux de 
Gui d'ArcMOf 1837; -^Mémoire sur les puff* de 
mus\que en France au fuinzième et seiuème 
siècle, ou Des puifs de palinodes au mopen 
dge en général, et des pujfs de musique en 
particulier, 1838; — des instruments de mu- 
sique en usaqe dans le moyen dge, 1838; — 
Sur la restauration des anciens jeux d'Oryue, 
1839; — Instructions du comité historiçue 
des arts et tmmumentsi musique, 1839 (c'est 
le premier cahier dea instructions publiées par 
ce comité); — Ohservations sur les moyens 
de restaurer la musique religieuse dans les 
églises de Paris, 1841; — iéettre adressée à 
M. le Président de la sous^-oommission musi- 
cale des chants religieux et historiques, 184^ 
( aous-oummissioa créée sous le ministère de 
M. de Salvandy ) ; — beaucoup d'autres travaux 
insérés dans différents recueils, X« 

Document* commamiquéê, 
«BOTTEFANOO OU BOTIFASGA (Jules-Cé- 

sar ) , artiste et poiygrapbe italien , natif d'Or- 
vieto, mort en 1C26. Homme ingénieux, il jouait 
de tous les instruments de musique, les fabri- 
quait lui-même, peignait très-bien, et travail- 
lait merveilleusement en broderie. H pouvait , 
dit-on, exercer toutes les professions, pratiquer 
tous les arts, sans las avoir jamais appris. Il a 
laissé plusieurs ouvragies en prose et en vers, sur 
le droit et sur la théotogie. Les principaux sont : 
CorporaU sacrtUissimo d^Orvieto, poème; *- 
De Var^ de reconnaitre les écritures par la 
comparaison. 

VlcL de Roatl ( Srtthraus }. Pinaootkeca, - GIUUdI, 
Teatro d'uomtnt tetUrati, - Mar«r1 . DUt. kUL ' 

* BOTTER (Henri), médecin hollandais, natif 
d'Amersfort, vivait dans le commencement du 
dix-septième siècle. Après avoir été successive- ' 
ment médedn de rarchevéque de Cologne, du 
duc de Juliers et du landgrave de Hesse, il ob- 
tint une chaire dans l'irniversité de Marbourg. 
On a de lui : de Expurgations empyeniatis 
epistola, insérée dans les Observations recueil- 
lies par George Horts; Ulm,îl621, in-4«; ^ 
Bpistola de Scorbuto; Lubedt, 1646, in-4*. 

Vas der Uoden , De Seript. «Md. - moffrapkêe mé 



iBvmx (Alexandre), médcoin fimipais 



MB 



fiOTTEX*- BOTTIN 



S4B 



coiileii«anfaL Médeeia dft l'hDii^ca de» aliâiéB 
de Lyon, et correspondant de la Société de pbié- 
Boki^ il a pnlÉîé : Mappori wmr le choléra- 
morèusde Pafts^hfcm, 1832; — Btlanature 
et ât$ tracement de la mfphttis, rapport fait 
h la Seciél d de médedaede 'Lpm le 16 notem- 
fere 1835; Lyon, 1880;— Dm Mé^eeide la ntt- 
turedes maM^ men$ates;ljy<m, 1888; — 
Besai ner le$ hattudmaUms ; Lyon, 1886; — 
De la médeetnê légale de» aHénés dans ses 
rapport a»ee la léfhlaikm erHninelle; Parte, 
1888. 
Quéranl, Sttppi. d ta Fermée Uti^tmkv. 

* Borri, en Mhi BotHs ( Jaeqtieê^Anelhts ), 
juriflcoasuMe ItaHai, natif de Naples, Ttfatt datas 
la seconde mottié du aeiiièBie siècle. Oa a de 
M : AédHkmes ad Mree DeeretaHum; Ye- 
aise, 1588; — ad Opero NicoM de Tvtdes- 
chis; ibid., 1591 ; — cuf Lecturas Barioli de 
Sasuifenaio, 1590 et 1602, et daos les lectures 
de Bartûle; — Consuetudines Neapolitanx, 
cum glossa Napodani, CamilU Salemi, Vin- 
cent, de Franchis ; Naples» 1675 et 1677. 

* wwwt% { QaïudenMàù)^ peintre, mé à BggKâa 
en 1698» aiovt «a 1775. 11 p«i poar modèle 

> dmt il t'effarça dinûlw daae aes pay- 
> le eolDrift ri^aareax. PIna tard» il se anl à 
1 daa coisinca édaiiées par le fea oa par 
la luaar d'iaw ehaadeile» et dam ce aoweaa 
genra il aariva à an degré de periaclian tel, ^aa 
ses cnmes peaTeai Mre eonteéMa areo las 
taUMan flananis les plu» étudiée. Ta a isaant 
d'iiae heanèle «Laaooe, Betti aa ilrwmsMà ja- 
laaia d'aifeat, et se eoateatait des cadeaax ^'éa 
vealait biea M Hure. A Faga de aoixaaÉa-sept 
^Mi^ ttnN>a<nit saUtaiaent» le piaceau àlanaîB, 
el M enterré à Saiat-OonkiiqBe daa» la sépi*- 
ture de sa fiuailte, vm des plue disAugaéee de 
Bffeacia. £^ 



*B«niGCBi4.i (Sandra oa Aleuaitdro), 
peiatee, né à Flerenoe ea 1437,Biierl ea 1515. 
Soa aoaadetaaaineéiaiÉi^jwpi^etil emprMBla 
celui seaa lequel il était «obdq à m orfèvre ha- 
bile ebes kMiasI il trarraiBa d'atoré coaaaie ap- 
praiti. Sott père ayaal eassé de s^oppeaer à sa 
voeatioa poar la pcintoffe, il eatra dans FateNer 
de Filippo Lippi» doal il devint bicaftôt l'élève 
favori. La pljie aaeiettne fresque qa'H ait laissée 
est an Saine Augustitn em extase daos l'égliBe 
d^Ognissanii, k Fbseaee. Getté peialHre, ainsi 
qu'on Saint Bomtaiqm d» GhiriaBdaio, a été 
ealevée en I564.dn traaeept qiri M dàiaeli, et 
placée sur la anaraillia de dreite défense, antre 
denii aotels oà en la mît ag^oavd'kui. Cette 
fffes4|Be très-lMen réussie» eC sartont on graad 
aondbve detableaax, ayant mis Bettkcdii ea ré- 
putation. Sixte IV rappela k Boue» et lai donna 
la sarialendanoe dlas peiotuias ^if il faisait exé- 
cuter dans saehapeUe do Vaticanw Sandro y esé- 
cuta ses plus importants ouvrages; oatre qael- 



qaee fi^arfa de papes dans d« lichei»!! f pel- 
9iit tioia grandes fresqnea : Motte tuant VÉ- 
gyptien; — le ChdOment de Caré, Datan et 
Abkron, oompoaition dans kqaelle il a iolrodait 
divera morceaux d*arefalteetare romaine, dent le 
moindre déCuit est de ne cGovenir ni an temps 
lé $m fsfft'f — enfin, la Tentation de J.-O, 
dans le désert et swrU pinacle du Temple. 
BottieeeUi a M dn temple an édifiée mafea- 
tuenx, mai» d'architectnre ogivale, et il a rempli 
le portique d'une foule de petites figores. 

Dans ces fircaqaes BotBoceUi Saadro cvatt dé- 
ployé une gnnde vivaeité dimagwation, une le- 
aaarquable habileté de dessin, et lev snoeès Ait 
tel que Pie IV oombla de bicaflûts leur aatoar; 
m aB wa rw iaemeat le désordre de Vartisie eut 
bicHtdt dissipé ses ndiesaes, et il revint à Flo- 
renée plaa paavre qB*i n'en était parB. Aban- 
donnant presque entièremeot la peiniare, qai kri 
asevrajt une position honorable et Indépendante, 
il devint an des pbis zélés partisans de Savona- 
rote; et, tout occupé d'une stérile polémique, 
d^on commentaire sur le Dante et d'autres tra- 
vaux Hftëraires aussi inuffles, il tomba bientôt 
dans une profonde misère; et il serait mort de 
faim sans les secours de quelques amis, et sur- 
tout sans In protection de Laurent de Médicis. 
Accabté d'infirmités, marchant à Taide de lié- 
quilles , il traîna cependant sa triste existence 
jusqu'à l'âge de soixante-dix^huit ans : il fut en- 
terré dans Vé^s^ d^Ognissanti. 

Si BofticceUI eût su joindre à un génie véri- 
table ttD peu plus de jugement, de tenue et de 
fixité d*esprit,.il eât, sans aucun doute, occupé 
une place des plus honorables dans Thistoire de 
Fart, n excella surtout dans les scènes de petite 
proportion que nous appelons aujourd'hui des 
tableau;x de genre, et il s'y rapprocha beaucoup 
du Mantegna. Le musée de Florence possède de 
ce maître deux belles Madones, deux Traits de 
rhistoire de Judith, et la Calomnie d'Apelle. 
Nous voyons de lui, à Munich, le Christ mort, 
avec la Vierge, saint Pierre ^ saint Paul et 
saint Jérôme; an musée de Dresde, une Tête du 
Sauveur, et un Buste de saint JeanrBaptiste ; 
au Louvre enfin, une Madone et une Sainte Fa- 
mille. £• Breton. 

Vasari, rite, — OrUndi, ^ôbececkcrio. — Unzl, Storia 
pUiorica. ^Ticozzl, Diiiwturio. — Catalogues de FUh 
rence, Munich, Dretde et Parie. 

^■OrrTKLlEBOonBOTTILnRlITS (Char- 
Us-Antoine), jurisconsulte italien, vivait dans 
la première moitié dn dix-septième siècle. On a 
de loi : deSnccessionibus ab intestato; — Dis- 
sertationes cum decisionlbus supremorum 
triôunaliumregni Neapolitani;Vap\es, 1670. 

ToppI, BibiMeea Napdetana, 

*m9fmv (sébastien)^..^MiB^m ^^^^XlCU 
né à GrimonviUv^'inorl en 1853. lyaborïprètre, * 

il Ait relevé de ses voeux, par une décision pon- 
tificale, le 14 février 1804, devint secrétaire gé- 
néral de la préfecture dn Nord, pois memâre 
de la chambre des représentants dans les CenI- 



847 



BOTTIN - BOTTRIGARI 



848 



Joan. On a de loi : ÂnmuOre staHstique du 
département du Nord; Lflle, 1803-1815; 

— Élope funkbre des citoyens Bonnier et 
Boberjoty plénipotentiaires de la république 
fran/çaUse^ etc., aTec des notes bigtonques sur 
cetéTéiieiiieiit;S1iasboiiig, 1799; — leïÀwre 
^honneur de Vindustrie française; Paris, 
1820 : cet otrrrage comprend l'énomération des 
récompenses accordées à llndnstriel dans les 
années 1798, 1801, 1802, 1806, 1819; — 
Sur la distillation des pommes de terre 
dans les anciens départements de la rive 
gauche du Ehin, tic ; Paris, 1818; — Mélan- 
ges d'arehéologie; Paris , 1831 ; — Tableau 
statistique de toutes les foires de la France; 
Paris, 1 844 ; — Âlmanaeh Bottin du commerce 
de Paris, des départements, etc. ; Paris, Bottin. 
Cet ahnanach, commencé par J. Ddatynna, a 
été continné jusqu'à ce jour par Bottin. 

Qnérard, la Firanee lUtér., et sappl. au mâme oavrage. 

— Ainault, etc., Biogr. nouv^Ue des Contemporains, 

BOTTOirB OU BOTHON (Jocques-SU' 
gués- Vincent 'Smsnanuel- Marie, comte de 
CASTELLAHoirrE ) , magistrat et jurisconsulte, na- 
tionalisé Français, et d'origine piémontaise, né 
à Castellamonte en 1753, mort le 13 mars 1828. 
Fils du comte Ascanus, ministre du roi Yiotor- 
Amédée, il Ait éleré arec soin. A dix-sept ans 
il était docteur en droit, et à vingt ans il pu- 
blia un Essai sur la politique et la législa- 
tion des Romains, attribué à Beccaria ; ce qui 
témoigne assa du mérite de l'œurre. En 1775, 
Bottoni ftit nommé procureur général près la 
cbambre des comptes de Pavie et sénateur. 
Après avoir été intendant général en Sardai- 
gne, il revint exercer les mêmes fonctions en 
Savoie ; et lorsque ce dernier pays passa sous 
la domination fiî&nçaise, il Ait nonuné contador, 
o'est-à-dire intendant général de la solde à Tu- 
rin. Il fut ensuite membre du gouvernement pro- 
visoire du Piémont, lorsque le roi de Sardaigne 
se retira dans cette lie. Après la réunion du 
Piémont à la France, il fut nommé premier pré- 
aident de la cour d'appel, et, le 7 mai 1806, con- 
aolDer à la cour de cassation, puis comte de 
l'empire. On a de lui, entre autres écrits : le 
Piémont et sa législation, dans le Répertoire 
de Merlin, éd. 1812. 

Anaalt, 'de Joaj, etc.. Biographie nouvelle det 
Con te mpor a i ni . — Mertln, Répertoire de Jwritpmdence. 

BOTTONI (Albert), médecin itaUen, natif de 
Padoue, mort en 1596. Après avoir enseigné la 
logique dans sa ville natale , il y obtint, en 1555, 
une chaire de médecine. On a de lui : De Vita 
conservanda; Padoue, 1582, in-12 ; — De Mor- 
his muliebribus; ibid., 1585, in-4*;BAle, 1586, 
in-4<* ; Venise, 1588, in^** ; — Consilia medica, 
insérés dans la collection des Consilia medici- 
Ao^to de Joseph Lautenbach; Francfort, 1605, 
in-4**; — De Modo discurrendi drca morbos, 
eosdemque curandi tractatus; ibid., 1607, 
in-12. n existe une édition de cet ouvrage, inti- 
tplée Methodi médicinales dnxy in quibns 



légitima medendi ratio traditur; iUd., 1695, 
in-8*». 

ToiDBsliil, Btoçia. - Von dcr Undeo. De Sertptoh^ 
medieit. — Tlraboechi, Staria délia letierateraUaUna. 

BOTTONI (Domini^K^), médecin itaUea, né 
à Leontini, en Sicile, le 6 octobre 1641, mortes 
1731. n exerça à Messine et à Naples, et fut le 
médecin des personnages les plus conaidénblo 
de ces villes, n est le premier médecin sidfieii 
qui ait été reçu dans la Société royale de Londres. 
On a de lui : Pyrologia topographica,ideU, 
de Ignedissertatiojuxta loca^ cumeorumdes- 
crip^ion^ ;Naples, 1692, in-4* ;— jFefrhi rhett- 
maticm malignsR historia medica; Messine, 
1712, in-8»; — - Préserve salutari anitro il 
contagiosomalore; ibid., 1721, in4''; —/des 
historieo-physica de magno Trinacrix nutu, 
dans les Transactions philosophiques de Loadres. 

Manget, BibUoVL Striptorvm medieonm. - MokI- 
tore, Bibllotkeea SletOa, 

BOTTRiGABi (Jocqucs), juriscûnsolteitalieB, 
natif de Bologne, mort en 1347. On a de hi 
des Leçons sur le Code et le Digeste, et qoel- 
ques autres livres de droit. 

PaDClroUe, De clarie legum interpretibiu. 

BOTTBIOABI (HercuU), mathénalideD, 
poète, musicographe et dessinateur itstten, néà 
Bologne en août 1531 , mort le 30 septémln 
1612. U avait un cabinet d'instruments de mitlié- 
matiques si riche et si prédenx, que Temperair 
Rodolphe voulut en (aire Facquisition. Uœ mé- 
daille fut frappée en honneiir de Bottrigui : d^m 
cOité on voyait sa tète avec le collier de Suit- 
Jean-de-Latran, avec ces mots autour : HereuUs 
Buttrigarius sacr, Later,, et au revers oae es- 
phère , un instrument de musique, uœ éqoem, 
un compa8,nne palette aveceet exergue : Nwkas 
guxsivisse satis. Les ouvrages de Botirigui 
sont : Trattato délia deseriakme délia Sfir^ 
céleste in piano, di Claudio Tolomei, trad, te 
parlare italiano; Bologne, 1572, in-i"*; ^ Jtar- 
tolo de Saxoferrato tractatus de Jimminilm 
restitutuSféUi. ;ibid., 1576,fah4«; — DeUospec- 
cfUo che aceende il fuoeo ad una data Umia- 
nama, trattato di ùronzio Fineo, trad.; V^ 
nise, 1581, in-4% — U Patrixio, ovven de* 
tetracordi armonici di Aristosseno; Bologne 
1593, in-4»; — U Desideho, owero de'eon- 
certi di varii strumenti musicali, dialono; 
Venise, 1594 ; Bologne, 1599 ;lffiJan, 1601, io-4'; 
-> il Melone, discorso armonieo, e U Melon 
seconde, etc.; Ferrare, 1602, ln-4*; » DelU 
rime di diversi eccellentissimi autori nella 
lingua volgare, nuovamente raccoUe; Bolo- 
gne, 1551, in-8^ Ontronve des poésies de Bot- 
trigari dans la première partie de 5ce2to di risK 
di diversi modenU autori non piii stands; 
Genève, 1591, in-8<>, et dans le dialo^ie de 
C. Sperone, intitulé et Bottrigaro, B a encore 
laissé vingt-trois ouvrages manuscrits. 

n y eut aussi un Paul et un Barthélémy 
B0TTRIG4RI, tons dottx égatement BolODsis et 
jurisconsultes. 



MO 



BOTTRIGARI — BOTZARIS 



850 



GUIlBi. Tmtro dêgUmomUd tetltratL - IMbouià, 
d^ia Lfttt m htr u ttnHana. 

* BOTTSGHlBLDoa BOTTSGBILD {Somttêljf 

peintre et graTeor allemand» mort en 1707. H 
eut da talent, mais il n'étudia pas suffisamment 
les maîtres et l'antique. Ses plafonds et quel- 
ques-uns de ses tableaux à lliuHe ne manquent 
pas d'imrention, mais il y a absence de grAoe 
et de l^èreté. Bottschleld fut peintre de la cour 
de Dresde eC directeur de l'Académie. On lui 
doit quelques bonnes gravures , entre antres : 
Sennaehérib frappé par Fange extermina- 
teur, peinture de plafond ;— la Foi et t Amour, 
FSspéranceetla Patience;^ Ulysse et Bpéus 
mesurant la grandeur du cheval de bois. 

BOTZARis, famille depuis longtemps célèbre 
dans la Grèce, et surtout parmi les Sonliotes. 

Cftfor^aBotiaiîs c<»nmandait en chef ces beDi- 
qneoses tribus dans leurs pronières guerres 
contre Ali-Pacba (vog. ce nom) ; mais, ayant as- 
piré k perpétuer son autorité, il devint l'occasion 
de dissensions funestes. Cependant on rendit 
toajoars hommage à ses talents, ainsi qu'à la 
bniToare de ses fils, Notis et Christos. 

Marc, fib de ce dernier ( né vers 1790, mort 
en 1823), grandit au bruit des combats, terminés 
seoleoMOt en 1803 par la destruction de SouU. 
Parvenu, à travers mille pérQs, sur le territoire 
ionien, fl y vit bientôt arriver les principaux 
Gheb d'Armatoles, refoulés parles cruautés d'Ali. 
Ces réAigiés méditaient d^ l'afliranchissement 
de la Grèce, et le jeune Souliote prit ( 1806) les 
armes avec eux, dians une tentative d'insurrec- 
tion qoe fivorisait la Russie, alors en guerre 
contre la Porte. Le traité de Tilsitt et le retour 
des Français dans les Sept-Iles igoomèrent pour 
les Grecs l'espoir de la délivrance. Alors Marc 
entra an service de la France comme sous-of- 
fider au régiment albanais, où son père et son 
onde obtinrant le rang de m^fors. Depuis 1815 
Marc était retiré dans les lies Ioniennes, sans 
que les douceurs d'une heureuse union lui fissent 
oobUer son pays natal ; mais en 1820 une double 
oonunotiQn vint ébraider l'empire ottoman, et 
commencer une ère nouvelle pour les Grecs : 
Hypsilantis les appelait à llnd^iiendance, tandis 
qa'Ali'Padia rédstait dans Janina aux firmans 
et aux armées du Grand Seigoeur. A cette nou- 
velle, sept à huit cents Soufioles étaient accourus 
en Épire se grouper autour de Mare Botuiis et 
de son onde, dans l'espoir de reconquérir leurs 
montagnes, où Ali possédaitencore une forteresse 
importante. Cdul-d, qui cherchait alors à rat- 
tacher sa cause à celle des Grecs, leur proposa 
de les remettre en possession de leurs foyers, 
s'ils voulaient opérer une diversion en sa faveur. 
Notis, diargé de la négodation, obtint qu'un 
petit-fils du padia fût confié aux Souliotes. Du 
c6té de cenx-d Blarc s'était offert en otages mais 
on avait besoin de son bras; son jeune frère 
Constantin, sa soenr et son épouse, la jeune et 



bdle Chrysée, avec ses deux enfllmts, se vouèrent 
à sa place au succès du traite qui rouvrait aux 
proscrits les défilés de Souli. Notis en prit le com- 
mandement, tandis que son neveu Marc, avec 
deux cents paBcares, ftit chargé de harceler les 
Turcs, n commença par leur enlever un convoi de 
munitions, escorté de dnq cents hommes; et, pro- 
fitant de la terreur répandue par les fayards, il 
s'empara du poste important des Gmq-Puits, où, 
peu de jours après , fi mit en déroute deux pa- 
dias et dnq mille hommes. 

Les Turcs, auxquds il ne laissait aucun repos, 
et qui ne pouvaient se garantir de ses attaques 
soudaines ni l'atteindre dans ses retraites lâpi- 
deer, mirent sa tête à prix, et même eurent re- 
cours aux anathèmes de l'Église. Yahiement 
aussi, pour le surprendre, ils rompirent un ar- 
mistice : leur perfidie tourna contre eux. Le bruit 
de ces premiers succès retentit dans la Grèce; 
llnsurrection y devint générale an printemps 
de 1821. Botzaris ouvrit la campagne par la 
prise de Réniassa, petite place maritime qui as- 
surait les communications de l'Épire avec les 
autres provinces insurgées. Voltigeant sans cesse 
autour de l'armée turque, tantôt il oblige un pa- 
cha et treize cents honunes à mettre bas les ar- 
mes ; tantôt il met en ftiite Ismaâ et deux mille 
janissaires, occupe Plaça, et s'y maintient par 
une victoire. Blessé dans cette action, il prend 
peu de jours de repos, et tente une ptas grande 
entrqnrise. Arta était occupée par une forte gar- 
nison turque, avec un parc d'aiîiUerie : Botiaiis, 
comptant sur l'alliance des Albanais, s'y rendit 
avec peu de monde. H avait franchi le pont sous 
le feu des batteries, et pressait la dtadelle, quand 
l'arrivée de six mille Turcs et la défection des 
Albanais compromirent sa fiûble troupe; mais 
avec sa présence d'esprit habitudle il assura par 
un stratagème le salut des blessés, et se fit jour 
à travers l'ennemi (déc. 1821). Cependant, au 
commencement de 1822, les Turcs triomphèrent 
de la résistance d'Ali, et les otages des Souliotes 
tombèrent entre les mains du sérasider Khor- 
chid, dont le hartm était au pouvoir des Grecs. 
Le préddent de la Grèce, Maurocordatos, fit 
aussitôt stipuler leur échange, heureux de pou- 
voir offrir au héros le seul prix digne de ses 
services, en lui rendant Cluryaée et ses entants. 
Ces deux liommes, liés désormais d'une étroite 
amitié, tournèrent leurs efforts vers la Grèce 
occidentale , où l'aimée ottomane s'était ngetée 
tout entière sur les Grecs. 

Une tentative de BotEaris pour secourir Souli 
Ait sans snccès; en même temps la Grèce per- 
dait, dans le ftmeste combat de Peta (juillet 
1822 ), l'élite de ses soldats et des Philhellènes. 
La défection de qudques chefs achevait de com- 
promettre tes débris de cette armée, et avec die 
le sort de la Grèce occidentale. Marc, avec six 
cents braves, arrêta tout un jour l'armée turque 
au défilé de Crionéros, et vint, avec le faible 
reste de sa troque, s'enfermer à Missolongl)!, où 



851 



son héroïque réaistaiMe avait penBus de réunir 
quelques proTÎnoiia et de faire embarquer les 
femmes et les vieillards. L'épouse de Mare s'é- 
loigna à regret pour conduife ses eafauts eu 
Italie. Par d'heureux stratagèmes Botzaris évita 
UB assaut Comtetlant et négodant tour à tour, 
semant la crainte et la défiance parmi les che£i 
des ÎBcenstants AlbaMis, renouant des inteUi* 
gences avec les mootagnards, il paralysa les ef- 
forts des Turcs Jusqu'à la fia de la campagne; 
et, nommé stratarque de la Grèce oocidentale, il 
mit rhiver à profit pour fortifier liissolonghi. 

An printemps de 1823, une armée de près de 
vingt miHe hommes descendit du nord de l'Épire, 
sons les ordres de Mousttt, pacha de Soodra. 
Toute résistance semblait impossîhle, même dans 
Misselonghi; Botzaris vnut aHer an-devant de 
Tennemi, et par nn coup d'andaee le frapper d'iaa» 
puissance. Suivi de deux cent quarante palieares 
qui s'attachent à son sort» il se porta vers Gar- 
penilsé, où Mottstaj venait d'étaûir vn camp de 
dix mHIe hommes. C'est dn mîKeii m0me de ce 
camp que Botzaris donnera le signal de l'attaque 
aux divers ehefe qui, par ses conseils» occupent 
tM défilés d'alentour. A la veiHe d'exécnter ce 
làrdi pn^iet, Marc écrifvait k sa iamitte etàlord 
Byron des lettres où respire son hénnque sina- 
pKeité. Dnnsto nuit du )OaoAt,lesGrecs,pr^[Mkrés 
an combat par la prière, fondent sur les avant- 
postes des mnsiteans; )es diverses tribus qui 
les composent se battent entre elles en s'accusait 
de tralMBon, tandis que Botzaris pénètre pins 
avant. De sa main il délivre la Grèce dephad'un 
chef redouté, et, quoique Heasé déjà, il forée la 
tente du pacha : ators il se fait connaître, donne 
le si|^l de l'attaque générale, et tombe atteint 
mortellement d'une halte. Son frère accourait 
avec un renfort : il reçut son dcimer sonpii » et 
le vengea en complétant la victoire. Les Turcs, 
pressés de tous côtés, abandonnsDt le camp, 
h'urs étendards, et un matériel immense. Le 
corps de Mare Botsaris ftit rapporté au milieu 
de ces brillants trophées. Un tel exemple exalta 
au phis haut degré le courage des Grecs. Misso- 
longhi trouva d'héroïques défenseurs, parmi les- 
qoèfe se dlstingnèrent Notis et Gonstaatin B^ 
zaris, qui mourut aussi les armes à la main. 

Marc Botzaris, ékn^ié de tente espèce d'am- 
bition , prodigne poor sa patrie de ses biens 
comme de son sang, n'a talssé d'antre hérMagie 
à ses enfants qu'un nom chéri des Grecs et eéH- 
bre dans toute l'Europe. 

L'atnéde ses fils est aide de eampduroiOthon, 
près duquel il a été élevé. [Enc. ém§.dm m.] 

PMquevUle, HUto^fû^ia Bé ff é m^ tion M As Crécê. 
— AL SMitM. Histoire de ta révoliaum çrecq^6^ — 
Emerson, Tableau de ta Grèce en 182S. — Êtogefunêtre 
de Marc Botzarit, en grée. 

^BevcGA RATA, princo indien, fibdeSangn* 
ma, fonda avec son tttre Hari Bara, dans te qua- 
torzième siècte, lavflle de YMSaghnagsni ou Bi- 
iuag^. UnédKde ce prince, daté de id«7,inlenyt 
toute dissension entre les Dyteflt et les TècànaTM. 



BOTZARIS — BOUCHAHD 651 

Il entpour premier miiéitraSàyana, savantgnun- 
mairi«i , commentateur du Jlft^Féla. l,..s. 



Seekereke» otloM^uet. t IX. - M. trihoa, ^rtïaa 
âelmi^ éOMUmêm Mtiiinmatte ituimrU. 

BOVCflAR» OU BOVCVART (llfin), Isslo- 

rien breton, né dans le quinième siècle, ti^ 
vraisembMMemflBt au manoir de Kerbeachart, 
dans la commune de Saint-Guénelé de Bati, 
près du Croiste, et qui vhrait enoere ea t50, 
Alt avocat an pwleraent de Bretafpie, poheoa- 
selRer et mattre des requêtes à l'extraordimiK 
sous le duc François IL. U était frère de Jaeqws 
Bouchard, secrétsÂne du due et greMer du parte- 
ment, leipiel contribna énergiquemeat, en 148$, 
à préserver la vilte de Rennes de TinvasioBrraih 
çaise. Les deux frères semblent avoir prési^ à 
te révision de te très-aaeieane coutnne de Bre- 
tagne, tesprimée en 148S, à Brehan-Loudéac, pir 
Jehan Crei et Bobin Fuoequet , eonMe l'indue 
te titre de cet onvrana, mentionné avee ééteil 
par M. Brunet {MÊoHtiêl du UkmkFt, (. W, 
p. 7d&). Enoooragé par te viinB Anne, qui M 
procura te fae â i té de puiser anx archives de Br» 
tagae, Alain Bouchard campusa ses firoadei 
€ronicqu€B, etc., qui étaient tanaiaéas et attùÉ 
être présentées à cette princesse, ters^s'elle noo- 
rut au mois de janvier 1614. Bonchaid pablia, b 
même année, la première édition de ses Graades 
CiVÊitiegues ëe Mr€M0»e y parions d» irèt^ 
jHeNj?, mbUs U trè^-beUiqueus rop, dm, 
princes, àor^iu e$ (mUres gem& nvUes, tuM 
de la Gmnée^Sretêdgnes dicte à préseut An- 
gleterre, que de mètre BreUi§He, à prêwMt 
érigée en duché, eê tmssi depuis la aaqutiU 
de Cenan-iSériadee, fui lorsesiMtappelli k 
royovtoie é^àrmor^ue, jusques am tmpi el 
irespea de Franchie U, due de MreUn^^t 
dernier trespmsé; Paris, GaHiot du Pré, I6i4, 
petit in-fol. goth. Quatre éditions, eu plulôt trais 
décrites par M. Brunet (3Êanuel du LAreire, 
t V^), ont suivi cette première, savoir : r.GMs» 
Michel Augier, 1518, petit i»-fol. ; 21^, Paris, ^ 
Hot du Pré, 1531, grand in-fol.; eUe estb seule 
qak porte le nom de l'auteur; 4"", Caea, MbM 
Augier, 1532, petitin-foL; 5% Caen, Miebel Augier, 
1541, petit ÎBrifA. Toutes les éditions de Caes, 
comparées à œlleade Paris, présentent des va- 
riantes etdes Mterpolatkms, dont une trèHiotabie 
au fol. 103 de Véditian de 1533, laqaeUe ne di^ 
1ère qns par te titre dn celle de 1541. Si Bsu- 
chard a copié, quant anx origines bretonnes, les 
fables de Geoffroy da Montmoutb, de Hua- 
tingdon , des romans de Turpin, de Lancelot du 
Lac, du Saint-SraJd, etc., il est juste ds recee- 
naltro anasi qn'H est loi* de mériter te lïévèrt 
anattiâme porté contre ku par de» Morioe, 
annthèma au moins singulier chez celui cpii 
nvait luHMftme adopté, comme ayant xéellcioeat 
ffxisté, tes persenna^BS marqué» j^ Geeffroy : 
En efiét, les chroniques de Bettchard coatiefiseai 

des particulMités kwales qui astat heanesupà 
VinteHigcmce des (Ufn généranx; et, ipkeà soB 



853 



BOUCHARD — BOUCHARDO» 



8â4 



styto animé et iiiMarwqiier ob ntnNiYe 1» grâce 
nâïye et éMrgkpw de FitNieait daw ses inf^^ 
sMito récits do la bataille d'Aaray ^de la tralùeoa 
de Jeaa IV à f égard de Clieaoa a« c&àleao de 
rilenniiia^ de raaneaînalde Gfflea de Bretogne, 
da lègae de Fmqtm II, del'espédltMm de Cha^ 
tes VIH àN^tegyntceotéejoar parjottr^elda 
curîeiix pèMMg» à'Jam de BraN;iie à Saiié- 
^flMhdo^Doigl et aa Folpaèt. P. Urov. 

BhOBU art. Bovc«4«» danali «««ffrcyAtoftrelMiM.*^ 
BAr«o4iiT«jtt, AddmtnséBrocéHantf, ele.. p.8S»-SSa. 

BQHCBARD ( Anumm), cbancelier du roi de 
Navarre, né à Saint^ean-d'Angély vers la fia 
du quinzième «ède, a publié, pour coaabaUre 
une opiiiion du célèbre. jimscoiuuHe Tiraqueau, 
lin ouTrage intitulé Feminêi $$xtAs ofiologia; 
Paria, 1M2, iii^°. On lui a rqwocbé d'aToir 
trabi son maître, en livrant, en i^eo, ses secrète 
aax GiÛBes; mais il parait qoe c'est un de ses 
fils qn'on doit accuser de w crimej il était trop 
vieux alors ponr s'occuper d'intrigues politiques. 
On a de Bouchard une traduction ^ traité de 
Caasiodore De €<m$okUioHe, ooneerrée en ma-. 
Quserit à la Bibliothèque impériale. 

Procper Marchaod, Ntm^mu Dictionnaire kistori^H^ 
- Le JUa, Dietionmire encticl<fpédiqita ^ to France, 
BOVCaaRO (DaXind), VOtf.AUBETERRJS(DE). 

BOVCHAEO {Armmdt le chevalier), guerrier 
et littérateur flrançais , né en Provence , mort en 
1827. Après les événements de 1789, il alla en 
Allemagne avec Duveyrier, qui y était envoyé en 
mission, Puis il entra dans Tannée, s*y distingua, 
y devint a4iud^t général, et se maria en Alle- 
magne contre le gré de ses chefs, ce qui nuisit 
à son avancement Plus tard, il comm^da le 
départonent de TAisne, et y devint conseiller de 
préfeeture, lorsque l'âge robligea de se retirer da 
service militaire. On a de lui ; les Arts et V Ami- 
tié, comédie en un acte et en vers libres , repré- 
sentée an théâtre Italien en 1788. Cette pièce eut 
et mérita d'avoir des succès, grâce au jeu si na- 
turel de M"^ Saint-Aubin. 

Jiépertoire du tkédtre Italien. 

BOOCHAED (JFrançois), médecin. français, 
vivait dans le milieu du dix-septième siècle. 11 ftat 
professeur de médecine à l'université de Besan- 
çon. On a de lui : Jtuliciunk de metaUicis aquU 
de Vesuntionêf inventis per medkm wtaiem 
anni 1677 ; Besançon, 1677, in-^^ 

LeKMic, mUiotAéqm AKIoriattf de ia Frmuâ, (KUUon 
Font«tte. 

BOVGVAftD (Alexis-Daniel), savant théolo- 
gien, fila du précédent , né è Besançon vers 1680, 
mort en cette ville en 1758, avait composé un 
grand non^e d'ouvrages, dont deux seulement 
ont été iwbBés; ce sont : Juris CxsarU, seu 
civilis , institutiones brèves , admodvmfaciles 
et accuratm ; ad jus antiquum ac mvissimum, 
ipsasque potissiniMin Justinianeas institutio- 
nes accommodatœ, 1713, 2 vol. in-12;— 5tiwi- 
mula conciliorum generaHwn seu Romanx 
ca^ft.JîccZc5i«; Paris, 1717. 
, Le Bat , Dictiotinaire enevelopééiqu* Oâ ta Ftxmee. - 



1 Journal dm Samnii^m^ et vm^^Qin/btK^kiFrtmcê 

littéraire. 

BoucHAED (JETenri), magistrat français, né 
à Lyon vers 1761, mort avant 1830. Docteur en 
droit, puis avocat à Dijon, il fut, au coninen- 
cement de la première révolution, membre du 
conseil municipal et procureur de la commune. 
Conseiller de préfecture de la Céte-d'Or en 181 1, 
puis procureur général à la cour de Poitiers, il 
vint siéger au corps législatif, où fl ne se fit pas 
remarquer. Il adhéra à la déchéance de l'empe- 
reur; et, à partir de cette époque, il parut sou- 
vent à la tribune, mais rarement pour défendre 
les libertés, quelles qu'elles fussent. Enfin il de- 
vint procureur général à la cour de Poitiers, où 
il fut remplacé plus tard par Mangjin, qui fut en- 
suite préfet de pdice à Paris. 
Biogr. UniVs -^ Btofr.nouvUli det Omtempor. 

lu^wMAMOAT iAdolpbe)f chimiste et phar- 
macien français, né à Paris vers 1810. Il s'initia 
de bonne heure aux sciences naturelles et médi- 
cales, et obtint le grade de docteur. Il estactuel- 
lement pharmacien en chef de l'Héte^Dieu, mem- 
bre de l'Académie de médecine, et professenr 
d'hygiène h la Faculté de médecine de Paris. On 
adektt : Mém(4re sur la pur\fieation de la 
fécule de pomme de terre, en collaboration 
avec M. le doc Albert de Lnynes; Paris, 1833, 
6 vol. ift-8s — Cow^ de Chmie élémentaire^ 
preniàre4>artie; Paria, 1834, in-g"*; aeoonde par- 
tie : CMn4« ariOHique; ibid., 1835, io^<* ; ^ 
MÊonuel oei^p^t du baocaiauréat es sciences 
pk^êiguês ei mathématiques , en collaboration 
avee M. Aimé; Paris, 1837, in-8» ; --ÉUnients 
de rnoMre médicale et de phasmacie; ibid., 
1838, in-S"; — ■ Nouveau Formulaire magis-^ 
tral: ibid., 1840, in-8»; -^Mémoire sur Vor 
nalyse cUmique de Vécorce du tulipier; 
ibid., 1841 , in-8'*; — Annuaire de Thérapeu- 
tique, de Matière médicale et de Pharmacie; 
ibid., 1841, in-33, et années suiv. ; ^ Cours des 
sciences physiques; ibid., 1841-1844, 4 vol. 
in-18; *- plusieurs Mémoires intéressants sui le 
diabHe sucré , sur la culture de diverses variétés 
de raisins, etc., dans les comptes rendus de l'A- 
dénie dee sciences et dans divers recueils scien- 
tifiques, 

Q«ér4x4, ia Wfmkot Uttéraire, sopplteent 

BOVCHABDoa (Bdme), sculpteur français, 
né à Chanmont-eB-Bassigny (Haute-Marne) le 
29 mai 1698, mort à Paris te 27 juillet 1762. 
Son père, soulpteur et architecte à Chaumont, le 
deslinaità te fiefaiture, et lui donna les prenûères 
teçoBi ; Il le fil sortout dessiner longtempa d'après 
le modèto. Bientôt entraîné par son geût vers te 
sculplure, le jeune Booehardon vint à Paris, et 
entra dans l'atelter de Cooatou le cadet. En 1722 
il (Mol te grand prix de sculpture, et, le 18 
septembre 1723,il arrivaità Rome, oii il resta dix 
ans. Il employa oe temps à foôre, d'apièi l'an- 
Uqoe, nue quantité eonaidéfaUe d'élndes, qui 
contribuèrent à hn fbnner te go6t. 



855 



BOUCHARDON — 



Bouchârdon acquit dès lors une telle réputa- 
tion, qu'il fit à Rome, où les artistes étrangers 
ont tant de peine à obtenir des travaux, les bustes 
dn pspe Clément xn (Corsini), des cardinaux 
de Polîguac et de Rohan, de la femme de Wen- 
ghels, directeur de TAcadémie de France , etc. H 
était même chargé du tombeau de Clément XI, 
lorsque, en 1733, le roi le rappela en France, où 
8a renommée Tavait précédé. Il devint membre 
de FAcadémie le 27 février 1745, et professeur 
en 1746. M. de Manrepas Tavait, en 1736, 
nommé dessinateur de FAcadémie des belles- 
lettres. Bouchardon exécuta successivement le 
modèle d'une staiue de Louis XIV; — le Buste 
du marquis de Gouvemet; — Homme qui 
dompte un ours, commandé par le duc d'An- 
tin, et donné par le roi à Chauvelin, garde des 
sceaux, pour sa propriété de Grosbois ; -— à Vei^ 
Bailles, pour la chapelle. Saint Charles Borro- 
mée tommuniant des pestiférés, bas-relief en 
iHronze; pour le bassin de Neptune , un Tri- 
ton appuyé sur un poisson^ et deux Amours; 
— deux médaillons en bronze, leRoifMe Dau- 
phin; — à Saint-Sulpice, Jésus^hrist, la 
Vierge, six Apôtres, deux Anges en bronze à 
la tète des sâjles, une Vierge en arg^t sur 
l'autel, modèle modifié par l'orfèvre, le Tom- 
beau de la duchesse de Xouro^tiatj, figure de 
femme éplorée; -- à Saint-Eustache, le Tom- 
beau de MM, d'ArmenonviUe et de MonHlle, 
flîmple rideau de marbre jeté sur unedouble urne. 

En 1739, la viUe de Paris, sous la prévâté de 
M. Turgot, chargea Bouchardon de la fontaine de 
la rue de Grenelle, qui fut construite sur ses plans, 
et dont ce sculpteur exécuta lui-même toutes les 
figures. Cest la seule partie de ce monument, 
■dont rien n'indique la destination spéciale, qui 
nous semble dignede quelque éloge ; des portes et 
des croisées lui donnent l'aspect d'une habitation 
particulière; le soubassement trop élevé fait pa- 
raître l'ensemble grêle, et les deux filets d'eau 
qui en sortent sont par trq> maigres. 

Quand Bouchardon mourut, il y avait douze 
ans qu'il travaillait avec assiduité à la statue 
équestre de Louis XY, qui disparut, le 10 août 
1792, de la place de la Concorde. Le roi y était 
représenté à dieval , en costume romain , et con« 
ronné de lauriers. Aux angles du piédestal étaient 
placées quatre figures représentant la Force, la 
Paix, la Prudence et la Justice , caradérisées 
par leurs attributs; des guniandes de lauriers 
ornaient la oomidie du piédestal ; des tables de 
marbre chargées d'inscriptions, dé» bas-reliefs en 
couvraient l^qnatre faces, et le sodé portait deux 
gnmds trophées d'armes. Tous les témoignages 
contemporains s'accordent à louer ce monu- 
ment, que Bouchardon ne put voir tehniné. Quel- 
ques joui s avant sa mort , il écrivit an prévèt de 
vouloir bien charger Pigalle, avec lequel, du reste, 
il n'était nullement lié, de terminer son œuvre. 
Cdui-d se fit une Id de suivre en tout les plans 
et les esquisses de son prédécesseur. 



BOUGHARLAT 858 

Bouchardon occupe le premier rang pumi les 
sculpteurs de son époque. Cest odui qui de 
tous les artistes français, dans ses onTr» oomme 
dans sa vie, subit le moins rinflueooe de son 
époque. Ses productions se sont toujours icsmd- 
ties de la force des éhides qu'il avait fiâtes, dass 
sa jeunesse, d'après nature ; à Borne, d'apièsP»- 
tique, n a laissé, outre ses sculpturas, un très- 
grand nombre de dessins fort estimés. Lespbi- 
ches de VAnatomie nécessaire à Vartduia- 
sin, publiée par Huguiet, Paris, 1741,in-foi., 
ont été gravées d'après lui, ainsi qne cdies du 
Traité des pierres gravées, par P.-J. Mariette; 
Paris, l'auteur, 1750, 2 vol. fai-fol. 

On peut voir au musée de sculpture moderne 
du Louvre, dans lawlle qui porte son non, 
V Amour taUlant son are Snms lavuesm 
d^fferctUe, exécuté pour Lods XY, qui loi aiait 
laissé le choix du sujet; et le Christ portmt 
sa croix, son morceau de réception à rAcadânb. 
Paul Cbéror. 

Caylui. ru drsdms Bomékardon, ta-tt. ntt. - 
Fonteoai . DietUmMain de» ArUtUi. - Mariette. Jbm- 
dariù, publié par MM. de Cbenoevlère d de MoaUitK 
dant IM jirehivet de Part français. - D. Bardoa, Iêk- 
dotes sur la mort de Souehardon, 

^BOUGBAEDT (Joseph), auteur dramatiqiie 
fhuiçais, né à Paris vers 1810, mort en 18S2 
Avant d'écrire pour le théfttre, il graTaàraqaa- 
tinta, sous la direction de son père. On lui doil 
même une Invention dans le domaîBe de l'art, 
celle du physionotrace ; et les théâtres des bou- 
levards de Paris lui durent plus tard de dodh 
breux succès. Bouchardy sut, en effet, se f^ 
un public spécial : « J'écris , disait-i] lui-mémc^, 
pour ceux qui ne savent pas lire. ^ GelapounR 
être vrai quant à la forme; mais le fond, daos 
les pièces de Bouchardy, a souvent de l'inté- 
rêt, n estiAcheux qu'il ait trop sacrifié au goAt 
de son public. Ses principaux ouvrages sont : 
Gaspardo le pécheur, drame en quatre ad»; 
Paris, 1837; — U Sonneur de SaM-Pwhf^ 
quatre actes; Paris, 1838; — lasareîePâtn, 
en quatre actes; Paris, 1840 : ces trots dranes 
eurent un succès qui dure encore ; — Christop^ 
le Suédois, drame en cinq actes; Paris, 1839; 
— Paris le Bohémien, drame en cinq acte; 
Paris, 1842 ; — les EnfanU trouvés y draneen 
trois actes; Paris, 1843; — Us ùrpheiiKi 
d^ Anvers , drame en cinq actes et six tiblean\; 
Paris, 1844. Bouchaidy travailla anssii to 6a/^ 
rie des artistes dramatiques de Tm. 

V.R. 

L» Magasin thédtraL - Qnénxd, ta Fimee Ht»^ 

^BOUCHAELAT ( Jean-Louis), poète cl db; 
tiiématiden, natif de Lyon, mort à Pans » 
6 janvier 1848. Après avoir enseigné dans » 
jeunesse les mathématiques transcendantes a 
l'école militaire de la Flèàe, on l'a vu , en 18»! 
professer les beaes4etties à l'Atfaénée de Pans. 
On a de lui : Cours de mtératurej(»^ 
suite à celui de La Harpe; Paris, 18»;-- 
7h4<ni$ des Courbes et des sur/aces des«m 



857 



BOUCHAKLAT — BOUGHEL 



S58 



ordre; Paris» 1610» oiimgedédiéàI.agrange; 
— le Saarifùie SAbraham, la Mort d'Abel, 
trad. de raUemand, et le Jugement dernier, 
poèmes en douze chants; Paris» 1806; — Élé- 
ments de calcul différentiel; Paris, 1838» 
5* édif. : oe dernier trarafl a été traduit en plu- 
sieurs langues. J. L. 

Moniteur et 1848, page 48. — Bioçraphit univêrtetlê 
HportoHoe 4«s Centempontinê. — Qaénril, la France 
littéraire, MppL 

BOUGBAUD (Mathieu^ÀnUÀne)f juriscon- 
sulte et économiste» qaquit à Paris le 16 atril 
1719» el mourut dans sa rille natale le 1" février 
1804. Reçu agrégé de la faculté de droit de Pa- 
ris en 1747, il débuta bientôt après dans la 
carrière des lettres par les articles Concile, 
Décret de Gratien , DécrétaU$ et Fausie$ dé- 
erétales, de VEncffclcpédie, Mais sa coopération 
àoe grand monument du dix-huitième siècle, 
tout en l'assodant à la gloire des d'Alembert» 
des Diderot, etc.» nuisit considérablement à son 
«▼adoement On le regarda comme un des adeptes 
de cette piiOosophie an triomphe de laqueUe 
était consacrée VBncyelopédie, et on lui fit at- 
tendre quinze ans une chaire de professeur» à 
laqneOe il avait droit par ses talents et sa science. 
Bouchand se consola de cette iiyustice en cuKi- 
fant les lettres. Après avoir publié quelques 
traductions de Fan^s, il adressa en 1766, à 
l'Académie des Inscriptions et belles-lettres , un 
Bssai JUstorigue sur Vimpôt du 20* sur les 
successions, et de Vimp&t sur les marchan- 
dises chez les Romains; et la même année 
cette compagnie le reçut au nombre de ses mem- 
bres. Bientôt après, il obtint la chaire de droit 
qu'on lui avait d'abord refusée. Lorsqu'on créa, 
eo 1774» une chaire de droit an collégede France, 
ce/ut encore lui qui en Ait cliargé. Enfin, en 
1786, il fut nommé conseiller d'État. Compris 
dans la troisième classe de llnstitut lors de la 
réorganisation des Académies , en 1796 , il mou- 
rut âgé de quatre-vingt-cinq ans. Outre VEssai 
que nous avons cité, Bouchand a encore publié 
plusieurs ouvrages justement estimés, dont les 
plus importants sont des Recherches histori- 
ques sur la police des Romains concernant 
les grands chemins , les rues et les marchés ; 
Paris, 1784 , in-8<^, et un Commentaire sur la 
loi des Douxe Tables, 1787 et 1803, in-4'' : oe 
commentaire était le meilleuT et le plus complet 
qui eût encore été publié; — Théorie des trcU- 
tés de commerce entre les nations; Paris, 
1773. 

Le Bm, JHcdomwifv eneffOepêdêque de te France, -.. 
Arnaolt, Jay , etc., BiographU nouvelle des Contem- 
poraint. - Qoérird , la France littéraire. — Diction- 
naire de rÉconomie poiUiçue. - Mémoires de rjeadé- 
mie dee imcHpItotu et beilet-lettret , 1786. 

BOUGHB {Charles-Frcmçois), homme poli- 
tique et historien français, mort Ters 1794. D'a- 
bord avocat au parlement d'Aix , il fût nommé » 
en 1789 , député du tiers état de la sénéchaussée 
d'Aix aux états généraux. Il s'y fit remarquer 
par ses opinions contre le clergé. Dès le premier 



jour, il demanda que les assemblées fussent 
quotidiennes. Connaissant, comme avocat, l'emini 
des longs plaidoyers, il proposa, le 5 août, de 
ne pas entendre de discours qui durerait plus 
de cinq minutes. Le 22, il se prononça en Ikveur 
de la liberté des cultes, et opina pour que la 
France restât monarchie; le 28, il fit rejeter la 
proposition de reconnattre la religion catliolique 
pour celle de l'État; le 5 mai, il fit accorder au 
peuple l'élection des juges, et appuya la proposi- 
tion de placer le buste du roi sur l'autel de la 
fédération, n demanda la réunion du comtat 
d'Avignon à la France. Après la session, il fut 
nommé au tribunal de cassation. Bouche s'était 
fait connaître avant la révolution par de sa- 
vantes recherches sur son pays natal. On a de 
lui : £ssai sur Vhistoire de Provence, suivi 
d'une notice des Provençaux célèbres ; Mar- 
seille, 1785, 2 Tol. in-4»; — I>roit public de 
la Provence sur la contribution aux inqnh 
sitions; Aix et Paris, 1788» in-8*. Les t. III 
et IV du Dictionnaire de la Provence et du 
comtat Venaissin contiennent quelques articles 
de Bouche. Il a aussi laissé une Histoire de 
Marseille en manuscrit 

Chaadon et Deiandlne, DicL Mst~ Arnault , Jay, ete.» 
Biographie nouvelle det Contemporains, — Qvénrd, 
/a France littéraire, 

BOUGHB (JSTonor^}» histonen fhuiçais» né à 
Aix en 1598, mort dans sa ville natale en 1671. 
Il s'est acquis une juste célébrité par son histoire 
de Provence. Cet ouvrage, qui a pour titre Cho- 
régraphie ou Description de la Provence, et 
Histoire chronologique du même pays, forme 
deux volumes in-folio, et fut imprimé à Aix en 
1664 , aux firais des états de la province. C'est 
peu^étre la meilleure histoire locale que nous 
ayons. 

Lenglet-Dnfresnoy, Méthode pour étudier VhisUHre, 
— Le Bas , Dictionnaire encpdopediqne de la France.— 
Clément, Biblioth, curieuse, - LeloDg, BibUothégue 
historique de la France, édlt. Fontctte. — les Sommet 
Uiustres de la Provence, 

BOUGHB (^a^t^^ar), jurisconsulte français, 
frère du précédent, vivait dans la seconde moi* 
tié du dix-septième siècle. Il fut surnommé le 
martyr de la patrie, à cause du dévouement 
qu'en diverses occasions il témoigna pour les 
intérêts de sa province. On a de lui : la Provence 
considérée comme pays d'état, ouvrage estimé. 

Histoire des Hommes illustres de la Provence, 

BOUCHBL (AmoM), jurisconsulte hollandais» 
natif d'Utrechi mort dans la même ville en 1641. 
On a de lui : Descriptio «rbis XJltrtgectinx 
una cum tabula geogr,; Loovain, 1605; — 
Historia Ultrajectina; Utiecht, 1643, ta-fol. 

UIoDg, RIbUoth, hist. de la France, édlt. Fontette. 

BOUGHBL(2:cttrenO» ^ l^tin Bochelus, ju- 
risccmsulte firançals , né à Crespy en 1559, mort 
le 29 avril 1629. n fht, pendant cinquante ans, 
avocat au parlement de Paris. On a de lui plu- 
sieurs ouvrages pleins d'érudition, dont les princi- 
paux sont : Decretorum Ecclesix galUcanx ex 
conduis, statutis synodalibus,libri 8 ; Paris, 



U9 



BOUCBEL '^ BOUCHER 



Wi 



1609 et letl, iii4iol.; -^ Sommé bênéficUOê; 
ibid., 1628 ; mmT. ^ditioB, «ont lettre de Bibléù- 
ihètjfme canonique, ëont a. Hoiiâeftu a ntooelié 
le vieai style, c^ qu'a a augmentée de ptos d*aii 
tiers; ibid,, 1689, 3 wl. m-ioL ; ^BiblioiMqm 
9aTrés9rdudroU flrançaU;iMà,, l«7t, 3toI. 
i»-fol. ; — .la Justice erimineUe en Fnmce^ 
signalée dès exemples les plus MémoixtHes, 
depuis Vétablissmuent de cette monareMe 
jusqu'à présent; ftid., 162J, iih4*;— BeeuèU 
desstoiuis et règlements des lUfnâtes et «m- 
pHtmeuTS de Paris ; ifaid., lOO, iiiNi» ; -^ Noies 
sur les eoutwnes du ValeU et du halUk^ de 
Senlis ;ifaii -^ Journaux historiques, oo»- 
servés eninanafleiit à la BiMiodièqne impériale. 
On les estime pour lear exactitude. 

U Croit da Maine, BiblMh. de France, — Moréil , 
met hUt ~ LeiMg, MNIoA. hM. âe ia Fttmee, «itt 
Fontettft. 

BOvcBBPOBH {Claude-ftonçois-Bertnind 
M), adminiétralieiir et magistrat français, né à 
Metz le 4 norembre 1741 , mort en 1704. Fils 
de Bertnoid de CbaHly, oonselller à la oour de 
Meta, il fit de bonnes études an eollëge Sain^ 
Symphorien de cette Tille ; et, après avMr shItI 
les COUTS de droit à Patte , il fut reçu, en 1761, 
avocat au parlement de Metz. En 1768 , il passa 
du barreau au ministère pulilic, et devint avocat 
général an même parlement II se fit remarquer 
dès lors par tout le talent qu*exigeaient de si 
hautes fonctions. Une cause célèbre , et dont les 
détails avaient quelque chose de romanesque, 
mit ce talent en lumière. Deux jeunes gens, 
M. de Valdahon et W^ deMonnier, appartenant 
à deux familles ennemies, s*aimaient éperdu- 
ment, et, comme les héros de Shakspeare, 
avaient juré de surmonter tous les obstacles pour 
parvenir à s'unir. Menacée d'être mariée contre 
son gré, la jeune fille eut recours à an moyen 
blâmable sans doute, mais décisif : elle reçut nne 
nuit dans son lit , et dans la chambre de sa mère, 
son amant, qui n*eat que le temps de Mr lorsque 
la mère s'aperçut de œtte entrevue préméditée. 
M. de Monnier, furieux et implacable, poursuivit 
celui qu'il regardait comme le séducteur de sa 
fiUe. Celle-ci, mise au coavei}t, n'en sortit, après 
iiult années de réclusion , que pour sommer son 
père de consentir à son mùiags avec M. de Val- 
dahon. Le père eut le tort de tenter de flétrir le 
jenoe de Valdahon dans le passé de sa femme ; 
aussi fntpfl déboDté de son oppositioB, et le ma- 
riage ÙA eAéhfé par Mdfe d« parlemettL Boii- 
chepora, qui fit entendre dans cette aflUre la 
voie de la instioe et de la raison, et qui plaida la 
docArine de la respcnsabélilé personneHe, tet ap- 
plaudi à l'andienee, et le^aoirdaiiab sdiede 
spectacle. 

Le 9 avril 1775, Boncbapom ftit nennié in- 
tendant delà Ctorsa, qull dviliaa de son mîeaxy 
et dont il améliora la situation. Le 4 mai 1785, 
il passa de l'Ile de Corse à l'intendance de la «é- 
Décallté de Pau et de Bayonne, et il s'acquitta 



avec la même aolHeltmto de ses fonetioi» toi. 
velles. C*est ainsi qnil eonconrot àpréredr la 
disette qui , en 1789 , sévit dans presque tontei 
les autres provinces. Lorsque la frmot H^M- 
eée en départements, il obtint de nombreoi 
suffrages ponr les (bnctions de procamr paie- 
rai syndic. Mais il devint suspect ponr «es opt- 
nions monarchiques , quoiqu'il eftt M porter 
son argenterie à rhétel des Monnaies. Pfautin), 
sa oorrsspondaBce av«e ses fils éai^réi infant 
été inleroeptée, U fut incarcéré à ToQloaie,pyi« 
décapité, n avait cependant donné dss ptwu 
■omfarenses d'un caractère anasi életé qse li- 
béral. V.R. 
Bégla . Bintapm» 04 la MoiéUê. 

BOVCBnt (Frttnçois)^ eâèbre peintre et gra- 
veur firançais , né à Paris le 39 septembre 1703 , 
mort à Paris le 30 mu 1770. Destiné dès u jeu- 
nesse à lapeintuie, il entra cheELeMotM,oÉil 
trouva les traditions de Rnbess. n n'y rasUpov- 
tsatque peu de mois» et « vint, dit Maiiettê» d& 
meurerches lepèrode Cars,le8ravenr,qinfei8ift 
commerce de thèses, et qui I'ooc^m à faireiei att- 
eins pour desplancbea qull Usait graver «oiaile. 
n Itti donnait le logeoae^, la taUe elsoiuste 
fhoics par mois, ce que Boncfaer eitiiaaît lion 
étrenneforixme. »Ilfite■cetemps(172i)lrii«k• 
six dessins , gravés par Baqnoy, ponr naeédîtiiu 
in-4»derjré«(oiretfe^fiiicede Daniel, etgran 
pour M. de Julienne plusieurs dessins de Wat- 
teau. En 1723, Boneber obtint le grand prix de 
peinture ; mais le doc d'Antin, surintendant te 
bAtiments, l'eR^pècha de lure, eux frais do roi, k 
voyage de Rome, où tl n'alla qw deaiias{te 
tard, avec nn amateur. Ce toyage M potrtai 
sans profit Ses instinoU rékN^^iaieot trop de la 
grande peinture pour qn'O pét rien oompnidre 
aux chefs-d'eanvre des écoles italiennes, et u 
manière, d^ trèe-prononcée, n*en fol es riei 
modifiée. De retour en Franee, BondieraeDH 
à fréquenter le monde des finaiaoâBrs et dsa fiilflt 
d'opâra,mondeo(iflaoquit bisntétnneiDDeBse 
réputation. U Ait a|^ à l'Académie en 1733, d 
reçu membretitnlairele 30 janvier 17M.0B se 
sait ce qu'est devenu son tabiena de réoeptioB : 
EvUmérodac, fUs et successeur de Hobeci»- 
donosor, délivrant des chaînes JoaMn, pi 
son pèretenaU prisonnier depuisdi»iept «»<• 
Quel singulier sujet pour Boucher, Is peint» 
des grâces mignardes et des Amonra boaflis! 
En 1765, à la mort de Carie Yanloo, fl M 
nommé premier peintre du roi , et céda à Fient, 
peinhre du duc d'Otléana, bdheettoadca pos- 
tures ponr BeauTais , quH avait depuis qnatn 
ans. 

Boucher, « quoique le mariags, disaX-ll, m 
fftt pas dans ses li^jttttdes, » épousa, le 91 arnl 
1733, Maile^Jeanne Bnecna, dent H «it trwi 
enfints, on fils qui étudia rarchiteetare, €t dm 
filles mariées le mdme jour, 8 avril 1758, VM 
à Deshays, pehitre d'histoire, «< >^^^J^ 
Baudoohi, miniaturiste érotiqaei mert à bfin 



mi 



BOUCHER 



862 



de llitverdd 17M. Luî-méme , épuisé per ]« tn- 
▼ail et let plafeirs, m survécut à son gendre 
que peu de tenaps. « H aviity dit Griimn, depuis 
kmglBMpe V9k d'un spectre, et tontes les iofir^ 
mités «léTttalitos d'une rie oonsunée deas le 
tnTaîi et dans le dérégleiDent des plaisirs. U 
avait «ne fécondité prodiipease; aussi ses pn>> 
diictions sont innombrables... On l'appelait le 
peintn des Gréoea^ mais ses Grâces étaient ma* 
niérées. C'était un maître bien dangereux pour 
les Jeunes gflns : le piquant et la volupté de ses 
taUeaux les séduisaient, et, en Toulaat rimiter, 
ils devenaient détestables et finx. Plus d'un élève 
de rAcadémie s'est perdu pour s'être livré à cette 
séduction. » Il n'y a pas de peintre dont les pro- 
ductions aientété ptas diversement jugées que 
celles de Boncber ; ee cpd s'explique d'aotantplus 
faeilsnient qui! a laissé, à cAté d 'œuvres très- 
renanrqnables, des tableaux tout à fiilt mauvais. 
I>iderot, Grimm, Wateiet, et plus tard Reynolds, 
sont pleins de ces jugements contradictoires. 
Mais, et si Ton accepte une fois sa manière, il 
Taut reconnaitre que c'est un peintre plein de 
cliarme; sa couleur, fausse, il est vrai, ne le pa^ 
ratt que par réflexion, et piatt tout d'abord : 
sea paysa0»s sont très-habilement agencés, ses 
g^XHi^ea de personnages d'une très-heureuse 
composition, et l'on est tadlement séduit par 
leur grâce, bien que trop souvent voisine de 
l'affétene. Quanta ses sujets religieux, ses Vier- 
ges , ses saintes ne sont que des nymphes et des 
bergères. 

Très-cliers jusqu'à la révolution , les tableaux 
de Boucher tombèrent à cetto époque dans un 
discrédit absolu , dont ils ne commencèrent à se 
relever que sous le règne de Louis-Philippe. De- 
puis lors les amateurs, et surtout les Anglais, 
se les disputent à toutes les ventes où il en pa- 
rait quelqu'un. 

lAi catalogue de l'œuvre de Boucher, presque 
hnpossible à faire complet, tiendrait ici trop de 
place. Nous citerons seulement t au Louvre : Vé- 
nus commandant des atomes pour Énée, signé ; 
1732, ligures de grandeur naturelle, beau ta- 
bleau : -^ deux Pastorales, signées ; 1 74 3 et 1 7 53, 
ni bonnes ni mauvaises; — deux Pastorales, 
non signées, détestables ; — Rçnaud et Armidê, 
son tableau d'agrégation , — et, particulièrement, 
le Bain de Diane ^ portant le millésime 1742, et 
exposé au salon de cette année. Cette char- 
maoto toile, sans contredit une des meilleures de 
BoodMr, ftat cédée an Musée en 1852 , par un 
frère de M. de Rothschild, pour 3,500 francs, 
prix qu'il l'avsit achetée, un an auparavant, à la 
vente de M. de Marbonne. Le Louvre a, en outre, 
quelcfues dessins de Boucher, dont il portait hd- 
méroe le nombre à.phn de dix mille. M. Jules Du- 
clos, à Paris, possède plusieurs tableaux de Bou- 
cher, et entre autres le trèa^^marquaMe Por* 
trait de JP** de Pompadour, exposé en 1757. 
On pestes veiraossi diez MM. Laperiier, de Mon- 
Ui^Êm, Gttdin, d'Arliaeourt^ etc. Presque tontes 



les galeries part i c n l i è ws de l'An^etamtontien- 
neat de trèa-beaux t^leanxdelsudier y suriottt 
odie du marquis de Hsnferd, où se trouve le 
caUnet erotique peint ponr M^ de Pon^tadour. 
•>. Lea tableaux et les dessins de Boucher ont été 
gravés par tons les artistes câèbres de son 
temps, français et étrangsrs; M"* de Pompa- 
dour eHe-méme reprodulait à l'ean-^rte plu* 
sieurs pastorales de cet artista. 

Boucher a aussi beaucoup gravé, mais toutes 
ses planches ne sont guère que des esquisses. 
Sa pointe, légère et spiritoelie, dénote une 
grande habitude de Tean-forts. Son œuvre, an 
département des estampes de la BiblioUièque im- 
périale , contient les choses les plus disparates : 
un excellent portrait de Waitêau, une Rachel, 
un Christ, une Descente de Croix^ des Haints; 
des gravures pour le Bréviaire de Paris ; les 
Éléments, les Saisons , les iM^es; un Sniè- 
vement d*Bwrope, des Vénus, des Grâces, un 
Olympe, des JmitatUms de flanumds, les 
Amours pastorales , des Vendançteuses , des 
Jardinières, des Bouquetières, des Méndian» 
tes , des Chinoises ; une Suite de planches pour 
les oeuvres de Molière, une Foire de cam- 
pagne, des Cris de Paris, des Gravures pour 
des romans,^, Pavl Cbérsn. 

Mderot, Salent de lT«i. il«l, I7f7. - OriMoi et Dld«^ 
rot, CarrMpùndanc0 UUéreUr9. '- Bret, dans le fféetV' 
loge des Hommes eélébret, 1771. — Fontenal, Diction- 
naire des Artistes. - WatcIet, Dicti<mnaire des Arts, 
'- Huber tK Kost, Marmei des Curieux et des Anmtêmrê 
de Vjirt. — ReysoW», Douzième diecours. ^ H<miMye« 
Galerie dé portraits d^ dix-huitième siécle.-^h. Blanc, 
Histoire des Peintres. — Bl ariette, Abeeedarlo , pabllé 
par MM. Chenneiière et de Montalgloa dans le* AreMve» 
de tArt français. ^ Le BlaDC, Manuel de l'Amateur 
d'estampes. — Livre d'étude 4 après les dessins origi- 
naux de Blomaert { Abraham ) , gravé par François 
Boucher y de l'Académie royale; Parla, f n-«* obleng, aans 
date. 

* BoocHEn ( Juste-François ), ardiitecte et 
graveur français, né à Paris en 1740, fils du 
précédent. 11 s'était formé en Italie, et revint 
vivre à Paris. 11 a gravé une petite suite de Vases 
en 8 pièces in-S", et un livre de Tombeaux en 
pièces semblables. On a de lui : la Vue du 
temple de Minerve et la Vue des ruines du 
Panthéon, deux pièces gravées par Denys au 
crayon rouge, in-4** ; —Ruines du temple d*AU' 
gusee, en ovale, gravé par Janinet 

Helneeken, Dietio m n a ir e des ArUftet. 

«oucHBE ( Jean ), ttiéologien fhuiçais, né à 
Paris vers 1648, mort à Toomay en 1644. An 
lieu de vivre tranqoilledans une chaire de l'univer- 
sité ou dans le fond d'une abbaye, il aima mieux 
se mêler à tous les troubles drils qui alors agi- 
taient le royaume, et finit sa vie dans l'exil. D'a- 
bord il enseigna les lettres et la philosophie h 
Beims; pois, lorsque le roi Henri m fit son en- 
^<e dans cette ville pour s'y faire sacrer, il fut 
chargé de le complimenter ; et, presque aossitdt 
appelé à Paris, il alla y enseigner la philosophie 
au collège de Bourgogne, la théologie au collège 
des Grassins, et devint recteur de Tuniversité, 



8(» 



BOUCHER 



864 



Il ne s'ëiTèta pas là : prieur de la maison de 
Sofrtwnne , il ftit reça doetenr en théologie, et 
fut nommé curé de Saint-Benoit Mais cette for- 
tune, qu'il s'était créée par son mérite, il la 
compromît par ses fureors numarehomaques^ 
comme on disait alors. C'est dans la chânbre 
quil occupait au collège de Fortet que les pre- 
miers Ugueurs tinrent leur assemblée en 1585; 
et dès lors le padfiqne docteur de Reims devint 
une trompette de sédition, suivant l'expression 
de Bayle. Dans la fomeuse journée des Barri- 
cades, dont les suites furent si fatales à l'auto- 
rité du roi Henri 111, il fit sonner le tocsin de son 
église. Sa langue comme sa plume était au sei^ 
Tice des ligueurs, et toutes deux étaient infati- 
gables. Son érudition lui fut une arme puissante 
contre la cour. Dans une allégorie transparente, 
il écrivait en 1588, contre le duc d'Épemon, 
une satire intitulée EisMre trapue et mé- 
morable de GtwerstùHy ancien mignon d*É* 
douard II, L'année suivante, parut son traité 
De Justa Henrici III abdicatione e Franco- 
ruM regno; Paris, 1589, in-8*. Dans c^ ou- 
Trage, écrit d'un style violent, il &nt remar- 
quer les deux derniers chapitres que l'auteur 
ijovta dès qu'y eut appris la mort de Henri m, 
l'un pour exalter jusqu'aux nues le meurtrier 
de ce prince , l'autre pour foire l'éloge du duc 
de Mayenne. Ses fureurs durant la Ligue lui ont 
mérité les sarcasmes de la satire Ménippée. Il 
prononça et rédigea, pendant les derniers jours 
de la résistance de Paris, ses Sermons de la si- 
mulée conversion et nullité de la prétendue 
absolution de Henri de Bourbon, L'entrée de 
ce prince dans la capitale mit seule un terme à 
ses prédications , mais non pas à son fanatisme. 
Ses sermons furent brûlés en place publique par 
la main du bourreau. Porté lui-même sur la liste 
des plus fougueux ligueurs , dont le supplice fut 
jugé nécessaire à la tranquillité publique, il fot 
oMigé de s'enfuir hors du royaume ; et quelque 
temps après, lorsqu'il tenta d'y rentrer, il fut ar- 
rêté par les ordres du procureur général, et ne 
dut son salut qu'à la démence de Henri IV. Au 
lieu d'être désarmé, il n'en lança pas moins de 
Toumay, où il se réfugia après avoir recouvré 
sa libeiié, de nouvdies invectires contre le roi. 
Sans avoir une grande importance littéraire, 
Boudier ne doit pas être oublié ; il lîit l'un des 
auteurs les plus féconds de la littérature pam- 
phlétaire, alors si répandue et si puissante en 
France. Son style est fatigant et généralement 
boursouflé; son érudition est pédantesque : mais 
ses hivectives, ses calomnies sont autant de traits 
caractéristiques de l'époque; elles tirent toute 
leur valeur de Tintait historique qu'elles pré- 
sentent. 

Outre les ouvrages d^à cités , on a de lui : 
Apologie pour Jehan Chastel , Parisien, 
exécuté à mort, et pour les pères et écoliers 
de la Société de Jésus, 1595, 1610, iii-8'' ; tra- 
duite en latm, sous ce titre : Jesuita Sicarius; 



Lyon, 1611, in*8"; ^ Oraison fwMre de 
PhUippe II; — Avis contre rappel interjeté 
par le célèbre Edmond Bicher, de la censure 
de son livre sur la puissance ecclésiastique 
et politique, sous le nom de Paul de Gknôntf 
sieur {f^sctoooZtes; Paris, 1612, in-8*; ^Avis 
sur le plaidoffer de la Martelière contre ht 
jésuites; — Défense de Jean Boucher, cks- 
noine de Toumag, contre amputation calom- 
nieuse à lui faite d^un libeUe intUtdé'iAd 
Ludovicum XIII admonitio, » etc.; Toumay, 
1626, in-4<»; — VArche du Testament, ibid.; 
1636, in-S**. On lui attribue encore Ik Vie de 
Henry de Valois, avec le Martyre de Jacques 
Clément; Troyes, in-8*; ~ le Mystère cTui/f- 
délité commencé par Judas Iscariathe, pre- 
mier sacramentaire, renouvelé et ougmaU 
d'impudidtés par les hérétiques ses succes- 
seurs, publié sous le nom de Pompée de Ribe- 
mont; Châkms, 1614, in-8^ 

Méxeray, Hitt, 4ê BenH IF. - Bayle, DM, Mit > De 
Thott, Nv. 87. 107. - Hitt. de la ttUir, Méaipréi. - 
Jourwal de Henri III, — Do Boutay, Hist, imio. Miriiâi., 
t. XI. - I^ODff, KbHotkétHe kittoriqm de ia ftmee, 
édition FonteUe. 

BevcHBft (Jean), cordelier observanlin, 
natif de Besançon, vivait à la fin du seiaènie 
et au commencement du dix-s^tième siècle. H 
visita la Grèce, la Palestme et 1*^^16, et poUia 
la relation de son voyage sous le titre de Aw- 
quet sacré, composé des roses du Calvaire, 
des lys de Bethléem, des jacinthes d^ùlivet; 
Paris, 1626, in-8*; Rouen, 1679, 1698, 1738, 
in-8* : c'est un ouvrage curieux, mais qui ren- 
ferme beauci>up de renseignements inexacts. 

LdoDg, BibUath, hUt. de la FranM. - Le Bu, Die^ 
tUmnaire enctelopédiqve de la France. 

BOUGHBB ( Jean-Baptiste ), théologien fran- 
çais, né à Paris le 7 octobre 1747, mort le 17 
octobre 1827. H fut successrvement vicaire delà 
paroisse des Innocents, directeur des dames 
carmélites, puis curé des Missions-Étnagères 
et de Saint-Merry. On a de lui : Vie de la bien- 
heureuse soeur Marie de l'Incarnation, dite 
dans le monde mademoiselle Acarie, etc. ; Pa- 
ris, 1800 ; ~ Retraite d'après les escerdees 
spirituels de saint Ignace; Paris, 1807 ; — Fie 
de sainte Thérèse; Paris, 1810. J.-B. Boucher 
coopéra à la publication des Sermons de Vûbé 
de Marolles. 

Feiler, IHcUonnaire hittoriçue. 

BOUCBBB (Jonathan), théologieD animais, aé 
dans le Guroberland le 12 mars 1738, mort à 
Epsom en 1804. 11 était missionnaire dans l'Amé- 
rique du nord, lorsque la révolutîoii américaine 
édata. H revint alors en An^etene, et obtint te 
vicariat d'Epsom. Ses prind^ux ouvrages sont 
treize Discours sur les causes et les résultats 
de la révolution é^ Amérique, 1797; — quel- 
ques notices biographiques faisérées dans V His- 
toire du Cumberland, par Hutchinson ; — deux 
Sermons prêches en 1778. Quand la mort te 
surprit, il était occupé d'un Glossaire des mots 



865 



BOUCHER 



866 



ardiéologiciues et usités dans les provinces, qu*il 
voulait donner poor supplément au Dictionnaire 
de Johnson. 

ChaUBen,Mo9raph. DietUmanf. — I4fe o/Pmrkhurrt, 
en tête de ion GreeM Uxicon, — ,AUen, Amer. Bioçra- 
phical IHeUonary. 

BOUCHER (Louis-Gilbert)^ magistrat fran- 
çais, né à Luzarches le 17 janvier 1782, mort le 
ô mars 1841. Après avoir exercé quelque temps 
la profession d'avocat à Paris, il fut attaché à 
divers titres au ministère public près les tribu- 
naux de Parme, de Florence, d*Arezzo, et la 
cour criminelle de TAmo. Plus tard , il fut avo- 
cat général près la cour criminelle de Rome. 
Dans les Cent-Jours, il lût substitut du procu- 
reur général à Paris. Après avoir été procu- 
reur du roi à Joigny et à Auxerre, il fut nommé, 
le 4 décembre 1816, procureur du roi àTile Bour- 
l)on. Il revint en Europe, à la suite de dissenti- 
ments et de conflits avec les autres autorités lo- 
cales. Appelé en 1819 à remplir les fonctions de 
procureur général à la cour de Bastia, il fut des- 
titué en 1826, et reprit la profession d'avocat. La 
révolution de Juillet le fit rentrer dans le minis- 
tère public : il devint procureur général près la 
cour de Poitiers, et mourut par suite, dit-on, des 
attaques dont il était Tofaget de la part des partis 



Moniteur imtocrtel, I8*l. — NIcIm Gaillard, Sloçe 
de CUàert Boncker. 

BOVGHBR (Nicolas), prélat français, né à 
C^nai le 14 novembre 1528, mort le 19 avril 
1593. Fils d'un simple laboureur, il fit ses études 
à Paris, d'où il revint professer la philosophie 
à Reims , d<mt il dirigea l'université en qualité 
de recteur. H fut appelé ensuite à Tépiscopat 
de Verdun, et l'emporta, en cette occasion, sur 
Jean de Rembervilliers , élu par le chapitre, 
selon la forme du concordat germanique. Dans 
un écrit intitulé Virdunensis episcopatus 
N. Bocherii (Verdun, 1592), Boucher prouva 
que ré^se de Verdun ne dépendait pas du con- 
cordat germanique, et Clément V{n sanctionna 
cette doctrine. Le nouvel évèque eut toutes les 
vertus de son état. Cependant, entraîné par sa 
reconnaissance envers les princes lorrains, il 
se laissa engager dans le parti de la Ligue. On a 
de hii : une Apologie de la morale d'Aristote 
contre Orner Talon; Verdun, 1592; dédiée an 
cardinal de Lorraine, dont Boucher avait été le 
précepteur et àxmt il avait obtenu la protection; 
— Caroli Lotharingii cardirutlis et Francisci 
duds Guisii Litterœ et Arma; Paris, 1577; 
et en finançais, par Jacques Tigeon; Reims, 1579. 
D. Calmet, HUt. de Lorraine, — Roussel, HUt. ecclé' 
sUutique et eivUe de Verdun. — Rlcliard et GIraad, Bi- 
bliothèque saeréej t. XXIX. 

*BOUCHBR (P.-i^.), jurisooBSultefrançais, vi- 
vait à la fin du dix-huit^e et au commencement 
flu dix-neuvième siècle. 11 fut professeur de droit 
commercial et maritime. On a de lui : le Consu- 
lat de la mer, ou Pandectes du droit commer- 
cial et maritime; Paris, 1808; — Histoire de 

NOOV. BIOCR. CWIVERS, — T. VI. 



V Usurechez les anciens peuples; Paris, 1809; — 
Traité complet, théorique et pratique de tous 
les papiers de crédit et de âommerce; Paris, 
1808;— iTUtitutUms commerciales, traitant 
de la jurisprudence marchande et des usages 
du négoce ; Paris et Strasbourg, 1801.:; — Insti- 
tutions au droit maritime; Paris, 1803 ; — 2e 
Manuel des Arbitres; Paris, 1807 ; — Manuel 
des Commerçants; ibid., 1 808 ;~ if anueZ des 
Négociants, ou Code de Commerce maritime; 
ibid, 1808 ; — les Principes du droit propre- 
ment dit et du droit commercial, comparés; 
ibid., 1804; — Traité de la Procédure civile 
et des formalités des tribunaux de commerce; 
ibid., 1808. 

Quérard, la France littéraire. - Dictionnaire de PE- 
eonomie politique. 

BOUGHBB {Pierre), historien fîrançais, vi- 
vait dans la seconde moitié du dix-septième siè- 
cle, n fut gouverneur des Trois-Rivieres, et Tun 
des premiers habitants de la Nouvelle-France. 
On a de lui : Histoire véritable et naturelle 
des moeurs et productions de la Nouvelle- 
France; Paris, 1665, ln-12. 

Le Bas , Diction, encffclop. de la France. — Lelong, 
Biblioth. hUtor. de la France, édition .Fontetie, t. III. 



BoucBBB ( Pierre-Joseph ) , médecin et chi< 
rurgien français, né à Lille en 17 15, mort vers 1780. 
On a de lui : Méthode abrégée pour traiter la 
dyssenterie régnante à Ulle en 1750; Lille, 
1751,in-4«; — Observations faites à Lille en 
Flandre sur les différentes températures de 
Vair, etc., depuis la fin de V hiver M h2 jusqu'au 
printemps de Vannée 1753; RecueU des savants 
étrangers de TAcadéraie des sciences, t. V, année 
1768; — Observations anatomiques sur les 
suites étranges d'un volvulus;iiÂà., t. vm, 
ann. 1780. Boucher a encore laissé beaucoup de 
mémoires dans Tancien Journal de Médecine, 
quelques dissertations sur les amputations dans 
le recueil de l'Académie de chirurgie. 

Biographie médicale. — Éloy, Dictionnaire hitL de la 
médecine. — Carrére , Bibliothèque de la Médecine. 

;; BOUCBBB { Alexandre- Jean), surnommé 
V Alexandre des violons, est né à Paris le U 
avril 1770. U se livra fort jeune à Tétude de la 
musique et du violon, sous la direction de Na- 
voigille atné , professeur habile. Abandonné de 
bonne heure à lui-même, chargé d'une famille 
dont il était Tunique soutien, M. Boucher quitta 
la France à l'âge de dix-sept ans , et se rendit 
en Espagne, où le roi Charles IV l'admit dans sa 
musique particulière en qualité de violon solo. 
Malgré les avantages que lui offrait cette place, 
il ne fit pas en Espagne un séjour de longue du- 
rée. Sa santé s'était altérée , et il profita d'un 
congé qui lui fut accordé pour revenir à Paris. 
11 joua aux concerts que donna M™* Catalan! 
en 1807 au grand Opéra, et à ceux des dames 
Grassini et Giacomelli au mois de mai de l'année 
suivante. On fut d'abord quelque peu choqué de 
l'étrangeté de ses manières; on l'accusa de n'avoir 

28 



867 



BOUCHER 



point d'école, on le taxa de ohariataniune; mais 
on ne put disconTenir qu*il avait im talent trè»- 
remarquable. Lorsque Gharies IV flit retenu 
prisonnier à Fontainebleau, M. Boucher lui donna 
une preuve d'attachement et de reconnaissance 
dont ce roi ftit touché, en se rendant un des 
premiers auprès de lui. Après la Restauration, 
M. Boucher apasséplusieufsannéesà Paris. Puis, 
après 1820, il voyagea en Allemagne, en Pologne, 
en Russie et dans les Pays-Bas, obtaiant partout 
de grands succès. De retour dans la capitale, il 
se livra à l'enseignement du violon, et se fit en- 
tendre pour la dernière fois dans un concert qu'il 
donna, en 1829, au thé&tre de rOp^-Gomique. 
Boucher, retiré aujourd'hui près d'Orléans, a 
résidé quelque temps en Espagne, où il fit partie 
de la musique de la chambre de Ferdinand Vil. 
On lui a trouvé autrefois une ressemblance fhip- 
pante avec l'empereur Napoléon. [Enc. des g. 
du m.] 

Dictionnaire delà Convertattan, — Fétis, Bioçraph. 
universelle det Muiiciens. 

BOUCHEft D'Aftoia { Antoine ^Gaspard), 
jurisconsulte français, né à Paris le 3 avril 
1708 , mort dans la même ville le 26 Janvier 
1791. n était fils de Gaspard Boucher d'Argis» 
avocat au parlement de Paris, dont le père et 
le grand-père avaient auMi porté la robe. Reçu 
en 1727 au parlement de Paris, il fut quelque 
temps après choisi par la municipalité de Lyon, 
patrie de son père et de son aieul , pour pronon- 
cer, à l'hôtel-de>viUe, le discours d*usage le jour 
de l'installation des nouveaux officiers II [Nrit 
pour texte cette belle maxime de Sénèque : 
Concordia res parv» crescunt; discordia 
maximae dilabuntur. H sut la développer en 
homme qui connaît toute l'étendue de cette vé- 
rité ; ce fut en s'y conformant toiûours qu'il se 
montra constamment le pacificateur des familles^ 
au Heu d'être le moteur et l'agent de leurs mé- 
sintelligences. Appelé, par son mérite, en 1753 
au conseil souverain de Dombes , et en 1767 à 
réchevinage de la ville de Paris , il sut alKer les 
devoirs de ces nouvelles fonctions avec ceux de sa 
profession. Le repos de la campagne ne suspen- 
dait pas son activité. Pendant plus de soixante 
ans, il y remplit les fonctions de juge de paix, 
dont le titre n'existait pas encore, mais dont 
une confiance illimitée lui donnait tous les droits, 
n était l'arbitre des différends qui s'élevaient an- 
tour de lui. Les villageois venaient de plusieurs 
lieues lui demander des conseils; et quand fls 
lui présentaient le tribut de leur reconnaissance , 
R Je ne reçois pomt d'argent de mes bons voi- 
sins, leur répondait-il en leur serrant les mains : 
je destine mes vacances à mes amis. » Réponse 
obligeante, qui leur épargnait jusqu'à l'idée que 
le célèbre jurisconsulte fiiisait l'aum^^ de son 
talent. Sa douceur et sa patience étaient inépui- 
sables. Les jeunes avocats venaient avec em- 
pressement consulter son bon esprit et ses con- 
naissances, n les écoutait avec attention, relevait 



leurs erreurs, les aidait A sa détromper eai- 
mdmes; et quand il les avait Maires, fi parai»- 
sait avoir appris d'eux quelque chose. On i de 
loi : Dissertation sur VOriçine du pwrekemin 
et du papier timbré; — Traité des Gtàm 
nuptiaux; Lyon, 1738; — Traité de la 
Crue des meubles au^essus de leur prisée; 
— Code rural, ou MaûeHnes et Règlements 
concernant les biens des campagnes; Paris, 
1749-1762 ; — Histoire abrégée de Vordredes 
avocats, dans son édition du livre de Biarooy de 
Merville : Règles pour former un avocat; 
ibid., 1753, in-12; — Principes sur la nul- 
lité du mariage pour cause d^impuissam; 
Paris, 1756; — des éditions, enrichies dénotes, 
des Questions de droit de Bretonnier, de V insti- 
tution au Droit français d'Argon, du DictiM- 
naire de droit de Ferrières, de V^lnstitution ou 
droit ecclésiastique de Fleury ; — plosieon 
Mémoires sur la principauté de Dombes ;—ki 
articles de jurisprudence, dau&V Encyclopédie 
méthodique, 3* volume; — des notices sur des 
avocats célèbres, ajoutées à la dernière édition de 
Moréri (Paris, 1759). 

BOUCHER D'AEGis (André-Jean) y fils du 
précédent, né à Paris le 15 novembre 1761, mort 
le 23 juillet 1794. Il fut successivemeat ooaseU- 
1er au Chàtelet, lieutenant particulier au métue 
siège, et pourvu de l'office de tteutensat dvï 
après la démission de M. Talon, office que 
la suppression prochaine du Chàtelet ne lui per- 
mit pas d'accepter. Nommé pour faire l'iastnic* 
tion du procès intenté contre le baron de Beieo- 
val , colonel des Suisses , instructioQ qui eut lieo 
publiquement, en vertu de la loi des 8 et 9 octo- 
bre 1789, U résista avec la plus grande éoergie 
aux violences et aux menaces dont l'aocosé, les 
témoins qui déposaient en sa faveur, ethiinnéme, 
forent l'olqet de la part de U tourtte populaire 
qui encombrait la salle, et qui demandait àgnods 
cris la mort de l'accusé, préludant ainsi m 
scènes de carnage du tribunal révdatiooiiire. 
n adressa à cette occasion une adroonitioB sévère 
aux perturbateurs , et , «près l'aoquittooieDt du 
baron de Bezenval,Uvcaiaà ce qu'il pitt se reti- 
rer en sâreté. Délégué par ses coUègpes pour 
porter à l'assemblée nationale la procédure swfie 
par le Gh&telet à l'occasion des attentats dirigés 
contre le palaiBde Versailles dans la nuit desôeU 

octobre 1789, et que celte assemblée awitévo; 
quée, il prononça un discours qui rappelle, a 
l'on veut, mais qui ne commence pas, comiw on 
le lui a reproché, par ce vers deZaïre: 

Le voilà done oonna w tecret pldn dlioncv! 
nest permis de douter qull ait tenu avee Du* 
ton, cheiun proonrear an ChAtelet, de la raedw 
Bemar^B, la conversation que lui prête l'a»- 
tenrdes Souvenirs dé la Terreur {t. r, p. m 
parce qu'elle est phHM ceBe d'un matanio«q« 
celle d'un magistrat, parce qu'aucun des pw»- 
rears au Chfttelet nedemeniatt àoetteW* 



BOUCHER 



870 



rua te Btfiwrffas, «t pane 9» Dnfcn ie 40»- 
lifie de Iwwtoaant crinuiiely qmoi^a'il m pOtt 
igDmr que aoa titre était celui de MeuteneDtfMr* 
ticulier. A|irèe avoir oourageuMmeat dénoncé la 
feuille de Marat , fAmi du Peuple, à rjndigaa- 
tion publique, il fut hii-mème déBOOoé ooniBie 
suspect» incarcéré» et condaroaé à mort par le 
tnbunal révolutionuairele 5 thenuidor aa u. Ou 
a de lui : Lettre d*un montrât de Paris à 
un moifistreU de prwincef sur le droit ro- 
main et lu manière dont on Venseigne en 
France; Paris, i7S2; — - Observations sur les 
lois criminelles de France; 1781; — De VÉ- 
duccUion des souverains ou des princes des- 
tinés à Vétrcy 1763> — JDe la hiarfassance de 
l'ordre judiciaire, 1789 : Tauteur y démontre 
la nécessité de donner aux pauvres des défiea- 
seurs gratuits, et ToUigation dlnderoniser les 
«léienus qui, ii^ostement accusés, ont été absous ; 
— Recueil d'ordonnances des rois de France, 
en 1 8 Yol. in-32 , accompagnées de notes savantes 
et instructives ; — plusieurs articles de jurispru- 
dence insérés au Répertoire de Guyot et Meilin. 

Un des fils de Boucher d'Argis est aujourd'hui 
conseiller à la cour impériale d*Orléans. 

Documents iniditt. — tiuyot et Merlin, Répertoire, - 
Caraut. LeUres ntr la pro/essUM d'mvocat, — Qoérard, 
imFrmeeUUérairê, 

•OfjGHKft-BBAiTVAL (Jean ), liistorieii fran* 
çaû, vivait dans la seconde moitié du dix-sqH 
tiàme siècle. On a de lui : Abrégé historique 
et chronologique de la Ulle de la Rochelle; 
1673, in^». 

Le Bm, DtetiomuHrê mtgeUtpédlqtu de la France. — 
he Long, Biàiwth, MUt. de la France, édiL Fontette. 

* BOVGHBR DB CEAtbCŒUB ( JulCS-Ar- 

mand-Guillaume) , botaniste français, né à Pa- 
ray-le-Monialle 26 juillet 1757, mort vers 1840. 
Il fut directeur des douanes à AbbeviUe, et cor- 
respondant de rinstitut. On a de lui une Flore 
d^Abbeville, 1803, ^-8", qui contient de pré- 
cieux renseignements pour lliistohv naturelle du 
département de la Somme. Un de ses fils, Etienne 
BoocHEa DE Grèyecûbcr, né à Rethel en 1791 , 
a publié, sous le titre de Souvenirs du pays 
Basque, in-8'*» 1830, un intéressant voyage dans 
les Pyrénées. 
Le Bat , DictUmnairê enefolopéditue de la Framet, 
BOCCHBR DB LA BIGBABDBBIB {GillCS), 

magistrat et littérateur français , né à Saint-Ger 
roain-en-Laye en 1733, mort à Paris en 1810. H 
fut reçu avocat au parlement de Paris en 1759, 
et exerça cette profession jusqu'à la suppression 
de l'ordre. En 1789, il fut choisi par l'assemblée 
du bailliage de Melun en qualité de commissaire 
pour la rédaction des cahiers de doléances à pré- 
senter aux états généraux. Aussitôt que la nou- 
velle organisation administrative fut mise en vi- 
gueur, il fut nommé membre du directoire du dé- 
partement de Seine-et-Blarae, et loradesélections 
qui eurent lieu dans quarantcHlenx départements 
^uriboner le tribunal de cassation, il futi^pelé 
cette haute magislntuce. H coBtinua de remplir 



oes taotîQBS jiiafB*à Tan ti de la t^vubiique, 
malgré les dénonoationa dont il fut Toq^et» sur- 
tout de la part du député Chariot. Il avait pré- 
sidé la section des requêtes en 1792, alors que 
Tbouret présidait la section de cassation, les doix 
seules dont le tribunal était alors conyosé; et, 
n'ayant pas été léân, il renonça à la magistra- 
ture pour se livrer exelnsivemeat à la culture 
des lettres, et devint le principal rédacteur du 
Journal général de la littérature de France, 
que MM. Treattel et Wûrtz firent paraître d^uis 

1798. n y a lieu de croire qu'il fournit aussi 
quelques articles au Journal général de la lit- 
térature étrangère, que la même maison publia 
à dater de 1801. Ces deux recueils estimés peu- 
vent être considérés , suivant un Juge bien com- 
pétent en cette matière ( M. Brunet ), « comme 
les archives littéraires du commencement du dix- 
neuvième siècle. » 

D^à Boucher de la lUcfaarderie s'élrit Mt «an- 
naître par plusieurs écrits auxquels 11 n'afrak pas 
mis son uom, mais qui avaient Joui de qu el que es> 
time. C'était d'abord une Analyse de la eouiime 
générale<eArtois,at>ec les Dérogations éeseeu^ 
tûmes locales (par M. Severt, eonseOlerau par- 
lement de Douay), Paris, 1785, Ib-8" , que Ca- 
mus, dans sa Bibliothèque de droit, recommande 
comme un ouvrage très-utile. Puis, un Ksseâ eur 
les Capitaineries royales, et sur les mau9 qui 
en résultent depuis Louis XJ; 1789 , in-B«. Il 
avait débuté dans la carrière littéraire par la pu- 
blication d^une Lettre sur les Romans; Genève 
et Paris, 1762, in-12. Depuis sa sortie du tribu- 
nal de cassation , fi fit paraître un écril intiUdé 
De nnjluenee de la Révolution firançaiee sur 
leearactère et lesmcturs delanatien; Paria, 

1799, in-8». Ce sujet nnportaBt n'a été, pour 
ainsi dire, qu*effleuré. La Justasse de quelques 
aperçus de l'auteur fUt regretter qnHI n'ait pas 
donné à son travafi dea développancBli plus 
étendue, quoiqu'on puisse ha reprocher d'avoir 
remonté, dans ses observations sur le caractère 
national, jusqu'aux temps les plus reculés. L'ou- 
vrage principal qui recommande Boucher de la 
Richarderie à nos souvenirs est sa Bibliothèque 
universelle des Voyages, ou Notice complète 
et raisonnée de tous les voyages anciens et 
modernes dans les différentes parties du 
monde; Paris, 1808, 6 vol. in-9^, Ifous pensons, 
avec M. Pelgpiot, que « ce livre est un vrai mo- 
« nnmeBt de bftriiognpliie spédale. On y trouve 
« des détafls précieux sur les voyages en tout 
« genre, et de nombreux extraits des principaux 
a voyages en font un Bvre qui réunit l'agrément 
« à l'utilité. » 0ans une mtroduction , l'auteur a 
rendu un compte satisfaisant des recherches aux- 
quelles il s'est livré pour rendre son ouvrage 
aussi complet que possible, et de la marche quil 
a suivie pour établir l'ordre le plus naturel 
dans la disposition des matériaux immenses quH 
est parvenu à rassembler. H est bon d'observer 
qu'il a été un des premiers k donner l'exemple 



871 



BOUCHER ^ BOtJCHESEICHE 



872 



de citer dans leur idiome les titres des ouvrages 
en langue étrangère, et de les accompagner d'une 
traduction française. H avait promis un supplé- 
ment, que son grand âge ne lui aura yraisembla- 
blement pas permis de mener à fin. Le nombre 
des voyages entrepris depuis lors, et dont les 
relations ont été imprimées', rendrait bien né- 
cessaire la publication d'une nouvelle bibliogra- 
phie : restreinte à des proportions moins éten- 
dues dans la partie analytique, elle oflHrait cepen- 
dant des notions suffisantes pour faire apprécier 
Tesprit, le mérite ou l'importance des principaux 
ouvrages de ce genre. Un dernier écrit de Boucher 
de la Richarderie, intitulé l>e la réorganisation 
de la république cT Athènes , Paris, 1799, in-8'', 
a obtenu peu de succès. 

J. Lahoureux. 

Biographie des ContemporaiM', tom. III. — ÉUper- 
toin de BibUoçrapMes speciates, par PeIgnoL — 5t6Mo- 
théque des Htfrei de droit, par Camui. 

BOUGHBft (René), frère de Boucher de la 
Richarderie, procureur au GhÂtelet de Paris, 
remplaça Pétion comme maire de cette grande 
cité, jusqu'à Télection de son successeur. Au 13 
vendémiaire an iv, il présida la section de 
l'Ouest, et fut condamné à mort pour avoir signé 
l'ordre de marcher sur la convention; mai? il 
échappa à cette condamnation , et fut amnistié 
quelque temps après. H est mort à Paris en 181 1 . 

Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France. — 
Galerie historique des Contemporains, — Bioaraphie 
des Hommes vivants. — Biographie nouvelle des Con^ 
temporains. 

BOUCHER SÂiifT- SAUTEUR (Antoine), 
né à Paris le 21 juin 1723, mort à Bruxelles 
en 1805. n s'était établi à Paris, après avoir été 
successivement capitaine de cavalerie au service 
d'Espagne, maître particulier des eaux et forêts 
en Touraine , lorsque, après le 10 août 1792, il 
fht nommé député à la Convention nationale par 
le département de Paris. Il se rangea d'abord 
parmi les montagnards, et vota la mort] de 
liOuis XVI. Nommé membre du comité de sûreté 
générale en février 1793, il donna sa démission 
peu de jours après, et fit placarder sur les murs 
de Paris les motifs de sa retraite. Après le 9 ther^ 
midor, il contribua à faire mettre en liberté un 
grand nombre de citoyens incarcérés comme 
suspects. A l'époque de la formation des conseils, 
il Alt élu par le département d'Indre-et-Loire 
au conseil des anciens, et il fut nommé par le 
Directoire, lors du rétablissement de la loterie, 
Inspecteur dans cette administration. 

Rabbe, Biographie des Contemporains, — Biogr€tphiê 
nouvelle dis Contemporains. — Le Bat, Dictionnaire 
encyclopédique de la France. 

BOUCHERÂT (Louis), magistrat français, 
né à Paris le 20 août 1616, mort le 2 septembre 
1699. Descendant d'une fomtlle noble de Cham- 
pagne , il avait été successivement conseiller an 
parlement, maître des requêtes, intendant de 
Guyenne, de Languedoc, de Picardie, de Cham- 
l)agne, conseiller d'État, trois fois commissaire 
du roi aux états de Languedoc , et dix fois aux 



états de Bretagne. H venait d'être appelé par 
CoHbert au conseil royal des finances établi m 
1667 , lorsqu'il succéda, en 1685 , au cbaocdier 
de France le TeOier. Louis XIV lui annonça ca 
ces termes sa nomination : « La place de 
te chancelier est le prix de vos longs servioes; 
« ce n'est pas une grftce, c'est une récompeiue. 
« Elle n'eût pas été pour tous, si tout antre 
« Feût mieux méritée. » Le Tellier avait sigpé, 
quelques jours avant sa mort, la révocation de 
l'édit de Nantes ; son successeur fut chargé d'eiié- 
cuter cette funeste mesure ; il le fit avec une con- 
viction qui peut excuser les rigueurs qu'il w- 
donna. Boucherat mourut à Paris, à l'âge de 
quatre-vingt-trois ans. 

U Bat, Dictionnaire encteiopédique de la Pmee. - 
La Roche . Éloge funèbre de Louis Boucherai, ckancf 
Uer de France; Paris, 1700, ln-4*. — Baoderoa de 
Senecey, le Coq royal, ou le Blason w^ysterieux itt 
armes de monseigneur Boucherat, chancelier de Pramt : 
Mâeon, l6«7,tD-lt. (Les armes au chancelier Rondierat 
étalent un coq en champ d'azur. ) 

BOUCHBRON ( Charles- Emmanuel-Mane)^ 
philologue et théologien piémontais, né à Turin le 
28 avril 1773, mort le 16 mars 1833. Adi\-kait 
ans il était docteur en théologie. Le droit, qu'il 
étudia avec le même succès , le fit entrer à la se- 
crétairerie d'État , dont il devint titulaire Tannée 
suivante. Dépossédé de sa position par suite de 
Ilnvasion française, il se décida à entrer dans 
l'enseignement. En 1804, il professa l'éloquence 
au lycée de Turin, et en 1811 il fut appelé à la 
chaire d'éloquence latine, à l'université de la 
même ville. U s'appliqua aussi à l'étude des 
langues orientales, et continua ainsi de partager 
son temps entre l'enseignement et les traTaoi 
littéraires. En 1832, il professa l'histoire à l'Aca- 
démie militaire, et l'archéologie à l'École des 
beaux-arts. Il mourut des suites d*une chute qui 
lui fractura le g»iou. Les principaux onnages de 
Bouclieron sont : Caroli Boucheront de CU- 
mente Damiano Priocca; Turin, 1815, m-8*; - 
de Josepho Vemazza; 1837, imprimé d'abord 
dans les Acte^ de l'Académie des sciences de 
Turin; — Caroli Boucheroni de Thoma Val- 
perça Calusio; ibid., 1833, et Alexandrie, 1835, 
in-S" ; — Caroli Boucheroni spécimen inscrip- 
tionum UUinarum edente Thoma Vallaurio; 
Turin, 1836, in-8^ 

Thomas Vallaurl, De Caroto Boucheron. — TlpaMo, 
BiograM degli ttallani UtustH, VI, m. 

* BOVCBBAOïr (5<fnoiie-6ft»eppe),ficalptear» 
né à Turin en 1648. Il étudia son art à Rome, 
à Bologne et à Paris, après en avoir reçu les 
premiers principes de son père Andréa, habite 
fondeur en bronze. 11 lui succéda rlans l'emploi 
de directeur des travaux de ce genre à l'arsenal 
royal. Il exécuta principalement des animaux 
dont le dessin n'est pas irréprochable, et des 
vases généralement de bon goOt. £. B— ». 

G. délia Valle, Ciunta aUevUedel rasari. 

BoucHESBicaB (Jean - Baptiste), ss^w^ 
géographe fhmçais , né à Chanmont le 14 o^ 
tobre 1760, mort le 4 janvier 1625. Après avoir 



873 



BOUGHESEICHE — BOUCHET 



874 



étudié diez les frères de la Doctrine chrétienne , 
il fit partie de leur congrégation en 1777 , et pro- 
fessa à leur collège de' Saint- Orner depuis 1778 
jusqu'en 1783. Il se retira alors de la congréga- 
tion; et plus tard, en 1784, il se maria. Le 26 
avril 1791 , ii tùt appelé à professer à Paris; ce 
qu'il lit jusqu'au 15 septembre 1793, époque de 
la suppression de l'ancien système universitaire. 
Devenu chef d'une institution située place de l'Es- 
trapade, il y donna asile, dit-on, les 2 et 3 septem- 
bre 1792, à l'abbé Barbe, son ancien professeur 
de rhétorique. Le 21 avril 1798, il fut nommé 
commissaire du directoire exécutif du septième 
arrondissement de Paris ; et, le 27 mai suivant, il 
devint dief du bureau des mœurs et opinions à 
l'administration du canton de Paris, ctiargée de la 
police de la ville. En 1 800 , il fut chargé à la pré- 
fecturede police delà division des plaisirs publics. 
Il dirigea ensuite d'autres divisions de la même adr 
mînistration. Rentré dans la vie privée, il consa- 
cra ses loisirs aux travaux littéraires et d'érudi- 
tion. On a de lui : Catéchisme de la déclaration 
des droits de V homme et du citoyen , 1793 ; — 
Description abrégée de laFrance^ ou la France 
divisée selon les décrets de l* Assemblée na^ 
tionale , en 1790 ; ^Voyage de milady Craven 
en Crimée et à Constantinople, traduit de 
l'anglais (sans nom d'auteur); Paris, 1794; — 
Aotùms élémentaires de géographie, 1796 et 
1809; ouvrage admis au nombre des livres clas- 
siques; — Discours sur les moyens de per- 
fectionner l'organisation de renseignement 
public^ 1798; — Description historique et 
géographique de l'Indoustan, trad. de l'anglais 
de Rennel sur la septième édition ; Paris, 1800, 
3 vol. in-8^ avec atlas. Cet ouvrage eut un légi- 
time succès. L'auteur a joint à la géographie du 
pays le récit des événements survenus depuis 
les temps les plus reculés. 

Lomterd de Langrea, Mémoires, t. I. — Debray, 
Tablettes lUtéraires. — Barbier, Biblioth. d'un homme 
4e gotit , IV. ~ Qaérard . la France littéraire. 

BOUCHET (Jean) , célèbre écrivain français, 
né à Poitiers le 30 janvier 1476, mort vers 1550. 
Il était fils de Pierre Bouchet, procureur de 
cette ville , qu'il perdit en 1480, n'ayant encore 
que quatre ans, par un accident bien triste. 
Celui-ci, «( soupant avec un procureur son voisin, 
comme Bouchet le rapporte lui-même ( Annales 
d'Aquitaine, folio 162, éd. 1557), prinst la poi- 
son dont l'impudique femme de son voisin cui- 
doit bailler à son mari , et mourut le tiers jour 
après. » Sa mère, qui l'aimait avec tendresse, 
s'occupa avec le plus grand soin de son éduca- 
tion , et fl fit de très-grands progrès dans ses 
études. An mois d'avril 1496 , à peme Agé de 
vingt ans, il accompagna à Lyon quelques-uns 
de ses compatriotes qui y allaient trouver le 
roi Charles VllI. Il présenta à ce prince <« quel- 
ques légères fantaisies; » et, en faveur de ces 
productions de son « ignorante jeunesse , » le 
roi avait ordonné à Robertet, receveur des finan- 



ces , de lui donner un emploi. Mais la mort du 
prince , survenue à Amboise le 7 avril 1498 , 
l'empêcha de profiter de ses bonnes dispositions 
à son égard.' N'ayant pu réussir à la cour 
comme il l'avait espéré , il revint à Poitiers , et 
y embrassa la profession de son père. Ses occu- 
pations ne l'onpêchèrent pas de composer un 
très-grand nombre d'ouvrages. H put satisfaire 
son penchant pour l'étude , par suite de l'obli- 
gation où il fut de quitter plusieurs fois sa ville 
natale, affligée de la peste , et de se retirer à la 
campagne, où Une trouvait d'autres consolations 
que ses livres. Dans une épttre à maître Pierre 
Gervaise ( T 25 de ses Lettres Jamilières ), û 
nomme le lieu où û chercha si souvent un reftiige 
contre le fléau , La Yiilette, au bourg de Chau- 
vigné (aujourd'hui Chauvigny). Peu de parti- 
cularités sur sa vie sont parvenues jusqu'à 
nous. Il dit, dans sa quatre-vingt-quinzième 
épltre, qu'il avait huit enfants, entre autres trois 
filles, dont l'une, nommée Bfarie, était religieuse 
à Sainte-Croix de Poitiers. Aucun auteur ne 
donne d'une manière précise l'année de sa mort. 
Son dernier ouvrage parut à Poitiers l'an 1550. 
Il avait alors soixante-quatorze ans , et il est à 
présumer qu'il ne survécut pas longtemps à 
cette année. C'est l'opinion de Guillaume Col- 
letet, quoique plusieurs biographes l'aient fait 
vi\Te jusqu'en 1555. 

Le premier de ses ouvrages , qui est de Tan 
1500, quoiqu'il n'ait paru qu'en 1507, est inti- 
tulé VAmmireux transi sans espoir, Lyon, 
Olivier Amoillet, in-4'. C'est un recueil 
de pièces de vers et de prose, dont quelques- 
unes appartiennent à sa première jeunesse. C'est 
là que se trouvent « des légières fantaisies rith- 
mées » qu'il avait offertes à Charles Ym. Il 
se repentit plus tard d'avoir composé quelques- 
uns des écrits que renferme ce recueil. Us lui 
étaient échappés dans un moment où « fol 
amour avait troublé ses sens. » C'est pour ef- 
facer l'impression fâcheuse produite par des 
poésies trop mondaines, qu'il composa le lAvret 
des Angoisses et des remèdes d'amour du 
traverseur, en son adolescence; Poitiers, de 
Marne, 1537, in-4*^. Ce recueil contient plusieurs 
élégies ou complaintes entremêlées de récits et 
de réflexions, et de quelques ballades et ron- 
deaux mis par lui dans la bouche des amants 
qu'il fait parler. H suppose ensuite que lorsqu'ils 
ont fini de se plaindre , Pallas ou la Raison les 
instruit de la nature ou du caractère de fol 
amour , et des maux qu'il fait souffrir. Un des 
remèdes qu'elle leur présente contre l'amour, 
c'est de s'interdire toute lecture propre à entre- 
tenir cette passion. Un autre ouvrage de Jean 
Bouchet a pour titre : les Regnards traver- 
sants tes périlleuses noyés de folles fiances du 
monde, composés par Sébastien Brandj; Paris, 
Antoine Yérard, in-fol.; ibid., Lenoir, in-fol. 
Toutes les deux éditions gothiques et sans date, 
yérard avait cru que ,$H>n édition des Regnards 



S75 



BOUCHET 



87e 



traversants êertàià'naiphM «6r débit ftH la pu- 
bliait sous te nom de SâMstien Brand, qoi, dans im 
Toliiitie de poésies latines imprimé à Straslxrarg 
en 1498 , avait Inséré une élégie de cent vers, 
adressée & Maiimffien , roi des Romains, sons 
te nom ÀlûpèkUmachia , de Speetatulo Coït- 
JHcHtqne tmlpium , qvl avait eu beaucoup de 
smeès. Les Begnards îraverseaUs ne sont, du 
reste, <|u*ane longue lamenUtioB sur tes péchés 
publics f me description fort proHie et fortiibra 
ées mœurs de son temps. Chaque conditioB y 
est prfe» à partie, et l'anleur signate avec uns 
grande énergte les vfoes qui lui sont propres, k 
Fen croire, il n'y aurait eu aucune partie saine 
dans les corps qull passe en revue, reUgteux 
mendiaiits, moines de Saint-Benoit ou de Saint- 
AugusOn , ni parmi tes femmes, pamû tesquelles 
il n*en peut trouver une sente sage et ver- 
tueuse. 

Dans YBpistre de justice, à nnsimetûm et 
honneur des ministres d^icelle^ l'auteur fint l'a- 
pologte de la profession de procureur, de donner 
des avis à ceux qui Pezeroent. — le Chapelet 
des Princes et la déploratUm de F Église mili- 
tante sur les persécutions, 1517, In-fol. gothi- 
que, se compose de cinquante rondeaux et de 
daq ballades adressés à Charles de la Trémoille ; 
les rondeaux contiennent des instructions pour 
les princes , et après chaque dixième rondeau 
est une ttaBade. 'toutes ces pièces , y compris 
les Opuscules du Traverseur des voies péril- 
leuses nouvellement par lui revus, amendés et 
corrigés, ont été réimprimées à la suite de ses 
Anciennes et modernes généalogies des rois de 
France, et mémemeni du roi Pharamond, avec 
leurs épitaphes; Paris (Galiot du Pré), 1541, 
in-fol. — Les Cantiques de la sainte et dévote 
dme, amoureuse et épouse de Notre^eigneur 
Jésus-Christ; comment ladicte dme se doit 
préparer pour avoir F amour et la grâce de son 
du époux : aussi y sont les méditations sur 
les jours de la semaine ( Lyon, Mounler, 1540, 
ln-16 ) , sont une nouveUe preuve de la piété 
de rauteur. Dans la liste que Boochet hii-méme 
a donnée de ses écrits (onzième épttre morale ), 
il mentionne à la suite de l'ouvrage précédent : 
te Temple de bonne renommée et repos des 
hommes et femmes illustres , trouvé par le 
Traverseur des voies périlleuses , en plorant 
le très-regretté décès du feu prince de Thaïe- 
mont, unique iUs du Chevalier et princesans 
reproche; Paris, Jehannot, 1518, in-4'' gotM- 
que. (La Croix du Maine indique une édition de 
ran 1516, chez Galiot, Paris.) C^ un panégy- 
rique en ws de Cliaries delà TrémoiDe, prince 
de Tallemont, fils unique de Louis de la Tré- 
moille, vicomte de Thonars, etc. Chartes s'étant 
trouvé à la batailte de Marignan en 1515, y 
fût blessé dangereusement. H mourut quelque 
temps après , et son corps fut porté à Tliouars 
aumols de mars suivant Boochet était fort connu 

de cejeune prince, qui se plaisaitàlire ses po^^es. 



Le père deceprinee, Louis de la Trémoille, 
mourut dix ans après; et Bouchet composa es 
prose e utremèiée de y m le Panéggrique du 
ChevaUer sans reproches, ou la Vie et les 
Gestes de Louis de la Trémoille; PoKiers, 15î7, 
fai-4*; ouvrage vanté parLegendre. Cet écrtt 
contient en airégé, outre l'histoire du prince, 
eeHes de Chartes TID et de Louis Xn, et une 
partte de eeUe de François 1*'. Vn grand nom- 
bre d'épltres en vers et de pièces de poésies 
diverses ont été détachées de ce panégyrique, 
pour former un volume partieulier, publié en 
1536. C'est de cet ouvrage que sont extraHs 
les Mémoires de Louis de la Trémouilte , qui 
font partie du tome XIV de b Collection des 
Mémoires relaie à Vhistaire de France, pu- 
bliée par Petitot 

Le plus important des écrits de Jean Boudiet 
est cefari qui a pour titre : Annales ^Aqui- 
taine; FaUs et gestes en semaine des rois de 
France et d'Angleterre , pags de Neples et 
Milan /Poitiers, 1 524, in-fol. ; revues etcorrigées 
par l'auteur, et contmnées jusqu'en 1535; Poi- 
tiers 1535 , in-fol. Elles ont été publiées en 
1557, in-fol., par Engailbertde MameT. Dins 
une préflMe latine mise au-devant des Annales 
d'Aquitaine par Jean Qufaitin ( Joannes Quin- 
tinns, iEduus),cet ouvrage, d^ loué par Ceneau, 
évéque d'Avranches, est signalé par réditeor 
comme un chef-d'œuvre d'érudition. « n n'a 
pas , dit-il , comme tant d'autres ont foit , axn- 
pilé les bruits des rues; mais il a fouillé àua 
les monuments les plus sArs. » Cesi un Brre 
précieux, non-seulement pour l'histoire de b 
province dont Û s'occupe spécialement, mais 
pour l'histoire générale de la France : les éru- 
dits le consultent encore avec fhiit. La meilleure 
édition est celle de 1644, à cause des angmen- 
tations qu'elte contient; — Le Labyrinthe de 
fortune et le séjour des trois nobles Dames, 
composé en vers par l'acteur (sic) des Renards 
traversons (Poitiers, 15î4, in-4*; Paris, Lo- 
trian, 153!1, in-4<'; Paris, Philippe Lenoir 1534, 
in-i**) , est dédié à madame Marguerite, sœur 
de François I*', duchesse de Berry et d'Alençon. 
L'auteur , après avoir £EÛt la description de son 
Labyrinthe, montre à celui qu'il y conduit 
tous les changements arrivés depuis l'origine du 
monde, fait on tableau des révolutions des empires, 
et termtaie son ouvrage par le Dialogue des doctrv 
lies v^fa&les, dispute en 26 rondeaux, surTuti- 
lité ou sur l'abus des sctences. Ce dialogue ré- 
pond à toutes les objections qui lui sont faites, 
et finit par faire l'éloge de la vraie béatitude que 
l'on ne peut atteindre qu'avec Tappoi des trois 
nobles dames, qui sont la Foi, f Espérance ti 
la Charité; ^\e Jugement poétique de rhon- 
neur féminin, et séjour des illustres, claires 
et honnesles dames, avec une apologie en 
prose au commencement (Poitiers, 1356 , 
hi-6''; 1538, hi-4« ) , est un élog^ des femmes, 
une énumération de celles que l'histoire et la 



8TT 



BOUCHET 



878 



FaUe oat eâébrées, et une apologie da mariage. 

Noos auroofi épuisé la liste des ouvrages com- 
posés par ce laborieux écrÎTaîu, enmentiomiant : 
Histoire et chronique de Clotakrê i", roi dé 
JFtance, et de sainte Madegonde, son épouse , 
fondatriee dit monastère de Sainte-Croix de 
Poitiers, imprimée à Poitiers en 1527, in-4* ; — 
la Forme et Ordre des plaidoieries en toutes 
tes courtes royales et subalternes du royau- 
me; — les Triomphes du roi très chrétien 
François P', contenant la différence des 
nobles ; — le Parc de noblesse , et le Conflit 
de Vheur et malheur, par dkUogue; — les 
Épistres morales et familières du Traverseur, 
Poitiers, Jacques Bouchet, 1545, in-fol. : c'est 
le phis intéressant de tous les ouvrages de Jean 
Bouchet : il contient d'alx>rd les Epistres mora- 
les adressées à toutes sortes d'états , divisées 
en deux parties , dont la première a quatoi*ze 
épltres, et la seconde onze. Puis viennent les 
Epistres familières, au nombre de 127. « II y 
instruit tous les états , dit Goujet (qui a donné 
une analyse détaillée de tous les ouvrages que 
nous venons d*énumérer ), depuis la couronne 
jusqu'à la houlette, depuis celui qui est assis sur 
le trônejusqu'audemier des artisans, et depuis 
le pape jusqu'aux clercs du rang le moins élevé. 
Chaque épltre est une espèce de traité complet 
sur les devoirs et les obligations de chaque état 
et de chaque condition. » On ne saurait reftiser 
à Bouchet une grande fécondité , une imagina-» 
tion riche, une intelligence élevée; mais ses 
œuvres nombreuses pèchent par la forme. Dans 
im siècle qui brille par plusieurs écrivains de 
génie, toujours dignes d'être lus, même après 
les changements opérés dans la langue française, 
il n'a su se faire une place ni parmi les prosa- 
teurs ni parmi les poètes. Mais on peut conce- 
voir combien de renseignements utiles fournissent 
ses écrits pour l'histoire religieuse, politique et lit- 
téraire de son époque. Bouchet était en relation 
avec la plupart des savants de son temps, dont 
plusieurs faisaient beaucoup de cas de ses ou- 
vrages. C. HlPPEAU. 

La Croix dtt Maine, BiblioiMqut française, p. 208. — 
Dnverdler de Vaoprtvas, Ibtd., p. 656. — Nicéron, Mé' 
moire*, t. XXVII. - Goujet, BiMiothiquefrançaUe. 

*BOVCBBT (Claude'Ântoine)y diirnrgien 
français, né le 17 février 1785 à Lyon, mort 
le 25 novembre 1839. 11 étudia la médecine à 
Paris, et occupa la place de chirurgien de Thôtel- 
Dieu de Lyon. Le premier il introduisit dans 
la chirurgie la méthode de réunion par première 
intention après les amputations, méthode adoptée 
depuis par tous les chirurgiens. Il inventa la 
gouttière brisée pour les tumeurs blanches du 
genou , ainsi qu'un instrument pour exciser les 
tubercules cancéreux dans les pûties profondes. 

Le Bas, Diet. rnicyelùp. 4e la France. — Bougier, Éloge 
historique de Claud.-Jnt. Bouchet ; Lyon , 1840 , lo-S». 
— Castellan , Notice sur le docteur Clavd.-jtnt, Bou- 
chet. 

BOUCHST (Guillaume), littérateur et libraire 



IVançais, né à Poitiers «i 1526, mort en 16Q6. il 
fut libraire dans sa ville natale, et devint prévôt des 
marchands. Sa vie, qui se passa dans sa boutique 
et dans le conseil des prud'hommes, n'est pas 
connue; mais il a laissé un livre qui peut figurer 
auprès du Cymbalum de Desperriers et du 
Moyen de parvenir de Beroald. Boucliet plus 
d'une fois cite Panurge et Pantagruel, et en eiïet 
les interlocuteurs de ses Sérées sont bien les 
élèves de Rabelais. Les Sérées (Lyon, 1584, 
m-4"; ibid., 1593, 3 vol, in-16; Paris, 1608, 3 
vol. in-12; Rouen, 1635-1638, a vol. m-8") sont 
des entretiens à l'usage des personnes qui veulent 
agréablement passer leurs loisirs de l'après-dlner. 
Il y en a pour tous les goûts; « car j'aime aussi 
bien , dit l'auteur, choses de risées que les. plus 
doctes et les plus sérieuses. » « Ces entretiens, 
ajoute-t-il encore, seront profitables à toute ()er- 
sonne mélancolique et jbviale. » Du reste, U 
garantit au lecteur, foi de marchand , « qu'il a 
garni son livre des meilleures étoffes qu'il 
eût en sa boutique. » Il est fâcheux que bien 
souvent les étoffes portent des dessins d*une 
obscénité révoltante. La pudeur n'y est guère 
plus respectée par les femmes que par les hom- 
mes. Peut-être faut-il s'en prendre à l'époque 
elle-même , dont le cynisme est étalé non-seu- 
lement dans les livres, mais encore gravé sur 
tMeQ des médailles. Puis, à côté de ces quolibets 
grossiers, de ces plaisanteries indécentes, se 
trouvent çà et U quelques détails curieux d'éru- 
dition. Après une plaisanterie de mauvais goût, 
on est tout étonné de rencontrer les graves noms 
d'Hésiode, de Périclès, de Démosthène, de 
Cicéron. C'est bien là l'esprit sérieux et plaisant 
à la fois du seizième siècle. Cette peinture de 
mœurs est sans contredit le plus grand mérite 
des Sérées. H y a de l'abondance et de la gaieté 
dans ses dialogues; mais cette gaieté est tra- 
vaillée, étudiée; le désordre de ses pensées est 
beaucoup plus un défaut réel de comix>sitioii 
que l'ûnitation adroite des détours capricieux de 
la conversation. 

La fia», Dict. BHcpolop. Oe la France. — ThUnndein, 
Hist, du Poitou. 

BOVGBBT ( Jean du ), généalogiste français , 
né en 1599, mort en 1684 , est auteur des ou* 
vrages suivants : Véritable origine de la se* 
conde et troisième lignées de la maison de 
France; Paris, 1646 et 1661 , in-fol.; — ffis- 
toire généalogique de la maison de Courte-^ 
nay ; Paris, 1661 , in-lbl. ; — Preuves de rhis- 
toire généalogique de la maison deColigny; 
Paris, 1662, in-fol. ; — Table généalogique des 
comtes d^ Auvergne; 1666, in-fol.;— TabU 
généalogique des anciens vicomtes de la Mar- 
che; Paris , 1682, in-fol. ; ~ une édition, avec 
des notes et des additions, de Y Histoire de Louis 
de Bourbon, premier duc de Montpensier^ 
par Coustureau ; Rouen , 1642, in-4^. Tous ces 
ouvrages sont précieux à cause des pièces nom- 
breuses qu'(m y trouve. 



S70 



BOUCHET — BOUCHIN 



880 



Cluiodoo eC DeJandine. Nowem DUt. Mtt — U Bas, 
Jfiet. encf/el. de la France, 

BOVCHKT (René, sieur d'Ambinon) , poêie 
français, natif de Poitiers, vivait au seizième 
siècle. Quoique pourvu seulement d*nn modeste 
emploi dans la judicature, il fit des poésies 
remarquables pour Tépoque. Ses œuvres, im- 
primées à Pails en 1609 par Rob. Estienne, 
contiennent des poèmes intitulés la Sidère pas- 
torale; plus, les Amours de Sidère de Pasi- 
thée, etc. L'édition de 1600 des poésies de 
Scévole de Sainte-Marthe renferme une autre 
pièce de vers de Bouchet. 

BOUCHET (Jacques), frère du précédent, 
poète et jurisconsulte, fut avocat au parlement 
de Bretagne. Ses oeuvres sont restées manus- 
crites. 

Thlbaudeao , Hiit. du Poitm. 

BOUCHBT (Pierre), poète français, natif de 
la Rochelle, vivait dans la seconde moitié du 
seizième siècle. On a de lui une traduction en 
vers français de la Pandora, poème latin 
d'Olivier, évèque d'Angers, sous ce titre : la 
Pandore, ou Description de la fable et fiction 
poétique de VOrigine des femmes, cause des 
maux qui sont survenus au monde ; Poitiers, 
1548. 

Daverdlcr, BihUothèque françaUe. — Raingaet, JNo- 
graphie Saintonçeaite, 

* BOUCHET (Louis-André-Gabriel), peintre 
français, du commencement dn dix-neuvième 
Biède. É3ève de David , il se montra digne d'un 
tel maître, et devint un artiste habile. H obtint le 
grand prix de peinture en 1797, et se rendit en- 
suite à Rome, comme c'est l'usage, pour s'y 
perfectionner. Ses productions les plus vantées 
sont : la Mort de Caton d'Utique;^ Cléobule 
et sa fille qffrant un sacrifice à Minerve; — 
Aria et Pxtus; — Homère lisant ses poésies 
sur une place publique ; — le Christ crucifié, 
et Madeleine à ses pieds, 1817; — Hasaél 
et Télémaque , 1814 ; ~ {a Bonté d^ Auguste. 

Ragler, Nettei Allgeméinet KUnstler^Lexiemi^ 

BOUCHET DE LA 6ETIÂBE ( François - 
Jean-Baptiste), hippographe français, né à 
Niort le 23 juin 1737, mort à Paris le 30 avril 
1801 . Il fut inspecteur des haras sons Louis XY. 
11 eut à remplir la même fonction en 1793 , et 
ce fut d'après ses conseils qu'on créa sept dé- 
pôts, n est l'auteur de plusieurs plans présentés 
au comité militaire, aux comités de salut public 
et d'agriculture. Ces plans , qui avaient pour 
objet de régénérer les haras détruits, furent 
adoptés. On a de lui : Observations sur les dif- 
férentes qualités du sol de la France relati- 
vement à la propagation des meilleures ra- 
ces de chevaux. L'impression de cet ouvrage, 
d'utilité publique, fut ordonnée par on décret de 
l'an VI. 

Cliaudon et D«landlne , Diet. hUt. 

BoucHETBL OU BOCHBTBL ( Guillaume ), 
homme d'État français, né dans la province du 
Berry , mort en 1658. Il fut secrétaire de Fran- 



çois P*"; ce prince et Henri n le chargèrent de 
plusieurs missions importantes. On lui attriboe : 
VOrdre et Forme de V Entrée de la reine ÉléD- 
nore d'Autriche en la ville de Paris, et de 
son sacre et couronnement de Samt-Denis, 
le 5 mars 1510. Cet ouvrage aété publiéen 1531 
Le Bas. Dtet: enegelop. de la Frottée. — LeIoBff, A> 
hlioth, hitt. de France^ édiu Fontette. 

BOUCHEUL ( Joseph ), savant jurisconsoite 
français, natif du Dorât, mort en 1706. H laissa: 
Corps et Compilation de tous les commenta- 
teurs sur la coutume du Poitou; Poitiers, 
1727; Paris, 1736, 2 voL in-fol.; avec des ob- 
servations; — Traité des successions contrac- 
tuelles; Poitiers, 1727. 

M 6m. de Boucher d'Jrgis. - Moréri, DidUmnain 
historique. 

BOUCHiER (Jean pu Jacques), peintre et 
graveur français, né à Bourges vers 1580. U fot 
le premier maître de Pierre Mignard, k Ro- 
main. Le département des estampes de la Bi- 
bliothèque in^riale possède de lui dnq planches 
signées. P. Ch. 

Robert Damesnll , le Peintre çraimar français, L v. 

*BoucHiN (Etienne), jurisconsulte et ma- 
gistrat français, né en Bourgogne, vivait dans 
la première moitié du dix-septième siède. Il Tut 
conseiller et procureur du roi à Beaoue. Baylc 
dit de lui R qu'il avait beaucoup de lecture, mais 
que, selon l'usage d'alors, U l'étalait avec trop 
de profusion , en même temps qu'il abusait de 
la citation des anteurs grecs et latins. >• Le pas- 
sage suivant d'une de ses plaidoiries tient à 
l'appui de ce jugement dn célèbre critique. Il 
s'agissait de prouver que des époux mariés en 
secondes noces ne devaient aucune espèce d'in- 
demnité à ceux qui les avaient régalés d'une sé- 
rénade, et qui les actionnaient pour ce motif. La 
question était grave, comme on voit ; et Bouchin 
n'a garde de laisser échapper l'occasion. En cod- 
séquence il énumère tous les inconvénients des 
secondes noces, surtout en ce qui concerne le 
mari ; et, pour ne laisser aucune place à la répli- 
que , il appelle à son aide les plus éloquents 
pdntres des travers féminins, Plaute, Ovide, 
Properce; Papinien lui-même n'est pas oublié. 
Nous citons : « Si que l'on peut dire avec Hé- 
« siode que celui qui se remarie : 

«< Naufragus Davigat hH profandiuB dlfflcUe. > 
« NouTïYèç wXwei Sic pvôàv àpyàXeov, » 

I U fait naufrage en nu endroit où il n'y a point 
« de fond. • 

Et l'avocat continue, à coups de textes, de bro- 
der sur ce thème; après quoi il aborde le vaste 
chapitre des faiUesses féminines, et des déboires 
auxquels s'expose le mari : 

« S'il y a encore quelque reste de beauté oons- 
« tnmièrement plasà^ : 

•c Qoaal ait aignom pïetniD in pariete, •• . 
«c ditPlaufe. » Puis vientnn autre passagedoconu* 
que latin, où U s'attaque aux ingrédients dont se 
servent les vialles femmes ; et Bouchin de rt- 



881 BOUCHIN - 

prendre son énuraération : « Que si elles ^- 
« cent leors cheveux avec un peu plus d'artifice, 

« Compila aite manniiiie comts ; » 
« si elles les détrempent dedans de Teau qui vioit 
« de la rivière de Chratis ou de celle de Cybaris, 
N pour les rendre comme fil d'or : 

« SIcctro Bimltes facUmC aoroque capUloa; » 

« Que si ellesn'oublîâit à porter leurs chaisnes 
« et carquans; 

« Et s'il y a encore cpielquepcu debonne grâce : 
« Et faclaot eoram , ne yideantar aans. » - 

Le reste est sur ce ton. 

Ainsi s'exprimait le barreau de la première 
moitié du dix-septième siècle, préludant de la 
sorte aux plaidoyers en forme de feuilletons du 
dix-neuvième siècle. Cependant, à l'époque où 
parlait Bouchîn, Patru était né. Heureusement 
que l'auteur des Plaideurs n'était pas loin, et 
que la Bruyère devait bientôt ilagcller ce fran- 
çais si ridiculement bigarré, qui cachait pour- 
tant quelques vérités. Nous soupçonnons même 
Boileau d'avoir tiré de ce fatras la satire peu 
galante où il maltraite si fort les femmes. On 
a de Bouchîn : Plaidoiés et conclusions; Dijon, 
1618, 1620; — Discours consolatoires sur les 
longs soupirs et trop fréquentes larmes causées 
par la mort de M, de Termes, grand écuyer de 
PYance; Dijon, 1622; — le Magistrat par/ait, 
ou le modèle des qualités d'un bon juge et 
parfait magistrat, exempt des revers de la 
fortune; Paris, 1632, ouvrage conçu dans le 
style des plaidoyers. V. Roseitwalo. 

Bayle , Diet. erit, - Papillon . BMiothé^vê des Au- 
teur* de Bourgogne. — Lelong et Fontette , Bib. hist. 
de la France , t. III. 

;;boitchitté (lottis-Finni» Hervé-), lit- 
rateur français contemporain, né à Paris le 15 
février 1795. Professeur d'histoire au lycée de 
Versailles, il a publié entre autres : De la Phi- 
losophie dans ses rapports avec les sciences 
morales, la littérature et les arts; Versailles, 
1837 j __. Histoire des preuves de V existence 
de Dieu considérées dans leurs principes gé- 
néraux, depuis les temps les plus reculés 
jusqu'au Monologium d^ Anselme de Cantor- 
béry; Paris, F. Didot, 1841; — le Rationa- 
lisme chrétien à la fin du onzième siècle, ou 
Monologium de saint Anselme; Paris, 1842. 

Quérard, supplément i la France Utteraire. 

BOUCHON -DUBOURKiAL (Henri), littéra- 
teur et ingénieur français, né à Toul en 1749, 
mort à Paris en 1828. Après avoir été ingénieur 
en province, il professa à l'école militaire, et fut 
chargé de diriger la construction du pont de 
Lampde, dans Tarrondissement dlssoire. En 
1783, il alla en Espagne, sur la demande d'in- 
génieurs français faite par le gouvernement es- 
pagnol, auquel il soumit un projet de rcstaura- 
fion de l'aqueduc destiné par les Romains à in- 
troduire dans Cadix les eaux de Tempul. Il re- 
vint en France à l'époque de l'assemblée des 
notables, et il publia une brochure sur la question 



BOUCHOTTE ' S82 

du moment : les finances. Incarcéré pendant la 
terreur , il employa les loisirs forcés qu'on lui 
faisait à traduire le Don Quichotte de Cer- 
vantes. Les dernières années de Bouchon-Du- 
boumial furent malheureuses : chargé en 1809 
de reconstruire le pont de Sèvres , il fut détenu 
pour dettes à Sainte-Pélagie. En 1828, il fut 
l'objet de poursuites qui atteignaient l'honneur : 
il avait eu l'idée de demander des copistes pour 
ses manuscrits, et avait exigé de ceux qu'O em- 
ployait un cautionnement remboursable dans un 
temps donné. Le remboursement n'eut pas lieu, 
et Bouchon fut condamné en première instance 
comme escroc; mais, sur l'appel, il fut renvoyé 
de la plainte. On a de lui : Considérations sur 
les finances, sur la dette publique, sur la 
nécessité et les moyens de créer un milliard 
en papier monnaie, etc.; Paris, 1788, in-8«; 

— Don Quichotte, traduction; Paris, 1807 et 
1822 , 4 vol; réputée la plus exacte que l'on ait 
eue; — Traduction des Nouvelles choisies de 
Cervantes; Paris, 1825, dans la Collection des 
chefs-d'œuvre classiques étrangers;— Pcr^i/è* 
et Sigismonde; Paris, 1809, 6 vol. in-18 ; — le 
Mari trop curieux, nouvelle tirée de Don Qui • 
chotte ;Md., i809,in-12;— lesŒMrrw complè- 
tes de Cervantes, traduction dont il n'a paru que 
6 volumes in-8** ; Paris, 1822 ; —Don Quichotte 
et Sancho Pança à Paris en 1828 , par un oc- 
togénaire paralytique; Paris, 1828. 

Galerie historique des ContemporcUns, — Qaérard . 
la France litt. — Collection det elauiquet ttrançers. 

— Arnault, Jooy , etc. Biog. notir. des Contemp. 
BOUCHOT (Léopold), grammairien fran- 
çais , natif de Nancy , vivait dans la première 
moitié du dix-huitième siècle. Il lut d'abord au- 
mônier de la duchesse douairière de Lorraine, et 
chanoine à Pont-à-Mousson. 11 s'appliqua ensuite 
à la recherche des meilleures méthodes d'instmo- 
tion. Ses ouvrages dans cette branche, où il s'ac- 
quit un renom honorable, sont : Traité de deux 
imperfections de la langue française; Paris, 
1759; — Rudiment français à Pusage de la 
jeunesse des deux sexes, pour apprendre en 
peu de temps la langue par règles; ibid., 
1759. L'auteur y pose, et avec raison, la théorie 
de la déclinabilité des participes ;—ABC royal, 
ou Vart d'apprendre à lire sans épeler ni les 
voyelles ni les consonnes ; Paris, 1759, et Nancy, 
1761 ; — Différence entre la grammaire et la 
grammaire générale raisonnée; Pont-à-Mous- 
son, 1761 ; — Progression de la grammaire à 
la logique, 1763. L'auteur appUqua avec suc- 
cès sa méthode à des enfants placés entre ses 
mains par le roi Stanislas, duc de Lorraine. 

Qnérard, la France littéraire, 
BOVGHOTTB {Jean-Baptiste-Noël), ministre 
de la guerre sous le gouvernement républicain, 
né à Metz le 25 décembre 1754, mort dans sa ville 
natale en juin 1840. Entré, à l'âge de seize ans, 
dans la carrière militaire, il était lentem^it ar- 
rivé au grade de capitaine de cavalerie lorsque 
la révolution éclata. Tl ne tarda pas à être élevé 



888 



BOUCHOTTE — BOUaCAUT 



884 



au grade de cokmd. La réfNitafioD d'ordre, de 
proMté et de déflintéressemeiit qu'il s'était ac- 
quise appelait d^à TattentiOD sur lui. Après la 
défection de Dumoariez et de sou étatnMÛor, il 
se signala de noureau ta empêchant la Tille de 
Couriray de tomber an pouvoir des Autrichiens , 
dont des trattres guidaient les drapeaux. Cet 
éroinent service ftit apprécié par la convention; 
et, dans la séance du 4 avril 1793, elle l'appela, 
par un Tote unanime, à remplacer, comme mi- 
nistre de la gœrre, BennMmville, que Dumou- 
ries venait de livrer à l'ennemi. 

Jamais administration de la guerre ne ftit aux 
prises avec des circonstances |^ solennelles et 
plus périlleuses : tous les services étaient dé- 
sorganisés; on manquait d'armes et de muni- 
tions ; les frontières étaient entamées snr tous les 
points; l'insurrection de la Vendée menaçait 
de déborder la France. Bouchotte, par son ac* 
tivité, aida puissamment le comité de salut pu- 
blic à improviser, organiser et approvisionner 
nos armées; et c'est le nom modeste de Bou- 
chotte qu'on lisait au bas des promotions acoor^ 
dées à des noms illustres : Masséna, Kléber, 
Moreau, Dugommier, Ifarcean, Augereau, Lefeb- 
vre, Pérignon, Serrurier, Desaix, Abatucci, Ber- 
nadotte, Bonaparte lui-même, et plus de quatre- 
ving^ généraux dont la plupart occupent une 
place si brillante dans les Itetes militaires. 
C'est dans les situations diffidles que s'^ron- 
yeot la capacité et le courage : Bouchotte con- 
serva le ministère de la guerre an miUeu des 
dreonstaooes les plus grayes où jamais nation 
se soit trouvée; il l'exerça avec fermeté, pru- 
émoB et dévouement, un an entier, jusqu'au 
l*' avril 1794, époque à laquelle, dans le but de 
concentrer davantage Faction gouvernementale, 
les différents ministères forent supprimés, et 
remplacés par des commissioDS executives. 

Boodiotte avait pris une part active aux luttes 
de 1793. Les accusations oontradietoires auxquel- 
les il (ut en butte peuTent faire juger de la justice 
de ses ennemis. Pendant la terreur, Bouchotte 
fut accusé d'avoir fait crier Vive le roi! et de 
favoriser la contre-révohition. Plus tard, après 
le 9 thermidor, les réacteurs persécutèrent Bou- 
chotte comme terroriste. B IM arrêté , détenu 
pendant treize mois, et remis en libedé sur une 
lettre de l'accusateur public près le tribunal cri- 
minel d'Eure-et-Loir : « Je fois observer, disait 
« ce magistrat, que nulle pièce à charge ne 
« m'est parvenue, et que je ne puis mettre en 
« jugement un citoyen contre lequel il est im- 
« possible de baser un acte d'accusation. » Co- 
lonel à son entrée au ministère, il quitta ses 
fonctions avec le même grade. Jamais ministre 
ne fit de plus nombreuses promotions d'officiers 
généraux, et ne songea moins à lui-même. Rendu 
à la vie privée, Boi^botte se retira à Metz, sa 
ville natale ; et ses concitoyens purent juger, par 
la simplicité de sa vie et par la médiocrité de sa 
fortune, si, durant son ministère, il ftit plus 



préoccupé du soin d'augmenter sen pitriinoifw 
que de s'avancer dans la carrière mHitûre. 

Le Bm « MetUmMmirê «t P r cI tp w Wtm éi im frmet. - 
tfioçrapàU nouvelU dts Contemporam». -* lUbbe. de 
Biographie des Contemporains.— le Ifationai^ n* doM 
Jain 1SI0. - Biographie de to Mo$eUe. 

BOUCHU ( baron), général (rançais,ié en 

1771, mort le 2 novembre 1839. Du modote 
grade de caporal quH avait en 17«3,ilpinfnt 
à celui de général de brigade, qu'il obtint an 
siège de Badajoz, où il se distingaa eommeil 
avait fait dans tontes les campagnes de cette pé- 
riode mémorable. En 1813, il se fit également k- 
marquer en Saxe, à l'attaque do pont de Meissen. 
En 1814, il Ait fait prisonnier à Torgna; de 1816 
à 1822, il commanda l'École pol3rteciuiiqiie; et 
après la campagne de 1823 en Espagpe, à laquelle 
il prit part, il Tut nommé lieutenant génénl, et 
employé, jusqu'à sa retraite, w^ travau du m- 
mité consultatif de l'artillerie et aux innpedioii 
générales dans cette arme. 

MomUmir wnivenêL 

* BOUCHU (Étieune-Jean)^ chimifite et in- 
dustriel français, né à Langres le 28 mai 1714, 
mort à Arc en Barrob le 16 septembre 1773. 
n acquit des connaissances étendues en physi- 
que, en chimie, en histoire naturèUe, et en fit 
l'application dans les foi^ges d'Arc en Barrois. 
On a de lui : Art des fàr^ts et des/ourneaux à 
fer; Paris, 1762 ; — O^ervaiwM iur Uri d% 
Charbonnier; ibid., 1707, in-fol. Etienne &»- 
chu est encore l'auleur de quelques articks de 
chimie et de tous les articles sur la labrication 
du fer que l'on trouve dans XEne^cU^fédw 
méthodique, 

Qoérard, ta Franee lUtéraire, •> BioçnphU meUtelt. 

BoucicAUT (Jean le Meikcrc m ). La b- 
miUe de Boucicaut n'était pas fort ancienne, el 
tirait son origine de la Tou raine. On sait qoele 
roi Charies Y se plut à élever des hommes d'une 
naissance médiocre, mais dans lesquels il re- 
marquait des talents. C'est ainsi qu'en 136C il 
porta aux premières chaiges de l'État Jean le 
Meingre dit Boucicaut. Il f&t négociatair habile, 
général expérimenté, et fut même suroomntcte 
Brave. Cependant il parait qu'il le cédait en 
courage à son frère d'armes Jehan de Saintré, 
comme l'atteste un quatrain de ce temps-là. 

Charies Y le nomma maréchal de France, di- 
gnité qui commençait à devenir l'ooe des ^ 
considérables de la couronne. Jean le Meingre 
se montra toujours digne de sa plus haute for- 
tune par ses vertus, et surtout par son austère 
probité. B mourut en 1370, laissant deux fils en 
bas âge. 

L'alné, Jean, naquit en 1365, à Tours, dont 
son père était gouverneur, et mourut en Angle- 
terre en 1421. Florine de Linières, sa mère, ne 
né^igea rien pour lui donner une bonne éduca- 
tion, suivant Fesprit do siècle. A l'âge de nruf 
ans il fut admis, par ordre de Chaiies V, » 
nombre des jeunes nobles dioisis pour être Itf 
compagnons du Danphfai.Dès l'âge de dooxe u 



886 

il fit M8 p i e m iè r es armM, et accompagna Looia 
de Clennont dana la eampagna de Normandie, en 
1377. Cinq ana sH»rès, U assista à la bataille de 
Roflchecq, oè il tua on Flamand d'ane taille gigan- 
tesque. Comme il était rare, à cette époque, de 
▼oîr on dMvalier qui n'eAt point visité une purtie 
de TEiurope, le jenne BeudeauC, qd s'était fett 
aussi rcnaniMr à iaoour de Chartes YI par son 
adresse et par sa ooartoisiey alla eo Prusse prê- 
ter Tappni de son bras anx elievaUers teutoni- 
qoee. A aon retour» Leois de dermont le choisit 
pour son lieutenant dans la campagne do Poitou, 
en 1385. Boucicant s'y distingua, et termina seul 
Texpédition. C'est alors qu'il forma une confra- 
ternité d'armes avec Renaud de Roye : Us parcou- 
rurent ensemble toute l'Europe et une partie de 
l'Asie, et lorsqu'ils revinrent en France ils sou- 
tinrent, avec Saimpy, le fomeux pas d'armes de 
JuqiieWert, entre Calais et Boulogne, contre les 
chevaliers anglais. 

Lorsque le doc de Bourbon partit pour son 
expédition d'Afrique, Boociflaut ne put obtenir 
de Charles VI la permission de le suivre; ce 
qui est d'autant phis difficile à expliqua qu'il 
le laissa aller quelques mois après à Kenigsberg, 
où d'autres chevaliers accouraient de tDUtes parts 
pour défendrerordreTeotoniqne, attaqué par une 
ligne formidable. Dans cette guerre Boodcant 
se distingua , selon son habitude; et lorsqu'elle 
fut terminée, fl se rendit eu France, oii Char- 
les VI l'appelait. Ce fot à Tours, dans l'apparte- 
ment même oh il était né, qu'il reçut en 1391, 
du roi lui-même, le bâton de maréchal. Il n'exis- 
tait alors que deux maréchaux de France; il fa1> 
lait commencer par être second maréchal avant 
d'être premier. Boudcaot ne fot élevé à cette 
dernière dignité qu'en 1412. H fut ensuite envoyé 
dans le comtat d'Avignon pour faire cesser le 
schisme qui déchirait alors l'ÉgHse, et il s'em- 
para de la personne du pape Benoit XIII. 11 ac- 
compagna le comte de Revers lorsque ce prince 
alla défendre la Hongrie contre les Turcs, et fut 
fait prisonnier par ceux-ci à hi bataille de Nico- 
poltft. 

lorsque sa rançon (bt payée et qu'il put re- 
voir sa patrie, il fût chargé par le roi de faire 
rentrer dans le devoir le comte Arcfaambaud de 
Péiigord (1398). H soumit les plaoes fortes de 
cette provmce, et fit le comte prisonnier. Puis il 
eut le commandement de l'armée envoyée au se- 
cours de Constantinopte menacée par les Turcs. 
Il ae signala, dans cette expédition, par des ta- 
lents supérieurs, et reroporia de grands avantages. 
Il amena à la cour de France l'empereur Manuel, 
qui l'avait nommé connétable de son empire. A 
cette époque les bandes armées désolaient la 
France ; les dames nobles étaient hisultées jusque 
dans leurs châteaux. Ce M pour les défendre 
que Boodcant, avec la permission du roi, fonda 
l'oidre militaire de la dame Blanche à Vécu 
vert ; le nombre des chevaliers fut d'abord ^\é 
h treize seulement, mais plus tard il fut porté 



BOUaCAUT — BOUCQUET 886 

jusqu'à soixante. Vers oe temps (1399) les Génois 
se donnèrent à Charles VI , alors en démence. 
En 1401, les dues de Bourgogne et de Berry, 
maîtres de l'État, envoyèrent aux Génois le ma- 
réchal de Boudcaut pour les gouverner. II oon* 
tint par sa sagesse et par sa fermeté ce peuple 
turbulent, qui fot tranquille pendant plusieurs 
années. Mais en 1409, tandis que le maréchal 
prenait Tortone et recevait le serment de fidélité 
de Jean-Marie Yisconti, doc de Milan, les Gé- 
nois se révoltèrent, massacrèrent la garnison 
française, et Boudcaut Ait forcé de retourner en 
France. Pendant son commandement il avait f^ 
éprouver sur mer de grandes pertes aux Turcs. 
Pendant les guerres dviles de France, il resta 
fidèle au Dauphin. Ce ftit malgré ses avis qu'on 
livra la bataille d'Azineourt; il y fut fait prison«' 
nier, et mourut captif en Angleterre à l'âge de 
dnquante-quatreans. Son corps fut transporté en 
France, et enseveli dans l'église de Saint-Martin 
de Tours. [Enc, des g, du m. ] 

BUMrô 4u wmrécluU ifomicaut, «erlte par na auteur 
contemporain, publiée par Théodore Godefroy; Parte, 
1610, l(i'4«. — De Mlham , HUtoire dU maréekai Bouci- 
omtf Paria, l<97. ta-ii. -« f to dv maréchal Aoturlemil, 
dam lea rias <Im Homme» Utiutru de France» par d'An- 
blgny, t. VII. - U Rochelle. U Maréchal Soucicant, 
nouvelle hUtorigue; Parla, 1710 et 1718, tD<8«. - Mo- 
rért, DieL MM. 

BOUOQ1TBA1J (Jean'Bapiiste)j jurisconsulte 
belge, natif de Wavre, dans le Brabant, mort en 
1802, à Dighem, près de Wilvorde. H exerça hi 
profession d'avocat à Bruxelles. Il n'est connu 
que par un livre bizarre intitulé : Essai sur 
rapplication du chapitre vu du prophète Da- 
niel à la Révolution française^ un motif »»«• 
veau de crédibilité, fourni par la Révolution 
française, sur la divinité de V Écriture sainte; 
BruxeOes, 1802, in-8*. L'ouvrage était dédié tout 
à la fois à Bonaparte, premier consul, et au pape 
PieVn. 

Biographie Qénéralê de* Belges, — Gakrie htstoriqae 
des Contemporoinf . 

BOUGQVBAV BB TILlBftAIB (Philippe), 

homme politique beige, fils du précédent, né à 
Bruxdies vers 1769, mort le 8 novonbre 1834. 
Il fut nommé par le premier consul préfet de 
CiMentz. Plus tard , il devint directeur de l'ad- 
ministration des droits réunis à Maastricht. 
Ayant perdu son fils unique peu d'années avant 
la révolution de 1830, 11 chercha des consola- 
tions dans TÉgMse, et embrassa l'état ecclésias- 
tique. Envoyé au congrès national par le district 
de Malines, il se prononça pour l'exclusion de 
la maison de Nassau. Son vote pour le choix 
du nouveau roi fut favorable au duc de Leuch- 
tc»iberg. B fit ensuite partie de la députation 
chargÀB d'aller offrir la couronne de Bdgique au 
roi Louis-Philippe , pour son fils le duc de Ne- 
mours. Après l'expiration du mandat du con- 
grès, l'abbé Boocqueau se retira à Liège. U laissa 
plus d'un million au séminaire de cette ville. 
Biographie générale des Belges, 

^«ovcQrBT (Victor )f pdntre flamand, né 



687 

k ForaetCB 1619, mort en 1677. n peigoait bien 
rhistoîre en grand, H dlB|MMaJt habilcnient ses 
groupes; ses fonds sont soignés et enridiis d*ai^ 
chitecture, mais son dessin est incorrect et ses 
fignras oonrtes : cependant ses draperies sont 
bien ^ustées; son coloris est assez lion, quoi* 
qu'un peu froid. Ses principaux ouvrages se trou- 
vent à Loo et dans rhôtel-de-ville de Nieuport, 
où ce peintre a représenté en 1671 le jugement 
de Cambyse, dans un grand tableau qui occupe 
toute la profondeur de la salle d'audience. C'est 
le chef-d'œuvre de cet artiste. 

Descanpt, y Ut eu Peintres /tawiandit L 11, p. 76. — 
Ragler, J^euet All^eméinfS'KûnsUer-Ijtxieon. 

«BOVcnST (....), généra] français de Tannée 
f^ubKcaine, fut employé en 1793 dans la Ven- 
dée , et combattit à Antraim et à Angers. H com- 
mandait à BdIe-Isle-en-Mer en 1795. L'amiral 
anglais Waren le somma de rendre la plac e, en 
l'assurant qu'il était autorisé, par Louis XTIH, 
à lui promettre protection et récompense , s'il 
voulait la livrer. « J'ai des vivres et de Tartil- 
lerie, répondit-il : plutôt que de remettre Belle- 
Isle, je m'ensevelirai sous ses ruines. » Wareo, 
frappé de cette réponse énergique, se retira. Le 
général Boucret, qui ftt la campagne de 1799 en 
Italie, se trouvait, le 20 juin, avec douze cents 
hommes environ, dans Bresda. Les Autrichiens 
le forcèrent de capituler, et il fut fait prisonnier 
avec sa troupe. Nous ignorons ce que Boucret 
devint depuis cette époque. 

Rabbe. Biofraphiê tteg Contêtnparuiru. — Le Bas, 
Met. Encfclop. de la France, 

BOfTDDHA. Ce nom s'applique d'une manière 
générale à des sages qui ont sur la terre traversé 
les épreuves les plus rigoureuses , et pénétré 
par la science les vérités les plus sublimes, et 
qui , après avoir enseigné la loi qui est capable 
de sauver les hommes, sont arrivés à l'état d'a- 
néantissement du corps et de l'Ame. Mais parti- 
culièrement le nom de Bouddha se donne à Sid- 
dhàrtha, surnommé Sâkya Monni ou Sramana 
G6tama, qui naquit à Capilavastoii, dans le sep- 
tième siècle avant notre ère, et mourut en 543. 
n était fils de Sooddhodana, roi de Magadha : il 
étudia sous les bralimanes les plus distingués, et 
devint lui-même un maître consommé dans toutes 
les sciences. Quoique Kchatriya d'origine, et issu 
de la famille des Sâkyas, qui prétendaient des- 
cendre d'Ikchwftkou , roi de la race solaire , à 
vingt-neuf ans il se fit religieux , et se retira 
dans la solitude pour s'y préparer à la prédica- 
tion. Quand son temps fut venu , il parcourut les 
différents royaumes de llnde centrale , prêchant 
h RAdjagriha, à Roronka , à SrâvasU , à YêsAlt, 
à CouslnÂrâ, à VàrAnast, annonçant une doctrine 
dont les principes pouvaient n'être pas nouveaux, 
mais dont l'application nvait qudqne chose de 
menaçant pour l'ordre établi. Avec les sectateurs 
du SÂnkhya, il professait l'athéisme, la mobi- 
lité perpétuelle d'une nature qui se transforme, 
l'éternité des ftmes ; il proclamait aussi le dogme 
de la transmigration, et celui du Nirvana ou de 



BOUCQUET - BOUDDHA 



888 

b délivrance. Comme les hrahnnf n annrrtes, 
il disait que la plaoe que Tètre occupe dans la 
vaste échelle de la vie dépend du mérite de ses 
actions. Mais il ajoutait que le tcnps épuise 1^ 
mérite du bien, de même qu'il eflace le détant du 
mal; et qu'il n'y a d'espérance d'éc h apper à b 
transmigration qu'en entrant dans le hénâma, 
qui est l'anéantissement dn principe penBaat. U 
venait donc pour sauver les hommes, c*esfr4dire 
pour leur enseigner b moyen d'arriver à ka 
émancipation iinab; et il fendait l'antorilé de» 
parole sur b sainteté de sa vie et sor son ca- 
ractère de Bouddha, autrement de sage édairé, 
possédant une puissance sumatnrdle. Atoai 
d'accord avec les brahmanes sous le nppqrtpfai> 
losophique , il commençait k se séparer d'en\ 
quand il s'agissait des conditions du saint, subs- 
tituant l'anéantissement et b vide à l'espoir de 
s'identifier avecBrahma. Les moyens de saint 6c 
trouvaient résumés par lui sous b forme dedaq 
commandemenb portés plus tard jusqu'à dîi , 
et qui défendaient le meurtre, le vol, radultère, 
le faux témoignage, le mensonge, la calomote, 
b grossièreté, l'envie du bien d'autmi , b ven- 
geance , b superstition. Ces règles de pure mo- 
rale étaient plus raisonnables et surtout plus dé- 
sintéressées que les règles de dévotion prescrite» 
par les brahmanes. Mais ce qui devait assurer 
le triomphe de Bouddha, c'est qu'il aocsidUait 
avec un égal empressement les riches et ka^ 
pauvres, sans distmction de caste. Les malheu- 
reux étaient l'objet de sa prédilection : « Ha bi, 
disait-il, est une loi de grâce pour tons. • Et, sé- 
duits par les promesses de bonheur qu'il bor 
taisait pour l'avenir, et surtout par l'égalité qoll 
leur assurait pour le présent, tous les hommes 
humiliés par l'orgueil de caste accouraient vers 
lui , et embrassaient b foi que leur prêchait na 
mendiant royal. Cependant Bouddha admettait 
dans la société b hiérarchie des castes, et il Ici- 
pliquait même , comme les brahmanes, par h 
théorie des peines et des récompenses. 

Convertir un homme, quel qu'il fât , c'était le 
relever du vice de sa naissance en lui dnanaat 
le moyen d'arriver à l'émancipation finale, et es 
l'émancipant ici-bas d'avance dans rassemblée 
des fidèles. Ainsi, à côté de ce grand corps poli- 
tique formé par le brahmanisme, il composait nn 
grand corps religieux; et comme, dans cette re- 
ligion nouvelle, il ne pouvait y avoir qu'un cotte 
simple et restreint, b caste des brahmanes $e 
trouva atbquée dans ses privilèges et dans ses 
intérêts. Bouddha songea même à lui enlever le 
prestige du sacerdoce. Il voulut que b science, 
et non plus l'hérédité , consacrAt les apôtres de 
sa doctrine ; il s'entoura de disciples qu'il prit à 
toutes les dasses, et b naissance ne fut ni m 
mérite ni un titre d'exclusion pour cette ioodioB 
d'instituteur des hommes. Ces élus qu'attirait b 
parole de Bouddha formèrent des assemblées de 
religieux qui, renonçant au monde et sejvsi- 
gnant à vivre d'aumônes, habitaient des i 



BOUDDHA — BOUDET 



890 



tères sous la directioD d'un chef spirituel, avec 
des règles de préséance fondées uniquement sur 
Fâge et le savoir. Us donnaient au peuple une 
instruction entièrement morale , et tous les hom- 
mes étaient par eux appelés au salut promis par 
Bouddha. A cdté de ces assemblées de religieux 
furent aussi ^aUies des assemblées de religieu- 
ses y également astreintes aux mêmes vœux de 
chasteté et de pauvreté. Bouddha fortifia son 
institution par une discipline sévère ; il y eut 
des prescriptions rigoureuses pour l'admission 
oonune pour l'exclusion des fidèles, pour la con- 
fession et la punition des fautes , pour l'habille- 
ment, la nourriture et l'enseignement. Il ne 
s'occupa point des formes du culte : moraliste et 
athée , il croyait à l'existence de ces êtres qu'on 
appelait dieux; mais il les regardait comme fai- 
sant partie du système de son monde mobile , et 
formant un des rais supérieurs de la roue éter- 
nelle de la transmigration. Ces dieux, doués d'un 
pouToir surnaturel, pouvaient être invoqués et 
lionorés non plus par des sacrifices, mais par 
de simples ofTrandes. Bouddha, pendant qua- 
rante ans, poursuivit son apostolat phUosopliique, 
aocndlli par tous les princes que sa parole sub- 
jognait, et vint mourir à GayÂ, &gé de soixante- 
dix-neuf ans. Ses disciples brûlèrent son corps 
avec une grande pompe, et ses os, recueillis dans 
hait bottes de métal, furent enfermés sous autant 
de monuments consacrés, appelés Tchétyas, H 
devint ensuite un objet de vénération , honoré 
par des offrandes de fleurs et de parfums , au 
milieu du bruit des instruments, des chants et 
des prières. On adora son image, qui le repré- 
sente assis, les jambes croisées, dans l'attitude 
de la méditation ou de l'enseignement. U n'avait 
rien écrit; mais sa doctrine, recueillie par ses 
disciples , fut consignée dans des livres dont on 
compte trois rédagtions successives, faites à 
trois jépoqnes diverses, par des religieux rassem- 
idés en concile. La première rédaction eut lieu 
immédiatement après la mort de Bouddha, non 
loin de Râdjagriha, par les soins de cinq cents 
religieux. La tâche de rassembler les paroles du 
maître fut répartie entre trois de ses disciples, 
qui publièrent les Soûtras, ou discours de Boud- 
dha; VAbhidharma, ou sa métaphysique, et le. 
Vinaya, ou sa discipline. Cent dix ans plus tard, 
sept cents religieux furent convoqués à PataU- 
poutra,sous le règne d'Asoca. La discorde s'était 
mtiodaite parmi les fidèles, et l'on sentait la né- 
cessité de reviser les écritures canoniques. Enfin, 
pins de quatre cents ans après Bouddha, au 
temps de Canidika, les bouddhistes se trouvaient 
s^rés en dix-huit sectes, groupées sous quatre 
grandes divisions principales. Ces dissentiments 
donnèrent lieu à une nouvelle collection des écri* 
tares, collection singulièrement volumineuse, 
oti avec les instructions orales du maître sont 
entassés les récits et les commentaires des dis- 
ciples, les explications métaphysiques parées des 
ornemoits delà poésie, les rêveries de l'ascé- 



tisrae le plus fervent, et les extravagances de l'i- 
magination monastique. Cette compilation des 
livres bouddhiques fut la troisième, et paraît avoir 
été la dernière. En effet, il en avait été du boud- 
dhisme comme de toutes les institutions hu- 
maines : au sein de l'école fondée par Bouddha, 
des dissidences s'étaient établies. C'est au point 
que, dans une doctrine dont la base était l'a- 
théisme, des opinions théistes s'étaient fait jour : 
quelques-uns reconnaissaient un Adibouddha, 
c'est-à-dire un premier Bouddha, qui est Dieu; 
d'autres s'étaient formé un panthéon bouddhiste; 
la foi de certains dévots transigeait avec les su- 
perstitions du sivaïsme. D'un autre côté, plusieurs 
'de leurs docteurs poussaient le scepticisme jus- 
qu'à un excès désespérant, et ramenaient tout à 
la négation la plus absolue. Un bouddhiste pou- 
vait écrire ': <t Le nom de Bouddha n'est qu'un 
mot Bouddha lui-même est semblable à une il- 
lusion. » Miné par ses dissensions, attaqué par 
les brahmanes , le bouddhisme se soutint au mi- 
lieu des persécutions, qui contribuèrent même à 
sa propagation, en forçant quelquefois ses secta- 
teurs à se disperser. Trois cents ans avant notre 
ère, il s'était répandu à Ceylan et dans la pres- 
qu'île orientale; il pénétrait dans la Chine en 
l'an 66 après J.-C. Il fut longtemps triomphant 
dans rinde ; mais enfin il ne put .résister, vers 
le neuvième siècle , à la violence du sanguinaire 
Coumàril Bliatta et au zèle du savant Sancara 
Atcharya. Les bouddhistes furent exterminés 
par les ordres du roi Soudhanwên, qui com- 
manda de les massacrer, enfants et vieillards, 
depuis le pont de Ràma jusqu'aux montagnes de 
Neige (depuis l'Ilede Ceylan jusqu'à l'Himalaya). 
Les grandes lies de l'Asie, et tout le continent à 
l'est et au nord de l'Inde , recueillirent les doc- 
trines de ces malheureux, et le monde compte 
encore aiyourd'hui deux cents millions de boud- 
dhistes. Laih;lois (de l'Institut). 

Eog. BurnoQf , Introduction à Vhistoirt du bond- 
dhiaiM Indien. — Scbmidt, Mémoires de C Académie de 
Saint-Pétersbourg, I, IV. — Rectterches aeiatitmes, 
XVI, X Y. - Journal de iaSociéU asiatique du Bençate, 
t. VII, XII. — Transactions de la Société royale asia- 
tique de ta Grande-Bretagne, t. II. - Journal asiatique 
dd Paris, t. IV, VII, Vil 1.- Abel Bemasat, FoekowekL 

BOVDBT (Antoine), imprimeur-libraire et 
littérateur français , natif de Lyon, mort à Paris 
en 1789. On a de lui : un Recueil des sceaux du 
moyen âge, avec des éclaircissements; Paris, 
1779, ln-4''. 11 fut l'un des collaborateurs du Jour- 
nal économique, et fonda en 1745 le jonmal 
Intitulé les Affiches de Paris, avis divers. 

Quërard, la France lUtéraire, - Chandon et Delan* 
dtne, DdctUmnaire historique. - Letong. Mbliotkique 
historique de la France, édition Fontetle. 

BOCDBT ( Claude), littérateur français, frère 
du précédent, natif de Lyon , mort à Paris le 25 
décembre 1774. H fut chanoine régulier de Saint- 
Antoine, à Lyon. On a de lui : Mémoire où Von 
établie le droit des abbés de Saint-Antoine 
de présider aux états du Dauphiné; Lyon, 
in-4<' ; ^ la Vraie Soif esse, traduite de l'italien 



891 



BOUIMBT 



«» 



deSegMri;fliid., 17U,lii-l«; — FiédeJf. Am- 
MUoM (U Bemex, évéqut de Genève; ifaiit, 
1751, 3 ToL iB-11. n foonit «b gF»i Boadbte 
d'articles ao Jmumal éeemomique. 

JUitoritiM tf« to flrm«f, MUtoa Fonlelltf. 

BOO»BT ( /Mm , comte), «teéral françua, né 
à Boidetui le 19 février 1769, nmrt le 14 tep- 
tembre 1809. H entra de borne heme dans Tar- 
mée, fat soa»-lleatenaBt, poia s'en^^ ^^"^ 
les dragons, et obtint enin son'oongé en 1788. 
Il reprit da serrioe à Urévolation. Noomié Keato- 
nant dans nn bataillon de Tokmtairea de la Gi- 
ronde, il se rendit à Vannée des P y r é n éca -Ocd- 
dentales, où il se distîDgiia, et fat nommé cfaeT 
de batailion (1793). U se trouTa an sîége de Ton- 
Ion ; et après U prise de celte ville il s'cmfaarqoa 
sor la flottille destinée à reconquérir les colo- 
nies qoe les Anglais nous avaient enlevées. 

Débarqué, dans la nuit dn 4 an S avril (1794), 
à la pointe des Salines (Guadeloupe), Boodet 
attaqua, le 5, le fort Fleur*d'Épée, et Tenleva 
d'assaut La Pointe-è-Pitre fat évaonée, et les cinq 
forts qui Tentouraient se rendirent. Boudet fat 
nommé eheC de brigade; et bientôt après, à la 
suite d*un noovd engagement contre les Anglais, 
il obtint le grade de général de brigade. Lorsque 
la flotte anglaise vint eanonner et bombarder la 
Pointe à Pitre, il organisa , dans cette ville ou- 
verte, plusieurs bataillons, s'embarqua ensuite 
sur des bâtiments légers, alla débarquer sur les 
derrières des positions des Anglais, les refoula 
jusque sur une hauteur presque inaccessible; eaiin, 
à la tête de trou compagnies de grenndiars, il les 
miten déroute. H fat gravement blessé dans cette 
aflaire; et les Anglais, reconnaissant l'impossi- 
bilité de se maintenir, eapitolèrent, etse retiièrent 
à la Basse-Terre. Boudet concourut aussi à la red« 
dîtion de Sainto-Lude, et à toutes les cipédHions 
dirigées contre les Anglais à Saint-Vincent, à la 
Grenade et à F Anguille. 11 mit en outre la Guade- 
loupe sur un pied de défense respectable. Le Di- 
rectoire récompensa ses services par le grade de 
général de division (1796). 

A son retoar en France (1798), Boudet fat 
envoyé à Tannée de Hollande. A Castricum, il 
repoussa les Anglo-Russes. Le coup d'État du 18 
brumaire trouva dans Boudet un partisan. En 
1800, il commanda l'avant-garde de la réserve 
de l'armée d'Italie. Placé sous les ordres de De* 
saixy il contribua à la victoire de Marengo : bien 
que blessé, il remplaça ce général qui venait 
d'être tué, et rompit le bataillon hongrois com- 
mandé par le baron de Zach, au moment où il 
allait couper l'armée française. Il se distingua 
encore dans plusieun rencontres, et surtout aux 
combats de Bon^ietlo, de Vallegio et d'Ala. 

En 1802, U fit partie de l'expédition de Saiat- 
Domingue, commandée par le général Ledero. 
Le débarquement de l'arniée firtmçaise se fit an 
bruit du canon tiré par Intervalle, en signe 
d*appd aux armes, etaoxcrisde: «Mettei fen 



partDutt tKi Uaneal • m qâ 8*exéeoia sar 
tons les peinta. Boodet, ciM«é do s'teparer de 
Port-m-Prinoe, voolnft d'abord lenler les voies 
de la candliMioB; nais oe fat en vain. Les bos- 
ont inu è wnL fiondet s'empandiifartSaôit- 
, et le mêase jour il occupa la viDe de Port- 
11 fat pins iMBreux dans son pbn de 
condlialion avec le chef noir qui coinmand«t 
anx Cayes, et qui ae joignit aux Français avec ses 
troupes. Blessé k Pattaquede la CrCto-à-Pierrat, 
Boudet fat envoyé à la Gnadeloiqie pour se- 
conder le flénéni Birtigpansii^ qui m. était gra- 



A son retour en Franoe (1803), le fteéral Bou- 
det fat envoyé de nouveau à l'année do HoBande 
(1804), puis k l'année d'ABemaçie; doatil fonni 
la droite, ven Gratx, avec sa division ; il se dis- 
tingna daM cette campagne par dlmbies am> 
nœuvres qui conti n rent l'eniiemi. Il servit ensuite 
sous M an ne rt à l'arraée de Datanatie ; et de Té- 
lone, où a avait organisé une diviaion , il se parti 
sur la Prusse, où il prit part au siège de OolberK, 
et où il poursuivit les bandes de partisans com- 
mandées par SdiiH (1806). L'amiée snivMite, il fat 
envoyé dans la Poméranie suédoise, etoonftrikai^ 
apiùsia défSrfte des ennemis, à U prise de SM- 
sund. En 1809, â fat diargé de tourner la vflle 
de Vienne par la droite; et, pouroonyléter fia- 
vestissemenl de œtte capitale , il jete un ponts» 
le Danube. H seporto ensuite avecsa divûmisor 
le villaged'Bssling, etparvlntàs'y maintenir conti^ 
plusienra batteries ennemies. C'est sa division qni 
sortit te première de llte de Loban, qui couvrit 
le travail de l'étabUsseDMOt des ponte snr te rive 
gauche du Danube, et eut affaire an prince 
Charles lui-même à Essling «t à Groea^Aspem 
(5 jum). A l'oooasionde cette dernière aflûre,oè, 
avec trois mffle hommes il tint tète à trente mille, 
napoléon hd dtt : « Général, ^roua «vex saové 
mon armée, » et te noniuna grand oOoier dei^ 
Légion d'honneur. Après l'annisllco de imm 
il consentit, mais trop teid, à prendre te repos 
qu'exigeait sa santé. Le nom du général Boo- 
det estgrevé sur l'are de triomphe do fÉtaite. 

Bfêvet* mititaires. — jtnnat&s eu taHpi. — De Coa^ 
celtet , meuemmir* eu Gémêrmir/rtmpuU. -* JJtytT* 
pkU det CmiêmptruiM*, 



né à Belmste 20 octobre 1748, mort à Paris en 
1829. n eut d'abord une officine dans sa viDe 
natale, et remplaça PQàtre du Boôer dans oie 
chaire particulière da oUmte appliquée anx arts. 
Établi à Paris à l'époque de te lévuiolion, il en 
adopte les principes, et fat envoyé en 1793, pir 
te comité de salut public, sur te témoignage de 
Bertiiollet, pour inspecter, danstesdépartements 
de rest, rextreoUon du salpêtre et te fabricalioo 
de b poudre à canon. En 1796, te Diredain 
exécutif l'attacha, en quaKte de pbannaden ra 
cfaer,à te conmiissiondes sdenoea et des arts de 
l'expédition d'Egypte. Boudet eut, sous KMxr, 
te direction supérieve de te phannacte ds il 



89S 



BOUDET — BOUOreR DE VILLERMET 



894 



narine. De retour à Paris, Il oocapa quelque 
tempe la place de pharmacien en chef delà Cha- 
rité, en sortit pour dereuir pharmacien principal 
du aamp de Bruges, la reprit après avoir fait les 
campagnes d*Âutridie et de Prusse, et s'en dé- 
mit an bout de quelques années. Outre divers 
morceaux insérés dans les journaux de idiar- 
made, ainsi que dans le Bulietin de phqrmaeie 
ei des sctences accessoires, on a de Boudet : 
Oémoiresur tej»AofpAore; Paris, 181ô,in-4<';— » 
Notice sur Part de la Verrerie, né en Egypte; 
1824 , in^*". 

Son petit-neveu Félix Boudet, un des phar- 
maciens les plus distingués de Paris, est un 
des collaborateurs du Journal de PhaarmacUy 
et a publié, entre autres : Notice historique sur 
Jean-Pierre Boudet; Paris, 1829; --DeVac- 
tion de f acide hyponitrique sur les huiles, et 
des produits qui en résultent; Paria, 1832; 
— Essai critique et expérimental s%gr le sany; 
Paris, 1833; — Éloge de Louis- Antoine Plan- 
che, etc. 

Qa«rard, te France iweéroirv. - Félix Bovdet, INMo* 
MstoriQtie sur J.'P. Boudet, 

;iio<iTDBT {CharleS'Smest), médecin fran- 
çais contemporain , anden dief de clinique de la 
faculté de médedne. Il a publié : Mémoire sur 
l'hémorragie des méninges, 1837; — His^ 
toire éTnne épidémie de croup observée à rhô- 
pitat des Enfants; Paris, 1842 : cet ouvrage 
obtint en 1841 le prix Montyon; — Recfierches 
sur la gangrène du poumon et sur la gangrène 
spontanée chez l'enfant; 1843, dans les Ar- 
chives de médecine. 

Lachotse.les Medeeim de Paris, — Qaérard, to France 
Httéraire, «uppWrocot. 

BOOTWWTNS (Antoine-François), peintre 
Aaraand, né à Bmxdies vers 1660, mort dans la 
mdme ville au eommencement du dix-huitième 
dède. Élève de Vander^Meulen , il travailla à 
Paris eeas ce célèbre peintre, dont il grava un 
grand nombre d'ouvrages à Teau-forte. Les 
paysages de Boudewyna excdlent surtout par le 
coloris, la divernié des objets, et un fini prédeux ; 
il deesÉuôt très»bien les arbres, et ornait le de- 
vant de ses tableaux d'une multitude de petites 
plantes qui ^joutaient à leur brillant Presque 
tous sont embellis de petites figures de bout. On 
voit dans la galerie de Dresde neuf tableaux de 
cet artiste. Le musée du Louvre n'en possède 
qu'un, représentant un marché aux poissons dans 
une vflle de Flandre, située sur un canal. 

Descanaps, f^ies des Peintres flamands. — JEfagler, 
Neues AllgerM%ne$ Kunstler-Lexicùn. 

BovDBwyng (Michel), médecin flamand, 
natif d'Anvers, mort le 29 octobre 1681. Il jouit 
d'une grande réputation parmi les contemporains, 
et fut professeur d'anatomie et de chirurgie dans 
le collège des médecins de sa ville natale. On a 
de lui : Estne decimestris partus perfectiss^ 
mus? Paris, 1642, in-4"; — Oratio de sancto 
Luca evangelista et medico; Anvers, 1660, 
ln-4*} -^ Pharmacia Antwrpiensis gaUno- 



ekffmiea, a rnsdidêJuratisetcollegH mediei 
qffieialihus, nobiliss, acasnpUss. magistraius 
jussu édita ; ibid., 1660, in-V* : Boudewyns ooth 
courut seulement à la rédaction de ce code phar- 
maceutique de la ville d'Anvers, et l'orna d'one 
préface sur l'histoire et l'utilité de la pharmacie; 

— VentiU^rum medieo-theologicum, quo omr 
nés casus, tum medicos, cum xgros, iliosque 
concementeseventilantHr,etquodSS. PP, conr 
fonniuSf scholasticis probtUnlûts et in cons- 
cientia tutius est, «6certii^iir;ibid., 1666, in-é". 
L'auteur y traite des cas de médedne qui ont 
rapport à la morale et à la consdeDce. 

Carr«r«, MibUoiMqu» de te Médeetne. - Éloy, Me- 
Uonnaire kUt. de la Médeeiue. 

BOCBIBE ( Pierre-François ), historien fran- 
çais, né à Yalogne en 1704. A était bénédictin de 
la congrégation de Saint-Maur , dont il fut nommé 
supérieur en 1770. Il a laissé en manuscrit une 
Histoire du monastère de Saint*Vigor de 
Bayeux, et qudques autres écrits. 

ixtongt Biblioth, hist. de la France, édUloo Footette. 

BOUDIBB DB Là JOVSfiBLlNlàBB (Boné ), 

poète, historien et antiquaire français, né en 
1634 à Trdlty, près de Coutances ; mort en 1723 
à Mantes-sur^Sdne. B Ait un de ces génies pré- 
maturés qui ne tiennent pas tout ce qu'ils pro- 
mettent. A quinze ans il savait le latin, le grec, 
respagnol,et faisait des vers français. Il acquit des 
connaissances superfiddles sur tout, et a laissé : 
Histoire de la république romaihe, depuis la 
fondation de Rome jusqu'à César-Auguste; 

— Abrégé de Vhistoire de France; — Traités 
sur les médailles grecques et romaines ; — 
Traduction envers Français de rEcclésiastetfe 
Salomon ; — Traduction en vers de plusieurs 
Satires d'Horace et de Juvénal. Selon le Mer- 
cure de décembre 1723, ces ouvrages ont été 
hnprimés en 1714, et, selon Moréri, l'auteur ne 
voulut jamais en permettre l'impression de son 
vivant. 

TitoD du TUlet, Parnasse français, p. S88. — Mêrûmrt, 
décembre nn. - jébÊumaeh Uttéraire, auiéca 17W et 
1789. - Morérl , Dictionnatre historique, 

BevBiBB MiwiLhBMMKw (Pietre^oseph), 
jurisconsulte et littérateur français, né en 1716, 
mort au commencement de ce dède. fl fut avo* 
cat au parlement ée Paris. On adehii: Abrégé 
historique et généalogique de la maison de 
Seyssel, 1 739, in-4* ; — Apologie de lafrivoUté, 
1740, in*12 ; — Hé/itxio»s sur quelques véri- 
tés importantes attaquées dans plusieurs 
écHts de ce temps, 1762, in-12; — l'A^^romé* 
trie, ou Mwamsn pkàloiaphique de rhomme, 
1753, iA-12 ; -^ le Monde joué, on Mémoires 
pour servir à Vhistoire du genre humain; 
BerUn (Paris), 1753, in-12;-- ^^Mmisn de to 
questionproposée par r Académie de Dijon sur 
Vutilité des arts et des sciences, 1763,in-12 ;— 
FAmi des femmes, on la Moraleduseoce, 1768, 
in-t2 ; souvent réimprimé ;— VAmi des Muses; 
Avigpon, 1758, iaS^ ; ^ la Feuille nécessaire^ 
contenant divers détails sur les sciences, ks 



Sd5 



fiOUDlER DE VILLERMET — fiOUDOT 



lettres et les arts, Joanul rédigé en société 
arec Sont, et ooatinaé tous le titre à* Avant- 
Caweur; — CirréligUm dévoUée, oa la Phi- 
losophie de V honnête homme, 1774, 1779, 
in-n; — IHssertation sur Véducation des 
jeunes demoiselles; AmstenUm, 1779, ïa-S'*; 
— leNouvelami des femmes \ Londres et Pa- 
ris, 1779, in-a*; — Pensées philosophiques 
sur la nature, l'homme et la religion; Paris, 
1785-1786, 4 Yol. in-lô. 

Qoénrd, la Frtmee tutermire. 

BOUDIH (....), apothicaire français, wait 
à Lille dans la seconde moitié da dix -huitième 
siècle. On a de loi : Analyse des eaux mi- 
nérales d'une fontaine située à Saint- Pol, en 
Artois, en société sTec Decray, 1781, in-8^ 

Qvérard. ta FramcB ttUêrain, 

BOUDIH ( Pierre), écrivain dramatiqne, na- 
tif de Paris, rirait dans le milieu dn dix-hui- 
tième siècle. On a de lui : Madame Engueule, 
ou les Accords poissards, comédie-parade en 
prose, 1764, 1764, in-S». 

Ameù4ùtn dramatt^^e». - Qoérard, la F^xuke» iiUé- 



l BOUDIN ( Amédée), littérateur français con- 
temporain. On a de lui : les Abeilles, publica^ 
tion périodique ; 1841 ; —Archives de la France 
contemporaine, 1. 1, IV; Paris, 1844 ; — No- 
tice sur Ch, d'Esté, duc de Brunswick ; Paris, 
1844. 

Qaérard, la France lUtéraire. 

BOUDOH (....), médecin français, vivait dans la 
première moitié du dix-huitième siècle. On a de 
lui : une édition des Vertus médicales de Veau 
commune, 1730; -—une édition augmentée de 
VAbrégé de toute la médecine pratique de 
J. Âilen, traduit par J. Devaux, 1737; — une 
traduction du Traité des maladies vénériennes 
d'Astnic, en société avec Jault, 1743, 17ôô et 
1777 ; ^ une nouvelle édition de la Médecine, 
la chirurgie et la pharmacie des pauvres de 
Heoquet, 1742. 
Carrére. Bibiiotkéque de la médeetnê. - Biographie 



BOUDOH (Benri-Marie), écrivain ascétique, 
grand archidiacre d*Évreux, né à la Fère en Thio- 
rache (Aisne) le 14 janvier 1624, mort à Évreux 
le 31 août 1702. Il eut pour marraine Henriette- 
Marie de Bourbon, fiUe de Henri IV; Mariede Médi- 
as et Anned'Antriche, qui se trouvaient à la Fère, 
assistèrent aussi à son baptême. Devenu prêtre 
et docteur en théologie, il se livra aux missions 
en diverses provinces, et consacra ses loisirs à la 
composition d*na grand nombre d'ouvrages édi- 
fiants , dont void les principaux : Dieu seul, on 
le saint Esclavage de Fadmirable Mère de 
IHeu; Paris, 1674 1-^ la Vie cachée avec Jé- 
sus en Dieu; Paris, 1676 et 1691 , in-12 ; — la 
Conduite de la divine Providence, etc. , 1678, 
ln-12 ;-^la Science et la Pratique du chrétien, 
1680 et 1685, in-12 ; — Fie de Marie-Élisabeth 
de la Croix, fondatrice des religieuses de. 
Notre-Dame du Rtifuge; Bruxelles, 1686 et 



896 

1702, in-12; — Vie du P. Seurin; Paris, 1689, 
2 vol. m-12; —Viedesaint Tïntrin , évéque 
d'Évreux; Rouen, 1694, in-li. 

L'abM Coltet, FU d€ BoaâMki Parts, l7U.t voL ls<tL 
— Morért, Dietionjunr^ hiâtorique. — Leloof, BibOo- 
thique hitt.d0 France, édlL Fonlelte. - Ffa etwUs 
d« Henri' Marte Boudams AûTcrt, I70i, In-s». 

BOUDOT (Jean), imprimenr-Ubraire firao- 
çais, mort à Paris en 1706. Il se fit une sorte de 
célébrité en publiant t» 1704 un Dictionnaire 
Latin-Français qui a longtemps été en leage 
dans nos écoles. Ce n'était cependant qu'us 
abrégé d'un dictionnaire manuscrit, en 14 vol. 
in-4*, composé par Jean-Nicolas Blondeau, ins- 
pecteur de l'imprimerie de Trévoux. 

Le Bat, Dietionnatre encffclop. de ta France, - Cbu- 
don et Delandloe, DicUonnaire kist. 

BOUDOT (Jean), imprimeur^ibraire fran- 
çais, fils du précédent, né à Paris le 9 octoixc 
1685, mort le 10 mars 1754. Il soutint la ré|»- 
tatlon deson père, ^ fut un des plus savants bi- 
bliographes du dix-septième siècle. On estime les 
catalogues raisonnes qu'il a publiés. Il a aussi 
laissé d'excellents matériaux pour une biblio- 
thèque choisie. 

U Bm, Diet. encgeîap. de la Franco, — CbmdM et 
DeUndine , Dict. historique. - Mortri, Dict. ki$L 

BOUDOT (Pierre- Jean), historien etliUéfa- 
teur français, frère du précédent, né à Paris ea 
1689, mort dans la même ville le 6 septembre 
1771. Il entra de bonne heure dans l'état ecclé- 
siastique. Homme instruit, officieux et enjoué, 
il se fit des protccteui*s puissants. Il fut censeur 
royal, et secrétaire interprète du régiment d'infan* 
terie irlandaise de Lally. Bibliographe distiogoé, 
il rédigea, avec l'abbé Sallier, les catalogues de h 
bibliothèque du Roi, à laquelle il était attaché, et 
de celle du grand conseil. H publia en 1768, ea 
société avec L.-F.-C. Marin, la Bibliothèque 
du Théâtre-Français; Dresde, Paris, 3 voL 
in-8^, ouvrage longtemps attribué au duc de la 
Yallière. En 1755, il fit paraître un Essai histo- 
ngm sur CAquitaine; et dix ans après, en 
1765, un Extanen des objections faites à CA- 
brégé chronologique de l'histoire de France, 
in-8'*. L'abbé Boudot aida le président Héoaatt 
dans ses recherches historiques. 

Le BêM,' DicUonnaire encifclopedique de la France, - 
Cbaudooel Delaodlne, Dictionnaire Aatortçve.-Ldom. 
BiOlothéque historique de la France, édU. Pontette. 

BOUDOT (Paul), théologien français, né 
vers 1571 à Morteau, en Franche-Comté; mort à 
Arras le 11 novembre 1635. Après s*étre fiiit re- 
marquer à Paris par ses prédications, il devint 
successivement chanoine et ardûdiacre d'Arras, 
grand-vicaire et archidiacre de Cambray. L'ar- 
chiduc Albert, gouverneur des Pays-Bas et de 
la Franche-Comté, le prit pour son prédicateur, 
et le nomma évèque de Saint-Omer en 1619, 
puis d'Arras en 1626. On a de Boudot: — Pgtha^ 
gorica MarciAntoniideDominis Nova Mêlent- 
psychosis; ibid., in-4®; — Summa theologiea 
divi Thomas Aquinatis recensita; Arras, in-lol. 
~ Traité du sacrement de Pénitence; Paris, 



8d7 



BOUDOT — BOUFFÉ 



898 



1601, iii-12 i^BaranguêfanèbredeVempereur 
Rodolphe II y prononcée à Bruxelles; Arras, 
t613, in-S®; — Formula vMtationis per totam 
suam diacesim faciendœ; Douay, 1627, in -8^; 

— Caiechismus sive summa doctrinx Chris- 
tian» pro diœcesi Atrebatensi; Arras, 1628; 

— le même catéchisme en français; itûd., 1635. 
Samte-Martbe. CalUa christiana. - André, Bimo- 

tktea btigiea, — Sweert. ^tkenm belffiem. 

I^BOirA (Ami), géologue français contem- 
porain. On a de hii : Mémoires géologiques et 
paléoniologiques ; Paris, 1832 ; — Résumé des 
progrès des sciences géologiques pendant 
Vannée 1833; Paris, 1835; — Guide du géo- 
logue voyageur; Paris, 1835;— Esquisse géo- 
logique de la Turquie; Paris, 1840; — la 
Turquie d^ Europe ; Paris , 1840. 
Qoérard, sappléroeot I la France Uttéralre. 

BOUBLUBS on lioiJiLLBs, en latin Botillus 
{Charles de), pbflologue français, né à Sancoar, 
en Picardie, vers 1470 ; mort plus cpi*octogénaîre 
Ters 1553. n montra de bonne heure pn désir très- 
Tir de s'instruire : il étudia les sciences exactes, la 
méti^hysique, sans négliger la culture des belles- 
lettres ; il entreprit ( chose rare et pénible à cette 
époque) de longs voyages dans diyerses contrées 
de ll£urope. Ayant embrassé Tétat ecclésiastique, 
obtint nncanonicat à Saint-Quentin, un second 
à Noyon, où il Ait choisi pour professer la théolo- 
gie: il put jouir d'un repos honorable, qn*U con- 
sacra à la composition d*un grand nombre d'ou- 
vrages. Nous ne mentionnerons ici que ceux qui 
présentent encore quelque intérêt : le Livre de 
rart et science de géométrie; Paris, 151 1 : c'est 
le premier traité de géométrie écrit en français 
qui ait été mis au jour; l'auteur l'avait, huit ans 
plus tôt, fait paraître en ]atàn;— Liber de D\f/e- 
rentia vulgarium linguarum et gallici ser- 
m4mis varietate; Paris, 1533, in-4®, volume 
rare, et qu'ont délaissé les savants qui se sont oc- 
cupé» des variations du langage français ; ils y 
auraient tiouvé des recherches curieuses; — 
Proverbiorum vulgarium libri très; Paris, 
1531, hk-S^: c'est le plus intéressant des écrits 
de Bouelles ; les bibliographes, qui parlent trop 
souvent des livres qu'ils n'ont point ouverts et 
qu'ils jugent d'après le titre , l'ont classé parmi 
les recaeOs de proverbes latins, tandis que 
c'est une explication, en latin, il est vrai, des lo- 
cutions proverbiales usitées en France au com- 
mencement du seizième siècle; six cent cin- 
quante proverbes , énoncés en français, sont ac- 
compagnés d'explications assez courtes, très- 
claires, et parfoitement propres à fidre connaître le 
sens de chaque adage. Il ne faut pas confondre 
cet écrit avec un autre volume intitulé Prover- 
bes et IHcts sententieuXy avec t interprétation 
d'iceux, par Chartes de Bouelles ; Paris , 1557. 
Cet opuscule, qu'on serait tenté de regarder 
comme une traduction abrégée des Libri très 
( et M. Weiss, dans la Biographie universelle, 
est tombé dans cette erreur ), se trouve une œu- 

KOUV. BIOGA. UmVEBS. — T. VI. 



vre toute différente, d'un très^ninoe mérite; il 
est permis de croire qu'apràs lamortdeBoudles 
un éditeur peu scrupuleux se sera permis de 
lancer dans le public l'essai d'un inconnu sous 
le patïonage'd'un nom célèbre. C'est une fraude 
dont les fastes de la littérature légale offrent 
d'assez [fréquents exemples. 

6. Bbuiot. 
Nicéron, Mémoires, t XXXIX. — G. Dopletsis, /N- 
bliographie parémMogîguB, p. lU. 

*BOiTBSirBL, ingénieur français contemporain. 
Il a publié de nomlneux mémoires, parmi lesquels : 
Mémoire sur les mines de plomb de Bleyberg, 
1810, dans le Journal des mines, t. XXYII; — 
Notice sur les ardoisières de Fumay (Ar- 
dennes), dans le Journal des mines, t. XXXII; 
■— Notice sur une matière charbonneuse qui 
se produit quelquefois dans les hauts four- 
neaux ;ûAâ., t. XXXI; — Notice sur les ar- 
doisières de,Rimogue (Ardennes); ibid.; — No- 
tice sur les terres à pipe tTAndenne; ibid. 

Qoenrd, la France littéraire. 

BOVBT (Charles), seigneur de la Noue, 
Vog, Là NouB. 

BorBTTB DB BLBMVB (Jacqueline), Voy, 
Blbmvr. 

l BOUPFÉ (...), artiste dramatique français, 
né le 4 septembre 1800. Il f^t d'abord ouvrier 
doreur, et cette circonstance mérite d'être notée : 
elle explique une face du talent de cet acteur. 
A vingt et un ans n débuta au Panorama drama- 
tique, où il joua les traîtres et les niais, et déjà 
il sut se faire remarquer. Le 28 février 1824, il 
entra au théAtre de la Gaieté, où U attira l'attentioa 
du public dans plusieurs pièces, notamment: le 
Pauvre Berger;— le Petit pauvre de Vffôtel- 
IHeu. Il passa ensuite au théfttre des Nouveau- 
tés, où Pierre le Couvreur,. Jean Caleb, le 
Marchand de la rue Saint-Denis firent encore 
ressortir le jeu de cet intelligent artiste. En 1831, 
Bouffé entra au Gymnase, où le Gamin de Paris 
et la Fille de V Avare montrèrent à qud ô^ 
de précision et de vérité un artiste sérieux peut 
parvenir à force d'étude et d'observation. Michel 
PerHn, joué le 19 février 1834, et Pùncle Bap- 
liste, mirent le sceau à la réputation de Bouffé. 
Admirable de candeur et de bonhomie dans ce 
rôle d'un honnête curé devenu à son insu agent 
de police, fl est d'antre part, dans VOncle Bap- 
tiste, l'ouvrier tel que nous le connaissons : iné- 
gal, mobile, mais avant tout généreux. On re^ 
trouve ici Bouffé ouvrier doreur à vingt ans. A 
la suite de dissentiments avec le directeur du 
Gymnase, Bouffé fut engagé au théfttre des 
Variétés, où il vient de rentrer après une ab- 
s^ice amenée, en 1849, par son mauvais état de 
santé. Comme écrivain, Bouffé a travaillé avec 
MM. Bayard et Davesne au Muet d'Ingouville ; 
comédie-vaudeville; Paris, 1836. Y. B. 

Qoénrà, France Htt., Supplément. - Jales Jairin, 
Journal des Débats, 18SS-1849. - Journaux des Théâ- 
tres, même période. - Édoaard Leooloe, dans le Dic- 
tionnaire de la ConversatUm. 

39 



BOUFPEY - BOUFLERS 



900 



novFTEY (louiS'Ikminique-Àmable ), mé- 
decin français, né en 1748 à VOlera-Bocage, 
dans la basse Normandie, mort à Argentan en 
1820. n exerçait la médecine à Argentan quand 
la révolotion édata; il en embrassa les principes. 
En 1790, il fbtl'nn des administratenrs da dis- 
trict d*Argentan, et^ plus tard, le premier sous- 
préfet de cette Tille, ta 1808, le département de 
rOme le dépota au cprps législatif. En 1815, 
Bonffey oessade faire partie de la chambre. On 
a de lui : Bssai sur les fièvres intermittentes ; 
Paris, 1798, in-fi" ; — Recherches sur V in- 
fluence de Vair dans U développement y leca^ 
raetère et le traitement des maladies; ibid., 
1799, 1813, in-8"; — Mémoire sur la question 
suivante : « Assigner dans les circonstances 
présentes quelles sont les causes quipourraient 
engendrer des maladies, » couronné, en 1789, 
par TAcadémie de Nancy ; Nancy, 1789, in-8' ; — 
Observations sur une épixootie, dans les Mé- 
moires de la Société royale de Médecine, t II. 
p. 249 ; ^ Observations sur le danger des 
crapauds employés comme topique pour les 
cancers ulcérés, dans le Journal de Médecine, 
t LXII. 
Bioçn^kêe MédieaU. 

BorruBES, nom d*une des plus anciennes 
maisons de Pkardie. Un des premiers Booflers 
mentionnés dans l'histoire est Bernard: il vivait 
en 1133. Ck>mme les surnoms n'étaient point 
fixes ni héréditaires dans ce temp»-là, les sei- 
gneurs de Bouflers portaient indifféremment les 
noms de Bouflers, de Morlai et de Campigneules, 
fiefs relevant de la terre de Bouflers, située en 
Ponthieu, entre Hesdin et AbbeviUe. 

En 1266, Guillaume de Bouflers accompagna 
Charles de France, comte d'Ai\jou et de Pro- 
vence, frère du roi saint Louis, à la conquête du 
royaume de Naples et de Sicile, et assista à la 
bataille donnée contre Uainfroy, son compéti- 
teur. 

Son fils Atéaume de Bouflers, issu de son 
mariage avec M"^ deTonmel de Thiébronne, se 
trouva, l'an 1304, avec le roi Philippe le Bel, à la 
défaite des Flamands à Mon&-enPueUe. En 1310 
il fut du nombre des seigneurs qui allèrent au 
secours de Robert, comte de Flandre, contre 
Guillaume, comte de Hainaut, qui se disputaient 
le comté de Zélande. 

Aléaume de Bouflers eut deux fils qui se ren- 
dirent également célèbres , Jean de Bouflers et 
Guillaume, L'atné soutint la cause du roi d'An- 
gleterre, à raison de sa terre de Bouflers, qui re- 
levait du comté de Ponthieu, appartenant à la 
couronne d'Angleterre ; l'autre soutint celle du 
roi de France, son suzerain. Jean eut deux fils, 
Aléaume et Enguerrand, et une fiOe, Gillette de 
Bouflers. L'alné fut fait prisonnnîer à la bataille 
d'Azincourt, et eut trois fils et une fille. David 
de Bouflers, son aîné, accompagna, en 1417, le 
duc Jean de Bourgogne dans le voyage que fit 
ce prince à Paris et à Tours. Pierre fut Tun des 



députés du duc Philippe de Bourgogne *pour 1a 
paix de 1435, conclue entre le roi CharleHTTI et 
lui ; n fut aussi l'un des seigneurs qui vmrent avec 
le Dauphin, depuis Louis XI, pour l'aidera faire 
lever le siège de Dieppe anx Anglais, et qui suivi- 
rent le roi à la conquête de la Normandie. H 
épousa Isabeau de Neafvflle-Martingliem , dont 
il eut cinq fds, Jacques, René, Robert, Colinci 
et Jean. Colinet, favori du duc Charles de Bour- 
gogne, fut tué en combattant près de sa personne 
à la journée de Nancy ; et Jean fut si grièvement 
blessé, qu'il mourut Uentêt api-ès. 

Jacques eut trois fils et plusieurs filles. Jean, 
l'alné, eut de son mariage avec Françoise d'Ancfp 
Adrien de Bouflers, qui parut avec honneur 
dans toutes les guerres de son temps, et se trouva 
àla bataillede Pavie en 152£ François f lui écri- 
vit, le 6 octobre 1529, d'assister M. de la Roche- 
pot, frère d*Anne de Montmorency, pour Mre 
tête à l'Empereur, qui semblait vouloir s'empa- 
rer de qudques places frontières. 

S'étant marié à Louise d'Oiron, il en ent qua- 
tre fils et plusieurs filles. Louis, premier guidon 
de la compagnie d*Enghien, était doué d'une force 
prodigieuse : il ouvrait un fer à cheval arec les 
mains, traînait un cheval en arrière par la queue, 
puis le portait sur les épaules ; il égalait à la 
course les meilleurs chevaux. 11 fut tué h Pont- 
sur-Yonne d'un coup de mousquet à la tète, au 
moment oh fl levait sa visière pour encourager 
les siens. Adrien, son frère (1530-1622), fut un 
littérateur distingué; il composa un Choix de 
plusieurs histoires et autres choses mémora- 
bles, Vms, 1608, et fit un Traité sur les cm- 
vres admirables de Dieu; Beauvais, 1621. Dans 
sa jeimesse il avait servi et combattu vaillararoent 
dans les journées de Saint^Denis et de Mon- 
contour. Député aux états de Blois, Henri ITT 
l'avait nommé gentilhomme ordinaire ; il servit 
avec dévouement la cauae de Henri IV. 

Un autre fils de Louise d'Oiron s'était rendu 
célèbre par ses voyages en Egypte, en Syrie e\ 
dans toute l'Europe. [Enc, des g. du m,] 

Anselme, HUt. géntal, de la wtaison de Franc*. 

BOVFLEES (LouiS'François ob Bouflers, 
marquis, puis duc db), pair et maréclial de 
France, né le 10 Janvier 1644 , mort le 22 août 
1711, connu sous le nom de chevalier de Bou- 
flers, Il entra cadet au régiment des gardes en 
1662, et alla l'année suivante au siège de Marsat, 
à TexpédHion de Gigidli (1664); fit, sous le duc de 
Beaufort, les campagnes de Flandre (1667) ; sui- 
vit le maréchal de Créquy à la conquête de la 
Lorraine (1670); servit (1672), sous le maréchal 
de Turenne, en Hollande ; l'accompagna (1675) 
dans ses campagnes sur les bords du Rhin, et se 
distingua, à la tète de l'arrière-garde, dans la rp- 
traite que l'armée française dut faire devant le$ 
Impériaux, commandés par Montecuculli. Suc- 
cessivement brigadier de dragons (1673), mai^ 
chai de camp (1677), ^ colonel général des dra- 
gons (1678), il fut élevé au grade de Keutenait 



901 



BOUFLERS 



902 



général des armées du roi le 15 octobre 1681: n 
prit le coramandemeiit du corps d'armée qui 
marchait sur Fontarabie, afin de venger les Fran- 
çais des insultes qu'ils avaient reçues des habi- 
tants. Dès le commencement de la guerre contre 
la ligue d'Augsbourg, il s*empara de Kaiserlau* 
tem, de Worms, d'Oppenbeim et de Mayenoe, 
chassa les ennemis de tous les quartiers qu'As oc* 
cupaient aux environs de Trêves, et contribua au 
gain de la bataille de Fleoms en amenant un se- 
cours de six mille hommes au duc de Luxem- 
bourg. Blessé au siège de Mons (1691), il inves- 
lit Namur (1692), prit une grande part àla victoire 
remportée k Steinkerque, et reprit Fumes, occupé 
par les ennemis. Colonel des gardes (rançaises 
( 1 692), il fut nommé maréchal de France le 27 mars 
1693 , et créé duc deux ans après. Charles U, roi 
d'Espagne, étant mort (1701), Louis XIV chargea 
le duc de Bouflers de s'emparer des places des 
Pays-Bas espagnols qu'occupaient les garnisons 
liollaodaises. Vainqueur au combat d'Eckeren, 
Bouflers reçut du roi Philippe V Tordre de la 
Toison d'or. UUe étant menacée (1708) par les ar- 
mées alliées, il s'enferma dans cette ville, qui était 
la capitale de son gouvernement; et, malgré Tinfé- 
riorité de ses moyens de défense, il sut soutenir 
un siège de trois mois, durant lequel son héroïque 
résistance fut admirée de l'Europe entière. En 
considération de cette belle défense, le roi le fit 
gouverneur perpétuel de cette ville. Nommé pair 
de France (1708)» il tennina sa carrière militaire 
à la bataille de Malplaquet (1709), ot û servit 
volontairement sous les ordres du maréchal de 
Viilars, qui avait été nommé maréchal plusieurs 
années après lui (1702). Chargé dn eommande- 
tnent de l'aile droite, il se soutint avec avantage 
jusqu'au moment où le maréchal de Viilars étant 
Messe, Bouflers dut ordonner une retraite qui se 
fit en si bon ordre, que non-^aeulement toute 
l'artillerie française Ait sanvée, mais que l'en» 
nemi n'y fit que trente prisonniers. S'étant retiré 
à Fontainebleau, fl y mourut à l'âge de soixante- 
sept ans. Son corps, apporté à Paris, fut inhumé 
dans l'église de Saint-Paul. ▲. S....r. 

nnsrd. CkronoL mOU., t Ul. p. Si. - Amelnfl. HUL 
fjenéal, de» Pairs 4e France, t. V» p. ss. 

BOUFLBR8 (Mari&Françws^CatheriM ne 
Bbauvau-Chaon , marquise db), ayant épousé 
le marquis de Bouflers-Remienoourt, capitaine 
des gardes du roi de Pologne Stanislas, duc de 
Lorraine, joua un grand r61e à hi cour de Luné- 
ville : elle le soutint par son esprit, par des vers 
faciles et par ses qualités aimables. Elle fit les dé- 
lices de cette cour, et fut regardée comme l'une 
des femmes les plus spirituelles de son temps. 
La marquise de Bouflers est morte à Paris en 
1767, laissant deux fils, dont le cadet forme 
le sqjet de l'article suivant 

BOfTPLBBS (Stani$la% marquis ns), dit d'a- 
bord Vabbéei ensuite U chevalier de Bouften, 
naquit à Lunéville en 1737, et mourut à Paris 
le 16 ianvier 181&. Destiné k l'éUt eodésiai- 



tique, il reAisa de se foire prètie; mais, cheva- 
lier de Malte né, il se vit pourvu d'un béné- 
fice de cet ordre, et revêtu dn droit bizarre et 
ridicule d'assister à l'office en surplis de prieur 
et en uniforme de capitaîBe de hussards. H fit, 
en cette qualité, la campagne de Hanovre. Asses 
longtemps après, il fui nommé gouverneur du 
Sénégal et de Gorée, où il ne fit pas un long 
s^ur : c'était un exil encouru pour une chan- 
son sur la reine Marie-Antofaiette. Mais une 
administration douce et sage et des institutions 
utiles ont laissé de Bouflers, dans cette colonie, 
un souvenir qui n'est pas encore efiàoé. 

Revenu en France, il se livra entièrement à 
son goût pour la littérature, le monde et les 
plaisirs. Alors chacun de ses jours fut marqué 
par quelqu'une de ces productions frivoles , mais 
pétulantes de verve, d'esprit et d'orighialité, et 
par ces ayentures plaisantes qui le rendirent 
longtemps l'enfant g&té de la cour et de la ville. 
Mais la révolution vint donner à wa esprit une 
direction nouvelle. Bouflers, appelé en 1789 aux 
états généraux, s'y montra consciencieux, mo- 
déré, et ennemi de toute mesure oppressive. U 
s'opposa à ce qu'on surveillât les correspon- 
dances, fil 1791 il fit rendre le décret qui assure, 
par brevet, aux luTenteurs la propriété de leurs 
découvertes. Après le 10 août il passa en Prusse, 
où Frédéric-Guillaume lui donna, dans la Pologne 
prussienne, une grande étendue de terram, pour 
y établir une colonie d'émigrés français. Ce pro- 
jet échoua. Vers cette époque, Bouflers épousa 
M** de Sabran. Rentré en France en 1800 , il 
publia le Lédns Arbitre, ouvrage loué pour quel^ 
ques pages éloquentes, et critiqué surtout à cause 
d'un Ifliéralisme que l'on doit considérer comme 
exagéré de la part de l'auteur. Admis» en 1804, 
à llnstitot (Académie flrançaise), il y prononça 
l'éloge du maréchal de NoaiUes, dont il venait 
occuper le Canteuil. 

Bouflers se tourna, comme tant d'autres, vers 
l'astre qui éclipsait tout alors : il se fit le louan- 
geur de Napoléon et de sa famille. On lui repro- 
cha surtout des vers adulateurs adressés à Jé- 
rôme Napoléon ; mais combien de poètes l'ont 
précédé et dépassé dans le champ facile et sans 
bornes de la flatterie! On l'a dépeint ainsi : 
« Abbé libertin; militaire phflosophe; dlplo- 
« mate chansonnier ; émigré patriote ; républi- 
fc cain courtisan. » fl y a dans ce portrait sati- 
rique beaucoup d'amertume et un peu de vérité. 

Lié avec toutes les notabilités dn temps, 
Bouflers a été partout aocueflli , aimé et loué. 
En 1815 n termina paisiblement une vie dont 
les plus belles années s'étaient écoulées dans 
les orages politiques et l'exil. Un mot de lui 
fidtsonépltaphe: 

« Met amlf, cfoyei que je don I » 

Sa cendre repose à cûté de celle de Mille. 

Les enivres de Bouflers ont été recueillies en 
% vol. hK8* (Paris, 1813). Ces productions nom* 

39. 



9d8 



lireiuMyTariées, et soavent â gradeiues, ont œ- 
pendant perdu beaucoup aujourd'hui de la faveur 
qu'eues avaient du vivant de l'auteur. C'est sans 
doute parce qu'elles sont dépouillées pour nous 
du cfaanne que leur donnaient alors l'^iNropos et 
la nouveauté , et qu'à présent la disposition gé- 
nérale des esprits aux idées sérieuses et graves 
ne permet plus qu'on s'oeonpe , oomme autre- 
fois, de ces bndinages légers et brillants dont 
les poénes de Bouflers olfrcnt de charmants mo- 
flèles. TontefbiSy le critique moral et un peu 
sévère ne peut s'empédier de condamner dans 
ces œuvres une liberté, une licenoe que l'art ne 
masque pas, et que les charmes de la poésie 
rendent pent^treencore phis dangereuses. Bon- 
■ard de(Semur )a fait le portrait lephis piquant 
de Bouflers, sonamiy dans une épttie reganiée , 
à juste titre, oomme on chef-d'œuvre do gmre 
de poéae qnlls cultivaient tous deux. [ Ene. 
des g, du ».] 
Biûfrap/dê éêi Comte mp orabu. 
BOUPLBM-BOUTRBL (Morie-^harlotU" 
Hippol^Uf comtesse de), née à Paris en 1724, 
morte vers 1800. ESleéCait fille du oomte de Cam- 
per-Saugeon, et épousa le comte de Bouflers- 
Rouvrel, dont die devint veuve en 1764. Tout 
cet intervalle de sa vie se trouve partagé entre 
ces mœurs IMIes et légères, mais souvent tem- 
pérées par l'espiit, que l'on rencontre chez les 
femmes de la fin du dix-huitième siècle, et ses 
relations avec les intettigenoes qui marquè- 
rent cette période de notre histoire. Attachée 
d'abord comme dame de compagnie à la du- 
chesse d'Orléans, elle fit plus tard les honneurs 
des salons du Temple , habité par le prince de 
Conti, avec lequd il est vraisemblable, d'après 
«a correspondance avec Hume, qu'elle eut une 
iiaéson des plus mtimes. GoDune W^ du Defland, 
comme W* de Lespinasse et d'autres femmes 
distinguées, die eut ce que l'on pourrait appder 
non bureau d'esprit De là ses rapports avec 
J.-J. Rousseau, qu'ele tenta parfois d'apprivoiser, 
et qui correspondit avec elle pendant phùde seize 
ans ; pois ses rapports avec Hume, Grimm et 
d'autres. A la mort du prince de Conti, die se re- 
tira à Auteuil avec sa belle-fille, la comtesse Amé- 
lie deBouHers, dqpuis duchesse de Lauzun, qui 
périt sur l'échafkud le 27 juin 1794. Elle-roéme 
Alt incarcérée, et ne recouvra sa liberté qu'après 
le 9 thermidor, lors de la chute de Rob^pierre. 
Un mot de M"* de Lespinasse, qui était, comme 
M"^ dn DefTand, la rivale d'esprit et d'influence 
de M^ de Bouflers, donne une idée assez juste 
du caractère de ceUe-d :« Elle s'est foit victime 
de la considération , et, à Torce de courir après 
die, die en perd. » An contraire, Horace Wal- 
pde, qui tenait pour M*"* du PdTand, maltraite 
fort M<"« de Bouflers. Cependant die était gra- 
cieuse et spiritudie. Cest die qui dit un jour à 
J.-J. Rousseau , irrité des sottises qu'A entendait 
débiter autour de lui : « Tais-toi, Jean-Jacques; 
ils ne rentendront pas, » Devançant les romanti- 



BOUFLERS — BOUOAÏNVÎLLE 904 

ques de nos jours, die avait composé une tra- 
gédie en prose, qu'die eut le bon goût de g^tkr 
en portefeuille. Le duc de Lévis, dans ses 
Caractères et Portraits, l'appdle « une des 
personnes les plus distinguées de son temps 
par U justesse et l'étendue de son esprit >* 



l.-J. RowmM, Cor nt p o aâ anc e et CoV«tftofu. — tike 
PHvatÊ eorrmpMdMce qf D. Hitme. ~ Morrltet. JVc- 
wtoiret. — Mil* de Lesplnaïae, Corretponémtct, - Urne 
de LtfiM,CaraelémetPortrmitê.- M. DvfeySe ITovie. 
éMn le IMcfioNJUiire é§ ta C tfmwrwiftoU- 

BOV«AivTiLLB(/ean-Pierre), littérateur 
et antiquaire français, né à Paris en 1722, mort 
à Loches en 17ft3. Il fbt admis en 1745 à l'Aca- 
démie des inscriptions , et deux ans après à l'A- 
cadémie française. Ses principaux ouvrages sont : 
une TraduetUm de VAn^Luerèee^ du cardinal 
de PoUgnac; 1749, 2 vol. in-ir ; — PoroOéfe de 
VexpéditUm d'Alexandre dans les Indes, avec 
la conquête des mêmes contrées par Thomas 
Koulikhan; Paris, 1752, ln-8*; — DroUs des 
métropoles grecques sur les colonies , et les 
devoirs des colonies envers leurs métropoles ; 
ibîd., 1745, in-12. C'est cet ouvrage qui hn ou- 
vrit les portes de l'Académie des inscriptions et 
bdles-lettres, dont il fht, depuis 1754, le secrétaire 
peipétud. n a, «cette qualité, publié les Mémoires 
de cette société depuis le tome XVH jusqu'au 
tome XXIV. Ces huit volumes oontienneot de hii 
un grand nombre de dissertations intéressante». 

Chandon et Oeluidlae, IHetiminair$ hiÉtariqne. — Le» 
loDg, BWiaih. Mit. dé la Ftonce, édtt. Pontetle. - 
Charles LebeM, i^iof» deJêÊ U ^Pétr rê «oufatevéllr, den 
ta Mémoirm derMmiimi» dm iMteripUêaê, ch. XXXi, 
p. tas. 

movGknmhhn ( Louis-Antoine na), odè- 
bre navigateur, fils d'un notaire de Paris, naquit 
le 1 f novembre 1729, et mourut le 31 avril 1814. 
Il avait fait d'exodlenles ébMies; et, pour cette 
époque, ses progrès dans les sciences exactes 
avaientdû être remarquables, puisque, fbrt jeune 
encore , il publia un ouvrags intitulé Traité du 
calcul int^ral, pour servir de suiteà Fanaigse 
des infiniment petits du marquis de Phêpital 
(Paris, 1754-1756, 2 vol. in-4<>). Ses parents le 
destinaient au barreau; mais U quitta bientét 
cette carrière pour embrasser ceOe des armes. 
Aidedecamp de Clieverten»l754,il alla,la même 
année, à Londres en qualité de secrétaire d'am- 
bassade. En 175611 fiit expédié au Canada, comme 
capitaine de dragons et aide de camp du marquis 
de Montcalro. Là sa brillante valeur se signala 
en diverses rencontres, etcontribua puissamment 
aux premiers succès qu'obtinrent les Français 
sur leurs ennemis ; mais il fUlut céder après la 
funeste journée où périt Montcalm, et qui décida 
la perte de la colonie. Bougainvflle repassa dans 
sa patrie. Devenu aide de camp de M. de Choi- 
seoI-Stainville en 1761, il déploya sur les bords 
du Rhin une teUe bravoure, que le rot lui ac- 
corda en récompense deux pièces de canon es 
calibre de 4; distinction alors extrèmemeirt 
honorable. La condnskm de bi paix semblait 



905 



BOUGAINVILLE 



906 



devoir condamner Bougainville à l'inadjon ; mais 
pour un esprit aussi actif une pareille sitoatioB 
eût été intolérable. A l'Age de trentenpiatre ans 
il embrasse la carrière maritime, et quelques 
années loi suffisent pour inscrire son nom au 
rang des plus illustres navigateurs. Cet exemple 
suffirait sans doute pour réfuter Toptaiion de ceux 
qui prétendent que Ton ne saurait devenir un 
bon officier de marine, si on n'a embrassé cette 
profession dès sa plus tendre jeunesse. Bougain- 
yflle conçut le projeC de fonder une ookmie dans 
les lies australes nommées par les Anglais Folk- 
land , mais que nous connaÎMons plus généra- 
lement sous celui de Maiouines, Muni d'une 
aiitorisatioa du gouvernement français, et après 
avoir échangé le brevet de colonel contre celui 
de c^taine de vaiuean, il mit à la voile avec la 
flottille qui conduisait la colonie future. L'éta- 
blissement fondé par BougainviUe subsista trois 
ans environ; mais l'Espagne jalouse revendiqua la 
propriété du coin de terreqne les colons voulaient 
ntiliBer. La France céda aux prétentions de son 
alliée, et il fut stipulé seulement que le fondateur 
serait remboursé de ses avances. Sans doute 
l'occupation des M alouines était une triste spé- 
culation sous le rapport agricole ; mais, sous le 
point de vue commercial et politique, elle peut 
devenir d'une haute importance. Par suite de la 
concession française, au mois de novembre 1766 
Bougainville appareilla de Saint-Malo avec la 
frégate la Boudeuse et la flûte V Étoile, pour 
opérer la remise de sa colonie au gouvernement 
espagmd, et se rendre ensuite aux Indes orien- 
tales , en traversant la mer du Sud , entre les 
tropiques. La première partie de sa mission une 
foi9 exécutée , il toucha à Monte-Video , traversa 
le détroit de Magellan, et cingla dans la mer du 
Sod. Après une recherche inutOe de la terre de 
Davis , il s'engagea dans ce labyrinthe d'Iles 
basses nommées iles Pomoiou , jadis Archipel 
dangereux; il signala le premier les Iles qui 
portent sur les cartes les plus récentes les noms 
suivants : Tehat, Lanciers , ffHou, JDawarHadi, 
Sird, Croker et Melville^ et mouilla, le 6 avril 
1768 , àTtiti. Cette ne, la Sagitiaria de Qoiros, 
avait été retrouvée, Tannée précédente, par l'An- 
glais WaUis. Malgré le court séjour que fit 
Bougainville sur cette terre, il donna snr ses 
productions et sur les mceurs de ses habitants 
des détails remplis de charme et de vérité. Après 
avoir quitté Taïti , il découvrit plusieurs des 
lies Hamoa, qu'il nomma iles des Navigateurs, 
Dans ce groupe , l'un des plus peuplés et des 
plus importants de l'Océanie, le type polynésien 
paraît s'être développé au plus haut degré de 
perfection sous le rapport physique ; mais l'as- 
sassinat de Delangle et de ses compagnons ac- 
quit, vnigt années phis tard , une funeste célé- 
brité à la férocité de ses habitants. Bougainville 
vit ensuite la partie nord des terres du Saint- 
E^t de Quiros , qu'a nomma Grandes Cyclar 
deSf désignation qui a fait place à celle de iVoii- 



velleS'BéMdeSf imposée, quelques années après» 
à ces îles par Cook. Bou^Unville avait eu d'à» 
bord l'intention de reconnaître les cMes orien- 
tales de la Nouvelle-Hollande; mais, alarmé par 
les écoeils quH rencontra sur cette route, et jus- 
tement inquiet sur le sort de ses équipages , at- 
tendu le fteheux état des vivres, il remonta vers 
le nord pour reprendre la route de ses devan- 
ciers. Ce fut alors qu'il rencontra la Louisiade^ 
et il lui Mut effectuer, sur les côtespérilleuses de 
cette terre, la navigation la plus pàiible pour la 
doubler au vent 3 longea ensuite les liés les 
plus septentrionales du grand archipel S<ilomon^ 
qui n'avaient plus été revues depuis Mendana , 
et dont les naturels manifestèrent les dispositions 
les plus hostiles. Une rdàche de quelques jours 
au Port-Praslîn,de la Nouvelle-Iriande, lui donna 
le moyen de ravitaitter ses navires ; mais sur cette 
terre inculte et sauvage il ne put reoouveler ses 
vivres : les habitants, sans doute efflrayés de l'ap- 
parition des Européens, restèrent cachés. Sur sa 
route, Bougainville découvrit encore les petites 
Iles Boudeuse, Hermites, Commerson eti4iui- 
cAoré^ef ; il vit de loin quelques parties de la Nou- 
velle-Gumée, et arriva à Bourou , Tune des Mo- 
luqnes , où il trouva enfin des rafraîchissements 
dont seséquipages, épuisés par la fttigaeetles 
privations de tout g^nre, avaient le plus pres- 
sant besoin. Bougsinville rentra à Saiot-Malo le 
14 mars 1769. Il eut l'honneur d'être le premier 
capitaine français qui eût fait le tour du monde; 
mais ce qui lui assure un tout antre titre à l'im- 
mortalité , c'est d'avoir signalé à togéographie 
plusieurs terres entièrement inconnues avant hii, 
et dont quelques-unes forment des archipeis 
importants. La relation que BougsinviUe publia 
deson voyage(Foyii^e autour du monde; Paris, 
1771, in-4*'), deux ans après son retour , écrite 
d'un style animé, gracieux et plein demouveroent, 
OQvnplâa le succès de cette expédition. Les géo- 
graiÀes et les navigateurs auraient quelquefois le 
droit de hn reprocher de s'être montré stérile et 
peu explicite, sous le rapport des docum^ts nau- 
tiques et hydrographiques; mais cette dernière 
science était encore, pour ainsi dire, au berceau, 
et on doit reoonnattre que les travaux de Bou- 
gainville offraient dgè un progrès notable. 

Pendant la guerre d'Amérique, Bougainville 
commandait une division de Tannée navale du 
comte de Grasse , et en 1781 il soutint un com- 
bat honorable contre ramh>al Hood, devant le 
Fort-Royal de la Martinique; il assista aussi, 
l'année suivante, à divers combats. Promu au 
grade de chef d'escadre, il repassa ensuite dans 
les armées de terre avec le titre de maréchal 
de camp. Cependant il projetait encore de nou- 
veOes découvertes vers le ptie nord ; mais il ne 
Ibt pas seccHidé par le ministre Brienne, qui se 
souciait peu d'accéder à un projet qu'il ne con- 
sidérait que comme le caprice d'un marin inquiet 
et avide de nouvelles aventures. « Pensei^vous 
que ce soit pour moi une abbaye? » lui répon- 



M7 



BOUGAINVILLE — BOUGET 



108 



dit BoiigiMavJBe, indigoé du dédam ministériel. 
Od aatmte que Texpé^UtioD de Phip|M fmt dirigée 
par le ^oaverneiiient anglais d*après les plans 
de BougainviUe, qoe oeliri-d adressa à la Sociéfé 
royale de Londres , dont il était membre. 11 
quitta définitivement la marine en 1790, pour se 
livrer nniquement aox sciences. Malgré son grand 
ége, il conserva jusqu'au dernier moment toutes 
les facultés de son esprit et son humeur epjouée. 
n mourut après dix jours d*une grave maladie. 
Il était entré à llnstitnt en 1796; peu après U fit 
partie du Bureau des loogitudesy et dès Torga- 
nisation du sénat il j fut compris par Napoléon, 
qui lui donna aussi des titres de noUesse. 

Outre les ouvrages d^ dtéa de Bougunville, 
nous mentionnerons enocnre deux mémoires ( Es- 
sai Mstùriquê mr Isf navigaiiûm aneiermes 
ei modemês ; et Notice historique sur les sau- 
vages de f Amérique septenMoHole), dans le 
Recueil de llnstitot ( Acad. des sciences morales 
. «t pol., t. m.) [M. Fortia d'Urban, dans VBnc, 
des g. du m.] 
M&nUemr. — Biùffraphiê êe$ CcuXiempomUM». 

BoiT«BAHT (QuUUams-Hyac^the)^ histo- 
rien français, né à Quimper le 4 nov. 1690, mort 
le 7 janv. 1743. D entra cheE les jésuites en 1706 , 
et, après avoir professé les humanités à Caen et 
à Nevers, fl vint an collège Loois^le-Grand, à 
Paris, et n'en sortit que dans son court exil à 
la Flèche, occasionné par son AnwsemeiU phi- 
iosophique sur le langage des bêles. Ce livre, 
dans lequel il soutient que les démons animent 
les brutes, est adressé à uns femme, et semé 
de madrigaox qui scandalisèreot les dévots , et 
qui ne parurent pas asses légers aux gens du 
monde. Cependant, si Ton en croit on auteur jan- 
séniste, le jésuite avait autant étudié le langage 
de la galanterie que celui des bétes. Personne 
ne connaissait plus parfaitement la carte, les 
inœurs et la langue du pays de Romancio, dont 
Il publia le voyage, bous le nom de Fa/^férédin ; 
Paris, 1735, in-12. Les tranranx et les chagrins 
qu'il éprouva hâtèrent sa mort. La sagesse des 
réflexions , les recherches curieuses et intéres- 
santes, le développement des caractères et des 
ruses des négodateors, Tagrément du style, lui 
ont donné un rang parmi nos meilleurs historiens. 
On a de lui plusieurs ouvrages qui ont rendu sa 
mémoire illustre : Histoire des guerres et des 
négociations ^ précédèrent le traUé de 
Westphalie sous les ministères de kicheheu 
et de Mazarin, en 2 vol. in-12 : wt ouvrage, 
rempli de faits curieux, est écrit avec élégance et 
avec noblesse ; — Histoire du traité de West- 
phalie; Paris, 1744, 3 vol. ln-4"; — £a;po- 
si^^ delà doctrine ehrétiennepar demandes 
et par réponses, divisée en trois catéchismes, 
i'historique,le dogmatique etlepratique,m-é*, 
et 4 vol. hi-12; — Amusement phUosophique 
sur le langage des bétes; Paris, 1739, 1 vol. 
in-12 ; ouvrage qui lui causa bien des ennuis; — 
Cbservations curieuses sur toutes les parties 



de laphgsique, tirées des meilleurs écri- 
vains, 1719 et 1771, 4 vol. in-12;d*autresrat> 
tribuent au P. Grozelier, prêtre de TOratoire ; — 
Trois comédies en prose : la Femme docteur 
ou la Théologie en quenouille, 1730, in-12; 
■^le Saint déniché, aala Banqueroutedesmi- 
roc/es ;laHaye, 1732,in-12; ^fos Quato-s/roji- 
çais, ou les Nouveaux Trembleurs ; Utredit, 
1732, in-12. Ce furent en partie ces comédies qui 
animèrent les jansénistes contre lui. 

CInodoo et OetanMie. DtetiMmairm hUtorique. - 
Èlog0 du P. Bougeant, dans les Mcmùires de Trévoux, 
)uin 1744. - Lelong, Bibliothèque kUL de la Frnnce. 
«dlL Fontelte. — Le Bw. Diet. eac^cL d^laPraace. 

BOC6KREL (Joseph), littérateur français, 
oratorien , né à Aix en 1680, mort à Paris le 
19 mai 1753. Il rendit des services pendant la 
peste qui ravagea Marseille en 1719 et 1720, et 
vint finir ses jours dans la maison Saint-Honoré, 
à Paris. On a de lui : Mémoires pour servir à 
rhistoire de plusieurs hommes illustres de 
Provence; Paris, 1752, ln-12; — Idée géogra- 
phique et historique de la France, pour Fins- 
truction de la Jeunesse; Paris, 1747, 2 vol. 
ln-12; — Vie de Gassendi; Paris, 1737, inlî; 

— Lettre sur Pierre Puget, sculpteur, peintre 
et architecte, 1752, in-12. Il a laissé en manus- 
crit une Bibliothèque des écrivains de VOra- 
toire, 2 vol. in-4». Tous ces ouvrages, fort 
recoromandables sous le rapport des recherches 
et de rérudition, sont en général écrits d'un 
style peu élégant. 

Le Bas . DietionnaUn enetelopédiquo de la Prmtkoe. 

- Uloftg, Bibtiothéguê kUtorlçime ds la Frmmce. édU. 
Fonlelte. — Norérl . DieUmmaire AUtorifluc. 

■oceBS (Thomas), historien et théologien 
français, religieux augustin de la province de 
Toulouse, né en 1667, mort à Paris le 17 dé- 
cembre 1741. Outre i^uHeurs ouvrages oubliés 
on qui n*oiit pai été publiés, on a de lui : Dis- 
sertation sur les soixante^ùv semaines de 
Daniel; Toutoose, 1702, iil-12; — Bistoire du 
saint Suaire de N. S. Jésu^hrist, gardé 
dans ^église des Augustins de Carcassonne; 
ibid., 1714, 1723, m-12: on trouve quelques 
laits curieux dans cet opufcule ; — la meilleure 
édition du Journal de Henri iT, par P. de 
l*£stoile, avec des notes curieuses; Paris, 1741, 
4 vol. in-8*; — Bisteire ecclésiastique et à- 
vUe de la ville et diocèse de Carcassonne, 
avec les pièces Justifkatives , et une notice 
ancienneet moderne de ce diocèse :ibiàL, 1741, 
in-4^ Cette histoire, qui est recherchée, s'arrête 
à Tannée 1660. 

LeIoBff. BibliotMtvo kMoriqué de ta traneo. — Mo- 
rért, DigUotuMire kiitoriqme. 

•ocsBT (Jean), orientaliste français, né à 
Saumur en 1692, mort à Rome ea 1775. S'étant 
échappé de la maison patemeUe à la suite d*nne 
espiéf^lerie dont il s'était rendu coupable dans 
son enfiuice , il monta derrière une chaise de 
poste. Cette diaise étut celle du comte Albani, 
grand seigneur romaUi. Le comte, enchanté de 



909 



BOUGET — BOUHÉREAU 



910 



la conversation du petitfugitif , ranmena àRome, 
et te fit élever avec ses enfants. Bouget s'appli- 
qua à l'étude des langues orientales , entra dans 
les ordres, et devint professeur d'hébreu au col- 
lège de la Propagande, et de littérature grecque 
au collège romain. Plus tard , Benoit XIV l'ho- 
nora de sa confiance, et le nomma son camérier 
secret. Ou a de Bouget : Grammatiae hebraicx 
rfuftmen^a;Rome, 1717, in-8*; — Lexicon h&- 
braicum et chaldaicobïblicum ; ibid., 1737 , 
3 vol. in-fol. 

Bodin, JtecAefTAM $ur la ville de Saumur, t. Il, p. 47S. 

BOUGLET (Pierre), jurisconsulte français, 
YÎvait dans la première moitié du dix-septième 
siècle. Il fut avocat au parlement de Paris. On 
a de lui : Explication des articles et chtfs du 
crime de lèse-majesté au svjei du parricide 
de Ravaillac; Paris, 1622, in-Ô*»; — Praxis 
crinUnis persequendi ; Rouen, 1624. 

Lelong, Bibiiothéqtte historique 4e la France, t. Il, 
édtt. de FoDlette. 

*B0V60if (X...), graveur français con- 
temporain. Parmi ses estampes on remarque : 
la Cathédrale de Milan, 1812; — VAne cou- 
vert dç la peau du lion; — Rachel et lia, 
d'après Raphaël, 1817 ; — Une vue de Clissonj 

— des gravures représentant des saintetés. 
Journaux de 1811, 1817, etc. — Nagler, Neues Allge- 

mteineM Kûttstler-Lexieon. 

BOCGOiniic (Simon), poète et liitèratenr 
tfirançais, vivait au commencement du seizième 
siècle. Il fut valet de chambre de Louis XII. Ses 
ouvrages doivent tout leur prii à la date et à la 
beauté de leur impression. Les principaux sont : 
f Homme juste et V homme mondain, avec le 
Jugement de Vdme dévote; Paris, 1508, in-4^; 

— VEspinette du jeune prince conquérant le 
royaume de Bonne- Renommée, en ryme 
française; ibfd., 1508 et (514, in-fol. 

Goajet, Bibliothèque fran/faite, - La Croti du Maine , 
BiMMhéquê françaUe. 

BOIJGBOV (....), astronome et mathématicien 
ruase, mort le 13 août 1822. H se fit remarquer 
de bonne heure par de gi^andes connaissances 
en astronomie et en mathématiques. Il se donna 
la mort dans un accès d'hypocondrie. On a de 
lui : Dissertation sur le m43uvement elliptique 
des astres ; Moscou , 1822. 

Sneffcl^édie Russe. 

BOUCHEE (Pierre) , mathématicien et phy- 
sicien français, né au Croisic, en basse Bretagne, 
le 16 février 1698; mort le 15 août 1758. H fut 
l'un des géomètres qui se sont le plus distingués 
dans les applications des sciences du calcul. 
Son père, qui était professeur d*hydrographie , 
perfectionna ses dispositions naissantes pour les 
sciences exactes ; mais le jeune Bouguer eut bien- 
tôt dépassé son maître, et remporta, en 1727, 
le prix fondé par l'Académie des sciences pour 
un Mémoire sur la mâture des vaisseaux 
(Paris, 1727, in-4°, avec fig.). Cette compa- 
gnie se l'associa en 1731, et il fut choisi en 
1736« avec Godin et la Condamine, pour al- 



ler au Péi'ou déterminer la figure de la terre. 
A son retour, Bouguer publia les résultats de ses 
opérations dans un ouvrage remarquable, intitulé 
Théorie de la figure de la terr^; Paris , 1749, 
in-4». Sa Relation du voyage au Pérou se 
trouve dans les Mémoires de V Académie des 
sciences de l'année 1744. Elle est écrite avec 
moins d'élégance que celle de la Ck>ndamine , 
mais elle est peut-être plus exacte. Bouguer ti'a- 
vaillait beaucoup et avec peine : aussi ses ou- 
vrages lui étaient si chers, qu'il tenait plus à 
leur réputation qu'à sa propre existence. Cette 
sensibilité extrême de son amour-propre lui causa 
une foule de chagrins auxquels il succomba. 

Outre les écrits déjà cités, on a de Bouguer 
plusieurs autres ouvrages, dont les princi- 
paux ( dans l'ordre chronologique) ont pour 
titre : Méthode d'observer sur mer la hau- 
teur des astres; Paris, 1729, ^1-4**, avec 
planches ; ~ Essai d'optique sur la grada- 
tion de la lumière; Paris, 1729, in-12; — 
Méthode d*observer en mer la déclinaison de 
la boussole; Paris, 1731 , in-4", avec 2 pi.; — 
Traité du navire, de sa construction et de ses 
mouvements ; Paris , 1746 , in-4» , avec fig. ; — 
Entretiens sur la cause de nnclinaison des 
orbites des planètes; Paris , 1748, in-4'> , avec 
pi. ; — Figure de la terre, déterminée par les 
observations de la Condamine et Bouguer; 
Paris, 1749, in-4'' ; ^Justification des Mémoires 
de l'Académie des sciences de 1744, et du livre 
de la Figure de la terre; Paris, 1752, in^**, 
avec 54 pi. ; — Nouveau Traité de Navigation 
et de Pilotage; etc.; Paris, 1753, in-4% fig.; 
nouvelle édition, augmentée par l'abbé de La- 
caille, ibid.» 1761, in-8''; 3* édition, avec des 
notes de Lalande; Paris, 1792, in-8''; — Lettre 
àJli***, dans laquelle on discute divers points 
d*astronomie pratique, et où Von fait quelques 
remarques sur le supplément au Journal his- 
torique, etc., de M. de L. C, (\& Condamine) ; 
Paris , 1754 , in-4''; — Traité de la manceuvre 
des vaisseaux, ou Traité de mécanique et de 
dynamique; Paris, 1757, in-4- ; — Traité d'Op- 
tique sur la gradation de la lumière; ou- 
vrage posthume, augmenté d'un Essai d'op- 
tique, publié par les sohis de l'abbé de Lacaille ; 
Paris, 1760, in-4% avec fig. Un des principaux 
titres de gloire de Bouguer consiste dans l'inven- 
tion de Y héliomètre, instrument à l'aide duquel 
on mesure de petits angles avec une extrême 
précision : c'est avec un héhomètre que Bessd 
a essayé de détenniner, pour la première fois, 
la distance presque incommensturable d'une étoile 
fixe à la terre; nous pouvons donc revendiquer, 
pour la mémoire de Bouguer, une part dans 
l'honneur de ce beau travail scientifique. 

Éloge de Bouguer, dans l'Histoire de FAcctdêmH» des 
seiêuees, année 1718. - Ubertbonie, Rêlati&n. de la 
oohvertUMêt de la mort de Bouguer ; Parla, 1784, In-i». 
— Qoérard, la France tUtéraire. 

BOCHEBBAiJ (Élic) , médedn fïrançais, mi- 
nistre protestantf^vivaità la Rochelle dans la se- 



911 

ooode moitié do dii-iepttèDie fliède. On a de loi : 
une tradodioa fraoçaûe da traité d'Origène 
contre CeUe; ^mstenlam, 1700, iB-i"". Cette tra- 
duction ftit reme et corrigée par CoDrart , de 
r Académie firuiçaifle, ami de Boobéfeaii. 

■OVM wft ( Jean ), joriseonsiilte et littérateur 
français, président à mortier an parlement de 
Dijon, menibre de TÂcadémie française, né à Di- 
jon le Ift mars 1073, mort le 17 mars 1746. Son 
père, conseiller au parlement de cette ville, le 
destina à soirre la même carrière, et dirigea de 
bonne heure ses études rers ce bot. Doué dlieo- 
raises dispositions, que soutenait son aptitude ao 
trayail, Jean Boohier à d'excellentes études clas- 
eiques joignit la connaissance de plusieurs lan- 
gues étrangères, de lltaliai, de l'espagnol, et 
même de l*bébreu. Après aroir fUt son droit à 
Orléans, Il Ait en 1093, à l'âge de dix-neuf ans, 
reçu conseiller ao parlemait de Boorgogne; et 
onze ans après, en 1704, il en derint président 
à mortier, n consacra aox lettres toos les loisirs 
qoe loi laissaient ses fonctions; et fl acquit bien- 
tM une telle réputation de science et d'érodl- 
tion, que l'Académie l'appela en 1717 à la place 
kissée Tacantepar Umortde Malézleu,etqu'dle 
dérogea en sa faveur à ses règlements, qui exl- 
geaimt U résidence à Paris de toos les membres 
autres que les érèques. Le président BouMer 
Ait reço par un autre magistrat, le président Hé- 
nault. A sa mort, arrivée en 1746, il eut poor 
auccesseor Voltaire, qui, dans son discours de 
réception , disait de lui « qo'il faisait ressoo- 
« venir la France de ces temps où les plus aostè- 
fc'res magistrats, consommés comme hii dans 
« l'étude des lois, se délassaient des fttigoes de 
« leor état dans les travaux de la littérature; » 
et l'abbé d'Olivet, répondante Voltaire, ijoutait 
encore à cet âoge en disant : « Pendant que je 
« parle de talents universels et de connaissances 
« sans bornes, U est difficile qu'on ne se rappelle 
« pas l'idée de votre prédécessenr. Ce fut un 
H savant do premier ordre, maison savant poli, 
« modeste, utile à ses amis, à sa patrie, à Ini- 
« même. » Et ces louanges sont loin d'être exa- 
gérées. On a peine à comprendre aujourd'hui les 
nobles et laborieux loisirs de tous ces savants 
magistrats dont la France s'honore à bon droit, 
et on est surtout frappé d'étonnement à la vue 
des immenses travaux do président Bonhier. 
« Jurisprudence, philologie, critique, langues 
savantes et étrangères, histoire ancienne et mo- 
derne, histoire littéraire, traductions, âoquence 
et poésie, il remua tout, dit d'Alembert, il em- 
brassa tout ; il fit ses preuves dans tous les gen- 
res, et dans la plupart il fit des oeuvres dis- 
tingoées et dignes de lui. » On a de Boohier : 
de Priseis Grœcorum et LoUinorum litteris 
dissertatio ; Pmis, 1708, in-fd.; — Lettres 
pour et ccfntre, sur la fameuse question « Si 
les solitaires appelés thérapeutes, dont a parlé 
Philonle Ju\f pétaient chrétiens;^» ibid., 1712, 



BOUHÉREAU — BOUHIER 



913 



m-n', — Remarques critiqwestuT le tixU eu 
traUé de Cicéron de Jiaiura deoncm, Impri- 
mées avec la traduction de cet ouvrage par d'O- 
livet; ibid., 1731, 3 vol. in-i3; — Remarques 
critiques sur le texte des CatUinaires, impri- 
mées avec les oraisons de Démotfhène et de 
Cicéron, tradoltes par d'Ottvet; Paris, 1737;- 
Traduction des troisième et cinquiisne litres 
des Tusculanes, Imprimée avec la tradodioa 
des trois antres par d'Ottvet; Paris, 1737;- 
Explication de quelques marbres antiqwa 
dont les originaux sont dans le cabinet et 
M^ (Hebret); Aix,l733, in-4»;— Poêmeie 
Pétrone sur la guerre doile^ avec deuxéf^ 
très {FOvide;letout traduit envers fiançais, 
avec des remarques et des conjectures sur U 
Pervigilium Veneris; Londres, 1737* m-4*; 
édit. augmentée d'one Imitation en vers fian- 
çais des Veillées de lajête de Vénus; Paris, 
1738, in-13; — les Amours d^Énée et de Di- 
don^ et autres poésies, 1743,iB-13;-* Jfémotrei 
sur la vie et les ouvrages de Montaigne, ea 
tête des Sssais de cet autenr ; Londres, 1739, 
6 vol. in-13; et dans on Recueil d'éloges de 
quelques auteurs fiançais, i7ki,mr9*; réim- 
primés séparément, sons le titre de Supplément, 
avec la comparaison d'Épictèle et de MontaigK, 
etleTyatté de toServilioie, delaBoëtie;LoDiL, 
1740, in-4*;— TraUéde ladissohUion du ma- 
riage pour cause d'impifUsafice; Luxembouig, 
1736,ln-8*; réimprimé en 1736 avec les Principes 
sur lanuUité du mariage, par Boucher d'Aigu; 

— Recherches et dissertations sur BérodoU; 
DQon; 1746, In^o ; — ilrré^ du parlement de 
Dijon du i9juUlet 1736, relet^ à des testa- 
ments, avec qoeiqoes dissertations pour et ooi- 
tre; 1736,in-4%et 1738, in-13;— IVaiié de to 
succession des mères; Paris, 1726, Ib-8*; «- 
JHssertation sur le regrès en matière béni/h 
date, 1726, in-4'*; — Question concernant Us 
gradués, imprimée au t II de la seeonde édi- 
tion des Institutions ecclésiastiques de Gibert; 
Paris, 1736, 3 vol. ln-4''; — la Coutume géné- 
rale du duché de Bouraogne, enrichie de re- 
marques de MM. Philippe de Villers, Jean 
des Pringles et Jean Guillaume, avec te procès- 
verbal des conférences, etc., les cahiers, etc., 
divers traités et arrêts recueillispar M.'J.-Bé- 
jat, président au même parlement, et un essai 
de nouvelles observations sur le droit coutu- 
mier de cette province; ensemble V histoire et 
tous les commentateurs de la même cdm- 
tume; Dijon, 1717, in-4»; ibid., 174M746, 
2 vol. in-fol. : cette Coutume est recherchée; 
mais on préfère l'édit de DQon en 2 vol., 1787 ; 

— Traité de la péremption d^instanee, réha- 
primé avec des additions et des notes de Pao- 
teur, dans l'ouvrage de Malenet sor la même 
matière ; Dijon, 1787, in-8» ; — différentes pièces, 
lettres ou mémoires, qo'on troovedans le Jour- 
nal de Trévoux, 1709, 1715; dans le Mer- 
cure, 1738 ; dans les Amœnitates lUterari^ de 



913 



BOUHIER — BOimOUHS 



•14 



ScheUiom ; dans les Mémoires du P. Besmolets ; 
dans les Mémoires de V Académie des inscrijh 
tums ; dans le Recueil de dissertations donné 
par Boollenois, Paris, 1732, in-4*; dans tes 
Miscellaneœ ohservatUmes criticm in aueiores 
veteres et reeentiores; dans le Magasin ency- 
clopédique d'octobre 1805; et dans le Supplé- 
ment au Journal de rsstoile. 

Les onwres de jurisprudence de Bouhier oui 
été publiées avec un supplément où se trouyent 
les Remarques sur la coutume de Bourgogne, 
par Bernard Martin; Dyon, 1787, 1788, 2 Yol. 



lyAlembert Éloçts, - Papllloo, BiWothéque des ou- 
teurt de Bowrgovné. — I^ P. Oudln, Ccmmantaritu de 
nta et sitrivtit JokaimU BukerU; DUon. 1746, iD-4*. - 
Fellcr, DietUmnaire Mitoriquê. 

BOUBiBR ( Jean ), jurisconsulte et bistorien 
français, mort à Dqon en 1671. H fot conseiller 
au parlement de cette dernière Tille. H a laissé 
en manuscrit : Traité historique concernant le 
divorce prétendu par le roi Philippe-Au- 
guste, JP du nom, avec Isemburge de Dane- 
mark, sa femme, depuisVannée ii93 jusqu^en 
1213, etc. 

PaptUoD, Bmiothèfue de» amtewr» de Bomrgcgne. — 
LcloDV, BmUfL kUt.d» ta Fremce, édit. Footcttt. 

BOVHiBm ( Jean ), jurisconsulte français, sei- 
gneur de Versalieu, parent du conseiller, né à 
Dijon le 25 mars 1655, mort dans la même rilte 
le 17 avril 1735. On a de lui : Lettres au J7. 
P. D.Jean MabilUm, insérées dans lesosurres 
posthumes de ce bénédictin, t. I, p. 52e et 531 ; 
— Dissertation sur le partage des meubles 
et acquêts d^une succession de Bourgogne, 
insérée dans la Coutume générale des pays et 
duché de Hovr^o^e, par Bretagne, 1736,in-4^ 
PipUloD, BlklUakéq¥é de» amteur» de Bourgot/n»- 
BOUHIBR (Jean), théologien français, mort 
en 1744. Il Ait le premier éréque de DQon. On 
a de lui : Statuts sfnodaux du diocèse de Di- 
jon, 1744, in-l 2. 

Papillon, BibUoth, de» OMteur» de Bourçoçne. - Le- 
long, BibUoth. hist: de la France, édIt. FooteUe. 

BOVHiif ( Pierre ), médecin et chimiste fran- 
çais, né en 1639 à Samt-Seine, près de Dgon; 
mort à Dijon le 1** novembre 1710. On a de 
lui : Stances sur la pitoyable mort des sieurs 
Claude Bouhin et Simon Miellé, mes frère et 
cousin , arrivée à Mirebeau , la veille de Noël 
1659 ; Dijon, 1710, in-4» ; — Lettres à M. Plan- 
tade; ibid., 1710, in-4*. Cet opuscule contient 
des expériences sur le salpêtre et la chaux . Bouhin 
a laissé en manuscrit un abrégé de Descartes. H 
avait aussi traduit les écrits de Paracelse et de 
Van Hdmont; mais il brûla ses manuscrits. 

Piplllon, Bibliothèque de» auteur» de Bourgogne. — 
CaiTtre, Bibliothèque de la Médecine. — Étoy, DietUm- 
naire hl»t. de la Médecine. - Moréri, Dietionn. Met. 

*BOUBOT (Etienne), pemtre français, né en 
1780. On a de hii des vues remarquables, dont 
plusieurs ftirent acquises soit pour la galerie de 
la duchesse de Berry, soit pour les musées de 
province. La perspective de ces tableaux a de 



rexaefitnde. Gepeinfare obtint plmienrs i 
dlkonnenr. 

Nader, If me» Mlgemeine» KOutaer-Uxicon. 

BôvuouBS ( JDoméni^iie ) , Uttératenr fran- 
çais, né à Paris eo 1028, mort le 27 mai 1702. 
Dès Vâge de seize ans il entra dans Tordre des 
Jésuites, dont il ftitun'des membres les phis di»- 
tingués. n professa suooessivement les humani- 
tés an c<dlége de C3ermont à Paris, et la rhéto- 
rique à Tours. Devenu précepteur des jeunes 
princes de Longneville, il fit une Relation delà 
morf (fe leur |Ȏr0 (Henri n de Longueville), im- 
primée en 1663, h^4* : c'est le premier ouvrage 
qu'a ait publié. Envoyé à Dunkerque pour y 
maintenir dans la pratique de la religion la gar- 
nison, tes habitants et les cathoUqnes à'àn^ 
terre qui s'y étatent réftigléa, il sut se eondlter 
l'estime et l'affection de tous. Profitant du loi- 
sir qu'il put trouver dans sa résidence, il com- 
posa (en 1671) les Entretiens d^Ariste et d'Eu- 
gène, souvent réimprimés depuis. Cet ouvrage 
iht accueilli avec ihveur de cette portion élevée 
de la société qui oomposait alors te seul public 
littéraire, et (pri donna les plus grands éloges à U 
délicatesse et à la pureté du styte de l'anteur. Une 
critique aussi sévère qu'mgénieuse dee Entre- 
tiens d^Aristeet d'Eugène ayant été lUte par 
l'académiden Barbier d'Aucour, sous te titre de 
Sentiments de Cléanthe, te p. Bouhours y fiit 
tdlement sensible, qu'A fit toos ses efforto pour 
U ftire supprimer. L'abbé de Vfllars, connu par 
son ComU de GabalU et par quelques antres 
ouvrages singuliers, répondit à cet ouvrage par 
un livre intitulé de la Délicatesse, qui faii vàhit, 
delà part de l'écrivain dont il avait embrassé la 
défense, une lettre de remerdment L'année soi- 
vante, tesecondeparttedes Senllmen^ de Cléaii- 
the attaqua de nouveau, avec plus de malice 
et de finesse encore, l'ouvrage du P. Bouhours. 
« L'éteve de M. d'Aucour, dit l'abbé d'Olivet 
( ffist. de VAcad.Jranç., p. 322, éd. in.l2), est 
jyitnimhin en son genre ; on y trouve de la dé- 
licatesse, de la vivacité, de l'eniouemait, un sa- 
voir bien ménagé, et un goût sûr, qui saisit jus- 
qu'à l'ombre du ridicule dans un amas d'excel- 
lentes choses, comme le creuset sépm un grain 
de enivre dans une once d'or. » Hais un Aris- 
tarque beaucoup moins modéré s'âeva bienlM 
après contre le P. Bouhours à propos de ces 
Entretiens d^Ariste et des autres ouvrages qnil 
composa sur te langue française, devenue, depuis 
Yaug^ a tes travaux de l'Académie, un olijet 
d'études approfondies de te part de tous tes es- 
prits sérieux. Cet Aristarque était Bfénage, dont 
la susceptibilité fiit vivement blessée de quel- 
ques observations lUtes sur ses écrits dans tes 
Doutes sur la longue française, proposés par 
le P. Bouhours à MM, de V Académie. « Le 
P. Bouhours, dit-il dans te 2* vol. de ses Ùbser* 
votions, était un petit régent de troisième. Biais 
depuis sept ou huit ans il s'est érigé en pré- 
cieux, en Usioit Voiture et Sarrasin» Molière et 



015 



BOUHOUBS 



9(6 



Despréii», et en Tiûtant les dunes et tes oaYft* 
liera. Il écrit, à la vérité, avec beaucoup de 
politesse; mais il écrit sans jugement, et il n'y 
a aucune érudition dans ses écrits. H ne sait 
m grec, ni hébreu, ni scolastique, ni droit ca- 
non ; il n'a lu ni Pères, ni oonciles, ni histoire ec- 
elésiastiqtte ; et cependant ce petit grammairien en 
langue vulgaire s'imagine être un grand théolo- 
gien. » C'est sur ce ton que Ménage parle du 
P. Bouhonrs, à qui 11 ne pouvait pardonner l'iin^ 
pudenee qu'il avait eue défaire imprimer dans les 
Jtemarqves sw la langue françoUê que « si 
l'auteur des Of^aervaiioM avait lu saint Augus- 
tin et saint Thomas autant que Ck>quillart et 
Rabelais, il serait le premier homme du monde. » 
La guerre dura longtemps; on finit cependant 
par les réconcilier. Le P. Bouhours avait été ap* 
pelé à Paris par Colbert, qui le chargea de la direc- 
tion des études de son fils, le marquis de Seignelay. 
Homme de goût et d'esprit, d'une humeur égale 
et douée , aimant à se trouver au aein des i^u- 
nions du monde élégant, dans lequel son amabi- 
lité lui assurait une place honorable, le P. Bou* 
hours publia un grand nombre d'ouvrages sou- 
vent critiqués avec plus d*esprit que de mesure, 
et il sut presque toujours se défendre liabile- 
ment, sans sortir des bornes de la modération et 
de la politesse. Un passage des EssaU de Nicole, 
dans lequel est représenté un religieuv. bel es- 
prit faisant un recueil de mots qui se disent dans 
les ruelles, et paraissant plein d'estime pour la 
galanterie, lui parut dirigé contre lui, ^ devint 
l'objet d'une petite querelle littéraire» léger reflet 
de la guerre qui divisait les jésuites et les écri- 
vains de Port-Royal. Tourmenté pendant toute 
sa vie par des maux de tête violents, le P. Bou- 
hours eut à souffrir pendant les dernières années 
des douleurs qui lui fournirent l'occasion de mon- 
trer beaucoup de courage et de résignation. Il 
mourut au collège de Clermont, à l'Sge de 
soixante -seize ans. Ses heureuses qualités lui 
avaient concilié l'amitié d'un grand nombre de 
personnages distingués. < L'esprit lui sort de 
tous cotés, disait de lui madame de Sévigné. » 
« C'était, dit l'abbé de Longnerue, un lionune 
poil, ne condamnant personne et cherchant à 
excuser tout le monde. » Des plaisants qui se 
souvenaient do sèle qu'il avait montré dans ses 
ouvrages en ftivenr de la pureté de la langue, et 
dn caractère trop minutieux de quelques-unes 
de ses observations, prétendirent qu'au moment 
de sa mort il avait dit: « Je vois ou Je vos mou- 
rir,* car l'un et l'antre se disent; » préoccupation 
qui rappelait celle de Malherbe, reprenant sa 
gardeHmalade d'une locution vicieuse. On lui fit 
cette épitaphe : 

Ci-gtt on bel esprit qa\ D'eqt rien de terrestre. 
Il donnait un toar fln à ee qall écrivait : 
La nédliaDec a]oul« q«'U seinrit 
Le moode et le del par aencstre. 

Voltaire l'a représenté dans le Tempie du 
Goûtf placé derrière Pascal et Bouidaloue, qui 



s'entretiennent du grand art de joindre rék>- 
quence au raisonnement, et marquant sur des 
tablettes les fautes deiangsge ouïes négligences 
qui leur échappent. Outre les ouvrages cités, on 
a de Bouhours : Vérité de la religion chrétiavu, 
traduite de l'Italien, du marquis de Pionisse; 
Paris, 1672, in-12; — Doutes sur la langue 
françoise, proposés à MM, de rAcadémit por 
un gentilhomme de province; 1674, in-i2; - 
Nouvelles Remarques sur la langue fran- 
çaise; 1674, in-4** et in-i2; — Sut^e da Re- 
marques sur la langue/rançoise; 169^, 10-12; 

— Histoire de Pierre d^Àubusson, grand 
maître de Rhodes; Paris, 1676,in-4'>; 1677 d 
1739, in-12; réimprimé en 1806, in-4% avec use 
préface et des additions par l'abbé de Belh; 
traduite en anglais et en allemand \— Ykh 
saint Ignace ; Paris, 1679, in-4° et in-! 2 : c'est 
là que le P. Bouliours dit que quand saint Ignace 
vint suivre à Paris les cours de Tunivenit^ 
pendant qu'il assistait aux leçons données par 
les professeurs, son esprit entrait en coromimi- 
cation directe avec le ciel, dont il recevait des 
inspirations (Vie de saint François-Xavier; 
Paris^ 1682, in-4^ et i9-12); le P. Bonhonn a 
comparé saint Ignace à César, et saint Fraoçois- 
Xavi«r à Alexandre ; — Jlfant^re de bien paner 
dans les ouvrages d'esprit ; Paris, 1687, is-4*; 
1091 et 1715,in-i2 ; livre souvent réimprimé. CX 
un de ses ouvrages qui lui ont valu le plus d'é- 
loges. Bussy-Rabutin prétendait que la Ffmcp 
lui aurait, à cause de son livre, plus d'obliga- 
tions qu'à l'Académie française : « Gelled, di- 
sait-il, ne redresse que les paroles, et voos rt- 
dresses le sens. » ( Pensées ingénieuses des an- 
ciens et des modtmeêf Paris, 1689.) C'est an 
sujet de ce livre, dans lequel Basnage dit que 
les pensées des anciens sont cousues avec des 
fils d'or et de soie, que madame Deshoultèn», 
piquée de ne pas se rencontrer au miliea dW 
si belle compagnie, écrivait à l'anteur : 

Père Bouhours , dent vos Penséa, 
Le plupart fort enbarraseécs, 
A iDol TOUS B*evei point pewé. 
Ueos eette liste trioraphente 
Des célèbres auteurs que Totre lyre chante , 
St ne vols point mon nom placé; 
Mais aussi dans |e même rôlo 
Vous aTOS oublié Pascal , 
Qui pourtant ne pensait pas mal. 
un tel compagnon me console. 

— Pensées ingénieuses des Pères de VEgltUi 
Paris, 1700, in-12; — Vie de Laurence éf 
Bell^onds, supérieure et fondatrice do monas- 
tère des religieuses bénédictines de N.-D.-des- 
Anges de Rouen; Paris , 1688 , in-8*; — Opm- 
eûtes sur divers sujets ; Paris, 1684, in-lî;- 
Lettres à la nu^quise de ..., sur le sujet dt 
la Princesse de Clèves; Paris, 1678, io-lî;- 
Relation de la sortie d'Espagne du P. Bvt 
rard'NUard , jésuite^ confesseur de la reae; 
Paris, 1689; ouvrage rangé par les bibiiopUies 
parmi les pièces rares et curieuses; ^CrUi^ 
de nnUtation deJésua^ChnU tiaduitopvk 



917 



BOUHOURS -** BOUILLE 



918 



«SeurdB Beofl (le Haistre de Sacy); Paris, 16M, 
in- 12; — MasHmM dé saUk^ Ignace ^ avec la 
sentiments de saint François-Xavier ; Paris, 
1683, iii-12; -^Recueil de vers choisis; Paris, 
1693;— Sentiments des jésuites touchant le 
péché philosophique ; Dijoa, 1690, iD-12; — - 
£e Nouveau Testament traduit en fran- 
çais selon la Vuigate, 2 toI. iii-12; 1697 et 
1703. C'est roovrage qui lui a suscité les cri- 
tiques les plus ^yes : il fait souvenir des sages 
conaeils que Boilean donna au P. Bouhours, qui 
se préparait à répondre aveo amertume à ses con^ 
tradietears : « Giffdes-vouslnen d'écrire 1 vos enne- 
mis auraient alors raison de dire que tous n'avez 
pas entendu le sens de votre ori^^, qui prêche 
surtout le pardon des ii^ures. » 0. Hiffeàu. 

BalUet, Jugtmma dn SovenUs, — Jir«iiio4Fii de Tré- 
voux, aoAt 1701. — Éloçe 4u P. Bouhours. — Lettrée 
historiques sur Us ajfairet du temps, mal IMI. — Nl- 
céroB , Mémoires , t X. — JourtuU éês SavtsmU, U )oU- 
let i7M; -GoQjet, mMMh. ftxmçtiUe , L !•'. 

^BOVILIABD {Jacques), peintre et graveur 
français, né le 14 septembre 1744 , mort à Paris 
en 1806. n travailla d'abord à la petaiture, qu'il 
laiasa pour la gravure par suite d'une infirmité 
qui ne lui permettait pas de se tenir debout II 
fut collaborateur de la célèbre collection dite du 
PaUtU'Eoyal} Versailles, 1744-1806. Parmi ses 
antres productionB on dte Borée et Orythie, 
d'après Vincent, la plus bdle peut-être de ses 
estampes : la reproduction des phénomènes de la 
nature y est vivante; ^ la Sainte Famille, d'a- 
près Carrache ; ^ leSonge de Polyphàle, d'après 
le Sueur ; — V Amour tendant son arc ; — Moïse 
foulant aux pieds la couronne de Pharaon , 
d'après le Poussin; — une Vénus occupée à se 
peigner ; — Sainte Cécile^ d'après Blignard ; — 
la Jeunesse de la sainte Vierge, d'après le 
Guide ; — Apollon et Daphné, d'après Vanloo; 
— les portraits de Jf«« Elisabeth et de Bar- 
tolozzi. 

AnMulC, Joiiy, eto,. Biographie noiiv. des ContêmpO' 
rains. — Nagkr, Neues Aliçemeines Kûnstler-Lexicon, 

BOUILLART (Jocques), historien français, 
et bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, 
né à Meulan en 1669, mort h Paris le 11 dé- 
cembre 1726. On a de lui une savante édition 
du Martyrologe dlJsuard, avec des notes de 
l'éditeur; Paris, 1718, in-4**; — Histoire de 
r abbaye royale de Saint-Germain-des-Prés , 
justifiée par des titres authentiques; Ma., 
1724, in-fol. ; ouvrage plein de recherches. 

Le Mercure, anaées l7tS et 17n. — Deimolels, Con^ 
tifiuation des Mémoires de littérmture^ etc. ~ Le C«rr, 
Mbiioth, «taf Bénédiems de Saint-Maur, 
BOVILLAVD. Voy» BOrLUAIT. 

l Boin LLAUD ( Jean-Baptiste ) , médedo 
françaia, né à Angoulèroe le 16 septembre 1796. 
n étudia à Paris, où il fut reçu docteur le 23 
aoOt 1823. En 1831, il obtint la chaire de cli- 
nique médicale k la faculté de médecine, place 
qu'il occupe encore ai^ourd'hui. L'habile profes- 
seur voulut aussi s'essayer sur le théâtre de la 
politique. Député d'Angoulème de 1842 è 1846, 



il siégea an cOté gauche de la chambre, et fit, 
après la révolution de 1848, partie de l'assem- 
hlée constituante. Vers la même époque , il suc- 
céda à Orfila dans le décanat de la Dsculté; mais 
il n'occupa ce poste que quelques mois. On a de 
lui : Traité clinique et physiologique de Ven- 
céphalite et de ses suites; ibid., 1825, m-8"; 
— Traité clinique et expérimental des fièvres 
prétendues essentielles; Paris, 1826, in-8* : 
l'auteur s'y montre partisan zélé du système de 
Broussais, et donne des faits à l'appui des doc- 
trines de rUritation; — Dissertation sur les gé- 
néralités de la clinique médicale, et sur le plan 
et la méthode à suivre dans renseignement 
de cette science; ibid., 1831 , in-8'* ; — Traité 
pratique, théorique et statistique du chotéra- 
morbus de Paris; ibid., 1 832 , în-8« ; — Expo- 
sition raisonnée d'un cas de nouvelle et sin- 
gulière variété d'hermaphrodisme observée 
chez l'homme ; ibid., 1833, m-8'' ; — Nouvelles 
recherches sur le rhumatisme articulaire aigu 
en général : l'auteur y préconise la méthode dite 
jugulante, c'est-À-dire la saignée « coup sur 
coup; » ibid., 183ô, in-8« ; — Essai sur la phi- 
losophie médicale et sur les généralités de la 
clinique médicale ; ibid., 1 836, in-r ; — de r In- 
troduction de Vair dans les veines; ibid., 
1837, lB-8<'; ^ Clinique médicale de V hôpi- 
tal de la Charité; ibid., 1837, 3 vol. in-8^; — 
Examen phrénologique de la tête d'un sup- 
plicié; 1839, m-8"; — Traité clinique du 
rhumastisme articulaire, et de la loi de coïn- 
cidence des infiammations du cceur avec cette 
ma/adte;ihid., 1840, m-8"; — Traité clinique 
des maladies du cceur; ibid., 1841, 2 vol. in-^ 
(2* édit). M. Bouillauda encore inséré un grand 
nombred'articles dans les Archives de médecine, 
dans te Bibliothèque médicale, dans te Revue 
médicale, etc. 

Qaénr4, wippl. di la France littéraire. — M. Isidore 
BoardoD, dans le Diet. de la conversation. 

* BOUILLE ( .... de), poète et écrivain di- 
dactique français, originaire du Mans, connu 
seulement par un ouvrage intitulé les Principes 
de la poésie; le Mans, 1647, fai-12. « Ansart, 
dit M. Hauréau, n'a pas connu cet ouvrage, 
et, ^oute-t-il, nous désespérons de le découvrir 
sur les rayons de quelque bibliothèque. » 
Haoréau, Hist. UtUraire du Maine, t IV. 

bovillA ( François-Claude- Amour , mar- 
.quis de), célèbre général français, né, le 19 no- 
vembre 1739, au château du Cluzel, en Auver- 
gne, province où ses ancêtres étaient établis 
depuis le onzième siècle, et mort le 14 novem- 
bre 1800. Connu par ses campagnes en Amé- 
rique, mais plus encore par le rOIe qu'il a joué 
sous l'assemblée constituante, où il se distingua 
par sa fermeté à contenir l'indiscipline militaire, 
il dompta l'insurrection de Nancy , et se dévoua 
inutilement pour assurer la fuite de Louis XVT, 
arrêté à Varennes. Il a laissé sur cette période 
de sa vie, jusqu'à la dissolution du corps des 



•19 BOUILLE 

teipés de Coodé, d« JWte^ires qui soflinieBt 
pour établir la ré|iatatioB d*im iMmuM halile et 
loyal. Les fiHiles qid ont amené la rérolntion 
frinçaise, le caractère des diveraes dasses de la 
aodélé, celui de quelques-uns des chefs du parti, 
et riasubordlnatioa de rarmée, y sont représe»» 
tés et a|>prédé8 avec une hauteur de ▼ues, une 
aimpHcité de style et une concision pleine de Tie» 
qui montrent puliDis runlon aisea rare d'un talent 
d'écrivain avec les oonnaissaiices dVon honnne 
mttri dans rexpérienoe des grandes aflUres. 

Dès sa dix-septième année capitaine de dra- 
«OQS , Bouille décidait en Allemagne le succès du 
combat de Gnunberg, à la tête de Tarant-garde; 
et, diargé de porter à Louis XV la nouTeUe et 
les gages du succès, O ne répondait mx ques- 
tions du monarque qu'en Tentant les aetioM 
des autres. « Messieurs, dit le roi à ceux 
qui Tentouraient, fl est le seul dont il ne parle 
pas, et cependant il a pris des canons et des 
drapeaux. > Gowemeur de la Guaddoope à 
vingt-huit ans, fl s'appliqua sans relâche, an 
sein de la paix^ k reconnattre les points nilné- 
raUes des possessions ang^ises qui l'aToisi- 
naient; et quand la guerre édata en 1778, à 
l'occasion de l'indépoidance américaine, non- 
seulement il oonsenra à la France ses possessions 
dans les Antilles, menacées en l'absence de la 
flotte qui protégeait le siège dToriE en Virginie, 
mais fl enleva snccessiTement sept Iles aux An- 
glais. Dans ce commandement général des An- 
tilles, il àéjfioytL tour à tour les ressources d'une 
habile défense, la valeur impétueuse de l'atta- 
quCy les talents d'un adroiniÀateur, et les qua- 
lités d'un caractère plein de générosité , de no- 
blesse et d'humanité. Quand, après la paix de 
1783, il fit le voyage de Longes, les négociants 
anglais voulurent lut montrer leur reconnais- 
aance par de riches présents : il n'accepta du 
commerce de Londres qu'une épéeet une plaque 
du Saint>£sprit, en acier; et des négociants de 
Glasgow, qu'une paire de pistolets. La reine 
d' Angleteire hii dit à cette occasion : « Monsieur 
le marquis, il but que vous ayei bien du mérite 
pour vous faire tant estimer de ceux dont vous 
vous étiex si longtemps fait craindre. » 

Dès son retour d'Amérique, il avait reçu le 
grade de lieutenant général avec le collier des 
ordres du roi ; et, sous l'assemblée constituante, 
à son commandement des trois évèchés on joi- 
gnit celui de l'Alsace et de la Franche-Comté. 
Tourmenté par des querelles avec la munidpa- 
lité de Mets, et dénoncé à l'assemblée par le dub 
patriotique, comme mettant obstacle à la fra- 
ternisation des gardes nationales avec les trou- 
pes; cherchant à élever caCre dles des rivalités 
pour préserver la disdpline, et reftisant de dé- 
livrer au peuple des villes et des campagnes la 
grande quantité d'armes journellement deman- 
dées, il avait résofai de sortir du royaume. Les 
lettres delaFayette, etsurtout odlesdeLouis XYI, 
qui le regardait compe un de ses priodpaux 



m 



appds, le détournèrent de cette réaoMioa. H 
prêta en 1790 serment à U oonstitntion, qaH dé- 
sapprouvait, conome ayant paralysé le pouvoir 
exécutif ( chap. VI ). Un mouvement gftaéral 
d'insurrection ébranlait alors les régftnents, q« 
s'emparaient de leur» caisses et s'en distribuaint 
l'argent A Mets, Tun de ceux de BouUlé anit 
pris les armes dans cette inteation. H était en 
bataille, les ftesils chargés, et avait exigé d» 
ofilders qu'ils prissent leurs ^aoes ordinaiRt 
dans les rangs. « Nous voulons de l'argmt! • 
crient-ils d'une voix nnanime. BonlHé, vojfaat 
qu'ils mardiaient à la caisse , se place avec les 
officiers, l'épée à la main , devant In porte de la 
maison où die était Pendant deox heures fl 
resta dans cette position; les antres corps de la 
garnison reAisaient de le secourir. Les grena- 
diers , placés devant hd en bataille et gardant 
le silence, n'osaient forcer la porte ; quelques- 
uns , exdtés par des hommes du peuple, le 
mirent en joue à plusieurs reprises; mables 
bas-offiders relevèrent leurs nrmes. Ealin la 
municipalité en corps vint le tirer d'embarras, 
efflrayée des suites que pouvait avoir In Ueenee 
de dix mflle soldats, eties gardes nationaniL lu 
offrirent leurs services. Ce itat alors qu'en le 
chargea de mettre à exécution le décret qui pa- 
nissait la révolte de la garnison de Nancy. Là 
les caisses avaient été pillées, lea oMciers battus, 
blessés, emprisonnés; le général mis an cachot, 
les officiers municipanx menacés d'être pendus 
slls ne donnaient de l'argent, et les décrets de 
l'assemblée constituante brnlés avec mépris. 
Avec la populace armée, dix mille honnnes d dn- 
huit pitoes de canon soutenaient cette rérdte. 
M. de Bouilién'avalt pu réunir que trois BnBe hom- 
mes d'hii^terie, de garde nathmale et de fi^n. 
Entraîné malgré hn à entrer de vive force, il 
perdit en peu dlnstants quatre cents soldats et 
quarante officiers ; mais en négodant avec adresse 
et fermeté, et en payant de sa personne, n par- 
' vint à étouffer la sédition. Nous renvoyons à 
cette partie fort intéressante de ses Mémoifes 
(diap. vm et IX) et an procès-TÀbnl de b 
municipalité deNancy, msérés dans la collection 
de Barrière. L'asseinblée constituante hn fda 
des remerelments. Depuis, tm^oors en butte aux 
attaques, il correspondit pendant huit mob arec 
Louis XVI sur le projet qu'avait oe prince de 
se retirer dans une ville frontière; et fléchdoona 
sur la route de Chàlons à Montmédy divers dé^ 
tachements qui devaient protéger son pass^. 
Un retard de vingt-quatre heures daas le départ 
do roi, qui eut heu le 20 an Ven du 19 juin 1791, 
et un ouUi imputé pnr le marquis de Braillé 
au duc de Ghoiseul, firent arrêter Louis XVI à 
Varennes. Bouille, arrivé deux hcnres trop tard 
pour le ddtvrer, passa le même jour à Yé- 
tranger. n avait amené nmpératilce Cathe 
rine n à promettre trente-six mille hommes qui, 
sous le commandement du roi de Suède et soos 
je sien, devaient entrer en France. Ce prc^'d ae 



Mi 



BOUILLE - DOUILLET 



913 



reçut pas d'exécution. Retiré en Angleterre, il 
y monrut 

Les Méntoires de Bouille sur la Révolu- 
tion française forent d*abord imprimée en an- 
gEuft, Londres, 1797, in-8® ; traduits en allemand, 
Luiembourg, 1798, in-8*; imprimés en français 
sous ce titre : Mémoires sur la BévoMion 
fronçasse^ depuis son origine jusqu'à la re- 
traite du due de Brunstirick, etc. ; Paris, 1801, 
2 vol. in-12, et réimprimés dans la Collection 
des Mémoires sur la Révolution, publiée par 
MM. BerYÎUe et Barrière. [Enep, des g. du m.l 

BerTlIle et Barrière. CoUeetiom du Mém, relatift à la 
Jtêvolution ( Mém. de BmtiiU). - Anault et Jooy, etc. 
Mioçraphtê det Contemporains. — Thlera. Hist. dé la 
Révol. - Miguel, Hitt, de la Réo,fr. - Mlcbelet, Hitt. 
( même période). 

^BOUILLE {LouiS'Joseph'Amour, marquis 
nn), générai français, naquit en 1769, et mourut 
yen 1 846. Arrivé successivement au grade de lieu- 
tenant-colonel avant sa vingt-et-unième année , 
il Alt chargé, comme aide de camp de son père, de 
la négociation et de la correspondance en chiffres 
que Louis XVI entretenait avec lui pour disposer 
sa fuite àMontmédy. Jl a écrit à ce sqjet un Mé- 
moire intéressant, où sont décrits tous les inci- 
dents de cette entreprise, et ce qui fit arrêter le roi 
à Yarennes. Émigré avec son père, il ne rentra 
en France qu'en 1802, et prit du service dans nos 
armées en 1806. Au milieu d*une foule d'actions 
qui ont étaUi sa réputation de valeur et de capa- 
cité, il fut cité dans le rapport do général en chef 
coiame ayant rendu d'érainents services à la ha- 
taille d'Almonacid. L'aflaiUissement de sa vue le 
força à quitter l'armée en 1812. Outre le Mémoire 
dont nous avons parlé, M. de Bouille a publié 
trois autres ouvrages : Vie privée et militaire 
du prince Henri de Prusse, in-8% 1809; — 
Pensées et réflexions morales et politiques dé' 
diées à mon fils, 1826; — - Commentaires sur le 
Traité du Prince de Machiavel, et sur V Anti- 
Machiavel de Frédéric II, 1 vol. in-8«. M"** de 
Bouille fut dame du palais de limpératrice Marie- 
Louise. [Enc. des g, du m,] 

Ânmtïlt Êl Son j. Biographie dm Cutdom^wainu 

■oviLLÀ ( Jean-Baptiste ns) , prélat fran- 
çais, né à Pichauxet, en Auvergne, le 11 juin 
1759; mort le 14 janvier 1842. Avant la révolu- 
tion, il ftit aumônier de la reine. Pendant la ré- 
volution , il émigra en Allemagne; et de là il se 
rendit à la Martinique, où il (ht curé d'une pa- 
roisse. A son retour en France , il devint aumô- 
nier ordinafre de la duchesse d*Angouléme. 
Nommé évéque de Poitiers en 1819, il s'occupa 
avec lèle de l'administration de son diocèse. 

l/abbé Jeunet , OraUoa fimibre de wumielgnoMr 
dé BmiiUé. 

BoriLLA (Pierre), historien belge, de l'or- 
dre des Jésuites^ né à Dinant-sur-Meuse vers 
1575, mort à Valendennes le 22 décembre 1641. 
On a de lui r Histoire de la découverte et 
merveilles de Vimage de Notre-Dame de 
Foy, etc. ; 1620 et 166e, in-1 2; traduit en latin. 



Douai, 1620, in-12 ; — Histoire dé la wûssance 
et progrès de la dévotion à tendrait de Ko- 
tre-Dame-de-Bonne-Espérance, près Valent 
ciennes; 1630,in-12;— Histoire de Notre» 
Dame^e-Mlséricorde, honorée ches les reli- 
gieuses carmélites de Marehiennes^^tu-Pont ; 
1641, in-12; — une Ode en vers grecs, insérée 
à la tête du traité de Lessius, de Justitia et 
jure; Louvain, 1605, in4'ol. 

Biographie générale des Belges, -ruioag; Biblloth. 
historique de la France, édit. Fontette. 

BOUiLLi (Théodose), historien bdge, de 
Tordre des Carmes déchaussés, mort à Liège 
en 1743. On a de lui : Histoire de la ville et 
du pays de lAége; Liège, 1725-1732, 2. vol. 
in-fol. 

Biographie générale det Belget. - Lelong, JN*/ioM. 
hUt. de la France, édlt. Fontette. 

BOI7ILLBBOT (2;otttf-/oJQ>A), littérateur fran- 
çais, né à Troyes en 1743, mort vers 1810. H fut 
curé de Romilly-sur-Seine. On a de lui : Dis- 
cours contre le duel; 1765, in-8*^; -^ Discours 
pour les premières communions; 1783, in-8^; 
réimprimés sous ce titre : Recueil de discours 
pour la première communion, le mariage, etc ; 
Paris, 1813f in-12; — Discours patriotiques, 
1791 ; — Discours sur les moyens d'établir la 
paix et le honJieur de la France ; 1795, in-8* ; — 
Discours sur la IWerté des cultes ; 1797, in-8* ; 
— Discours pour la paix conclue avec VEm' 
pereur; 1798, in-8'; — Pensées sur les écri- 
vains et les gens de lettres, 1799 ; — Discours 
prononcé le 26 mars 1816, etc., pour la bé- 
nédiction d^un drapeau , etc. ; Paris, 1816» 
in-4». 

q^tntd, la France littéraire, 

BoiTii*UBT {Jean), médedn français, né en 
1690 à Servîan près de Béziers , mort dans cette 
dernière ville le 13 août 1777. n (ht, avec de Mai- 
ran, l'un des fondateurs de l'Académie de Bésiers. 
n a publié un grand nomlNre d'ouvrages, où 
l'on reconnaît surtout un excellent praticien. Les 
principaux sont : une Lettre à Penna, médecin 
du prince de Monaco, au sujet de la rhu- 
barbe;Béikn, 1725; — 5«rto Manière de 
traiter la petite vérole; iWd., 1733, m^"; — 
Mémoire où Von donne une idée générale de 
quelques maladies qui régnent particulière- 
tnent dans la ville de Béziers , et que l'on ap- 
pelle coups de vent; ibid., 1736, in-4*; — Des- 
cription d'un catharre épidémique, avec des 
observations sur les fièvres vermineuses, rem- 
ploi du quinquina dans les fièvres rémitten- 
tes, etc. ; ibid., 1736, in-8°; — Éléments de la 
médecine pratique, tirés des écrits é^Hippo- 
craie et de quelques autres médecins anciens 
et modernes ;im., 1744-1746, 2 vol. in-4'»;-- 
Recueil de lettres, mémoires et autres pièces 
pour servir à Vhistoire de V Académie de Bé' 
%iers ; ibid., 1736, in-4*' ;— Mémoiresur l'kuile 
de pétrole en général, et particulièrement 
sur celle de Gabian; ibid., 1752, in-4''; — Ob- 
servations sur Vanasarque , {es hydropisies 



93S 



BOUILLET — BOUILLON 



de poUrine tt du péricarde, etc., en commia 
avec «m fils ; ibid., 1765, iii-4'' ; — Méwioire star 
le moifen de préserver de 'ia petite vérole la 
ville et ledioeèsedeBésiers;VM.y 1770, in^*; 
— Sur la cause de la multiplieation des/er- 
menls;WiA.yi7\9,\fÈ^; — 8urlaeausedela 
pesanteur; Béziers el Bordeaux, 1720, m^«;^ 
Avis et remède contre la peste; Béiiera, 1711, 
m-8*. Bouîllet a fourni pliuieurs articles à VEt^ 
cyclopédie, et plusieurs mémoires à l'Académie 
des sciences de Paris, dont il était correspondant. 

Vtcq-d' A zyr. Étoffe de Jean Bouiltct, — Histoire dé Im 
Société rofote de médecine. — Carrérr, Bibliothèque dm 
te Médecine. - Éloy, Dtcttonnaire de la MeéeeiMê. 

BoriLLBT {Jean^Henri'Nicolas) , médecin 
Trançais, fils du précédent, né à Béliers le 26 
décembre 1729. On a de lui : Mémoire sur THy- 
dropisïe de poitrine, et sur les hydropistes du 
péricarde^ du médiastin et de la plèvre; Bé- 
ziers, 1788, in-4° ; — Mémoire sur les Plpuro- 
péripneumonies épidémiqxtes de Béziers ; ibid., 
1759, in-4°; —'Solution d'un problème; Tou- 
louse, 1769, in-4*; — plusieurs mémoires insérés 
dans le recueil des savants étrangers de TAca- 
démic des sciences (t. ITI, année 1760). 

Biographie médicale. - Leiong, BibUoik.kUt. de la 
France, édir. Fontetle. 

; BoriLLVT ( J.-B, ), géologue et roinéfalo- 
^ste français, né à Cluny (Saône-et-Loire) en 
1799. Banquier à Clermont-Ferrand, il a rassem- 
blé dans cette ville une cotlectioD de minéraux de 
r Auver(>ne, ainsi que de coquilles terrestres et flu- 
viatiles. Il a pubKe, avec M. D. Cbabrol : Essais 
géologiques stir la montagne de Boutade; Cler- 
mont-Ferranrl, 1 825 ; — avec M. H. Lecoq : Vues 
et coupes des principales formations géo^ 
logiques du département du Puy^e-Dôme; 
ibid., 1828-1831 ; — Topographie miTtéralogi- 
que du département du Puy-de-Dôme ; ibid., 
1829; — avec M. Lecoq : Coup d*ceil sur la 
structure géologique et minéralogique du 
groupe des Mont-Dors; ibid., 1831; — avec 
le m<^me : Itinéraire du département du 
Puy-de-Dôme , 1831 ; -— itinéraire minéralo* 
gique et historique de Clermont-Ferrand à 
AuriUac;\h\â., 1832; — Coquilles fossiles du 
calcaire (Peau douce du Cantal; ibid., 1834; 
— Description historique et scientifique de la 
haute Auvergne; ibid., et Paris, 1835; — Cata^ 
togue des espèces et tytriétés de mollusques ter- 
restres et fluvial des, observés jusqu*à ce Jour 
à Célat vivant dans la haute et basse Auver- 
gne; Cleiinout, 1837; — Tablettes historiques 
<!e r Auvergne; ibid., 1840; — Promenade or- 
c/iénlogique de Clermont à Bourges ; jbid., 18iO. 
Qnènrd. la France littéraire, Mppléncnt. 

•BoriLLKT {}farie-yicolas), lexicographe 
français, né à Paris le 5 mai 1798. Il a professé 
la philosopliie dans plusieurs collèges de Paris , 
et rempli les fonctions do proviseur du collège 
Bourbon. I! est aujourd'hui inspecteur de Tuni- 
versité. On a de lui : £>icf tonnnire classique des 
noms popes de rantiquité sacrée et pnh 



W 



fane; Paris, 1 828, 2" éd. ; et Paris, 1641, 4* éd., 
sous ce titre modifié : Dictionnaire class'upu de 
ranHquitésacréeetprqfane,eoiiAieùa!A,éit,\~^ 
Abrégé de ronvraga précédent; 1845, 6<' éd.; - 
Œumrts philosophiques de Bacon ; Paris, 18)4- 
1835; ^ DietUmmaire universel d'Histoire et 
de Géographie^ etc. ; Paris, 1642. Cet ouvrante 
estimé a eu phialeors éditions, successiTemoit 
augmentées. 

mogra^lOê es !• Fraau. -^ Qaénr4, la Fnmcf tu- 
i&aire, «oppléfncat 

BOUILLON (DE), poète français, mort en 1661 
n fut secrétaire de Gaston d*Ori(>ans. On a de 
loi : Œuvres <posthumes), contenant Tifii/oirr 
de Joconde, le Mari commode, VOisean depas- 
sage, la Mort de Daphnis, C Amour déguisé, 
Portraits, Mascarade, Avis de cour, etc. ; Paris, 
1663. L'abbé Gouget dit au sujet de Y Histoire 
de JoeondCf imitée de TArioste, qu'elle fut mise 
en balance par les contemporains avec l'imita- 
tion de la Fontaine, qui parut également en 1663 : 
« Les deux traducteurs avaient, dit-t!, leurs 
partisans, quoique le premier ne panM guère 
en mériter. Quand on eut lu leurs versions M 
la Joconde, il y eut une gageure considérable 
sur la préférence de ces deux ouvrages. » Les 
parieurs étaient l'abbé le Vayer et Saint-Giilei, 
appelé Timante dans le Misanthrope de .Mo- 
lière. Boileau se mit de la partie; il publia m 
le sujet en litige une Dissertation qui ne fat 
ajoutée dans ses œuvres que plus tard, etdan^ 
laquelle il traite Thistoirc de Joconde etd'.As- 
tolphe de conte de vieille. Quant à la traduction 
de Bouillon, elle n'est pas mieux traitée q»c To- 
riginal, et Boileau accorde toute sa préférence 
à la version de la Fontaine. 

Waickenaer. f/Ut. de la Fontaiae. - llollfin,n£M- 
vres eompUtes, — U FonUtoe, Caotu. - Go^et. A- 
M toCMgiM traaçaUe, t. VU. 

■ociLLOH. Foy. GoDEniOY. 

BoriLLon ( Robert m lk Maeck, duc oi), 
maréchal de France, né en 1492, mort en lôôG 
Il descendait de Guillaame de la Marck (roy. 
plus haut ) qui, sous le règne de Louis XI, reçut 
le sunrom <le Sanglier des Àrdennes. Robert 
avait d*abord été connu sous le nom de seigneur 
de Fteuranges, ou le Jeune aventureux; il fol 
ensuite api^elé maiiécbal de la Marck, et enfin 
maréchal de Bouillon. Sa faveur à la cour de 
France fut rapide, depuis qu'il eut époasé une 
fille de la duchesse de Yalentinoift. Il fut créé suc- 
cessivement chevalier de Tordre du roi , capitaine 
de cinquante lances, capitanie des ceBt-suisse> 
de la garde , maréchal de France, et membre du 
conseil royal en 1547. En l^ôO, il fut nommé. 
avec le duc de* Nemours, pour aller remplira 
Rome Tambassade d'obédience au nouveau pape 
Jules m. Charles-Quint s'étaH emparé depuis 
trente ans de tout le territoire du duché de Bouil- 
lon, et en avait gratifié l'évèque de Lié^e. U 
maréchal, qui venait de concourir à la prise de 
Met7. (1 552), obtint la permiaaion d^emplôyer uae 
partie de Tannée àreeoDqoéfir aesaneiensÉtatî 



925 



BOUILLON 



926 



(rt cette «ntrepriae eot un ifitAn siiooès; alors le 
roi lui acoofda le rang de dae en France, et le 
nomma Mm lleotenant général en Normandie. Il 
ftit chargé, en 1553, de défendre la vleiOe place 
d'Hesdin contre Tannée Impériale , qoe comman- 
dait Philibert, duc de Savoie. Sons le» ordres du 
maréchal se placèrent Horace Famèse, gendre 
du roi , et v& grand nombre dilhistres volontaires 
des maisons deLusignan, d'Amboise, de Dam- 
pierre, etc.; mais après une résistance héroïque, 
pendant laquelle le maréchal travaillait lui-même 
à réparer les brèches et à élever de nouveaux 
retranchements, H ftit Instruit qu*une mine con- 
duite sous la citadelle allait la fiiire sauter, avec 
la ville , ses habitahts et la garnison. Il foilnt 
donc songera capituler; mais tandis qu*on ré- 
^t les conditions du traité, les mines jouèrent , 
et la place ne fut bientôt qu'un monceau de dé- 
combres. Horace Famèse et une foule dfe sei- 
gneurs périrent; Hcsdin disparut, et la nouvelle 
ville de ce nom tat rebâtie à une lieue de rancienne. 
Le maréchal de Bouillon, conduit prisonnier 
au fort de TÉduse, resta pendant plusieurs an- 
nées enfermé dans un cachot, où il fut pressé, 
par toutes sortes de mauvais traitements, d'a- 
bandonner le service du roi, de céder à Philippe n 
la place de Sedan, et à Tévèque de Liège son clift- 
tean de Bouillon. Enfin, en 1556, sa rançon fut 
fixée à cent mille écus, somme alors si considé- 
rable qilMl fallut, pour se la procurer, que le duc 
vendit ou engageât une partie de ses États. 
Pour trouver des acquéreurs, il avait besoin d*ètfe 
libre ; sa femme et sa fille nliésitèrent pas à venir 
se constituer prisonnières à sa place. Â ce priï 
le maréchal eut sa liberté; mais à petoe avait>il 
touché le sol de la France, quMl expira dans de 
violentes convulsions, et les médecins déclarèrent 
qu*il était mort empoisonné. [ Enc. des g. du m. ] 
Mémoires du dtêc de BouUUm, publié* mus 1« Utre de 
Mémioireê Au fwnc jidvmtuma. ^ Phiard, Ckronol. 
miUL, t. 11. p. SB8. — Brantôme, Hommes Ultutres et 
grcuids capitaines, | LX. — Anscloie, Histoire chronol. 
des maréchatut de France, t Vil, p. 19S. 

BOVILLOM ( Henri ob la TooR-n'AirrEaoNE, 
duc UE ), maréchal de France , né le 28 septembre 
1555, mort le 25 mars 1623. H fut connu, pen- 
dant trente-six ans, sous le titre de vicomte de 
Turenne, c'est-à-dire jusqu'en 1591, époque où 
il épousa Charlotte de la Marek, héritière du 
duché de Bouillon et des souverainetés de Sedan 
et de Raucourt. Le connétable de Montmorency, 
son grand-père, se chargea de son éducation. 
Dans sa longue carrière militaire et politique, il 
parut mettre plus d'une fois le devoir au service 
de son ambition. On le vit souvent changer de 
parti, n s'attacha au duc d'Anjou , puis au duc 
d'Alençon, embrassa le calvinisme, et devint un 
des plus zélés partisans de la réforme. Son absence 
de la cour et la puissance des Montmorency le 
sauvèrent du massacre de la Saint-Barthélémy. 
Charles IX lui donna, en 1 573, une compagnie de 
trente lances de ses ordonnances, qu'il con- 
duifiit an siège de la Rochelle. BoniUon reftisa 



de suivre le duc d'Ai^n en Pologne^ et bientôt 
après il se joint aux mécontents. L'ordre ayant été 
donné de l'arrêter et de saisir la vicomte de Tu- 
renne, il publie des manifestes, livre des combats 
aux troupes royales, est nommé parles mécontents 
lieutenant général de Guyenne, embrasse le parti 
du roi de Navarre, s'empare du bas Limousin, et 
assiste à l'assemUée générale des calvinistes à 
Montauban. Nommé lieutenant général des ar- 
mées du roi de Navarre, il tient à Castres une 
assemblée générale de son gouvernement, lève 
des troupes, est Messe dans plusieurs combats 
et duels, assiste à plusieurs conférences, prend 
part à plusieurs négociations, livre de nouveaux 
combats , met en hiite les troupes du duc de Mer- 
oonir, et se distingue à la bataille de Contras. Il 
travaille dans la Rochelle aux règlements politi- 
ques pour le maintien de la religion calvfaiiste. Il 
justifie dans son parti la condnitede Henri de Na- 
varre, devenu roi de France. U approuve le chan- 
. gement de rdigion du monarqde, et lui conseille de 
pousser avec vigueur le siège de Paris. Henri IV 
l'envoie â Londres , auprès de la reine Elisabeth. 
Bouillon négocie en Hollande et en Allemagne au- 
près des princes protestants, et amène en France 
une puissante armée. 

Le jour même od il épousa l'héritière de Bouil- 
lon et de Sedan, il prit la vflle de Stenay ; il fht 
fait maréchal de France la même année (1591). 
Bientôt 11 perdit sa femme, qui, par son testament, 
le fit héritier de tous ses Mens; pea de temps 
après, O épousa en secondes noces Elisabeth de 
Nassau, sœur de Maurice, fille de Guillaume, 
prince d'Orange, et de Charlotte de Bourbon. 

Dans un second voyage qu'il fit en Angleterre 
et en Hollande, il conchit avec Elisabeth et avec 
les états-généraux deux traités d'alliance offensive 
et défensive contre l'Espagne, et fl contribua à 
foire réussir le mariage de Henri IV avec Marie 
de Médîcis. Cependant la ville de Sedan était de- 
venue dans le nord de la France comme le dief- 
lieu des calvinistes mécontents. Bientôt les af- 
faires de reUgion et la conjuration de Biron brouil- 
lèrent le maréchal avec le roi, qui donna l'ordro 
de l'arrêter. Bouillon se retira à Genève. Elisabeth 
d'Angleterre fit tous ses efforts pour le justifier 
dans l'esprit de Henri IV ; le maréchal publia lui- 
même son apologie, et se rendit auprès de l'élec- 
teur palatin, son beau-f^re, qui sollicita forte- 
ment le roi en sa fiiveur. Henri lui ordonna de 
se rendro à la cour dans deux mois pour tout 
délai, sous peUie d'être traité comme un sujet 
désobéissant : c'était en 1603. Le maréchal de 
Bouillon était prévenu d'avoir trempé dans la 
conspiration de Biron, et Biron avait été décapité 
dans la cour de la Bastille. Le maréchal n'osait 
obéir; la mort d'Elisabeth l'affermit dans la ré- 
solution de ne p(^t panMro devant le roi, et il 
se retira i Sedan. Les Suisses sollicitèrent vai- 
nement en sa faveur; Jacques I*' d'Angleterre 
lui conseilla de se soumettre. H négocia son ac- 
commodement par l'entremise de la reine : 9 de* 



917 



BOUILLON 



928 



manda pardon de tout le passé, et rentra dans les 
bonnes grâces du roi; mais il loi en coûta la Tille 
et le chftteau de Sedan , que cependant Henri IV 
ne tarda guère à lui rendre. 

Après la fin tragique de ce roi, BouiUbn aban- 
donna le dessein de se rendre chef des calvinistes 
en France, n entra au conseil de régence, tra- 
Tailla à abaisser l'autorité de la reine, se réoon- 
diia avec die, rechercha Tamitié du maréchal 
d'Ancre, lui vendit sa charge de premier gentil- 
homme de la chaml«e du roi, engagea le prince 
de Condé et les ministres à faire disgracier Sully, 
parut dans plusieurs assemblées de calvinistes, 
ne put obtenir la présidence de l'assemblée de 
Saumnr, où ses propositions furent d'abord nuil 
accueillies, mais décida enfin cette assemblée à 
reconnaître l'autorité delà reine, et la reine fit don 
au maréchal de l'hôtel de Bouillon. Hais cette 
princesse lui ayant reftisé le gouremement de 
Poitou, il s'unit avec les princes et les seigneurs 
mécontents, se retira à Sedan, fit encore la paix 
avec la reine, fht envoyé ambassadeur extraor- 
dhiaire k Londres, y conclut le mariage de la 
princesse d'AngMerre avec l'électeur palatin, 
son neveu, et ce mariage le rendit suspect à la 
cour. Cependant il y reparut avec son influence 
sur l'esprit de la reine , fit congédier les ministres, 
et ne put empêcher leur rappel. H se retira en- 
core à Sedan. Bientôt il engagea le prince de 
Condé et la plupart des grands à prendre les 
armes avec les calvinistes, et bientôt encore il 
fit sa paix avec la reine; mais il ne tarda pas à 
former un parti contre die, pour obtenir que le 
parlement se déclarât en faveur du inrince de 
Condé. Il adressa, de Sedan, un manifeste au 
présent Jeannin. Bientôt il prit le commande- 
ment de l'année calvfaiiste du prince de Condé, 
et peu de temps après il négocia la paix, la oon- 
dut, et revint à la cour. Alors il se jeta dans de 
nouvelles intrigues : il voulut perdre le maréchal 
d'Ancre, dont il avait fovorisé l'élévation. Il pro- 
posa de feire arrêter le duc de Guise, et porta le 
duc de Longueville à s'emparer de plusieurs 
places. Cependant le prince de Condé fût arrêté, 
d le maréchal de Bouillon se retira de la coar; 
ayant assemblé des troupes, il fut déclaré rebdie, 
etcrimind de lèse-miyesté. Enfin, on désarma de 
part et d'autre. Bouillon obtint une amnistie gé- 
nérale, et revint à la cour ; 11 favorisa secrètement 
le parti de la reue-mère, et conseilla au roi de 
s'iliccommoder avec die. C'est à cette époque 
qu'il fit dire l'dectenr palatin, son neveu, rd 
dé Bohême. Mais cet decteur, chassé de son 
royaume d même dépouillé de ses États hérédi- 
taires, vint bientôt chercher im asile à Sedan. 

Poitr n'avoir pas à juger trop sévèrement toute 
cette vie d'agitation d d'intr^es du maréchd 
de Bouillon, disons le bien qu'il fit : il établit à 
grands frais une bibiiotbèque oonsidtrable à Se- 
dan ; il fonda dans cette ville, qu'il avait embdlie 
et fortifiée, un collège ou académie, qui devint 
bientôt célèbre; il accorda des pensions à Pierre 



du Moulin , aux deux Cappd , à Ferry, à tons les 
calvinistes célèbres par leur savoir. Il mourut 
avec la réputation d'un grand caiNtaine, d'un né- 
godateur habile, d'un homme versé dans les 
sciences, d protecteur de ceux qui les cultivaient. 
Un seul foit suffirait pour le recommander i la 
postérité : il fut le père de Turenne. Sa vie a été 
écrite par MarsoUier, 1726, 1 voL in-4% ou 3 vd. 
in-1 2. [ Bne. des g. du m. ] 

ABtdiiie, Hitt. Qénéal. da Pairs de Frtmeê, t, IV. 

BOViLLOif (Frédénc-Mauriee ue la Tocr- 
n'AuvERGMB, dnc de), fils du précédent, né è 
Sedan le 22 octobre 1605, mort le 9 août 1652. 
Elisabeth de Nassau, princesse d'Orange, sa 
mère, prit un soin particulier de son éducation 
et de cdle de Turenne, son frère polné. Elle 
choisit pour leur précepteur :nienius^ homme »- 
oommandable par ses vertus autant que par ses 
lumières, d qui les deva dans les prindpes de la 
religion i>6formée ( voy. Toremke). Après la raoït 
du maréchal son père, Frédéric -Maurice, qui 
n'avait guère que dix-sq>t ans, lui succéda aux 
titres de duc de Bouillon d de prince souverain 
de Sedan d de Rancourt; il fit ses premières 
armes en Hdlande, sous le prince d'Oran^ 
son onde, d se signala au siège de Bois-le-Due 
en 1629. n battit les Espagnote qui venaient an 
secours de cette place, fit prisonnier leur com- 
mandant, d amena dans le camp des assiégeants 
le convoi destiné pour la ville assiégée, hiqudle 
ftit réduite à se rendre. Il se distingua en- 
core au siège de Maestricht (1632), d fut nommé 
gouverneur de cette place après sa reddition ; il la 
défendit ensuite, et obligea les Espagnols d'en 
lever le siège en 1634. En 1635 il passa au so-- 
vice de France, dfut fait marédid de can^ ; puis 
il commanda les troupes hdlandaisesauaî^dc 
Breda (1637): Plus Urd (1641), partageant la 
hauie du oomte de Soissons contre le cardinal 
de Richdieu , il marcha avec ce prince réuni aux 
Espagnols. Le 6 juillet, il ouvrit le combat à la 
fatale journée delà Mariée, renversa la cavalerie 
française sur l'infimterie , s'empara de toute l'ar- 
tillerie, d mit l'armée en déroute; le comte de 
Sdssons périt au sdn de la victoire. Le duc do 
Bouillon, abandonné par les Espagnols, alla se 
renfermer dans Sedan, et eut bientôt l'adresse de 
condure avec le roi une paix avantageuse. Ea 
1642 il fut nommé lieutenant général, d com- 
manda d'abord en chd, puis avec le prince Ttio- 
mas de Savoie, l'armée française en Italie. Mais 
bientôt, accusé d'avoir fovorisé la conspiration de 
Cinq-Mars ( voy. ce nom), il fut arrêté à Casai et 
conduit à Lyon, où Cinq-Mars d de Thon allaient 
être jugés d exécutés. Ledanger était pfessant : la 
duchesse de Bouillon se jeta prédpitammcotdans 
Sedan, d menaça de livrer cette place importante 
aux Espagnols. Cd acte de courage d cette me- 
nace imprévue firent taire la haine du cardind 
d ouvrir la prison du duc. Cependant, peu de 
temps après, Sedan fut occupé par les troupes 
du rd et l'on proposa un échange qui fut jiJflS 



m 



BOUILLON 



930 



tarà exécuté. Après la mort de Louis Xm et do 
son ministre, de nooreanx méoontentemeiits dé- 
tenniiièrait BouiUoii à quitter la Franco (1644). 
n 00 rendità Rome, où il aljaralecalyiDisnioet 
commanda les troopes pontificales. H ne rentra 
en France qo*à la fin* de 1049. 

La guerre de la Fronde était alors dans tonte 
sa boiUBsqiie adifité. Bouillon^ prîTé d'one partie 
de ses domaines» et dont les allaires étaient dans 
an grand désordre, suiTit, contre Maiarin, le 
psrti des princes, dans lequel le maréchal de Tu- 
renne, son frère, était alors engagé. Une décla- 
ration du roi (9 mai 1050), enregistrée an par- 
lement de Paris (10 mai), déclara la duchesse 
de LongneriUe, le duc de Bouillon, le maréchal 
de Turenne et d'antres encore, perturàaieurs 
du repos publie, rebelles, ennemis de F État, 
criminels de lès&majesté au premier chtf, 
et prononça la confiscation de tous leurs biens, etc. 
Frédéric-Maurice se retira à Turenne; sa femme 
et sa soMir étaient enferméesà la Bastille, d'où 
elles ne sortirent qu'après que le duc eut euToyé 
sa soumission à Blazarin. 

Le 20 mars 1051, Ait signé le contrat d'échange 
de Sedan et de Rancourt. La France céda à Fré- 
déric-Maurice : 1® le duché-pairie d'Albret, ayec 
la baronnie de Durance; 3" le duché-pairie de 
ChAtean-Thierry, y compris Épemay et ChAlilk»- 
sur-Mame ; 3° le comté d'Aureipie ; V* le comté 
d'É^nneux, avec les Yîcorotés de Couches, Breteuil 
etfieaumont-le-Roger; plus, les bois et forêts, 
les domaines de Poissy, etc., et aussi les Tilles, 
châteaux, domaines , justices, vassaux , arrière- 
vassaux, rentes, aubaines et bâtardises desdits 
duchés et comtés. Le contrat réserva à Frédéric- 
Maurice tous ses droits sur le duché de Bouillon, 
dont les terres et le ch&teau étaient encore dé- 
tenus en partie par les Espagnols, en partie 
par l'évéqae de Liège. Le duc survécut peu à 
cet échange, qui fit perdre aux calvinistes un col- 
lége-fàmeux, dont bientôt s'emparèrent les jésû- 
tes. Le duc de Bouillon, que le cardinal de Retz 
dit avoir été homme d*un sens pr<^<md et d'une 
valeur éprouvée, mourut à Pontotse, à l'Age de 
47 ans. n laissa des Mémoires qui, rédigés par Au- 
bertln, ont été publiés avec ceux de Xh.-Agrippa 
d'Aobigné, 1731, 2 vol. in-i2. Son portrait a été 
gravé par Nanteuil. [Snc. des g. du m.] 

Pturd, Chronologie mUitatre, 1 1. 

BOUiLi^Ni {Bmman'uel' Théodose na la 
TocB-n'AuvanGHB, cardinal db), fils de Frédéric- 
Maurice, né le 24 août 1644, morten mars 1715.11 
porta d'abord le nom d'abbé duc d'Albret, lut 
nommé chanoine de Liège en 1658, reçu docteur 
de Sorbonne en 1667 , créé cardinal en 1669, 
pourvu de plusieurs riches abbayes, et flBift enihi 
par Louis XIV son grand aumônier, n était neveu 
de Turenne, dont le roi voulut honorer les services 
par ces éclatantes Taveurs; mais le cardinal de 
Bouillon sut mal les reconnaître. Infatué de la no- 
blesse de sa maison, il publia un mémoire ( rédigé 
par l'avocat le Yaillant ou par Baluze) dans lequel 



HOOV. B10CR. 0NIVER8. 



T. vu 



fi éterait des prétentions exoessive8.Il y réclamait 
pour un de ses neveux le titre de dauphin d^ Au- 
vergne, et demanda que le duc d'Oriéans, frère 
du roi, démembrAt sa principauté dauphins d'Au- 
vergne, dont Frédéric-Maurice, duc de Bouillon, 
avait reçu le comté en échange de la principauté 
de Sedan. Cette demande fut repoussée. Le car- 
dinal osa brusquer le roi, qui lui pardonna, et 
braver Lonvois, qui ne lui pardonna pas. Mécon- 
tent, il fit des imprudences, et le ministre hai- 
neux sut en profiter. Une lettre interceptée, où le . 
cardinal faisaitunesatireamèredo roi, tomba entre 
les mains de Louvois : le cardinal fût disgracié. 
En 1694, fl voulut se faire prince-évèque de Liège, 
n Intrigua beaucoup dans cette ville et à Rome; 
mais, malgré tous ses mémoires et toutes ses pro- 
testations , le cardinal ne put faire annuler l'élec- 
tion du prince ClémentrJoseph de Bavière, son 
compétiteur. En 1698, il était ambassadeur de 
France à Rome et doyeù du sacré collège, pen- 
dant l'affaire du quiétisme; mais, loin de suivre 
les instructions qui lui furent envoyées pour pres- 
ser la condamnation de Fénelon, il employa tous 
ses moyens pour la prévenir. H Ait rappelé, et, 
prétextant que les fonctions de doyen du sacré 
collège rendaient nécessave à Rome sa pré- 
sence, il refusa de revenir. Ses biens furent sai- 
sis; fl lui &llut s'humilier et obéir. H rentra en 
France; mais, exilé de la cour, fl se retira dans 
son abbaye de Toumus, où s'accrurent ses ennuis 
et ses ressentiments. C'est à cette époque que 
parut Vffistoire généalogique de la maison 
â^ Auvergne, qu'A avait fait composer par Baluze 
(1708, 2 vol. in-foL). Pendant la guerre de la 
succession, fl entretint des correspondances cou- 
pables avec les ennemis de l'État , le duc de Mari- 
borough, le comte Orrery, Galloway, etc. Il 
quitta le royaume en 1710. Le pariement de Paris 
le décréta de prise de corps, et le séquestre Ait 
mis sur ses abbayes. Enfin, après avoir longtemps 
erré à l'étranger, après avoir envoyé à Yersaflles 
de longs mémoires où fl prétendait justifier sa 
conduite, fl obtint, avec la restitution de ses re- 
venus, la permission d'aller finir une vie inquiète 
à Rome, où fl moumt n avait fait exécuter 
en 1776, par Tuby, le mausolée de Turenne, 
qui fut placé à Saint-Denis et qu'on voitaujonr^ 
d'hui sous le dôme des Livalides. (Voy. làToto- 
n'AuvEacHB.) [Bne. des g. du m.]. 
StaMBdl, HUL dcf rrtmiçQlU. 

■ouiLiiOn (JfoHa-Anfie MàMcim). Vew. 
MARcrai. 

BOUiLLon (Pterre'), peintre et graveur fran- 
çais, né en 1775 à Thiviers (Dordogoe), mort 
vers 1829. H a pnbUé, de 1810 à 1825, une ma- 
gnifique cdlection de Gravures du musée des 
antiques, formant 3 vol. in-fd. 

Ch. U Blanc, Maimàl de PjÉmatmr drSttampn. 

;;bouillon (....), architecte français ood- 
temporain. On a de lui i De la construction des 
maisons d^école primaire; Paris, 1833; — 
Paris moderne, 32 Uvraisons; 1834-1835; — 

30 



Odi 



BOUILLON -* fiOUILLY 



Principes depmspeotive linéaire ; Paris, 1841. 
Bibliographie de la France. — QaérarA, la France 
HttMim, «ùpptémétat. 

ii^e), médefcm et chtm^te ftiili(ça!s, lie à Psnsie 
1^ JuHH 171M, knort Vers 184t>. I) (Sommen^ de 
bokuté heure àêtadJët 1à|fhMQade'etta chimie, 
et, 'siptH aveirAirigé pebâattt qaâ<itteB âimés^mie 
deftiûaetfleiirespbamiadesdetec&pital'eyilfùtatta- 
di^ côtumephdrmdcien à lattailÂonderempèreur. 
11 fit en celte qualité les méktiotiAblès caïbpagaes 
d'Autriche et de ÎE^sse, et se fit iretetbit doc- 
tetiùr BU M^edUe pehdaût ^uH templlssait ces 
hupûrtantes fonctions, fi rédigea, en 1^8, on 
rappod sur les travaux annuels de la Sbciétô de 
pharmacie, et rendit coinpte d^m pi^océdé nou- 
veau pour ta préparation de T^hiopi martial 
(oxyde noir de fer). £n 1813, Û puMia, sous les 
auspices du ministre de fintérieur, un rapport 
très-détaillé, ob fl îndi()ue1es moyens de perfec- 
tionnement que ses nombreuses expériences lui 
aTaient fôit reconnaître en répétant et en yariant 
les procédés eftmloyés par Âchard, chimiste de 
Berlin, pour extraire du sucre de la betterave. 
Bouillon-L^range fit aussi un traTai! très-in- 
téressant sur le blanchiment par la méthode de 
Berthollet; et il parvint à rendre facile à filer 
le chanvre, converti en une espèce de coton 
très-blanc. Outre les travaux indicpiés, on 
a de lui : Cours d^&ude pharmaceutique; 
Paris, 1795, 4 vol. in-8® ; — Tableau réunis- 
sant tes propriétés physiques et chimiques 
des corps, disposées méthodiquement; ibid., 
1799; — VArt de composer facilement et à 
peu de frais des liqueurs de table, des eaux 
de senteur, et autres objets domestiques; 
Paris, 1825, in-8*; — Considérations sur 
les médicaments préparés en fabrique par 
M. BouiUon-Lagrange; ibid., 1820, in-8«; 
"JHspensaire phûrmaiXhchimique, à Vusage 
des écoles vétérinaires; ibid., 1813, in-8"; — 
Essai sur les eaux minérales naturelles et 
artificielles ; îbid^ 1811, in-d* ; — Manuel d'un 
cours de chimie; ibid., 1812, 3 vol. in-8"; — 
Manuel du pharmacien, avec un suppUmmt 
pour les écoles vétérinaires ; îbid., 1808, în^'. 

Le feas, Dictionnaire encyclopédique de la ^mnce, - 
OBérâTâ, IftfVwfM îitofraire. - Aftiattlt, J)oQ7, etc., 
Biographie nàumUe âet Cmitempelrains. 

BOUiLLT (/ean-i^i«ote), aiAenrdnnMti- 
4M et litténileur itmçÊAB, fté à te OMrifUye 
(Indre-et-Loire) en 1763 , mort à Paris le 14 
«vril 1842. Akvrès «foir Êtài «es édito Mi col- 
lége de ï^ort, 41 "«int à PaVls, et 6*y livra InenlOt 
à te poésie iyrique,.«lora ai tameur. Piare le 
4^rtmd, «a pièce de début (oomiédie «i qoBtre 
acteset en prose artléed'ariettea,miiilqoedeGr6- 
try ), fat f t pr éo m M bmAnaSmi le 13aeptembre 
1790, et dut nie Imge part do tooflès qu'elle 
obtnit à un couplel Anal fenfemant des aUv- 
sions en faveur de te fciBe. Touchée d'un tel 
bonmagd, qu'^ pouvait croire fincère, te prin- 



4voBe 'Ae 



Mne Mvoyv h 
MB |wi«M «tdeeiM Aiird^ "^^îî^' 
qtMlquM attiéaft iifM% tiH HKV^r MÉftr à la 
seoMé dea McoMm de lk)«f« , «aiâ €iMle pour 
ato teira pai^taMâf t% Ml 4e l^ci^ WBi^plée. 
TouteteviederéOMiftMféfbftftdaÉ eeteit 
Set iHbMiims «s ^/Misfitts plff m «hnge- 

|HjklIqbdS "Al M 1€M||IM %aNflff^; fl fit 

)s vMMMia pMfr Pftn^MMrtBê, fnair te 
dudÉeMe«e>ftRy dlfMr li «te BCttto^mé- 
Ni; tottavÉTB « «t la tlMiéiifte wpKssé de 
IMde ffégmnie. ftepa ^t&m^ tl Hmplit dats 
ta praviÉce dîvenes places admtalBlKttves et 
jndicteireiy pan fl revtet Mtntdt à iea cMRpMi- 
tioM dirattatiques^ aytnt ^ras^ tootes pour 
olqet te ^lofitoElioa idewft «âébritéft. fia 1791, 
fl fil repréaester au IM â Éw. fiaMai Jmm^Jm- 
qws B0m$9ÊU à $ès denomt m o m mt s (ee- 
Médteen doux «des et et fKtMe) ; — ta *aiéàtre 
^ te Otté, wm C«v<Éier, «h 1798, les Man- 
(M«-l7Ms ; te jTtfr^ «te 9«irtfflM0; -- an théâtre 
•de ropére<MiiiKlq«^ en 1798^ li mtmm amé- 
ricaine (un acte, musqué #ê Bateyrae) ; «^ Au ■ 
1bMvedetalMpiMqile,daAsteiMlMke flonéc, 
9mé î>è9e«rVës { en deux aéteê et eft piraee) ; — 
à lX)péni43(ytanlqbe, en 179B, C^ôfv, ou tAvumr 
toi^Wfai (deux aclfes>miliq^ de Qcveaux); 
oa IMO, £^, eu ta PmM-e PëtKe (tm acte, 
«MatqvedePteHte^); — «utMfilreiletellépu- 
Mîqneoa H^iêUt^^FniïQtâê, toujours «h 1800, 
l'Âbàé êe VÉp^ (enteinq *ÉKJtes et en pmse) ; età 
l*0)^éra<;<MVifque, les DecuE^èftrwéesflfQte actes, 
«uBtque 4e <%éniMAi ) ; ^ un ^udefflte , Té- 
'niefr^,ettW^',9efqtlin,^ l80<;9V&riaii, Fax- 
<;)^ fa fte^Mtsv, ^ 'sociétèavee Palu, «h 1903 ; 
— à l^péra^^miqiie, ffe :^tMr« Wtmri (deux 
iMJteSyiaasIqBe'dellAnd), dent l^surertiireeston 
elieM'i«nvrede«3«niplimiie;«i1«OS9 VHeVoUe 
(deux aeteb, musique «du inême) ; -^ «ox l*"raii- 
^, en 1805, ]ir«ttlûrm6'#0'$iA'l^ ( et tafe ad» 
«t «nproe^O;— 'à'Favart,*^ifliiçe>éatf^fbiap,ca 
1809, avec 0ttpaty(inds adles, Tnusîque de Ber- 
ton ) ; Vaientine de Wlkm (Irote «des, Uniaique 
de Méhid ) ; — au'^ficte^fffie, ^ tWB, Vàineaux 
f^fmmes (deux aotes) ; ^efHfHtVomrUtr, on Corn- 
^/Mnt les fefnwtes se WH§fewt, un ou9lslMN*atkMi 
met Horean (deux ades), été. — Outre «es eni- 
vres dramaliques, BouTHy a produit un grand 
nombred*ouvraj^ demora!e,ifihao(meiipJaàeurs 
Volumes : ffô 'Contes 'à mtijiHe; ftris, 1909 et 
1«43; — les Jtwtes Femmes; — les Bncauror 
fements de la /eunesse; Paris, 1880; ^les 
Mtères defantiBe;^ Contes offerts aux En- 
ftmts de France; Paris, 1844 ; — Pert^tf^uHU 
été fo Jeunesse; —Ventes popmMIres; Paris, 
1844; »- Vonseils à ma fiUe; Parte, 1M4 ; - 
€o»^ àWespeHtê-enfeints;'-hs Adieux en 
vieux eenteur et mes RéeapiiMUieins ; Pari», 
1836-1837. S.-P. BesncifT. 

Amaalt, Jauj, ett.,«ior^M« w it — te 4ea Cm- 
temporahu. — Qaérard , suppK^ioent à la Framse lUti- 
raire. - GtOerte kUtoritiue des Contemp&miu, 



938 



BOUIN — fiOUUJKVILLIERS 



9S4 



BODur (Jean-Théodom), uttouont firançiiB, 
né à Paris le 26 iéviier 1715, umi Yen 1796. 
Jl apparteoMt à Tordre des Chaaaiaeg r^f^oliers 
de la oongrégalieir 4le Francci» A BioueB, #à il 
coQiMit Piiigré; ï éUtiu OMone hii rvIroncHiie. 
£n 1754, U fut, asaocié àrAcadénie die Rouen; 
et en 1757 il Ait BonMné oottea^tfmdêatée l'Aca- 
déime des «cieBoes de Paris. Devena piieur de 
Saint-LA, il fit OMdfaniire «la •ttoeryalMn dans 
t'abbaye, et il coBiiDiiBiqaa ses asMèrouses 
observatioas an corps savait dont il faisait 
partie. Panni ses obsenratioDS ob distisigiie œlte 
qu'il fit sur le mouvemeat des planâtes; sar las 
eomètes de 1757 et de 17S8; sur ies avrores 
boréales, obaorvées àKoiUB en 17«3 ; «or te pas- 
sage de ia Umepar les Hyades ( 1767) ; sur di- 
verses coMpanâfiOBS de la lune avee les étofles 
fiies <17M); eafia, sur d'antres pbénoBaèBes 
astrnnona^Mw 

Mémêirei de VAcaâémàêéet «oânow, «OMMlf êbrmm- 
gtrs, t. 1-Vl. — AoKier. KouvtUes tablai 4si maUiret 
de Vjicadémle des scienees depuis sa fondation. 

EOfTis ( ..., baroD pb}^ écriyam firaoçaîs, ori- 
ginaîre de la Chanq>agne, TiTait dans la première 
moitié du dix-huitième siècle. On a de lui : le 
Nouveau jeu du Solitaire géométrique, 1753; 
— le Parterre géographique et historique, ou 
Nouvelle Manière d'étudier Thistoire et la 
géographie; Paris, 1737, in-S*»; iWd., 1753, 2 
vol. m-12; — - Méthode récréative pour ap- 
prendre à lire aux enfants sans qu'ils y pen- 
sent; ibid., 1773, in-8°; réimprimé, ea 1774, 
sous ce titre : Syllabaire des Pauvres. 

Quérard, ia France lUUraUre. 

* Bouis, BOVYS, BOTS {Âmdré), peintre et 
graveur français, né en 1680; on ignore la date 
de sa mort II fut élève de F. de Tioy, et travailla, 
à Paris. Il grava dans la manière nove, et ne fit 
guère que des portraits, qui sont bien au-dessous 
des ouvrages du même genre exécutés en An- 
gleterre. Gérard et Nicolas Edelink ont gravé d'a- 
i>rès lui. Sa plus ancienne gravure est de 1708. 

Nagler, Nems Mlgemeines KûnâUer'Lexioon. 

Bouju (Jacques) 9 magistrat français, né à 
ChÂteauneof en A^iou en 151 5, mort à Angers en 
1578. n fut président au parlement de Bretagoa. 
On a de lui : Tumella (la XoumeUe ou cham- 
bre criminelle du parlement), poème; Angers, 
1378, in- 8'; — le Moyal discours des choses 
fnémorables faites par les rois de France, 
jusqi^à Henri III. Cet ouvrage est mentionné 
dans la Bibliothèque historique de la France, 
n^s il n'a point été imprimé , et Ton ignore s'il 
existe encore. 

La Croix du Maine, Bibliothéqw Jtanç* — llorérl, 
"^^cHonnaire historiqiue. — Le Bas , tHeU<mn$iire eney- 
«^édiiiue dé la Frtmeê. 

a«DM7 i>B BBAiNjiau ( ThéophPttste ) , 



théolonieii fraaçais, ils 
dans la seconde moi 



i seconde moitié fin seiiièNie aiède. fl-est 
Anteor de qnelipies ouvrages sor des matièfes 
e wUWapti qiieB, doit les pindpaux saat : ^eusc 
^ff^, Vtm sw ie Hvre de Riohet, delà Puis* ^ 



«moe eceiétiastique et poêitique ; — tmsîre 
swr mt lifsrt vnUbM « Commentaire 4e ¥ au- 
torité ée quelque cmeiie fénértU fue ee soit; » 
Paris, 1«13, ia-4<'; — Déjfenm de la hiérar- 
ehie, de i'ÉgUae et eu pupe , tontn ieefaus- 
ê^éê de Bimon Vi^er; iind., 1615, 1610, ia-S*. 
UUMg, Mmukét^kiÊtmiemaelaf^miêê, ééIL 
FonteUe. 

BOUJUAGB ( Thomas-Pascal), jurisconsulte 
français, né à Orléans le 25 mars 1769^ mort 
le 20 mai 1820. H fut un de ceux qui s'offrirent 
en otage pour obtenir la liberté de Louis XYI. 
Après avoir exercé la profession d'avocat à 
Auxerre, puis à Troyes, n se fit inscrire sur le 
tableau des avocats à la cour impériale de Paris, 
et devint en 1810 professeur de droit français 
dans cette dernière ville. On a de lui : Conclu- 
sions sur les lois des Douze Tables; Troyes, 
1805, in-8*; Paris, 1821, in-8*; — Épttres en 
vers, dans les Mémoires de la Société de 
VAube; — les Otages de Louis XVI et de 
toute sa famille; Paris, 1814, 1. 1*% in-8». 
le 2* n'a pas paru; —Liste générale des otages 
de Louis XVI et de toute sa famille; ibid., 
1816, in-8*; — Principes de Jurisprudence 
française pour servir à Vintelligence du code 
civH; ibid^ 1819 et 1820, 2 vol in-8° : c'est le 
prifidpal ouvrage de l'auteur; — Introduction 
à r histoire du droit français et à Vétude du 
droit naturel; ibid., 1821, jn-iS''; — des Mys- 
tères d'Isis; ibid., 1820, 10-8"*; — une édition 
de la Religion révélée, de H. 6. Herluison. 

Arnanlt, Joay, etc.. Biographie nouvelle des Contem- 
'porolns. •> QÔérard, la France littéraire. 

9mmLAMnwv$Awms (Senri de ) , IMorfien 
itançais, né à Saint-€«ii« en Nomandie le 11 
ootobre 1456, «nort4e 2S janvier 1722. 1 élaft 
fils de Français, oamlede BonlainvflKers ,«t de 
tj q aan w ft de Manneville. Après afvotr fait ses 
étodes dhec les oratofiens de Juilly, il choisit la 
carrîèpe -des «rsnes , dans toqnelle sa MUaste 
yttem «t le non ^11 portait ponvaieirt lui as* 
sorer de grands saocès. Mais a^aat pesdu son 
père , 9ii lassait dans le plos grand désordre 
nne 46rtune oempromise par des spécoUrfions 
oialheu]>enses , #1 M obligé d^dbandonner 4e ser- 
vice, dans IMntérM de toute sa fandUe , dont il 
s'appliqna, à force de persévérance et dViabi- 
leté, à rétablir les aflkires délabrées. Il y réussit; 
et anssttdt qn'M pttt jouir de qndqne loisir, il se 
livra, avec une ardenr qu'A apportait à tontes ses 
actions, àl'dtnde de l'histoire de France. Tmvafl- 
iant, comme ilrrassure, uniquement pour son ins- 
truction et pour cdle de ses enftnts, il tonna 
principalement -son attention Ters l'étude de nos 
institutions politiques, dont il votfhif coraiattrcles 
origines, apprécier Tesprit, et suivre le dévctep- 
penent àtravers les 8ièdes.An mfliendes systèmes 
produitsçar les écrtvainspolitîqnesdndix-bnltiè- 
me sièdiesnria nKtoredesInsfitoftionsde fat France 
an moyen Age, cehnqnedévdoppa Boulainvilliers, 
avec une indépendance qui attestait nne con- 
vlcti<m profonde, a paru le phis extraordmahne. 

30. 



935 



BOULAINVILLIERS 



936 



£n appelant le système féodal le chrf-^Tœuvre 
de Vesprit humain, n'obtint guère que cette 
attention mêlée de surprise que Ton accorde à 
un brillant paradoxe. Voltaire crut l'aToir jugé 
en rappelant « le gentilhomme le plus spirituel du 
royaume. » Montesquieu, tout en les considérant 
comme dignes d'une étude plus sérieuse, combat- 
tit néanmoins ses doctrines sur la prépondérance 
politique de la noblesse conquérante. Le prési- 
dent Hénault déclara qu'il n'avait rien emprunté 
à ses écrits , et le point de vue des historiens 
de l'école de Mably attribuait trop d'importance 
à l'élément populaire pour adopter les principes 
émis par l'apologiste de l'orgarusation féodale. 

BoulainvilUers n'était cependant pas beaucoup 
plus éloigné de la Tenté que ne l'étaient les plus 
savants parmi ses contradicteurs. En remontant 
aux premiers siècles de notre histoire, il y trou- 
vait, comme tous ceux qui l'avaient étudiée avant 
lui , un peuple conquis par un petit nombre 
d'hommes puissants. Ceux-ci, sous le nom de 
leudes, avaient porté leurs concours à un chef 
entreprenant et habile, reconnu comme ne de- 
vant être que le premier parmi ses égaux, ainsi 
que Tacite l'avait remarqué en parlant des Ger- 
mains, leurs ancêtres. Les premiers historiens, 
(Privant sous llnfluence de la royauté triom- 
phante depuis François I**^ jusqu'au règne bril- 
lant de Louis XIV , Montaigne, Amyot, la Boë- 
lie, Mézeray, Daniel, Bossuet, s'étaient, avant 
tout, préocopés du fait de la soumission de tou- 
tes les classes de la société française à la volonté 
d?un seul homme ; et leurs yeux, accoutumés an 
spectacle de la royauté triomphante, n'avaient 
aperçu l'histoire des premiers Ages de la monai^ 
chie qu'à travers les illusions du présent. En pré- 
sence de la noblesse systématiquement abaissée 
par le prince qui avait formulé le dernier mot 
de la royauté, VÉiat, c'est moi ! Boulainvilliers 
déplora, comme Saint-Simon, la destruction des 
privilèges nobiliaires; et il passa, du mépris que 
lui inspiraient ie$ anoblis, à une admiration pro- 
ibnde pour cette antique chevalerie qui avait 
laissé dans la mémoire des hommes de si grands 
souvenirs. La France pour lui ne pouvait être, 
comme on le disait de son temps, l'ouvrage de 
la royauté. En se livrant de plus en plus à l'étude 
des institutions féodales, il trouva pendant huit 
siècles les représentants des grandes familles qui 
avaient soumis la Gaule en possession du sol, 
et se partage nt avec une entière indépendance les 
difrérèntes parties du pays conquis, dont ils 
étaient les maîtres et les législateurs. La féodalité 
a tout crééen France, se dttrû, et la royauté n'a 
iait que détruire. 

Les philosophes du dix-huitième siècle ne 
pouvant adopter ni le système de Bossuet ni 
celui de Boulainvilliers, qu'avaient-ils proposé? 
Précisément l'explication qui s'accordait le mieux 
avec l'état de la société dans laquelle ils vi- 
vaient, et qui considérait avec fierté les résultats 
des progrès de la bourgeoisie. Ces hommes. 



dont la conquête avait fait des serfs, que leur 
énergie avait élevés à la dignité de bourgeois 
par la création des communes, étaient rtefle- 
ment les auteurs et ks agents les plus puis- 
sants de la prospérité nationale. L'école démo- 
cratique repoussait donc avec un pareil dédain 
et le système qui, fSdsant la France des Mérovin- 
giens à l'image de celle du grand roi, ne s'était 
préoccupé , comme on le dirait aujourd'hui , que 
de Vélénent monarchique f et celui qui faisait 
tout dériver de la prépondérance de Vêlement 
aristocratique. Û n'appartenait à aucun de ces 
systèmes, également exclusifs et faux, de déclarer 
les deux autres absurdes et chimériques , par la 
raison toute simple que la royauté, la noblesse, 
le peuple, ont coexisté à toutes les époques , et 
que c'est par la combinaison des elforts prodi- 
gieux que chacune de ces forces vivantes de la 
France a faits dans sa sphèra partiouHère, que 
s'est enfin constituée l'unité natioèale. Les tra- 
vaux des savants qui cherchaient surtout dans 
l'histoire les Duts propres à légitimer la prépon- 
dérance qu'Us trouvaient, les uns dans la royauté, 
les autres dans la noblesse, d'autres enfin dans le 
peuple, ont donc eu pour résultat non de faire 
triompher leurs systèmes , mab de &ire mieux 
connaître les divers points de vue dont se oom- 
pose cette question complexe. Notre siècle, dans 
sa tendance éclectique, devait accorder à tous 
une égale importance, et rendre partioulièreinent 
aux ouvrages du comte de Boulainvilliers la jus- 
tice qui leur est due. Nul n'a constaté avec phis 
de soin les services rendus à la monarchie par 
l'ancienne noblesse, et répandu plus de lumitoes 
sur l'origine et les développements des institu- 
tions fétàales. Cet esprit si fenne Bavait pu se 
garantir contre la croyance aux absurdités de l'as- 
trologie judiciaire; ce qui faisait dire au cardinal 
de Fleury qu'il ne connaissait ni le passé, ni le 
présent, ni l'avenir. On a qudquefots signalé la 
hardiesse de quelques-unes de ses opinions en 
matière religieuse; on a fait imprimer sous son 
nom quelques ouvrages auxquds il était aussi 
étranger qu'à tout ce que Voltaire hn attribue 
dans le dialogue qui a pour titre les Dîners d» 
comte de Boulainvilliers. H mourut, an reste, 
si l'on en croit Moréri, dans les sentiments les 
plus religieux, à l'âge de 64 ans, entre les bras 
du P. de la Borde, de l'Oratoire. Celui-ci assura 
au curé de Saint-Eustache, qui lui administra les 
sacrements, qa*û n'avait jamais vu une personne 
mieux prépanie à les recevoir. Boulainvilliers n'a- 
vait publié lui-même aucun de ses onvrages : il 
laissait volontiers prendre copiedesesmanoscrits; 
et, comme il y ftisait sans cesse quelques nouvel- 
les modifications, les éditions que ses amis ont pu- 
bliées de son vivant et qui ont été imprimées à 
Londres sont nécessahrement incomplètes. Ses 
principaux ouvrages sont : Mémoires présentés 
au duc d'Orléans, régent de Fraaee,comiemant 
les moyens derendreuroffamutrè^-puiSMaUt 
et d^ augmenter oonsutérablemeni les revenm 



937 



BOULAINVILLIERS - BOI7LAI96ER 



938 



(fti roi e/diipeupte; laHaye, 1727, 2 Tol. In-n ; 
— HisMre de l'ancien gouvernement de la 
France f avec quatorze lettres historiques sur 
les parlements ou états généraux; Ut Haye, 
1727, 3 ToL bt^; — État de la France^ ex- 
trait des mémoires dressés par les intendants 
du*rogaumepar ordre de Louis XIV ^ pour le 
duc de Bourgogne^ avec des Mémoires histori- 
ques sur f ancien gouvernement de cette mo- 
narchie Jusqii^à Hugues Capet; Londres, 
1727, 3 Tol. in-fol.; Londres (Rouen), 1737, 
6 TOI. iiirl2; Londres, 1752, 8 toI. m-12. Les 
mémoifes sor les deux premières races ont été 
réimprimés à part sons oe titre : Abrégé chro- 
nologique de f Histoire de France; la Haye 
(Paris), 1733, 3 Tol. iB-12; — Mémoire pour 
la Mofrfesss de France, contre les ducs et 
pairsy i»-12, sans date; Amsterdam (Tréroux), 
1732, iih«* : réditeur Tabary y a &it qindqaes 
additkMis peu importantes; — Histoire de la 
Pairie de France et du Parlement de Paris; 
Londres, 1753; —un grand nombre d'ouvrages 
sor l'histoire de France, restés inédits, parmi 
lesquels nous citerons des Notes et préfaces cri- 
aqi/es 9ur le Journal du règne desaint Louis 
et de PhUippe le Hardi, par Auberi, 4 vol. 
iii-4% et des Anecdotes curieuses du règne de 
saint Louis, in-foL (BibUothèque* de M. de 
Fontelte); — ia FiedeJfoAome^, avec des ré- 
flexions sur la religion maiiométane et les cou- 
tumes des musulmans; Londres et Amsterdam, 
1730, iih8«; r édit, Amsterdam, 1731 : cette 
Vie de Mahomet a été traduite en anglais, en 
italien et en allemand ; — Histoire des Arabes ; 
Amsterdam (Paris), 1731, 2 vol. in-12. 

Plus historien que philosophe, Bonlainvil- 
liers n'en a pas moins payé son tribut à la har- 
diesse sceptique qui distingue la plupart de ses 
contemporains. H est auteur d'un Essai de mé- 
taphysique dans les principes de Spinosa, 
publié à Bruxelles en 1731 , sous le titre de 
Jt4futation des erreurs de Benoit de Spi- 
nosa, par M. de FéneloD, archevêque de Cam- 
brai , par le P. Laroi, bénédictin, et par M. le 
comte de Boulainvfllicrs. H a écrit aussi une 
Analyse du Traité théologico-politique, impri- 
mée à la suite des Doutes sur la religion ( in-1 2 ; 
Londres, 1767 ). Le Traité des trois imposteurs, 
qu'on lui attribue également ( in-8*, sans nom 
de lieu, 1775 ), n'est qu'un extrait du b'vre inti- 
tulé la Vie et V Esprit de Spinosa, in-8^; Ams- 
terdam, 1719. Si Ton s'en rapportait aux asser- 
tions de Boulainvilliers lui-même, il aurait com- 
posé ces diflérents ouvrages avec l'espc^ que la 
Providence saurait bien se susciter des défenseurs 
contre la doctrine qu'il s'était chargé d'exposer 
et de rendre populaire. Mais a est permis de 
douter que son but ait été de travaiUer ainsi an 
triomphe des vérités rdigieuses. Le moyen dont 
il se serait servi eût été assez étrange, et ne 
pouvait guère d'aillenrs atteindre son but. Nous 
ne pouvons voir dans les paroles de l'auteur 



qu'une de ces précautions anxqudles nous a fa- 
miliarisés Voltaire, accoutumé à frapper k coups 
redoublés sur l'édifice sacré, tout en déclarant 
qu'il professait pour lui le plus profond respect 

— La Pratique abrégée des Jugements astrolo^ 
giques sur les Nativités, ouvrage pour lequel il 
avait réuni plus de 200 volumes sur la philoso- 
phie hermétique et les sciences occultes, n'a 
point été imprimée. Elle fiiit aujourd'hui partie 
de la bibliothèque de M Jariel de Forge, dont le 
fonds provenait de celle de Boulainvilliers. Elle 
se compose de 3 vol. in<4'', n" 569 et 570. 

G. HU»PEAU. 

BafiAet,BxammerHiquê dm DUMmneOrtt kUtùri- 

quê$. — Qaérard, la France littéraire. — Auguste 

Thierry, Considerationt sur rhUtoire dé France, en 

tête des Reett» m«ropiM9<AM. - Morérl, ùicUon, M$t. 

— Bayte. DUt. crU. 

"BOULAiieBR ( Saïudouin), général français, 
mort en juillet 1794. n succéda (1793) à San- 
terre dans le commandement de la garde na- 
tionale de Paris ; mais il donna bientôt sa démis- 
sion , et il servit dans l'armée révolutionnaire en 
qualité de général de brigade. H se déclara, le 
9 thermidor, pour Bobespierre, et prit les armes 
pour le soutenir. Décrété d'accusation et mis 
hors la loi le 12 thermidor, il lût décapité quel* 
ques jours après. 

ÉtatM miittairai. - MonUeur. - Jnnatei'dH Tempt. 

— De Coorcelies, DictUmruUre de$ Généraux fronçait. 
BOULAHGBft (Jean), graveur français, né 

à Amiens en 1607, mort vers 1680. peut être 
regardé, avec Morin , comme l'mventeur de la 
gravure au pointillé, genre bâtard que les Anglais 
ont adopté depuis, et qui au siècle dernier failUt 
faire tomber l'école française. Ses estampes sont 
des reproductions des tableaux de Baphaél, 
Léonard de Vind, Champagne, Mignard, etc.; 
les principales sont : la Vierge à VOreiller, d'a- 
près Baphaél; — Marie et Ver\fant Jésus, dont 
saint Jean, également enfant ^ baise les pieds, 
d'après le Guide : c'est une charmante estampe; — 
une Sainte Famille, d'après Coypel le père; — 
le Cadavre du Christ porté par Joseph d'A- 
rimathie, d'après le Febure; — la Descente 
de Croix, d'après S. Bourdon ; — Saint Fran- 
çois de Paul, d'après Jouet ; — un Portement 
de Croix, d'après Mignard; — de nombreux 
portraits. 

Le Bas , Dietionnaire enegctopédi^Mê de la France. 
— Nagler, Neuee Mlgemetnet Kûnstler-lexicim, 

BOULANGBB (Jean), peintre français, né 
en Champagne, mort à Oretti en 1660. n alla 
jeune en Italie, oh il put se fonner à l'école du 
Guide, n devint ensuite peintre en titre du duc 
de Modène, et l'on voit dans le palais ducal des 
productions dues à son pinceau. Quoique parfois 
ses peintures s'écartent des règles, elles ont ce- 
pendant de la grâce. Il y a de l'invention, du co- 
loris, de l'indépendance, mais aussi un mouve- 
ment surabondant. Ses tableaux de petite dimen- 
sion sont particulièren)ent recherchés. 

Nagler, Jfeue$ Âllçemeinef Gelehrten-LeSBieon. 

BO0LAN«EB (Mariçr/ulie Haugobr), Bée 



•80 



è Pnifl f«r« 179S MrtadMtoettB TOefeiaîiia- 
leiiêde. EH» flil,4àiMtpraalèrt8 nuées, 6ni- 
fiiMés 6n pTOTiMê pSTsm^Ara, cpiiyrcni^liNiit 
Ml modeste emploi. Son Ment préeooe pour h 

llfUR|M y W tolMrO flMMleilX Û% OBUb IfOOL CB- 

dow eMfawtJBP iMMfêBt PflNmtkNi do 
amto €to m taiifte» à lÉqMJflo flf 
non «nr peine, ë'etTOijvr la Jonne 
dans là edpNito| ponr ^pn Kon 7 onHIvât oei 
hiinreanee dfsporitkMM. Elle y snlvlt toe oonn dn 
C/OAMi^MOffe, dont nie mvH odibm In penflOBi 
accordée sentement aux sufeb sv lesquels on 
poufstt fonder de hantes espérances. Garat per- 
fectionna son dunty et BnpCMo nfeié la fonna 
pour la scène. Elle prouva qn'ene atalt profité 
do lenn Jspsni, en rsBiporlanl les premiers 
prix des deux genres oà elle les artlt eoo pour 
pn>ftMeun. OmenMBl des ceneevtv si jnsto- 
inent eéMbres dn CèaserroMre, M^ Boulan- 
ger atalf épousé un artMe <|nl y figurall dans la 
partie tastromentaie. Sans afoir laasis passé 
flur anenn théélre, sens mène atnir Joné dans 
aocnn spectacle de sodélé , eito débuta, le 10 
mars I8tl, à rOpéra-Gomique, dans FÂméde lu 
JfttistM et fê Ccntcff Mlerj'onifNi. EUo 7 ol^ 
tint un sneeès qui s^aœroC encore è 
nouveau r6le abordé par elle, BMds surtout 
cdoi de la piquante Cotonriifne dn TtxbicoM por- 
lant, Gré^, dont elle avait si bien saisi la gra- 
cieuse malice dans cette jolie bluette, lui dot un 
des grands plaisirs de ses derniers jours. A cette 
époque les règlements routiniers de nos grands 
tnéAtres ne permettaient (iltts, après ses <âbuts, 
le choix d'aucun r6Ie à Facteur reçu à la suite 
des plus brillants essais; et les chefs d*emplol 
avaient soin de laisser paraître M*^ Boulanger le 
moins possible. Aussi, pour ne point nuire à ses 
intérêts, radnunistration du théâtre Feydean, où 
IT^ Boulanger attirait Tailluence, protongea-^ 
elle pendant plus d^un an ses débots sur TaiBche. 
11 faudrait passer en revue presque tout le ré- 
pertoire de rOpéra-Comiqoe, pour citer les h^Ies 
dans lesquels M^ Boulanger s'est montrée avec 
avantage. Cette réussite constante eut principa- 
lement pour cause la réunion assez rare, et qui 
se trouvait chez die , de la comédienne et de la 
cantatrice. [Bnc. des g. du m.] 
FéUi, MofTflpM* t m ¥t m r t»U9 eu MmioUm. 

BODtJimn INkolas-AnMne), imérafenr 
fîrançais, né à ftria le il novembre 1722, nort 
en t75^. B est antenf de rAntipêUé dévoilée^ 
ouvrageposfhvme, puMM par le baron d*R)lbiich, 
en 1766, et q«i M benueonp de bniflàla an du 
dlx-Mtlène lièele. Bonlanger avait aussi oom- 
posé d^autres ouvrages qtf , poMiés snoeeesit»- 
ment, forent tous rénnifl avee le .précédent ai 
1790, et réimprima en 8 vol. In-S», ou 10 vol. 
in-». (Test à tort qn*on a attrflmé à cet auteur 
ie ChritHanime déwilé. 

Le Bm, DieOonnain ênctdopédtçue âê ta France. 
--Quérard. ta Ptancê lUtéraire. — Chaadon et Debn- 



BOULANGER — BOULARD MO 

BMTiJUfCMi. Vèy. Booiowia, BosuàicB 



(.Marre), aiédsda et poée 
ftufais, mUrduPoiten, vivait d«Mte woaak 
moitié dnasidèniesièola. On a de !■ nie ?|. 
raplrnae pvéiiqw dn Aphahâmm tUi^ 
croie; Paris,. 1M7 (en Iriin). 



mntsÈjm (AnMM^M&riê^Bemi), iftén- 
tenreCbibllopliOe français, né à Pnrls It & np* 
tembre 1754, mort dans la même viHe II enai 
1825. Issu d'une fenille b o ne t aM e ds» le doU- 
rfat de la capitsfe. Il exerça lui-mêne 9à officf 
jusqu'en 1809, époque i Isqnels i) Is eédi i 
son Éls, pour se livrarplui librement à m goM 
pour la Uteérabiic. DrettpUt successif enent hs 
fondions de malfedn fo^ arrendteogamt et de 
député an corps lé^shlif. La Harps le dobhm 
son exéeoteur testamenisire. A ee litre et eonne 
dépositaire de ses manuenrHs, t poHis ta dv- 
ttière partie du €9un de LmêNOun, taaatttd 
à la philosophie do d»&-hfritième siècle. cr«( 
par ses soins que les pterres tuntoMKs se Ba* 
lean, de Descartes, deMontfeoeoD et ée IMil^ 
Km flvent tirées de Tonbl», et piaeéer éass ré- 
^Hse de Saint-Germain-des-Prés, o# ot les Toil 
aiiûourdliul. 9a pssslon pour les Vfves ijwrti 
aussi quelque ohos» k sa oélébfité : teoimen 
des sQuuues eonMérabhss à la fomutieséflR 
bOAoliièqne la pins MHnbrenw que Jeta* par- 
ticnfier altpeasédëe. Il a trad^ phuiwis m- 
vfnges anglais, el pttMIé un i^and nMànfé- 
ertta peu bnportanii , dont M. QuArnd a diasé 
UOste. 

k ittêfiq m au Cw K i w j iWiai m w QoéifC^ Frmu Ht- 
térairêk - AimaiiU» Joaj, etc., BiognpkU mstiU 
det CUmtemporakns, 

BOtJLAKD ( Catherine' nançiA^, architecie 
français, natif de Lyon, mort en (Svrfer r79i. A 
l'époque du siège de Lyon en 1793, H trtTailla 
aux fortifications et aux redoutes des assiégé et 
paya de sa vie son dévouement à ses (»mpa- 
triotes : le tribunal révolutionnaire le coodamia 
à mort. Onadelui: Mémoire sur ta firme el 
la nature des Jantes pour les roua des voi- 
tures ; 1781, ta-12 ; —Mémoire sur cette qm- 
tien : « Quels sont, en général, les tnoyens de 
garantir les canaux et leurs écluses de tout 
atterrissement, etc., » imprimé dans U Mmal 
de Physique, année 1778; - Ménutlre m 
cette question : « Quelle serait la mtvrt dt 
transport la plus forte, la plus légère, la ptm 
roulante et la moins capable de dégrader in 
chemins ?v mémoire couronné par fAcadéroie 
de la Rochelle. 

Quérard, tofV-aacB littéraire.-Ciaadott et DcUndloe. 
net. Mit - Armolt, Jay, Jtmy. «^naip«*w«»" 



ftovLâBB ( m mi- F r aH fo ls ), gfaW *•> 
cals, néà Paris en l74e,mortàIaBoeheU«ii 
39 novendvn 1793. B ftal ancossiivwia^i"^ 
As régiment de la YieiBe-llailM, coIomI « 



941 



BOULARD -- BOULAY 



94a 



60« légiiMBt, et eMfal de brigMtt. H le di»* 
tingiia par a» tataito dans lagnerra delà Yen* 
liée, oè il ecwmuida malgré lui Famé» à^ Sa- 
bles, 
■eaaclni», Oit et kt 9»nt9 éê la rmdéB, 1. 1, 

BOULAED ( JlieA«Z),tovis8Îir€ÉphilaBtiir9p0 
finuaçaiSy aé à Paon* te 1*' déeenbre 1761, mort 
le 16 mars 182». n ii'afail qve deux ans et 
demi quand mb ^ra Hwanit à THéêel-IUmi. 
nacé, à râ0e de tioia MA, à llwsplea de la Pi- 
tié, il flB saitit powapproadra la pcofeafliaB de 
tapisaier, et défini m aitisie remarquable. A 
vinst aB% i était fude des imeaUca da la reine 
Marie-Aatsinette. Phis tMd^il fot le tapissîeF de 
l'euparenr el dea phia kairta dignitairea de l'enh 
pire* Aussi amasaa-t-il one foitune ooasidérablei 
dont il fit un excettenft vsag^ Quand il se fat 
retiré des affaires, il Tint an secours de la classe 
laborieuse, soit en mettant ses capitaux à la 
disposition des fabricants, soit en distribuant 
des libéralités à un grand nombre de personnea 
qu'il aTait adoptées. Son testament et ses codi* 
ciles sont des menaments d'one cbarité éclairée. 
Après avoir légjoé une fortune cansidérable à sa 
mèce et une rente de â,00e francs à ehaciin de 
ses parents, il employa plus de 1,200,000 francs 
en eaurres de bienfaisanoe ; 1,050,000 francs 
pour la fbndatioB d'un baspice destiné à entre' 
tenbr à perpétaité donxe vieillards appartenant à 
clwouB des douze airondissemeats de Paris : 
e*est 81000141101 Tbospice Saint-Micbel, situé 
dans l'avenne de Saint-Mandé; 50,000 francs 
pour subvenir aux frais d'af^rentiasage do deux 
gaorçett» elde é&i\ filles, orplielins de père ^ de 
mère, Âgés de q»iatone ans« etannooçant d'heu- 
reuses dispesilians ; 3,000 francs k chacun des 
bureaux de bienfaisance des douze arrondisse- 
ments de Paris; 25,000 fr. à rbôtel-Oiea de 
Paris, « où, dit le testateur, feu mon père a été 
soigné (il 7 moomt à l'Age de vingt-trois ans)« 
en reeoanaÂssanee des seins qu'on a bien voulu 
lut donner. » 

PortraUê «t uumn en Btmmu ^êMh, a* leaatrt 
de I8S7. 

BOVEiaBD ( 5....), imprimenr, Hbraire et lit- 
térateur français, né à Paris vers 1750, mort vers 
l80d. Il mérita Featbne des bibliophiles de 
son temps, par la oennaissanoe quHl avait ac- 
quise do prix et de la rareté des livres, et par le 
zèàe qu'il aait à rédiger qnelqnes catatogHes da 
vente. Ou a de hii : Mcmuei de VlmfHwmtri 
Paris, 1791 , in-a<>; — la Vie et les Àventuru 
de FerdHumd Vertamond et ds Maurice , son 
eneie; fkàà., 1792, 3 voL in-12; — le RomoM 
de Herlin PBnehanteur, remis en benfrath 
pots el dans un moteur ardre; itaid., 1797, 
3 vol. bi-l2$ — les Enfants du Bonheur, ou 
iee Amours de Ferdinand et de Jfimi; iUd., 
1708, îfr4*;.. Saare contre les ridicules des 
cequeites du siècle et les perru^[ues des élé- 
fonts duJour$mSu^ 1798, bi4«^ — Barihé- 



lem^ H Jee^^Mne, eu lePrelKteur de Vin- 
noeenee; ibid., 1803, 3 v^. in-12; » le Re- 
nard^ ou le Procès des anéoNMcr; ibid., 1803, 
ia-a» i-^ Traité éUmentaére de Hbiioirapbie ; 
ibid., 1804-1806, iu-8« : cet ouvrage, fruit de 
trente aaaéee d'expérience, est le plus utile de 
tous ceux que l'anteur a pobUés; — Hon cousin 
Nicolas, ou les Dangers de Vlmmoralitéiiïàd,^ 
1808, 4 voL iB-12. , 

Quérar4, ia Fraaet liàêérain. [ 

BOUULT (Charles-mcfUas Màilurt du), lit- 
térateur français » né à Rouen en 1729, mort le 
13 septembre 1769^ Il fut conseiller à la cour 
des comptes de Normandie, et secrétaire perpé- 
tuel de l'Académia de Rouen. On a de lui ; 
IHx^huit Éloges académiques } — Plusieurs 
morçeoMX hietoriques^ -* Plusieurs Mémoi- 
res de littérature; — Quelques Mémoires de 
grammaire; — Quelques Poésies; — Beau- 
coup de Mémoires académiques. Plusieurs de 
ces merceanx sont restés inédits. 

Bai net de Couronne, Éloge de Charles-IficoUa Êiaih 
let du Boulon i Rouen, JT71, in-8*. — Lelong, BUflio- 
thiqut.hiitoriq'M de la France, édit. Fontetto. 

BOULAT {Jacques), agronome français, 
mort vers 1730. Il fut chanoine de Saint-Pierre« 
Smpont, à Orléans. On a de loi : Manière de 
bien euMeer la vigne, de /aire la vendange 
et le vin dans le vigTioèle étOrléans, utUe à 
fom tes autres vignobles du rogamne, on 
Von donne les mogens de prévenir et de dé* 
eouieriT Us fripomseriee des mawMis vigne-» 
rons, 1712; 3* édit très-augmentée, 1723. 

Qaérard, la rranee Httênttre. ~ t«toiw. BI»N«f*é- 
flwMftorfgiM d« Ai Wfonm, Mtttai Fooleitt. 

B01TLAT (JV. du), qanoniate français, vivait 
dans la ptcmièremcîtié do diix*hnitiàme siècle. On 
a délai t Histoire dm droit publis eccksias^ 
tique frangens; ha^itv» (Paris), 1749, 175i, 
in-4«; ibid.^2 wL in*t2. Cet ouvrage fit du 
bruit dana la tonps» 

l.eloiiff»MMMJyffa« AMtHtfnéd* lal^cSM, édItUis 
FoBUUe. 

BauiJiT,enlalin bvlaiis (César Égasse ou), 
historien français , né è Saint-Ellier (Mayenne) 
an commencement du dix-septikne siècle , mort 
en 1678. llflit successivement professeur d1iu< 
manités an coUégade I^avarre, greHier, recteur 
et historiographe de l'université de Paris. On a 
de lui : <fe Po^ronts quatuor nationum Uni- 
versUatis; 1662, i»-8® ;— Carlomagnûlia^ seu 
feri» concepti»SB Caroli Magni in scMis 
ÂoademissParisiensisobservands; 1662,in-8'': 
on trouve ordinairemeat cet ouvrage h la suite 
do précédent; — de Vecanatu nationis gal- 
lican», 1662, iB»8^ ; ^ Memarques sur la di- 
gnité, rang^préséanee, autorété et Juridiction 
du recteur de VVMversîté de Paris, 1668, 
in-8® ; — Faetum, ou Remarques sur VéîeetUm 
desqffieiers de l'UniversUé, 1668 , ia^<' : cet 
écrit se trouve souvent à la suitedo précédent ; 
— BeoueU des prUeilégeê de VUntversUéde 
Paris , accordée par les rois d^9uis sa/onda^ 



MS 



BOULAY 



U4 



tkm jmqufà LouêU U eranàf X/F* du nom, 
leM, iii-4*;— Ffmdahm de rVnkoer$Ué par 
Fempereur Ckarlemagne; de la Propriété et 
Juridietkm du Pré^aux-Cieres ; Mémoires 
historiques des bén^/Ues qui sont à laprésen- 
tation etcoliation de FOniversité, 167&, iii-4*; 

— Trésor des Antiquités romaines, 1651, in- 
fol. : c'est nue espèce de traduction dee Anti^ 
quités romaines de Rmin; -> Spéculum ekh 
quentix, 1068,in-12;— ITUtorta UniversitatU 
(depuis 800 jusqu'en 1600); 1665 et 1673, 
6 Tol. in-fol. : c'est le prindpnl oumgs de l'an- 
leur; on y retroure le fond et la substance de 
tons les onmiges précédents; c'est moins une 
Ustoire <|o'un recueil de pièces curieuses con- 
cernant l'unÎTersilé. Du Bonlay eut aussi une 
frande part à la rédaction des Statuts de la 
nation de France, 1661, ifr4% et composa des 
Tcrs latins qui ne sont pas sans mérite. 

Lebeor, HUtoirê ém Dioeéu d» ParU, t. in. p.tn,^ 
Lft MffnHflyft, dûtÊ$ cm hoCm fM* BoiUttf JaçntêKt 4m 
mto amU , t II, p. ••. — Bayle, Dtetionnaim kistorigu*. 

— htktng, BibUothéquê Mstoriquê de la France, édtt. 
roDtette. - B. Havréau, HisMrm Utterairê du Malm, 
I, IM. — Factmm pour fuêtiflsr la tiUmoin ds /«m 
m. Sçam dm Aouior (Bibliothèque «u Maas), n* l,ni» 
tIL 

BOViiAT (Pierre Éoasbb du), littérateur 
Urançais, frère du précédent, Thrait dans la pre- 
mière moitié du dix-septième siècte. Il ftit pro- 
fesseur d'humanités an collées de Nararre. Ona 
de lui : Gemmm poetarum, pars prima , ex 
Ovidio , CatuUo, Propertio, TUnUlo ; 1662, 
in-12. 

Ldom, JJMfeCMgwi kittÊritméêia Fnuim. 

BOU1.AT (Bdmondw), historienet littérateur 
français, né à Reims à la fin du quinzième siè- 
de , mort tcts 1560. Il Ait héraut d'armes des 
ducs de Lorraine: il est auteur d'un grand nom- 
bre d'ourrages en prose et en Tcrs , la plupart 
sur des siqets historiques; les principaux sont : 
la Généalogie des ducs de LorraiaM ; Metz , 
iSkJ,-' la Vie et le Trépas des ducs de Lor- 
raine Antoine et François; ibid., 1547, in-4*>; 

— le Voyage du duc Antoine vers Fempereur 
Charles V (en 1545), pour traiter de la paix 
avec François /^; Paris, 1549, in-ê»; — Dia- 
logue en vers des trois états de Lorraine sur 
la nativité du prince Charles , fils aine du 
duc François; Strasbourg, 1543, in-fol.; — le 
Catholique enterrement du cardinal Claude 
de lorraine, écéque de Met%;Psm, 1550, 
fai-8*. Bonlay est aussi rauteor d'une moralité 
fort recherchée des curieux, et intitulée Combat 
de>la Chair et de V Esprit, en rymefirançoise 
et par personTUdçes ; Ibid., 1549, in-6^ 

Le p. Abria , BUMre de rOni9mrHté de PotU-à- 
Motuaorn, - D. CeJaet, MbtiotkèqMê d» Lorralmê. - 
U CroU do Maine , BibUotM^oê fraaçaiêe, - Le. 
long, BibUothéquê kitUtrique de la France, édlt Foq- 
tette. 

BOVLAT DB Là MBUBTm (Antoine-Jac- 
ques-Claude-Joseph, comte), ma^strat français, 
né à Chanmoosey, calage des Vosges, le 19 fé- 
vrier 1761 ; mort à Paris le4fénier 1S40. Ses 



parais etaieni enniTMenis. neste oa 



heure orphelin , Il fut 
curé près de Nancy, qui conaaôri le 
héritage de son nereu aux frais de seséinte. H 
en fit de brillantes an collège de Tool. RB{n 
STOcat à Nancy en 1783 , il ne tank pas à ?e> 
nfr exercer sa profeision à Paris , où son non 
commençait à percer an barrean quand échti 
la rérolution. D en a^ait compris les caoMs 
nécessaires, il en aperçut les résnHats immen- 
ses, et résolut de hii consacrer sa vie. H rerâl 
à lîney, oè il pensait que ses efforts ponrraod 
être plus utiles à cette grande cause. En 1792, 
lorsque la patrie eut été déclarée en dai^er, i 
partit comme volontaire , fit U campagne de 
cette année, et combattit à la bataift de TdBy. 
Étant tombé malade, il rerint à Nancy, oè îlM 
âo juge an tribunal dvfl. Peu de tenaiH après, 
destitué, oonmie modéré , par un eonTOtioa- 
nel en mission, H s'enrôla de nonTean, bt 
éleré au grade de capitaine, et se .trouva aax 
lignes de Wissembourg. Renvoyé dans ms 
foyers , par suite des mesures prises pour h 
réorganisation de l'armée, fl ftat taienléfe, soos 
le régime de la terreur, frappé d'Aï manU 
d'arrêt; il parvint heureusement à s'y sons- 
traire , et pendant tout le temps qoe dora ce 
régime il vécut cadié dans les Vosges. Quand 
le 9 thermidor y eut mis fin, fl réparât à Nncy, 
où il Alt élu suocessiveroent président da trîbo- 
nal dril et accusateur public dn départemeaL 
Ces dernières fonctions étaient importantes ec 
difficiles : Boulay s'en aequitU teOement à U 
sa t isfaction de ses concitoyens, que, malgré U 



réaction contre-révolutionnaire de IVjpoqne, ils 
l'âurent, en l'an v, député an oonsefl d(H cinq- 
cents. Quoique Boulay parût alors pour la pre 
mière fois sur ce gruid théâtre des asacmUée» 
législatiTes , on peut dire qu'A n*y était pas 
étranger, s'y étant préparé par les études de 
toate sa vie. Dès son début fl entraîna Tassaii- 
Mée à imposer aux prêtres un serment poMtique 
qui les liAt envers le nouvel ordre de dioùs. 
Peu après, fl fut rapporteur de la commissioD 
chargée, an 18 Ihictidor, de présenter des me- 
sures de salut public. ne consentit à se diarger 
de ce rapport qu'à la condition que les écfaaftiwte 
ne seraient pas rdevés. avait été convaioco 
de la nécessité de cette Journée pour sauver h 
révolution; mais fl n'avait pas voulu qoe ses 
conséquences s'étendissent an delè de cette né- 
cessité. Aussi Boulay se montra bientôt l'adver- 
saire le plus constant et le plus courageux de la 
violence desjacobiBs et de la tyrannie dn Dire> 
toire. Un grand nombre de ses coUègnes smrir 
rent sa ligne politique , et U devint amsi, an con- 
sdl des cinq«cents, le chef d'un parti composé 
d'hommes sincères et éclairés qn'on nommage 
parti constitutionnel et modéré, qui presque 
toujours ftit l'arbitre des délibérations. Son is- 
fluence Alt très-grande dans cette ] 
presque toujours, quand fl parla, fl 



945 



BOULAT 



946 



le Tote da oonseQ. H n*y a presque pas une des 
libertés poUiqnes qa'il n'ait en alors Toccasion 
de défeiâre, et mil plus que lui ne contribua à 
uracher par lambeaux au Directoire ce pouvoir 
tyrannique qu'il aT«t usurpé après le 18 fruc- 
tidor. Durant trois ans qu'il siégea aux cinq- 
cents y de Tan y à Tan yni, il en fut élu une 
fois secrétaire et deux fois président. Dans sa 
seconde présidence, ce fut surtout à sa courageuse 
fermeté (car en cette occasion sa yie fut mena- 
cée) y et à un discours remarquable qui! prononça, 
que la France fut redevable du rejet de la pro- 
position tendante à /aire déclarer la patrie en 
danger; proposition qui n'était autre chose au 
fond qu'une tentative du parti démagogue pour 
ressaisir le pouvoir que le 9 thermidor lui avait 
fait perdre. 

Cependant l'expérience prouvait chaque jour 
que la constitution de l'an m, bien moins à cause 
de ses propres vices qu'à cause de la nécessité 
des droonstances, ne pouvait plus suffire au 
salut de la révolution. Encore quelques mois 
du régime auquel elle était soumise , et celle-d 
allait aboutir à une seconde terreur suivie d'une 
restauration , ou même à une restauration im- 
médiate. A la vue de ce danger, Boulay se joi- 
gnità Siéyes et à ceux qui voulaient un change- 
ment dans la constitution , mais pour affermir 
la républiquei et non pour la renverser : c'est 
dans cette vue qu'il prit part an 18 brumaire. H 
ne tint^pas à Boulay que l'époque du consulat 
ne durftt plus longtemps, puisqu'il vota contre 
rétablissement de l'empire. 

Cependant, quand l'autcvité de Napolécm dé- 
généra en pouvoir absolu, il n'abandonna pas 
sa cause, car elle lui parut identifiée à celle de 
la révohition. Durant les quatorze ans du règne 
de Napoléon, Boulay rendit des services signalés. 
n avait refusé le ministère de la police après le 
18 brumaire; mais accepta la présidence de la 
section de législation du conseO d'État, et la garda 
pokdant tout le temps que durèrent les discus- 
sions du code civil ; il prit ahisi une desparts prin- 
cipales à la rédaction de ce grand ouvrage , le 
plus beau monument du règne de Napoléon. H 
fut ensuite chargé de l'administration du conten- 
tieux des domaines nationaux : tâche impor- 
tante, car d'une part la révolution n'avait pas 
de fondement -plus solide que ces domaines , et 
de l'antre presque toutes les venfies qui en 
avaient été faites donnaient matière à contesta- 
tion. Boulay, prévoyant une de ces réactions si 
communes dans les révolutions , et craignant 
qu'elle n'amenAt le retour des Bourbons, travailla 
jour et nuit à préparer la solution de toutes ces af- 
faires ; il en instruisit ainsi quinze à vingt miUe, 
dont pas unene fut jugée contrairement à ses con- 
clusions. En moins de huit ans de ce travail opi- 
niâtre, la matière fut tellement épuisée que l'ad- 
ministration qu'il dirigeait put être supprimée. 
Quand survint la restauration, la jurisprudence 
qui garantissait les acquéreurs de domaines na- 



tionaux était tellemeiit assise, qu'A fallut forcé- 
ment la respecter : et ce qui honore le caractère 
de Boulay, c'est que, tandis qu'U maintenait ainsi 
d'une main ferme les ventes de ces domaines, 
il fut tellement équitable envers les émigrés, que 
pas une voix dans leurs rangs > même dans la 
réaction de 1815, alors qu'U était proscrit , ne 
s'éleva pour jeter le moindre doute ni sur son 
intégrité ni sur sa justice. 

A la fin de 1810 il reprit la présidence' de la 
section de législation du conseil d'État, et fut ap- 
pelé, en cette qualité , à siéger au conseil privé, 
et plus tard au conseil de régence. Tous les avis 
qu'il donna dans ces fonctions éminentes furent 
ceux d'un homme courag^x et d'un ami de la 
révolution. Nous n'en citerons que deux. Quand, 
sur la fin de 1813, la mésintelligence éclata en- 
tre les députés et Napoléon, il conseilla à celui-ci 
de faire droit aux griefs du ooips législatif, et 
offirit d'y parler dans ce sens. En 1814 , lorsque 
s'agita dans le conseil de régence la question du 
départ de l'impératrice, il soutint avec énergie 
que, bien loin de partir, elle devait monter à 
cheval, proidre son fils entre ses bras, parcou- 
rir Paris, l'insurger, et se réfugier ensuite à rh6- 
tel-de-ville, pour s'y défendre jusqu'à l'arrivée de 
l'empereur. Si l'un ou l'autre de ces deux conseils 
avait été suivi, l'empire était sauvé. 

Boulay n'exerça aucune fonction publique 
pendant la première restauration. Dans les Cent- 
Jours, il fut nommé président de la section de 
législation pour la troisième fois , et ministre 
d'État : il partagea avec Cambacérès l'adminis- 
tration du mimsière de la justice. H fut le prin- 
cipal rédacteur du rapport sur la déclaration du 
congrès de Vienne du 13 mars 1815, et de la dé-> 
daration des principes du conseil d'État du 25 
mars même année. H est l'auteur du fameux ar- 
ticle 67 de l'acte additionnel. Élu membre de 
la chambre des rq[>résentants par le départe- 
ment de la Meurthe , il fit reconnaître à l'una* 
nimité, par cette chambre. Napoléon n comme 
empereur des Français, après l'abdication de 
Napoléon, abdication qu'il avait d'ailleurs comi 
battue dans le conseil privé. La commission 
du gouvernement lui confia le portefeuille du 
ministère de Injustice, qu'il garda jusqu'à la se- 
conde restauration. 

A cette époque il fut proscrit par l'ordonnance 
du 24 jufflet 1815, arrêté à Paris, forcé de se 
retirer à Nancy, arrêté de nouveau dans cette 
ville, et transféré par les Russes hors de la fh>n- 
tière. n resta quatre ans et demi exOé, et ne fut 
rappelé qu'à la fin de 1819. Depuis ce temps 
jusqu'à sa mort, Boulay de la Meurthe a vécu re- 
tiré an mûien de sa fimiille, exclusivement livré 
à des travaux de son choix. L'histoire lui rendra 
ce témoignage, qu'ayant de bonne heure adopté 
une grande et belle cause, il l'a servie partout où 
fl l'a vue, et n'a jamais servi qu'elle comme sol- 
dat, comme orateur, comme législateur, comme 
ministre, comme proscrit, et comme écrivain* 



U1 



BOULÀY — «OULAY-PATT 



MS 



* Les ^IsoDvrs pro iwwoéê far B«#^r et te 
MeaiHie, daos les assenoMées lëgisMHos oii il a 
siégé, poomieot fonner % ««tames ioHI*. Il a 
imUié en l'M m im écrit idUtalé Enai mr 
les ottttses qui en 1649 ftmmèrmten An^ 
terre rétablissement tfe îa république; smr 
celles gui <iepaient Cyemuelider; sur cel- 
les qui Ty firent périr; Paris, m ^w. Oet en- 
Trage, dont il fut yendu |ikis et vingt nulle eiLero- 
piaires en nn m^is, ci foi Ait ^ois réimprime 
q«atre fois, parut pende temps aTtHt lacboteHn 
Directoire : il 1M oontme le imwostic de cette 
chute, et servit eert^nement à la préparer; 
l*aotenr y a donné nne snite sons ce tMre : f)i- 
bleau politique des règnes ée Charles li et 
de Jaeques ff, éemiers reis de la m&ison ile 
Stu€ffi, 2 TOI. Ib-€*. Ce second ourrage, «om- 
raencé inmédiatenient après la première restao" 
ration , K dans lequel Tantear en traçait cWre- 
ment à TaTanee les destinées , est le premier qd 
ait pam snree sujet, fl a eu denx éditions, dont 
ta première a été ptAliée en Belgique âmnak 
rexfl de fauteur, en 1818 , «lia seconde à Paria, 
en 1822. Enfin, dans l'ouvrage intitulé S<mr^ 
rienne et ses erreurs volonlMres et «ntwion- 
taires (Paris , 1830, 2 toI. in-«' ) , Coulay a i^ 
digé le chapitre ayant pour titre : Observaièmu 
sur le 18 ôrummrfjrfe Af. de Bourrienne. \Bne. 
des g. du m.] 

mtmUeuT universel, iTM-fSiS. 

nom^AT OB v,% ncrvnmK ( Henri-Geerge, 
comte ), sénateur, né à Nancy le 15 juillet 1797, 
fils du précédent. Il Tenait à peine de terminer 
son cours de droit lorsque son pèw, placé «près 
les Cent-Joors sous la surreiHtaioe du ministre 
de la police <;énérale, se vit raomerrtanément fbroé 
de quitter la capitale. A son retour (1820), le 
jeune Boulay se fit inscrire sur le trirfeaa de 
Tordre des ayocats dutwrreau de Paris. «^Éleré 
dans (*ainour de la liberté et dans le respect des 
lolls constitutionnelles, dit un de ses biograpiies. 
Il reçut de son père la tradition d'un culte sin- 
cère au souTenirde Napoléon, et y resta^idèle. » 
Toutefois il demeura éloigné du barreau, consa- 
cra particulièrement ses loisirs à des questions 
d'économie sociale, et à tout ce qui pouvait con- 
tribuer à ram^oralion<dH sort des agricidteurs 
et des classes ouvrières. Homme intelHgent et 
progressif, il combattH avec dhalonr.les tendan- 
ees absolutistes de la restauration, et prit une 
part aetlTe à la révolution de 1830, qui lui mé- 
rita la décoration de JuBlet «t sa nominatfoo an 
grade de oolonel de "la onaième légion de la garde 
uftionale^risienne. En 1832, an moment où le 
choléra vint décimer la popalaftiou de la capi- 
tale, M. Boiflay publia une 'histoire du ekoléra- 
tnorbus dnns le quartier du Luxembourg, 
qo*D hdMte depuis son enfance, et nOeota le pro- 
duit «de O0t'owrage au 'seidagement des -orphe- 
lins des victimes <le «ette maladie épidémique. 
En 1837 , il ftft nommé membre de la chambre 
des d^tés par le départemeot de la Henrthe, 



et alla «égv «r les banoa de rcnMme gawsli^ 
oè a votait hAitimilemfr «vee roppaaition. U 
neçat vers la nafioMtempa la déoontioB d'aftou 
de la Légion d'honneur. L'anndc swvanle, ks 
électeurs du oaaièMe nrr— diaacnaemt de Paris 
rappelèrantnmL foooliMia deaMmbredn coveil 
géâéral de la Seine, ^il «Kupa <■ Biteie ta^K 
que ofliles de naaBri>M du cannilé oaniml d m- 
trudian iptiamn, ëM 18é0, ^poqnn à teqndie a 
perdit son père, il M nééln ooional dete oDiitae 
lép», et en 1841 préëieat 4e fa Sooiéfé paor 
riutnictten ^Mmentriie. Cette naènae anée, les 
éiodeurs de Bliredowt (Y^agea) le chnijâreal 
pour les repréaeoter à fa chaubrades dépnlés. 
En 1843, il appuis vivanMaft à fa tribuK me 
pétition tendant à firireceaierlelil detefanae 
de Napoléon, et réclama chalenrensenMBt Fabre- 
gation de fa loi de banni aa c m e nt qui les oonoei- 
naitS«ndi8e6nr8dt nn immenae effet, maisfl'ea 
trafaapas fa m^iocité. Cet éobec ae fadéesara- 
gea pas, et M repnadalait fa mAnae prapaôliDn CB 
1847 ; BMis «es nowoauK iMmiâ n%iRnt pas 
plus de aacoès que las prennera. 

Aprèsfa révohitiande féfiier 1848, M. Bodaf 
de la MearÉbe ncoepta sans fénervcle couver- 
nement vépnUicain, «C Ait nonmé raprewlint 
du paupfa par fa département des Vosges. 
M. Jloniayde fa lieurtbe,qaiavaHpria«Mpart 
active h fafandation des silles d'aaite €t à I es- 
tension des écdee prinnires, contiia à «ciaplir 
te même rOIe A l'assemblée ooMtitnanÉe, et de- 
vint préaident de llnstmction paUiq«c.flae M 
particulièrement remarquer, le 24 jnin 1848, à U 
tète de fa garde nattenale, avvcfaqnalted péaé- 
Im dans le Panttiéon, apnès en avoir chassé tes 
insurgés. 11 appuya fa proposition de M, Metri 
nfaUve h fa rentrée <m franoedes mwAm de 
fa fannUe Snnaparte. Gn posaeiaion, depns lon- 
gnes années, de l^eathne et 4e te osniince da 
prince Lonis4fapoléon, M. Bonfay de fa Meurt Jic 
fut nommé, te 20 jauTter 1849, vioe^pféadent de 
la république, sur une liste de trois canlidats 
présentée par rassemblée oonstitsante, et il re- 
fusa les émoluments attachés à oe [laste élevé, 
n aété appelé à ladignite de sénatear par décret 
du 27 janvier 1852. 8. 

MmnUevr vnivenel. — Qoérard, Ut Frunee NUirmire, 
fappléaMnL — moor^pki9 du SmaUmn^ 

%9CLà!W'9krw {iHerre-Sébasmm) ^ imriâ- 
aonsslte et magistrat fînaçats, mé à Abbantz en 
Bretagne le 10 aoât 1788, mort àDongestelB jinn 
1-830. Reçu à Bennes «vooat «n 1787, 41 ffaida à 
Nantes avec dispense d*ége, et montra dès lors 
nn grand talent. Bicsiitdt, malgré sa tenneaae, il 
fui sncoessivement sénéchal, comHfaaaire du roi, 
p r ocuKw r syndic, et e om miaon ire «aliomd delà 
vffle de Paimfeœnf. B'un ear aetè fe ■ terne et hn- 
mate , ami sincère des principes -de la rév o l u 
tion et ennenod -InébradflMe de ses^enoès, dans 
toutes ces fonctions il-pronvn autant de modéra- 
tion que d^énergie. H déi^endit an péril de sa 
vfo fa vlHe de Paimbœof, dont les Yendéens m 



BOULAT-PATY — BOTJLDUC 



t60 



iWMBt 8'enparer; préserva ^ la 

le «iperiie autel eoul^ d« Tabbaye 4t BMa|r, 

«aiiva plueieuro aoides de la mort» «t eaeha dans 
aa maim rinfordmé BaUljr. Nammé, à wgl- 
jMuf ana» Tod dea adnûiiatMteMra da déperto^ 
fiMBi de U Loke-Infiàrieare» il a'Qiipaaa avec fer» 
«Mlé à toatea les lenareo iqjuates et inugM 
nairea. U résista à Carrier quand il dena&dail 
TaiveelatieB dea euapeete; «t, fvjmit aas ef- 
forts inutJteft, fl rédigea une adresse accosaltrioe 
à la «onveMfiiofi. Qaelqueê Jours après , lorsque 
€airier -voyait, sous prétexte d'une ^rasle cous- 
plratkm dans les prisiMU , le massacre général 
des prisfltonlers , el (ftt Tordre de les fu^er, 
Ués deni à dewt, était donné par le eomité ré- 
^ohftioimalre, Boulay-^aty eounit ohei Carrier, 
flnterpeRa avec ind^gpuiiBon, €t te Ibtça à renier 
cet ordre Inhumain. Des mllliefs de msflieureux 
durent la vie à Boulay-Paly. Oattier, lassé de 
aa Tésistanoe, le fit arrêter ; mais 11 ne tarda pas 
à le Mre rélftdier, et donna 1k>rdre de le ren- 
voyer à Paimboenf. Boday-Paty Ait nommé, 
en 1795, commissaire cfvil et criminel à fian- 
tes. Ûtt rqirésentanl du peuple aux cinq- 
cents en 1798 , il Ibt 1>m des membres les 
plus âoquents dé oefte assemblée. Il y pro- 
nonça beaucoup de discours remarquables, sur- 
tout sur la marine et le commerce , auxquels II 
rendit d'éminents services. Stfnt-9ifoio,ïnuAes^ 
le Havre lui adressèrent'des ades de reconnais- 
sance. Malgré son amitié intime avec Gohier, 9 
combattit^ dans l'intérêt public, toutes les fontes 
du IHrootoire et son aystèroe de goavemaaMnt. 
C'est sur sa motion que le conseil des dn q^ ee uis 
décida que tant wînisire rendrait compte de sa 
gestion dans le délai de deux mois. H attaqua las 
dilapidafions et tes marcbés des fournisseurs, et 
s'indigna de -voir dter le «iteistère de la guerre 
à BetiHid<Ate, dont il apprédait la vakwr miM- 
tafre, l'activité, et les grandes vues admiidstrrti* 
ves. Bofflay-My s'e^pposa à la Yévoleftion du 
18 brumaire, et M l*nn des Kpréfientants pros- 
crits, n quitta Paris, retourna en Sreta^, et se 
décida à s*y livrer entièrement à la jurisprndenoe 
maritime, qui avait été son étude constante. 
Lors de la réorganisation des tribunaux. Il M, 
nommé, sur la demande de ses anciens coHègues 
restés à la législature, juge à la cour d'appd de 
Rennes. Chargé en cette qualité de répondre au 
ministre de la justice sur le projet de code de 
commerce, lui adressa des Observations qui 
ont beaucoup servi à la rédaction de ce code. 
Conseiller à la cour impériale, il obtnit deFon- 
tanes, par amour de la science nautique, à laquelle 
il s'était consacré, la création d'une chaire gra- 
tuite de droit commercial à Rennes. H professa, 
sans émoluments, pendant plusieurs années. Ce 
cours fut interrompu par l'invasion étrange. La 
restauration le conserva conseiller à la même 
cour. Ses hautes capacités et son noble carac- 
tère faisaient respecter l'indépendance de ses opi- 
nions. Les habitants du pays où il est mort^ pé- 



aiétrésdtt aanvantr dea sei^iaal qu'il n'await eessé 
de le«r rendre, ont honoré aa nénolie «a Doneé- 
dantàpafpétnité la terrain sur lequel a^élèva son 
tombean. 

Sas auvra^aa sont : ObêenaUmu sur le pro- 
têt de €9d$éê€9mmetoe; Rennes 1802, i vol. 
4»-8* ; — C^wrv dedroUeemsiàerciAl mmitéme, 
JteMtt, 1611» 4to1. în-8^ ^ TrtMédes FM- 
^es ef BùmiwTeiiUeêi Jtennas, 1825, 2 vol. 
\ià'Vi ^ÉWÈM^mmtmêéfeiwàêmrtgfport 
eÊOêe ie nantwni Oede de commaroe^ iMd»i 
2 vol. in-4«. 

Son fik aîné» Itarmoin AMOash^oly, doeteor 
en droit, dtaH ûij^ iMn des meilleurs s^focats 
du barreau de Rennes lorsqn*il mourut en 1817, 
\ l'Iige de vlngtH^q ans. H atalt éte l*nn des 
signataires de la consultation en'foveur du géné- 
tal ivavot. 

MtotnËBur iiMiiMfiéf. ^- Jnnotrs e$ aj^snipiiè. — W^ 
Wnpkit Bntvnm, ~ JWto-iw Jttrti» Pa». ^tti»l« 
allié, dut U »mniM emeif€l9péiUqvê, — T«U»ot «t QÔé- 
rard. Géographie ds la Loire-Infériêmt. 

*iiartAT.PArr (AHxrUte-Félix-Cypnen), 
poète français, fils du Jurisconsulte, né à Don- 
ges en Breta^e te 19 Octobre 1804. H fit ses 
études au collège de Rennes, Tùt reçu avocat 
en 1824, et plaida iilusienrs fois avec succès. 
Hais ses goûts litteraires le firent Tenir à Paris, 
où il publia dès 1825 le Charme, pièce de yers 
couronnée par tAcadémle des Jeux Floraux, et 
des Poésies sttr les GreeSf In-^. Casimir Delà- 
Tigne et Dopin ^é le présenteront, en 1829, an 
duc d*Oriéans, qui l'attacha à son secrétariat 
Béritier des sentiments de son père, il po(blia un 
Yohune d*arfc5 nationales (Paris, 1830, in-8'). 
Lorsque Alexandre Dumas donna sa démission 
comme Pun des biUiolfaécaireà du Palais-Royal, 
fl fat nommé à cette place. En 1834 il publia 
( Paris, în-8* ), sous le pseudonyme (n'Eue Ma- 
riàker, un rolume de poètes amonmises, qui 
eut du succès. En 1837, il fut coarauié par TA- 
cadémie française pour son poème sur VAre de 
triomphe de rÉtoOe, et le prix ftit doabié. En 
lfi44 il publia (Paria, m-«» ) un volome à'Odes , 
auquel rAcadénâe dea arts «t feeBefr-lettres de 
Paiis a décenié te prix de la médaille d'or, fin 
1661, il a Ilit paraître (Paria, vtt^) son vo- 
lume des 'êonneis de la vie humaine, que 
rAaadémte firanfaiaa a ooovonné d'un paix Mon- 
tyon. P.Coucr. 

BiograpUê Mrgtmine. - Beesell de rAotdémIe dm 
Jeux Floraux. — Recaell de l'Académie de Nantea. — 
aafnte'BcQTe , CoKiérie» 4u titndl. — Qoérmnl ta franeé 
UtténdtÊ» 

BOTi^AVB (m Là). ¥09. Gouc (ub) de la 
BouUaife, 

B81II/INJC (8èmon% ddmMe firançais, mort 
en 1729. Il Ait profeaaanr de ddmte an Janlln da 
Roi. 11 a laiasé phMieura ménalrBa et aiMena- 
«oas, que l*on trouve dans 4a oolleottanide TA* 
cadémie royale des sciences. 

Leiong, BM. Mst. de la France, édlt. Fontette. 

«oviiDtnc ( Gilles-François), chimiste fran- 
çais, fils du précédent, né à Paris en 1675, mort 



961 



BOULDUC — BOULËE 



952 



à YerMOM le 15 juiTier 1743. H soooAda à son 
pèie dans la cfaaiie de diimle du Jaidm do RoL 
On a de lui : ÙbservatUms sur la Casearille, 
sur le sel de Seignette, le sel éTEpsam, et le 
sel de Glauber retiré d^une terre de Dau- 
phiné; — Analyse des eaux minérales de 
Baurban-Vàrchambault^ de Forges et de 
Passy; — Mémoire sur les purgatifs hydra- 
gogues ; — Expériences sur les lessives de 
salpêtre et sur les eaux-mères du nitre. Ces 
diflërentB écrits se troureiit dans les Mémoires 
de rAcadémie, de ie99 à 1735. 

DoftOM de Malno, Éloge éê CUUi-FraHçoii Bomlâmc. 
-Morérl. DieL MU. - Leiong. MMet*««M MKoHfiM 
dé la Frmee, édlt FoaCette. 

«BOULB (GoMe/), historien français, natil 
de Marseille» ivnSX dans la seconde moitié dn 
dix-septième siècle. H fut pendant trente ans 
ministre de la religioB réformée, et se convertit 
CBSuite an catholicisme. H devint conseiller et 
historiographe do roi. On a de hii : Essais de 
VhistoUregénérdle des protestants ;Paris, 1C46, 
in-8*; — Histoire naturelle ou relation du 
vent particulier de la ville de Ifyons en 
Dauphinéy dit le vent Saint-CéscAre d'Arles; 
Orange, 1647; — Observations sur Nyons en 
Daupkiné; ibîd., 1647. 

L^oog, RM. MK. âelaFrmeê, Mit F<mtette. 

BOVLB ( JeanrCharles ), prédicateor français, 
né vers 1 720 à Cannes, mort vers la fin do dix-hui- 
tième siède. Après avoir professé la rhétoriqœ à 
Villeftanche,.il entra dans l'ordre des G(»déliers. 
Plos tard, fl se fit relever de ses vœox. Il prê- 
cha plusieors fols devant le roi. On a de loi : 
Bistoire atfrégée de la vie, des vertus et du 
culte de saint Bonaventure ;hjon, 1747, in-6*; 
— Épltre sur les charmes de Funion et de 
Vamiitié, dans le journal de Yerdon, avril 1742. 

jimnéê iménOré de vm, t. I", p. m. - CaMoçwê 
da MOMMcHb dé ta bibiMhéfUê de Lf on. — Desei- 
raru. jro«w<leMN«o(Mffiw<rttiiaomNe de 90«#f Parte, 
tTW. 

BOVLB {AndrérCharles\ célèbre âiéniste 
français, née Paris en 1642, mort en 1732. Il 
est deveno jostement oéldire par le talent qo'il 
déploya dans la fobrication et dans romemen- 
talion des meobles. A one grande habileté dans 
le dessin il joignait on excellent goût. Ses meu- 
bles sont ornés de bronzes de formes sévères et 
élégantes, de roosaiqoes formées de bois de dif- 
férentes cooleors, de corrre ci d'ivoire. H fot 
nommé par Loois XIV graveor ordinaire du 
sceau, et a est qualifié, dans le brevet qoi loi fat 
délivi^ R d'architecte, peintre, scolpteor en mosaï- 
que, etinventeor de diiflres. » Ce remarqoable 
artiste travaifla poor presque toos les souverains 
de l'Europe. Son genre, espèce de style renakS" 
sauce, fat remplacé, à la findn dix-hoitième siè- 
cle, par un style appelé grec^ qui excluait tout 



f, et dont la roidear et le mi i 
étaient les canolères pftodpanx. LT 
abandonne maintenant cegoM trop séirère, poar 
en revenir à celui que Boule avait mia en vogne; 
mais il est à craflidre que la manie des omeracafei 
ne dégénère en profusion, et ne rende, dans <■ 
antre genre, le style moderne aussi exagéré qK 
ceini de l'empire. 

Le Bas, tiktUmmaHre emese l opêdi^me da im Prameg. — 
Dmateox, Us ArtiMtee frtokfetU à Vitnmger, 

*%oviA (....), écrivain dramatique oootem- 
porain.IIafait, ensodétéde plusieurs auteurs» un 
grand nombre de pièces représentées sur les théâ- 
tres de Paris; les principales sont : avec M. Mal- 
lian : la Tache du sang, drame en trois actes; 
Paris, 1835; — avec M. Ch. Potier : FancheUe, 
ou V Amour d^unefesnme, drame- vaudeville en 
deux actes; Paris, 1836;— avec M. ComM»:2e 
Prévôt de Paris (1369), drame en trois ades; 
Paris, 1836 ; — V Honneur de ma mère, dnme 
en trois actes;Paris, 1837;— avec M. Chnbotde 
Boom : Adriana Ritter, drame en âoq actes; 
Paris, 1838 ; — avec M. Rimbant : ComeiiU et 
Richelieu^ comédie-vaudeville en un ade ; Paris, 
1839; — Paula, drame en cinq actes; Paris, 
1840 ; — avec M. de Lostières : le Bourreau des 
Crânes f vaudeville en deux actes, 1841; — 
avec M. Cormon : Paul et Virginie^ drame en 
cinq actes et six tableaux ; Paris, 1841 ; — avec 
MM. Saint-Ernest et doBouin : Jeanne, drame; 

Paris, 1844. 

La rtanee dramatique, aa dti- f i Ma c eièele. — 
Le Bépertoire dfWMtifH» - La J f o trt f w . — BfNle- 
çrapkie de la rraaee. - QvtnrS, r ep g l i' M Mr a la 
Fraaee littéraire. 

BorLiK (j^rienn«-/:oifis),arGhitecte français, 
né à Paris le 12 février 1728, mort le 6 terrier 
1799. n étudia à l'école de Limais se forma 
surtout d'après l'antique. 11 commeaçaone réac- 
tion contre le genre contourné et m esny ln de 
l'architecture de Louis XY, et doit surtout être 
signalé parmi ceux qui firent prévaloir lesrèi^es 
de l'ardiitecture antique et qui ramenèrent le 
goût de la sévérité et de la noblesse, trop souvent 
négligées dans les constructions du dîx-hnitièfne 
siècle. C'est toot à la fois par son enseignement 
et par ses travaox que Boolée exerça une in- 
floence considérable. Parmi ses âèves, noos cite- 
rons BOf. Brongniart, Chalgrin, Durand , etc. 
Dans le nombre des monuments qui sont dus à 
ses plans, nous mentionnerons Iliôte! de Brvnoy 
aux Champs-Elysées, le château de Tassé à Cha- 
ville, celui de'Chauvri à Montmorency , et celui 
du Péreox. Mais c'est surtout dans ses projets, et 
dans les manuscrits qu'il n'a pas eu le temps de 
réunir pour en former une œuvre compile d*ar- 
cbitecture, qu'édate toote la puissance de son 
génie. 

U Bm, Dieu enc9€. de la France, - Gabriel VDIar, 
Ifotlee turla vie et le$ travaax de BemUe. 



FUI DU SIXIJfcMB TC&DMB. 



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